BULLETIN DU " ■ \ ' • / MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCXXIV AVIS. Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentielle- ment à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation suivante : Chaque Auteur n’aura droit qu'à huit pages d’impression dans un même numéro du Bulletin et l’ensemble de ses notes par an ne saurait excéder trente-deux pages. Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’en gageront à en payer les irais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent. Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra , si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux caractères et signes conventionnels adoptés par l’Imprimerie nationale , par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. 11 est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de diffé- rentes valeurs (notamment dans les listes énuméralives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le titre du pério- dique, la tomaison, l’année de publication, la pagination. 11 est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranche- ment auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre parenthèses. Les Auteurs sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part qu’ils désirent ( à leurs frais ). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, \e jour de la séance; faute de quoi, la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1924. — N° 1. ■ — *85' 0— " - ” — ■ - 21 7B RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 31 JANVIER 1924. PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président dépose sur le bureau le 8e et dernier fascicule du Bulletin pour l’anne'e 1923, contenant les communications laites dans la réunion du 27 décembre 1923. M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. le Professeur A. Lacroix a été nommé Vice-Président du Con- seil supérieur de ITnstruction publique. Par arrêté du 29 décembre 1923, des bourses ont été allouées à Mlle Bonne, M. Loubière (Bourses de Doctorat, 2e année), MM. Léandri, Lemesle, Vaufrey (Bourses de Doctorat, ir8 année), M. Legenre (Bourse de Voyage, 2e année). M. P. Serre, Consul de France à Auckland, Associé du Muséum , a été nommé Chevalier de la Légion d’honneur (Ministère des Affaires étrangères). Muséum. — xxx. i M. le Président a le regret d’annoncer la mort de M. Chasseuil, Garçon au Laboratoire de Chimie, décédé le 1 3 janvier 199,4. M. F. Coulaudon présente un dispositif pour l’éclairement élec- trique des préparations microscopiques. DONS D’OUVRAGES. M. le Président présente, de la part de M. le Professeur A. Lacroix, l’ouvrage suivant: Inventaire des Périodiques scientifiques des Bibliothèques de Paris, dressé, sous la direction de M. A. Lacroix, par M. Léon Bultin- gaire. Fascicule I, Masson et Cie, éditeurs, 192/1. M. le Professeur L. Roule annonce que M. le Dr G. Schmidt a fait don, à la Bibliothèque du Muséum, de l’ouvrage suivant : Report on the Danish Oceanographical Expéditions, igo8-i Qi 0 , n° 7, Copenhague, 1923. M. le Dr J. Pellegrin présente et offre, pour la Bibliothèque du Muséum , un ouvrage qu’il vient de publier : Les Poissons des eaux douces de l’Afrique occidentale ( du Sénégal au Nig er). Paris, E. Larose, éditeur, 1923. M. le Frère Àdon-Bertrand offre, pour la Bibliothèque du Mu- séum, les trois ouvrages suivants faisant partie de la Colecciôn de Libros cscôlarcs de G. M. Bruno, Libreria de la Vda de C. Bouret, Mexico, 1922 : i° Compendio del Curso eleniental de Historia Natural de G. M. Bruno, 20 Historia natural é Iligiene por varios Professores, 3° Zoologia experimental por el Professor B. M. La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants : Andant (A.) : Recherches expérimentales sur l’opalescence critique. Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences, Paris.) — 3 — Sanfourche (Adrien-André) : Recherches expérimentales sur les rela- tions entre quelques composés oxygénés de l’azote. Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Failla (G.) : Recherches sur la distribution du rayonnement X péné- trant dans un milieu diffusant. Application au dosage en radiothérapie. Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Crut (Georges) : Equilibres de réduction par l’hydrogène des chlo- rures et bromures de nickel et de cobalt. Paris, 1923. ln-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Pineau (Jean) : Préparation et étude de quelques composés complexes pyridino-ammoniés de l’iridium. Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.) Gur (Henri) : Contribution à l’étude de la diazoréaction d’Ehrlich. Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.) Sàmpaio (A. J. de) : Cyatheaceas do hervario da Seccâo de Rotanica do Museo Nacional. Rio de Janeiro, 1923. In-8°. Sampaio (A. J. de) : O valor taxinomico da indusia das Cyatheaceas. Rio de Janeiro, 1923. In-8°. Depape (Georges) : Recherches sur la flore pliocène de la vallée du Rhône ( Flore de Saint-Marcel [Ardèche], et des environs de Théziers [Gard]). Paris, 1923. In-8° pl. Choux (Pierre) : Les plantes oléagineuses de l’Amazonie Rrésilienne. Paris, 1923. In-8°. (Extrait de la Revue Les matières grasses , le pétrole et ses dérivés. ) Choux (Pierre) : Sur quelques Asclépiadacées de Madagascar récem- ment reçues par le Muséum National d’histoire naturelle de Paris. Paris, 1923. In-8°. (Extrait du Bulletin du Muséum National d’histoire naturelle, 1923, 6.) Choux (Pierre) : Nouvelles études biologiques sur les Asclépiadacées de Madagascar. Marseille, 1923. In-8°. (Extrait des Annales du Musée colonial de Marseille , 1923.) 1 . LISTE DES PUBLICATIONS RELATIVES AUX TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE PENDANT L’ANNÉE 1923. Anatomie comparée. R. Anthony, Professeur. — Une radiographie du Scleropleura Bruneti A.-M.-Edw. , Bull. Muséum, 1928, 4. p., 1 fig. — Note sur les débris osseux du sarcophage de Byhlos, in : Ch. Virolleaud, Ed. Naville. Ch. Clermonl-Ganneau et Ed. Poltier, Une hypogée de la XII* dynastie égyptienne à Byhlos. Syria, 1922, 1 p. — Sur le sens et la portée du vitalisme. Scientia, juin 1923, 6 p. — Recherches anatomiques sur l’appareil génito-urinaire mâle du Mesoplodon et des Cétacés en général. Memor. Inst. Espah. Oceanogr., t. 3, mém. 2, 1 92 2 , 1 1 5 p. , 64 fig. , 5 pl. — La chaire d’Anatomie comparée du Muséum, ses traditions et son programme. Rev. gén. des Sc., i5 juillet 1923, 9 p. — Réflexions d’un biologiste sur l’objet et les limites de la Psychologie. Bull. Inst, gén. Psychulog., 1,3, 1923, 44 p. — Le volume et la forme d’ensemble de l’encéphale chez un enfant de l’époque quaternaire (Étude du moulage endocrànien de l’enfant de la Quina). Bull. Acad. Médecine, i3 novembre 1920, 4 p. — Le cerveau des Hommes fossiles. Bull, et Mém. Soc. Anthrop. Paris, 1923, 1 p. — Rapport sur le prix Godard 1922. H., 1 p. — Comptes rendus dans la Revue générale des Sciences des ouvrages de H. Vallois, A. Cabrera et B. Petronievics et dans la Revue Anthropologique d’un ouvrage de M. Boule. R. Anthony et F. Villemin, Professeur Agrégé à la Faculté de Médecine de Bor- deaux. — La lobation du rein fœtal chez les Primates. C. R. Acad. Sciences, 3o avril 1923, 3 p., 1 fig. — — Recherches sur le développement du Papio ( Chœropithecus ) pnrcarius Bodd. Mission Rohan-Chabot. Mammifères (Anatomie comparée. Embryo- logie). Paris, Imprim. nation., 1933, io4p,, 54 fig., 1 3 pl. R Anthony et H. Vallois, Professeur à la Faculté de Médecine de Toulouse. — Revue d’Anatomie. Rev. gén. des Sc., 3o octobre 1923, 10 p., 3 fig. H. Neuville, Assistant. — - Sur l’appareil respiratoire des Cétacés (IV). Bull. Mu- séum, 1923, p. 35-3g, 3 fig. - — Sur la glande iléo-cæcale des Eléphants. Id., p. 198-204, 1 fig. — L’organisation du Chimpanzé comparée à celle de l’Homme (en collaboration avec M. Ed. Retterer). C. R. Soc. Biol., 1993, p. h 78-/180. — Signification de l’appendice vermiculaire des Primates. Mécanisme évolutif de sa formation , ses rapports avec le régime, ses fonctions. L’Anthropologie , 1923 (iga3), p. 4o9-45i. L. Semichon, Préparateur. — Observations sur l’ovaire du Cardium edule Lamarck. Bull. Soc. Zool. France, t. XLV11, 1922, p. 462-466. — Le renflement caudal du Macroscelides Rozeti Duvernoy. Id., p. 466-470. — Sur les différences spécifiques dans les stigmates des larves de Vespa. Id., t. XLVIll, 1928, p. 170-171 . Mlle F. Coupin, Préparateur. — Mode de fixation des étiquettes sur les bocaux de collections. Bull. Muséum, 1923. — Le cerveau des Hommes fossiles. Savoir, juin 1923. — L’appendice des Singes. Savoir, août 1920. — Compte rendu dans la Revue scientifique d’un ouvrage de R. Anthony. L. Montané, Ancien Professeur à l’Université de la Havane. — Les dents d’un Singe préhistorique, Montaneia anthropomorpha , de Cuba. Bull, et Mém. Soc. Anlhrop. Paris ,1922,6p. Dr Girard. — Le plan des canaux semi-circulaires horizontaux considéré comme plan horizontal de la tête. Bull, et Mém. Soc. Anlhrop. Paris, 1923, 20 p., i4 fig. D‘ M. Pélissier. — L’appareil ligamentaire des rémiges des Oiseaux. Un aperçu de son rôle physiologique probable. Arch. Anat. Histol. et Embryol., II, 1923, 35 p., 8 fig. Botez. — Le problème morphologique en Biologie et le nouveau livre de R. An thonv. Rev. gén. des Sc., 1 5 février 1928, 4 p. F. Villemin, Professeur Agrégé à la Faculté de Médecine de Bordeaux. — L’évo- lution de la cavité abdominale et des organes abdominaux chez les Pri- mates, C. R. Assoc. Analom., Paris, 1923, i4 p., îa fig. 6 — Dr Edw. Hartmann. — Direction du canal optique chez l'Homme et les Singes. Bull, et Mèm. Soc. Anthrop. de Paris, 1923, 21p. J. Piveteau. — Sur la morphologie de l’arc scapulaire des Reptiles permiens de Madagascar. G. B. Acad. Sciences, 26 févr. 1923. Anthropologie. D‘ R. Verneau, Professeur. — Le langage sans paroles (langage sifflé des Iles Canaries). U Anthropologie , t. XXX11I, 1923, p. 161-168. — Les Pygmées. Bibliothèque universelle et Revue Suisse, juin 1923, p. 273- 286. — La condition actuelle des Indiens et des Nègres dans le Nouveau Monde. L’Anthropologie, t. XXX1I1, 1923, p. 288-291. — Un ramarquable poteau totémique haïdah. Id. — Deux ceintures en wampum dans la cathédrale de Chartres, ld., p. 292-294. — Curieuses croyances des Nègres de la Haute Yolta relatives aux haches en pierre polie, ld., p. 294-2^5. — Le tatouage de la face des Chefs Maoris. Id., p. 296-298. — Les ancêtres de l’Homme, d’après un transformiste du xviii' siècle. Id., p. 443-445. — Note sur les caractères céphaliques des Baràs. ld., p. 475*507, 9 fig. - — Introduction à l’étude des Indiens Mura de la région de l’Autaz (Haut- Ama- zone. ld., p. 5o9-5 1 4. — L’Anthropologie , t. XXXIII, 1923 (eu collaboration avec M. le Professeur M. Boule). Dr P. Rivet, Assistant. — La famille linguistique Takana (suite et fin) (en colla- boration avec M. G. de Créqui-Montfort). Journ. Soc. des Améncanistes de Paris, nouv. sér., t. XV, 1923, p. 121-167. — L’orfèvrerie de Chiriqui et de Colombie (en collaboration avec M. H. Arsan- daux). Id., p. 169-182. — L’orfèvrerie précolombienne des Antilles, des Guyanes et du Vénézuéla, dans ses rapports avec l’orfèvrerie et la métallurgie des autres régions amé- ricaines. ld., p. 1 83-2 1 3. — Les rapports avec les Indiens nord-américains. Id., p. 298-300. — Le problème indigène au Pérou. Id., p. 3o3. — Les Indiens Coaiqueres. Id., p. 3 1 6-320. — Bibliographie américaniste. Id., p. 353-443. — Nouvelle note sur la métallurgie mexicaine. L’Anthropologie , t. XXXIII, 1923, p. 63-85. — Sur le cache-pointe des Péruviennes. Id., p. 189. — 7 — Dr P. Rivet, Assistant. — Sur la distribution des ornements de nez en or en Amérique. Id., p. 189. — La balance romaine en Amérique. Id., p. 535-538. — Les langues du Punis, du Jurua et des régions limitrophes. i°Le groupe arawak pré-andin ( suite et fin) (en collaboration avec le P. G. Tastevin). Anthropos, St-Gabriel-Môdling, t. XYIII-XIX, 1923-1924. P. Cla velin, Préparateur. — Les fouilles de Koumbi (Étude des ossements humains rapportés par M. Bonnel de Mézières). Soc. franç. d’ Ethnogra- phie , 1 h avril 1923. — Examen sommaire des ossements exhumés du cimetière Saint-Marcel. Bull. munie, ojfic. Ville de -Paris, n° 3og, 16 novembre 1923. P. Tastevin. — Les Makù du Japura. Journ. Soc. des Américanistes de Paris, nouv. sér., t. XV, 1923, p. 99-108. — Les Indiens Mura de la région de l’Autaz (Haut-Amazone). L 'Anthropologie , t. XXXIII, 1923, p. 5 1 4-533. G. Petit. — Sur une collection ethnographique provenant de Madagascar. U An- thropologie, t. XXXIII, 1923, p. 357-369, 10 fig. Luquet. — Haches néolithiques à figures humaines. L'Anthropologie, t. XXXIII, 1923, p. 191-192. G. Dehadt. — Etudes homologiques sur les apophyses des vertèbres sacrées. Description du sacrum d’un Indien de Patagonie. Soc. de Biologie, 1923. Dr Edw. Hartmann. — Direction du canal optique chez l’Homme et les Singes. Bull, et Mém. Soc. Anthrop. Paris, VIIe sér., t. IV, 1923 , p. 33-53. Mammalogie et Ornithologie. A. Menegaux, Assistant. — Description du Garrulax Courtoisi nov. sp. de la Chine. Bull. Muséum, 1923, p. 287. Revue franç. d’Oimith., 1923, p. 98. — Enquête sur la disparition du Moineau. Revue franc. d’Ornith., 1923, p. 62. — Deux articles, avec planches en couleurs, sur divers Oiseaux utiles à l’Agri- culture. Journ. prat. de V Agricult. prat., 1923, t. Il, p. 25o, 3i4. — Nombreux comptes rendus d’ouvrages d’Ornithologie. Revue franç. d’Ornith., 1923. J. Berlioz, Préparateur. — Étude de la Collection d’Oiseaux du Mexique donnée par M. Génin au Muséum. Revue franç. d’Ornith., 1923, p. i33, i58, 1 97- — Les Perruches américaines. L’Oiseau, p. 2 07, 229. — Étude d’une Collection d’Oiseaux de Chine. Bull. Muséum, 1923, p. 486. Eug., Simon, Associé du Muséum. — Note sur le genre Augasma Trochilidés). Bull. Muséum, 1923, p. 285. Zoologie : Reptiles, Batraciens, Poissons. Louis Roule, Professeur. — Les Musées régionaux d’Histoire naturelle, et leur rôle dans l'enseignement public. Revue scientifique, 10 mars, n° 5. — Description de la grande Truite du Rhône ( Salmo trutta L. , forma major Fat., faciès Rhodanensis). Bull. Muséum, 1928, n° 4. — Les migrations et la ponte de l’Anguille. Revue Scientifique , 28 avril, n° 8. — Notes sur les Aloses de la Loire et de l’Aquitaine. Bull. Soc. centr. d’ Aquicul- ture, XXX, n°* i-3. — Sur les particularités du ba-sin du Rhône dans sa faune ichthyologique; C. R. Acad. Sciences, t. 176. — Notice préliminaire (111*) sur les larves et les alevins de Poissons recueillis par le Prince de Monaco dans ses croisières (années 1902- 1 goB-igo^i ) (en collaboration avec M. F. Angel). Bull. Inst. Ocèanogr., n° A29. — Nouvelle contribution à l’étude de l’Esturgeon ( Acipenser slurio L.) dans l’Europe occidentale, et à celle de sa diminution progressive. Office scient, et techn. des pèches maritimes , Notes et Mémoires , n° 3 2 . — Un cas probable de mutation chez les Poissons. C. R. séances Soc. de Bio- logie, LXXX1X, n° 33. Dr J. Pellegrin, Assistant. — Etude sur les Poissons rapportés par M. Henri Gadeau de Kerville de son voyage zoologique en Syrie (avril-juin 1908). Voyage zoologique d’H. Gadeau de Kerville en Syrie. In-8°, Paris, J.-B. Bail- lière et fils, édit., 1923, p. 1-A0, pl. I-V. — Les Poissons des eaux douces de l’Afrique occidentale (du Sénégal au Niger). In-8°, Paris, Larose édit., 1923, p. 1-876, fig. 1-76. — Nouvelle contribution à la faune ichthyologique du Maroc. C.R. Acad. Sciences , t. 176, 1923, p. 787. — Sur un Poisson apode nouveau du golfe de Californie et sa biologie. Id., t. 177, 1923, p. 789. — Le Scinque des boutiques, Rev. Hist. nat. appliq., 1" partie, IV, 1923, p. 33. — Les Ptérophylles. Id., 1923, p. 208. — Sur la capture d’un gros têtard de Pélobate brun dans le département de l’Ailier. Rev. Sc. Bourbonnais, avril 1923, n° 1, p. 3. — Description d’un Poisson nouveau du Fouta Djalon appartenant au genre Eleotris. Bull. Muséum, 1923, p. 1 35. — Présentation d’un crâne de Clarias géant du Niger. Id., 1923, p. 211. — Sur l’habitat du Barbus biscarensis Boulenger. Id., 1923, p. 296. • — Description d’un Poisson nouveau du Tonkin appartenant au genre Proto- salanx Regan. Id., 1923, p. 35 1. — 9 — Dr J. Pellegrin, 'Assistant. — Le Tœnioconger Digueli Pellegrin, Poisson apode du golfe de Californie. Id., iga3, p. À98. — La longévité chez les Poissons tenus en captivité. Bull. Soc. Aquic., 1993, p. 93. — Les Eléphants de mer de l’archipel des Kerguelen. Id., 1993, p. 98. — Les Poi-sons des eaux douces de la région madécasse. Ass. fr. Av. Sc., C. R. Congrès de Montpellier, 1992, p. 437. — Sur la présence de Cyprinodonlidés à l’île du Diable (Guyane française). Bull. Soc. Zool. France, 1923, p. 208. — Description d’un Poisson nouveau du Congo appartenant au genre Discognathus. Id., 1923, p. 338. — L’Alose au Maroc. Bull. Enseign. techn. profess. Pèches maritimes, avril-juin 1923 , annexes, p. 1. — Description d’un Polyptéridé nouveau récolté au Congo belge par le Dr Schou- teden. Rev. Zool. ajr., XI, 3, 1923, p. 296. — La présence de la Lamproie de Planer à l’embouchure du Congo. Id., 1923, p. 353. — Sur un Denté à gibbosité frontale pêché sur les côtes du Maroc (en collabora- tion avec le Dr J. Liouville). Bull . Soc. Sc. Nat. Maroc, t. 111, 1923, n° 7, p. 125, pl. III. F. Angel, Préparateur. — Sur un Batracien nouveau du Pérou, appartenant au genre Telmatohius. Ann. Sc. nat. Zool., VJ, 1923, p. 107. - — Reptiles du Sahara, rapportés par la Mission du Colonel Hovart. — Descrip- tion d’un Ophidien nouveau du genre Rhamphiophis. Bull. Muséum, 1923, p. 205. — Etude complémentaire sur Rana Courtoisi Angel. Id., p. 289. - — Sur un genre nouveau de Serpent aglyphe du Congo français. Id., p. 3 'i8. — Description de deux Lézards nouveaux, des genres Hemidaclylus et Mabuia, provenant d’Afrique orientale. Id., p. 690. — Notice préliminaire (IIIe) sur les larves et alevins de Poissons recueillis par S. A. S. le Prince Albert Ier de Monaco (années 1902-1903-1904) [en collaboration avec M. le Professeur Roole]. Bull. Inst. Océanogr., n° 429. (2 juin 1923.) M“° M. Phisalix. — Les Serpents venimeux. — Conférence faite à la Société des Amis de l’Université de Besançon, 11 janvier 1923. — Le rôle biologique des venins. — Communication faite à la Société d’Hist. naturelle du Doubs, t3 janvier 1923. — Alphonse Laveran, sa vie, son œuvre, in-8°, 268 p., 1 pl. en couleur, 1 en noir, 2 portraits, 3o figs dans le texte. — Les Serpents venimeux. Rev. Hist. nat. appliq., 1" partie, vol. IV, n° 1, p. 8-25, n° 2 , p. 36-4i, 1923. — 10 — Mme M. Phisalix. — Le venin cutané muqueux du Bombinator pachypus, Bull. Muséum , 1928, p. 4o-44. — Le Sonneur à pied épais et à ventre jaune, Bombinalnr pachypus. Bev. liist. nat. appliq ., i" p. , vol. IV, n° 7, p. 218-224. — Coccidiose d’un lézard de la famille des Scincidés, Scincus offîcinalis Laur. Bull. Soc. Path. exot.,W I, p. 4 08. — Développement sporogonique du Coccidium Scinci, n. sp. , parasi te des voies biliaires du Scincus oJJicinaUs Laur. Bull. Muséum , 1923 , p. 446. — Les venins cutanés du Bombinator pachypus Fitz, var. brevipes Blas. Bull. Soc. Path. exot., 1923, XVI, p. 54i-55o. — Le venin cutané granuleux du Bombinator pachypus. Bull. Muséum, 1923, p. 4q3. — Coccidiose intestinale de la Vipère aspic à Cyclospora viperœ n. sp. ld., p. 585. P. Chevet. — Sur les derniers stades du développement de la circulation caudale chez la Perche [Perça jluviatilis L.). Bull. Soc. Zool. France , t. 48, iga3, p. 22. Entomologie. E.-L. Bouvier, Professeur. — Quelques notes sur les Pycnogonides des côtes de France. Ann. Sc. nat. Zool., X, vol. VI, 1923, p, 117-124. — Observations sur quelques Saturniens recueillis au Vénézuéla par M. Grisol. Bull. Muséum , 1923, p. 353— 35g, 4 fig. — Quelques Saturniens nouveaux de l’Amérique tropicale. Id., p. 422-427, 3 fig. — Ormiscodes gregatus , Saturnien dont les chenilles édifient en société des bourses complexes. C. R. Acad. Sciences , t. 177, 1923, p. 1081-1086. — Porcellanidés et Brachyures du rrBlake» (en collaboration avec A. Milne- Edwards). Mem. Mus. Gomp. Zool. Cambridge, 1 vol in-4°, p. 293-395, 12 pl. , 1923. P. Lusse, Assistant. — Notes sur les Coléoptères Térédiles. 19. Diagnoses préli- minaires de Bostrychides nouveaux de l’Afrique tropicale. Bull. Muséum , 1923, p. 5t>-6o. — Faune entomologique des fosses d’aisances et des excréments humains, ld., p. 161-167, 2 fig. — Travaux scientifiques de F Armée d’Orient (1916-1918). Coléoptères : Bostry- chidæ et Cleridæ. ld., p. 2 4 0-242. — Une station nouvelle du Termite lucifuge. C. R. Acad. Sciences, 22 mai 1923, p. i5û7-i5o8. — Un Staphylinide parasite des Muscides fucicoles : Aleochara [Polystoma) algarum Fauvel (en collaboration avec M. L. Mercier). Ann. Soc. entom. France, 1923, p. 3 5 1 -358 , 5 fig., 1 pl. P. Lesne, Assistant. — Coleoptera : Bostrychidæ et Cioidæ de Juan Fernandez. The Nat. Hist. of Juan Fernandez and Easter Island, vol. III, p. 378-874. Upsal, 1928. — Quelques Insectes nuisibles aux Iris. Les Iris cultivés, p. 219-231, Paris, 1923. L. Berland, Assistant. — Contributions à l’étude delà biologie des Arachnides, 1" Mémoire. Ann. Soc. entom . France , 1922 (1933), p. 193-208. — Le peuplement en Araignées de la Nouvelle-Calédonie. G. R. Acad. Sciences, 1923 , p. 1 668-1670. — Noies sur les Hyménoptères Fouisseurs de France, II. Synonymie de quelques noms employés par J. -H. Fabre. Bull. Soc. entom. France, 1923, p. 172— 175. — Idem, 111. 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Lady Isabel Broyvne. — Note sur les bractées de Palæostychia gracilis Ren. Bull. Muséum , 1923, p. 54i. Botanique : Piianérogamie. Flore générale de l’Indochine : * N° 99, fase. 5, vol. VIL Graminées {fin), par M11* A. Camos. N° 3o, fasc. 2, vol. III. Rubiacées, par M. Pitard. N° 3i, fasc. 9, vol. IL Ombellijères , par M. Chermezon. — — Araliacées, par M. Vigdier. — — Cornacèes , par M. Evrard. H. Lecomte, Professeur. — Les bois coloniaux. 1 vol., A. Colin, édit. — Loranlhacées de Madagascar. Not. system., IV, p. 34-46. — Sur un Corypha d’Indochine. Id., p. 60. — Quelques espèces nouvelles de la famille des Sapotacécs. Id., p. 62. — Existence en Indochine d’un genre américain de la famille des Sapotacées. Bull. Muséum, 1923, p. 179. — Sur la répartition des stomates chez un Pin d’Indochine. Id., p. 53 1. F. Gagnepain, Assistant. — Un Nivernais célèbre : Edouard Bornct. Bull. Soc. acad. du Nivernais, 1993. — Euphorbiacées nouvelles {Anlidesma). Bull. Soc. Bolan. 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(La plante a obtenu un certificat de mérite.) — Excursion scientifique à Rouen et à Canteleu. Bull. Soc. nat. Acclimat., p. 177 et 195. — Le Lis royal ( Lilium regale Wilson), avec planche coloriée. Rev. hort., p. 548. — Les meilleures variétés de Soja pour le climat parisien (en collaboration avec M. Gérôme). Bull. Muséum, 1923, p. 626. — Culture dérobée de la Pomme de terre avec du plant provenant d’Algérie (en collaboration avec M. Gérôme). Bull. Muséum, 1923, p. 62g. — Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1923. Bull. Muséum, 1923, p. 622. A. Guillaumin, Assistant. — Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie (XL et XLI). Bull. Muséum, 1923, p. 122 et 124. — Les cultures en Océanie française. Rev. de Botan. appl., III, 1923, p. 322. — Espèces et localités nouvelles de Styracacées de l’Asie orientale. Bull. Soc. Botan. France. — Plantes nouvelles des serres du Muséum. Bull. Muséum, 1923, p. 3g6 et 548. * — 19 — A. 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Soc. nat. Hort., 1923, p. 77-79. — Au sujet des plantes à fleurs doubles. Id., p. i43-i53. — Au sujet des Glaïeuls et de leur reproduction asexuée. Id., p. i54-i56. — Sur une question de vocabulaire botanico-horticolë; faut-il écrire Bégonia tubéreux ou Bégonia tuberculeux? Id., p. 299-304. — Au sujet du Cleome grandis Hort. Id., p. 377-379. — 20 — J. Gérômb, Sous Directeur du Jardin d’Expériences. — Notes sur divers types anciens de Laitues : 1® Plantes cultivées sous le nom de Laitue feuille de chêne; 2° Laitues de provenance asiatique: vDniep-go, Ou-sen , O. Soune ; 3° Variations de la Laitue feuille de chêne. Id., p. 379-384. — Au sujet du Bégonia nitida Dryand, et des B. lucida. ld., p. 5 19-521. — Introduction à l’étude des Iris. Les Iris cultivés. ( Act . et C. R. de la 1" Confér. intern. des Iris, Paris 1922), p. 4i à 46. — Station nouvelle des Mimulus luteus (naturalisé) dans les Vosges. Bull. trim. Soc. d’ Émulation des Vosges, 1923, p. 77. — Les meilleures variétés de Soja pour le climat parisien (en collaboration avec M. Bois). Bull. Muséum, 1923, p. 626. — Culture dérobée de la Pomme de terre avec du plant venant d’Algérie (en collaboration avec M. Bois), ld., p. 629. J. Souny, Attaché au Service de Culture. — Essais comparés de cultures de blés à l’automne et au printemps. Bull. Muséum , 1923, p. i83-i88. Paléontologie. Marcellin Bodle, Professeur. — Annales de Paléontologie , t. XII 1923. — U Anthropologie (en collaboration avec M. le Professeur R. Verneau), t. XXXIII , 1923. — Les Hommes fossiles. 2* édition, Paris, Masson, 1923. — Fossil Men. Traduction et édition anglaise de l’ouvrage précédent. Edinburgh, Oliver and Boyd, 1923. — L’œuvre anthropologique du Prince Albert Ier de Monaco et les récents pro- grès de la Paléontologie humaine en France. Conférence au Royal Anlhro- pological Inslitute of Gréai Britain and lreland (à l’occasion de la remise à l’auteur de la médaille Huxley). Jean Cottreau, Assistant. — Les Rotuloidea du Pliocène marocain. Ann. de Paléont., t. XII, p. 1 33-i 48, 3 pi. Roman Kozlowski. — Faune dévonienne de la Bolivie. Ann. de Paléont., t. XII, it2 p. et 10 pl. (Thèse de Doctorat ès sciences). Capitaine Collighon. — Sur un Actinocrinus de la collection de Paléontologie du Muséum. C. R. sommaires Soc. géolog. France, 3 décembre 1923. Jaan Piveteau. — L’arrière-crâne d'un Dinosaurien carnivore de l’Oxfordien de Dives. Ann. de Paléont., t. XII, p. 11 3-12 4, 4 pl. Mn* Yvonne Brière. — Fossiles problématiques du Permien de Madagascar. Ann. de Paléont., t. XII, p. 1 2 5-1 32, 2 pl. 21 — . Géologie. Paul Lemoine, Professeur. — Allocution présidentielle à la Société Géologique de France. C. R. somm. Soc. Géol. France , n° 1, p. * — Observations sur le calcaire pisoiilhique de Vertus et du Mont-Aimé (Marne) [en collaboration avec MM. Jodot, Joleaud, Teilhard de Chardin]. B. S. G. F. (4), XXII, 1922, p. 164-176 [paru en 1923]. G. Ramond, Assistant honoraire. — Elude géologique de l’adduction vers Paris des eaux de sources du cr groupe de Provins» (Voulzie, Durteint, etc.). A. F.A.S., Montpellier, 1922, p. 286-290 [paru en 1923]. — A propos des Congrès de Sourciers. Bull. Soc. préhist. franc., t. XX, p. 179. — Prétendues actions glaciaires dans le Bassin parisien. ld., t. XIX, p. 2 2 3-224 [paru en 1923]. — Au sujet de l’altération des Roches calcaires, employées pour les Constructions. La Technique Sanitaire, 18e année, p. 4 1-42. — Les Puits artésiens dans l’Alimentation (Observation au sujet d’une communi- cation de M. G.-F. Dollfhs). ld., p. 87. — Les Germes nocifs du Sol et du Sous-Sol (à propos d’une communication de • M. A. Guillerd). Id., p. 237. G. Lecointre, Assistant temporaire.. — Rapport sur une mission géologique au Maroc en 1922. Bull. Soc. Sc. nat. Maroc, III, 1er mars 1923, p. 29*36. — Sur les terrains paléozoïques de la région nord-ouest des Zaers (Maroc occi- dental). C. R. Acad. Sciences, t. 175, p. i4i7-i4ig. Y. Milon, Assistant temporaire. — Sur la faune et Page du calcaire carbonifère de Saint-Segal, Finistère. C. R. Acad. Sciences, t. 176, p. 591-593. — Niveau marin dans le Culm au Sud de Laval (Mayenne). C. R. somm. Soc. Géol. France, n° 5, p. 5 1-52. — Observations sur le calcaire carbonifère de Queven (I.-ct-V.). ld., n° 6, p. 62-63. — Sur la microfaune du calcaire brioverien (Précambrien?) de Saint-Thurial (I.-et-V.). ld., n° 7, 9 avril 1923, p. 73-74. R. Abrard, Assistant. — Existence dujjias à Rich (Maroc). C. R. somm. S. G. F., 1923, n° 3 , p. 3i. — Observations sur les nappes de charriage du bassin du Sebou (Maroc). B. S. G. F., (4), XXII, 1922 (1923), p. i45-i53, 3 fig. — Présence de l’apatite dans les pegmatites des environs de Dinard. Bull. Soc. Min., t. XLV1, 1923, p. 5. — Description pélrographique et géologique du massif de Saint-Malo. Bull. Soc. Géol. et Min. de Bretagne, t. IV, 1923 ,. p. 5.4-7 0 , 4 fig., 1 carte. ) — 22 — R. Nassans, Préparateur. — Contribution à l’étude géologique de l’Oubangui, d’après les échantillons recueillis par M. A. Baudon (en collaboration avec M. R. Abrard). Bull. Muséum, 1922, p. 548-55 1, t carte. R. Cuarpiat. — Recherches sur l’évolution des Cerithidœ tertiaires, du Rassin de Paris particulièrement, et sur l’importance des caractères internes de leur coquille pour une classification naturelle. Thèse, Paris, 1993. Les Presses Universitaires, 1 vol. in-8°, 297 p. , 11 fig. , 4 pl. — Les Potamides s. s. I. Observations sur le C. Lamarchi Rrongn. Type du sous genre Potamides (Brongniart 1810). A. F. A. S., Montpellier. 1922, p. 294*298 [paru en 1928]. — Essai de classification des Cei-ithidæ. Bull. Muséum, 1923, p. 472*479. L. et J. Morellet. — Nouvelle contribution à l’étude des Dasycladacées fossiles. Mém. Soc. Géol. France, t. XXV, fasc. 2, p, i-35, pl. I et II. — Faune auversienne du Ruel (S.-et-O.). Bull. Muséum, 1993, p. 470*472." Mm' Paul Lemoine. — Contribution à l’étude des Corallinacées fossiles. VI. Les Melobésiées du calcaire pisolithique du Bassin de Paris. B. S. G. F. (4), XX11I, p. 62-69, pl. VI. — Sur la présence de Plages à Lithothamnium à 18 mètres au-dessus du niveau actuel de la mer. Bull. Muséum, 1923, p. 181-182. Minéralogie. A. Lacroix, Professeur. — Comparaison de la composition chimique de deux laves d’Islande, caractérisant des éruptions dont le mode de dynanisme est différent. C. R. Acad. Sciences, t. 177, 1923, p. 369. — La signification des granités alcalins très riches en soude, hl., p. 417. — La constitution du banc de Rockall. Id., p. 437. — La composition de la météorite tombée à Saint- Sauveur (Haute-Garonne) en igi4. Id., p. 56 1 . — Notice sur le P. Elie Colin. Id., p. 609. — La notion du type doliomorphe en lithologie. Id., p. 611. — Minéralogie de Madagascar, t. III. Lithologie. Appendice. Index géogra- phique. 45o pages, 28 fig. dans le texte, 8 planches et une carte géolo- gique en couleurs. Paris, Société d’éditions géographiques, maritimes et coloniales (Challamel), 1923. Paul Gaubert, Assistant. — Sur les cristaux liquides de l’anisal-p-amidoazo- toluol. C. R. Acad. Sciences, t. 176, 1923, p. 907. • — Sur les plans de Grandjean. Id. , t. 177, p. 698, — - Sur la détermination des minéraux par l’examen microscopique de leur trace laissée sur un corps dur. Id., p. 960. Paul Gaubert, Assistant. — Sur les propriétés optiques du graphite et de l’oxyde graphitique, Id., p. na3. — Modifications polymorphiques de quelques substances organiques. Congrès des Sociétés savantes, Paris, iga3. J. Orcel, Préparateur. — Les prochlorites des roches à corindon. C. R. Acad. Sciences, t. 176, p. i23i-i234. — Les chlorites des roches à corindon. C. R. Congrès des Sociétés savantes, Paris, iga3. — Sur la bavalite de Bas Vallon. C. R. Acad. Sciences , t. 177, p. 371-273. — Remarques sur l’emploi du cupferron dans l’analyse des silicates et des alu- minâtes naturels. Rull. Soc. franç. minér., t. XLVI, iga3. p. — Revue des .minéraux nouveaux (en collaboration avec M. P. Gaubert). Bull. Soc. franç. minér., I. XLV, 1922, p. 85-88 (arakawaite, bolivarite, sobra- lite), p. a53-a57 (céruléofibrite, manjoïte, miedziankite, staszicite), t. XLVI, iga3, p. 73-76 (berthonite, acrochordite, keeleyite, chinko- lobwite). — Comptes rendus de publications étrangères. Bull. Soc. franç. minér. , t. XLV, p. 256-258 (cornétite). — Analyses d’ouvrages de minéralogie parus en France. Revue de Géologie, t. IV, • 1933, Liège. W. J. Vernadsky. f — La mendelejevite, nouveau minéral radioactif. C. R. Acad. Sciences, t. 176, 1923, p. 993-996. — La composition chimique de la matière vivante et la chimie de l’écorce ter- restre. Revue générale des Sciences, t. XXXIV, 3o janvier 1923, p. 42-5 1. — La matière vivante et la chimie de la mer. Id., t. XXXV, i5 janvier 1924, p. 5 et suiv. et 3o janvier 1926, p. 46 et suiv. V. Agafonoff. — Étude comparative de quelques méthodes d’analyse chimique de l’humus dans les sols. C. R. Acad. Sciences, t. 177, 1923, p. 4o4-4o6. — Sur la limite d’accumulation de l’humus dans les sols à propos d’observations sur des sols de la Nièvre. Id., p. 828-830. — Sur quelques propriétés des lœss. Id., t. 178, 1926, p. io3-io5. (Séance du 26 décembre 1923.) M"° Jérèmine. — Observations nouvelles sur la géologie de la Hague (Manche) [en collaboration avec M. Bigot]. C. R. Acad. Sciences , t. 176, 1923, p. 221-222. — Sur la prétendue syénite de Coutances. Id., t. 178, 1924 , p. 99-100. (Séance du 26 décembre 1923.) E. Denaeyer. — Sur les roches recueillies par MM. 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Le Caire, 1922 (Thèse de doctorat, 1923). ( Mém . de C Institut égyptien.) — Sur les nechs jumelés de sôlvsbergite. C. R. sommaires Soc. géolog. France (novembre 1923). — Carte géologique inédite des Djébilet et Rehamna (Maroc), h feuilles au 1/200,000% avec notice explicative. (Service des Mines du Maroc.) M1le Y. Brière. — Analyses de mémoires de pétrographie parus en France.’ Revue de Géologie, t. IV, 1923, Liège. — et H. Pied. — Comptes rendus de publications étrangères. Bull. Soc. franç. Minér., t. XLVI, 1928, p. 5g. IL Pied. — Analyse de travaux de minéralogie parus en France. Revue de Géo- logie, t. IV, 1923, Liège. A. Richard. — Analyses de travaux de minéralogie. Revue de Géologie, l. IV, 1923, Liège. P. Lamare. — Noie préliminaire sur la structure de la région du Yémen (Arabie), C. R. somm. Soc. géol. France, 19 mars 1923, p. 61. — Observations géologiques sur l’Yémen. C. R. Acad. 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Doin, éditeur. Physique appliquée aux Sciences naturelles. Jean Becquerel, Professeur. — Un opuscule sur le champ de gravitation d’une sphère matérielle (gravitation einsteinienne). — Cours de Physique à l’usage des élèves de l’École Polytechnique et des Facultés. Tome I (sous presse). Chimie appliquée aux corps organiques. L.-J. Simon, Professeur. — Action du sulfate diméthylique et du méthysulfate de potassium en l’absence d’eau sur les monoacides organiques. C. R. Acad. Sciences, t. 176, 1928, p. 583. — Viscosité, neutralisation et isomorphisme, ld., p. 437. — Détermination du carbone dans la terre végétale. Id., p. i4og. — Oxydation du graphite par le mélange de bichromate d’argent et d’acide sulfurique. Id., t. 177, 1923, p. 192-124. — L’oxydation sufochromique des carbures aromatiques et la conception actuelle du graphite. Id., p. 265-268. L.-J. Simon et Frèrejacque, Préparateur. — Action méthylante et sulfonante du sulfate diméthylique sur les phénols en l’absence d’eau. Id. , t. 176, 1923, p. 900. — — Action du sulfate diméthylique sur l’acide salicylique , le salicylate de mé- thyle et l’acide methoxysalicylique. Id.,t. 177, 1923 , p. 533-536. L.-J. Simon et A.-J.-A. Guillaumin. — Détermination du carbone et de l’hydro- gène par l’emploi du mélange d’acide sulfurique et de bichromate d’argent. ld., t. 176, 1923, p. io65. L.-J. Simon et L. Piaux — Passage de l’alanine à l’acide pyruvique par action directe de l’oxygène de Pair, ld., p. 1227. L.-J. Simon et E. Aurel. — L’acide pyruvique est-il l’un des termes de la dé- composition du glucose au cours de la glycolyse. Id., p. 1925. Pêches et productions coloniales d’origine animale. A. Gruvel, Professeur. — Observations biologiques sur les Baleinoptères capturés sur les côtes du Gabon (Campagne 1929). Soc. d’Acclimat. , 8 janvier 1993. Rev. Sc. nat. appliq., n° 4, avril 1923. — Sur un cas curieux de croissance' ihversée chez un Pin sylvestre. Soc. d’Accli- mat., 8 janvier 1923. — De l’utilisation industrielle totale des Sélaciens des mers coloniales françaises. Id., 7 mai 1923. — Quelques observations zoologiques faites au cours d’un voyage en Mauritanie. Id., 7 mai 1923. — Les huîtres et les bancs madréporiques sur les côtes du Maroc. Id., 28 mai 1923. — Sur quelques formations coralliaires des côtes Marocaines. C. R. Acad. Sciences, 5 juin 192.3. — L’industrie des pêches aux colonies. Exportateur Français : La Mei', n° 370, 1923. — L’industrie des pêches au Maroc. Son état actuel. Son avenir. 1 vol. gr. in-8% plus de 200 pages, 22 planches hors texte et figures dans le texte. Mém. Soc. Sc. nat. Maroc (sous presse). G. Petit, Préparateur. — Compte rendu sommaire d’une mission à Madagascar. Bull. Muséum, 1923, p. 28-34. — Description d’une variété nouvelle de l’Ecrevisse malgache. Id., p. 219. — La répartition géographique et l’extinction des Siréniens actuels. 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Méd. vétér., 3o octobre 1923. — Maladie de Schmorl chez le Kangourou. Id., 3o octobre 1923. — Difficultés de l’étude de l’odorat (chez le Chien). Bull. Soc. nat. d’Acclimat. , septembre 1923. ■ : ■ — Données sur la culture des Rats et Souris (animaux de laboratoire). Rec. Méd. vétér., 3o décembre 1923. Laboratoire de Recherches maritimes [navire «Povrqvoi-Pas?v ]. (Ecole pratique des Hautes Etudes.) J.-B. Charcot, Directeur. — Rapport préliminaire sur la campagne du Pourquoi- Pas ? en 1922. Annales Hydrographiques, 1922, n° 1880. — et Louis Dangeard. — Recherches de géologie sous-marine en Méditerranée (croisière du Pourquoi-Pas ? 1923). C. R. Acad. Sciences, 19 novembre 1923. A. Lacroix. — La constitution du Banc de Rockall. C. R. Acad. Sciences, i3 août et 90 août 1923. 29 — W. Kilian et F. Blanchet. — Sur les Ammonites recueillies par le Pourquoi-Pas? en 192a. C. R. Acad. Sciences, i5 janvier 1923. Louis Dangkard. — Calcaires éocènes roulés des grèves de Paramé (I.-et-V.). Bull. 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D’après Gratioiet et Alix (1867), il ne serait pas subdivisé, son bord présentant seulement quelques échancrures. La description de Crisp (même date) donne un peu plus de détails : elle mentionne un lobe droit et un lobe gauche, entre lesquels une partie élevée représenterait un lobe de Spiegel, et une partie antérieure, de forme quadrilatère, représenterait un lobe carré ; les seules parties dont Crisp dit ne pouvoir retrouver ici l’équivalent sont le lobe caudé et le pont hépatique. De ces deux manières de voir, celle de Graliolet-Alix et celle de Crisp, la première, dans sa brièveté, me parait la plus conforme à la réalité; mais elle doit être com- plétée. Le foie de l’adulte (fig. 1) présente, sur son bord antérieur ou ventral, une échancrure qui, si on la réunit par une ligne idéale à l’échancrure œsophagienne du bord dorsal , permet de distinguer un lobe droit et un lobe gauche; il me paraît difficile d’assimiler à un lobe de Spiegel une partie légèrement saillante du lobe droit, délimitée, sur la figure 1, par un trait courbe partant du point de pénétration de la veine cave G ; je ne vois pas, enfin, d’après les pièces que j’ai examinées, ce qui pourrait être assimilé à un lobe carré. Chez l'adulte, il est particulièrement difficile d’examiner le foie dans de bonnes conditions. Le volume du viscère, sa friabilité, et les adhérences qu'il contracte avec les parties voisines, rendent son extraction laborieuse; sa conservation, dans des conditions assez parfaites pour que la forme naturelle soit rigoureusement respectée , est difficilement réalisable. Ayant eu plusieurs nouveau-nés à ma disposition, j’ai pu, sur quelques-uns, durcir les viscères in situ, ce qui m’a permis de reconnaître les rapports du foie, et de l’extraire ensuite dans des conditions ne laissant aucun doute sur sa morphologie. Il se présente ainsi sous l’aspect que reproduit la figure 2. A cet état, il est presque discoïde; son diamètre transversal est de 20 cm., son diamètre antéro-postérieur, ou ventro-dorsal , de 16 cm.; Fig. 1. — Foie d’un vieil Hippopotame; face stomacale (env. 1/7 gr. nat.). D, lobe droit; G, lobe gauche; V, vésicule biliaire; P, veine porte; A, artère hépatique ; G , veine cave. Fig. a. — Foie d’un Hippopotame nouveau-né; face stomacale (env. a/5 gr. nat.) D , lobe droit ; G , lobe gauche ; V , vésicule biliaire ; I , duodénum ; P , veine porte ; A, artère hépatique; G, veine cave; R, ligament rond. — 32 et son épaisseur maxima, réalisée au niveau du lobe gauche, est de 5 cm.; ses bords sont arrondis plutôt que tranchants ; l’on voit sur le lobe gauche, à gauche de l’échancrure œsophagienne, une dépression triangulaire que les figures ci-contre schématisent en la limitant d’un trait : c’est là une empreinte stomacale. Chez le nouveau-né, la distinction d’un lobe droit et d’un lobe gauche est aisée; elle est généralement beaucoup moins précise chez l’adulte.* Comme le montrent les figures ci-jointes, le foie est plus allongé transver- salement chez celui-ci que chez celui-là. La différence la plus considérable qu’entraîne la croissance résulte, semble-t-il, d'un développement un peu moindre du lobe droit, à l’inverse de ce qui a lieu chez l’homme par exemple, où le lobe droit se développe proportionnellement plus que le lobe gauche. Chez l’Hippopotame, dès la naissance le lobe droit est un peu moins étendu et moins épais que le lobe gauche , dont il ne représente , en volume , qu’un peu plus de la moitié sur le sujet que je prends ici pour type ; celte différence va en s’accentuant chez l’adulte. 11 n’y aurait que peu d’impor- tance à attacher à ce fait s’il n’était en corrélation avec l’état des sinus veineux qui sont, en principe, l’élément caractéristique du foie des Mam- mifères aquatiques. Avant d’aborder la description de ces sinus dans le foie de l’Hippopotame , je préciserai quelques faits de la morphologie externe de ce viscère. J’écrivais ci-dessus qu’il contracte des adhérences avec les parties voisines. En effet, par ses deux faces, il adhère fortement et largement au diaphragme d’une part, à l’estomac d’autre part; il leur est étroitement relié par du tissu conjonctif, comme la rate des Ruminants, par exemple, est reliée à la partie adjacente de la panse, et les zones d’adhérence sont si étendues, sur les deux faces, que l’organe n’est libre qu’à sa partie périphérique anté- rieure. La compacité ainsi réalisée ne doit pas être le résultat du seul mode de respiration diaphragmatique, car il ne règne de semblables adhérences ni chez l’Eléphant, ni, à ma connaissance, chez les Cétacés. Je n’ai jamais vu d’Hippopotame n’ayant pas de vésicule biliaire; et celle-ci est même généralement très volumineuse; elle peut cependant être absente, ainsi que le prouvent des observations de Crisp qu’il ne me semble pas possible de révoquer en doute. Cet auteur était particulièrement ren- seigné sur la vésicule biliaire des Vertébrés, à laquelle il a consacré un mémoire en 1862 ; or il a vainement cherché celle vésicule chez l’Hippo- potame : ses deux mémoires de 1867 sont particulièrement nets sur ce point. Dans un cas, il a vu le canal cholédoque se dilater eu un sac qui s’atténuait avant d’aboutir à l’intestin. (îratiolet et Alix, dont la monographie était rédigée avant la publication des travaux de Crisp, ont trouvé une vésicule biliaire volumineuse sur le sujet qu’ils ont décrit. De telles variations, jointes à celles que l’on connaît par ailleurs, sont à retenir non seulement quand à leur valeur anatomique, mais aussi quant à 33 — la lumière quelles jettent sur la portée du rôle de la vésicule biliaire: il semble de plus en plus difficile d’attribuer une réelle importance physiolo- gique à cette vésicule, puisqu’elle peut être présente ou absente dans des formes très voisines, et même dans une espèce déterminée. Je rappelerai simplement, à ce sujet, l’exemple des variations offertes par les Girafes et dont j’ai brièvement traité, en 191 h, dans ce Bulletin. Ni dans l’un ni dans l’autre de ces cas, et encore moins dans celui celui de l’Hippopotame que dans celui des Girafes, il ne semble permis de supposer que ces variations soient caractéristiques d’espèces différentes. J’en arrive à la vascularisation hépatique. De l’artère et de la veine porte je ne dirai rien. Gratiolet et Alix ont signalé un renflement de la veine cave au niveau du foie, ffoùil se forme un grand sinus qui se loge presque en entier dans la substance même de cet organe et reçoit des veines hépatiques énormes »; ils ont retrouvé , au point où la veine cave se rétrécit pour pénétrer dans le cœur, un anneau musculaire rappelant celui qui fut précédemment décrit par Burow, en cette même région, chez le Phoque, et ils ont longuement discuté les rapports de cette disposition avec la vie aquatique de l’Hippo- potame. A leurs descriptions et à leurs apprécialions, je crois devoir ajouter ce qui suit. La veine cave présente, chez le nouveau-né, un diamètre d’environ 1 cm. 5 à son entrée dans le foie, et d’environ 2 cm. à sa sortie. Chez l’adulle, la veine cave, affaissée, m’a présenté une section de 7 cm. x 1 cm. à son orifice d’entrée et de 9 cm. 5 x 1 cm. à l’orifice de sortie. Les veines sus- hépatiques peuvent être divisées en deux groupes, desservant, l’un le lobe gauche, l’autre le lobe droit. Cette vascularisation est facile à suivre sur le foie du nouveau-né; on voit ainsi aboutir à la veine cave, dans le lobe gauche, une veine sus-hépatique à peu près rectiligne, large de 1 centi- mètre à l’état d’affaissement , chez le nouveau-né, et longue de 8 centimètres elle naît de deux vaisseaux sensiblement égaux, et un autre vaisseau, dont le calibre est à peu près équivalent à celui de ces derniers, aboutit en outre à la veine principale, près de son débouché dans la veine cave. Dans le lobe droit, j’ai observé trois veines sus-hépatiques principales, beaucoup moins longues et moins larges que celles du lobe gauche ; elles n’ont guère que 2 ou 3 centimètres de longueur, chez le nouveau-né, et naissent par réunion de plusieurs petits vaisseaux. Chez l’adulte, j’ai retrouvé ces dispositions, modifiées légèrement, et plus, m’a-t-il semblé, par le fait de variations individuelles que par celui de phénomènes constants. Une grosse veine sus-hépatique reçoit, ici encore, le sang du lobe gauche, le plus volumineux, comme je l’ai déjà dit ; celle veine mesure à peu près les mêmes dimensions que la veine cave à son entrée dans le foie, c’est-à-dire, à l’état d’affaissement, 7 cm. x 1 cm.; elle m’a paru proportionnellement plus large chez l’adulte que chez le Muséum. — xvx 3 — 3 h — nouveau-né, et il en est de même pour les vaisseaux, moins importants, qui apportent à la veine cave le sang du lobe droit. Ce que j’ai de plus intéressant à signaler ici, c’est l’existence, dans la paroi de la veine cave, d’un anneau musculaire formant sphincter à l’entrée de cette veine dans le foie. Ce sphincter m’a paru former un croissant à concavité dorsale plutôt qu’un anneau complet. Celle donnée, rapprochée de celle qu’ont fournie Gratiolet et Alix quant à l’existence d’un anneau musculaire dans les parois de la veine cave, au point où elle va pénétrer dans le cœur, et rapprochée aussi de la présence des valvules que j'ai décrites dans les veinules collectrices des veines sublobulaires de Kiernan (voir ce Bulletin, 1 92 1 ) , me paraît éclairer d’un jour nouveau la fonction du sinus sus-hépatique de l’Hippopotame. Je n’ai pas réussi à trouver des dispo- sitions sphinctériennes sur la veine porte. Ce doit donc être surtout le sang de celle-ci qui, après avoir traversé la glande, s’accumule dans les veines sus-hépatiques et dans la partie de la veine cave comprise entre les deux sphincters. Le sang de la grande circulation doit stagner — de manière vraisemblablement imparfaite — dans la profondeur des tissus et y être ainsi épuisé de manière à maintenir leur vitalité durant les plongées. Les voies collatérales de la veine cave inférieure sont d’autre part suffisantes pour permettre un retour partiel du sang veineux jusqu’au cœur et au poumon , où il doit épuiser l’oxygène de l’air emmagasiné avant la plongée. Celte interprétation s’écarte de celles qui ont été données jusqu’ici des fonctions des sinus du foie chez les Mammifères aquatiques; peut-être, d’ailleurs, le fonctionnement de ces sinus n’est-il pas absolument identique chez tous ceux-ci. Remarquons en tout cas que les dispositions présentées par les veines sus-liépaliques de l’Hippopotame ne sont que médiocrement sinusiformes , et que la partie de la veine cave dans laquelle débouchent ces veines n’est elle-même qu’assez médiocrement dilatée. Trop souvent le caractère sinusiforme de certains vaisseaux a été exagéré par une prépa- ration défectueuse. L’emploi d’injections vasculaires solidifiables , surtout lorsque les pièces injectées ne sont plus d’une fraîcheur parfaite, est à ce point de vue particulièrement fallacieux. Il est à craindre que cries veines hépatiques énormes» signalées par Gratiolet et Alix ne leur aient paru telles qu’à la suite de l’une de ces injections au suif, dont l’usage régnait encore, il y a quelque vingt ans, dans le Laboratoire où ils ont jadis pour- suivi leurs recherches, et qui ont entraîné tant de perles de pièces, tant d’artefacts et tant d’observations erronées. En tout cas, nous sommes loin, ici, des vastes sinus de certains Mam- mifères aquatiques, des Pinnipèdes notamment, où la veine cave présente, au niveau du foie, une dilatation beaucoup plus accentuée, recevant de plus larges veines sus-hépatiques. Dans son appareil vasculaire comme dans ses moyens de locomotion, l’Hippopotame est moins adapté que ces derniers à la vie aquatique. ( — 35 — Il n’est pas superflu, à ce sujet, de rappeler que les données relatives à la durée des plongées de l’Hippopotame sont peu concordantes, souvent même contradictoires. Selous a observé, en Afrique, des plongées variant de ko secondes à 4 minutes 20 secondes, leur durée habituelle étant de 2 minutes à 2 minutes et demie. A la ménagerie du Jardin des Plantes, Graliolet a pu compter i5 minutes entre deux inspirations successives. Je considère comme négligeables, jusqu’à plus amples informations, certains renseignements d’après lesquels l’Hippopotame pourrait s’immerger pen- dant plusieurs heures. Il semble avéré qu’un sujet effrayé puisse plonger pendant un temps beaucoup plus long qu’il ne le fait d’ordinaire; c’est probablement à cette particularité que sont dues celles des longues durées d’immersion notées en Ménagerie, ou même dans le milieu naturel, que l’on peut considérer comme recevables. En Ménagerie, les observations peuvent être faussées, ou tout au moins réduites dans leur portée, par les conditions artificielles où se trouve l’animal ; quant aux observations faites en Afrique, elles sont d’une extrême difficulté si on les veut rigoureuse- ment concluantes. Même dans les conditions les meilleures, pouvoir repérer un Hippopotame avec assez de certitude pour affirmer que le sujet émergé est bien celui que l’on a vu s’immerger, me semble chose bien rare; une fois immergé, l’animal est capable de se déplacer avec une rapidité que l'on serait loin de soupçonner d’après sa lourde apparence ; il peut se mettre très rapidement ainsi hors de vue, et un autre peut être pris pour lui. L’opacité des eaux, généralement limoneuses, augmente les aléas de l’observation, quelle rend souvent même impossible, et la présence de touffes d’herbes aquatiques peut encore la compliquer. Enfin, les conditions générales de l’ambiance, celles d’insécurité notamment, ont une influence avérée sur la durée des plongées. M’étant trouvé au sommet d’un monticule à la base duquel s’étendait un vaste étang marécageux , que ma vue dominait et dont l’eau était asssz claire, j’ai vainement cherché, malgré ces conditions exceptionnellement favorables, à noter avec une réelle exactitude la durée de plongée des Hippopotames que je voyais se mouvoir. Je considère cependant les obser vations de Selous comme ne pouvant être révoquées en doute, et celle de Gratiolet ne peut l’être non plus. La durée des plongées de l’Hippopotame, comparée à celles des autres Mammifères aquatiques, serait donc, norma- lement, relativement longue, et susceptible de le devenir beaucoup plus encore dans certains cas spéciaux. Les Phoques, par exemple, qui sont les plus spécialisés des Pinnipèdes , ne paraissent avoir que des immersions beau- coup plus courtes. La durée des séjours à terre ou a la surface de l’eau, les naseaux émergeant, semble équivalente dans les deux cas. Il est banal de pouvoir observer des Phoques en captivité, et l’on voit ainsi que leurs plongées sont normalement très brèves, beaucoup plus en tout cas que celles de l’Hippopotame, sans que l’argument tiré de l’exiguïté des bassins 3. — 36 — puisse s’appliquer plus à ceux-là qu’à ceux-ci. Dans les baies de l’archipel du Spilzberg, où j’ai vu parfois un Phoque plonger et réapparaître plus loin sans que l’on puisse guère douter qu’il s’agissait bien du même animal , les immersions étaient également très courtes. Et cependant les Phoques présentent, dans toute leur organisation, une adaptation beaucoup plus complète que celle des Hippopotames à la vie dans les eaux. Il m’a paru utile de rappeler ces données éthologiques , et, notamment, de chercher à préciser celles qui concernent l’Hippopotame, après avoir exposé des détails de vascularisation en rapport évident avec la vie aqua- tique. Il ne semble pas que les différences de mœurs actuelles puissent suffire à expliquer la plus parfaite adaptation des Pinnipèdes. Le temps a dû agir pour provoquer les différences de degré d’évolution que nous constatons aujourd’hui. — 37 Les formations choroïdiennes des Ratites, par Mlle F. Coupin. Les plexus choroïdes et les toiles choroïdiennes des Oiseaux n’ont pas fait l’objet, jusqu’ici, d’étude approfondie. Au cours de mes recherches sur les formations choroïdiennes des Poissons (1) j’ai donné quelques rensei- gnements succincts sur celles de l’Oie et du Goéland ( Larus argentalus Brunn.). Plusieurs Autruches étant mortes à la Ménagerie du Muséum en ces temps derniers, et le laboratoire d’Analomie comparée possédant d’autre part des encéphales très bien fixés d’Emeu, il m’est maintenant Ps Fig. i. — Encéphale du Struthio camelus L. (n° 192-3-/1 A ). [Les formations cho- roïdiennes antérieures sont supposées vues par transparence.] p. a. plexus choroïdes antérieurs; p3 plexus choroïdes du 3' ventricule; pk plexus choroïdes du h’ ventricule; t3 toile choroïdienne du cerveau intermédiaire; tk toile cho- roïdienne du cerveau postérieur. possible d’apporter quelques indications relatives à ces formations chez les Ratites. Comme chez les autres Oiseaux, la paroi dorsale des hémisphères céré- braux de l’Autruche et de l’Emeu est relativement mince; pour atteindre P) F. CoupiN, les formations choroïdiennes des Poissons ( Archives de Morpho- logie générale et expérimentale , n° 20, 1 y 2 ï). — 38 — les ventricules il faut faire, à la partie postérieure de ces hémisphères, une fente demi-circulaire , à concavité antérieure et qui doit être peu profonde ; les corps striés apparaissent alors; ils sont très volumineux, et, en les sou- levant, on aperçoit dans la partie profonde des ventricules les plexus cho- roïdes antérieurs (fig. 1 ). Ceux-ci présentent l’aspect de deux cordons rouges très légers, recourbés sur eüx-mémes en forme d’S et rejoignant du côté interne la toile du cerveau intermédiaire. Si on les détache et qu’on les étale dans l’eau physiologique, on les voit se dérouler et offrir alors l’apparence d’une feuille très découpée dans Fig. 2. — Formations choroïdiennes du Struthio camelus L. (n° i()22-354) isolées et examinées dans de l’eau physiologique. i- — Formations choroïdiennes antérieures : p. a. plexus antérieurs; p3 plexus du 38 ventricule; f3 toile choroïdienne du cerveau intermédiaire vue par sa face ventricu- laire. a. — Toile choroïdienne du cerveau postérieur; p,t plexus choroïdes du 4” ventri- cule. laquelle le capillaire de chaque digitation représenterait la nervure (fig. a). La toile choroïdienne du cerveau intermédiaire d’où partent ces plexus est étendue, triangulaire de forme, et présente à sa face inférieure, c’est-à- dire ventriculaire , le long de ses bords marginaux , deux plexus très volumi- neux qui ne dépassent pas la moitié antérieure de la toile contrairement à ce que l’on observe chez les Garinates que j’ai étudiés ainsi que chez les Mammifères. Dans la partie postérieure de la toile il n’existe aucune Yillo- — 39 — sité, aucun plexus, mais seulement quelques capillaires rectilignes et longi- tudinaux (fig. 2 et 3). La toile choroïdienne postérieure , en partie cachée sous le cervelet , est de forme triangulaire (fig. î et 2). Elle porte de chaque côté, le long de son bord antérieur, un plexus latéral se continuant par une courte portion longitudinale qui est comme l’amorce d’un plexus médian; ce dernier, dont les deux parties constituantes sont plus écartées qu'elles ne sont d’ha- bitude, ne dépasse pas la limite du tiers antérieur de la toile. Chez les Fig. 3. — Coupe transversale, passant au niveau des trous de Monro, de l’encé- phale du Dromœus novœ-hollancliæ Grav (n° 1991-290). e épiphyse; p a plexus choroïdes autérieurs; ps plexus choroïdes du 3° ventricule; t, toile choroïdienne du cerveau intermédiaire; v. I. ventricule latéral. Carinates que j’ai observés il existait, au contraire, deux longs et étroits plexus médians comme chez les Mammifères. Chez les Ratites, de même que chez les autres Vertébrés, la toile choroïdienne du 4° ventricule ne présente aucune perforation (1). Les plexus de la toile choroïdienne posté- rieure sont formés de villosités longues et minces, élargies à leur extré- mité libre, fait assez exceptionnel, et c’est seulement au niveau de cette extrémité qu’on peut apercevoir le capillaire médian. On distingue dans ces diverses formations choroïdiennes la même struc- ture que dans celles des autres Vertébrés. La couche épendymaire est formée de grandes cellules limitées à leur bord libre par une bordure en brosse très nette, de laquelle émergent des cils nombreux mais très courts; leur dimension constraste nettement avec celle des cils des Carinates qui sont très longs. La couche méningée est formée de tissu conjonctif très eu abondant parcouru de rares mais gros capillaires situés dans la région W F. Codpin, Sur l’absence des trous de Magendie et de Luschka chez quelques Mammifères ( C. R. Soc. biol., 1990): Sur la voûte du 4e ventricule des Ichthy- opsidés (C. R. Soc. biol., 1921). — 40 — médiane de chaque digitation ainsi que l'examen microscopique m’avait permis de le voir(fig. h). Notons encore que, contrairement à ce qu’on observe généralement ailleurs, la toile postérieure est dépourvue de pigment. En résumé, si l’on s’en rapporte à ce qui existe chez l’Autruche et l’Emeu, les formations ehoroïdiennes des Ratites ressembleraient beaucoup Fig. k. - — Villosités ehoroïdiennes des plexus antérieurs du Struthio camelus L. n° 1921-1007). Fixation au liquide de Bouin, coloration à l’hématoxyline d’fleidenliain, éosine-orange. c. capillaire médian; c. c. cellule choroïdienne ; b. b. bordure en brosse; t. c. tissu conjonctif. à celles des Carinates; elles s’en distinguent seulement par l’absence de plexus médians dans la partie postérieure des toiles intermédiaires et pos- térieures et par la brièveté des cils que portent les cellules épendymaires. Si l’on s’en rapporte d’autre part à Leblanc (1), ces derniers caractères rap- procheraient plus particule rement les Ratites des Reptiles dont certains, comme l’Alligator présentent aussi, dans la toile postérieure, une forme de villosité choroïdienne se rapprochant de celle que j’ai constatée chez les Ratites et qui n’existe pas chez les Carinates. P) E. Leblanc, Recherches sur les plexus choroïdes des Reptiles (Thèse de Paris, 1920 h — 41 Note sur la disposition des tendons du propatagium chez le Calao, Bucorvus Abyssinicus Gm ., PAR J. M. Derscheid, Dr Sc. (Travail du Laboratoire d’Anatomie comparée du Müsédm.) La mort récente d’un individu 9 adulte de Bucorvus abyssinicus Gm., à la Ménagerie du Muséum, m’a permis d’étudier certaines particularités anatomiques de cette remarquable espèce; j’ai notamment recherché quelle était la disposition des Tensores patagii, non seulement à cause de l’intérêt taxinomique que Ton reconnaît aux variations de cette disposition, mais encore par suite des divergences des deux descriptions classiques du pata- gium du Bucorvus, celle de M. Fürbringer (1888) et celle de M. Bed- dard (1898) (1). Le corps du tendon du tensor longus, bien développé (2), naît de deux longues et fortes brides tendineuses, sensiblement équivalentes, qui s’unis- sent un peu avant d’atteindre le fuseau élastique (fus.) du tensor. L’une de ces branches devient ventrale, l’autre dorsale par rapport au plan du pata- gium. L’insertion distale du tensor longus ne présente rien de particulier. De même, le tensor brevis est constitué d’un tendon dorsal (f. d. b.) et d’un tendon ventral (f. p. b.) d’égale importance, qui convergent pour s’accoler bientôt l’un à l’autre, après avoir été déjà reliés sur une certaine longueur par une lame tendineuse. Bien que parfaitement soudées , les deux lanières tendineuses ne se confon- dent pas complètement, et recouvrent leur indépendance au moment d’at- teindre le bord antérieur (c’est-à-dire patagial) du M. extensor metacarpi radia lis. Le tendon ventral (devenu antérieur par rapport à l’autre) se fixe bientôt à l’épaisse aponévrose de la face dorsale de cet extensor. Le tendon dorsal descend beaucoup plus bas en s’épanouissant en un large éventail allant du condyle huméral jusqu’au niveau de la moitié du cubitus. Fr. Beddarb, Structure and Classification of Birds, London, Longmans et Green, 1898; M. Fürbringer, Untersuchungen zur Morph. v. Syst. d. Vogel, Nat. Art. Mag. Amsterdam, 1888. Alors que chez certains Calaos arboricoles, il fait entièrement défaut, dispo- sition tout à fait exceptionnelle chez les Oiseaux. Fig. a. Vue dorsale de la région patagiale du Bucorvus abyssiniens n° ig3&-a5qi. Fig. b. Vue ventrale de la même région. Fig. c. Les tendons patagiaux de Bucorvus, figurés d'après Beddard. (Voir «The Structure and Classification of Birdsn London, Longmans, 1898, page 216, fig. 100). ABRÉVIATIONS. a. M. anconœus, réuni au M. deltoïdes par un large tractus aponévrotique. c. h. Crête de l’humérus, d. M. deltoïdes. ext. M. extensor metacarpi radialis. f. d. b. Faisceau dorsal du tensor propatagialis brevis. f. d. t. Faisceau dorsal du tensor propatagialis longus. f. p. b. Faisceau pectoral du tensor propatagialis brevis. f. p. 1. Faisceau pectoral du tensor propatagialis longus. fus. Fuseau élastique du tensor propatagialis longus. n. Nerf. t. b. Tendon du M. biceps brachéi. tract. Tractus fibreux huméro-bicipito-patagial. — 43 Les tendons dorsaux des deux tensores répondent, du côté proximal, à un mnscle propre, bien développé, rectangulaire. Les deux tendons ven- traux dépendent, d’autre part, du M. pectoralis major , à la face ventrale duquel ils vont se terminer de façon assez différente, mais suffisamment mise en évidence dans la figure b. Je ferai toutefois remarquer que le ten- don du Tensor brevis se prolonge par une assez longue lanière fibreuse étroitement accolée à la surface du Ai. pectoralis. De plus ce tendon (f. p. b.), un peu au-dessus du point où il s'unit au tendon dorsal, reçoit une bride tendineuse grêle (tract.), naissant elle- même de deux branches, l’une attachée à la crête humérale, entre le del- toïdes et le pectoralis, l’autre allant se perdre, plus ventralement, dans l’aponévrose du biceps brachéi, là où ce muscle est caché par le bord du pectoralis. F. Beddard a trouvé, chez Bucorvus, un tendon assez comparable au tractus humera bicipito-patagial que je viens de décrire, et se jetant de même dans la portion pectorale du tensor brevis. Cependant il le représente (voir fig. c ) comme provenant complètement de la face dorsale du biceps. Il ajoute qu’il s’agit peut-être d’une disposition individuelle. En effet Fürbringer n’en montre aucune trace dans sa figure du patagium de Bucorvus. L'interprétation de cette petite bandelette tendineuse présente une cer- taine importance, du fait qu’un faisceau bicipito-patagial existe chez beau- coup d’Oiseaux de groupes très divers, mais ne se rencontre, parmi les Dendrornithes (1), que dans quelques rares formes primitives ( Colii , Podarci, par exemple). Dans le groupe des Halctjnomorphœ (Dendornilhes Desmo- dactyli) on ne rencontre jamais ce faisceau bicipito-patagial. Les plus évolués des Halcyonomorphœ semblent bien être les Bucerotes, et parmi ceux-ci, Bucorvus, adapté à une vie terrestre secondaire, est cer- tainement un genre très spécialisé. Il eut été très étonnant d’y retrouver un faisceau bicipito-patagial bien développé et constant (comme Beddard nous le figure) et cela eût singulièrement diminué la valeur de cette structure au point de vue taxinomique. Le cas étudié par moi montre : i° Qu’il semble y avoir une assez grande variabilité individuelle dans celle forme ; > 20 Que, tel qu’il existe dans le spécimen en question, le tractus fibreux qui renforce le tensor brevis , pars pectoralis , ne peut guère être comparé (sous le rapport de ses origines) à un vrai faisceau bicipito-patagial. Le spécimen étudié figure dans les collections d’anatomie comparée sous le n° 1920-2601. W Nos Dendrornithes correspondent aux Goracornithes de Fürbringer en y adjoignant les Psittaci. — 44 Phénomènes constatés chez une Buse féroce AYANT DES LESIONS DES CANAUX SEMI-CIRCULAIRES , par MM. A. Mouquet et Girard. Bdse féroce ( Buteo ferox Gmelin), Sénégal. — Envoyée d’Afrique au Muséum le k mai iqi4, par le médecin major Millet- Horsin , et morte en janvier 1920, d’une infection n’ayant aucun rapport avec ce qui va être décrit. Observée, dès fin 1917, la bête parait jouir d'une bonne santé générale. Très souvent, placée sur un perchoir situé à o m. 75 du sol, elle en descend pour manger la viande de sa ration et parfois pour prendre des rats qui s’aventurent dans sa volière. Quand on entre dans celle-ci, on ne voit pas la bêle voler en s’accrochant çàetià aux grillages (comme le font générale- ment les oiseaux de proie plus ou moins effrayés), elle tombe de son perchoir et fait à terre une série de mouvements qui seront décrits plus loin. Observée sans bruit et en prenant garde de ne pas la déranger de sa place favorite, c'est-à-dire le perchoir, rien ne la distingue souvent, de prime abord, d’un Rapace au repos jouissant de toutes ses facultés, mais au bout d’un temps qui n’est jamais très long, la bêle semblant continuer une obser- vation des choses qui se trouvent autour d’elle, fléchit le col latéralement à sa gauche comme si, de l’œil droit, elle voulait inspecter le ciel depuis l’horizon jusqu’au zénith. Ce pseudo-examen dure plus ou moins, et brusquement la tête, en con- tinuation du mouvement commencé, décrit le restant d’un demi-cercle pour arriver à avoir le vertex en bas. La tête est donc alors renversée en avant du sternum , la mandibule inférieure étant la plus élevée et la supérieure la plus basse. Celte position est conservée plus ou moins longtemps, et la tête ensuite, en décrivant en sens inverse le demi-cercle décrit précédemment, reprend sa situation normale. Ces mouvements simples et compatibles le plus souvent avec l’équilibre se répètent souvent dans Je courant de la journée. Il arrive pourtant de temps à autre que , sous V influence prolongée de la position anormale, l’Oiseau fait des efforts divers pour conserver un équilibre qui lui échappe, et finalement tombe en arrière, c’est-à-dire dans le plan approximatif antéro-postérieur comme pour un renversement sur le dos. h 5 — Comme du perchoir au soi il existe une certaine hauteur, les ailes étendues et battant l’air contrarient plus ou moins la chute en l’empêchant de suivre la verticale. A l’arrivée à terre, la tête étant toujours en position crvertex en bas divers mouvements assez désordonnés se produisent et au bout d’un certain temps l’Oiseau reprend la position normale de tous les Rapaces sur le sol, mais parfois aussi replace à plusieurs reprises la tête dans la situation renversée. Si, l’Oiseau étant à terre en position naturelle, un observateur se dirige de son côté, bien en face, c’est-à-dire : partie antérieure du thorax de l’homme opposée à la partie antérieure de celui de la bête, celle-ci fait le mouvement de flexion latérale du cou (toujours à gauche) déjà décrit, place la tête en position renversée et cherchant par peur à reculer, sans y arriver toutefois, s’arcboute, pour éviter la chute en arrière, sur les plumes de la queue et des ailes plus ou moins étalées. Le tout formant trépied supplémentaire de soutien. L’Oiseau ensuite ouvre largement les ailes, tourne à sa gauche, referme les ailes, après avoir décrit un arc d’environ 180 degrés, les ouvre de nouveau pour parcourir approximativement 180 nouveaux degrés et reprendre sa position première après avoir fait en réalité un tour de valse très mouvementé et très rapide en s’aidant des quatre membres. La longueur parcourue sur le sol par l’Oiseau au cours d’une évolution est de 1 m. 5o à 2 ou 3 mètres, suivant la puissance des coups d’ailes. La continuation de l’excitation par l’observateur fait recommencer un nouveau tour de valse. La rapidité des mouvements rendant leur analyse très difficile, nous avons cru bon de les faire cinématographier, ce qui a permis de les détailler facilement. Les photographies que nous présentons choisies parmi celles de notre film vous permettront de vous rendre compte de ce qui se passait plus aisément que dans une description. Il est à re- marquer que les mouvements accomplis sont des mouvements de fuite; si l’Oiseau, dans sa peur, ne s’envole pas ou ne cherche pas à s’accrocher aux griillages, c’est que les troubles de ses centres d’équilibration ne lui per- mettent plus de le faire. Cependant, laissé dans la tranquillité la plus com- plète, ses moyens de locomotion sont assez conservés pour qu’il lui soit possible, en partant du sol, de faire, en s’aidant des ailes, un bond pour atteindre son perchoir à 75 centimètres de hauteur ou pour lui permettre la poursuite et la capture d’un Rat. Quelquefois, mais très rarement, le gardien l’a vu grimper aux grillages comme un Perroquet. Le diagnostic porté a été : Lésions probables des canaux semi-circulaires ou du cervelet. Ce diagnostic, qui avait été donné à diverses personnes que ces phénomènes intéressaient, a été rendu, à un moment donné, moins suspect d’erreur par le fait qu’à un de ses retours en France, le donateur, M. Millet-Horsin, nous a dit avoir blessé l’animal à la chasse (fin 1918 ou début 191 à) et avoir constaté, en le ramassant, un peu de sang dans la région occipilale. Fig. in. — 48 — Une blessure par un grain de plomb nous a donc paru, sans grandes chances d'erreur, avoir été le point de départ des troubles observés. Fig. 1. — Canaux semi-circulaires et vestibules de Buse féroce (sujet de l’observa- tion). — Orientation : tête en positioiénormale, vue de derrière. — A, vesti- bule; B, branches non ampullaires des canaux horizontaux; C, ampoules des canaux postérieurs; D, canaux supérieurs; E, branches non ampullaires des canaux postérieurs; F et F', branches ampullaires des canaux horizontaux; G, iagénules; H et H', fenêtres ovales; 1 et 1', fenêtres rondes. On voit que les canaux postérieur et horizontal gauches étaient tous deux interrompus sur une longueur de h millimètres environ vers le milieu de leur boucle. Le canal supérieur était intact ainsi que le vestibule et l’organe qui correspond au limaçon (lagénule). Le labyrinthe droit ne présentait aucune altération. Le cerveau et le cervelet furent examinés avec soin; on n’y trouva pas la moindre trace de cicatrice. Il est infiniment probable que l’animal eut la tête touchée par un plomb qui fractura en passant les deux canaux semi-circulaires postérieur et horizontal. Suivant la loi de Flourens il s’en suivit un vertige intense qui amena la chute de la bêle et rendit possible sa capture. (Une radiographie a prouvé l’absence de tout corps métallique dans la tête. Une ombre assez large s’étendait sur la partie postérieure du crâne , à gauche, et indiquait l’existence d’un épaississement osseux (cal de cicatri- sation) retrouvé à la dissection.) 7ig. IV. — Tète de Grand-Duc vue par la face inférieure avec dissection des deux labyrinthes (la tèlc étant renversée, le côté droit se trouve à gauche de la gravure et réciproquement). — 1, saillie formée par la fosse cérébelleuse; 2, trou occipital; 3, condyle occipital; h, canal semi-circulaire supérieur; 5, branche commune des canaux semi-circulaires supérieur et horizontal; 6, ampoule du canal semi- circulaire postérieur; 7, point de croisement des canaux semi-circulaires postérieur et horizontal ; 8, am- poule du canal horizontal, 9 , ampoule du canal supérieur; 10, membrane lympanique dans l’épaisseur de laquelle est inséré le manche de la columelle ; 1 1 , cadre tympanal ; 1 2 , columelle dont l'extrémité est engagée dans la fenêtre ovale ; 1 3 , fenêtre ovale ; 1 h , fenêtre ronde ; 1 5 , vestibule ; 1 6 , lagénule. Mdsrum. — xxx. h 50 — Remarques. — Les belles et célèbres expériences de Flourens sont restées classiques. Ce physiologiste s’exprime ainsi dans les conclusions de ses travaux : «La section des canaux horizontaux détermine un mouvement horizontal de la télé; celle des canaux verticaux un mouvement vertical. De plus, l’un des deux canaux verticaux, l’inférieur, est dirigé d’avant en arrière; sa section détermine un mouvement d’avant en arrière ou de culbute en arriéré; l’autre canal vertical, le supérieur, a une direction d'arrière en avant; sa section détermine un mouvement d’arrière en avant ou de culbute en avant. Les phénomènes qui suivent la section des canaux semi- circulai res sont des phénomènes constants et généraux , dans la classe des Oiseaux et dans celle des Mammifères»). (Flourens, Re- cherches expérimentales sur les propriétés et les fonctions du système nerveux. Baillière, i84a.) E. de Cyon, qui a repris les travaux de Flourens, est arrivé aux mêmes conclusions et a résumé ainsi les faits observés : la section des deux canaux symétriques provoque des oscillations de la tête dans le plan des canaux opérés. Nous avons passé en revue les expériences des deux savants précités et avons constaté qu’aucune d’elles ne correspond d'une façon absolument complète à l’observation que la bonne fortune nous a permis de récolter. En effet , Flourens, pour ne déterminer que le moins de dégâts possible, ne fait généralement qu’une section simple et nette du canal qu’il étudie. Dans un cas, cependant (ex. VI), il fait une lésion plus importante en coupant le canal vertical postérieur en deux endroits, au-dessus et au-dessous de son croisement avec l’horizontal. Il constate alors (la lésion faite était à peu près de même ordre que celle trouvée sur le même canal chez notre malade) que le mouvement de la tête est beaucoup plus violent après cette double action qu’il ne l’avait été dans tous les cas précédents à section simple. Celle donnée signalant l’importance de l’étendue du traumatisme mérite d’être retenue. Dans une autre expérience (IX), ce savant coupe bien le canal horizontal et le vertical postérieur au point de leur jonction, ce qui rapprocherait celte expérience de notre observation, mais malheureusement pour nos re- cherches, il fait immédiatement la même chose de l’autre côté, de sorte que nous ne pouvons tirer de son ouvrage aucun renseignement pour notre cas, où chaque canal d’ailleurs, et cela a son importance, nous l’avons vu plus haut, a été détruit sur une longueur de h millimètres. Flourens, pour en finir, ne cite rien pouvant se superposer à notre observation. Si on consulte l’ouvrage de E. de Cyon (L’Oreille, Félix Alcan, Paris), on trouve, page 17, des renseignements intéressants. Les voici : «La section de tous les canaux d’un côté provoque, principalement chez le Pigeon, en plus des mouvements passagers de la tête qui suivent immé- diatement la section de chaque canal , des déplacements de la tête qui se trouve inclinée vers le côté opéré et des faux pas pendant la marche rapide. — 51 — On observe encore souvent des mouvements de manège au cours desquels la tête garde son attitude inclinée. ffDans beaucoup de cas ces troubles moteurs disparaissent peu à peu, et à l’état de repos les Pigeons ne se distinguent en apparence que très peu des Pigeons normaux; chez d’autres animaux, l’attitude oblique de la tête persiste même au repos; mais on voit presque toujours reparaître ces troubles lorsque les animaux sont brusquement incités à exécuter des mouvements. Ces troubles ne sont cependant pas accompagnés nécessaire- ment d’une modification de l’attitude oblique de la tête.» L’auteur, à la tin de son ouvrage, donne des planches où la position si caractéristique de la tête constatée chez notre Buse est reproduite. Hermann Munk l’a également observée sur un Pigeon qui avait une absence congénitale des canaux semi-circulaires d’un côté. Enfin, I. R. Ewald, qui a étudié et décrit quinze ans plus tard les sections unilatérales du labyrinthe chez le Pigeon, a obtenu d’une façon générale les mêmes résultats (De Cyon). Dans le cas de l’Oiseau que nous étudions, la destruction partielle des deux canaux (horizontal et vertical postérieur) se rapproche donc clinique- ment de la section simple et soignée de tous les canaux d’un seul côté. En nous appuyant sur l’expérience VI de Flourens citée plus haut, nous pensons avoir le droit de croire que ce résultat est dû, en partie tout au moins, à la grande importance des dégâts faits par le grain de plomb (des- truction de chaque canal sur une longueur de h millimètres) , importance qui n’a pas permis aux canaux lésés de recouvrer après cicatrisation un fonctionnement aussi grand que dans la section simple, — si toutefois un canal coupé peut recouvrer sa fonction. . .? Nous avons dit plus haut que le cervelet ne présentait pas de cicatrices de blessure provenant d’un projectile, mais nous croyons bon de faire observer : i° Que la huitième paire se compose de deux nerfs à fonction spéciale : le cochléaire et le vestibulaire; 20 Que l’extirpaLion des canaux a permis des observations dans lesquelles on a constaté un processus d’atrophie ascendante à partir du nerf vertibu- laire dans la région centrale du bulbe tout le long du quatrième ventricule et dans le cervelet (centre d’équilibration) jusqu’aux ganglions du toit; 3° Que faute d’examen histologique, nous ne pouvons nous prononcer sur l’existence ou la non-existence de lésions ascendantes de dégéné- rescence. [A suivre.) k. — 52 Description d’en Lézard noüveaü d’Afrique Orientale, appartenant au genre Ablepharus (Mission Alluaud, igo3-igoà). par M. F. Angel. Ablepharus Massaïensis nov. sp. Museau modérément allongé ; sa longueur comprend deux fois et demie le diamètre de l’œil. Rostrale ne débordant pas la mandibule. OEil bordé par un cercle de petits granules, qui est incomplet, cependant au-dessus de l’œil. Rostrale largement en contact avec la fronto-nasale ; celle-ci pré- sente une suture très peu étendue avec la frontale, car les pré-frontales se touchent presque sur la ligne-médiane. Frontale beaucoup plus petite que la fronlo- parié laie (unique) dont elle est séparée par les deux premières sus-oculaires qui forment une suture médiane. La fronto-pariétale est large- ment en contact avec les deux sus-oculaires de chaque côté. Interpariétale petite. Pariétales se touchant en arrière de l’inter-pariétale. Deux sus-ocu- laires seulement, par côté, la première plus grande que la seconde. Cinq supra-ciliaires, les antérieures les plus grandes. Quatre labiales anté- rieures â la sous-oculaire; une paire de nuchales. Ouverture de l’oreille arrondie, un peu plus petite que la pupille. 26 écailles entourant le mi- lieu du corps. Deux pré anales légèrement agrandies. Membres grêles, pentadaclyles , séparés, lorsqu’ils sont appliqués le long du corps, par une distance égalant à peu près la longueur du membre postérieur. La queue manque. Coloration. — Régions supérieures brunes, avec, sur le centre de chaque écaille , des taches plus foncées qui donnent à l’ensemble un aspect de bandes longitudinales. Sur les côtés, deux lignes plus claires, dont la supérieure commence en arrière de l’œil et l’inférieure, à la région de l’oreille. Faces inférieures blanchâtres, sans tache, la partie médio-ventrale - légèrement bleutée, uniforme. Longueur du museau à l’anus 4 2 millim. — de la tête 6 — Largeur — 4 — Membre antérieur 6 — — postérieur 11 — Un exemplaire provenant de la plaine Massaï (région de Nairobi), novembre 1908. Cette forme, voisine de A. Wahlbergii, me semble devoir en être distin- guée par la présence de deux sus-oculaires (au lieu de trois) et par les 26 rangs d’écailles (au lieu de 2^) qu’elle présente. ItEPTlLES RECUEILLIS PAR M. Tü. MûNOD EN MAURITANIE ET AUX ILES DU CaP-VeRT, par M. Paul Chabanaud, Correspondant du Muséum. A l’exception d’une seule espèce, Mabuia stanjeri Gray, capturée aux îles du Cap-Vert, tous les Reptiles qui font l’objet de cetfe note ont été recueillis par M. Th. Monod, au cours de sa mission en Afrique Occiden- tale (1922-1923), soit aux alentours immédiats de Port-Etienne, soit dans l’intérieur, à peu de distance du cap Blanc. Bien que ne comprenant pas toutes les formes déjà citées de cette région, cette petite collection, inté- ressante à divers égards, ajoute à la faune de la Mauritanie occidentale deux espèces qui n’en ont été signalées ni par Mocquard (I), ni par Gün- ther , ni par Pellegrin (3). Ce sont : Tarentola Delalandei D. B. et Zamenis algirus Jan. Cette dernière cap- ture est remarquable par l’extension considérable qu’elle donne, vers le sud, à Paire d’habitat de cette espèce regardée jusqu’ici comme exclusivement nord- africaine. La coloration albescente de l’exemplaire de Mauritanie con- traste d’une façon saisissante avec la teinte foncée, habituelle chez ce Zamenis. A mentionner encore un superbe exemplaire de Geckonia Chazaliae Mocq. , trouvé aux environs mêmes de Port-Etienne. La Collection du Muséum 11e possédait jusqu'ici que le type de cette rarissime espèce, dont tous les exemplaires connus proviennent de localités situées à une assez grande distance du littoral (4). 1. Stenodactylus gutlatus Cuv. — Port-Etienne et Tintan, 3 individus. Collection du Muséum, n°s 1923-154, i55. 2. Tropicolotes tripolilanus Peters. — Port-Etienne, 1 individu. C. M., n° 1923-156. W Bull. Mus., 1895, p. 3 1 j . Novitates zoologicœ, 10, 1903, p. 298. W Dr J. Pellegrin apud Gruvel et Chudeau , A travers la Mauritanie occiden- tale, 2, pp. 129-133. Paris, 1911. Ç4) Cf. Mocquard et Giinther, locis citatis. — 55 — 3. Tarenlola Delalandei D. B. — Port-Etienne, 1 individu d’un blanc jaunâtre, avec les dessins d’un brunâtre clair, peu marqués. G. M. , n° 1923-157. h. Geckonia Chazaliae Mocq. : — Port-Elienne, 1 individu. G. M., n° 1923-i58. Longueur totale 9& millim. Distance du museau à l’anus 57 — Longueur de la tête 22 — Largeur de la tête 17 — C’est le plus grand exemplaire connu de cette espèce, car sa longueur totale dépasse de 1 2 millimètres la taille la plus forte indiquée par Günlher. Son repli palpébral circulaire est bien marqué et on compte, sous le bord saillant supra-oculaire, h ou 5 denticules dont la pointe est dirigée verti- calement de haut en bas. Sa symphysiale est plus longue quelle n’est large à son bord intérieur et ne sépare pas les unes des autres les petites men- tonnières anlernes. Ce dernier caractère existe chez tous les exemplaires étudiés par Günther ; d’où l’on peut conclure que le type de l’espèce est affecté d’une anomalie de la symphysiale. Selon toute apparence, ce type doit être une femelle, tandis que les formes robustes, la grosseur de la tête et le développement des productions épidermiques de l’individu que j’ai sous les yeux permettent de lui attribuer le sexe mâle. 5. Agama inermis Reuss. — El Aïoudj (cap Blanc), 1 c?, 1 9. G. M., n° 1 928-169. 6. Acanthodactylus scutellatus aureus Güulh. — Port- Etienne, 12 indi- vidus c?, 9 et jeunes. C. M. , n0” 1928-160 à 1 65. Les A. scutellatus signalés par Pellegrin (op. cil.) appartiennent à cette même variété. 7. Mabuia stanjeri Gray. — Feijoal (île de Sal, archipel du Cap-Vert), 1 individu de petite taille, remarquable par le développement de ses lobules auriculaires. C. M., n° 1923-166. 8. Zamenis algirus Jan. — Port-Etienne, 1 individu en mauvais état. Temporales 3 + 3 (à gauche), 3 + 6 (à droite). Ventrales 223 4- ? Sous-caudales 10 3. Dorsales sur 23 rangs. D’un blanc jaunâtre ; taches grisâtres ou d’un noirâtre bleuté, mal définies, devenant indistinctes sur toute la partie postérieure du corps ; dessins de la tête presque indistincts. G. M., n° 1928-167. 9. Psammophis Shokari Forsk. — Port-Etienne, 3 individus, donti avec un Acanthodactylus aureus dans l’estomac. G. M., n05 1928-168, l69- Au dernier moment M. Monod me remet un exemplaire de l’espèce sui- vante: 10. Bufo regularis Reuss. — C. M. , n° 1928-170. Ce Batracien a été trouvé dans un pays très au sud de la baie du Lévrier, l’Aftout. L’exemplaire gisait desséché, parmi de nombreux cadavres de Poissons, dans le lit d’une lagune en voie d’évaporation et ne contenant plus qu’une faible quantité d’eau saturée de sel. Cette lagune est située à une dizaine de kilomètres au sud de l’étang, également salé, de Moudjerane. La présence de Bufo regularis sous celle latitude (environ i7°2o'N.) n’aurait en soi rien de surprenant, n’était, à l’exception de quelques puits fort éloignés les uns des autres, l’absence complète d’eau douce dans toutes ces régions où les pluies estivales sont fort rares. Laboratoire de M. le Professeur Gruvel. — 57 — Description de deux Poissons de mer nouveaux d’Indo-Chine , par M. Paul Chabanaud, Correspondant du Muséum. Dipterygonotus Gruveli, sp. nov. Côte d’Annam. Types in Collection du Muséum, nos 1928-86 à 100. Longueur totale , y compris la caudale Longueur totale, sans la caudale. Hauteur du corps .... Longueur de la tête Longueur du museau . . . . *. Diamètre de l’œil Espace interorbitaire Distance du bord antérieur de la bouche à l’extrémité du maxillaire Longueur de la 3e épine de la dorsale Longueur du 1" rayon mou de la dorsale Longueur du 1 er rayon mou de l’anale Longueur des brancbiospines 80 millim. 1 7 — 5 — 4 — h — 6 — 9 — 6 — 7 — 3 — D. ix-v-10 (exceptionnellement ix-iv-io dans la proportion de 4 exem- plaires sur 35). — A. m-io. — P. 18. — C. 17. — Ecailles: 1. long. 80 ; 1. tr. 9, 1,16. Hauteur du corps: 4,75 dans la longueur sans la caudale. Tête: près de 4 fois. OEil : 4,25 dans la longueur totale de la tête. Corps fusiforme, peu comprimé ; sa plus grande hauteur au niveau des ventrales; abdomen arrondi; profd dorsal moins convexe que le profil ventral; profd supérieur du museau peu incliné en avant, subrectiligne. Bouche oblique. Museau conique, un peu plus long que l’œil, égal à la largeur de l’espace interorbilaire. Mâchoire inférieure saillante. Mâchoire supérieure très protractile ; processus des intermaxillaires atteignant l’oc- ciput. Pas de dents buccales. Dents pharyngiennes cardiformes. Maxillaire dilaté; son extrémité arrondie, atteignant la verticale du bord antérieur de la pupille ; sa largeur égale à la moitié du diamètre de — 58 — l’œil. Hauteur du préorbital, entre l’œil et l’extrémité du maxillaire, égale aux deux tiers environ du diamètre de la pupille. Narines très écar- tées l’une de l’autre, ovales, obliques, la postérieure plus rapprochée du bord supérieur de l’œil que de la narine antérieure ; chacune d’elles munie, à son bord antérieur, d’une valvule membraneuse susceptible de l’obturer complètement. Cette valvule moins développée chez les petits individus. OEil muni d’une paupière adipeuse, éLroite en avant, plus large en arrière, où elle s’étend jusqu’à la moitié de la distance entre l’orbite et la pupille ; beaucoup moins développée chez les petits individus que chez les grands. Préoperculum très finement et presque indistinctement denticulé à son bord vertical, qui est subrectiligne, plus fortement à l’angle, qui est droit, arrondi. Angle de l’operculum avec une épine osseuse aiguë, aplatie, plus courte que la membrane operculaire, laquelle forme un angle obtus, un peu au dessous de l'épine osseuse. 6 rayons branchiostèges. Ecailles cténoïdes, ciliées, couvrant la tête, en dessus, jusqu’au niveau du bord antérieur de l’orbite et, sur les côtés, jusqu’à la limite postérieure de la cavité infra-préorbitaire. Maxillaire et tout le museau nus. Limbe du préoperculum presque entièrement squameux, un peu plus largement dénudé sur le pourtour de l’angle. Ligne latérale à peu près droite ; tubes droits, non ramifiés. Epines de la dorsale faibles; la ire très courte; la 2e un peu moins longue que les deux suivantes (3* et 4e), qui sont presque égales entre elles et mesurent les deux tiers environ de la hauteur du corps ; les sui- vantes (5e à î oe) , graduellement plus courtes. Ces î o premières épines réunies par une membrane dont le bord est entier. Les 4 épines suivantes courtes, d’égale longueur entre elles et munies chacune d’une membrane triangulaire, s’élevant jusqu’à moitié de leur hauteur ; la membrane de la dernière l’unissant à la base du premier rayon (spiniforme) de la dorsale molle. Ce rayon un peu plus court que les suivants (articulés), qui sont eux-mêmes un peu plus courts que les plus longues épines de la dorsale ; les derniers un peu prolongés, leur extrémité aboutissant à la moitié envi- ron de la longueur du pédoncule caudal. Toute la partie épineuse de la dorsale logée, au repos, dans un sillon, mais non la partie molle, dont la base est squameuse. Anale de même forme que la dorsale molle, à laquelle elle est symétrique, logée, au repos, dans un sillon, excepté les 4 derniers rayons, dont la base est squameuse; irc épine très courte; la 3e un peu plus longue que la 2e et aussi longue que le ier rayon articulé. Pectorales obtusément triangulaires; leur extrémité, en pointe mousse, sous le 179 ou le 188 tube de la ligne latérale. Ventrales insérées sous le premier tiers de la longueur des pectorales ; leur base munie d’un long processus squa- meux ; leur longueur égale à la moitié de la distance entre leur base et l’anus ; les deux premiers rayons un peu prolongés. Caudale profondément échancrée ; lobes aigus. — 59 — Pseudobranchies. Vertèbres 10 4- 1 4 ; apophyses transverses développées à partir de la 8e vertèbre; tontes les côtes articulées avec les apophyses transverses. Gaeca piloris 4(1). Entièrement rouge; région dorsale assombrie par un pointillé noirâtre, extrêmement fin; une tache brune sur le devant de la bouche, s’étendant sur le dessus du museau; une grande tache noirâtre, plus ou moins appa- rente et mal définie, sur l’opercule ; membranes des nageoires hyalines. Les plus grands individus examinés sont, pour la plupart, des femelles gravides. Diffère de Dipterygonolus leucogrammicus Blkr. par son corps moins com- primé, son museau un peu plus court, son œil un peu plus petit et à pau- pière adipeuse bien développée, ses narines valvulées, l’absence de dents buccales et par sa coloration; sa taille paraît aussi constamment plus faible (2). Je me fais un devoir, en même temps qu'un très grand plaisir, de dédier à M. le Professeur Gruvel cette nouvelle espèce, au double titre de l’iutérêt scientifique et de la valeur économique quelle représente. Dipterygonolus Gruveli est commun sur la côte d’Annam, d’où le Dr Krempf eu a envoyé au Muséum une grande quantité d’exemplaires. Les indigènes le nomment cd dô moi et le pêchent en abondance pendant les mois d’été (tenue des vents de S.-O. ). C’est l’une des nombreuses espèces de petite et moyenne taille qui servent à la confection du nuoc mam annamite. Le cd dô moi est souvent confondu, sous le nom de cd son, avec Rhabdamia clupeiformis M. Weber, espèce également commune dans les eaux cochinchinoises et qui reçoit la même utilisation alimentaire. Coilia macrognathus aequidentata , subsp. nov. Cochincbine [A. Krempf] : embouchures du fleuve de Saigon, 6 exem- plaires. Collection du Muséum, n0> 1928-202, 2o3, 2o4. Diffère de la forma typica par les caractères suivants ; D. 1 + 1 2 , au lieu de 1 + 1 4 — 1 5 ; A. 75 — 80 , au lieu de 62 — 73 ; écussons abdomi- naux 36 — 38 , au lieu de 39 — 43 ; le prolongement des maxillaires paraît moins large (d’après la figure de l'Atlas ichthyologique) , les dents de son bord inférieur sont rigoureusement égales entre elles et régulièrement espacées ; l’extrémité de ce prolongement dépasse considérablement l’arti— W Nombre donné sous toutes réserves, en raison de l’état défectueux des vis- cères. D. leucogrammicus n’étant pas représenté dans la collection du Muséum, c'est à l’obligeance de M. Tate Regan que je dois d’avoir pu examiner un exem- plaire de celle espèce. Je prie M. Regan de trouver ici l’expression de ma grati- tude personnelle. — 60 — culation des pectorales et atteint la verticale du 11e ou du i3e écusson abdominal. Les six filets pecloraux atteignent la moitié ou les deux tiers de l’anale. Longueur totale du plus grand exemplaire examiné : 217 milli- mètres. Tous les autres caractères (et notamment ceux de l’appareil branchial), sans en excepter la coloration, s’accordant avec les descriptions de la forme typique données par Bleeker et, plus récemment, par M. Weber et de Beaufort(1), laquelle est originaire de l’archipel Indo-Malais, il m’a paru opportun de considérer cette forme comme une variété ou race locale, et non comme une espèce distincte. Nom indigène : cd me gà. Laboratoire de M., le Professeur Gruvel. W The Fishes of the Indo-Auslralian archipelago , II, p. 4g. Leyden, igi3. — 61 — Notice préliminaire sur la collection des NemichthydÉs recueillie par l'Expédition du Dana (igai-igaa ), suivie de considéra- tions SUR LA CLASSIFICATION DE CETTE SECTION DES POISSONS ApODES, par MM. Louis Roule et Léon Bertin. M. le Dr J. Schmidt, chef de l’Expédition du Dana, dont le but principal était de repérer les lieux de ponte et de recueillir les premières phases du développement de l’Anguille, nous a confié l’élude d’une importante collection de Némichthï'dés provenant des zones abyssales de l’Océan Atlan- tique et de la partie de l’Océan Pacifique qui touche au canal de Panama. Cette collection contient un nombre considérable d’individus à toutes les phases de développement. Elle dépasse de beaucoup, à tous égards, celles que les précédentes croisières océanographiques avaient ramenées des grands fonds. Son étude permettra notamment de faire connaître les larves des Némichthydés, dont une forme seulement a été décrite jusqu’ici, par l’un de nous, au moyen d’exemplaires péchés par le Prince de Monaco (Tilurella Nemichthydis scolopacei Roule). Nous avons fait deux parts de nos recherches. La première, sujet de la présente notice préliminaire, consiste à mettre au point, grâce aux maté- riaux fort nombreux dont nous disposons, les questions de détermination, de variation et de classification concernant les types recueillis. La seconde, qui fera l’objet de notices ultérieures, consistera à décrire les ontogénèses et les métamorphoses larvaires des espèces considérées. La présente notice est, à son tour, divisée en deux parties. La première est consacrée à la description des genres et des espèces de la collection, ainsi qu’à la mention de leurs synonymies. La seconde a puur objet, en se fondant sur ces prémisses, d’établir une classification naturelle de la section plus acceptable que celle dont on se sert habituellement. I La collection du Dana, en raison de sa grande richesse, nous a permis de réviser et de rectifier les diagnoses et les synonymies de la plupart des représentants connus du groupe. Bien des auteurs ont créé des espèces en se fondant sur des caractères incomplets ou inexacts, dont nous avons pu relever les défauts. Ces auteurs avaient été conduits à agir de la sorte parce qu’ils ne possédaient qu’un petit nombre d’exemplaires, ou même qu’un seul. Au contraire nos investigations, portant sur des centaines d’individus, ont pu aboutir à un examen comparatif fondé sur l’établissement de courbes de variation. Nous ne mentionnons dans cette notice préliminaire que les résultats acquis; l’exposé complet de nos recherches, avec les courbes et les gra- phiques qui les concernent, appartiendra à notre mémoire définitif. Les genres sont au nombre de six, dont quatre déjà connus et deux nouveaux. Genres déjà connus : Nemichthys Richardson, 1 8à8 ; Serrivomer Gill et Ryder, 1 883 ; Avocettina Jordan et Davis, 1888; Cyema Günther, 1878. Genres nouveaux : Avocettinops Roule et Rertin, 192/1; Platuronides Roule et Berlin, 192/1. Genre Nemichthys Richardson, 1 84 8. — Diagnose essentielle rectifiée d’après nos recherches : Corps excessivement allongé. Museau en forme de bec grêle, faisant plus de la moitié de la longueur de la tête et brusque- ment rétréci en avant des yeux (bec scolopaciforme). Toutes les dents très petites et pointues. Tronc débutant immédiatement en arrière de la tête par une région collaire étroite et se terminant par un filament caudal. Fentes branchiales nettement séparées sous la gorge. Ligne latérale offrant trois rangées de petits pores disposés en quinconce. Pectorales bien déve- loppées. Dorsale s'étendant depuis le dessus de la tête jusqu’à l’extrémité du filament caudal et comprenant une région médiane pseudo-épineuse. Anale commençant immédiatement en arrière de l’anus, sous les pectorales, et se continuant jusqu’à l’extrémité du filament caudal. Pas de nageoire caudale (?). La collection comprend G 8 exemplaires, depuis les formes les plus jeunes consécutives à la métamorphose. Leur étude comparative nous a montré qu’ils appartiennent tous à une seule espèce, Nemichthys scolo- paceus Richardson, 18/18, et que l’on doit faire entrer en synonymie de cette espèce les formes suivantes : Leptorhynchns Leuchlenbergi Lowe, 1 85 2 ; Belonopsis Leuchtenbergi Brandt, 1 854 ; Nemichthys scolopacea Günther, 1870; Nemichthys acanthonolus Alcock, 189/4 ; Nemichthys fronto Brauer, 1899; Nemichthys medilerraneus Ariola, 190/4. — 63 — Genre Avoceltina Jordan et Davis , 1 888. — Diagnose essentielle rectifiée d’après nos recherches : Corps allongé et rubané. Museau en forme de bec grêle, faisant plus de la moitié de la longueur de la tête et brusque- ment rétréci en avant des yeux (bec scolopaciforme). Toutes les dents très petites et pointues. Tronc débutant immédiatement en arrière de la tête par une région collaire étroite. Pas de fdament caudal. Fentes branchiales nettement séparées sous la gorge. Ligne latérale offrant une seule rangée de gros pores. Pectorales bien développées. Dorsale s’étendant depuis le niveau des pectorales jusqu’à l’extrémité du corps et comprenant une région médiane pseudo-épineuse. Anale commençant immédiatement en arrière de l’anus, loin des pectorales, et se continuant jusqu’au bout du corps. Une nageoire caudale. La collection comprend 99 exemplaires, depuis les formes les plus jeunes consécutives à la métamorphose. Leur étude comparative nous a montré qu’ils appartiennent tons à une seule espèce, Avocettina infans ( Günther ) Jordan et Davis , 1 888 , et que l’on doit faire entrer en synonymie de cette espèce les formes suivantes : Nemichthys infans Günther, 1878; Labichihys Gilli Bean, 1890. Peut-être faut-il ajouter à cette synonymie : • Labichthys elongatus Gill et Ryder, 188 3; Avoceltina elongata Jordan et Evermann, 1 898 ; Labichthys Bowersii Garman, 1899. Genre Avocettinops nov. gen. — Diagnose essentielle : Corps allongé et rubané comme celui des Avoceltina. Museau en forme de bec, faisant à peu près le quart de la longueur de la tête et progressivement rétréci en avant des yeux. Mâchoire inférieure plus courte que la supérieure et cachée en majeure partie par le rebord de cette dernière. Pas de dents. Narine inférieure de chaque côté pourvue d’un long tube dirigé vers l’avant. Tronc débutant immédiatement en arrière de la tête par une région collaire étroite. Pas de filament caudal. Fentes branchiales nettement séparées sous la gorge. Ligne latérale offrant une seule rangée de gros pores. Pectorales bien développées. Dorsale s’étendant depuis le dessus de la tête jusqu’à l’extrémité du corps. Anale commençant immédiatement en arrière de l'anus, loin des pectorales, et se continuant jusqu’au bout du corps. Une nageoire caudale. Étymologie : Avocettina; œÿ, aspect. Espèce Avocettina Schmidti nov. sp. , 1 exemplaire. Genre Serrivomer Gill et Ryder, i883. — Diagnose essentielle rectifiée d’après nos recherches : Corps allongé, peu comprimé. Museau en forme — 64 — de bec , faisant moins de ia moitié de la longueur de la tête et progressive- ment rétréci en avant des yeux. Mâchoires fortes et sensiblement égales. Dents maxillaires pointues. Dents vomériennes très grandes , lancéolées et formant une lame tranchante sur la voûte buccale. Tronc diminuant régu- lièrement et progressivement de hauteur et d’épaisseur d’avant en arrière. Pas de filament caudal. Fentes branchiales paraissant s’unir sous la gorge. Ligne latérale sans pores. Pectorales rudimentaires. Dorsale commençant très en arrière des pectorales et se continuant jusqu’à l’extrémité du corps. Anale commençant immédiatement en arrière de l’anus, à peu près à égale distance des pectorales et de la dorsale, et se poursuivant jusqu’au bout du corps. Une nageoire caudale. La collection du Dana comprend 9 3 exemplaires, depuis les formes les plus jeunes consécutives à la métamorphose. Nous avons aussi repris l’étude d’un spécimen du Talisman, décrit en 1888 par Vaillant sous les noms de Nemichthys infans et N. Richardi. L’étude comparative de tous ces animaux nous a montré qu’ils appartiennent sans doute à une seule espèce, Serrivorner sector Garman, 1899, et que l’on doit faire entrer en synonymie de cette espèce les formes suivantes : Serrivorner Beani Gill et Ryder, 1 883 ; Nemichthys infans Vaillant ( nec Giinther), 1888; Nemichthys Richardi Vaillant , 1888. Pourtant celte synonymie ne peut être établie avec certitude. Aussi préférons-nous adopter, bien qu’il soit le plus récent, le nom de l’espèce qui est la mieux définie. Genre Piaturonides nov. gen. — Diagnose essentielle : Corps allongé, peu comprimé, comme celui des Serrivorner. Museau en forme de bec, faisant moins de 1a moitié de la longueur de la tête et progressivement rétréci en avant des yeux. Mâchoires fortes et sensiblement égales. Dents maxillaires et vomériennes pointues. Narine antérieure de chaque côté munie d’un tube court dirigé vers l’avant. Tronc diminuant régulièrement et progressivement de hauteur et d’épaisseur d’avant en arrière. Pas de filament caudal. Fentes branchiales paraissant s’unir sous la gorge. Ligne latérale sans rangée de pores. Pectorales rudimentaires. Dorsale commen- çant très en arrière des pectorales, se continuant jusqu’au bout du corps et comprenant une région pseudo-épineuse. Anale commençant immédiate- ment en arrière de l’anus, à peu [très à égale distance des pectorales et de la dorsale, et se poursuivant jusqu’à l’extrémité du corps. Une nageoire caudale formant, avec les derniers rayons de la dorsale et de l’anale, une queue plate et lancéolée. Etymologie : 'aXtxrhs, plat; ovpà, queue. Espèce Flaturonides Danæ nov. sp. , 1 exemplaire. Genre Cyema Günther, 1878. — Diagnose essentielle rectifiée d’après nos recherches: Corps peu allongé, très comprimé. Museau en forme de bec grêle , faisant plus de la moitié de la longueur de la tête et brusque- ment rétréci en avant des yeux (bec scolopaciforme). Mâchoire supérieure légèrement renflée vers le milieu de sa longueur. Toutes les dents très petites et pointues. Tronc conservant à peu près la même hauteur et la même épaisseur dans toute sa longueur. Pas de filament caudal. Orifices branchiaux petits et nettement séparés sous la gorge. Ligue latérale sans rangée de pores. Pectorales bien développées. Dorsale et anale commençant toutes deux vers le milieu du tronc, et se continuant jusqu’à l’extrémité postérieure, où elles forment une queue fourchue. Pas de nageoire caudale. La collection comprend 3 exemplaires. Leur élude comparative nous a montré qu’ils appartiennent à la seule espèce déjà connue, Cyema atrum Günther, 1878. Exposé succinct de la distribution géographique. — Tous les Némichthydés du Dana proviennent de l’Océan Atlantique et de la partie de l’Océan Paci- fique qui touche au canal de Panama. Ce n’est pourtant là qu’un secteur du domaine des genres Nemichlhys, Avocetlina, Serrivomer et Cyema. En effet ces genres sont à peu près ubiquisles. Les croisières océanographiques successives ( Challenger , Talisman, Albatross, Valdivia, Siboga, Princesse- Alice) les ont signalés dans la plupart des océans. Ils en occupent les zones abyssales.- . /" Les deux genres nouveaux, Aoocettinopse t Platuronules , ont été capturés dans POcéan Atlantique, près des côtes de la Floride et de Cuba. II La classification ichlhyologique la plus récente et la plus digne de consi- dération, celle de David Starr Jordan {A Classification of Finîtes, Stanford Unicersity, 1923), reconnaît deux familles pour les genres dont il a été question dans la première partie de celte notice. Ce sont les Némichthydés et les Cyémidés, celte dernière famille pour le seul genre Cyema. Elles entrent toutes deux dans la série des Congroidei, placée elle-même dans le sous-ordre des Apodes Enchelycéphales. A notre avis, le nombre des familles doit être augmenté, et ces dernières doivent en outre être séparées des Conghoidei, pour former une série spé- ciale que nous nommerons série des Nemichthydei ou des Némichtyformes Gette série se caractérise le mieux par rallongement ainsi que par la gracilité des pièces squelettiques, maxillaires et mandibulaires surtout, encadrant la cavité buccale. Seul le genre Avocettinops paraît faire excep- Musêum. — xxx. 5 tiou; mais il a tant d’affinités avec les Avocettina qu’on doit le maintenir à leur voisinage. La série des Nemichthydei comprend selon nous , cinq familles naturelles : Mémucuthvdes, Avogettinidés, Ayocettinopidés, Seiuuvoméuidés, Cyémidés, dont nous donnons ci-dessous les principaux caractères distinctifs. Nèmichthydés. — Corps très allongé. Bec faisant plus de la moitié de la longueur céphalique. Toutes les dénis en lime. Une région coilaire. Un lila- meut caudal. Fentes branchiales nettement séparées sous la gorge. Ligne latérale sans pores ou à trois rangées de petits pores. Pectorales bien déve- loppées. Dorsale commençant sur la tête. Pas de caudale (?). Genres : Nemichlhys Bicliardson, Nemaloprora Gilbert, Cercomilus Weber. * Avocettinidés. — Corps très allongé. Bec faisant plus de la moitié de la longueur céphalique. Toutes les dents en lime. Lue région coilaire. Pas de lilameul caudal. Fentes branchiales nettement séparées sous la gorge. Ligue latérale offrant une rangée de gros pores. Pectorales bien développées. Dorsale commençant au-dessus ou un peu en arriére des pectorales et en avant de l’anale. Une caudale. Genres : Avocettina Jordan et Davis, Labichlhys Gill et Byder. Avocettinopidés. — Corps très allongé. Bec court, faisant à peu près le quart de la longueur céphalique. Pas de dents. Une narine en tube de chaque côté. Une région coilaire. Pas de lilament caudal. Fentes branchiales nettement séparées sous la goige. Ligne latérale offrant une rangée de gros pores. Pectorales bien développées. Dorsale commençant sur la tête. Une caudale. Genre unique : Avocettinops Roule et Berlin. Seuuivoméiudés. — Corps très allongé. Bec faisant un peu moins de la moitié de la longueur céphalique. Dents lortes, surtout les dents vomé- riennes, ou toutes les dents eu lime. Pas de région coilaire ni de lilament caudal. Fentes branchiales paraissant confluer sous la gorge. Ligne latérale sans pores. Pectorales rudimentaires. Dorsale commençant très en arrière des pectorales et en arrière de l’anale. Une caudale. Genres : Serrivomer GUI et Ryder, Spinivomer GiU et Ryder, Stemonidium Gilbert, Pluturumdes Roule et Berlin. Cyémidés. — Corps faiblement allongé. Bec faisant plus de la moitié de la longueur de la tête. Toutes les dents en lime. Pas de région coilaire ni de lilameul caudal. Fentes branchiales nettement séparées sous la gorge. Ligne latérale sans pores. Pectorales bien développées. Dorsale et anale symétriques, commençant vers le milieu du tronc et se terminant sur l’extrémité du tronc en formant une queue fourchue. Pas de caudale. Genre unique : Cyetna Giinther. Reste le genre Gavialiceps Alcock, 1889, dont la situation est indécise. Il est dépourvu de pectorales; mais ses autres caractères le rapprochent à la fois des Némiclilhydés, des Avoceltinidés et des Serrivoméridés. Description d’üne forme nouvelle d’un Poisson appartenant i la FAMILLE DES BbRYCIDES, AcTINOBERYX JüGEATl NOV. GEN. NOV. SP. =? MUTATION DE BerYX DECADACTYLUS C. V. ; SUIVIE DW NE REVISION DE CETTE FAMILLE } par M. Louis Roule. J’ai donné récemment, dans les Comptes Rendus de la Société de Biologie (séance du a4 novembre 1928), une mention sommaire de cette forme nouvelle, en rapportant son cas à un phénomène de mutation. Ce cas est toutefois d’une importance telle qu’il motive une description plus com- plète, exposée ci-dessous, Je la divise en deux parties : l’une consacrée à la description elle-même, et à la discussion relative à la considération qu’on peut lui accorder ; l’autre à la révision de la famille des Bérycidés, dont celle forme dépend. L'exemplaire est unique. Il fut recueilli à l’état frais, en octobre dernier, inix Halles Centrales, par l’excellent ichlhyoiogiste M. le Dr Jugeât, Corres- pondant du Muséum, Inspecteur des pavillons du poisson. IJ était en bon état de conservation et appartenait à un lot de Beryx mis en vente, prove- nant d’envois faits par les chalutiers à vapeur, qui, à cette époque de l’année, opèrent dans l’Atlantique, du golfe de Gascogne aux côtes du Maroc. Tout en établissant pour lui, conformément aux règles de la nomen- clature , en raison de la haute valeur de ses caractères distinctifs, un genre nouveau et une espèce nouvelle, j’estime qu'il s’agit plutôt à son endroit d’une mutation longiradiée de Beryx decadactylus C. V. que d’un genre régulier. Description d’Actinoberyx Jugeati nov. GEN. nov. sp. Diagnose essentielle. — Bérycidé à dorsale plus courte que l’anale. Dorsale IV— 1 9 rayons. Anale lV-a5 rayons. Pelviennes I-10 rayons fîagel- liformes et allongés, les 3e-4e-5* étant les plus longs et atteignant ou dépassant l’aplomb de la fourche caudale. Une épine sus-orbitaire ; deux épines préorbilaires, dont l’externe, grande, forte, recourbée en arrière, porte une pointe basilaire sur un bord antérieur. Ecailles munies en leur milieu d’une forte crête saillante, terminée en aiguillon, toutes les crêtes en files dessinant sur l'écaillure des lignes âpres longitudinales bien marquées. Genre et espèce représentés par un exemplaire unique, don de M. le Dr Jugeât, déposé dans la collection d'ichthyologie du Muséum. Diagnose différentielle. — Âctinoberyx diffère de Beryx C. V. par : la grande longueur des rayons pelviens, la forte dimension de son épine En haut • Actinoberyx Jugeati Boule. Gross. : 3/i. En bas : Beryx decadactylus C.Y. Gross. : 3/i. préorbitaire externe, la rugosité plus prononcée des lignes âpres longitu- dinales desan écaillure. 11 diffère de Centroberyx GiJl par: sa dorsale courte à IVr-iQ rayon?? son anale à 1V-2 5 rayons, ses pelviennes à I-io rayons. Description, **~r Le corps est régulier, ovalaire, semblable comme eon- — 70 — tour à celui de Beryx decadactylus C. V. Sa hauteur est comprise 2,2 fois dans sa longueur totale, mesurée du bout du museau à la fourche caudale. Sa longueur de tête est comprise 3.4 fois dans la longueur totale. Son diamètre orbitaire est compris 2,2 fois dans la longueur de la tête. La ligne latérale, assez nette et continue, est légèrement courbe. Le nombre de ses écailles est de 64. Il est de 3o sur une ligne transversale. Les écailles, outre la crête mentionnée dans la diagnose essentielle, portent des épines plus petites, disposées sur 3-4 rangées. Les mâchoires, les palatins, le vomer, portent des dents villiformes. La commissure buccale se place à l’aplomb du bord antérieur de l’œil, a crête sous-orbitaire est presque lisse. La coloration est celle des Beryx: ronge-vermillon franc sur le dos, rosée sur les flancs et sous le ventre, avec des reflets dorés. Aucune tache ni moucheture. Le tableau suivant donne les principales mensurations, mises en regard de leurs similaires prises sur un Beryx decadactylus C. V. de dimensions presque égales, afin de baser avec exactitude la comparaison des deux types. ACTISOBBBYX JUGEAT/. BERYX. DECADACTYLUS Longueur totale 2 à 3 mm. a3o mm. Hauteur maxima du tronc 109 — 100 — Longueur de la tête 7 1 — 70 — Diamètre orbitaire .32 — Distance prédorsate 111 — Distance préanale l32 — Longueur de base de la dorsale. 68 — 59 — Longueur de base de l’anale 84 — 78 — Formule des pectorales I— 1 5 I- 13 Formule des pelviennes 1- 10 I— 1 c Formule de la dorsale IV-19 IV-, 9 Formule de l’anale IV-25 IV- 26 Nombre d’écailles sur la ligne latérale 64 64 Nombre d’écailles sur une ligne transversale. . . 3o 33 Observations. — Elles se rapportent à l’opinion que l’on peut se faire de la valeur réelle de celte forme; je maintiens, à cet égard, les considérations déjà exposées dans ma communication préliminaire à la Société de Biologie. La ressemblance entre celle forme nouvelle et Beryx decadactylus C. V. est si grande, sauf en ce qui concerne le remarquable caractère distinctif offert par l'extrême élongation des rayons pe’viens , que mon sentiment à son sujet consiste à la prendre pour une mutation 1 on gi radiée de cetle dernière espèce. Les raisons en sont les suivantes : similitude presque complète des proportions, comme le lahleau précédent le met en évidence, les différences ne dépassant point la limite des variations individuelles que l’on constate chez les Beryx eux-mêmes; identité de contours et de coloration ; présence, chez certains Beryx decndactylus C. V., de la forte épine préorbilaire externe crochue , ainsi que de l’épine sus-orbitaire, et des lignes âpres de l'écaillure; enfin œcologie probablement semblable, à en juger d’après le fait que l’exemplaire appartenait à un lot de Beryx normaux, pêchés sans doute en même temps que lui et dans un même lieu. On serait donc en droit de conclure que ce type nouveau est un Beryx decadacfylus C. V. à rayons pelviens démesurément allongés, son cas étant ainsi celui d’une mu ation, dont j’ai fait remarquer ( loc . cil.) l’importance en Biologie générale, h propos des particularités offertes par les faunes abyssales. La possession de longues expansions appendiculaires, produites aux dépens de pièces préexistantes plus eonrles.'ne serait pas exclusivement un caractère adaptatif réalisé par lente sélection ou par action du milieu, et se transmettant par hérédité, mais pourrait naître spontanément dans toute son ampleur par voie de mutation. Je joins, du reste, au présent mémoire, pour faciliter la comparaison, deux figures, l’une (Y Actinoheryx Jugeali, l’antre de Beryx decadactylus. Mais il ne faut pa« oublier , en outre, que le principal caractère de cet individu remarquable possède une haute valeur systématique, et que les considérations précédentes, si elles sont probables, manquent de réalité objective. On doit, par conséquent, tenir compte de celle forme dans la nomenclature, et la classer h son rang, sauf réserve au sujet de sa signi- fication. Je crée donc à son intention un genre nouveau, que je pose en sa place dans la révision suivante de la famille à laquelle il appartient. REVISION DE LA FAMILLE DES BERYCIDES. I. — Le genre Beryx a été créé en 1829 par Cuvier et Valenciennes, qui le placent dans leur groupe des «■ Percnïdes n , auprès des genres Myri- pristis C. V., Holocentrum Gron., Trachichthys Shaw. — Plus tard Lowe (1 843-1 860) sépare ces quatre genres des Percoïdes ou Percidés proprement dits, crée pour eux la famille des Bérycoïdes on des Bérycidés, et leur adjoint les genres Polymyxia Lowe et Monocentris Bloch. Plus tard encore, Gunther (1 859), reconnaissant la validité de cetle famille, lui adjoint trois genres complémentaires : Hoplostelhus C. V. , Anoplogaster Gunth. , Rhynch- ichlhys Guv. ; d’où un total de 9 genres. Gill (1862) introduit une notion nouvelle, qui s’amplifiera après lui. Au lieu de conserver à la famille son unité, il la divise en cinq sous- familles: Béry cinés, Holocentrinés , Ileterophthalminés , Trachichthynés , Mono- - 72 — centrinés. Les Bérycinés proprement dits ne contiennent que deux genres, les autres se trouvant répartis dans les sous-familles restantes. Après lui, les auteurs modernes, élevant la famille des Be'rycidés au rang d’ordre sous les noms de Bérycoîdés, de Béryciformes , de Bérycomorphes , élèvent au rang de familles les sous-familles piécédenles, augmentées de celles qui furent créées depuis. La famille des Bérycidés s’est ainsi maintenue dans la systématique actuelle , mais avec une portée plus restreinte que du temps de Lowe , de Guntber, et de Gill. Aujourd’hui C. Tate Regan (191 1) reconnaît 8 familles dans l’ordre des Bérycomorphes: Polymyxiaclés , Berycopsidés (fossile), Bérycidés, Direlmidés, Trachichthydés, Monocentridés, Anomalopidés, Holocenlridés. — Plus récem- ment, David Starr Jordan (1928) en trouve 12, dont k fossiles ( Berycop- sidés, Hoploptérygidés, Dinoplérygidés , Cténothrissidés) , et 8 actuelles ( Bérycidés , Polymyxiadés , Direlmidés, Monocentridés , Anomalopidés, Trach- ichthydés, Ilolocentridés , Carisliadés). Ainsi la famille des Bérycidés, dans l’acception présente, équivaut à l’ancien genre Beryx C. V., subdivisé et complété par la suite. Ces auteurs lui reconnaissaient alors trois espèces : B. decadaclylus C. Y. de l’Atlantique, B. lineatus C. V. d’Australie, B. delphini C. V. de l’Océan Indien. Le nombre des espèces fut porté à quatre par Lowe (1 833 ) avec B. splendens Lowe, de l’Atlantique, puis à cinq par Gunther (1859) avec B. affinis Guulh. de l’Australie. Gill, en 1 862, divise en deux le genre Beryx, conserve le nom initial pour les espèces de l’Atlantique, et crée un nouveau genre, Centroberyx, pour celles d’Australie. Celle coupure, déjà prévue par Cuvier et Valenciennes, a été adoptée ensuite par les auteurs postérieurs à Gill, malgré qu’ils ne parais- sent pas avoir tenu compte de son travail. Gilchrist, en 1903, crée le genre Trachichtodes pour Beryx lineatus C. V.; plus tard, en 1911. Mac Gulloeh crée à son tour le genre Auslroberyx pour Beryx ajjînis Gunlh.; et, la même année, C. Tate Regan reprend, pour celle même espèce, le nom du genre fossile Hoplopteryx Ag. , dont D. Starr Jordan (1923) fait une famille distincte de celle des Bérycidés. JL — En définitive, la famille des Bérycidés contient nominalement 6 genres actuels: Beryx C. Y. 1829, Centroberyx Gill 1862, Trachichtodes Gilchrist 1903, Auslroberyx Mac Gulloeh 1911, Hoplopteryx sensu Regan 1911, Actinoberyx Roule 1*923. Ce nombre, en tenant compte des synor nymies, doit être ramené à 3, conformément au tableau suivant : (Dorsale IV— 1 3 à 19 rayons, plus courte de base que l’anale; Anale IV-26 à 3o rayons ; Pelviennes I-i o rayons. 2 Dorsale VI à YII-12 à 1 3 rayons, plus longue de base que l’anale ; Anale IV— 1 2 à 1 5 rayons ; Pçlviennes I-7 rayons. ................ Centroberyx Gill, Pelviennes à rayons normaux et courts ; épines orbitaires moyennes ou nulles; lignes âpres longitudinales de l’écaillure souvent obsolètes. Beryæ C. V. Pelviennes à rayons flagelliformes et longs ; épi- nes orbitaires fortes ; lignes âpres longitudi- nales de l’écaillure rugueuses Achnoberyx Roule. Le genre Cenlroberyx Gill ( Trachichtodes Gilchrist, Auslroberyx Mac Culloch, Hoplopteryx sensu Regan) appartient à l’Océan Pacifique. Le genre Beryx Cuv.-Val. ( Beryx sensu slricliori Gill) appartient â l’Océan Atlantique, â la Méditerranée, à l’Extrême-Orient, à la Mer des Antilles. Les espèces européennes sont au nombre de deux : 1 ° Beryx decadaclylus C. V. 1829 ( Beryx borealis Duben et Koren 1 84 4 ). Corps assez trapu, dont la hauteur est comprise 2,2 à 2,5 fois dans la longueur totale (mesurée du bout du museau à la fourche caudale); tête comprise 3,2 à 3,5 fois dans la longueur totale; diamètre orbitaire com- pris 2,2 à 2,5 fois dans la longueur de la tête ; dorsale IV- 16 à 19 rayons, sa longueur de base faisant à peu près le quart de la longueur totale; anale IV— 26 rayons, sa longueur de base faisant à peu près le tiers de la longueur totale ; ligne latérale 64-65 écailles; ligne transversale 3o-33 écailles ; épines préorbitaires moyennes et variables. 20 Beryx splendens Lowe 1 833. — Corps assez élancé, dont la hauteur est comprise 3 fois en moyenne dans la longueur totale ; tête comprise 3 fois dans la longueur totale; diamètre orbitaire compris 2,6 fois dans la longueur de la tête; dorsale IV- 1 3 à 1 5 rayons, sa longueur de base faisant à peu près le cinquième de la longueur totale; anale IV- 26 h 3o rayons, sa longueur de base faisant un peu moins du quart de la longueur totale; ligne latérale 71-82 écailles; ligne transversale 27-29 écailles; épines préorbitaires petites. Le genre Actinoberyx Roule 1923 appartient à l’Océan Atlantique et ne contient qu’une espèce, A. Jugeati Roule 1923. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 1828-49. Cuvier et Valenciennes. — Histoire naturelle des Poissons, vol. III (1 829) et IX ( 1 8 3 8 ) ; Paris. 1844. Duben et Koren. — Ichthyologisca bidrag, Kongl. Sv. Vet. Akad. Handlingar , Stockholm. 1903. Gilchrist. — Marine Invest. South Africa, 2-3 ; Cape Town. 1862. Gill. — Proc. Acad. ftat. Sc. Philadelphia, t. i4, p. 2 38, 1859-70, Günther. — Cat. fisbes Brit. Mus., I, London, 1923. Jordan, David Starr. — A Classification of Fishes, Stanford Univ. Public., Biolog. Sc., 111, a, Stanford University, California. 1833. Lowe. — Proc. Zool. Soc. London , I. — A history of the fishes of Madeira , London , i863-i86o. 1911. Mac Culloch. — Zool. Res. «Endeavour», I, Sidney. 1911. Resan, G. Tate. — Ann. Mag. Nat. Hist., 8* sér., VII, London. 1923. Roule, Louis. — C. R. Soc. Biol., t. LXXXIX, n° 33, Paris. — 75 Sur les Saturniens du groupe des Arsenura d'apres les matériaux de la collection du Muséum, par M. E.-L. Bouvier. On rapproche communément, non sans raisons excellentes , les Saturniens d'Amérique compris dans les genres Arsenura, Dysdœmonia, Rhescynlis et Machaerosoma. A cause de leurs affinités étroites ces genres ne sont pas toujours délimités avec une précision parfaite, et, d’autre part, il est éton- nant qu’on n’ait pas, à ma connaissance tout au moins, attiré l’attention sur leurs rappoits avec un autre type américain, le genre Titæa, dont l’unique espèce jusqu’ici décrite, le T. Orsinome Hübner, est une rareté zoologique. Voyons ce que nous apprennent, sur ces divers points, les collections du Muséum. Genres Titæa Hubner i8a4? Fondé pour l’espèce précédemment nommée, le genre Titæa ne fut jamais décrit par Hübner et ne l’a pas été depuis que je sache (1), mais les deux figures qu’en a données l’auteur sont excellentes (sauf peut-être en ce qui regarde les antennes) et la nervation qu elles représentent ne diffère en rien de celles des Arsenura et Dysdœmonia ; d'ailleurs la forme des ailes, la présence d’une forte saillie caudale aux postérieures, et la réduction de la tache discale ne sont pas sans rappeler étroitement certaines espèces de ces deux genres. Au reste la collection du Muséum renferme une seconde espèce du genre Tilœa qui justifie complètement les considérations précé- dentes. Cette espèce fut recueillie par M. Emile Wagner, qui la captura en République Argentine, dans les Misiones du Haut Parana, près de sa villa Lutetia; je me fais un devoir de la dédier au dévoué correspondant qui en a enrichi le Muséum. Titæa Wagneri sp. n. Le corps tout entier et les pattes, d’un brun grisâtre violacé , plus foncé et plus brillant dans la région thoracique, un peu plus clair et plus terne à l'abdomen. Les antennes jaune paille de même qu’une bande de poils frontaux qui les réunit à leur base. Sauf leurs orne- O Sauf brièvement par Walker, qui la nomme d’abord Rhescyntis Jatifascia (List Lep. Br. Mus., VII, 1827, i855). — 76 — ments, les ailes sont, au-dessus, de la même teinte, plutôt d’un gris-bru- nâtre violacé. Les ailes antérieures doivent avoir très sensiblement la même forme que celles d 'Orsinome; elles ont été rongées l’une et l’autre dans la région api- cale , de sorte que l’on ne peut dire si cette région est légèrement tronquée et un peu saillante; toutefois, le bord externe est plus régulièrement arrondi à l’angle inféro-externe. Même rayure antémédiane plus claire en dedans, même rayure submarginale plus claire (blanc-violacé) en dehors, la raie disco-cellulaire brune est plus prononcée. A noter les différences suivantes : la rayure submarginale, au lieu d’être droite, est régulièrement convexe, d’ailleurs progressivement plus large et plus vague en avant; elle est rejointe en arrière par une bande médiane brun foncé qui, suivant une courbe légère, va rejoindre le bord costal en divergeant de la submarginale; enfin une bande annexe de même teinte court parallèlement entre l’anté- médiane et la tache discocellulaire. Comme dans Orsinome les nervures tranchent assez nettement sur le fond, bien qu’elles soient à peu près de même teinte. Les ailes postérieures ressemblent également beaucoup à celles à'Orsi- nome, mais elles sont dépourvues de la grande tache noirâtre figurée par Hübner au bout de la cellule, et le bord postérieur de leur queue triangu- laire est la continuation en ligne droite de la moitié postérieure du bord externe; à ce point de vue Orsinome rappelle plutôt les vrais Dysdœmonia, et Wagneri certains Arsenura. La submarginale très large est à peu près semblable, gris violacé blanchâtre en dehors, noir passant progressive- ment au brun en dedans, d’ailleurs notablement rétrécie en arrière, moins toutefois que dans Orsinome . La face inférieure des deux ailes est grise avec de nombreuses mouche- tures noirâtres: aux deux ailes se voit une petite tache discale noire et irré- gulière qui est très réduite sur les postérieures; aux deux ailes également une bande submarginale légèrement arquée, gris noirâtre, rejointe en arrière par une médiane un peu fauve et presque droite. Un mâle de 1 1 o mm. d’envergure; longueur de l’aile postérieure jusqu’à l’échancrure précaudale hk mm., jusqu’au bout de la queue 56 mm. Par la forme générale et les ornements de scs ailes, cette espèce res- semble beaucoup à la forme colombienne que j’ai décrite dans ce même Bulletin sous le nom d 'Arsenura d’Espinayi; abstraction faite des bords externes des ailes qui ne présentent aucun lobe et aucune échancrure, les caractères essentiels sont les mêmes et la queue présente la même structure et la même disposition, les seules différences offertes par l’espèce colom- bienne sont la taille beaucoup plus grande, la coloration violacée plus vive, la direction rectiligne de la rayure antémédiane des ailes antérieures, le dédoublement de la bande médiane; le coude brusque de la rayure sub- marginale au niveau de la nervure Gu1 (3) et la teinte moins foncée de la zone qui borde en dedans la submarginale postérieure gris violacé blan- châtre. U Ar sentira d’Espinayi est remarquablement voisine du Dysdœmonia pla- tydesma castanea Jordan (1), un peu moins du D. Kadenii H. Sch. et du D. Pluto Westw. , moins encore du D. glaucescens Walt. ; il appartient cer- tainement à la même série évolutive et celle série a pour point de départ le Titæa Wagncri qui est lui-même voisin de T. Orsinome. Dans la même série semble devoir se ranger ïArsenura Samba Schaus, peut-être aussi Y Arsenuta Thomsoni Scliâus, mais ces deux espèces ne sont pas suffisam- ment connues pour qu’on puisse fixer exactement leur position zoologique. Je dirai seulement que VA. Thomsoni se rapproche des T. Wagneri et Orsi- nome en ce que ses ailes sont dépourvues d’échancrures et que celles-ci , par contre, sont bien développées dans YArsemira Samba qui paraît se rap- procher beaucoup des Dysdœmonia glaucescens et Pluto. La conclusion de ce qui précède serait que toutes ces espèces doivent se ranger dans le genre Titæa qui présenterait de ce fait des variations assez étendues, moins étendues toutefois que les vrais Arsenura, car ces derniers ne présentent pas toujours de prolongement caudal aux ailes postérieures. C’est une simple suggestion; des recherches plus approfondies et des matériaux plus riches nous fixeront sans doute sur ce point. Mais ce qui me paraît évident, c’est que les espèces précédentes à ailes échancrées ne sont, en fait, ni de vrais Dysdœmonia , ni de vrais Arsenura. Les espèces de ce dernier genre, en effet, se distinguent par leur rayure submarginale qui, en arrière de l’apex des ailes antérieures , est onduleuse, ou déniée ou munie d’une forte convexité, tandis quelle est droite ou légèrement convexe , sans dents ni ondulations dans les autres formes du groupe arsenurien. Or, parmi ces dernières il faut donner une place à part aux Rhescyntis et Machœrosoma qui sont dépourvus de queues aux ailes postérieures et dont les ailes antérieures se distinguent par leur rayure submarginale droite en arrière de la saillie apicale où elle forme un puis- sant angle bilobé. Restent donc les formes pourvues d’une queue; certaines présentent, au moins aux ailes antérieures, une ou deux fenêtres vitrées correspondant aux disco-cellulaires , tandis que les autres sont dépourvues de ces fenêtres et présentent parfois à cette place une légère tache discale; W La $ de cette forme , bien figurée par M. Jordan , diffère du type Ç d’Espinayi par la rayure médiane simple des ailes antérieures, la rayure submarginale moins coudée et le bord externe moins échancré, par l’absence de dents et d’échan- crures au bord précaudal des ailes postérieures, par sa queue dont le bord pos- térieur est excavé et le bout obliquement tronqué, tandis que ses deux bords sont droits et sé rencontrent à angle aigu dans d’Espinayi\ au surplus, du côté inférieur, cette dernière forme est dépourvue des deux grandes taches chamois que l’auteur signale sur les ailes de la paire antérieure. — 78 les premières sont les vrais représentants du genre Dysdœmonia dont le type choisi par Hübner est le ü. boreas Gram., les autres appartiennent à la série évolutive des Titœa et même quand ils ont l'apex saillant et les ailes échaiïcrées, ne ressemblent que par convergence, à mon avis, aux Dijsdæ- monia et aux Ar senura. Genre Dysdæmonia Hübner. Dans le genre Dysdœmonia tel que nous le comprenons ici , on a décrit 5 espèces qui se groupent auprès de formes principales : le D. Fosleri Roth, qui se rapproche du vulgaire D. boreas Cram., les D. nobilis Schaus et Lemoulti Schaus qui ont des affinités élroites avec le D. Tamerlan Maass. Ces deux dernières espèces sont à coup sûr très voisines; ce qui les dis- tingue essentiellement c’est la réduction des fenêtres discales situées sur les ailes antérieures, fenêtres qui sont au nombre de 2, inégales mais assez grandes dans Tamerlan , alors qu’on n’en observe plus qu’une, d’ailleurs petite, dans Lemoulti. Or, la collection du Muséum renferme un mâle, qui établit un passage fort net entre les deux formes; c’est un Tamerlan où, comme d'ordinaire, la tache supérieure est moins étendue que l'autre, mais les deux sont réduites et la supérieure à un tel degré qu’elle se réduit à un point; celle du côté gauche mesure à peine un demi-millimètre, et il faut un œil exercé pour apercevoir celle de droite qui est encore beaucoup plus réduite. D’ailleurs cet exemplaire est presque dépourvu des taches submarginales noirâtres qu’on observe dans les autres exemplaires de Tamerlan et qui, aux ailes postérieures, se réduisent à une seule dans Lemoulti, d’après M. Schaus. © Genre Rhescyntis Hübner. De même, les espèces du genre Rhescyntis oscillent autour de deux formes: le Rh. hippodamia Cram. qui servit de type au genre Rhescyntis, et une espèce plus rare décrite eu 1897 par Druce, le Rh. norax de Panama; à côté de la première espèce vient se ranger le Rh. Martii Percy qui en diffère assez peu; à côté de la seconde je placerai la suivante qui en diffère bien davantage, mais que je considère néanmoins comme une variété, peut-être locale, du Rh. norax. Cette forme nouvelle provenant de la Guyane française (Saint-Jean), je l’appellerai Rh. norax var. guianensis. Le type de cette variété est un beau mâle, légèrement plus petit que le mâle de norax figuré par Druce. 11 en diffère par l’apex moins saillant, le bord externe et la submarginale des ailes postérieures, qui au lieu d'être anguleux comme dans norax, décrivent une convexité assez régulière comme dans hippodamia ; la frange bien limitée et sinueuse qu’on observe en dehors de cette submarginale, dans les deux précédentes espèces, n’existe pas ou plutôt n’est représentée que par ses pointes noires situées sur les nervures; on n’en trouve pas trace à la face inférieure, où elle est super- bement représentée dans liippodamia et sans doute aussi dans norax; j’ajoute que sur la môme face, dans guianensis, on observe dans tout leur déve- loppement, aux deux ailes, les rayures médiane et submarginale, tandis que, d’après Druce, une seule de ces lignes existe dans norax. Genre Arsenura Duncan i84i. Le type de ce genre, A. Armida Gram. (A. erythrinœ Fabr.) est une espèce commune si j’en juge d’après les nombreux individus qui la repré- sentent dans les collections; elle appartient au groupe caractérisé par la présence, aux ailes antérieures, d’une rayure antémédiane et d’une convexité lobée sur la partie post-apicale de la rayure submarginale. L’espèce est répandue depuis le Brésil jusqu’au Mexique; dans l’Equateur elle est représentée par une espèce très voisine ; VA. Rebeli Gscliwandner, qui s’en distingue par sa taille ordinairement plus grande, la rayure médiane moins droite des ailes antérieures et l’angle apical bilobé de la submar- ginale de ces ailes. D’après Gscliwandner la cubitale antérieure Gu‘ (3) est presque à égale distance de la médiane postérieure M3 (h) et de la cubi- tale postérieure Cu* (2), tandis que, dans Armida, elle est beaucoup plus rapprochée de la première que de la seconde; au contraire des précédents, ce caractère d 'Armida présente une constance remarquable, si j’en juge d’après les nombreux spécimens de la collection du Muséum. Dans le même groupe que V Armida, mais avec une convexité submar- ginale anguleuse et non lobée, se range une espèce brésilienne nouvelle, que j’appellerai Arsenura angulatus en raison de sa caractéristique prin- cipale. Cette espèce se distingue essentiellement par les ondulations angu- leuses de la submarginale, ondulations qui se manifestent au dehors sous la forme de dents aiguës séparées les unes des autres par un arc concave du côté externe ; ces dents existent sur toute la longueur de la submarginale. Aux ailes antérieures elles sont au nombre de trois, une médiane et deux laté- rales, au sommet tronqué de la convexité, qui est très haute et se sépare nettement du reste de la submarginale; aux ailes postérieures, la convexité est basse, et ni par sa forme, ni par ses dents ne tranche sur le reste de la submarginale. En dehors de la submarginale est une bande violacée limitée en dedans et en dehors par une marge café au lait, plus extérieu- rement encore , une série de lobes rouge marron qui sont triparliles dans la partie post-apicale des ailes antérieures, en arceaux convexes en dehors aux ailes postérieures, dans l’un et l’autre cas séparés de la marge brun jaunâtre par une zone café au lait. Celte zone café au lait se prolonge radialement du côté interne sur les nervures jusqu’à la submurginale, et aux ailes postérieures, divise la zone violacée en lobes indépendants qui — 80 — sont convexes ou triangulaires en dehors; chacun de ces lobes est d’ailleurs divisé en deux zones, l’une externe nettement violacée y l’autre interne plutôt rousse, par une rangée transversale d’ écailles blanc rosé. La rayure interne des ailes antérieures forme un angle très aigu dont les deux côtés sont droits ou concaves. Celte espèce e&t représentée par deux individus de la collection Germain, un mâle et une femelle, qui atteignent environ l’un et l’autre 110 mm. d’envergure. L'A. angulatus appartient certainement au type évolutif de l’d. xanthopus Walk, qui s’en distingue par ses convexités submarginales dépourvues de lobes et de dents, larges et peu saillantes aux ailes antérieures, plus saillantes au contraire aux ailes postérieures où elles ont une tendance à devenir anguleuses; l’angle apical de la submarginale antérieure est large et bilobé au sommet, non étroit et aigu ou obtus comme dans angulatus ; la rayure antémédiane présente des côtés convexes qui en élargissent beau- coup l’ouverture; enfin, la partie café au lait et la région externe des ailes se réduit presque à la frange externe de la submarginale, et ne découpe pas en lobes la zone violacée où les écailles blanc rose sont d’ailleurs beau- coup plus rares. Nos exemplaires de xanthopus proviennent du Haut Paranâ, où les uns furent pris par M. Emile Wagner, aux Misiones de la République Argentine, les autres au Brésil, â Curitvba par M. Lombard. Je désigne sous le nom d’d. xanthopus var. d’Orbignyana une forme rapportée par d’Orbigny de Santa Corazou, province de Chiquilos, en Bolivie. Celte forme tient à la fois du xanthopus et de V angulatus, du pre- mier par ses convexités snbmarginales non anguleuses, par l’angle apical large et bilobé de sa submarginale antérieure, par la convexité toutefois moindre des côtés de sa rayure antémédiane; elle rappelle' la seconde par la hauteur de sa convexité antérieure qui se sépare nettement du reste de la submarginale, surtout par l’arrangement et la coloration des bandes et lobes situés en dehors de la submarginale. C’est un curieux mélange dès caractères des deux espèces, dont elle présente d’ailleurs tous les autres traits. On n’en connaît que la femelle. Au même groupe que ï A. xanthopus, c’est-à-dire à celui dont la convexité des submarginales est simple ou très vaguement lobée, appartiennent quatre autres espèces : Romulus Maass , Rickardsoni Druce, Aspasia H. Sch. et Championi Druce. Ces deux dernières espèces sont représentées dans les collections du Muséum, la seconde notamment, par une superbe femelle envoyée de San José de Costa-Rica par le plus dévoué correspon- dant du Muséum, M. Paul Serre. L'A. Championi offre un intérêt tout par- ticulier en ce sens qu’il rattache les Arsenura aux formes dysdémonoïdes que nous avons rangées en série à la suite du genre Tilæa; elle présente comme eux un apex très saillant et les raies antémédiane et médiane de ses ailes antérieures appartiennent au même type. — 81 — Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient ( igi6-igig ). Coléoptères Silphidæ, PAR M. G. PoRTEVIN. 1. EUGINETINI. Genre : Eucinctus Germar. i° E. hœmorrhoïdalis Germ. — Bords da Vardar : Environs de Kara- souli et de Sarigoi (Dr Rivet, 1916), un exemplaire. 2. SILPHINI. Genre : Ablauaria Reitter. i° A. laevigata L. var. meridionalis Ganglb. — Bas Vardar : Topsin (Dr Visbecq, avril 1918), 1 exemplaire. Var. gibba Br. — Nombreux exemplaires. — Camp de Zeitenlik, près Salonique (lieutenant Pinchon , sept. 1917). — Yenidje-Vardar ( Dr Joyeux , juillet-août 1917). — Excissou près du lac Ostrovo (mai 1918). — itéa, golfe de Corinthe (capitaine Magdelaine, mars 1918). — Environs de Guénendjé (mars 1919). Genre Thanatophilus Leach. i° T. sinnatus L. — Albanie : Starova (caporal Vuillaume, 1918), i exemplaire. — Environs de Koritza (D. Blanc, 1917), 1 exemplaire. 90 T. rugosus L. — Macédoine : Florina (lieutenant Cohen, janv.-fév. 1918). — Serbie, près de Monastir, à 1200 mètres d’altitude (capitaine Magdelaine, avril 1918). — Albanie : Starova (caporal Vuillaume et soldat Brumont, juin-juillet 1918). Genre Adypea Reitter. i° A. undata Muller. — Nombreux exemplaires. — Serbie : région d’Iven (Dr Vergne, 1917). — Macédoine : Kotor-ie-Haut, près Florina, et Moséüm. — XXX. 6 — 82 — camp Grosse! li (capitaine Magdelaine, avril i 918). — Macédoine (Dr Rivet, 1918). Genre Sllpha Linné. i° S. obscura L. — Macédoine : Florina (lieutenant Cohen, juin 1918). — Albanie : Slarova (caporalVuillaume, avril-mai 191 8). — Serbie: boucle de la Cerna, environs d’Iven, 800 à 1200 mètres (J. Houdard, 1917); environs de Holeven (Dr Barbier, mai 1918). — Brod et Bach, sur la Cerna (infirmiers Lanoue et Martine/, août 1917). 20 S. orientalis Br. — Mytilène (Dr Landrieu, avril 1917). — Macé- doine : environs de Guénendjé et Kastoria (1919). — Excissou (mai 918). — Plaines du Vardar (G. Rollet, août 1919). 8° S. Olivieri Bed. — Nombreux exemplaires. — Environs de Salonique (Dr Rivet, 1917). — Sorbie : environs de Monastir, à 1200 mètres (ca- pitaine Magdelaine, avril 1918). — Macédoine: environs de Florina (capitaine Magdelaine, mai 1918); environs de Guénendjé (sept. 1919). — Environs de Salonique : Mont du Prophète Elie (Dr Berton, avril 1918 ; Dr Vaulbier, 1918). 3. NECROPHORINI. Genre Necropliorus Fabricius. i° N. humalor 01. — Un exemplaire, au Mont du Pi'ophète Elie, sur un cadavre de Tortue terrestre (Dr Berton, août 1918). 20 -N. vespillo L. — Un exemplaire, plaine du Vardar (G. Rollet, août i9*9)- 3° N. vestigalor Hersch. ab. interruplus Br. — Environs de Salonique : Mont du Prophète Elie (Dr Berton, 1918). — Macédoine : Gorgop (mars 1918). Il n’y a aucune raison pour changer le nom imposé par Brullé à cette forme. La description de cet auteur date de 1822 et a par conséquent la priorité sur celle de Stephens ( i83o). L’espèce de Stephens doit par suite porter régulièrement le nom de Jossor Er. — 83 — Révision les Necrophorini du Globe, PAR M. G. PoRTEVIN. » (Suite.) 19'. Impressions du pronolum généralement bien marquées. Ely- tres portant normalement deux fascies rouges ou orangées, saut le cas d'aberrations de couleur. Massue généralement plus large (N. Oberthuri Port., décrit plus loin, n'a qu’une fascie élytrale et la massue des antennes allongée). 20 . Antennes à massue entièrement rouge. Pronotum cordiforme. Pubescence du dessus de l’abdomen entièrement noire, sauf à l’extrémité du pygidium. 21 . Tibias postérieurs courbés. Pronotum finement et éparsement ponctué sur le disque. 22. Tibias postérieurs fortement dilatés à l’extrémité. Assez étroit, très brillant, sans pubescence appréciable en dessus. Noir, avec la pièce clypéale jaune , les épipleures et deux fascies ély traies rouges. Pronotum étroit, à peine transverse , avec les marges assez fortement ponctuées et les impressions très légères. Ely très à ponctuation écartée, moyenne, sans lignes longitudinales distinctes; la fascie antérieure, réunie à l’épipleure, est entière, la postérieure ne touche ni la marge (ce qui sépare cette espèce de la suivante) ni la suture. Tibias postérieurs assez faiblement courbés et dilatés au bout. Métasternum à pubescence dorée. Long., î h à 1 5 millimètres. * Montezumae Matlh. Mexique. Je fais toutes réserves quant à la validité de celte espèce, qui m'est inconnue en nature, et qui paraît ressembler étrangement à un. petit IV. marginatus. 22'. Tibias postérieurs non fortement dilatés à l’extrémité, pour- vus en dedans de larges crénclures; fasciës rouges élytrales réunies le long de la marge. Même forme et coloration que le précédent, sauf la réunion des fascies par une bande 6. marginale aussi large que l’épipleure. Pièce clypéale de même forme dans les deux sexes, seulement un peu plus petite et plus triangulaire chez la 9 ; antennes à massue globuleuse. Pronotum cordiforme, à marges latérales étroites, à ponctuation forte et serrée à la base. Elytres à ponctuation assez fine et assez serrée. Epaules à poils noirs et courts, la partie postérieure de la marge avec des poils dorés courts formant une petite touffe à l’angle externe, qui est muni d’une petite dent. Pubescence de l’abdomen noire avec quelques poils jaunes à l’extrémité du pygidium; en dessous, les trois premiers arceaux abdominaux sont garnis de pubescence dorée sur les côtés. Métasternum et pièces latérales, y compris Pépinière métalhoracique, couverts de pubescence jaune dorée, dense et couchée. Pattes allon- gées; tibias postérieurs courbés plus fortement chez le d*. Trochanters postérieurs fortement échancrés à l’extrémité, l’angle interne formant une dent courte, un peu écartée du fémur, 9, plus allongée et plus aiguë, d*. Long., i5 à 22 millimètres. marginatus F. Toute l'Amérique du Nord, jusque dans l’Amérique cen- trale. selon Matthevvs. Fascie noire médiane séparée en trois, deux marginales et une suturale, celle-ci affectant la forme d’un cœur très allongé. ab. cordiger nov. 21'. Tibias postérieurs droits. Pronotum fortement et assez dense- ment ponctué sur le disque. Noir, avec la massue antennaire, la majeure partie des épipleures et deux fascies transverses d’un rouge plus ou moins orangé. Membrane clypéale brun plus ou moins foncé, campanuliforme 9, en très petit triangle, Cf. D. J. Pellegrin, Les Vertébrés aquatiques du Sahara, C. R. Ac. Sc. t. i53, 1911, p. 972, et Les Poissons des eaux douces de l’Afrique du Nord française, Mém. Soc. Sc. Nal. Maroc, I, n° a, 1921, p. 77. Nov. Zool., XX, 1913, p. 8â, et Ann. Mag. Nat. Hist. 9, II, 1918, p. 2/12. 179 — qui ne chevauchent pas quand ies membres postérieurs sont repliés de manière à former angle droit avec Taxe du corps. Or, chez tons les spé- cimens mâles envoyés par le Dr Foley et chez la plupart des femelles, les tibias chevauchent ; de plus, quand la patte postérieure est repliée en avant, le talon atteint généralement le bord antérieur de l’œil et le dépasse par- fois, au lieu d’arriver seulement au tympan ou à l’œil. La teinte générale de ces individus est grise en dessus avec le plus sou- vent sur le dos de grandes taches ovalaires olivâtres et des barres de même couleur sur les membres. Le plus gros spécimen, une femelle, mesure 8 centimètres du bout du museau à l’anus. La seconde espèce de Batraciens est le Crapaud vert ( Bnfo viridis Lau- renti) , forme bien connue dans le nord de l’ Afrique, et en Europe au delà du Rhin, mais qui ne se trouve en France qu’en Savoie. Les échantillons adultes, jeunes et têtards ont été pris à Béni Ounif (Sud-Oranais). Parmi les Poissons, une seule forme a été envoyée, mais de localités fort diverses. C’est le Barbeau de Figuig ( Barbus figuigensis Pellegrin), décrit par moi (1) d’après des spécimens de l’oasis de Figuig (Maroc) envoyés par le Dr Edmond Sergent , et qui , comme je l’ai déjà signalé (2), se retrouve à Timimoun. Ce poisson a fait d’ailleurs, depuis, l’objet d’une note très documentée du Dr H. Foley (3). Voici, d’après ses renseignements, ies lieux de capture des échantillons nouvellement entrés dans les collections du Muséum : i° Mouih Sifer (Maroc), à 5o kilomètres environ au nord de Figuig. C’est un point d’eau pérenne, persistant même en été, dans le lit d’un oued habituellement desséché, qui constitue une des trois branches de la Haute-Zousfana [Dr Foley]; 2° Oued Béchar, à Colomb-Béchar [Dr Céardj. 11 existe des points d’eau permanents (barrages) riches en Barbeaux, à la hauteur de Colomb-Béchar; 3° Foggara à demi-obscure de la petite palmeraie d’Ouakda, à quelques kilomètres au nord de Colomb-Béchard [Dr Céard]. Des communications intermittentes sont possibles au moment des crues avec l’oued Béchar ; k° Oued Saoura, à Beni-Abbès [Sud-Oranais] , dans un point d’eau per- manent. t1) Bull. Soc. Zool. Fr. 1913, p. 119, et Mém. Soc. Sc. Nat. Maroc , I, n° 2, 1921, p. 126, fig. kq. J. Pellegrin , Sur l’habitat du Barbus fguigensis Pellegrin , Bull. Mus. tiist., nat., 1922, p. 352. Dr H. Foley, Au sujet d’une espèce nouvelle de Barbeau du Sahara algé- rien ( Barbus figuigensis Pellegrin 1 g 1 3 ) , Bull. Soc. Hist. Nat. Afrique Nord , XIII , i5 novembre 1922, p. 25g. — 180 — 5° Foggara Amrir, à Timimoun (Sud-Oranais) [Dr Billiet ]. De là prove- naient déjà les Barbeaux précédemment signalés. Gomme on le voit, le Barbeau de Figuig se rencontre en un assez grand nombre de points , non seulement du versant sud de l’Atlas et des confins du Sahara, mais peut se trouver entraîné dans des parties beau- coup plus centrales. ctPar le canal de la Zousfana et du Guir, écrit E.-F. Gau- tier (1) , les eaux de l’Atlas envahissent la Saoura ; elles approvisionnent de Barbeaux les r’dirs de Béni-Abbès ; très certainement il arrive qu’elles par- courent d’un élan la Saoura tout entière jusqu’au Foum el Kheneg*. Ainsi se trouve expliqué le mode de peuplement en Poissons de régions où leur présence peut paraître, au premier abord, assez singulière. W E. F. Gautieb, Le Sahara algérien, 1908, p. 19a. 181 — Le Salmo Pallaryi Pellegrin, Poisson dü Moyen-Atlas marocain, par M. le Dr Jacques Pellegrin. Jusqu’en ces derniers temps , la seule espèce de la famille des Salmo- nidés connue dans l’Afrique du Nord était une forme très voisine de notre Truite commune indigène, la Truite à grandes taches ( Salmo trutta L. var. macrosligma A. Duméril) signalée dans les torrents montagneux de la Ka- bylie et retrouvée en plusieurs points du Maroc où elle paraît surtout abondante dans les cours d’eau du Grand et Moyen-Atlas du bassin de la Moulouya (1). A côté de cette espèce existerait une autre Truite caractérisée par sa colo- ration très pâle et ses fortes dimensions , dont je n’ai eu jusqu’ici connais- sance que par une photographie prise par le lieutenant Joyeux et représen- tant un exemplaire d’une soixantaine de centimètres de longueur, pêché dans l’Oued Melloulou, affluent de la Moulouya. Il s’agit, sans doute, d’une forme analogue à la grande Truite du Rhône récemment étudiée par le Pr Roule <*>. Un autre Salmonidé, tout à fait curieux, vient d’être découvert par M. Paul Pallary, lors d’une expédition accomplie en septembre 1923 dans le Moyen- Atlas marocain. Les échantillons-types ont été récoltés à l’Aguel- man Sidi Ali ou Mohamed, lac permanent, situé à une trentaine de kilo- mètres à vol d’oiseau au nord-ouest d’Itzer, à une altitude de 2,ü3o mè- tres. Ce point se trouvait encore, il y a trois ans, en pleine zone dissidente, c’est dire qu’il est demeuré vierge jusqu’ici de toute exploration ichtyolo- gique. A une aussi haute altitude, même à la fin de l’été, la température descend très bas pendant la nuit. On peut juger de ce qu’elle doit être en hiver, lorsque tous les sommets sont couverts de neige. D’ailleurs, quelques lignes empruntées au récit de voyage de M. Paul Pallary fixeront sur l’aspect des lieux et sur les circonstances de la capture des Poissons. Parlant d’abord de l’Aguelman Sidi Ali, il écrit (S): «Pour M Cf. D1 J. Pellbgbin, Les Poissons des eaux douces de l’Afrique du Nord française (Maroc, Algérie, Tunisie, Sahara), Mém. Soc. Sc. Nat. Maroc, I, n° 2, 1921, p. 112, fig. 4i. (s) L. Roule , Description de la Grande Truite du Rhône ( Salmo trutta Linné, forma major Fatio, faciès rhodanensis) , Bull. Mus. Hist. nat. 1923, p. 291. (3) P. Pallaby, Une excursion dans le Maroc oriental. Extrait de la Revue Oran., p. 7. — 182 — que le lac ne se dessèche pas, il est de toute évidence qu’il doit être ali- menté par des sources invisibles car on n’en voit pas sur les bords, sources dont le débit doit compenser, à peu de chose près, l’évaporation. . . «Dans la soirée nous pêchons, moi sans grand succès, mais le Polonais est plus heureux et prend une vingtaine de Truites de belle taille. «La nuit est glaciale, mais le vent est tombé. Au jour, la vue du lac est ravissante : l’eau est comme un miroir. . . On voit les Truites bondir à la surlace. . . » Ce sont deux exemplaires de ces Salmonidés qui m’ont été expédiés par M. Pallary et que j’ai pu examiner. Il s’agit de femelles , voisines de l’état adulte, avec des ovaires déjà assez développés et renfermant de petits ovules nettement distincts. Je me suis fait un plaisir de dédier à M. Pallary cette forme nouvelle pour la science. Une diagnose sommaire en a déjà été publiée0.5, mais on trouvera ci-dessous sa description complète. Salmo Pallaryi Pellegrin. La hauteur du corps est contenue 4 fois 1/2 à à fois 3 /4 dans la lon- gueur sous la caudale , la longueur de la tête 3 fois à/5 à 4 fois. L’œil est très développé, son grand diamètre est compris 3 fois 3/4 à 4 fois dans la longueur de la tête, 1 fois à 1 fois i/4 dans l’espace interorbitaire; il dé- passe un peu la longueur du museau. Celui-ci est arrondi et nettement proéminent. Le maxillaire s’étend environ jusqu’au-dessous du début du tiers postérieur de l’œil. Il existe des dents non seulement sur le chevron du vomer, mais il y en a quelques unes , disposées en zig-zag, sur le corps de cet os. Le préopercule et l’opercule sont arrondis en arrière. On compte 12 à i4 branchiospines en bas du premier arc branchial, 8 en haut et 12 rayons branchiostèges. Il y a i5o à 160 écailles en ligne longitudinale, 25-26 . ■ 35 - "Âo'en kffne transversale ■> 16 à 18 entre l’adipeuse et la ligne latérale. 05 J. Pellegrin, Les Salmonidés du Maroc, C. R. Ac. Sc. , t 178, 1926, P- 971- 4. — 183 — Geile-ci perce 106 à 112 écailles. La dorsale esl composée de 5 rayons simples et de 8 ou 9 branchus, les plus longs faisant environ la 1/2 de la longueur de la tête; elle débute un peu plus près du bout du museau que de l’origine de la caudale. L’anale est formée de 3 rayons simples et de 9 branchus; les plus longs rayons sont un peu inférieurs à la distance qui sépare l’adipeuse du début de la caudale. La pectorale, arrondie, fait environ les 3/5 de la longueur de la tête. La ventrale, reculée, débute sous le 6e ou le 7e rayon brancbu de la dorsale, environ 2 fois plus loin de l’origine de la pectorale que de celle de l’anale; elle arrive presque jusqu’à l’anus. Le pédicule caudal est 1 fois 1/2 à 1 fois 2/3 aussi long que haut. La caudale esl échancrée, à lobes arrondis ; ses rayons médians font plus de la moitié des rayons externes les plus longs. La teinte générale est brun sombre sur le dos et les côtés ; seuls le des- sous de la tête et le ventre sont blancs. Toutes les nageoires sont unifor- mément brunâtres. On constate la présence de petites taches foncées , plus ou moins nettes , sur l’opercule. D. V 8-9; A. III 9; P. i3;V. 9; Sq. 25-26/t5o-i6o/35-4o. N° a3-66. — Coli. Mus. — Aguelman Sidi Ali ou Mohamed (Moyen-Atias ma rocain) : E. P alla ri. 1 ex. Ç . Longueur : ig5 -j- 35 = a3o millimètres. Même provenance. I ex. $ . Longueur : 2ao-(-37 = a57 millimètres f1). Les dimensions de l’œil de cette forme macrophthalme lui sont tout a fait spéciales, l’existence de dents sur le corps du vomer est un caractère que l’on retrouve chez les Truites, mais la petitesse de J’écaillure, l’aspect général, rapprochent surtout ce Poisson marocain du sous-genre Salve- linus, communément désigné sous le nom de trcharrn parles Anglais. Ce groupe très plastique comprend un grand nombre d’espèces ou de variétés des eaux froides des régions élevées de l’Europe centrale ou des îles septentrionales et du nord de l’Ancien et du Nouveau Continent. En France, le type bien connu en est l’Omble-Chevalier ( Salmo ( Salvelinus ) umbla L.) des lacs alpestres comme le Léman ou le lac du Bourget et des rivières des Vosges et du Jura. II y a lieu , en outre , de noter chez la forme décrite ici la position des nageoires ventrales qui sont plus reculées que chez les Truites et les Om- bles-Chevaliers, et la livrée très sombre, peut-être en rapport avec des habitudes nocturnes (s). et qu’on retrouve d’ailleurs souvent chez les animaux des hautes altitudes appartenant à des groupes très divers. Le Poisson recueilli par M. Pallary est donc une forme relicte, sans (') eGet xemplaire appartient à M. Pallary qui me l’a communiqué. On prend ces Poissons la nuit, m’écrit M. Pallary. Muséum. — xxx. i3 — 184 doute aujourd’hui étroitement localisée dans un lac élevé du Moyen-Atlas, où elle s’est différenciée par ségrégation et dont les types les plus voisins, aussi bien au point de vue anatomique que géographique , ne se retrouvent , que dans les Alpes françaises. La découverte au Maroc de ce Salmonidé à affinités nettement septentrionales présente un grand intérêt car elle montre, une fois de plus, l’importance des apports paléarctiques dans la constitution de la faune de l’Afrique du Nord. — 185 — Révision des Necrophorini dü Globe, PAR M. G. PoRTEVIN. [Suite.) 35'. Pubescence abdominale noire sauf sur la totalité du pygidium et la marge latérale et postérieure du propygidium, dessus de celui-ci pubescent de gris jaunâtre. Noir, la pièce cl ypéale jaune, les trois derniers articles des antennes, les épipleures en entier et deux larges fascies élytrales orangées. Pronotum d* nettement trapézoïdal, mat, avec les impres- sions bien marquées et le disque nettement quoique fine- ment ponctulé. Elytres à grosse ponctuation un peu confluente, avec deux fascies orangées doubles en largeur des bandes noires , unies entre elles par une bande étroite le long de l’arête marginale, l’antérieure non interrompue, la postérieure coupée étroitement par la suture noire, occupant tout l’apex sauf une très courte portion de la marge suturo-apicale. Pubescence des épaules noire et courte , celle de la marge jaune et plus longue. Abdomen pubescent de noir, sauf sur la totalité du pygidium, à la marge latérale et postérieure du propygidium, où elle est jaune, et sur le propygidium, où elle est gris jaunâtre. Meiasternum à pubescence longue, jaune d’or. Epimère métathoracique glabre. Trochanters postérieurs d échan- crés peu profondément , leur dent interne courte, émoussée au bout et légèrement recourbée vers le ventre. Long. , 1 5 à 18 millimètres. (1) latifasciatus Lewis. Japon. M. H.-E. Andrewes a bien voulu examiner les types de Lewis ( 4 et i $ ) , qui se trouvent au British Muséum, de sorte que je n’ai aucun doute sur l’identité spécifique des exemplaires, assez nombreux, recueillis au Japon par MM. J. Har- mand et E. Gallois , et actuellement dans les collections du Muséum. L’assertion de M. Arrow [Ann. Mag. Nat. Iiist. 1919, p. 191), qui assimile cette espèce à N. investigator Zett. n’est pas exacte; les deux espèces sont voisines, mais distinctes par divers caractères, en particulier par la ponctuation élytrale, la pubescence de l’abdomen et la forme des trochanters. Il faut aussi remarquer que le système de coloration assez particulier de cette espèce s’éloigne beaucoup i3. — 186 — 34'. Pubescence sternale brune. 3G. Pronotum trapézoïdal, élytres à forte ponctuation, épipleure entièrement traversé par la bande noire antérieure. Noir brillant, la pièce clypéale, les trois derniers articles des antennes, la majeure partie des épipleures et deux larges fascies él y traies rouge orangé. Pièce clypéale campanuli- forme , peu élargie en bas c? , triangulaire et très petite 9 ; lignes frontales en ellipse largement arrondie au sommet. Pronotum trapézoïdal, les côtés insensiblement sinués, les impressions bien marquées, le disque finement ponctulé, les marges grossement et densément ponctuées. Elytres forte- ment et assez densément ponctués , cette ponctuation entre- mêlée de fines rides , avec des lignes longitudinales peu visi- bles ; ils sont ornés de deux larges fascies rouges interrompues à la suture, l’antérieure rétrécie en dedans, la postérieure séparée de l’apex et affleurant la marge latérale. La pubes- cence des épaules, de la marge latérale et apicale, et celle de l’abdomen sont noires , celle du métasternum d’un brun- noir, assez courte, surtout au milieu et sur les pièces laté- rales. Trochanters postérieurs faiblement échancrés, leur angle interne en courte dent recourbée vers le ventre cf, ou bien l’extrémité formant deux angles légèrement aigus , presque égaux en longueur 9. Long. , 16 à 20 millimètres. Semenowi Reilt. Thibet. Nord de la Chine. 36'. Pronotum subquadrangulaire avec tous les angles largement arrondis, ponctuation ély traie fine ou très fine, épipleures non traversés par la bande noire basilaire. 37. Élytres à ponctuation fine et serrée, épipleure rouge en entier, antennes à massue étroite et allongée, faciès de N. vespilloides. Noir, peu brillant, la pièce clypéale et les trois derniers articles de la massue d’un jaune un peu sombre, les épipleures et une assez large fascie sur les élytres, rouges. Tête presque lisse, pièce clypéale 9 en de celui de N. investigator , lequel, quoique très variable, ne m’a jamais fourni d’exemple d’une disposition se rapprochant de celle de N. latifasciatug. Chez la Ç le pronotum est moins élargi en avant, formant un trapèze assez peu transverse, avec les angles antérieurs tronqués arrondis, les postérieurs arrondis et la base droite-, il est brillant sur toute son étendue. Les trochanters postérieurs ont l’angle interne non prolongé ni divergent, à peu près droit. 187 — bande un peu élargie anguleusement au milieu ; lignes frontales en ellipse large. Pronotum eu carré trans verse à angles largement arrondis , mais les côtés et la base droits au milieu , impressions bien marquées , disque éparsément ponctulé, les marges larges à grosse ponctuation serrée et très plates. Elytres mats, un peu plus larges en arrière, couverts d'une ponctuation fine, serrée régulière et ne présentant que des traces inappréciables de nervures ; ils sont ornés au milieu d’une seule bande rouge large, non interrompue à la suture, où elle est un peu rétrécie; laté- ralement elle est largement unie à 1 epipleure et remonte le long de la marge jusque sur le calus huméral qu’elle couvre en entier; l’épipleure est entièrement rouge, sauf tout à fait à la pointe, dans la partie correspondant à la bande noire apicale. La marge latérale présente quelques poils noirs vers l’angle apical, mais la pubescence des épaules a complètement disparu. Pubescence de l’abdomen entièrement brune même à l'extrémité du pygidium, où elle est cependant un peu plus claire ; celle du metasternum est courte au milieu, longue sur les côtés et en arrière, brun-noir ainsi que celle des pattes ; les brosses des tarses sont jaune-brun. Trochanters postérieurs rétrécis avant l’extrémité, qui est échancrée, l’angle interne en forte dent un peu écartée et légèrement incurvée. Long. 1 7 millimètres. {1) Oberthuri nov. sp. Yunnam (R. P. Delavay, Coll. Oberthur) 1 seule 9. J’ai du placer ici cette espèce è cause de la couleur de sa massue , mais par son faciès, la forme de la massue anlennaire, du pronotum et des élytres elle se rapproche beaucoup plus de vespilloides. Quant à sa coloration, il n’est pas certain que nous ne soyons pas eu présence d’une aberration où une tache postérieure ovale, analogue à celle de vespilloides , aurait disparu. W N. Oberthuri nov. sp. Niger, parum nitidus ,antennarum tribus ultimis articulis membranaque clypeali luteoinfumata , epipleuris omnino fasciaque media unica elytro- rumsanguinea. Caput fere læve , antennarum clava elongata. Pronotum subquadra- turn , angulis omnibus valde rotundatis, disco minutissime et sparsim punctulato, marginibus lads grosse et dense punctads. Elytra posdce latiora, opaca , tenuiler , régularité r et dense punctata , fascia unica media rubra haud interrupta , latera versus paulo latiore, anlice callurn humeralem occupante , cum epipleuro late conjuncta> ornata. Abdomen parce nigro pubescens; metasternum pube nigro-brunneo , in medio curto, vesdtum. Trochanteres posleriores ( in fernina) ante apicem angustad, ad api- cem emarginad, dend interno valido, diverge nd et leviter incurvato. Long. 17 mm. — 188 — 37'. Élytres à ponctuation remarquablement fine et écartée ; épi- pleures entourés à moitié par la bande noire basilaire. Noir, peu brillant, la pièce clypéale jaune, les trois derniers articles des antennes, la majeure partie des épipleures et les deux fascies élytrales d’un jaune-orangé pâle. Pièce cly- péale campanuliforme évasée , cf, en triangle court évasé, presque nulle chez les petits exemplaires, 9 ; lignes frontales profondes , en ellipse aplatie sur le vertex. Pronotum sub- rectangulaire , à côtés faiblement subsinués , les impressions profondes, mat, le disque pratiquement imponctué, les marges à ponctuation profonde et peu serrée. Elytres à poncluation très fine et très écartée, ce qui fait ressortir d’avantage les gros points irréguliers placés le long de la suture et des nervures , celles-ci faiblement indiquées ; fascie antérieure non interrompue à la suture, la posté- rieure très étroitement divisée , séparée de l’apex et affleu- rant la marge latérale ; arête marginale prolongée jusqu’au calus huméral. Épaules, marge latérale et abdomen velus de noir, metasternum à pubescence brunâtre, courte et peu fournie, pubescence des cuisses et des tarses d’un brun jaunâtre. Trochanters postérieurs du c? avec la pointe interne en crochet fortement courbé, ceux de la 9 peu échancrés , leurs deux pointes courtes , droites , à peu près égales. Long. 1 5 à 24 millimètres. mexicanus Matth. Mexique. 25'. Dessus des élytres avec des poils dressés, 38. Pronotum quadrangulaire à angles arrondis, trochanters postérieurs visiblement échancrés , pubescence des élytres assez courte et serrée. Pièce clypéale brune. Epipleures entièrement noirs, corps étroit. Noir, peu brillant, forte- ment ponctué, les trois derniers articles des antennes jaunes et quatre grosses taches sur les élytres, rouges. Elytres fortement et densément ponctués, entièrement couverts de pubescence courte, dressée, de la couleur du fond ; iis sont ornés de quatre grosses taches rouges ne dépassant pas en dedans la moitié de leur largeur, les anté- rieures arrondies vers la suture, prolongées en avant le long de la marge jusque sur l’épaule, les postérieures coupées obliquement vers la suture , de dedans en dehors et d’avant en arrière, isolées de l’apex et du bord latéral. Pubescence abdominale noire, la sternale brune. Tro- chanters postérieurs échancrés, avec une courte dent 189 — droite, à l'angle interne, aiguë et fortement divergente , d1; en angle légèrement aigu et émoussé, 9. Long. 12 à 20 millimètres. quadrimaculalus Matth. Amérique Centrale: Costa-Rica, Ghiriqui. 38'. Pronotum orbiculaire, pubescence des élytres plus longue et moins serrée. 39 . Trochanters postérieurs nettement échancrés ; arête marginale des élytres atteignant presque, en avant, la pointe du scutellum ; pièce clypéale jaune. Noir brillant, la pièce clypéale et les trois derniers articles antennaires jaunes, élytres avec quatre taches transverses jaune-orangé. Pièce clypéale variable, généralement en large trapèze trans- verse, d1, en triangle évasé arrondi à la pointe, 9; yeux très grands et tempes très petites, même chez les c?, lignes frontales profondes, entières, réunies en ellipse assez étroite; massue antennaire petite et allongée. Pronotum suborbiculaire, transverse, légèrement plus étroit en arrière , disque visiblement ponctulé , marges larges à grosse ponctuation dense (1). Élytres à ponctuation grosse, peu serrée, un peu inégale, garnis de longs poils peu serrés , inclinés en arrière et s’enlevant facilement ; nervures internes bien marquées, l’externe nulle. Epipleures entiè- rement noirs, dessus avec une fascie antérieure touchant la marge, assez largement interfompue à la suture, arquée en arrière dans son ensemble, et deux taches postérieures légèrement transverses, également éloignées de la suture, de la marge latérale et de l’apex, épaules, marge latérale et apex à poils noirs, pubescence de l’abdomen entière- ment noire. Pubescence sternale jaune, plus obscure laté- ralement et en avant. Tarses antérieurs d’un testacé plus ou moins clair, tibias postérieurs très droits, visiblement élargis vers l’extrémité; trochanters postérieurs fortement échancrés, leur angle interne en dent longue, un peu divergente et faiblement incurvée au boul , d\ plus courte , obtuse et droite, 9. Long. 17 à 25 millimètres. Halli Kirby. Amérique du Nord. Chez les exemplaires frais , le pronotum porte en avant des poils jaunâtres couchés, assez longs, mais très fugaces. Comme on ne les rencontre que très rarement j’ai préféré laisser cette espèce parmi celles qui ont le pronotum nor- malement glabre. 190 — 39'. Trochanters postérieurs non échancre's, mais obliquement tronqués de dedans en dehors, avec l’angle interne obtus et plus ou moins émousse'. Arête marginale des élytres plus raccourcie en avant, atteignant au plus les s/3. Ô0 . Pronolum à côtés visiblement redressés au milieu, arête mar- marginale des élytres n’atteignant qiie la î/a, épipleures entièrement rouges. Noir brillant, massue allongée à 3 derniers articles jaunes, fascies des élytres et épipleures rouge-orangé. Pièce clypéale brun-jaune, cumpanuli- forme c?. Pronotum transverse avec tous les angles forte- ment arrondis, les côtés un peu redressés au milieu, le disque finement ponctulé, les marges larges à ponctuation fine et écartée. Elytres à ponctuation forte, écartée, mêlée de points plus fins, les côtes à peu près milles; fascies interrompues à la suture, l’antérieure remontant latéra- lement sur l’épaule et jointe dans toute sa largeur à l’épipleure, la postérieure emplissant l’angle postéro- exlerne, mais séparée des marges latérale et apicale par un liseré noir très étroit. Les épaules portent quelques poils noirs très courts, la partie postérieure de la marge latérale et l’apex en ont de plus longs , mais peu fournis. Abdomen très peu ponctué, presque nu sur le disque, entièrement frangé de poils noirs. Pubescence du méta- sternum assez longue, peu fournie, d’un jaunâtre pâle au milieu, brunâtre en avant et latéralement. Long. 19 à 39 millimètres. scrutator Blancb. Amérique du Sud: Bolivie, Argentine. Ô0'. Pronotum en ovale transverse, les côtés régulièrement arron- dis , arête marginale des élytres un peu plus prolongée en avant, épipleures entièrement noirs avec une tache sub- humérale orangée disparaissant rarement. Noir, brillant, les trois derniers articles des antennes jaunes, deux larges fascies élytrales très ondulées et la tache subhumérale rouge ou jaune-orangé. Membrane clypéale brune, campanuli- forme, c? , 9, lignes frontales réunies en ellipse. Pronotum un peu plus transverse que le précédent, le disque fine- ment ponctulé, les marges à ponctuation fine et écartée. Elytres à ponctuation moins forte , écartée et irrégulière , les côtes nulles ; fascies larges, très profondément sinuées en avant et en arrière, interrompues à la suture, séparées étroitement des marges ; la tache subhumérale le plus souvent plus courte que le scutellum et n’occupant que la moitié de la largeur de l’épipleure. Abdomen également peu ponctué et peu pubescent, frangé de noir, sternum à pubescence jaune-brun peu fournie. Trochanters comme chez le précédent. Long. i5 à a5 millimètres. jlexuosus nov. sp. Amérique centrale et méridionale, du Mexique au Pérou. J’en ai vu quelques exemplaires indiqués d’une provenance plus septentrionale et appartenant tous à l’aberration 8 maculatus, en particulier un de la collection Grouvelie étiqueté rr6‘ pustulatus L. G. Kansas» chez iëquel le pronotum, de forme anormale, est un peu plus étroit en avant qu’en arrière. Espèce à coloration très variable, dont voici les princi- pales formes : A . El vires avec les 2 fascies entières, mais étroites et peu ondulées, la tache subhumérale large et allongée. a b. fullaciosus Port. A'. El y très avec au moins une des fascies divisée. B . Une des fascies reste entière. G. Fascie antérieure entière. D . Fascie postérienre divisée en deux de chaque côté. ab. didymus Br. D'. Fascie postérieure réduite à une tache. Epaules entièrement noires. ab. himerosus nov. B'. Élytres n’ayant que des taches isolées, ou entièrement noires , sauf la tache subhumé- rale. F. Chacune des fascies est représentée par une série transverse de quatre taches. ab. 8 maculatus nov. F'. Au moins une fascie complètement absente. G . Epaules entièrement noires , fascie antérieure nulle , la postérieure représentée par quatre taches. ab. posticalis nov. G'. Epaules avec la tache normale, tout le reste uniformément noir. ab. peruvianus Pic. Pubescence du dessus de l'abdomen jaune au moins à la bordure marginale de tous les segments abdominaux. — 192 — /il . Pronotum cordiforme, visiblement ponctué sur le disque. 42. Tibias postérieurs courbés, pièce clypéale jaune. Noir, la pièce clypéale et la massue des antennes sur les trois derniers articles, orangées, les épipleures et deux fascies élytrales rouges. Pièce clypéale campanuliforme , seule- ment un peu plus petite chez la 9; antennes à massue allongée. Pronotum cordiforme, à disque assez finement ponctué, les marges plus fortement mais pas plus densé- ment. Elytres à ponctuation forte et dense, parfois entre- mêlée de rides, la nervure interne marquée, les autres à peu près nulies; épaules, partie postérieure de la marge et apex garnis de poils jaunes; les deux fascies réunies à l’épipleure , mais interrompues à la suture. Abdomen à pubescence discale sombre et très fine, la marge posté- rieure des segments avec une frange serrée et assez longue de poils jaune d’or. Pubescence métasternale également jaune d’or, plus courte au milieu, couvrant les pièces latérales à l’exception des épimères. Tibias postérieurs fortement courbés, cf , plus faiblement, 9. Trochanters postérieurs du c? à dent interne longue, aiguë, divergente et peu sinueuse à la pointe; celle de la 9 semblable, mais droite et beaucoup plus courte. Long. i5 à 25 millimètres. japonicus Har. Japon, Nord-Est de la Chine, Formose. Élytres, y compris les épipleures, entièrement noirs. ab. mêlas nov. I (A suivre.) 193 Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient [îgi 6-igi8). Hémiptères Hétéroptères , (TROISIÈME NOTE^)), par M. le Dr Maurice Royer. Reduviidæ. Ploiaria domestica Scop. — Macédoine : env. de Salonique , 1 9 , A. \ *Metapterus linearis Costa. — Albanie : Starova, v, 1 spécimen ( abdomen abest ). Oncocephalus pilicomis H.-S. — Golfe de Corinthie : Itéa, v, 1 9, A, M. Oncocephalus squalidus Rossi. — Macédoine : Salonique (projecteur d’Armenkeuy), i, 3 d1; Excissou, v, 2 d; Holéven, ix-x, 1 c?, k 9, A. Reduvîus personatus L. — Macédoine .* Ostrovo, vm, 1 d; Florina, vi, 2 9; Holéven, vii-ix, 2 c S, 2 9; région du lac Prespa, vii, 1 9; Les- kova, 1 9. Mytilène : Loutra, iv, 1 c?, A, S. Reduvius pallipes Klug. — Chalcidique : Vassilica, vu, 1 d. Mytilène : Loutra, iv-vi, 1 d*, 2 9. Pirates hybridus Scop. — Macédoine : Plati, vm, 1 9; Kotori-le-Haut (700 m.), iv, 1 d; Florina, iv, 1 d\ Holéven, viii, 1 d*, M. Serbie : 8 kil. N.-O. de Monastir (1,200 m.), iv, 1 9 , S. Albanie : plaine de Koritza, ix, h d , 6 9 , A. *Rhinocoru cuspidatus Ribaut 1901 (S). — Macédoine : env. de Karasouli et deSarigol, 1 9; Mayadag, v, 1 9; Vodena, vu, 1 d; Vakoufkeuy, vu, 1 9; env. de Florina , vi- vu , 1 d, i9;Litohoron (400-700 m.), 1 9. W Cf. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 1922, p. 517-622; l. c., 1923, p. 245- 261. W Espèce récemment séparée de Rhinocoris iracundus Poda ; cf. Ribaut, Notes sur les Hémiptères-Hétéroptères, pars I, in Bull. Soc. Hist. nat. de Toulouse , XLVIII , [1920], p. 65; l. c., p. V, XLIX [1921], p. 3oi. — 194 — *Coranus ægyptius Fab. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vm-ix , 1 d, 3 9; Vertékop, vin, î 9 ; Vodena, i d; Sakuievo, vu, î d. Cor anus tuberculifer Reuter. — Macédoine : env. d’Isvor, ix, î d ; Florina, vu, î 9 , S. *C or anus subapterus De Geer. — Macédoine : camp de Zeitenlick, ix-x, 2 9. Nabidæ. Nabis gultula Fab. — Macédoine : Florina, v, î 9; camp Grossetti (8oo m.), v, î d\ i 9 , A, S. *Nabis æneicollis Stein. — Macédoine : camp Grossetti(6oo m.), v, i 9. Nabis sanguineus Rossi. — Albanie : env. de Koritza, vi, î 9, A. Reduviolus myrmecoides Costa. — Macédoine : Ostrovo, vm, 1 9; camp Grossetti (8oo m.), v, i cf, î 9, A, M, S. Reduviolus férus L. — Macédoine : env. de Salonique, bords du Galiko, vm, 2 c?;camp de Zeitenlick, vii-x, h d\ 6 9 (dont î couple, chasse de nuit); Vodena, vu, î 9; Rrod et Rach, vin, 3 d, îo 9; marais de Saku- levo, vii, 2 d, 3 9; Florina, vu, î d, U 9; Vakoulkeuy, vu, î d*, î 9; Arménohor, vii, î d; entre Rukovo et Iloléven , vi-viu , 7 d1, 17 9. Chalcidique: Vassilica, vii, 1 9, A, M, S. Reduviolus rugosus L. — Albanie : Prénisli (1 ,000 m. ) , v, 1 d, A , M , S. Xæogeldae. Nœogeus pusillus Fall. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vu, 3 spé- cimens (dont 1 chasse de nuit), A. Cimieidæ. Cimex lectularius L. — Macédoine : Salonique , v ; Excissou v ; Brod et Bach, vm ; Florina, m-vii; Holéven, vm-x; bord du lac Kastoria, vm; 20 adultes, k larves. A, S. Anlhocoridæ (1). Triphleps nigra Woiff. — Macédoine : camp de Zeitenlick, îx, 2 sp. ; Florina, vin, 2 sp., S. (*) J'adrei-se ici mes bien vifs remerciements à mon ami et collègue M. le Pro- fesseur H. Rihaut, qui a bien voulu vérifier la détermination de ces Anthocorides et qui a pu y découvrir une espèce jusqu’ici confondue dans les collections avec le Triphleps minuta L. Il s’agit du Triphleps vicma Ribaut, décrit dans le Bulletin de la Société d’Histoire naturelle de Toulouse , Ll, [1923], p. 529. - 195 — * Triphleps migra Wolff var. (Jllrichi Fieb. — Macédoine : camp de Zeiten- iick, vu, 1 sp. (chasse de nuit); Ljumnica (600 m.), vu, t sp.; Florina, vu. 1 sp.; Vakoufkeuy, vu, 1 sp. Triphleps Horvalhi Reuter. — Macédoine: camp de Zeitenlick, xi, 4 sp.; Ljumnica (600 m.), vu, 1 sp.; Florina, vu, 1 sp.. S. Triphleps majascula Reuter. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vir, 1 sp., S. *Triphleps vicina Ribaut. — Macédoine : camp de Zeitenlick, ix. 1 sp. Lyctocoris campestris Fab. — Macédoine: camp de Zeitenlick, ix, 1 sp. , A, S. * Xylocoris galactinus Fieb. — Macédoine : camp, de Zeintenlick, x, 3 sp. * Xylocoris obtiquus Costa. — Macédoine : camp de Zeitenlick, ix, 1 sp. Capsidæ. L’énumération des espèces sera donnée dans la quatrième et dernière note. Hydrometridæ. Hydrometra stagnorum L. — Macédoine : Yénidjé-Vardar, 2 9, 1 larve; Mayadag, v, 1 9; Verria, vu, 1 d\ 1 9; Vertékop, vm, 1 cf; Holéven, V,ld,A,M,S. Gerridæ. Gerris Coslæ H.-S. — Macédoine : Kasloria, 1 9, S. Gerris thoracicus Schum. — Macédoine : entre Rukovo et Holéven, v, 1 d\ 1 9, m, s. Gerris gihhifer Schum. — Macédoine : Holéven, vm, 1 c?, A, M, S. Gerris argenlatus Schum — Macédoine : Aivazil (bords du lac Langaza), iv, 1 9; Mikra, IV, 1 9; Holéven, vi, 1 9, A. S Velüdæ. Velia rivulorum Fab. — Macédoine : rég. dn mont du Prophète -Elie (786 m.), v, 2 9; Florina, 1-11, 1 d1, 2 9. Golfe de Corinthie : Itéa , iv, 1 cf, A , M , S. Acanthiidœ. 7 - j Acanlhia opacula Zett. — Macédoine : bords du Vardar, env. de Kara- souli et de Sarigol, i sp., S. Chartoscirta cincla H.-S. — Macédoine : Holéven, vm, 1 sp., A , M, S. — 196 — Nancoridæ. Naucoris cimicoides L. — Macédoine : armée d’Orient, 2 sp. Albanie : Dunavec près Koritza, ix, 1 sp.; marais de Starova, ix, 1 sp. , S. Nepidæ (x). Nepa cinereah. — Macédoine : Salonique (projecteur d’Armenkeuy), x, 3 sp., Yénidjé-Vardar, 2 sp., Verria, 1 sp. ; Yertékop, 2 sp. ; lac d’Os- trovo , v, 1 larve , vu , 1 adulte , 1 larve ; Excissou , iv. 1 sp. , A. *Nepa cinerea L. var. minor Puton. — Macédoine : sans localité, 1 sp. Ranatra linearis L. — Macédoine : lac Prespa , vii , B adultes , 3 larves , S. Notonectidæ. Plea atomaria Pallas. — Albanie : marais de Starova , ix , 3 sp. , M , S. Notonecta glaucaL. — Macédoine : Salonique (projecteur d’Armenkeuy), x , 1 sp. ; lac Ostrovo , vu , 9 sp. ; Bukovo , vi , une larve , M , S. Notonecta glauca L. var. jurcata Fab. — Macédoine: lac Ostrovo, 6 sp. Albanie : environs de Koritza, vui, 2 sp., A. Corixidse. Corixa Geoffroyi Leach. — Macédoine : camp de Zeitenlick , vu, 1 d; Holéven, vin, 2 9. Albanie : env. de Koritza , vm , 1 c? ; Dunavec , ix , 1 9 ; A , S. Corixa qffinis Leacb. — Macédoine : camp de Zeitenlick, vii, t4 d (dont 1 , chasse de nuit), 8 9 (dont 1, chasse de nuit); Holéven, vm, 1 9. Albanie : Dunavec, ix, 2 9, A, S. *Arclocorisa hieroglyphica Duf. — Macédoine : camp de Zeitenlick , n , 1 d, 1 9 (chasse de nuit); vii, 2 d, 10 9 (dont 1, chasse de nuit); bords du Vardar, environs de Karasouli et de Sarigol, 1 d; Yerria, vu, 1 9; entre Bukovo et Holéven, vi-vir, 2 d, 5 9 ; A, M, S. Ghalcidique : Vassilica, vi, 1 d. *Arctocorisa Linnei Fieb. — Macédoine : Brod et Bach, ix, 1 9. Arctocorisa striata L. — Macédoine : Mikra, iv, 1 9 ; Brod et Bach , vm , 1 d ; entre Bukovo et Holéven, vi-vii, h d, 12 9. Albanie ; Dunevec, ix, 3 d; A, S. W Les différences sexuelles ne sont pas appréciables à l’extérieur. — 197 — Arctocorisa Falleni Fieb. — Macédoine : camp de Zeitenlick , vu , 1 9 ; Brod et Bach, ix, 1 9; M, S. Arctocorisa mœsta Fieb. — Albanie : Dunavec, ix, î c?, i 9, A. * Arctocorisa Fabricii Fieb. — Albanie : Dunavec, î cf, 2 9. *Micronecta minutissima L. — Macédoine : Brod et Bach, viii, 7 sp.; Sendi , iv, 1 sp. Sur 5 2 espèces ou variétés énumérées dans cette troisième note, on relève îâ espèces ou variétés nouvelles pour la faune de Macédoine, d’Al- banie et de Serbie. Descbiption du Stictopleürus Riveti Royer 1923. [Hem. Coreidæ ] (1). Stictopleurus Riveti Royer. — - Très voisin de St. abutilon Rossi. D’un flave- tes tacé pâle, éparsément ponctué de noir, assez densément couvert d’une pubescence courte, pâle, légèrement dressée; tête d’un i/3 plus courte que large, y compris les yeux; moins prolongée en avant des yeux que chez St. abutilon ; clypeus moins brusquement déclive (voir les figures 7 et 11); une petite tache noire sur le côté externe de chacun des ocelles comme chez St. abutilon ; tubercules antennifères moins développés, antennes nettement plus grêles , à pubescence moins serrée. Pronotum présentant la même forme de bourrelet , les mêmes cicatrices renfermant les mêmes îlots calleux. Extrémité de l’écusson plus aplanie que chez St. abutilon qui présente généralement une extrémité en cuillère. <3. — Se différencie très nettement de l’espèce voisine par la forme du bord postérieur apparent de l’urite x (génital) dont la partie ventrale (voir la figure 1, c, h) se trouve projetée vers l’arrière. On remarque de plus à la limite de la région ventrale (c) et de la région latérale (b) une profonde et étroite encoche d’aspect tout à fait différent de celle observée chez St. abutilon, La différence la plus accentuée réside dans la forme de la branche appa- rente des styles qui est unciforme avec une dent obtuse sur son bord posté- rieur. 9. — Se sépare de St. abutilon par l’ouverture du dernier urite abominai (fig. 8), laquelle présente un degré de compression intermédiaire entre celui de St. abutilon qui est très fortement accusé chez cette dernière espèce et celui présenté par St. mixlus Ribaut qui est à peu près nul. d) La diagnose de ce Coréide a paru dans le Bulletin du Muséum National d’His- toire naturelle [1923], p. 2^7, dans la seconde partie de ce travail. Une coquille s’est glissée dans cette diagnose et rend le texte incompréhensible; à la 3* ligne, au lieu de : uniforme, il faut lire : unciforme. — 198 — Fig. 1-6. Stictopleurus Riveli Royer. — 1 : Urite génital du rf et région anale vue latérale (les styles ont été enlevés); b, région latérale; c, bord extérieur ventral; k, saillie médiane du bord ventral. — 2 : Urite génital du et région anale, vue dorsale (les styles ont été enlevés); cl, extrémité ventrale du bord intérieur latéral. — 3 : Urite génital du , vue postérieure (les styles ont été enlevés) ; e, échancrure du bord intérieur latéral à travers laquelle s’engage le style; h , bord intérieur ventral. — h : Style droit, face externe. — 5 : Branche apparente du style droit, vue posléro-exlerne. — 6 : Branche apparente du style droit; vue antéro-externe. — 7 : Profil de la tête. — * m — D’autre part le caractère différentiel le plus saillant réside dans la forme des deux moitiés du sternite ix dont l’angle dorsal interne v est légèrement aigu, à pointe largement arrondie, alors qu’il est obtus chez St. abutilon. II existe, sur la face externe des gonapophyses (fig. 9, p.) et dans la Fig. 8-9. Sliclopleurus Riveti Royer. — 8 : Région génito anale de la $ ; p, gona- pophyse; v, angle dorsal interne du sternite îx. — y, moitié droite du ster- nite ix de la 9 . Fig. 10-11. Stictopleuru» abutilon Rossi. — 10 : Style droit face externe (pour comparaison). — 11 : Profil de la tête (pour comparaison). région postérieure du sternite ix des papilles coniques comme chez St. abu- tilon, alors que ces papilles sont remplacées par des poils chez St. mixtus. Types : Macédoine : Arménohor, 1 cf, D1 J. Guiden, vu, 1917; Brod et Bach, 1 c?, 1 9, infirmiers Martinez et Lanoue, coll. du Muséum. Cotypes : France : Bormes (Var), 1 d, coll. H. Ribaut; Béziers (Hérault), 1 9, L. Puei, coll. M. Royer. Musé un. XXX. 1Z1 — 200 — Mon collègue et ami M. le Professeur H. Ribaut à qui nous devons une étude très remarquable du genre Stictopleurus (groupe crassicornis-abutilon ) et la description d’une espèce nouvelle, le St. mixtus Ribaut, qu’il a pu séparer grâce à l’examen attentif des pièces génitales (Cf. Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse , XLIX, [1921], p. 3o2-3io) a bien voulu examiner les types du Stictopleurus Riveti et c’est à sa plume que nous devons les dessins qui accompagnent cette note; je lui adresse ici mes meilleurs remer- ciements. 201 Homopteres nouveaux ue la Collection du Muséum National de Paris et de la mienne, par M. le Dr Y. Lallemand. (Mars 1996.) Peut-être quelques-uns des Insectes décrits dans ce travail devront être mis en synonymie avec des espèces décrites par MM. Schmidt et Schu- macher, ii m’a été impossible de me procurer leurs travaux. Pour ne pas embrouiller la nomenclature et créer des genres qui plus tard devraient être mis en synonymie j’ai décrit dans le genre Ptyelus deux espèces: P. calatus et novæ caledoniæ, qui pourraient peut-être appartenir à un des nouveaux genres de Schumacher. Famille : CIC ADI DÆ. Sous-Famille : Cicadinæ. Tribu : DUNDUBIAR1NI. 1. Platylonia Lemoultii nov. sp. Partie supérieure de la tête, pronotum, mésonotum noir-olive, bord antérieur des lobes du vertex ocre-jaune ; sur le disque de celui-ci , des taches ocre-brun; sur le pronotum, une bande longitudinale médiane occupant les deux tiers antérieurs et une tache située immédiatement après, donnant l’une et l’autre le dessin d’une bougie allumée et une large bande le long du bord latéral ocre-jaune , bord postérieur et des taches sur les parties latérales du disque ocre-brun ; sur le mésonotum , l’élévation cruciforme jaune-olive, les branches antérieures se continuant par des bandes dirigées en avant et un peu en dehors , deux lignes médianes comprises entre des bandes ainsi que deux taches de chaque côté près du bord externe jaune-olive. Élytres et ailes légèrement enfumées, à nervures brunes, uue tache blanc-jaunâtre sur la nervure radiale avant sa bifurcation près du bord externe; sur le milieu des cellules apicales une ligne un peu plus foncée; extrémité de la première cellule, nervures de la base des seconde, troi- sième, cinquième et septième cellules apicales bordées de brun, près de ii. — 202 — l'extrémité des nervures longitudinales dessinant les cellules apicales un point brun. Face supérieure de l’abdomen noire, recouverte de poils argentés; face inférieure brun-noir à milieu brun-clair. Opercules vert-olive; cuisses ocre- brun à lignes noires, tibias et tarses brun-noir; thorax et joues grisâtres; front noir, à sa base une tache ovale et de fines stries transversales ocre- jaune. Tête aussi large que la base du mésonotum; front globuleux; rostre atteignant les hanches postérieures. Opercules chez le c? atteignant le dernier segment abdominal avant les organes génitaux à extrémité arrondie , bord interne en bourrelet. Longueur totale : 57 millimètres. Longueur du corps : 37 millimètres. Longueur des élytres : i34 millimètres. Habitat : Thibet. Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne. Je dédie cette espèce à M. Le Moult , qui me l’a procurée. Famille : cercopidæ. Sous-Famille : Aphrophorinæ. Tribu ; CLOVIINI. 2. Clovia obliqua nov. sp. Face inférieure de la tête, sternum, pattes ocre-jaune légèrement teinté de brun. Sur le front quatre lignes transversales peu marquées , côtés du prosternum et second article du rostre bruns; tibias médians plus bru- nâtres; tarses antérieurs et médians, extrémité des épines et griffes des pattes postérieures brun-noir. Abdomen noir, sauf les organes génitaux ocre-jaune. Vertex, pronotum, écusson ocre-jaune très légèrement teinté de brun , bord antérieur du vertex et deux stries transversales sur celui-ci , bord antérieur et deux stries sur le pronotum brun- noir; base des élytres noire, en suite une bande jaune pâle oblique en dedans et en avant et s’étendant jusqu’au milieu du bord de l’écusson, puis une seconde bande .oblique noire ; derrière celle-ci deux taches jaunes entourées de brun-noir, une sur le clavus et l’autre sur le corium ; le tiers postérieur blanc plus ou moins teinté de jaune sale, transparent , bord postérieur et nervures bruns. Longueur totale : 6,5 millimètres. Longueur des élytres : 5,5 millim.; largeur des élytres : 1 3/4 millim. Habitat : Sumatra, Senhaelen, Marang-liwa (Coll. Noualhier 1898). Type : Collection du Muséum National de Paris. — 203 3. Clovia Seguyi nov. sp. Vertex ocre-jaune, bord antérieur, ainsi que deux bandes transversales, médianes, noires. Pronotum ocre-jaune, une bande au bord antérieure et une seconde transversale médiane noire ; écusson ocre-jaune ; élytres noires à taches ou bande jaunes : i° sur le clavus une bande longeant la suture, arrivée au milieu de la longueur, se coude en angle obtus, pénètre sur le corium et va en s’amincissant vers le bord externe dont elle reste séparée ; 2° légèrement en arrière de son extrémité, part du bord externe une bande oblique dirigée en arrière et en dedans vers l'extrémité du bord interne qu’elle n’atteint pas; 3° une tache triangulaire occupant l’extrémité du clavus et la partie avoisinante du corium ; enfin 4° une bande longeant le bord apical mais ne le touchant pas sauf à la partie antérieure près de l’extrémité du bord externe. Ailes hyalines, à peine enfumées. Front jaune- brique clair, à bord antérieur noir et bordé de chaque côté d’une ligne jaune, plus claire, s’étendant jusque sur le mésosternum; prosternum jaune-rougeâtre; méso et métasternum ocre jaune. Cuisses antérieures et médianes, tibias médians rougeâtres; pattes posté- rieures jaune-rougeâtre. Tibias antérieurs, tarses antérieurs et médians, épines et griffes des pattes postérieures noires. Abdomen ocre-jaune, les côtés de la face supérieure et extrémité des organes génitaux bruns. Longueur totale : 8 millimètres. Longueur des élytres : 6,5 millim. ; largeur des élytres : 2,5 millim. Habitat : Malaisie. Type : Collection du Muséum National de Paris. .le dédie celle espèce au ti’ès aimable et très savant M. Séguv, du Muséum. 4. Clovia similis nov. sp. Sur le vertex, le pronotum et l’écusson une large bande jaune, côté du vertex, du pronotum et deux petits triangles latéro-antérieurs de l’écusson, noirs; sur les lobes latéraux du vertex, en avant des yeux et parallèles aux bords, une petite bande jaune; sur les élytres, noirs à la partie antérieure et bruns le long du bord apical et sur l’extrémité du clavus cinq taches jaunes, une allongée, à la base du clavus, une seconde près de la base, au bord externe dessinant plus ou moins un parallélogramme, une troisième au bord externe plus ou moins en demi-cercle en face une quatrième rectan- gulaire sur le corium le long de la suture et donnant fréquemment à l’angle antéro-interne un petit prolongement arrondi s’étendant sur le clavus , enfin la cinquième ovale en arrière des deux dernières. — 204 — Front brun très clair, brillant, à bord supérieur noir; de chaque côté une bande jaune longeant le bord externe , s’étendant jusque sur le mé- sosternum et se réunissant en avant sous le bord supérieur, sur le pro- et mésosternum , cette bande est bordée de noir ; milieu des pro- et mésoster- num , métasternum ocre-jaune. Pattes, abdomen, ocre-jaune légèrement teinté de brun; extrémité des tarses et des épines noire. Yertex plan, plus court que le pronotum et plus court que la distance qui sépare les yeux au bord postérieur. Pronotum densément ponctué en stries transversales. Elytres densément ponctuées ; front assez aplati, légèrement strié sur les côtes; deux épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 10 millimètres. Longueur des élytres : 8millim.; largeur des ély très : 2,5 millim. Habitat : Nouvelle-Guinée. Types : Collection du Muséum National de Paris et la mienne. Espèce voisine de C. ornata Walker, C. Humboldtiana Distant, perma- culata Jacobi; peut-être ne sont-elles toutes que des sous-espèces de ornata. Ci-dessous une table permettant de les différencier rapidement l’une de l’autre, i° a. Elytres à six taches 2 b. Elytres à cinq taches 3 2° a. Seconde tache du clavus oblique en avant et en dedans C. Humboldtiana. b. Seconde tache longitudinale dans le sens de la première permaculata. 3° a. Ecusson noir ornata. b. Ecusson jaune avec deux petits triangles latéro-antérieurs .... similis. 5. Clovia signata nov. sp. Yertex ocre-jaune, à bord antérieur noir-brun et deux lignes transver- sales dont la première, brune, n’atteint pas les bords et la seconde, noire, s’étend d’un œil à l’autre ; pronotum noir traversé par une bande ocre- jaune; écusson ocre-jaune. Elytres noirs, recouverts d’une villosité brune, bandes ocre-jaune : sur le milieu une bande transversale, allant d’un bord à l’autre, devant celle-ci, sur la moitié externe du clavus, une bande lon- gitudinale, et derrière elle, une tache triangulaire, occupant la pointe du clavus, enfin une bande sur le corium, dirigée en arrière et en dedans, _ 205 — s’étendant jusque près de l’extrémité, bord apical brun-noirâtre longé par une bande jaune légèrement brunâtre. Ailes enfumées. Yeux gris. Front noir, de chaque côté et se rejoignant en avant, une bande jaune s’étendant jusque sur le mésosternum; sur le sternum elle est bordée de noir; clypeus noir; rostre, milieu du mésosternum, métasternum, cuisses, abdomen, ocre-jaune brunâtre, tibias plus foncés, extrémité des épines et des tarses noir-brunâtre. Front légèrement convexe, à stries transversales peu marquées; vertex, pronotum plans, le premier un peu plus que le second; écusson aplati, long; deux épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 8 millimètres. Longueur des élytres : 6,5 millim.; largeur des élytres : a millim. Habitat : Nouvelle-Guinée. Type : ma collection. 6. Clovia geniculata nov. sp. Tête brun-clair, sur le vertex, trois bandes transversales jaune-blan- châtre; pronotum brun-clair, traversé par une bande jaune blanchâtre bordée de brun foncé; écusson brun clair traversé dans le sens de la don- gueur par une ligne jaune-blanchâtre. Sur les élytres deux bandes jaunes, la première longeant la suture, puis se coudant et passant sur le corium où elle s’étend jusque tout près du bord externe un peu en arrière du milieu; la seconde part du bord externe et se dirige en arrière et en dedans jusque près du bord apical , son bord interne est dans sa seconde moitié coudé en angle obtus; élytres brunes en avant et en bordure des deux bandes , jaune- brun sur le restant (bande longeant le bord apical , l’extrémité du clavus et la partie voisine du corium), le bord apical lui-même est brun; ailes transparentes, brun-clair, à nervures brun foncé ; partie inférieure du corps jaune brunâtre, sauf une bande longitudinale jaune blanchâtre de chaque côté du front, se rejoignant en avant et s’étendant jusque sur le mésoster- num: extrémité des tarses et des épines brun-noir. Front à stries légèrement indiquées sur les côtés, peu convexe; vertex plan à bord antérieur arrondi, aussi long que le pronotum; deux épines sur les tibias postérieurs, dont la première est fort courte. Ressemble au C. vittifrons Stâl, s’en distingue, à première vue, par la forme du vertex, beaucoup plus long et plus étroit. Longueur totale : 9, 5 millimètres. Longueur des élytres : 8 millim.; largeur des élytres : 2,5 millim. Habitat : Nouvelle-Guinée (Baie de Humboldt et Dorey, J. 0. Pasteur.) Type : Collection du Muséum National de Paris. — 206 7. Clovia villosa nov. sp. Face inférieure de la tête, prosternum, quart postérieur du pronotum, écusson, élytres, noirs; partie supérieure de la tête, trois quarts antérieurs du pronotum . ocre-brun clair, avec une légère teinte rouge ; sur le corium , une bande transversale, un peu en avant du milieu et une seconde oblique, sur le quart postérieur, naissant à une certaine distance du bord costal (sur la branche externe du radius) et s’étendant jusque près de l’extrémité ; sur les élytres une villosité cachant presque le dessin. Méso et métasternum ; base de l’abdomen ocre-brun clair; abdomen, à segments (sauf le dernier au devant des organes génitaux) bordés d’ocre-jaune ; pattes et rostre brun- clair. Front assez aplati, sans carène médiane, à stries transversales; vertex aplati, à bord antérieur en angle obtus arrondi, plus court que large entre les yeux ; pronotum sans carène, en arrière du bord antérieur, une série de fossettes, formant une ligne parallèle au bord; écusson sans fossette; deux fortes épines sur les tibias postérieurs; rostre court, atteignant à peine la base des hanches médianes ; l’extrémité des élytres sans réseau apical. Longueur totale : 1 o millimètres. Longueur des élytres : 8,5 millim.; largeur des élytres ; 2,5 millim. Habitat : Bornéo. Type : Collection du Muséum National de Paris. 8. Clovia deplanata nov. sp. Face inférieure du corps ocre-jaune. Cuisses postérieures et abdomen plus foncés, plus bruns; sept lignes transversales brunes sur le front; second article du rostre brun; pro- et mésosternum bordés de noir; sur les pattes antérieures et médianes des lignes longitudinales noires; tarses anté- rieurs et médians, extrémité des épines et des griffes des pattes postérieures , bords latéraux de l’abdomen brun-noir; tarière noire. Vertex et pronotum ocre-jaune , sur le premier trois lignes transversales, brunes; sur le second, quatre lignes transversales brunes, une au bord antérieur, une au bord postérieur et deux sur le milieu. Ecusson ocre-jaune ayant deux petites taches brunes sur le milieu. Elytres noirs, à taches et stries jaunes : bord interne et nervures du clavus. suture clavo-coriale , une grande tache située à peu près au milieu du bord costal, deux fines bandes sur le médian et le cubitus, au niveau du quart postérieur du clavus; quart postérieur du corium, jaune, sur celui ci, deux bandes noires partant de l’extrémité et se dirigeant l’une vers l’extrémité du clavus et l’autre vers le bord externe au même niveau; la ligne qui sépare les trois quarts anté- — 207 rieurs noirs du quart postérieur jaune est très irrégulière et à hachures par suite de la pénétration de la couleur jaune le long des nervures. Ecusson, pronotum et verlex sur le même plan légèrement déclivés; rostre s’étendant entre les hanches médianes; deux épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 8 millimètres. Longueur des élytres : 6 i/4 millim. ; largeur des élylres : ü millim. Habitat : Sumatra , Senkoelen, Marang-Liwa (Coll. JNouaihier, 1898.) Type : Collection du Muséum National de Paris. 9. Perinoia pseudobadia nov. sp. Tête ocre-jaune, yeux gris; pronotum, écusson et élytres, brun-acajou, brillants; sur la moitié antérieure du pronotum une bande ocre-jaune, interrompue au milieu; sur la partie médiane des élytres une bande # transversale s’étendant du médian au bord interne; au-devant de la partie apicale une tache triangulaire jaune pâle. Cuisses, sternum ocre-jaune; bords latéraux des pro- et mésosternum bruns; tibias, abdomen ocre-jaune brunâtre; tarses antérieurs et médians, extrémité des épines et des tarses postérieurs, noirs; ailes enfumées. Vertex plan à bord antérieur en angle obtus arrondi. Elytres lisses brillantes densément ponctuées. Deux épines sur les tibias postérieurs. Ressemble à P. Badia mais s’en distingue par la couleur du pronotum et et du vertex. Longueur totale : 1 1 millimètres. Longueur des élytres : 9 millim.; largeur des élytres.: 3,5 millim. Habitat : Nouvelle-Guinée, Dorey. Types : Collection du Muséum National de Paris et la mienne. (A suivre .) Quatrième Note sur les Pterochrozæ du Muséum National de Paris, par M. P. Vignon. G. Mimetica Pictet. Yoy. Stâl 1875, Pictet 1888, Bolivar 1890, Brünner 1895, Saussure et Pictet 1898, Kirby 1906 Behn 1906, Karny 1914, Enderlein 1916. — Sont bien des Typophyllum les cinq espèces de Walker, au Britisb Mu- séum , que Kirby met dans le genre Mimetica. Même remarque pour M. ru- fifolia Gbopard 1919, au Muséum , Paris. Nous retrouverons du reste aux tibias antérieurs, chez quelques Typophyllum, le tambour interne des Mi- metica , avec valve externe dilatée. — Elytre. <2est, comme dans les genres précédents , plus important que tl et en avance sur lui ; nous le saisirons pourtant ici à son début : au moment où il naît, comme les autres taches rongées , de l’évolution d’un point sombre. Nous verrons ici aussi les tout premiers stades, logiquement progressifs, de l’entaille antéro-distale par quoi les c? des Mimetica (et ceux des Typophyllum) miment la morsure d’un insecte dans une partie de l’éiytre qui n’a plus à garantir au repos l’abdomen dépassé. — Aile. Gomme chez la plupart des Ptérochrozées il existe ici une branche oblique de raccordement basilaire entre médiane et cubitale. La sous-costale est généralement nette jusqu’au bout. La radiale détache deux rameaux vers l’arrière , successivement : donc pas de secteur de la radiale. — Pattes. Tibias postérieurs , bords dorsaux : il y a tendance à l’avortement des épines ; à leur place , mais seulement environ de deux en deux, des saillants apparaissent, surtout sur le bord interne où, du fait de l’insertion oblique des épines originelles , les deux premiers renflements , plus forts , peuvent être un peu crochus distalement. ( On sait que ces dila- tations s’exagèrent en lobes , et cela au nombre de trois , chez divers Typo- phyllum). Notre essai de classification fera principalement ressortir une série par- tant de grandes formes à élytres longs, peu dilatés, pour mener à des types de taille moindre qui renflent progressivement le bord avant dans l’aire où la radiale s’infléchit, rendant du même coup le bord arrière de plus en plus convexe distalement en T, M. On marquerait d’abord cette évolution pour les espèces non sinuées du bord arrière , dont il faudrait rapprocher ensuite les types sinués, en raison de l’existence de diverses — 209 — formes de passage. — Génotype, M. Picteti Kirby n. n. Habitat, Amérique centrale, Colombie, Venezuela. I. ÉlYTRES TYPIQUEMENT NON SINUÉS AO BORD ARRIERE. M. Pehlkei Enderlein 1916 ( Zool . Am. , XLIX , p. 1 8 , fig. ) Holotype 9 et paratypes au Musée de Stettin. Verte ou brune. Très grande espèce. Elytres longs de 70 à 78 millimètres, larges de 37 à 4i. Champ avant plus étroit que l’autre. Plutôt en deçà de la demi-longueur d’axe, saillant radial faible, subanguleux ; puis une pente rectiligne , douce , où les nervures ne poin- tent à peu près pas; longue pointe mousse, bien dégagée de l’avant, un peu moins de l’arrière. Fourche de la radiale ouverte, deux rameaux à la branche interne, un à l’externe, 5 à 6 cellules après cette fourche. Champ arrière un peu plus dilaté: jusqu’à la nervure TU'" seulement, puis angle doux et bord distal à peine convexe. 2 cellules M. — Colombie. M. castanea Brünner 1895. Monotype 9 au Musée de Vienne. Brune. Très mimétique. Voisine de M. Pehlkei. — Prouotum : mélazone longue- ment atténuée en arrière. — Elytre. Sous l’axe , longue tache moisie gri- sâtre, avec redoublement de l’action, ses bords nets, irréguliers, étroite en PT, large après. Champ avant plus large que l’autre, déjà dilaté; le saillant radial maximum par delà la demi-longueur d’axe; un arrondi; pente rectiligne, presque a 45°, où les nervures pointent quelque peu: l’apex (brisé) comme chez M. Pehlkei. Fourche de la radiale : moins ou- verte, un ou deux rameaux à la branche interne, l’externe simple. 4 cel- lules, après cette fourche. Champ arrière déjà renflé, bord brièvement ar- rondi en T. 2 cellules M. Cellules I très étroites. P large de l’arrière. lx et satellite nuis. £2 en triangle élevé, étroit, hyalin au bord interne et à la pointe ; en rapport avec le bord distal et l’arrière faiblement dilaté , pas mal de tissu granuleux dérivant du point sombre. En M , satellite nul. — Abdomen: ier segment, faible lobe terminai lacinié de l’arrière; 2% très grand lobe élevé. — Fémurs postérieurs, 5 dents médiocres. Tibias pos- térieurs mollement dilatés à la base, saillies faibles. — Plaque sous-géni- tale ovalaire, entaille étroite , pointes presque nulles, saillants latéraux ob- tus, pas de carènes submédianes. — Dimensions déjà moindres. Long, corp. 25, pronoti 8,5, elytr. 5o, lat. 29, campi ant. 16; long, femor. nnt. 10, post. 25,5, oviposit. 16. — Colombie, Medellin. M. angulosa nov. sp. Monotype 9 au Brit. Muséum. Brune ; élytre marbré de pourpre. Précé- derait un peu M. castanea dans la série : mais très à part. — Pronotum. Métazone : le maximum de largeur proche de l’arrière , le bord postérieur 210 — en angle obtus avec bonne encoche; rappelle ainsi, en plus long, Anomma- toptera manifesta mihi. — Elytre. Champ avant à peine plus large que l’autre, renflé en C, D. A la demi-longueur d’axe un arrondi rapide; pente d’abord à 5o°, s’adoucissant peu à peu pour se relever enfin dans une bonne pointe mousse: donc un vaste sinus antéro-distal. Dans ce sinus, beaux saillants anguleux pour les nervures, et entre eux des sinus secon- daires assez anguleux aussi, surtout en E, après la fourche de la radiale plutôt aiguë. Branche interne de cette fourche finissant au sommet de la pente, émettant, dans la pente, un court rameau ; branche externe simple, que raccourcit le grand sinus. 5 cellules , après la fourche. Champ arrière : bord distal mollement convexe. P étroit de l’arrière. Par une exception jusqu’à présent unique, pas de cellules 1 et M : la branche postérieure de la médiane restant simple, et la nervure latérale suivante naissant de l’axe, ce qui perfectionne la copie de la feuille. tl beau et long, couché sur TU'", relevé du bout avant , ses bords dentelés par la persistance de quelques attaches de cloisons aréolaires demi-rongées. En U'" grand satellite ana- logue, lançant un lobe pointu perpendiculairement à TU'", à l’opposite de tr en beau triangle large de base, son côté antéro -interne s’allongeant, hyalin, contre la sous-nervure, sous l’attraction de quoi il semble que l’at- taque se soit faite ; à l’arrière et en dehors il persiste au contraire pas mal de tissu granuleux , laissant deviner le point originel. — Aile. A l’apex , très faible ébauche de lobe radial. — Abdomen lobé du 2e au 8e segment , lobe maximum au 2\ moindre au 3e, infime au k\ une recrudescence jus- qu’au 7*, dressé, le 8e couché (même loi générale que dans le genre Typo- phyllüm). — Plaque sous-génitale triangulaire, pointes aiguës et longues, entaille profonde, saillants latéraux assez anguleux, carènes convergeant sans se rejoindre. — Long. corp. 32, pronoti 9,, elytr. 52, lat. 28, campi ant. i4,5 ; long, oviposit. 19. (Les pattes manquent). — Guatemala. M. expansa nov. sp. Holotype 9 au Muséum , Paris. Elytre vert. Plus petite que M. castanea. — Pronotum : la métazone plus courte de l’arrière. — Elytre. Champ avant maintenant bien plus large que l’autre , et bonne dilatation dans faire de la radiale infléchie. Aux 2/3 de la longueur d’axe un arrondi assez rapide; pente à 5o°, où les nervures, brunies aux pointes, ne font presque pas de saillies ; une atténuation de la pente menant à la pointe épaisse et courte, largement triangulaire, ne dérivant pas directement de l’apex al- longé de M. Pchllcei et M. castanea. Fourche de la radiale peu ouverte, la branche interne bifurquée, l’externe fourchue ou simple. Champ arrière. Bord maintenant rectiligne jusqu’à la région T, M quelque peu dilatée, for- tement convexe distalement. 2 cellules M. Cellules I étroites. P large de l’arrière, g tout à fait à son début : région faiblement brunie , granuleuse , — 211 différenciant à droite seulement une partie interne étroite, vaguement ron- gée. Pas de satellite en U'". : beau miroir hyalin, achevé : la pointe avant, la forte dilatation arrondie de l’arrière dérivent du triangle des types précé- dents. Satellite en M : région faiblement brunie , encore à peine rongée. — Abdomen: ier segment, soupçon de lobe; 2e, très grand lobe lacinié de l’arrière; 3e, lobe élevé, étroit, lacinié; 6, 7, 8, finissant en une pointe qui, pour 7, s’allonge en filament. — Tibias intermédiaires: bord cépha- lique bien incisé, sans bosse sur l’angle, l’autre bord peu incisé. Fémurs postérieurs: 7 à 8 dents, les proximales minuscules. Tibias postérieurs: saillants meilleurs que chez M. caslanea. — Plaque sous-génitale : fond de l’entaille à angle droit, angles terminaux vifs, saillants latéraux anguleux, carènes confluentes. — Long. corp. 23, pronoti 8, elytr. ho , lat. 26, campi ant. i5; long, femor. ant. 10, post. 2 4, oviposit. i5. — Costa-Rica. Musée de Genève, 9 32 1. Une cellule M. tï nul. tt saisi tout à fait à son début: petite aire non sertie encore, trouble à l’arrière, subhyaline à l’avant. Long, pronoti 7,5, elytr. 45, lat. 3o, campi ant. 17 (ni pattes ni abdomen). — Costa-Rica, La Laguna, Camino de Carrillo, 1,000 mètres. Var. maculée. Muséum, Paris, coll. Finot. Elytre: champ avant un peu moins dilaté , pente moins forte ; grande tache brune distale arrière , finis- sant proximalement contre qui est serti de brun , descendant irrégulière- ment dans Taxe de T. q , son satellite et celui de f sont nuis, t typique. L’abdomen n’est lobé que sur le 2e segment. — Costa-Rica, Canas Gordas. Var. subsinuée. Musée de Genève, 9 320. Elytre plus petit, saillant an- térieur plus distal, pente forte; fourche de la radiale plus courte et simple. Une cellule M : à gauche une seconde , imparfaite. tl réduit au point sombre. granuleux, serti de vert, verdâtre, un peu pâli, laissant deviner le point originel. Abdomen : 2e segment bien lobé ; 3e, faible ébauche. — Habitat du n° 321. Allotype d: a, au Muséum, Paris. Elytre. Pente antéro-distale à 45°. Echancrure mimétique d naissante: la fourche de la radiale, simple, abou- tit dans la pente, un soupçon de sinus apparaît entre ses branches; sous la fourche , en E , il se fait un sinus quelque peu plus marqué ; en F le bord esquisse une saillie , elle-même à peine sinuée; en G faible entaille avant la pointe courte et mousse. Abdomen : 2' segment, grand lobe lacinié. Long, corp. 19, pronoti 7, elytr. üh, lat. 17, campi ant. to; long, femor. ant. 8, post. 17. Costa-Rica. — Musée de Genève, n° i5, pareil; 1 x réduit au point sombre , que fs ne fait guère qu’épaissir en l’altérant. Var. subsinuée: fi, au Muséum, Paris. Cf. la 9 320 de Genève. Pente antéro-distale à 5o°. Echancrure d au stade suivant : on voit mieux naître avant la branche externe de la fourche, puis s’approfondir, en E, le sinus mimétique qui deviendra commun aux deux cellules. Costa-Rica. ]N° 26498 au Musée de Vienne. A peine subsinué au bord arrière. Etat plus avancé de l’entaille d. Fourche de la radiale : la branche interne se bifurque brièvement au sommet de la pente, puis émet un rameau exté- rieur; c’est à partir de là que le bord, s’écbancrant, tombe presque ver- tical, laissant très peu saillir la branche externe de la fourche, nettement concave ensuite , en E. tx nul ; l% est un miroir hyalin ; le satellite de f2 n’est à droite qu’un point, à gauche il est en formation. Abdomen plus lobé, mais les segments 4, 5, 6, restent nus, et les 7e et 8e sont à peine sou- levés. Long, elytr. 26 , lat. 19,6; campiant. 11. Panama, Chiriqui. M. Saussurei Kirby (n. n. pour M. siccifolia Sauss. et Pictet 1898, fig., nec de Geer). Holotype d au Brit. Muséum, Elytre brun. Fourche de la ra- diale: cf. le c? précédent; le fond de l’entaille mimétique plus profondé- ment creusé. L’apex est ici en pointe courte , et tout le bord arrière est con- vexe. Zt : 2 petits miroirs le long de TU'". Satellite en U'" : 4 points hyalins le long de TU'", l’un d’eux développé perpendiculairement à cette nervure. Z2 de M. expansa. Abdomen ici crêté, lacinié, du 2” au 8* segment : lobe très petit au 5% presque rien sur le 6e. Panama, volcan de Chiriqui, de 4ooo à 6000 pieds. La Caldera. — Musée de Genève, d typique Chi- riqui. M. incisa Stâl 1875 ( Cycloptera incisa: Bihang Svenska Akad. III, n° i4, p. 37). Holotype 9 au Musée de Stockholm, aimablement communiqué par M. le Professeur Sjôstedt. Brun léger. Elytre marbré, zébré. Dimensions de M. expansa. A l’élytre, l’excès de largeur du champ avant plutôt moindre; le saillant antérieur rapidement arrondi; coupure à 45°, recti- ligne, où les nervures font saillie; longue pointe mousse dérivant de M. Pehlkei, brusquement dégagée de l’avant, moins de l’arrière. tl tend à se ronger en se fragmentant le long de TU'" et de la sous- nervure qui le sépare de Z2. Son satellite en U'" fait deux petits miroirs étirés perpendicu- lairement à TU'". t% s’allonge, hyalin, entre la sous-nervure; dans une faible dilatation arrière, lieu du point originel, il garde un peu de tissu granuleux. En M un simple affaiblissement du tissu représente le satellite. Abdomen et plaque sous-génitale de M. expansa. Fémurs antérieurs à 4 dents; les autres pattes manquent. Panama, Chiriqui. (M. marmorata Sauss. et Pictet): 9 b, au Brit. Muséum. Elytre: sail- lant antérieur moins accentué ; divers points sombres évolués en superbes fructifications noires. Fémurs- antérieurs à 6 dents, la proximale avortée. Panama , Tolé. La 9 a de Sauss. et Pictet (où est-elle?) marron foncé. Saillant anté- rieur de l’élytre plus adouci. Long, elytr. kj, lat. 3o, campi ant. 17,5. Costa-Rica, Caché. — Musée de Genève, la 9 n° 17. A la pente distale de l’élytre , nervures ne pointant pas. Long, elytr. 4g, lat. 3o, campi anl- 16. Néallotype d. §, au Muséum, Paris. Marron. Entaille d très profonde: faible ressaut pour la branche externe de la fourche. Long. corp. 20 , pro- noti 7, elytr. 27,5, lat. 17, campiant. 10; long.femor. ant. 8,5, posl. 18, 5. Gosta-Rica. — Ç, au Muséum, Paris, laisse pointer longuement la branche externe de la fourche , respectée entre les deux parties de l’entaille , remar- quable. La pointe de l’élytre forte , longuement dégagée de l'avant. Long, elytr. 29, lat. 18, campi ant. 10, 5. Gosta-Rica. — Au Brit. Muséum, c? de Ghiriqui, La Caldera, passant pour un Saussurei (Abdomen?). M. Simoni Bolivar 1890 [Ann. Soc. ent. France, p. i42, fig. ) Mono- type 9, coll. Bolivar. Très petite espèce. Le fort saillant antérieur de l’élytre , très distal, rend le bord basilaire subconcave. Le champ arrière est aussi large que l’autre parce qu’il a cette fois dilaté beaucoup la ré- gion U'". Long, pronoti 5, elytr. 26, lat. campi ant. 8,3, posl. 7,4. Véné- zuéla, San Esteban. IL — Elytres typiquement sinués au bord arrière. M. aridifolia Sauss. et Pictet 1898 (fig-) Monotype 9 au Brit. Mu- séum. Brun. Aberrant : au pronotum , la métazone très courte. Elytre étroit , allongé , se dilatant à peine jusqu’au saillant antérieur ; un angle brusque ; pente à 45° sinuée entre les nervures; pointe aiguë, dégagée. Bord arrière subsinué. tv t% et plaque sous-génitale de M. incisa. Abdomen très crêté lacinié ; le lobe maximum au 3e segment. Long, elytr. 35, lat. 19. Costa- Bica, Rio Sucio. M. stigmatica Karny 1914 (Jahrb. Max. Gymn., Wien, p. 5, fig.) Mo- notype 9 , coll. Karny, présentement à Vienne. Elytre vert. Grande espèce. Silhouette de l’élytre : proche de M. castanea, un peu plus dilatée de l’avant; pente à 45°, nervures saillantes; pointe aiguë, dégagée. 2 cel- lules M. Forte tache stigmatique noirâtre sur PT. Long. corp. 25, pronoti 8,4 , elytr. 56, lat. 33, campi ant. 19; long. femor. post. 31,7, oviposit. 17. Mexique, Guadalajara. M. subintegra Sauss. et Pictet 1898, fig. Monotype 9 (où est-il?) Ocra- cée, ou verte. Proche sans doute de M. expansa. A la fourche de la radiale, la branche interne émettant deux rameaux extérieurs. Colombie? M. Picteti Kirby n. n. pour M. mortuifolia, Pictet 1888, nec Walker. Le génotype. Holotype 9 au Musée de Genève. Brune. Rappelle M. incisa, mais saillant antérieur doux. au premier stade : nul à droite , à gauche zone altérée en haut de T. Guatémala. ( M . Brumeri Sauss. et Pictet 1898, fig.) : le saillant antérieur d’élytre plus anguleux. 9 io32 4, Musée de Vienne, fig. 112 a de Brünner 1895 : à peine sinuée au bord arrière , Panama , Chiriqui. — 9 au Musée de Ge- nève : 2 forts lobes au bord interne des tibias postérieurs. Chiriqui. — 9 au Bril. Muséum: mêmes tibias postérieurs. Abdomen et plaque sous- génitale de M. incisa. Panama , ïolé. Au Brit. Muséum , 9 de la coll. G. et S : plaque sous-génitale triangu- laire, pas de saillants latéraux; arrière de l’élytre très peu sinué. Volcan de Chiriqui. Elytres verts. 9 de l’ancienne collection, Musée de Vienne. Une cellule M. Stigmatisée sur PT. — 9 au Brit. Muséum : à l’élytre, nervures antéro- distales presque sans saillies; stigmatisée. Volcan de Chiriqui, de q5oo à 4ooo pieds. Mâles. — Le 108U1 du Musée de Vienne, fig. n ü b de Briinner 1895, élytres verts. — Musée de Genève , 5 spécimens , dont deux à élytres verts. — Brit. Muséum, Las Mercedes, 3ooo pieds : brun, stigmatisé. — Volcan de Chiriqui, 25oo à hooo pieds : très brun, stigmatisé. — c? à élytres verts, de Chiriqui, Aooo à 5ooo pieds. — s. Muséum, Paris : élytres verts, stigmatisé. Les échancrures arrière nettement creusées ici entre les dents aiguës : ayant donc un caractère d’entailles qui manque aux ondulations habituelles. Costa-Rica. — Au Musée de Madrid, c? brun, un peu stigma- tisé. M. cbenulata Rehn 1906 (VVash. U. S. nat. Mus. Proc., 3o, p. 601, fig.) Monotype c? 9A78. Verdâtre. Bord arrière très ondulé. Diffère de M. Picteti par l’abdomen tout crêté. Costa-Rica, Turrialba. M. Simoni (?) Briinner 1895, p. 267. Très petit d\ coll. Dohrn. Ama- zone, Cumbasi. M. viridifolia Briinner 1895, cf, coll. Dohrn, Le saillant antérieur dans le dernier quart de l’élytre. Bord arrière? Long, pronoti 6,5 , elylr. 23, lut. i6,5, Panama, Chiriqui. 215 — Sur quelques Odonates d’Afrique de la collection du Muséum, par M. J.-L. Lacroix. J’ai eu le plaisir d’étudier, tout récemment, un certain nombre d’Odo- nates d’Afrique et de Madagascar faisant partie de la collection du Muséum. Je crois utile d’en donner une liste en indiquant les particularités propres à certains exemplaires et les espèces peu communes. Je profilerai de cette occasion pour signaler aussi quelques espèces intéressantes de ma collec- tion. Libellulinse. 1. Tetrathemis carnerunensis Sjôstedt. — 1 c?, Guinée française (N’Zéré- koré, P. Chabanaud, 1920). Le T. Godiardi Lacr. que j’ai récemment décrit est bien différent de cameninensis par ses appendices c?. 2. Tetrathemis Polleni Selys. — 2 c?, Madagascar (district de Tsibombé, ht\ \ .,0.1 .,1.1 0.0 I Decary, 1 q 1 q ) : 1 c?, ht . 1 cf, ht , t . 9 9 0.0 0.0 1.0 3. Neodythemis Hildebrandti Karsch. — 1 c?, Madagascar (Ambatoloana, II Decary, 1919) : boucle anale 6 cellules à gauche, 8 à droite. h. Thermorthemis madagascariensis Rambur. — 3 c? adulte, 1 c? juv. , 3 9, Madagascar (Tananarive, J. Legendre, 1920; t c ? (Sakaramy, /' Decary, 16-3-1919). Espèce très commune dans la grande île africaine. 5. Hadrothemis dejecta Karsch. — Espèce peu commune; 1 d\ Congo français (env. de Brazzaville, E. Roubuud et A. Weiss, 1908.). 6. Hadrothemis camarensis Kirby. — 1 c?, Congo belge central (prov. deManiéma, Kindu,L. Burgeon, 1917): tp-p ti aile ant. 5.5, Anq 18, long, de l’abd. 34 mm., aile post. 42 mm., pl. 4 mm. 7. Orlhelrum angusliventre Rambur. — Esp. peu commune, 1 d\ 2.2 2.3 Soudan (Koulikoro, P. Linarix, 1913) : t-p- 7-, htpy» 3-4 rangs Rs-Rspl, anq 20-21, ti aile ant. 5.5, 2 rangs M4-Mspl. 8. Orlhetrum trinacria Selys. — 4 c?, région de Zinder (sultanat du Damaghérim, Dungass, mission Tilho, D' R. Gaillard, 1910), Sénégal (Dakar et Saint-Louis, G. Melou, 1906 et 1909). Muséum. — xxx. ta — 216 — 9. Orthetrum africanum Selys. — 2 9, Dahomey (env. de Porto-Novo, Waterlot, 1908). 10. Orthetrum farinosum Forster. — 1 d, Afrique Orientale anglaise (env. de Nairobi, de Poncins et de Lambertye , 6-6-1912) : ht — -, t — - • 11. Orthetrum ic 1er omelas Ris. — 1 d, Madagascar (Anjevo, 18-8-1919, 1‘ Decary), 3 c? et 1 9, Tananarive ( Waterlot , 1916). J’ai dans ma collec- tion quelques exemplaires : 1 d, Madagascar (Miarinarivo) : long, de 1.0 l’abd. 3 1 mm. , aile post. 3 1 mm. , pt. h mm. , ht • Cette espèce ne semble pas absolument rare à Madagascar. Elle a dû être méconnue jusqu’à maintenant. Les genitalia (3 des exemplaires examinés sont identiques au dessin donné par Ris. 12. Orthetrum azureum Rambur. — T. G. à Madagascar. L’envoi du Muséum renfermait toute une série provenant de localités diverses. Je me contente de signaler quelques exemplaires présentant un intérêt. 1 d, Tananarive ( Waterlot, 1916) : t~^; 1 d, id. : ht 1 d. id. : Bqs ^ et boucle anale ouverte à l’aile inf. gauche; 1 d, id. : t ht — — ; 1 ^ Ambohiba (/' Decary, 1919) : 2 rangs Ms-Mspl aux ailes 1.1 inf. sur une très courte distance; 1 d, id. : t— -; 1 d (Ilafy, /' Decary, 1919) ; t^1^; 1 d (Ranolalina, l* Decary, 1921) : t 1 9 (Tanana- rive, Waterlot, 1916) : ht-1-; 1 d (Tananarive, J. Legendre, 1920) : 2 . a ^ 2.3 t —, Rqs • 0.0 * 2.2 13. Orthetrum microstigma Ris. — 3 ex. Guinée française (N’Zébélée, P. Chabanaud, 1920); Congo français (env. de Brazzaville, E. Roubaud et A. Weiss, 1908). Espèce peu connue, reconnaissable cependant à son pterostigma petit et la forme des genitalia d. J’ai dans ma collection quelques exemplaires des mêmes régions, 4 d, Gabon (Ivindo); chez un d : ht, aux ailes sup. 2 . 1 , t et 1 d jun. , 1 d ad. et 1 9 de Côte de l’Or (Koforidua, R. Godiarl ). 14. Orthetrum brachiale Palisot de Beauvais. — Espèce assez commune en Afrique et à Madagascar. Les exemplaires du Muséum que j’ai étudiés ont été pris à : N’Zérékoré (P. Chabanaud, 1920) : ht — Tananarive ( Waterlot , 1916), Mananara, 8-8-1920 et Ambahibe (P. Decary, 1921). 15. Orthetrum chrysostigma Burmeister. — Afrique orientale anglaise — 217 — (env. de Nairobi, de Poncins et de Lambertye 1912); Algérie (Touggourt , J. Surcouf, 1922); Maroc ( P. Pallary, 1 9 1 4 ). 16. Orthetrum capense Cal vert. — Guinée française (N’Zébélée, Chaba- naud, 1920). 17. Orthetrum lemur Ris. — G. à Madagascar. 18. Orthetrum nitidinerve Seiys. — Maroc (Oudja, De Péré de Car- 1 2 daillac, mai 1912) : bt — ^ — ; Maroc (Sidi-bou-Rziguine, C p1 Perrier, mai 2 1 * 1913) : ht^1^, long, de l’abd. 35 mm., aile post. 39 mm. 19. Palpopleura deceplor Cal vert. — Soudan (Koulikoro, P.Linarix , 1913); Mauritanie saharienne (région du Guidimaka mauritanien, G. Au- dran, 1908). 20. Palpopleura veslita Rambur. — 28 c? et 20 9, Madagascar (loca- lités diverses). Le réseau alaire est plus lâche que chez lucia. Néanmoins on voit, chez un assez grand nombre de (?, 2 rangs Mspl mais toujours sur une petite étendue (rarement 2 rangs de cellules Rs-Rspl sur une très courte étendue). Chez toutes les 9 de Madagascar examinées, jamais 2 rangs Rs-Rspl , même sur une courte étendue. Quelques exemplaires avec a rangs Mspl. Les taches varient beaucoup , chez les 9 , par l’intensité de la coloration (exemplaires probablement plus ou moins adultes) et l’étendue : chez un • exemplaire de Mananara (R. Decary, 16-8-1920) la tache médiane (nodale), extrêmement petite, ne descend guère au-dessous de Mi et la tache basilaire n’empiète pas sur le ti à l’aile antérieure et ne déborde pas la nervure post-costale (A) aux 4 ailes. C’est la forme la moins tachée que je connaisse. Chez un échantillon de ma collection, au contraire (Madagascar, loc?), les taches des ailes sont très développées : aux ailes supérieures une large bande brune occupant presque toute leur largeur (moins un très mince espace hyalin à la marge post.) et se terminant au delà du nodus (3 à 5 cellules); aux ailes inférieures également une large bande pleine, seule- ment lobée un peu avant la marge postérieure et se terminant bien après le nodus (jusqu’au pterostigma). C’est la forme la plus tachée que je connaisse (1). Je dois ajouter qu’entre cette dernière forme et celle rapide- ment décrite plus haut on trouve tous les intermédiaires ; j’ai sous les yeux , en ce moment, tous les exemplaires de ma collection, très intéressants â ce point de vue. Rambur écrivait, en note, dans ses Insectes névroptères, p. i33, que W La physionomie de cette femelle rappelle beaucoup celle des mâles. i5.» portia , lucia et vestita pourraient bien n’être qu’une seule espèce. Il est permis de se demander si cette opinion n’est pas toujours bonne. Il serait particulièrement intéressant, en tout cas, d’étudier sérieusement lucia et vestita sous toutes les formes et au point de vue biologique. 21. Palpopleura lucia Drury et sa forme portia Drury. — Espèces et variétés continentales très communes en Afrique. 2 B c? et 1 7 9 dans l’envoi du Muséum (Angola, Guinée française, Dahomey, Congo, Côte de l’Ivoire, Afrique Orientale anglaise , Libéria, Sierra-Leone , Soudan). Presque toujours, chez la 9, les taches basilaire et médiane (nodale) sont réunies plus ou moins largement. Quelquefois (assez rarement semble- t-il) elles sont nettement séparées aux 4 ailes. Rambur, dans la description de lucia 9, a écrit : rrailes ayant une tache médiane et transverse qui part de la côte et se termine avant d’atteindre le bord postérieur. » Ceci est bien vrai dans la très grande majorité des cas. Toutefois chez 4 9 (Côte de l’Ivoire, Dahomey, Sierra-Leone) cette tache, à l’aile antérieure , atteint franchement le bord postérieur. 22. Chalcostephia coronata-Jlavifrons Kirby. — 1 c?, Dahomey (env. de Porto-Novo, Waierloi, 1908); 1 d1, Dahomey intérieur ( E.Legay , 1920): aile sup. gauche avecBqs, Anq 9 1/2-10 1/2; Congo belge (L. Burgeon, 1917); Ogoué (Lambarémé, R. Ellenberger 1911). 23. Hemistigma ajjinis Rambur. — Espèce très abondante et répandue à Madagascar. Forme insulaire. 24. Hemistigma albipuncta Rambur. — 1 d1, Sénégal (Dakar, G.Melou, 1906) : Anq 10-9 1/2; 1 9, Congo belge central (Kindu, L. Burgeon , novembre 1917) : Anq 11 1/2-10 1/2. Forme continentale, 25. Acisoma panorpoides-ascalaphoides Rambur. — 1 d\ Madagascar (Tananarive, R. Decary, 27-2-1921); 1 d1, embouchure du Chari(Djim- tilo, mission Tilho,Dr R. Gaillard, août 1910) : Anq 8 1/2-7 1/9’ 1 cf, Guinée française (N’Zérékoré, P. Ghabanaud, 18-2-1920) : anq 7 1/2- 8 1/2. 26. Diplacodes exilis Ris. — 2 9, Madagascar (Tananarive, Waterlot, 1916 et R. Decary, 1921); 3 c?, Madagascar (Mananara, R. Decary, 1921). 27. Diplacodes Lefebvrei Rambur. — 2 c?, Afrique Orientale anglaise (camp de Tanga Bills , de Poncins et de Lambertye, 6-6-19 1 2 ) ; 1 d*, Mada- gascar (district de Mananara, Decary, 1921). 28. Crocothemis divisa Karsch. — 6 c? et 3 9. 1 c?, Soudan (Kouli koro, P. Linarix , 1913), adulte, rouge, tête rouge : t , Cuq — ^ (!) , — 219 — i d, Madagascar (Tananarive, Waterlot, 1916) : i — — ; 2 d, Madagascar 2*1 * i.i (Tananarive, Waterlot, 1916) : t — g; les autres exemplaires t^-g. Sur une 9 j’ai relevé 1 rang Rs-Rspl aux ailes inférieures. Sur 2 échantillons de ma collection je trouve Anq 10 1/2-9 1/2 sur un sujet et 10 i/9 sur l’autre. 29. Crocothemis erythrœa Brullé. — Espèce excessivement abondante en Afrique et à Madagascar; on sait qu’elle se trouve également en Europe et en Asie. Partout elle conserve l’aspect qu’a notre erythrœa de France. Très nombreux exemplaires dans le lot du Muséum. 1 d, Madagascar (Alasora) : t 1 d, Sénégal (Dakar) : t^-g; 1 d, Madagascar (Antanjambato) : t 1 d, Madagascar (Tananarive) : Bqs 1 9, Afrique Orientale anglaise (jonction Tika et Taua , 3 juin : Bqs • 30. Brachythemis lacustris Kirby. — 5 d et 1 9, embouchure du Chari (Djimtilo, mission Tilho, Dr R. Gaillard, août 1910). 31. Brachythemis leucosticla Burmeister. — Espèce répandue en Afrique jusqu’en Algérie et en Asie-Mineure. 9 avec ou sans bande transversale sur les ailes. Variations également dans la nervation: chez 3 9, embouchure du Chari (Djimtilo), un seul rang de cellules Rs-Rspl. Les 9 paraissent plus variables à ce dernier point de vue; 1 9, embouchure du Chari avec la boucle anale gauche ouverte; 3 d pris au Congo belge (volcans du Kirou, i,5oo a 3,ooo m., Dr Cromier, 1911). 32. Cyanothemis simpsoni Ris. — Magnifique Odonate, rare. 1 cf et 1 9, dans ma collection, pris à Koforidua (Côte de l’Or) par M. Godiard de Niort. Voici les indications sur cette espèce relevées dans Ris : 1 d , Yaua , Sierra Leone (Brit. Muséum, Impérial Bureau of Entom.; i-iv-1912, Dr J. J. Simson [type]); 1 d, Mongheri, Sierra Leone (15-1X-1912, id.). — t d, 1 9, Sud Nigeria, Osbun Bridge, Oshagbo (1-111-1913, Dr H. Strachan; Brit. Mus. Hauptsammlung). 33. Sympetrum méridionale Selys.. — 2 d, 3 9, Algérie ( Sainte-Croix-de- l’Edough, 700 a 1,000 m., Ed. Ghevreux, 1917). 1 d*:btg-g, 1 7—^1 Cui, à l’aile post. droite un peu distal de l’angle anal de t; 1 9 : ht ^ ^ ; 1 9 avec 2 rangs très nets Rs-Rspl aux ailes supérieures. 34. Sympetrum decoloratum Selys. — 1 d*, 1 9, Algérie (Touggourt, J. Surcouf, 1922). Espèce déjà connue de l’Afrique du Nord : Tozeur, Tunis, Tripolitaine. Elle est asiatique. — 220 — 35. Helothemis dersalis Rambur. — a d1, Afrique orientale anglaise (Camp de Tanga Bills, env. de Nairobi, 6-6-1919, de Poncins et de Lam- bertye). 36. Trithemis nupiialis Karsch. — 1 c?, Côte de l’Ivoire (Bingerville, G. Melou, 1 9 1 4 ). 37. Trithemis Werneri Ris. — Espèce rare et peu connue. 1 d, Afrique Orientale anglaise (entre la rivière Tana et le cours sept, du Guasa Nyero, 1,900 à 9,000 m., janvier 1910, G. Vasse ). Exemplaire malheureusement mutilé (ailes droites manquent) mais très reconnaissable : les genitalia d bien semblables au dessin de Ris. Ce savant entomologiste donne le ren- seignement suivant concernant cette rare espèce : 9 d, Gondokoro Uganda (6 et 17-111-1905, Mus. de Vienne, Dr F. Werner). 38. Trithemis Kirbyi-ardens Gestœker. — 1 c?, Soudan (Koulikoro, 1.1 P. Linarix, 1913 : t 1 9, Afrique Orientale anglaise (env. de Nai- robi, de Poncins et de Lambertye, 1919); 1 9, Madagascar (district de Tsikombé, Beloha, 1‘ Decary, 3o-4-i9i8). 39. Trithemis auréola Ris. — 2 d, Madagascar (Tananarive, R. Decary, 1921) : Anq 8 1/2; 1 d*juv. de la même localité : Cuq-*-1^ ti, aile ant. 3.4; 1 9, Madagascar (Mandroseza, R. Decary, 1921) : Cuq ■ a —1 Anq 10 1/2-11. 40. Trithemis selilca Selys. — 1 c?, Madagascar (Sakaramy, l* Decary, 16-4*1919); 1 9, Madagascar (env. de Moaramanga, M. Unquernach, *9l5)- 41. Trithemis arteriosa Burmeister. — 2 d1 (abd. brisé), Afrique Orien- tale anglaise (entre la rivière Tana et le cours sept, du Guasa Nyero , 1,200- 2,000 m., janvier 1910, G. Fasse); 2 d (sans abd.) [mission Franco- Libérienne, sergent Monceaux, 1909]; 1 d , Côte de l’Ivoire (Bingerville, G. Melou, 1914). 42. Trithemis slictica Burmeister. — Afrique Orientale anglaise (env. de Nairobi, de Poncins et de Lambertye, 1912). 43. Trithemis annulata Palisot de Beauvais. — Sénégal (Dakar). 44. Trithemis hecate Bis. — Madagascar (Tananarive). 45. Pseudomacromia natalensis R. Martin. — 1 c?, Afrique (loc.?). Cette espèce n’est pas commune; citée du Natal 9 type, R. Martin (actuellement au Muséum de Paris); 1 d du Zoulouland (N’Fongosi, South African Mus. Gape-Town). — 221 46. Tholymis lillarga Fabricius. — Guinée française (N’Zérékori, Cha- banaud, 15-11-1920); Madagascar (Diégo-Suarez, /' Decary, 1915). 47. Pantala Jlavescens Fabricius. — On trouve cette espèce en Afrique, à Madagascar, en Amérique y compris les îles des Antilles ( Cuba , Marti- nique, Guadeloupe, . . . ), en Asie, au Japon. Dans l’envoi du Muséum toute une série de Madagascar, San Thomé , Djibouti ... îd, Madagascar : 1 • 1 1 • 1 t — î 9 Madagascar: t ^ ^ ; 1 9 Madagascar (Tananarive, R. Decary, 1920) avec l’annotation suivante sur l’étiquette «Névropteres à la lumière ». 48. Rhyothemis semihyalina Desjardins. — 3 cf et 5 9, Madagascar (J. Legendre, 1920 et Decary, 1921); 1 9, Dahomey ( Marakere , mission Tilho, Dr R Gaillard, 1910). 49. Rhyothemis notata Fabricius. — Dahomey (Waterlot); Dahomey intérieur (E. Legay, 1920); Sierra-Leone ( E . Boullet, 1916). 50. Tramea limbata continentalis Selys. — 1 d, Sénégal (Dakar. G. Melou, 1906). 51. Tramea limbala-madagascariensis Kirby. — 1 d*, de Madagascar (Tananarive Waterlot, 1916). Dans le lot du Muséum que j’ai examiné figurait un exemplaire 9 étiqueté : Afrique Orientale anglaise, env. de Nai- robi, de Poncins et de Lambertye, 1912(1). 52. Urothemis Edwarsi Selys. — 1 cf, Dahomay intérieur ( E . Legay, 192°). 53. Urothemis assignata Selys. — 3 d et 2 9, Dahomey intérieur (E. Legay , 1920); 2 c? et 1 9, Sénégal (Dakar, G. Melou, 1906); 1 d*, Dahomey (env. de Porto-Novo , Waterlot, 1909). Cordulinæ. 54. Hemicordulia similis Rambur. — Espèce très commune à Mada- gascar. Æschninæ. 55. Anax formosus Y. d. Linden. — Série, Madagascar (ll Decary, 1919); Sénégal (Dakar, G. Melou, 1906); Afrique orientale anglaise (env. de Nairobi, de Poncins et de Lambertye , 1912). Cette espèce très commune et répandue en Europe , l’est aussi en Afrique et à Madagascar. Les exem- plaires pris dans ces deux dernières régions ne diffèrent en rien de ceux d’Europe. 56. Anax mauricianus Rambur. — 1 c?, Madagascar (Ambatobe-Vardza, /' Dtcary, 1 4-3- 1 g 1 7 )'. On a l’habitude de considérer mauricianus comme une forme de formosus. Je ne partage pas cette opinion que je défendrai à l’occasion. Le faciès de mauricianus, cohabitant avec formosus seulement dans la grande île africaine, certains autres caractères bien nets, à mon avis, font plutôt songer à une espèce réellement différente. Il serait inté- ressant et utile d’étudier la larve et les habitudes de Mauricianus. 57. Anax tumorifer Mac Lachlan. — Espèce très commune à Mada- gascar. 58. Hemianax ephippiger Burmeister. — Obock (mars 1909, coll. A. Bonhoure, Muséum); Reg. de Zinder, Sokoto ( mission Tilho, Dr R. Gaillard, 1910). 59. Anaciæschna triangulijera Mac Lachlan. — Madagascar (Tananarive, G. Waterlot, 1919). 60. Æschna mixta Latreille. — Algérie (Sainte-Croix-dc-l’Edough, 700 1,000 m.,Ed. Chevreux, 1917). 61. Æschna cyanea Muller. — Avec la précédente. 62. Gynacantha africana Palisot de Beauvais. — Congo (Coquihatville, 16-8-1917, L. Burgeon). 63. Gynacantha sexlans Mac Lachlan. — Congo belge central (Kindu, L. Burgeon, 1917) : triangle anal c? avec 4.5 cellules. 64. Gynacantha manderica Granberg. — 1 9, Soudan (Koulikoro, P. Linaryx , 191 3). 65. Gynacantha cylindrata Karsch. — Dahomey (Ouidah, Mme Jolicler , 191 4); San Thomé (A. Navel, 1920). Gomphinæ. 66. Onychogomphus uncatus Linné. — Maroc (Amismiz, dar Kaid M’Tougui, Aguergour, P. Pallary, 1914). 67. Gomphus similimus Selvs. — Maroc (dar Kaid M’Tougui , Pallary, 19l4)- 223 Diptères Pupipares du Müseüm National d Histoire naturelle de Paris (Streblidæ et Nycteribiidæ), PAR M. L. Falcoz, • Vienne en Dauphiné. Le groupe des Diptères Pupipares offre un très grand intérêt à divers points de vue. La vie parasitaire entraîne chez ces animaux des modifi- cations morphologiques el physiologiques plus ou moins profondes. D’autre part, leur action sur leur hôte n’est pas seulement prédatrice mais aussi parfois pathogène, leur piqûre pouvant inoculer des germes de maladies. La trypanosomyiase des Dromadaires est liée en Afrique à la présence des Taons et des Hippobosques. Ces derniers sont susceptibles également de transmettre aux animaux domestiques des régions tropicales certaines trypanosomyiases. Une maladie à hématozoaires, fréquente chez les Pigeons algériens, est communiquée par Lynchia maura, Hippoboscide parasite habituel de ces Oiseaux. L’étude de ce groupe présente donc une importance réelle qui justifie la publication de ces notes. On trouvera ici le résultat de l’examen d’une partie de la Collection du Muséum de Paris, dont M. le Professeur Bouvier a bien voulu me confier l’étude. Ce premier travail est consacré aux Streblidæ et aux Nycteribiidæ. Au cours de l’énumération suivante, plusieurs espèces nouvelles seront décrites, ainsique la 9, encore inédite, de Penicillidia Julvida Bigot. En outre, Cyclopodia GreeJJî Karsch, dont la diagnose originale est insuffisante, sera redécrit et figuré avec détails, la spécification de ces formes parasites des Chiroptères n’étant possible qu’avec l’aide de descriptions minutieuses, appuyées par des figures. Avant de terminer ce court préambule, il convient de rappeler que les similitudes morphologiques et physiologiques que nous constatons chez les divers Diptères Pupipares, et dont la plus marquante réside dans le mode de reproduction, sont d’origine adaptatives; ce sont purement des phénomènes de convergence. Les affinités réelles entre les différentes familles sont plutôt lointaines et parfois nuiles. C’est ainsi que les Hippo- boscidæ sont apparentés aux Muscidæ par l’intermédiaire des Glossinæ. Les Nycteribiidæ , Streblidæ et Ascodipteridæ constituent trois phylums distincts issus très vraisemblablement des tieleornyzidæ dont ils sont les descendants — 224 — plus ou moins profondément modifiés par le parasitisme. Quant aux Brau- lidæ, leur parenté est incertaine; peut-être faut-il chercher leur ancêtre parmi les Phoridœ xénophiles. Le groupe des Diptères Pupipares nous apparaît donc comme nettement polyphylétique. Les éléments dont il est actuellement constitué sont évi- demment hétérogènes et devront à l’avenir prendre respectivement leur position naturelle dans la classification. FàM. : STREBLIDÆ* S.-Fam. : NTyeteriboseinæ. Gen. : !Vjctcrib«sca Speiser. Synonymie. — Raymondia Frauenfeld, Sitzber. Je. AJead. wiss. Wien , i855, p. 328 \ Strebla Kolenati, Die Paras, d. Chiropt., Brünn, i856, p. 46; Brachylarsina Kolen., Horæ Soc. ent. Rossicæ, 1862, p. 92. Nycteribosca pretiosa sp. nov. Provenance. — Nouvelles-Hébrides : île Vaté (Joly leg.). Matériel étudié. — 2 d conservés dans l’alcool. Description. — Longueur du corps : 3,2 millim. Couleur : ferrugineux clair. Pubescence assez forte et dense. Tête sub triangulaire , à côtés arrondis, comprimée latéralement, à sur- face couverte de poils , sauf une aire médiane en arrière du front. Poils du front plus longs. Yeux formés chacun d’un ocelle non pigmenté. Antennes Inarticulées ; article distal muni d’une longue soie. Thorax (fig. 1) aussi large que long, presque globuleux. Préscutum un peu plus large que long, légèrement échancré en avant. Suture transverse décrivant une courbe à convexité postérieure. Scutum plus de deux fois aussi large que long. Scutelium presque aussi long que large, à hord postérieur anguleux. Métaphragme muni de deux saillies dentiformes situées près de l’insertion des haltères. Bord antérieur du mésosternum (fig. 2) formant une saillie entre les hanches antérieures. Ligne médiane mésosternale un peu plus longue que la ligne métaster- nale. Les branches de la suture méso-métasternale dessinent un angle de 100 degrés environ. Pattes relativement courtes, assez robustes, hérissées de poils sur leur face externe. Hanches antérieures peu visibles dorsalement; hanches pos- térieures un peu plus larges que les fémurs. Tarses épais, courts, trans- verses ; onychium trapézoïdal , aussi long que les quatre premiers articles 225 — réunis, portant des pul villes développés et terminé par deux griffes noires flanquant l’empodium. Ailes à 5 nervures longitudinales. Les deux premières (R1 et R2) sont presque rectilignes jusqu’à leur contact avec le bord externe. La troisième Fig. i. Nycteribosca pretiosa n. sp. . — Thorax, face dorsale. Fig. a. Nycteribosca pretiosa n. sp. g . — Thorax, face ventrale. et la quatrième (R3 et M) sont très légèrement divergentes à l’extrémité. La cinquième (Cu) atteint le bord. Abdomen conformé suivant la règle du genre, c’est-à-dire creusé dorsa- lement pour recevoir les ailes pliées , cette gouttière est garnie latéralement de longs poils mi-dressés. 9 — 226 — Sternite basal triangulaire à ligne médiane pâle. Face ventrale revêtue de poils courts. L'orifice génital d* est précédé de deux gonapophyses digi- tiformes extrêmement petites situées à la base dn segment anal. Ce dernier est muni de poils assez longs vers l’extrémité. Hôte inconnu. Affinités. — Cette espèce est voisine de Nycteribosca Rouxi Falcoz, dont elle diffère essentiellement par le scutellum non mucroné. On la distingue aussi de N. Kollari Frfld. par la taille un peu plus grande, la coloration plus foricée , la forme du scutellum et la 5’ nervure atteignant le bord. Nycteribosca Kollari Frauenfeld. Bibliographie. — Frauenfeld, Sitzber. k. Akad. miss. Wien, i855, p. 329, pl. fig. 1 ( Raymondia ); Kolenati, Die Paras. Chiropt., Brünn, 1 856 , p. 47 ( Slrebla ); id., Horæ Soc. ent. Rossicœ, 1862, p. g4, pl. XV, fig. 34 ( Brachytarsina ); Speiser, Arch. f. Naturg., 1900, p. 47, pl. IV, fig. 4; Bezzi, Kat. pal. Dipt., igo5; id., Boll. Soc. ent. ital., 1907, p. 199; Falcoz, Arch. Zool. expér. et gén., t. 61, fasc. 4, 1923, p. 534, fig. iii et iv. Provenance. — Maroc : caverne d’Hercule, caverne de Samba, près Tétouan (Buchet leg.) sur Rhinolophus ferrum-equinum Schr. Distribution géographique. — Sardaigne, Afrique du Nord. Hôtes. — Rhinolophus euryale Blas. , R. hipposiderus Bechst. , R. Mehelyi Matsch. , R. ferrum-equinum Schreb.; Hipposiderus tndens Geoffr. ; Vesper- tilio murinus Scbreb.; Miniopterus Schreibersi Kuhl. ; Rhinopoma micro- phyllum Geoffr. Gen. : Raymondia Frauenfeld. Synonymie. — Slrebla Kolenati, Die Paras. Chiropt., i856, p. 46. Baymondia Hüberi Frauenfeld. Bibliographie. — Frauenfeld, Sitzber. d. k. Akad. miss. Wien, i855, p. 33i, pl., fig. 11, 9; Kolenati, Die Paras, d. Chiropt., Brünn, i856, p. 47 ( Strebla ); id. , Horæ Soc. ent. Ross., 1862, p. 91, pi. XV, fig. 33; Speiser, Arch.f. Nat., 1900, p. 5o, fig., texte, p. 4g; Bezzi, Kat. pal. Dipt, IV, igo5; id. , Boll. Soc. ent. ital. , 1907, p. 199; Falcoz, Arch. Zool. exp. et gén. , 1923, p. 535. Synonymie. — Strebla ajricana Kolenati , Die Paras, d. Chiropt. , Dresden , 1857, pl. IV. Provenance. — Afrique Orientale allemande : grotte de Kulumuzi, près Tanga, sur Triænops persicus Dobs. (Alluaud leg.). % — 227 — Distribution géographique. — Egypte, Abyssinie, Afrique Orientale alle- mande et anglaise, Colonie du Cap. Hôtes. — Triœnops persicus Dobs. ; Hipposidems tridens Geolf. , H. cajfer Sund. ; Megaderma cor Pet. ; Coleura afra Pet. S.-Fam. : Strebliuæ. Gen. : Triehobiusi Gervais. Synonymie. — Slrebla Kolenali, Horæ Soc. ent. Ross., 186-2, p. 96; Kolenatia Rondani, Ann. Mus. civ. Genova, 1878, p. 169. Trichobids pàrasiticus Gervais. Bibliographie. — Gervais, Atlas de Zoologie, i844, p. i4. Synonymie. — Strebla Wiedemanni Kolenati, Horæ Soc. ent. Ross., 1862, p. 96; Trichobius Dugesii Townsend, Ent. News, 1891, p. 106. Provenance. — Guyane française (F. Geay leg. ). Distribution géographique. — Amérique du Sud : Guyane, Mexique, Cuba, République Argentine. Hôtes. — Desmodus rufus Wied; Glossophaga soricina Pall. Gen. : Strebla Wiedemann. Strebla vespertilionis Fabr. Bibliographie. — Fabriciu6, Syst. Antliut., i8o5, p. .3 3 9 ( Hippobosca) ; Wiedemann, Analecta, i8a4, p. 9, Tab., fig. 7 (Strebla); id. , Aussereur. Zweijl. Ins., i83o, p. 612, tab. 10, fig. i3; Macquart, H ht. nat. 1ns.. Dipt., i835, p. 677, pl. 24, fig. 7. Synonymie. — Wiedemanni Ko!., Par. Chir., i856, p. 46; mexicana Rond., Ann. mus. civ. Genova, 1876, p. 168. Provenance. — Guyane française (F. Geay leg.). Distribution géographique. — Amérique du Sud : Guyane, Colombie, Jamaïque, Mexique. Hôtes. — Vampyrus lineatus Geoffr. ; Lonchoglossa elongata Wied. Fam. : NTCTERIIIIIDÆ. Gen. : Penidllidia Kolenati. Synonymie. — Nycleribia aucl., Megistopoda Kolenati, Wien Ent. Mo- natschr., i85j, p. 62. — 228 — PfiNICILLIDIA FlETCHERI V. PÜMILA Scott. Bibliographie. — Scott, Ann. Mag. Nat. Hisl., 191 h, p. 217, pl. X, %. v, 9;'id,, Parasitology, 1917, p. 606. Provenance. — Afrique occidentale (Bouet leg.). Distribution géographique. — Ceylan, Indes anglaises (Bombay), Afrique occidentale. Hôte. — Pipistrellus abramus. Penicillidia fulvida Bigot. Bibliographie. — Bigot, Ann. Soc. ent. France , i885, p. 226, <$ ; Speiser, Arch. f. Naturg., 1901, p. 36; id. , Zeitschr. f. Hymen, und Dipt., 1902, p. 173; Bezzi, Boll. Soc. ent. ital., 1907, p. 199. Provenance — Dahomey, sur Rhinolophide (Roubaud leg.). Description de la 9, — Le c? seul ayant été décrit, je donne ci-dessous la description de la 9. Longueur : 5 millimètres. Couleur : fauve-rougeâtre. Tête revêtue], entre les yeux et le long de la marge antérieure , de poils forts, de couleur brune. Yeux formés chacun d’un seul ocelle. Sternum (fig. 3) environ d’un tiers plus large que long, à surface sen- siblement plane, seulement légèrement déclive depuis le milieu jusqu’au 229 — bord antérieur; les deux branches de la suture méso-métasternale forment un angle d’environ 120 degrés; ligne médiane enfoncée à ses extrémités; bord postérieur pourvu d’une frange de poils; disque parsemé de poils très courts. Pattes robustes , proportionnellement peu longues ; fémurs munis sur le tiers distal de longs poils touffus de couleur brune, un anneau pâle non loin de la base; tibias portant sur la face inférieure, près du sommet, quatre séries semi-annulaires de poils raides; métatarses au moins aussi longs que les tibias. Abdomen. Face dorsale (fîg. 4). Tergite basal grand, trapézoïdal, revêtu sur le disque de quelques poils courts , épais ; marge postérieure frangée 230 — et apicaux munis de poils. Les angles apicaux sont terminés par un fascicule de poils assez longs et forts. Face ventrale (tîg. 5). Sternite basal grand, arrondi en avant, portant sur la surface cpielques poils fins et épars et, près du bord postérieur, une série transverse de poils plus longs. Cténidium abdominal peu développé, formé d’environ 44 denticules courts, espacés entre eux d’une distance égale à leur propre largeur. Sternite II transverse, assez court, pubescent sur la moitié antérieure, à marge postérieure garnie de poils, plus longs sur les côtés. Sternite III et IV à bord postérieur bisinué, pourvu d’une frange pileuse analogue à celle du Sternite II. Segment anal hérissé de poils sur la majeure partie de sa surface; fascicules apicaux comme sur la (ace dorsale. Affinités. — Cette espèce appartient au groupe des Penicillidia d’Afrique, de grande taille, à coloration foncée, à cténidium abdominal réduit. Elle se place entre P. senegalensis Gerv. et P. pachymela Speis. Distribution géographique. — Dahomey, Colonie du Cap, Madagascar. Penicillidia conspicüa Speiser. Bibliographie. — Arch. J. Naturg., 1901, p. 36; Bezzi, Katal. pal. Dipl., 1905; id., Boll. Soc. ent. ital., 1907, p. 199; Falcoz, Arch. zool. expér. etgénér., 1923, p. 356. Synonymie. — Westwoodi Kolenati, Die Paras, d. Chiropt., Briinn, i856, p. 34 ( Nycleribia ); Westwoodi Kolen., Horæ Soc. ent. Ross., 1862, p. 69 , pl. X, XI, tig. 28; Westwoodi Schiner, Fauna Austr. , 1 864 , p. 65 1 ( Nycteribia );' Westwoodi Rondani, Boll. Soc. ent. ital., 1879, p. 8 ( Nycte - ribia ). Provenance. — Maroc : caverne d’Hercule; caverne de Samsa, près Tétouan (G. Buchet leg.). Distribution géographique. — Europe : Hongrie, Balkans, Géorgie, Italie, Sicile, France, Espagne. Afrique du Nord. Hôtes. — Rhinolophus euryale Blas. , B. Blasii Pet. , R. clivosus Ruepp. ; Myotis myotis Bork. Minioplerus Schreibersi Kuhl. ( A suivre.) Notes sur les espèces Lamarckiennes d’Ostrea , par M. Ed. Lamy. ( Suite. ) 29. 0. ELLIPTICA. (Lamarck, loc. cit., p. 209.) L’O. elliptica Lk. ( non Dufo)(1), indiqué d’Australie par Delessert ( i84i, Rec. Coq., Lamarck, pl. 17, fig. 2 a-c ), est, d’après Kiister (i845, Conch. Cab., 2'éd., p. 69, pi. 8, fig. 1) et Hanley (i856, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 3oi ), une espèce qui correspond à ia figure 661 donnée par Chemnitz (1785, Conch. Cab. , VIII , p. 20 , pl. 7 1 ) pour une Huître des îles Nicobar. 30. 0. HAtlOTIDÆA. (Lamarck, loc. cit., p. 209.) L’O. haliotidæa Lk. a été établi sur un seul individu jeune ( 25 x 1 5 millim.) qui, s’étant fixée sur une Haliotide, a pris à peu près la forme de la co- quille qui lui sert de support. Les caractères de cette espèce de Nouvelle-Hollande sont donc accidentels et, par suite, elle est regardée par Deshayes ( 1 836 , loc. cit., p. 229) comme incertaine et même, pour Hanley ( 1 856 , loc. cit., p. 3oi ), elle doit être supprimée. 31. 0. DEFORMIS. (Lamarck, loc. cit., p. 209.) Les types de l’O. deformis Lk. , des mers d’Europe, existent au Muséum national de Paris, où ils sont représentés par plusieurs petites valves (la plus grande mesurant 8x5 millim.). Cet O. deformis est, d’après MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1887, Moll. Roussillon, II, p. 18), à rattacher à l’O. edulis L. comme une mons- truosité de petite taille, contournée, presque cylindrique, adhérente à des coquilles vides. d) Le nom O. elliptica a été employé à nouveau par Dufo (18&0, Ann. Sc. Nat., 2e s., XIV, p. 208) pour une espèce des Seychelles, qui, d’après von Marlens ( 1880, in Slôbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 3i 1), pourrait être identique à l’O. denticulala Born. Muséum. — xxx. 1 6 232 — 32. 0. FÜCOR1IM. (Lamarck, loc. cit., p. 209.) L’O. fucorum Lk. est également considéré par MM. Bucquoy, Dautzen- berg, Dollfus comme une monstruosité d’O. edulis L. établie pour des échantillons fixés sur des Fucus. Mais le type (mesurant 17x12 millim.) de cette espèce est conservé au Muséum national de Paris : il est indiqué de Nouvelle-Hollande et a été recueilli probablement par Péron; il ressemble beaucoup à PO. labrella Lk. , dont nous parlerons plus loin (n° 4o), et je crois que, comme celui-ci, c’est plutôt une forme exotique à rapprocher de Y 0. folium L. 33. 0. CORNÜCOPIÆ. (Lamarck, loc. cit., p. 210.) Dans la collection du même Muséum Lamarck a déterminé 0. cornu- copiœ un groupe formé de deux individus (10/1x7 ^ 9^x65 mm.) et de trois valves. 11 a étiqueté, d’autre part, 0. cucullata deux cartons qui portent, l’un, un spécimen ayant pour dimensions 48 x 3o mm., l’autre, un exemplaire mesurant 34 x 4o mm. et plusieurs valves (1). Deshayes (i836, Anim. s. vert., ae éd., VII , p. a3o) fait remarquer que tous ces échantillons, qui ont été ainsi nommés par Lamarck 0. cornu- copiæ Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIII , p. 4i, pl. 74, fig. 679) et 0. cucullata Born (1780, Test. Mus. Caes. Vind., p. n4, pl. 6, fig. 11- 12), constituent des variétés d’une seule espèce extrêmement variable. Lamarck attribue à ces deux formes, comme habitat, l’Océan Indien et, d’autre part, l’0. Forskali Chemnitz (1785, loc. cit., p. 3o, pl. 72, fig. 671 a-c), d’Egypte, lui semble n’être qu’une variété de l’O. cornu- copiœ. Chemnitz, de son côté, signale, au contraire, l’O. cornucopiæ de la côte Ouest d’Afrique (Guinée et île de l’Ascension), et il indique lui-même son identité avec l’O. cucullata, que E.-A. Smith (1890, P. Z. S. L., p. 3a 2) a cité également de l’Ascension (2). M. Dautzenberg (1912 , Ann. Inst. Océanogi'., Y, fasc. III, p. 83) men- tionne aussi l’O. cucullata de la côte Occidentale Africaine, mais il admet (*) (*) Sur ce 2e çarton est également fixée une valve inférieure d’O. crista-galli L. P) Dohrn (1880, Jahrb. Deutsch. Maïak. Ges., VII, p. 181) a admis qu’à cet 0. cornucopiæ Ch. de l’Afrique Occidentale il fallait identifier l’O. lacerata Hanley et il y rattache comme forme jeune l’O. guineemis Dunker ( non Sow.) : mais, en réalité, l’O. cornucopiæ = cucullata paraît bien distinct de l’O. lacerata — gui- neensis. 233 que cette même espèce se rencontre dans la mer Rouge et l’Océan Indien (1), Il me paraît préférable de réserver l’appellation d’O. cucullata (plus ancienne que cornucopiæ ) à l’espèce Ouest-Africaine et d’en séparer la coquille de l’Océan Indien sous le nom d’O. Forskali, tout au moins à titre de variété ou de forme géographique , dont la distribution s’étend de la mer Rouge au Japon. Cet O. cucullata — cornucopiæ possède une coquille en général très iné- quivalve : la valve supérieure, dont le bord interne est garni de denticules, soit près de la charnière seulement, soit sur tout le pourtour, est aplatie, tandis que la valve inférieure, ornée extérieurement de plis rayonnants anguleux plus ou moins obtus , est profondément concave : l’intérieur des valves est blanc avec bordure d’un noir violacé. L’O. Forskali, qui ne serait donc qu’une variété Indo-Pacifique de l’ O. cucullata, offre parfois une coquille très inéquivalve, la valve inférieure ayant la forme d’une corne d’abondance et la supérieure étant operculaire; mais on trouve aussi des spécimens où les deux valves sont subégales, la valve inférieure étant, elle aussi, plus ou moins aplatie. Dans ses notes manuscrites, le Dr Jousseaume regarde ces spécimens équivalves à contour régulier comme représentant la forme normale d’une espèce qui serait la coquille Erythréenne figurée par Chemnitz (1785 , Conch. Cab., VIII , p. 35, pl. 73, fig. 675) avec la désignation « cognata cristæ galli e mari rubro n, et il admet que 1 ’O. Forskali en corne d’abon- dance n’est qu’une monstruosité de la même espèce. II assimile d’ailleurs à cet O. cognata ( Gbemn. ) Jouss. ( 1888, Mêm. Soc. Zool. France, I, p. 223) l’O. glomerala Gould (i85o, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., III, p. 346), que Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon., pl. XXII, fig. 5a) déclarait déjà difficile, sinon impossible, à distinguer de l’O. cucullata. A mon avis, c’est avec raison que l’on rapproche les O.glomerata et Forskali de 1 ’O. cucullata, mais, par contre, l’O. cognata Ghemn. de la figure 675 du Conchylien Cabinet me paraît bien plus vraisemblablement se rattacher à l’O. plicatula Gmel. (voir plus loin n° 4i). Une autre espèce de Gould, l’O. mordax ( 1 85o , Proc. Boston Soc. N. H., III, p. 346) avait été admise pour synonyme d’O. cucullata par Angas en 1 865 ( P.Z.S.L. , p. 657), tandis qu’en 1867 ( P.Z.S.L. , p. 934) ilia cite comme espèce autonome. W Contrairement à tous les auteurs qui assimilent cornucopiæ à cucullata, Küster (1 845 , Conch. Cab., 2" éd., p. 77, pl. 9, fig. 1-2) a identifié à l’O. cornu- copiæ une forme Méditerranéenne, l’O. plicata Phil. = pauciplicata Desb. : mais cette dernière espèce est l’O. stentina Payr., tandis qu’il existe aussi dans la Méditerranée un 0. cornucopiæ Phil. , qui , pour MM. Bucquoy , Dautzenberg, Dollfus, est l’O. Ruscuriançi Lk. 16. — 234 — Je pense qu’en réalité cet 0. mordax n’est probablement, lui aussi, qu’une variété de l’O. Forskali. Or, parmi les Huîtres recueillies par le Dr Jousseaume dans la mer Rouge, il en a appelé O. Sueli une qui me paraît pouvoir être rapprochée de i’O. mordax Gld. Mais, d’autre part, il existe des spécimens faisant le passage à l’O. Fors- kali, si bien que le Dr Jousseaume admet que la coquille figurée par Sowerby (1871 , in Reeve, Conch. Icon., pl. XVI, fig. 34) avec le nom d’O. cornucopiæ est un individu de son O. Sueli. D’un autre côté, Hanley (i856, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 3 06) fait remar- quer que certains individus jeunes de la coquille des Philippines à laquelle il attribue le nom d’O. cucullata, et qui est, pour moi, l’O. Forskali, sont armés d’épines tubuleuses et qu’ils sont à peine différents de i’O. spinosa Q. et G. [lapsus pour echinata Quoy et Gaimard (i834, Voy. « Astrolabe* , 111, Moll., p. 455, pl. 76, fig. 1 3-i 4 )] (1), espèce qu’il rapproche, par suite, de l’O. cucullata, ainsi d’ailleurs que l’O. stellata Gmel(S). Krauss (i848, Südafrik. Moll., p. 3o) a même admis l’identité complète entre l’O. echinata et l’O. cucullata (3) et, bien qu’elle ne paraisse pas à Liscbke (1871, Japan. Meer. Conch?, II, p. 162) suffisamment justifiée, je crois qu’il est difficile de se refuser à accepter cette réunion , car, dans la collection du 1> Jousseaume , j’ai trouvé des spécimens nettement inter- médiaires. M. Lynge, de son côté (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7e s., V, p. 160), pense que, dans la synonymie de l’O. cucullata de l’Océan Indien (4), c’est-à-dire de l’O. Forskali, on peut, sans aucun doute, ranger l’O. circumsuta Gould (s), l’O. attenuata Sow. et peut-être l’O. vitrefacta Sow. (6). W Deshaycs, Hanley, Kranss, Dufo, Sowerby ont modifié, par erreur, en spinosa le nom spécifique echinata donné par Quoy et Gaimard. (2> L’O. stellata Gmelin (1790. Syst. Nat., éd. XIII, p. 3337), auquel Hanley (i856, Cat. Rec. Biv. SL, p. 3oa) identifie l’O. cristata Wood (non Born) (1828, Ind. Testac. Suppl., pl. 11, fig. 65) et chez qui les jeunes sont ornés d’un plus ou moins grand nom lire d’épines tubulaires ou semitubulaires , est une espèce indiquée de Guinée par Schrôter (1786, Einleit. Conch., p. 377, pl. IX, fig. 7 a-b). Sowerby (m Reeve, loc. cit., sp. 02 et sp. 79), qui a signalé qu’également chez l’O. frtbmerala Gld. les jeunes sont souvent épineux, admet aussi que spi- nosa — echinata peut être un jeune spécimen d’O. cucullata ou glomerata. (4) Il ne faut pas confondre, comme l’a fait M. Lynge, avec l’O. cucullata Born. l’O. cucullina Deshayes, forme qui se rapproche de l’O. cochlear Poli. (5) M. Lynge fait remarquer qu’on ne peut comprendre l’indication d’habitat «Massachusetts?» donnée par Sowerby (in Reeve, loc. cit., sp. 64) , puisque Gould lui-même dit que son espèce a été trouvée aux îles Fiji et Samoa. W Von Martens admet que cet 0. vitrejacta pourrait être la même espèce que l’O. radiata Val. = orientalis Dillw. qui correspond à la figure 660 de Ghemnitz. — 235 — Enfin Hanley (1 856 , loc. cit., p. 3o6) a rattaché à l’O. cucullata une variété terebratuliformis , des Philippines, et M. Lvnge lui rapporte, égale- ment à titre de variété, l’O. Barclayana Sow. , de Maurice et du Siam. 36. 0. CUCDLLATA. (Lamarck, loc. cit., p. 210.) On vient de voir que le nom 0. cucullata Born peut être réservé à une espèce Ouest-Africaine qui a d’ailleurs pour synonyme 0. cornucopiœ Ghemn. et pour variété Indo-Pacifique 0. Forskali Ghemn. 35. 0. DORIDELLA. (Lamarck, loc. cit., p. 2to.) L’O. doridella Lk. a éLé établi sur les figures h et 5 de la planche 188 de Y Encyclopédie. Bien que Hanley (1 856 , Cat. Bec. Biv. Sh., p. 307) ait attribué à cette espèce pour habitat Sumatra, elle est faite, dans le Catalogue Paetel (1890, III, p. 266), synonyme de YO. frons L. des Indes Occidentales. 36. 0. REBELLA. (Lamarck, loc. cit., p. 210.) Deshayes (i836, Anim. s. vert., 2e éd. , VII, p. 23i) pense que l’O. ru- bella Lk., de l’Océan Américain, doit être réuni, avec les 0. limacella Lk. et erucella Lk. , en une seule espèce, qu’il croit d’ailleurs distincte de l’O. frons L. , bien que Lamarck cite celui-ci comme synonyme possible. Au contraire, Hanley (i855, Ipsa Linn. Conch., p. 187) affirme que pour toutes ces coquilles il s’agit bien du Mytilus frons Linné ( 1758, Syst. Nat., éd. X , p. 706). Tandis que, comme on le verra plus loin (n° 39), Y 0. folium L. vit dans les Indes Orientales, Y 0. frons L. est une espèce des Indes Occiden- tales, d’après Chemnilz (1785, Conch. Cab. , VIII, p. 62 , pl. 75,6g. 686). Hanley (i856, Cal. Bec. Biv. Sh . , p. 307) identiûe d’ailleurs à celte forme des Antilles Y 0. folium Reeve ( non L.) (1861, Conch. System., I, p. 169, pl. 121, 6g. 3), et il ajoute que l’O. equestris Say (i83&, Amer. Conchol., VI, pl. 58) est peut-être le jeune de la même espèce. L’O. rubella a pour types dans la collection du Muséum deux valves inferieures mesurant 39 x 21 et 38 x 22 millimètres, - 236 37. 0. LIMÀCELLA. (Lamarck, loc. cit ., p. au.) On vient de voir que l’O. limacella Lk., des mers d’Amérique, fondé sur la figure 686 de Chemnitz (1785, Conch Cab., VIII, pl. 75) est, pour Hanley , identique à l’O. frons L. (l). 38. 0. ERÜCELLA. ( Lamarck , loc. cit., p. an.) Bien qu’il soit indiqué de l’Océan Indien , il semble en être de même pour l’O. erucella Lk. (2), dont le type, conservé au Muséum, mesure 34 X i5 millimètres. 39. 0. FOLIDM. (Lamarck, loc. cit., p. ail.) Dans la collection du Muséum , Lamarck a étiqueté O. folium L. deux spécimens ayant sensiblement la même taille (65 x 4 7 mm.). En 1 855 ( Ipsa Linn. Conch. , p. 1 1 5 ) , Hanley pense que l’on a eu raison d’accepter, en général, comme représentant LO. folium Linné (1768, Syst. Nat., éd. X, p. 699), les figures 669-666 de Chemnitz (1785, Conch. Cab., VIII, p. 91, pl. 71), qui se rapportent à deux coquilles des Moluques. En i856 ( Cal. Rec. Biv. Sh., p. 307), il restreint cette espèce Lin- néenne à la coquille des mers de l’Inde , qui correspond à la description du Muséum Ludovicæ Ubricœ (p. 534) et seulement aux figures 665 et 666 de Chemnitz, copiées dans les figures 1 3 et 1 4 de la pl. 1 84 de l'Encyclo- pédie et reproduites dans les figures 7 et 10 de Küster (i845 , Conch. Cab., 9' éd., p. 76, pl. 8). Quant aux figures 669-664 de Chemnitz, Küster, qui les réédite dans ses figures 4 et 6 , les regarde comme constituant une variété A. D’après Chemnitz, cet 0. folium L. habite les Indes Orientales, en parti- culier les Moluques, tandis que Y 0. frons L. vit dans les Indes Occiden- tales : c’est donc à tort que le nom d’O. folium a été attribué par Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon, pl. XVIII, fig. 4o) à une forme de l’Amé- (*) (*) L’O. frons L. = limacella Lk. a été cité de la Mer Rouge par plusieurs auteurs, notamment par Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. Hist., 4e s., VI, p. 45o), et von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 3ia) dit cette espèce fréquente dans l’Océan Indien : cet 0. frons oriental ne serait-il pas l’O. crenulifera Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon, pl. XXVII, fig. 67 a-b)} Locard (1898, Exp. Scient. « Travailleur n et «Talisman», Moll, test., II, p. 4 2 4 , pl. XIII, fig. 99-30) a rapporté à l’O. enicella Lk. une coquille du Maroc. — 237 — rique Centrale et par J. Mabille (1895, Bull. Soc. Philom. Paris , 8e s., VII, p. 73) à une coquille du golfe de Californie (1). 40. 0. LABRELLA. (Lamarck, loc. cit., p. 911.) Le type de l’O. labrella Lk. (mesurant 2 4 x 19 mm.), des mers de la Chine et du Japon, se trouve au Muséum. Hanley (1 856 , Cal. Rec. Biv. Sh., p. 307) a fait remarquer que ce spécimen rappelle un jeune O. folium L. armé de commencements dè tubercules épineux, comme on en observe chez O. hyotis L. (2). 41 . 0. PLICATULA. (Lamarck, loc. cit. , p. a 11.) L’espèce appelée par Chemnitz (1785 , Conch. Cab., VIII, p. 34, pl. 73, fig. 674) O.plicata a reçu de Gmelin(i79o, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3336) le nom de 0. plicalula : il existait déjà un 0. plicata Solander, 1776. Sous cette appellation O. plicalula, Lamarck a réuni plusieurs formes distinctes : on trouve, en effet, au Muséum, six carions étiquetés par lui : Sur un 1" carton avec la mention « O. plicalula », il y a deux échan- tillons (63 x 79 et 53 x 65 mm.) indiqués de Nouvelle-Hollande: ornés de plis arrondis, ils correspondent à la figure 674 du Conchylien-Cabinet (pl. 73), c’est-à-dire à l’O. plicata typique de Chemnitz. Un 2e carton, également avec l’inscription c O. plicalula* , supporte deux valves inférieures (43 x 01 et 4i x 34 mm.), qui rappellent les Huîtres représentées par Sowerby dans ses figures 68 b et 68 c (in Reeve, Conch. Icon., pl. XXVII) sous le nom d’O. plicata Chemn. Sur un 3e carton, étiqueté «O. plicatula var. [à]», est fixé un individu (70 x6omm.), portant écrit à son intérieur le mot «Lisbonne* , mais indiqué des mers de l’Inde: comme l’a reconnu Deshayes (1 836 , Anim. s. vert., ae éd., VII, p. 232) , c’est un exemplaire d’O. crista-galli L. Un 4" carton, avec l’inscription «0. plicalula var. [c]» porte un spécimen (63 x 60 mm.), offrant des plis anguleux, qui rappelle la fig. 68 a de Sowerby: Deshayes (1 836 , loc. cit., p. 236) a admis que cette variété c correspond à YOstrea parasitica sinistrorsum vergens de la fig. 997 de Chemnitz (pl. 116), et il l’a décrite sous le nom d’O. rosacea. W Je pense que cette espèce de Basse-Californie est celle pour laquelle M. Dali (191 4, Nautilus, XXVIII, p. a) a proposé le nom d’O. serra. Sowerby (1871, in Reeve, Conch. Icon., sp. 4 0 ), qui considère également cette espèce de Lamarck comme le jeune de l’O. folium, l’appelle par lapsus «sabrella*. — Il a été dit plus haut (p. a 3a) que le type de l’O. fucorum L. paraît très semblable à cet 0. labrella. Sur un 5e carton, avec la mention ttO. plicalula var. [ d]n , figure un exemplaire violacé ( 69 x 58 min.), dan^ lequel est écrit le mot «Lisbonnen : il paraît correspondre à l’Huître représentée dans la fig. 675 de Chemnitz (pl. 78) avec la désignation rr cognata cristæ galli e mari rubro » (1). Enfin sur un 6' carton, étiqueté «0. plicatula var [d] alba-n , on trouve un échantillon blanc (5o x 55 mm.), qui rappelle également la même figure du Conchylien-Cabinet. Ces «deux derniers spécimens ont été, postérieurement à Lamarek, assi- milés à l’O. sinuata Lk. , dont le type ressemble effectivement, lui aussi, à cette figure 675 de Ghemnitz. On pourrait donc admettre pour cette variété d du plicatula le nom de var. sinuata Lk. Quant à l’ O. plicata typique de Chemnitz (pl. 73, fig. 67/1) indiqué par lui à la fois des Indes Occidentales et de Cadix, c’est une espèce fort douteuse : un grand nombre d’auteurs lui ont assimilé 1*0. slentina Pay- raudeau (1826 , Cat. Moll. Corse, p. 81, pl. III, fig. 3) (2) de la Méditer- ranée; mais, comme le font remarquer MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1887. Moll. Roussillon, II, p. 21), la figure 676 du Conchylien-Cabinet représente une coquille à gros plis rayonnants, régulièrement imbriqués, dans laquelle il est difficile de reconnaître cette espèce Européenne (3). D’après J.-G. Hidalgo (1911, Moll. mar. test. Gadiz. Rev. R. Acad. Gienc. Madrid, IX , p. h 1 et 79 ) , Chemnitz a réuni deux espèces différentes : l’une , qu’il indiquait de Cadix, serait l’O. angulata Lk. ; l’autre, le véritable plicata Chemn. = plicatula Gmel. , serait une forme des mers de l’Inde (4). Cet 0. plicatula Gm. , des Indes Orientales , est une coquille ovale ornée de plis longitudinaux plus ou moins obtus et de lamelles concentriques foliacées : la valve supérieure est maculée de pourpre disposé souvent en lignes radiales, et le bord interne offre quelques petites crénelures près de la charnière. ( A suivre. ) P) Nous avons vu (p. a33) que, pour le Dr Jousseaume, l’Huître représentée dans celte figure, 0. cognata Chemn., serait la forme normale de l’espèce dont l’O. For&kali est une monstruosité. En particulier , à cet 0. stentina est identique l’O. plicata Philippi = pauci- plicata Desh. W Parmi les Huîtres figurées par Sowerby (in Reeve, Conch. lcon.). je ne vois de comparables, comme offrant également des plis radiaux imbriqués, que l’O. lactea Sow. (pl. XXI, fig. 48) et l’O. nobilis Sow. (pl. XXX11 , fig. 81). D’après Hanley (i855, Ipsa Linn. Conch., p. 1 1 5 ) , l’O. corbiculus Chemnitz (1785, Conch. C ab., VIII, p. 44, pl. 74 , fig. 6»o) n’est peut-être qu’une simple variété de cet 0. plicata, laquelle possède des plis évidents : mais, en tous cas, ce n’est pas, ainsi que le croyait Chemnilz, i’O. orbicularis Linné (1758, Syst. Nat,, ed. X, p. 699) qui reste une espèce insuffisamment définie. [Cette fig. t>8o de Chemnitz est citée par Kiister (i845, Conch. Cab., a0 éd. , p. 79) comme re- présentant à la fois 0. plicata et 0. corbiculus.] — 239 — MuSCI NO VI AF MCA NI , PAR M. I. ThÉRIOT, Correspondant du Muséum. Les espèces décrites ci-dessous font partie de diverses collecteurs qui m’ont été confiées par le Muséum pour leur détermination. Elles proviennent : i° Du Ruvenzori et régions voisines (leg. AHuaud, 1909; hb. Prince Roland Ronaparte). 20 Du Rritisb East Africa (Mission Gromier-Le Petit, 1911). 3° De Tamara, ile de Los (leg. Serand, 191 3). 4° Du Rasutoland (leg. dame Dieterlen, 1909). 5° Du Sahara (leg. Chudeau, igi4). Ces indications me dispenseront de répéter les noms des collecteurs à la suite des espèces décrites. Gampylopus ( Tnchophylli ) calochlorus Broth. et Thér. sp. nov. British E. Afr. : forêt de Lamoru, rochers, ait. 9,000 m. Cœspiles compacti, lœte-virides , nitidi, basi terra obruti. Caulis erectus, simplex vet dichotomus , inferne tomentosus, 3-5 cm. longus. Folia caulina ereclo-appressa , e basi lanceolata breviter subulala, superne canaliculata , in pilum brcvem hyalinum valde hispido-serratum producta , à mm. longa, 0,6- 0, 7 mm. lata ; cosla latissima, e basi 3âo-âoo p crassa, dorsa valde lamel- losa , in sectione transversali cellulis epidermicis ventralibus magnis , dislinctis , et eurycyslis dorso stereidis et substereidis tectis composita ; cellulis alaribus parce numerosis ( 1 0—1 2 ) , lœvis , vesicularibus , fuscis vel hyalinis, auriculas valde excavatas efformantibus , cellulis suprabasilaribus hyalinis , internis bre- viter rectangularibus , externis linearibus, ceteris elongato-oblongis , chloro- phyllosis , parietibus incrassatis, 10— 3 0 p longis, 12 p latis. Très proche de C. trichodes Lor. , dont il se distingue par ses oreillettes plus petites, mais très excavées, formées de cellules moins nombreuses, mais plus grandes et très vésiculeuses, enfin par les cellules de la lame plus allongées, oblongues, à parois plus épaissies, 240 Weisia Dieterleni Thér. sp. nov. Basutoland : Léribé. Paroïcus. Folia concava, involuta, oblusa, haud mucronala, Costa sub apice evanida, cellulis inferioribus rectangulis, hyalinis, lœvïbus , cæleris quadrato-rotundatis , valde papillosis, obscuris, parietibus incrassatis, diam. 6 fi. Pedicellus gracilis , pallidus , 8 mm. allas, annulus adhærens, capsula cylindrica, peristomii dentes lineari, inæquali, tenuiter papillosi, sporæ pal- lidæ, læves, ia p crassœ. Cœtera ignota. L’inflorescence paroïque rapproche cette espèce de W. Wimmeriana (Sendt.); mais elle ne peut être confondue avec elle à cause de son péri- stome à dents bien développées , de ses feuilles non mucronées , de ses spores plus petites. W. pallescens Scb. d’Algérie en est peut-être voisine ; mais la description lui attribue des feuilles plus étroites et plus longues que celles de W. viri- dula, ce qui n’est pas le cas de notre mousse du Basutoland. Grimmia afro-ovata Broth. et Thér. sp. nov. Kenya. Autoica. Cæspites densissimi, inferne nigrescentes , superne nigro-virides. Caulis a cm. altus, valde ramosus, ramis erectis , parallelis. Folia sicca erecto- appressa, madida arcuato-paiula , oblongo-lanceolata , acuminata, concava, superne canaliculata , a, 5-3 mm. longh, o, 6-0,7 mm. lata, marginibus tantum uno latere angusle revolutis, inferiora mutica vel breviler pilifera, superiora pilifera, pilo longiore hyalino, denticulato, Costa basi 60 [x crassa, e medio dilatato, 70 (i; rete lutescenle, superne bistratoso, cellulis basilaribus elongatis, reclangularibus , parietibus incrassatis, internis plus minus porosis , cellulis laminæ irregulariler oblongis, parietibus valde incrassatis, sinuosis. Folia perichætialia multo longiora, 4-5 mm. longa, intima convoluto-vagi- nanlia; pedicellus erectus, 3—3,5 mm. longus ; capsula erecta, symmetrica, ovato-globosa vel oblonga ; annulus latus; sporæ læves, diam. g-ia fi. Cœtera ignota. Funaria ( Enlosthodon ) Dieterleni Thér. sp. nov. Basutoland : Léribé. Caulis gracilis, inferne denudatus, a-3 mm. altus. Folia oblonga vel spa- tulato-oblonga , breviler acuminata , acuta, haud marginata, marginibus planis vel parum reflexis, integris, Costa ante apicem desinenle, cellulis mediis 60— 70 fi longis, 3o fi latis, inferioribus quadratis. Pedicellus 8—10 mm. longus, 241 capsula erecta vel parum inclinata, pyriformis, symmetrica, lævis, collo sporangio œquilongo instructa, operculum plano-convexum , annulus nullus, peristomium simplex, dentibus papillosis ; sporæ læves , 3o g crassæ. Espèce évidemment voisine de F. Bergiana (Br. eur.) Broth., mais celle-ci a les feuilles terminées par un acumen long et fin et les inférieures munies d’une nervure longuement excurrente. F. Schinzii (Geh.) Broth. ne peut être confondue avec notre espèce à cause de ses feuilles dentées. Mielichhoferia Harioti Thér. sp. nov. Ruvenzori. Paroïca. Cæspites densiusculi , læte virides. Caulis brevissimus, ramis â-6 mm. longis, inferne nudis, dein dense foliosis. Folia ramea sicca ap- pressa, concava, oblongo-lanceolata , breviter acuminata, marginibus planis, supeme serrulatis, 1,2 mm. longa, o,35 mm. lata; costa valida, basi go p crassa, infra summum apicem folii evanida; cellulis elongale rhomboideis , go p longis, 10-12 p latis, basilaribus rectangularibus. Pedicellus erectus > 1 2—1 5 mm. altus, capsula inclinata, oblonga, collo longo attenuata; oper- culum? annulus ?; peristomium simplex, internum, membrana basilari 60 p alta, processus o,âo mm. longi, 1 2-1 5 p lati, breviter appendiculati ; sporæ papillosæ, diam. 2 h p. Se distingue tout de suite des M. Mildbrædii Broth. et M. cratericola Broth. par la membrane basilaire du péristome près de deux fois plus élevée. Paraît surtout voisin de M. Eckloni Hornsch. dont il diffère par ses feuilles plus fortement appliquées-imbriquées et par sa capsule plus grande, à col plus long. Webera Gromieri Thér. sp. nov. Brit. E. Afr. : plateau Kikuyu , régions humides. Paroïcum, laxe cæspilosum. Caulis erectus, simplex divisusve, o,5-i cm. altus. Folia sicca oppressa, madida erecto-patentia , mollia, decurrentia, elimbata, oblongo-lanceolata , infer iora breviter acuminata, superiora longe acuminata, 1,2-1, 5 mm. longa , o,â-o,5 mm. laia, marginibus planis, supeme denticulatis , Costa sub apice evanida, basi âo p crassa, cellulis infe- rioribus lineari-rhombeis , mediis et superioribus linearibus, go— 120 p longis, 12 p latis. Folia perichætialia externa longius acuminata, intima minora; capsula inpedicello purpurascente , valde flexuoso, 3-3,5 cm. longo, pendula clavato-oblonga , operculo convexo , haud apiculato, annulata ; peristomii dentes lanceolato-subulati , pallidi, tenuiter trabeculati, supeme minute papïllosi, — 242 — o,5 mm. long), processus in membrana elata ad t/3 dentes producta lineari integri ; cilia nulla ; sporæ lœves, 12-1 5 p crassæ. Cette espèce est essentiellement caractérisée par ses feuilles non bril- lantes, sans reflets métalliques, son inflorescence paroïque, sa capsule à col court, plissé, son opercule convexe, obtus, son péristome interne à lanières étroites et dépourvue de cils. On pourrait la comparer à W. mie- lichhoferiana (C. M.); mais celle-ci a la nervure des feuilles brièvement excurrente, la capsule cylindrique, l’opercule brièvement apiculé. Anomobryum longisetum Thér. sp. nov. Brit. E. Afr. : plateau Kikuyu, sur la terre humide. Dioïcum? ( fl. masc. non vidi). Cæspites densi , lutescenti-virides , nitidi. Caulis erectus, viæ o,5 cm. altus, innovalionibus numerosis. Folia caulina conferla, erecta, immarginata, integra, superne concava, inferiora breviora, oblonga, obtusa, superiora sensim majora, lanceolata, subacuta vel acuta; cellulis mediis lineari-hex agonis , parielïbus haud incrassatis, 120-180 p longis, i5 p latis, superioribus brevioribus, anguslioribus , parietibus incras- satis; Costa sub apice evanida, e basi ho p crassa; folia innovalionis minora, ovala, valde concava, apice tenuiler denticulata. Capsula in pedicello rubello, 2-3 cm. longo , inclinât a velpendula, oblonga, collo attenuato plicato, oper- culo convexo, obtuso vel minute apiculato ; annulas triplex; peristomii dentes lanceolato-subulati , dense trabeculati, o,5 mm. longi, processus in membrana elata ad 3 jh dentes producta lanceolati perforali; cilia 2-3 plus minus elon- gala , appendiculata ; sporæ papillosulæ , 12 p crassæ. Proche de A.Jiliforme (Dicks.) Husn. et de A.juliforme Solms. S’en dis- tingue par le tissu foliaire plus lâche (cellules plus longues, plus larges à parois plus minces), par le pédicelle notablement plus long. Semble différer aussi de A. compressulum (C. M.) Broth. dont la nervure s’éteint au milieu de la feuille. Brachymenium ( Dicranobryum ) kikuyuen.se Broth. et Thér. sp. nov. Brit. E. Afr. : plateau Kikuyu, associé aux deux espèces précédentes. Dioïcum. Dense cæspitosum, superne lulescenti-viride , inferne ferrugineum. Caulis erectus, vix 5 mm. altus, sub perichælio innovans. Folia caulina con- ferta, appressa, ovalo-oblonga , acuminata, cuspidata, elimbata, integra, 1 mm. longa, 0,6 mm. lata, marginibus planis vel plus minus revolutis ; costa basi 5o-6o p crassa, in cuspidem acutum integram excurrente; cellulis mediis superioribusque hexagono-rhomboidalibus , ho-6o p longis, i5 p latis, infe- — 243 — rioribus laxioribus ; folia innovationis minora, longe cuspidata. Flos masculus terminalis. Capsula in pedicello gracile rubello , io-i5 mm. longo, suberecla vel pendula, minuta, oblonga, 1,5 mm. longa, 0,6-0, 7 mm. crassa, collo breviore instructa, operculo breviler obtuse conico ; peristomii déniés pallidi, remote trabeculali, minute papillosi , o,3 mm. longi, membrana ad i/a dentes producta, processus lineari integri, subæquilongi ; annulus laïus. Bryum ( Argyrobryum ) deserticola Broth. et Thér. sp. nov. Sahara; sur la terre sablonneuse, à environ 900 kilomètres au nord de Bambo. C’est la seule mousse trouvée au cours d’une randonnée de 9,000 kilomètres au nord de Tombouctou. Delicatulum , laxe cæspitosum, albescenti-viride. Caulis gracilis, simplex, circa a— 3 mm. allus. Folia sicca appressa, madida erecto-patenlia , ovato- oblonga, breviler acuminala , acuta vel subobtusa, concava, haud decurrenlia, integerrima, climbata, marginibus planis velparum revolutis, 1,9 mm. longa, 0,5 mm. lata, costa pallido-viridis , 3o p crassa, percurrente vel ante apicem evanida; rele pellucido, cellulis parum chlorophyllosis , parietibus tenuibus, linearibus, 60-100 p longis, i5 p lalis, superioribus brevioribus, hexa- gonis, inferioribus quadratis vel rectangulis. Cætera ignola. Petite plante remarquable par la délicatesse de son tissu , presque hyalin et à cloisons cellulaires excessivement minces. Polytrichum subformosum Besch. emend. Card. Brit. E. Afr. : plateau Kikuyu, talus. Quand j’ai étudié cette plante, en 1913, je l’ai considérée comme nou- velle et lui ai donné le nom de P. Gromieri. Elle me paraissait certes proche, de P. subformosum Besch, mais distincte par ses liges plus courtes, dénudées à la base, par ses feuilles à gaine plus large et dépourvues le long des bords de petites dents intercalaires. Mais postérieurement, J. Cardot (Mousses de Madagascar, p. 39 0 ) a considérablement élargi le sens de l’espèce de Bescherelie qu’il considère comme une plante très variable, autant pour le moins que notre P. com- mune. Par suite , il ne m’est plus possible de maintenir mon P. Gromieri qui appartient certainement à P. subformosum. Cryphæa robusta Broth et Thér. sp. nov. Brit. E. Afr. : forêt de Lamoru, ait. 9,000 mètres. Autoica. Caulis elongatus, robuslus, irregulariler ramosus , ramis païen - tibus elongatis, obtusis vel paulum attenuqtis. Folia caulina sicca erecto-ap- — 244 — pressa , dense imbricata, humida patula, concava, decurrentia, ovata breviter acuminata, acuta, 2 mm. long a, 1,3 mm. lata, marginibus e basi ad medium fôlii revolulis, super ne iiregulariter dentatis ; costa flexuosa, apicemfolii attin- gente, basi 70 p; cellulis incrassalis, lumine ovoideo, diam. 13-i5 p; folia ramea minora, undulata. Folia perichœtialia arcie convolulacea , oblonga subito in acumen piliforme , inlegrum contracta, capsula subsessilis, immersa, oblongo-cylindrica , peristomium duplex, sporœ 3o-âo p crassæ. Diffère de C. Rutenbergii C. M. par son port plus robuste, sa ramifica- tion non dichotome, sa foliation plus dense. Neckera ( Cryptopodia ) Gromieri Thér. sp. nov. Brit. E. Afr. : Lamoru, plateau Kikuyu, sur arbres, ait. 2,000 mètres. Autoica. Caulis pluries divisus, plus minus regulariler pinnatus. Folia dis- licho-complanata , undulata, oblonga, acuminata, apice acuta, uno latere invo - luta, integra, apice minute denticulala , 2-2,2 mm. longa, 1 mm. lata, costa gemella brevissima, cellulis mediis superioribusque linearibus hexagonis, Jlexuosis, 5o-6o p longis, 8-g p latis , inferioribus laxioribus. Perichœtialia externa ovata, acuta, interna majora, oblonga, subito in cuspidem longam contracta, concava , integra ; capsula immersa , oblongo-cylindrica; peristomii déniés exlerni anguste lanceolati , acuminati, o,j5 mm. longi, papillosi , pro- cessus lineari breviores, minute papillosi; operculum conicum longe aciculare; sporœ papillosœ , diam. 3ù-3o p. Diffère de N. remota Br. eur. par ses tiges moins densément feuillées, par ses feuilles moins fortement plissées en travers, à acumen plus long et plus aigu, à bords moins nettement denticulés, à cellules plus larges. N. capensis Schimp. a des feuilles plus petites, à peu près entières, à acumen moins fin, avec un tissu plus serré, et le plus souvent une nervure mince, unique, atteignant ou dépassant le milieu. Erythrodontium lamoru ense Thér. sp. nov. Brit. E. Afr. : Lamoru, plateau Kikuyu, sur arbres, ait. 2,000 mètres. Caulis procumbens , irregulariter ramosus , ramis brevibus julaceis , obtusis. Folia ramea concava, erecto-imbricata , e basi cordata , ovato-oblonga , breviter acuminata, acuta , margine plana , apice denticulata, ecostata, 1,5 mm. longa, 0, 7 mm. lata; cellulis linearibus, parielïbus tenuibus, 5 o-go p longis, g-10 p latis , alaribus quadratis, numerosis; folia caulina majora, minus concava. Folia perichœtialia erecta, longe acuminata, integra, 3-â mm. longa; capsula in pedicello rubello, 5- 7 mm. longo, 0,2 4 mm. crasso, flexuoso, — m — erecta, oblongo-cylindrica, pallida badia; peristomii dentes tineari-lanceolati , subulati, slriatuli ; sporæ 3o-36 p crassœ. Cette espèce prend place à côté des E. Barleri (Mitt.) Broth, et E. Po- beguini (B. P.) Broth. Elle se distingue de la première (à en juger d’après les dessins de l’auteur) par le pédicelle plus long, égalant 3 à 4 fois le périchèse, par les paraphvses courtes ne dépassant guère la vaginule et par les feuilles nettement denticulées au sommet. Ce dernier caractère la sépare en outre de E. Pobeguini (= E. Schweinfürthii [C. M.] Par. teste Potier de la Varde); de plus celle-ci est moins robuste, ses feuilles sont plus petites, à tissu beaucoup plus serré et à cellules alaires carrées moins nombreuses. Plagiothecium Alluaudi Thér. sp. nov. Ruvenzori. Autoïcum, cæspites viride-lutescentes , pernitidi. Caulis decumbens, radicans, ramosus , ramis elongatis, ereclis, 2-3 cm. longis. Folia complanata, distiche patenlia, siccitate undulata, 3 mm. longa, 1, j mm. lata , decurrenlia , ovato- oblonga, basi valde contracta , breviler acuminala, acuta, marginibus planis, integris, costa gemella, inæquali, crure longiore ad i/3 vel 1/2 producta; cellulis mediis linearibus , 120-iâo p longis, 6-j p latis, basilaribus laxio- ribus. Folia perichœlialia minuta, oblonga, in acumen brevem abrupte contracta, pedicellus erectus, gracilis, 3o-35 mm. altus, capsula ( immatura ) horizon- talis, valde arcuata, operculum conicum. Cætera ignota. Rhaphidostegium ( Aptychus ) Serandi Thér. sp. nov. Guinée française : côte est de Tamara (île de Los), sur arbres, au bord de la mer. Autoïcum, cæspites densiusculi, nitidi. Caulis repens, radicosus ad corticïbus arc te adfixus, dense ramosus, ramis fasligiatis, ereclis, striclis, crassis, 5 mm. longis. Folia sat conferta, erecta, haud secunda, valde concava, oblongo lanceolata, late et breviter acuminata, subobtusa, ecostala, 1,2 mm. longa, o,â5-o,5o mm. lata, marginibus planis, integris; cellulis mediis elongate hexagonis, chlorophyllosis , papillosis , papilla unica obtusa, 6o-jo p longis, 8-g p latis, superioribus rhomboidali-hexagonis , papillosis, basila- ribus et marginalibus lævibus , alaribus (3) Iaxis, hyalinis, vesiculosis. Folia perichætialia pauca , minuta , lanceolata , apice serrulaia; pedicellus erectus, gracillimus , flexuosus , lœvis, 8 mm. altus; capsula minuta , suberecta, ovalis, brevicollis, ore dïlatata, 0,6 mm. longa (deopcrculata) , 0,2 5 mm. crassa; peristomium duplex, exostomii dentes apice papillosi, inferne strialuli, dense et alte lamellati, 0,2k mm. longi, membrana ad 1/2 dentium producta, pro- 246 cessus in carina perforali, cilia tenuiter papillosa ; sporæ diam. 1 a g. Flores masculi minutissimi prope femineos siti. Espèce très particulière qu’on peut rapporter à la division A, a , a, Brolherus, mais qui se distingue tout de suite de ses congénères par son tissu foliaire nettement papilleux et par la forme de sa capsule. Rhynchostegium gracilipes Thér. sp. nov. Ruvenzori. Autoïcum. Caulis repens , radiculosus , irregulariter ramosus , ramis erectis , complanatis , nitidulis, obtusis, 2 cm. longis. Folia laxe disticha, palula, parum concava, ovalo-oblonga , breviier acuminata, acuta, basi cordata, mar- ginibus planis, toto ambitu serratis, cosla ultra medium cvanida, basi 60 g, cellulis linearibus attenuatis, go-i3o g longis , 8-10 g latis ; folia ramea similia, sed cordato-ovata. Folia perichœtialia oblongo-lanceolata , sensim et longe acuminata, subvaginantia , integra, enervia ; pedicellus erectus, tenais, flexuosus, lævis, 20 mm. altus, capsula inclinata, ouata vel oblonga, brevi- collis , sicca sub ore constrida , operculum longiroslrum ; peristomium duplex , exostomii déniés o,5ù mm. longis, 100 g latis, membrana ad medium partem dentium produda , processus in carina laie aperti; cilia (1-2) nodulosa. Proche de Rh. megapelma C. M. du Cameroun. Celui-ci a les feuilles plus étroites, à acumen plus fin et plus ou moins tordu, dentées seulement dans la moitié supérieure. Diatomées de la côte orientale d'Afrique, par M. Aug. Amossé. ( Suite. ) Nitzschia Nicobarica Grun. Grun. Novara, p. 97, pl. 1 A, fig. 4, A. D., p. 74; Tryblionella con- spicua Kitton Montly mic. , J., vol. X, p. 207, pl. XXXVIII, fig. 7; Nitz. ( Nicobarica var ?) Bukensis H. Per., Bol. Erg. Wïss. Forsch. n. d. Samoa- Inseln usw. ; Denkschr. d. malh. naturw. Kl. d. Akad. d. Wiss. Wien. 1911, p. 3, pl. II, fig. 6 ; Nitz Bukensis H. Per., A. S., A tl. , pl. 347, fig. 1 3-i 4. Zanzibar. Nitzschia Nicobarica Grun. var. data (Leud. Fort.). Nitz. alala Leud. Fort. D. de la Malaisie, p. 24, pl. II, fig. 11. Zanzibar. L’exemplaire observé est plus petit que celui du Dr Leuduger. L’auteur ne donne pas l’écartement des stries; d’après son dessin il y en aurait 1 1 en 10 p alors que le N. Nicobarica en porte 2 5. Vu leur finesse l’auteur ne les a peut-être dessinées que de deux en deux. La ligne longitudinale de points sur les valves est bien visible dans l’exemplaire de Zanzibar. Je réunis le N. Bukensis H. Per. au N. Nicobarica Grun. , car la descrip- tion plus précise que donne Grunow dans ses Diatomées Arctiques ne laissent aucun doute. Les exemplaires sont bien conformes aux figures de l’atlas de Schmidt. Les extrémités sont plus ou moins proéminentes dans les valves de Zanzibar. Nitzschia Græjji Grun. Grun., A. D. , p. 75; Cl. West. Ind., p. 20, pl. 5, fig. 32. Zanzibar. Cette espèce passe insensiblement à la suivante. Nitzschia Jelineckii Grun. Grun., A. D., p. 74; Per., Diat. mar. de Fr., p. 268, pl. LXIX, fig. 19; A. S., Atl. , pl. 33o, fig. 20-21 ; Nitz. décora Kitton Montly mic, J., vol. X, p. 206, pl. XXXVIII, fig. 6. Zanzibar. Muséuh. — xxx. 17 — 248 — Nitzschia insignis Greg. var. lanceolala Hust. A. S. , Atl. , pl. 333 , %. 1 6 , 17. Aden. Nitzschia maxima Grurj. V. H., Syn., pl. LXV, fig. 1-2; Per.. Diat. mar. de Fr., p. 289, pl. LXXIV, fig. 1-2. Zanzibar. Nitzschia valida Gl. et Grun. CL, West. Ind. Diat., p. 12, pl. 3, fig. 19; Y. H., Syn., pl. LXY, fig. 4. 5; Per., Diat. mar. de Fr., p. 289, pl. LXXIV, fig. 3. Zanzibar. Nitzschia sigma (Kütz.) W. Sm. V. H., Syn., p. 179, pl. LXV, fig. 7, 8; A. S., Atl., pl. 336, fig. 1 ; Per., Diat. mar. de Fr., p. 290, pl. LXXIV, fig. 4. Zanzibar. Nitzschia sigma (Kütz.) W. Sm. var. rigida (Kütz.) Grun. V. H., Syn., p. 179, pl. LXVI, fig. 2 , 5; A. S., Atl., pl. 336, fig. 6; N. rigida Ver., Diat. mar. de Fr., p. 291. pl. LXXIV, fig. 8, 9. Aden, Zanzibar. Nitzschia linearis (Ag.) W. Sm. V. H., Syn., p. 181, pl. LXVII, fig. 1 3— 1 5 ; Per., Diat. mar. de Fr., p. 287, pi. LXXIII, fig. 11, 12; A. S., Atl., pl. 334, fig. 22-24. Zanzibar. Espèce d’eau douce. Synedra formosa Hantzsch. Per., Diat. mar. de Fr., p. 3io, pl. LXXVIII, fig. 6. Zanzibar. Raphoneis amphiceros Ehr. var. rhombica Grun. V. H., Syn., p. 147, pl. XXXVI, fig. 20-21; Per., Diat. mar. de Fr., p. 329, pl. LXXXIII, fig. 20-23; A. S., Atl., pl. 269, fig. 52-55. Zanzibar. Raphoneis amphiceros Ehr. var. cruciata Gl. Cl. Véga, p. 499; Meresch. Polynésian Diat., p. 17, pl. IV, fig. 19-20; R. amph. var. tetragona Grun., A. S., Atl., pi. 294, fig. 33-34; V. H., Syn., pl. GXVI, fig. 16; Amphiletras cruciata Jan. et Rab. Honduras Diat., p. 4, pl. I, fig. 5. Zanzibar. 249 — Raphoneîs Castracaneis Grun. A. S., Atl.. pl. 294, fig. 35-37; V. H., Syn., pl. XXXVI, fig. 28. Zanzibar. Raphoneîs? hilineata Grun. et CL fa lancettula Grun. et CI. Cl. Véga, p. 499, pl. 37, fig. 55 b. Zanzibar. Trachysphenia australis (H. L. Sm.) Pet. var. elliptica Cl. Cl. Véga, p. 5oo , pl. 37, fig. 54. Zanzibar. Dimerogramma furcigerum Grun. Y. H., Syn., pl. XXXVI, fig. 8; Per., Dial. mar. de Fr., p. 334, pl. LXXXII , fig. 16. Aden , Zanzibar. Dimerogramma minor (Greg.) Ralfs. V. H., Syn., pl. XXXVI, fig. 10, 11a; Per., Diat. mar. de Fr., p. 334, pl. LXXXII, fig. 1 3 , 1 4. Zanzibar. Dimerogramma nanum (Greg.) Ralfs. V. H., Syn., pl. XXXVI, fig. 11; Per., Diat. mar. de Fr., p. 335. pl. LXXXII, fig. i5. Zanzibar. Dimerogramma ceylanica CI. CL. Véga, p, 507, pl. 37, fig. 58. Zanzibar. Dimerogramma ceylanica Cl. var. elliptica nov. var. Valve courte régulièrement elliptique. Largeur et striation normales. Long. 3o fz, larg. 1 1 ,5 fz. — Fig. 2. Zanzibar. (Rare.) Cymatosira Lorenziana Grun. Grun., Verh. , 1862, p. 378, pl. 7, fig. 25; V. H,, Syn., pl. XLV, fig. 42; Per., Diat. mar. de Fr., p. 337, pl. LXXXII, fig. 24. Zanzibar. Gtyphodesmis eximia Grev. Grev. , M. J. N. S., 1862, vol. II, pl. X, fig. 7-I0; A. S., Atl., pl. 210, fig. 9-18. Zanzibar. Plagiogramma Gregorianum Grev. Grev., M. J., i859, vol. VII, pl. X, fig. 1; V. H., Syn., p. 1 4 5 , — 250 — pl. XXXVI, fig. 2; A. S., At]., pl. 209, fig. 12-1 4; Per., Diat. mai*, de Fr., p. 339, pi. LXXXII, fig. 7. Plagiogramma Wallichianum Grev. Grev. , M. J., i865, vol. XIII, pl. I, fig. 7-8; A. S., Atl., pl. 209, fig. 19-23. Zanzibar. Plagiogramma inœquale Grev. Grev., M. J., 1 865 , vol. VII, pl. X, fig. 10; A. S., Atl., pl. 209, fig. 2 4, 55-58. Zanzibar. Plagiogramma obesum Grev. Grev. M. J., 1859, vol. VII, pl. X, fig. 12, 1 3 ; A. S., Atl., pl. 209, fig. 3 1 ; pl. 210, fig. 8. Zanzibar. Plagiogramma lesselalum Grev. Grev., M. J., 1859, vol. VII, pl. X, fig. 7; A. S., Atl., pl. 209, fig. 44-5o. Aden , Zanzibar. Plagiogramma adriaticum Grun. V. H., Syn., pl. XXXVI, fig. 1; Per., Diat. mar. de Fr., p. BSg, pl. LXXXII, fig. 4, 5; Pl. inlerruplum A. S.. Atl., pl. 211. fig. 29. Zanzibar. Plagiogramma lenuistriatum Cl. G. Véga, p. 498, pl. 37, fig. 63. Zanzibar. (Rare.) Plagiogramma Nankoorense Grun. Grun., Novara, p. 94, pl. ia, fig. 8 (1867); A. S., Atl., pl. 210, fig. 3 1 : P/. Ceulanense Leud. , Fort. , Diat. de Cevlan, p. 52 , pl. V, fig. 5q ; Pl. Kinheri A. S., Atl., pl. 210, fig. 32. Aden, Zanzibar. Plagiogramma rectum Cl. et Grove. Cl. et Grov. , «le Diatomisle», vol. I, p. 55, pl. VIII, fig. 6. Zanzibar. (Rare.) D’après les auteurs les aires terminales de cette belle espèce ne portent aucun dessin. J’ai cependant observé des stries rayonnant de la base de ces aires aux extrémités de la valve. 251 Plagiogramma Zanzibaricum nov. sp. Valve lancéolée, extrémités arrondies, côtes courtes marginales au nombre de 9 en 10 p. Aire transversale, large, rectangulaire ou elliptiqne» 1, Nitzchia granulata Grun. var. hyalina nov.; 3, Dimerogramma ceylanica Cl. var. elliptica nov. ; 3 , 4 , 5 , Plagiogramma Zanzibaricum nov. sp. ; 6 , Eupodiscus parvulus nov. sp. G = ^. 1 aires terminales ovales et petites, hyalines. Aire axiale large laneéolée. long. 90 3o 35 54 larg. 6 ’ 7 ’ 7,5 1 8 Espèce bien distincte. — Fig. 3 (majeure), 4, 5 (mineure). Zanzibar. (Rare.) Crypto>Raphidées. Anaulus minutus Grun. V. H., Syn., pl. GUI, fig. 4-5; Per., Diat. mar. de Fr., p. 36g, pl. XG , fig. 1 5. Zanzibar. Linéaire atteint presque 3o p au lieu de i5 p. Terpsinoë americana Bail. A. S., Alt., pl: 200, fig. 9-1 3; Pant. I, pl. VI, fig. 52 a, b; Per., Diat. mar. de Fr., p. 370, pl. XG, fig. 5, 6. Zanzibar. Dimensions observées en p — 252 — Biddulphiu pulchella Gray. V. H., Svn., pl. XCVII, fig. i-3; A. S. , Ati. , pi. 118, 120-1 21 ; Per. , Diat. mar. de Fr., p. 376, pl. XCIII, lig. 1, 2. Aden, Daressaiam, Zanzibai. Biddulphia Tuomeyi (Bail.) Roper. T.M. S., i859, vol. VII, pl. I, fig. 1-2; V. H., Syn., pl. XGVIII, fig. 2,3; A. S., Atl. , pl. 118; fig. 1-7, pl. 119, fig. i-5; Per., Diat. mar. de Fr., p. 377, pl. XCIV, fig. 2. Aden (abondant), Zanzibar, Daressaiam. Biddulphia reticulata Roper. T.M. S., i859, vol. VII, pl. II, fig. 1 3- 1 5 ; A. S., Atl., pl. 121, fig. 11-1 5; V. H., Syn., pl. Cil, fig. 1-2. Zanzibar. Biddulphia reticulata Roper P trigona Grun. V. H., Syn., pl. Cil, fig. 3. Aden, Zanzibar. Biddulphia granulata Roper. T. M. S., i859, vol. VII, pl. I, fig. 10, 11; pl. II, fig. 12; V.H., Syn., pl. XGIX, fig. 7, pl. CI, fig. h; A. S., Atl., pl. 122, fig. 18, 26, 27; Per., Diat. mar. de Fr., p. 382, pl. XCVII, fig. 6. Aden. Biddulphia mobiliensis (Bail.) Grun. V. H., Syn., pl. CI, fig. 4-6; Per., Diat. mar. de Fr., p. 382, pl. XCVII , fig. i-5 ; Bidd. Baileyii W. Sm. , A. S. , Atl. , pl. 1 2 2 , fig. 20,21. Aden. Biddulphia minutissima Grev. Grev., Diat. f. Trop, and South. Hemisph. New philos. J. of Edimb. , 1866, vol. IV, p. 437, pl. VI, fig. i4. Zanzibar. Biddulphia Zanzibarica A. S. A. S., Atl., pl. 122, fig. 10-12. Zanzibar. Biddulphia plana A. S. A. S. , Atl. , pl. 121, fig. 7. Zanzibar. Triceraiium conlorlum Shadb. T. M. S., 1 854 , vol. II, pl. I, fig. 7; A. S., Ail., pl. 87, fig. 9-u. Zanzibar. — 253 — Triceratium contorlum Shadb. P1 lelragona Jan. A, S., Atl., pi. 87, fig. 8. Zanzibar. Triceratium Favus Ehr. Kütz. ; Bac. , p. 1 3 9 . pl. XVIII, fig. 1 1 ; V. H. , Syn. , p. 208 , pl. CVII, fig. i-4; A. S., Atl., pl. 82, fig. i3, i4; Per.. Diat. mar. de Fr., p. 385, pl. XGIX, fig. i-3. Aden, Zanzibar, Daressalam. Triceratium Brookei Leud. Fort. Leud., Diat. de Ceylan, p. 61, pl. VI, fig. 63; A. S., Atl., pl. 82, fig. 10, 12, i3; Per., Diat. mar. de Fr., p. 387, pl. CI, fig. 1. Aden, Zanzibar, Daressalam. Triceratium sublime A. S. A. S., Allas, pl. 93, fig. 3. Zanzibar, Daressalam. Triceratium Robertsianum Grev. fa inermis. A. S. , Atl. , pl. 83 , fig. h ; Per. , Diat. mar. de Fr. . p. 387, pl. CI , fig. 4 . Aden, Zanzibar, Daressalam. Triceratium scitulum Btw. T. M. S., vol. 1, pl. IV, fig. 9 a; A. S., Ail., pl. 83, fig. 11-16. Aden, Zanzibar, Daressalam. Triceratium scitulum Btw. fa quadrata Btw. T. M. S., 1 853 , vol. IV, pl. 4, fig. 9 |3; A. S., Atl., pl. 84 , fig. 5-7; T. Favus Ehr., var. |S Btw. T. M. S., i856, vol. IV, pl. XV1I1, fig. 7. Aden , Zanzibar, Daressalam. Cette forme n’a rien du T. scitulum ; elle serait mieux classée comme variété du Trie, megastomum Ehr. , car elle en a la structure. Triceratium megastomum (Ehr.) Btw. T. M. S., i853, vol. IV, pï. I, fig. 7; A. S., Atl., pl. q3, fig. 6,7; Trie, affine Grun. V. H., Syn., pl. CVIII, fig. 3. Aden. Triceratium megastomum (Ehr.) Btw., P quadrata. Cette forme n’a pas son contour toujours régulier. Je crois que c’est celle qui est figurée dans l’Atlas de Schmidt, pl. 84, fig. 4 , sous le nom de Trie. Favus var. quadrata Grun., qui, à mon avis, n’appartient pas à cette espèce car elle n’a pas de cellules régulières et disposées en quinconces. Les exemplaires observés ont bien la structure du Trie, megastomum. Aden, Zanzibar, Daressalam. — 254 — Triceratium dubium Btw. T. M. S., 1859, vol. VII , pl. IX, fîg. 12; A. S., Atl. , pl. 78, Gg. 26- 3o; Trie, bullosum 0. Witt. , Mus. Godeflr. , II. 1, p. 07, pl. 8, Gg. 4; A. S„ Atl., pl. 78, Gg. 32-35. Zanzibar. Triceratium bicorne Cl. Cl., West. Ind. , p. 17, pl. 5, Gg. 3o; Leud. Fort. Diat. de Ceylan, p. 60, pl, IX, Gg. 99; A. S., Atl., pl. 78, Gg. 24-25. Zanzibar. Triceratium punctalum Btw. T. M. S, i856, vol IV, pl. XVIII, Gg. 18; A. S., Atl., pl. 76, Gg. 19- 20; Trie, sculjitum Shadb. , T. M. S., 1 85 4 , vol. Il, pl. I, Gg. 18; A. S., Atl., pl. 76, Gg. 9-10; Trie, réticulum (Ehr.?) Btw. T, M. S., i853, vol. I, pl. IV, Gg. 17. Aden, Zanzibar. Triceratium Tabellarium Btw. T. M. S. , 1 856 , vol. IV, pl. XVIII , Gg. 1 5 ; A. S. , Atl. , pl. 77, Gg. 3-5 ; CL, West. Ind., p. 17, pl. V, Gg. 3i?; Trie, venulosum Grev. T. M. S., i864, vol. XII, N. S., pl. XIII, Gg. 21 ; Trie, pallidum Grev. en Truan et Witt., Jérémie, p. 22, pl. VII ,*Gg. 19, 21. Zanzibar. Triceratium latum Grev. T. M. S., i865, vol. XIII, pl. IX, Gg. 20; A. S., Atl., pl. 77, Gg. 38 , 39; Pant. I. p. 53, pl. XXIII, Gg. 210; Trie, dulce Leud., Fort., Diat. de Ceylan, p. 61, pl. VI, Gg. 64; Trie, dissimile Grun., A. S., Atl., pl. 81, Gg. 5?; Trie, columbi Witt., A. S., Atl., pl. 112, Gg. 20? (forme triangu- laire). Daressalam. Triceratium zonulatum Grev. T. M. S., i865, vol. XIII, pl. IX, Gg. 17; A. S., Atl., pl. 77, Gg. 34- 37; Amphitetra* parvula Jan. etRab., Honduras Diat., p. 4, pl. I, Gg. 4. Zanzibar. Triceratium zonulatum Grev. fa trigona. A. S., Atl., pl. 94, Gg. 9; Trie. zon. fa Iriangularis A. S., Atl., pl. 77, Gg. 33. Zanzibar. Triceratium junctum A. S. A. S., Ail., pl. 98, Gg. i-3. Zanzibar, Daressalam. (A suivre .) SOMMAIRE. Actes administratifs : Page». Dépôt des fascicules n05 1 et a du Bulletin de 1926 167 Congé de deux mois accordé à M. E.-L. Trouessart, Professeur de Mam- malogie .' 167 Nomination de M. Th. Monod comme Préparateur titulaire à la Chaire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale 167 — de M. Clavery comme Correspondant du Muséum 167 Décès de M. V. Royole, Assistant à la Chaire de Physiologie générale. ... 168 — de M. A.. Coddert, Garçon de laboratoire à la Chaire d’ Anthropologie . 168 Conférence de Sir Zagadis Ch. Bose 168 — de M. W.-J. Vernadsky 168 — - de M. le Dr R. Jeannel 168 Dons de nids de Termites par M. le Dr H. Schouteden et M. Guy Babault. 168 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 168 Communications : J. Berlioz. Etude de la Collection de Trochilidés rapportée par M. le Capi- taine d’Espinay de la région de Quito (Équateur), . . . . 171 Dr J. Pellegrin. Batraciens et Poissons du Sud-Est du Maroc et du Sud- Oranais 178 — Le Salmo Pallaryi Pellegrin, Poisson du Moyen-Atlas marocain [Fig.]. 181 G. Portevin. Révision des Necrophorini du Globe (Suite) i85 Dr M. Royer. Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918). Hémiptères Hétéroptères ( Troisième Note ) [Figs.] ip3 D1 V. Lallemand. Homoptères nouveaux de la Collection du Muséum national de Paris et de la mienne 201 P. Vignon. Quatrième Note sur les Pterochrozœ du Muséum national de Paris 208 J.-L. Lacroix. Sur quelques Odonates d’Afrique de la Collection du Muséum. 2i5 L. Falcoz. Diptères Pupipares du Muséum national de Paris ( Streblidæ et Nycteribiidæ) [Figs.] 223 Ed. Lamy. Notes sur les espèces Lamarckiennes d’0* coll. Bedel). Un exemplaire. Très petite espèce remarquable par la ponctuation de la tête et du pro- notum et par les antennes robustes. Se range dans le voisinage de F. addi- tus et de F. parvulus Bonvouloir, d’Australie et de Nouvelle-Calédonie. Dirhagus Rouani nov. sp. 8 millim. 5o. — Allongé; brun ferrugineux, pubescence jaune, légère. Tête peu convexe, finement ponctuée; épistome aussi large à la base que la crête surantennaire , élargi en avant, sinué sur le bord antérieur; carène antérieure courte; postérieure atteignant la moitié. Antennes ferrugineuses, aussi longues que la moitié du corps, à peine serriformes. Pronotum aussi large que long, parallèle, arrondi en avant, convexe, déprimé dans sa partie postérieure, caréné au milieu en arrière; ponctuation fine en avant, plus marquée sur la partie déclive. Ecusson finement rugueux. Elytres faiblement atténués, subcomprimés au sommet, terminés en pointe, légère- ment rugueux à la base, très finement et espacément pointillés en arrière, légèrement striés. Dessous d’un ferrugineux plus clair, finement ponctué. — 286 — Dépressions antennaires fisses, nettement limitées, élargies à la base. Bord postérieur des propleures plus large que les dépressions antennaires à la base. Epis ternes étroits et parallèles. Hanches postérieures fortement et anguleusement élargies en dedans, un peu plus larges en dehors sur les épisternes. Dernier arceau ventral anguleux au sommet. Pattes ferrugi- neuses. Tonkin : Chapa, i,üoo mètres (1). Un exemplaire envoyé à A. Vuillet, par Vitalis de Salvaza, et offert au Muséum par Mme Vuillet. Ressemble à D. Lewisi Fleutiaux, du Japon. Coloration plus brunâtre; encoche de l’insertion antennaire, à la base de i’épistome, moins accusée; pronotum nullement sillonné au milieu, sa ponctuation plus fine en avant qu’en arrière; élytres moins distinctement striés, surtout à l’extrémité; dé- pressions antennaires nettement élargies à la base. (1) Dédié au sergent Rouan, qui a ramassé la plus grande partie des insectes de Chapa envoyés par Vitalis de Salvaza en Europe. Cet habile chasseur, en trai- tement au sanatorium militaire, y est mort depuis. — 287 Révision des Necrophorini dü Globe, PAR M. G. PoRTEVIN. (Suite.) 42'. Tibias postérieurs droits, pièce clypéale d’un brun jaunâtre plus ou moins foncé. Noir, les trois derniers articles des antennes, les epipleures en entier, ou presque en entier, et deux fascies ély traies, jaune ou rouge-orangé. Pièce clypéale campanuliforme , d*, triangulaire et très petite, 9; lignes frontales bien marquées, réunies en ellipse. Pronotum un peu moins fortement cordiforme, mat chez le cf, à disque nettement ponctué, cette ponctuation moyenne et peu serrée, grosse et dense en avant et sur les marges. Ely 1res à grosse ponctuation dense, mêlée de rides. Epipleures entièrement orangés, parfois avec une tache subhumérale nébuleuse sur les bords et séparée de la bande noire basi- laire par l’arête marginale qui reste jaune. Pubescence » marginale des élytres jaune, celle de l’abdomen très fine et jaune, la marge postérieure des arceaux avec une frange jaune d’or, serrée; mélasternum à pubescence jaune d’or, brunâtre latéralement, plus courte au milieu et couvrant même l’épimère métalhoracique. Tibias postérieurs remar- quablement courts et larges, trochanters postérieurs rétrécis vers le bout, leur extrémité plutôt tronquée qu’échancrée , l’angle interne en pointe courte, recourbée vers le ventre, c?. Long, a a millimètres. basalis Fald. Sibérie orientale. Epipleures avec une tache en avant. ab. Faldermani Port. 41'. Pronotum plus ou moins trapézoïdal. 43. Espèce de petite taille, entièrement noire, sauf la pièce cly- péale et les trois derniers articles antennaires jaunes. Pièce clypéale petite, occupant la moitié de la hauteur de l’épi- stome, transverse. Pronotum trapézoïdal, peu rétréci en arrière, tous les angles largement tronqués arrondis; il Muséum. xxx. ao — 288 — est très faiblement dépoli, avec le disque imperceptible- ment ponctué, toutefois assez densément, plus fortement vers les bords; marges peu élargies, assez fortement rebordées en avant et sur les côtés , leur ponctuation grosse et modérément dense. Élytres brillants à ponctuation dense et forte, les trois nervures longitudinales saillantes. Abdomen à pubescence jaunâtre, les arceaux frangés pos- térieurement de poils gris-jaune. Pubescence du métaster- num jaune doré, longue et fournie, couvrant les pièces latérales, même Pépinière métathoracique, celle des cuisses courte et jaunâtre. Trochanters postérieurs du d faible- ment échancrés, avec l’angle interne simplement aigu. Long. 1 3 millimètres. ruficornis Mots. Californie. Je fais cette description d’après un seul d, de ma collection , qui répond très exactement à la diagnose de Motschoulsky et constitue bien une espèce distincte. 43'. Épipleures au moins partiellement orangés. 44. Epipleures entièrement orangés. Pronotum trapézoïdal peu peu brillant chez le d, épimère métathoracique glabre. Très semblable au suivant, avec tous les segments abdo- minaux bordés en dessus et en dessous de cils jaunes et Pépinière métathoracique glabre. Long. 1 8 millimètres. prœdator Reitt. Sibérie orientale : Chabarofka, Japon. (1) M’est inconnu. 44'. Épimère métathoracique velu de jaune, épipleures généra- lement entamés profondément par la bande noire basilaire. Noir, brillant, la pièce clypéale et les trois derniers articles W Un Necropkurus Ç recueilli au Japon par M. J. Harmand (Coll, du Muséum) me semble répondre à la description un peu sommaire donnée par Reitter de son N. prœdator. Il a les épipleures entièrement orangés ainsi que deux larges fascies élytrales, non interrompues à la suture, la postérieure occupant tout l’apex. Il se rapproche , par ce caractère , de N. latifasciatus Lew. , à cette exception près que les deux fascies orangées sont complètement séparées par une bande noire touchant la marge. Il en diflère en outre par la ponctuation des élytres qui est plus fine et régulière et surtout par la pubescence abdominale entièrement jaune , même sur le disque de tous les arceaux, qui sont frangés, en dessus et en dessous, de cils jaunes. Je le rapporte à N. prœdator, mais avec quelque doute, vu le peu de précision de la description de cette dernière espèce , laquelle m’est restée jusqu’ici inconnue en nature. — 289 — des antennes jaunes, la majeure partie des épipleures et deux fascies éiytrales orangées. Pièce clypéale campanuli- forme, grande, d; en trapèze transverse , parfois subtrian- gulaire à sommet arrondi, 9; lignes frontales en ellipse large, aplatie sur le vertex, 9, plus étroite, d. Pronotum trapézoïdal, à côtés faiblement sintiés, les angles antérieurs avec une fine pubescence jaunâtre, courte et couchée, peu serrée ; disque assez densément ponctulé , cette ponctuation plus forte en avant et sur les côtés, dense et grosse sur les marges; il est un peu moins brillant chez le <$. Élytres à grosse ponctuation assez serrée, les trois nervures bien saillantes ; les deux fascies sont unies à i’épipleure et inter- rompues à la suture ; la pubescence des épaules est jaune- brun, celle de la marge et de l’apex jaune. Abdomen à pubescence jaune relativement assez dense et plus longue que d’ordinaire, formant sur les côtés et à la marge pos- térieure des segments une frange bien nette; en dessous cette pubescence est plus dense sur les côtés des deux premiers segments. Pubescence du métasternum longue, épaisse, jaune d’or, couvrant les pièces latérales, même l’épimère métathoracique ; celle des pattes également jaune. Trochanters postérieurs assez faiblement échancrés, l’angle interne en dent aiguë, fortement divergente et fortement recourbée en croc vers le ventre, c?, ou simple, non pro- longé, formant un angle à peu près droit, 9. Long. i3 à 20 millimètres. fossor Er. Europe, Nord de l’Afrique, Asie centrale, Mongolie, Sibérie orientale. A. Pubescence abdominale jaune. B. Pattes noires. G . Massue antennaire en entier d’un brun noir. var. infuscaticornis nov. G'. Massue avec les 3 derniers articles jaunes. D Fascies jaunes non divisées. E . Fascies étroites , largement séparées à la suture , surtout en avant. ab. nigricans Pasq. E'. Fascies très larges , l’antérieure diminuée vers la suture, mais à peine interrompue, la postérieure occupant tout l’apex où il ne reste qu’un étroit liseré noir à la suture et sur une petite portion de l’angle apical. ab. Pasqueti Pic. 20. — 290 D'. Fascies divisées. G. Élytres envahis par la couleur noire, fascie orangée antérieure divisée en taches. ab. submaculatus Reitt. G'. Élytres envahis par la couleur orangée. H . Fascie noire médiane divisée en trois de chaque côté. ab. trimaculatus Gradl. H'. Même forme, mais la tache médiane disparaît, et il ne reste qu’une tache latérale de chaque côté et une tache suturale commune. ab. centrimaculatus Reitt. B'. Pattes d’un brun testacé. (1) var. brunnipes Gradl. A'. Pubescence abdominale noire, sauf à l’extré- mité du pygidium. I . Coloration normale (2) var. algiricus Pasq. I' . Bande noire basilaire envahissant toute l’épaule et se fondant en arrière dans la couleur de l’épi pleure. Bandes orangées réduites ou divisées, avec une tendance à la disparition complète. Épaules à poils noirs. subsp. funereus Gêné. Cette sous-espèce a une tendance marquée au mélanisme. Il en résulte une quantité de variations de couleur dans lesquelles les fascies orangées se réduisent à des taches, lesquelles se subdivisent elles- mêmes et finissent par disparaître. Toutes ces variations ont reçu des noms mais le tableau synoptique en allongerait inutilement ce travail. Je renvoie les entomologistes désireux de distinguer toutes ces formes aux travaux de Meier ( Ent.Nachr . , 1900, p. 218), de Schneider ( Isis , 1902, p. hk) et de Schulz (Ent. Z., Guben. I, 1 9°7 » P’ M). 23'. Massue antennaire avec plus d’un article noir. A5 . Dernier article de la massue jaune, le reste noir, Assez étroit, noir, avec la membrane clypéale, les épipleures et deux (l) Je n’ai vu qu’un exemplaire répondant à ce caractère, mais comme il était légèrement immatature, je me demande si la variété nommée par Gradler est bien valable. W Voyez, au sujet de cette variété, la note précédente relative à N. invettigator ab .funeror- — 291 — étroites fascies transverses', jaune-orangé. Pièce ciypéale campanuliforme, d, à peu près nulle, 9 ; lignes frontales en ellipse ; antennes à massue remarquablement allongée. Pronotum presque quadranguleire , à peine transverse, avec tous les angles très arrondis, très faiblement rétréci en arrière, le disque à peine visiblement ponctulé, les marges à ponctuation faible et écartée. Eiytres à ponctua- tion grosse , écartée , pubescents de noir latéralement et à l’apex ; épipleures entièrement jaunes ; fascies étroites, assez largement séparées par la suture, la postérieure un peu moins, distante de l’apex et étroitement séparée de l’épipleure, l’antérieure jointe à ce dernier et remontant en avant le long de l'épaule. Pubescence de l’abdomen noire, celle du métasternum d’un jaune-brun. Tibias postérieurs droits, trochanters échancrés avec une longue dent contre le fémur et une dent interne courte, aiguë, un peu divergente, plus forte chez le d que chez la 9. Long. 1 3 millimètres. montivagus Lewis. Japon. 45'. Massue antennaire entièrement noire, pubescence abdomi- nale presque toujours entièrement noire. 46 . Pièce ciypéale jaune chez le d. 47. Tibias postérieurs du d élargis sur l’arête postérieure, qui est gonflée et denticulée. Yeux et massue antennaire remar- quablement petits, pronotum trapézoïdal. Noir, avec la pièce ciypéale jaune, la majeure partie des épipleures et deux larges fascies transverses, rouges. Yeux remarqua- blement petits ; massue antennaire oblongue, petite et noire. Pronotum un peu élargi en avant, opaque, d, à disque superficiellement et éparsement ponctulé, les marges à grosse ponctuation peu serrée et peu profonde ; impres- sions bien marquées. Eiytres à forte ponctuation peu serrée, ornés de deux larges fascies rouges interrompues à la suture et réunies à l’épipleure, qui est entamé à moitié par la bande noire basilpire. Metasternum à pubes- cence jaune, courte et peu serrée. Trochanters postérieurs d échancrés au bout, leur dent interne obtuse , incurvée vers le ventre. Long. 24 millimètres. validus Portev. Inde (Type unique, Coll. Grouvelle). 47'. Tibias postérieurs du d simples, pronotum fortement élargi en avant. Tête grande et large , membrane ciypéale presque — 292 carrée. Disque du pronotum finement et peu distinctement ponctulé. Epipleures jaunes, profondément entamés par la bande noire basilaire. Pubescence abdominale entière- ment noire metasternum presque nu au milieu , les côtés à poils serrés, soyeux, d’un gris flavescent, la marge pos- térieure longuement ciliée de jaune doré. Trochanters postérieurs du d avec la dent interne en hameçon. Long, üo millimètres. argutor Jakow. Mongolie septentrionale. Je n’ai pas vu cette espèce, décrite sur un seul exemplaire d. 46'. Pièce clypéale brun-noir. 4 b . Elytres presque entièrement rouges , corps très peu pubes- cent, métasiernum à pubescence gris brun. Noir luisant avec les élytres rouge brique, sauf une tache basale trian- gulaire, laissant à découvert le bord de l’épaule, épousant le contour de l’écusson et se prolongeant étroitement le long de la suture jusqu’à une tache suturale postérieure en rectangle fortement transverse, réunie à une bande apicale plus étroite mais plus largement transverse, par une bande suturale sinuée de chaque côté; la tache apicale est elle-même prolongée le long de la marge par un étroit liseré jusqu’aux angles latéraux. Membrane clypéale cam- panuliforme, d, triangulaire, 9; lignes frontales en très large ellipse , antennes à massue très allongée. Pronotum transverse, très peu plus étroit en arrière, les côtés et la base droits, les angles largement arrondis, finement et assez densément ponctué sur toute sa surface, les marges à ponctuation un peu plus forte sur fond presque mat. Elytres à ponctuation assez dense, les deux côtes internes bien saillantes; ils portent quelques courts poils noirs à l’épaule. Pubescence abdominale noire , avec quelques poils gris jaune au pygidium , la pubescence du métasternum brun noir. Trochanters postérieurs du d très légèrement écbancrés, avec l’angle interne légèrement divergent, ceux de la 9 avec un angle plus courtement aigu. Tarses anté- rieurs du d peu dilatés ; ongles remarquablement grêles. Long. 1 4 à 1 8 millimètres. chilensis Phil. Chili, Argentine. 48'. Métasternum à pubescence jaune, élytres jamais entièrement rouges ou jaunes. 49 . Pronotum très brillant, taches postérieures réunies à la fascie 293 — antérieure par un fin liséré marginal. Très semblable pour le reste à vespilloides , toutefois avec le pronotum encore moins élargi en avant, moins largement marginé et la pubescence sternale beaucoup plus courte. Long. 1 1 milli- mètres. encaustus Faim. Inde septentrionale; m’est inconnu. 49'. Pronotum entièrement mat, d\ ou peu brillant, 9 ; taches postérieures isolées. 50 . Pronotum trapézoïdal, visiblement élargi en avant, plus visi- blement ponctué sur le disque. Corps en général plus robuste et plus ponctué, les épipleures presque toujours noirs sur leur plus grande partie. Noir presque mat, avec une fascie antérieure non interrompue à la suture, une tache postérieure ovale transverse isolée de la marge laté- rale et de l’apex et la partie médiane des épipleures plus ou moins largement jaunes ou rouges. Pronotum large, for- tement transverse, avec les angles antérieurs très arrondis, les côtés visiblement sinués et le disque assez fortement ponctué, complètement mat, d, peu brillant, 9. Elytres à forte ponctuation peu serrée, abdomen à pubescence noire, avec quelques poils jaunes à l’extrémité du pygi- dium; métasternum à pubescence jaune doré un peu assombri ne s’étendant pas sur les pièces latérales. Pattes robustes, tibias postérieurs droite, légèrement gonflés exté- rieurement, d. Long. 16 millimètres. defodiens Mann. Amérique du Nord jusqu’en Californie. A. Fascie antérieure divisée en deux de chaque côté , la tache postérieure ponctiforme. Epi- pleure rouge seulement au milieu ou entiè- rement noir. ab. laleralis Port. A'. Fascie antérieure divisée en deux, la tache postérieure nulle, épipleure entièrement noir. ab. Mannerheimi nov. A". Fascie antérieure réduite à une tache, ia tache postérieure nulle. Epipleures rouges au mi- lieu ou même entièrement noirs. ab. conversator Walk. (A suivre.) Homopteres nouveaux de la Collection du Muséum National de Paris et de la mienne, par M. le Dr V. Lallemand. (Mars 192 û.) (Suite.) Tribu : PTIELINI. 10. Ptyelus calatus nov. sp. Tête ocre-jaune; sur le front cinq à six stries transversal occupant les sillons supérieurs, bord antérieur et trois lignes transversales du vertex brun-noir; pronotum brun, une bande transversale ocre-jaune sur la moitié postérieure; écusson ocre-jaune, élytres bruns sur le milieu, une bande transversale blanche extérieurement puis jaune légèrement brunâtre étroite au bord externe s’élargissant fortement vers le bord interne , son bord anté- rieur atteint le bord interne de l’élytre un peu au-devant de l’extrémité de Técusson et son bord postérieur l’atteint à l’extrémité du clavus ; à l’extrémité du bord externe une tache transversale jaune-blanchâtre, une villosité brune et sur la partie brune et jaune sur la bande ou tache jaune. Sternum et pattes ocre-jaune ( sauf l’extrémité des tarses et des épines noire). Abdomen brun à segments finement bordés de jaune à leur bord posté- rieur. Vertex plan sans carène à bord antérieur en angle obtus à extrémité arrondie un peu plus court que large entre les yeux; à ocelles petits situées sur bande brune postérieure. Rostre dépassant les hanches médianes. Deux épines sur les tibias postérieurs, longueur : 4,5 millimètres , lar- geur: 2 millimètres, plus grosse, base du clypéus et huit lignes sur le front brunes sur le pronotum , trois bandes brun-noirâtre plus ou moins nettes , une au bord antérieur et la seconde un peu en arrière et la troi- sième au bord postérieur ; la bande triangulaire des élytres est moins nette- ment délimitée ; au bord externe elle est franchement blanche puis ocre-jaune brunâtre. 295 — Longueur : 6 millimètres. Largeur : 2 3/4 millimètres. Habitat : Iloyalty Mare (Ph. François). Types : Collection du Muséum National de Paris et la mienne. 11. Ptyelus Novæ Caledoniæ nov. sp. Cette espèce présente du dimorphisme sexuel, le mâle étant beaucoup plus petit. c? noir, partie supérieure du front et bord antérieur du vertex jaunâtre traversée par cinq lignes transversales, bord antérieur du vertex jaune légèrement brunâtre ; sur les élytres, une bande et une tache blanche, la bande est oblique en avant et en dedans partant à peu près du milieu du bord externe et s’étendant jusqu’à la nervure anale du clavus, la tache de forme plus ou moins triangulaire assez grande est située à l’extrémité du Lord externe partie apicale brun noir, premier article du rostre, hanches blancs , mésosternum , second article du rostre blanc taché de brun clair, abdomen brun à segments abdominaux bordé postérieurement d’ocre- jaune, pattes brunes à cuisses plus foncées. Surface supérieure de l’insecte recouverte d’une villosité grise, sauf le vertex plat à peu près aussi long que sur la bande et la tache où elle est de même couleur, large entre les yeux ; ocelles plus proches l’un de l’autre que des yeux, pronotum ponctué en stries transversales, rostre atteignant les hanches postérieures , deux épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 4 millimètres. Longueur des élytres : 3 i/4 millim.; largeur des élytres : 1 i/3 millim. Habitat : Nouvelle-Calédonie, Bourail (H. Meroy, 1902). Type : Collection du Muséum National de Paris. 9. Front ocre-jaune, sur les côtés, sept lignes transversales, en dehors de celles-ci une tache brun-noir; vertex brun très clair, à milieu plus foncé; pronotum et écusson brun-marron clair, milieu du pronotum plus foncé. Élytres brun-foncé; sur ceux-ci une bande et une tache hyalines, blanches, la bande transversale oblique en avant et en dedans, part du milieu du bord externe, la tacbe se trouve à l’extrémité du bord externe. L’exemplaire du Muséum National de Paris a les élytres bruns plus foncés par places et la bande antérieure se réduit à une tache située au bord externe. Sternum ocre-jaune pâle , taché de brun : abdomen à base ocre-jaune pâle; sa face supérieure est noire et sa face intérieure ocre-jaune pâle sur le milieu et noire sur les côtés; pattes brunes, à cuisses brun-noir. Ailes — 296 — hyalines à nervures foncées; vertex densément ponctué, aplati, à ocelles petits, plus près l’un de l’autre que des yeux, bord antérieur arrondi, saillant en avant des yeux légèrement plus court que large entre les yeux. Pronotum assez aplati, ponctué en stries transversales; sur le milieu un sillon longitudinal, écusson ponctué en stries transversales. Deux épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 5 millimètres. Longueur des élytres : 4 millim. ; largeur des élytres : 1 5 millim. Habitat : Nouvelle-Calédonie. Types : Collection du Muséum National de Paris et la mienne. Tribu : APHROPHORINI. 12. Cercopis (Aphrophora) Harmandi nov. sp. Brun brillant, partie antérieure du vertex plus claire; élytres à tacbes brun-noir â la partie antérieure, plus clairs à la partie postérieure, deux taches blanc-jaunâtre, transparentes au bord externe dont une sur le tiers antérieur et Tautre plus grande un peu plus loin, une petite tache de même couleur à l’extrémité du clavus, de petites taches jaunâtres se trouvent au niveau de la bifurcation du médian et du cubitus , sur le médian et sur la branche interne du clavus. Ailes brunes. Sur le front une carène médiane jaune et des stries transversales ponctuées: pattes, abdomen, milieu du pro- et mésosternurn, métasternum ocre-jaune teinté de brunâtre Une carène médiane sur le vertex et le pronotum; ocelles petits, plus près l’un de l’autre que des yeux. Rostre long, dépassant les hanches médianes; deux épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : î a millimètres. Longueur des élytres : îo millim.; largeur des élytres : 3,5 millim. Habitat : Darjiling (Harmand). Type : Collection du Muséum National de Paris. 13. Cercopis (Aphrophora) nigronervosa nov. sp. Partie supérieure jaune brunâtre, à stries longitudinales brunes sur les nervures des élytres , ainsi qu’une tache de même couleur dépassant un peu vers l’intérieur le tronc commun du médian et cubitus et s’étendant jusqu’au radius; face inférieure brune; pattes, mésothorax et abdomen plus clairs. Yeux gris tachés de noir; ailes hyalines enfumées. Front à carène longitudinale et à stries transversales ponctuées ; rostre très long , dépassant un peu les hanches postérieures ; sur le vertex et le pronotum une carène longitudinale. — 297 — Ocelles plus près l’un de l’autre que des yeux ; vertex plan à. bord anté- rieur en angle obtus sur la partie antérieure du pronotum, une série transversale de grandes fossettes profondes. Elytres allongés, densément ponctués, à nervures saillantes ayant six cellules apicales ; deux épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 1 1 millimètres. Longueur des élytres : 9 millim.; largeur des élytres : 2,5 millim. Habitat : Chine, environs de Ghanghaï (E. de Joannis). Type : Collection du Muséum National de Paris. 14. Peuceptyelus méridionalis nov. sp. Tête noire, sur le vertex une bande longitudinale s’étendant jusque sur la partie supérieure du front , quatre taches arrondies au bord antérieur et deux petites taches près du clypéus, jaunes; pronotum noir, cinq taches couleur mastic sur sa partie antérieure , formant une bande transversale , la tache la plus externe est la plus grande, et fort rapprochée de sa voi- sine; écusson noir; élytres noirs à la partie antérieure devenant progressi- vement noir-brun, le long du bord externe et à la partie apicale des taches hyalines d’un blanc plus ou moins pur, à la partie médiane des taches cou- leur mastic, formant une bande transversale irrégulière. Pro- et mésosternum ocre-jaune tacheté de noir; abdomen noir, bord postérieur des segments ocre-jaune, organes génitaux bruns; hanches et pattes antérieures et mé- dianes noires annelées d’ocre -jaune: pattes postérieures et rostre ocre-jaune plus ou moins brunâtre. Sur le front une carène longitudinale et des stries transversales ponctuées ; rostre très long dépassant les hanches postérieures ; sur le vertex et le pronotum une carène longitudinale; vertex assez court à bord antérieur en angle obtus ; pronotum et élytres densément ponctués , sur les derniers les nervures sont fort saillantes. Longueur totale : 9,5 millimètres. Longueur des élytres : 8 1 /4 millim.; largeur des élytres : 2,5 millim. Habitat : Inde méridionale, Pulney. Type : Collection du Muséum National de Paris. Tribu : HINDOLINI. 15. Hindola longipennis nov. sp. Front ocre-jaune, traversé à la partie supérieure par une bande noire se continuant à travers les yeux jusqu’à la base des élytres; yeux gris; pro- et mésosternum, cuisses antérieures et médianes ocre-jaune; pattes posté- rieures, tibias antérieurs et médians, mésosternum ocre-jaune brunâtre; extrémité des tarses et des épines brun-noir. — 298 — Abdomen brun-noirâtre à la face supérieure et sur les côtés de la face inférieure , brunâtre sur le milieu de cette dernière. Yerlex, pronotum, écusson brun-clair; sur le pronotum, cinq lignes longitudinales plus claires. Sur le milieu de l’écusson, une ligne plus claire prolongeant la ligne médiane du pronotum. Elytres brillants, transparents, brun-clair; à leur extrémité, une petite bande longitudinale occupant la 3e cellule apicale et la petite cellule située au-devant de celle-ci ; nervures plus foncées , sauf les deux dessinant la première cellule apicale. Yertex aplati, de longueur égale à la distance qui sépare les yeux, à bord antérieur en angle aigu arrondi. Ocelles à peu près à la môme distance l’un de l’autre et des yeux. Front plus long que large, légèrement bombé, à stries transversales ; bord postérieur du pronotum en angle arrondi. Elytres longs. Deux épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 8 millimètres. Longueur des élytres : 7 millim.; largeur des élytres : i,5 millim. Habitat : Nouvelle-Calédonie. Type : Collection du Muséum National de Paris. Sous-Famille : Cercopinæ. Tribu : EOSGARTINI. 16. Eoscarta nobilis nov. sp. Ecusson , pronotum et vertex bruns ; front , sternum , pattes ocre-brun , les postérieures sont plus claires; milieu du mésosternum brun; tarses antérieurs et médians , extrémités des épines et des griffes des pattes posté- rieures noirs; abdomen ocre-brun clair. Elytres bruns, prenant progres- sivement une teinte rosée dans la moitié postérieure, recouverts d’une villosité brune ; ailes brunes. Sur le front un large et profond sillon longitudinal et sur les côtés des stries transversales; une forte épine sur les tibias postérieurs. Ocelles voisins l’un de l’autre, séparés par une carène; bord antérieur du vertex à peu près droit, très légèrement arrondi; pronotum densément ponctué; sur le milieu, une trace de carène longitudinale. Longueur totale : 1 0 millimètres. Longueur des élytres : 8,5 millim.; largeur des élytres : 3 millim. Habitat : Inde méridionale, Travancore. (Collection Noualhier.) Type : Collection du Muséum National de Paris. — 299 17. Eoscarta méridionalis nov. sp. Bran clair,- brillant, plus foncé sur le vertex; front rouge sur le milieu. Mésosternum ocre-jaune légèrement brunâtre; abdomen noir ou brun- * foncé, bord postérieur des segments et une ligne séparant la partie mé- diane des latérales jaune-rose ou rouge-carmin. Ailes légèrement brunes, à nervures foncées; partie médiane du front creusée en un large et profond sillon, sur les côtés des stries transversales. Ocelles très voisins l’un de l’autre, séparés par une fine carène longitudinale; sur lepronotum, ponctué en stries transversales , un sillon longitudinal ; trois fossettes sur l’écusson : deux petites antéro-latérales et une grande médiane. Entre le médian et le radius, non loin de la séparation du médian et du cubitus, une petite saillie arrondie en tubercule; une épine sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 1 o millimètres. Longueur des élytres, 8 3/4 millim.; largeur des élytres, 3 millim. Habitat : Indes méridionales, Mont Kodikanel, Trichinipoii. (Collection Noualhier, 1898.) Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne. Espèce voisine de ferruginœ, dont elle n’est peut-être qu’une variété, s’en distinguant surtout par la couleur de l’abdomen. 18. Mioscarta Darjilingii nov. sp. Vertex brun-noir; son bord antérieur ainsi que la partie inférieure de la tête, ocre-jaune légèrement brunâtre; sternum, cuisses ocre-jaune; milieu du mésosternum et tibias un peu plus brunâtres; tarses antérieurs et médians , extrémité des épines et des tarses des pattes postérieures noirs. Abdomen brun; organes génitaux ocre-jaune brunâtre; pronotum brun très clair, plus foncé vers le bord antérieur; écusson brun. Elytres bruns, à nervures teintées de jaune-rosé à la partie externe et apicale, recouverts d’une villosité jaune, sauf à l’extrémité du tiers antérieur, où elle est blanc d’argent et dessine une ligne légèrement oblique en avant et en dedans ; celle-ci s’observe surtout bien en faisant tourner l’épingle sur laquelle l’In- secte est piqué; ailes légèrement brunes à nervure brun-rouge. Pronotum et surtout vertex déclivés en avant , en bas ; vu d’en haut , ce dernier paraît très court; sur la partie médiane du front, un large et profond sillon s’étendant sur toute sa longueur des stries transversales sur les parties laté- rales ; rostre s’étendant entre les hanches médianes ; une épine sur les tibias postérieurs. Ocelles très proches séparés par une fine carène qui se continue sur la moitié antérieure du pronotum. Longueur totale : 8 millimètres. Longueur des élytres : 6 3/4 millim.; largeur des élytres : 2,5 millim. Habitat : Dardjiling. (Harmand.) Type : Collection du Muséum National de Paris. ( A suivre.) — 301 — Espèces nouvelles dans les genres Pycnopalpa, Coelophyllum ( Sauterelles Phanéroptérides ) et Rhodopteryx ( Ptérochrozees ), PAR M. P. VlGNON. Genre Pycnopalpa Serville. Synonymie dans Kirby 1906. (Voir notamment Waiker 1869). — Nous croyons, d’après la diagnose, que P. mortuifolia Rehn ne diffère pas du génotype, malgré l’habitat tout autre (Mexique septentrional, au lieu du Brésil). Rehn n’aurait-il pas connu le génotype seulement d’après la figure de Brünner (1878), qui paraît schématisée? P. bicordata Serville 1825. — Quatre cf au Muséum, Paris. La tache en double cœur verte , ou jaune indien , ou brunâtre ; les élytres feuille verte, mourante ou morte. Elytres larges de 8 à 9,5 millimètres pour des longueurs de 22 à 26. Brésil du Sud. Toute la bête mate. Le corps mimant la putréfaction, ou bien la moi- sissure. — Elytre. Le coude de la cubitale a 1 2 millimètres de la base pour un élytre long de 26. Sous la cubitale, deux rameaux antéro-posté- rieurs , et de grandes mailles. Une nervure longue de deux millimètres relie le coude de la cubitale à la branche arrière de la médiane, atteinte à 1 millimètre de son origine. La tache gâtée de base mime l’extension, à l’élytre, de la pseudo-altération du corps; opaque, du ton nécrosé de la bête , marquant d’un brun sombre et délavé le parenchyme voisin , elle se prolonge en pointe contre le bord avant ; la dilatation basilaire des fémurs postérieurs est du ton de cette tache , qu’elle recouvre , et elle se borde , au point voulu, du même brun délavé sombre. Nous appellerons l la plaque rongée proximale, parce qu’elle occupe la cellule T des Ptérochrozes , et l la distale, pour un motif équivalent. Ici l reste à 2 millimètres ou plus tant des veines d’axe que du bord arrière d’élytre ; ovalaire, celte tache se dilate proximalement et se rétrécit distalement. Sa bordure brune, pseudo- subérifiée, et que limite une double ligne plus sombre, ainsi que les tractus comme oxydés de l’intérieur, gardent les aréoles fines du tissu sain; les aréoles sont brusquement bien plus grandes dans les plages vitreuses du dedans. I est semblable. Le tissu bruni, comme desséché, qui continue l dans le champ antérieur, revient proximalement jusqu’au saillant de l’élytre le long d’un bord subconcave, et différencie à son intérieur des — 302 — lignes obliques noirâtres. — Dépassant teinté de l’aile. Le bord antérieur, un peu concave , brun et sec , prolonge au repos le bord pareil de l’élytre : l’ensemble simulant un manque dans le limbe d’une feuille unique ( Cf. , en beaucoup plus accentué, de nombreuses Ptérocbrozes , et le Mécopodiné Acridoxena hewaniana). La partie vitreuse de l’aile pénètre quelque peu dans la base du dépassant teinté, sous la radiale, pour finir contre une marque noire, de trois quarts de millimètres, d’aspect vaguement crypto- gamique. Ces particularités prendront un sens dans l’espèce suivante. — l et / simulent les mines eu plaque de certaines Chenilles Tinéïdées. (Poulton 1906, Trans. ent. Soc. London, p. 538, pl. 32 , y voyait l’imita- tion d’attaques cryptogamiques.) P. angusticordata nov. sp. Monotype d* au Muséum, Paris. — Brillant, vernissé. Corps, pattes, base de l’élytre, aussi d’aspect pourri. Tête décolorée, les yeux foncés; selle du pronotum décolorée ; les parties supposées saines de l’élytre vert franc. — Pronotum. Largeur avant 2 millimètres, largeur arrière 3,2. Dilatations du double cœur jaunâtres , larges seulement de trois quarts de millimètres, réunies par un pédicule long de i,5 millimètre. Le dessus en forme de selle. Bord antérieur : des saillies sur les côtés, le milieu creusé en un angle ouvert tronqué du fond. Les bords latéraux convergent un peu, puis s’échancrent, puis s’arrondissent largement autour du cœur postérieur, pour découper, en cœur aussi, l’arrière du pronotum. — Aux fémurs antérieurs, le bord ventral céphalique n’a que la dent distale, mais elle est de base très étalée : sur sa pente proximale un petit ressaut incons- tant rappelle la dent précédente disparue. En dehors et dorsalement, mieux que chez le génotype, trois marques noires, la distale étroite. Dorsale- ment, entre ces marques, deux dépressions, la distale bien creusée : le génotype les esquissait à peine. Aux fémurs intermédiaires, la dent dis- tale. Fémurs postérieurs, bord externe : restes de dents distales et mé- dianes; dorsalement, à 3 millimètres de l’apex, un trait noir, et au bas du renflement proximal une tache noire répètent des marques des fémurs intermédiaires. — Elytre moins large, à ovale simplifié : le bord antérieur atténue le saillant post-médian, ce qui efface la faible concavité distale; l’arrière affaiblit et ramène plus proximalement l’angle obtus du génotype. Champ antérieur : nervures parallèles mieux tracées. Champ arrière. Manquent les aréoles dilatées pâles bordant les nervures du génotype. L’aire post-cubitale est courte : le coude de la cubitale à 7 millimètres seulement de la base pour un élytre long de 2 3. Sous la cubitale, plus de nervures antéro-postérieures ni de mailles polygonales : deux nervures en long; entre la première et la deuxième une faible tache brunâtre, allongée. Du coude de la cubitale à la naissance de la branche arrière de la médiane, A — 303 — 5 millimètres, que la nervure partant du coude ne comble pas ici, car elle finit dans la médiane à moitié roule. Après le coude , la cubitale est droite. La branche arrière de la médiane est peu sinueuse. La tache basale de l’élytre, du ton foncé de la nécrose du corps, se fait soudain incolore et translucide dans la pointe qui longe le bord : élytre fermé, c’est pour ne pas trancher sur un brusque pâlissement abdominal du corps. Les plaques t et /, glauques, un peu jaunes sur la bête fermée, sont plus grandes ici, moins ovalaires. Ni bords ni tractus bruns, l touche maintenant , de l’avant , la médiane; sa longue courbe arrière passe à 1 millimètre seulement du bord d’élytre; un talon interne s’oppose au prolongement distal. Lon- gueur 6,5, hauteur 4. Au dedans, la tache approche de la transparence par dilatation progressive des aréoles près d’une nervure fourchue ; elle est opaque et grise aux bords antéro-distal et postérieur et dans l’axe distal. Le court bord avant et le côté interne différencient une substance nacrée par réflexion , soulevant un peu la cuticule ; cette substance existe par places au bord arrière ; là où elle manque , la plaque naît par simple disparition du ton vert. La plaque /, plus quadrangulaire et plus haute que chez le génotype, accentuant la pointe proximale, a les caractères de t; mais, en outre, de pseudo-excréments noirs garnissent le coin antéro-distal : celui qui est le plus bas dans la position naturelle ( Cf. les mines de la Chenille du Tineidé Nepticula plagicolella). La pseudo-altération qui, dans le champ antérieur, continue la plaque /, est simplement grisâtre, se fonçant pour prolonger les excréments. — Dépassant teinté de l’aile. La marge anté- rieure a également grisé, foncé; ce n’est plus un tissu sec et supposé rongé du bord. La suppression de la concavité distale d’élytre allant avec un dé- passant d’aile rectiligne aussi de l’avant, on ne dirait plus qu’une feuille unique s’est échancrée, mais que l'aile mime une feuille de dessous qui dépasserait pour son propre compte la feuille-éiytre. Or, du même coup, la marque noire de l’aile, contre quoi se termine toujours la partie visible de la membrane vitreuse , a beaucoup grossi et pris une parfaite allure d’excréments : de ce fait la partie vitreuse, et cette marque noire, miment ensemble une plaque rongée et habitée de la pseudo-feuille d’aile, laquelle plaque dépasserait à moitié la feuille d’élytre. Sur l’apex teinté de l’aile , quelques points noirâtres, comme en a souvent le génotype. — Long,, corp. 16, pronoti h, 2, elytr. a3, lat. 7,5; long, femor. ant. 4,5, post. 12, tibiarum i3,5. — Guyane française, Nouveau Chantier. Par rapport à P. bicordata, P. angusticordala est visiblement plus évo- luée : elle est aussi très particulière. Nous attirons l’attention sur la co- existence des pseudo-altérations animales et des pseudo-attaques foliaires, chez les deux espèces du genre. Muséum. — xxx. 21 — 304 — Genre Cœlophyllum Scudder (= Prosagoga Brünner)(l). Rehn 1917! a identifié Prosagoga avec Coelophyllum : lequel, avec ses ailes ne dépassant pas distalement les élytres fermés , s'oppose à Phyllop- tera dans un groupe où il est de règle que le rostre du vertex reste éloigné de la dent frontale et que les bourrelets des fossettes antennaires soient au contact; mais puisqu’il y a des exceptions chez Phylloptera il peut y en avoir chez Coelophyllüm : ce qu’on va voir. — Les espèces ci-dessous sont proches de C. coriacea Pictet; elles en diffèrent, d’après la figure, par le dessus du pronotum et par maints caractères de la nervulation, à l’élytre. C. lineamentis nov. sp. Hololype 9 et un paratype au Muséum, Paris. Ocracée, sauf la mem- brane alaire. Le vertex et la dent frontale génériques. Tête très oblique. Face comprimée latéralement, un sillon entre l’œil et la bouche. — Pro- notum plat; bords latéraux brièvement ronds, côtés un peu plus hauts que larges. Largeur avant 3 millimètres, largeur arrière 5,5. Prozone longue de 3,75, diverticule d’axe compris. L’avant subconcave, l’arrière rond. Sur l’arrière de la métazone faible sillon axial. — Fémurs antérieurs : au bord ventral céphalique, trois ou quatre épines avortées. Tibias : aux bords ventraux, quatre ou cinq épines aiguës, la base du tibia doucement dilatée. Fémurs intermédiaires : quelques épines avortées; aux postérieurs, bord ventral externe, dix à douze faibles épines et cinq au bord interne. — Elytre ovale; bord avant convexe, apex brièvement rond; bord arrière peu convexe, courbe préapicale forte mais non tronquée. Les veines d’axe rec- tilignes presque jusqu’à ce que la branche arrière de la médiane naisse à moitié de l’élylre, puis faiblement relevées et convexes de l’avant. Champ antérieur : rameaux parallèles, écartés proximalement de 2 à 3 millimètres, puis de i,5 après le milieu. Champ postérieur. La cubitale convexe; à 2 3 millimètres de son origine un léger saillant distal , que suit un faible saillant proximal; deux rameaux arrière, très concaves en dehors. Branche arrière delà médiane : tige longue de h millimètres, rameau interne recti- ligne, l’externe d’abord arqué. Quatre lignes, jaune pâle par réflexion, doublent intérieurement autant de sous- nervures perpendiculaires à la branche arrière de la médiane; ces sous-nervures rectilignes, à k ou 5 mil- limètres les unes des autres; une cinquième ligne, proximale, n’a pas de (*) (*) Scudder 1875 ( Proceed. Boston Soc. nat. Hist., XVII, p. 9 63). Brünner 1878 ( Monogr . Phaner., p. 3ao , fig.) et 1891 ( Verh . zool. bot. Ges. Wien, p. 169). Pictet 1888 ( Mém . Soc. Phys. Genève, XXX, n° 6 , p. 9, fig-). Rehn 1917 ï(Ent. News Philad., XXVIII, n° 4, p. i5a, fig.) et 1917, ( Trans . amer. »nt. Soc. Philad., XLIII, n° 1, p. 106, fig.). — 305 sous-nervure d’appui. — Plaque sous-génitale étroitement triangulaire; deux carènes parallèles vont aux fines pointes; une bonne encoche. Ovis- caple plus court que le pronotum, rugueux distalement, le bout obtus, le dessous peu convexe à sa base et très courbe distalement. — Long. corp. 26,5, pronoti 8, elytr. 46, lat. 19; long.femor. anl. 5,5, post. 21, 5, tibia- rum 21,5, oviposil. 6. — Buenos-Aires, Costa-Rica. — Paratype : Rio Saavegre, Costa-Rica, 1. G. insigne nov. sp. Holotype c? au Muséum , Paris. Vert. Rostre du vertex et dent frontale contigus : pourtant voisin du précédent. Tête peu oblique; face moins comprimée latéralement, sillon sous-oculaire peu creusé; sur le méplat interne du sillon deux ou trois impressions ovalaires qui étaient vagues chez C. lineamenlis. — Pronotum un peu convexe transversalement, les angles latéraux marqués. Largeur avant 3,5, largeur arrière 5. Prozone : longueur, 3,5. Arrière de la métazone : faible sillon d’axe, et des dessins courbes, à convexités postérieures, lisses sur fond strié, un peu pâles (quelque chose d’analogue existait en très fin chez le type de C. linea- mentis, avec des courbures aiguës de l’arrière). — Pattes du précédent. — Elytre analogue : la convexité antérieure plus plate. La branche arrière de la médiane naît à peine avant le milieu ; le relèvement et la convexité des veines d’axe plus marqués. Champ avant : rameaux parallèles mé- diocres, distalement presque nuis. Champ postérieur. La cubitale convexe, ses rameaux arrière moins incurvés. Branche arrière de la médiane : tige longue de 2 millimètres. Lignes faiblement violacées soulignant des sous- nervures analogues à celles de C. lineamentis : la sous-nervure distale avorte de l’arrière et n’a pas de violacé, les autres répètent la courbe préapicale du bord arrière. Grande tache mimétique : longue plaque rongée sans excré- ments; les fines nervures sont supposées respectées par la Chenille, comme il arrive souvent. Longueur 2 3 millimètres, largeur distale 6. Elle nait devant et contre la cubitale à 2,5 millimètres de l’origine de celle-ci et la franchit à deux reprises par des lobes, elle se rétrécit en T, se dilate dans la fourche de la branche arrière de la médiane; son avant court sous la médiane. Les bords ont un liséré brun chaud passant au tissu vert par un bref estompé jaunâtre, les fines nervures sont moins brunies que le liséré, les aréoles, peu translucides, sont d’un testacé pâle. A gauche le bout proximal de la plaque fait un îlot. — Long. corp. 2 4 , pronoti 6,5, elytr. 38,5, lat. 1 5 ; long.femor. ant. 5,5, post. 17,5, tibiarum 18, 5. — Guyane française , Saint-Laurent-du-Maroni. Variété. — Une 9 à peine attaquée. — Le pronotum plus large : 5 trois quarts à l’arrière. L’élytre d’un ovale plus ample. Champ avant : rameaux parallèles meilleurs. Champ arrière. Cubitale, Cf. C. lineamenlis. Branche ai . — 306 — arrière de la médiane; tige longue de 2 millimètres , s’écartant à peine de la médiane; de même donc que la base arquée du rameau externe de la fourche. Pas de ton violacé contre les sous-nervures, typiques. Rien que des commencements ponctiformes d’attaques, disposées contre des nervures ou sur des croisements, comme dans le genre voisin Phylloptera, mais contrairement à ce qui a lieu dans , le genre Pycnopalpa et chez les Ptérochrozées, où les taches naissent dans les cellules. Deux points d’at- taque principaux : le proximal, plus poussé, est devant et contre la cubitale à 10 millimètres de l’origine de celle-ci, face à la naissance du premier rameau postérieur; l’autre qui, à droite, se creuse à peiné encore de tissu pâle, est au croisement du rameau externe de la fourche et de la sous- nervure coupant ce rameau basalement. Ces points ont le liséré brun et le halo jaunâtre. A gauche , toujours à des croisements des sous-nervures avec la fourche, deux autres points, infimes; un seul à droite. — Plaque sous-génitale : pointes aiguës, encoche étroite et profonde, carènes peu sail- lantes. Oviscapte un peu moins courbé distalement et moins fort que chez C. lineamentis. — Long. corp. 26,5, pronoti 6,5, elytr. 42,5, lat. 18; long.jemor. ant. 5,5 , post. 1 9, 5 , tibiarum 20,5 , oviposit. 5,5. — Habitat? (1). Genre Rhodopteryx Pictet. Voy. Pictet 1888. (Nous avons placé Rh. maculato-pennis Brünner 1 8g5 dans notre genre Anommatoptera). Certains caractères de Typophyllum: à l’élytre , tl important, très petit; à l’aile, pas de raccordement basilaire oblique entre médiane et cubitale. Pronotum analogue, mais plus large. Rh. pülchripennis Pictet 1888, fig. Monotype 9 au Musée de Genève. — Elytre. Champ antérieur pas mal plus large que l’autre. Au-delà du second tiers le bord, jusque là faiblement convexe, tombe par un angle adouci dans une pente à 45°; cette pente se dilate bientôt quelque peu ; il y a donc là une esquisse de sinus; la fourche, simple, de la radiale, s’y termine. Champ arrière. Faiblement saillant en U'". Comme dans tous les genres précédents la cellule U ne contracte pas de rapports directs avec P. Une cellule M. — Aile. La sous-costale, nette jusqu’au bout, finit dans un soupçon de sinus , et la radiale sur un lobe à peine marqué ; cette radiale émet en arrière deux rameaux successifs. Les bandes noires fines; dans les mailles rouges des taches blanches définies. — Abdomen: 1er et 2* seg- ments, lobes avortés; les autres se terminent par de petites carènes com- primées. — Long. corp. 38, pronoti 7, elytr. 3i, lat. 19, campi ant. 11; long, femor. ant. 10, 5 , post. 2 4, oviposit. 16. — Colombie. N11* Grenade. M Sur le mimétisme remarquable de ces formes, voir aussi Comptes rendus Acad. Sc ., séance du 19 mai 1934. — 307 Rh. elongata nov. sp. Holotype 9 au Brilish Muséum. Brun rougeâtre. — Pronotum. Pro- zone : iargeur 4,5 , longueur 4 ; métazone : longueur 3,5 , largeur arrière 6,a 5, bord postérieur faiblement arqué, subécbancré. — Elytre. Champ antérieur. Un peu plus étroit que l’autre. La région distale allongée, dé- veloppée: l’angle antérieur ramené ainsi plus près de la demi-longueur d’axe; pente d’abord à 3o°, forte bosse, s’arrondissant pour tomber par une ligne très inclinée sur l’apex qui est à 3 millimètres en dessous du terme un peu saillant de la médiane, rectiligne. Donc, après l’angle anté- rieur un bon sinus, mais pas très creux. La fourche de la radiale l’occupe en entier, ses deux branches se bifurquant pour s’y épanouir. Champ pos- térieur. Nettement dilaté jusqu’à U'", angle adouci, douce remontée recti- ligne vers l’apex. Comme chez les Typophyllum, la cellule U a un côté com- mun avec P. Deux cellules M: rétrécissant à peine la région IF, large de 2,5 millimètres. lx bien développé, semi-hyalin; un faible satellite dans l’axe de U'". f2 comme tv. mais très petit. Un très petit satellite dans l’axe de M. Une tache claire moins marquée en L. Des points plus ou moins rongés, surtout en D. — Aile. Le lobe apical a grandi, mais ne monte que par une ligne faiblement oblique en avant du terme de la sous-cos- tale; il se tronque nettement après la radiale, qui émet 2 ou 3 rameaux postérieurement. Ce lobe apical, de la couleur de l’élytre, en déborde pas mal la bosse antéro-distaie , au repos : il accentue alors le caractère mimé- tique du sinus qui précède la bosse, du fait qu’il prolonge distalement la ligne concave de ce sinus. C’est ce dispositif que Rh. pulchripennis ne fai- sait encore qu’esquisser. Les bandes noires épaisses ; dans les mailles rouges, seulement des atténuations très indistinctes de la couleur. — Abdomen. Crêté cette fois à demi : ier segment, fine épine; 2', fort lobe couché; 3e, faible lobe; 4° nu; 5e, carène terminale infime; 6e, carène un peu plus nette; 7% un lobe, un pincement terminal; le reste nu. — Tibias intermé- diaires moyennement dilatés sur moins de la moitié de leur longueur; avant la pente, qui est faible, une petite bosse. Tibias postérieurs, ici, des Typophyllum ou des Mimetica à saillies douces. — Plaque sous-génitale cordiforme, entaille large, peu profonde. — Long. corp. 3o (bête très courbée), pronoti 7,5, elytr. 35,5, lut. i8,5, campi ant. 9; long, femor. ant. n,5, post. 25, oviposit. iô,5. — Colombie, Darien, Harold Hodge. Allotype d*. Musée de Madrid, aimablement communiqué par le Dr Can- dido Bolivar. Quelques détails plus accentués que chez la 9 : à l’élytre , le sinus antérieur un peu plus creux, le saillant de la médiane rectiligne plus marqué , un petit sinus entre lui et l’apex , le champ arrière plus large de base (caractère de c?). A l’aile : saillant plus accusé au terme de la radiale; la troncature qui suit est, de ce fait, sinuée. — Long. corp. 23, pronoti 6,5, \ — 308 — elytr. s5 , lat. i5, campi ant. 6,5; long. femor. ant. 9 , post. îg. — Colom- bie, Cundinamarca. L’étude de Rh. e'ongata 9 et c? révèle une parenté certaine entre les genres Rhodopteryx et Catasparata (C. hislrio Brünner i8g5, fîg. , mono- type c? au Musée de Vienne , Colombie. — d* de dessin un peu plus ac- centué au British Muséum, Golombie, Nlle Grenade). Ici, l’échancrure an- térieure d’élytre, entaillée profondément en demi-cercle, et le lobe apical d’aile proximalement très concave, dressé, pointu, épaulé en dehors par une bosse qui suit un petit sinus, trahissent la continuation d’une ortho- génèse équivalente à celle qui aura produit Rh. elongata après Rh. pulchri- pennis. Il s’agit d’évolutions parallèles : les deux genres restent distincts. Chez les Ptérochrozées, tout nous parle d’orthogénèse. Note complementaire sur le genre Pycnopalpa. Contrairement à la clé de Bruner, 19 1 5 (Ann. Carnegie Mus., IX, p. 995), Rehn, 1918 (Trans. amer. eut. Soc., XLIV, p. 353), met Topana rubiginosa Bruner (1915, p. 33o), ainsi que sa propre espèce nouvelle Aurigera, avec les Pycnopalpa. Il insiste en 1920 (Proc. Acad. nat. Sc. Philad., LXXI1, P‘ II, p. 270), voulant marquer que les Topana mènent aux vraies Pycnopalpa. — Mais où se fait exactement le passage? Les trois diagnoses de Walker, 1869, et la vue des exemplaires de Paris montrent que c’est seulement quand surviennent les complications du pronotüm et les plaques rongées des ély très. Pour se faire place, les plaques annulent, chez P. bicordata, la partie distale de la cubitale toute ordinaire des Topana, ainsi que le classique rameau externe de la fourche, à la branche arrière de la médiane. C’est radical. La méthode de P. angusticordata , sournoise, revient au même : sur des photographies beaucoup plus grandes que nature on découvre que les nervures gênantes persistent, à peu près effacées. Ainsi, chez les deux espèces , les plaques rongées semblent occuper des espaces sans ner- vures faits exprès. Bref, nous emploierons le mot Pycnopalpa dans un sens restreint et très précis : du moins tant que les deux genres Topana et Pycnopalpa seront maintenus. / — 309 Diptères Pü pi pare s du Müsévm National d Histoire naturelle de Paris (Streblidæ et Nycteribiidæ) , par M. L. Falcoz, Vienne en Dauphiné. ( Suite. ) Penicillidia Dufouri Westwood. Bibliographie. — Westwood, Trans. Zool. Soc. Lond., i835, p. 990, pl. 36, fig. 5o ( Nycteribia ); Kolenati, Horæ Soc. eut. Ross., 1869, p. 72, pl. XI, XII, fig. 24; Speiser, Arch. f. Nat., 1901, p. 3a ; id., Zeitsch. wrn. Insektenbiol. , p. 438 (Stylopenicillidia) ; Bezzi, Kat. pal. Dipt., îgoô; Scott, Arch. f. Naturg., 1913, p. g5; Falcoz, Arch. zool. expér. et gêner., 1923, p. 357. Synonymie. — Westwoodi Guérin-Méneville , Iconogr. règne anim., Paris, 1829-1844, pl. io4, fig. 9 ( Nycteribia ); vespertilionis Dufour, Ann. Sc. nat., Zool., i83i, p. 38 1, pl. t3, fig. 4 ( Nycteribia ); Frauenfeldi Kole- nati, Ver h. zool. bot. Ver. zu Wien, 18 56, p. 189 , pl. I, fig. B ( Nycteribia ); Frauenfeldi Kolenati, Die Paras, d. Chiropt., i856, p. 35 ( Nycteri- bia); Leachi Kolenati, Wien. Entom. Monatschr., p. 6a ( Megistopoda ) ; Leachi Schiner, Fauna Austr., 1 864 , p. 653 ( Nycteribia ); Frauenjeldi Plateau, Bull. Acad, royale de Belgique, 1873, p. 33a [Nycteribia) ; Leachi Rondani, Boll. Soc. ent.ital., 1879, p. 8 ( Nycteribia ). Provenance. — Maroc : caverne d’Hercule (G. Buchet leg.). Distribution géographique. — Europe : Belgique, Allemagne, Autriche, France, Italie, Espagne; Afrique du Nord : Tunisie, Algérie, Maroc; Asie : Formose. Hôtes. — Rhinolophus euryale Bl. , R. Blasii Pet. , R. hipposiderus Bechst. , R. ferrum-equinum Schreb. , R. clivosus Rüpp.; Myotis capaccinii Bon.; M. myotis Bork. ; M. oxygnathus Mont. Gen. : Nycteribia Latreille. Synonymie. — Phtiridium Hermann, Mém. apter., Strasbourg, i8o4, p. 120; Celeripes Montague, Trans. Linn. Soc. Lond., 1808, p. 166. 810 — . S.-Gen. : Acrocholidia Kolenati (1857). Nycteribia (Acrocholidia) vexata Westwood. Bibliographie. — Westwood, Trans. Zool. Soc. London, i835, p. 291 ; Schiner, Fauna Austr., i864, p. 654; Speiser, Arch. f. Naturg., 1901, p. 61 ; Bezzi, Kat. pal. Dipt. , 1905 ; id. , Boll. Soc. ent. ital., 1907, p. 199; Falcoz, Arch. zool. expér. et génèr., 1923 , p. 53g. Synonymie. — Montaguei Kolenati, Die Paras. Chiropt., i856, p. 38; id., Horæ Soc. ent. Ross., 1862 , p. 61, pi. VIII et IX, fig. 20. Provenance. — France : Lot, grotte de Padirac (Viré leg.); Afrique : Sahara, Ouderava (Mesnil ieg. ). Distribution géographique. — Europe : France, Espagne , Russie ; Afrique : Tunisie, Sahara. Hôtes. — Rhinolophus euryale Blas. , R. hipposiderus Bechst. , jerrum- equinum Schreh. ; Myotis myotis Bork. ; Miniopierus Schreiberii Kuhl. S.-Gen. : Stylidia Westwood (18 ho). Synonymie. — Phliridium Hermann, Mém. apter., 1 8o4 , p. 120; Phli- ridium Olfers, De vegel. et anim. corpor. in corpor. anim., reper. , Gœttingæ , 181 5 , p. 79; Phtiridium Leach, The Zool. Mise., 1817, p. 55. Nycteribia (Stylidia) biarticdlata Herman. Bibliographie. — Hermann, Mém. apt., 1 8o4 , p. 19/1; Rondani, Boll. Soc. ent. ital., 1879, p. 8; Bezzi, Kat. pal. Dipt., 1905; id., Boll. Soc. ent. ital., 1907, p. 199; Falcoz, Arch. zool. expér. et génèr., 1923, p. 53g. Synonymie. — vespertilionis Nitzsch. , Voigts Mag. neuest. Zust. Naturk. Weimar, i8o3,p. 365 (Hippobosca) ; vespertilionis Montague, Trans. Linn. Soc. Lond., 1 81 5 , p. 1 1, pi. 3 , fig. 5-7 ; Hermanni Leach, The Zool. Mise., 1817, p. 55; Hermanni Kolenati, Die Paras. Chiropt., 1 85 6 , p. 38; id., Horæ Soc. ent. Ross., 1862, p. 66; Hermanni Schiner, Fauna Austr., i864, p. 653. Provenance. — France : Lot, grotte de Padirac (Viré leg.); Maroc : caverne de Samsa,près Tétouan (Buchetleg.). Distribution géographique. — Europe : Angleterre, Allemagne, Russie, France, Autriche, Suisse, Italie, Espagne; Turquie d’Asie; Afrique du Nord : Algérie, Maroc. Hôtes. — Rhinolophus euryale. Bl. , R. hipposiderus Bechst. , R. Mehelyi Mat., R. Blasii Pet., R. ferrum-equinum Schr. , Plecolus auritus L. , Myotis ; Miniopierus Schreibersi Kuhl. S.-Gen. : Listropodia Kolenati. Nycteribia (listropodia) pedicülaria Latreiile. Bibliographie. — Latreiile, Hist. nat. Crust. et 1ns., Paris, 1 8o5 , p. 4o3 , pl. 112, fig. i4; Speiser, Arch. f. Naturg., 1901, p. 63; Bezzi, Kal. pal. Dipl., igo5; id., Boll. Soc. ent. liai, 1907, p. 199; Scott, Arch. Naturg., 1913, p. g5 ; Falcoz , Arch. zool. expér. et génèr., 1923, p. 54 1 . Synonymie. — Latreillei Leach, The Zool. MiscelL, 1817, p. 56 ( Phtiri - dium ); Latreillei Gurtis, Brit. Entom. , 1829, p. 277; Latreillei Westwood, Trans. Zool. Soc. Lond., 1 83 5 , p. 291, pl. 36, fig. 43-48; Latreillei Kolenati, Die Paras, d. Chirop. Dresden, 1857, p. 4o, pl. IV; id. , Horæ Soc. ent. Boss., 1862, p. 55 , pl. VI-VII, fig. 1 8 ; Latreillei Schiner, Launa Austr., 1 864 , p. 655; Latreillei Rondani, Boll. Soc. ent. ital., 1879, p. 6. Provenance. — Maroc : caverne d’Hercule (G. Buchet leg.). Distribution géographique. — Europe: Angleterre, Belgique, Autriche, France, Espagne; Afrique : Maroc, Tunisie, Colonie du Gap; Asie : For- mose. Hôtes. — Bhinolophus hipposiderus Bechst. ; Vespertilio serotinus Schreb. , F. noctula Schreb. ; Myotis dasycneme Boie., M. Daubentoni Leisl. , M. myolis Bork. , M. oxygnathus Mont. , Miniopterus Schreibersi Kuhl. Nycteribia (listropodia) Schmidli Schiner. Bibliographie. — Schiner, Verh. Zool. bot. Ver. Wien, i853, p. 1 5 1 ; Kolenati, Horæ Soc. ent. Ross., 1862, p. 52, pl. VI, fig. 17; Rondani, Boll. Soc. ent. ital., 1879, p. 5; Speiser, Arch. f. Naturg., 1901, p. 64; Bezzi, Kat. pal. Dipl., 1905; id. , Boll. Soc. ent. ital., 1907, p. 199; Falcoz, Arch. zool. eæpêr. et génér., 1923, p. 542. Provenance. — Maroc : caverne de Samsa, près Tétouan (G. Buchet leg.); Sahara, Ouderava (Mesnil leg.). Distribution géographique. — Europe : Balkans, Allemagne, Italie, Autriche, France, Espagne; Afrique : Algérie, Tunisie. Gen. Tripselia Scott. Bibliographie. — Scott, Notes on Nycteribiidae, wilh descr. of two new généra, Parisitology, Vol. IX, n° 4, 1917, p. 5 93. Tripselia Fryeri Scott. Bibliographie. — Scott, Transact. of lhe linn. Soc. of London, 1914, p. 1 63 ( Nycter . subg. Acrocholidia Fryeri ); id., loc. cit., 1917. \ — 312 — Provenance. — Dahomey : Agouangon, sur une Roussette gris souris, de petite taille. (E. Roubaud leg.) Distribution géographique. — Afrique occidentale. Ile Assomption. Ile Labuan (archipel de la Sonde). Hôtes. — Taphozous mauritianus, T. saccolaimus. S.-Gbn. : Neotripselia nov. La collection du Muséum de Paris renferme deux d* d’une espèce nou- velle présentant les caractères généraux du genre Tripselia mais s’en dis- tinguant néanmoins par la présence d’un ocelle pigmenté de chaque côté de la tête ainsi que par une moindre gracilité des pattes. Il y a donc lieu de créer pour cette espèce une subdivision du genre Tripselia, le sous- genre Neotripselia, dont les traits généraux peuvent s’exprimer ainsi : Tibias triannelés. Yeux présents sous forme d’un ocelle pigmenté de chaque côté de la tête. Tête étroite, comprimée latéralement. Hanches antérieures peu allongées. Pattes moins grêles que dans Tripselia. Tripselia (Neotripselia) Bouvieri sp. nov. Provenance. — Afrique occidentale. (Rouet leg.) Hôte. — Inconnu. Matériel étudié. — Deux cf conservés dans l’alcool. Description. — Longueur : 2 millimètres. Couleur : testacé uniforme. Tête (fig. 6) assez étroite, comprimée latéralement; vertex portant Fig. 6. Tripselia ( Neotripselia ) Bouvieri n. sp. cf* — : Tête, face latérale. deux poils dirigés en avant; deux groupes de poils sur la face inférieure : un groupe antérieur, près des palpes et un groupe postérieur, après le milieu. Yeux formés chacun d’un seul ocelle allongé, pigmenté en brun. Antennes cachées sous le front, laissant seulement dépasser l’extrême sommet de l’article externe. Palpes relativement peu longs, à sommet légèrement l’enflé , aplati et hérissé de longues soies. Sternum (fig. 7) légèrement plus long que large, un peu rétréci en avant, à angles arrondis. Branches de la suture méso-métasternale formant Fig. 7. Tripselia ( Neotripselia ) Bouvieri n. sp. . — Thorax, face ventrale. à leur brisure un angle de 90° environ; surface éparsément et très fine- ment pubescenle, quelques poils marginaux au bord postérieur. Pattes (fig. 8) longues et grêles; tibias présentant trois anneaux pâles Fig. 8. Tripselia ( Neotripselia ) Bouvieri n. sp. <§><. 221' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 26 JUIN 1924. PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN, PROFESSEUR AU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président dépose sur le bureau le k° fascicule du Bulletin pour l’année 192 4, contenant les communications faites dans la réunion du i5 mai 192/1. M. le Président donne connaissance des faits suivants : Des promotions de classe ont été attribuées à plusieurs fonction- naires du Muséum à dater du ier janvier 192/1 (Arrêté du 21 juin 192A). Des missions gratuites ont été obtenues par MM. : Dr J. Pellegrin, Assistant de la Chaire d’Erpétologie, pour la Roumanie ; J. Berlioz, Préparateur à la Chaire de Mamtnalogie et Ornitho- logie, pour le Canada; Dumas, pour l’Afrique du Sud. Muséum. xxx. 2 h — 338 — M. L. de Nussac, Sous-Bibliothécaire, a été nommé Chevalier de la Légion d’honneur. Ont été nommés : Officiers de l’Instruction Publique : MM. Girard, Lieutenant; Le Testü, Correspondant du Muséum; Mangin, Inspecteur des Eaux et Forêts; Officiers d’Àcadémie : MM. Miquel, Chevalier, Harding Walter (à titre étranger). M. le Dr Schouteden, Directeur de la Section de Zoologie du Musée de Tervueren (Belgique), a été nommé Correspondant du Muséum sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier (Assemblée des Professeurs du i5 mai 192/1). M. le Président a le regret d’annoncer le décès de M. Jacques de Morgan, Associé du Muséum. Une notice sur ce savant éminent sera ultérieurement publiée par M. L. Germain. DONS D’OUVRAGES. M. le Professeur L. Roule offre, pour la Bibliothèque du Mu- séum, l’ouvrage suivant qu’il vient de publier : L'histoire de la nature vivante d'après l’œuvre des grands Naturalistes français : L Buffon et la description de la nature [E. Flammarion, éditeur, Paris, 192/1]. M. le Professeur R. Anthony présente les travaux suivants : La langue des Amphibiens : Anatomie et ontogénie comparées de la forme et des muscles , par O.-L. Magimel [Bordeaux, 192/1] (Thèse de Doctorat ès Sciences naturelles présentée à la Faculté des Sciences de Paris). Essai sur l’anatomie comparée et la mécanique jonctionnelle de l'axis des Mammifères, par Antoine Delattre [Armentières, 192/1 ] (Thèse de Doctorat ès Sciences naturelles présentée à la Faculté des Sciences de Paris). Les Mammifères aquatiques et leurs caractères L adaptation, par R. Anthony [ Revue Scientifique, 62e année, n° 1 1, 1 h juin 1926]. — 339 — M. Ed. Lamy dépose deux opuscules qu’il vient de publier : i° Note sur le genre «Adula» H. et A. Adams, 1 85j ( Mollusques Lamellibranches ) [Extrait des Comptes rendus du Congres des Sociétés savantes en igü3. J 2° A. Bavay (Notice nécrologique) [Extrait du Journal de Con- chyologie, t. LXVIII, 1 9 2 3-2 4. ] La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons sui- vants : Étienne (le Frère) : Elementos de historia natural: Botanica, par H. E. C. [le Frère Etienne]. Buenos-Aires, S. d. In-16, fig. Fox (Herbert) : Disease in captive wild Mammals and Birds, inci- dence, description, comparison. Philadelphia, 1923. In-4°, pl. Fourgous (Jean) : Une journée en Périgord il y a quinze mille ans. Paris, 1923. In-û“, fig. (Extrait de Je sais tout, i5 août 1923.) Marelli (Carlos A.) : Elenco sistemâlico de la fauna de la provincia de Buenos-Aires ( Procordados y Vertebrados ). Buenos-Aires, 192Û. In-8°. Lavauden (Louis) : La chasse et la faune cynégétique en Tunisie. 2e éd. Tunis, 192Û. In-A°, fig. Knoche (Hermann) : Etude phytographique sur les Baléares. Mont- pellier, 1923. In-8°, fig. et pl. (Thèse Fac. Sciences Montpellier.) Reuge (Emile) : Essais de culture du « Datura stramonium v. Mont- pellier, 1923. In -8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.) Blondet-Desbordes (G.): Dosages des principes actifs dans les drogues servant à obtenir quelques extraits alcooliques ( avec V alcool à 6o°). Etude spéciale à la Cola. Tours, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier. ) Fages (Gaston) : Action de la dolomagnésie sur le sulfate de cuivre. Montpellier, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.) Renaud (A.) : Etude pharmacologique des ferments de la poudre de pancréas. Tours, 1922. Iü-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.) 3&. — 340 — Archimbaud (Joseph) : Eaux d’alimentation de la ville de Mèze, étude géologique, chimique, bactériologique. Montpellier, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.) Serre (Jean) : Quelques recherches sur les eaux distillées aromatiques. Montpellier, 1923. ln-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.) Mac Cormick (Harriet Hammond) : Landscape art, past and pré- sent. New-York, 1923. Gd in-4°, pl. Fragoso (Romualdo Gonzalez) : Contribucion a la Jlora micologica Lusitanica. Coïmbra, 1923. In-8°. ( Boletim da Sociedade Broteriana, vol. II.) Schmidt (Johs.) : The breeding places of the eel. London, 1922. ln-4°, pl. ( Philosophical Transaction of the Royal Society of London , B, vol. 211.) Johansen (A.-C.) : Ueber die Winterheringe des Kattegats. Olden- burg, 1923. In-4°, fig. etpl. ( Wissenschaflliche Meeresuntersuchungen , Abt. Helgoland, XV.) Farwell (Oliver A.): The correct name for the Spearmint. S. 1. n. d. In-8°. (Reprinted from Rhodora, vol. 2 G.) Jeannel (R.) : Révision des « Choleva r> Latreille, pour servir à T his- toire du peuplement de l’Europe. Paris, 1923. In-8°. (L'Abeille, XXXII, 1.) Shigeru Komatsu : Studies on catalytic action, IV. A new function oj reduced Copper. Kyoto, 1924. In-8°. (Memoirs of the College oj Science, VH, 2.) Lomuller (L.) : Contribution à l’étude de la structure histologique des poils des fourrures, précédée de notes sur l’histoire de la corporation des fourreurs, sur la mode des fourrures, sur leur commerce et sur leur industrie. Nancy, 1924. ln-8°, fig. et pl. (Thèse Fac. Pharmacie Nancy.) Magimel-Pelonnier (Omer-Louis) : La langue des Amphibiens (ana- tomie et ontogénie comparées de la forme et des muscles). Bordeaux , 1924. In-8°, fig. et pl. (Thèse Fac. Sciences Paris). 341 — Fauré-Frémiet (E.) : Contribution à la connaissance des Infusoires plankloniques. Paris, 1924. In-8°, fig. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Berland (Lucien) : Araignées de Vîle de Pâques et des îles Juan Fernandez. Upsala, 1920. In-4°, fig. (Extrait from The Natur al History of Juan Fernandez and Easter Island, edited by Cari Skottsberg, III.) Procopiu (Stéfan) : Sur la biréfringence électrique et magnétique des suspensions. Paris, 1926. In-8°. (Thèse Facv Sciences Paris.) Wazewski (Tadé) : Sur les courbes de Jordan ne renjermant aucune courbe simple fermée de Jordan. Cracovie, 1923. In-4°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Pomey (Léon) : Sur les équations intégro-différentielles. Sur le dernier théorème de Fermât. Paris, 1924. In-4°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Grandidier (G.) : Le Myre de Vilers. Duchesne. Galliéni. Quarante années de l’histoire de Madagascar, 1880-1920. Paris, 1924. In-8°, portraits, cartes. Hardy (Charles) : Georges Lemoine, Membre de l’Institut, 18 âi- 1922. Auxerre, 1923. In-8°, pprtrait. Gorceix (Ch.) : Origine des grands reliefs terrestres, essai de géo- morphisme rationnel et expérimental. Paris, 1924. In-8°, fig. et pl. Shigeru Komatsu et Suehiko Kusumoto : On the composition oj Japanese petroleum. Kyoto, 1924. In-8°. ( Memoirs of the College of Science, A, VII, 2.) Massot (Ernest) : Elude des gîtes d’ Anophèles dans le Roussillon. Montpellier, i923.In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpellier.) Audibert (Marcel) : Les eaux d’alimentation de Sommières en Lan- guedoc. Montpellier, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Montpel- lier. ) Kûhnholtz-Lordat (Georges) : Essai de géographie botanique sur les dunes du golfe du Lion. Paris, 1923. In-8°. (Thèse Fac. Sciences. Paris.) Fauré-Frémiet (E.) : L’œuf de « Sabellaria alveolata n L. Paris , 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) — 342 — Tria n DA fil (Dimitrie) : Contribution à l’étude des échanges entre les cellules de levure et le milieu pendant et apres la fermentation alcoolique. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Olmer (L.-J.) : Contribution à l’élude de la dissolution de l’oxyde d’argent dans l’ammoniaque. Argenteuil, 1924. In- 8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Blondeau (Joseph) : Elude de quelques transpositions moléculaires. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Djoritch (Yéléna) : Recherches sur le chromogène du Marronnier d’Inde. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Yamamoto (Rokuro) : Sur les bases nouvelles de la sismophysique et sur la constitution interne du globe terrestre. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Noir (J.) : Guy-Crescent F AGoy , Archiâtre et Surintendant du Jardin du Roi, 1638-1718. Paris, 1924, fig. et portraits. (Extrait du Concours médical, 3o mars 1924.) Greslebin (Hector) :Fisiografa y rioticiapreliminar sobre arqueologia de la région de Sayape [provincia de San-Luis), con un apendice for Lucas Kraglievich. Buenos Aires, 1924. In-8°, pl. Théry (A.) : Note on the genus « Synechocera-n , with description of a new species /cr S. tasmanican] . S. 1. n. d. In-8°, fig. (From the Proceedings of the Linnean Society of New- South Wales, vol. 48.) Cépède (Casimir) : La vie et l’œuvre d’Emile Sauvage. Boulogne- sur-Mer, i92 3.In-8°, portraits. Janet (Charles) : Le Volvox, troisième mémoire. Ontogénèse de la blastéa volvocéenne , première partie. Mâcon, 1923. In-8°. Mouquin (Henri) : Sur la constitution des lames stratifiées provenant de solutions d’oléate de soude. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Déjardin (Georges) : Recherches sur l’excitation des spectres des gaz monoatomiques. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) — 343 Herscou Can (Samuel) : Recherches sur les alcools tertiaires. Paris, 1924. ïn-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Apolit (Jeanne) : Préparation et déshydratation de quelques trialcolyl a.3.3. phényl-élanols et tétraalcolyl 1. 3. 3. 3. phényl-étanols. Paris, 1924. ln-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Delattre (Antoine) : Essai sur l’anatomie comparée et la mécanique fonctionnelle de l’axis des Mammifères. Armentières, 1924. In-8°, fîg. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Nicolau (Sébastien) : Les Nitrates dans la vie de la levure. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Maracineanu (Stéphanie) : Recherches sur la constante du Polonium et sur la pénétration des substances radioactives dans les métaux. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Bel val (H.) : La genèse de l’amidon dans les céréales. Nemours, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Monceaux (R.) : Le métabolisme protéique dans la tuberculose pulmo- naire. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.) Tàvernier (Paul) : Que vaut l’emploi de l’acétate de cuivre comme réactif différentiel du glucose et du lactose ? Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Paris.) Tzitzéica (Georges) : Géométrie différentielle, projective des réseaux. Bucarest, 1924. In-8°. Istrati (C.-I.) : Studiu relativ la 0 nomenclaturâ generalâ în chimia organicâ, lazat si pe 0 clarificare rationalâ a acestei parti din chimie. Bucuresti, 1913. In-8°. Pàntu (Zach. C.) : Orchidaceele din Romania. Bucuresti, 1916. In-8°, pl. De M. Paul Serre : i° The seulement and development of North Auckland ( New Zealand ). 2d édition. Auckland, 1919. In-16, fîg. 2° The seulement and development of the Waikato (New- Zealand). Auckland, 1917. In-16, fîg. -r- 344 COMMUNICATIONS. Sur le s in os veineux hépatique de l’Hippopotamé , par M. H. Neuville. Dans une Noie précédente, j’ai décrit, au point de vue de sa morpho- logie générale, le foie de l’Hippopotame (1). J’ai donné à ce sujet quelques renseignements d’ensemble sur la disposition des veines sus-hépatiques et celle de l’appareil sinusiforme engendré par la confluence de ces dernières avec la veine cave. L’examen microscopique des diverses parties de cet appareil fournit d’intéressants détails. Sur un vieux sujet, la veine cave, immédiatement avant de joindre le foie, a des parois épaisses de 1 millim. 5. La structure de ces parois est la suivante : sous l’endothélium s’étend une couche conjonctive épaisse d’en- viron 22 5 fA , dans laquelle se trouvent quelques rares faisceaux muscu- laires longitudinaux; au delà vient une tunique musculaire irrégulière, épaisse de 35o à 5oo/x, puis une forte adventice conjonctive, épaisse d’environ 35o à 700 fx, dans laquelle se retrouvent quelques faisceaux musculaires longitudinaux. De nombreuses fibres élastiques s’étendent dans toute l’épaisseur de celte paroi, surtout entre les faisceaux musculaires, qui sont loin d’être cohérents; la direction de ces fibres est en général celle des faisceaux entre lesquels elles se trouvent. Le plus intéressant ici, c’est la tunique musculaire. Elle est, comme je viens de le mentionner, irrégulière, et ses faisceaux sont peu cohérents. La direction des fibres est elle-même inconstante. Dans l’ensemble ce sont les fibres transversales ou obliques qui sont les plus nombreuses. Les fibres longitudinales sont très peu abondantes et ne présentent pas d’empla- cement fixe; il s’en trouve sous la couche sous-endothéliale, et même à l’intérieur de cette couche; il s’en trouve aussi à la périphérie de la tunique musculaire. Je crois que l’on peut considérer celle-ci comme présentant, au lieu de la disposition régulière banale, des fibres entre- croisées, à direction généralement oblique, ce qui doit être en rapport (’) Sur le foie de l’Hippopotame. ( Bull. Mut. nat. d’Hitt. nat., février 1934). 345 — Fig. 1. — Hippopotamus amphibius L. Coupe longitudinale de la paroi de la veine cave dans la région où elle commence à joindre le foie, X 12. Remar- quer le brusque épaississement de la tunique musculaire, là où s’effectue cette jonction (l’incurvation de la paroi de la veine, immédiatement avant l’épaississement, est un artefact). A droite, le tissu hépatique a été intéressé par la coupe ; entre ce tissu et la paroi vasculaire s’étend l’adventice conjonc- tive, dans laquelle se voient quelques faisceaux musculaires, renforcés de fibres élastiques. 346 — avec les conditions particulières de la circulation dans cette région, pen- dant les plongées. Un peu au-dessus de ce niveau, c’est-à-dire là-même où la veine cave joint le foie, cette structure se modifie brusquement, et cette modification intéresse surtout la tunique musculaire. Elle s’épaissit beaucoup, ses fibres prennent une direction plus nettement circulaire, et il se forme ainsi une sorte de sphincter. La figure i ci-jointe, qui reproduit une coupe longitu- dinale faite dans la paroi de la veine cave , au dessous et au contact du foie, représente le passage de la précédente structure à celle-ci. C’est sur des coupes transversales que ces structures peuvent être le mieux approfondies. Sur de telles coupes, faites au niveau du sphincter, on observe, sous l’endothélium, une forte lame élastique, suivie d’une couche conjonctive riche en fibres élastiques. L'épaisseur de cette tunique sous-endothéliale est très variable; je la vois osciller, dans des limites très étendues, autour de i5o p. Puis vient la tunique musculaire, très homo- gène , dont les faisceaux , dirigés transversalement , sont serrés , cohérents , et forment ainsi une couche continue épaisse d’environ 2 millim. a5; entre ces faisceaux s’étend un lacis de fibres élastiques longues et fortes. Au delà vient une adventice conjonctivo-élastique, où s’étendent par places quelques faisceaux de fibres musculaires accompagnés de fibres élastiques ; ces faisceaux sont bien visibles sur la figure 1, où, malgré la faiblesse du grossissement, on les voit former des sortes d’hélices très développées. Dans cette adventice , les fibres élastiques sont particulièrement nombreuses et serrées au contact, d’une part, de la tunique musculaire, et, d'autre part, du tissu hépatique, à la surface duquel elles forment une couche épaisse de 100 à i5o fi, se confondant avec l’enveloppe propre de ce tissu ; ces détails sont également bien visibles sur la figure 1 . L’adventice est épaisse d’environ 4 millimètres dans la zone où la veine commence à prendre contact avec le foie; en s’enfonçant dans le viscère, elle n’est plus que d’environ 1 millim. 5. Dans l’ensemble, cet épaississement des parois de la veine cave, par ren- forcement de la couche de muscles, m’a paru plus fort du côté ventral que du côté dorsal. En d’autres termes , le sphincter que présente cette veine à son entrée dans le foie, forme, plutôt qu’un anneau complet, un crois- sant à concavité dorsale. Il s’étend , là où je l’ai observé , sur une longueur de î centim. 5 à 2 centimètres. Ses dimensions sont donc relativement faibles, et cet appareil ne semble pas pouvoir assurer une occlusion com- plète de la veine cave; mais il serait difficile de ne pas lui attribuer un effet de constriction efficace, pouvant ralentir sensiblement l’afflux du sang de la veine cave dans le sinus hépatique. Dans le corps même de celui-ci, c’est-à-dire à un niveau un peu plus haut que le précédent, et en restant toujours sur le trajet direct de la veine cave, les parois de cette veine, qui deviennent celles du sinus lui-même, - 347 — Fig. 2. — Hippopotamus amphibius L. Coupe transversale dans la paroi du corps du sinus veineux, X 60. La lame élastique sous-endothéliale forme la ligne foncée qui limite la préparation, à gauche; au delà s’observe la couche con- jonctive sous-endothéliale, où l’on voit des fibres élastiques sinueuses, et où apparaissent déjà quelques faisceaux musculaires à direction circulaire; les deux parties de la tunique musculaire (interne : circulaire, et externe : longi- tudinale) sont également visibles; au delà s’étend l’adventice conjonctive, séparée du tissu hépatique formant une bande à droite de la préparation, par une zone élastique que la photographie reproduit en clair. 348 — présentent la structure suivante. Épaisses d’environ 1 millimètre (je leur ai trouvé de 85o à 1,200 p), elles sont essentiellement composées d’une couche sous-endothéliale élastique, puis dune couche interne de fibres musculaires transversales et d’une couche externe de fibres longitudinales. Les faisceaux de fibres, dans l’une et l’autre de ces couches, sont peu homogènes; répartis dans un tissu conjonctif abondant, ils sont dissociés les uns des autres. Au delà de cette tunique musculaire s’étend une adven- tice conjonctive. Dans tout ce tissu conjonctif, les fibres élastiques sont nombreuses; elles le deviennent particulièrement à la limite de l’adven- tice, c’est-à-dire au contact du tissu hépatique, comme je l’ai déjà men- tionné pour la partie précédente; cette zone, teinte en violet par la fuchsine-résorcine, est venue en clair sur la figure photographique ci-jointe (fig. 2), où l’on constatera également les principaux faits de structure que je viens de décrire. Cette même structure se retrouve dans les veines sus-hépatiques princi- pales, c’est-à-dire dans les deux veines sinusiformes qui déversent dans la veine cave le sang ayant traversé le foie, et qui, dilatées comme elles le sont , forment les deux diverticules principaux du sinus cave-hépatique. Au milieu du trajet de l’une de ces veines, les parois ont une épaisseur variant de 725 fx à 1 millimètre. Les fibres circulaires internes s’étendent en une couche irrégulière, épaisse de i5o à 200 p, et les fibres longitu- dinales externes en forment une de 3oo à p; ici encore, les faisceaux musculaires sont dissociés et très irrégulièrement disposés. Au delà vient l’adventice, et tout cet ensemble est parsemé de fibres élastiques nom- breuses et fortes. Je n’ai pas retrouvé ici, au contact du tissu hépatique, une tunique élastique aussi puissante que dans les parties précédentes; à ce niveau, où les veines sont emprisonnées dans le foie, les dilatations par afflux sanguin doivent être moins fortes , et le tissu hépatique n’a plus à suivre des mouvements aussi étendus que précédemment. La paroi externe, ou dorsale, du sinus cave-hépatique est formée par la paroi même de la veine cave , dilatée. Cette paroi est relativement mince : son épaisseur atteint à peine, et, en tout cas, ne paraît pas dépasser, celle que présente la veine cave elle-même juste au-dessous du foie. Sa structure est assez complexe et ne peut être comprise que par l’examen multiplié de coupes étendues. Elle est essentiellement composée d’une lame élastique sous-endothéliale, au delà de laquelle se trouvent des plans musculaires dont le nombre et l’agencement sont variables. Sur les coupes , ces plans se dissocient facilement; ils doivent donc jouer facilement les uns sur les autres, ce qui répond aux alternatives de dilatation et de rétraction du sinus. Ils se superposent irrégulièrement et leur nombre n’est pas fixe : par places, j’en compte deux, ailleurs cinq, sur une même coupe. Ils s’entrecroisent ou se recouvrent les uns les autres et forment ainsi une sorte de feutrage. Dans certains de ces plans, les fibres ont une direction — 349 — iongitudinale; dans d’autres, la direction est transversale ou oblique; bien qu'il m’ait semblé que les fibres circulaires dominent du côté interne, je ne crois pas que l’on puisse donner ce fait comme constant. Ces dispositions ne sont pas sans rappeler, en les accentuant, les agence- ments bien connus des fibres musculaires dans certaines grosses veines de type réceptif, comme la jugulaire du Lapin, où les fibres, en se nattant de manière plexiforme , réalisent un dispositif particulièrement apte à la limi- tation de l’extension des parois du vaisseau sous la pression sanguine. J’ai enfin cherché à savoir si la veine porte présente , à son entrée dans le foie, quelques dispositions particulières, en rapport plus ou moins évi- dent avec les conditions de la circulation pendant les plongées. Or cette veine ne m’a rien montré de spécial. Elle possède une tunique musculaire à deux couches très nettes et très fortes , l’une interne , circulaire , l’autre externe , longitudinale. Des fibres élastiques nombreuses et fortes régnent entre les faisceaux musculaires; elles m’ont paru un peu plus abondantes du côté interne, entre les fibres circulaires, et vers l’adventice, où elles forment une couche compacte dont l’épaisseur, variable, peut atteindre i5o p. Notons la force des parois de cette veine porte; leur épaisseur atteint, en comprenant l’adventice, près de 3 millimètres, dont un peu plus de 1 millimètre pour les tuniques interne et moyenne, et le reste pour l’adventice. Le sang de la veine porte doit donc pénétrer librement dans le foie , même pendant les plongées ; si son cours est alors modifié , ce ne peut être qu’en raison des conditions générales , et non pas corrélative- ment à des dispositions anatomiques particulières comme il en existe sur le trajet de la veine cave. Ce qu’il faut surtout retenir, quant aux détails de structure relatifs au sinus et à ses diverticules, c’est la force des parois vasculaires et leur aptitude, d’après les données anatomiques ainsi relevées, â se dilater puis à se contracter. Tandis que, dans les parois des veines réceptrices typiques, le caractère contingent et la discontinuité des tuniques musculaires s’accen- tuent, nous voyons ici leur importance s’affirmer. Ces parois ne prennent cependant pas les caractères spéciaux aux veines propulsives banales; elles acquièrent un type qui, sans présenter aucune disposition foncièrement originale, sauf dans la région sphinctérienne de la veine cave, ne s’en écarte pas moins de ce que l’on rencontre d’ordinaire. Il est indubitable qu’il existe, dans le système sus-hépatique de l’Hippo- potame, de par la topographie vasculaire générale, et de par les struc- tures, des dispositions en rapport avec la vie semi-aquatique de l’animal. Mais je répéterai ici ce que j’écrivais dans ma précédente Note : ces dispo- sitions ne sont que médiocrement sinusiformes ; elles ne rappellent que d’assez loin les vastes sinus de certains Mammifères aquatiques. Dans son appareil vasculaire comme dans ses moyens de locomotion l’Hippopotame reste incomplètement adapté à la vie dans les eaux. — 350 — Le fonctionnement de son sinus hépatique paraît bien être celui que j’ai précédemment décrit. Pendant les plongées, la partie hépatique de la veine cave doit être isolée par occlusion — de façon probablement impar- faite, car cette occlusion ne semble pas pouvoir être absolue — du reste de la circulation; ce doit être le sang de la veine porte qui, après avoir traversé le foie, stagne dans cette partie sinusiforme. Le sang veineux de la grande circulation doit s’accumuler, partiellement au moins , dans la pro- fondeur des tissus, et y être épuisé de manière à maintenir leur vitalité. Les notions ainsi acquises méritent, je crois, de prendre place dans l’ensemble des données qui caractérisent le type Hippopotame. Dans son ensemble, ce type est à la fois très particulier et très variable. Très particulier, car les Hippopotames, bien isolés dans la nature actuelle, n’ont, anciennement même, que des relations phylogéniques indécises. Et très variable, car, si l’on envisage la série des formes vivantes et des formes fossiles, dans la lignée asiatique, composée de types à denti- tion complète, aussi bien que dans la lignée africaine, comprenant des types à dentition réduite, les diverses formes spécifiques sont assez diffé- rentes. Une souplesse particulière d’adaptation semble avoir permis à ce type Hippopotame de vivre dans des milieux sensiblement différents, par exemple dans des mares relativement exiguës aussi bien que dans d’im- menses cours d’eau, et au besoin même dans la mer. Ces faits peuvent contribuer à faire comprendre comment la spécialisation ne s’est pas plei- nement réalisée dans ce groupe, tandis qu’elle le faisait dans d’autres. I Le Venin cutané granuleux de l’Euprocte spécial aux Pyrénées , Molge aspera Düges, par Mme M. Phisalix. L’Euprocte des Pyrénées ( Triton glacialis de Philippi, Molge aspera Du- gès) se rencontre ça et là, en colonies distinctes sur les deux versants des Pyrénées, entre des altitudes variant de 700 à a,3oo mètres. La capture n’en est donc ni très accessible, ni très fréquente, bien que, pendant la période nuptiale , après la fonte des neiges , les individus adultes se rassemblent à leurs lieux de ponte , les lacs et leurs déversoirs. Nous devons à l’obligeance de M. J. Surcouf et de M. R. Despax, les individus adultes, mâles et femelles, une vingtaine environ, provenant, pour la moitié, des environs de Bagnères-de-Bigorre, qui nous ont permis de saisir les propriétés générales du venin cutané granuleux et de son mode d’action. Chez ce Triton, la proportion et la répartition des deux sortes de glandes cutanées présente une particularité étudiée par M. Despax (t) et rarement rencontrée jusqu’ici: les glandes granuleuses sont, comme toujours, les plus développées, surtout dans la région des flancs, et les faces dorso-laté- rales de la queue, où le diamètre de leurs acini peut atteindre hoo p; mais on les rencontre aussi disséminées, il est vrai, sur la face ventrale du corps , fait qui n’est connu jusqu’ici que chez certains Batraciens Apodes des genres Ichthyophis, Hypogeophis et Cœcilia (a, 3). Les glandes mu- queuses petites , relativement rares , sont disséminées dans la peau de la région ventrale et surtout dans celle des flancs ; le diamètre de leurs acini atteint au plus 1 5o p. Il résulte de cette rareté des glandes muqueuses, et plus encore des aspérités cornées auxquelles ce triton doit son nom d’espèce, la sensation sèche et rugueuse qu’il donne au toucher. Mais la conséquence la plus im- portante est qu’on peut obtenir le venin granuleux à peu près pur, en recueillant exclusivement celui qui sort de la peau dorso-latérale de la queue, excitée électriquement. PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DO VENIN GRANOLEOX. Le venin, ainsi expulsé des glandes par excitation électrique, est un liquide opalin, blanc pur, de consistance crémeuse, qui doit cet aspect, — 352 — comme tous les venins homologues , aux nombreuses granulations qu’il con- tient et qui mesurent 1 (i 2 à 2 p 5 de diamètre. Projeté dans l’eau pure ou faiblement salée, il donne une émulsion laiteuse qui s’éclaircit au bout de quelques minutes. Si on examine l’émulsion au microscope, 011 voit les granulations se gonfler, perdre leur réfringence, s’estomper, puis disparaître. C’est vraisemblablement ce processus d’hydratation qui, dans la salive, met en liberté les principes immédiats du venin, car celui-ci, dé- posé sur la langue et n’ayant d’abord pas de saveur marquée, devient très amer au bout de quelques minutes. Abandonné au contact de l’air, le venin crémeux ne tarde pas à coaguler-, puis se dessèche en prenant une couleur jaunâtre et un aspect corné. Pul - vérisé et repris par l’eau , il se sépare en un résidu nuageux et protéique et un liquide surnageant, limpide, un peu moins amer et un peu moins toxique que l’émulsion fraîche. Contrairement aux autres venins granuleux, l’odeur de la secrétion fraîche est plus vireuse qu’aromatique. La chaleur et l’alcool fort en séparent un gros coagulum albumineux. ACTION PHYSIOLOGIQUE DU VENIN GRANULEUX. Nous avons employé dans tous nos essais l’émulsion fraîche obtenue en lavant, à raison de 1 cent, cube d’eau distillée par sujet, la queue électrisée des Euproctes. Action sur la souris blanche. — Une dizaine de souris blanches ont reçu sous la peau des doses différentes de l’émulsion venimeuse. La mort est survenue dans des temps qui ont varié de 3o minutes à q3 heures; c’est au mois de juillet que le venin s’est montré le moins toxique , et au mois de janvier qu’il avait sa toxicité maxima. Mais il convient toutefois de faire quelques réserves sur la généralité du fait, car nos essais pratiqués à ces moments , non choisis , n’ont porté que sur un lot à chaque saison. Le début de l’envenimation est toujours marqué par une vive douleur, s’accompagnant de cris répétés, d’une grande agitation qui persiste, sans répit, pendant i5 à ao minutes. Puis l’état spasmodique apparaît, se tra- duisant par des soubresauts, des secousses, des ruades, des courses à dé- clenchement et à arrêt brusque; enfin, des convulsions cloniques partielles et quelquefois généralisées. L’action myotique sur la pupille n’est pas bien aisée à constater sur nos souris albinos, mais bien nette chez la grenouille. Vers la fin de l’envenimation seulement, la paralysie musculaire sur- vient; l’animal tombe sur le flanc, les mouvements se ralentissent, le mu- seau et les pattes se cyanosent, tandis que le cœur continue, pendant quel- ques minutes encore, à battre régulièrement. A l’autopsie, c’est une congestion viscérale, surtout du tube digestif, — 353 — qu’on observe ; le cœur est arrêté, les ventricules en systole; le sang est resté fluide dans les gros vaisseaux ; il coagule normalement, et les hématies ne sont pas altérées. Cette symptomatologie, où dominent Y état spasmodique accompagné de convulsions, le imjosis , la paralysie musculaire tardive, et Y action tétanisante sur le myocarde, est celle, bien encore qu’incomplète, que déterminent les venins homologues des autres Batraciens. La dose sûrement mortelle en deux heures pour la souris est celle que fournit l’excitation de la queue d’un seul Euprocte. Action sur la Vipère aspic. — La Vipère se montre, à poids égal, aussi sensible que la souris au venin de l’Euprocte; la mort survient moins rapi- dement il est vrai , mais tout aussi sûrement ; la dose de 2 c. c. , inoculée dans le péritoine d’un sujet pesant ho grammes (20 gr. étant le poids moyen de nos souris), entraîne la mort en moins de 3 heures. Les symptômes sont discrets; la paralysie survient dans la première heure, de telle sorte que si on suspend la vipère par le cou , le corps pend verticalement. Remise sur le plan de la cage, la vipère peut cependant s’élever en s’appuyant contre la paroi, dans une attitude très fréquente chez les sujets normaux. La respiration s’arrête la première , le cœur continuant à battre pendant quel- que temps. Aucun phénomène spasmodique n’accompagne l’envenimation, du moins avec la dose employée. A l’autopsie, on constate que les viscères sont agglutinés par un épan- chement gélatineux et presque coagulé; le ventricule est contracté et le myocarde parsemé de taches hémorragiques; les parois du tube digestif sont fortement congestionnées ainsi que la muqueuse buccale. Immunité naturelle de l’Euprocte lui-même. — La même quantité d’émul- sion venimeuse, qui tue la souris en i5 à 20 minutes, introduite dans la cavité générale de l’Euprocte, ne lui cause aucun trouble apparent; le sujet reste immobile dans son bassin ou grimpe contre les parois, comme à l’or- dinaire. La muqueuse buccale seule est fortement congestionnée. Mais c’est un phénomène passager et le sujet ne présente par la suite aucun autre trouble apparent. Si l’on considère le poids minime du sujet: 6 à 7 grammes, on voit, comme on pouvait le prévoir, que ce triton est, à poids égal, h fois au moins plus résistant que la souris. Toxicité du venin desséché. — Le venin desséché , pulvérisé et repris par l’eau distillée ou salée, se sépare en un liquide limpide surnageant et un dépôt blanc et floconneux. Le liquide et le dépôt mélangés ont perdu une partie de l’amertume et de la toxicité de l’émulsion fraîche de venin. Cependant la dose de i5 milligrammes correspondant à celle fournie Muséuu. xxx. a5 — 354 par la queue d’un triton détermine au complet et avec la même intensité, chez la souris, les symptômes convulsivants ; la seule différence, c’est que cette dose n’est pas sûrement mortelle. Atténuation du venin par la chaleur. — L’émulsion de venin, portée à la température de 75° pendant 10 à i5 minutes, se montre déjà très atté- nuée ; le mélange du coagulum déterminé et du liquide clair interposé , inoculé tel à la souris à la dose qui serait mortelle sans le chauffage, ne produit qu’un malaise passager. La température d’ébullition, maintenue pendant trente minutes, détruit toute saveur et toute toxicité du venin , ce qui est, jusqu’ici, particulier au venin de l’Euprocte, et dont le mécanisme reste à élucider. Les substances actives sont vraisemblablement retenues très fortement par le coagulum. Le produit ainsi chauffé n’est pas devenu vaccinant, car les 3 souris auxquelles il a été inoculé sont mortes dans le même temps et avec les mêmes symptômes que les témoins , fait qui est commun à tous les venins dorsaux des Batraciens essayés jusqu’ici. BIBLIOGRAPHIE. Despax (P), Contribution à l’étude anatomique et biologique des Batraciens Urodèles du groupe des Euproctes , et spécialement de l’Euprocte des Pyrénées. Thèse de Doct. ès sc. , Paris, 1923. Phisalix (Marie), Répartition des glandes cutanées en fonction des écailles chez les Batraciens Apodes. Cong. Int. de Zool., Gratz, 1910. Sakasin (P. etF.),Zur Entwicklungeschichte und Anatomie der Ceylonischen blindvvüble Ichlhyophus glutinosus, Wiesbaden, 1887, p. 85-gû. — 355 — Le Synodontis Courteti Pellegrin , Poisson du Chari et dü Niger, par M. le Dr Jacques Pellegrin. J’ai décrit, en 1906, dans ce Bulletin (1), d’après un unique exemplaire de io5 millimètres de longueur, un Siluridé nouveau du genre Synodontis, recueilli à Fort- Archambault, dans le Chari, par la mission dirigée par M. Auguste Chevalier. Cette espèce fut alors dédiée par moi à feu M. Cour- tet, officier d’administration, membre de la mission Chari-Tchad. L’année suivante, je fournis (î) de ce Poisson à chloration particulière- ment remarquable, une nouvelle description et une figure qui furent repro- duites, en 1911, par M. Boulenger, dans son Catalogue si complet des Poissons des eaux douces d’Afrique (î). Depuis, l’espèce n’avait pas été retrouvée quand, dans les importantes collections ichtyologiques rapportées récemment du Niger par M. Jean Tho- mas, j’ai pu identifier un second spécimen. 11 s’agit d’un bel exemplaire adulte de 36o millimètres de longueur, pêché dans la région de Bammako. D’après M. Thomas, ce Poisson porte en Bambara le nom de Konkon sonson. Cette découverte me permet de compléter ma première diagnose en même temps qu’elle étend notablement l’habitat de l’espèce qui ne se trouve plüs confinée dans le bassin du Chari, mais s’étend maintenant jusqu’à celui du Niger. De ce fait, le nombre total des espèces de Poissons qui peuplent les eaux douces de l’Afrique occidentale, auxquelles, comme on sait, j’ai con- sacré un récent ouvrage (4), se trouve passer de 293 à 294, dont 18 pour le genre Synodontis. On trouvera ci-dessous les caractéristiques principales du nouveau spé- cimen adulte recueilli par M. Thomas. O) Dr J. Pellegrin, Poissons nouveaux du Soudan ( Bull. Mus. Hist. nat., 1906, p. 4 7B). Dr J. Pellegrin, Poissons, dans A. Chevalier, Mission Chari-Lac Tchad, 1902-1904, L’Afrique centrale française, p. 449 (fig. 82). P) G.-A. Bodlenger, Cat. Freshw. Fish. Africa, II, 1911, p. 44i (fig. 33i). P) Dr J. Pellegrin, Les Poissons des eaux douces de l’Afrique occidentale (du Sénégal au Niger), Larose, éditeur, 1 1, rue Victor-Cousin, Paris (v*), 1923. 25. — 356 — Synodontis Courteh Peliegrin. lia hauteur du corps est contenue 4 fois dans ia longueur, sans la cau- dale, la longueur de la tête 3 fois. Le museau est très allongé, terminé par un gros mufle globuleux; il mesure un peu plus de 2 fois la longueur de la région postoculaire de la têle. L’œil, ovalaire, est contenu 8 fois 1/2 dans la longueur de la tête, 2 fois i/3 dans l’espace interorbitaire. Les lè- vres sont très développées , papilleuses ; le menton est globuleux. Le bar- billon maxillaire , simple, fait les 3/5 de la longueur de la tête et n’atteint pas tout à fait l’origine de la pectorale; le mandiculaire externe, avec 3 fila- ments simples, mesure les 3/4 du maxillaire et arrive presqu’aussi loin en arrière; le mandibulaire interne porte 7 ou 8 filaments, le plus souvent simples, et fait environ les 2/3 de l'externe. On compte 1 4 dents courtes, crochues, .mesurant environ le i/3 du grand diamètre de l’œil. L’épine de la dorsale ne porte pas de serratures antérieures; le premier çayon mou fait les 2/3 de la longueur de la tête ; le bord supérieur de la nageoire est concave. L’adipeuse est élevée , sa plus grande hauteur est contenue 3 fois environ dans sa longueur ; sa base fait 2 fois celle de la dorsale rayonnée ; la distance qui sépare les 2 nageoires est comprise 2 fois i/3 dans la base de l’adipeuse. Les dentelures externes de l’épine de la pectorale sont fai- bles, les internes moyennes. La caudale est bien fourchue , en croissant. La coloration est caractéristique. Le fond est olivâtre en dessus et sur les côtés, grisâtre en dessous. Une infinité de points noirs, très rapprochés, existent sur la tête et la caudale ; des taches noires plus espacées se voient sur les autres nageoires et sur le ventre, elles s’agrandissent sur les côtés où elles sont disposées en 7 ou 8 rangées longitudinales , plus ou moins ré- gulières, et atteignent au maximum les dimensions de l’œil. D. I 7; A. IV 9; P. I 9; V. I 6. N° 2Ù-i 58. Coll. Mus. — Bammako (Niger): Jean Thomas. Longueur : 280 4- 80 = 36o millimètres. Cette espèce, comme je l’ai déjà fait remarquer, se rapproche de Syno- dontis Vailland Boulenger et de S. longirostris Boulenger de l’Oubanghi ; par le développement énorme de son museau elle s’apparente également au S. labeo Günther (,) du Niger, aux dents moins nombreuses (10), à l’adi- peuse beaucoup plus basse, à la coloration différente. (*) (*) Ann. Mag. Nat. Hist. ( 3), XV, i865, p. 453. Descriptions d'une espèce nouvelle et d'une forme supposée nouvelle de Poissons de mer de la côte d’Annam, par M. Paul Chabanaud, Correspondant du Muséum. Latilus Tollardi , n. sp. Côte d’Annam [Dr. A. Krempf], 3 exemplaires. Type : Collection du Muséum, n° 192&-160. Longueur totale . ... ayomillim. Longueur, moins la caudale a 20 — - Hauteur du corps 53 — Longueur de la tête 5 a — Hauteur du pédoncule caudal » a5 — Diamètre de l’œil . * i4 — Espace interorbitaire 17 — ' Hauteur du préorbitaire 12 — Longueur du maxillaire. . 26 — Longueur de la pectorale 55 — D. 22 (vm i5). — A. t4 (h 12). — P. i5. — R. branch. 6, — Ligne latérale (tubes) 55. Ecailles : ligne longit. au-dessus de la ligne lat. 80, au-dessous de la ligne lat. 70; ligne transv., au niveau de la région pré- anale, 6, 1, 22; entre la ligne lat. et l’anale t6. — Vertèbres 11 + i3. Dans la longueur du corps (sans la caudale) : tête 4; hauteur 4. Dans la longueur de la tête : œil 3,8; maxillaire 2,1. Corps subfusiforme , assez fortement comprimé ; sa plus grande hauteur au niveau de la région thoracique. Profil supérieur parabolique depuis la bouche jusqu'à l’origine de la dorsale, subrecliligne ensuite; profil inférieur subrectiligne. Œil assez grand, avec un pli culané au bord antéro-supérieur de l’orbite, occupant environ le tiers de la circonférence de cette dernière. Bouche horizontale, grande; extrémité du maxillaire atteignant la verti- cale du bord postérieur de l’œil. Hauteur du préorbitaire égale aux deux tiers du diamètre de l’œil. Sept rangs d’écailies ciliées sur les joues, limités, en avant, au bord postérieur du préorbitaire. Préoperculum à limbe nu ; son bord postérieur oblique de haut en bas et d’avant en arrière, formant, avec le bord inférieur, un angle droit mais largement arrondi, très légèrement lobé; une denticulation fine et serrée au bord postérieur, plus grossière et plus écartée à l’angle, s’effaçant sur le bord inférieur. Operculum recouvert d’environ sept rangées obliques d’écailles ciliées; l’angle obtus; membrane operculaire anguïeusement arrondie. Espace in- termandibulaire large, ogival; membranes soudées, masquant l’isthme. Écailles subrectangulaires, brièvement ciliées, avec des stries longitudi- nales parallèles, extrêmement fines et serrées (1), et une marge terminale, étroite, très finement quadrillée ; ces écailles disposées longitudinalement en rangs subparallèles au profil dorsal, au-dessus de la ligne latérale, hori- zontaux au-dessous de cette même ligne. Ligne latérale parallèle au profil dorsal sur toute sa longueur, aboutissant un peu au-dessus du centre de la caudale; tubes horizontaux, droits, simples. Dorsale à rayons faibles, flexibles; les sept premiers spiniformes, les suivants articulés et branchus ; i*r presque aussi long que le a\ égal lui- même à la longueur de la partie postoculaire de la tête <2) ; les derniers rayons à peine d’un tiers plus longs que les premiers; la nageoire étant repliée sur le corps, son extrémité, un peu filamenteuse, atteint la base de la caudale. Pectorales triangulaires, aussi longues que la tête; leur extré- mité aiguë, effilée. Ventrales plus brièvement effilées à leur extrémité, n’atteignant pas l'anus , un peu plus courtes que la distance entre le bord antérieur de l’œil et l’angle operculaire. Anale semblable à la dorsale; longueur de sa base très sensiblement égale à la moitié de la longueur de la base de la dorsale; 1" épine de moitié plus courte que la seconde; la a' un peu plus courte que le 1" rayon articulé; extrémité de la nageoire atteignant la base delà caudale. Caudale presque entièrement squameuse, plus ou moins nettement trilobée; le lobe médian arrondi, le supérieur et l’inférieur pointus. A la mâchoire supérieure : une rangée externe de dents fixes , aiguës , coniques, légèrement recourbées vers l’intérieur, graduellement plus courtes d’avant en arrière, dont quatre antérieures en forme de canines de moyenne grandeur; une bande interne, assez large en avant, graduelle- ment rétrécie sur les côtés, de petites dents en carde, un peu mobiles. Mâchoire inférieure armée d’une dentition semblable, mais avec la bande W Visibles au moyen d’une forte loupe. (2) Cette longueur n’est pas très exacte et doit être interprétée dans le sens de la distance entre la base du rayon et sa pointe, le rayon étant courbé, à cause de sa flexibilité, par l’effort de traction sur la membrane. 11 faut déchirer cette membrane pour libérer le rayon, qui, dans ce cas, peut s’étendre et mesure alors un cinquième ou un quart de plus que la longueur précédemment indiquée. — 359 — de petites dents cardiformes limitée au tiers environ de la longueur des rameaux mandibulaires , qui ne portent, sur les côtés que la seule rangée externe de dents fixes ; ces dernières , généralement plus longues que celles de la mâchoire supérieure, graduellement plus longues en avant mais sans canines distinctes. Palais et langue sans dents. Dents pharyngiennes supérieures assez fortes , surtout les antérieures , aiguës , coniques , légère- ment courbées vers l’arrière et un peu mobiles. Branchiospines 8 + 1 a , très finement denticulées sur leur face interne; les extrêmes supérieures et inférieures rudimentaires ; les plus longues au voisinage du centre de l’arc et mesurant la distance de la pupille à l’orbite. Processus hémal de la i™ vertèbre caudale courbé, vers l’avant, en angle arrondi et très obtus. Coloration en eaujormolêe. — Entièrement rouge; tête indistinctement variée de jaune; toute la région dorsale brunâtre; des bandes longitudi- nales étroites, jaunes, courant le long de chaque rang d’écailles (1); une ligne noire, fine et très nette de l’occiput à l’origine de la dorsale. Mem- brane de la dorsale incolore, mais ornée d’une série de taches obliques d’un beau noir, nettement délimitées inférieurement, un peu nébuleuses en haut, placées entre chaque rayon, sauf les quatre derniers; cette série de taches forme une bande s’étendant obliquement depuis la base de la pre- mière épine de la nageoire jusqu’à l’extrémité du 11e rayon. Pectorales et ventrales rouges. Anale incolore. Caudale rouge, lavée de jaune vers sa base, enfumée de noirâtre vers son extrémité; son bord supérieur marqué, sur toute la longueur de sa tranche, d’une ligne noire, très fine. Très voisin de Latilus japonicus Houtt., dont il diffère par la longueur du maxillaire, la forme du préoperculum , la dimension plus réduite de l’œil, la forme de la dorsale et la coloration. Chez L. japonicus Houtt. , l’extré- mité du maxillaire ne dépasse pas la verticale du centre de l’œil ; le bord postérieur du préoperculum est vertical et l’angle est d’environ no°; les premiers rayons de la dorsale sont courts. Chez L. Tollardi, l’extrémité du maxillaire atteint la verticale du bord postérieur de l’œil, l’angle du pré- operculum (par suite de l’obliquité de son bord postérieur) est de 90°, le 1“ rayon de la dorsale est presque aussi long que le 2* et la différence de hauteur entre les extrémités avant et arrière de la nageoire est peu sen- sible. Enfin , la bande longitudinale d’un beau noir, qui orne la dorsale de L. Tollardi, permet de reconnaître cette espèce au premier coup d’œil. Je me fais un plaisir de donner à cette nouvelle espèce le nom de M. René Tollard, Directeur intérimaire du Service océanographique de l’Indo-Chine. Nom indigène : cà dong quéo. W Ces bandes jaunes paraissent être le résultat de la décoloration ; peut-être sont-elles invisibles sur l'animal vivant ou frais. — 360 — Dans la Collection du Muséum , le genre Latilus est représenté par cinq spécimens, tous étiquetés : L. argentatus C. Y. Les deux exemplaires portant le n° 666 et l’exemplaire n° 1000 sont originaires du Japon et appartiennent indubitablement à l’espèce décrite par Houttuyn sous le nom de L.japonicus , ainsi que l’exemplaire n° Agio, provenant de Macao. Le n° 8 1 53 est attribué à un Poisson originaire de l’Inde mais d’une espèce toute différente et dont le mauvais état rend la détermination fort difficile. Dans l’impossibilité d’examiner le type de Latilus argentatus C. V., qui, au dire de ses auteurs (,), appartient au Musée de Berlin , j’adopte la classi- fication des Latilus japonais préconisée par Jordan, Tanaka et Snyder (2), bien qu’il n’ait été publié, à ma connaissance, aucun exposé des motifs qui mettent cette classification en opposition avec le point de vue précédemment exprimé par Kishinouye et Snyder (3). Le* tableau synoptique suivant aidera, en résumant leurs principaux caractères, à la détermination des Latilus des eaux indochinoises et japo- naises. Un catalogue systématique terminera cette note et fournira au lec- teur l’ensemble des références bibliographiques. I. Pas de ligne noire occipitale. D. ai. A. 1 4. OEil 4,i. î. argentatus. II. Une ligne noire occipitale. OEil 3-3,8. A. Bord postérieur du préoperculum denticulé sur toute sa lon- gueur. Extrémité du processus hémal de la ira vertèbre cau- dale courbée en angle très ouvert. a. Extrémité du maxillaire sous le centre de l’œil. Angle du préoperculum obtus, non lobé. Dorsale imma- culée. D. ü3. A. t3. OEil 3 — 3,5. 2. japonicus. b. Extrémité du maxillaire sous le bord postérieur de l’œil. Angle du préoperculum droit, légèrement lobé. Une bande longitudinale noire sur la dorsale. D. 2 2,. A. i4. OEil 3,8. 3. Tollardi. B. Bord postérieur du préoperculum denticulé seulement sur sa moitié dorsale. Extrémité du processus hémal de la 1™ ver- tèbre caudale courbée en angle aigu. Dorsale immaculée. ■ ■ D. 22. A. i4. OEil 3,5. 4. auratus. W Cuvier et Valenciennes, Hist. nat. des Poissons, 9, p. 4g5. Jordan, Tanaka et Snyder, A catalogue of the Fishes of Japan ( Journal of the College of Science, Impérial University, Tokyo, 33, 1, 191 3). Proc. (LS. Nat. Mus., 42, 1912, p. 417. — 361 - 1. Latilus argentatus Cuvier et Valenciennes, Hist. nat. Poiss., 5, p. 369; 9, p. 695. — Schlegei, Fauna Japon., i846, p. 63. — Bleeker, Verh. Bat. Gen., 26, p. 85. — Günther, Cat. Fish., 2, 1870, p. 2Ô2. — Nyslrom, Svensk. Vel. Ak., 1881, p. 29. — Steindachner, Ann. K. K. Naturh. Hofmus. Wien, II, 1896, p. 208. — Ishikawa, Prêt. Cat. 1897, p. 45. 2. Latilus japonicus Houttuyn. ^ Coryphœna japonica Houttuyn, Holl. Maats. Weet. Harlem, 20, 1782, P. 3ll. . ; Latilus japonicus Jordan et Snyder, Proc. U. S. Nat. Mus., 23, 1901, p. 745; 24, 1902, p. 489; 42, 1912, p. 417. Coryphœna Houttuyni Lacépède, Hist. nat. Poiss., 3, 1802, p. 176. Coryphœna sinensis Lacépède, tom. cit., p. 176, 209 (d’après une peinture chinoise). Latilus sinensis Jordan et Snyder, Proc. U. S. Nat. Mus., 23 , 190 1 , p. 369. Latilus ruber Kishinouye, Zool. Magaz. Tokyo, 19, 1907, p. 56. — Snyder, Proc. U. S. Nat. Mus., 42, 1912, p. 417. 3. Latilus Tollardi, n. sp. ( vide supra). 4. Latilus auratus Kishinouye, Zool. Magaz. Tokyo, 19, 1907, p. 56. * * * Au nombre des Poissons recueillis sur la côte d’Annam par le D‘ A. Krempf figurent deux exemplaires d’un fort joli Blenniidé , qui ressemble étrangement à l’espèce décrite du Japon, par MM. Jordan et Snyder, sous le nom de Aspidontus trossulus (1L L’un d’eux mesure 1 00 millimètres , l’autre 80 millimètres de longueur totale. Chez le plus grand, la 2e épine de la dorsale est un peu plus longue que les autres et le prolongement des rayons supérieurs et inférieurs de la caudale est plus marqué. En dépit de la concordance de la presque totalité des caractères et, en particulier, de la coloration , dont le système est absolument identique , cette forme annamite diffère de Petroscirtes (= Aspidontus ) trossulus Jord. Jordan et Snyder, A review of the Blennoid fishes of Japan (Pr. U. S, Nat. Mus., a5, igo3,p. 455 et 456, fig. 7). „ - — 362 — et Snyd. par certaines particularités morphologiques qui sont précisées dans le tableau ci-dessous : ÂSP1DONTVS TR0SSÜLVS( TYPE.) D. x ai. A. i 19. P. i3. V.3. , G. 11. Dents antérieures a 8. Appendices cutanés : 1 à la partie supérieure de l’œil ; une paire au menton. Rayons supérieurs et inférieurs de la caudale prolongés en filaments courts ; l’inférieur plus long que le supé- rieur. Tous les appendices cutanés des individus que j’ai sous les yeux sont aplatis; ceux de l’orbite sont les plus développés; ceux du dessus de l’œil et du menton sont très petits; ceux enfin qui sont placés à l’origine de la ligne latérale sont assez grands et lobés. Ces deux individus possèdent donc deux paires d’appendices cutanés de plus que le type d'Aspidontus trossulus, dont la diagnose ne mentionne la présence de ces appendices que sur deux endroits seulement de la tête : une paire sous le menton et un appendice grêle « au-dessus de l’œil» (1). La figure qui illustre cette diagnose est trop sombre pour ajouter grand’ chose à la clarté du texte, clarté malheureusement insuffisante en ce qui concerne la position de ce dernier appendice (2). Selon toute vraisemblance, cet appen- dice émane du bord même de l’orbite, cas très fréquent chez les Poissons de ce groupe. D’autre part, s’il est permis de considérer comme purement individuelles la différence numérique des rayons delà dorsale (xi 19 au lieu de x 21) et, à la rigueur, celle des rayons des pectorales (i5 au lieu de i3), plus im- W « . . . A pair of small, flat barbets on chin; a minute, slender barbel on upper part of eye.» ( Op. cit., p. 455.) W Cette même figure représente ia caudale tronquée, mais dont les rayons inférieurs sont seuls prolongés; ce qui ne s’accorde pas avec le texte, où l’on peut lire, malgré une interversion accidentelle : «Caudal truncate;. . . the tip of upper and lower rays with short filaments.» FORME ANNAMITE. D. xi 19. A. 1 iq. P. i5. y. 3. C. 11. Dents antérieures 3a. Appendices cutanés : 1 au sommet de l’orbite ; 1 au-dessus de l’œil , sur la verticale du quart postérieur de celui-ci; une paire au menton; i_au -dessus de l’ouverture des ouïes, à la naissance de la ligne latérale. Rayons supérieurs et inférieurs de la caudale prolongés en filaments plus longs et égaux entre eux. — 363 — portant apparaît l’écart de k unités (32 au lieu de 28) que l’on trouve au dénombrement des dents antérieures de chaque mâchoire, caractère d’une constance reconnue assez grande pour servir utilement de base aux dia- gnoses spécifiques de divers Blenniidés et des Pelroscirtes en particulier. La véritable nature des rapports systématiques existait entre ces deux formes est d’autant plus difficile à préciser que MM. Jordan et Snyder n’ont eu à leur disposition qu’un seul exemplaire d’une espèce tellement agile que sa capture présente les plus extrêmes difficultés (1). Faut-il attribuer la cause de cette capture à la lenteur relative des mou- vements d’un animal malade ou monstrueux? Doit-on voir dans ces divers caractères différentiels de simples variations individuelles ou, du moins pour certains d’entre eux (filaments de la cau- dale ou même appendices cutanés), autant d’effets dont l’âge, le sexe ou le degré de maturité sexuelle du sujet seraient la cause? A toutes ces questions, l’examen de nouvelles captures permettra seul de répondre. Il ne resterait plus , dans l’une ou l’autre de ces deux hypo- thèses , qu’à rectifier ou à compléter la diagnose d’une espèce également répandue sur les côtes du Japon et sur celles de l’Indo-Chine. Par contre, si la constance des caractères respectifs de la forme japo- naise et de la forme annamite vient à être démontrée, nous serions en présence de deux espèces distinctes ou tout au moins de deux variétés locales d’une même espèce. Dans cette dernière hypothèse, je propose de donner à la forme annamite, caractérisée dans cette note, le nom de Petroscirtes annamensis , species tel varietas nova. Type : Collection du Muséum, n° igaâ-161. Nom indigène : câ chuôt. Laboratoire de M. le Professeur Grüvel. W K We hâve one specimen 75 mm. long from Misaki. Numerous others 1 5o or 200 ihm. long were seen in the deep rock pools, but they can be obtained with great difficulty. lt is one of the most beautiful as well as the most active of ail the blennies.» (Op. cit. , p. 456.) — 364 — A PROPOS D’UNE ESPECE NOUVELLE DU GENRE HeTEROCUMA, par M. Louis Fage. Le 11 août 1923, M. Th. Monod, draguant sur les côtes du Rio de Oro, au nord du cap Barbas, captura de nombreux exemplaires mâles et femelles d’un Cumacé nouveau de grande taille, dont je donne ici la description. Heterocuma intermedia, sp. nov. (fig. 1). Femelle ovigère. — Longueur du corps , 1 6 millimètres. Carapace lisse , deux fois plus longue que haute , aussi longue que le pereion et contenue plus de quatre fois dans la longueur totale; sur sa moitié antérieure, une crête médiane dorsale faiblement ondulée. Yeux bien développés. Corne infra-antennaire peu saillante, largement dépassée en avant par le pseudo- rostre. Segments lisses ou à crêtes à peine sensibles; le dernier pléonite échancré en dessus au bord postérieur et laissant voir les valves anales. Antennes I courtes et épaisses : premier article du pédoncule ovoïde, sa largeur, un peu plus grande que la longueur de l’article deux , contenue une fois et demie dans sa longueur; article deux, beaucoup plus étroit, à peine dilaté dans la région distale, et un peu plus court que l’article trois; deux flagelles à deux articles, flagelle principal pas plus long que la lar- geur de l’article trois du pédoncule et terminé par deux longues soies moniliformes, l’autre rudimentaire. Antennes II, pièces buccales, branchies, maxillipèdes et péréiopodes I comme chez l’espèce type du genre : Heterocuma Sarsi Miers. Péréiopodes Il : basis aussi long que les trois articles suivants et la moitié du quatrième, armé de trois longues épines postérieures et portant un exopodite grêle à deux articles dont l’extrémité atteint presque le bord distal du méros ; article basal de cet exopodite quatre fois plus long que l’article distal et armé de trois épines latéro-externes ; ischium absent; méros un peu plus grand que le carpe, tous les deux pourvus d’une courte et robuste épine latéro-externe; dactyle de un tiers plus grand que l’en- semble des deux articles précédents, armé de nombreuses et courtes épines et d’une robuste épine terminale aussi longue que l’article. Péréiopodes 111 sensiblement plus longs et plus grêles que le précé- dent; basis aussi long que l’ensemble des quatre articles suivants, pourvu d’un exopodite à deux articles dont l’extrémité atteint le tiers inférieur de l’article, article basal de cet exopodite neuf fois plus grand que le ter- minal ; ischium plus large que long ; méros presqu’aussi long que l’en- semble des deux articles suivants; propode beaucoup plus étroit que le carpe dont le bord distal postérieur porte de longues soies spiniformes atteignant l'extrémité de l’appendice: dactyle plus long que le propode, aussi large que lui à la base, affilé à l’extrémité. Les autres péréiopodes semblablement constitués, mais avec le basis proportionnellement plus court et plus trapu et dépourvu d’exopodite. Uropodes : pédoncule une fois et demie plus grand que le dernier pléo- nite et un peu plus grand que les rames , quelques courtes épines au bord interne; article basal de la rame externe de moitié plus court que l’article 366 — distal, pourvu seulement de longs poils à l’angle distal interne, article distal orné sur toute la longueur du bord interne de poils spiniformes et, au bord distal de quatre à cinq poils spatulés portant un cil terminal ; rame interne à peine plus courte, article basal un peu plus court et plus large que l’article distal, tous les deux armés, sur les bords externes et internes, de courtes épines ou de poils spiniformes. Mâle adulte. — Longueur du corps, 16 millimètres. Carapace un peu plus allongée. Quatrième péréionite profondément échancré sur les côtés et en avant: pléonites proportionnellement plus hauts. Antennes II aussi longues que le corps; dernier article du pédoncule aussi long que l’en- semble des articles précédents, dilaté à la base et orné d’une brosse épaisse de courtes soies ; articles du flagelle très courts et très nombreux. Rames des pléopodes plus courtes que le pédoncule; article basal de la rame externe deux fois plus court que l’article distal et concave en avant; rame interne dilatée au milieu du bord interne qui porte un endopodite rudi- mentaire. Épines et poils des uropodes plus nombreux et plus robustes que chez la femelle; le pédoncule armé vers le milieu du bord interne de spinules très serrées, disposées sur plusieurs rangées longitudinales. Couleur blanc crème marqué de taches latérales diffuses et symétriques d’un brun rouge. Très nombreux exemplaires mâles et femelles, dragués par 20 à 3o mètres sur un fond de sable coquillier, à quelques milles à l’ouest de la baie Angra da Cintra (Rio de Oro). Cette espèce est voisine de l’unique espèce du genre (1), Heterocuma Sarsi Miers, qui, avec sa variété granulata, vit dans le détroit de Corée et dans la mer du Japon. Elle s’en distingue principalement par les antennes I à pédoncule fortement dilaté; les uropodes dont le pédoncule est proportion- nellement plus allongé, dont l’article basal de la rame interne est plus court que l’article distal; et, surtout, par les dimensions plus importantes et la division en deux articles de l’exopodite des deuxièmes et troisièmes péréiopodes. Ce dernier caractère, comme on va le voir, donne à l’espèce nouvelle toute son importance. Dans le volume du Tierreich consacré aux Cumacés, le R. Stebbing (1913) maintient ou élève au rang de familles distinctes les Vaunthompso- niidæ, les Sympodommatidœ et Bodotriidœ. Les genres qui rentrent dans ces diverses familles ont en commun : l’absence de telson indépendant , la pré- sence de cinq paires de pléopodes chez les mâles et d’exopodites plus ou W Je viens seulement d’avoir connaissance de la description de l’ff. Africana Zimmer de Freetown, espèce voisine de l’ff. Sarsi et bien distincte de celle décrite ici. — 367 — moins développés à certains péréiopodes. Par l’ensemble de ces caractères ils se distinguent aisément de tous les autres Cumacés.Mais, tandis que les Vaunlhompsoniidœ ont quatre (d) ou trois (9) paires de péréiopodes pourvus d’exopodites, les Sympodommatidœ n’en ont que trois dans les deux sexes et les Botriidœ une seule paire avec parfois des rudiments aux deuxièmes et troisièmes périopodes. Ces caractères, commodes assurément pour la détermination des es- pèces, ne semblent pas d’une importance suffisante pour la séparation en trois familles distinctes de formes ayant entre elles d’aussi étroites affinités. Telle est bien d’ailleurs l’opinion de Hansen (1895), de Caïman (1905, 1910) et de Zimmer (1913), lesquels réunissent les Vaunthompsoniidœ aux Bolriidæ. C’est avec raison que ce dernier auteur place également le genre Sympodomma parmi les Botriidœ et la découverte de YHeterocuma intermedia donne précisément à cette manière de voir une force nouvelle. La caractéristique essentielle, en effet, du genre Sympodomma est la pré- sence aux trois premières paires de péréiopodes d’un exopodite bien déve- loppé, multi-segmenté, tandis que cet exopodite reste rudimentaire, séti- forme et à un seul article aux deuxièmes et troisièmes péréiopodes dans les genres Heterocuma et Cumopsis. Or YHeterocuma intermedia, pour lequel cependant nous nous refusons à créer un genre nouveau tant il est voisin de Y H. Sarsi, a les péréiopodes pourvus d’un exopodite à deux articles et de dimension intermédiaire entre celui de cette espèce et celui des Sympo- domma. Il devient dès lors impossible de placer dans deux familles distinctes les Heterocuma et les Sympodomma qui , par ailleurs , se ressemblent à tous La relation que nous constatons entre ces deux genres trouve comme une confirmation dans la distribution géographique des espèces qui les , constituent, puisque tous les deux, signalés des mers de Chine, ont main- tenant un représentant connu sur les côtes d’Afrique : le Sympodomma africanum Stebb., de Cape Point et YHeterocuma intermedia, sp. nov., du Rio de Oro. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 1905. Calman (W. T.), The Cumacea of the Siboga Expédition, XXXVï, p. 8. 1910. — On Heterocuma Sarsi Miers. Ann. nat. Hist., sér. 8, vol. 6, p. 612, pl. 10, fig. 1-1 3. 1895. Hansen (H. J.), Isopoden, Cumaceen und Stomatopoden in : Ergeb. Plankton-Exp. , p. 56. 1879. Miebs (Ed. J.), On a collection of Crustacean made in the Corean and Japanese Seas. Proc. Zool. Soc. London, p. 57, pl. III, fig. 3. 1913. Stebbing (R.), Cumacea in : Das Tierreich , 3g. Lief. 1906. Ziuueb (C.), Die Cumaceen der Deutschen Tiefsee-Expedition, VIII, p. i59. 1913. — Die Cumaceen der Deuttchen Südpolar-Expedition , XIV, p. 643. Une forme asiatique nouvelle de Trombidion , par M. Marc André. Sericothrombiüm iiolosericeum var. brevipapillosa nov. var. Par îa disposition de son abdomen (incisé en arrière) et des papilles (claviformes) dont celui-ci est revêtu, cette forme, de très grande taille (longueur 5ooo ( x, largeur 4ooo p), appartient au genre Sericothrom- bium Berlese (1910, Brevi diagnosi, p. 365) et elle se rattache au S. holo- sericeum Linné (1761, Fn. suec. , 1979, p. 48a) par le fait que ces papilles sont de deux sortes (les unes arrondies au sommet, les autres ter- minées en pointe), ainsi que par les caractères des tarses de la première paire de pattes (cylindriques et environ quatre fois plus longs que larges). L’abdomen est subtrapézoïdal, arrondi en arrière, à bord postérieur présentant une incision médiane qui lui donne un aspect légèrement bilobé. Il est subaplati dorsalement et marqué de fossettes dont le nombre et la disposition sont identiques à ce que l’on observe dans la forme typique. Cette variété offre avec celle-ci un premier caractère différentiel, dans ce fait que les papilles sont plus petites (longueur 80 à 90 p), alors qu’au contraire la taille des individus est supérieure. Ces papilles sont revêtues de barbules sériées assez fortes qui, vers le sommet de la papille, se réduisent à de courts tubercules, et elles montrent la même diversité que dans S. holosericeum : en effet, dans la partie antérieure de l’abdomen en déclivité sur le céphalothorax, elles sont coniques, aiguës à l’extrémité, puis, sur la partie horizontale du dos comprise entre les saillies humérales et jusqu’au bord postérieur, elles se renflent graduellement vers le sommet et deviennent subcylindriques. Elles sont distantes d’environ -20 p. Cette variété se distingue également par la plus grande longueur des palpes et par les dimensions des tarses de la première paire de pattes : ceux-ci, subeylindriques, à bord inférieur très légèrement convexe, sont un peu plus longs (970 p) et plus larges (2 35 fi)' que les tibias (lon- gueur 790 p, largeur 510 p). Le rapport de leur longueur à leur largeur dépasse A (il est exactement de 4,12). Cette forme est représentée dans la collection du Muséum par plusieurs 369 — individus décolorés par leur long séjour dans l’alcool. Ils ont été recueillis en 1908, par M. J. Bacot, dans la vallée du Mékong tibétain (par 28- 3o# lat. Nord). La distribution géographique du S. kolosericeum se trouve ainsi étendue jusqu’à la région centrale de l’Asie : sa présence a été signalée dans la Sibérie par Sig Thor (1900, Norges Trombidiidœ , p. 5). MasÉüM. — xxx. a6 370 — Description d’une nouvelle espèce du genre Rhyssemüs [Col. Scarabæidæ, Aphodiini] , par M. G. Bénard. Rhyssemüs bisigillatus nov. sp. Insecte d’un noir légèrement brillant, de forme allongée, parallèle, à convexité bien marquée. Tête à sculpture particulière, à surface finement granuleuse en arrière, lisse en avant et présentant quelques protubérances éparses et de formes irrégulières; le front est orné de deux bourrelets arqués obliquement : toutes ces sculptures sont brillantes sur un fond mat. Epistome largement échancré en avant, à angles aigus, denticulés, et à fine bordure antérieure tes- tacée. Pronotum transverse, garni sur les côtés de soies courtes claviformes d’un jaune testacé ; angles anté- rieurs proéminents , angles postérieurs largement ar- rondis; sculpture très accusée : i° sur le bord anté- rieur, une ligne feutrée d’un jaune testacé; a° une large bande confuse de protubérances assez bril- lantes; 3° un sillon assez large nanti de lignes plus ou moins sinueuses; 4° un bourrelet étroit déprimé au milieu; 5° un sillon assez large de même nature que le précédent; 6° un bourrelet étroit semblable au précédent; 70 un large sillon à fond réticulé; 8° trois lignes transversales de gros granules sépa- rées au milieu par un sillon à fond également réti- culé. Toutes ces sculptures n’atteignent pas le bord latéral et convergent vers une convexité à surface Rhyssemüs bisigillatus „ . G. Bénard. granuleuse. Elytres convexes , a côtes beaucoup plus larges que les intervalles; ces côtes présentent à la surface une double série de pro- tubérances brillantes, les internes petites, peu apparentes, les externes, plus fortes, allongées et légèrement obliques. Sillons assez étroits nettement rectilignes et à fond mat. Métasternum plan et lisse, d’un noir très brillant, à sillon médian fin en avant, plus large et très accusé en arrière. — 371 — Arceaux de l’abdomen transversalement et fortement crénelés au milieu et à leur bord postérieur. Pattes robustes, d’un brun roux; tibias antérieurs fortement tridentés tibias intermédiaires et postérieurs très carénés; dessous des cuisses intermédiaires présentant une série de gros pores pilifères; enfin, dessous des cuisses postérieures à peu près lisse; pre- mier article des tarses antérieurs aussi long que les deux suivants réunis; premier article des tarses intermédiaires et postérieurs aussi long Fig. 2. que les trois suivants réunis. Tête de Rh. bisigillatus. Long. , k millimètres. Afrique Orientale anglaise; Tana River, Guy Babault, 1913. Par son faciès général et surtout par la sculpture des élytres, cet insecte se rapproche du Rhyssemus Rohani Bénard; toutefois il en diffère par la sculpture particulière de la tête ainsi que par celle du pronotum. 36. — 372 Description d’un Saprinus nouveau de l’Amérique du Sud (Col. Histeridæ), par M. H. Desbordes, Correspondant du Muséum. Saprinus carinipennis nov. sp. Ovatus, parum elongatus, supra undique punctatus. Fronte plana, clypeo vix depresso, stria antica obsoleta. Pronoto haud ciliato, convexo , antice emar- ginato, laleribus sinuato, pone oculos haud depresso, stria lateribus integra antice etpastice haud continuata; foveola ante scutellum. Elytris, striis, sub- hutnerali externa nulla, interna ab humerali vix disjuncta; dorsalibus, quatuor primis sat longis, valde notatis, quinta obsoleta, suturali déficiente; sutura et quarto interstitio valde carinatis. Pygidio apice obsolète carinato. Proslemo constricto, striis ascendentibus ; mesosterno truncalo, marginato, a metasterno stria crenulata separalo. Tibiis anticis 10-dentatis. — Long. 4 mm. (capite et pygidiis exclusis). Type : un exemplaire avec l’étiquette : Misiones. Environs de San Ignacio. Villa Lutetia. E.-R. Wagner, 1910. (République Argentine.) — Collection du Muséum National de Paris. Le faciès de ce curieux Histéride n’est guère celui d’un Saprinus; l’ab- sence de strie suturale aux élytres ne s’observe en effet que bien rarement dans ce genre, où je ne connais pas d’espèce dont les élytres soient aussi remarquablement carénés; mais aucun de ses caractères morphologiques n’interdit de le considérer comme un véritable Saprinus, abstraction faite de ses carènes élytrales qui ne peuvent être, à mon avis, admises comme caractère générique. La diagnose qui précède détaille ses traits essentiels. Je me bornerai à y ajouter les suivants : les stries dorsales sont longues , surtout les externes , et leur bord extérieur est d’autant plus élevé et coupant quelles sont plus rapprochées de la suture ; le 4e intervalle présente à la base une véritable carène qui s’étend sur la moitié de i’élytre; la suture est aussi très nette- ment caréniforme sur presque toute sa longueur à partir de l’écusson; le prosternum est très comprimé et les deux stries prosternales , fortement divergentes et ascendantes dès la base, se terminent en avant dans une — 373 — minuscule fovéole; le métasternum est entièrement ponctué, mais les points, presque grossiers en arrière, sont de plus en plus fins et espacés à mesure qu’ils s’approchent de la strie crénelée qui sépare ce segment du mésosternum; les tibias antérieurs, très élargis en avant, sont armés de dix dents dont les trois ou quatre distales sont sensiblement plus fortes; les intermédiaires et postérieurs sont larges et aplatis et ne portent au bord externe que trois ou quatre soies spiniformes vers le sommet. — 374 — Révision des Nëcrophoriki dü Globe, par M. G.^Portevin. i . (Suite.) 50'. Pronotum moins élargi en avant, moins ponctué, corps en général moins robuste et moins fortement ponctué; tibias postérieurs moins élargis à l’extrémité, leur angle terminal externe moins prolongé. Noir, assez peu brillant, avec une fascie élytrale antérieure généralement complète et une tache ovale postérieure transverse isolée, jaune, ou rouge orangé; l’épipleure est de même couleur, mais il est noir sur toute la partie s’étendant depuis le bord antérieur de la fascie noire médiane jusqu’à l’apex et il est générale- ment profondément entamé en avant par la bande noire basilaire. Pièce clypéale brun noir, campanuliforme, (S, en très petit trapèze ou triangle, à peu près nulle, 9; lignes frontales bien marquées réunies en ellipse assez large; antennes à massue plus allongée que chez defodiens. Pro- notum subquadrangulaire, transverse, très peu rétréci en arrière avec tous les angles largement tronqués arrondis, les côtés très faiblement sinués, les impressions profondes et entières; il est mat, cf, faiblement brillant, 9, avec le disque finement ponctulé, les marges à ponctuation moyenne et superficielle. Elytres à ponctuation fine, régu- lière, modérément serrée, sans nervures saillantes; ils sont courtement velus de noir aux épaules, plus longue- ment et plus densément à la partie postérieure de la marge et à l’apex. Abdomen également pubescent de sombre, la pointe seule du pygidium, dans le type, avec des poils jaunes. Pubescence du métasternum jaune à reflet un peu argenté, plus sombre en avant et sur les côtés, courte et rare au milieu , nulle sur les pièces latérales. Trochanters postérieurs simplement tronqués avec l’angle interne en pointe déviée de la cuisse et inclinée vers le ventre chez les (S et les grosses 9 , ne formant plus qu’un angle aigu saillant chez les petites 9. Les tarses antérieurs du (S ne sont guère plus dilatés que ceux de la 9 : la distinction — 375 — des sexes ne peut donc s’opérer sûrement que par l’examen de la pièce clypéale. Long. 10 à 17 millimètres. (1) vespilloides Herbst. Europe, Asie centrale et septentrionale, Inde, Japon. Dans les deux variétés et l’aberration suivantes, la pu- bescence abdominale devient jaune : A. Elytres presque mats, à grosse ponctuation superficielle. var. borealis nov. Laponie, Ile Sakhaiine. A'. Élytres à ponctuation semblable à celle du type. var. sylvaticus Reitt. Asie septentrionale, Sibérie. Élytres envahis par la couleur noire, qui sépare en taches la fascie orangée antérieure. Japon. ab. sylvivagus Reitt. L’espèce présente d’autre part de nombreuses aberrations : A . Bande noire médiane large et entière. B. Epipleures non entièrement traversés par la bande noire basilaire. G . Bande orangée antérieure non interrompue à la sutiire. Typus. C' . Bande orangée antérieure interrompue par la suture. ab. aurora Mots. B'. Epipleures entièrement traversés en avant par la bande noire, qui s’élargit sous l’épaule, de façon à n’y laisser qu’une petite tache orangée plus ou moins bien définie. ab. tristis nov. AL Bande noire médiane interrompue ou subin- terrompue. D. Épipleures entièrement jaunes en avant. ab. Steinfeldi Smirn. (1) Un exemplaire de la collection Grouvelie présente une fascie noire médiane très étroite et entière sur l’élytre droit, séparée en trois à gauche. Ici elle est représentée par une tache latérale suivie de très près par une petite tache près du caius, cette dernière largement séparée d’une tache suturale. Un exemple de coloration asymétrique analogue a été signalé par M. l’abbé Pasquet, dans ses Nécrophores d’Europe et du Caucase , pour jY. investigator. — 376 — D'. Epipleures entamés profondément en avant par ïa bande noire, ab. subfasciatus Portev. Nota. — Ii manque dans ce tableau Tab. Althumi Werth (Everts Col. Neerl., I, p. 4i3), dont je n’ai pu me procurer la description. 9 '. Pronotum plus ou moins garni de longue pubescence , soit jaune et molle, soit raide et noire, inclinée en arrière; lorsque cette pubescence a disparu par le frottement, il reste à sa place une ponctuation serrée caractéristique (1). 51 . Pronotum garni en avant de poils raides , criniformes , inclinés en arrière. Des poils semblables, dressés, se remarquent également sur le verlex, entre l’ellipse frontale et les yeux. Elytres couverts d’une pubescence courte, serrée et dressée, de la couleur du fond. 52 . Tibias postérieurs simples et droits , épipleures entièrement jaune orangé. Noir, les trois derniers articles des antennes et la plus grande partie des élytres jaune orangé. Pièce clypéale brunâtre , en rectangle très peu rétréci en haut , d, en triangle court et évasé, 9; antennes à massue lâche. Pronotum quadrangulaire à angles très arrondis , le disque im ponctué, la marge à ponctuation écartée, peu nette et peu profonde. Elytres presque totalement jaune orangé, n’ayant de noir qu’une étroite bande basilaire n’atteignant pas la pointe de l’écusson et abrégée latéralement , et une bande postmédiane formée d’une grosse tache carrée sur la suture , arrondie en arrière de chaque côté et reliée assez étroitement à une tache ronde latérale bien séparée de la marge ; angle suturai brièvement taché de noir. Arête mar- ginale des élytres effacée dans sa moitié antérieure. Pubes- cence abdominale noire, avec quelques poils jaunes à l’extrémité du pygidium , celle du métasternum et des cuisses gris brun. Trochanters postérieurs échancrés au bout, l’angle interne en courte dent obtuse, d, en angle obtus presque émoussé, 9. Long. i5 millimètres. olidus Matthews. Amérique centrale, du Mexique à la Colombie. 52'. Tibias postérieurs courbés. Leur arête antérieure interne forte- ment et brusquement dilatée, épipleures entièrement tra- versés en avant par la bande noire basilaire. Noir, la pièce clypéale du d jaune, celle de la femelle jaune brun, les W Voyez aussi N. Halli à la section précédente. — 377 — trois derniers articles des antennes, la majeure partie des épipleures et deux fascies ély traies jaune orangé. Pièce cly- péale campanuliforme, cf, triangulaire, 9. Pronotum en carré transverse , garni en avant de poils noirs raides , peu serrés, rejetés en arrière, plus longs que dans l’espèce précédente. Ely très entièrement couverts de pubescence courte, dressée, de la couleur du fond. Pubescence abdo- minale noire, celle du métasternum jaune d’or, rembrunie sur les côtes. Tibias postérieurs brièvement et fortement courbés à la base , puis redressés , leur arête antérieure in- terne brusquement et fortement dilatée en lame de rasoir, à partir du quart supérieur. Trochanters postérieurs du <3 globuleux à la base, fortement rétrécis avant l’extrémité, qui est échancrée , avec l’angle interne légèrement obtus et non prolongé , l’externe en longue dent appliquée contre le fémur; chez la 9 cette échancrure est encore moins marquée , les tibias sont moins courbés et leur arête interne est moins dilatée; les pattes sont courtes et robustes, tous les tarses courts et épais, les antérieurs peu dilatés chez le 3. Long. 18 à 25 millimètres. distinctus Grouv. Célèbes. ( A suivre.) — 378 — Homoptères nouveaux de la Collection du Muséum National de Paris et de la mienne, par M. le Dr V. Lallemand. (Mars 1924.) (Suite.) Tribu : TOMASPISINI. 19. Tomaspis bipunctata nov. sp. Noire; rostre et pattes ocre jaune, sauf les tibias antérieurs et médians, les tarses et les épines des pattes postérieures, qui sont bruns; une bande transversale blanc grisâtre sur le tiers antérieur du pronotum et deux taches plus ou moins ovales de même couleur sur les éiytres : la première occupant la base du clavus et débordant très légèrement sur le corium ; la seconde située au milieu de l’éiytre, au niveau de l’extrémité du second tiers de la longueur. Rostre s’étendant jusqu’à l’extrémité des hanches médianes; deux épines sur les tibias postérieurs. Front bombé, lisse, à stries transversales, à peine indiquées , sans carène longitudinale. Longueur totale : 8,5 millimètres. Longueur des éiytres : 7 millim. ; largeur des éiytres: 2,5 millim. Habitat : Colombie. Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne. 20. Tomaspis Seguyi nov. sp. * Tête noire, sauf le rostre et les lobes latéraux du vertex (de chaque côté de la partie frontale), brun clair; pronotum brillant .brun clair, bordé anté- rieurement d’une assez large bande ocre-jaune; écusson ocre jaune, sauf l’extrémité brune; éiytres brun plus foncé à la partie postérieure, base du clavus (environ le i/5 de la longueur); partant de celui-ci, une fine bande longeant la suture ciavo-coriale et deux taches : longitudinales, l’une derrière l’autre , sur la moitié postérieure du corium ocre jaune ; la deuxième tache, dont l’extrémité est voisine du bord postérieur de l’élytre est plus — 379 foncée que la première et par conséquent se remarque 'moins vite; ailes enfumées, à base ocre jaune; sternum, pattes ocre jaune légèrement bru- nâtre; extrémités des épines et des griffes noires; abdomen brun, bord postérieur de chacun des segments ocre jaune brunâtre. Élytres recouvertes d’une fine et dense villosité jaune brunâtre. Front sans carène longitudi- nale, à stries transversales à peines visibles, bombé, brillant. Bord antérieur de la tête arrondi; partie supérieure de la tête à peu près plane; rostre atteignant l’extrémité des hanches médianes; pas de carène surlepronotum; deux épines sur les tibias postérieurs. Espèce faisant partie du groupe caligata Jac. , pica Jac., minuscula Jac., chausi Jac. Je ne comprends pas pourquoi M. Jacobi a placé ces Insectes dans le groupe Triecphora, puisque leur front ne porte aucune carène; leur place est dans le groupe Tomaspis Am. et Serv. Longueur totale : 8 millimètres. Longueur des élytres : 6,5 millim.; largeur des élytres : s millim. Habitat ; Equateur, Ambato. Type : ma collection. 21. Tomaspis ravidella nov. sp. Abdomen, tête , extrémité des épines et des griffes des pattes postérieures noirs. Olypéus, rostre et pattes rouges; sternum, pronotum et écusson brun rouge; tarses des pattes antérieures et médians brun rouge. Élytres brun jaune à base rouge et à extrémité noire, sur le milieu du corium, au commencement du tiers apical, une tache jaune orange. Élytres et pronotum recouverts d’une villosité jaunâtre. Front sans carène longitudinale, à stries latérales légères, ayant deux petites saillies à l’endroit où il se recourbe; vu de côté , il montre un angle un peu plus grand que le droit. Ocelles très petits, très proches, séparés par une carène longitudinale; bord antérieur de la partie frontale du vertex à peu près droit. Rostre atteignant l’extrémité des hanches médianes; deux épines sur les tibias postérieurs. Espèce voisine de ravida Jac. Longueur totale ; 9 millimètres. Longueur des élytres ; 7,5 millim.; largeur des élytres : 2,5 millim. Habitat : Bolivie. Type ; Collection du Muséum National de Paris et la mienne. 22. Tomaspis lunulata nov. sp. Ocre rouge, sauf le rostre, les pattes, le centre du prosternum, les méso- et métasternum, l’abdomen, une tache noire plus ou moins arrondie — 380 — sur le radius, au-devant du milieu de Télytre, ainsi que les bords externe, postérieur et interne, jusqu’à l’extrémité du clavus, noirs; la bordure noire commence finement au niveau de la tache coriale, un millimètre et demi plus loin s’élargit brusquement et est le plus large au niveau de l’extrémité du clavus. Yeux gris. Ailes légèrement enfumées. Tête relativement assez longue, front sans carène longitudinale, à stries transversales latérales légères, à partie médiane lisse, brillante, très légèrement déprimée; vu de côté, la ligne qu’il dessine n’est pas fortement convexe; deux fortes épines , plus rapprochées que d’habitude, sur les tibias postérieurs. Elytres re- couverts d’une villosité orange. Insecte probablement voisin de T. apicalis Lep. et Serv. Longueur totale : 1 8 millimètres. Longueur desélytres : i5 millim. ; largeur des élytres : 5 miilim. Habitat : Guyane française, Cayenne. (Le Moult.) Type : ma collection. 23. Monecphora fluvialis nov. sp. Front arrondi à carène médiane et sillons transverses latéraux bien marqués. Vu de côté, il montre une ligne arrondie; une fine carène sur le prono tum continuant celle du vertex; deux épines sur les tibias posté- rieurs. Noire , sauf cinq taches sur les élytres , la base de Taile , les bords latéraux et postérieurs des segments abdominaux , qui sont rouges ; base de l’abdomen et tarière de la 9 ocre jaune rosé. Les taches des élytres sont ainsi dis- posées ; la première, au bord externe, à la fin du tiers antérieur; la se- conde, un peu en arrière de la séparation des nervures médiane et cubitale; la troisième, sur le milieu du clavus, au niveau de la première; la qua- trième, au bord externe, au commencement du tiers postérieur; et la cinquième, au même niveau, près de la pointe du clavus, sur la nervure cubitale; les deux taches du bord externe sont les plus grandes; la tache du clavus est souvent évanescente. Cette espèce est d’ailleurs fort variable. Longueur totale : 1 5 millimètres. Longueur des élytres : 1 3 millim. ; largeur des élytres ; U millim. Habitat : République Argentine, Chaco de Sànta-Fé, bords du Las Garzas, à 20 kilomètres à l’ouest d’Ocampo, 1903. (Wagner.) Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne. Var. lateralis : il ne reste plus que les deux taches du bord externe du corium ; bords postérieurs des segments abdominaux noirs. Habitat : Brésil, Porto-Alegre. Type : ma collection. 381 — Var. bipunctaia : les deux tiers antérieurs des élytres, ainsi que les deux taches du tiers postérieur, rouges. Bordure rouge des segments abdominaux plus large; le dernier segment au devant des organes génitaux est tout rouge à sa partie médiane. Habitat : République Argentine, Chaco de Santa-Fé. (Wagner et Le Moult. ) Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne. 24. Monecphora Moreiræ nov. sp. Tête, pronotum, écusson, élytres, pro- et mésosternum, abdomen, extrémité des tarses et des épines, noirs; pattes, mésosternum, rostre (sauf son extrémité brun-rouge), une fine ligne au milieu du bord postérieur des segments abdominaux , milieu du dernier segment, extrême- base des élytres et des ailes rouge- carmin ; deux bandes transversales sur les élytres, ainsi que la tarière des 9 jaune rougeâtre; la première bande est transversale, la seconde est oblique en dedans et en arrière et aboutit à T extrémité du clavus; bandes recouvertes d’une villosité jaune et le reste d’une villosité brune. Front globuleux à carène nette et à stries transversales bien marquées. Vu de côté, il montre une ligne arrondie. Ocelles très proches, séparés par une fine carène; pas de carène sur le pronotum, qui est assez grossièrement ponctué en stries transversales. Deux épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 1 1 millimètres. Longueur des élytres : 9 millim. ; largeur des élytres : 3 millim. Habitat : Brésil. Type : Collection du Musée de Bio de Janeiro, du Muséum National de Paris et la mienne. Je dédie cette espèce à M. Moreira, directeur du Musée de Rio de Janeiro, qui m’a envoyé plusieurs exemplaires de cette espèce. 25. Monecphora Ferranti nov. sp. Tête, toutes les cuisses, prosternum ocre jaune légèrement teinté de rouge ; métasternum , tibias postérieurs , abdomen ocre jaune légèrement teinté de brun; organes génitaux brun jaunâtre ; pronotum, pointe de l’écusson, deux bandes sur les élytres ocre jaune, le bord postérieur de la 1” bande est situé à peu près au niveau de l’extrémité du premier tiers de la longueur et la seconde se trouve au devant de la partie apicale réticulée. Sont noirs : les élytres, les ocelles, les antennes, des taches sur les yeux. — 382 le rostre, le mésosternum, les tibias antérieurs et médians, les épines et tous les tarses. Ailes enfumées spécialement vers l’extrémité, à base jaunâtre. Sur le front, une carène nette et des stries transversales bien marquées, relativement assez aplati sur les bords. Vu de côté, il montre une ligne courbe. Sur les tibias postérieurs deux épines , dont une très petite près de la base et l’autre plus grande près de l’extrémité. Longueur totale : 1 1 millimètres. Longueur des élytres : 9, 5 millim.; largeur des élytres : 2 miilim. Habitat : Brésil , Bahia. Type : ma collection. Je dédie cette espèce â M. Ferrant, conservateur du Musée d’histoire naturelle de Luxembourg. 26. Monecphora pallida nov. sp. Ocre jaune pâle; ocelles, antennes, second article du rostre, tarses anté- rieurs et médians, extrémités des épines et des tarses des pattes postérieures noirs ; yeux bruns ; abdomen légèrement brunâtre ; entre les angles latéraux du pronotum, une ligne transversale brun très clair; élytres opaques à leur base, devenant ensuite transparentes, recouvertes, ainsi que le pro- notum, par une villosité jaune d’or. Ailes légèrement enfumées; front à carène obtuse peu saillante et à stries transversales bien marquées. Vu de côté, il montre une ligne légèrement convexe. Ocelles proches l’un de l’autre, séparés par une carène longitudinale; pronotum finement ponctué , lisse et brillant, sans carène longitudinale; deux fortes épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 1 3,5 millimètres. Longueur des élytres : 11, 5 millim.; largeur des élytres ; 3,5 millim. Habitai : Guyane, Saint-Laurent de Maroni. (Le Moult.) Type : ma collection. 27. Monecphora decorata nov. sp. Tête orange, plus foncée sur le vertex, spécialement sur les côtés; pro- sternum orange brun sur les côtés, mésosternum noir sur le milieu, brun sur les côtés; métasternum ocre jaune; rostre brun noir; cuisses orange légèrement rougeâtre, tibias et tarses antérieurs et médians bruns, les postérieurs jaune brun; abdomen jaune brun clair, ayant une légère teinte rougeâtre; organes génitaux bruns; pronotum brun rougeâtre ; écusson noir; élytres plus ou moins transparents, brun noir, traversés par deux bandes rouges à la fin du- 1" tiers et l’autre devant la partie - 383 — apicale réticulée et recouverts d’une villosité jaune sur les bandes rouges et brune sur le restant. Ailes enfumées à base rosée; sur le front, une carène nette et des stries transversales bien marquées. Vu de côté , il montre une ligne convexe, arrondie; bord antérieur du vertex en angle aigu; ocelles plus proches l’un de l’autre que des yeux, situés de chaque côté de l’élévation médiane du vertex. Pronotum finement ponctué, lisse et brillant, sans carène médiane. 2 épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 1 o millimètres. Longueur des élytres : 8,5 millim. ; largeur des élytres : 3 millim. Habitat : Brésil, Bahia. Type : ma collection. 28. Monecphora cœrulea nov. sp. Tête, prosternum, pronotum, écusson noir bleuâtre; élytres nettement noir bleuâtre sur la moitié antérieure devenant progressivement plus brun foncé et plus ou moins transparents à la partie apicale. Face supérieure de l’Insecte recouverte d’une villosité grise. Ailes enfumées, légèrement rouges à leur base. Méso- et métasternum, tibias et tarses postérieurs, base de l’abdomen et une fine bordure postérieure; base de l’abdomen et une fine bordure postérieure sur chacun de ses segments ainsi que le dernier segment rouges ; pattes antérieures et médianes rouge brunâtre ; extrémités des épines et des griffes des pattes postérieures noires. Front globuleux; sur celui-ci, une fine carène longitudinale et des stries transversales. Vu de côté, il montre une ligne courbe arrondie. Ocelles de grosseur moyenne séparés par une carène longitudinale, plus près l’un de l’autre que des yeux. 2 fortes épines sur les tibias postérieurs, une près de la base et l’autre non loin de l’extrémité: pronotum rugueux, montrant une carène bien nette sur les trois quarts postérieurs; 3 fossettes sur l’écusson : deux petites de chaque côté du bord antérieur et une très grande occupant presque tout le disque. Longueur totale î 1 o millimètres. Longueur des élytres : 9 millim. ; largeur des élytres : 3 millim. Habitat : Brésil, État de Sao Paulo. (Le Moult.) Type : ma collection. 29. Monecphora lortunata nov. sp. Partie supérieure de la tête brune; front ocre jaune brunâtre, à carène médiane brune. Sternum, abdomen et pattes ocre jaune plus ou moins teinté de brun; extrémité des tarses et des épines noire; pronotum brun — 384 — noir devenant brun clair en avant, le long des bords antérieurs et latéro- antérieurs ; écusson noir, brun clair le long des bords latéraux et à la pointe. Élytres brun noir; sur ceux-ci, une bande longitudinale externe au radius , atteignant le bord externe à sa base et à son extrémité et occupant les deux tiers delà longueur de l’élytre; une seconde bande longitudinale sur le clavus , comprise entre la nervure anale externe et le bord interne ; enfin trois fines bandes occupant les nervures cubitale et médiane après leur séparation, la branche interne du radius et leurs bifurcations jaunes. Ailes enfumées , foncées , jaunâtres à la base. Front ayant une fine carène longitudinale et des stries transversales. Vu de côté, il est arrondi. Ocelles petits , très proches l’un de l’autre. Longueur totale : 1 o millimètres. Longueur des élytres : 8,5 millim.; largeur des élytres : 2,5 miliim. Habitat ; Brésil, Rio-Verde, Goyaz. Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne. 30. Monecphora longitudinalis nov. sp. Tête d’un rouge légèrement brunâtre, tachetée de brun foncé au bord postérieur du vertex et sur le front. Yeux noirs. Rostre noir rougeâtre; sternum , abdomen rouge teinté de brun ; cuisses , tibias médians rouge ; tibias antérieurs rouge brun; tarses et épines noirs; les tibias postérieurs, sur le type, sont l’un brun rougeâtre et l’autre noir. Pronotum ocre jaune pâle , sur le milieu , entre les angles latéraux , mais ne les atteignant pas; une ligne noire transversale; écusson noir; élytres ocre jaune pâle; sur ceux-ci, une assez large bande noire partant, de la base, longeant les bords externe postérieur et interne jusque l’extrémité du clavus où elfe suit la suture clavo-coriale jusqu’à la base; sont donc ocre jaune la partie médiane du corium formant une bande longitudinale et la presque totalité du clavus. Ailes enfumées, rouges à la base. L’Insecte est recouvert d’une villosité jaune. Sur le front, une carène longitudinale médiane peu saillante et des stries transversales peu nettes. Vu de côté, il ne dessine pas d’angle , mais montre une ligne arrondie , convexe. Ocelles relativement assez gros très près Tun de l’autre, séparés par une carène longitudinale ; deux très fortes épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : 1 3 millimètres. Longueur des élytres : n millim.; largeur des élytres : 3,5 millim. Habitat : Cayenne (Le Moult). Type : ma collection. — 385 — 31. Monecphora carbonaria nov. sp. Entièrement noir charbon; sur le vertex, le pronotum et l’écusson une teinte bleu verdâtre métallique; yeux gris; bords postérieurs des segments abdominaux brun rouge. Sur le front une carène longitudinale nette et de légères stries transver- sales, latérales; partie médiane lisse et brillante; vu de côté, il ne montre pas d’angle, la carène frontale se continuant sur le vertex; ocelles très proches l’un de l’autre. Pronotum grossièrement ponctué en stries transversales; sur ses trois quarts postérieurs, une carène longitudinale; sur l’écusson, 3 fossettes, deux petites de chaque côté du bord antérieur et une grande occupant tout le disque. Rostre s’étendant jusqu’à la base des hanches postérieures; deux épines sur les tibias postérieurs. Longueur totale : io,5 millimètres. Longueur des élytres : 8,5 millim. ; largeur des élytres : 3 millim. Habitat : Colombie. Type : Collection du Muséum National de Paris et la mienne. ( A suivre .) Muséum. — xxx. a7 386 — Diptères Pupipares du Muséum National d’Histoire naturelle de Paris (Streblidæ et Nycteribiidæ), par M. L. Fàlcoz, Vienne en Dauphiné. (Fin.) Gen. : Cyclopodia Kolenati (1862). Cyclopodia Greeffi Karsch. Bibliographie. — Karsch , Greeff. Sitzber. Ver. Beford. ges. Nalur. Mar- burg, i884, p. 77; Speiser, Arch. j. Nalurg., 1901, p. 54; id., Zeitschr. f. syst. Hyrn. und Dipt., 1902, 178; Bezzi, Boll. Soc. ent. ital., p. 199; Scott, Parasitology , 1917, p. 696; id., Proc. Zool. Soc. Lond., 1922, p. 47i. Synonymie. — rubiginosa Bigot, Ann. Soc. ent. France, 1891, p. 386. Provenance. — Afrique : Casamance, Sedhiou (Macland leg.); Sénégal (Melou leg.). Observation. — Cyclopodia rubiginosa Bigot est aujourd’hui unanime- ment considéré comme synonyme de C. Greeffi Karsch. La diagnose de Bigot est d’une insuffisance notoire et ne s’applique d’ailleurs qu’au cf; quant à la description de Karsch , bien que moins incomplète , elle laisse ignorer maint détail essentiel, c’est pourquoi je crois utile de redécrire ici cette espèce avec les dessins à l’appui, tout en me limitant à l’étude de l’abdomen qui est la partie du corps fournissant chez les Nycterïbiidae les caractères spécifiques les plus significatifs. Description. — c?. Abdomen, face dorsale (fig. 11). Tergite basal grand, trapézoïdal, à surface parsemée de poils fins, espacés. Tergites II et III trois fois et demie plus larges que longs , portant près du bord posté- rieur, le premier plusieurs rangées , le second une seule rangée de poils fins. Tergites IV etV plus courts que les précédents, à surface glabre. Les — 387 — tergites I à V montrent une frange marginale de poils alternativement longs et courts, de longueur croissante, d’avant en arrière. Segment anal tronconique, allongé, plus long que les trois tergites précédents, garni, sauf à la base et sur la ligne médiane, de poils mi-érigés; un fascicule de Fig. il. Cyclopodia Greeffi Karsch, — Abdomen, face dorsale. Fig. 12. Cyclopodia Greeffi Karsch, — Abdomen, face ventrale. longs poils raides aux angles apicaux. Face ventrale (fig. 12). Sternite basal arrondi en avant, à contour semilunaire, à surface revêtue de plu- sieurs rangées de poils courts. Cténidium abdominal bien développé , formé de quarante-quatre dents environ. Stemites II et III portant quelques poils sur la moitié postérieure , poils marginaux alternativement longs et courts. Sternite IV à disque glabre, quelques poils érigés sur les côtés, six à huit piquants bruns au milieu du bord postérieur. Segment anal orné de poils sur les côtés. Pinces hypopygiales étroites, presque droites, à courbure dorso-ventraie faible, à apex rembruni, n’atteignant pas la base du seg- ment. 9. Abdomen. Face dorsale (fig. i3 ). Tergite basal très grand présen- 27. — 388 — tant antérieurement une aire semi-membraneuse, blanc jaunâtre, carrée, pourvue de quelques poils ras très fins, le restant du tergite est forte- ment chilinisé , de couleur brunâtre, glabre; quelques poils courts près du bord postérieur, ce dernier frangé de poils alternativement longs et courts, régulièrement longs sur les côtes. Connexivum dorsal jaunâtre, orné sur les deux tiers antérieurs de soies courtes, ombiliquées, disposées en séries Fig. i3. Cyclopodia Greeffi Karsch, ? . — Abdomen, face dorsale. Fig. 1 h. Cyclopodia Greeffi Karsch, Ç . — Abdomen, face ventrale. transversales , le tiers postérieur est couvert de longs poils également ombi- liqués à la base, dont l’extrémité dépasse notablement le sommet de l’ab- domen. Face ventrale (fig. îâ). Slernite basal grand, pubescent. Ctenidium abdominal comme chez le 3. Connexivum ventral muni sur les deux tiers antérieurs de tubercules pililères disposés en séries transverses; quelques poils assez longs sur les côtés, près de la base; le tiers postérieur est glabre sur les côtés et montre dans le milieu une zone quadrangulaire couverte de tubercules pilifères et bordée postérieurement de piquants bruns disposés en courbe sinuée a couvexité postérieure. Segment anal muni de quelques poils sur la surface et de deux fascicules de poils raides au sommet. Distribution géographique. — Afrique occidentale. Hôtes. — Cynonycteris straminea Geofïr. ( = Eidolon helvum Kerr.). Cyclopodia oxycephala Bigot. Bibliographie. — Bigot. Ann. Soc. eut. France, 1860, p. 227; Speiser, Zeitschr.J. syst. Hymen, und Dipt., 1902, p. 170; Falcoz, Nova-Caledonia, Z00L, 1922, p. 98, fîg. i3-i6 (G. W. Kreidel, Berlin). Provenance. — Nouvelle-Calédonie. Distribution géographique. — Nouvelle-Calédonie, îles Loyalty. Hôte. — Pteropus ornatus Gr. Cyclopodia Sykesi Westwood. Bibliographie. — Westwood, Trans. Zool. Soc. Lond., i835, p. 288, pl. 36, fig. 1-25 ( Nycteribia ); Kolenati, Paras, d. Chiropt., i856, p. 46 ( Nycteribia ); id., Horae Soc. ent. Boss., 1862, p. 82, pl. XIII, fig. 27; Speiser, Arch.f. Naturg., 1901, p. 4g ; Scott, Trans. ent. Soc. Lond., 1907, p. 421 ; id., Ann. and Mag. Nat. Hisl., 1914, p. 288. Synonymie. — Hopei Westw. loc. cil., i835, p. 280. Provenance. — Judée. Distribution géographique. — Indes. Ceylan. Asie-Mineure. Hôtes. — Pteropus celaeno Herm. — 390 Hamamélidacées nouvelles du Haut-Tonkin, par M. Henri Lecomte. Notre grande colonie d’Indochine n’a été l’objet que d’explorations frag- mentaires et les voyageurs botanistes n’ont jamais pénétré en certaines régions, surtout dans le Laos et le Haut-Tonkin. Des matériaux ne man- queront pas de nous parvenir peu à peu de ces divers points et viendront compléter notre connaissance de la flore de l’Indochine. Il en résultera né- cessairement des additions à la Flore générale que publie le Service de Botanique du Muséum. Nous avons reçu il y a quelques mois, de M. Briilet, Agent forestier du Tonkin, un certain nombre de documents botaniques concernant des arbres rencontrés à Chapa, localité située à i,£5o mètres d’altitude environ dans le Haut-Tonkin et, parmi ces documents, nous avons trouvé plusieurs Hamamélidacées dont l’étude fait l’objet de la présente note. Les deux genres Rhodoleia et Bucklandia viennent s’ajouter à ceux qui sont déjà compris dans la Flore générale de l’Indochine , et d’autre part le genre Altingia est représenté par une nouvelle espèce et une espèce qui existe en Chine mais qui n’avait pas encore été rencontrée en Indochine. Rhodoleia Champ. # R. Championi Hook. Bot. Magaz., i85o, lab. 4509. Yar. Briüetii H. Lee. Bracteis petalisque parvis. Chapa, M. Briilet n° i5. Arbre à tronc cylindrique, souvent courbé(1), de a5-3o mètres. Les feuilles sont persistantes. La floraison a lieu en février-mars. Cet arbre produit un bois rosé , à grain fin , qui brunit à l’air et dégage , quand on le scie , une odeur désagréable. Il peut être employé pour con- structions et charpentes. Arbre commun à Chapa. Pas de nom indigène connu. M Les renseignements sur le port de l’arbre , sur l’époque de floraison et sur les caractères du bois sont empruntés aux notes du collecteur, M. Briilet, pour les espèces recueillies par ce correspondant. — 391 — Altingia Noronha. A. chinensis Oliver, ex Hance, Joum. Linn. Society , XIII (1873), p. io3. Espèce différant de A. gracïlipes Hemsl. par des feuilles plus coriaces, à limbe nettement denté en scie et à pétiole plus court, ne dépassant pas i,5 centimètre au lieu de i,5-3 centimètres. Tonkin, Chapa, ait. i45o-i5oo mètres, Brillet n° 19. Nom indigène : Tram-vôi. Cet arbre constitue la haute futaie de la forêt, avec des Quercus , des Castanopsis et des Magnoliacées. Arbre de 3o-35 mètres, à feuilles persistantes. La floraison se fait en mars-avril et la fructification un an après. Le fruit, vert foncé, est recouvert, lorsqu’il est frais, d’une résine blanchâtre et odoriférante. Bois blanc rosé brunissant rapidement à l’air, à grain fin, dense, dur, recherché pour constructions. Annam, Nhatrang, Poilane 3779, vers i,5oo mètres d’altitude. Altingia cambodiana nov. sp. Arbor mediocris 8-10 m. alta, ramulis glabris. Folia alterna; petiolus salis crassus , supra sulcatus pilosusque , io-i3 millim. longus; limbus valde coriaceus , ovatus, supra nilidus, usque 8—10 centim. longus , 4—5 cenlim. latus, basi rotundatus, interdum leviter subcordatus, apice rotundalus , vel brève acuminalus, margine recurvatus, integer vel obscure crenatus, nervis utrinque 7 -8, versus marginem arcuatim coalescentibus , nervulis reliculatis. Flores ignoti. Fructus glomerali, capitulo 1,5-2 centim. lato, lignoso, pedunculo 7 -8 centim. longo suffulto; fructus basi lignosus , fragmenlis fions 7~5 cmctus, 2-loculalus, septis dorsoque dekiscens. Semina in quoque loculo 6, angulata, brunnea , septo inserla, 1 millim. longa, kilo terminali instructa, non alata. Cambodge, Mont de l’Éléphant, Poilane n° 263. Malgré l’absence de fleurs cette plante ne peut être qu’un Altingia; elle en présente fa forme générale et elle en a la structure, avec des canaux sécréteurs circummédullaires dans la tige. L’espèce se distingue nettement des autres par des feuilles fortement coriaces et un peu arrondies ou même cordées à la base. Bucklandia B. Br. Ce genre n’était pas connu en Indochine avant l’envoi récent de M. Brillet, mais il est représenté dans l’Inde par B. populnea B. Br. — 392 — La plante rencontrée par Brillet se distingue bien de cette dernière espèce, surtout par la forme des feuilles, et nous la désignerons sous le nom de B. tonkinensis nov. sp. Arbor ùo-3o m. alta. Ramuli glabri, articulati. Folia alterna, glabra, peüolus salis validus, 2-2,0 centim. longus; limbus coriaceus, ovalis, supra nitidus, usque 1 2 centim. longus, 7 ,5 centim. laïus, apice breve acuminatus , basi rotundatus vel leviter cuneatus, non cordatus, costis 3 vel 5 , palmatis, utrinque prominentibus ; stipulée magnæ, coriaceæ, oblongæ vel obovalæ, apice rotundatœ, usque 2,5 centim. longæ, 1-1,2 centim. lalœ, primo margine coalitæ, gemmam protegentes interdum partem unicam, erectam axillaremque conslituentes. Flores virescentes ( fide Brillet ) non vidi. Fructus 7-p glomerati lignosi, capsulares, extus verrucosi, biloculares, septis dorsoque déhiscentes, i5-i 7 millim. alti, parte libéra 10—11 millhn. alta. Semina in quoque loculo 6, supera à non alala, plus minus claviformia, 8-10 millim. alta; inféra 2 , apice alala. Haut-Tonkin, Chapa, 1 ,hoo mètres d’altitude, Brillet na 11. Nom vulgaire : Goï. Bois blanc-rosé, lourd, à grain fin, d’après le collecteur. Les stipules de Buclclandia tonkinensis, comme d’ailleurs celles de B. populnea B. Br., sont particulièrement intéressantes. Tout d’abord il faut remarquer en passant qne ces organes paraissent recevoir ici directement des faisceaux provenant de la tige et que par con- séquent il n’est pas possible de les considérer uniquement comme des dépendances de la feuille. Il est d’ailleurs très difficile de faire le départ entre les faisceaux destinés aux divers organes : feuille, stipules et bourgeon axillaire. Les deux stipules correspondant à une feuille affectent la forme de lames épaisses, coriaces, articulées à la base et assez grandes. Chacune d’elles peut mesurer plus de 2,5 centimètres de long, 1-1, 3 centimètre de large, avec une épaisseur qui peut atteindre plus de 1 millimètre à la base. Ces deux lames , dressées dans un plan perpendiculaire à celui du limbe de la feuille , protègent entre elles le bourgeon terminal et le bourgeon axillaire. Pour cela les deux pièces stipulâmes sont rapprochées, la face su- périeure de l’une contre la face supérieure de l’autre; elles se dressent comme des lames verticales entre lesquelles se trouvent cachés les bour- geons. Bien mieux, elles sont le plus souvent accolées par leurs bords, de façon à ne former en apparence qu’un seul organe érigé verticalement à la naissance de la feuille, comme un fer de lance. Tantôt ces deux lames se séparent de bonne heure pour rendre libres le bourgeon terminal et le — 393 — bourgeon axillaire qu’elles protégeaient; tantôt et probablement à des saisons déterminées', elles restent soudées bord à bord plus ou moins long- temps et paraissent former un organe aplati à la manière des cladodes, dressé à la naissance même de la dernière feuille épanouie et paraissant constituer la région terminale de la tige. Mais cette pièce , en apparence unique, est en réalité double, comme on peut s’en assurer en pratiquant des sections transversales. Sa présence constitue un caractère de premier ordre pour la reconnaissance des arbres appartenant au genre Bucklandia. Avec les additions signalées ci-dessus, la famille des Hamamélidacées comprend donc en Indochine les espèces suivantes : Eustigma Balansœ Oliv. Altingia gracilipes Hemsl. — chinensis Oliv. — cambodiana H. Lee. Liquidambar formosana Hance. Bhodoleia Championi Hook. var. Brilletii H. Lee. Bucklandia tonkinensis H. Lee. Le nombre des genres de la flore d’Indochine appartenant à la petite famille des Hamamélidacées se trouve donc actuellement porté de trois à cinq et celui des espèces de trois à sept. L’étude d’un genre nouveau rencontré au Laos par M. Poilane fera l’objet d’une communication ultérieure. — 394 — Espèces nouvelles d’Arundinaria malgaches, par MUa A. Camus. 1. Arundinaria madagascariensis A. Camus, nov. sp . Culmi erecti, 5-4 m. alti, ramis verticillalis. Folia 6 cm. longa, 5-4 mm. lata, lineari-lanceolata , apice setaceo-cuspidata , mucronata, basi in peliolum brevem attenuata, supra scaberula, subtus pilosa, margine scaberula, nervis primariis obsoletis, secundariis ulrinque 12-1 4, venulis transversis conspicuis. Vaginœ striatæ, glabres. Ligulæ brevissimes. Inflorescentia composita ; rami numerosi, hirsuti, basi foliiferi, apice jloriferi. Spiculœ nutantes , pedicellalæ , 32-35 mm. longœ, 4 —5 jlorœ; rachillæ articulis clavatis, apice hirsutis. Glumæ 2 , inæquales, ovato-lanceolatœ , acuminatæ , glabræ , margine cïliolatœ, apice scaberules, 1. U, 5 mm. longa, 0-7 nervia, tessellata; IL 6,5 mm. longa, 11 nervia. Gluma fertilis 10 mm. longa, ovato-lanceolata, acuminata, g— 11 nervia, tessellata , glabra. P aléa g mm. longa, ovato-lanceolata, apice bidentala, bicarinata, carinis supeme ciliatis. Squamulœ 3, membranaceæ, ovales, ciliates. Stamina 3. Ovarium oblongum, vix rostratum. Stylus cito 3 jidus. Madagascar ceutr. : Mont Tsaratanana, silve à lichens, ait. 2,000- 2,800 m. (Perrier de la Bâthie, n° 10778) (1). D’après M. Perrier de la Bâthie, les chaumes dressés émettent, à chaque nœud, uu verticille de rameaux nombreux, courts, pendants, presque égaux. L’A. madagascariensis rappelle un peu Y A. falcala Nees, d’Asie, mais dans le premier, la panicule est un peu feuillée , les épillets, bien plus longs, sont formés de fleurs plus nombreuses, plus espacées, à rachéole plus visible; la glumelle inférieure est glabre, l’ovaire est surmonté de trois styles et non de deux. Cette espèce se distingue de Y A. tessellata Munro, espèce africaine, par ses feuilles plus étroites, poilues en dessous, les épillets à rachéole poilue M C’est fort probablement te Bambou dressé, à feuilles très étroites et raides, dont il est question dans le travail de M. Perrier de la Bâthie, La végétation malgache, in Ann. Musée colon, de Marseille (1921), p. i5i. I 395 — et non glabre , à glumes inégales , l’inférieure plus courte. Ses feuilles plus petites, les articles de la rachéole plus visibles, très poilus au sommet, la glumelle inférieure glabre, le distinguent de l’A. alpina Schum., espèce africaine. Enfin, il diffère de l’A. Tolange Schum. par la présence de deux glumes stériles et non de trois, les épillets à 4-5 fleurs fertiles et une terminale imparfaite (non à 6 fleurs fertiles et une imparfaite). 2. A. Perrieri A. Camus, nov. sp. Culmi â-j m. altî, 5-8 cm. diam., ramis verticillatis. Folia g-io cm. longa , 5-6 mm. lata, lineari-lanceolata , apice setaceo-acuminata , basi atte- nuata, supra glabra, subtus basin versus pilis hirsuta, cæterum glabra, mar- gine scaberula; nervis primariis utrinque h, venulis iransversis crebris valde con~ spicuis, areolis quadratis. Vaginœ striatæ, glabræ. Ligulæ ovatæ, glabræ. Panicula subsimplex , basifoliata, laxa, ramis paucis, tenuïbus, ramulis glabris. Spiculæ 35 mm. longæ, 5 Jloræ, rachillæ arliculis clavalis, hirsulis. Glumœ 2, inæquales, ovalo-acutæ, glabræ, apice ciliolatæ, I. 3 mm. longa, 7 nervia, II. 5 mm. longa, g nervia, nervis vix conspicuis. Gluma fertilis 8— g mm. longa, ovalo-acuta, glabra, g nervia , nervis vix conspicuis . Palea glumam floriferam superans , g— 10 mm. longa, apice bidentata, dorso pilosa, carinis apice scaberulis. Caryopsis oblonga, glabra. Madagascar : cimes volcaniques du massif de Manongarivo, vers 1 ,000 m. d’altitude. (Perrier de la Bâthie, n° 11269, mai 1909.) D’après M. Perrier de la Bâthie, les rhizomes sont rampants, rameux, les chaumes, hauts de k-q mètres et ne dépassant pas 8 centimètres de dia- mètre, sont isolés, et portent, depuis la base, des verticilles de rameaux nombreux, peu allongés, étalés ou pendants, ce qui donne à l’ensemble l’aspect de longs cylindres. Les gaines des jeunes pousses sont couvertes de soies piquantes , irritantes et caduques , d’un brun foncé. Cette espèce diffère de VA. madagascariensis par son inflorescence bien moins dense, à dernières divisions glabres, la glumelle supérieure plus longue que l’inférieure et velue dorsalement. L’A. Perrieri rappelle un peu VA. tessellata Munro, espèce africaine, mais ses feuilles sont plus étroites , les articles de la rachéole très poilus au sommet, les glumes inégales, les glumelles plus courtes (dans VA. ter sel- lata, la glumelle inférieure atteint i4-i5 millim. et la supérieure 11- i3 millim.). L’A. Perrieri diffère de l’A. alpina Schum. par l’étroitesse de ses feuilles, les articles de la rachéole bien visibles, ciliés à la base, poilus à la partie supérieure, la glumelle inférieure glabre, la supérieure à carènes peu — 396 — marquées, à peine scabérules au sommet. II est distinct de VA. Tolange Schum. par les derniers rameaux de l’inflorescence glabres et les épillets à deux glumes et non à trois. Ce dernier caractère l’éloigne aussi de VA. Fischcri Schum. Les deux espèces d 'Arundinaria nouvellemeiit décrites sont les seules signalées jusqu’ici à Madagascar. Sur quelques AsclÉpiadacbes-Sècamonèes malgaches de l’Herbier du Muséum National d’Histoire naturelle de Paris, par M. P. Choux. M. le Professeur Lecomte a bien voulu nous charger de déterminer un certain nombre d’Asclépiadacées de Madagascar de la tribu des Sécamonées, qui n’étaient pas identifiées dans l’Herbier du Muséum National d’Histoire naturelle de Paris. La plupart de ces espèces appartiennent au genre Secamone. Deux d’entre elles, provenant de la région de Fort-Dauphin, nous ont paru nouvelles ; nous en donnons la description ci-dessous. Pour les autres, nous indiquons seulement, lorsqu’il y a lieu, les particularités morphologiques ou les localités signalées par les récolteurs. Secamone angüstjfolia Dcne. — Boivin; bords de la mer, sur les talus couverts, au-dessous du plateau de Helleville (Nossi-bé) , [mars 1 85 1]. Secamone Cloiselii Choux nov. sp. Frulex par ous, ramulis pubescentibus ; foliis obovatis, apice rotundatis, minime mucronulatis , 1 cm. 8-2 cm. S longis , 8—11 mm. latis, oblique venosis, petiolo brevi, 1 mm. 5-2 mm. longo , piloso. Cymis contractis h-5 fions. Sepalis ovato-rotundatis , 2 mm. a altis , î mm 7-2 mm. latis, minime ciliolatis , glandulosis. Corolla urceolaia, U mm. 5 alla; petalis aile coalitis, lobis brevibus, 1 mm. altis, triangulis, leviter cucullatis; tubo inlus valde piloso. Gynoslegio 2 mm. alto ; coronee lobis elongatis, 2 mm. 5 altis, obliquis, antheras sligmaque distincte superanlibus. Stigmate subcylindrico , 1 mm. alto, stamina superante. Le pétiole est velu, mais sur le limbe la face inférieure porte seule quelques poils. Le calice présente cinq glandes larges à sommet échancré. L’intérieur du tube corollaire est très abondamment poilu. Certains de ces poils , plus ou moins dirigés vers le bas , forment en face de chaque lobe un triangle , dont la base est au niveau des sinus interlobaires et dont le sommet, tourné vers le bas, est presque à l’origine du tube. D’autre part, il y a dans le tiers supérieur du tube, à l’intersection des lobes, de nom- breux poils dirigés horizontalement. Les languettes coronaires sont légère- ment élargies à leur base, mais étroites et un peu en forme de gouttière dans leur partie libre, qui mesure 1 millim. 8 de hauteur. Elles dépassent — 398 — les anthères de 1 millim. 3 et le stigmate de o millim. 7. Enfin elles sont obliques vers le centre de la fleur et se rejoignent dans cette région cen- trale, formant une sorte de triangle qui coiffe le stigmate. Les logeltes polliniques sont surmontées par un petit appendice fimbrié et renferment chacune deux pollinies ovoïdes un peu allongées. Le stigmate est une colon- nette cylindrique , qui est très légèrement renflée au sommet et qui porte en outre quelques poils dans son quart supérieur. Ce stigmate dépasse le sommet des anthères de o millim. 5 , mais est dépassé par la couronne. Petit arbre dont on se sert pour graver les arabesques. Nom indigène : Souha. — Cloisel; Fort-Dauphin. Par son port, le Secamone Cloiselii se rapprocherait des S. ligustrifolia Dcne et Elliottii K. Sch. , qui sont des arbustes comme lui ; mais les feuilles et les fleurs sont bien différentes. Ces dernières, en particulier, sont bien caractéristiques, avec leur corolle très poilue intérieurement et à lobes très courts, avec leurs languettes coronaires dépassant fortement les anthères et le stigmate; nous ne pouvons les identifier avec aucune espèce déjà connue. Secamone deflexa Jum. et Perr. — Baron, 58 10 (1889). Pervillé; nord-ouest de Madagascar (i84i). Boivin: Nossi-bé, bords de la mer, forêt de Loucoubé (1 847-1 85a). Hildebrandt; Nossi-Komba (décembre 1879). Ces divers spécimens se rapprochent tous de la forme type décrite par MM. Jumelle et Perrier de la Bâthie en i9o8(1). Au point de vue de la répartition géographique , ils montrent que cette liane n’est pas cantonnée dans l’Ambongo et le Boina, mais qu’elle remonte plus au Nord, dans la région du Sambirano , dont font partie les deux îles de Nossi-bé et de Nossi- Komba. Secamone dolichorhachys K. Sch. — Madagascar. Secamone geayi Cost. et Gall. — Grandidier: Tuléar (nov., déc., janv., 1868-1869). Secamone glaberrima K. Sch. — Baron; 167; 383o. Secamone ligüstrifolia Dcne. — Cowan (1880). Cet échantillon a des feuilles plutôt linéaires comme celui d’Ambararata figuré dans notre travail de 1 9 14 (pi. XXIV) «. Baron (1889). Feuilles un peu plus larges que dans le spécimen pré- (1) H. Jumelle et H. Perrier de la Bâthie, Notes biologiques sur la végétation du nord-ouest de Madagascar, les Asclépiadacées (Ann. du Mus. col. de Marseille , 1908, p. 200). W P. Choux, Etudes biologiques sur les Asclépiadacées de Madagascar ( Loc . cit., 1914, p. 176). cèdent, mais moins larges que dans ie spécimen du Boina figuré dans la même planche. Secamone obovata Dcne. — Gloisel; Foi*t-Dauphin. Nom indigène : Vahinza. Liane à fleur jaune paille. Secamone pachystigma Jum. et Perr. — Quatre plantes (n0’ 23 12 et 2466), provenant du voyage de Boivin (1847-1862) et rapportées — peut-être par Boivin lui-même — au Secamone Thouarsii Dcne, sont en réalité pour nous le Secamone pachystigma Jum. et Perr., mais qui présente ici des feuilles souvent obovales, alors que, dans les divers échan- tillons décrits, les feuilles sont nettement ovalaires. C’est sans doute, d’ail- leurs, cette forme obovale des feuilles qui a fait croire au déterminaleur qu'il s’agissait du Secamone Thouarsii. Mais les fleurs sont très nettement celles du Secamone pachystigma , et, en particulier, on y retrouve l’énorme stigmate claviforme bien caractéristique de cette espèce. Cependant, cer- taines de ces fleurs peuvent être de dimensions plus réduites et la corolle peut n’avoir que 2 millim. 3 à 3 millimètres , au lieu de 3 millim. 5 à 4 millimètres, dimensions habituelles et d’autre part le tube y a même hauteur que les lobes. Ces divers exemplaires ont été récoltés sur la côte Nord-Est de Madagascar, deux par Bernier en 1 846 à Andravina et à Lingvatou, un en décembre i848 sur les terrains secs et pierreux de la baie de Rigny et le quatrième en 1849 à Sainte-Marie. Le Secamone pachystigma a été encore trouvé par Vesco, en i85o, à Port-Leven et ainsi celte liane a une aire de dispersion assez étendue, puisqu’on la rencontre à la fois dans la région occidentale, la région du Sambirano, l’extrême- nord et dans la région orientale. Enfin, le n° 2467 dénommé Secamone barbinervis Boivin est à identifier avec le S. pachystigma. Nous avons déjà fait cette identification en 1914 pour la plante récoltée par Boivin en 18 48 dans la baie de Diego-Suarez et désignée sous ce même nom de S. barbi- nervis. Les follicules, jamais décrits, ont de 3 centim. 5 à 5 centimètres de longueur sur 5 millimètres de largeur (Boivin, Andravina). Secamone petiolata Jum. et Perr. — Herbier Drake. Secamone pinnata Choux. — Boivin; Sainte-Marie de Madagascar (1 867- i852). Dénommé dans l’herbier du Muséum Secamone lineata Boivin. Mais ce nom n’a aucune valeur, l’auteur n’ayant jamais décrit l’espèce. Geay; Province de Fort-Dauphin. (Fruits de 6 centim. de longueur.) Secamone saligna Dcne. — Herbier Dupetit-Thouars. Les feuilles sont plus larges que dans le type de Decaisne et plutôt lancéolées ou oblongues que linéaires-lancéoiées ou linéaires-oblougues. Elles peuvent avoir jusqu’à i4 millimètres de largeur. D’autre part, leur face inférieure est couverte d’un feutrage dense et serré, alors que les poils sont beaucoup moins nombreux dans le type. En ce qui concerne les fleurs, c’est certainement par erreur que Decaisne parle de stigmate filiforme et classe le S. Saligna parmi les espèces à stigmate allongé apiculé. En réalité, le stigmate est court, affecte la forme d’une petite colonne cylindrique de o millim 6 à o millim. 7, dépassant assez peu les folioles coronaires (de o millim. 3). Dans certaines fleurs même, les folioles coronaires sont aussi hautes que le stigmate quelles cachent complètement et dépassent même très légère- ment. Dans d’autres, le stigmate, étant un peu renflé dans sa partie mé- diane, forme une masse un peu ovoïde à sommet minusculement émarginé. Secamone tendifolia Dcne. — Baron; g63, 29 44. Secamone uncinata nov. sp. Foins glabris, lanceolalis, acutis et mucronulatis , 3 cm. g—â cm. 5 longis, 0 cm. 5-o cm. 1 latis , petiolo â-6 mm. longo. Sepalis ovato-triangulis cucul- latis, marginibus ciliolalis, 1 mm. 6—1 mm. 7 allis, 0 mm. 8-1 mm. latis, intus basi glandulosis et pilosis. Corolla3 mm. 2 alta, tubo brevi 1 mm. 2 alto, lobis ovato-triangulis, acutis, 2 mm. altis, 1 mm. 5 latis, intus basi pilosis , tubo intus medio piloso. Coronœ lobis uncinatis, 1 mm. allis, later aliter com- pressé, antheris brevioribus. Stigmate brevi (0 mm. h alto), subcylindrico. Sur les feuilles, où la face inférieure est plus pâle que la face supérieure, la nervure médiane est seule apparente. Les inflorescences sont de petites cymes, dont les axes sont parsemés de poils roux. Les sépales sont assez abondamment et assez longuement ciliolés sur les bords. A la base du calice il y a à l’intérieur une couronne de glandes et une couronne de poils assez allongés. Les sinus interlobaires de la corolle forment en dedans de petites pochettes. D’autre part, à la base de chaque lobe, se trouve une bande de poils, qui occupe toute la largenr du lobe et qui se prolonge dans le tube par un pinceau de poils médian, formant comme un triangle à sommet dirigé vers le bas. La couronne est très caractéristique. Les pièces qui la composent affectent un peu la forme de crochets comprimés latéralement, développés surtout dans le sens radiai et fixés sur le dos des anthères par une base étalée dans le sens vertical. Ce sont, en somme, des crochets courts, dans lesquels la partie basilaire serait représentée ici par un triangle rectangle renversé, adné aux étamines par le petit côté et disposé dans le sens du rayon. A la partie supéro-externe de ce triangle prend naissance la pointe verticale qui donne à l’ensemble de la pièce la forme d’un crochet. Ces pièces coronaires, qui ont 1 millimètre de hauteur et 0 millim. 6 dans le sens du rayon, sont plus courtes que les étamines , car leur pointe supérieure reste un peu en dessous de la base des logettes polliniques. Les pollinies sont allongées et fixées par quatre sur un rétinacle, qui est ici bien visible, mais est de couleur blanchâtre et n’a pas la teinte brunâtre ou noirâtre qu’il a dans d’autres tribus , comme les Cynanchées ou les Marsdéniées. Le stigmate est à sommet légèrement — 401 — émarginé. L’état des matériaux dont nous disposions ne nous a pas permis de voir exactement comment se comportent les appendices staminaux, non plus que la position exacte du stigmate par rapport aux anthères. Il nous semble cependant que les appendices staminaux assez développés se ra- battent sur le plateau stylaire de manière à cacher plus ou moins le stig- mate court, qui ne paraît pas par conséquent dépasser les anthères. En tout cas, les petits crochets coronaires constituent un caractère suffisam- ment net pour distinguer cette espèce, d’autant plus que, tout au moins dans les espèces qui représentent à Madagascar le genre Secamone, la cou- ronne est souvent constituée par des appendices en forme de languettes ou de lamelles, assez semblables d’aspect, et ne constituant pas, de ce fait, un caractère bien net pour la distinction des espèces. On ne retrouve pas, en effet, chez le genre Secamone la diversité des structures coronaires du genre Cynanchum par exemple; bien au contraire, cet organe présente une certaine homogénéité morphologique. Il y a cependant des exceptions et le Secamone uncinata est précisément l’une d’elles. Signalons aussi que ces crochets coronaires rappellent un peu ceux du Secamone caudata Gost. du Siam , figurés dans la Flore de l’Indo-Chine (1). Scott-Elliott; bois de Fort-Dauphin. Secamonopsis madagascariensis Jum. — Grandidier; de Manoumbé à Morondava, côte ouest de Madagascar (février 1869). Grevé; n° 3i et n° 92; Madagascar. Il y a à côté à la fois des limbes linéaires, elliptiques et oblongs-allongés , ainsi que l’a déjà fait remarquer M. Jumelle en 1905, à propos du vahimainty du sud du Ménabé(2). Toxocarpüs sdlfüreus Jum. et Perr. — Boivin; Nossi-bé (mars i85i). Les fleurs sont un peu plus petites que dans le type ( 8 millim. au lieu de 1 1 à 12 millim.), du moins celles que nous avons examinées. Les squames sont plus arrondies au sommet, mais ce sont néanmoins des squames apla- ties de Toxocarpüs. Remarquons, en terminant, que la plupart de ces plantes ont été récol- tées depuis très longtemps par les divers voyageurs qui ont exploré Mada- gascar vers le milieu du.xix* siècle et qu’un certain nombre d’entre elles, comme les Secamone dejlexa , Geayi, pachystigma et pinnata, le Secamonopsis madagascariensis et le Toxocarpüs sul/ureus ont été ainsi rapportées au Muséum de Paris bien avant qu’elles ne fussent identifiées et décrites avec d’autres matériaux, récoltés beaucoup plus récemment dans les premières années du siècle actuel. M Costantin , Asclépiadacées ( Flore générale de l’Indo-Chine, t. IV, fasc. 1, p. àa). ^ Jumelle, Deux nouvelles plantes à caoutchouc de Madagascar (Journal xLe Caoutchouc et la Guttarperchan , j 5 juillet j go5 )- Muséum. — xxx. 28 — 402 CoRALLINAcÉES RECUEILLIES PAR DRAGAGES EU MÉDITERRANÉE ( Croisière du Pourquoi-Pas, en iga3), par Mme Paul Lemoine. Le Commandant Charcot a consacré une partie de l’été 192 B à faire en Méditerranée un grand nombre de dragages (1) qui ont ramené de nom- breuses algues calcaires ; ces dragages effectués en des points différents et à des profondeurs assez grandes sont extrêmement intéressants ; ils com- plètent de la manière la plus heureuse les résultats des dragages faits aupa- ravant par l’Expédition du Thor, sous la direction de Johs. Schmidt (2) , et ceux de Kuckuck pour l’Adriatique, et permettent ainsi d’avoir une idée d’ensemble de la répartition de ces algues en Méditerranée, et de la pro- fondeur extrême à laquelle elles peuvent vivre. 1. Baléares. Nous savons par les travaux de Odon de Buen (3) que les algues calcaires vivent en grandes masses dans les parages de Majorque et de Minorque et y constituent entre ko et i3o mètres les fonds nommés rrGascajon. Par les récoltes d’autres naturalistes, le nom de quelques espèces nous était connu. Ce sont '. Lithothamnium calcareum, Lithophyllum lichenoides, Pseudolithophyllum expansum. Le Commandant Charcot a été particulièrement bien avisé en faisant faire deux dragages au sud des îles les plus méridionales des Baléares : For- mentera et Ibiza, où , jusqu’ici, n’avaient été recueillies que de petites es- pèces épiphytes ; ces dragages montrent la continuité des fonds à algues calcaires; ils ont recueilli un certain nombre d’espèces dont plusieurs n’a- vaient pas encore été signalées aux Baléares : Lithothamnium Sonderi, L.fru- ticulosum, Lithophyllum racemus, Lithophyllum (D.) papillosum , Litho- phyllum (?) Haucki. W La liste en a été publiée par M. Pierre Dangeard : Addenda au rapport préliminaire sur la campagne du Pourquoi-Pas , commandée par J.-B. Charcot en 1923. Annales hydrographiques de 192/t. M Lemoine (Mm* Paul), Calcareous Algae. Rep. on the Danish Oceanogr. Ex- ped. to the Mediterr. and adj. seas 1908-1910; II. Biology, 3o p., ï pl., 10 fig. texte. Copenhague, i5 avril 1915. <3) Odon de Büen, La région méditerranéenne des Baléares. (Bull. Soc. Zool. France, XXX, a3 mai 1905, p. 98-106.) — 403 — Dragage 3o6, sud de Formentera: 38°33'N- i° i5 E., i4 mai 1923, profondeur 65 mètres. Lithothamnium calcareum (Pall.) Aresch. Lithothamnium Sonderi Hauck. Lithothamnium Jruticulosum (Kutz.) Fosi. Lilhophyllum (?) Haucki Rothpl. Lithophyllum racemus (Lmk.) Fosl. Lilhophyllum (Dermatolithon) papillosum (Zan.) Fosi. Dragage 3o5, sud d’Ibiza : 38° 17'N - i°8'E— là mai 1923, profon- deur 65 mètres. Lithothamnium calcareum (Pall.) Aresch. Lithothamnium fruliculosum (Kutz.) Fosl. Lithophyllum racemus (Lmk.) Fosl. Pseudolithophyllum expansum (Phil.) Lem (1). 2. Bouches-du-Rhône. La répartition des fonds contenant des algues calcaires sur le littoral français entre Marseille et Toulon , ou plus exactement entre le cap Cou- ronne et le cap Sicié, a été indiquée par Marion (î); ces fonds, désignés par Marion sous le nom de graviers coralligènes , et, par les pêcheurs, sous celui deMachouato, forment une bande, interrompue seulement en face du cap Croisette, qui occupe tous les fonds à partir de 25 à 3o mètres et jus- qu a 100 mètres de profondeur. D’autre part, les recherches de MM. A. et L. Joleaud m’ont permis de préciser (s) que, dans la région de Marseille, les algues calcaires sont parti- culièrement abondantes entre 28 et 60 mètres et représentées par les es- pèces suivantes: Lithothamnium fruticulosum , Lithophyllum racemus , Pseudo- lithophyllum expansum. Les dragages faits par le Pourquoi- Pas entre ho et 80 mètres ont retrouvé des espèces déjà signalées dans cette région, mais ont eu la chance de re- cueillir en outre Lithophyllum solulum qui n’y était pas encore connu. W J’ai proposé , dans un travail actuellement sous presse , de séparer des au- tres espèces de Lithophyllum le L. expansum et de le placer parmi les Pseudoli- thophyllum dont il se rapproche par sa structure. (21 Marion. Esquisse d’une Topographie zoologique du golfe de Marseille. (Annales Musée Hist. Nat. Marseille. Zoologie. Trav. du La b. de Zool. mar. I, mém. I; 1.08 p., 1 carte, Marseille, 1 883.) ..... .10 P) Lemoine (M“‘ Paul). Algues calcaires recueillies par MM. A. et L. Joleaud et Catalogue des Mélobesiées des côtes françaises de la Méditerranée. (Bull. Soc. Linn. Provence , III, 1914-1919, p. 5-i4. Paru 1921.) 28. — m — Dragages 317 à 3üo au large de Cassis et Cassidaigne. N° 317: 4 3° 10' N - 5°3o'E. 95 - 100 mètres. N°* 3 1 8 et 320: 43°o8'N-5°32'E.; 4o mètres, et 5o à 60 mètres. N°3i9: 43° 09' N -5° 33' E. ; 79-80 mètres. Lithothamnium Philippii Fosl. ; 4o mètres. Lithophyllum solutum Fosl. ; 80 mètres. Lithophylluin racemus mort. ; 100 mètres. Pseuclolithophyllum expansum (Phil.) Lem. ; 4o et 5o à 60 mètres. Les espèces L. racemus et P. expansum avaient déjà été signalées dans cette région entre 4o et 60 mètres; il n’y a pas à tenir compte de la pro- fondeur de 100 mètres à laquelle a été recueilli L. racemus, car l’échan- tillon était mort et roulé et n’avait peut-être pas vécu à cette station. 3. Iles d’Hyères. Dragage 32 4: 42°o3'N- 6°i6'E. 4o- 45 mètres. Pseudolithophyllum expansum (Phil.) Lem. Cette espèce avait déjà été recueillie aux Iles d’Hyères, sans indication de profondeur. 4. Nord de la Corse. Dragage 328; 43°o3N-9°42'E. 120 mètres. Lithothamnium Philippii. Cette espèce avait déjà été signalée à l’Ile-Rousse. 5. Tunisie. Dragage 336 au large de Bizerte : 37° 26' N. - io° 17'E. 60 mètres. Lithothamnium fruticulosum (Kulz.) Fosl. Dragage 379. Écueil des Sorelles : 37°23'N-8036'E. 80 mètres. Corallina mediterranea Aresch. Lithothamnium polymorphum (L.) Aresch. Dragage 38i. Nord de Tabarca; 37<’o8'N-8°32' E. 53 mètres. En Tunisie, les seules récoltes d’algues calcaires sont celles faites par MM. Joleaud^1' à Sfax, mais nous ne savions rien sur la Côte Nord sur la- quelle les dragages ci-dessus apportent des précisions intéressantes; ces espèces étaient encore inconnues en Tunisie. O Voir note infrapaginale de la page 4o3. — 405 — 6. Algérie. lies Habibas à l’ouest d’Oran. Lithophyllum ( Dermatolithon) papillosum (Zan.) Fosl. , sur Patelles. En Algérie, cette espèce avait déjà été signalée à Tipaza et à Oran. 7. Mer de Sicile. Dragage 371. Banc Graham, 80 mètres. Lithothamnium calcareum (Pall.) Aresch. Lithothamnium fruticulosum (Kutz.) Fosl. Lithophyllum solutum Fosl. Lithophyllum lichenoides (EU.) Phil. Lithophyllum ( Dermatolithon ) papillosum (Zan.) Fosl. En résumé, les dragages du Pourquoi-Pas ont ramené une douzaine d’espèces, de stations variées et de profondeur variant de 4o à 120 mètres. Quelques-unes avaient déjà été recueillies par dragage, mais pour cer- taines nous n’avions aucun renseignement sur la profondeur maxima à laquelle elles peuvent vivre. Un renseignement intéressant est également fourni par ces dragages qui ont recueilli un certain nombre d’espèces dans des fonds de vase : L. calca- reum, L. solutum, L. lichenoides, L. papillosum, P. expansum, complétant ainsi les observations de même nature que j’avais faites en Atlantique dans l’archipel des Glénans (1) ; le même fait paraît d’ailleurs exister en d’autres régions du globe. Il est à souhaiter que de nouveaux dragages nous apportent encore de nombreux renseignements sur la vie des algues en profondeur. W Lemoine (Mme Paul), Répartition du Lithothamnium calcareum (maerl) et de ses variétés dans la région de Concarneau. (Bull. Mus. Hist. nat. , 1909, n° 8. p. 553.) Basidiomycètes nouveaux de Madagascar , par M. N. Patouillard. Ilyalopsora Waterloti. A la face inférieure des frondes d’un Pellaea indéterminé, sur des por- tions desséchées ou brunies entre les nervures des folioles. (M. Waterlot.) Sores à urédos hypophylles, petits (100-200 p de diam.), ronds, roux ou jaunâtres, épars, entourés de paraphyses cylindracées ou claviformes , hyalines, à parois minces (± 4o x 5 - 10 p). Urédospores à contenu jaune pâle , oblongues ou presque pyriformes , rarement ovoïdes , 20-28xi5-i8p, verruculeuses , à épispore hyaline de 1 à 1 p b d’épais- seur, présentant quatre pores germinatifs équatoriaux. Probasides groupées par 2-3-5 dans les cellules épidermiques, arron- dies ou ovales, lisses, ordinairement quadriloculaires , 26-3oX2o-2Ûp, hyalines et à paroi mince. Espèce voisine de H. Cheilanthis Arth. Calocera diseipes. Solitaire ou en troupes sur les écorces. Maromandia, Janvier. (M. Decary.) Glavules dressées, cylindracées, de 10 millimètres de haut, soit atté- nuées en pointe , soit comprimées et dilatées en spatule au sommet , sim- ples ou divisées en fourche à rameaux très courts. Gélatineuses, coriaces, villeuses, d’un jaune orangé clair, avec la partie inférieure noirâtre. La base est entourée d’un disque blanchâtre étalé sur le bois du support. Basides du genre. Spores continues, incolores, elliptiques, atténuées en pointe, 6~7x3p. Proche de C. nigripes Syd. ; en diffère par le disque basilaire et par sa division en rameaux courts. Ceraeea elongata. Sur un tronc de pêcher à Tananarive. (M. Waterlot.) Entièrement résupiné, corticioïde, non ou à peine séparable, jaune roussâtre, pellucide, 4-5 centimètres de long, 2-3 centimètres de large, mince, gélatineux-ferme. — 407 — Basides du genre , ± 45 ft de haut. Spores elliptiques , incolores , parfois un peu courbées , d’abord simples, puis à trois, et finalement à sept cloisons transversales, ± 2 1 — 3i x 7“ 9 P* Elles germent en donnant, par chaque loge, une conidie ovoïde, incolore (3-4 ft), portée par un filament très court. Pterula Decaryi. Sur le sol argilo- sableux d’un talus. Maromandia. (M. Decary.) Entièrement blanc pur sur le frais, crème avec les pointes rousses sur le sec. Solitaire, dressé, dendroïde, entouré à la base d’un disque mycélien blanc de 5 millimètres de diamètre. Stipe filiforme, glabre, égal, de 10 à 12 millimètres de haut, se divisant en 3-4 rameaux, grêles, fourchus- dicbotomes et aigus à l’extrémité. Spore ovoïde, blanche, 8-iox6ft. Plante tenace, de 20 à 25 millimètres de haut, glabre sur toute son étendue. Physalacria Decaryi. En petites touffes, sur bois pourri de Manguier. Maromandia. (M. De- cary.) Plante blanche, de 3-4 millimètres de long. Capitule cylindracé, tronqué au sommet, creux, o,ooo5 à 0,001 milli- mètre de haut. Cystides abondantes, hyalines, atténuées en un long bec, larges de 8-ioft. Spores incolores, ovoïdes, 3-4 ft. Stipe grêle ( 180 ft d’épaisseur), pulvérulent, avec des poils cylindri- ques , 45 x 1 2 ft , aigus et cyslidiformes. Par la dessiccation le stipe devient roux , le capitule restant blanc. Aleurodiscus salmoneus. Sur de petites branches mortes, à terre. Ankeramy. Décembre. (M. De- cary.) Epars ou confluent, résupiné, orbiculaire avec les bords relevés et in- curvés, mince, membraneux, 5- 10 millimètres de diamètre, villeux et blanc extérieurement. Face hyménienne pulvérulente, saumon-clair. Den- dropbyses dressées , cylindriques , 5-7 ft d’épaisseur, munies sur toute leur longueur d’appendices latéraux, simples, courbés en crochets, de 3-4 ft de long. Basides volumineuses. Spores inéquilatérales, avec un mucron obtus à chaque extrémité , incolores, finement verruqueuses, prenant par l’iode une teinte violacée ou bleue et mesurant 22-27x12-15 ft. Poils de la marge courbés vers l’intérieur, grêles, avec des appendices latéraux en crochets, comme les dendropbyses. Pas de pseudophyses. — 408 — Polyporus (Ovini] reticeps. Environs de Maroni a ndia , sur l’humus. (M. Decary.) Slipité, mésopode. Chapeau charnu , convexe, irrégulier, iû centimètres de diamètre, gris brunâtre, bosselé, hispide, rude au toucher, couvert sur toute sa surface d’un réseau de crêtes anastomosées qui forment des mailles anguleuses, petites (± a par millim.) , à fond plat et blanchâtre. Des soies rigides, brunes, très courtes, composées d’hyphes accolées et comme géli- fiées, se dressent sur la tranche des crêtes. Au centre du chapeau , ce réseau est plus serré et donne à la surface un aspect spongieux. Marge épaisse, obtuse, incurvée. Slipe central, 6 centimètres de long, ± a centimètres d’épaisseur, plein, cylindracé, couvert d’une réticulation hérissée comme celle du chapeau, de même couleur, mais plus dense et plus spongieuse. Face hyménienne blanche, fertile jusque sous la marge : pores très irré- guliers , moyens , à parois épaisses , incisées-dentées et lacérées en palettes. Tubes longs de 6 millimètres, non décurrents. Trame blanche, épaisse d’environ 6 millimètres. Je n’ai pas vu les spores. Espèce voisine de Pol. Pes Caprae, bien caractérisée par son duvet rude dressé et en alvéoles, ainsi que par ses pores irréguliers. 1*. (Imbricati) croceo-leucus. Sur le tronc vivant d’un arbre indéterminé. Environs de Maromandia. (M. Decary.) Chapeau sessile, dimidié, charnu, convexe, ruguleux, velouté, doux au toucher, brun châtain (pain d’épices clair), 2 5 centimètres de diamètre, à marge droite , obtuse , mince , incolore. Face hyménienne plane ou à peine concave, blanche sur le vivant, cou- leur de bois sur le sec. < Pores ponctiformes (â-6 par millim.), anguleux, couvrant toute la face inférieure ; cloisons minces et entières. Tubes blancs, 6-8 millimètres de long. Spores blanches en tas, globuleuses, très finement verruculeuses , 5 p de diamètre, à contenu granuleux. Trame épaisse en arrière de â-5 centimètres, friable, rayonnée, blan- châtre lavée d’orangé, marquée de quelques zones concentriques orangé clair, couverte uniformément d’une croûte fragile, rigide, épaisse de î mil- limètre et châtain clair. Lès hyphes de la trame sont incolores, fragiles, 5-8 p de diamètre , à parois minces. La consistance de la plante sèche est exactement celle de Pol. sulfureus. Espèce analogue à Pol. Talpae et à Pol. sulfureus. — 409 — Leptoporus Decaryi. Sur le bois mort à Ankaizniana , à 1, 200-1, 5oo mètres d’altitude. Avril. (M. Decary). Hémisphérique, pendant, 12 millimètres de diamètre, inséré oblique- ment en arrière par un prolongement comprimé, sortant d'une crevasse du support, blanc, villeux, doux au toucher, tronqué horizontalement ; marge mince, aiguë, entière. Hyménium plan, atteignant les bords, blanc avec un reflet grisâtre. Pores anguleux , entiers ou dentés , petits ( 3-5 par mil- iim.), à cloisons minces. Tubes grisâtres, courts (2 miilim.). Trame co- riace, homogène, d’un blanc de craie. Spores incolores, elliptiques, droites, lisses , 3 - 4 x 2 f 1. Pas de cystides. Miniature de L. cæsius, en diffère par sa forme et par la teinte grisâtre des tubes , qui ne semble pas passer au bleu. Daedalea iocephala. Sur le sol , attaché à des débris de bois. Maromandia. Mars. ( M. De- cary). Stipilé, mésopode. Stipe fixé au sol par un prolongement radiciforme rigide, de la longueur et de la grosseur du doigt, presque horizontal, in- crustant la terre, les petites pierres, les débris ligneux, d’un duvet blan- châtre. Pied dressé verticalement, cylindracé, 10-1 5 millimètres de dia- mètre, rigide, velu, glabrescent, ruguleux, ligneux. 2-6 centimètres de long, s’épanouissant en un chapeau en entonnoir, très profondément lobé , mince, 5-8 centimètres de diamètre, à bords droits, à surface soyeuse- rugueuse, marquée de pointes ou de crêtes lamelliformes, rigides, dres- sées, plus ou moins convolutées. Face hyménienne d’abord lisse, radiée-plissée, puis marquée de pores anguleux, à cloisons obtuses, souvent quadrangulaires. Tubes trametoïdes, longs de 4-5 millimètres. Trame relativement molle, couleur de bois (sur le sec). Spores non observées. Sur le vivant, toute la plante est d’un violet intense (n° 487 du Gode Klinksieck). Par la dessiccation le chapeau devient roux, les pores demeurent violets et le pied noirâtre en dehors. Analogue à D. biennis et D. histriculus , bien caractérisé par sa couleur. Xanthochrous Waterloti. Sur le tronc d’un Bibassier. Tananarive. (M. Waterlot.) Gespiteux ou imbriqué, 0 m. 20 de diamètre, dimidié-sessile , plan; — 410 — marge droite, mince et entière; bossu en arrière. Face supérieure veloutée- bispide, vaguement zonée, d’un roux brunâtre, pius pâle près des bords. Trame rousse, relativement mince (1 centim. en avant, 5 centim. en arrière), radiée, spongieuse, compressible. Face inférieure jaune roux. Hyménium entouré d’une zone marginale stérile, de 2 centimètres de large. Tubes courts (1 cent.), jaunes. Pores anguleux, contournés-dédaloïdes , déchirés, séparés par des cloisons épaisses. Pas de cystides. Spore jaune pâle, ovoïde, lisse, 7 - 8 x 5 fi. Hypbes de la trame à parois minces, 8- top d’épaisseur. Velouté du chapeau formé de paquets de filaments dressés, non diffé- renciés. Espèce voisine de X. hispidus et de X. cuticuïaris. X. bryophilus. Solitaire ou imbriqué, sur les vieilles souches moussues. Maromandia. Février. (M. Decary.) Mycélium roux, floconneux, ozonioïde, de filaments libres, rameux, jaune roux, septés, lisses ou un peu ruguleux, 6-10 fi d’épaisseur, entou- rant les petites mousses et débris qui recouvrent l'écorce. Chapeau sessile, dimidié, petit (5-7 millim. de large, 3-4 millim. de haut), mou, convexe en dessus, plan en dessous, villeux, uniformément roux; marge entière et mince. Trame homogène, concolore, molle dans toutes ses parties, d’hyphes jaune d’or, 5- 10 fi d’épaisseur, septées, sans boucles, à parois minces. Villosité de la face supérieure produite par ces mêmes hyphes accolées par 3-4 et saillantes. Hyménium plan ou concave, roux, plus pâle que la face supérieure. Pores anguleux, 2-3 par millimètre à bords entiers. Tubes courts. Basides cylindracées , incolores , 1 5 - 1 8 x 5 ft, à 4 stérigmates. Spores elliptiques, jaune d’or intense, 7-8x5 fi. Cys- tides non observées. Dans la décrépitude, toute la plante prend une teinte cannelle obscum llrdiuim liololeucum. Sur le vieux bois à Sakaramy ( Prov. de Diego Suarez). Mars. (M. Poisson. ) Charnu-coriace , blanc crème dans toutes ses parties. Chapeau campaniforme, sessile, inséré par le dos, étiré en arrière, élargi en godet en avant, non zoné, pubérulent. Aiguillons coniques, ser- rés, stériles à la pointe. Cystides nulles. Spores ovoïdes, hyalines, 6x4 fi. Pubescence formée de touffes de poils rapprochés en mèches courtes, de 60- 100 p de long. — 411 — Bolotus albipes. Bois ombragés. Maromandia. Novembre. (M. Decary.) Chapeau convexe, lisse, non visqueux, faiblement pubérulent, brun jaunâtre; 6 centimètres de diamètre. Pores d’un jaune un peu verdâtre , anguleux , petits , simples ou com- posés. Tubes non décurrents, laissant un sillon circulaire autour du som- met du pied. Stipe central, blanc, à peine brunâtre à la partie supérieure, un peu écailleux, non réticulé, 7 centimètres de long, i5 millimètres d’épaisseur. Chair blanche, inodore. Spores ocracées, elliptiques, io-aox5-6p. My- célium blanc. Espèce affine à B. sublomentosus. B. graveolcus. Talus argilo-sableux. Maromandia. (M. Decary.) Chapeau charnu, convexe, régulier, a-3 centimètres de diamètre, lisse, brun rouge. Chair blanche. Pores petits, jaunâtre sale. Pied brun rougeâtre, cylin- dracé, plus clair que le chapeau, courbé, 4- 10 centimètres de haut, 6-10 millimètres d’épaisseur. Spores ocracées, lisses, elliptiques allongées, iox5 p. Tubes de 0 m. oo5. Hyménium convexe, avec une dépression circulaire autour du sommet du pied. Odeur forte, désagréable, un peu vireuse. Espèce proche de la précédente et de B. chrysenteron. B. acris. Sur le sol sablonneux dans la broussaille. Maromandia. (M. Decary.) Chapeau charnu, régulier, convexe-plan , 5-6 centimètres de diamètre, glabre, lisse, jaune brunâtre clair. Stipe central, 5- 10 centimètres de haut , 8-ta millimètres d’épaisseur, cylindracé, droit ou courbé, orangé, strié au sommet. Anneau nul. Tubes longs de 8 millimètres formant une masse convexe, laissant un sillon circulaire autour du pied. Pores simples, polygonaux, orangés. Spores ovoïdes, lisses, 7-8 x5p, paille. Chair blanche, ne changeant pas à Pair. Odeur désagréable. Saveur âcre. Espèce voisine de B. piperatus. B. Decaryi. Croît par touffes dans la broussaille humide et ensoleillée. Maromandia. Février. (M. Decary.) — 412 Chapeau convexe puis déprimé, brunâtre, 8-12 centimètres de dia- mètre, craqueié chez l’adulte glabre, bords sinués. Chair blanche, pre- nant à l’air une teinte faiblement violacée. Tubes simples, d’un jaune- orangé vif, n’atteignant pas le pied. Stipe cylindracé , renflé inférieurement, jaunâtre sale, marqué de stries longitudinales serrées; long de 8 centi- mètres, épais de 3 centimètres à la base. Spores paille, ovoïdes, lisses, 7 - 1 0 x 6 f x. Mycélium blanc. B. Liliputianus. Endroits sablonneux et humides. Maromandia. Décembre. (M. Decary.) Chapeau convexe, de 1 à 3 centimètres de diamètre, pâle jaunâtre sale, glabre et lisse. Chair blanche. Tubes jaune verdâtre, plus ou moins poly- gonaux, gros et irréguliers. Pied brunâtre clair, cylindrique, long de 1 à 2 centimètres sur 3 à 6 millimètres d’épaisseur. Spores jaunes , fusoïdes , 8-12x4 — 5f*. B. Maromandiæ. Talus sablonneux humides. Environs de Maromandia (Bejofo). [M. De- cary.J Chapeau convexe , glabre , rouge cuir, luisant , de 6 à 1 o centimètres de diamètre chez l’adulte. Chair bleuissant à la cassure, puis jaunissant. Pores d’un brun rouge, simples. Tubes courts, laissant un espace autour du sommet du pied. Stipe central, courbé à la base, brun rougeâtre, avec le sommet un peu jaunâtre, ni réticulé, ni écailleux; 1-2 centimètres de diamètre. Spores elliptiques, jaunes, 10- îax 4-5 p, lisses. Hauteur totale de la plante, 5à7 centimètres. Affine à B. luridiformis. B. holothejus. Fréquent dans les terrains ombragés , humides. Environs de Maromandia (Kapany). Décembre. (M. Decary.) Chapeau lisse, convexe, glabre, très légèrement craquelé , jaune crème, 6-1 5 centimètres de diamètre. Pores et tubes jaune safran, n’atteignant pas le pied, simples. Stipe jaune, un peu plus clair que les tubes, atténué aux deux extré- mités, lisse, à chair jaunâtre , long de 8 centimètres. Mycélium blanc. Spores elliptiques , flaves , 1 0 - 1 1 x 6 f*. Cantharellus avellaneus. Sur le sol sableux. Maromandia. Janvier. (M. Decary.) Stipité, mésopode, charnu. Chapeau convexe-plan , à bords incurvés, — 413 — brunâtre clair, irrégulier, lobé, ± 3 centimètres de diamètre. Lames décur- renles, pliciformes, peu serrées, bifides, brunes plus foncées que le cha- peau, gris-souris sur le sec, réunies par des veines transversales. Pied cen- tral, long de a centimètres, courbé à la base, plein, blanchâtre sale, cylin- dracé, épais de 6 millimètres. Spores abondantes , incolores , cylindracées , 8 - 1 o x â f*. Ressemble à C. Madagascariensis , mais de coloration entièrement diffé- rente. C. Madagascariensis. Endroits sablonneux. Maromandia, Marokitraro. Décembre-janvier. (M. De- cai7-) Stipité, mésopode, charnu. Petite plante de 9 centimètres de haut, à chapeau fortement en entonnoir, de 9 centimètres de diamètre, mince, avec des lames pliciformes, larges, distantes, souvent crispées, et un pied grêle, cyiindracé. Spores incolores au microscope, 8-ioxop. Toute la plante de couleur orange comme la chanterelle d’Europe. Ressemble à un Clitocybe. Lcnlinus' csesariatus. En petites touffes sur l’écorce des Manguiers morts. Maromandia. Février. (M. Decary.) Chapeau membraneux, mince, profondément ombiliqué, roux cendré, couvert de fibrilles innées de même couleur. Lames décurrentes, blanches, distantes, crénelées sur la tranche. Spores hyalines, elliptiques, souvent inéquilatérales, 5 x 3 p. Stipe cyiindracé, flexueux, égal, blanc cendré, couvert de flocons blancs, entouré à la base d’un disque orbiculaire à pour- * tour fimbrié. Chapeau de 2 5 millimètres de diamètre; stipe, 25 millimètres de haut, à peine de 1 millimètre d’épaisseur. Miniature de L. ligi'inus. (A suivre .) Le COURS INFERIEUR DE LA RàNCE, par M. Gontran Hamel. Le cours inférieur de la Rance est un vaste fjord qui a une longueur de 21 kilomètres et s’étend depuis l’écluse du Chatelier jusqu’à l’embouchure , entre Saint-Servan et Dinard. Son eau a une salinité très voisine de celle de l’eau de mer, ainsi qu’on le verra plus loin, et la végétation algale est purement marine, la flore des eaux saumâtres ne se rencontrant qu’au delà de l’écluse, entre le Chatelier et Dinan. Tous les rochers qui forment les rives de la Rance inférieure sont cou- verts des Fucacées que l’on trouve habituellement dans la région litto- rale; ïAscophyllum couvre les pentes et est particulièrement abondant jusqu’à Port-Saint-Jean. J’ai vainement cherché le Fucus ceranoides qui existe cependant à Saint-Malo, ainsi qu’en fait foi un échantillon recueilli autrefois par Lenormand et conservé dans l’herbier Thuret. Le Fucus serratus se présente sous une forme beaucoup plus large que sur la côte, et le Lamimria fiexicaulis est très peu découpé. Je n’ai pas observé de Laminaria Cloustoni, mais le L. saccharina est abondant. Au rocher de la Briantais , la première pointe importante que l’on ren- contre en remontant le cours de la Rance, on peut recueillir (je ne cite que les algues les plus intéressantes) : Ægagropila repens, Bryopsis plumosa, Cladophora pellucida, Desmarestia viridis et D. ligulata, Gigartina Teedii, Grateloupia jilicina, Seirospora Griffîthsiana , Antithamnionella sarniensis. En face du rocher Chalihert croît abondamment le Solieria Chordalis, dont c’est actuellement la seule station connue dans la Manche. A la pointe du Coudray se trouvent : Codium Bursa, Delesseria san- guinea, Goniotrichum elegans, Crouania attenuata. A cet endroit, j’ai re- cueilli deux Fioridées qui sont nouvelles pour la Flore française : Chantransia parvula Kylin et Dasya punicea Men. Pointe de Jouvente (5 kilom. environ de Saint-Servan) : Cladophora proliféra , Polysiphonia violacea, Callithamnion roseum. A Saint-Suliac (10 kilom. de Saint-Servan) : Polysiphonia variegata, P. insidiosa, Callithamnion corymbosum , Aglaozonia parvula , Colpomenia sinuosa. A Port-Saint-Jean, à environ i4 kilomètres de son embouchure, la Rance rétrécit son cours et coule entre deux collines hautes de plus de 4o mètres. Les Fucus sont toujours bien développés et on trouvé des Por- phyra, des Callithamnion , Gracilaria conjervoides. — 415 — Les anses qui alternent avec les pointes, présentent une végétation par- ticulière très intéressante. Le sol vaseux supporte de nombreuses Phanéro- games : Salicornes , Salsola, Juncus maritimus, Atriplex. Sur les tiges de ces plantes qui croissent à la partie supérieure, vit le Bostrychia scor- pioides; plus bas, dans les parties recouvertes chaque jour, se trouvent des Vaucheria abondants et, dans les flaques vaseuses où l’eau séjourne, vivent de nombreuses Cyanophycées : Microcoleus chthonoplasles , Lyngbya æstuarii, L. semi-plena, Oscillatoria læte-virens, O. subuliformis. Entre Port-Saint-Jean et l’écluse du Chatelier, la Rance coule à marée basse, dans un lit de vase où les algues ne peuvent se fixer; cependant, de loin en loin, sur un caillou qui émerge, on aperçoit une touffe de Fucus. Sur l’écluse même croît le Fucus vesiculosus; je n’ai trouvé aucune autre Fucacée et aucune Floridée, mais dans l’eau qui s’écoule du barrage vit une végétation luxuriante d’Entéromorphes. Au delà de l’écluse , entre celle-ci et Dinan , on rencontre la végétation des eaux saumâtres. En effet, peuvent seuls vivre ici les êtres euryhalins capables de supporter des variations de salinité considérables, ainsi qu’on le verra plus loin. Au printemps, on trouve abondamment le Monostroma latissimum toujours fixé dans la Rance, mais qui acquiert sa taille maximum et flotte librement parmi les Phragmites dans le bras mort situé près du champ de tir de Dinan. Les Enteromorpha intestinalis sont très petits et assez rares. En automne, au contraire, les Monostromes ont disparu, les Entéro- morphes ont pris un grand développement et ils alternent sur les pierres avec de belles touffes de Cladophora glomerata. A la même époque, les quais de Dinan sont envahis par les longs filaments d’un Lyngbya que M. l’abbé Frémy a bien voulu déterminer L. lutea. La seule Phéophycée que j’aie vue était un Ectocarpe qui vivait sur une pierre à environ 100 mètres en amont de l’écluse. Des observations qui précèdent, on peut déduire que le cours inférieur de la Rance , entre l’écluse du Chatelier et la mer, n’est qu’un vaste fjord ; et il est aisé, en jetant les yeux sur une carte, de s’en rendre compte. La Rance n’est qu’une petite rivière large d’une dizaine de mètres à Dinan, et à faible débit. Au contraire, à partir dé l’écluse, elle s’élargit et, à Saint- Servan, sa largeur dépasse un kilomètre au point le plus resserré, entre là pointe Réchard et la pointe de Dinard. A cette particularité s’ajoute ce fait que la Rance , au lieu de couler entre deux rives plus ou moins parallèles , présente une série d’anses pro- fondes qu’on chercherait vainement dans les autres rivières bretonnes. L’anse énorme qui s’étend à perte de vue au Nord de Pleudihen , la grande échancrure qui va de Saint-Juan-des-Guérets à Saint-Suliac, l’anse des Trocquetins , celle de Montmarin , etc. , sont complètement à sec , à marée — 416 — basse; à marée haute, elles sont entièrement couvertes d’eau. On peut imaginer quelle peut être l’influence du faible débit de la Rance sur la masse énorme d’eau de mer que le flot apporte pour recouvrir toute cette surface. Un troisième facteur très important doit être considéré, c’est la hauteur des marées dans le golfe de Saint-Malo où elles comptent parmi les plus fortes du monde et où elles sont les plus fortes de Bretagne. Par exemple, à une marée de coefficient 1 1 1 la haute mer atteint : Port-Louis, 5 m. 4o ; Brest, 8 m. o5; Bréhat, îo m. 75 ; Saint-Malo, i3 mètres; Cherbourg, 6 m. 70. A l’écluse du Chatelier, la hauteur de la marée est encore supérieure à celle de la même marée à Saint-Servan; elle la dépasse de ho centimètres et la haute mer n’a lieu qu'une heure après que le flot a atteint son maximum à Saint-Servan. Le courant de flot entre dans la Rance avec une telle vitesse qu’à Cancaval il dépasse 8 nœuds et détermine des brisants qui rendent la navigation extrêmement dangereuse en ce point. Ainsi donc, l’apport d’eau de mer qui existe à l’embouchure de toutes les rivières, se trouve exagéré dans la Rance par suite des échancrures profondes de ses rives et surtout à cause des fortes marées de la région de Saint-Malo. Voici quelques analyses d’eau de la Rance qui ont été faites à l’aide de prises effectuées en divers endroits et à des moments différents de la marée. Les chlorures ont été dosés et la salinité totale a été obtenue à l’aide de la formule : Q = C x 1,811. Briantais , marée haute 34,9 1 Saint-Suliac , marée haute 34,26 — marée basse 29,26 Port-Saint-Jean, marée basse 24,44 Amont de l’écluse, i4 mai 2,17 Dinan, i4 mai i,43 — 26 septembre i5,93 Ces deux derniers chiffres sont particulièrement intéressants; ils mon- trent que la salinité de l’eau varie énormément entre l’écluse et Dinan car le flux, aux marées de syzygies, franchit le barrage du Chatelier et l’eau de mer fait sentir son action jusqu’à Dinan. Les animaux et les végétaux qui habitent cette région doivent donc être capables de vivre dans une eau presque douce et dans une eau presque salée et de supporter le brusque passage de l’une à l’autre. — Al 7 — L’Herbier cryptogamique de Bory de Saint-Vincent au Muséum, par M. Paul Biers. Dans la pléiade des botanistes herborisants de la première moitié du iix* siècle , Bory de Saint-Vincent a joui d’une faveur singulière. On lui doit la description de nombreux genres et espèces de cryptogames , dont la plupart d’ailleurs sont tombés en synonymie; il s’attacha à débrouiller les Gonferves; mais il faut le considérer surtout comme un infatigable collec- teur qui ramassait les plantes même sur les champs de bataille. Curieux d’histoire naturelle, passionné de voyages, ayant parcouru dans sa jeu- nesse, les principales îles des mers d’Afrique, à titre d’explorateur scienti- fique; chevauchant, plus tard, comme officier d’état-major, à travers l’Europe en armes, pendant toute l’épopée impériale; dans les dernières années de sa vie, enfin, chargé de diriger les importantes missions de la Morée et de l’Algérie; il est facile de comprendre que Bory ait pu se constituer un herbier remarquable, herbier qu’il enrichissait sans cesse, soit par ses propres récoltes, soit par les échanges d’échantillons en double avec de multiples correspondants. Cet herbier, qui était la passion dominante de sa vie, lui fut en partie dérobé, raconte Bory dans sa correspondance (1) ; «r a l’exception toutefois de mon immense cryptogamie», ajoute-t-il philosophiquement. «Ses chères cryptogames», comme il les appelait dans sa naïve exubérance épistolaire, pouvaient, en effet, compenser dans son esprit le reste du grand herbier perdu, car elles présentaient, à l’époque, un ensemble d’un réel intérêt. Nous lisons dans les notices sur les grands et principaux herbiers qui existent en Europe (î) : rrLe grand et bel herbier de plantes cryptogames de M. le colonel Bory de Saint-Vincent contient un nombre immense d’échantillons de Fougères , Mousses , Lichens , Hydrophytes et Champignons choisis dans tous les âges, et préparés, les Hydrophytes surtout, avec un soin particulier. Beaucoup d’espèces sont étiquetées de la main de? bota- nistes les plus connus, tels que Willdenow, Swartz, Kaulfuss, Kunze, Chamisso, Martens, Bridel, Acharius, Agardh, etc.». W Correspondance de Bory de Saint-Vincent, publiée et annotée par Philippe Lauzun, Agen, 1908. Lettre à Léon Dufour, 11 décembre 1828, p. 3o4. ® A. Lasègue, Musée botanique de M. Benjamin Delessert. Notices sur les collections de plantes et la bibliothèque qui le composent; contenant en outre des documents sur les principaux herbiers d’Europe, etc. Paris, Fortin, Masson et C“, janvier i845 , p. 820. Muséum. — xxx. 29 — 418 — Cet herbier fameux que Bory avait rassemblé, pendant ses longues pérégrinations, nonobstant les mille tracas de son existence un peu fantai- siste, fut dispersé après sa mort; mais, par une suite de circonstances heureuses , les diverses parties de cet herbier se retrouvent dans les collec- tions du Muséum. Ce sont les particularités mêmes de ce retour à notre grand établissement national d’histoire naturelle que nous allons rappeler succinctement. Bory de Saint-Vincent, nous apprend Ph. Lauzun(1), ne laissait à sa mort que des dettes ... et son herbier. Aussi ses deux filles renoncèrent- elles à la succession. Son herbier fut vendu le 97 mai 18&7. Dans la collection d’autographes que le Dr Montagne a laissés au Muséum, figure une lettre qui a été publiée in extenso par Ph. Lauzun (2), dans laquelle l’une des filles de Bory sollicite l’illustre cryptogamiste pour qu’il s’intéresse à la vente forcée de l’herbier de son père. Nous ne savons quelle part prit Montagne dans la préparation de cette vente; nous savons seulement qu’il y participa, probablement comme témoin , d’une façon plus précise en qualité d’acheteur. La preuve de son achat se trouve dans un des nombreux cahiers manuscrits où Montagne transcrivait, au jour le jour, les renseignements qu’il jugeait bon d’avoir, concernant la cryptogamie. La note, entièrement écrite de sa main, mérite d’être reproduite parce qu’elle fixe certains points de la vente de l’herbier de Bory qui avaient été jusqu’ici mal interprétés. Nous la donnons avec sa disposition toute particulière qui en fait un document probant (3). Vente de l’herbier dû colonel Borv de Saint-Vincent. Hépatiques (M. Thuret) Champignons (Montagne).. . . Mousses (M. Germain) Polypiers (M. Thuret) Marsiléacées (M. Durieu) . . . . Isoetes et Lycopod. (Muséum), Équisetacées (Muséum) Fougères (Muséum) Algues (M. Thuret) Lichens (M. Thuret) Caisse (M. Thuret) Mélanges (M. Thuret) 45 francs. 5i 123 43 45 1 3o 70 i,775 93° 3oo i5 100 h) Philippe Laozbn, foc. cit. , p. 5o. W Ph. Ladzün , loc. cit., p. 342. (3> Extraits manuscrits de Montagne, p. 6 2 5. Collections du Muséum (Cryptogamie). — 419 — D’après les chiffres cités par Montagne, le montant de la vente se serait élevé à 3,627 francs. Nous sommes loin des richesses escomptées par Bory qui surestimait — par une illusion bien compréhensible chez lui — la valeur marchande de son herbier. Ph. Lauzun , qui transcrit une note fournie par P. Hariot, probablement d’après les dires du Dr Bornet, nous apprend, en effet, que Bory estimait son herbier 35, 000 francs. frDecaisne, ajoute la note (1), pensait qu’il serait bien payé a, 000 francs.» «La vente rapporta, assure l’auteur de la note, de 6 à 7,000 francs.» Le manuscrit de Montagne fournit le total vrai. Les noms des acheteurs que cite Montagne sont célèbres : ce sont les botanistes les plus en renom de son époque; et c’est par eux, ou bien par l'intermédiaire de leurs successeurs , que les diverses portions de l’herbier cryptogamique que le hasard d’une vente publique avait dispersées , sont venues joindre le lot assez important qu’avait acquis le Muséum. Le Muséum avait acheté, d’après la note de Montagne, les Isoetes, les Lycopodes, les Equisetacées et principalement les Fougères, qui était la part la plus importante du lot; cela faisait une somme globale de 1,975 francs. Les archives du Muséum gardent la trace de cet achat, puisque nous lisons dans les procès-verbaux de l’Assemblée des Professeurs, à la séance du 16 mars 1847, qu’un crédit de 2,000 francs est ouvert à la botanique pour la vente de l’herbier de Bory : «■ somme prise moitié sur les fonds de la botanique et moitié sur la réserve». Les diverses sections des Cryptogames vasculaires, détachées de l’her- bier Bory, pour le compte du Muséum, se retrouvent dans l’herbier général du service de Phanérogamie qui renferme les plantes phanéro- games et cryptogames vasculaires du monde entier. Thuret qui est, après le Muséum, l’acquéreur principal de l’herbier Bory, avait acheté les Algues. Il a distribué un certain nombre de doubles au Muséum : ces échan- tillons, qui portent tous le cachet de Bory et sont accompagnés d’une éti- quette faisant mention du don de G. Thuret, en 1847, sont intercalés dans l’Herbier général du service de Cryptogamie au Muséum. En 1910, l’herbier Thuret , auquel le Dr Bornet avait continué de s’inté- resser, a été offert par son dernier possesseur, quelques années avant sa mort, au service de Cryptogamie. L’herbier d’Algues Thuret-Bornet, qui est une merveille d'ordre et de classement, contient de nombreux échan- tillons portant le cachet de Bory. Ces échantillons , fournis et convenable- ment étalés, sont souvent accompagnés de notes autographes curieuses, signées de Bory, qui ajoutent par leurs indications géographiques à la valeur même des types. Bornet, en offrant son herbier d’Algues au Muséum, a précisé l’intérêt W Ph. Lauzun , foc. cit., p. 5o. — 420 — qu’il présentait (1) *, en soulignant la part qu’il convenait de faire aux échantillons de Bory : «Les récoltes de Thuret et de ses correspondants sont complétées par l’importante collection d’ Algues de l’herbier Bory, achetées à la mort de celui-ci par G. Thuret », et encore : «Dans l’herbier de Bory, incorporé dans l’herbier Thuret, se trouvent d’importants envois de Lyngbye , Hofman, Bang, Naccari et un certain nombre d’échantillons précieux provenant d’Agardh, Mertens, etc.»* Les Lichens et les Hépatiques qui figurent aussi parmi les acquisitions de G. Thuret, d’après le manuscrit de Montagne, sont rentrés également au Muséum avec le don de l’herbier Thuret-Bornet en 1910. L’herbier de Lichens, a écrit Bornet : «renferme l’importante collection de Bory de Saint-Vincent, dans laquelle se Irouvent beaucoup de Lichens français pro- venant de Léon Dufour, Delise, Prost, Barrau, Despréaux, Pelvet et de nombreux échantillons exotiques parmi lesquels ceux de l’île Bourbon sont des types». Les Hépatiques, ajoute Bornet, contiennent «celles que Bory de Saint- Vincent a rapportées de son voyage à Bourbon ou qu’il en a reçues de Lépervanche-Mézières » . Montagne a mentionné parmi les acquisitions faites par Thuret : «Caisse » et «Mélanges». Nous pensons que les feuillets épars de l’herbier tricolore de Bory, dont nous avons rapporté le curieux arrangement (3), étaient compris dans ce lot : il s’y rencontrait probablement aussi quelques autographes intéressants des correspondants de Bory, que Bornet , dans le catalogue de la collection qu’il a donnée au Muséum, indique comme «trouvés dans les papiers de Bory». Les Champignons que Montagne avait acquis sont répartis dans l’her- bier Montagne, légué au Muséum d’Histoire naturelle en i8fi5 et conservé dans le service de Cryptogamie. Le grand herbier Cosson qui a été donné en 1908 au Muséum par M. Ernest Durand, petit-fils de Cossoh (4) et qui est sous la dépendance du Service de Phanérogamie , renferme, selon toutes probabilités, le lot de Mousses payé ia3 francs par Germain [Germain de Saint-Pierre, collabo- rateur de Cosson] à la vente de Bory. (1) L. Guignard, Notice sur M. Édouard Bornet (Bull. Soc. bot. Fr., t. 69°, 4* s., t. XII, 1913, p. 398 et 3oi.) L. Guignard, loc. cit. Paul Biers, Bull. Mus., 1930, p. 4sg. Dans une lettre adressée à Mon- tagne, Bory écrit ï «Voici un quatrième paquet, dans lequel j’insère le genre Spongndium ( Codium ) de mon propre herbier, en vous recommandant d’en avoir soin, surtout sous le rapport du papier rouge et du papier bleu. n W Ed. Bureau. Sur les accroissements récents des collections botaniques du Muséum (Bull. Mutéum, igo4, p. 4g4.) — 421 On y rencontre, en effet, de nombreux, échantillons de Mousses exo- tiques, venues de Bourbon et d’autres îles, portant l’indication rrherb. Bory», qui semble être de la main de Gosson. Nous ne pouvons dire au juste ce que sont devenues les Marsiléacées qui ont été la part de Durieu. Durieu de Maisonneuve était le compatriote de Bory et il avait été son collaborateur dans la rédaction de la Flore de l’Algérie : on voit qu’en participant à la vente, il obéissait à un sentiment de bonne confraternité. Nous savons que l’herbier de Durieu est devenu la possession de M. Motelay (1) qui a distribué un grand nombre d’échantil- lons, notamment des Algues, des Champignons, des Lichens, entrés au Muséum en 1893. Les Marsiléacées ne paraissent pas avoir été distraites des collections Motelay; et, dans ce cas, elles seraient seules restées en dehors de l’herbier Bory. Les Marsiléacées , que l’on peut considérer comme une petite famille (î), mises à part , on peut affirmer qu’on retrouve dans les divers herbiers du Muséum où iis sont intercalés, les échantillons de Fougères, d’Isoètes, d’Algues, de Champignons, de Mousses, d’Hépaliques et de Lichens qui formaient dans leur ensemble le bel herbier cryptogamique de Bory. Il ne manque à cet herbier pour être reconstitué tel que l’avait disposé, pièce à pièce, son auteur, que la cohésion. Il y manque certainement aussi ce qui faisait la joie profonde d’un collecteur fervent comme l’était Bory : ce qui donnait une vie particulière à cet herbier si amoureusement manié. Il y manque ce que Bory exprimait si bien dans sa lettre à Dufour (3) et que comprendront les vrais botanistes : cette sorte de recueillement attendri où nous jette la contemplation des choses mêlées à nos plus intimes pensées et à nos actions les meilleures, cr Quand je regarde mes collections, écrivait Bory, il n’est pas un seul échantillon qui ne réveille en moi des multitudes de petits ou même de grands événements qui s’y rattachent. . . C’est vrai- ment une chose prodigieuse. On dirait que toutes ces idées , véritablement oubliées pendant des années , sont aussi eu feuilles comme les plantes et se reproduisent en l’esprit avec toute leur fraîcheur quand on parcourt les cartons où elles sont casées.» La personnalité de l’herbier de Bory a disparu avec celui qui le maniait avec tant de contentement; mais son intérêt persiste encore pour les savants, puisqu’ils peuvent revoir au Muséum les plantes que Bory a récoltées, précieuses par leur provenance et souvent aussi par les annota- tions qui les accompagnent, ainsi que les types originaux qu’ont envoyé à W G. Poisson, Rapports sur les collections de botanique de Bordeaux. (A»». Fr. avanc. des Sc., Bordeaux, 1895, p. 380-282.) Dictionnaire classique d’ Histoire naturelle, 1826, t. X, p. 196. ® Ph. Lauzun. Correspondance de Bory de Saint-Vincent (supplément). Agen, 19ia • P* 97- Bory les cryptogamistes les plus en vue de son époque, tous les docu- ments, en un mot, qui donnaient à cet herbier toute sa valeur historique et scientifique. Aussi bien nous devons nous féliciter que le Muséum d’Hisloire natu- relle soit devenu par sa fonction même comme un centre d’attraction qui a permis de réunir les éléments épars d’un herbier célèbre qui est resté, pour ainsi dire, intact dans nos collections nationales (1). W Cette attraction du Muséum se manifeste encore dans ce fait que les «Po- lypiers», signalés dans la note de Montagne et acquis par Thuret ont également pris place dans les collections du Muséum. Nous lisons, en effet, dans le procès- verbal de l’assemblée des Professeurs (séance du ao décembre 1887) : «M. Perrier annonce qu’il a reçu une collection de Polypiers provenant de Bory de Saint-Vin- cent, donnée par M. Borne t» Cette collection, comprenant des Bryozoaires et des Hydraires, se trouve actuellement au Laboratoire de Malacologie. SOMMAIRE . f- Actes administratifs : Page». Missions gratuites obtenues par MM. le Dr J. Pellegrin, J. Berlioz, Dumas. 337 Nomination de M. L. de Nussac comme Chevalier de la Légion d’honneur. 338 — de MM. Girard, Le Testu, Mangin comme Officiers de l’Instruction publique 338 — de MM. Miquel, Chevalier, Harding Walter comme Officiers d’ Aca- démie 338 — de M. le Dr Scbouteden comme Correspondant du Muséum 338 Décès de M, J. de Morgan , Associé du Muséum. . . 338 Présentation d’ouvrages par MM. L. Roule, R. Anthony, Ed. Lamy. . . ... 338 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque du Muséum 33g Communications : H. Neuville. Sur le sinus veineux hépatique de l’Hippopotame [Figs.].. . 3ôô Mme M. Phisaux. Le venin cutané granuleux de l’Euprocle spécial aux Py- rénées, Molge aspera Dugès 35 1 Dr J. Pellegrin. Le Synodontis Courteti Pellegrin, Poisson du Chari et du Niger 355 P. Chabanaud. Descriptions d’une espèce nouvelle et d’une forme supposée nouvelle de Poissons de mer de la côte d’Annam 357 L. Fage. A propos d’une espèce nouvelle du genre Heterocuma [Figs.]. . . 36ô M. André. Une forme asiatique nouvelle de Trombidion 368 G. Bénard. Description d’une nouvelle espèce du genre Rhyssemus (Col. Scarabæidæ , Aphodiini ) [Figs.] 370 H. Desbordes. Description d’un Saprinus nouveau de l’Amérique du Sud (Col. Histeridœ) 37a G. Portevin. Révision des Necrophorini du Globe (Suite) B'jk Dr V. Lallemand. Homoptères nouveaux de la Collection du Muséum national de Paris et de la mienne (Suite) 378 L. Falcoz. Diptères Pupipares du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris (Streblidæ et Nycteribiidæ) [Fin], 380 H. Lecomte. Hamamélidacées nouvelles du Haut Tonkin. 390 M1U A. Camus. Espèces nouvelles à' Arundinaria malgaches 3 9 i P. Choux. Sur quelques Àsclepiadacées-Sécamonées malgaches de l’Herbier du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. ., 397 Mm* P. Lemoine. Corallinacées recueillies par dragages en Méditerranée (Croisière du «Pourquoi-Pas» en 1923) 4oa N. Patouillard. Basidiomycètes nouveaux de Madagascar 4o6 G. Hamel. Le cours inférieur de la Rance 4i4 P. Biers. L’Herbier cryptogamique de Borv de Saint-Vincent au Muséum. 417 ! BULLETIN MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCXXIV SOMMAIRE. Actes administratijs : Page* Dépôt du fascicule n° 5 du Bulletin de 1926 Aa3 Admission de M. Fobtkmps, Secrétaire du Muséum, à la retraite, et nomi- nation comme Secrétaire honoraire A 23 Nomination de M. Moine comme Secrétaire du Muséum A 23 Admission de M. Bonard, Préparateur de la Chaire d’Organographie végé- tale, à la retraite Aa3 Nomination de M. G. Ranson comme Préparateur titulaire à la Chaire de Malacologie A2A — de M. Chabanaud comme Préparateur au Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale (Hautes-Études) A2A Congé illimité accordé à M. Thomas, Préparateur au Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale (Hautes-Etudes) A 2 A Nomination de Mu" Odend’hal comme Commis titulaire à la Bibliothèque. A2A — de M. Serre-Cousiné comme Commis stagiaire à la Bibliothèque A2A Mise de M. Plagne, Garçon de laboratoire, à la disposition de M. le Mi- nistre de l’Hygiène A2A Admission de M. Lambert, Gardien de galerie, à la retraite A2A Nomination de MM. Roovray et Sicard comme Gardiens de galerie Aai — de MM. Pou et Badaire comme Gardiens de ménagerie A2A — de M. Camusa comme Garde militaire A2A — de MM. Léandri, Lemesle, Vauffrey, Mathias, Glangeaud comme Boursiers de Doctorat As A — de M. Piveteau comme Boursier de Voyage A2A — de M. Loubière comme Boursier de Stage AaA Missions gratuites obtenues par MM. Haardt, Audouin-Dubreuil, J. Maury. Aa5 Nomination de M. Guignard, Préparateur, comme Officier de 1 Instruction publique ^2 0 — de MM. Barbier, Benoist, A. Boudarel, Préparateurs, comme Officiers d’Académie ^2 5 — de MM. Dubus, Merrill, Mu* A. Camus, MM. Hickel, Jabouille, Brèthes comme Correspondants du Muséum A 2 5- ( Voir la suite à la page S de la couverture.) BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE BULLETIN MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCXXJV BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1924. — N° 6. o 222* RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 27 NOVEMBRE 1924. PRÉSIDENCE DE MM. L. MANGIN, DIRECTEUR DU MUSEUM, et L. ROULE, PROFESSEUR AU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président dépose sur le bureau le 5e fascicule du Bulletin pour l’année 192A, contenant les communications faites dans la réunion du 26 juin 1994. M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. Fortemps, Secrétaire du Muséum, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite, à dater du 1" janvier 1925, et nomme' Secrétaire honoraire (Arrêté du 27 octobre 192/1). M. Moine, Chef de bureau au Ministère de l’Instruction publique, est nommé Secrétaire du Muséum, à compter du ier janvier 1925 (Arrête' du 2/1 octobre 192 A). M. Bonard, Préparateur à la Chaire d’Organographie végétale, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite, à dater du ier août 192Û (Arrêté du 9 juillet 192/1). Muséum. — xxx. 3o — 424 M. Ranson (G*) a été nommé Préparateur titulaire à la Chaire de Malacologie (Arrêté du 8 novembre 1924). M. Chabanaud a été nommé Préparateur au Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale [Hautes-Études] (Arrêté du 22 octobre 1924). M. Thomas, Préparateur au Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale [Hautes-Études], a été mis en congé illimité (Arrêté du 9 novembre 1924). Mlle Odend’hal a été nommé Commis titulaire à la Bibliothèque (Arrêté du 7 août 1924). M. Serre-Cousiné a été nommé Commis stagiaire à la Bibliothèque (Arrêté du i5 novembre 1924). M. Plagne, Garçon de Laboratoire, est mis à la disposition de M. le Ministre de l’Hygiène pour un an, à compter du ier septembre 1924 (Arrêté du 18 juillet 1924). M. Lambert, Gardien de galerie, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite, à dater du ier août 1924 (Arrêté du 9 juillet i924). M. Rouvray a été nommé Gardien de galerie temporaire (Arrêté du 22 octobre 1924). M. Sigard a été nommé Gardien de galerie temporaire (Arrêté du 3 octobre 1924). M. Poli a été nommé Gardien de ménagerie (Arrêté du 17 sep- tembre 1924). M. Badaire a été nommé Gardien de ménagerie (Arrêté du 20 oc- tobre 1924). M. Camusa a été nommé Garde militaire auxiliaire (Arrêté du 3 octobre 1924). Des bourses ont été attribuées à MM. Léandri, Lemesle, Vauffrey (Bourses de Doctorat, 2e année); Mathias, Glain'geaud (Bourses de Doctorat, ire année); Piveteau (Bourse de Voyage); Loubière (Bourse de Stage). — 425 Des missions gratuites ont été obtenues par MM. : Haardt, Audouin-Dubreuil, pour l’Afrique; J. Maury, pour le Mexique. Ont été nommés : Officier de l’Instruction Publique : M. Guignard, Préparateur; Officiers d’ Académie : MM. Barbier, Benoist, A. Boudarel, Pré- parateurs. Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des Professeurs du 20 novembre 1924) : M. Dubus, Pharmacien à Puerto-Plata (République Argentine), sur la proposition de M. le Professeur R. Anthony; M. Merrill, Doyen du Collège d’ Agriculture (Université de Cali- fornie) à Berkeley U. S. A., sur la proposition de M. le Professeur H. Lecomte; Mlle Aimée Camus, à Paris, sur la proposition de M. le Professeur H. Lecomte; M. Hickel, Conservateur des Forêts, Membre de l’Académie d’Agriculture, à Versailles, sur la proposition de M. le Professeur H. Lecomte; M. Jabouille, Résident de France à Quang-Tri (Annam), sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Trouessart; M. Brethes, Conservateur du Muséum national de Buenos-Aires, sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier. M. le Président a le regret d’annoncer la grande perte faite par le Muséum en la personne de M. Eugène Simon, Associé du Muséum, Correspondant de l’Institut, qui est décédé le 16 novembre 1924. Sur sa tombe plusieurs discours ont été prononcés : au nom de l’Académie des Sciences par M. le Professeur E.-L. Bouvier; au nom du Muséum par M. le Professeur Ch. Gravier; au nom de la Société Zoologique de France par son Président, M. Ch. Perez; au nom de la Société Entomologique de France, par son Président, M. F. Picard. 3o . — 426 — DISCOURS PRONONCÉS AUX OBSÈQUES DE M. EUGÈNE SIMON, ASSOCIÉ DU MUSÉUM. (19 novembre 1924.) DISCOURS DE M. LE PROFESSEUR E.-L. BOUVIER. Mesdames, Messieurs, Avant-hier, au moment de prendre place au bureau de l’Académie des Sciences, j’ai appris ia mort du savant dont nous entourons aujourd’hui le cercueil, et c’est brusquement, sous le coup d’une émotion profonde, que j’ai dû retracer sa carrière, devant mes confrères et le public rassemblés. Ce fut une brève esquisse, pleine de lacunes parce qu’improvisée et dont je sentais mieux que personne la flagrante insuffisance. Mon excellent collègue et ami, M. le Professeur Gravier, la complétera tout à l’heure. Au seuil de cette tombe, je ne veux vous entretenir que de l’ami qui vient de nous quitter et des raisons pour lesquelles je lui vouais l’affection la plus grande ; ce sera une manière de mettre en évidence ses principaux traits , car je l’ai aimé pour ce qu’il a fait et pour ce qu’il était , et je suis sûr qu’on ne pouvait éprouver pour lui un autre sentiment quand on avait l’heureuse fortune de le bien connaître. Ce qu’il a fait! Je le savais quelque peu lorsque j’entrai en relations étroites avec lui, vers 189Û, il y a plus de trente ans; mais combien alors mon ignorance était grande, et comme elle s’est dissipée depuis! Eugène Simon s’est, pour ainsi dire, identifié avec les Sciences naturelles; il est né avec le goût de ces Sciences ; depuis 1 âge le plus tendre il les a cultivées avec amour, il leur a consacré une partie de sa fortune et son existence tout entière. Il les aimait toutes, il les a cultivées toutes, et ceux qui ont eu comme moi le plaisir d’excursionner avec lui dans la campagne pari- sienne ont pu mesurer l’étendue extraordinaire de ses connaissances dans le domaine de la nature ; les Champignons, les Plantes à fleurs, les Ani- maux, les Fossiles des carrières, rien ne lui était étranger. Ne le croyez pas un dilettante; il adorait la Science, mais il voulait la faire progresser, et il n’ignorait pas que les progrès scientifiques sont le résultat d’une spé- cialisation appuyée sur une grande culture générale. Il avait cette culture, il sut se spécialiser et être tenace dans sa spécialisation qu’il restreignit aux Arachnides et aux Oiseaux-Mouches après un curieux essai sur les Crustacés primitifs. — 427 Alors, sur ces deux objectifs, il consacre toute son ardeur, toute sa puis- sance de travail et ses ressources. Notre pajs de France ne lui suffit pas, il entreprend voyages sur voyages aux pays les plus lointains pour y récolter des matériaux; comme il a toujours songé autant aux antres qu’à lui-même, il récolte pour tous et, de retour, distribue aux hommes de Science les plus compétents ce qui n’est point de son domaine spécial. Ainsi a-t-il été le promoteur de nombreux travaux dans toutes les directions des sciences naturelles; ainsi a-t-il pu édifier les grandes œuvres qui l’ont fait Connaître dans le monde entier, qui l’ont mis hors de pair parmi ses émules et qui sûrement feront vivre sa mémoire. Ges œuvres vous seront signalées tout à l’heure; elles étonnent par l’accumulation des connaissances qui s’y trouvent, elles séduisent par leur méthode et leur simplicité; ce sont des bornes milliaires inébranlables établies par l’auteur sur les voies du pro- grès scientifique suivies par l'humanité. Voilà en bref ce qu’il fit, mais comment pourrai-je vous dire ce qu’il était? Si bon, si affable, si accueillant, toujours prêt à faire largesse de ses connaissances et à les communiquer aux autres! Il est bien peu de profes- seurs, dans les laboratoires les plus fréquentés, qui aient formé uu aussi grand nombre d’elèves. J’en prends à témoin ceux d’entre eux qui m’écou- tent et qui portent tristement aujourd’hui le flambeau mis entre leurs mains par ce maître; mais combien ont disparu parmi ceux qui vinrent puiser dans son intarissable trésor! Depuis un demi-siècle, on n’a rien pu- blié en France sur les Arachnides sans recourir à son inspiration. Et quel maître délicieux! Quel compagnon adorable! Ce Parisien de Paris est d’une érudition extraordinaire; il a tout lu, il connaît tout; et au laboratoire, dans les excursions ou dans les promenades à travers la ville, il sait vous tenir sous le charme avec son parler doux, la finesse de son esprit et de son sourire. Et puis il est si modeste! Trop modeste, pourrait-on dire, et à coup sûr trop timide. II se tient à l’écart et laisse la place aux arrivistes et aux bruyants. Aussi restera-t-il longtemps parmi les méconnus. Croirait-t-on qu’il lui fallut attendre la soixantaine pour recevoir le ruban rouge et que, l’an dernier seulement, celte distinction se changea en rosette! L’Académie des Sciences lui valut ces satisfactions tardives; elle en fit un de ses Correspondants; bien plus, il y a près de quatre années, au moment même où il ressentait les atteintes du mal insidieux qui devait le conduire au tombeau, elle faillit l’accueillir dans son sein bien qu’il n’eût pas fait une seule visite. Il lui manqua deux suffrages et, malade moi- même, j’eus la grande douleur d’être hors d’état de lui apporter le mien. Mais que sont les honneurs à côté d’une si belle tâche! Simon a réalisé une œuvre durable, il a formé des élèves, il a doté notre Muséum des ri- chesses précieuses qu’il avait accumulées. Son existence fut pleine et féconde , il peut dormir en paix ! 428 J’apporte sur sa tombe, avec les regrets de l’Académie des Sciences, le témoignage d’une vieille amitié qui saura se souvenir, et je présente à Madame Simon, veuve douloureuse, l’expression attristée de ma respec- tueuse sympathie. DISCOURS DE M. LE PROFESSEUR CH. GRAVIER. Mesdames, Messieurs, C’est avec une grande tristesse que nous avons appris, lundi dernier, la mort de M. Eugène Simon. Sa disparition est une grosse perte pour la science française. Elle met en deuil, tout particulièrement , le Muséum d’His- toire naturelle, dont il fut toujours l’ami généreux et dévoué. Il représen- tait pour nous un type idéal qui, hélas! disparaît aujourd’hui : le chercheur absolument désintéressé qui se consacre tout entier à la Science. Passionné pour les sciences de la nature, à un âge où tant d’autres sont encore en classe, à 16 ans, il commença à écrire l'Histoire naturelle des Araignées, qu’il a remaniée, sans doute, et complétée à bien des reprises et qui est un véritable monument. Ses matériaux d’études, il alla les chercher lui-même un peu partout dans le monde, à une époque où les voyages étaient beau- coup plus rudes qu’ils ne le sont aujourd’hui, sur le pourtour du bassin méditerranéen, à Suez et à Aden, en Afrique australe, à Ceylan, aux Phi- lippines, au Vénézuéla. Il constitua ainsi, peu à peu, une merveilleuse collection , enrichie encore par voie d’échange et qui est sûrement la pre- mière du monde : elle a une valeur inappréciable. Eugène Simon en fit généreusement don au Muséum d’histoire naturelle et, en même temps, il offrait à notre grand établissement national son admirable bibliothèque scientifique, qui renferme toutes les publications parues dans les langues les plus diverses sur les Araignées. De ce don princier, nous lui serons toujours très reconnaissants et, pour perpétuer son souvenir, la salle du Laboratoire — où il a lui-même rangé méthodiquement ses récoltes , labeur scientifique de toute sa vie — porte le nom de salle * Eugène Simon». Devenu depuis longtemps le maître incontesté en araclmologie , il était l’arbitre que l’on consultait dans les cas litigieux. Correspondant du Muséum depuis 1896, l’Assemblée des Professeurs l’élut à l’unanimité, en 1918, Associé du Muséum : c’est la plus haute distinction dont nous disposons, et elle est rarement attribuée. Eugène Simon a publié d’importants mémoires relatifs aux Crustacés Inférieurs de l'ordre des Phyllopodes, à une époque où ces Arthropodes étaient encore fort peu connus. Il acquit en outre une véritable maîtrise en Ornithologie, surtout en ce qui concerne les Oiseaux-Mouches; il a pu, heureusement, achever, il y a quelques années, un ouvrage capital sur ces charmantes créatures, véri- tables bijoux animés. — 429 — Il n’eut jamais de situation officielle, et cependant il fit école. Il forma des élèves; deux d’entre eux, MM. Fage et Berland, continuent son œuvre avec le plus grand dévouement. Au cours de sa vie toute de travail, il avait acquis de vastes connais- sances, non seulement en Zoologie générale, mais aussi en Botanique. Il pouvait nommer avec précision nombre de Phanérogames; il était aussi un mycologue de valeur et il fut souvent le compagnon d’excursion du regretté Boudier. Comme tous ceux qui ont parcouru attentivement les diverses parties du monde, il avait beaucoup vu et beaucoup retenu. Il avait aussi beau- coup lu. Il était remarquablement documenté sur l’histoire et la littérature contemporaines. Aussi, sa conversation, entre intimes — car il ne se livrait pas volontiers — était-elle charmante et toujours instructive. D’une allure extrêmement modeste et d’une timidité presque maladive , il serait resté, malgré toute sa valeur et tous ses titres, un travailleur com- plètement isolé et ignoré, même du monde savant, s’il n’avait eu la bonne fortune de rencontrer, dans sa carrière, notre éminent Confrère, M. E.-L. Bouvier. C’est grâce aux démarches persévérantes de ce savant Professeur qu’Eugène Simon fut élu Correspondant de l’Institut en 1909 et qu’on lui accorda la croix de la Légion d’honneur en 1912. L’an dernier, à l’occa- sion du Centenaire de Pasteur, il fut promu au grade d’Officier. Nous nous inclinons profondément devant la tombe de ce savant natu- raliste qui pouvait avoir une existence douce et facile, et qui mena une vie laborieuse et féconde. Il fut, pour beaucoup d’entre nous, un ami d’une fidélité à toute épreuve. Puissent les vifs regrets qu’il laisse chez tous ceux qui ont eu l’avantage de le connaître atténuer la profonde douleur de sa compagne si digne et si dévouée, qui partagea ses fatigues dans plusieurs de ses lointains voyages, et nous la prions d’agréer, ainsi que toute sa famille, nos respectueuses et cordiales condoléances. PRÉSENTATION DE PIÈCE ANATOMIQUE. M. G. Petit présente un bassin de Lamantin, Manatus senega- lensis Desm., montrant que cette partie du squelette est complète- ment détachée de la colonne vertébrale. DONS D’OUVRAGES. M. le Professeur H. Lecomte dépose, pour la Bibliothèque du Muséum, les ouvrages suivants : Flore générale de T Indo -Chine , publiée sous la direction de H. Le- — 430 — comte : Tome III, fascicule 4 : Rubiacées (fin), par J. Pitard; Valé- rianacées et Dipsacées, par J. Arènes; Composées, par F. Gagnepain; La Flore du Mayombe d’apres les récoltes de M. Georges Le Teste , par Fr. Pellegrin [Extrait des Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie, 26e vol. (2e s. 10e vol., 26 fasc.), 1924.] M. le Professeur D. Bois offre, pour la Bibliothèque du Mu- séum , l’ouvrage suivant : Muséum national d'histoire naturelle : Guides aux collections de plantes vivantes publiés sous la direction de D. Bois : II. Plantes ornementales herbacées de plein air et Rosiers, par J. Gérôme. Paris, 1924. M. le Professeur R. Anthony offre les travaux suivants : A propos des ossements du sanctuaire de Tanit à Carthage, par R. An- thony ; Etude d’un moule interne artificiel complet d’ « Hippurites radiosusv Desm., par R. Anthony [Extrait des Archives de Zoologie expérimentale et générale, t. 62, p. 32 7-344, pl. XIV]. Sur une circonvolution rhinencéphalique particulière aux Carnassiers : le Kgyrus transversus areæ pirif or mis -n, par R. Anthony etMlleF. Coupin [Extrait des Comptes rendus de l'Académie des Sciences, Séance du i3 octobre 1924]. M. F. Angel présente l’ouvrage suivant : Mission Rohan-Châbot, Angola et Rhodesia : Reptiles, par F. Angel (Paris, 1923). M. H. Heim de Balsac offre les travaux suivants dont il est l’auteur : Excursion ornithologique dans la région des Causses [Extrait de la Revue Française d’ Ornithologie , nos 162 et 1 6 3 , octobre-novembre 1922]; Les Oiseaux de Vile de Riou [Ibid., n° 169, mai 1923]; L’Eider en Bretagne [Ibid. , nos 172 et 173, août-septembre J923] ; — 431 — Contributions à V Ornithologie dans le Sahara septentrional, en Algérie et en Tunisie [Ibid., t. VIII, années XV-XVI, 1928-192/1]. La Bibliothèque du Muséum a reçu également les dons suivants : Dumas (Le général J.-B.) : La vie de J.-B. Dumas, i8oo-i88k. Paris, 192/1. In-4°, dactylographié. Lutaud (Léon) : Etude tectonique et morphologique de la Provence cristalline. Etude géologique du plateau crétacé de Mazangucs ( Par). Paris, 192/1. Jn-8°, pi. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Lecomte (Jean) : Contribution h Tétude de T absorption des rayons infra-rouges par les composés organiques. Paris, 192/1. ln-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Nakamura-Hirosi : Recherches sur le besoin de fer de l’organisme animal et sur le problème de la carence alimentaire. Paris, 192/1. In-8°, (Thèse Fac. Sciences Paris.) Bancelin (J.) : Recherches sur l’absorption des corps dissous. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Schiller (Nestor) : Recherches sur la fermentation élective. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Bloch (Mme E.) : Dissymétries de structure de rhizomes soumis à cer- taines actions mécaniques ; leur étude expérimentale. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Bachrach (Eudoxie-Dwocha) : Variations biologiques d'un organisme monocellulaire : accoutumance et anaphylaxie chez le bacille lactique. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Gueylard (France) : De l’adaptation aux changements de salinité : Recherches biologiques et physico-chimiques sur l'Epinoche ( « Gasterosteus leiurusv Cuv. et Val.). Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Nicolaevici (Pierre) : Contribution à l’étude de quelques dérivés de l’acide crotonique. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) — 432 — Planiol (André) : Recherches sur les pertes par frottement dans les moteurs à explosions. Paris, 1924. ln-4°, fïg. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Fries (Pierre) : Etude sur les thiopyronines et le diaminodixylyl- méthane. Mulhouse, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg). Aron : Recherches morphologiques et expérimentales sur les caractères sexuels mâles chez les Urodeles. Liège, 1924. In-8°, pl. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.) Passemard (E.) : Les stations paléolithiques du pays Basque et leurs relations avec les terrasses d’alluvions. Bayonne, 1924. In-8°, fig. et pl. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.) Hugel (G.) : Etude sur les pyronines. "Mulhouse, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.) Hessel (Frédéric A.) : La dissociation pyrogénée de lhexadécène. Contribution à l’étude des propriétés optiques des hydrocarbures. Stras- bourg, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.) Altchidjian (Yervante Z.) : Dissociation pyrogénée de lhexadécène. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Strasbourg.) Salomon (Tobie) : Sur une nouvelle méthode de préparation des acides a - alcoyllévuliques. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Stras- bourg.) Dejean (Ch.) : Origine collagène et développement du corps vitré et de la zonule de Zinn dans l’œil des Vertébrés. Paris, 1924. In-8°, fig. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Mallemann (R. de) : Recherches expérimentales et théoriques sur la réfringence électromagnétique des corps actifs. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Fleury (Paul) : Recherches sur la lacchase. Lons-le-Saunier, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Stoleru (Ilie) : Recherches sur les propriétés antiseptiques du Houblon. Paris, 1924. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) — 433 — Sainte-Laguë (A.) : Les Réseaux. Toulouse, 192/1. In-/i°. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Lalan (Victor) : Sur les propriétés infinitésimales projectives des va- riétés à trois dimensions. Paris, 192/1. In-40. (Thèse Fac. Sciences Paris.) a Toussaint (Albert) : Contribution à Vétude expérimentale des lois de similitude en aérodynamique. Paris, 192/1. In-4°, pl. (Thèse Fac. Sciences Paris.) Mecquenem (Colonel Ch. de) : L'Araignée Epeire Diadème et la con- fection de sa toile. Bourges, 192 h. In-8°, pl. ♦ Glangeaud (Ph.) : Le volcan et le cratère-lac d’Issarlès [Ardèche). Paris, 192/1. In-Zi°. (Extrait des Comptes Rendus de l'Académie des Sciences , t. 178.) Glangeaud (Ph.) : Le bassin hydrominéral et thermal de Saint-Nec- taire [Puy-de-Dôme). Paris, 192/1. In-8°. (Extrait des Annales de l'Institut d’hydrologie et de climatologie. ) Castellanos (Alfredo) : Ciervos vivientes y exlin guidos de la Repu- blica Argentina. Cordoba, 192/1. In-8°, fig. Jousset de Bellesme : Physiologie comparée. Introduction à Taquicul- ture. Paris, s. d. In-i6. Laville (G.) : Recherches expérimentales pour la propagation des ondes électromagnétiques le long des fils. Paris, 192/1. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Nancy.) Fichter (René-Marcel) : Contribution à l’étude des compteurs d’élec- , tricité : le « facteur organique r> et sa mesure. Paris, 192/1. In-4°. (Thèse Fac. Sciences Nancy.) Bugnion (E.) : L'QEcophylle de Ceylan, « Œcophylla smaragdina-n F., sous-fam. « Camponotinœ-n For. Paris, 192/1. In-8°, fig. (Extrait du Ridletin de la Société Zoologique de France, XLIX.) Bourret (René) : Contribution a l’étude des roches éruptives Indo- chinoises. Hanoï, 192/1. Gr. in-8°, pl. — 434 — Coupin (Henri) : Les meilleurs et les pires des Champignons à cha- peau. Paris, 192/4. Gr. in-8°, fig. Coupin (Henri) : Album général des Cryptogames. — A. Album général des Diatomées. — B. Album général des Algues bleues. Paris, 192/1. 2 vol., gr. in-8°, fig. Meunier (J.) : Notice biographique sur Ph. de Clermont. Paris, 192/1. In-8°, portrait. Grosjean (J.) : Etude sur les schistes bitumineux du lias supérieur du département du Doubs et sur les huiles lourdes qu’ils renferment. Besançon, 192/4. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Besançon.) Kateb (Ahmed Safa) : Procédé de destruction des matières organiques en toxicologie. Paris, 192/4. In-8°, pl. (Thèse Fac* Pharmacie Nancy.) Chorzelska (Mathilde-Léonie) : Nouvelle méthode de dosage du po- tassium et de l’acide tartrique basée sur la précipitation de ces corps à l’état de bitartrate. Nancy, 192/4. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Nancy.) Bryant (Ernest Gower) : Contribution à l’étude chimique et pharma- cologue de fr Bryonia dioicav L. Nancy, 192/1. In-8°. (Thèse Fac. Pharmacie Nancy.) Boulangé (H.) : Recherches sur l’appareil copulateur des Hyménop- tères et spécialement des Chalaslogastres . Lille, 192/1 In-8°, fig. et pl. (Thèse Fac. Sciences Nancy.) Hanshalter (Georges) : Etude sur les races bovines en Lorraine. Nancy, 192/4. In-8°. (Tl lèse Fac. Sciences Nancy.) Berton (A.-L.) : Mécanisme de l’hydrogénation catalytique des phénols par le noir de platine. Nancy, 192/4. In-8°. (Thèse Fac. Sciences Nancy.) Melin (Elias) : Sludier over de Norrlàndska Myrmakernas Végétation, med Sârskildhànsyn till deras Skogsvegctation efter Torrlaggning. Upsala, 191-7. Gr. in-8°, fig. et pl. (Akademisk Àvhandling.) Carlson (G. W. F.) : Süsswasseralgen aus der Antarktis, Südgeor- gien und den Falkland Inseln. Stockholm, 1913. ln-8°, pl. (Aka- demische Abhandlung.) 435 — Fries (Thore C. E.) : Botanische Untersuehungen im Nordlichsten Schweden. Uppsala, s. d. In-8°, fig. , cartes. (Akademische Abhand- lung.) Tengwall (Tor Ake) : Die Végétation des Sarekgebietes , ie Abthei- lung. Stockholm, 1920. In-8°, fig., cartes. (Akademische Abhand- lung.) Morbach (Joh.) : Der prahtische Vogelschutz. Esch-sur-Alzette (Luxembourg), 192/1. In-8°. Grarer (Aurèle) : La jlore des gorges de l’Areuse et du Creux-du- Van, ainsi que des régions environnantes. Zurich, 192A. In-12. (Inaugural Dissertation.) Sterner (Rikard) : The continental element in the jlora oj South Sweden. Slockholm, 1922. In-8°, cartes. (Inaugural Dissertation.) Oloesson (Ossian) : S tu die n über die Süsswasserfauna Spitzbergem. Uppsala, 1918. In-8°, fig. (Inaugural Dissertation.) Melin (Douglas) : Contribution to the knowledge of the biology, mela- morphosis and distribution of the Swedish Asilids. Uppsala, 1928. In-8°, fig. (Academical Dissertation.) Nilsson-Caintell (Cari. Aug. ) : Cirripeden-Studien , zur Kennlniss der Biologie, Anatomie und Systematik dieser Gruppe. Uppsala, 1921. In-8°, pl. (Akademische Abhandlung.) Dinar du Rietz (G.) : Zur methodologischen Grundlage der moderhen Pjlarnensoziologie. Uppsala, 1921. In -A0, fig., tableaux. (Akade- mische Abhandlung.) Ljungquist (J. E.) : Màstermyr, en vàxtekologisk Studie. Karlstad, 191/1. In-A°, pl. (Akademisk Avhandling.) Samuelsson (Gunnar) : Studien über die Entwicklungsgeschichte der Blüten einiger Bicornes-Typen. Stockholm, 1913. In-8°, fig. (Akademische Abhandlung.) Wintzell (Johan) : Bidrag till de Skandinaviska Ophiuridernas , Biologi och Fysiologi. Uppsala, 1918. Tn-8°, fig., tableaux. (Akade- misk Avhandling.) — 436 — Ostald (Hugo) : Die Végétation des Hochmoores Komosse. Uppsala , 1923. In-8°, fig., cartes. (Akademisclie Abhandlung.) Smith (Harald ) : Vegetationen och dess UtvecUingshistoria i det centralsvenska Hôgfjallsomrâdet. Uppsala, 1920. In-8°, fig. (Akademisk Afhandling.) COMMUNICATIONS. J. DE MORGAN ( 1857-192A) Notice Nécrologique, par M. Louis Germain. J. de Morgan n’est plus. Il s’est éteint à Marseille, le 12 juin 1924, après une longue maladie contractée pendant ses nombreux voyages en Asie Antérieure. C’est une noble et grande figure qui disparaît, un de ces rares savants au savoir encyclopédique qui s’est dépensé, avec un égal bonheur, dans les domaines les plus divers. Jacques-Jean-Marie de Morgan naquit à Huisseau-sur-Cosson (Loir-et- Cher), le 3 juin 1857. Ancien élève de l’Ecole des Mines, il s’orienta d’abord vers la géologie, et ses premiers travaux se rapportent à cette science qu’il n’abandonna jamais complètement. Il visite la presqu’île de Malacca et la majeure partie de l’Extrême-Orient peut-être, surtout, en ingénieur intéressé aux problèmes miniers, mais aussi en naturaliste très averti, et c’est au cours de ce voyage qu’il prit ce goût si vif des sciences naturelles qu’il devait conserver toute sa vie. Aussi, outre divers travaux de géologie, publiait-il, en 1 883 , son premier mémoire de zoologie sur les Mollusques terrestres et jluviatiles du royaume de Péralc (presqu’île de Malacca). J. de Morgan s’était, de plus, attaché aux questions d’éthnogra- phie, de préhistoire et d’archéologie : il venait de trouver sa voie, d’effleu- rer ces recherches qui furent sa tâche capitale et qui, si rapidement, devaient le conduire à la plus haute notoriété. D’abord chargé de mission dans l’Asie Russe, il publie, à son retour, deux importants volumes : Les premiers âges des métaux dans V Arménie russe (Paris, Leroux, in-8°, 1889) et Recherches sur les origines des peuples du Caucase (Paris, Leroux, in-8°, 1 889). Ces travaux classaient J. de Morgan parmi les meilleurs archéologues et préhistoriens. Aussi le gouvernement français lui confiait-il, en 4892, la direction générale des antiquités de l’ügypte. Il ne tarda pas à y faire des découvertes capitales dont la plus — 438 importante est, sans contredit, celle de la présence d’un âge de la pierre dans la vallée du Nil. Avant lui les égyptologues et les préhistoriens, comme Pierret, Mariette, Chabas, de Rougé et beaucoup d’autres niaient l’existence d’une époque préhistorique en Égypte et pensaient que les silex taillés qui s’y rencontrent abondamment savaient été employés pen- dant toute la durée de l’empire égyptien». Mais dès l’apparition des deux volumes sur les Origines de l’Egypte : L’Age de la pierre et des métaux (Paris, Leroux, in-8°, 1896) et : L’Ethnographie préhistorique et le tombeau royal de Negadah (Paris, Leroux, in-8°, 1897), le doute n’était plus per- mis, et aujourd’hui, tout le monde est d’accord sur l’existence d'un âge néolithique particulièrement brillant dans la vallée du Nil. Au moment où J. de Morgan publiait ces travaux et les résultats de ses fouilles en Egypte (I), l’attention était attirée vers la Perse et la Mésopota- mie, où les découvertes archéologiques se succédaient sans interruption. La France ne pouvait rester en dehors de ce grand mouvement scientifique, et le gouvernement créait la Délégation scientifique en Perse, organisme qui devait étudier, non seulement les questions d'archéologie, mais encore toutes celles ressortissant du domaine des sciences naturelles. J. de Morgan fut aussitôt appelé à la direction de cet important service (1897), et nul plus que lui n’était capable d’orienter la délégation dans une voie féconde: il avait l’expérience des fouilles méthodiquement conduites; il possédait un savoir encyclopédique et pouvait s’intéresser aux recherches qui surgissent sans cesse dans les pays encore vierges de toute exploration réellement scientifique. Aussi, sous son active et énergique impulsion, la Délégation connut-elle une période aussi brillante que féconde. Il suffit, pour s’en convaincre, de parcourir les 9 tomes accompagnés d’un atlas in-folio que J. de Morgan fit paraître sous le titre de Mission scientifique en Perse (Paris, Leroux, in-4°, 1889-1891) et l’admirable série des Mémoires de la Déléga- tion en Perse (Paris, Leroux, in-4°) dont i4 volumes (1900-1915) furent édités sous sa direction. Malheureusement, à la suite de difficultés d’ordre administratif, le savant quittait, en 1912, la Délégation dont il avait été et le véritable fondateur et l’animateur très averti. Il emportait dans sa retraite d’unanimes regrets et aussi, hélas! les germes du mal qui devait le terrasser. Dégagé de toute fonction officielle, J. de Morgan mit en ordre les maté- riaux qu’il avait accumulés pendant une vie toute de labeur et commença la rédaction de grands ouvrages de synthèse. Il m’honorait d’une vive et cordiale amitié et je ne puis me rappeler sans émotion les longues con- (0 J/ de Morgan, Catalogue des monuments et inscriptions de l’Egypte antique, Vienne (Autriche), Holzhausen, 3 vol. in-4° avec pl. col., 1894-1896; — Fouilles archéologiques à Dahchour (Egypte), Vienne (Autriche), Holz- hausen, 9 vol. in-4° avec pl. color. , 1896 et 1903. versations où nous nous plaisions à discuter les problèmes épineux que soulevaient ses recherches. Et plus tard, lorsque malade il dut quitter délinitivement Paris pour un Midi plus clément, notre correspondance continua ces entretiens où mon éminent ami savait mettre autant de science que d’esprit. Successivement parurent : Les premières civilisations (Paris, Leroux, gr. in-8°, 1909); l'Histoire du peuple arménien (Paris, Berger- Levrault, in-8°, 1919); L’Humanité préhistorique (Paris, Renaissance du Livre, in-8°, 1921) et les deux premiers fascicules du Traité de numisma- tique orientale (Paris, Geuthner, 1932 et 1926, in-8°)(1). J. de Morgan avait terminé, en 1923, une longiîe Préhistoire orientale à laquelle il tra- vaillait depuis dix ans et qu’il considérait comme son livre capital, comme son œuvre maîtresse. Très touché déjà par la maladie, il me demanda d’en assurer la publication. J’acceptai après bien des hésitations , et sur les instances de mon ami, cette tâche pour laquelle je me sentais mal préparé. Le travail est en bonne voie et, avant la fin de 1926, paraîtra le premier volume de cet ouvrage magistral, vaste synthèse de nos connaissances sur les origines et le développement de notre Humanité. Je n’ai pu qu’effleurer l’œuvre si importante de J. de Morgan (2), œuvre qui embrasse les domaines les plus variés. N’a-t-il pas publié un attachant roman (Alaric, Paris, 191 4) et écrit d’autres ouvrages d’imagination res- tés malheureusement inédits? Mais il est une autre face de son activité dont je voudrais dire ici quelques mots. Toute sa vie, J. de Morgan s’est intéressé aux sciences naturelles, prin- cipalement à la géologie et à la zoologie. Au cours de ses multiples voyages il a recueilli avec un soin méticuleux un nombre énorme d’échantillons qu’il offrit généreusement à nos grands établissements scientifiques : Ecole des Mines et Muséum d’Hisloire naturelle. Lui-même étudiait parfois ses récoltes, et il publia : en 1 883, une Note sur quelques espèces nouvelles de Mégathyridés ( Bulletin Soc. zoologique de France, t. VI II , p. 371-376, avec 1 planche); en 1 885', une Note sur quelques espèces nouvelles de Mol- lusques terrestres et fluviatiles recueillis dans la péninsule malaise (Le Naturaliste, p. 68-70) et un Mémoire sur les Mollusques terrestres et flu- viatiles du royaume de Pérak et des pays voisins [Presqu’île Malaise] ( Bulletin Soc. zoolog. de France, t. X, p. 3 5 3 - A 2 8 , pl. V-IX); en 1910, des Eludes sur la faune malacologique terrestre et fluviale de l’Asie Anté- W Ce travail est resté malheureusement inachevé. De même, J. de Morgan avait écrit une Numismatique de la Perse antique, les Parthes, les Sassanides , les princes de Perside , d’ Elymaïde et de Characène, qui devait former deux volumes in-A° et un atlas. Cet ouvrage est encore inédit. W J’ai laissé de côté dans cette notice forcément succincte, des centaines de Notes et de Mémoires publiés par J. de Morgan, m’attachant seulement aux ouvrages de première importance. Muséum. — xxx. 3i — MO — rieure : Cyclophoridae, Cyclostomidae, Auriculidae ( Bulletin de la Déléga- tion en Perse, Paris, t. Ier, p. 1 -36 , 1 pl.). Retiré en Touraine pendant la guerre, il fouilla les gisements classiques de Pont-Levoy et y découvrit bien des formes nouvelles qu’il décrivit dans une série de Notes publiées dans le Bulletin de la Société géologique de France h) * * * (1). Cependant les documents les plus importants ont été récoltés en Perse, où J. de Morgan séjourna si longtemps. Les séries paléontologiques ont été remises au Laboratoire de Paléonto- logie du Muséum et, en 1917, le sa va ni offrait, au Laboratoire de Malaco- logie, tous les Mollusques qu’il avait recueillis en Asie Antérieure. C’est une collection considérable, d’une valeur scientifique de premier ordre et comme, bien certainement, il n’en existe aucune autre. J’en poursuis actuellement l’étude, qui me demandera plusieurs années encore. Aussi le Muséum avait-il tenu à honorer J. de Morgan en lui conférant le titre, si envié, d’ Associé. Telle est l’œuvre de l’éminent savant qui disparaît. Doué d’une mer- veilleuse puissance de travail, servi par une vaste érudition, J. de Morgan aimait synthétiser les connaissances acquises en des livres clairs et vivants qu’il illustrait abondamment, grâce à son rare talent d’artiste. Les ouvrages qu’il laisse resteront comme des modèles reflétant fidèlement l’état de la Science à notre époque, et ses découvertes, en Egypte et en Asie Anté- rieure, ont une telle importance qu’elles sauveront à jamais son nom de l’oubli. h) J. de Morgan, Observations sur la stratigraphie et la paléontologie du Falunien de la Touraine ( Bulletin Soc. Géologique de France, 4e série, t. XV, 191b, p. 217-241, 2 4 figures); Observations sur les Auricuiidés du Falunien de la Touraine ( id ., t. XV, 1916 [1917], p. 2 1 — Ag , 65 figures); Note sur les Brachiopocles des Faluns de la Touraine (id., t. XVI, 1916 [ 1917] , p. 260-273, i5 figures); Contribution à l’étude des Faluns de la Touraine, I. Mollusques terrestres et fluviatiles (id., t. XIX, 1919 [1920], p. 3o5-347, 43 figures); Considérations générales sur les Mégathyridés , leur origine et leur croissance ( Bulletin Muséum Hist. naturelle de Paris, 1918, p. 187—195, 24 figures). — 441 SüR L ABOUCHEMENT DES CaNAU X DEFERENTS ET DES VÉSICULES SEMINALES AU VerU MoXTAINUM DE l’ElEPHANT, par M. G. Petit. D'une manière très générale chez les Mammifères, les vésicules sémi' nales s’abouchent aux canaux déférents, vers leur extrémité distale, pour constituer de chaque côté un conduit commun très court, le canal éjacu- lateur. Les deux canaux éjaculateurs débouchent sur un renflement de la paroi dorsale de l 'urèthre urinaire (1), qui est le veru montanum ou colliculus seminalis. Telle est la disposition classique. C’est celle qui a été décrite, chez les Eléphants, par les premiers auteurs qui, étudiant l’anatomie des Eléphants mâles, ont examiné celte partie du canal urinaire : Perrault (1734), par exemple, P. Camper (i8o3) et G. Cuvier (i8o5). Or, dans le tome III de son Anatomie des Vertébrés (1868), R. Owen a signalé, chez l’Eléphant, que les canaux déférents et les vésicules séminales débouchaient séparément sur le veru montanum. Cette observation très intéressante ne reçut, par la suite, aucune confirmation. Watson (1873), A. Von Mojsi- sovics (1879), L.-C. Miall et F. Greenwood (1879), Th. Oudemans (1892), Pont controuvée. L’observation d’Owen n’est suivie d’aucune référence. Si elle n’est pas personnelle, nous ne savons pas de quel autre anatomiste il la tient. Quoi qu’il en soit, il est difficile d’admettre qu’Owen ait publié à la légère un lait anatomique dont la particularité n’a point du lui échapper. D’autre part son observation concerne un animai chez lequel la grosseur des con- duits génitaux, facilitant la recherche toujours minutieuse de leur trajet, diminue les causes d’erreur. La disposition constatée par R. Owen chez l’Éléphant peut être tout à fait exceptionnelle, mais l’observation de cet auteur n’en est pas moins très probablement exacte. La disposition que nous avons constatée chez un Eléphant d’Asie r Avec R. Anthony (1992) nous entendons par urèthre urinaire, fa partie de l’urèthre. comprise de la région postérieure de la vessie jusqu’à l’orifice des canaux déférents et de l’utricule mâle. L’ urèthre génito-urinaire, chez le mâle, s’étend du veru montanum jusqu’à l’extrémité distale du pénis. Ces dénomina- tions nous paraissent préférables à celles d’urèthre prostatique , membraneux et spongieux employées en Anatomie descriptive. 3i . — 442 Elephas indicus L. (n, mort en 1923 à la Ménagerie du Muséum offre une modification du cas général dans le sens de la modification indiquée par Owen. Chez cet individu, en effet, le canal de la vésicule séminale droite con- flue dans le canal, plus large, delà vésicule séminale gauche. I! en résulte un conduit commun aux deux vésicules, mais qui paraît continuer surtout le canal de la vésicule gauche. De plus, ce canal commun se branche, dis- talement, sur le canal déférent du côté gauche, ce qui réalise un canal éjaculaleur très court. Le canal déférent du côté droit continue librement sa course et débouche par un orifice spécial sur le veru monlanum . Ainsi, sur la saillie arrondie qu’est ce veru montanum s’ouvrent trois orifices : un orifice médian, qui est l’orifice de l’utricule mâle; un orifice gauche, qui est celui du canal éjaculateur, lequel est commun au canal déférent gauche et aux deux vésicules séminales; un orifice droit, qui est l’orifice du canal déférent droit. On peut donc considérer qu’il y a chez l’Eléphant des variations dans la manière dont les canaux déférents et les vésicules séminales s’abouchent au veru montanum , variations qui tendent vers l’individualisation relative ou totale de ces conduits et de leurs débouchés. Le fait que les vésicules sémi- nales et les canaux déférents s’ouvrent séparément sur le veru montanum est extrêmement rare chez les Mammifères. Une telle disposition ne paraît avoir été observée que chez le Hérisson ( Erinaceus europaeus L.), le Daman ( Hyraoc capcnsis Schreb. ) , certains Lémuriens. Nous l’avons découverte chez les Siréniens et il est intéressant d’en rapprocher les dispositions signalées par Owen et par nous-même chez l’Eléphant. W N° 1923-2490, des collections du Service d’Anatomie comparée du Muséum. Cet Eléphant était âgé de 7 ou 8 ans. 443 Gangrène dbs entremîtes inférieures chez les Oiseaux, par MM. Mouquet et TrüCHE. Dès la fin de 1917 et le début de 1918 nous avons été frappés par des mutilations des doigts et quelquefois des métatarses constatées chez divers oiseaux et en particulier chez des Marabouts, des Grues, un Vautour pape, un Vautour de Kolh et des Hoccos. Certains de ces animaux existent encore en ménagerie du Muséum; d’autres, plus ou moins récemment arrivés, pré- sentent des lésions de même ordre. Ces lésions ne pouvant être attribuées à des traumatismes vulgaires (écrasements, déchirures, amputations vio- lentes, etc.), il nous a paru bon d’en rechercher les causes et aussi de décrire sommairement, suivant les espèces, les différents états et les diverses évolutions constatés : Chez un des Hoccos cités, l’examen bactériologique permit de se rendre compte que la tuberculose n’était peut-être pas étrangère à la genèse des amputations, car le bacille de Koch, rencontré dans des lésions du cœur, fut retrouvé dans celle des pattes. Ceci dit pour bien faire voir que nous n’avons pas jusqu’à présent la prétention d’attribuer à une seule et même cause toutes les inflammations à allure nécrotique ou autre que l’on peut rencontrer chez les Oiseaux. La goutte, par exemple, ou tout au moins la maladie qu’à tort ou à raison nous considérons comme telle, amène dans certains cas de forts gonflements des articulations des doigts et de leur voisinage qui, évoluant sans inlection secondaire, ne donne pas lieu à la mortification des extrémités. Des vautours fauves actuellement vivants en paraissent un bon exemple. Le salicylale de soude administré à ces oiseaux semble bien d’ailleurs dans ce cas avoir un effet calmant et curatif. Nous donnons ci-après quelques observations où les phénomènes de mortification sont très nets. Vautour pape ( Gypagus papa Linné). — Cet animal, vieux pension- naire du Muséum , puisque entré en 1902, présentait, lorsque nous l'avons examiné durant l’hiver 1917-1918, les lésions anciennes suivantes : la patte droite avait non seulement perdu toutes ses phalanges, mais l’extrémité inférieure de son tarso-metatarse n’existait plus. La patte gauche, qui avait déjà la plupart de ses doigts plus ou moins mutilés et déformés, présentait de plus une violente inflammation du troi- sième doigt qui avait pris l’aspect d’un cylindre à diamètre double au moins d’un doigt normal. La douleur provoquée par cette déformation était grande et la boiterie intense. 11 va de soi que le malade, dans ces con- ditions, ne se perchait plus et restait souvent accroupi sur le sol, exception faite des moments où il prenait sa nourriture. Au mois d’avril le doigt de la patte gauche, dont il vient d’être question, avait perdu une phalange de plus et la partie en forme de boudin qui restait était sensiblement moins grosse que durant la période d’hiver, par suite d’un arrêt dans la marche des phénomènes. Au membre droit le métatarse déjà raccourci antérieure- ment avait encore diminué de longueur et la partie restante était beaucoup — M5 — plus grosse que celle correspondante de l’os opposé. La sensibilité de ce moignon était très grande. Durant l’été une nouvelle poussée inflamma- toire se produisit de sorte qu’en septembre l’animal, constamment couché sur le sternum , ne mangeait plus ou ne mangeait que peu. La mort survint le 21 septembre 1918 et l’autopsie fit voir de la maigreur, un tissu conjonctif sous-cutané de couleur safran (pathologique ou non?), un tube digestif enflammé et des capsules surrénales noires. La photographie que nous vous montrons vous fera juger de l’étal du larso-métalarse droit dont le moignon très gros n’avait plus que 5 centi- mètres de longueur environ. A la patte gauche, il n’existait, à la place du pouce, qu’un gros tubercule que vous pouvez voir sur l’épreuve. Le deu- xième doigt très déformé, en saucisse, avait son ongle altéré. Le troisième doigt piriforme ne montrait plus que la moitié de la longueur normale. Le quatrième doigt raccourci était en forme de concombre. Ces restes des pattes, faute du matériel d’examen et de culture, furent envoyés à l’institut Pasteur. Le résultat des recherches sommaires faites fut négatif dans ce sens qu’un petit microbe fut isolé mais sans être étudié, probablement parce qu’il parut banal. Malgré ce manque de précision bactériologique nous considérons cliniquement le cas du Vautour pape comme de même nature au point de vue des résultats que d’autres donnés plus loin et dont quelques-uns ont fait l’objet de recherches beaucoup plus grandes. Vautour de Kolb. — En ménagerie depuis le 25 octobre 1916 et vivant encore. Présentait en 1917-1918 des lésions analogues à celles qui viennent d’être décrites, mais moins accusées. Dès septembre 1918 tous les doigts des deux membres avaient perdu des phalanges et les deux régions méta- tarso-phalangiennes avaient la grosseur et la forme générale d’un œuf de poule. Etant perché l’animal, de temps à autre pour soulager les douleurs déterminées par l’appui, battait des ailes et se soutenait dans l’air, sans pourtant laisser perdre aux restants de doigts le contact du perchoir. Actuellement l’animal mutilé est estropié mais semble guéri ou est tout au moins depuis longtemps en période de calme car les moignons et parties malades sont moins gros, moins douloureux et les phénomènes gangreneux semblent arrêtés. Les lésions présentées par cet oiseau paraissent participer à la fois de déformations données par la goutte et de mutilations provenant de gangrène. Rien d’extraordinaire d’ailleurs de concevoir l’existence pos- sible au niveau d’une lésion dite goutteuse d’une infection à caractère escharotique. Marabouts et Grues. — Les Marabouts sont des Echassiers qui restent de longues heures à la même place dans une immobilité d’empaillés. Soit en station à terre, soit qu’ils montent sur un rondin de bois, leur appui se fait sur la partie inférieure du métatarse et sur les doigts; quelquefois cependant accroupis sur le sol ils se reposent sur toute la longueur du 446 — tarso-métartase. La station sur un seul membre, sauf erreur, nous a paru plus fréquente durant les temps froids, fait que nous interprétons en émettant l’hypothèse que l’animal en remontant totalement un membre (celui-ci disparaît complètement sous les plumes du ventre) cherche à l’abriter du froid et à le réchauffer. Tous les oiseaux de cette espèce que nous avons examinés, après séjour plus ou moins long en ménagerie, de climat froid ou tempéré, nous ont fait voir des amputations, soit ana- logues à celles que vous pouvez constater sur ces pièces, soit souvent beaucoup plus fortes. Les doigts sont parfois réduits à une simple boule, ou prennent l’aspect de pilons de pharmacie, de cornichons à l’extrémité desquels un bout de phalange peut faire saillie, en bouton dur, au milieu du tissu environnant hypertrophié. Les altérations se produisent petit à petit, sournoisement, sans attirer l’attention, sans grande douleur (tout au moins manifestée), et le principal signe visible, si on fait abstraction des extrémités, est une maladresse assez grande dans les mouvements de fuite au moment d’une capture, car à ce moment les appuis plus violents et frappés sur le sol doivent provoquer de la douleur. Trois Marabouts , que le Muséum a reçus d’Afrique Occidentale française , en mai 192B, forment, au point de vue des membres inférieurs, un con- traste bien net avec deux autres qui sont de vieux pensionnaires. Les premiers ont leurs phalanges en bon état et les seconds présentent des altérations bien plus accusées que celles visibles sur les pièces que nous venons de vous montrer. Les Grues, qui sont des oiseaux plus remuants que les précédents, présentent parfois des lésions analogues à celles décrites, mais nous ne les avons jamais vues être aussi étendues et aussi multiples que chez les Marabouts. Une Gigogne épiscopale, actuellement au Muséum, montre également le raccourcissement d’un pouce. Bdtor Tigrisôme. — Tigrisoma leucolophum Jardine. — Cet oiseau, reçu d’Afrique Occidentale française en mai 192B, fut visité pour la première fois le 2 janvier 1926. Il présentait les lésions suivantes : la patte droite avait tous ses doigts morts, recroquevillés en dessous (flexion normale) ou déviés par flexion latérale anormale au niveau de une ou plusieurs articu- lations phalangiennes. En un mot, dans ce dernier cas, le doigt posé à plat dans l’appui sur le sol, au lieu d'être en ligne droite, formait une ligne brisée à un ou deux angles. Des articulations étaient ouvertes et les pha- langes écartées l’une de l’autre ne restaient attachées que par quelques lambeaux tendineux ou cutanés. La jointure métatarso-phalangienne élait également ouverte et l’extrémité intérieure de l’os canon tout à fait nue. Tout élait froid, sec, momifié. Les doigts, d’un coup de ciseaux, furent enlevés sans douleur et forcément sans hémorragie et un pansement placé sur l’extrémité insensible du métatarse. A gauche les doigts en moins — 447 — mauvais état étaient dans la demi-flexion, ils ne s’étendaient et ne se contractaient plus, mais leur ensemble servait à l’appui. La chaleur du membre n’était perceptible qu’au niveau de l’extrémité inférieure du tibia. Il est évident que l’animal devait présenter ces lésions depuis un Fig. 2. — Photo des pattes du Butor. certain temps et que le gardien chargé de le nourrir ne s’en est pas aperçu immédiatement, d’où pour nous le manque de précision sur le début du mal. Le a a janvier l’animal était sacrifié. Sur le membre droit, comme le montre la photographie ci-jointe, il existait au niveau de la moitié du métatarse et de son articulation tibiale un gonflement très net formant bourrelet. La peau était jaunâtre, décolorée, l’épiderme se soulevait. A gauche les doigts étaient absolument morts, mais l’articulation et le haut — 448 — du métatarse étaient sensiblement moins gros que du côté opposé. Ce sont ces pattes qui ont servi aux recherches dont l’exposé suit : Bactériologie. — Le matériel d’inoculation qui a servi à l’identification a été exclusivement prélevé au niveau des lésions locales; nous reconnais- sons bien volontiers que c’est une grosse lacune puisque, peut-être, nous aurions trouvé le germe dont il sera question da’ns le sang du cœur ou dans la pulpe d’organes, si nous avions fait des cultures ou une hémocul- ture. Mais l’ignorance où nous nous trouvions de l’affection qui atteignait l’animal et certaines nécessités administratives nous ont forcé à nous con- tenter de l’examen des pattes; il nous faut d’ailleurs bien avouer que ce lut plutôt une surprise d’autopsie qui nous a révélé un microbe que nous étions loin de chercher. Après section des membres ci-dessus de la partie gangrenée, nous avons procédé aux divers ensemencements suivants : Moelle de la partie morte : Sur milieu T aérobie — o. Sur milieu T anaérobie = o. Sur Gélose Martin = o. Moelle de la partie encore vivante : Sur milieu T aérobie = Bacille Gram négatif. Sur milieu T anaérobie — — — — Sur Gélose Martin = — — — Tissu périarticulaire au niveau de T articulation tibio-tarsienne : Sur milieu T aérobie = o. Sur milieu T anaérobie = o. Sur Gélose Martin = o. (Après 2/1 heures d’étuve à 370.) Le germe crGram négatifs pouvant ressembler à celui de la Typhose aviaire on le repique pour s’assurer de son identité. Les résultats mon- trèrent qu’on était en présence d’un bacille coli atypique, coagulant le lait tardivement et faisant virer le lait lournesolé en à , 5 jours : l’agglutination avec les sérums typhiques, paratyphiques A et B donna un résultat négatif; il ne s’agissait donc pas de typhose. Sur lame, la moelle osseuse de la partie morte montrait quelques longs bacilles granuleux, épais, gram positif, qui se rapprochaient du bacille Perfringens, mais ils étaient morts très probablement puisque la culture anaérobie s’est montrée stérile. Les tubes laissés à l’étuve pendant quelque temps ne manifestèrent rien jusqu’au sixième jour. Quelle ne fut pas notre surprise, au moment de les — m jeter, d’apercevoir sur le tube gélose Martin ensemencé avec le tissu péri— articulaire une très fine colonie presque transparente. Une préparation faite immédiatement montra, à notre grand étonnement, un chevelu de petits bacilles fins, prenant très bien le Gram et rappelant de très près le Bacille du Rouget. Nous avons cherché à identifier ce bacille d’une façon plus précise et nous avons tâché de voir ses rapports avec un bacille du Rouget authen- tique. Ensemencé en bouillon Martin, il présente le même aspect d’une culture à ondes fines et soyeuses. Sur gélose Martin, petites colonies fines, ponctuées, presque transpa- rentes. Sur gélatine en culot, il donne en quarante-huit heures la culture en brosse à bouteilles caractéristique du Rouget. En bouillon Martin additionné de sérum ou d’ascite il pousse très agglu- tiné en formant un dépôt abondant qui s’émulsionne facilement par l’agi- tation. On fait alors un titrage préliminaire pour s’assurer de sa virulence pour la Souris. Avec 1/1 o de cmc. = mort en 2 jours 1/2, Avec 1/100 de cmc. — mort en h jours 1/2. Les animaux meurent en présentant tous les symptômes de la mort par le Rouget : somnolence, poil hérissé, yeux chassieux et fermés, période agonique très longue, ralentissement et intermittence des mouvements respiratoires. Dans le sang du cœur, dans le cerveau, le foie, la rate, les reins on retrouve le bacille à l’état pur. ( A suivre.) 450 — Sur UNE FORME NOUVELLE DE LÉZARD, EN PROVENANCE DE MADAGASCAR , APPARTENANT AU GENRE GRANDIDIERINA ^FAMILLE DES SciNCIDES ), par M. F. Angel. Grandidierina Petiti nov. sp. Corps vermiforme. Membres antérieurs absents; membres postérieurs présents. 18 écailles autour du milieu du corps. Queue un peu plus longue que le corps et la tête ensemble. Museau déprimé, débordant notablement la mâchoire inférieure. La lon- gueur de la rostrale représente environ le quart de la longueur de toutes les plaques céphaliques. Narine, percée dans une encoche de la rostrale, bordée en arrière par une petite post-nasale séparant la narine de l’angle antérieur et supérieur de la première labiale. Deux internasales, en contact sur la ligne médiane, bordent la rostrale; elles sont suivies d’une grande frontale présentant 1 1 pans, à la suite de laquelle vient immédiatement l’in- lerpariétale triangulaire, qui, sur un sujet, est aussi longue que large, et, sur un autre, plus longue que large. OEil distinct sous la plaque oculaire, qui est bordée, au-dessous, par les troisième et quatrième labiales supé- rieures; en avant, par une frênaie; au-dessus par une sus-oculaire qui s’encastre par son bord interne dans la frontale; en arrière, par la parié- tale et une post-oculaire. Pariétales formant une longue suture en arrière de l’inter pariétale. Cinq labiales supérieures, la seconde plus petite que les autres. Plaque mentonnière s’étendant en arrière plus loin que l’aplomb du bord postérieur de la rostrale. Quatre labiales inférieures. Derrière la plaque mentonnière, une plaque gulaire médiane. Deux écailles préanales légère- ment agrandies. Coloration. — Sur un fond jaunâtre, le dessin des écailles est indiqué, dans la région dorsale, par un serti brun qui entoure les bords de chacune d’elles; sur les côtés, cette bordure foncée, de chaque écaille, s’élargit, envahissant plus fortement la teinte du fond. Sur la région ventrale, c’est plutôt le centre de chaque écaille, ou seulement le bord antérieur, qui est marqué de teinte sombre. La coloration de la queue est semblable à celle du tronc. Deux exemplaires: l’un, à queue mutilée, mesurant 56 millimètres du museau à l’anus; l’autre, intact, a une longueur totale de 102 millimètres, dans lesquels la queue entre pour 5 h millimètres. Provenance : Madagascar, lieu dit Tsivono ; région de Tuléar, à 26 kilo- mètres au nord de celte ville. La capture de ces animaux a été faite dans les dunes littorales boisées. Cette espèce est voisine de Grandidierina jierinensis Grandidier; comme 3 A 1. Tète de Grandidierina Peliti nov. sp. — Vue d’au-dessus, grossissement 6 fois environ. 2. Tète de Grandidierina Peliti nov. sp. — Vue latérale, grossissement 6 fois environ. B. Membres postérieurs de Grandidierina Peliti nov. sp. — Grossissement 4 fois environ. h. Membres postérieurs de Grandidierina Jierinensis nov. sp. — Grossissement h fois environ. chez celle-ci, les membres postérieurs sont présents, mais leur développe- ment est beaucoup plus réduit ( lïg. 3), et, de plus, ils 11e présentent pas trace de doigts. Les deux exemplaires sont parfaitement identiques sous.ee rapport, tandis que les cinq individus de Gr. Jierinensis que j’ai sous les yeux montrent tous un développement tellement marqué des membres, ayant chacun deux doigts bien constitués, armés de griffe (fig. 4), qu’on ne peut confondre les deux formes. La coloration en est aussi très diffé- rente. Quant aux deux autres espèces connues du même genre/ l’absence complète des membres les caractérise. Je dédie avec grand plaisir cette espèce nouvelle au donateur, M. Petit. — 452 — Tableau synoptique des espèces du genre Grandidierina. I. Membres anterieurs absents ; postérieurs présents. a) Membres postérieurs, aussi longs ou un peu plus longs que la région écailleuse céphalique, avec deux doigts bien constitués munis chacun d’une griffe; 10 séries longitudinales d’ écailles dorsales marquées, chacune, d’une tache brunâtre sur fond blanc jau- nâtre; ventre sans tache; narine séparée de la première labiale supérieure. Localité : plaines de Fierena et Tuléar. Gr. fierinensis Grandidier. b) Membres postérieurs beaucoup moins longs que la portion écailleuse céphalique (environ le tiers seulement); pas trace de doigts; écailles dorsales, latérales et ventrales bordées ou marquées cha- cune de brun ; narine séparée de la première labiale supérieure. Localité : Tsivono ; région Nord de Tuléar. Gr. Pelili nov. sp. IL Membres antérieurs absents ; postérieurs absents. c ) Narine touchant à l’angle antéro-supérieur de la première labiale supérieure ; quatre bandes longitudinales sombres de chaque côté, sur un fond jaunâtre clair. Dos et ventre sans pigmentation. Localité : Tuléar , Fierin Gr. rubropunclata Grandidier. d ) Narine séparée de la première labiale par la post-nasale; teinte jau- nâtre, avec, sur le dos, une ligne ondulée entre chaque rang longitudinal d’écailles; sur les côtés des lignes semblables à celles du dos, ou bien encore, chaque écaille bordée d’une pigmentation brune. Localité: Ambovombé (pays Androy). Gr. lineata Mocquard. — 453 — Observations sur l’attitude prise par les Serpents en présence D’UNE CORDE EN CRINS DE CHEVAL , par M. Paul Ghabanaud, Correspondant du Muséum , Préparateur à l’Ecole des Hautes Études. Vers la fin de septembre, je reçus la visite du Dr Robert Bourgeon, médecin major des Troupes coloniales , qui m’exprima son désir de vérifier l’attitude prise par les Serpents mis en présence d’une corde en crins de cheval. Le Dr Bourgeon me communiqua en effet une lettre adressée par une maison américaine de Philadelphie à M. Haardt, Directeur des usines Citroën, lettre où il était dit que les Serpents ne passaient jamais sur l’une de ces cordes placée à terre (1). La corde qui me fut remise par le Dr Bourgeon était neuve ; sa grosseur était celle du doigt et sa longueur d’une dizaine de mètres. Malgré le tissage très serré, les crins, très souples, la hérissaient de toute part, en s’effilo- chant, mais sans piquer. Le contact m’en parut moins rude que celui d’un gant à frictions. Tissée en crins blancs et noirs, cette corde neuve présentait un fort bel aspect. Mettant à profit l’autorisation qui m’avait été donnée par M. le Professeur Louis Roule, avec une courtoisie à laquelle je ne saurais trop rendre hom- mage, je fis une expérience à la Ménagerie des Reptiles, le lundi 29 sep- tembre, vers 10 heures du matin, par l’une des trop rares journées ensoleillées de cette fin d’été exceptionnellement fraîche. Les Serpents qui servirent à cette expérience appartiennent aux espèces suivantes : Python W Nos plaines de l’Ouest, écrivait l’auteur de cette lettre, sont pleines de Serpents à sonnettes , et , comme vous le savez , leurs morsures sont mortelles. Il y a quelques années , les gardiens de bestiaux ont trouvé qu’un Serpent 11e passait jamais par-dessus une corde en crins de cheval. En raison de leur grande résis- tance, ils avaient l’habitude d’employer ces cordes pour attacher le bétail. Il n’y a plus maintenant un gardien de bétail qui aille se coucher sans avoir étendu une de ces cordes autour de son lit. Si vous voulez emmener cette corde à tout endroit où il y a des reptiles, vous verrez qu’il est impossible qu’un Serpent la raverse. Vous devez toutefois bien nouer les extrémités ; puis il sulïit d’étendre simplement cette corde autour de votre lit et vous aurez une bonne «police d’assurance» contre les morsures de serpents. — 45 4 — molurus L. , Tropinodotus natrix L. , Tropinodotus tessellatus Laur. , Vipera aspis L. , Cerastes cornutus L. et Trimeresurus Neuwiedi Wagler (1). Python molurus h. — Un individu jeune, d’une longueur de 1 m. 5o à 2 mètres, fut éloigné de la souche creuse qui lui sert, dans sa cage, d’abri habituel. La corde lut repliée sur plusieurs doubles et placée en travers de la cage, de manière à barrer complètement la roule au Serpent. Presque aussitôt, celui-ci, dont l’activité était considérablement réduite par l'effet de la fraîcheur ambiante, se dirigea lentement vers sa retraite. Lorsque son museau vint effleurer les crins , le Python manifesta quelques faibles hési- tations, mais se décida bientôt à passer par-dessus et par-dessous les doubles de la corde , sans paraître autrement inquiété. La corde fut ensuite disposée en cercle, sur le sol même de la Ménagerie. Un Tropidonolus natrix et un Tropidonotus tessellatus furent alors placés, à la fois, à l’intérieur du cercle. Aussitôt lâchées, ces deux Couleuvres euro- péennes , rendues très actives par les rayons du soleil qui pénétraient dans leur cage, se lancèrent chacune dans une direction et passèrent sur la corde, sans y prêter la moindre attention. Un bel exemplaire de Vipera aspis mâle fut ensuite placé au milieu du cercle. Inquiété par les manipulations qu’il venait de subir et surtout par le nombre, beaucoup trop élevé à mon gré, des spectateurs, il se leva et se tint immobile , dans l’attitude de la défensive. L’expérience menaçant de se prolonger au delà du temps trop court dont je pouvais disposer, force me fut d’exciter la Vipère pour la décider à ramper. Celle-ci passa sur la corde sans aucune manifestation appréciable. Deux Cerastes cornutus vinrent remplacer le Vipera aspis. Le plus grand, anémié par le jeûne qu’il s’impose volontairement en captivité, comme beaucoup d’autres Reptiles, passa lentement sous la corde, à un endroit où celle-ci n’était qu’imparfaitement appliquée sur le sol. Le plus petit, assez actif, chercha presqu’aussitôt à fuir , mais , dès que son museau vint effleurer les crins , il retira brusquement sa tête en arrière; puis il continua à ramper le long de la corde, manifestant la même répulsion, toutes les fois que le même contact se reproduisait. Ce n’est qu’à la suite de nombreuses tenta- tives et après avoir parcouru à peu près la moitié de la circonférence, (*' Dans une note publiée dans le Bulletin du Muséum , 1915, p. n5, où il rappelle son propre travail (Reptiles du Mexique, p. g5i), F. Moquard énumère les caractères sur lesquels il se base pour séparer le. genre Lachesis Daud. du genre Trimeresurus Lac. Le caractère principal est tiré de la dentition : d’autres sont inhérents à la pholidose. Il s’en suit que le genre Lachesis, voisin des genres Sislrurus Garm. et Crotalus L. , est réduit à une seule espèce : Lachesis mutus L. Le genre Trimeresurus comprend toutes les autres formes classées par M. Bou- lenger (Gat. of Snakes, 3, p. 529) dans le genre Lachesis et constitue un autre groupe avec le genre Ancystrodon Pal. de Beauv. — 455 — d'environ deux mètres de diamètre, formée par la corde, que le sujet se décida à franchir l’obstacle en passant par-dessus. L’observation de Trimeresurus Neuwiedi ne fournit aucune indication valable. Il fallut tourmenter un peu le sujet, très engourdi et anémié, pour le décider à exécuter quelques mouvements ; il passa sous un repli de la corde, la tête appliquée contre le sol, sans donner aucun signe d’une impression quelconque. En résumé: Tropidonotus natrix et tessellatus , Vipera aspis et Trimeresu - rus Neuwiedi ne semblèrent nullement impressionnés par le contact de la corde; Pijihon molurus hésita quelque peu avant de se décider à passer ; mais tout autre fut l'attitude du Cerastes cornutus, bien portant, dont la répul- sion au contact du crin fut nettement manifestée à plusieurs reprises. On pourrait déduire de l’ensemble de ces observations que les Serpents très agiles, tels que la plupart des Colubridés, ne sont pas inquiétés par le contact des crins, tandis que ce contact répugne aux espèces dont les allures habituelles sont lentes et circonspectes, ce qui est le cas de nom- breux Vipéridés et notamment des Crotales. S’il en était ainsi, l’action protectrice de la corde en crins de cheval ne s’exercerait qu’envers un petit nombre de formes appartenant, pour la plupart, à la famille des Vipéridés; elle serait illusoire en ce qui concerne d’autres espèces venimeuses, telles que les Elapidés. Il se peut aussi que les Crotalidés soient doués d’une sensibilité tactile particulière, dont leurs profondes fossettes frênaies seraient le siège. Peut- être Trimeresurus Neuwiedi, proche parent, à cet égard du moins, des Cro- talus, eut-il fourni une indication positive au sujet de la fonction sensorielle de ces fossettes, si le sujet expérimenté ne s’était, par malheur, trouvé en aussi pileux état. La brève mais évidente hésitation de Python molurus est à retenir, car elle suggère l’idée (1) d’une analogie fonctionnelle, en dépit d’importantes différences morphologiques, entre les impressions qui marquent les labiales antérieures des Pythons et la profonde fossette des Crotalidés. Dans tous les cas, les réactions ont été exclusivement provoquées par le contact du museau, ou tout au moins de la face, avec les crins, tandis que le reste du corps s’est toujours montré d’une insensibilité complète. Toute conclusion serait imprudente à la suite d’une expérience trop rapide et dont les résultats ont été altérés, sinon totalement faussés, par l’ensemble des contingences. La sensation de captivité, la présence des témoins, les manipulations préalables sont autant de facteurs troublants qu’il serait indispensable d’éliminer dans toute la mesure du possible, car ils provoquent chez les sujets un désir de fuite assez puissant pour annihiler W Déjà émise par Gadow (Amphibia and Reptiles, The Cambridge Natural History , t. 8, 1901, p. 5g8). Muséum. XXX. 82 en eux plus d’une appréhension. Rien d’étonnant qu’un Serpent traverse en pareil cas, sans hésiter, un obstacle devant lequel il s’arrêterait peut-être, eu pleine liberté, alors que son déterminisme ne serait influencé par aucun de ces mobiles accidentels. Il y a lieu de tenir compte, en outre, de l’en- gourdissement plus ou moins prononcé , provoqué , chez les espèces tropi- cales, par le trop faible degré delà température ambiante, engourdissement auquel il faut se féliciter qu’un Cerastes ait, par hasard, échappé. Toutes circonstances, en un mot, susceptibles d’avoir modifié les tropismes des sujets, dans une mesure qu’il est, en une seule fois, impossible d’apprécier. Quoi qu’il en soit, l’hésitation, si faible soit-elle, du Python molurus et l’altitude très marquée du Cerastes cornulus bien portant, constituent une double indication des plus intéressantes. Aussi est-il à souhaiter de voir entreprendre , dans les meilleures conditions possibles , une suite de nou- velles expériences de nature à mieux éclairer le problème de la sensibilité tactile des Serpents. — 457 — Poissons dü Niger recueillis par M. Jean Thomas. Description de deux especes nouvelles , par M. le Dr Jacques Pellegrin. M. Jean Thomas a récolté en 1928, dans le Niger, entre Kouroussa et Timbouctou, d’importantes collections ichtyologiques qu’il a rapportées au Muséum et qui sont fort intéressantes tant au point de vue scientifique que pratique. Comme on pourra s’en rendre compte dans la liste donnée plus bas, sur un total de 43 espèces recueillies, deux sont nouvelles pour la science, un Characinidé , le Distichodus Thomasi et un Siluridé , le Bagrus jilamen- tosus. En outre, le Chelœthiops elongalus Boulenger du Congo et les Synodontis Courleti Pellegrin du Tchad et S. sorex Günlber du Nil, n’avaient pas encore été signalés en Afrique Occidentale. De la sorte, le nombre des formes connues de cette région, passées en revue par moi dans un récent ouvrage (1), s’élève de 98 à 99 genres et de 293 à 298 espèces. En ce qui concerne le côté pratique, M. Jean Thomas s’est efforcé sur- tout de rassembler des Poissons utilisés au point de vue alimentaire et présentant une certaine valeur économique. Il a récolté souvent de très gros échantillons et un certain nombre d’entre eux dépassent notablement les dimensions signalées jusqu’ici comme taille maxima des espèces aux- quelles ils appartiennent. D’autre part, et ceci ne manquera pas de rendre de grands services aux colons, M. Thomas a recueilli sur place, avec soin, les noms indigènes des Poissons en bambara (dialecte des pêcheurs somonos), en langage des pêcheurs bozos et en sonhray parlé aux alentours de Timbouctou. Dans la liste qui va suivre je donne donc, après le nom scientifique de chaque espèce et sa localité de capture, les noms vulgaires dans les divers dialectes, d’après les indications aimablement fournies par M. Jean Thomas. J’y joins souvent la mention de la longueur totale des plus gros échantillons rapportés, quand celle-ci me paraît remarquable et surtout lorsqu’elle dépasse celle jusqu’ici signalée pour l’espèce. (>) Dr J, Pellegrin, Les Poissons des eaux douces de l’Afrique Occidentale. Larose éditeur, Paris, 1923. — 458 — POEYPTERIDÆ. » 1. Polypterüs Ansorgei Boulenger (1). Mare de Sofa (Kouroussa, Guinée). Sadjegé (en bambara); kouagna (en bozo); gondo (en sonhray). Longueur totale : <280 millimètres. LEPIDOSIRENIDÆ. 2. Protopterds annectens Owen. — Mare de Sofa. Maoundé (bambara). MORMTRIDÆ. 3. Protocephalus Bovei Cuvier et Valenciennes. — Niafunké. Nana (bamb.); demou (bozo); tandia (sonhray). h. Gnathonemus niger Günther. — Niafunké Nana (bamb.); demou (bozo); tandia (sonhray). 5. Gnathonemus senegalensis G. V. — - Niafunké. Nana (bamb.); demou (bozo); tandia (sonhray). 6. Mormyrus Hasselquisti C. V. — Niafunké. Gouan (bamb.); oro (bozo); garé (sonhray). 7. Hyperopisus bebe Lacépède. — Mare de Nouhoungo (centre de Siguiri [Guinée]). Nana (bamb.); wouôro (bozo). Longueur : 54o millimètres. OSTEOGLOSSIDÆ. 8. Heterotis niloticüs Cuvier. — Mopti. Fana (bamb.); Icodo (bozo). CLEPEIDÆ. 9. Pollonula vorax Günlher. — Bamako. Miri (bambara). Longueur : 20 à 53 millimètres. CH4R1CIMIDÆ. 10. Hydrocyon lineatus Bleeker. — Confluent du Milo avec le Niger. Woulou djégè (poisson chien) ou ouaran (bamb.); siélé (bozo). C1) Cette espèce n’était connue jusqu’ici que par les types provenant de la rivière Corbal, en Guinée portugaise. — 459 — 11. Hydrocyon brevis Günther. — Ségou. Woulm djègê (bamb.); siélé (bozo). 12. Alestes dentex L. — Nouhnbozo (cercle de Mopti). Péré ou fono (bamb.); siakoro ou siégho (bozo). 13. Alestes baremose Joannis. — Nyamina (cercle de Bamako). Péré (bamb.); siegho (bozo). \Ii. Alestes nurse Rüppell. — Nyamina, Diafarabé (cercle de Mopti). Zara (bamb.); kouna (bozo); jeunes (1) : tinéni (bamb.); lèê (bozo). 15. Alestes macrolepidotus G. Y. — Diamounana (cercle de Siguiri), Nyamina. Kolon (bamb.); djlé (bozo). 16. Micralestes acutidens Peters — Bamako, Diafarabé. Ténéni (bamb. ) ; léé ( bozo ). 17. Distichodus brevipinnis Günther. — Lac Dehbo (cercle de Niafunké). Keïa (bamb.); dià (bozo); dd (sonhray). Longueur : 5 20 millimètres. 18. Distichodus rostratus Günther. — Koriomé. Songon (bamb.) ; sora (bozo); dd (sonhray). Longueur : 610 millimètres. 19. Citharinus Thomasi nov. sp. — Koriomé. Tala sien (bamb.); tala soro (bozo). 20. Citharinus latus Müller et Troschel. — Ségou. Tala (bamb. et bozo). CYPRIXIDÆ. 21. Labeo coubie Rüppell. — Lac Dehlo. Bama Ji ou londo (bamb.); lao (bozo). 22. Rarbus (Labeobarbus) occidentalis Boulenger (3). — Ségou. Taouali ( bamb. ) ; kobo ( bozo ). Longueur : 55o millimètres. 23. Barbus (Enteromius) trispilus Bleeker. — Nyamina. 2 h. Barilius Loati Boulenger. — Nyamina, Konoma-Koura (cercle de Siguiri), Ségou. Ü) On en extrait une huile comestible, d'après M. J. Thomas. W Mélangé en faible quantité avec Pellonula vorax Günther dans ce que les Bambaras appellent mm. W Le type de cette espèce provient de la rivière Ogun ( Lagos ) et mesuré seulement 80 millimètres. — 460 — Dalamélékou et lamanoko (bamb.); djkouma sérékété et diasérékété (bozo); jeunes : serenseren ouali (bamb.). « Longueur : 200 millimètres. 4 25. Chelæthiops elongatus Boulenger (1). — Bamako. Longueur ; 36 millimètres. SILURIDÆ. 26. Clarias senegalensis C. V. Niafunké. Kokomi (bamb.); soromo (bozo); déché (sonhray). 27. Heterobranchus bidorsalis I. Geoffroy. — Lac Dehbo. Polion (bamb.); tamou (bozo). 28. Schilbe mystus L. — Niafuuké. N’gari (bamb.) ; sân (bozo); sarien (sonhray). 29. Bagrus filamentosus nov. sp. — Ségou. Samou (bamb. et bozo). 30. Chrysichthys nigrodigitatüs Lacépède. — Konoma-Koura. Jeunes : lamanana mana (bamb.). 31. Clarotes laticeps Rüppell. — Aouré (cercle de Niafunké), Niafunké, Nouhounga. Sogoforo (bamb.); Mer ou (bozo); moyens ; konkon d’jema (bamb.); komo karankomo (bozo). 32. Aüchenoglanis occidentalis C. V. — Ségou, Niafunké, Nouhounga. Korokoto et konkon agoulema (bamb.); kôndo et komo nalekômo (bozo); korokoro (bozo de Niafunké); dibar (sonhray). 33. Ariüs gigas Boulenger (2) Koriomé. Schima (bamb.); nango (bozo). Longueur : 800 millimètres. 34 . Synodontis schall Bloch Schneider. — Nouhounga. Konkon missen (bamb.); komo (bozo). 35. Synodontis gambiensis Günther. — Nouhounga. Bama (bamb.); kômo (bozo). W Mélangé en faible quantité avec Pellomila vorax Gthr dans le miri. W L’incubation buccale des petits , d’après M. Thomas , a été observée dans cette espèce africaine par les Noirs. Le fait est intéressant à constater, car l’on sait déjà que les formes américaines et asiatiques du genre Arius couvent leurs œufs et leurs alevins dans leur gueule. S — 461 — 36. Synodontis Courteti Pellegrin (1). — Bamako. Konkon sanson (bamb.). Longueur : 36o millimètres. 37. Synodontis sorex Günther. — Faraba (cercle de Siguiri). Koulengbé (bamb.). Longueur : 3io millimètres. 38. Malopterurüs electricüs Gmelin. — Sansanding (cercle de Ségou). Ntigui (bamb.); nouma (bozo). SERMNIDÆ. 39. Lates niloticus L. — Ségou. Salé (bamb.); yondio (bozo de la région d’Aka); nioko (bozo de Mopti). CICHLIDÆ. 40. Pelmatochromis intermedius Boulenger (2). — Dioumanana. Faragbon (bamb.). Longueur : 180 millimètres. U 1 . Pelmatochromis Kingsleyæ Boulenger. — Aouéré. Sogoforo ( bamb.) ; Icierou (bozo). Longueur : 920 millijnètres. 42. Tilapija melanopleura A. Duméril. — Balato (cercle de Siguiri), Ségou. Teben et kérè (bamb.); kougnio et kéré (bozo). TETRODONTIDÆ. 43. Tetro don fahaka L. — Ségou, Nouhnbozo. Dodo (bamb.); poulou (bozo). Citharinus Thomasi nov. sp. La hauteur du corps est contenue 2 fois 3/5 dans la longueur (sans la caudale), la longueur de la tête 3 fois 3/5. La tête est à peine 2 fois aussi longue que large; le profil supérieur est légèrement concave. Le museau dépasse un peu la mâchoire inférieure. Les dents sont minuscules, insé- rées sur le rebord des lèvres. Le diamètre de l’œil est compris 6 fois dans la longueur de la télé, 3 fois i/3 dans l’espace interorbitaire, W Cf. D1 J. Pellegrin. Le Synodontis Courleti Pellegrin, Poisson du Chari et du Niger [Bull. Mus. Hist. nat., 19 aâ, p. 355). Les types de cette espèce proviennent de Sierra-Léone. — 462 — 2 fois environ dans la longueur du museau; il existe une membrane adipeuse bien développée. Les brancliiospines sont très petites et poin- tues, au nombre de 54 en bas du premier arc branchial. On compte 46 écailles, non denticulées, en ligne longitudinale, 8 et le fait, confirmé (en 1911) par P. Fauvel(3), a été soupçonné plus tard (en 1914) par Ramsay (4) qui s’est montré sévère pour les figures publiées par de Saint-Joseph. Ce dernier a décrit la même espèce sous le nom de Leptonereis Vaillanli nov. sp. (5). Chez le mâle, les cirres dorsaux des segments antérieurs s’élargissent notablement dans leur région terminale (fig. 9) et les deux rames, comme l’a fait remarquer Claparède, sont très nettement séparées l’une de l’autre et ce caractère se montre tout aussi accusé dans les parapodes de la région moyenne, qui sont uniquement pourvues de soies natatoires (fig. 10). Les figures données jusqu’ici par les divers auteurs ne sont pas très satisfai- te P. Langerhans, Die Wurmfauna von Madeira, Zeitsck. f. wissens. Zool., 1879, p. 279, pf. i4, fig. 10 a-i, pl. XV; fig. 10 k. t2) H. Aügener, Bemerkungen über einige Pofychaeten von Roscoff, iiber zwei neue Polynoiden des Berliner Muséums und über die Brutpflege von Hipponoê Gaudichaudi Aud. et Edwards, Zool. Anzeiger, Bd. 36, p. 236, 1910. te P. Fauvel, Annélides Polychètes nou pélagiques provenant des campagnes de V Hirondelle et de la Princesse Alice (1885-1910), 1 9 1 4 , p. i65. t4) Baron de Saint-Joseph, Les Annélides Polychètes des côtes de Dinard, Ann. Sc. natur. Zool., 2® partie, t. VI, 1888. W L. N. G. Ramsay, On Leptonereis glauca and Genus Leptonereis Kinberg, Journ. Mar. Biol. Assoc. Un. Kingd., 191 h, p. 2 44-2 5 1, 1 pl. — 471 — santés, probablement, parce qu’ils n’ont pas eu affaire à des individus par- venus à l’état de complète maturité, avec les grands lobes foliacés des parapodes dans tout leur épanouissement. Quant aux parapodes da la région postérieure, au voisinage de l’extrémité anale, ils sont très réduits, uni- ramés (fig. 1 1), caractérisés par de grosses soies à crochets, au nombre de 1 à 5. La femelle a été moins complètement observée que le mal3. Il n’y a pas, chez elle, de régions distinctes, pour ainsi dire; peut-être, les parapodes sont- ils un peu plus développés dans la région moyenne que dans les autres parties du corps, mais ils ne montrent, nulle part, de trace visible d’épigamie. Les deux rames sont encore nettement séparées, la dorsale est armée de soies hétérogomphes à arête très longue et très saillante; la ven- trale a des soies hétérogomphes, les unes à arêtes plus courtes que celles de la rame dorsale, les autres à serpe courte (fig. 12). Nos observations sur l’unique femelle que nous avons eue à notre dispo- sition ne confirment pas celles de P. Langerhans ni celles du baron de Saint-Joseph qui étaient tous deux d’excellents observateurs. D’après ce dernier naturaliste, depuis le 16e segment sétigère, jusqu’au 4e avant- dernier, il s’ajoute, aux longues soies en arête homogomphe de la rame dorsale , un grand nombre de soies natatoires et seulement une ou deux à la rame ventrale. Langerhans mentionne qu’à partir du 1 8e segment séli- gère, chez la femelle, les parapodes sont munis uniquement de soies nata- toires. Nous n’avons pas constaté la présence de telles soies chez la femelle de la baie d’Alger que nous avons examinée et qui, cependant, était fort probablement mûre , car elle avait évacué en grande partie ses éléments sexuels. Ce serait à vérifier sur d’autres exemplaires. En tout cas, il semble bien, d’après la femelle considérée ici, que la ponte peut se faire avant que la transformation hétéronéréidienne soit complète. D’ailleurs, P. Fauvel, qui a eu entre les mains des femelles bourrées d’œufs, déclare qu’il n’y avait chez elles aucun signe d’épigamie, ce qui est conforme à nos propres observations. Muséum. — xxx. 33 — 472 — Sur le «Palolov des Nouvelles-Hébrides [ D’après les renseignements fournis par le P. Suas, missionnaire a Aoba ( Ile des Lépreux)], par M. Ch. Gravier. M. J. Obalsky, Conservateur adjoint du Muséum d’histoire naturelle de Nantes, a séjourné aux Nouvelles -Hébrides de décembre 1 g 1 3 à fin septembre 1 9 1 U ; il fut rappelé en France dès le début de la grande guerre. Il nous a aimablement communiqué les renseignements suivants sur le « Paiolo n des Nouvelles Hébrides qu’il tient du P. Suas, Missionnaire depuis plus de vingt ans dans cet archipel. Nous le prions d’agréer tous nos remerciements pour lui-même et pour son dévoué correspondant. M. J. Obalsky a offert au Muséum une petite collection de ces ffPalolos» dans laquelle M. le Professeur P. Fauve! (d’Angers), Correspondant du Muséum, a reconnu les espèces suivantes : Eunice viridis (Gray), Lumbri- conereis sphærocephala (Schmarda), Nereis masalacensis Grube, Eunice fucata ? ? Ehlers , etc. Sous le nom de Paîolo, les indigènes de Samoa et des îles des mêmes parages du Pacifique désignent un Ver sans tête, dont ils font leur nour- riture et qu’ils recueillent en abondance à la surface de la mer, à des dates bien déterminées, les plus importantes de leur calendrier (1). W Le «Paiolo» n’est autre chose que la partie postérieure transformée au mo- ment de la maturité sexuelle, détachée de la tête et de la partie antérieure du corps et remplie d’éléments réproducteurs de V Eunice viridis (Gray). Nos con- naissances sur ce Ver resté longtemps mystérieux se sont précisées, grâce aux recherches contemporaines faites à l’insu l’un de l’autre par Krâmer et Fried- lànder et plus tard par Woodworth (1908) qui profita d’un séjour aux Fidji et d’un autre aux Samoa en 1897 et 1898 pour élucider certains points de l’histoire très curieuse de ce Polychète. On connaît maintenant un « Paiolo » atlantique ( Eunice fucata Ehlers ) et un et Paiolo » japonais ( Tylorhynchus chinensis Grube — Ceratocephale osawai Izuka). Avec des modalités très diverses, à la période de maturité sexuelle, on constate des faits comparables chez beaucoup d’autres ani- maux et notamment chez les Néréidiens dont les transformations épigamiques sont si complexes. Ces phénomènes ont fait l’objet de très nombreux travaux, tant en France qu’à l’étranger. Des recherches dans cet ordre de faits sont pour- suivies actuellement chez nous par L. Fage et R. Legendre, à Concarneau, par nous-même, en collaboration avec J.-L. Dantan à Alger. Pour de plus amples détails sur le même sujet, voir : Ch. Gravier, La Ponte et l’Incubation chez les Annélides Polychètes, Ann. Sc. natur. Zool., 10e série, t. VI, p. 1 5 3 - 2 4 8 , 33 fig. dans le texte. — 473 — Aux Hébrides, le Palolo s’appelle «Hundu», mot qui, dans le dialecte du pays, signifie : qui a du lait, de l’huile, du jus. La partie utilisée par les indigènes dans leur alimentation est surtout constituée par les matières grasses du vitellus des œufs. Les ccHundus» venus du rivage, en foule innombrable, gagnent les couches superficielles de la mer, y forment un fouillis inextricable, le soir du dernier quartier de la lune qui commence en octobre. En 1920, date des observations du P. Suas, l’essaimage des ccHundus» eut lieu le 2 novembre, Les Vers se montrèrent vers 9 heures du soir et vers il heures, ils disparurent pour ne plus revenir que l’année suivante, à la même époque. On conçoit aisément combien ces êtres énigmatiques, faisant soudain irruption à la surface de la mer, en masses considérables, à une époque déterminée de l’année, pour disparaître brusquement quelques heures plus tard, ont dû frapper l’imagination, pourtant si inerte, des indigènes. A combien de légendes n’ont-ils pas donné naissance? D’où viennent ces Vers? Où se rendent-ils? Les naturels n’en ont cure. Ils se bornent à en prendre le plus possible et à en manger; cela leur suffit. On rapporte cependant qu’un matin, un homme fort étonné de la disparition subite et complète des crHundus» quelques heures après sa brusque appa- rition, se mit en pirogue à leur poursuite; il trouva en pleine mer les nids d’où ces Vers sortaient et qui étaient de petits paniers en Pandanus, ouverts et vides. Légende sans aucun fondement. Les indigènes reconnaissent l’approche de la montée des crHundus» à la floraison d’un arbre de la famille des Légumineuses ( Erythrina glauca) qu’ils appellent «Rara». Ce végétal fleurit normalement là-bas vers la fin de juillet. Il faut compter 2 ou 3 lunes à partir de ce moment-là. Il y a une erreur possible d’une lune , suivant le temps qu’il fait , car la marche de la végétation en dépend directement. C’est à la lumière de torches en feuilles de cocotier ou en roseaux , pré- parées d’avance en grande quantité, que se fait la pêche du cdlundu» vrai régal pour les naturels. Il est fort probable que le mets serait moins apprécié par les Européens. Généralement, ces Annélides sont bouillis , sans être préalablement lavés , et mangés tels quels. Les Fidjiens les font cuire dans des feuilles , vraisemblablement sur des pierres préalablement chauffées. Jadis, deux jours avant la montée, les grands prêtres du pays allaient en pirogue jeter des pierres en mer, assez loin du rivage, pour appeler les ccHundus». L’usage a maintenant disparu; l’indigène attend patiemment l’arrivée des Polychètes. Avec l’apparition des ccHundus», commence la saison des vents du Nord; aussi , les indigènes disent-ils que ce sont ces Vers qui amènent les grosses houles. De même, comme l’époque où fleurissent les roseaux coïncide avec le retour des vents plus calmes du Sud, ce sont les fleurs de roseaux, pensent-ils , qui apaisent la mer. 33. — 474 On ne se sert d’aucun instrument pour la récolte des rrHundus*; on les prend simplement à poignées. Le corps de ces animaux est enduit d’un mucus agglutinant; en outre, certains indigènes se frottent les mains, avant l’opération, d’une sorte de colle végétale. Tout le monde prend part à la récolte, hommes, femmes, enfants; cependant, certaines gens en sont exclues, soit à cause de leur état physiologique, soit à cause de fautes spé- ciales dont elles se seraient rendues coupables : ces déshérités passent pour faire fuir les «Hundus». Pour attirer les ffHundus», les naturels émettent un chant dont les paroles peuvent être traduites ainsi : «Ils s’entrelacent, ils s’accrochent comme les franges d'une nappe de Pandanus.» Pendant la pêche, la mer est généralement phosphorescente. L’accumulation d une telle quantité de nourriture dans les eaux superficielles attire une foule de prédateurs et notamment des Poissons. La montée des rrHundus» marque une époque dans l’année qui corres- pondrait, chez nous, à quelque fête, comme Noël, Pâques, le 1" Jour de l’an , etc. Les irHundusfl présentent des tailles et des colorations variées qui tiennent à l’espèce et dans chaque espèce, au sexe. Ils sont distingués par des noms différents dans la langue des indigènes. Les plus grands se montrent les premiers ; à la fin , on ne voit plus que des petits , que l’on dédaigne. Il paraît qu’en certains point des Nouvelles -Hébrides, il est d’autres ff Hundusn que l’on pêche en plein jour, comme le «Palolo» aux Fidji. 475 — Nouveaux Malacodermes asiatiques, par M. M. Pic. Les nouveautés décrites ici appartiennent au Muséum National de Paris et proviennent, pour la plupart, des chasses de J. Harmand dans les Indes (1) et au Sikkim. Des co-types de Hypebœus albomaculatus , Eulobonyx bicoloripes, Cantharis v. Benardi, Bouvieri , Podabrus lineolatus , Harmandi, Lycoeerus Harmandi se trouvent aussi dans ma collection. Une partie des récoltes d’Harmand est composée d’insectes défectueux des pattes ou antennes. Lamellipalpus Sallei nov. sp. Oblongus, postice aUenualus , nitidus, griseo pubescens, rufo-testaceus , articulis 3-1 1 antennarum elytrisque apice nigris. Oblong, atténué postérieurement, brillant, pubescent de gris, roux- testacé avec les articles B et suivants des antennes et les élytres noirs au sommet, cette coloration remontant étroitement sur les côtés presque jusqu’à la moitié. Tête robuste, tronquée en avant, yeux assez gros et un peu saillants, très éloignés entre eux et un peu distants du prothorax; antennes courtes et robustes, à articles 3 et suivants triangulaires, avant- derniers plus allongés, dernier long et étroit; prothorax court et large, un peu rétréci en avant, rebordé sur les côtés, un peu sillonné au milieu, angles antérieurs arrondis, postérieurs un peu relevés; élytres à peine plus larges que le prothorax, un peu étranglés derrière les épaules et atténués à l’extrémité, en partie rebordés sur le pourtour, surtout en arrière avec quelques côtes nettes et une ponctuation peu forte, en partie ruguleuse; pattes robustes. Longueur : 10 millim. — Indes ou Asie centrale (Sallé). Voisin de L. nigripennis Pasc. , en diffère, à première vue, par la colo- ration élytrale en majeure partie claire. Stenocladus Bourgeoisi v. nov. testaceipes. Niger , ihorace pedibusque testaceis, elytris ad humeros breve rnfo nolalis , scutello rujo, nigro lineato; antennis sat longe Jlabellatis ; thorace breve, b) Trois espèces des chasses Harmand ont été antérieurement décrites par feu Bourgeois. (Bull. Muséum , 1902, n° 6, p. 4 2 6 . ) — 476 — lateraliter antice subarcuato , jortiter et dense punctalo , medio postice sulcato; elytris apice dehiscentibus , valde atiematis, dense punctatis. Diffère au moins de S. Bourgeoisi Gorh. (ex-description) par les pattes entièrement testacées et les épaules marquées de roux. Hypebœus albomaculatus nov. sp. Oblongus, nitidus, griseo pubescens, niger, elytris ante apicem albomacu- latis, antennis ad basin, thorace, tarsis abdomineque pro parte rujis. Obiong, brillant, pubescent de gris, noir avec les élytres ornés d’une macule antéapicale blanche, prothorax, base des antennes, partie du ventre et tarses roux. Tête entre les yeux, déprimée ou un peu excavée, chez d, antennes longues et grêles; prothorax court, plus rétréci en avant qu’en arrière; élytres un peu plus larges que le prothorax, pas très longs, sub- parallèles , creusés au sommet chez d* , munis d’une faible oreillette sutu- rale apicale et d’une longue épine noire ; pattes longues , tibias postérieurs un peu coudés à l’extrémité. Longueur : 3 millim. — Dardjiling (Harmand) 1918. Peut se placer près de H. albocaudalus Chp. distinct, à première vue, par la macule antéapicale blanche des élytres et la tête foncée. Eulobonyx bicoloripes nov. sp. Elongatus, nitidus , griseo pubescens et fusco hirsulus, virescens , supra pro parte aenescens , antennis nigris, ad basin testaceis, abdomine apice pedi- busque testaceis, tarsis et tibiis medio nigris-, thorace elytrisque granulatis. Allongé, brillant, à pubescence grise avec des poils foncés dressés en dessus du corps, verdâtre et en partie bronzé, cette dernière coloration étendue surtout sur les élytres avec les membres bicolores, en partie testa- cés, en partie noirs, le sommet de l’abdomen lestacé. Tête impressionnée entre les yeux; antennes foncées, à premiers articles testacés; prothorax pas très large, sillonné au milieu, en partie granuleux; élytres ornés de granules pileuses ; pattes testacées , milieu des tibias et tarses noirs ; abdo- men testacé à l’extrémité, moins chez 9 que chez d, le dernier segment chez 9 étant taché de foncé de chaque côté et chez d entièrement testacé , le précédent taché de testacé, pygidium métallique. Longueur : 5-6 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Voisin de E. eccasperatus Chp., distinct, à première vue, par les tibias largement foncés. 477 Malthinus sikkimensis nov. sp. Elongatus . -parmi nitidus, griseo pubescens, rufo-testaceus , articulis 3-n antennarum , scutello , elyiris pectoreque nigris. Allongé, un peu brillant, pubescent de gris, roux-testacé avec les arti- cles 3 et suivants des antennes, l’écusson, les élytres et la poitrine noirs. Tête longue, avec les yeux un peu'plus larges que le prothorax; prothorax court, rétréci aux deux extrémités, angles postérieurs un peu marqués, sillonné au milieu; élytres un peu plus larges que le prothorax, pas très longs, un peu striés etlorlement ponctués. Longueur : 5 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Peut se placer près de M. linéatocollis Chp. ; s’en distingue par les élytres noirs, le prothorax dépourvu de bande foncée, etc. Silis singularicornis nov. sp. d1. Oblongus, nitidus, griseo pubescens, testaceus, articulis 3- 11 antenna- rum, infra corpore pro parte elylrisque nigris, his ad humeros testaceo notatis. Oblong, brillant, pubescent de gris, testacé avec la majeure partie du dessous du corps, les articles 3 et suivants des antennes et les élytres noirs, ces derniers avec une macule humérale testacée. Tête courte et large, yeux saillants ; antennes assez courtes , peu épaisses , à i oe article particu- lier, un peu oblique, creusé à la base en dehors, 9e article court et 1 i°long; prothorax court et large, dilaté sur son milieu, un peu échancré et denté en arrière de la dilatation, angles marqués, les antérieurs plus gros que les postérieurs; élytres à peu près de la largeur du prothorax, courts, finement et densément ponctués, en partie ruguleux, foncés avec l’extrême base testacée. Longueur : 6 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Par sa forme et sa coloration voisin de S. fuscitarsis Gorh. ; distinct, à première vue, par sa particulière structure antennaire. Cantharis simlana nov. sp. Robusta, subparallela , nitula, nigra, linea verticis, thorace lateraliter elylrisque rufis, his ad suturam nigro vitlatis, opacis. Robuste, subparallèle, brillant, en majeure partie noir, dessus en partie roux, avec les élytres opaques, roux et ornés d’une bande présuturaie noire effacée en arrière. Tête robuste, noire, partie sous ies yeux et ligne rac- courcie au vertex rousses ; antennes assez longues, peu grêles; prothorax court et large, presque droit sur les côtés, sillonné au milieu, noir avec les côtés largement roux-testacés ; élytres à peine plus larges que le pro- thorax, un peu élargis vers le milieu, faiblement costés; dessous du corps et pattes noirs. Longueur : 12 millim. — Simla (Harmand), 1889. Jolie espèce , très distincte par sa coloration , pouvant prendre place près de C. Duchoni Pic; en diffère, à première vue, par le prolhorax plus trans- versal , non concolore , les élytres opaques , à bande présuturale raccourcie noire. Cantharis bisbicostata nov. sp. Parum elongata, griseo pubescens, parurn nitida, nigra, elytris opacis, distincte costatis et dehiscentibus. Un peu allongé, pubescent de gris, peu brillant, noir, élytres opaques. Tête à peu près de la largeur du prothorax, yeux un peu saillants; pro- thorax subcarré, sillonné au milieu; élytres bien plus larges que le protho- rax, déhiscents, atténués à l’extrémité, ornés chacun de deux côtes distinctes. Longueur : 9 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Se rapproche de C. specialithorax Pic par sa structure, mais, outre la coloration toute noire et l’absence de revêtement pourpré, en diffère par les élytres déhiscents, le prothorax non un peu élargi en arrière et plus droit sur les côtés. Cantharis bicoloripennis nov. sp. Elongata, nitida, griseo pubescens, nigra , elylns piceo-brunnescenlibus , luteo marginatis et luleo pubescentibus. Allongé, brillant, noir à pubescence grise avec les élytres tirant sur le brunâtre de poix, ceux-ci à poils jaunes etmarginés de jaune, la bordure s’effaçant sous les épaules et remontant un peu sur la suture à l’extrémité. Tête avec les yeux un peu plus large que le prothorax, celui-ci long, rétréci en avant, sillonné; élytres un peu plus larges que le prothorax, longs, presque parallèles, munis de faibles côtes et de petites granu- lations. '■ Longueur : 7 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Voisin de L. specialithorax Pic, prothorax un peu plus long, coloration particulière et différente, élytres à côtes peu marquées. 479 — Cantharis Lesnei nov. sp. Elongata, subparallela, nitida , griseo pubescens , nigra, capite pro majore parte ihoraceque rujis. Allongé, subparallèle, pubescent de gris, brillant, noir avec la tête, moins la partie devant les yeux, et le prothorax roux. Tête robuste et longue, avec les yeux plus large que le prothorax, ce dernier un peu •robuste, assez court, obconique, impressionné plutôt que sillonné au milieu; élytres un peu plus larges que le prothorax, assez longs, sans traces de côtes, rugueusement ponctués; abdomen muni, sur les côtés, d’appendices blancs imitant des vésicules. Longueur : 5 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Par sa forme et sa coloration se rapproche de G. swampigana Pic, en diffère nettement par la tête rousse et plus longue, la taille plus petite, l’abdomen foncé et muni latéralement d’appendices blancs. Cantharis sübaeneipennis v. nov. Benardi. Thorace rufo, aliquot antice paulo nigro nolato, elylris nigris. — Nord de Pékin (A, David), 1 865. La forme type offre un prothorax noir, maculé de roux sur les côtés , et les élytres ont des reflets bronzés nets. Cantharis Bouvieri nov. sp. Elongata , subparallela , nitida , griseo pubescens, rufo-testacea , elytris pallidioribus , antennis pro majore parte, ab domine jnedio pecloreque nigris . Allongé, subparallèle, pubescent de gris, brillant, davantage sur les élytres, roux-testacé avec les élytres plus pâles, les antennes, moins leurs premiers articles, le milieu de l’abdomen et la poitrine noirs. Tête longue, à peu près de la largeur du prothorax , yeux peu saillants ; antennes courtes et grêles; prothorax en carré peu transversal, déprimé au milieu; élytres assez longs, finement et éparsement ponctués; abdomen testacé-flave , foncé dans son milieu. Longueur : 5-6 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Voisin de C. infossulata Pic; en diffère par l’aspect moins robuste, la coloration plus pâle, les pattes testacées, etc. Rhagonycha albonotata nov. sp. Elongata, nitida, griseo pubescens, nigra, thorace rufo, elytris antice laie albo notatis. — 480 — Allongé, brillant, pubescent de gris, noir avec le prolhorax roux et les élytres ornés antérieurement d’une longue et large macule blanche, allant du dessous des épaules peu après le milieu de ces organes. Tète assez grosse , avec les yeux un peu plus large que le prothorax , ce dernier pas très long, obconique, sillonné au milieu; élytres un peu plus larges que le prothorax, longs, faiblement élargis avant le sommet, rugueusement ponctués. Long. : 6 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Espèce des plus distinctes dans le genre par sa particulière coloration. Absidia mdltistriata v. nov. lineaticeps. Capite nigro, in verlice rufo-lineato , thorace parum transverso. — Dardji- ling (Harmand), 1890. Diffère du type par le prothorax moins large et la tête non entièrement noire. J’attribue à la même espèce, comme autre variété, sous le nom de brevenotata, un exemplaire à tête entièrement noire et prothorax mar- qué sur son milieu d’une petite ligne noire. — • Cet exemplaire me paraît être un c?, caractérisé par la tête courte, munie de très gros yeux, dépas- sant largement le prothorax. Podabrus sikkimensis nov. sp. Valde elongatus , griseo pubescens , nilidus, niger. Très allongé, pubescent de gris, brillant, noir, mandibules et articula- tions des hanches lestacées. Tête longue, très et longuement rétrécie der- rière les yeux qui sont un peu saillants; antennes longues et grêles; pro- thorax un peu plus long que large, sinué sur les côtés, à peine plus étroit en avant , impressionné sur les côtés , impressionné et sillonné postérieure- ment sur son milieu; élytres nettement plus larges que le prothorax, longs, subparallèles, à ponctuation en partie espacée en avant, en partie granuleuse. Longueur : 6-7 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Très voisin de P. abdotninalis Pic; en diffère par le prothorax nettement sinué sur les côtés, les élytres plus brillants, l’abdomen tout noir. Podabrus inæqualis nov. sp. Valde elongatus, vix nitidus, griseo pubescens , jlavo-testaceus , brunneo notatus, elytris immaculatis , membris piceo notalis. - 481 — Très allongé, à peine brillant, pubescenl de gris, testacé-flave , maculé de brun sur l’avant-corps, membres marqués de foncé. Tête courte, rugu- leuse, ornée d’une bande brune sur le milieu du vertex, yeux bien saillants; antennes grêles et longues , flaves , largement noirs de poix à la base des ar- ticles 3-1 1 ; prothorax peu large, assez long, subarqué en avant, subsinué- arqué sur les côtés avec les angles postérieurs peu marqués, orné de 7(3, 4 ) macules brunes, disposées sur deux rangées transversales avec les externes latérales plus grosses; élytres nettement plus larges que le prothorax, longs, subparallèles, irrégulièrement ponctués , costés, un peu impression- nés sur le disque postérieurement et ruguleux; dessous du corps testacé, poitrine et abdomen latéralement maculés de brun; pattes testacées, sommet des cuisses et tibias diversement, sur leur milieu, marqués de brun. Longueur : i3 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Voisin de P. marmoralus Brg.; en diffère par les élytres concolores, impressionnés postérieurement, et le prothorax multimaculé. Podabrus lineolatus nov. sp. Elongatus, nitidus, griseo pubescens, Jlavo et brunneo notatus, elytris jlavis, brunneo lineolatis. Allongé, brillant, pubescent de gris, de coloration mélangée flave et brune, élytres flaves, linéolés de brun. Tête très grosse, bien plus large que le prothorax, avec les yeux très saillants, variablement brune avec des macules allongées flaves sur les côtés; antennes en majeure partie foncées, flaves au sommet des articles; prothorax plus long que large, nettement rétréci en avant, plus ou moins brun sur le disque et flave sur les côtés, impressionné postérieurement; élytres nettement plus larges que le pro- thorax, longs, sans côtes distinctes, en partie fortement ponctués, flaves avec des linéolés brunes longitudinales; dessous du corps en majeure par- tie brun; pattes flaves, maculées de brun sur les cuisses avec les tibias presque entièrement bruns. Longueur : 8-10 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Très distinct du précédent par la taille moindre, le prothorax plus étroit, nettement rétréci en avant, non multimaculé de brun, les élytres linéolés et non impressionnés postérieurement. Podabrus Harmandi nov. sp. Elongatus , vix nitidus , griseo pubescens , Jlavo et brunneo notatus , ehjtris immaculatis , Jlavis , postice pro parte et diverse brunnescentibus. — 482 Allongé, à peine brillant, pubescent de gris, de coloration mélangée flave et brune avec les élytres immaculés , flaves , plus ou moins rembrunis postérieurement, le prothorax flave, multimaculé de brun, ce dernier non rétréci en avant. Longueur : 6-7 millim. — Dardjiling (Harmand), 1890. Très voisin du précédent avec la coloration des membres analogue; en diffère par le prolhorax non rétréci en avant et multimaculé, les élytres non iinéolés. (A suivre.) — 483 — P Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient ( igi6-igi8 ). Hémiptères HétÉropteres , (quatrième et dernière note G)), par M. le Dr Maurice Royer. Avec une carte hors texte. Capsidœ. *Phylocoris populi L. — Macédoine : Fiorina, vu, 1 9; chemin de Nevo- lani, vi, 1 9. Chalcidique : Vassilica, vi-vii, 3 d. *Phytocoris uslulatus H.-S. — Macédoine : Vakoufkeuy, vu, î 9; Fiorina, vi-vii, 5 d, 8 9; entre Bukovo et Holéven, vi, î 9. Aclelphocoris selicornis Fab. — Macédoine : montagnes à l’O. du Vardar (6oo m.), vm, î 9; Yerria, vu, î d, i 9, S. Aclelphocoris vandalicus Rossi. — Macédoine : Ljumnica (6oo m.), vi-vii, î 9; Vakoufkeuy, vu, î c?; Fiorina, vii, 3 d, 8 9; Holéven, vu, 4 d. Albanie : env. de Koritza, 2 9, S. Adelphocoris lineolalus Goeze. — Macédoine : Fiorina, vu, 1 9, A. S. *Àclelphocoris lineolatus Goeze var. implagiatus Westb. — Macédoine : Sakulevo, 1 9; Vakoufkeuy, vu, 3 9; Fiorina, vu, 1 9, entre Bukovo et Holéver, 1 9. * Adelphocoris lineolatus Goeze var. binoiatus Hahn. — Macédoine : Vodena , vi, vu, 1 d, h 9; Ostrovo, vm, 1 <5; Brod et Bach, vm, 1 9; Sakulevo (Marais), vu, 3 d, 3 9; Vakoufkeuy, vu, 3 d , 5 9; Arménohor, vu, 3 9; Fiorina, vu, 2 d -, 5 9; entre Bukovo et Holéven, vi-vii, 6 d\ 2 9. Albanie : env. de Koritza, vi-vii, 1 d, 1 9. Chalcidique: Vassilica, vi-vii, h d. Caloceris vicinus Horv. — Macédoine : Salonique, v, 1 d; 2 9; S. W Cf. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 1923, p. 517-522; l. c., 1923, p. 245- 2 5 1 ; /. c. , 1 g 2 4, p. 193-200, p. 4g6-5o2. — 484 — Calocoris angularis Fieb. — Macédoine : Koulakia (env. de Salonique), v, 1 9 ; Mayadag , v, î d\ 2 9 ; Florina , vii , 1 9 ; A. S. Aphanosoma itaîicum Costa. — Albanie : env. de Koritza, vi, 1 c? ; M. Brachycoleus scriptus Fab. — Macédoine : Florina, vi-vii, 2 d\ 3 9. Albanie : environs de Koritza, vi-vii, 9 d1, 4 9; S. Lygus pratensis L. et sa var. campeslris Fall. — Macédoine : camp de Zeiteniick; mont, à FO. du Vardar; Ljumnica; Yodena; Ostrovo; Brod et Bach, Sakulevo; Vakoufkeuy; Florina; Holéven; entre Bukovo et Holéven, de vi à ix, 84 spécimens. Albanie : env. de Koritza, viii, A. M. S. * Lygus pralensis L. var. gemellatus H. -S. — Macédoine : Brod et Bach, viii ; Florina, vu; Holéven; 29 spéc. *Lygus Foreli Fieb. — Macédoine : Florina, vu, 1 sp. Lygus Kalrni L. — Macédoine : camp de Zeiteniick, vu, 2 d* (dont 1, chasse de nuit), 2 9; Vakoufkeuy, vu, 1 sp. M. S. Cyphodema instabile Luc. — Macédoine : Mikra , v. 1 dk A. Pœciloscytus unifasciatus Fab. — Macédoine: Florina, vii, 1 9, S. Pœciloscytus vulneratus Wolff. — Macédoine : Vodena, viii, 1 c? ; Saku- levo, vii, 1 d1, 2 9; Arménohor, vu, 1 9; entre Bukovo et Holéven, vu, 2 d1, 1 9, s. Chalcidique : Yassilica, 1 dk Pœciloscytus vulneratus Wolff, var. intermedius Jak. — Macédoine : Brod et Bach , viii , 1 d*. Pœciloscytus cognalus Fieb. — Macédoine : camp de Zeiteniick , vu , 2 d1, S. Charagochilus Gyllenhali Fall. — Macédoine : Florina, viii, 1 9, S. Liocoris tripustulatus Fab. — Macédoine : mont, à 10. du Vardar, viii, 1 d*; Ljumnica (600 m.), vi-viii, 4 9; Florina, vu, 1 d*, 3 9; Yodena, vi vii, 2 dk 5 9 ; Holéven, vii-vm, 2 c?, 5 9, A. M. S. Carnptobrochis lutescens Schili. — Macédoine : Ostrovo, viii, 1 9, A. Camptohrochis punctulatus Fall. — Macédoine : camp de Zeiteniick, vii-viii, 9 d* (dont 2 chasse de nuit), 1 1 9 (dont 4 chasse de nuit); Brod et Bach , viii , 1 dk 2 9 ; Florina , vu , 2 d1, 2 9; entre Bukovo et Holéven , vi-vii, 1 dk 3 9; Holéven, 1 dk A. M. S. Derœocoris scutellaris Fab. — Macédoine : marais de Sakulevo , vii , 1 9, S. üerœocoris ruber L. var. danicus Fab. — Macédoine : Ljumnica (600 m.) , vi-vii, 3 9; Florina, vin, 1 d1, 2 9 ; entre Bukovo et Holéven, vi, 1 9, A. — 485 — Derœocoris ruber L. var. segusinus Muell. — Macédoine : Ljumnica (600 m.), vi- vu , 2 . Plus tard (i843-5o, TV. élém. Conch., I, 2® p., p. 2i3), il a reconnu que ce genre Osteodesma sensu lato est identique (au moins en partie) au (1* Dans le genre Erodona Bosc admettait une seconde espèce E. sinuosa ( loc. cit., p. 83o, pl. 6, fig. 2). Deshayes (i863-5o, TV. élém. Conchyl., I, 2' p. , p. 1 83 ) pense qu’elle n’appartient peut-être pas au même genre. W Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 692) dit lui-même avoir donné le nom d 'Amphidesma corbuloides au Mya norvegica Chemnitz (1788, Conch. Cab., X, p. 365 , pl. 170, fig. 1667-1668) et effectivement, au Muséum national de Paris, on trouve indiqué comme type Lamarckien de V Amphidesma corbuloides (bien que l’étiquette correspondante ne soit pas de l’écriture de Lamarck) un spécimen (mesurant 22 X 10 millim.) de Lyonsia norvegica Chemn. — Le nom de Mya norvegica a été , postérieurement à Chemnitz , employé à nouveau par Spengler (1793, Skrivt. Naturh. Selsk., III, ir' p., p. 66, pl. II, fig. 18) pour l’espèce du genre Panomya Gray appelée Glycimeris arctica par Lamarck et Panopeea Spengleri par Valenciennes. — 496 genrè Lyonsia Turton, 1822, et il a alors admis deux genres distincts : l’un, Lyonsia , ayant comme type Mya norvégien Ghemn. : l’autre, Osteo- destna s. str. , comprenant deux formes : Anatina cuneala Gray et Mya sole - myalis Lk. D’après le Dr P. Fischer (1887, Man. Conchyl. , p. 11 63), ce groupe Ostcodesma s. sir. est identique à Enlodesma Philippi, i8&5, qui est un sous- genre de Lyonsia. Le Mya solemyalis doit donc s’appeler Lyonsia ( Entodesma) solcmyalis Lk. — 497 Note complémentaire sur Cyclospora Viperæ, CoCCIDIE PARASITE DE L’INTESTIN DE LA VlPERE ASPIC, PAR M. Phisalix. Nous avons précédemment décrit , chez des Vipères aspic capturées aux environs des Laumes (Côte-d’Or), une coccidie nouvelle parasitant exclu- sivement l’épithélium intestinal, avec une fréquence telle que 4i sujets sur 45., qui formaient le premier lot examiné, présentaient soit les deux formes de multiplication du parasite, soit une seule d’entre elles, le plus souvent la sporogonie (1). Certains détails n’ayant pu être observés à ce moment, notamment la maturation complète des microgamétocytes, la mise en liberté des micro- gamètes elles caractères définitifs de ceux-ci, nous avons examiné tous les spécimens de Vipère aspic de diverses provenances que nous avons reçues depuis, notamment un lot de 12 sujets capturés en octobre dernier dans la forêt de Fontainebleau et sacrifiés seulement en avril dernier, ét plusieurs lots reçus des environs des Laumes et échelonnés à courts intervalles depuis les premiers jours de mai, le tout formant un ensemble de 120 sujets, mâles ou femelles, jeunes ou adultes. Tous, soit 100 p. 100 des sujets de cette dernière saison, présentaient la même coccidie, que nous avons appelé, Cyclospora Viperæ. La plupart étaient envahis d’une manière intense, les ookystes murs recouvrant en masse serrée des plages entières de la paroi interne de l’intestin, d’autres ayant émigré dans le tissu conjonctif sous-épithélial, ou bien encore ne montrant que de jeunes macrogamètes et microgamétocytes , accompagnés ou non de corps à mérozoïtes. Nous n’avons rien vu de nouveau en ce qui concerne la multiplication sçbizogonique , non plus que dans les stades qui suivent la conjugaison des gamètes. Nous rectifierons seulement quelques dimensions, qui se sont trouvées faussées dans leur valeur absoluç, du fait de la multiplication d’un chiffre erroné de division micrométrique. Schizogonie. — Nous avons indiqué dans notre première note, que les schizontes donnent au moins trois séries de corps à mérozoïtes différant à '>■ i - \ .t ,‘v. : . . ; . •/ p (P Mme Phisalix, Coecidiose intestinale de la Vipère aspic à Cyclospora viperæ, nov. sp. (Bull, du Mus. d’Hist. nat., 27 déc. 1923, p. ôSû-ôpo, 2 fig.) . ' _ 498 — maturation par leur grosseur, celle de leurs mérozoïtes, la forme et le nombre de ceux-ci : Les plus grands barillets mesurent en moyenne i3-i5f* et 10 à 12 suivant leurs deux diamètres; ils se résolvent à maturilé en 12 à 18 mé- rozoïtes vermicnlaires ayant 1 f* 2 de long sur 2 (i 1 de diamètre. Dans quelques sujets, ces corps à mérozoïtes atleignaient 27 |x de dia- mètre, et donnaient une quarantaine au moins de fins croissants, mesurant jusqu’à 9 (x 6 de long sur 1 fx 2 de diamètre. Les moyens mesurent 8 f* 4 sur 6 fx. 5 ; iis donnent 6 à 8 mérozoïtes de même forme et de même diamètre que les précédents, mais n’ayant plus que 6 (x 3 de long. Enfin les plus petits ont 6 fx 3 sur 4 u 2 ; ils s’étalent à maturité en une rosette de 4 à 6 mérozoïtes piriformes , mesurant 2 jx 5 de long et 2 fx 1 dans leur plus grand diamètre. Ces trois sortes de corps à mérozoïtes appartiennent bien à la même coccidie, car sur les 161 sujets coccidiés, nous n’avons jamais rencontré que les mêmes ookvstes. Sporogonie. — r- Au moment de leur complet développement , les macro- gamètes, de forme ovoïde, à membrane mince et perméable, à conlenu uniformément et finement granuleux, mesurent îfijx 8 et 12 jx 6 suivant leurs deux axes. Leur aspect est grisâtre tant qu’ils sont inclus dans les cellules épithéliales ; leurs granulations serrées ont en moyenne 1 fx de dia- mètre , et le noyau central mesure 2 à 4 fx, Les deux sporoblastes également ovoïdes , qui se développent en sporo- cystes à l’intérieur de chacun d'eux mesurent iom5 sur 8 fx 4 . et les deux sporozoïtes qui en sortent ont iOfx5 de long sur 2 jx 1 dans la région moyenne. Remarque. — Chez qu Iques sujets, en mauvais état général, nous avons trouvé des formes de dégénérescence des ookysles, frappés aux divers stades de leur développement par une cause jusqu’à présent inconnue : leur membrane présente parfois un épaississement vers chaque pôle, en même temps qu’il ne reste plus à l’intérieur qu’un nombre restreint de grosses granulations inégales et réfringentes, quelquefois une seule occupant le centre. Des sporoblastes présentent les mêmes phénomènes et sont incom- plètement remplis de grosses granulations. D’autres fois, ce n’est que plus tard, quand les sporozoïtes ont déjà acquis leur individualité dans le sporocysle, qu’on voit la dégénérescence frapper, l’un d’abord, ou tous les deux à la lois. Tous les intermédiaires existant dans le phénomène, il est hors de doute qu’il ne s’agit pas d’une suppres- sion des stades suivants, d’un développement accéléré. Il n’existe d’ailleurs jamais de sporozoïtes vivants à l’intérieur des formes observées, Quant aux microgamétocytes, dont. nous n’avions pu voir que les stades — 499 — moyens sur le lot de Vipères de la saison d’été 1928 , nous avons pu en suivre le complet développement, grâce sans doute aux plus nombreux sujets examinés cette année. Les plus jeunes éléments se présentent, au-dessous du plateau des cellules épithéliales , sous la forme de petits corps sphériques de h à 6 p de diamètre, à membrane mince, à contenu hyalin, dans lequel on distingue Microgamétogénèse de Cyclospora Viperœ. 1,2, jeunes microgamétocytes ; 3, microgamétocyte à un stade plus développé ; 4, au stade précédant la dispersion des microgamètes ; 5 , microgamètes libres. a à 4 petites granulations extrêmement réfringentes. Ces petits éléments sont parfois assez nombreux aux endroits où abondent les jeunes macroga- mètes ; mais le plus souvent ils sont plus rares que ces derniers. Comme les autres formes de reproduction, ils peuvent aussi, bien que plus rare- ment, occuper des positions plus profondes dans la cellule épithéliale. Puis ils augmentent de diamètre, en restant longtemps sphériques, en même temps que s’accroît le nombre de leurs granulations, toujours très réfringentes et toujours bien distinctes les unes des autres. Elles se portent à la périphérie laissant, soit au centre, soit vers un bord, un ou deux espaces lacunaires. Leur plus grand diamètre est voisin de 2 p. Ces carac- tères permettent de distinguer nettement dans les préparations fraîches ou colorées les microgamétocytes, dès leur origine, des autres formes de la coccidie ayant même localisation et même diamètre, encore incluses dans les cellules, notamment des corps à mérozoïles dont les granulations sont plus ternes, et des jeunes macrogamètes fusiformes, ovoïdes et grisâtres. Au fur et à mesure qu’ils grossissent les microgamétocytes s’allon- gent en un ovale plus ou moins régulier, car la membrane reste mince et dépressible, perméable aux colorants. Ceux qui ont déjà atteint 1 5 p de long mesurent 1 2 p de large : ils sont figurés dans notre première note avec ieurs noyaux périphériques en forme de virgule. Les noyaux mesurent 1 à 2 f* de long sur une largeur moyenne de 1 fx, et fixent fortement les colorants. Les plus grands microgamétocytes mesurent 27 (1 sur 17 ft ; les noyaux des jeunes microgamètes y conservent les mêmes caractères ; c’est le moment où ces microgamètes commencent à s’individualiser et par leur mouvement sur place, à préparer leur disper- sion. Nous ne les avons rencontrés épars et mobiles que chez 3 sujets sur les 161 infectés, tant à la saison 1923 qu’à celle de 1 92 k ; il n’est donc pas étonnant qu’ils échappent aisément à l’observation. Mais quand on les rencontre, ils sont en abondance. A l’état frais, on les voit sous forme de vermicules de 6 fi à 8 p 4 de long sur une largeur de 1 f* 2 ou de 2 (x h + indiquant qu’ils sont un peu aplatis. Leur extrémité antérieure est très amincie, souvent un peu incurvée sur la plus large face et peu colorable, ce qui la rend peu distincte. Le noyau, très réfringent, mesure 2 p 1 de long et occupe toute la largeur à son niveau ; il est le plus souvent si voisin de l’extrémité antérieure qu’il semble terminal ; ses granulations se colorent fortement en bleu sombre par le Giemsa. Souvent, en arrière du noyau, dans la région centrale du microgamète, se trouvent une ou deux taches claires. L’extrémité postérieure est arrondie et se colore en mauve rosé par le même réactif. Nous n’avons jamais décelé de cils. Ces microgamètes se distinguent aisément des mérozoïtes de même longueur par leur noyau très réfringent et presque terminal, leur forme aplatie, leur mobilité plus grande. Ils pénètrent le macrogamète suivant le mode habituel, et nous avons figuré précédemment les jeunes ookysles que nous avons rencontrés avec leur noyau fusiforme et l’aspect caracté- ristique de ces macrogamètes récemment fécondés. — 501 Cyclospora Zamenis NOV. SP., COCCIDIE i LOCALISATION INTESTINALE DE ZAMENIS VIRIDIFLÀVUS LaCEP. j PAR Mme M. PHISALIX. La belle grande Couleuvre appelée communément Verte et jaune ( Zamenis gemonensis , var. viridijlavus Lacép.), est fréquemment parasitée par une coccidie du genre Cyclospora, à localisation intestinale : sur 1 a su- jets de forte taille examinés, de 1 m. 75 à 1 m. 80 de long, et capturés pendant l’été de iga4 dans les environs de Flavigny (Côte d’Or), 11 étaient coccidiées à des degrés divers. La schizogonie était assez rare ', mais la sporogonie s’y montrait au complet. Schizogonie. •• On rencontre les schizontes sous forme de petits corps arrondis situés dans la portion externe des cellules épithéliales, au contact, ou à quelque distance de la cuticule. Les plus petits qu’on puisse identifier ont un dia- mètre de 4 fx ; les plus grands, non encore mûrs, mesurent i4 g 7. Aucune forme libre ne se rencontre dans le contenu intestinal. Ces corps à méro- zoïtes , n’ont qu’une mince membrane ; ils présentent à leur intérieur des granulations grisâtres de 2 y. de diamètre, au nombre de 4 à 12. Deux sujets seulement montraient cette schizogonie finissante. Sporogonie. Microgamétocytes et microgamètes, — Les éléments qui donneront des microgamétocytes ont même localisation que les schizontes et que ceux qui évolueront en macrogamètes. Ils se distinguent des autres formes jeunes de multiplication par leurs granulations espacées et très réfringentes. Les formes intra-épithéliales les plus grosses mesurent 1 2 y. 6 de dia- mètre. Au delà de cette dimension , le microgamétocyte devient ovoïde et souvent tombe dans la lumière intestinale; il mesure de 17 à 19 y. suivant le plus grand diamètre au moment de sa maturité. Constamment, la mem- brane mince qui le limite renferme de fines granulations de 1 f* de dia- mètre, extrêmement réfringentes. Souvent, cette membrane se rompt dans les frottis ou le produit du râclage de la muqueuse intestinale, sans que les granulations se séparent. Par les colorants, notamment celui de Giemsa, — 502 — on voit dans les microgométocytes âgés une multitude de petits noyaux, longs d e s fi, épais de 1 fi , qui sont les noyaux des futurs microgamètes. Les microgamétocytes jeunes ne se sont montrés que deux fois sur les 1 1 sujets infectés; une fois seulement, nous avons saisi l'éclosion des mi- crogamètes, qui ont envahi toute la préparation. Ils se présentent sous la forme de petits vermicules, courts et minces, très mobiles, aplatis, de 6 à 7 p de long sur î ou 2 fi de large. Le noyau est réfringent et se distingue très nettement sur les préparations fraîches; il occupe toute la largeur et se montre voisin de l’extrémité antérieure. H fixe fortement les colorants basiques, tandis que le protoplasme se teinte en plus clair. Macrogamètes et ookystes. — Des plages entières de surface épithéliale sont farcies de jeunes macrogamètes de toutes dimensions, les plus jeunes en fuseau, les autres ovoïdes, les plus grands mesurant 16 fi 8 de long sur 10 f* 5 de large. Us ont, à ce stade, une membrane très mince per- méable aux colorants, un contenu finement granuleux, le diamètre moyen des granulations étant voisin de 1 fi, et un noyau central de 3 à k fi de diamètre. Les macrogamèles devenus ookystes ont mêmes dimensions ; leur membrane devient seulement plus épaisse; on y distingue un double con- tour. A l’intérieur, les modifications aboutissent, par le processus ordi- naire, à la formation de 2 sporoblastes ovoïdes, uniformément granuleux, mesurant 8 fi 4 et 6 fi 3, suivant leurs deux axes. Dans chaque sporoblaste, devenu sporocyte , on distingue 2 sporozoïtes vermiculaires qui mesurent 8 fi 4 de long sur 2 fi de diamètre moyen; disposés tête bêche, et appli- qués par une portion de leur face concave sur un reliquat granuleux. Le cycle sporogonique est ainsi au complet ; il est très voisin de celui de Cyclospora viperæ. Les dimensions des sporocystes, des sporozoïtes et des microgamètes en diffèrent toutefois d’une manière constante, et le peu que nous avons pu voir des corps à mérozoïtes 11e nous permet pas d’affirmer l’identité des deux coccidies. Nous appellerons celle-ci Cyclospora Zamenis. ~~ — 503 — Une HamamÉlidâcÉe nouvelle d’Indochine, par M. Henri Lecomte. A mesure que s'étend et que se complète l’explorai ion botanique de l'Indochine, de nouvelles plantes viennent s’ajouter à celles que nous con- naissons déjà. Dans une note récente (Bull. Muséum, 192 p. 390) nous avons déjà décrit un certain nombre d’espèces nouvelles de Hamamélida- cées rencontrées à Ghapa, dans le Haut-Tonkin, par M. Brillet et nous avons montré l’existence de représentants des genres Rhodoleia et Buclclan- dtVnon rencontrés auparavant. M. Poiiane, qui nous a déjà fait parvenir d’Indochine tant de plantes intéressantes, a rencontré au Laos un arbre dont il a pu récolter des branches pourvues d’inflorescences femelles et de fruits. Par la forme des feuilles, cet arbre se rapproche manifestement du Liquidambar; par le fruit, il présente au contraire des affinités non contestables avec le Buclc- landia ; mais il se rapproche surtout d’une Hamamélidacée aberrante et insuffisamment connue d’Australie qui fut décrite (1) par H. Bâillon sous le nom d ’Oslrearia (O. auslraliana) , en raison du mode de déhiscence du péricarpe. Mais la tige de cet Ostrearia, de même que celle des Altingia, possède des canaux sécréteurs circummédullaires qui font défaut chez la plante de Poiiane , et qui sont remplacés , chez cette dernière , par des canaux sécré- teurs de grande taille contenus dans le parenchyme cortical; ces canaux se continuent d’ailleurs dans le parenchyme correspondant des côtes et de quelques grosses nervures des feuilles; enfin dans le tissu en palissade des feuilles, on peut voir en outre des glandes sécrétrices assez nombreuses et de forme plus ou moins sphérique. Par les caractères de son appareil végétatif, par ce que nous savons des fleurs femelles et des fruits, la plante récoltée par Poiiane ne peut être séparée des Hamamélidacées ; mais elle ne se rattache directement à aucun des genres connus. Parce que l’appareil reproducteur rappelle celui des Ostrearia et aussi par raison de symétrie, nous donnerons au nouveau genre le nom de Mtjli- laria (de Mylilus, moule). W Adansonia, n° 10, p. i3i. Muséum. — xxx. 35 Mydiaria GEN. NOV. Arbor, rarnulis g la bris superficie articulatis. Folia alterna , longe petiolata , limbo membranaceo , palmato-lobato , basi cordato , apice lobis acutis ins truc to , Mytilaria laosensù H. Lee. — 1, Rameau feuille avec inflorescence X 2/3 ; 2, in- florescence avec fruits ouverts X 1 ; 3 , graine X 2 ; k , embryon X 2 ; 5, section transversale de la graine. enstis pahnatis. Gemma longe turbinata, glabra , stipulis connatis inlra pilosts tecta. Flores masculi incogniti. Flores feminei spicati , spica pedunculata , Jlo- ribus nudis in spiram collocatis. Ovarium semi-inferum n -local are, superficie — 505 — pulvino cinctum; ovula in quoque loculo a. Fructus pericarpio extus carnoso intus lignoso, valvis à dehiscens ; semina nigrescenlia , ellipsoidea, superjîcie umbilico longiludinaliter extenso instructa ; tegmen crustaceum ; albumen carnosum; cmbryo cenlralis colyledonibus foliaceis. Ce genre est bien caractérisé : i° Par les bourgeons terminaux longuement coniques renfermés dans une gaine stipulaire ; 2° Par ses rameaux en apparence articulés; 3° Par les canaux secréteurs contenus dans le parenchyme cortical de la tige; 4° Parles feuilles longuement pétiolées , â limbe palmatilobé; 5° Par l’inflorescence femelle en épi pédonculé; 6° Par les fruits à déhiscence à la fois septicide et loculicide; 7° Par les graines pourvues d’une cicatrice longitudinale. Nous ne possédons de ce genre qu’une seule espèce : M. laosensis nov. sp. Arbor alta, usque a5-3o m. Ramuli glabri, superficie articulati, apice gemma turbinata instructi. Folia alterna; petiolus usque 8-g centim. longus, apice plus minus pilosus; lirnbus membranaceus , 3-palmalus , ovatus, usque 1 a-i 3 centim. longus, îo centim. laïus, supra nitidus, subtus glaucescens , apice 3-lobatus; coslæ 5 palmatœ subtus prominentes , pilosæ; neixuli vix conspicui ; lirnbus glandulis multis instructus. Flores (S incogniti. Flores 9 spicati ; pedunculus glaber, a centim. longus; spica 3-â centim. longa. Perian- thium nullum. Ovarium semi inferum a-loculare , superjîcie pulvino cinctum, loculis superpositis ; pars ovarii exserta a millim. longa, î millim. lata, Fructus coaliti â-valvis déhiscentes i,5-a centim. alti, pericarpio extus carnoso, intus lignoso. Semina io-ia millim. longa, superficie tesselata, umbilico longiludinaliter extenso instructa; tegmen crustaceum; albumen carnosum; cmbryo centralis cotyledonibus foliaceis. Laos, Sam Neua, Poilane n° 2023. Nom indigène : Ko hao. Au sujet des fruits .lecollecteur écrit : ff Les fruits ressemblent à des soufflures provoquées par des piqûres d’insectes r>; il faut reconnaître que cette comparaison est tout à fait justifiée. Le bois, que nous ne possédons pas, est, suivant Poilane, rouge et tendre; il n’est pas attaqué par les termites, mais se pourrit assez vite au contact du sol; il est employé pour la construction des sampans et des pirogues. L’arbre est assez commun sur les hauteurs. 35. — 506 — Celte plante est intéressante à de multiples points de vue; c’est ce que montreront les quelques considérations suivantes : A. Organes végétatifs : i° Les feuilles, pourvues d’un pétiole pouvant atteindre io centim. de long, possèdent un limbe palmatilobé rappelant celui des Liquidambars. Les lobes sont au nombre de 3 , mais les deux latéraux peuvent manquer, la base du limbe est légèrement cordée. A la face inférieure on observe souvent des taches rouges constituées par des groupements de poils en massue, vraisemblablement développés à la suite d’une piqûre d’insecte. 2° Chaque feuille est accompagnée de deux stipules connées formant, par leur ensemble, un cône creux et caduc pouvant atteindre 8-io millim. de hauteur. Au-dessus de l’insertion d’une paire de stipules, dans le bour- geon terminal , la tige se continue par un prolongement en tronc de cône portant lui-même sur sa petite base supérieure une formation stipulaire conique incluse dans la première et ainsi de suite. Sur la face latérale et vers le sommet de chacun de ces troncs de cône se trouve l’insertion d’une feuille , d’abord emprisonnée entre deux cônes stipulâmes , puis libre dès la chute du cône stipulaire extérieur. Chacune des feuilles successives fait donc corps très étroitement et exclusivement avec un segment de tige compris entre deux insertions stipulâmes et, à s’en tenir aux apparences extérieures, il est clair que rien ne vient illustrer, mieux que cet exemple, les deux théories presque contemporaines des Phytons de Gaudichaud et des Anaphytes de Schuitz. Les feuilles paraissent disposées suivant la spirale i/3. 3° Une section transversale de la tige montre l’existence, dans le paren- chyme cortical, d’un grand nombre de canaux sécréteurs de grande taille (6oo/*X25o p) à section elliptique et à cavité tapissée par une assise de cellules spéciales à membrane mince qui sont évidemment les cellules sécrétrices. Chez les espèces des genres Altingia et Liquidambar, au contraire, les canaux sécréteurs ne se trouvent qu’à la région périphérique de la moelle. 4° Les vaisseaux du bois secondaire de la lige sont assez nombreux, petits (4o-5op de diamètre) et à section plus ou moins polygonale. Ils présentent, sur leurs parois latérales, des ponctuations rayées et leurs cloi- sons très obliques sont finement scalariformes. Dans la moelle existent de nombreuses cellules à membrane sclérifiée , de forme très variable. 5° La feuille, dont le limbe comprend, sous l’épiderme supérieur, deux assises de cellules en palissade, contient, dans la région des nervures et des côtes, des prolongements des canaux sécréteurs de la tige et en outre, dans le tissu en palissade, des poches sécrétrices assez nombreuses. Au contraire, le tissu en palissade fait complètement défaut dans la paroi de la — 507 — formalion stipulaire, mais 1rs canaux sécréteurs sont en revanche incom_ parablement plus nombreux que dans le parenchyme de la feuille, de même, d’ailleurs, que les faisceaux libéro-ligneux. Au sujet de la calotte stipulaire caduque, nous pouvons ajouter que la face interne est tapissée de nombreux poils d’abord appliqués, mais qui se redressent parla dessiccation et qui sont sans doute appelés à jouer un rôle prépondérant dans le soulèvement de la calotte stipulaire et la libération consécutive des feuilles. B. Appareil reproducteur. — Nous ne possédons malheureusement pas les fleurs d*; mais la plante reçue porte des inflorescences 9 sous la forme d’épis pédonculés pouvant atteindre 3-4 centim. pour l’épi et 1-2 centim. pour le pédoncule. Les fleurs sont en disposition spiralée à la surface du réceptacle cylindro-conique et chacune alfecte la forme d'un rectangle à grand axe vertical muni d'un rebord à bourrelet légèrement saillant, qui peut, à la rigueur, être considéré comme un périanlhe rudimentaire. L’ovaire soudé et par conséquent intère, comprend 2 loges : l’une supé- rieure et l’autre intérieure et chaque loge contient deux rangées d’ovules insérés sur la cloison séparatrice. L’axe de l'inflorescence comporte une moelle pourvue de sclérites rami- fiés analogues aux sclérites de la moelle de la tige. Dans les tissus des carpelles se trouvent de nombreux canaux sécréteurs parcourant un paren- chyme lacuneux. Les graines sont brunes, luisantes, peu fusiformes et pourvues d’une cicatrice longitudinale; elles mesurent environ 10 millim. de long. Leur tégument dur, épais, finement réticulé à la surface, contient un albumen oléagineux entourant un embryon à cotylédons foliacés. — 508 — Contribution a vêtüde des Verbénacees de Madagascar, par M. Paul Danguy. Cette note a pour but de faire connaître deux espèces nouvelles appar- tenant au genre Vitex ( V . Perrieri et V. Waterloti) et de compléter la desci’iption du V. beraviensis Vatke qui peut être employé comme bois de construction. Vitex Perrieri P. Danguy. Arbuscula; rami juniores tetragoni, villosi, pilis pallide Jlavescentibus. Folia petiolata digitatim quinque foliolata, foliolis petiolulatis chartaceis pu- bescentibus oblongis, integris amplis , basi rotundatis , apice acutis rarius oblusis, nervis 7-p jugis sublus prominentibus ; petiolis, petiolulis venisque dense villosis ; petiolus 6-8 cm.., petioluli 1-8 cm., lamina 6-1 a cm. longa, 3-8 cm. lata. Cymæ axilares paucijloræ bracteatæ dichotomœ, petiolis breviores, pedunculis bracteisque dense villosis; pedunculi 5-i5 mm., bracteœ a-5 mm. Flores sessiles; calyx campanulaius 1 a mm., quinque- dentatus, costatus ( nervis prominentibus), dentibus subœqualibus deltoideis, extus dense villosus, intus longe pilosus; corolla tubulosa subincurva quinque lobata 18 mm. longa, limbi lobis subinœqualibus circa 3 mm. longis, posticis majoribus latioribusque , antico longiore linguiforme, corolla extus lanuginosa, intus basi villosa apice glabra; stamina 3 ex séria , glabra, 18 mm. longa, flamentis basi villosis ad partem inferiorern tubi corollœ insertis, antheris parvis bilocularibus introrsis; pistillum glabrum, ovarium globosum, ovulis A, Stylus jilijormis ao-aa mm. longus apice bifidus. Fructus ovoideus nitidus, apiculatus i5—i6 mm., quadriloculatus putamine osseo, calyce aucto basi circumtecto. Perrier de la Bathie n° 878, bois de Tsarasaotra, novembre 1897. Vitex Waterloti P. Danguy. Arbuscula; rami juniores validi dense villosi, pilis aureis vel jlavescentibus. Folia petiolata digitatim 0-7 foliolata , foliolis petiolulatis plus minusve crassis supra viridulis reticulalis pubescentibus , subtus densissime aureo villosis vite- gris amplis oblongis, obtusis vel breviter apiculatis, basi longe attenuatis , nervis conspicuis prominentibus i5-ij jugis; petiolus validus ia-i 4 cm. dense aureo-villosus , lamina 8-ao cm. longa, 5-6 cm. lata. Injlorescentiæ pedun- — 509 — culatæ axillares, cernuœ densissime villosæ ; pedunculus 5-io cm. Flores in cymis bractcalis ?nultifloris sessilibus arcte congestis; bracteis elongalis luteo lanatis io—3o mm. longis, calyx campanulatus 7 mm. quinque dentalus den- tibus inœqualibus lanceolatis 4 mm. longis , extus longe lanatus intus glaber ; corolla tubulosa subincurva i5 mm. longa quinquelobata , lobis ovato acutis 3- 4 mm. longis subinæ'qualibus , extus basi glabra apice lanuginosa , passim pilis glanduligeris vestilâ, intus glabra ; stamina 4 rarius 5, longe exserta a 5 mm. longa , filamenlis subulatis glabris, basi inflatis villosis supra quartam parlcm inferiorem tubi corollae insertis, antheris inirorsis bilocularibus ovalis ; pistillum glabrum, ovarium globosum quadriovulatum , Stylus jiliformis a5-3o mm. apice bijidus. Waterlot n° 389, Ambilobé. Cette Yerbénacée, récoltée par M. Waterlot dans la province de Diégo- Snarez, est un très bel arbuste dont les jeunes pousses et les inflorescences sont couvertes d’un épais tomenlura doré. Ses inflorescences pédonculées sont de grosses cymes très denses capitées. Vitex beraviensis Vatke. Yatke a décrit ce Vitex dans Linnea 1880-1882, p. 535, d’après un échantillon fructifié rapporté par Hiidebrandt. Cette description, bien que très claire, est incomplète puisque l’auteur n’en connaissait pas les fleurs. L’Herbier du Muséum possède de nombreux échantillons de cette espèce dont quelques-uns sont à la fois en fleurs et en fruits. 1 La fleur a un calice cupuliforme de deux millimètres, glabre à l’inté- rieur, portant quelques poils appliqués à i’ extérieur, à dents à peine dis- tinctes. La corolle bilabiée a 8-12 millimètres; elle est lilas à gorge jaune; la lèvre antérieure trilobée présente un lobe médian bien plus large que les autres, la lèvre postérieure est bilobée; le limbe, qui a la même lon- gueur que le tube, est légèrement velu. L’androcée se compose de 4 étamines didynames exsertes, insérées vers le milieu du tube de la corolle; la base du filet est un peu renflée et velue. L’ovaire ovoïde (1 millim.) glabre, est surmonté d’un style également glabre, filiforme (10-1 3 millim.) incurvé terminé par deux courts stigmates aigus. Pervillé n° 187 (Ambongo). Grandidier. Douliot. Grevé n0> 35, 57, 65 (Morondava). Louvel n° 1 54, Forêt de Morondava. Le Vitex beraviensis appelé à Madagascar Voha-Méha ou Vôaméa est un arbre qui donné du bois de construction. — 510 — Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de la Guyane française, par M. Raymond Benoist. Lauracées. Cryptocary a maroniensis R. Ben. nov. sp. Arbor ramulis glabris. Folia oblongo-lanceolata , ad basim acuta, ad apicem acuminata, supra obsolète, subtus manifeste reticulata. Injlorescentiœ paucifloræ , pubescentes. Flores pubescentes. Perianthii tubus salis elongalus ; lobi lubo duplo longiores, ovati, obtusi. Androcœum lobis brevius ; filamenta staminum 6 exteriorum cum perianthii lobis ad basim concrescenlia ; antherœ subtriangulares , ad apicem acutæ ; glandulæ breviter slipilatœ; ovarium gla- brum. Feuilles longues de 7-11 centimètres, larges de 2-3,2 centimètres; fleurs longues de 2,5 millimètres. Guyane française : Maroni, environs de Godebert ; cèdre canelle (Wachen- heim n° 68). Celte plante est voisine du C. guianensis Meissn. , auquel elle ressemble beaucoup par ses feuilles; mais les étamines des deux cycles externes sont ooncrescentes par leur base chacune avec une des pièces du périanthe. Ocotea Wachenheimii R. Ben. nov. sp. Arbor ramis junioribus puberulis , deinde glabris, griseis. Folia oblonga vel oblongo-lanceoluta , ad basim acuta, attenuata, ad apicem breviter et obtuse acuminata, pagina utraque glabra, nervis subtus modice prominulis. Flores dioici in paniculis axillarïbus laxifioris , foliis paulo brevioribus dispositi. Pedicelli florem œquanles. Perianthii minute pubescentis tubus brevis, lobi ovati, obtusi. Florum <3 stamina serierum 3 exteriorum fertilia; staminodia nulla ; f lamenta glabra, antheris subrectangulanbus , ad apicem obtusis lon- giora ; stamina seriei 3 basi glandulis binis magnis, globosis, breviter stipi- tatis aucta. Flores 9 et fructus ignoti. — 511 — Feuilles long es de 6-16 centimètres, larges de 2,5-5 centimètres ; fleurs longues de 3,5-4 millimètres. Guyane française : environs de Godebert (Wachenheim n° 4). Cette espèce est remarquable par les filets des étamines , deux fois aussi longs que les anthères au moment de l’anthèse. Ocotea nigra R. Ben. nov. sp. Arbor exceha, ramis junioribus breviter pubescentibus , cinnamomeis, vetustioribus brunneis , glabris. Folia coriacea, oblonga , ad basim acuta, ad apicem breviter et obtuse acuminata, superne glabra, distincte foveolata, nervis parum impressis , inferne cinnamomeo-pubescentia , nervis prominen- tibus, venulis reticulatis. Injlorescentia paniculata, lomentella, terminalis , folia œquans vel parum brevior. Flores masculi tornentelli; perianthii tubus conspi- cuus , ad basim sensim attenuatus ; linibi segmenta ovata , obtusa. Stamina fier- tilia g; serierum 2 exteriorum ad basim cum lobis perianthii concrescentia ; fi lamenta brévia ; antherœ subquadraticæ , apice obtusæ ; staminodia 3 serid à minuta, liguliformia ; ovarii rudimentum stipiforme, glabrum. Cupula hemisphærica , sparse verrucosa, margine simplici, eroso. Feuilles longues de 9—1 5 centimètres, larges de 2, 5-6, 5 centimètres; fleurs longues de 3 millimètres. Guyane française : Gourdonville; nom vernaculaire : cèdre noir (Benoist nos 161 3 et 1621); Maroni (Wachenheim nos 44 et 55). Guttifères. Clusia scrobiculata R. Ben. nov. sp. Arbor epiphytica , foliis subsessilibus , obovatis, apice rotundalis vel obtusis, basi cuneatis, petiolo brevisshno, alalo; nervus médius ad basim validus, apicem versus obliteratus ; nervi latérales tenues, obliqui, paralleli. Glandulœ canaliformes numerosæ, confertæ. Flores masculi ignoti. Flores fæminei : sepala 5 orbicularia, concava ; petala 6 alla levissime rosea; staminodia decem crassa, ad apicem scrobiculata, in cupulam ovarii basim cingentem connata; ovarium quinqueloculare , stigmatibus 5 sessilibus radiantibus coro- natiim. Feuilles longues de 9-20 centimètres, larges de 4-9 centimètres; pétales les plus grands longs de q,5 centimètres. Guyane française : Charvein, 3o octobre igi3 (Benoist n° 1 36 ) ; Maroni (Mélinon nos 2o5, 2 24). Les échantillons récoltés par Mélinon portent des fruits très jeunes — 512 entourés par le calice; Yesque les a rapportés d’abord au Cl. nemorosa Meyer :1), puis au Cl. palmicida L.-G. Richard mais ils diffèrent au pre- mier abord de l’une et de l’autre de ces espèces par les feuilles presque sessiles. L’espèce ci-dessus décrite diffère en outre par ses staminodes épais , tronqués et creusés au sommet d’une large fossette et soudés l’un à l’autre en une cupule entourant la base de l’ovaire. W Vesque, Epharmosis , part. III, tab. XL (1899). . (2) Vésqde, Guttiferæ, in De Candolle, Monographiœ Phanerogamarum , p. 1 u (i893). 513 — Graminées nouvelles des Comores et de Formose, par MUe Aimée Camus. Leptaspis comorensis A. Camus, nov. sp. Culmi striati , glabri , superne tomentosi , ad apicem usque foliati. Laminæ ovato-lanceolatæ , apice acuminatce, basi attenuaiœ, utrinque glabræ , læves , virides, si— 25 cm. long ce , 5 cm. latœ, tessellatœ, nervis primants utrinque â-5 , secundariis creberrimis ; petiolus 2 cm. longue, alatus, mar- gine ciliatus. Vaginœ compressée, superne carinatæ, glaberrimæ vel margine ciliatæ , slrialœ , sublaxœ , internodiis longiores, summa lamina brevi instnicta. Ligulœ truncatæ, brevissimæ , ciliolatæ. Panicula laxa, s5-3o cm. longa; rami tomentosi, basi nudi, injeriores elongati, io—i5 cm. longi. Pedicelli 3-5 mm. longi, tomentosi. Spiculæ remotæ. Glumæ Ima et IIda concavæ , ovatæ , longe mucronatæ , ciliolatæ, lma a mm. longa, llda 3 mm. longa. Fl. c?; IIP quant Ia tongior, concava, ovato-acuta ; palea lineari-oblonga. Fl. 9 : IIP 7 mm. longa, asymmetrica, dorso gibbosa, tomentosa, 5-nervia ; palea oblonga vel lineari-oblonga, à mm. longa, a dentata, apice exserta, rigida. Ovarium ovoideum, glabrurn. Stigmata 3, elongata, apice pubescentia, exserta. Caryopsis ovoidea, glabra. Iles Comores (Humblot n° 3ai ). Une espèce de ce genre a été signalée en Afrique, c’est le L. conckifera Hackel, qui se distingue de l’espèce nouvelle par ses feuilles poilues en dessous de chaque côté de la nervure médiane, au moins dans la moitié inférieure, le pétiole bien plus court et densément tomenteux, la ligule longuement ciliée, le faux-fruit formé par la glumelie inférieure plus petit, de 4-5 mm. environ, de forme bien différente, plus large que long et déprimé au sommet. Le L. lanceolata Zoll. , de Malaisie, diffère du L. comorensis par ses tiges longuement nues au sommet, la forme très différente de ses feuilles, leur pubescence à la face inférieure, l’inflorescence bien moins développée, les faux-fruits plus petits. Le L. Ban/csii R. Br., d’Australie, est une plante grêle, à liges feuillées seulement dans la partie inférieure , nues au sommet , à feuilles bien diffé- rentes. — 514 — Le L. urceolata R. Br., d’Asie orientale et de Malaisie, est encore plus distinct par ses glumes acuminées , non brusquement et longuement cuspi- dées, le faux -fruit nettement symétrique, obconique, sans nervures visibles. Le L. corAleata Thw. , de Ceylan, a des feuilles à pétiole plus court, non largement ailé, très tomenteux en dessus, et non à poils épars en dessus, un limbe foliaire pubescent en dessous, de chaque côté de la ner- vure médiane, un faux-fruit plus petit. Panicum leptolomoides A. Camus, nov. sp. Culmi glabri. Laminœ ovato-lanceolatœ , basi contractée, apice acuminatœ, i5-i6 cm. longœ, i,2-i,k cm. lalæ, rnargine scaberulœ. Ligulee trun- catœ, ciliatœ. Vaginæ striatee, glabræ , rnargine pilosœ. Panicula 18-22 cm. longa, laxissima ; rami gJabri, elongati, saberecti. Pedicelli 3—5 cm. longi, apice injlati. Spiculæ à, 5- à, 8 mm. longœ Gluma Ima 4, 4-4, 7 mm. longa, ovato-acuta, glabra, 7 nervia; IIda k,5—k,8 mm. longa, ovato-acuta; llla ovato-acuta, k,5-k,8 mm. longa, 7-9 nervia, glabra, apice pilosula; palea oblonga, 4 mm. longa, ciliata; lVa oblonga, obtusiuscula , 3, 5-3, 7 mm. longa, nitida, coriacea, glabra, apice pilosula ; palea oblonga, glabra, nitida. Comores (Boivin). Ce Panicum rappelle un peu le genre Leptoloma par le port de son inflorescence. 11 est caractérisé par une panicule extrêmement lâche, une glume inférieure assez longue et la fleur inferieure munie d’une palea. Miscanthus formosanus A. Camus, nov. sp. Culmi 2-3 m. alli , robusti, plurinodes. glabri. Vaginæ tereliusculœ , gla- berrimœ. Ligulœ truncatœ, mcmbranaceœ , glabræ. Laminœ e basi angustala lanceolato-lineares , elongatœ, rigidœ , planœ, lœves, 2-2,5 cm. latœ, mar- gine scaberrimœ , cosla media crassa. Panicula erecta, oblonga, densa, ko cm. longa ; rachi commuai glabra; racemi 12-16 cm. longi, sursum decrescentes , multispiculati. Pedicelli 0,8-2 mm. longi. Spiculæ binœ, acu- minatœ, aristatœ , 2,5 mm. longœ, villis involucranlibus mollissimis paten- tissimis eos subœquantes. Gluma Ima chartacea, lanceolata, 2,2— 2, k mm. longa, glabra: lPa chartacea, ovato-acuta, 2,2-2 ,5 mm. longa, glabra; IIP hyalina; IVa hyalina, ciliata, inter dentes aristum 5 mm. longam exse- rens. Formose : Kelung, littoral (Faurie n° 706). Se rapproche un peu du M. japonicus And., mais très different par sa panicule bien plus dense, ses épillets plus petits, égalés ou dépassés par les poils du callus. 515 — Floraisons observées dans les serres du Muséum PENDANT l’année J g 2 à (autres que celles déjà signalées dans les années précédentes)^ . par M. D. Bois. 1° Monocotylédones. Æchmea nudicaulis Griseb., forma Anthurium affine Schott. Cornui = Æ. Cornui Carr. (2). — A ugustinum G. Koch et Lauche. Ærides vandarum Reichb. f. — grandifolium Kunlh t3). Aloe eru Berger, var. cornuta Berger. — Harrisii G. Don. — lateritia Engl. — longepetiolatum Engl. Voir les années antérieures du Bulletin du Muséum, à partir de 1920. W Forme distincte du type par l’épi plus court et plus dense. La planche de Carrière (Rev. Hort., 1 885 , 36) représente les sépales rouges, mais la description n’en dit rien. Æ. nudicaulis a les sépales vert-jaunâtre comme la plante qui a fleuri dans les serres du Muséum , et ni Baker, ni Mez n’ont relevé la diflérence de coloration. La plante signalée en 1922 ( Bull. Mus., p. 537) sous ce nom appartient à une espèce distincte: Æ. Lindeni C. Koch, à laquelle il faut rapporter comme variété Makoyana (.= Hoplophytum Makoyanum Hort. Makoy. ex Micheli in Rev. Hort., i8qâ, 25i) la plante signalée en 1920 sous le nom d 'Æ. Mariæ reginæ (Bull. Mus. 1920,670). A. Guillaumin. (3S Les feuilles et surtout l’inflorescence correspondent bien au type de Jacquin dont un croquis existe à l’Herbier du Muséum de Paris. LM. spectabile Hérincq non Schott, malgré une description insuffisante (basée sur des échantillons jeunes), semble bien être la même espèce; en effet la plante cultivée sous ce nom au Muséum en 1868, c’est-à-dire au temps où Hérincq décrivait son espèce (Hortic. franc., 1860, 17) est, d’après un échantillon d’herbier, tout à fait iden- tique au croquis du type de Jaquin. La plante signalée en 1922 sous le nom dM. grandifolium est certainement un Philodendron. La plante signalée en 1910 sous le nom dM. pedato-radiatum est A. podophyllum Kunth; IM. araliæfoliwm Versch. ex Regel signalé en 1910 diffère du type parles lobes des feuilles plus ou moins pinnatiséqués au lieu d’être entiers ou seule- ment ondulés. Cette espèce n’est certainement pas néo-calédonienne. A. G. — 516 — Anthurium nitidum Benth. — Irinervium Kunth. Apicra aspera Willd. Ariseema tortuosum Schott. Billbergia speciosa, var. Wiotiana. — thyrsoidea Mari., var .farinosa. — vittata Brong. , var. Rohaniana. Brownlea madagascarica Bidl. Bulbophyllum neilgherrense Wight. — ogoouense A. Guillaumin nov. sp. P>. — Pechei Bull. Calathea argyreia Kœrn. — Warscewiczii Kœrn. Cattleya labiata Liait, var. Gaskel- liana. — var. Mossiæ pallida. — var. Pcrcivaliana. Cœlogyne cris' ata Lindl. , var. alba. — graminifolia Par. et Reichb. f. — Lagenar\a Lindl. Cœlogyne triplicatula Reichb. f. Crinum defixum Ker-Gawl. Cryptanthus undulatus Otto et Dietr. , var. discolor. — var. genuina — zonatus Beer (type). — var. fuscus. Cyperus flabelliformis Roth. Cypripedium x Barteli. Carr. — X Romulus Aorth. ex Gard. Chr., var. Troilus Fowler. Dendrobium crepidatum Lindl., var. roseum. — Delacouri A. Guillaumin nov. sp. — Fournieri Hort. Veitch. — Jenkensii Wall. — Phalœnopsis Fitzg. — — var. Shrœderiana. Dieffenbachia x Memoria-Corsi Corsi Salviati ex Pucci (4). W In Bull. Mus., 192&, p. 522. (*> Indiqué ep 1921 (Bull. Mus., p. 459) sans nom de variété; c’est le type, var. genuina. W In Bull. Mus., 1924, p. 522. (*) Cette plante, présentée à la Conférence d’Horticuiture de Florence le 27 novembre 188 J, a été nommée D. Memoria Corsi par Corsi Salviati qui l’avait obtenue de semis. Résultat d'une hybridation artificielle entre le D. seguina ' Schott, var. liturala, sub var. Wallisii Engler et le D. piçta Schott, effectuée par A. Ragioneri , elle fut décrite pour la première fois sous ce nom de ü. Me- ntoria Corsi par A. Pucci dans le Bolletino délia Societa Toscana di Orticultura, Vil , p. 22 et 23 (1882); Rudolph, Caladium, Anthurium, Alocasia et autres Aroïdées de seire, p. 1 5g (1898) et Bellair et Saint-Léger, Plantes de serre, p. 709 (1900) conservent l’orthographe correcte du nom et donnent de courtes descriptions indiquant l’origine hybride mais sans préciser les parents. La plante figure sans description ni indication d’hybridité dans le Kew Hand-list, tender monocotyledons, p. 3n (1897) et dans Gentil, Liste des plantes cultivées dans les serres du Jardin botanique de Bruxelles, p. y 5 (1907) sous le nom de D. Memoria Cortii Hort., dont Engler, dans sa monographie des Aracées, PJlanzenreich IV, a3 D”, p. 5i (1915) fait le D. picta (Lodd) Schott, var. latior Engl., sub var. memoria (Corsi Salviati) Engler. Omise dans Y Index Kewensis et dans les listes de New gardons plants publiées chaque année par le Kew Bulletin, la plante figure seule- ment dans le Supplementum IV (1906-1910) de YIndex Kewensis sous le nom de — 517 Diejfenbachia picta Schott. Domingoa hymenodes Schltr. (l). Dracœna elliplicà Thunb. — rejlexa Lam. Epidendrum auritum Lindl. Eria densijlora Lindl. — paniculala Lindl. Gasteria parvifolia Bak. Globba bulbifera Boxb. Hœmanlhus multijlorus Martyn(3). Haworthia attenuata Haw. — rugosa Bàk. Hedychium densiflorum Wall. Hymenocallis Amancaes Nichols. Kœmpferia rosea Scbweinf. Karatas cruenla Bak. — fu%ens Ant. — sarmentosa Bak. Karatas tristis Bak. — utriculosa Hort. Paris., (= Nidu- larium utriculosum Ule). Lælia Boolhiana Reichb. f. Listrostachys urostachya Krànzl. ? (A. Guillaumin determ.)(4). Marica gracilis Herb. Masdev allia coccinea Linden ex Lindl. — Péris teria Reichb. f. — radiosa Reichb. f. Maxillaria glauca Lindl. — : triions Ed. Morr. — variabilis Batem., var. à fleurs brunes. Megacliniumfalcatum Lindl. (A. Guil- laumin determ.)(5). Miltonia spectabilis Lindl., var. lineata. Oncidium sphegiferum Lindl. — variegatum Sw. (A. Guillaumin determ.). Ophiopogon Jaburan Lodd. , var. fôliis variegatis. Pitcairnia m corcavadensis Wawra. — imbricata Bak. — viridijlora Regel. D. Memoria-Cortii Hort. ex Gentil , vocable admis dans le Kew Hand-list tender monocotylédonil a' édition, p. 109 (1915). Elle a déjà fleuri en 1930, voir Bull. Mus., 1930, p. 35g. A. G. W Haiti (R. P. Strœssle), rapporté en 192 à. Par suite d’un lapsus calami, cette plante avait été signalée déjà sur la liste des floraisons de 1921 (Bull. Mus., p. à6o) sous le nom de G. planifolia. W Moyen Congo, rives de la Sangha ( Pobeguin , n° 207). (4) Correspond assez bien aux descriptions, mais les feuilles sont presque moitié plus grandes (20 X 3 cm.) et l’épi moitié plus court. Comme chez la plante de l’Usambara, le scape est dépourvu de fleurs dans son i/3 inférieur, porte des fleurs verticillées dans son milieu et seulement des fleurs avortées dans son i/3 supérieur. Les fleurs jaunes, légèrement brunâtres, me- surent 5 mm. de diamètre et ont les sépales ovales-arrondis (a,3x 3,5 mm.), des pétales latéraux presque carrés (1 mm.) ondulés à l’extrémité, et un labelle largement ovale (2 X 1 ,5 mm.) ondulé sur les bords, sub-trilobé en avant, ter- miné par un éperon dressé, long de 8-9 mm., insensiblement épaissi vers l’ex- trémité. Provenance et collecteur incertains : Guinée française? (Pobeguin?). A. G. Guinée française (Caille) [localité nouvelle]. La plante , signalée en 1920, p. 672 , comme P.Jlammeae si le P. Moreli Lem. — 518 — Polystachyainaperta A. Guillanmin(1). Rhaphidorynchus Ellisii Finet. mss.(2). Rhododendron Fargesii Franch. Sansevieria Ehrenbergii Schweinf. Satyrium rostralum Lindl/A Selenipedium grande Reichb. fA Sienopermation popayanense Schott. Tillandsia strobilifera Ed. Morr. Trichosoma suavis Lindl. Tupistra macrostigma Bak. — squalida Ker-Gawl. 2° Dicotylédones. Acacia linifolia Wild. Achimenes candida Lindl. (4). Allamanda nobilis T. Moore. Anhalonium Williamsii Lem. Aphelandra squarrosa Nees , var. Leo- poldi. Barleria slrigosa Wild. Bégonia cathayana Hemsl. (=B. Bowringiana Hort., non Champ.). — Faureana Linden. — X Gloire de Lorraine, var. Turn- ford Hall. (1) L’unique pied de cette espèce avait présenté en 192a et en 192B des fleurs complètement fermées, à menton et sommet des sépales latéraux violets; en 1926 les deux fleurs, complètement blanches, sauf du rose pâle au milieu du labelle et une tache rose vif à son insertion, se sont ouvertes suffisamment pour laisser passer de petites lourmis; mais si, en 1922, malgré l’absence d’insectes, l’ovaire avait pu être fécondé, en 1926 , les insectes n’avaient pas déplacé les pollinies au moment où les fleurs ont été analysées. Peut-être l’ouverture de la fleur est-elle éphémère. A. G. Cette plante correspond exactement aux échantillons d’herbier (Guinée française, Pobeguin 2102) vus par Finet postérieurement à son Enumération des Orchidées africaines de la tribu des Sarcanthées (Bull. Soc. bot. France, mé- moire 9, 1907), mais pas à la figure de Costantin (Atlas des Orchidées cultivées, pl. 7, fig. 32) qui ne s’accorde que médiocrement aux descriptions de Reîchen- hach, Ridley, Veitch, Williams et aux figures du Gardener’s Chronicle et du Floral Magazine qui indiquent un éperon plus long. A. G. P-1' La plante avait déjà été trouvée à Madagascar, sans indication de localité ( Lyall ), à Ankafana (Deans Coivan ), en Ankaratra (Scott Elliot, n° 1955) et à Ankaizinana ( Decary , n° 2082) [Localité nouvelle]. Sonder l’a indiqué en Afrique australe , mais par erreur semble-t-il , car Rolfe ( Flora capensis V/m) ne la signale pas. Les bulbes envoyés de Madagascar par M. Waterlot et reçus le h juillet 1928 constituent la première introduction. Deans-Cawan dit que les fleurs sont blanches et parfumées; Decary dit qu’elles sont rose clair, mais ne parle pas de l’odeur; dans les serres du Muséum, elles sont rose clair et sans aucun parfum. A. G. W L'Index Kewensis range cette espèce dans le genre Dicyrta (D. candida lianst. et Klotsch), tandis que Engler la place dans le genre Achimenes. En tout cas, par ses caractères floraux, la plante est sûrement un Achimenes. A. G. — 519 — Bégonia înflaia C. B. Clarke. — pilifera A. DC. Capparis frondosa Jaq. , var. (1). Cassia Tora L. Cephælis Ipecacuanha Rich. Ceropegia bulbosa Roxb. , var. Lushii. Cistus mortolensis Hort. Clavija grandis Dene. — Jelskii Szyszyl (3). — Bodeleiana Lind. et André. Codiæum variegatum Bl. var. pictum Miill. Arg. , forma appendiculatum Celak (4). Cotylédon pulvinata Hook. f. P) Plante remarquable par ses feuilles linéaires-lancéolées atteignant 27 cm. X b cm., rapportée avec doute en 1920 (Bull. Mus., 276, et 1921, Bull. Mus., 46 1) au C, cynophallophora. [Jne autre espèce, sans indication de provenance, cultivée depuis longtemps mais qui n’a jamais fleuri, paraît être le C. neriifolia Radlk., connu jusqu’ici seulement à l’état stérile dans les serres du Jardin bota- nique de Munich, mais auquel se rapporte un échantillon de l’herbier de Vail- lant déterminé par Bâillon, C. linearis Jacq, C. cynophallophora L., var. Saligna? ce qui est évidemment faux, car les feuilles sont écailleuses en dessous. A. G. Ne figure, sans description, que dans la List of seeds collected this year (1919), La Mortola, p. 3. Ne paraît pas différer du C. monspeliensis. A. G. ® Cette plante, qui atteint environ h mètres de hauteur et porte des fleurs orangé foncé, diffère de la description par des feuilles à veines non réticulées saillantes et à bande cornée marginale à peine visible , mais il est très possible que ces caractères apparaissent sur un échantillon d’herbier à la suite de la dessic- cation et ne soient pas visibles sur le frais. A. G. <4) La synonymie indiquée par Pax dans le Pflanzenreich IV, 167, 111, p. 27 (1911) est incomplète. S’il cite Croton interruptum Ed. André in lll. Hort., XIX, p. 170 et fig. n (1872), Dickson, in Journ. Bot., XIX, p. i34, t. 220 (1881), Croton interruptum elegans Chantrier, in Lll. Hort., XXVII, p. 90 (juin 1880), Croton multiformes Hort., Croton mutabile Nichols. , Dict. Gard. I, p. 355 (1 885) , il omet de renvoyer aux descriptions princeps : Codiæum interruptum Ed. André, Mouvement horticole de i86j, p. 71 (1868), Croton interruptum Chantrier ex Carr., in Rev. Hort., p. 179 et pi. col. (ier mai 1880), Croton appendiculatum Hort. Veitch, ex Rafarin in Bev. Hort., p. 27 et fig. noire (1877), et ne cite pas Croton interruptum aureum Hort. Ces divers noms ne sont relevés ni dans Y Index Kewensis, ni dans la List oj published names of plants introduced to cultivation, 1870-1896; pourtant le nom de Codiæum interruptum est le seul qui ne constitue pas une erreur de genre , et le qualificatif interruptum, plus ancien de neuf ans, devrait être conservé pour caractériser cette forme curieuse à limbe souvent interrompu et réduit à la nervure médiane, puis élargi de nouveau et reprenant sa forme, excepté dans sa partie terminale qui, alors, reste arrondie, parfois cucullée, presque toujours spines- cente. (Voir : Pax, dans le Pflanzenfamilien III, 5, fig. 32, C-J, reproduite dans le Pflanzenreich , l. c., f. 6). Il existe un autre Croton appendiculatum Elmer, Leaflets of Philipp. Bot. I, p. 3i2 (1908) des Philippines; mais cette espèce n’est pas citée dans l 'Enumé- ration of Philippine flowering plants d'Elmer Merril (1922-1928). J. Gérômb et A. G. Muséum. xxx. 36 — 520 — Croton Tiglium L. Dorstenia Barnimiana Schweinf. (F. Pellegrin determ.)(1). Erythrochiton brasiliensis Nees. Euadenia eminens Hook. f. Euphorbia cereifor'mis L. — epithimoides L. — mamillaris L. Fitlonia gigantea Linden. Geissomeria nitida Nees. Géranium nepalense Sweet. Gœtlia strictijlora Hook. Grevillea Preissii Meissn. — rosmarinifolia A. Cunn. Grevia populifolia Vahl. (A. Guil- laumin determ.) Hibiscus Manihot L., var. timorensis Hochr. (ï). Hojfmannia Ghiesbreghtii Hemsl. var. variegata. Hoya linearis Wall. , vas. sikkimensis. Jacobinia chrysostephana Benth. et Hook. f. — Lindeni Nichols. Jacobinia suberecta Ed. André. Jasminum multipartitum Hochst. Kadsura japonica Juss. Kalanckoe inlegerrima Lange. — X felthamensis Hort. Veitch. — • Jtammea Stapf. — Waldheimii R. Hamet. Kopsia fruticosa A. DG. Medinilla magnifica Lindl. Ochia Kirkii Oliver. Peperomia diaphanoides Dahlst. Phyllanthus pulcher Wall. — angustijolius S w. Phyllocactus anguliger Lem. — X Gooperi Hort. ex Regel (1). — grandilobus A. Weber. Piper elongatum C.DG. Polyalthia suberosa Benth. et Hook. Psychotria bacteriophila Valet (5). Royena lucida L. Salvia laraæacijolia Goss. et Ba lansa. Scutellana Mociniana Benth. W Oubanghi-Chari : Jalinga (Le Testu ). [Localité nouvelle.] (2) Les sépales sont vert jaunâtre en dehors, violets en dedans, les pétales vio- lets sur les deux faces. La plante a normalement des fleurs blanches ; cependant sur un échantillon d’herbier, le collecteur a noté sépales violet sale en dedans, pétales blancs. A. G. (3) Tout à fait semblable à Y H. timorensis DC. que Hochreutiner ( Ann. Cons. et Jard. bot. Genève IV [1900], i55) ne considère que comme une des nom- breuses variétés de \'H. Manihot L. ; toutefois les feuilles sont velues en dessous. Provenant des Hauts plateaux du Mexique, où la plante est employée contre la morsure des Serpents, cette variété n’est pas signalée par Standley : Trees and shrubs of Mexico ( Contrib . U. S. nat. Herb., XXXIII [1928], 777). A. G. W Hybride bigénérique connu aussi sous le nom de X Phyllocactus crenato- grandijlorus Cassel, qui résulte du croisement du P. crenatus Walp. par le Cei'eus grandijloms Mill. Première floraison signalée en Europe de cette plante des Comores cultivée depuis longtemps au Jardin botanique de Buitenzorg, décrite seulement en 1908 et reçue au Muséum en 1921. Plante très curieuse par ses « bactériodomaties » , qui forment sur le limbe des feuilles de petits points , foncés en dessous , légèrement saillants en dessus. A. G. — 521 — Sempervivum barbalum G. Sm. (1). — Haworthii Hort. Angi. ex Salm- Dyck. Slapelia gigantea N. E. Br. — revoluta Masson. — tsomensis N. E. Br. — variegata L. , var. trisulca N. E. Br. Streptocarpus caulescens Yatke. Stroptocarpus Wendlandii Hook. Teucrium divaricalum Sieb ex Benth(2). Thunbergia coccinea Wall. — Vogeliana Benth. Vilis cantoniensis Seem. Vandellia pedunculata Benth. Woodfordia fruticosa Kurz, forma punclata Bl. Zizyphus Jujuba Lam. M Existe depuis longtemps dans les serres sous le nom de S. Tournefortii Pfr., et a été signalé sous ce nom en 1920 (Bull. Mus., p. 36o). Ce nomen nudurn n’a pas été relevé dans Y Index Kewensis , mais il figure dans le Kew Hand list Tender dicotyledom , p. 617 (1900). Correspond exactement à la planche de Webb et Bertbelot, mais les échan- tillons de Bourgeau ont des feuilles différentes. A. G. W V Index Kewensis conserve le T. regiurn Schreber établi , semble-t-il , sur la plante cultivée à Blois, chez Gaston d’Orléans, par Morison; il n’est pas sûr qu’il en existe un type, et personne ne l’a jamais retrouvé en Espagne. Il admet , au contraire , que le T. regiurn Auct. ex Boissiër est synonyme de T. divaricatum Sieb, ex Benth. Ainsi que le supposait Boissiër, avec doute, il y a peut-être là une seule et même plante originaire d’Orient, et la mention de Schreber «in Hispania» serait une erreur. A. G. 522 — Plantes nouvelles des serres du Muséum, par M. A. Guillaumin. 7. Bulbophyllum ogoouense Guillaumin sp. nov. Epiphyticum, radiculis Jîliformibus ; rhizomale 1,5 mm. diametiente, pseu- dobulbis 2,5 cm. longis et o,g—i cm. latis, ovoideis , 4—5 costatis, 2 folialis, foliis erecto-patentibus basi brevisshne petiolatis , 6 cm. longis el 1, 4 cm. latis, apice leviter bilobis; scapis ereclis, gracillimis, 6 cm. longis, basi squamatis , squamis amplectentibus, rachi viridi, 3 cm. longo, leviter dilatato compres- soque, fere quadrangulari , bracteis lanceolato-acuminatis (4 mm. X.2 mm.), auranliacis, basi rachim fere semi amplectentibus; floribus glaberrimis, sessi- libus, atro-brunneo-rubescentibus , in ulroque racheos margine alternanlibus , sepalis lateralibus oblique ovato-acuminatis ( 3 mm. x 1, 5 mm.), sepalo intcr- medio lanceolato-acuminato [a, 5 mm. X i mm.), petalis lineari-Jiliformibus , 1,5 mm. longis, labello glabro, sepalis lateralibus æquilongo, columna brevi apice bidenlata. Gabon: Mondorobé, sur les bords de l’Ogoou é(Pobéguin), rapporté en i9i3. Les fleurs, insérées sur la partie mince du rachis , très légèrement en zig- zag et non sur la partie dilatée, et les sépales indiquent qu’il s’agit , malgré le léger aplatissement du rachis d’un Eubulbophyllum et non d’un Megacli- nium. Parait voisin du B. acutibracteatum de Wildem., mais s’en distingue tout de suite par la coloration différente du rachis, des bractées et des fleurs, du B. fuscum Lindl. qui a des bractées triangulaires-ovales et du B. rhopalo- chilum Krânz., dont les feuilles, plus grandes, sont oblongues-lancéolées , les bractées et le sépale médian ovales-lancéolés. 8. Dendrobium Delacouri Guillaumin sp. nov. Pseudobulbi numerosi , approximatif cylindraceo-clavati ( circa 3,5 cm.x l cm.), 4-5 articulati. Folia 2, apice congesta, ovato-elongata (5- 7 cm.x 2-2,5 cm.) leviter ; coriacea, apice obtusa vel inœqualiler sub 2 lobulata. Bacemi pseudo-terminales ex axillis foliorum orientes , foliis leviter longioribus. Flores circa là, salis longe (1 cm.) pedicellati , bracteis linearibus, 6 mm. — 523 longis, sepaJum dorsale lanceolatum ( 10-11 mm. x 3 mm.) acutum, lateralia cum gynostemii pede à mm. connata, falclforme ovalo-lanceolata ( il mm.x k mm.), menlum rectum, conicum, apice obtusum, antice aperlum, formantia. Petala sepalis œquilonga sed angustiora, e basi lineari-lanceolata oblique spalhulata, ul sepala lulescentia. Labellum ochracco-lutescens , intus purpureo- lineatum, e basi cuneala dilatatum, ( i3 mm.x g, 5 mm.), lobis laleralibus ovalis, a mm. longis, gynostemium amplectentibus , medio triangulari-acuto , 3 mm. longo, margine appendicibus 6-8 erectis, clavatis, omato, callo crasso, longitudinal iler obtuse 3-cristato, gynostemii parte libéra 3 mm. longa, an- thera margine anteriore breviter ciliolata , Annam : prov. de Quang tri : Lao bas ( Delacour ), rapporté en 192 h. Espèce du sous-genre Dendrocoryne , sect. speciosa, très remarquable par les appendices en massue qui ornent les bords du lobe médian du labelle. Bien différent des autres espèces indo-cbinoises comprises dans les limites de la Flore générale de l’Indochine dont la liste suit, d’après les échantillons cités par les auteurs ou vus par Finel dans l’Herbier du Muséum de Paris : acerosum Lindl. Siam: Bangtaphan ( Keith ); asinaciforme Roxb. Cochinchine : île de Phu Quoc (Pierre)-, aggrcgatum Roxb. Siam : Chantaboun (Keith), Xieng mai (Hosseus 818), près de Pii chaï (H. d’Orléans). — Laos : Lakhon (Thorel 3094), Sain Terre (H. d’Orléans). — Tonkin : mont Bavi, près de Tu phap (Balansa 2016, 2017), Lac tho (Dat in Bon 54o2); anceps Sw. Siam : île de Koh Chang (Schmidt). — Indochine ( Talmy ) ; Annamense Rnlfe, Annam ( Micholitz ); bellutulum Rolfe, Siam : Xieng mai (Kerr to6); Bensoniæ lîeichb. f. Siam : Xieng mai (Hosseus) ; Bronckartii D. Willdem. Annam (Bronchant); Brymerianum Rcichb. f. Laos : Xieng kouang (Spire 486); Calceolaria Carey, Annam : Nui lhaien thien (Harmand 1868); Calhcarthii Hook. f. Cochinchine : prov. de Bien hoa {Pierre 6585). — Laos : Xieng kouang (Spire 1 58) ; Chrislynum Reichb. f. Siam (Christy); chrysatithuili Véoli. Entre le Mékong et Hué (Harmand); ciliatum Par. ex Hook. Siam : Muong khabin (Pierre 200), Muong roy, Muong non la? (Pierre). — Cochinchine ( Talmy), Tay ninh, Baria, Mu xoai (Pierre). — Cochinchine et Laos (Counillon). — Laos (Mussie), Ban bo (Spire 90), Pak imboum (Spire); cochinchinense Ridl. Cochinchine : Saigon (Haffner) ; compactum Rolfe, Siam : Xieng mai (Kerr 68); crepidatum Lindl. et Paxt. Laos : Pak lai (Thorel); 524 — creiaceum Lindî. Siam : entre le Mékong et Hué ( Harmand ); crumenatum Sw. Siam : Bangtaphan (Keith). — Cambodge (Godefroy 484), Pursat (Harmand). — Cochinchine ( Thorel ), prov. de Bien hoa et Caïcong (Régnier i36), prov. de Bien hoa (Pierre 6556); crystallinum Reichb. f. Siam : Xieng mai (Hosseus 435). — Laos : Ban bo (Spire h'jS). — Annam (Eberhardt 54 B); Halhousianum Paxt. Siam : Xieng mai (Hosseus 43 aa). — Laos : Luang prabang (H. d’Orléans), Pak lai (Spire i486); densiflorum Wall. Laos : Lakhon (Thorel); dixanthum Reichb. f. Siam : île de Koh chang (Schmidt); Draconis Reichb. f. Siam (suivant Hooker et Veitch) : Muoag nam pat (H. d’Orléans). — Laos : Attopeu (Harmand). — Cochinchine (Thorel); exile Schltr. Siam : Xieng mai (Hosseus 195®) ; Farmeri Paxt. Siam : Xieng mai (Hosseus 434); fmbriatum Hook. Laos : Xieng kouang (Spire 476), var. Gibsonii Laos : Nong kay, Lakhon (Thorel); Findleyanum Par. et Reichb. f. frontière du Siam et de la Birmanie (Findley) ; formosum Roxb. Siam : mont Pahombuk (Hosseus 612 A); Friedericksianum Reichb. f. Siam ( Roebelin ) ; Fürstenbergianum Schltr. Siam : Xieng mai (Hosseus?); galactanthum Schltr. Siam (Hosseus); grandijlorum Lindi.? Tonkin : prov. d’Hanoï : Vo xa (Bon 2847); hamatum Rolfe, Cochinchine (Regnier); heterocarpum Wall. Annam : massif du Lang bian (Eberhardt 2o4); Hildebrandii Rolfe. Siam; Xieng mai (Hosseus 280 b); Hymenophyllum Lindl. var. cambodicum. Cambodge : Préa Can (Pierre); infundibulum Lindl. frontière du Siam et de la Birmanie (Berkeley); Keithii Ridl. Siam ; Bangtaphan (Keith); Kunstleri Hook. f. Cochinchine ; Saigon (Haffner), prov. de Baria : Mont Dinh ( Pierre 193); labuanum Lindl. Tonkin : prov. d’Hanoï ; Voxa : ( Bon 2843 A); Leonis Reichb f. Indochine (Escandre). — Cochinchine (Haffner), Bao Chiang (Pierre 1880); lituijlorum Lindl. Laos : Bassac (Thorel 2364); margaritaceum Finet, Annam : massif du Lang bian ( Ver net 2 ) ; moschatum Sw. Siam ; Xieng mai (Kerr 89); Nathanielis Reichb. f. Cambodge; mont Cherrer (Pierre 6555). — Laos : Laklon ( Thorel 3o6i); nobile Lindl. Laos : de Bong mue à Lakon, Paklai (Thorel), Kheng trap (Spire 1116). — Annam (Eberhardt 52 B) ; 525 — ochraceum De Wildem. Tonkin ( BroncJcart ); pollens Ridl. Siam : Bangkok (?); Palpebrœ Lindl. Siam : île de Koh Chang ( Schmidl ); paludicola Schltr. Cochinchine ( Thorel ) ; Parishii Reichb. f. Laos : Bassac [Thorel), Luang prabang (II. d'Or- léans) ; pendulum Roxb. Golfe du Siam ( Mur ton); Pierardi Roxb. Siam : Xieng mai ( Hosseus 626“). — Laos central ( Harmand ), de Xienh khon à Pak lay, Nong Kay, Vien tian (Thorel), Luang prabang (H. d'Orléans), var. cucullala Hook. Cochinchine (Régnier 2q4); primulinum Lindl. Siam ( Hosseus 817); revolutum Lindl. = lonkinense De Wildem. Cambodge : Kampot, sommet du Popokwil ( Geoffroy 35 1), Camchay ( Pierre 1/166), Stung streng (Thorel). — Laos : Bassac (Thorel), Xieng khouang (S pire h 83). — Cochinchine (Pierre). — Annam ( Eberhardt 5i B). — Tonkin (?), prov. de Tbua thien ( BroncJcart ) ; rigens Reichb. f. Cambodge : Kampot (Geoffroy i3o). — Cochin- chine (Godefroy), mont Déon ba ( Pierre 6554); salicornioides Teijsm. et Binn. Cochinchine (Pierre); Schmidtianum Krânzl. Siam : îles de Koh Chang et de Koh Kahdat (Schmidt) ; secundum Lindl. Siam : Xieng mai (Hosseus hliq). — Cochinchine : Song lu (Pierre). — Laos : Àttopeu ( Harmand 1091), Pak lai ( Spire 1489), Nong kay (Thorel); Serra Lindl. Siam : île de Koh Chang (Schmidt)! — Cambodge : Samit (Hahn 94). — Cochinchine : rivière de Saigon, près de Caï cong (Pierre); suavissimum Reichb. f. Siam : île de Koh Chang (Schmidt); superbum Reichb. f. Tonkin : rochers de Notre-Dame, sur la rivière Noire ( Balansa 2o3i), prov. d’Hanoï : mont San mat (Bon 2689), mont San cho (Bon 2497), Lactho (Bon 4o86); tenellum Lindl. Tonkin (Bon 6049), Dong tho ( Bon 5746); letraedre Lindl. Siam (Hosseus); torlile Lindl. Annam ( Eberhardt 53 B). — Tonkin : mont Bavi (Ba- lansa 2o3o) , var. Dartoisianum O’ B. Indochine ( BroncJcart ); unijlorum Teijsm. et Binn. Cambodge : Camchay (Pierre). — Cochin- chine : île de Phu Quoc (Pierre); venustum Teijsm. et Binn. Siam (Teijsmaun); vexans Dammer. Annam : Tourane (?); Willmsianum Schltr. Siam : Xieng mai (Hosseus 187 ); Williamsonii Day et Reichb. f. Annam ( Eberhardt 5oB). — 526 — Basidiomycètes nouveaux de Madagascar, par M. N. Patouillard. (Suite.) Marasmiiis sulcatipes. Sur vieilles souches d’arbres dans la forêt humide à i,5oo mèlres d’al- titude. Massif de l’Ankaizniana. (M. Decary.) Chapeau mince, membraneux, conique-campanulé, obtus au sommet, diamètre 10-12 centimètres, gris souris clair, à marge droite, ondulée, à surface très fortement sillonnée. Lames peu nombreuses, distantes de 10-1 5 millimètres, correspondant aux sillons ou ondulations delà face su- périeure. Pellicule de cellules dressées, obtuses, lisses, incolores. Pied blan- châtre i5 centimètres de haut, 12 millimètres d’épaisseur, tenace, très fortement strié sur toute sa longueur, creux. Spores ..... Grande plante analogue à M. Schweinfurihianus , caractérisée par son pied sillonné, et par les sillons profonds et distants du chapeau. Sur le sec la plante est rousse et le pied devenu noir. Crinipellis rnbigtnosns. Sur terreau et débris végétaux, sous bois humide. Environs de Maro- mandia (Andranomaloza). Janvier. (M. Decary.) Chapeau convexe puis campanulé, brun ocre rouge clair, avec, au som- met, un petit mamelon plus foncé; chez les jeunes, le chapeau est gris blanchâtre. Mince, soyeux, strié et comme frangé de rubigineux, marqué de 1-2 sillons concentriques. Diam. 5-7 millimètres. Peu charnu, plutôt tenace. Lames brun rougeâtre clair, pâlissant, peu serrées, étroites. Spores blanches ovoïdes, 8x4f*. Pellicule de fibres très longues, 4-5 (J. d’épaisseur, en paquets, rouge ocre brillant. Stipe grêle, sec, brun rougeâtre, plus clair chez les jeunes, velu, hé- rissé, strié, long de 6-7 centimètres, 1 millimètre d’épaisseur, Dans le jeune âge, le chapeau est fermé et les bords appliqués sur le pied (type Mycène), 527 — On trouve une forme plus petite (2 centim.de haut) à chapeau violacé, déprimé au sommet, à lames violet clair, à stipe à peine violacé en haut, passant au brunâtre en bas. Analogue à C. stipiiarius , très distinct par ses colorations spéciales. Xerotus Madagascariensis. Sur le sol, au pied d’un talus. Tananarive. Juillet. (M. Waterlot.) Terrestre, mésopode, sec, rigide, tout blanc, 5-6 centimètres de haut, chapeau campanulé convexe , obscurément mamelonné , glabre , lisse ou à peine sillonné près des bords, à marge entière, incurvée en dessous. Stipe cylindracé, égal, glabre, à peine villeux inférieurement, 2 millimètres d’épaisseur, plein. Lames distantes, entières, rigides, triangulaires, décurréntes, mêlées de plus courtes, épaisses. Spores hyalines, ovoïdes, lisses, 5-6 X if*, pas de cystides. C’est un marasme ligneux , ou un clitocybe rigide et dur. Russiila cinerella. Sous bois sablonneux. Environs de Maromandia. Décembre. (M. Decary.) Chapeau plan, un peu déprimé au centre, soyeux, sec, gris clair, à bords sinueux, incurvés en dessous, lisses, 7-8 centimètres de diamètre. Pellicule de filaments dressés, grêles, parallèles ± 25 x h p. Lames serrées, égales, d’un blanc légèrement jaunâtre. Spores inco- lores, globuleuses, très finement verruqueuses , 7-10 p. Basides claviformes à h slérigm. , 5o-6o p de haut. Stipe cylindrique, très régulier, ± 3 centimètres de long, i5 milli- mètres d’épaisseur, blanc. Odeur désagréable ( cr nettement» )! R. schizodcrma. Dans le sable ombragé humide. Maromandia. Décembre. (M. Decary.) Chapeau charnu, convexe, plan, puis déprimé au centre, brunâtre, à bords ondulés, sec, craquelé, aréolé sur toute son étendue et laissant aper- cevoir la chair qui est blanche et douce. Lames serrées , libres, d’un blanc légèrement jaunâtre. Spores incolores, arrondies, finement verruculeuses , 8-9 fx de diamètre. Pied court, blanc, atténué vers le bas, 2 1/2-8 centimètres de long, 12 millimètres de large au sommet, 6 à la base. Chapeau de 5 centimètres de diamètre. Espèce affine à R. virescens. — 528 — Rhodophilus (Leptonia) cnMsporus. Sur la terre. Forêt au nord de Bejofo. Février. (M. Decary.) Chapeau conique campanule, mince, glabre, finement strié (à la loupe) , 3 centimètres de diamètre, bleu indigo, à marge entière et droite. Lames nombreuses , bleu indigo à reflets rougeâtres. Spores roses , presque exacte- ment cubiques, 10 fi de diamètre. Stipe de 6 centimètres de haut, cylin- dré, peu à peu épaissi vers le bas, de même couleur que le chapeau, mais plus clair. Chair bleue. Pas d’odeur. Du même groupe que R. euchrous R., caractérisé par la forme des spores. R. ( Leptonia ) iodes. Sur la terre sableuse humide. Maromandia. Décembre. (M. Decary.) Entièrement violet pâle. Chapeau conique campanulé, soyeux, 5 milli- mètres de diamètre, incurvé à la marge. Lames peu nombreuses, à la fin d’un roux rosé. Pied grêle, cylindrique, 3 centimètres de long, violet. Spores roses, anguleuses, îo x 7 fi. A l’aspect de G. tener ou de Inocybe geophila très grêle. R. (Leptonia) subsericellus. Talus humides, sur la terré. Maromandia. Février. (M. Decary.) Hauteur totale : 3 centimètres. Chapeau convexe, mince, infléchi sur les bords, blanchâtre, parfois un peu rosé, finement pelucheux. Lames sinuées adnées, peu serrées, blanches, puis rosées. Spores roses, anguleuses 10 x 7-8 fi avec une grosse gouttelette. Stipe blanc, comprimé sur toute sa longueur, s’élevant d’une tache mycélienne orbiculaire et blanche, étalée sur le sol. Légère odeur de savon. Très semblable à R. sericellus dont il a le port et les spores. R. (Nolanca) cuspidatus. Sous-bois humide très ombragé. Maromandia. Décembre. (M. Decary.) Hauteur totale : â-5 cent. Chapeau mince, campanulé, à bords droits, à sommet étiré en une longue (3 millimètres) pointe cylindracée, obtuse, se séparant brusquement de la surface; celle-ci blanchâtre sale, couverte de fines stries; diamètre : 12-18 millimètres. Lames d’abord blanches, puis rosées ou roussâlres, adnées. Spores anguleuses, rosés, à 1-2 gouttelettes, 12-iâ x 8-10 fi. Pied cy- lindrique^ égal, blanc, un peu tortueux, épais de 1-2 millimètres, creux. Mycélium fibrilleux , blanc. — 529 Le mucron du chapeau a le même diamètre que le stipe, dont il semble la continuation. Lepiota roseoalba. Sur la terre humide, sous bois. Maromandia. Décembre. (M. Decary.) Chapeau charnu, de convexe plan, 4-6 centimètres de diamètre, orbi- culaire, lisse, glabre, rougeâtre clair, avec le centre plus foncé. Lames blanches, libres, inégales, serrées. Spores blanches, ovoïdes, 5 x 8 f*. Stipe 5-6 centimètres de long, 4-5 millimètres d’épaisseur, renflé en massue vers la base, glabre, blanc sur toute sa longueur. Anneau médian ou vers le tiers supérieur, blanc, entier, membraneux, persistant, non mobile. Ii. virescens. Sur le sol ombragé. Maromandia. Janvier. ( M. Decary. ) Toute petite plante de i5 millimètres de haut, à chapeau conique, large de 6-7 millimètres, glabre et blanc, avec un mamelon obtus, brunâtre et pulvérulent. Lames blanches, serrées, libres. Stipe grêle (1 millimètre d’épaisseur), cylindrique, égal, blanc. Spores elliptiques, blanc-verdâtre, 5-6 x 3 p. Anneau fugace. Toute la plante devient verte en se desséchant, principalement les lames et le pied. Affine à L. setninuda. L. erytliropliylla. Sur le sol ombragé et sablonneux. Maromandia. Février. (M. Decary.) Hauteur totale : 3-4 centimètres. Chapeau convexe conique avec le sommet obtus; diamètre : i5-ao millimètres; brun rouge, obscure vers le centre, rougeâtre clair à la périphérie, pulvérulent, à bords infléchis et lisses. Lames rose rouge, serrées, tués finement denticulées sur la tranche, libres. Spores elliptiques 5x3p, blanches. Stipe cylindrique, 2 milli- mètres d’épaisseur, régulier, rosé, un peu plus foncé vers sa base, portant un résidu d’anneau sous forme d’écailles fines, brun rougeâtre. Espèce voisine de L. setninuda, L. carcharias, etc. L. minutula. Sur feuilles pourries à terre. Bois ombragés humides, lieux cultivés (champs de manioc). Maromandia. Janvier, février. (M. Decary.) Minuscule, i5 millimètres de haut. Chapeau conique, 6-7 millimètres de diamètre, obtus au sommet, finement pelucheux-cotonneux-pulvérulent, blanc avec le centre brunâtre, devenant fauve ocracé par le sec. Lames blanches, libres. Spores incolores, ovoïdes, 5x3p. Pied blanc (ocre sur le sec), cylindrique, égal, grêle (à peine 1 millimètre), pelucheux-flocon- neux, sauf au sommet, qui est glabre. Analogue à L. seminuda et L. virescens. 1.. subcarcharias. Lieux cultivés. Maromandia. Février. (M. Decary.) Chapeau charnu, de convexe plan, mamelonné au sommet par une pro- tubérance obtuse, fürfuracé-granuleux, gris rosé, plus clair vers les bords, 3 centimètres de diamètre. Stipe cylindracé, 5 centimètres de long, h milli- mètres d’épaisseur à la base, atténué vers le haut, très finement strié, blanchâtre. Anneau médian, ascendant, rosé, persistant. Lames blanchâtres (ocracées sur le sec), libres. Spores ovoïdes 5x8p, paille (au micro- scope). Très voisin de L. carcharias. I j. roseo-briinnea. A terre dans les champs de manioc. Maromandia. Février. (M. Decary.) Hauteur totale : 3 centimètres. Chapeau conico-convexe, 9 millimètres de diamètre, incurvé aux bords, régulier, non strié, tenu peu charnu, gris rosé clair, couvert de petités écailles coniques, serrées, plus foncées. Lames blanches , libres. Spores elliptiques incolores, sans pore, 5-6 x 3-â p. Stipe grêle, cylindracé, égal, t millimètre d’épaiss ur, brunâtre clair, avec le sommet rose, ainsi que le collarium. Anneau fugace, floconneux. Voisin de L. carcharias. Amanita thejoleuca. Entre des détritus végétaux. Maromandia. Décembre. (M. Decary.) Chapeau charnu, de convexe plan, sec, brun jaunâtre clair, plus foncé vers le centre, à bords lisses, 6-8 centimètres de diamètre. Lames blanches, serrées, n’atteignant pas le pied, inégales, se tachant de jaunâtre au toucher. Spores blanches, arrondies ou un peu ovoïdes, 7-8 x 5-6 p. Stipe de 8 centimètres de long, 1 centimètre d’épaisseur, blanc, creux au centre qui est farci de moelle; finement strié au-dessus de l'anneau. Anneau fugace, membraneux, blanc, manquant souvent chez l’adulte. Volve blanche, ovoïde-bulbeuse, membraneuse, à limbe libre, per- sistant, ne laissant pas de débris sur le chapeau, 3 -h centimètres de haut, 2 i/2-3 centimètres de large. Du groupe d’A. ovoïdea ressemble à A. prœtoria pour la couleur et le port, mais n’a pas le chapeau sillonné-pectiné et possède un anneau. A. murinacca. A mi-ombre sur ie sol sablonneux. Maromandia (Marokitraro). Dé- cembre. (M. Decary.) Chapeau plan, à peine déprimé, glabre, à bords lisses un peu ondu- leux et fenddlés, gris souris, soyeux, sec, sans débris ni aspérités à sa surface; diamètre : 7-8 centimètres. Lames blanches, serrées, libres. Spores blanches, globuleuses ou lar- gement elliptiques 7-8 x 6-7 \i . Stipe de 3-8 centimètres de long, i3 millimètres d’épaisseur, cylin- drique. Anneau blanc , pendant , strié. Volve ovoïde, d’un blanc roussâtre, membraneuse, à lobes libres, 3 cen- timètres de haut, 2 centimètres de large. Espèce voisine de la précédente , mais de couleurs différentes. A. alliiodora. A terre sous les broussailles, sol gréseux. Maromandia. Février. (M. Decary). Chapeau charnu, convexe puis plan, nu, orbiculaire, non strié, glabre, sec, 5 centimètres de diamètre, gris-olivâtre , plus clair à la périphérie. Lames blanches, inégales, arrondies, réfringentes, lisses, 7-8 p. de dia- mètre. Stipe cylindrique, égal, blanc, 5-6 centimètres de haut, 6 milli- mètres d’épaisseur, glabre, finement strié au-dessus de l’anneau, facilement séparable. Volve bulbeuse, blanche, membraneuse, à bord libre membra- neux, 3 centimètres de haut, 2 1/2 de large. Anneau blanc, pendant, membraneux, strié, à bord entier. « Odeur d’ail très nette» , persistant même après plusieurs mois de dessic- cation. Du groupe et proche de A. phalloïdes. Psilocyfoe iodoformica. A terre; sous bois ombragé humide. Maromandia. Janvier. (M. Decary.) Hauteur totale : 2-3 centimètres. Chapeau peu charnu, mamelonné, convexe-plan , ondulé, jaune grisâtre à sommet brun, grossièrement strié vers la marge, couvert sur toute sa surface mais surtout au centré de squamules brunes, serrées, petites, appliquées. Lames brunes, à peine adnées. Stipe blanchâtre, cylindrique, égal. Spores brunes, ovoïdes, lisses. Odeur désagréable, forte, très nette d’iodoforme. Phallus armcniacus. Sur le sol. Maromandia. Février. (M. Decary.) rr Œuf-n semi-hypogé, arrondi, blanc, h centimètres de diamètre. Une — 532 — couche gélatineuse épaisse, brunâtre clair. De la partie basilaire s’élève un axe en relation avec le mycilium, creux et jaune d’œuf au centre; sur cet axe (rudiment de stipe) est un chapeau jaune orangé supportant une couche de gleba brune. «r Adulte n : Volve membraneuse grisâtre à intérieur très visqueux. Hau- teur totale: 10-11 centimètres. Stipe dressé, cylindrique, un peu atténué vers le haut, jaune abricot, lacuneux, creux, largement ouvert au sommet, qui est marginé par un épais bourrelet concolore. Voile nul. Chapeau mince et membraneux, pendant, à surface externe, ruguleuse et marquée de quelques rides longitudinales. Gleba (sur le frais) d’un noir luisant. Cha- peau tronqué au sommet, largement perforé, renflé au milieu, marge appliquée sur le pied. Très voisin des formes oranges de Phallus aurantiacus , il s’en sépare surtout par le sommet largement tronqué et ouvert, par le bourrelet apical et par le renflement du chapeau. » Cyathus midis. Sur bouse, sous bois ombragé. Environs de Maromandia (Ankaramy). Décembre. (M. Decary.) Peridium obconique, 5-io millimètres de haut, 5-8 de large à l’ouver- ture, strié en dedans, entièrement couvert de squames roux ferrugineux, larges hirsutes, cachant toute la paroi externe, qui est légèrement striée. Face interne blanc argenté, fortement striée chez l’adulte. Peridioles de î millimètre de diamètre noir brun avec mince tunique. Spores abon- dantes elliptiques 9-12 x 5-6 p. Voisin de C. Novee Zeelandiæ Tul. qui a les mêmes spores, mais des peridioles doubles de grandeur et une couleur différente. Une excursion À Saint-Süliac (Ille-et-Vilaine) , par MM. Gontran Hamel et George Moazzo. Le 3o septembre, profitant d’une marée de n5, M. le Professeur Mangin a dirigé une excursion à Saint-Suliac, village situé sur la Rance, à environ 10 kilomètres de Saint-Malo. J’ai déjà signalé (Bull. Mus., p. ht h, 1926) qu’en cet endroit, l’eau de la Rance, de composition voisine de l’eau de mer ( 34,9 1 p. 1 000 ) à raarée haute , voyait sa salinité diminuer avec le jusant et présentait, à basse mer, moins de 3 p. 100 de sels (29,26 par litre). Le but de l’excursion était d’étudier la flore et la faune, tout ce qui vit dans ces conditions spéciales de salinité variable , et de rechercher si ces êtres appartenaient à une flore et une faune d’eau saumâtre ou étaient réel- ment marins. La matinée fut consacrée à l’exploration du fond de l’anse énorme qui s’étend de la pointe de Val-ès-Bouilli jusqu’à Saint-Suliac et est séparée de la Rance par un massif de schistes et phyllades de Saint-Lo. L’extrémité est barrée par une digue sur laquelle se trouve un moulin à marée. A basse mer, l’anse est presque complètement à sec; seul, le ruisseau qui sert de déversoir au moulin serpente au milieu de la vase. Au niveau de la haute mer s’étend la prairie de Phanérogames halophiles avec Salicornia herbacea , Aster Tripolium, Glyceria maritima, Statice occidentalis , Plantago maritima, entre lesquelles se trouvent de larges tapis de Vaucheria Thuretii, Parfois l’eau séjourne dans de petites dépressions et forme des flaques peu profondes remplies de Microcoleus chthonoplastes et de nombreuses autres Myxophycées (Lyngbya aestuarii, L. semiplena, Oscillatoria laete - virens, O. subuliformis ; sur le L. semiplena abondait un Dermocarpa à cel- lules bleu-vert très petites). Sur la vase noirâtre sont étalées de larges plaques vertes de Rhizoclonium riparium. Sur les pierres croissent les Fucacées habituelles et les murs de la digue sont revêtus de Pelvetia, de Fucus et à1 Ascophyllum , ces derniers particu- lièrement abondants sur les pierres du ruisseau. Dans les intervalles des touffes de Pelvetia, on recueille le Boslrychia scorpioides, qui se trouve le plus souvent à la base des Phanérogames halophiles, par exemple du Juncus maritimus, si abondant à l’anse des Trocquetins. Ici, au contraire, il vit collé sur les pierres de la digue et , à Saint-Suliac même , il croît sur les schistes , au pied de la pointe de Grainjolais. Entre les Fucus se montrent les Enteromorphes, dont VE. torta, et, dans — 534 — un bras mort de la rivière, en amont du moulin, se développent les feuilles d’un Ruppia. Rappelons que c’est un peu plus haut que fut trouvé pour la première fois en France, par Mabille, le Lamprothamnus alope- curoides. L’après-midi fut consacré à la récolte des algues de la Rance proprement dite. Saint-Suliac se trouve au centre d’une anse en arc de cercle très large, entre la pointe du Garot, au Sud, et la pointe de Grainjolais, au Nord La plage est formée de sable vaseux où la flore est assez pauvre : sur les pierres, les Fucacées et les Enteromorphes et, à basse mer, apparaissent les Zostères, représentés d’abord par une bande de Z. nana, large de 3 ou h mètres. Nous nous dirigeons vers la pointe de la Vierge, où l’on recueille le Bostrychia parmi les Pelvelia et gagnons ensuite les Echaudières et le Chau- dron. Ce sont deux pointes de roches, hautes de 3 à 5 mètres, qui s’avancent dans la Rance et s’étalent sur une longueur d’environ îoo mètres. Ces rochers sont soumis aux violents courants de flux et de jusant et, par suite la vase ne peut s’y déposer; entre les deux rochers, le sol est formé de petits morceaux de schistes recouverts de Melobésiées et autres Algues encroû- tantes ( RaJfsia et Squamariées). Les rochers eux-mêmes sont couverts de Fucus serratus et dans les Echaudières se trouvent deux excavations assez pro- fondes où abondent Y Aegagropila repens et YHypoglossum Woodwardii; sur le bord supérieur pendent des touffes informes de Lomentaria arliculala et de Laurencia pinnatijîda. Entre les deux rochers l’eau est retenue et forme, à basse mer, une large flaque peu profonde où croît une végétation algale magnifique et variée. En quelques minutes furent recueillis : Vlva Lactuca, Enleromorpha plumosa, Codium tomentosum, Bryopsis hypnoides ; Ectocarpus confervoides , Pyluiella litoralis, Cladostephus spongiosus, Col- pomenia sinuosa, Ralfsia verrucosa, Aglaozonia parvula, Haliseris poly- podioides, Dictyota dichotoma; Porphyra umbilicalis, Gelidium lalijolium, Ghondrus crispus , Gigarlina acicularis , G. Teedii, Cystoclonium purpurascens , Solieria chordalis, Graci- laria confervoides , G. compressa, Calliblepharis ciliata, Chylocladia ovalis, Cryptopleuralacerata, Laurencia pinnatijîda , L. oblusa, Halopitys pinastroides , Chondria caerulescens , Polysiphonia elongala, P. fibraia, P. nigrescens, P. jruticulosa , P. variegata, P. insidiosa, Herosiphonia plumosa, Grijjithsia setacea, G. corallina, Callithamnion corymbosum, Ceramium rubrum, C. gracillimum, Grateloupia jilicina, Corallina ojficinalis , Jania rubens, Litho- phyllum incrus) ans , L. lichenoides, Lithothamnium Lenormandi, Melobesia farinosa. La plupart de ces algues étaient en bel état de fructification. — 535 — Plus bas, près du déversoir de la grande flaque , apparaissent les Zostères sur lesquelles sont fixés le Melobesia Lejolisii el \ Erythrotrichia Bertholdii. De nombreux Chorda Filu?n sont attachés à de petites pierres et à côté d’eux croissent le Cystoseira granulata et le C. Joeniculacea , ce dernier particu- lièrement abondant. Malgré mes recherches dans la Rance, je n’ai pu y trouver le C. tnyriophylloides , si commun à Saint-Malo, et je suis arrivé à en conclure que ces deux Cystoseira vivent dans des stations diffé- rentes. Le C. myriophylloides se rencontre aux endroits exposés ou semi- exposés, dans les flaques à Mélohésiées qui ne contiennent ni cailloux, ni sable; tandis que le C. foeniculacea croît généralement dans les flaques en- combrées de sable ou de pierres et dans les endroits vaseux. A la base des F. serraius, on trouve une véritable ceinture de Rhodymenia pahnata, alternant avec de nombreuses touffes de Codium tomentosum et de Bryopsis hypnoides ; et bientôt apparaissent les Laminaires. Le L. saccharina et le L. Jlexicaulis sont également abondants, ce dernier présentant ces frondes larges et très peu découpées que j’ai déjà signalées. Sur les roches de la pointe se trouve le Nitophyllum punctatum et l’ Antithamnionella sar- miensis, qui ne vit sur nos côtes que depuis quelques années, couvre d’un tapis carmin les algues, les Zostères, les Eponges et les Bryo- zoaires. On recueillit à cette place les Mollusques suivants : Patella vulgata (var. secernenda et commuais), P. intermedia (var. Taslei ), Trochus magus, Callio- stoma conuloides, Trochus conulus, Trochochlea umbilicata, Trochus cinerar rius, Nassa reliculata, N. incrassata, Ocinebra erinaceus, Nalica calena, Trivia europea, Calliostoma violascens, Purpura lapillus, Tapes pulastra, T. rhomboides , Cardium edule, Venus verrucosa, Lutraria oblonga, Pholas dactylus, Barnea candida, Scrobicularia piper ata, Mytilus edulis, Octopus vulgaris. Des recherches plus prolongées auraient permis de trouver un bien plus grand nombre d’espèces, mais les listes ci-dessus permettent de tirer sans crainte la conclusion que, dans la Rance, à Saint-Suliac , à 10 kilomètres de Saint-Malo et de la mer, se trouvent une flore et une faune purement marines. Muséum. — xxx. h — 536 Note sur les dépôts littoraux entre l’embouchure de la Seudre ET CELLE DE LA GlRONDE, par M. René Abrard. La distribution sur les plages actuelles des coquilles de Mollusques rejetées à la côte est intéressante à connaître pour le géologue, qui pourra en tirer d’utiles enseignements, notamment en ce qui concerne l’étude des terrains tertiaires, bien que l’on n’y rencontre qu’exceptionnellement des formations aussi littorales. La région comprise entre la Seudre et la Gironde se prèle bien h une étude de ce genre, puisqu’elle comporte des côtes franchement maritimes encadrées par deux estuaires. J’ai fait mes récoltes dans un laps de temps de quelques jours, pendant un même régime de marées et sans qu’aucun coup de mer ne soit venu changer ultérieurement la physionomie d’une plage déjà étudiée, de sorte que je puis admettre que s’il m’avait été possible d’explorer tous les points dans la même journée , les listes ci-après ne seraient pas modifiées. Ces listes ne comprennent évidemment pas la totalité des espèce! existant sur chaque plage : elles représentent ce que j’ai pu récolter sur chacune en une demi-journée, ce qui donne son cachet à la faune. Elles ne comprennent que les coquilles rejetées à la côte. Ronce-les-Bains. Cette localité , située à l’embouchure de la Seudre, en face l’ile d’Oléron. présente après une très mince bordure de sable jaune non vaseux une grande étendue de sable vaseux, fond dupertuis de Maumusson, qui décou- vre presque entièrement à marée basse. La faune , peu variée , est la suivante : Oslrea edulis Lin. c. Scrobicularia p'perata Gmel. cc. Mytilus edulis Lin. ac. Mactra solida Lin. rr. Cardium edule Lin. cc. Tellina balthica Lin. cc. La grande plage* sableuse qui s’étend sur plusieurs kilomètres, de la pointe de la Coubre à ja Grande Côte (premières falaises maestricthiennés) présente des faunes très sensiblement différentes suivant les points. — 537 Plage de la Coubre. Etroite étendue de sable franc, à laquelle fait suite, vers la mer, un sable un peu vaseux avec Algues vertes : Chlamys varia Lin. r. Cardium edule Lin. cc. Venus striatula da Costa c. *Donax Irunculus Lin. c (1). Tellina tenais da Costa cc. — balthica Lin. cc. Mactra solida Lin. cc. Lutraria elliptica Lmk. r. Solen vagina Lin. r. Barnea candida Lin. r. Natica catena da Costa r. Nassa reliculata Lin. ac. *Bulla navicula da Costa ac. *Philine aperta Lin. ac. Plage des Mathes. sur laquelle les coquilles de Mollusques se Large étendue de sable franc trouvent par nids étalés : Chlamys varia Lin. c. Mylilus edulis Lin. c. *Nucula nucléus Lin. r. Cardium edule Lin. c. Donax anatinum Lmk. cc. Tellina tenuis da Costa cc. *Syndesmya alba Wood r. Mactra cf. glauca Born. r. — stultorum Lin. c. Mactra solida Lin. c. — subtruncata da Costa cc, Lutraria elliptica Lmk. c. Scrobicularia piperata Gmel r. Solen vagina Lin. c. Barnea candida Lin. cc. Nassa reticulata Lin. r. *Turritella commuais Risso cc. Sur cette plage, les vents dominants, qui soufflent presque continuelle- ment avec force, sont ceux de l’Ouest et du Sud-Ouest, de sorte que, en raison de son exposition , il n’y a jamais entraînement de coquilles de Mol- lusques terrestres qui peuplent les dunes sur la plage même; au contraire, les coquilles marines les plus légères sont entraînées assez loin dans les dunes : lorsqu’ici un point présente un mélange de formes marines et ter- restres , ce sont les secondes qui sont en place. Plage de la Grande Côte. Ostrea edulis Lin. cc. Chlamys varia Lin. c. Mylilus edulis Lin. c. *Pectunculus glycymeris Lin. r. Cardium edule Lin. cc. — norvegicum Spengl. ac. *Lucina laclea Flem. r. *Meretrix chione Lin. r. Venus striatula da Costa ac. Donax anatinum Lmk. c. Tellina tenuis da Costa cc. Mactra glauca Born. r. — solida Lin. cc. Mactra subtruncata da Costa cc. W Les espèces marquées d’un astérisque sont celles que je n’ai rencontrées qu’en un seul point. •-7 • — 538 — Lutraria elliplica Lmk. ar. *Mya arenaria Lin. r. Scrobicularia piperala Gmel. r. *Petricola striata Lin. ac. Barnea candida Lin. cc. Soleil vagina Lin. ar. *Calliostoma conuloides Lmk. rr. Natica cf. calena da Costa rr. Murex erinaceus Lin. r. Nassa reticulala Lin. r. *Buccinum undalurn Lin. r. Purpura lapillus Lin. r. Il faut remarquer la rareté des Gastropodes qui ne sont en générai repré- sentés que par des fragments très roulés. Nous allons maintenant aborder des plages toutes différentes au point de vue géographie physique : ce sont les couches, plages de sable comprises entre des falaises crétacées. Plage de Puyraveau. • Elle est très inclinée ; son sable est très grossier, ce qui est dû au déman- tèlement du lambeau éocène du Bureau , qui présente une assise de sable graveleux grossier. Les coquilles y sont peu abondantes : à part des Ostrea edulis Lin., nombreuses mais clairsemées et quelquefois très roulées, on ne rencontre que de rares fragments de Mylilus edulis Lin. et Patella vulgata Lin. Plage de Saint-Palais. On n’y rencontre que très peu de Mollusques rejetés par la mer. Ostrea edulis Lin. ac. Tellina balthica Lin. r. Mytilus edulis Lin. rr. Patella vulgata Lin. r. Tellina tennis da Costa r. Plage de Vaüx. Je n’y ai rencontré que quelques très rares Ostrea edulis Lin. , Myti- lus edulis Lin. , Patella vulgata Lin. Les trois plages précédentes sont remarquables par la rareté des restes de Mollusques ; les deux dernières, surtout, sont presque azoïques. Pontaillac. Quelques coquilles très clairsemées : Ostrea edulis Lin. * Venus casina Lin. Mytilus edulis Lin. Mactra solida Lin. Cardium edule Lin. — subtruncata da Costa. Donax anatinum Lmk. Patella rnlgata Lin. 539 — Plage de Foncillon. Ostrea edulis Lin. y forme des bancs parallèles ; on y trouve en outre : Mytilus edulis Lin. ar. Patella alhletica Bean. r. Cardium edule Lin. ar. Littorina littorea Lin. r. \ *Arca lactea Lin. rr. Purpura lapillus Lin. r. Patella vulgata Lin. c. Grande Gonche de Royan. Cette belle plage présente vers Vallières un dépôt assez spécial décou- vrant à marée basse, constitué surtout par des valves de Balanes roulées, auxquelles s’ajoutent de très menus fragments de coquilles actuelles et des Orbitoïdes et Bryozoaires de la craie remaniés et roulés. Les Mollusques rejetés par la mer sont : Ostrea edulis Lin. cc. Chlamys varia Lin. ar. Mytilus edulis Lin. ac. Cardium edule Lin. cc. Tapes decussatus Lin. ar. * — pullastra Mtg. ar. Tellina ballhica Lin. cc. — tenuis da Costa cc. Mactra stultorum Lin. r. — subtruncata da Costa cc. * Saxicava rugosa Lin. rr. Scrobicularia piperata Gmel. r. Solen vagina Lin. r. Les espèces précédentes ne sont pas uniformément réparties à la surface de la plage: les Gibbula et les Littorina, rares ailleurs, deviennent abon- dants vers Vallières, ce qui est dû à la proximité des rochers; Scalaria commuais, Hélix barbara, Peringia ulvæ ne se rencontrent qu’au milieu de la plage, en face le Grand Hôtel. Au contraire de ce que nous avons vu plus haut (dunes des Matlies), ce sont ici les espèces continentales qui ne sont pas en place. La présence de Peringia ulvæ, espèce saumâtre qui est très abondante en ce point, s’explique peut-être par la présence d’un ruis- seau dans la forêt , très près de la mer. Pholas dactylus Lin. r. Patella vulgata Lin. c. *Gibbula çineraria Lin. c. * — obliquata Lin. c. *Scalaria commuais Lmk. ar. Littorina littorea Lin. c. — obtusata Lin. c. Nassa reticulata Lin. c. Murex erinaceus Lin. r. Purpura lapillus Lin. ar. Hélix barbara Lin. ar. *Peringia ulvæ Pennant cc. 540 — Saint-Georges-de-Didonne. Les coquilles sont très clairsemées sur cette vaste plage, où on peut recueillir : Ostrea edulis Lin. Chlamys varia Lin. Mytilus edulis Lin. Cardium edule Lin. Tapes decussatus Lin. Donax anatinum Lmk. Tellina balthica Lin. — tenais da Costa. Scrobicularia piperata Gmelin. Pholas dactylus Lin. Patella vulgata Lin. Litlorina obtusata Lin. Meschers (plage des Nonnes). C’est la dernière plage à caractère franchement marin, lorsqu’on se dirige vers le S. E. ; elle est presque complètement azoïque dans sa plus grande partie ; à son extrémité occidentale, j’ai recueilli : Ostrea edulis Lin. Tellina lenuis da Costa. Mytilus edulis Lin. Scrobicularia piperata Gmelin. Tellina balthica Lin. Patella vulgata Lin. En continuant à suivre le littoral vers le S. E., c’est-à-dire en avançant dans la Gironde, on trouve des plages très différentes des précédentes ; elles présentent des fonds vaseux peu déclives, et brusquement, à peu de dis- tance des falaises, la profondeur devient assez grande. Plage entre Deau et Talmont. Cette plage, qui est bordée par des alluvions marines, montre à la limite des hautes mers un véritable dépôt de Scrobicularia piperata Gmelin ; à cette espèce, qui pullule, s’ajoutent : Ostrea edulis Lin. cc. Tellina balthica Lin. c. Cardium edule Lin. cc. Littorina obtusata Lin. c. Pholas dactylus Lin. r. Purpura lapillus Lin. ar. Plage après le Cailleau. La bordure de cette plage à son extrémité N. W, est constituée par des alluvionspnarines formées de galets de craie, de fossiles crétacés remaniés, d 'Ostrea edulis et de Scrobicularia piperata. Sur ces alluvions que pour le moment la mer entame et ronge, à la limite des plus hautes mers, existe — 541 — \ un dépôt meuble, constitué par une immense quantité à'Orbiioides et de Bryozoaires crétacés remaniés avec coquilles actuelles ( Oslrea edulis, My- tilus edulis, Scrobicularia piperata, Liltorina obtusata) , et de nombreux Hélix côtiers, parmi lesquels H. barbara Lin. La présence de nombreux Orbitoides media peut surprendre au premier abord , cette plage étant comprise entre des falaises de craie campanienne qui ne renferment pas ce Foraminifère ; mais une recherche attentive montre son existence à l’état remanié en certains points du sommet de la falaise du Cailleau. Plage des Monards. C’est plutôt un rivage qu’une plage ; sous les alluvions fluviatiles on trouve une argile brune à Scrobicularia piperata Gmelin. Les listes précédentes indiquent les variations des faunes dans l’espace d’après les récoltes effectuées pendant la première quinzaine d’août 1 9 2 4 ; il resterait à en étudier la variation dans le temps, c’est-à-dire à chercher quelles différences apportent les grandes marées, les gros temps, etc., dans la composition de la faune rejetée au rivage sur une même plage. Résultats généraux. Quelques conclusions peuvent être tirées des faits exposés ci-dessus : Les dépôts renfermant des espèces marines ou submarines et continen- tales peuvent être classés en trois catégories : i° Les dépôts marins, où les Mollusques continentaux ont été charriés: point de la plage de Royan où Hélix barbara et Peringia ulvœ sont mélangés à Cardium edule et à Scalaria commuais ; 011 trouve aussi sur cette plage quelques Hélix aspersa, qui semblent avoir été flottés assez longtemps. 20 Les dépôts de convergence, où les espèces marines et d’estuaire d’une part et les espèces continentales d’autre part sont chacune à l’extrême limite de leur domaine : c’est le cas du dépôt de la plage au S. E. du Cailleau, où, à l’exlrême limite des hautes marées, qui est également l’ex- trême limite du continent, de très nombreux Hélix sont mélangés à des Ostrni, des Scrobicularia, des Littorina. 3° Des dépôts, tels que ceux des dunes des Mathes, qui sont réellement des formations continentales et où les Mollusques marins ont été amenés par le vent parmi les Mollusques continentaux qui eux sont en place. En ce qui concerne les mélanges d’espèces d’estuaire et d’espèces marines, nous voyons qu’il y a des cas, où ce sont les premières qui ne sont pas en place (Les Mathes), et d’autres où ce sont les secondes: à Talmont, les deux ont vécu côte à côte, les Scrobicularia étant dans leur habitat normal, et les Purpura et Littorina vivent également dans les rochers h peu de dis- tance du point où on les trouve. Nous voyons ensuite, et ce fait a une grande importance au point de vue des applications que l’on en peut faire à la Géologie, que des plages par- faitement synchroniques ont des faunes notablement différentes et des caractères différentiels assez nets : la plage de la Coubre est une plage à Bulla et Philine, les Barnea y sont peu fréquents; à la Grande Côte c’est Cardium norvegicum qui est caractéristique. Les faunes rejetées semblent être en rapport étroit avec la configuration du littoral : sur les plages sableuses, non encadrées de rochers, on trouve beaucoup de Lamellibran- ches vivant enfouis dans le sable; à Ponlaillac, plage étroitement encadrée de falaises , les Patelin sont les plus fréquentes ; à Royan , les Barnea font place aux Pholades et les Gastropodes tels que Purpura, Littorina, Gibbula, deviennent abondants au voisinage de Vallières. Nous voyons aussi que Scrobicularia piperata, espèce d’estuaire, qui abonde à Ronce-les-Bains et au S.-E. de Meschers, ne fait pas complète- ment défaut ailleurs : mais il s’agit là d’exemplaires transportés par les courants : aux Mathes, par exemple, les rares valves de ce Mollusque sont beaucoup plus roulées et blanchies que celles des espèces vraiment marines. 11 est certain que beaucoup de prétendus niveaux établis dans le Ter- tiaire, tels que ceux à Turritella imbricataria dans le Lutétien et à Bayania laclea dans le Bartonien , n’ont pas plus de valeur que n’en auraient des niveaux à Turritella commuais ou à Scrobicularia piperata dans les forma- tions que nous venons d’étudier. 543 - Observations préliminaires SÜR LES VARIÉTÉS DE VoLUTA ELEVATA SoW., par Mlle Hélène Guillemot. (Laboratoire de M. le Professeur Paul Lemoine.) J’ai pu observer un assez grand nombre de Volutes cuisiennes, prove- nant du gisement du Trou du Han, situé à proximité du chemin de l’étang Saint-Pierre, dans la forêt de Compiègne. Il m’a été facile de classer ces échantillons de manière à constituer une série allant de V. elevata Sovv. à F. plicatella auct. non Desh. Les individus qui représentent cette espèce tant dans l’Iconographie de MM. Cossmann et Pissaro que dans les collections que j’ai étudiées ne sont probablement pas des V. plicatella au sens où l’entendait Deshayes. Il y a là un point assez délicat. Deshayes (1 82 4 , t. II, p. 700. Atlas pl. 94, fig. 19-20) a donné la diagnose de cette espèce et une figure du seul individu qu’il en connaissait. Mais plus tard (1866, t. III, p. 586), Deshayes a cru devoir tfpré- munir le lecteur contre toute erreur possible au sujet de celte espèce; la figure publiée dans notre dernier ouvrage a été faite d’après un individu unique alors de la collection de l’abbé Lévesque. Il est certain pour nous actuellement que cet individu n'était pas dans un état normal de dévelop- pement; comparé à tous ceux que nous avons trouvés depuis, il est plus large et plus court en avant. Pour se faire une juste idée de la forme la plus habituelle de cette espèce il faut la comparer à un très jeune cilhara et mieux encore à un jeune lyra. » De fait le lecteur se trouve bien embarrassé. F. plicatella est d’abord comparée à F. turgidula Desh., et on peut remarquer d’après la figure originale, qu’elle n’a aucune ressemblance avec F. turgidula qui est une Lyria bien connue et bien caractérisée. Elle est ensuite rapprochée de F. cithara Lamk ou mieux de F. lyra Lamk, espèces ayant entre elles de nombreux points de ressemblance, mais que la différence de forme de leurs embryons ne permet pas de réunir dans un même phylum. D’une part donc, la diagnose spécifique a pour type un cas tératolo- gique; d’autre part, l’espèce bien conformée est à comparer à 3 Volutes appar- tenant à des sections différentes. — 544 Par suite de cette imprécision dans les diagnoses et figuration de I7. pli- calella la plupart des paléoconchyliologistes et des collectionneurs donnent actuellement le nom de F. plicalella à une variété étroite de F. elevata dont les côtes sont espacées et les cordons spiraux peu élevés. L'individu figuré par Cossmann (Iconographie t. II, pl. 9Ô , fig. 2û5-i6. Catalogue illustré, 1889, t. IV, p. 197) sous le nom de V.plicatella répond bien à cette courte définition. J’ai dit que j’avais constitué au moyen de Volutes provenant toutes d’un même gisement une série partant d’un individu trapu, très orné, sem- blable à F. crenulifera Bayan , passant par V. elevata Sow. de forme typique pour aboutir à une forme plus allongée, plus étroite, aux tours de spire plus élevés, ornée de côtes pincées, peu serrées, forme répondant absolu- ment à Vidée que Von s’est faite de «V* plicatella ». Je signalerai encore que dans la forme typique de V. elevata aussi bien que dans les deux variétés extrêmes : crenulifera et plicalella, il est des individus allongés et étroits, d’autres courts et ramassés. Ces variations du rapport de la longueur de la coquille à son diamètre s’observent d’ail- leurs dans toutes les espèces; ce ne sont pas des caractères spécifiques. Il faut aussi mentionner que le nombre des plis columellaires, leur relief, leur obliquité sur la columeïle sont très variables. Dans la forme typique de V. elevata et dans chacune de ses variétés , il y a un seul pli columellaire saillant précédé d’une dizaine de plis moins larges et moins élevés; mais il arrive fréquemment que le dernier ou les deux derniers plis précédant le pli principal accusent un relief presque égal à ce pli principal. Quelquefois même ce dernier se dédouble. Ces 3 Volutes possèdent le même embryon composé de 2 tours de spire nus; le premier étroit, aplati, discoïde, apparaît comme enfoncé dans le deuxième. Par l’embryon et l’ornementation des premiers tours F. elevata paraît être la descendance de F. depressa Lamk et faire partie du même phylum. En résumé : i° Le nom de F. plicalella s’applique à un cas tératologique unique et ne peut être maintenu. 20 II y a lieu de considérer les individus auxquels la tradition a consacré le nom de F. plicalella , comme constituant une variété de F. elevata. Cette variété ne caractérisant pas un horizon géologique et se rattachant par des nuances insensibles à la forme typique n’a pas besoin d’une dési- gnation particulière. 3° Voluta crenulifera Bayan peut, à mon avis, être considérée comme une variété de F. elevata dont l’ornementation serait beaucoup plus accen- tuée que dans la forme typique. — 545 — LISTE DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1924. CORRESPONDANTS. Brèthes (J.) Cames (Mlie A.).. . . Clavkry . . Dobus Hickel (R.) Jabouille Merrill ScHOUTEDEN (Dr H.), ao novembre 199 4. 90 novembre 1994. 90 mars 1924. 90 novembre 1994. 90 novembre 1924. 90 novembre 1924. 20 novembre 1924. 1 5 mai 1924. ASSOCIÉS DÉCÉDÉS EN 1924. Morgan (J. de). Simon (Eug.). CORRESPONDANT DÉCÉDÉ EN 1924. Bonaparte (Prince Roland). — 546 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. CONFÉRENCES POPULAIRES DU DIMANCHE FAITES À 15 HEURES DANS LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM. ANNÉE 1924. a mars . . L’Atlantide M. L. Germain. 9 mars.. La Pêche au feu M. L. Fage. a 3 mars.. Les plantes alimentaires à travers les siècles. M. D. Bois. 3 o mars.. Survivances de l’âge de pierre chez des po- pulations modernes M. P. Rivet. 6 avril. . La radioactivité M. J. Becquerel. » LISTE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS DANS CE VOLUME. Pages. Abrard (R.). Note sur les dépôts littoraux entre l’embouchure de la Seudre et celle de la Gironde 536 Amossé (A.). Diatomées de la côte orientale d’Afrique [Figs.] 109, 159, a&7 et 3a9 André (M.). Note sur ce qu’on appelle «rostre» chez les Acariens (Figs.]. i35 — Acariens recueillis en Tunisie (Le Kef) par M. le Dr Larrousse dans des terriers de petits Rongeurs, (a' Liste.) [Figs.] 272 — Une forme asiatique nouvelle de Trombidion 368 Angel (F.). Présentation d’ouvrage '. 43o — Description d’un Lézard nouveau d’Afrique orientale, appartenant au genre Ablepharus (Mission Alluaud, 1903-1904) 5a — Description de deux Batraciens nouveaux, d’Afrique Orientale anglaise, appartenant au genre Phrynobatrachus (Mission Alluaud et Jeanne!, 1911-1912) i3o — Note préliminaire sur deux Batraciens nouveaux des genres Rappia et Bufo, provenant d’Afrique orientale anglaise (Mission Alluaud et Jeannel, 1911-1912) 269 — Sur une forme nouvelle de Lézard , à provenance de Madagascar, appar- tenant au genre Granclidierina (famille des Scincidés) [Figs] 45o Anthony (R.). Présentation d’ouvrages 256, 338, 43o — et Codpin (M11* F.). Sur la présence de silex dans l’estomac des Mam- mifères à dentition régressée 357 — — Sur la signification du grand cornet nasal antérieur de l’Eléphant [Fig-] *59 Aüdouin-Dübrëdil, Mission pour l’Afrique 42 5 Badaire. Nomination de gardien de ménagerie 424 Baballt (Guy). Don de collection 168 Barbier. Nomination d’Officier d’ Académie ^ 425 — 548 — Bénard (G.). Description d’une nouvelie espèce du genre Rhyssemus (Col. Scarabœidœ , Aphodiini ) [ Fi gs. ] « 3 7 o Benoist (R.). Nomination d’Officier d’ Académie 425 — Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de la Guyane fran- çaise 108, 5io Berlioz (J.). Mission pour le Canada 337 — Étude de la Collection de Trochilidés rapportée par M. le Capitaine d’Espinav de la région de Quito (Équateur) 171 Bertin (L.) et Roule (L.). Notice préliminaire sur la collection des Nemichthyidés recueillis par l’Expédition du Dana (1921-1923), suivie de considérations sur la classification de cette section des Poissons Apodes 61 Bertrand (Fr. Ad.). Don d’ouvrages. . . 9 Bëzzi (M.). Trypanéides d’Afrique (Dipt.) de la Collection du Muséum na- tional de Paris (Suite.). 38 Biers (P.). L’Herbier cryptogamique de Bory de Saint- Vincent au Mu- séum 4 1 7 Bois (D.). Présentation d’ouvrage 120, 43 0 — Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 19*2 4. 5i5 Bonaparte (Prince Roland), Correspondant du Muséum. Décès 256 Bonard (E.). Préparateur. Admission à la retraite 423 Bonne (MUe). Nomination de Boursier de Doctorat .. • • 1 Bose (Sir Jagadis Ch.). Conférence faite au Muséum * 168 Boudarel (A.). Nomination d’Officier d’Académie 4e 5 Bouvier (Ed.). Nomination de Garçon de laboratoire à la Chaire d’Anthro- pologie 9 55 Bouvier (E.-L.). Discours prononcé aux obsèques de M. Eug. Simon Æ26 — Sur les Saturniens du groupe des Arsenura d’après les matériaux de la collection du Muséum 7 5 Brèthes. Nomination de Correspondant du Muséum 42 5 Camus (MUj A.). Nomination de Correspondant du Muséum 4a5 — Contribution à la connaissance de quelques Graminées 106 — Espèces nouvelles ÜArundinaria malgaches 3g 4 — Graminées nouvelles des Comores et de Formose 5i3 Camusa. Nomination de Garde militaire 42 4 Cuaiîanaud (P.). Nomination de Préparateur au Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale • 424 — Reptiles recueillis par M. Th. Monod en Mauritanie et aux îles du Cap- Vert 54 — 549 — Chabanaud (P.). Description de deux Poissons de mer nouveaux d’Indo- Chine 57 — Descriptions d’une espèce nouvelle et d’une forme supposée nouvelle de Poissons de mer de la côte d’Annam 357 — Observations sur l’attitude prise par les Serpents en présence d’une corde en crins de cheval 453 Chasseuil, Garçon de laboratoire à la Chaire de Chimie. Décès 2 Chevalier. Nomination d’Ofïicier d’Académie 338 Chevey. Nomination de Préparateur au Laboratoire d’Ichthyologie 119 Choux (P.). Sur quelques Asclépiadacées-Sécamonées malgaches de l’Her- bier du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris 397 Clavery. Nomination de Correspondant du Muséum 167 Coudert (A.), Garçon de laboratoire à la Chaire d’ Anthropologie . Décès.. 168 Coulaudon (F.). Présentation d’un dispositif d'éclairement électrique. ... 2 Coupin (M1U F.). Les formations choroïdiennes des Ratites (Figs.) 37 — et Anthony (R.). Sur la présence de silex dans l’estomac des Mammi- fères à dentition regressée 207 — - — • Sur la signification du grand cornet nasal antérieur de l’Eléphant [!%] 3 59 Danguy (P.). Contribution à l’étude des Verbénacées de Madagascar 5o8 Dantan (J. L.) et Gravier (Ch.). SuC deux Néréidiens (Annélides Poly- chètes) de la baie d’Alger [Figs.] 464 Dbmoussy (E.). Nomination de Professeur suppléant 119 Dersciieid (J.-M.). Note sur la disposition des tendons du propatagium chez le Calao, Bucorvus abyssiniens Gm. [Figs.].. 4i Desbordes (H.). Description d’un Saprinus nouveau de l’Amérique du Sud (Col. Hisleridee) 372 Ditbus. Nomination de Correspondant du Muséum 4a 5 Dumas. Mission pour l’Afrique du Sud . 337 Fage (L.). A propos d’une espèce nouvelle du genre Heterocuma [Figs.]. 364 Falcoz (L.). Diptères Pupipares du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris ( Streblidœ et Nycteribiidee ) [Figs] 2a3, 3og, 386 Fleutiaux (E.). Deux Melasidæ nouveaux d’Indochine française de la col-. lection du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris 280 Fortemus (J.), Secrétaire du Muséunj. Admission à la retraite et nomina- tion de Secrétaire honoraire.. 4a3 Franquet (R.). Nomination.de Préparateur titulaire à la Chaire de Cul- ture ; ..... . a 55 Fritel (P.-H.). Sur des restes de végétaux fossiles paléozoïques recueillis en Ouaclaï par la mission du L'-Col. Grossard 117 550 — Germain (L.). Notice nécrologique sur J. de Morgan 437 Girard (L*). Nomination d’Officier de l’Instruction publique 538 Girard (Dr) et Modqubt (A.). Phénomènes constatés chez une Buse féroce ayant des lésions des canaux semi-circulaires [Figs.]. . . 44 , 128 Glangeaud. Nomination de Boursier de Doctorat 42 4 Gravier (Ch.). Discours prononcé aux obsèques de M. Eug. Simon 4 28 — Sur le crPalolon des Nouvelles-Hébrides. [D’après les renseignements fournis par le P. Suas, Missionnaire à Aoba (lie des Lépreux).].. . . /172 — et Dantan (J.-L.). Sur deux Néréidiens (Annélides Polychètes) de la baie d’Alger [Figs.] 454 Guignard. Nomination d’Officier de l’Instruction publique ... 425 Guillaumin (A.). Plantes nouvelles des Serres du Muséum. 522 Guillemot (Mu* H.). Observations préliminaires sur les variétés de Voluta elevata Sow. 543 Haardt. Mission pour l’Afrique 42 5 Hamel (G.). Le cours inférieur de la Rance 4i4 — et Moazzo (G.). Une excursion à Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine) 533 Harding Walter. Nomination d’Officier cl’ Académie 338 Heim de Balsac (H.). Présentation d’ouvrages 43o Hickel (R.). Nomination de Correspondant du Muséum 425 Hissard (H.). Nomination de Maître de dessin des plantes 119 Jabouille. Nomination de Correspondant du Muséum 425 Jamat (L.-M.), Gardien de ménagerie. Décès a56 Jeannel (Dr R.). Conférence faite au Muséum 168 Joubin (L.). Nomination de Commandeur de la Légion d’honneur 120 Lacroix (A.). Nomination de Vice-Président du Conseil supérieur de l’In- struction publique 1 — Présentation d’un ouvrage 2 Lacroix (J.-L.). Sur quelques Odonates d’Afrique de la Collection du Mu- séum 2 1 5 Lallemand (Dr V.). Homoptères nouveaux de la collection du Muséum na- tional de Paris et de la mienne 201, 294 , 378, 4qo Lambert (G.), Gardien de galërie. Admission à la retraite.. . 424 — 551 Lamy (Ed.). Présentation d’ouvrages 33 9 — Notes sur les espèces Lamarckiennes d'Ostrea y 2, i5i, a3i, 3 1 6 — Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans le genre Mya Linné. . h§k Léandri. Nomination de Boursier de Doctorat 1, 4a 4 Le Cebf (Fd.). Lépidoptères nouveaux de la Collection du Muséum [Rho- palocères] 137 Lecomte (H.). Présentation d’ouvrages 120, 439 — Additions au sujet de Pinus Krempfii H. Lee. [Figs.] 3a 1 — Hamamélidacées nouvelles du Haut-Tonkin 3go — Une Hamamélidacée nouvelle d’Indochine [Figs.] . 5o3 Legenre. Nomination de Boursier de Voyage 1 Lemesle. Nomination de Boursier de Doctorat 1, 42 4 Lemoine (Mm* P.). Corailinacées recueillies par dragages en Méditerranée (Croisière du «Pourquoi-Pasn en 1923) 4oa Lester. Nomination de Préparateur stagiaire à la Chaire d’Anthropologie. . 119 Le Teste. Nomination d’Ofïicier de l’Instruction publique 338 Loubière. Nomination de Boursier de Doctorat 1 — Nomination de Boursier de Stage 4a4 Mangin (L.). Présentation d’ouvrages a, Mangin (M.). Nomination d’Officier de l’Instruction publique Maqoenne (L.), Professeur. Mise en congé de six mois. Mathias. Nomination de Boursier de Doctorat Maery (J.). Mission pour le Mexique Mérite (Ed.). Nomination de Maître de dessin animalier Merrill. Nomination de Correspondant du Muséum Miqeel. Nomination d’Ofïicier d’ Académie Moazzo (G.) et Hamel (G.). ÏJne excursion à Saint-Suiiac (Ille-et-Vilaine). Moine. Nomination de Secrétaire du Muséum Moineau. Nomination de Garçon temporaire au laboratoire de Chimie. . . . Monod (Th.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale. .....*■ — Sur le genre Panturichthys Pellegrin [Fig.] Morais. Nomination de Garçon temporaire au Laboratoire de Chimie.. Morgan (J. de), Associé du Muséum. Décès — Notice nécrologique par L. Germain Moeqhet (A ) et Girard (Dr). Phénomènes constatés chez une Buse féroce ayant des lésions des canaux semi-circulaires [Figs.] 44, a56 338 4a4 4a5 119 4a5 338 533 4a3 a55 167 i33 1 30 338 437 128 Muséum. — xxx. 38 — 552 — Mouqubt (à.) et Truche. Gangrène des extrémités inférieures chez des Oiseaux. [Figs] 443- Nàssans (R.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire deGéologiê. a55 Neuville (H.). Sur le foie de l'Hippopotame (Figs.) 3o — Sur le sinus veineux hépatique de l’Hippopotame [Figs.] 364 Nussac (L. de). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur. ...... 338- Odend’hal (Mlle). Nomination de Commis titulaire à la Bibliothèque 62k Patouillard (N.). Basidiomycètes nouveaux de Madagascar 4o6, 5a6 Pbllegrin (Fr.). Plantœ Letestuanœ novee ou Plantes nouvelles récoltées par M. Le Testu, de 1907 à 1919, dans le Mayombe congolais. IX. . . . 326 Pbllegrin ( Dr J.). Présentation d’ouvrage é 2 — Mission pour la Roumanie 337 — Batraciens et Poissons du Sud-Est du Maroc et du Sud-Oranais 178 — Le Salmo Pallaryi Pellegrin, Poisson du Moyen-Atlas marocain [ Fig.]. 181 — Le Synodontis Courteti Pellegrin, Poisson du Chari et du Niger 355' — Poissons du Niger recueillis par M. Jean Thomas. Description de deux espèces nouvelles 657 Peschet (R.). Mission Rohan-Chabot dans l’Angola et dans la Rhodésia (191 4). Description de Dytiscides nouveaux i4o Petit (G.). Présentation d’ouvrages 120 — Présentation de pièce anatomique 629 — Notes sur les Dugongs des côtes de Madagascar 126 — Sur l’abouchement des canaux déférents et des vésicules séminales au veru rnontanum de l’Eléphant 44 1 Phisalix (Mm* M.). Coccidiose intestinale du Scincus officinale Laur. à Cy- clospora Scinci , nov. sp 100 — Sur une Hémogrégarine d’une Tortue d’Afrique, llœrnogregarina Ster- nothœri, nov. sp 102 — Variations observées dans ie revêtement écailleux de la tête chez la Vipère aspic; comparaison avec la Vipère berus et la Couleuvre vipériue [Figs.] 2 03- — Le venin cutané granuleux de l’Euprocte spécial aux Pyrénées, Molge aspera Dugès 35i — Note complémentaire sur Cyclospora Viperæ, Coceidie parasite de l’in- testin de la Vipère aspic [Figs.] 697 — Cyclospora Zamenis nov. sp. , Coceidie à localisation intestinale de Za- menis viridiflavus Lacép 5ot — 553 — Pic. (M.). Gryptocéphalides de Madagascar (ir* Partie) 379 — Nouveaux Malacodermes asiatiques 4 75 Piveteau. Nomination de Boursier de Voyage 42 4 Plagne, Garçon de laboratoire. Mise à la disposition de M. le Ministre de l’Hygiène 4s 4 Poli. Nomination de Gardien de ménagerie h-ik Portevin (G.). Travaux scientifiques de l’Armée d’Orienl (1916-1919) : Coléoptères Silphidæ 81 — Révision des Necrophorini du Globe 88, i45, i85. 287, 3 7 4 Ranson (G.). Nomination de Préparateur titulaire à la Chaire de Malaco- logie 4s 4 Roule (L.). Présentation d’ouvrages 2, 838 — Exposé de l’évolution ontogénétique du Luvarus imperialis Raf. 120 — Description d’une forme nouvelle d’un Poisson appartenant à la famille des Bérycidés ( Actinoberyx Jugeati nov. gen. nov. sp. — ? mutation de Beryx decadactylus C. V.); suivie d’une révision de cette fa- mille [Figs.] 68 — et Bertjn (L. ). Notice préliminaire sur la collection des Némichthydés recueillie par l’Expédition du Dam (1921-1933), suivie de consi- dérations sur la classification de cette section des Poissons Apodes. 61 — Présentation d’un monstre double gastéropage de la Truite d’Europe ( Salmo fario L.) 371 Rouvrait. Nomination de Gardien de galerie. 4s 4 Royer (Dr M.). Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918). Hémiptères Hétéroptères : 3e Note (Figs) iq3 âe et dernière Note (avec une carte). 483 Royole (V.), Assistant à la Chaire de Physiologie. Décès 168 Schmidt (Dr G.). Don d’ouvrage 2 Sciiouteden (Dr H.). Don de collection 168 — Nomination comme Correspondant du Muséum 338 Serre (P.). Nomination de Chevalier de la Légion d’honneur 1 Serre-Cousine. Nomination de Commis à la Bibliothèque 120, 4s4 Sicard. Nomination de Gardien de galerie 424 Simon (Eug.), Associé du Muséum. Décès 4s 5 — Discours prononcés à ses obsèques par MM. E.-L.-Bouvier et Ch. Gra- vier 426 Thériot (1.). Musci novi africain a3q — 554 — Thomas (J.), Préparateur au Laboratoire des Pêches et Productions colo- niales d’origine animale. Mise en congé illimité 424 Trouessart (E.-L.), Professeur. Mise en congé de deux mois 167 Trüchk et Mouqüet (A.). Gangrène des extrémités inférieures chez des Oiseaux [Figs.] 443 Vauffrey. Nomination de Boursier rie Doctorat 1, 4a4 Vernadsky (W.-J.). Conférences laites au Muséum .' 168 Vionon(P.). Quatrième Note sur les Pterochrozee du Muséum national de Paris, 208 — Espèces nouvelles dans les genres Pycnopalpa , Cœlophyllum (Sau- terelles Phanéroptérides) et Rhodopteryx (Ptérochrozées) 3oi Conférences populaires du dimanche en 1926 546 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque du Muséum en 1924. a, 121, 168, 33g, 43i Inauguration de Collections et do Laboratoires par M. Léon Bérard, Ministre de l’Instruction publique 120 Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 192 4 par l’Assemblée des Professeurs 545 Liste des publications relatives aux travaux faits dans les Laboratoires du Muséum national d’histoire naturelle pendant l’année 1923 4 \ Décès de M. Eug. Simon, Associé du Muséum 4a5 Discours prononcés à ses obsèques par MM. E.-L. Bouvier et Cb. Gravier. 4a6 et 4a8 Présentation de pièce anatomique par M. G. Petit ^29 — d’ouvrages par MM. H. Lecomte, D. Bois, R. Anthony, F. Angel, H. Heim de Balsac. 629 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 43i Communications : L. Germain. Notice nécrologique sur J. de Morgan 437 G. Petit. Sur l’abouchement des canaux déférents et des vésicules sémi- nales au veru montanum de l’Éléphant 44i A. Mouquet et Troche. Gangrène des extrémités inférieures chez des Oiseaux [Figs.] 443 F. Angel. Sur une forme nouvelle de Lézard, à provenance de Mada- gascar, appartenant au genre Grandidierina (famille des Scincidés) [Figs.]. 45o P. Chabanaud. Observations sur l’attitude prise par les Serpents en pré- sence d’une corde en crins de cheval . 453 Dr J. Pellegrin. Poissons du Niger recueillis par M. Jean Thomas. Des- cription de deux espèces nouvelles 457 Ch. Gravier et J.-L. Dantan. Sur deux Néréidiens (Annélides Polychètes) de la baie d’Alger [Figs.] 464 Ch. Gravier. Sur le «Palolon des Nouvelles Hébrides [D’après les rensei- gnements fournis par le P. Suas, Missionnaire à Aoba (île des Lépreux)]. 473 M. Pic. Nouveaux Malacodermes asiatiques 4y5 Dr M. Royer. Travaux scientifiques de l’Armée d’Orient (1916-1918). Hémiptères Hétéroptères (Quatrième et dernière note) [avec une carte]. 483 Dr V. Lallemand. Homoptères nouveaux de la Collection du Muséum na- tional de Paris et de la mienne (Fin) 490 Ed. Lamy. Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans le genre Mya Linné 4g4 Mme M. Phisalix. Note complémentaire sur Cyclospora Viperæ, Coccidie parasite de l’intestin de la Vipère aspic [Figs.] 497 — Cyclospora Zamenis nov. sp., Coccidie à localisation intestinale de Zamenis viridiflavus Lacép 5oi H. Lecomte. Une Hamaméiidacée nouvelle d’Indochine [Figs.] 5o3 P. Dangdy. Contribution à l’étude des Verbénacées de Madagascar 5o8 ( Voir la suite à la page à de- la couverture.) R. Benoist. Descriptions d’espèces nouvelles de Phanérogames de la Guyane française 5 1 o M11* A. Camus. Graminées nouvelles des Comores et de Formose.. 5 1 3 D. Bois. Floraisons observées dans les Serres du Muséum pendant l’an- née iga4. . 5i5 A. Guillaumin. Plantes nouvelles des Serres du Muséum 5a a N. Patouillard. Basidiomycètes nouveaux de Madagascar (Suite) 5a6 G. Hamel et G. Moazzo. Une excursion à Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine). . . . 533 R. Abrard. Note sur les dépôts littoraux entre l’embouchure de la Seudre et celle de la Gironde 536 MUe H. Guillemot. Observations préliminaires sur les variétés de Voluta elevata Sow 543 Liste des Correspondants nommés en 1926 545 Conférences populaires du Dimanche en 1934 546 Liste alphabétique des Auteurs et des Personnes citées dans le tome XXX du Bulletin du Muséum 547