2” Série, Tome 35 Numéro 1 Année 1963 Paru le 31 Juillet 1963. SOMMAIRE Pages Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1962 . 5 Travaux faits dans les laboratoires du Muséum pendant Vannée 1962 . 8 Communications : M. Blanc. Catalogue des types d’ Anabantidae et d’Ophicephalidae (Poissons Téléos- téens Perciformes) en collection au Muséum national d’ Histoire naturelle . 70 E. Séguy. Cephenius nouveaux de la Chine centrale (Ins. Dipt. Bombyliides) . 78 P. L. G. Benoit. Béthylides nord-africains récoltés par M. L. Berland . 82 J. M. Démangé. Myriapodes récoltés en Nouvelle-Calédonie par M. Y. Plessis et description d’un cas tératologique . 85 Ch. Roland. Étude des Argulus arcassonensis Cuénot, parasites de Trachinus vipera L. dans le bassin d’Arcachon . 90 — Notodelphys canui nov. sp., nouvelle espèce de Copépodes parasites d’ Ascidies de la région de Wimereux . 100 J. Nouvel et H. Saëz. Cas d’aspergillose aviaire observés au Parc Zoologique de Paris au cours de l’année 1961 . 106 R. Delepine et J. C. Hureau. La végétation marine dans l’archipel de Pointe Géo¬ logie (Terre Adélie) (Aperçu préliminaire) . 108 H. Saëz. Utilisation de l’alcool par les levures selon une technique en milieu solide. . 116 Bull. Mus. Hlst. nat., Paris, 35, n° 1, 1963, pp. 1-119. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série. — Tome 35 UÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1963 PARIS MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, Rue Cuvier, 5e BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIUE NATURELLE ANNÉE 1963. — N° 1. 454e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 17 JANVIER 1963 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIDÉ LISTE DES CORRESPONDANTS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1962 Adam (Pierre), présenté par M. le Professeur J. Millot. M. Pierre Adam, d’origine grecque, travaille depuis de nombreuses années en liaison avec le Musée de l’Homme où il est connu et apprécié de tous. Il a fait don au Département d’Europe du Musée de plusieurs collections d’objets variés, intéressant la culture matérielle (élevage, tissage) ou spirituelle (pains rituels, œufs de Pâques, ex-voto), de son pays natal qu’il connaît bien et dont il parle la langue. Tous les objets sont accompagnés de notes documentaires détaillées. A cer¬ tains d’entre eux est même annexé un dossier technique très complet ayant nécessité des enquêtes approfondies. M. Adam s’est en outre dépensé sans compter pour intéresser à l’enrichisse¬ ment du Musée des personnalités grecques influentes, directeurs d’organismes officiels. Il a ainsi obtenu d’importantes donations qui sont venues heureuse¬ ment combler de fâcheuses lacunes de nos collections. M. Adam, bienfaiteur du Musée, et agent fort efficace de la collaboration culturelle et de l’amitié franco-grecque, mérite de devenir Correspondant du Muséum. Brun (Roger), présenté par M. le Professeur J. -P. Lehman. M. Roger Brun est un naturaliste averti qui s’intéresse aux divers domaines des Sciences Naturelles dans le cadre de la Normandie mais plus spécialement — 6 — à la Paléontologie et à la Zoologie des Oiseaux et des Mammifères. Il suit l’exploi¬ tation des carrières locales et a réuni des collections remarquables faisant de réels sacrifices pour leur récolte, leur préparation et leur entretien. Il com¬ munique régulièrement au Muséum les fossiles qu’il a recueillis ; c’est lui en particulier qui a jadis confié l’étude des restes de Lexovisaurus (le seul Stégo- saure français connu) à M. Hoffstetter. Très attaché à notre Maison, il est depuis lors resté en contact permanent avec l’Institut de Paléontologie du Muséum. Allard (Dr Vincent), présenté par MM. les Professeurs J. Berlioz et A. S. Balachowsky. Lors de son récent passage à Paris, le Docteur Vincent Allard, de l’Union Minière du Haut Katanga, a fait don, au laboratoire d’Entomologie, de Lépi¬ doptères collectés par lui à Kohvezi, où il réside habituellement. Cette collection, d’un exceptionnel intérêt, présente entre autres insectes rares, des Rhopalocères, près de deux cents Attacides, un nombre à peu près égal de Sphingides, des Eupterotides et des Cossides. Plusieurs des espèces dont nous sommes ainsi redevables à ce généreux donateur, sont nouvelles pour le laboratoire — voire nouvelles pour la Science — la faune katangaise n’étant, pour des motifs divers, que très pauvrement représentée dans les collections nationales. A cet apport (auquel il convient d’ajouter nombre d’Oiseaux et de Mammi¬ fères en peaux, déposés au laboratoire de Zoologie), le Dr Allard, qu’anime le goût le plus vif pour les Sciences naturelles, affirme ne pas vouloir borner son activité. C’est pourquoi, non seulement dans le but de récompenser ce remarquable collecteur, mais aussi pour l’encourager, si faire se peut, dans la voie de ses recherches favorites (recherches qu’il a dû reprendre dès son retour au Katanga), il apparaît souhaitable qu’un hommage officiel soit rendu par notre Maison à la générosité intelligente de V. Allard ; une nomination au titre de Corres¬ pondant sera sans aucun doute pour lui une distinction particulièrement appréciée. Legrand (Henry), présenté par M. le Professeur A. S. Balachowsky. M. Henry Legrand, Lépidoptériste amateur, a consacré une grande partie de sa vie à l’étude des Microlépidoptères de France, groupe fort injustement délaissé par les spécialistes. Sa collection est une des très rares existant encore en France sur cet ensemble de familles. Elle contient celle de L. Viard acquise avant la seconde guerre mondiale. Toutes les captures de L. Viard et de M. Legrand ont été signalées par L. Liiomme dans son catalogue des Lépi¬ doptères de France. M. Legrand, ayant eu la bonne fortune de pouvoir effectuer deux longues missions dans l’archipel des Seychelles et dans celui d’Aldabra, a rapporté de ces îles un abondant et précieux matériel, notamment parmi les Microlépi¬ doptères. Ayant entrepris personnellement l’étude de ces derniers, il a fait don au Muséum de sa collection de Microlépidoptères français (87 cartons 39 X 26). Tous les spécimens-types des nouvelles espèces récoltées dans les deux archi¬ pels de l’Océan Indien cités ci-dessus, étudiées par M. Legrand ou par d’autres spécialistes, ont été donnés au Muséum, ainsi qu’un dédoublement de la collection contenant toutes les espèces considérées comme rares et les exemplaires uniques. — 7 — Grâce à M. H. Legrand, le Muséum possède désormais un matériel lépidop- térologique qui n’existait jusqu’alors qu’au British Muséum (N. H.). Fidèle habitué du laboratoire d’ Entomologie, M. Legrand, qui a enrichi par ses dons nos collections nationales, mérite pleinement le titre de Correspondant du Muséum. TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES ET ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE PENDANT L’ANNÉE 1962. SOMMAIRE Laboratoires : Anatomie comparée . 9 Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles (Musée de l’Homme) . 10 Zoologie : Mammifères et Oiseaux . 16 Éthologie des Animaux Sauvages . 20 Laboratoire d’Acarologie (École Pratique des Hautes Études) . 20 Zoologie : Reptiles et Poissons . 21 Entomologie . 22 Zoologie : Arthropodes . 28 Malacologie . 31 Zoologie : Vers . 32 Laboratoire d’Helminthologie et de Parasitologie comparée (Ec. Prat. des Hautes Études) . 33 Pêches Outre-Mer . 34 Physiologie générale . 35 Paléontologie . 36 Laboratoire de Paléontologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 39 Laboratoire de Micropaléontologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 39 Phanérogamie . 40 Centre national de Floristique du C.N.R.S . 45 Laboratoire du Muséum à Biarritz . 46 Cryptogamie . 46 Laboratoire maritime de Dinard . 51 Service des Cultures . 51 Biologie végétale appliquée . 52 Laboratoire de Palynologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 53 Agronomie tropicale . 54 Écologie générale . 55 Biophysique . 56 Géologie . 56 Minéralogie . 57 Physique appliquée . 60 Océanographie physique . 61 Chimie appliquée aux corps organisés . 62 Bibliothèque Centrale. — Périodiques inscrits en 1962 . 64 — 9 — Anatomie comparée. J. Anthony, Professeur. — (en collaboration avec J. Millot). Premières pré¬ cisions sur l’organisation du télencéphale chez Latimeria chalumnae (Pois¬ son crossoptérygien coelacanthidé). C. R. Acad. Sri., 254, 1962, pp. 2067- 2068. — Considérations sur la Systématique des Serpents, à l’usage des médecins homéopathes. Ann. Homéop. Fr., 4e année, n° 10, 1962, pp. 63-70, 3 fig. R. Saban, Sous-Directeur. — Considérations sur quelques caractères crâniens des petits Mammifères du début du Tertiaire in : Problèmes actuels de Paléontologie (Évolution des Vertébrés). Colloque C.N.R.S., n° 104, 1962, pp. 325-329. J. Lessertisseur, Assistant. — Compte-rendu de P. Le Gallic : « Biologie quantique » (Lanore éd., 1961). Les Études philosophiques, n° 4, 1961, pp. 459-460. — et D. Heyler. — Remarques sur les allures des Tétrapodes paléozoïques d’après les pistes du Permien de Lodève (Hérault) in : Problèmes actuels de Paléontologie (Évolution des Vertébrés). Colloque C.N.R.S., n° 104, 1962, pp. 123-134, 5 fig., 1 pl. phot. — F. -K. Jouffroy et P. Vassal. — Voir F.-K. Jouffroy. P. Bourgin, Assistant. — Analyses d’ouvrages : Étude analytique et critique des travaux récents sur les Carabiques de la Faune de France par R. Dajoz, in Cahiers des Naturalistes, N. S., 17. L’ Entomologiste, 18, 2-3, 1962, p. 60. — Catalogue des Carabiques de la Faune de France, par P. Bonadona et G. Colas. Ibid., p. 60. — The Naturalist’s Riviera, par A. N. Brangham, Phœnix House éd., Ibid., 18, 4, 1962, p. 90. — Anatomie et Biologie des Rhinogrades. Un nouvel Ordre de Mammifères, par H. Stümke, préf. de P. P. Grassé. Ibid., 18, 5-6, 1962, p. 120. J. P. Gasc, Assistant. — Origine et morphologie des hypapophyses chez les Reptiles. Bull. Soc. Zool. France, 86, n° 6, pp. 713-730, 13 fig. F.-K. Jouffroy (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — La musculature des membres chez les Lémuriens de Madagascar. Étude descriptive et comparative. Th. Doctorat d’État. Mammalia, 25, suppl. n° 2, 326 p. 115 fig. — J. Lessertisseur et P. Vassal. — Particularités musculaires des extrémités du Bradype Aï (Bradypus tridactylus L.) dans leurs rapports avec la suspension arboricole. Bull. Ass. Anat., Naples, 47, 1961 (1962), pp. 392- 400, 10 fig. J. Bordy (Mlle). — Contribution à l’étude de l’articulation de la hanche chez les Primates. Diplôme d’études supérieures, Paris, 21 p., 3 pl. — Contribution à l’étude des ligaments de la hanche chez les Primates. Mam¬ malia, 26, n° 3, 1962, pp. 402-407, 3 fig. J. Souteyrand-Boulenger (Mme). — Contribution à l’étude des plans fibreux et des ligaments de l’articulation de l’épaule chez les Primates. 89 p., XIII Pl., Thèse 3e cycle, Paris. Tran Anii (Dr), Travailleur libre. — Notes sur le col astragalien des Anthro¬ poïdes. Arch. Anat. Pathol., 10, n° 3, 1962, pp. 225-231, 4 fig. 2 — 10 — Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles. (Musée de l’Homme). J. Millot, Professeur. — Sous le signe du paon. Une mission au Rajastan Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 1, 1962, pp. 33-58, 49 fig. — La collection Léonce-Pierre Guerre. Ibid., fasc. 2, pp. 63-76, 24 fig. — L’exposition Ténéré-Tchad. Missions Berliet (1958-60). Ibid., pp. 99-106, 7 fig. — Enrichissements du Musée de l’Homme en costumes et tissus anciens. Bull. Centre Int. Et. Textiles anciens, Paris, 1962, n° 16, 1 pl. — et Y. Lapi.aze (Mlle). — Les felana malgaches. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 3, 1962, pp. 165-172, 5 fig. H. V. Vallois, Professeur honoraire. — Que savons-nous vraiment du Yéti ? La Nature, n° 3320, déc. 1961, pp. 505-514, 8 fig. — Langage articulé et squelette. Homo, 13, nos 1-2, 1962, pp. 114-121. — The social life of early Man : the evidence of skeleton. In : Social life of earlv Man, Viking Fund Publications in Anthropology, 31, 1962, pp. 214- 235.” — La dent humaine levalloiso-moustérienne de Ras-el-Kelb, Liban. Biblio- theca primatologica, Basel. New-York, 1962, 1, pp. 155-162, 1 fig. — L’abbé Henri Breuil, notice nécrologique. Procès-verbaux de la Commission des Relations culturelles du Ministère des Affaires étrangères, 1962. — Race, its nature, its définition ; 2e éd. Chap. v de Anthropology to day. Sélections ; 1 vol. de viu-481 p., Phoenix Books, University of Chicago Press, Chicago, 1962. — Les nouveaux Zinjanthropes d’Oldowai et le problème de l’ancienneté de l'Homme. L’Anthropologie, 66, 1962, nos 1-2, pp. 175-183, 1 fig. — The origin of Homo sapiens. Chap. xxv de Ideas on human Evolution ; Selected Essays 1949-1961 ; 1 vol. de xiv-555 p. Harvard University Press, Cambridge, 1962. — Discours du Président. C. R. VIe Congrès internat. Sciences anthrop. et ethnol. (Paris, 1960), 1, 1962, pp. 59-64. — Publication de L' Anthropologie, 65, 1961 (1962), 1 vol. de 630 p. avec nom¬ breuses fig. et pl. P. Champion, Sous-Directeur. — Publication des Actes VIe Congrès internat. Sciences anthrop. et ethnol. (Paris, 1960), 1, 1962, 750 p. — Publications de l’abbé H. Breuil sur l’Afrique (avec index géographique) J. Soc. Africanistes, Paris, 32, fasc. 1, 1962, pp. 75-89. R. Gessain, Sous-Directeur. — La vie privée des hommes à travers le monde. In « L’Eskimo », Paris, Hachette, 1962, pp. 287-297. H. Lehmann, Sous-Directeur. — Las culturas precolombinas. Editorial Uni- versilaria de Buenos-Aires. Buenos-Aires, 1960 (1962), 135 p., 4 cartes, 18 illust. — Guatemala. Enciclopedia universal dell’Arte, Istituto per la collaborazione culturale, Venezia. Roma, 7, 1961 (1962), pp. 10-16, 2 illust. — Enrichissements du Département d’Amérique (de 1946 à 1960). Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 1, fasc. 3-4, 1961, pp. 39-52, 10 illust. — 11 — — Discours chantés, prières et musique de Colotenango (Guatemala). J. Soc. Améric., Paris, n. s. 50, 1961 (1962) pp. 77-100. — Pre-Colombian ceramics. Elek books, London, 1962, 126 p., 60 illust., 32 pl. — Nouvelles données sur la pénétration mexicaine en pays Maya. Akten des 34 Inlernationalen Amerikanisten Kongresses, Verlag Ferdinand Berger, Horn-Wien, 1962, pp. 332-339, 4 illust. P. Le Scour (Mlle), Chef de Travaux. — Une nouvelle donation coréenne. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 1, 1962, pp. 25-28, 2 photos. P. Reichlen (Mme), Assistante. — Aspect anthropologique de la déformation crânienne (résumé). VIe Congrès internat. Sciences anthrop. et ethnol. (Paris, 1960), 1, 1962, p. 245. M.-L. Pasquino (Mme), Assistante. — Un costume finnois du xne siècle. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 3, 1962, pp. 173- 182, 7 photos. R. Hartweg, Assistant. — Bibliographie de Biologie générale, morphologie, physiologie des Protozoaires et des Invertébrés. Bull. Signalétique du C.N.R.S., Paris, 17, vol. XXII, n° 11-12, 1961 (1962), pp. 1447-1509 ; vol. XXIII, n° 1, 1962, pp. 3-61 ; n° 2, pp. 179-238 ; n° 3, pp. 345-379 ; n» 4, p. 477-558 ; n° 5, pp. 703-756 ; n° 6, pp. 895-986 ; n° 7-8, pp. 1111- 1185 ; n° 9, pp. 1337-1391 ; n° 10, pp. 1493-1551. — Les squelettes des sites sans céramique de la côte du Pérou. II. Étude descriptive de documents nouveaux (fouilles de Cabezas Largas, Site 104 AL-I). J. Soc. Améric., Paris, 50, 1961 (1962), pp. 111-133, 3 fig. — Archéologie et continuité. Cahiers des Explorateurs, Paris, n. s., n° 12, 1962, pp. 4-7, fig. — Préface à une Anthropologie (traduit de l’allemand de A. Portman). Revue Diogène, Unesco, Paris, n° 40, 1962, pp. 3-28. M. de Fontanès-Damascos (Roussel, Mme), Assistante. — Une exposition de papiers découpés polonais. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 3, 1962, pp. 182-196, 12 photos. — C. R. : Toschi Paolo. Arte popolare italiana, Roma, 1960, 454 p. in : Rev. Arts et Trad. Popul., Paris, IXe année, n° 1, pp. 86-87. J. Delange (Mme), Assistante. — Le Bansonyi du Pays Baga. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 1, 1962, pp. 3-12, illust. — Les arts anciens du Tchad. Ibid., fasc. 3, pp. 135-148, illust. — C. R. de « Holzplastik in Afrika » by A. M. Schweeger-Hefel, in : Man, London, 62, 1962, pp. 46-47. S. Arnette (Mlle), Assistante. — Allées couvertes de « Seine-Oise-Marne » dans la région d’Esbly. Gallia-Préhistoire, Paris, 4, 1961 (1962), 73 p., 6 pl., 21 fig. Y. Laplaze (Mlle), Assistante et J. Millot. — Voir J. Millot. S. Thierry (Mme), Collaborateur technique de l’Enseignement Supérieur. — Manuscrits cambodgiens du Département d’Asie. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 1, 1962, pp. 13-24, 7 photos. — La lune. Croyances et Rites du Cambodge. Sciences orientales, n° 6. La Lune, Mythes et Rites. Éd. du Seuil, Paris, 1962, pp. 263-287, 1 carte, bibliog. — et E. Porée-Maspéro (Mme). — Objets votifs vietnamiens en papier. Objets et Mondes, Revue du Musée de l'Homme, Paris, 2, fasc. 2, pp. 85-98, 8 photos, bibliog. — 12 — P. Marquer (Mlle), Aide-technique principal (détachée au C.N.R.S.). — Les caractères des os longs chez les Basques. L’Anthropologie, Paris, 66, 1962, pp. 67-89. — Les variations de la stature chez les Basques d’Espagne. Munibe, Revista del Grupo de Ciencias Naturales Aranzadi, Saint-Sébastien, 1962, nos 1-2, pp. 61-78. — et M.-C. Chamla (Mme). — L’évolution des caractères morphologiques au cours de l’âge adulte chez les Français. VIe Congrès internat. Sciences anthrop. et ethnol. (Paris, 1960), 1, 1962, pp. 223-229, 2 fig. G. de Beauchêne, Aide-technique. — A propos d’un prétendu « coup de poing » chelléen trouvé dans l’Isère. Bull. Soc. Préhist. Franç., Paris, 59, 1962, fasc. 1-2, p. 17. — • Bibliographie des Africanistes (Préhistoire-Archéologie). J. Soc. Afric., Paris, 31, 1961 (1962), pp. 273-279. L. Pales, Directeur de Becherches au C.N.B.S. — L’abbé Henri Breuil. L’Homme et sa Carrière. La Cité, Paris, 1962, n° 16, pp. 9-24, 22 photos. — - Le groupement d’ Ambulances du Corps d’Armée Colonial durant la Cam¬ pagne 39-40. Tropiques, Paris, 1962, n° 449, pp. 11-27, 9 fig. — 46 jours. 10 mai-24 juin 1940. Carte des opérations de la Campagne 1939-40 en France. Ibid., n° 450. H. Kelley, Maître de Recherches au C.N.R.S. et R. F. Heizer. — Burins and bladelets in the Cessac collection from Santa Cruz Island, California. Proc. Americ. Philosophie. Soc., Philadelphie, 106, n° 2, 1962, pp. 94- 105, 5 fig. A. Schaeffner, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Musique et structures sociales (Sociétés d’Afrique Noire). Rev. franç. Sociol., Paris, 3e année, n° 4, 1962, pp. 388-395. — Segalen et Debussy. Textes recueillis et présentés. Monaco. F.d. du Rocher, 1961 (1962), 343 p. J. P. Lebeuf, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Signification de la céramique sao (Tchad). C. R. Séances Acad. Inscrip. et Belles-Lettres, Paris, 1960 (1962), pp. 394-405, pl. — Création d’un Centre de recherches pour les Sciences humaines à F ort-Lamy. J. Soc. Afric., Paris, 31, 1961 (1962), pp. 265-266. — Pipes et plantes à fumer chez les Kotoko. Notes africaines, Dakar, 93, janv. 1962, pp. 16-17. — L’habitation des Fali. C. R. Séances Acad. Sc. Outre-Mer, Paris, séance du 5 janvier 1962, pp. 19-21. — L’archéologie de la région du Tchad. Actes IVe Congrès panafricain de Pré¬ histoire et de l’étude du Quaternaire (Léopoldville, 1959), Ann. Mus. R. Afrique centrale, sér. in-8°, Sciences humaines, n° 40, Tervueren, 1962, pp. 427-436, pl. — - Les populations du Cameroun et des Républiques de l’Afrique centrale. Les Guides Bleus, Afrique Centrale, Paris, Hachette, 1962, pp. 129-152. — Archéologie tchadienne. Les Sao du Cameroun et du Tchad. Paris, Hermann, 1962, 147 p., pl. — Art ancien du Tchad, bronzes et céramiques. Catalogue pour Exposition du Grand Palais, Paris, Tournon lmp., 1962, 41 p., pl. H. Lhote, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Existence du signe de « Tanit » au Hoggar. Bull. Liaison Saharienne, n° 44, déc. 1961 (1962), pp. 316- 319, 2 fig. — 13 — — Les peintures rupestres de Ti-m-Missaou. Ibid., pp. 365-370. — Migration des Oiseaux. Ibid., n° 45, mars 1962, p. 5. — Découverte d’une faîtière de tente touarègue ancienne. Ibid., pp. 46-48, 2 fig. — Gravures et inscriptions rupestres sur pierres dressées d’Ibergha au Sahara central. Ibid., n° 46, juin 1962, pp. 92-102, 7 fig. — et R. Gessain. — Contribution à l’anthropologie des Ouarglé (population noire d’une oasis saharienne). Bull, et Mém. Soc. Anthrop. Paris, 19e série, 2, 1961, pp. 238-270. H. Reichlen, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Un bijou d’or de Lam- bayeque, Pérou. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 2, 1962, pp. 77-84, 3 fig. R. d’Harcourt, Maître de Recherches honoraire. — Textiles of Ancient Peru and their techniques. (University of Washington Press). Seattle (Wash.), 1962, 186 p., 117 pl. , 104 fig. (2e édition, revue et augmentée, en langue anglaise). A. Lebeuf (Masson-Detourbet, Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Enceintes de briques de la région tchadienne. Actes du IVe Congrès panafricain de Préhistoire et de l'étude du Quaternaire (Léopoldville, 1959) , Ann. Mus. R. Afrique centrale, sér. in-8°, Sciences humaines, n° 40, Tervueren, 1962, pp. 437-443, pl. M.-C. Chamla (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Les empreintes digitales de 2.336 Algériens musulmans. L’ Anthropologie, Paris, 65, n°s 5-6, 1961 (1962), pp. 444-466, 2 fig. — Publication Actes VIe Congrès internat. Sciences anthrop. et ethnol. (Paris, 1960) , 1, 1962, 750 p. — et P. Marquer. — Voir P. Marquer. E. Lot-Falck (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Activités récentes des ethnographes soviétiques en Sibérie. L’année sociol., Paris, 1961 (1962), pp. 311-328. — L’animation du tambour. J. asiatique, Paris, 250, fasc. 2, 1962, pp. 213-238. — La lune chez les peuples sibériens et eskimo. Sources orientales, n° 6. La lune, Mythes et Rites. Éd. du Seuil, Paris, 1962, pp. 341-367. — Textes eskimo. Les Ecrivains célèbres. Les Amériques. Éd. Mazenod, Paris, 1962, pp. 11-49 et 197-202. M. Palau-Marti (Mlle), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Note à propos d’un ancien récit de voyage au Dahomey (1797). Rev. Facul. Ethnol. Haïti, Port-au-Prince, n° 5, 1962, pp. 103-110. G. Soustelle (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Observaciones sobre la religion de los Lacandones del Sur de Mexico. Guatemala indigena, Instituto Indigenista Nacional, Guatemala, 1, n° 1, janv.-mars 1961 (1962), pp. 31-105. D. Champaui.t (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — La donation de J. Ph. Crouzet au Département d’Afrique Rlanche. Objets et Mondes, Revue du Musée de l'Homme, Paris, 1, 1961 (1962), fasc. 3-4, pp. 33-38. — Une mission au Sahara nord occidental. Ibid., pp. 61-65. C. F. Baudez, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — En marge de l’Exposition « Chefs d’Œuvre de l’art mexicain ». L' Homme, Paris-La Haye, 2, n° 2, 1962, pp. 134-136. — 14 — — Rapport préliminaire sur les recherches archéologiques entreprises dans la Vallée du Tempisque (Guanacaste, Costa-Rica). Akten des 34 Interna- tionalen Amerikanisten Kongresses. Verlag Ferdinand Berger, Horn- Wien, 1962, pp. 348-357, 3 illust. — et M. D. Coe. — Archaeological sequences in Northwestern Costa-Rica. Ibid., pp. 366-373, 1 carte. J. Gomila, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Anthropologie et vieillisse¬ ment. Concours médical, 84, n° 25, 1962, pp. 3915-3921. G. Csermak, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Structure ethnique des Pyrénées centrales. L’Arc, Aix-en-Provence, n. s., n° 17, 5e année, 1962, pp. 69-75. M. Doré (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Bibliographie améri- caniste, J. Soc. Améric., Paris, n. s., 50, 1961 (1962), pp. 257-377. C. Jest, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Mission au Népal. Objets et Mondes, Revue du Musée de l'Homme, Paris, 2, fasc. 2, 1962, pp. 107-130, 1 carte, 40 photos. M. Bekombo, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — C.R. de « Les Toura, esquisse d’une civilisation montagnarde de la Côte d’ivoire », par B. Holas, in : Vient de paraître. Ocora. Paris, 1962. M. Simoni-Abbat (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Un tambour huichol. Objets et Mondes, Revue du Musée de V Homme, Paris, 2, fasc. 4, 1962, pp. 241-249, 4 ill. R. Heyum (Mlle) et P. O’Reilly. — Bibliographie de l’Océanie, 1960, J. Soc. Océanistes, Paris, 17, 1961 (1962), pp. 89-140. R. Doize (Mlle). — Horses in Prehistoric Art. Creative Crafts, Los Angelès, 2, n° 3, sept.-oct. 1961 (1962), pp. 6-9, illust. — Quelques objets de l’Age du Bronze de l’ancien Musée Archéologique de Reims (d’après le dossier iconographique de M. l’abbé Breuil, de l’Ins¬ titut). Bull. Soc. Archéol. Champenoise, 54e année, n° 1, janv.-juin 1961 (1962), 10 p., 5 fig. A. Leroi-Gourhan, Professeur à la Sorbonne. — Sur une méthode d’étude de l’art pariétal paléolithique. Bericht über den V. Inter nationalen Kongress für Vor-und Frühgeschichte, Hamburg, 1958, Berlin, verlag. Gebr. Mann, 1961 (1962), pp. 498-501, tabl. — Les fouilles d’Arcy-sur-Cure. Gallia- Préhistoire, Paris, 4, 1961 (1962), pp. 3- 16, illust. — Apparition des techniques. Histoire générale des techniques, 1 : Les origines de la civilisation technique, Paris, P. U. F., 1962, pp. 3-74, illust. — Avant-propos. Merveilles du Tassili N’Ajjer, par J. D. Lajoux, Paris, Éd. du Chêne, pp. 5-7. E. de Dampierre, Sous-Directeur d’Etudes à l’Ecole Pratique des Hautes Études. — Poètes Nzakara. Mouton, Paris, 1, 1962, 225 p. illust. Principales collections reçues. a) Pièces de collection : Département de Préhistoire : Un casse-tête néolithique provenant du Loir-et- Cher (achat) ; trois cent-cinquante pièces provenant du Grand Erg oriental (don Garde) ; une série gabonaise (don Andrault) ; une collec¬ tion paléolithique et néolithique du Sahara (don L. Lacoste). — 15 — Département de V Afrique Blanche et du Levant : Quinze bijoux kabyles (achat) ; une trentaine d’objets du Tibesti (mission Vincent) ; un lot de vêtements et de tissus anciens du Maghreb (don Rodier) ; un colïre kabyle (don Berliet) ; un manuscrit provenant du Sahara-Touat (mission Cham- pault). Département de V Afrique Noire : Une coupe Dogon et une porte de case Sénoufo (don Berliet) ; deux masques du Tchad (don Ambassade de la Répu¬ blique du Tchad) ; un pagne malien et un peigne angolais (don J. Mil- lot) ; cent sept objets comprenant des statues, sièges, masques, armes et bijoux du Cameroun, du Gabon, du Dahomey et de la Guinée (don Ministère de la Coopération) ; quatre-vingt-six armes et instruments de musique du Mali et de l’Afrique centrale (don Musée colonial de Mar¬ seille) ; quatre-vingt-seize objets d’Afrique occidentale (don Mme L. Marin) ; treize pièces du Dahomey, de la Guinée et de l’Afrique centrale (don du Laboratoire d’Ethnologie de la Faculté des Lettres de Lyon) ; sept bijoux maliens (don M. Guindo) ; un masque Baga (achat). Département d'Océanie : Deux cent-soixante-dix-huit objets de Mélanésie et de Polynésie, provenant de l’Expédition « La Korrigane » (achat) ; trois objets polynésiens (don M. Gaillot) ; cinquante-huit pièces de Java et de Bali (mission C. Pelras) ; une sculpture de Nouvelle-Guinée (don Le Corneur et Roudillon) ; une sculpture et trois masques de Nou¬ velle-Guinée (achat) ; dix objets de Mélanésie (don J. Ratisbonne) ; six pièces des Nouvelles-Hébrides (don Gomichon des Granges) ; quatre-vingt-seize objets mélanésiens (don anonyme) ; trois pièces océa¬ niennes (don Rodier). Département d' Amérique : Douze pièces archéologiques du Mexique (don J. Sous- telle) ; quinze objets d’archéologie péruvienne (don F. Letailleur) ; trente-six pièces chiliennes (don R. P. Le Paige) ; soixante-quatorze objets d’archéologie guatémaltèque (don J. Model) ; vingt-quatre pièces d’ethnographie du Guatemala (don H. Lehmann) ; cinq objets du Panama (don C.-F. Baudez) ; dix pièces d’archéologie mexicaine (don J. Model) ; cinq objets de folklore colombien (don M. A. Hoyos). Département d'Asie : Une collection de vêtements chinois et coréens (don L. Marin) ; un lot de bijoux sino-tonkinois et vêtements chinois et anna¬ mites (don du Musée Colonial de la Faculté des Sciences de Marseille) ; une centaine de vêtements laotiens, un lot de bois sculptés et laqués du Vietnam et une centaine de bijoux, de pièces d’argenterie et de pan¬ neaux peints du Cambodge (dépôt du Musée des Arts Africains et Océa¬ niens) ; un lot de tissus et de vêtements brodés d’Asie (don Rodier). Département des Arctiques : Une vingtaine d’objets ghiliak de Sibérie orientale (don L. Marin) ; dix-neuf pièces ethnographiques de Laponie norvé¬ gienne (don Mme Morse-Rummel). Département d' Ethnomusicologie : Cinquante-neuf instruments de musique afri¬ cains (don J. Millot) ; vingt-trois instruments de diverses provenances (don du Musée Colonial de la Faculté des Sciences de Marseille) ; vingt- neuf instruments asiatiques (dépôt du Musée des Arts Africains et Océa¬ niens) ; huit instruments africains (don du Ministère de la Coopération). Département d'Europe : Une collection de vêtements européens (don L. Marin) ; soixante-quatre œufs de Pâques décorés de divers pays d’Europe (achat) ; trente-cinq objets ethnographiques de Grèce (don P. Adam) ; cent vingt- et-une pièces d’Italie (mission Mme M. Roussel de Fontanès) ; trois — 16 — cent-trente-huit objets de Yougoslavie (don Mme C. Jankovic) ; deux cent-vingt morceaux de broderies et pièces de vêtements d’Europe > (don Rodier). b) Photographies : Cent neuf épreuves d’archéologie de la République Dominicaine (don J. Flint) ; cent soixante-dix-huit clichés de types allemands (don M. Khérumian) ; cent trente épreuves d’Albanie (don Mme M. Rous¬ sel de Fontanès) ; vingt-sept épreuves du Portugal (don C. Jest) ; dix-sept épreuves du Mexique (don du Musée d’Art populaire de Mexico) ; quatorze épreuves de Corée (don de l’Ambassade de Corée) ; quinze épreuves de Grèce (don du Secrétariat du Tourisme hellénique). Zoologie : Mammifères et Oiseaux. J. Berlioz, Professeur. — Les Oiseaux, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », 1962, 128 p., 10 fig. — - Introduction à l’édition française de l’ouvrage d’O. J. Austin « Oiseaux », Paris, Flammarion, 1962. — Etude d’une collection d’Oiseaux de Guyane française. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 34, 1962, pp. 131-143. — Note sur une espèce africaine d’Alcédinidé, le Myioceyx Lecontei (Cassin). Ibid., pp. 200-201. — Notes critiques sur quelques espèces de Trochilidés. Oiseau et R. F. O., 32, 1962, pp. 135-144. — Observations ornithologiques à Trinidad et à Tobago. Ibid., pp. 193-210. — Les caractères de la faune avienne en Nouvelle-Calédonie. C. R. Somm. Soc. Biogéogr., 1962, n° 345, pp. 65-69. J. Dorst, Sous-Directeur. — Les migrations des Oiseaux. Paris, Payot, 430 p., 110 fig., 1962. — The Migrations of Birds. Londres, Heinemann, xix -f- 476 p., 131 fig., 1962. — A propos de la nidification hypogée de quelques oiseaux des hautes Andes péruviennes. Oiseau et R. F. O., 32, 1962, pp. 5-14, 2 pl., 4 fig. — Nouvelles recherches biologiques sur les Trochilidés des hautes Andes péru¬ viennes (Oreotrochilus estella). Ibid., pp. 95-126, 3 pl., 8 fig. — Étude d’une collection d’oiseaux rapportée des hautes Andes méridionales du Pérou. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 34, 1962, n° 6, pp. 427-434. — Aperçus sur les adaptations écologiques des oiseaux des hautes Andes péru¬ viennes. Proc. XIII Int. Congr. Orn. Ithaca. 1962. — La nature des colorations du plumage chez les oiseaux. Rev. Questions. Scient., juillet 1962, pp. 400-417. — En marge de la Conférence d’Arusha sur la Conservation de la nature en Afrique au Sud du Sahara. C. R. Somm. Soc. Biogéogr., n° 338, 1962, pp. 3-5. — Considérations sur le peuplement avien des hautes Andes péruviennes. Ibid., n° 342, 1962, pp. 23-28. — Considérations sur l’hivernage des Canards et Limicoles paléarctiques en Afrique tropicale. La Terre et la Vie, 1962, pp. 183-192. — 17 — Les grandes marches à travers le monde. In : Harmonies universelles, Paris, Braun, tome 1, 1962, pp. 45-69, 25 photos. — Notice nécrologique : René Verheyen. Bull. Soc. Orn. France, 1962, pp. iii-iv. — Les immenses migrations des oiseaux de mer naguère insoupçonnées. La Nature, n° 3322, 1962, pp. 56-62, 9 fig. — Le Lézard des Andes. Science et Nature, n° 49, 1962, pp. 34-36, 2 fig. — L’Élan de Derby. Ibid., n° 50, 1962, pp. 41-44, 4 fig. — La nidification des oiseaux des hautes Andes. Ibid., n° 52, 1962, pp. 35-45, 13 fig. — — Les oiseaux-mouches des hautes Andes du Pérou. Ibid., n° 54, 1962, pp. 7-14, 1 photo coul. couverture, 10 fig. — Problèmes de la Conservation de la Nature. La Revue de Paris, mai 1962, pp. 114-121. — Un ornithologiste au Pérou. Cahiers des Explorateurs, n° 11, 1962, pp. 4-6, 2 fig. — Le Lycaon, chien sauvage d’Afrique. Medica, n° 20, 1962, pp. 27-29, 5 fig. — et L. Hoffmann. — Importance ornithologique de l’ Ile de Port-Cros, Yar. Colloque de Port-Cros, Soc. nat. Protection de Nature de France. — — et Ph. Milon. — Acclimatation et Conservation de la Nature dans les îles subantarctiques françaises. Proc. Symposium on Antarctic Biolosy, S.C.A.B., Paris, 1962. F. Petteh, Sous-directeur. — Le renard famélique. La vie des Bêtes, sep¬ tembre 1962. — Un nouveau Rongeur malgache. Brachytarsomys albicauda villosa. Mamma- lia, 26, 1962, pp. 570-572. — Note de nomenclature sur le genre Mylomys (Rongeurs, Muridés). Ibid., pp. 575-576. — Monophylétisme ou polyphylétisme des Rongeurs malgaches. Colloques internationaux du C.N.R.S., n° 104. Problèmes actuels de Paléontologie, 1961, pp. 301-310. — et A. Chippaux. — Description d’une Musaraigne pygmée d’Afrique équa¬ toriale, Suncus infinitesimus ubanguiensis subsp. nov. Mammalia, 26, 1962, pp. 512-516, 2 fig. F. de Beaufort, Assistant. — Étude d’une collection de Rongeurs (Murinae) du bassin du Congo. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 34, 1962, pp. 193-199. — Un écureuil nouveau pour le bassin du Congo : Funisciurus auriculatus Matschie. Mammalia, 26, 1962, pp. 572-573. — Nouvelle donnée sur la répartition de Grammomys (Rongeurs, Muridae) en Afrique tropicale. Ibid., p. 574. — Présence de Deomys ferrugineus ( Muridae , Deomyinae) dans l’ouest du bas¬ sin du Congo. Ibid., pp. 574-575. Chr. Jouanin, Assistant. — Inventaire des Oiseaux éteints ou en voie d’extinc¬ tion conservés au Muséum de Paris. Terre et Vie, 1962, pp. 257-301. — Oiseaux du Bechuanaland. Science et Nature, n° 50, 1962, pp. 39-40, 8 fig. — Le Pétrel de la Providence. Ibid., n° 52, 1962, pp. 5-11, 4 fig. — Zosterops lateralis (Latham) à Tahiti. Ois. et R. F. O., 32, 1962, pp. 280-281. Jean Roche, Assistant. — Nouvelles données sur la reproduction des Hyra- coïdes. Mammalia, 26, 1962, pp. 517-529. — Rongeurs de Guinée forestière. Science et Nature, n° 49, 1962, pp. 24-32. 18 — Pierre Pfeffer, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Un Cobe de montagne propre au Cameroun Bedunca fulvorufula adamauae subsp. nov. Mam- malia, 26, 1962, pp. 64-71, 2 fig. — Parades et comportement territorial chez trois espèces de Dragons-volants (Agamidés) d’Indonésie. La Terre et la Vie, 1962, pp. 417-427, 2 pl. R. D. Etchecopah, Directeur du C.R.M.M.O. — • Introduction. Bulletin de liaison (Chiroptères), 1962, n° 1, pp. 1-2. — Notice nécrologique : R. Malbrant. Bull. Soc. Orn. Fr., 1962, pp. i-in. — XIIe Congrès International pour la Protection des Oiseaux (New York, 1962). Ibid., pp. vii-xi. M. H. Julien, Assistant, détaché au C.R.M.M.O. — Quelques observations sur le rôle des phares côtiers dans les migrations nocturnes, Bull. Assoc. internat. Signalisation Maritime, 6 p., Paris, juillet 1962. — L’Argoat, immense réserve de nature qu’il faut protéger. In : Circuit de VArgoat, pp. 25-26, St Servan, 1962. — La Protection des Phoques, Penn-ar-Bed, n° 26, 1961 (1962), pp. 102-103. — R. Lami et O. Le Faucheux. — Nouvelles des Réserves et de la Protection de la Nature. Ibid., n° 27, 1961 (1962), pp. 135-138 ; n° 28, 1962, pp. 169- 170; n° 29, 1962, pp. 229-231. Fr. Roux, Assistant au C.R.M.M.O. — Coup d’œil sur les migrations des Oies sauvages en France. Transactions of the Yth Congress of the Interna¬ tional Union of Game Biologists, Suppl, aile Rie. Zool. applicata alla Caccia, Bologne, 1962, pp. 286-293. — Les Marais de la Vilaine, ultime station d’hivernage des Oies rieuses en France. Penn-ar-Bed, n° 28, 1962, pp. 153-158, 3 fig. — Sight-records of ringed birds and the use of national coloured supplemen- tary rings. The Ring, 30-31, 1962, pp. 84-86. — Wildfowl Research and Conservation in France in 1961. Wildfowl Trust 13th Annual Report, 1962, pp. 42-44. — The migrations of wild geese in France. Ibid., pp. 74-78. — Impressions de Suède. Contacts, n° 38, 1962, pp. 22-28, 9 fig. — Le baguage des oiseaux. Ibid., n° 39, 1962, pp. 6-7. — Adaptation de : Oliver J. Austin Jr., Oiseaux (Birds of the World). Flam¬ marion, Paris, 1962, 316 p., 700 fig. couleur. • — et G. Morel. — Données nouvelles sur l’Avifaune du Sénégal. Ois. et R. F. O., 32, 1962, pp. 28-56, 1 carte, 1 pl. h.-t. R. Didier, Associé du Muséum. — Note sur l’os pénien de quelques Rongeurs de l’Amérique du Sud. Mammalia, 26, 1962, pp. 408-430, 24 fig. L. Blancou, Correspondant du Muséum. — Mensurations et poids de quelques Ongulés du Tchad et de la République centre-africaine. Ibid., pp. 84-106. — A propos des formes naines de l’Eléphant d’Afrique. Ibid., pp. 343-361. F. Edmond-Blanc, Correspondant du Muséum, A. de Rothschild et E. de Rothschild. — Contribution à l’étude des grands Ongulés dans le Nord du Borkou (Tchad). Ibid., pp. 489-493, 2 pl. Ph. Milon, Correspondant du Muséum. — Sur le Milan noir en Basse-Bretagne. Oiseau et R. F. O., 32, 1962, pp. 80-81. P. Dandelot, Attaché. — Note sur la position taxinomique de Cercopithecus albogularis Sykes. Mammalia, 26, 1962, pp. 447-450. — 19 — — Confrontation d’un Primate africain, Cercopithecus mitis Wolf, avec son habitat. C. R. Somm. Soc. Biogéogr., n° 343, 1962, pp. 28-35, 3 fig. F. Hue, Attaché, et R. D. Etchecopar. — Rapaces termitophiles en Ethiopie. Ois. et R. F. O., 32, 1962, pp. 174-76. — Comportement sexuel de l’Ombrette du Sénégal Scopus umbretta. Ibid., pp. 274-275. Appert et R. D. Etchecopar. — Notes sur la Nidification de Pterocles perso- natus. Ibid., pp. 179-180. J. C. Beaucournu. — Observations sur le baguage des Chiroptères. Résultats et dangers. Mammalia, 26, 1962, pp. 539-565, 2 fig. F. Bourlière. — La structure sociale des meutes de Lycaons. Ibid., pp. 167-170. S. Boutinot. — Rapaces nocturnes. Science et Nature, n° 51, 1962, pp. 11-14, 5 fig. — Nidification du Râle marouette (Porzana porzana ) et du Râle des genêts (Cre.v crex ) dans la région de Saint-Quentin (Aisne). Oiseau et R. F. O., 32, 1962, pp. 176-177. — Nidification du Hibou des marais Asia flammeus. Ibid., pp. 177-178. A. Brosset. — La reproduction des Chiroptères de l'Ouest et du Centre de l’Inde. Mammalia, 26, 1962, pp. 176-213, 3 pl. , 3 fig. Chr. Clapham. — Capture d’une Fauvette épervière Sylva nisoria à Ouessant. Oiseau et R. F. O., 32, 1962, pp. 88-89. G. Guichard. — Le Crave à bec rouge, Pyrrhocorax p. erythrorhamphos. Ibid., pp. 1-4, 1 pl. coul. IL Hvass et F. Petter. — Les Mammifères du monde entier. Paris, F. Nathan, 212 p. A. Labitte. — Considérations sur la migration et la reproduction au prin¬ temps 1961. Oiseau et R. F. O., 32, 1962, pp. 211-217. — et A. Languetif. — Notes sur les oiseaux nicheurs du Marais vendéen (au printemps 1960). Ibid., pp. 57-79 et 127-134. F. Letellier et F. Petter. — Reproduction en captivité d’un Rongeur de Madagascar, Macrotarsomys bastardi. Mammalia, 26, 1962, pp. 132-133. P. Malzy, Maître de Recherches à l’O.R.S.T.O.M. — La faune avienne du Mali (bassin du Niger), Oiseau et R. F. O., 1962, n° spécial. R. de la Moussaye. — A propos de l’observation de Spatules à Ouessant. Oiseau et R. F. O., 32, 1962, p. 181. J. Prévost. — Un oiseau paradoxal : le Manchot Empereur. Science et Nature n° 50, 1962, pp. 3-11, 1 ph. coul., 8 fig. P. C. Rougeot. — Passage automnal de Bruants lapons dans l’Oise. Oiseau et R. F. O., 32, 1962, pp. 182-183. — Remarques sur la biologie de quelques Falconiformes du Gabon. Ibid., pp. 224-227. A. Schierer. — Sur le régime alimentaire de la Cigogne blanche (Ciconia cico- nia ) en Alsace. Ibid., pp. 265-268. J. F. Terrasse. — Une reprise de Faucon d’Eléonore Falco eleonorae. Ibid., pp. 183-184. J. Vieillard. — Nouvelles captures intéressantes à Ouessant ( Setophaga ruti- cilla, Muscicapa parva, Emberiza pusilla). Ibid., pp. 76-79. — 20 — Collections reçues : Une importante collection de Mammifères et d’Oiseaux du Congo ex-belge, don du Dr Allard ; — une collection de Mammi¬ fères et d’Oiseaux d’Amérique et d’Asie, don du Dr Allard ; — une collection d’Oiseaux du Maroc, don du Colonel Vétérinaire C. J. Car¬ pentier ; — une collection de Mammifères et d’Oiseaux de Guyane française (2e mission Ch au van c y) ; — une collection de Mammifères et d’Oiseaux de Somalie (Mission J. Roche) ; — une collection d’Oiseaux du Kénya, don de Mr Allan Brooks ; — une série d’oiseaux du Tchad, don du Los Angeles County Muséum (Mission Machris-Edmond-Blanc) ; — une collection de Chiroptères de l’Inde, don de A. Brosset ; — une collection de Mammifères du Cameroun, don de P. Flizot ; — une col¬ lection de Mammifères de Côte d’ivoire (Mission Pfeffer-Chauvancy). Éthologie des animaux sauvages. J. Nouvel, Professeur, G. Chauvier, Sous-Directeur et L. Strazielle, Assis¬ tant. — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées à la Ména¬ gerie du Jardin des Plantes au cours de l’année 1961. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér. Sous presse. — J. Rinjard, Sous-Directeur et M. A. Pasquier, Assistante. — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique pendant l’année 1961. Ibid. G. Chauvier, Sous-Directeur. — Influence de l’infection par Staphylococcus pyogenes var. aureus sur l’infection par Trypanosoma congolense. C. R. Acad. Sci., 254, 1962, pp. 1175-1176. J. Rinjard, Sous-Directeur. — Pathologie des Primates. Actes de la Confé¬ rence Nationale des Vétérinaires Spécialistes. 2e trimestre 1962. H. Saëz, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Debaromyces isolés chez des Mammifères et des Oiseaux. Recueil Med. Vétér., 1962. Sous presse. P. C. J. Roth, Contractuel au C. N. R. S. — Quelques réflexions sur l’utilisa¬ tion des radiations ionisantes en médecine. Rev. Path. Gén. et Phys. Chim., n° 736, 1962, pp. 341-352. — A propos de l’action des Hormones Stéroïdes et de leurs dérivés, dans la tumorisation expérimentale en milieu alcalin. International Congress on Hormonal Steroids, Milan, Excerpta Medica, 333, 14-19, mai 1962. — Nouvelles réflexions sur l’utilisation des radiations ionisantes en Médecine. Rev. Pathol, gén. Physiol. Clin., 1962. Sous presse. Laboratoire d’Acarologie de l’École Pratique des Hautes Études. M. André, Directeur. — Sur quelques Thrombidions des environs de Brazza¬ ville. Acarologia, 4, fasc. 1, pp. 34-45, 23 fig. — Allothrombium delamarei n. sp., d’Amérique du Sud méridionale. Ibid., pp. 46-47, 6 fig. — - L’Écrevisse et son élevage. La Vie des Bêtes, n° 44, pp. 8-10, 4 photos. — Une nouvelle espèce soudanaise d’Erythraeus Latreille, 1806 (E. nigritiensis n. sp.). Acarologia, 4, fasc. 3, pp. 307-312, 10 fig. — La biologie des Écrevisses. La Vie des Bêtes, n° 45, pp. 9-11, 5 photos. — 21 — — Coccothrombium arborealis B. et K. brasiliensis n. subsp. (Thrombidiidae) Acarologia, 4, fasc. 4, pp. 567-569, 13 fig. — Acariens Thrombidions (adultes) de l’Angola (2e note). Publ. Cuit. Co. Diamang. Angola, Lisboa, vol. 60, pp. 57-112, 93 fîg. — L’élevage de l’Ecrevisse à la portée de tous. Toute la pêche, n° 4, pp. 58-60, 3 photos. — Acarina : Thrombidiformes, in Biologie de l’Amérique Australe, 1, pp. 111- 129, 40 fig. Édit. C. N. R. S., Paris. — Publication de la Revue Acarologia, 4, 704 pages. — et M. H. Naudo. — Un nouveau sous-genre de W andesia (Hydrachnellae : Protziidae) Euwandesia sensitiva nov. Acarologia, 4, pp. 595-604, 17 fig. — et E. Angelier. — Karl Viets (1882-1961). Notice nécrologique. Ibid., fasc. 1, pp. 1-4, 1 portrait. — et P. Robaux. — Nouvelles observations sur Echinothrombium spinosum Canestrini, 1885 (= Echinothrombium iassiense Feider, 1950). Ibid., fasc. 4, pp. 543-549, 11 fig. — — Nouvelles observations sur le genre Georgia (Thrombidiidae). Ibid., pp. 550-566, 18 fig. F. Grandjean, Membre de l’Institut. — Le genre Tegeocranellus Berl., 1913 (Oribates). Ibid., fasc. 1, pp. 78-100, 5 fig. — Au sujet des Hermanniellidae (Oribates). Première partie. Ibid., fasc. 2, pp. 237-273, 11 fig. — Nouvelles observations sur les Oribates (2e série). Ibid., fasc. 3, pp. 396-422, 4 fig. — Prélarves d’Oribates. Ibid., pp. 423-439, 5 fig. — Au sujet des Hermanniellidae (Oribates). Deuxième partie. Ibid., fasc. 4, pp. 632-670, 9 fig. J. Gaud. — Sarcoptiformes plumicoles (Analgesoidea) parasites d’oiseaux de l’île Rennell. in Nat. Hist. Rennell Island, Brit. Solomon Islands, 35, n° 4, pp. 31-50, 11 fig. J. Jones et J. Gaud. — The description of Laminosioptes hymenopterus n. sp. (Sarcoptiformes) from the American crow. Acarologia, 4, fasc. 3, . pp. 391-395. W. Besch. — Eine neue Austroleneriffia- Art (Teneriffiidae, Acari) aus Siida- merika. Zool. Anz., 168, pp. 235-238, 6 fig. Zoologie : Reptiles et Poissons. J. Guibè, Professeur. — : Les Reptiles. Coll. « Que sais-je ? », Presses Univer¬ sitaires de France, n° 990, 1962, 125 p. M. Blanc, Sous-Directeur. — Le Poisson vu par les biologistes. L' Education ménagère, n° 139, nov. -déc. 1961, Edit. Lanore, Paris, pp. 5-8. — Un aliment complet : l’Huître. Ibid., pp. 33-36. — Catalogue des types de Poissons de la famille des Cichlidae en collection au Muséum National d’Histoire Naturelle. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 34, n° 3, 1962, pp. 202-227. — et J. C. Hureau. — Catalogue des types de Poissons de la famille des Noto- theniidae en collection au Muséum National d’Histoire Naturelle. Ibid., n° 5, pp. 339-342. — 22 — — et A. Stauch. — Description d’un Sélacien rajiforme des eaux douces du Nord Cameroun : Potamotrygon garouaensis n. sp. Ibid., n° 2, pp. 166- 171, 4 fig. - Découverte d’un Poisson Téléostéen Pleuronectiforme dans le bassin de la Haute-Bénoué (Nord Cameroun). Ibid., n° 2, pp. 163-165, 2 fig. — et M. L. Bauchot. — Voir M. L. Bauchot. M. L. Bauchot, Sous-Directeur et M. Blanc. — Sur deux espèces de Labridae des côtes occidentales d’Afrique. Ibid., n° 1, pp. 67-71. J. Arnoult, Assistant. — Ponte naturelle suivie d’éclosion chez Polypterus senegalus senegalus (Cuvier). C. R. Acad. Sci., 2 avril 1962. R. Roux-Estève, Assistant. — Sur une collection de serpents du Nord Came¬ roun rapporté par M. A. Stauch. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 34, n° 2, 1962, pp. 144-149. J. Spillmann, Attaché de Recherches. — A propos d’un type de Cuvier et Valenciennes : Cobitis amnicola, poisson de la famille des Cobitidae. Ibid., 33, n° 6, 1961 (1962), pp. 587-588. J. Daget, Correspondant du Muséum. — Poissons du Niari-Kouilou récoltés par MM. Ch. Roux, J. Ducroz et J. P. Troadec (Afrique Noire, Région Gabon-Congo). Ibid., pp. 577-586, 2 fig. J. C. Huread, Stagiaire de Recherches. — Résumé chronologique des travaux de biologie réalisés au cours de la campagne d’été 1961-1962 (Hureau- Arnaud) (Expéditions Polaires Françaises, Mission P. E. Victor). Bull. Information Exp. Pol. Franç., n° 13, 15 avril 1962. — Poissons antarctiques récoltés au cours de la onzième expédition française en Terre Adélie (1960-1962) (Expéditions Polaires Françaises, Mission P. E. Victor). Bull. Mus. Ilist. nat., 2e sér., 34, n° 3, 1962, pp. 228-238. — Observations hydrologiques en Terre Adélie de janvier 1961 à janvier 1962 (Expéditions Polaires Françaises, Mission P. E. Victor). Ibid., n° 5, pp. 412-426. — et M. Blanc. — Voir M. Blanc. Principales collections reçues : Poissons : lies du Cap Vert (Calypso, 1959) ; Niari (Roux, Ducroz et Troadec) ; Madagascar (Kiener) ; Côte occidentale d’Afrique (Musée de Copenhague) ; Bénoué (Stauch) ; Congo (Stauch) ; Atlantique sud (Blache) ; Terre Adélie (Huread) ; Roumanie (Banarescu). Batraciens et Reptiles : Iles Galapagos (Lévèque) ; Maroc (Pasteur) ; Cameroun (Stauch) ; Laos (Deuwe). Entomologie. R. Jeannel, Professeur honoraire. — Les Psélaphides de la Paléantarctide occidentale. Etudes sur la Faune du Sol, 1962, 1, C. N. R. S., pp. 295- 479, fig. 1-293. — Les Silphidae, Liodidae, Camiaridae et Catopidae de la paléantarctide occi¬ dentale. Ibid., pp. 481-525, fig. 1-27. — Les Trechides de la paléantarctide occidentale. Ibid., pp. 527-655, fig. 1-252. Lucien Chopard, Professeur honoraire. — Rassemblements de papillons. La Nature Science Progrès, mars 1962, pp. 117-119, 3 fig. 23 — — Une plume inconnue sur la tête d’un indigène : c’était le Paon du Congo. Ibid., pp. 134-136, 1 fig. — La microfaune terricole réactif biologique des modifications du milieu. Ibid., avril 1962, pp. 177-178, 2 fig. — Les Zygènes, papillons à acide cyanhydrique. Ibid., mai 1962, pp. 206-207,. 1 fig. — La vie animale et végétale sur le fond des océans. Ibid., juillet 1962, pp. 299- 302, 5 fig. — Radioactivité et reproduction des Grillons. Ibid., p. 304. — Insectes Orthoptéroïdes récoltés par le Professeur Dr. H. Lindberg à Madère et dans les îles voisines. Notulae Entomologicae, 42, pp. 67-70, 1 fig. — La reine abeille attire les faux-bourdons par une puissante émanation chi¬ mique. La Nature Science Progrès, novembre 1962, p. 482. A. S. Balachowsky, Professeur. — Traité d’Entomologie appliquée à l’Agri¬ culture. Tome I. Coléoptères (lre partie). 1 vol. 28 + 564 p., 315 fig., Masson et Cie édit., Paris. — et Chararas ( C . ) . — Contribution à l’étude de Phlœosinus armatus Reitter [Col. Scolytidae) nuisible au Cyprès dans le bassin oriental de la médi- terranée. Rev. Path. vég. Eut. agr. France, 40, pp. 245-257. Jean Bourgogne, Sous-Directeur. — La biologie de Fumea pyrenaea Brgne- [Lep. Psychidae]. Alexanor, 2, 1961 (1962), pp. 125-129. - — Entomologie et philatélie. Remarques sur quelques erreurs. Ibid., 2, 1962, pp. 155-160. — Liste commentée des ouvrages sur les Lépidoptères. Ibid., pp. 181 ; 198-199. — Cucullia argentea Hufn. observé dans le Midi de la France [Noctuidae]. Ibid., pp. 188-189. — Un Acanthopsyche nouveau d'Afrique [Lep. Psychidae]. Bull. Soc. ent. France, 67, 1962, pp. 37-40. — Deux Psychidae nouveaux vivant sur Cacaoyer [Lep.]. Bull. I. F. A. N., 24, sér. A (3), 1962, pp. 804-812. — Une bonne localité : Pralognan-la-Vanoise. Alexanor, 2, 1962, pp. 201-206 ; 255-262. — Aperçu sur l’année entomologique 1961. Ibid., pp. 233-235. — Sur la présence de Melanargia russiae Esp. dans les Pyrénées françaises [Nymphalidae Satyrinae]. Ibid., p. 276. — Un Psychidae nouveau du Nigeria [Lep.]. Bull. I. F. A. N., 24, sér. A (4), 1962, pp. 1130-1134. J. Carayon, Sous-Directeur. — Hemiptera Heteroptera : Anthocoridae in South African Animal Life. Vol. VIII. Uppsala, 1961, pp. 533-537, 28 fig. — La viviparité chez les Hétéroptères. C. R. XIe Congrès International d’En¬ tomologie, Vienne (1960). 1961, 1, pp. 711-714. — Observations sur l’appareil odorifique des Hétéroptères, particulièrement celui des Tingidae, Vianaididae et Piesmatidae. Cahier des Naturalistes, 1962, N. S., 18 (1), pp. 1-16, 10 fig. A. Villiers, Sous-Directeur. — Le Parc National du Niokolo-Koba, fasc. II, XIV, Coleoptera Languriidae. Mém. Inst. Fr. Afr. Noire, 62, 1961, p. 165. — Le Parc National du Niokolo-Koba, fasc. II, XV, Coleoptera Cerambycidae (avec S. Breuning). Ibid., p. 165. 24 — — Notice sur les titres et travaux scientifiques de A. Villiers. Mâcon, Protat., 1961, 35 p. — Sur la structure des palpes maxillaires de quelques Disteniinae (Coleoptera Cerambycidae). XIe Internationaler Congress für Entomologie, Verhand. 1, 1962, pp. 382-385 12 fig. — West African Tortoises, Turtles and Terrapins. African Wild Life, 16, 1, 1962, pp. 39-52, 16 phot. — Coléoptères Languriidés africains. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 14, A, 1962 2, pp. 360-394, 34 fig. — La réserve naturelle intégrale du Mont Nimba. Sur quelques Coléoptères Cérambycidés (avec S. Breuning). Ibid., pp. 395-403. — - Compte rendu sommaire d’une mission au Sénégal. Ibid., pp. 628-630, 1 carte. — Le Tartaruhhe dell’ Africa occidentale. Le Vie del Mondo, 24, 1962, 5, pp. 486- 499, 14 phot. — Coléoptères Cérambycidés récoltés par J. Mateu dans l’Ennedi et au Tchad. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 24, A 1962, 3, pp. 799-803. — Sur quelques Hémiptères Réduviidés de la République du Congo. Ibid., pp. 886-890, 10 fig. — Contribution à l’étude de la faune de la basse Casamance. I, Introduction (avec R. Roy). Ibid., pp. 891-896, 1 carte, 2 phot. — Contribution à l’étude de la faune de la basse Casamance. II, Reptiles (avec M. Condamin). Ibid., pp. 897-908, 5 fig. • — • Exploration du Parc National de la Garamba, fasc. 32. Henicocephalidae (Hemiptera H eteropterà] . Bruxelles, 1962, 27 p., 15 fig., 1 tableau. — Principaux Reptiles de Côte d’ivoire, in G. RouiiE : Animaux sauvages de Côte d’ivoire et du versant atlantique de l’Afrique intertropicale. Abid¬ jan, Imprimerie nationale, 1962, pp. 99-105, pl. XVIII, XIX et XX. — Observations écologiques sur quelques Cérambycidés floricoles du Queyras (Hautes- Alpes). L'Entomologiste, 18, 1962, 2-3, pp. 35-59, 31 fig. et phot. — Sur les Rhinocoris africains du groupe de latro Stal. Rev. Zool. Bot. Afr., 65, 1962, 3-4, pp. 365-375. — Réduviidés de Madagascar. XIX, Oncocephalinae. Révision du genre Sas- trapada. Rev. Fr. Ent., 29, 1962, 2, pp. 108-117, 1 fig. — Les Réduviidés de Madagascar. XX. Physoderinae. Ibid., 3, pp. 219-234, 22 fig. — Hémiptères Réduviidés récoltés au Mali par R. Démangé. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 14, A 1962, 4, pp. 1121-1125. — Coléoptères Cérambycidés récoltés au Mali par R. Démangé. Ibid., pp. 1182- 1187. — Les Réduviidés de Madagascar. XX. Reduviinae. Rev. Fr. Ent., 29, 1962, 4, pp. 241-243, 9 fig. — Publication du Bulletin de l’Institut Français d’Afrique Noire, 24, A 1962, 1, 255 p. — Publication de la Revue Française d’ Entomologie, 29, 1962, 321 p. P. C. Rougeot, Sous-Directeur. — L’importance économique des Lépidoptères Attacidae Duponchel en Afrique tropicale (suite). J. Agric. trop. Bot. appl., nos 6-7, juin-juil. 1961, pp. 268-270. 25 — — Sur quelques Rhopalocères de la vallée de la Gordolasque (A. M.). Bull. Soc. linn. Lyon, 2, p. 43. — Attacidae du Gabon. Science et Nature, I-II. 1962, n° 49, pp. 19-23. — Initiations africaines. N° XLV. Les Lépidoptères de l’Afrique Noire occi¬ dentale, fasc. 4. Attacidae (= Saturnidés), I.F.A.N. 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Vienne, 1, pp. 121-123, 1 carte. — Les Règles internationales de la Nomenclature Zoologique et la taxonomie évolutive. Ibid., 2, pp. 318-322. — La position taxonomique correcte de la Lycaena pontica Courvoisier [Lep. Lycaenidae]. Rev. franç. d’ent., 29, pp. 238-240, 1 fig. — Catégories taxonomiques exprimant des cas particuliers de spéciation : I, La vicespecies d’Avinolî. Cahiers Assoc. Intern. Tax. Theor., 1, pp. 1-15 (polycopié). — Le code international de Nomenclature Zoologique et « la liberté de la pensée ou de l’action taxonomique ». Cahiers Assoc. Intern. Tax. Theor., 3, pp. 1-8 (polycopié). — et T. Monteiro. — Les Lycaenidae ibériques décrits par F. Bryk. Anais de Faculdade de Ciencias do Porto, 44, pp. 5-7. — 27 — — et H. Gillet. — Sur l’existence du Colotis fausta Oliv. dans l’Ennedi (Nord- Tchad) (Eep. Pieridae). Bull. Soc. ent. France, 67, pp. 130-132. H. de Lesse, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Deux nouvelles formules chromosomiques où n dopasse 100 chez les Lycaenidae (Lépidoptères Rhopalocères). C. R. Acad. Sc., 253, 1961, pp. 1982-1984. — Variation chromosomique chez Agrodiaetus actis H. S. et A. altivagans. Forst., Rev. fr. d’Ent., 29, 1952, pp. 66-75. — Formules chromosomiques de quelques Lépidoptères Rhopalocères du Séné¬ gal. Bull. I. F. A. N., 24, sér. A, 1962, pp. 464-473 (en collaboration avec M. Condamin). — Variation chromosomique chez Agrodiaetus dolus Hb. Alexanor, 2, 1961- 1962, pp. 283-286, 1 fig. — - Lycaenidae récoltés en Iran, en 1961. Alexanor, 2, 1962, pp. 305-312. — Nouvelles sous-espèces de Lysandra coridon Poda et L. hispana H. S. [Lep. Lycaenidae]. Rev. fr. Ent., 29, pp. 312-316, 1 fig. L. Tsacas, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Contribution à la connais¬ sance des Diptères de Grèce. III. Bombyliidae de Macédoine. Rev. fr. ent., 29, fasc. 4, 1962, pp. 287-305. - — Recherches sur la structure et le fonctionnement de la tête et des pièces buccales larvaires des Rhagionidae (Diptères). Mém. Mus. Hist. nat., n. sér. A, Zoologie, 27, fasc. 2, 1962, pp. 147-236, 16 pl. Ph. Bruneau de Miré, Attaché de recherches au C. N. R. S. — Remarques taxonomiques à propos de la Faune des Carabiques du Tchad. Rev. Fr. Ent., 29, fasc. 2, pp. 102-107, 2 fig. — Les Coléoptères Psélaphides du Tibesti. Bull. I. F. A. N., 24, sér. A, n° 4, pp. 1049-1064, 4 fig. — et A. Descarpentries. — A propos de la confusion de deux espèces du genre Sphenoplera (Col. Buprestidae) nuisibles aux cultures en Afrique occidentale, J. Agr. trop. Bot. appl., 9, n08 1-2, pp. 73-74, 1 fig. L. Matile, Stagiaire de Recherches au C. N. R. S. — Contribution à l’étude de la faune cavernicole de la Suisse : Diptères. Mitt. der Schweiz. ent. Ges., 35, nos 1-2, 1962, pp. 121-150. — Rhymosia rustica Edwards. Diptère Mycétophilide nouveau pour la faune française. Rev. Fr. Ent., 29, 4, 1962, pp. 306-311, 10 fig. — Morphologie et Biologie d’un Insecte Diptère cavernicole, Speolepta lep- togaster Winnertz (Mycetophilidae). Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., n. sér., A, Zool., 20, 3, pp. 219-242, 15 fig. E. M. Lavabre, Maître de Recherches. — Enquête sur le parasitisme en R. C. A. Publication I F C C ronéotypée, 19 p. — Le problème des phyllophages au Cameroun. Publication I F C C ronéo¬ typée, 14 p. — Recherches sur les variations de population de Mirides (Capsides) en Côte d’ivoire (en collaboration avec Decelle et Debord). Café, Cacao, Thé, 6, n° 4, pp. 287-295. Henri Bertrand, Directeur du laboratoire d’Entomologie aquatique des Hautes Etudes. — Capture d’une larve aquatique de Curculionide en Afrique orientale (Uganda) [Col.]. Bull. Soc. ent. France, 66, 1961 (1962), pp. 217- 219, 1 fig. — Hémiptères Heteroptères aquatiques recueillis en Grèce (Mission Aubert- Bertrand, 1955). Ibid., 67, 1962, pp. 29-32. — 28 — Larves et nymphes de Diptères Simuliides recueillies en Grèce (Mission Aubert-Bertrand, 1955). Ibid., pp. 56-57. — Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aquatiques de la région éthiopienne (2e note). Famille : Dryopidae. Bull. I. F. A. N., 24, sér. A (3), 1962, pp. 710-777, 39 fig. — Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aquatiques de la région éthiopienne (3e note). Famille : Psephenoididae. Ibid., pp. 778- 793, 7 fig. — Mission H. Bertrand (1956-1957) en Afrique occidentale et équatoriale. Hydrocorises. Ibid., pp. 880-885. — Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aquatiques de la région éthiopienne (4e note). Famille : Hydrophilidae s. lat. (Palpicornia auct.). Ibid. (4), 1962, pp. 1065-1114, 39 fig. H. de Toulgoet, Attaché. — Description de Nolinae nouveaux de Madagascar [Lep. Arctiidae] (12e note). Mém. Inst. Scient. Madag. (E), 12, 1961, pp. 191- 206, 20 fig., pl. phot. h.-t., II, 21 fig. — Description d’une Arctiide nouvelle du Kashmir [Lep. Arctiidae]. Bull. Soc. ent. France, 67, pp. 128-130, 1 phot., 2 fig. — La miellée. Alexanor, 2 (1961-1962), pp. 114-116. H. Marion, Attaché. — I. Les Crambus du groupe radiellus Hb. — IL Les Crambus du groupe myellus en France. Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 31e année, pp. 138-143, 8 fig. — Révision des Pyraustidae de France (suite). Alexanor, 2, 1961-1962, pp. 173- 180, 1 pl. — Révision des Pyraustidae de France. Nouveau complément au genre Sco- paria. Ibid., pp. 224-226, pl. phot., h.-t., 6 fig. - — ■ Compléments au Catalogue Lhomme (Phycitidae). Ibid., pp. 271-275, 1 fig. C. Herbut-ot, Attaché. — Nouveaux Geometridae d’Aldabra. Rev. franç. Ent., 29, pp. 235-237. — Mise à jour de la liste des Geometridae de France. Alexanor, 2, 1961-1962, pp. 117-124, pp. 147-154. — Sur quelques Geometridae des Llanos de Urgel (Aragon). Ibid., pp. 229-230. Principales collections reçues : Achat des Hétérocères de la collection Buckwell (de Meknès) : importante collection formée principalement d’espèces marocaines. — Don Dr Buckwell : une vingtaine de dessins et aquarelles de Lépidoptères. — Don Professeur P. Remy : 68 bocaux, insectes en alcool (divers ordres). — Don M. H. Legrand : 10 derniers cartons de sa coll. de Microlépidoptères (Tineidae et Homoneures). — Don Mme Albert Dumez : une centaine de Lépidoptères de la coll. Dumez (éthio¬ piens et paléarctiques). Zoologie : Arthropodes. M. Vachon, Professeur. — Scorpions in : Le Parc National du Niokolo-Koba. Mém. I.F.A.N., 62, 2, 1961, pp. 31-32. — Sur un projet de coordination des Recherches en Arachnologie. Verhandl. Deutsch. Zool. Ges. in Saarbrücken, 1961, pp. 557-559. — A propos d’un Scorpion de l’Inde : Buthoscorpio laevicauda Werner (Fam. des Scorpionidae) synonyme de Stenochirus politus Pocock, 1899 (Fam. des Buthidae). Bull. Soc. Zool. France, 86, 6, 1961, pp. 789-95, 9 fig. — 29 — M. André, Sous-Directeur. — Voir : laboratoire d’Acarologie de l’École Pra¬ tique des Hautes Études (p. 00). J. Forest, Sous-Directeur. — Publication du Bulletin du Muséum national d’Ilistoire naturelle , 34, 1962. — et D. Guinot. — Remarques biogéographiques sur les crabes des archipels de la Société et des Tuamotu. Cahiers du Pacifique, n° 4, 1962, pp. 41- 75, 1 carte h.-t. — et M. Dechancé. — Voir : M. Dechancé. D. Guinot, Assistante. — • Sur quelques Crustacés Décapodes Brachyoures indo-pacifiques des collections du Musée de Munich. Opuscula Zoolo- gica, München, 1962, n° 60, pp. 1-14, fig. 1-10. — Sur une collection de Crustacés Décapodes Brachyoures des îles Maldives et de Mer Rouge (Expédition « Xarifa », 1957-1958). Kieler Meeresf., 1962, 18, n° 2, pp. 231-244, fig. 1-17. — et J. Forest. — Voir J. Forest. J.-F. Jézéquel, Assistant. — Contribution à l’étude des Zelotes femelles (Ara- neidea, Labidognatha, Gnaphosidae) de la faune française (2e note). Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 33, n° 6, 1961, pp. 594-610. — Contribution à l’étude des Zelotes femelles (Araneidea, Labidognatha, Drassodidae Gnaphosidae) de la faune française. Verhandl. Deutsch. Zool. Ges. in Saarbrücken, 1961, pp. 519-32, 16 fig. M. Dechancé, Attachée de recherches au C. N. R. S. — Remarques sur les premiers stades larvaires de plusieurs espèces indo-pacifiques du genre Dardanus (Crustacés Décapodes Pagurides). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 34, 1962, pp. 82-94, 8 fig. — et J. Forest. — Sur Anapagurus bicorniger A. Milne Edwards et E. L. Bou¬ vier et A. petiti sp. nov. (Crustacea Decapoda Paguridae). Ibid., 34, 1962, pp. 293-307, 12 fig. J.-M. Démangé, Attaché de recherches au C. N. R. S. — Sur deux Myriapodes Géophilomorphes des prés salés d’Arcachon. P. V. Soc. Lin. Bordeaux, 98, 1961, pp. 1-3, 1 fig. — Un nouveau Chilopode cavernicole d’Espagne Lithobius lorioli nov. sp. Ann. Speleol., 17, n° 1, 1962, pp. 107-109. — Matériaux pour servir à une révision des Harpagophoridae. II. Sur une collection du Sencltenberg-Museum (Diplopoda). Senck. biok, 43, 5, 1962, pp. 369-376, 17 fig. — Sur la segmentation thoracique des Spirobolides et Spirostreptides (Diplo- podes). C. R. Acad. Sn., 255, 1962, pp. 2817-2819, 1 fig. Cl. Junqua, Attaché de recherches au C. N. R. S. — Données sur la reproduc¬ tion d’un Solifuge : Otlioes saharae Panouse. C. R. Acad. Sc., 255, 1962, pp. 2673-2675, 1 fig. F. Grandjean, membre de l’Institut, Associé du Muséum. — Voir laboratoire d’Acarologie de l’École Pratique des Hautes Études (p. 00). A. Vandel, membre de l’Institut, Associé du Muséum. — L’archipel madé- rien et le problème de l’insularité. In : Le peuplement des îles méditer¬ ranéennes et le problème de l’insularité. Colloques internationaux du Centre National de la Recherche Scientifique. XCIV (1959), 1961, pp. 55-56. — Les cloportes fertilisent-ils les terres arides ? La Nature, n° 3319, novem¬ bre 1961, pp. 492-495, 3 fig. 30 — — Sur la présence d’éléments d’origine sud-américaine dans la faune médi¬ terranéenne terrestre. C. R. Acad. Sc. Paris, 255, pp. 2695-2698. J. Denis, Correspondant du Muséum. — Description de deux Araignées nou¬ velles des Pyrénées-Orientales. Vie et Milieu, 12, 1961, pp. 673-675, % 1-4. — Quelques Araignées intéressantes de Vendée. Rev. franç. Ent., 29, 1962, pp. 78-85, fig. 1-4. — Capture de deux Araignées rarissimes, h' Entomologiste, 18, 1962, pp. 13-15. — Araignées recueillies en 1961 par la Mission Belge au Tibesti. Rev. Zool. Rot. afric., 65, 1962, pp. 29-32, fig. 1-2. — Notes sur les Erigonides. XVIII. Les Erigonides holarctiques. Verh. Deutsch. Zool. Ges. Saarbrücken, 1961, pp. 509-516. — Notes sur les Erigonides. XIX. Centromerus albidus E. S. et Centromerus serratus (O. P. Cambr.). Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse, 97, 1962, pp. 255- 259, fig. 1-6. — Quelques Araignées d’Espagne centrale et septentrionale et remarques synonymiques. Ibid., pp. 276-292, fig. 1-14. — Notes sur les Erigonides. XX. Erigonides d’Afrique orientale avec quelques remarques sur les Erigonides éthiopiens. Rev. Zool. Bot. afric., 65, 1962, pp. 169-203, fig. 1-47. — Les Araignées de l’Archipel de Madère (Mission du Professeur Vandel). Publ. Inst. Zool. Porto, 79, pp. 9-118, pl. I-XII. — Notes sur les Erigonides. XXL Brachycerasphora, nouveau genre nord- africain. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 34, 1962, pp. 239-246, fig. 1-16. J. -B. Panouse, Correspondant du Muséum. — Variation avec l’âge des carac¬ tères systématiques des Solifuges. Verhandl. XI. Internat. Kongress Entomologie, Wien, 1960, 1, pp. 258-262. Ed. Dresco, Attaché au Muséum. — Araignées cavernicoles de Suisse (lre note). Ann. Spéléo., 16, n° 4, 1961, pp. 371-379. — A propos de la grotte de Pèneblanque. — Grottes et gouffres, n° 29, 1961, pp. 3-17. — Description d’une Araignée cavernicole nouvelle de Grèce (Leptonetidae, Sulcia lindbergi sp. nov.). Ann. Spéléo., 17, n° 1, 1962, pp. 171-176. 9 fig. — Araignées capturées en France dans des grottes ou des cavités souterraines. Ibid., pp. 177-193, 3 fig. C. Juberthie, Attaché de recherches au C. N. R. S. — Etude des symélies provoquées par la température chez un Opilion (Arachnide) . C. R. Acad. Sc., 254, 1962, pp. 2674-2676. — Structure et fonction des glandes odorantes chez quelques Opilions (Arach- nida). Verhandl. Deutsch. Zool. Ges. Saarbrücken, 1961, pp. 533-537. — Étude des Opilions Cyphophthalmes Stylocellinae du Portugal. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 34, 4, 1962, pp. 267-275. L. Juberthie-Jupeau, Attachée de recherches au C. N. R. S. — Description d’une espèce nouvelle de Symphyle d’Italie : Scutigerella tusca n. sp. Ibid., pp. 276-279. Collections reçues : Myriapodes : Diplopodes, Pauropodes, Symphiles et Chilopodes d’origine variée, comprenant de nombreux types de Pauropodes et Symphiles — 31 — ainsi qu’un certain nombre de spécimens montés en lames (P. Remy leg.). Myriapodes de France (J. Beaucournu, J. Magné, Spéléo-Club de Bourgogne), d’Iran (J. Vasserot). Arachnides : Araignées (collection L. Berland, 600 tubes de provenances diverses), de Mauritanie (E. Roman). Araignées (J. Denis) provenances diverses. Scorpions : France (J. Balazuc, L. Berland) ; Madagascar (R. Legendre, Therezien) ; Uruguay (L. de Zolessi) ; Australie (B. Main) ; Maroc (J. Malhomme). Pseudoscorpions : France (J. Magné, J. Balazuc) ; Grande-Bretagne (P. Gabutt) ; Madagascar (R. Legendre) ; provenances diverses (L. Ber¬ land). Collection de coupes histologiques d’ Arachnides (J. Millot leg.). Crustacés : Croisière Calypso Brésil, Uruguay et Argentine (J. Forest). Décapodes de Roscofï (R. Bourdon), d’Afrique occidentale (I. F. A. N.) et de Madagascar (A. Crosnier). Copépodes parasites de Madagascar (G. Humes). Bibliothèque : tirés à part Arachnides, J. Millot leg. ; L. Berland (acqui¬ sition). Malacologie. E. Fischer-Piette, Professeur. — Sur la répartition géographique de Codium bursa (L.) Ag. Soc. Phycol. de France, Bull., n° 7, 1961. — Ecologie de la ria-type : la Ria del Barquero. Bull. Inst. Océanogr. Monaco, n° 1244, 1962. — Notice nécrologique de M. B. S. Kisch. J. Conchyl., 102, 1962, pp. 47-48. — J.-M. Gaillard et B. S. Kisch. — Les variations, du Nord au Sud, de Gibbula cineraria L. et ses rapports avec Calliostoma strigosus Gmel. Mém. Mus. nat. Hist. nat., sér. A, Zool., 28, 1, pp. 1-34, 12 pl., 7 fig. G. Ranson, Sous-Directeur. — Le problème du calcaire chez les Mollusques. C. B. Acad. Sc., 254, pp. 933-935, 29 janvier 1962. — Les espèces d’ Huîtres perlières du genre Pinctada, biologie de quelques-unes d’entre elles. Mém. Inst. Boy. Sc. Nat., Bruxelles, sér. 2, fasc. 67, 1961, 95 p., 42 pl. — Missions dans le Pacifique. Récifs coralliens. Huîtres perlières. 1 vol., 96 p., 9 fig., 45 reprod. phot. Éditions Lechevalier, 1962. — et G. Lecointre. — Ostrea ofjreti Kilian, 1889, du miocène circumméditer- ranéen. Bull. Soc. Géol. Fr., sér. 7, 3, pp. 288-289, 2 pl. A. Tixier-Durivault (Mme), Sous-Directeur et M. Prevohsek. — Le genre Morchellana. Spolia Zoologica Musei Hauniensis, 19, pp. 1-239, 150 fig. G. Cherbonnier, Chef de Travaux. — Deux nouvelles espèces d’Holothuries dendrochirotes des côtes brésiliennes. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., sér. 2 33, n° 6, 1961 (1962), pp. 611-615, fig. — Ophiurides. Expédition Océanographique belge dans les eaux côtières de V Atlantique Sud (1948-49). Résultats scientifiques, 3, fasc. 8, 1962, pp. 1-24, pl. I-VII. — Ophiures de l’Expédition antarctique belge (1960-61). Bull. Inst. Roy. Sc. Nat., Bruxelles, 38, n° 37, 1962, pp. 1-37, pl. I-VIII. — 32 B. S A i.v at, Assistant. — Faune des sédiments meubles intertidaux du Bassin d’Arcachon. Systématique et Ecologie. Cahiers de Biologie marine, 3, 1962, pp. 219-244. — et P. Davant. — Recherches écologiques sur la macrofaune intercotidale du Bassin d’Arcachon. I. Le milieu physique. Vie et Milieu, 12, fasc. 3, 1961, pp. 405-471. J. Daget. — Note sur les Spathopsis ( Mutelidae ) de l’Ouest africain. J. Conchyl. 101, fasc. 2, 1961, pp. 63-77. — Note sur les Aspatharia (Mutelidae) de l’Ouest africain. Ibid., 102, fasc. 1, 1962, pp. 16-43. M. Gérard (Mme). — Etude radiologique des coquilles de Mollusques marins. Ann. radiol., 5, n08 7-8, 1962, pp. 615-632. J. G. J. Kuiper. — Note sur la systématique des Pisidies. J. Conchyl., 102, fasc. 2, 1962, pp. 53-57. G. Lecointre. — Sur la géologie de la presqu’île de Villacisnéros, Rio de Oro- C. R. Acad. Sc., 254, 5-2-1962, pp. 1121-1122. A. Lucas et A. Franc. — Sur les modalités de l’hermaphrodisme successif chez Chlamys varia. Ibid., 2-4-1962, pp. 2671-2673. R. Repelin. — Sur la présence de Periphyllopsis braueri en Atlantique (Scy- phoméduses, Periphyllidae). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., sér. 2, 34, n° 4 p. 321, 1962. Collections reçues : Mollusques, Échinodermes et Alcyonaires récoltés par B. Sal- vat en Nouvelle-Calédonie, don de la Fondation Singer et Polignac. — Mollusques de Nouvelle-Calédonie, don de MM. et Mmes Lapelerie et Reverce. — Collections d’Hydraires, de Spongiaires, d’Antipathaires et de Pennatulaires de Lamouroux, Jussieu et Bory de Saint-Vincent, don du Laboratoire des Crustacés du Muséum. — Un lot de Mollusques récoltés aux Iles Galapagos, don de M. Lévèque. — Un paratype de Oliva rejecla Burch, don de M. Burch. — Un lot d ’Atolla russelli Repe¬ lin, don de M. Repelin. — Mollusques d’Afrique du Sud, échange avec Mrs. H. Boswell. — Mollusques des Iles Hawaï, échange avec M. le Dr Burgess. — Mollusques australiens, achat à M. le Professeur B. Kas- piew. — Alcyonaires de Madagascar, don de M. Pichon. — Alcyonaires d’Australie, dont de M. Stephenson. — Cypraeidae, don de M. Bahral. Zoologie : Vers. Alain G. Chabaud, Professeur. — Deux Nématodes parasites de Serpents malgaches. Mém. Inst. sc. Madagascar, sér. A, 14, 1960 (1962), pp. 95- 105, fig. 1-2. — Quatre Spirurides parasites d’Oiseaux malgaches. Ibid., pp. 105-124, fig. 1-5. — et E. R. Brygoo. — Nématodes parasites de Caméléons malgaches. Ibid., pp. 125-159, fig. 1-15. — — Deux nouveaux Métastrongylides parasites du Tenrec. Ibid., pp. 161-172, fig. 1-4. — — et A. J. Petter. — Les Nématodes parasites de Lémuriens malgaches. IV. Description de deux nouveaux genres et observation sur Protofi- laria furcata Chandler. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 33, 1961 (1962), pp. 532-544, fig. 1-5. — 33 — — — — Démonstration expérimentale de différents types de cycles évolutifs potentiels chez un Ascaride de Caméléon. C. R. Acad. Sc., 255, 1962, pp. 2320-2321. - Description et caractères biologiques de deux nouveaux Rhabdias malgaches. Ann. Parasitol. hum. comp., 36, nos 5-6, 1961 (1962), pp. 752- 763, fig. 1-5. — et W. Frank. — Les Pilaires de l’Héloderme (Note additive). Ibid., pp. 804-805. Claude Dupuis, Sous-Directeur. — « Die Mikrosporidien als Parasiten der Insekten ». Compte rendu analytique de l’ouvrage de J. Weiser. Ibid., pp. 810-821. — Essai monographique sur les Phasiinae (Diptères Tachinaires parasites d’Hétéroptères). Mém. Mus. nat. Ilist. Nat., n. s., A, Zool., 26, pp. 1-461, fig. 1-73. (= Thèse Fac. Sc. Univ. Paris, Sc. Nat., sér. A, n° 3791, n0, d’ordre 4642). — Progrès récents de l’étude des genitalia des Hétéroptères (Étude bibliogra¬ phique critique). 1 Brochure polycopiée, 21 X 27, Paris, 1963, pp. 1-100 (= Thèse Fac. Sc. Univ. Paris, Sc. Nat., 2e thèse — Arch. origin. du C.N.R.S., n° 386). — Georges Billiard (16 avril 1876-22 novembre 1960), Président fondateur des Naturalistes Parisiens. Cahiers des Nat., Bull. N. P., n. s., 17, 1961 (1962), fasc. 3, pp. 81-89, pl. I. (En collaboration avec Marcel Geslin). — Rythme de fécondation et viviparité accidentelle chez les Tachinaires ovi¬ pares ( Dipt . Larvaevoridae) (Abstract). Verhandl. XI. int. Kongr. Entom., Wien, 1960, 1, 1961 (1962), p. 220. J. Richard, Assistante. — Trématodes d’Oiseaux de Madagascar. Note 1' Bull. Mus. nat. Hist. Nat., 2e sér., 34, 1962, pp. 172-183, fig. 1-4. Annie J. Petter, Attachée de Recherches. — Redescription et analyse critique de quelques espèces d’oxyures de la tortue grecque (Testudo graeca L.). Diversité des structures céphaliques (II). Ann. Parasitol. hum. comp., 37, nos 1-2, 1962, pp. 140-152, fig. 1-5. — Synonymie de Grassenema procaviae Petter, 1959, Cobboldina longicauda Kôhler et Supperer, 1960 et Acanthostephanocephalus caballeroi Kreis, 1960. Ibid., pp. 172-173. — Un nouvel Acuariide, Syncuaria diacantha n. sp. parasite de la Spatule : Ajaja ajaja (L.). Ibid., nos 5-6, 1961 (1962), pp. 764-769, fig. 1-2. — Voir Chabaud, Brygoo et Petter. Laboratoire d’Helminthologie et Parasitologie comparée de l’École Pratique des Hautes Études. Robert Ph. Doli.fus, Directeur Honoraire. - — L’insecticide DDT et son impor¬ tance. (Analyse). L’Année biologique, 3e sér., 37, fasc. 7-8, 1961 (1962), pp. 316-319. — (Analyses critiques). S. Yamaguti, Systema Helminthum, vol. II Cestodes ; A. Kotlan, Helminthologie... ; J. Euzéby, Maladies vermineuses des animaux domestiques..., t. 1. Ann. Parasitol. hum. comp., 36, n° 4, 1961, pp. 708-710. — 34 — — Variations intraspécifiques chez un Carmyerius (Trematoda Gastrothylacidae) parasite de buffle du Congo belge. Ibid., 37, n° 1, 1962, pp. 108-120, fig. 1-13. — (Analyse critique) Chantal Pasteur-Humbert. Les Mollusques marins tes- tacés du Maroc. Catalogue non critique. I. Les Gastéropodes ( Trav . Inst. sc. chérifien, sér. zool., n° 23, 30-4-1962). J. Conchyl., 102, n° 3, 1962, pp. 118-119. — Sur un Trématode Hémiuride de l’Anguille de l’étang de Thau. Vie et Milieu, 12, n° 4, 1962, pp. 579-588, fig. 1-3. — Docteur Jacques Liouville, 1879-1960. Bull. Soc. Sc. nat. et phys. Maroc, 40, 1960 (1962), pp. 265-267, portrait h.-t. — Brèves additions à la connaissance ichthyologique du Maroc atlantique. Ibid., 41, 1961 (1962), pp. 97-100. Alain G. Chabaud, Directeur. — Voir ci-dessus. Claude Dupuis, Chef de Travaux. — Voir ci-dessus. A. Diaouré, Stagiaire et Deblock (S.). — Quelle est la valeur du genre Thy- sanotaenia Beddard, 1911 ? (A propos d’une redescription de T. lemuris Beddard, Anoplocephalidae de Madagascar). Ann. Parasitol. hum. comp., 37, nos 1-2, 1962, pp. 73-82, fig. 1-5. Pêches Outre-Mer. Th. Monod, Professeur. — La Béserve Naturelle intégrale et son rôle, First World Conférence on National Parks, Seattle 1962, Doc. 4 ( C ), ronéo, 7 p. — Sur le rayon pectoral du Tarpon atlantique (Megalops atlanticus VAL. 1846), Bull. IFAN, 24, sér. A, n° 4, 1962, pp. 1246-1247, 1 fig. — Reserves and National Parle in French West Africa (1), Amer. Comm. Intern. Wild Life Prot., Spec. Publ., n° 14, New-York, 1962, pp. 18-21. — Observations nouvelles sur la constitution de la série gréseuse infra-gothlan- dienne de l’Adrar mauritanien, Bull. IFAN, 24, sér. A, n° 1, janv. 1962, pp. 1-53, 49 fig., 6 pl. — Majàbat al-Koubrâ : un « Empty Quarter » ouest-saharien, Festschrift Hermann von Wissmann, Tübingen, 1962, pp. 115-125, 5 fig. — Notes sur le Quaternaire de la région Tazazmout-El Beyyed (Adrar de Mau¬ ritanie), Actes IVe Congr. Panafr. Préhist. et Et. Quat., Léopoldville, 1959, Ann. Mus. Roy. Afr. Centr., Tervuren, sér. 8°, sc. hum., n° 40, 1962, pp. 177-188, 4 fig. Ch. Roux, Assistant. — Résumé des connaissances actuelles sur Katsuwonus pelamis (L.). Bull. Inst. Pêches Maritimes Maroc, 1961, n° 7, pp. 33-53, 1 fig., tabl., bibl. — Quelques aspects des côtes et de la faune marine de l’Amérique du Sud (Brésil-Uruguay-République Argentine). Résumé. C. R. Soc. Biogéo¬ graphie, 1962, n° 343, pp. 35-41, 1 carte. Y. Plessis, Assistant. — Un voyage en Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la mission Singer-Polignac. Cahiers du Pacifique, n° 4, 1962, pp. 81-83, 1 carte h.-t. — Dispositif pour le dosage de l’oxygène dissous dans l’eau de mer ou dans l’eau douce. C. N. R. S., 1962, 4 p., 2 fig. — 35 — — et G. Tendron. — Contribution à l’étude d’un biosystème marin suscep¬ tible de servir de base à l’inventaire écologique préalable à l’installation d’une station de thalassothérapie. IIIe Congrès de Thalassothérapie de la Côte d’Émeraude, Paramé-Dinard, 21-24 sept. 1962, 21 p. E. Postel, Chef du service d’Océanographie biologique de l’O. R. S. T. O. M. — Les Thonidés d’Afrique du Nord (Résumé). Symposium on Scombroid Fishes. Marine Biological Association of India, Mandapam Camp, Late Abstracts, p. 11. — Biologie marine et Biologie appliquée à l’Industrie des Pêches. In : Enquête sur les ressources naturelles du Continent Africain. Doc. UNESCO/NS/ NR/2 Add. 2, Paris, 35 p., bibl. — Le Rôle prépondérant des pêcheurs cornouaillais dans la recherche et l’exploi¬ tation de nouveaux fonds langoustiers. Penn ar Bed, Brest, n° 28, pp. 141-153, 4 fig., 1 carte, bibl. — Un premier pas sur la route qui mène de la pêche à la pisciculture marine : la transplantation des plies en Mer du Nord. Science et Nature, Paris, n° 52, pp. 6-12, 4 phot., 2 cartes, 1 fig., bibl. — Rapport sur la Sardinelle ( Sardinella aurita Valenciennes) (Atlantique africain). Proceedings of the World scient, meeting on the Biology of Sar¬ dines and related species, Rome, 1959 (1962), pp. 55-96, 10 fig., bibl. Paru également dans FAO Fisheries Biology Synopsis, n° 6. — Myripristis (Holotrachys) guezei, poisson téléostéen nouveau de l’Ile de La Réunion. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 34, n° 2, 1962, pp. 158-162, 2 fig., bibl. — L’évolution de la Pêche au thon : les Japonais dans l’Atlantique. La Pêche Maritime, Paris, n° 1013, pp. 579-584, 6 cartes et fig., bibl. — Une réunion scientifique mondiale sur la biologie du thon et des espèces voisines. Ibid., n° 1016, pp. 795-801, 8 fig., bibl. — Les Thonidés d’Afrique du Nord. Bull. I. P. M. M., Casablanca, n° 8, pp. 17-28, bibl. Physiologie générale. M. Fontaine, Professeur. — Les Sciences Pharmaceutiques et l’exploitation des Océans. Annales fr. pharmaceutiques, 85, 1962, pp. 20-73. — Notice nécrologique de Paul Portier. Bull. Soc. Sci. Hyg. alim. « L’Ali¬ mentation et la Vie », 50, nos 4-5-6, 1962. — et O. Callamand, Sous-Directeur, F. Lachiver et B. Seshadri. — Action « Antithyréotrope » du Lithospermum officinale de la Région Parisienne. J. Physiol., 54, 1962, n° 2, pp. 341-342. — et Y. A. Fontaine, Assistant. — Thyrotropic Hormone (TSH) in Lower Vertebrates. Gen. and comparative Endocrinology, 2, 1962, pp. 317-322. — et J. Leloup, Assistant. — Le Fonctionnement Thyroïdien du Saumon adulte (Salmo Salar L. I. à quelques étapes de son cycle migratoire). Ibid., pp. 317-322. M. Lachiver et B. Seshadri. — Action d’un extrait de lithospermum (Lithosper¬ mum officinale L.) sur l’activité thyroïdienne de la souris. Arch. Sci. Physiol., 16, 1962, pp. 305-323. — et M. Olivereau. — Nutrition et sexualité chez les Poissons. Annales de la Nutrition et de l’Alimentation, 16, 1962, pp. A 125-A 152. 36 — M. Olivereau. — Cytologie adénohypophysaire chez les Agnates, les Poissons et les Amphibiens. Biol. Med., 5, 1962. — Modifications de l’interrénal du smolt de Salmo Salar L. au cours du pas¬ sage d’eau douce en eau de mer. J. comp. Endocrinology, 1962. — et G. J. Ridgway. — Cytologie hypophysaire et antigène sérique en rela¬ tion avec la maturation sexuelle chez Oncorhynchus species. C. R. Acad. Soi., 254, 1962, pp. 753-755. W. Chavin, M. Olivereau et N. Bouwman. — Pituitary cytology and Thy- roid function in the Goldfish (Carassius auratus L.) Americ. Zool., 2, 1962. P. Palayer. — Influence de l’alimentation et de la thyroxine sur la morpho¬ logie du pancréas de l’Anguille (Anguilla anguilla L.). C. R. Soc. Biol., 156, 1962, pp. 786-790. Paléontologie. C. Arambourg, Professeur honoraire. — Restes de Vertébrés oligocènes en Tunisie centrale (avec la collaboration de P. F. Burollet). C. R. S. Soc. Géol. France, n° 2, 1962, pp. 42-43. — État actuel des recherches sur le Quaternaire en Afrique du Nord. Actes I Ve Congrès Panafricain Préh., Léopoldville, 1959. Ann. Mus. Roy. Afr. Centr., Tervueren, Belgique, 8, n° 40, 1962, pp. 255-277, 3 fig. — Les faunes mammalogiques du Pléistocène circumméditerranéen. Quater- naria, Rome, 6, 1962, pp. 97-109, 1 tabl. — Les faunes mammalogiques du Pléistocène d’Afrique. Problèmes Actuels de Paléontologie, C. N. R. S., 1962, pp. 369-376. J. P. Lehman, Professeur. — Paléontologie et théories modernes de l’Évolu¬ tion. Année Biologique, 4e sér., 4, fasc. 7-8, 1962, pp. 407-419, 4 fig. — La Paléontologie animale en France depuis 1910. Union Naturalistes Enseign. Public, Paris, n° 3, 1962, pp. 190-196. — A propos de la double articulation de la cuirasse des Arthrodires. Problèmes Actuels de Paléontologie, C. N. R. S., 1962, pp. 63-67, 2 pl. — Les Stégocéphales du Trias de Madagascar. Ann. Paléont., 47, 1962, pp. 111- 154, 22 fig., 20 pl. J. Sornay, Sous-Directeur. — Étude d’une faune d’Inocérames du Sénonien supérieur des Charentes et description d’une espèce nouvelle du Séno¬ nien de Madagascar (Travaux du Comité des localités-types des étages du Sénonien). Bull. Soc. Géol. France (7), 4, n° 1, 1962, pp. 118-121, 3 fig-, 1 pl. — et J. C. Fontes. — Quelques considérations paléogéographiques et paléon- tologiques sur le Néocomien du Dévoluy (Hautes-Alpes). C. R. Acad. Sc., 254, 18 juin 1962, pp. 4319-4321. L. Ginsburg, Sous-Directeur. — Présence d ' Elephas ( Hesperoloxodon ) antiquus Falconer dans la grotte du Lazaret à Nice. Bull. Musée Anthrop. Préhist. Monaco, 8, 1961, pp. 93-95. — Observations stratigraphiques sur la feuille de Grasse-Cannes au 50.000e. Bull. Carte Géol. France, n° 264, 48, 1961, pp. 259-264. — - Likhoelia ellenbergeri, Tritylodonte du Trias supérieur du Basutoland (Afrique du Sud). Ann. Paléont., 48, 1962, pp. 177-194, 11 fig., 1 pl. — 37 — Les Tritylodontes. Problèmes actuels de Paléontologie. C. N. P. S., 1962, pp. 187-192, 2 pl. — M. Crusafont Pairo et J. Trujoi.s. — Mise en évidence du Sannoisien dans la haute vallée du Tage. C. R. Acad. Sc., 255, 1962, pp. 2155-2157. J. Signeux (MUe), Assistante. — Sur quelques Poissons fossiles du Bassin Parisien. Bull. Soc. Géol. France (7), 3, 1962, pp. 417-423, 1 pl. J. Fischer, Assistant. — Sur les divisions du Dogger dans la vallée de la Creuse (Indre). Corrélation avec le Sud-Est du bassin parisien. Ibid., pp. 588- 598, 2 fig., 1 tabl. R. Hoffstetter, Directeur de Recherches au C. N. R. S. — Lexique Strati- graphique International (éd. CNRS), t. V, Amérique Latine (dir. R. Hoffstetter), fasc. 10 b, Guyanes par cinq auteurs, 1962, 77 p., 3 cartes. — Observations sur les ostéodermes et la classification des Anguidés actuels et fossiles (Reptiles, Sauriens). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat. (2), 34, n° 2, 1962, pp. 149-157, 3 fig. — (avec la collaboration de M. Hecht). — Note préliminaire sur les Amphi- biens et les Squamates du Landénien supérieur et du Tongrien de Bel¬ gique. Bull. Inst. Roy. Sc. Nat. Belgique, 38, n° 9, 1962, pp. 1-30. • — - Les Squamates. In : R. Lavocat : Le gisement de Vertébrés miocènes de Béni Mellal (Maroc). Notes et Mém. Serv. Géol. Maroc, n° 155 (1961), pp. 95-101. — (avec la collaboration de M. Hecht et C. Vergnaud). — Les Amphibiens. Ibid., n° 155 (1961), p. 103. - — Additions à la faune reptilienne de l’Eocène supérieur de Mormont-Saint- Loup (Suisse). Sommaire : C. B. S. Soc. Géol. France, fasc. 3, 1962, p. 92. Note : Bull. Soc. Géol. France (7), 4, n° 1, pp. 109-117, 2 fig., pl. VI. — Revue des récentes acquisitions concernant l’histoire et la systématique des Squamates. Problèmes actuels de Paléontologie, C. N. R. S., 1962, pp. 243-279. — (Remarques sur le tableau phylétique des Serpents, par G. Haas). Ibid., pp. 237-239. — (Remarques sur les Mylodontidés, les Mégalonychidés et les Paresseux, après la communication de Ch. Guth). Ibid., p. 359. J. Chevalier, Maître de Recherches au C. N. R. S. — Recherches sur les Madré- poraires et les formations récifales miocènes de la Méditerranée occi¬ dentale. Mém. Soc. Géol. France, n. s., 40, n° 93, 1962, 562 p., 203 fig., 26 pl. — Les Madréporaires du Pliocène d’Orosei (Nuoro, Sardaigne). Bull. Soc. Géol. France (7), 3, 1962, pp. 266-269, 1 fig., 1 pl. — Axomopora, un nouveau genre de Madréporaire postpaléozoïque. C. B. S. Soc. Géol. France, 1962, n° 6, pp. 169-171, 1 fig. E. Buge, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Bryozoaires. In : Stein- berg (M.) : Découverte d’une faune Cénomanienne dans la carrière de Vienneg (Deux-Sèvres). C. R. Ac. Sc., 254, 1962, pp. 2193-2194. Petter G. (Mme), Chargée de Recherches au C. N. R. S. — Le peuplement en Carnivores de Madagascar. Problèmes actuels de Paléontologie. C. N. R. S., 1962, pp. 331-342, 4 fig. — Connexion de la mandibule et de la chaîne des osselets chez le nouveau-né de Poecilictis libyca. Mammalia, n° 4, 1962. — 38 — L. Beitan (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Remarques con¬ cernant la croissance des os dermiques chez les Ganoïdes. Problèmes actuels de Paléontologie C. N. R. S., 1962, pp. 110-115, 4 pl. Y. Coppens, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Découverte d’un Aus- tralopithéciné dans le Villafranchien du Tchad. Problèmes actuels de Paléontologie. C. N. R. S., 1962, pp. 455-459. J. Drot (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Remarque prélimi¬ naire sur la faune des Brachiopodes du Zemmour (Mauritanie). Bull. Soc. Géol. France (7), 3, 1961, pp. 257-265, 2 pl. — Sur la présence du genre Cyrtinopsis Scupin, 1896 (Brachiopode) dans le synclinal de Tindouf. C. R. S. Soc. Géol. France, n° 3, 1962, p. 81. — Quelques formes de Brachiopodes givétiens du Dràa (Maroc présaharien) peu communes en Afrique du Nord. Notes et Mém. Serv. Géol. Maroc, n° 162, 20, Rabat, 1962, pp. 59-66, 1 pl. — et Ph. Morin. — Première preuve paléontologique de l’âge ordovicien des schistes d’Asfar (anticlinorium de Kasba-Tadla-Azrou, Maroc Central). C. R. Acad. Sc., 254, pp. 1837-1839. D. Heyler, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — A propos des fossiles (animaux) récoltés à Veuvrotte Epinac. L'Eduen. (Bull. Soc. Hist. Nat. Autun), n° 23, sept. 1962, pp. 6-12, 4 pl. — Les Acanthodiens et le problème de l’Aphétohyoïdie. Problèmes actuels de Paléontologie C. N. R. S., 1962, pp. 39-47, 3 pl. — et J. Lessertisseur. — Remarques sur les allures des Tétrapodes paléo¬ zoïques d’après les pistes du Permien de Lodève. Ibid., pp. 123-134, 5 fig., 1 pl. H. Lardeux, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Contribution à l’étude des Tentaculitoidea du Zemmour (Mauritanie septentrionale). Ann. Fac. Sc. Univ. Dakar, 6, 1961 (1962), pp. 35-44, 1 pl. J. Lafuste, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Note préliminaire sur la microstructure de la muraille chez Favosites Lamarck (Coelenterata Tabulata). C. R. S. Soc. Géol. France, 1962, pp. 105-106, 1 fig. — (en collaboration avec P. Semenoff-Tian-Chansky et M. Durand Delga). — - Madréporaires du Dévonien du Chénoua (Algérie). Bull. Soc. Géol. France, 3, n° 3, pp. 290-319, 4 fig., 3 pl. J. Roman, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Échinides éocènes de la région d’Eskisehir (Anatolie occidentale). Ibid., n° 5, 1961, pp. 518-524, pl. 19. D. E. Russell, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Essai de reconstitu¬ tion de la vie paléocène au Mont de Berru. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat. (2), 34, 1962, n° 1, pp. 101-106. — Revue des faunes de Mammifères paléocènes d’Europe. Problèmes actuels de Paléontologie, C. N. R. S., 1962, pp. 363-368, 1 fig. — et M. C. McKenna. — Étude de Paroxyclaenus, Mammifère des Phos- phorites du Quercy. Bull. Soc. Géol. France (7), 3, 1962, pp. 274-282. P. Semenoff-Tian-Chansky, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — - Voir Lafuste. S. Sechétan (Mme), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — - Les Crustacés décapodes du Jurassique supérieur et du Crétacé de Madagascar. Thèse d’Etat Fac. Sc. Univ Paris, n° 4848, 1962. — 39 — D. Sigogneau (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Théorie de G. Edmund sur le remplacement dentaire et son application aux formes fossiles. Problèmes actuels de Paléontologie, C. N. R. S., 1962, pp. 145- 155, 6 fig., 1 pl. S. Wenz (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — A propos de l’évolu¬ tion de la joue des Actinoptérygiens. Ibid., pp. 103-108, 3 fig. J. Blot, Stagiaire de Recherches au C. N. R. S. — Etude des Paléoniscides du Bassin houiller de Commentry (Allier). Thèse troisième cycle, 1962. C. Mendrez (Mlle), Boursière de troisième cycle. — ■ Révision de la faune qua¬ ternaire de la grotte de Montgaudier (Charente). Thèse troisième cycle, 1962. M. Caillot; (Mme), Travailleur libre. — Révision de quelques Ostéolépides et Drépanaspides. D. E. S., Paris, 1962. D. Costedoat (Mlle), Travailleur libre. — Etude de quelques Reptiles fossiles. D. E. S., Paris, 1962. Laboratoire de Paléontologie de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. R. Lavocat, Directeur. — Evolution biologique et information. Essai d’une théorie cybernétique de l’Évolution. Rev. Gén. Sciences, 8, nos 9-10, 1961, pp. 267-273. — Le gisement de Vertébrés miocènes de Béni Mellal (Maroc). Étude systé¬ matique de la faune des Mammifères et conclusions générales. Notes et Mém. Serv. Géol. Maroc, n° 155, 1961, 77 p., 12 pl. — Réflexions sur l’origine et la structure du groupe des Rongeurs. Problèmes actuels de Paléontologie, C. N. R. S., 1962, pp. 287-299. Laboratoire de Micropaléontologie de l’École Pratique des Hautes Études. G. Deflandre, Directeur de Recherches au C. N. R. S., Directeur. — Remarques critiques sur la présence supposée de microorganismes d’origine extra¬ terrestre dans des météorites. C. R. Acad. Sc., 254, 1962, pp. 3405-3407. — Palynologie, Micropaléontologie et Sémantique. Pollen et Spores, 4, 1962, pp. 181-188. — - Analyse microscopique de la diatomite du rio Puraqué, (Rio Banco), in Beigbeder, Trav. et Mém. Inst. Htes Et. Amer. Lat., 1962, pp. 222-223. — Les Nannofossiles des argiles de Limans et leur signification. Les Alpes de Lumière. Bull. Cuit. Haute-Provence, Saint-Michel-l’Observatoire, n° 26, 1962, pp. 1-8, 1 fig. — et M. Deflandre-Rigaud (Mme), Directeur- Adjoint. — Remarques sur l’évolution des Nannoconidés à propos de quelques nouveaux types du Crétacé inférieur de Haute-Provence, C. R. Acad. Sc., 255, 1962, pp. 2638- 2640, 9 fig. - Dinoflagellés III. Peridinida à tabulation conservée. Fichier Micropa- léont. Sér. II, Arch. Orig. Centre Docum., C. N. R. S., n° 383, 1962, Fiches I-V et 1751-1947. A. Combaz. — Sur un nouveau type de microplanctonte cénobial fossile du Gothlandien de Libye, Deflandrastrum nov. gen. C. R. A. Sc., 255, 1962, pp. 1977-1979, 7 fig. — 40 — Collections reçues : Végétaux : Plantes de Menât (Don Mlle Pouillange, Ginsburg, Russell). Invertébrés : Invertébrés jurassiques de l’Ardenne et de l’Indre (Don J. C. Fischer). Mollusques crétacés du Natal, Lamellibranches miocènes de Touraine et des Alpes-Maritimes (Don Ginsburg) ; Trilobites du Car¬ bonifère inférieur de Belgique (Don W. G. Küiine) ; Échinides du Luté- tien de Turquie (Don Roman) ; Brachiopodes du Dévonien d’Australie (Don Talent). Vertébrés : Poissons éocènes de Menât (Don Ginsburg, Russell) ; Ganoïdes jurassiques du Pic Saint-Loup (Don Mlle Wenz) ; Moulages de Reptiles mammaliens (Don Mlle Sigogneau) ; Dinosauriens jurassiques de Mada¬ gascar, Dinosaurien crétacé de Fox-Amphoux (Var), Reptiles et Mam¬ mifères burdigaliens de Chilleurs-aux-Bois, Neuville-aux-Bois, Artenay, Chevilly (Loiret), Mammifères helvétiens de Pontigné, Chavaignes, Noyant-sous-le-Lude (Maine-et-Loire) (Don Ginsburg) ; Mammifères oligocènes de Saint-Gérand-Le-Puy, Mammifères miocènes du Mont Ceindre (Rhône), La- Grive-Saint- Alban (Don Ginsburg, Russell et Savage) ; restes de Dinothérium de Saint-Jean-Le-Reuil (Loiret) ( Don Garnier) ; Rongeurs, Insectivores, Chéiroptères, Carnivores, Ongulés Reptiles de l’Helvétien de Sansan (Gers) (Don Bergounioux, Crouzel, Ginsburg) ; Mammifères éocènes d’Euzet-les-Bains, oligocènes de Code- ret, Saint-Gérand-Le-Puy, pliocènes de Perpignan (Don Général Per¬ ruche) ; restes d’Elephas trogontherii de l’Ardèche ; os d’Elephas anti- quus des Charentes (Don Guillien). Phanérogamie. A. Aubréville, Professeur. — Savanisation tropicale et glaciations quater¬ naires. Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 16-84, l'4 fig. et cartes, 2 pl. h.-t. — - Capurodendron genre nouveau de Sapotacées de Madagascar. Ibid., pp. 92-98, 3 fig. — Notes sur les Sapotacées de la Nouvelle-Calédonie. Ibid., 2, 2, 1962, pp. 172- 199, 11 fig. — Flore du Gabon, 3. Irvingiacées, Simaronbacées, Burséracées, par A. Aubré¬ ville, 1962, 101 p., 17 pl. ; 4. Mélianthacées, Balsaminacées, Rhamnacées, par N. Hallé, 1962, 74 p., 17 pl. ; 5. Graminées, par J. Koechlin, 1962, 292 p., 56 pl. — Aperçus sur la forêt de la Guyane française. Bois et For. des Trop., 80, 1961, pp. 3-12, 7 fig. — Prospections en chambre. LXVI. Ibid., pp. 53-61, 4 fig. — Flore du Cambodge, du Laos et du Vietnam : 2, 1962 ; Anacardiacées (Mme Tar- dieu-Blot) ; Moringacées, Connaracées (J. Vidal), 200 p., 23 pl. • — Voir H. Humbert et A. Aubréville. H. Humbert, Professeur honoraire. Membre de l’Institut. — Composées nouvelles de Madagascar. Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 85-91, 1 fig. — - Les Pédaliacées de Madagascar. Ibid., 2, 2, 1962, pp. 201-215, 2 fig., 1 carte. — Flore de Madagascar et des Comores. 189. Composées, t. II, 1962, 284 p., 50 pl. — 41 — — et A. Aubréville. — Rapport pour l’attribution du Prix du Conseil de la Société botanique de France en 1961. Bull. Soc. Bot. Fr., 108, 1961 (1962), pp. 443-444. M.-L. Tardieu-Blot (Mme), Sous-Directeur. — Sur les Grammitis des îles australes. Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 111-116, 1 fig., 1 tabl. — Anacardiacées, in : A. Aubréville, Flore du Cambodge, du Laos et du Viet¬ nam, 2, 1962, pp. 67-200, 17 pl. J. Leandri, Sous-Directeur. — Un grand systématicien français émule d’Adan- son : Ernest-Henri Bâillon, 1827-1895. Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 3-15, 1 portr. — Notes systématiques, phénologiques et autoécologiques sur YEuphorbia orthoclada Bak. Ibid., pp. 117-121, 1 fig., 1 carte. — Deux grands artisans de la floristique tropicale : Henri Lecomte (1856- 1934) et Achille Finet (1863-1913). Ibid., 2, 2, 1962, pp. 147-158, 2 portr. — Notes sur les Euphorbiacées malgaches. I. Bossera, genre nouveau d’Eu- phorbiacées de Madagascar. II. Euphorbia Decariana Léon Croizat syno¬ nyme d’Iï. hedyotoïdes N. E. Brown. III. Sur la formation du pollen chez les Euphorbes épineuses malgaches. Ibid., pp. 216-223, 2 fig. — Sabouraea, genre nouveau de Flacourtiacées (?) de Madagascar. Ibid., pp. 224-227, 1 fig. — Le laboratoire de Phanérogamie. Développement africain, 3, 1962, pp. 26-27. — Henri Perrier de la Bâthie (11 août 1873-2 octobre 1958). Taxon, 2, 1962, pp. 1-3. R. Benoist, Sous-Directeur honoraire. — Nouvelles Acanthacées de Mada¬ gascar. Bull. Soc. Bot. Fr., 109, 1962, pp. 129-135. M. Keraudren (Mlle), Assistante. — Seyrigia Bosseri, espèce nouvelle de Cucurbitacées malgache. Bull. Soc. Bot. Fr., 109, 1962, 3-4, pp. 101-102. G. Aymonin, Assistant. — A propos des Flores. Rés. Comm. Congrès A. F. A. S., Reims, A. R. E. R. S., Châlons-sur-Marne, 6, 1961, p. 42. — Les Messicoles vont-elles disparaître ? Sc. et Nat., 49, 1962, pp. 2-9, 3 ph. de G. A., 6 ph. de R. H. Noailles. - — Quelques Thyméléacées de rocailles montagnardes (III) : Wikstroemia et Gnidia, Pl. Mont., Bull. S. A. J. A., 3 (40), 1961, pp. 180-185, 3 fig. — ! n problème phytogréographique et biologique : « la Végétation Canaque », Ann. Biol., 37 (9-12), 1961, pp. 393-411, 3 diagr. — Voyage botanique en haute montagne, de l’Atlas à la Caspienne, Sc. et Nat., 52, 1962, pp. 20-26, 9 ph. - — Où en sont les Flores européennes ? Quelques problèmes historiques, géo¬ graphiques et taxinomiques. Adansonia, 2, 2, 1962, pp. 159-171. — et M. Van Campo (Mme). — L’analyse pollinique et la notion de refuge. Abstr. Comm. VIe Congr. INQUA, Suppl. Poland, 1961, pp. 7-9. N. Halle, Assistant. — Observations taxonomiques, morphologiques et éco¬ logiques sur deux Lasiodiscus d’Afrique (Rhamnacées). Adansonia, N. S., 2, 1, 1962, pp. 129-133, 1 fig. — Monographie des Hippocratéacées d’Afrique occidentale. Mém. 1. F. A. N., Dakar, n° 64, 1962, 245 p., 75 fig. ou pl., 1 carte. - — Flore du Gabon : n° 4, Mélianthacées, Balsaminacées, Rhamnacées, 1962, 74 p., 17 pl. 4 — 42 — Sur les Cola et Chlamydocola (Stercul.) : remarques, additions et divisions sous-génériques nouvelles. C. R. 4e Réun. plén. A. E. T. F. A. T., Lis- boa, 1961, pp. 371-382, 2 pl. dess. — Les Byttneria épineux d’Afrique : trois espèces dont deux nouvelles (Ster- culiacées). Adansonia, N. S., 2, 2, 1962, pp. 285-290, 2 pl. dess. — et L. Aké Assi. — Le genre Chytranthus (Sapindacées) en Côte d’ivoire. Ibid., pp. 291-299, 4 pl. A. Le Thomas (Mme), Assistante. — Révision des Enantia du Muséum de Paris. Enantia Le Testui, espèce nouvelle du Gabon. Adansonia, 2, 2, 1962, pp. 300-308, 1 pl. J. et A. Raykal, Assistants. — Observations botaniques dans la région de Bamako. Bull. I. F. A. N., sér. A, 23, n° 4, 1962, pp. 994-1021, 2 fig., 6 pl. — Microlepia speluncae Moore et Eulophia alla Faweett et Rendle au Sénégal. Notes Africaines, 93, 1962, pp. 10-12. A. Cavaco, Maître de Recherches du C. N. R. S. — Les Amaranthaceae de l’Afrique au sud du Tropique du Cancer et de Madagascar. Thèse de Doct. ès Sciences. Édit, du Muséum, Paris, 1962, 254 p., 44 fig., 16 pl. h. t. A. Lourteig (MUe), Maître de Recherches du C. N. R. S., Professeur à l’Uni¬ versité de Buenos-Aires. — Sinopsis de la Flora Chilena. Claves para la identificaciôn de familias y géneros por Carlos Munôz-Pizarro. Cahiers du Pacifique, 4, 1962, pp. 77-79. J. Vidal, Maître de Recherches du C. N. R. S. — Moringacées, Connaracées. Fl. Cambod.-Laos-Vietnam, 2, 1962, pp. 1-64, 6 pl. — Plantes utiles du Laos (Monocotylédones). V. J. Agric. trop, et Bot. appl. Paris, 8 (8-9), 1961 (1962), pp. 356-385, pl. XVII-XXIV. — Noms vernaculaires de plantes en usage au Laos, 2e éd. corr. et augm., 1 vol., 197 p., 12 pl. phot. Bull. Ec. franç. E. O. Paris, 1962 (tirage spécial). — Plantes utiles du Laos (Supplément aux Cryptogames et Monocotylédones). VI. J. Agric. trop. Bot. appl. Paris, 8 (12), 1961 (1962), pp. 693-702. — Nouveautés pour la flore du Vietnam (Dipterocarpaceae, Oleaceae ). Adan¬ sonia, N. S., 2, 2, 1962, pp. 322-328, 1 pl. H. Heine, Maître de Recherches du C. N. R. S. — Tropical African Plants, XXVI. Some West African Acanthaceae. Kew Bull., 16 (2), 1962, pp. 161- 183, 4 fig. — - Four représentatives of the Saharo-Sindian element in the flora of Sénégal and Mauritania. Ibid., pp. 203-207. — Echinocystis lobata (Michx.) Torr. et Gray, ein bemerckenswerter Neophyt des Rhein-Neckar Gebiets : Weitere Nachtrâge zur Floristik und ergan- zende Mitteilungen. Hess. Flor. Briefe, 11, 130, 1962, pp. 37-48, 3 fig. — Les Millepertuis américains dans la flore d’Europe. Bauhinia, Bâle, 2, 1, 1962, pp. 71-78. — In memoriam : Jean-Jacques Rousseau. Ver. Schutzen Alpenpfl. u. Tiere, 27, 1962, pp. 171-173, 1 portr. — et N. Y. Sandwith. A new genus of Bignoniaceae from Liberia. Ibid., pp. 223-226, 2 fig. R. Letouzey, Conservateur des Eaux et Forêts, Chargé de Recherches du C. N. R. S., Correspondant du Muséum. — Note au sujet du Kinkeliba — 43 — de Boulouli (ou Kinkeliba de Kita). J. Agric. trop. Bot. appl., 8, 8-9, avril-sept. 1961, pp. 394-395. — Deux Rutacées mal connues d’Afrique centrale. I. A propos de Vepris stolzii Verdoorn et du genre Toddaliopsis Engler. II. Réhabilitation d’un Fagara du Gabon : F. bouetensis Pierre ex. R. Let. sp. nov. (aff. F. bues- genii). Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 134-143, 2 pl. Bûi Ngoc-Sanh (Mme), Attachée de Recherches du C. N. R. S. — Matériaux pour la flore du Cambodge, du Laos et du Viêt-Nam : les Abiétacées. Adansonia , N. S., 2, 2, 1962, pp. 329-342, 1 pl. E. Polidoro Pinto. — José Pablo Leyva. Taxon, 11 (8), 1962, pp. 242-243. J. F. Leroy, Sous-Directeur du Laboratoire d’Agronomie tropicale. — Notes sur quelques Caféiers. J. Agric. trop, et Bot. appl., 7, 1961, pp. 537-541. — Prospection des Caféiers sauvages. Rapport préliminaire sur une mission scientifique à Madagascar et aux îles Mascareignes (27 avril-15 juil¬ let 1962). Ibid., 9, 1962, pp. 211-244, 6 pl. h.-t. R. Decary, Associé du Muséum. — Voir H. Poisson et R. Decary. Dr H. Poisson, Correspondant, et R. Decary, Associé du Muséum. — Trois légendes botaniques malgaches. Rev. gén. des Sc., 69, 5-6, 1962, pp. 135-160. H. Stehlé, Directeur du Service de la Recherche Agronomique des Antilles, Correspondant du Muséum. — Notes taxinomiques et écologiques sur des Composées nouvelles ou rares des Antilles françaises (28e Contribu¬ tion). Adansonia, N. S., 2, 2, 1962, pp. 343-368. — Notes taxinomiques et écologiques sur des Dicotylédones choripétales nou¬ velles ou rares des Antilles françaises (25e Contribution). Bull. Soc. Bot. Fr., 108, 1961 (1962), pp. 317-330. — (26e Contribution). Ibid., pp. 431-443. — Tubiflorées de l’ordre des Polémoniales nouvelles ou rares des Antilles fran¬ çaises : notes taxinomiques et écologiques (27e Contribution). Ibid., 109, 1962, pp. 23-33. Ch. d’Alleizette, Correspondant du Muséum. — Rectification sur la parenté exacte d’un hybride d ’Orchis décrit dans le présent Bulletin en 1954. Bull. Soc. Bot. Fr., 109, 1962, pp. 93-94. R. Capuron, Correspondant du Muséum, Conservateur des Eaux et Forêts, Service des Recherches forestières, Madagascar. — Contributions à l’étude de la flore forestière de Madagascar : IV. Tsebona, genre nouveau de Sapotacées de Madagascar. V. Synonymes et combinaisons nouvelles concernant la flore de Madagascar. Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 122-128, 1 fig., 1 carte. — Révision des Rhopalocarpacées. Ibid., 2, 2, pp. 228-267, 7 fig. — Contributions à l’étude de la flore forestière de Madagascar. VI. Note sur les Burséracées. VIL Présence à Madagascar du genre Alangium et des¬ cription d’une espèce nouvelle. Ibid., pp. 268-284, 4 fig. — - Contributions à l’étude de la flore forestière de Madagascar. Observations sur les Rhizophoracées. Mém. Inst. Sci. Mad. B, 10, 1961 (1962), pp. 145-158. J. Bosser, Directeur de Recherches de l’O.R.S.T.O.M. - — Notes sur les Gra¬ minées de Madagascar. I. Les genres Hyparrhenia et Heteropogon. Ibid., pp. 123-143, 6 fig. - — Voir Toilliez-Genoud et Bosser. — 44 — M. Schmid, Directeur-adjoint du Centre de recherches agronomiques de Sai¬ gon. — Contribution à la connaissance de la végétation du Viêt-Nam : le massif sud-annamitique et les régions limitrophes. Thèse de Doct. ès Sciences, Paris, 1962, 424 p. miméogr., n. fîg., diagr. et cartes. J. Koechlin, Maître-Assistant à la Faculté des Sciences, Maître de Recherches à l’O. R. S. T. O. M. — Graminées, in : A. Aubréville, Flore du Gabon, 1962, 292 p., 56 pl. F. Halle, Assistant à la Fac. des Sc. Paris-Orsay. — Biologie et position taxo¬ nomique du genre Atractogyne L. Pierre ( Rubiaceae ). Adansonia, N. S., 2, 2, 1962, pp. 309-321, 6 pl. S. Balle (Mlle), Maître de Conférences à l’Université libre de Bruxelles. — Contribution à l’étude des Viscurn de Madagascar. Lejeunia, Bruxelles 11, 1960, 151 p., 50 pl. et c. R. P. P. Mouterde. — Contribution à l’étude de la flore syrienne et libanaise (suite). Bull. Soc. Bot. Fr., 108, 1961 (1962), pp. 310-316. L. Aké Assi, Ingénieur d’Agriculture de la Côte d’ivoire. — Une Composée nouvelle pour l’Afrique Occidentale. Bulletin I. F. M. N., sér. A, 24, n° 1, 1962, pp. 168-170, 1 pl. — Contribution à l’étude floristique de la Côte d’ivoire et des territoires limi¬ trophes, vol. II, les Monocotylédones et Ptéridophytes, manuscrit miméogr., 1962, 147 p., 16 pl. — Voir N. Halle et L. Aké Assi. J. H. Kern, du Rijksherbarium, Leiden. — Le genre Scleria (Cypéracées) en Indochine. Adansonia, N. S., 2, 1, 1962, pp. 99-110, 2 fîg. N. Gray (Mlle), de Cambridge, U. S. A. — A taxonomie révision of Podocarpus. XII. Section Microcarpus. J. Arnold Arb., 41, 1960, pp. 36-39, 1 fig. — XIII. Section Polypodiopsis in the south Pacific. Ibid., 43, 1962, pp. 67-79. J. Toilliez-Genoud (Mme), Assistante et J. Bosser, Directeur de Recherches à l’I. R. S. M., Tananarive. — Contribution à l’étude des Orchidacées de Madagascar. IL Bulbophyllum Banlii, nouvelle Orchidée malgache. Natural. Malg., 12, 1960 (1961), pp. 17-19, 1 pl. H. Bouby. — Quelques plantes intéressantes récoltées dans le Massif de Fon¬ tainebleau. Bull. A.ssoc. Natural. Vallée du Loing et Massif de Fon¬ tainebleau, 38, nos 3-4, pp. 34-35. — Présence d’une rare Composée à Milly (S.-et-O.) : Anthémis mixta. Ibid., 9-10, p. 78. — Notes détachées sur la flore parisienne (VI-VIII). Cahiers des naturalistes, N. S., 18, n° 1, 1962, pp. 27-30. — Transformation radicale près de Paris d’une localité botanique par inter¬ vention humaine. Rev. Fédér. franc,. Soc. Sci. nat., 3e sér., 1-2, 1962 pp. 65-68. André Trotereau et Henri Bouby. — Notes sur quelques plantes inté¬ ressantes récoltées en Savoie. Bull. Soc. Bot. de France, 109, 1962, pp. 51-53. Principales acquisitions nouvelles : Afrique : Kew ; Mr Halle ; Salisbury ; I. F. A. N., Dakar ; Alger ; Wageningen ; Bruxelles ; Genève. Au total 5 402 parLs. Madagascar : Mlle Keraudres ; Mr Richey ; Mr Normand ; Centre Techn. Forest. Tropic. — Réserves Naturelles ; Heidelberg (Mr Rauh). Au total 3 249 parts. — 45 — Amériques : Washington Forest Service ; St Louis Botanical Garden ; Ber¬ keley Herbarium ; Mr Degener ; Yénézuela, Caracas ; New York Bota¬ nical Garden ; Lima ; Belem, Instituto Agronomico do Norte ; Missouri Botanical Garden ; Oklahoma University ; Smithsonian Institution, Washington. — Uruguay, Facultad de Agronomia ; Montevideo ; Guyane, Service Forestier. Au total 1 049 parts. Asie : Indochine (Mr Poilane) ; Birmanie (Mr MacKee) ; British Muséum ; Kew ; Mr Tixier ; Mr de Sigaldi ; Copenhague ; Bangkok ; Faculté des Sciences de Paris. Au total 768 parts. Europe : Stockholm ; Faculté de Pharmacie ; Copenhague ; Coimbra ; Kew ; Faculté des Sciences de Paris ; Prague. Au total 13 100 parts. Océanie : Mr MacKee ; Adélaïde ; Mr Otto Degener ; Bogor ; Leyde Rijksherbarium. Au total 1 467 parts. Total des Plantes prêtées : 4 816 ; envoyées en échange : 11 105 ; reçues en échange ou en don : 23 035 ; empruntées pour les recherches faites au laboratoire : 520. Botanistes ayant effectué des séjours réguliers au laboratoire : Français : 71 ; Étrangers : 84. Visiteurs reçus pour expertises, consultations d’herbiers, d’ouvrages (non compris les demandes courantes de déterminations ou petits renseigne¬ ments) : 250. Centre National de Floristique du C.N.R.S. P. Jovet, Directeur de Recherches au C. N. R. S., Directeur. — Flore et Végé¬ tation des « Abattoirs » et du Phare de Biarritz. Bull. C. E. R. S. Biar¬ ritz, 1er sem. 1962, 4, fasc. 1, pp. 25-27. — C. R. du Congrès A. F. A. S., Paris, 1962. — et P. Cour. — Notes (morphologie et écologie) sur Selaginella Kraussiana (Kunze) A. Br. au Pays Basque français. (Polycopié pour le Congrès A. F. A. S., Paris, juillet 1962). — — Selaginella Kraussiana (Kunze) A. Br. en Pays Basque français. Notes morphologiques et écologiques. Bull. C. E. R. S. Biarritz , 1er sem. 1962, 4, fasc. 1, pp. 29-35. — — Conditions stationnelles de Selaginella Kraussiana (Kunze) A. Br. à Françon (Biarritz). (A l’impression). H. Schotsmann (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Sur deux Callitriches nouvelles pour la France. (A l’impression). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 34, n° 6, 1962 (1963), pp. 00-00. — Callitriches du Sud-Ouest. (A l’impression). J. P. Lebrun, Stagiaire de Recherches au C. N. R. S. — Les ptéridophytes dans la région parisienne. I. Ceterach ofïicinarum Lam. et DC., Fl. Fr.y 2, p. 562 (1805). Cahiers Naturalistes, N. S., 18, (1), 1962, pp. 19-22, 1 carte. — Un précurseur des « Herborisations parisiennes » J. S. Strobelberger. Revue Générale des Sciences. Congrès A. F. A. S., Paris, juillet 1962. (A l’im¬ pression). — Les Ptéridophytes dans la région parisienne, II-III. Botrychium, Cah. Nat. (A l’impression). 46 — P. Cour, Biologiste-adjoint au C. N. R. S. — Les quatre Sélaginelles de France. Bull. Amateurs Jardins Alpins, 1962. A. Beaugé, Biologiste-adjoint au C. N. R. S. — Qu’est-ce que Chenopodium viride L. ? Congrès A. F. A. S., Paris, juillet 1962 (polycopie). L. Brunerye, travailleur libre. — Répartition du Senecio brackychaetus D. C. au Pays Basque français. (A l’impression). — Les Marais des Monedières (Haute-Corrèze). - — Étude phytosociologique et Évolution de la végétation. Thèse Doct. Univers. Paris ( Pharmacie ), 245 p., 89 flg., juin 1962. Laboratoire du Muséum a Biarritz Publications parues dans le Bulletin du Centre (F Et. et Rech. Sc. de Biarritz : P. Jovet. — Notes sur quelques plantes de la Côte Basque : transpiration et sécheresse, 3, fasc. 4, 2e sem. 1961, pp. 481-487. = — et J. P. Lebrun. — Trois spécimens anormaux d’Ophioglossum vulgatul L. Ibid., pp. 477-480. — et P. Cour. — Deux Notes sur Selaginella Kraussiana (Kunze) voir travaux du Centre National de Floristique. B. Raum et P. Jovet. — Étude sur les Tamaris spontanés en France, 3, fasc. 4, 2e sem. 1961, pp. 457-475. F. Ardrf. (Mlle). — Remarques sur les Codium de la Côte Basque. Ibid., pp. 489-494. — Algues marines rares ou nouvelles pour la Côte Basque française. Ibid., pp. 495-504. Cryptogamie. Roger Heim, Professeur, Membre de l’Institut. — Les Champignons toxiques et hallucinogènes. 1 vol., 328 p., 43 fig. et pl. en noir, 3 cartes. N. Bou¬ bée Éd., Paris, 1962 (1963). — • Le Pseudotis unicolor (Gill.) nom. nov. et ses sosies. Bull. Soc. Myc. Fr., 77, 4, 1961, pp. 299-315, 1 pl. color., 5 fig. — Un Polypore australien parmi la flore parisienne ( Caloporus Hartmanni Cooke). Rev. de Mycol., 27, 2, 1962, pp. 93-96. — La psilocybine chez les peintres. Ibid., pp. 97-102. — Contribution à la flore mycologique de la Thaïlande (première partie). Ibid., 27, 3, 1962, pp. 123-158, pl. phot. noir IV, V, VI, pl. color. VII, 8 fig., 1 carte. — Réception de M. Gilbert Bouriquet à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer. ■C. R. Séances Acad. Sc. d'O. M., déc. 1961, 10, pp. 487-508. — Le souvenir de l’Abbé Breuil. Antiquités Nationales et Internationales, I et II, 1962, pp. 1-3. — Funérailles de Philibert Guinier. Hommage prononcé le 6 avril 1962. Ins¬ titut de France. Académie des Sciences, 11, 1962, 5 p. — Discours prononcé aux obsèques de M. le Directeur Guinier. Rev. Fores¬ tière, 7, 1962, pp. 6-8. — 47 — — Hommage au Professeur Rémy. Discours prononcé à l’aéroport d’Orly le 24 mars 1962 au cours de la cérémonie précédant ses obsèques. Pla¬ quette-mémorial. Muséum National d’Histoire Naturelle, 1962, 3 p. — Le Muséum National d’Histoire Naturelle. Du Présent vers l’Avenir. Rev. de V Enseignement, 2, 1962, pp. 77-94. — Billet d’un Président éphémère. Cahiers des Explorateurs, 11, 1962, 1 p. — Quand St John Perse fait appel aux Champignons. Sc. et Nat., 53, 1 962, pp. 2-4. — — Rapport concernant le projet de surélévation de la Haute-Seine (rapport polycopié adressé à la Commission Supérieure des Sites), 1962, 16 p. — Préface au tome II de « Harmonies Universelles », Esthétique nouvelle, Braun lmp., diffusé par Information et Culture, ouvrage patronné par l’U. I. C. N., Paris, 1962, pp. 13-23. — Préface à l’ouvrage de J. Blum « Les Russules », Encyclopédie Mycolo- gique, 1962, 3 p. — Chronique scientifique du Figaro Littéraire, 1962. — et R. G. Wasson. — • Une investigation sur les Champignons sacrés des Mixtèques. C. R. Acad. Sc., 254, 1962, pp. 788-791. — ■ et T. Herrera. — Una nueva especie de Podocrea y una nueva combina- ciôn para el nombre de un hongo mexicano del genero Battareoides. Anales del Inst, de Biologia, Mexico, 32, 1-2, 30-3-1962. Robert Lami, Sous-Directeur Honoraire. — Supplément aux listes d’Algues marines de la région malouine. Bull. Labor. marit. Dinard, 47, 1961, pp. 62-67. — Stations nouvelles à'Holangia Durotrix dans la baie de Saint-Malo. Ibid., pp. 77-78. — Extension en 1961, de Codiurn fragile dans la région malouine. Ibid., pp. 82-83. — et P. Bourrelly. — Revue Algologique, 6, 1961. — et R. Heim. — Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard, 47, 1961. Pierre Bourrelly, Sous-Directeur. — Les grands problèmes écologiques en Algologie d’eau douce. Recent Advances in Botany, ecology of freshwater Algae, sect. 3, 1961, pp. 198-201. — Cyanophycées de la Côte d’ivoire. Schweiz. Zeitschr. Hydrologie, 23, 1, 1961, “ pp. 209-210. — Quelques Algues du Jura français. Arch. f. Mikrobiol., 42, 1962, pp. 154-158, 12 fig. — Initiation pratique à la systématique des Algues d’eau douce, 8, Chlorococ- cales (1). Bull Microsc. appl., 11, 5, 1961, pp. 1-26, 52 fig. — Chlamydobotrys, Pyrobotrys ou U va. Rev. Algol., 6, 2, 1962, pp. 126-128. — Quelques Chlorophycées des eaux douces françaises rares et nouvelles. Biol. Jaarb. Dodonaea, 30, 1962, pp. 305-312, 22 fig. — Ulothricales d’eau douce rares ou nouvelles. Phykos, 1, 1, 1962, pp. 29-35, 37 fig. — et R. Lami. — - Revue Algologique, 6, 2-3, 1961. Suzanne Jovet-Ast (Mme), Sous-Directeur. — Targionia Lorbeeriana K. M., trois localités nouvelles. Rev Bryol. et Lichénol., 30, 3-4, 1961, p. 278. — Riccia canescens St, en France. Ibid., 31, 1-2, 1962, p. 102. — Compte rendu sommaire des Séances de la Société de Biogéographie, nos 338 à 343, 1962. — et B. Baum. — Riccia récoltés en Israël. Ibid., 31, 1-2, 1962, p. 103. — 48 — — et P. Tixier. — Hépatiques du Viêt-Nam. II. Ibid., 31, 1-2, 1962, pp. 23-33, 73 fig. Mireille Moreau (Mme), Assistante. — Influence de la température sur le déve¬ loppement du Phialophora cinerescens (Wr.) van Beyma, agent de la ver- ticilliose de l’Œillet des fleuristes. C. R. Acad. Sc., 255, 1962, pp. 162-164. — Réactions de défense et tissus de régénération chez les Œillets Sim atta¬ qués par le Fusarium roseurn ( avenaceum ). Rev. de Mycol., 27, 2, 1962, pp. 76-86, 2 pl. h.-t., 2 fig. — et Cl. Moreau. — Voir Claude Moreau. Roger Cailleux, Assistant. • — Les parasites bactériens et fongiques des cul¬ tures de Champignons de couche. Journées d’Études du C. T. E., nov. 1961, pp. 125-143. Michel Denizot, Assistant, et Michèle Massieux. — Sur la valeur du genre Pseudolithothamnium Pfender (Crétacé-Eocène) et son rapprochement avec le genre Ethelia Weber van Bosse (Algue Floridée Squamariacée, Actuel). C. R. Acad. Sc., 254, 1962, pp. 2626-2628. Marcelle Le Gal (Mme), Maître de Recherches au C. N. R. S. — Observations sur Ciboria strobilina (Alb. et Schw. ex Fries) Sacc. Bull. Soc. Myc. Fr., 77, 3, 1961, pp. 229-236, 2 fig. de 25 dessins. — Combinaisons nouvelles concernant les genres Galactinia (Cooke) Boud. emend. Le Gal, Scutellinia (Cooke) Lamb. emend. Le Gal et Sarcosoma Casp. Ibid., 78, 2, 1962, pp. 204-216, 1 fig. de 7 dessins. — et François Mangenot. — Contribution à l’étude des Mollisioïdées. IV. 3e série. Rev. de Mycol., 26, 5, 1961, pp. 263-331, 25 fig. de 363 dessins, 1 pl. phot. Claude Moreau, Maître de Recherches au C. N. R. S. — Causes, conditions de développement et traitement des pourritures des agrumes. Rev. Gén. Froid, 39, 4, 1962, pp. 425-434, 12 fig. — Un grand développement de Daldinia concentrica sur troncs de bouleaux calcinés à Fontainebleau. Cahiers des Natur., N. S., 17, 4, 1961, p. 105. — - Sources de documentation et recherches bibliographiques en Phytopatho- logie. Rev. de Mycol., 27, 1, 1962, pp. 11-63. — Le Lasiosordaria oryzeti (Sacc.) nov. comb. sur glumes de riz. Ibid., 27, 3, 1962, pp. 159-162, 1 fig. — et Mireille Moreau. — Mesure de l’activité fongique comparée de substances à structures chimiques voisines. Première application à quelques dérivés organo-phosphorés. Bull. Soc. Myc. Fr., Tl, 3, 1961, pp. 273-287, 3 fig., 2 tabl. — — Quelques moisissures toxiques des grains en stockage. C. R. Acad. Agr. Fr., 47, 15, 1961, pp. 873-874. — — Action répressive de substances chimiques variées et de leurs solvants sur la croissance de quelques Champignons. Incidence sur la forme des colonies fongiques. Rev. de Mycol., 26, 4, 1961, pp. 231-241, 6 fig. - Un dépérissement du Géranium Rosat à Madagascar et à la Réunion. Ibid., 26, 4, 1961, pp. 259-261. Jacqueline Nicot, Maître de Recherches au C.N. R. S. — Une drogue-miracle : le Champignon du thé. Sc. et Nat., 53, 1962, pp. 43-45. — En marge du Salon du Champignon : la flore des moisissures d’un Polypore. Rev. de Mycol., 27, 1962, pp. 87-92, 2 fig. — Docteur Johanna Westerdijk (1883-1961). Ibid., 27, 1962, pp. 67-68, 1 phot. — 49 Valia Allorge (Mme), Chargée de Recherches au C. N. R. S. — Robert-André- Léopold Potier de la Varde (4 mars 1878-19 mars 1961). Notice nécro¬ logique. Bull. Soc. Bot. Fr., 109, 1-2, 1962, pp. 38-41. — Revue Bryologique et Lichénologique. Tome 31, 1-2, 1962. — et C. Casas de Puig. — Contribution à la flore bryologique du Val d’Aran. Actas del Tercer Congreso I nternacional de Estudios Pirenaicos, Gerona, 1958, 2, Zaragoza, 1962, pp. 163-177. — — y P* Serô. — Contribucion al estudio de la flora briologica catalana. I. Rriofitas de los montes de Prades (Cordillera prelitoral catalana). Collectanea Botanica , 6, 1-2, 1962, pp. 331-348. Raymond Gaume, Chargé de Recherches au C. N. R. S., et M. Rizot. — Alphonse Lachmann (1917-1961). Rev. Bryol. et Lichénol., 30, 3-4, 1961, pp. 279- 283, 1 phot. Emile Manguin, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Contribution à la connaissance de la flore diatomique de la Nouvelle-Calédonie. Mém. Muséum Nat. d'Hist. Nat., Nouvelle sér., R, 12, 1, 1962, pp. 1-40, 8 pl# Hélène Rischler (Mme), Chargée de Recherches au C. N. R. S. — The genus Calypogeja Raddi in Central and South America. I. Introduction and subgenera Mnioloma and Caracoma. Candollea, 18, 1962, pp. 19-51. — ld., II. Subgenus Calypogeja, subgroups 1, 2 and 3. Ibid., 18, 1962, pp. 53-93. — Id., III. Subgenus Calypogeja, subgroups 4 and 5. Ibid., 18, 1962, pp. 95-128. — Recherches sur l’anatomie de la tige chez les Lejeuneaceae Paradoxae. Rev. Bryol. et Lichénol., 30, 1961, pp. 232-252. — Hépatiques de la Colombie. I. Trichocolea Dum. Ibid., 31, 1962, pp. 34-35. — Hépatiques de la Colombie. II. Bazzania S. F. Gray. Ibid., 31, 1962, pp. 36-40. — H. A. Miller et C. E. R. Bonner. — Studies in Lejeuneaceae III. A his- torical account of Lejeunea cucullata (Reinw., RI. et Nees) Nees, and its varieties. Nova Hedwigia, 3, 1962, pp. 445-462. — - Id., IV. The typification of the genus Microlejeunea. Ibid., 4, 1962, pp. 173-187. - Id., V. Microlejeunea in Pacific Oceania. Ibid., 4, 1962, pp. 551-560. Charalambos Zamrettakis, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Contri¬ bution à la connaissance des Champignons de Crête. Bull, annuel de la Crête, 3, 1962 (1963), pp. 26-36, 15 fig. En Grec. — Considération sur la fréquence des Fusarium dans le sol par rapport aux fusarioses des plantes. XIIIe Congrès Intern. d’ Horticulture. Gazette du Congrès, 5, Bruxelles, 1962. Patrick Joly, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Recherches sur le Thielaviopsis paradoxa-musarum Mitch. Bull. Soc. Myc. Fr., 77, 3, 1961, pp. 219-228. — Recherches sur les genres Alternaria et Stemphylium. II. Nutrition car¬ bonée. Ibid., 78, 1, 1962, pp. 80-91. — Rapport sur le Congrès de Montluçon (1961). Ibid., 78, 1962, pp. 33-53. — Recherches sur les genres Alternaria et Stemphylium. I. Rapports entre la nutrition azotée, le pH et la vie anaérobie. Rev. de Mycol ., 26, 4, 1961, pp. 243-257. — Id., III. Action de la lumière et des ultra-violets. Ibid., 27, 1, 1962, pp. 1-16. — Les pourritures des bananes au cours du transport et en mûrisserie. Fruits d' Outre-Mer, 17, 1, 1962, pp. 23-31. — Id., Cameroun Agric ., past., forest., 55, 1962, pp. 26-30. 50 — — Champignons, formes et couleurs (adaptation française de « Mushrooms » de H. Kleijn), 2e éd., Horizons de France, Paris, 1962, 143 p. — Champignons, formes et couleurs. Naturalia, 108, 1962, pp. 40-43. Françoise Ardré (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Remarques sur les Codium de la Côte Rasque. Bull. C. E. R. S. Biarritz, 3, 4, 1961 (1962), pp. 489-494, 2 pl. — Algues marines rares et nouvelles pour la Côte Basque française. Ibid., 1961 (1962), pp. 495-504, 13 fig. Jeanne Perreau-Bertrand (Mme), Attachée de Recherches au C. N. R. S. - — Recherches sur les ornementations sporales et la sporogenèse chez quelques espèces des genres Boletellus et Strobilomyces (Basidiomycètes). Ann. Sc. Nat., Botanique, 12e sér., 2, 3, 1961, pp. 399-489, 35 pl., Thèse de 3e cycle. Marie-Louise Priou (MUe), Chargée de Recherches au C. N. R. S. — Recherches sur la structure et la composition des membranes de quelques Rhodo- phycées. Ann. Sc. Nat. Bot., 12e sér., 3, 1962, Thèse de Doctorat d’État. — et M. Quillet. — Sur le sucre soluble et les glucides de l’algue rouge : Bor- netia secundiflora. C. R. Acad. Sc., 254, 1962, pp. 2210-2212. Marie Lemoine (Mme), Associée du Muséum. — Remarques sur la reproduc¬ tion sexuée des Archaeolitliothamnium. Soc. Phyc. Fr., Bull. 7, 1961 (1962), p. 8. — Une Squamariacée frutescente : Peyssonnelia frutescens nov. sp. Rev. Algol., 5, 3, 1960, pp. 173-179, pl. 16-17. Henri Romagnesi, Attaché. — Appel du « Committee for mapping of Macro- mycetes in Europe » (Comité pour l’établissement d’une carte de répar¬ tition géographique des Champignons supérieurs en Europe) aux Myco¬ logues et groupements mycologiques français. Bull. Soc. Myc. Fr., 77, 4, 1961, pp. 289-298, et Bull. mens. Soc. linn. Lyon, 31e année, 5, 1962, pp. 155-161. — Taxa nova ex genere Russula. Bull. Mens. Soc. linn. Lyon, 31e année, 6, 1962, pp. 172-177. — Récolte en France de Geophila ( Stropharia ) rugosoannulata (Farl. in Murr.) Kühn.-Romagn. Bull. Mens. Soc. linn. Lyon, 31e année, 10, pp. 326-330. — Communiqué du rapporteur national pour la France du « Committee for mapping of Macromycetes in Europe. Bull. Soc. Myc. Fr., 78, 2, 1962, pp. 125-134, et Bull. mens. Soc. linn. Lyon, 31e année, 7, 1962, pp. 204-209. — Biométrie, écologie et spécification. Bull. Soc. Myc. Fr., 77, 4, L961, pp. 325- 330, 2 fig. Jean Blum, Attaché. — Les Russules au Salon du Champignon, 1961. Rev. de Mycol., 27, 1962, pp. 109-112. — Les Russules. Encyclopédie Mycologique, 32, 1962, 223 p., 6 pl. — Les Bolets. Études Mycologiques. Lechevalier Éd., 1962, 170 p., 52 fig., 16 fig. color. Georges Merny, Chargé de Recherches à l’O. R. S. T. O. M. — La forme pyc- nosporée ( Pseudhaplosporella ) du Phaeobotryosphaeria plicatula (Berk. et Br.) Petch sur citronnier en Côte d’ivoire. Rev. de Mycol., 27, 1, 1962, pp. 25-32, 1 fig. — et Bernard Huguenin, Attaché de Recherches à l’O. R. S. T. O. M. — Trois Hyphales méliolicoles sur feuilles de Caféier en Côte d’ivoire. Ibid., pp. 33-39, 3 fig. 51 — Collections reçues. — Bryophytes : 105 spécimens, Smithonian Institution, Washington (Antilles) ; 272 Muscinées de Finlande, Botanical Muséum, Helsinki, Finlande ; 82 spécimens de Madagascar, don de M. Decary ; Herbier René Henry, 8 083 Bryophytes d’Europe et d’Indochine, don de Mme René Henry ; 300 Muscinées des Iles Crozet, Missions antarc¬ tiques, Dr Aubert. Algues : 50 Algues marines de Colombie Britannique, leg. Scagel ; Algues d’eau douce de Philadelphie, Dr Drouet ; M. Denizot : algues marines et d’eau douce de Nouvelle-Calédonie, Australie, Nouvelle-Zélande, Fiji, Tahiti, Hawaï ; P. Bourrelly, plancton d’eau douce des Etats-Unis. Champignons : 54 spécimens, Cincinnati (Etats-Unis), leg. M. Bridge Cooke ; 2 Champignons de Syracuse (Etats-Unis), Prof. J. L. Lowe ; 36 Myxomycètes, Copenhague, Danemark ; 4 Wardomyces et Astero- myces, Canada, leg. L. Hennebert ; 4 Scleroderma d’Angleterre, leg. Prof. Palmer ; 17 spécimens Angleterre, Dr Dring. Laboratoire Maritime de Dinard. R. Lami, Directeur-adjoint du Laboratoire. — Voir, dans la liste précédente, Robert Lami. R. Delavault. • — La croissance d ’Asterina gibhosa élevée en captivité. Bull. Labo, marit. Dinard, 47, 1961, pp. 3-7. R. Meslin. — A propos de quelques Polysiphonia de la baie de Saint-Malo. Ibid., pp. 58-61. J. J. Barloy. — La migration d’août 1961 dans les Côtes-du-Nord. Ibid., p. 77. M. Quillet. — Sur l’équipement pigmentaire d’un Lichen marin : Lichina pygmea (Lightf.) Ag. Ibid., pp. 68-76. J.-M. Gehu. — Quelques plantes intéressantes de la lande de Fréhel (Côtes- du-Nord). Ibid., pp. 78-79. — Florule du Fort La Latte (Côtes-du-Nord). Ibid., pp. 80-82. — et J. Gehu-Franck. — L’évolution du sol et de la végétation après incendie, dans une lande bretonne (suite, 2e partie). Ibid., pp. 8-18. - Recherches sur la végétation et le sol de la réserve de l’ Ile des Landes (I.-et-V.) et de quelques îlots de la Côte nord-bretonne. Incidence de l’avifaune marine sur la flore. Ibid., pp. 19-57. Service des Cultures. V. Chaudun, Assistant. — Les arbres historiques du Jardin des Plantes. Natu- ralia, 1962, n° 104, pp. 27-33, n° 105, pp. 49-55. — Le lis héraldique. Naturalia, 1962, n° 108, pp. 44-48, dess. et phot. — Les Cornouillers de France et d’ailleurs. Science et Nature, 1962, n° 54, pp. 15-18, phot. — Arcterica nana et le genre Gaultheria. Plantes de Montagne, 1962, n° 41, pp. 211-213. — Bruyères de Vile de France. Ibid., n° 41, pp. 230-232, dess. — Les genres Phyllodoce, Bryanthus, Epigsea. Ibid., n° 42, pp. 233-235, dess. H. Rose, Assistant. — Floraisons les plus intéressantes observées dans les Serres du Muséum pendant l’année 1962. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 34, pp. 96-100. 52 — — et Claude Vinçon. — Fleurs exotiques, 12 peintes, col. de Vinçon, texte de Rose. Édit. Gauthier, Paris, 1962. Jean Weill et Guy Colas. — Arbres et arbustes de Provence. Science et Nature, 1962, n° 50, pp. 35-38 ; n° 51, pp. 15-23. Espèces de plantes rares ou nouvelles REÇUES PAR LE SERVICE DES CULTURES PENDANT l’aNNEE 1962. Donateurs Graine MM. Biezanko . 5 Aytug Burhan . Paul Coullaud . Jean Haussens . 4 R. P. Armand Guillaumin.. MM. Heim de Balsac . Aymonin, Assistant... Marcel Lecoufle . Leroy . 19 Mac Kee . 1 J. Maunier . i Mason à Shinchan. . . . 2 Pr. Mongenot . 15 MM. Lavranos . Merle I.F.A.C . PUJOL . Pr. Rauh, Heidelberg . J. B. de Montréal . 2 M. Tixier, Saigon . Total . 48 Plantes vivantes Origines Légumineuses d’Argentine. Conifères types du Taurus. 18 Iles Kerguelen. 1 Metasequoia aurea. 3 Asclepiadées de Madagascar. 10 Orchidées et Fougères de la Réunion. 83 Broméliacées et diverses. 9 Caféiers sans caféine et divers de Madagascar. Grevillea Dryandii (Nlle-Calé- donie). 178 Madagascar et divers. 47 Orchidées. Iles Hawaï. 1 Orchidée sp. Amérique. 10 Côte d’ivoire (Orchidées). 3 Afrique Centrale (Orchidées). 51 Euphorbes et Orchidées mal¬ gaches. 22 436 Orchidées du Viêt-Nam. Les serres du Muséum ont reçu en 1962 1 792 espèces en graines ou plantes vivantes, dont 13 en première introduction européenne, 10 espèces nouvelles et un genre nouveau : Podochilopsis. Biologie végétale appliquée. A. Guillaumin, Professeur honoraire de Culture. — Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie. CXIX. J. Agric. Trop, et Bot. Appl., Paris, 8, 1961, pp. 348-355. — Résultats scientifiques de la Mission franco-suisse de Botanique en Nou¬ velle-Calédonie. II. Mém. Mus., Paris, série B, Botanique, 8, fasc. 3, 1962, pp. 193-330. — 53 — Plantes nouvelles rares ou critiques des serres du Muséum. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, n. sér., 34, 1962, pp. 95, 262-263, 408-411, 478. J.-L. Hamel, Professeur. — Les Saxifraga aizoon du lac du Mont Cenis. Bull. Soc. Bot. France, 87e session extraordinaire en Savoie, Paris, 108, 1961 (1962), pp. 59-60. — Actualité des plantes médicinales. Jardins de France, Paris, 135e année, 1962, p. 235. F. Piton, Travailleur libre. — Contribution à l’étude cytologique des Bégo- niacées. Rev. Cyt. et Biol. Végét., Paris, 24, 1962, pp. 165-216. J. P. Gros, Travailleur libre. — Contribution à l’étude cyto-taxinomique des Pittosporaceae. Diplôme d’Études Supérieures, Paris, 1962. Ph. Guinet, Assistant détaché à l’Institut Français de Pondichéry. — Pollens d’Asie Tropicale. Trav. Sec. sci. tech., Pondichéry, 5, 1962, pp. 1-106. Laboratoire de Palynologie de l’École Pratique des Hautes Études. M. Van Campo (Mme), Directeur, Maître de Recherches au C. N. R. S. — Quelques problèmes posés par les analyses polliniques au Sud de la France. / Ve Congr. internat. Ét. pyrénéennes, Pau-Lourdes, 1962, p. 15. — A propos de l’article « Flores quaternaires françaises ». Bull. Soc. bot. Fr., 109, nos 1-2, 1962, pp. 33-35. — Remarques sur une analyse pollinique d’une tourbière charentaise. Bull. S. P. F., 58, nos 11-12, 1961, pp. 772-773, 1 diagr. — Présentation de « Palynologie méditerranéenne et occidentale ». Pollen et Spores, 4, n° 1, 1962, pp. 85-86. — Remarques diverses concernant les apertures des pollens et des spores. Abstracts, International Conférence on Palynology. Tucson, 1962. Ibid., 4, n» 2, 1962, p. 386. — Pollen et Spores, 4, n03 1-2, 1962. — et N. Planchais. — Références bibliographiques. Pollen et Spores, 4, n° 1, 1962, pp. 197-218, 332 rcf. ; n° 2, 1962, pp. 391-412, 380 réf. — Voir P. Dumait. J. Aubert, H. Charpin, J. Charpin et F. 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Marceau. — Voir P. Dumait. N. Planchais. — Le pollen de quelques Chênes du domaine méditerranéen occidental. Pollen et Spores, 4, n° 1, 1962, pp. 87-93, 1 pl. — Diagramme pollinique d’une tourbière eharentaise (voir à M. Van Campo). Bull, de la S. P. F., 58, n™ 11-12, 1961, pp. 772-773. M. Rossignol. — Analyse pollinique de sédiments marins quaternaires en Israël. I. Sédiments récents. Pollen et Spores, 3, n° 2, 1961, pp. 303-324, 17 fig., 4 tabl., 2 pl. — Analyse pollinique de sédiments marins quaternaires en Israël. II. Sédi¬ ments pléistocènes. Ibid., 4, n° 1, 1962, pp. 121-148, 2 pl., 2 tabl., 1 diagr. h.-t. Agronomie Tropicale. Roland Portères, Directeur. - — Sur quelques Caféiers sauvages de Mada¬ gascar. J. A. T. B. A., 9, nos 3-6, pp. 201-211. — Quelques nouvelles formes agrobotaniques de Riz ( Oryza sativa L.). Ibid., 9, nos 3-6, pp. 250-252. — Berceaux agricoles primaires sur le continent africain. J. of African His- tory, 3, 2, pp. 195-210. — et Jean F. 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Science et Nature, n° 51, mai-juin 1962, pp. 3-9. — Un arbuste étrange de l’Afrique sèche tropicale : V Adenium obaesum. Ibid., n° 51, mai-juin 1962, p. 10. — Variations de la flore sahélienne en fonction de l’importance de la saison des pluies. C. R. somm. séances Soc. Biogéogr., n° 341, avril 1962, pp. 13-22. — Végétation, Agriculture et Sol du Centre Tchad. F'euilles de Mongo-Melfi- Bothora-Guera. J.A.T.B.A., 9, nos 11-12, pp. 451-501. H. Jacques-Félix. — Biométrie et types de ramification chez quelques gra¬ minées tropicales. Applications à la définition des formes biologiques. J.A.T.B.A., 8, n<* 10-11, pp. 450-464. — Critique de la notion de sélectivité taxinomique des Herbicides. Action morphologique de TI.P.C. sur le Maïs. Ibid., 9, nos 7-10, pp. 00-00. 55 — Ch. Radt, Technicienne du C.N.R.S. — Bicentenaire d’un grand savant hol¬ landais qui vécut trente ans à Paris : Christiaan Hendrik Persoon (1761-1836). J. A. T. B. A., 8, n°s 10-11, pp. 542-3. — Comptes rendus bibliographiques in Journal d’ A griculture Tropicale et de Botanique Appliquée , 9, 48 p. Ecologie générale. f P. A. Rémy, Professeur. — • Nouvelle contribution à la microfaune du sol. Bull. Soc. Lorraine Sc., n° 1, 1962, pp. 21-27. — et B. Condé. — Sur la biologie et la répartition actuelle de quelques Mam¬ mifères du Nord-Est de la France. — Mammalia , 26, n° 2, 1962, pp. 141-160. J. J. Petter, Assistant. — Recherches sur l’Ecologie et l’Ethologie des Lému¬ riens malgaches. Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., sér. A, 27, fasc. 1, 1962, 146 p., 20 pl. (Thèse de Doctorat). — Remarque sur l’Écologie et l’Éthologie comparée des Lémuriens malgaches. La Terre et la Vie, 1962, n° 4, pp. 394-410, 2 pl., 5 cartes. — Apports de l’écologie et de l’étude du comportement à la systématique des Lémuriens malgaches. 19e Symposium « Classification and Human évo¬ lution » Wenner gren Foundation for anthropological Research, juil. 1962- G. Dubost, Assistant. — Capture d’un Raton laveur ( Procyon lotor L.) en Moselle. Bull. Soc. Lorraine Sc., 2, n° 1, 1962, pp. 2-5. — Nouvelle capture de Ragondins en Lorraine. Ibid., p. 6. — Recherches sur la faune des Rongeurs de la Lorraine : région de Nancy et massif des Vosges. Ibid., pp. 7-20. — L’invasion de la Lorraine par le Rat musqué ( Ondatra zibethica L.). Mam¬ malia, 26, n° 1, 1962, pp. 56-63. M. Th. Cerceau, Chargée de Recherches. — Le pollen d’Ombellifères médi¬ terranéennes. I. Ehinophoreae. Extrait « Pollen et Spores », 4, n° 1,. 1962, pp. 95-104. — Plantules et pollens d’Ombellifères. Leur intérêt systématique et phylo¬ génique. Mém. du Muséum, Paris, 166 p., 26 pl., 14 tabl. (Thèse). H. Saint Girons, Maître de Recherches. — Cytologie du lobe antérieur de l’hypophyse des Reptiles. In « Histophysiologie du complexe hypotha¬ lamo-hypophysaire ». 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Saint Girons, Chargée de Recherches. — Influence de l’intensité lumi¬ neuse sur le début de l’activité nocturne chez quelques petits Rongeurs : Apodemus flavicollis, Chletrionomys glareolus et Meriones crassus. Mam- malia, 26, 1962, pp. 50-55. — Notes sur les dates de reproduction en captivité du Fennec, Fennecus zerda (Zimmermann, 1780). Zeit. fur Saugetk., 27, 1962, pp. 181-184. — Les Mammifères des Pyrénées-orientales. III. Résultats de piégeages dans un brûlis en 1959 et 1960. Vie et Milieu, 13, 1962, pp. 385-388. — A propos de l’hybridation éventuelle entre Mulot gris, Apodemus sylvaticus (Linnaeus, 1758) et Mulot fauve, Apodemus flavicollis (Melchior, 1834). Sauget. Mitteil, 10, 1962, p. 25. — Notes sur les Mammifères de France. 1) Étude d’une collection de petits Mammifères capturés dans la région de Rrunoy (Seine-et-Oise). Mam- malia, 26, 1962, pp. 332-342. Biophysique. M. Ptak, Cl. Ropars et P. Douzou. — Résonance paramagnétique électronique des acides nucléiques. J. Chimie Phys., 59, n° 7, 1962, pp. 659-660. P. Douzou et J. C. Francq. — Luminescence de longue durée de la sérum- albumine et de ses principaux constituants. Ibid., n° 6, 1962, pp. 578-583. Géologie. R. Abrard, Professeur. — Études géologiques dans et autour de Gien (Loiret). Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 33, 1961, pp. 631-636. — Le Cénomanien dans les forages entre le Barangeon et le Loing antérieur. Ibid., 2e sér., 34, 1962, pp. 107-116. — et R. Soyer. — Deux gîtes fossilifères stampiens découverts par forages dans la région parisienne. Ibid., 2e sér., 34, 1962, pp. 188-191. — Géologie et Hydrogéologie des départements de l’Aube et de l’Yonne. Mém. Mus. nat. Hist. nat., n. s., sér. C, Sciences de la Terre, 12, fasc. 1, pp. 1-54. R. Soyer, Sous-Directeur. — Contribution à la Malacologie de la Mésopotamie (Irak). Cah. Natur., n° 3, 17, fasc. 2, 1961, pp. 65-68. — Contribution à la Malacologie de la Forêt de Sénart. Bull. A. N. V. L. (49e), 38, n08 5-6, mai-juin 1962, pp. 50-51. — et G. Durand. — Une station d 'Hélix elegans en Charente-Maritime. Cah. natur. (N. S.), 17, 1961, p. 103. — Réseau du Chemin de Fer Métropolitain Urbain et Interurbain. Profils en long géologiques — Longueurs : 10 000° ; Hauteurs : 1 000°. Publ. Serv. Techn. Métropolitain — Préfecture de la Seine. — et H. Coiffait. — La faune malacologique de la grotte de Sainte-Croix à Gajan (Ariège). Ann. Spéléologie, 17, fasc. 1, 1962, pp. 199-203. — Les dissolutions de gypse antéludiens dans le centre de l’Ile-de-France et leurs dangers pour les constructions. Bull. Soc. Géol. France, 7e sér., 3, 1961, pp. 432-436, 2 fig. — et R. Abrard. — Voir R. Abrard. — 57 — R. Furon, Professeur à la Faculté des Sciences, Correspondant du Muséum. — Documents paléogéographiques pour servir à l’histoire du peuplement des îles méditerranéennes. Colloque C. N. R. S. (Banyuls, 1959), 1961, pp. 17-27. — Formulaire Technique du Géologue, 2e édition, revue et complétée, 1 vol. 228 pages, 80 fig. (Lechevalier, éditeur), 1962. — Allocution présidentielle. C. R. som. S. G. F., 1962, pp. 4-5. — Cours de Géologie S. P. C. N., 1962, 3 fasc., 250 p. (C. D. U. édit.). - — Sahara, 1960-61. Stratigraphie du Paléozoïque. Géologie économique. Rev. g én. Sciences, 69, pp. 71-93, 1962. — Allocution présidentielle. C. R. som. S. G. F., 1962, pp. 157-163. E. Aubert de la Rue, Maître de Recherches au C. N. R. S. — Cristaux et Cristalliers des Alpes. J. de Genève , n° 290, 1961, p. 15. — Les Iles Kerguelen. Sanctuaire menacé. Ibid., n° 3, 1962, p. 10. L. Feugueur, Ingénieur au Bureau de Recherches Géologiques et Minières (B. R. G. M.). — Présence d’une faune marine dans les assises infra- gypseuses (Ludien) de la butte de l’Hautil (Seine-et-Oise). Bull. Soc. Géol. France, 7e sér., 3, 1961, pp. 514-517. — - Etude préliminaire sur la géologie de la Principauté de Monaco. Bull. Serv. Carte Géol. France, n° 264, 58, 1961, pp. 243-257, 2 pl., 8 fig. — Découverte de deux niveaux marins (Tyrrhénien) à l’entrée du tunnel fer¬ roviaire de Monaco. Bull. Inst. Océanogr., Monaco, n° 1, 239, 1962, pp. 1-8, 3 fig. — Définition et valeur stratigraphique des termes Yprésien et Landénien, dans le bassin franco-belge. C. R. Acad. Sci., 254, 1962, pp. 3717-3719. — et Y. Le Calvez. — Présence du Miocène dans le « tunnel ferroviaire de Monaco », Alpes-Maritimes. Bull. Soc. Géol. France, 7e sér., 3, 1961, pp. 21-26, 1 pl. — — Mise en évidence de mouvements tectoniques importants post-miocènes, dans les travaux de percement du tunnel ferroviaire de Monaco. C. R. Acad. Sci., 254, 1962, pp. 3113-3115. C. Bricon et C. Cavelier. — L’Oligocène de la Butte de Mansigny (Seine-et- Marne). Présence des couches de Sannois. Bull. S. A. G. A., nos 20-21, fasc. spécial, juin-déc. 1961, 12 p. P. Margerie. — Ostracodes de la carrière Lambert à Cormeilles-en-Parisis. Ibid., nos 20-21, juin-déc. 1961, pp. 1-24, 4 pl. Minéralogie. J. Orcel, Professeur. — Les météorites, messagères de l’espace. « Les cahiers rationalistes », n° 194, fév. 1961, pp. 74-109. — Les sciences Minéralogiques au xixe siècle. — Histoire générale des Sciences. T. III. La science contemporaine, première partie, le xixe siècle. — Structure en évolution et niveaux d’organisation dans la matière terrestre (Importance des sciences minéralogiques). La Pensée, n° 102, mars- avril 1962, pp. 1-26. — Vues d’ensemble sur les problèmes de genèse des minéraux argileux. — Rapport au colloque du C. N. R. S. Sur la genèse et la synthèse des argiles, pp. 211-221. Paris, 1962. 5 58 — — Emploi de silicates naturels à grand paramètre pour les spectrographes et monochromateurs de rayons X mous. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 85, 1962, pp. 188-189. — Louis Barrabé (1895-1961). Ibid., pp. 201-212. — Jérémine (Mme) et A. Sandrea. — La météorite de Sainte-Marguerite en Comines (Nord) C. R. Acad. Sci., 255, 1962, pp. 749-751. - — Etude minéralogique et structurale de la météorite de Chassigny. Bull. Soc. Fr. Min. et Crist., 255, 1962, pp. 262-266. S. Caillère, Sous-Directeur. • — Rappel de la signification des phénomènes thermiques à propos de l’étude de la sidérose. Ibid., 255, 1962, pp. 122-124. — S. Henin et J. Esteoule. — Préparation de silicates alumino-magnésiens à partir de gels. C. R. Acad. Sci., 254, 1962, pp. 2380-82. ■ — et Th. Pobéguin. — Présence d’un nouveau type de chlorite dans les bauxites de Saint-Paul-de-Fenouillet (P. -O.). C. R. Acad. Sci., 254, 1962, pp. 1657-58. — et A. Michard. — Etude de quelques muscovites phengitiques provenant des Alpes-Cottiennes sud-orientales. C. R. Congr. Soc. Sav. Poitiers, 1962 (sous presse). — et P. des Orres. — Recherches nouvelles sur l’alunite de Mazarron, Pro¬ vince de Murcie (Espagne). Ibid. ( sous presse). — et F. Kraut. — Sur les constituants phosphatés des minerais de fer ooli- thiques de France. C. R. Congr. de l’Association internationale de Miné¬ ralogie, Washington, 1962. — et Th. Pobéguin. — Boehmite et diaspore ferrifères dans les bauxites. C. R. Acad. Sci., 254, 1962, pp. 137-139. — et G. Busson. — Etude minéralogique de quelques argiles de la série méso¬ zoïque du Tinrhert et de Zarzaïtine, Sahara algérien. Travaux de l’Ins¬ titut de Recherches Sahariennes, 21, 1er sem. 1962, pp. 177-184. F. Conquéré, Assistant. — Étapes de l’altération d’une dolérite de la région de Huelgoat (Finistère). C. R. Congr. des Soc. Sav. Poitiers, 1962. E. Jérémine (Mme), Maître de Recherches au C. N. R. S. et J. Marçais. — La région volcanique des Beni-Bou-Yali (avant Pays du Rif Oriental). — Livre à la mémoire du Professeur Paul Fallot, 1, 1962, pp. 431-446. M. Christophe (Mme), Maître de Recherches au C. N. R. S. — Identification d’un silicozirconate de sodium artificiel au nouveau minéral vlasovite Na2 ZrSi4 Ou. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 1962, 85, n° 2, 1962, pp. 189-190. — Idées actuelles sur l’origine et la formation des éclogites de Loire-Atlantique et de Vendée. C. R. 87e Congr. des Soc. Sav. Poitiers, 1962. P. Renaud, Maître de Recherches au C. N. R. S. — Incrément paramétrique d’un système expérimental. C. R. Acad. Sci., 253, 1961, p. 1915. — Sur une classe d’espaces abstraits. Potentiels représentatifs des systèmes expérimentaux du domaine A2. C. R. Acad. Sci., 254, 1962, p. 2300. — Le rôle de la synthèse des minéraux dans la théorie des collections. C. R. Congr. Soc. Sav. Poitiers, 1962. Section minéralogie-géologie. — Procédé destiné à limiter les dégâts effectués par certains cyclones tropi¬ caux. Brevet français, mai 1962. Structure et évolution des Techniques, nov. 1962. — Compléments juillet 1962 (brevets français). Structure et évolution des Tech¬ niques, déc. 1962. — 59 - — Suite des compléments (brevets français, août 1962). Structure et évolution des Techniques ( sous presse). — La méthode des transformations fractionnées fournit une localisation des causes dont on ne connaît que les effets. Communication au Congr. de l’A. F. A. S. Structure et évolution des Techniques ( sous presse). — Précis d’invention rationnelle. Structure et évolution des Techniques [sous presse). V. Frolow, Ancien Maître de Recherches au C. N. R. S. — La répartition géographique de la composante annuelle de la pression atmosphérique sur l’hémisphère nord. Bulletin des géographes français (sous presse). P. Pf.llas, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Essai de détermination de l’âge géologique à partir des distances réticulaires et des propriétés optiques des allanites radioactives. Thèse. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 1962, 85, n° 2, pp. 131-153 et n° 3, pp. 213-233. A. Sandréa, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Étude minéralogique d’un niveau à glauconie dans un forage saharien. Congr. des Soc. Sav. Poitiers, 1962. Collections reçues. — Dans la collection générale ont été incorporés des miné¬ raux rapportés par M. le Professeur Ohcel, de son voyage en U. R. S. S. et en Pologne, et par quelques minéraux de qualité exceptionnelle pro¬ venant de France. Signalons particulièrement des échantillons de sel gemme fibreux de Wieliczka, divers spécimens caractéristiques des gîtes métallifères de Pologne et un très bel échantillon de pyromorphite de Vèzis (Aveyron), donné par M. Pulou. Grâce à des contacts établis lors du voyage de Mlle Caillère au Canada, le Musée de Toronto a envoyé une vingtaine de minéraux (arséniures de Fe, Ni, Co et minéraux argentifères) des gîtes de l’Ontario. M. Sandréa a recueilli après le Congrès de l’I.M.A. à Washington une qua¬ rantaine d’échantillons de phosphates de manganèse et de lithium dans la mine de Palermo (Maine). D’autre part au cours de l’excursion organisée par la Société Française de Minéralogie, il a été recueilli de beaux spécimens de barytine crêtée à Pessens (Aveyron) et des cristaux spectaculaires de fluorine à la mine de Peyrebrune (Tarn). La collection de météorites a été complétée par un échantillon provenant de la chute de Dosso (République du Niger) tombée en 1961 et donnée au Muséum par M. Guillemin. Dans la collection des gîtes il a été incorporé une série de minerais de cuivre du Bure et du wolfram de Montredon-Labessonié (Tarn). Enfin la collection de pétrographie a reçu une série de roches de la famille de la charnockite provenant de la Guyane Vénézuélienne, récoltée par M. Verdier ; quelques éclogites de Grande-Bretagne envoyées par le Dr W. R. Church et une série de laves du volcan Guilliz, au Maroc, décrites par Mme Jéréhine et M. J. Marçais. Au cours du travail de révision de la carte géologique dans le Morvan, la Bretagne et l’Ardèche, Mlles Caillères et Vigot et MM. Conquéré, Kraet et Sandréa ont récolté des séries de roches qui ont été étudiées et en partie cataloguées. — 60 — Physique appliquée. Y. Le Grand, Professeur. — La vision des couleurs (dans : La Machine humaine, Kister éd., Genève, 1962, pp. 107-111, 7 fig.). — Couleur et perception. J. de Psychol., Paris, 58, n° 3, 1961, pp. 257-269. — Laser et optique sous-marine. Cahiers Océanog., Paris, 13, n° 7, 1961, pp. 431-433. — Science et science-fiction de l’éclairage. Lux, Paris, n° 16, 1962, pp. 15-21, 4 fig. — Le Maser optique ou Laser. Photo-ciné Reçue, déc. 1962, pp. 369-371, 2 fig. — Le Maser Optique. Scientia (Milan), 56, n° 2, 1962, pp. 55-61. — La lumière et la Vie. Science et Nature, Paris, n° 53, 1962, pp. 13-19, 8 fig. — La Mécanique vivante. Rev. Déf. Nation., Paris, 18, 1962, pp. 1715-1724. — Bases scientifiques de l’Eclairage. Electricidade, Lisbonne, n° 23, 1962, pp. 213-215, 5 fig. — Colorimétrie du poulet théorique. 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Lefeuvre. — Application de la condensation thermique à la syn¬ thèse des hydroxy-4 coumarines non substituées en position 3. Ibid., 255, 1962, pp. 2611-2613. M. Frèrejacque, Sous-Directeur honoraire, N. G. Bisset, J. v. Euw, S. Ran- gaswami, O. Schindler et T. Reichstein. — - Die cardenolide von Thevetia peruviana (Pers.) K. Schum. (= Th. neriifolia Juss.). Iden- tifizierung von Theveneriin mit Ruvosid und Difîerenzierung von Tje- vefolin und Neriifolin. Helv. chim. Acta, 45, III, 1962, pp. 937-943. D. Molho, Sous-Directeur et J. C. Brun. — Sur l’acétyl-3 méthyl-4 méthoxy-7 coumarine. Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 1738-40. — et J. C. Brun, avec la collaboration tech. de J. Carbonnier. — Condensa¬ tion thermique des o-hydroxy cétones aromatiques avec les esters (3-céto- niques. Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 1741-1746. A. Resplandy, Assistant. — Préparation des bases « Nor ». Mém. Mus. Hist. Nat., N. 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Ibid., 255, 1962, pp. 1770-1772. D. Billet (Mlle), Maître de Recherches au C. N. R. S. — Voir C. Mentzer, S. Adjangba. J. Massicot, Chargé de Recherches au C. N. R. S. et J. P. Marthe (Institut Chimie Strasbourg). — Résonance magnétique nucléaire de produits naturels. III. Etude de quelques dérivés flavoniques et substances appa¬ rentées. Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 1962-1970. S. Heitz (Mme), Chargée de Recherches au C. N. R. S. — Sur l’acétylation sélective de la génistéine. C. R. Ac. Sci., 254, 1962, pp. 4482-4484. S. M. Adjangba, Attaché de Recherches au C. N. R. S. et D. Billet (MUe). — Recherches sur les lignanes. III. Confirmation par synthèse totale de la structure de la Galcatine. Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 1970-1977. - Voir C. Mentzer. C. Goetschel (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Voir C. Mentzer. D. Ratjlais, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Voir C. Mentzer. J. C. Brun, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Voir D. Molho. J. Carbonnier, Technicien au C. N. R. S. — Voir D. Molho. M. Jouanne, Chercheur libre. — Voir C. Mentzer. M. R. de Mahéas, Chercheur libre. — - Mise au point. La réaction de A. Vils- meier et A. Haack. Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 1989-1999. A. Lefeuvre, Chercheur libre. — Voir C. Mentzer. A. Vialard-Goudou, Professeur Fac. Sci. Tours. — Nouvelles synthèses de flavones par condensation thermique d’esters P cétoniques et de mono¬ phénols. C. B. Ac. Sci., 255, 1962, pp. 953-955. M. Gênas et T. Rull (Recherches Sté Organico, Muséum). — • Préparation d’acides cyclane-carboxyliques par action de l’oxyde de carbone sur le cyclodécène. Bull. Soc. chim. Fr., 10, 1962, pp. 1837-1842. J. Nicolle, Maître de Recherches au C. N. R. S. (Col. France) et R. Magnan (Mme). — Action des antipodes optiques de la leucine sur la croissance d’F.rvum Lens. C. B. Ac. Sci., 254, 1962, pp. 2856-2858. Thèses. P. Muller. — I. Contribution à l’étude des Disulfures et Monosulfures de bis (halogéno alcoyles) en vue de l’obtention d’acides aminés soufrés, et principalement de la cystine. — II. Les synthèses du Glutathion et en particulier la synthèse de Velluz, Amiard et Heymes. Paris, 28 mai 1962 (Ing. Doct.). J. Aknin, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — I. Sur la condensation des bases de Mannich phénoliques avec les composés aromatiques hydro- xylés et aminés. — IL Les rayons X. Application à la détermination des structures en chimie organique. Lyon, 3 mars 1960 (Ing. Doct.). G. Kersaint, Sous-Directeur au Muséum. — Fourcroy, sa vie, son œuvre. 15 juin 1962, Paris (ès-lettres). — 64 Diplômes Études Supérieures. M. F. Pénard (Mlle). — I. Isolement et étude préliminaire de la structure d’une nouvelle substance isolée à partir du bois d’Intsia bijuga. — IL Les semi-conducteurs. Applications en chimie organique. Paris, 8 juin 1961. J. 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Pr 2577 American zoologist. — Bloomington, 1 (1961) — y . Pr 2675 Annales de spéléologie. — Moulis, 14 (1959) — > . Pr 2622 A Annali di botanica (Instituto botanico dell' U niversilà di Roma). — Roma, 25 (1956) -»- . Pr 2657 Annals of botany memoirs. — Oxford, 1 (1950) . Pr 108 A Annals of science. — London, 6 (1950) — > . Pr 2583 Annals of the Cape provincial muséums. — Grahamstown, 1 (1961) — > Pr 923 A Archiv für Météorologie, Geophysik und Bioklimatologie. Sérié B : Allgemeine und biologische Klimatologie. — Wien, 1 (1948- 49) — >- . Pr 2593 Archivio botanico. — Forli, 1930-1931, 1936-1937 . Pr 2661 Australian journal of botany. — Melbourne, 1 (1953) — » . Pr 2584 Beitrage zur Heimatkunde ( N aturkundliches Muséum « Mauritia- num »). — Altenburg, 1 (1962) — > . Pr 2465 A Berliner Titeldrucke. Reihe A : Math. Naturwiss. Technik. Land- u. Forstwirtschaft. Med. — Berlin, 1961 — > . Pr 2572 Biology of the White Sea. Report of the White Sea biological sta¬ tion of the State University of Moscou. [En russe]. — Mos¬ cou, 1 (1961) -» . Pr 5796 C Pr 2593 Pr 2661 Pr 2584 Biophysical journal. — New York, 1 (1960) — > . Boletim da Universidade do Parana. Geologia. — Curitiba, n° 4 (1961) -» . Boletim dos Servicos de geologia e minas de Angola. — Luanda, 3 (1961)-» . Pr 2862 Pr 2597 Pr 2672 — 65 — Boletim paranaense de geografia. — Curitiba, 1 (1960) — > . Boletin del Instituto oceanografico. — Cumana, 1 (1961) — > . Boletin geologico. — - Bogota, 1 (1953) — > . Bulletin de la Société royale des sciences naturelles du Laos. — Ven- tiane, 1 (1961) — > . Bulletin of marine science of the Gulf and Caribbean marine labora- tory. — Miami, 12 (1962) — > . Bulletin of the colonial Institute of Amsterdam. — Amsterdam, 1937-1940 . Bulletin of the Department of general éducation (Nagoya Univer- sity). — Nagoya, 4 (1958) — > . 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Pr 1800 C International zoo yearbook. — London, 1 (1959) -» . Pr 175 G Japanese periodicals index. — Tokyo, 2 (1961) — >• . Pr 2876 Journal of petrology. — Oxford, 1 (1960) — > . Pr 2859 Journal of pharmaceutical sciences of the United Arab Republic. — Cairo, 2 (1961) . Pr 2681 Journal of the entomolo gical Society of Queensland. — Brisbane, 1 (1962) -> . Pr 2866 Journal of the geolo gical Society of India. — Bangalore, 1 (1959) —> Pr 2595 Kirkia. Journal of the Fédéral Herbarium. — Salisbury, 1 (1960-61) — > Pr 2586 Koninklijk Instituât voor de tropen. Mededeling. Afdeling tropische producten. ■ — Amsterdam, 1920-1955 . Pr 2511 A Journal of the oceanographical Society of Japan. — Tokyo, 16 (I960)— > Pr 2867 Life sciences. — - Oxford, 1 (1962) — > . Pr 2856 McGraw-Hill yearbook of science and technology. — New York, 1962 -> . Pr 2660 Mémoires hors série d’ Entomophaga. — Paris, 1 (1960) - > . Pr 2570 A Memorias da Junta de investigaçoes do Ultramar. — Lisboa, 24 (1961) -> . Pr 5182 E Memoirs of the Raiputana University. Department of geolo gy. — Udaipur, 1 (1953) -> . Pr 2588 Natura. — Bucarest, 12 (1960) — > . Pr 2581 Norois, revue géographique de l'Ouest et des pays de l’Atlantique nord. — Poitiers, Caen, Rennes, 2 (1954) -> . Pr 2858 Notatki ornitologiczne. Kolo naukowe biologow. — Warszawa, 1961 -> . . . Pr 643 D Note fitopatologiche per la Sardegna a cura dell’ Istituto di patologia veg étalé dell’ U niversità di Sassari. — Sassari, 1 (1962) — >. Pr 2579 A Notes et mémoires. ( Compagnie française des pétroles). — Paris, 1 (1962) -> . Pr 2878 Novye knigi. — Moscou, 27 (1962) — > . Pr 2684 Okeanologija. (Akademija nauk SSSR. Okeanograficeskij Komis- sija). — Moscou, 1 (1961) — > . Pr 362 bis C Pacific scientific information. (B. P. Bishop Muséum). — Hono- lulu, 1 (1961) . Pr 1064 E Parasitologische Schriftenreihe. — Jena, 1 (1955) — > . Pr 2590 Photo interprétation. ( Institut français du pétrole). — Paris, 1 (1962) -> . . 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Trabalhos do Centro de botanica da Junta de investi gaçoes de Ultra¬ mar. — - Lisboa, 1 (1960) — > . Trudy vsesojuznogo Inslituta zascity rastenij. (Travaux de l’Insti¬ tut de l’URSS pour la protection des plantes). — Leningrad, 7 (1956) . Tiirkiye jeoloji haritasi, 1 : 500 000 ôçekli. (Maden Tetkik ve Arama Enstitüsü Y ayinlarindan) . — Ankara, 1962 — >■ . Uganda (The) journal. — Kampala, 1 (1934) —> . Université de Paris. Faculté des sciences. Bulletin d’information. — Paris, 1962 — > . Vesnik. Zavod za geoloska i geofizicka istrazivanj a. Serija B : Inzen - jerska geologija i hidrogeologija. (Bulletin. Institut des recherches géologiques et géophysiques. Série B : Géologie appliquée et hydrogéologie). — Beograd, 1 (1960) — >. . . . Pr 2585 Pr 2679 A Pr 2857 Pr 2481 A Pr 1740 A Pr 2658 Pr 1366 G Pr 2663 Pr 2874 Pr 5541 A Pr 2680 Pr 5538 A Pr 502 E. Pr 2574 Pr 2651 Pr 2651 A Pr 2641 C Pr 2579 Pr 2594 Pr 2571 Pr 2578 Pr 5182 D Pr 2055 C Pr 2234 G Pr 2596 Pr 2648 Pr 2641 D 68 — Voix (La) de l’Edition. — Paris, 9 (1959) — > . Pr 2852 Western (The) australian naturalist. — Perth, 7 (1959-61) —>.... Pr 2677 Zbornik radova. (Bioloski Institut N. R. Srbije). — Beograd, 4 (1960) . Pr 2599 Zeitschrift für Géomorphologie. Annals of geomorphology. Annales de géomorphologie. — Berlin, N. F., 1 (1957) — ► . Pr 2592 Travaux parus en 1962 dans les Éditions du Muséum SANS PÉRIODICITÉ FIXE. — Dans les Mémoires du Muséum , nouvelle série : A. Zoologie : Tome 20, fasc. 3. — Matile (L.). Morphologie et biologie d’un insecte dip¬ tère cavernicole Speolepta leplogaster Winnertz (Mycetophilidae), pp. 219- 242, fig. Tome 27, fasc. 1. — Peter (J. J.). Recherches sur l’écologie et l’éthologie des lémuriens malgaches, pp. 1-146, 26 pl., fig. B. Botanique : Tome 8, fasc. 3. — Guillaumin (A.). Résultats scientifiques de la mission franco-suisse de botanique en Nouvelle-Calédonie (1950-1952), II, pp. 193- 330, fig. _ Tome 12, fasc. 1. — Manguin (E.) . Contribution à la connaissance de la flore diatomique de la Nouvelle-Calédonie, pp. 1-40, 8 pl. Tome 13. — Cavaco (A.). — Les Amaranthaceae de l’Afrique au sud du Tro¬ pique du Cancer, et de Madagascar, pp. 1-254, 16 pl., fig. C. Sciences de la terre : Tome 12, fasc. 1. — Abrard (R.). Géologie et hydrogéologie des départe¬ ments de l’Aube et de l’Yonne, pp. 1-54. D. Sciences physico-chimique : Tome 1, fasc. 2. — Resplandy (A.). Préparation des bases « Nor », pp. 47-62. Tome 1, fasc. 3. — Mahéas (M. R. de). Etude des constituants triterpé- niques de Jacquinia armillaris Jacq., pp. 63-105. — Dans les Publications du Muséum : N° 18. — Travaux du laboratoire de « La Jaysinia » à Samoëns. Recueil publié sous la direction de IL Humbert. In-8°, 96 p., fig. Ouvrages offerts a la Bibliothèque Centrale du Muséum en 1962. L’Afrique à travers les publications de la documentation française (biblio¬ graphie 1945-1961). — Paris, 1961. Allen (J. M.). The Molecular control of cellular activity. — New York, Toronto, Londres, 1962. Alpers (A.). A Book of dolphins. — London (1960). André (M.). Les Écrevisses françaises. — Paris, 1960. — 69 — Balachowsky (A. S.). Éd. Entomologie appliquée à l’agriculture. Tome 1. Coléoptères. — Paris, 1962. Bériot (A.). Grands voiliers autour du monde. Les voyages scientifiques, 1760- 1850. — (Paris, 1962). Berland (L.). Atlas des névroptères de France, Belgique, Suisse. — Paris, 1962. Berlioz (J.). Les Oiseaux. — Paris, 1962. Brosse (J.). L’Arbre. — Paris (1962). Camps (G.). Aux origines de la Berbérie. Monuments et rites funéraires proto¬ historiques. — Paris (1961). Chauvin (R.). Ce qu’il faut savoir sur la vie de l’insecte. Physiologie et bio¬ logie. — - Paris, 1943. Chauvin (R.). Le Comportement social chez les animaux. — Paris, 1961. Colas (G.). Guide de l’entomologiste. — Paris, 1962. Comsia (A. M.). Biologia si principiile culturii vinatului. — (Bucuresti, 1961). Congrès international des sciences anthropologiques et ethnologiques. 6. Paris, 30 juillet-6 août 1960. Tome 1. — Paris, 1962. Curry-Lindahl (K.). Yara faglar i Norden. Tome 3. — Stockholm (1961). Eleutherian Mills historical library. — Greenville, 1961. Faure-Frémiet (E.). Notice sur la vie et les travaux de Victor Coste, 1807- 1873. — Paris, 1960. Flora Nasuensis. — Tokyo, 1962. Flores da restinga. — (Rio de Janeiro, 1960). Fournier (P.). Les Quatre flores de France. — Paris, 1961. Garnaud (J. C.). Ed. Advances in horticultural science and their applica¬ tions. — Oxford, 1961. Grandjot (W.). Reiseführer durch das Pflanzenreich der Mittelmeerlander. — Bonn, 1962. Guibe (J.). Les Reptiles. — ■ Paris, 1962. Jarry (D.). Parasitologie humaine. Exercices pratiques d’histoire naturelle médicale. — Paris, 1961. Legendre (M.). Perroquets et perruches. — Paris, 1962. Liste des périodiques français et étrangers en cours conservés dans les biblio¬ thèques et centres de documentation des départements (à jour au 1er jan¬ vier 1961). Meurthe-et-Moselle. • — Nancy, 1961. Mantoy (B.). Promenades dans les bois. — Paris (1962). Missions Berliet Ténéré-Tchad. 9 nov. 1959-7 janv. 1960, 23 oct. 1960-9 déc. 1960. — Paris (1962). Pi a (J.). Les Siphonées verticillées du carbonifère au crétacé. — Paris (1961). Portevin (G.). Ce qu’il faut savoir des vers à soie. Leur élevage. — Paris, 1943. Rifflard (C.). Histoire exacte de la terre. — (S. 1. il. d.). Rybak (B.). Cours de zoophysiologie. Vol. 1 et 2. — Paris, 1962. La Vie et l’évolution. — (Paris, 1961). La Vie et l’œuvre de Réaumur (1683-1757). — - Paris, 1962. Vincent (M.). La Logique de la science. Essais métaphysiques sur la psycho¬ logie, la logique et la morale. — Limoges, 1962. Wintrebert (P.). Le Vivant créateur de son évolution. — Paris, 1962. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 70-77. COMMUNICATIONS CATALOGUE DES TYPES D’ANABANTIDAE ET D’OPHICEPHALIDAE ( POISSONS TÉLÉOSTÉENS PERCI FORMES) EN COLLECTION AU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE Par Maurice BLANC Les Anabantidae et les Ophicephalidae sont des poissons qui vivent dans les eaux douces tropicales d’Afrique et d’Asie. Certains sont des poissons recherchés en aquariologie. Les deux familles ont un caractère commun, celui d’offrir une grande résistance à l’asphyxie et de possé¬ der des organes de respiration aérienne. C’est pourquoi on les a long¬ temps réunis sous le nom de « Labyrinthici ». En réalité, les organes de respiration aérienne de ces deux familles sont fort différents et celles-ci sont actuellement rangées dans deux sous-ordres distincts : les Ana- bantoidei et les Ophicephaloidei. Nous donnons ci-dessous le catalogue des types de ces familles exis¬ tant dans les collections du Muséum National d’Histoire Naturelle, avec la référence bibliographique de la description originale, le statut actuel si possible, la provenance, le mode de conservation et les dimensions (L. S. : longueur standard ; L. T. : longueur totale). Famille des Anabantidae. Genre Betta. Bleeker, 1850, Verh. Batav. Genootsch (Ichthyol. fauna Java), vol. 23, p. 14. Espèce-type : Betta trifasciata Bleeker. Betta splendens abbreviata Pellegrin, 1925, Bev. Hist. Nat. Appl., lre partie, VI, p. 181, 1 fig. 25-82 — Holotype de la sous-espèce. — Indochine. Dr Coyon. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 37 mm. L. T. : 49 mm. — 71 Genre Colisa. Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 359. Espèce-type : Colisa vulgaris C. V. Colisa ponticeriana Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 570. = Colisa fasciata Bl. Schn. A. 5414 — Syntypes. — Pondichéry. Sonnerat. 4 exemplaires secs (en bocal), très mauvais état (non mesu¬ rables). Colisa unicolor Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 368„ = Trichogaster unicolor (C. V.). A. 403 — ■ Syntypes. — Calcutta. Dussumier. 5 exemplaires en alcool. L. S. : 20 à 28 mm. L. T. : 27 à 36 mm. A. 404 — Syntypes. ■ — - Calcutta. Dussumier. 4 exemplaires en alcool. L. S. : 26 à 30 mm. L. T. : 34 à 40 mm. Genre Ctenopoma. Peters, 1844, Mon. Berl. Ac., p. 34, et 1846, Arch. Anat., p. 481. Espèce-type : Ctenopoma multispinis Peters. Ctenopoma acutirostre Pellegrin, 1899, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 5, p. 360. = Ctenopoma ocellatum Pellegrin. 97-813 — Syntype. — Congo à Diélé (confluent de l’Alima et du Congo). Don du Musée de Toulouse. 1 exemplaire en alcool, état moyen. L. S. : 79 mm. L. T. : ? (caudale abîmée). 86-473 — Syntype. — Diélé (Congo). Mission de l’Ouest africain (de Brazza). 1 exemplaire en alcool, état moyen. L. S. : 97 mm. L. T. : ? (caudale abîmée). Ctenopoma breviventralis Pellegrin, 1938, Bull. Soc. Zool. Fr., 63, p. 377.. 38-31 • — Holotype. • — • Afrique Équatoriale. J. Thomas. 1 exemplaire en alcool, état moyen. L. S. : 76 mm. L. T. : 79 mm. — 72 — Clenopoma denticulatum Pellegrin, 1899, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 5, p. 361. = Clenopoma ocellatum Pellegrin. 90-36 — Holotype. — Congo. Thollon. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 112 mm. L. T. : 130 mm. •Ctenopoma fasciolatum filamentosa Pellegrin, 1925, Bull. Soc. Zool. Fr., p. 105. 25-155 — - Holotype de la sous-espèce. — Ouesso (Sangha). Baudon. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 45 mm. L. T. : 61 mm. Ctenopoma intermedius Pellegrin, 1920, Bull. Soc. Zool. Fr., p. 151. 20-102 et 103 — Syntypes. — Ht. -Zambèze. Ellenberger. 4 exemplaires en alcool. L. S. : 33, 34, 35, 47 mm. L. T. : 42, 43, 44, 62 mm. Ctenopoma maculatum Thominot, 1886, Bull. Soc. Philom., p. 159. 85-423 — Holotype. — Rivière San Benito (Gabon). Guiral. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 86 mm. L. T. : 108 mm. Ctenopoma multifasciatum Thominot, 1886, Bull. Soc. Philom., p. 160. = Ctenopoma maculatum Thominot. 85-424 — Holotype. — Rivière San Benito (Gabon). Guiral. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 90 mm. L. T. : 115 mm. Ctenopoma multispinis W. Peters, 1844, Mon. Berl. Ac., p, 34, et 1846, Arch. Anat., p. 481, pl. 10, fig. 10-15. 2239 — Holotype. — Espèce-type du genre Ctenopoma Peters. — Quellimane (Afr. orientale). Peters. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 60 mm. L. T. : 74 mm. Ctenopoma murieri Boulenger, 1906, Ann. Mag. Nat. Hist., 18, p. 348. 07-240 à 242 — Syntypes. — Gharb-el-Aish (Nil blanc). Don du Minis- try of Education d’Egypte (par l’intermédiaire de M. Bou¬ lenger). 3 exemplaires en alcool. L. S. : 46, 49, 60 mm. L. T. : 60, 62, 76 mm. — 73 — Ctenopoma ocellatum Pellegrin, 1899, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 5, p. 359. 86-472 — Holotype. — - Mokaka (Congo). Mission de l’Ouest africain. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 54 mm. L. T. : 65 mm. Genre M icracanthus . Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom., p. 95. Espèce-type : Micracanthus Marchei Sauvage. Micracanthus Marchei Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom. Paris, p. 96. A. 964 — Holotype. — Espèce-type du genre Micracanthus Sau¬ vage. — Ogooué (Doumé). A. Marche. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 35 mm. L. T. : 45 mm. Genre Polyacanthus. (Kuhl et van Hasselt) Cuvier, 1829, Règne animal, 2e éd., vol. 2, p. 227. Espèce-type : Chaetodon chinensis Bloch. Polyacanthus cupanus Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 357. = Macropodus opercularis (L.). 723 — Syntypes. — Rivière Arian-Coupang (Pondichéry). Raynaud. 5 exemplaires en alcool. L. S. : 33 à 37 mm. L. T. : 42 à 49 mm. Polyacanthus Iiasselti Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 353, pl. 195. A. 358 — Syntypes. — Java. Kuhl et van Hasselt. 2 exemplaires en alcool. L. S. : 120 et 130 mm. L. T. : 159 et 162 mm. Genre Sphaerichthys. Canestrini, 1860, Verh. Zool. Bot. Gesellsch. Wien, X, p. 707. Espèce-type : Sphaerichthys osphromenoïdes Canestrini. Sphaerichthys oaillanti Pellegrin, 1930, Bull. Soc. Zool. Fr., 55, p. 243. 91-509 à 514 — Syntypes. — Bornéo. Chaper. 6 exemplaires en alcool. L. S. : 22 à 30 mm. L. T. : 28 à 38 mm. 6 74 Genre Spirobranchus. Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 392. Espèce-type : Spirobranchus capensis C. V. Spirobranchus capensis Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 392, pl. 200. = Ctenopoma capensis (C. V.). A. 365 — Syntype. Espèce-type du genre Spirobranchus C. V. — Rivière du Cap de Bonne-Espérance. Delalande. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 70 mm. L. T. : 85 mm. 5892 - — Syntype. Espèce-type du genre Spirobranchus C. V. — Rivière du Cap de Bonne-Espérance. Delalande. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 73 mm. L. T. : 91 mm. Genre Trichopus. Shaw, 1803, General Zoology or System. Nat. Hist., IV, p. 392. Espèce-type : Trichopus Pallasi Shaw. Trichopus parvipinnis Sauvage, 1876, Bull. Soc. Philom., p. 98. = Trichogaster microlepis (Günther). 8583 — Syntypes. — Cochinchine. Jullien. 12 exemplaires en alcool. L. S. : 50 à 79 mm. L. T. : 65 à 103 mm. 9536 — Syntypes. • — - Cochinchine. Harmand. 4 exemplaires en alcool. L. S. : 75 à 91 mm. L. T. : 102 à 122 mm. Famille des Ophicephalidae. Genre Channa. Scopoli 1777, Introd. Hist. Nat., p. 459. (pas d’espèce-type mentionnée). Bien que la description du genre Channa par Scopoli en 1777 ne men¬ tionne aucune espèce et pour des raisons invoquées par Myers et Sha- — 75 — povalov 1, il vaut mieux utiliser le nom de Channa Scopoli de préférence à Ophicephalus Bloch. D’autre part, le genre Parophicephalus Senna, d’après certains auteurs tels que M. Poll 2, ne semble pas justifié. Il y aurait donc un seul genre dans la famille, le genre Channa Scopoli, existant en Afrique et en Asie 3. En 1801, Bloch et Schneider ont désigné Channa orientalis Bl. et Sch. comme espèce-type. Channa sinensis Sauvage, 1879, Bull. Soc. Philom., p. 58. = Channa asiatica (Linné). A. 666 — Syntypes. — - Chine. Dabry de Thiersant. 2 exemplaires en alcool. L. S. : 150 et 190 mm. L. T. : 185 et 237 mm. Genre Ophicephalus. Bloch, 1794, Naturgesch. Ausland. Fische, VIII, p. 137. Espèce-type : Ophicephalus punctatus Bloch. Ophicephalus aspilotus Sauvage et Dabry de Thiersant, 1874, Ann. Sc. Nat. (6), sér. 1, art. 5, p. 4. = Channa maculata (Lacépède). 7351 — Holotype. — Chine. Dabry de Thiersant. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 85 mm. L. T. : 97 mm. Ophicephalus fuscus Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 414. = Channa gachua (H. B.). A. 398 — Syntype. — Bengale. Duvaucel. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 149 mm. L. T. : 176 mm. Ophicephalus fuscus Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 411. = Channa gachua (H. B.). A. 623 — Syntype. — Bengale. Dussumier. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 104 mm. L. T. : 128 mm. 1. G. S. Myers et L. Shapovalov. — On the identity of Ophicephalus and Channa , two généra of labyrinth fishes. Peking Nat. Hist. Bull., 1931-32, vol. 6, part 2, pp. 33-37. 2. M. Poll. — Les genres de Poissons d’eau douce de l’Afrique. Ann. Musée Roy. Congo Belge, 1957, sér. Zool., 54, pp. 39-40. 3. Pour des raisons de commodités matérielles, nous avons cependant conservé provisoi¬ rement les noms Ophicephalus et Parophicephalus sur les étiquettes de nos bocaux dans la collection du Muséum de Paris. — 76 Ophicephalus grandinosus Cuvier-Valenciennes, 1831, Iiist. Nat. Poiss., VII, p. 434, pl. 203. = Channa grandinosus (C. V.). A. 1959 — Holotype. — Mysore. Dussumier. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 572 mm. L. T. : 685 mm. Ophicephalus Guntheri Sauvage et Dabry de Thiersant, 1874, Ann. Sc. Nat. (6), sér. 1, art. 5, p. 4. = Channa maculata (Lacépède). 5756 — Holotype. — Macao. Eydoux (Expédition « La Bonite »). 1 exemplaire en alcool. L. S. : 160 mm. L. T. : 196 mm. Ophicephalus heterolepis Sauvage, 1879, Bull. Soc. Philom., p. 205. = Channa ? A. 671 — Holotype. — Origine inconnue. Lamare-Picquot. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 210 mm. L. T. : 262 mm. Ophicephalus insignis Sauvage, 1884, Bull. Soc. Zool. Fr., p. 195, pl. V, fig. 3. = Channa insignis (Sauvage). 84-301 — Syntype. — Franceville (Ht.-Ogooué). Schwebisch et Thollon (mission de Brazza). 1 exemplaire en alcool. L. S. : 385 mm. L. T. : 455 mm. 84-302 et 303 — Syntypes. — Franceville (Ht.-Ogooué). Schwebisch et Thollon (mission de Brazza). 2 exemplaires en alcool. L. S. : 285 et 290 mm. L. T. : 340 et 352 mm. 84-304 et 305 — Syntypes. - — - Franceville (Ht.-Ogooué). Schwebisch et Thollon (mission de Brazza). 2 exemplaires en alcool. L. S. : 192 et 248 mm. L. T. : 232 et 295 mm. Ophicephalus marginatus Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 411, pl. 201. = Channa gachua (H. B.). 2247 — Syntypes. — Java. Kuhl et van Hasselt. 4 exemplaires en alcool. L. S. : 86, 94, 99, 125 mm. L. T. : 106, 118, 123, 153 mm. — 77 — 2248 — Syntype. — Mer des Indes. Acheté à Amsterdam par Valen¬ ciennes. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 73 mm. L. T. : 90 mm. A. 395 — Syntype. — Coromandel. Leschenault. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 115 mm. L. T. : 137 mm. A. 396 — Syntype. — Java. Musée de Leyde. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 120 mm. L. T. : 146 mm. Ophicephalus nigricans Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 431. = Channa nigricans (C. V.). A. 628 — Holotype. — Calcutta. Dussumier. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 201 mm. L. T. : 247 mm. Ophicephalus planiceps (Kuhl et van Hasselt) Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 424. = Channa striata (Bloch). A. 629 — Syntype. — Java. Kuhl et van Hasselt. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 99 mm. L. T. : 120 mm. Ophicephalus theophrastii Valenciennes in Jacquemont, 1841, Voy. dans l’Inde, Atlas Zoologie, pl. 13 (texte non publié). = Channa ? A. 665 — Syntype. — Bombay. Jacquemont. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 140 mm. L. T. : 163 mm. A. 668 — Syntype. — Bombay. Jacquemont. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 330 mm. L. T. : 390 mm. A. 669 — Syntype. — Bombay. Jacquemont. 1 exemplaire en alcool. L. S. : 290 mm. L. T. : 350 mm. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 35 — N» 1, 1963, pp. 78-81. CEPHENIUS NOUVEAUX DE LA CHINE CENTRALE (INS. DI PT. BOMB YLIIDES ) Par E. SÉGUY Les Cephenius, autrefois confondus avec les Systropus, se distinguent des autres Bombyliides par les caractères suivants : Tête presque entièrement occupée par de grands yeux de couleur bleue ou verte pendant la vie, les facettes supérieures parfois agrandies chez les mâles, ils sont ordinairement cohérents au-dessous des antennes. Occiput aplati ou déprimé. Trompe allongée, mince. Palpes filiformes, munis de quelques longues soies sensorielles, décolorées. Antennes très longues, troisième article en palette allongée ou en alêne aplatie. — Thorax nu, tégument épais plus ou moins profondément variolé, les diffé¬ rents sclérites délimités par des sutures enfoncées. Pattes allongées, grêles, inermes, sauf le tibia III armé d’épines robustes, espacées sur trois rangs, sur toute la longueur du membre ; griffes et pelotes médiocres. Balanciers à tige grêle et longue. Ailes plutôt courtes, étroites ; deux cellules margi¬ nales, cellule anale fermée, alule réduite ou négligeable. Métasternum très développé, bien visible avant le premier segment abdominal triangulaire. Ce métasternum peut être lisse, unicolore ou bicolore, ou profondément gravé de rides transversales chagrinées, velu de longues soies frisées ou couvert d’un rasé satiné. L’abdomen allongé, étroit, souvent grêle ou bacilliforme, est formé de huit segments, les derniers épaissis par l’appareil copulateur. La femelle porte une plaque prégénitale en lame coupante, triangulaire, simple ou bifide. Longueur moyenne 15-30 millimètres. Les Cephenius ressemblent aux Hyménoptères à formes élancées comme les Polistes, les Sphex, les Foenus, les Ophion. Westwood a donné à cer¬ taines espèces qu’il a identifiées des noms qui rappellent les apparences : Systropus ( Cephenius ) ophioneus, foenoides, sphegoides, polistoides, eume- noides. Par leurs rapports physionomiques les Cephenius ressemblent encore aux Diptères du genre Conops. Dans les collections de Diptères où les insectes sont groupés, sans être encore déterminés, les Cephenius sont invariablement confondus avec les Conopides. Les Cephenius sont des mouches floricoles, communes surtout sur les fleurs en ombelles ; ils sont répandus dans les régions chaudes des deux mondes. Leurs larves sont endoparasites des chenilles de Lépidoptères Limacodides. La présente note a pour but de faire connaître quatre espèces nouvelles — 79 — •de Chine provenant des collections du Professeur J. Hervé-Bazin et du R. P. E. Licent. 1. Cephenius divulsus n. sp. Ç. Tête noire, orbites et parafaciaux d’un jaune pâle. Occiput noir, largement taché de gris. Trompe brune sur les deux-tiers basaux. Antennes noires, premier article jaune pâle sur les trois-quarts basaux ; les trois articles antennaires inégaux, le premier légèrement plus long que le troi¬ sième comme 35:10:30. — Thorax noir, fortement chagriné, les trois taches mésonotales latérales jaunes isolées. Scutellum étroitement d’un jaune roux à l’apex, à pilosité marginale longue, blanchâtre. Propleure et métapleure jaunes. Métasternum jaune, couvert d’une fourrure formée de longs cils jaunes, un peu frisés, deux bandes latérales noires, échan- crées vers la base de l’abdomen, ces bandes garnies de cils noirs. Pattes jaunes. Patte I : hanche jaune ; fémur bruni sur la partie moyenne ; basitarse jaune, les articles suivants légèrement brunis. Patte II : hanche noircie à la base ; trochanter avec une tache noire ; fémur en grande partie noir; tibia noir sur la face antérieure; tarses brunis. Patte III : hanche et trochanter noirs ; fémur largement noirci sur la face externe, face interne rousse ; tibia noir, à épines noires, un large anneau préapical jaune ; tarses entièrement noirs. Balanciers blanchâtres, pédicelle jaune, quelques cils noirs à la base du capitule. Ailes à membrane vitreuse, légère¬ ment jaunie ; nervures brunes. - — Abdomen d’un roux jaunâtre, une bande longitudinale noirâtre étendue sur les tergites I-V, les segments II-V avec une étroite bande latérale longitudinale noire. Lamelle prégénitale noire, bifide, les deux dents émoussées. Longueur du corps (sauf les antennes) 15 mm ; long, de l’antenne 3 mm ; de l’aile 9 mm ; de l’abdomen 11 mm. Chine : Kou-ling, 6-vii-1919 (J. Hervé-Bazin). 2. Cephenius exsuccus n. sp. çj. Tête noire, orbites et parafaciaux d’un blanc d’argent. Trompe noire, palpes jaunes. Antennes : premier article entièrement jaune à pilosité noire ; deuxième et troisième articles noirs ; le premier article plus long que les deux suivants réunis comme 60:18:30. — Thorax noir, médiocrement chagriné, les deux taches jaunes antéro-latérales réunies, la troisième postalaire isolée. Scutellum noir à pilosité médiocre. Pro¬ pleure et métapleure jaunes. Métasternum jaune à pilosité courte ; deux petites taches prébasales brunes, évanescentes, parfois nulles. Pattes jaunes : hanches I jaunes ; hanches II tachées de brun à la base ; hanches III noires, trochanters III bruns ; tibias III légèrement brunis sur presque toute leur longueur, un anneau apical jaune, épines noires ; tarses III noirs, basitarse entièrement jaune ; pelotes blanchâtres, griffes à pointe noire. Balanciers d’un roux jaune. Ailes vitreuses, membrane jaunie, nervures brun clair. — Abdomen d’un roux jaune, premier tergite avec une bande apicale noire, tergites II- IV à bande médiane longitudinale légèrement brunie. Appendices génitaux à extrémité étroitement d’un noir luisant. — 80 — Longueur du corps (ant. excl.) 14,5 mm ; long, de l’antenne 1,8 mm - de l’aile 8 mm ; de l’abdomen 11,5 mm. Chine : Lao Chan, 25-vn-36 (R. P. E. Licent). Les Cephenius divulsus et exsuccus peuvent se distinguer des formes asiatiques voisines si l’on utilise les caractères suivants : Métasternum jaune, à dessin noir ou taché de noir. Scutellum bordé de jaune et face inférieure jaune. a. Métasternum avec deux taches isolées, brunes ou noires. b. Scutellum en grande partie jaune. Indes prientales . eumenoides Westw. bb. Scutellum en grande partie noir. Chine . exsuccus n. sp. aa. Métasternum avec deux bandes noires convergentes vers la base de l’abdomen. c. Fémurs III noirs, jaunes sur le tiers apical ; tibias III noirs, les trois-quarts de la face interne jaunes. Ailes brunies. Abdomen en grande partie noir. Sikkim . maccus End. cc. Fémurs III roux à pilosité noire ; tibias III jaunes, moitié basale brunie. Ailes vitreuses, irisées. Abdomen en grande partie roux. Chine . divulsus n. sp. 3. Cephenius interlitus n. sp. Ç. Tête noire, orbites et parafaciaux couverts d’un enduit satiné d’un blanc d’ivoire. Trompe noire en-dessus, brune en-dessous ; palpes filiformes jaunes. Antennes : premier article entièrement roux, deuxième et troisième noirs : le premier article légèrement plus court que les deux suivants réunis comme 80:30:60. — Thorax noir, profondément chagriné, taches latérales jaunes isolées, tache basalaire jaune nulle ; tache humé¬ rale ronde, tache postalaire triangulaire étroite. Scutellum noir à la base, largement roux à l’apex. Propleure jaune. Métasternum noir, profondé¬ ment ridé près des hanches III, à pilosité rase, grise. Pattes d’un jaune orange, hanches brunes ou noires ; trochanters II et III noirs, fémurs II largement brunis sur la moitié basale ; tibias III brun s sur les trois- quarts basaux ; basitarse III jaune sur la moitié basale, brun sur la moi¬ tié apicale ; articles suivants brunis. Balanciers jaunâtres, capitule légè¬ rement bruni à la partie supérieure. Ailes à membrane brunie, nervures brunes. — Abdomen uniformément d’un roux jaune ; tergite I noir, largement roux à la base comme la partie apicale du scutellum. Lamelle prégénitale en triangle écourté, émoussé, d’un noir luisant. Longueur du corps (sauf les antennes) 16,5 mm ; des antennes 5 mm ; long, de l’aile 11,5 mm ; de l’abdomen 13 mm. Chine : Si Chan, 5-viii-1933, 9-vin-1935 (R. P. E. Licent). 4. Cephenius submixus n. sp. <$. Tête noire, orbites et parafaciaux jaunes, couverts d’une épaisse pruinosité satinée, d’un blanc d’argent. Trompe noire en-dessus, jaune en-dessous ; palpes jaunes. Antennes noires, premier article légèrement 81 plus court que les deux suivants réunis, comme 80:35:50. — Thorax noir, médiocrement chagriné, les taches latérales jaunes réunies par une large bande reliant le calus huméral au calus postalaire. Scutellum noir à pilosité noire médiocre. Propleure jaune, bruni en bas. Métasternum noir, profondément ridé, couvert d’une fourrure lâche, formée par de longs cils blanchâtres, frisés. Pattes d’un jaune orange ; hanches brunes ou noires ; tibias III brunis dans la partie moyenne ; tarses III bruns ou noirs, mais les deux premiers articles entièrement jaunes. Balanciers jaunes, renflement blanchâtre légèrement bruni à la partie supérieure. Ailes à membrane brunie, nervures d’un brun noirâtre. — Abdomen d’un roux jaune ; tergite I entièrement noir ; tergites II- VI avec une bande médiane longitudinale noirâtre plus marquée sur les segments antérieurs, plus une bande longitudinale latérale noirâtre ; sternites jaunes. Appendices génitaux étroitement noirs à l’extrémité. Longueur du corps (antennes excl.) 17 mm ; long, de l’antenne 4 mm ; de l’aile 10 mm ; de l’abdomen 13 mm. Chine : Liuo-kia-pien, l-vm-1926 (R. P. E. Licent). Les Cephenius interlitus et submixus s’opposent aux formes voisines du même groupe si l’on observe les caractères suivants : Métasternum noir. Hanches I noires ou brunes. a. Mésonotum avec une large bande latérale jaune étendue depuis le ealus huméral jusqu’au calus basalaire. Scutellum noir. Antennes : premier article noir . submixus n. sp.. aa. Mésonotum dépourvu de taches latérales basalaires. b. Scutellum jaune sur la moitié apicale. Fémur I entièrement jaune. Antennes : premier article complètement jaune. $ : plaque prégénitale émoussée . interlitus n. sp.. bb. Scutellum entièrement noir. Fémur I plus ou moins bruni ou annelé de jaune. Antennes : premier article entièrement noir. $ : plaque prégénitale pointue. c. Fémur III brun ou noir . Studyi End. ec. Fémur III jaune orange clair . chinensis Bezzi BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 35 — N® 1, 1963 pp. 82-84. BETHYLIDES NORD-AFRICAINS RÉCOLTÉS PAR M. L. BERLAND Par Pierre L. G. BENOIT. Parmi les récoltes faites par notre regretté Collègue, M. L. Berland, Sous-Directeur honoraire au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, lors d’un séjour d’étude au Maroc, à l’Institut Scientifique de Rabat, figurent plusieurs espèces de Bethylides ayant un bon intérêt scientifique. M. L. Berland avait bien voulu me charger de l’identification de son matériel et m’autoriser à ajouter à cette note une capture de Ch. Rungs, ainsi que la description d’une nouvelle espèce de Sclerogibba originaire d’Algérie et dont le type, unique, provient de la vieille collection Sichel. Allepyris berlandi sp. n. Noir, sauf les parties suivantes brunes : mandibules, base des mandi¬ bules et tous les tibias et tarses. Ailes légèrement enfumées à bande hyaline transverse au niveau du pterostigma. Mandibules tridentées ; les 2 dents supérieures petites, la dent infé¬ rieure longue et pointue ; bord supérieur des mandibules légèrement ondulé. Tète beaucoup plus longue que large, entièrement granuleuse. Partie postoculaire plus courte que le tiers de la longueur des yeux, munie de quelques fines soies dirigées vers l’arrière, régulièrement rétrécie jusqu’au rebord occipital. 1er article du flagellum allongé, aussi long que le 2e. Pronotum un peu plus long que la largeur apicale, son bord antérieur non caréné ; bord postérieur découpé ; la superficie faiblement mais régulièrement convexe ; sculpture alutacée ; préapicalement existe un faible sillon transversal. A l’endroit des notaules existent 2 courtes carènes limitées par une impression transversale dont le trajet est irrégulier et qui sépare le mésonotum en une partie antérieure faiblement convexe et une partie postérieure aplatie ; sculpture alutacée, profonde et uniforme. Sulcus scutellaire crénelé. Scutellum alutacé. Dorsum du propodeon à 3 carènes longitudinales entières et 2 carènes intermédiaires incomplètes ; l’espace libre est finement strié transversalement ; dorsum aussi long que la largeur basale, limité par de fortes carènes. Face verticale à carène médiane, la superficie finement réticulée et les cellules rangées trans¬ versalement. Mésopleures striés dans le sens longitudinal surtout sur — 83 — la partie postérieure ; suture méso-métapleurale caréniforme. Métapleures finement striés dans le sens longitudinal. Ailes atteignant à peine la moitié du 2e tergite. Tous les articles des tarses terminés par quelques petites épines. Nervation alaire normale pour le genre. Longueur : 4 mm. Maroc : Agadir iv-1937 (L. Berland) Ç, holotype au Muséum National d’Histoire naturelle de Paris. Acanthepyris spinitarsis Kiefïer. Maroc saharien : Marsasate 21-xi-1943 (Ch. Rungs). Bethylus dubius Kieffer. Maroc : Grand Atlas — Tizi n’Test, 2 000 m. — v-1937 (L. Berland). Bethylus fuscicornis Jurine. Une très nombreuse série originaire du Grand Atlas : Tizi n’Test, 2 000 m v-1937, capturée par M. L. Berland avec l’espèce précédente en battant le feuillage de Quercus ilex par temps couvert, vers 17 h. Sclerogibba berlandi sp. n. Tête, sauf le rebord antérieur et abdomen noirs. Rebord antérieur de la tête, antennes, thorax et pattes rouges. Antennes de 28 articles. Face supérieure du scape munie de longues soies dirigées vers l’arrière. Articles basaux du funicule d’un cinquième plus larges que longs, les articles apicaux subcarrés. Dessus de la tête finement granuleux. Bords de la partie préoculaire non droits, concaves sur le tiers antérieur, formant ainsi un rebord de la tête assez saillant. Tête nettement plus longue que large. Ocelles postérieurs exactement aussi éloignés l’un de l’autre que des yeux. La partie postoculaire légè¬ rement plus développée que chez les autres espèces. Bord postérieur de la tête largement découpé. Pronotum très allongé, sa face supérieure plane, plus de deux fois aussi long que la largeur basale ; faiblement rétréci de la base à l’apex ; son bord postérieur semicirculairement découpé. Notaules absents. Partie médiane du mésonotum bombée, finement granuleuse, les côtés sont concaves et lisses. Scutellum d’un tiers plus long que le mésonotum, élargi de la base à l’apex, le bord postérieur légèrement arrondi ; scutellum un peu plus large que long. Dorsum du propodeum nettement élargi de la base à l’apex ; le dorsum combiné avec la face verticale un peu plus longue qu’une fois et demie la plus grande largeur ; les bords latéraux finement carénés jusqu’aux spiracules. Le dorsum alutacé présente un faible sillon médian. Fémurs I plus longs que pro- et mésonotum réunis, fortement renflés. Les tibias I possèdent leur diamètre maximum avant le milieu. Premier article des tarses I aussi long que les trois derniers articles réunis. Longueur : 4 mm. Maroc : Grand Atlas, Tizi n’Test, 2 000 m. v-1937 (L. Berland) $, holotype au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. 84 Sclerogibba algerica sp. n. Entièrement noir sauf le rebord de la tête, antennes, tibias et tarses- brunâtres. Antennes incomplètes, cassées au 14e article, 2e article du funicule un peu plus large que long ; les articles suivants plus de deux fois aussi larges que longs. Dessus de la tête alutacé. Bords de la partie préoculaire de la tête non droits, légèrement concaves sur le tiers anté¬ rieur. Tête aussi longue que large. Ocelles postérieurs plus près l’un de l’autre que des yeux. Bord postérieur de la tête faiblement découpé. Pronotum environ aussi long qu’une fois et demie la largeur basale,, faiblement rétréci de la base à l’apex ; la sculpture est alutacée sauf le sixième apical et l’extrémité des bords latéraux qui sont profondément rugueux ; le bord postérieur normalement découpé ; la face supérieure accuse une fine strie médiane et longitudinale. Mésonotum court, muni de notaules profonds et entiers. Scutellum bombé, un sillon basal fin et droit présent ; bord postérieur du scutellum régulièrement arrondi, la courbe débute à la base même ; il est environ deux fois aussi long que la partie visible du mésonotum. Dorsum du propodeum plus court que la plus grande largeur ; faiblement élargi de la base à l’apex, muni d’un profond sillon médian et longitudinal ; la sculpture est alutacée. Abdomen trapu,, élargi, plus court que le thorax ; le 2e tergite presque deux fois aussi long que le 3e. Fémurs I aussi longs que le pronotum, le renflement très fort, spécialement à la base ; la longueur des fémurs I est inférieure à une fois et demie la plus grande largeur. Tibias I régulièrement élar¬ gie, leur plus grand diamètre se mesure au milieu. Premier article des tarses I aussi long que les deux derniers articles des tarses réunis. Lon¬ gueur : 5,1 mm. Algérie : Bône, v-1866 (coll. Sichel) Ç, liolotype au Muséum National d’ Histoire Naturelle de Paris. Musée Royal de l’Afrique Centrale, Tervuren (Belgique). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 85-89. MYRIAPODES RÉCOLTÉS EN NOUVELLE-CALÉDONIE PAR M. Y. PLESSIS ET DESCRIPTION D’UN CAS TÉRATOLOGIQUE Par J. M. DEMANGE Après les récoltes de Sarasin et Roux et celles de Mme Pruvot, toutes deux remarquables et riches en espèce nouvelles, on pouvait penser que la faune myriapodologique de cet archipel était connue. Il n’en est rien puisque les recherches de Y. Plessis nous font connaître une nouvelle espèce de Campylostigmus et ajoutent, à la liste déjà longue des formes signalées, une espèce, Cormocephalus mikaelseni Krpln., originaire du Sud- Sud-Ouest de l’Australie. Il est vrai que les récoltes ont été menées dans un milieu spécial, au bord de la mer, la zone inondée à marée haute. La plupart des formes sont donc halophiles. La seule espèce de Géophilomorphe, Nesogeophilus leptochilus (Brôl.), a été recueillie en très grand nombre sur les plages et peut être considérée comme halophile. La description de cette espèce n’est accompagnée ■d’aucune mention spéciale du biotope mais il est vraisemblable, étant donné le nombre très grand d’exemplaires recueillis par Y. Plessis et le niveau de capture, que cette espèce est purement halophile et ne se rencontre que dans ces conditions très particulières. Un problème de systématique est soulevé par cette espèce oubliée des spécialistes jusqu’à ce jour. Nous l’étudierons à la fin de eette note en même temps qu’un cas tératologique présenté par les pièces buccales. Une seconde espèce que l’on peut également considérer comme halo¬ phile, puisque capturée au niveau de mi-marée dans un amoncellement d’Acropora sur le platier de l’île Mathieu, est Campylostigmus plessisi nov. sp. Ceci est intéressant car c’est la première fois, à notre connais¬ sance, qu’est signalée une Scolopendre halophile. Liste des espèces recueillies. Spirobolellus dispersus Cari. — Plage de l'île Mathieu. 15-ix-61. Sta¬ tion H 05. 1 il 12. Chondromorpha granosa (Att.). — Plage de l’île Mathieu. 15-ix-61. Sta¬ tion H 17. 8 3 Ç. 86 — Nesogeophilus leptochilus (Brôl.). — ■ Ile des Pins, baie des crabes ; basse mer sur la plage inondée, sous écaille vase calcaire blanche. 17-viii-61. Station H 41. £ 41, 41, 41 pp. Ile des 'Pins. Port Saint-Maurice sous blocs de rochers sur plage. Zone supérieure des marées. 18-vm-61. Station H 01. 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41 pp. ; $ 41 (?), 43, 43, 43, 43, 43, 43, 43, 43, 43 pp. Ile des Pins. 20-vm-61. Station H 01. 41 ; $ 41, 43 pp. Platier de l’île Mathieu, sous amoncellement d ’Acropora. 15-xi-61. Station H 03. (J 39, 39, 39, 39, 39, 39, 39, 39 ; $ 41. Campylostigmus plessisi nov. sp. - — - Platier de l’île Mathieu. Niveau de mi-marée, dans amoncellement d ’Acropora. 15-xi-ôl. 1 Cormocephalus mikaelseni Krpln. — - Ile des Pins. Ilôt de Koutoumo, baie de Gu. Sur plage. 27-viii-61. Station H 07. Campylostigmus plessisi nov. sp. Longueur 17 mm. Coloration, dans l’alcool, vert olive avec tète et segment forcipulaire jaune olivâtre. Tête un peu plus large que longue avec deux sillons divergents au bord postérieur, atteignant à peine la moitié de la longueur de la tête. Des plaque postcéphaliques. Ocelle postérieur légèrement en ovale. Antennes de 17 articles dont les 4 premiers sont glabres. Coxosternum sans sillon. Plages dentaires portant 4+4 dents espacées, la dent interne, toutefois, un peu accolée à la précédente. Tergites sans ponctuations et sans carènes. Deux sillons parallèles com¬ plets, sur le premier tergite comme sur les suivants. Dernier tergite non sillonné. Rebord débutant au 7e ou 8e tergite. Sternites 2 à 20 avec 2 sillons longitudinaux parallèles. Pas d’épines tarsales aux pattes. Appendices des coxopleures allongés avec 2 épines distales et une épine latérale au bord postérieur des coxopleures. Préfémur des pattes terminales 4 fois plus long que large. Face ventrale avec 3 épines latérales externes, 2 latérales internes en rangées parallèles. Face latérale interne avec une rangée de 3 épines. Bord dorso- interne avec une rangée de 2 épines et un processus allongé à l’angle postéro-interne armé de 2 épines. Stigmate (voir fig. 1) enfoncé sous la surface du pleurite et à ouver¬ ture munie de papilles. La nouvelle espèce se rapproche de C. decipiens et biseriatus par la forme des stigmates mais se distingue de toutes les espèces du genre par le bourrelet tergal débutant sur des segments très antérieurs. Remarques. Ces remarques concernent uniquement Nesogeophilus leptochïlus- (Brôl.). Tout d'abord, nous constatons que les exemplaires de la station H 03 possèdent un nombre de paires de pattes inférieur à celui rencontré géné- l N esogeophilus leptochilus (Brôl.). — Fig. 2. Premières et deuxièmes mâchoires a et b de l’in¬ dividu anormal. Seule la première mâchoire a est atteinte. — Fig. 3. Partie droite de la première mâchoire normale. — Fig. 4. a télopodite anormal de la première mâchoire ; b dernier article du télopodite des deuxièmes mâchoires. râlement, c’est-à-dire 39 pour le 41 pour la Ç, au lieu de 41 et 43 (y compris les individus étudiés par II. W. Brôlemann). Ceci rejoint les observations récemment faites par nous pour les Geophilomorphes du Mont Nimba et d’Afrique du Nord. Il existe des formes, rassemblées en populations, plus ou moins isolées géographiquement ou sur le terrain de récolte, même si celui-ci est restreint, dont le nombre de paires de — 88 — pattes est différent de celui de la majorité des spécimens de l’espèce. Il semble que les individus habitant un niveau plus bas soient différents des autres sous ce rapport. Du point de vue systématique il y a lieu de fixer la position de cette espèce. En 1925, H. W. Brôlemann, à propos de hispanicus Mein., 1870, créait le genre Algerophilus auquel il reconnaissait des pièces buccales de « véritable Geophilus » mais remarquait que les pores des hanches ter¬ minales débouchaient dans une large rainure et non isolément sur la surface. Algerophilus est donc caractérisé principalement par des pores coxaux s’ouvrant dans des poches. En 1924, K. W. Verhoeff créait un nouveau sous-genre Nesogeophi¬ lus de Geophilus présentant le même caractère. Il est évident que Alge¬ rophilus est synonyme de N eso geophilus. H. W. Brôlemann ignorait donc, en 1925, l’existence du sous-genre Nesogeophilus et l’ignorait encore en 1931 lorsqu’il décrivit Algerophilus leptochilus nov. sp. Par contre C. Attems en 1929, lorsqu’il publie ses Geophilomorpha, ignore totalement, non seulement Algerophilus mais aussi l’espèce lep¬ tochilus. Cette double erreur en entraîne une troisième lorsque C. Attems classe dans le genre Geophilus l’espèce hispanicus de Meinert dont les pores coxaux s’ouvrent dans une poche. Il se garde bien toutefois de l’inclure dans sa clef dichotomique. Il y a donc lieu de rapporter hispanicus Mein. et leptochilus Brôl. au genre Nesogeophilus. H. W. Brôlemann rapproche d’ailleurs très juste¬ ment leptochilus de xylophagus et hartmeyeri, espèces rangées par C. Attems dans le genre Nesogeophilus. En conclusion Algerophilus Brôl. est synonyme de Nesogeophilus Verh. et les deux espèces leptochilus Brôl. et hispanicus Mein. appar¬ tiennent au genre Nesogeophilus. Tératologie. Un exemplaire $ de Nesogeophilus leptochilus (Brôl.) présente une curieuse anomalie aux premières paires de mâchoires (fig. 2). L’article distal du télopodite normal (fig. 3) de ces mâchoires est arrondi à l’extrémité et porte une série de soies sensorielles précédées de quelques microchètes. Une macrochète est plantée au milieu de l’article. Latéralement on remarque, à l’article proximal, une excroissance munie de nombreuses papilles qui est l’amorce d’un palpe. Le télopodite gauche anormal (fig. 2 et 4) a perdu toute trace d’articulation et le palpe a complètement disparu, ainsi que microchètes et soies sensorielles, tandis que l’extré¬ mité de ce qui aurait dû être l’article distal se rétrécit brusquement pour former un appendice conique portant une petite excroissance chitineuse foncée pouvant être assimilée à une griffe. La base de cette griffe, vague¬ ment séparée du reste de l’article, est armée d’une série de petites épines disposées en couronne à la base de laquelle est implantée, côté interne, — 89 — une soie plus volumineuse. En ce qui concerne les macrochètes on remarque une série dorsale de 3 soies disposées en demi-cercle et une soie latéro-ventrale. C’est la première fois qu’un cas tératologique semblable est signalé et l’interprétation en est difficile car il semble que plusieurs phénomènes entrent en jeu. On peut reconnaître, tout d’abord, une fusion des deux articles du télopodite, puis une altération de la destinée de l’article dis¬ tal. En effet la présence de la griffe évoque l’article distal de la patte dont dérivent les premières mâchoires. Il est possible de pousser plus loin la comparaison en étudiant la chaetotaxie. Les 3 soies distales du dernier article des deuxièmes mâchoires se retrouvent sur le télopodite anormal des premières mâchoires, alors que son homologue, parfaitement normal, n’en possède qu’une seule. Ces trois soies et la présence de la griffe évoquent une hétéromorphose ou homéose relative au télopodite mais elle est bien rudimentaire. Plusieurs explications peuvent être proposées, soit qu’il s’agit d’un phénomène inducteur dont l’action, pour une raison quelconque, ne s’est pas fait sentir ou incomplètement sentir au niveau de ce télopodite, soit qu’à la suite d’un traumatisme le membre ait régénéré un télopodite différent de l’original. , Il serait tentant de rapprocher l’image fournie par ce Chilopode de celle présentée par une phase de la régression, au cours de l’ontogenèse, de la 9e paire de pattes de certains Diplopodes. On pourrait également faire intervenir le fait que les mâchoires étant d’origine appendiculaire l’anomalie serait la résurgence d’un des stades de la transformation d’une patte ambulatoire en patte mâchoire. Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Attems (C.) . — Myriapoda I Geophilomorpha. Tierreich, 52 Lief., 1929. — Myriapoda II Scoiopendromorpha. Ibid., 54 Lief., 1930. — Myriapoda III Polydesmoidea I. Ibid., 68 Lief., 1937. — Myriapoda III Polydesmoidea IL Ibid., 69 Lief., 1938. — Myriapoda III Polydesmoidea III. Ibid., 70 Lief., 1940. Balazuc (J.) et Schubart (O.). — La tératologie des Myriapodes. Ann. biol., 4e sér., 1, fasc. 3/4, 1962. Brôlemann (H. W.). — Myriapodes recueillis par Mme Pruvot en Nouvelle- Calédonie et aux Loyalty. Arch. Zool. exp. gen., 72, fasc. 2, 1931. — Races nouvelles de Schizophyllum algériens (Myriapodes-Diplopodes). Bull. Soc. H. N. Afr. Nord, 16, 1925. Carl (J.). — Diplopoden von Neu-Caledonien und den Loyalty-Inseln. Sarasin et Roux. Nova Caledonia, Zool., 4, Liv. 3, 1926. Ribaut (H.). — Chilopodes de la Nouvelle-Calédonie et des îles Loyalty Sara¬ sin et Roux. Ibid., vol. 3, Liv. I, 1923. Verhoeff (H. W.). — Uber Myriapoden von Juan Fernandez und der Ostin- sel. Nat. Hist. Juan Fernandez, Zool., 3, Pt. 3, 1924. 7 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 90-99. ÉTUDE DES ARGULUS ARCASSONENSIS CUÉNOT , PARASITES DE TRACHINUS YIPERA L. DANS LE BASSIN D'ARCACHON Par Chantal ROLAND Argulus arcassonensis Cuénot est, avec Argulus purpureus Risso, l’une des deux espèces marines européennes de Branchioures. Le Pro¬ fesseur Delamare Deboutteville a estimé nécessaire de redécrire les diverses formes actuellement connues, et d’éprouver éventuellement la valeur des caractères sur lesquels s’appuient les diagnoses spécifiques. C’est dans cet esprit que Marcelle Masson et Claude Delamare Debout¬ teville ont redécrit récemment Argulus giordanii Rrian de la lagune de Venise et Argulus arcassonensis Cuénot du bassin d’Arcachon. Notons toutefois que Argulus arcassonensis n’a été redécrit que d’après les spé¬ cimens originaux de Cuénot figurant au musée de l’Institut de Nancy, tous parasites du Rouget, Mullus barbatus L. Cuénot ne voit pas de diffé¬ rence entre les spécimens d’Arcachon provenant d’hôtes très divers : Trigla cuculus Rrunn, Symphodus melops L., Symphodus cinereus Bonn., Balistes capriscus L. Dans le cadre d’une systématique moderne il fallait vérifier cette non spécificité, qui est d’ailleurs moins surprenante chez un Argule qu’elle ne le serait chez un Copépode parasite. C’est la raison pour laquelle nous étudions ici des Argulus arcassonensis récoltés par Claude Delamare Deboutteville et divers chercheurs du Laboratoire d’Arcachon, sur Trachinus vipera L., poisson dont la biologie est sensi¬ blement différente de celle des espèces précitées. Cette étude nous per¬ mettra de juger si les Argulus de la Vive d’Arcachon appartiennent bien à l’espèce décrite par Cuénot. Nous donnerons une description générale assez rapide puisqu’ Argulus arcassonensis a déjà été décrit par Cuénot (1912) et par Marcelle Mas¬ son et Claude Delamare Deboutteville (1962). Nous nous attacherons principalement à quelques points de détails qui pourraient nous per¬ mettre de différencier ces deux séries de spécimens. Le matériel étudié comprenait 10 individus : 6 4 Ç. Description. La femelle est un peu plus grosse que le mâle. La taille des femelles étudiées varie entre 5,5 mm et 6 mm de longueur, 3,5 mm et 4 mm de largeur. Le mâle mesure 4 mm de long sur 2 mm de large. — 91 — Face dorsale : (Fig. 1). L’espèce est aplatie dorsoventralement. Le céphalothorax et le thorax sont recouverts d’une carapace chitinisée en forme de bouclier. Celle-ci se rétrécit en avant de chaque côté pour former un sillon qui sépare l’aire céphalique de l’aire thoracique. L’abdomen seul est en dehors de la cara- Fig. 1. — Argulus arcassonensis. — Habitus du mâle, face dorsale. pace et n’est pas segmenté. Deux côtes chitineuses perpendiculaires au céphalothorax décrivent deux courbes entre les deux yeux composés et, après s’être légèrement rapprochées au dessous de l’œil nauplien, atteignent le premier segment thoracique. Le thorax représente environ le tiers de la longueur du corps. Il compte cinq segments dont le premier est con¬ fondu avec la tête. L’abdomen est très plat chez la femelle. Il est à peu près trois fois plus long que large, divisé assez profondément par le sinus anal et forme deux lobes. Chez le mâle (fig. 1) l’abdomen est presque entiè- pe.mxp- ï. 2. — Argulus arcassonensis. — A, complexe antennaire ; a2 : antenne ; pe a1 : expan¬ sion peltiforme de ax ; pe a2 : expansion peltiforme de a2. — B, rayon chitineux de la ventouse. — C, mandibule. — D, maxillipède ; a : écaille pétaloïde ; b : écaille à huit pointes ; c : écaille à cinq pointes ; gr : griffes ; pe. mxp : appendice peltiforme. — E, sympodite de la première paire de péréiopodes du mâle. — 93 — rement occupé par les testicules. La grande dimension de ceux-ci explique que l’abdomen du mâle soit un peu plus large que celui de la femelle. La coloration de la face dorsale est due à un pigment noir, celui-ci des¬ sine un système compliqué qui est sans doute caractéristique pour une espèce donnée (fîg. 1). Les types de Cuénot étaient dépigmentés après un long séjour en alcool. Appendices céphalothoraciques : Les antennules (fîg. 2, A : aj) comprennent une partie basale large qui se prolonge vers l’intérieur et postérieurement par une partie pelti- forme (fig. 2, A : pe a-J. Le second article (fig. 2, A : aj) des antennules, à peu près quadrangulaire, se termine par un fort crochet creux et recourbé en faucille ventralement ; cet article porte en outre une grosse épine peltiforme à sa base. Un fouet biarticulé prend naissance à la base de l’épine peltiforme de cet article ; il correspond à l’exopodite. L’article distal se termine par une espèce de petit mamelon tandis que l’article proximal est orné à son extrémité d’une petite épine. Les antennes (fig. 2, A : a2) comportent une partie basale massive accolée à la base de l’antennule ; dans sa partie postérieure, une expansion pelti¬ forme (pe a2) parallèle à celle du sympodite des antennules. Ce sympo- dite se prolonge par un fouet de trois articles dont le proximal est plus long que l’ensemble des deux autres ; à l’extrémité de l’article terminal est inséré un poil assez court et crochu. Aucun aesthetasc ne figure sur cet appendice. De chaque côté du cône buccal nous apparaissent deux ventouses pédi- culées. La bordure membraneuse de celles-ci est soutenue par de nom¬ breux rayons (fig. 2, B) constitués par de petites pièces chitineuses plates, ici au nombre de huit, et qui s’emboîtent l’une dans l’autre ; la pièce la plus interne est plus longue que les autres. Aux mandibules (fig. 2, C) la lame masticatrice porte de petites dents très fines au sommet, elles sont au nombre de douze et trois dents plus larges sur le bord interne. Maxillipède : Le maxillipède (fig. 2, D) est constitué par cinq articles. L’article basal massif, portant trois appendices peltiformes (pe. mxp), représente le sym¬ podite. Au centre de ce sympodite, face ventrale, se trouve une aire cir¬ culaire légèrement saillante, revêtue de petites écailles en forme de lamelles pétaloïdes (fig. 2, D : a), chaque écaille semble sortir d’une loge. Les quatre autres articles décroissent régulièrement de taille. L’article proximal est garni antérieurement de petits mamelons chitineux et pos¬ térieurement d’une surface épineuse formée d’épines à huit ou neuf dents aiguës (fig. 2, D : b). L’article suivant porte aussi des épines de ce même type sur son bord inférieur et quelques épines terminées par quatre ou cinq denticulations (fig. 2, D : c) au niveau de l’articulation avec le qua¬ trième article. Le dernier article se termine par deux courtes et fortes griffes, recourbées ventralement (gr). — 95 Pattes natatoires : L’étude des pattes natatoires du mâle est beaucoup plus intéressante que celle des pattes de la femelle. La première paire de pattes natatoires du mâle (fig. 2, E) présente un endopodite bisegmenté et un exopodite unisegmenté. Certaines écailles du coxa et du basis sont différentes : les unes sont de simples lamelles pétaloïdes tandis que les autres sont divisées à leur extrémité en quelques pointes fines. L’exopodite de la deuxième paire de pattes (fig. 3, A) est unisegmenté et se termine par deux soies, tandis que l’endopodite unisegmenté se ter¬ mine par une soie. Nous observons une plaque de chitine (fig. 3, A : plq-c) très nette à la base du coxa. La troisième paire de pattes est très complexe (fig. 3, B). Dans l’en¬ semble elle ressemble beaucoup à P3 d ’Argulus arcassonensis de Mullus barbatus ; pourtant quelques différences mineures apparaissent. Le pré- coxa présente à son bord supérieur une proéminence (fig. 3, B : p-pr) couverte de papilles nombreuses. Le processus proximal du coxa (fig. 3, B : pr.cx) est entièrement recouvert de papilles en forme de massue, une excroissance du coxa couverte de ces mêmes papilles (fig. 3, B : ex. ex) vient recouvrir légèrement ce processus allongé. A la base de cette excroissance prend naissance une proéminence chitinisée (fig. 3, B : c.cx) en forme de champignon et dont le bord supérieur est crénelé : cette proéminence est bien visible face ventrale. Postérieurement, on observe sur le coxa un rebord chitinisé (fig. 3, B : rb.cx) qui se prolonge face ven¬ trale et qui est parsemé, ça et là, d’écailles pétaloïdes. Au-dessus de ce rebord chitinisé fait saillie, face ventrale, la vésicule séminale (fig. 3, B : v.sm). Au sommet de celle-ci apparaissent deux forts crochets (fig. 3, B : cr) situés de part et d’autre de l’ouverture d’un canal qui semble en connexion avec le lobe distal du coxa (fig. 3, B : l.cx) à la base de l’excroissance précédemment citée. Le canal est protégé de chaque côté par deux arêtes de chitine (fig. 3, B : r.cx). Entre l’articulation, pré- coxa-coxa et la vésicule séminale, s’étend un réseau de chitine (fig. 3, B : rs.cx) qui atteint la base du processus proximal du coxa. Sur le basis nous retrouvons antérieurement une proéminence chiti¬ nisée semblable à celle du coxa et lui faisant face (fig. 3, B : c.bs) ; celle-ci présente à son sommet trois dents, en forme de crochets, courbées vers l’intérieur et à son bord externe une série de petites échancrures arrondies. Légende de la figure 3. Fig. 3. — Argulus arcassonensis. — A, sympodite de la deuxième paire de péréiopodes du mâle ; plq. c : plaque de chitine. — B, sympodite de la troisième paire de péréiopodes du mâle ; c. bs : proéminence chitinisée sur le basis ; c. ex : proéminence chitinisée du coxa ; cr : crochet ; ex. ex : excroissance sur le coxa ; end : endopodite ; exo : exopodite ; lx : renflement ; 1. ex : lobe distal du coxa ; p. bs : processus distal du basis ; p. pr : proé¬ minence sur le précoxa ; pr. ex : processus proximal du coxa ; r. bs : réseau de chitine sur le basis ; r. ex : arête chitineuse ; r. pr : réseau de chitine du précoxa ; rb. ex : rebord chitineux sur le coxa ; rs. ex : réseau chitineux sur le coxa ; v. sm : vésicule séminale. — C, sympodite de la quatrième paire de péréiopodes du mâle ; end : endopodite ; exo : exopodite ; or. cl : orifice du canal ; plx : proéminence chitinisée ; pl2 : proéminence chi¬ tinisée ; po. ex : poche sur le coxa ; r. bs : réseau de chitine. i6 — Face dorsale, nous observons un renflement (fig. 3, B : lj) tandis que face ventrale, à la base de l’exopodite, fait saillie un processus distal cou¬ vert de papilles (fig. 3, B : p.bs). Fig. 4. Argulus arcassonensis. • A, sympodite de la première paire de péréiopodes de la femelle ; plq. c : plaque de chitine ; s. pm : soie plumeuse. — B, sympodite de la deuxième paire de péréiopodes de la femelle. — 97 La dernière paire d’appendices thoraciques est plus simple. A la base de l’exopodite, le bord supérieur du basis porte une proéminence chiti- nisée (fig. 3, C : plx), creuse, sur laquelle nous apercevons quelques papilles faisant saillies hors de petites cellules irrégulières. Au centre du basis, nous Fig. 5. — Argulus arcassonensis. — A, sympodite de la troisième paire de péréiopodes de la femelle ; ec : écaille. — B, sympodite de la quatrième paire de péréiopodes de la femelle ; s. pm : soie plumeuse. — 98 — observons une seconde proéminence, plus petite cette fois (fig. 3, C : pl2) et qui porte quelques papilles. Un réseau de chitine coupe le basis selon sa diagonale sur l’autre face (fig. 3, C : r.bs). A la limite du basis et du coxa apparaît une sorte d’orifice d’un canal (fig. 3, C : or.cl) qui viendrait déboucher à cet endroit. Ce conduit se prolonge à l’intérieur du coxa pour aller rejoindre une petite poche (fig. 3, C : po.cx) garnie d’épines minuscules. De nombreuses écailles pétaloïdes sont dispersées à proximité du bord inférieur du basis et du coxa. Quatre longues soies plumeuses sont insérées également à la base du basis et du coxa. Les pattes natatoires de la femelle ne présentent pas de caractères bien particuliers. Sur la membrane qui attache le premier article basilaire des pattes 1, 2 et 3 au segment thoracique correspondant, nous observons une pièce de chitine, celle-ci est particulièrement visible sur P4 (fig. 4, A : plq.c). Les deux articles du basipodite portent des écailles souvent nombreuses et semblables à celles de l’article basal du maxillipède. Une forte soie plumeuse (fig. 4, A : s.pm) est insérée sur le bord inférieur du premier article basilaire de P4. P2 (fig. 4, B) et P3 (fig. 5, A) femelles ne présentent pas de particularités. Le premier article basilaire de P4 porte une sorte de talon ; il supporte des écailles analogues à celles des autres pattes. Quelques soies plumeuses ornent (fig. 5, B : s.pm) le premier et le deuxième article basilaire. Un tableau récapitulatif nous permettra de comparer les deux formes provenant des deux hôtes : Sur Mullus barbatus Sur Trachinus vipera Antennule . article basilaire avec deux épines peltiformes article basilaire avec une épine peltiforme. Rayon de la ventouse. . . 6 ou 7 plaques chiti- neuses. 8 plaques chitineuses. P 3 ° . crochets non vus au fond de la vésicule sémi¬ nale. crochets au fond de la vésicule séminale. p* 3 . 3 proéminences chitini- sées. 2 proéminences chitini- sées. Conclusion. Ces différences assez minimes constatées entre les Argulus arcassonensis de Mullus barbatus et de Trachinus vipera ne semblent pas être suffisam¬ ment valables pour faire d’ Argulus arcassonensis sur Trachinus vipera une nouvelle espèce. Il était pourtant intéressant de noter ces varia¬ tions dues sans doute à la diversité de l’hôte. — 99 SUMMARY. Argulus arcassonensis Cuénot parasite on Trachinus vipera L. is iden- tical with Argulus arcassonensis from Mullus barbatus. Little différences are not on the spécifie level. Institut de Zoologie, Nancy. BIBLIOGRAPHIE Cuénot (L.), 1912. — Contributions à la faune du bassin d’Arcachon. VI. Argu- lides. Description d’ Argulus arcassonensis nov. sp. Arcachon Soc. Sci. Stat. Zool., 14, pp. 117-127, pl. I et II. Masson (M.) et Delamare-Deboutteville (C.) , 1962. — Etudes sur les Crus¬ tacés Branchioures d’Europe. II. Les caractères sexuels du mâle chez Argulus giordanii et chez A. arcassonensis Cuénot. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 34, n° 5, 1962, pp. 387-396, fig. 1-13. Wagler (E.) , 1935. — Die deutschen Karpfenlaüse. Zool. Anz. Leipzig, 110, pp. 1-10, 3 fig. Wilson (C. B.), 1902. — North American parasitic Copepods of the family Argulidae, with a bibliography of the group and a systematic review of ail known species. Proc. U. S. Nat. Mus., 25, pp. 635-742, pl. VIII-XXVII. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 100-105. NOTODELPHYS CANUI NOV. SP., NOUVELLE ESPÈCE DE COPÉPODES PARASITES D’ASCIDIES DE LA RÉGION DE WIMEREUX Par Chantal ROLAND Au cours de ses recherches effectuées dans la région de Wimereux, Claude Monniot fit de nombreuses récoltes d’ Ascidies. Au Fort de Croix, en face de la station maritime de Wimereux et sous d’énormes pierres, il trouva une espèce très petite d’Ascidie, Molgula echinosiphonica Lacaze Duthiers, 1877. De la cavité branchiale de cette Ascidie fut extraite cette espèce nouvelle de Copépodes parasites. Notodelphys canui nov. sp. Le type de l’espèce est une femelle adulte mesurant 2 mm. Description. — La femelle (fig. 1, A) de taille relativement réduite, est, sur l’ani¬ mal frais, fortement colorée. — L’antennule (fig. 1, B) est formée de quatorze articles ; les deux premiers sont nettement plus longs que le troisième. A partir de celui-ci,, les articles se rétrécissent progressivement. La différence de largeur entre les articles 2 et 3 est prononcée. L’article basal porte trois soies plu¬ meuses ; trois soies du deuxième article sont plumeuses également ainsi qu’une au troisième article ; les huitième, onzième et douzième articles présentent ces mêmes soies. L’antenne (fig. 1, C) est composée de trois articles subégaux et cylin¬ driques. Les deux premiers sont réunis par une articulation peu mobile qui peut être ankylosée. Le segment basal porte à son extrémité distale et interne deux soies très inégales, la grande étant plumeuse ; le second, une petite soie aux 2/3 de sa marge externe. Le troisième est disposé à angle droit avec les deux précédents ; dans la partie antérieure de sa marge externe il porte deux soies courtes, deux soies plus longues sont insérées sur une fossette de la face ventrale, la marge interne est orne¬ mentée par trois rangées de spinules. L’extrémité de l’article (fig. 1, D). Notodelphys canui. — A, Habitus. — B, Antennule. — C, Antenne. D, Détail de l’antenne. — 102 — porte un fort crochet articulé, entouré de six soies dont trois à extré¬ mité arrondie. Mandibule (fig. 2, A) : la lame masticatrice de la mandibule présente cinq dents principales, quatre sont accolées l’une à l’autre, la cinquième est nettement séparée de celles-ci. Le basipodite porte une soie plumeuse interne. L’endopodite présente trois soies sur la marge interne du premier article, une petite plumeuse et deux lisses plus longues. Le deuxième article porte cinq soies plus longues et barbelées : deux apicales et deux externes. L’exopodite biar- ticulé porte trois soies internes sur le premier article et deux soies sur le deuxième, la plus externe, large à la base et plumeuse à l’extrémité. La maxillule (fig. 2, B) est composée d’un endite masticateur armé de neuf épines barbelées. Deux soies plumeuses au sommet du basipodite. L’endopodite porte une soie interne lisse, trois soies apicales lisses et une soie externe plumeuse. L’exopodite en éventail est garni de quatre soies lisses, sous l’insertion de l’exopodite se place un endite armé d’une soie. La maxille (fig. 2, C) est formée de cinq articles qui vont en se rétré¬ cissant de la base au sommet. Le premier article porte quatre groupes de soies insérées sur des tubercules internes ; le plus basal est muni de deux soies lisses, le second et le troisième respectivement de une et de deux soies lisses, le quatrième de deux soies lisses ; le second article porte un fort crochet, à la base de celui-ci part une soie plumeuse que sur¬ plombe le crochet. Sur les angles apicaux et internes des deux articles suivants on rencontre une soie lisse et sur l’article terminal trois soies dont la plus externe est plumeuse. Le maxillipède (fig. 2, D) présente trois articles qui vont en rétrécis¬ sant. Le premier article cylindrique porte sur son bord interne deux groupes de cinq soies. Dans le premier groupe les soies les plus inférieures sont barbelées et dans l’autre groupe ce sont les soies supérieures. La soie supérieure de chaque groupe est très petite et garnie de barbules nombreuses et disposées sans ordre. Le deuxième article porte une soie interne barbelée à la base et ciliée sur la partie moyenne de sa face externe. L’article terminal recourbé vers l’intérieur se prolonge par une soie barbelée qui porte deux petites soies sur sa face externe. Les pattes thoraciques sont constituées d’un exopodite et d’un endo- podite : leur largeur est sensiblement égale. A la première paire de péréiopodes, Px (fig. 2, E), nous observons au coin distal et interne du coxa, une longue soie bien développée, plumeuse, élargie à la base et atteignant l’extrémité de l’endopodite ; sur l’angle externe est implantée une petite soie lisse. Sur le basipodite se trouve une épine à l’angle interne. L’exopodite est triarticulé. Au sommet du premier article et au coin externe apparaît un processus épineux. Ce premier article est assez impor¬ tant ; à sa partie distale se trouvent une grosse épine externe et une soie plumeuse interne. Le deuxième article est très petit avec une soie plu¬ meuse interne et une épine externe. L’article terminal est garni de trois épines externes et de cinq soies plumeuses apicales et internes. Le pre¬ mier segment de l’endopodite présente une soie plumeuse interne et — 104 — quelques petites spinules au niveau de l’articulation avec le deuxième article. Celui-ci porte, lui aussi, une soie plumeuse de taille analogue à la précédente. L’article terminal est orné de cinq soies : trois internes plumeuses, deux apicales dont l’une d’entre elles est lisse, une externe plumeuse. Les deuxième et troisième paires de pattes thoraciques (fig. 2, F) sont identiques ; une soie interne et plumeuse orne le coxa ; contrairement à ce que l’on trouve ordinairement, nous ne rencontrons pas de soie à l’angle externe. Endopodite et exopodite sont triarticulés ; le premier article de l’exopodite porte une soie plumeuse et de petits cils sur la marge interne. A l’angle apical externe nous trouvons une épine. Le deuxième article est formé de la même façon. Le troisième, plus important, est garni de trois épines lisses externes, de deux soies apicales dont la plus interne est barbelée et de quatre soies internes plumeuses. Les articles de l’endopodite sont tous sensiblement de la même taille. Le premier porte une soie plumeuse interne et quelques cils au bord externe. Le second présente une soie plumeuse interne, une autre semblable — 105 dont la base est ornée de petites épines à l’angle apical et externe. Le troisième article est garni de six soies plumeuses, les trois internes ont une base épineuse. La quatrième paire de péréiopodes (fig. 3, A) porte aussi une longue soie au coxa. Le basipodite est lisse. Le premier article de l’exopodite est étroit et porte une soie plumeuse interne et une épine à l’angle api¬ cal externe. Le deuxième article est orné d’une longue soie plumeuse interne et d’une épine à l’angle externe. Le troisième article est garni de trois longues soies internes dont l’une est lisse, de quatre soies apicales, deux longues et deux courtes, et d’une soie externe. Au premier article de l’endopodite une soie plumeuse interne et médiane. Au deuxième article deux soies plumeuses internes dont la plus apicale est ornée à sa base de spinules. L’article terminal porte deux soies internes dont l’une est lisse, deux soies apicales assez courtes et lisses, une soie externe. La base de toutes ces soies est ornée de petites spinules. La cinquième paire de pattes (fig. 3, B) comprend un basipodite por¬ tant une soie externe pennée et un article arrondi avec une épine interne et une soie externe apicale. La rame caudale (fig. 3, C) est six fois plus longue que large. Elle porte une soie au milieu de sa marge externe, quatre soies apicales plumeuses et une petite soie subapicale sur la face ventrale. Discussion. Les affinités de Notodelphys canui n. sp. sont, dans l’état actuel de nos connaissances, difficiles à préciser. Cette espèce présente néanmoins un caractère original : l’absence de soie externe sur le coxa des péréiopodes 2 à 4. Malgré le nombre élevé d’espèces décrites de ce genre, nous sommes loin de le connaître à fond même dans les eaux européennes. N otodelphys canui n. sp. appartient au groupe des petits Notodelphys dont la P5 présente des caractères intermédiaires entre les espèces amé¬ ricaines et les grands Notodelphys européens parasites des Ascidies de grande taille. Ce groupe de N otodelphys n’est que très partiellement connu malgré les récentes investigations de Illg et Dudley à Banyuls, Bocquet et Stock à Boscoff, Monniot à Banyuls. Institut de Zoologie, Nancy. BIBLIOGRAPHIE Canu (E.), 1892. — Les Copépodes du Boulonnais. Trav. Stat. Zool. Wimereux, 6. — 1893. Notes de Biologie marine, fauniques ou éthologiques. I. — Ann. Stat. Aquic. Boulogne-sur-Mer, 1, pp. 100-107, pl. 6-7. Illg (Paul L.), 1958. — North american Copepods of the family Notodel- phyidae. Proc. U. S. National Muséum, 107, pp. 463-640. 8 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 106-107. CAS D’ASPERGILLOSE AVIAIRE OBSERVÉS AU PARC ZOOLOGIQUE DE PARIS AU COURS DE L’ANNÉE 1961 Par J. NOUVEL et H. SAËZ En 1961 nous avons décelé six cas d’aspergillose aviaire au cours de l’autopsie faite systématiquement chez tous les animaux morts au Parc zoologique de Paris. L’examen microscopique des lésions a suffi parfois à orienter le diagnostic vers une aspergillose. Mais de toute façon des cultures sur milieux gélosés sont pratiquées chaque fois que nous nous trouvons en présence d’une mycose, en vue d’identifier l’espèce pathogène. Chronologiquement nous avons observé les cas suivants : 1° En février : un Flamant nain mâle — Phoeniconaias minor (Geof¬ froy) — au Parc zoologique depuis 7 mois. Lésions : cavernes de 5-6 mm de diamètre dans le parenchyme pul¬ monaire, à parois tapissées intérieurement de mycélium. Deux lésions excavées du même type siégeaient sur les organes excréteurs. Examen direct : mycélium fertile, avec de nombreuses têtes asper¬ gillaires de type fumigatus. Culture : Aspergillus fumigatus Fres. 2° En mai : une Aigrette garzette femelle — Egretta garzetta (L.) — animal hors effectif. Lésions : deux petites masses ovoïdes enkystées dans le parenchyme pulmonaire, l’une à droite et l’autre à gauche, dures et granuleuses à la coupe. Examen direct : filaments mycéliens complètement dégénérés. L’ob¬ servation de deux têtes aspergillaires permet de les rattacher au type fumigatus. Culture : pas de développement du parasite. Il s’agit de lésions anciennes d’aspergillose dont le germe a fini par dégénérer à l’intérieur d’une épaisse capsule qui l’excluait de l’organisme. 3° En juin : un jeune Lophophore resplendissant — Lophophorus impejanus (Latham) — né au Parc et mort au neuvième jour. Cette mort a été précédée d’une dyspnée, installée quatre jours plus tôt. Lésions : poumons droit et gauche infarcis de granulations miliaires blanches, certaines de ces granulations siègent en dehors du parenchyme pulmonaire, sur les parois thoraciques, contre les muscles et les côtes. Examen direct : filaments mycéliens rares — pas de fructification. Culture : Aspergillus fumigatus Fres. — 107 4° En octobre : un Casarca radjah femelle — Tadorna radjah radjah (Lesson) — - mort 3 jours après son arrivée au Parc zoologique. Lésions : massives et généralisées à tout l’organisme, à type de nodules de tailles diverses, les plus nombreux de 2-4 mm de diamètre. Certains de ces nodules semblent s’ouvrir pour laisser passer une petite touffe de mycélium. On les trouve dans le parenchyme pulmonaire, sur les sacs aériens, entre les plans musculaires et dans la cavité abdominale. Examen direct : filaments mycéliens — pas de fructification. Culture : Aspergillus fumigatus Fres. 5° et 6° En novembre : deux Casarcas d’Afrique du Sud, un mâle et une femelle — Tadorna cana (Gmelin) — arrivés au Parc zoologique un mois plus tôt (en même temps que le Casarca radjah femelle ci-des¬ sus) et morts le même jour en présentant le même type de lésions : Lésions : massives et généralisées, à forme de larges nappes de mycé¬ lium fertile, tapissant les sacs aériens, les poumons, la trachée, les gros vaisseaux, s’infiltrant dans l’abdomen en recouvrant les organes excré¬ teurs d’un épais gazon verdâtre. Examen direct : filaments myceliens et nombreuses têtes aspergil¬ laires de type fumigatus. Culture : Asperfillus fumigatus Fres. Conclusion. — Le nombre de mycoses a été relativement faible en 1961 au Parc zoologique de Paris : six cas d’Aspergillose aviaire (desquels il faudrait d’ailleurs décompter celui de l’Aigrette garzette, animal hors effectif). Le parasite en cause a été dans cinq cas : Y Aspergillus fumi¬ gatus Fres. Dans un sixième, les cultures sont demeurées stériles, mais l’examen microscopique nous a permis d’observer des têtes aspergillaires de type fumigatus. A propos de l’Aigrette garzette, nous remarquerons que des lésions peuvent régresser spontanément au point de n’être plus que des décou¬ vertes d’autopsie. Muséum national d'Histoire naturelle, Laboratoire d’ Ethologie des Animaux Sauvages, Parc zoologique. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Terne 35 — N» 1, 1963, pp. 108-115. LA VÉGÉTATION MARINE DANS L’ARCHIPEL DE POINTE GÉOLOGIE (TERRE ADÉLIE ) ( Aperçu préliminaire ) Par R. DELÉPINE et J. C. HUREAU Au cours de la dernière campagne en Terre Adélie (1960-1962) 1, l’un de nous a pu réaliser des observations sur le terrain et récolter un maté¬ riel particulièrement intéressant à analyser. Nos connaissances sur la végétation des côtes antarctiques en général sont très réduites et frag¬ mentaires, en raison de l’éloignement des quelques points étudiés jusqu’à présent. L’Antarctique de l’ouest et en particulier la Péninsule de Palmer (Terre de Graham), est la région la mieux connue essentiellement d’après les travaux de Hooker (1847), Gain (1912) Skottsberg (1907 à 1953) et Neushul (1960). Les données sur l’Antarctique de l’est sont nettement plus réduites, malgré l’analyse récente de Skottsberg (1953) relative aux algues macros¬ copiques récoltées par la Rritish Australian New Zealand Antarctic Research Expédition, 1929-1931 (B. A. N. Z. A. R. E.) et celle de Lucas (1919). Aucune étude des Algues macroscopiques n’a été réalisée à la station française de Terre Adélie. Une seule espèce avait été antérieurement signalée à cette station, par R. Lami (1954), d’après un « bel échantil¬ lon rapporté en 1952 par le Dr J. Sapin- Jaloustre ». Le Phytoplancton provenant de Terre Adélie a déjà fait l’objet de plusieurs travaux : Frenguelli (1960), Manguin (1960). Les résultats, exposés ici, portent d’une part sur la zonation marine proprement dite, et d’autre part sur l’inventaire général des espèces végétales récoltées. I. — Zonation marine. (voir fig. 2). Les observations ont eu lieu sur la côte nord de l’île des Pétrels (voir fig. 1), dans une zone où les rochers, plongeant en pente douce dans la mer, permettent de bien voir la zonation malgré les faibles variations 1. Onzième expédition en Terre Adélie (Expéditions Polaires Françaises, Missions P. E. Vic¬ tor! . — 109 — de la marée. Cette zone présente un faciès entièrement rocheux et appar¬ tient à un mode très battu. Nous avons choisi de faire les observations pendant la dernière semaine de février alors que la marée présentait une amplitude très forte et que la mer n’était pas encore recouverte de glace. (Hureau 1962). Fig. 1. — Carte de l’Archipel de Pointe Géologie. On distingue nettement plusieurs bandes superposées de couleurs diffé¬ rentes : 1° D’abord une zone supérieure, correspondant à l’étage supra-littoral, essentiellement occupée par des lichens semblant n’appartenir qu’à une seule espèce. 110 — 2° Dans l’étage littoral, on distingue deux bandes, l’une vert-foncé, l’autre brune t La zone vert-foncé, au-dessus du niveau de la basse mer et juste immer¬ gée à marée haute, est essentiellement composée de filaments d ’Ulothrix australis Gain 1 : à l’exposition maximum au vent, cette algue verte ne donne que des filaments très courts formant un tapis ras plus ou moins incrusté dans le rocher, alors que dans les anfractuosités abritées, elle se développe en touffes pouvant atteindre 4 à 5 centimètres de haut. Fig. 2. — Zonation végétale marine dans l’Archipel de Pointe Géologie. La zone inférieure de l’étage littoral, de coloration brunâtre, présente parfois des enclaves dans la zone verte. Les prélèvements montrent la prédominance de Diatomées marines dont certaines sont filamenteuses. Ces diatomées, situées dans la zone de balancement des marées, forment un enduit glissant à la surface des rochers. L’étude complète de ces Dia¬ tomées littorales ainsi que celles de nos récoltes de phytoplancton sont actuellement en cours par E. Manguin. D’après la liste que vient d’éta¬ blir cet auteur (liste reproduite en annexe), les espèces les plus repré¬ sentées sont : Melosira moniliformis (Müll.) Ag. (en très grande abon¬ dance), ainsi que Fragilaria bongrainii M. Per. et Licmophora belgicae 1. Étant donné la température de l’air ( — 3° C à 9 h. du matin), les algues de cette zone subissent donc une alternance de gel et dégel. — 111 — M. Per. ; Synedra kerguelensis Heid. & Kolbe, var. antarctica Freng. est aussi commune. 3° L’étage infra littoral commence au niveau atteint par les grandes basses mers de vive eau. La partie supérieure de cet étage est occupée jusqu’à une profondeur de 2 à 3 mètres sous le niveau de la mer par diverses algues dont les deux principales se remarquent facilement par leur morphologie : D’abord, dans la zone supérieure, Monostroma Harioti, Gain, dont les saccules allongés se crèvent à l’extrémité distale à l’état adulte. Ensuite, entremêlés avec l’espèce précédente, de nombreux individus de Gracila- ria Dumontioides, A et E. S. Gepp, apparaissent : cette espèce est assez remarquable par les deux générations de frondes qui constituent le thalle des individus ; en effet, les proliférations plus ou moins fdiformes et aplaties de l’année prennent naissance sur les marges de la fronde-mère de l’année précédente. Enfin, par dragage dans le niveau inférieur de cet étage infra-littoral, on observe plusieurs grandes Algues brunes dont les stipes et crampons portent de nombreuses Algues rouges. Le genre Desmarestia avec plu¬ sieurs espèces est particulièrement bien représenté. Plus profondément (15 à 20 mètres sous le niveau de la mer) un grand nombre d’individus de Phyllogigas grandifolius (A. et E. S. Gepp) Skottsberg, ont été récoltés. IL — Inventaire des espèces végétales marines récoltées Le matériel récolté est actuellement en cours d’étude au Laboratoire de Biologie Végétale Marine, sous la direction du Professeur Feldmann, et les divers résultats seront exposés de façon plus complète ultérieu¬ rement. Nos récoltes d’algues n’ont pas été systématiques, car J. C. Hureau était allé en Terre Adélie pour étudier la faune marine et en particulier les poissons. Aussi les échantillons végétaux n’ont été remontés qu’au cours des pêches de poissons (accrochés aux lignes ou aux nasses) ou au cours des dragages en vue des récoltes de la faune benthique. Ces récoltes ont eu lieu en hiver, à travers les « rivières » ou cassures qui apparaissent dans la glace de mer. Les profondeurs des récoltes n’ont jamais dépassé 50 mètres et ont le plus souvent voisiné 5 et 30 mètres. Avant de donner la liste des espèces rencontrées durant l’hivernage, il semble utile de rappeler certains points qui nécessiteraient des infor¬ mations complémentaires : Les échantillons de Phyllogigas grandifolius (A. et E. S. Gepp) Skottsberg, récoltés en janvier, mai, septembre et octobre sont tous stériles. Aucun échantillon n’a encore été, de ce fait, rencontré fructifié dans les eaux antarctiques. Comme d’après Skottsberg et Neushul (1960), les échantillons récoltés en janvier, février, avril, novembre et décembre n’étaient pas fructifiés, il semble, en y ajoutant nos mois de récoltes, que la fructification puisse avoir lieu en plein hiver, ce qui ne manque pas de poser un problème intéressant. Il semble donc nécessaire 112 — que des observations (ou, à défaut, des récoltes seules) systématique» et continues au cours des hivernages soient réalisées. (Cf. Neushui., 1963 !). Les problèmes de nomenclature pour Gracilaria dumontioides A. et E. S. Gepp et Leptosarca simplex A. et E. S. Gepp, seront exposés ulté¬ rieurement ; il semble cependant probable que l’on puisse considérer les deux types d’individus comme deux formes écologiques d’une même espèce. Tous nos échantillons sont des tétrasporophytes, ce qui pose en outre le problème du cycle biologique, étant donné l’abondance des individus récoltés. Un champignon parasite a été fréquemment observé sur la partie de la fronde de deux ans et son étude est en cours. Les individus cités ici comme Plocamium coccineum Lyngb. ne paraissent pas toujours posséder tous les caractères classiques de l’espèce, que l’on peut observer sur les individus de nos côtes. Enfin il est intéressant de poser le problème du rapport Rhodophycées/ Phaeophycées. D’après les collections antérieures, il apparaît nettement supérieur à celui observé pour l’Arctique. Notre collection ne peut évi¬ demment pas apporter une contribution importante, étant donné le nombre réduit d’espèces récoltées. Et il est à souhaiter que des collec¬ tions aussi complètes que possible soient réalisées 1 2. Liste des espèces récoltées. (avec indication du mois de récolte et présence ou non de fructifications). Algues vertes : 1. Ulothrix australis Gain : février, fertile. 2. Monostroma Harioti Gain : janvier et février, fertile (avec nombreux zoïdocystes vides). 3. Monostroma sp. : janvier et février, stérile. Algues rouges : 4. Gracilaria dumontioides A. et E. S. Gepp : janvier et février, Tétra- spores abondantes. 5. Phyllophora sp. : novembre, stérile. 6. Phycodrys antarctica, Skottsberg : novembre, carpospores et tétra- spores. 7. Plocamium coccineum Lyngb. : octobre, stérile. Algues brunes : 8. Desmarestia Menziesii (Ag.) J. Ag. : février, spores. 1. Cet auteur a pu découvrir les organes de reproduction sur Phyüogigas mais les cultures sur place apporteraient sûrement des précisions sur le cycle de développement. 2. P. Arnaud de retour de Terre Adélie (expédition 1961-63) a bien voulu nous confier ses récoltes qui pourront apporter des compléments d’information intéressants. Nous l’en remercions vivement. 113 9. Desmarestia sp. : janvier, juillet, août, septembre, octobre, novembre, stérile (l’individu récolté en novembre est plus aplati que les autres). 10. Phyllogigas grandifolius (A. et E. S. Gepp) Skottsberg : mai, sep¬ tembre, octobre, janvier, stérile. Laboratoire de Biologie Végétale Marine de la Faculté des Sciences. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Frenguelli (J.), 1960. — Diatomeas y Silicoflagelados recogidas en Tierra Adelia durante las Expediciones Polares Francesas de Paul-Emile Vic¬ tor (1950-1952). Revue Algologique, n° 1. Gain ( L . ) , 1912. — La flore algologique des régions antarctiques et subantarc¬ tiques. 2e Expéd. Antarc. franç. (1908-1910 ) . Documents Scientifiques, Paris. Hooker (J. D.), 1847. — The Botany of the Antarctic Voyage. 1. Flora Antarc- tica, pt. 2, London. Hüreau (J. C.), 1962. — Poissons antarctiques récoltés au cours de la 11e expé¬ dition française en Terre Adélie (1960-62). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 34, n° 3. Hüreau (J. C.), 1962. — Observations hydrologiques en Terre Adélie de jan¬ vier 1961 à janvier 1962. Ibid., n° 5. Kylin (IL) et Skottsberg (C.), 1919. — Zur Kenntnis der subantarktischen und antarktischen Meeresalgen. IL As. Ergebn. schwed. Sudpolar Exped., 1901-1903, IV, Botanik, Il : Rhodophyceen. Lami (R.), 1954. — Phyllogigas grandifolius à la Terre Adélie. Revue algolo¬ gique, 1, 1. Lucas (A. H. S.), 1919. — The Algae of Commonwealth Bay. Aust. Ant. Exp., 1911-14, sérié C, VII, 2. Makguin (E.), 1960. — Les Diatomées de la Terre Adélie, Campagne du « Com¬ mandant Charcot », 1949-1950. Ann. des Sciences Nat., Bot., 12e sér. Neushul (M.) , 1963. — Reproductive morphology of Antarctica Kelps. Bota- nica marina, V, 1, Hambourg. Skottsberg (C.), 1907. — Zur Kenntnis der subantarktischen und antark¬ tischen Meeresalgen, I. Phaeophyceen. Wiss. Ergebn. schwed. Sudpolar Exped., 1901-1903, IV, Botanik. Stockholm. Skottsberg (C.), 1921. — Marine alagae 1. Phaeophyceae. Bot. Ergebn. d. schwed. Exped. nach Patagonian und Feuerlande, 1907-1909. K. Sv. Vet. Akad. Handl, 61 (11), Stockholm. Skottsberg (C.), 1923. — Marine algae 2. Rhodophyceae. Ibid., 63 (8), Stoc¬ kholm. Skottsberg (C.), 1941. — Communities of Marine algae in Subantarctic and Antarctic waters. K. Sv. Vet. Akad. Handlingar, sér. 3, 19 (4). Skottsberg (C.), 1953. — On two collections of Antarctic Marine Algae. Arkiv. fiir Botanik, 2 (7). Skottsberg (C.) et Neushul (M.), 1960. — Phyllogigas and Himantothallus. Botanica marina, 2, 1 /2, Hambourg. — 114 — ANNEXE Liste des espèces de Diatomées prélevées dans l’étage littoral (Détermination E. Manguin). Deux échantillons (112 et 113) ont été prélevés dans la « zone à Dia¬ tomées » de l’étage littoral (cf. figure 2) ; les formes euplanctoniques ou holoplanctoniques y sont très rares et peu variées ; elles sont marquées d’un astérisque *. L’échantillon 112 provient de la moitié supérieure de cette « zone à Diatomées », le 113 de la moitié inférieure. Le tableau ci-dessous montre la grande similitude de ces deux échantillons. 113 112 Melosira moniliformis (Müll.) Ag . en masse en masse M. sol (Ehr.) Ktz . . . "* Fragilariopsis antarctica (Cast.) Hust . . . * F. curta (V. H.) Hust . . *F. rhombica (O’Meara) Hust . *F. cylindrus (Grun.) Helm. & Krieg . . . F. obliquecostata (V. H.) Heid. & Kolbe . — + Fragilaria Bongrainii M. Per . + + + + + + Synedra kerguelensis Heid. & Kolbe, var. antarctica Freng. + + -F + S. laevigata Grun . + + Achnanthes Bongrainii M. Per . — — Cocconeis costata Greg . . . C. imperatrix A. Schm . . . C. japonica Meist., var. antarctica V. H. (= C. antarc¬ tica V. H.) ! . . . C. pinnata Greg., var. plena M. Per . . . C. Schuettii V. H . — Licmophora Charcotii M. Per . . . L. belgicae M. Per . + + + + + + L. belgicae var. minor M. Per . . Navicula directa W. Sm . N. Gourdonii M. Per . . N. Schuettii Y. H . . Coscinodiscus bouvet Karst . . . C. lentiginosus Janisch . . C. pseudodenticulatus Hust . . C. plur. sp . . *Corethron criophilum Cast., phase hystrix ! . . Eucampia balaustium Cast . . . Pleurosigma direclum Grun . . Thalassiolhrix longissima Cl. et Grun . . — - *Thalassiosira antarctica Comber . . Biddulphia punctata Grev., var. subtriundulata V. H... - - B. anthropomorpha V. H . . . . J Triceratium arcticum Grun . . . — Asteromphalus Hookeri Ehr . Charcotia actinochilus (Ehr.) Hust, 115 Très commun + + + Commun + + Assez commun + Très rare Rare Assez rare BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2° Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 116-119, UTILISATION DE U ALCOOL PAR LES LEVURES SELON UNE TECHNIQUE EN MILIEU SOLIDE Par Henri SAËZ En étudiant les propriétés physiologiques d’une levure on a l’habitude de tester l’action sur l’alcool éthylique. On emploie pour cela ordinaire¬ ment un milieu liquide, milieu spécial ne comportant que l’alcool comme unique source de carbone. Une réaction positive signifie que l’espèce utilise l’alcool ce qui se traduit par un développement de la souche en culture. Nous avons étudié cette utilisation de l’alcool par les levures sur un milieu solide, gélosé. Technique. Nous préparons un milieu de base qui va nous servir à l’étude de toute une gamme de produits hydro-carbonés. Ce milieu est celui indiqué par Lodder & Kreger-van Rij 1 à propos de la méthode auxanographique des sucres : — sulfate d’ammonium . 5 g — phosphate monopotassique . 1 g — • sulfate de magnésium . 0,5 g — gélose lavée . 25 g 1 2 — eau distillée . l.OOOcc Le milieu est réparti en flacons de 250cc. On peut y adjoindre des vitamines (0,5cc d’ Hydrosol polyvitaminé Roche pour quatre litres de milieu, après stérilisation). Au moment de la préparation du milieu à l’alcool, l’un des flacons de 250cc est placé au bain-marie. Préalablement des tubes de verre (14 X 140), soigneusement lavés et bouchés au coton sont stérilisés au four Pasteur. Une fois le milieu liquéfié, le flacon est retiré du bain-marie et laissé quelque temps à refroidir un peu. Quand la gélose est juste assez chaude pour être encore liquide, nous ajoutons l’alcool et répartissons immédiatement le milieu en tubes, inclinés, où la gélose ne tarde guère 1. The Yeasts. A taxonomie study. 1 vol., 713 p. North-Holland Publisching company, Amsterdam, 1952. 2. La gélose au taux de 2,5 % donne un milieu plus ferme quand on ajoute l’alcool liquide. — 117 — à se solidifier. Après plusieurs essais allant de 2 à 8 %, c’est un taux de 5 % d’alcool qui semble donner les meilleurs résultats. De la même façon nous préparons un témoin-négatif : tube ne conte-, nant que le milieu de base, sur lequel les souches ne se développent pas (un très faible développement dans ce tube dénote souvent une gélose mal lavée). Etant donné que nous utilisons la même technique pour l’étude des sucres, le témoin-positif est constitué par le tube contenant du glucose. Résultats. Une première lecture est faite après 48 heures d’étuve à 25°, une seconde après une semaine, enfin la souche est conservée pendant au moins 3 semaines à l’étuve (nous avons observé un résultat positif tardif avec une souche de Candida zeylanoides (Cast.) Langeron et Guerra, A. I. 285). Cette technique nous permet dans un même temps d’ensemencer toute une galerie composée des divers produits hydro-carbonnés. La lecture, qui se fait à l’œil nu, est non seulement des plus aisée, mais l’on peut encore apprécier le degré d’utilisation des divers produits, et en parti¬ culier de l’alcool, par comparaison. Debaryomyces kloeckeri Guilliermond et Péju. Souches Origine Alcool A. 553 Fécès : Gorfou doré . — Eudyptes chrysolophus (Brandt). A. 605 Fécès : Manchot royal . . — Aptenodytes patagonica Miller. A. 828 Pharynx : Cephalophe bleu . -f- Philantomba coerula schultzei Schwarz. A. 845 Pharynx : Renne . + Bangifer tarandus L. A. 926 Pharynx : Babouin . + Papio papio (Desm.). A. 932 Contenu intestinal : Saïga . + Saïga tatarica L. A. 937 Contenu intestinal : Loutre d’Indochine . + Lutra cinerea Illiger. A. 1017 Fèces : Lion . + Panthera leo (L.). A. 1032 Contenu intestinal : Lophophore resplendissant . + Lophophorus impejanus (Latham). A. 1059 Contenu intestinal : Renard . + Vulpes vulpes (L.). — 118 — Cryptococcus laurentii (Kufïerath) Skinner. Souches Origine Alcool A. 821 Pharynx : Babouin . — Papio papio (Desm.). A. 755 Pus (Maxillaire) : Saïga . — Saïga tatarica L. A. 1297 Poumon : Impala . — Aepyceros melampus (Licht.). Contaminant de boîte de Pétri . + faible Candida albicans (Robin) Berkhout. A. 855 Poumon : Ragondin . — Myopotamus coypus Molina. A. 1274 Contenu stomacal : Nylgaut . + Boselaphus tragocamelus (Pallas). A. 1277 Fécès : Gorille . + Gorilla gorilla (Savage et Wyman). A. 1282 Contenu intestinal : Mouflon de Corse . + Ovis musimon (Pallas). Rhodotorula mucilaginosa (Jôrg.) Ilarrison. A. 555 Fécès : Manchot royal . -f- faible Aplenodytes patagonica Miller. A. 914 Contenu intestinal : Cephalophe bleu . + Philantomba coerula schultzei Schwarz. A. 1059 Contenu intestinal : Renard . + Vulpes vulpes (L.). A. 1277 Fécès : Gorille . + Gorilla gorilla (Savage et Wyman). A. 1311 Contenu rectal : Mouflon de Corse . + Ovis musimon (Pallas). En milieu liquide, un résultat positif se traduit par un trouble du milieu, la formation d’un dépôt de sédimentation ou d’un voile, tous éléments que peut produire aussi une contamination bactérienne. Une véri¬ fication microscopique s’impose donc. Enfin nous avons trouvé un pour¬ centage de réactions positive plus fort en milieu solide, après avoir con¬ curremment utilisé les deux techniques, pour bon nombre de souches. Dans le tableau ci-contre nous rapportons les résultats obtenus sur quelques espèces récemment isolées chez des animaux du Parc zoologique (chez l’animal vivant : fécès — au cours de l’autopsie : prélèvements divers). Nous remarquerons qu’à l’intérieur d’une même espèce certaines souches utilisent l’alcool, d’autres faiblement ou pas du tout. — 119 — Résumé. Depuis plusieurs années nous employons une technique en milieu solide, gélosé, pour étudier l’utilisation de l’alcool par les Levures. Les résultats sont plus souvent positifs suivant cette technique qu’en milieu liquide. Nous l’avons adopté surtout à cause de sa commodité pratique et de la lecture aisée des résultats. Il n’empêche qu’à l’intérieur d’une même espèce nous trouvons des souches qui utilisent l’alcool et d’autres non. Aussi, dans l’identification d’une levure, ne faut-il accorder qu’un intérêt secondaire à cette recherche de routine. Muséum national d’Histoire naturelle Laboratoire d’ Ethologie des Animaux Sauvages — Parc zoologique. Le Gérant : Jacques Forest. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 8823). - 31-7-1963. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Le Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle parait depuis 1895. Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules. Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬ tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections reçues dans les laboratoires du Muséum. Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geofïroy-Saint-Hilaire, Paris, 5# Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62). Prix de l’abonnement annuel ï Pour la France. . . . 20 F. Pour l’Étranger . 27 F. Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées : lre série : T. 1 à 34, 1895-1928. 2e série (en cours) : T. 1 à 34, 1929-1962. Instructions pour les auteurs. Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant la date de la séance. Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬ nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ; ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits. Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin. Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule et plus de 80 pages pour l’année. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬ logie, 61, rue de Buffon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬ vant. Tirés a part. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬ curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après : 25 ex. 50 ex. 2-4 pages . 1,70 F. 2,10 F. 6-8 pages . 2 F. 2,45 F. 10-12 pages . . . . 2,20 F. 3,55 F. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture imprimée. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de commande joint aux épreuves, afin qu’il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires. ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum, 36, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5e. Annuaire du Muséum national d'Histoire naturelle (paraît depuis 1939). Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans périodicité). Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 27 F). Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité). Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité). Publications du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬ dicité). PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM En vente à l’adresse de chaque laboratoire. Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix variable par fascicule. Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, Paris-16e; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France, 24 F ; Étranger, 30 F. Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger, 30 F. Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre- Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; sans pério¬ dicité ; échange. Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento- mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬ ment, France, 20 F, Étranger, 30 F. Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1882 ; échange. Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬ nationale de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬ ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; abonnement, France, 33 F ; Étranger, 38 F. Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubréville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F. Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F. Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F. Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F. Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F. Etranger, 40 F. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PA ILLA BT (d. 8823). - 31-7-1963. 2” Série, Tome 35 Numéro 2 Année 1963 Paru le 31 Juillet 1963. SOMMAIRE Pages Communications J. Berlioz. G. R. Babault, Associé du Muséum . 121 J. Nouvel, J. Rinjard et M. A. Pasquier. Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique pendant l’année 1961 . 123 M. Blanc et J. Blache. Rhadinesthes lucberti n. sp. (Teleostei, Clupeiformi, Stomia- toidei, Astronesthidae), Poisson bathypélagique nouveau de l’Atlantique Orien¬ tal-Sud . 136 P. Fourmanoir. Epinephelus fuscus, nouvelle espèce de Serranidé trouvée dans les eaux malgaches . 140 J. Géry et Vu-Tân-Tuê. Définitions de Cynopotamus Val. et genres voisins (Pisces, Characoidei) . 143 E. Séguy. Note sur les Diptères Bombyliides d’Asie orientale . 151 E. Rivalier. Problème posé par un détail anatomique des Odontochila (Coléopt., Cicindelidae) . 158 M. Vachon. De l’utilité, en Systématique, d’une nomenclature des dents des chéli- cères chez les Scorpions . 161 C. Juberthie. Monstruosités observées chez les Opilions . 167 L. J uberthie- J upeau. Scutigerella remyi n. sp., Symphyle nouveau récolté en Basse- Autriche . 172 E. Fischer-Piette. Elminius modestus à Pornic et à Vigo . 176 G. Cherbonnier. Échinodermes des côtes du Cameroun récoltés par A. Crosnier en décembre 1962-janvier 1963 . 179 R. Hoffstetter. La faune pléistocène de Tarija (Bolivie), Note préliminaire . 194 A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum (Notules sur quelques Orchidées d’Indochine. XXXI) . 204 M. Rossignol. Aperçus sur le développement des Hystrichosphères . 207 G. Kersaint. L’école de chimie de Frémy . 213 Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 35, n° 2, 1963, pp. 121-218. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1963. — N° 2 455e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 14 mars 1963 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ COMMUNICATIONS | G. R. BABAULT Associé du Muséum Par J. BERLIOZ Le 3 février 1963 s’est éteint à Mombasa (Kenya), où il s’était retiré depuis quelques années, un grand et fidèle ami de notre Maison, M. Guy- René Babault, Associé du Muséum : il était à peine âgé de 75 ans. Né à Paris et se sentant de bonne heure une véritable vocation de voya¬ geur-naturaliste, il n’hésita pas dès 1911 à mettre les ressources de sa fortune et de son activité au service du Muséum National, où, en parti¬ culier, M. le Professeur E.-L. Bouvier lui avait libéralement ouvert les portes de son laboratoire d’EntomoIogie. Depuis cette époque, son zèle et sa générosité, également inépuisables, devaient être bien souvent mis à contribution : ils n’eurent d’égaux, durant toute sa carrière, que sa modestie et son désintéressement. La première mission importante qu’il effectua, en 1912-13, eut pour objectif l’Afrique Orientale Anglaise d’alors, c’est-à-dire le Kenya et l’Ouganda d’aujourd’hui. Elle fut suivie, en 1914, d’une autre mission considérable, à Ceylan et en Inde : mais le début de la première guerre mondiale lui valut d’interrompre brusquement ses recherches, alors qu’il se trouvait dans l’ Himalaya, et il dut revenir aussi rapidement que pos¬ sible en France. Les résultats scientifiques de l’une et l’autre de ces missions firent par la suite, sous ses auspices, l’objet de plusieurs publi¬ cations importantes, illustrées par le maître de dessin animalier du Muséum à cette époque, A. Millot. Après la cessation des hostilités, G. Babault songea à reprendre le 9 — 122 — cours de ses voyages scientifiques, commençant, en 1922 et 1923, par deux déplacements de moindre envergure, en Tunisie (le second de ces voyages fut exécuté en compagnie de A. Boudarel, alors « préparateur » au laboratoire des Mammifères et des Oiseaux du Muséum). Mais l’Afrique équatoriale restait toujours son objectif de prédilection : il y retourna par la suite et se résolut même, après un deuxième voyage, à s’y fixer définitivement. Il quitta donc la France et se choisit d’abord comme résidence le Kenya, puis enfin, vers 1927, le Congo belge, où il s’établit comme planteur dans la région du Lac Kivu. Dans cette région, il ne cessa, durant les dix années qui suivirent, de réunir des collections consi¬ dérables d’histoire naturelle, qu’il envoya toujours régulièrement au Muséum, non sans que cette assiduité finit pourtant par porter quelque ombrage aux autorités locales. Des difficultés d’ordre administratif l’obligèrent d’ailleurs plus tard à abandonner le Congo belge, pour se fixer de nouveau au Kenya, qu’il ne devait plus quitter désormais (il séjourna d’abord longtemps près de Nairobi, puis, plus récemment, près de Mombasa). Les quinze dernières années de sa vie furent tristement assombries par une infirmité qui devait l’éloigner définitivement de toutes ses activités préférées : en effet une cécité progressive, qu’aucun traitement médical ne parvint à enrayer, le priva peu à peu de toutes ses possibilités de chasse et d’observation, et il vécut dès lors modestement dans ses souvenirs, ne revenant en Europe qu’à de très rares intervalles, pour des buts médicaux. G. Babault, qui a été l’une des deux premières personnalités pour lesquelles le Muséum National d’Histoire Naturelle prit l’initiative de créer le titre d’ « Associé », supporta avec stoïcisme et abnégation ce déclin de la fortune et de la santé. Pendant trente ans son rôle dans la vie de nos laboratoires avait été considérable et, grâce à lui, les collec¬ tions du Muséum, celles surtout d’insectes, d’oiseaux et de mammi¬ fères, — qui furent l’objet de ses recherches préférées, — se sont consi¬ dérablement enrichies, non seulement en nombre, mais aussi souvent d’espèces et de formes rares, parfois même inédites. Il reste l’image du mécène toujours généreux et dévoué, auquel notre Maison ne fit jamais appel en vain tant qu’il connut la prospérité et qui même, plus tard, ne cessa de lui rester profondément attaché par le cœur. Que Mme G. Babault et ses enfants veuillent bien accepter ici les condoléances et les souvenirs émus de ceux qui ont pu connaître et apprécier l’œuvre de son mari ! BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N» 2, 1963 pp. 123-135. RAPPORT SUR LA MORTALITÉ ET LA NATALITÉ ENREGISTRÉES AU PARC ZOOLOGIQUE DE PARIS PENDANT L'ANNÉE 1961 Par J. NOUVEL, J. RINJARD et M. A. PASQUIER A. — MORTALITÉ I. — Mammifères. L’effectif de 540 têtes au 1er janvier 1961 est ramené à 508 têtes le 31 décembre ; au cours de l’année 1961 le total des morts est de 130 mam¬ mifères, qui se décompose en 62 adultes acclimatés, 17 sujets récemment incorporés (sur un total de 89), 17 sujets nés au Parc Zoologique et âgés de 10 jours à 6 mois, et 34 sujets mort-nés ou nouveau-nés âgés de moins de 10 jours. La répartition de cette mortalité par catégorie et par mois est donnée dans le tableau I. Voici pour les trois premières catégories la liste de ces pertes énu¬ mérées dans Tordre zoologique (les sujets appartenant à la quatrième catégorie ne seront signalés que dans le tableau des naissances). Ordre des Primates. Famille des Anthropoïdes. 3 Chimpanzés, Pan troglodytes (L.), adultes dont une femelle qui suc¬ combe vingt-quatre heures après avoir expulsé, à terme, un fœtus mort, et deux sujets atteints de tuberculose pulmonaire. Famille des Hylohatidés. 1 Gibbon à favoris blancs, Hylohates concolor leucogenys (Ogilby), né au Parc, mort, à l’âge de cinq mois, sans autre lésion qu’une cachexie accusée. Famille des Cébidés. 3 Atèles, Ateles hyhridus I. Geoffroy, parmi lesquels deux sujets récem¬ ment importés qui succombent, l’un à une pleuropneumonie, l’autre à une anémie intense et un sujet adulte victime d’un accident. — 124 — Tableau I 1 Jaov. Eér. Mars Arril Mai Juin Juil. ! Août Sept. Ocl. Moi. Déc. Totaux Mammifères acclimatés . 5 4 4 7 4 3 6 2 5 6 7 9 62 Mammifères récemment importés . 1 3 2 0 1 3 2 0 2 0 2 1 17 Jeunes (de 10 jours à 2 1 2 3 0 2 1 1 2 0 0 3 17 Nouveau-nés et mort- nés . 4 1 1 3 8 0 1 3 2 2 3 2 4 2 34 Totaux . 12 9 11 18 5 11 n 5 12 8 13 15 130 4 Sajous, Cebus sp., dont trois jeunes sujets récemment incorporés aux collections qui meurent cachectiques, et un quatrième qui suc¬ combe à une pleurésie. Famille des Cercopithécidés. 3 Macaques, Macaca sp., meurent à l’âge de trois mois dans un état de cachexie extrême. Famille des Papioïdés. 8 Babouins, Papio papio Desm., dont quatre sujets adultes chez les¬ quels nous constatons une congestion généralisée provoquée par le froid, une pneumonie aiguë, une entérite parasitaire (à trichocé- phales) et une myocardite chronique, et quatre jeunes sujets, nés au Parc qui meurent cachectiques. Ordre des Carnivores. Famille des Canidés. 2 Renards, Vulpes vulpes (L.), dont l’un meurt accidentellement et l’autre, récemment incorporé au groupe, succombe à une entérite hémorragique. 1 Fennec, Fennecus zerda (Zimm.), tué par un raton crabier qui l’avait saisi à travers les mailles du grillage séparant leurs cages respec¬ tives. — 125 — Famille des Félidés. 3 Lions, Panthera leo (L.), dont un sujet mâle adulte vivant au Pare depuis 1949, qui succombe à une hémorragie abdominale, une jeune femelle atteinte d’encéphalomyélite, et un jeune mâle victime d’un accident quatre mois après son arrivée. 1 Panthère, Panthera pardus (L.), mâle et 1 Jaguar, Felis onça L., mâle, morts de tuberculose pulmonaire. 1 Panthère longibande, Felis nehulosa Griffith, qui présente, sur le poumon et le foie, des petits nodules fibreux contenant des frag¬ ments d’Helminthes indéterminables. 1 Lynx d’Espagne, Felis pardina Tem., présentant à l’autopsie une dégénérescence hépatique. 1 Puma, Puma concolor L., femelle, succombe à une hépato-néphrite. 3 Chats sauvages, Felis sylvestris Schreber, meurent quelques semaines après leur arrivée de gastro-entérite infectieuse. Famille des Mustélidés. 1 Arctonyx, Arctonyx collaris Cuvier, récemment importé, est atteint de myocardite et d’hépatite chroniques. Famille des Ursidés. 2 Ours blancs, Thalarctos maritimus (Desm.), mâles, dont l’un, âgé, vivant au Parc depuis 1934, meurt cachectique et l’autre qui, né au Parc Zoologique en 1954, succombe à une septicémie gangré¬ neuse consécutive à une lésion d’un membre postérieur. 1 Ours des cocotiers, Ursus malayanus (Radies), femelle, importé d’In¬ dochine en 1937, présente des lésions tuberculeuses pulmonaires et hépatiques. Ordre des Pinnipèdes. Famille des Phocidés. 1 Phoque, Phoca vitulina L., entré en 1954, succombe à une entérite hémorragique. Ordre des Ongulés. Sous-Ordre des Proboscidiens. Famille des Éléphantidés. 2 Éléphants d’Afrique, Loxodonta africana Blum., dont l’un, importé en 1953 et atteint depuis cette date d’une déformation d’un membre 126 — postérieur rendant l’appui douloureux, a dû être abattu après exa¬ mens radiologiques confirmant le caractère incurable des lésions, et l’autre qui, capturé sitôt sa naissance et offert au Parc, meurt quatre jours après son arrivée. Sous-Ordre des Périssodactyles. Famille des Rhinocérotidés. 1 Rhinocéros d’Afrique, Diceros bicornis (L.), qui, atteint de boiterie ambulatoire, d’épistaxis et d’oligurie, présente à l’autopsie des lésions caverneuses du poumon droit, dont l’origine tuberculeuse n’a pu être démontrée, ainsi qu’une myocardite et une néphrite chroniques. Sous-Ordre des Artiodactyles. Famille des Suidés. 1 Sanglier d’Europe, Sus scrofa L., meurt, à l’âge d’un mois, dans un état cachectique. 1 Phacochère, Phacochœrus aethiopicus (Pallas), importé en 1955, est victime d’une fracture du fémur. Famille des Bovidés. 1 Yack, Phœphagus grunniens (L.), âgé de trois mois, dont le cadavre présente à l’autopsie une luxation coxo-fémorale droite d’origine traumatique ainsi qu’une hypertrophie dégénérative de la rate. 3 Chèvres naines (espèce domestique), chez lesquelles nous relevons un cas de broncho-pneumonie, un cas d’hépatite aiguë et un cas d’hydrocachexie. 4 Mouflons de Corse, Ovis musimon Pallas, trois femelles et un jeune : deux des femelles sont victimes d’accidents de parturition, la troi¬ sième meurt d’une broncho-pneumonie ; le jeune sujet est atteint de myopathie dégénérative. 2 Mouflons à manchettes, Ammotragus lervia (Pallas), dont un mâle atteint de péricardite, et une femelle victime d’une rupture utérine. 3 Guibs d’eau, Limnotragus spekei Sclater, un mâle, une femelle et son jeune, âgé de 12 jours, succombent à une entérotoxémie. 1 Petit Koudou, Strepsiceros imberbis Blyth, récemment importé, meurt d’une septicémie consécutive à une arthrite carpienne. 1 Bubale de Coke, Bubalus cokei (Günther), incorporé depuis peu de temps dans nos collections, meurt accidentellement. 2 Cobs de Buffon, Adenota kob (Erxleben), un mâle adulte et une jeune femelle, âgée de trois mois, succombent à une entérite aiguë. 1 Cob onctueux, Kobus defassa (Rup.), femelle tuée par un mâle. 127 1 Impala, Aepyceros melampsus (Licht.), victime de traumatismes mul¬ tiples. 1 Gazelle de l’Inde, Antilope cervicapra Pallas, blessée par un mâle. 2 Gazelles dorcas, Gazella dorcas (L.), dont une femelle âgée ne pré¬ sentant que des lésions de sénilité, et un mâle atteint d’une atro¬ phie du rein gauche et de dégénérescence hépatique. 2 Gazelles de Grant, Gazella grand Brooke, dont un mâle adulte qui meurt de broncho-pneumonie gangréneuse consécutive à une ostéite nécrotique du maxillaire inférieur et une jeune femelle atteinte de rachitisme, puis de fractures du fémur droit et du métatarse gauche (ouvertes). 1 Gazelle de Thomson, Gazella thomsoni Günther, succombe à une hémorragie intrathoracique d’origine traumatique. 1 Céphalophe de Maxwell, Cephalophus maxwelli (H. Smith), meurt d’une congestion intestinale. 1 Céphalophe de Grimm, Sylvicapra grimmia splendidula Gray, suc¬ combe à une septicémie ayant comme origine un volumineux abcès de la cavité buccale. 2 Céphalophes de Grimm, Sylvicapra grimmia grimmia (L.), femelles : le premier, récemment importé, meurt dans les mêmes conditions que le sujet précédent ; l’autopsie du deuxième sujet nous révèle que le foie renferme plusieurs nodules calcifiés, dont l’origine n’a pu être déterminée. 2 Céphalophes de Grimm, Sylvicapra grimmia nyansae, Neumann, suc¬ combent respectivement à une péricardite et à une indigestion aiguë. 1 Ourébi, Ourebia ourebi (Zimm.), meurt accidentellement. Famille des Giraffidés. 2 Girafes, Giraffa camelopardalis (L.), mâles : la première, née au Parc en 1944, présente à l’autopsie une cachexie extrême associée à une péricardite et à une endocardite mitrale, la seconde, non allaitée par sa mère, meurt vingt jours après sa naissance. Famille des Cervidés. 3 Daims, Dama dama (L.), parmi lesquels un sujet mâle qui est tué par un cerf de France occupant un parc mitoyen, une première femelle qui est blessée mortellement par un mâle et une deuxième femelle qui succombe à une tuberculose généralisée. 2 Cerfs d’Eld, Rucervus eldi (Guthrie), dont un mâle qui est victime d’une entérotoxémie et une femelle gestante qui présente, à l’au¬ topsie, une hernie diaphragmatique épiploïque ayant provoqué une nécrose de la base du poumon. 1 Cerf cochon, Hyelaphus porcinus (Zimm.), âgé d’un mois et demi, meurt sans lésion apparente. — 128 — 1 Biche rusa, Rusa unicolor (Kerr), succombe à une tuberculose caséo- calcaire des ganglions mésentériques. 2 Cerfs et 1 biche muntjac, Muntiacus muntjac Zim., sont victimes de multiples traumatismes. 2 Chevreuils, Capreolus capreolus (L.), un mâle adulte et un jeune âgé de deux mois, meurent cachectiques. Ordre des Marsupiaux. Famille des Macropodidés. 1 Kangourou géant, Macropus giganteus Zim., succombe à une con¬ gestion intestinale aiguë. 1 Wallabie de Bennett, Macropus ruficollis bennetti Wat., meurt acci¬ dentellement. 1 Wallabie thétis, Thylogale eugenii (Desm.), chez lequel nous obser¬ vons une congestion du poumon et une dégénérescence du foie. Observations sur les Causes de la Mortalité. 1° Nous n’avons observé cette année ni maladie à virus, ni maladie microbienne autre que la tuberculose. Tableau II Lésions anatomo-pathologiques i Nombre de cas. Maladies à virus . Maladies microbiennes (sauf tuberculose) . Tuberculose . Maladies parasitaires . I Bouche . Alîection 1 ^ , \ Bstomac . de 1 T ,, *| < Intestin . 1 appareil ) . di^if Affection de l’appareil j Poumon . . respiratoire ( Plèvre . Affection de l’appareil j Myocarde . circulatoire j Péricarde . Affections de l’appareil urinaire : reins . Affections de l’appareil j Utérus . génital ( Dystocie . Affections du système nerveux : Encéphalo-myélite Affections de l’appareil l Os . locomoteur (d’origine < Articulations . non traumatique) ( Muscles . Maladies j Maladies de la nutrition et cachexies. . . générales ( Congestion généralisée . Traumatismes et accidents divers . (I 0 7 2 2 1 12 6 1 7 2 5 4 2 1 2 1 1 2 2 9 1 20 — 129 — 2° Celle-ci a été constatée chez deux chimpanzés, une panthère, un jaguar, un ours des cocotiers, un daim et une biche rusa. 3° Les maladies parasitaires ont causé la mort d’un babouin et d’une panthère longibande. 4° Les traumatismes et accidents divers occupent la première place parmi les causes de mortalité. La répartition des lésions organiques d’étiologie indéterminée est signalée dans le tableau IL IL — Oiseaux. L’effectif passe de 667 sujets le 1er janvier 1961 à 602 le 31 décembre. Au cours de l’année 1961 nous avons perdu 89 oiseaux, dont 38 adultes acclimatés, 6 sujets récemment incorporés aux collections (sur un total de 40), 23 sujets âgés de 1 à 6 mois et 22 nouvellement éclos. La répartition mensuelle de la mortalité est donnée, par catégorie dans le tableau III. Tableau III Jant. Févr. Mars Avril liai Juin Juil. AaOt ! Sept. Oct. Sior. Déc. Totani Oiseaux acclimatés .... 5 2 3 2 3 0 4 3 4 5 6 38 Oiseaux récemment im¬ portés . 1 0 0 0 0 0 0 0 0 2 2 i 6 Jeunes de 1 à 6 mois .... 0 1 0 0 5 10 1 3 1 1 1 0 23 Sujets nouvellement éclos . 0 0 1 1 8 9 2 0 0 1 0 0 22 Totaux . 6 3 4 3 16 20 3 7 4 8 8 7 89 Voici la liste de ces pertes, établie par ordre zoologique, avec indica¬ tion de leurs causes, à l’exception des 22 sujets éclos depuis moins d’un mois qui ne seront nominativement signalés que dans la statistique de natalité. Ordre des Struthioniformes. Famille des Struthionidés. 1 Autruche, Struthio camelus L., mâle, succombe à une congestion intestinale aiguë. 1 Nandou, Rhea americana L., victime d’un accident de capture. — 130 Ordre des Pélécaniformes. Famille des Phalacrocoracidés. 1 Cormoran, Phalacrocorax carbo L., âgé de sept mois qu’une malfor¬ mation congénitale des ailes nous a obligé à supprimer. Ordre des Ciconiiformes. Famille des Ardéidés. 2 Hérons cendrés, Ardea cinerea L., succombent respectivement à une fracture de l’aile gauche et à une sclérose du foie. 1 Héron garde-bœuf, Bubulcus ibis (L.), est atteint d’une péritonite consécutive à une perforation du gésier par un fil de fer. 4 Aigrettes garzettes, Egretta garzetta (L.) : deux d’entre elles sont vic¬ times de traumatismes multiples, la troisième succombe à un acci¬ dent de ponte ; la cause de la mort de la quatrième n’a pu être déterminée. Famille des Ciconiidés. 1 Marabout d’Afrique, Leptoptilos crumniferus (Lesson), est victime d’une nécrose des doigts et d’une fracture ouverte du tibia. 1 Marabout de Java, Leptoptilos javanicus (Horsfield), et 2 Cigognes blanches, Ciconia ciconia (L.), meurent accidentellement. Ordre des Ansériformes. Famille des Phénicoptéridés. 1 Flamant rose, Phœnicopterus antiquorum Temm., est victime d’une fracture de l’extrémité inférieure du tarse gauche. 3 Flamants nains, Phœniconaias minor (Geoffroy), parmi lesquels un sujet récemment importé qui est atteint de myocardite et de péri¬ cardite, et deux sujets déjà acclimatés succombant l’un à une cachexie d’origine indéterminée et l’autre à une infestation asper¬ gillaire. Famille des Anatidés. 16 Cygnes muets, Cygnus olor Gmelin, parmi lesquels un sujet femelle, dont l’autopsie révèle la présence d’une tumeur intrapéricardique, un sujet mâle récemment incorporé dans nos collections qui suc¬ combe à une péricardite aiguë et 14 jeunes qui sont victimes d’in¬ festation parasitaire du ventricule succenturié provoquée par Echinuria uncinata Rudolphi. 1 Cygne sauvage, Cygnus cygnus (L.), est lui aussi atteint d’échinuriose. — 131 — 1 Cygne noir, Chenopsis atrata Latham, jeune présente à l’autopsie une volumineuse tumeur du poumon accompagnée de nombreuses néo-formations nodulaires disséminées dans cet organe. 1 Oie des Moissons, Anser fabalis (Latham), atteinte de myocardite et d’hépatite chroniques. 6 Bernaches nonnettes, Branta leucopsis (Bechst.), dont deux sujets adultes qui succombent respectivement à une pneumonie et à une entérite hémorragique, et quatre jeunes qui sont atteints d’échi- nuriose. 1 Oie de l’Orénoque, Neochen jubata (Spix), victime d’une entérite hémorragique. 1 Dendrocygne veuf, DencLrocygna viduata (L.), meurt accidentellement. 2 Casarcas du Cap, Casarca cana (Gmelin), et 1 Casarca radjah, Casarca radjah (Lesson), récemment importés, succombent à une aspergillose massive. 1 Canard souchet, Spatula clypeata (L.), et 1 Canard hybride, sont victimes d’une hémorragie abdominale d’origine traumatique. 1 Canard siffleur, Anas penelope (L.), dont la cause de la mort n’a pu être déterminée. 1 Canard Carolin, Aix sponsa (L.), et 1 Sarcelle du Brésil, Anas bra- siliensis Gmelin, dont les cadavres cachectiques ne présentent aucune lésion particulière. Famille des Rallidés. 1 Poule sultane d’Afrique, Porphyrio porphyrio (L.), est victime d’une double fracture du tibia droit. Famille des Gruidés. 1 Grue antigone, Grus antigone (L.), vivant au Parc depuis 1935. dont l’autopsie révèle l’existence de multiples abcès disséminés dans le parenchyme hépatique. 1 Grue couronnée, Balearica pavonina (L.), atteinte d’arthrite chronique tarsienne et métatarso-phalangienne, se noie dans un bassin. 1 Grue de Numidie, Anthropoïdes virgo (L.), est atteinte d’hépatite chronique. Ordre des Galliformes. Famille des Phasianidés. 1 Faisan argenté, Gennaeus nycthemerus (L.), est tué par ses congé¬ nères. 1 Faisan doré, Chrysolophus pictus (L.), est atteint de typhlite para¬ sitaire due à Heterakis gallinae. 1 Paon blanc, Pavo cristatus L. (var. alba), succombe à une péricardite et à une néphrite chroniques. — 132 — 1 Paon nigripenne, Pavo cristatus L. (var. nigripennis), âgé de 3 mois, meurt accidentellement. 1 Dindon sauvage, Meleagris gallopavo L., présente à l’autopsie de multiples abcès du foie. Ordre des Psittaciformes. Famille des Psittacidés. 1 Ara macao, Ara macao L., très âgé, atteint de paralysie des pattes et des ailes, a dû être sacrifié. 1 Cacatoès des Moluques, Kakatoe moluccensis (Gmelin), vivant au Parc depuis 1936, présente des lésions de sénilité. 1 Eclectus, Lorius roratus pectoralis (P. L. S. Müller), récemment importé, meurt brutalement sans cause apparente. Observations sur les Causes de la Mortalité. 1° Nous n’avons observé ni maladie à virus, ni maladie microbienne, ni tuberculose. 2° Les maladies parasitaires tiennent la première place parmi les causes de mortalité en raison des cas d’échinuriose ( Echinuria uncinata Rudolphi) constatés chez 15 jeunes cygnes et 4 jeunes bernaches nonnettes, et des cas d’aspergillose observés chez un flamant nain et 3 casarcas ; nous avons aussi relevé un cas de typhlite due à Heterakis gallinae chez un faisan doré. Tableau IV Lésions anatomo-pathologiques Nombre de cas. Maladies à virus . 0 Maladies microbiennes (sauf tuberculose) . | 0 Tuberculose . I 0 Maladies parasitaires . 24 Affections de ( Intestin . 3 l’appareil j Foie . I 3 digestif ( Péritoine . i 1 Affections de l’appareil respiratoire : Poumon . ! 1 Affections de l’appa- ( Myocarde . 5 reil circulatoire I Péricarde . 4 Affections de l’appareil urinaire : Reins . 1 Affections de l’appareil génital . | 1 Maladies de la nutrition et cachexie . | 4 Traumatismes et accidents divers . 18 Causes indéterminées (adultes) . 3 — 133 — 3° Les traumatismes et accidents divers sont encore très nombreux cette année. La répartition des autres affections ou maladies est indiquée dans le tableau IV. B. — NATALITÉ Si en 1961 la natalité est inférieure chez les Mammifères, elle est, au contraire, en léger accroissement chez les Oiseaux. Sur 149 naissances observées chez les Mammifères, 145 animaux sont nés viables, 30 n’ont pas atteint le dixième jour et 13 sont morts avant la fin du sixième mois. Il y avait 101 sujets vivants au 31 décembre 1961, nombre sensiblement le même que celui de l’année précédente. Parmi les 89 oiseaux éclos, 22 n’ont pas dépassé le premier mois et 23 n’ont pas atteint la fin du sixième mois ; 44 étaient vivants à la fin décembre 1961. Le tableau V donne la répartition mensuelle des naissances en 1961, qui s’échelonnent toujours d’une façon identique ; leur nombre par classes et familles est donné dans le tableau VI pour les Mammifères, et dans le tableau VII pour les oiseaux. Tableau V Jam. Férr. Mars Avril Mai .. i Juin Juil. Août Sept. Oct. Aiot. Déc. Total Mammifères . 16 7 16 26 18 18 9 14 7 4 9 5 149 Oiseaux . 1 7 21 26 15 8 10 1 — — 89 Tableau VI Désignation Pan troglodytes (L.) . Hylobates concolor leucogenys (Ogilby). Macaca sp . Papio papio (Desm.) . Canis aureus L . Panthera pardus (L.) . Felis onça L . Ursus arctos syriacus Hemp. & E... Euarctos americanus (Pallas) . Zalophus californianus Lesson . •Chaeropsis liberiensis (Morton) . Nés Mort- nés i Morts avant le 10e jour Morts 1 avant j le 6e mois Animaux élevés i i 0 i i 0 4 2 2 11 2 9 5 5 1 1 0 2 2 0 2 2 2 2 o 1 i 1 1 1 1 0 1 — 134 — Désignation Nés Mort- nés Morts avant le 10® jour Morts avant le 6e mois Animaux élevés Sus scrofa L . 13 i 12 Equus quagga hartmannae Matschie. 1 1 Bison bison (L.) . 2 2 Syncerus cafter nanus X syncerus cafter aequinoctialis . 1 i 0 Phoephagus grunniens (L.) . 1 i 0 Chèvre naine (esp. domestique) . 7 2 5 Ovis musimon Pallas . 6 i 5 Ammotragus lervia (Pallas) . 4 1 3 Boselaphus tragocamelus Pallas . 5 5 Taurotragus oryx Pallas . 3 1 2 Limnotragus spekei Sclater . 6 i 5 Oryx tao Smith . 1 i Adenota kob Erxleben . 1 i 0 Addax nasomaculatus (Blain.) . 1 1 Strepsiceros strepsiceros (Pallas) . 2 2 0 Strepsiceros imberbis Blyth . 1 1 Ourebia ourebi (Zimm.) . 1 i 0 Gazella dorcas . 1 1 Gazella subgutturosa Guld . 2 2 0 Gazella grand (L.) . 1 1 Gazella soemmerengi Cretz . 1 1 Antilope cervicapra (Pallas) . 1 i 0 Sylvicapra grimmia (L.) . 2 i 1 Philantomba maxwelli Smith . 2 i 1 Philantomba maxwelli X Philant. cae- rula schultzei . 1 1 Cephalophus nigrifons Gray . 1 l Girafta camelopardalis L . 4 1 i 2 Okapia johnstoni (Sclater) . 2 1 1 Camelus dromedarius L . 1 1 0 Lama glama huanacus Molina . 2 1 1 Antilocapra americana Ord . 2 2 0 Cervus elaphus L . 5 5 Cervus canadensis Erxleben . 2 2 Rucervus eldi (Guthrie) . 5 2 3 Rucervus duvanceli (F. Cuvier) . 1 1 Hyelaphus porcinus (Zimm.) . 7 i i 5 Axis axis (Erxleben) . 4 2 2 Hydropotes inermis Swinhoé . 3 1 2 Muntiacus muntjac Zimm . 1 1 Dama dama (L.) . 5 5 Rangifer tarandus L . 2 1 i Capreolus capreolus (L.) . 2 i 1 Tragulus meminna Exrl . 1 1 0 Macropus ruficollis bennetti Wat . 1 i — 135 — Tableau Vil Désignation Éclos Mort pendant le 1er mois Morts av. l’âge de 6 mois Vivants le 31-12-61' Dromiceius novae hollandiae (Latham) . 1 1 Spheniscus demersus L . 2 2 Spheniscus humboldti Meyen . 3 i 2 Phalacrocorax carbo L . 4 i 3 Larus argentatus Pontoppidon . 1 i 0 Threskiornis aethiopica (Latham) . 1 i 0 Ciconia ciconia L . 3 3 0 Phœnicopterus antiquorum Tem . 3 1 2 Phœnicopterus ruber L . 1 1 Phœnicopterus chilensis Molina . 1 1 Cygnus olor (Gmelin) . 17 3 14 0 Cygnus cygnus L . 4 2 1 1 Cygnus melanocorhyphus Molina . 6 1 5 Branta canadensis (L.) . 3 3 Branta leucopsis (Bechst.) . 7 1 6 0 Cyanochen cyanopterus (Küpp.) . 6 6 Tadorna tadorna (L.) . 7 5 2 Anas castanea (Eyton) . 6 6 Lophophorus impejanus (Latham) . . 2 2 0 Pavo crisiata (L.) . 4 4 Pavo cristatas (L.) (var. nigripennis ) . 7 1 1 5 Parmi les naissances de mammifères nous signalons plus particulière¬ ment celle d’une Otarie, d’un Zèbre de Hartmann et de quelques Anti¬ lopes (Eland, Algazelle, Addax et Gazelle de Soemmering) ainsi que deux naissances d’Okapi, dont un sujet issu d’une jeune femelle, née en captivité, n’a malheureusement pas été conservé ; deux jumeaux d’Mra- tilocapra americana sont également morts peu après leur naissance. Chez les Cervidés nous notons des Cerfs cochons, Rennes, Muntjacs, Hydro¬ potes et Cerfs d’Eld ; ces derniers qui naissent toujours à l’entrée de l’hiver sont particulièrement difficiles à élever. Chez les oiseaux nous avons obtenu à nouveau des Cygnes à cou noir, des Manchots de Humboldt et du Cap ainsi que cinq flamants appar¬ tenant aux espèces chilienne, cubaine et méditerranéenne ; dans cette espèce toutefois la proportion des éclosions reste faible relativement au nombre des pontes enregistrées. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 2, 1963 pp. 136-139. RHADINESTHES LUCBERTI N. SP. ( TELEOSTEI , CLUPEIFORMI, STOMIATOIDEI, ASTRONESTHIDAE ) POISSON BATHYPÉLAGIQUE NOUVEAU DE U ATLANTIQUE ORIENTAL-SUD Par M. BLANC et J. BLACHE La hauteur du corps est comprise 11,1 fois dans la longueur standard, la longueur de la tête 6,3 fois dans cette même longueur. L’œil, ovale, a son grand diamètre compris 5,2 fois dans la longueur de la tête et 1,05 fois dans l’espace interorbitaire, il est 2,5 fois aussi long que l’organe lumineux postoculaire. Le museau, inférieur au diamètre oculaire, a sa longueur comprise 5,9 fois dans la longueur de la tête. Dans cette lon¬ gueur, la distance postoculaire est comprise 1,6 fois, de même que la longueur du barbillon (non compris les fdaments terminaux). Le bar¬ billon est robuste, il se termine par une ampoule blanche contenant, à l’insertion de l’axe du barbillon, un renflement pourvu de 2 organes lumineux accessoires. De la base de l’ampoule se détache un assez long fdament de longueur sensiblement égale à la moitié de la longueur du barbillon lui-même (ampoule comprise), ce filament porte à sa base deux ramifications filamenteuses plus courtes, dont l’une est, elle-même, divisée en deux dès sa base. La longueur de l’ampoule est comprise 7,1 fois dans la longueur du barbillon. La dorsale, avec 13 rayons, est séparée de l’extrémité du museau par une distance comprise 1,8 fois dans la longueur standard. L’anale, avec 21 rayons, est séparée de l’extrémité du museau par une distance comprise 1,4 fois dans la longueur standard. La pectorale comporte 8 rayons. La ventrale, avec 7 rayons, a son insertion séparée de l’extrémité du museau par une distance comprise 2,3 fois dans la longueur standard. Le pédoncule caudal est 3,4 fois aussi long que haut. Les photophores latéraux sont au nombre de 23 en OV, ils s’arrêtent juste au niveau de l’insertion de la ventrale. Il y a ensuite une relative¬ ment longue interruption, le 1er VA étant situé nettement en arrière du niveau de l’insertion du dernier rayon de la ventrale. Le nombre des photophores latéraux en VA est ainsi réduit à 11, les trois derniers sont plus petits et nettement rapprochés les uns des autres. Cette disposition particulière s’observe tant sur le flanc droit que sur le flanc gauche. — 138 — Les photophores ventraux sont au nombre de 10 en IP, 23 en PV, 24 en VA et 18 en AC. 1 ex. (holotype) — Lg. st. 277 mm — « Centre d’Océanographie de Pointe- Noire » — Navire « Ombango » — Campagne 14 — st. 328 — 11° 37' S- 10° 15' E — 4/3/1961 - — Filet Grand Schmidt — trait n° 42 avec I 100 m de câble — 23 h. 35 • — Profondeur hydrologique : 4 100 m. L’exemplaire a été déposé dans les collections du Muséum National d’Histoire Naturelle sous le N° MUS. : 62-783. Le genre Rhadinesthes fut créé par C. T. Regan et E. Trewavas (1929) pour une espèce décrite par Zugmayer (1911) sous le nom d ’ Astronesthes decimus. L’Holotype de cette espèce, mesurant 370 mm, provenait de l’Atlantique N. (44° 24' N - — 11° 36' W) et est conservé dans les col¬ lections du Musée Océanographique de Monaco. L’espèce que nous décrivons ci-dessus, appartient indubitablement au genre Rhadinesthes, genre caractérisé, entre autres, par l’extrême allon¬ gement du corps et par la réduction du maxillaire. Notre exemplaire diffère peu de Rhadinesthes decimus (Zugmayer, 1911) dans ses proportions. Tout au plus pourrait-on noter l’œil un peu plus grand, ainsi que le barbillon. II en est de même pour le nombre de rayons aux nageoires : D. 13, A. 21 (contre D. 12 et A. 19). Par contre de nettes différences s’observent dans le décompte des photophores : Nous avons en effet observé : Photophores ventraux : IP 10, PV 23, VA 24, AC 18. Photophores latéraux : OV 23, VA 11, avec une nette interruption entre les deux groupes. Or, Zugmayer indique : Photophores ventraux : IP 6, PV 26, VA 23, AC 15. Photophores latéraux : OV 24, VA 22, aucune interruption entre les deux groupes n’est signalée. La différence de nombre (11 au lieu de 22) et de disposition des pho¬ tophores latéraux en VA entre les deux exemplaires connus de ce genre est donc extrêmement nette. M. G. Testa, du Musée Océanographique de Monaco, a eu l’amabi¬ lité de réexaminer pour nous le type de Rhadinesthes decimus et nous a confirmé pour les photophores latéraux, les nombres de 25 ou 26 en OV et 23 en VA, ce qui est très proche du décompte de Zugmayer. Nous concluons donc à la validité du statut d’espèce nouvelle pour notre exemplaire que nous dédions à la mémoire de M. J. Lucbert, Agent technique, décédé au cours de la 16e campagne de 1’ « Ombango », navire du Centre d’Océanographie de Pointe-Noire. BIBLIOGRAPHIE C. T. Regan et E. Trewavas. — The Fishes of the Families Astronesthidae and Chauliodontidae. The Danish « Dana » Expédition, 1920-22, n° 5, Copenhague, 1929, p. 29, fig. 20. E. Zugmayer. — Poissons provenant des Campagnes du Yacht « Princesse Alice » (1901-1910). Résultats des Campagnes Scientifiques du Prince de Monaco, 35, 1911, p. 80, pl. III, fig. 6. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons ) et O.R.S.T.O.M. — Centre d’Océanographie de Pointe-Noire (Congo). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N» 2, 1963 pp. 140-142. EPINEPHELUS FUSCUS, NOUVELLE ESPÈCE DE SERRAN IDÉ TROUVÉE DANS LES EAUX MALGACHES Par P. FOURMANOIR Généralités. Les Serranidae des eaux malgaches sont représentés par quarante espèces dont le plus grand nombre appartient au genre Epinephelus. L’habitat est surtout corallien, cinq espèces seulement semblent adaptées aux fonds de roche. La coloration au moment de la capture est caractéristique, mais une douzaine d’ Epinephelus à taches hexagonales brunes forment un groupe dans lequel les confusions sont possibles. Cependant notre espèce, qui a des petites taches hexagonales, doit sa nouveauté plus à son habitat profond, sa répartition limitée (Mada¬ gascar côte Ouest, Comores, mais non Réunion, Maurice) qu’à une insuffi¬ sance de description. Epinephelus fuscus nov. sp. est de taille plutôt petite (Longueur moyenne : 41 cm) ; il se rencontre sur les fonds durs de 130 à 180 m. L’holotype qui mesure 45 cm a été déposé dans les collections du Muséum. A Madagascar ce « Serran » est aussi commun que Epinephelus morrhua qui demeure au même niveau. Il n’a un intérêt alimentaire qu’aux Comores où les fonds de 100 m proches du rivage sont accessibles aux pirogues. Description. D XI, 14 ; A III, 8 ; L/H 3,1 ; 8-9 branchiospines + 9 rudiments sur l’arc inférieur branchial. On compte environ 85 rangées d’écailles depuis la pointe de l’oper¬ cule et une vingtaine en avant de celle-ci. La tête est comprise 3,1 à 3,2 fois dans la longueur du corps, le pédon¬ cule caudal peu élevé est compris 3,3 fois dans la hauteur. Le premier rayon épineux dorsal est égal à la moitié du second. La 3e épine qui est la plus longue est comprise 2,7 fois dans la longueur de la tête. Les pelviennes atteignent presque l’anus. La caudale est tronquée. La mâchoire inférieure porte 5 séries de dents, l’externe a des dents Epinephelus fuscus n. sp. — 142 — plus fortes et une paire antérieure de canines aiguës. Le maxillaire porte deux paires de fortes canines de part et d’autre de la symphyse suivies d’une série de faibles canines. Coloration. La région thoracique, la membrane branchiostège, le préopercule, le museau et les lèvres sont couverts de points rouge orangé. La mem¬ brane cutanée autour de l’œil porte 3 ou 4 séries concentriques de taches circulaires brun à brun-rouge. Le corps est coloré en brun par de petites taches hexagonales séparées par des intervalles clairs. Sur la dorsale molle et la caudale les taches sont très larges, sur la membrane entre les épines dorsales les taches sont ovales et jaune-vert. Dorsale molle et caudale ont une mince bordure blanche. La coloration d’Epinephelus fuscus nov. sp. peut être comparée à celle des Epinephelus suivants : dispar (Playfair), fusco-guttatus (Forsk.), chlo- rostigma Yal. Les deux premiers se rencontrent en eau peu profonde, inférieure à 30 m ; chlorostigma, inconnu dans le secteur malgache, se maintient à la Réunion vers 160 m comme fuscus. La grande dimension des taches, ovales ou hexagonales sur les nageoires, permet de séparer facilement E. fuscus de ces trois espèces qui lui sont voisines par la coloration du corps. Au point de vue anatomique, la caudale tronquée donne un caractère de différenciation facile avec dispar et fusco-guttatus. BIBLIOGRAPHIE Morgans (J. F. C.). — Three species of Serranid fish from E. Africa, 1959. Smith (J. L. B.). — The Sea Fishes of Southern Africa. Central News Agency, Ltd, South Africa, 564 p., 107 pi., 1219 fig., 1953. Weber (M.) et de Beaufort (L. F.). — The Fishes of the Indo-Australian Archipelago. E. J. Brill, Ltd, Leiden, t. VI, 448 p., 81 fig., 1931. Laboratoire de Zoologie .(Reptiles et Poissons) et Laboratoire des Pêches Oulre-Mer. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2“ Série — Tome 35 — N® 2, 1963 pp. 143-150. DÉFINITIONS DE CYNOPOTAMUS VAL. ET GENRES VOISINS ( PISCES , CHARACOIDEI ) Par J. GÉRY 1 et VU-TÂN-TUÊ Ayant éprouvé récemment quelques difficultés à placer correctement les espèces et genres de Characinae centrés autour de Charax et de Cyno- potamus, et ceci malgré un travail assez récent de L. P. Schultz (1950), nous avons été amenés à revoir certains types essentiels, et à reviser assez profondément la classification admise à la suite du travail précité. Nous remercions bien vivement le Professeur Guibé de nous avoir confié le matériel du Muséum National nécessaire à cette étude. I. — Historique. Valenciennes (1849, p. 316) a créé Cynopotamus pour Hydrocyon argenteus Val., H. humeralis Val. et C. gibbosus Val. (cette dernière espèce est un synonyme — ainsi qu’un homonyme — de Charax gibbosus, lequel a donné son nom à la famille). Le genre est défini par les « dents aiguës aux mâchoires, implantées sur deux rangs aux intermaxillaires » ; l’es- pèce-type n’est pas définie. Kner (1860, p. 52) propose Lycodon pour l’espèce nouvelle Cynopo¬ tamus molossus ; le nom de ce sous-genre, ignoré par Jordan, Neave, etc., est occupé par Lycodon Fitzinger, 1826 (Reptilia, Colubridae) ; il a été remplacé par Roestes Günther, 1864 (p. 347), un genre valide mais mal défini ; d’autre part Günther accepte Cynopotamus ( argenteus et humeralis ), dont il ne désigne pas l’espèce-type, et le caractérise par « mandibulary teeth in a double sériés ». Au début du xxe siècle, l’histoire de Cynopotamus et genres voisins est une suite de « comédies et erreurs » où la rigueur s’efface devant la subjectivité des acteurs en présence. Evermannella Eigenmann, 1903, genre monotypique pour Cynopotamus biserialis Garman, 1890 (p. 14), bien caractérisé par l’absence de canines, est remplacé en 1904 par Eucynopotamus Fowler (le nom Evermannella étant occupé). Eigenmann, en 1907 (voir plus loin), n’en ayant pas tenu compte et ayant proposé Evermannolus, Fowler a, une seconde fois, restreint Eucynopotamus à biserialis (1910). En 1906, Fowler (p. 454), entre autres genres plus ou moins valables, crée le genre Cyrtocharax pour Anacyrtus limaesquamis Cope, sans le défi¬ nir avec précision. 1. Contribution n° 28 à l’étude des Poissons characoïdes. — 144 — Dans sa discussion des nouveaux genres proposés par Fowleh, Eigen- mann (1907) invalide Cyrtocharax, lequel, selon lui, est un synonyme de Cynopotamus. Pour la première fois, il est dit que « tlie type of Cynopo- tamus lacks a second row of teetli in lower jaw » (sous-entendu : de même que l’espèce-type de Cyrtocharax ) ; mais ce type de Cynopotamus n’est toujours pas désigné, et ne le sera qu’en 1912. Par ailleurs, la position de Eigenmann est peu claire : il interprète mal Eucynopotamus (dont il cite plusieurs espèces mais non son espèce-type), et (la même année, avec Ogle) il paraît admettre malgré tout Cyrtocharax. En 1909 (et non en 1903 comme l’indique par erreur Jordan, 1920, p. 502), Eigenmann cite, dans la liste des poissons du Rio Magdalena, « Acestrocephalus anomalus (Steindachner) » (p. 316). Ceci constitue une indication, au sens du Code, sur la première publication du genre Aces¬ trocephalus ; son espèce-type est désignée (formellement) en 1910 : Xipho- rhamphus anomalus Steindachner, 1879 ; mais ce n’est qu’en 1912 h que Eigenmann (p. 21) définit le genre, classé par lui, par erreur selon nous, dans les Acestrorhynchidi ( Acestrorhamphinae Eig.). En 1910, Eigenmann avait mis Epicyrtus, Cynopotamus et Cyrtocha¬ rax en synonymie avec Charax, revalorisé Roestes, et admis à la fois Eucynopotamus (type erroné gulo) et Evermannolus ( hiserialis ), synonyme récent de Eucynopotamus. Fowler réplique immédiatement (1910, comme on l’a vu) en restrei¬ gnant Eucynopotamus à C. hiserialis, et en démontrant que Evermanno¬ lus est occupé. Il crée pour C. gulo Cope le genre Galeocharax (oublié par Jordan, Neave, etc.), dont il ne tiendra même pas compte dans ses travaux ultérieurs sur les poissons sud-américains, quitte à le revaloriser en 1950 (p. 314). Mais il n’abandonnera jamais Cyrtocharax malgré l’ac¬ tion de Eigenmann : En effet (1912 a, p. 403), Eigenmann avait admis à nouveau Cyno¬ potamus comme genre différent de Charax, et il avait désigné son espèce- type, Hydrocyon argenteus Val., faisant ainsi acte de premier réviseur au sens du Code, et ceci irrévocablement. Il cite bien entendu Cyrtocharax en synonymie, et cette désignation de l’espèce-type de Cynopotamus est avalisée par Jordan, 1919 (p. 242). Entre parenthèses, si Eigenmann avait consenti à revenir sur son opinion de 1907, et s’il avait désigné, comme il en avait le droit, humeralis au lieu de argenteus, toute la sys¬ tématique du groupe aurait été simplifiée et le genre Cyrtocharax aurait été valable. Allen, in Eigenmann & Allen, 1942 (pp. 256-259), place (en syno¬ nymie) implicitement Cyrtocharax avec Charax, et explicitement Eucy¬ nopotamus avec Cynopotamus (!). Le genre Cynopotamus est défini cor¬ rectement pour la première fois, mais les espèces citées ( gulo et knerii) ne répondent pas à cette définition (pas plus que n’y répond Eucyno¬ potamus). En 1944 (pp. 295-302), L. P. Schultz tente une révision du groupe, qu’il complétera et modifiera en 1950. Il soutient que Eigenmann n’a pas examiné le type de Cynopotamus (= argenteus), et que cette espèce a bien les deux rangées de dents mandibulaires signalées par Valen- 145 ciennes et, après cet auteur, par Günther et autres. En conséquence Cyrtocharax, dont l’espèce-type n’a pas de petites dents en arrière des caniniformes mandibulaires frontales, serait un genre distinct dont il propose une clé des espèces (avec laquelle, d’ailleurs, nous ne sommes pas d’accord). D’autre part (en 1950), Schultz met C. gulo en syno¬ nymie avec l’espèce-type de Roestes, C. molossus, qu’il place dans le genre Cynopotamus, sans avoir examiné leurs holotypes respectifs, pas plus d’ailleurs que ceux de argenleus et humeralis. Acestrocephalus et Galeo- charax ne sont pas cités ; peut-être Schultz considère-t-il, à la suite de Eigenmann, le premier genre comme faisant partie d’un autre groupe (tribu) que Cynopotamus, et n’a-t-il pas eu connaissance du second. Dans le Catalogue des Types du Muséum, Bertin (1947) met Hydro- cyon argenteus dans le genre Charax, et admet Cynopotamus (« au sens restreint de Eucynopotamus Fowler ») pour Hydrocyon humeralis et Cynopotamus bipunctatus. Une telle action n’est pas conforme aux Règles de la Nomenclature. Enfin le Catalogue des Genres et sous-Genres des Characoïdes par Travassos (1951-1952), utile en général, si l’on fait abstraction des innombrables fautes d’impression et de quelques interprétations discu¬ tables, ne mentionne ni Cyrtocharax ni Galeocharax, pas plus que Lycodon. En résumé, l’ordre chronologique des genres et sous-genres valables, du point de vue de la Nomenclature, est le suivant : 1) Charax Scopoli, 1777, espèce-type Salmo gibbosus L., désignée par Eigenmann, 1910 (cf. Myers, 1949) (logotype) ; synonymes objectifs récents : Characinus Lacépède, 1803, Epicyrtus Müller & Troschel, 1844 et Anacyrtus Günther, 1864. 2) Cynopotamus Val., in Cuv & Val., 1849, espèce-type Hydrocyon argenteus Val., désignée par Eigenmann, 1912 (logotype). 3) ( Roestes ) Günther, 1864, espèce-type par monotypie (haplotype) Cynopotamus molossus Kner ; un nom de remplacement 1 pour ( Lycodon ) Kner, homonyme objectif récent de Lycodon Fitzinger. 4) Eucynopotamus, Fowler, 1904, espèce-type désignée Cynopotamus biserialis Garman (diatype) ; un nom de remplacement pour Everman- nella Eigenmann, 1903, homonyme objectif récent de Evermannella Fowler, 1901 ( Odontostomidae ) ; synonyme objectif récent Evermannolus Eigenmann, 1907. 5) Cyrtocharax Fowler, 1906 (1907 fide Jordan), espèce-type désignée : Anacyrtus limaesquamis Cope (orthotype). 6) Acestrocephalus Eigenmann, 1909, espèce-type désignée (en 1910) Xiphorhamphus anomalus Steindachner (haplotype, orthotype ou même logotype suivant les interprétations ; la désignation formelle est datée du 11 mars 1910, mais, comme on l’a vu, nous admettons le genre de 1909, sur indication s. str.). 7) Galeocharax Fowler, 1910 (Science, vol. 31, Nr. 803 : 20-5-1910 1. En résultat sinon en fait, Günther ayant négligé Lycodon Kner. 146 — la date de parution de ce numéro est donc postérieure au 11-3-1910) ; espèce-type désignée Cynopotamus gulo Cope (orthotype). 8) Xiphocharax Fowler, 1913, et les autres genres caractérisés par une épine operculaire, peuvent probablement être inclus dans cette liste ; ils ne seront mentionnés qu’incidemment, faute de place ; de même Bramocharax, un genre endémique du Nicaragua qui semble 1’ « arché¬ type » du groupe, ne sera pas traité. En revanche, nous pensons que Moralesia Fowler, 1943 (voir Bohlkf., 1958, pp. 70-74) est trop proche de Charax, malgré la présence insolite de dents palatines, pour être exclu du groupe. Il ressort de l’historique ci-dessus (dont l’exposé reste laborieux même après avoir été simplifié presque à l’excès), que le placement correct des Characinae centrés autour de Charax et Cynopotamus ne peut être fait qu’après une « redescription » des espèces-types, et aussi, autant que possible, des types des autres espèces. Bien que forcément très incom¬ plète, notre étude restreinte aux types du Muséum nous a néanmoins permis de régler la question essentielle de Cynopotamus-Cyrtocharax et de proposer, à titre d’hypothèse, une définition des genres et un grou¬ pement des espèces qui s’écartent très sensiblement de Schultz (1950). II. — Redescription de Cynopotamus argenteus, humeralis et bipunc- tatus (voir tableau I pour les comptes et proportions). 1) L’holotype de Hydrocyon argenteus Val., type du genre Cynopo¬ tamus, est un Characinae s. str. à gibbosité prononcée, qui fait suite à une nuque aplatie, horizontale, presque concave. La dorsale est légère¬ ment en arrière du milieu du corps, les pectorales et les ventrales rap¬ prochées l’une de l’autre, l’anale longue, débutant sensiblement au niveau du milieu de la dorsale. La ligne latérale s’incurve vers le bas à son début, mais suit une rangée régulière d’écailles ; les écailles sont cyclo-cténoïdes, leur zone apicale (y compris le bord libre) garnie de très nombreuses épines (45-50). L’œil est grand, comme chez les prédateurs chassant à vue, le museau relativement allongé, le maxillaire très oblique, conti¬ nuant la ligne du prémaxillaire, long, élargi en bas et en arrière ; il dépasse le niveau postérieur de l’orbite et n’est pas recouvert par l’an- torbitaire. Le troisième sous-orbitaire couvre un peu moins des deux- tiers de la joue ; les fontanelles sont étroites, peu avancées au niveau du frontal ; operculaire étroit, sans incisure ni encoche ; angle postéro-infé¬ rieur du préoperculaire arrondi ; clavicule échancrée, avec une épine assez aiguë (mais beaucoup plus courte que chez Charax, fig. 1 D) vers le bas, en avant de la pectorale, sans épine antérieure proprement dite : l’extré¬ mité (arrondie) de la clavicule fait à peine saillie en dehors du coracoïde (fig. 1 A). Il n’y a pas de dents palatines. La denture comprend, aux deux mâchoires, quelques caniniformes aiguës (C) séparées par de petites caniniformes, ou grandes dents coniques (c) et de nombreuses petites dents coniques (chiffre), d’où formules uni¬ latérales : pmx. externes 7, pmx. internes CccC ; mx. 60 (pas de cani- — 148 — Tableau I Proportions et comptes des trois types du Muséum Nat. Hist. Nat. Hydrocyon argenteus Hydrocyon humeralis Cynopotamus bipunctatus Longueur standard . 185 mm 130 mm 91 mm Hauteur / 1. sd . 2,85 3,56 2,91 Tête / 1. sd . 3,60 3,34 3,38 Œil / tête . 4,90 5,13 4,48 Interorb. / tête . 3,68 3,48 3,16 Maxill. / tête . 2,10 2,16 2,07 Museau / tête (proj .) . 3,68 3,20 3,64 Mus. -dors. / dors.-caud. . . . i 0,95 1,04 1,06 Dorsale . 1 ii 10 ii 9 ii 9 Anale . iv 50(1) iv 41(1) iv 49 (i) Pectorale . i 14 i 14-15 i 14 Squamation . 20/103-104 17/97-98/15 26/101/21 Dents pmx. ext . 7 10 8 » pmx. int . C cc C C cc C C c C (c) » maxill . 60 43-46 41 » dn. ext . ccCc -j- 37 CcCC + 23 CcCC + 20-22 » dn. int . 0 9 3-4 Brsp . 2/7 2/6 2/5 Gibbosité . -f + ( + ) + ~h SO 3 . 4/7 joue 2/3 joue 9/10 joue niforme) ; dentaire CcCC -j- 37 (fîg. 1 A). Un examen approfondi n’a mis en évidence aucune dent postérieure aux caniniformes frontales infé¬ rieures, ni aucune trace pouvant faire penser que de telles dents auraient pu être brisées au cours de manipulations antérieures : il ny a donc pas de rangée interne mandibulaire 1, comme chez Charax s. str. ( fîg. 1 D). Cette particularité de la denture mandibulaire, associée à l’habitus (gibbosité, position de la dorsale, etc...), aux écailles nombreuses et garnies d’épines, et à la forme en crochet de la clavicule, sont parfaitement typiques du genre Cyrtocharax Fowler, auct. (cf. Schultz, 1944 et 1950). En conséquence, nous rejetons ce genre, en tant que synonyme (aniso- générotypique) de Cynopotamus Val. Par ailleurs, Cynopotamus argenteus, d’après l’ensemble de ses formules et de ses proportions (tableau I), 1. Ce qui confirme bien l’examen de Eigenmann. Ce dernier avait donné pour l’exem¬ plaire qu’il avait examiné « long. 22 mm » (1912), ce qui avait amené Schultz à nier que Eigenmann ait bien eu en mains le type de C. argenteus. Or (outre le fait qu’il n’existe au Muséum aucun autre type de cette espèce), l’exemplaire examiné a 220 mm de longueur totale : il s’agit donc d’une simple faute d’impression. Quant à la phrase de Valenciennes : « en dedans et sur un second rang il y a une série de très petites dents coniques », elle ne peut s’appliquer qu’à la classique rangée postérieure (latérale) mandibulaire qui fait suite- aux caniniformes chez les Characinae. — 149 — n’est probablement pas spécifiquement distinct de Characinus squamosus Eigenmann et Kennedy, 1903, espèce qui tombe également en syno¬ nymie. 2) L’holotype de Hydrocyon humeralis Val. est bien différent de C. argenteus, et les caractères qui les opposent sont, à notre avis, de nature au moins sub-générique. C’est un Characiné relativement allongé, sans gibbosité très marquée, la nuque étant légèrement concave au-des- Fig. 2. — Habitus de Cynopotamus bipunctatus Pellegrin (holotype, Mus. Nat. n° 98.21, 91 mm 1. sd.). sus des yeux, mais le profil dorsal droit, et la dorsale légèrement en avant du milieu du corps ; la clavicule n’est pas échancrée au niveau de la pectorale et n’a pas d’épine immédiatement en avant de la nageoire ; en revanche, son extrémité antérieure est transformée en une épine relati¬ vement longue et pointue, faisant saillie en dehors du coracoïde (fig. 1 B) ; le maxillaire est un peu plus long mais moins denté ; le grand sous-orbi¬ taire couvre un peu plus la joue. Dents : pmx. externes 10, internes CccC (les grandes caniniformes plus recourbées que chez argenteus et presque en ligne avec les petites — 150 — dents coniques frontales, la série interne paraissant, de ce fait, formée par deux petites caniniformes seulement) ; mx. 43-46, assez fortes en haut, leur taille décroissant vers l’extrémité ; dentaire CcCC, la seconde (c) légèrement décalée vers l’extérieur comme chez argenteus, -f- 23 (donc moins de petites dents latérales, qui sont les homologues de celles de la série maxillaire). En arrière des caniniformes, une série de petites dents coniques aiguës (9 de chaque côté), couchées et recourbées vers l’arrière, formant une ligne (un peu concave en dehors) oblique d’arrière en avant et de dehors en dedans (fig. 1 B). Par ces caractères : présence d’une deuxième rangée de dents en arrière des caniniformes mandibulaires, gibbosité très peu prononcée et clavicule non échancrée, mais avec une épine antérieure, H. humeralis appartient donc à un sous-genre voisin, mais différent, de Cynopotamus s. str. Il est très proche de Cynopotamus gulo tel qu’il a été redécrit par Fowler (1906, p. 459 et 1940, p. 268) et Schultz (1950, sous le nom de C. molossus qui, selon nous, n’est pas la même espèce) et il est donc un Galeocharax sensu Fowler. Il nous apparaît toutefois que ce dernier genre n’est pas suffisamment distinct de Acestrocephalus (qui a une priorité de quelques mois, comme on l’a vu) pour être conservé. 3) L’holotype de Cynopotamus bipunctatus Pellegrin (fig. 2) nous paraît intermédiaire entre les deux taxa ci-dessus redécrits : par son pattern et son habitus (gibbosité accentuée), c’est un Cynopotamus au sens ici adopté (c’est-à-dire Cyrtocharax sensu Fowler, Schultz). Mais la présence de trois petites dents en arrière des caniniformes, à la mâchoire inférieure (fig. 1 C) et la position de la dorsale, légèrement en avant du milieu du corps, devrait techniquement le placer près de C. hume¬ ralis (c’est-à-dire dans Cynopotamus, sensu Fowler, Schultz). La cla¬ vicule n’est pas échancrée et n’a pas d’épine apparente (fig. 1 C ) ; le troi¬ sième sous-orbitaire couvre presque complètement la joue. L’ensemble de ces caractères le place, avec, probablement, une seule autre espèce, C. magdalenae *, dans un groupe à part, restreint à la Colombie et au Vénézuela. [A suivre). 1. Dont Fowler (1910) avait fait un Galeocharax , avec gulo (espèce-type), humeralis et knerii. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N» 2, 1963, pp. 151-157. NOTE SUR LES DIPTÈRES BOMB YLIIDES D'ASIE ORIENTALE Par E. SÉGUY La révision du Catalogue des Bombyliides, le classement de la col¬ lection du Muséum, le collationnement des échantillons contenus dans les collections de J. Hervé-Bazin et de E. Licent, attirent continuelle¬ ment des observations. Ces travaux ont fait découvrir des espèces nou¬ velles ou peu connues et ont fourni l’occasion de faire, sur les espèces vulgaires, plusieurs remarques dont quelques-unes sont résumées ci-des¬ sous. 1. Cephenius Barbiellinii Bezzi. Kou-ling, août (J. Hervé-Bazin). 2. Cephenius flavicornis. Kou-ling, août (J. Hervé-Bazin). 3. Cephenius laqueatus Enderlein. Kou-ling, août (J. Hervé-Bazin) ; Mou-pin ; Tonkin : Hoa-Binh (A. de Cooman) ; Bouthan : Maria-Basti (R. Oberthür). 4. Cephenius limbatus Enderlein. Kou-ling, mai 1918 (J. Hervé-Bazin). 5. Cephenius polistoides Westwood. Mongolie (A. David). 6. Cephenius Studyi Enderlein. Ilaut-Tonkin, région de Bao-ken (F. de Broissia). 7. Cephenius fadillus n. sp. ■) aa. Espèces de petite taille ; gibbosité toujours bien marquée ; dorsale géné¬ ralement en arrière de l’anale (qui est longue ; iv 42-57) ; écailles peu nom¬ breuses, 42-62 *, cycloïdes ; hranchiospines normales sur l’arc supérieur ; denture variable, toujours bisériée au prémaxillaire, les caniniformes peu (ou pas du tout) développées ; maxillaire ne dépassant pas le bord posté¬ rieur de l’œil, ou très légèrement ; clavicule très fortement échancrée ; préoperculaire avec un angle postéro-inférieur bien marqué, parfois même un peu prolongé vers l’arrière, mais sans épine à proprement parler ; pro¬ bablement jamais de dermosphénotique : Charax. c. Pas de dents palatines. d. Une rangée de petites dents coniques en arrière des dents mandibu¬ laires frontales, qui sont d’assez fortes coniques sans vraie canini- forme, de même qu’à la mâchoire supérieure ; 1.1.51-62 ; A. iv 40-45 Eucynopotamus ( Evermannolus ) dd. Dents comparables à celles de Cynopotamus s. tr., supra, mais nette¬ ment moins développées, les caniniformes très courtes et peu nom¬ breuses (généralement 2) au dentaire ; probablement une forme « néo¬ ténique » de Cynopotamus, avec les écailles plus grandes et cycloïdes, la taille plus petite etc... ; le nombre des rayons de l’anale (iv 42-57) serait corrélé avec l’âge (?) ; clavicule avec une grande expansion inférieure en forme de lame entourant la base de la pectorale, et une épine antérieure . Charax ( Characinus , Epicyrtus, Anacyrtus ) cc. Une dizaine de petites dents palatines ; autres caractères et habitus de Charax . Moralesia ( Charaxodon ) aaa. Taille moyenne ; pas de gibbosité ; corps assez haut ; dorsale sensible¬ ment au milieu du corps, légèrement en avant de l’anale ; pectorales déve¬ loppées ; caudale arrondie, sans lobes ; écailles moyennes, cycloïdes ; SO 3 incomplet ; clavicule échancrée ; angle postéro-inférieur du préoperculaire pointu ; bouche supère, maxillaire vertical, ne dépassant guère le bord antérieur de l’œil ; une seule rangée de dents au prémaxillaires ; une courte rangée de petites dents coniques en arrière des dents mandibulaires fron¬ tales . Roestes. Genre Cynopotamus. Sous-genre Acestrocephalus Eigenmann, 1909. Espèce-type Xiphorhamphus anomalus Steindachner. Galeocharax Fonder, 1910 ( gulo ). L’espèce-type a été « redécrite » par Eigenmann, 1912 b, et figurée in Eigenmann, 1922. 1. Sauf Charax hasemani Steindachner, basé sur des immatures de l’embouchure du Rio Negro, que nous sommes incapables de placer. 240 — Denture décrite et figurée à propos de ( '. humeralis, supra ; pas de gibbo¬ sité, corps et museau très allongés chez C. anomalus, assez allongés chez les autres espèces ; dorsale en avant de l’anale, et en avant du milieu du corps ; écailles un peu moins nombreuses que dans les autres sous-genres (pas plus de 98 ?) ; SO 3 étroit ; maxillaire très long ; clavicule non échan- crée, probablement toujours avec une épine antérieure. Cynopotamus humeralis 1 (synonyme probable C. knerii, nom formé pour C. humeralis, Kner), et Cynopotamus gulo, espèce-type de Galeo- charax, diffèrent de la description de X. anomalus par la plus grande hauteur du corps (3,20-3,75 au lieu de 4,2 environ), et l’anale plus longue. Il s’agit, selon nous, de caractères spécifiques, et non génériques; le seul fait qu’il soit allongé ne saurait faire rentrer Acestrocephalus dans le groupe centré autour de Acestrorhynchus (dont les genres Oligosarcus, Acestrorhamphus, et Acestrorhynchus, sont très différents par l’ostéologie du crâne, la denture, la structure de l’écaille etc. — Cf. Gery, 1963, sous presse). Clé provisoire des espèces (proposée à titre d’hypothèse de travail) : a. Hauteur env. 4,0-3, 2 dans la 1. sd. ; anale env. iv 34 ; sq. env. 10-11 / 72-75 / 7-9 ; Rio Magdelena . Cynopotamus ( Acestrocephalus ) anomalus aa. Hauteur env. 3,2-3,75 dans la 1. sd. ; anale env. iv 40-41 ; sq. env. 16-18 / 70-98 / 14-16 : super-espèce Cynopotamus ( Acestrocephalus ) humeralis. b. Sq. 17 / 70-74 / xx ; P. i 15 ; Amazone supérieure . C. gulo (?? bb. Sq. 16-18 / 81-87 / 14-16 ; bassin moyen de l’Amazone . C. goeldii (= C. knerii auct. ?) bbb. Sq. 17 / 97-98 / 15 ; P. i 14 ? ; bassin du Paraguay et Rio de la Plata C. humeralis (C. knerii Steindachner) Il existe presque certainement une forme amazonienne de C. hume¬ ralis, laquelle est intermédiaire, par le nombre des écailles, entre hume¬ ralis s. str. (restreint au bassin de la Plata) et gulo (restreint au bassin de l’Amazone supérieure ?) ou anomalus (espèce actuellement isolée dans le Rio Magdalena, mais qui a pu, dans le passé, donner naissance à une forme primitive de gulo, ou inversement). D’après la description d’un exemplaire juvénile du Rio Madeira nommé Charax goeldii par Fowler (1913, p. 368), il se pourrait que ce nom puisse s’appliquer à cette forme amazonienne, qui aurait environ 81-87 écailles en ligne latérale. En tous cas C. goeldii (« teeth largely irregularly biserial in jaws ») n’est probablement pas synonyme de C. amazonus (un typique Cynopotamus s. str.), contrairement à ce qu’avait supposé Schultz (1950). Quant à Charax sardina, décrit en même temps que goeldii, il est décrit avec un préoperculaire dentelé, ce qui semble l’exclure du groupe. Hyhocharax sub-gen. nov. Espèce-type Cynopotamus hipunctatus Pellegrin, 1909. Corps relativement haut (2, 9-3, 4), gibbosité accentuée, profil de la nuque concave au-dessus des yeux ; dorsale un peu en avant du milieu 1. Non C. humeralis , Campos, 1945, qui est peut-être C. amazonus. — 241 — du corps ; anale longue, iv 50-52 ; écailles cyclo-cténoïdes nombreuses (1.1. 100-125), très petites en haut des flancs, en avant de la dorsale ; ligne latérale très peu incurvée ; grand sous-orbitaire (SO 3) couvrant presque toute la joue ; clavicule pratiquement pas échancrée, et sans épine antérieure ; la mandibule porte, près de la ligne médiane mais nettement en arrière de la première dent caniniforme, une très courte rangée de petites dents coniques (probablement 3 ou 4 au maximum), assez fragiles, analogues à celles, latérales, qui font suite aux canini- formes. (L’espèce-type a été décrite et figurée dans la première partie de ce travail). a. Hauteur 3, 0-3, 4 et tête 3, 8-4, 2 dans la 1. sd. ; P. i 15-16 ; sq. 115-126 ; bassin du Rio Magdalenae (Colombie) . Cynopotamus ( Hybocharax ) magdelenae aa. Hauteur 2,9 et tête 3,4 dans la 1. sd. ; P. i 14 ; sq. 101 ; Rio Suripa (Vene¬ zuela) . Cynopotamus ( Hybocharax ) bipunctatus Les deux formes sympatriques du Rio Magdelena, C. magdelenae et C. anomalus, ont des caractéristiques dentaires analogues. Mais leur habitus est très différent et elles sont apparemment polyphylétiques. D’autre part, la présence des petites dents mandibulaires, appartenant à une deuxième série bien distincte, empêche de faire de C. magdelenae la sous-espèce nominale d’un Rassenkreis septentrional, comme le pensait Schultz (1944 et 1950). Sous-genre nominal Cynopotamus Valenciennes, in Cuv. et Val., 1849. Espèce-type Hydrocyon argenteus Val., 1847 ( Ch . squamosus Eigen- mann et Kennedy, 1903). Cyrtocharax Fowler, 1906, auct. Denture décrite et figurée à propos de C. argenteus , supra. Corps rela¬ tivement haut, gibbosité accentuée, profil de la nuque plus ou moins concave au-dessus des yeux ; dorsale un peu en arrière du milieu du corps ; anale iv 37-50 ; écailles relativement nombreuses (1.1. 90-120), pas beau¬ coup plus petites ni beaucoup plus nombreuses en avant de la dorsale ; ligne latérale incurvée à son début ; SO 3 incomplet, laissant à nu une partie de la joue ; clavicule plus ou moins échancrée, avec une épine en avant de la pectorale, dirigée vers le bas, et une faible épine antérieure. Ce sous-genre comprend probablement : a) une super-espèce méri¬ dionale, C. argenteus, essentiellement caractérisée par 10 rayons branchus à la dorsale ; b) une espèce — ou super-espèce — amazonienne, C. ama- zonus, à laquelle on pourrait rattacher l’espèce — ou sous-espèce — • guyanaise C. essequibensis ; et c) une espèce polytypique septentrionale, C. atratoensis : a. Dorsale ii 10 ; Paraguay et Rio de la Plala b. Anale iv 50 ; sq. env. 20 / 104 / 20. argenteus (squamosus) et calliurus bb. Anale iv 42; sq. env. 31 / 112 / 24 . kincaidi Schultz, 1950 aa. Dorsale ii 9 ; Amazone et régions au nord de l’Amazone c. Hauteur 2, 5-2, 8 ; anale iv 37-38 ; sq. env. 27 / 110 / 27 ? ; Amazone amazonus ( limaesquamis ) — 242 — cc. Hauteur 2, 9-3, 2 ; généralement plus de 38 rayons branchus à l’anale (parfois 38 chez essequibensis) d. Sq. 18-19 / 91-98 / 14-15 ; anale iv 38-44 ; Guyanes. . essequibensis dd. Sq. plus de 100 écailles perforées e. Sq. 27-28 / 108-113 / 21-24 ; anale iv 41-47 ; Venezuela . atratoensis venezuelae ee. Sq. 25 / 110-118 / 25 ; anale iv 45-48 ; Colombie . atratoensis atratoensis. Genre Charax. Sous-genre Eucynopotamus Fowler, 1904. Espèce-type Cynopotamus biserialis Garman, 1890. Evermannella Eigenmann, 1903 et Evermannolus Eigenmann, 1907. Genre monotypique, dont l’espèce (amazonienne) n’a jamais été retrou¬ vée depuis Garman, et jamais figurée. Probablement un Charax modifié dont les dents antérieures, aux deux mâchoires, sont restées (ou sont redevenues) courtes, sans vraie eaniniforme ; 4 ou 5 petites dents coniques en arrière des fortes coniques frontales mandibulaires ; dorsale un peu en arrière de l’insertion de l’anale ; écailles relativement grande (1.1. 51-62), et très probablement cycloïdes ; clavicule assez fortement incisée ; maxil¬ laire court, son extrémité ne dépassant pas le niveau de la pupille. L’angle postérieur du préoperculaire est décrit comme non arrondi (« sometimes with a short, rounded, posterior projection » in Schultz — redescription des types — 1950), et on peut penser que Eucynopotamus est plus proche de Gilhertolus et genres voisins qu’il n’y paraît à la lecture de sa descrip¬ tion. Sous-genre nominal Charax Seopoli, 1777. Espèce-type Salmo gibhosus L. Comme on l’a vu, nous attachons autant d’importance à l’habitus, à la position des nageoires, à la forme de la clavicule, et surtout à la structure de l’écaille, qu’aux formules dentaires (sur lesquelles les auteurs cités en historique mettent avant tout l’accent). C’est pourquoi nous distinguons nettement Charax (et genres ou sous-genres voisins) de Cynopotamus (et sous-genres), en raison de ses écailles cycloïdes et rela¬ tivement grandes, alors que (probablement) tout le groupe Cynopotamus a de petites écailles garnies de nombreuses épines. Il est possible aussi de distinguer les deux groupes par la structure des branchiospines, et aussi par celle de la série circum-orbitaire : l’un de nous (Géry, 1959) a montré que, au moins chez deux espèces ( Charax gibbosus et « Cyrtocharax » essequibensis — Cynopotamus essequibensis) , la première n’avait pas de dermosphénotique, un SO 5 réduit et un nasal très rudimentaire ; en revanche Cyrtocharax (synonyme de Cynopotamus s. str.) possède un grand dermosphénotique, un post-orbitaire (SO 5) non réduit et un nasal petit mais non rudimentaire. Cependant, nous n’entendons nullement soutenir que ces structures, utiles pour le systé- maticien, aient une valeur phylogénétique. 243 Charax, au sens ici restreint, est monotypique, au moins apparemment, et les autres espèces sont rapportées au sous-genre Moralesia (sauf hase- mani, une sp. inq.). L’étude des nombreuses populations de Charax gibbosus ( pauciradiatus , etc...), qui est très répandu et abondant, reste néanmoins à faire. Sous-genre Moralesia Fowler, 1943. Espèce-type Anacyrtus tectifer Cope, 1870. Charaxodon Fernandez-Yepez, 1947 ( metae ). Ce sous-genre ressemble de tellement près à Charax s. str. (par l’habi¬ tus, la denture, la forme très particulière de la clavicule, les caractères méristiques, etc...), qu’il est difficile d’en faire autre chose qu’un Charax spécialisé, ayant acquis (ou pas encore perdu) une petite rangée de dents palatines mal visibles. Il est en tous cas impossible de suivre Fernandez- Yepez (1955) qui prétendait en faire un Acestrorhynchidi (Acestrorhyn- chidae F. -Y.). Comme Bôhlke (1958) l’a fait remarquer, metae et tectifer sont spéci¬ fiquement inséparables (mais, comme lui, nous n’avons pu examiner que cette dernière espèce, type du genre). Les deux espèces connues se distingueraient ainsi : a. Sq. 50-56 ; anale iv 38-44 b. Anale iv 38-42 ; Amazone supérieure . tectifer tectifer [copei et sanguineus) bb. Anale iv 40-44 ; Rio Meta, bassin de l’Orénoque . tectifer metae (sous-espèce douteuse) aa. Sq. 42-44 (anale iv 42-46) ; espèce endémique (?) du Rio Rupununi en Guyane anglaise . rupununi . Genre Roestes. Roestes Gunther, 1864. Espèce-type Cynopotamus ( Lycodon ) molossus Kner, 1860. Ly codon Kner, 1860 (nom occupé). D’après les références consultées x, cette forme du Rio Guaporé n’a probablement jamais été retrouvée après que les exemplaires récoltés par Natterer, aient été décrits par Kner ; C. molossus, Garman, 1890, ne paraît pas être cette espèce. Force est donc de s’en tenir à cette première description, et de faire confiance à Kner, dont le travail consciencieux n’est que rarement mis en défaut : il précise expressément que les écailles sont lisses (cycloïdes), et, d’après la taille des exemplaires décrits (225 mm), il ne saurait s’agir de jeunes n’ayant pas encore acquis les nombreuses épines de la zone apicale, bien caractéristiques du groupe Cynopotamus. Il semble impossible de suivre Sciiultz qui assimile gulo à molossus, d’autant plus que l’habitus, les comptes et les proportions des deux espèces sont très différents. Nous conservons donc Roestes (au moins provisoire¬ ment), d’après la description originale de C. molossus : 1. Nous n’avons pas pu lire les notes de Bertoni sur la faune du Paraguay. — 244 — Hauteur environ 2,75 et tête environ 4,0 dans la longueur sd. ; dorsale sensiblement au milieu du corps, légèrement en avant de l’anale, ii 8 ? (plus probablement ii 9) ; anale iv 42 (ou 44) à 46 (ou 48) ; pectorales développées, i 15 ; très faible gibbosité ; museau court et très large, l’ouver¬ ture buccale regardant vers le haut, le maxillaire, vertical, ne dépassant pas le niveau de la pupille ; grand sous-orbitaire (SO 3) ne couvrant pas les deux-tiers de la joue ; operculaire incisé à son bord postérieur ; angle du préoperculaire très accusé, presque avec une épine ; clavicule très échancrée ; ligne latérale suivant la courbure du corps, peu incurvée au début ; écailles cycloïdes, environ 21/74/13 (d’après le dessin) ; caudale arrondie, sans lobes vrais. Les dents prémaxillaires sont unisériées comme chez Gnathocharax, Gilbertolus, Xiphocharax et Heterocharax : trois caniniformes (une médiane et deux latérales), séparées par 5 ou 6 (7 ?) petites dents coniques ; maxil¬ laire armé d’une série d’environ 23 petites dents coniques ; le dentaire porte, en avant, trois caniniformes (dont la plus latérale, qui est aussi la plus longue, se loge, à la fermeture de la bouche, dans une foramen ménagé dans le prémaxillaire, comme chez Acestrorhynchus par exemple, suivies, sur les côtés, de quelques petites dents coniques (6 ou 7 seule¬ ment ?) ; une deuxième rangée antérieure, immédiatement en arrière des caniniformes, et composée de trois petites dents coniques, rappelle la rangée rudimentaire de Hybocharax sub-gen. nov. Il n’y a pas de dents sur les palatins. Faute d’avoir pu examiner son espèce-type, nous sommes incapables de placer le genre Roestes. Peut-être est-il assez proche de Xiphocharax ogilviei, une espèce confidentielle du Rio Rupununi, surtout caractérisée par une épine préoperculaire plus nette que chez Roestes et par l’absence d’une deuxième rangée mandibulaire. D’un autre côté, si l’on tient compte de la forme très particulière de la caudale, on est obligé de noter sa con¬ vergence avec Hydrolycus (qui diffère par la poitrine aplatie et quelques structures dentaires). Il n’est pas impossible que Roestes fasse la jonction entre les Characinae et les Raphiodontinae. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Bertin (L.), 1947. — Catalogue des Types de Poissons du Muséum National d’Histoire Naturelle, Ostariophysaires : 1-49. Boehlke (J.), 1958. — A report on several extensive recent collections from Ecuador. Proc. Acad. Nat. Sci. Phila., 110 : 1-121. Eigenmann (C. H.), 1903. — New Généra of South American Fresh-water Fishes. Smiths. Mise. Coll. 45 (1) : 144-148. Eigenmann (C. H.), 1907. — Fowler’s « Heterognathous Fishes ». The Amer. 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Travassos (H.), 1951-1952. — • Catalogo dos generos e subgeneros da subordem Characoidei. Reimpr. da rev. Dusenia, 158 pp. Valenciennes (Cuvier et Valenciennes), 1849. — Histoire Naturelle des Poissons, 22 : 532 pp. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N» 3, 1963, pp. 247-252. INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA MORPHOLOGIE DU PANCRÉAS DE U ANGUILLE (ANGUILLA ANGUILLA L.) Par P. PALAYER Le pancréas de l’Anguille semble sujet à des modifications qualita¬ tives et quantitatives, qui sont fonction d’états physiologiques divers présentés par l’animal au cours de son cycle vital (résultats inédits). Nous avons commencé l’analyse expérimentale de ces fluctuations par l’étude de l’influence de l’alimentation et de la thyroxine sur le pancréas de l’Anguille (Palayer, 1962). La température exerce elle aussi une action sur le pancréas et nous rapportons ici les résultats d’une des expé¬ riences effectuées. Matériel et méthodes. Des Civelles provenant de la région de Nantes, au stade 6 A II et 6 A III, arrivées au Laboratoire à la fin du mois de mars, ont été gardées à partir de cette date à des températures différentes : 10° et 20°, pendant 12 semaines ; pour chaque température d’élevage un groupe d’animaux était maintenu à jeun, un autre groupe nourri ad libitum avec des larves de chironome. En fait, certaines irrégularités dans les températures et dans l’approvisionnement en vers de vase se sont produites au cours des six premières semaines ; mais les conditions de l’expérience ont été rigoureuses au cours des six dernières semaines précédant le sacrifice. Aux techniques utilisées et décrites antérieurement (Palayer, 1962), nous avons adjoint l’évaluation de la surface nucléaire moyenne. Des noyaux de cellules langerhansiennes pris systématiquement sur une des coupes du plus gros îlot de chaque animal ont été dessinés (30 par indi¬ vidu). La mesure du diamètre maximum et du diamètre perpendiculaire à celui-ci a permis d’obtenir la valeur de la surface nucléaire, considérée comme elliptique. Résultats. Avant la présentation des résultats, quelques remarques sont néces¬ saires, dues au fait que la température exerce une influence sur le com¬ portement des animaux et sur leur alimentation en particulier. Alors — 248 — que les Civelles élevées à 20° se sont alimentées dès qu’elles furent placées à cette température, un certain retard fut constaté chez les Civelles élevées à 10°, retard plus ou moins important, suivant les individus ; aussi l’ensemble constitué par ces dernières est-il peu homogène. La considération de leurs poids et de leur coefficient de condition permet toutefois de les distribuer en deux groupes : le groupe de celles qui se sont peu alimentées ou tardivement, le groupe de celles qui ont pris plus de nourriture. Ainsi que nous l’avions déjà noté (Palayer, 1962), le jeûne est cor¬ rélatif d’une hypoplasie du pancréas endocrine. Parmi les Civelles élevées à 20°, le volume relatif du pancréas endocrine rapporté au poids du corps est plus faible chez les jeûneurs que chez les alimentés. La différence entre les deux valeurs, bien que significative, est faible (jeûneurs : 2,41 ; alimentés : 2,94), car dans cette évaluation intervient le poids du corps, lequel n’est pas comparable d’un groupe à l’autre. L’hypoplasie du pan¬ créas des animaux à jeun apparaît plus nettement si l’on considère la surface moyenne des îlots (jeûneurs : 30,7 ; alimentés ; 57,8) ou la sur¬ face nucléaire moyenne (jeûneurs : 9,91 ; alimentés : 16,23). Le tableau suivant indique les valeurs numériques obtenues : moyenne suivie de l’erreur standard : Poids Coeff. de cond. Pancréas Exocrine (vol. rel.) Pancréas Endocrine (vol. rel.) Rapport de Richardson et Young Surf, insul. moyenne Surf, nucléaire moyenne 389,0 1,03 0,47 4,98 10,84 75,83 23,12 1 _ ±36,7 ±0,08 ±0,04 ±0,20 ±1,12 ±7,9 ±0,63 ]Peu alimentés (3) . IQn/ 251,0 ±19,3 0,88 ±0,03 0,48 ±0,09 3,59 ±0,29 8,01 ±1,65 68,83 ±6,2 20,20 ±0,66 \ Moyenne des 2 groupes J alimentés (6) . 320,0 ±35,5 0,96 ±0,05 0,48 ±0,04 4,28 ±0,35 9,43 ±0,89 72,33 ±3,1 21,59 ±0,41 1 A jeun (4) . 249,8 ±11,4 0,80 ±0,03 0,12 ±0,01 3,76 ±0,15 33,3 ±2,94 66,74 ±5,3 18,54 ±0,59 1 Nourris (4) . 20° \ 684,8 ±104 1,23 ±0,06 0,60 ±0,09 2,94 ±0,06 5,02 ±0,41 57,79 ±7,0 16,23 ±0,70 187,7 0,56 0,08 ±0,005 2,41 ±0,16 34,29 ±1,30 30,71 ±2,6 9,91 ±1,0 ±12,3 ±0,02 Entre parenthèses : le nombre des animaux. — 249 — A température plus basse (10°) l’importance du facteur alimentation sur la morphologie du pancréas endocrine reste manifeste, mais est moindre qu’à température plus haute. Le volume relatif du pancréas endocrine, la surface insulaire moyenne et la surface nucléaire moyenne sont plus faibles chez les Civelles à jeun que chez celles qui se sont bien alimentées. Chez les animaux qui se sont peu alimentés, les indices pré¬ cédents sont ou bien voisins de ceux des animaux gardés à jeun ou bien intermédiaires entre ceux des jeûneurs et ceux des alimentés. Action de la température sur le pancréas endocrine des animaux nourris : Le volume relatif du pancréas endocrine, rapporté au poids du corps des animaux élevés à 10°, est plus important que celui des animaux élevés à 20°. Cette différence de volume n’est pas due au coefficient de condition, moins élevé chez les animaux gardés à 10°, car elle subsiste, bien qu’amoindrie, si l’on corrige le volume relatif, rapporté au poids, par le coefficient de condition (à 10° : 5,15 ; à 20° : 3,62) ; ce qui revient à comparer des animaux de longueur identique : Pancréas endocrine . Pancréas endocrine - — , - X Coefficient de condition = - - - — — Poids (Longueur) Cette relative hypertrophie de l’ensemble du tissu langerhansien des Civelles, maintenues à 10°, s’accompagne d’une hypertrophie des îlots, dont la surface moyenne est de 75,8 à 10°, contre 57,8 à 20° et d’une hyper¬ trophie des noyaux (à 10° : 23,1 ; à 20° : 16,23 ; p 0,001) ; le nucléole est également plus gros à 10°. En outre, les granulations colorables par la fuchsine paraldéhyde paraissent moins nombreuses à 10°. Il est possible de préciser, malgré la pauvreté en granulations spéci¬ fiques [3 que l’hypertrophie nucléaire intéresse aussi bien les cellules (3 que les autres cellules non — p (Dans l’impossibilité où nous nous sommes trouvés jusqu’à présent de distinguer, parmi les cellules non colorables par la fuchsine paraldéhyde, des catégories cellulaires nettes et en par¬ ticulier, de mettre en évidence de façon positive des cellules oc, nous nous contenterons de parler de cellules P et des cellules non-classées ou non — P). Sur les animaux gardés à jeun : La température agit dans le même sens que sur les animaux nourris. Le pancréas endocrine des jeûneurs à 10° est plus volumineux que celui des jeûneurs à 20°, que le volume soit rapporté au poids du corps ou au cube de la longueur. La différence de volume est encore plus nette que dans le cas précédent et intéresse aussi les îlots (surface moyenne de l’îlot des jeûneurs à 10° : 66,7 ; à 20° : 30,7) et les noyaux (à 10° : 18,54 ; à 20° : 9,91). Mais contrairement à ce qui se produit chez les alimentés le tissu langerhansien à 10°, bien que pauvre en granulations p, l’est moins que celui des jeûneurs à 20°. — 250 — Discussion. La comparaison des animaux nourris à 20° et à 10° laisserait penser à une activité relativement plus grande du pancréas endocrine à basse température, si l’on considérait la taille plus importante des noyaux et le nombre moins grand de granulations [3. Ces deux indices : hyper¬ trophie nucléaire et dégranulation, se retrouvent dans le pancréas d’ani¬ maux dont la sécrétion insulinique a été sollicitée par des injections de glucose ou par le maintien d’une glycémie artificiellement élevée (Kolossov, 1927, sur le Triton ; Woerner, 1938, sur le Cobaye). Cependant, la pauvreté en granulations P peut être aussi attribuable à une élaboration plus faible de l’hormone ou de ses précurseurs et comme en outre les capillaires paraissent plus rares à 10° qu’à 20°, il se pour¬ rait que la glande, moins irriguée, soit moins active. L’ignorance où nous sommes de l’influence de la température sur le niveau glycémique de l’Anguille ne permet pas de préciser si les cellules langerhansiennes sont davantage sollicitées à basse température ou si leur sensibilité au niveau glycémique varie avec la température. Il est bien connu, par contre, que la température élevée agit en aug¬ mentant le métabolisme, directement et indirectement. On pourrait sup¬ poser que la part des sucres apportés par l’alimentation et utilisée dans le sens du catabolisme est relativement plus grande à température élevée qu’à température plus basse, alors que l’apport alimentaire serait utilisé plutôt dans le sens de l’anabolisme à température plus basse. Or, l’exa¬ men histologique du foie des Anguilles, coloré à l’acide périodique-réac¬ tif de Schifî, nous a montré que la quantité de glycogène est plus impor¬ tante chez les Civelles gardées à 10° que chez celles gardées à 20° ; et surtout il existe une surcharge lipidique dans le foie des animaux à 10° : aspect blanchâtre du foie, cellules hépatiques avec grosses vacuoles et noyau décentré. Un autre élément d’explication de la diversité des images pancréa¬ tiques à 10° et à 20°, réside dans le fait que la thyroïde est plus active à température élevée (Leloup, 1958). Nous avons déjà montré (Palayer, 1962) que la thyroxinisation de jeunes Anguilles, provoque une hypo¬ plasie du tissu langerhansien, notamment une hypoplasie nucléaire, avec granulations (3 plus serrées. Ainsi, les changements d’aspect du pancréas endocrine, après thyroxinisation sont-ils qualitativement parallèles à ceux que provoque l’élévation de la température. Sachant par ailleurs que l’hyperthyroïdie entraîne une diminution des lipides hépatiques, et de réserve (Olivereau, 1945 ; Olivereau et Leloup, 1950 ; Baraduc, 1959), l’hypothèse d’une intervention de la thyroïde dans l’action exercée par la température sur le pancréas est plausible. L’examen des résultats concernant les animaux à jeun à 10° et à 20° montre que la température basse a ralenti considérablement, sinon annulé, l’effet hypoplasiant du jeûne sur le pancréas endocrine. Ce der¬ nier conserve un aspect fonctionnel, noyaux volumineux et quelques granulations fuchsine-paraldéhyde positives, chez les jeûneurs à 10°, — 251 — alors que le pancréas endocrine des jeûneurs à 20° est atrophié. Par ail¬ leurs, alors que le foie des jeûneurs à 20° a perdu ses réserves glucidiques et lipidiques, celui des jeûneurs à 10° conserve en abondance glycogène et inclusions lipidiques. Il n’est peut-être pas indu d’attribuer ce main¬ tien de réserves hépatiques à la présence encore intacte du tissu langer¬ hansien. Il existe peu de travaux portant sur l’action de la température qui nous permettent de confronter les résultats apportés ici avec d’autres données. Alors que Schâtzle (1954) note des changements morphologiques sai¬ sonniers considérables du pancréas endocrine de téléostéens d’eau douce (changements qui pourraient être attribués, partiellement du moins, à l’action de la température), Falkmer (1961), travaillant sur Cottus scor- pius ne trouve aucune différence saisonnière, ni quantitative, ni quali¬ tative, dans les images histologiques du pancréas de ce téléostéen marin. Cette divergence des résultats peut trouver sa raison, en dehors de diffé¬ rences spécifiques éventuelles, dans le fait que les variations de tempé¬ rature sont généralement moins importantes en milieu marin qu’en eau douce. Par ailleurs, des facteurs divers sont impliqués dans les change¬ ments saisonniers, ce qui ne permet pas de tirer de conclusions sur l’in¬ fluence de la seule température. Résumé. Le maintien de Civelles à température élevée (20°) modifie le tissu langerhansien, par rapport à celui de Civelles maintenues à température plus basse (10°), dans le sens d’une relative hypoplasie globale, s’accom¬ pagnant d’une hypoplasie nucléaire. De plus, si les Civelles sont alimentées, les granulations (3 sont plus denses pour une température plus élevée ; par contre, si elles sont gardées à jeun, les granulations sont moins denses pour une température plus élevée. Ces images histologiques pourraient s’expliquer en admettant que la température basse agit, d’une part en ralentissant la synthèse hormo¬ nale, et d’autre part en favorisant les réactions anaboliques par rapport aux réactions cataboliques. BIBLIOGRAPHIE Baraduc (M. M.), 1954. — Influence de la thyroxinisation de jeunes Truites arc-en-ciel (Salmo Gairdneri) sur la teneur en lipides viscéraux et péri- viscéraux. C. R. Acad. Sci., 238, pp. 728-730. Falkmer (S.), 1961. — Experimental Diabètes Research in Fish. Acta Endoc., suppl. 59. Ivolossow (N. G.), 1927. — Uber die morphologische Bedeutung der Lan- gerhanschen Inseln. Zeitschr. mikrosk. anal. Forsch., 11, pp. 43-66. Leloup (J.), 1958. — Influence de la température sur le fonctionnement thy¬ roïdien de l’Anguille normale. C. R. Acad. Sci., 247, pp. 244-246. Ouvereau (M.), 1949. — L’activité thyroïdienne de Scyllium Canicula L. au cours du cycle sexuel. C. R. Soc. Biol., 143, pp. 247-250. 17 — 252 — Olivereau (M.) et Leloup (J.), 1950. — Variations du rapport hépatosoma- tique chez la Roussette (Scyllium canicula L.) au cours du développe¬ ment et de la reproduction. Vie et Milieu , 1, 4, pp. 377-420. 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Les trois formes dont il est question font partie de deux sous-familles remarquables par la disposition des nervures alaires : les Phthiriines et les Cyrtosiines. Les Phthiriines se distinguent des Cyrtosiines par la pré¬ sence d’une nervure supplémentaire et par la cellule anale fermée. Les différents genres qui composent la famille des Cyrtosiines peuvent se reconnaître si l’on emploie les caractères suivants : Tableau des Cyrtosiines paléarctiques. 1- (2). Aile : nervure R 2 + -5 nulle ; nervure transverse mcu avortée, ou cellule discale réunie à la première cellule postérieure . . Empidideicus Becker 2- (l). Aile : nervure R 2 + 5 présente. 3- (4) . Aile : mcu nulle et cellule discale confondue avec la première cellule pos¬ térieure. — Fourche médiane [M 2 a + b) pédonculée . Cyrtosia Perris — Fourche médiane non pédonculée . 6 labellula Bezzi 4- (3 ) . Aile : mcu présente ; cellule discale séparée de la première cellule posté¬ rieure. — Trompe plus courte que la tête. Aile : cellule basale antérieure plus longue que la postérieure . Platypygus Lœw — Trompe plus longue que la tète. Aile : cellule basale antérieure plus courte que la postérieure . Cyrtisiopsis Séguy Cyrtosia Seia n. sp. (fig. 1). Mâle. Tête noire, espace interoculaire enfoncé entre les yeux ; bande frontale d’un blanc jaunâtre, avec une large cordiforme noire, à pointe anté¬ rieure. Face et péristome jaunâtres, peu saillants. Occiput bombé, noir, à pilosité noire. Trompe noire, palpes concolores. Antennes noires. Thorax d’un noir brunâtre luisant, à pilosité courte, jaunâtre, négli¬ geable. Collier noir. Calus huméral, dépression notopleurale, une grande — 254 tache basalaire, jaunes : toutes ces parties jaunes confluentes. Scutellum jaune avec une petite tache basale noirâtre. Mésophragme noir. Pleures jaunis, sternopleure et mésopleure largement tachés de noir. Pattes rousses tarses brunis. Balanciers épais, d’un blanc d’ivoire ou jaunâtres. Ailes jaunes à nervures brunies. Abdomen en grande partie d’un noir luisant, à pilosité jaunâtre ; bord postérieur de tous les tergites plus ou moins largement jauni. Appareil copulateur globuleux ; forceps externes armés d’une épine apicale émous¬ sée, forceps internes avec des apophyses terminales courbées, croisées au repos. Femelle. Comme le mâle, les taches thoraciques latérales moins mar¬ quées, parfois séparées, non confluentes. Pattes brunies. Ailes légère¬ ment enfumées. Balanciers jaunes. Abdomen à bandes jaunes moins nettes et moins larges. Fig. 1. — Cyrtosia Seia mâle (figure schématique X 20). Long, du corps : 1,8-2, 2 mm. Long, de l’aile : 2-2,5 mm. Paita, août (E. Licent). Platypygus limatus n. sp. Mâle. Tête noire, espace interoculaire enfoncé entre les yeux. Front jaune, marqué par une ligne réunissant les ocelles à la base des antennes. Face et péristome jaunes, peu saillants. Occiput bombé, noir, à pilosité noire. Trompe d’un brun jaune. Palpes concolores. Antennes noires. Thorax d’un noir luisant, à pilosité courte, lacunaire, noire sur les parties noires, jaune sur les parties jaunes. Collier noir, deux taches mésonotales antérieures triangulaires, parallèles, à pointe postérieure jaune. Calus huméral, dépression notopleurale, une grande tache préa- laire, calus postalaire, jaunes. Plage préscutellaire avec une large tache jaune, noircie en arrière. Scutellum entièrement jaune. Mésophragme noir. Pleures en grande partie jaunes, sternopleure plus ou moins taché de brun à la partie inférieure. Pattes rousses. Balanciers épais, jaunes, renflement noirci à la partie supérieure. Ailes jaunâtres à nervures brunies. — 255 — Abdomen d’un noir luisant, bord postérieur de tous les tergites large¬ ment bordé de jaune. Dernier segment entièrement brun. Appareil copu- lateur petit. Long, du corps : 3 mm. Long, de l’aile : 2,8 mm. Paita, août (E. Licent). Phthiria rhomphaea n. sp. (fig. 2). Femelle. Tête jaune, soies et cils jaunes, espace interoculaire deux fois plus large que le triangle ocellaire, marqué d’une bande médiane Fig. 2. — Phthiria rhomphaea femelle (figure schématique X 10). brune n’atteignant pas la base des antennes ; une tache triangulaire brune à la base des antennes. Trompe, palpes et antennes noirs. Antennes : troisième article avec un style apical court, légèrement plus long que le microchète latéral ; deuxième article à soies noires. Thorax noir à pilosité longue et soies scalariformes jaunes. Collier noir ; ealus huméral, dépression notopleurale, aréa préalaire, calus postalaire, jaune citron. Plage préscutellaire avec une large tache bidentée, jaune orange. Scutellum entièrement jaune. Pleures jaunes, une tache brune à la hase du mésopleure, sterlropleure noir en bas. Mésophragme bruni. Hanches jaunes, pattes entièrement d’un brun noir. Balanciers d’un — 256 — jaune sale. Ailes vitreuses, membrane fortement irisée ; nervures jaunes. Abdomen d’un jaune brun, à longue pilosité jaune, tergites 5 et sui¬ vants bordés de brun antérieurement. Sternites jaunes à pilosité eonco- lore. Long, du corps : 4,5 mm. Long, de l’aile : 4 mm. Ta p’ingti, juillet (E. Licent). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 3, 1963, pp. 257-272. RÉVISION DES NEOMOCHTHERUS OSTEN-SACKEN (DIPTERA : ASILIDAE) DÉCRITS PAR MACQUART Par Léonidas TSACAS N eomochtherus Osten-Sacken. Mochtherus Lœw, Linnaea Entomolo- gica, vol. 4, p. 58, 1849. Type du genre : Mochtherus pallipes Meigen, 1820. Désigné par Coquil- let, 1910. Préoccupé, Coleoptera, 1846. N eomochtherus Osten-Sacken. Catalogue of the described Diptera of North America, ed. 2, Smithsonian Mise. Coll., Vol. 16, pp. 82-235, 1878. Changement de nom. Le genre N eomochtherus Osten-Saken, 1878 a été souvent confondu avec Heligmoneura Bigot et Cerdistus Lœw. La cause de cette confusion était la réduction du renflement facial, commune chez ces trois genres. Les caractères distinctifs du N eomochtherus sont les suivants : 1. Ren¬ flement facial très peu développé et limité au bord supérieur de la bouche, moustache peu serrée. 2. Chétotaxie du thorax peu nombreuse mais soies fortes, les de ne franchissent pas la suture transversale. 3. Sternites avec des soies particulièrement développées, fortes et évidentes ; ce déve¬ loppement des soies, selon Hull (1962), constitue le principal caractère générique. 4. Pattes avec au moins des bandes claires (roux, jaune) à l’exception de N. atripes Oldr. à pattes entièrement noires. 5. Forceps supérieurs (épandrium) tendant à s’élargir et leur apex à se tourner vers l’intérieur à angle droit ; ils ont aussi habituellement un petit lobe ou processus apical. En général, ils sont moins compliqués que ceux de Heligmoneura Bigot et plus complexes que ceux de Cerdistus Lœw. 6. Ovi- positeur très allongé, 8e segment plus long que le 7e, et déprimé latérale¬ ment, avec des cerques ovales libres. N eomochtherus est un genre qui s’est épanoui dans la région paléarc- tique (environ 64 % des espèces). Heligmoneura, par contre, n’a aucun représentant dans cette région. N eomochtherus brevipennis Séguy (1932) est considéré par Hull (1962, p. 582) comme un Heligmoneura. L’examen du type, un du Maroc, montre qu’il s’agit bien d’un N eomochtherus. Il présente tous les caractères du genre, y compris les soies fortes et dressées dont Hull fait la principale caractéristique du genre. Nous ne donnerons pas ici une description du genre parce qu’elle ne serait qu’une répétition de celle, aussi complète que possible, donnée par Hull (1962, pp. 589-91). — 258 — Dans le présent travail sont donnés les dessins des ailes de toutes les espèces décrites ou redécrites en figurant par une ligne interrompue la limite de la zone couverte par des microtriches. Nous considérons en effet qu’il s’agit là d’un caractère spécifique stable qui peut aider dans des cas douteux. Il a l’inconvénient d’être parfois difficile à voir surtout si le spécimen examiné n’est pas propre. Je me fais un plaisir de remercier ici pour toute l’aide qu’ils m’ont apportée à plusieurs titres, les Professeurs S. Kiriakoff de Liège, H. Sach- tleben de Berlin, M. Beier de Vienne et E. Lindner de Stuttgart, les Docteurs H. Schumann de Berlin, F. Külhorn de Munich et I. Ver- beke de Bruxelles, ainsi que M. A. Alfieri du Caire. Les espèces décrites par Macquart et incluses aujourd’hui dans le genre Neomochtherus sont les suivantes 1 : 1. aegyptius Macquart (1838). 2. analis Macquart (1838). 3. arabicus Macquart (1838). 4. fuscifemoratus Macquart (1838). 5. melleus Macquart (1838). 6. olivieri Macquart (1838). 7. siculus Macquart (1834). Ces espèces sont mal connues par les auteurs qui ont traité ce groupe. Ils s’appuyaient sur les opinions de Lœw ou de Villeneuve (mentionné par Becker) et sur les descriptions originales succinctes. Ainsi, certaines étaient mises en synonymie, d’ailleurs souvent douteuse, et les autres ne pouvaient être reconnues sûrement ou entrer dans un tableau dicho¬ tomique du genre. J’essaie ici de revoir le statut de celles des espèces dont le type existe dans la Collection du Muséum de Paris. 1. — N. aegyptius (Macquart). Dipt. exot., I. 2., 137.5 (Asilus) (1838). Cette espèce n’a pas été retrouvée à ma connaissance depuis Mac- quart. Engel (1930) ne la connaît pas et se contente de donner une traduction de la description originale. Dans la collection de Macquart existe toujours l’exemplaire sur lequel est basée sa description de l’espèce et doit être considéré comme le type. Malheureusement, ce spécimen est mutilé : il lui manque les derniers segments abdominaux et les styles des antennes. L’examen de ce type montre une grande ressemblance avec N. longitucLinalis (Lœw, 1856). Nous avons essayé de voir le type de cette dernière espèce pour la comparaison, mais il n’a été retrouvé ni dans la collection du Naturhistorisches Muséum de Vienne (Pr. M. Beier in litt.), ni dans celle du Zoologisches Muséum der Humboldt-Universitàt de Berlin où se trouve le reste de la collection de Lœw (Dr. H. Schu- 1. L’espèce N. flavipalpis (Macquart 1838) de l’Amérique du Sud, seul Neomochtherus non paléarctique décrit par Macquart, n’est pas incluse dans la présente étude. — 259 — mann in litt.). J’ai pu pourtant examiner 4 spécimens (2 et 2 $Ç) de la collection de H. Efflatoun, appartenant à cette espèce. Cette comparaison n’a montré que des différences minimes, N. longitudinalis (Lœw) étant d’ailleurs une espèce assez variable ; la couronne de soies du prothorax peut varier par exemple du noir au blanc. La seule diffé¬ rence digne d’être mentionnée est la couleur de la pruinosité de la face nettement plus dorée chez N. longitudinalis ainsi que les soies noires Fig. 1-3. — N. aegyptius Macq., Type <$ 1, aile; 2, tête; 3, antenne. ou noires et blanches des hanches qui sont entièrement blanches chez N. aegyptius. La longueur du corps de cette dernière espèce donnée par Macquart est 7 1 (= 14,80 mm) et celle de l’aile est de 10,5 mm. La longueur du corps de N. longitudinalis varie, pour les 4 exemplaires que nous avons sous les yeux, de 15,5 à 21 mm et celle de l’aile de 11 à 13,5 mm. Malheureusement le manque des genitalia du type de N. aegyptius (Macq.), ainsi que l’impossibilité de retrouver le type de N. longitudinalis (Lw.), ne nous permettent pas de nous prononcer en faveur d’une synonymie des deux espèces. Nous donnons ci-dessous la description du type de N. aegyptius (Macq.) — 260 — en indiquant en même temps les différences avec N. longitudinalis (Lw.) (entre parenthèse). Efflatoun dans son excellent travail sur les Asilidae de l’Égypte (1934) donne les dessins des genitalia de cette espèce en vue dorsale et ventrale. Nous estimons que la vue latérale est très intéressante parce qu’elle montre le processus du bord dorsal de l’epandrium qui est très caracté¬ ristique ; nous donnons par conséquent ici le dessin des genitalia de longitudinalis en vue latérale ainsi que celui de l’ovipositeur (fig. 4-5). Fig. 4-5. — N. longitudinalis Lœw. 4, hypopygium, vue latérale ; 5, ovipositeur, vue latérale. Description (fig. 1-3). Tête, y compris la face, d’un gris argenté, (légèrement dorée), un peu plus sombre sur le front. Moustache noire (une seule soie blanche à son centre). Chétules des deux côtés du front et soies ocellaires noires. Région occipitale avec des soies et poils blancs à l’exception des soies postocu¬ laires noires. Barbe blanche. Antennes noires, les deux premiers articles et la base du troisième avec une légère pruinosité grise-dorée, cils des articles basaux noirs. Le style manque. Au milieu de la partie dorsale du troisième article, deux cils très petits (absents chez longitudinalis). Troisième article à peu près aussi long que les deux basaux réunis. Trompe d’un noir brillant avec ventralement des longs poils blancs. Palpes noirs avec de longues soies noires. Thorax : Pronotum avec des poils blancs ; la couronne est aussi cons- 261 — tituée de soies blanches à l’exception de deux, du côté droit, qui sont brunes. Mésonotum d’une couleur de fond brune virant au roux par endroits et couvert d’une pruinosité grisâtre, dorée sur les épaules. La courte pilosité est noire ; au-dessus des ailes elle est plus longue et blanche. Calus postalaires avec la même pilosité. Le mésonotum est en mauvais état et ne permet pas la reconnaissance et la description des bandes, il semble que la médiane est peu marquée et que les latérales sont cons¬ tituées de deux taches postérieures, les taches des épaules manquent. Des macrochètes seules les deux notopleurales noires persistent. Scu- tellum avec des poils fins jaunâtres dressés ; les sc manquent. Pleures de la même pruinosité que le mésonotum, toutes les soies blanches (métapleures avec des soies noires et blanches). Ailes hyalines, les nervures d’un brun-roux. Espace couvert de micro¬ triches très réduit. Balanciers entièrement jaunes. Pattes : hanches rousses (noires) couvertes d’une pruinosité grisâtre comme celle des pleures, soies blanches (noires). Trochanters roux. Fémurs et tibias sur le côté antérieur d’un roux plus ou moins foncé par endroits, jaunes sur le côté postérieur. Tarses d’un roux foncé ; protarses III jaunes sur le côté postérieur. Toutes les soies des fémurs sont noires sauf celles de la face ventrale des fémurs I (noires). Sur les fémurs III, postéro- ventralement, une série de lins poils longs blancs. Tibias I et II avec des soies postéroventrales blanches. Protarses I et II avec une soie postéroventrale basale blanche. Griffes noires, une étroite zone basale jaune ; pelotes rousses. Abdomen : (il n’existe que les trois premiers segments). Tergites d’une couleur de fond, brun-roussâtre (noir), beaucoup plus claire sur le bord postérieur et couverts d’une pruinosité argentée plus dense sur le bord postérieur. Tergite I avec deux touffes de longues soies blanches, une de chaque côté, reliées entre elles par une rangée de longues soies noires le long du bord postérieur. Tergites II et III couverts par des chétules noires qui deviennent relativement plus fortes sur le bord posté¬ rieur, mélangées de fins poils blancs ; sur le bord postérieur trois fortes soies blanches de chaque côté. Sternites de la même couleur de fond et de pruinosité que les tergites, avec de fortes soies blanches sur le bord postérieur ; pas de longs poils dressés sur le sternite I. En ce qui concerne l’appareil copulateur, Macquart dit « organe copulateur fauve, point relevé ». Longueur donnée par Macquart 7 1. (14,80 mm) ; long, de l’aile 10,5 mm Ilolotype Egypte. Collection Macquart n° 413. Muséum de Paris. 2. — N. arabicus (Macquart). Dipt. exot., I. 2., 136.4 ( Asilus ) (1838). Cette espèce a été décrite sur un seul spécimen mutilé ; il lui manquait les derniers segments à partir du 5e et tous les sternites. La longueur donnée par Macquart, 4 1/2 1, concerne l’animal mutilé. Il porte une petite étiquette : « 657 », une deuxième « Arabie boete 10 », une troisième — 262 — écrite de la main de Robineau-Desvoidy : « Asilus melleipes RD » ; ce nom n’a jamais été publié à ma connaissance. Une quatrième étiquette manuscrite de Macquart dit « Asilus arabicus ». Cette espèce ne peut être identifiée avec aucune des espèces paléarc- tiques et des espèces africaines qui me sont connues. Je la considère donc comme une espèce valable. Le manque des sternites oblige à l’inclure par deux fois dans la clé de Engel (1930). Elle se place à côté de mala¬ rias (Gerst.) ou de ochriventris tenellus (Beck.) (voir p. 263). Une description détaillée du type est ici donnée, accompagnée de dessins ; ainsi je l’espère, elle pourra être reconnue par des auteurs étu¬ diant le matériel de cette région. Description (fig. 6-8). Tête : à pruinosité argentée faible laissant apparaître au milieu du front la couleur noire du fond. Sur les côtés du front deux rangées de poils fins blancs plus longs en avant ; poils du callus ocellaires noirs. Renflement facial extrêmement réduit. Moustache peu serrée composée de soies fines blanches ; sa limite supérieure est distante de la base des antennes plus que la longueur de deux articles antennaires réunis. Palpes 263 noires à poils blancs. Trompe noire avec sur le côté ventral des poils blancs, longs et fins. Barbe blanche. Soies postoculaires d’un blanc jau¬ nâtre. Antennes : les deux premiers articles jaune-roux avec une très faible pruinosité argentée et des chétules noires ; troisième article très court noir légèrement jaunâtre à la base ; style noir, nettement biarti- culé, aussi long que les 2e et 3e articles réunis. Prothorax à pruinosité semblable à celle du mésonotum ; couronne à soies blanches. Mésonotum : pruinosité argentée avec des reflets dorés, bande médiane plus large que le double de l’espace entre les yeux, divisée par une ligne assez large d’une pruinosité argentée à contours confus. Courte pilosité noire ; elle devient plus longue, fine et jaunâtre au-dessus des insertions des ailes et avant le scutellum. Chétotaxie peu nombreuse, relativement forte, noire à l’exception de l’une des notopleurales. Deux paires de de, 2 notopleurales, 1 supralaire, 2 postalaires. Scutellum de la même pruinosité que le mésonotum avec des poils jaunâtres, fins, sur le disque et 2 sc faibles jaunâtres. Les pleures sont couverts de moisissures ; il semble que leur pruinosité est la même que celle du mésonotum ; les soies sont blanches. Aile : hyalines, légèrement troublées à l’apex, nervures d’un brun clair. Les balanciers manquent. Hanches noires à pruinosité argentée, trochanters roux clair. Pattes entièrement d’un jaune roussâtre (les p II manquent). Dernier segment des tarses I et III noir, apex de l’article 4 du tarse IJ I rembruni. Soies des f I et t I blanches, sur les tarses quelques-unes noires. / III et t III avec des soies mélangées noires et blanches, sur les tarses III toutes les soies noires. Abdomen : tergites couleur de fond roux avec une pruinosité grise légèrement dorée, bords postérieurs plus clairs. Soies marginales jau¬ nâtres, chétules blanches sur les côtés, noires sur le disque. Longueur jusqu’au 5e tergite : 8,5 mm, aile : 8,5 mm. Holotype, sexe ?. Arabie. Collection Macquart n° 608. Muséum de Paris. N. arabicas Macq. peut s’intercaler dans la clé de Engel comme il suit : a ) 3. — Soies postoculaires noires ; etc . schineri Egg. — Soies postoculaires blanches . 3 a 3 a. — Pilosité courte du mésonotum blanche antérieurement ; 4 sc . malacias Gerst. — Pilosité courte du mésonotum noire antérieurement ; 2 sc. arabicus Macq. b) au couplet 22 avec ochriventris tenellus Beck., et perplexus hungaricus Engel. Il se différencie du premier par l’absence de taches ovales sombres sur les tergites, la pruinosité du mésonotum argentée, la pilosité du scutellum blanche ; du perplexus hungaricus Engel par les soies du mésonotum noires (sauf une notopleurale), les chétules des tergites jaunes sur les côtés, etc. — 264 — 3. — TV. fuscifemoratus (Maequart). In : Webb et Berth. : Hist. Nat. d’îles Canaries. Entom.. Dipt., 104.23 ( Asilus ) (1838) et Dipt. exot., I. 2., 139.10. ( Asilus ) (1838). Macquart décrit cette espèce d’après des spécimens ^ et Ç provenant des Iles Canaries. Depuis, à ma connaissance, elle n’a pas été retrouvée. Dans la collection de Macquart aucun des specimens vus par cet auteur n’existe plus. La synonymie TV. fuscifemoratus Macquart 1838 = TV. stria - tipes Lœw 1849 a été énoncée par Becker (1923) qui écrit « C. striatipes Lw soll nach Villeneuve = fuscifemoratus Macq. sein ». Elle a été reprise par Excel lop. cit .) et autres auteurs. Nous avons cherché en vain une publication de Villeneuve dans laquelle cette opinion soit justifiée. De plus, dans la collection du Muséum de Paris existent plusieurs spé¬ cimens déterminés par Pandellé comme striatipes, mais de Villeneuve, qui a revu cette collection, n’existe pas une étiquette manuscrite avec le nom fuscifemoratus. A Bruxelles, où se trouve une grande partie de la collection de Villeneuve aucun N eomochtherus fuscifemoratus (Macq.) ou TV. striatipes (Lw) n’y figure, (Dr. J. Verbeke in litt.). La comparaison de la série des syntypes de striatipes (Lw) avec la des¬ cription de fuscifemoratus (Macq.) nous laisse quelques doutes. D’abord, TV. striatipes est originaire de Sicile (et nous verrons à la suite que les striatipes des auteurs provenant de France et de l’Asie Centrale n’appar¬ tiennent pas à cette espèce) et TV. fuscifemoratus est originaire des Canaries. La moustache chez les striatipes (Lw) est entièrement blanche ou elle porte 1-4 petits poils sur le bord supérieur ; chez fuscifemoratus « a peu de soies noires en-dessus ». Les soies postoculaires supérieures de striatipes sont noires, Macquart dit, pour fuscifemoratus « derrière de la tête à poils blanchâtres » et « thorax d’un gris-jaunâtre », mais chez TV. striatipes le thorax est gris-argenté. Quoi qu’il soit, il n’est pas possible, dans l’état actuel de nos connais¬ sances, de trancher la question, il aurait fallu pour ce faire, reconnaître dans un matériel des Canaries, TV. fuscifemoratus (Macq.). Nous consi¬ dérons donc cette espèce comme mal connue mais distincte de TV. stria¬ tipes ( Lœw) qui est une espèce valable. Dans une publication ultérieure, nous étudierons le statut de cette dernière espèce qui était mal inter¬ prété par les auteurs. Nous indiquons seulement ici que, d’après un examen des matériaux déterminés par Engel et Séguy, TV. striatipes sensu Engel est une espèce distincte de TV. striatipes sensu Pandellé et Séguy, et toutes les deux sont différentes du vrai striatipes (Lœw) après examen de la série des syntypes. TV. fuscifemoratus (Macq.), cité de Roumanie par Jonescu et Weinberg (1960) d’après le dessin des genitalia qu’ils donnent, doit être une espèce autre que striatipes (Lœw). 4. — Cerdistus melleus (Macquart). Dipt. exot., 1. 2., 151.42. ( Asilus ) (1838). Cette espèce décrite par Macquart sur une seule $ est de patrie incon¬ nue. Cet auteur donne comme telle « Europe ? ». Séguy (1927) donne — 265 — « Europe méridionale » comme origine de cette espèce. Becker (1923) et Engel (1930) la considèrent comme de patrie inconnue. Le spécimen ne porte que deux étiquettes, une petite : n° 667, et une manuscrite de Macquart : Asilus melleus. La position de cette forme dans le genre Neomochtherus ne nous paraît pas justifiée. Les caractères suivants l’éloignent de ce genre : de montant au-dessus de la suture transversale ; renflement facial plus développé que chez n’importe quelle espèce du genre Neomochtherus, ovipositeur Fig. 9-13. — Cerdistus melleus Macq. Type $ 9, aile ; 10, profile de la tête ; 11, antenne ; 12, ovipositeur, vue latérale ; 13, id., vue dorsale. relativement court, 7e segment presqu’aussi long que le 8e. Sa position dans le genre Cerdistus Lœw nous paraît plus logique. Malgré ce point de vue, nous donnons ici sa redescription pour faciliter sa reconnaissance. Séguy ( op . cit.) donne une description succinte du type et le dessin de l’ovipositeur. Nous la complétons ici en ajoutant certains autres dessins. Description (fig. 9-13). Tête : face couverte d’une pruinosité d’un gris légèrement doré, couleur de fond roux ; renflement facial relativement développé ; la distance de — 266 — son bord supérieur bien marqué est plus longue que le premier article antennaire et plus courte que les deux articles basaux réunis. Moustache normale constituée de soies noires et blanches, les dernières occupant surtout le centre. Front à pruinosité légère, argentée sur un fond d’un roux-brun, il porte aussi deux séries latérales de poils noirs, longs et fins ; callus ocellaire bien développé avec de nombreux poils noirs, longs et fins. Soies postoculaires supérieures noires, légèrement courbées en avant. Barbe fine, blanche. Trompe brune, avec des poils ventraux blancs ; palpes jaunâtres avec des soies noires. Thorax : prothorax à pruinosité d’un gris-doré, pilosité blanche, cou¬ ronne de soies noires et blanches. Mésonotum d’un roux plus ou moins foncé, couvert d’une pruinosité d’un gris-doré ; bande médiane sombre, presque aussi large que le double de l’espace entre les yeux, divisée en deux par une strie de pruinosité relativement large, de la même couleur que celle du reste du mésonotum. Deux taches latérales étendues et bien distinctes. Chétotaxie bien développée, inhabituellement longue, de nom¬ breuses dépassant la suture transversale, 3-5 notopleurales, 3 supralaires et 2 intralaires accompagnées de nombreux poils fins et longs, 3-4 posta- laires. La pilosité est très longue, fine et noire, sauf sur les épaules où elle est jaunâtre. Quelques poils jaunes au-dessus des ailes et sur les calus postalaires. Métanotum roux avec les soies des touffes latérales habi¬ tuelles blanchâtres. Scutellum de la même couleur de fond et pruinosité que le mésonotum ; sur le disque de longs poils blancs, 2 sc très longues, blanches, noircies à la base (celle du côté gauche manque). Pleures même couleur et pruino¬ sité, toutes les soies blanches. Ailes hyalines, légèrement troublées par des microtriches qui occupent presque toute leur surface, nervures jaunes devenant brunes vers la base. Balanciers blancs légèrement jaunâtres. Hanches comme les pleures, soies blanches. Trochanters roux. Pattes entièrement jaunes avec des soies brunes à l’exception de longues soies postéroventrales des f III et les ventrales des t I qui sont jaunes. Les chétules et les poils fins de tous les f blancs ainsi qu’une partie de ceux des tibias. Griffes noires, rousses à la base. Abdomen à couleur de fond roux-brun plus sombre que celui du méso¬ notum. Le spécimen est frotté et la pruinosité ne persiste qu’en certains endroits seulement, elle est sensiblement la même que celle du mésonotum. Tergite I et II avec toutes les soies, y compris les deux touffes latérales du tergite I, d’un blanc-jaune. T3 à T6 avec quelques chétules noires surtout sur le disque. T7 et T8 à soies brunes. Sur tous les sternites de longues soies et poils jaunâtres dressés. Ovipositeur noir, latéralement comprimé, avec des soies en grande partie noires ; cerques ovales à chétules jaunâtres. Le segment 8 presque aussi long que le segment 7. Longueur : 12 mm, aile : 9,5 mm. Holotype : 1 $ Collection Macquaht n° 426. Muséum de Paris. 267 — C. melleus Macq. peut être placé dans la clé des espèces du genre Cerdistus Lw. donnée par Engel (op. cil. p. 93) comme il suit : 4. Les bandes noires des f vont de la base jusqu’à l’apex . 5 — Les bandes noires laissent sur les fl et f2 l’apex, sur les f3 la base rousse etc. manni Schin. — Pattes entièrement roussàtres, pas de bandes noires . melleus Macq. 5. — N. olivieri (Macquart). Dipt. exot., I, 2,, 136.3. ( Asilus ) (1838). Cette espèce a été considérée par Lœw (1849, p. 65 note) comme syno¬ nyme de N. flavicornis (Ruthe 1831). Depuis, tous les auteurs ont repris cette synonymie, même Schiner (1862), qui avait des doutes pour la synonymie N. analis (Macq.) = N. mundus (Lœw), l’accepte sans discus¬ sion. Le type de Macquart, heureusement, existe toujours dans la collec¬ tion du Muséum de Paris ; il porte trois étiquettes manuscrites libellées comme suit : une petite « Naxos », une deuxième manuscrite de Robineau- Desvoidy « Asilus anulipes 1 » et une troisième de la main de Macquart « Asilus olivierii ». L’examen du type montre tout de suite qu’il ne s’agit nullement de N. flavicornis (Ruthe). Pour plus de sûreté nous avons examiné le type (1 Ç) de cette dernière espèce. Nous donnons ici une description complète de N. olivieri (Macquart) et ensuite nous comparons les types des deux espèces. Description (fîg. 14-18). Tête à pruinosité et pilosité blanches. Renflement facial faible. Mous¬ tache peu serrée, blanche, la distance de sa limite supérieure, de la base des antennes plus grande que les deux articles antennaires basaux réunis. Joues aussi larges que la largeur du 2e article antennaire, leur partie pos¬ térieure d’un noir brillant. Antennes : jaune-roussâtre, l’extrémité du 3e article et le style bruns. Troisième article aussi long que le style, plus long que les deux articles basaux réunis ; ces derniers portent quelques petites chétules noires. Soies postoculaires jaunâtres, barbe blanche. Trompe noire avec des poils apicaux et ventraux, noirs. Palpes noirs, avec des poils blancs et quelques noirs mélangés. Thorax : prothorax à pruinosité grise légèrement dorée par endroits. Couronne de soies fortes et pilosité blanches. Mésonotum couvert d’une pruinosité gris-doré ; pilosité courte, rasée et noire sauf sur la région sus-alaire. Bande médiane brune et nette, plus large que le double de l’es¬ pace inter- oculaire, elle se rétrécit à l’arrière pour finir en pointe à la base du scutellum ; sur sa partie antérieure, elle se divise en deux par une ligne claire, étroite et confuse. Taches latérales presque indistinctes. Scutellum petit à pruinosité semblable à celle du mésonotum. Pilosité courte, noire, deux sc apicales noires. Chétotaxie noire : 2 de, 1 intralaire, 1 supralaire, 2 postalaires, 3 notopleurales, l’antérieure petite et fine. Pleures à prui- 18 — 268 nosité moins dorée que celle du mésonotum, à soies (celles qui existent) jaunâtres. Métanotum plus clair que le mésonotum avec les touffes habituelles de soies blanches. Ailes : claires, légèrement troubles à l’extrémité par la présence des microtriches ; nervures brunes, plus claires à la base, les sc et rl plus claires sur toute leur longueur. Fig. 14-18. — N. olivieri Macquart, Type <$ 14, aile ; 15, hypopygium, vue latérale ; 16, id., vue dorsale ; 17, profil de la tête ; 18, antenne. Balanciers : tiges jaunes, capitules rousses. Pattes : hanches noires sur la partie antérieure, rousses sur la partie postérieure avec la même pruinosité que celle des pleures ; soies blanches. Trochanters roux. Fémurs et tibias roussàtres. f I et t I : soies jaunes à l’exception des 3 dorsales et une partie des apicales de la t I ; f II seules quelques basales jaunes ; t2 seule une série de 3 à 4 soies jaunes, ventrale et basale ; t3 toutes les soies noires. Tarses : protarses roux, le deuxième article rembruni légèrement à 269 — l’apex, la zone sombre s’élargit progressivement aux articles suivants pour occuper entièrement le dernier. Soies noires à l’exception de deux longues postérieures, une basale et une apicale, des protarses I et II. Abdomen : cylindrique, long. Tergites roux au fond, tiers basal du second noir, avec les bords postérieurs jaunâtres, couverts d’une prui- nosité d’un gris doré, épaisse sur les premiers et qui devient de moins en moins épaisse sur les derniers, laissant apparaître la couleur du fond. Premier tergite avec une touffe peu serrée de longues soies blanches sur chaque côté, disque couvert de ehétules blanches, soies du bord posté- Fig. 19-22. — N. flavicornis Ruthe. Type Ç 19, aile ; 20, profil de la tête ; 21, antenne ; 22, ovipositeur. rieur noires, 2-3 latérales jaunâtres. Tergites II et III : ehétules du disque noires, sur les côtés blanchâtres, soies marginales comme sur le T I. Ter¬ gites IV et V : ehétules entièrement noires, soies marginales comme sur le T I. Tergites VI et VII à ehétules et soies entièrement noires, la bande jaune postérieure très étroite, à peine perceptible sur les côtés du T VII. Sternites de même couleur et pruinosité que les tergites, ehétules blanches à la base, noires sur le reste. Soies marginales noires, pas de longs poils. Sternite I sans soies marginales. Hypopygium : petit, moins large que le dernier segment, d’un roux brillant avec des soies et des ehé¬ tules noires. Longueur : 16 mm, longueur de l’aile : 11,5 mm. Holotype : 1 de l’île de Naxos (Col. Olivier), Collection Macquart n° 412, Muséum de Paris. — 270 — Neomochtherus flavicornis (Ruthe 1831) est bien décrite par Lœw (op. cit.) et Engel (op. cit.), nous donnons ici quelques dessins basés sur le type de Ruthe (fîg. 19-22) qui aiderons la comparaison avec olivieri (Macq.). L’hypopygium figuré par Séguy (1927) et Engel (op. cit.) n’est pas reproduit ici. Voici les caractères par lesquels flavicornis (Ruthe) diffère de olivieri (Macq.). Une tâche triangulaire noire brillante sur le front. Joues plus larges entièrement couvertes de pruinosité. Troisième article antennaire plus enflé, aussi long que les deux articles basaux. Palpes avec tous les poils clairs. Prothorax à pruinosité gris-cendré. Mésonotum à pruinosité grise. Courte pilosité du mésonotum noire et plus longue, jaunâtre avant le scutellum. Taches latérales distinctes. Chétotaxie noire et jaune, 3-4 de. Scutellum à pilosité longue, fine, jaune, 2 sc jaunes (selon Engel noires). Balanciers entièrement roux. Hanche I jaune sur la partie antérieure et postérieure. Tarses : soies noires et blanches mélangées. Abdomen : couleur de fond des tergites noire, pruinosité grise, sternite avec des chétules blanches, soies des bords postérieurs jaunâtres. 6. — - N. pygaeus n. nov. pro analis Macquart 1838 (nec Fabricius 1794) Le cas de cette espèce a été étudié dans une note précédente (Tsacas 1961) où il a été prouvé que la synonymie N. rnundus (Lœw 1849) = N. analis (Macquart 1838) était erronée. Le problème de nomenclature posé par l’homonymie suggérée déjà par Lœw (op. cit.) n’a pas été résolu. En effet cette espèce décrite par Macquart en 1838 comme Asilus analis est un homonyme plus récent d’ Asilus analis Fabricius 1794 ; il s’agit donc d’une homonymie primaire. Nous proposons Neomochtherus pygaeus n. nov. pro N. analis (Macquart 1838), (nec Fabricius 1794). Par la même occasion je signale ici deux spécimens appartenant à cette espèce : l’un de Apirandos, île de Naxos, 28-6-1932 était déterminé par Engel comme N. mundus (Lœw). Le second de l’île de Rhodes (col., Bergenstam) était déterminé par le collectionneur comme N. mundus (Lœw), aussi. Ces deux spécimens sont les premiers à être rapportés à l’espèce N. pygaeus. Il est possible que les exemplaires de l’île Amorgos déterminés par Engel comme N. mundus (Lœw) (Werner 1934) se rapportent en réalité au N. pygaeus. La femelle de cette espèce n’est toujours pas connue. Par contre un $ de Stylis, Grèce centrale, (Col. Ioannides), 1 Ç de Itea, golfe de Corinthe, août 1918 (Dr. Provotelle) et 1 $ de Salonique, mai 1917, que nous avons examinés sont de N. mun¬ dus (Lœw). 7. — N. siculus (Macquart 1834). Histoire Nat. d’insectes. — Diptères, T. I, p. 303.3 (1834). Dans la collection de Macquart le type de cette espèce n’existe plus. Mais dans l’ancien fond du Muséum, nous avons découvert deux exem- — 271 — plaires (1 1 Ç) étiquettés comme A. siculus ; ils portent de plus la mention « Sicile, Bibron ». Ce ne sont pas les spécimens que Macquart a vus, ils ne correspondent pas à la description donnée par cet auteur et qui avaient été pris par Al. Lefèvre et non par Bibron. Ces spéci¬ mens appartiennent à une espèce du genre Machimus Lœw. Le spécimen, 1 Ç, déterminé par Pandellé (1905) comme .4. siculus Macq. n’est pas un N eomochtherus Ost-Sack. La conformation de son ovipositeur l’éloigne de ce genre sans permettre non plus de l’inclure dans un autre genre paléaretique des Asilini. Nous reproduisons ici la description originale de Macquart : « 3. A. de Sicile — Asilus siculus, Nob. Long. 8 lign. D’un ferugineux grisâtre. Face et moustache d’un blanc jaunâtre. Front jaunâtre. Antennes noires ; premier article à poils blancs en-dessous. Bande intermédiaire du thorax double ; côtés du thorax et de l’abdomen cendrés. Pieds d’un fauve vif ; hanches grises ; les trois derniers articles des tarses noirs. Ailes un peu jaunâtres. M. Al. Lefèvre l’a découvert en Sicile. » Lœw (1849), le jtremier, émit l’opinion qu’il s’agit d’un synonyme de N. flavipes (Meig.), malgré quelques réserves. Macquart en effet ne mentionne pas de bandes noires sur les fémurs. Nous considérons que ces bandes n’existaient pas sur les spécimens vus par cet auteur ; dans le cas contraire, il les aurait décrites comme il a fait pour d’autres espèces du même genre (par ex. aegyptius). Il existe aussi une autre différence : ce sont les petits poils du premier article antennaire, que Macquart dit « blancs en dessous » ; chez flavtpes (Meig.!, ils sont entièrement noiis. Cette dernière espèce n’a jamais été prise, à ma connaissance, en Sicile. La localité la plus méridionale que nous connaissons est Florina (Macédoine) ; elle a aussi été prise en Asie centrale (Lehr 1958). De toutes ces indications, il est difficile de se prononcer catégoriquement, mais nous estimons qu’il s’agit plutôt d’une forme locale distincte. Un matériel de Sicile permettrait seul de trancher la question. BIBLIOGRAPHIE Becker (Th.), 1923. — Révision der Lœw’schen Diptera Asilica in Linnaea Entomologica 1848-49. Wagner, Vienne 91 pp. (C. fuscifemoratus Macq., P. 81). Efflatoun (H. C.), 1934. — A Monograph of Egyptian Diptera. Part IV. Family Asilidae (Section I). Mém. Soc. roy. Enlom. Egypte. Vol. IV/2. (A7 eomochtherus , pp. 118-125). Escel (E. 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[N. attripes n. sp. 9-10). Pandeelé (L.), 1905. — Contribution à l’étude du genre Asilus L. Rev. Ent. Caen, XXIV, pp. 44-98. Ruthe (J. F.), 1831. — Einige Beraerkungen und Naehtrâge zu Meigens Systema Beschreibung der europâische Zweiflügligen Insecten. Isis, XI. Schiner (F. B.(, 1862. — Fauna Austriaca, Dipt., I. 153, 39. Séguy (E.) , 1927. — In « Faune de France ». 17. Asilidae. Lechevalier, Paris. ( Cerdistus , pp. 127-133). Séguy (E.), 1932. — Etude sur les Diptères parasites ou prédateurs des saute¬ relles. Diptera, VI. Paris. [N. brevipennis n. sp., p. 35). Tsacas (L.), 1961. — Sur la validité de Neomochtherus analis Macq. (Dipt. Asilidae). Rev. fr. Entom., XXVIII, 3, pp. 194-198. Wehnee (F.), 1934. — Ergebnisse einer zoologischen Studien — und Sammel- reise nach den Inseln des Aegâischen Meeres, V. Arthropoden. Akad. IFiss. Wien, 143 ( Asilidae déterminés par E. O. Encf.i ). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N» 3, 1963, pp. 273-274. DÉVELOPPEMENT ACCÉLÉRÉ DE U ARAIGNÉE ZILLA X-NOTATA. Cl. (Argiopidae). Par Louis LE GUELTE Il est intéressant pour l’étude du comportement d’avoir des araignées tissant autant de toiles en hiver qu’en été. A part des indications de Witt (1956, pp. 29 et 30) nous n’avons guère trouvé de renseignements permettant d’effectuer un élevage de Zilla x-notala dans les conditions optimales. Nous avions (Le Guei.te) provoqué des sorties anticipées d’araignées en déchirant le cocon en janvier puis en novembre. TEMPÉRATURES Enregistrement de la température et de l’hygrométrie pour une semaine. — En abscisses : jours ; en ordonnées : fig. 1 : températures ; fig. 2 : pourcentages d’hygrométrie. En 1962, des œufs de Zilla x-notata pondu en élevage en octobre- novembie nous ont donné spontanément le 20 décembre des premières nymphes (selon la nomenclature de Vachon 1957). Conservées à une température de 25° le jour et 14-15° la nuit (fig. 1), avec une nourriture en excès (Drosophiles), avec une alternance de jour (6 h. -20 h.) et de nuit (20 h. -6 h.) et une hygrométrie s’élevant à 90 % 3 fois par semaine et ne descendant pas au-dessous de 30 % (fig. 2), ces nymphes nous ont fourni des adultes qui ont commencé à pondre le 19 mars (5 cocons obtenus à cette date). — 274 — Le cycle a donc été bouclé en 3 mois, au lieu de 6 environ dans la nature. Pendant tout le développement, nous avons obtenu journellement de très nombreuses toiles. Ces araignées n’auraient dû éclore dans la nature qu’en avril, les nymphes demeurant dans l’enveloppe du cocon jusqu’à cette époque. Il faut donc attribuer à la chaleur un rôle déterminant dans la sortie du cocon. Elle interromprait, peut être, une diapause au stade de lre nymphe. Par ailleurs, nous avions isolé quelques araignées provenant de cocons pondus à la même date (octobre-novembre). Ces araignées, nourries de façon régulière, mais sous-alimentées (une fois tous les 15 jours environ) sont demeurées au stade de 2e ou 3e nymphe. Nous pouvons donc conclure que la quantité de nourriture joue un rôle déter¬ minant dans la croissance puisque, dans le cas des araignées, adultes le 19 mars et de celles à l’état de 2e nymphe, les conditions d’humidité, température et alternance jour-nuit sont les mêmes. Ces résultats nous semblent d’un grand intérêt car il nous ont permis d’avoir en même temps tous les stades du développement et de ne pas attendre l’éclosion dans la nature. Laboratoire de P sycho physiologie, 15, place Carnot , Nancy (AI. et AI.) et Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Aluséum 61, rue de Buffon, Paris (Ve). BIBLIOGRAPHIE Browning (H. C.), 1941. — The relation of instar length to the external and Internai Environnment in Tegenaria atrica (Arachnida). Proc. Zool. Soc. London , Sér. A, Vol. III, pp. 303-317. Jones (S. 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Découverts par Grube dès 1853, les organes infracérébraux constituent l’un des caractères les plus originaux de l’anatomie céphalique des Péri- pates ; l’intérêt qu’ils ont suscité a donné lieu à des recherches variées, dont les résultats peuvent être résumés de la façon suivante : 1° Cdiez l’embryon, ils dérivent, avec la plus grande partie du cerveau auquel ils sont d’abord étroitement fusionnés, de deux zones de proli¬ fération ectodermiques ventrales, situées dans la région antérieure de la tête correspondant au segment antennaire (Kennel, 1888, Sedgwick, 1887 et 1888 ; Pflugfelder, 1949) ; ces zones sont homologues aux organes ventraux des segments du tronc, qui donnent naissance aux « ganglions imparfaits » de la double chaîne ventrale. D’abord développés sous forme d’un massif cellulaire plein, leur ébauche se creuse bientôt d’une cavité résultant d’une invagination ventrale (stade E de Sedg¬ wick, 1885) qui se ferme ultérieurement (fin du stade F) ; ensuite, le cer¬ veau se déplaçant vers la face dorsale de la tête, ils s’individualisent en faisant saillie sur sa face ventrale. 2° Leur forme est généralement ovoïde ou grossièrement conique ; ils sont rattachés au ganglion eérébroïde par une région plus ou moins large, le pédoncule, auquel est suspendue une vésicule, que tous les auteurs s’accordent à considérer comme formée d’une chambre unique, entière¬ ment close (la figure donnée par Cuénot, 1949, p. 11, montre néanmoins un eanalicule apical). Au point de vue structural, on sait que chaque organe est limité par un prolongement plus ou moins épais du neurilemme, et que le pédoncule est séparé du cerveau par une lame de même nature, d’apparition secondaire (Pflugfelder, 1949, p. 472) ; cette lame pré¬ sente des fenêtres, surtout périphériques (Saint-Rémy, Duboscq, Dakin, Ff.dorow, Cuénot) qui maintiennent des communications entre cerveau et pédoncule. Pour Duboscq, le pédoncule serait un ganglion intermédiaire, subdivisé par des cloisons supplémentaires dérivées du neurilemme, et composé de cellules bipolaires ou fusiformes, dont certaines émigreraient vers le cerveau qu’elles enrichiraient en neurones ou en éléments névro- gliques. Cette opinion n’est pas partagée par Dakin ni, après lui, par Fedorow (1929) ; et Cuénot ne la rappelle qu’avec prudence. La paroi de la vésicule est formée par plusieurs assises cellulaires, dont le plus grand nombre sont allongées radialement, comme l’a indiqué le premier Saint-Rémy 1 ; divers auteurs (Duboscq, Dakin, Sanchez) ont repré¬ senté cette paroi fortement amincie le long du bord apical. Enfin, Duboscq a le premier attiré l’attention sur les nombreuses mitoses observées, surtout dans la zone qui limite la cavité vésiculaire. 3° La fonction des organes infracérébraux est restée longtemps énig¬ matique. Il furent d’abord interprétés par Grube comme organes auditifs, et Zograf (1892, pp. 280 et 281) les a homologués aux organes nucaux des Polychètes ; mais la découverte par plusieurs auteurs (Balfour, Dakin) d’un corps réfringent, à structure en bulbe d’oignon, occupant la cavité de la vésicule, conduisit à soupçonner la possibilité d’un rôle glandulaire, que Sanchez (1958) démontra définitivement en utilisant les techniques de coloration des produits de neuro-secrétion. Mais comme d’autres auteurs (Saint-Rémy, Duboscq, probablement Cuénot, d’après sa figure) n’ont pas retrouvé le corps réfringent, il est vraisemblable que la sécrétion obéit à un rythme dont la période et la cause restent à déter¬ miner. Sanchez pense que le corps réfringent est le résultat du mélange d’une secrétion Gomori positive de neurones cérébraux et d’une produc¬ tion directe de la vésicule, colorable par la phloxine ; cependant Gabe, qui a le premier signalé l’existence de cellules neurosécrétrices chez les Péripates (1954), ne croit pas à des connexions directes entre celles-ci et la vésicule. Il faut enfin rappeler que Duboscq a interprété l’organe infra-cérébral comme générateur possible de cellules nerveuses ou gliales. Le résumé précédent met en évidence un certain nombre de divergences, parfois de contradictions, entre les faits rapportés par les différents auteurs, et aussi entre leurs interprétations. Plusieurs problèmes restent ainsi posés, relatifs en particulier à la nature exacte du pédoncule, et à ses relations réelles avec le cerveau et la vésicule. Cette note apporte quelques données inédites, susceptibles de montrer sous un jour nouveau quelques-unes de ces questions. IL — Matériel étudié.- Le Laboratoire de Zoologie des Arthropodes du Muséum national d’Histoire naturelle possède la collection de coupes exécutées par Buxton lors de ses recherches sur les glandes coxales des Arachnides, et qu’il a utilisées pour la rédaction de son mémoire de 1913. Cette collection contient en particulier 26 séries de préparations, relatives à 7 représen¬ tants de trois espèces de Péripates caraïbes : — Peripatus ( Plicatoperipatus ) jamaicensis Grabham et Cockerell : 1 Ç fixée au sublimé, 1 Ç fixée au formol. 1. Les figures de Sedgwick (1887, pl. XXXVI, fig. 33, et 1888, pl. XXVI, fig. 2 et 3) montrent nettement cette disposition, que l’auteur ne mentionne pas dans son texte. — 277 — — Peripalus juliformis swainsonae 1 Cockerell : 1 $ fixé au sublimé, 1 $ fixée au formol. — Peripalus ( Epiperipatus ) nicaraguensis isthmicola 1 Bouvier (3 Ç fixées au Bouin-Duboscq). Les deux premières espèces proviennent de la Jamaïque, la troisième de Costa Rica. Encore qu’exécutées en 1911 et 1912, les coupes sont dans un état de conservation qui permet leur utilisation pour une bonne étude d’anato¬ mie topographique. Les colorations employées, presque toujours hémalun- safranine-orangé, avec parfois remplacement de la safranine par le rouge neutre ou la fluorescéine, ou de l’orangé par la thionine, n’autorisent d’ailleurs pas des observations d’un autre caractère. Sur les bords des lames, les coupes sont souvent plus ou moins décolorées ; l’emploi du microscope à contraste interférentiel a largement obvié à ce défaut. Il n’est pas sans intérêt de remarquer que, jusqu’à présent, aucun organe infracérébral de Péripates caraïbes n’a été étudié histologique¬ ment. Pour ses recherches embryologiques, Kennel a utilisé Peripatus ( Macroperipatus ) torquatus Kennel et Peripatus ( Epiperipatus ) trinitatis 1 2 Sedgwick, qui appartiennent à la même province géographique, mais il n’a pas poussé son analyse au delà du développement de l’organe ; l’étude actuelle comble donc une lacune importante. Néanmoins, d’après Bouvier (1905), les Péripates caraïbes ne représentent pas le groupe le plus primitif du grand genre Peripatus, dont les espèces andicoles seraient les plus archaïques ; or, aucune de celles-ci n’a été étudiée jusqu’à présent, relativement aux organes infracérébraux. Des trois espèces considérées ici, juliformis serait la plus proche des andicoles (Bouvier, p. 222), tandis que nicaraguensis représenterait la plus évoluée (p. 333), et pourrait être considérée comme une forme conduisant à Peripatus ( Mesoperipatus ) tholloni (Afrique équatoriale), étudié par Fedorow (1926, 1929). III. • — Développement des organes infracérébraux. Les données relatives à ce développement sont suffisamment connues pour qu’une contribution supplémentaire paraisse superflue. La plus récente, due à Pflugfelder (1948), précise comment les organes se séparent du massif cellulaire qui donne la plus grande partie du gan¬ glion cérébroïde. Il s’agit, non pas d’un clivage, mais de l’apparition d’une membrane basale, première ébauche du futur névrilemme intermédiaire. Chez l’espèce étudiée par Pflugfelder, Paraperipatus amboinensis Pfh, cette basale apparaît précocement, les invaginations ventrales n’étant pas encore fermées (fig. 35, p. 472). Chez les espèces étudiées ici, l’apparition de la basale est plus tardive ; 1. D’abord décrites comme variétés, ont été élevées au rang d’espèce par Clark (1913, pp. 17 et 18) ; on leur conserve ici le statut de sous-espèces, qui rend mieux compte de leurs affinités. 2. Cette espèce est désignée par erreur, dans les travaux de Kennel, sous le nom de Peripatus edwardsi E. Blanchard (Bouvier 1905, p. 291). — 278 elle est annoncée par l’orientation, selon une assise plus ou moins régu¬ lière, de cellules reconnaissables à leur noyau aplati ; la basale elle-même n’est visible, sous forme d’une très mince membrane, qu’à un stade plus avancé, la vésicule interne de l’organe étant déjà complètement fermée. 11 est vraisemblable que des différences génériques, voire même spéci¬ fiques, interviennent dans la vitesse du développement. Quoi qu’il en soit, il existe une forte probabilité pour que les cellules génératrices de la basale représentent des éléments homologues aux cellules gliales épithéliales qui engendrent la lamella neuralis du névri- lemme des Arthropodes ; et l’on verra plus loin que des cellules semblables doivent persister dans l’organe adulte, où elles manifestent plus tardive¬ ment leur potentialité. Fedorow, suivant Schneider (1902), désigne ces éléments comme « Hüllgewebezellen » (1926, p. 280, et 1929, p. 307) il rappelle à cette occasion que Schneider leur attribue une origine mésodermique, un tissu glial d’origine ectodermique manquant chez les Onychophores comme chez les Arthropodes 1 ; mais Fedorow fait aussi remarquer que seule l’embryologie peut résoudre la question, et annonce qu’il y reviendra plus loin, sans d’ailleurs le faire de façon précise (il critique seulement l’interprétation du neurilemme donnée par Balfour). Les divers auteurs qui ont étudié l’embryologie n’ont pas envisagé le problème ; même Pflugfelder (1949) ne l’aborde pas, et Manton (1949) a limité ses recherches au développement des premiers stades. Un autre fait se dégage des observations : le neurilemme cérébral embryonnaire englobe complètement les organes infracérébraux. Ceux-ci,, par conséquent, sont initialement des enclaves périphériques du cerveau, et leur individualisation chez l’adulte n’est qu’une conséquence de pro¬ cessus de croissance allométrique. Ces rapports ont leur importance ; ils s’ajoutent aux arguments tirés d’une origine embryologique semblable pour justifier un rapprochement avec les organes ventraux des larves de Pycnogonides (Morgan 1893, pp. 20-21, fîg. 21 et 26 ; Dogiel 1913, pp. 294 à 296, 726 et seq., fig. 96 à 101, 103 ; Sanchez, 1959 2) ; la même remarque est valable pour les organes découverts récemment par Jun- qua (1963) dans le cerveau d’une Galéode : Othoes saharae Panouse. IV. — Structure des organes chez l’adulte. a) Le pédoncule. — C’est un territoire d’importance variable, reliant la vésicule au ganglion cérébroïde ; indifférencié chez l’embryon, il acquiert ses caractères distinctifs chez l’adulte, où d’ailleurs il subit une importante évolution. Sa morphologie précise ne peut être connue que par l’étude 1. En réalité, Schneider (p. 452) dit que la névroglie n’est pas démontrée avec certitude. 2. S. Sanchez attribue à Dogiel l’opinion que les organes ventraux des Pycnogonides ont une origine mésodermique ; or, on lit dans le mémoire de Dogiel, p. 272 : « Von ectoder- male Bildungen der Pantopodenlarven verdienen die Ventralorgane eine gewisse Beach- tung », et, p. 727 : « Die Ventralorgane stellen einstülpte Ectodermbezirk dar ». Il est vrai¬ semblable que Sanchez a été abusée par le mot téloblastique, employé à diverses reprises par Dogiel pour qualifier le rôle de générateur de cellules nerveuses qu’il attribue aux organes ventraux, et qu’il développe p. 727. — 279 de toutes les coupes de séries exécutées dans des plans variés, chez des individus d’âge différent ; le matériel de Buxton s’y prête parfaitement. Il est compris entre le prolongement du neurilemme qui entoure com¬ plètement l’organe, la lame anhiste qui sépare celui-ci du cerveau (qu’on nommera neurilemme secondaire) et, enfin, la basale qui se constitue toujours autour de la vésicule ; ce dernier point, représenté par Duboscp, Fig. 1. — Coupes transversales sériées de l’organe infracérébral gauche de Peripatus (Pli- catoperipatus) jamaicensis montrant la séparation des neurilemmes primaire et secon¬ daire. En A, les cellules interprétées comme cellules gliales épithéliales ( gl . é) sont empri¬ sonnées entre les deux lames anhistes ; les autres coupes montrent les pores (po) établissant les communications entre cerveau et pédoncule. (X 300). semble avoir échappé à Dakin. Il s’agit donc d’un territoire autonome. En apparence seulement, car il reste en communication, par des interrup¬ tions du neurilemme secondaire (po, fig. 1, fig. 2, et 4*4), avec le gan¬ glion cérébroïde. Par ces « pores », il y a continuité entre le tissu péri¬ phérique cérébral et celui du pédoncule ; Duboscq, et après lui Cuénot (mais plus discrètement), représentent, chez Opisthopatus cinctipes, des noyaux fusiformes qui paraissent correspondre à une véritable migration de cellules vers le cerveau, d’où l’interprétation du rôle du pédoncule mentionnée plus haut. Fedorow (1929, p. 317) déclare n’avoir pu déter- 280 — miner, à ce niveau, où finissent les cellules du pédoncule et où commencent celles du cerveau ; il observe aussi des cellules allongées qu’il n’inter¬ prète pas, mais précise qu’il n’a pas vu de faisceaux de fibres nerveuses Fig. 2. — Suite de la série précédente (une coupe entre E, fig. 1 et A, fig. 2, n’a pas été- dessinée). Remarquer : 1° à droite, la continuité entre les cellules périphériques du cerveau et celles du pédoncule ( p ), qui embrasse la vésicule ; 2° l’apparition do la basale [b) limi¬ tant la vésicule ; 3° en C et D, la division de la vésicule en deux loges séparées par une basale ; 4° la formation de cloisons supplémentaires incomplètes [cl] dans le pédoncule 5° les nombreuses mitoses. ( X 300). dans cette région (pas plus dans le cerveau que dans le pédoncule), ce qui donne un appui morphologique à l’opinion de Gabe. Chez les Péripates caraïbes étudiés, les observations confirment celles de Fedorow, en les complétant. Le £ de P. juliformis swainsonae paraît — 281 — représenter, d’après l’épaisseur réduite et l’homogénéité des membranes anhistes, un stade relativement jeune. Les noyaux observés au niveau des communications ne diffèrent en aucune façon des noyaux périphériques du cerveau (cf. fig. 2) ; ils montrent parfois une orientation en gerbes Fig. 3. — Suite de la même série, dont les 4 dernières coupes n’ont pas été dessinées. — n (en .4) : « nid » de cellules interprétées comme cellules neurogliales ; g (en C) : goutte¬ lette de sécrétion (?). (X 300). — 282 — ou en traînées, qui peut faire penser à une migration ; quelques noyaux fusiformes seulement sont visibles de place en place ; ils n’ont jamais l’aspect filiforme figuré par Duboscq. 11 n’est pas question de mettre en doute l’exactitude des observations de eet auteur, et il est probable qu’on doive tenir compte de différences dues, soit à des caractères géné¬ riques, soit plutôt à des différences d’âge ; on peut admettre que, chez un adulte très jeune, l’organe infracérébral continue à jouer un rôle téloblastique pendant quelque temps. D’autre part, les figures 2 et 3 montrent que les cellules du pédoncule forment un manchon qui entoure complètement la moitié basale de la vésicule, en s’amincissant progres¬ sivement ; quelques cellules peuvent même s’étendre sur une partie de la moitié distale (fig. 3, A- B) ; les noyaux de ces cellules sont aplatis et pincés entre la membrane externe et la basale vésiculaire, ce qui indique la participation des cellules à l’élaboration des lames anhistes. On retrouve ce caractère chez les Ç des trois espèces, mais il y est atténué par l’épais¬ sissement des membranes. Enfin, des lamelles anhistes (fig. 2, cl), rattachées aux basales préexis¬ tantes, subdivisent le pédoncule en petites loges irrégulières, d’abord non séparées les unes des autres. Ces lames s’épaississent, se soudent entre elles, et on arrive à la réalisation d’une membrane épaisse, à struc¬ ture fibrillaire (ou lamellée ?), dans laquelle persistent des cavités conte¬ nant des cellules dont le noyau paraît présenter des caractères pycno- tiques 1. Ces faits sont particulièrement nets chez les Ç de P. nicaraguensis isthmicola (fig. 4) ; on les retrouve chez celle de P. juliformis swainsonae ; ils n’avaient pas encore été mentionnés. Une $ de P. jamaicensis montre en outre des particularités étudiées plus loin (cf. V, involution). Les caractères précédents conduisent à interpréter le pédoncule comme une région constituée essentiellement par des cellules gliales du type épithélial, c’est-à-dire génératrices de la lamella neuralis ; cette potentia¬ lité se manifeste déjà dans les organes à membrane mince, où l’on peut voir, à la jonction de celle-ci avec le cerveau, des noyaux aplatis empri¬ sonnés dans la lamella (fig. 1) ; elle ne fait que s’accentuer au cours de l’évolution de l’organe, donnant d’abord un recloisonnement secondaire qui aboutit à l’édification d’une membrane très épaisse, provoquant peut-être la dégénérescence des cellules, qui se raréfient. A ces cellules épithéliales s’ajoutent probablement des cellules névrogliques, correspon¬ dant aux petits noyaux ovoïdes semblables à ceux des cellules périphériques du cerveau, avec lesquelles elles sont en continuité (fig. 2). L’opinion de Duboscq, qui avait pensé à une névroglie alors que son existence n’était pas encore admise chez les Arthropodes, se trouve donc confirmée au moins sur ce point important. b) La vésicule. — Ses caractères, chez les espèces étudiées ici, sont ceux qui s’écartent le plus des conceptions classiques : tous les organes adultes décrits jusqu’à présent montrent en effet une vésicule formée d’une chambre unique. Or, chez les trois espèces caraïbes, il y a toujours deux chambres superposées dans chaque organe, et ces chambres sont 1. Mais il faut tenir compte ici de l'insuffisance de certaines fixations. 283 complètement fermées. Leur séparation est assurée par une basale qui coupe l’organe transversalement ; cette basale peut être continue, ou présenter une interruption, mais les cellules montrent une orientation qui ne laisse aucun doute sur l’indépendance des chambres, dont les cavités ne communiquent pas, au moins au degré de développement correspondant aux animaux étudiés b Chez le £ de P. juliformis swainsoniae, les deux chambres sont simples (fig. 2 et 3) ; mais chez les Ç des trois espèces, la chambre distale est à son tour subdivisée en plusieurs loges, comme l’indiquent les figures 4 et 5. La formation de ces loges secondaires paraît résulter d’un plissement de l’épithélium pariétal, nettement visible sur la figure 4 B, relative à l’organe d’une $ de P. nicaraguensis isthmicola ; elle montre la subdivi¬ sion de la chambre distale en deux loges encore en communication par une zone dépourvue de cellules (les noyaux visibles appartiennent à un plan plus profond). Chez une Ç de P. jamaicensis, on constate même l’existence de trois loges dans la chambre distale (fig. 5). Mais il est remar¬ quable que la chambre proximale reste simple dans tous les cas observés. Il semble qu’on puisse interpréter les subdivisions comme une consé¬ quence de la multiplication cellulaire qui se poursuit dans l’organe, au moins pendant une grande partie de la vie de l’adulte, et que révèlent les nombreuses mitoses observables. L'espace disponible étant limité par l’inextensibilité de la lamella neuralis lorsque celle-ci acquiert une certaine épaisseur, les nouvelles cellules ne peuvent trouver place que par un plissement de l’épithélium, plissement qui maintient une surface utile de sécrétion importante, en réduisant, sans la supprimer, la cavité interne. Cette accumulation des cellules néoformées dans la vésicule montre en outre qu’elles n’émigrent pas dans le cerveau, ni même dans le pédoncule, au moins à ce stade avancé. La structure de la paroi est conforme à la description de Saint-Rémy (p. 251), en ce qui concerne les cellules allongées radialement ; les noyaux, également allongés, sont moins chromophiles que les autres ; ces cellules doivent représenter les éléments sécréteurs de l’organe, car elles appa¬ raissent nettement différenciées. Les cellules périphériques ont des noyaux plus petits, sphériques ou ovoïdes, plus colorables, et qui rappellent ceux des cellules périphériques du cerveau ; ce sont probablement celles que Duboscq mentionne comme formant des nids (n, fig. 6) dans la paroi épaissie, encore que leur ségrégation soit ici moins nette que chez Opis- thopatus cinctipes ; ce sont peut-être des cellules neurogliales. On aperçoit aussi quelques noyaux aplatis, appliqués contre la basale limitante ; ils appartiennent aux cellules qui ont élaboré celle-ci, et qui peuvent s’interpréter comme des cellules gliales épithéliales. Les pôles apicaux des cellules les plus internes débordent largement 1. Les figures de Balfour (pl. XVII, 19 C et D), relatives à Peripatopsis capensis, ne montrent qu’une chambre ; mais les plages claires (surtout celle de la fig. D, à gauche) sug¬ gèrent la possibilité de divisions secondaires ; d’autre part, sur la figure donnée par Miss Henry (1948), à la face ventrale du cerveau de Peripatoides novaezealandiae (ventral lobe, fig. 11, p. 43) un rétrécissement médian pourrait aussi correspondre à l’existence de deux chambres. 19 284 — dans la cavité de chaque chambre, donnant une large bande cytoplas¬ mique qui remplit presque complètement cette cavité, et ne laisse qu’un espace libre réduit ; dans deux cas, on y voit une gouttelette coagulée (fig. 3 C, g), qui représente peut-être, soit un début, soit un résidu de Fig. 4. — Peripatus ( Epiperipatus ) nicaraguensis isthmicola 9. — 2 sections parasagittales (séparées par 10 coupes dans la série) d’un organe infracérébral. A : coupe presque tan- gentielle de la chambre proximale, montrant l’épaississement du neurilemme et les cellules du pédoncule ( n ) enfermées dans des alvéoles, dont l’une communique avec le cerveau ; B : coupe de la chambre distale, montrant sa division encore incomplète en 2 loges par un repli (r) de l’épithélium ; n : nids de cellules pédonculaires. (X 370). — 285 sécrétion 1. C’est dans cette zone interne que s’observent la plupart des mitoses, qui sont le signe le plus manifeste de l’activité de l’organe chez les exemplaires étudiés. Il y a aussi quelques mitoses périphériques, moins nombreuses ; les cellules qui en dérivent forment vraisemblablement les « nids » de Duboscq. Chez tous les exemplaires, les épithéliums sont épais, pluristratifiés, et il n’y a pas d’amincissement de la paroi sur une des faces ; ceci indique que les organes se trouvaient, lors de leur fixation, dans une phase de repos du cycle sécrétoire, car, dans les figures de Dakin et de Sanchez représentant un « corps réfringent », celui-ci est refoulé vers le neurilemme (comme dans les organes intracérébraux de la Galéode de Junqua), provo¬ quant un amincissement de l’épithélium, qui disparaît même dans la figure de Sanchez. On peut ainsi supposer que, chez l’exemplaire étudié par Dunoscq, dont l’épithélium présente aussi un amincissement carac¬ téristique, une élimination du corps sécrété venait de se produire ; c’est peut-être aussi le cas pour l’organe représenté par Cuénot, où l’on voit un canal faisant communiquer la cavité interne avec l’extérieur, et qui ne peut guère s’expliquer autrement. V. — Involution des organes infracérébraux. L’étude des organes d’une $ de P. jamaicensis conduit enfin à soup¬ çonner l’existence d’une régression importante, qui pourrait même con¬ duire à leur disparition. Il s’agit de la Ç chez laquelle la chambre distale est divisée en trois loges secondaires (fig. 5), ce qui indique, d’après ce qui précède, une évolution avancée ; les organes sont en outre étirés en longueur, et ont une forme grossièrement cylindrique, leur diamètre atteignant environ Î00 p., pour une longueur de 300 p (le diamètre per¬ pendiculaire au plan des figures est aussi de 100 p, car l’organe tient dans 10 coupes de 10 p d’épaisseur). Les mitoses y sont très rares, les noyaux du pédoncule également, et le neurilemme périphérique, ainsi que le neurilemme secondaire, sont creusés d’alvéoles volumineuses. Or, certaines de ces alvéoles contiennent des cellules géantes, à contour nettement visible (ce qui n’est pas le cas pour les cellules gliales du pédon¬ cule) et dont le cytoplasme abondant contient des granulations colorables, denses, régulièrement réparties, en tous points semblables à celles des hémocytes visibles dans la cavité générale autour des organes (fig. 5 et 6, m) ; l’aspect de « fraîcheur » de ces cellules contraste singulièrement avec l’apparence pycnotique de certains noyaux voisins. Ces éléments appar¬ tiennent vraisemblablement aux hémocytes du type III de Tuzet et Manier (1958), qui ont mis en évidence leur activité phagocytaire. On peut les interpréter comme de véritables macrophages, d’origine sanguine, ayant envahi la lamella neuralis qu’elles détruisent progres¬ sivement. Encore que le fait n’ait pas été observé, il est prévisible qu’une telle attaque doit aboutir à la disparition du neurilemme protec- 1. Hypothèse avancée sous toutes réserves, puisque les méthodes histologiques utilisées no sauraient autoriser aucune conclusion d’ordre biochimique. 287 teur et à la séparation de l’organe (les macrophages étant surtout abon¬ dants dans le pédoncule), qui serait finalement détruit par les hémocytes. Cette conclusion est hypothétique, mais il reste le fait que tous les caractères décrits auparavant conduisent à l’idée d’une véritable involu- tion chez les individus âgés. H Pf m Fig. 6. — Détails de quelques macrophages (m) de la fig, 5. (X 1.125). VI. — Conclusions. On peut dégager de l’étude précédente un certain nombre de conclu¬ sions, relativement à l’interprétation morphologique des organes infra- cérébraux. 1° Le pédoncule semble devoir être considéré comme un territoire de nature essentiellement névroglique, qui est resté moulé autour de la vésicule, au moins partiellement, lorsque celle-ci s’est séparée de la masse cérébroïde ; une partie de ses cellules sécrète le neurilemme péri¬ phérique et le neurilemme secondaire, celui-ci probablement avec des Fig. 5. — 5 coupes sagittales successives d’un organe infracérébral de Peripatus (Plicato- peripatus) jamaicensis Ç, montrant : 1° la subdivision de la chambre distale en 3 loges secondaires lj, 12, 12 ; 2° l’inclusion d’hémocytes interprétés comme macrophages (m) dans la membrane anhiste épaissie et creusée d’alvéoles ; 3° en D, les rares figures de divi¬ sion (mi) visibles dans l’organe. Nota : les coupes, relatives à une Ç fixée au formol, sont partiellement décolorées ; les détails cytoplasmiques n’ont pas été figurés, ainsi que les cellules périphériques du cerveau. (X 250). — 288 — cellules semblables restées dans le cerveau ; presque toutes conservent la potentialité sécrétoire, et leur activité aboutit à l’épaississement de la lamella neuralis, dans laquelle elles finissent par être emprisonnées à l’intérieur de logettes. Le pédoncule reste en liaison avec le cerveau, dont il n’est qu’un prolongement, par des pores du neurilemme secondaire ; il ne paraît pas, chez les adultes étudiés, que de véritables migrations cellu¬ laires existent vers le cerveau (mais cela ne permet pas de nier leur réalité chez des stades plus jeunes, qui n’ont pas été observés). 2° Chez les adultes des trois espèces étudiées, la vésicule, simple à l’origine, est divisée en deux chambres indépendantes, limitées chacune par une basale, la chambre distale pouvant à son tour se subdiviser en loges. Ces divisions secondaires doivent être attribuées à des plissements dus à la multiplication intense de certaines cellules de l’épithélium sécré¬ teur, qui ont conservé des caractères embryonnaires ; ce fait rend peu vraisemblable la migration de cellules vésiculaires vers le pédoncule, et encore moins vers le cerveau. 3° Les modifications structurales des organes (épaississements des lames anhistes, augmentation du nombre de chambres et de leurs loges secondaires), indiquent une évolution continue. Le terme de celle-ci paraît être une involution, traduite par le changement de la forme exté¬ rieure, la raréfaction des cellules du type névroglique et des mitoses de l’épithélium sécréteur, et enfin par la pénétration, dans les lames anhistes hypertrophiées, d’hémocytes qui deviennent de véritables macro¬ phages. Il est possible que cette invasion provoque en outre la dégéné¬ rescence des cellules, mais aucun des sept exemplaires étudiés n’avait atteint ce degré avancé d’involuticn. Tous les problèmes posés par les organes infra cérébraux sont loin d’être résolus par l’étude précédente ; il reste en particulier à préciser l’origine et la morphologie des cellules du pédoncule (ce qui exige l’emploi de techniques histologiques appropriées), et les processus de transforma¬ tion de l’organe embryonnaire, car le stade du passage de la vésicule simple initiale à une vésicule dédoublée en deux chambres n’a pas été observé (on peut seulement supposer qu’il se produit rapidement après la naissance). On ne sait pas non plus si ce dédoublement constitue un caractère général, ou s’il est limité à certains taxa (famille, genres ou sous-genres) ; s’il représente un caractère archaïque, ou au contraire acquis secondairement. Dans le premier cas, son absence chez certaines espèces, si elle est confirmée, pourrait s’interpréter comme une forme de néoténie. Enfin, les problèmes relatifs à la physiologie et à la biologie (rôle et cycle de la sécrétion, par exemple), ne pouvaient évidemment être abordés. Laboratoire de Zoologie ( Arthropodes ) du Muséum, 61, rue de Buffon, Paris (Ve). — 289 BIBLIOGRAPHIE Balfour (F. M.), 1883. — The Anatomy and Development of Peripatus capensis. Quart. J. Micr. Sc., 3e sér., 23, pp. 214-259, pl. XIII. XX. Bouvier (E. L.) , 1905. — Monographie des Onychophores, lre partie. Ann. Sc. Nat. Zool., II. Buxton (B. H.), 1913. — Coxal glands of the Arachnids. Zool. Jahrb. Iena, suppl. 14, pp. 231-282. Clarck (A. H.), 1913. — A révision of the American species of Peripatus. Proc. Biol. Soc. Washington, 26, pp. 15-19. Cuénot (L.), 1949. — Les Onychophores, in Traité de Zoologie P. P. Grasse, t. VI, pp. 1-37. Dakin (W. J.), 1922. — The infra-cerebral organs of Peripatus. Quart. J. Micr. Sc., 66, pp. 409-417. Dogiel (V.), 1913. — Embryologische Studien an Pantopoden. Zeit. wiss. Zool., 107, pp. 575-741, 109 fig. et pl. 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( Crustacea Decapoda Paguridea ) . Par Michèle DECHANCÉ Le genre Paguristes a été signalé pour la première fois en Mer Rouge en 1892 par Bouvier, qui, étudiant les récoltes du Dr Jousseaume, a décrit, sans le figurer, un Paguristes jousseaumei, d’après des spécimens provenant de Suez et d’Aden. En 1906, Nobili a donné la description d’une forme du Golfe Persique sous le nom de P. jousseaumei var. perspicax, envisageant toutefois la possibilité qu’il s’agisse d’une espèce nouvelle. Il séparait de ce matériel une petite femelle de la même région, qu’il attribuait avec doute à P. pusil- lus Henderson. En 1906 encore, dans l’étude d’une collection de Crustacés Déca¬ podes de la Mer Rouge, le même auteur citait les Paguristes jousseaumei recueillis par le Dr Jousseaume et signalait que Bouvier avait séparé ces spécimens en une variété glabra, de « Mer Rouge », et une variété intermedia, de Suez. Paguristes jousseaumei était signalé de Suez par Riddell en 1908, et de Mer Rouge, en même temps que P. calvus Alcock, par Balss en 19:16. Enfin, en 1956, L. B. Holthuis donnait une description complète d’un spécimen femelle récolté par lui en Mer Rouge et qu’il attribuait provisoirement à P. jousseaumei Bouvier. Dans une collection de Pagurides de Madagascar recueillis par A. Cros- nier figurait un Paguristes ; pour l’identifier, nous avons été amené à le comparer aux spécimens erythréens vus par Bouvier et Nobili. Nous avons pu constater que, comme l’a noté J. Forest en 1954 (p. 160), puis Holthuis en 1956 (p. 316), la systématique des Paguristes de cette région était entièrement à revoir, par suite des confusions de Nobili. Une étude attentive nous a amené aux conclusions suivantes : — Il ne semble pas qu’il y ait lieu de subdiviser l’espèce Paguristes jousseaumei ; les variations de pilosité et de spinulation paraissent d’ordre individuel, et nous n’avons pu relever entre les spécimens étiquetés « var. glabra » et « var. inter media » des différences aussi marquées que celles notées par Nobili. 292 — — En revanche, le matériel identifié par Nobili comme Paguristes jousseaumei var. perspicax appartient à deux espèces, distinctes de l’espèce de Bouvier : la mieux représentée, dont les spécimens proviennent du Golfe Persique et de Mer Rouge, correspond à la description de P. jous¬ seaumei donnée par Holthuis ; nous la désignons sous le nom de Paguristes perspicax Nobili. La seconde espèce, décrite ici sous le nom de Paguristes abbreoiatus, est représentée par deux femelles ovigères, du Golfe Persique, détermi¬ nées perspicax par Nobili, par le « ? Paguristes pusillus var. » de cet auteur et par notre petit exemplaire malgache. Les trois espèces étudiées ici sont bien différentes des autres Paguristes signalés jusqu’à ce jour dans l’ouest de l’Océan Indien. Paguristes jousseaumei Bouvier, (fig. 1, 4, 7, 10 et 12). Paguristes jousseaumei Bouvier, 1892, p. 52. Paguristes jousseaumei var. glcibra Nobili, 1906 b, p. 114. Paguristes jousseaumei var. intermedia, Nobili, 1906 b, p. 114. ? Paguristes jousseaumei, Riddell, 1908, p. 260. ? Paguristes jousseaumei, Balss, 1916, p. 8. Matériel. — Mer Rouge, Dr Jousseaume 1897, « Canal de Suez » : 2 (J, 3,5 et 4 mm. ; 1 Ç, 4,0 mm (= intermedia Nobili) ; « Mer Rouge » (Aden ?) : 3 2,8, 3,9 et 3,4 mm, 1 $, 2,6 mm. (= glcibra Nobili). Tous ces spécimens mutilés. Description. — Partie antérieure de la carapace plus longue que large. Rostre peu saillant mais aigu, dépassant à peine l’alignement des dents latérales qui sont très petites. Pédoncules oculaires fortement dilatés dans leur moitié proximale, puis grêles et subcvlindriques ; cornées réduites. Ecailles oculaires longues, contiguës, munies de 4 à 5 dents sur leur bord antérieur et externe. Antennules très écartées à la base. Pédoncules antennulaires dépassant l’extrémité de la cornée d’une portion égale aux deux tiers environ de leur dernier article. Écaille antennaire grande, atteignant le milieu du dernier article des pédoncules, munie de 4 à 5 dents sur chacun de ses bords latéraux. Extré¬ mité du dernier article du pédoncule antennaire atteignant la cornée. Fouet fort, le diamètre de ses articles proximaux égal à celui des cornées, sa longueur légèrement supérieure à celle de la partie antérieure de la carapace. Chélipèdes (fig. 4) sensiblement égaux. Face supérieure du carpe glabre, inerme et déprimée, avec, sur son bord externe, une rangée de courts tubercules coniques, et du côté interne, deux rangées, dont l’une cons¬ titue une ligne de fortes dents cornées marquant le bord interne de l’article ; bord antérieur du carpe avec une dépression médiane et trois petites dents dans sa portion externe. Main environ deux fois plus longue que large, le doigt mobile plus long que le bord palmaire interne, lequel est armé de 4 à 5 dents aiguës. Face supérieure de la main couverte de 293 tubercules coniques assez nombreux, plus espacés au voisinage du bord palmaire interne. A la base de chaque tubercule, un faisceau de longs poils raides et jaunâtres. Fig. 1-3. — Région antérieure de la carapace et appendices céphaliques antérieurs : 1, Pagu - ristes jousseaumei Bouvier, 3,5 mm, X 18 ; 2 , P. perspicax Nobili, 5,5 mm, X 12 ; 3, P. abbreviatus sp. nov., $ 5,8 mm, X 12. Pattes ambulatoires à peine plus longues que les chélipèdes. Doigt sensiblement de même longueur que le propode. Sur p2 ( fig. 7), une rangée de denticules sur le bord supérieur du carpe et du propode. Femelles avec un orifice sexuel unique sur la coxa du troisième péréio- — 294 — pode gauche, et sans repli membraneux, formant poche incubatrice, sur l’abdomen. Pléopodes 1 du mâle (fig. 10) avec lobe distal 1 long, dépassant de beaucoup le bord antérieur de la lame inférieure ; lobe interne allongé, dirigé vers l’avant. Pilosité générale assez forte, sur les bords latéraux de la carapace et les péréiopodes notamment. Poils raides et, sur les exemplaires conservés dans l’alcool, d’une teinte brunâtre. Remarques. — Les exemplaires de cette espèce, qui appartiennent tous à la collection du Dr Jousseaume, sont en très mauvais état ; la différence de pilosité entre les spécimens de Suez et ceux d’Aden est de ce fait difficile à apprécier. Bouvier mentionne que « les spécimens de Suez sont moins poilus que ceux d’Aden ». On trouve l’inverse dans la description de Nobili : « La variété glabra (« Mer Rouge ») a les pattes très peu poilues, non denticulées ni spinuleuses ; les chélipèdes ont des gros granules, mais aucun de ces granules devient spiniforme. Les individus de la var. intermedia (Suez) sont beaucoup plus poilus ; les poils sont plus longs, les propodites des pattes ambulatoires sont denticulés sur le bord supérieur, les carpopodites sont spinuleux, et les tubercules sur le bord interne du carpe et de la main tendent à devenir spiniformes ». Après un nettoyage soigneux des chélipèdes et des pattes ambulatoires, nous n’avons pu retrouver les différences relevées par Nobili : la spinu- lation du bord supérieur du carpe et du propode des p2 devient apparente chez les « glabra », et les différences dans l’importance des épines paraissent d’ordre individuel. La description de Bouvier, qui comporte quelques erreurs typogra¬ phiques ( loc . cit., p. 52 : tiers basilaire des pédoncules antennaires pour antennulaires, artères basilaires pour articles basilaires, pattes antennaires pour pattes antérieures), correspond à nos propres observations. Paguristes perspicax Nobili (fig. 2, 5, 8, 11 et 13). Paguristes jousseaumei var. perspicax Nobili, 1906 a, p. 87 ( pro parte).. Paguristes jousseaumei, Holthuis, 1956, p. 312. Matériel. — Mission Ch. Pérez et J. Bonnier sur les côtes d’Arabie, 1901, st. LVI, pêche côtière Bahrein : 1 rj, 5,5 mm (lectotype). — Id., st. LUI, île Arzana : nombreux individus £ et Ç, 3 à 6 mm (paralectotypes). — Mer Rouge, Dr Jousseaume 1897 : 1 <$, 6,5 mm. Description. — Région antérieure de la carapace déprimée, un peu plus longue que large. Rostre arrondi, moins saillant que les dents latérales,, lesquelles sont plus développées que dans jousseaumei. Quelques petites épines dans la région antéro-latérale de la carapace, en arrière des pédon¬ cules antennaires. Pédoncules oculaires longs, grêles, subcylindriques et très faiblement 1. Pour la description des pléopodes, nous avons utilisé la terminologie de J. Forest (1954, p. 164). — 295 — Fig. 4-6. — Chélipède gauche, face supérieure : 4, Paguristes jousseaumei Bouvier, <£, 3,5 mm, X 10 ; 5, P. perspicax Nobili, <$, 5,5 mm, X 13 ; 6, P. abbreviatus sp. nov., $, 5,8 mm, X 13. JFig. 7-9. — Deuxième patte thoracique gauche, face interne, dénudée : 7, Paguristes jous¬ seaumei Bouvier, <$, 3,5 mm, X 10 ; 8, P. perspicax Nobili, 5,5 mm, X 6,5 ; 9, P. abbre¬ viatus sp. nov., ?, 5,8 mm, X 6,5. Fig. 10-11. — Premier pléopode <$ gauche : 10, Paguristes jousseaumei Bouvier, X 30 ; 11, P. perspicax Nobili, X 26. Pig. 12-13. — Deuxième pléopode <$ gauche : 12, Paguristes jousseaumei Bouvier, X 30; 13, P. perspicax Nobili, X 26. — 296 — dilatés à la base. Écailles oculaires larges, moins longues que dans jous- seaumei, avec leur bord interne légèrement convexe et leur bord antérieur muni de 5 à 6 dents aiguës. Extrémité du dernier article des pédoncules antennulaires, étendus, dépassant de peu le bord antérieur des cornées. Écaille antennaire atteignant le milieu du dernier article du pédoncule, garnie de trois épines dans la région moyenne du bord interne, et de deux à trois épines dans la région distale du bord externe. Extrémité du dernier article du pédoncule antennaire arrivant à la base de la cornée. Fouet assez grêle, plus court que la région antérieure de la carapace. Fig. 14. — Aspect du premier pléopode chez diverses femelles de Paguristes perspicax Nobili de même taille (longueur de la carapace : 5 mm), x 55. Chélipèdes (fig. 5) égaux. Des tubercules épineux couvrent régulière¬ ment la face supérieure du carpe et de la main ; ces tubercules sont un peu plus forts au voisinage des bords. Main un peu moins de deux fois plus longue que large ; doigt mobile un peu plus long que le bord palmaire interne. Des faisceaux de poils longs et soyeux sont insérés près de chaque tubercule. Pattes ambulatoires (fig. 8, p2 gauche) plus longues que chez jousseau- mei. Dactyle à peu près égal au propode, assez trapu. Dents du bord supérieur du carpe et du propode petites et régulières. Femelle avec orifice sexuel unique sur le coxa du troisième péréio- pode gauche, et pas de repli membraneux sur l’abdomen. 297 — Pléopodes 1 du mâle (fig. 11) plus trapus que dans jousseaumei ; lobe distal arrondi, dépassant le bord antérieur de la lame inférieure, mais moins que dans jousseaumei ; lobe interne plus court, s’étendant plus large¬ ment du côté interne, et l’encoche le séparant du lobe distal moins pro¬ fonde, lame inférieure munie d’une rangée de quelques petits crochets sur son bord antérieur. Pléopodes pairs de la femelle très inégalement développés suivant les individus ; la figure 14 montre que, chez des femelles de même taille, on observe tous les intermédiaires entre l’appendice foliacé frangé de longues soies, divisé en deux parties par une constriction médiane, et le petit bourgeon glabre d’aspect indifférencié. Pilosité générale assez forte, poils d’aspect soyeux, de teinte blanchâtre. Remarques. — Nobili a décrit la variété perspicax comme ayant des pédoncules oculaires longs et grêles, dépassant largement ceux des anten- nules ; ceci ne correspond pas à ce que nous avons observé : dans les trois espèces décrites ici les pédoncules antennulaires sont plus longs que les pédoncules oculaires ; chez P. perspicax les pédoncules des al sont plus courts que chez les deux autres espèces, mais, étendus, dépassent toujours légèrement le bord antérieur des cornées. Ce n’est que lorsqu’ils sont repliés entre les pédoncules oculaires que l’on peut dire qu’ils n’atteignent pas la base des cornées. Les différences individuelles, relevées par Nobili, dans la spinulation du bord supérieur du carpe et du propode des pattes ambulatoires pro¬ viennent, d’une part, de ce que cet auteur a confondu deux espèces, et d’autre part, vraisemblablement, d’un nettoyage incomplet de ces articles, comme nous l’avons noté plus haut pour P. jousseaumei. A cause de la faible longueur relative des pédoncules oculaires du spé¬ cimen qu’il décrit, Holthuis (1956, p. 316) l’identifie à P. jousseaumei Bouvier plutôt qu’à P. perspicax Nobili ; mais sa description très détaillée, comme sa figure, correspondent par ailleurs à l’espèce de Nobili. Cepen¬ dant, Holthuis (1956, p. 313) figure les pédoncules antennulaires un peu plus longs que ceux de nos spécimens, et il mentionne sur le rostre « a minute and inconspicuous tubercule », que nous n’avons observé sur aucun spécimen. Paguristes abbreviatus sp. nov. (fig. 3, 6 et 9). P. jousseaumei var. perspicax Nobili, 1906 a, p. 87 ( pro parte). « ? P. pusillus var. » Nobili, 1906 a, p. 88. Matériel. ■ — Mission J. Bonnier et Ch. Pérez sur les côtes d’Arabie, 1901, st. LVI, pêche côtière Bahrein : 2 $ ovigères, 5,8 et 6,2 mm (holo- type), (Nobili dét. P. jousseaumei, var. perspicax). • — Ib. : 1 $, 4 mm (Nobili dét. ? P. pusillus var.). — Madagascar, Nosy Bé, faubert 10 m, A. Crosnier coll.. janv. 1962 : 1 $, 3,3 mm. Description. — Région antérieure de la carapace un peu plus longue 298 — que large. Rostre modérément aigu, dépassant à peine l’alignement des dents latérales, qui sont très petites. Régions antéro-latérales de la carapace granuleuses, couvertes de petites dents fines. Pédoncules oculaires assez grêles, dilatés à la base, un peu plus courts que le bord frontal. Écailles ophtalmiques larges, contiguës à la base : leur bord interne est droit et leur bord antérieur et externe armé de 5 à 6 dents aiguës. Pédoncules des al dépassant l’extrémité des pédoncules oculaires d’une longueur approximativement égale au quart de leur dernier article. Deuxième article des pédoncules antennaires présentant une forte saillie antérolatérale externe armée de trois épines, suivie d’une autre épine située au milieu du bord externe ; l’angle antérolatéral interne armé d’une épine. Écaille antennaire grande, munie de 3 ou 4 épines sur toute la longueur du bord externe, et de deux épines seulement sur la portion proximale du bord interne ; elle atteint le milieu du dernier article du pédoncule, dont l’extrémité atteint le quart distal des pédon¬ cules oculaires. Fouet antennaire grêle, d’une longueur inférieure à celle de la région antérieure de la carapace. Chélipèdes (fig. 6) semblables, le gauche un peu plus fort que le droit. Face supérieure du carpe limitée latéralement par deux lignes de fortes dents cornées, celles du bord interne étant les plus grosses ; à part quelques dents cornées irrégulièrement disposées sur la moitié interne, cette face est lisse et plate. Main deux fois plus longue que large, doigt mobile plus long que le bord palmaire interne, qui est marqué par une rangée de quatre fortes dents. Face supérieure de la main, sauf sur une zone lisse et déprimée en avant de l’articulation avec le carpe, couverte de tubercules coniques irréguliers peu serrés. Pattes ambulatoires (fig. 9 : p2 gauche) plus longues que les chélipèdes, avec le dactyle de même longueur que le propode. Région supérieure du carpe de p2 armé de fortes épines à pointes cornées, de taille croissante de l’arrière vers l’avant ; ces épines sont disposées, depuis le milieu de l’article, en deux lignes : l’une se termine dans la partie supérieure de la face interne, l’autre, marque le bord supérieur. Une troisième ligne, cons¬ tituée par de fins tubercules et terminée par une épine plus forte, s’observe sur la face externe. Le bord supérieur du propode est armé d’une ligne de dents prolongeant la ligne supérieure du carpe. Le dactyle est assez grêle. Les p3 semblables aux p2, mais le bord supérieur du carpe est moins épineux et celui du propode inerme. Mâle inconnu. Femelles avec orifice sexuel unique sur le coxa du troisième péréi- opode gauche, et sans repli membraneux sur l’abdomen. Pilosité générale moins forte que dans les espèces précédentes. Des franges de soies plumeuses marquent les bords supérieur et inférieur des premiers articles des péréiopodes. Remarques. — Le petit spécimen malgache possède, par rapport au type, un rostre plus aigu, et des pédoncules oculaires un peu plus — 299 — courts ; les pléopodes pairs sont très réduits. Ces différences peuvent être imputées au caractère juvénile de cet individu. Nobili a décrit, sous le nom de P. jousseaumei var. perspicax, des individus appartenant à deux espèces distinctes ; comme il n’a pas choisi d’holotype, la question de l’attribution du nom de perspicax à l’une des deux espèces se posait. La description de Nobili — erronée quant à l’appré¬ ciation de la longueur des pédoncules antennulaires — est susceptible de s’appliquer à l’une comme à l’autre : les longueurs relatives des pédon¬ cules oculaires et des pédoncules antennulaires sont sensiblement les mêmes chez P. perspicax et chez P. abbreviatus ; les pédoncules anten- naires sont plus longs dans la première espèce que dans la seconde, mais Nobili mentionne simplement que « les yeux dépassent notablement le pédoncule des antennes... d’une portion qui est au moins égale à la longueur des cornées, mais qui souvent est plus longue » ; il indique aussi : « le corps et les pattes sont beaucoup moins poilus, et les poils sont plus courts et plus clairs » que dans jousseaumei, et ceci est également valable pour P. perspicax et pour P. abbreviatus. Nous avons alors appliqué le nom de Paguristes perspicax à l’espèce la plus abondamment représentée, tenant compte aussi du fait que Nobili a séparé un spécimen de P. abbreviatus de la station LYI — où les deux espèces ont été récoltées — sous le nom de « ? Paguristes pusillus ». Nous avons observé chez la nouvelle espèce un développement direct, avec éclosion au stade glaucothoé 1, d’où le nom spécifique d ’ abbreviatus que nous lui avons attribué. Paguristes abbreviatus se distingue de P. perspicax par sa pilosité plus faible, par son rostre aigu, par ses écailles oculaires contiguës sur leur bord interne, par la forte saillie antéro-externe du deuxième article des pédoncules antennaires, par la longueur plus faible de ces pédoncules, et par la présence de zones lisses et déprimées sur la face supérieure du carpe et de la main des chélipèdes. La région frontale est assez semblable chez P. abbreviatus et chez P. jousseaumei, mais ce dernier possède une pilosité beaucoup plus forte, des pédoncules oculaires plus courts et fortement dilatés dans leur moitié proximale, des écailles oculaires plus étroites et des fouets antennaires beaucoup plus forts. Comparaison et affinités. Les trois espèces décrites ici sont apparentées, en ce sens qu’elles appar¬ tiennent au groupe des Paguristes dont les femelles possèdent un orifice sexuel unique, signalé par J. Forest en 1954 dans son étude des Pagu¬ ristes des côtes ouest et sud-africaines. Les espèces de ce groupe, localisées dans la zone intertropicale de l’Atlantique africain et, avec les trois espèces décrites ci-dessus, dans l’ouest de l’Océan Indien, pré¬ sentent quelques caractères communs : rostre faiblement saillant, écailles 1. L’étude de ce développement fait l’objet d’une note séparée. 20 — 300 — oculaires larges, rapprochées, à bord antérieur denticulé, chélipèdes symétriques et épineux. Cependant, si l’on compare les premiers pléopodes sexuels des mâles de P. jousseaumei et de P. perspicax (le mâle de P. abbreviatus est inconnu), avec ceux des Paguristes ouest et sud-africains (cf. Forest, 1954, p. 195, fig. 42-54), on constate que ceux avec lesquels ils présentent le plus de ressemblance sont ceux de P. agulhasensis Forest et P. barnardi Foi est ; ces deux espèces sont localisées sur la côte sud-africaine, et appartiennent au groupe dont les femelles possèdent deux orifices sexuels. Nous avons résumé ci-dessous les principaux caractères permettant de distinguer P. jousseaumei, P. perspicax et P. abbreviatus, en indiquant leur répartition actuellement connue : Paguristes jousseaumei.- — Rostre peu saillant, mais aigu ; épines antéro¬ latérales de la carapace réduites ; écailles oculaires relativement étroites ; pédoncules oculaires fortement dilatés dans leur moitié proximale, attei¬ gnant le tiers basal du dernier article des pédoncules des al et l’extrémité du dernier article des pédoncules des a2. Fouet antennaire fort. Pilosité assez forte, poils raides et foncés. Mer Rouge (Aden et Suez). Paguristes perspicax. — Rostre arrondi ; épines antéro-latérales de la carapace assez fortes ; écailles oculaires larges ; pédoncules oculaires légèrement plus courts que les pédoncules des al, et dépassant les pédon¬ cules des a2 de la longueur de la cornée. Fouet antennaire assez grêle. Pilosité moyenne, poils soyeux et blanchâtres. Mer Rouge et Golfe Persique. Paguristes abbreviatus. — - Rostre peu saillant, mais assez aigu ; épines antéro-latérales de la carapace très réduites ; écailles oculaires larges ; pédoncules oculaires un peu plus courts que le pédoncule des al, mais dépassant les pédoncules des a2 du quart de leur longueur totale. Fouet antennaire grêle. Pilosité assez faible, poils blanchâtres. Golfe Persique, Madagascar. Paguristes calvus Alcock, décrit du golfe de Bengale, serait présent en Mer Rouge (Balss, 1916, p. 9) ; l’examen de spécimens des Andamans nous a montré que cette espèce ne présentait pas d’affinités particu¬ lières avec les formes étudiées ici, les femelles possèdent notamment des orifices génitaux pairs. D’autres Paguristes ont été signalés des côtes d’Arabie et de l’ouest de l’Océan Indien. Alcock (1905, p. 154) cite de cette région P. bala- nophilus Alcock, P. mundus Alcock, P. ciliatus Heller, P. puniceus Hen- derson, P. incomitatus Alcock ; Thompson (1943, p. 414) ajoute à cette liste P. hians Henderson et P. pusillus Henderson. A en juger par les dessins d’HENDERSON et d’ Alcock, et par une comparaison avec P. bala- nophilus et P. puniceus, représentés dans la collection du Muséum, P. jous¬ seaumei, P. perspicax et P. abbreviatus paraissent bien distincts de toutes ces espèces qui, elles aussi, appartiennent au groupe dans lequel les femelles ont une paire d’orifices génitaux. 301 — Il semble d’autre part que, dans l’ensemble, ces Paguristes ont été recueillis à des profondeurs assez grandes, de 35 à 200 mètres, alors que les trois espèces décrites ici ont toujours été, autant qu’on le sache, cap¬ turées dans les eaux littorales. Laboratoire de Zoologie { Arthropodes ) du Muséum. 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Aussi notre attention a-t-elle été particulièrement éveillée lorsque M. Cl. Caus- sanel nous confia pour détermination des individus qu’il avait récoltés à la pointe du Cap Ferret. L’examen de ces échantillons nous amena à considérer qu’il s’agissait d’une espèce nouvelle du genre Orchestia : Orchestia microphtalma, dont nous avons précédemment donné la dia¬ gnose (Amanieu et Salvat, 1963) et que nous nous proposons de décrire plus longuement ici. Matériel. — Plusieurs dizaines d’individus mâles et femelles, adultes et juvéniles, récoltés par M. Cl. Caussanel en juillet-août 1962 et par nous-mêmes en septembre 1962. Localité type. — Pointe du Cap Ferret (Arcachon, côte atlantique de la France) ; niveau de haute mer, parmi les bois pourris ensevelis dans le sable. Faune concomittante : Tylos latreillei Audouin, 1825 ; divers Armadil- lidae ; Pachymerium ferrugineum (C. Koch, 1835) ; divers Coléoptères, (voir Cl. Caussanel 1962). Matériel-type. — L’holotype se trouve au Muséum National d’His- toire Naturelle de Paris (Laboratoire de zoologie, Arthropodes) et porte les indications suivantes : Entrée n° 5-1963 : Orchestia microphtalma mâle, Amanieu-Salvat, 1963. Plage du Cap Ferret, Arcachon, 21 août 1962, Claude Caussanel coll. Les paratypes sont déposés au Muséum National d’Histoire Naturelle et à l’Institut de Biologie Marine d’ Arcachon. Le qualificatif spécifique concerne les yeux dont la faible taille est le meilleur caractère distinctif. — 303 — I. Description. A) mâle adulte (fig. 1). 1° Taille atteignant 14 mm ; coloration blanc sale. 2° Tête subrectangulaire, bord dorsal arrondi, lobes latéraux arrondis, angles inférieurs rectangulaires. Yeux très petits (caractère spécifique) contour circulaire, leur diamètre sensiblement égal à la base du premier article du pédoncule de l’antennule. 3° Antennes. — Antenne 1 : extrémité du flagelle atteignant le milieu du cinquième article du pédoncule des a 2 ; pédoncule faiblement épineux, flagelle avec 4 à 6 articles. Fig. 1. — Orchestia rnicrophtalrna Amanieu et Salvat, mâle adulte. Échelle de 2 mm Antenne 2 : 1/4 de la longueur du corps, le quatrième article du pédon¬ cule robuste, le cinquième plus grêle et plus long que le quatrième, fla¬ gelle avec 12 à 14 articles. 4° Pièces buccales. a) Lèvre antérieure arrondie, sans échancrure, avec une frange de courtes soies à son bord distal. b) Mandibule droite : bord tranchant 3-denté, la lame accessoire réduite, 2-dentée, processus molaire très saillant, robuste et pourvu à son bord inférieur d’une longue soie plumeuse. Mandibule gauche : bord tranchant 5-denté, la lame accessoire 4-dentée, processus molaire moins saillant qu’à la mandibule droite et pourvu égale¬ ment d’une soie plumeuse. — 304 — c) Lèvre postérieure profondément échancrée, lobes externes ciliés, angles latéraux peu saillants, légèrement acuminés. d) Maxille 1 avec un lobe interne portant deux soies plumeuses, attei¬ gnant à peine le sommet du bord interne du lobe externe, celui-ci trois fois plus large que le lobe interne est garni de 9 épines dentées. e) Maxille 2 : le lobe interne présente sur le bord interne une grosse épine ciliée à laquelle fait suite jusqu’à l’extrémité distale de ce Fig. 2. — Orchestia microphtalrna Amanieu et Salvat, mâle adulte. a, lèvre antérieure ; b, lèvre postérieure ; c, mandibule gauche ; d, mandibule droite ; e, maxille 2 ; /, maxille 1 ; g, maxillipède ; h, antenne 1 ; i, antenne 2 a à g : échelle de 0,5 mm ; h et i : échelle de 1 mm. lobe une frange de soies sinueuses ; lobe externe légèrement plus long que l’interne, son extrémité distale régulièrement arrondie porte également une frange de soies sinueuses, f) Maxillipède : lobe interne à extrémité arrondie, garnie de soies ciliées et de trois épines émoussées triangulaires et robustes ; lobe externe dépassant l’extrémité distale du premier article du palpe ; palpe à trois articles, le premier au bord distal rectiligne, le deuxième — 305 — au bord distal avec une encoche à angle droit dans laquelle vient se loger le troisième article court et arrondi. Le palpe est un peu plus grand que le lobe externe. 5° Mésosome : Segments arrondis et lisses, imbriqués et de taille régu¬ lièrement croissante du premier au septième. Angles latéraux postéro- inférieurs arrondis pour les trois premiers segments, aigus pour le quatrième Fig. 3. — Orchestia microphtalma Amanieu et Salvat, mâle adulte. a, Gnathopode 1 ; b, Gnathopode 2 ; c, Péreiopode 7. échelles de 1 mm. et le cinquième, arrondis pour le sixième et le septième. Plaques coxales : les quatre premières imbriquées en sens inverse des segments, la cinquième recouvrant les bords des quatrième et sixième, les deux dernières imbri¬ quées dans le même sens que les segments ; plaques coxales 1 à 4 aussi hautes que larges et bien développées, de taille croissante de la première à la quatrième, la première très petite ; 5 bilobée, le lobe antérieur arrondi et le postérieur allongé, 6 et 7 très petites ; toutes les plaques coxales à bord inférieur faiblement épineux. 6° Gnathopodes : Gnathopode 1 subchélifère, épineux, carpe présen- — 306 — tant un petit lobe translucide sur le bord postéro-inférieur, propode à extrémité distale aussi large que la longueur du dactylopode qui est faible. Gnathopode 2 : fortement subchélifère, article basal très robuste ; articles ischial, méral et carpe petits ; propode très robuste, plus long Fig. 4. — Orchestia micro phtalma Amanieu et Salvat. a, b et c : mâle adulte. a, telson ; b , uropodes 1 ; c, uropodes 3. de te: femelle adulte. d, Gnathopode 1 ; e, Gnathopode 2. a, échelle de 0,5 mm ; b à e, échelle de 1 mm. que large avec une échancrure en \ à son attache avec le carpe, bord palmaire régulièrement arrondi, bien défini par une petite encoche à son extrémité ; le long du bord palmaire une crête médiane glabre est flanquée d’une rangée d’épines de chaque côté ; dactylopode robuste à la base, régulièrement courbe, non sinueux, son extrémité débordant par la face interne l’encoche terminale du bord palmaire. 7° Péréiopodes faiblement épineux. Le 5 étant le plus court, de taille — 307 — croissante de 5 à 3 puis de 5 à 7. Le péréiopode 7, le plus long, dépassant le tiers de la longueur totale du corps. Les articles basaux des péréiopodes 5, 6 et 7 renflés avec un lobe postérieur arrondi légèrement crénelé et épi¬ neux surtout pour le 7 ; l’article méral du péréiopode 7 n’est pas dilaté. 8° Métasome : segments lisses. Plaques épimérales 1, avec l’angle antérieur légèrement arrondi et l’angle postérieur droit ; 2, bord inféro-antérieur très arrondi et angle postérieur faiblement aigu ; 3, angle inféro-antérieur arrondi et inféro- postérieur faiblement aigu. Bord inférieur de la plaque épimérale 3 très légèrement sinueux. 9° Pléopodes : normaux, grêles, avec deux branches plus courtes que le pédoncule. Fig. 5. — Extrémité distale des gnathopodes 1 des femelles de a : Talorchestia brito Stebb. ; b : Orchestia gammarellus (Pallas) ; c : Orchestia microphtalma Amanieu et Salvat. échelle de 1 mm. 10° Urosome : segments glabres, lisses, rectangulaires, la longueur totale de l’urosome est à peine plus grande que celle du troisième segment du métasome. 11° Uropodes : ramassés, épineux, présentant une légère concavité dorsale, de taille décroissante du premier au troisième, les deux premiers avec deux branches plus courtes que le pédoncule, le troisième avec une seule branche également plus courte que le pédoncule. 12° Telson : régulièrement arrondi, aussi long que large, échancré à son bord distal et épineux ; le bord distal atteignant le milieu du pédon¬ cule des uropodes 3. B) Femelle adulte. Corps un peu plus grêle et plus petit que celui du mâle. Tête avec les yeux petits, antennes, pièces buccales, mésosome, péréio¬ podes, métasome, pléopodes, urosome, uropodes et telson semblables aux pièces correspondantes du mâle. Gnathopodes : Gnathopode 1 épineux, sans lobe translucide ni au carpe — 308 — ni au propode ; extrémité distale du propode deux fois plus large que la base du dactylopode, ce qui permet de considérer cet appendice comme subchélifère. La figure 5 permet de comparer l’extrémité du gnathopode 1 femelle de cette espèce à celles de divers autres Talitridae. Gnathopode 2, grêle et subchélifère ; article basal faiblement élargi, à bord antérieur légèrement sinueux, carpe avec un petit lobe translucide peu marqué à l’extrémité distale ; propode à extrémité distale bien arron¬ die dépassant nettement le dactylopode. II. Diagnose. De l’ensemble des caractères précédents nous retiendrons principale¬ ment ceux qui nous permettront d’établir la diagnose suivante : Mâle adulte : Taille : 14 mm. — Coloration blanc sale. Tête : yeux très petits ; antennes 1 avec flagelle de 4 à 6 articles, dont l’extrémité atteint le milieu du 5e article du pédoncule des 2 ; antennes 2 grêles, de longueur sensiblement égale au quart de la longueur du corps, le flagelle portant 12 à 14 articles. Mésosome : segments arrondis et lisses, imbriqués ; plaques coxales peu épineuses au bord inférieur. Gnathopode 1 subchélifère, le carpe présentant un petit lobe translucide sur le bord postéro-inférieur ; gna¬ thopode 2 fortement subchélifère, la main (propode + dactylopode) régulièrement elliptique ; péréiopode 7 le plus long, avec article méral non dilaté. Métasome : lisse. Urosome : court et ramassé. Telson : régulièrement arrondi, épineux, échancré au bord distal. Femelle adulte : Plus grêle que le mâle, antennes et yeux petits, gna- thopodes 1 et 2 grêles et subchélifères. Autres caractères identiques à ceux du mâle. Habitat : Côte atlantique (France — Bassin d’Arcachon). Localité type : Pointe du Cap Ferret. Sous les bois échoués au niveau de haute mer, sur les estrans sableux de mode océanique. III. Affinités avec les espèces voisines. Les caractères retenus pour la diagnose précédente nous ont conduit à limiter les affinités d ’Orchestia microphtalma Amanieu et Salvat, 1963 aux espèces suivantes : Orchestia platensis Kroyer, 1845 et Orchestia ghigii A. Yecchi, 1929. 1° Orchestia platensis Kroyer, 1845. Les collections du laboratoire de Zoologie du Muséum National d’ His¬ toire naturelle, renferment de nombreux individus d 'Orchestia platensis — 309 de toutes provenances. Chevreux (1907) a déjà signalé la répartition très large et la grande variabilité de cette espèce. Certaines formes d ’ Orches¬ tia platensis examinées au Muséum présentent des analogies avec Orchestia microphtalma, analogies qui portent en particulier sur la forme du gna- thopode 2 du mâle. Toutefois Orchestia microphtalma se distingue sans ambiguïté A’ Orchestia platensis par les caractères suivants : yeux petits chez microphtalma, moyens ou grands chez platensis ; antennes constam¬ ment grêles chez microphtalma, alors que le pédoncule des antennes 2 est robuste chez platensis ; la main (propode -j- dactylopode) du gnatho- pode 2 du mâle est régulièrement elliptique chez Orchestia microphtalma alors qu’elle est ovale, faiblement acuminée, chez Orchestia platensis. 2° Orchestia ghigii A. Vecchi, 1929. Nous avons examiné également au Muséum de Paris des échantillons A' Orchestia ghigii qui présentaient eux aussi des analogies avec Orchestia microphtalma. Les deux espèces se distinguent cependant par les carac¬ tères suivants : chez Orchestia ghigii l’extrémité des antennes 1 ne dépasse pas (A. Vecchi, 1929) ou dépasse un peu (A. et E. Mateus, 1958) le quatrième article du pédoncule des 2 ; alors que chez Orchestia microph¬ talma l’extrémité des antennes 1 atteint constamment le milieu du cinquième article du pédoncule des antennes 2 ; de plus les flagelles anten- naires portent chez Orchestia ghigii mâle 7 articles (antennes 1, A. Vec¬ chi 1929) alors que chez Orchestia microphtalma le flagelle antennaire de l’antenne 1 porte 4 à 6 articles et celui de l’antenne 2, 12 à 14. Enfin les yeux A’ Orchestia ghigii sont plus petits que ceux A’ Orchestia platensis d’après les échantillons que nous avons observés à Paris, mais sensible¬ ment plus grands cependant que chez Orchestia microphtalma. Il nous est particulièrement agréable de remercier ici M. le Professeur Vachon et ses collaborateurs, notamment M. J. Forest et Mme D. Gui- not qui nous ont aimablement et efficacement guidés dans la consultation des collections et des ouvrages spécialisés du laboratoire de Zoologie du Muséum National d’Histoire Naturelle. Laboratoires de Malacologie et de Zoologie ( Arthropodes ) du Muséum. Laboratoire de biologie marine de l’École Pratique des Hautes Études Institut de Biologie marine d’Arcachon. BIBLIOGRAPHIE Amanieu (M.) et Salvat (B.), 1963. — Note sur la présence à Arcachon de deux Talitridae Talorchestia spinifera (E. Mateus, 1962), Orchestia micro¬ phtalma sp. n. P. V. Séances Soc. Lin. Bordeaux, 1963, 4 p., 1 fîg. Bâte (S.), 1862. — Catalogue of the specimens of Amphipodous Crustacea in the collection of the British Muséum. London. Bâte (S.) et Westwood (J. O.), 1863-1868. — A History of the British sessile eyed crustacea. London. Caussanel (Cl.), 1962. — Recherches sur les coléoptères d’une plage de sable du littoral atlantique, D. E. S. Fac. Sci. Bordeaux, 1962. 310 — Chevreux ( Ed.) , 1907. — Amphipodes recueillis dans les possessions françaises de l'Océanie par M. le Dr Seurat, Directeur du Laboratoire de recherches biologiques de Rikitea (iles Gambier) 1902-1904. Bul. Soc. Zool. de France, 32, pp. 470-527. Chevreux (E.) et Fage (L.) , 1925. — Faune de France n° 9 : Amphipodes. Lechevallier, Paris, 488 pages. Kroyer (K.), 1845. — Karcinologiske bidrag. Tidsskrift 2e sér., 1, 1844-45, pp. 283-345. Mateus (A. et E.), 1958. — Note sur l’existence d ’Orchestia ghigii Vecchi à Banyuls-sur-Mer. Vie et Milieu, 9, n° 4, pp. 441-443. Reid (D. M.), 1947. — Synopses of the British fauna n° 7 — Talitridae (Crus- tacea Amphipoda). The linnean society of London, 12 déc. 1947, 25 pages. Salvat (B.), 1962. — Faune des sédiments meubles intertidaux du Bassin d’Arcachon. Systématique et Écologie. Cahiers de Biologie Marine, 3, pp. 219-244. Stebbing (T. R. R.), 1906. — Amphipoda I. Gammaridea (Das Tierreich, hrsg. v. F. E. Schulze, L. 21) Berlin (R. Friedlander et S.) XXXIX, 806 pages. Stephensen (K.), 1929. — Die Tierwelt der Nord und Ostsee (Nierstrasz H. F. et Shuurmans Stekoven J. H.) X, Crustacea, X : Amphipoda. Grimpe et Wagler. Vecchi (A.), 1929. — Anfipodi (de « Richerche Faunistiche nelle isole italiane dell Egeo »). Arch. Zool. Ital., 13, pp. 249-259. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N» 3, 1963, pp. 311-314. ÉVOLUTION MORPHOLOGIQUE ET RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DE TRICHONISCOIDES ARCANGELII VANDEL 1952 (Crustacé ; Isopode ; Oniscoidea). Par A. YANDEL Associé du Muséum. J’écrivais, en 1960, dans la Préface du premier volume de la Faune de France, consacré aux Isopodes terrestres (p. 6) : « La chaîne des Pyré¬ nées demanderait à être explorée dans ses moindres recoins. Elle constitue le véritable « paradis » de l’isopodologue en ce qu’elle représente (avec quelques rares massifs des Alpes méridionales) la seule région de notre pays dont la faune n’a pas été complètement détruite ou bouleversée par les glaciations quaternaires. Les Pyrénées ont conservé, pour la plus grande part, la riche faune d’ Isopodes (de Trichoniscides, en particulier) propre aux grandes forêts humides qui recouvraient ces montagnes à l’époque tertiaire. A vrai dire, ces espèces ne mènent plus aujourd’hui que bien rarement une vie épigée ; la période glaciaire a contraint la plupart d’entre elles à devenir endogées ou cavernicoles. Le recensement de ces formes cachées et étroitement localisées constitue une œuvre de longue haleine qui exigera, pendant longtemps encore, le concours de nombreux chercheurs. » Ce pronostic n’a point tardé à recevoir confirmation. L’aide-biolo¬ giste du Laboratoire souterrain du C.N.R.S., Michel Bouillon, a décou¬ vert dans l'une des régions les mieux connues des Pyrénées une nouvelle sous-espèce de Trichoniscoides, restée ignorée jusqu’à ce jour. Trichoniscoides arcangelii Vandel 1952 bouilloni n. ssp. Station. — Riverenert (Ariège). — Cap de la Ruère, au-dessus de la forêt de Riverenert ; vers 1.300 m d’altitude. 5. v. 1963 ; Michel Bouillon leg. : 3 4, 1963, pp. 321-456. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1963. - N» 4 457® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 27 juin 1963 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ COMMUNICATIONS NOTE SUR LE GENRE PSEUDOBRAMA BLEEKER ( Pisces , Cyprinidae) Par P. BANARESCU Le genre Pseudobrama a été décrit par Bleeker (1871) pour l’unique espèce Ps. dumerili, dont il a eu à sa disposition deux exemplaires. Il considère ce genre cornme intermédiaire entre Acanthobrama et Xenocy- pris, étant plus apparenté au second, dont il différerait par les écailles plus grandes, les nageoires ventrales situées entièrement en avant de la dorsale, et surtout par des dents pharyngiennes disposées sur une seule rangée. En décrivant cette espèce, Bleeker ne la compare d’aucune manière à l’espèce voisine qu’il avait lui-même décrite auparavant, en 1864, d’après un seul exemplaire mal conservé, sous le nom de Acantho¬ brama simoni et qu’il place en 1871 dans le genre Xenocypris. En 1901, Abbott décrit un poisson similaire sous le nom de Culticola emmelas. L’espèce dumerili a été ensuite mentionnée par plusieurs auteurs, et rapportée tantôt au genre Pseudobrama (Fowler 1924, Rendahl 1928, Mori 1928, Miao 1934), tantôt à Acanthobrama (Wang 1935, Nichols 1943). Quant à Ac. simoni, la majorité des auteurs la considère comme non-identifiable ou comme un synonyme possible de dumerili ; Nichols seul (en 1943) pense avoir retrouvé les deux espèces et indique les diffé¬ rences suivantes : dumerili (de l’An-houei) : L. lat. : 40-45, hauteur du corps 29, 4 %, longueur de la tète 25,6 % de la longueur du corps. simoni (du lac Tung-ting) : L. lat. : 51, hauteur 26,4 %, tête 24,4 %. 22 Tableau I. Type simoni M.N. H.N. 20.56 Type dumerili M.N. II. N. 50.22 Liang-tse- hu, Ilou-pe. Han-Kéou Zo. M. Berlin Tung-ting, Ilou-nan A. M.N. H. 10669. Wu-chang, Hou-pe (grandis en Roumanie) 1 | ]at. 44 — 47 (?) ± 45 44 — 48 ± 47 — 48 46 — 50 45 — 49 D. phar. G — 6 6 — 6 6 — 6 6 — 6 7 — 7 7 — 7 6—6 6 — 7 6 — 6 ] (mm.) 114 94 111 111 109 110 109 96 94 — 104 en % de 1. X 49,2 49,8 46,5 46,5 47,7 48,3 48,0 48,4 47,0 — 49,0 7. 48,3 45,7 44,1 45,1 46,0 47,5 44,4 44,8 44,8 — 45,5 P-V 26, G 23,6 23,0 24,2 24,7 25,2 22,9 22,9 23,8 — 25,6 V-A. 28,8 27,1 26,6 27,9 28,4 27,1 27,4 25,0 25,4 — 29,0 H 29,0 27,2 27,6 1 27,6 28,7 28,2 25,6 24,5 26,6 — 27,4 P 14,9 17,6 19,3 18,5 18,8 19,1 19,2 19,8 17,2 — 18,7 h. 12,2 11,7 11,2 11,0 11,3 11,2 11,0 10,7 11,3 — 11,9 c. 21,9 22,4 22,1 22,1 23,2 23,6 22,6 22,9 22,1 — 23,1 1 i 1 p. 18,4 18,1 19,7 18,4 18,7 20,0 19,6 19,8 18,2 — 19,3 en % de 1. V. 16,2 17,0 15,3 16,2 16,7 18,0 17,3 17,6 15,8 — 17,8 1 D. 12,1 11,7 12,6 11,9 11,8 13,4 12,6 11,4 11,8 — 13,1 1 A 12,2 11,7 12,0 11,9 11,0 10,9 11,9 10,9 12,7 — 13,0 O 6,15 6,38 6,12 6,12 6,45 6,45 6,20 6,25 5,07 — 5,77 r 5,45 4,8 5,6 5,4 5,41 5,64 4,86 5,20 5,6 — 5,77 en % de c o 28,0 28,6 27,8 27,8 27,8 27,3 27,6 27,2 23,0 — 25,9 r 24,8 21,4 25,3 24,5 25,4 23,8 21,5 22,8 24,4 — 25,9 o en % de 97,5 85,8 75,5 76,5 84,5 79,7 80,0 75,0 60,2 — 70,5 o en % de r 113 134 109,5 113 118 114,5 128 120 90 — 100 co to co Caractères métriques des exemplaires de Pseudobrama simoni. 1 = longueur du corps (sans C.) ; x = distance prédorsale (but du museau — extrémité antérieure de la b ase de la dorsale) ; z = distance préventrale ; P-V = distance entre l’extrémité antérieure de l’insertion des pectorales et celles des ventrales ; Y-A. = distance entre l’extrémité antérieure de l’insertion des ventrales et celle de la base de l’anale ; H = hauteur maximum du corps ; h = hauteur minimum p = longueur du pédoncule caudal ; c = longueur de la tête ; P, V = longueur des pectorales (P) et des ventrales (V.) ; 1D, IA = base de la dorsale (resp. de l’anal ; r = longueur du museau ; o = diamètre de l’œil ; i = espace interorbitaire. — 324 — Culticola emmelas aussi a été mentionnée brièvement par plusieurs auteurs (Evermann et Shaw 1927, Rendahl 1928, Wu 1931, Mori 1935, etc.), mais personne, à notre connaissance, n’a comparé cette espèce à Ps. dumerili et personne n’a cité ces deux espèces dans le même ouvrage. Madame M. L. Bauchot, Sous-Directeur au Muséum National d’His- toire Naturelle, a eu l’amabilité de nous prêter le type de Ac. simoni (M.N.H. n° 20-56) et celui de Ps. dumerili (M.N.H. n° 50-22). Nous avons examiné encore les exemplaires suivants : deux du lac Liang-tse-hu, dans le Hou-pe, bassin inférieur du Yang-tse (envoyés par le Dr. Hs. W. Wu, Wuchang), trois importés à l’état d’alevins du Yang-tse inférieur à Wu- Chang, Hou-pe, et élevés dans les étangs de Cefa (Roumanie), deux du lac Tung-ting dans le Hou-nan, toujours dans le bassin du Yang-tse (A. M.N.H. 10.669) et deux du Yang-tse à Han-kau (Zo. M. Berlin, sans n°), ces exem¬ plaires étant déterminés, probablement par Kreyenberg et Pappenheim, comme Toxabramis argentifer. Le Docteur B. B. Collette (Wasghintoni a comparé un de nos exemplaires du Liang-tse-hu avec le type de Culti¬ cola emmelas (U.S.N.M. n° 49.546) 1. Les caractères métriques des exemplaires examinés sont indiqués dans le tableau I. La conclusion de notre étude est que tous les exemplaires examinés, de même que le type de Culticola emmelas, appartiennent à une seule espèce. Le nombre des rayons est le même : D. 1 1 1/7, A. 3/10-11. Le nombre des écailles, le long de la ligne latérale, ne peut être déterminé avec exacti¬ tude, beaucoup d’écailles étant tombées. Le type de simoni semble en avoir 44-47 (Bleeker, en 1864, indique environ 50), celui de dumerili environ 45 (à peu près 40, selon Bleeker, 1871). Les autres exemplaires en ont 45-50. En ce qui concerne les dimensions du corps, le tableau ci- joint indique une grande similitude entre les types de dumerili (fig. 2) et de simoni (fig. 1), les exemplaires du Liang-tse-bu (fig. 4) et ceux de Han-kau (voir surtout les valeurs de la hauteur du corps, de la longueur du museau et du diamètre de l’œil). Les deux exemplaires du lac Tung- ting (A. M.N.H. n° 10.669) (fig. 3) ont un corps sensiblement plus allongé (hauteur 24,5-25,6 % de la longueur) ; ceux du Wu-chang (élevés en Roumanie) se caractérisent par un museau plus long et un œil plus petit que les autres exemplaires (fig. 5), ils sont les seuls chez qui la longueur du museau dépasse le diamètre de l’œil. Mais nous pensons que ces diffé¬ rences pourraient tout au plus servir à délimiter des races géographiques. Les descriptions sommaires données par divers auteurs aux représen¬ tants de ce groupe montrent qu’il s’agit de la même espèce : Abbott, 1901, (type de Culticola emmelas) A. 2/11, L. lat. : 47 8% hauteur du corps 25 %, longueur de la tête 22,8 % de la longueur du corps ; diamètre de l’œil 25 % de la tête, museau plus ou moins égal au diamètre de l’œil, dents pharyngiennes : 5-5 ou 6-6. 1. Nous remercions les personnes mentionnées, de même que le Professeur K. Deckert du Muséum de Berlin, le Docteur D. E. Rosen de l’American Muséum of Natural History, de nous avoir prêté ces exemplaires, la Direction de PU. S. National Muséum et la Biblio¬ thèque de l’Université de Leiden pour les photo-copies envoyées. — 325 Rendahl, 1928 ( Pseudobrama dumerili du Chi-li) : A. 3/9, L. lat. : 46 -, hauteur 27,8 %, tête 23,2 %, œil 27,8 %, museau 24,4 %. Evermann et Shaw, 1927 ( Culticola emmelas de Han-Tscheou) : A. 2/11, g L. lat. : 47 -, hauteur 25 %, tête 23,2 %, œil 26,2 %, museau environ 25 %. 5 Miao, 1934 ( Pseudobrama dumerili du Kiang-sou méridional) : A. 3/9-10, 9-10 L. lat. : 44 — — - — 50 ; chez un exemplaire : hauteur 26,7 %, tête 22,2 %, 3 Mr4 72 œil 25 %, museau 30,2 % ; chez six autres exemplaires : hauteur 27,7- 31,7 %, tête 24,4-29,4 %, œil 27,8-30,8 %, museau 25 %. A remarquer que, chez le premier exemplaire décrit par cet auteur, l’œil est plus petit que le museau, comme chez nos trois exemplaires importés du Yang-tse et élevés en Roumanie, tandis que chez les six autres exemplaires de Miao, l’œil est plus grand que le museau, comme chez tous nos autres exemplaires. Nous concluons donc que Acanthobrama simoni, Pseudobrama dume¬ rili et Culticola emmelas sont synonymes, le premier nom ayant la prio¬ rité. L’aire de répartition de cette espèce comprend le bassin du Peï-ho, celui du Houang-ho, du Yang-se et des rivières du Tché-kiang. Peut- être pourrait-on diviser cette espèce en plusieurs sous-espèces, mais, dans l’état actuel de nos connaissances, cela nous semble prématuré. Une diffi¬ culté est le fait qu’on ne peut pas préciser la provenance des types de simoni (probablement la Chine Septentrionale, selon Bleeker, 1864) et de dumerili (Yang-se ?, selon Bleeker, 1871) ; quant à Culticola emmelas, il provient du bassin du Peï-ho dans l’extrême nord de la Chine. Une autre difficulté est le fait que le type de emmelas, quoique provenant du Peï-ho, ressemble beaucoup à la majorité des exemplaires du bassin du Yang-tse, tandis que, dans ce dernier bassin, on peut distinguer trois formes : une, dans le Hou-pe (Liang-tse-hu et Hankaou), à corps haut et œil grand qui se rapproche des trois types, une dans le lac Tung-ting (province Hou- nan), à corps allongé, et une troisième à œil petit, à laquelle appartiennent nos trois exemplaires importés et grandis en Roumanie. Ces exemplaires proviennent des environs de la ville de Wu-chang, dans le Ilou-pe, au voisinage du lac Liang-tse-hu. Vue l’énorme étendue du bassin du Yang- tse, ses différentes patries, et surtout les lacs qui sont plus ou moins isolés, pourraient être habitées par des sous-espèces différentes. Reste à résoudre le problème du genre auquel appartient l’espèce simoni : doit-on l’attribuer au genre Acanthobrama, qui contient plu¬ sieurs espèces d’Asie Occidentale, ou bien doit-on le séparer dans un genre distinct, Pseudobrama ? Nous avons pu comparer nos exemplaires avec plusieurs Acanthobrama arrhada (appartenant au British Muséum et au Muséum de Berlin) ; cette espèce est voisine de A. marmid, espèce- type du genre (Berg les considère même comme synonymes), A. arrhada et simoni se ressemblent beaucoup par la forme du corps, la dorsale pourvue d’une forte épine lisse, la position des nageoires, la bouche sub¬ terminale, une carène entre les ventrales et l’anale, et les dents pharyn- — 326 — giennes sur une seule rangée. Mais il y a trois différences, dont les deux dernières nous semblent essentielles : — la bouche de arrhada (et des autres espèces d’Asie Antérieure) est en fer-à-cheval, tandis que celle de simoni est plutôt transversale, comme celle des Xenocypris et de Chondrostoma nasus. — les dents pharyngiennes des simoni sont allongées, pointues, mais nullement crochues au sommet et ont une longue surface masticatrice qui comprend tout leur bord interne ; elles sont identiques à celles de Chondrostoma et de Xenocypris. Elles sont au nombre de 5-7 de chaque côté (le plus souvent 6). Celles de arrhada sont crochues, à surface masti¬ catrice courte et au nombre de cinq de chaque côté ; elles ressemblent à celles de Ahramis. — les branchiospines de simoni, quoique n’étant pas trop longues, sont extrêmement fines et denses (environ 110-120) sur le premier arc branchial, tandis que celles de arrhada sont courtes et rares (13-15 sur le premier arc). Ces différences sont une preuve que Pseudohrama Bleeker 1871 (= Cul- ticola Abbott 1901) est un genre distinct de Acanthobrama ; il contient une seule espèce : Pseudohrama simoni (Bleeker) 1864 (= Ps. dumerili Bleeker 1871 = Culticola emmelas Abbott 1901). Le problème des affinités des genres des Cyprinidés est bien difficile et la sous-division de cette grande famille en sous-familles reste arbi¬ traire ; il nous semble néanmoins que Pseudohrama est apparenté à Xeno¬ cypris et que tous deux se rattachent à la sous-famille des Cultrinae, propre à l’Asie d’est et du sud-est, tandis que Acanthobrama (et le genre voisin Capoetohrama) serait apparenté plutôt à Abramis, Alhurnus, etc., qui appartiennent à la sous-famille holarctique des Leuciscinae. Institut de Biologie « Tr. Savulescu » de l'Académie de la R. P. Roumaine , Bucarest. Planche I. De haut en bas : Fig. 1. — Pseudohrama simoni (Bleeker). Holotype. M.N.H.N. Paris 20.56 Chine. Leg. M. Simon. Fig. 2. — Pseudohrama simoni (Bleeker). Holotype de Ps. dumerili Bleeker. M.N.H.N. Paris 50.22. Yang-tse (?). Fig. 3. — Pseudohrama simoni (Bleeker). A.M.N.H. 10.669. Lac Tung-ting. Hou-nan (bassin du Yang-tse). Leg. C. H. Pope. Fig. 4. — Pseudohrama simoni (Bleeker). Lac Liang-tse-hu. Hou-pe (bassin du Yang-tse). Leg. Dr. Hs. W. Wu. Fig. 5. — Pseudohrama simoni (BleeAer). Exemplaire provenant du Yang-tse à Wu-chang. Hou-pe, élevé à Nucet (R. P. Roumaine). P. BANARKSCU PLA.XCII li I Bull. Mus. tint. Hisl. nul., t. 35, n° 4, 1963. — 327 — BIBLIOGRAPHIE 1. Abbott (J. F.), 1901. — List of Fishes collected in the river Pei-Ho at Tien-Tsin, China, with description of seven new species. Proc. U. S. Nat. Mus., 23, pp. 483-491. 2. Bleeker (P.), 1864. ■ — Notice sur quelques genres et espèces de cypri- noïdes de Chine. Nederlandsch. Tijd. Dierk., 2, pp. 18-29 3. — 1871. — • Mémoire sur les Cyprinoides de Chine. Verhandel. Akad. Wetensch. Amsterdam, Add. Natuurk., 12, pp. 1-91. 4. Evermann (B. W.) et Shaw (Ts. Hw.), 1927. — Fishes from eastern China, with descriptions of New species. Proc. California Acad. Sci., 16 4, pp. 97- 122. 5. Fowler (H. W.), 1924. — Some fishes collected by the third Asiatic expé¬ dition in China. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., 50, pp. 373-405. 6. Miao (C. P.), 1934. — Notes on the fresh-water fishes of the Southern part of Kiangsu. I. Chinkiang. Contrib. Biol. Labor. Sci. Soc. China, Sér. 7. Mori (T.), 1928. — Fresh-water Fishes from Tsinan, China, with descrip¬ tions of five new species. Japan. J. Zool., 2, pp. 61-72. 8. — , 1934. — Second addition to the fish-fauna of Tsinan, China, with des¬ cription of three new spedies. Ibid., 5, pp. 165-169. 9. Nichols (J. T.), 1943. — The Fresh-water Fishes of China. New York. 10. Rendahl (IL), 1928. — Beitrâge zur Kenntniss der chinesischen Süsswas- serfische. I. Ark. For Zool., Stockholm, 20 A (1), pp. 1-194. 11. Wang (K. F.), 1935. — Preliminary notes on the Fishes of Chekiang. Con¬ trib. Biol. Labor. Sci. 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La première espèce que je décris appartient au genre Acentrogobius, famille des Gobiidae, sous-famille des Goobiinés ; je la dédie à mon colla¬ borateur et ami Y. Thérézien avec qui j’ai capturé pour la première fois ce poisson. Acentrogobius therezieni n. sp. Holotype : 64 mm de longueur totale. Six paratypes déposés au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris. Description. — La hauteur du corps est comprise 3,5, la tête 2,8 à 2,9 dans la longueur standard. Le corps est subcylindrique dans sa partie antérieure et légèrement comprimé dans la région postérieure. La tête est une fois deux tiers à deux fois aussi longue que large, les joues et les opercules sont nus, il existe un bourrelet en avant des yeux au-dessus de la bouche qui est grande et oblique et s’ouvre jusqu’au- dessous du centre de l’œil. Les dents se présentent sur trois rangées aux deux mâchoires, le vomer est nu. La langue est arrondie et l’on compte 8 branchiospines en bas du premier arc branchial. L’œil est gros et légèrement ovale, il est contenu 7 fois dans la longueur de la tète. Les écailles de la nuque et des flancs sont cténoïdes, celles de la région ventrale sont du type cycloïde, on en compte 35 en ligne longitudinale et 12 à 15 dans la plus grande hauteur. — 329 — Les deux dorsales sont bien séparées, l’anale est légèrement en arrière de l’aplomb de la deuxième dorsale, la pectorale présente un pédicule développé. Les pelviennes sont unies mais forment un disque peu adhé¬ sif. La caudale est arrondie. La formule des nageoires est la suivante : D. VI/ 1-20 ou II ; A. 1-8 ; P. 1-15 ; V. 1-5. Coloration. - — En alcool, comme sur le vivant, l’ensemble du corps est gris brun, plus foncé dans la région, dorsale ; la tète et les flancs sont ornés de taches irrégulières d’un brun presque rouge ; la base des dor¬ sales est de couleur plus foncée et la caudale présente des stries brunes régulières. Fig. 1. — Acentrogobius therezieni n. sp. Biologie. - — Cette espèce présente une aire de répartition réduite ; elle a été capturée en premier lieu dans la source résurgent d’Antsonja dont l’eau est douce mais très calcaire, ainsi que dans la rivière Andrano- mavokely, affluent de l’Andranomavo qui aboutit dans le Canal de Mozam¬ bique près de Soalala (Nord-Ouest de Madagascar). Ce poisson, en raison de sa faible taille et de son peu d’abondance, ne présente pas d’intérêt économique et n’est pêché qu’occasionnellement à la ligne ou capturé dans les nasses. C’est une espèce de fond à tendances probablement euryhalines. La seconde espèce appartient au genre Gobitichinotus, famille des Tri- chinotidae. Ce genre a été créé par Fowi.er pour l’espèce des Gobitrichinotus radiocularis qu’il avait trouvée dans certaines petites rivières des Phi¬ lippines. Le genre Gobitrichinotus se distingue du genre Kraemeria de Stein- dachner par des pelviennes unies. Chez Kraemeria samoensis elles sont séparées, sauf à leur base. Ces Poissons sont des fouisseurs et ils se déplacent avec vivacité dans le sable submergé des estuaires. — 330 Je suis heureux de dédier cette nouvelle espèce à nron ami J. Arnoult, auteur de la Faune des Poissons des Eaux douces de Madagascar. Gobitichinotus arnoulti n. sp. Ilolotype : 40 mm de longueur totale. 10 paratypes. La hauteur du corps est comprise environ dix fois dans la longueur standard. La tête, relativement allongée, comporte un maxillaire infé¬ rieur développé et proéminent en galoche. Le préopercule est strié et ses bords lisses. Les yeux sont très petits et très rapprochés. Le corps, sans écailles, présente sur ses flancs une succession de seg¬ ments musculaires ou myotomes en forme de chevrons ; on en compte 31 contre 24 chez Gobitichinotus radiocularis de Fowler. Une ligne médiane sépare les muscles dorsaux des muscles ventraux. Fig. 2. — Gobitrichinotus arnoulti n. sp. La bouche est oblique et porte de très petites dents sur deux rangées à la mâchoire inférieure et sur trois rangées à la supérieure. La langue est peu échancrée. Coloration. — Sur le vivant, l’ensemble du corps est jaune d’or parsemé de petites taches brunes. Plus clair dans la région ventrale, il existe une tache allongée, brune en avant de l’œil. En alcool, l’animal est décoloré et devient blanchâtre. La formule des nageoires est la suivante : D. V-21, A. 1-14, P. 9, V. 6. Gobitrichinotus arnoulti se distingue facilement, en dehors du carac¬ tère de pelviennes, de G. radicularis dont la dorsale comporte cinq rayons épineux pour 18 mous. Biologie. — Ce poisson vit dans les sables plus ou moins dessalés des embouchures des rivières de la zone centre-est de Madagascar, en particulier dans le Rianila où il est abondant ; il sort du sable avec le flux à la poursuite des animalcules dont il se nourrit et s’y replonge avec vivacité quand l’eau se retire. Il ne peut s’enfouir dans le sable que s’il est encore légèrement recouvert d’eau. Sur du sable découvert, il ne peut pénétrer, mais sait rapidement retrouver l’eau en progressant à la sur¬ face du sol. L’espèce ne présente aucun intérêt économique, mais est connue des pêcheurs Betsimisaraka qui la dénomment « Vilianamalona ». — 331 — Gobiidae non signalés a Madagascar. Glossogobius biocellatus (C. et V.). Ce poisson, connu de l’ Indo-Malaisie, a été retrouvé en grand nombre dans le centre-est de Madagascar, en particulier dans le fleuve Rianila, de l’embouchure à plusieurs kilomètres en amont. Cette espèce très eury- haline ne dépasse pas 120 mm. On peut la confondre à première vue avec Glossogobius giuris, mais elle s’en distingue par la présence d’une pau- Fig. 3. — Glossogobius biocellatus (C. et V.). pière de couleur foncée qui recouvre l’œil jusqu’à la pupille et par la coloration beaucoup plus foncée de son corps. Ce Poisson est dénommé « Tohovoay » (Gobie crocodile) en langage Betsimisaratra. Oxyurichthys tentacularis (Val.). Cette espèce peu commune provient de Manatrara (Côte Est) où elle vit dans les estuaires ; elle était connue de l’Inde et de l’Afrique du Sud. Ce poisson de forme très allongée est facilement reconnaissable par la présence de tentacules filiformes au-dessus de chaque œil. Il atteint 160 mm de longueur. Coloration. — Corps gris vert ; dorsales et anales marquées de brun. 332 — Acentrogobius balteatops Smith. L’unique exemplaire de cette petite espèce (4 cm), décrite en Afrique du Sud, a été capturé dans l’eau peu salée d’un petit ruisseau se jetant dans l’Onilahy au voisinage de St. -Augustin, au Sud de Tuléar. Coloration. — Corps gris avec grandes taches noires. Fig. 4-6. — De haut en bas : Oxyurichthys tentacularis (Val.). Acentrogobius balteatops Smith. Ctenogobius acutipennis (Val.). Ctenogobius acutipennis Val. Signalé par Smith en Afrique du Sud, ce petit poisson de 12 cm pro¬ vient de la rivière Tsimianona et se jette près de Soanierana-Ivongo, — 333 — au Nord de Tamatave. Il est connu des indigènes sous le nom de Tohoam- banivava (Gobie à bouche infère). Coloration. ■ — Corps gris brun avec taches gris foncé ; une barre bleutée en avant de l’œil. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Schmith (J. L. B,), 1959. — Gobioïd Fishes. Ichthyological Bull., Central News Agency L.T.D., South Africa, n° 13, pp. 198-203. Weber (M.) et de Beaufort (F.), 1953. — The Fishes of the Indo-Australian Archipelago. Gobioidea by Koumans F. P. Leiden. Tome X, pp. 44 à 46, 52 à 79. Herbe (A. W.), 1953. — Check list of Philippines Fishes, pp. 743, 746, 757, 759. Day (F.), 1878-88. — The fishes of India. Londres, p. 282. Munro (I.), 1955. — The marine and fresh water Fishes of Ceylan. Départ, of external affaires, Canberra, n° 696-700 et p. 237. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 334-342. GYMNODRACO VICTORI N. SP, ESPÈCE NOUVELLE DE LA FAMILLE DES BATHYDRACONIDAE ( Téléostéens Perciformes Trachinoidei ). CONSIDÉRATIONS BIOLOGIQUES ET BIOGÉOGRAPHIQUES SUR LE GENRE GYMNODRACO Par J. C. HUREAU Dans la collection de poissons rapportés de Terre Adélie par P. Arnaud en avril 1963 1 se trouvaient sept spécimens appartenant au genre Gymno- clraco. Après prélèvement des otolithes, nous avons constaté que les sagittas présentaient des aspects morphologiques variables et qu’elles pouvaient être classées en deux groupes distincts. Une étude détaillée de tous les spécimens de Gymnodraco en notre possession (10 individus), puis une comparaison avec les types de Bou- lenger (au British Muséum) nous a amené à créer une nouvelle espèce : Gymnodraco victori n. sp., ainsi dénommée en l’honneur de Paul-Émile Victor, Directeur des Expéditions Polaires Françaises. Le genre Gymnodraco ne contenait jusqu’à présent qu’une seule espèce : Gymnodraco acuticeps Boulenger, dont une trentaine d’exemplaires seu¬ lement sont actuellement connus dans les divers Muséums mondiaux. Description de Gymnodraco victori n. sp. Nous ne mentionnerons que les caractères qui distinguent les deux espèces et qui caractérisent Gymnodraco victori. Les autres caractères sont les mêmes que ceux de Gymnodraco acuticeps : diamètre de l’œil, largeur interorbitaire, hauteur du corps, longueur de la tête, nombre de rayons aux nageoires et disposition des lignes latérales. Les caractères spécifiques de Gymnodraco victori sont : la disposition des dents sur la mâchoire inférieure, la forme de l’otolithe, le nombre de vertèbres et une série de mensurations concernant le maxillaire supérieur, la place de l’œil et de la narine, la longueur et la place de la nageoire dorsale. Enfin la coloration semble être également un caractère qui sépare les deux espèces ; 1. Nous tenons à remercier très vivement P. Arnaud de nous avoir confié l’étude de ces poissons. — 335 cependant il n’est pas possible de l’affirmer, les exemplaires étudiés ayant été conservés assez longtemps dans le formol ou l’alcool. 13 Fig. 1. — Otolithe gauche de Gymnodraco viclori n. sp. 1. : antirostre ; 2 : excisura ; 3 : rostre ; 4 : bord ventral ; 5 : séparation postérieure entre les bords ventral et dorsal ; 6 : bord dorsal ; 7 : ostium ; 8 : cauda ; 9 : collum ; 10 : arête supérieure ; 11 : arête infé¬ rieure ; 12 : sillon de la section inférieure ; 13 : section supérieure ; 15 : sillon postéro- dorsal ; 16 : ombilic ; 17 : encoche supérieure. F.I. : face interne. F.E. : face externe. Dents de la mâchoire inférieure : (cf. fîg. 3). Un caractère morphologique immédiatement visible est la présence, en avant sur chaque demi-mâchoire inférieure, de deux dents pointues, la plus longue se trouvant en avant. Chez Gymnodraco acuticeps, ces dents sont au nombre de trois et la plus longue est en arrière. Forme de l’otolithe : (cf. fig. 1 et 2 et pl. I) La forme générale de l’otolithe est subrectangulaire ; il est presque aussi large que long alors qu’il est nettement plus allongé chez Gymno- — 336 — draco acuticeps. Il est très peu ornementé, sa face externe est convexe et sa face interne est presque plane. Le pourtour de la sagitta diffère de celui de Gymnodraco acuticeps par l’absence de toute ornementation et boursouflure. L’excisura (2) est à peine marquée et ses bords forment un angle très grand (160 à 180°) alors que ce même angle est de 120° chez Gymnodraco acuticeps. L’effacement de l’excisura fait que le rostre est pratiquement indifférencié et peu "visible. Fig. 2. — Otolithe gauche de Gymnodraco acuticeps Boulenger (même légende que la fig. 1). La face externe de la sagitta est convexe, déprimée au centre par un ombilic (16) bien marqué. La moitié supérieure est ornée de trois côtes concentriques, arrondies. Comme chez Gymnodraco acuticeps, le sillon excisural est absent mais un sillon postéro-dorsal (15) est présent, large et bien marqué. Un autre sillon part du bord ventral en direction de l’ombilic. La face interne de la sagitta porte un sulcus composé, médian et ouvert. L’ostium (7) est rempli d’un dépôt colliculaire mamelonné. Le tol- lum (9) est plus étroit que chez Gymnodraco acuticeps. La cauda (8), pro- J. C. H U RK Ali PLANCHE 1 1: faces externes 2: faces Internes dgL -•£*- Otolithea gauches de Gymnodraco Victor! n.sp. 3 : faces externes 4 * faces internes Sombre et forme dea dents sur la mâchoire inférieure : ç • Svmnodraco aeuticens Boul. 6i Gymnodraco victori Bull. Mus. liai, llist. nul.. I. 35, u° i, 1963. 337 — fonde, est bordée vers le bas par une crête très épaisse. Une crête très haute entoure complètement l’ostium. La différence essentielle avec Gymnodraco acuticeps est ici la présence d’un long sillon supramédian dans la section inférieure (12). Ce sillon profond part de l’encoche posté¬ rieure, traverse tout l’otolithe et aboutit vers l’avant, juste au-dessus du rostre (3). Fig. 3. — Position schématique des dents sur la mâchoire intérieure de Gymnodraco acu¬ ticeps Bout (A) et de Gymnodraco victori n. sp. (B). Nombre de vertèbres : Les radiographies de cinq Gymnodraco acuticeps et de trois Gymno¬ draco victori ont donné les résultats suivants (le nombre total des ver¬ tèbres est égal à la somme : vertèbres dorsales -f- vertèbres caudales) : Gymnodraco acuticeps 51 = 21 + 30 51 = 21 + 30 50 = 21 + 29 51 = 21 + 30 49 = 22 + 27 Gymnodraco victori 49 = 19 + 30 50 = 20 + 30 50 = 20 + 30 Le nombre total des vertèbres ne permet pas la distinction entre les deux espèces mais leur répartition entre vertèbres dorsales et vertèbres caudales montre une différence importante : Gymnodraco victori possède de une à deux vertèbres dorsales de moins que Gymnodraco acuticeps. Mensurations : Une série de mensurations a mis en évidence quelques caractères dis¬ tinctifs entre les deux espèces. Ces mensurations sont résumées dans le tableau I : 23 — 338 — Tableau I. Sexe N° Longueur standard (en mm) 1 2 3 4 5 ¥ 62-792 233 2,41 2,68 2,58 1,91 0,40 Gymnodraco ? 63-065 234 2,43 2,69 2,54 1,87 0,43 victori 3 63-066 212 2,36 2,68 2,53 1 91 0,39 ? 766 234 2,45 2,68 2,58 1,95 0,43 9 62-790 320 2,51 2,80 2,66 1,85 0,50 ? 62-791 255 2,50 2,74 2,70 1,83 0,50 Gymnodraco $ 63-064 278 2,57 2,78 2,62 1,84 0,50 acuticeps 9 63-067 249 2,53 2,71 2,64 1,80 0,47 2 63-068 234 2,48 2,71 2,62 1,82 0,48 3 651 180 2,49 2,77 2,64 1,85 0,50 1 : rapport entre la longueur du maxillaire supérieur et la longueur de la tète. 2 : rapport entre la distance de l’orbite à la pointe du museau et la longueur de la tête. 3 : rapport entre la longueur de la nageoire dorsale et la longueur standard. 4 : rapport entre la distance de la pointe du museau au premier rayon de la nageoire dorsale et la longueur standard. 5 : rapport entre les distances de la narine à l’orbite et de la narine à l’extré¬ mité du museau. La longueur de la tête est mesurée de la pointe du museau (mâchoire supérieure à l’extrémité du crochet en forme d’hameçon, porté par l’oper¬ cule. La longueur standard est mesurée de l’extrémité de la mâchoire infé¬ rieure à celle du pédoncule caudal (articulation des rayons caudaux médians). Ces mensurations conduisent aux conclusions suivantes (par compa¬ raison avec Gymnodraco acuticeps ) : 1 : le maxillaire supérieur est plus long : il dépasse, vers l’arrière, le bord antérieur de l’œil chez Gymnodraco oictori, alors qu’il l’atteint juste chez Gymnodraco acuticeps. 2 : l’œil est situé plus en arrière. 3 et 4 : la nageoire dorsale est légèrement plus courte et commence un peu plus en avant : ceci est peut-être lié au fait que Gymnodraco vic- tori possède moins de vertèbres dorsales que Gymnodraco acuticeps. 5 : enfin, la narine est plus proche de l’œil que chez Gymnodraco ticeps. acu- — 339 Coloration : Le corps de Gymnodraco victori est entièrement recouvert de petites mouchetures foncées arrondies et de taille semblable sur les flancs et le dos. Chez Gymnodraco acuticeps, les taches sont beaucoup plus étendues et sont plus grandes sur les flancs que sur le dos. Fig. 4. — Répartition géographique du genre Gymnodraco (les triangles noirs indiquent les zones de capture). Étude des exemplaires-types de Gymnodraco acuticeps Boulenger : Le Dr. Greenwood a mis à notre disposition, au British Muséum, les trois syntypes utilisés par Boulenger pour décrire Gymnodraco acuti¬ ceps, en 1902. Ces trois exemplaires, conservés en alcool, sont en très bon état, sauf que les dents sont plus ou moins cassées ou abimées et que la coloration a complètement disparu. Néanmoins, l’existence de trois dents (ou leur emplacement est nettement visible et typique de Gymnodraco acuticeps. — 340 — De plus, ces trois syntypes ont pu être mesurés et les rapports calculés correspondent bien à Gymnodraco acuticeps : (voir Tableau II et comparer avec les données du Tableau I). Ta bleau II N° Longueur standard (en mm) 9 3 4 5 11-8-82 273 2,56 2,79 2,67 1,85 0,47 11-8-83 190 2,51 2,72 2,60 1,90 0,48 11-8-84 215 2,48 2,70 2,60 1,85 0,47 Dans sa description originale, Boulenger donne une planche avec trois figures. L’une d’elle montre le squelette du crâne et deux dents seu¬ lement sont représentées sur la mâchoire inférieure. Il s’agit peut-être d’un Gymnodraco victori, mais ce n’est qu’une supposition car nous n’avons pas pu observer le crâne utilisé pour ce dessin. Données biologiques et biogéographiques, sur le genre Gymnodraco On ne trouve, dans la littérature, pratiquement aucune donnée bio¬ logique concernant le genre Gymnodraco. Aussi il semble intéressant d’indiquer les quelques observations qui ont été faites concernant Gymno¬ draco acuticeps. Le rapport gonado-somatique (R.G.S.) a été calculé sur chaque indi¬ vidu femelle récolté et il apparaît que la ponte se produit dans le courant du mois de septembre, A cette époque, le R.G.S. atteint une valeur très élevée : 20,65 % (individu n° 63-064). Les ovules sont alors très gros et mesurent 3 mm de diamètre. Le nombre d’ovules contenus dans les gonades a été évalué à environ 5.000. Juste après la ponte, le R.G.S. reste bas (1 à 2 %) et les gonades sont en repos sexuel. 11 semble que l’activité reprenne en décembre ou janvier (J. P. Gosse 1961) et en mai le R.G.S. atteint déjà 6,50 % et en juillet 8,34 %. Le rapport hépato-somatique femelle présente des variations moins importantes mais synchrones des variations du R.G.S. Le maximum atteint en septembre est de 5,06 % et le minimum est compris entre 2 et 3 %. Les spécimens de Gymnodraco victori ont été récoltés en octobre et novembre et leurs gonades sont manifestement dans une phase de repos sexuel (R.G.S. femelle = 1 à 2 %). Les données concernant les profondeurs de capture sont assez réduites mais Gymnodraco acuticeps est généralement considéré comme un poisson — 341 — benthique vivant de 0 à 50 mètres de profondeur. Les exemplaires récoltés en Terre Adélie ont été pêchés de 5 à 30 mètres de fond. Cependant, O. Nybelin (1947) signale que cette espèce a été vue nageant librement dans des eaux superficielles. D’autre part, l’exemplaire pêché par l’expé¬ dition belge en 1961, provient d’une profondeur de 250 mètres. Les quatre échantillons, syntypes de Gymnodraco victori, ont été cap¬ turés de 10 à 30 mètres de profondeur. La répartition géographique de Gymnodraco acuticeps (cf. fig. 4) est strictement limitée aux eaux côtières du continent antarctique. Cette espèce est très rare, chaque expédition n’en a jamais capturé plus de dix exemplaires. Gymnodraco acuticeps a surtout été récolté jusqu’à présent dans le quadrant Victoria, depuis la mer de Davis jusqu’à la mer de Ross (89° à 180° de longitude Est), les points de pêche étant situés près de Mirny (Expéditions allemandes du Gauss et Soviétiques), Wilkes (Expé¬ ditions australiennes), Dumont d’Urville (Expéditions françaises), Cap Adare (Expédition du Southern Cross 1902) et MacMurdo Sound (Expé¬ ditions américaines). Quelques exemplaires ont été capturés sur les côtes de la Princesse Ragnhild (24° longitude Est) par les Expéditions sovié¬ tique (1956-57) et belge (1961). Un Gymnodraco acuticeps aurait été trouvé dans un estomac de Phoque par l’Expédition de Ross en 1842 par 65° de latitude Sud et 155° de longitude Ouest, c’est-à-dire dans la quadrant Pacifique, mais la déter¬ mination de ce poisson est incertaine. Le genre Gymnodraco est donc uniquement présent dans l’Antarctique de l’Est et reste inconnu dans l’Antarctique de l’Ouest (mer de Weddell et Terre de Graham ou Péninsule de Palmer). Conclusion. La famille des Bathydraconidae a été réunie par L. Bertin à la famille des N ototheniidae mais d’importants caractères (en particulier présence d’une seule nageoire dorsale et non deux) obligent à en faire une famille distincte. La famille des Bathydraconidae contient actuellement 8 genres et 15 espèces. Gymnodraco victori est la deuxième espèce du genre Gymnodraco et la seizième de la famille. Gymnodraco victori est décrit ici d’après quatre syntypes provenant tous de l’Archipel de Pointe Géologie en Terre Adélie (66°40' de latitude Sud et 140°01' de longitude Est). Ces quatre exemplaires ont été capturés, à la ligne, de 10 à 30 mètres de profondeur. Trois d’entre eux sont dans les collections du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (n° 1962- 792, 1963-65 et 1963-66), le dernier se trouve à la Station Marine d’Endoume à Marseille (n° 766). Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons) du Muséum. — 342 BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE Barsukov (V. V.), et Permitin (Y. E.), 1960. — Deuxième expédition mari¬ time sur le D.E.OB 1956-57. Recherches ichthyologiques. Expédition Antarctique Soviétique. Bertin (L.) et Arambourg (C.) , 1958. — Super-ordre des Téléostéens, in Traité de Zoologie, tome XIII, fasc. 3, Masson et CIe, Paris. Boulenger (G. A.), 1902. — Report of the collections of natural history made in the Antarctic régions during the voyage of the « Southern Cross ». Pisces, London, Brilish Muséum (Natural History), pp. 174-189. De Witt (H. H.) et Tyler (J. C.), 1960. — - Fishes of the Stanford Antarctic biological research programm 1958-59. Stanford Ichlhyological Bulletin, 7, n° 4. Dollo (L.), 1904. — Poissons. Résultats du Voyage du S. Y. Belgica (1897-1899). Gosse (J. P.), 1961. — Poissons antarctiques récoltés par l’expédition belge Iris 1961. Bull. Inst. Roy. Sci. Nat. de Belgique 37, n° 29. Hureau (J. C.), 1962. — Etude descriptive de l’otolithe (sagitta) de quelques Téléostéens antarctiques. Bull. Soc. Zool. de France, 87, n° 5-6, pp. 533- 546. Norman (J. R.), 1938. — Coat fishes. Part. III. The Antarctic Zone. Discovery Reports, 18, pp. 1-104. Nybelin (O.), 1947. — Antartic fishes. Scientific Results of the Nortvegian Antarctic Expéditions 1927-28, n° 26. Pappenheim (P.), 1912. — Die Fische der Deutschen Südpolar Expédition 1901-1903. 1. Die Fische der Antarktis und Subantarktis, Deutsche Südpolar Expédition. XIII, Zool., V. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’IIISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 343-344, UN DIPTÈRE THÉRÉVIDE NOUVEAU D’AFRIQUE Par E. SÉGUY Leptothereva n. g. Ce nouveau genre est voisin du genre Psilocephala dont il présente la plupart des caractères. Il en diffère par le corps grêle, dénudé, par les antennes plus longues, par les yeux cohérents chez les mâles, à facettes proportionnellement plus grosses, par le corps dépourvu de macrochètes, celles qui restent réduites à l’état de chètes-épines courts, par l’espace préscutellaire nu, par le système ambulatoire dépourvu de soies mais armé de courtes épines dispersées. Générotype : Leptolliereva llorsini n. sp. Leptothereva Horsini n. sp. Mâle. — Corps allongé, grêle, entièrement noir, un peu luisant. Tète à peu près subcirculaire vue de face. Yeux subcohérents sur un point, à facettes antéro-supérieures près de deux fois plus larges que les infé¬ rieures. Triangle frontal équilatéral, dépoli en haut, l’arc susantennaire légèrement saillant, luisant. Triangle ocellaire gonflé, moitié moins large que le triangle frontal, occupé par trois gros ocelles. Occiput : partie supérieure avec quelques chètes-épines irréguliers, plantés en une rangée postoculaire, partie inférieure avec de longs cils blancs, dressés. Trompe courte, noire, luisante ; palpes subcylindriques, plus courts que la trompe, noirs, couverts de cils noirs, assez épais, dispersés. Antennes noires, à peu près aussi longues que les trois-quarts de la hauteur de l’œil, premier article aussi long que le troisième, deuxième article annulaire moitié aussi long que large ; arista courte. Thorax luisant, surtout latéralement au niveau de la dépression noto- pleurale, couvert d’une pilosité rare, lacunaire, jaunâtre, plus longue et plus serrée sur le calus prothoracique et sur le mésopleure ; une longue touffe mésopleurale formée de poils gris. Trois macrochètes notopleraux noirs, dressés. Un macrochète basalaire. Deux macrochètes postalaires, un grand et un petit ; deux macrochètes scutellaires subapicaux margi¬ naux ; plage mésonotale préscutellaire absolument nue. Mésophragme peu saillant. Pattes noires. Tibia I avec trois chètes-épines postéro-internes et trois antérieurs plantés à peu près au même niveau ; deux chètes api¬ caux, calcarif ormes. Hanche II avec deux macrochètes dressés. Pattes II et III à chètes-èpines réduits, peu saillants hors de la pilosité du fond ; — 344 fémur III avec une série formée d’une douzaine de microchètes également espacés sur la face interne ; basitarse III aussi long que les articles 2-5 réunis. Griffes noires, pelotes jaunes. Balanciers jaunâtres. Ailes grises, à nervation thérévidienne normale ; nervures épaisses, légèrement ombrées ; ptérostigma noir ; cellules radiales enfumées surtout près de l’apex. Alule bien développée ; cuilleron alaire jauni comme la base de l’aile à son niveau. Abdomen allongé, près de six fois plus long que large, segments II et IV subquadrangulaires, d’un noir luisant, à pilosité assez longue, éparse, dressée, jaune ; tergites avec de larges taches latérales argentées, visibles en lumière oblique ; sternites couverts d’un enduit satiné, d’un gris d’argent, visible aussi en lumière rasante. Appareil copulateur à transpa¬ rence rousse, pilosité raide, noire ; forceps externes triangulaires, deux fois plus longs que larges, forceps internes petits, grêles, courbés en haut, à pointe noire. Long, du corps : 8 mm. Long, de l’antenne : 1 mm. Long, de l’aile : 4,5 mm. Long, du tibia III : 2 mm. Long, de l’abdomen : 4,5 mm. Sénégal : Tiaroye, juin 1923. Dédié au Docteur Mii.let-Horsin, Correspondant du Muséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 345-356. DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES PALÉARCTIQUES DU GENRE NEOMOCHTHERUS OSTEN-SACKEN (DIPTERA : ASILIDAE) Par Léonidas TSACAS Dans une publication antérieure (Tsacas, 1963) nous avons étudié le statut des espèces décrites par Macquart et incluses actuellement dans le genre N eomochtherus Ost.-Sac. Cette étude nous a amené à étudier un matériel important du Muséum de Paris et de Naturhistorisches Muséum de Vienne. Dans ce matériel nous avons pu découvrir trois espèces nou¬ velles, une quatrième provient de mes chasses personnelles en Grèce en 1961. Dans la bibliographie qui suit, nous donnons les références des publi¬ cations qui contiennent des descriptions d’espèces nouvelles paléarctiques depuis 1958. Je me fais un plaisir de remercier ici le Professeur M. Beier de Vienne qui m’a confié cet intéressant matériel. 1. N. granitis n. sp. Fig. 1-6. Tête : noire, couverte d’une pruinosité grise, face avec la même prui- nosité plus dense sur les côtés, renflement peu développé à pruinosité moins dense. Moustache composée de soies noires et blanches, les dernières constituant sa partie inférieure. La distance entre la limite supérieure de la moustache et la base des antennes plus longue que les deux articles basaux antennaires réunis. Front couvert d’une légère pruinosité grise laissant sa partie médiane nue, quelques poils latéraux noirs. Calus ocel- laire noir avec des poils noirs. Soies postoculaires supérieures noires, inférieures blanches. Barbe blanche. Palpes noirs à poils blancs. Trompe noire, courte et mince, poils ventraux blancs. Antennes entièrement noires avec une légère pruinosité grise ou jau¬ nâtre, quelques chétules noires sur les articles basaux, troisième article presque aussi long que les deux basaux réunis, et presque aussi long que son style, avec une chétule au milieu de son côté dorsal. Thorax noir. Pronotum à pruinosité grise et couronne de soies jaunes. Mésonotum à pruinosité grise légèrement dorée. Courte pilosité du méso- — 346 — notum noire, dispersée, jaune au-dessus des ailes. Bande médiane deux fois plus large que la distance entre les yeux sur le vertex, se rétrécissant vers l’arrière. Ligne médiane très légère. Deux taches latérales bien marquées, suivies par une troisième très étroite en forme de coin qui se termine entre le calus postalaire et les de. Macrochètes noires : 4-5 de atteignant la suture transversale, 3 notopleurales, 1 intralaire, 2 posta- Fig. 1-6. — N. granitis n. sp., Type <$. 1 : aile ; 2 : profil de la tête ; 3: antenne ; 4 : hypopygium, vue latérale ; 5 : id. vue dorsale ; 6 : id.vue postéroventrale (détail). laires (l’une fine et petite). Scutellum avec des fins poils noirs et jaunes, 2 sc jaunes. Calus latéraux du métanotum à poils jaunes, mélangés avec quelques rares noirs. Pleures à pruinosité légère, gris-jaunâtre, et soies claires. Hanches noires avec la même pruinosité que les pleures, soies blanches. Trochan¬ ters noirs. Pattes : fl noirs, seule une bande ventrale roussâtre sur la moi¬ tié basale de laquelle prennent naissance de long poils blancs. f2 et f3 — 347 — jaune-roux avec une large bande noire antérieure, soies en majorité blanches surtout sur le f3. Tibias jaune-roux noircis à l’apex, soies noires à l’exception de quel¬ ques-unes ventrales et deux très longues postéro-ventrales des tl et t2. Protarses d’un roux foncé, noir à l’apex ; les articles suivants noirs. Soies des tarses noires à l’exception de : 2 postérieures (1 basale et 1 apicale) du protarse I ; 1 postérieure apicale du deuxième article du tarse I ; 1 postérieure basale du protarse II. Pelotes d’un jaune blanchâtre, griffes noires. Ailes : hyalines, légèrement obscurcies ; les microtriches les couvrent presque entièrement, nervures brunes, claires à la base, rl plus claire. Balanciers d’un jaune-clair. Abdomen long, étroit, tergites noirs, T II et T IV avec une bande postérieure gris-jaunâtre. Disques à larges taches noires ; éclairées par le devant elles deviennent d’un roux-brun. Sur les côtés, une pruinosité grise dense. T I avec une touffe de poils jaunâtres de chaque côté reliées entre elles par une rangée de soies marginales noires. T II-VI avec des soies marginales blanches sur les côtés, noires au milieu, celles des T VII et VIII entièrement noires. Toutes les chétules noires. Sternites noirs cou¬ verts d’une très légère pruinosité qui n’apparaît que sous une certaine direction de la lumière. Poils et soies dressés jaunâtres, sur tous les ster¬ nites, à l’exception de celles du bord postérieur du dernier et d’une partie de celles de l’avant-dernier sternite. Hypopygium d’un noir brillant, seule la partie apicale des gonopodes rousse. Les soies et chétules noires, celles du bord postérieur et inférieur de l’epandrium claires. Longueur : 10 mm. Longueur de l’aile : 7 mm. Holotype : 1 Granitis (Macédoine orientale, Grèce), 18-vm-1961 (L. Tsacas). Muséum, Paris. Cette espèce se rapproche de N. albicans (Lw) par l’allure générale et plusieurs caractères ; elle s’en différencie par la forme de l’hypopygium et les caractères suivants : — tous les fémurs avec des soies blanches ; moustache blanche ; hypo¬ pygium du (J roux . albicans Lw - — tous les fémurs avec des soies mélangées noires et blanches ; mous¬ taches noire et blanche ; hypopygium du £ noir . granitis n. sp. 2. N. leucophorus n. sp. (Du grec Xsuxosôpoç, qui porte du blanc.) Fig. 7-11. Tête : noire couverte d’une pruinosité d’un blanc-grisâtre. Face de la même pruinosité, renflement facial peu développé. Moustache blanche relativement serrée ; la distance de sa limite supérieure à la base des antennes, plus longue que la longueur de deux articles antennaires basaux. Joues aussi larges que la longueur du deuxième article antennaire, couvertes entièrement de la même priunosité que la face, mais ici moins dense. Front avec la même pruinosité que la face mais beaucoup moins — 348 — dense, surtout en son milieu, et quelques poils blancs sur les côtés. Poils ocellaires blancs. Soies postoculaires blanches. Barbe blanche. Antennes noires, premier article avec une pruinosité grisâtre, dorsalement avec quelques chétules noires, blanches sur le côté ventral, article II avec des chétules noires. Article III à peu près aussi long que les deux articles basaux réunis, style plus long que le troisième article. Trompe d’un noir Fig. 7-11. — N. leucophorus n. sp., Type 7 : aile ; 8 : profil de la tête ; 9 : antenne ; 10 : hypopygium, vue latérale ; 11 : id. vue dorsale (détail). brillant, palpes noirs avec des poils blancs. Thorax à couleur de fond noir. Pronotum à pruinosité blanc-grisâtre et couronne de soies blanches. Mésonotum à pruinosité blanc-grisâtre. Bande médiane large, mate, s’arrêtant peu après la suture transversale, divisée d’une ligne relative¬ ment large. Taches latérales visibles : seulement celles qui se trouvent en arrière de la suture transversale. Courte pilosité, peu serrée, noire, à l’exception des régions entre les épaules et la bande médiane, au-dessus des ailes et avant le scutellum, où elle est blanche. Chétotaxie normale, blanche : 4 de n’atteignant pas la suture transversale, 3 notopleurales, — 349 1 supralaire, 1 intralaire, 2 postalaires. Scutellum avec la même pruino- sité que le mésonotum et des chétules du disque blanches, 4 sc courtes blanches. Pleures à pruinosité argentée, légèrement jaunâtre par endroits ; quelques fins poils blancs sur les méso- et sternopleures en dehors des poils habituels des ptéro- et hypopleures. Coxas noirs, même pruino¬ sité, soies et poils blancs. Trochanters noirs. Fémurs : côté postérieur et ventral jaune-roussâtre, côté antérieur et dorsal noir, sur toute la lon¬ gueur, soies et poils blancs, à l’exception de ceux de l’apex. Tibias avec la partie apicale noircie (1/4 à 1/3) plus largement du côté antérieur, soies blanches sauf les dorsales qui sont noires. Tarses noirs, les protarses I et II jaunâtres à la base, (les 4 derniers articles des tarses III manquent). Premier et deuxième article des tarses I et II avec une ou deux soies blanches, toutes les autres noires. Griffes noires, légèrement jaunies à la base, pelotes jaunâtres. Ailes hyalines, légèrement plus longues que l’abdomen, nervures bru¬ nâtres plus claires à la base et au bord costal. Balanciers jaune-clair. Métanotum avec sur les côtés les soies habituelles blanches. Abdomen (tergites et sternites) couvert d’une même pruinosité blanche-grisâtre, les bords des segments légèrement dorés, pas de taches. Soies, poils et chétules entièrement blancs. T I avec une touffe de soies de chaque côté, se reliant par une rangée de soies. T II avec des longs poils fins sur les côtés, plus longs que les soies du bord postérieur. Chez le T III, ces poils sont moins longs et plus fins. Sternites avec les poils et soies habi¬ tuels, dressés, blancs. Ilypopygium : légèrement plus large que l’abdomen, roux-clair, à pilo¬ sité entièrement blanche. Cerque noir à pilosité blanche. Longueur : 14,5 mm. Longueur de l’aile : 11 mm. 9 : inconnue. Holotype : 1 Turkestan oriental, 1895 (J. Chaffanjon). Muséum de Paris. La position de cette espèce dans la clé donné par Engel (1930) n’est pas très nette. Elle peut se placer à côté de candidus Beck. 1, au couplet 13 parce qu’elle a les trochanters d’un noir brillant et les chétules du pre¬ mier article antennaire blanches ; dans ce cas les deux espèces se dis¬ tinguent comme il suit : — Pattes jaunes, sans bandes noires bien délimitées, les fémurs du côté antérieur et dorsal légèrement rembrunis, toutes les soies blanches sauf quelques unes sur l’extrémité des tibias. Pruinosité du corps d’un gris doré, des taches brunes sur les disques des tergites, sous un éclairage de direction dans Taxe du corps de l’avant en arrière. Petite espèce, 9 mm. Tunisie . candidus Beck. - — Pattes d’un jaune roussâtre avec des bandes antérodorsales noires bien délimitées ; soies dorsales des tibias noires. Pruinosité du corps 1. Ayant examiné les deux syntypes (désignation originale) males de Becker nous pensons que la position de cette espèce au couplet 13 n’est pas très justifiée. En effet les trochanters de ces exemplaires sont jaunes pour les pattes I et II et légèrement rembrunis pour les pattes III. — 350 — uniformément d’un blanc-grisâtre, pas de taches brunes sur les tergites. Espèce plus grande, 14,5 mm. Asie centrale . . leucophorus n. sp. Le fait que leucophorus n. sp. a des chétules sur le second article anten- naire permet de la placer au couplet 14 à côté de flaoipes Meig. et albi- cans Loew dont elle se différencie : à) d’albicans Loew : par la pruinosité blanche-grise, les soies de l’hypo- pygium toutes blanches (noires sur la base de l’epandrium chez albicans Loew), la taille, etc. b) de flavipes Meig. : par les bandes noires des fémurs I qui s’étendent sur toutes leur longueur, etc. Bien entendu l’examen de l’hypopygium ne laisse aucun doute sur l’identité de chacune de ces espèces. Lehr (1958) donne une clé de détermination des N eomochtherus Ost.- Sack. de l’Asie centrale. N. leucophorus n. sp. peut s’y placer au couplet 5 avec flavipes Meig. et stackelbergi Lehr. Il se distingue de ce dernier par l’hypopygium sans aucune ambiguïté. Par la forme de son hypopygium leucophorus n. sp. se rapproche seu¬ lement de farinosus Loew, espèce de l’Asie centrale également, mais les trochanters jaunes de ce dernier ainsi que sa grande taille ne prêtent pas à confusion. 3. N. rhodius n. sp. Fig. 12-16. Tête : couverte d’une pruinosité d’un gris légèrement doré. Face, vue de face, de la même couleur ; vue de côté, jaune. Front un peu plus foncé avec des rangées latérales de fins poils blancs. Poils du calus ocellaire blancs. Renflement facial très réduit. Moustache peu serrée, composée de soies blanches ; distance de sa limite supérieure à la base des antennes plus grande que les deux articles basaux antennaires réunis. Antennes avec une légère pruinosité gris-jaune, les deux articles basaux jaunes portant des chétules blanches, le troisième brun-noir, plus court que les deux basaux réunis. Le style noir, son extrémité est cassée. Le troisième article de l’antenne gauche du type manque. Soies post- occipitales jaunes. Barbe blanche peu abondante et relativement courte. Trompe noire, forte avec des poils blancs, palpes noirs avec des poils blancs. Thorax noir. Pronotum à pruinosité grise, pilosité et couronne de soies blanches. Mésonotum couvert d’une pruinosité d’un brun-doré (le spé¬ cimen est frotté et la pruinosité n’est pas bien visible partout). Bande médiane brune, mate, large de deux fois et demi la distance entre les deux yeux ; elle s’arrête avant la base du scutellum. Ligne médiane large en avant. Taches latérales indistinctes. Courte pilosité du mésonotum rasée, noire, dispersée. Au-dessus des ailes et avant le scutellum, elle devient plus longue, plus fine et jaunâtre. Chétotaxie normale, toutes les soies blanc-jaunâtre : 4 de n’atteignant pas la suture transversale, 2 notopleurales, 1 supralaire, 1 postalaire. Métanotum noir avec les poils — 351 — latéraux habituels clairs. Scutellum avec sur le disque de petits poils fins d’un blanc-jaunâtre, 2 sc jaunes, relativement courtes et dressées. Pleures et hanches noires couvertes d’une pruinisoté plus claire que celle du mésonotum avec les soies habituelles blanches. Ailes hyalines, légèrement ridées sur le bord antérieur, plus courtes Fig. 12-16. — N. rhodius n. sp., Type cî. 12 : aile ; 13 : profil de la tête ; 14 : antenne ; 15 : hypopygium, vue dorsale ; 16 : id. vue latérale. Fig. 17. — N. mundus Loew : antenne. que l’abdomen, elles atteignent à peine la base de l’hypopygium. Ner¬ vures d’un roux-brun, costale, sc et rl plus claires. Balanciers roux, rem¬ brunis sur les capitules. Pattes d’un jaune-roux, pas de bandes noires, seulement la partie antérieure des f légèrement plus sombre, fl et f2 : toute la pilosité et les soies blanches ; f3 : 4 soies apicales dorsales et 2 antéro-dorsales noires, toutes les autres blanches ; tl : soies dorsales et une partie des apicales noires, les autres blanches ; t2 : toutes les soies — 352 — blanches à l’exception de quelques-unes apicales, t3 rembrunies à l’apex, l’antérodorsale basale et les 2 antéroventrales apicales noires, les autres blanches. Tarses : protarses d’un jaune-roux, rembrunis à l’apex, la zone brune s’élargit progressivement chez les articles suivants pour occuper entière¬ ment les deux derniers. Toutes les soies noires à l’exception de : 1 basale antérieure, 2 apicales (1 antérieure et 1 postérieure) de l’article I, 2 api¬ cales de l’article II, 1 postérieure apicale de l’article III, des tarses I et II. Griffes noires légèrement jaunies à la base, surtout des tarses I et II, pelottes d’un jaune roussâtre, empodium jaune. Abdomen long, cylindrique, couvert d’une pruinosité d’un gris-jaune ; les bords postérieurs des tergites avec une bande rousse. Les trois pre¬ miers tergites avec une couleur de fond noire, les suivants avec des taches noires sur le disque qui se rétrécissent progressivement pour disparaître chez les deux derniers tergites. Tous les tergites couverts par des chétules jaunâtres mélangées à partir du 4e avec quelques-unes noires. Ils portent aussi une rangée de fortes soies marginales roussâtres. Le premier tergite a deux taches rousses sur les côtés, sur lesquelles passent les deux touffes habituelles de poils jaunâtres parmi lesquels 3 ou 4 sont transformés en fortes soies. Les deux touffes de poils se relient par une rangée de soies jaunâtres. Sternites : les 4 premiers noirs, les suivants roussâtres tous couverts d’une pruinosité semblable à celle des tergites. Le premier dépourvu de longs poils dressés et des soies apicales, les suivants possèdent des soies apicales jaunâtres. Tous sont couverts de petites chétules cou¬ chées jaunâtres. Hypopygium : volumineux vue du haut aussi large que l’abdomen, roux brillant avec une partie de la face ventrale de l’epandrium noircie et couverte d’une pruinosité gris-jaune. Gonopodes roux, noircis à la base. Poils et chétules de l’hypopygium jaunâtres à l’exception de quelques chétules noires sur la patte dorso-latérale et basale de l’épandrium. Cerque noir. Longueur : 17 mm, aile : 11 mm. Ç inconnue. Holotype : 1 $ de l’île de Rhodes (J. Surcouf, 1917), Muséum de Paris. Espèce très proche de N. rnundus Loew et N. pygaeus Tsacas. En effet, ces trois espèces sont difficiles à distinguer, elles étaient confondues sous le nom de mundus Loew. Le type de N. rhodius n. sp. porte en effet l’éti¬ quette « Ileligmoneura mundus Loew, J. Villeneuve det. ». Par ailleurs, des spécimens appartenant à l’espèce N. pygaeus Ts. étaient aussi déter¬ minés comme N. mundus Loew (Tsacas 1963). Seul l’hypopygium du mâle permet de différencier sûrement ces trois espèces. Les soies postoculaires noires de N. pygaeus Ts. séparent cette espèce de rnundus Loew et rhodius n. sp. et la place au couplet 18 de la clé de Engel à côté de perplexus Beck. et ochriventris Loew, dont elle se différencie principalement par ses de noires et blanches, sa jaunes, abdomen à prui¬ nosité gris blanche et l’hypopygium très caractéristique (Tsacas, 1961). — 353 La distinction entre mundus Loew et rhodius n. sp., l’hypopygium excepté, est très délicate (voir pag. 000). A propos de mundus Loew, Lehr (op. cit.) dans sa clé des espèces de l’Asie centrale dit « Tergites entièrement ou partiellement (au moins les derniers) roux ». Le dessin de l’hypopygium donné par cet auteur montre cependant qu’il s’agit bien de cette espèce. Pourtant les deux spécimens de Grèce que nous avons vus ont tous les tergites noirs L Un spécimen Ç de l’île Milos de la mer Egée déterminé par Engel comme N. mundus Loew est très proche à rhodius n. sp. mais, nous ne pouvons pas l’affirmer. Les caractères suivants : 3e article antennaire plus long, la taille (24 mm, aile 14 mm) et microtriches de l’aile, disposées le long des nervures et laissant des taches libres dans les cellules R 2 -)- 3, R4 et R5, éloigne la Ç de l’île Milos de N. rhodius. Il est certain que ce spécimen n’appartient pas non plus à l’espèce mundus Loew. L’incertitude des anciennes déterminations ne permet pas de se faire une idée précise sur la répartition géographique de ces trois espèces ; il faudrait pour cela réexaminer tous les spécimens nommés N. mundus Loew par les auteurs. Il paraît cependant que cette dernière espèce est largement répartie en Europe et même jusqu’en Asie centrale. Quatre et Ç de Chine (Collection Licent, Muséum de Paris) déterminées par Engel (1940) comme N. mundus Loew n’appartiennent certainement pas à cette espèce, sans pour autant qu’on puisse les rattacher à une autre espèce connue. Les deux autres espèces, pygaeus Ts. et rhodius n. sp., semblent cantonnées dans les îles de la mer Égée. 4. N. sphaeristes n. sp. (Du grec, crsa'.o tanjç, en raison de la forme ronde de son hypopygium) Fig. : 18-23. Tête : couverte d’une pruinosité grise. Face avec la même pruinosité, légèrement jaunâtre sur les côtés ; renflement facial réduit au bord de la bouche, moustache peu serrée constituée de soies blanches relativement fortes. Front plus sombre que la face avec de nombreux poils blancs sur les bords et surtout sur sa moitié inférieure. Poils du calus ocellaire blancs. Couronne des soies occipitales blanche. Rarbe courte, peu abondante, blanche. Antennes couvertes d’une priunosité grisâtre : les deux articles basaux jaunes avec des cils noirs du côté dorsal, blancs du côté ventral, 3e article noir, roussâtre à la base, plus court que les deux basaux réunis ; style noir plus long que le 3e article. Trompe noire avec des poils ven¬ traux blancs, palpes bruns avec des poils blancs. Thorax noir. Pronotum à pruinosité grisâtre, poils et couronne de soies blanches. Mésonotum noir, les épaules et les calus postalaires roux, pruinosité grise, légèrement jaunâtre antérieurement. Bande médiane large légèrement brillante, ligne médiane large (la partie postérieure du 1. La présente étendue était sous-presse quand nous avons reçu de la part de M. P. Lehr, 3 exemplaires d’Asie centrale ; une comparaison avec ceux provenant de la Grèce montre qu’ils n’appartiennent pas à la même espèce. Cette question sera étudiée dans une prochaine publication. 24 — 354 — mésonotum passablement abimée). Courte pilosité du mésonoturu fine et relativement longue, noire, à l’exception de la région au-dessus des Fig. 18-23. — N. sphaeristes n. sp. Type <$. 18 : aile ; 19 : profil de la tête ; 20 : antenne ; 21 : hypopygium, vue latérale ; 22 : id. vue dorsale ; 23 : id. vue postérodorsale (détail). ailes, avant le scutellum et les épaules ; entre ces dernières et la bande médiane elle est mélangée noire et blanche. Chétotaxie : 4 (?) de, 3 notopleurales, l’antérieure plus petite et fine — 355 — (celle du côté gauche noire), 1 supralaire, 2 intralaires fines, 4 postalaires dont 2 plus fines. Scutellum roux sur le bord, avec 2 sc jaunes dressées, courtes, disque avec de long poils fins, jaunes. Métanoturn avec les deux touffes habituelles de poils jaunâtres. Pleures noires à pruinosité grisâtre, des poils longs et fins sur les méso-, ptéro- et sternopleures. Méta- et hypopleures avec les habituelles soies et poils blancs. Hanches comme les pleures, soies blanches. Trochanters jaunes. Pattes jaunes, seules les 2-3 derniers articles des tarses bruns, fl : pas de soies sur le côté ventral, seuls de longs et forts poils blancs sur sa moitié basale. f2 : toutes les soies blanches à l’exception d’une apicale dorsale et une antéroventrale noires, sur sa moitié ventrale de longs poils blancs, moins nombreux que ceux de fl. f3 : toutes les soies noires à l’exception des postéroventrales blanches, tl : soies noires et blanches mélangées, sur les 2/3 apicaux, ventralement de longs et forts poils blancs. t2 : toutes les soies blanches, 2 postéro¬ ventrales très longues. t3 : seule une rangée de soies ventrales blanches, toutes les autres noires. Tarses : articles I- 1 1 jaunes, III noirci à l’extré¬ mité, IV et V brun-noir, toutes les soies noires à l’exception des : tarses I, 3 sur le protarse, 2 sur l’article II, 1 sur l’article III ; tarses II, 3 sur le protarse, 1 sur chacun des articles II et III. Ailes, hyalines, légèrement rembrunies à l’apex, nervures brunes, jaunes à la base. Balanciers jaunes à capitules roussâtres. Abdomen : noir, à pruinosité grise, uniforme, pas de taches. Tergites à bande postérieure d’un brun-roux. T I avec le bord postérieur roux- clair et les touffes latérales habituelles de soies blanchâtres. Tous les poils et soies des tergites d’un blanc-jaunâtre. Sternites à pruinosité légère d’un gris-jaunâtre et bande postérieure roussâtre. Poils longs et dressés sur tous les sternites, ainsi que les soies marginales, jaunâtres. Huitième sternite d’un brun-roux brillant, conique avec un processus au milieu du bord postérieur. Hypopygium : globuleux plus large que l’abdomen, jaune. Epandrium arrondi sur le bord postérieur, à pilosité noire sauf sur l’extrémité posté¬ rieure et le côté ventral où elle est blanche et plus longue. Gonopodes à poils longs et serrés sur l’apex. Longueur : 20 mm. Longueur de l'aile : 15 mm. Holotype : 1 <$. Corse. Naturhistorisches Muséum, Vienne. Il porte une étiquette « mundus L, ancilis Mq, Alte Sammlung » manuscrite de Schiner. Ç : inconnue. N. sphaeristes n. sp. fait partie du groupe mundus Lw, pygaeus Ts. et rho- dius n. sp. ; comme il a déjà été dit à propos de cette dernière espèce (p. 00) seul l’hypopygium permet la détermination certaine de ces quatre espèces. N. pygaeus par ses soies postoculaires noires se place dans le couplet 18 de la clé de Engei,, les trois autres entrent au couplet 21 que nous modifions comme il suit : 21. — - Soies du mésonotum jaunâtres . 21 a — Toutes les soies du mésotonum ou au moins les de noires . 22 21 a. — Tous les tergites entièrement noirs (couleur de fond) ; pilosité — 356 des deux articles antennaires basaux mélangée noir et blanche . 21 b - — • Derniers tergites, à partir du 5e, roux ; pilosité des deux articles anten¬ naires basaux entièrement blanche . rhodius n. sp. 21 b. — Face grise ; sternite I sans soies marginales, quelques rares longs poils fins, dressés sur sa moitié basale ; pruisonité du corps à prédominance dorée ; 3e article antennaire conique (fig. 17) . mundus L\v — - Face grise avec les bords dorés ; sternite I avec des soies marginales, nombreux longs poils fins, dressés sur toute sa surface ; prui- nosité du corps à prédominance grise . sphaeristes n. sp. BIBLIOGRAPHIE Engel (E. O.), 1930. — In Lindner « Die Fliegen der palâarktischen Région ». Bd IV, 2, 24, Asilidae (Stuttgart). ( N eomochtherus , pp. 69-85). Exgel (E. O.), 1940. — Ueber einige chinesische Bombyliiden und Asiliden. Mitteil. Mün. Entomol. Gesellschaft, 30, p. 78. Janssens (E.), 1961. — Sur quelques Diptères (Asilidae) de l’Iraq. Bull. Inst, roy. Sci. nat. Belgique, 37, n° 16. (.Y. mesopotamicus n. sp., pp. 2-3). Lehr (P. A.), 1958. — Pour la connaissance des Asilides ( Diptera-Asilidae ) du Kazakstan. Akad. Sci. Agr. Kazakstan , Travaux sci. Inst. Protect. Végé¬ taux, 4, pp. 189-209. (En russe). Lehr (P. A.), 1961. — Aperçu sur les Asilides (Diptera-Asilidae) du Kazakstan Sud. Akad. Sci. Agr. Kazakstan, Travaux Sci. Inst. Protec. Végétaux, 6, pp. 96-130. (N. malkovski n. sp., p. 118). (En russe). Richter (V.), 1960. — Nouvelles espèces d’Asilides du Caucase. Comm. Akad. Sci. de la R. S. S. Arménie., 31, n° 4, pp. 245-249. (N. urartorum n. sp., pp. 245-6). (En russe). Richter (V.), 1962. — Nouvelles espèces et peu connues d’Asilides de la R.S.S. d’Arménie. Comm. Akad. Sci. de la R. S. S. Arménie., 34, n° 1, [N. nairicus n. sp., pp. 37-39). (En russe). Richter (V.), 1963. — - Espèces nouvelles d’Asilides (Diptera-Asilidae) du Caucase. Rev. Entom. U. R. S. S., 42, 2, pp. 455-467. (N. repentinus n. sp., pp. 455-6). (En russe). Tsacas (L.) , 1961. — Sur la validité de N eomochtherus analis Macq. (Dipt. Asi¬ lidae). Rev. fr. Entomol. 28, 3, pp. 194-198. Tsacas (L.) , 1963. — Révision des N eomochtherus Osten-Sacken (Diptera : Asi¬ lidae) décrits par Macquart. Bull. Mus. nat. Hist. Nat., 2e sér., 35, n° 3, pp. 257-272. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 357-360. SUR QUELQUES LÉPIDOPTÈRES ATT ACID AE DE LA COTE DAVOIRE Par P. C. ROUGEOT Un certain nombre d’Attacidae, capturés en Côte d’ivoire surtout au début de ce siècle, se trouvent dans les collections du laboratoire d’Entomologie du Muséum National d’Histoire Naturelle ; ce matériel déjà étudié par E. L. Bouvier, est malheureusement quelque peu défraîchi ; c’est donc avec le plus vif intérêt que nous avons reçu de notre collègue R. Pujol, Assistant au Muséum, une série de ces beaux Lépidoptères collectés tout récemment (2e semestre 1962) dans ce pays à l’occasion d’une mission entomologique en Afrique occidentale et équatoriale. Cette collection, tant par la rareté de plusieurs espèces que par la qualité exceptionnelle de la plupart des spécimens qui la com¬ posent, fait honneur à son récolteur ; nous lui témoignons ici de notre vive gratitude pour les chasses nocturnes, parfois pénibles, qu’il a bien voulu faire à l’intention du laboratoire d’Entomologie, chasses au cours desquelles furent pris les Attacidés dont nous sommes heureux de donner ci-dessous la liste. Sous-Famille I : Ludiinae Aurivillius. Ilolocerina angulata Aurivillius. Divo, 18-X-1962. Mâle de 51 mm, présentant les caractères (envergure, coloration relativement terne, contour des fenêtres) propres aux angulata de cette région ; les autres sous-espèces présumées de cet Attacidé s’étendent à l’Afrique centrale (ssp. nominale) et orientale. Orthogonioptilum adiegetum Karsch. Région de Ringerville, 25-vm-1962. Mâle de 70 mm, la saillie apicale des antérieures est particulièrement longue, comme chez dollmani Jordan, de l’Est africain. Orthogonioptilum vestigiatum Holland. Divo, 5-X-1962. Très beau spécimen mâle (65,5 mm) de cette espèce rare. — Du Ghana à l’Angola. — 358 — Orthogonioptilum prox Karsch. Divo, 4-18-X-1962. — 14 mâles : 61-71 mm. Magnifique série de cet Orthogonioptilum que sa grande variabilité individuelle rend d’une étude difficile. La coloration fondamentale varie du bistre olivâtre clair au brun violacé ; les rayures sont plus ou moins nettes : une à trois petites fenêtres, mais le plus souvent deux et de grandeur inégale, à chaque aile ; falcature des antérieures généralement plus forte que chez les spécimens équatoriaux. Tergite VIII triangulaire, à pointe médiane plus ou moins longue. L’examen de cette série, sans doute unique pour le moment, me confirme dans l’opinion que j’ai émise dans un récent travail (Ini¬ tiations Africaines, XIV, p. 32) relativement à la conspécificité de deletum Jordan et de prox, la première de ces formes peuplant le Nord- ouest africain forestier, tandis que la race nominale se répand du Came¬ roun au Congo. Carnegia mirabilis Aurivillius. Bingerville, 7-ix-1962. Mâle défectueux de 68 mm d’envergure. Espèce relativement rare répandue du Sénégal au Congo. Sous-Famille II : Attacinae Smith. Micragone nenia Westwood. Bingerville, 20 et 27-viii-1962 ; Divo, 5-X-1962. Trois mâles (69 à 76 mm d’envergure). Cette espèce, commune dans cette région du continent, fait place plus au Sud, à nubifera Holland. Pselaphelia gemmifera Butler. Divo, 4-X-1962. Mâle de 78 mm d’envergure. Distribution : de la Guinée (Macenta, Pujol, mars 1953) à l’Angola : atteint aussi le lac Nyassa. Eustera brachyura Drury. Divo, 4-X-1962. Mâle de 38 mm. Cette curieuse espèce est répandue de la Guinée au Congo : elle est moins fréquemment rencontrée dans la région équatoriale qu’en Afrique occidentale. Eustera argiphontes Maassen-Kirby. Divo, 12-X-1962. Beau spécimen mâle de cette espèce rare. Envergure 52 mm ; longueur de l’aile postérieure 130 mm. La femelle est ordinairement d’une colo¬ ration plus claire. De la Sierra-Leone à l’Uganda. — 359 Imbrasia epimethea Drury. Bingerville, 22-vm au 9-ix-1962. 5 mâles, 97 à 122 mm d’envergure. Espèce variable, très commune en Afrique occidentale et centrale. Imbrasia (Nudaurelia) anthina Karsch. Divo, 4 et 18-X-1962. 2 mâles (131-143 mm), référables à la forme xanthomma Rothschild, qui peuple l’Ouest africain, la nominale se trouvant du Cameroun à l’Afrique orientale. Imbrasia (Nudaurelia) dione Fabricius. Bingerville, 19-vm-1962 au 2-ix-1962, Divo, 4 au 18-X-1962. 6 mâles (100-110 mm). Un des Attacidés les plus fréquents de la région guinéenne à l’Angola et à l’Est africain. Imbrasia ( Nudaurelia ) alopia Westwood. Divo, 4 au 18-X-1962. 3 mâles, dont l’un, aux ailes antérieures plus sombres, présente un faciès plus voisin de waterloti Bouvier que du banal rhodophila Walker (86-96 mm). Distribution de la Guinée au Kénya. Bunaea alcinoe Stoll. Bingerville, 22-vin-9-ix-1962. 3 mâles de 143 à 162 mm d’envergure. Très vaste répartition du Soudan à l’Afrique centrale et orientale. Selon E. L. Bouvier Y alcinoe de Bingerville constituerait une « race » particulière de cette belle espèce dont les variations indivi¬ duelles nous paraissent souvent plus importantes que celles découlant du milieu. Aurivillius aratus Westwood. Divo, 18-X-1962. Mâle de 107 mm. L’aile antérieure droite de ce spécimen est anormalement déve¬ loppée, son bord externe ayant la forme d’un S. Cette espèce atteint l’Afrique australe et orientale ; toutefois elle est peu commune. Aurivillius triramis Rothschild. Divo, 4 et 6-X-1962 (piège U.V.). 2 mâles (83-87 mm). Du Sénégal au Congo. Lobobunaea jamesoni Druce. Divo, 4 au 6-X-1962 (piège U.V.). Quatre très beaux spécimens mâles (94-105 mm) de la sous-espèce occidentale rubricostalis Kirby également trouvée à Sérédou (Guinée) — 360 par M. Pujol ; la ssp. aethiops Rothschild représente à son tour cette rare espèce congolaise dans les régions forestières du Cameroun et du Gabon. Lobobunaea acetes Westwood. Bingerville, 22, 27-vni ; Divo, 4 au 18-X-1962 (piège U.V.). Série de 10 mâles (124 mm-131 mm.) au nombre desquels trois indi¬ vidus à fond très gris ; cette dernière mutation n’a jamais été ren¬ contrée jusqu’à présent chez les acetes de la forêt équatoriale alors qu’elle est plus ou moins fréquente en Côte d’ivoire et dans les pays limitrophes ; l’espèce atteint au Sud l’Angola, à l’Est l’Uganda. Pseudobunaea alinda Drury. Divo, 4-X-1962. Mâle (155 mm environ) de ce Pseudobunaea répandu jusqu’en Afrique orientale. Pseudobunaea tyrrhena Westwood. Bingerville, 19-X-1962. Mâle de 128 mm. L’espèce parvient en Afrique australe. Athlètes ethra Westwood. Divo, 5-X-1962 ; mâle de 132 mm. Sans doute l’un des plus beaux spécimens connus de ce rare Attacidé, répandu jusqu’au Congo. Au Gabon la ssp. ogoouensis Rougeot est plus sombre que la nomi¬ nale. La femelle de cet Athlètes est encore moins fréquente que le mâle. Epiphora rectifascia Rothschild. Divo, 6-X-1962. Mâle de 125 mm. La femelle de cet Epiphora, beaucoup plus rare que l’autre sexe, a été obtenue à Sérédou (Guinée) par M. Pujol le 16-V-1958. Le type est du Congo. Epiphora boolana Strand. Bingerville, 3-ix-1962. Spécimen mâle défectueux de 168 mm d’envergure. Afrique occi¬ dentale. BIBLIOGRAPHIE Bouvier (E. L.). — Étude des Saturnioïdes normaux. Famille des Saturniidés. Mém. Mus. nat. Hist. nat. Nlle sér., 3, décembre 1936. Rougeot (P. C.). — Les Lépidoptères de l’Afrique noire occidentale. Fascicule 4. Attacidés (= Saturniidés). Initiation africaine. XIV. I.F.A.N. Dakar, 1962. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 361-369. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLLEMBOLE DE LORRAINE XENYLLA LOTHARINGIAE N. SP. Par Jean-Marc THIBAUD Nous avons récolté dans une forêt située près de la route D. 90 entre Liverdun et Aingeray (Meurthe-et-Moselle) une espèce nouvelle vivant dans la litière. Diagnose. — Cette espèce appartient au genre Xenylla, caractérisé par l’absence d’organes postantennaires et d’einpodium, par la présence de 5 -f- 5 yeux et d’une furca, en général courte. L’animal présente une coloration violette assez claire. Son tégument est granuleux. Les antennes cylindriques ont un quatrième article plus grand que le troisième. La chétotaxie céphalique (fig. 1, A) présente de nombreux poils lisses de taille moyenne. Comme chez les autres Xenylla, l’aire verticale a (1 -f- 1) poils ; sur l’aire frontale, -sd1 est plus avancé que -d, et les ran¬ gées -d et -sd présentent 4 poils (Yosii, 1956, p. 9, fig. 3). Les aires ocu¬ laires comprennent 5 -f- 5 taches oculaires et (3 -(- 3) poils (-oe, à -oc3). L’aire occipitale porte deux rangs de (5 + 5) et (6 -|- 6) poils. Les aires jugales présentent 4 rangées de (2 -f- 2) poils. Le prothorax porte une rangée de (3 -)- 3) poils. Le méso- et le méta- thorax ont chacun trois rangées de poils, les deux premières (3 -(- 3), la dernière (4 + 4). Celui placé en position -p4, plus long, est une soie sensorielle (S). Entre la deuxième et la troisième rangée se tient un poil. Paratergalement on trouve 3 poils et une soie sensorielle plus longue (S.). Les tergites abdominaux 1, 2 et 3 portent chacun 2 rangées de poils ; la première de (4 -f- 4) poils, avec un poil externe situé dans le prolonge¬ ment ; la deuxième de (5 + 5) avec, aussi dans le prolongement, une longue soie sensorielle externe (en position -p6). Le tergite abdominal 4 porte 3 rangées de (3 + 3), (2 -|- 2) et (4 -j- 4) poils. Paratergalement on trouve 3 poils et une longue soie sensorielle dans le prolongement de la troisième rangée. Sur le tergite abdominal 5 se trouvent deux rangées de (2 -f- 2) poils. Vers l’extérieur, et dans le prolongement de chacune de ces rangées, il y a un poil à la première et une longue soie sensorielle à la seconde. Sur le tergite abdominal 6 se tiennent deux rangées de (2 -f- 2) et (1 + 1) poils. Ces poils sont crénelés et plus longs que les autres. Les épines anales sont petites. En résumé nous trouvons deux soies sensorielles sur le méso- et le riG. 1. — Xeiiylla lotharingiae n. sp. B, Organe antennaire du quatrième article. — C, Tibiotarse et griffe PIA - H _ _ J _ 1 .. - .. O A, chétotaxie dorsale. de P m. — D, Rétinacle. — E, Mucro-dens en vue dorsale individu ; vue ventrale. — G, Épine anale, ■ F, Mucro-dens d’un autre — 363 — métathorax et une seule sur les cinq premiers segments abdominaux. Le quatrième article antennaire (fig. 1, B) porte de nombreux poils longs et lisses. Il présente à l’apex une grosse papille sensorielle granu¬ leuse et 4 gros sensilles renflés : 3 externes et un interne. Le troisième article antennaire porte deux sensillis globuleux protégés par un repli du tégument. Il y a cinq yeux de chaque côté de la tête. Les organes postantennaires manquent. La griffe (fig. 1, C) légèrement courbée, assez large, sans dent, est deux fois plus courte environ que le tibio-tarse ; elle n’a pas d’empodium. Tous les tibiotarses portent deux longs ergots capités. Les autres poils (18) tibiotarsaux sont lisses. Le prétarse porte deux poils. Le rétinacle (fig. 1, D) a deux dents à chaque rame. La furca (fig. 1, E) est assez courte. La dens porte deux poils. Il n’y a pas de séparation entre le mucron et la dens. Le mucro-dens est égal au tiers du tibiotarse. Le mucron n’a pas de lamelle ; il possède un apex renflé. Il peut présenter de légères variations et paraître échancré vers l’apex (fig. 1, F). Les épines anales, petites et pointues (fig. 1, G) sont portées par des papilles basses bien séparées entre elles. Ces épines anales sont égales au quart de la griffe environ. Affinités. — Par les caractères suivants : présence d’une furca, mucron non séparé de la dens, et mucro-dens plus court que l’ongle, cette nou¬ velle espèce se rapproche de Xenylla brevicauda Tullberg 1869 (Europe), de X. cavarai Caroli 1914 (Tripoli), de X. cavernarurn Jackson 1927 (Trinidad et Patagonie), de X. proxima Denis 1931 (Costa Rica). Elle en diffère par l’absence de dent à la griffe. Elle diffère plus spécialement de X. brevicauda Tullberg par le fait que cette dernière espèce porte au tibiotarse 2 poils capités dorsaux et deux ventraux, de plus celle-ci a 6 sensilles sur l’article antennaire 4. Notre nouvelle espèce diffère de X. cavarai Caroli par le fait que chez cette dernière l’épine anale est courbée, que le rétinacle a trois dents et que la forme du mucron est autre. Avec X. cavernarurn Jackson les différences portent sur le nombre de dents au rétinacle, 3 chez cette dernière, la présence d’une lamelle sur le mucron, la présence d’une seule soie sur la dens et le fait que le mucro- dens soit plus long que l’ongle. Avec X. proxima Denis les différences portent sur le nombre de poils à la dens, et sur la longueur du mucro-dens par rapport à celle de l’ongle. Notre espèce est proche aussi de X. brevisimilis Stach 1949 (Europe et Liban). Elle en diffère par l’absence de dent à la griffe, par le nombre de dents au rétinacle, par la longueur du mucro-dens qui, chez cette dernière, est plus long que l’ongle et par la présence d’une dent sur le mucron. Enfin elle présente aussi des affinités avec X. planipila Stach 1949 (Europe) ; aux différences notées avec X. brevisimilis Stach s’ajoutent celles présentées par la forme des sensilles du quatrième article antennaire. Nous joindrons à cette note, une étude chétotaxique de quelques autres Xenylla. 365 La chétotaxie de la tête présente les caractères suivants : l’aire frontale a la ligne des poils -d formée de 4 poils (-d4 à -d4), celle des -sd en com¬ prend le même nombre (-sd4 à -sd4) ; -sdj est plus avancé que -d4. Les aires oculaires ont 5 -f- 5 yeux et (3 -f- 3) poils (oc4 à oc3). L’aire verticale n’a que (1 -f- 1) poils ; les aires jugales ont 4 rangées de (4 -(- 4) à (2 -p 2) poils ; quant à Faire occipitale, elle en possède 2 de (5 + 5) et (6 -(- 6). Le prothorax a une rangée de (3 + 3) poils. Le méso- et le métathorax possèdent 4 rangées ; la première et la deuxième de (3 -(- 3), la troisième de (2 -f- 2) et la quatrième de (3 -j- 3) ; le poil en position 3 (p3), de cette .dernière rangée est plus long que les autres (soie sensorielle) ; nous l’avons sur notre figure marqué d’un S. Paratergalement on trouve 5 poils dont un est plus long que les autres (S). La seule différence, constante, entre le méso- et le métathorax est que dans ce dernier segment, les 2 poils les plus médians de la première rangée sont avancés par rapport aux deux autres (a2). Les segments abdominaux 1, 2 et 3 portent 2 rangées de poils ; la première de (6 -)- 6) en général, parfois de (7 — 7) ; la deuxième de (7 -f- 7) ou de (8 + 8) ; le p6 est un poil plus long que les autres dans cette deuxième rangée ; parfois c’est le p5 qui est plus long. Le tergite de l’abdomen 4 porte 4 rangées de poils : la première de (4 -|- 4), la deuxième de (3 — 3), la troisième de (2 -j- 2) située un peu paraterga¬ lement et la quatrième de (5 + 5) ; le p4 de ce quatrième rang est plus long que les autres. Le segment abdominal 5 comprend 2 rangées (3 -f- 3) et (4 -f- 4) ; le poil -p3 est plus long que les autres. Quant au tergite abdo¬ minal 6 il porte une première rangée de (2 -f- 2), une deuxième de (1 -f- 1) et une troisième de (1 -f- 1). Les épines anales, sur des papilles non conti¬ guës, sont pointues, un peu recourbées. Il y a un poil médian entre ces épines anales. En résumé, sur le méso- et le métathorax se trouvent 4 poils longs dont 2 sont paratergaux, alors qu’il n’y en a que 2 sur les 5 premiers seg¬ ments abdominaux ; et, ces deux tergites thoraciques possèdent chacun 4 rangées transversales de poils. Xenylla humicola (O. Fabricius) 1780. Station : Nous avons examiné des individus provenant du Groenland Occidental, secteur de l’Eqe (Mission Paul-Émile Victor en 1949). Leur chétotaxie présente de très légères différences avec celle publiée par Yosn (1961). Sur les aires jugales, quatre rangées de (3 + 3), (3 -f- 3), (2 -f- 2) et (2 -f- 2) poils ; le reste de la description est conforme à celle de Yosii, sauf pour quelques différences de détail portant sur le nombre des poils constituant les rangées transversales. Xenylla welchi Folsom 1916. Station : Cette étude a été faite sur des Xenylla welchi trouvés à Rive- saltes (Pyrénées-Orientales) en 1950 (Travé). Étude : La chétotaxie de Xenylla welchi Folsom (fig. 3) présente une — 367 — aire frontale composée d’une rangée de 4 poils -d (de -dj à -d4) et d’une de 4 poils -sd (de -sd4 à -sd4). Les aires oculaires ont 5+5 yeux et (3 + 3) poils. L’aire verticale n’a que (1 + 1) poils. Les aires jugales présentent quatre rangs de (3 + 3) poils environ. L’aire occipitale porte deux rangées de (6 + 6) à (7 + 7) poils. Le pronotum a (3 + 3) poils. Le méso- et le métanotum ont chacun trois rangées de (3 + 3), (2 + 2) et (4 + 4) poils ; -p4 est une soie sen¬ sorielle. Paratergalement se trouvent six poils et une autre soie sensorielle. Les segments abdominaux 1, 2 et 3 portent chacun deux rangs de (7 + 7) poils ; -p5 étant une soie sensorielle. Le tergite abdominal 4 a trois rangées de (3 + 3), (2 + 2) et (4 + 4) poils ; -p4 étant une soie sensorielle. 11 existe aussi un poil, entre -p3 et -p4, situé un peu plus vers l’avant. Paratergalement se trouvent quatre ou cinq poils. Le tergite de l’abdo¬ men 5 possède deux rangées de (2 + 2) et (3 + 3) poils ; -p3 est une soie sensorielle ; paratergalement on trouve quatre poils. Le tergite abdominal (i porte une rangée de (2 + 2) poils et une de (1 + 1). Les petites épines anales sont situées sur de basses papilles non contiguës à leur base. Le signe © placé sur notre figure 3 indique l’emplacement d’un poil absent sur une partie de l’individu étudié, mais présent de l’autre côté et sur d’autres individus de la même espèce. Ayant en notre possession huit individus déterminés comme A. sub- welchi Denis, trouvés à Fleurance (Gers), nous avons étudié leur ché- totaxie ; elle est semblable à celle que nous venons de décrire, ce qui confirme bien la synonymie de ces deux espèces. Remarques sur la chétotaxie des Xenylla. L’étude des chétotaxies dorsales de X. lotharingiae n. sp., de X. birui Stach, À', villiersi Thibaud 1, de X. welchi Folsom, que nous venons de faire, jointe à celles, complètes, de .Y. brevisimilis Stach par Delamare et Jacquemart (1961), de X. humicola (O. Fabrieius) par Yosii (1961), de X. pseudohrevicauda Ritter par Yosn (1959), et à celles, incomplètes, de A', cavernarum Jackson par Cassagnau et Rapoport (1961), de A’, lon- giseta Cassagnau et Rapoport (1961) et enfin de A. similata Denis par Yosn (1959), nous amène à quelques conclusions. Chez tous ces Xenylliens, la chétotaxie de la tête est assez homogène. Sur faire frontale, chez toutes ces espèces, nous trouvons les rangées des poils -d et -sd réduites à 4 poils ; -sd4 étant plus avancé que -d4. Chez toutes ces espèces faire oculaire a 5 + 5 yeux et (3 + 3) poils et faire verticale porte seulement (1 + 1) poils. Ceci confirme les données de Yosii (1961). Les aires jugales portent presque toujours quatre rangées de trois poils chacunes. L’aire occipitale en ayant deux ; la première de (5 + 5) ou parfois (4 + 4) et la deuxième de (6 + 6) ou (5 + 5). Chez toutes ces espèces, le pronotum a (3 + 3) poils. Le méso- et le métanotum ont une chétotaxie plus variable. En général, ils possèdent 1. Le manuscrit de la description de cette espèce est sous presse. — 368 — chacun trois rangées transversales : la première de (3 3), parfois (2 + 2), la deuxième de (2 -(- 2) ou (3 -j- 3), parfois (1 -j- 1) et la troisième de (4 -f- 4) ou (3 + 3) ; le dernier poil de cette rangée (-p3 ou -p4) est une soie sensorielle marquée d’un S sur nos figures. Paraterga'ement on trouve sur ces deux segments thoraciques de 3 à 5 poils et toujours une soie sensorielle (S). Les trois premiers tergites abdominaux sont plus homogènes. Ils ont chacun deux rangées de poils de (5 + 5) à (7 -j- 7) pour la première et de (6 -f- 6) à (7 -f- 7) pour la deuxième ; cette dernière a une soie sen¬ sorielle en position -p5 ou -p8. Le tergite abdominal 4 porte toujours trois rangées de poils : la pre¬ mière de (4 -)- 4) ou de (3 + 3), la deuxième de (2 + 2) ou (3 + 3) et la troisième de (4 -f- 4) ou (5 — |— 5) ; -p4 étant une soie sensorielle. Mais chez X. longiseta Cassagnau et Rapoport c’est le poil en position -p5 qui est une soie sensorielle. Le tergite 5 a toujours deux rangs de poils : le premier de (2 -f- 2) ou (3 -j- 3), le deuxième de (3 -j- 3) en général, et (5 -f- 5) chez X. villiersi Thibaud. La soie sensorielle est en position -p3, sauf chez cette dernière espèce où elle est en position -p4. Le tergite 6 présente le plus souvent deux rangées de (2 + 2) et (1 -j- 1) poils. Dans l’ensemble, les dix espèces de Xenylla considérées ont des cons¬ titutions chétotaxiques assez proches les unes des autres. Le genre serait donc bien homogène. BIBLIOGRAPHIE Caroli (E.) , 1914. — Collemboli raccolti nelle Libia italiana. Ann. Mus. Zool. Uriiv. Napoli, 4, n° 7, p. 3 (PL). Cassagnau (P.), et Rapoport (E. H.), 1962. — Collemboles d’Amérique du Sud. I. Poduromorphes. Biol. Amer. Australe. C.N.R.S., p. 152 (PL). Delamare Deboutteville (C.) , 1948. — Collemboles de Belgique récoltés par R. Mayné. Bull. Soc. Ent. 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Contr. biol. Lab. Kyoto Unit*., n° 3, p. 9 (PL). Yosii (R.), 1959. — • Studies on the Collembolan fauna of Malay and Singa- pore. Contr. Biol. Lab. Kyoto Univ., n° 10, pp. 2 et 3 (PL). Yosii (R.), 1961. — Phylogenetische Bedeutung der Chetotaxie bei den Gollem- bolen. Contri. Biol. Lab. Kyoto Univ., n° 12, pp. 5 à 6 (PL). Laboratoire de Zoologie de la Faculté des Sciences, Nancy. Laboratoire d’Écologie du Muséum, Brunoy. 25 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 370-380 ÉTUDE MORPHOLOGIQUE ET HISTOLOGIQUE DE QUELQUES FORMATIONS TÉ GU MENT AIRES DES DIPLOURES CAMPODÉIDÉS Par Camille BARETH Dans un précédent travail (1962), j’ai étudié la structure des glandes tégumentaires des palpes labiaux et du premier urosternite des Diploures Campodéidés. Poursuivant l’étude des structures externes de ces Insectes, j’étudie ici les formations en rosette de la cuticule, les écailles caractéristiques de certains genres, et les trichobothries. I. Les formations en rosette. Chez un Campodea remyi Denis, placé dans un médium éclaircissant (glycérine et potasse, liquide de Marc André, etc.), on distingue à la sur¬ face de la cuticule, avec l’aide de l’objectif à immersion, de petites for¬ mations en rosette situées entre les poils (fig. 1). On en rencontre sur la capsule céphalique et les antennes, sur tous les sclérites thoraciques et abdominaux ainsi que sur tous les appendices troncaux ; les zones mem¬ braneuses, y compris les vésicules exsertiles, en sont dépourvues. Dis¬ tribuées sans ordre apparent, elles alternent cependant assez réguliè¬ rement avec les soies de la marge postérieure des tergites abdominaux. Leur densité est assez uniforme : 8 à 12 par 0,01 mm2 ; cependant, au niveau de la marge postérieure des tergites thoraciques, leur nombre atteint 20 à 25 pour la même surface, 6 rosettes pouvant être presque contiguës. Sur l’antenne, au voisinage des trichobothries, on peut en trouver 5 ou 6 dans un espace assez restreint (fig. 17). Chaque formation a 1,5 p de diamètre environ, elle est constituée par une couronne de petits granules juxtaposés, dans les cas les plus favorables, on peut en distinguer 10 à 12, entourant un pore central réfringent renforcé de chitine sur son pourtour et légèrement saillant. Sur coupes transversales et longitudinales j’ai constaté qu’en regard de chaque rosette l’endocuticule est creusée d’une petite cavité de forme conique dont la base s’ouvre dans l’épiderme et dont le sommet rétréci se prolonge par un très lin canalicule exocuticulaire atteignant le pore central. Chaque cavité est occupée par une vésicule pyriforme de 8 à 12 p de long dont la portion atténuée remplit la cavité tandis que la partie renflée, de longueur variable, déborde dans l’épiderme sous-jacent et coiffe un noyau de 6 à 7 p de long sur 4 à 5 p de large possédant un ou 371 for. ro. -4 — ei _ i Fig. 1-3. — 1. Tégument de Campodea (C.) remyi avec formations en rosette. — 2. Tégument de la même espèce en coupe longitudinale, montrant vésicule et noyau. — 3. Tégument de Lepidocampa juradoi afra en coupe longitudinale. a = auvent ; dé = décollement de l’épiderme ; endo = endocuticule ; exo = exocuticule ; for. ro. = formation en rosette ; vé = vésicule. Échelle : e = 50 u. — 372 — deux nucléoles subsphériques de 1,5 p. de diamètre environ. Le cytoplasme est très réduit (fig. 2). La vésicule est incolore et sa partie endocuticulaire montre le départ du fin canalicule qui rejoint le pore central. L’ensemble de ces formations atteint une longueur totale de 12 à 15 p.. Des exemplaires de Campodea keroillei Denis récoltés dans l’Ariège par C. Juberthie, des représentants de C. rhopalota Denis et lubbocki Silvestri provenant du Jardin Botanique de Nancy, plusiochaeta Silvestri et staphylinus Westwood récoltés à Wimereux (Pas-de-Calais), chardardi Condé de Martigny-les-Gerbonvaux (Meurthe-et-Moselle) nous ont montré les mêmes formations en rosette avec une taille, une répartition et une densité très comparables à celles décrites chez C. remyi. Chez toutes les espèces précédentes, la cuticule est ornée de fines granulations ou de petites épines et les granules qui entourent le pore semblent être une différenciation locale des ornementations cuticulaires ; en effet, chez une espèce troglobie à cuticule pratiquement lisse, Plusiocampa bulgarica Silvestri par exemple, je n’ai observé aucun granule en rosette, mais uniquement des pores réfringents, analogues à ceux des genres cités ci-dessous. J’ai en effet cherché en vain ces rosettes de granules chez des représentants des genres Lepidocampa et Hemicampa. Chez Lepidocampa, un peu en arrière du point d'insertion des écailles, j’ai observé, sur de rares préparations in-toto, des pores fortement réfrin¬ gents (fig. 4 et 5) de 1 p, de diamètre environ ; il y en a deux au maximum, symétriques par rapport au plan de l’écaille ; quelquefois, on n’en voit qu’un seul, soit à droite, soit à gauche, parfois on n’en distingue aucun. Ces dispositions peuvent se rencontrer au niveau de 4 écailles voisines (fig. 8). Sur la tête où les écailles manquent, on aperçoit également de place en place de semblables pores réfringents. Les mêmes orifices se retrouvent aussi sur tous les sclérites chez Hemicampa. On en rencontre généralement un au niveau de l’embase de chaque écaille ; ils sont très petits et n’atteignent qu’un demi-micron de diamètre (fig. 15). Lepi¬ docampa et Hemicampa possédant une cuticule lisse, cela corrobore l’idée d’une relation entre les granules des rosettes et les grains ou épines de la cuticule. Sur des coupes de Lepidocampa juradoi afra, j’ai constaté qu’à chacun de ces pores correspond une petite cavité subcylindrique creusée dans l’endocuticule à peu près perpendiculairement à celle-ci, dont la base s’ouvre dans l’épiderme et dont le sommet arrondi se continue au travers de l’exocuticule par un fin canalicule aboutissant à une minuscule dépres¬ sion du tégument externe. Cette cavité est occupée par une vésicule pyriforme incolore de taille voisine de celles de C. remyi dont la partie atténuée s’engage dans la cavité, tandis que la partie élargie déborde dans l’épiderme. Quelques rares cas nous ont permis d'observer un noyau en relation avec la vésicule (fig. 3). Ne disposant que d’exemplaires montés du genre Hemicampa, je n’ai pu préciser la nature exacte des pores, mais leur structure est sans doute comparable à celle qui est décrite chez Lepidocampa. Bien que ces formations ne possèdent pas de couronne de granules, elles présentent néanmoins une grande ressemblance avec celles décrites ci-dessus chez C. remyi. Fig. 4-5. — Lepidocampa weberi Oudemans. 4. Écaille du 7e stérilité. — 5. Tégument et écaille en coupe longitudinale e = écaille ; p = pore réfringent. Échelle : e = 50 a. — 374 — Quel est donc le rôle de ces organites ? Deux hypothèses peuvent être retenues : ou bien il s’agit d’organes sensoriels, ou bien nous avons affaire à des glandes tégumentaires unicellulaires. Cette dernière interprétation est de loin la plus vraisemblable. En effet, la vésicule pyriforme représente un réservoir plus ou moins turgescent suivant l’activité de la glande, communiquant avec l’extérieur par le canal exocuticulaire qui aboutit au pore central épaissi chez Campodea et à une petite dépression chez Lepidocampa. Jusqu’à présent, les glandes tégumentaires connues étaient localisées en de rares endroits (palpes labiaux, apex des appendices du premier coxosternite abdominal, marge postérieure de ce même coxosternite chez la plupart des £ et de rares Ç) et on pouvait être frappé de leur absence totale à la surface du corps. Les formations que nous décrivons ici combleraient cette lacune, et cela milite aussi en faveur de leur interprétation glandulaire. Les récepteurs sensoriels sont par contre très nombreux : organes cupu- liformes de l’article apical de l’antenne, trichobothries des articles anten- naires III à VI, sensilies du 3e article antennaire, du bord externe des maxilles, de la marge antéro-externe des palpes labiaux et sensilies tro- chantéraux chez certains ; les macrochètes sont également innervés alors que je n’ai jamais observé de connections nerveuses en relation avec les formations décrites ici. IL Écailles. Des écailles se substituent aux soies de revêtement chez quatre genres de Campodéidés habitant exclusivement les régions chaudes : Lepido¬ campa, Syncampa, Hemicampa et T ritocampa. Chez les deux premiers les écailles couvrent tout le tronc, chez Hemicampa, on n’en trouve que sur l’abdomen, tandis que chez T ritocampa, elles recouvrent le métanotuin et l’abdomen. Nous avons étudié les écailles des représentants des genres Lepidocampa Oudemans et Hemicampa Silvestri. A. Lepidocampa : dans la description originale de ce genre, Oudemans 0890) rapproche les écailles de celles des Thysanoures. Il en donne quelques dessins qui montrent la variabilité de la forme et l’existence de nervures, mais ceux-ci restent néanmoins incomplets. Silvestri (1899) représente à son tour des écailles qui ne sont pas mieux observées que les précédentes. Carpenter (1916) donne un très médiocre schéma d’une écaille. Folsom (1927) figure une série d’écailles dont certaines sont plus finement observées que toutes celles de ses prédécesseurs. Nous citerons enfin pour mémoire une représentation très schématique de Silvestri (1931). Nous avons étudié les écailles et leur mode d’insertion, qui n’avait jamais été décrit, sur des Lepidocampa weberi Oudemans d’Afrique orientale (Tanganika) et des Lepidocampa juradoi afra d’Afrique occidentale, certains de ces derniers ayant permis une étude sur coupes. Les écailles disposées sensiblement en quinconce se recouvrent par — 375 — leurs bords latéraux et postérieurs comme les tuiles d’un toit. Elles se maintiennent sans doute en place grâce aux saillies longitudinales que forment les côtes et aux gouttières intercostales. Fig. 6-8. — Lepidocampa iveberi Oudemans. 6. Écaille de la région sternale du pronotum. — 7. Écaille en coupe transversale. — 8. Détail des auvents, n = nervure. Échelle : e = 50 ;i. Les écailles ont une forme et une taille assez variables suivant les régions du corps et sont assez souvent asymétriques. Sur le thorax, cer¬ taines sont aussi larges voire plus larges que longues (fig. 6) ; elles sont généralement plus petites que celles de la région postérieure de l’abdomen Fig. 9-10. — Lepidocampa juradoi afra Silvestri. i). Coaptation écaille phancre. — 10. Ecaille de la marge postérieure d’un tergite ni = macrochète ; s. s. = sensille sétiforme. — 377 — qui peuvent être deux à trois fois plus longues que larges et atteindre 200 p. chez L. weberi (fig. 4). Entre ces extrêmes, il existe d’ailleurs tous les intermédiaires. Au point de vue forme, on peut en gros, distinguer deux types d’écailles : celles qui bordent la marge postérieure des seg¬ ments, et celles qui revêtent le reste du corps. Les premières sont trapues, quelquefois presque aussi larges que longues, leur bord postérieur est .subrectiligne et les pointes terminales des côtes sont très peu développées et presque totalement incluses dans la membrane intercostale (fig. 10). Les secondes sont nettement plus longues que larges, leur bord posté¬ rieur est subcirculaire et les longues pointes terminales des côtes sont très dégagées de la membrane intercostale (fig. 4). L’écaille présente un pédoncule court, acuminé, par lequel elle est fixée à l’embase. Elle est renforcée par des côtes relativement épaisses, qui divergent à partir de la base du pédoncule, les unes faisant saillie, sur la face externe de l’écaille, les autres sur la face interne (fig. 6 et 7). Les deux séries de côtes sont alternes ou opposées dans la région moyenne de l’écaille. La figure de Folsom le représente assez bien. Dans le cas où les côtes sont opposées, elles apparaissent avec une épaisseur consi¬ dérable. Ces nervures se terminent en pointe, les côtes internes et externes, d’une même paire, peuvent confluer pour former une pointe unique. La membrane reliant les nervures est échancrée entre les pointes. Les petites écailles comme les grosses sont pourvues de côtes, contrairement à l’opinion d’OuDEMANS qui écrit que les petites en sont dépourvues. Les écailles situées au-dessus et en face des macrochètes et des sensilles sétiformes présentent une très large échancrure qui dégage toute la partie basale du phanère. Cette coaptation ne semble pas résulter de déchirure mais plutôt d’un modelage de l’écaille sur le phanère. Assez souvent, la déchirure est intercostale mais dans certains cas on peut observer une côte interrompue au fond de l’écliancrure. D’autres écailles, situées contre la tige d’un macrochète, sont plus ou moins déprimées sur leur bord latéral, au point de contact avec le poil, cette déformation semble cor¬ respondre à un tassement de l’écaille contre le phanère. Ces déformations ont été représentées par Oudemans (Tab. VII, fig. 10) et par Folsom (PI. 3, fig. 26 et 29), mais aucune précision n’est donnée à leur sujet. La structure de l’embase est tout à fait différente de celle des soies ordinaires ou des macrochètes. La dépression dans laquelle s’implante le phanère est recouverte par un auvent en forme d’écusson aplati qui se prolonge latéralement de part et d’autre du point d’insertion et sous lequel s’engage la base de l’écaille (fig. 6 et 8). Notons que les portions latérales de l’auvent des écailles marginales postérieures sont plus étroites que celles des autres écailles. B. Hemicampa. Nous avons examiné des exemplaires d ’H. boudreauxi Condé et Geeraert de Louisiane. Silvestri (1911) a représenté pour la première fois deux écailles d’ Hemicampa qui ne paraissent pas être très différentes de celles des Lepidocampa. Cependant Condé et Geeraert (1962) signalent que les embases ressemblent assez à celles des soies ordinaires et qu’en particulier elles ne comportent pas d’auvent comme — 378 — celles des Lepidocampa. Ils mentionnent au cours du développement, des phanères intermédiaires entre soies de revêtement et écailles ; de Fig. 11-15. — Ilemicampa boudreauxi Condé et Geeraert. 11 à 13. 3 écailles tergales. — 14. Écaille vue de profil. — 15. Embase des écailles et pores réfringents. em = embase ; ep = épines. Échelle : e = 50 jx. plus certains de leurs dessins montrent des côtes interrompues ou incom¬ plètes. Dans l’espèce observée, l’allure générale de l’écaille rappelle un peu celle des Lepidocampa mais en plus petit, sa forme est plus constante ; — 379 — ces écailles sont dans l’ensemble plus longues que larges, les plus grandes ne dépassant pas 100 p, (fig. 11 à 14). Il existe également un pédoncule apical acuminé. La nervation des écailles est plus discrète que chez Lepidocampa et souvent les côtes s’arrêtent bien avant d’avoir atteint le bord postérieur. La face ventrale de l’écaille est remarquable en ce qu’elle présente de très nombreuses épines dont la pointe est dirigée vers l’arrière, on en trouve au niveau des côtes et dans les espaces inter¬ costaux ; elles augmentent peut-être l’adhérence des écailles, ces der¬ nières ne se recouvrant en effet que très faiblement les unes les autres. De plus la cuticule sous-jacente présente de petits creux et de petites bosses qui leur permettent de bien s’accrocher. Fig. 16-17. — Campodea remyi Denis. 16. Base d’une tricliobothrie en coupe. — 17. Trichobothrie du IIIe article antennaire. cup = cupule ; d = diaphragme ; or = oreille. Échelle : e = 50 jjl. L’embase n’a pas d'auvent, notons seulement qu’elle esquisse un prolongement latéral subrectiligne que l’on observe aussi sur les embases des soies ordinaires aussi bien chez Campodea que chez Hemicampa. Cette étude nous a montré deux types d’écailles, très différents par la structure et le mode d’insertion ; comme ces écailles appartiennent à deux phylums bien distincts, s’écartant d’ailleurs l’un de l’autre par d’autres caractères, il est certain qu’elles sont apparues indépendamment dans chacun de ces groupes. Les écailles de Syncampa Silvestri (1931) ne sont ni décrites ni figurées. Celles de Tritocampa ne sont connues que par un dessin qui montre une échancrure au niveau du pédoncule et des côtes continues. Il est probable, en raison des affinités de leurs possesseurs et de leurs formes, que les premières ressemblent à celles de Lepidocampa et les secondes à celles — 380 — d ’ Hemicampa, mais nous devons attendre d’avoir pu examiner des repré¬ sentants de ces genres rarissimes. III. Trichobothries. Notre attention s’est également portée sur la structure des tricho¬ bothries, situées sur les articles antennaires 3 à 6, dont l’étude la plus récente est due à Martens (1940) qui en donne un dessin très sommaire, ne mentionnant pas certaines particularités intéressantes. La partie basilaire de ces organes est formée de 2 cupules superposées (fîg. 16). L’une, la plus interne, est en réalité une petite sphère close traversée par la base du fouet qui, à la limite des deux cupules, présente un bourrelet annulaire. La seconde cupule ouverte à l’extérieur est hémisphérique et renforcée sur son bord par un bourrelet chitineux. Deux petites oreilles membraneuses dressées, semi-circulaires, convergent de la moitié anté¬ rieure environ du bord de la cupule vers la partie postérieure où elles se rejoignent. Le bord libre de chaque oreille est renforcé par un épais¬ sissement chitineux qui s’amenuise jusqu’à disparaître vers l’arrière. Côté interne le bord circulaire de la cupule est muni d’un diaphragme membraneux régulièrement dentelé sur son bord interne composé de la juxtaposition de fines lamelles (fig. 17). L’ouverture de la cupule ainsi rétrécie laisse passer un long et fin fouet finement barbelé sur les 2/3 de sa partie distale. Faculté des Sciences de Xancy , Zoologie approfondie. BIBLIOGRAPHIE Oudemans (J. T.), 1890. — Apterygota des Indischen Archipels. In M. Weber : Zool. Erg. niederl. Ost-Indien, 1, pp. 73-92, Leiden. Silvestri (F.), 1899. — Breve descrizione comparativa di Lepidocampa Oudem. con Campodea Westw. Anal. Mas. nac. Buenos-Aires , 6, pp. 391-396. 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Cependant cette partie mériterait d’être abordée ici même, à Tananarive, car il n’est pas absolument sûr que les mécanismes intimes de l’absorption de nour¬ riture soient identiques sous les tropiques et sous d’autres latitudes plus boréales ; n’oublions pas non plus que les Archaea (fig. 1) forment un groupe relique, véritables fossiles vivants dont la physiologie mériterait d’être connue. Comme chez toutes les Araignées, l’appareil digestif (fig. 2) peut être divisé en plusieurs sections (J. Millot, 1949) : la bouche et la région péribuccale, le pharynx, l’œsophage, le jabot aspirateur, l’intestin moyen, l’intestin postérieur et le tubercule anal. Ce sont ces différentes parties du tube digestif des Archaea, parties dont l’importance anatomique est plus ou moins prononcée, que nous examinerons successivement. I. — La bouche et la région péribuccale (fig. 3 et 4). L’orifice buccal (B, fig. 3, O.b., fig. 4) des Archaea est une simple fente transversale qui s’ouvre dans le pharynx ( Ph , fig. 3). Cette bouche est pratiquement invisible sur l’animal ; elle est en effet bordée par toute une série de pièces péribuccales : vers le haut le rostre (R), sur les côtés les gnathocoxes ( Lm ), vers le bas, la lèvre inférieure ( L.inf .). Toutes ces pièces sont revêtues de longs poils qui s’intriquent en un véritable filtre en avant de l’orifice buccal ; leur rôle ne doit pas être négligé. A : Le rostre. Le rostre (ou lèvre supérieure) des Archaea est de taille relativement réduite ; après dissection des autres pièces péribuccales, il se présente comme un mamelon conique de quelques dixièmes de millimètre de hau- Fig. 2. — • Coupe schématique sagittale à' Archaea workmani , le tube digestif est en noir ( T.D.). S. N. : Systèmo nerveux — Gl. V. glandes à venin. M Fïg. 3. — Coupe sagittale du rostre d'A. workmani ; B : bouche; L. inf. : lèvre inférieure; M. : muscles rostraux ; Ph. : pharynx ; PI. gl. : plage glandulaire. 384 teur, dont rien ne vient trahir la parité d’origine, pourtant indéniable¬ ment établie lors de sa morphogenèse (R. Legendre, 1959). Extérieurement le rostre est richement garni de soies, dont certaines sont vraisemblablement sensorielles ; un léger repli tégumentaire, situé immédiatement en avant de l’orifice buccal, porte une épaisse frange de longues soies qui viennent s’appuyer sur la bouche et former une partie du filtre buccal (cf. fîg. 3). La structure interne du rostre est particulière ; chez aucune des espèces d’ Archaea étudiées (A. v ado ni, A. workmani , A. gracilicollis) nous n’avons pu rencontrer une glande rostrale typique, comme celle que nous avions précédemment observée chez les Agelenidae (R. Legendre, 1953) ; le m. Fig. 4. — Schéma représentant les pièces péribuccales sur une coupe horizontale. L. inf. : lèvre inférieure ; L. m. : lames maxillaires ; O. b. : orifice buccal ; R. : rostre. repli chitinisé en bissac, particulièrement net chez les différentes espèces du genre Tegenaria (T. atrica, T. saeva, T. domestica) fait place chez les Archaeidae malgaches à un faible repli chitinisé de la paroi dorsale du rostre ; cependant l’épithélium hypodermique qui engendre ce repli est innervé (tout comme chez les autres Aranéides étudiés sous cet angle) par de fines ramifications du nerf rostral ; cette zone hypodermique forme une plage glandulaire de même type que celles de la paroi externe des lames maxillaires ( Pl.gl ., fig. 3). Un puissant faisceau musculaire transverse (M, fig. 3) assure au rostre une certaine mobilité. Ce faisceau s’insère sur l’articulation pleurale du rostre et du bandeau. Son innervation est assurée par une ramification du nerf rostral ; le jeu de ses fibres doit permettre une certaine turgescence ou, au contraire, le ramollissement de l’organe dont les lacunes sont rem¬ plies d’hémolymphe renfermant des accumulations considérables de cel- — 385 — Iules sanguines ; les néphrocytes y sont rares ; la présence de cette hémo¬ lymphe semble confirmer la nature turgescente du rostre des Archaea, et fort vraisemblablement de tous les Aranéides. L’absence de glande rostrale morphologiquement distincte chez les Archaeidae malgaches que nous avons pu étudier appelle quelques commen¬ taires. Chez les autres Aranéides (R. Legendre, 1953) nous avons cru voir dans cette « glande » un organe statorécepteur. L’absence de glande localisée nous amène à faire un rapprochement entre cette absence d’organe du rostre et la démarche peu sûre, lente, saccadée et grotesque de ces Araignées, démarche d’autant plus surprenante que ce sont des Aranéi- dophages stricts (R. Legendre, 1961 a). Des Archaea élevées dans des conditions optimales de milieu, c’est-à-dire maintenues un certain temps sur leur substrat dans des récipients de large dimension, sur les lieux de capture même 1, se déplaçant normalement, peuvent trébucher et tom¬ ber sur les flancs (pour se relever bien vite d’ailleurs) ; on ne peut mieux comparer cette démarche titubante (et ceci sans que le substrat ait été ébranlé) qu’à la démarche chancelante d’un ivrogne, démarche surtout typique chez A. gracilicollis. Ce comportement caractéristique et fort bizarre montre, d’une part, que les Archaea chassent certainement à l’affût et que, d’autre part, leur sens de l’équilibre est pour le moins faiblement développé. Expérimentalement, des A. workmani élevées dans des tubes de verre où elles ont tissé une toile extrêmement grossière, n’essaient que rarement de revenir à leur position primitive si l’on fait légèrement rouler le tube ; il semble bien que ces Araignées ne perçoivent que fai¬ blement les changements de position dans l’espace. B : Les gnathocoxes ( L.m ., fig. 4). La base des pédipalpes (lames maxillaires, gnathocoxes) encadre la bouche chez tous les Aranéides. Ces lames maxillaires se situent de part et d’autre de l’orifice buccal. Leur rôle mécanique est important dans la trituration des proies ; en effet ces pièces sont avec les chélicères les seules pièces mobiles servant à la prise de nourriture chez toutes les Araignées ; les gnathocoxes des Archaea n’échappent pas à cette règle, et jouent un rôle fondamental dans l’acte de nutrition. Ces lames maxil¬ laires sont cependant de type banal et ne présentent, chez les Archaea malgaches, rien de remarquable. La scopula porte de longs poils et se situe à proximité de l’orifice buccal. Ces soies se superposent perpendiculaire¬ ment aux soies du rostre, formant avec ces dernières, en avant de la fente buccale, un véritable tamis à rôle filtrant. Une serrula nette n’apparaît pas chez les Archaea. L’anatomie interne des lames maxillaires présente sur la partie anté¬ rieure apicale une plage glandulaire hypodermique bien développée, formée de hautes cellules hypodermiques à structure syncytiale. Les noyaux sont volumineux, sphériques et situés à la base du syncytium ; des nucléoles ne sont pas rares. Le cytoplasme est spongieux, fibrillaire 1. Forêt d’Analamazaotra pour A. workmani, A. vadoni , A. jeanneli ; Station Océano¬ graphique (O. R. S. T. O. M.) de Nosy-Be pour A. gracilicollis capturées dans la forêt de Lokobc, proche de la Station. 26 — 386 — vers l’apex des cellules ; au niveau de ces plages hypodermiques la cuti¬ cule chitineuse s’aminçit notablement ; comme chez les autres Araignées (R. Legendre, 1953) cette pellicule chitineuse est percée de nombreux canalicules à lumière réduite ; aucune cellule sétigère ne s’observe au niveau des plages glandulaires hypodermiques, totalement dépourvues de soies. Ces callosités glandulaires forment un syncytium exocrine dont le rôle, encore énigmatique, reste à préciser. Tout l’intérieur de la lame maxillaire est occupé (à part la partie basi¬ laire qui renferme des muscles de l’appendice) par des acinignathocoxaux en forme d’ampoules allongées ; chaque acinus simple débouche, par un étroit canal traversant l’hypoderme et la cuticule, dans une plage poreuse tournée vers l’orifice buccal. Entassés les uns sur les autres, comprimés et enroulés sur eux-mêmes, ces acini sont malaisément dénombrables ; en outre la petite taille des Archaea permet difficilement de recenser exac¬ tement les pores externes sur les exuvies ; nous estimons cependant leur nombre à une cinquantaine chez une femelle adulte d’.4. workmani. Ayant pu assister fréquemment au repas des Archaeidae, il ne fait pour nous aucun doute que les sécrétions des glandes gnathocoxales ne peuvent fournir la totalité de l’abondante sécrétion salivaire régurgitée sur la proie. L’apport des acini gnathocoxaux est plutôt d’ordre qualitatif que quantitatif. Rappelons que C. E. Pickford (1942) a tenté l’analyse biochimique des sécrétions des glandes gnathocoxales d’Araignées amé¬ ricaines, sans obtenir de résultats probants. Plus récemment, chez un autre Arachnide, le Scorpion Buthus occitanus Amx, M. Auber (1960) a réussi à obtenir, par l’analyse histochimique des glandes gnathocoxales, de précieux renseignements quant à leur composition. D’après cet auteur, les acini gnathocoxaux du Scorpion sécréteraient probablement des pro¬ ferments et des enzymes qui viendraient s’ajouter aux abondantes régur¬ gitations de suc digestif lors de la trituration des proies. Cette conclusion rejoint l’idée que nous avions émise en 1953 : les sécrétions des acini gnathocoxaux ne sont qu’un apport complémentaire à la régurgitation salivaire. Les observations que nous avons pu faire sur les Archaeidae malgaches confirment pleinement cette hypothèse. C : La lèvre inférieure (L. inf., fig. 3 et 4). La lèvre inférieure des Araignées est un prolongement du sternum. Elle est considérée comme ayant valeur d’un sternite régressé (J. Millot, 1949) ; cette opinion paraît renforcée par la présence de nombreuses insertions musculaires (muscles pharyngiens, muscles médians antérieurs pairs) (R. Legendre, 1962, sous presse). Extérieurement, la lèvre inférieure des trois espèces à’ Archaea étudiées est une simple languette chitineuse ne présentant ni plage glandulaire hypodermique, ni soies ; elle ne joue pratiquement aucun rôle dans la prédigestion des aliments, ni dans la filtration de la bouillie alimentaire. L’étude histologique montre que, en dehors des insertions musculaires précitées, la pièce labiale ne renferme aucun muscle propre et que, de ce fait, sa motilité est nulle ; les lacunes sont remplies d’hémolymphe ; — 387 — l’épaisseur de la cuticule chitineuse rend improbable une éventuelle turgescence de la lèvre inférieure. II. — Le pharynx. L’ouverture buccale des Araignées débouche dans le pharynx, région chitinisée ectodermique rejetée à chaque mue ; le rôle de la portion pha¬ ryngienne du tube digestif est double : — d’une part, le pharynx contribue à aspirer les liquides nourriciers ; — - d’autre part, il filtre la bouillie alimentaire en éliminant les parti¬ cules trop grossières. Chez les Archaea, le pharynx est formé de deux plaques ovales chiti- nisées et dures ; sur leur face interne (délimitant la partie la plus anté¬ rieure du tube digestif) se rencontrent de longues stries longitudinales filtrantes ; la plaque inférieure est munie en son milieu d’une gouttière. Les deux plaques sont latéralement rendues solidaires l’une de l’autre par une zone d’articulation souple, où l’on peut reconnaître les hautes cellules sensorielles de l’organe gustatif pharyngien, reconnu et décrit chez d’autres Aranéides par J. Millot (1936). Cette articulation souple permet aux deux plaques de jouer l’une sur l’autre et, suivant leur écarte¬ ment ou leur rapprochement, de remplir le rôle de pompe aspirante ou refoulante. De puissants faisceaux musculaires commandent l’écartement et le rapprochement des plaques pharyngiennes chitineuses ; on peut reconnaître trois groupes de muscles : — Les rétracteurs de la plaque antérieure (élévateurs). — Les rétracteurs de la plaque postérieure (abaisseurs). — Les suspenseurs latéraux et dorsaux. Les élévateurs s’insèrent à la partie supérieure médiane de la plaque antérieure d’une part, et à la région supra-rostrale (= sous-oculaire) (particulièrement importante chez les Archaea) d’autre part ; le rôle de ces muscles est de relever par ses contractions la plaque antérieure du pharynx lors de la succion des aliments ; l’innervation de ces muscles est assurée par une ramification du nerf rostral. Les abaisseurs s’insèrent sur la surface médiane de la plaque posté¬ rieure ; leur insertion distale se fait dans la lèvre inférieure ; leur rôle consiste à tirer vers le bas la plaque postérieure lors de l’acte nutritif ; leur innervation (rostrale ou palpaire) n’a pu être précisée avec exac¬ titude. Les suspenseurs latéraux et dorsaux (voir R. Legendre, 1962, sous presse) s’accrochent à un repli aliforme du pharynx ; ils ont été étudiés séparément : ce sont les muscles dits de la première paire ; leur insertion se situe dans la région oculaire. Si les faisceaux musculaires élévateurs s’attachent sur toute la partie médiane antérieure de la plaque pharyngienne antérieure, l’insertion des abaisseurs est par contre réduite à la partie médiane dorsale de la plaque postérieure. 388 — La jonction pharyngo-œsophagienne. Nous avons déjà fait connaître (R. Legendre, 1962 a) la structure et le fonctionnement de la région antérieure du tube digestif des Archaea ; la jonction entre le pharynx et l’œsophage joue précisément un très grand rôle dans la filtration des aliments : c’est un dispositif en siphon dont le fonctionnement permet aussi bien la régurgitation des liquides digestifs que l’absorption d’aliments liquides préalablement filtrés. Les deux plaques pharyngiennes se soudent un peu en avant du coude pharyngo-œsophagien, à l’endroit où le tube digestif antérieur subit un Fig. 5. — Coupe horizontale montrant le débouché de l’ampoule siphonale (Amp. S.) dans l’œsophage (Œs.) ; M. œs. : muscles dilatateurs de l’œsophage ; M. : Faisceau musculaire pharyngien. changement d’orientation de 90° pour se diriger d’avant en arrière et traverser le système nerveux. Seule la gouttière de la plaque antérieure persiste et remonte très haut pour se dilater en une véritable ampoule siphonale (Amp. S., fig. 5). Toute cette région est fortement chitinisée, et c’est sur sa partie dorsale que s’attachent les très puissants suspenseurs dorso-ventraux du pharynx ; leur insertion dorsale se fait au niveau de la région oculaire du bandeau. La gouttière pharyngienne se prolonge sous forme de tube cylindrique à l’intérieur de l’ampoule siphonale pharyngo-œsophagienne ; cette gout¬ tière est cependant fendue sur sa partie postérieure, dont deux replis chitineux viennent border la fente ouverte sur l’œsophage (cf. fig. 5). Il est à noter que tous les aliments liquides doivent transiter par cette fente, seule ouverture du pharynx dans l’œsophage ; lors de la régurgi¬ tation des sucs digestifs au moment de la prédigestion des proies, la salive — 389 (ou plus exactement le suc digestif) passe par un orifice situé en haut de cette gouttière, suivant le mécanisme que nous avons décrit en 1962. Ce siphon pharyngo-œsophagien est le second dispositif de filtrage du tube digestif antérieur des Archaea, le premier étant formé par les stries chitincuses des deux plaques pharyngiennes ; rappelons que les aliments sont déjà filtrés, avant de pénétrer dans la bouche, par les poils en brosse des gnathocoxes et du rostre. III. — L’œsophage. L’œsophage est un tube étroit traversant la masse nerveuse ; son orientation est perpendiculaire à celle du pharynx ; sa direction générale est horizontale chez A. worltmani, alors que chez A. gracilicollis il présente une légère tendance à une convexité ventrale. La structure histologique de l’œsophage n’offre rien de remarquable ; la paroi dorsale est revêtue de chitine épaisse, tout comme les parois latérales ; en coupe transversale, l’ensemble dessine un fer à cheval (J. Millot, 1949). La paroi infé¬ rieure est mince et souple, bien que chitinisée. L'n hypoderme discret à noyaux aplatis double extérieurement cette formation chitineuse. L’œsophage est un simple lieu de transit des aliments ingérés et des sucs digestifs régurgités ; après un assez long trajet rectiligne il se jette, en arrière de la masse nerveuse, dans le jabot aspirateur par l’intermédiaire d’un clapet œsophagien. Le clapet œsophagien. Un troisième dispositif de bloquage et de filtration se situe à la jonction de l’œsophage et du jabot aspirateur : c’est le clapet œsophagien (R. Legendre, 1961 h) ; ce dispositif est certainement très efficace ; il consiste en deux lamelles chitineuses très fortes, articulées sur la partie terminale latérale de l’œsophage ; ces deux lamelles sont littéralement pincées par les bords antérieurs fortement chitinisés du jabot aspirateur : quand les muscles rétracteurs du jabot se relâchent, les deux languettes sont béantes et permettent le passage des aliments dans le sens antéro¬ postérieur. Lorsqu’il y a contraction de ces muscles, les aliments sont chas¬ sés brutalement dans les diverticules digestifs du thoracenteron et du chvlenteron, alors que les languettes du clapet se referment et empêchent un éventuel refoulement des aliments vers l’avant du tube digestif. Lors de l’écoulement des sucs digestifs vers la région antérieure du tube digestif, le dispositif fonctionne en sens inverse ; ce dispositif inédit, découvert pour la première fois chez les Archaeidae malgaches (R. Legendre, 1961 b) a été retrouvé chez d’autres Araignées, entre autres des Mygales Thera- phosidae (R. Legendre, 1961). Pour l’étude détaillée du mécanisme, nous renvoyons à notre publication de 1961. — 390 — IV. — Le jabot aspirateur. Fortement musculeux, le jabot aspirateur des Archaea est, comme chez toutes les Araignées, le véritable « moteur » du tube digestif ; c’est lui qui aspire et refoule les aliments et le jeu de sa puissante musculature assure le transit des aliments de l’orilice buccal jusqu’au tubercule anal. En coupe transversale, le jabot aspirateur des Archaea a grossièrement la forme d’un Y : deux plaques chitineuses dorsales et deux plaques chi- tinisées latérales lui confèrent cette forme ; toutes ces plaques sont reliées entre elles par des zones chitineuses molles, ce qui leur permet de jouer les unes sur les autres en s’articulant. Trois groupes de muscles extrê¬ mement puissants se fixent sur les plaques du jabot aspirateur et lui confèrent le rôle de pompe aspirante et refoulante : 1) Les dilatateurs dorsaux, fixés aux deux plaques dorsales, d’une part, et à la paroi dorsale du prosoma, d’autre part ; ces muscles sont au nombre d’une douzaine environ. 2) Les dilatateurs latéraux insérés en haut des plaques latérales d’une part, et aux bords de l’endosternite mésodermique, d’autre part ; ces faisceaux musculaires sont également au nombre d’une douzaine. 3) Les constricteurs circulaires au nombre d’une dizaine, réunissent la base du jabot aux expansions latérales des plaques dorsales d’une part, et relient dorsalement ces plaques entre elles, d’autre part. Dans une publication antérieure, nous avons étudié cette musculature et son innervation (R. Legendre, 1962, sous presse), et nous n’y revien¬ drons point ici. Le jabot aspirateur, qui est le dernier segment de l’intestin antérieur ectodermique, est la pièce maîtresse de tout le tube digestif des Archaea ; c’est par son action que le bol alimentaire est d’abord aspiré dans le tube digestif antérieur puis refoulé dans les segments de l’intestin moyen et postérieur. Grâce à sa puissante musculature, le jabot aspirateur joue le rôle de moteur dans la prise de nourriture des Araignées. Les parties chitinisées du jabot aspirateur sont doublées d’un hypo- derme simple, sans grande originalité. Le jabot aspirateur débouche dans l’intestin moyen, de consistance molle ; cette partie antérieure du thoracenteron joue également un rôle dans l’absorption des aliments en bloquant la partie terminale du jabot lors de la prise des aliments. En effet, les premiers replis présentent un muscle propre dont le rôle rétracteur paraît indéniable (R. Legendre, 1961 h). V. — L’intestin moyen. L’intestin moyen a une fonction purement digestive, on le divise clas¬ siquement en 2 parties : le thoracenteron prosomatique et le chylenteron abdominal (J. Millot, 1949). Chez les Archaea, les diverticules thoracentériques sont simples et se — 391 — réduisent à deux poches latéro-dorsales assez allongées qui pénètrent dans la tête. Par leur structure, ces diverticules permettent de classer les Archaeidae malgaches dans le type simple proposé par J. Millot (1931 a, 1931 b), où elles se retrouvent en compagnie de 3 familles : les Pholcidae, les Sicariidae, les Dysderidae et certains Theridiidae. Remar¬ quons (et le parallélisme est assez frappant) que les Pholcidae et les Sica¬ riidae ont une démarche tout aussi hésitante que les Archaeidae. Le chylenteron des Archaeidae est complexe, formé d’un très grand nombre de diverticules arborescents, recouvrant tous les organes. Le canal intestinal s’ouvre sur ces diverticules et il est pratiquement impossible de suivre son cheminement dans l’abdomen ; on ne le retrouve qu’à la partie terminale de son conduit, c’est-à-dire un peu en avant de la porte cloacale. Fig. 6. — Coupe transversale schématisée du tubercule anal d ’Archaea workmani (Cl. poche cloacale ; Ip, intestin postérieur ; F, filières ; F. m., faisceaux musculaires (un impair, deux pairs) ; S, sang). Deux troncs collecteurs malpighiens se jettent dans le cloaque ; ces troncs envoient de fines ramifications entre les diverticules chylenté- riques postérieurs, et sont extrêmement difficiles à repérer sur les coupes histologiques. L’étude du tubercule anal (fîg. 6) d ’Uroctea durandi a été réalisée par W. Crome (1957). Cet auteur a montré d’une manière pertinente le fonc¬ tionnement synchrone des filières et du tubercule anal chez cette Arai¬ gnée. De ses observations, il ressort que chez U. durandi les muscles propres au tubercule anal s’insèrent sur l’endoehondrite du 11e segment ; ce serait une contraction de ces muscles latéraux qui entraînerait une oblitération de l’anus. La saillie du tubercule anal serait due à la pression de l’hémo- lymphe conjuguée à une action des derniers muscles dorso-ventraux ; cette saillie du tubercule anal chez U. durandi intervient dans des cas bien précis de capture des proies, et semble être en rapport avec les sécré¬ tions spécifiques libérées à la base de chaque soie (J. Millot, 1931 a). — 392 — Chez les Archaea le tubercule anal est plus classique ; il ne présente pas de modifications morphologiques comme c’est le cas chez U. durandi ; l’anus s’ouvre sur le tubercule anal, placé lui-même en arrière des filières (fig. 6 : F). La structure du tubercule anal des Archaea nous montre trois types de composants (cf. R. Legendre, 1962 b). 1) L’intestin postérieur, qui est presque accolé aux filières et présente sur des coupes horizontales un aplatissement dans le sens transversal (fig. 6 : I.p.). Fig. 7. — Vue dorsale du tubercule anal à' A. workmani. 2) En arrière de l’intestin postérieur se trouve un faisceau musculaire circulaire (faisceau anal impair) (fig. 6 : F. ni. en quadrillé). 3) De part et d’autre de l’intestin, un peu en arrière de celui-ci, se place une série de faisceaux musculaires ramifiés : les faisceaux anaux pairs. Nous avons décrit (1962 b) le mécanisme de la défécation et le fonc¬ tionnement synchrone des composants du tubercule anal (fig. 7) au moment de la libération du fil de soie, montrant que mécaniquement le premier est l’inverse du second. Laboratoire de Zoologie-Biologie Générale, Université de Madagascar et Laboratoire de zoologie ( Arthropodes ) du Muséum, 61, rue de Buffon, Paris, 5e. 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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2° Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 394-399. CHTHONIUS (C.) BALAZUCI , NOUVELLE ESPÈCE DE PSEUDOSCORPION CAVERNICOLE DU DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE U ARDÈCHE ( HETEROSPHYRONIDA , CHTHONIIDAE) Par Max VACHON Notre Collègue le Dr J. Balazuc a entrepris l’étude systématique des grottes du département de l’Ardèche et publié les résultats de ses recherches en 1956 1 ; à cette date, il signala la présence d’une nouvelle espèce de Pseudo-scorpion : Chthonius balazuci Vachon dont une figure d’ensemble fut donnée. Aucune description n’ayant été faite de cette espèce aveugle, nous fournissons, dans ce travail, les caractères qui permettent de la définir et de la distinguer des autres Pseudoscorpions de la faune française. Chthonius balazuci n. sp. Grotte des Baumas, Larnas (Ardèche), J. Balazuc, 10-V-1952, 1 Ç (Allotype) ; 9-VI-1954 : 1 Ç. Les caractéristiques de cette grotte sont données par J. Balazuc (loc. cit., p. 41). Description de la Ç type. Céphalothorax presque carré, à bord antérieur légèrement convexe, avec de petites dents dans sa région médiane mais sans épistome différencié ; pas d’yeux, ni de taches oculaires ; 20 soies céphalothoraciques (fig. 1) : 4 antérieures, 6 oculaires, 4 médianes, 2 intermédiaires, 4 postérieures dont 2 microchètes ; il n’y a, en avant des yeux et latéralement, aucune microchète. Ces soies sont longues et les antérieures mesurent par exemple : 150 p.2. Soies ter gales : 4- 4- 4- 4- 6- 6- 6- 6-. Soies ventrales (fig. 2) : plaque génitale antérieure ornée de 10 soies ; plaque génitale postérieure avec une rangée transversale de 10 soies et 3 microchètes le long de chaque 1. Ras. Speleo. ital. e Soc. Speleo. ital., 1956, mem. II, 158 pp., 1-12 fig. (C. balazuci, fig. 2d, pl. 2) et 1 pl. 2. Dans la fig. J, pl. 2, du travail de J. Balazuc, 2 soies céphalothoraciques n’ont pas été dessinées ; le céphalothorax ne porte donc, par erreur, que 18 soies au lieu de 20. — 395 stigmate ; sternite 4 orné d’une rangée transversale de 9 soies dont les 2 latérales plus petites, se trouvent à l’entrée de chaque stigmate, il n’y a qu’une seule microchète le long de chaque stigmate ; sternite 5 avec 8 soies transversales, les 2 latérales petites ; sternite 6 avec 7 soies ; ster¬ nite 9 avec 6 soies ; sternite 10 avec 10 soies dont 2 plus longues que les autres ; tubercule anal avec 2 soies. Chélicères (fig. 6). — Doigt mobile orné de 6 dents basales atténuées, d’une dent médiane triangulaire bien développée et d’une dent distale isolée (di) relativement petite mais bien distincte ; doigt fixe muni, en son milieu, d’une grosse dent précédée distalement d’une dent peu déve- Fig. 1-2. — Chthonius balazuci n. sp., $ type. 1 : céphalothorax ; les séries de soies sont précisées par les abréviations, a : série antérieure 5 o : série oculaire ; m : série médiane ; i : série intermédiaire ; p : série postérieure. — 2 : soies ventrales des premiers segments de l’abdomen ; pga : opercule génital ; pgp : plaque géni¬ tale postérieure ; st6 : sternite 5 ; st6 : sternite 6. loppée et basalement de 6 à 8 dents de petite taille ; tubercule fileur bien net au doigt mobile ; une seule soie au doigt mobile, gl et 6 soies au doigt fixe désignées (fig. 6) selon une nomenclature que nous avons récemment établie et utilisée 1 et disposées en 3 séries longitudinales : dorsale, intermédiaire et ventrale ; il y a trois soies dorsales : dt, dst, db, une intermédiaire : it et deux ventrales : vt, vb ; la face ventrale de la chélicère est ornée de spiculés et porte, en plus, au voisinage de vb, une ou deux microchètes : nrq, m2 (fig. 6). Pattes-mâchoires. — Deux soies distales à chaque lobe maxillaire ; hanches (fig. 5) avec 3 soies distales 2 ; fémur lisse, (fig. 3) sans pédicule, légèrement renflé à son extrémité distale et 6,2 fois aussi long que large ; il porte 3 soies antérieures, 5 dorsales antérieures, 3 dorsales postérieures, 6 posté- 1. Proc. Zool. Soc. London , 140, 1, 1963, p. 81. 2. Le nombre et la disposition des soies coxales, aussi bien sur les hanches des pattes- mâchoires que sur les pattes ambulatoires, sont identiques chez tous les Chthonius que nous connaissons. Le nombre de cos soies varie au cours du développement post-embryon¬ naire et les différents stades observés ont été figurés, pour Chthonius ischnocheles (Herm.) ) y el fémur (FJ 2. Pectinas $. 3. Mano <$, (cara interna). 4. Extremo de la 2a. pata. 5. Extremo de la 3a. pata. 6. Prosoma. 7. 6° Tergito ; distribucion de manchas. 8. 3° Tergito ; distribucion de manchas. 9. Dedo môvil de la mano (cara interna). 10. Queliceros ; a, cara dorsal ; b, cara ventral ; c, dedo movil (cara interna) ; d, dedo fijo, (cara interna). — 404 — Bothriurus bücherli n. sp. (fig. 1). DeSCRIPCIÔN DEL HOLOTIPO Caractères cromdticos. Coloraciôn general castano y castano claro con manchas amarillas. Prosoma. Cüpula ocular castano oscuro, casi negro, toda la superficie del prosoma présenta bandas retieuladas amarillas que parten de la foseta postocular hacia los lados y adelante (fig. 2 : 9). Tergitos (fig. 1, fig. 2 : 7-8). Castanos, cada uno con una franja mediana longitudinal amarilla que en eonjunto forman una banda que recorre longitudinalmente todos los tergitos, esta banda aumenta en ancho hacia el centro y disminuye en los extremos del pre-abdomen. Cada una de las porciones segmcntales que la componen tiene forma de ânfora con un ensanchamiento superior. En cada tergito a ambos lados de la franja amarilla mediana existe una mancha ocelar alargada, formada por un retlculo de manchas amarillas circulares muy pequefïas. Cola. Segmentos. I a V dorsalmente reticulados de castano y amarillo, y con bandas longitudinales. En detalle se presentan dorsalmente con un area mediana angosta, amarilla, a los lados entre esta area y la caréna dorsal, existe una zona reticulada formada por manchas circulares ama¬ rillas que en eonjunto en los segmentos II a IV adquieren forma ovoide. De la caréna dorsal a los lados, una banda amarilla ; ventralmente en los segmentos I a IV, incompleta en el V, y dividida por una linea castana mediana longitudinal bien visible en los segmentos III a V. Entre la banda amarilla ventral y la banda dorso-lateral existe otra intermedia, amarilla e incompleta. Los extremos de cada uno de los segmentos son castanos, particularmente en el extremo inferior del V segmento, por su lado ventral, y profusamente reticulado por su lado dorsal. Vesicula (fig. 3 : 4, 5, 6). Por su lado dorsal présenta una mancha amarilla piriforme central, rodeada de una zona castano oscuro, y por su lado ventral con los surcos amarillos. Esternitos, pectinas, esternôn y opérculo génital amarillo claro uniforme. Extremidades : Pedipalpos reticulados en la mano por su cara dorsal, disponiéndose en bandas longitudinales amarillas y castano (fig. 1) por su cara ventral, amarillo uniforme. Color segûn el Atlas de los Colores de C. & J. Villalobos : Prosoma, palpos, tergitos, bandas castanas en los segmentos caudales, y todas las zonas para los que se emplea la denominaciôn comün de cas¬ tano claro, SO-3-80. V segmento caudal, zonas castano oscuro, SO-3-20. Esternitos, patas, pectinas ; franja mediana de los tergitos y todas las zonas indicadas con la denominacion comûn de amarillo, 0-12-8°. Caractères morfolôgicos. Prosoma : Sub-trapezoidal de borde anterior con ligera escotadura. Surcos suaves poco profundizados. Cûpula ocular con ojos separados ligeramente mâs de un diâmetro, con surco inter-ocular présente que se Fig. 3. — Bothriurus bücherli. 1. Cola (vista latéral) y I segmento caudal $ (vista latéral). 2. V esternito y I segmento caudal (vista ventral). 3. Vesîcula <$ (vista latéral). 4. Vesîcula S (vista dorsal. 5. Vesîcula <$ (vista ventral. 6. Vesîcula $ (vista dorsal). 7. V segmento caudal Ç adulta, (vista ventral). 8. V segmento caudal, $ joven (vista ventral). 9. V segmento caudal, $ joven (vista ventral). 10. V segmento caudal, S adulto (vista ventral). 11. V segmento caudal, £ adulto (vista ventral). 12. V segmento caudal, $ adulto (vista ventral). 13. Cîrculo posterior del V seg¬ mento caudal. — 406 — extiende desde el borde posterior liasta algo delante de la région anter- ocular. Foseta postocular poeo profundizada. Tergitos : I a VI lisos y opacos. Tergito VII con un ârea lâtero-inferior granulosa, donde se elevan dos quillas a cada lado, la externa de algo mâs de un tercio del largo del tergito, y menos de un tercio la interna, ambas con dos grânulos gruesos distales. Esternitos : I a V lisos. Pectinas (fîg. 2 : 2) : Plaça pectinifera con amplia escotadura en el borde anterior. Peines con 16-16 dientes. Segmentos caudales (fîg. 3 : 1) : I à IV con caréna dorsal granulosa, con grânulos groseros distales, particularmente el liltimo que adquiere forma de espina roma. Caréna latéral y superior présenté en los segmen¬ tos I a IV, representada por dos trabéculas, una anterior y otra posterior, ésta ûltima espiniforme y solo en los segmentos I y II una hilera de gr⬠nulos que no llega a la trabéculas anterior, indieadora del resto de la caréna. Entre la caréna dorsal y latéral superior existe un ârea inferior granulosa. Caréna latéral mediana solo representada en el segmento I por unes grânulos distales y en el II por pequena elevaciôn distal. Carénas latéral inferior y ventral ausentes en los segmentos I a IV sin elevaciones distales en el primera. Segmento V (fîg. 3 : 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13). Arco distendido, poco exca- vado, con las carénas latérales que lo forman, de un tercio de la longitud total del segmento, con dientes en forma de sierra, las carénas se dispersan liacia la union con la caréna mediana en numerosos grânulos. Caréna mediana fuertemente granular dentro del arco, bifureândose hacia el extremo distal, fuera del arco lisa, solo un grupo de grânulos linos cierra la amplia boca. El eonjunto de grânulos gruesos es de 16. Hilera de gr⬠nulos accesoria (que représenta la caréna latéral inferior) extendiéndose liasta la mitad aproximadamente de las carénas que forman el arco. constituido por 5 y 6 grânulos pequenos. Circulo posterior lobulado con denticulos poco pronunciados y subiguales (fîg. 3:7). Vesicula (fig. 3 : 4, 5, 6). Fina y alargada piriforme, proporcionalmente al V segmento muy deprimida y comprimida, cara ventral granulosa y con surcos poco profundizados, cara dorsal con ligerfsima excavaciôn sin constituir una foseta. Aguijôn muy agudo. Pedipalpos (fig. 2 : 3). Con mano robusta, lisa, del lado interno cou fuerte espina recurvada hacia arriba, sobre la base del dedo fijo. Piano tricobotrial : (segun la nomenclatura de Vachon), mano (fig. 2:1/, Ml, M2, M3) 4 trieobotrias dorsales sobre el dejo fijo y la base de este (3 ante- riores dt, dst, dsb, y 1 posterior db) : 2 trieobotrias dorsales de la mano Dt, Db ; 4 trieobotrias externas del dejo fijo et, est, esb, eb ; 9 trieobotrias externas de la mano ET5, ET4, ETS, ET2, ETX, Est. (agrupaciôn anterior Esb, Eb3, Eb2, Ebj (agrupaciôn posterior) ; 5 trieobotrias ventrales de la mano (dispuestas longitudinalmente) Vx, V2, V3, V4, V6 ; 2 trieobotrias internas del dedo fijo (una sobre la espina de caracter sexual secundario) it, ib. Tibia : lisa, con 4 trieobotrias por la cara dorsal (Tx) ; 13 trieobotrias por la cara externa (T2) y 3 trieobotrias por la cara ventral (T3). Fémur : con granulaciones latérales internas y 3 trieobotrias dorsales (Fx). — 407 Queliceros : Dedo fijo con 4 dientes (fig. 2 : 10 a, b, d). Dedo môvil con 5 dientes, el 1° (di) muy desarrollado y agudo, 3° dividido sobre el (il o en dos (sd) y el 5° basal muy pequeno (b). Se caracteriza este dedo por poseer una depresion bien visible por el lado externo (fig. 2 : 10, a, b). Ventralmente el quelicero présenta sobre la base del dedo fijo abundante pilosidad. Fig. 4. — Bothriurus bücherli. 1. Organo paraxil (cara externa integra). 2. Organo paraxil (cara interna parcial). 3. Organo paraxil (cara externa parcial). LD) Lamina distal. PB) Porciôn basal. Le) Lôbulo extorno. Li) Lôbulo interno. Lb) Lôbulo basal, rl) repliegue latéral, sa) sutura articular. a) aletas membranosas. DeSCRIPCIÔN DEL AT.OTIPO Ç. Color : igual al holotipo, salvo pequenas diferencias en las manchas. Tamano : escasamente menor : 2,7 mm de diferencia. Esternito V con 4 quillas lisas que nacen en el borde inferior, las dos internas aproximadamente la mitad del largo del esternito, las externas algo mas largas (fig. 3 : 2). Segmento I (fig. 3 : 2) con carénas latérales inferiores y ventrales pré¬ sentes (en forma de quillas) lisas y sinuosas, las ventrales algo mâs largas bifurcândose en el extremo superior, ocupando dos tercios del largo del — 408 — segmento. El tegumento entre estas dos carénas (quillas) es fmamente granuloso. Y segmento con areas dentro y fuera del arco mâs granulosas. Hilera de grânulos accesoria mâs larga y grosera que en el holotipo, exten- diéndose hacia adelante dos tereios del segmento como en fig. 3 : 8. Veslcula mâs corta y globosa (fig. 3 : 6) dorsalmente achatada, con levlsima convexidad, de color claro en cl eentro, aunque sin la mancha amarilla como el holotipo. Palpos mâs alargados que en el holotipo. Dientes pectineos : 15-14. Paratipos Ejemplar n° 14 çj présenta en el segmento V hileras de grânulos acce¬ soria poco nltida con los 2 grânulos gruesos basales, quedando el resto modificado en una quilla amplia, igual que la caréna mediana que se alisa casi inmediatamente a la salida del arco, no sobrepasando mâs de la mitad del segmento, âreas frente y dentro del arco con pocas gra- nulaciones. Y esternito con pcquenas elevaciones distales y I segmento caudal con linos esbozos de carénas latérales inferiores y ventrales. Ejemplar n° 15 $ sin vestigios de elevaciones distales en el V esternito ni crestas latérales inferiores y ventrales en el segmento V, y caréna mediana menos marcada que en el paratipo n° 14, easi no existiendo, solo sc ubica por una ligera elevacion. Superficie fuera del arco mâs lisa pero mâs granulosa dentro. Ejemplar n° 16 $ con pequenas elevaciones distales de carénas latéral, inferior y ventral. Pocos grânulos dentro y fuera del arco. Ejemplar n° 34 Ç con hilera de grânulos aceesoria en el V segmento, extendiéndose hasta mâs de la mitad del segmento, hacia el borde anterior, con la caréna mediana nltida, sobrepasando la mitad. Ejemplar n° 38 Ç con caréna mediana lisa del arco para adelante, con escasos grânulos en esta ârea. Hilera de grânulos accesoria con dos unicos grânulos groseros. Ejemplar n° 48 £ de gran tamano (37 mm), segmento caudal V con caréna mediana granular, llegando hasta casi el borde anterior, hileras de grânulos accesorias prolongadas, âreas dentro y delante del arco muy granulares. Ejemplar n° 50 $ de gran tamano (35,5 mm), coloracion general mâs oscura que todos los demâs ejemplares, con la mancha amarilla mediana de cada tergito reticulada y poco visible. Ejemplar n° 23 $ ; segmento caudal Y con la superficie ventral casi totalmente granular, caréna mediana llegando casi al borde anterior, hilera de grânulos accesoria, extendiéndose a mâs de la mitad, resultando la région ventral del V segmento caudal de este ejemplar, la mâs nota- blemente granular (fig. 3 : 12). Organo Paraxil (fig. 4 : 1, 2, 3). Présenta el ôrgano paraxil las mismas caracteristicas del género, en esta espeeie es muy estilizado, constando de una lâmina distal (LD) de bordes lisos, diâmetro uniforme y afinândose — 409 — en el extremo superior, con un repliegue tegumental longitudinal en la faz externa (fîg. 4 : 3) 1/4 del largo total. La porciôn basal (PB) con aletas (a) membranosas desarrolladas, ampolla sinuosa y elegante fina- lizada en una lengueta proporcionalmente gruesa. Se sépara la lamina distal de la porciôn basal por un sillon articular (Sa). En la faz interna superior (fig. 4 : 2) sobre la sutura articular se observa un lôbulo interno (li) de gran desarrollo debajo un lôbulo basal (lb) pequeno de extremo muy aguzado, un lôbulo externo (le) de singular forma, en el que se observa mejor por su faz externa, constituîdo por una parte vertical alargada y otra superior inclinada de bordes redondeados. Posee ademâs el ôrgano paraxil, un repliegue latéral (ri) amplio que se encuentra en posiciôn transversal y es de forma cuadrangular. En esta especie no présenta el ôrgano paraxil bordes denticulados. Diferencias de macho y hembra Se diferencia la hembra del macho por presentar la vesicula dorsal- mente plana sin excavaciôn. Por la mano de los pedipalpos mâs fina. Por la presencia de càrenas en forma de quillas en el V esternito. Por poseer carénas latéral, inferior y ventral bien nitidas, en forma de quillas lisas, en el primer segmento caudal, V segmento con granulaciôn mâs pronunciada y con hilera de grânulos accesoria generalmente mâs larga. Tamano menor. Dientes pectineos. 14 a 17. Se diferencia el macho de la hembra por una leve excavaciôn en la cara dorsal de la vesicula. Por la mano de los pedipalpos mâs robusta y globosa y con una espina por el lado interno recurvada sobre la base del dedo fijo. Por no existir o presentar solo esbozos de carénas o pequenas elevaciones distales en el V esternito, de igual forma en el segmento caudal I para las carénas latéral inferior y ventral, reducidos también a pequenas elevaciones distales, o ausencia absoluta. V segmento gene¬ ralmente mâs liso con caréna de grânulos accesoria reducida a veces, a dos trabéculas basales. Tamano mayor. Dientes pectineos : 12 a 17. Notas Las manchas medianas de los tergitos que forman en conjunto una banda longitudinal que recorre todo el pre-abdomen, son constantes. En ejemplares viejos suele encontrarse manchas fragmentadas o poco nitidas, que no se unen con el tergito anterior o posterior, pero cuando existe esa anomalla, la coloraciôn general es castano mâs uniforme en todo el cuerpo. La caréna mediana del V segmento caudal es variable en longitud y granulaciones, no llegando nunca al borde anterior del segmento y se bifurca siempre dentro del arco. Las granulaciones dentro y fuera del arco son también muy variables, llegando a veces a mâs de la mitad del segmento, y casi liso en otras. 410 La vesicula, de acuerdo al material examinado, es una de las mâs linas y largas del género Bothriurus. Las carénas (en forma de quilla) latéral inferior y ventrales del seg- mento I en la hembra, son perfectamente nltidas ; en cambio en los machos varian desde esbozos distales a desajsariciôn total. Igual ocurre con las carénas del esternito V. En los individuos jôvenes se encuentran siempre présentés las carénas del esternito V y las carénas latéral inferior y ventral del segmente caudal I. Holotipo (J. Ejemplar n° 45. Colecciôn Departamento de Entomologia, Facultad de Ilumanidades y Ciencias, Montevideo. Procedencia : Cerro de las Animas, Departamento de Maldonado. Fecha : 8-xii-1953. Habi¬ tat : bajo piedras. Colector : Pablo R. San Martin. Alotipo Ç. Ejemplar n° 46. Colecciôn Departamento de Entomologia, Facultad de Humanidades y Ciencias. Procedencia : Cerro San Antonio, Departamento de Maldonado. Fecha : 28-XI-1953. Habitat : bajo piedras. Colector : Pablo R. San Martin. Paratipos. (Ver cuadro de referencias). Distribuidos entre el Depar¬ tamento de Entomologia de la Facultad de Humanidades y Ciencias, Montevideo ; Museo de Historia Natural de Montevideo ; Departamento de Zoologia Médica del Instituto Butantan (San Pablo, Brasil) ; Muséum National (Paris) ; British Muséum (Natural History) y U. S. National Muséum (Washington, D. C.), pertenecientes a localidades de los depar- tamentos de Maldonado y Lavalleja, Uruguay. Localidad tipica : Cerro de las Animas, Departamento de Maldonado, Uruguay. Discusiôn Bothriurus bücherli pertenece a la forma con arco, se asemeja super- fîcialmente por su coloraciôn y tamano al grupo asper Pocock 1893 prin- cipalmente por la banda mediana longitudinal amarilla que reeorre los tergitos, diferenciândose y saliendo de este grupo por la presencia en la hembra de carénas en forma de quillas en el esternito V y segmento caudal I, y en los machos por una leve excavaciôn dorsal en la vesicula. ambos con menor numéro de dientes pectineos que B. asper, asemejândose en esto a especies prôximas a esta. Tampoco se aproxima al grupo bonariensis (Koch) por las mismas caracteristicas ya expuestas. Por las carénas del esternito V y las carénas latéral, inferior y ventral del segmento I se aproxima al grupo signatus Pocock 1893, y dentro de este a B. melloleitàoi Prado 1934, por su color y las caracteristicas ya senaladas. Hemos visto el tipo (Ç) (creado en base a un solo ejemplari en la colecciôn del Dpto. Zool. Méd. Inst. Butantan. Comparândolo hemos visto que se sépara perfectamente de este por el bajo numéro de dientes pectineos (10), las carénas del V esternito y I segmento caudal poco nitidas, vesicula de mayor tamano y mâs globosa y por no poseer en el segmento caudal V hileras de grànulos accesorias a los lados del — 411 — arco. Finalmente, por las distintas areas geogrâlicas, climâticas y eco- lôgicamente diferentes. Nuestras experiencias nos han mostrado que las especies de escorpiones son mâs restringidas geogrâficamente de lo que se pensaba. 4k Localidad tipica de Bothriurus bücherl.i n. sp, $ Otras localidades Fig. 5. — Distribuciôn geografica. También, segûn la descripciôn de Bothriurus ypsilon Mello-Leitâo 1935, B. hücherli se asemeja. Sobre esta especie descrita en base a un solo ejein- plar <$, revimos el ejemplar tipo en la Secciôn Aracnologia del Museo Bernardino Rivadavia de Buenos Aires y llegamos a la conclusion de que no coincide en absoluto con la descripciôn original de Mello-Leitâo. En su morfologia extcrna coincide con B. asper. Sin embargo, no creemos tampoco en la existencia de esa especie en estas latitudes, por lo que, — 412 — queda ese problema sin soluciôn hasta la aparicién de nuevos ejemplares similares de la Pampa (Localidad tipica) Provincia de Buenos Aires, Argentina. Tableau 1 DIENTES PECTINEOS N» Machos N° Hembras Ko Jovenes 4 15-15 35 14-14 22 16-16 48 17-16 30 15-15 44 15-15 1 16-16 38 15-16 19 14-15 6 16-17 34 17-17 21 17-17 16 17-17 17 17-17 43 14-15 2 15-15 33 15-15 36 16-16 15 15-15 10 15-15 13 17-17 23 14-14 29 13-14 11 16-16 24 15-16 28 15-15 53 15-16 12 15-15 32 13-14 52 16-16 41 16-17 9 17-17 30 16-16 8 14-15 39 12-13 47 13-14 50 16-16 40 13-14 25 16-17 14 15-16 31 15-15 26 16-16 49 14-14 37 14-14 35 14-14 3 14-14 54 15-16 18 17-18 5 13-13 7 14-14 B. bücherli es uno de los mâs pequenos représentantes del género Both- riurus con un tamano aproximado a B. bertae Abalos. En 1957, Erica E. Buckup senala para el Morro da Policia en Porto Alegre (Rio Grande do Sul, Brasil) una extrana forma de Bothriurus con vesicula muy larga y estrecha que llama la atenciôn del autor, lamen- tablemente lo confunde con variaciones de B. bonariensis, y dibuja el — 413 — Y segmento y vesicula cuya forma se asemeja a B. Bücherli (no hemos visto el ejemplar, pudiendo ser esta especie, dadas las caracteristicas geogrâficas y ecolôgicas, coincidentes en mucho con las nuestras (fig. 3). Tableau 2 MEDIDAS EN MILIMETROS Macho Holotipo Ejemplar N° 45 Hembra Alotipo Ejemplar N° 46 Largo total . 37,6 34,9 Prosoma . Largo . 4,2 4 Ancho maximo . 4 3,8 » minimo . 2,5 2,4 Mesosoma : Largo . . 10,5 9,5 Metasoma : Largo . . 17,6 16,4 Segmento I . 2,8 2,5 » ri . 2,9 2,7 » m . 1 . . 3,1 3,1 » IV . . 3,8 3,5 » v . [ . 5 4,6 Vesicula . Largo . 5,3 5 Ancho . ! . 1,8 2 Alto . 1,3 1,4 Aguijon . 1,3 1,5 _ _ _ Palpos . Fémur : Largo . 3,2 2,9 Tibia : » . 3,3 3 Mano : » . 6 6,2 » : Ancho . 3,2 2 Dedo movil . 3 3,5 Habitat y distribuciôn geogrâfica Bothriurus bücherli habita en pequenas galerias que cava bajo piedras de regular tamano, semi-enterradas en tierra hûmica, bajo montes indi- genas, en la cadena serrana correspondiente a Sierra de las Animas en Tableau 3 MEDIDAS EN MILIMETROS : PARATIPOS MACHOS N° total Largo Ancho Largo Ancho Alto Procedencia Fecha Colector Colecciôn 4 29,5 5,5 2,5 4,2 1,4 1,2 Maldonado 16/VI/950 L. C. de Zolessi F.H.C. 48 37 7 3,1 5,5 2 1,5 Cerro Pan de Azücar-Maldonado 19/IV/954 )) )) )) F.H.C. 1 32,5 6,1 2,6 4,9 1,6 1,4 Maldonado Mald. XII/951 )) )) )) U.S.N.M. 6 32 6,1 2,6 5 1,5 1,4 Cerro de las Animas Maldonado 7/XII/958 P. R. San Martin F.H.C. 16 25,5 5,4 2,2 4,3 1,4 1,2 Laguna Sauce Maldonado 21/IV/943 C. S. Carbonell F.C.H. 2 | 29,5 5,5 2,5 4,5 1,5 1,2 Lavalleja 5/1/951 » » » B.M. 15 33 6,5 2,5 5 1,8 1,3 Cerro de las Animas Maldonado 14/IX/958 P. R. San Martin F.H.C. 14 26,5 5,5 2,4 4,5 1,6 1,2 » » » 20/1 1 1/960 » » )) » F.H.C. 23 26,5 5,5 2 4,5 1,5 1,1 » » » 14/VI/958 )) » )) )) M.N. 24 26 5 1,8 3,5 1,3 1 » » » 31/1/960 )) )) )) )) I.B. 12 35 6,5 2,9 4,5 1,9 1,5 Cerro El Toro Maldonado 21/XI/953 Luz Barreiro M.N. R. J. P. R. San Martin 41 26 5,1 2,1 4,3 1,5 1,2 Cerro Arequita Lavalleja 18/V/955 M. A. Klappenbach M.N. H. N. 8 28,5 6 2,5 4,5 1,6 1,2 )) )) 19/V/955 )) )) M.N. H. N. 50 35,5 6,5 3 5 1,8 1,5 Grutas de Salamanca Maldonado 7/XII/960 L. C. de Zolessi F.H.C. MEDIDAS EX MiLIMETROS : PARATIPOS I1EMBRAS 35 26,5 5,2 1,6 4 1,6 1,4 Cerro de las Animas Maldonado : 2/II/958 P. R. San Martin M. A. Klappenbach M.N.H.N. 30 31 5,6 2 4,5 1,6 1,5 » » » 2/0/958 » » » M.N.H.N. 38 31,6 5 2,1 5 1,8 1,5 » » » 2/II/958 » » » B.M. 34 29 5,1 1,9 4,2 1,6 1,3 Cerro San Antonio Maldonado 28/VI/953 Luz Barreiro P. R. San Martin U.S.N.M. 17 26 5 1,8 4 1,5 1,1 Cerro de las Animas Maldonado — P. R. San Martin F.H.C. 33 27,5 4,5 1,5 3,5 1,4 1 » » » 17/VI/956 » » » » M.N.H.N. 10 25,5 4,6 1,8 3,4 1,2 0,9 » » » 16/VI/958 » » » » I.B. 29 36 6,5 2,3 5 1,5 1,9 » » » 13/VIII/958 » » » » M.N.R.J. 28 25 4,5 1,5 3,5 1,2 1 » » » 13/ V 1 11/958 » » » » F.H.C. 32 27 5,1 1,6 3,9 1,5 1,1 » » » 17/VI/956 » » » » M.N.H.N. 9 26,5 4,5 1,7 3,5 1,4 1 » » » 16/VI/958 » » » » M.N.H.N. 40 28,5 5,2 2 4 1,5 1,4 Cerro Arequita Lavalleja 18/V/955 M.A. Klappenbach M.N. 31 26 5 1,6 3,9 1,1 1,3 Cerro de las Animas Maldonado 25/V/956 P. R. San Martin M.N.H.N. 49 27,5 4,7 1,6 3,5 1,4 1,1 » » » 6/ VII 1/961 » » » » F.H.C. 35 29 5 1,6 4,4 1,5 1,2 Cerro Arequita Lavalleja 26/X/952 — — — F.H.C. 54 25 4,9 1,5 3,5 1 ,4 1 Cerro de las Animas Maldonado 16/VI/958 P. R. San Martin M.N.H.N. 5 25 5 1,7 4 1,5 1,2 Orillas de Salto de Agua-Maldonado 7/IV/944 C. S. Carbonell F.H.C. 39 27 4,6 1,5 3,6 1,3 1,2 Cerro Arequita Lavalleja 18/V/955 1 M.A. Klappenbach M.N.H.N. 416 el Sur de nuestro pais, desde la costa al punto mâs septentrional (Gruta de la Salamanca) que dista en linea recta, 130 knr aproximadamente. Localidades donde fue colectado Bothriurus bücherli en el Uruguay. Departamento de Maldonado ; Cerro de las Animas (localidad tipica; ; Cerro Pan de Azûcar ; Cerro Toro ; Cerro San Antonio ; Laguna Sauce ; Gruta de la Salamanca. Departamento de Lavalleja : Cerro Arequita ; Aguas Blancas. Résulta mâs faetible liallar a este Bothriurus en la periferia de los macizos végétales, en lugares que la tierra conserva alto grado de hume- dad por tiempo prolongado. Esta espeeie esta restringida a pequenas areas dentro de una zona, sin llegar a ser abundante, el mâximo de ejemplares que hemos hallado bajo una piedra ha sido de 3. Generalmente se encuentra 1. Nunca hallado en pedregales desprovistos de vegetaciôn, asoleados y secos, a diferencia de B. bonariensis que prefiere estos ambientes. La vegetaciôn donde habita B. bücherli esta compuesta principalmente por : Especies arbôreas : Blepharocalyx augustifolius Berg (« arrayân »). Allophylus edulis (St. Hil.) Radlk (« chal-chal »). Schinys polygamus (Cav) Cabr. (« molle »). Celtis spinosa Spreng. (« tala »). Scutia buxifolia Reiss (« coronilla »). Lithraea brasiliensis March (« aruera serrana »). Berbens laurina Billb. (« espino amarillo »). Rapanea laetevirens Mez. (« canelôn »). Myrceugenia (Eugenia) cisplatensis Camb. (« guayabo Colorado »). Especies arbustivas : Colletia paradoxa (Spreng) Escalante (« espina de la cruz »). Dodonea viscosa Jacq. (« chirca de monte o candela »). Finalmente, enumeramos las plantas mâs abundantes : Eupatorium buniifolium Hook. et Arn. (« chirca comun »). Baccharis coridifolia DC. (« mio-mio »). Cereus peruvianus (L.) Mill. (« tuna »). Opuntia arechaoaletae Speg. (« tuna »). Variaciôn en el numéro de dientes pectineos en Bothriurus bücherli n.sp. 25 Numéro 26 27 i de dientes 28 29 30 31 32 33 34 35 Total de individuos ; 120 [x, plaques, 185 X 130 p ; pour la région médiane, ancres 240 X 125 p, plaques, 230 X 140 p. Les plaques anchorales typiques sont allongées, à contours lisses, onduleux, à extrémité postérieure pointue (fig. 3, k, m, n, o). Ces plaques sont absolument semblables à celles trou¬ vées chez les échantillons de L. inhaerens, de Roscofï. Mais il existe aussi, chez les exemplaires de Bergen, et dans la proportion d’environ 20 %, des plaques à contours dentelés (fig. 3, b, c), qu’il serait difficile de dis¬ tinguer de celles de L. bergensis, si elles n’en différaient par deux carac¬ tères imporgants : les plaques anchorales de L. inhaerens n’ont jamais de vrai pont de support de la manivelle de l’ancre et, surtout, elles sont percées seulement de sept grands trous principaux, sans trous périphé¬ riques accessoires. Ces deux critères permettent de distinguer facilement les plaques de L. inhaerens de celles de L. bergensis, lisses ou dentelées. En résumé, malgré des ressemblances superficielles dans l’ornemen¬ tation des plaques anchorales, L. bergensis ne saurait être confondue avec L. inhaerens, qui s’en écarte par la forme des tentacules et le nombre des digitations, la forme des urnes ciliées, des spiculés des tentacules et du tégument. Comparaison avec L. cruenta Cherbonnier et L. decaria (Ostergren) L. cruenta a été découverte à Boscoff. C’est une espèce grégaire qui vit dans la zone des basses-mers, au nombre parfois d’une dizaine, dans un gros tumulus de sable très grossier pouvant atteindre vingt centi¬ mètres de diamètre. J’ai indiqué, en 1953, les différences essentielles existant entre L. inhaerens et L. cruenta ; celle-ci s’écarte encore plus nettement que L. inhaerens de L. bergensis par la forme ovale de ses plaques anchorales, celle en entonnoir des urnes ciliées, les spiculés des tentacules et des bandes radiaires. Une autre espèce de la péninsule Scandinave, vivant dans la vase entre 40 et 70 mètres, a des ancres et des plaques anchorales très petites, assez proches de celles de L. inhaerens, plus éloignées de celles de L. ber¬ gensis. Elle sera facilement distinguée de ces deux espèces, notamment par sa petite taille à l’état adulte (1,5 à 5 cm), et par ses tentacules au nombre de dix seulement, ne portant chacun qu’une ou deux paires de digitations latérales. — 440 — Conclusion Leptosynapta bergensis doit être considérée comme une bonne espèce, proche, par divers caractères, de L. galliennei, L. cruenta, L. decaria, mais présentant des affinités plus grandes avec L. inhaerens, surtout avec les exemplaires de cette espèce récoltés à Bergen, dont le tégument renferme des plaques anchorales à contours partiellement denticulés, plaques anormales que je n’ai découvertes que rarement et en très petit nombre chez des L. inhaerens d’autre provenance. Comme L. bergensis possède également des plaques à contours lisses rappelant les plaques typiques de L. inhaerens et que, chez les exemplaires des deux espèces récoltés à Bergen, on constate la présence d’ancres et de plaques atro¬ phiées ou monstrueuses (fig. 2, f, g, i), il serait intéressant de rechercher les causes de ce double phénomène de convergence et de ces anomalies. Leptosynapta bergensis a été trouvée sur les côtes de Norvège (Bergen, Fjord de Trondjhem), de Suède (Kristineberg, dans le Bohuslân) aux îles Feroé, aux Flébrides et, en mer du nord, à Héligoland. Laboratoire de Malacologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Becher (S.), 1909. — Die « Ilôrblaschen » der Leptosynapta bergensis. Ein Bei- trâg zur Kenntnis der Statischen Organe. Biol. Centralbl. Berlin, 29, pp. 413-425, figs 1-12. Cherbonnier (G.), 1953. — Recherches sur les Synaptes (Holothuries apodes) de Roscofl'. Trav. stal. biol. Roscoff, XVIII. Arch. Zool. Exp. Gén., 90, pp. 163-186, pis 1-IV, graph. A-H, tabl. I-II. 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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — IS° 4, 1963 pp. 441-453. NEMATODES PARASITOS COLECTADOS POR LA MISION CHAUVANCY EN GUAYANA FRANCESA Por Carlos DÎAZ-UNGRÎA 1 Durante nuestra estaneia en el Museo de Historia Natural de Paris (Section Verrues), donde tuviruos el privilegio de trabajar bajo la direc¬ tion dcl prof. A. G. Chabaud, pudimos identificar 13 espeeies de néma¬ todes colectadas en la Guyana Francesa por la Mision Chauvancy. A continuation exponemos el resultado de este trabajo. Strongyloidea Diesing, 1851. Familia Ancylostomatidae Nicoll, 1927. 1. Ancylostoma pluridentatum (Alessandirni, 1905). En Felis yaguarandi Fischer. Familia Trichostrongylidae Leiper, 1912. 2. Molineus torulosus (Molin, 1861), Yorke y Maplestone, 1926. Contenidos en nôdulos en Cebus apella Kulil. 3. Molineus felineus Cameron, 1923. En Felis yaguarandi Fischer. Oxyuroidea Weinland, 1858. Familia Heterakidae Railliet y Henry, 1914. 4. Ileterakis gallinae Gmelin, 1790. En Psophia crépitons (Gruiform.es, Psophiidae). 5. Oclontoterakis multidentata Baylis, 1944. En Crypturellus v. variegatus (Gm.). Ascaroidea Railliet y Henry, 1915. Familia Ascarididae Blanchard, 1849. 6. T ’oxocara mystax (Zeder, 1800). En Felis yaguarandi Fischer. 1. Del Centro de Investigaciones Veterinarias (Maracay. Venezuela). — 442 — Spiruroidea Diesing, 1861. Familia Physalopteridae Leiper, 1908. 7. Physaloptera praeputialis Linstow, 1899. En F élis yaguarandi Fischer. 8. Physaloptera retusa Rudolphi, 1819. En Ameiva vulgaris Lieht. Familia Thelaziidae Skrjabin. 9. Oxyspirura (Yorkeispirura) chauvancyi n. sp. El material que vamos a describir procedia de Thamnophilus p. punc- tatus (Sbaw), y no pudimos conocer la loealizacion de lus parâsitos en el hospedador. Pudimos estudiar très gusanos machos y très hembras, y sus caractcristicas son las siguientes : I 50y. _ | Fig. 1. — Oxyspirura (Y.) chauvancyi n. sp. A. Cabeza, vista apical ; B. Cabeza, vista dorsoventral ; C. Cabeza, vista latéral ; D. Cabeza, vista latero-apical. Descripciôn La abertura bucal es mâs o menos circular, y en su periferia se encuen- tran seis pequenas papilas, que corresponden al circulo interno. El circulo externo consta de ocho papilas, de las euales cuatro son mâs anteriores, y las cuatro posteriores no siempre se ven en la presentaeiôn apical, siendo necesario por lo general inclinai’ ligeramente la cabeza para hacerlas évidentes. Por ûltimo, encontramos los dos anfidios en su situaeiôn latéral correspondiente. La vista latéral nos muestra una capsula bucal alargada y dividida en dos partes, la posterior mâs o menos cilindrica y la anterior campa- ni forme (forma que résulta subcilîndrica en la vista dorso-ventral) y mâs ancha que la posterior. No existen anulaciones ni rugosidades en la capsula bucal, y se observa la presencia de très dientes esofâgicos que hacen ligero sabente en la base de la câpsula bucal. Maclw : longitud total de 4,28-5,76 mm., por una anchura mâxima de 0,250-0,260 mm. hacia el centro del cuerpo. Câpsula bucal de 0,055 mm. de longitud, dividida en dos partes, la posterior mâs larga que la anterior. — 443 — Esôfago claviforme, ligeramente replegado en su parte posterior y con una longitud de 0,775-0,810 mm. Anillo nervioso a 0,145 mm. del âpice, y poro excretor a 0,430 mm. del mismo. Los deiridios no pudieron ser observados. Fig. 2. — Oxyspirura (Y.) chauvancyi n. sp. E. Extremidad caudal del macho, vista ventral ; F. Extremidad caudal del macho, vista latéral. En la parte posterior del macho se aprecia la ausencia de alas caudales. Las espiculas son muy desiguales, ya que la izquierda mide 2,55-2,68 mm. de longitud y se repliega varias veces en su trayecto, mientras la derecha mide solamente 0,175-0,200 mm. de longitud y es ancha y robusta, mcm- branosa. La proporeiôn espicular viene siendo de 13/1. Existe un guber- rtâculo mâs o menos triangular y muy transparente, con una longitud 444 — de 0,095 mm. Las papilas observadas fueron en numéro de seis pares : très preeloacales dispuestos en dos lineas convergentes hacia atrâs ; un par al nivel de la cloaca, ambas muy latérales, y dos pares postcloacales, uno delante del otro. Cerca del extremo posterior estân los fasmidios. La distancia de la cloaca al extremo posterior es de 0,225-0,280 mm. Fig. 3. — Oxyspirura (Y.) cliauvancyi n. sp. G. Macho completo, vista ventral. H. Extremidad caudal de le hembra, vista latéral. Hembra : longitud total de 6,5-10 mm., por una anchura mâxima de 0,28-0,32 mm. Capsula bucal igual a la del macho, midiendo una longitud de 0,055-0,060 mm. Esôfago de 0,850-1,065 mm. de longitud. Anillo nervioso a 0,1 15-0,200 mm. del épice. Poro excretor y deiridios no pudieron ser observados. 445 — Vulva en la parte posterior del cuerpo, distando 0,655-0,910 mm. de la punta de la cola, y comunica con un corto ovoyector, que en nuestros ejemplares estaba fuertemente musculado. El ano dista 0,250-0,300 mm del extremo posterior. Los huevos (in utero) miden 0,050 X 0,030 mm. Hospedator. Thamnophilus p, punctatus (Shaw) jPasseriformes. Formicaridae). Localizaciôn. Aunque el material no traia ninguna indicacion al respecto, hay que suponer que procédé de la cavidad orbitaria. Localidad. Guayana francesca. Tipos. Depositados en el Museo de Historia Natural de Paris. DiscusiÔn Las especies mâs prôximas a la nuestra son las que presentan la espicula izquierda con mâs de 2 mm., o sea ; Oxyspirura (Y.) tsingchengensis (Hsü, 1933), cuyas espiculas miden respectivamente 2,06-2,25 mm. la izquierda y 0,20-0,256 mm. la derecha ; Oxyspirura (Y.) pusillae Wehr y Hwang, 1957, cuyas espiculas miden 2, 2-2, 4 mm. y 0,205-0,22 mm. ;. Oxyspirura (Y.) mansoni (Cobbold, 1879), con las medidas de 3-3,5 mm. y 0,2-0,22 mm. En nuestros ejemplares las espiculas midieron 2,55-2,68 y 0,175-0,200 mm. Si, siguiendo a Wehr y Hwang (1957) y a Rasheed (1960), establecemos la proporciôn espicular, llegamos a la siguiente pro- gresiôn : O. (Y.) tsingchengensis . 10/1 O. (Y.) chauvancyi n. sp . 13/1 O. (Y.) pusillae . 14/1 O. (Y.) mansoni . 15/1 De aqui se deduce la diferencia entre nuestra especie y la mansoni por lo que se refîere a las espiculas. En relaciôn con la pusillae hay que recordar que su autor da como detalle de gran valor especifico el que en dicha especie la espicula mayor no esta ondulada, lo que déjà solo como especies mâs prôximas la nuestra y la tsingchengensis. Con respecto a la O. (Y.) hispanica Yeh Liangsheng 1957, cuya proporciôn espicular es de 13/1, la gran longitud de las espiculas (5, 2-5, 7 mm.) la hace total- mente diferente de la nuestra. Diferencias mâs netas se encuentran si estudiamos la relaciôn longitud del cuerpo/ long, espicula mayor, que es como sigue : O. (Y.) chauvancyi n. sp . 1,6-2, 1/1 O. (Y.) pusillae . 2, 9-3, 2/1 O. (Y.) tsingchengensis . 3, 7-4/1 Por lo que se refîere a las papilas génitales del macho, las de nuestra especie estân distribuidas mâs regularmente y existe un par mâs que en tsingchengensis, en la cual no se senala el par de papilas adanales latérales. — 446 — La longitud de la cola del macho indica algunas pequenas diferencias, ya que en pusillae mide 0,210-0,250 mm. (medida tomada de los dibujos originales), en chauvancyi, n. sp. mide 0,225-0,280 mm., y en tsingchengensis mide 0,300-0,330 mm. Nuestra especie présenta un gubernâculo de buen tamano, inientras la tsingchengensis esta descrita sin gubernâculo. En este sentido hemos de recordar nuestra observaciôn de que el gubernâculo es extraordina- riamente transparente y muy poco visible. En relaciôn con las estructuras bucales, la boca de nuestra especie es circular, mientras la de tsingchengensis es exagonal. Las papilas del ciclo interno son seis en ambas especies, pero en el ciclo externo no se habla sino de cuatro en tsingchengensis, aunque ya hemos indicado en nuestros ejemplares la difîcultad de observar las otras cuatro, mâs pos- teriores. Un carâcter que diferencia netamente nuestra especie de las demâs es la presencia de très dientes esofâgicos en el fondo de la cavidad bucal. Por estas razones, de acuerdo con las descripciones indicadas, consi- deramos que nuestros ejemplares pertenecen a una especie nueva, a la que hemos dado el nombre de chauvancyi como homenaje a la misiôn que permitiô la colecciôn estudiada. Filarioidea (Weinland, 1858). Familia Dipetalonematidae Wehr, 1935. 10. Dipetalonema gracile (Rud., 1809). En Cebus apella Kuhl y Tamarin rufumanus E. Geoffroy. Familia Diplotriaenidae Anderson, 1958. 11. Chabaudiella cayennensis n. g. n. sp. El trabajo de Anderson (1958) ha puesto en evidencia las afînidades entre las dos sub-familias Dicheilonematinae Wehr 1935 y Diplotriaeninae Skrjabin 1916, y dicho autor créé para ellas la nueva familia Diplotriae¬ nidae. La fîlaria que vamos a describir aporta una neta confirmaciôn a este punto de vista, ya que présenta caractères intermedios entre las dos sub- familias y parece permitir el conocimiento del origen de los « tridentes », formaciones quitinosas especiales, caracteristicas de los Diplotriaeninae. La descripciôn estâ basada sobre très machos y cuatro hembras, pro- cedentes de los sacos aéreos de Rhytipterna simplex (Licht) (Passerif. Turdidae), colectados por la Misiôn Chauvancy en Cayena (Guayana francesa). Descripciôn El cuerpo es largo y delgado, con el limite entre el esôfago y el intes- tino visible a simple vista, ya que el intestino estâ tefiido fuertemente de amarillo. La cabeza présenta cuatro dobles pares de papilas sobre el — 447 — ciclo externo y los dos anfïdios latérales. La boca es pequena y la limitan très esbozos de labios. En cada lado se destaca una formaciôn quitinosa latéral saliente hacia adelante cuya extremidad apical esta formada por una sola pieza, mientras su base consta de très elementos. A la vista latéral Fig. 4. — Chabaudiella caycnnensis n. gen., n. sp. A. Cabeza, vista apical ; B. Caboza, vista latéral ; C. Caboza, vista ventral. D. Extremidad antorior del macho, vista ventral. E. Extremidad posterior del macho, vista ventral. F. Extremidad anterior do le hembra, vista latéral. G. Cola de la hembra ; H. Dctalle del extremo postorior del macho. A, B y C, a la misma escala ; E y F, a la misma oscala ; G y II, a la misma escala. se comprueba que las formaciones quitinosas son trifurcadas posterior- mente y produce la impresiôn de que sus très raices se extienden casi super- licialmente por debajo de la cuticula, pero la observacion ventral demues- tra que estân implantadas verticalmente. El esôfago esta dividido en dos partes, la anterior muscular corta y la posterior, glandular, mucho mâs larga y mâs ancha, sobre todo en la porcion terminal. Macho : Cuerpo de 26-32 mm. de longitud por una anebura mâxima 448 de 0,520-550 mm. Esôfago longitud total 6,9-8 mm. (parte anterior 0,315 mm.) y anehura mâxima de 0,330-0,340 mm. Anillo nervioso a 0,175-0,215 mm. del extremo anterior. La extremidad posterior se curva ventralmente, presentando la superficie ventral plana y la superficie dorsal convexa. La cola mide 0,063-0,078 mm. de longitud y aparece ligeramente dilatada en espâtula lateralmente. Las espiculas son prâcti- camente iguales, sin formar espira, y su longitud segün los ejemplares es de 0,408 y 0,418 mm. ; 0,419 y 0,438 mm. ; 0,440 y 0,450 mm. Las papilas génitales son todas postcloacales y algunas constituyen una sérié marginal. Nosotros hemos podido observar en nuestro material nueve papilas dispersas en el lado derecho y siete en el izquierdo. Hembra : Cuerpo de 26-32 mm. de longitud, por una anehura mâxima de 0,700-0,800 mm. Esôfago longitud total de 7,2-8,85 mm. (parte anterior 0,375 mm.) y anehura mâxima de 0,280-0,310 mm. Anillo nervioso a 0,180-0,216 mm. del extremo anterior. Aparato génital opistodelfo. La vulva, fuertemente musculosa, haee un saliente visible a 0,330-0,340 mm. del extremo anterior, y se continua por un ovoyector de 0,810-0,930 mm. de longitud, que se dirige hacia atrâs para ramificarse en dos ûteros paralelos. Ano subterminal. Huevos de 0,061-0,065 mm. de longitud, por una anehura mâxima de 0,038-0,040 mm. Hospedador : Rhytipterna simplex (Licht) (Passer. Turdidae). Localidad : Cayena (Guayana francesa). Tipos ; Depositados en el Museo de Historia Natural de Paris. Discusiôn A primera vista, nuestra especie corresponde a la sub-familia Dicheilo- nematinae, ya que la cabeza présenta dos formaciones quitinosas latérales que no tienen forma de tridentes. Sin embargo, la estructura génital del macho tiene grandes analogias con los Diplotriaeninae (forma de las espiculas, dilataciôn en espâtula del cuerpo, distribuciôn de las papilas cloacales) y, aparté de las forma¬ ciones cefâlicas, nada se opone a la inclusion de la especie entre esta sub-familia. La estructura quitinosa de la cabeza nos parece que podria interpretarse como el origen de las formaciones en tridente de los Diplo- triaena, de modo que dichos tridentes se derivarian de la invaginaciôn de los dientes latérales de los Dicheilonematinae y no serian neoforma- ciones independientes. Aunque nuestra filaria puede aproximarse al género Monopetalonemu Diesing 1861 (Dicheilonematinae) por las papilas cefâlicas repartidas en cuatro pares dobles, por los demâs caractères corresponde mejor a los Diplotriaeninae. Como homenaje a nuestro maestro, el prof. A. G. Cha- bacd, sin cuya direcciôn y consejo no habria sido posible realizar este trabajo, proponemos para nuestra especie el nombre de Chabaudiella cayennensis n. g., n. sp. y la siguiente definiciôn : Chabaudiella n. g. Diplotriaeninae. Cabeza con dos formaciones quitinosas latérales exter- — 449 — nas, cuya punta forma una lamina simple y la base se divide en très reices. Cuatro dobles pares de papilas cefâlicas en el ciclo externo. Esôfago dividido en dos partes. Hembra opistodelfa, cou la vulva al nivel de la primera parte del esôfago. Macho con el extremo posterior obtuso, dila- tado en espâtula ; espiculas cortas e iguales. Numerosas papilas post- cloacales. Parâsitos de los sacos aéreos de las aves. Especie tipo y ûnica : Chabaudiella cayennensis n. g., n. sp. La creaciôn de este nuevo género nos obliga a modificar ligeramente la diagnosis y la clasificaciôn dadas por Chabaud y Anderson (1959), a partir de la familia Diplotriaenidae Anderson 1958. A continuaciôn proponemos las siguientes definiciones : Familia Diplotriaenidae Anderson 1958. Division en sub-familias. 1. (2). — Cabeza adornada con formaciones quitinosas latérales môviles a cada lado del esôfago, mâs o menos desarrolladas. Boca alargada dorsoventralmente. Cola del macho muy corta, sin alas caudales, con numerosas papilas sesiles. Primer estado larvario corto y rechoncho, con varias lineas de espinas sobre la cabeza y un clr- culo de espinas sobre la cola. Parâsitos de los sacos aéreos de las aves. Los huevos pasan por el tracto respiratorio, son expulsa- dos con las heces y evolucionan en los artrôpodos no hematôfa- gos . Diplotriaeninae Skrjabin 1916.... 2. (1). — Sin tridentes. Boca rodeada lateralmente por formaciones quitino¬ sas salientes o por un par de engrosamientos quitinosos latérales en forma de charreteras, o presentando a la vez las dos clases de formaciones. Boca alargada dorsoventralmente. Cola del macho corta, generalmente alada y provista de grandes papilas pedun- culadas. Primer estado larvario corto y rechoncho, con espinas en la cabeza y en la cola. Parâsitos de los sacos aéreos y (?) tejido subcutâneo de reptiles y aves . . . . Dicheilonematinae Welir 1935 Sub-Familia Diplotriaeninae Skrjabin 1916. Division en géneros. 1. (4). — Dos piezas quitinosas latérales . 2. (3). — Las dos piezas quitinosas latérales estan poco desarrolladas y constan de un cuerpo superior y très cortas raices inferiores que se hunden paralelamente a la parte anterior del esofago . . Chabaudiella n. gen. 3. (2). — Las dos piezas quitinosas tienen forma de tridente y se aplican late¬ ralmente a la parte anterior del esofago . . Diplotriaena Railliet y Henry, 1909. 4. (1). — Cuatro piezas quitinosas digitiformes, aplicadas lateralmente al prin- cipio del esofago . Quadriplotriaena Wher, 1939 12. Diplotriaena spermospizae (v. Linstow 1879). Es esta una especie no bien conocida, ya que la descripciôn original se apoya solamente en un ejemplar hembra, y mâs adelante (1959) Ander¬ son la identifica sobre un macho y cuatro hembras, indicando que el 30 — 450 macho se encontraba en muy malas condiciones para su estudio, espe- cialmente en su extremo posterior. Nuestro material procédé de un Xiphorhynchus pardalotus (Vieille) (Pass. Dendrocolaptidae), y fué colectado en la Guayana francesa por la Misiôn Chauvancy. Fig. 5. — Diplotriaena spermospizae (V. Linstoz, 1.879). A. Cabeza, vista apical ; R. Parte anterior, vista latéral ; C. Parte anterior, vista dorsoventral ; D. Parte anterior de la hembra, vista latéral ; E. Vista general ventral del extremo posterior del macho ; F. Detalle de las papilas génitales del macho ; A, B y C estàn a la misma escala ; D y E estân a la misma escala. Descripcion En la vista apical de la cabeza se aprecia la boca ovalada, cuatro pares de papilas, de las que las externas son mayores, los dos anfidios latérales y el perfil del principio de los tridentes, con la punta saliente en su centro. — 451 — La vista latéral nos permite observar los tridentes, que son grandes y hacen saliente en la extremidad anterior, apareciendo al mismo tiempo con numerosas estriaciones transversales. La vista dorsoventral permite apreciar mejor el fuerte saliente de los tridentes, lo que da al âpice una forma côncava. El esôfago tiene un grosor mâs o menos uniforme, y la extremidad posterior del macho y el aparato génital de la hembra cor- responden a las lineas del género. Macho : Longitud, 22 mm. por una anchura mâxima de 0,550 mm. hacia el centro del cuerpo. Tridente de 0,190 mm. de longitud. Anillo nervioso a 0,250 mm. del extremo anterior. Esôfago de 3,3 mm. de lon¬ gitud y de grosor uniforme, sin mostrar ninguna division. Extremo caudal ensanchado en forma de espâtula, presentando numerosas papilas. En nuestros ejemplares nos fué posible evidenciar dos hileras de papilas, una anterior circundando a la cloaca y en forma de arco y otra posterior, cerca del borde ; en la hilera anterior contamos cinco papilas a la derecha y cuatro a la izquierda, y en la hilera posterior vimos cuatro papilas a la derecha y très a la izquierda. La espicula derecha describe dos vueltas y mide 0,490 mm. de longitud, mientras la izquierda es mâs rectilinea y mide 0,800 mm. Ambas espiculas se cruzan en la cloaca, la cual dista 0,182 mm. del extremo posterior. Hembra : Longitud 41 mm., por una anchura mâxima de 0,800 mm., hacia el centro del cuerpo. Tridente de 0,200-0,220 mm. de longitud. Anillo nervioso a 0,270-0,300 mm. del extremo anterior. La vulva no hace saliente y dista 0,400-0,490 mm. del extremo anterior. El esôfago mide 3,2 mm. de longitud. La longitud de la vagina es de 0,800-0,870 mm. Los huevos miden 0,074 X 0,036 mm. Hospedador : Nuestros ejemplares procedian de un Xiphorkynchus pardalotus (Vieille) (Pass. Dendrocolaptidae). Localidad : Guayana francesa. 13. Hamatospiculum cylindricum (Zeder, 1803). Esta especie fué hallada en material procedente de Celeus elegans (Müll.) (Piciformes. Picidae), colectado por la Misiôn Chauvancy en la Guayana francesa. Hemos podido estudiar très ejemplares macho y très hembras, cuyas dimensiones fueron las siguientes : Macho : Longitud 24-26 mm., por una anchura mâxima de 0,580- 0,618 mm. Esôfago muscular de 0,265-0,315 mm. y esôfago glandular de 5-6,100 mm. Anillo nervioso a 0,122-0,155 mm. del extremo anterior. Longitud de la cola 0,070-0,085 mm. Espicula izquierda de 2,4-3,060 mm. de longitud ; espicula derecha de 0,241-0,280 mm. Hembra : Longitud 82-92 mm., por una anchura mâxima de 1 mm. Esôfago muscular de 0,420-0,500 mm. y esôfago glandular de 9,2-10,3 mm. Anillo nervioso a 0,2-0, 3 mm. del extremo anterior. Vulva a 0,725-1,000 mm. del extremo anterior. Cola de 0,070-0,080 mm. de longitud. Nosotros identificamos nuestros ejemplares con la especie de Zeder, siguiendo la opinion de Chabaud y Brygoo (1963), quienes encuentran imposible diferenciar esta especie de las otras senaladas mâs reciente- — 452 — mente, con lo que se indica la probabilidad de que en el género no haya sino una sola especie. Muséum national d’ Histoire Naturelle (Lab. de Zoologie-Vers) , Paris. Résumé Treize espèces de Nématodes parasites ont été récoltées par la Mission Chauvancy en Guyanae française. Neuf d’entre elles sont bien connues et sont identifiées : Ancylostoma pluridentatum (Aless., 1905), chez Felis vaguarandi Fischer. Molineus torulosus (Molin, 1861), chez Cebus apella Kuhl. Molineus felineus Cameron, 1923, chez Felis yaguarandi Fischer. Heterakis gallinae Gmelin, 1790, chez Psophia crepitans. Odontoterakis multidentata Baylis, 1944, chez Crypturellus v. variegatus (Gm.). Toxocara mystax (Zeder, 1800), chez Felis yaguarandi Fischer. Physaloptera praeputialis Linstow, 1899, chez Felis yaguarandi Fischer. Physaloptera retusa Rudolphi, 1819, chez Arnewa vulgaris Licht. Dipetalonema gracile (Rud., 1809), chez Cebus apella Kuhl et Tamarin rufumanus Geoffroy. Les quatre dernières espèces ont un intérêt particulier et sont décrites : • — Oxyspirura (Yorkeispirura) chauvancyi n. sp., chez Thamnophilus p. punctatus (Shaw), est distingué des espèces proches principalement par la taille des spiculés et la présence de 3 dents au fond de la capsule buccale. — Chabaudiella cayennensis n. gen. n. sp., chez Rhitipterna simplex (Licht) est une forme importante pour la systématique des Filaires car sa découverte confirme le travail d’ANDERSON mettant en évidence les affinités entre Dicheilonematinae et Diplotriaeninae. La Filaire présente en effet des caractères intermédiaires entre les deux sous-familles et semble permettre de préciser l’origine des « tridents », formations chitinoïdes particulières, caractéristiques des Diplotriaeninae. — Diplotriaena spermospizae (v. Linstow, 1879), chez Xiphorhynchus pardalotus (Vieille) a été redécrit, car les descriptions modernes étaient basées sur un matériel en mauvais état. — Hamatospiculum cylindricum X (Zeder 1803), chez Celeus elegans (Müll.) est étudié brièvement et l’auteur se range à l’opinion suivant laquelle le genre serait monospécifique. BIBLIOGRAFIA Anderson (R. C.), 1958. — On the classification of the F ilarioidea with spécial reference to the Filariidae and the Stephanoflariidae. Bull. Soc. Zool. France, 83, : 144-159. — 1959. — Preliminary révision of the genus Diplotriaena Henry and Ozoux 1909 (Diplotriaenidea ; Diplotriaeninae). Parass. 1, 3 : 195-307. — 453 — Barus (V.), 1963. — Ein beitrag sur systematik des genus Oxyspirura Drasche in Sttossich, 1897 (Nematoda, Thelaziidae). Z. f. Parasitenkunde, 22 : 545-559. Chabaud (A. G.), et Anderson (R. C.) 1959. — Nouvel essai de classification des filaires (Superfamille des Filarioidea) Ann. Parasit. 34, 1-2 : 64-87. Chabaud (A. G.) et Brygoo (E. R.), 1963. — Filaires d’Oiseaux malgaches (en prensa). Ann. Parasit., 38. Hsu (H. F.), 1933. — On some parasitic nematodes collected in China. Parasit., 24, 4 : 512-541. Rasheed (S.), 1960. — The nematode parasites of the birds of Hyderabad (India). Biologia, 6, 1 : 1-116. Wehr (E. E.) and Hwang (J. C.), 1957. — Oxyspirura (Yorkeispirura) pusillae n. sp. (Nematoda ; Thelaziidae) from the orbital cavity of the brown- headed nuthatch, Sitta pusilla pusilla Latham, 1790, J. Paras. 43, 4 : 436-439. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 454-455. FLORAISONS LES PLUS INTÉRESSANTES OBSERVÉES DANS LES SERRES DU MUSÉUM PENDANT U ANNÉE 1962 ( ORCHIDÉES ) 1 Par H. ROSE Acanthophippium striatum Lindl. — - Viêt-Nam : Dalat (Tixier, n° 26/59, f. 352, 1959). Aerides odoratum Lour. var. Micholitzii Guillaum. comb. nov. = Aerides Micholitzii Rolfe nom. nud. — • Viêt-Nam : Dalat, Krong Pha (Grillet, n° 141, f. 201, 1956). A. odoratum Lour. var. pallidum Guillaum. 2 var. nov. - — Viêt-Nam : Col de Bellevue (de Sigaldi, n° 348/Sig., f. 279, 1960). Brassavola nodosa Lindl. Bulbophyllum cocoinum Batem. B. hirtum Lindl. — Viêt-Nam : Nhatrang (de Sigaldi, n° 355 bis/ Sig., f. II, 1961). B. spathaceum Rolfe. Ceratostylis micrantha Schltr. — Nouvelle-Calédonie : Mont Koghi (MacKee, n° 7801, f. I, 1961). lre introduction. Cirrhopetalum Eberhardtii Gagnep. — Viêt-Nam (C.R.S.T. Bulbophyl¬ lum sp., f. 149, 1955). C. cf. touranense Gagnep. — Viêt-Nam : Blao (Tixier, n° 13/60, f. 217, 1960). Cleisostoma ancorifera Guillaum. 3 sp. nov. — Viêt-Nam : Dalat (Tixier, n° 6/59, f. 258, 1959). C. dichorantha Gagnep. var. teurnamense Tixier 4 var. nov. — Viêt- Nam : Dalat (Tixier, n° 14/59, f. 352, 1959). Cyrtopodium Andersonü R. Br. — Guyane française : Sanapock (Hook, n° 14, f. 207 bis, 1957). Dendrobium intricatum Gagnep. — Viêt-Nam : forêt dense de Bao Loc (Tixier, n° 3/62, f. 139, 1962). D. longicornu Lindl. — Viêt-Nam : Route de Saigon à Dalat (C.R.S.T., n° 70/DIR, f. 93, 1954). 1. Les floraisons ayant figuré sur les listes précédentes (depuis 1920) ne sont pas répétées, sauf s’il s’agit de plantes d’importation directe. 2. Bulletin du, Muséum 2e série, t. XXXIV, n° 5, p. 411 ; 1962. 3. Cf. Bull. Mus., 2e sér. 34, n° 5, p. 410. 4. Cf. Ibid., p. 409. 455 — D. Macraei Lindl. - — Viêt-Nam (de Sigaldi, n° 341/Sig., f. 230, 1960). D. ngoyense Schltr. — Nouvelle-Calédonie : Nouméa (MacKee, n° 7822, f. 1, 1961). lre introduction. D. nhatrangense Gagnep. — Viêt-Nam : Dalat (Tixier, n° 54, f. 223, 1958) . D. parciflorum Reichb. f. ex Lindl. — Viêt-Nam : Dalat (Tixier, n° 57). D. pisibulbum Guillaum. 1 sp. nov. — Viêt-Nam = Krong Pha (Tixier, n° 14/61, f. 55, 1961). D. pseudo-intricatum Guillaum. 2 sp. nov. — Viêt-Nam : Blao (Tixier, n° 10 bis- 61, f. 55, 1961). D. Tixieri Guillaum. 3 sp. nov. — Viêt-Nam : Pot-Gol, Dink-Quan (Tixier, n° 10/62, f. 139, 1962). D. Victoriae-reginae Lober. Dendrochilum cobbianum Reichb. f. Epidendrum brassavolae Reichb. f. E. prismatocarpum Reichb. f. E. radiatum Lindl. Eria rhynchostyloides O’Brien. Microstylis venosa J. J. Smith. — Viêt-Nam : Dalat (Tixier, n° 45/60, f. 247, 1960). Oncidium cheirophorum Reichb. f. Phajus maculatus Lindl. - — - Viêt-Nam : Dalat (Tixier, n° 23-59, f. 352, 1959) . Podochilopsis dalatensis Guillaum. 4 gen. nov. — Viêt-Nam : Blao (Tixier, n° 14/60, f. 217, 1960 ; Tixier, n° 17/61, f. 55, 1961). Promenaea stapelioides Lindl. Saccolabium dasypogon Lindl. — Viêt-Nam : Dink-Quan (Tixier, n« 44/60, f. 247, 1960). S. oberonioides Guillaum. 5 Guillaum. sp. nov. • — Viêt-Nam : Pot-Gol (Tixier, n° 12/62, f. 139, 1962). Sarcanthus pallidus Lindl. — Viêt-Nam : Nathrang (de Sigaldi, n° 333/Sig., f. 230, 1960). Sobralia liliastrum Lindl. — Mexique : Metaltepec (Heim, ii° 15, f. 369, 1959). S. sessilis Lindl. Taeniophyllum perpusillum Guillaum. et Tixier 6 sp. nov. — Viêt- Nam : Mauline (Tixier, n° 26/61, f. 264, 1961). T. vietnamense Guillaum. et Tixier 7 sp. nov. — Viêt-Nam : Dink Quan (Tixier, n° 20/62, f. 139, 1962). Trichopilia turmiltensis Lindl. Vanda uiminea Guillaum. - — Viêt-Nam : Nathrang (de Sigaldi, n° 307/Sig., f. 12, 1957 ; Tixier, n° 1/59, f. 258, 1959). 1. Cf. Ibid., p. 408. 2. Cf. Bull. Mus., 2e sér. 34, n° 3, p. 262. 3. Cf. Ibid., p. 262. 4. Cf. Ibid., p. 478. 5. Cf. Bull. Mus. 2e sér. 34, n° 5, p. 409. 6. Cf. Ibid., 33, n° 4, p. 435. 7. Cf. Ibid., 34, n° 3, p. 262. ACTES ADMINISTRATIFS M. Cl. Delamare-Deboutteville est nommé à compter du 1er avril 1963 Professeur à la chaire d’ Ecologie générale, par décret du 15 mai 1963. M. Robert Laffitte est nommé à compter du 1er avril 1963 Professeur à la chaire de Géologie, par décret du 28 mai 1963. Le Gérant : Jacques Forest. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. (d. 8971) - 31-12-1963. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle paraît depuis 1895. Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules. Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬ tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections reçues dans les laboratoires du Muséum. Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geofîroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62). Prix de l’abonnement annuel : Pour la France . 20 F. Pour l’Étranger.... . 27 F. Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées : lre série : T. 1 à 34, 1895-1928. 28 série (en cours) : T. 1 à 34, 1929-1962. Instructions pour les auteurs. Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant la date de la séance. Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬ nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ; ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits. Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin. Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule et plus de 80 pages pour l’année. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬ logie, 61, rue de Bulîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬ vant. Tirés a part. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬ curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après : 25 ex. 50 ex. 2-4 pages . 1,70 F. 2,10 F. 6-8 pages . 2 F. 2,45 F. 10-12 pages . 2,20 F. 3,55 F. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture imprimée. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l'état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de commande joint aux épreuves, afin qu’il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires. ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum, 36, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5®. Annuaire du Muséum national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1939). Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans périodicité). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 27 F). Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité). Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité). Publications du Muséum national d' Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬ dicité). PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM En vente à l’adresse de chaque laboratoire. Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix variable par fascicule. Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, Paris-16® ; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France, 24 F ; Étranger, 30 F. Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger, 30 F. Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre- Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬ dicité ; échange. Revue française d' Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento- mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬ ment, France, 20 F, Étranger, 30 F. Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1882 ; échange. Journal d' Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬ nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬ ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5* ; abonnement, France, 33 F ; Étranger, 38 F. Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubréville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5® ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F. Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, Paris-5* ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F. Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F. Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F. Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F. Etranger, 40 F. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE T. PAILLART (d. 8916). - 31-12-1963. 2* Série, Tome 35 Numéro 5 Année 1963 Paru le 20 Mars 1964. SOMMAIRE Pages Communications P. Banarescu. Révision du genre Toxabramis Günther (Pisces, Cyprinidae) . 457 J. Spillmann. Sur deux Blageons, Telestes sou fia agassizi (C.V.), présentant des signes d’hybridation avec le Vairon, Phoxinus phoxinus (L.) . 464 J. Blache. Ichthyococcus polli nov. sp. (Gonostomidae), Poisson Téléostéen bathypé- lagique nouveau de P Atlantique tropical africain . 468 E. Uhmann. Hispinae aus dem Muséum national d’Histoiro naturelle in Paris. 215. Beitrag zur Kenntnis der Hispinae (Coleopt. Chrysomelidae) . 473 L. Juberthie-Jupeau. Contribution à l’étude de la faune des Symphyles des Pyrénées. Description de deux espèces nouvelles . 478 M. Dechancé. Développement direct chez un Paguride, Paguristes abbreviatus Dechancé, et remarques sur le développement des Paguristes . 488 Ch. Roland. Études sur les Crustacés Branchioures d’Europe. III. Redescription d ’Argulus coregoni Thorell . 496 A. Hernandorena. Mise en évidence de l’action de la vitamine B12 sur la survie d ’Artemia satina . 507 G. Cherbonnier. Deux nouvelles Holothuries apodes des eaux de Dakar . 515 A. Guillaumin. Une Orchidée nouvelle de Madagascar . 521 J. L. Hamel. Matériaux pour l’étude caryo-taxinomique des Saxifragacées. VII. Le noyau et les chromosomes somatiques du Tolmiea Menziesii (Pursh.) Torr. et Gray . 522 E. Minfray. Le noyau et les chromosomes somatiques de deux Méliacées . 527 Actes administratifs . 532 Distinctions honorifiques . 532 Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 35, n° 5, 1963, pp. 457-532. ( BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1963. — N° 5 458e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 3 OCTOBRE 1963 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ COMMUNICATIONS RÉVISION DU GENRE TOXABRAMIS GÜNTHER (PISCES, CYPRINIDAE) Par P. BANARESCU Le genre Toxabramis Günther 1873 appartient à la sous-famille des Cultrinae ; il diffère des Hemiculter par les dents pharyngiennes qui sont disposées sur deux rangées. On en a décrit cinq espèces : T. argentifer Abbott 1901 du fleuve Peï-ho à Tientsin, retrouvé par Kreyenberg et Pappenheim dans le Yang-tse inférieur, T. paiyanteni Mori 1941 du Pai-yangtien sur le Pao-ting (bassin du Houang-ho), T. swinhonis Gün¬ ther 1873 décrite du Yang-tse à Shangaï et retrouvé dans d’autres loca¬ lités sur le Yang-tse et au Tché-kiang, T. hoffmanni Lin 1934 du fleuve Hsi-kiang à Wuchow dans le Kouang-si et T. houdemeri Pellegrin 1932 du bassin du Songhoï (Fleuve Rouge) à Hanoï (on en a décrit aussi une « variété » : abbreviata Pellegrin 1934). Ces cinq « espèces » sont donc en grande partie vicariantes ; ce n’est que dans le bassin inférieur du Yang-tse que deux espèces coexistent : swinhonis et argentifer. Nous possédons un exemplaire de T. swinhonis du lac Liang-tse-hu (bassin du Yang-tse dans le Ilou-pe), aimablement envoyé par le Docteur Hs. W. Wu (Wuchang) et quatre exemplaires de T. argentifer, importés à l’état d’alevins du Yang-tse (avec des alevins de Ctenopharyngodon ) et qui ont grandi dans les étangs de Cefa et de Nucet (Roumanie). Mme M. L. Bauchot a eu l’amabilité de nous prêter les 22 exemplaires de T. houdemeri des collections du Muséum National d’ Histoire Naturelle de Paris, y compris les trois syntypes de l’espèce (M.N.H.N., n° 31-171) 31 — 458 — et le type de la variété « abbreviata » (M.N.H.N., n° 34-216) 1. Le Pro¬ fesseur G. S. Myers du Natural History Muséum, Stanford University, nous a prêté deux paratypes de T. argentifer (S. U., n° 6300), le Docteur P. H. Greenwood, du British Muséum, trois paratypes de T. swinhonis (Br. M. 1873-7-30-97 a-c ) et le Professeur K. Deckert (Zool. Muséum der Humbolt-Universitàt, Berlin) nous a prêté trois exemplaires de T. argentifer du lac Tung-ting dans le Hounan (Zo. M. Berlin, n° 16-688) et trois de Hankéou dans le Hou-pe (non enregistrés) ; ce sont les exem¬ plaires mentionnés par Kreyenberg et Pappenheim (1908). Le Docteur Br. B. Collette (Washington) a eu l’amabilité de comparer un de nos exemplaires de T. argentifer provenant du Yang-tse avec le type (U.S.N.M., n° 49.545) provenant du Peï-ho. Nous remercions toutes ces personnes, de même que la Direction du U. S. National Muséum, le Professeur G. de Lattin (Saarbrücken) et le Docteur B. Collette (Washington) qui nous ont envoyé les photo-copies des ouvrages qui nous man¬ quaient. Les caractères indiqués jusqu’à présent pour distinguer les espèces de ce genre sont, exclusivement ou en premier lieu, le nombre des écailles et celui des rayons de l’anale. La comparaison des trois espèces examinées nous a permis de constater qu’il y a trois autres caractères distinctifs bien plus importants : la présence ou l’absence de denticules sur le bord postérieur du rayon épineux de la dorsale, le trajet de la ligne latérale et la disposition des dents pharyngiennes. L’épine dorsale de T. swinhonis et de T. houdemeri est pourvue de forts denticules à son bord postérieur, tandis que celle de T. argentifer est lisse. Ce caractère n’est pas mentionné par Abbott dans la description de argentifer. C’est Lin, en 1934, qui le mentionne pour la première fois, en affirmant que, chez argentifer, l’épine dorsale serait faiblement denti- culée. Nous avons constaté que cette épine est lisse chez tous les argen¬ tifer, y compris les paratypes (S. U., n° 6300) et le Docteur B. Collette nous l’a confirmé pour le type. La ligne latérale de T. swinhonis et de houdemeri a une forte inflexion au niveau de la pectorale (fig. i, 2, 3), tandis que celle de argentifer est faiblement courbée, presque droite (fig. 4). Abbott ne mentionne pas ce caractère, quoiqu’on le voit sur sa figure. Nous l’avons constaté chez tous les exemplaires de argentifer, y compris les paratypes, et le Doc¬ teur B. Collette nous l’a confirmé pour le type. Le principal caractère qui distingue le genre Toxabramis de Ilemiculter est la disposition des dents pharyngiennes sur deux rangées. Chez tous les exemplaires de T. swinhonis et T. houdemeri que nous avons exa¬ minés, les deux étaient situées sur deux rangées, tandis que chez la majo¬ rité des T. argentifer, elles l’étaient sur trois rangées : les deux paratypes (S. U. 63.00) avaient les dents situées sur trois rangées (5. 4. 2-1. 4. 4 et 5. 4. 2-2. 4. 5.) ; des quatre exemplaires importés du Yang-tse à l’état d’alevins, un seul avait les dents sur deux rangées (5. 4-4. 4), un les avait 1. Les autres exemplaires sont : M.N.H.N. 34-215 (10 exemplaires) et 34-196 (8 exom- plaires) ; tous proviennent des environs de Hanoï. — 459 — sur trois rangées (4 . 4 . 2-2 . 4 . 5 . ) et deux les avaient disposées, d’un côté sur deux rangées, de l’autre sur trois (5. 3-2. 4. 4 et 4.4. 1-3. 5). Tous les exemplaires du Muséum de Berlin avaient les dents disposées sur trois rangées (trois exemplaires : 4. 4. 2-2. 4. 5, un 5 . 4 . 2-2 .4 . 4. , un 4 . 4. 2-2 . 4 .4. , enfin, pour le dernier, 1.3.4 à droite, l’os pharyngien de gauche étant enlevé). En décrivant T. argentifer, Abbott (1901) indique que les dents pharyngiennes sont situées sur deux rangées (5. 3-3. 4); sans doute, ne les a-t-il examinées que chez un seul exemplaire, ou bien n'a-t-il pas remarqué les petites dents de la troisième rangée. Le fait que, chez la majorité des exemplaires de T. argentifer (y compris les para- types), les dents soient disposées sur trois rangées est une preuve que cette espèce n’est pas un Toxabramis, mais bien un Hemiculter. C’est la même espèce que II. bleekeri Warpachowski, ou, tout au moins, l’es¬ pèce que Rendahl (1928) et Miao (1934 ; fîg. 29) identifient à bleekeri. Cette espèce a été identifiée, à tort, par plusieurs auteurs, à H. leucis- culus (Basilewsky) (= H. lmeri Warpachowski) ; elle en diffère surtout par la ligne latérale et l’insertion des ventrales (chez leucisculus, il y en a une seule). Hemiculter clupeoides Nichols semble en être un syno¬ nyme, bien qu’ayant, selon Nichols (1943), environ 55 écailles (sur la figure de Nichols on peut compter néanmoins 44 écailles ; H. bleekeri en a 44-51). Un autre indice que T. argentifer soit un Hemiculter est sa taille relativement grande : un exemplaire, importé du Yang-tse à l’état d’alevin, avait atteint, à la fin du premier automne, 111 mm (sans la caudale), tandis qu’aucun Toxabramis ne semble dépasser 100 mm. T. swinhonis et T. houdemeri ne diffèrent que par le nombre des rayons divisés de l’anale (17-18 chez le premier, 14-17 chez le second), et celui des écailles le long de la ligne latérale ( swinhonis : 58-62, houdemeri : 48-52). Les principaux caractères métriques des exemplaires examinés sont indiqués dans le tableau biométrique ci-joiht ; on y remarque cer¬ taines différences entre swinhonis et houdemeri (distances pectoro-ven- trales et ventrajo-anale plus grandes chez le premier, pectorales et ven¬ trales plus longues chez le second, longueur de l’anale plus grande chez swinhonis - — ce qui correspond au nombre plus grand de rayons-tête, museau et œil plus grands chez houdemeri). Ces différences, faibles et purement quantitatives, montrent que swinhonis et houdemeri ne sont que des sous-espèces d’une seule espèce : T. swinhonis. L’unique exem¬ plaire que Pellegrin (1934) a décrit sous le nom de T. houdemeri « var. » abbreviata, ne diffère des autres exemplaires de cette sous-espèce que par le corps et le pédoncule caudal sensiblement plus hauts ; ce n’est donc qu’un exemplaire plus ou moins aberrant, que l’on ne doit pas placer dans unité taxonomique à part. En ce qui concerne les deux autres « espèces » — paiyanteni et hoff- manni — , nous ne les connaissons que d’après leur description. Toxabramis paiyanteni a le rayon épineux de la dorsale fortement denticulé, les dents situées sur deux rangées, et la ligne latérale fortement courbée au niveau de la pectorale ; c’est donc une troisième sous-espèce de T. swinhonis, propre au bassin du Houang-ho et caractérisée par : A. 2/16, L. lat.5 2 8 460 — elle ressemble donc plutôt à houdemeri, quoiqu’elle soit, géographique¬ ment, voisine de swinhonis. Chez T. hoffmanni, les dents sont disposées sur deux rangées, la ligne latérale est fortement courbée, comme chez les trois autres représentants Tableau I. i T. swinh. swinhonis j Toxabramis swinhonis houdemeri Shanghai (Br., M.) Liang- tse-hu Exemplaires normaux, n = 21 « var » abbreviata n = 3 Valeurs extr. M ± m - ■ ' ' . V/.' '• ' ■ • £ \ vy ' , : V, ’’ ;,i j vv-P^H t+\i v V a '•"'v /s ' ‘ ’ \ ^ l;’y r > /.'V/.'î V,J h: , \\vf p y y ; wv,; V’ ^ '.\y^ |;!f y y > ; \ ■ .Y,' i IV'. . ■ /.s,’,1 ’. $ I •. ' v; %! / f \ 1 1 f I , 1 1 . I x , ! - ! ^ / ’ l r > 1 ' ' , , N//// 1 X / f J I . \ \VI ! , 1 1 ' l' 1 Q.v'; j \ y,' A? y y; yy y '-.s' • , y ;n f V'i,':>,iïiUà4üA v y: Y / / > .1; L \ V ' \ 1 ■'? El- «/ E 2. î W r , \ : * . * -, . , J 200 r 50 ' E3_i0f Fig. 2. — Scutigerella silvatica. — a. Tergites I, II, III et IV, face tergale. — b. Tergite XV, face tergale. — c. Extrémité distale de la P. I droite, face antérieure. — d. Extrémité dis¬ tale de la P. XII droite, face postérieure. — e. Palpe de la première maxille droite. Échelles des figures : a et 6 = El, c et d = E 2, e = E 3. 481 — de la couronne primaire. Face ventrale, quelques petits sensilles trapus, de 20 a de long environ, à extrémité arrondie, existent sur quelques articles. L’article distal porte trois organes en candélabre, un grand et deux petits, et quelques sensilles plus minces et plus courts que les soies. Tergites (fig. 2 a et b, fîg. 6 c et d). — Le premier tergite porte une rangée transversale d’une douzaine de soies. Le tergite II dont le bord postérieur est très faiblement échancré, présente de 56 à 67 soies mar¬ ginales et submarginales qui, ainsi que les soies de recouvrement, sont toutes à peu près de la même longueur et relativement courtes. Les soies de ce tergite, bien que très pointues, sont nettement renflées dans leur partie moyenne ; elles ont de ce fait, la forme de petites flammes de bougie. Au tergite III et au tergite IV, dont les soies présentent les mêmes caractères que celles du tergite II, le nombre des soies marginales et b = E 1 , c = E 2. submarginales peut atteindre respectivement 88 et 82. La forme carac¬ téristique des soies, renflées en leur milieu et pointues à l’extrémité, s’accentue légèrement sur les tergites de l’avant vers l’arrière de l’ani¬ mal ; au tergite XIV, elles sont nettement plus courtes et plus renflées qu’aux premiers tergites. Au tergite XV, la partie recouvrant la fos¬ sette supra-anale est peu échancrée et porte des soies relativement nom¬ breuses. Pattes (fig. 2 c et d, fig. 3 a et b). — Les P. I 1 sont plus longues que la moitié de la longueur des suivantes ; le fémur porte, face sternale, une très longue soie pointue située entre la partie basale de l’article et deux différenciations cuticulaires x et y, identiques à celles que j’ai décrites (1954, 1962) chez S. armata Hansen et S. pagesi Jupcau, puis chez S. tusca 1. Abréviations : P. I = pattes de la première paire, P. II = pattes de la deuxième paire, etc. 482 — Juberthie-Jupeau. Face postérieure, le fémur porte deux soies plus longues que les autres. Les P. I des mâles et des femelles sont identiques ; elles ne présentent donc pas, chez cette espèce, de caractère sexuel secon¬ daire. Le tarse, 4, 5 fois aussi long que sa plus grande largeur, porte deux griffes étroites ; la soie prétarsale, à la base de la griffe antérieure est relativement épaisse. Aux P. II, P. III et P. IV, la face sternale du fémur porte une soie plus longue que les autres et la face postérieure en porte deux. Aux pattes suivantes, ces soies ne diffèrent pas des autres. Les P. XII sont trapues, couvertes de soies nombreuses, toutes de même longueur ; le tarse, 3 fois aussi long que sa largeur maximum, porte deux griffes dont la postérieure est un peu plus courte que l’antérieure. Les styles (fig. 3 c), présents des P. III aux P. XII, ont une pilosité dense et portent en plus des deux soies apicales, de une à trois soies sup¬ plémentaires ; ees soies peuvent manquer sur certains styles. Les sacs coxaux sont présents des P. III aux P. X ; il y en a donc 8 paires. Filières (fig. 1 j). — Environ trois fois aussi longues que leur largeur maximum, elles sont recouvertes de très nombreuses soies dont la répar¬ tition est plus dense vers leur extrémité apicale ; ces soies sont toutes de la même longueur. La plus longue des soies apicales est relativement très courte. Affinités. — S. silvatica appartient au groupe de Scutigerella dont le tergite II est peu échancré : S. verhoeffi Michelbacher, S. causeyae Michelbacher, S. inculta Michelbacher, S. pagesi Jupeau, S. alpina Rochaix, S. lineata Edwards, S. tusca Juberthie-Jupeau, S. remyi Juber¬ thie-Jupeau, ou moyennement échancré : S. palmonii Michelbacher et S. nodicerca Michelbacher. De toutes ces espèces, S. silvatica se diffé¬ rencie aisément par les caractères des soies de ses tergites, par les pro¬ portions des soies marginales et submarginales des tergites, par la pré¬ sence d’une soie d’un type particulier située face sternale des articles antennaires et n’ayant été signalée jusqu’ici chez aucune espèce. Par ailleurs, les caractères du fémur des P. I qui ne présente pas de carac¬ tère sexuel secondaire différencient cette espèce de S. pagesi, de S. lineata et S. tusca. Le nombre de ses sacs coxaux l’éloigne de S. verhoeffi et la forme de sa fossette supra-anale diffère de celle de S. inculta. Scutigerella balaguensia n. sp. Adulte. — Dimensions. — Longueur, sans filières ni antennes : 5 mm, longueur des filières : 400 p. Tête (fig. 4 a). — Aussi longue que sa largeur maximum, elle est recou¬ verte de soies nombreuses, courtes, à peu près toutes de la même lon¬ gueur, exception faite de cinq grandes soies disposées en arc de cercle à la base de chaque antenne et de trois soies nettement plus longues que les autres, situées de part et d’autre du plan sagittal au bord pos¬ térieur de la capsule céphalique. Le palpe (fig. 4 b ) des premières maxilles, de 13 p de long, est cons- — 483 — titué d’une partie basale subconique qui donne naissance à une forte denticulation médiane, conique, flanquée de chaque côté d’une denticu- lation très fine et très courte. Fig. 4. — S'utigerélla balaguensis. — a. Tête, face tergale. — b. Palpe do la première maxille gauche. — c. Tergites I, II, III et IV. — d. Filière gauche, face tergale. Échelle des figures : a, c et d — E 1, b = E 2. Antennes (fig. 5 g). — Elles comptent de 30 à 40 articles. La deuxième couronne de soies commence au 7e article et chaque article, à partir — 484 — du 5e, porte un petit organe en candélabre situé dans la partie latéro- externe de la face tergale. En avant de la couronne primaire, il appa- Fig. 5. — Scutigerella balaguensis. — a. Tergite XV, face tergale. — b. P. I gauche, face postérieure. — c. Extrémité distale de la P. I gauche, face postérieure. — d. Détail des soies sternales du fémur de la P. I gauche. — e. P. XII droite, face antérieure. — /. Extrémité distale de la P. XII droite, face antérieure. — g. 26e article antennaire gauche, face ster¬ nale. Échelles des figures : a = E 1, 6 et e = E 2, g = E 3, c, d et / = E 4. 485 — raît au 8e article, un sensille constitué par une soie très fine et plus courte que les autres. Le nombre de ces sensilles augmente de la base vers l’apex de l’antenne et il y en a cinq ou six aux derniers articles. L’article ter¬ minal porte trois organes en candélabre dont un grand et deux petits. Tergites (fig. 4 c, fig. 5 a et fig. 6 a et b). ■ — Le 1er, rudimentaire, porte une rangée transversale de 10 soies. Le tergite II, dont le bord postérieur est peu échancré, porte de 36 à 40 soies marginales et submarginales, Fig. 6. — a et b. Bord postérieur des tergites III et XIV de Scutigerella balaguensis. — c et d. Bord postérieur des tergites III et XIV de Scutigerella silvatica. dont 3 de chaque côté sont nettement plus longues que les autres ; les soies de recouvrement sont de longueur inégale ; toutes les soies de ce tergite ainsi que celles des suivants, très fines et très pointues, présentent le même aspect. Au tergite III et au tergite IV, le nombre des soies mar¬ ginales et submarginales varie respectivement de 45 à 52 et de 42 à 48 ; de chaque côté 3 soies sont nettement plus longues que les autres. Au tergite XV, la partie du tergite recouvrant la fossette supra-anale est peu échancrée et porte quelques soies. — 486 — Pattes (fig. 5 b à. f). — Les P. I sont plus longues que la moitié de la longueur des suivantes ; le fémur porte, face sternale, deux soies de longueur inégale, nettement plus grosses que les autres et cylindriques sauf à leur extrémité qui est très pointue ; ces deux soies sont situées entre la partie basale du fémur et les différenciations cuticulaires x et y déjà mentionnées ; les fémurs des P. I des mâles et des femelles sont identiques ; ce caractère ne constitue donc pas un caractère sexuel secon¬ daire ; le tarse, 4 fois aussi long que sa largeur maximum, porte deux griffes fortes dont la postérieure est la plus petite ; la soie prétarsale est relativement courte. Les P. XII sont couvertes de soies toutes à peu près de même longueur ; le tarse 3 fois aussi long que sa plus grande largeur porte relativement peu de soies ; la griffe postérieure est un peu plus courte que l’antérieure et la soie prétarsale est relativement courte. Les styles, présents des P. III aux P. XII, ne portent pas de soies supplémentaires. Les sacs coxaux sont présents des P. III aux P. X ; il y a donc 8 paires. Filières (fig. 4 d). — Effilées, 3 fois plus longues que leur largeur maxi¬ mum, elles sont recouvertes de soies toutes égales et régulièrement réparties. La plus grande des soies terminales est relativement courte. Affinités. — S. balaguensis appartient au groupe de Scutigerella dont le tergite II est peu ou moyennement échancré ; les espèces de ce groupe ont été citées lors de l’étude de l’espèce précédente. De toutes ces espèces, S. balaguensis se différencie par la chaetotaxie du fémur des pattes de la première paire ; ce caractère la rapproche quelque peu de S. tusca, mais beaucoup d’autres caractères l’en éloignent (forme du palpe maxillaire, chaetotaxie de la P. XII, forme des filières) et on sait de plus que, chez cette espèce, les grosses soies du fémur représentent un caractère sexuel secondaire porté par le sexe femelle. Laboratoire souterrain du C.N.R.S. , Aloulis, Ariège, et Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum. — 487 OUVRAGES CITÉS Edwards (C. A.), 1959. — A révision of the british Symphylâ. Proc. zool. Soc.. Lond., 132, 3, pp. 403-439. Hansen (H. J.), 1903. — The généra and species of the order Symphylâ. Quart. Journ. micr. Sc. n. s., 47, pp. 1-101. Juberthie- Jupe au (L. ) , 1962. — Description d’une espèce nouvelle de Sym- phyle d’Italie : Scutigerella tusca n. sp. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e s.r 34, n° 4, pp. 276-279. Juberthie-Jupeau (L.), 1963. — Scutigerella remyi n. sp., Symphyle nouveau récolté en Basse-Autriche. Bull. Mus. nat. Hist. nat.. Ibid., 35, n° 2, pp. 172-175. Jupeau (L.), 1954. — Symphyles du Sud-Ouest de la France avec descrip¬ tion d’une espèce nouvelle. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e s., 26, n° 1, pp. 100-103. Michelbacher (A. E.), 1942. — A synopsis of the genus Scutigerella (Sym- phyla : Scutigerellidae). Ann. Ent. Soc. Amer., 35, pp. 267-288. Rochaix (B.), 1955. — Symphyles des Dolomites. Atti. Istit. Veneto Sc. Let. Art., 113, pp. 11-18. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 488-495. DÉVELOPPEMENT DIRECT CHEZ UN PAGURIDE, PAGURISTES ABBREYIATUS DECHANCÉ, ET REMARQUES SUR LE DÉVELOPPEMENT DES PAGURISTES Par Michèle DECHANCÉ La grande majorité des Crustacés Décapodes éclosent sous la forme d’une zoé ; le développement larvaire comporte ensuite un nombre variable de stades (zoé I, zoé II, etc.) et la forme définitive n’est acquise qu’après passage par un stade post-larvaire (stade glaucothoé des Pagures). Les cas de développement direct, avec éclosion sous la forme adulte ou sous la forme post-larvaire, sont relativement peu fréquents, et, chez les Pagures, n’avaient jusqu’à présent été signalés que dans le genre Cancellus. Chez Paguristes, genre bien représenté dans toutes les mers tropicales, un développement abrégé par rapport à celui des autres Pagures, mais comportant deux ou trois stades zoé, était connu chez Paguristes oculatus Fabricius (Issel, 1910, Bourdillon-Casanova, 1960, Pire et William¬ son, 1960) et chez Paguristes turgidus Stimpson (Hart, 1937). En outre, la présence dans le plancton de zoés possédant les caractères génériques de ces Paguristes n’est pas rare, et l’on pouvait supposer que, dans ce genre, l’éclosion se produisait toujours au stade zoé. Nous avons donc été surprise d’observer sur une femelle d’un Pagu¬ ristes, que nous avons récemment décrit sous le nom de P. abbreviatus, une glaucothoé accrochée aux pléopodes maternels, et un certain nombre de ces glaucothoés dans le tube contenant cette femelle ; une autre femelle, de la même espèce et de même provenance, portait des œufs dans un état de développement avancé, dont la dissection montrait clairement l’ébauche de la jeune glaucothoé. Il faut donc conclure que, dans cette espèce, l’éclosion a lieu normalement au stade glaucothoé. Cette post-larve, au sortir de l’œuf, est en tous points comparable à celles, issues de stades zoé, d’autres espèces de Paguristes ; les diffé¬ rences relevées paraissent être uniquement d’ordre spécifique. Description de la glaucothoé df. Paguristes abbreviatus (fîg. 1-4). Matériel. — Environ une vingtaine de spécimens dans le tube conte¬ nant la femelle holotype de 6,2 mm (longueur de la carapace). Mission J. Bonnier et Ch. Perez sur les côtes d’Arabie, 1901, St. LVI. — 489 — — Des œufs très avancés prélevés sur une femelle de 5,8 mm ; même provenance. Dimensions. — ■ Longueur totale : 3,2 mm ; de la carapace : 1,1 mm. Description. — Rostre assez saillant, terminé en pointe aiguë ; pas d’épines antéro-latérales sur la carapace. Pédoncules oculaires plus de deux fois plus longs que larges, dilatés dans leur région proximale, et incurvés vers l’intérieur ; il n’y a pas d’écailles oculaires, mais le pre¬ mier article des pédoncules est distinct et porte sur son bord interne une petite saillie qui pourrait être l’ébauche de l’écaille. Pédoncules antennulaires plus courts que les pédoncules oculaires, l’extrémité de leur dernier article atteignant la base des cornées ; deuxième article présentant ventralement une petite épine (fig. 2). Fig. 1. — Paguristes abbreviatus Dechancé, glaucothoé : région antérieure de la carapace et appendices céphaliques. Pédoncules antennaires atteignant le tiers distal des pédoncules ocu¬ laires ; leur deuxième article avec, sur son bord postérieur, une épine externe et une épine interne ; écaille atteignant le quart proximal du dernier article, armée de deux épines sur son bord externe ; fouet ne dépassant les yeux que de la longueur des deux derniers de ses quatre articles (fig. 3). Mandibule (fig. 4) avec palpe de trois articles, dont le dernier, très développé, est presqu’aussi grand que la lame mandibulaire elle-même. Palpe de la maxillule (fig. 5) possédant une ébauche de lobe latéral, recourbé, à ce stade, du côté interne. 33 490 — Fig. 2-9. — Paguristes abbreviatus Dechancé, glaucothoé : 2, antennule ; 3, antenne ; 4, mandibule ; 5, maxillule ; 6, maxille ; 7, premier maxillipède ; 8, deuxième maxillipède ; 9, troisième maxillipède. Fig. 4-9 : échelle A ; fig. 2-3 : échelle B. — 491 — Les autres pièces buccales (fîg. 6-9) ne présentent pas de caractères particuliers. Chélipèdes (fîg. 10) symétriques, armés de fortes épines sur le bord inféro-interne du mérus, sur le bord supérieur du carpe et sur le bord supéro-interne de la main. Pattes ambulatoires (fig. 11) plus longues que les chélipèdes ; dactyle de même longueur que le propode ; elles possèdent une petite épine dis¬ tale sur le bord ventral de l’ischion, une autre, distale également, sur le bord supérieur du carpe, et trois épines cornées sur le bord inférieur du dactyle. Chélipèdes et pattes ambulatoires recouverts d’assez nombreuses soies courtes. Fig. 10-11. — Paguristes abbreviatus Dechancé, glaucothoé : 10, chélipèdo droit ; 11, deuxième patte ambulatoire droite. Quatre paires de pléopodes sur les segments abdominaux 2 à 5 ; la dernière est plus courte que les précédentes ; tous sont biramés et l’exo- podite, seul segmenté, est bordé par sept soies plumeuses. Rame externe de l’uropode gauche (fig. 12) sensiblement plus longue que celle du droit (rapport des longueurs 8/7). Telson (fig. 12) un peu moins long que large (rapport 7/8), son bord postérieur avec une échancrure médiane et six paires de soies plumeuses assez longues ; deux autres paires de soies, plus courtes, insérées dans la région postérieure des bords latéraux. — 492 — Remarques. Gurney (1940, pp. 50 et 60) prétend que, dans les cas de déve¬ loppement direct, le stade d’éclosion conserve certains caractères lar¬ vaires : nous n’avons rien observé de tel chez la glaucothoé de Paguristes abbreviatus ; seule, l’échancrure médiane du bord postérieur du telson Fig. 12-13. — Extrémité de l’abdomen, uropodes et telson de la glaucothoé : 12, Paguristes abbreviatus Dechancé ; 13, Paguristes oculatus Roux. pourrait être un vestige du telson larvaire, mais peut aussi bien repré¬ senter l’amorce de celle qui est observée sur le telson des adultes. Si l’on compare la glaucothoé de P. abbreviatus à celle de P. oculatus qui, elle, est précédée de stades zoé libres, il semblerait au contraire que la première possède des caractères plus évolués que la seconde : — 493 — en effet, chez Paguristes oculatus, les épines antérolatérales de la cara¬ pace des zoés (Issel, 1910, pl. 9, fig. 1, 2 et 3) sont conservées, bien que plus petites ; elles manquent chez P. abbreviatus. Les pédoncules ocu¬ laires ne sont pas segmentés chez P. oculatus x, alors que, chez P. abbre¬ viatus, le premier article est distinct et montre une ébauche des écailles oculaires. La forme des uropodes est très différente dans les deux espèces : chez P. oculatus (fig. 13), les uropodes sont presque symétriques, leur extrémité est arrondie et les écailles sont peu développées ; chez P. abbre¬ viatus (fig. 12), leur dissymétrie est plus accusée, leur forme rappelle davantage celle des uropodes adultes et les écailles sont plus fortes. La forme du telson est également différente : chez P. oculatus , le bord pos¬ térieur, fortement convexe, est bordé de soies assez courtes, et présente deux petites épines latéro-postérieures, peut-être vestiges de celles du telson de la zoé ; chez P. abbreviatus, le bord postérieur est éehancré au milieu, les soies sont longues et l’on n’observe aucune épine. J. Forest (1954, p. 160) a séparé les espèces du genre Paguristes en deux groupes suivant que les femelles de ces espèces possèdent un ou deux orifices génitaux ; P. abbreviatus (Dechancé, 1963, p. 297) et P. oculatus appartiennent respectivement à l’un et l’autre groupe et il est possible que les différences relevées entre leurs glaucothoés soient concomitantes ; il faut noter que, chez P. turgidus, dont le développe¬ ment a été décrit par J. Hart (1937, p. 102) et qui appartient au groupe dont les femelles possèdent une paire d’orifices génitaux, on observe, comme chez P. oculatus, des épines postéro-latérales sur le telson de la glaucothoé, et des uropodes à extrémité arrondie. Nous avons pensé que le développement direct pouvait être la règle chez les espèces dont les femelles n’ont qu’un orifice génital ; cependant la dissection d’œufs sur le point d’éclore recueillis sur des femelles du même groupe, P. fagei Forest et P. mauritanicus Bouvier, nous a mon¬ tré l’existence d’une zoé typique sous la cuticule et a infirmé cette hypo¬ thèse. Chez Paguristes oculatus et Paguristes turgidus, seuls représentants du genre dont le développement ait été étudié, ce développement est extrêmement court par rapport à celui des autres Pagures : Pire et Wil¬ liamson (1960, p. 509) constatent que le passage de la zoé I à la glau¬ cothoé s’effectue en 20 à 30 heures à 21-22° C, chez P. oculatus ; les trois zoés, qui se succèdent rapidement, ont une activité faible ou nulle, ne s’alimentent pas et ne présentent aucun accroissement de taille d’un stade à l’autre. Chez tous les autres Pagures dont le développement a été suivi en laboratoire, la durée de chaque stade est de quatre à huit jours, et il faut un minimum de vingt -huit jours pour obtenir une glau¬ cothoé ; d’autre part, l’accroissement de taille, variable d’une espèce à l’autre, est toujours important entre la première et la dernière zoé. Les zoés de Paguristes oculatus apparaissent donc, en regard de celles 1. Bourdillon-Casanova (1960), p. 126) mentionne des « épines oculaires » sur la glau¬ cothoé de P. oculatus que, ni Issel, ni Pire et Williamson, ni moi-même, n’avons observées. — 494 de l’ensembie des Pagures, comme dépourvues de caractère fonctionnel et on pourrait presque les considérer comme des stades virtuels, à valeur récapitulative, analogues au stade prézoé de certains Décapodes. On pourrait également supposer l’existence, chez Paguristes abbreoiatus, de mues zoéales intraovulaires. Quoi qu’il en soit, on peut conclure qu’entre le développement direct de P. abbreviatus et celui, très rapide, des autres Paguristes, il n’existe pas de différences essentielles, et que ce genre est caractérisé par un mode de développement abrégé. Issel (1910, p. 350) n’avait observé que deux stades zoé chez Pagu¬ ristes oculatus ; Hart (1937, p. 202), puis Pire et Williamson (1960, p. 508) ont obtenu trois stades chez P. turgidus et chez P. oculatus, et ces auteuïs ont conclu qu’un stade avait échappé à Issel ; par contre Bourdillon-Casanova (1960, p. 126) n’observe que deux stades chez P. oculatus, ce qui confirmerait les observations d’ Issel. On ne peut rejeter a priori l’hypothèse selon laquelle le nombre de zoés ne serait pas fixe dans cette espèce, cette variation pouvant être liée à des fac¬ teurs écologiques. Le seul genre de Pagurides chez lequel un développement direct avait précédemment été signalé est Cancellus (Hale, 1927, chez C. typus ; Barnard, 1956, chez C. makrothrix) ; il est probable que ce type de développement est la règle dans ce genre, qui ne comprend que quelques espèces. Chez une femelle de Pylocheles sp., nous avons également observé une éclosion des œufs au stade glaucothoé ; on peut présumer que le dévelop¬ pement est direct ou fortement abrégé chez tous les Pylochelidae. Gurney (1940, p. 50 à 60) cite les cas de développement direct connus chez les Décapodes, et, essayant d’établir un lien entre le mode de vie des adultes et la durée de la vie larvaire, conclut qu’il n’y a aucune rela¬ tion nette, mais qu’on observe plus fréquemment une réduction du déve¬ loppement chez les espèces dont les adultes possèdent un habitat parti¬ culier : chez des formes terrestres, d’eau douce, de grande profondeur, ou, parmi les Anomoures et les Thalassinidés, chez des formes sédentaires ou fouisseuses. L’on sait que les Paguristes se trouvent souvent sur des fonds vaseux, que les Cancellus vivent dans des cavités de rochers ou de coraux, et que les Pylochelidae ont aussi un habitat spécial : cavités dans des fragments de rochers, tubes de bois, etc. Enfin, il faut noter que les nombreuses espèces de Paguristes, comme les Cancellus et les Pylocheles, ont pour la plupart une aire de répartition peu étendue, ce fait étant peut-être en relation avec la brièveté de la vie pélagique. Ainsi, l’adaptation à certains modes de vie spéciaux entraî¬ nerait, pour des raisons que nous ne pouvons encore définir, un raccour¬ cissement de la vie larvaire, lequel limiterait les possibilités de dispersion des espèces. Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum d’ Histoire naturelle. — 495 — BIBLIOGRAPHIE Barnard (K. H.), 1950. — Descriptive Catalogue of South African Decapod Crustacea. Ann. South Afr. Mus., 38, pp. 1-837, 154 fig. Bourdillon-Casanova (L.), 1960. — Le méroplancton du golfe de Marseille : Les larves de Crustacés Décapodes. Rec. Trav. Sta. mar. Endoume, 30, pp. 1-286, 79 fig. Dechancé (M.), 1963. — Sur des Paguristes littoraux de l’ouest de l’Océan Indien : P. jousseaumei Bouvier, P. perspicax Nobili et P. abbreviatus sp. nov. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 35, pp. 291-301, 14 fig. Forest (J.), 1954. — • Les Paguristes des côtes occidentales et méridionales d’Afrique. Ann. South Afr. Mus., 41, pp. 159-213, 70 fig., 1 pl. Gurney (R.), 1942. — Larvae of Decapod Crustacea. London, Ray Society, 129, pp. 1-306, 122 fig. Haie (H. M.), 1927. — The Crustaceans of South Australia. Part I : Hand- books of the fauna and flora of South Australia. Adelaide, pp. 1-201, 202 fig. Hart (J.), 1937. — Larval and adult stages of British Columbia Anomura. Can. J. Res., Ottawa, 15 D, pp. 179-220, 11 fig., 1 pl. Issel (R.), 1910. — Ricerche intorno alla biologia ed alla morfologia dei Cros- tacei decapodi. Parte I : Studi sui Paguridi. Arch. Zool. ital. Napoli, 4, pp. 335-397, 3 pl. Pire (R. B.) et Williamson (D. I.), 1960. — Larvae of Decapod Crustacea of the Families Diogenidae and Paguridae from the Bay of Naples. Publ. Staz. Zool., Napoli, 31, pp. 493-552, 12 fig. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 496-506. ÉTUDES SUR LES CRUSTACÉS BRANCHIOURES D'EUROPE III. REDESCRIPTION D’ARGULUS COREGONI THORELL Par Chantal ROLAND Dans la présente note nous redécrirons une espèce déjà redécrite par Wagler en 1935, Argulus coregoni Thorell parasite de Trutta fario L. (= Salmo fario L). Notre matériel provient du Lunain, affluent du Loing. Monsieur le Professeur Dollfus a eu l’amabilité de nous faire par¬ venir ce matériel récolté dans l’aquarium du Trocadéro, ce dont nous le remercions bien vivement. Description. Nous avons étudié une vingtaine de mâles et dix femelles. Le corps est divisé en deux régions : un céphalothorax et un abdomen dépourvu d’appendices. La femelle est sensiblement plus grosse que le mâle. Les exemplaires femelles étudiés (fig. 1) avaient des dimensions oscillant entre 0,9 mm et 0,12 mm de longueur sur 0,6 à 0,8 mm de lar¬ geur, tandis que les mâles (fig. 2) mesuraient 0,6 à 0,8 mm de long sur 0,4 à 0,5 mm de large. Mâles et femelles ont la même forme. Face dorsale : La carapace se présente comme un bouclier à peu près aussi long que large. Elle est formée de lobes latéraux qui proviennent sans doute de plis de la région postérieure du céphalon et qui sont fusionnés, face dor¬ sale, avec le premier segment thoracique. Ces lobes laissent la paire de pattes postérieures entièrement libre. Le céphalon est séparé du premier segment thoracique par un premier sillon transversal. De chaque côté de ce sillon partent deux arêtes chitineuses ; à l’extérieur de celles-ci apparaissent les deux yeux composés tandis qu’intérieurement nous observons un œil nauplien médian antérieur au sillon transversal. Le thorax représente les 3/5 de la longueur totale de l’animal. Il compte 5 segments dont le premier est fusionné avec la tête. Les quatre autres sont bien visibles puisqu’ils ne sont pas recouverts par la carapace sur un tiers de la largeur totale du thorax. L’abdomen, non segmenté, est petit par rapport au reste du corps. 11 ne mesure que le 1/5 de la longueur totale et seulement le tiers de la — 497 — largeur. Dépourvu d’appendice, à peu près aussi large que long, il est creusé postérieurement par un sillon sur la moitié de sa longueur et est de ce fait partagé en deux lobes. Au fond de ce sillon débouche l’anus bordé de deux lobes correspondant peut-être aux bras furcaux. Les bords- de l’abdomen sont lisses, l’extrémité des lobes est pointue. Fig. 1. — Argulus coregoni Thorell. — Habitus de la femelle, face dorsale. Face ventrale : Appendices céphalothoraciques : Les antennules (fig. 3, A, ax) comprennent une partie basale large qui se prolonge vers l’intérieur et postérieurement par une partie peltiforme. Le second article se termine par un fort crochet creux et recourbé en — 498 — faucille ventralement ; cet article porte en outre une grosse épine au bord postérieur et une épine peltiforme à sa base. Un fouet biarticulé prend naissance à la base de l’épine peltiforme de cet article ; l’article proximal présente deux petites épines à son extrémité, tandis que l’ar¬ ticle distal se termine par trois poils courts ayant sans doute un rôle sensoriel. Les antennes (fig. 3, A, ci2) comportent un sympodite massif accolé cà la base de l’épine peltiforme de l’antennule ; à sa partie postérieure, une expansion peltiforme semblable à celle de l’antennule. Ce sympodite se prolonge par un fouet de trois articles dont le proximal est plus long Fig. 2. — Argulus coregoni Thorell. — Habitus du mâle, face dorsale. que l’ensemble des deux autres : il est orné à son extrémité de trois poils dont un est plus long que les autres. L’article médian présente également un ensemble épineux porté sur un petit mamelon. L’article distal se ter¬ mine par deux petites épines. Cet ensemble poils-épines a certainement un rôle sensoriel. Un peu en dessous du complexe antennaire, nous observons deux palettes peltiformes chitinisées dont nous ignorons la valeur (fig. 3 B). De chaque côté du cône buccal, deux ventouses (fig. 3 C) portées au sommet de pédoncules mobiles renfermant de nombreux et puissants muscles. Ces ventouses proviennent du développement des maxilles sur — 499 chaque côté du dard préorah Elles ont un bord plat soutenu par un exo- squelette chitineux vers l’extérieur. Ces côtes sont constituées de plaques imbriquées l’une dans l’autre (fig. 3 D), la pièce la plus interne est plus Fig. 3. — Argulus coregoni Thorell. — A, complexe antennaire ; ax : antennule ; a2 : antenne. — B, Palette peltiforme. — C, Ventouse. — D, Rayon chitineux de la ventouse. — E, Mandibule. — F, Maxillipède ; a, b, c, d, différentes formes d’écaillos sur lo maxillipède ; g, griffe ; pe-mxp ; expansion peltiforme sur le maxillipède. — G, Griffe. 500 — longue que les autres ; ici ces pièces sont au nombre de sept par rayon. Le nombre de ces plaques varie légèrement suivant les espèces. La lame masticatrice de la mandibule (fig. 3 E) porte des denticulations très fines au sommet et au bord externe ; au bord interne les dents sont très fines et s’élargissent vers la base : elles forment deux groupes de denti¬ culations assez larges et émoussées. Appendices thoraciques : MaxiUipède : la paire d’appendices la plus proche constitue le maxil- lipède (fig. 3 F). Celui-ci est constitué de cinq articles. L’article basal, massif, terminé à sa partie postérieure par trois appendices peltiformes (fig. 3 F, pe-mxp ) représente le sympodite. Au centre de ce sympodite, face ventrale, se trouve une aire circulaire garnie de petites écailles en forme de lamelles pétaloïdes (fig. 3 F, a) ; chaque écaille est insérée sur une petite logette. Les quatre autres articles décroissent régulièrement de taille ; l’article proximal est garni à sa partie antérieure, d’écailles de forme variable avec tantôt 2, 3 ou 4 dents aiguës (fig. 3 F, b). L’article suivant porte aussi des épines sur la moyenne partie de son étendue : ces épines sont terminées par 5 dents (fig. 3 F, c). L’avant dernier article est orné d’écailles assez semblables à celles de l’article basal. Le dernier article se termine par deux courtes et fortes griffes recourbées ventrale- ment (fig. 3 G). Pattes natatoires : Les quatre paires d’appendices natatoires ont une constitution géné¬ rale simple. Elles sont formées d’un sympodite de trois articles : pré- coxa, coxa et basis. Ce dernier porte un endopodite et un exopodite. Pattes natatoires de la femelle. — Les pattes natatoires de la femelle ne présentent pas de caractères bien particuliers. La première paire d’ap¬ pendices natatoires femelles (fig. 4 A) possède quatre poils sur le deuxième article du sympodite, tandis que le troisième en porte sept et antérieure¬ ment un exite à deux rangées de soies qui a son origine, face dorsale, à la base de l’exopodite. La seconde paire d’appendices (fig. 4 B) diffère peu de la précédente : le coxa porte deux soies et le basis cinq. Les deux dernières paires d’appendices thoraciques ne possèdent pas d’exite sur le basis. La troisième paire (fig. 4 C) porte quatre soies au coxa et 6 soies au basis. Le coxa de la dernière paire (fig. 5 A) forme une botte qui est bordée, comme le basis, de nombreuses soies plumeuses. Pattes natatoires du mâle. — La première paire de pattes natatoires du mâle (fig. 5 B) correspond sensiblement à celle de la femelle ; nous comptons pourtant quatre poils sur le basis et douze sur le coxa. Aucune soie sur le bord inférieur de ce sympodite. Aux autres pattes, seul le basipodite porte des poils ; la quatrième paire de pattes présente en plus de nombreuses soies sur le lobe natatoire. La surface ventrale du coxa de la deuxième paire d’appendices (fig. 6 A) se prolonge en arrière par une proéminance formée de deux protubérances 502 — réunies par un plis. Cet ensemble s’étend sur toute la longueur du coxa (fig. 6 B, 2 p). Ces deux bosses sont à peu près semblables ; la distale étant légèrement plus haute que l’autre. Cette structure (fig. 6 B) est Fig. 5. — Argulus coregoni Thorell. — A, Sympodite de la quatrième paire de péréiopodes- de la femelle. — B, Sympodite de la première paire de péréiopodes du mâle. Fig. 6. — Argulus coregoni Thorell. — A, Sympodite de la deuxième paire de péréiopodes du mâle. — B, Détail de la deuxième paire de péréiopodes du mâle. — C, Sympodite de la troisième paire de péréiopodes du mâle ; end : endopodito ; ex-cx : excroissance sur le coxa ; exo : exopodite ; p-bs : processus distal du basis : p-pr : proéminence sur le pré- coxa ; pr-cx : processus proximal du coxa ; r-bs : réseau chitineux sur le basis ; rs-cx : réseau de chitine sur le coxa ; v-sm : vésicule séminale. — D, Détail du précoxa : proéminence sur le précoxa. 500M Fig. 7. — Argulus coregoni Thorell. — A, sympodite de la quatrième paire de péréiopodes du mâle ; end : endopodite ; exo : exopodite ; p-bs : processus chitinisé sur le basis ; r-bs : réseau de chitine sur le basis : r-ch : réseau do chitine transversal. — B, Détail du pro¬ cessus chitinisé du basis, l : lobe arrondi ; plx : baguette de chitine ; pl2 : baguette de chi¬ tine ; pp : plateau ; v-sm II : vésicule séminale secondaire. — C, Détail du réseau de chi¬ tine transversal du basis. — D, area respiratoire. — 505 — couverte d’épines chitiheuses en forme d’écailles semblables à celles que nous pouvons rencontrer sur le maxiHipède par exemple. Le bord infé¬ rieur du basipodite est garni de quatre soies plumeuses. Le basipodite et le coxa sont parsemés çà et là d’écailles sur le bord inférieur. Le précoxa de la troisième paire de pattes natatoires (fig. 6 C) très étroit, est presqu’entièrement occupé par une proéminence (fig. 6 C p-pr et fig. 6 D) allongée transversalement, recouverte d’écailles visibles face ventrale. Le processus proximal du coxa (fig. 6 C, pr-cx ) épineux sur le bord supérieur, est parsemé de papilles en forme de massue. Il se termine à sa partie distale par une excroissance arrondie, couverte de ces mêmes écailles et qui surplombe légèrement ce processus (fig. 6 C, ex-cx). Pos¬ térieurement on observe sur le coxa une zone chitinisée qui se prolonge, face ventrale et qui protège la vésicule séminale (fig. 6 C, v-srn) située sensiblement au centre de cet article. Cette vésicule séminale fait saillie face ventrale ; elle serait en connexion avec l’excroissance distale du coxa, malheureusement cette communication n’est pas évidente. Entre l’articulation, précoxa-coxa et la vésicule séminale, s’étend un réseau de chitine (fig. 6 C, rs-cx) qui se termine à la base du coxa en une plaque bien nette. Sur le basis nous trouvons antérieurement un processus chi- tinisé (fig. 6 C, p-bs ) situé à la base de l’exopodite. Cette proéminence est creusée de petites papilles ; à sa base un réseau de chitine (fig. G C, r-bs ) important rejoint le bord postérieur de l’article. Des écailles péta- loïdes, visibles face ventrale, ornent çà et là la base de ce basipodite. Quelques longues soies plumeuses sont insérées à la base de l’article. La dernière paire d’appendices thoraciques (fig. 7 A) est plus simple. Seul le basis présente quelques différenciations. Le basis est soutenu transversalement par un énorme réseau de chitine au niveau de l’arti¬ culation basis-coxa. A la base de l’exopodite, le bord supérieur du basis porte une proéminence chitinisée (fig. 7 A, p-bs) creuse (fig. 7 B) formée principalement de deux baguettes de chitine. L’une d’elles, à bord rec¬ tiligne (fig. 7 B, plj) couvre entièrement l’articulation basis-exopodite. L’autre (fig. 7 B, p4) h bord épineux, fait saillie extérieurement. Face ventrale, sous cette seconde plaque chitinisée, nous observons une poche qui se prolonge par un goulet semi-circulaire parcouru de stries de chi¬ tine. Cette poche doit être la vésicule séminale II (fig. 7 B, v.sm II). Extérieurement à celle-ci se situe une proéminence terminée par un lobe arrondi (fig. 7 B, 1) entre les deux pointes que forment les deux plaques de chitine. Le reste de cette proéminence est représenté par un plateau portant de nombreuses papilles (fig. 7 B, pp). De la base de cette proé¬ minence part un réseau de chitine transversal (fig. 7 A, r-ch et fig. 7 C) qui atteint le bord inférieur du basis. Des écailles pétaloïdes sont dis¬ persées à proximité du bord inférieur du basis et du coxa. De nombreuses soies plumeuses sont insérées à la base du basis et du coxa. La structure des 2e, 3e et 4e paires d’appendices thoraciques modifiées pour la copulation correspond assez bien aux figures données par Waglf.r (1935) en ce qui concerne cette espèce, et rend tout à fait vraisemblable notre détermination. Nous reviendrons prochainement sur la valeur des caractères spécifiques du groupe dans le cadre des espèces européennes. 34 BIBLIOGRAPHIE Gurney (R.), 1948. — The British Species of the fish louse of the Genus Argu- lus. Proc. Zool. Soc. London, 115, pp. 553-558. Meehean (D.), 1940. — A review of the parasitic Crustacea of the Genus Argu- lus in the collections of the United States National Muséum. Proc. U. S. Nat. Mus., 88, n° 3087, pp. 459-519. Wagler (E.), 1935. — • Die deutschen Karpfenlâuse. Zool. Anz., 110, nr. 1/2 ; pp. l-10, 3 fig. Laboratoire d’Ecologie Générale du Muséum Institut de Zoologie, Nancy. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 507-514. MISE EN ÉVIDENCE DE U ACTION DE LA VITAMINE B12 SUR LA SURVIE D’ARTEMIA SALIN A Par MUe Arantxa HERNANDORENA La productivité des océans fut longtemps attribuée aux seuls facteurs physiques, température et lumière (C. O. D. Iselin, 1939), aux facteurs minéraux, nitrates et phosphates (Brandt, 1899), et les différences d’ac¬ tivité biologique des eaux de mer aux variations de la concentration de ces sels (S. M. Marshall & A. P. Orr, 1927 ; H. W. Harvey, L. H. N. Cooper, M. N. Lebour & F. S. Russel, 1935 ; A. G. Riley, 1947 ; W. T. Edmonson, 1956). La mise en évidence des besoins hétérotrophiques des Algues constitue la première étape de la découverte des facteurs de croissance autres que minéraux. En effet, « il est raisonnable de supposer que si un organisme (marin) exige in vitro un facteur de croissance, ce métabolite ou son équi¬ valent physiologique se trouve dans l’eau de mer en quantité significa¬ tive » (L. PrOVASOLI, f. J. PlNTER, 1953). En 1935, A. Lwoff et E. Lederer suggèrent la présence de « facteurs de croissance » dans l’extrait de terre nécessaire à la croissance de Fla¬ gellés. En 1938, A. Lwoff et Dusi mettent en évidence, pour la première fois, le besoin en thiamine de quelques Flagellés. Harvey (1939) montre qu’une eau de mer enrichie en phosphate, nitrate et fer ne permet pas la croissance continue de Ditylium brightwelli. fl suggère la nécessité d’un facteur probablement organique. L’eau de mer contient donc des matières organiques dont le rôle pos¬ sible dans l’écologie marine est postulé par Lucas dès 1938. En 1949, les connaissances acquises dans différents domaines de la biologie per¬ mettent à C. E. Lucas de formuler le concept de l’existence de relations écologiques plus subtiles que celles imposées par l’environnement inerte ou les prédateurs. Ces relations sont déterminées par des substances organiques provenant de l’activité métabolique des organismes. On les appelle « ectocrines », par opposition aux substances endocrines agissant à l’intérieur des organismes qui les ont sécrétées. Au cours des années suivantes, les besoins vitaminiques de nombreuses Algues sont mis en évidence, la thiamine et la vitamine B12 étant le plus souvent requises. Les travaux de D. P. Wilson (1954) confirment bientôt le rôle des métabolites externes dans l’écologie larvaire : la métamorphose des larves pélagiques étant directement déterminée par la nature bio¬ chimique du substratum. — 508 — En 1957, Kirschenblatt propose le terme de « télergones », pour désigner « des substances biologiquement actives sécrétées par les orga¬ nismes dans leur milieu environnant et influençant d’autres organismes ». Nous nous proposons d’étudier certaines de ces substances susceptibles de jouer le rôle de télergones sur un Invertébré marin, Artemia salina, Crustacé branchiopode. La possibilité d’en disposer pendant toute l’année en quantité voulue, à partir des œufs durables trouvés dans le commerce, son cycle de repro¬ duction rapide, son pouvoir d’adaptation aux variations de température et de salinité font d’ Artemia un excellent animal de laboratoire marin. C’est pourquoi nous l’avons choisi comme animal de bioessais. Avant d’étudier l’action de certaines « télergones » sur Artemia, nous avons recherché si le développement de ce Crustacé est sensible à des concentrations extrêmement faibles d’une substance présente dans l’eau de mer en quantité variable : la vitamine B12, et si, par suite, ce déve¬ loppement peut représenter un test valable, au moins pour certaines substances. Ce travail présentait d’ailleurs un intérêt autre que métho¬ dologique, puisqu’on ignorait jusqu’à présent le besoin des Crustacés en B12. Les quelques recherches consacrées jusqu’à ce jour aux besoins de certaines Algues en cette vitamine font pressentir l’importance écolo¬ gique de la B12 dans la vie marine. Les auteurs s’accordent pour situer la dose de vitamine présente dans l’eau de mer entre 0,005 et 0,01 y %0. Ces doses varient selon le lieu, la profondeur et la saison (C. B. Cowey, 1956; M. B. Droop, 1957; K. W. Daisley & L. R. Fisher, 1958; K. Kashiwada, D. Kakimoto, A. Kasanawa, 1960 ; 1). W. Menzei. & J. P. Spaeth, 1962). La majorité des Algues isolées nécessitent la vitamine B12, mais il •semble, d’après les travaux de L. Provasoli (1960), M. R. Droop (1957) «et H. S. Vishniac & G. A. Riley (1961), que l’eau de mer soit pourvue d’une quantité suffisante de B^, ce qui exclut cette vitamine en tant que facteur limitant du phytoplancton. R. R. L. Guillard et Y. Cas- sie (1963) suggèrent que, pour une espèce donnée, la quantité totale de vitamine présente pendant la période de croissance d’une population de Diatomées peut avoir moins d’importance que la présence de la vita¬ mine à une période donnée, à des concentrations adéquates. H. Tozawa et J. Sagara (1961) ont mis en évidence une capacité d’absorption active de la vitamine B12 par Tapes japonica. On peut donc penser qu’une véritable compétition existe, parmi les populations natu¬ relles, entre différents organismes nécessitant la B12, et les auteurs s’ac¬ cordent pour préconiser des recherches plus approfondies sur les produc¬ teurs et les consommateurs de B12 (L. Provasoli, 1960 et K. W. Daisley, 1957). Matériel et méthodes. Toute la verrerie utilisée est soigneusement stérilisée. Les élevages sont réalisés dans des erlens de 250 cc. aux trois-quarts immergés dans — 509 — un bain-marin à 25° c. et contenant 150 ce. de milieu. Un éclairage uni¬ forme est assuré par des tubes fluorescents. Dans le cadre de nos recherches, il était préférable d’utiliser un aliment non vivant, donc ne réagissant pas à la composition du milieu. La nutrition est assurée par des biscuits pulvérisés pour rats, élevage U. A. R., n° 3, dont la formule est la sui¬ vante : céréales . 48 % issues . 20 % tourteaux expellers . 13 % farine d’origine animale . 6 % activateurs de croissance . 10 % composé minéral vitaminisé . 3 % L’analyse de cet aliment en vitamine B12 donne les valeurs suivantes : 0,02 y cyanocobalamine par gramme de régime 0,04 y hydroxycobalamine » » 1 Nous apportions 135 mg pour 1 000 cc de milieu. L’inconvénient de ce mode d’alimentation est qu’il oblige à une oxygénation artificielle. Nous avons choisi la méthode proposée par J. Dutrieu (1960) : chaque jour, un, courant d’oxygène pur est établi dans chaque milieu pendant 2 à 3 minutes. Pour la désinfection des œufs, ,L. Provasoli, K. Shiraishi et J. R. Lance (1959) utilisent une solution de merthiolate à 1 pour 1 000. Nous avons utilisé la même méthode que ces auteurs, mais en employant du merseptyl au lieu du merthiolate. Toutefois, le merseptyl à cette même dose est toxique et les nauplii meurent dès l’éclosion. Nous avons été obligés de diluer le désinfectant à 100 mg pour 1 000. Les œufs sont mis à éclore dans l’eau de mer stérile naturelle ou arti¬ ficielle à 25°. 24 heures après l’apparition du premier nauplius, 50 nauplii sont reportés dans les différents milieux. Nous avons d’abord reporté le même nombre d’individus dans chaque milieu au début de la deuxième semaine de développement, le % de mortalité de la deuxième semaine étant plus significatif, puisqu’il correspond à une période critique : le stade IV petit. Mais la vitesse de croissance n’étant pas toujours exac¬ tement la même, il est préférable d’avoir le même nombre de larves dès le stade nauplius. Chaque milieu est préparé en deux exemplaires et seuls sont retenus les résultats concordants dans l’un et l’autre des milieux. Les obser¬ vations sont faites toutes les 24 heures ; la détermination des stades se fait à la loupe, selon la nomenclature de L. Provasoli et K. Shiraishi (1959). Comme ces auteurs, nous avons déterminé l’effet de la vitamine ajoutée par le nombre de jours nécessaires pour atteindre le stade IV petit et le stade adulte, qui correspondent, d’après D. T. Mason (1963), à des périodes où le taux de croissance est plus rapide et dépend plus 1. Nous remercions Mlle Y. Thuillier, qui a bien voulu effectuer les dosages de vita¬ mine B12 dans ce régime par la méthode de diffusion basée sur la croissance d’une souche d 'Escherichia Coli B12 dépendant. — 510 — étroitement de la quantité de nourriture apportée. Mais nous avons ajouté le tableau du pourcentage de mortalité établi chaque semaine au moment du renouvellement du milieu. Les larves sont transférées à l’aide de pipettes effilées, reliées à la bouche par un tube. L. Provasoli et K. Shi- raishi (1959) n’ont pas utilisé la référence du % de mortalité, étant donné l’apparition dans leurs élevages d’individus atteints de la « maladie noire », caractérisée par l’apparition de taches mélaniques sur les appen¬ dices, maladie dont ils n’ont pas pu déterminer la cause et les effets sur la santé des larves 1. Le besoin de vitamine B12 a été mis en évidence dans une eau de mer artificielle normalisée, additionnée ou non de différentes doses de vita¬ mine B12. Nous avons repris la formule proposée par J. Dutrieu (1960) sans la surcharge en NaCl. CINa . 30 g Cl2Mg . 5 SO.Na, . 2,5 Cl K . 0,6 Cl2Ca . 1 COaH Na . 0,2 Br K . 0,1 B 03H3 . 0,4 eau distillée . 1000 cc D’autre part, nous avons ajouté de la B12 dans une eau de mer prove¬ nant de Roscoff, afin de déterminer si la quantité de vitamine présente- naturellement dans cette eau est suffisante pour assurer la croissance optimale d'Artemia. L’eau de mer est filtrée sur verre fritté (porosité 4) dès son arrivée au laboratoire, conservée dans une pièce froide, et n’est jamais utilisée avant la 4e semaine de stockage au laboratoire. La vitamine B12 utilisée pour ces expériences provient des Labora¬ toires Labaz (Paris). Résultats. Nous reportons dans le tableau I les résultats des expériences préli¬ minaires qui nous ont incité à étudier de plus près l’effet de la vita¬ mine Bi2. Cinquante larves ont été reportées dans chaque milieu au début de la deuxième semaine de développement. i. Nous avons également observé des individus atteints de cette maladie et nous pensons qu’elle est liée à l’opération de transfert des Artemia à l’aide de pipettes effilées qui risquent de blesser les appendices. En effet, nous avons pu, en piquant les individus à l’aide de pointes, provoquer l’apparition de ces taches mélaniques. La piqûre provoque une hémorragie, qui est stoppée par l’agglutination des corpuscules sanguins. C’est à ce niveau que se produit la réaction de mélanisation, par l’action de la tyrosinase libérée pendant la coagulation sur la tyrosine libre présente dans l’hémolymphe (T. W. Goodwin, 1960 ; Iv. G. Pinkey, 1930). Après cette observation, nous avons pris le soin d’utiliser des pipettes rodées et parfaite¬ ment calibrées selon le stade des individus à transférer. Dans ces conditions et jusqu’alors, la maladie n’apparaît plus. — 511 — Nous constatons que l’élevage en E.M.A. est moins satisfaisant qu’en E.M.N. Les auteurs ont souvent observé que le développement des orga¬ nismes marins est meilleur en E.M.N., qui possède, selon l’expression employée par l’un d’eux, « un élan vital » qui fait défaut à l’E.M.A. (J. W. Atz). Tableau 1. Répartition des stades des individus en fonction du milieu d’élevage après 2i jours de développement. Milieux Stades Total IV Moy.-Grd. Juvéniles Adultes E.M.N. témoins . 1 6 12 30 48 E.M.A. témoins . 1 2 11 23 36 E.M.N. + vit. B12 10 y °/00 . 14 18 29 61 E.M.A. + vit. B12 10 y %o . 27 30 20 77 E.M.A. + vit. B12 0,01 y °/oo . 26 25 22 73 L’addition de vitamine B12 n’accélère pas la vitesse de croissance : le stade IV petit est atteint en 8 jours et le stade adulte en 21 jours, mais elle permet la survie d’individus qui meurent dans les milieux témoins E.M.A. et E.M.N. Une même dose de vitamine a une action plus forte en E.M.A. qu’en E.M.N., ce qui peut s’expliquer par un état de déficience accusé des organismes en E.M.A., état très probablement dû pro parte à une carence de cette eau en vitamine B^. Toutefois, les doses étudiées sont très fortes par rapport aux doses existant normalement dans l’E.M.N. C’est pourquoi nous avons repris ces expériences avec de l’E.M.A. additionnée de doses de vitamine B12 allant de 0,01 à 0,001 y %, doses trouvées dans les eaux de mer naturelles. Cinquante nauplii ont été reportés dans chaque milieu, 24 heures après l’éclosion du premier nauplius. Le tableau 2 indique les % de mortalité enregistrés dans chaque milieu pendant les trois premières semaines de développement. Il paraît évi¬ dent que l’E.M.A. est dépourvue d’un facteur essentiel aux larves pen- dant les 2e et 3e semaines de développement, qui correspondent à l’ac¬ quisition des li paires d’appendices, de l’abdomen et des caractères sexuels secondaires. La vitamine B12 diminue très nettement le % de mortalité, puisque nous obtenons des chiffres très inférieurs à ceux enre¬ gistrés aussi bien en E.M.A. qu’en E.M.N. témoins. La survie est plus ou moins proportionnelle à la quantité de vitamine ajoutée. Tableau II. % de mortalité en fonction du milieu d’élevage et du temps de déve¬ loppement. Milieux Jours de développement 1-8 8-15 15-22 E.M.N. témoins . H (± 3) 20 (± 4) 35 (± 2) E.M.A. témoins . 16 (± 2) 65 66 E.M.A. + vit. B12 0,001 y o/oo . 6 (± 2) 13 (± 4) 43,5 (± 2) E.M.A. + vit. B12 0,002 y °/00 . 4.00 9 (± 2) 26 (± 12) E.M.A. + vit. B12 0,005 y °/oo . 2 (± 2) 8 (± 6) 35 (± 8) E.M.A. -f vit. B12 0,01 y %o . 6 (± 2) 8 (± 6) 25,5 (± 6) Il apparaît donc que la vitamine B12, à des concentrations présentes dans l’eau de mer naturelle, est nécessaire au développement d ’Artemia et constitue un facteur de cet « élan vital », puisqu’une dose faible trouvée normalement dans certaines eaux exerce une action nettement favorable sur la survie des Artemia. Nous ne pouvons pas dire si l’effet de la vitamine Bjj est direct ou non, car on peut envisager un effet indirect par le développement de microorganismes dans les milieux d’élevage ou le tube digestif des Arte¬ mia. Nous nous efforcerons d’éclaircir ce point. Nous pensons cependant que cet effet, soit-il direct ou indirect, conserve une valeur écologique, car si les expériences concernant la productivité, rapportées à un seul maillon de la chaîne alimentaire des océans sont le moyen le plus rigou¬ reux d’aborder le problème, elles ne peuvent à elles seules le résoudre, étant donné la complexité du milieu marin. 513 — Le milieu d’élevage et l’aliment que nous avons utilisé étant très pauvres en vitamine B12, contrairement à ceux utilisés par L. Prova- soli et K. Shiraishi 1, nous avons pu mettre en évidence l’effet de la vitamine B12. A la suite de leurs travaux, ces auteurs suggéraient l’im¬ portance de la composition qualitative et quantitative de l’eau de mer en vitamines, non seulement sur les populations d’ Algues Flagellées nécessitant des vitamines, mais aussi sur le second niveau trophique : les Herbivores. Cette possibilité, envisagée par Putter en 1909, puis postulée par C. E. Lucas, s’avère donc exacte et ouvre de nouvelles perspectives dans l’écologie marine. Résumé. L’action de la vitamine B12 à des doses existant dans les eaux de mer naturelles a été mise en évidence sur la survie des Artemia élevés dans une eau de mer artificielle et nourris par un régime déficient en cette vitamine. Nous nous efforcerons d’établir si l’effet observé résulte d’une action directe ou indirecte, en utilisant des méthodes d’élevage axénique. Laboratoires de Physiologie du Muséum et de Physiologie des Etres marins de V Institut Océanographique. BIBLIOGRAPHIE Atz, J. W. (1962). — Some principles and practices of water management for marine aquariums. Fish and Wildlife Serv. U. S., Res. Rep., sous presse. Brandt, K. (1899). — Uber den Stofïwechsel im Meere Wissenschaftliche Meeresuntersuchungen. N. F. Abt. Kiel Bd IV. Cowev, C. B. (1956). — A preliminary investigation of the variation of vita- min B]2 in oceanic and Coastal waters. J. Mar Biol. Ass. U. K., 35, pp. 609-620. 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Marche-Marchad, le 30 avril 1963, lors du curage d’un des réservoirs d’eau de mer du laboratoire des Inver¬ tébrés de l’Institut français d’Afrique noire. Ce réservoir, d’une conte¬ nance d’environ deux mètres cubes, construit au premier étage, est ali¬ menté par une conduite dont l’origine se situe, en mer, à environ 200 m du laboratoire. Au moment de son nettoyage, le fond du bac était recou¬ vert d’une couche de vase noirâtre très molle, de 7 à 8 cm d’épaisseur, dégageant une forte odeur non putride ; les animaux vivant dans ce milieu se trouvaient dans l’obscurité la plus complète. D’où proviennent les larves qui se sont développées dans ce milieu si particulier, dont la nature est sensiblement identique à celle des fonds côtiers de Dakar ? En effet, aucun Chiridota, aucun Leptosynapta n’ont été récoltés dans cette région, pourtant remarquablement explorée, tout au moins en ce qui concerne le plateau continental. M. Marche-Mar- chad me signale bien qu’il aurait trouvé jadis, lors d’un dragage peu profond, quelques spécimens de synaptes, mais beaucoup plus au nord de Dakar, vers Port-Étienne. Malheureusement, ces spécimens ont été perdus. Il est possible que ces deux Holothuries apodes, de petite taille, aient échappé à l’attention des récolteurs ; il est peut-être plus vraisem¬ blable de supposer qu’elles vivent dans des fonds vaseux, à partir de — 200 mètres, non explorés jusqu’ici. Un nouveau curage, effectué fin juillet 1963, a révélé une faune bien plus pauvre que celle trouvée en avril, et l’absence d’ Holothuries. En ce qui concerne ces dernières, il est possible que la reproduction des animaux ait lieu en avril-mai et, aussi, en septembre-octobre, comme cela se produit fréquemment chez les Échinodermes ; les larves, amenées par la conduite, n’ont eu le temps de se transformer qu’en minuscules Holothuries très difficiles à découvrir. Il est possible, également, que ce phénomène accidentel ne se renouvelle pas. Un nouveau curage, en juillet 1964, apportera sans doute une solution à| ce problème, et des récoltes effectuées sur des fonds jusqu’ici inexplorés permettront peut- être de découvrir les Holothuries apodes dont les larves se développent dans ce réservoir d’eau de mer. — 516 — Leptosynapta marchadi nov. sp. (Fig. 1, a-k). Cette nouvelle espèce est représentée par six exemplaires dont le plus grand mesure 24 mm de long et 4 mm de plus grand diamètre ; ils sont tous incomplets, la partie anale manquant sur une plus ou moins grande longueur. Le tégument est mince, de couleur légèrement rosée. Trois spécimens possèdent 12 tentacules, les autres 13 ; ceux-ci portent t.ois paires de courtes digitations et sont coiffés par une longue digitation impaire (lîg. 1 i). La couronne calcaire est bien calcifiée ; les pièces inter¬ radiales et radiales portent, antérieurement, une pointe triangulaire médiane, et les radiales sont largement perforées pour le passage de nerfs (fig. 1 k). Une seule vésicule de Poli, longue et bilobée à son extré¬ mité. Un court canal hydrophore terminé par un madréporite très peu calcifié, en forme de massue. Gonades composées de quelques gros tubes trois à quatre fois ramifiés. L’intestin descend d’abord le long de l’in- terradius dorsal médian jusqu’au milieu du corps, fait une large boucle en remontant dans l’interradius dorsal droit, franchit l’interradius ven¬ tral droit et redescend, sans doute jusqu’à l’anus, dans l’interradius ventral gauche. Les urnes ciliées sont très nombreuses dans les interra¬ dius dorsaux médian et droit et dans l’interradius ventral gauche, peu nombreuses et dispersées dans les autres ; elles sont alignées sur 2-3 rangs et ont toutes la même forme (fig. 1 h). Spiculés. Les plaques et les ancres des diverses régions du corps sont peu différentes. Dans la région orale, les plaques anchorales sont larges, presque ovoïdes, percées de six à sept trous centraux irréguliers, dentelés, et de quelques trous périphériques ; la base, très arrondie et dépourvue de pont, est percée de 10 à 15 trous irréguliers, lisses (fig. a, d, f) ; l’ancre correspondante est courte, massive, à bras armés de deux très fines dents, à base finement denticulée (fig. 1 a). Dans la région médiane, les plaques sont plus allongées, moins perforées, à bords plus ondulés (fig. 1 b, e) et les ancres sont également plus longues et plus graciles (fig. 1 6, e). Dans les bandes radiaires, on trouve de très courts bâton¬ nets en forme de biscuit à extrémités renflées, souvent incurvés en forme de C ; quelques-uns ont les extrémités bifurquées (fig. 1 j). Les bâton¬ nets des tentacules sont très nombreux ; dans le tronc, les bâtonnets sont longs, à bords fortement ondulés et presque noduleux, aux extré¬ mités élargies et, le plus souvent, perforées (fig. 1 c) ; les bâtonnets des digitations sont plus courts, plus grêles (fig. 1 g). Rapports et différences. Cette nouvelle espèce de synapte présente des affinités avec certaines espèces européennes : L. inhaerens (O. F. Müller), L. cruenta Cherbonnier, L. decaria (Ostergren) et L. bergensis (Ostergren), mais les différences anatomiques et spiculaires sont telles qu’il est impossible d’assimiler jFig. 1. — Leptosynapta marchadi nov. sp. k : éch. 1 ; h : éch. 2 ; a, 6, d, e, /, / : éch. 3 c, g : éch. 4. — 518 L. marchadi à l’une d’elles ; il en est de même pour les espèces de l’at¬ lantique tropical américain : L. circopatina Clark, L. crassipatina Clark, L. micropatina Heding, L. multigranula Clark et L. parvipatina Clark, et pour l’espèce sud-africaine L. ancoracuta Cherbonnier. Une seule synapte : Leptosynapta longhursti Cherbonnier habite des eaux relativement voisines, puisqu’elle a été récoltée sur les côtes de Sierra-Leone ; mais elle diffère de L. marchadi par ses plaques anchorales moins arrondies, moins perforées, ses ancres proportionnellement plus grandes à bras plus arqués et armés de 4 à 5 fortes dents, et par les bâton¬ nets des brandes radiaires et des tentacules. La forme si particulière des bâtonnets des tentacules rappelle étran¬ gement celle des mêmes bâtonnets des espèces australiennes L. dola- hrifera (Stimpson) et L. jacksonia Heding, mais là s’arrête la compa¬ raison. a. l _ , tOOpc. 3. , _ ,100jx. Fie. 2. — Chiridota conceptacula nov. sp. d : éch. i ; h : éch. 2 ; a, b, e : éch. 4. Chiridota conceptacula nov. sp. (Fig. 2 a-h). L’unique exemplaire, très contracté, aux tentacules invaginés, mesure 22 mm de long sur 4 mm de plus grand diamètre. Le tégument est blanc jaunâtre et les interradius portent chacun deux rangées longitudinales de verrucosités constituées par des amas de roues ; ces verrucosités sont — 519 — très nombreuses, de grosseurs variables et contiennent de 15 à 50 roues- Douze tentacules portant six paires de digitations annelées, de couleur légèrement violacée et croissant régulièrement depuis la base du tenta¬ cule jusqu’au sommet (fig. 2 f). Couronne calcaire bien calcifiée, à radiales bifides antérieurement, à interradiales triangulaires dans leur partie médiane (fîg. 2 d) ; toutes les pièces radiales et interradiales sont respec¬ tivement identiques, aucune pièce radiale n’étant perforée, comme cela se présente généralement chez les Chiridotidae. Quatre vésicules de Poli dont la plus importante a une forme bien particulière (fîg. 2 g). Un court canal hydrophore terminé par un madréporite contourné (fig. 2 c). Gonades en deux touffes, chacune formée d’une dizaine de tubes courts et fins.. L’intestin forme une petite boucle vers le tiers antérieur du corps. Les urnes ciliées sont très abondantes dans l’interradius gauche ; elles sont disposées sur deux à quatre rangées longitudinales et toutes de la même forme (fig. 2 h). Muscles longitudinaux très épais. Spiculés. Les spiculés du tégument sont uniquement des roues à six rayons, de taille variable, et réunies en amas dans des verrucosités (fig. 2 a,, b) ; les plus petites mesurent 60 p, les plus grandes 130 p. Il n’existe aucun autre corpuscule calcaire dans le tégument. Les tentacules sont soutenus par de rares bâtonnets situés seulement dans les digitations où l’on en dénombre de 8 à 14 dans chacune d’elles ; ces bâtonnets sont fourchus à chaque extrémité (fig. 2 e ). Rapports et différences. On connaît huit espèces de Chiridota vivant dans les eaux atlantiques.. Quatre sont boréales : Ch. laevis (Fabricius) habitant la zone littorale de la côte ouest du Groenland, de la côte est du Labrador et de Terre- Neuve ; Ch. pellucida (Vahl), espèce littorale répartie sur les côtes du Spitzberg, de Norvège et d’Islande ; Ch. spirourna Heding, connue par quatre exemplaires récoltés entre 555-583 mètres au sud-ouest de l’Is¬ lande ; Ch. groenlandica Heding, espèce énigmatique fondée sur un exemplaire incomplet trouvé au sud du Groenland par 400 mètres de profondeur. Une espèce, voisine des précédentes : Ch. abyssicola (Maren- zeller) vit, par 2 870 mètres, à 160 milles environ dans le nord de Ter- ceira (Açores). Enfin, trois espèces ont été draguées dans les eaux tro¬ picales antillaises : Ch. ferruginea Deichmann, Ch. peloria Deichmann et Ch. rotifera (Pourtalès), cette dernière espèce s’étendant de la Floride aux côtes hord de l’Argentine. Quatre de ces espèces peuvent être comparées à Ch. conceptacula en ce qu’elles n’ont, dans le tégument, uniquement que des roues, à l’exclu¬ sion de tous autres spiculés : Ch. laevis, Ch. pellucida, Ch. spirourna et Ch. abyssicola. Une seule, Ch. pellucida, possède des urnes ciliées et des spiculés des tentacules semblables, mais non identiques, aux urnes et aux spiculés de Ch. conceptacula, mais sa couronne calcaire est bien différente. Il est difficile d’établir des rapprochements avec Ch. abyssi¬ cola, Marenzeller n’en figurant pas la couronne calcaire, disant n’avoir — 520 — pas découvert d’urnes ciliées mais précisant, cependant, qu’il n’avait pas trouvé d’autres spiculés que les roues dans le tégument. Compte tenu des lacunes signalées ci-dessus dans la description de Ch. abyssicola, de la similitude des urnes ciliées et des bâtonnets des tentacules de Ch. pellucida et de Ch. conceptacula mais de la différence de forme de la couronne calcaire de ces deux espèces, de l’ignorance où nous sommes de la profondeur où vit réellement Ch. conceptacula dans les eaux de Dakar, il est impossible, pour l’instant, de séparer défini¬ tivement ou de réunir les trois espèces. Laboratoire de Malacologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Cherbonnier, G., 1957. — Holothuries des côtes de Sierra-Leone. 5e note. Bull. Mm. nat. Hist. nat., 2e sér., 30, n° 4, pp. 371-378, fig. 13-15. Deichmann, E., 1930. — The Holothurians of the western Part of the Atlantic Océan. Bull. Mus. Comp. Zool. Harvard, 71, pp. 43-236, pl. I-XXIV. - — 1940. — Report on the Holothurians collected by the Harvard-Expéditions 1938 and 1939, with a révision of the Molpadonia of the Atlantic Océan. Mem. Soc. Cubana Hist. nat., 14, pp. 183-240, pl. XXXI-XLI. Heding, S. G., 1928. — Synaptidae. Papers from Dr. Th. Mortensen’s Pacific Exp. 1914-16. XLVI. Vidensk. Medd. fra Dansk Natur. Foren, 85, pp. 104-323, textfig. 1-69, pl. II-III. — 1935. — Holothurioidea. Part I. Apoda, Molpadioidea, Gephyrothuria. The Danish Ingolf-Exp., 4, pp. 1-84, textfig. I-XXI, pl. I-VIII, 3 cartes. Marenzeller, E. von, 1893. — Contribution à l’étude des Holothuries de l’Atlantique nord. Res. Camp, scient. Prince Monaco, 6, pp. 1-22, pl. I— II. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2« Série — Tome 35 — N° 5, 1963, p. 521. UNE ORCHIDÉE NOUVELLE DE MADAGASCAR Par A. GUILLAUMIN Lissochilus (s. g. Eulophidium) Hebdingianus Guillaum. sp. nov. Pseudobulbi 3-5, cylindrici, 4-6 cm alti, virides, 1- foliati, radicibus carnosis, 20-30 cm longis, 15 mm diam., foliis erectis, linearibus (60-80 cm X 1,8-2, 2 cm), 2-3 mm crassis, acute acuminatis, cinereo viridibus, longitudinaliter tenuissime slrialis, viride maculatis punctatisque. Inflorescentia gracilis, nutans, laxissima, 1,30-1,40 mm longa, ^ 70 flora, ramis 10-15 cm longis, circa 3- floris, ut rachi brunneo roseis intensius punctatis, pedicello 2,5-3 cm longo, bracteis auguste spa- thulato lanceolalis, 3 mm longis, floribus 3 em latis, sepalis lanceolatis (15 mm X 4 mm), basin versus longe attenuatis, apice acutis, brunneo luteis, petalis lan¬ ceolatis (11 mm X 3 mm), basin versus brevius attenuatis, apice acutis, brunneo luteis, longitudinaliter praecipue dimidio inferiore rubescente striatis, labello luteolo lobis basilaribus rubro striatis, centrale albis, 1,5 cm lato, 4- lobo, lobis rotundatis, basilaribus erectis, 5 mm longis, basi calcarem conicum, 3 mm longum, apice rotundatum formantibus, terminalibus leviter majoribus, reflexis, callo roseo, basi 2- cornuto antice costis 2 desinente, columna 3 mm longa, dilatata, viridi, antherae operculo fere quadrato, pollinibus globosis, caudiculo filiformi, retractili, retinaculo cornuato. Madagascar : sous bois d’Anipaiiihy (très rare) (Montagnac) 9/v/1957 ; a fleuri chez M. Marnier-Lapostolle, aux Cèdres, à Saint- Jean-Cap- Ferrat en juin 1963. Type au Muséum de Paris. A rapprocher de L. ambongensis Perr. de la Bât. mais pseudobulbes non tétragones, inflorescence lâchement ramifiée, sépales et pétales lancéolés, aigus au sommet. 35 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 522-526. MATÉRIAUX POUR U ÉTUDE CARYO-TAXINOMIQUE DES SAXIFRAGACÉES VII. Le noyau et les chromosomes somatiques du Tolmiea Menziesii (Pursh) Torr. et Gray. Par J. L. HAMEL Le genre Tolmiea est monospécifique ; il est propre aux montagnes •de la côte occidentale de l’Amérique du Nord, région particulièrement riche en Saxifragacées endémiques. Il appartient à un groupe de genres qui paraissent proches les uns des autres par certains caractères qu’ils ont en commun : par exemple, ils ont tous ( Tolmiea , Tiarella1, Heuchera, Mitella, Tellima, Bensonia, Elmera, Lithophragma et Chrysosplenium 2) une placentation pariétale ; les inflorescences sont des grappes chez les Tolmiea, les Mitella, les Tellima, les Bensonia, et chez certains Tiarella de l’Amérique orientale ; les pétales, au nombre de cinq, sont entiers chez les Tolmiea, les Tiarella, les Heuchera, les Bensonia-, ils sont fili¬ formes chez les Tolmiea et les Bensonia. Ces deux-ci ont en outre des fleurs zygomorphes au niveau du calice et de l’androcée. Le calice, chez les Tolmiea, en forme de coupe se terminant en entonnoir, est gibbeux dès la base, car il est constitué par trois grands sépales dont l’extrémité obtuse s’étale et par deux plus courts, plus étroits et pointus ; les éta¬ mines réduites à trois (les autres genres en ont cinq ou dix), parfois même à deux, sont opposées aux grands sépales. Mais le Tolmiea Menziesii est remarquable par deux caractères. U possède un pouvoir de reproduction asexuée considérable, étant capable de former des bourgeons adventifs dans les sinus de chacun de ses limbes foliaires cordiformes. Cela lui donne un aspect très caractéristique et lui vaut les noms vernaculaires de « Thousand-Mothers » et de Youth-on- age ». Cette propriété compense peut-être la limitation qu’il présente de sa reproduction sexuée : Hildebrandt, dès 1905, puis Correns, en 1928, ont montré en effet qu’il est autostérile. Cette autostérilité explique sans doute pourquoi les plantes issues de graines récoltées dans les jardins botaniques, où habituellement il se trouve cultivé entre des Saxifragacées appartenant à des genres voisins, ne sont pas le Tolmiea Menziesii véritable, puisqu’elles présentent souvent des caractères variables les rapprochant des Tiarella, des Heuchera... 1. Ce genre rassemble une espèce asiatique et cinq américaines dont trois spéciales à la côte pacifique et deux croissant seulement dans l’est des États-Unis. 2. Ce genre est ubiquiste. Tous les autres, au contraire, sont uniquement américains. — 523 — Cette faculté de se croiser ainsi avec de tels végétaux rappelle que les premiers auteurs avaient décrit le T. Menziesii sous les noms de Tiarella (Pursh en 1814) ou de Heuchera (Hooker en 1832). A ma connaissance, les renseignements caryologiques concernant le T. Menziesii sont incomplets puisqu’ils se rapportent uniquement à la méiose et se limitent, en fait, à des dénombrements chromosomiques. Schoennagel (1931) a observé 14 chromosomes identiques au moment de la métaphase II dans les cellules mères du pollen et Skovsted (1934) confirme ce résultat en trouvant « 14 chromosomes of the same size as in Heuchera » dans les plaques équatoriales de la première division méio¬ tique. C’est pourquoi il m’a paru intéressant d’examiner les chromosomes somatiques et la structure du noyau dans les méristèmes radiculaires de cette espèce, puisque les pieds cultivés actuellement au Muséum, prove¬ nant d’une multiplication végétative, présentent tous les caractères du Tolmiea Menziesii. Les méristèmes ont été fixés dans les solutions de Helly et de Nawashin- Karpechenko. Les coupes, épaisses de 6 p,, ont été colorées par la méthode de Feulgen modifiée par Tomasi L Les noyaux interphasiques des méristèmes radiculaires montrent un réticulum assez fin, coloré en rouge pâle par la méthode de Feulgen, sur lequel se détachent des chromocentres, irrégulièrement distribués dans la zone voisine de la membrane nucléaire et sensiblement aussi nombreux que les chromosomes. Ces chromocentres de dimensions réduites ont un aspect grossièrement punctiforme. L’intensité de leur coloration rouge vif permet de les distinguer aisément des points de croisement du réseau, toujours plus clairs et moins empâtés. Cette structure se rat¬ tache au type des noyaux réticulés à chromocentres défini par Mlle Delay elle rappelle celle que j’ai observée dans les tissus somatiques des genres américains voisins, particulièrement les Mitella, les Heuchera, les Tel - lima. Il me semble que dans le tableau présenté en 1953 (p. 296), il serait légitime de placer le Tolmiea Menziesii entre les Mitella et les Heuchera. Toutefois le nombre double des chromosomes du Tolmiea donne au réseau un aspect plus dense que celui observé dans les espèces appartenant à ces deux genres. Au cours de la prophase, l’individualisation des chromosomes s’effectue comme chez les autres Saxifragacées à noyaux réticulés chromocentriques : dans un premier temps, les filaments du réseau s’apparient pour donner de longs rubans flexueux sur lesquels les chromocentres ne tardent pas à s’effacer comme s’ils subissaient un phénomène de déspiralisation. Plus tard, ces rubans se raccourcissent beaucoup sous l’action d’une intense contraction pendant laquelle se produit leur dédoublement : 3. A cette occasion, je tiens à remercier Mme Jolinon qui m’a apporté une aide précieuse en faisant les préparations, en les triant et en effectuant de nombreuses microphotographies. 35 524 chacun d’eux, alors devenu un chromosome, prend progressivement ses dimensions définitives en s’allongeant légèrement et en diminuant d’épais¬ seur. Ils se disposent en plaques équatoriales. Il est exceptionnel d’ob¬ server des chromosomes retardataires ou précurseurs tant à ce stade qu’au début de l’anaphase. Celle-ci paraît toujours normale. Au cours de la télophase, après la réapparition de la membrane nucléaire et géné¬ ralement de deux nucléoles, les chromosomes fils déroulent progressive¬ ment leurs deux chromonémas, reconstituant ainsi le réseau. Mais cette déspiralisation n’est pas totale, puisque certaines légions des chromo¬ somes persistent sous la forme de chromocentres. Les noyaux interpha- siques ne possèdent habituellement qu’un nucléole. Parfois cependant les deux nucléoles télophasiques persistent jusqu’à l’interphase et ne fusionnent qu’après avoir pris l’un et l’autre un volume important. Les noyaux quiescent, observables dans les cellules différenciées qui normalement ne se diviseront plus, se distinguent des noyaux interpha- siques par leur réseau moins dense et moins coloré et par leurs chromo- centres sensiblement plus volumineux. Confirmant les résultats de Schoennagel et de Skovsted qui ont établi que n — 14 chez le Tolmiea Menziesii, j’ai trouvé 28 chromosomes dans les cellules somatiques. Ceux-ci ont une épaisseur moyenne de 0,4 p et sont de tailles inégales, comme c’est la règle chez la plupart des Saxifragacées, et peuvent de ce fait être appariés. Les deux plus longs (a), qui atteignent 3 p, ont des bras inégaux. Cette inégalité est plus grande chez les chromosomes b qui sont à peine plus courts. Dépassant tous 2 p, les chromosomes c sont presque isobrachiaux, les d le sont un peu moins, tandis que les e ont une dissymétrie marquée. Celle-ci est encore plus forte chez les i et les j, nettement plus petits. Les f et les g ont au contraire des bras à peu près égaux. Les chromosomes des autres paires ont habituellement la forme de bâtonnets de taille décroissante (moins de 2 p (h), un peu plus de 1 p ( n )) (fig. 1 a, 1 b, 1 c). Sur le dessin de Skovsted reproduit dans la figure 2, il est possible d’identifier les bivalents d’après leurs dimensions respectives, qui cor¬ respondent, malgré la différence des échelles, à celles des chromosomes somatiques. Avec ses 28 chromosomes, le Tolmiea Menziesii doit être un tétra¬ ploïde de base x = 7. Ce nombre est en effet caractéristique des genres voisins, souvent endémiques comme lui dans le territoire occidental des États-Unis, qui paraît être, ainsi que le propose Rosendhal, un véri¬ table « Entwicklungscentrum » de toutes ces Saxifragacées : Heuchera, Tiarella, Mitella, Tellima, chez qui 2 n = 14. C’est également 2 n = 14 que j’ai trouvé chez des plantes nées en 1963 de graines envoyées par la « Nursery » C. English sous le nom de Bensonia oregona Abrams et Bacigalupi. Ces plantes n’ont pas encore fleuri ; l’examen de leurs fleurs, remarquables elles aussi par leur dissymétrie, permettra, l’an prochain, de vérifier l’exactitude de leur nom, car leurs caractères végétatifs, par¬ ticulièrement ceux de leurs feuilles, ne me paraissent pas actuellement suffisants pour affirmer qu’il s’agit bien de cette espèce. Malgré cette — 525 — incertitude, il m’a semblé intéressant de donner dès maintenant le dessin d’une plaque équatoriale particulièrement favorable à l'observation de la forme des chromosomes (fig. 3). Ceux-ci, par leurs dimensions, sont très comparables à certains chromosomes du Tolmiea ; ils rappellent également ceux des Mitella ou ceux des Tiarella, si, pour ces derniers, l’on en juge d’après les dessins de Schoennagel, ou même ceux des Heu- chera qui pourtant sont légèrement plus épais. Les noyaux interphasiques et quiescents de ces plantes appartiennent aussi au type des noyaux réticulés chromocentriques et ressemblent beaucoup à ceux du Tolmiea. Fig. la, 1 b, le : Plaques équatoriales somatiques du Tolmiea Menziesii (liquide fixateur de Nawashin). — Fig. 2 : Métaphase I dans une cellule mère du pollen chez le Tolmiea Menziesii (reproduction de la fig. 88 donnée par Skovsted, p. 31). — Fig. 3 : Plaque équa¬ toriale d’une plante cultivée sous le nom de Bensonia oregona. Les ressemblances caryologiques existant entre le Tolmiea Menziesii et ces différents genres, le fait que le genre Tolmiea est monospécifique, que ses représentants sont tétraploïdes, qu’ils sont autostériles, qu’ils semblent capables de se croiser avec certaines espèces appartenant à ces mêmes genres, qu’ils sont doués d’un remarquable pouvoir de multipli¬ cation végétative, suffisant peut être pour expliquer l’extension de son aire de répartition relativement vaste, me suggèrent de proposer à nou¬ veau l’hypothèse de l’origine amphidiploïde du Tolmiea Menziesii. Ses ancêtres seraient alors à rechercher dans ces genres voisins dont les espèces sont susceptibles de croisements avec lui. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Abrams (L.), 1944. — Saxifragaceae in Illustrated flora of the Pacific States, vol. II, Stanford University Press édit., pp. 349-384. Correns (C.j, 1928. — Neue Untersuchungen an selbststerilen Pflanzen. I. Tolmiea Menziesii, Biol. Zbl., 48, pp. 759-768. — 526 — Delay (C.) , 1946-1948. — Recherches sur la structure des noyaux quiescents chez les Phanérogames, Rev. Cytol. et Cytophysiol. végét., 9, pp. 169-222 et 10, pp. 103-228. Hamel (J. L.) , 1953. — Contribution à l’étude cyto-taxinomique des Saxifra- gacées, Rev. Cytol. et Biol, végét., 14, pp. 113-313. Hildebbandt (F.), 1905. ■ — Einige biologische Beobachtungen. 3. Ueber einige Falle von Selbststerilitât, Ber. deutsch. bot. Gesel., 23, pp. 367-378. Rosendhal (C. O.), 1906. — Die nordamerikanischen Saxifraginae und ihre Verwandtschafts-Verhâltnisse in Beziehung zu ihrer geographischen Ver- breitung, Beihbl. 83 zu d. Botan. Jahrb., 37, pp. 1-80. Schoennagel (E.) , 1931. — Chromosomenzahl und Phylogénie der Saxifra- gaceen, Bot. Jahrb., 64, pp. 266-308. SxovsfED (A.), 1934. — Cytological studies in the tribe Saxifrageae, Dansk bot. Ark., 8, 5, pp. 1-52. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 527-531. LE NOYAU ET LES CHROMOSOMES SOMATIQUES DE DEUX MÉLIACÉES Pur E. MINFRAY Nous avons obtenu récemment des exemplaires de deux espèces de Meliaceae sur lesquelles nous avons observé des caractères caryologiques intéressants complétant l’étude que nous avions déjà entreprise sur la caryo-taxinomie des Meliaceae (Minfray, 1963). A l’intérieur de cette famille nous avons conservé 1a classification adoptée précédemment, celle de Harms (1940) ; toutefois nous avons préféré placer, en raison des données caryologiques, la tribu des Cara- peae dans la sous-famille des Carapoideae crée par Leroy (1958 b). Il est intéressant de noter que le dénombrement chromosomique de ces deux nouvelles espèces semble étayer la systématique. Nous reviendrons sur ce point dans l’exposé de nos résultats. Il s’agit de deux espèces appartenant à des, sous-familles différentes : Pays d’origine Sous-famille des SW IETEN IOIDEAE Harms : Tribu des Swietenieae : Neobeguea mahafalensis J. F. Ler. : Madagascar Sous-famille des CARAPOIDEAE J. F. Ler. : Tribu des Carapeae : Carapa guianensis Aubl. : Guinée, Afrique tropicale Nous avons étudié la mitose somatique dans les cellules méristéma- tiques des racines de plantes adultes. Ce matériel a été fixé par le mélange de Navashin (modifié par Karpechenko). Après déshydratation et inclu¬ sion dans la paraffine, nous avons effectué des coupes de 3 à 6 p d’épais¬ seur. Pour observer le noyau nous avons employé la réaction nucléale de Feulgen. Chez ces deux espèces les chromosomes sont « courts » car ils ont tou¬ jours une longueur très inférieure à 3 p (Mlle Delay, 1950-51). Les noyaux au repos de ces deux espèces sont du type réticulé à chromo¬ centres (Mlle Delay, 1946-1948). Ces deux caractères concordent avec la structure nucléaire déjà définie pour cette famille (Minfray, 1963). Dans la sous-famille des Swietenioideae, Leroy (1958 a, 1960 b) a — 528 récemment crée pour des « Acajous » spéciaux de Madagascar un nou¬ veau genre : Neobeguea , comportant actuellement trois espèces, qu’il rapproche du genre Khaya. Selon lui, les Khaya représentent la souche ancestrale et les Neobeguea résultent d’une évolution de cette souche portant sur la réduction du nombre des carpelles ainsi que du nombre des ovules, sur une spécialisation placentaire et sur une amélioration de l’appareil de dissémination favorisant le transport anémochore. Le Neobeguea mahafalensis J. F. Ler. présente 2 n = 50-52. Fm effet, la majorité des plaques observées semble avoir 52 chromosomes mais quelques-unes d’entre elles n’en contiennent que 50. Nous n’avons pas remarqué l’existence d’anaphases dans lesquelles un ou plusieurs chro¬ mosomes sont en avance sur les autres dans leur ascension vers les pôles, ) \ '' 'U 7 > . * J')C' (_ ) — — # 1 / •*■*'-*, rf \ ' ) ( ( ' i- < rk i N\i' ) ^ V t-7 ^ (fV Fig. 1, Neobeguea mahafalensis J. F. Ler. — Fig. 2, Carapa guianensis Aubl. — Fig. 3, Khaya senegalensis (Desr.) A. Juss. — Fig. 4, C apuronianthus mahafalensis J. F. Ler. ce qui aurait pu expliquer l’irrégularité du nombre compté. Leroy (notice 1960 a et communications orales) avait d’ailleurs déjà effectué ce dénombrement et noté ce nombre imprécis sans toutefois publier son résultat. Les chromosomes sont des bâtonnets droits ou légèrement incurvés dont la longueur varie de 0,7 à 1,1 (X, leur épaisseur est infé¬ rieure à 0,3 p.. Les plaques équatoriales ont un diamètre de 5 à 8 p. Les dessins 1 et 3 montrent une ressemblance certaine entre les chromosomes du Khaya senegalensis et ceux du N. mahafalensis. En ce qui concerne les nombres de base de cette sous-famille, les tra¬ vaux antérieurs ont mis en évidence x = 9 pour les Entandophragma (Miège, 1954, Mangenot et Mangenot 1957, Mangenot et al. 1957) ; x = 23 (Krishnaswamy et Raman 1949, Tixier 1958) ou x = 9 (Min- fray 1963) pour les Swietenia ; x = 10 (Mangenot et Mangenot 1957, — 529 — 1958, Miège 1960) ou x = 23 (Miège 1954, Minfray 1963) pour les Khaxja. Pour le genre Neobeguea étudié ici, nous aurions x = 13 ou peut- être 10. Dans cette sous-famille les groupes earyologiques, mis en évidence par différents auteurs, ne sont pas homogènes et l’incertitude apportée par ce nouveau genre n’est pas surprenante. Nous avons également observé la mitose chez une espèce du genre Carapa qui en compte une quinzaine. En ce qui concerne la position systématique de ce genre deux auteurs récents le rangent dans une sous- famille différente : Harms (1940) considère les Carapa comme apparte¬ nant à la sous-famille des Melioideae et à la tribu des Carapeae tandis que Leroy (1958 b) crée une sous-famille spéciale : celle des Carapoideae dans laquelle il distingue la tribu des Carapeae et celle des Capuronian- theae jusqu’à présent monogénérique. Le Capuronianthus mahafalensis J. F. Ler. actuellement la seule espèce du genre, semble-t-il, de végéta¬ tion xérophile, a des capsules indéhiscentes tandis que les Carapa de milieux humides ont des capsules septifrages. Nous avions déjà fait le dénombrement chromosomique de ce Capuronianthus (Minfray 1963) et avions compté 2 n — 58. Ce nombre jusqu’alors unique chez les Meliaceae nous avait fait préférer la classification adoptée par Leroy. L’étude du Carapa guianensis Aubl. va-t-elle confirmer cette position ? Les plaques équatoriales du Carapa guianensis présentent comme celles du Capuronianthus mahafalensis 58 chromosomes en mitose soma¬ tique. Ces chromosomes sont des bâtonnets ressemblant à des grains de riz de 0,6 à 1 p de long sur un peu moins de 0,3 p d’épaisseur serrés dans des plaques équatoriales dont le diamètre varie entre 4,8 et 5,8 p. Les chromosomes du Carapa guianensis sont légèrement plus courts que ceux du Capuronianthus mahafalensis comme nous le voyons sur les dessins 2 et 4. La ressemblance caryologique entre ces deux genres ren¬ force l’opinion de Leroy et nous pensons avec lui que, dans l’état actuel de nos connaissances, la sous-famille des Carapoideae forme une subdi¬ vision homogène à l’intérieur de la famille des Meliaceae. L’observation de la mitose, limitée ici à deux espèces de Meliaceae , nous a permis de compléter quelque peu les connaissances caryo-taxi- nomiques concernant cette famille. Les travaux précédents avaient per¬ mis de mettre en évidence plusieurs groupes earyologiques. Certes chaque sous-famille n’est pas caractérisée par un nombre de base unique mais on a pu distinguer des séries homogènes au niveau de la tribu, du genre ou de la sous-section. C’est ainsi que dans la tribu des Cedreleae (sous-famille des Cedreloi- deae) le genre Cedrela est caractérisé par x = 7. La sous-famille des Swietenioideae est assez hétérogène au point de vue caryologique et, hormis le genre Entandophragma qui a certainement x = 9, il a été trouvé plusieurs nombies de base pour chaque genre. Le nombre x = 10 a été souvent mis en évidence chez les Khaxja et pour¬ rait également se rencontrer dans une espèce du genre Neobeguea qui, selon Leroy (1958 a, 1960 b), résulterait d’une évolution du genre Khaya. Cependant nous avons plus souvent compté 2 n == 52 ce qui nous don- lierait x — 13 pour ce Neobeguea mahafalensis. Le nombre 13 est nou¬ veau dans la famille des Meliaceae et il serait intéressant d’effectuer le dénombrement chromosomique des deux autres espèces du genre Neo¬ beguea pour essayer de déterminer le nombre de base réel qu’il con¬ vient d’attribuer à ce genie. Dans la sous-famille des Melioideae la tribu des Melieae semble com¬ porter deux nombres de base : x = 7 pour le genre Melia et, peut-être, x — 10 pour le genre Azadirachta. Lorsque, dans cette même sous-famille, nous passons à la vaste tribu des Trichilieae divisée en plusieurs sous- tribus il serait possible de distinguer les séries caryologiques suivantes : x — Sous-tribu des Trichilùnae — genre Trichilia — section Eutrichilia j sous-section Elcaja (Forsk.) Harins, africaine . 10 ) sous-section Trichiliotypus, américaine . 23 — - Sous-tribu des Guareinae — genre Guarea . 9 — genre Aphanamixis . 19 — Sous-tribu des Dysoxylinae — genre Sandoricum . 8 Enfin, nous pensons pouvoir confirmer, avec l’aide de la caryologie, l'existence de la sous-famille des Carapoideae J. F. Ler., car nous avons trouvé le nombre de base assez inattendu x = 29 pour le Carapa guia- nensis et pour le C apuronianthus mahafalensis appartenant tous les deux à cette nouvelle sous-famille. Ce nombre assez élevé, qui ne doit certai¬ nement pas être primitif, pourrait être décomposé en 10 -f- 19. Or la sous-famille des Melioideae possède ces deux nombres de base x = 10 et x = 19. Il semble donc possible d’envisager que l’origine des Cara¬ poideae soit à rechercher du côté des Melioideae Harms. Peut-être peut-on trouver là une justification de l’opinion de Harms (1940) qui rappro¬ chait les Carapeae des Melieae dans la même sous-famille des Melioideae. BIBLIOGRAPHIE Delay (MUe C.), 1946-1948. — Recherche sur la structure des noyaux quies¬ cents chez les Phanérogames. Rev. Cyt. et Cytophysiol. végét., 9, pp. 169- 222 et 10, pp. 103-228. Delay (Mlle C.), 1950-1951. — Nombres chromosomiques chez les Phanéro¬ games, Rev. Cytol. et Biol, végét., 12, p. 2. IIarms (H.), 1940. Meliaceae, in Engler (A.) et Prantl (K.). — Die natur- lischen Pflanzenfamilien, 2° édit., 19 b, pp. 1 172. Leipzig. 531 — Krishnaswamy (N.) et Raman (V. S.), 1949. — A note on the chromosome numbers of some économie Plants of India. Curr. Sci., 18, pp. 376-378. Leroy (J. F.), 1958 a. — Contribution à l’étude des forêts de Madagascar. J. Agr. trop, et Bot. appl., 5, p. 593. Leroy (J. F.), 1958 b. — Un nouveau genre endémique à Madagascar : le Capu- ronianthus. Ibid., 5, p. 762. Leroy (J. F.), 1960 a. — - Notice sur les titres et travaux scientifiques de J. F. Leroy. Le Mans. Imprimerie Monnoyer, 12, Place des Jacobins. Leroy (J. F.), 1960 b. — Structure des bois et classification. Bull. Soc. Bot. de France, Mémoires (colloque de xylologie), pp. 20-29. Mangenot (G.) et Mangenot (S.), 1957. — Nombres chromosomiques nouveaux chez diverses Dicotylédones et Monocotylédones d’Afrique occidentale, Bull. Jard. bot. État Bruxelles, 27, pp. 639-654. Mangenot (G.) et al., 1957. — Sur les nombres chromosomiques de 150 espèces d’Angiospermes d’Afrique Tropicale. C. R. Acad. Paris, 245, pp. 559-562. Mangenot (G.) et Mangenot (S.), 1958. — ■ Deuxième liste de nombres chro¬ mosomiques nouveaux chez diverses Dicotylédones et Monocotylédones d’Afrique occidentale. Bull. Jard. bot. État Bruxelles, 28, pp. 315-329. Miègf. (J.), 1954. — Nombres chromosomiques et répartition géographique de quelques plantes tropicales et équatoriales. Rev. Cytol. et Biol, végét., 15, pp. 312-348. Miège (J.), 1960. — Nombres chromosomiques de plantes d’Afrique occidentale. Ibid., 21, pp. 373-384. Minfray (E.) , 1963. — Contribution à l’étude caryo-taxinomique des Mélia- cées. Bull. Soc. bot. de France, 110, pp. 180-192. Tixier (P.), 1958. — Sur le faux Mangoustan : Sandoricum indicum Cav. J. Agr. trop, et Bot. appl., 5, pp. 596-597. ACTES ADMINISTRATIFS Par arrêté ministériel du 3 juillet 1963, les chaires de Physiologie générale, à’ Entomologie générale et d 'Agronomie tropicale prennent respectivement la dénomination de chaires de Physiologie générale et comparée, A' Entomologie générale et appliquée et d’ Ethnobotanique. DISTINCTIONS HONORIFIQUES Légion d’Honneur. M. le Professeur R. Abrard est promu Officier par décret du 13 juillet 1963. Palmes Académiques. Par décret du 13 juillet 1963, sont promus Officiers : M. Jean-Renaud Steffan, Assistant au laboratoire d’ Entomologie générale et appliquée ; Mlle Denise Rourdain, sous-Bibliothécaire au Musée de l’Homme. sont nommés Chevaliers : MM. Maurice Blanc, sous-Directeur de laboratoire à la chaire de Zoologie (Reptiles et Poissons) ; Roger Gaillard, Aide technique principal au Musée de l’Homme ; Charles Roux, Assistant au laboratoire des Pêches Outre-Mer ; Pierre Rougeot, sous-Directeur de laboratoire à la chaire d’Entomologie géné¬ rale et appliquée. Mérite Agricole. Par arrêté du 1er août 1963, sont nommés Chevaliers : MM. J. Carayon, sous-Directeur de laboratoire à la chaire d’Entomologie générale et appliquée ; J. Semblât, Aide technique principal au Service des Cultures. Le Gérant : Jacques Forest. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE P. PAILLART. (d. 9096) - 20-3-1964. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Le Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle paraît depuis 1895’ Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules. Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬ tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections reçues dans les laboratoires du Muséum. Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris, 5® Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62). Prix de l'abonnement annuel : Pour la France . 20 F. Pour l’Étranger . 27 F. Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées : 1™ série : T. 1 à 34, 1895-1928. 2® série (en cours) : T. 1 à 34, 1929-1962. Instructions pour les auteurs. Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant la date de la séance. Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬ nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ; ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits. Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm X 18,5 cm; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin. Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule et plus de 80 pages pour l’année. Il ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬ logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬ vant. Tirés a part. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬ curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après : 25 ex. 50 ex. 2-4 pages . 1,70 F. 2,10 F. 6-8 pages . 2 F. 2,45 F. 10-12 pages . 2,20 F. 3,55 F. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture imprimée. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de commande joint aux épreuves, afin qu’il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires. ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum, 36, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5*. Annuaire du Muséum national d’ Histoire naturelle (paraît depuis 1939). Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans périodicité). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 27 F). Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité). Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité). Publications du Muséum national d' Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬ dicité). PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM En vente à l’adresse de chaque laboratoire. Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix variable par fascicule. Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, Paris-16e; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France, 24 F ; Étranger, 30 F. Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1936 ; trimestriel ; abonnement, France, 25 F ; Étranger, 30 F. Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre- Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬ dicité ; échange. Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento- mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬ ment, France, 20 F, Étranger, 30 F. Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1882 ; échange. Journal d' Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬ nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬ ratoire d’ Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; abonnement, France, 33 F ; Étranger, 38 F. Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubré ville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5® ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F. Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F. Revue Bryologique et Lichénolo gique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F. Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F. Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Buffon, Paris, 5® ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F. Etranger, 40 F. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 9096). - 20-3-1964. 2‘ Série, Tome 35 Numéro 6 Année 1963 Paru le 19 Juin 1964 SOMMAIRE Pages Communications J. Nouvel et L. Straziellb. Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées à la Ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1961 . 533 F. de Beaufort. Catalogue des types d’Ongulés du Muséum national d’Histoire naturelle et recherches sur ces types . 551 J. Berlioz et J. Roche. Étude d’une collection d’Oiseaux de la Somalie . 580 Chr. Jouanin. Un Pétrel nouveau de la Réunion, Bulweria baraui . 593 J. Gery. Sur la nomenclature et la systématique du genre Hemiodus Müller (Pisces, Characoidei) . 598 D. Guinot et A. Crosnier. Remarques sur le genre Cleistostomat Paracleistostoma et Tylodiplax , et description de Tylodiplax derijardi sp. nov. (Crust. Decap. Bra- chyura) . , . 606 J. Forest. Sur une crevette recueillie au cours de la campagne de chalutage dans le Golfe de Guinée, Plesionika wiüiamsi sp. nov . 620 Ch. Roland. Études sur les Crustacés Branchioures d’Europe. IV. Redescription d ’Argulus pellucidus Wagler et d’A. foliaceus L., et comparaison entre diverses espèces d’Europe . 630 L. Red ier. Hydraires et Bryozoaires de Madagascar. Récoltes de G. Cherbonnier (1959-1960) . 640 L. Ginsburg. Sur l’âge des faunules de Vertébrés découvertes dans le Miocène conti¬ nental d’Aups (Var) . . . . 644 A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum (Notules sur quelques Orchidées d’Indochine. XXXII) . 648 H. Bouby. Botrychium simplex Hitch., fougère nouvelle pour la moitié sud de la France. 654 Table des matières du tome 35 . 662 Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 35, n° 5, 1963, pp. 533-664. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1963. — N° 6 459® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 28 NOVEMBRE 1963 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ COMMUNICATIONS RAPPORT SUR LA MORTALITÉ ET LA NATALITÉ ENREGISTRÉES A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES PENDANT VANNÉE 1961 Par J. NOUVEL et L. STRAZIELLE A. — MORTALITÉ I. — Mammifères. Au cours de l’année 1961, sur un effectif de 470 têtes, nous avons perdu 44 adultes acclimatés, 5 jeunes nés à la Ménagerie et âgés de 10 jours à 6 mois et 44 mort-nés ou nouveau-nés âgés de moins de 10 jours. Enfin sur 125 sujets récemment incorporés nous avons noté 31 pertes. Le total des cadavres examinés au laboratoire s’élève donc à 124. La répartition de cette mortalité est donnée dans le tableau I. Les diverses causes auxquelles il a été possible d’attribuer ces morts sont les suivantes. Ordre des Primates. Sous-ordre DES SlMIENS. Famille des Pongidés. 2 Chimpanzés, Pan troglodytes Blum., l’un mort-né avant terme, l’autre succombe à une toxémie post partum. 36 — 534 — Tableau I. JanT. Férr. Mars Airil Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. i\0T. Dée. Totaux Animaux acclimatés.. . . 3 2 3 3 6 2 2 6 4 2 6 5 44 Animaux récemment importés . 0 6 0 ° 2 0 6 3 5 | 3 2 4 31 Jeunes (de 10 jours à 6 mois) . 0 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0 0 5 Nouveau-nés et mort- nés . 0 2 4 4 12 9 ! 1 2 i 1 3 5 1 | 44 Totaux . 3 11 7 8 20 11 10 12 10 9 13 10 124 Famille des Cercopithécidés. 1 Drill, Mandrillus leucophaeus (F. Cuv.), succombe à une néphrite aiguë. 4 Géladas, Theropithecus gelada Rüppel, d’importation récente, sont cachectiques et fortement parasités (Subulura, Physaloptères, Strongles et Oesophagostomes). 1 Hamadryas, Papio hamadryas L., mort-né. 2 Babouins, Papio papio Desm., succombent à une congestion pul¬ monaire provoquée par un brusque abaissement de la température extérieure. 1 Magot, Macaca syloana (L.), mort-né. 3 Patas, Erythrocebus patas Schreber, dont un adulte paralysé à la suite d’une chute et deux jeunes atteints d’hépatite. 2 Callitriches, Cercopithecus aethiops sabaeus (Scopoli), dont l’un meurt quelques heures après la naissance et l’autre de tuberculose. 1 Vervet, Cercopithecus aethiops pygerythrus Cuv., succombe à une hémorragie interne consécutive à une chute. 2 Cercopithèques dianes, Cercopithecus diana (L.), morts peu après leur naissance. 2 Moustacs, Cercopithecus cephus (L.), l’un mort-né et le second atteint de tuberculose. 2 Hamlyns, Cercopithecus hamlyni Pocock, l’un ne vit que 24 heures, l’autre succombe à une métrite aiguë post partum. — 535 — 2 Cercopithèques à gorge blanche, Cercopithecus rnitis albogularis (Sykes), dont l’un succombe à une pneumonie le lendemain de son arrivée, l’autre présente des lésions de sénilité. 1 Mangabey couronné, Cercocebus torquatus lunulatus (Temm.), présente une tumeur oblitérante du pylore. 1 Mangabey à gorge blanche, Cercocebus albigena Gray, succombe à une infection pseudotuberculeuse (Bacille de Malassez et Vignal). 1 Mangabey noir, Cercocebus aterrimus Ond., succombe également à la pseudotuberculose. 1 Colobe vrai*, Colobus verus Van Beneden, meurt le lendemain de son arrivée, l’autopsie ne révèle aucune lésion apparente. 1 Colobe bai*, Colobus badius Kerr, meurt également peu de jours après son arrivée et présente une entérite et une endocardite. 2 Colobes polykimos*, Colobus polykomos Zimm., cachectiques, pré¬ sentent l’un une entérite hémorragique et l’autre une néphrite. 1 Entelle, Presbytis entellus (Dufr.), hydrocachectique, est atteint d’en¬ térite et d’endocardite aiguë. Famille des Cébidés. 1 Sajou, Cebus apella (L.), hydrocachectique et atteint de filariose. Famille des Hapalidés. 2 Ouistitis, Hapale jacchus (L.), présentent des perforations intestinales provoquées par des Acanthocéphales. 2 Singes-lions dorés, Leontocebus rosalia (L.), dont l’un présente une hernie intestinale intra utérine et l’autre des lésions provoquées par la présence d’Acanthocéphales. Sous-Ordre des Lémuriens. Famille des Lémuridés. 1 Maki fauve, Lemur fulvus (E. Geofî.), atteint de filariose. 1 Maki vari, Lemur variegatus (Kerr), sujet âgé qui présente une myo¬ cardite et une cirrhose du foie. 1 Maki macaco, Lemur macaco (L.), présente des perforations intesti¬ nales par Acanthocéphales. * Ces espèces sont rarement entretenues en captivité, elles ont la réputation d’être déli¬ cates et de n’y pas survivre ; nous avons cependant actuellement en collection 2 Polykomos et 2 Badius en équilibre biologique depuis plus de 15 mois. — 536 — Ordre des Rongeurs. Famille des Sciuridés. 1 Écureuil de l’Inde, Ratufa indica Erxleben, succombe à une pneu¬ monie. 1 Écureuil polatouche, Glaucomys volans L., jeune atteint de congestion pulmonaire. Famille des Caviidés. 2 Lièvres des Pampas, Dolichotis patagonica (Zimm.), dont l’un présente un infarctus du myocarde en voie d’organisation, probablement consécutif à une intervention chirurgicale, l’autre succombe à une septicémie à Bacille du Rouget. Famille des Dasyproctidés. 8 Agoutis, Dasyprocta aguti (L.), tous récemment nés et tués par les adultes. Ordre deS Hyracoïdes. Famille des Procaviidés. 4 Damans des rochers, Procavia ruficeps Hemp. et Ehr., dont l’un pré¬ sente une endocardite et une myocardite, un second succombe à une rétroversion utérine et deux sont mort-nés. Ordre des Proboscidiens. Famille des Eléphantidés. 1 Éléphant d’Afrique, Loxodonta africana (Blum.), meurt, en dépit des précautions prises, d’une insolation consécutive aux mauvaises con¬ ditions d’habitat imposées par des constructions vétustes, non adaptées aux exigences biologiques des animaux qui y sont entre¬ tenus. Ordre des Artiodactyles. Famille des Camélidés. 1 Dromadaire, Camelus dromedarius L., succombe à une congestion pul¬ monaire quelques jours après sa naissance. 1 Alpaca, Lama glama pacos L., sujet cachectique, présente une endo¬ cardite végétante, une péricardite et une néphrite. — 537 — Famille des Cervidés. 4 Cerfs de France, Cervus elaphus L., tous nouveau-nés, non allaités par les biches. 2 Cerfs pseudaxis, Sika hortulorum Swinhoe, nouveau-nés. 4 Cerfs axis, Axis axis Erxleben, l’un atteint d’entérite à paracolibacilles, un autre d’acétonémie, les deux derniers sont des nouveau-nés qui ne vivent que quelques heures (naissances hivernales). 4 Cerfs sikas, Sika nippon (Temm.), dont trois sont atteints de tuber¬ culose intestinale, le dernier mort-né. 1 Daim moucheté, Dama dama (L.), mort-né. Famille des Bovidés. 1 Hybride Bison X Watusi ( Bison bison X Bos indicus L.), succombe à une pasteurellose aiguë. 1 Buffle de l’Inde, Bubalus bubalis (L.), succombe à une entérite à para- colibacilles. 1 Banteng, Bibos banteng (Rafflesj, est également atteint de paracoli- bacillose. 3 Mouflons de vigne, Ovis vignei Blyth., mort-nés. 2 Mouflons à manchettes, Ammotragus lervia (Pallas), l’un atteint de paracolibacillose, l’autre blessé par un congénère, succombe à une pneumonie d’origine traumatique. 1 Bouquetin des Alpes, Capra ibex L., jeune, âgé de quelques jours, est tué par un adulte. 1 Redunca, Redunca redunca (Pallas), meurt accidentellement. Famille des Moschidés. 1 Porte-musc, Moschus moschiferus L., atteint de pneumonie, meurt d’une syncope cardiaque au cours de la contention. Ordre des Carnivores. Famille des Félidés. 3 Panthères, Panthera pardus (L.), dont deux mort-nées, la troisième, adulte, succombe à une infection tuberculeuse localisée au poumon. 1 Panthère longibande, Panthera nebulosa (L.), atteinte de gastro-entérite hémorragique. 1 Lynx du Canada, Lynx canadensis Kerr, présente une hépatonéphrite. 3 Chats sauvages d’Europe, F élis sylvestris Schreber, de capture récente, sont anémiques et atteints de coryza chronique. 538 — Famille des Viverridés. 3 Genettes, Genetta tigrina fieldiana Du Chaillu, tuées par leur mère quelques heures après leur naissance. 1 Mangouste, Crossarchus obscurus F. Cuvier, chez laquelle on observe une pneumonie gangréneuse et une pleurésie. 3 Paradoxures, Paradoxurus hermaphroditus Schreber, tués par la femelle après la mise-bas. Famille des Mustélidés. 3 Fouines, Martes foina (Erxleben), présentent une cirrhose du foie et une néphrite. 3 Hermines, Mustela herminea L., de capture récente, sont atteintes d’une septicémie à germes anaérobies. 1 Vison, Mustela lutreola L., atteint également d’une septicémie à germes anaérobies. 1 Martre, Martes martes (L.), tuée par un congénère. 3 Blaireaux, Meles meles (L.), dont l’un est atteint de tuberculose et les deux autres, sujets âgés, présentent des lésions d’hépato-néphrite. 1 Arctonyx, Arctonyx collaris F. Cuvier, mort d’une syncope au cours de la contention, présente à l’autopsie des larves de Porocéphales sur les séreuses, le foie et la rate, ainsi qu’un kyste renfermant des Strongles au niveau du pancréas. Famille des Procyonidés. 6 Coatis roux, Nasua rufa Desmarets, dont cinq jeunes tués par leur mère et un adulte atteint de tuberculose. 4 Coatis bruns, Nasua nasica L., dont deux jeunes tués par la mère et deux autres atteints de tuberculose. Famille des Canidés. 1 Loup, Canis lupus (L.), succombe à une infection tuberculeuse. Ordre des Marsupiaux. Famille des Didelphidés. 1 Sarigue, Didelphis marsupialis L., succombe à une septicémie par germes anaérobies. Observations sur les causes de la Mortalité. Le tableau II donne la répartition des principales causes de mortalité et la fréquence des lésions des divers appareils. — 539 - Tableau II. Lésions anatomo-pathologiques Nombre de cas n 2 14 11 2 5 5 1 Aiïections de l'appareil respiratoire Poumon 9 1 4 3 5 Aiïections de l’appareil génito-urinaire j pjj.£rus 4 1 25 12 Il résulte de ces études que la tuberculose figure encore pour 11 cas sur 44 décès de sujets adultes : 2 Primates offerts par des particuliers et dont l’infection n’a pu être décelée lors de l’introduction dans les collections, 3 Cervidés (Sika nippon) provenant d’un effectif entretenu sur un parc dégradé, boueux et sans drainage aujourd’hui abandonné mais non encore restauré et 6 Carnivores (1 Panthère, 1 Loup, 1 Blaireau et 3 Coatis). Les conditions d’habitat aujourd’hui améliorées pour les loups et les blaireaux, ne le sont pas encore pour les panthères et les coatis, ce qui est grave car le contact des aliments avec un sol souillé est l’un des facteurs essentiels de la contamination. La Pseudo-tuberculose, endémique depuis plusieurs années, est en nette régression (2 cas) ; son éradication relève également de mesures d’hygiène et plus particulièrement de l’élimination définitive de l’eau de Seine comme moyen de nettoyage. L’élimination de cette même eau des abreu¬ voirs est également une nécessité absolue, si l’on veut voir régresser les cas de Paracolibacillose et les infections d’origine intestinale par germes anaérobies (Entéro-toxémies). L’élimination des lésions souvent mortelles dues aux Acanthocéphales est soumise à la destruction des blattes toujours difficile dans des locaux vétustes. Ces observations tracent un programme de restauration et d’amélio¬ ration des installations matérielles de la Ménagerie pour la plupart conçues et construites entre 1802 et 1850. Notre étude statistique révèle, d’autre part, une morti-natalité assez — 540 — élevée (13 cas) qui doit nous inciter à observer les conditions de vie pré¬ natales de nos sujets et plus spécialement leur alimentation et une mor¬ talité infantile (31 cas) résultant souvent d’un habitat incapable de satis¬ faire aux exigences des comportements instinctifs particuliers de la mise-bas et de l’élevage (« Instinct maternel »). II. — Oiseaux. Au cours de l’année 1961, nous avons constaté la mort de 96 sujets sur un effectif de 950 oiseaux. Nous avons, d’autre part, perdu 43 sujets sur 194 récemment incorporés aux collections. La répartition mensuelle de la mortalité est donnée par catégorie, dans le tableau III. Tableau III. Janv. Févr. Mars A vril Mai Juin Juil. Août ppl- Ocl. Nov. Déc. Totaui Oiseaux acclimatés .... 8 6 10 5 13 5 9 8 3 10 8 ii 96 Oiseaux récemment in¬ corporés . 7 3 6 4 1 3 3 4 4 3 4 43 Totaux . 15 9 16 9 14 8 10 11 7 14 11 15 139 La liste de ces pertes, établie par ordre zoologique, avec les indications de leurs causes, est la suivante : Ordre des Struthioniformes. Famille des Casuariidés. 1 Emeu, Dromiceius novæ-hollandiæ (Latham), meurt probablement à la suite d’une syncope par excitation fortuite du nerf récurrent lors d’une capture. Il ne présente aucune lésion à l’autopsie. Ordre des Pélécaniformes. Famille des Phalacrocoraciidés. 1 Cormoran, Phalacrocorax carbo L., atteint d’aspergillose pulmonaire. — 541 — Ordre des Ciconiiformes. Famille des Threskiornithidés. 2 Spatules blanches, Plalalea leucorodia L., présentent une occlusion pylorique provoquée par l’ingestion d’une grande quantité de samares d’érable. 2 Spatules roses, Ajaja ajaja (L.), l’une atteinte d’échinostomose, l’autre retrouvée noyée. Famille des Ardeidés. 1 Héron pourpre, Ardea purpurea L., cachectique, meurt le lendemain de son arrivée. 1 Héron cendré, Ardea cinerea L., succombe à une péritonite provoquée par une ponte abdominale. 4 Hérons crabiers, Ardeola ralloides (Scopoli), dont l’un meurt cachec¬ tique à la suite d’une lésion du bec, un autre de tuberculose, les deux derniers meurent de dénutrition. 5 Hérons garde-bœufs, Bubulcus ibis (L.), dont trois sont retrouvés noyés,. l’état des cadavres ne permettant aucune recherche, les deux autres sont atteints de tuberculose. 3 Aigrettes garzettes, Egretta garzetta (L.), dont l’une, arrivée la veille meurt cachectique, les deux autres sont tuberculeuses. 1 Bihoreau, Nycticorax nycticorax (L.), présente une hépatite. 1 Butor étoilé, Botaurus stellaris (L.), atteint de salmonellose. Famille des Ciconiidés. 1 Cigogne noire, Ciconia nigra (L.), tuée par d’autres cigognes. 1 Tantale américain, Tantalus loculator L., succombe à la tuberculose. Ordre des Anseriformes. Famille des Anatidés. 1 Oie céréopse, Cereopsis novæ-hollandiæ Latham, d’arrivée récente, est atteinte de tuberculose. 1 Oie à tête barrée, Anser indicus (Latham), très vieux sujet ne pré¬ sente que des lésions de sénilité. 1 Canard carolin, Aix sponsa (L.), présente une volumineuse tumeur hépatique. 1 Sarcelle de Madagascar, Nettapus coromandelianus Gmelin, est tuée par un acouchi. — 542 Ordre des Anhimiformes. Famille des Anhimidés. 1 Kamichi cornu, Anhima cornuta (L.)> atteint de pseudo-tuberculose. Ordre des Lariformes. Famille des Stercorariidés. 1 Labbe, Catharacta skua intercedens (Latham), atteint de salmonellose. Ordre des Charadriiformes. Famille des Charadriidés. 4 Vanneaux huppés, Vanellus vanellus (L.), tous atteints de salmo¬ nellose. 1 Avocette, Recurvirostra avosetta L., ne présente que des lésions de sénilité. 1 Huîtrier-pie, Hœmatopus ostrelagus L., atteint de tuberculose. 1 Chevalier arlequin, Tringa erythropus (Pallas), succombe à des bles¬ sures infligées par un râle de Guyane. Ordre des Gruiformes. Famille des Gruidés. 1 Grue antigone, Grus antigone (L.), atteinte de tuberculose. 1 Grue couronnée, Balearica pavonina (L.), présente une hypertrophie du myocarde. 1 Demoiselle de Numidie, Anthropoides virgo (L.), succombe à une tuber¬ culose intestinale et pulmonaire. Famille des Rallidés. ‘6 Poules sultanes, Porphyrio porphyrio (L.), dont deux atteintes d’hépa¬ tite succombent en état de dénutrition ; les quatre autres sont atteintes de tuberculose. 2 Poules d’eau, Gallinula chloropus (L.), succombent à des traumatismes crâniens. Famille des Otitidês. 1 Outarde houbara, Chlamydotis houbara (Desf.), présente une péritonite consécutive à une ponte abdominale. — 543 — Ordre des Galliformes. Famille des Phasianidés. 1 Francolin à cou nu, Pternistes nudicollis (Gray), atteint de tuberculose. 2 Faisans à collier, Phasianus colchicus torquatus Gmelin, succombent à des traumatismes crâniens. 3 Faisans vénérés, Syrmaticus reevesi (Gray), dont l’un est atteint de tuberculose, le second se tue contre un obstacle, le dernier présente des lésions de sénilité. 2 Faisans d’Elliot, Syrmaticus ellioti (Swinhoe), succombent à la tuber¬ culose. 1 Faisan de Sœmmerring, Syrmaticus sœmmerringi (Temminck), atteint de tuberculose. 2 Faisans d’Edwards, Lophura edwardsi (Oustalet), dont l’un succombe à des traumatismes crâniens, le second est atteint de tuberculose. 2 Faisans de Swinboe, Lophura swinhœi (Gould), dont l’un est tuber¬ culeux et le second atteint de blessures mortelles. 1 Faisan de Raynaud, Lophura leucomelana lineata (Yigors), victime de la tuberculose. 2 Faisans de Horsfîeld, Lophura leucomelana lathami (Vigors), dont l’un ne présente qu’une cachexie de dénutrition et le second meurt des suites d’un choc contre un obstacle. 3 Faisans dorés, Chrysolophus pictus (L.), dont deux atteints de tuber¬ culose, et le troisième succombe à une hémorragie des veines pul¬ monaires. 1 Eperonnier Napoléon, Polyplectron emphanum Temminck, jeune tué par un adulte le lendemain de l’éclosion. 1 Eperonnier de Germain, Polyplectron bicalcaratum germaini Elliot, atteint de tuberculose. 4 Paons spicifères, Pavo mutions L., dont trois sont tuberculeux et le dernier, d’arrivée récente, cachectique et atteint d’hépatite. 2 Paons, Pavo cristatus L., dont l’un présente de l’aspergillose et le second est retrouvé saigné par un petit carnivore. 1 Hoki brun, Crossoptilon auritum (Pallas), présente une myocardite et une endocardite végétante ainsi qu’une typhlite verruqueuse à Hétérakis. 1 Coq de Sonnerat, Gallus sonnerati (Temminck), succombe à une hémor¬ ragie hépatique. Famille des Numididés. 2 Pintades casquées, Numida meleagris galeata Pallas, atteintes de tuber¬ culose intestinale. — 544 — 5 Pintades vulturines, Acryllium vulturinum (Hardw.), d’arrivée récente, dont trois atteintes de tuberculose, une parasitée (Hétérakis), la dernière ne présente que des lésions de sénilité. Famille des Cracidés. 1 Hocco, Crax fasciolata Spix, succombe à des traumatismes crâniens provoqués par un Agami. 1 Pénélope, Penelope superciliaris Temminck, succombe à la tuberculose. Ordre des Columbiformes. Famille des Columbidés. 1 Tourterelle, Streptopelia turtur (L.), succombe à des traumatismes crâniens. 1 Goura, Goura cristata (L.), présente de volumineuses tumeurs hépa¬ tiques. Ordre des Accipitriformes. Famille des Accipitridés. 3 Éperviers, Accipiter nisus (L.), jeunes de capture récente, meurent cachectiques. 1 Bondrée apivore, Pernis apivorus (L.), hydrocachectique. 1 Autour des palombes, Accipiter gentilis (L.), meurt cachectique peu après son arrivée. 1 Aigle Pêcheur, Concuma vocifer (Daudin), ne présente que des lésions de sénilité. Famille des Falconidés. 2 Faucons crécerelles, Falco tinnunculus L., meurent cachectiques quelques jours après leur capture. Ordre des Strigiformes. Famille des Strigidés. 2 Chouettes hulottes, Strix aluco L., dont l’une meurt à la suite d’une hémorragie interne consécutive à un choc, l’autre présente une hépatite. Famille des Tytonidés. 1 Effraie, Tyto alba (Scopoli), meurt d’entérite et d’hépatite. 545 — Ordre des Psittaciformes. Famille des Psittacidés. 1 Ara hyacinthe, Anodorhynchus hyacinthinus (Latham), atteint de pas- teurellose. 2 Cacatoès funèbres, Calyptorhynchus funereus (Shaw.), atteints de pas- teurellose. 1 Petit Cacatoès à huppe jaune, Cacatua sulfurea (Gmelin), atteint égale¬ ment de pasteurellose. 2 Grands Eclectus, Eclectus roratus (Muller), dont l’un succombe à la pseudotuberculose, l’autre à une congestion pulmonaire. 1 Amazone à front rouge, Amazona rhodocorytha (Salv.), atteinte de pseudotuberculose. 1 Amazone à front bleu, Amazona æstiva (L.), atteinte de pasteurellose. 1 Lori des Moluques, Lorius flavopalliatus Salv., retrouvé pendu par une patte à un grillage, ne présente pas de lésions infectieuses. 1 Perruche de Kramer, Psittacula krameri (Scopoli), tuée par ses congé¬ nères. 1 Perruche à tête jaune, Conurus jendaya (Gmelin), présente une entéro- hépatite. Ordre des Cuculiformes. Famille des Musophagidés. 2 Touracos verts, Turacus persa (L.), sont tués par des congénères. 1 Musophage, Musophaga violacea Isert., d’arrivée récente, meurt cachec¬ tique et présente une hépatite. Ordre des Piciformes. Famille des Capitonidés. 2 Barbus à gorge bleue, Cyanops asiatica (Latham), succombent à la tuberculose. Famille des Rhamphastidés . 1 Toucan ariel, Rhamphastos ariel Vigors, atteint de pseudotuberculose. 2 Aracaris, Pteroglossus aracari (L.), atteints également de pseudotuber¬ culose. 1 Toucanet, Selenidura maculirostris (Licht.), présente une hépatite. — 546 — Ordre des Trogoniformes. Famille des Trogonidés. 1 Quetzal, Pharomacrus mocinno (De la Lhave), succombe à la pseudo¬ tuberculose. Ordre des Coraciadiformes. Famille des Bucerotidés. 2 Calaos, Anthracoceros malabaricus (Gmelin), l’un meurt de tuberculose, l’autre présente une cachexie sans lésions particulières. 1 Calao bicorne, Buceros bicornis L., succombe à une plaie pénétrante de l’abdomen. Ordre des Passeriformes. Famille des Sturnidés. 4 Merles métalliques, Lamprocolius purpureus (Muller), l’un retrouvé noyé présente une hépatite, les trois autres trouvés morts dans leur nid peu après leur éclosion. Famille des Plocéidés. 1 Veuve dominicaine, Vidua serena (L.), présente de l’hépatite. 1 Tisserin Cap-Moor, Hyphantornis cucullatus Muller, atteint de dégé¬ nérescence hépatique. 3 Bengalis, Sporæginthus amandava (L.), atteints également de dégéné¬ rescence hépatique. 1 Cou-coupé, Amadina fasciata (Gmelin), atteint d’hépatite. 1 Bec de Corail, Estrilda cinerea (Vieillot), succombe à une congestion pulmonaire. Famille des Timeliidés. 1 Rossignol du Japon, Liothrix lutea (Scopoli), succombe à une entérite à Salmonella. 1 Garrulaxe strié, Grammatoptila striata (Vigors), trouvé mort le len¬ demain de son arrivée, sans qu’il soit possible de déceler des lésions. Famille des I déridés . 1 Étourneau militaire, Trupialis militaris (L.), dont l’autopsie révèle la présence d’un abcès au niveau de l’entrée de la poitrine. 547 — Famille des Zosleropidés . 1 Oiseau à lunettes, Zosterops maderaspatana (L.), est atteint de Cocci- diose. Observations sur les causes de la Mortalité. Le taux de la mortalité des sujets en collection est sensiblement équi¬ valent à celui de l’an passé : il atteint 10,1 % de l’effectif dénombré au 1er janvier. Par contre, notre attention est retenue par le nombre très important de cas de tuberculose aviaire (37, soit plus d’un tiers de la mortalité totale). Les effectifs les plus touchés sont les faisans et le groupe d’oiseaux réunis pour l’hiver dans une pièce volière de la Rotonde. Nous avons, dès le printemps, soumis ces effectifs à un tri minutieux ; nous avons, en outre, désinfecté la volière d’hivernage de la Rotonde, changé le sol et rénové les grillages des cages extérieures de la Faisanderie ; il nous reste à rétablir les écoulements et à améliorer la disposition des loges intérieures de ce service, afin de pouvoir les soumettre à des désinfections périodiques. Les maladies parasitaires sont en régression, notamment l’Aspergillose (2 cas). Le nombre toujours élevé des accidents et des traumatismes mortels doit être réduit, par un aménagement mieux conçu des cages et volières trop souvent de conception trop ancienne et par une prudence accrue dans le choix des espèces et des sexes appelés à cohabiter. Les 20 cas de cachexie concernent tous des sujets récemment capturés^ La répartition des différentes causes de mort est résumée dans le tableau IV. Tableau IV. Maladies Maladies Maladies Maladies Maladies I Tuberculose . \ Pseudotuberculose . . . microbiennes Pasteure]lose . ( Salmonellose . . . ( Aspergillose . parasitaires „ , . ... r ( Helminthiases . , Myocarde, de 1 appareil circulatoire j gn(jocar(je de l’appareil respiratoire . , ,, .... •„ ( Intestin . de 1 appareil digestil p0;e Affections de l’appareil génital. . . . Traumatismes et accidents divers. . Maladies de la nutrition et cachexie ‘37 7 5 7 2 3 2 1 2 2 17 2 30 20 548 — III. — Reptiles. Ordre des Squamata. A. — Sous-Ordre des. Sauriens. Famille des 1 guanidés. 1 Iguane, Iguana iguana L., atteint d’hydrocachexie. Famille des Varanidés. 13 Varans du désert, Varanus griseus (Daudin), atteints de pseudotuber¬ culose. B. — Sous-Ordre des Ophidiens. Famille des Boïdés 1 Boa constrictor, Boa constrictor L., cachectique, présente une fracture de la colonne vertébrale et de plusieurs côtes. 1 Acranthophis, Acranthophis madagascariensis (Duméril et Bibron), meurt d’une congestion intestinale et pulmonaire. 2. Pythons de Seba, Python sebæ (Gmelin), meurent d’une occlusion intestinale provoquée par un parasitisme massif à Tænia sp. 2 Pythons réticulés, Python reticulatus Schneider, atteints, l’un d’asca¬ ridiose et de tæniose, l’autre d’une occlusion d’origine parasitaire (Tæniose). Famille des Viperidés. 1 Vipère soufflante, Bitis laclxesis Laurenti, parasitée par des Nématodes. B. — NATALITÉ Le nombre de mise-bas pendant l’année 1961 est de 116 parmi lesquelles 13 sujets sont mort-nés, 31 morts avant l’âge de 10 jours et 5 avant l’âge de 6 mois, ce qui laisse 67 sujets élevés. Chez les oiseaux nous n’avons observé que 14 éclosions dont 6 sujets qui n’ont pas survécu. Les tableaux suivants montrent les répartitions dans le temps, puis par espèces, des naissances et des éclosions. — 549 — Tableau V. Tableau VI. Mammifères. Désignation Nés Mort-nés ,, Morts av. Vivants Morts av. 1>âge de 10 )our 6 mois 31/12/61 Pan troglodytes (L.) . 2 i 1 Papio hamadryas (L.) . 2 i 1 Macaca sylvana (L.) . 2 i 1 Cercopithecus diana (L.) . 1 1 Cercopithecus cephus (L.) . 1 i Cercopithecus Ihoesti Sclater . 1 1 Cercopithecus hamlyni Pocock . 1 1 Cercopithecus aethiops sabaeus (Sco- Poli) . 1 1 Cercocebus torquatus atys (Audebert). 1 1 Erythrocebus patas Schr . 3 2 1 Lemur catta (L.) . 1 1 Lemur mongoz (L.) . 1 1 Dasyprocta aguti (L.) . 9 8 1 Glaucomys volans L . 4 1 3 Procavia ruficeps (Hemp. et Ehr.) . 2 2 Camelus dromedarius L . 1 1 Cervus elaphus L . 4 4 Axis axis Erxleben . 8 2 6 Sika hortulorum Swinhoe . 5 2 3 Sika nippon (Temminck) . 8 1 7 Dama dama (L.) . 10 1 9 Bison bison L . 1 1 Ovis vignei B]yth . 3 3 Ovis musimon Pallas . 4 4 Capra ibex L . 1 1 Capra siberica Meyer . 1 1 Capra falconeri (Wagner) . 2 Connochaetes taurinus (Burchell) . . . 1 1 Boselaphus tragocamelus (Pallas) . . . 1 1 37 — 550 - Désignation Nés Mort -nés Morts av. 10e jour Morts av. l’âge do 6 mois Vivants au 31/12/61 Paradoxurus hermaphroditus Schre- ber) . 10 2 8 Genetta genetta L . 1 1 Genetta tigrina fieldiana du Chaillu. 4 3 1 Nasua rufa (Desmarets) . 5 5 Nasua narica L . 12 2 10 Panthera pardus (L.) . 2 2 Tableau VII. Oiseaux. Désignation Eclos Morts j Vivants au 31/12/1961 3 3 5 2 3 1 1 0 2 1 1 2 2 0 1 1 En résumé, malgré un lourd tribut encore payé à la vétusté des instal¬ lations et plus particulièrement au défaut d’alimentation en eau potable, une amélioration sensible de la valeur de la collection peut être cons¬ tatée, quoiqu’elle soit encore à notre gré très insuffisante. Des naissances et l’élevage de singes, de cervidés, d’ovins, de caprins rares témoignent de ce progrès que tempèrent nos remarques sur certaines causes de mortalité. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 6, 1963, pp. 551-579. CATALOGUE DES TYPES D'ONGULES DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE , PARIS ET RECHERCHES SUR CES TYPES Par François de BEAUFORT Les premières recherches sur les types de Mammifères du Laboratoire de Zoologie (Mammifères) du Muséum sont dues à P. Rode qui a publié successivement les catalogues suivants dans le Bulletin du Muséum National : I, Primates (1938 et 1939) ; II, Chiroptères (1941) ; III, Insectivores (1943) ; IV, Rongeurs (1945). A l’heure où l’inventaire de la faune des mammifères se parachève, les types prennent une importance d’autant plus grande que certains représentent des animaux déjà disparus, menacés, en équilibre instable, ou dont le statut est discuté. Nous n’avons pas à souligner leur double intérêt historique et de référence scientifique. Malgré cela leur sort a été très inégal et nous avons noté les pièces qui semblent n’avoir pas été mises en collection après leur description ou qui ont disparues. Le Muséum est particulièrement riche en types d’Ongulés d’Asie que les naturalistes français explorèrent les premiers grâce aux Pères mis¬ sionnaires (R. P. Hue, Dejean, David, Heude, Biet,...) qui ont envoyé de très riches collections avant même le milieu du xixe siècle et jusque vers 1905. Ces collections seraient uniques si les pièces réunies par le R. P. Heude dans son musée de Zi-Ka-Wei étaient en notre possession. Des voyageurs : commerçants ou diplomates (Duvaucel, Delalande,...) nous firent connaître quelques espèces nouvelles d’Amérique du Sud. Des nombreuses formes décrites pour l’Afrique, la quasi-totalité l’ont été par des auteurs britanniques, américains ou allemands ; nous possédons peu de types provenant de ces régions. Nous n’avons aucun type d’Ongulé d’Europe. Tous les types inventoriés sont les spécimens historiques ; aucun type « de substitution » n’a pris place dans ce Catalogue. Les Types d’Ongulés dont le regroupement serait envisagé sont actuel¬ lement entreposés dans différentes collections et Laboratoires du Muséum : — 552 Laboratoire de Zoologie des Mammifères et des Oiseaux; Galerie de Zoologie, section Mammifères ; Laboratoire d’ Anatomie Comparée ; Galerie d' Anatomie Comparée. Nous en profitons pour remercier ici le Professeur Anthony qui nous a largement donné accès aux très riches collections du Laboratoire et de la Galerie d’ Anatomie Comparée. Notre catalogue indique successivement pour chaque type cité : — Un numéro d’ordre ; — En caractère gras : le nom latin du type tel qu’il a été décrit suivi du nom de son auteur ; — ■ En italique : le nom latin admis d’après les révisions les plus récentes ; — ■ Dessous, en caractères romains : le nom en français ; — La provenance = nom du collecteur, la date et le lieu de collecte ; — - Des observations sur les spécimens : origine, nature et histoire des pièces, intérêt, discussion, numéros d’enregistrement ; Les types d’O n g u l e s du Muséum appartiennent aux groupes sui¬ vants : Super-Ordre des Paenungulata. Ordre des Proboscidea. — Hyracoidea. Super-Ordre des Mesaxonia. Ordre des Perissodactyla. Sous-Ordre des Hippomorpha. Famille des Equidae. Sous-Ordre des Rhinocerotoidea. Famille des Rhinocerotidae. Super-Ordre des Paraxonia. Ordre des Artiodactyla. Sous-Ordre des Suiformes. Famille des Suidae. Sous-Famille des Suinae. Sous-Ordre des Ruminantia. Famille des Tragulidae. Famille des Cervidae. Famille des Bovidae. — 553 — Sous-Famille des Bovinae. — Cephalophinae. Hippotraginae. — Antilopinae. — Caprinae. Super-Ordre des PAENUNGULATA. Ordre des PROBOSCIDEA. 501. Elephas africanus orleansi Lydekker. P.Z.S.L., 1907, p. 398, fig. 118. = Loxodonta af ricana oxyotis (Matschie). Éléphant africain de savane. Provenance : nord de la Somalie, par le Duc d’Orléans. Remarques : Tête naturalisée appartenant autrefois au Musée du Duc d’Orléans et, depuis sa disparition, entreposée à la Galerie de Zoologie des Mammifères. Lydekker avait créé ce type subspécifique dans sa clas¬ sification des éléphants d’Afrique en fonction des oreilles, classification qui n’est plus admise actuellement. Le type E. a. orleansi possédait des oreilles de petite taille, sans replis ; il s’agit d’un adulte jeune. Ordre des HYRACOIDEA. 502. Procavia bounhioli Kollmann. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1912, 18, p. 281. — in Allen (1939) = Procavia ruficeps bounhioli Kollmann ; — d’après Roche in verbis (1963) = Procavia capensis ruficeps (Hemprich & Ehrenberg). Daman de rochers du Hoggar. Provenance : Aogghar, au sud de l’Algérie, par le Professeur Bounhiol. Remarques : adulte ; peau et crâne ; Laboratoire des Mammifères n° 1912-516. P. bounhioli constituait en 1912 une nouveauté pour le nord du Sahara où il n’avait pas été signalé mais non une espèce nouvelle. 503. Procavia ( Heterohyrax) antineae Heim de Balsac et Comte Begouen. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1932 (2), 4, p. 479. — in Allen (1939) = Heterohyrax antineae Heim de Balsac et Begouen. d’après Roche, in verbis (1963) = Procavia capensis ruficeps Hem¬ prich and Ehrenberg. Daman de rocher du Hoggar. — 554 — Provenance : Aogghar, par les auteurs. Remarques : plusieurs spécimens étayent la description de cette espèce mais, selon Roche, il s’agit d’individus mélaniques. Super-Ordre des MESAXONIA. Ordre des PERISSODACTYLA. Famille des Equidae. 504. Equus ( Hippotigris) foai Prazak et Trouessart. Bull. Mus. Ilist. Nat., Paris, 1899, 5, p. 350. = Equus (Hippotigris) burchelli (Gray). Zèbre de Burchell. Provenance : Pays des Angonis, rive nord gauche du Zambèze, en face de Tête, Mozambique ; par E. Foa. Remarques : ; peau plate et crâne ; Laboratoire des Mammifères n° 1897-656 (et non au Labo, d’ Anatomie comme dit dans Trouessart, ni 1897-56 comme noté sur le crâne — le n° 76 semble être celui du col¬ lecteur). 505. Equus grevyi, Oustalet. La Nature, 1882, 10, p. 12. = Equus (Dolichohippus) grevyi grevyi Oustalet. Zèbre de Grevy. Provenance : Royaume de Choa, Éthiopie ; il semble que, obtenu par M. Jules Grevy, le spécimen ait été offert à la France par l’Empereur Ménélik ; l’animal alors vivant fut rapporté par M. Brémond et donné au Muséum par le Président de la République ; il mourut à la Ménagerie. Remarques : Animal monté en entier ; Catalogue du Laboratoire des Mammifères n° 1881-1594 ; Catalogue de la Galerie = 10-606 A. Type de l’espèce. 506. Equus Burchelli zambeziensis Prazak et Trouessart. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1898, 4, p. 63. = Equus quagga zambesiensis Prazak et Trouessart. Couagga du Zambèze. Provenance : Maschupia, vallée de l’Ingwisi, steppes du Royaume de Maroutzé, Afrique Australe ; par le Dr Holub en 1894. Remarques : Ç ; n° voyageur : 17 ; Cat. Labo. Mamm. n° 1894-96 ; Cat. Galerie Mammifères n° 23-604 A. Le double nom d’auteur s’explique par le fait que le Dr Trouessart, bien qu’ayant publié le premier, semble — 555 — n’avoir pu décrire ce zèbre que grâce aux indications fournies par M. Prazak dont la monographie des chevaux africains était sous presse ; le Dr Trouessart malgré son droit de priorité avait de lui-même fait suivre son trinôme nouveau du nom de Prazak. Compte tenu de cette synchronisation nous faisons suivre le trinôme du nom de ces deux auteurs. Type de la sous-espèce. Famille des Tapiridae. 507. Tapirus indicus Desmarest. Nouv. Dict. Hist. Nat., 1819, vol. 32, p. 458. Mammalogie, 1822, 2, p. 411. = Tapirus (Acrocodia) indicus Desmarest. Tapir de l’Inde. Provenance : Sumatra, par M. Diard. Remarque : le crâne et la peau envoyés par Diard n’existent plus au Muséum de Paris. Type de l’espèce. Famille des Rhinocerotidae. 508. Rhinocéros sondaicus Desmarest. Mammalogie, 1822, 2, p. 399. = Rhinocéros (Rhinocéros) sondaicus Desmarest. Rhinocéros unicorne de Java. Provenance : Java ; par MM. Diard et Duvaucel en 1821. Remarques : <$ ; Cat. Galerie Mammifères n° 43-698 ; animal monté ; découvert par Diard et Duvaucel dans l’Archipel malais, le spécimen type proviendrait de Java selon le Catalogue ; toutefois Desmarest (1822) note plus vaguement = des Iles de la Sonde et de Sumatra. En fait, ce rhinocéros n’existe, actuellement du moins, qu’à Java. Type de l’espèce. 509. Rhinocéros sumatrensis Cuvier. Règne Animal, 1817, vol. I, p. 240. = Rhinocéros (Dicerorhinus) sumatrensis Cuvier. Rhinocéros bicorne de Sumatra. Provenance Sumatra, par MM. Diard et Duvaucel. Remarques : $ ; animal monté entier ; Cat. Galerie des Mammifères — 556 — n° 43-700 a. — Type de l’espèce. — Animal en voie d’extinction à Sumatra et Bornéo. Type de l’espèce. Super-Ordre des PARAXONIA. Ordre des ARTIODACTYLA. Famille des Suidae. 510. Babyrousa babyrussa Quoy et Gaimard. Voyage Astrolabe, Zool., 1830, vol. I, p. 125, pis 22 et 23. = Babyrousa babyrussa celebensis Deninger. Babyrousa. Provenance : Célèbes, par Quoy et Gaimard en 1829. Remarques : ; Cat. Galerie des Mammifères n° 128-681 ; Collecteurs n° 20 ; ce spécimen noté comme type dans les Catalogues du Muséum, aurait alors été le premier individu rapporté de Célèbes, par MM. Quoy et Gaimard, médecins et naturalistes de l’expédition de l’Astrolabe, et ce, dès 1829 ; il ne fut pas distingué comme sous-espèce à cette époque ; le trinôme n’a pris forme qu’en 1910 avec Deninger. Dans ces conditions notre spécimen n’est au plus qu’un topotype. Pourtant dans leur cata¬ logue manuscrit, les voyageurs notent « 20, Le babyroussa, Sus baby- roussa, Moluques ». Si l’on fait foi à ce catalogue qui constitue un original par rapport aux recopies, notre spécimen constituerait une nouveauté pour les Moluques où le Babyroussa ne paraît pas avoir été signalé depuis ; il y aurait formé une variété géographique distincte à nommer = Baby¬ rousa babyrussa Merkusi, qui a peut-être disparu aujourd’hui ; ... Les inscriptions portées à l’époque sur le spécimen renforcent notre hypo¬ thèse = l’animal type fut donné à MM. Quoy et Gaimard par M. Mer- kus, Gouverneur des Moluques ; ils l’amenèrent vivant à la Ménagerie. Type de la sous-espèce. 511. Hylochoerus meinertzhageni ivoriensis Bouet et Neuville. Rev. Hist. Nat., 1930, partie I, 2, n° 9. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1930, 6, p. 601. = Hylochoerus meinertzhageni ivoriensis Bouet & Neuville. Hylochère du bloc forestier Guinéen. Provenance : Bas Cavally, rive gauche de ce fleuve, en Côte d’ivoire très près de la frontière du Libéria ; la $ vient de « Georgetown » et le £ de Bolobo à 47 km de l’embouchure du fleuve ; par le Dr Bouet et M. Neu¬ ville en 1930. — 557 — Remarques : çj et $ ; crânes au Laboratoire d’ Anatomie Comparée respectivement sous les nos 1390-402 et 1930-403. Types de la sous-espèce. 512. Potamochoerus Edwardsi Grandidier. Rev. et Mag. de Zool., 1867, p. 318. = Potamochoerus larvatus F. Cuvier. Potamochère à masque. Provenance : Mouroundava, côte sud-ouest de Madagascar. Remarques : le type semble être le n° 1901-71 du Cat. Labo. Mammi¬ fères et le n° 114 de la Galerie ; ce spécimen est le seul déterminé sous le nom de Edwardsi et le Muséum l’a reçu empaillé en don de Madagascar. La description de Grandidier est très sommaire et il ne compare guère son spécimen à son précédent Sus madagascariensis. 513. Sus larvatus F. Cuvier. Mém. Mus. Paris, 1822, 8, p. 447. = Potamochoerus larvatus Cuvier. Potamochère à masque. Provenance : ouest de Madagascar. Remarques : ne figure pas dans les collections du Muséum ; il faut d’ailleurs souligner que les types de Cuvier qui nous restent sont en général rares ; ils n’ont pas toujours été mis en collection ni numérotés ou étiquetés. Nous avons pourtant eu la chance d’en retrouver un certain nombre, après avoir établi la liste des collecteurs habituels de Cuvier,, recherché leurs collectes, déterminé la manière dont ils étaient marqués : ainsi certains portent une écriture d’époque à l’encre de Chine rouge ; les descriptions de Cuvier aident par leur précision mais ses dessins sont assez schématiques et sans échelle. 514. Sus madagascariensis Grandidier. Rev. et Mag. Zool., 1867, p. 85. == Potamochoerus larvatus F. Cuvier. Potamochère à masque. Provenance : Côte Ouest de Madagascar, en 1866 par Grandidier. Remarques : bien que les collections de Grandidier soient bien repré¬ sentées au Muséum, ce spécimen ne semble pas nous être parvenu. Sa diagnose est d’ailleurs très brève. A noter la légère erreur de Lydekker (1915) dans la transcription du nom générique de Grandidier. 515. Sus koiropotamus Desmoulins. Dict. Class. Hist. Nat., 1831, vol. 17, p. 139, pl. 146. 558 = Potamochoerus porcus koiropotamus (Desmoulins). Potamochère. Provenance : Afrique du Sud ; par Deiaiande en 1820. Remarques : Ç ; Cat. Galerie des Mammifères n° 116-671 ; ce spécimen ■est celui dont parle Desmarest (1822) qui le distingue de Sus larvatus Cuvier tout en reconnaissant leur parenté, mais il ne l’a pas nommé ; il note que l’animal vient du sud de l’Afrique et que sa dépouille est en mauvais état. Desmoulins le décrit en 1831 comme une espèce distincte. Gervais (1855) fait remarquer qu’il est plus proche du potamochère de Madagascar que de celui de Guinée. Le spécimen monté existe encore et a été retrouvé, mais en raison de son état avait été mis au rebut. Sur la plaque qui le porte il est noté : « vit dans les grands bois à 180 lieues ■du Cap de Bonne Espérance ; par M. Delalande en 1820 ; Ç ; ... » et d’autres inscriptions illisibles. Type de la sous-espèce. 516. Sus moupinensis Milne Edwards. Note in David : Noua. Arch. Mus. H. N., Paris, 1871, 7, p. 93. = Sus scrofa moupinensis Milne Edwards. Sanglier du Moupin. Provenance : Thibet Oriental, Chine par le R. P. A. David en 1870. Remarques : $ ; Cat. Laboratoire des Mammifères n° 1870-540 ; Cat. Galerie Mammifères n° 97-651 ; animal monté entier. Ce type appartient sans équivoque à l’espèce Sus scrofa, espèce à vaste répartition nord- africaine, européenne et indo-malaise du même type, mais plus étendue encore, que celle du Cervus elaphus. Euermann (1951) a d’ailleurs par¬ faitement défini les variétés géographiques de ce sanglier dont les carac¬ tères de différenciation portent sur la taille, la densité du pelage, la pré¬ sence de verrues, de poils blancs à la barbe, aux joues, aux moustaches, ... Il semble d’ailleurs que les Sus verrucosus devront être rattachés aux Sus scrofa quitte à introduire une nomenclature quadrinominale. Type de la sous-espèce. 517. Sus papuensis Lesson et Garnot. Bull. Sci. Nat., 1826, 7, p. 80. = Sus scrofa papuensis Lesson et Garnot. Sanglier papou. Provenance : Nouvelle Guinée, du voyage « La Coquille ». Remarques : Cat. Galerie Mammifères n° 101-657. Animal monté ; petite taille (50 cm au garrot), poils raides et denses. Il faut noter que dans les nombreuses îles de l’Archipel Malais, de Nouvelle-Guinée et de •Célèbes, les sangliers, tout comme les cerfs et d’autres animaux, ont de — 559 — longue date été transplantés, introduits, croisés, ... L’interfécondité de ces sangliers semble probable. Type de la sous-espèce. 518. Sus scrofa sahariensis H. Ileim de Balsac. Bull. Soc. Zool. France, 1937, 62, 333. = Sus scrofa barbarus sahariensis Heim de Balsac. Sanglier du sud-Oranais. Provenance : Jebel Guettar, nord-est de Aïn Sefra, sud Oranais, Algérie par M. Heim de Balsac en 1836. Remarques : Ce sanglier représente la forme de bordure Saharienne du 5. s. barbarus ; pour maintenir son caractère original tout en le liant au S. s. b. barbarus il convient de le baptiser quadri-nominalement ; ainsi que nous l’avons souligné, ce type de nomenclature sera indispen¬ sable particulièrement dans le cas des cerfs et des sangliers. Le type est représenté par une Ç adulte (peau et crâne), Cat. Labo. Mammifères n° 1954-361, Cat. Salle des Peaux n° 32 ; 3 peaux numé¬ rotées 1954-362, 363, 364, et 33, 34, 35, ainsi que 4 crânes portant les n°s 1954-365, 366, 367 (en mauvais état), 368, constituent la série type de Heim de Balsac. Famille des Tragulidae. 519. Moschus napu F. Cuvier. Hist. Nat. Mamm., 1822, vol. 3, 37, pl. 329. = Tragulus napu (F. Cuvier). Grand chevrotain malais. Provenance : Sumatra, sud ; par M. Duvaucel en juillet 1821. Remarques : Cat. Galerie Mammifères n° 166-573. Animal monté. Type de l’espèce. Famille des Cehvidae. Genre ALCES. 520. Cervus cameloides (Milne Edwards). Ann. Sci. Nat. Zool., 1867, 7, 377. = Alces alces cameloides Milne Edwards. Elan de Mandchourie ; acquis par M. Fontanier, consul honoraire à Pékin qui a obtenu des bois en seconde main mais ne les a pas collectés lui-même en Mandchourie. 560 — Remarques : Le Catalogue du Maboratoire des Mammifères note sous le n° 1867-558 des bois de cerf non déterminés ; nous avons retrouvé trois de ces bois sans indication ; leur parfaite identité avec la description qu’en donne Milne Edwards est remarquable, mais ce sont manifeste¬ ment des bois d’élan et non de cerf. Nous possédons une paire de bois, à palmure mais non excessive, appar¬ tenant à un même individu jeune et un bois isolé d’un individu adulte. Ces bois sont du type fourchu, à palmure réduite mais ce caractère est très individuel, chez les élans d’Asie au moins ; Milne Edwards n’avait pas vu de peau et sa description aurait pu être insuffisante si Lydekker (1915) sous un autre nom, Alces bedfordiae (1902) concernant le même animal n’avait remarqué une coloration très noire des membres lesquels sont habituellement clairs. Lydekker (1915) et Flerov (1952) ne font pas mention de A. cameloides, contrairement à Allen (1940) et Ellermann (1951). Les trois bois de Fontanier constituent le type de Milne Edwards ; en ce qui concerne le pelage il faut se référer à Alces bedfordiae, pourtant postérieur et synonyme. Le terme cameloides vient de la traduction en français de cerf-chameau à partir du chinois. Type de la sous-espèce. 521. Cervus coronatus GeofT. et Cuvier. Dict. Sc. Nat., 1817, 7, p. 486. = Alces alces L. Élan du nord. Provenance : inconnue. Remarques : ce binôme que nous ne croyons pas signalé dans la litté¬ rature fut décrit d’après un bois d’un jeune élan ; Desmarest (1822, p. 439, 673e sp) le cite encore ; Cuvier a reconnu l’erreur quelques années plus tard et a « annulé » le C. coronatus. Le bois type n’a pas été retrouvé. Genre ELAPHODUS Milne Edwards. 522. Elaphodus cephalophus Milne Edwards. Noua. Arch. Mus. N. N. Paris, 1871, 7, p. 93. Rech. Hist. Nat. Mamm, 1870-1874, p. 353, pl. 15 à 17. = Elaphodus cephalophus cephalophus Milne Edwards. Cerf à touffe frontale. Provenance : Moupin, Thibet oriental, Chine ; par l’Abbé Armand David vers 1870. Remarques : $ ; Cat. Laboratoire des Mammifères n° 1870-551 ; Cat. Galerie des Mammifères n° 196-453 A. Allen (1940) note qu’il doit exister et $ dans nos collections. Milne Edwards (1870) s’il note bien 561 en effet avoir reçu ces deux spécimens n’a pu utiliser du £ que le crâne, la peau étant inutilisable. La $ naturalisée a été retrouvée dans nos collections mais le crâne du cotype semble avoir disparu. Type du Genre et de l’Espèce. Genre MUNTIAGUS 523. Cervulus lacrimans Milne Edwards. note in David, Noue. Arch. Mus. Hist. Nat., Paris, 1871, 7, p. 93. Rech. Hist. Nat. Mamm., 1870-1874, p. 348. Bull. Soc. Acclim., Paris, mai 1873. = Muntiacus Reevesi Ogilby. Muntjac de Reeve. Provenance : Moupin, Szechuan, Thibet Oriental, versant septentrional de l’Hymalaya, Chine. Remarques : Cat. Laboratoire des Mammifères n° 1871-82 ; Cat. Galerie Mammifères n° 193-457 A. Nous suivons Ellermann dans la synonymie ; toutefois Milne Edwards (1871) faisait remarquer que les faons de son Cervulus lacrimans étaient tachetés, ceux de M. Reevesi et vaginalis ne l’étant pas. Genre CERVUS 1) Groupe du CERVUS ELAPHUS Cervus elaphus germanicus Brisson. = Cervus elaphus elaphus L. Cerf rouge d’Europe. Remarques : Flerov (1952) attribue par erreur la création de cette sous-espèce à « Desmarest, Mammalogie II, 1822, 434 » ; Desmarest ne fait à cet endroit que citer Brisson et le type de cette variété mise en synonymie n’est donc pas dans les collections du Muséum. 524. Cervus wallichi G. Cuvier. Oss. Foss., 1823, 4, 405. = Cervus elaphus wallichi Cuvier. Shou. Provenance : Nepaul ; par le Dr Wallich. Remarques : nous ne possédons pas ce type qui a été nommé par Cuvier (1823) sur foi des renseignements contenus dans une lettre de Dussumier. Ce cerf avait été amené vivant du Nepaul à la Ménagerie — 562 — de Barakpour par le Dr Wallich, directeur de la Cie des Indes à Cal¬ cutta. Ce type de Cuvier, d’après Lydekker (1915), serait déposé à l’Indian Muséum de Calcutta. Type de la sous-espèce. 525. Cervus xanthopygus Milne-Edwards. Ann. Sc. Nat., 1867, série 5, 8, p. 376. = Cervus elaphus xanthopygus Milne Edwards. Wapiti d’U.R.S.S. et de Chine. Provenance : d’après Milne Edwards (1867), rapporté des environs de Pékin, Chine ; de Pousargues (1898) note « Mandchourie », c’est-à-dire à plus de 700 km au nord, origine qui nous paraît vraisemblable mais le collecteur M. Fontanier semble se l’être procuré en 1867 aux environs de Pékin. Remarques : Cat. Laboratoire des Mammifères n° 1867-525 ; ancien Cat. Galeries des Mammifères n° 373 A. Le type n’est pas caractérisé par les bois puisqu’il s’agit d’un adulte jeune portant 8 cors mal semés dont les bois sont particulièrement grêles ; seul le développement de l’écusson ischiatique, teinté en jaune, est très caractéristique, ainsi que la longueur du crâne. Type de la sous-espèce. 2) Groupe du cerf RUSA 526. Cervus aristotelis Cuvier. Ossemens Fossiles, 1825, vol. 4, p. 503. = Cervus (Rusa) unicolor Kerr. Cerf sambar ou rusa. Provenance : d’après Cuvier (1836), M. Duvaucel a envoyé du « Ben¬ gale » le dessin, la tête et le bois. Remarque : la figure que donne Cuvier correspond indiscutablement à un Rusa unicolor ; nous n’avons trouvé trace des pièces qu’il mentionne ni dans les catalogues ni dans les collections. 527. Cervus equinus Cuvier. Ossemens Fossiles, 1823, 4, p. 45 ; pl. V, fig. 37-38. = Cervus (Rusa) unicolor equinus Cuvier. Cerf sambar d’Indochine et de Malaisie. Provenânce : d’après Cuvier, de Sumatra par Diard et Duvaucel. Remarques : Ancien Cat. Galerie Mammifères n° 407 ; jeune cerf, natu¬ ralisé en entier, venant de la presqu’île de Malacca et envoyé de Sumatra — 563 — par Duvaucel en juillet 1821 ; ce cerf a été « réformé » et éliminé de la Galerie en 1914 ; son crâne, un daguet, a été retrouvé au Laboratoire d’ Anatomie Comparée sous le n° 1945-138 ; le catalogue porte « retrouvé sans numéro » mais des inscriptions à l’encre de chine rouge sur le crâne même authentifient la pièce. Type de l’espèce. 528. Cervus hippelaphus Cuvier. Hist. Nat. Mamm., 1819, 1 ; pl. 108. Ossemens Fossiles, 1827, vol. 4, p. 40 ; pl. 5, p. 105. = Cervus (Rusa) timoriensis tunjuc Vigors et Horsfield. Cerf timorien de Java et Sumatra. Provenances : 1) Sumatra par Diard ; 2) origine inconnue puis Ména¬ gerie du Muséum (1820) par MM. de Montbron, député, et de Brosse r 3) Côte de Coromandel, Inde, par M. Leschenault. Remarques : Cuvier a décrit ce cerf d’après plusieurs spécimens. Nous avons retrouvé deux des spécimens décrits par Cuvier. 1) Les spé¬ cimens de Diard n’ont pas été retrouvés ; 2) L’animal apporté vivant à la Ménagerie en avril 1820 par de Montbron et de Brosse et mort en janvier 1824 est naturalisé en entier et en bon état ; il porte des bois de type timoriensis, très développés et très perlés, de couleur blanche et portant encore des lambeaux de velours ; l’origine précise de ce cerf n’était pas connue à l’époque et la seule indication relevée est : « ce cerf paraît étranger à l’Europe » ; ancien Cat. Galerie Mammifères n° 405.; 3) Cuvier note que M. Milbert a envoyé de New-York un bois qui a été rapporté de la côte nord-ouest de l’Amérique et provenant de l’expé¬ dition des Capitaines Lewis et Clake ; ceux-ci, d’après Cuvier et Des- marest (1822), parlent de leur « mule-deer » ( Odocoileus d’aujourd’hui) dans des termes applicables au Cerf hippelaphe. La confusion qui règne encore au début du xixe sur la répartition des cerfs peut expliquer ces erreurs. On comprend toutefois mal comment le bois rapporté de New- York par Milbert, et que nous avons sous les yeux, soit un authentique bois de cerf Rusa (de type sans doute timoriensis quoi qu’il puisse tout autant être rapporté à unicolor unicolor). Ce bois est figuré dans les Osse¬ mens Fossiles (notamment, 1936, pl. 165, fig. 35). On remarquera que Desmarest (1822) assure que son Cervus hippe¬ laphus, 667e espèce (dont la synonymie n’a pas été établie par Lydekker),. a été trouvé à Java (et non Sumatra) par Diard. Le Laboratoire d’ Anatomie Comparée possède un crâne de daguet de Rusa et rapporté de Sumatra par Duvaucel (1821). Il s’agit d’un type de Cuvier qui serait soit le Cervus equinus dont un daguet a été envoyé de Sumatra par Diard et Duvaucel, soit le «jeune cerf ^ » envoyé de Sumatra par Duvaucel (1836), p. 81 ; d’après les dates et malgré la confusion des descriptions nous pensons que notre spécimen (Anatomie Comparée n° 1945-138) doit être le daguet de Cervus equinus. — 564 529. Cervus Leschenaultii Cuvier. Ossemens Fossiles, 1825, p. 506. = Cervus unicolor s/sp. Cerf sambar de l’Inde. Provenance : Côte de Coromandel, Inde par M. Leschenault de la Tour, en juillet 1822. Remarques : Cat. Laboratoire Mammifères année 1822 ; d’après le Catalogue, la tête arriva entière ; Cuvier parle seulement de bois, qu’il figure ; nous possédons la paire de bois types. 530. Cervus malaccensis Cuvier. Hist. Nat. Mamm., 1824, vol. 1. = Cervus unicolor equinus Cuvier. Cerf sambar. Provenance : rapporté vivant de la « Presqu’île Malaise » en 1819 par le Capitaine Kergariou. Remarques : Ancien Cat. Galerie Mammifères n° 398 ; $ ; la biche type, qui a vécu à la Ménagerie, est bien décrite dans Desmarest (1822, vol. 2, p. 438, note 1) qui la rapporte au Cervus niger lui-même décrit d’après une peinture de l’Inde du peintre Haladar, par Blainville (1816) ; de cette façon la synonymie semble établie mais le Muséum ne possède plus l’animal qui a été donné en 1870 au Musée de Chantilly. 531. Cervus moluccensis Quoy et Gaimard. Voy. Astrolabe, Zool., 1830, vol. 1, p. 133, pl. 24. Eydoux et Gervais, Mag. Zool., 1836, 6, p. 26. = Cervus timoriensis moluccensis Quoy et Gaimard. Provenance : Ile d’Amboine, Archipel des Molluques, par M. M. Quoy «t Gaimard, de l’expédition de l’Astrolabe, 1829. Remarques : le catalogue du Laboratoire des Mammifères de l’année 1829 note sous le n° 21 deux cerfs d’Amboine ; les pièces n’existent plus au Muséum. 532. Cervus Peronii Cuvier. Ossemens Fossiles, 1825, vol. 4, p. 46. = Cervus timoriensis Blainville. Cerf rusa de Timor. Provenance : Timor par Peron. Remarques : Cuvier représente une « perche appartenant à une tête •du Cabinet d’ Anatomie Comparée » ; le spécimen n’a pas été retrouvé. — 565 — Il s’agit sans doute du cerf dont parle Desmarest (1822, vol. 2, p. 438, note 1) et collecté par Peron et Lesueur. L’animal ayant vécu à la Ménagerie et qui a servi aux descriptions de F. Cuvier (1834) et Puche- ran (1852) existe encore à la Galerie de Zoologie, Mamm., Cat. n° 219-406. 533. Cervus timoriensis F. Cuvier. Hist. Nat. Mamm., 1824, vol. 4, pl. 361. = Cervus (Rusa) timoriensis timoriensis Blainville. Cerf rusa de Timor. Provenance : Timor. Remarques : le Muséum possède plusieurs spécimens anciens marqués « Cerf de Timor » mais rien ne permet d’affirmer qu’ils constituent les types originaux. 534. Cervus mariannus Desmarest. Mammalogie, 2, 1822, p. 436, 669e sp. = Cervus unicolor mariannus Desmarest. Cerf des Mariannes. Provenance : île de Guam, Mariannes, par MM. Quoy et Gaimard lors de l’expédition de l’Uranie avec le Capitaine Freycinet, en 1820. Remarques : les types de Desmarest consistaient en un individu déjà « très mal conservé » à l’époque et un faon qui porte le n° 414 A de l’Ancien Cat. Galerie des Mammifères ; les deux animaux sont notés sur le Cat. Labo. Mammifères de 1820 comme « cerf, espèce nouvelle ». Ces spécimens ne semblent plus exister, pas même leurs crânes. Cuvier (1823) a réétudié les mêmes spécimens et y assimile le cerf rapporté de Manille, Luzon, Philippines, par Dussumier et qui sera plus tard écrit comme Cervus philippinus. Brooke (1877) a vu les types de Cuvier au Musée d’ Anatomie sous les nos 1345 et 1559 mais ces références n’ont pu nulle part être retrouvées. Au Laboratoire d’ Anatomie Comparée, n° 1896-124, existe un crâne « indéterminé d’Asie » qui est indubitablement un Cervus unicolor marian¬ nus ; il porte bien comme l’indique Cuvier un tubercule dans l’aisselle du maître andouiller, quoique semble-t-il plus haut placé que ne le montrent les figures de Cuvier. Des inscriptions presque illisibles à l’encre de Chine rouge sur les frontaux, confirmeraient cette hypothèse. Ce crâne de cerf <$ adulte, retiré de sa peau à une date inconnue, pourrait donc être le type de Cervus mariannus. 535. Cervus philippinus Pucheran. Rev. et Mag. Zool., 1855, p. 49, et 1857, p. 481. = Cervus unicolor philippinus Pucheran. Cerf des Philippines. 38 — 566 — Provenances : Manille, île de Luzon par Dussumier, 1820 ; Insulinde, par Eydoux et Souleyet du voyage de la Bonite, 1838 ; Manille, île de Luzon par le Capitaine Diguet, 1851. Remarques : Pucheran a fondé sa description sur les spécimens rap¬ portés vivants à la Ménagerie du Muséum par Diguet et qu’il a comparés avec ceux de Dussumier, de Eydoux et Souleyet, et avec d’autres rap¬ portés des Mariannes (Guam) par Hombron et Jacquinot. Les types de Diguet existent encore : — $ adulte, arrivée en 1851 et morte en novembre 1854. Cat. Galerie Mammifères n° 234-410 ; spécimen décrit par Pucheran en 1855 ; — faon retiré du corps de sa mère en 1854, Cat. Galerie Mammifères n° 232-414 ; — un faon $ mort né, tué par son père, Cat. Galerie Mammifères n° 233-413 ; Cat. Labo. Mammifères n° 1854-1442. Le spécimen, $ décoiffé, rapporté de Manille par Dussumier en 1820, Ancien Cat. Galerie Mammifères n° 409, n’existe plus ; il a été réformé le 17-7-1914 et son crâne n’a pas été retrouvé. 536. Rusa dejeani de Pousargues. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1896, 1, p. 11. = Cervus (Rusa) unicolor dejeani de Pousargues. Cerf sambar de Chine. Provenance : Tongolo, Ta-tsien-lou, Setchuan, Thibet oriental, Chine, par le R. P. Dejean, Mgr Biet et le Prince H. d’Orléans en 1891. Remarques : de Pousargues (1896) note plusieurs collecteurs sans préciser lequel exactement découvrit ces cerfs ; les Catalogues, étiquettes, inscriptions, ... attestent que les spécimens types furent rapportés par le Prince H. d’Orléans en 1891 ; le récit de voyage de Bonvalot fait état de leur visite aux missionnaires (dont le R. P. Dejean) qui pensons-nous lui confièrent les animaux ; de Pousargues aurait ainsi baptisé son nou¬ veau cerf « dejeani » en l’honneur du R. P. Dejean sur foi des indications du Prince Henri d’Orléans. Trois spécimens constituent la série type : — daguet, naturalisé entier ; Cat. Labo. Mamm. n° 1891-410 ; Ancien Cat. Galerie Mamm. n° 394 A ; Cat. voyageur n° 54 ; — (J, sub-adulte, naturalisé entier ; Cat. Labo. Mamm. n° 1891-411 ; ancien Cat. Galerie Mamm. n° 394 B ; Cat. Voyageur n° 11 ; — $, adulte, naturalisée entière ; Cat. Labo. Mamm. n° 1891-412 ; ancien Cat. Galerie Mamm. n° 394 C ; Cat. Voyageur n° 12. Il semble que les crânes ne soient pas restés dans les animaux montés ; il existe en effet au Laboratoire des Mammifères sous les nos 12 et 54 — 567 — du voyageur un crâne de Ç (12) et un crâne de daguet (54) dont les bois ont été coupés. Type de la sous-espèce. 3) Groupe du cerf SIKA 537. Cervus pseudaxis Gervais, Eydoux et Souleyet. Voyage de la Bonite, 1841-52, vol. I, p. 64. = Cervus ( Sika ) nippon pseudaxis Gervais. Sika faux-axis. Provenance : Java par Eydoux et Souleyet, du voyage de la Bonite, 1838. Remarques : Ancien Cat. Galerie Mammifères n° 431 ; a vécu à la Ména¬ gerie de 1838 au 20 août 1844 ; squelette au Labo, d’ Anatomie Comparée. La place du pseudaxis n’a jamais été nettement établie dans la classi¬ fication ; Lydf.kker (1915) après consultation de ces prédécesseurs le place dans les incertae sedis. Ellermann (1951), Flevov (1952) n’en font pas mention. On note que l’origine de l’animal serait incertaine ; rapporté de Java, il aurait pu y avoir été importé, ce qui, à moins qu’il ne s’agisse d’un animal éteint, semble en effet probable. Gervais le situe dans l’archipel indien, peut-être les Philippines. La plaquette de montage, l’étiquette, les bois même portent inscrit : Java. Le spécimen type est naturalisé en entier ; son crâne n’est pas accessible. Les bois, de 60 cm environ, ne sont pas du type Sika puisque la perche ne porte à droite que l’andouiller de massacre, et à gauche l’andouiller de massacre et le 2e andouiller (lequel correspond au 3e du Cervus elaphus) situé de face comme chez les Sika et non à l’intérieur comme chez les Axis ; mais il s’agit de toute évidence d’un animal âgé ayant « ravalé » et dont les bois ne sont pas caractéristiques. Les pivots, très courts et massifs, sont du type Sika et non Axis. La taille n’excède pas 80 cm au garrot, ce qui ferait penser au S. n. nippon, alors que les autres Sikas atteignent 100 cm ; les sabots sont minces et longs, nette¬ ment plus petits que ceux des nippon étudiés. Le type est en pelage d’été, très clair, parsemé de nombreuses et petites tâches blanches, sans raie dorsale. D’après Gervais (1858) et Huet (1890) les taches existent, mais peu visibles, en hiver. Nous estimons que ce cerf présente des caractères originaux qui en font une variété de Sika nippon. 538. Cervus mandarinus Milne-Edwards. Rech. Hist. Nat. Mamm., 1868-1874, p. 184. = Cervus (Sika) nippon mandarinus. Sika du mandarin. — 568 — Provenance : environs de Pékin par R. P. A. David en 1867, puis Simon vers la même époque. Remarques : les bois et débris de peau envoyés par A. David, restes du lacérage par un mandarin xénophobe, n’ont pas été retrouvés ; le cerf envoyé vivant par Simon à la Ménagerie et mort le 1er février 1877 est naturalisé en entier : Cat. Labo. Mammifères n° 1877-580 ; numéro de signification inconnue = tête osseuse 1341 CG ; Ancien Cat. Galerie Mammifères n° 472 B. Le type est un cerf de grande taille, plus d’un mètre au garrot, en pelage d’hiver très peu tacheté, rappelant hortulorum. Ce cerf, d’après les chasseurs de A. David, était déjà très rare et il semble aujourd’hui éteint. 539. Cervus euopis Swinhoe. P.Z.S.L., 1874, p. 151. = Cervus (Sika) nippon nippon Swinhoe. Sika de Chine. Provenance : Shangaï, Chine chez M. Vraard ; nos spécimens par le R. P. A. David en 1875. Remarques : Le Muséum possède 2 paires de bois tombés. Cat. Labo. Mammifères n° 1875-644, provenant du cerf même qui fut décrit par Swinhoe, et que A. David obtint lors de son passage à Shangaï chez M. Vraard où l’animal vivait en captivité. Une paire de bois portant 6 cors et l’autre 8 cors (35 cm de longueur environ). En chinois « Yan-lou ». Cotype. 4) Groupe des RUCERVUS 540. Cervus duvaucellii Cuvier. Ossemens Fossiles, 1825, 4, p. 505. = Cervus (Rucervus) duvaucelii Cuvier. Cerf de Duvaucel ou cerf des marais ou barasingha. Provenance : Inde, par Duvaucel. Remarques : d’après ses dessins, il apparaît que Cuvier avait en mains une série de bois. Une paire de ces bois portée par un morceau de frontal, a été retrouvée avec ses indications mais sans numéro de catalogue. Type de l’espèce. Genre ELAPHURUS 541. Elaphurus Davidianus Milne-Edwards. Nouv. Arch. Mus. H. N., Paris, 1866, 2, p. 27, pl. 4 et 5. Ann. Sc. Nat., 1866, 5, p. 380. = Elaphurus davidianus Milne Edwards. Cerf du Révérend Père David. — 569 — Provenance : Parc impérial, Pékin, Chine, par l’intermédiaire de M. de Bellonnet en février 1866 (à Pékin) qui en obtint des spécimens pour le R. P. A. David ; arrivés au Muséum en avril 1866. Remarques : le premier arrivage (1866) était composé de trois animaux, deux $ et une $, portant le même numéro du voyageur (n° 2467) ; mâle type : Cat. Labo. Mammifères n° 1866-86, ancien Cat. Galerie Mammifères n° 364 bis. Les deux cotypes, $ et Ç (1866-87, 364 ter et 1866-88, 364 quart.) ont été réformés en 1956 ; aucun reste n’en a été retrouvé. Le Type est le mâle adulte représenté sur la planche de Milne Edwards. D’autres spécimens existent au Muséum mais ils proviennent d’animaux ayant vécu plus tard à la Ménagerie. Type du Genre et de l’Espèce. Genre ODOCOILEUS 542. Cervus affinis Pucheran. C. R. Acad. Sciences, Paris, 1849, 29, p. 777. = Odocoileus hemionus columbianus Baird. Cerf mulet ou à queue noire. Remarques : ce cerf est le même que Pucheran décrira plus tard (1852) sous le nom de Cervus similis ; les ancien et nouveau Cat. du Muséum enregistrent le même spécimen, celui qui servit à Pucheran , sous le même nom. Pucheran (1849, additions, p. 487) a débaptisé ce cerf car le nom affinis était préoccupé. 543. Cervus Goudotii Gay et Gervais. Ann. Sc. Nat., Zool., 1846, sér. 3, 4, p. 94. = Odocoileus virginianus gymnotis Wiegman. Provenance : régions élevées de Nouvelle Grenade (Colombie) par Justin Goudot. Remarques : d’après Gay et Gervais, un bois a existé au Muséum = de forme lyrée, à un seul andouiller basillaire postérieur, ..., que nous n’avons pas retrouvé. 544. Cervus similis Pucheran. Arch. Mus. Paris, 1852, 6, p. 357. = Odocoileus hemionus columbianus Baird. Cerf mulet à queue noire. Provenance : « absolument inconnue » d’après Pucheran ; les ancien et nouveau Cat. Galerie notant respectivement « Amérique » et « États- Unis ». — 570 — Remarques : çj, jeune adulte ; naturalisé en entier ; Cat. Galerie Mamm, n° 269-509 ; $ co-type, vivante à la Ménagerie au moment de la descrip¬ tion : n’est pas en collection. 545. Cervus spinosus Gay et Gervais. Ann. Sc. Nat., 1846, scr. 3, 5, p. 93. = Odocoileus virginianus spinosus (Gay et Gervais). Cerf à queue blanche de Guyane française. Provenance : Cayenne, Guyane Française par Poiteau. Remarques : le type est représenté par un bois petit, rugueux, épineux, à perche portant un andouiller : il n’a pas été retrouvé ; la pièce, d’après Gay et Gervais, avait déjà servi à G. Cuvier pour décrire son Cervus virginianus (1817, p. 34). 546. Mazame Cuvier. Mamm. Ménag., janv. 1832. Ossemens fossiles, 1823, t. 4, p. 35. = Odocoileus virginianus spinosus (Gay et Gervais). Cerf à queue blanche de Guyane française. Cerf des palétuviers. Remarques : Cuvier, qui avait sans doute décrit le premier le cerf des palétuviers ou cerf blanc de Guyane, ne l’avait pas baptisé conve¬ nablement ; le nom reste donc attribué à Gay et Gervais. Pucheran (1852) a vu les deux individus £ jeunes figurés par Cuvier ; sur l’ancien Cat. Galerie Mamm., ils portaient les nos 515 et 516 mais ont disparu depuis. L’individu décrit par Cuvier (1832) était naturalisé entier (Ane. Cat. Galerie Mamm. n° 511) et son squelette au Labo, d’ Anatomie Comparée ; ces pièces n’ont pas été retrouvées. Nous faisons foi à Puche¬ ran mais ne pouvons nous-même assimiler le Mazame de Cuvier dont parle Pucheran à un Odocoileus ; Cuvier en 1817 (p. 36) avait baptisé « Mazame » son Cervus campestris. Genre BLASTOCERUS 547. Cervus paludosus Desmarest. Mammalogie, 1822, 2, p. 433. = Blastocerus dichotomus Illiger. Cerf des marais d’Amérique du Sud. Provenance : Paraguay par J. Verreaux. Remarques : Cat. Galerie Mammifères 276-474 B ; bois seuls ; le spéci¬ men que nous notons serait bien, d’après la plaquette qui le porte, une portion au moins du type. — 571 — 548. Cervus campestris F. Cuvier. Dict. Sc. Nat., 1817, t. VII, p. 448, p. 36. = Blastocerus bezoarticus L. Cerf des pampas d’Amérique du Sud. Gouazouti. Provenance : Port Désiré, Terre des Patagons, Argentine. Remarques : pour décrire ce cerf, qu’il nomme « Mazame », Cuvier nous dit avoir disposé de nombreux bois ; une paire de ces bois, figurée dans les Ossements Fossiles (notamment 1836, pl. 164), a été retrouvée à la Galerie Mamm. n° 284-475 A ; il s’agit de bois que Desmarest avait donnés à Cuvier ; Desmarest les a lui-même décrits ( Mammalogie , 1822, 2, p. 445). Genre HIPPOCAMELUS 549. Cervus antisiensis A. d’Orbigny. Nouv. Ann. Mus., Paris, 1834, 3, p. 91. = Hippocamelus antisiensis (A. d’Orbigny). Guemal des Andes. Provenance : à six lieues de La Paz, Cochabamba et à Chuquisaca, plateaux de la Cordillère Orientale des Andes, Bolivie, par A. d’Orbigny en 1829. Remarques : A. d’Orbigny, qui voyagea de 1826 à 1834 a fait parvenir plusieurs spécimens au Muséum ; Cat. Galerie Mammifères n° 286-482, Ç, La Paz ; n° 287-480 A, cî ad., entre Bugda Acable et Tigieglo, 16 juillet ; Afmadou, 3 août ; Iesomma, 2 septembre 1962. Cette sous-espèce de petite taille représente, assez étroitement loca¬ lisée, une espèce de vaste distribution en Afrique intertropicale. Anthreptes collaris jubaensis Van Som. : Ç ad., île Alessandra, 15 août 1962. Motacillidés. T metothulacus tenellus (Cab.) : A ad., Afmadou, 3 août 1962 ; 2 ad., Bur Eile, 18 août 1959. Cet Oiseau, de vive couleur jaune chez le çj, se montrait assez com¬ mun dans toute la région visitée. Alaudidés. Mirafra Gilletti Sharpe : Ç ad., Iesomma, 2 septembre 1962. Alaemon Ham. Hamertoni With. : ad., Uarsciek, 14 septembre 1962. Espèce bien caractérisée, assez différente d’aspect de sa congénère beaucoup plus répandue Al. alaudipes, et strictement propre au Soma- liland. •Certhilauda somalica With. : £ ad., Uarsciek, 16 septembre 1962. Comme la précédente, cette espèce est strictement confinée au Soma- liland. — 591 — Galerida malabarica Elliotti Hart. : $ ad., près de Dusa Mareb, 8 sep¬ tembre 1962. Spizocorys obbiensis With. : ad., Uarsciek, 15 et 16 septembre 1962. Ces spécimens ont été comparés à ceux, typiques, du British Muséum, à Londres. C’est une espèce de petite taille, apparemment encore mal connue et pauvrement représentée dans tous les musées. Elle se mon¬ trait pourtant abondante localement et reste encore probablement confinée à la zone littorale subdésertique de la Somalie. Les deux spécimens mentionnés sont très semblables l’un à l’autre, ce qui confirme rhomœomorphisme présumé des sexes. Eremoptenix sien, sienata (Oust.) : A ad., entre Villabruzzi et Mahaddei, 18 septembre 1962. Fringillidés. Serinus Donaldsoni Sharpe : Ç ad., El Bur, 6 septembre 1962. Emberiza poliopleura (Salv.) : 2 ad., Iesomma, 2 septembre ; El Bur, 6 septembre 1962. Ploceidés. Bubalornis niger Smith : $ ad. (bec rouge), Bur Eile, 18 août 1959 ; Ç ad., Afmadou, 8 août 1962. Dinemellia Din. Dinemelli (Büpp.) : 2 ad., Eggi, 30 juillet ; Iesomma, 3 septembre 1962. Ces deux spécimens sont tout à fait semblables, entre autres par les bordures blanches des plumes alaires, aux spécimens de la même espèce provenant d’Ouganda et d’Abyssinie auxquels nous les avons com¬ parés : il ne nous paraît donc pas que la dénomination subspécifique D. D. Ruspolii Salv. proposée pour les populations de Somalie de cette espèce, d’ailleurs commune, puisse être maintenue. Plocepasser Donaldsoni Sharpe : ad., Afmadou, 22 août 1959. Cet Oiseau, rare et encore mal connu, est caractéristique, dit-on, des déserts rocheux. Il n’avait été signalé jusqu’à maintenant que sur un territoire assez restreint de l’intérieur du continent et cette nouvelle localité de capture étend donc un peu vers l’Est son aire de dispersion connue. C’est un Oiseau d’aspect très particulier, très homochrome apparemment du milieu auquel il est adapté. Pseudonigrita Arn. Arnaudi (Bp.) : 2 1 $ ad., Afmadou, 4 et 6 août 1962. Cette espèce a une distribution assez sporadique, mais peut se mon¬ trer abondante localement, ce qui était le cas à Afmadou. Ces trois spécimens doivent être rapportés, morphologiquement, à la race typique de l’espèce. Ploceus bicolor Kersteni (Finsch et Hartl.) : $ ad., île Alessandra, 16 août 1962. — 592 — Espèce typique du biotope forestier, largement répandue dans toute la moitié Sud de l’Afrique. Chez elle, les deux sexes sont semblablement et brillamment colorés. Ploceus nigriceps (Lay.) : 2 ad. (en noces), Villabruzzi, 30 août et 1er septembre 1962. Ploceus melanoxanthus (Cab.) : ad. (en noces), Afmadou, 6 août 1962. Ploceus int. intermedius Riipp. : imm. ou en éclipse, Eggi, 25 août 1962. Ce spécimen, qui a été comparé à la série de ses homologues existant au British Muséum, paraît surtout caractérisé en ce stade de plumage par les bordures jaunes très précises des plumes de l’aile et par la cou¬ leur gris foncé, et non chair, des pattes. Ploceus Bojeri (Cab.) : ad. (en noces), Villabruzzi, 11 juillet 1962. Ploceus sp. ? : Ç ad. (pattes chair), île Alessandra, 15 août 1962. Anaplectes jubaensis Van Som. : ad. (en noces), entre Gelib et Marghe- rita, 21 août 1959. Très étroitement localisée dans la vallée inférieure du Juba, cette forme d 'Anaplectes est si nettement différenciée vis-à-vis de ses congé¬ nères, entre autres par l’absence totale de masque noir et le dessous du corps entièrement rouge, que nous préférons la considérer, à l’instar de son descripteur, comme spécifiquement distincte plutôt que de l’asso¬ cier subspécifiquement à l’une d’elles. Quelea quelea aethiopica (Sund.) : $ ad. (en éclipse), île Alessandra, 14 août ; Ç ad., Villabruzzi, 1er septembre 1962. Pytelia melba soudanensis (Sharpe) : ad., Afmadou, 9 août 1962. Steganura paradisaea (L.) : g ad. (en noces) ; q imm. ou ad. en éclipse ; Ç ad., entre Villabruzzi et Mahaddei, 18 septembre 1962. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N» 6, 1963, pp. 593-597. UN PÉTREL NOUVEAU DE LA RÉUNION BULWERIA BARAUI Par Christian JOUANIN Le 28 avril dernier, un Pétrel se laissait capturer à la main, sans aucune difficulté, au Barachois, la plage de Saint-Denis, chef-lieu de l’île de la Réunion. Apporté à notre correspondant M. Armand Barau, qui dépense beaucoup d’activité et de dynamisme pour rassembler des informations inédites sur l’avifaune de cette contrée, celui-ci le reconnut aussitôt pour un oiseau du type générique désigné dans les ouvrages classiques sous le nom de Pterodroma (que nous croyons préférable de réunir au genre Bulweria ), mais d’une espèce qu’il n’avait encore jamais vue. Il nous l’adressa par avion et quatre jours après sa capture, l’oiseau était rendu au laboratoire d’ornithologie du Muséum de Paris. Bien vivant, l’oiseau ne manifestait aucune agressivité. Son plumage uniformément très frais, sans aucune trace d’usure aux plumes, nous suggéra qu’il s’agissait d’un jeune individu ayant pris son premier vol depuis peu de temps. L’hypothèse se trouva infirmée à l’autopsie, quand nous l’eûmes sacrifié, par l’absence de bourse de Fabricius. Mais la dimen¬ sion des gonades (testicules : 2,8 X 1,5 mm), très petites pour un oiseau de cette taille, donne à penser qu’il s’agissait d’un individu encore imma¬ ture : on sait qu’il faut aux Procellariidés plusieurs années pour parvenir à la maturité sexuelle. L’autopsie montra en outre qu’il était dans un excellent état physiologique et notamment très gras. Ses épais filets de graisse sous-cutanée et péritonéale lui auraient certes permis de supporter un jeûne de beaucoup plus longue durée que celui qui lui fut imposé entre le moment de sa capture et son arrivée à Paris. Cet oiseau répond à la description suivante : Dessus de la tète et arrière du cou gris noirâtre, formant une calotte foncée bien définie. Les plumes du front, bordées de blanc, forment transition avec le plumage blanc pur des lores ; les plumes de la région anté-oculaire et sous- oculaire, tachées de gris noirâtre, forment transition avec le plumage blanc des joues et du menton. Plumes du dos et du manteau gris cendré, pourvues d’une large frange pâle très apparente, mettant cette partie du corps en contraste avec la calotte. Plumes du croupion progressivement moins claires avec une frange indistincte. Supra-caudales les plus courtes gris noirâtre, les plus longues pigmentées sur toute leur longueur, mais d’un gris plus clair. Parties inférieures blanches avec les côtés du cou et de la poitrine finement et densément vermi- culés de gris clair. Ces vermiculations se retrouvent indistinctement, plus ou moins oblitérées, tout au long des flancs jusqu’aux touffes tibiales. Sous-cau- — 594 — dales entièrement blanches. Rectrices latérales grises sur le vexille externe, blanches sur le vexille interne sauf pour le quart terminal gris noirâtre avec un liséré blanc à l’extrémité. La proportion de blanc est déjà beaucoup plus réduite sur les rectrices sublatérales et les autres sont entièrement grises, sauf à la base. Rémiges primaires gris noirâtre, avec Ja partie interne du vexille interne un peu plus claire et bqrdée d’un liséré blanc. En outre la partie basale du vexille interne s’éclaircit sensiblement à partir de la deuxième rémige, sans présenter cependant aucune zone blanc pur apparente. La pattern des secondaires est à peu près semblable, mais d’un gris plus clair, avec également un liséré blanc. Grandes et moyennes couvertures sus-alaires grises avec un liséré blanc, petites couvertures gris noirâtre. Grandes couvertures sous-alaires blanches, petites couvertures du bord de l’aile grises frangées de blanc. Axillaires blanches, les plus longues très légèrement vermiculées de gris. Bec noir. Pattes bicolores selon le mode le plus fréquent chez les Bulweria : tarse et tiers proximal des pattes couleur chair ; partie distale des pattes noire. Mensurations : aile : 281 mm ; rectrices médianes : 114 ; tarse : 36 ; doigt médian armé : 47 ; culmen : 30,5 ; envergure : 96 cm. Par sa pattern et par ses dimensions, le spécimen que nous venons de décrire semble présenter des affinités avec le groupe de formes tropicales réunies récemment dans l’espèce polytypique Bulweria hasitata, dont les sept races jusqu’à présent connues sont réparties dans les océans Atlan¬ tique et Pacifique à l’exclusion de l’océan Indien. (Cf. Bourne, in Pal¬ mer 1962, pp. 203 et seq.). Notre spécimen diffère cependant de toutes les formes du groupe hasitata par sa queue proportionnellement un peu moins allongée et par la couleur des supra-caudales qui sont grises sur toute leur longueur, alors que chez toutes les races d’hasitata la moitié basale au moins des supra-caudales est blanche. A ces deux traits distinctifs généraux s’ajoutent d’autres caractères qui permettent de le distinguer aisément et sans ambiguïté possible de chacune des races d’hasitata en particulier, même des races du Pacifique dont il est pourtant plus proche d’aspect. De taille sensiblement plus faible que cervicalis et qu ’externa, il n’a pas le collier nuchal clair de cer- vicalis, ni la plage blanche apparente des rémiges et le dessous de l’aile entièrement blanc d ’externa. Comparé à phaeopygia et sandwichensis, il en diffère par le manteau gris clair en contraste avec la calotte foncée, par les côtés du cou et de la poitrine aux plumes finement vermiculées de gris. La brièveté relative de la queue, la pattern des supra-caudales qui écartent notre oiseau du groupe hasitata , le rapprochent au contraire de Bulweria mollis (cf. Bourne, 1957, p. 185). Il s’en distingue aisément cependant par la couleur du dessous de l’aile qui est entièrement pig¬ menté chez cette dernière espèce. C’est d’ailleurs un oiseau de taille un peu plus forte que la plus grande des races de mollis ( feae des îles du Cap Vert), de même que c’est un oiseau beaucoup plus grand que B. inexpectata, une espèce apparentée à mollis, originaire de la région néo-zélandaise, qu’il rappelle par la pattern des parties supérieures. Ajoutons enfin qu’en dépit de la similitude des dimensions, on ne sau¬ rait confondre notre oiseau avec B. arminjoniana, espèce longtemps — 595 — connue des seuls océans Atlantique et Pacifique, mais dont une colonie de nidification a été découverte à l’île Ronde, près de Maurice, en 1948 (Vinson, 1949 ; Murphy et Pennoyer, 1952) 1. Arminjoniana est une espèce de coloration très variable qui peut se présenter tantôt en phase complè¬ tement brune, tantôt avec les parties inférieures blanches, tantôt en phase intermédiaire comportant un envahissement plus ou moins accentué de celles-ci par les pigments bruns. Mais dans tous les cas arminjoniana a les parties supérieures entièrement brunes sans aucune frange pâle sur le manteau qui est de la même couleur que la tête, le croupion et la queue. En outre les phases claires d ’ arminjoniana, qui seules ont à être prises en considération ici, présentent une plage blanche très appa¬ rente à la base du vexille interne des rémiges primaires alors qu’au con¬ traire la mélanisation des couvertures sous-alaires est beaucoup plus étendue que chez notre spécimen et que les sous-caudales sont très lar¬ gement brunes. L’oiseau que nous venons d’étudier n’étant, à notre connaissance, assi¬ milable à aucune forme déjà connue, nous l’avons décrit comme une espèce nouvelle (Jouanin, 1964, p. 84) sous le nom de Bulweria baraui, nous servant de la nomenclature binominale aussi longtemps que ses affinités réelles avec d’autres membres du genre Bulweria ne seront pas plus sûrement élucidées. Type : un la Réunion, 28 avril 1963. Muséum de Paris C.G. 1963 n° 1148. Quelle est l’origine géographique véritable de Bulweria baraui ? La question peut paraître oiseuse puisque nous connaissons dans ses détails les circonstances et le lieu de sa capture, mais on doit garder présentes à l’esprit les prodigieuses facultés de déplacement des oiseaux en général et des Procellariens en particulier. Rien ne prouve a priori qu’un Pétrel capturé sur une plage de la Réunion soit issu d’un œuf pondu dans cette île, dans le cas présent d’autant moins que le spécimen n’était sans doute pas un adulte reproducteur et que l’impulsion migratoire des oiseaux sexuellement immatures a souvent des tendances vagabondes. Mais l’existence, restée ignorée jusqu’à ce jour, sous une détermination erronée, dans les collections du musée de Saint-Denis, d’un second exem¬ plaire au moins de cette espèce nous incline à penser que la Réunion est bien la patrie de B. baraui. Lors d’un séjour qu’il fit à la Réunion en 1948, le colonel Milon eut l’occasion d’examiner rapidement la collection d’oiseaux montés du musée de Saint-Denis. Il y remarqua, sans parvenir à les déterminer, trois « Ptero- droma » énigmatiques qu’il signala, avec les dimensions de l’un d’eux, dans un travail publié en 1951 (p. 154). Nous avions toujours pensé jusqu’à présent, avec Rourne (in litt.), que ces mystérieux « Pterodroma » étaient référables à l’espèce armin¬ joniana dont une colonie nidificatrice venait d’être découverte à l’île Ronde. L’envoi de M. Barau remit en cause notre hypothèse, car les 1. Voici les mensurations de trois arminjoniana de l’île Ronde, telles qu’elles nous ont été aimablement communiquées parBouRNE [in litt.) : aile : 282, 284, 289 mm ; rectrices médianes : 110, 112, 115 ; tarse : 39, 38, 38 ; doigt médian : 51, 52, 50 ; culmen : 30, 31, 31. - 596 — deux espèces, arminjoniana et baraui, ont, comme nous l’avons dit, des dimensions très voisines, avec cependant des pattes un peu plus faibles pour baraui, or précisément la mesure du tarse donnée par Milon était trop faible pour convenir à arminjoniana. De plus le colonel Milon auquel nous avons soumis le type de baraui nous déclara formellement qu’il reconnaissait en celui-ci un oiseau identique aux spécimens examinés par lui autrefois au musée de Saint-Denis. Malheureusement, depuis le passage de Milon, le Muséum d’Histoire naturelle de Saint-Denis a subi de graves destructions : plusieurs cyclones en ont gravement endommagé les bâtiments et partiellement ruiné les collections. Le conservateur, M. Th. Cadf.t, nos correspondants, MM. A. Barau et J. -G. Pointel ont bien voulu rechercher pour nous les oiseaux signalés par Milon. Ils n’ont trouvé qu’un seul exemplaire qui corresponde à ses indications, encore qu’imparfaitement, puisque ce spécimen a les sous-caudales entièrement blanches, alors que Milon avait noté « quelques sous-caudales extérieures brunes ». Mais sa description hâtive fait probablement allusion à quelques supra-caudales latérales qui ne sont pas placées dans leur position naturelle. Le spécimen, qui nous a été communiqué pour examen, est un vieux montage datant vraisemblablement du siècle dernier. Les dimensions que nous en avons relevées (aile : 279 mm ; queue : 116 ; culmen : 28,5 ; tarse : 32 ; doigt médian : 44) coïncident de façon satisfaisante avec celles publiées par Milon (278, 114, 28, 32). La pattern est identique à celle du type de baraui à l’exception des points secondaires suivants : les plumes les plus fortement pigmentées sont brunes et non pas gris noirâtre ; le liseré terminal blanc de la rectrice externe est plus marqué et il en existe un aussi sur la rectrice subexterne. Le virage au brun est certainement un effet du vieillissement des plumes : ce changement de teinte, déjà sensible in natura entre plumes fraîches et plumes usées, a été encore accentué ici par une longue exposition à la lumière dans la galerie d’un musée. Il faut aussi remarquer que les pattes de ce sujet sont un peu plus faibles que celles du type de baraui, mais outre que les mesures sont impos¬ sibles à prendre de manière identique sur un sujet monté et sur un sujet en peau, la différence n’excède pas la variation connue chez d’autres espèces. Avec Bulweria baraui s’allonge la liste de ces Pétrels tropicaux qui ne sont connus que par un tout petit nombre de spécimens : baraui deux exemplaires, aterrima quatre, becki deux, macgillivrayi un, magentae un. Cette liste démontre péremptoirement, nous semble-t-il, la carence de l’exploration ornithologique dans les régions montagneuses des îles tro¬ picales ou subtropicales. Il paraît surprenant que Bourbon, terre habitée depuis des siècles et densément peuplée, puisse présenter dans sa faune deux Pétrels dont on ignore les lieux de nidification. Mais les populations peu nombreuses d’oiseaux aux mœurs hypogées et nocturnes ont toutes chances de passer inaperçues pour peu que leurs terriers soient situés dans l’une de ces zones escarpées, presque impossibles d’accès, dont le relief volcanique de la Réunion offre tant d’exemples. — 597 La découverte inattendue de baraui nous donne en tous cas un regain d’espoir relativement à la survivance d ’aterrima dont une population relietuelle a pu échapper jusqu’à présent aux recherches de la même manière que baraui était resté inconnu, donnant ainsi raison à Bournf. qui n’a jamais voulu partager notre conviction qu ’aterrima fût éteint (in litt.). Nous avons dédié à M. Armand Barau, ingénieur agronome, ce nouveau Pétrel de la Réunion : qu’il y trouve un témoignage de notre gratitude pour la part active qu’il prend à l’inventaire de l’avifaune bourbonienne. Tous nos remerciements vont également à MM. J. -G. Pointel, de l’Ins¬ titut de Recherches Agronomiques Tropicales, et Alain Macé pour le concours bénévole et profitable qu’ils nous accordent, ainsi qu’à M. Thé- résien Cadet, conservateur du Muséum d’Histoire naturelle de Saint-Denis, qui a aimablement consenti à faire des recherches pour nous dans les collections de son musée et à nous en confier l’un des exemplaires. Nous sommes reconnaissant aussi aux autorités du Rritish Muséum et de l’Ameriean Muséum of Natural History qui nous ont adressé des spécimens en communication. Enfin nous ne saurions trop rendre hommage au Dr W. R. P. Bourne pour le fructueux échange d’idées et de notes auquel il se prête avec un constant bon vouloir. TRAVAUX CITÉS Bourne (W. R. P.), 1957. — Additional notes on the Birds of the Cape Verde ïslands, with particular reference to Buhveria mollis and Fregata magni- ficens. Ibis, 99 : 182-190. Jouanin (C.) , 1964. — Notes sur l’avifaune de la Réunion. Ois. et Rev. fr. d'Orn., 34 : 83-84. Milon (P.), 1951. — Notes sur l’avifaune actuelle de l’île de la Réunion. Terre et Vie, 1951 : 129-178. Murphy, (R. C.) et Pennoyer (J. M.), 1952. — Larger Petrels of the genus Pterodoma. Amer. Mus. Novit., n° 1580. Palmer (R. S.), 1962. — Handbook of North American Birds, vol. I. Vinson (J.), 1949. — L’île Ronde et l'île aux Serpents. Proc. Royal Soc. Arts and Sciences Mauritius, 1, 32-52. 40 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 6, 1963, pp. 598-605. SUR LA NOMENCLATURE ET LA SYSTÉMATIQUE DU GENRE HEMIODUS MÜLLER ( Pisces , Characoidei ). Par J. GERY 1 I. Nomenclature. a) Historique. En même temps que quelques autres Poissons characoïdes 2, Bloch (1794) avait reçu du Surinam une espèce qu’il décrivit et figura (fort mal) sous le nom de Salmo unimaculatus. Plus tard Müller (1842) créait pour cette espèce, à laquelle il donnait le nouveau nom spécifique crenidens, le genre Hemiodus. Deux ans après, Müller & Troschel (1844), faisaient une description plus détaillée de Hemiodus et plaçaient sans équivoque H. crenidens dans la synonymie de Hemiodus unimaculatus Bloch, sans préciser si Müller avait basé son espèce sur des spécimens différent de ceux de Bloch. Entre temps, Schomburgk (1841) avait décrit et figuré une espèce du Rio Negro, d’aspect et de pattern très voisin, sous le nom de Anodus P notatus, qui fut admis, conjointement avec H. unimaculatus, par la plupart des ichthygologistes, au point qu’en 1903 Eigenmann & Kennedy (in Eigenmann) créaient un nouveau genre, Anisitsia, pour cette forme (« scales below the latéral line much larger than those above it ; scales moderate or large. Type. Anodus notatus Schomburgk »). Depuis, Anisitsia notata a été trouvé par de nombreux auteurs (voir plus loin), tant au Surinam que dans les autres Guyanes et dans le cours inférieur de l’Ama¬ zone, tandis qu’aucun spécimen de Hemiodus unimaculatus n’était retrouvé dans ces régions (avec une exception, la référence de Regan 1905, du Rio Negro). Dès 1849, Valenciennes, suivi de Kner en 1859, avaient émis des doutes sur la différence spécifique entre les deux formes. Mais Valen¬ ciennes, ne pouvant admettre que Müller V Troschel n’aient pas vu l’inégalité de hauteur entre les écailles du dos et celles de l’abdomen, ainsi que les barres noires sur les lobes, caractères essentiels de II. notatus, 1. Contribution n° 32 à l’étude des Poissons Characoïdes. 2. Salmo friderici, S. fasciatus, S. edentulus, S. melanurus, S. bimaculatus, S. rhombeus (?), et S. falcatus. — 599 — selon lui, rejetait la conspécificité et citait « avec beaucoup de doute » H. unimaculatus d’après ces auteurs. Quant à Kner, qui disposait à la fois d’une forme à écailles dissemblables et d’une autre à écailles de même taille, mais de formules très voisines, il n’hésitait guère plus à décrire la première espèce sous le nom de H. notata et la seconde sous celui de H. unimaculatus. b) L’espèce-type de Hemiodus. Ces faits m’ont incité à revoir l’espèce-type du genre Hemiodus, dont quatre exemplaires ayant été sous les yeux de Bloch et de Müller, se trouvent toujours au Muséum de Berlin1 2, et à les comparer avec des spécimens de la forme connus sous le nom de Anisitsia notata K Il est hors de doute que les deux formes sont cospécifiques. Le plus petit exemplaire de Hemiodus unimaculatus (leg. Bloch, « Amerika ») a encore suffisamment d’écailles pour permettre un compte (en partie d’après les empreintes), et autoriser la comparaison avec un exemplaire de Guyane anglaise, de même taille, déterminé par Eigenmann lui-même comme Anisitsia notata (chiffres entre parenthèses) : éc. 1.1. 60 ou 62 (59) ; éc. trans. en arrière de la dorsale 10/4% (10/4%-5) ; éc. prédorsale en série latérale 19 (18) ; éc. circum-pédonculaires 16 (16) ; rapport de la hauteur apparente d’une écaille, en arrière de la dorsale, à celle d’une écaille en arrière des ventrales 1,4 env. (1,4-1, 5) ; les comptes des rayons des nageoires, le nombre des dents et les proportions sont très compa¬ rables. D’autre part, deux grands exemplaires de Hemiodus unimaculatus (leg. Stegelich, Surinam) ont conservé les écailles caractéristiques, celles du dos et de l’abdomen ; ils ont en série transversale 13-14/5%-6 écailles (immédiatement en avant de la dorsale jusqu’à la ligne latérale, puis jusqu’aux ventrales) avec un rapport de hauteur apparente d’environ 2. Les caractères méristiques et les proportions sont également ceux de la forme connue sous le nom de Anisitsia notata. La tache circulaire, laté¬ rale, se situe à la hauteur et au-dessus des 31-33e/34-37e écailles de la ligne latérale, comme chez « A. notata ». Les principaux caractères des quatre exemplaires du Muséum Zoolo¬ gique de Berlin (Université Humbolt) sont résumés dans le tableau I qui constitue une description complémentaire de Hemiodus unimaculatus (Bloch). Ils ne sont plus étiquetés comme types, leur inscription au registre d’entrée, antérieure à 1850, ayant été perdue. Mais il s’agit bien du maté¬ riel typique, comme le démontre raisonnablement le libellé des étiquettes les accompagnant : les deux petits spécimens N° 3535 marqués « Bloch », Amerika, ont évidemment été sous les yeux de Bloch au moment de sa description de Salmo unimaculatus, tandis que les deux grands exemplaires 1. Il m’est très agréable de remercier ici le Professeur Deckert qui a bien voulu confier ces exemplaires, pour quelque temps, au Muséum de Ilamburg, où j’ai pu les examiner grâce à l’amicale obligeance du Dr. W. Ladiges. 2. Il n’existe pas de type de cette forme, mais seulement une figure dont la valeur artistique l’emporte sur la précision ; toutefois les 4 exemplaires du Muséum National, qui ont servi à Valenciennes pour sa description, sont une excellente référence car ils ont été comparés par cet auteur avec les croquis originaux de Schomburgk. — 600 — N° 3536 (Stegelioh, Surinam) ont servi à Müller comme en témoigne la phrase suivante des Horae Ichthyologicae, 1845 p. 4 : « Die neuen Fische, welche wir hier bekannt machen, sind aile bis auf drei von Richard Schomburgk gesammelt, von diesen stammt der Fine aus einer Sendung aus Surinam von Stegelich »... S’il est ainsi aisé de démontrer qu’une Z.M. Berlin 3535, 2 ex. « Amerika, Bloch » Z.M. Berlin, 2 ex. « Leg. Stegelich, Surinam » Longueur standard .... 53,0 62,8 127,5 131,5 Museau-dorsale . 25,9 29,8 60,3 60,5 Dorsale-adipeuse . 21,0 23,6 53,9 _ 54,6 Dorsale-caudale . 29,3 (1,13) 33,4 (1,12) 74,0 (1,23) 76,5 (1,26) Hauteur . 11,8 (4,49) 15,2 (4,14) 37,8 (3,38) 34,2 (3,84) Longueur tête . 13,6 (3,90) 16,1 (3,91) 30,8 (4,14) 30,4 (4,33) Diamètre oculaire . 3,8 (3,58) 4,8 (3,25) 9,2 (3,35) 8,6 (3,53) Espace interorbitaire . . 4,3 (3,16) 4,8 (3,36) 10,2 (3,05) 9,6 (3,16) Museau (en oblique) . . . 4,0 (3,40) 5,1 (3,16) 9,1 (3,38) 9,9 (3,07) Hauteur pédoncule . . . . 5,1 5,9 11,7 12,4 Longueur pédoncule . . . 7,6 (1,49) 7,3 (1,24) 14,7 (1,26) 17,1 (1,38) Dorsale . (i) ii 9 i (i) ii 9 i Anale . (i) ii 9 i (i) ii 10 Ventrales . i 10 i 11 Pectorales . i 18 i 20 Sq. longit . 61-62 ? 64-64 62-64 ? Sq. transv . 10/4% ? 13/5% 14/6 Sq. prédors, (latérale) . 19 ? 19 19 ? Rapport hauteur des éc. 1,4 ? 2 1,8 Dents pmx . 13 ? 16-15 15-15 15-15 Niveau de la tache des flancs (éc. long.) .... 28-31 ? 31-34 33-37 Tableau I : Mesures (mm), proportions et comptes des 4 spécimens typiques de Hemiodus unimaculatus (Bloch). Les proportions (entre parenthèses) concernent respectivement : la distance museau-dorsale dans la distance dorsale-caudale, la hauteur et la tète dans la l.sd., l’œil, l’espace interorbitaire et le museau dans la longueur de la tête, et la hauteur du pédoncule dans sa longueur. collection Stegelich, avec, parmi elle, Hemiodus crenidens, était parvenue au Muséum de Berlin du temps de Müller, il l’est moins d’affirmer qu’il s’agit des spécimens dont Bloch disait (éd. française) « J’ai reçu mes exemplaires de cette dernière province (Surinam) » (en attribuant d’ailleurs à l’espèce la longueur exagérée d’un pied et demi !), ni qu’ils faisaient partie du lot énuméré en note au début du présent article 1. Il ressort de la comparaison précédente que le genre Anisitsia doit être invalidé en tant que synonyme objectif récent de Hemiodus , d’où la synonymie suivante : 1. La désignation d’un type doit attendre l’achèvement du Catalogue des Types du Muséum de Berlin, que le Professeur Deckert est en voie de mener à bien. 1) genre Ilemiodus. liemiodus Müller, 1842 ; espèce-type (haplotype) Hemiodus crenidens Müller, 1842 = Salmo unimaculatus Bloch, 1794 (identité admise par Müller & Troschel, 1844). Anisitsia Eigenmann & Kennedy, 1903 1 ; espèce-type (orthotype) Anodus notatus Schomburgk, 1841 = Salmo unimaculatus Bloch 1794 (identité démontrée dans le présent travail). (Hemiodopsis) Fowler, 1906 ; espèce-type (orthotype) Hemiodus microlepis Kner, 1859. 2) espèce Hemiodus unimaculatuss (Bloch). Salmo unimaculatus Bloch, Naturgesch. Ausl. Fische, vol. 8, p. 105, pl. 381, fîg. 3, 1794 (Surinam) — Hist. Nat. Poiss. Tome 6, pp. 54-56, pl. p. 45, fig. 3, Paris, an IX ( id .). Anodus ? notatus Rob. Schomburgk, Fishes of Guiana part I, pp. 218-219, pl. 15, 1841 (Rio Negro sec. Valenciennes). Hemiodus crenidens Müller, Monatsberichte d. Akad. zu Berlin, juni p. 315, 1842 (Surinam ?). — Müller’s Archiv. (Anat.-Phys.) p. 324, 1842 (Surinam ?). Hemiodus unimaculatus Müller & Troschel, Archiv. f. Naturgesch. 10 p. 85, 1844 (Surinam ; Guiana) ; Horae Ichthyol. Fam. Characinen, p. 9, pl. 1 fig. 6 (dents), 1845 (id.) ; in Schomburgk’s Reisen, Fische p. 633, 1848 (Essequibo sec. Rieh. Schomburgk). Hemiodus notatus Valenciennes in C. & V., Hist. Nat. Poiss. 22 pp. 119-123, pl. 638, 1849 (Surinam ; Brésil) — Castelnau, Expéd. Amér. du Sud. Poiss., p. 64, 1855 (Salinas, Rio Araguaia) — ? Kner, Denckschr. Kais. Akad. Wiss. Wien, Math — Naturwiss. Cl., 17 p. 158, 1859 (Rio Guaporé) — Günther, Catal. Fishes Brit. Mus. 5 p. 298, 1864 (Essequibo ; Suri¬ nam) — ? Steindachner, Denckschr. Kais. Wiss. Wien, Math — Natur¬ wiss. Cl. 43, p. 140, 1881 (Rio Trombetas) — Goeldi, Boll. Mus. Paraense, 2 p. 482, 1898 (Rio Capim). Anisitsia notata Eigenmann, Mém. Carnegie Mus. 5 pp. 277-278, 1912 (Demerara, Essequibo, Côte de Guyane anglaise) — Starks, Stan¬ ford Publ. Univ. Ser., p. 15, 1913 (Para) — Fowler, Proc. Acad. Nat. Sci. Philadelphia 46 p. 233, 1914 (Rupununi Riv.) ; ? id. 93 p. 175, 1941 (Rio Parnahyba) — Boeseman, Zool. Mededel 33 (3) p. 18, 1954 (env. de Paramaribo). ? Hemiodus microcephalus Günther, Catal. Fishes Brit. Mus. 5 pp. 298-299, 1864 (Rio Capim) — Ulrey, Ann. N. Y. Acad. Sci. 8 p. 260, 1895 (Brésil) 1. In Eigenmann, Smiths. Mise. Coll. 45 (1), p. 144. — 602 — — Boulenger, Ann. Mag. Nat. Hist. (6) 20 p. 97, 1897 (Ile de Marajo) — Goeldi, Bol. Mus. Paraense, 2 p. 482, 1898 (Boa Vista). PHemiodus kappleri Günther, Proc. Zool. Soc. London (5) p. 244, 1868 (Maroni). ( non Charax N° 379 Gronovius, Zoophyl. 1 p. 123, 1763, qui est le Salmo (Curimata) marcgravii Walbaum, 1792). c) Conséquences. Les espèces à écailles toutes semblables, jusqu’à présent attribuées au genre Ilemiodus, se trouvent être sans nom de genre : le sous-genre Hemiodopsis est heureusement valide, son espèce-type possédant ce cri¬ tère. Il est donc permis de définir ces deux genres, Ilemiodus et Hemiodopsis, avec une base correcte du point de vue de la nomenclature. Ils diffèrent des deux autres genres actuellement connus, Pterohemiodus Fowler, 1940 et Argonectes Bohlke & Myers, 1956, par le museau peu ou non protractile, la dorsale basse, ses rayons non prolongés en filaments, les dents multi- cuspides presque horizontales (dirigées vers l’arrière et le dedans) et rela¬ tivement parallèles au prémaxillaire (Gery, 1962). 1) Genre Ilemiodus Millier, 1842. Ecailles de la ligne latérale ni très grandes ni très petites (55-82) ; écailles de la région dorsale nettement plus petites que celles de la région abdo¬ minale, chez l’adulte (rapport de la hauteur apparente : 1,8 à 2,2, en avant de la ligne dorsale-ventrale), et, en corrélation, beaucoup plus nombreuses au-dessus de la ligne latérale qu’en-dessous (rapport du nombre d’écailles transversales au-dessus et en-dessous de la ligne latérale : 2 à 2,8). Espèce-type Hemiodus unimaculatus (Bloch, 1794) (= Anisitsia notata auct.). Espèces probables (non examinées) : Hemiodus amazonus (Humboldt, 1806) et Hemiodus orthonops Eigenmann & Kennedy, 1903. 2) Genre Hemiodopsis Fowler, 1906. Ecailles de la ligne latérale en nombre variable (42-125), généralement plus grandes au début et à la fin de la ligne latérale chez les espèces à écailles nombreuses ; écailles de la région dorsale à peine plus petites que celles de l’abdomen (rapport inférieur à 1,4) et, en corrélation, à peine plus nombreuses (rapport 1,4-1, 8). Espèce-type Hemiodopsis mierolepis (Kner, 1859). Les espèces probables (examinées, part.) peuvent être rangées en 3 groupes : a) Groupe gracilis (écailles peu nombreuses, moins de 50 ligne latérale). Hemiodopsis gracilis (Günther, 1864) ; H. quadrimaculatus (Pelle- — 603 — grin, 1908) ; H. goeldii (Steindachner, 1908) ; H. thayeria (Bôhlke, 1955). b) Groupe semitaenistus (écailles relativement nombreuses, 50-83 en ligne latérale). Hemiodopsis fowleri (Steindachner, 1908) ; H. semitaeniatus (Kner, 1859) ; H. ternetzi (Myers, 1927) ; II. rodolphoi (Fowler, 1941) ; H. imma- culatus (Kner, 1859) ; H. parnaguay (Eigenmann & Henn, 1916). c) Groupe microlepis (écailles très nombreuses, plus de 96 en ligne latérale : sous-genre nominal). Hemiodopsis microlepsis (Kner, 1859) ; H. argenteus (Pellegrin, 1908). C’est probablement le nom de Hemiodopsis rodolphoi (Fowler, 1941) qui convient à la forme décrite par Kner (1859) (et par Regan, 1905 ?) sous le nom de Hemiodus unimaculatus . Kner avait nettement indiqué que des individus de Cuiaba (bassin du Paraguay) avaient des écailles semblables au-dessus et au-dessous de la ligne latérale et sous-entendait, par le reste de sa description, que l’habitus et les caractères méristiques de cette forme étaient très voisins de celle qu’il appelait alors H. notatus. Bôhlke (1955) avait déjà fait le rapprochement, mais pensait alors que H. notatus était différent de II. unimaculatus : « H. rodolphoi is probably synonymous with the generotype of Hemiodus, H. unimaculatus Bloch ». Hemiodus étant à présent restreint aux espèces à écailles dissemblables, H. rodolphoi (Rio Parnaiba, affluent du Parana) est parfaitement valable. L’espèce de Fowler (Sq. 17-18/65-71/11, préd. 23-25) comparée sur la même planche (1941, fig. 85-86) par son auteur avec II. unimaculatus (ssp. ? = Anisitsia notata, Fowler), permet de noter un caractère de colo¬ ration que possèdent également les types de Berlin : chez Hemiodus uni¬ maculatus (Bloch), la tache latérale se situe immédiatement au-dessus de la ligne latérale, peu après la base du dernier rayon de la dorsale ; chez Hemiodopsis rodolphoi (Fowler), la tache est à cheval sur les écailles de la ligne latérale, et sensiblement au-dessous de l’extrémité du dernier rayon de la dorsale. Ce caractère (outre la formule des écailles transversales) permettrait de distinguer du premier coup d’œil les deux formes sympa- triques du Rio Parnaiba. II. Variabilité. Il s’en faut d’ailleurs que l’espèce de Bloch ait tous les caractères cons¬ tants : certains varient non seulement suivant la localité, mais encore suivant l’âge. a) Formes géographiques : Les écailles en ligne longitudinale semblent augmenter en nombre du nord au sud, d’après les données suivantes qui permettent d’entrevoir un cline : Guyane anglaise : 55 1-64 (Eigenmann). Guyane anglaise : 59-62 (4 exemplaires). 1. Juvéniles ? — 604 - Lucie River : 61 (1 exemplaire). Surinam : 62-64 (types). Surinam : 70 (Valenciennes). Maroni : 64 (H. kappleri). Maroni : 63-69 (2 exemplaires). Mana (Guyane française) : 65 (1 exemplaire). Rio Trombetas : 66-69 (Steindachner). Rio Capim : 67-72 ( )H . microcephalus ) . Rio Parnaiba : 70 ? (Fowler). Rio Guaporé : 69-72 (Steindachner). Si H. kappleri n’est probablement qu’une forme allongée (phéno¬ typique ?) de Hemiodus unimaculatus , il est possible que H. microcephalus- puisse être distingué, sur des échantillons importants, par sa tête plus courte (4,66 dans 1. sd.) et ses écailles plus nombreuses. Il est tentant d’attribuer à cette forme (à un niveau subspécifique ?) les exemplaires signalés au sud de l’Amazonie. b) Variations suivant l’âge. La comparaison de spécimens jeunes (moins de 60 mm 1. sd.) avec des spécimens de 100 mm et plus, montre une variabilité assez inhabituelle, qui ne porte pas seulement sur les proportions (allométrie minorante pour la tête, probablement majorante pour la hauteur), mais aussi sur les caractères méristiques. Les écailles longitudinales passent de 55-60 à 62-64 ; les écailles trans¬ versales de 12/4-4//» à 13-14/5-6, les écailles circumpédonculaires de 16 à 18 ; le rapport de hauteur entre les écailles du dos et de l’abdomen passe de environ 1,4 à 1,8-2, 2, ce qui rend la détermination des exemplaires juvéniles assez délicate ; le nombre des dents, sur les deux prémaxillaires, passe de 24 à 30. Enfin l’examen d’un très petit alevin (attribué hypothétiquement à H. unimaculatus) montre que, jusqu’à la taille de 17,3 mm au moins, les différences avec l’adulte peuvent être considérables chez les Hemiodidi : la ligne latérale n’est pas encore formée, ne perforant que les 4 pre¬ mières écailles ; le maxillaire est plus long et plus dégagé ; les dents pré¬ maxillaires sont peu nombreuses (6-8) avec peu de cuspes ; et surtout le dentaire porte 4 ou 6 très petites dents coniques, visibles seulement au fort grossissement. La présence de dents inférieures au cours de l’ontogénie de Hemiodus, intéressante du point de vue phylogénétique, confirme ainsi sa proche parenté avec Parodon et justifie sa réunion au sein des Hemiodinae (Gery 1959 et 1962 1). 1. Lrs Drs Holthuis et Boeseman, de Leiden, m’ont justement fait remarquer que l’em¬ ploi du nom de Hemiodontinae par Boulenger, Regan, Eigenmann, Fonvi.er etc., que j’avais suivis dans les notes citées, n’était pas conforme à l’Art. 29 (c) du Code International de Nomenclature Zoolgoique et devait être remplacé par Hemiodinae (premier emploi de ce nom in Eigenmann, 1910). — 605 — INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Bloch (M. E.) , 1794. — Naturgeschichte der auslândischen Fische. Vol. 8. Bôhlke (J.), 1955. — Studies on Fishes of the Family Characidae. N° 10. Notes on the coloration of the species of Hemiodus, Pterohemiodus and Anisitsia, with the description of a new Hemiodus from the Rio Negro at the Brazil-Colombia border. Not. Natur. Acad. Nat. Sci. 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BRACHYURA) Par Danièle GUINOT et Alain CROSNIER La petite espèce de crabe Ocypodidae décrite ici a été recueillie par M. R. Derijard sur la côte sud-ouest de Madagascar, à Tuléar, dans la zone intertidale. D’abord confiés à l’un d’entre nous (A.C.) qui les examina et parvint à la conclusion qu’ils appartenaient certainement à une espèce nouvelle, les dix-sept spécimens malgaches furent ensuite étudiés au Muséum de Paris. Pour déterminer la position générique de cette espèce, nous avons été amenés à passer en revue toutes les espèces attribuées aux genres Cleistostoma de Haan, Paracleistostoma de Man et Tylodiplax de Man. Cela nous a permis, sinon de préciser, du moins de discuter les caractères génériques de ceux-ci et de donner quelques nouveaux éléments de dis¬ crimination entre certaines espèces peu connues et insuffisamment décrites. L’attribution de notre espèce nouvelle à Tylodiplax n’est guère satis¬ faisante et doit être considérée comme provisoire, mais c’est le genre, du reste extrêmement hétérogène, qui seul paraît pouvoir l’admettre pour l’instant. Les collections du Muséum de Paris ne contiennent que très peu de Cleistostoma et de Paracleistostoma et aucun Tylodiplax. Grâce à l’amabilité du Dr I. Gordon du British Muséum, du Dr T. Wolff, directeur de l’Universitetets Zoologiske Muséum à Copenhague et du Dr J. R. Griniiley du South African Muséum à Cape Town, que nous remercions très vivement, nous avons comparé Tylodiplax derijardi sp. nov. aux espèces les plus proches, telles que Cleistostoma edwardsi McLeay, Cl. algoense Barnard, Tylodiplax indica Alcock et T. blephariskios (Steb- bing). En particulier, la confirmation que l’espèce capturée à Madagascar était bien nouvelle ne pouvait être apportée que par sa confrontation avec des exemplaires des espèces sud-africaines citées ci-dessus. Nous n’avons malheureusement pas pu examiner l’espèce-type du genre Tylo¬ diplax, T. tetratylophora de Man. Le genre Tylodiplax de Man, 1895 appartient au groupe des Ocypodidae Macrophthalminae, qui inclut en outre les genres suivants : Macrophthalmus — 607 — Desmarest, Euplax H. Milne Edwards, Hemiplax Heller, Leipocten Kemp, Camptandrium Stimpson, Cleistostoma de Haan et Paracleistostoma de Man. Les deux derniers genres sont les plus proches de Tylodiplax : ils comportent chacun plusieurs espèces, parmi lesquelles certaines ne sont connues que par la description originale ou ne correspondent pas com¬ plètement à la diagnose du genre. Genre Cleistostoma de Haan, 1835. Le genre Cleistostoma a été établi par de Haan en 1835 (p. 26). Après rattachement au genre Ilyoplax Stimpson 1858 (= Dioxippe de Man, 1888 = Tympanomerus Rathbun, 1897) de deux espèces primitivement incluses dans le genre de de Haan ( Cleistostoma pusillum de Haan et Cl. lingulatum Rathbun), le genre Cleistostoma se définit par les carac¬ tères suivants (cf. Alcock, 1900, p. 372 ; Tesch, 1918, p. 61 ; Barnard, 1950, p. 104) : carapace convexe, plus large que longue ; front régulière¬ ment défléchi et arrondi aux angles externes ; pédoncules oculaires allon¬ gés, assez forts ; maxillipèdes externes contigus et operculiformes, avec le mérus aussi long, ou plus long, que l’ischion ; chélipèdes grêles chez la Ç, bien développés chez le çj adulte ; abdomen avec 7 segments dans les deux sexes ; premier pléopode mâle fortement replié sur lui-même. Six espèces sont rattachées au genre Cleistostoma ; aucune d’entre elles n’est représentée dans les collections du Muséum de Paris, mais grâce au Dr J. R. Grindley qui nous a envoyé des échantillons du South Afri- can Muséum, nous avons pu examiner Cl. edwardsi et Cl. algoense. L’espèce-type du genre est Cleistostoma dilatatum de Haan, 1835 (p. 55, pl. 7, fig. 3), seulement connu du Japon, de la Corée et de la Chine du nord (Siien, 1932, p. 236, fig. texte 145-148, pl. 10, fig. 4 ; Sakai, 1939, p. 631, fig. texte 101, pl. 73, fig. 4). Le pl 1 mâle de cette espèce a été figuré par Shen ( loc . cit., fig. 148). Cl. wardi Rathbun, 1926 (p. 178, pl. 14) est une espèce australienne (Queensland, embouchure de Brisbane River) et se rapproche, par le contour de la carapace, de Cl. dilatatum. Cl. dotilliforme Alcock, 1900 (p. 373 ; lllustr. Investig., 1902, pl. 64, fig. 1) est seulement connu de Karachi et du Golfe Persique (Stephensen, 1945, p. 194). Cl. macneilli Ward, 1933 (p. 390, pl. 21, fig. 1), qui se caractérise par trois dents antéro-latérales et par une forte crête traversant la région cardiaque, habite la mangrove et les régions marécageuses de l’est de l’Australie (Queensland). Cette espèce nous semble proche des espèces du genre Camptandrium Stimpson, 1858. Cleistostoma edwardsi McLeay, 1838 (p. 64) a été figuré par Buitf.ndijk (1939, p. 76, fig. 1-5) et par Barnard (1950, p. 105, fig. 21 a-f ; 1954, p. 21, fig. 2 e-h), qui ont représenté aussi le premier pléopode mâle (Bui- tendijk, loc. cit., fig. 5 ; Barnard, 1954, fig. 2 e-h). Cette petite espèce semble confinée aux côtes sud-africaines. Nous en avons examiné deux — 608 — spécimens (1 $ de 11,3 X 7,8 mm, 1 $) du lagon de Langebaan, déter¬ minés par Barnard et conservés au South African Muséum. Cl. edwardsi se caractérise ainsi : carapace quadrangulaire ; bord antéro-latéral fine¬ ment serrulé avec trois dents, la première (exorbitaire) saillante et relevée vers l’avant, la deuxième assez forte, la troisième faiblement marquée ; bord supra-orbitaire droit, c’est-à-dire parallèle au bord postérieur de la carapace ; pédoncules oculaires forts, non effilés à leur extrémité ; cornée normalement développée ; exopodite de mxp3 recouvert dans sa partie distale par le mérus de l’endopodite (cf. Buitendijk, loc. cit., fig. 4) ; chélipèdes du mâle robustes (cf. Barnard, 1950, fig. 21, f ; 1954, p. 121). Cl. algoense Barnard avait été primitivement désigné par Barnard sous le nom de Cl. edwardsii var. (1950, p. 107, fig. 21 g, h, i). Après obser¬ vation d’un matériel plus important et un examen plus précis du pli mâle, cet auteur (1954, p. 122, fig. 1,2 a-d) a élevé cette forme au rang d’espèce en la distinguant de Cl. edwardsi en particulier par le bord antéro-latéral de la carapace seulement sinueux, les bords postéro-latéraux divergents, la pilosité plus développée et. par l’apex du pl 1 mâle. Cl. algoense est, comme Cl. edwardsi, une espèce sud-africaine ; les deux espèces cohabitent dans certaines localités. Cl. algoense, dont nous avons examiné quatre spécimens (3 <$, 1 $) du South African Muséum récoltés dans l’estuaire de la rivière Zwartkops, est en effet très proche de Cl. edwardsi par la forme du mxp3, de l’épistome (fig. 15), de l’abdomen mâle et du pli <^, mais elle s’en sépare par le bord antéro-latéral seulement muni de trois lobes granuleux, par le bord supra-orbitaire qui est fortement oblique (fig. 14) et par la cornée partiellement recouverte par le pédoncule oculaire et peu visible en vue dorsale. L’inclinaison marquée du bord supra-orbitaire, prolongation régulière du bord latéral de la carapace, et la forme des pédoncules oculaires à cornée réduite apparentent au contraire Cl. algoense à Tylodiplax blephariskios (cf. p. 00). Genre Paracleistostoma de Man, 1895. Le genre Paracleistostoma de Man, 1895 (p. 581) est très proche du genre Cleistostoma, et d’après les auteurs la séparation repose principalement sur les caractères suivants : chez Paracleistostoma, la carapace est plus plate et le front présente des angles plus marqués ou même nettement saillants (cf. Tesch, 1918, pp. 58, 62 ; Barnard, 1950, p. 105). Au genre Paracleistostoma ont été rattachées un assez grand nombre d’espèces, 10 au total. Paracleistostoma depressum de Man, 1895 (p. 581, fig. 13), espèce-type du genre, habite l’archipel malais (cf. Tweedie, 1937, p. 157, fig. 4). Le pli mâle a été figuré par Gordon (1931, p. 551, fig. 26). P. leachi (Audouin, 1826), espèce de Mer Rouge (cf. de Man, 1896, p. 90 ; Tesch, 1918, pp. 61, 63), a également son premier appendice mâle figuré chez Gordon (loc. cit., fig. 27). P. cristatum de Man, 1895 (p. 590) est connu du nord de la Chine et 609 — du Japon (Sakai, 1939, p. 633, fîg. 103). Le pl 1 £ a été figuré par Gordon ( loc . cit., fig. 28) et par Shen (1932, p. 231, fig. 144). P. eriophorum Nobili, 1903 (p. 23), dont on ne connaît aucune figure, n’a pas été retrouvé depuis sa description, de Bornéo (cf. Tesch, 1918, p. 62). Les caractères distinctifs proposés par Nobili sont l’abondante pilosité recouvrant les pattes ambulatoires et les deux carènes granu¬ leuses de la main des chélipèdes. De même, P. dentatum Tesch, 1918 (p. 63, pl. 3, fig. 2) n’est connu que par sa description originale, des Célèbes. L’espèce P. longimanum décrite par Tweedie en 1937 (p. 157, fig. 5 a-e) de la région de Singapour, présente bien les caractéristiques du genre Paracleistostoma. Le pl 1 £ figuré ( ibid ., fig. 5 c) rappelle celui de P. depressum. Le Paracleistostoma sp. signalé de Labuan par Tweedie (1950, p. 360) et « having as its most noticeable character a very distinct short transverse ridge on the cardiac région » rappelle, comme Cleistostoma macneilli Ward, le genre Camptandrium Stimpson. Paracleistostoma fossulum Barnard, 1955 (p. 24, fig. 7 a-e) est connu seulement par le spécimen type, une petite femelle ovigère, récoltée en Afrique du Sud, dans la Baie Delagoa. Cette espèce, dont la carapace ressemble à celle de P. cristatum, est caractérisée par des mxp3 séparés par un large espace et à exopodite visible, non recouvert par le mérus de l’endopodite comme dans les autres espèces. P. microcheirum Tweedie, 1937 (p. 159, fig. 6 ; 1950, p. 360) est originaire d’une rivière près de Singapour et de la mangrove dans l’île Labuan, au nord-ouest de Bornéo. Tweedie caractérise cette espèce par sa petite taille, par le bord latéral de la carapace fortement convexe et bilobé en arrière de l’angle orbitaire externe, et par les chélipèdes du mâle qui chez les spécimens adultes conservent la forme grêle des chélipèdes des femelles. L’abdomen mâle, avec l’avant-dernier article nettement plus large et plus long que chez d’autres espèces de Paracleistostoma, est ana¬ logue à celui de Tylodiplax tetratylophora figuré par de Man (1895, fig. 15 d). Le front ne paraît pas, à l’examen du dessin de Tweedie, présenter les angles externes saillants caractéristiques de Paracleistostoma. Le pl 1 ^ figuré par Tweedie (1937, fig. 6 d) est replié sur lui-même comme chez Paracleistostoma, Cleistostoma et Tylodiplax, mais l’apex offre une forme particulière. Une autre espèce, Paracleistostoma japonicum Sakai, 1934 (p. 321, fig. texte 26, pl. 18, fig. 1 ; 1939, p. 634, fig. texte 104, pl. 73, fig. 3), offre comme P. microcheirum des chélipèdes grêles dans les deux sexes. L’abdomen mâle est très proche de celui de P. cristatum ; le pl 1 £ est complètement replié à partir de sa région médiane. Sakai (1934, p. 322) remarque : « the three antero-lateral protubérances suggest its alliance to Camptandrium ». Par ce dernier caractère et aussi par la forme des maxilli- pèdes externes, Paracleistostoma japonicum rappelle Cleistostoma macneilli Ward. 610 — Cette brève révision des diverses espèces placées dans les genres Cleis- tostoma et Paracleistostoma permet quelques remarques. Les caractères distinctifs entre ces deux genres ne sont guère tranchés et la séparation paraît parfois injustifiée : par exemple, les angles fronto-orbitaires ne nous semblent pas plus marqués chez P. cristatum que chez certains Cleis- tostoma. Par ailleurs, des divergences se retrouvent à l’intérieur d’un même genre : dans le genre Cleistostoma, Cl. dilatatum, Cl. wardi, Cl. dotilli- forme et Cl. edwardsi forment un ensemble homogène ; par contre, Cl. mac- neilli se distingue par plusieurs caractères, et Cl. algoense présente d’im¬ portantes affinités avec Tylodiplax blephariskios et T. derijardi sp. nov. De même, dans le genre Paracleistostoma un premier groupe d’espèces « typiques » comprend P. depressum, P. leachi, P. cristatum, P. dentatum, P. longimanum et sans doute aussi P. eriophorum. P. fossulum se sépare de ce groupe, et P. microcheirum également. Quant à P. japonicum, comme Cleistostoma macneilli, il rappelle le genre Camptandrium. Les pattes ambulatoires sont relativement courtes et trapues chez la plupart des espèces des deux genres. Chez Paracleistostoma longimanum et chez P. leachi les pattes sont plus grêles, et chez ce dernier c’est p3, et non p4, qui est l’appendice le plus allongé. Chez tous les Cleistostoma (sauf Cl. wardi insuffisamment décrit) et les Paracleistostoma, sauf P. fossulum (cf. Barnard, 1955, fig. 7 b) et pro¬ bablement P. japonicum (cf. Sakai, 1934, fig. 26 a), l’exopodite des maxil- lipèdes externes, qui sont contigus, est visible seulement dans sa partie proximale et est plus ou moins recouvert par le mérus de l’endopodite. Genre Tylodiplax de Man, 1895. Le genre Tylodiplax a été établi par de Man en 1895 (p. 598) pour un petit crabe mâle provenant de Penang, que l’auteur décrit sous le nom de T. tetratylophora (pp. 599-609, fig. 15 a-e). Dans sa diagnose, de Man compare Tylodiplax au genre Cleistostoma et le distingue par la carapace épaisse, à bords latéraux non dentés et divergents postérieu¬ rement, par la cornée des yeux petite et non terminale, par le mérus de mxp3 « gefurcht wie bei Dotilla », plus long et plus large que l’ischion et avec un bord externe fortement convexe (l’exopodite est recouvert par la moitié proximale du mérus de l’endopodite), et enfin par les chélipèdes grêles du mâle adulte. Tylodiplax tetratylophora, bien figurée par de Man, n’a pas été retrouvée depuis sa description originale, et nous n’avons pu examiner cette espèce. La deuxième espèce rattachée à Tylodiplax est T. indica Alcock, 1900. Alcock (1900, p. 375 ; lllustr. Invest., p. 64, fig. 2) décrit deux « jeunes mâles » de Karachi et donne une nouvelle diagnose du genre Tylodiplax. Il conclut (1900, pp. 373-374) : « It seems to me of very doubtfull utility to separate this form from Paraclistostoma, de Man, or either of them from Clistostoma, De Haan (as restricted by de Man). » En établissant la clef de détermination de Tylodiplax tetratylophora et T. indica, Tesch (1918, p. 69) caractérise le genre Tylodiplax par les chélipèdes grêles — 611 — chez le mâle adulte et par la forme du mxp3 : il écrit que l’exopodite de mxp3 est « wholly exposed », ce qui ne nous paraît le cas d’aucune des deux espèces. En 1945 (pp. 192-194, fig. 58 B-G), Stephensen a complété la des¬ cription de T. indica et l’a figurée à nouveau grâce à de nombreux exem¬ plaires récoltés dans le Golfe Persique et le Golfe d’Oman. Nous avons examiné une dizaine de ces exemplaires, obligeamment communiqués par le Dr T. Wolff de l’Universitetets Zoologiste Muséum à Copenhague. Conformément à la diagnose du genre de de Man, la carapace de T. indica est large et épaisse, les bords latéro-postérieurs sont divergents, les ché- lipèdes des mâles les plus grands présentent la même conformation que les chélipèdes des femelles, et le mérus de mxp3 est plus grand que l’ischion. Toutefois, chez T. indica, les yeux sont normalement développés, la cornée est globuleuse et terminale ; le mérus de mxp3 ne porte pas de sillons et il est largement auriculé dans sa partie antéro-externe ; l’ischion est très rétréci à sa base. Tous les spécimens mâles connus de T. indica (le plus grand que nous ayons observé mesure 5,5 X 8,8 mm) ont des chélipèdes grêles, inermes, de morphologie femelle. Cependant il n’est pas exclu que chez T. indica et également chez T. tetratylophora certains mâles aient des chélipèdes à propode dilaté, comme c’est le cas chez T. blephariskios. En effet, chez, les Ocypodidae, comme chez certains Oxyrhyncha, le chélipède mâle peut ne prendre sa forme définitive qu’à un stade très tardif : dans ce cas il s’agirait d’un caractère non de maturité mais de sénilité1. L’attribution à Tylodiplax d’une troisième espèce, T. blephariskios (Stebbing, 1924) pose le problème de l’homogénéité de ce genre. D’abord placée dans le genre Cleistostoma par Stebbing (1924, p. 3,. pl. 1), T. blephariskios est redécrite et figurée par Barnard en 1950’ (pp. 108-109, fig. 21 j-1) d’après des spécimens de la Baie Delagoa. En rattachant cette espèce à Tylodiplax, Barnard caractérise bien ce genre comme de Man et Alcock, mais il lui ajoute un élément diagnostique qui, en fait, paraît n’avoir qu’une valeur spécifique. En effet, si chez cette espèce les maxillipèdes sont largement échancrés à leur base sur le bord interne de l’ischion, par contre chez T. tetratylophora et chez T. indica ceux-ci sont contigus sur toute la longueur de leur bord interne. « The bevelling-ofî of the basal interior corner of the 3rd joint of mxp3 so that the two appendages do not meet in the middle line except distally », qui selon Barnard (1954, p. 121) sépare Tylodiplax de Cleistostoma, ne concerne que T. blephariskios et ne constitue pas un critère de déter¬ mination de Tylodiplax. D’autre part, dans l’addendum de son important travail de 1950, Barnard qui, comme de Man, Alcock et Tesch, distinguait auparavant Tylodiplax par la forme grêle des chélipèdes (p. 108), signale de St. Lucia 1. On peut noter aussi par exemple que, dans le genre Ilyoplax Stimpson, caractérisé ainsi par Tesch (1918, p. 48 : sous le nom de Tympanomerus ) : « The o sex especially is remarkable by the bulky size of the chelipeds, that are much stouter than the ambulatory legs », l’espèce ilyoplax stecensi (Kemp, 1919, p. 339, fig. texte 13-15, pl. 13, fig. 2) comporterait des indi¬ vidus mâles adultes à chélipèdes de type femelle. 612 Bay plusieurs T. blephariskios mâles à chélipèdes robustes. De ce fait, on ne trouve plus dans la morphologie des chélipèdes un élément d’iden¬ tification du genre Tylodiplax. De nouveaux exemplaires de T. blephariskios ayant été récoltés (cf. BxVrnard, 1954, p. 123 : St. Lucia Bay, Durban Bay ; 1955, p. 3, fig. 7 f : Inhambane), nous avons pu examiner cette petite espèce. Nous en avons sous les yeux deux échantillons différents : 1) quatre exemplaires, du South African Muséum, provenant de St. Lucia Bay (2 2 $) ; 2) une femelle ovigère, du British Muséum, récoltée dans la mangrove de l’estuaire de Morrumbene, sur la côte sud-est africaine. T. blephariskios se distingue des deux autres espèces de Tylodiplax par le contour de l’ischion de mxp3, et aussi par la forme des pédoncules oculaires et du bord supra-orbitaire. Chez T. blephariskios, les pédoncules oculaires sont plus grêles et s’amincissent sensiblement à leur extrémité ; la cornée est petite, ovalaire et se trouve à la partie ventrale du pédoncule (fig. 12). Un autre caractère important est l’orientation des orbites, qui, au lieu d’être transverses comme chez T. indica, T. tetratylophora et Cleis¬ tostoma edwardsi, sont inclinées : le bord supra-orbitaire est oblique, comme chez Cl. algoense (fig. 14), et se prolonge en une courbe régulière par le bord antéro-latéral de la carapace. Nous figurons le chélipède d’un T. blephariskios mâle de 8 X 11 mm (fig. 4) : la main est large et courte et le doigt mobile porte une forte dent carrée. En conclusion, T. blephariskios semble offrir plus d’affinités avec Cleistostoma algoense qu’avec les autres Tylodiplax. Le premier pléopode mâle (cf. Barnard, 1955, fig. 7 f) est plus proche de celui de Cl. algoense t(cf. Barnard, 1954, fig. 2 a-d) et de Cl. edwardsi ( ibid ., fig. 2 e-h) que de celui de T. indica (cf. Stephensen, 1945, fig. 58 E), voisin au contraire de l’appendice mâle de Cl. dilatatum. Un bon caractère distinctif entre Cl. algoense et T. blephariskios est le bord antérieur du cadre buccal, qui forme deux concavités régulières chez Cl. algoense (fig. 15) et qui chez T. blephariskios (fig. 13) dessine deux fortes saillies triangulaires. La découverte sur la côte sud-ouest de Madagascar, à Tuléar, d’une petite espèce apparentée à la fois à Cleistostoma- P aracleistostoma et à Tylodiplax présente un réel intérêt. Nous l’avons provisoirement ratta¬ chée au genre Tylodiplax, et nous la dédions à son collecteur, M. R. Deri- jard de la Station Marine d’Endoume, qui l’a recueillie lors d’un séjour au Laboratoire de Biologie Marine de Tuléar. Tylodiplax derijardi sp. nov. (Fig. 1-3, 5-11). Matériel examiné. — Côte ouest de Madagascar, Tuléar, zone inter- tidale sur les aires vaso-sableuses, R. Derijard coll. : 4 (J et 13 $ d’une largeur variant de 2,9 à 5,4 mm. Un spécimen mâle de 3,3 X 4,8 mm est l’holotype. — 613 — Les 3 ^ (le plus grand mesure 3,6 X 5,4 mm), les 5 $ et les 8 Ç ovigères (la plus petite $ ovigère mesure 2,9 mm de largeur) sont les paratypes. Tous les spécimens sont déposés au Muséum d’Histoire Naturelle à Paris. Description. — Espèce probablement de petite taille. Carapace plus large que longue (rapport largeur/longueur variant de 1,40 à 1,50 environ), un peu bombée et recouverte d’une pilosité courte devenant longue près des bords latéraux. Lobes épigastriques marqués. Régions gastrique et cardiaque légère¬ ment esquissées. Face dorsale lisse à l’exception d’une ligne longitudinale de granules, analogues aux denticules du bord antéro-latéral, sur la partie externe des régions branchiales : cette ligne part du bord latéral au niveau des 2es pattes thoraciques et s’arrête au-dessus de l’emplacement des 5es pattes thoraciques. Bord antéro-latéral de la carapace (fig. 1) partiellement dissimulé par des soies plumeuses, arrondi dans la région exorbitaire, entièrement den- ticulé (l’extrémité des denticules est arrondie), à contour irrégulier mais sans dents marquées, et plus ou moins lobé suivant les exemplaires (fig. 10) ; il y a toujours une petite échancrure au niveau du premier tiers du bord antéro-latéral. Bords latéraux de la carapace fortement divergents à partir de la région exorbitaire jusqu’au niveau des 3es pattes thoraciques, puis convexes et arrondis dans la partie postérieure. Faces latérales bombées et visibles en vue dorsale. Bord postérieur de la carapace très large et légèrement sinueux. Front assez incliné, étroit, à bord antérieur sinueux (fig. 5). 41 — 614 — Orbites larges et transverses : le bord supra-orbitaire, denticulé dans le tiers externe, est sinueux mais dans l’ensemble il est parallèle au bord postérieur de la carapace (fig. 1). Pédoncules oculaires, garnis de quelques longues soies plumeuses, s’amincissant dans le tiers distal mais portant une cornée terminale et bien développée (fig. 10). Fig. 2.-3. — Tylodiplax derijardi sp. nov., Tuléar, Derijard coll. (pilosité non représentée}. 2, holotype çj 3,3 X 4,8 mm : chélipède (X 28) ; 3. pamtype $ ovigère de 4 mm de large : chélipède ( X 31 ) . Fig. 4. — Tylodiplax blephariskios (Stebbing), 8 X 11 mm, St. Lucia Bay, Barnard det. (cf. 1950, p. 816) : chélipède (X 7). Epistome relativement épais, et bord antérieur du cadre buccal formant deux larges lobes saillants à contour un peu irrégulier (fig. 11). Troisièmes maxillipèdes : mérus et ischion soudés, la ligne de suture restant toutefois parfaitement visible. Ischion non rétréci à sa partie proximale ; mérus auriculé dans la région antéro-externe qui est arrondie. Exopodite large, découvert sur toute sa surface sauf au niveau de l’angle antéro-externe du mérus de l’endopodite (fig. 6). Chélipèdes <£ (fig. 2) subégaux, complètement lisses sauf sur les bords interne et externe de la face inférieure du mérus et sur le bord antéro- externe du carpe qui sont denticulés. Propode renflé ; doigt mobile orné — 616 — Fig. 10-11. — Tylodiplax derijardi sp. nov., paratype £ 3,6 X 5,4 mm, Tuléar, Derijard coll. : 10, bord de la caparace (X 32) ; 11, région épistomienne (X 32). Fig. 12-13. — Tylodiplax blephariskios (Stebbing), $ ovigère de 4,8 X 6,8 mm environ, Morrumbene estuary, Barnard det. : 12, bord de la carapace (X 15) ; 13, région épisto¬ mienne (X 15). Fig. 14-15. — Cleistostoma algoense Barnard, $ ovigère 7x9 mm, Zwartkops estuary, Barnard det. : 14, bord de la carapace (X 13) ; 15, région épistomienne (X 10). La pilosité n’a pas été représentée. 617 — Carpe et propode de longueur sensiblement égale ; dactyle droit et styli- forme (fig. 7). Bord antérieur du mérus, du carpe et du propode couverte par une abondante pilosité débordant sur les faces supérieure et inférieure. Abdomen <$ (fig. 8) à segments 3-5 fusionnés et présentant au niveau du cinquième segment une large encoche laissant visible l’appendice mâle sous-jacent. PI 1 C? : «g- 9. Coloration : jaune clair. Remarques. — Tylodiplax derijardi sp. nov. est apparenté surtout à deux espèces : T, blephariskios et Cleistostoma algoense. De Tylodiplax blephariskios, T. derijardi se rapproche par la forme générale, par la morphologie de l’épistome, par le chélipède mâle, par le pl 1 (J ; elle en diffère par l’orientation transverse (et non oblique) des orbites, par la cornée des yeux bien développée, par l’ischion de mxp3 non échancré à la base. T. derijardi ressemble à Cleistostoma algoense par la conformation des pédoncules oculaires et de la cornée et par le bord antéro-latéral ; elle s’en sépare par la direction du bord supra-orbitaire (en cela T. derijardi est plus proche de T. tetratylophora et Cleistostoma edwardsi que de Cl. algoense et Tylodiplax blephariskios) et par le contour de l’épistome. La comparaison des trois Tylodiplax jusqu’à présent connues nous avait amenés à la conclusion que le genre ainsi défini n’était pas homogène et recevait des espèces très différentes. Nous avons cependant rattaché au genre Tylodiplax la petite espèce recueillie à Tuléar en raison de ses res¬ semblances avec T. blephariskios. La découverte de T. derijardi ne permet pas de préciser les éléments diagnostiques de Tylodiplax ni d’en indiquer les caractères distinctifs par rapport à Cleistostoma. La question de la validité de Tylodiplax est donc posée. On peut se demander aussi, dans le cas où le genre Tylodiplax serait conservé, s’il est possible de conserver T. tetratylophora et T. indica dans la même unité générique que T. ble¬ phariskios et T. derijardi, et également s’il est possible de séparer de ces dernières Cleistostoma algoense. Muséum National d' Histoire Naturelle, Paris. Centre d' Océanographie et des Pêches, Pointe-Noire. BIBLIOGRAPHIE Alcock (A.), 1900. — - Materials for a Carcinological Fauna of India. N° 6. The Brachyura Catometopa or Grapsidea. J. Asiat. Soc. Bengal, Cal¬ cutta, vol. 69, part 2, n° 3, pp. 279-456. Barnard (K. 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Il est évident que, par des chalutages, doublés de dragages, opérés depuis le Sénégal jusqu’au Congo, sur des radiales distantes de 30 milles, à des profondeurs de 20, 30, 40, 50, 75, 100, 200 et 400 mètres, on doit recueillir un matériel considérable dont l’étude apportera une contribution impor¬ tante à la connaissance de la faune benthique de cette région et permettra de préciser la distribution géographique et bathymétrique de nombreuses espèces. La campagne est menée avec deux chalutiers de la Rochelle (arme¬ ment Sanquer), le « Thierry » pour l’est du Golfe de Guinée, « La Rafale » pour l’ouest. La première partie a commencé en août 1963 et s’est achevée en décembre 1963. La seconde partie qui comporte les mêmes opérations et les mêmes stations que la première, à six mois d’intervalle, commence en mars 1964 pour s’achever en juin. C’est durant le mois de septembre 1963, le deuxième de la campagne, que nous avons participé à cette dernière, en qualité de chef de mission à bord de « la Rafale ». Pendant cette période, nous avons exploré la por¬ tion du plateau continental qui s’étend du Cap des Trois Pointes, à l’est, au Cap des Palmes, à l’ouest. Tout en suivant le programme de pêche et d’observations prévu, nous avons évidemment porté une attention particulière aux Crustacés. Les récoltes pour ce groupe ont été tout à fait satisfaisantes, malgré la grande dimension des mailles du chalut (40 mm), laissant échapper toutes les petites formes, et malgré le nombre de dragages, peu élevé en raison du temps limité disponible pour ces opérations. A notre retour au Muséum nous avons examiné les Crustacés Décapodes rassemblés au cours des deux premiers mois de la campagne. C’est une 1. Guinean Trawling Survey (G. T. S.). Contribution n° 1. — 621 — centaine d’espèces que nous avons dénombrées dont certaines n’ont jamais, été signalées de Côte d’ivoire ni même de l’Atlantique oriental, comme Systellaspis afpnis Faxon, connue jusqu’à présent de l’ Indo-Pacifique et de l’ouest de l’Atlantique. En outre quatre espèces sont nouvelles pour la science : deux Crabes (Inachidae), un Pagure et une Crevette. Les Crustacés Décapodes recueillis par les deux chalutiers pendant la campagne feront l’objet d’une étude d’ensemble. La présente note est limitée à la description de l’espèce nouvelle de Crevette, une Plesionika, qui, par son abondance et sa taille, peut être considérée comme une forme économiquement intéressante. Cette Plesionika que je suis heureux de dédier au directeur du Guinean Trawling Survey, F. Williams, connue maintenant de Guinée, où nous en avons pêché deux exemplaires avec le « Gérard Tréca » en 1953, et de Côte d’ivoire, et qui a sans doute une distribution beaucoup plus vaste, a été capturée à des profondeurs toujours supérieures à 300 mètres, en général à 400 mètres environ. Plesionika williamsi sp. nov. (Fig. 1-4). Matériel examiné. « Gérard Tréca », St. 44, Guinée, 9°05'N, 15°10' W, 310-380 m, vase à Comatules, chalut, J. Forest colh, 11.3.1953 : 1 $ non ovigère 159 mm, I $ ovigère 156 mm. G. T. S. 1, St. 28-8, 4°16'N, 2°09'30"W, 380-400 m, vase, chalut, 4.10.1963 : II (J de 78 à 132 mm, 15 $ de 91 à 155 mm, dont 1 ovigère de 140 mm. G.T.S., St. 27-8, 4°39'N, 2°46'W, 300-400 m, vase 6.10.1963 : 4 ^ de 105 à 137 mm, 23 Ç de 105 à 156 mm, dont 2 ovigères de 150 et 160 mm. G.T.S., St. 26-8, 4°54'N, 3°23' W, 380-400 m, vase, 8.10.1963 : 1 136 mm, 7 Ç de 125 à 165 mm, dont 1 ovigère de 154 mm. G.T.S., St. 21-8, 4°32'30"N, 6°31'W, 300-455 m, 19.10.1963 : 15 de 117 à 146 mm, 15 $ de 88 à 150 mm. Types. L’holotype a été choisi parmi les spécimens de la station 27-8 : c’est une femelle mesurant 126 mm, l’un des seuls exemplaires ayant con¬ servé tous leurs appendices entiers. 8 femelles et 2 mâles en assez bon état, avec le rostre intact, sont les paratypes. Description. Rostre assez fort, modérément allongé, plus court chez les grands spéci¬ mens. Au moins égal à la carapace et au plus d’un tiers plus long, il dépasse 1. Guinean Trawling Survey. Chaque station est définie par deux numéros : le premier est celui de la radiale, le second correspond à la profondeur, le 8 désignant ainsi les chalutages par 400 mètres environ. « La Rafale » a travaillé d’est en ouest, c’est-à-dire en sens inverse de la numérotation des radiales. Les numéros des stations sont donc rangés ici dans un ordre décroissant. — 622 — le scaphocérite du tiers au moins, des deux tiers au plus de la longueur de ce dernier. Il est fortement déclive au-dessus de la région oculaire et ensuite dirigé droit vers l’avant ou, chez les spécimens de grande taille, plus ou moins redressé vers le haut. Il porte dans sa région proximale 9 à 11 dents, rarement 12. Les trois ou quatre premières sont en arrière de l’orbite, la dernière au niveau du deuxième article des pédoncules anten- nulaires. La première, petite et spiniforme, et la seconde, légèrement comprimée, sont fixes mais présentent une trace de suture à la base. Les cinquièmes, sixièmes et septièmes sont les plus fortes, les suivantes Fig. 1-3. — Plesionika williamsi sp. nov. 1, Région antérieure du corps, $ paratype 136 mm, G. T. S., St. 27-8 ; 2, id., <$ 88 mm, G. T. S., St. 28-8 ; 3, région postérieure de l’abdomen, $ paratype, 132 mm, G. T. S., St. 27-8 (X 1,5). sont de taille décroissante. La forme des dents est assez variable : parfois elles sont sub-triangulaires avec un bord supérieur régulièrement arqué ; plus souvent, sauf pour les deux ou trois proximales et les trois distales, ce bord présente une forte courbure vers son milieu ; sa partie distale est alors droite, peu inclinée par rapport à la courbure du rostre ou même parfois parallèle à cette ligne et, dans ce cas, dans le prolongement du bord supérieur de la dent qui précède et de celle qui suit. Le bord inférieur est armé de 9 à 11 dents, rarement de 8 ou 12, dont la proximale est située au niveau du milieu du scaphocérite. De part et d’autre du rostre une carène latérale prolonge le bord supérieur de l’orbite, s’atténue en avant de la région proximale dentée du bord supérieur, et disparaît. La carène dorsale du rostre se prolonge jusqu’au milieu de la carapace. La carène oblique sur la région postérieure de la carapace est très atténuée, moins — 623 — saillante encore que chez P. martia. L’épine antennaire est forte, l’épine ptérygostomienne assez forte. Des soies peu nombreuses sont implantées entre les dents rostrales supérieures et inférieures. Des écailles microscopiques, allongées, persistent en général sur la région proximale du rostre et de part et d’autre de la carène dorsale ; ailleurs, ces écailles ont disparu, mais la carapace est ponctuée de minuscules dépressions correspondant à leurs insertions. Les pleures des trois premiers segments abdominaux sont largement arrondis. Le bord postérieur du troisième forme une dent dorsale aiguë. Les pleures du quatrième segment ont un bord inférieur droit ou très légèrement concave et un sommet arrondi ; sur le cinquième segment les pleures sont triangulaires et se terminent par une petite pointe aiguë. Le sixième segment est de 1,8 à 2,0 fois plus long que le précédent ; ses pleures se terminent en une pointe aiguë, et la région postéro-latérale est armée d’une forte dent. Le telson est un peu plus long que le sixième segment. Dorsalement il porte quatre paires d’épines, la première est aux 2/5 de sa longueur, la dernière aux 5/6 ; l’écart entre les paires successives décroît de l’avant vers l’arrière. La région postérieure se termine en une pointe médiane et porte trois paires d’épines ; deux médianes, deux laté¬ rales deux fois plus longues, et juste en avant de ces dernières, deux anté¬ rieures deux fois plus courtes que les médianes. Les yeux sont gros, à pédoncule très étroit. L’ocelle est bien développé. Le stylocérite atteint le bord antérieur du premier article du pédoncule antennulaire ; et se termine en une pointe aiguë ; son bord externe est droit, son bord interne légèrement concave près de la pointe. Vu par¬ dessus le deuxième article est sensiblement aussi long que le troisième. Le scaphoeérite est modérément allongé ; il dépasse des 3/5 de sa lon¬ gueur le pédoncule antennulaire. Il est environ 4,5 fois plus long que large ; l’épine distale dépasse nettement le bord antérieur de la lamelle. Le pédoncule antennaire atteint le niveau du deuxième article du pédoncule antennulaire. La mandibule a un processus incisif armé de deux fortes dents séparées par cinq dents plus petites. Le processus molaire présente trois ou quatre larges et courtes dents émoussées. La maxillule a un large endite supérieur, un endite inférieur petit, effilé, un palpe bilobé. La maxille a un endite supérieur bien développé, divisé par une profonde fissure en deux lobes, dont l’inférieur est plus étroit que l’autre. L’endite inférieur est réduit. L’endite supérieur du premier maxillipède est large, bien séparé du petit endite inférieur. Le deuxième maxillipède est du type habituel chez les Plesionika. Le troisième maxillipède dépasse le scaphocerite d’une longueur légè¬ rement supérieure à celle du dernier article. Celui-ci est un peu plus court que l’avant-dernier, lequel est d’un tiers plus court que le précédent. > Fig. 4. — Plesionika williamsi sp. nov. a, pédoncule antennulaire ; b, scaphocérite ; c , mandibule ; d, maxillule ; e, maxille ; /, premier maxillipède ; g, troisième maxillipède ; h, premier péréiopode ; i, deuxième péréiopode ; /, troisième péréiopode ; k, cinquième péréiopode ; l, endopodite du premier pléopode d’un mâle. a, c-f, l : X 3,6 ; b : X 1,8 ; g-k : x 1. 625 — Le premier péréiopode dépasse le scaphocerite de la moitié environ du carpe ; il est plus long encore chez les jeunes spécimens. Le dactyle est microscopique. Le propode est égal aux 3/4 du carpe et aux 3/5 du mérus. Les deuxièmes péréiopodes sont égaux et dépassent le scaphocerite de la moitié au moins de la longueur du carpe. La pince est cinq fois plus courte que le carpe, celui-ci est formé de 23 à 29 articles. La pince et le carpe ensemble sont deux fois plus longs que le mérus, celui-ci est égal aux 5/6 de l’ischion. Les trois derniers péréiopodes sont très longs. Le bord antérieur du sca- phocérite se trouve en moyenne au niveau de l’extrémité du mérus du troisième, du tiers distal du carpe du quatrième et du milieu du carpe du cinquième. Le dactyle des p3 est de 10 à 11 fois plus court que le propode ; celui-ci un peu plus court que le carpe, lequel est égal aux 4/5 du mérus. Les proportions sont légèrement différentes pour les p4 : le dactyle est encore 10 fois plus court que le propode mais celui-ci est un peu plus long que le carpe lequel est égal aux 5/6 du mérus. Le propode des p5 est très long, 18 fois plus que le dactyle ; le carpe est égal aux 3/4 du propode, et un peu plus court que le mérus. La région inférieure du mérus des p3 porte 15 à 20 épines réparties sur toute la longueur ; sur le mérus des p4, les épines sont un peu moins nom¬ breuses ; sur le mérus des p5 il n’y a que 4 à 5 épines localisées dans le tiers distal. Chez le mâle, l’endopodite du premier pléopode a une région distale très régulièrement arrondie. Au-dessous de cette région, le bord interne forme un lobe dont la partie distale, tronquée, porte une rangée de minus¬ cules crochets ; plus bas ce bord est frangé de soie. Sur le second pléopode, l’appendix interna est nettement plus court que l’appendix masculina. L’endopodite des uropodes atteint l’extrémité du telson ; l’exopodite, un peu plus long, présente sur son bord externe, au niveau de la diérèse, une petite dent à la base de laquelle s’insère, du côté interne, une épine mobile plus longue. Les œufs sont nombreux et mesurent de 0,6 à 0,7 mm de diamètre. Sur le vivant, la coloration d’ensemble est rouge. La région antérieure de chaque segment abdominal est d’une teinte plus claire qui contraste avec la coloration intense de la région postérieure et donne à l’animal un aspect caractéristique. En alcool la pigmentation s’atténue rapidement, et, après quelques mois, subsiste seulement une teinte rose générale avec des régions plus colorées : la région postérieure des segments abdominaux, la pointe du rostre, les extrémités distales et proximales des appendices thoraciques, les soies des pléopodes, les soies distales des uropodes. 62G Remarques. La description ci-dessus s’applique à la majorité des spécimens exami¬ nés. Nous avons noté dans cette description les variations qui peuvent affecter le rostre et les dents de son bord dorsal. Dans l’ensemble les jeunes spécimens et les mâles ont un rostre relativement plus long et plus grêle que les grandes femelles ; chez ces dernières, il est aussi assez souvent dirigé non pas droit vers l’avant, mais notablement redressé vers le haut, et les dents dorsales sont plus hautes. Alors que le bord ventral est habituellement armé de 9 à 11 dents, rarement de 8 ou 12, un nombre assez important d’individus, 10 % envi¬ ron, en possèdent 7 ou moins, mais il s’agit dans ce cas d’anomalies consé¬ cutives à une amputation partielle, dont les traces sont en général encore visibles. Les mâles sont dans l’ensemble deux fois moins nombreux que les femelles, encore qu’à la station 28-8 celles-ci ne prédominent que fai¬ blement et qu’à la station 21-8 les deux sexes soient également représentés. La proportion des ovigères recueillies en octobre 1963 est faible : 3 sur 60 femelles examinées. Les spécimens que nous avons examinés sont, dans l’ensemble, de grande taille. A l’exception de quelques femelles qui mesurent moins de 100 mm de longueur totale, la majorité d’entre elles dépassent 140 mm, plusieurs 160 mm, la plus grande atteignant 166 mm. Les mâles sont plus petits : le plus grand d’entre eux mesure 146 mm. Mais la moyenne des tailles est vraisemblablement inférieure à celle que nous avons observée, en raison de la sélection qui résulte de l’emploi d’un chalut à grandes mailles. Plesionika williamsi sp. nov. appartient au groupe des Plesionika qui présentent les caractères communs suivants : — deuxièmes péréiopodes égaux ; — rostre dépassant le bord antérieur du scaphocérite ; — bord supérieur du rostre armé de dents dans sa région proximale seulement et bord inférieur denté jusqu’à la région distale. Dans l’Atlantique tropicale africain ce groupe comprend Plesionika martia (A. Milne Edwards, 1883), P. ensis (A. Milne Edwards, 1 88 1 ) 1 , et une troisième espèce, P. carinata, décrite par L. B. Holthuis (1951, p. 59) qui a également redécrit et figuré les deux premières. Les dessins donnés ici pourront être comparés aux excellentes illustrations publiées dans ce travail. P. williamsi ne peut être confondue avec aucune de ces Plesionika. Sa formule rostrale la plus fréquente : 9 à 11 dents dorsales, 9 à 11 dents ventrales, est caractéristique et suffit à la distinguer de P. martia et de P. ensis, à dents rostrales ventrales bien plus nombreuses, et de P. carinata qui possède 6 ou 7 dents dorsales, mais 13 à 15 ventrales. 1. Ces deux espèces ont aussi été recueillies au cours du deuxième mois du G. S. T., associées, à P. williamsi. En outre, pendant la même période, ont été capturés P. edwarsi (Brandt), (St. 19-7, par 190-220 m) et P. heterocarpus (Costa) (St. 27-7, par 200 m). — 627 — Les ressemblances avec chacune de ces espèces ne portent que sur un nombre limité de caractères. Ainsi, par la forme et l’armature du rostre, P. williamsi se rapproche¬ rait de P. carinata, mais celle-ci a un troisième segment abdominal arrondi, comme P. martia, une forte carène latérale sur la carapace et ne possède pas d’épipodite sur la quatrième patte thoracique. Le bord postérieur arrondi du troisième segment abdominal en pointe aiguë est un caractère commun avec P. ensis, mais celle-ci a un rostre beaucoup plus effilé, à dents ventrales nombreuses, et un sixième segment abdominal plus allongé. Par les caractères mentionnés ci-dessus, par les proportions des articles des appendices thoraciques, par la présence de quatre paires d’épines sur la face dorsale du telson au lieu de trois, P. williamsi apparaît comme une espèce bien distincte. En ce qui concerne la taille, si P. martia ■ est comparable à la nouvelle espèce, il faut tenir compte de la longueur du rostre. Kemp (1910, p. 195) signale une P. martia de 169 mm, la distance du bord postérieur de l’orbite à l’apex du telson étant de 108 mm. Or, chez notre plus grande P. williamsi, qui mesure 166 mm de longueur totale, cette distance est de 125 mm. P. williamsi dont le corps est plus trapu, avec une carapace et des seg¬ ments abdominaux plus hauts, apparaît comme une espèce nettement plus grosse que les autres Plesionika et même que la majeure partie des Carides de l’Atlantique oriental. Aucune Plesionika vivant dans une autre mer ne présente d’affinités particulières avec l’espèce décrite ici. On observe un rostre d’une forme voisine mais plus long et armé d’un plus petit nombre de dents dorsales, chez P. alcocki de la mer d’Arabie et des Andamans, qui par ailleurs est bien différente. Plesionika williamsi sp. nov. a été capturée une première fois, au cours d’un chalutage du « Gérard Tréca », au large de la Guinée, par 9°05' N et 15°10'W, par 310 à 380 mètres de profondeur, sur un fond de vase à comatules. Elle était associée aux espèces suivantes de Décapodes Macroures : Polycheles typhlops Heller, Aristeus varidens Holthuis, Systellaspis affinis Faxon, N ematocarcinus cursor A. Milne Edwards, Heterocarpus ensifer A. Milne Edw. et Plesionika martia (A. Milne Edw.). Au cours du Guincan Trawling Survey, pendant le second mois de la campagne, elle était présente au large de la Côte d’ivoire en quatre sta¬ tions, les seules que nous ayons pu effectuer à une profondeur moyenne de 400 mètres (entre 300 et 450 mètres). Aucun exemplaire n’a été pris à des profondeurs moindres. Les espèces de Décapodes auxquelles P. williamsi était associée dans ces stations sont les suivantes : St. 28-8 : Polycheles perarmatus Holthuis, Stereomastis sculpta (Smith), Aristeus varidens Holthuis, N ematocarcinus cursor A. Milne Edw. et Car- cinoplax barnardi Capart. St. 27-8 : Polycheles perarmatus Holthuis, Stereomastis sculpta (Smith),, — 628 — A risteus varidens Holthuis, Parapenaeus longirostris (Lucas), Systellaspis affinis Faxon, Nematocarcinus cursor A. Milne Edw., Plesionika martia (A. Milne Edw.), Pagurus pubescentulus (A. Milne Edw. et Bouvier), Paromola cuvieri (Risso), Acanthocarpus brevispinis Monod, Bathynectes superbus (Costa) et Geryon quinquedens Smith. St. 26-8 : Polycheles perarmatus Holthuis, Stereomastis sculpta (Smith), Nematocarcinus cursor A. Milne Edw., Plesionika martia (A. Milne Edw.), Munida iris A. Milne Edw., Pagurus pubescentulus (A. Milne Edw. et Bouvier), Paromola cuvieri (Risso), Bathynectes superbus (Costa), Geryon quinquedens Smith et Carcinoplax barnardi Capart. St. 21-8 : Polycheles perarmatus Holthuis, Stereomastis sculpta (Smith) Aristeus varidens Holthuis, Plesiopenaeus edwrsianus (Johnson), Nema¬ tocarcinus cursor A. Milne Edw., Plesionika ensis (A. Milne Edw.), P. martia (A. Milne Edw.), Munida iris A. Milne Edw., Paramola cuvieri (Risso), Acanthocarpus brevispinis Monod, Bathynectes superbus (Costa) et Geryon quinquedens Smith. Le fait qu’on ait capturé cette espèce chaque fois que des chalutages profonds ont été effectués, qu’elle était assez abondante — plusieurs centaines d’exemplaires — malgré la grande dimension des mailles du chalut, 40 mm, laisse supposer qu’elle est commune au-delà de 300 mètres. L’étude du matériel recueilli au cours des mois suivants du Guinean Traw- ling Survey confirmera sans doute cette hypothèse et permettra sans doute de préciser sa distribution géographique. On peut d’ores et déjà considérer qu’il s’agit d’une espèce présentant un intérêt commercial, par son abondance, par son poids (en moyenne 75 exemplaires pour un kilogramme) et aussi par la qualité de sa chair : elle nous paraît meilleure que Parapenaeus longisrostris auquel nous avons eu l’occasion de la comparer à ce point de vue. On peut présumer que le choix d’une technique de pêche appropriée permettra d’en développer l’exploitation. Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Alcock (A.), 1901. — A descriptive Catalogue of the Indian Deep-sea Crustacea Decapoda and Anomala in the Indian Muséum. Being a revised Account of the Deep-sea species collected by the Royal Indian Marine Survey Ship Investigator, pp. 1-286, i-iv, pl. 1-3. — & McArdle (A. F.), 1901. — Illustrations of the Zoology of the Royal Indian Marine Survey Ship Investigator, under the Command of Com¬ mander Th. H. Heming, R. N. Crustacea. IX, pl. 49-55. Balss (H.), 1925. — Macrura der Deutschen Tiefsee-Expedition. 2. Natantia, Teil A. Wiss. Ergebn. Valdivia Exped., 20, pp. 217-315, fig. 1-75, pl. 20-28. — 629 Faxon (W.), 1896. — Supplementary Notes on the Crustacea. Reports on the Results of Dredging, under the Supervision of Alexander Agassiz, in the Gulf of Mexico and the Carribean Sea, and on the East Coast of the United States, 1877 to 1880, by the U. S. Coast Survey Steamer « Blake ». XXXVII. Bull Mus. comp. Zool. Harvard, 30, pp. 153-166, pl. 1, 2. Holthuis (L. B.), 1951. — The Caridean Crustacea of Tropical West Africd. Atlantide Reports, 2, pp. 7-187, fig. 1-34. — 1952. — Crustacés Décapodes, Macrures. Expédition océanographique belge dans les eaux côtières africaines de l’Atlantique Sud (1948-1949). Res. scient., 3, n° 2, pp. 1-88, fig. 1-21. Kemp (S. W.), 1910. — The Decapoda Natantia of the Coasts of Ireland. Sci. Invest. Fish. Br. Ireland, 1908, n° 1, pp. 3-190, pl. 1-23. Man (J. G. de), 1920. — The Decapoda of the Siboga Expédition. Part IV. Families Pasiphaeidae, Stylodactylidae, Hoplophoridae, Nematocarci- nidae, Thalassocaridae, Pandalidae, Psalidopodidae, Gnathophyllidae, Processidae, Glyphocrangonidae et Crangonidae. Siboga Exp., mon. 39a3, pp. 1-318, pl. 1-25. Milne Edwards (A.), 1881. — Description de quelques Crustacés Macroures provenant des grandes profondeurs de la mer des Antilles. Ann. Sci. nat. Zool., sér. 6, 11, n° 4, pp. 1-16. — Recueil de Figures de Crustacés nouveaux ou peu connus, pp. 1-3, pl. 1-44. 42 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 6, 1963, pp. 630-639. ÉTUDES SUR LES CRUSTACÉS BRAN CHIOU RES D'EUROPE V. Redescription d 'Argulus pellucidus Wagler et d’A. foliaceus Linné, et comparaisons entre diverses espèces d'Europe. Par Chantal ROLAND Cette note continue la série de publications destinées à mettre de l’ordre dans le groupe des Branchioures d’Europe1. Nous nous attacherons plus particulièrement ici à la redescription et à la comparaison de différentes espèces d' Argulus. Toute notre reconnaissance va à M. le Docteur E. Popp du Musée de Zoologie de Munich qui a bien voulu nous envoyer une partie de la col¬ lection de Wagler (1935). Ainsi, grâce à quelques exemplaires d ’ Argulus pellucidus Wagler, Argulus foliaceus Linné, Argulus coregoni Thorell, nous pourrons établir une comparaison avec Argulus giordanii Brian et Argulus arcassonensis Cuénot. Nous nous limiterons à l’étude des carac¬ tères sexuels qui existent sur les appendices thoraciques des mâles. Ainsi que nous l’avons démontré précédemment, ces différenciations sexuelles complexes sont spécifiques mais n’ont jamais été décrites avec précision. Argulus pellucidus Wagler. Station. — Argulus pellucidus Wagler parasitait Cyprinus carpio L. Les exemplaires ont été récoltés à Wielenbach/Obban. Trois mâles ont été étudiés. Description. Le basipodite de Px du mâle (Fig. 1, B) est dépourvu de soies natatoires ; seule au coxa on observe une soie unique qui a visiblement un rôle tactile (Fig. 1, B) s-pl). Le coxa de l’appendice de P2 (Fig. 2, A) présente, face ventrale, deux protubérances peu proéminentes réunies par un réseau de chitine (Fig. 2, A, 2p). De nombreuses écailles pétaloïdes sont dissé¬ minées parmi elles et sur ces protubérances. Aucune soie n’apparaît sur le bord inférieur du basipodite. 1. 1) Voir I, Bull. Mus. Nat. Hist., 2e sér., 34, n° 4, 1962, pp. 308-320. 2) Voir II, Ibid., 2e sér., 34, n° 5, 1962 (1963), pp. 387-396. 3) Voir Ibid., 2e sér., 35, n° 1, pp. 90-99. 4) Voir III, Ibid., 2e sér., 35, n° 5, 1963 (1964), pp. 496-506. — 631 — La troisième paire d’appendices (Fig. 1, C) présente un précoxa assez large. Sur celui-ci nous observons une protubérance allongée (Fig. 1, C, p-pr) transversalement, dont le sommet est épineux et recouvert d’écailles. Un réseau de chitine (Fig. 1, C, rs-cx) à la limite de l’articulation précoxa- coxa. Le processus proximal (Fig. 1, C, pr-cx) est, ici aussi, épineux. Pos¬ térieurement une zone chitimsée protège la vésicule séminale (Fig. 1, C, vsm) qui fait saillie, face ventrale, au centre de l’article. De nombreuses écailles pétaloïdes apparaissent également sur cette vésicule et dans le réseau de chitine. Sur le basis nous observons une proéminence à la base de l’exopodite (Fig. 1, C, p-bs). Cette proéminence forme une poche chitinisée épineuse, creusée de papilles. Toute la base du basipodite est bordée d’un réseau de chitine. Aucune soie ne ligure sur le bord de ce sympodite. L’appendice P4 (Fig. 2, B) ressemble beaucoup à celui décrit précé¬ demment. Le basis seul est intéressant. A la base de l’exopodite, le bord supérieur porte une proéminence (Fig. 2, B, p-bs) formée de deux plaques de chitine (Fig. 2, B, pl4 et pl2) qui délimitent une poche. Le sommet de cette poche forme trois expansions chitinisées, les plus externes étant les plus pointues. A l’intérieur de cette gouttière figure sans doute la vésicule séminale II (Fig. 2, B, v-smll). Un réseau de chitine important part de la base de cette poche (Fig. 2, B, -ch), un autre traverse le basis en diagonale (Fig. 2, B, r-bs). Basipodite et coxa sont ornés à leur bord inférieur d’écailles nombreuses et de six soies plumeuses. De nombreuses soies plumeuses sont insérées sur le bord du lobe basal du coxa. Argulus foliaceus Linné. Station. — Argulus foliaceus Linné parasitait Cyprinus carpio L. Les exemplaires ont été récoltés par le Docteur Engel Hardt à Speichenzee près de Munich. Deux mâles ont été étudiés. Description. La première paire d’appendices (Fig. 3, B) de cette espèce ne présente rien de caractéristique si ce n’est la présence d’une soie à la base du coxa (Fig. 3, B, s-pl) comme chez Argulus pellucidus Wagler. Cette soie doit avoir un rôle tactile. Le deuxième appendice (Fig. 3, C) porte à la partie postérieure du coxa une expansion conique et épineuse (Fig. 3, C, e-c). Aucune soie au bord inférieur du basis et du coxa. La troisième paire d’appendices (Fig. 4, A) est ici plus simple que chez les autres espèces. Aucune différenciation au précoxa. Le coxa présente un processus proximal (Fig. 4, A, pr-cx) épineux sur une partie de son bord supérieur seulement. Aucune proéminence n’apparaît. Un réseau de chitine (Fig. 4, A, rs-cx) borde la base de cet article puis remonte au niveau de l’articulation coxa-basis. La vésicule séminale est beaucoup — 632 — moins apparente ici que chez les autres espèces. Il est très difficile de distinguer les caractères sexuels sur cette patte. Le basis présente une légère protubérance (Fig. 4, A, p-bs) à la base de l’exopodite. Un réseau de chitine longe entièrement l’articulation basis-coxa (Fig. 4, A, r-bs). Aucune soie sur le bord de ce sympodite. La quatrième paire d’appendices (Fig. 4, B) présente à son basipodite la même gouttière (Fig. 4, B, p-bs) que chez les autres espèces. Cette gouttière renferme la vésicule séminale secondaire (Fig. 4, B, v-sm). Elle est beaucoup moins nette et moins bien différenciée que par ailleurs. Un réseau de chitine (Fig. 4, B, r-ch) traverse le basis en diagonale. Cinq soies ornent le bord supérieur du basipodite, tandis qu’à la base du coxa sont insérées d’autres soies. Argulus coregoni Thorell. Station. — Un exemplaire a été étudié ; il parasitait Salmo fario L. Provient d’Allemagne, d’une station non précisée. Description. Dans une note précédente, nous avons décrit Argulus coregoni Thorell, il ne semble donc pas nécessaire de refaire une description ici. Il suffit de nous reporter à la description détaillée faite sur Argulus coregoni Thorell provenant de l’Aquarium du Trocadéro et d’observer les figures des pattes thoraciques 3 et 4 du mâle d 'Argulus coregoni Thorell (Fig. 4, C et D). Un tableau récapitulatif nous permettra de mieux comparer ces dif¬ férentes espèces et d’établir les rapprochements possibles entre les carac¬ tères sexuels des différents appendices du mâle. A. coregoni Thorell A. pellucidus Wagler A. joliaceus Linné A. giordanii Brian A. arcassonensis Cuénot — pas de soie — 1 soie sur le — 1 soie sur le — pas de soie — pas de soie sur le bord in- bord du coxa. bord du coxa. au bord du sur le bord du férieur du sym¬ podite. — pas de soie — 2 soies sur sympodite. sympodite. sur le basis ni le coxa. — 6 soies sur — 1 soie sur le Pi — 4 soies sur sur le coxa. le coxa. coxa. le basis. — 1 exite. — 1 exite. — 1 exite. — pas d’exite. — 12 soies sur le coxa. — 1 exite. 633 — A. coregoni Thorell A. pellucidus Wagler A. foliaceus Linné A. giordanii Brian A. arcassonensis Cuénot — 2 protubé- — 2 protubé- — 1 expansion — 1 processus — plaque de rances à la base rances peu conique à l’ex- proximal ar- chitine très coxa. marquées à la trémité posté- rondi. nette à la base — 4 soies plu- base du coxa. rieure du coxa. — 1 processus du coxa. meuses au bord — pas de soie — pas de soie distal chiti- — pas de soie inférieur du ba- au basis. au basis. neux. sur le sympo- sis. — 1 exite. — 1 exite. — 1 exite. — basis bordé de 6 soies. — 1 exite. dite. — pas d’exite. — précoxa — précoxa — rien sur le — proéminence — proéminence avec proémi- avec proémi- précoxa. du basis à la épineuse sur le nence épineuse. nence épineuse. base de l’exo- podite. précoxa. — processus — processus — processus — excroissance — processus proximal du proximal du proximal du ovalaire sur la proximal du coxa simple. coxa épineux. coxa épineux marge anté- coxa. — - lobe distal. — proéminence sur une partie rieure dorsale — - lobe distal — vésicule sé- ehitinisée du de son bord su¬ périeur. du coxa. du coxa. minale. basis à la base — vésicule sé- — vésicule sé- de l’exopodite. — faible proé- minale. minale. — proéminence minence à la — pas de soie ehitinisée du — vésicule sé- — excroissance basis à la base podite. — vésicule sé- au bord du ba- en forme de de l’exopodite. minale. sis. champignons — • 4 soies plu¬ meuses à la base du basis. au bord du ba¬ sis. minale. — pas de soie au bord du ba- chitine sur le basis. — pas de soie au basis. — large goût - - large goût- — gouttière tière au basis tière comme peu difîéren là la base de chez A. core- ciée. l’exopodite : g oni. 3 sommets. — vésicule sé- — vésicule sé- — 3 proémi¬ nences chitini- sées au basis. minale II. minale II. — nombreuses' — soies plu- — soies au ba- soies au bord'meuses au coxa sis et au coxa. du basis et dujet au basis. coxa. ■yti vésicule sé- . minale II à l’in¬ térieur d’une poche. — lobe, interne à la base de l’exopodite. — pas de soie — pas de soie au basis et au au basis et au — 638 — Les descriptions que nous venons de faire permettent de constater qu’à l’intérieur d’un seul genre et pour cinq espèces bien déterminées, nous pouvons rencontrer des structures totalement irréductibles les unes aux autres. Il ne faut pas oublier cpi Argulus arcassonensis et giordanii sont des espèces marines ou saumâtres tandis que les autres sont nette¬ ment continentales. Parmi ces espèces continentales nous pouvons par contre, observer une ressemblance assez nette entre Argulus coregoni Thorell, Argulus pellucidus Wagler, Argulus foliaceus L. Nous reviendrons ultérieurement sur d’autres espèces et nous serons amenés à critiquer ou reprendre certaines déterminations classiques de la littérature. Le matériel étant difficile à réunir nous ne pouvons envisager de conduire ce travail de révision que par paliers successifs. Il faudra en particulier, comparer des Argules de nombreuses stations françaises sans négliger les « ordinaires » foliaceus qui ne sont pas obligatoirement tous de la même espèce. Pour nous aider à y parvenir nous serions heureux que de nom¬ breux naturalistes français puissent nous envoyer le matériel qu’ils ont en collection ou qu’ils rencontrent occasionnellement sur les poissons marins et d’eau douce. Laboratoire d' Écologie du Muséum, Brunoy. Institut de Zoologie, Nancy, LÉGENDES DES FIGURES Fig. 1. — Argulus pellucidus Wagler. — A, Maxillipède. — B, Sympodite de la première paire de péréiopodes du mâle ; spl : soie. — C, Sympodite de la troisième paire de péréio- podes du mâle : end. endopodite ; exo : exopodite ; p-bs : processus chitinisé sur le basis ; p-pr : proéminence sur le précoxa ; pr-cx : processus proximal du coxa ; r-cx : réseau de chitine sur le coxa ; v-sm : vésicule séminale. Fig. 2. — Argulus pellucidus Wagler. — A, sympodite de la deuxième paire de péréiopodes du mâle ; 2p : 2 protubérances. — B, Sympodite de la quatrième paire de péréiopodes du mâle ; end. : endopodite ; exo : exopodite ; plx : baguette de chitine ; pl2 : baguette de chitine ; r-bs : réseau de chitine sur le basis ; r-ch : réseau de chitine transversal. Fig. 3. — Argulus foliaceus L. — A, Maxillipède. — B, Sympodite de la première paire de péréiopodes du mâle ; s-pl : soie plumeuse. — C, Sympodite de la deuxième paire de péréio¬ podes du mâle : e-c : expansion conique. Fig. 4. — Argulus foliaceus L. — A, Sympodite de la troisième paire de péréiopodes du mâle ; p-pr : processus proximal du coxa ; r-bs : réseau de chitine sur le basis ; v-sm : vésicule séminale. — B, Sympodite de la quatrième paire de péréiopodes du mâle ; plx : baguette de chitine ; pl2 : baguette de chitine ; r-ch : réseau de chitine transversal ; v-sm : vésicule séminale. — C, Argulus coregoni Thorell, p-bs : processus chitinisé sur le basis ; p-pr : proéminence sur le précoxa ; pr-cx : processus proximal du coxa ; v-sm : vésicule séminale. — D, Argulus coregoni Thorell, Sympodite de la quatrième paire de péréiopodes du mâle ; p-bs : processus chitinisé sur le basis ; r-ch : réseau de chitine transversal. BIBLIOGRAPHIE Cuenot (L.), 1912. — Contribution à la faune du bassin d’Arcachon. VI. — Argulides : Description d 'Argulus arcassonensis , nov. sp. Bull. Stat. Biol. d’Arcachon, 14, pp. 117-127, pL I et II. Gurney (R.), 1948. — The British Species of Fish Louse of the genus Argulus. Proc. Zool. Soc. London, 11, pp. 553-558. Masson (M.) et Delamare Deboutteville (C.) , 1962. — Études sur les Crus¬ tacés Branchioures d’Europe. I. Redescription d ’ Argulus giordanii Brian sur la lagune de Venise. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 34, n° 4, pp. 308-320. Masson (M.) et Delamare Deboutteville (C.) , 1963. — Études sur les Crus¬ tacés Branchioures d’Europe. II. Les caractères sexuels du mâle chez Argulus giordanii Brian et chez Argulus arcassonensis Cuénot. Ibid., 34, n° 5, 1962 (1963), pp. 387-396. Meehan (O.), 1940. — A review of the parasitic Crustacea of the genus Argulus in the collections of the United States National Muséum. Proc. U. S. Nat. Mus., 88, n° 3087, pp. 459-519. Wagler (E.) , 1935. — Die deutschen Karpfenlause. Zool. Anz., 110, nr. 1/2, pp. 1-10 ; 3 fig. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 6, 1963, pp. 640-643. HYDRAIRES ET BRYOZOAIRES DE MADAGASCAR Récolte de M. G. Cherbonnier ( 1959-1960 ). Par Louis REDIER Au retour de sa mission dans l’Océan Indien (région de Madagascar) en 1960, M. G. Cherbonnier a rapporté quelques Hydraires et Bryzoaires dont certains sont assez curieux. Les divers échantillons de cette petite collection ont été détachés à la main dans des stations indiquées pour chacun d’eux. En ce qui concerne les références bibliographiques il a été mentionné pour chaque échantillon : 1° le premier auteur qui en a fait la description ; 2° la référence de Bedot parce qu’elle signale tous les changements de noms, de genre ou d’espèce qui ont pu intervenir pour les hydraires. 3° le dernier auteur qui en a parlé. Exceptionnellement, quelques références caractéristiques ont été inter¬ calées entre celles indiquées ci-dessus. Trois des Hydraires qui vont être étudiés appartiennent à la famille des Sertulariidés, ce sont : Abietinaria abietina, Dynamena quadridentata, Sertularia gracilis. Le quatrième représente les Plumulariidés ,il s’agit de : Thecocarpus contortus. Deux Bryozoaires, l’un, un Chilostome : Caberea brevigaleata ; l'autre,, un Cyclostome : Idmonea atlantica, seront également étudiés. ABIETINARIA ABIETINA (Linné, 1758). Synonymie : Sertularia abietina Linné, 1758, p. 808. Abietinaria abietina Bedot, 1925, p. 65 ; Tessier, 1950, p. 21. Espèce des plus commune. Très cosmopolite on la trouve partout. — 641 — Elle se plaît aussi bien dans les mers froides que dans les mers chaudes. Tous les supports lui sont bons. C’est un des plus vieux Hydraires connus. La première mention qui en est faite date de 1581. Distribution géographique : Alaska (Nutting). Océan Pacifique oriental (Fraser). Cap Nord (Sars). Groënland (Fabricius). Méditerranée (Pal- las). Casablanca (Redier). « Generally distributed » (Hincks). Stations : Nossi-Bé, îlot de Tanikely, le 28 mars 1960. Revêtement de la paroi d’une grotte de l’îlot basaltique, jusqu’à 1 mètre à partir du sol; sur une éponge fixée à la face inférieure d’un bloc d’une cuvette creusée à 3 m. du niveau des plus basses mers. DYNAMENA QUADRIDENTATA (Ellis et Solanders, 1786). Synonymie : Sertularia quadridentata Ellis et Solanders, 1786, p. 57. Pasythea quadridentata Bedot, 1925, p. 315. Dynamena quadridentata Billard, 1925, p. 195. Nombreux échantillons provenant de stations diverses et présentant tous les stades de développement. Beaucoup de gonothèques. Hydraire peu courant. Billard 1925 fait des commentaires exacts sur le détachement de cette espèce du genre Pasythea et son rattachement au genre Dynamena. Très bonne description. Distribution géographique : Ile Ascension (Ellis et Solander). Océan Atlantique (Markianner). Ile Bahama (Nutting). Iles Loyauté (Tiior- nely). Iles Hawaï (Nutting). Côtes du Natal (Warren). Cap Ilatteras (Steckow). Il ne semble pas qu’il ait été déjà signalé dans l’Océan Indien. Stations : Nossi-Bé ; îlot de Tanikely. Du 17 mars au 16 avril 1960 ; dans un bloc de beach-rock couvert d’huîtres et découvrant largement à marée basse ; sur la face nord d’une grotte, sur les parois et la voûte, fixé sur les balanes, les éponges et les patelles ; sous les grosses pierres d’une plage située sur la face N. -O. de l’îlot. Nossi-Bé, plage d’Ambatoloulan, le 10-V-1960, fixé sur les balanes du sol, les parois et la voûte d’une grotte découvrant à marée basse. SERTULARIA GRACILIS (Hassall, 1848). Synonymie : Dynamena distans Lamouroux, 1816, p. 180. Sertularia lamourouxi Bedot, 1925, p. 399. Sertularia gracilis Hassall, 1848, p. 2223 ; Hincks, 1868, p. 262 ; Tessier, 1950, p. 21 ; Redier, 1962, p. 24. — 642 — Échantillons dont les noms de genre et d’espèce ont donné lieu à beau¬ coup de discussions. Les meilleures descriptions qui en ont été faites sont celles de Hassall 1848 et de Hincks 1868. Distribution géographique : Côtes d’Angleterre (Hincks). Côtes des Etats-Unis, Est et Ouest (Nutting). Océan Atlantique, Méditerranée (Redier). Océan Indien Ouest, Australie (Billard). Stations : Nossi-Bé, îlot de Tanikely, le 6 avril 1960 sur des rameaux d ’acropora, par 15 mètres de profondeur ; Nossi-Bé, Ambatoloaku, sur Cymodocea ciliata (Forsk) récoltée dans un herbier toujours recouvert d’au moins 40 cm. d’eau. THECOCARPUS CONTORTUS (Nutting, 1900). Synonymie : Aglaophenia contorta Nutting, 1900, p. 96 ; Bedot, 1925, p. 75. Theococarpus contortus Billard, 1931, p. 248. Bonnes descriptions dans Nutting, 1900, et dans Billard, 1931. Cette espèce, assez rare, figure dans les collections du Muséum d’ Histoire Naturelle. Distribution géographique : Billard, 1931, fait remarquer qu’avant l’expédition du « Sylvana », cette espèce n’avait été trouvée qu’en très petit nombre sur la Côte occidentale de l’Atlantique. Le « Sylvana » l’a rencontrée, pour la première fois dans l’Atlantique oriental, plus exac¬ tement en Guinée Portugaise et en Guinée ex-Française. Ce qui est inté¬ ressant, c’est que Cherbonnier, dans sa mission de 1960, l’a trouvée dans l’Océan Indien et en a rapporté un échantillon. Le fait mérite d’être enregistré. Nutting, 1900, la signale en Floride à Key West. Stations : Nossi-Bé, îlot de Tanikely, le 30 avril 1960, sur des rameaux d ’Acropora morts, par 8 mètres de profondeur. CABEREA BREVIGALEATA (Canu et Bassler, 1929). Nouvelle espèce de Bryozoaire décrite par Canu et Bassler en 1929 dans : « Bryozoa of Philippine Région », p. 214, pl. 10, fig. 1-9. Le genre Caberea a été décrit par Lamouroux en 1816, il est représenté sur nos côtes. Ex. : Caberea boryi à Port-Cros (Redier). L’échantillon de C. brevigaleata en notre possession est tout petit mais son identification est aisée. Distribution géographique : Jusqu’ici on ne connaissait cette espèce qu’aux Philippines. Il est intéressant de constater qu’on la retrouve dans l’Océan Indien occidental. Stations : Sur le test de l’oursin Salmacis bicolor typica dragué sur le banc de Pracel, par 55 mètres. — 643 — IDMONEA ATLANTICA (Johnston, 1847). La meilleure description qui ait été faite de ce Bryozoaire est celle de Canu et Bassler, 1920, p. 778, pl. 140, fig. 1-13. De nombreux auteurs- ont repris son étude mais c’est encore la première, celle de Canu et Bassler, qui est à conseiller. Distribution géographique : Côtes Est et Ouest des États-Unis (Canu et Bassler), Méditerranée (Watehs), Norvège (Uygla), Nouvelle-Zémble,. Atlantique Nord (Rusk), Floride (Pourtalès), Madère (J. Y. J.). Stations : Sur le test de l’oursin Salmacis bicolor typica dragué sur le banc de Pravel, par 55 mètres. Laboratoire de Malacologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Bedot (Maurice), 1925. — • Matériaux pour servir à l'Histoire des Hydroides,. 7e Période. Rev. Suisse de Zool., 32, Suppl., 1925. Billard (Armand), 1925. — Les Hydroides de l'Expédition du Siboga Part. II.. Synthecidae et Sertularidae. Bockhandel en Drukkerij. Leiden. — 1931. — Hydroides de l’expédition du « Sylvana ». Bull. Mus. Hist. nat., 2 e sér., 3, n° 2, 1931. Canu (Ferdinand) et Bassler (Ray. S.), 1920. — North American Early Ter- tiary Bryozoa. — Government Printing Office Washington, 1920. — - 1929. — Bryozoa of the Philippine Région. - — For sale by the Superin¬ tendant oî Documents, Washington. D. C. Eli.is (J.) et Solander (D.), 1786. — The natural history of many curious and uncummon Zoophytes, collected from various parts of the globe by the late J. Ellis systematically, arranged and described by the late Daniel Solander. (Publ. by the Author’s daughter at the request of the Sir Jos. Banks), London, 1786, 4°. Hassal (A. IL), 1848. — Définitions of three news brilish Zoophytes. The Zoo- logist, 6, 1848, p. 2223. London, 1848, 8°. Hincks (Thomas), 1868. — History of the British Hydroid Zoophytes. John Van Voorst, Paternoster Row. London, 1868. Lamouroux (J. V. F.), 1816. — Histoire des polypiers corraligènes flexibles vulgairement appelés Zoophytes. Caen, 1816, 8°. Linné (C.), 1758. — ■ Systema naturea. Edit. 10. Reformata. 2 vol. Ifolmiae, 1758, 8°. Nutting (Charles Cleveland), 1900. — American Hydroids. Part. I. Plumu- lariidés. Washington Government Printing Office, 1900. Redier (Louis), 1962. — Hydraires et Bryozoaires de Méditerranée. I. Monaco. Cahier des Naturalistes. Bull. N. P., n. s., 18, 1962. Tessier (Georges), 1950. — Inventaire de la Faune Marine de Roscofï. 1950- BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35 — N° 6, 1963, pp. 644-647. SUR U AGE DES FAUNULES DE VERTÉBRÉS DÉCOUVERTES DANS LE MIOCÈNE D'AU PS (VAR) ( FEUILLE DE SALERNES AU 50.000 *) Par Léonard GINSBURG En basse Provence orientale, des dépôts lacustres s’étendent, en pla- ■cages discontinus, de la région de Flassans et du Luc aux environs de Barjols et de la Verdière. Il a été signalé dans ces couches continentales, à côté d’une faune d’invertébrés étudiée par A. F. de Lapparent (1938), quelques découvertes de Mammifères. Dans la notice de la feuille d’Aix- en-Provence au 80.000e, parue en 1889, Collot signale à la tuilerie Notre- Dame, près de La Verdière, une tête de Mastodon angustidens et il rapporte au Vindobonien lacustre l’ensemble d’argiles jaunes ou brun jaune, de sables, grès et calcaires en plaquettes qui représentent cette formation continentale à l’angle N.-E. de la feuille. A Mousque, près du château de Bresc, au S. d’Aups, Zürcher a d’autre part récolté, dans des niveaux -d’argiles jaunes quelques plaques de Crocodiles et des os plus ou moins brisés qu’il attribua à Dremotherium feignouxi. Cette détermination l’en¬ traîne à rapporter à l’Aquitanien tous les dépôts comparables de la feuille de Draguignan (1891). A. F. de Lapparent, reprenant la discussion dans sa thèse (1938), s’appuie sur le Mastodon angustidens de la Verdière et les Mollusques lacustres trouvés en différents points de ces affleure¬ ments continentaux pour donner à ces terrains un âge vindobonien (= Miocène moyen). Quant aux ossements attribués par Zürcher à Dremotherium feignouxi, il estime qu’ils sont trop fragmentaires et incom¬ plets pour qu’on puisse en faire état. Depuis, G. Mennessier a revu et levé avec une très grande précision tous ces affleurements ; un peu au N. de Mousque, dans les bois qui entourent le château de Fabrègues, il a découvert dans des argiles jaunes bien semblables à celles de Mousque, quelques restes de Mammifères qu’il m’a confiés. Sur ses indications, j’ai fouillé dans les bois de Fabrègues et ai surtout ramené des restes de Tortues géantes. Peut-on à l’aide de tous ces mauvais matériaux se faire une idée précise de leur âge ? Les récoltes de G. Mennessier consistent en un certain nombre d’osse¬ ments très usés parmi lesquels j’ai pu déterminer un fragment de bassin (exactement la partie postérieure de la cavité cotyloïde avec le départ de l’ischion et du pubis) correspondant parfaitement par sa forme et sa taille à celui de Mastodon angustidens, une septième vertèbre lombaire — 645 — d’ Amphicyon cf. major et une extrémité proximale de tibia d’un autre grand Carnassier. Les restes de tortue (un humérus complet, des fragments de fémur et de bassin appartenant à des sujets différents) appartiennent à une tortue de la taille de la Testudo perpiniana du Muséum de Paris, qui mesure 110 cm de long. On n’a encore jamais signalé de Tortue de cette taille dans notre Vindobonien. Les seules Tortues géantes connues dans le Néogène français sont la Testudo perpiniana var. leberonensis du Miocène terminal du Mont Luberon, qui mesurait 150 cm de long, et la Testudo perpiniana du Pliocène connue par deux exemplaires, l’un provenant du Roussillon et mesurant 110 cm, l’autre originaire des sables de Montpellier et dépas¬ sant 150 cm. Cependant, en cherchant des éléments de comparaison dans les collections de Paléontologie du Muséum National d’ Histoire Naturelle, j’ai trouvé une portion importante de fémur et un humérus complet provenant du gisement burdigalien supérieur de Suèvres, près de Blois, dans le Loir-et-Cher. La morphologie des deux humérus est la même et diffère de celle de l’humérus de la T. perpiniana du Roussillon par la profonde gouttière existant entre les deux trochanters qui est un peu plus étroite dans sa partie distale et descend aussi un peu plus bas, par l’importante du petit trochanter qui est bien détaché à sa racine de la tête articulaire proximale et aussi par la surface articulaire distale qui, sur nos deux humérus nouveaux, est plus importante et située légèrement plus en avant que sur la Tortue du Roussillon. Je doute que ces diffé¬ rences anatomiques aient chez les Chéloniens une grande valeur car un humérus de T. phosphoritarum du Quercy s’est montré identique à nos humérus sodobrien et aupsois sur les caractères ci-dessus énumérés mais présente par contre d’autres particularités anatomiques qu’on ne retrouve pas sur les humérus tant de Suèvres et d’Aups que du Roussillon. Les fémurs sont bien semblables à ceux de la Tortue de Perpignan. J’attribue donc tous ces restes à une Testudo de la taille de T. perpiniana (petite forme). Les fossiles récoltés à Mousque par Zürcher, aujourd’hui déposés à la Faculté des Sciences de Grenoble, m’ont été très aimablement prêtés par M. le Professeur Moret. Il s’agit d’une part d’une extrémité distale de fémur, d’un tibia presque complet, d’un os malléolaire, d’un astragale, d’un calcanéum, d’un cubo-naviculaire, d’un canon postérieur et d’une phalange ayant appartenu à un même sujet, d’autre part d’une portion distale d’un tibia de la même espèce et d’un petit fémur ayant appartenu à un animal bien différent. Le métatarsien, dont il ne manque que les poulies articulaires, appar¬ tient à un Ruminant plus fort que les deux grandes formes de l’Aquitanien, Amphitragulus elegans et Dremotherium feignouxi. Les canons postérieurs de Dremotherium et Amphitragulus peuvent être plus longs mais ils sont toujours plus étroits et plus grêles, leur surface articulaire proximale est plus petite et les deux petits métapodes latéraux Mt II et Mt V, quoique soudés à l’os canon, sont encore bien visibles et individualisés, tandis que sur l’os canon de Mousque ces deux petits éléments latéraux sont complètement incorporés à l’os et absolument indiscernables. La dis- 43 — 646 — parition des métapodes latéraux Mt II et Mt V est d’ailleurs générale chez les Ruminants à partir du Miocène. C’est donc avec les formes de cet âge qu’il faut comparer la pièce de Mousque. Elle a bien les propor¬ tions des os canons des Cervidés et des Antilopes du Miocène inférieur et moyen. A Sansan, où le Cervidé Dicroceros elegans et l’Antilope Eotragus sansaniensis sont représentés par de très nombreux éléments, dentures, massacres et os des membres, E. Heintz a tout récemment étudié les métapodes et mis en évidence des caractères discriminatifs entre les deux formes. De l’examen de ces caractères, il ressort que la pièce de Mousque, avec le très faible décalage existant entre les deux métapodes intéressés par la formation de l’os canon, sa face postérieure peu concave, le contour plus ovale de sa facette articulaire postérieure pour le cubo- naviculaire et la forte différence de niveau au centre de la face proximale entre la facette articulaire antérieure pour le cubo-naviculaire et celle pour le grand cunéiforme, appartient à une Antilope et non à un Cervidé. La taille est celle de l’Antilope de Sansan, à laquelle nous arrêterons notre détermination. Eotragus sansaniensis est connu dans tout l’IIel- vétien français. Il a été aussi signalé dans le Tortonien inférieur de Neudorf- an-der-March mais semble ne plus exister dès le niveau de La Grive Saint- Alban. Le fémur isolé appartient par contre au Tragulidé Dorcatherium crassum, dont la répartition stratigraphique est un peu plus large que celle à’ Eotragus sensaniensis, puisqu’il apparaît dès le Burdigalien supérieur (où Stehlin l’a signalé à Baigneaux-en-Beauce) et peut d’après Roman et Viret (1934), et Thenius (1951) monter peut-être un peu plus haut dans la série jusqu’à la fin du Tortonien. Cette dernière opinion m’apparaît personnellement comme très peu probable. Je cite, pour être exhaustif, avoir récolté à Mousque une troisième vertèbre cervicale d’un Rhinocéros de la taille de Brachypotherium bra- chypus. Ces quelques déterminations nous amènent aux conclusions suivantes : 1) Des Tortues géantes, identiques ou voisines à Testudo perpiniana, ont existé en France du Burdigalien supérieur au Pliocène. 2) La liste des Vertébrés récoltés dans le Néogène continental d’Aups s’établit ainsi : Mastodon angustidens Cuvier, Amphicyon cf. major Blainville, Eotragus sansaniensis Lartet, Dorcatherium crassum Lartet, ? Brachypotherium brachypus Lartet, Testudo cf. perpiniana Depéret. Cette faunule indique un âge helvétien ou tortonien inférieur. — 647 — BIBLIOGRAPHIE Bergounioux (F. M.), 1925. — Chéloniens fossiles du Bassin d’Aquitaine. Mém. Soc. Géol. France, n. s., 25. — 1958. — Les Reptiles fossiles du Tertiaire de la Catalogne. C.S.I.C. Insti- tudo « Lucas Mallada » Estudios geologicos, 14, n° 29. Collot (L. ) , 1889. — Carte géologique au 80.000e (feuille d’Aix-en-Provence). Deperet (Ch.), 1890. — Découverte d’une Tortue géante au Mont Luberon. C. R. Ac. Sc., 110, p. 915. Heintz (E.) , 1963. — Les caractères distinctifs entre métatarsiens de Cervidae et Bovidae actuels et fossiles. Mammalia, 27, 2. Lappaeest (A. F. de), 1938. — Études géologiques dans les régions provençales et alpines entre le Var et la Durance. Bull. Serv. Carte Géolg. France, 40, n° 198. Lapparent (A. F. de), et Mennessier (G.), 1951. — Sur l’extension du Miocène continental en Basse-Provence orientale et ses conséquences. C.R. Ac. Sc., 232, p. 996. Mennessier (G.), 1957. — Remarques sur le Miocène continental et le Quater¬ naire de la région de Draguignan. Bull. Serv. Carte Géolog. France, 55, n° 252. — 1959. — Étude tectonique des confins alpino-provençaux entre le Verdon et l’Argens. Mém. Soc. Géol. France, n. s., 38, n° 87. Roman (F.) et Viret (J.), 1934. — La faune des Mammifères du Burdigalien de La Romieu (Gers). Ibid., 21. Sthehlin (H. G.), 1925. — Catalogue des ossements de Mammifères tertiaires de la Collection Bourgeois à l’École de Pontlevoy (Loir-et-Cher). Bull. Soc. 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Acaulis, foliis circa 10, densis, erectis, sessilibus, ensiformibus (1-3 cm X 0,3- 1 cm), valde acutis, aliquando leviter falciformibus, crassis, pallide viridibus. Inflorescentia spicata, 3 cm longa, leviter curvata, bracteis spiraliter imbricatis, ovato-elongis, integris, 1,5 mm longis, floribus lateritiis, in scrobiculis sessi¬ libus, sepalis ovatis, 1 mm longis, obtusis, integris, petalis linearibus, margine erosis, sepalis aequilongis, labello triangulari, 1 mm longo, lobis lateralibus parum distinctis, ovatis, rotundatis, margine erosis, medio triangulare rotundato, obtuso, margine haud eroso. Annam : Dalat (Tixier n° 10/61, f. 55, 1961). Remarquable par ses fleurs sessiles dans une dépression du rachis épais ; se rapproche d’O. trochopetala Gagnep. mais les pétales ne sont pas orbi- culaires et de O. dissitiflora Ridl. mais ce dernier a les pétales non frangés ; rappelle aussi O. apiculata Kerr mais l’inflorescence est bien plus courte et les pétales sont nettement érodés sur les bords. 457. — O. pulchrebracteata Guillaum. — Viêt-Nam : route Saïgon- Dalat : Nm. 127 (Tixier, 1962). Fleurs rouge brique à labelle rouge grenat. Ressemble à O. rufilabris Lindl. notamment par ses longues bractées à acumen filiforme et par son labelle à lobe médian en queue d’aronde, mais les lobes latéraux très petits ne sont pas filiformes comme le montre la fïg. 131 de Seidenfaden et Smitinand ( Orch . Thail., p. 163) ; de plus l’inflorescence est florifère jusqu’à la base. 272. — Dendrobium aggregatum Roxb., var. majus Williams. — Annam : Dalat (Grillet, Orchidée n° 331, f. 223, 1957). — 649 — 293. D. crystallinum Reichb. f. — Laos : Vientiane (Tixier XXII, f. 178, 1956). Tixier (mss.) le signale aussi en Annam comme « épiphyte au sommet des arbres de la forêt dense de Bao Lôc ». 158. — Eria tomentosa Hook. f. — • Annam : Dalat (de Sigaldi f. 121, 1955). Tixier (mss.) la signale comme « espèce commune sur la piste de Teurnoum, en forêt claire. Epiphyte et rupicole. Fleur en avril-mai sur les pseudobulbes de l’année précédente ». 467. — - Pholidota annamensis Gagnep. — Annam : Dalat (Tixier n° 45, f. 223, 1958). Bractées roses, fleurs blanches sauf les lobes latéraux du labelle sépia et l’opercule de l’anthère jaune. Floraison mars-avril. (Tixier mss.). 418. — Ascochilus annamensis Guillaum. — Viêt-Nam : marais de Gougah (Tixier n° 27, f. 51, 1963). Signalé aussi par Tixier (mss.) dans la forêt dégradée à Bao Lôc. Floraison janvier-février. 468. — A. vietnamensis Guillaum. sp. nov. 4 cm alla, radicibus sat gracilibus (2 mm diam.), caule viridi, foliis 7, distichis, anguste lancelolatis (2,5-6 cm X 0,8-0, 6 cm), subius carinatis, supra canaliculatis , apice levissime asymmetrice acutis, crassis, supra atro viridibus, subtus purpureo viridibus et abunde punctatis. I nflorescentia scapo erecto, 4 cm longo, gracili, dimidio superiore racemosa, vaginibus parvis, crassis, triangularibus, bracteis subulatis, 1 mm longis, pedicello gracili, 5 mm longo, (loribus cetaneis 2, luteis, 4 mm latis, sepalis superiore ovato, cucullato, lateralibus late ovalis, 3 mm longis, 3-nerviis, petalis obovatis, aequilongis, l -nervi is, labello 3-lobo, lateralibus truncatis emarginatisque, terminali breviter linguiformi, recurvo, calcare pendulo, cylindrico, leviter undulato, apice truncato, 5 mm longo, callo 0, columna brevissima, polliniis 2, globosis, in retinaculo late triangulari apice quasi caudato fere sessilibus. Viêt-Nam : forêt inondable de basse région (Tixier n° 19/63, f. 51, 1963). 469. — Saccolabium chrysoplectrum Guillaum. — ■ Viêt-Nam : Pot Gol (Tixier n» 18/62, f. 139, 1962). N’était connu que par des inflorescences récoltées par Régnier en Cochin- chine à Cai Cong. 5 cm alta, radicibus gracilibus (2 mm diam.), caule valde complanato, foliis circa 7, dense distichis, linearibus (10-15 cm X circa 1 cm), apice inaequaliter 2-lobis, subtus costatis, supra tenuiter canaliculatis, pallide viridibus. 470. — S. curvifolium Lindl. —— Viêt-Nam : Dinh quan, forêt dense inondable (Tixier n° 35/63, f. 183, 1963). — 650 471. S. tridentatum Guillaum. sp. nov. Radicibus sat crassis (2-3 mm diam.), caule gracili (2 mm diam.), valde elongato quasi sarmentoso (usque ad 40 cm longo), foliis sparsis, anguste lanceolatis (circa 7 cm X 0,5-0, 8 cm), valde acutis, parum crassis, subtus Costa leviter carinata, supra impressa, Flores roseo albi, tam brevissime racemosi ut adspectu subfasciculati, foliis oppositis, 3 mm latis, sepalis ovatis, 4 mm longis, petalis aequilongis, ovato spathulatis, labello sat crasso, 3-lobo, lobis lateralibus acutis, erectis, medio obtrian- gulari, 3-lobulato, lobulis lateralibus rotundatis, medio acuto, lobi medii lamina supra breviter papillosa, basi utraque latere 1-verrucoso, verrucis longius papillosis fere villosis, calcare pendulo, cylindrice saccato, apice rotundato, 3 mm longo, intus sparse piloso, columna sessili, polliniis 2, globosis, caudiculo lineari, retinaculo minimo. Annam : Dalat (Tixier sans n°, f. 239, 1960). Remarquable par le lobe médian du labelle à 3 lobules, les latéraux arrondis, le médian aigu. Avait déjà fleuri en 1962. 243. — Sarcanthus Crochetii Guillaum. — Viêt-Nam (Tixier n° 28/63, f. 51, 1963). Tixier (mss.) signale comme localités, outre les chutes de Da Queyon, celles de Pongor où la plante est épiphyte en forêt galerie et fleurit en octobre. 322. — S. Demangei Guillaum. — Annam : Dalat (Tixier n° 18, f. 149, 1958). 472. S. laosensis Guillaum. sp. nov. Epiphytica, 13 cm alla, radicibus crassis (3 mm diam.), caule violaceo, foliis 5, magnis, loratis (16-20 cm X 2 cm), coriaceis, apice induratis et fere pungentibus, supra pallide viridibus malvaceo marmoratis, subtus intense atro malvaceis. Inflo- rescentia stricta, simplex vel aliquando furcata, racemosa, dimidio superiore flori- fero, vaginibus 2, breviter triangularibus , crassis, pedicellis gracilibus, 3 mm longis, sepalis ovatis, 2,5 mm longis, apice rotundatis, petalis similibus sed leviter bre- vioribus obliquisque, labello 3-lobo, lobis lateralibus quadratis, truncatis, antice apiculatis, terminali triangulari, apice apiculato, calcare pendulo, conico, 1,5 mm longo , intus incomplète longitudinaliter 2-partito, ore postice callo quadrato laevi et utroque latere callo dense papilloso munito ; ovorio pedicello indistincto. Lacs : Vientiane (Tixier Sarcanthus n° 2, f. 203, 1955), épiphyte sur des feuillus, à mi-ombre ; Annam: Nhatrang (de Sigaldi n°305/Sig. f. 12, 1957). Très remarquable par ses feuilles indurées à l’extrémité, nullement 2-lobées, aiguës, presque piquantes. 473. — S. {§ Stereochilus) Tixieri Guillaum. sp. nov. Caule brevi, foliis crassis, lineari-ovatis (14 cm X basi 1 cm, apice 3 cm), apice late emarginatis, lobis rotundatis vel obtusis, medio aliquando apiculatis, pallide viridibus, nervis 7 viridioribus . I nflorescentia usque ad 25 cm longa, — 651 — 3° superiore florifera, scapo rubro, vaginibus 3, apice rotundatis, bracteis minimis, triangularibus, pedicellis cirac 8 mm longis, floribus 8 mm latis, sepalis petalisque luteis nervis leviter brunneis, sepalis superiore ovato , 5 mm longo, 3-nervio, latera- libus late ovatis , brevioribus, 3-nerviis, petalis lanceolalis, sepalo superiore aequi- longis, 1-nerviis, labello 3-lobo, luteo medio purpureo lincto, lobis lateralibus ovatis , acutis, erectis , medio patulo, auguste linguiformi , apice mucrone incurvo munito, calcare luteo, bene incurvo, conico, apice obluso, 3 mm longo, intus incom¬ plète longitudinaliter 2-partito, ore postice callo globoso papilloso et antice lamello parva, erecta, laevi munito, columna brevissima, polliniis 2, purpureis, caudiculo fdiformi valde elongato, retinaculo parvo, ovario pedicello indistincto. Annam : Dalat (Tixier n° 11/61, f. 55, 1961, n° 23/63, f. 51, 1963). 474. — - Trias vitrina Rolfe. — Viêt-Nam : Km 140 de la route Saïgon- Dalat, vallée de la Da Huai (Tixier n° 34/60, f. 239, 1960). Tixier (mss.) le signale aussi « dans la forêt dégradée à Careya, Lagerstrœmia et Bambous vers Kon-IIin (piedmond du Col de Blao). Floraison janvier-février. Fleurs blanches ou jaune très pâle à labelle légèrement jaunâtre vers l’extrémité (cfr. Seidenfaden et Smitinand Orch. Thail., pl. XIX). Bien que Rolfe (Kew Bull. 1895, p. 282) ait dit qu’il avait été décou¬ vert au Ténasserim, Seidenfaden et Smitinand ( l . c. p. 443) le déclarant endémique au Siam. 475. Luisia brachystachys Bl. — Annam : Dalat : vieille route de Premm. (Tixier n° 12/63, f. 7, 1963). Fleurs isolées, sépales et pétales jaune verdâtre, labelle verdâtre, abon¬ damment marbré et ponctué de pourpre noir. Les sépales et les pétales sont rabattus comme le montre la fig. 214 de Holttum (Fl. Malay, I, p. 697) pour le L. Zollingeri Reichb. f. qu’il identifie à L. brachystachis de Ridley qui serait peut-être distinct du L. brachystachis de Lindley. Espèce d’Indonésie qui avait été signalé en Indochine au Siam : île de Koh ohang et Rivière Ghwbee et dans la Péninsule malaise : Perlis et îles Langkawi. 476. L. laosensis Guillaum. sp. nov. Caudex 10 cm longo, 0,4 cm crassa. Folia cylindrica 10-13 cm longo, 0,4 crassa, apice obtusa. Inflorescentiae tam densae ut adspectu fasciculatae, sepalis lanceolatis, 1 cm longis, 7-nerviis, superiore cucultato et extra crasse apiculato, petalis luteis, spathulatis, 1,6 cm longis, basi longe in unguem attenuatis, labello alro purpureo, 1,3 cm longo, lobis lateralibus rotundatis, erectis, 0,3 cm longis, terminali ovato, obtuso, 1 cm longo, carnoso, marginibus recurvis, undulatis, lamina ad apicem longitudinaliter cristata, basi parce saccata, antherae operculo discoideo, polliniis 2, globosis, caudiculo lato, retinaculo lato, columna brevi (3 mm), pedicello ovarioque 1,5 cm longo. Laos : route Vientiane-Paksane : Km 20, forêt claire (Tixier 59/63, f. 261, 1963). 652 — Le port et les feuilles ressemblent à L. teretifolia Gaud. mais les fleurs sont très grandes pour le genre et le labelle est tout à fait différent. 130. — Thrixspermum Centipeda Lour. — Viêt-Nam : Bao Lôc, forêt galerie de la Daruga (Tixier n° 26/63, f. 51, 1963). 477. — - T. Simondii Gagnep. — Annam : Dalat (Tixier n° 18/62 A, f. 139, 1962). N’était encore connu que par des aquarelles et la diagnose de Gagnepain et la patrie était douteuse. Je n’ai pas vu les analyses dont parle Gagne- pain [Bull. Mus. 2e série XXII, p. 627, 1950), mais la plante correspond bien à l’aquarelle n° 117 de Simond. Plantes df. familles et de provenances diverses. 478. — Hyptage Madablota Gaertn. — Annam : Nhatrang : planta¬ tions de Suoi Dhau (de Sigaldi n° 364/Sig., f. 216, 1963). 479. — Congea tomentosa Roxb. — Annam : Nhatrang : plantations de Suoi Dhau (de Sigaldi n° 363/Sig., f. 000, 1963). 394. — - Houa parasitica Wall. — Annam : Dalat (Tixier n° 50/60, f. 247, 1960). Forme à feuilles lancéolées (10 cm X 3 cm) très aiguëes au sommet ressemblant a celles de H. pseudolanceloata Cost. mais l’inflorescence n’est pas terminale. 480. — • Ceropegia kroboensis N. E. Br. — Mali (Laferrère f. 287, 1963). Découverte au Ghana (ex-Gold Coast) par Johnson, cette espèce avait été retrouvée à la Côte d’ivoire : route Dnéhoré-Man [Mangenot et Aké Assi 3250) et sur la frontière de la Guinée ( Mangenot et Aké Assi 3274) mais pas encore au Mali. 481. — Oceanopaver neo-caledonicum Guillaum. — - Nouvelle-Calédonie : Ondjo (MacKee 10.049, f. 84, 1963). Germinations à cotylédons entiers, ovales (6 mm X 3 mm), vert pâle, premières feuilles spatulées (8-12 mm X 3-4 mm), dentées sur les bords, vert pâle, feuilles suivantes linéaires (15 mm X 2 mm), vert foncé pro¬ fondément dentées sur les bords. 482. Ficus cataractarum Vieill. — Nouvelle-Calédonie : Haute Vallée de la Tchamba (MacKee 10.004, f. 251, 1961). 483. — Geissois pruinosa Brong. et Gris. — Nouvelle-Calédonie : Monéo (région de Ponérihouen (MacKee 7959, f. 251, 1961). Le Vesselowskya serratifolia Guillaum. n’en est que la forme jeune. — 653 — 484. — Dendrobium muricatum Finet. — Nouvelle-Calédonie : Mt Ouin (MacKee 9842, f. 3, 1963). 485. — Cirrhopetalum capillipes Guillaum. — Nouvelle-Calédonie : Haute Ouinné, (MacKee 9801, f. 3, 1963). Fleurs jaune verdâtre pâle. 486. Canacorchis Guillaum. Gen. nov. Epiphytica, pseudobulbis superpositis, ovoideis, 1-foliis. I nflorescentia pseudo- bulbi basi nascens, capillaris, 1-flora, sepalis angustissime lanceolatis, medio basi parve saccato, petalis lateralibus parois , labello sepalis aequilongo, filiformi, apicem versus dense lanuginose pennato, haud articulato, columna brevissima, antherae operculo discoideo, polliniis 2, semi ovoideis, sine caudiculo nec retinaculo, ovario pedicello indistincto. Très remarquable par son labelle en plumet et par le petit sac formé à la base du sépale médian. A ranger dans les Bulbophyllinés mais il existe un petit sac à la base du sépale médian, la colonne est dépourvue de pied, le labelle, non arti¬ culé, est d’une forme très spéciale et les pollinies sont au nombre de 2 seulement, ce qui distingue de Bulbophyllum. C. Lophoglottis Guillaum. sp. nov. Epiphytica, pseudobulbis superpositis, ovoideis (5 mm X 5 mm), luteis, folium 1, auguste lanceolatum (3-4 cm X 0,7 cm), apice acutum, haud lobulatum, supra canaliculatam, subtus leviter carinatum, pallide viride. I nflorescentia basi pseudo- bulbi nascens, capillaris, 3,50 cm longa, flore 1, atro purpureo, 1 cm longo, sepalis angustissime lanceolatis (10 mm X 1 mm), 3-nerviis basi margine breviter pube- rulis, medio basi breviter globose saccato, petalis ovato triangularibus, 1 mm longis, intus margine breviter puberulis, labello sepalis aequilongo, filiformi, basi glabro, apicem versus dense lanuginose pennato, basi haud articulato, columna brevissima (vix 1 mm), antherae operculo discoideo, polliniis 2, semi ovoideis, caudiculo et retinaculo 0, ovario pedicello indistincto. Nouvelle-Calédonie : Crête sommitale du Mt Ouin, 1.000-1.200 m (MacKee 9787, f. 3, 1963). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 35- — N° 6, 1963, pp. 654-661. BOTRYCHIUM SIMPLEX HITCHC., FOUGÈRE NOUVELLE POUR LA MOITIÉ SUD DE LA FRANCE Par Henri BOUBY Circonstances de la découverte — Milieu — Identification. J’ai eu la bonne fortune de rencontrer cette rarissime espèce le 21 juil¬ let 1962, au cours d’une herborisation dans la région de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales). Plusieurs dizaines de pieds bien fructifiés et en peuplement pur croissaient d’une manière assez dense sur une surface relativement réduite (quelques mètres carrés), en bordure d’un marécage acide, sur pelouse sablonneuse, plane et très humide, vers 2 000 m d’al¬ titude. Pour donner un aperçu du milieu, sans pour autant l’individualiser trop nettement1, je me bornerai à citer quelques composantes d’un groupement végétal — plus ou moins caractérisé d’ailleurs et banal pour la région — que j’ai observé à proximité, mais dans une partie plus éloignée du marécage que B. simplex , donc moins humide : Gentiana verna L. Gentiana nivalis L. Silene ciliata Tourr. Viscaria alpina (L.) Don Pedicularis Pyrenaica Gay Pedicularis mixta Grenier (avec des formes intermédiaires). Ilieracium Hoppeanum Schultes Pinguicula (sp.). Dans les trous d’eau : Ranunculus aquatilis L. (var.). Quant à B. simplex, il émergeait d’un fond de végétation composé exclusivement de Juncus (sp.) à tiges courtes et non encore fleuris à cette époque de l’année. Bemarquons à ce sujet que B. simplex croît dans des conditions stationnelles assez différentes de B. Lunaria ; ce dernier affec¬ tionne en effet, généralement, dans ses stations montagnardes, les pelouses sur pente plus ou moins accentuée, assez sèches et souvent rocailleuses ; en plaine, il croît volontiers sur les sols ressemblant aux « sables de Fon¬ tainebleau ». D’ailleurs, lors du premier contact avec la plante que j’ai 1. Les botanistes soucieux de la sauvegarde des localités exceptionnelles comprendront aisément les raisons de mon imprécision quant à la localité d’une part et quant aux rensei¬ gnements phytosociologiques d’autre part. Ceux-ci pourraient en effet mettre dangereuse¬ ment sur la voie les amateurs de centuries. — 655 — prise tout d’abord pour une forme curieuse de B. Lunaria, j’ai été frappé- beaucoup plus par sa station insolite que par sa morphologie pourtant inhabituelle. La détermination n’a été effectuée qu’au début de mai 1963 au Muséum National d’Histoire Naturelle en compagnie de It. Virot et J. Weill. L’examen de plusieurs ouvrages et en particulier de la « Flore de France^ de Rouy, dont la diagnose est d’ailleurs remarquable, puis la vérification à l’aide des échantillons des herbiers du Laboratoire de Phanérogamie,. ne pouvaient pourtant laisser aucun doute sur l’identité de cette fougère* Considérations morphologiques. Voici la description des échantillons pyrénéens : Plante de 8-12 cm, entièrement glabre. Feuille stérile assez épaisse d’un vert franc, basilaire ou sub-basilaire, à limbe dressé et même appli¬ qué le long de la fronde fertile, pétiolé, parfois assez longuement et muni de stomates sur les 2 faces (caractère observé à la loupe binoculaire), arrondi dans son pourtour et lobé-tripartit ou souvent triséqué, à lobes eux-mêmes suborbiculaires et munis d’une nervure principale, plus ou moins rapprochés ou même se recouvrant en partie par les bords, cunéi¬ formes à la base et le plus souvent longuement pétiolés, entiers-ondulés aux bords ou obtusément lobulés-crénelés ; pétiole cylindrique. Sporanges disposés sur la feuille fertite, en grappe racémiforme ou spiciforme mais étroite, longuement pédonculée et dépassant de beaucoup la feuille stérile. Parmi les nombreuses formes décrites de Botrychium simplex, Rouy en cite 4, créées par Milde : incisum, simplicissimum, subcompositum, compositum. Ces formes, qui ne tiennent compte que des caractères mor¬ phologiques d’importance secondaire de la lame stérile n’ont qu’une très faible valeur discriminative, car on les trouve souvent en mélange ; mais leur existence a, du moins, le mérite de mettre en évidence l’étendue des variations de l’espèce. Il se trouve d’ailleurs que le peuplement observé à Mont-Louis renferme des individus assez analogues, même dans les caractères de moindre importance et qui représentent le type avec une grande homogénéité, cela par opposition à certains peuplements de Botrychium, renfermant des formes dites « appauvries » qu’il est généra¬ lement malaisé d’identifier formellement. Les opérations d’identification de B. simplex m’ont été facilitées par l’examen d’un certain nombre de figures dont je citerai les plus représen¬ tatives : in : Bulletin de la Soc. bot. de Fr., une planche de 6 dessins faisant suite à une note de Franchet, — une figure de la Flore de Belgique de Layvalrée, — ainsi qu’une figure en couleurs de la Flore d’HEGi 1. J’ai constaté que les floristes français ou étrangers se sont presque toujours borné à donner de B. simplex des descriptions, complètes certes, et parfois même très étudiées, mais aussi trop confuses en ce sens que 1. Pour ne pas alourdir le texte, les précisions bibliographiques sont données à la fin. — 656 les auteurs noient les véritables caractères discriminatifs parmi d’autres qui le sont beaucoup moins. Je mettrai donc ici l’accent sur quelques caractères seulement permettant d’individualiser nettement B. simplex et, en particulier, de le séparer facilement de certaines formes aberrantes de B. Lunaria, cela, compte tenu des variations des caractères d’impor¬ tance secondaire. B. simplex. Feuille stérile basilaire ou insérée légèrement au-dessus de la base, mais dans le cas seulement où la plante •est profondément enterrée. Feuille stérile assez longuement p étiolée. Feuille stérile arrondie, courte, plu¬ tôt « palmatifide », à lobes peu nom¬ breux. B. Lunaria. Feuille stérile insérée au milieu de la fronde fertile et même au-dessus du milieu. Feuille stérile sessile ou subsessile. Feuille stérile longuement et obscu¬ rément quadrangulaire, nettement pen¬ née, à lobes nombreux. Ces caractères suffisent à donner aux deux plantes un port différent. B. simplex, quoique de taille généralement plus réduite que B. Lunaria, a un aspect plus élancé du fait que sa fronde fertile dépasse longuement la fronde stérile, cela contrairement à B. Lunaria où le sommet de la fronde stérile atteint très souvent l’extrémité supérieure de la plante qui se présente de ce fait avec un port plus trapu. Répartition — A) Générale : En 1893, Rouy indiquait : Péninsule Scandinave, Russie septentrionale et centrale, Allemagne, Suisse, Tyrol, Amérique boréale. Il semble que, depuis cette époque, de nouvelles découvertes et aussi sans doute une meilleure centralisation des renseignements aient permis à Lawalrée (1950) de donner une répartition générale à la fois plus pré¬ cise et plus complète qui apparaît actuellement sans concurrence. « Asie : Japon. — Amérique : Nord des Etats-Unis et Sud du Canada, surtout versant atlantique, atteignant 60°5' L. N. au Groenland. — Europe : aire double : 1) montagnarde : relique glaciaire dans les Alpes, les montagnes de l’Europe centrale vers le Sud jusqu’en Bosnie ; 2) nordique : surtout littorale, de la Scandinavie, des États Baltes et de la Russie septentrionale et baltique, atteignant vers le Sud Magdebourg, la Thuringe, le Danemark et comme pointe extrême méridionale, la localité belge de Knokke ». En outre, et en considérant plus spécialement les localités européennes, il ressort des indications écologiques données par Lawalrée que Botry- chium simplex affectionne, sur le littoral, les sables maritimes où on le trouve par petites colonies et, dans l’intérieur des terres, les lieux humides. 657 — Toujours d’après le même auteur, la limite altitudinale supérieure de cette fougère serait atteinte dans le Tyrol avec 2 300 m. Notons que Lawalrée, pour des raisons qui nous échappent, ne cite pas de localités en plaine française. B) Localités françaises : C’est cependant sur celles-ci que nous insisterons d’abord parce qu’elles intéressent les travaux du « Centre National de Floristique » dirigé par P. Jovet ; ensuite parce qu’elles appellent un certain nombre d’obser¬ vations particulières. P. Fournier (1946, p. 7) donne, pour la France, la répartition suivante : « Loiret, Haute-Savoie, Corse ». Aucun ouvrage ne signale d’ailleurs d’autres régions. Nous examinerons donc successi¬ vement chacune de ces trois indications. 1) Loiret : Dans sa flore régionale, Jeanpert (1911, p. 199) précise : « Malesherbes. J’ai examiné à ce sujet deux catégories de documents : publications et herbiers. » a) Publications : Franchet a publié en 1897 (Bull, de la Soc. bot. de Fr., p. 64, puis 319) deux notes ; dans la première, l’auteur signale qu’il a déterminé « quelques années auparavant » en étudiant les Botrychium de l’Herbier du Muséum National à Paris, une plante considérée à tort comme B. Lunaria et qui, en réalité correspond à B. simplex. Franchet précise que la plante provient de Malesherbes où elle avait été récoltée le 22 juin 1845 par Thuret et de Schoenefeld. Entre autres précisions historiques d’ordre général que je crois inté¬ ressant de résumer ici, Franchet note que B. simplex fut récolté pour la première fois par Cooper à Dessuton (Massachussets) et que les échan¬ tillons furent décrits et nommés ensuite par Hitchock en 1823. Kannen- berg et de Lasch ont été les premiers (sans précision de date ni de localité) à observer cette fougère en Europe. Dans la seconde note très brève qui vient compléter la précédente, Franchet signale que Cintract a retrouvé dans l’herbier de M. de Chambine d’autres échantillons provenant aussi de Malesherbes et récoltés à la même date, en précisant que M. de Chambine était en relations suivies avec de Schoenefeld. b) Herbiers du Muséum National : A l’herbier de Paris, 3 planches portant 8 échantillons et à l’herbier de France, 2 planches comprenant 3 échantillons, au total 11 spécimens de Botrychium provenant de Malesherbes et tous récoltés le 22 juin 1845, date citée par Franchet. Sur les étiquettes, assez nombreuses pour chaque feuille et portant des dates différentes, figurent les noms de plusieurs botanistes ou collecteurs attestant que ces échantillons sont passés par plusieurs mains avant de parvenir au Muséum ; il serait sans objet d’en donner ici un relevé complet. En outre, quelques commentaires joints aux étiquettes résument à peu près les deux notes de Franchet citées plus haut ; une précision chiffrée cependant est incluse dans l’alinéa suivant : « les échantillons du Muséum proviennent tous d’une feuille sur laquelle M. de Chambine — 658 — avait collé une vingtaine de pieds de B. simplex... » Ces quelques détails que j’ai condensés au maximum et qui semblent à première vue assez fastidieux, nous amènent cependant à faire quelques remarques qui ne manquent pas d’intérêt : d’une part, les noms des trois collecteurs qui avaient coutume d’herboriser ensemble se retrouvent sur plusieurs docu¬ ments ; d’autre part, le nombre important, pour une plante rarissime, des échantillons récoltés ; enfin la date unique de récolte figurant sur toutes les feuilles d’herbiers nous amènent à conclure qu’au cours de cette journée du 22 juin 1845, la localité de Malesherbes de B. simplex fut à la fois découverte et entièrement détruite par un petit groupe de botanistes ; cette manière de procéder non encore hélas, complètement disparue aujourd’hui, était alors monnaie courante. Remarquons en outre, à l’appui de cette thèse, que s’il n’existe, dans la littérature pas plus que sur les feuilles d’herbier, de précision quant à l’emplacement exact de la localité, il n’en reste pas moins que B. simplex n’a jamais été revu à Malesherbes depuis 118 ans et cela malgré les prospections nombreuses et méticuleuses aussi bien de botanistes isolés que de groupes appartenant à des Sociétés de Naturalistes. En raison des exigences éco¬ logiques de la plante, il est d’ailleurs permis d’imaginer qu’elle fut récoltée soit dans le marais de Buthiers ou de Roncevaux (Schoenetum) soit autour d’une résurgence de pente du type « Chemin aux vaches » où l’on retrouve précisément, comme à Mont-Louis, des « Pinguicula ». Notons enfin qu’aucun doute ne paraît subsister quant à la déterminaton des spécimens provenant de Malesherbes et figurant dans les Herbiers du Muséum : ils représentent incontestablement le B. simplex Hitchc., sous plusieurs de ses formes certes, mais avec les caractères essentiels de l’espèce. 2) Haute-Savoie : Aux fichiers du « Centre National de Floristique » que m’ont aidé à consulter P. Cour et J. P. Lebrun, ne figure aucune référence bibliographique sur des notes éventuelles concernant la présence, les circonstances et la date de découverte ou l’étude des stations de Botrychium simplex en Haute-Savoie. Rouy cite simplement dans sa Flore de France les localités suivantes, visiblement recopiées de Payot : « environs de Chamonix : les Couverets ; alluvions glacières de l’Arveyron». Des renseignements intéressants nous sont cependant donnés par l’herbier des Ptéridophytes de De Vergnes, vers lequel m’a dirigé P. Jovet : 2 feuilles y existent sur lesquelles figurent de curieux échantillons de Botrychium récoltés à des dates différentes (1912, 1920, 1921), mais pro¬ venant de la même localité : « Moraines du Glacier d’Argentière vers 1 300/1 500 m d’altitude » avec une précision écologique : « surtout dans les endroits où les sables morainiques sont presque purs, sans humus ». Sur l’une des planches, 14 échantillons de petite taille ressemblent plus ou moins, par leur port et la morphologie de la lame stérile, à la forme grêle représentée sur la Flore de Coste et reprise par Jeanpert, mais il leur manque le caractère essentiel du point d’insertion de cette lame stérile qui débute ici au milieu et même au-dessus du milieu de la fronde fertile. Sur la seconde planche 9 échantillons qui possèdent une fronde 659 — stérile analogue à celle de B. Lunaria mais dont le point d’insertion est situé près de la base ; parmi ces derniers spécimens, sept ont les feuilles très brièvement pétiolées et les lobes non pétiolulés ; chez les deux autres, les lobes inférieurs latéraux sont munis d’un court pétiole. Ainsi, cet ensemble disparate ne présente aucun échantillon que l’on puisse rapporter d’une manière formelle à B. simplex. On notera d’autre part, que la station figurant sur les étiquettes d’her¬ bier semble assez différente de la station habituelle de B. simplex (voir ci-dessus). De plus, le collecteur lui-même, De Vergnes, a ajouté de sa main quelques notes dont voici les extraits les plus significatifs de son indécision : a) Sur l’une des feuilles : « à Chamonix, elles (plantes) se présentent comme des formes appauvries de B. Lunaria et matricariaefolia auprès desquelles elles croissent — • voir formes de passage à B. Lunaria : var. Beuteri Payot = var. ambiguum Reut. in litt. ». b) Sur la seconde feuille : « à cette localité, B. Lunaria présente de nom¬ breuses variations et passe insensiblement à des formes qu’on ne peut guère séparer des grandes formes de B. simplex Hitchc. ; si ces formes extrêmes doivent être rapportées à B. simplex, il faut en conclure que cette dernière espèce dérive de B. Lunaria, dont elle ne constitue peut-être qu’une remarquable variété ». Comme nous pouvons le constater tout cela n’est pas très net. De Vergnes ajoute ensuite : « C’est certainement cette plante que le Dr Christ mentionne comme B. simplex provenant de Chamonix. » Si cette dernière remarque correspond à la réalité, on peut en déduire, après avoir vu les spécimens de l’herbier de De Vergnes, que Christ, pourtant spécia¬ liste des Ptéridophytes, a fait une erreur de détermination ou, qu’au mieux, il s’est montré un peu trop affirmatif pour l’identification de plantes, d’une part très variables morphologiquement, et provenant, qui plus est, d’un peuplement mixte. J’ai noté, en outre, qu’il n’existe dans l’herbier général — pas plus que dans l’herbier de France du Muséum National — aucun échantillon savoyard, litigieux ou typique de cette fougère. L’énoncé des faits et des considérations qui précèdent semblent jeter de sérieux doutes 1 sur l’existence réelle, dans la vallée de Chamonix, de B. simplex mais ne saurait bien entendu constituer une preuve formelle de non-existence. 11 serait nécessaire pour infirmer ou confirmer cette allégation, d’examiner les exemplaires de ce genre récoltés dans les Alpes Françaises du Nord et figurant éventuellement sous le nom de B. simplex dans les herbiers des Facultés de province (Lyon, Grenoble, Strasbourg...) ou dans les collections étrangères, suisses en particulier. Ces recherches posent des problèmes matériels considérables et hors de mes possibilités. 1. Plus récemment (1954), ce doute a été réexprimé par P. Le Brun dans le Bulletin de la Société botanique de France où cet auteur écrit à propos de la Savoie : « Botrychium lan- ceolatum Angstr. a été trouvé par L. De Vergnes en 1910, en compagnie des B. rutaefolium A. Br. et peut-être B. simplex Hitchc. ». 660 — Puisse cette modeste communication les inspirer à d’autres botanistes car la question mérite d’être approfondie 1. 3) Corse : Une note publiée en 1927 [Bull. Soc. bot. Fr., p. 729) par R. de Litardière nous apprend que l’auteur, en compagnie de G. Malcuit a rencontré le 19 juillet 1927, Botrychium simplex en Corse. (Punta d’Er- nella, dans la chaîne occidentale du Massif de San Pedrone, vers 1 300 m, sur de petits fragments de pozzine) ; il s’agissait d’une colonie fort maigre et dont de Litardière envisage la pérennité avec scepticisme. La plante croissait sur de petites pelouses à sol plus ou moins tourbeux, au voisinage d’une fontaine et le long d’un ruisselet : nous retrouvons donc encore ici le type de station recherché par B. simplex. Suivent : tout d’abord un relevé des espèces accompagnantes (Phanérogames, Muscinées, et même Lichens) puis une répartition générale de l’espèce. De Litardière termine sa note par d’intéressantes considérations géobotaniques qui l’amènent à imaginer la venue de B. simplex en Corse, depuis les régions boréales par les Apennins. Line planche hors-texte présente la photographie des échantillons récoltés par l’auteur et fixés sur une feuille d’herbier que l’on peut voir d’ailleurs dans l’Herbier de France du Muséum National. En tout 5 individus dont deux bien déve¬ loppés et absolument typiques, les trois autres très jeunes ou mutilés mais néanmoins identifiables. Conclusion : Sans prétendre à expliquer rationnellement la présence de B. simplex dans les Pyrénées, il est impossible de ne pas les rapprocher de celles d’autres espèces boréo-arctiques découvertes dans le même secteur. Citons Galiurn trifidum L., Juncus balticus Willd ssp. pyrenaeus Timb.-Jeanb., Subularia aquatica L., etc. On peut imaginer que ces relietes font partie du même lot et ont été amenées par les mêmes voies jusqu’à une région qui, postérieurement à la période glaciaire est devenue « méridionale » au sens bien entendu des phytogéographes français. A propos de ce dernier point, il semble d’ailleurs assez curieux de ne retrouver ces espèces que beaucoup plus au Nord, parfois même hors de France, alors que des régions montagneuses intermédiaires paraîtraient toutes disposées par leur climat et leur sol à les abriter. Mais la découverte de B. simplex dans la région de Mont- Louis, pour inattendue et intéressante qu’elle soit, est loin de bouleverser les données phytogéographiquesg acquises ; elle vient, bien au contraire, les renforcer en leur apportant une unité nouvelle. Notons, pour conclure, qu’en fait, la localité pyrénéenne de cette rare fougère est très probablement la seule, actuellement connue, existant en territoire français continental 2. 1. D’après les indications verbales de plusieurs botanistes contemporains, on n’aurait d’ailleurs pas retrouvé depuis bien longtemps de Botrychium autre que B. Lunaria dans la région de Chamonix. 2. Rapprochons de cette découverte celle récente de B. matricariaefolium en Belgique et dans l’est de la France ainsi que la réapparition, il y a seulement quelques années et presque simultanément, de B. Lunaria à Fontainebleau et à Compiègne. — 661 — BIBLIOGRAPHIE Bonnier (Gaston) et De Layens (Georges), 0000. — Flore complète portative de la France et de la Suisse, nouvelle édition, s. date. — Cf. la rubrique « Plantes de Suisse qui ne se trouvent pas en France », p. 395. Christ (Dr. H.), 1900. — Die Farnkraüter der Schweig, Bern, pp. 172-173. Coste (Abbé H.), 1901. — Flore descriptive et illustrée de la France, Paris, 3, p. 679. Fournier (P.), 1946. — Les quatre Flores de la France, Paris, 2e tirage, pp. 6-7. Franchet (M. A.), 1897. — Un Botrychium nouveau pour la Flore de France, 44, pp. 64-69, 1 pl. — A propos du Botrychium simplex trouvé à Malesherbes. Ibid., pp. 319-320. Hegi (Dr. Gustav), 1906. — Illustrierte Flora von Mittel Europa, München, tome I, p. 46. Jeanpert (H. E.), 1911. — - Vade-mecum du Botaniste dans la région pari¬ sienne, Paris, p. 237, croquis n° 1592. Lawalrée (André), 1950. — Ptéridophytes. Bruxelles, pp. 69-71. Lebrun (J. P.), 1962. — Les Ptéridophytes dans la Région parisienne — le genre Botrychium, Cahiers des Naturalistes, N. S., 18, fasc. 2, pp. 47-50. Le Brun (P.), 1954. — Principales acquisitions de la Flore Française depuis 1854. Bull. Soc. bot. France, supplément « A propos du Centenaire de la Soc. Bot. de Fr. (1854-1954) », 101, pp. 47-58. Litardière (R. de), 1927. — Le Botrychium simplex Hitch. en Corse. Ibid., 74, pp. 729-734, 1 pl. Payot (V.), 1860. — Catalogue des Fougères, Prêles et Lycopodiacées des environs du Mont-Blanc, Paris-Genève, p. 15. Rouy (G.) et Foucaud (J.), 1893. — - Flore de la France, Paris, t. XIV, p. 101 Centre National de Floristique et Labor. Phanérogamie du Muséum national d’Histoire naturelle. TABLE DES MATIERES du Tome 35. — 2e Série. Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1962 . 5 Travaux faits dans les laboratoires du Muséum pendant Vannée 1962 . 8 Actes administratifs . . . 320, 456, 532 Distinctions honorifiques . 320, 532 Communications : Amanieu (M.) et Salvat (B.). Orchestia microphtalma Amanieu et Salvat, 1963. Des¬ cription et affinités (Crustacea Amphipoda Talitridae) . 302 Arnoult (J.). Un Oryziinae (Pisces, Cyprinodontidae) nouveau de l’est de Madagascar. 235 — et Bauchot (R.). Compte rendu de Mission à Madagascar (octobre 1962- janvier 1963) . 219 Badonnel (A.). Sur quelques particularités anatomiques des organes infracérébraux de Péripates caraïbes (Onychophores) . 275 Banarescu (P.). Note sur le genre Pseudobrama Blecker (Pisces, Cyprinidae) . 321 — Révision du genre Toxabramis Günther (Pisces, Cyprinidae) . 457 Bareth (C.). Étude morphologique et histologique de quelques formations tégumen- taires des Diploures Campodeidae . 370 Bauchot (R.). Voir Arnoult (J.) et Bauchot (R.). Beaufort (F. de). Catalogue des types d’Ongulés du Muséum national d’Histoire Naturelle et recherches sur ces types . 551 Benoit (P.L.G.). Béthylides nord-africains récoltés par M. L. Berland . 82 Berlioz (J.). G. R. Babault, Associé du Muséum . 121 — et Roche (J.). Étude d’une collection d’Oiseaux de la Somalie . 580 Blache (J.). Ichthycoccus polli nov. sp. (Gonostomidae), Poisson Téléostéen bathy- pélagique nouveau de l’Atlantique tropical africain . 468 Blanc (M.). Catalogue des types d’Anabantidae et d’Ophicephalidae (Poissons Télé- ostéens Perciformes) en collection au Muséum national d’Histoire naturelle. ... 70 — et Blache (J.). Rhadinesthes lucberti n. sp. (Teleostei, Clupeiformi, Stomiatoidei, Astronesthidae), Poisson bathypélagique nouveau de l’Atlantique Oriental-Sud. 136 Bouby (H.). Botrychium simplex Hitchc., fougère nouvelle pour la moitié sud de la France . 654 Brunerye (L.). Mise au point sur les rapports entre Senecio integrifolius Clairv. de Grande-Bretagne et Senecio spathulaefolius D. C. de Normandie . 315 Cherbonnier (G.). Echinodermes des côtes du Cameroun récoltés par A. Crosnier en décembre 1962-janvier 1963 . 179 — Note sur Leptosynapta bergensis (Ostergren), espèce critique d’Holothurie apode . 429 — Deux nouvelles Holothuries apodes des eaux de Dakar . 515 Crosnier (A.). Voir Guinot (D.) et Crosnier (A.). - 663 Dechancé (M.). Sur des Paguristes littoraux de l’ouest de l’Océan Indien : P. jous- seaumei Bouvier, P. perspicax Nobili, et P. abbreviatus sp. nov. (Crustacea Deeapoda Paguridae) . 291 — Développement direct chez un Paguride, Paguristes abbreviatus Dechancé, et remarques sur le développement des Paguristes . 488 Delépine (R.) et Hureau (J. C.). La végétation marine dans l’archipel de Pointe Géologie (Terre Adélie) (Aperçu préliminaire) . 108 Démangé (J.-M.). Myriapodes récoltés en Nouvelle-Calédonie par M. Y. Plessis et description d’un cas tératologique . 85 Diaz-Ungria (C.). Nematodes parasitos colectados por la mision Chauvancy en Guayana francesa . 441 Fischer-Piette (E.). Elminius modestus à Pornic et à Vigo . 176 Forest (J.). Sur une Crevette recueillie au cours de la Campagne de Chalutage dans le Golfe de Guinée, Plesionika williamsi sp. nov . 620 Fourmanoir (P.). Epinephelus fuscus, nouvelle espèce de Serranidé trouvée dans les eaux malgaches . 140 Géry (J.). Sur la nomenclature et la systématique du genre Hemiodus Müller (Pisces, Characoidei) . 598 — et Vu-Tân-Tuê. Définitions de Cynopotamus Val. et genres voisins (Pisces, Characoidei) . 143, 238 Ginsburg (L.). Sur l’àge des faunules de Vertébrés découvertes dans le Miocène conti¬ nental d’Aups (Var) . 644 Guillaumin (A.). Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum (Notules sur quelques Orchidées d’Indochine XXXI, XXXII) . 204, 648 — Une Orchidée nouvelle de Madagascar . 521 Guinot (D.) et Crosnier (A.). Remarques sur le genre Cleistostoma, Paracleistostoma et Tylodiplax, et description de Tylodiplax derijardi sp. nov. (Crust. Decap. Bra- chyura) . 606 Hamel (J.-L.). Matériaux pour l’étude caryo-taxinomique des Saxifragacées. VIII. Le noyau et les chromosomes somatiques du Tolmiea menziesii (Pursh). Torr. et Gray . 522 Hernandorena (A.). Mise en évidence de l’action de la vitamine B12 sur la survie d ' Artemia satina . 507 Heurtault-Rossi (J.). Description de Chthonius (E.) vachoni , nouvelle espèce de Pseudoscorpions (Heterosphyronida, Chthoniidae) découverte en France, dans le département de la Gironde . 419 Hoffstetter (R.). La faune pleistocène de Tarija (Bolivie). Note préliminaire . 194 Hureau (J. C.). Gymnodraco victori n. sp., espèce nouvelle de la famille des Bathy- draconidae (Téléostéens Perciformes Trachinoidei). Considérations biologiques et biogéographiques sur le genre Gymnodraco . 334 — Voir Delepine (R.) et Hureau (J. C.). Jouanin (Chr.). Un Pétrel nouveau de la Réunion, Bulweria baraui . 593 Juberthie (C.). Monstruosités observées chez les Opilions . 167 Juberthie-Jupeau (L.). Scutigerella remyi n. sp., Symphyle nouveau récolté en Basse- Autriche . 172 — Contribution à l’étude de la faune des Symphyles des Pyrénées. Description de deux espèces nouvelles . 478 Kersaint (G.). L’école de chimie de Frémy . 213 Kiener (A.). Gobioidei (Pisces) nouveaux ou rares de Madagascar . 328 Le Danois (Y.). Catalogue des types de poissons du Muséum national d’Histoire naturelle. Nomeidae, Stromateidae, Apolectidae, Kurtidae . 228 Legendre (R.). Études sur les Archaea (Aranéides). V. Le tube digestif . 381 Le Guelte (L.). Développement accéléré de l’Araignée Zilla x-notata Cl. (Argio- pidae) . 273 Minfray (E.). Le noyau et les chromosomes somatiques de deux Méliacées . 527 Nouvel (J.), Rinjard (J.) et Pasquier (M. A.). Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique pendant l’année 1961 . 123 — et Strazielle (L.). Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées à la Ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1961 . 533 664 — Nouvel (J.) et Saëz (Hv). Cas d’aspergillose aviaire observés au Parc Zoologique de Paris, au cours de l’année 1961 . 106 Palayer (P.). Influence de la température sur la morphologie du pancréas de l’anguille (Anguilla anguilla L.) . 247 Pasquier (M. A.). Voir Nouvel (J.), Rinjard (J.) et Pasquier (M. A.). Redier (L.). Hydraires et Bryozoaires de Madagascar. Récoltes de G. Cherbonnier (1959-1960) . 640 Rinjard (J.). Voir Nouvel (J.), Rinjard (J.) et Pasquier (M. A.). Rivalier (E.). Problème posé par un détail anatomique des Odontochila (Coléop., Cicindelidae) . . 158 Roche (J.). Voir Berlioz (J.) et Roche (J.). Roland (Ch.). Étude des Argulus arcassonensis Cuénot, parasite de Trachinus vipera L. dans le bassin d’Arcachon . 90 — Notodelphys canui nov. sp., nouvelle espèce de Copépodes parasites d’Ascidies de la région de Wimereux . 100 — Études sur les Crustacés Branchioures d’Europe III. Redescription d 'Argulus coregoni Thorell. . . 496 — ld. IV. Redescription à' Argulus pellucidus Wagler et d 'A. foliaceus L., et com¬ paraisons entre diverses espèces d’Europe . 630 Rose (II.). Floraisons les plus intéressantes observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1962 (Orchidées) . 454 Rossignol (M.). Aperçus sur le développement des Hystrichosphères . 207 Rougeot (P. C.). Sur quelques Lépidoptères Attacidae de Côte d’ivoire . 357 San Martin (P. R.). Una nueva especie de Bothriurus (Scorpiones, Bothriuridae) del Uruguay . 400 Saëz (H.). Utilisation de l’alcool par les levues selon une technique en milieu solide. . 116 — Voir Nouvel (J.) et Saëz (H.). Salvat (B.). Voir Amanieu (M.) et Salvat (B.). Séguy (E.). Cephenius nouveaux de la Chine centrale (Ins. Dipt. Bombyliidés) . . . . 78 — Note sur les Diptères Bombyliidés d’Asie orientale . 151 — Microbombyliidés de la Chine paléarctique (Insectes Diptères) . 253 — Un Diptère Thérévide nouveau de l’Afrique . 343 Spillmann (J.). Sur deux Blageons, Télestes sou fia agassizi (C. V.), présentant des signes d’hybridation avec le vairon, Phoxinus phoxinus (L.) . 464 Strazielle (L.). Voir Nouvel (J.), Chauvier (G.) et Strazielle (L.). Thibaud (J. M.). Description d’une espèce nouvelle de Collembole de Lorraine, Xenylla lotharingiae n. sp . 361 Tsacas (L.). Révision des Ncomochlherus Osten-Sacken (Diptera : Asilidae) décrits par Macquart . 257 — Description d’espèces nouvelles paléarctiques du genre Neomochtherus Osten- Sacken (Diptera : Asilidae) . 345 Uhmann (E.). Ilispinae aus dem Muséum national Histoire naturelle in Paris. 215. Bei- trag zur Kenntnis der Ilispinae (Coleopt. Chrysomelidae) . 473 Vachon (M.). De l’utilité, en systématique, d’une nomenclature des dents des chélicères chez les Scorpions . 161 — Chthonius (C.) balazuci, nouvelle espèce de Pseudoscorpion cavernicole du dépar¬ tement français de l’Ardèche (Heterosphvronida, Chthoniidae) . 394 Vandei. (A.). Évolution morphologique et répartition géographique de T richonis coides arcangelii Vandei 1952 (Crustacé; Isopode ; Oniscoidea) . 311 Vu-Tân-Tué. Voir Gery (J.) et Vu-Tân-Tuê. Le Gérant : Jacques Forest. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 9215). - 19-6-64. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle parait depuis 1895* Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules. Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬ tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections reçues dans les laboratoires du Muséum. Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s'adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geofïroy-Saint-Hilaire, Paris, 5* (Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62). Paix de l'abonnhmbnt annuel : Pour la France . 20 F. Pour l'Étranger . ; . 27 F. Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées : 1" série : T. 1 à 34, 1895-1928. 2’ série (en cours) : T. 1 à 34, 1929-1962. Instructions pour les auteurs. Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant la date de la séance. Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬ nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ; ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits. Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm X 18,5 cm; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin. Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule et plus de 80 pages pour l’année. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬ logie, 61, rue de Bulîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬ vant. Tirés a part. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬ curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après : 25 ex. 50 ex. 2-4 pages . 1,70 F. 2,10 F. 6-8 pages . 2 F. 2,45 F. 10-12 pages . 2,20 F. 3,55 F. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture imprimée. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de commande joint aux épreuves, afin qu’il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires. ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE En vente à la Ribliothèque centrale du Muséum, 36, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5e. Annuaire du Muséum national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1939). Archives du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans périodicité). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 27 F). Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité). Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité). Publications du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬ dicité). PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM En vente à l’adresse de chaque laboratoire. Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix variable par fascicule. Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, Paris-16® ; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France, 24 F ; Étranger, 30 F. , Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger, 30 F. Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre- Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬ dicité ; échange. Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento- mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬ ment, France, 20 F, Étranger, 30 F. Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1882 ; échange. Journal d' Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬ nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬ ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; abonnement, France, 33 F ; Étranger, 38 F. Adansonia (suite aux Notulae Systematicae) . Directeurs : MM. A. Aubréville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5® ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F. Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F. Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mm® V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F. Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F. Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Buffon, Paris, 5® ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F. Etranger, 40 F. ABBEVILLE. IM PRIAI ERIK P. PAILLART (d. 9215). 19-6-1964.