2' Série, Tome 37 Numéro 1 Année 1965 Paru le 23 Juillet 1965. SOMMAIRE Pages Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1964 . . . 5 Travaux faits dans les laboratoires pendant Vannée 1964 . 8 Communications : A. G. Chabaud. Leçon inaugurale du cours de Zoologie (Vers) prononcée le 4 novem¬ bre 1964 . 87 J. Nouvel, G. Chauvier et L. Strazielle. Effectif et natalité enregistrés à la ména¬ gerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1963 . 104 M. Blanc, F. d’AuBENTON et P. Fourmanoir. A propos d’un Scombridae des eaux douces cambodgiennes : Scomberomorus sinensis (Lacépède, 1802) . 121 E. Postel. Epinephelus cylindricusy Serranidé nouveau des environs de Nouméa (Nouvelle Calédonie) . 124 F. d'AuBENTON. Compte-rendu sommaire d’une mission ichthyologique au Cambodge (juin 1960-juillet 1964) . 128 E. Séguy. Morphologie du Listriomastax litorea End. (Insecte diptère Coelopide) . . . . 139 E. Fischer-Piette et J. Bedoucha. Mollusques terrestres de Madagascar. Famille Vertiginidae . 145 A.-M. Testud. Mollusques terrestres de Madagascar. Sur quelques espèces introduites dans l’île . 151 E. Leloup. Description d’une espèce nouvelle de Chiton recueillie par le Calypso dans le Golfe de Guinée, Notoplax foresti sp. nov . 155 H. Chevallier. Catalogue des collections du Muséum correspondant à 1’ « Histoire naturelle des Mollusques » de Ferussac. (lre partie) . 162 O. Bain et A. G. Chabaud. Spirurides parasites d’Oiseaux malgaches (troisième note). 173 J. Richard. Mesocoelium dolichenteron , nouveau trématode parasite d’un Scindidae de l’île d’Europe . 186 P. Ellenberger et L. Ginsburg. Sur le lieu d’origine du type de Tritylodon longaevus Owen . 190 F. Gautier et D. Mongin. Observations stratigraphiques et paléontologiques sur le Wealdien de l’Est de la province de Teruel (Espagne) . 192 A. Guillaumin. Plantes nouvelles rares ou critiques des Serres du Muséum. (Notules sur quelques Orchidées d’Indochine. XXXVIII) . 198 Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 37, n° 1, 1965, pp. 1-201. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D HISTOIRE NATURELLE 2e Série. — Tome 37 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1964 PARIS MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, Rue Cuvier, 5e BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1965. — N° 1 466" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 21 JANVIER 1965 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIBÉ LISTE DES CORRESPONDANTS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1964 Dispons (Paul), présenté par M. le Professeur A. S. Balachowsky. M. l’Intendant Général Paul Dispons, en dépit de ses fonctions absorbantes de Directeur Adjoint de l’Intendance au Ministère des Armées poursuit depuis plus de quinze ans des recherches entomologiques, dont les intéressants résultats lui ont valu une réputation internationale en tant que spécialiste de divers groupes d’Hétéroptères. Sa thèse de Doctorat d’Université, faite à Alger sous la direction du Professeur A. Hollande, a été publiée en 1955 dans les Mémoires du Muséum (Ser. A., Zool. T. X. (2)). Consacrée aux Réduviidés de l’Afrique Nord Occidentale, elle apporte une quantité de données nouvelles sur la répartition, l’écologie et l’éthologie de nombreuses espèces jusqu’alors très peu étudiées. Après sa thèse, M. Dispons a publié plus de trente notes ou mémoires, dont la plupart concernent les Réduviidés, quelques autres portant sur les Coréides et les Pentatomides. Ses travaux, surtout orientés vers la systématique, l’ont amené à fréquenter le Laboratoire d’Entomologie qui lui doit l’étude d’une partie de ses collections et le don de nombreux spécimens ou échantillons entomologiques. De plus, M. Dispons a rendu de grands services à notre Maison en facilitant les missions outre-mer de certains de nos chercheurs qui ont pu, grâce à lui, bénéficier du concours de l’Armée de l’Air pour leur voyage et pour le transport de leur matériel scientifique. La haute estime en laquelle ses collègues entomologiques tiennent M. Dispons — 6 — s’est unanimement manifestée par son élection à la présidence de la Société Ento- mologique de France. Le Muséum l’honorera en admettant parmi ses Correspondants une person¬ nalité telle que lui. Remaudière (G.), présenté par M. le Professeur A. S. Balachowsky. M. G. Remaudière, né le 15 octobre 1922 à Paris, Ingénieur agricole, Docteur ès-sciences, Chef de Laboratoire à l’Institut Pasteur de Paris, s’est spécialisé depuis 20 ans dans l’étude du problème acridien, et de la systématique et de la biologie des Aphides (Pucerons). Il a toujours apporté au Laboratoire d’ Entomologie Générale et Appliquée du Muséum une constante collaboration en identifiant de nombreux matériaux qui lui ont été soumis provenant de différentes parties du monde. M. Remau¬ dière doit faire don au Laboratoire d’Entomologie d’une collection complète des Aphides de la région paléarctique occidentale et du Moyen-Orient. Harcourt (Raoul d’), présenté par M. le Professeur J. Millot. M. Raoul d’HARCouRT est un ethnologue de réputation mondiale, en même temps qu’un bienfaiteur du Musée de l’Homme. Son œuvre scientifique a été consacrée à l’étude des civilisations anciennes et récentes de l’Amérique du Sud et, particulièrement, du Pérou. Elle a été jalonnée par de nombreuses publications analytiques et par plusieurs ouvrages synthétiques tels que Céramique ancienne du Pérou (1924), Textiles anciens du Pérou (1934), Arts de l’Amérique (1948), qui connurent tous un très grand succès. Pendant toute sa vie, M. Raoul d’HARCouRT a fréquenté notre Musée et y a poursuivi ses recherches, tant comme travailleur libre que comme Secrétaire général de la Société des Américanistes. Il nous a témoigné sa sympathie à maintes reprises, par des donations échelonnées de 1928 à 1964. Frappé par un deuil cruel, et parvenu au déclin de son existence, il a voulu, sans attendre davantage, remettre au Musée de l’Homme la totalité des col¬ lections américaines qui lui restaient, très intéressant ensemble de plus de 400 pièces. Grâce à cet acte généreux, notre Musée possède aujourd’hui un choix de céramiques, de tissus anciens et d’instruments de musique, sans doute unique au monde. Ce sera, de la part du Muséum, un acte de justice que de reconnaître les bien¬ faits de M. Raoul d’HARCouRT, en le nommant membre correspondant. Salvan (J.), présenté par M. le Professeur J. Dorst. Le Capitaine J. Salvan a réuni, au cours des divers séjours qu'il a été appelé à faire depuis 5 ans en Afrique tropicale, d’intéressantes collections d’oiseaux qu’il adresse régulièrement au Muséum. Les recherches méthodiques qu’il mène actuellement dans l’Ouadaï apportent d’utiles indications sur l’avifaune de cette région jusqu’alors peu étudiée. Il a publié quelques-uns des résultats de ses recherches dans diverses revues scientifiques, apportant une contribution originale à l’ornithologie africaine. Grâce à lui, d’autre part, le Laboratoire d’Omi- thologie et le C.R.M.M.O. sont entrés en relation avec divers correspondants résidant en Afrique qu’il est parvenu à intéresser à nos activités. Nul doute qu’au cours de ses affectations ultérieures le Capitaine Salvan va rendre encore de précieux services à notre Etablissement auquel il manifeste un très grand attachement. — 7 — Ellenberger (Paul), présenté par M. le Professeur J. -P. Lehman. Paul Ellenberger est le fils du pasteur Victor Ellenberger, spécialiste bien connu de l’ethnologie boschimane, et le frère de notre collègue, François Ellenberger, Professeur de Géologie à la Sorbonne. Jusqu’à l’âge de quatorze ans, Paul Ellenberger n’a pas eu une éducation scolaire normale mais suivait son père à travers le Basutoland, s’instruisant grâce aux seules leçons paternelles et à sa curiosité naturelle. Revenu plus tard au Basutoland comme missionnaire, il est devenu incon¬ testablement le meilleur spécialiste de Géologie, d’ Ethnologie et de Préhistoire de ce pays. En Géologie, il a repris l’étude de la série stratigraphique du Basu¬ toland, étudiant avec son frère, niveau par niveau, toute la série du Stormberg (Molteno, Red Beds, Cave Sandstone) et même les niveaux inférieurs des laves du Drakensberg. Plusieurs gisements de plantes ont été découverts par lui : ceux-ci ont été ensuite exploités par J. Fabre. De plus, P. Ellenberger a mis à jour de nombreux restes de Reptiles mammaliens. Grâce à sa connaissance du pays, il put mettre son expérience au service des deux missions françaises au Basu¬ toland (1959, 1963) dont faisait partie M. L. Ginsburg, Sous-Directeur au Muséum ; grâce à lui ces missions purent rapporter en France des Tritvlodontes et des Dinosaures. Paul Ellenberger s’est réservé l’étude des pistes et traces du Stromberg ; l’aspect de ces traces varie selon les niveaux et ces traces sont d’autant plus intéressantes qu’elles précèdent dans le temps les Dinosaures fossiles proprement dits. De nombreux moulages de ces traces ont été donnés par Paul Ellenberger au Muséum. En Préhistoire, nous lui devons des relevés des peintures boschimanes de deux cents abris sous roche — malheureusement encore non publiés faute d’argent. Il a de plus retrouvé dans le Sud Ouest du Basutoland toute la succession des industries préhistoriques sud-africaines depuis la Pebble Culture et le Prestellen- bosch jusqu’à la culture boschimane. Auteur de plusieurs notes de Géologie et de Préhistoire, M, Paul Ellenberger est plus qu’un amateur éclairé ; sa connaissance exceptionnelle du Basutoland le désignerait déjà comme méritant d’être nommé Correspondant du Muséum ; il a d’autant plus de droits moraux à ce titre qu’il a rendu à notre Maison des services considérables, tant en aidant ses chercheurs qu’en augmentant nos collections. TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES ET ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE PENDANT L’ANNÉE 1964. SOMMAIRE Laboratoires : Anatomie comparée . 9 Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles (Musée de l’Homme) . 10 Zoologie : Mammifères et Oiseaux . 18 Éthologie des Animaux Sauvages . 23 Laboratoire d’Acarologie (École Pratique des Hautes Études) . 24 Zoologie : Reptiles et Poissons . 25 Entomologie générale et appliquée . 26 Zoologie : Arthropodes . 32 Laboratoire d’étude et de recherches sur les Arthropodes irradiés . 36 Malacologie . 36 Zoologie : Vers . 38 Station de Parasitologie expérim. et comp. de Richelieu . 40 Laboratoire d’Helminthologie et de Parasitologie comparée (Éc. Prat. des Hautes Études) . 40 Pêches Outre-Mer . 41 Physiologie générale et comparée . 42 Paléontologie . 43 Laboratoire de Paléontologie (Ec. Prat. des Hautes Études) . 47 Laboratoire de Micropaléontologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 47 Phanérogamie . 48 Centre national de Floristique du C.N.R.S . 54 Laboratoire du Muséum à Biarritz . 55 Cryptogamie . 56 " Laboratoire maritime de Dinard . 60 Service des Cultures . 60 Biologie végétale appliquée . 61 Laboratoire de Palynologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 62 Ethnobotanique . 63 Écologie générale . 65 Biophysique . 69 Géologie . 71 Minéralogie . 72 Physique appliquée . 74 Océanographie physique . 75 Chimie appliquée aux corps organisés . 76 Bibliothèque Centrale. — Périodiques inscrits en 1963 . 77 — 9 — Anatomie comparée. J. Anthony, Professeur (en collaboration avec J. Millot et R. Nieuwenhuys). — Le diencéphale de Latimeria chalumnae Smith (Poisson Coelacanthidé). C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 5051-5055, 2 fig. J. Lessertisseur, Sous-Directeur. — Modification du squelette des membres en rapport avec l’acquisition de la disposition parasagittale chez les Mammifères. C. R. Ass. Anal., (IIe réunion européenne d’Anatomie, Bruxelles), 49, 1964, pp. 229-236, 4 fig. — Compte-rendu de P. Wintrebert : « Le développement du vivant par lui- même » (Paris, 1963). Mammalia, 28, n° 4, 1964, pp. 671-672. — • id. : « The development of the living being by itself ». Nature, (London), 203, n° 4944, 1964, p. 447. — - et P. Dubois. — Note sur Bifungites Desio, trace problématique du Dévo¬ nien du Sahara. Résumé in Comptes-rendus sorti. Soc. Géol. Fr., 1964, n° 9, pp. 368-369. — • et J. P. Gasc. — - Voir J. P. Gasc. R. Saban, Sous-Directeur. — Le crâne des géants acromégales. C. R. Ass. Anat., 49e réurion, Bruxelles, 1-7 septembre 1963, n° 122, 1964, pp. 385-388. — Aspects modernes de la théorie vertébrale du crâne. Ann. Paléontol., I er- tébrés, 50, fasc. 1, 1964, pp. 1-21. — Contribution à l’étude du crâne et en particulier de l’os temporal des géants acromégales. Bull. Mem. Soe. Antliropol., 11e sér., 6, n° 2, 1964, pp. 279- 303. — Sur la pneumatisation de l’os temporal des Primates adultes et son déve¬ loppement ontogénique chez le genre Alouatta (Platyrrhinien) . Morphol. Jahr., 106, n° 4, 1964, pp. 534-558. — Compte-rendu de E. Genet-Varcin : « Les Singes actuels et fossiles. Eléments de Primatologie (Paris, Boubée, 1963). Bull. Crit. Livre français, 19, n° 1. 1964, 1 p. P. Bourgin, Assistant. — Démoustication, équilibre biologique et protection de la nature. L' Entomologiste, 1964, 20, f. 3-4, pp. 35-37. — - Morphologie comparée des Potosia de France (Col. Scarabaeidae), lre note. Ibid., 1964, 20, f. 5-6, pp. 106-108. — Analyse de Recherches sur la génétique des Carabes ( Chrysocarabus et Chaetocarabus) par Cl. Puisségur. Suppl. n° 18 à Vie et Milieu Masson et Cie Paris. Ibid., p. 110. — Analyse de « Chitine et Chitinolyse ». Un chapitre de la biologie moléculaire par Ch. Jermiaux. Préf. du Dr Florkin, Masson et Cie. Ibid., p. 111. — Analyse de « Les Insectes » par A. Villiers in l’Encyclopédie par l’image. Hachette Paris. Ibid., pp. 111-112. J. P. Gasc, Assistant et O. J. Benjamin. — Sur une technique d’injection vasculaire permettant à la fois l’observation radiographique et la corrosion. Bull. Mus. Hist. nat., 36, n° 6, 1964, pp. 100-103. — et J. Lessertisseur. — La céplialisation et le problème de l’intégration organique. Cahiers Etud. biol. (Lyon), n° 13 à 15, 1964, pp. 111-145, 12 fig., 2 tableaux. 10 — M. Gaspard, Assistant. — La région de l’angle mandibulaire chez les Canidae. Mammalia, 28, n° 2, 1964, pp. 249-329. D. Robineau, Assistant. — L’os temporal des Siréniens, 1964, 53 p., 18 pl. (Diplôme d’ Études Supérieures) . F. K. Jouffroy (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Contribution à la connaissance du genre Archaeolemur Filhol, 1895. Ann. Paléontol., Paris , 49, 1963, pp. 129-155, 6 fig., 6 Pl. O. J. Benjamin. — (Voir J. P. Gasc). J. J. Curgy. — Apparition des joints d’ossification des membres dans la série des Mammifères, 1964, 122 p., 11 pl., 19 tableaux. (Diplôme d’ Études supérieures) R. Jullien. — Contribution à la mvologie du membre antérieur chez les Insecti¬ vores, 1964, 118 p., 16 pl. (Thèse de 3e cycle). M. Lemire. — La musculature masticatrice d’un petit Muridé africain, Deomys ferrugineus, 1964, 82 p., 25 pl., (Diplôme d’Études Supérieures). Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles. (Musée de l’Homme). J. Millot, Professeur, Membre de l’Institut. — Exposition « La Faim des autres ». Objets et Mondes, Renie du Musée de V Homme, Paris, 4, fasc. 1, 1964, pp. 43-46. — Dépôt d’une collection malgache choisie. Ibid., pp. 47-72. — Exposition « Impressions 64, Afrique-Madagascar». Ibid., fasc. 2, pp. 149-150. — De quelques erreurs zoologiques. Ibid., fasc. 3, pp. 199-208. — Hommage à l’ethnographie hongroise. Ibid., fasc. 4, pp. 277-3Ô4. — Compte rendu d’ouvrage. Ibid., p. 305. H.-V. Vallois, Professeur honoraire. — Préface à Anthropologie, 1, Rrno, 1962 (1964), p. 4. — Neizdannaia roukopis P. Broca « poutechestviié po Rossii v. 1879 ». Sovietskaia Etnografiia, 1964, pp. 70-80, 2 fig. — The social Life of early Man, evidence of skeletons (2e éd.). Yearbook of pliysical Anthropology, 9, 1964, pp. 213-235. — Ou nas abchtchaia tséli. Pravda, 8 août 1964. — Las razas humanas. 1 vol. de 104 p., 11 fig. Editorial Universidade, Buenos Aires, 1964. — Publication de L’Anthropologie, 67, 1963 (1964), 1 vol. de 676 p. (avec nom¬ breuses figures et planches). — et M.-C. Chamla (Mme). — Recherches anthropologiques sur les Alaouites. Ibid., 68, 1964, pp. 65-94 et 319-364, 15 fig. — et P. Marquer (Mlle). — La distribution des groupes sanguins ABO en France. C. R. Acad. Sci., 258, 17 févr. 1964, pp. 2179-2182, 1 fig. — La répartition en France des groupes sanguins ABO. Bull, et Mêm. Soc. Anthropol. Paris, 11e s., 6, n° 1, 1964, pp. 1-200, 39 fig. 11 P. Champion, Sous-Directeur. — Publication des Actes VIe Congrès Intern. Sciences anthrop. et ethnol. (Paris 1960), 2, (deuxième volume), 1964, 666 p. R. Gessain, Sous-Directeur. — Introduction à l’étude du Sénégal oriental, (Cahier du Centre de Recherches Anthropologiques n° 1). In Bull. Mém. Soc. Anthropol. Paris, 11e s., 5, fasc. 1 et 2, 1963 (1964), pp. 1-85. — et M. Gessain (Mme). — « Obashyor Endaon : les enfants du caméléon », film 45’, kodachrome 2, 16 mm, sonore. H. Lehmann, Sous-Directeur. — L’enfantement dans l’art précolombien. La vie médicale. N° spécial de Noël 1963 (1964), pp. 90-92. — Contribution à l’ethnographie kwaiker, Colombie. J. Soc. Améric., Paris, n. s., 52, 1963 (1964), pp. 255-270. — Maisons de céramiques. (Nayarit, Mexique). Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 4, fasc. 2, 1964, pp. 107-118. — C. R. dans l’Homme : Nowotny, Karl, A.-Tlacuilolli, Die Mexikanischen Bilderhandschriften. Stil und Inhalt. p. 132. — et. P. Marquer. — Les Indiens kwaiker du Sud-Ouest de la Colombie. Etude anthropologique. J. Soc. Améric., Paris, n. s., 52, 1963 (1964), pp. 271-300. F. Girard (M1Ie), Sous-Directeur. — Plats en bois sculpté des Iles Salomon. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 3, fasc. 4, 1963 (1964), pp. 261-266, 7 fig. P. Reichlen (Mme), Assistante. — Dictionnaire archéologique des techniques, 2, H. -Z., Paris, Éditions de l’Accueil, 1964, Rubriques pp. 481-482, 517-519, 534, 540-543, 555-557, 573-574, 591-592, 597-599, 608-610, 623-632, 676, 702-706, 720-721, 725-728, 760-762, 795-796, 820-821, 830-831, 832-835, 845-846, 854-856, 875-876, 888-889, 899, 905-906, 920-922, 944, 946-948, 965-971, 983-985, 993-994, 1012-1013, 1045-1047. R. Hartweg, Assistant. — Bibliographie de Biologie générale, Morphologie et Embryologie des Protozoaires et des Invertébrés, Physiologie et Pathologie des Protozoaires et des Invertébrés. Bull, signalétique du C.N.R.S., Paris, 24, n° 11-12, 1963 (1964), pp. 1839-1909 ; 25, n° 1, 1964, pp. 5-69 ; n° 2, pp. 187-237 ; n» 3, pp. 357-401 ; n° 4, pp. 515-583 ; n» 5 ; pp. 717- 776 ; n° 6, pp. 905-970 ; n° 7-8, pp. 1109-1166 ; n° 9, pp. 1315-1366 ; n° 10, pp. 1473-1535. J. Delange (Mme), Assistante. — Une pièce de la collection Tristan Tsara. Objets et Mondes, Revue du Musée de V Homme, Paris, 4, fasc. 1, 1964, pp. 39-42, 2 illust. — L’Art peul. Cahiers d’études africaines, Paris, 4, 1er cah., 1963 (1964), pp. 5-13, 2 photos. S. Arnette (Mlle), Assistante. — La sépulture de Mareuil-lès-Meaux (Seine-et- Marne). Bull. Soc. Préhist. Franc., Paris, xie s., 4, 1963 (1964), pp. 470- 493, 7 fig. — Études des éléments de parure des fouilles d’Hijané (Syrie méridionale) Annales archéol. Syrie, 1963 (1964), pp. 42-47 et 55-56, 1 fig., 3 pl. S. Thierry (Mme), Assistante. — Les Khmers. Édit, du Seuil. Paris, Coll. « Le temps qui court », 1964, 190 p. 89 photos, glossaire, chronologie, biblio¬ graphie. — 12 — — L’Art dans les Sociétés Primitives à travers le monde. Hachette, Paris, chap. 3, 1964 « Asie du Sud », pp. 190-247, 1 carte, 26 photos. — Die Literaturen der Welt. Kindler, Munich, Zürich, 1964 — 3 chapitres. Die Literatur Kambodschas, pp. 1285-1292 (Bibliog.) — Die Laotische Literatur, pp. 1293-1298 (Bibliog.) — Die Vietnamesische Literatur, pp. 1299-1304. (Bibliog.). E. Vernier, Assistant. — Bambous gravés malgaches. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 3, fasc. 4, 1963 (1964), pp. 293-298. J.-L. Heim, Assistant. — Les apophyses geni, étude anthropologique. Bull, et Mém. Soc. Anthropol. Paris, 11e s., 4, 1963 (1964), pp. 585-658. — Les sépultures mérovingiennes de La Quina (Charente). Étude anthropolo¬ gique de deux squelettes découverts dans le gisement de La Quina. Bull, et Mém. Soc. Archéol. et Hist. de la Charente. Angoulême, 1962-1963 (1964), pp. 131-153. M. Gessain (de Lestrange Mme), Assistante détachée au C.N.R.S. — Derma- toglyphes digitaux des Noirs d’Afrique. Proceedings Second Internat. Congress Human Genetics. Rome, 3, 1961 (1964), pp. 1489-1490. — La psychiâtrie peut-elle voyager ? Concours médical, Paris, 14-XI-1964, pp. 6541-6543. (C. R. d’après l’ouvrage de Leighton « Psychiatrie disorder among the Youruba ».) — Étude socio-démographique du mariage chez les Coniagui et Bassari. Réflexions sur l’endogamie. Cahiers du Centre de Recherches Anthro¬ pologiques n° 2. In Bull, et Mém. Soc. Anthropol. Paris, 11e s., 5, fasc. 3-4, 1963 (1964), pp. 123-222. G. Rouget, Assistant détaché au C.N.R.S. — Le problème du « ton moyen » en gu. J. african Languages, Londres, 2, n° 3, 1963 (1964), pp. 218-221. O. Vivier (Mlle), Déléguée dans les fonctions d'Assistant. — Percussione. Strumenti. Varèse. Xenakis. In Enciclopedia Musicale Ricordi. Ed. Ricordi, Milano, 1964. P. Marquer (Mlle), Aide-technique principal détachée au C.N.R.S. — Voir H.-V. Vallois et H. Lehmann. G. de Beauchêne, Aide-technique. — Une statuette de pierre ouest-africaine. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 3, fasc. 4, 1963 (1964), pp. 267-272, 5 fig. — Bibliographie africaniste (paléontologie — anthropologie — préhistoire — archéologie). J. Soc. Afric., Paris, 33, 1963 (1964), pp. 331-341. L. Pales, Directeur de Recherches au C.N.R.S. — - Préface de « La grotte ornée de Gabillou (près Mussidan, Dordogne) » par J. Gaussen. Public. Inst, de Préhistoire de l’Université de Bordeaux, Delmas éd., Bordeaux, Mémoire n° 3, 1964, 68 p., 8 fig., 69 pl. h.t. — Préface : pp. 11-16. — et M. Tassin de Saint-Péreuse (MUe). — Une scène gravée magdalénienne. Objets et Monde, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 4, fasc. 2, 1964, pp. 77-106, 12 fig. — et R. Hamayon (Mme). — Recherches africaines. Un tableau des Institutions scientifiques africaines. — Bull, du Centre d’ Information du Centre de Documentation et d’ Information de la Société des Africanistes, Paris, n° 1 (juin 1964), 16 p. et 22 p. du 13 « Fichier des Chercheurs » — n° 2 (septembre 1964), 23 p. et 21 p. du « Fichier des Chercheurs ». J. -P. Lebeuf, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Contribution à Fétude de Fhistoire de la région tchadienne et considérations sur la méthode. His- torian in Tropical Africa, Oxford University Press, Londres, Ibadan, Accra, 1964, pp. 239-256. — Le mythe de la création chez les Likouba et les Likouala (Congo). VIe Congrès intern. Sciences anthrop. et ethnol. (Paris 1960), 2 (deuxième volume), 1964, pp. 421-427. H. Lhote, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Peintures préhistoriques du Sahara. Exposition H. Lhotf. au Japon (en japonais). Ed. du Yomiuri Sumbun. Tokyo, 1964, in-8°, 55 p., 41 fig. M. Leiris, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Hommage à Alfred Métraux. L’Homme, Paris, 4, n° 2, 1964, pp. 11-15. — La Recherche, non d’un effet, mais d’une présence réelle. Enseignement et civilisation en Afrique noire, Cahiers Pédagogiques, Paris, 20e année, n° 49, septembre 1964, pp. 64-65. — Un art condamné ? Ibid., p. 68. H. Reichlex, Maître de Recherches au C.N.R.S. et R. Heizer. — The Scientific expédition of Léon de Cessac to California, 1877-1879... Reports University California Archeological Survey, n° 61, Berkeley, Cal., march 1964, pp. 9- 22. — .T. Emperaire et A. Laming-Emperaire (Mmf). — La grotte Fell et autres sites de la région volcanique de la Patagonie chilienne. J. Soc. Améric., Paris, n. s., 52, 1963 (1964), pp. 167-255. M.-C. Chamia (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — La répartition géographique des crêtes papillaires digitales dans le Monde : nouvel essai de synthèse (suite). L’Anthropologie, Paris, 67, n° 1-2, 1963 (1964), pp. 1- 47, 3 fig. — Recherches sur le phénomène d’accroissement de la stature en France. C. R. Acad. Sci., 258, séance du 24 février 1964, pp. 2399-2401, 1 fig. - — L’accroissement de la stature en France de 1880 à 1960 ; comparaison avec le pays d’Europe occidentale. Bull, et Mém. Soc. d’ Anthropologie de Paris, 6, n° 2, 1964, pp. 201-278, 11 fig. — L’accroissement de la stature chez les Français. Science Progrès, la Nature, n° 3352, août 1964, pp. 320-324, 4 fig. — et H.-V. Vallois. — Voir H.-V. Vallois. M. Tassin de Saint-Péreuse (Mlle), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Voir L. Pales. M. Palau-Marti (Mlle) , Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Calendriers dahoméens du Musée de l’Homme. Objets et Mondes, Revue du Musée de l'Homme, Paris, 4, fasc. 1. 1964, pp. 29-38. — Note à propos d’un ancien récit de voyage au Dahomey (1797). Rev. franç. hist. Outre-Mer, Paris, 50, 1963 (1964), pp. 53-67. — Qba sô, Qba ko sô (Le roi s’est pendu, le roi ne s’est pas pendu). VIe Congrès intern. Sci. anthrop. et ethnol. (Paris, 1960), 2, (deuxième volume), 1964 ; pp. 253-257. 14 — La représentation mythique du roi. Rev. Faculté Elhnoi., Port-au-Prinee, 8, 1964, pp. 32-36. — Le Roi-Dieu au Bénin, Sud Togo, Dahomey, Nigeria occidentale. Préface de H. Deschamps, Berger-Levrault éd., Paris, 1964 ; 259 p., pl. , cartes, tabl. (Mondes d’Outre-Mer. Série Nations). N. Chavaillon (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Note sur quelques dates intéressant la préhistoire du Sahara nord-occidental. Bull. Soc. Préhist. Franç., Paris (comptes rendus des séances mensuelles) n° 4, avril 1964, pp. lxxxviii-xci, 1 fig. — A. Leroi-Gourhan et J. Chavaillon. — Premiers résultats d’une pros¬ pection de divers sites préhistoriques en Elide occidentale. Annales géologiques des pays helléniques, Athènes, 1963 (1964), pp. 324-328, 2 pl. M. Doré (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Bibliographie améri- caniste. J. Soc. Améric., Paris, n. s., 52, 1963, (1964), pp. 329-342. L. Berthe, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Gamelans de Bali. Disque et notice sur la musique balinaise. Coll, du Musée de l’Homme, disques B.A.M., mono L D 096, stéréo 5.096. G. de Rohan-Csermak, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Pour une asso¬ ciation d’ethnologie européenne. Mémorandum concernant la réorganisa¬ tion de la Commission Internationale des Arts et Traditions Populaires (C.I.A.P.), Paris, 1964, in-4°, 46 p. — Commentaire de l’article « Intensification of International Coopération in the Field of European Agrarian Ethnography » de Wolfgang Jacobeit. Current Anthropology, Chicago, 5, n° 3, 1964, pp. 185-187. — - In memoriam Paul Fejos (1897-1963) (article nécrologique publié en français). Sociologues, Rerlin, 14, 1964, pp. 1-2. C.-F. Baudez, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Collaboration au Diction¬ naire archéologique des Techniques. Paris, 2, H. Z., Ed. de l’Accueil, 1964. R. Cresswell, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — La poterie libanaise. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 4, fasc. 3, 1964, pp. 187-198. A. Chapman-Baudez (Mme), Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Papers in Carribean Anthropology, Compiled by S. W. Mintz. C. R. in l’Homme, Paris, sept-déc. 1963 (1961), p. 127. — Dole, Gertrude E. and Carneiro, Robert. Essav in the Science et Culture, in honor of Leslie A. White. Ibid., p. 131. — Beal, Merril D. — « Iwill fight no more » — Chief Josef and the Nez percé war. Ibid., janv.-avril 1964, p. 125. — Utley, Robert M. — The last days of the Sioux Nation. Ibid. J. de Durand-Forest (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Les Aztèques et les Mayas. Introduction bibliographique à l’histoire du Droit et à l’Ethnographie juridique. Institut de Sociologie de l’Université libre de Bruxelles, 1963 (1964), 40 p. - — Nouvelles reproductions en fac-similé et nouvelles éditions d’ouvrages con¬ cernant l’Amérique (C. R. du Codex Vindobensis). J. Soc. Améric. Paris, n.s., 52, 1963 (1964), p. 323. 15 — Rémi Simeon et le Mexicanisme. Préface au Dictionnaire de la langue Nahuatl ou Mexicaine de Rémi Simeon. Ed. Graz, Autriche, 1963 (1964). — , et E.-J. de Durand. — Activités de l’Institut Indigéniste Interaméricain (I.I.I.). J. Soc. Améric., Paris, n. s., 52, 1963 (1964), pp. 320-322. D. Lavallée (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Le livre d’images du Monde. Ribliovision Rencontre, Lausanne, 1964. M. Bekombo, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Conflits d’autorité au sein de la Société familiale chez les Dwala du Sud-Cameroun, Cahiers d’études africaines, Paris, 4, 2e cah., 1963 (1964), pp. 317-329. — Rôle de l’éducation dans le passage de l’économie de subsistance à l’économie de marché. Conseil intern. Sci. sociales, Paris, 1964, 147 p. M.-P. Ferry (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Acculturation et linguistique en Afrique francophone. Concours médical, Paris, n° 25, IV, 1964, pp. 86-87. R. Hamayon (Mme), Documentaliste au C.N.R.S. — Voir L. Pales. A. Leroi-Gourhan, Professeur à la Sorbonne. — Découvertes paléolithiques en Elide. Bibl. de correspondance hellénique, Athènes, 88, fasc. 1, 1964, pp. 1-8. — Les religions de la préhistoire. Paris, Presses Universitaires de France, 1964, 155 p., illust. — Notes de morphologie descriptive. Paris, Faculté des Lettres et Sciences humaines, 1964, 33 p. (texte multigraphié), illust. — L’Abbé Parat grand savant. Bull, de l’Assoc. d’études, de recherches, et de protection du Vieux Toucy, Toucy, n° 9, nov. 1964, pp. 33-39. — Ici ont campé les chasseurs de renne. Sciences et Avenir, Paris, n° 209, juil. 1964, pp. 474-477, illust. - — - Le geste et la parole. Technique et langage. Paris, Albin Michel, 1964, 323 p., illust. — Avant propos, dans : Haleine. Trois aspects d’une commune de l’Orne, par J. Gurtwirth, N. Eciiard et J. C. Müller, Etudes rurales, Paris, n° 11, 1963 (1964), pp. 5-7. —, et N. et J. Chavaillon. ■ — Voir N. Chavaillon. E. Lot-Falck (Mme), Directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes-Etudes. — L’art et les sociétés primitives à travers le monde. Paris, Hachette, 1964, pp. 248-275, 1 carte, 12 photos. A. Laming-Emperaire (Mme), Chargée d’enseignement à la Faculté des Lettres de Paris, H. Reichlen, et J. Emperaire. — Voir H. Reichlen. A. Leroi-Gourhan (Mme). Grottes de Lascaux. Bull. Soc. bot. France, Paris, 109, 1962 (1964), pp. 91-95. — Remarques au sujet des températures würmiennes. Bull. Soc. géol. France. Paris, 7e sér., 5, 1963 (1964), pp. 414-418. A. Massion (Mme). — Les bâtons africains décorés du Musée de l’Homme. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 4, fasc. 3, 1964, pp. 157-186, 27 photos. J. Gergely. — Studier-Tillâgnade Carl-Allan Moberg. Rev. Musicologie, Paris, 49, déc. 1963 (1964), pp. 228-232. Principales collections reçues. a) Pièces de collection : Département d' Anthropologie : Moulages des fragments de mandibules du Pithe- canthropus modjokertsensis et du Meganthropus paleojavanicus de Java (don von Koenigswald) ; deux crânes anciens provenant du Pérou (don Reichlen) ; deux diaphyses de fémur de l’abri Cro-Magnon (don H.-V. Vallois). Département de Préhistoire : Cent cinquante pièces néolithiques du Tonkin (don Fromols) ; une série d’environ trois cent cinquante pièces de paléo¬ lithique et de néolithique de Mauritanie (don Janot) ; une collection néolithique de deux cent cinquante pièces du Sud-Oranais (mission Lhote). Département de l’Afrique Blanche et du Levant : Cinquante bijoux d’Afrique du Nord et du Levant (don Mme Lestamandy) ; quatorze pièces d’ethno¬ graphie algérienne (mission J. Millot) ; cent objets de Tunisie (mission Mme Champaült) ; sept pièces ethnographiques (don du Ministère de la Coopération) ; un bijou tunisien (don Leiris) ; un brasero marocain en cuivre (achat). Département d’Afrique Noire : Vingt-huit instruments agraires d’Afrique occi¬ dentale et du Tchad (don Raulin) ; sept terres cuites Sao du Tchad (don J.-P. Lebeuf) ; neuf pièces d’ethnographie mbochi du Congo (don Emphoux) ; quatre-vingts objets ethnographiques du Congo (mission Mme Vincent) ; une collection de quarante pièces mitsogo du Congo (mission Sillans-Gollnhoffer) ; un masque et deux statuettes ivoire et bois du Congo (achat) ; un masque de danse, un costume de chef et un bonnet du Liberia (achat) ; un tissu teint à la terre de Côte d’ivoire (achat) ; deux objets du Nigeria (achat) ; une statue bois peint au kaolin de HauteVolta (achat). Département d’Océanie : Un ornement de cheveux pour les danses de Nouvelle Guinée (achat) ; un précieux symbole divin en vannerie recouvert de plumes des Iles de la Société (achat) ; un crochet en bois de Nouvelle Guinée (achat) ; un ensemble Wayang Golelc de Java et de Bali (mission Berthe) ; une pierre sculptée et peinte des Nouvelles Hébrides (don de la Compagnie Française des Phosphates de l’Océanie). Département de Madagascar : Sept tessons de poterie (don Vérin) ; deux boucliers en bois (don L. Marion). Département d’Amérique : Modèle de maison Nayarit en céramique, Mexique (don Wildenstein) ; cent cinquante six pièces d’ethnographie du Para¬ guay et de Bolivie (mission Clastres et Sebag) ; une statue anthropo¬ morphe de l’Equateur (don Mme A. de Rothschild) ; un propulseur composite du Pérou (achat) ; trois cent cinquante sept objets d’archéo¬ logie, d’ethnographie et de folklore du Pérou, de Colombie et de l’Équa¬ teur (don R. d’Harcourt). Département d’Asie : Une collection de bijoux et d’objets divers de l’Inde (mission J. Millot) ; seize bijoux santals (Dépôt permanent de l’École Fran¬ çaise d’Extrême Orient) ; cent neuf pièces ethnographiques de Turquie (don Mme Boratav et achat) ; vingt deux bijoux de l’Inde et du Vietnam (don du Ministère de la Coopération) ; quatre-vingt-dix sept pièces — 17 — ethnographiques du Beloutcliislan (don Mlle G. Hervé) ; trente objets du Japon, Chine et Vietnam (don M. et Mme Jitoleux) ; une tête de dragon en bois sculpté et une plaque de char funéraire (don Condo- minas) ; six cent soixante quatre objets divers d’ethnographie du Japon, de Chine et du Vietnam (don Letamandi) ; vingt trois poupées turques (don de l’Institut Pédagogique National, par l’intermédiaire de M. Bora- tav) ; deux pièces archéologiques de Mongolie (don J. Lumir) ; neuf objets domestiques du Tibet (achat). Département d’Europe : Une collection d’environ 2.500 pièces ethnographiques de Yougoslavie (don Mme Jankovic) ; dix-huit costumes hongrois (mission J. Millot) ; un vêtement de femme roumaine (achat) ; soixante-dix sept objets ethnographiques du Portugal (mission J. Millot). b) Photographies : Enregistrement de 7.000 photos parmi lesquelles : 395 du Vietnam, 60 du Cambodge, 169 du Laos et 1.206 de Chine (don Bureau de Presse et d’in¬ formation d’Indochine) ; 107 d’Italie et 159 du Portugal (dépôt Mme de Fontanès) ; 177 du Sénégal (dépôt Sauvageot) ; 45 du Congo ex-belge (don Congo Press) ; 123 de l’Inde (dépôt Monge) ; 71 d’Afghanistan (dépôt Dupaigne) ; 68 de l’Inde, 28 de Ceylan, 61 du Portugal, 26 d’Afrique noire et 80 de Hongrie (don J. Millot) ; 48 de l’Inde (don Bey Portman) ; 215 d’Afrique noire et blanche (dépôt Gast) ; 77 de Colombie (dépôt Lehmann) ; 34 de Tunisie (dépôt Mme Champault). — Trois mille diapositives couleur. c) Films : « La Fantasia » de Mme J. Grigaut-Lefèvre et O. Gendebien — 35 m/m couleur (dépôt) ; « Les Indiens Totonaques » de Mme J. Grigaut-Lefèvre — 16 m/m. couleur (dépôt) ; « La Croisière jaune » (nouvelle copie inin¬ flammable) — 35 m/m. noir et blanc (dépôt de l’Association des Amis du R. P. Teilhard de Chardin) ; « Fez » — 16 m/m. noir et blanc (dépôt de l’Ambassade du Royaume du Maroc). d) Enregistrements sonores : Quatre disques microsillon 33 tours, 25 cm., chants du Cameroun, Guinée portugaise et Sénégal (Ducretet-Thomson) ; trois disques microsillons 33 tours, 25 cm., Folklores chilien, argentin et breton (Barklay) ; deux disques microsillon 33 tours, 30 cm., Gongs des Philippines (Ethnie Folkways Library) ; un disque microsillon 33 tours, 30 cm., Musique traditionnelle de l’Inde (His Master’s Voice), deux disques microsillon 33 tours, 25 cm. Aube et développement de la musique japonaise (Victor) ; un disque microsillon 33 tours, 30 cm. Ruanda Urundi — extraits du film « Le Royaume des mille collines » (Vogue) ; un disque microsillon 33 tours, 30 cm. « Jour de Fête au Pays Basque » (Véga) ; un disque microsillon 33 tours, 30 cm. Madagascar « Valina » (Ocora). Dix-huit bandes magnétiques dont : une de musique albanaise (Institut de Folklore de Tirana), copié d’après documents de Mme Fayein, — une de la République du Tchad (copie d’enregistrement d’A. Adler) ; — une de Nouvelle Calédonie (copie d’enregistrement d’HAUDRicouRT) ; — deux bandes sur la Turquie (copie d’enregistrement de B. Mauguin) ; — une bande sur l’Afghanistan (copie d’enregistrement, de Mme Lan- — 18 — gevin) ; — - une sur l’Amérique du Sud (copie d’enregistrement de M. Marti) ; — une bande sur le Népal (copie d’enregistrement de Mille- ville) ; — cinq bandes sur l’Angola (don des Services Culturels de la Companhia de Diamantes de Angola) ; — trois sur le Vietnam (envoi du R. P. Dournes) ; — une bande sur l’Amérique latine (copie d’enre¬ gistrement d’Arthur Schmid) ; — une sur la Hongrie (achat). — Disques Pyral — Copies de bandes enregistrées par L. Girault en Bolivie (1964) réalisées à la Phonothèque Nationale, 30 cm., 45 tours, 35 disques (don R. d’HARCouRT). Zoologie : Mammifères et Oiseaux. J. Dorst, Professeur. — Les Animaux voyageurs. Paris, Hachette, 1964, 111 pp., photos. — - Quelques adaptations écologiques des oiseaux des hautes Andes péruviennes. Proc. XIII Int. Orn. Congr. Ithaca 1962 (1964), pp. 658-665. — L’introduction d’espèces animales et leur impact sur l’environnement tropical. In : L’écologie de l’homme dans le milieu tropical. U.I.C.N. Publ., nouv. sér., n° 4, 1964, pp. 245-252. — Vanishing Birds of the Old World. Proc. XVI Int. Congr. Zool. 1963 (1964), 8, pp. 25-28. — Barbet. In : A New Dictionary of Birds. Londres, Nelson, pp. 82-84, 1964 _ — Parrot. Ibid., pp. 600-602. — La place des oiseaux dans les communautés biologiques. In : Présence Ani¬ male. Rev. Etudiants Ecoles Vétérinaires Françaises, n° sp. Fév. 1964, pp. 101-115, 9 fig. — - Inventaire et biotopes du gibier de France. Bull. Tech. Inf. Ing. Serv. Agri., n° 188, 1964, pp. 149-158, 20 fig. — Hommage à Victor Van Straelen. La Fondation Charles Darwin. Le Flambeau, Bruxelles, 47e année, n° 2, 1964, pp. 134-141. — Discours présidentiel. Soc. Zool. France. Bull. Soc. Zool. Fr. 1964, 89, pp. 81-87. — - Préface R. Pinchon. Faune des Antilles françaises. Les Oiseaux. Fort de France, 1963 (1964). — Préface. R. T. Peterson. Les Oiseaux. Paris, Life, 1964. — et Pli. Milon. — Acclimatation et Conservation de la Nature dans les îles subantarctiques françaises. C. R. 1er Symposium SC'AR. Biologie Antar¬ ctique, Paris, Hermann, 1964, pp. 579-588. J. Berlioz, Professeur honoraire. — • La collection de Trochilidés A. L. Butler, Oiseau Rev. fr. Orn., 1964, pp. 91-105. — Observations ornithologiques à Ceylan, Ibid., 1964, pp. 177-199. — et J. Roche, Assistant. — Etude d’une collection d’oiseaux de la Somalie. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér. 35, 1963 (1964), pp. 580-592, 1 fig. F. Petter, Sous-Directeur. — Affinités du genre C'ricetomys. Lne nouvelle sous-famille de Rongeurs Cricetidae, les Cricetomyinae C. R. Acad. Sc. Paris, 1964, 258, pp. 6516-6518. — Présence de Funisciurus auriculatus oliviae au Togo (Rongeur, Sciuridé) Mammalia, 28, 1964, p. 185. 19 — Un étrange rongeur de La Maboké, Prionomys batesi. Science et Nature, n° 62, 1964, pp. 37-38. — , A. Chippaux et C. Monmignaut. — Observations sur la biologie, la repro¬ duction et la croissance de Lemniscomys striatus (Rongeurs, Muridés) Mammalia, 28, 1964, pp. 620-627. — et H. Genest. — Spécialisation lactéale des incisives de jeunes Rongeurs Muridés d’Afrique. Science et Nature, n° 62, 1964, pp. 37-38. — et R. Pujol. — Noms vernaculaires lissongo des Mammifères de la région de La Maboké. Cahiers de La Maboké. 1, 1963, pp. 120-122. — Voir Crusafoxt. J. Prévost, Sous-Directeur. — Quelques aspects du cycle thyroidien chez le Manchot Adélie. C.-R. Premier Symposium de Biologie Antarctique, Paris, Hermann, 1964, pp. 509-512. — Contribution à la cytologie du lobe antérieur de l’hypophyse chez le Phoque de Weddell, Leptonychotes weddelli. Ibid., Paris, Hermann, 1964, pp. 513- 522. (En collaboration avec J. Racadot et Y. Barberin). — A propos des premières mesures de topographie thermique chez les Sphénis- cidés de la Terre Adélie. Oiseau R. F. O., 34, pp. 52-90. (En collaboration avec J. Sapin-Jaloustre). — Observations écologiques à la colonie de Manchots empereurs en 1963. Ibid., 34, pp. 33-51. (En collaboration avec R. Guillard). — Remarques écologiques sur quelques Procellariens antarctiques. Ibid., 34, pp. 91-112. — Ecologie des Procellariens de la Terre Adélie. Science et Nature, 62, pp. 2-11. — Observations complémentaires sur les Pinnipèdes de l’Archipel de Pointe Géologie. Mammalia, 28, pp. 351-358. F. de Beaufort, Assistant. — Catalogue des Types d’Ongulés du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris et Recherches sur ces Types. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, 1963 (1964), pp. 555-579. (Et brochure du même travail sous le titre : Catalogue des Types de Mammifères du M.N.H.N. Fasc. 5, Ongulés, M.N.H.N., Paris, 1964). — Denture du Chevreuil. Capreolus capreolus : incisives et canines surnuméraires. Mammalia, 28, pp. 519-520, fig. 1-3. — Rapport sur les Espèces animales menacées de destruction. F" rance, Mammi¬ fères. 9 fiches Modèle B. Chr. Jouanin, Assistant. — Notes sur l’avifaune de la Réunion. Oiseau R.F.O., 34, 1964, pp. 83-84. — Un Pétrel nouveau de la Réunion Bulweria baraui. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, 1963, pp. 593-597. — Une découverte surprenante : un pétrel inconnu. La voix des Mascareignes, n° 107, 1964, p. 5. — Le comportement en juillet des Petits Puffins, Puffinus assimilis baroli (Bonaparte), de l’île Selvagem Grande. Scientific Expédition to the Sal- vage Islands, July 1963, III. Boletin do Museu Municipal do Funchal, n° 18, 1964, pp. 142-157, 1 pl., 1 fig. — L’avenir en France des biotopes favorables à la Sauvagine. Proceedings of the first European meeting on wildfowl conservation, St Andrews, Scotland 16-18 october 1963, 1964, pp. 217-225. — 20 — — et F. Roux, Assistant. — Une mission aux îles Salvages. Science et Nature, n° 61, 1964, pp. 3-10, 9 fig. J. Roche, Assistant. — Description d’une nouvelle sous-espèce de Thallomys de l’Est africain. Thallomys paedulcus somaliensis. Mammalia. 28, 1964, pp. 94-100, 2 fig. F. Roux, Assistant. — Bulletin du Centre de Recherches sur les Migrations des Mammifères et des Oiseaux, n° 14, 1960, 48 p. — Situation du Gibier d’eau (Anatidés) en France atlantique et continentale en 1963. Proceedings of the first European meeting on wildfowl conservation St Andrews, Scotland, 1963, pp. 51-58. P. Pfeffer, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Remarques sur quelques Alcedinidae des Moluques. Oiseau R.F.O., 33, 1963, pp. 235-237. — Le rôle des facteurs climatiques dans la dynamique des populations d’On- gulés sauvages des steppes et déserts paléarctiques. La Terre et la Vie, 1964, pp. 167-177. — Les adaptations des Mammifères à la vie subarctique. Ibid., pp. 221-224. — Nouvelles pièces ostéologiques de Cheval de Przewalsky (Equus p. prze- walskii Poliakov 1881) d’Asie Centrale. Mammalia, 28, 1964, pp. 523-524. — Aux lies du Dragon. Paris ( Flammarion ), 1964, 236 pages, 1 carte, 50 photos. — Traduction du Russe : A. G. Bannikov, Biologie du Chien Viverrin en U. R. S. S., Mammalia, 28, 1, 1964, pp. 1-39. — , Saint-Girons, H. et Bassot, J. M. — Données anatomiques et histolo¬ giques sur l’hypophyse de quelques Hydrophidae et Elapidae. Cahiers du Pacifique, 6, 1964, pp. 133-141. R. D. Etchécopar, Directeur du C.R.M.M.O. — Chasse, Science et Protection. La Sauvagine, juin 1964, pp. 5-6. — Création du Comité européen de Baguage : « Euring ». Bull. S. O. F. 1964, pp. III-X. — Notice nécrologique. André Labitte, Président-fondateur de la Société Orni¬ thologique de France. Ibid., 1964, pp. xiv-xvi. — Mieux vaut savoir de quoi l’on parle. Le Baguage est avant tout une méthode pour science exacte. Aile et Nature, 1964, n° 196, pp. 2-4. — The significance and importance of the « Euring ». The Ring, n° 41, 1964, pp. 73-75. — Avant propos du Bulletin du Centre de Recherches sur les Migrations des Mammifères et des Oiseaux, Chiroptères 1964, pp. 7-8, Rouen 1964. — et F. Hüe. — Les Oiseaux du Nord de l’Afrique, Paris, Boubée, 1964, 608 p., 24 pl. couleur, 3 pl. hors-texte en noir, 2 cartes pleines, 166 fig. et 279 cartes de distribution. Chr. Erard, Assistant, détaché au C.R.M.M.O. — L’invasion de Becs-croisés Loxia curvirostra en France en 1963. Alauda, 1964, 32, pp. 105-128. — Le baguage des passereaux au dortoir. Bull. C.R.M.M.O. (Oiseaux), n° 15, pp. 3-6. Rouen 1964. — Le baguage des oiseaux en 1961. Compte rendu d’activité, pp. 7-47. — et F. Spitz. — Observations sur l’Avifaune des Marais de St-Gond (Marne), 1956-1963. Oiseaux de France, 14, 1964, pp. 12-76. — 21 — et J. Vielliard. — Observations de la Grande Aigrette et du Pygargue en Moselle. Alauda, 32, 1964, pp. 74-75. M. H. Julien, Assistant, détaché au C.R.M.M.O. — Activités de la Station et des stages ornithologiques d’Ouessant en 1961-1962-1963. Penn-ar-Bed, n° 38, pp. 220-230. — Nouvelles des Réserves et de la Protection de la Nature. Ibid., n° 36, pp. 156- 163 ; n° 37, pp. 211-212 ; n° 38, pp. 231-236. — Rôle attractif des Phares côtiers sur les migrations nocturnes. Bull. A.I.S.M., n° 22, juillet 1964, pp. 19-22. — Aménagement touristique et conservation de la Nature dans les Zones litto¬ rales, rapport présenté au Congrès International de la Mer, St-Cast (C. du N.) juin 1964. 4 pages ronéotypées. Extraits publiés dans La Vie bretonne, Rennes, novembre 1964, pp. 18-19. — La législation départementale française concernant les mesures de protection et de destruction à l’égard des Rapaces diurnes et du Grand-Duc, rapport n° 6 2/A, 6 pages, Caen, avril 1964. J. Salvan, Correspondant du Muséum. — - Captures intéressantes dans l’Est du Tchad. Oiseau et R.F.O., 34, 1964, pp. 77-78. — Nouvelles observations de migrateurs du Paléarctique dans l’Est du Tchad (printemps 1963). Ibid., 1964, pp. 78-79. — Quelques captures et observations intéressantes dans l’Est du Tchad. Ibid., 1964, pp. 275-277. F. Hue, Attaché au Muséum. — Quatrième note sur le Coucou-geai, Clamator glandarius (L.) en France : Ibid., 1964, pp. 272-273. G. Affre et M. Redon. — • Une semaine d’étude de la migration de printemps sur le littoral du Roussillon. Ibid., 34, 1964, pp. 237-251. M. Ralliot, Chef du Centre régional de baguage (Chiroptères) de la région parisienne. — Bilan de vingt cinq années de baguage de Chauves-souris en France, Bull. C.R.M.M.O., Chiroptères 1964, pp. 9-53. Rouen 1964. L. Barriety, Chef du Centre Régional de baguage de Biarritz : Commentaires sur dix ans de baguage de Columba palumbus L. dans le Sud-Ouest. Bul. C.E.R.S., 4, 1963 (1964), pp. 363-366. J. Baudouin-Bodin. — Nidification de l’Eider à duvet ( Somateria mollissima Linné) sur les côtes bretonnes. Oiseau et R.F.O., 34, 1964, p. 264. S. Boutinot. — Aigrette garzette et Mouette pygmée dans la région de Saint- Quentin (Aisne). Ibid., 34, 1964, p. 74. — Notes ornithologiques sur la région de Saint-Quentin (Aisne). Ibid., 1964, p. 271. — Capture d’un Bécasseau de Temminck. Ibid., 1964, p. 277. — - Couvée tardive de l’Alouette calandrelle, Calandrella brachydactyla. Ibid., p. 68. J. Brosse et S. Jacquemard-Brosse. — Le Pic à dos blanc, Dendrocopos leucotos dans les Basses-Pyrénées. Ibid., 1964, pp. 267-268. R. Canteneur. — Les oiseaux sauvages victimes de la circulation routière dans l’Est de la France. Ibid., 34, 1964, pp. 252-257. 22 — P. Charles-Dominique. — Parties héréditaires et parties imitées dans les émissions vocales du Chardonneret Carduelis carduelis africana (Hartert). Ibid., 34, 1964, pp. 79-82. M. Crusafont-Pairo et F. Petter. — Un Muriné géant fossile des Iles Canaries, Canariomys bravai, gen. nov. sp. nov. (Rongeurs, Muridés). Mammalia, 28, 1964, pp. 607-612. A. Formon, Chef du Centre Régional de baguage de Dijon. Nouvelle localité à Courlis cendrés dans la Vallée de la Saône. Le J ean-le-Blanc , 3, n° 1964, p. 16. — Chronique du baguage 1963, Ibid., pp. 25-31. — Ph. Lebreton et M. Bournaud. — Compte rendu du Camp ornithologique du Col de la Golèze en 1963. Oiseau et R.F.O., 34, 1964, pp. 136-150, 1 pl. A. Heymer. — Répartition de la Pie-grièche à poitrine rose Lauius minor L. 1758 dans le Sud-ouest de l’Europe. Ibid., 34, pp. 25-29, 1964. P. Isenmann et B. Schmitt. — Les oiseaux d’eau pendant l’hiver 1962-1963 à Strasbourg. Ibid., 34, 1964, pp. 220-232. A. Labitte. — Mise au point du Statut de l’Emerillon Falco columbarius aesalon Tunst. en France et plus particulièrement dans le département d’Eure-et- Loir. Ibid., 34, 1964, pp. 106-111. Ph. Lebreton, Chef du Centre Régional de baguage de Lyon, et Al. — Compte¬ rendu ornithologique semestriel. Données sur la migration post-nuptiale dans la grande région lyonnaise. Bul. mens. Soc. linn. Lyon, 33e année, juin et décembre 1964, pp. 138, 390-403. — et M. Brosselin. Sur la dispersion estivale des Hérons bihoreaux. Oiseau et R.F.O., 34, 1964, pp. 160-161. — D. Dubois et J. M. Faure. — Sur l’hivernage des Cygnes en 1962-1963 dans la grande région lyonnaise, Ibid., pp. 43-50. H. Legrand. — Le Perroquet noir de l’île de Praslin (Archipel des Seychelles). Ibid., 34, 1964, pp. 154-158. — Un curieux procédé de nidification du Cardinal d’Aldabra Foudia aldabrana Ridgw. Ibid., 1964, pp. 162-163. H. de Macedo. — Curieux cas de nidification du Buteo poecilochrous Gurney sur Puya raimondii. Ibid., 34, 1964, pp. 200-203, 1 pl. C. Monmignaut. — Cycle œstral de quelques Muridés africains et d’un Cricétidé . malgache. Mammalia, 28, 1964, pp. 183-184. R. Pricam. — Première nidification du Goéland argenté ( Larus argentatus) sur les rives du lac Léman. Oiseau et R.F.O., 1964, 34, pp. 151-153. A. Schierer, Chef du Centre Régional de baguage de Strasbourg. — Un camp régional de baguage d’oiseaux en Lorraine. Le Troglodyte, 1964, n° 7, pp. 22-23. — Nidification de la Cigogne blanche en Moselle. Ibid., p. 25. F. Spitz. — Notes sur l’avifaune de la région de Saint Michel en l’Herm (Vendée). Oiseau et R.F.O., 34, 1964, pp. 51-67. — Premiers résultats de l’enquête sur la nidification du Vanneau huppé (Vanellus vanellus ) en France, Oiseaux de France, 14, n° 41, 1964, pp. 17-23. — 23 — L’identification dans la nature et en main des Locustelles et des Hvpolaïs, Ibid., pp. 38-42. — Quelques aspects de la Migration automne 1962, hiver 1962-63. Ibid., n° 40, pp. 3-11. J. M. Thiollay. — Essai de dénombrement de quelques Rapaces du Nord-est de la France en 1962. Oiseau et R.F.O., 34, pp. 30-42. .1. Vielliard. — Note sur l’avifaune des Pyrénées orientales. Ibid., 34, 1964, pp. 268-270. L. Yeatman. — Calcul approximatif d’une population d’oiseaux sédentaires d’après la proportion de reprises d’oiseaux bagués. Ibid., 34, 1964, pp. 72-73. — Densités de Sylviidés hivernant dans les Maures. Ibid., pp. 164-165. — et Y. Berthelot. — Méthode mathématique d’estimation d’une population d’oiseaux d’après le pourcentage de reprises. Ibid., 1964, pp. 258-263. Collections reçues : Une importante collections d’oiseaux du Tchad, don du Cap. J. Salvan, Correspondant du Muséum ; — une importante collection du Congo, rapportée par MM. Descarpentries et Villiers ; — une col¬ lection d’oiseaux de l’archipel du Cap Vert et de l'île Sâo Thomé, don de M. l’Abbé R. de Naurois ; — une série d’oiseaux de la Réunion et de Maurice, provenant de la collection P. Carié ; — une collection d’oiseaux d’Ecuador, acquise à M. Olalla ; — une collection d’oiseaux d’Argentine méridionale, acquise à M. A. Kovacs ; — une collection d’oiseaux du Brésil, échange du Musée de Goiania ; — • une collection d’oiseaux de Somalie (Mission J. Roche) ; — une importante collection d’oiseaux du Pérou, acquise de M. C. Kalisowsky ; — quatre série de Rongeurs, don du Pr. Matthey, Lausanne ; — une collection de Mammifères de Madagascar, don de M. R. Bauchot ; — deux importantes collections de Micromammifères de Côte d’ivoire et de République Centrafricaine, don de M. Pujol ; — - une collection de Primates du Gabon, don du Pr P. P. Grasse ; — une collection de Mammifères du Congo (Brazzaville), don de M. Taufflieb et de MM. Descarpentries et Villiers ; — une collection de Primates du Rio Muni, don de M. Sabater Pi. Éthologie des animaux sauvages. J. Nouvel, Professeur. — Rapport sur l’Ornithose et la Psittacose dans les collections zoologiques. Congrès des Vétérinaires de Parcs Zoologiques. — Vienne, 8 mai 1964. J. Nouvel, Professeur. — Comportement agressif des animaux sauvages (Singes- Fauves). — in Psychiatrie Animale sous la direction de A. Brion et Henri Ey ; pp. 527-532. Desclée de Brouwer, édit. 1964. — et G. Chauvier, Sous-Directeur, L. Strazielle, Assistant. — Rapport sur la mortalité en 1962, à la Ménagerie du Jardin des Plantes. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 6, 1964, pp. 740-755. — et J. Rinjard, Sous-Directeur, P. Ciarpaglini, M. A. Pasquier et J. Prot, Assistants. — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique pendant l’année 1962. Ibid., 2e sér., 36, n° 6, 1964, 1965, pp. 727-739. — 24 H. Saez, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Action de la température sur le développement in-vitro de quelques espèces de Geotrichum. Rev. Pathol. Comp. 64, 1964, pp. 299-301. — Geotrichum vanriji n. sp., Bull. Soc. Linn. Lyon, 33, 1964, pp. 263-267. — et M. André (voir laboratoire d’Acarologie). P. C. Roth, Contractuel au C.N.R.S. — Dernières réflexions sur l’utilisation des radiations ionisantes en Médecine. Rev. Path. comp., 757, 1964, pp. 189- 193. — Sur la possibilité de limiter les applications médicales des radiations ioni¬ santes. Communication au Congrès de l’Association Française pour l’avan¬ cement des Sciences, Lille (1964). — et J. Verne. — Action préventive du phénvlpropionate de nor-androsté- nolone (P. P. N. A.) dans la tumorisation expérimentale (nouvelles séries). Bull. Cancer 51, n° 2, 1964, pp. 287-290. Laboratoire d’Acarologie de l’École pratique des Hautes Études. M. AnDRÉ, Directeur. — Contribution à l’étude des Thrombidions du Congo (Deuxième partie). Rev. Zool. Bot. Afr., 68, pp. 359-385, 43 fig. — Flavio da F'onseca. Notice nécrologique. Acarologia, 6, fasc. 1, pp. 1-4, 1 portrait. — Tlirombella natalensis n. sp. (Thrombidiidae : Thrombellinae). Ibid., 6, fasc. 1, pp. 93-97, 10 fig. — 1 algothrombium brasiliensis, nouvelle espèce de Thrombidion du Brésil, Ibid., 6, fasc. 2, pp. 300-301, 4 fig. — Quelques mots sur la répartition du genre Ealoniana Cambridge, 1898 (Ery- thraeidae). Ann. Natal Mus., 16, pp. 1-2. — et P. Robaux. — Sur la présence en France d’une nouvelle variété d ’Allo- thrombium méridionale Berl., var. occidentalis n. var. Vie et Milieu, 14, pp. 445-447, 8 fig. — et II. Saëz. — Sur la présence d’une levure Candida tropicalis (Cast.) Berkhout chez Ixodes ricinus L. Ann. Méd. Vétér., 1964, pp. 139-145, 2 fig. F. Grandjean, Membre de l’Institut. — Nouvelles observations sur les Oribates (3e série). Acarologia, 6, fasc. 1, pp. 170-198, 1 fig. — Pheroliodes wehnckei (Willmann). Ibid., 6, fasc. 2, pp. 353-386, 8 fig. — La solenidiotaxie des Oribates. Ibid., 6, fasc. 3, pp. 529-556. — Oribates mexicains (lre série). Dampfiella Sell et et Beckiella n. g., Ibid., 6, fasc. 4, pp. 694-711, 3 fig. F. Monniot. — Sur deux espèces du genre Scaptognathus présentes à Roscofî. Ibid., 6, fasc. 3, pp. 491-498, 3 fig. K. O. Viets et F. Cassagne-Méjean. — Description et biologie d’une espèce nouvelle d ’Arrenurus (Hydrachnellae, Acari). Ibid., 6, fasc. 3, pp. 499- 503, 7 fig. P. Robaux. — Présence d’un appareil copulateur chez les Sericothrombiinae et Microthrombidiinae (Thrombidiidae). Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, pp. 117- 122, 8 fig. — 25 R. Taufflieb. — Les Schongastiella (Trombiculidae) de la région subsaharienne. Acarologia, 6, fasc. 3, pp. 455-475, 9 pl. V. G. Marshall. — A new Parholaspid Mite frorn Eastern Canada with notes on the genus Neparholaspis Evans (Mesostigmata). Ibid., 6, fasc. 3, pp. 417-421, 4 fig. Zoologie : Reptiles et Poissons. J. Guibé, Professeur. — Les Batraciens. « Que sais-je », n° 1160, P.U.F., 125 p., figs. M. Blanc, Sous-Directeur. — Travaux ichthyologiques et herpétologiques publiés par Achille Valenciennes. Mém. I.F.A.N., n° 68, 1963, pp. 71-75. — LTn siècle de collections ichthyologiques africaines au Muséum. Ibid., n° 68, 1963, pp. 77-79. — Nombreux articles sur les Poissons, in « Histoire Naturelle », 8 vol., Coll. Les Encyclopédies du Livre d’Or, Edit, des Deux Coqs d’Or (E.G.I.), Paris, 1964, 1.400 p. — et P. Fourmanoir. — Etude préliminaire des poissons de la côte cambod¬ gienne. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964, pp. 33-46. — et A. Stauch. — Dagetichthys lakdoensis n. g., n. sp., Téléostéen Pleuro- nectiforme du bassin de la Haute-Bénoué. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n» 2, 1964, pp. 172-177, 3 fig. M. L. Bauchot, Sous-Directeur. — Catalogue critique des Types de Poissons du Muséum National d’Histoire Naturelle. I. Famille des Labridae. IL Famille des Chaetodontidae, Scatophagidae, Toxotidae, Monodactylidae, Ephippidae, Scorpidae, Pempheridae, Kyphosidae et Girellidae. Publi¬ cations du Muséum, n° 20, 1963, pp. 1-195. — Identification du type de Julis Lessonii Valenciennes. Mém. I.F.A.N., n° 68, 1963, pp. 65-69, 4 fig. — Voir J. Arnoult. J. Arnoult, Assistant. — Comportement et Reproduction en captivité de Polypterus senegalus Cuvier. Acta zoologica, 46, 1964, pp. 191-199, 3 fig. — et J. Daget, M. L. et R. Bauchot. — Développement du chondrocràne et des arcs aortiques chez Polypterus senegalus Cuvier. Ibid., 46, 1964, pp. 201-244, 34 fig. C. J. Spillmann Attaché de recherches au C.N.R.S. — Sur deux Blageons : Telestes soufia agassizi (C. V.) présentant des signes d’hybridation avec le Vairon : Phoxinus phoxinus (L.). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 5, 1963, pp. 464-467, fig. J. C. Hureau, Attaché de recherches au C.N.R.S. — ■ Étude préliminaire mor¬ phologique et anatomique de la glande thyroïde de Tremalomus bernacchii Boul., Téléostéen benthique des côtes du continent antarctique. Bull. Soc. Zool. France, 88, n° 5-6, 1963, pp. 547-556, 5 fig. — et P. Arnaud. — Complément à la faune de Poissons de Terre-Adélie (Antar¬ ctique). Bull. Inst. Océanogr. Monaco, 62, n° 1295, 1964, pp. 1-14, 8 fig. J. P. Quiguer, Stagiaire de recherches au C.N.R.S. — Étude préliminaire de la faune ichthyologique de Nouvelle-Calédonie. Conditions générales et — 26 répartition. Thèse Doctorat 3e Cycle, Océanographie biologique. Paris, 6 juillet 1964. Principales collections reçues : Poissons : Iles Kerguélen et Nouvelle-Amsterdam (Hureau) — Congo Decarpentries et Villiers) — Côte d’ivoire (Daget) — Nouvelle- Calédonie (Postel) — Atlantique sud (Blache) — Sénégal (Cadenat) — - Cambodge (d’AuBESTox). Batraciens et Reptiles : Pointe-Noire (Stauch) — La Maboké (Pujol) — Anno Bon (Taufflikb, Stauch) — Madagascar (D. Brygoo). Entomologie générale et appliquée. A. S. Balachowsky, Professeur. Note complémentaire sur Phloesinus armatus Reitter (Col. Scolytidae) nuisible au Cyprès dans le bassin oriental de la Méditerranée (en coll. avec C. Chararas). Rev. Path. vég. Ent. agr. Fr., 43, n° 1, pp. 13-17. — Références des travaux publiés sur les Punaises des Céréales (Eurygaster et Aelia) de 1957 à 1962. Sunn Pest Circulaire , n° 10, Inst. Pasteur. R. Jeannei,, Professeur honoraire. — Sur quelques Psélaphides du Chili. Rev. fr. Ent., 31, n° 1, 1964, pp. 5-12, 5 fig. — A propos des Trechini du Caucase. Ibid., 31, n° 3, p. 164. — III. Les Catopides de l’Afrique Australe avec une révision des Oritocatopini africains (Coleopterà). (Seientific results of N. Leleup Expédition 1960- 1961). Trans. Mus. Mem., n° 15, 1964, pp. 219-255. P. Vayssière, Professeur honoraire. — Les équilibres biologiques et les animaux dits nuisibles. Rev. Fed. fr. Soc. Sc. nat., 3e sér., 2, n° 8, 1963. — L’Académie d’Agriculture et l’Enseignement supérieur agricole. C. R. Acad. Agr. Fr., 1964. — Nature, Ressources naturelles et Société. Ibid., 1964. — Discours de réception Christian Beau. C. R. Acad. Sc. O. M., 1964. — Le Parc de la Yanoise. C. R. Acad. Agr. Fr., 1964. — Note d’information pour les conseillers-biologistes. Rev. Fed. fr. Soc. Sc. nat., 3e sér., 3, n° 14, 1964. J. Bourgogne, Sous-Directeur. — La préparation des Armures génitales des Lépidoptères (suite). Alexanor, 3, 1963, pp. 153-164 ; Ibid., 3, 1964, pp. 195-206. — Oreopsyche tabanivicinella Bruand. Répartition française, éthologie et relations avec O. pyrenaella H. S. ( Psychidae ) (suite). Ibid., 3, 1963, pp. 177-182. — Une espèce à rechercher (Zygaenidae). Ibid., 3, 1963, p. 176. — Un élevage d’Agrotis ripae Hb. ( Noctuidae ). Ibid., 3, 1964, pp. 221-224. — Captures intéressantes ( Tineoidea , Phaloniidae, Pyraloidea). Ibid., 3, 1964, pp. 233-234. — Sur deux Psychidae exotiques, dont un eespèce nuisible au Caféier (Lep.). Bull. Soc. ent. Fr., 68, 1963, pp. 260-263. 27 — — Un curieux mode de reproduction chez les Lépidoptères (Psychidae) . Alexanor, 3, 1964, pp. 269-272. — Un Psychidae nouveau de Madagascar. Bull. Soc. eut. Fr., 69, 1964, pp. 86-89. — Une espèce peu connue, « Chalia » emiliae Heyl. (Lep. Psychidae) . Bull. I.F.A.N., 26, sér. A, n° 3, 1964, pp. 894-899. — Captures intéressantes et observations sur des formes mélaniques (Noctuidae, Lymantriidae, Geometridae ). Alexanor, 3, 1964, pp. 321-322. J. Carayon, Sous-Directeur. — L’Hémiptère Perillus hioculatus, utile ennemi du Doryphore. Science et Nature, n° 60, Nov. Déc. 1963, pp. 31-33. — La spermathèque et les voies génitales femelles des Lygaeidés Oxycareninae (Heteroptera). Rev. fr. Ent., 31, n° 3, 1964, pp. 196-218. - — - Les aberrations sexuelles « normalisées » de certains Hémiptères Cimicoidea, in : Psychiatrie animale, un vol., Desclée de Brouwer édit. Paris, 1964, pp. 283-294. — Un cas d’offrande nuptiale chez les Hétéroptères. C. R. Acad. Sc., 259, pp. 4815 4818. A. Villiers, Sous-Directeur. — Mission Zoologique de l’I.R.S.A.C. en Afrique orientale (P. Basilewsky et N. Leleup, 1957). LXXXIV, Hemiptera Reduviidae. Ann. Mus. Roy. Afr. Centr., Zool., 110, 1962, pp. 454-477, 26 fig. — - Catalogue raisonné des Buprestidae d’Indochine. III, Agrilini, genre Agrilus (3e partie) (avec A. Descarpentries). Bull. Inst. Roy. Sc. Nat. Belg., 39, n° 11, 1963, pp. 1-23, 12 fig. — Coléoptères, in Encyclopédie de la Pléiade, Zoologie, II, Arthropodes, pp. 696- 734, 45 fig. — Diptères. Ibid., pp. 795-831, 44 fig. — Aphaniptères. Ibid., pp. 832-836, 5 fig. — Mallophages. Ibid., pp. 905-908, 4 fig. — Anoploures. Ibid., pp. 909-912, 3 fig. — Hémiptères. Ibid., pp. 916-949, 42 fig. — Histoire Naturelle pour garçons et filles. Encyclopédie du livre d’or, 1964, 8 vol., 1.400 p. (Adaptation des rubriques Insectes, Arachnides et reptiles). — Exploration du Parc National de la Garamba. Mission H. de Saeger... Fasc. 43, Reduviidae, ( Hemiptera Heteroptera). Bruxelles, 1964, 134 p., 4 tabl., 56 fig. — Our Mother Nature. The conservation of Nature and Natural Resources in the Sudan-Sahel Zone of Africa. Morges, U.I.C.N. pub., new ser., supp. pap. n° 2, 1963, 75 p., film 36 phot. + comm. — Contribution à la Faune du Congo (Brazzaville). I, Compte-rendu sommaire de Mission (avec A. Descarpentries). Bull. I.F.A.N., 26, sér. A, n° 3, pp. 1023-1032, 1 carte, 14 phot. — Les Insectes in Encyclopédie par l’Image. Paris, Hachette, 1964, 64 p., 128 phot. — Un nouvel H enicocephalidae du Natal. Bull. I.F.A.N., 26, sér. A, n° 4, 1964, pp. 1316-1319, 2 fig. • — Contribution à la faune du Congo (Brazzaville) (Mission A. Villiers et A. Descarpentries). II, Oiseaux (avec A. Descarpentries)). Ibid., 26, sér. A, n° 4, 1964, pp. 1346-1392. — 28 — Les Réduviidés de Madagascar. XXII, Piratinae. Rev. Fr. Ent., 31, n° 3, 1964, pp. 182-195, 14 fïg. — Nouveaux Hémiptères Reduviidae de l’Ile Maurice. Ibid., 31, n° 4, 1964, pp. 307-314, 8 fig. — Catalogue raisonné des Buprestidae d’Indochine. VI, Trachydini (lre partie) (avec A. Descarpentries). Ibid., 31, n° 4, 1964, pp. 250-262, 29 fig. P. C. Rougeot, Sous-Directeur. — Sur quelques Lépidoptères Attacidae de la Côte d’ivoire. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 4, 1963, pp. 357-360. — Remarques sur l’année entomologique 1963. Alexanor, 3, 1964, pp. 206-208. — Apollons romantiques. Ibid., 3, 1964, pp. 225-229. — Bibliographie. Elliot Pinhey ; Hawk-Moths of Central and Southern-Africa. Ibid., 3, 1964, p. 280. — Chasses hivernales en montange. Ibid., 3, 1964, pp. 279-280. — Le Ver à Soie. Science et Nature, n° 64, juillet-août 1964, pp. 29-34. M. Descamps, Sous-Directeur. — • Notes préliminaires sur un foyer de gréga¬ risation du Criquet migrateur africain, ( Locusta migratoria migratorioides R et F) en Zone Soudanaise. Locusta (Mali), n° 10, 1964, 100 p. J. R. Steffan, Sous-Directeur. • — - Deux nouveaux genres de Torymidae et de Cleonymidae paléarctiques. Entomophaga, 9, 1964, pp. 101-106. — Les Bruches nuisibles aux légumes secs. Faba, 3, 1964, pp. 6-7 ; 4, pp. 4-5 ; 5, pp. 5-6 ; 6, p. 5. G. Colas, Chef de Travaux. — Note sur Lucanus cervus L. Science et Nature, n° 61, pp. 41-43, 1 photo. — Un nouveau Pterostichus Microphtalme des Pyrénées. Ann. Spéléo, 18, fasc. 4, 1963, pp. 491-493, 1 fig. P. Viette, Maître-Assistant. — Descriptions de quelques nouveaux Microlépi¬ doptères de Madagascar et des Comores. Lambillionea, Bruxelles, 62, pp. 23-30, 4 fig. — Descriptions de nouvelles espèces malgaches de Lépidoptères Pliycitidae. Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 33e année, pp. 131-134. — A new injurious Metura (Lep. Psychidae) in New Caledonia and New Hébrides. Proc. Ninth Pacific. Sci. Congr., Bangkok 1957, 9, pp. 142-144, 2 fig. — Lépidoptères (Papillons) in Encyclopédie de la Pléiade, Zool., 2, Les Arthro¬ podes, pp. 751-794, 24 fig. Gallimard édit. Paris. — Publication de la « Faune de Madagascar, 17 (P. Griveaüd, Ins. Lépid. Amatidae, 147 p.) et 18 (A. Grosnier, Crust. Décap. Grapsidae et Ocypo- didae, 143 p.). A. Descarpentries, Assistant. — Sur Lampra gautieri Bruyant et quelques autres Buprestidae fossiles des Schistes de Ménat (Puy-de-Dôme) (lre partie Bull. Soc. ent. Fr., 69, n° 1-2, 1964, pp. 47-56, 4 fig. (en collaboration avec J. Balazuc). — Id. (2e partie). Ibid., 69, n° 3-4, 1964, pp. 101-108 (en collaboration avec J. Balazuc). — Family Buprestidae, in Nature and Life in Southeast Asia, Kyoto, 1964, 3, n° 14, pp. 197-198, 1 pi. phot. (en collaboration avec M. Chûjô). — et A. Villiers. — Voir A. Villiers. — 29 — G. Bebnahdi, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Lépidoptères Lycaenidae (sauf Agrodiaetus ) récoltés en Iran par H. de Lesse en 1955 et 1958. Ale- xanor, 3, pp. 209-216, 273-278. - — Lépidoptères Rhopalocères récoltés par M. J. Mateu dans l’Ennedi et au Tchad. Bull. I.F.A.N., 26, pp. 648-658. — Recherches sur les Lépidoptères effectuées à la Mission biologique au Gabon, Biologia Gabonica, 1, 1964, pp. 59-63, 1 carte. — Formules chromosomiques de quelques Lépidoptères Rhopalocères du Gabon. Ibid., 1, 1964, pp. 65-71, 2 fig. (en collaboration avec H. de Lesse). H. de Lesse, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Une nouvelle sous-espèce à’ Agrodiaetus altivagans Forster (Lep. Lycaenidae). Alexarwr, 3, 1963, pp. 167-168. — Les nombres de chromosomes chez quelques Erebia femelles {Lep. Satyrinae). Bev. fr. Ent., 31, 1964, pp. 112-115. — et G. Bernardi. — Voir G. Bernardi. F. Pierre, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Note sur quelques Blaps de Syrie et de Palestine {Col. T enebrionidae) . Suppl. Vie et Milieu, n° 17, 1964, pp. 407-409. — Storthocnemis nouveaux de la Zone sahélienne et du Sahara. Bull. I.F.A.N., 26, n° 3, 1964, pp. 865-874, 2 fig. L. Tsacas, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Révision des espèces du genre Acanthopleura Engel (Dipt. Asilidae ). Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., nouv. sér. A, Zool., 28, n° 3, pp. 205-240. — Deux Asilini paléarctiques nouveaux : Cerdistus melanomerus n. sp. et N eomochtherus aquitanus n. sp. {Dipt. Asilidae). Bull. Soc. Ent. Fr., 69, n° 7-8, pp. 000-000. Ph. Bruneau de Miré, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Les Tachyini africains de la collection du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (2e note). Bev. fr. Ent., 31, n° 2, 1964, pp. 69-100. — Un cas d’hybridation spontanée entre Chrysocarabus {chrysolribax) rutilans Dej. et Chrysocarabus (s. str.) splendens 01. {Col. Carabidae ). Bull. Soc. ent. Fr., 69, n° 1-2, pp. 21-25. L. Matile, Assistant. — - Diptères Fungivoridae récoltés à Richelieu (Indre-et- Loire) et aux environs. Cahiers Nat. Bull. N. P., nouv. sér., 19, 1963, pp. 75-79. — - Diptères Fungivoridae récoltés dans l’île de Port-Cros (Yar). Ibid., 20, 1964, pp. 5-10. — Contribution à l’inventaire faunistique des cavités souterraines de l’Ouest de la France. IL Cavités de la Sarthe, du Maine et Loire, de Loire Atlan¬ tique et du Morbihan. Ann. Spéléo., 18, n° 3, 1963, pp. 343-357, 1 carte (en coll. avec J. C. Beaucournu). — Contr. Inv. faunistique des cavités sout. de l’Ouest de la France. III. Liste des espèces, bibliographie. Ibid., 18, n° 4, 1963, pp. 519-531 (en coll. avec J. C. Beaucournu). H. Stempffer, Correspondant du Muséum. — - Contribution à l’étude des Lycaenidae d’Afrique tropicale et équatoriale. Bull. I.F. A. N., 26, sér. A, pp. 1226-1287, 101 fig. 30 — E. Rivalier, Conespondant du Muséum. — Le genre Prothyma Hope. Révision et description de quatre espèces nouvelles. Rev. fr. Ent., 31, n° 3, pp. 127- 164. J. Balazuc, Correspondant du Muséum. — Sous le signe du Scorpion. L’ Entomo¬ logiste, 20, n° 1-2, 1964, pp. 1-3. — Sur Lampra gautieri Bruyant et quelques autres Buprestidae fossiles des schistes de Menât (Puy-de-Dôme). Bull. Soc. ent. Fr., 69, n° 1-2, 1964, pp. 47-56, 1 pl. , Ibid., n° 3-4, pp. 101-108. G. Ruter, Correspondant du Muséum. — Description d’un Cetoniinae nouveau du Katanga [Col. Scarab.) Gnathocera ( Gnathocerida ) allardi n. sp., Rev. Zool. Bot. Afr., 69, n° 1-2, pp. 165-168. — Description d’un Trichiinae nouveau de Fernando-Poo [Col. Scarab.) Myo- dermides nov. gen. lepesmei n. sp., Bull. I.F.A.N., 26, Sér. A, n° 2, pp. 614-616. — Contribution à l’étude de la faune de la basse Casamance. X. Coléoptères Scarabaeidae Cetoniinae. Ibid., 26, sér. A, n° 3, pp. 878-883. — Description d’un Gnathocera nouveau (Col. Scarab., Cetoniinae) : Gnathocera ( Gnathocerida ) Bourgoini n. sp. Rev. fr. Ent., 31, n° 2, pp. 109-111. II. Henrot, Attaché au Muséum. — Note sur les Catopidae de l’île de Chypre. Ibid., 31, n° 2, pp. 104-108. — Un Duvalius nouveau de l’île de Majorque, [Col. Carabidae) . Bull. Soc. ent. Fr., 69, n» 1-2, 1964, pp. 15-17. A. Hoffmann. — Un nouveau Curculionide de l’île de la Possession (Archipel des Crozet). Rev. fr. Ent., 31, n° 1, pp. 36-39, 4 fig. — Sur quelques espèces d’ Otiorrhynchus des Asturies, recueillis par Ph. Bruneau de Miré. Ibid., 31, n° 1, pp. 40-44. — Curculionides nouveaux des régions eurasiennes. Bull. Soc. ent. Fr., 69, n° 1-2, pp. 39-46. — Description de deux nouveaux genres et espèces de Curculionides des régions mélanésiennes. Cahiers du Pacifique, n° 6, juin 1964, pp. 47-50, 3 clichés. J. Jarrige, Attaché au Muséum. — Brachélytres (Col.) récoltés en Nouvelle- Calédonie par Y. Plessis. Ibid., n° 6, juin 1964, pp. 177-180. H. Bertrand, Directeur honoraire à l’Ecole Pratique des Hautes Études. — L’endémisme des Insectes aquatiques en Espagne. C. R. som. Séances Soc. Biogéogr., 1964, n° 358, pp. 75-83. — Captures et élevages de larves de Coléoptères aquatiques (19e note), Bull. Soc. ent. Fr., 68, 1964, pp. 223-225, 1 fig. — Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aquatiques de la région éthiopienne (6e note), Helodidae. Bull. I.F.A.N., 26, sér. A, 1964, pp. 513-579, 47 fig. — Note sur les Potamophilinae (Col. Dryopidae ) de la région éthiopienne. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 3, 1964, (1965), pp. 315-325, 5 fig. L. Levasseur, Attaché au Muséum. — Contribution à la connaissance des Coléoptères Staphylinidés d3 l’Afrique noir (5e note). Trois espèces nou¬ velles de Gabronthus [ Philontini ) en provenance du Katanga. Rev. fr. Ent., 31, n° 4, pp. 000-000. — 31 — S. Von Breuning, Travailleur libre. — Neue Lamiinae aus den Bestânden des Staatlichen Muséums für Tierkunde in Dresden. Reichenbachia , 2, pp. 301- 310. — Nouveaux Cerambycidae Lamiinae récoltés au Cameroun. Bull. I.F.A.N., 26, sér. A, pp. 155-159. — Nouveaux Lamiaires de Madagascar. Bull. Soc. ent. Mulh., pp. 23-27. — Cerambycides nouveaux de la collection Heyrovsky (2e partie). Ibid,., pp. 27- 30. — Contribution à la connaissance des Lamiens du Laos, 8e partie. Bull. Soc. Roy. Sc. Nat. du Laos, 9, pp. 5-12. — New Indonesian Lamiinae (en coll. avec Mr. Gii.mour). Treubia, 26, pp. 123- 130. — Coléoptères Cerambycidae nouveaux des collections du Musée Royal de l’Afrique Centrale à Tervuren. Rev. Zool. Bot. Afr., 79, pp. 369-376. — Nouveaux Lamiaires du Japon (en coll. avec K. Ohbayashi). Bull, Jap. ent. Acad., 1, pp. 15-18. — Nouveaux Lamiinae de l’Ugai da. Ann. Mag. Nat. Ilist., ser. 13, 6, pp. 683- 688. — Nouvelles formes de Lamiaires (16e partie). Bull. Inst. Roy. Sc. Nat. Belg., 40, n° 10, pp. 1-8. — Neue Lamiiden aus dem Muséum G. Frey. Ent. Arb. Mus. Frey, 15, pp. 91-97. — Beschreibung einiger neuer Formen der Gattung Carabus. Ibid., 15, pp. 106- 107. — Beitrag zur Kenntnis der Varabini Anatoliens. Atli Soc. It. Sc. Nat. e del Mus. Civ. Stor. Nat. Milano, 103, pp. 213-217. — Beitrag zur Kenntnis der Gattung Carabus. Reichenbachia, 4, pp. 59-60. — - Eine neue Lamiide aus den Bestânden dés Rijksmuseums. Ent. Tidskr., 85, p. 56. — Col. of South East Asia. 31. Cerambycidae, Lamiinae, 2e partie (en coll. avec M. Chujo). Nature and Life in Southeast Asia, 3, pp. 247-251. — Die Apomecynini d. asiastisch-australischen région. Ent. Abhandl. d. Staatl. Muséums für Tierkunde in Dresden, 30, pp. 1-448 (à suivre). C. Legros, Correspondant du Muséum. — Les Coléoptères Hydrocanthares du Tibesti (en coll. avec Ph. Bruneau de Mire). Bull. I.F.A.N., 25, sér. A, n° 3, 1963, pp. 838-894, 13 fig., 2 tabl. Principales collections reçues : Don M. E. Lebis, l’importante collection E. Lebis et J. Vadon, Coléoptères de Madagascar. — Don de la Station Agronomique de Seine-et-Marne (M. Flon, Directeur), une collection d’Hyménoptères de France, de M. Bru. — • Acquisition de la collection de Rhopalocères de France de MM. Deslandes. — Don de Mme A. Zerkowitz de la çollection A. Zer- kowitz (Lépidoptères américains). — Acquisition de la collection de Coléoptères coprophages paléarctiques de M. G. Pecoud. Autres acquisitions : M. Stempffer, Lépidoptères Lycénides éthiopiens. — M. P. Griveaud, Lépidoptères surtout Hétérocères de Côte d’ivoire. — M. P. Soga, Lépi- — 32 — doptères malgaches (région du Tsaratanara). — M. D. Wintrebert, Acridiens du S. W. malgache. Très important matériel entomologique récolté par diverses missions accomplies dans le cadre du laboratoire, principalement : Mission A. Villiers et A. Descarpentries au Congo ; M. Descamps au Mali (région de Sikasso), et en Iran (de l’Azerbaidjan au Pakistan) ; P. Viette à Madagascar (région du Tsaratanana et baie d’Qntogil) ; A. S. Balachowsky, J. Carayon et R. Pujol en République Centrafricaine (Boukoko, la Maboké). Zoologie (Arthropodes ) . t L. Face, Membre de d’institut, Professeur honoraire. — Sur la répartition de deux espèces d’Amphipodes pélagiques, du genre Streetsia, dans les parages du Cap de Bonne Espérance. Ann. Natal Mus., 16, 1964, pp. 111- 112 M. Vachon, Professeur. — Chélicérates in Encyclopédie de La Pléiade (Galli¬ mard). Zoologie 2, Paris, 1963, pp. 89-256, 74 fig. — Sur l’établissement de formules précisant l’ordre d’apparition des tricho- bothries au cours du développement post-embryonnaire chez les Pseu¬ doscorpions (Arachnides). C. R. Acad. Sri., Paris, 258, 1964, pp. 4839- 4842, 4 fig. — Roncus (R.) barbei, nouvelle espèce de Pseudoscorpion Neobisiidae des cavernes du Lot-et-Garonne, France. Rull. Mus. Hist. nat., 36, n° 1, 1964, pp. 72-79, 13 fig. — Louis Fage (1883-1964). Notice biographique et bibliographique. Ibid., 2e sér., 36, n° 4, 1964 (1965), pp. 423-440. — et J. FIeurtault-Rossi. — • Une nouvelle espèce française de Pseudoscorpion cavernicole : Spelyngochthonius provincialis (Chthoniidae) du département de l’Hérault. Ibid., 36, n° 1, 1964, pp. 80-85, 5 fig. — et P. D Gabbutt. - — Sur l’utilisation des soies flagellaires chélicériennes dans la distinction des genres Neobisium J. C. Chamberlin et Roncus L. Koch (Arachnides, Pseudoscorpions, Neobisiidae). Importance d’une connaissance précise de la genèse d’un caractère pour en déceler la valeur taxonomique. Bull. Soc. Zool. Fr., 89, 1964, pp. 174-188, 27 fig. — Voir aussi : Laboratoire d’Étude et de Recherches sur les Arthropodes irradiés (p. 36). M. André, Sous-Directeur. — Voir Laboratoire d’Acarologie de l’Ficole Pratique des Hautes Etudes (p. 24). J. Forest, Sous-Directeur. — Sur un nouveau genre de Diogenidae (Crustacea Paguridae) de l’Atlantique sud-américain, Loxopagurus gen. nov., établi pour Pagurus loxochelis Moreira. Zool. Meded., F estbundel H. Boschma, 39, 1964, pp. 279-296, fig. 1-11. — Campagne de la Calypso aux îles du Cap Vert (1959). 1. Introduction. Rés. scient. Camp. « Calypso », Ann. Inst, océanogr., 41, 1964, pp. 31-41, 2 cartes. — Sur une crevette recueillie au cours de la campagne de chalutage dans le golfe de Guinée, Plesionika williamsi sp. nov.. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 6, 1963 (1964), pp. 620-629, fig. 1-4. 33 — — Le genre Macropodia Leach en Méditerranée. II. Remarques sur la nomen¬ clature et les synonymies (Crustacea Brachyura Majidae). Ibid., 2e sér., 36, n° 3, 1964 (1965), pp. 348-354. — et E. Postel. — Sur une espèce nouvelle de langouste des îles du CapVert, Palinurus charlestoni sp. nov. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 1, 1964, pp. 100-121, fig. 1-7. — et R. Zariquiey. — - Le genre Macropodia Leach en Méditerranée. I. Des¬ cription et étude comparative des espèces (Crustacea Brachyura Majidae). Ibid., n° 2, p 2, 1964, pp. 208-215. — La théorie astronomique d’E. Bernard sur le balancement de l’équateur calorifique, et ses conséquences sur les déplacements de la forêt équatoriale africaine. Ibid., pp. 216-227, 1 fig. — Notes sur des Sapotacées. 2. Espèces américaines. Deux N eoxythece guyanais nouveaux. Combinaisons nouvelles. Ibid., pp. 228-232. — Notes sur des Sapotacées. 3. 1. Réhabilitation des genres américains Ragala Pierre et Prieurella Pierre. 2. Un nouveau Manilkara centrafricain, M. mabokeensis Aubr. 3. Les Labramia malgaches. 4. La part malgache dans la distribution mondiale du genre Mimusops (Sapotacées). 5. Pachys tela Koechlinii, espèce nouvelle du Congo Brazzaville. Ibid., 4, 3, 1964, pp. 367-391, 2 fig., 3 phot. H. Humbert, Professeur honoraire, Membre de l’Institut. — Flore de Mada¬ gascar et des Comores (Plantes vasculaires) : 56. Urticacées (par J. Leandri) Paris, 1964, 107 p., 19 pl. ; 60. Loranthacées, (par Mlle S. Balle), d°, 124 p., 14 pl. — Les Gentianacées de Madagascar (suite) Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 29-37, 4 pl. M. L. Tardieu-Blot (Mme), Maître de Conférences, sous-directeur. — Eugène Poilane, 1888-1964. Ibid., nouv. sér., 4, 3, 1964, pp. 351-354, 1 portr ; 1 carte. — Ptéridophytes, in Aubréville, Flore du Gabon, 8, 226 p., 33 pl., 1964. — - Sur les Spores des Davalliaceae et Vittariaceae malgaches, Pollen et Spores, 2, pp. 537-544, 5 fig. — Ptéridophytes, in Aubréville, Flore du Cameroun, 3, 1964, 372 p., 55 pl. J. Leandri, Maître de Conférences, sous-directeur. — Le Professeur Charles Baehni (1907-1964), Adansonia, nouv. sér., 4, 2, 1964, pp. 205-207, 1 portrait. — Ernest Cosson, Aoriste français (1819-1889), et l’étude botanique de l’Afrique du Nord. Ibid., 4, 3, 1964, pp. 355-365, 1 portrait. — - Urticacées, in H. Humbert, Flore de Madagascar et des Comores (Plantes vasculaires) Paris, 1964, 107 p., 19 pl. R. Benoist, sous-directeur honoraire. — Contribution à la connaissance des Acanthacées malgaches. Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 1964, n° 9, pp. 397- 404. 4 50 M. Keeaudren (Mlle), Assistante. — Une étonnante Cucurbitacée du jardin de Tsimbazaza (Madagascar) : Xerosicyos pubescens sp. nov. Ibid., 111, n° 3-4, 1964, pp. 180-182, 1 fig. — Révision du genre Zehneria (Melothria pro parte, Cucurbitaceae), à Mada¬ gascar : I. Position systématique et nomenclature des Melothria de Mada¬ gascar ; II. Espèces nouvelles de Zehneria à Madagascar. Adansonia, nouv. sér., 4, f. 2, 1964, pp. 331-337. — Le genre Moringa en Afrique et à Madagascar, (affinités systématiques, intérêt biogéographique). Comm. Congr. A.E.T.F.A.T., Gênes-Florence 1963 ; Webbia, 19, 2, 1965, pp. 815-824, 2 cartes, 1 fig., 1 photo. — et G. Aymonin. Le Xe Congrès International de Botanique. Bull. Soc. Bot. Fr., 111, n° 7-8, 1964, pp. 315-316. G. Aymonin, Assistant. — Observations et remarques sur le paysage végétal du Cherchellois (Algérie). Ibid., 110, n° 7-8, 1963, pp. 380-392, 5 fig. — Le Jardin alpin du Muséum de Paris (I. historique ; plantes alpines et polaires). Le Monde des Plantes, 342, 1964, pp. 8-10. — Notice botanique sur « l’ouest et le sud du Bassin parisien ». Rev, Féd. Fr. Soc. Sc. Nat., 3e sér. 3, n° 12, 1964, pp. 95-101. — Propos de Biologie et d’écologie végétales (I. les Ptéridophytes). Sc. et Nat. 63, 1964, pp. 9-20, 14 ph. orig. — De Paris aux collines du Berry. Not. Exc. Biol. Vég et. E.N.S. Paris. Doc. Polyc. Ecole Normale Supérieure Sciences, Paris, 1964, 50 p., 2 pl. fig. — Le Jardin alpin du Muséum de Paris (IL Orophytes sud-européens et plantes ligneuses). Le Monde des Plantes, 343, 1964, pp. 7-9. — Haute-Savoie. Not. Stage Biol, vèg t. alp. E.N.S. Paris. Doc. polyc. Ecole Normale Supérieure Sciences, Paris, 1964, 39, p., 1 carte. — Le genre Dicranolepis (Thyméléacées) en Afrique équatoriale occidentale (régions camérouno-gabonaises) . Comm. Congr. A.E.T.F.A.T. Firenze, 1963. Webbia, 19, n° 2, 1965, pp. 825-830, 1 carte. — La connaissance des unités systématiques de l’Europe. Documents et pers¬ pectives. Bull. Soc. Bot. Fr., 111, n° 3-4, 1964, pp. 141-149. — Herbiers de Pourret et problèmes de typification : notes complémentaires et observations critiques. Ibid., pp. 150-151. — L’emploi des termes taxonomie et taxinomie. Réponse à Mr. le Président Paris. Ibid., pp. 139-140. — La position systématique du Wikstroemia Souliei H. Lee., Thyméléacée de Batang (Paan), Chine, Ibid., pp. 182-189, 2 fig. — Remarques sur le « peuplement végétal des Grands Causses ». Complément à l’analyse de l’ouvrage de C. Van den Bergiien. Ibid., pp. 203-204. — L’inflorescence des Caryophyllées. Coll. Morphol Végét., Ecole Norm. Sup. Paris., Bull. Soc. Bot. Fr., Mém. h. s., 1964, pp. 153-154. — Présentation de l’ouvrage « Précis de Botanique », publié sous la direction du Prof. Grasse. Bull. Soc. Bot. Fr. 111, n° 3-4, 1964, pp. 197-200. — Présentation commentée de l’ouvrage « Flore et Végétation des Alpes » de Cl. Favarger et P. A. Robert. Ibid., pp. 204-206. — M. Van Campo (Mme), Ph. Guinet, et P. Rognon. — Contribution à l’étude du peuplement végétal quaternaire des montagnes sahariennes : l’Atacor. Pollen et Spores, 6, 1, 1964, pp. 169-194, 3 fig., 2 ph., 2 pl. — 51 — C. Jacquiot, G. Massenot, J. Montégut, et J. M. Rouet. — Field meeting of the Bot. Soc. of Brit. Isles. Itinéraires d’exc. Doc. polyc. Soc. Sc. Nat. Seine-et-Oise, 1964, 10 p., 1 carte. — et J. Leandri. Rapport pour l’attribution du Prix Gandoger (Phanéro- gamie) 1963. Bull. Soc. Bot. Fr., 110, n° 9, 1964, pp. 408-409. — ■ Voir M. Keraudren. N. Halle, Assistant. — Bertiera Angusiana, Rubiacée nouvelle de la Rhodésie du Nord. Adansonia, nouv. sér., 4, n° 1, 1964, pp. 196-198, 1 fig. — - Notes sur les Urophyllées d’Afrique (Rubiaceae-Mussaendeae) . Ibid., 4, n° 2, 1964, pp. 233-238, 1 pl. — Précisions sur une Rubiacée méconnue appartenant au genre Bertiera. Ibid., 4, n° 3, 1964, pp. 457-459, 1 pl. — Liste de Phanérogames et de Ptéridopliytes des environs de Makokou, Kem- boma et Bélinga. Biologia Gabonica, 1, 1964, pp. 41-46. — Carte des Localités du Gabon, avec index de 850 noms. Flore du Gabon, addition aux Ptéridophytes, 8, pp. 217-228, 1964. — Complément à l’étude du genre Pseudosabicea N. Hallé (Rubiaceae). Bull. Jard. Bot. Etat, Bruxelles, 34, 3, 1964, pp. 397-402, 1 pl. — et F. Halle, Maître-Assistant à la Sorbonne. — La théorie du Durian ou l’origine de l’arbre moderne, par J. H. Corner. Adaptation française (2e partie). Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 156-184, 7 fig. — Voir Nozeran. A. Raïnal (Mme), Assistante. — Les espèces africaines du genre Laurembergia Berg (Halorrhagaceae) et leur répartition. Comm. Congr. A.E.T.F.A.T., Gênes-Florence 1963 ; Webbia, 19, 2, 1965, pp. 683-695, 2 cartes. J. Raynal, Assistant. — Notes cypérologiques II. Deux nouveaux Scleria ouest- africains. Adansonia, 4, n° 1, 1964, pp. 148-155, 2 fig. — Étude botanique des Pâturages du Centre de Recherches zootechniques de Dahra-Djoloff (Sénégal), Public O.R.S.T.O.M., Bot., 1964, 99 p., 1 carte couleurs, 2 tx. A. Guillaumin, Professeur honoraire de Culture. — Voir Laboratoire de Bio¬ logie Végétale appliquée. Une Orchidée nouvelle de Madagascar Bull. Mus., Hist. nat., 2e s., 35, n° 5, 1964, p. 520. — • Résultats scientifiques de la Mission franco-suisse de Botanique en Nouvelle- Calédonie (1950-1952), III. Mém. Mus. Hist. nat., sér. B, 15, n° 1, 1964, pp. 1-93. — L’endémisme en Nouvelle-Calédonie. C. R. séanc. Soc. Biogéog., 358, pp. 67- 75, 2 tx. A. Cavaco, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar. I. Cinchonées. Adansonia, nouv. sér., 4, n° 1, 1964, pp. 185-195, 3 pl. — Quelques considérations à propos de la répartition géographique des Moni- miacées (sensu lato). Comm. Congr. A.E.T.F.A.T., Gênes-Florence, 1963 ; Webbia, 19, 1964, pp. 587-592, 1 carte. — Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar. 2. Hymenodictyon Wall., Bull. Soc. Bot. Fr., 111, 1964. — 52 — Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar. Id. (suite). Ibid., 111, 1964. — Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar (suite). 2. Hymerw- dictyon Wall, (suite), Bull. Mus. Hist. nnt., 36, 1964 (1965), pp. 699-702. A. Lourteig (Mlle), Maître de Recherches au C.N.R.S. Mayacaceae, in Flora del Uruguay, Montevideo, 1963, p. 1, 1 pl. — Zygophyllaceae. Ibid., Montevideo, 1963, pp. 4-5, pl. I-II. — - Celastraceae. Ibid., Montevideo, 1963, pp. 6-10, pl. I-III. — Lythraceae. Ibid., Montevideo, pp. 11-17, 1963, pl. I-VI. — Primulaceae. Ibid., Montevideo, 1963, pp. 18-22 ; pl. I-II. — Lythraceae Auslroamericanae Addenda et Corrigenda. Sellowia Sta. Catharina, 1964, 16, pp. 119-162, f. 1-8, pl. I-VIII. — Étude sur Lirnosella L., Bull. Com. Nat. Franc. Bech. Antarct. Paris, 1964, 1 (10), pp. 165-171, f. 1, pl. I. — - La « Flora Andino-Patagonica ». C. R. Séanc. Soc. Biogéog., 332, 1964, pp. 68- 70. J. E. Vidal, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Systématique, Nomenclature et Phytonymie botanique populaire au Laos. J. Agric. trop. Bot. appl., 10, 1963 (1964), pp. 438-448, pl. 1-2. — Les plantes utiles du Laos, lre Sér. (fasc. I-VI bis) Cryptogames, Gymnos¬ permes et Monocotylédones, 1 vol., 138 p., 24 pl. phot. et J. Agric. trop. Bot. appl., 1964. — Notes sur quelques Rosacées asiatiques. (1) ( Parinari , Prunus). Adansonia, nouv. sér., 4, 1964, pp. 142-147. — Les Plantes utiles du Laos (VIII). J. Agric. trop. Bot. appl., 11, 1964, pp. 18- 50, pl. 33-42. H. Heine, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Fernandoa Wehv ex Seem, genre méconnu des Bignoniacées dans la flore de l’Oubangui-Chari, du Cameroun et du Gabon. Adansonia, nouv. sér., 4, n° 3, 1964, pp. 467-470. R. Virot, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Compte-rendu des excursions et commentaires. Bull. Soc. Bot. Fr., 109, 88e Session extraord. en Périgord et Quercy, 1964, pp. 5-85, 6 fig. Bui Ngoc-Sanh (Mme), attachée de recherche au C.N.R.S. — Matéiiaux pour la Flore du Cambodge, du Laos et du Vietnam : le genre Aralia L. Adansonia, nouv. sér., 4, f. 3, 1964, pp. 461-465, 1 pl. R. Nozeran, Professeur à la Faculté des Sciences, et N. Halle. — Aristolochia Embergeri, espèce nouvelle de la forêt dense ivoirienne. Ibid., nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 101-104 ; 1 fig., 1 pl. L. Croizat, ancien Professeur à l’Université de Caracas. — La distribution des Bombacacées : mise au point biogéographique. Ibid., nouv. sér., 4, 3, Paris, 1964, pp. 427-455, 4 cartes et sch. — La Biogéographie contemporaine. C. R. Séanc. Soc. Biogéog., 353, 1964, pp. 81-86. H. Stehlé, Associé du Muséum. — Notes taxinomiques et écologiques sur les Dicotylédones apétales nouvelles ou rares des Antilles françaises (31e con¬ tribution) Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 1964, pp. 311-349. — 53 — J. Bosser, Directeur de Recherches de l’O.R.S.T.O.M. : Voir Toilliez-Genoud (Mme). R. Capuron, Conservateur des E. et F. d’O. M. — Note sur deux Grewia africains. Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 99-100. — Révision des Tiliacées de Madagascar et des Comores (suite). Ibid., 4, 2, 1964, pp. 269-300, 5 pl., 6 cartes. S. Balle (MUe), chef de Travaux à l’Université libre de Bruxelles. — Les Loran- thacées de Madagascar et des archipels voisins. Ibid., nouv. sér., 4, 1, Paris, 1964, pp. 105-141, 10 pl. trait, 1 pl. phot, fig. — Loranthacées, in H. Humbert. Flore de Madagascar et des Comores. Paris, 1964, 124 p., 14 pl. L. Bernardi, conservateur aux Conservatoire et Jardin botaniques de Genève. — Revisio generis Weinmanniae. Pars III. sectiones III-YI veteris orbis Botanisches Jahrb. 83, 2, Sfuttgart, 1964, pp. 126-184, 7 pl. h.t. — Revisio generis Weinmanniae : pars II, sectio Simplicifoliae. Candollea, Genève, 18, 1963, pp. 285-334, 14 fig. M. Th. Cerceau-Larrival (Mme), chargée de Recherches du C.N.R.S. au Labo¬ ratoire d’ Écologie générale. — Mise au point taxinomique concernant Cyclospermum leptophyllum (Persoon) Sprague. Bull. Soc. Bot. Fr., 111, 1964, pp. 93-96. B. Kasapligil, de Mills College, Oakland, Californie. — A contribution to the histotaxonomy of Corylus ( Betulaceae ). Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 43-90, 9 fig. et pl. K. Sengiias, conservateur à l’Université de Heidelberg. — Sur quelques Orchi¬ dées nouvelles ou critiques de Madagascar. Ibid., nouv. sér., 4, 2, 1964, pp. 301-314, 5 pl. B. Descoings, Ancien Botaniste de l’I.E.C., Brazzaville. — Notes descriptives sur quelques Asclépiadacés malgaches. Natur. Malg. Tananarive, 13, 1963, pp. 31-45, 5 fig. — Note complémentaire sur les Dichapetalum malgaches. Ibid., pp. 47-51. — Cypliostemma (Vitacées) nouveaux de Madagascar. Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 9, 1964, pp. 392-397. L. Aké Assi, Ingénieur d’Agriculture de la Côte d’ivoire. — Une espèce nouvelle de Melanthera (Composées). Adansonia, nouv. sér., 4, 2, 1964, pp. 338-342, 2 pl. H. Vu Van Cuong, F.S.C. — Nouveautés pour la flore du Cambodge, du Laos et du Vietnam. Rhizophoraceae, Sonneratiaceae, Myrtaceae. Ibid., nouv. sér., 4, 2, 1964, pp. 343-347, 1 pl. — Flore et végétation de la Mangrove de la région de Saigon — Cap Saint- Jacques (Sud Vietnam). Thèse 3e Cycle, Paris, 1964, 202 p., 17 phot. J. Toilliez-Genoud (Mme) et J. Bosser. — Contribution à l’étude des Orchi- daceae de Madagascar. III. Sur un Neobathiea, et un Cynorchis nouveaux. Nat. Malgache, Tananarive, 13, 1963, pp. 25-30, 2 fig. N. Clayton. — Voir Adjanohoun. E. Adjanohoun (Abidjan, Côte d’ivoire) et Clayton. Un nouvel Elionurus de Côte d’ivoire (Craminées). Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 199- 200, 1 pl. 54 — R. Fouilloy. — Lauracées nouvelles d’Afrique équatoriale. Ibid., nouv. sér., 4, 2, 1964, pp. 320-330, 4 pl. A. Trotereau. — Gentianes de nos montagnes. Pl. Mont., Bull. S. A. J. A., 4, n° 49, 1964, pp. 14-17, 7 flg. Principales acquisitions nouvelles : Afrique : Mr. Halle ; Kew ; Berlin ; Copenhague ; Mr. Le Testu ; Mr. Pitot ; Mr. Guillaumin ; Mr. Raynal ; Mr. Jaeger ; Abidjan, Yaoundé ; Pre¬ toria ; Ibadan ; Bruxelles ; Angola ; Cape Town ; Mr. Letouzey ; Cotonou ; Mr. Ake Assi ; Stockholm. Au total : 4.151 parts. Madagascar : Florence ; Centre forestier tropical ; Mr. Humbert ; Collection Perrier de la Bathie ; Mlle Camus. Au total : 903 parts. Amérique : Mr. Mac Kee ; Rio de Janeiro ; Montevideo ; Nacogdoches ; Altamonte Springs ; Caracas ; Tucuman ; Buenos Aires ; Parana ; Brasilia ; Copenhague ; Itajai ; Washington. Au total : 1.871 parts. Asie : Mr. Guillaumin ; Mr. Mac Kee ; Leiden. Au total : 587 parts. Europe : Mr. Debray ; Prague ; Oslo ; Aarhus ; Roumanie. Au total : 898 parts Océanie : Sydney ; Ithaca ; Adélaïde ; Mr. Mac Kee ; Collections Greene- Kuching ; Melbourne. Au total : 1.603 parts. En tout : 10.013 parts. Total des Plantes prêtées : 4.641 ; envoyées en échange : 1.879 ; reçues en échange ou en don : 10.318 ; empruntées pour les recherches faites au labo¬ ratoire : 2.567. Botanistes ayant effectué des séjours réguliers au laboratoire : Français : 52 ; Étrangers : 112. Visiteurs reçus pour expertises, consultations d’herbiers, d’ouvrages (non compris les demandes courantes de déterminations ou petits renseigne¬ ments) ; 240. Centre National de Floristique du C.N.R.S. P. Jovet, Directeur scientifique au C.N.R.S., Directeur. — Direction du 4e Groupe de Sections (Biologie), Congrès de l’Assoc. Fr. pour l’Avancemt. des Sc., Lille, 1964. — L’Eau et la Production végétale. Présentation de 16 travaux effectués au Centre de Bioclimatologie, sous la direction de H. Geslin, I.N.R.A., Versailles, Rev. gén. des Sc., 3, 9-10, 1964, pp. 312-320. — La végétation des Savanes dans le Sud de la République du Congo-capitale Brazzaville par J. Koechlin. Présentation critique. Ann. Biol., 4e sér., 3, 7-8, 1964, pp. 387-389. L. Brunerye. — Aperçu comparatif sur les stations maritimes du Senecio spathuloefolius DC. Bull. C. E. R. S., Biarritz, 5, 1, 1964, pp. 67-72. — - et J. Lang. — Excursion floristique et géologique aux environs de Nantua (Ain). Cahiers des Naturalistes, Bull. N. P., nouv. sér., 19, 1963 (1964), pp. 25-32. 55 — H. Bouby. — Contribution à l’inventaire floristique « actuel » du Val de Loire. Bull. Assoc. Naturalistes de V Orléanais , n. s., n° 25, 1964, pp. 8-20. — Contribution à la connaissance de la Flore Seine-et-Oisienne. Rev. de la Fédé¬ ration française Soc. Sc. nat., 3e sér., 3, n° 12, 1964, pp. 102-106. — Botrychium simplex Hiich., Fougère nouvelle pour la moitié Sud de la France. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 6, 1963 (1964), pp. 654-661. M. Debray. — Les espèces du genre Bidens introduites en France. Morphologie et Géographie. Cahiers des Naturalistes, Bull. N. P., nouv. sér., 19, 1963 (1964), pp. 33-50, 2 fîg., 3 cartes. J. -P. Lebrun. — Le genre Lycopodium Linné, Sp. PI. 1 : 1100 (1753). Les Ptéri- dophytes dans la région parisienne (V-VIII). Ibid., nouv. sér., 20, 1964, pp. 11-18, 2 cartes. P. Cour. — Contribution à l’étude Hydrographique et Hydrologique de quelques cours d’eau de la Péninsule Courbet (Archipel des Kerguelen). Com. Nat. Fr. Rech. A ntarcti ques-li iologie, 1, 4, 1964, pp. 93-107, 5 cartes et 5 photos. Laboratoire du Muséum à Biarritz. P. Jovet, Directeur scientifique au C.N.R.S., Directeur. — Voir Brunerye L., 1963 (paru en 1964) : Senecio brachychaetus DC. — Localité non encore signalée à Biarritz de Selaginella Kraussiana (Kunze) A. Br. Bull. C. E. R. S., Biarritz, 5, 1, 1964, pp. 73-76. — et P. Bosserdet. — Une Composée adventice (Sud-Ouest de la France et Côte Cantabrique) : Aster subulatus Michx. = A. squamatus (Spreng.) Hieron. Taxinomie. Caractères botaniques. Figure. Bibliographie. Ibid., 5, 1, 1964, pp. 77-81, 1 fig. — h' Aster subulatus Michx. s. lat. — De la Gironde aux Asturies. I. Distri¬ bution géographique. — II. Notes écologiques. Ibid., 5, 1, 1964, pp. 83-96, 1 fig. P. Bosserdet. — Voir P. Jovet. L. Brunerye et P. Jovet. — - Le Senecio brachychaetus DC. au Pays Basque français. Notes écologiques. Bull. C. E. R. S., Biarritz, 4, 4, 1963 (1964), pp. 379-388, 2 fig. R. Dupérier. — Voir Fisciier-Piette. F, . Fischer-Piette et R. Dupérier. — Situation des Fucacées de la Côte Basque en 1961 et 1962. Ibid., 4, 4, 1963 (1964), pp. 407-416, 3 fig. S. Jovet-Ast (Mme). — Régénération naturelle chez Frullania dilatata (L.) Dum. Ibid., 4, 4, 1963 (1964), pp. 389-391, 2 fig. G. Pueyo. — Présence du mannitol chez Usnea comosa Rôhl. Bull. Ec. Nat. Sup. Agr. Nancy, 6, 2, 1964, pp. 153-156. — Identification par chromatographie sur papier des glucides de Xanthoria parietina Beltr. de diverses stations. Bull. C.E.R.S., Biarritz, 5, 1, 1964, pp. 97-101. — Polyalcools de Xanthoria parietina Beltr. par chromatographie de partage sur colonne. Ibid., 5, 1 (1964), pp. 103-107. — 56 — M. Fontaine. — Les mécanismes physiologiques du comportement migratoire amphibiotique catadrome des poissons Téléostéens. Internat. Verein. fiir theorelical und angervandte Limnologie, 1964, pp. 959-967. J. Leloup-Hatey. — Fonctionnement de l’intérrénal antérieur de deux téléos¬ téens : le Saumon Atlantique et l’Anguille Européenne. Ann. Inst. Océan., 42, fasc. 2, 1964, pp. 224-337. J. M. Fine et A. Drilhon. — Etude immunologique des protéines du sérum de Salmo salar : étude par immunodiffusion. C. R. Soc. Biol., 157, n° 11, 1963, p. 1937. A. Drilhon et J. M. Fine. — Dimorphisme sexuel dans les protéines sériques de Salmo salar. Ibid., 157, n° 11, 1963, p. 1897. A. Drilhon et J. M. Fine. — Étude électrophorétique et immunologique de protéines sériques de quelques espèces de Salmonidés. Ibid., 158, n° 6, 1964, p. 1307. Cryptogamie. Roger Heim, Professeur, Membre de l’Institut. — Diagnoses latines de Cham¬ pignons, ou nonda, associés à la folie du komugltaï et du ndaadl. Rev. de Mycol. , 28, 3-4, 1963, pp. 277-283. — L’organisation architecturale des spores de Ganodermes. Ibid., 27, 1962, pp. 199-212, pl. XI-XV. — Note succincte sur les champignons alimentaires des Gadsup (Nouvelle- Guinée). Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964, pp. 121-132, 5 fig., 1 pl. color. — Notice nécrologique sur Ernst Gâumann (1893-1963), Associé étranger. C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 1654-1658. — Allocution de M. Roger Heim, président sortant. Ibid., 258, 1964, pp. 19-20. — Rapports de délégués à des assemblées ou cérémonies. Ibid., 259, 1964, pp. 1366-1367. — Hommage à Rachel Carson. Science et Nature, 64, 1964, 4 p., 2 phot., 1 por¬ trait. — Cérémonie de remise d’une épée (à André Gougeniieim) : Allocution. Avril 1963, 2 p. — Préface à Guy Langevin, S. O. S. à l’humanité. Ed. du Scorpion, Paris, 1964, pp. 7-10. — et Jacqueline Perreau-Bertrand. — Le genre Boletellus à Madagascar et en Nouvelle-Calédonie. Rev. de Mycol., 28, 3-4, 1963, pp. 191-199, 6 fig., pl. VIL - Les genres Porpliyrellus et Strobilomyces au Mexique. Bull. Soc. Myc. Fr., 80, 1, 1964, pp. 88-101, 18 fig., 1 tabl., pl. I. - Deux Boletellus nouveaux d’Afrique tropicale. Cahiers de La Maboké, 2, 1, 1964, pp. 13-19, 3 pl. — et R. Gordon Wasson. — La folie des Kuma. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964, pp. 3-27, 1 carte, 1 tabl. - Note préliminaire sur la folie fongique des Kuma. C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 1593-1598. Robert Lami, Sous-Directeur Honoraire. — Le Bryopsis Balbisiana dans la région malouine en 1962. Bull. Labor. Marit. Dinard, 49-50, 1964, p. 131. — 57 — — et Roger Meslin. — Quelques remarques à propos de Calothrix Chapmanii. Ibid., 1964, p. 129. Pierre Bourrelly, Sous-Directeur. — Loricae and cysts in the Chrysophyceae. Ann. New York Acad. Sc., 108, 2, 1963, pp. 421-429, 10 fig. — Les Algues des eaux courantes de Madagascar. Verh. Inlern. Verein. Limnol.r 1964, 15, pp. 758-763, 2 pl. — Initiation pratique à la systématique des Algues d’eau douce. VIII. Chloro- coccales (suite). Bull. Microscop. Appl., 13, 1963, pp. 113-143, 8 pl. — Remarques sur quelques Eugléniens. Rev. Algol., 7, 1, 1963, pp. 100-104, 11 fig. — Une nouvelle coupure générique dans la famille des Desmidiacées : le genre Teilingia. Ibid., 7, 2, 1964, pp. 187-191, 11 fig. — Rapport sur l’attribution du prix du Conseil à M. E. Manguin. Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 9, 1963, pp. 405-406. — La classification des Chrysophycées, ses problèmes. lOth Int. Bot. Congr. Edinburgh, Abstracts, 1964, p. 109. ■ — Quelques remarques sur la systématique et la phylogénie des Algues. Act. Biol. Acad. Sc. Hungar., suppl. 6, 1964, pp. 13-14. Suzanne Jovet-Ast (Mme), Sous-Directeur. — Régénération naturelle chez Frullania dilatata (L.) Dum. Bull. C. E. R. S. Biarritz, 4, 4, 1963, pp. 389- 391. — LTn paradoxe biologique : Des plantes hydrophiles en milieu semi-aride. Science Progrès, n° 3354, 1964, pp. 386-390, 7 phot. Jacqueline Nicot (Mme), Sous-Directeur et J. P. Adolphe. — Végétation sapro¬ phytique du Verticillium Psalliotae Tresch., parasite du Champignon de couche, à la surface des roches calcaires. C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 1602-1605. — et G. J. F. Pugh. — Studies on fungi in Coastal soils. V. Dendryphiella salina (Sutherland) comb. nov. Trans. Brit. Mycol. Soc., 47, 1964, pp. 263-267. Marie-Louise Priou, Sous-Directeur. — Sur la disparition en 1963 du Bornetia secundiflora et du Bryopsis Balbisiana dans la baie de Saint Malo. Bull. Labor. Marit. Dinard, 49-50, 1964, p. 132. Pierre Fusey, Chef de travaux au Muséum. — Florule algologique de la Répu¬ blique Centrafricaine. Cahiers de La Maboké, 2, 1, 1964, pp. 20-36. — La protection des appareils optiques en climat tropical. Ibid., 2, 1, 1964, pp. 37-40. — et Giselle Hyvert. — Les altérations physico-chimiques et biologiques des grès des monuments Khmers. C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 6573- 6575. Michel Denizot, Assistant. — Aperçu biogéographique de la flore marine de Nouvelle-Calédonie. Cahiers du Pacifique, n° 5, 1963, pp. 25-28. — et M. Massieux. — Rapprochement du genre Pseudolithothamnium Pfender avec le genre actuel Ethelia Weber van Bosse (Algues Florideae, Squama- riaceae). Rev. de Micropaléont., 7, 1, 1964, pp. 31-42. Françoise Ginsburg-Ardré (Mme), Assistante et Marius Chadefaud. — Remarques et précisions sur la structure des Floridées rhodoméloïdes. C. R. Acad. Sc., 259, 1964, pp. 1429-1431, Fig. A-G. — 58 — — et F. P. Palminha. — Extension de l’aire de répartition de Coelothrix irregu- laris (Harvey) Bôrgesen (Rhodophyceae, Champiaceae). Rev. Algol., 7, 4, 1964, pp. 325-331, 2 pl. Marcelle Le Gal (Mme), Maître de recherches au C.N.R.S. — Valeur taxino¬ mique particulière de certains caractères chez les Discomycètes supérieurs. Bull. Soc. Myc. Fr., 79, 4, 1963, pp. 456-470. — Combinaisons nouvelles concernant le genre Scutellinia (Cooke) Lamb. emend. Le Gal. Ibid., 80, 1, 1964, pp. 123-124. Jo-Min Yen, Maître de recherches au C.N.R.S. — Etude sur les Champignons parasites du Sud-Est asiatique. I : Première note sur quelques nouvelles espèces de Cercospora de Singapour. Rev. de Mycol., 29, 3, 1964, pp. 209- 240, 12 fig., 6 tabl. Valia Allohge (Mme), Chargée de recherches au C.N.R.S. — Rapport pour l’attribution du Prix Gandoger (Cryptogamie). Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 9, 1963, pp. 407-408. Charalambos Zambettakis, Chargé de recherches au C.N.R.S. — Les charbons du Chiendent. Rev. de Mycol., 28, 5, 1963, pp. 312-348, 3 fîg., 1 phot. — Une extension dangereuse du Capnodium elaeophilum sur l’Olivier et ses causes. Bull. Soc. Myc. Fr., 79, 4, 1963, pp. 489-493, 1 pl. — Une grave perturbation de l’équilibre « Faune-Flore » dans les oliveraies du Bassin méditerranéen due aux insecticides systémiques. C. R. Acad. Agric. Fr., 50, 1964, pp. 103-110. Emile Manguin, Chargé de recherches au C.N.R.S. — Contribution à la con¬ naissance des Diatomées des Andes du Pérou. Mém. Mus. Hist. nat., sér. B, 12, n° 2, 1964, pp. 41-98, 25 Pl. Patrick Joly, Chargé de recherches au C.N.R.S. — Le genre Alternaria. Recherches physiologiques, biologiques et systématiques. Lechevalier, Paris, Encycl. Mycol., 33, 1964, 250 p., 40 fig. — Données récentes sur la génétique des Champignons supérieurs (Ascomycètes et Basidiomycètes). Rev. de Mycol., 29, 1-2, 1964, pp. 115-186. — Recherches sur la nature et le mode de formation des spores chez le genre Torula. Bull. Soc. Myc. Fr., 8®, 2, 1964, pp. 186-196. Hélène Bischler (Mme), Chargée de recherches au C.N.R.S. — Le genre Drepa- nolejeunea Steph. en Amérique centrale et méridionale. Rev. Bryol. et Lichénol., 33, 1964, pp. 15-179, 34 fig., 9 cartes. Jacqueline Perreau-Bertrand (Mme), Attachée de recherches au C.N.R.S. — • Complément à l’étude des ornementations sporales dans le genre Boletellus. Ann. Sc. Nat., Bot., 12e sér., 5, 1964, pp. 753-766. — et Roger Heim. — Voir Roger Heim. Marius Chadefaud, Associé du Muséum et F. Ginsburg-Ardré. — - Voir F. Ginsburg-Ardré. — et A. Parguey-Leduc. — Les asques du Cainia incarcerata (Desm.) v. Arx et Müller, et la position systématique du g. Cainia. Rev. de Mycol., 28, 1964, pp. 200-234. Henri Romagnesi, Attaché. — Petit Atlas des Champignons. Tome III, 286 p., 51 fig., Bordas, Paris, 1963 (1964). — 59 — — Découverte en Europe d’une espèce nord-américaine : Conocybe intrusa (Peck) Singer (= Cortinarius intrusus Peck). Bull. Soc. Myc. Fr., 80, 2, 1964, pp. 259-265, 1 fig., 1 pl. couleurs de H. Essette. — Une espèce nouvelle de Lactaire : Lactarius fraxineus. Ibid., 79, 4, 1963, pp. 471-475, 1 fig. — Sur deux réactions microchimiques associées chez certains Basidiomycètes supérieurs. Rev. de Mycol., 29, 1-2, 1964, pp. 93-100. — et J. Boidin. — Sur quelques espèces de champignons supérieurs faisant l’objet de l’enquête du « Committee for mapping of Macromycetes in Europe ». Bull. Soc. Myc. Fr., 79, 3, 1963, pp. 348-360, 6 fig. — et F. Margaine. — Description et position taxinomique de Clitocybe Mar- liorum J. Favre. Ibid., 80, 2, Atlas, pl. CXLIII. Pierre Tixier. — A propos du genre Tuyamaella Hatt. dans le Sud-Est asia¬ tique : Tuyamaella Hattorii nov. sp. Rev. Bryol. et Lichénol., 31, 1962, pp. 187-189. — Bryophytes du Vietnam. Premières récoltes dans le Massif de Bach-Ma. Ibid., pp. 190-203. — Inventaire des Mousses indochinoises. Ibid., pp. 204-212. — L’Ecole Supérieure Agronomique, Forestière et Vétérinaire. Notes et Docu¬ ments, 2, n° 4, 1963, pp. 55-57. — Contribution à l’étude des Orchidées indochinoises. II. Récoltes d’Orchidées au Laos. Bull. Soc. Roy. Sc. Nat. Laos, 9, 1964, pp. 25-33. — La place du genre Neckeropsis Fleisch. dans la biogéographie indochinoise. C. R. Soc. Biogéogr., n° 356, 1964, pp. 20-23. — Le Laquier au Vietnam. Agron. Trop., 5, 1964, pp. 444-455. — Fleurs exotiques : deux plantes parasites du Sud Indochinois : Sapria hima- layana Grifî. et Balanophora Pierrei Gagnep. Science et Nature, 65, 1964, pp. 37-43. — Une Mousse curieuse des montagnes du Sud du Vietnam : Ectropothecium alternarioides. Rev. Bryol. et Lichénol., 34, 1964, pp. 211-212. Jean Blum. — Les Lactaires du groupe Aurantiacus. Rev. de Mycol., 29, 1-2, 1964, pp. 101-114, 8 fig. Collections reçues : Bryophytes : 20 spécimens, Hongrie, leg. A. Boros. Hépatiques, région méditerranéenne et Afrique du S, leg. Dr Volk, 150 spécimens. Mousses du Sud-Vietnam, leg. P. Tixier, 50 spécimens. Muscinées de France, Herbier Didier, 150 spécimens. Espagne, leg. Koppe et leg. Mme Casas de Puig, 2 spécimens. Muscinées de France, collecteurs divers, 30 spécimens. Muscinées de France, leg. C. Guinet, don de P. Cour, 300 spécimens. Muscinées, Maroc, leg. Stefanesco, 30 spécimens. Muscinées d’Israël, leg. S. Jovet-Ast et H. Bischler, 300 spécimens. Algues : Madagascar, leg. Thérézien. Pays de Galle et Écosse, leg. P. Bour- BELLY. Champignons : Nouvelle-Guinée, leg. Miss Reay et Miss Shaw, 21 sachets. Exsiccatta de Champignons d’Europe, 50 spécimens. Nouvelle-Zélande, leg. Hugues, 1 spécimen. Spécimens divers, leg M. Müi.ler, 33. Hyméno- mycètes, leg. Gilbertson, 32 spécimens. Polyporacées, leg. II. Pomerleau 382 spécimens. Myriangiales Selecti Exsiccati, leg. Jenkins, 17 spécimens. Ustilaginales et Urédinales, leg. Massenot, 9 spécimens. Urédinales de Nouvelle-Calédonie, leg. Hugüenin, 38 spécimens. Lichens : Herbier Schmidt, don de Madame Brickmann, 80 paquets. Laboratoire Maritime de Dinard. C. Herberts. — Contribution à l’étude du peuplement rocheux sessile dans la zone à Fucus serratus L. Bull. Labor. marit. Dinard, 49-50, 1964, pp. 5-61, 17 fig., 4 pl. phot., 2 tabl., 3 graph. C. Michel. — Histologie, histochimie et innervation de la trompe d’Eutalia viridis Müller. Ibid., pp. 62-95, pl. 5, 11 fig., 3 tabl. L. Amoureux. — Deux stations nouvelles du Polychète Ophelia bicornis Savigny sur les côtes de Bretagne. Ibid., pp. 96-98, 2 cartes. J. Citharel et S. Villeret. - — Recherches sur les constituants azotés des Algues marines. 1. — Evolution de l’Azote total et de l’Azote soluble chez Furcellaria fastigiata (L.) Lam. et Bifurcaria rotunda (Huds.) Papenf. Ibid., pp. 99-109, 2 tabl., 8 graph. R. Meslin. — Sur la naturalisation du Codiurn fragile (Suring) Hariot et son extension aux côtes de Normandie. Ibid., pp. 110-117. L. Walter Levy et R. Strauss. — • Sur quelques propriétés de l’incrustation minérale de Lithothamnium calcareum (Pall.) Aresch. Ibid., pp. 118-121, 3 tabl. J. J. Barloy. — Quelques oiseaux observés dans les Côtes-du-Nord en 1962. Ibid., p. 122. — Rapide visite ornithologique à Cézembre. Ibid., p. 122. — Un esturgeon Acipenser slurio s’échoue près de Pléneuf. Ibid., p. 123. J. M. Gehu. — Précisions sur les limites nord-orientales d’ Ulex Gallii Planch. dans le Massif armoricain. Ibid., p. 123. — A propos d’Hutchinsia petraea dans la région d’Erquy-Frehel. Ibid., p. 125. — La réserve de l’ Ile des Landes (I. et Y.). Notes floristiques complétives. Ibid., pp. 126-129. R. Meslin et R. Lami. — Quelques remarques à propos de Calothrix Chapmanii. Ibid., pp. 129-131. R. Lami. — Le Bruopsis Balbisiana dans la région malouine en 1962. Ibid., pp. 131-132. M. L. Priou. — Sur la disparition en 1963 du Bornetia secundiflora et du Bryopsis Balbisiana dans la Baie de Saint-Malo. Ibid., p. 132. Service des Cultures. J. Verdier, Sous-Directeur, Chef de Service. — - Le Bon Jardinier, 152e édition, t. IL H. Rose, Assistant. — Floraisons les plus intéressantes observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1963. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 3, 1964 (1965), pp. 400-406. — 61 — — Orchidées rares, Orchidées communes. Cahiers de la Maboké, 2, fasc. 1. — Le Bon Jardinier. 152e édition, t. I et II. J. Weill, Assistant. — Le Bon Jardinier. 152e édition, t. I et IL Graines reçues aux Serres : 1.875 espèces Plantes vivantes : 900 espèces. Introductions : 25. Collecteurs B. P. Berhaut MM. Hock Leroy M. Lecoufle Mac Kee ; Donateurs : MM. J. Marnier Lapostole Pujol de Segaldi Tixier Legend Graines reçues à la graineterie 2.765 espèces, dont : 600 espèces destinées à compléter la Collection d’arbres de l’Arboretum de Chèvreloup ; 1265 espèces en provenance des Jardins Botaniques étrangers pour le renou¬ vellement et l’enrichissement des Collections de l’Ecole de Botanique et du Jardin Alpin ; 900 espèces récoltées à l’état spotané destinées à nos Collections ou offertes pour échange à nos correspondants. Plantes vivantes : 425 espèces. Collecteurs : Origines : MM. Aymonin Grèce Boussard Meuse Cour Causses Mlle Heklova Alpes-Maritimes, Hte Lebrun Autriche MoIIe Hte Maurienne Morel Grèce Mornet Gavarnie Weill Forêt de Rambouillet Maurienne Biologie végétale appliquée. A. Guillaumin, Professeur honoraire de Culture. — Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie. CXXIY. Plantes recueillies par Mr. Mackee. J. Agric. trop. Bot. app., 11, 1964, pp. 91-103, 188-201. — Résultats scientifiques de la Mission franco-suisse de Botanique en Nouvelle- Calédonie (1950-1952). VI, Mém. Mus. Hist. nat., nouv. sér., sér. B, Botanique, 15, 1964, fasc. 1, pp. 1-94. — L’endémisme en Nouvelle-Calédonie. C. R. Soc. Biogéogr., Paris, n° 358, 1964, pp. 67-75. — Plantes nouvelles rares ou critiques des serres du Muséum. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, 1963 (1964), pp. 648-653, 36, 1964, pp. 161-162, 1964 (1965), pp. 208-209, 396-399, 537-539, 697-702. — 62 — — Ce que le Proche et le Moyen-Orient ont fourni à nos jardins. Rev. Hort. Paris, 1964, 136e année, p. 686. — Le Bon Jardinier, 152e éd. 1964, 1 ; lre partie, ch. 2, sect. A, pp. 61-68 ; 2e partie, ch. 7, pp. 291-295 ; 11, passim. — - Une Orchidée nouvelle de Madagascar. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, 1963, p. 521. J. L. Hamel, Professeur. — Matériaux pour l’étude caryo-taxinomique des Saxifragacées. VII. Le noyau et les chromosomes somatiques du Tolniea Menziesii (Pursh.) Torr. et Gray. Ibid., 2e sér., 1963, 35, n° 5, pp. 522-526, 3 fig. J. M. Tirmel, Sous Directeur. — Dégâts et pertes dus au froid dans les col¬ lections horticoles pendant l’hiver 1962-1963. Rev. Hort., Paris, 1964, n° 2258, pp. 637-643 ; n° 2259, pp. 670-675 ; n° 2260, pp. 710-715, 5 graph., 1 tabl. E. Minfray, Attachée de recherches au C.N.R.S. — - Le noyau et les chromosomes somatiques de deux Méliacées. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 5, 1963, (1964), pp. 527-531, 4 fig. J. Poty (Mme), Travailleur libre. — Contribution à l’étude cytotaxinomique des Sterculiacées. (Diplôme d’études supérieures). Paris, 1963. Laboratoire de Palynologie de l’Écolf. Pratique des Haltes Études. M. Van Campo (Mme), Directeur. — Quelques pollens pléistocènes nouveaux pour le Hoggar. C. R. Acad. Sri., 258, n° 4, pp. 1297-1299. — Représentation graphique de spectres polliniques des régions sahariennes. Ibid., 258, n° 6, pp. 1873-1876. — G. Aymonin, Ph. Guinet et P. Rognon. — - Introduction à l’étude du peuplement végétal quaternaire des montagnes sahariennes : l’Atakor. Pollen et Spores, 6, n° 1, pp. 169-194. — et collab. — Palynologie Africaine V. Bull. I.F.A.N ., 26, Sér. A, n° 4, PI. 105 à 120. — Voir G. Delibrias. — Pollen et Spores, Paris, 1964, 6, n° 1 et 2. — • et N. Planchais. — Références bibliographiques. Pollen et Spores, 6, n° 1 et 2, 1964, n° 3964 à 4821. Ph. Guinet, Directeur- Adjoint. — Données nouvelles sur le rôle de la morpho¬ logie du pollen dans la classification du genre Acacia. C. R. Acad. Sri., 258, pp. 4823-4825. — Voir M. Van Campo, G. Aymonin, Ph. Guinet, P. Rognon. — Voir M. Van Campo et collab. D. Coz Campos. — Étude des grains de pollen des Lythracées du Pérou. Pollen et Spores, 6, n° 1, pp. 303-345. G. Delibrias, H. Nonn et Van Campo, M. — Age et flore d’un dépôt péri- glaciaire reposant sur la « rasa » cantabrique près de Burela (Galice), Espagne. C. R. Acad. Sri., 259, pp. 4092-4094. 63 F. Oldfield. — Late Quaternary vegetational liistory in South West France. Pollen et Spores, 6, n° 1 , pp. 157-168. N. Planchais. — Etude du pollen de quelques Papilionacées sub-méditer- ranéennes et méditerranéennes. Ibid., 6, n° 2. — Voir M. Van Campo et N. Planchais. F. Roland-Heydacker. — Morphologie du pollen de Ficaria ranunculoides Moench. (Ranunculaceae). Pollen et Spores, 6, n° 2, pp. 373-378. M. Rossignol. — Analyse pollinique de sédiments quaternaires dans la plaine de Haïfa, Israël. Israël J. of Earth-Sci., 12, n° 4. — Hystrichosphères du Quaternaire en Méditerranée orientale dans les sédiments pléistocènes et les boues marines actuelles. Rev. Micropaléont., 7, n° 2, pp. 83-99. P. Dumait. — Nouvelles techniques physiques d’enrichissement pour l’analyse pollinique des sédiments. Thèse de Doctorat de 3e cycle. Sédimentologie, 101 p. dactylogr. M. Merville. — Contribution à l’étude du pollen des Sapindacées d’Afrique Occidentale. Diplôme d'Etudes Supérieures de Sciences Naturelles, VI, 1964, 75 p. dactylogr. Damisella, Coz Campos. — Morfologia del polen de la Familia Lythraceae dei Peru. Diplôme Ecole Pratique des Hautes Etudes, 29-ix-1964, 98 p. dactylogr J. Cohen. — • Distorsions spectrales en analyse pollinique. Diplôme Ecole Pratique des Hautes Etudes, 15-X-64, 66 p. dactylogr. Collections reçues : Pollens d’Asie tropicale. — Institut Français de Pondichéry (Inde). Pollens de Mimosaceae d’Amérique — U. S. Nat. Herbarium, Washington. Pollens de Mimosaceae d’Amérique du Sud — Dom Prof. Rurkart, Inst. Bot. « Darwinion ». Pollen du Cameroun — Don M. Letouzey, Paris. Pollens du Sahara Central — Don Prof. Leredde, Toulouse. Pollens de Bombacaceae — Don Prof. Robyns, Herb. Bruxelles. Pollens d’Europe — Herb. Inst. Bot. Montpellier. Pollens des Lythraceae du Pérou — Field Mus. of Nat. Hist. Chicago et Prof. Ferreyra, Herb. de Lima. Pollens des Umbellifères du Moyen-Orient — Royal Bot. Gard. Kew. Ethnobotanique . Roland Portères, Directeur. — Histoire des Sciences ; l’origine des appellations « Phanérogamie et Plantes Phanérogames ». J.A.T.B.A., 11, n° 10,11, pp. 478-479. — Le Palmier-Ronier (lre partie). Ibid., 11, n° 12, pp. 499-514. — Derrière les mythes antiques à végétaux. Science et nature, n° 66, p. 00. — - Encres et tablettes à écrire de fabrication et d’utilisation locales à Dalaba (Fouta-Djallon) Guinée. Notes Africaines, (IFAN, Dakar), n° 101, janvier 1964, p. 28. — 64 — et Jean F. Leroy. — Journal d’ Agriculture Tropicale et de Botanique Appli¬ quée, 11. Jean F. Leroy, Sous-Directeur. — Le Journal d’Agriculture Tropicale et de Botanique Appliquée, ou dix ans de vie nouvelle (1954-1964). J .A.T.B.A., 11, n° 1-3, pp. 1-2. — Deux mauvaises herbes de la Réunion : Phalaris arundinacea L. et Striga lutea lour. Ibid., 11, n° 1-3, pp. 60-61. — Un grand prospecteur de plantes en Indochine : Eugène Poilane (1888-1964). Ibid., 11, n° 4, p. 104. — Contributions à l’étude des forêts de Madagascar. Le Malleastrum J. F. Ler. genre nouveau endémique de la Grande Ile et des Comores (lre partie). Ibid., n° 5-7, pp. 127-149, 6 pl. h.t. — Louis Barrabé (1895-1961). Bull. Ass. Anciens Elèves du Lycée de Fiers. — Histoire Générale des Sciences. Tome III, vol. II, le xxe siècle. Presses Univ. de France, Paris (chap. vu, Physiologie végétale, pp. 735-758 ; — - chap. viii, Botanique, pp. 760-795). — Adanson dans l’histoire de la Pensée scientifique. Les Lettres Françaises, n° 105. — Une grande figure de la Botanique américaine : John Clayton (1694-1773). J.A.T.B.A., 11, n° 12, pp. 600-603. — et H. Gillet. — Sur deux plantes de la pharmacopée tchadienne : Lepidium sativum L. et Nigella saliva L. Ibid., 11, n° 5-7, pp. 202-205. Hubert Gillet, Assistant. — Pâturages et Faune sauvage dans le Nord Tchad. Ibid., 11, n° 5-7, pp. 155-177. — Agrostologie et Zoocynégétique en République Centrafricaine. Ibid., 11, n° 8-9, pp. 267-331. — Le Parc National Saint-Floris. Science et Nature, n° 64, pp. 3-11. — Rapports au Gouvernement du Tchad sur la faune et sa conservation. FAO, n° 1875, 1 fasc. ronéotypé, 36 p. ■Charlotte Radt, Technicienne du C.N.R.S. — Prospection et Introduction des plantes. J.A.T.B.A., 11, n° 5-7, pp. 209-214. — Traduction de l’anglais de J. Barrau. — Notes sur la signification de quelques noms vernaculaires de plantes alimentaires dans les Iles du Pacifique Sud. Ibid., 11, n° 5-7, pp. 205-209. — Un explorateur peu connu de l’Amérique latine : Th. Haenke (1761-1817). Ibid., 11, n° 10-11, pp. 480-483. — Comptes-rendus bibliographiques in J.A.T.B.A., 11, 60 pages. — Tables par auteurs et par matières, in J.A.T.B.A., 11, n° 12, pp. 617-631. ■Collections reçues : Entrées principales au Laboratoire en 1964 : 1° Plantes de l’Ennedi (Sahara) surtout des Graminées, 680 numéros (coll. H. Gillet). 2° Caféiers de Madagascar, Comores et Mascareignes, 64 numéros (J. F. Leroy). — 65 — 3° Plantes de la Savane et de la Galerie forestière (Bandama) du Centre d’Écologie générale de Lamto (Baoulé, Côte d’ivoire), 600 numéros. (R. Portères). 4° Riz flottants (O. glaberrima) de Ibetenie (Mali) 120 numéros (R. Por¬ tères). 5° Riz flottants (O. glaberrima ) du W Nigéria, 200 numéros (A. Vaillant, R. Portères). Écologie générale. Claude Delamare Deboutteville, Professeur. — Le Muséum National à Brunoy. Bull. Municipal officiel, 1964, 22, pp. 7-8. — Editorial. Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 1, 1964, pp. i-iv. — Crustacés. Zoologie 2. Encycl. Pléiade, 1963 (1964), pp. 259-410. — La « démoustication » ne doit être ni massive ni aveugle. Le Monde, 6-7 déc. 1964, p. 16. — Documents pour une histoire des Insectes Collemboles. Première note : le genre Actaletes Giard. Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 3, 1964, pp. 413-419. — Documents inédits sur l’Œuvre parasitologique de Ch. E. Hesse. Proc. I. Intern. Congress Parasitology, Rome. — Documents inédits sur l’œuvre parasitologique de Charles-Eugène Hesse. Bull. Mus. Hist. nat., 36, 3, 1964 (1965), pp. 626-630. — Publications de « The Protura » par S. L. Tuxen, 1964. Problèmes d’Ecologie. Cahier de Géobiologie et d’Ecologie, 2, pp. 1-360, 567 fig. — La Biospéologie. Biologie des Animaux cavernicoles par A. Vandel, 1964 in : Géobiologie, Ecologie, Aménagement, collection internationale sous la direction de Claude Delamare Deboutteville, I, XVIII, 620 p., 80 fig. — Revue d’Ecologie et de Biologie du Sol. Gauthier-Villars, 1964, fasc. I, pp. 1- 122 ; fasc. 2, pp. 123-408 ; fasc. 3, pp. 409-574 ; fasc. 4, pp. 575-716 (avec Zaher Massoud et Jean-Marie Betscii). — et Zaher Massoud. — Collemboles Symphypléones de Surinam. Studies on the fauna of Suriname and other Guyanas, La Haye, 7, 1964, pp. 56-81, Fig. 27-42. — Collophora remanei n. sp., Collembole Symphypléone du Pérou et remarques sur le genre Collophora Richards et sa position systématique. Zool. Anz., 172, 1, 1964, pp. 30-36, 2 fig. — Collemboles marins interstitiels des plages de Madagascar. Vol. Jubil. G. Petit, Suppl. n° 17 à Vie et Milieu, 1964, pp. 38-392. — Collemboles Symphypléones de l’Angola. Publ. cuit. Co. Diam. Angola, Lisboa, 69, pp. 65-104, 1 pl en couleurs, 25 fig. — Le genre Vesicephalus Richards de la sous-famille des Vesicephalinae Richards nov. comb. avec une discussion de la position du genre Papirinus Yosii (Ins. Collembola Sympliypleona). Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 1, 1964, pp. 73-84. — Analyses d’ouvrages — Vie et Milieu, 14, 4, 1963, pp. 891-894. — Analyses d’ouvrages — Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 4. — voir Z. Massoud et Cl. Delamare Deboutteville. — voir Roland et Cl. Delamare Deboutteville. 5 — 66 — André Reymond, Sous-Directeur. — Parallèle écologique entre les massifs de la Chartreuse et du Vercors et les Monts du Forez, de part et d’autre du sillon rhodanien. C. R. Soc. Biogéogr., 1963, pp. 351-355. Jean-Jacques Petter, Sous-Directeur. — Le Aye Aye de Madagascar ( Dauben - donia madagascariensis) . Service du Film de Recherches Scientifiques. Hubert Saint-Girons, Directeur de Recherches et M. Martoja. — Données histophysiologiques sur le cycle annuel de la glande surrénale chez Vipera berus (L.) . C. R. Soc. Biol., 157, 1963, pp. 1928-1930. — J. M. Rassot et P. Pfeffer. — Anatomie et Histologie de l’hypophyse chez quelques Hydrophidae et Elapidae. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1963, pp. 133-141. • — Notes sur l’Ecologie et la structure des populations des Laticaudinae (Serpents Hydrophidae) en Nouvelle Calédonie. La Terre et la Vie, 111, 1964, pp. 185-214. J. Bons et H. Saint-Girons. — Ecologie et cycle sexuel des Amphisbéniens du Maroc. Bull. Soc. Hist. Nat. Phys. Maroc, 43, 1963, pp. 117-158. M. Gabe, R. Agid, M. Martoja, M. C. Saint-Girons et H. Saint-Girons. — Données histophysiologiques et biochimiques sur l’hibernation et le cycle annuel d ’Eliomys quercinus L. Arch. Biol., 75, 1964, pp. 1-87. M. Gabe et H. Saint Girons. — Particularités histologiques de la glande surré¬ nale chez Sphenodon punctatus. C. R. Acad. Sci., 258, 1964, pp. 3559-3562. — Le troisième type de contact hypothalamo-hypophysaire proximal : l’émi¬ nence médiane de Sphenodon punctatus. C. R. Acad. Sc., 259, 1964, pp. 2136-2139. — Contribution à l’histologie de Sphenodon punctatus Gray, 1831. Éditions du C.N.R.S., 1964, 150 p., 39 Pis. M. Gabe, M. Martoja et H. Saint Girons. — État actuel de nos connaissances sur la glande surrénale des Reptiles. Ann. Biol., 3, 1964, pp. 303-376. Marie-Charlotte Saint-Girons, Chargée de Recherches. — Notes sur les Mammi¬ fères de France. III. Sur la répartition en France de Plecotus austriacus Fischer, 1829, l’Oreillard méridional. Mammalia, 28, 1964, 101-108. — Les Mulots du Parc National du Caroux. Bull. Assoc. Parc. Nat. du Caroux, 5, 1963-1964, 21. — Comparaison entre le régime du Poussin et celui de l’adulte chez Tyto alba. Oiseau R.F.O., 5, 34, 3-4, 1964, pp. 204-209. — Comment volent les Chauves-Souris. Science et Nature, 66, 1964, pp. 11-16. • — et R. Duguy. — Notes de cytologie sanguine comparée sur les Reptiles de France. Bull. Soc. Zool. France, 88, 1963, 613-624. S. Lenkiewicz et M. C. Saint-Girons. — Notes sur le rythme nycthéméral d’activité chez Lemniscomys barbarus (L. 1766) au laboratoire. Mammalia, 28, 1964, pp. 453-461. Claude Monniot, Maître Assistant. — Kystodelphys drachi n. g. n. sp. Copépode enkysté dans une branchie d’Ascidie. Vie et Milieu, 14, 2, pp. 263-272. C dette Lejeune et Claude Monniot. — Le genre N otodelphys (Copépodes Ascidicoles) sur la côte Ouest de Suède. Proc. I. Int. Congr. Parasitologu, Rome, 1964. — 67 — Le genre Notodelphys (Copépodes Ascidicoles) sur la côte ouest de Suède. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 5, 1964 (1965), pp. 614-618. Gérard Dubost, Assistant. — Un Ruminant à régime alimentaire partiellement camé : le Chevrotain aquatique (Hyemoschus aqaaticus Ogilbv). Biologia Gabonica, 1, 1, pp. 21-24. — Précisions ostéologiques et dentaires, et découverte d’os du mufle chez le Chevrotain aquatique (Hyemoschus aquaticus Ogilly). Ibid., 1,1, pp. 25-30. Françoise Monniot, Assistante. — Polycarpa arnbdckae, n. sp. Styelidae inters¬ titielle des sables coquilliers de la côte ouest de Suède. Cahiers de Biologie Marine, 5, 1964, pp. 27-31. — Sur deux espèces du genre Scaptognathus présentes à Roscofî. Acarologia, 6, f. 3, 1964, pp. 493-498. Jean-Marc Thibaud, Assistant. — Description d’une espèce nouvelle de Col- lembole de Lorraine, Xenylla lotharingiae. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 4, pp. 361-369. André Brosset, Chargé de Recherches. — Utilisation de l’écholocation par les Chiroptères sur leur territoire nocturne. Mammalia, 28, n° 3, pp. 444-452. — Les Oiseaux de Pacaritambo (Ouest de l’Ecuador). Oiseau et R. F. O., 34, n° 1, pp. 1-24 et 112-135, photos. — L’iguane marin des Galapagos. Science et Nature, n° 66, novembre-décembre, pp. 4-10, 4 photos. Zaher Massoud, Attaché de Recherches. — Description d’un nouveau genre de Poduromorphe (Collembola Arthropleona). Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 3, 1964, pp. 511-518. — Un nouveau Collembole de Malaisie. Ibid., 1, 4, p. 701-704. — et Claude Delamare Deboutteville. — Contribution à l’étude du genre S phaeridia (Linnaniemi 1912). Ibid., 1, 1, 1964, pp. 85-116. — et Claude Delamare-Deboutteville. — - Révision du genre Booicornia Delamare (Collembole Symphypléone). Ibid., 1, 3, pp. 519-532. — voir Cl. Delamare Deboutteville. — Analyses d’Ouvrage. Ibid., 1, 4, p. 707. Guy Vannier, Attaché de Recherches. - — • Description d’un appareil à trier la microfaune. Ibid., 1, 1, 1964, pp. 67-71. — Extracteur automatique de microfaune du sol à programmation pour études écologiques. Ibid., 1, 3, 1964, pp. 421-442. — et P. Vidal, Chef d’Atelier. Construction d’un appareil automatique pour couper les inclusions de sol dans la gélatine. Ibid., 1, 4, 1964, pp. 575-586. — Dépôt d’un brevet d’invention concernant les « Perfectionnements apportés aux extracteurs de microfaune pour études écologiques » C.N.R.S., 3 juin 1964, pp. 10, 4 figs, n° 976-832. Marie-Thérèse Cerceau, Chargée de Recherches. — Le pollen d’Ombellifères méditerranéennes. II Tordylinae Drude. Palynologie méditerranéenne et occidentale. Pollen et Spores, 5, n° 2, 1963, pp. 297-323, 3 pl. — Mise au point taxinomique concernant Cyclospermum leptophyllum (Persoon) Sprague. Bull. Soc. Bot. Fr., 3, n° 1-2, janvier-février 1964, pp. 93-96. — 68 — Chantal Roland et Claude Delamabe Deboutteville. — Note comparative sur les différentes espèces européennes du genre Argulus (Crustacea Branchiura). Proc. I. Int. Congr. Parasitology. Pierre Robaux, Attaché de Recherches. — Présence d’un appareil copulateur chez les Sericothrombiinae et Microthrombidiinae ( A e a ri n a - 77; ro m b i diidae). Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 1, 1964, pp. 117-122. — Un Thrombidion nouveau de Chypre : Dinothrombidium cypriensis n. sp. Ibid., 1964, 1, 1, 3, pp. 569-571. — et Marc André. — Trombidium nouveaux pour la faune de France (Acarina Trombidiidae). Ibid., 1964, 1, 3, pp. 553-567. J. F. Manier. — Orchesellaria mauguioi n. sp., Trichomycète de Isotomurus palustris (Muller) 1776. (Insecte Aptérygote Collembole). Ibid., 1, 3, pp. 443-449. Roger Dajoz. — Toute une vie longtemps méconnue. La faune des eaux inters¬ titielles. La Nature, 1963, n° 3342, pp. 406-412. Janos Balogh. — Une faune mystérieuse fertilise les sols. Un Safari de Biolo¬ gistes en Afrique. Le Courrier de V UNESCO, XVIIIe année, oct. 64 pp. 24-26, 6 fig. B. Bozic. — - Tisbisoma spinisetum n. g. n. sp. Copépode Harpacticoïde de la Réunion. Bull. Soc. Zool. Fr., 89, 2-3, 1964, pp. 219-224. J. Jarrige, C.N.R.S.. — Brachélytres récoltés en Nouvelle Calédonie par M. Y. Plessis. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964, pp. 177-180. — Un Octavius nouveau de la faune française. Bull. Soc. ent. Fr., 68, 7-8, 1963 (1964). Joseph Travé, Chargé de Recherches. — Andacarus tvatsoni n. sp. (Acarien, Oribate) de l’île Macquarie. Pacific Insects Monogr, 7 (Supplément), pp. 647-652, 2 fig. — Importance des stases immatures des Oribates en systématique et en écologie- Acarologia, Fasc. h. s. C. R. leT Congrès Int. d'Acarologie, Fort Collins. Col., U.S.A., 1963, pp. 47-54. — et Y. Coineau. — Dendrouropoda petiti sp. n. (Acariens, Mésostigmates), espèce nouvelle du littoral catalan. Suppl. n° 17, Vie et Milieu, pp. 345-354, 4 fig. Yves Coineau, Assistant à la Sorbonne. — Contribution à l’étude des Caeculidae première série : Développement postlarvaire d ' Allocaeculus catalanus Franz 1954. Deuxième partie : la chétotaxie des pattes. Acarologia, 6, fasc. 1, 1964, pp. 47-72, 9 fig. — Voir J. Travé. L. Nunes-Ruivo. — Sur la valeur morphologique des « appendices postérieurs » de la femelle de divers genres de Lernaepodidae (Crustacea, Copepoda) Proc. I. Int. Congr. Parasitology, Rome. — Le genre Alella Leigh-Sharpe, 1925 (Copepoda, Lernaeopodidae). Ibid., Proc. I. Int. Congr. Parasitology, Rome. A. Guttowa. — Copepoda as intermediate hosts od Diphyllobothrium latum (L.) in European foci of infection. Ibid. W. Michajlow. — Les Copépodes comme premiers hôtes intermédiaires de genre Triaenophorus, Cestoda, Pseudophyllidae. Ibid. — 69 C. Masson. — Description motiphologique de Amphiurophilus, Copépode parasite interne de Amphipholis Squamatcç Chiape. Ibid. Collections reçues : Caucase, Oural, Collemboles, 16 stations (S. J. Ljovuschkin, Moscou). Tchécoslovaquie, Faune du sol (Saint-Girons). Chypre, Faune du sol, plusieurs centaines de stations (Monniot). Autriche, Slovénie, Yougoslavie, Espagne, Baléares, Portugal, Faune du sol, plusieurs centaines de stations (Coiffait). Espagne, Portugal, Italie, Thrombidiidae (Franz, Vienne). France ; Ariège, Pyr. Or., Tarn, Aude, Hte. Garonne, Basses pyr., Faune du sol (Coiffait) ; Yonne, Eure, Saône et Loire, Seine-et-Oise, Eure et Loir, Loiret, Allier, Nièvre, Loire, Faune du sol, plusieurs centaines de stations (A. Reymond) ; Finistère, Côtes du Nord, Orne, Mayenne, Ille-et-Vilaine, Dordogne, Faune du sol, plusieurs, centaines de stations (C. Delamare, Massoud, Betsch, Poivre, Vannier, Vidal. Uruguay, Collemboles, 3 stations, (Pr. Carlos S. Carbonnel Montévidéo). Antilles, Amérique du Sud, Collemboles, 140 stations, (Dr. D. Wagenaah Hummerlinck, Hollande). Chili, Faune du sol, Ptiliidae Coléoptères, (Di Castri, Santiago du Chili). Amérique du Sud, Thrombidiidae (Franz, Vienne). Afrique provenances diverses, Collemboles, 52 stations, Thrombidiidae, plusieurs centaines de stations (Franz, Vienne). Sénégal, Abidjan, Ste. Hélène, 3 stations (J. Y. Nerzic). Zanzibar, 2 stations, Crustacés (Th. Monod). Angola, Faune du sol, Collemboles, 131 stations (Machado). Madagascar, Faune du sol, Lémuriens, Insectivores (J. J. Petter). Congo, Faune du sol, plusieurs centaines de stations (Monniot, J. M. Thibaud). Gabon, Faune du sol, Chevrotains aquatiques (G. Dubost). Asie centrale, Extrême-Orient, Collemboles, 16 stations (S. J. Ljovuschkin, Moscou). Java et Bornéo, Faune du sol, 2 stations (W. Ellis, Amsterdam). Malaisie, Zoraptères, 33 stations (D. H. Murphy, Singapour). Pollens et Fruits d’Ombellifères ; Nouvelle Zélande (Dawson) ; Australie, (Eichler), Mexique, Colombie, Chili, Rép. Arg., Uruguay, Vénézuéla, Equateur (Constance Berkeley) ; Madagascar, (Straka, Kiel). Biophysique. C. Sadron, Professeur. — La Biophysique moléculaire. Nucléus , Paris, 56, n° 4, 1964, pp. 246-261, 11 fig. — Voir P. Douzou. — Voir M. Ha NSS. — 70 — P. Douzou, sous-Directeur et C. Wippler. — Quelques problèmes posés par l’étude et les applications du photochromisme. J. Chim. phys., Paris, 60, n° 11-12, 1963, pp. 1409-1418, 3 fig. — Le photochromisme, cycle photochimique réversible. Problèmes et appli¬ cations. Sciences, Paris, n° 28, 1963, pp. 70-76, 7 fig. — J. C. Francq, M. Ptak, Attaché au Muséum et C. Sadron. — Sur le rôle éventuel des doublets électroniques dans le comportement quantique des biopolymères. J. Polymer Sci. Part C. Polymer Symp. n° 4. Internation. Symposium on macromolecular Chemistry, Paris 1963, part. 2, pp. 1437- 1445, 3 fig. — Low energy configuration of photochromie molécules and corresponding molecular mechanisms in quantum biology. Biopolymers, Symposia n° 1, 1964, pp. 549-554, 2 fig. — Réversible molecular reactions and biochemical mechanisms. in : « Electronic Aspects of Biochemistry », Acad. Press New York 1964, pp. 347-364, 8 fig. — et C. Sadron. — The electronic properties of deoxyribonucleic acid, in : « Adv. chem. Phys., vol. 11 — « The structure and properties of biomo- lecular and biological Systems. Ed. by Duchesne Interscience Publ., 1964, pp. 339-358. — Voir M. Hanss. — Voir C. Hélène. R. Viovy, sous-directeur. — Voir C. Ropars. M. Hanss, Attaché au Muséum, P. Douzou et C. Sadron. — Etude de la condu¬ ctibilité électrique de films d’acide désoxyribonucléique. J. Polymer Sci. part C, Polymer Symposia n° 4. Internation. Symposium on macromole¬ cular Chemistry, Paris 1963, pp. 1429-1435, 4 fig. C. Hélène, Attaché de Recherches au C.N.R.S. et P. Douzou. — Réaction photochimique réversible de la cytosine en solution alcoolique. C. R. Acad. Sci. 258, n° 1, 1964, pp. 196-198, 2 fig. — A. Haug, M. Delbrück et P. Douzou. — Mise en évidence de formes tauto- mères de la cytosine. Ibid., 259, n° 19, 1964, pp. 3385-3388, 2 fig. — et P. Douzou. — Formes tautomères de l’isocytosine. Etude par spectro- photométrie d’absorption. Ibid., 259, n° 23, 1964, pp. 4387-4390, 3 fig. — Formes tautomères de l’isocytosine, de la cytosine et de la cytidine. Etude en fonction de la température. Ibid., 259, n° 25, 1964, pp. 4853-4856, 3 fig. C. Ropars. Attaché de Recherches au C.N.R.S. et R. Viovy. — Fixation de l’ion cuivrique sur l’acide désoxyribonucléique de thymus de veau. Influence de la force ionique et du pH. Ibid., 258, n° 2, 1964, pp. 731- 734, 4 fig. J. C. Francq, G. Jérome et A. Picard. — Chaîne de mesure de thermolumi¬ nescence pour l’étude des amino-acides et des polypeptides. J. Chim. phys., Paris, 60, n° 11-12, 1963, pp. 1405-1406, 2 fig. Diplômes d’ Eludes Supérieures de Sciences physiques : G. Jérome (Elève E.N.S. St Cloud). — Construction d’un appareil de ther¬ moluminescence. Paris, 6 janvier 1964, 28 p. A. Richard (Elève E.N.S. St Cloud). — Contribution à l’étude des photo¬ chromes. Paris, 6 janvier 1964, 32 p. — 71 Géologie. R. Abrard, Professeur honoraire. — Le récent effondrement de terrain de la plaine de Sevran (Seine-et-Oise). C. R. somrn. Soc. Géol. Fr., 1964, pp. 121-122. — A propos des grès humifères de Beauchamp. Ibid., 1964, p. 50. R. Laffitte, Professeur, et M. Casteras. — Charles Jacob — 19 février 1878- 13 août 1962. Bull. Soc. Géol. Fr., Paris, 7e sér., 5, 1963, pp. 663-695, 1 portr. R. Soyf.r, Sous-Directeur. — Niveaux fossilifères dans le calcaire de Champigny près de Melun (Seine-et-Marne). Ibid., Paris, 7e sér., 5, 1963, pp. 142-146. — Notes géologiques et hydrogéologiques (Feuille de Brie-Comte-Robert au 50.000e). Bull. Serv. Carte Géol. Fr., Paris, 1963, n° 273, 59. C. R. Colla¬ borateurs pour la campagne 1962, pp. 21-33. • — Horizons fossilifères continentaux et saumâtres dans le calcaire de Champigny à Saint-Vrain et à Itteville (Seine-et-Oise). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 2, 1964, pp. 302-306. — et E. Leroux. — Le forage profond de la Maison de la Radiodiffusion Française à Paris (XVIe). Ibid., 2e sér., 36, n° 2, 1964, pp. 307-309. G. Busson, Sous-Directeur. — Paléo-alluvions en relief sur la hamada de Tinr- hert (Sahara algérien). Photo-interprétation, mars-avril 1964. — Carte géologique régulière au 1 /500.000e du Sahara algérien : feuille Fort- Flatters (Sous presse). F. Gautier, Assistant, et R. Mouterde. — Lacunes et irrégularités des dépôts à la limite du Jurassique inférieur et du Jurassique moyen de la bordure nord des Chaînes ibériques (Espagne). C. R. Ac. Sc., 1964, 258, pp. 3064- 3067. D. Noël, Attachée de Recherche au C.N.R.S. — Modalités d’utilisation du microscope électronique poui l’étude des Coccolithes fossiles. C. R. Ac. Sc., 1964, 259, pp. 3051-3054, 2 pl. G. Beti r, Président du Centre de Géologie Marine et de Sédimentologie. — • Réflexion sur une application possible de la Géologie sous-marine en Méditerranée. Rev. Centre Intern. Hautes Etudes Agronomiques méditer¬ ranéennes, sept. -déc. 1964, pp. 239-242. R. Furon, Correspondant du Muséum, et J. Lombard. — Notice explicative sur la Carte Géologique de l’Afrique au 5.000.000e. Texte français et anglais 39 pages. Publication de V UNE SCO. — Lui point d’histoire : le pétrole américain sous Louis XIII. Rev. gén, Sc., Paris, 71, 1964, p. 134. — L’homme contre l’IIomme (Homo homini Lupus). Ibid., Paris, 71, 1964, pp. 193-194. — Le Sahara. Géologie et Ressources minérales. 2e édition entièrement remaniée et mise à jour. 1 vol., 313 pages, 30 fig., Paris, 1964 (Payot, édit.). — La Société Géologique de France. Rev. gén. Sc., Paris, 71, 1964, pp. 151-156. — L’Infracambrien. Lexique straligraphique international, fasc. VIII, 74 p. — 72 - E. Aubert de la Rue, Correspondant du Muséum. — A propos d’une ancienne Reconnaissance géologique des Iles Kerguelen. T. A. A. F., Paris, avril-juin 1964, n° 27, pp. 14-17. — Remarque sur les atolls de l’Archipel des Tuamotu (Polynésie française). Bull, labor. Géol., Minér., Géoph. Mm. Géol. Univ. Lausanne, 1964, n° 51, pp. 1-18, pl. I-III. — Introduction à la géologie et à la géographie des Iles Wallis et Horn (Poly¬ nésie). J. Soc. Océanistes, 19, n° 19, Paris 1963 (1964), pp. 47-56, pl. I-II. — Au royaume des savanes et des sables in Les merveilles des Tropiques, Paris, Hachette, 1964, pp. 92-95. — Remarques sur une phase d’activité du piton de la Fournaise (Ile de la Réunion en avril-mai 1964. C. R. somm. Soc. Géol. Fr., 1964, pp. 309-311. L. Leclaire, Assistant à la Faculté des Sciences. — Contribution à l’étude des conditions physicochimiques favorables à la genèse de la Glauconie dans le Détroit de Sicile. C. R. Ac. Sc., 1964, 258, n° 20, pp. 5020-5022. — Calcaire argileux du Quaternaire récent à Rhocophycées et Foraminifère? dans le Détroit de Sicile. C. R. somm. Soc. Géol. Fr., 1964, p. 282. Minéralogie. J. Orcel, Professeur, Membre de l’Institut, Mme Jérémine, MM. A. Sandrea et J. Babezre. — La météorite de Dosso (République du Niger). Geo- chimica et cosmochimica Acta, 28, 1964, pp. 1119-1124. — Les météorites, messagères du Cosmos, 10e Conférence Gustave Devvalque, donnée le 14 mai 1963. Ann. Soc. Géol. Belgique, 86, 1962-1963, n° 9, fév. 1964, pp. B. 481 et B. 518, 2 pl. — Les sciences minéralogiques au xxe siècle, in Histoire générale des Sciences, T. III, vol. II, pp. 47-494, Presses Universitaires de France. — Structure et composition minéralogique des météorites. — Annuaire du Bureau des Longitudes de 1965. — Atomes et Cristaux. — 1 vol. 70 p., 21 fig. — Petite encyclopédie marxiste. — - Editions sociales, Paris 1964. — et F. Kraut. — Niepce de St-Victor et la découverte de la radioactivité. — Congr. Soc. Sav. (section des sciences). Lyon 1964 (sous presse). S. Caillère (Mlle), Sous-Directeur. — • Allocution à la remise de l’Epée d’Aca- démicien à M. Jean Orcel. Hommage à M. Orcel, Paris 1964. — S. Henin et H. Besson. — Formation des phyllites par attaque directe de divers minéraux. — Bull. Gr. Fr. des Argiles, 14, 1964, pp. 125-129. — et S. Hbnin. — Formation des minéraux argileux à basse température. Colloque expérimental Pedology, Nottingham, 1964. — et F. Kraut. — Mise au point sur la composition minéralogique et la genèse des minéraux de fer oolithiques de France. C. R. Congr. Géol. lntern. Géologie, New-Dehli 1964. — Etude minéralogique de la silicification des calcaires liasiques du Morvan Septentrional. — Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 87, 1964, p. 94. — Étude pétrographique du Lias silicifié de la région d’Avallon. — Bull. Sert-’. Carte Géol. France 1964. — - et H. Alimen (Mlle). — Quelques considérations sur les successions climatiques au Quaternaire déduites de l’étude des argiles des sédiments des Pyrénées de la Bigorre et du Béarn. — C. R. Acad. Sci., 258, pp. 5475-78. — Premières observations sur les minéraux argileux des sédiments quaternaires des Pyrénées, de la Bigorre et du Béarn. Rev. des Pyrénées et du Sud-ouest. — et Mlle Th. Pobeguin. — Considérations sur la genèse des bauxites de la France méridionale. C. R. Ac. Sci, 259, p. 3033. — Contribution de la Minéralogie à la reconstitution de l’histoire des bauxites de la France méridionale. Publ. Acad, des Sci. Yougoslave, Zagreb, 1964. F. Conquéré, Assistant, J. C. Vilminot et J. Babkine. — Sur un nouveau gisement de rhônite (Ronistrol d’Allier, Haute-Loire). C. R. Acad. Sci., 258, pp. 5479-5481. D. Fauquier, Assistant. — Données nouvelles sur la bétafite. Communication à la séance du 12 déc. 1963. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., n° 4, 1963, p. lu. P. Renaud, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Rôle de la pression de radiation dans la liaison des masses atmosphériques et du sol. C. R. 88e Congr. Soc. Sav. Clermont-Ferrand. — Cent ans de discussions autour du principe de symétrie. Ibid. — Construction de schéma calculable par André Marie Ampère. C. R. 89e Congr. Soc. Sav. Lyon. — Les spécialités orthogonales à la Recherche Scientifique. S.E.T., 1964. — ■ Faut-il « pasteuriser » la Recherche Scientifique. Courrier de la Recherche Scientifique. — Ondes associées à la propagation des solides dans les fluides. C. R. Acad. Sci., 258, p. 6365. — Perfectionnements apportés à la propagation des solides dans les fluides. — Br. Franc., mai 1964. — Perfectionnements additionnels à la propagation des solides dans les fluides. — Ibid., sept. 1964. — Rôle des correspondances biunivoques au cours de l’évolution. Congr. AFAS, juillet 1964. — Les causes intellectuelles de la fondation du C.N.R.S. (sous presse). A. Sandrea. — Maître de Recherches au C.N.R.S. et Mme E. Jérémine. — Sur un basalte à brookite de l’île de Tanaa (Pacifique). — Congr. Soc. Sav., Clermont-Ferrand, 1963. Christophe Michel Lévy (Mme). — Maître de Recherches au C.N.R.S. — Simili¬ tude entre la merrilite des météorites et de la whitlockite. C. R. Acad. Sci., 258, pp. 5675-5677. P. Pellas, Chargé de Recherches au C.N.R.S., MM. Maurette et R. M. Walker. — Etude des traces de fission fossile dans le mica. Bul. Soc. Fr. Min. Crist., 87, 1964, pp. 6-17. — Cosmic ray induced tracks in minerais. Transaction Am. Geoph. Un. U., 45, n° 1, p. 81. — Étude des traces de particules induites par les interactions du rayonnement cosmique dans les minéraux. 5e Congr. Intern. photographie nucléaire Genève, 15-18 sept. 1964, pp. 1-9 à 1-11. — 74 — — Cosmic ray induced partiel tracks in a meteorite. — Nature, 1964, 28 nov. (sous presse). M. Aranitis. — L’andésite pré-triasique de la région de Glyfa (Grèce orientale). C. R. Acad. 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Caillère, en France dans la région des Baux, et au Monténégro dans les environs de Nikcis. Enfin dans la collection pétrographique, il a été incorporé des éclogites de la Loire Atlantique, des roches éruptives à feldspathoïdes des Pyrénées, des basaltes et des péridotites du Fichtelgebirge, des basaltes et des roches éruptives de l’Eifel. Physique appliquée. Y. Le Grand, Professeur. — Colorimétrie de l’abeille (Apis Mellifera). Vision Research, Oxford, 4, n08 1-2, 1964, pp. 59-62, 1 fig. — Possibilités et limitations actuelles de la colorimétrie pour l’étude des pig¬ ments. Actes VIIe Congrès Fatipec, Vichy, 1964, pp. 33-42. — Bases physiologiques de la colorimétrie, Couleurs, Paris, n° 53, 1964, pp. 10-12, 2 fig. — Problèmes d’Optique physiologique, dans : R. Poirier, Entretiens en marge de la Science nouvelle, Mouton et Co., Paris, 1963, pp. 75-91. R. Bonnet, Sous-Directeur de Laboratoire. — Sur certaines particularités de la vision de l’œil aphaque. Bull. Soc. Opht. Fr., Paris, 64, n° 2, février 1964, pp. 147-158. — Sur certaines modifications de la topographie cornéenne. Ibid., n° 5-6, mai- juin 1964, pp. 487-492. — La Topographie Cornéenne, 1 Vol., de 273 p., 1964, Ed. Desroches, Paris. R. Crouzy, Sous-Directeur de Laboratoire. — Aspects psychologiques de la vision, tentatives d’interprétation, C. R. Soc. Fr. Photobiologie, Paris, Séance du 21 mai 1964, pp. 11 à 13. — The discontinuous na* ure of visual information and the problems of détection. Fourth Int. Photobiol. Congr., Bucks (Angleterre), Baker Ed, 1964. — 75 — — - Sur la possibilité d’appliquer la théorie de la détectabilité d’un signal au calcul de certaines fonctions psychométriques, C. R. Acad. Sri., 260, 1964, pp. 1773-1776. J. Chanu, Maître de Recherches, et L. Mousselin, Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Remarque sur le choix des flux de diffusion dans les systèmes électrochimiques. Ibid., 258, 1964, pp. 1177-1179. T. Pobeguin, Maître de Recherches au C.N.R.S. et S. Caillère. — Contri¬ bution à la reconstitution de l’histoire des bauxites de la France méri¬ dionale, Publ. Acad, des Sri. Yougoslave, Zagreb, 1964. — Considérations sur la genèse des bauxites de la France méridionale, C. R. Acad. Sri., 259, 1964, pp. 3033-3035. A. Ivanoff et A. Morel. — Au sujet de l’indicatrice de diffusion des eaux de mer, C. R. Acad. Sri., 258, 1964, pp. 2873-2876.' A. Morel. — Au sujet du dosage colorimétrique de l’oxygène dissous, Rapp. et Proc. verb. Réun. C.I.E.S.M.M., 17, n° 3, 1964, pp. 909-912. D. Bauer et A. Ivanoff. — - Au sujet de la mesure du coefficient de diffusion de la lumière par les eaux de mer pour les angles compris entre 14° et 1°30’, C. R. Acad. Sri., 260, 1964, pp. 631-634. Océanographie physique. H. Lacombe, Professeur. — L’Océanographie, ses applications. Les recherches et la production du pétrole en mer offshore. Paris, Publ. Inst. Pétrole. Collect. Colloques et Séminaires, 1, 1964, pp. 5-15. — La dynamique des eaux océaniques. R. P. 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Studies on Oceanography. Prof. IIIDAKA Birthday Vol. Tokyo, 1964, pp. 15-18. — On vertical heat convection and diffusion in the South Atlantic. Deul. Hydro. Zeit., 16 (6), décembre 1963, pp. 264-268. — Ondes liquides de gravité en milieu inhomogène et dans un bassin tournant. Journal de Mécanique, II, (4), décembre 1963, pp. 427-435. — 76 C. Beuevaux, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Sur la génération de la houle par le vent. Cah. Océanogr., Paris, 16, n° 6, 1964, pp. 463-474. M. Crépon, Chercheur Océanographe. — Présentation d’observations faites au G. E. K. en 1962 (Océan Indien). Ibid., 16, n° 10, 1964, pp. 869-874, 7 fig. J. Gonella, Chercheur Océanographe. — ■ Contribution à l’étude des échanges entre l’air et la mer en Méditerranée occidentale (Bassin Provençal). Ibid., 16, n° 7, 1964, pp. 547-556, 16 fig. J. Martin, Assistant agrégé. — Expérience de G. E. K. vertical dans le détroit de Gibraltar. Ibid., 16, n° 5, 1964, pp. 377-392, 10 fig. A. Moreau-Defarges, Boursier Comexo. — Étude par analogie rhéoélectrique des courants induits par les vents sur l’Atlantique. Ibid., 16, n° 9, 1964, pp. 755-780, 2 fig., 5 cartes, 2 phot. A. de Quay, Attaché de Recherche au C.N.R.S.. — Mesures des salinité et densité de l’eau de mer. Thèse de Doctorat de 3e cycle. Fac. Sci. Paris, juin 1964, 108 p. Chimie appliquée aux corps organisés. C. Mentzer, Professeur. — Données récentes sur la synthèse chlorophylienne. Nucléus, Paris, n° 3, 5, 1964, pp. 204-206. — L’Enseignement de Chevreul au Muséum d’Histoire Naturelle. Bull. Soc. Chim. Fr., 1964, pp. 1654-1656. — ■ Remarques sur les origines de la notion de cycle en chimie organique. Ibid., 1964, pp. 2671-2672. — et S. Alford. — Préparation de l’isopropyl-2 acétyl-5 hydroxy-6 benzo- furanne = un nouveau xeprésentant de la famille de l’Euparine. C. R. Acad. Sci., 258, 1964, pp. 2103-2105. — Sur une synthèse partielle de furanno-flavones d’un type nouveau. Ibid., 258, 1964, pp. 2854-2857. — et O. Fatianoff (Mme). — Actualités de Phytochimie fondamentale, Masson, Paris, 1964, 1 vol. — et A. Lefeuvre. — Applications du phényl-thiomalonate d’éthyle en syn¬ thèse hétérocyclique, Bull. Soc. Chim. Fr., 1964, pp. 623-627. — et M. S. Adjangba. — • La structure d’Aphloïol dans : Les problèmes de la biochimie évolutionnaire et technique. (1 vol.) Acad. Sci. U. R. S. S., 1964, pp. 287-291 (en russe). — et A. M. Hirsch (Mme). — Modifications de la teneur en acides aminés libres des racines de lentilles au cours de la suppression de leur géotro¬ pisme par les arylphtalamates. C. R. Acad. Sci., 259, 1964, pp. 1262-1264. — D. Raulais et D. Billet (Mlle). — Sur un nouveau sesquiterpène isolé du bois de Humbertia Madagascariensis Lamarck, I-Structure partielle. Bull. Soc. Chim. Fr., 1964, pp. 2324-2328. — - et G. Kersaint. — Note préliminaire sur une réaction thermique anormale entre le pyrocatéchol et le phénylmalonate d’éthyle. Ibid., 1964, pp. 3271- 3272. — 77 — D. Molho, Sous-Directeur, et J. Aknin. — Condensation thermique entre esters. B. cétoniques et phénols : Etude du mécanisme. C. R. Acad. Sci., 259, 1964, pp. 1645-1648. G. Kersaint, Sous-Directeur. — Voir C. Mentzer. V. Plouvier, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Sur la recherche des hété- rosides flavoniques dans quelques groupes botaniques. C. R. Acad. Sci., 257, 1963, pp. 4061-4063. — Recherche de l’arbutoside et de l’aspéruloside chez quelques Rubiacées. Présence du monotropéoside chez les Liquidambar (Hamamélidacées). Ibid., 258, 1964, pp. 735-737. — Sur deux hétérosides nouveaux, l’érigéroside isolé des Erigeron (Composées) et le dianthoside isolé des Dianthus (Caryophyllacées). Ibid., 258, 1964, pp. 1099-1102. — Sur la présence de loganoside dans les écorces de quelques Lonicera (Capri- foliacées) et Hydrangea (Saxifragacées). Ibid., 258, 1964, pp. 3919-3922. — - Sur la recherche des polyalcools et des hétérosides cyanogénétiques chez quelques Protéacées. Ibid., 259, 1964, pp. 665-668. — Présence de l’acide ursolique dans les fleurs de : Viburnum Opulus L. var. stérile D. C. (Caprifoliacées). Ann. Pharm. Fr., n° 4, 22, pp. 313-314. D. Billet (Mlle), Maître de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer. J. Massicot, Maître de Recherches au C.N.R.S., J. P. Marthe et S. Heitz (Mme). — • Résonance magnétique nucléaire de produits naturels. VII. Nouvelles données sur les dérivés flavoniques. Bull. Soc. Chim. Fr., 1963, pp. 2712-2721. S. Heitz (Mme). — • Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Voir J. Massicot. J. Aknin, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Voir D. Molho. M. S. Adjangba, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer. O. Fatianoff (Mme), Ingénieur de Documentation au C.N.R.S. — Voir C. Ment¬ zer. A. Lefeuvre, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer. B. Kirkiacharian, Attaché de Recherches au C.N.R.S., R. Borde et M. Zara. — Les perspectives nouvelles ouvertes par l’utilisation des progestatifs de synthèse, Rev. Fr. Endocr. clin., Paris, 4, 1963, pp. 511-523. — M. Zara et E. Tyan, Contribution à la mise en évidence des relations entre la structure moléculaire et l’activité progestative. Ann. Endocr., Paris, n° 2, 25, 1964, pp. 215-219. S. Alford, Chercheur libre. — Voir C. Mentzer. Bibliothèque centrale. — Communications en 1964 de 16.493 ouvrages, non compris les ouvrages de références. — Prêts de 17.025 ouvrages et périodiques aux laboratoires du Muséum, à l’uni¬ versité, au C.N.R.S. et à divers organismes. — Inscriptions de 2.182 ouvrages (dans ce chiffre ne sont pas compris les tirés à part et les dépouillements de périodiques). 78 — - — Inscriptions de 612 documents iconographiques. — Inscriptions de 84 périodiques nouvellement entrés dont la liste suit : Abhandlungen und Berichte aus dem Staatlichen Muséum fiir Tierkunde in Dresden. — Leipzig. — Faunistische Abhandlungen, 1 (1963) -> . Pr 266A2 — Zoologische Abhandlungen, 26 (1961) — > . Pr 266 Al Acta arctica. — Kobenhavn, 1 (1943) -> . Pr 2732 Acta biocliimica Polonica. Quarterly. — - Warszawa, 11 (1964) — >. Pr 476 AE Advances in acarology. — Ithaca (New-York), 1 (1963) — > . Pr 2478 Advances in biological and medical physics. — - New York and London, 9 (1963) -> . Pr 2629 Advances in botanical research. — London, New York, 1 (1963) —>.... Pr 2756 Advances in photochemistry . — New York, London, Sydney, 1 (1963) — > Pr 2117 Annotationes zoologicae et botanicae. — Bratislava 1 (1964) ... Pr 2755 A Annual (The) international congress. Union of international associa¬ tions. — Brussels, (1963) — s- . Pr 2896 Annual review of phytopathology. — Palo Alto, 1 (1963) — > . Pr 2737 Arnoldia. Sériés of miscellaneous publications. National muséums of Southern Rhodesia. — Bulawayo, 1 (1964) . Pr 755 D Audubon magazine. National association of Audubon societies. — New-York, 66 (1964) . Pr 1287 C Beihefte der Zeitschrift fiir angewandte Zoologie. — Berlin, 1 (1964) -> Pr 2421 A Beihefte zur Nova Hedwigia. — Weinheim, 5 (1962) — > . Pr 63 A Boletim da sociedade cearense de agronomia. — Fortaleza, 1 (1960) — Pr 2758 Bulletin de documentation horticole. Documentation analytique. — Paris, 2 (1962) — > . Pr 97 E Bulletin mensuel de la normalisation française. Association française de normalisation. — Paris, 107 (1961) -> . Pr 2294 Bulletins of american paleontology. Paleontological research institution. — Ithaca,! (1895) -> . Pr 2740 Cahiers O.R.S.T.O.M. (Office de la recherche scientifique et technique outre-mer). Océanographie. — Paris, 3 (1963) — » . Pr 5181 L2 Cahiers O.R.S.T.O.M. (Office de la recherche scientifique et technique outre-mer). Physiologie des plantes tropicales cultivées. — Paris, 1 (1964) -> . Pr 5181 L3 Canadian journal of earth sciences. — Ottawa, 1 (1964) — > . Pi 2246 G Catalogue des normes françaises. Association française de normalisation. — Paris, 18 (1955) -> . Pr 2294 B Comunicaciones del Museo argentino de ciencias naturales « Bernardino Rivadavia » e Instituto nacional de investigacion de las ciencias naturales. Hidrobiologia. — Buenos Aires, 1 (1963)— > . Pr 517 A3 Contribucion cientifica. Centro de Investigacion de biologia marina. Estacion Puerto Deseado. — -Buenos Aires, 1 (1962) —s» . 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Comment pourrais-je le faire, alors que ma nomination fut la réalisation brusque et inattendue de rêves datant de l’enfance, rêves dont la trace restait bien visible dans l’orientation de mon travail, mais non dans la voie qu’avait prise ma carrière ? C’est donc tout d’abord ma reconnaissance que je vous exprime pour cette nomination. J’en ressens tout l’honneur, mais je mesure aussi, soyez- en assurés, ce qu’une telle charge implique de responsabilités et de devoirs. C’est ensuite vers mes Maîtres que ma pensée se tourne tout natu¬ rellement et c’est en évoquant certains d’entre eux que je voudrais com¬ mencer ce cours. Le Docteur Georges Blanc et son beau-frère le Docteur Ludovic Blai¬ zot ont déterminé ma vocation pour la recherche biologique. Mon père, officier de marine, était étranger à la biologie, mais son meilleur ami, le Docteur Blaizot, était un ancien collaborateur de Charles Nicolle. Georges Blanc se rendait fréquemment en Normandie pour y rencontrer le Docteur Blaizot auquel il était très attaché, et les réunions des trois amis n’étaient pas rares. La conversation était fasci¬ nante pour le très jeune naturaliste que j’étais à l’époque. Les ques¬ tions les plus variées étaient soulevées et les réponses, fournies par cha¬ cun de ces esprits érudits et brillants, étaient fort différentes, mais tou¬ jours riches en idées profondes et originales ; si les problèmes d’histoire, de politique et de littérature échappaient souvent à ma compréhension, ceux qui concernaient la biologie me semblaient accessibles. Grâce à ces disciples de Charles Nicolle, je me suis intéressé à la place qu’occupe — 88 — l’Homme dans la nature, et c’est peut-être par ce détour, somme toute assez logique, que j’ai eu si jeune une telle attirance pour le Muséum d’ Histoire naturelle. L’admiration que j’ai vouée lors de mon adolescence à M. Blanc n’a fait que croître avec les années. Malgré l’éloignement des laboratoires et l’espacement des missions, j’ai trouvé en lui jusqu’à sa mort en 1963, le Maître le plus attentif et l’exemple le plus exaltant. L’œuvre, la vie et la personnalité de ce très grand savant ont été déjà retracées à plusieurs reprises 1. Sa découverte d’un vaccin vivant contre le typhus épidémique a sauvé des milliers de vies humaines et suffit évidemment pour que son nom soit retenu au même titre que celui de son maître Charles Nicolle ; il faut, pour avoir une idée de son œuvre, considérer toute la patho¬ logie méditerranéenne et comparer l’état des questions avant et après qu’il s’y soit attaché. Pour les fièvres récurrentes comme pour la dengue, pour les rickett- sioses comme pour la peste, ce ne sont pas seulement des acquisitions nouvelles qui sont apportées par l’œuvre de M. Blanc, c’est en réalité une transformation profonde des conceptions de base. Dans des textes classiques, admis sans discussion par tous les auteurs, M. Blanc détec¬ tait des points faibles et établissait aussitôt une expérimentation rigou¬ reuse et des études sur le terrain dont les résultats bouleversaient de fond en comble des conceptions d’importance fondamentale, telles par exemple que celles qui concernent la transmission de la Peste épidé¬ mique. La puissance et la finesse de son esprit, son extraordinaire érudition n’expliquent pas seules un tel pouvoir d’intuition. M. Blanc avait un amour et une compréhension profonde de la vie et du monde vivant, depuis les Virus jusqu’à l’Homme. Cette compréhension supérieure, ce don de grand naturaliste lui permettaient de sentir la plus légère dis¬ cordance dans les données couramment admises de l’épidémiologie. Pas¬ torien, formé par la Faculté de Médecine et la Faculté des Sciences, M. Blanc m’a donné un enseignement qui correspond exactement à l’es¬ prit du Muséum. Il aimait cette Maison et a éprouvé une grande joie lorsque j’y ai été admis. J’ai eu pour Maître Émile Brumpt depuis mon entrée à son laboratoire en l’année 1946 jusqu’à sa mort en 1951, c’est-à-dire pendant 5 ans ; sa maladie et sa retraite n’ont en effet jamais atténué l’intérêt passionné qu’il portait à son laboratoire. Jusqu’à ses derniers moments ses élèves traversaient presque quotidiennement les jardins du Luxembourg pour atteindre son domicile avenue de l’Observatoire, et venaient à son chevet rendre compte de l’état des expériences et y recevoir conseils et leçons. Le dernier venu d’une longue série de parasitologistes formés à l’École de ce Maître prestigieux, ne peut retracer son existence et son œuvre. 1. M. Baltazard. — Bull. Soc. Path. Exot ., 56, 1963, p. 1101. J. Chen.nebault. — Maroc médical, 42, 1963, p. 352. L. Pasteur Vallf.ry-Rapot. — Bull. Acad. Méd., 147, 1962, p. 576. Ann. Inst. Past., 1C6, 1964, p. 657. — P. C. C. Garnham. Nature, 1964, 202, p. 541. — 89 — Les hautes personnalités réunies autour de lui le jour de son jubilé ont su donner une image fidèle de cet homme courageux qui a été le chef incontesté de la Parasitologie pendant cinquante ans. Parlant au nom de ses élèves, M. Lavier lui a rappelé avec humour et gentillesse la sévé¬ rité du régime qu’il imposait à son laboratoire. Pour ceux qui, comme moi, n’ont été associés qu’aux dernières années de son travail, Émile Brumpt est apparu sous un jour différent. Il avait comme il le dit lui- même « quitté un masque de sévérité qu’il arborait sans plaisir ». Peut- être sont-ce ses derniers élèves qui ont le mieux connu la véritable per¬ sonnalité de ce Maître admiré et redouté. Nous gardons le souvenir d’un abord facile, d’une bienveillance attentive et enjouée, d’une jeunesse de caractère et d’un enthousiasme au travail qui résistaient à toutes ses souffrances physiques. Nous vouons à sa mémoire une grande admira¬ tion et aussi une sincère affection. Le laboratoire du Professeur Brumpt était un centre d’attraction pour les parasitologistes du monde entier et le jeune assistant qui était admis à l’Institut de Parasitologie entrait journellement en contact avec les Maîtres dont il ne connaissait jusque-là que les noms. M. Maurice Lange ron, qui avait été formé à la paléontologie végétale au Muséum, dirigeait la section de mycologie médicale. Sa haute culture, sa gaîté sarcastique, la valeur et la précision des conseils dont on béné¬ ficiait à ses côtés, ont constitué jusqu’à sa mort, en 1950, un des pôles les plus attractifs du laboratoire. Le Professeur Georges Lavier était encore à l’époque directement attaché au service et son bureau était un autre foyer où, grâce à l’affa¬ bilité de son accueil et à l’immensité de son savoir, il était possible de tout apprendre en parasitologie. Le Professeur Frédéric Coutelen, de Lille, qui devait mourir quelques années plus tard, le Professeur Jacques Callot, de Strasbourg, retrou¬ vaient bien souvent le chemin de leur ancien laboratoire. Ces parasito¬ logistes de grande classe s’intéressaient aux générations montantes et nous témoignaient une intelligente et précieuse sollicitude. C’est auprès de Camille Desportes que je prenais mes fonctions. Un an plus tard, il perdait la vie au cours d’une dure mission en Afrique Occidentale ; j’ai besoin de dates précises pour savoir que mon travail avec lui n’a duré qu’un an, car ma mémoire reste profondément impré¬ gnée de sa présence. Camille Desportes avait à sa naissance reçu tous les dons. Ses talents artistiques s’alliaient à la rigueur de ses observations scientifiques. Sa verve et sa fantaisie s’alliaient à un jugement et un sens critique très sûrs. Son enthousiasme scientifique s’alliait à une délicatesse et une géné¬ rosité de cœur sans limite. Sa mort à l’âge de 38 ans a été une perte ter¬ rible pour ceux qui le connaissaient et l’aimaient ; elle a aussi laissé un vide durement ressenti dans le développement de la Science parasitolo- gique en France. Le Professeur Henri Galliard succéda à Émile Brumpt. Il était pré¬ paré à cette lourde tâche par sa profonde connaissance des pays tropi¬ caux, par ses importants travaux portant sur les domaines les plus variés : 90 — Filaires, Culicides, Anguillules, Trypanosomes... et enfin par les succès qu’il avait obtenus à la direction de la Faculté de Médecine d’Hanoi. Ses titres, sa renommée, son élégance naturelle ont permis de conserver au laboratoire son prestige international. Son successeur, le Professeur Lucien Brumpt, a ainsi une arme supplé¬ mentaire pour défendre la Parasitologie. Des réformes trop hâtives des Facultés de Médecine menacent en effet cette discipline non seulement dans ses recherches fondamentales mais encore dans son recrutement. L’autorité que possède Lucien Brumpt parmi les parasitologistes et parmi ses collègues cliniciens, la qualité exceptionnelle de son enseigne¬ ment, son intense activité sont autant d’éléments qui hâteront le retour de la Parasitologie à sa juste place dans l’enseignement médical. Il faut également, à ce sujet, rendre hommage à Mlle Alice Buttner qui consacre sa vie avec un total dévouement au laboratoire de la Faculté de Médecine. Si je dois une grande reconnaissance à mes maîtres de la Faculté de Médecine, j’en dois une, égale, à ceux de la Faculté des Sciences, à ceux de l’Institut Pasteur et à ceux du Muséum. Je désire l’exprimer ici au Professeur Grasse dont le bienveillant sou¬ tien ne m’a jamais fait défaut, au Docteur Baltazard de l’Institut Pas¬ teur de l’Iran, élève lui aussi d’Émile Brumpt et de Georges Blanc, et qui a bien voulu m’associer pendant quelques années à ses belles recherches sur les borrelioses et la peste. Au Muséum, il me faudrait reconnaître ce que je dois à tous ceux qui, par leurs travaux, leurs écrits, leurs salles de collections ont passionné mon existence. Qu’il me soit permis, tout au moins, d’exprimer parti¬ culièrement ma très profonde reconnaissance au Professeur Orcel, au Professeur Vachon, au Professeur Guibé, grâce auxquels je suis depuis de nombreuses années un fidèle commensal de cet établissement. Ce m’est aussi un bien agréable devoir de rendre hommage à mon Maître, M. Bobert Dollfus. Le laboratoire de Parasitologie de l’École Pratique des Hautes-Études, créé et dirigé par M. Dollfus jusqu’en 1958, date à laquelle j’ai assumé administrativement sa succession, a constitué une base particulièrement précieuse pour la mise en route du laboratoire de Zoologie des Vers, et continue encore à rendre de grands services. Notre laboratoire doit donc beaucoup à l’activité ancienne et actuelle de M. Dollfus. Voici presque 17 ans que je travaille à ses côtés et il m’est facile de comprendre et d’expliquer comment ce grand zoologiste polyvalent a pu accomplir à lui seul une telle masse de travail. M. Dollfus se veut serviteur de la Science, et il l’est effectivement, avec un courage fanatique. Ce sont les zones les plus arides de la zoologie qui constituent son domaine. Il existe en zoologie, et peut-être plus particulièrement en parasitologie, des groupes malheureux qui attirent électivement les mauvais auteurs. Les descriptions fantaisistes, d’espèces soi-disant nouvelles, s’accumulent dans des publications presque introu¬ vables, les erreurs les plus grossières sont indéfiniment recopiées, les spécimens types sont perdus, la nomenclature devient chaque année de — 91 plus en plus inextricable. Un tel chaos constitue un mets de choix pour M. Dollfus. Une vérification minutieuse de chaque détail, une appré¬ ciation objective et prudente des éléments disponibles lui permettent de construire un travail complet, clair et irréprochable — un travail de base — - duquel les recherches ultérieures devront nécessairement partir. Les belles récoltes, en zoologie comme en agriculture, ne peuvent être faites que sur des terrains correctement préparés et nul, plus que M. Doll¬ fus, ne mérite autant de reconnaissance à ce point de vue. Tous ceux qui l’approchent, qui viennent lui demander un renseigne¬ ment savent que son obligeance et son dévouement sont inépuisables. Interrompant instantanément son travail personnel, escaladant avec agilité un escabeau appuyé sur des piles périlleusement instables de documents, M. Dollfus n’arrêtera ses recherches que lorsque le pro¬ blème sera résolu. Le temps donné a pour lui peu d’importance ; il le récupère sur ses heures de sommeil. Son effacement personnel devant l’œuvre à intérêt collectif se mani¬ feste jusque dans les parties les plus constructives et les plus originales de son œuvre. Il faut lire bien attentivement quelques lignes d’une note infrapagi- nale, prendre le soin de s’arrêter sur une remarque incidente, pour s’aper¬ cevoir que les grandes lignes directrices, les idées fondamentales, qui dominent la classe si importante et difficile des Trématodes sont, en très grande partie, son œuvre personnelle. Dans le monde entier, les zoologistes ne s’y sont pas trompés. Tous ceux, et ils deviennent de plus en plus nombreux, qui ont eu à travailler à partir d’un sujet traité par M. Dollfus lui en gardent une très grande estime et une véritable reconnaissance. Il est devenu une des figures les plus célèbres et les plus populaires de la Zoologie mondiale et, depuis bien longtemps, un Maître incontesté en Parasitologie. C’est un avantage inestimable de l’avoir parmi nous. Ce serait être bien incomplet si, en désirant témoigner ma reconnais¬ sance à ceux qui ont assumé ma formation, je ne parlais que de mes maîtres proprement dits. Mes collègues y ont une large part. Ce n’est pas un des moindres charmes de notre profession de biologiste de constater avec quelle fréquence les liens qui se créent par la collaboration à un même travail se transforment au cours des années en une authentique et profonde amitié. Yvonne Campana-Rouget, Jacques Lapierre, Yves Golvan, compa¬ gnons des premières années de travail à la Faculté de Médecine, Jean Biguet à Lille, Jean-Marie Doby à Rennes, Jean Rioux à Montpellier et beaucoup d’autres dont les noms se pressent à mon esprit créent dans notre spécialité une longue et très solide chaîne forgée par l’estime, la confiance et l’affection. Comment également pourrais-je ne pas évoquer en un mot tout ce que peut apporter l’amitié d’hommes tels qu’Édouard Brygoo, para- sitologiste aussi brillant et polyvalent que son maître Hervé Harant et très efficace directeur de l’Institut Pasteur de Madagascar, ou d’hommes tels que Claude Delamare-Deboutteville à qui je suis lié par tant de — 92 souvenirs, depuis l’époque où il m’aidait à rédiger ma thèse, et que j’ai eu tant de joie à voir venir siéger parmi nous. Je ne puis, conformément à l’usage, faire l’historique de la chaire des Vers, puisqu’il s’agit d’une chaire nouvellement créée. Tout au moins puis-je préciser les conditions de sa naissance souhaitée depuis fort long¬ temps par les titulaires successifs des Chaires d’invertébrés. Il suffira de mettre à jour le tableau présenté par le Professeur Vachon lors de sa leçon inaugurale pour suivre depuis son origine en 1793 l’évolution de la Chaire des Animaux sans Vertèbres. Il a fallu 168 ans pour que la Chaire de Lamarck donne naissance aux quatre services actuels. Dans leurs cours inauguraux, le regretté Professeur Fage en 1938, et le Professeur Vachon en 1958 ont montré avec force la nécessité d’une division des services d’invertébrés. Ce nouveau laboratoire créé grâce à leur persévérance et grâce aussi à l’efficace labeur de notre Directeur, le Professeur Heim, doit donc démontrer par son activité le bien-fondé d’une telle décision. Le premier problème qui se pose est de savoir quelle orientation donner à nos recherches. Après trois ans d’existence le laboratoire compte actuellement 12 cher¬ cheurs. Devons-nous tenter de couvrir aussi bien que possible l’ensemble du domaine qui nous est confié, c’est-à-dire les Protozaires, les Plathel- minthes, les Némertiens, les Rotifères, les Nématorhynques, les Néma- thelminthes, les Annélides, les Chétognathes, les Mésozoaires et les Lopho- phoriens, ou devons-nous nous contenter d’entretenir l’ensemble de la bibliothèque et des collections et concentrer notre effort de recherche sur les formes parasites qui se trouvent particulièrement nombreuses et importantes dans les 10 embranchements précédemment cités ? Les grands locaux prévus dans le futur Institut des Invertébrés per¬ mettront, à brève échéance espérons-nous, d’échapper à la nécessité de ce choix, car ces locaux doivent permettre un recrutement suffisamment abondant pour laisser au laboratoire la possibilité d’assumer toute la tâche qui lui est confiée. Nous n’avons donc aucune amputation définitive à infliger au service mais seulement un choix à faire parmi les urgences. Une orientation franche de tous les chercheurs du laboratoire vers la Parasitologie nous a paru préférable au départ. Nous y voyons comme principaux avantages : a) une meilleure utilisation du matériel disponible car l’autopsie d’un animal révèle bien souvent la présence de parasites nombreux, de groupes très différents, qui ne peuvent être étudiés par une seule personne ; b) un équipement du laboratoire plus économique puisque la même instrumentation et la même documentation sont utiles à plusieurs ; c) enfin et surtout, la formation d’une équipe réellement homogène, s’intéressant, par des voies différentes, à des problèmes communs. Cette orientation générale du service vers la Parasitologie ne permet pas cependant d’éluder la question posée par la spécialisation plus ou Évolution de la chaire des Vers, Insectes et Animaux microscopiques. 1793 1830 1917 19G1 Embranchements Animaux articulés 1830 : P. A. Latreille 1833 : V. Audouin 1841 : H. Milne-Ed- wards 1862 : E. Blanchard 1895 : E. L. Bouvier Entomologie 1917 : E. L. Bouvier 1932 : R. Jeannel 1953 : L. Chopard 1956 : E. Séguy Entomologie 1961 : E. Séguy 1962 : A. Balaciiow- sky Arthropodes (Insectes) Vers, Insectes et Animaux Microscopiques J. B. Lamarck Vers et Crustacés 1917 : Ch. Gravier 1937 : L. Face 1955 : M. Vaciion Arthropodes (sauf Insectes) 1961 : M. Vachon Arthropodes (Chelicerates, Myriapo¬ des, Crustacés) Animaux sans Vertèbres 1830 : H. de Blain- VILLE 1832 : A. Valen¬ ciennes 1865 : H. de Lacaze- Dutiiiers 1869 : P. Deshayes 1876 : Ed. Perrier 1903 : L. Joubin Vers 1961 : A. Chabaud Protozoaires, Plathel- minthes, Némertiens, Rotifères, Némato- rhynques, Némathel- minthes, Annélides, Lophophoriens, Ché- tognathes, Mésozo- aires. Malacologie 1917 : L. Joubin 1935 : L. Germain 1943 : Ed. Fischer 1 Malacologie 1961 : Ed. Fischer Spongiaires, Cnidaires, Cténaires, Mollus¬ ques, Échinodermes, Stomocordés, Pogo- nophores, Tuniciés. — 94 — moins marquée souhaitable pour chacun. Émile Brumpt possédait l’en¬ semble de la Parasitologie, non par connaissance livresque mais par ses travaux personnels. Ses publications traitent aussi bien de Mycologie, que de Protozoologie, d’Helminthologie ou d’Entomologie. Les parasi- tologistes de la génération suivante étaient habituellement spécialisés en l’une des quatre grandes disciplines et pour moi, déjà, l’Helmintho- logie paraît trop vaste. Il m’est encore possible de poursuivre un travail sur d’autres groupes que les Nématodes, mais je dois pour un résultat comparable y consacrer environ dix fois plus de temps qu’en prenant le matériel qui m’est familier. Les jeunes parasitologistes à leur tour, et cela surtout à l’étranger, estiment que les Nématodes parasites cons¬ tituent un monde inexplorable pour un seul. Ils se spécialisent dans l’étude d’une super-famille ou d’une famille. Cette spécialisation outrancière, qui paraît cependant de plus en plus nécessaire à l’efficacité du travail, pose le problème particulièrement grave des efforts personnels que doivent fournir les jeunes chercheurs pour entretenir et élargir leurs connaissances. La création d’une équipe rendue cohérente par le but des recherches, mais aussi variée que possible par les groupes zoologiques étudiés, me paraît une des façons les plus efficaces de pallier les inconvénients de l’hyperspécialisation car chacun s’intéresse nécessairement au travail de ses coéquipiers. Je pense d’ailleurs que ce type d’organisation du travail correspond en fait à une évolution tout à fait générale des recherches parasitologiques. En effet, si l’on suit l’évolution des laboratoires de recherche survenue depuis quelques années en France, on constate qu’une nouvelle division s’est effectuée de façon si naturelle et spontanée qu’elle n’a pas retenu l’attention. La nature du matériel sur lequel portent les études paraît avoir perdu une partie de son importance. Ce sont les préoccupations générales de chaque laboratoire qui permettent une nouvelle base de classification. Bien que les cloisons soient heureusement fort perméables, il semble possible de distinguer dès maintenant 4 catégories de Laboratoires de Recherche en Parasitologie : 1. Biologie et Systématique. 2. Épidémiologie-Écologie. 3. Métabolisme et Immunologie. 4. Clinique et Thérapeutique. La vocation d’un laboratoire du Muséum pour la lre et également la 2e de ces catégories semble toute naturelle. Nous voyons ici apparaître une grave difficulté : les recherches fonda¬ mentales, auxquelles doit par destination se consacrer le laboratoire, amènent habituellement à approfondir des points très particuliers. Com¬ ment, dans ces conditions, maintenir une cohérence d’équipe et une unité dans les objectifs de recherche qui, nous le disions à l’instant, paraissent si nécessaires à la bonne marche du service ? — 95 — La nature même de la Parasitologie résoud en grande partie cette diffi¬ culté. En effet, quel que soit l’organisme considéré, son adaptation à la vie parasitaire pose une série de problèmes identiques. Il suffira donc peut-être de préoccupations comparables et dans la pratique de méthodes comparables pour éviter que chaque chercheur ne se cloisonne dans sa spécialité. J’ai donc pensé qu’il était logique de prendre pour sujet de ce pre¬ mier cours, non pas un exposé sur la « méthodologie parasitologique », qui me paraîtrait bien difficile à construire, mais simplement un recueil de recettes dont l’emploi peut, me semble-t-il, donner une certaine unité à nos recherches. Nous parlerons successivement des méthodes concernant l’étude de la morphologie, l’étude de la biologie et l’étude des répartitions. I. Étude morphologique. Comme l’indiquent Grasse, Poisson et Tuzet dans l’Introduction à leur récent précis de Zoologie « La Nature vivante ne peut être comprise qu’en suivant l’évolution des animaux au cours des âges. La chronologie explique le Règne animal tout entier. Les transformations des Etres vivants sont des phénomènes « historiques »... Se priver de la perspective du temps, c’est se résigner à ne pas comprendre la vie à la surface de notre globe ». La description et la définition des espèces ne constituent donc qu’une partie de notre travail. Il faut ensuite chercher à les comprendre. La morphologie d’un parasite constitue un texte qu’il faut déchiffrer, un hiéroglyphe à traduire. Voici quelques méthodes qui peuvent nous y aider : 1° Hypothèse sur l’ancêtre libre. La systématique d’un phylum parasite ne se développe de façon har¬ monieuse que du jour où l’on a une idée suffisamment précise de son ancêtre libre. Cet ancêtre hypothétique est parfois relativement facile à reconstituer. Dans le cas des Nématodes Phasmidiens par exemple, tous les auteurs s’accordent à admettre un ancêtre proche des Rhabditis actuels du sol et de l’eau douce. Ce n’est là qu’un exemple particulièrement favorable. L’adaptation morphologique au parasitisme est souvent si forte que la reconstitution hypothétique d’un ancêtre libre devient très aléatoire et cela d’autant plus que ces formes libres ancestrales peuvent ne plus être représentées dans la faune actuelle. Même dans ces cas, nous pensons que les hypothèses concernant l’an¬ cêtre libre restent indispensables. Bien souvent une hypothèse erronée fera mieux avancer l’état de la question qu’une prudente réserve et dans les cas heureux, l’hypothèse apportera un développement décisif dans l’étude du groupe. — 96 Nous n’en prendrons pour exemple que les progrès réalisés dans la taxi¬ nomie des Acanthocéphales depuis 1958, date à laquelle Golvan a exploité systématiquement l’hypothèse de Meyer sur les affinités entre les Pria- pulides et l’ancêtre probable des Acanthocéphales. 2° Embryologie et morphologie larvaire. Ce sujet est trop connu de tous les Zoologistes pour qu’il soit utile d’y insister. En Parasitologie, la description de la seule forme adulte n’est qu’un pis-aller. Dans certains groupes même, l’attribution d’un nom spéci¬ fique à un adulte dont on ne connaît pas les stades larvaires n’apporte que retard et confusion dans la nomenclature. Il est évident que les stades larvaires, souvent moins modifiés par l’adaptation parasitaire, permettent seuls d’interpréter correctement l’espèce, ou au moins de reconnaître ses affinités. Ainsi, par exemple, la distinction utilisée par R. Ph. Dollfus entre Trématodes issus de Sporocystes et Trématodes issus de Rédies se révèle de plus en plus féconde. Les exemples de récapitulations ontogéniques au cours du développe¬ ment larvaire ne sont pas, en Parasitologie, de rares et belles curiosités naturelles. Elles sont si fréquentes chez les Nématodes par exemple, que leur étude entre dans la routine du travail. Dans certains cas, au 3e stade larvaire, l’individu revêt la morphologie d’un adulte d’un genre primitif, au 4e stade, la morphologie d’un adulte d’un genre moyenne¬ ment évolué, et ce n’est qu’au 5e stade (adulte) qu’il acquerra la struc¬ ture définitive du genre évolué auquel il appartient. La phylogénie peut donc être tracée de façon particulièrement précise (cf. par exemple, les récents travaux de Campana-Rouget sur les Camallanidés). 3° Le choix des caractères. La distinction entre les caractères phylétiques qui permettent une classification rationnelle, et les caractères purement adaptatifs est essen¬ tielle ; mais c’est là précisément un des domaines où il est le plus diffi¬ cile d’établir a priori des règles de travail. Dans les groupes parasites, encore plus que dans les groupes libres, ce sont les caractères adaptatifs qui sont habituellement les plus appa¬ rents. En règle générale, le système nerveux et ses terminaisons senso¬ rielles, et à un moindre degré l’appareil excréteur, seront des éléments à évolution lente et progressive qui fourniront des caractères ayant une meilleure valeur phylogénique que l’appareil génital ou l’ornementation cuticulaire. Ceci est vrai surtout chez des endoparasites qui ont une ali¬ mentation liquide ou osmotique. La systématique des Spirurides et des Filaires, par exemple, a fait des progrès considérables depuis qu’elle est basée sur la lente atrophie de l’appareil sensoriel céphalique. Dans d’autres groupes au contraire, un tel caractère sera d’un emploi difficile car la structure céphalique sera bouleversée par des adaptations liées à l’appareil de fixation ou au régime alimentaire. Enfin, et cela semble encore plus fréquent, le groupe étudié ne se sera 97 — diversifié que par une microévolution. Les caractères ayant habituelle¬ ment une valeur phylogénique sont si stables et si constants qu’ils ne peuvent plus être utilisés. On pourra donc, dans ces cas, tirer un bon parti de caractères qui, dans d’autres groupes, n’auraient aucune valeur phylétique. Comment savoir si l’on est sur la bonne voie ? Un bon élément d’appréciation est de nature tellement subjective que j’ose à peine en faire état dans un exposé qui se voudrait scientifique. Je veux parler de l’état d’euphorie qui s’empare du systématicien dont le travail piétine depuis un certain temps, et qui, dès qu’il emploie un nouveau caractère a l’impression que les problèmes et les difficultés devant lesquels il se trouvait se résolvent d’eux-mêmes. Il est, bien entendu, prudent de chercher à confirmer cette simple impression. L’étude de parasites insulaires tels que les parasites malgaches peut donner d’utiles indications, car, dans ces faunes reliques, il y a souvent coexistence de caractères à valeur phylétique qui restent primitifs et de caractères adaptatifs souvent hyperspécialisés. L’étude des corrélations évolutives reste cependant le meilleur test pour juger de la valeur d’une nouvelle classification : corrélations mor¬ phologiques d’abord, car il est rare qu’un bon caractère phylétique n’évo¬ lue pas de façon parallèle à d’autres caractères ; corrélations bio-mor¬ phologiques ensuite, encore plus importantes et sur lesquelles nous aurons à revenir. 4° Les gradients évolutifs. L’évolution morphologique des parasites procède, dans un grand nombre de cas, d’une atrophie progressive de tous les organes à l’excep¬ tion de l’appareil génital qui s’hypertrophie et de l’appareil de fixation qui peut développer une complexité croissante. Lorsque les parasites sont immobiles dans les tissus, le corps tend fréquemment à prendre une forme globulaire, ce qui entraîne une réduction ou une invagination des deux extrémités. L’évolution morphologique des endo-parasites obéit donc à des règles assez uniformes. Par contre, les axes selon lesquels s’effectuent ces modifications paraissent très variés et caractéristiques pour un phylum déterminé. Chez les Nématodes phasmidiens, la zone dorsale de l’extrémité posté¬ rieure se raccourcit plus rapidement que la zone ventrale. L’atrophie du lobe dorsal de la bourse caudale sera donc un bon caractère pour évaluer le degré d’évolution d’un Strongle alors que chez les Ascarides, ce même caractère sera apprécié par le déplacement relatif des papilles cloacales, les dorsales migrant vers l’avant et les ventrales vers l’arrière. Chez les Habronèmes, l’évolution céphalique est marquée par une inva¬ gination intrabuccale des tissus péribuccaux. Cette invagination prédo¬ mine sur les axes médians et ce sont donc les tissus externes provenant des axes latéraux qui vont constituer l’extrémité céphalique des espèces les plus évoluées. Les lèvres primitives, invaginées, se transforment en dents intrabuccales. Celles-ci disparaissent progressivement en profon- 7 98 — deur, mais sont remplacées en surface par des néoformations latérales qui jouent à leur tour le rôle de dents, puis s’enfoncent en profondeur ultérieurement. L’appareil de fixation céphalique suit donc une évolution que l’on pourrait qualifier de « cycloïde » ; l’invagination et l’atrophie des pièces primitives étant compensées par la formation de pièces ana¬ logues mais d’origine différente. Le gradient évolutif antéro-postérieur est de constatation plus banale, mais son analyse peut fournir des renseignements de grande importance. Ainsi, certaines étapes de l’évolution phylogénique des noyaux sous- cuticulaires peuvent être suivies chez les Acanthocéphales en examinant l’animal depuis son extrémité postérieure jusqu’à son extrémité anté¬ rieure. Ces gradients évolutifs, enfin, peuvent atteindre une grande complexité et s’adapter étroitement à la fonction. Un bel exemple a été étudié au laboratoire ces derniers mois chez les Héligmosomes, petits Strongles enfoncés selon une spire senestre dans la muqueuse de l’hôte. Il y a acquisition d’un appareil de fixation, formé à partir de la surface cuti- culaire, dont l’évolution se fait suivant trois gradients concomitants : antéro-postérieur, droit-gauche, et dorso-ventral. Etant donné le mode d’enroulement du Yer, ce sont donc les zones cuticulaires en contact avec la muqueuse, les zones fonctionnelles, qui subissent l’évolution la plus précoce et la plus forte (cf. M. C. Desset, 1964). IL Biologie. Les méthodes d’étude qui nous paraissent utiles en Biologie diffèrent fort peu de celles qui ont été évoquées précédemment. La biologie, au même titre que la morphologie, s’explique en fonction de la chronologie et la première préoccupation, ici encore, doit être la détermination du type biologique ancestral. 1° Le type biologique ancestral. Peu de chapitres de la Biologie sont aussi riches et variés que ceux relatifs aux cycles biologiques des parasites. Pourtant, il existe habi¬ tuellement dans un phylum un certain nombre d’éléments immuables, masqués par la multitude des adaptations. C’est cette armature rigide qu’il importe de mettre en évidence car c’est elle qui représente l’héri¬ tage ancestral. Le Rhabditis libre, qui, nous l’avons vu plus haut, est morphologi¬ quement proche du type ancestral des Phasmidiens parasites, a un cycle avec 4 stades larvaires successifs, le début du 3e stade étant la forme de résistance, le « kyste » qui lui permet de subsister lorsque les condi¬ tions externes deviennent défavorables. Ces particularités biologiques se retrouvent avec une parfaite constance dans l’ensemble du phylum ; les cycles de l’Ankylostome, de l’Oxyure, de la Filaire de Bancroft conservent sous leur apparente diversité 4 stades — 99 — larvaires et la forme de résistance, le début du 3e stade larvaire, reste le stade infestant. Il y a donc là un fil conducteur qui permet de suivre les différentes étapes entre le Nématode libre et les cycles les plus complexes. Le temps nous manque ici pour chercher à retracer cette très longue aventure. Un exemple nous permettra d’en saisir le mécanisme. Les Spirurides appartiennent au même phylum évolutif que les Filaires. Comment le cycle d’un Spiruride intestinal ovipare a-t-il pu être à l’ori¬ gine du cycle si complexe des Filaires à embryons sanguinicoles ? Les recherches d’ Anderson permettent l’interprétation suivante : La plupart des Spirurides quittent plus ou moins complètement l’in¬ testin et s’enfoncent dans les tissus. Beaucoup conservent une relation entre l’orifice de ponte et la lumière intestinale mais d’autres migrent dans l’organisme. Chez les Reptiles et les Oiseaux, l’évacuation des œufs de Filaires dans les matières fécales reste facile, car la ponte s’effectue dans les poumons ou dans les sacs aériens et les œufs sont évacués par la trachée puis la voie digestive. Chez les Mammifères, le problème est plus complexe. Les Filaires qui ont subsisté et que nous connaissons ont un tropisme pour un organe creux : la cavité orbitaire par exemple. Elles peuvent donc éliminer leurs œufs dans le milieu extérieur, mais les hôtes intermédiaires qui étaient jusqu’alors des Arthropodes coprophages deviennent, dans le cas des localisations oculaires, des Mouches suceuses se contaminant avec les sécrétions lacrymales. Une autre méthode d’évacuation des œufs est atteinte lorsque les Nématodes arrivant sous la peau y déterminent un abcès. Les larves répandues dans la plaie peuvent être ingérées par des Mouches suceuses, mais aussi par des Insectes hématophages. La transmission à l’hôte définitif qui avait lieu par ingestion de l’hôte intermédiaire va pouvoir s’effectuer par dépôt des larves sur la peau au moment de la piqûre. Une nouvelle étape est franchie lorsque les embryons de la Filaire ne sont plus expulsés passivement par la plaie cutanée mais qu’ils s’adaptent à la vie dans le derme. Ils peuvent alors être recueillis par des Cératopogonides ou des Simulies et la formation d’une lésion cutanée n’est plus nécessaire à l’accomplissement du cycle. Le passage des embryons du derme au sang permet enfin leur transmission par des Insectes purement hématophages et conduit aux cycles hyper-spécialisés bien connus chez la Filaire de Bancroft par exemple. Bien d’autres filiations pourraient être imaginées entre les 2 types évolutifs que nous venons d’envisager, mais celle qui a été citée paraît assez proche de la réalité historique et se révèle utile pour plusieurs raisons. La première est que chacune des différentes étapes suggérées plus haut correspond à des cycles effectivement connus chez des espèces appartenant au même phylum. La seconde est que la systématique du groupe, établie sur des critères purement morphologiques est parallèle — 100 — à la classification biologique qui pourrait être fondée sur les considéra¬ tions précédentes. 2° Les anomalies biologiques et les souvenirs ancestraux. Les cycles évolutifs de parasites recèlent bien souvent des anomalies surprenantes et même parfois des infractions graves aux règles les mieux établies. La seule recette qui paraisse efficace pour chercher à résoudre les pro¬ blèmes correspondants consiste à reconstituer l’historique du cycle. La biologie du banal Ascaride humain, Ascaris lumbricoides, va nous en donner un bon exemple. L’œuf contenant une larve infestante est ingéré par l’homme. La larve éclôt dans l’intestin, gagne le poumon, passe par la trachée, puis l’œsophage et arrive dans l’intestin où elle devient adulte. Deux éléments sont anormaux : Pourquoi l’œuf mûr contient-il une larve au début du 2e stade, alors que, selon la règle des Phasmidiens, le 3e stade seul est infestant pour l’hôte définitif ? Pourquoi la larve éclose dans l’intestin entreprend-elle cette longue migration pulmonaire, pour revenir finalement à son point de départ ? L’étude générale des cycles chez les Ascarides permet de répondre à ces questions en montrant que les cycles primitifs sont des cycles hété- roxènes, c’est-à-dire à plusieurs hôtes. Le cycle d’un Ascaride aquatique nécessite généralement toute une chaîne : par exemple, un Arthropode premier hôte, mangé par un Poisson, 2e hôte, qui sera mangé à son tour par un Phoque, hôte définitif, qui sera donc le 3e hôte. Le cycle se sim¬ plifie au cours de l’évolution. Pour l’Ascaris devosi, par exemple, l’œuf contenant un 2e stade lar¬ vaire est ingéré par une Souris. La larve passe dans la cavité générale et s’y développe jusqu’au 3e stade infestant. Le Furet, hôte définitif, se contamine en ingérant la Souris. Le cycle monoxène de l’Ascaride humain doit donc être interprété comme une nouvelle simplification du cycle. L’homme est, en fait, à la fois hôte intermédiaire et hôte définitif. Il est hôte intermédiaire lorsque la larve migre dans le poumon et y grandit jusqu’à atteindre le 3e stade infestant. Il devient hôte définitif lorsque la larve quitte le poumon pour regagner l’intestin. La migration ancestrale continue à s’effectuer alors même qu’elle est devenue inutile à l’accomplissement du cycle. 3° Classification des cycles et corrélations bio-morphologiques. Il est bon de noter que, dans l’exemple précédent, l’évolution conduit à une simplification et à une condensation des cycles primitifs. Ceci est loin d’être exceptionnel en Parasitologie et ce pourrait être la règle pour les Phylums d’évolution ancienne ; c’est un fait qui paraît bien établi chez les Cestodes, par exemple. Au contraire, l’évolution vers une complexité croissante du cycle paraît avoir lieu dans des groupes à morphologie peu différenciée (Rhab- ditides, Cosmocercides) ; la plasticité biologique y est remarquable et le stade adulte peut être atteint par des voies très variées. — 101 — Le caractère plus ou moins primitif ou évolué d’un cycle biologique peut donc dans certains cas être d’appréciation difficile, et la classifica¬ tion biologique n’est pas toujours aisée. Un bon élément d’appréciation est fourni par la notion de séclusion. A la suite de Racovitza et de Jeannel, nous entendons par là « les auto-régulations, les caractères morphologiques ou physiologiques qui isolent l’être vivant... » et « lui permettent de se soustraire aux influences du milieu extérieur ». A l’intérieur d’un phylum évolutif, la séclusion paraît croître régu¬ lièrement avec l’adaptation à la vie parasitaire et paraît un des tests les plus sûrs pour juger du phénomène. Ainsi, les larves de Spirurides évoluent chez les Arthropodes les plus variés et dans les organes les plus divers ; mais le milieu dans lequel se développe la larve paraît avoir un métabolisme d’autant plus actif que la larve appartient à une espèce plus spécialisée. Si l’on admet que le nombre de jours nécessaire au développement de la larve est d’autant plus court que le métabolisme est plus actif, ce nombre de jours permet d’obtenir une sériation biologique des espèces, les plus primitives nécessitant environ 2 mois pour devenir infestantes, les plus spécialisées environ 6 jours. Cette sériation biologique coïncide remarquablement bien avec la clas¬ sification fondée sur la morphologie ; les deux méthodes étant tout à fait indépendantes l’une de l’autre, nous avons donc ici une bonne cor¬ rélation bio-morphologique. 4° Études sur le terrain. Ce sont parfois, nous venons de le voir, des éléments inattendus, des recoupements très divers qui permettront de comprendre le parasite. C’est dire la nécessité des études effectuées sur le terrain. Cette étude est nécessaire pour connaître l’écplogie et la biologie des hôtes, et pour élucider les cycles évolutifs. Mais, en outre, l’autopsie faite sur place par l’auteur lui-même permet seule de noter un grand nombre de remarques (régime alimentaire de l’hôte, localisation du parasite, lésion déterminée, fréquence, abondance, associations parasitaires...) qui peuvent se révéler essentielles pour comprendre le parasite étudié. III. Répartition. Si la confrontation entre les documents morphologiques et les docu¬ ments biologiques autorise dans beaucoup de cas la reconnaissance de lignées évolutives qui paraissent bien établies, ce sont la répartition géo¬ graphique d’une part, la répartition chez un groupe d’hôtes déterminés d’autre part, qui permettent une compréhension profonde du phylum parasitaire étudié. C’est pourquoi les révisions mondiales d’un groupe parasitaire doivent être préférées, chaque fois que cela est possible, à des révisions régionales. — 102 C’est pourquoi, également, des organismes scientifiques tels que le Muséum peuvent être particulièrement utiles en parasitologie, car ils sont spécia¬ lement préparés à l’édification de grandes collections et de fiches indi¬ quant de façon critique les listes d’hôtes et leur répartition. Schématiquement deux grands types de répartition peuvent être ren¬ contrés : a) Une répartition ancienne. Le parasite inféodé à un hôte ancestral se retrouve chez les représentants actuels issus de cet hôte. Ceux-ci sont donc liés entre eux par leurs affinités zoologiques. La spécificité est dite phylogénique. Il est particulièrement intéressant dans ce cas de solliciter la collabo¬ ration de nos collègues vertébristes. Cette année par exemple, le Professeur Berlioz a eu une preuve supplémentaire, grâce à un Acantho- céphale étudié par Golvan, d’affinités qu’il soupçonnait depuis long¬ temps entre le Leptusomus malgache et les Cuculiformes. De la même façon, les relations entre Lepilemur et Indridae mises en évidence tout récemment par M. Jean-Jacques Petter se trouvent confirmées par l’étude de leurs Nématodes. b) Une répartition moderne. Le parasite s’est adapté et éventuelle¬ ment diversifié à une période géologique où les hôtes étaient eux-mêmes déjà diversifiés. Le parasite est passé d’un animal à l’autre pour des rai¬ sons écologiques, éthologiques, physiologiques, etc... Les hôtes actuels appartiennent donc à des groupes zoologiques très différents. La spéci¬ ficité est dite, selon les cas, écologique, physiologique, etc... Dans ce cas, la répartition géographique devient plus significative que la liste des hôtes, si ceux-ci ne sont pas migrateurs ou n’ont pas eu une répartition bouleversée par l’homme. Les formes les plus primitives du phylum sont habituellement loca¬ lisées en une région déterminée (l’Amérique du Sud par exemple) et chaque grande région zoo-géographique peut posséder une branche bien caractérisée du phylum. Tous les intermédiaires entre ces deux types de répartition peuvent être rencontrés et leur étude va permettre l’établissement d’hypothèses sur les dates auxquelles le phylum a évolué. Les parasites des faunes insulaires revêtent, bien entendu, un intérêt considérable à ce point de vue, au même titre d’ailleurs que les parasites d’animaux reliques. Il apparaît ainsi que certains parasites ont évolué beaucoup plus rapi¬ dement que leurs hôtes, alors que d’autres au contraire paraissent immuables. Certains milieux montrent d’ailleurs une stabilité tout à fait remar¬ quable. Envisageons un instant la biologie de parasites tels que les Strongles des Chevaux ou les Oxyures de Tortues terrestres, qui vivent dans le caecum d’Herbivores. Le passage de ces Vers dans le milieu extérieur est réduit au minimum. Les phénomènes d’immunité sont absents car les parasites n’ont pas de contact avec la muqueuse, mais se nour¬ rissent du surabondant contenu intestinal. Les prédateurs enfin font — 103 — totalement défaut. Mme Annie Petter qui étudie depuis plusieurs années ce « meilleur des mondes » découvre chez les Tortues paléarctiques plus de douze espèces congénères vivant en coexistence suivant un équilibre très complexe. Cet équilibre, qui paraît tellement instable, se retrouve à quelques nuances près (pour des Oxyures qui sont parfois nettement vicariants des précédents) chez Pyxis arachnoïdes, Tortue étroitement localisée à certaines régions de Madagascar. Quel que soit le chapitre abordé, nous voyons donc en conclusion que les recherches les plus diverses, faites sur les groupes les plus variés, se recoupent et se consolident les unes les autres. C’est par cette voie que nous pouvons obtenir une bonne compréhension du Parasite ; c’est pour¬ quoi, ainsi que je l’indiquais au début de cet exposé, la Parasitologie se prête particulièrement aux travaux faits en collaboration. Le programme de recherche de ce laboratoire ne peut pas être fixé de façon impérative ; ce que trouvent les biologistes correspond rare¬ ment à ce qu’ils cherchent et les incidentes les plus inattendues méritent bien souvent d’être développées. Notre science, en outre, a trop d’impor¬ tance en Pathologie humaine et dans les questions de productions animale et végétale pour que nous désirions limiter strictement son activité à des études purement théoriques. C’est par le détour d’un exposé sur nos méthodes de travail, sur les préoccupations communes qui constituent notre unité que j’ai cru pou¬ voir le mieux définir les débuts d’activité de ce nouveau laboratoire. Grâce, Monsieur le Directeur, à votre inlassable dévouement, grâce, mes chers collègues, à la haute idée que vous avez de votre rôle en cet établissement, l’équipement de base a pu se constituer rapidement. Le premier recrutement de personnel a été effectué et comme j’ai bénéficié à ce sujet des conseils et de la générosité de plusieurs collègues, je vou¬ drais que l’on me pardonne mon outrecuidance et que l’on me permette de dire qu’il a été bien effectué. Claude Dupuis, mon très précieux sous- directeur, et Mme Annie Petter ont déjà fourni leurs preuves avec éclat. Mme Josette Richard, M. Jean-Claude Quentin, après une rapide ini¬ tiation, publient dès maintenant des travaux qui témoignent de leur valeur ; tous, chercheurs en activité, chercheurs en formation et tech¬ niciens se livrent à ce travail par goût et non par routine ou par accident. Ils font, comme moi, tous leurs efforts pour tenter de créer un laboratoire qui soit digne de votre confiance et des traditions de notre grande et ancienne Maison. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N» 1, 1965, pp. 104-120. EFFECTIF ET NATALITÉ ENREGISTRÉS A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES PENDANT L'ANNÉE 1963 Par J. NOUVEL, G. CHAUVIER et L. STRAZIELLE Cette année nous donnerons l’effectif des animaux de la Ménagerie du Jardin des Plantes et nous signalerons au fur et à mesure les espèces qui se sont reproduites tant chez les Mammifères que chez les Oiseaux. Tableau I Mammifères. Effectif Naissances au 31 déc. 1963 Désignation Gest. Morts avant 10 jours Animaux ayant vécu 6 mois $ Indé- term. observées Animaux élevés PRIMATES PONGIDÉS Pan troglodytes Blumenbach . i 4 i i Gorilla g. Gorilla Savage et 2 2 Wyman . Pongo pygmaeus Hoppius . 1 2 Hylobatidés Hylobates concolor gabriellae Tho- 1 2 Cercopithécidés Mandrillus sphynx Linné . Mandrillus leucopliaeus (F. Cu- 2 2 2 1 i 1 Theropithecus gelada Rüppell. . . . 2 1 Papio hamadryas L . 4 4 2 2 — 105 — Désignation Effectif au 31 déc. 1963 Gest. observées Naissances Morts avant 10 jours Animaux ayant vécu 6 mois Animaux élevés Cf 9 Indé- term. Papio porcarius Brunn . 1 2 i 1 Papio anubis F. Cuvier . 2 3 i i Cynopithecus niger Desmarets . . . 1 1 Macaca sylvana (L.) . 2 2 i i Cercopithecus n. nictitans (L.) .... 1 7 Cercopithecus n. schmidti Matchie. 1 3 Cercopithecus n. petaurista Schre- ber . 1 4 Cercopithecus cephus (L.) . 1 1 Cercopithecus diana (L.) . 1 4 Cercopithecus mona mona Schreber 3 1 Cercopithecus mona nigripes Du Chaillu . 1 0 Cercopithecus mona campbelli Wat 2 1 Cercopithecus Vhoesti Sclater . 3 4 2 2 Cercopithecus mitis albogularis Sykes . 1 3 Cercopithecus hamlyni Pocock . . . 2 2 2 1 i Cercopithecus neglectus Schlegel . . 1 2 Cercopithecus aethiops saebeus Sco- poli . 2 7 3 1 i Cercopithecus aethiops tanlalus Ogilby . 2 3 3 3 Cercopithecus aethiops cynosurus Scopoli . 1 Cercopithecus talapoin Schreber. . 1 0 Erythrocebus patas Schreber.... 3 9 2 2 Cercocebus torquatus (Kerr) . 2 3 Cercocebus torquatus atys (Aude- bert) . 1 2 Cercocebus albigena Gray . 1 1 Cercocebus galeritus (Peters) . 2 2 Cercocebus chrysogaster Lydekker. 1 1 Cercocebus aterrimus (Oudemans). 3 2 Colobus badius (Kerr) . 1 2 Colobus polykomos Zimmermann. 1 1 Presbytis entellus (Dufr.) . 1 1 Cébidés Saimiri sciureus L . 1 Hapalidés Hapale jacchus L . 1 — 106 — Désignation Effectif au 31 déc. 1963 Naissances Gest. observées Mort avant ; 10 jours Animaux ayant vécu 6 mois Animaux élevés CT 9 Indé-I terrn. Lémuridés Lemur mongoz L . 2 3 Lemur catta L . 5 3 2 2 i Lemur variegatus (Kerr) . 2 Lemur rufifrons Bennett . 1 1 1 Microcebus murinus E. Geoff. . . . 1 1 Galagidés Galago crassicaudatus E. Geoff. . . 1 Galago senegalensis E. Geoff . 1 Lorisidés Perodicticus potto Müller . 1 1 RONGEURS Sciuridés Marmota marmota (L.) . 1 3 Ratufa indica Erxleben . 1 1 Atlantoxerus getulus (L.) . i Funisciurus lemniscatus (Leconte) 1 2 Sciurus vulgaris L . 3 Funambulus palmarum (L.) . 4 Glaucomys volans L . 1 1 3 Cynomus ludovicianus (Ord.) .... 1 2 Hystricidés Hystrix cristata L . 3 4 2 2 Atherurus africanus Gray . 1 1 Cuniculidés Cuniculus paca L . 1 Myocastoridés Myocastor coypus Molina . 1 Dasyproctidés Dasyprocta aguti (L.) . 3 5 Myoprocta acouchy (Erxleben) . . . 2 3 — 107 — ■ ' ' Effectif Naissances au 31 1 déc. 1963 Désignation Gest. Morts Animaux Indé- teim. observées 3 ? 1 avant 10 jouis ayant vécu 6 mois élevés PERISSODACTYLES Equidés Equus caballus Prjewalskii Polia- kov . 2 1 Hemionus onager (Pallas) . Poneys d’Islande (espèce dômes- 1 1 tique) . 2 PROBOSCIDIENS Elephantidés Elephas indicus L . 1 ARTIODACTYLES Camélidés Camelus dromedarias L . 1 1 Lama g lama L . 1 8 Lama pacos L . 2 Cervidés Muntiacus muntjac (Zimm) . 2 Cervus elaphus L . 3 7 4 4 Hyelaphus porcinus (Zimm) . 1 Rucervus duvaueeli (G. Cuvier) . . . 1 Rangifer tarandus L . 1 Dama dama (L.) (var. mouchetée) 1 4 1 1 Sika nippon (Temminck) . 3 8 2 1 1 Sika hortulorum (Swinhoe) . 2 3 Axis axis (Erxleben) . 6 13 7 1 1 5 Moschidés Moschus moschiferus L . 1 1 Bovidés — - Bovinés Bison bonasus (L.) . 3 3 1 1 Bison bison L . 3 3 1 2 2 — 108 — Désignation Effectif au 31 déc. 1963 Gest. observées Naissances Morts avant 10 jours Animaux ayant vécu 6 mois Animaux élevés ci 9 Indé- term. Bos indiens L. (var. Watusi) . 3 3 i i Bos indicus L . 2 2 Bubalus bubalis (L.) . 3 2 i i Poëphagus grunniens (L.) . 1 i i Bibos fr. frontalis (Lambert) . 1 1 — Ovines Ovis musimon Pallas . Ovis vignei Blyth . 2 3 2 2 Mouton de Yalachie (esp. dômes- tique) . 1 — Caprines Capra siberica Pallas . 3 3 2 1 1 Capra ibex L . 1 2 Capra falconeri (Wagner) . 3 3 3 i 2 Capra caucasica Güldenstâdt .... 1 1 Pseudoïs nahor Hodgson . 2 1 1 1 Naemorhaedus goral (Hardwick) . 2 3 1 1 Ammotragus lervia (Pallas) . 2 Hemitragus jemlahicus (H. Smith) 1 1 — Antilopinés Antidorcas marsupialis (Zimm) . . 1 - — Reduncinés Redunca redunca (Pallas) . 1 Redunca arundinum Boddaert . . . 1 3 2 2 Adenota kob thomasi Sclater . 1 1 1 1 - CÉPHALOPHINÉS Sylvicapra grimmia (L.) . 1 Cephalophus rufilatus (Gray) .... 1 — Oryginés Oryx beïsa (Rüppell) . 1 2 Addax nasomaculatus (de Blainv.). 1 — Alcélaphinés Damaliscus pygargus albifrons Bürchell . 1 1 1 i Connochoetes taurinus Bürchell. . 1 1 1 i — Tragélaphinés Boselaphus tragocamelus (P allas) . 2 1 1 1 Taurotragus orux (Pallas) . 1 1 1 109 — 1 Effectif au 31 déc. 1963 Gest. observées Naissances Morts avant 10 jours . . 1 Désignation Cf 9 Indé- term. Animaux ayant vécu 6 mois Animaux élevés Suidés Sus scrofa L . 2 2 3 2 i FISSIPEDES Félidés Panthera leo (L.) . 1 2 Panthera tigris (L.) . 1 1 Panthera pardus (L.) . 3 3 Panthera pardus japonensis Gray. 1 1 Lynx canadensis Iverr . 1 1 Leptailurus serval (Schreber) . 1 Felis sylvestris Schreber . 2 Felis pardalis (L.) . 1 Hyaenidés Ilyaena hyaena (Brisson) . 3 Crocuta crocuta (Erxleben) . 2 Viverridés Atilax paludinosus Cuvier . 1 1 Xenogale microdon J. A. Allen. . . 1 Mungos mungos Gmelin . 1 2 Crossarchus obscurus F. Cuvier. . . 1 Nandinia binotata (Gray) . 1 2 Paradoxurus hermaphroditus Sch- reber) . 2 2 1 i Genetta servalina Pucheran . 1 Genetta maculata Grav . 1 Genetta tigrina fieldiana Du 2 2 Chaillu . Civettictis civetta (Schreber) . 1 1 Mustelidés Meles meles (L.) . 1 4 Mellivora capensis (Schreber) .... 1 Gulo gulo (L.) . 1 1 Martes martes (L.) . 2 2 Martes fo'ina (Erxleben) . 1 Mustela putorius L . 1 i 110 — Désignation Effectif au 31 déc. 1963 Gest. observées Naissances Morts avant 10 jours Animaux ayant vécu 6 mois Animaux élevés s ¥ Indé- term. Procyonidés Nasua narica L . 2 3 Potos flavus Schreber . 1 1 Ursidés Ursus arctos L . 1 2 Canidés Cuon alpinus (Pallas) . 1 Nyctereutes procyono'ides (Gray) . . 1 Vulpes vulpes (L.) . 2 6 Vulpes ruppelli (Shinz.) . 1 Dusycyon culpeus Molina . 1 Canis aureus (L.) . 1 2 Canis lupus (L.) . 1 2 PINNIPÈDES Phocidés Monachus monachus Hermann. . . 1 MARSUPIAUX Macropodidés Macropus rufilatus bennetti Gould. 1 1 i Total . 485 têtes Le nombre total de jeunes mammifères mis au monde pendant l’année 1963 fut de 66 parmi lesquels 16 étaient mort-nés ou moururent avant l’âge de 10 jours, 13 avant l’âge de 6 mois, ce qui laisse 35 sujets élevés pour un effectif total de 485 têtes au 31 décembre 1963. — 111 — Tableau II. Oiseaux. Désignation Effectif au 31 dé-. 1963 Pontes observées Éclosions Morts avant le 1er mois Morts avant 6 mois Élevés au 31-12-63 Cf 9 Indé- term. PELECANIFORMES Phalacrocoraciidés Phalacrocorax carbo L . 3 SULIDÉS Sula bassana (L.) . 2 CICONIIFORMES Threskiornitidés Threskiornis aethiopica (Latham) . 5 i Guara rubra (L.) . 7 Guara alba (L.) . 1 Platalea leucorodia L . 1 Ciconiidés Ciconia ciconia (L.) . 1 3 Ciconia nigra (L.) . 1 Dissoura episcopus (Bodd) . 1 Sphenorhynchus abdimii (Licht) . . 3 Mycteria americana L . 1 Ibis leucocephalus (Penn) . 1 Ibis ibis (L.) . 1 Tantalus loculator L . 2 Ardéidés Ardea cinerea L . 5 i Ardea melanocephala Vig. et Child. 1 Ardea purpurea L . 2 Ardea Goliath Cretzsch . 1 Ardeola ralloïdes (Scopoli) . 2 Bubulcus ibis (L.) . 8 i i Egrelta garzetta (L.) . 4 Egrelta alba (L.) . 1 112 — Effectif Éclosions Pontes ! Désignation s $ Indé- term. Dbservées Morts avant le 1er mois Morts avant 6 mois tieves au 51-12-63 Nyclicorax nycticorax (L.) . 3 1 Tigrisoma lineatum (Bodd.) .... 1 1 Cochlearius cochlearius (L.) . 2 Ixobrichus minutus (L.) . . i Phoenicoptéridés Phoenicopterus antiquorum Temm. 4 Phoenicopterus ruber Linné . 1 ANSÉRIFORMES Anatidés Cygnus cygnus (L.) . 2 Cygnus olor (Gmelin) . 2 2 2 Cygnus columbianus bewicki Yar- rel . 3 Cygnus melanocoryphus (Molina) . 2 3 Chenopsis atrata (Latham) . 1 1 Coscoroba coscoroba (Molina) . 1 1 Plectropterus gambensis (L.) . 1 1 Cereopsis novae-hollandiae Latham 1 Anser fabalis (Latham) . 1 1 Alopochen aegypliaca (L.) . 4 4 2 2 Branla canadensis (L.) . 1 1 Branla leucopsis (Bechstein) . 1 2 Branta ruficollis (Pallas) . 6 Branta bernicla (L.) . 2 Chloephaga poliocephala Sclater. . 2 1 Chloephaga picta (Gmelin) . 1 Eulabeia indica (Latham) . 2 2 17 2 6 Philacte canagica (Sewastianov) . . 2 Chen coerulescens (L.) . 1 Aix galericulata (L.) . 4 Aix sponsa (L.) . 2 Anas acuta L . 1 1 Anas crecca L . 4 3 -4nas querquedula L . 1 2 Anas formosa Georgi . 4 4 Anas georgica spinicauda Vieillot. 1 Anas platyrhynchos L . 15 30 Anas falcata Georgi . 2 2 Anas versicolor (Vieillot) . 1 1 Anas capensis (Gmelin) . 1 1 i — 113 — Désignation Effectif au 31 déc. 1963 Pontes observées f ^CLOSIONS Morts avant le 1er mois Morts avant 6 mois Élevés au 31-12-63 i /• V.i'-»." - ■' ■ ij t'Q — 126 Le corps est rond, ce qui est rare chez les Epinephelus . Sa hauteur est contenue 4,25 fois dans la longueur totale (rapport 3 à 3,5 chez E. damelii), la longueur de la tête 3 fois. Le diamètre de l’œil est contenu 8 fois dans la longueur de la tête, 1,5 fois dans l’espace interorbitaire (rapport voisin de 1 chez E. damelii). Narines écartées l’une de l’autre, la postérieure étant nettement plus grande que l’antérieure. Le maxillaire atteint la verticale qui passe par le milieu de l’œil (verticale tangente à l’arrière de l’œil chez E. damelii), la largeur de son extrémité distale étant seulement très légèrement inférieure au diamètre de l’œil (rapport au maximum égal à 3/4 chez E. damelii). Bordure postérieure du préopercule arrondie et garnie de dents fines et serrées. Les quatre dents qui sont à l’angle inférieur de ce préopercule sont nettement plus fortes. Trois épines operculaires, l’épine supérieure difficilement discernable, les deux autres faibles mais bien visibles et sensiblement égales. L’épine inférieure est décalée en avant par rapport à l’épine médiane (sur la même verticale chez E. damelii). Opercule pointu et bordé d’une membrane molle. La tête est entièrement couverte de très petites écailles. Douze branchiospines (1-1-10) bien marquées, plus quelques rudiments (premier arc, côté gauche). La dorsale prend son origine légèrement en arrière de la base de la pectorale. Les 4e et 5e rayons épineux sont les plus longs (1/4 de la longueur de la tête). Us sont plus courts (4/7 que le plus long des rayons mous (égalité chez E. damelii). La longueur des pectorales est environ la moitié de celle de la tête. Ventrale courtes, leur extrémité n’atteignant pas les 2/3 de l’espace qui sépare leur origine de l’anus. Seconde épine anale nettement moins longue que la troisième. La longueur de celle-ci repré¬ sente 1/5 de la longueur de la tête. Caudale arrondie. Le corps est couvert d’écailles ciliées. Il est difficile de les compter en raison de leur taille qui, petite dans l’ensemble, diminue encore sur les flancs. C’est ce qui justifie les approximations employées pour exprimer leur nombre aussi bien en ligne transversale qu’en ligne longitudinale. Teinte générale beige (noire pourprée chez E. damelii), agrémentée de barres transversales irrégulières et plus foncées. Nageoires sombres. L’ensemble du poisson, y compris les nageoires, les mâchoires, la gorge et même les membranes branchiostèges, est semée de points noirs stables (points bleus évanescents chez E. damelii), dont 'e diamètre est a peu près celui d’une écaille et dont l’équidistance vaut environ deux diamètres. Cette régularité disparaît cependant sous le ventre pour faire place à un système de ponctuation assez anarchique. Epinephelus cylindricus n’est connu que par un seul spécimen qui représente par conséquent l’holotype. Celui-ci, déposé au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (chaire des Reptiles et Poissons) possède les caractères méristiques déjà signalés dans le courant du texte. Ses caractères métriques sont les suivants : Longueur totale : 530 mm. Longueur standard : 435 mm. Longueur de la tète : 175 mm. Hauteur : 125 mm. 127 — Diamètre de l’œil : 22 mm. Espace interorbitaire : 34 mm. Plus longs rayons épineux de la dorsale (4e et 5e) : 44 mm. Plus long rayon mou de la dorsale : 71 mm. Longueur de la pectorale (côté gauche) : 85 mm. Longueur de la ventrale (côté gauche) : 71 mm. Plus long rayon épineux de l’anale (3e) : 36 mm. La loche ronde, sur l’abondance, la répartition et l’écologie de laquelle je n’ai pu obtenir aucun renseignement sur (contradiction entre les diffé¬ rents pêcheurs interrogés), est considérée à Nouméa comme un poisson de bonne qualité. O.R.S.T.O.M. et Laboratoire de Pêches Outre-Mer du Muséun. BIBLIOGRAPHIE Bleeker (P.), 1876. — Atlas ichthyologique des Indes orientales néerlandaises 7, Percoides. Muller, Amsterdam. Günther (G. L. G.), 1873-75. — Andrew Garrett’s Fishe der Siidsee. Band I J. Mus. Godeffroy, 2. Band. Hamburg. Katayama ( M . ) , 1960. — Fauna Japonica : Serranidae. Biogeogr. Soc. Japan, Tokyo. Morgans (J. F. C.) , 1958. — Three confusing species of serranid fishes, one described as new, from East Africa. Ann. Mag. Nat. Hist., London, ser. 13, 1. Munro (I. S. R.), 1961. — Handbook of australian fisbes. Fisheries Newsletter, Sydney, 20, n° 6. Postel (E.) et Fourmanoir (P.), 1964. — Données numériques sur une petite collection de poissons des environs de Nouméa (Nouvelle Calédonie). Cahiers du Pacifique ( sous presse). Schultz (L. P.), 1953. — Serranidae. In Schultz and coll. : Fishes of the Marshall and Mariannas Islands. Bull. U. S. Nat. Mus., Washington, n° 202. Randall (J. E.), 1964. — Notes on the groupers of Tahiti, with description of a new serranid fish Genus. Pacific Science. Weber (M.) et de Beaufort (L. F.), 1931. — The fishes of the Indo-australian Archipelago. 8, E. J. Brill, Leiden. Whitley (G. P.), 1959. — Fishes from New Caledonia. Proc. Boy. Soc. N. S. 11'., 1958-59 (1961), Sydney. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2« Série — Tome 37 — N° 1, 1965, pp. 128-138. COMPTE-RENDU SOMMAIRE D'UNE MISSION ICHTHYOLOGIQUE AU CAMBODGE ( juin 1960 — juillet 1964). Par F. D’AUBENTON La Commission Economique des Nations Unies pour l’Asie et l’Extrême- Orient (C.E.A.E.O.) fut saisie en 1956 d’un projet sur la mise en valeur des ressources hydrauliques du bassin inférieur du Mékong. Ce projet prévoyait la recherche de données de base sur l’hydrologie, la cartographie, etc... et préconisait les emplacements de Pa-Mong (Laos et Thaïland), de Sambor et du Tonlé-Sap (Cambodge) pour la construction de barrages. En 1957, les quatre pays riverains, Cambodge-Laos-Thaïland et Sud Viêt-Nam, intéressés directement par ce projet, constituèrent un Comité international qui, accepté par les Nations Unies, prit le nom de « Comité pour la Coordination des Études sur le Bassin Inférieur du Mékong ». Le rôle principal de ce Comité était de coordonner et de diriger les études relatives à la mise en valeur du bassin. Une première mission des Nations Unies établit un programme d’études de cinq ans portant principalement sur l’hydrologie, la cartographie et la topographie. Mais, très vite, la néces¬ sité d’autres études se fit sentir et la F. A. O. fournit en février 1959 un rapport sur les études nécessaires à la planification du développement île l’Agriculture, des Forêts et des Pêches dans le Bassin Inférieur du Mékong. Pour réaliser les différentes études nécessaires, le Comité du Mékong eut recours à l’aide étrangère de douze pays, à douze institutions de l’O.N.U., à deux fondations et aux quatre pays riverains. Ces études devaient en principe aboutir à l’aménagement de dix barrages sur le cours principal du Mékong, et de seize sur les affluents. Ces barrages étaient destinés à la production électrique, à l’irrigation, à la navigation. Trois projets furent classés prioritaires sur le cours principal : celui de Pa-Mong, intéressant la Thaïland et le Laos pour la production hydro¬ électrique, et ceux de Sambor et du Tonlé-Sap (Cambodge), l’un destiné à l’hydro-électricité et l’autre à l’irrigation et à la lutte contre les remontées d'eaux salées dans le delta, et intéressant par conséquent le Cambodge et le Sud Viêt-Nam. Le passage de Monsieur le Professeur Roger Heim, Membre de l’Institut Directeur du Muséum National d’Histoire Naturelle, au Cambodge et en Thaïland en 1958, permit à Monsieur M. Blanc, Sous-Directeur, d’effectuer 129 — en février-mars 1959 une première Mission hydrobiologique au Cambodge et de mettre en évidence les dangers que pouvait représenter la cons¬ truction d’un barrage sur le Mékong vis-à-vis de la production piscicole cambodgienne. Une étude ichthyologique fut alors décidée ; elle fut confiée à la France. Par une Convention signée entre le Muséum et le Ministère des Affaires Etrangères, notre Etablissement fut chargé de la direction scientifique et technique de cette étude, dans le cadre adminis¬ tratif de la Mission française d’Aide Économique et Technique (M.F.A.E.T.) au Cambodge. La Mission Ichthyologique commença fin juin 1960 et se termina en jui'let 1964. Elle fut divisée en deux parties : l’une portant sur l’étude des migrations et de la répercussion de la construction éventuelle des barrages sur la faune piscicole du Grand Lac, l’autre portant sur la technologie de la pèche au Cambodge. A la suite des recommandations et avis de J. Bardach, de l’United States Operations Mission (U.S.O.M.) du Cambodge, « Division of Agri¬ culture and Natural Resources », qui prévoyait sous brève échéance un colmatage du Grand Lac et la nécessité d’envisager au plus tôt son aména¬ gement, le Comité du Mékong demanda alors que nous concentrions tous nos efforts sur le projet du Tonlé-Sap. En plus de la Mission ichthyologique, une mission hydrologique et sédimentologique fut prévue ; elle se réalisa en deux phases : la première avec B. Dussart d’octobre 1960 à janvier 1961 et la deuxième avec J. Guiscafre et J. -P. Carbonnel de février 1962 à décembre 1963. Nous avons eu recours également pour mener à bien notre Mission à Monsieur Schmid (Directeur de Recherches à l’O.R.S.T.O.M.) pour l’étude botanique de la forêt inondée du Grand Lac et à Monsieur Bredillet (Chef du Laboratoire de Chimie de l’Institut Pasteur de Phnom-Penh) pour les analyses physico-chimiques des eaux. Un adjoint technique, Monsieur Fily, fut recruté sur place ; il nous fut extrêmement utile dans l’étude de la Technologie des engins de pêche. Les données de base utiles à notre Mission nous ont été principalement fournies par les travaux ou rapports de : J. Bardach, M. Blanc, J. Blache et J. Goossens, P. Chevey et F. Le Poulain, B. Dussart, H. M. Smith, M. Weber et L. F. de Beaufort. Principaux milieux : Les principaux milieux du réseau hydrographique cambodgien peuvent être classés en quatre catégories. I. • — - Les cours d’eau dont le courant est continu ou discontinu (torren¬ tiel). C’est le cas du fleuve Mékong qui peut se diviser lui-même en deux secteurs, le premier à fond rocheux coupé de rapides (de la frontière laotienne en aval des chûtes de Kône à l’aval des rapides de Sambor), le deuxième à fond sablonneux, au lit très large (des rapides de Sambor à la frontière Sud-Vietnamienne). Les affluents ou stungs comme le Sé-San, les stungs Sen, Chinits, etc... appartiennent aussi à cette catégorie. 9 — 130 — II. - — Les cours d’eau qui au cours de l’année inversent le sens de leur courant en raison de l’inondation ; ils se dénomment Preks ; ils relient en général les zones de dépressions d’arrière-berges inondables et les étangs permanents ou bengs. Le plus important est le Tonlé-Sap, d’une longueur de 120 km environ, qui relie le Mékong (Quatre-Bras à Phnom-Penh) au Grand Lac (Seuil de Snoc-Trou). III. — Les zones inondées proprement dites : arrière-berges inondées. Le colmatage des bords du fleuve et du Tonlé-Sap forme un bourrelet pratiquement toujours exondé sur lequel se groupent les villages et quel¬ ques cultures de saison. Derrière ce bourrelet s’étendent de grandes dépres¬ sions formées de plaines et de bengs. Une partie de ces plaines sont cul¬ tivées en saison sèche, l’autre est couverte d’une végétation arbustive buissonnante. Ces zones d’arrière-berges fertiles pour les cultures sont également recherchées par le poisson pendant les hautes eaux. Elles reçoivent les eaux du fleuve pendant la crue ainsi que les eaux de leur bassin versant. Un décalage de niveau est à noter à la montée des eaux, celui-ci est dû à l’exiguité des orifices d’entrée fies preks). Le même phénomène se produit à la décrue dans le sens inverse, le niveau des eaux d’arrière-berges étant légèrement plus élevé que le niveau du fleuve. Ces plaines inondées contri¬ buent en partie à la régularisation de la crue. IV. — Les dépressions inondées pendant toute l’année : Grand Lac, bengs. a) Le Grand Lac. Le Grand Lac est une vaste dépression où l’on peut distinguer trois parties : le Grand Lac proprement dit qui subit l’influence des pluies, le petit Lac qui subit en plus l’influence des eaux du Mékong, et le Veal Pok situé en aval de Snoc-Trou qui est le réservoir de décantation principal des eaux du Mékong. Les deux premières parties forment une vaste dépression resserrée dans son centre, à fond plat et uniforme, et encerclée par la forêt. Les eaux en saison d’étiage ont une profondeur moyenne de 0,70 m à 0,80 m pour atteindre en période maximum de crue une hauteur variable suivant les années de 10,05 m (Kp. Luong des Lacs 1955) à 12,99 m (Kp. Luong des Lacs 1952). Cette énorme quantité d’eau submerge progressive¬ ment la forêt, pénétrant très loin dans les terres à des distances de 5 kms dans les régions de Snoc-Trou, Kompong-Luong des Lacs et de 30 kms dans la région du stung San-Ké et du Tonlé-Chmar. La pénétration des eaux en forêt inondée étend le domaine de la popu¬ lation piscicole qui trouve alors une zone propice à la reproduction et une nourriture abondante sous forme d’insectes, de feuilles, d’invertébrés, etc... et par la suite une microfaune et micro flore largement utilisées par les alevins et certaines espèces. L’utilisation par le poisson de la zone inondée n’est pas immédiate car le processus écologique crée des zones qui en cours de cycle ne peuvent être fréquentées par toutes les espèces. eau d ' inondation! mélange des eaux d'inondation < - et des eaux de pluie du bassin versant eau noire transparente eau putride Zone fréquentée par la majorité des espèces de poissons Zone fréquentée par quelques espèces résistantes Zone en évolution, les poissons n'y séjournent pas Zone à poissons de rizières limite de turbidité Schéma écologique du phénomène d'inondation des bords du Grand lac — 132 — C’est ainsi que nous avons remarqué dans les régions de Snoc-Trou, Kompong-Luong des Lacs et du stung San-Ker, quatre zones caracté¬ ristiques de la progression graduelle du cycle (voir schéma). Les mesures et les pêches que nous avons effectuées font ressortir que toute une zone en limite d’inondation n’est pratiquement pas utilisée, surtout lorsque le maximum de crue est de courte durée. C’est l’oxygène dissous qui conditionne principalement la répartition des espèces. La quantité de ce gaz décroît au fur et à mesure que la putré¬ faction des végétaux est plus récente. Les zones que nous distinguons se modifient et se confondent au fur et à mesure que la saison s’avance. Finalement on ne distingue plus que deux zones en fin de crue. Pendant la crue la majorité de la faune piscicole fréquente la première zone. Dans les zones suivantes seules des espèces résistantes à l’asphyxie peuvent y séjourner. Citons par exemple : Notopterus notoplerus, Ophio- cephalus micropeltes, Ophiocephalus striatus, Pangasius sutchi (de petite taille), Pangasius larnaudi, Trichogaster trichopterus, Trichogaster micro- lepis, Anabas testudineus, Clarias batrachus, Rasbora argyrotaenia, Rasbora aurotaenia, Ompok bimaculatus, Macrones nemurus, Macrones oittatus, Ambassis microlepis, Ambassis ranga, Pristolépis fasciatus, Esomus danrica. Un échange de faune existe entre zone périphérique de rizière et zone à faune résistante, leur composition est à peu de chose près la même moins les Pangasius sutchi, Pangasius larnaudi et Ophiocephalus micro¬ peltes. En fin de cycle, soit au début de la décrue, seule resté différenciée la zone périphérique en limite de rizière. Du point de vue habitat, nous constatons que le milieu s’est stabilisé ; malheureusement les eaux décrois¬ santes ne seront plus utilisées intégralement car un très grand nombre de poissons ont déjà entamé leur migration latérale les ramenant au Lac. Au cours de la montée des eaux, il arrive que la crue subisse un ralen¬ tissement et que le débit du bassin versant devienne supérieur en quantité d’eau arrivant au lac. Il se passe alors une véritable pollution. En effet, les eaux putrides qui se trouvent en forêt regagnent, sous l’effet de la poussée des eaux de pluie, le bord du lac, des preks ou des stungs. Les poissons et les pontes se trouvent alors dans une eau impropre à leur con¬ dition de vie. C’est ainsi que nous avons été témoin dans la région du stung San-Ké et de Snoc-Trou d’une telle pollution, un nombre énorme d’alevins et de poissons avait succombé. Après enquête auprès des pêcheurs, ceux- ci nous ont confirmé ce phénomène. Celui-ci peut certaines années être beaucoup plus étendu et tuer ainsi plusieurs tonnes de poissons. b) Les bengs. Les bengs sont des dépressions de plus ou moindre importance situées en arrière-berges formant des étangs en saison sèche et incorporées dans la zone inondée pendant les hautes eaux. Ils sont en communication avec le réseau hydrographique par l’intermédiaire des preks. La faune piscicole qui subsiste en saison sèche se compose principalement de Notopterus notopterus, Clarias batrachus, Bagarius bagarius, Macrones nemurus, Macrones vittatus, Ophiocephalus micropeltes, Ophiocephalus — 133 striatus, Anabas testudineus, Datnoides microlepis, Pristolepis fasciatus, Trichogaster microlepis, Trichogaster trichopterus, Oxyeleotris marmoratà, Mastacembelus maculatus, Cirrhinus julieni. Certains bengs principalement situés près du Mékong et du Tonlé-Sap gardent dans leurs eaux des Cirrhinus auratus, Cirrhinus julieni, Pan- gasius sutchi. Le phénomène écologique de montée des eaux est sensiblement le même que celui du Grand Lac. Faune piscicole : La faune piscicole cambodgienne a fait l’objet de publications éparses concernant principalement les poissons d’intérêt économique. Cette faune est constituée surtout par deux grands groupes de poissons Téléostéens : le sous-ordre des Cyprinoidei avec 78 espèces signalées et le sous-ordre des Siluroidei avec 55 espèces, soit 133 pour ces deux sous-ordres sur 197 espèces citées actuellement. Nous avons profité de nos nombreux déplacements sur tout le réseau hydrographique cambodgien pour constituer une collection intéressante qui sera étudiée ultérieurement au Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) en collaboration avec M. Blanc. Migrations. Devant l’énorme quantité de poissons, la grande étendue du réseau hydrographique et les difficultés administratives, nous avons été obligés d’envisager un autre procédé que celui du marquage pour étudier les migrations. Nous avons pêché régulièrement à chaque saison dans chacun des biotopes, ce qui nous a permis de repérer l’emplacement préférentiel des espèces suivant les saisons et de comprendre le mécanisme des migra¬ tions. Des pêches de contrôle suivi ont été faites principalement : — pour les migrations de crue dans le delta de Snoc-Trou, du début de la crue jusqu’à fin juillet, à l’aide de barrages en claie « day » et yor, engins spéciaux pour la capture de très grosses espèces comme le Panga- sianodon gigcis. Ces observations ont porté sur 26 tonnes. — - pour les migrations de décrue, nous avons pêché avec un « day » (chalut fixe) sur le Tonlé-Sap à une distance de 9 km des Quatre-Bras, du mois d’octobre à fin février, et contrôlé ainsi pour ce seul engin plus de 66 tonnes de poissons. Les autres pêches de contrôle ont été faites en forêt inondée au moyen de nasses et de filets maillants. — sur le Grand Lac, en inspectant les pêches à la senne et les pêcheries travaillant avec des claies. Migration - Rendement à l'heure — 135 — sur le Mékong, en aval de Kratié, en suivant les pêches à la senne. Les rapides du Mékong entre Stung-Streng et Sambor ont fait l’objet de deux tournées spéciales accompagnées de pêcheurs habitués au pilo¬ tage et à la pêche dans ces régions accidentées. Les observations effectuées sur le terrain nous ont montré entre autres que : — certaines espèces comme Pangasius sutchi, Pangasius larnaucLi, Pangasianodon gigas, Catlacarpio siamensis, ne sont représentées dans le lac pendant l’étiage que par des stades jeunes ne dépassant pas 2 kg. Autrefois, alors que les pêcheurs étaient moins nombreux, il leur arrivait de capturer des Pangasius sutchi de 4 à 5 kg. Ce poisson est adulte aux environs de 5 kg. — les adultes des Pangasius sutchi séjournent pendant l’ét.iage dans les zones profondes du Mékong ou des stungs. Les adultes de Cirrhinus auratus ont une préférence pour les eaux courantes. — les migrations de crue sont commandées par l’effet mécanique de l’eau. Le poisson se laisse porter par le courant d’inondation. — les migrations de décrue sont réglées sur le rythme des phases lunaires (voir graphique). Les passages de descentes des zones inondées aux fleuves et stungs sont situés principalement du 7e au 15e jour lunaire des 10e-lle- 12e mois chinois. Les passages de remontées dans le fleuve et les stungs varient suivant l’origine de la sortie des poissons de zones inondées. C’est ainsi que les bancs de poissons sortant du Tonlé-Sap à Phnom-Penh, entre le 8e et 15e jour lunaire, seront pêchés dans le Mékong à Kompong- Chham du 18e au 20e jour et en aval de Kratié au 25e jour lunaire et jours suivants. D’après nos premières observations, les Cirrhinus auratus posaient un problème d’ordre physiologique du fait que ce poisson effectuait une migration importante jusqu’aux chutes de Kône où des individus pleins avaient pu être pêchés, alors qu’aucun adulte mâture n’avait été signalé dans le Grand Lac. Nous l’avions classé comme ayant une biologie similaire à celle des Salmonidae. En fait, le Cirrhinus auratus pond également dans la zone inondée du Grand Lac. Ce sont les pêches effectuées à Snoc- Trou pendant la crue qui nous permirent de capturer des poissons mâtures et nous avons pu également observer en forêt inondée de nombreux bancs d’alevins de Cirrhinus. Ces observations ne prouvaient pas qu’il n’était pas nécessaire que ces poissons effectuent leur voyage dans les rapides pour des raisons physiologiques de mûrissement de leurs gonades. C’est pourquoi nous avons entrepris d’élever en eaux closes une cinquantaine d’adultes prélevés dans le Tonlé-Sap au moment de la migration de décrue. Tous les trois mois environ, depuis le mois de janvier 1961 jusqu’au mois de juillet 1963 (2 ans 1/2), nous avons prélevé plusieurs individus que nous avons disséqués. Ce n’est seulement qu’en juillet 1963 que nous avons constaté une forte évolution des gonades. Cette expérience tend à prouver que la présence des Cirrhinus dans les rapides n’est pas indis- — 136 pensable du point de vue génital et qu’une adaptation aux eaux closes est possible. En résumé, les poissons au moment de la crue cherchent à rejoindre les zones inondées. Ils progressent avec la crue, c’est-à-dire au fil de l’eau. A la décrue les poissons sortent des zones inondées et attendent dans les zones dégagées (Grand Lac, Beng, Tonlé-Sap). Puis ils descendent avec Veau en suivant les rythmes lunaires jusqu’à la rencontre de cours d’eau continus (Fleuve, Affluents, Défluents, Stungs) dont ils remontent le courant. En novembre 1963 nous avons pu remettre au Comité du Mékong un projet de fonctionnement relatif au barrage mobile éventuellement prévu sur le Tonlé-Sap. Ce plan de fonctionnement assure avant tout le libre passage des poissons migrateurs et respecte les phénomènes écologiques dûs au régime saisonnier des eaux. Le plan de fonctionnement que nous avons proposé est un plan de mise en place progressive. Nous préconisons un plan portant sur trois années, ce qui aurait égale¬ ment pour avantage de surveiller l’évolution d’adaptation du poisson aux nouvelles conditions, ainsi que tout autre exploitation annexe du barrage : agriculture - — navigation — électricité. a) Crue : L’arrivée des eaux du Mékong (eaux rouges) à Snoc-Trou 1962 : le 19 juin (côte 4,69 m) correspond à plusieurs passages importants qui s’étalent du 19 au 29 juin. Il serait indispensable que le barrage soit ouvert lorsque ces eaux seront signalées à Prek-Dam et de maintenir l’ouverture pendant dix jours. Puis, jusqu’à la fin du mois d’août, trois ou quatre panneaux seront levés sur une hauteur minimum de 3 mètres à des emplacements choisis aux endroits les plus profonds, afin de permettre aux très grosses espèces comme les Pangasianodon gigas et les Catlacarpio de passer. Les pêches effectuées à Snoc-Trou nous ont permis de capturer des Pangasia¬ nodon gigas du début juillet à fin août, les eaux étant par la suite trop hautes pour le bon fonctionnement des engins. Il est bien évident que l’on peut pendant toute la période de crue ouvrir le barrage pour d’autres besoins. Toutefois il y aura lieu de contrôler la montée des eaux en forêt inondée, de manière qu’elle soit progressive afin d’éviter les risques de pollution. Le maximum de crue sera en moyenne, d’après les renseignements qui nous ont été fournis, de 1,50 mm environ inférieur à celui qui existe actuel¬ lement. Cette perte en hauteur sera nettement compensée par le maintien du maximum prévu pendant une période de deux mois. Pour une mise en place graduelle il serait bon de laisser fermer le barrage la première année jusqu’à fin octobre environ, la deuxième année jusqu’au 10 ou 15 novembre et pour la troisième année jusqu’au 1er décembre. 137 — b) Décrue : Pendant la période de décrue, il sera tenu compte des périodes favo¬ rables de passage par rapport aux phases lunaires. Si nous prenons exemple sur les années 1961-1962, les migrations ont eu lieu : du 12 novembre : 5e jour du Xe mois lunaire au 22 novembre : 15e jour du Xe mois lunaire du 12 décembre : 5e jour du XIe mois lunaire au 22 décembre : 15e jour du XIe mois lunaire du 10 janvier : 5e jour du XIIe mois lunaire au 20 janvier : 15e jour du XIIe mois lunaire du 9 février : 5e jour du Ier mois lunaire au 19 février : 15e jour du Ier mois lunaire c) Etiage : La période d’étiage qui se situe de fin mars à fin mai est celle de la plus grande activité de la pêche sur le lac. Le délai de trois années d’adap¬ tation du pêcheur au nouveau milieu proposé nous semble un strict mini¬ mum pour le défrichement progressif des bords et l’adaptation des engins. Nous proposons pour la : lre année une côte d’étiage de 1,20 m. 2e année une côte d’étiage de 1,60 m. 3e année une côte d’étiage de 2 m. Océanographie. En annexe à notre Mission Ichthyologique concernant les eaux douces du Cambodge, nous avons participé à une mission océanographique en mars-avril 1964, avec MM. Roby et Lagoin du Groupement d’Etudes pour le Développement de la Pêche (B.C.E.O.M. et S.C.E.T.-C.O.O.P.) et Fourmanoir de l’O.R.S.T.O.M. Le but de cette mission était de faire le point sur les activités de 'a pêche, de donner un avis sur un programme à venir en vue du développe¬ ment de celle-ci. Cette mission annexe montre que les produits de la pêche maritime ne peuvent espérer trouver actuellement de nouveaux consommateurs sur le marché intérieur cambodgien, mais qu’un effort doit être fourni à propos des débouchés extérieurs déjà existants (Singapour, Thaïland, Hong-Kong, etc...) D’autre part, cette étude souligne, comme l’avait déjà signalé M. Blanc (1960), le manque de connaissances de base sur les ressources marines des eaux du Golfe du Siam et de la nécessité première de créer une station d’océanographie et de technologie de la pêche. LTne première collection — 138 de poissons de la côte cambodgienne a fait l’objet d’une note par M. Blanc et P. Fourmanoir (1964). A l’occasion de cette tournée sur la côte cam¬ bodgienne, nous avons récolté une autre collection plus importante qui, nous l’espérons, apportera d’autres renseignements intéressants sur la systématique des poissons cambodgiens. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons). 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Ce Diptère présente les caractéristiques suivantes. Muscella delicata, grisea, mediocriter pilosa. Oculis reniformis ; distan- tibus. Macrochaetae dorsocentrales 1 -)- 3. Pedibus fuscus, Ion gus ; pro- tarsus III normalibus, cylindricus, non complanatus. Halteribus subal- bidus. Alae fusco-hyalinae, basi infumatae, longae aut reductae, interdum coarctatae. Long, corporis 2, 8-3, 5 mm. Le Listriomastax litorea est commun dans les îles australes françaises de l’Océan Indien, Crozet et Kerguelen. Il se rencontre dans les régions littorales sur les pierres ou les algues, à marée basse. La larve qui vit dans les amas de varechs est saproxylophage comme l'imago. Seule la forme macroptère de cet insecte était connue jusqu’ici. Mais les recherches originales de M. P. Dreux dans l’archipel des Crozet ont permis de décou¬ vrir, dans l’île aux Cochons, quelques Listriomastax munis d’ailes rac¬ courcies qui vivaient avec les formes à ailes normales. Cette découverte permet de préciser les caractères de ce Diptère. Il est probable que les macroptères hétérozygotes qui vivent sur l’île aux Cochons ont subi des croisements avec les homozygotes. Ces croise¬ ments favorables ont fait apparaître des mutations brachyptères et micro- ptères mieux adaptées aux conditions climatiques particulièrement sévères qui affectent l’archipel des Crozet. On suppose que l’aptérisme est un phénomène comparable à la néoténie. Il apparaîtrait lorsqu’une espèce donnée est obligée de vivre dans un biotope défavorable à son développe¬ ment normal. L’étude des Listriomastax polymorphes permet d’isoler provisoirement trois formes : macroptères, brachyptères et microptères. La connaissance de ces trois types morphologiques est importante pour établir le status de l’espèce. Caractères génériques. — Ils peuvent se résumer comme il suit : espace interoculaire élargi ; face avec une carène médiane en suture fine ; — 140 — clypéus très saillant, en demi-cercle ; péristome à peu près aussi large que l’œil, non poli, dénudé postérieurement mais avec 3-4 macrochètes anté¬ rieurs. Plaque prosternale nue. Pas de soies métastigmatiques. Tibias couverts de soies courtes, plantées régulièrement ; protarses III avec une brosse interne ; distitarses légèrement élargis et aplatis. Aile : fractures costales apparentes ; la première située au niveau de l’apex de la première nervure radiale ; la seconde au droit de la transverse humérale ; transverses basales rapprochées de l’échancrure anale, rectilignes et perpendiculaires aux nervures longitudinales ; nervure anale (chez les macroptères) pro¬ longée au bord de l’aile ; alule bien développée, marge longuement ciliée. Abdomen : tergites II et III élargis, pilosité plutôt longue, éparse chez la femelle, plus régulière et plus serrée chez le mâle. — $ : appareil génital peu apparent ; $ : oviscapte allongé, chitinisé, luisant. Générotype : Listriomastax litorca Enderlein. Caractères spécifiques. — - Les caractères très généraux d’un type morphologique intermédiaire entre les macroptères et les microptères peuvent se résumer de la manière suivante : Tête plus large que haute. Yeux petits (938 Cette équation est représentée graphiquement par les fig. 4 et 5 qui permettent de trouver facilement le poids des poissons connaissant leur longueur. Répartition géographique. — Au Cambodge, Scomberomorus sinensis (Lacépède) peut se rencontrer dans le Grand Lac, dans le Tonlé-Sap et dans le Mékong où nous l’avons observé jusque dans les rapides de Stung Treng près de la frontière laotienne. Pendant la décrue, le poisson est pêché surtout dans le Tonlé-Sap et dans le Mékong ; les grands individus sont capturés vers les mois de novembre, décembre et janvier et les jeunes individus un peu plus tard, c’est-à-dire vers janvier et février. Aux basses eaux, l’espèce se rencontre surtout dans le Mékong ; les adultes sont réfugiés dans le 1er secteur (chutes de Kône-Kratié) et les jeunes dans le 2e secteur (Kratié-Phnom-Penh). Pendant la crue, on peut voir passer des Scomberomorus sinensis (Lacépède) au seuil de Snoc-Trou (Prek Tasom) à l’entrée du Grand Lac, notamment au mois de juin. Aux hautes eaux, l’espèce se rencontre à la fois dans le Mékong, le Grand Lac et le Tonlé-Sap. De toute façon, il s’agit d’une espèce peu abondante que l’on peut même qualifier de rare en comparaison des espèces ayant un intérêt économique. En mer, Scomberomorus sinensis (Lacépède) est commun sur les côtes de Chine et du Japon (Jordan, Tanaka et Snyder, 1913 — Jordan et IIubbs, 1925 — Tomiyama et Abu, 1958) ainsi que sur la côte de Corée (Jordan et Starks, 1905) et dans la région de Vladivostock (Soldatov et Lindberg, 1930). Sa présence vient d’être signalée plus au sud, sur la côte du Sud- Vietnam (Blanc, d’AuBENTON et Fourmanoir, 1965) où il est possible de le capturer en décembre et janvier, pendant les rares journées d’accalmie de l’alizé de secteur Nord. Il n’a, par contre, jamais été trouvé sur la côte cambodgienne, c’est-à-dire dans le Golfe de Thaï- land. Reproduction. — Nous n’avons pu déceler la moindre trace d’acti¬ vité sexuelle sur les exemplaires capturés dans les eaux douces cam¬ bodgiennes, quelles que soient leur taille et l’époque de leur capture. Nous sommes donc amenés à supposer que Scomberomorus sinensis (Lacé¬ pède) se reproduit uniquement en mer, bien qu’il soit capable de faire de longues incursions en eau douce où il est peut-être attiré par l’abon¬ dance de la nourriture, ce passage en eaux douces n’étant toutefois pas indispensable à l’accomplissement de son cycle vital. — 240 — Fig. 4. — Variations du poids exprimé en kilogrammes en fonction de la longueur à la fourche exprimée en centimètres. 242 — Pêche. — Au Cambodge, Scomberomorus sinensis (Lacépède) est pêché à l’aide de « days » dans le courant de crue ou de décrue du Tonlé- Sap, de « sennes » dans le Grand Lac ainsi que dans le Tonlé-Sap et le Mékong lorsque le courant est faible, et de « carrelets » le long des bords du Tonlé-Sap et du Mékong en période de décrue. Il est parfois capturé accidentellement dans des filets maillants aux Quatre-Bras. C’est un poisson peu consommé par les Cambodgiens en raison de son prix élevé (40 Riels le kg à l’état frais, sur le marché de Phnom-Penh en 1964). Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons) du Muséum . BIBLIOGRAPHIE Aubenton (F. d’), 1963. — Rapport sur le fonctionnement d’un barrage mobile sur le Tonlé-Sap. Comité du Mékong , déc. 1963, p. 5 et p. 29. — 1965, Compte rendu sommaire d’une mission ichthyologique au Cambodge (juin 1960-juillet 1964). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s., t. 37, n. 1, 2 fig. (sous presse). Bauchot (M. L.) et Blanc (M.) , 1961. — Catalogue des types de Scombroidei des collections du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. Ibid., 2e s., 33, n° 4, pp. 369-379. Beaufort (L. F. de) et Chapman (W. M.), 1951. — The Fishes of the Indo- Australian Archipelago. Leiden, 9, p. 229. Blanc (M.), Aubenton (F. d’) et Fourmanoir (P.). 1965, — A propos d’un Scombridae des eaux douces cambodgiennes : Scomberomorus sinensis (Lacépède, 1802). Bull. Mus. Nat. Hist. 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La description, au cours de laquelle j’ai suivi dans la mesure du pos¬ sible le plan adopté par Weber et Beaufort ( loc . cit.), est basée sur l’examen de deux spécimens, considérés comme syntypes, récoltés : le premier par M. Y. Plessis à l’ Ile des Pins (Pointe Sud de la Nouvelle- Calédonie) le 21 août 1961, le second par moi-même sur le marché de Nouméa le 7 juin 1962. Le tableau I donne un premier aperçu de leurs caractères. On voit que la hauteur du corps est comprise 3 à 3,3 fois dans la lon¬ gueur totale, la tête de 3,3 à 3,4 fois dans cette même longueur. C’est l’exemplaire le plus long qui est le plus élevé, ce qui fait penser à l’exis¬ tence d’une allométrie majorante dont on retrouve d’ailleurs plusieurs autres exemples chez les Lutjaninae. Le diamètre de l’orbite est approximativement égal à la moitié de la distance préorbitale. Les dents sont rares, alignées en une seule rangée. Deux canines (une de chaque côté) tranchent nettement par leur taille sur les autres dents de la mâchoire supérieure. Quatre dents latérales (deux de chaque côté) implantées sur la mâchoire inférieure présentent un caractère identique. Tableau I Spécimen n° 1 Spécimen n° 2 Longueur totale . 470 mm 376 ram Longueur à la pointe du V de la caudale . 442 350 — 245 Spécimen n° 1 Spécimen n° 2 Longueur standard . Hauteur . Longueur de la tête . Diamètre de l’orbite . Distance préorbitale . Longueur de la pectorale . Nombre de rayons de la dorsale . Nombre de rayons de l’anale . Nombre de rayons de la pectorale (côté gauche). Nombre de rayons de la ventrale (côté gauche). Nombre de branchiospines (l’arc, côté gauche). Nombre de tubules sur la ligne latérale . Nombre d’écailles en ligne longitudinale (immé¬ diatement en dessous de la ligne lat.) . Nombre d’écailles en ligne transversale (à la verticale du point d’insertion de la septième épine dorsale) . 390 mm 318 mm 158 116 137 113 25 21 49 40 131 97 XI — 14 II 1-9 II 1-8 17 1—5 6 — 1—12 plus quelques rudiments environ 55 environ 65 6/7 — 1 — 18/20 Le chanfrein est nu. On compte six rangées d’écailles sur le préopercule. La première épine de la nageoire dorsale est bien développée, égale à plus de la moitié de la seconde. La quatrième et la cinquième sont les plus longues. Les épines anales sont fortes, les nageoires pectorales allon¬ gées. L’extrémité postérieure de ces dernières dépasse nettement l’anus. Vivant, Lutjanus paravitta présente une teinte générale rose, pâlis¬ sant sur les flancs et le ventre. Le museau, le chanfrein, la dorsale, la cau¬ dale et la partie antérieure de l’anale sont rouge groseille. La dorsale molle est frangée de blanc. Les pectorales sont orangées. Une barre noire, large d’environ deux écailles, court en ligne droite, au milieu du corps, de la partie postérieure de l’opercule à la naissance de la queue. La ligne latérale vient mourir à l’extrémité de cette barre, à l’intérieur de laquelle elle pénètre mais qu’elle ne traverse pas. Conservé au formol, Lutjanus paravitta est d’une couleur jaunâtre légèrement violacée. Bien qu’estompée, la barre noire reste encore visible et peut conduire, lors d’un examen sommaire, à une confusion avec Lutjanus vitta (Quoy et Gaimard. 1824). C’est cette raison qui a motivé le choix du nom spécifique paravitta. Les caractères suivants, groupés en tableau (tableau II), permettent de distinguer les deux poissons. Les figures 1 et 2 facilitent la compa¬ raison. Tableau II Lutjanus vitta Lutjanus paravitta Forme générale . allongée élevée Pectorale . relativement courte allongée Epines de l’anale . relativement faibles fortes 247 Luijanus vitta Lutjanus paravitta Première épine de la dorsale . . . inférieure à la moi¬ tié de la seconde Narines . deux trous bien marqués Ligne latérale . coupe la barre sombre Ornementation constituée de lignes étroites et sombres paral¬ lèles entre elles . présente Couleur des nageoires sur exem¬ plaires frais . jaune supérieure à la moi¬ tié de la seconde trou postérieur bien marqué, trou an¬ térieur beaucoup plus petit pénètre dans la barre sombre mais ne la coupe pas absente rouge groseille Luijanus paravitta est connu à Nouméa sous le nom de Rouget de nuit. Rare, au dire des pêcheurs, pendant l’été austral il deviendrait abon¬ dant en hiver et représenterait alors environ 30 % des apports sur le marché de Nouméa. Il est en tous les cas strictement inféodé au faciès corallien. Le Rouget de nuit atteindrait une taille de 50 à 00 cm. II. — Lethrinus anarhynchus sp. nov. (fig. 3). La description est basée sur l’examen d’un seul spécimen que j’ai trouvé le 8 juin 1962 sur le marché de Nouméa. Il s’agit donc d’un holotype. Ses caractéristiques morphométriques et méristiques sont les suivantes : Longueur totale . 300 mm Longueur à la pointe du V de la caudale . 270 Longueur standard . 242 Hauteur . 96 Longueur de la tète . 85 Diamètre de l’orbite . 21 Distance préorbitale . 42 Longueur de la pectorale . 78 Nombre de rayons de la dorsale . X — 9 Nombre de rayons de l’anale . III — 8 Nombre de rayons de la pectorale (côté gauche) . 13 Nombre de rayons de la ventrale (côté gauche) . I — -5 Nombre de branchiospines (1° arc, côté gauche) . 3 — 1 1 Nombre de tabules sur la ligne latérale . environ 45 Nombre d’écailles en ligne longitudinale (immédiatement en dessous de la ligne latérale) . environ 46 Nombre d’écailles en ligne transversale (à la verticale du point d’insertion de la septième épine dorsale) . . 5/6 — • 1 — 14/15 1 . Plus quelques rudiments (les branchiospines sont courtes et ressemblent à des moi¬ gnons plutôt qu’à des épines). Fig. 3. — Lethrinus anarhynchus nov. sp. 250 Ce qui frappe à première vue chez Lethrinus anarhynchus c’est d’abord sa hauteur, ensuite la forme pointue de son museau auquel une conca¬ vité accusée du front et du chanfrein donne en outre un aspect singu¬ lier évoqué dans son nom vernaculaire (Bec de cane) aussi bien que dans son nom scientifique, créé par simple transposition. La hauteur du corps est comprise 3,1 fois dans la longueur totale, la tête 3,5 fois dans cette même longueur. Le diamètre de l’orbite est exactement la moitié de la distance pré- orbitale. Les dents sont implantées sur une seule rangée. Deux faibles canines (une de chaque côté) s’insèrent sur la mâchoire inférieure, tandis que les dents de la mâchoire supérieure prennent la forme de meules vers le fond de la bouche. La quatrième épine de la nageoire dorsale est la plus longue. Les épines anales sont fortes. Les nageoires pectorales sont allongées. Leur extré¬ mité postérieure atteint une verticale passant par le milieu de l’anale. Une écaille en forme de triangle très étiré est insérée à l’aisselle des ven¬ trales sous lesquelles elle peut rester cachée. J’ai eu le tort de ne pas prendre de notes de couleurs sur le poisson frais, confiant dans les photos réalisées sur place. Celles-ci ont été perdues en cours d’expédition. Conservé au formol L. anarhynchus présente une couleur générale brune — plus accusée sur la tête et surtout sur le front. Des lignes sombres suivant exactement l’axe des écailles s’étirent de l’opercule à la queue. Elles sont nettement visibles sur le dos, s’estompent sur les flancs, disparaissent sur le ventre. On peut trouver des Lethrinus présentant séparément l’un des deux caractères (forte hauteur du corps, profil concave du front) que j’ai mis en évidence au début de la description, mais leur coexistence suffit à isoler anarhynchus des autres espèces appartenant à ce genre. L. anarhynchus pourrait atteindre une taille de 45 à 50 centimètres. Au même titre que le Rouget de nuit, le Bec de cane est considéré en Nouvelle-Calédonie comme un poisson de premier choix. Rare, au dire des pêcheurs, pendant l’été austral il deviendrait abondant en hiver et représenterait alors près de 50 % des apports sur le marché de Nouméa. Tl est en tous les cas strictement inféodé au faciès corallien. O.R.S.T.O.M. et Laboratoire des: Pêches Outre-Mer du Muséum. Dessins de R. Stefan. 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STAUCH Kyle, dans sa révision du genre Arnoglossus, attire déjà en 1913 l’at¬ tention sur l’importance de la variabilité du nombre de vertèbres pour différencier les espèces entre elles. Lors de notre séjour au Centre d’Océa- nographie de Pointe Noire nous avons eu l’occasion de disséquer 80 exem¬ plaires d 'Arnoglossus que nous avons provisoirement rattachés à l’espèce A. imperialis (Raf., 1810), vu que celle-ci avait été signalée par différents auteurs comme existante dans l’Atlantique Sud jusqu’au large de l’An¬ gola ; nous avons toutefois été frappé de trouver une très nette diffé¬ rence avec les chiffres indiqués par Bertin, Kyle et Norman. La comparaison des autres données numériques des exemplaires récoltés dans le Golfe de Guinée avec les indications relevées par les auteurs déjà cités, confirme nos observations et nous a incité à revoir la validité de cette espèce atlantique. L’ « Ombango », bateau de recherche du Centre O.R.S.T.O.M. de Pointe Noire, lors de ses différentes missions, a pu récolter l’échantillonnage sui¬ vant : Position Fonds N. Long. tôt. 3°27'N — 9°25'E 50 m 3 ex. 78 — - 96 mm 2°39'N — 9°39'E 90 m 1 ex. 95 mm 2°56'N — 9°44'E 50 m 28 ex. 58 — 98 mm 2°39'N — 9°40'E 65 m 6 ex. 65 — - 93 mm 3°50'N — 9°05'E 48 m 15 ex. 65 — 105 mm 2°39'N — 9°40'E 65 m 3 ex. 64 — 98 mm 2°51'N — 9°41'E 80 m 3 ex. 83 — 92 mm 3°50'N — 9°05'E 52 m 1 ex. 102 mm 4°57'S — ll°4l'E 70 m 1 ex. 119 mm 4°51'S — 11°25'E 100 m 2 ex. 68 — 76 mm RPN 25 100 m 7 ex. 73 — 123 mm Ces exemplaires ont été comparés avec les poissons en provenance des expéditions suivantes : 253 Position Fonds N. Long. tôt. « Mbizi » 6°16'S — 12°07'E 50 m 2 ex. 82 — 87 mm 6°2l'S — 11°53'E 100 m 8 ex. 75 — 107 mm 6°28'S — U°36'E 125 m 9 ex. 37 — - 90 mm 6°36'S — 11°29'E 110 m 1 ex. 119 mm 1°13'S — 8°31'E 75 m 9 ex. 70 — 100 mm 1°01'S — 8°31'E 95 — 100 m 21 ex. 77—121 mm 5°10'S — 11°51'E 50 — 55 m 1 ex. 96 mm 4°53'S — 11°38'E 70 — 80 m 2 ex. 111 — 113 mm 4°53'S — -11°43'E 50 — 70 m 4 ex. 89 — 111 mm 9°47'S — 13°11'E 30 — 35 m 31 ex. 27 — 73 mm 12°54'S — 11°52'E 80 — 100 m 1 ex. 100 mm « Atlantide » 7°29'N — 13°38'W (St. 49) 74 — 79 m 22 ex. 26 — 93 mm 5°06'N — 9°34'W 78 m 1 ex. 29 mm 4°50'N — 2°49'W 60 — 65 m 2 ex. 55 — 93 mm 5°37'N — 0°38'E 28 — 50 m 4 ex. 39 — 70 mm 4°38'N — 5°19'E 38 — 40 m 2 ex. 38 — 49 mm 3°55'N — 6°08'E (St. 106) 55 — 88 m 58 ex. 40 — 84 mm 4°01'N — 7°56'E (St. 116) 66 m 29 ex. 28 — 87 mm 2°03'S — 9°05'E (St. 123) 49 m 29 ex. 37 — 83 mm 7°19'S — 12°40'E 47 m 7 ex. 42 — 66 mm 9°28'N — 14°58'W 45 m 5 ex. 33 — 59 mm 10°40'N — 16°44'W 65 m 1 ex. 75 mm « Thierry » loio'S — 9°10'E 50 m 6 ex. 61 — 70 mm 0°27'S — 8°38'E 70 m 2 ex. 101 — 110 mm « Geronimo » 1°00'S — 8°29'E 100 m 1 ex. 80 mm 2°00'S — 8°55'E 100 m 2 ex. 85 — 93 mm « Discovery » 13°11'S — 12°44'E 97 m 1 ex. 80 mm 8°40'S — 13°13'E 65 m 1 ex. 75 mm Large du Cap Lopez (St. 279) 67 m 1 ex. 90 mm « Calypso » Golfe de Guinée (St. 31) S’AO’N — 9°13'E 34 m 5 ex. 70 — 94 mm M. Poll en étudiant les récoltes de l’expédition belge « Mbizi » a noté : « Les spécimens du Sud de l’Equateur ont des rayons dorsaux en moyenne moins nombreux (92-95), les rayons antérieurs de la Dorsale du mâle sont prolongés d’une manière plus prononcée (2e à 4e ou 2e à 5e). Les branchiospines sont en moyenne moins nombreux (6-8). L’écaillure compte 54-58 écailles, non comprises les écailles de la caudale. De plus aucun des exemplaires examinés par nous dépasse 129 mm de longueur. Tous — 254 ces caractères semblent montrer l’existence d’une race tropicale dis¬ tincte. » J. Nielsen, en décrivant les poissons de 1’ « Atlantide », est également frappé par les divergences numériques qui existent entre les exemplaires de l’Atlantique tropical et ceux en provenance de la Méditerranée ou du « Channel ». Ci-après nous reprenons graphiquement toutes les données numé¬ riques. Les comptages ont été faits pour Pointe Noire sur 80 exemplaires ; Bertin a travaillé sur 58 exemplaires ; Nielsen a eu 181 Arnoglossus en main en provenance de l’Atlantique Sud et 25 exemplaires (dont 21 aimablement prêtés par le British Muséum) de l’Atlantique Nord ; Ivyle a travaillé sur 74 adultes et 13 postlarves dont on ignore la pro¬ venance exacte (Méditerranée ou côtes de l’Angleterre). Pour les branchiospines des poissons de l’expédition « Atlantide » nous avons examiné 53 exemplaires qui sont déposés au British Muséum. La répartition en est la suivante : 6 (27), 7 (25), 8 (1), soit une moyenne arithmétique de 6,50. Pour les poissons de Pointe Noire, sur 74 exem¬ plaires disséqués, la répartition était : 5 (6), 6 (34), 7 (38), 8 (3), soit une moyenne arithmétique de 6,46. Poli Atlantide Pointe Noire Norman Nielsen Kyle Bertin 67 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 * 98 99 100 101 102 103 104 105 106 Fig. 1. — Nombre de rayons à la Dorsale. Norman - ■ ■ ■ ■ Nielsen — - Kyle - Bertin ■ ■ - Poil - Atlantide - Pointe Noire - - * i i - - i - 1 - 1 - - - « - « - * - ' - « - 1 - 1 - 1 - 1 - ji 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 Fig. 2. — Nombre de rayons à l’Anale. Norman - Nielsen - - - - - - - Kyle - Bertin - - — - ■■■— Poil - Atlantide - - Pointe Noire - - « - . i. i i - 1 - 1 - 1 - « - 1 - 1 - 1 - 1 - « - 1 - i - 1 - • - * 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 Fig. 3. — Nombre d’écailles en ligne latérale. 255 — Norman — - - — Kyle _ Bertin _ Pointe Noire - » < i t— . j i 40 41 42 43 44 45 Norman - Poil - Pointe Noire - • Atlantide - - i _ i _ i - 1 - 1 - 1 5 6 7 8 9 10 Fig. 4. — Nombre de Vertèbres. Fig. 5. — Nombre de branchiospines sur le bas du premier arc. Kyle pour la distribution de A. imperialis écrit : « A. imperialis cer- tainly occurs from south of the Azores (l’Hirondelle : Collett, 1896) to the north of Scotland, in the western basin of the Mediterranean but, apparently, not very far into the eastern. » Fig. 6. - — Distribution de A. imperialis (Raf. 1810) d’après Kyle X = lieu de capture d’adultes, o = stades postlarvaires capturés par le « Thor ». P. Chabanaud (1931) écrit à ce sujet : « Les poissons Hétérosomates... sont, à de très rares exceptions près, néritiques ou bathyaux ; leurs espèces se montrent d’autant plus nombreuses que la région du globe est plus chaude. En ce qui les concerne, une zone tempérée peut, dans l’Atlantique Oriental, être, tant bien que mal, définie au nord du point — 256 de la côte du Maroc rencontré par le 30° de lattitude Nord. Ce paral¬ lèle passe, en effet, à quelques degrés au Sud d’Agadir, dont la faune ichthyologique, assez bien connue, ne renferme pas d’éléments bentho- niques tropicaux et possède, entre autres, Bothus maximus L. et Solea vulgaris Quens., qui ne paraissent pas s’aventurer plus au Sud. Par ail¬ leurs, ce 30° parallèle longe, à quelques minutes dans le Sud, les côtes de la Grande Syrte, les plus méridionales de la Méditerranée... Si d’autre part, nous excluons de la faune Atlantique tempérée, les espèces franche¬ ment arctiques, confinées dans les mers froides, nous pouvons établir un parallèle significatif entre la faune hétérosomatienne du bassin médi¬ terranéen et celle d’une aire atlantique, qui lui serait géographiquement et biologiquement opposable et qui serait comprise entre 30° et 40° de latitude Nord. » D’ailleurs cette zone se situerait approximativement entre les isothermes de surface de 12° au Nord et 20° au Sud, qui sont également des frontières zoogéographiques pour d’autres espèces (Sar- dinia pilchardus p. ex.). Durant un court séjour au British Muséum (N. H.) nous avons pu examiner les collections qui avaient servies à Norman à la rédaction de son travail. Nous avons ainsi pu constater que les exemplaires rap¬ portés par le « Discovery » et pêchés à Saint-Paul de Loanda, Cap Lopez, Eléphant Bay, avaient les caractéristiques de la nouvelle espèce. Par contre l’exemplaire n° MNHN 86-26, 90.6.16.45, pêché par le « Talis¬ man » au large des côtes marocaines par 120 m de fond (St. XXIII) ainsi que l’exemplaire portant le n° 82.7.16.7 en provenance de Madeira (J. Y. Jonson, coll.) étaient des A. imperialis ayant les mêmes carac¬ tères morphologiques que le type (n° 56.12.10.154/5) qui a servi à la des¬ cription de l’espèce et qui provenait de « British Coast ». Description D’Arnoglossus blachei. Dorsale : 87-100 ; Anale : 66-78 ; Pectorale zénithale : 10-11 ; Pecto¬ rale nadirale : 7-10 ; Ventrales : 6 ; Écailles en Ligne latérale : 49-58 ; Nb de Vertèbres : 40-42 (mode 41) ; Nb. de branchiospines au bas du premier arc : 5-8 (mode 6-7). La description que M. Poll donne pour Arnoglossus imperialis cor¬ respond approximativement à celle de A. blachei. Le corps est forte¬ ment comprimé, 2,2 à 2,7 fois aussi long que haut ; tête comprise 3,6 à 4,2 fois dans la longueur standard. Le museau est conique. La région postorbitaire étroite et formant une crête interoculaire. Largeur préor¬ bitaire très faible. Bouche oblique, à menton faiblement proéminent. Maxillaire très étroit compris 2,4 à 3,5 fois dans la longueur de la tête. Dents coniques et petites, une seule rangée sur le bord des mâchoires, vomer nu. Narines séparées, placées en avant de l’espace interorbitaire. Écaillure cténoïde. La nageoire dorsale ne comprend que des rayons mous, les 2e au 7e prolongés, surtout les 2e au 48 chez les mâles. Ligne latérale arquée au-dessus de la Pectorale. Caudale arrondie. Les deux Pectorales sont développées. Ventrale du côté oculé à base large et débu- — 257 — tant bien en avant de celle du côté aveugle, dont la base est relative¬ ment courte. La Pelvienne droite, insérée toute entière sur la face aveugle, est parallèle à la Pelvienne gauche qui est placée sur le eanthus ventral. Coloration. — A ce sujet M. Poll donne la description suivante : « Face oculaire jaunâtre à brunâtre, plus ou moins mouchetée. Nageoires grises avec quelques petites taches plus foncées. » Nielsen par contre relate le fait suivant : « During the cruice of the « Atlantide », Mr. Viggo Jarl made a colour sketch of an Arnoglossus imperialis seen from the blind side. The specimen, a male is from St. n° 49, but, unfortunately, it has not been possible to identify this par- ticular specimen, since the St. 1. was not recorded. (ail the 6 males from St. n° 49) now hâve the same pale yellow colour on the blind side). According to the sketch the colour on the head was olive, the rest of the body was reddish, and the fin rays were dark olive, except for the pro- longed D-rays which had a distinct yellowish colour. I hâve never seen any record of such eolours of the blind side in the littérature. » J. Cadenat en 1953 fait la même remarque : « Détail assez particu¬ lier, les représentants de cette espèce prennent régulièrement une teinte rouge vif sur la face aveugle. » Cette coloration a été observée par nous sur toutes nos prises et les auteurs qui ont travaillé sur les collections en provenance de la Médi¬ terranée ou de l’Atlantique Nord n’ont jamais signalé ce fait, bien au contraire, Kylf., par exemple, écrit : « Colour dark gray to brown with darker potehes. » En réalité, après un certain temps de conservation dans l’alcool, cette coloration rouge s’atténue et disparaît. Ceci explique pourquoi M. Poll n’a pas pu tenir compte de ce fait dans sa description ! Nous avons pu étudier 4 exemplaires d’Amoglossus imperialis que M. Quignard, de la Station Biologique de Sète, a bien voulu nous envoyer à Paris et qui 258 Fig. 8. — Lieux de capture de Arnoglossus blachei sur les côtes africaines. 259 avaient été pêchés sur des fonds de 150 m au SW de la station. Effecti¬ vement leur aspect est bien différent des A. blachei du Golfe de Guinée. Ainsi cette pigmentation purpurine est vraiment caractéristique de la nouvelle espèce. Nous sommes heureux de dédier cette espèce nouvelle à notre ami J. Blache, Directeur de Recherche de l’O.R.S.T.O.M., iehthyologiste au Centre d’Océanographie de Pointe Noire. Reproduction. — Kylf. signale que la première maturité sexuelle des échantillons examinés par lui en provenance de la Méditerranée ou des côtes anglaises, se faisait probablement à la taille d’environ 130- 140 mm. Par contre nous avons pu observer à Pointe Noire que des femelles ayant une longueur totale de 72-75 mm (soit 59-65 mm de long, stand.) étaient gravides. Il ressort donc de ces indications que A. blachei serait de beaucoup plus petit que A. imperialis (Raf.) ; pour ce dernier on a signalé une longueur maxima de 245 mm (Type : décrit initialement comme A. lophotes ) alors que pour A. blachei la taille maxima observée était de 129 mm (M. Poll). Alimentation. — Nous n’avons pas pu faire d’observations spéciales à ce sujet. Toutefois, J. Cadenat a trouvé dans le contenu stomacal de A. blachei des restes d’annélides polychètes et M. Poll signale qu’on a trouvé lors de la campagne du « Mbizi » dans certains estomacs de petits mollusques gastéropodes et des appendices de crustacés. Nous-mêmes avons pu récolter des restes d’annélides polychètes que certains A. bla¬ chei avaient regorgés lors de leur capture et qui sont restés accrochés entre les branchiospines. En outre, nous avons pu observer une fois (« Atlantide » Station n° 123) comme contenu buccal de petits crustacés de la famille des Cumacea. BIBLIOGRAPHIE Bertin (L.), 1932. — Les Arnoglossus, poissons hétérosomes de la région de Banyuls. Bull. Soc. Zool. Fr., 57, n° 3, pp. 239-246. Boulenger (G. A.), 1898. — The Flatfishes of Cap Colony. Marine Investiga¬ tion in South Africa, Cape Town, 1898, n° 1, pp. 1-2. Cadenat (J.), 1937. — Résultats des croisières scientifiques du navire « Pré¬ sident Théodore Tissier ». Rev. Trav. O.P.M., 10, n° 4, pp. 519-521. — 1953. — Notes d’Ichthyologie ouest-africaine. Y. Poissons des campagnes du « Gérard Tréca ». Bull. I.F.A.N., 15, n° 3, p. 1073. Chabanaud (P.), 1931. — Les poissons pleuronectes de la Méditerranée (Pisces Heterosomata). Mémoire II, supplément au « Riviera scientifique ». — 1933. — Poissons Hétérosomes recueillis par M. le prof. A. Gruvel et par MM. R. Ph. Dollfus et J. Lionville sur la côte atlantique du Maroc. Mèm. Soc. Sci. Nat. Maroc, 35. — 260 — et Monod (Th.), 1926. — Les poissons de Port Étienne. Contribution à la faune ichthyologique de la Région du Cap Blanc. Bull. Comité d' Études Historiques et Scientifiques de l’A.O.F., pp. 223-287. Collignon (J.), Rossignol (M.) et Roux (Ch.), 1957. — Mollusques, Crus¬ tacés, Poissons marins, des côtes de l’A.E.F. en collection au Centre d’Océanographie de l’Institut d’Etudes Centrafricaines de Pointe-Noire O.R.S.T.O.M., Paris, p. 232. Fage (L.) , 1918. — Sur la métamorphose de deux pleuronectes méditerranéens rares ou mal connus ; Arnoglossus rüppeli (Cocco), Arnoglossus groh- manni (Bonaparte). Bull. Soc. Zool., pp. 69-77. Fowler (H. W.), 1936. — The marine fishes of West Africa. Bull. Ann. Mus. Nat. Hist., New York, 70, pp. 503-504. Gunther (A.). — Catalogue of the Fishes in the British Muséum, vol. IV, pp. 417-418. Kyle (H. M.). — Report of the Danish oceanographical expéditions 1908-10 to the Mediterranean and adjacent seas, vol. II, Biology AI, Flat-Fishes (Heterosomata), pp. 79-87. Lowe (R. T.), 1839. — A supplément to a synopsis of the fishes of Madeira. Proc. Zool. Soc. London, p. 88. Nielsen (J.), 1961. — Psettodoidea and Pleuronectoidea (Pisces, Heteroso¬ mata). 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Pendant la saison sèche le fleuve est extrêmement réduit en largeur. Dans les parties les moins profondes et les plus larges se forment des bancs de sable. A d’autres endroits le fleuve coule entre des tables rocheuses, sur des fosses pou¬ vant atteindre 40 à 60 mètres de profondeur. D’énormes tourbillons se produisent alors et la navigation est excessivement difficile. La capture de ces Notopterus a été effectuée au filet maillant tendu dans les che¬ naux, à proximité du lit mineur, pendant la saison sèche au mois d’avril. Nous dédions cette espèce à notre collègue et ami M. Blanc, en sou¬ venir d’une tournée particulièrement périlleuse qu’il fit en 1959 sur les lieux mêmes de capture de ce poisson. Exemplaires examinés : Hofotype : N° 1965-280 — L.T. 351 mm Paratypes : N° 1965-281 — L.T. 346 mm — N° 1965-282 — L.T. 312 mm N° 1965-283 — L.T. 310 mm — N° 1965-284 — L.T. 276 mm L.st. 325 mm L.st. 317 mm L.st. 295 mm L.st. 290 mm L.st. 256 mm Beng-Cha 5-4-62 » » » » Le corps est allongé et comprimé sur les côtés. Il s’amincit progressi¬ vement vers l’arrière. Entre la tête et la dorsale son profil dorsal est convexe, puis il devient rectiligne jusqu’à l’extrémité du pédoncule cau¬ dal. La hauteur, prise perpendiculairement à l’anus, est comprise 3 3/4 à 4 1/4 fois dans la longueur totale du poisson. La tète est pointue. Le haut du crâne est marqué de chaque côté par une dépression. La longueur de la tête, sans la membrane operculaire, est comprise de 41/4 à 4 3/4 fois dans la longueur totale. La bouche est garnie de dents coniques ; la commissure est très en arrière de l’œil. Le diamètre horizontal orbitaire est contenu de 5 à 6 fois dans la lon¬ gueur de la tête. On compte 8 rayons branchiostèges. — 262 Les nageoires sont composées de rayons mous. Une seule nageoire dorsale, petite et arrondie, est située au milieu du dos ; elle est com¬ posée de deux rayons simples et de 7 ou 8 rayons branchus. La nageoire anale commence immédiatement après l’anus et s’étend jusqu’à la caudale à laquelle elle est soudée ; le nombre des rayons obser¬ vés est de 119 à 122 pour l’anale et de 13 à 15 rayons branchus pour la caudale. La pectorale, plus courte que la tête, est arrondie et possède un rayon simple et 13 à 15 rayons branchus. Les ventrales sont petites, très réduites ; elles enserrent l’anus dans sa partie antérieure. Trois rayons composent cette nageoire dont la posi¬ tion et la forme laissent penser à une utilisation dans le processus de la ponte. La formule radiaire s’établit ainsi : D : 2 + 9/10 P : 1 + 14/15 V : 3 A : 119/122 C : 13/15 Le corps est couvert de petites écailles cycloïdes. Sur la tête les écailles sont présentes sur le préopercule et l’opercule. Nous avons compté 23 rangées d’écailles sur le préopercule. La ligne latérale, unique, com¬ prend de 177 à 181 écailles percées. Les écailles de la tête ont une taille légèrement infférieure à celle du corps (pour un poisson de 360 mm de longueur totale, les écailles de la tête mesurent de 2,2 à 2,7 mm et celles du corps 3 mm). En avant des pelviennes, une double rangée d’épines au nombre de 41 forme une double serrature ventrale. Ce Notoptère est de couleur argentée. La partie postérieure des flancs, ainsi que les nageoires anale et caudale, sont ornées de bandes noires irrégulières inclinées vers l’arrière. Ces bandes se transforment en points au milieu du corps et en avant de l’anale. Le dos et le haut de la tête sont légèrement plus sombres (voir fig. 1). Le plus grand spécimen que nous avons pêché était une femelle mûre qui mesurait 760 mm de longueur totale et 725 mm de longueur stan¬ dard, pour un poids de 3 kg 450. Cette espèce se trouve en abondance dans le Mékong, de la frontière laotienne aux rapides de Sambor, en amont de la ville de Kratié. Nous ne l’avons jamais rencontrée en aval des derniers rapides du Mékong. Son biotope est bien défini par les zones rocheuses à fort courant. Les caractères qui nous permettent de penser que nous sommes en présence d’une espèce nouvelle sont : 1 — La présence de 3 rayons aux pelviennes ( Notopterus notopterus en possède 5 à 6. Notopterus chitala 4 à 6, Notopterus borneensis 4 à 5). 2 ■ — Le diamètre orbitaire est compris de 5 à 6 fois dans la longueur de la tête (chez Notopterus notopterus il est compris 4 à 4 1/2 fois, -, ; ■ 9EP$ 264 chez Notopterus chitala 6 à 8 fois, chez Notopterus borneensis 4 3/4 à 5 fois). 3 — - Les rayures noires obliques sont particulières à l’espèce et ne res¬ semblent en rien aux colorations des autres espèces. 4 — L’habitat dans la zone rocheuse du haut-Mékong cambodgien, alors que le Notopterus chitala n’est pas représenté dans cette zone de rapides. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2' Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 265-276. UROCYCLINAE DE MADAGASCAR 1. Urocyclina subcarinata n. sg., n. sp. 2. Kirkia ivolohinensis n. sp. 3. Une forme juvénile inconnue cPUrocyclus comorensis FR. Par Jacques DUPOUY C’est aux environs d’Ivolohina, à une dizaine de kilomètres de Tama- tave, que MM. Cuillf. et Vilardebo ont recueilli sur des bananiers un certain nombre de Limaciformes, qui font l’objet de ces recherches. La plupart de ces spécimens étaient jaune d’or à l’état vivant ; leur fixa¬ tion dans un mélange alcool-formol, légèrement acétifié, a inévitable¬ ment altéré cette teinte initiale, devenue seulement un peu plus pâle. Tous ces échantillons appartiennent indiscutablement à la sous-famille des Urocyclinae de Thiele (1931, p. 643) : leur morphologie externe, ainsi que leur test, mettent en évidence les caractéristiques propres au type de cette sous-famille, le genre Urocyclus s. s. de Gray (1864, p. 250), type Urocyclus kirki, à savoir : Stylommatophore à pore muqueux caudal nettement délimité, pré¬ sentant un bouclier palléal antérieur à pneumostome submédian latéral et un pore palléal postérieur, une limacelle incluse, unguiforme, à nucléus marginal non spiral ; sole pédieuse tripartite ; orifice génital situé au-des¬ sous et légèrement en arrière du tentacule inférieur droit. Les échantillons disséqués ont mis en valeur le caractère générique fondamental des Urocyclus s. s. : la glande muqueuse de Poirier (1887), confondue par Simroth à l’origine avec le pénis (1883) ; néanmoins cet auteur devait étendre la notion de Poirier et de Keferstf.in (1866) (Anhangsdrüse) et en faire une glande du dard (Pfeildrüse) ou même un « sac du dard » (Pfeilsack). Polionera (1906) lui préférera le nom de « prostate ». L’epiphallus présente un flagellum bien développé, alors qu’il n’y en a pas chez Phaneroporus Simroth ; glande calcaire fréquente ; l’oviducte ne pénètre pas par le bord distal de l’ensemble glande du dard-atrium génital comme chez Atrichotoxon Simroth ; enfin, tous nos spécimens pré¬ sentent une musculature apicale puissante, qui n’existe pas chez le sous- genre Mesocyclus Polionera. — 266 — Voici la liste complète des Urocyclus s. s. connus actuellement : 1) 1862. Urocyclus kraussianus Heynemann, Malakozool. Bl., 9, p. 217 ; 10, p. 211 ; pl. 3, fig. 2. 2) 1864. Urocyclus kirki Gray, Proc. Zool. Soc., p. 250, 1 fig. 3) 1866. Urocyclus flaoescens Keferstein, Malakozool. Bl., 13, p. 70, pl. 2, fig. 1 à 8. 4) 1876. Urocyclus buchholtzi V. Martens, Monatsber. Akad., Berlin, p. 269, pl. 5, fig. 1. 5) 1879. Urocyclus fasciatus V. Martens, Monatsber. Akad., Berlin, p. 136. 6) 1882. Urocyclus coinorensis Fischer, Journ. de Conchyl., 3e s., 30, p. 262, Pl. 11, fig. 1 à 7. 7) 1882. Urocyclus longicauda Fischer, id., p. 263, pl. 12, fig. 3 à 9. 8) 1882. Urocyclus vittatus Fischer, id., p. 262, pl. 12, fig. 1 et 2. 9) 1887. Urocyclus madagascariensis Poirier, Bull. Soc. Mal. Fr., 4, p. 201, pl. 7, fig. 1, 6, pl. 8, fig. 6. 10) 1887. Urocyclus acuminatus Poirier, id., p. 200, pl. 7, fig. 2, 7, pl. 8, fig. 5. 11) 1891. Urocyclus pallescens Cockerell, Ann. Mag. Nat. Hist., 7, p. 101. 12) 1894. Urocyclus rufescens Simroth, Abh. senckenb. naturf. Ges., 18, p. 298, pl. 1, fig. 2 à 4 ; pl. 2, fig. 7. 13) 1905. Urocyclus ehlersi Simroth, Zeits. f. wissens. Zool., 82, p. 496, pl. 29, fig. 1 à 7. 14) 1910. Urocyclus riparius Simroth, Reise in Ostafrika. Voeltzkow, 2, (5) ; p. 601, fig. 8 et 11 a. 15) 1910. Urocyclus grillensis Simroth, id., p. 601, fig. 9 et 11 b. 16) 1910. Urocyclus inorotzensis Simroth, id., p. 602, fig. 10 et 11c. 17) 1910. Urocyclus roebucki Simroth, id., p. 595, fig. 5, pl. 26, fig. 12 a, b, e. 18) 1910. Urocyclus bussei Simroth, id., p. 606, fig. 14, pl. 26, fig. 13 a, b, c. 19) 1914. Urocyclus pinguis Robson, Linn. Soc. Journ., Zool., 32, p. 380, fig. 6, pl. 35, fig. 6 et 7. 20) 1941. Urocyclus elbanoensis Piersanti, Miss. biol. Sagau-Omo, Roma ; Zool., 6, p. 263, fig. 1, 1 a. 21) 1960. Urocyclus variabilis Verdcourt, Journ. East. Afr. Nat. Hist. Soc., 23 (6), p. 238, fig. 8. Sur ces 21 espèces, 4 vivent à Madagascar (U. madagascariensis, U. acu¬ minatus, U. longicauda, U. pinguis), 4 autres se rencontrent dans les Comores ( U . vittatus, U. grillensis, U. riparius, U. inorotzensis), la der¬ nière d’entre elles étant susceptible de fréquenter les deux régions (U. comorensis). — 267 — 1. Nov. S/G. : Urocyclina. Urocyclus (Urocyclina) subcarinatus nov. sp. Ilolotype. Madagascar (Ivolohina). I. Caractères externes (fig. 1 : 1). Corps limaciforme fortement dilaté dans sa moitié antérieure sous le bouclier palléal. Tête courte, de hauteur médiocre, séparée par un rétrécissement du reste du corps (cou). Queue subcarénée dans sa moitié postérieure s’amincissant brusque¬ ment à partir du bouclier palléal pour se terminer en une pointe allongée et grêle, papilleuse au niveau de la glande muqueuse caudale. Pied étroit, tripartite, très mince, ne formant pas d’épaississement antérieur sublabial. Le sillon médian est plissé. Bouclier mince, lisse, relativement court, à bords fortement convexes au niveau des flancs, et à pointe postérieure obtuse perforée, non proé¬ minente. Pore palléal ovalaire net. Pore muqueux trigone surmonté par une saillie conique pointue pro¬ longeant la carène. Ouverture en forme de fente, bordée par 2 papilles de part et d’autre, la dernière impaire formant la pointe caudale propre¬ ment dite. Téguments lisses ; sillons divergents à peine distincts, légèrement plus accusés près de l’extrémité caudale. La coloration du type subcarinata est d’un jaune brunâtre clair, uni. Dimensions : Longueur totale : 72 mm ; longueur du bouclier : 18 mm ; distance du bord postérieur du bouclier à l’extrémité caudale : 40 mm ; hauteur totale : 18 mm ; plus petite hauteur, queue : 3 mm ; tête : 6 mm ; largeur du pied : 7 mm ; distance du pore respiratoire au mufïle : 13 mm. II. Caractères internes. a) Limacelle (fig. 1 : 2) : Limacelle fragile, ancyliforme, faiblement convexe, ovalaire, relativement étroite, à nucléus proéminent, submé¬ dian ; stries d’accroissement déprimées du côté gauche ; consistance cornée ; jaunâtre. b) Mâchoire (fig. 1 : 3) : Mâchoire étroite, assez arquée, à projection centrale obtuse, avec à son opposé une légère échancrure. Bords de la projection nettement divergents du côté de la pointe. c) Radula (fig. 1 : 4) : Caractéristique du sous-genre Urocyclina, la radula présente des dents qui sont beaucoup plus nettement carrées et massives que chez les Urocyclus s. s. 18 268 — Fig. 1. — Urocyclina subcarinata nov. sg., nov. sp. 1, animal entier, flanc droit ; 2, limacelle : 3, mâchoire ; 4, radula ; 5, appareil génital ; 6, glande muqueuse ouverte montrant ses replis valvuvaires longitudinaux. La dent de la rangée médiane est subquadrangulaire, symétrique, sans cuspide central. La lame est réduite à une mince projection arrondie portée par une apophyse très médiocre, à peine proéminente. Les cuspides latéraux sont réduits à de minces lames sinueuses, à pointe arrondie. Les premières latérales sont bicuspidées , asymétriques encore mas¬ sives. La lame du cuspide médian est triangulaire, plus longue que large, à base arrondie, sa pointe dépassant assez nettement le bord inférieur 269 — du talon, nettement convexe. 11 existe près du point d’insertion du cus- pide médian une pointe lamellaire secondaire, latéro-externe. Le cus- pide externe forme une lamelle moins allongée que dans la dent centrale, plus nettement trianguliforme et pointue. Les dernières latérales sont plus rectangulaires ; le euspide médian a des bords plus convexes, et il est dépourvu de pointe accessoire latéro¬ basale. Le euspide externe reste pointu et trianguliforme. Les marginales ont un talon à base élargie ; le euspide médian est plus long et plus large que dans les types précédents ; ses bords sont sinueux, sans échancrures. Le euspide externe est réduit à une lamelle étroite et sinueuse, mais il existe encore. d) Appareil génital (lig. 1:5): Glande hermaphrodite tétraédrique à canal brunâtre formant une dilatation épididymaire au point d’insertion de la glande de l’albumine. Un diverticule énigmatique, récurrent, se détache de ce caecum. Glande de l’albumine volumineuse fortement sillonnée sur sa face interne. Ovispermiducte très dilaté dans sa région distale. Au point de diver¬ gence du canal déférent et de l’oviducte, ce dernier forme une dilatation arrondie asymétrique très nette. Puis l’oviducte se rétrécit en un col court qui s’ouvre dans la glande nidamentaire. Bourse copulatriee piriforme de taille moyenne. Canal de la bourse copulatriee étroit, légèrement sinueux, allongé contre F ovispermiducte sur toute sa longueur, sans être enroulé autour de lui. Il débouche dans un vagin étroit, aplati, dont l’orifice, contigu de celui du pénis, est situé dans la glande muqueuse proprement dite. Il n’y a pas d’atrium génital différencié. Les 3 spermatophores sont cons¬ titués par un étui cornéomembraneux lisse, spiralé sur 4 tours et 1/2, effilé aux deux bouts. Le canal déférent est également caractéristique de ce sous-genre : Il ne porte, pas de caecum calcaire , annexe anatomique de tous les lirocy- clus s. s. L’épiphallus ne forme pas non plus de dilatation sacciforme au point d’insertion du canal déférent, et il s’enroule étroitement autour de la gaine du pénis. Un caecum flagellaire assez dilaté, aussi large que le pénis mais assez court, se termine en crochet fermé. Conduit pénial, dilaté à la base près de son embouchure. Un muscle rétracteur du pénis situé au 1/3 antérieur. A l’intérieur une gaine mus¬ culaire enroulée en spirale. Glande muqueuse claviforme aussi longue que le canal de la poche copulatriee. L’apex est recourbé en crochet vers l’extérieur, sans former d’éperon proprement dit. Muscles rétracteurs de l’apex puissants : 3 fais¬ ceaux principaux. Muscles rétracteurs latéraux échelonnés du pore géni- 270 tal à la moitié de la longueur de l’organe, de part et d’autre de sa carène interne gauche. Ouverte (fig. 1 : 6), la glande muqueuse montre deux replis valvulaires longitudinaux, symétriques, qui se soudent dans la courbe de l’apex, isolant un compartiment glandulaire finement plissé. Les replis de la paroi convergent sans former de crêtes distinctes vers le pore génital. e) Glande caudale : La glande caudale est libre ; elle est constituée par un sac allongé à paroi membraneuse délicate ; son canal est court. C’est là un caractère distinctif de ce genre. 2. Urocyclus (kirkia) ivolohinensis nov. sp. Holotype. Madagascar (Ivolohina). Le genre Kirkia Pollonera, 1909 (Il Ruwenzori, p. 192) avec son momotype Kirkia flavescens (Gibbons), 1879, est resté douteux pour Zilch (1960, p. 335), et il est classé sans certitude par Thiele (1931, p. 645) dans le groupe genre Dendrolimax. En fait, il semble bien que Connoly (1925, p. 139) ait résolu le problème des synonymies posé par Pollonera, en rectifiant l’identification erronée de Gibbons (J. of Conchol., 2 , p. 138) : Kirkia Gibbonsi Connolly, 1925. 1879. Urocyclus flavescens Keferstein (Gibbons). Journ. of Conch., 2, p. 138. 1879. Urocyclus kirki (?) Gray (Binney). Bull. Mus. Comp. Zool., 5, p. 333, pl. 2, fig. C et D. 1884. Urocyclus fasciatus (?) Von Martens (Heynemann). Jahrb. deuls. Malakol. Ges., 11, p. 9, pl. 1, fig. 5. 1909. Kirkia flavescens Gibbons (Pollonera) Il Ruwenzori, p. 192. En dépit de cette confusion taxonomique, qui provient du fait qu’un certain nombre d’auteurs ont entériné des identifications erronées, le genre Kirkia de Pollonera repose sur une caractéristique générique essentielle, à savoir l’existence d’une mâchoire lisse sans projection médiane plus ou moins rostriforme, telle qu’elle se rencontre chez tous les Urocyclus s. s. 'Son « caractère légèrement arqué » (p. 192) ne peut pas être considéré comme exclusif, étant donné que chez tous les Uro¬ cyclus s. s., le degré de convexité de la mâchoire admet seulement des variations spécifiques. Les dents marginales du monotype seraient plus larges que hautes avec deux pointes bifides. La nouvelle espèce que je propose se rattache indiscutablement au genre Kirkia par sa mâchoire dépourvue de saillie interne. — 271 — I. Caractères externes (fig. 2 : 1). Corps limaciforme allongé, assez étroit, à queue épaisse, fortement carénée sur la plus grande partie de sa longueur, comprimée latérale¬ ment. Pas d’arêtes latérales. La carène est brusquement interrompue à proximité du bouclier pal- léal. Elle se prolonge postérieurement par une saillie obtuse, assez nette¬ ment proéminente, au dessus du pore caudal. Bouclier palléal épais, oblong, à pneumostome situé en arrière de la moitié de sa longueur. Sa pointe postérieure est obtuse et non proémi¬ nente. Pore palléal réduit à une fente à peine perceptible. Pied proportionnellement étroit, tripartite, nettement séparé du corps par un sillon péripédieux profond. Son rebord antérieur est épaissi, ses bords sont lisses ; le sillon médian est fortement plissé. Pore de la glande muqueuse étroit, à bords lisses. Sillons divergents accusés ; téguments du bouclier finement grenus. L’espèce K. wolohinensis est jaunâtre. Dimensions : Longueur totale 75 mm ; longueur bouclier : 22 mm ; distance bord postérieur bouclier à extrémité caudale : 44 mm ; hauteur totale : 12 mm ; plus petite hauteur : 3,5 mm ; largeur du pied : 4,5 mm ; distance pore respiratoire à mufïle : 19 mm. IL Caractères internes. a) Limacelle (fig. 2 : 2) : Limacelle pellucide, unguiforme, subarrondie, légèrement asymétrique par rapport à l’axe. Apex peu convexe, moins rapproché du bord postérieur que dans l’espèce Urocyclina subcarinata ; celui-ci est assez nettement épaissi. Les stries d’accroissement sont régu¬ lières. b) Mâchoire (fig. 2 : 3) : Mâchoire forte lisse, sans projection médiane faisant saillie sur le bord inférieur, assez fortement arquée. c) Radula (fig. 2 : 4) : La radula rappelle celle A’Urocyclus longicauda par ses dents médianes et ses primo-latérales ; par contre elle se rapproche de celle A’Urocyclus kirki par ses dents marginales (Poirier, op. cit., pl. 8, fig. 1 et 3). La dent médiane est nettement plus haute que large, tricuspidée, mais à cuspide médian dépassant largement la base de la dent ; la lame est allongée à bords légèrement convexes, et sa base est droite. Les cus- pides latéraux sont réduits à une lame trianguliforme pointue et sont symétriques de part et d’autre du cuspide médian. Les premières latérales sont bicuspidées, mais l’endocone subsiste sous forme d’une lame obtusément convexe. 272 Les marginales sont solides, plus hautes que larges monocuspidées ; la lame simple a un bord interne assez fortement convexe. Le manche est solide et court. d) Appareil génital (fig. 2 : 5) : La glande hermaphrodite ne présente aucun caractère particulier. La glande de l’albumine est volumineuse 1 Fig. 2. — Kirkia ivolohinensis nov. sp. 1, animal entier, flanc droit ; 2, limacelle ; 3, mâchoire ; 4, radula ; 5, appareil génital. et allongée, l’ovispermiducte court, contourné, logeant dans son deuxième tour de spire une volumineuse poche copulatrice semi-lunaire, dont le canal plus long que lui se montre enroulé autour. L’oviducte court et épais débouche dans une glande nidamentaire. Le vagin est étroit et il s’ouvre en eontiguité avec le pénis dans un atrium génital nettement séparé de la glande muqueuse proprement dite. Le canal déférent porte une petite saillie globiforme ou glande cal¬ caire, avant de passer progressivement à l’épiphallus. L’épiphallus et le — 273 — pénis sont étroitement intriqués ; le flagellum est long ; il est égal aux 4 /5e de la longueur du pénis, et son extrémité est droite. La base du pénis est épaissie. Spermatophore constitué par un étui membraneux et corné, enroulé sur 3 tours et demi de spire, aminci aux deux extrémités. Entre les tours de spire est inséré un axe conchyliolinique de soutien. Glande muqueuse claviforme, fortement coudée près de son sommet, terminé lui-même par un éperon où s’insère un muscle rétracteur apical puissant. Nombreux muscles latéraux externes insérés sur la moitié inférieure de la vésicule muqueuse, au-dessus de l’atrium génital. Ouverte, la glande muqueuse montre un repli valvulaire longitudinal, qui fait presque olïice de cloison ; son homologue est réduit à une crête. e) Glande caudale : La glande caudale est adhérente comme chez cer¬ tains Urocyclus s. s. décrits par Poirier {op. cit., pl. 6, fig. 1) et Simroth (1883, pl. 9, fig. 1). 3. Urocyclus comorensis Fischer, 1882. Forme juvénile. ( Op . cit., pl. 11, fig. 1 à 6). Les petits spécimens que nous allons étudier présentent de grandes allinités avec le monotype immature Urocyclus bussei Simroth, 1910, mais plus encore par leur anatomie avec V Urocyclus comorensis. Nous avons, en effet, retrouvé chez ces jeunes les caractéristiques externes de l’espèce type de Simroth (1910, p. 606, pl. 26, lig. 13 a, b, c). Néan¬ moins son identification n’a été rendue possible que par l’anatomie de l’appareil génital dont Fischer donne une représentation, qui n’est pas du tout concordante avec celle que Simroth proposera par la suite {Op. cit., p. 606, fig. 7 a, b, d) ; et il n’est pas du tout certain que cet auteur-ci ait identifié VU. comorensis. 1. Caractères externes (fig. 3 : 1). Corps limaciforme, assez étroit, à queue épaisse carénée sur toute sa longueur. La carène forme un éperon antérieur, qui fait saillie au-dessus du pore palléal. Le bouclier lisse, aux bords assez convexes sur les flancs, présente deux fascioles brun-bleuté, moins régulièrement arquées que chez U. bussei, celle de droite étant même brisée au-dessus du pneu- mostome. Le bord postérieur du bouclier, encastré sous l’éperon, est bordé de part et d’autre de la pointe de deux fossettes étroites. Le pneu- mostome est légèrement en arrière de la moitié de sa longueur. Orifice de la glande muqueuse caudale en fente, surmonté par une saillie conique très courte dans le prolongement de la carène. Sillons divergents peu accusés, plus nets dans la région caudale. Pied étroit tripartite. — 274 — Couleur après fixation : Coloration d’ensemble roussâtre, plus foncée près de la tête et de part et d’autre de la carène, soulignée par une fine bande ocracée clair. Bord du bouclier blanchâtre ; les fascioles sont bleutées. La bande médiane du pied est plus foncée. Dimensions : L. T. : 32 mm ; L. B. : 9 mm ; d. : 16 mm ; H. : 8,5 mm ; h. : 2,5 mm ; L. P. : 3 mm ; d.p.r. : 7,5 mm. 1 Fig. 3. — Urocyclus comorensis Fischer : Forme juvénile 4, animal entier, flanc droit ; 2, limacelle ; 3, mâchoire ; 4, radula ; 5, appareil génital. Longueur du canal hermaphrodite = 2 mm. IL Caractères internes. a) Limacelle (fig. 3 : 2) : Limacelle cornéomembraneuse, très fragile, subcirculaire, à nucléus médian. Bord postérieur formant un épaississe¬ ment rostriforme. b) Mâchoire (fig. 3 : 3) : Faiblement arquée, la mâchoire est forte, typiquement oxygnathe, avec une saillie interne en forme de rostre aigu. Les manches sont amincis vers la base, et leur bord interne est nette¬ ment convexe. Sa forme générale est assez analogue, au demeurant, à - 275 — celle de Dendrolimax heynemanni Dohrn (Heynemann, 1884, op. cit.,. pl. I, fig. 6 c). c) Radula (fig. 3 : 4) : La radula est assez analogue à celle d ’U. como- rensis, représentée par Poirier (Op. cit., pl. 8, fig. 4). La dent médiane est subrectangulaire, assez forte, avec un cuspide médian aminci à la base, à bords très convexes, et à pointe dépassant nettement le bord inférieur de celle-ci. Les cuspides latéraux sont également convexes. Les latérales sont biscupidées, les premières conservant un endocone réduit à une lamelle convexe. Les marginales, monocuspidées, sont plus étroites, à manche rétréci à la base, moins large que la lame très nettement échancrée sur son bord externe ; les bords de cette dernière sont fortement convexes. d) Appareil génital (fig. 3 : 5) : L’appareil génital ne semble pas avoir achevé son développement ; en effet le pénis et le canal déférent forment un caecum commun, court, étroit et spiralé ; le flagellum, à peine diffé¬ rencié, prolonge ce dispositif .Le canal de la poche copulatrice, qui adhère sur toute sa longueur à l’ovispermiducte, se termine par une dilatation médiocre. L’ovispermiducte est rectiligne et il s’abouche directement à la glande de l’albumine. Le canal hermaphrodite, excessivement long se jette directement dans l’ovispermiducte en aval de la glande de l’albu¬ mine ; la glande hermaphrodite est bien différenciée, mais de petite taille. La glande muqueuse est développée en forme de cor, avec un rétrac¬ teur apical, mais sans muscles latéraux ; elle débouche dans un atrium génital peu distinct, cylindrique et allongé. C’est cette position particu¬ lière de la glande qui est la plus importante ; on ne la retrouve guère en effet que chez U. comorensis (Op. cit., pl. 11, fig. 6). — Simroth pro¬ pose une anatomie d ’U. comorensis, qui n’a absolument rien de com¬ mun avec l’espèce type de Fischer : L’anatomie génitale du type de Simroth dérive certainement de celle de F U. grillensis (fig. 9 et 11 b),. alors que celle du type de Fischer s’apparente à celle de F U. morot- zensis (fig. 10 et 11 c). En conclusion, l’appartenance de cette forme juvénile au groupe espèce U. comorensis est indiscutable par l’identité des caractères de leur mâchoire, de leur radula et de leur appareil génital, respectifs. Cette identification a l’avantage de souligner la permanence de ces caractères internes au cours de la croissance individuelle, et l’insuffisance d’une simple dia¬ gnose basée sur la morphologie externe. Par cette brève étude sur ces deux nouveaux types malgaches, il res¬ sort que l’identification spécifique des Urocyclinae n’est pas réalisable sous le seul point de vue de la morphologie externe ; l’utilisation de la clef de Poirier (Op. cit., sup., p. 226) ne peut conduire qu’à l’erreur : la plupart des Urocyclinae ont une queue dépourvue de crêtes latérales,, le caractère plus ou moins accusé de leur carène dorsale, lorsqu’elle existe,, dépendant lui-même des circonstances entourant la conservation de — 276 — l’échantillon de collection. A fortiori, est-il hasardeux de s’en remettre à la coloration du spécimen ! Par contre, certaines structures affirment la permanence de leurs caractéristiques : Mâchoire, radula, glande muqueuse (Sa musculature ; ses valvules ; sa constitution générale avec ou sans atrium). U rocyclina subcarinata n. sg., n. sp. et Kirkia involohinensis n. sp., entrent bien dans le cadre de cette définition. Laboratoire de Malacologie du Muséum National d' Histoire Naturelle, Paris. BIBLIOGRAPHIE 1. Connolly (M.), 1925. — The non marine Mollusca of Portuguese East Africa. Trans. Roy. Soc. South Afr., 12, 3, pp. 105-220. 2. Fischer (P.), 1882. — Sur les Urocyclus de Mayotte et de Nosy Comba. J. Conch., 3P s., 30, pp. 261-271, pl. 11 et 12. 3. Gibbons (J. S.), 1879. — Descriptions of two new species of land shells and remarks on others collected on the East African coast. Journ. of. Conchol., London, 2, pp. 138-145). 4. Gray (J. 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A l’époque où ont été faits les prélèvements, on ne trouve aucune spermatogenèse aty¬ pique mais seule une étude échelonnée sur toute l’année nous permettra de préciser le cas d 'Ocinebrina aciculata. Toutefois nous devons remar¬ quer que chez la plupart des Muricidae étudiés, et particulièrement chez ücenebra erinacea, les spermatogenèses typiques et atypiques sont syn¬ chrones (J. Dupouy, 1964). D’autre part A. Franc a constaté l’absence d’cpufs nourriciers chez la femelle. Ces particularités histologiques semblent éloigner sensiblement Ocinebrina des autres Muricidae et justifient une étude plus approfondie. La gonade mâle s’étend en une masse jaunâtre sur la glande digestive ; elle est formée de tubules étroitement accolés et qui peuvent devenir très nombreux. Les vésicules séminales se groupent à la face columellaire de la masse viscérale. La paroi des tubules séminifères prend l’aspect d’une membrane très mince renfermant de rares noyaux aplatis (fig. 1). a) Initiales germinales. — Quelques tubules très peu évolués montrent un syncytium germinatif abondant renfermant des noyaux dispersés en plusieurs assises. Ces noyaux allongés, à contour plus ou moins irrégulier, peuvent atteindre près de 8 |i dans leur plus grande dimension. Leur coloration au Feulgen est violacée, très différente de celle de tous les autres noyaux tant somatiques que germinaux. Dans le plus grand nombre des tubules, arrivés à un stade de plus grande maturité, le syncytium germinatif se réduit à une mince couche cytoplasmique tapissant la paroi (fig. 1) ; de place en place, d’assez rares noyaux font saillie dans cette couche syncytiale. Ils ont des caractères très semblables à ceux signalés précédemment : ils se colorent en violet pâle par le Feulgen, la chromatine apparaît en fines granulations dans un nucléoplasme hyalin, le nucléole est très net. Dans un stade ultérieur — 278 — chaque noyau s’entoure d’une mince couche de cytoplasme très colorable,. fait de plus en plus saillie hors de la couche syncytiale ; on distingue alors deux ou trois nucléoles à centre clair et périphérie colorable. Le cytoplasme s’individualise et les cellules finissent par se détacher du syncytium pour former les gonies primordiales. A ce moment leur plus grand diamètre est de 13 jx et le noyau atteint 8 à 9 [x. Le cytoplasme dense ne révèle pas de mitochondries nettes. b) Spermatogonies. ■ — • Les initiales germinales se divisent et les sper¬ matogonies (fig. 2) qui en dérivent, montrent un noyau où l’on compte jusqu’à 4 nucléoles. La chromatine est très fortement colorable par le Feulgen, le vert de méthyle ou l’hématoxyline ferrique. Elle forme des granulations denses. Le cytoplasme entoure le noyau en couche mince peu colorable. Après les divisions de multiplication qui amènent une diminution notable de taille des spermatogonies, le diamètre du noyau atteint à peine 4 fx. c) Spermatocytes de premier ordre. — Une coupe transversale de tubule testiculaire montre, en certaines régions de la paroi, de petits groupe¬ ments de spermatogonies disposées en deux ou trois assises en général, et, vers la lumière, environ six à huit assises de spermatocytes I dont l’évolution nucléaire et cytoplasmique est bien caractérisée (fig. 3). Le contour en est arrondi ou un peu ovale, le diamètre atteint 9 [X. Le cyto¬ plasme est encore réduit mais plus important à l’extrémité postérieure de la cellule et l’on y discerne quelques granulations mitochondriales. Le noyau ne montre plus de nucléole ; bien arrondi, il atteint un dia¬ mètre de 6 à 7 [X. La chromatine apparaît d’abord sous forme de granu¬ lations ou de très courts filaments, puis de grains plus compacts qui ont parfois tendance à se répartir à la périphérie du noyau. Le nucléoplasme est hyalin ; l’évolution nucléaire ne montre pas toutes les images carac¬ téristiques de la prophase de méiose. On note surtout l’absence du stade en « bouquet ». Il n’a pas été possible de mettre un centrosome en évi¬ dence à ce stade. d) Spermatocytes de deuxième ordre. — Certaines régions des tubules montrent un assez grand nombre de figures de mitoses de maturation souvent au stade métaphase. Les spermatocytes II qui en résultent, ont un diamètre cellulaire légèrement plus faible que les spermatocytes I soit 7 à 8 jx (fig. 5), le cytoplasme est nettement plus important, bien colorable, et entoure un noyau très réduit ne dépassant pas 4 p. Ce noyau est granuleux, à chromatine compacte, nucléoplasme dense et colorable. Le cytoplasme renferme quelques mitochondries. e) Spermatides. — Les cellules qui résultent de la division des sperma¬ tocytes II n’ont plus que 3 ou 4 [x de diamètre avec un noyau réduit à 2 p. Les noyaux des jeunes spermatides se colorent intensément à leur périphérie, leur centre reste clair (fig. 6). La chromatine paraît homo¬ gène. On voit apparaître un centrosome souvent au centre d’un archo- plasme net. Le cytoplasme est plus abondant dans la région postérieure où tendent à se rassembler les mitochondries. 279 — Fig. 1. — Coupe transversale semi-schématique passant vers l’extrémité d’un tubule testiculaire (Feulgen). ig : initiale germinale; np : noyau pariétal; sel : spermatocyte de premier ordre; sg : syncytium germinatif ; spg : spermatogonie. Fig. 2. — Spermatogonie (Altmann-vert de méthyle). Fig. 3. — Spermatocyte I début de prophase (Feulgen). Fig. 4. — Spermatocyte I fin de prophase (Altmann-vert de méthyle). Fig. 5. — Spermatocyte II (Feulgen). Fig. 6. — Jeune spermatide (Altmann-vert de méthyle). Fig. 7 à 9. — Stades successifs de spermiogenèse (Altmann-vert de méthyle). L’évolution de ces jeunes spermatides porte sur le cytoplasme qui s’étend vers le pôle postérieur et sur le noyau qui tend à s’épaissir vers l’arrière (fig. 7), de sorte que la zone claire interne est repoussée vers le pôle antérieur. Le noyau devient homogène sauf selon son axe antéro¬ postérieur qui reste clair. Le centrosome n’est plus visible, mais l’acro- some apparaît au pôle antérieur comme un gros grain très colorable par l’hématoxyline. Au pôle postérieur, les mitochondries confluent pour former de deux à quatre sphères mitochondriales accolées à la base élar- 280 — gie du noyau. Dès ce stade on perçoit le fin flagelle postérieur (fig. 8). Enfin la spermatide subit un allongement considérable. Le noyau devient fusiforme tout en conservant son canal intra-nucléaire clair ; l’acrosome forme une pointe nette coiffant l’extrémité de la tête nucléaire ; le cyto¬ plasme s’est écoulé en grande partie et il contribue avec les sphères mito¬ chondriales confluentes à former une pièce intermédiaire effilée. f) Spermatozoïde. — Ses dimensions atteignent 40 [J. pour la tête, plus de 30 p. pour la pièce intermédiaire et environ 80 p. pour le flagelle. La tête fine est homogène, au moins chez les jeunes spermatozoïdes. La coloration de Mann-Dominici montre parfois un morcellement de la chro¬ matine en tronçons séparés par des intervalles moins colorables. Il peut s’agir d’un processus d’altération ou peut-être simplement d’une modi¬ fication de structure. La réaction de Feulgen ne révèle pas de destruc¬ tion de la chromatine à ce stade. Plus tard, la tête perd sa colorabilité et se réduit à un fin filament spiral rattaché au filament axial par une formation rappelant une membrane ondulante. Cet aspect paraît franche¬ ment dégénératif. Les tubules testiculaires d’un individu étudié montrent la fin de l’ac¬ tivité spermatogénétique. Les tubules paraissent vides. Ils ne contiennent plus que de rares spermatozoïdes cependant que persistent quelques initiales. Contre la paroi, s’accumulent des globules jaunâtres qui peuvent résulter soit d’une spermatolyse soit d’une déviation de fonctionnement du syncytium germinatif. Ces globules atteignent des dimensions impor¬ tantes. On trouve des globules semblables dans la paroi des vésicules séminales. Anomalies. — Sur les coupes de tubules, on observe de rares lignées de cellules anormales. Certaines gonies engendrent des cellules pauvres en cytoplasme, à noyau plus ou moins fragmenté en boules pycnotiques. Il ne semble pas que ces rares lignées aberrantes puissent engendrer des spermatozoïdes. Conclusion. — L’étude de la spermatogenèse d ’Ocinebrina aciculata nous a permis de mettre en évidence, outre l’absence de spermatogenèse atypique à la saison considérée, divers caractères cytologiques qui s’écartent quelque peu des données fournies par Schitz et surtout Tuzet pour d’autres Muricidae. Nous n’avons pas constaté l’existence de cellules nourricières ; il nous a été, par contre, possible de suivre la filiation, à partir des noyaux du syncytium germinatif, des initiales germinales ou gonies primordiales et des spermatogonies. Pour ce qui concerne les for¬ mations centrosomiennes nous n’avons pu observer qu’un centrosome qui devient très colorable au début de la spermiogenèse et participe ultérieurement à la formation de l’acrosome. Laboratoire de Malacologie du Muséum et Laboratoire C.P.E.M. IV de la Faculté des Sciences de Paris. 281 BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE Dupouy (J.), 1964. — La teratogenèse germinale mâle des Gastéropodes et ses rapports avec l’oogenèse atypique et la formation des œufs nourriciers. Arch. de Zool. Exp. et Gén., 103, fasc. 2. Franc (A.), 1940. — Recherches sur le développement d’Ocinebra aciculata Lmk. Bull. Biol. France Bel g.. 24, fasc. 3. Schitz (V.), 1920. — Sur la spermatogenèse chez Murex trunculus L., Apor- rhais pes pelicani L., Fusus sp. et Nassa reticulata L. Arch. Zool. Exp., 59. Tuzet (O.), 1930. — Recherches sur la spermatogenèse des Prosobranches. Arch. Zool. Exp. Gén., 70, fasc. 2. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 282-284. OBSERVATIONS SUR U OVO GENÈSE ET SUR LES CELLULES NOURRICIÈRES CHEZ LAMELLARIA PERSPICUA (L.) ( Mollusque Prosobranche). Par Liliane RENAULT Lamellaria perspicua (L.) est relativement rare sur nos côtes. Il vit sur les roches garnies d’Ascidies et qui découvrent plus ou moins aux très basses mers. Quelques exemplaires récoltés aux environs de Dinard (Lancieux) fin janvier, nous ont révélé quelques particularités de l’ovogenèse. L’ovaire parvenu à maturité, forme une masse importante d’acini étroitement accolés et qui, sur coupes, semblent même confluer. La lumière de chaque acinus est occupée par un ovocyte mûr bourré de grosses plaquettes vitellines et dont le noyau paraît en général très altéré. La paroi même de l’acinus, où se discernent de rares noyaux très allon¬ gés, supporte vers la lumière, outre des ovocytes à divers stades de déve¬ loppement, des cellules folliculeuses dont beaucoup deviennent des cel¬ lules nourricières, qui seront totalement absorbées par les ovocytes. Les cellules folliculeuses, de 15 p. de haut, de 6 à 8 p de large, s’ac¬ colent à la manière des éléments d’un épithélium palissadique. Leur ■cytoplasme fortement colorable présente une basophilie importante. Le test de Brachet permet d’y mettre en évidence un ergastoplasme nette¬ ment pyroninophile. Le noyau très allongé, à chromatine granuleuse montre un petit nucléole. De place en place, parmi ces cellules folliculeuses se différencient les ■ovocytes, éléments plus globuleux à gros noyau subsphérique, dont la hauteur n’excède pas celle des cellules folliculeuses adjacentes. Ces der¬ nières tendent à s’appliquer sur la paroi des jeunes ovocytes et à les recouvrir complètement (fig. A). Le sens de l’évolution ultérieure nous paraît être le suivant : L’ovo¬ cyte en s’accroissant repousse sur les côtés les cellules adjacentes, et fait ■de plus en plus saillie dans la lumière de l’acinus. Puis on assiste à une véritable absorption des cellules folliculeuses accolées à la base de l’ovo¬ cyte par ce dernier qui tend à s’allonger. Au fur et à mesure de son accroissement, l’ovocyte englobe un nombre de plus en plus grand de cellules basales (fig. B) de sorte que son pédoncule s’élargit de façon — 283 Les organites cellulaires figurés sont mis en évidence par les colorations au Glychémalun- picro-indigocarmin, de Mann-Dominici, et par le réactif de Unna-Brachet. Fig. A. — Jeune ovocyte entouré par les cellules folliculeuses. Fig. B. — Absorption de l’ergastoplasme des cellules nourricières par l’ovocyte. Fig. C. — Résorption des noyaux de cellules nourricières. Remarquer la structure du nucléole de l’ovocyte. notable. Ce n’est qu’après l’absorption d’un assez grand nombre de cel¬ lules nourricières par l’ovocyte que débutera la vitellogenèse. Dans l’accroissement de l’ovocyte, nous distinguerons les phases sui¬ vantes : 1. — Les très jeunes ovocytes contiennent un noyau très clair d’en¬ viron 12 p de diamètre, à nucléole pyroninophile ; leur cytoplasme homo- 19 gène montre aussi une basophilie prononcée qui régresse dès le début de l’accroissement. 2. — Lorsque le noyau atteint 30 p, de diamètre, le cytoplasme est devenu franchement acidophile, le nucléole contient une inclusion lenti- forme pariétale. A la base de chaque ovocyte, les filaments ergastoplas¬ miques des cellules nourricières, dont la majeure partie de la membrane a disparu, pénètrent plus ou moins loin dans le cytoplasme de l’ovocyte et sont absorbés (fig. B). Simultanément les noyaux des cellules nour¬ ricières perdent leur colorabilité. Ils sont à leur tour entraînés vers les parties distales de l’ovocyte où ils disparaissent progressivement. 3. — Lorsque débute la vitellogenèse, la disparition des cellules basales est à peu près complète. Le cytoplasme de l’ovocyte devient granuleux ; le noyau, repoussé à l’extrémité distale de la cellule tend à prendre un aspect pycnotique et fripé. Le nucléole est devenu très volumineux puisque son diamètre atteint 16 p, et outre l’inclusion lenticulaire men¬ tionnée ci-dessus, la coloration de Mann-Dominici permet d’y distinguer de nombreux granules réfringents colorables par l’Orange G. (fig. C). 4. — L’ovocyte poursuit son accroissement et accentue sa vitelloge¬ nèse qui aboutit à la formation de plaquettes atteignant 35 p,. Toute¬ fois cette évolution ne nous a pas semblé présenter de particularité notable. Laboratoire de Malacologie du Muséum et Laboratoire C.P.E.M. IV de la Faculté des Sciences de Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 285-289. DEUX NOUVEAUX TENDIPÉDIDES DES ILES CROZET (Insectes Diptères Nématocères ). Par E. SÉGUY Les Tendipédides ou Chironomides renferment des Diptères culici- formes de formes et de mœurs variées. Les imagos sont erratiques et lucicoles, leurs larves sont terrestres ou aquatiques. Elles peuvent se développer dans les eaux douces immobiles de toute nature ; quelques espèces sont fluicoles ou torrenticoles, d’autres recherchent les eaux saumâtres ou salées. Lors de sa mission aux Iles australes M. P. Dreux a capturé, entre autres, deux curieux microchironomides thalassophiles qui appartiennent aux Podonomines et aux Clunionines. En voici le signalement. Microzetia n. g. subfamilia Podonominarum. $ Ç. Diptera gibbosa, breoiuscula (circa 2 mm), opaca, pilosa ; tha- lassophila. Capite minuto, infra thoracem posito. Oculis nudis. Antennis brevibus, undecimarticulatis, setulosis ; articulo ultimo penultimo longiore. Palpis longis, quadriarticulatis. Pronoto minuto, parte medio nullo, lobo declinato, solum a latere exposito. Mesonoto convexo, setis acrosticalibus in sériés unica ordinis ; setis dorsocentralibus robustis, erectis, in linea continua ad usque scutello prolongato, cum aliquis macrochaetis. Postnoto inflalo, cenlro, non depresso. Pedibus longissimis ; coxis anlerioribus dila- tatis ; tibiis femoribus paulo longiore, apice bispinosus pectinibusque arma- tus ; tarso elongato, articulo quarto subcylindrico, articulo quinto subae- quale ; tarso intermedio articulo duo tertio longiore. Unguiculis gracilis, basi setuli armati ; empodio penniformi, rami simplicis. Alis longis, angus - lis; venu costali apicem alae haud attingente et cum venu R 1 conveniente, leviter dilatatis ; venis mediam radialisque setis erectis ; membrana paululo ciliata ; tegula alarum pilis longis vestitis. Abdomine lato; disco tergito nudo, lateribus setis longis erecto. Generotypus : M. mirabilis n. sp. — 286 — Micro zetia mirabilis n. sp. (J $. Antennes et palpes jaunes ; verticille antennaire formé de cils médiocres, jaunes ou blanchâtres, subégaux sur tous les articles, le der¬ nier article antennaire hérissé de cils plus courts. Yeux bruns. Palpes aussi longs que la moitié de la longueur des antennes, formés de quatre Fig. 1. — Microzetia mirabilis Séguy. Profil de l’insecte mâle X 35, très schématique ; extrémité du tibia III X 70 ; extrémité des tarses X 150 ; appareil copulateur vu par la face sternale X 70 ; tête vue de face. articles inégaux, comme 14.12.10.12, l’article apical un peu gonflé. Tégu¬ ment somatique d’un brun orange mat. Mésonotum avec deux taches antéro-latérales d’un brun noir, plus visibles sous une lumière rasante. Macrochètes thoraciques jaunes. Scutellum et postnotum brun clair. Pattes d’un jaune d’ocre à soies jaunes. Balanciers ivoire. Ailes grandes, légères et transparentes, un peu laiteuses. Abdomen d’un brun gris foncé, les tergites avec une étroite bordure marginale rousse. — Mâle : appareil copulateur épais, saillant, aussi long que les trois derniers segments abdominaux réunis ; forcipules dilatées. — Femelle : abdomen épais, subcylindrique, émoussé à l’extrémité. — 287 — Long, du corps : 2,5 mm environ ; aile : long. 2 mm, larg. 0,5 mm. Crozet : île de la Possession, littoral, 29.xu.1961 (P. Dreux). Le M icrozetia mirabilis se distingue de tous les Podonomines connus par les caractères qui viennent d’être énumérés, mais surtout par les antennes de onze articles dans les deux sexes, par les yeux nus, légère¬ ment réniformes, par les palpes de quatre articles, par le thorax muni de soies acrosticales et dorsocentrales disposées en lignes prolongées jusqu’au scutellum. Les ailes, dont la membrane est médiocrement ciliée dans la région apicale, portent la fourche MCu non pétiolée. Protobelgica n. g. subfamilia Orthocladiinarum. Animalcula opaca, nuda, microptera ; muscicola. Capite médiocre, infra thoracem instructo ; fronte medio obsolète carinata. Oculis ovalibus, nudis, distantibus. Antennis modicis, septemarticulatis ; articulo primo crasso, subspliaerico, RI. 2 ; articulis 2-6 interse aequalibus, setulosis ; septem ova- libus, praecedentibus longiore. Palpis breoibus, quadriarticulatis, aequilon- gis ; articulo quarto subacuminato, Pronoto minutissimo, parte medio nullo, solum lobo minuto a latere viso percipere. Mesonoto subnudo, ante prolon- gato, disco subpiano. Scutello nullo. Pedibus omnibus intus pilis praeditis ; Fig. 2. — Protobelgica albipes Séguy. Profil de l’insecte femelle X 35, très schématique ; extrémité de l’abdomen vue par la face sternale X 75 ; extrémité du tarse postérieur X 125. — 288 coxis anterioribus dilatatus ; tibiis femoribus subaequale, apice bispinis pectinibusque armatis ; articulo tarsorum primo tibiale breviore , articula quarto cordiforme ; articulo quinto praecedenti duplo longiore. Unguiculis simplicis, pulvilli nulle; chaeta empodiali ramulosa, aristae simphces. Haltères nullae. Alis minutissimis, loriformis, perlucidis. Abdomme lato, subcylindrico, octosegmentis, mesonoto triplo longiore, apice obtuso (Q) cercis oaalis, subprominentis. Generotypus : P. albipes n. sp. Protobelgica albipes n. sp. 2. Tête d’un jaune orange, quadrangulaire, un peu plus longue que large, mais moins large que le thorax vu de face. Face légèrement gon¬ flée. Epistome subcirculaire, peu saillant. Antennes plantées contre les yeux, à peu près au niveau de l’axe transversal. Thorax et hanches d’un brun jaune. Pattes blanches, légèrement translucides, à pilosité blanche. Griffes épaisses, noires. Empodium cilié. Ailes rudimentaires, transpa¬ rentes. Abdomen brun, marqué de taches irrégulières plus pâles ; apex et cerques jaunâtres. Long. 2,2 mm. (J. Inconnu. Crozet, île de la Possession, baie du Navire, bord de la mer, rochers à Grimmia, un exemplaire, 23-1-1962 (P. Dreux). Le genre Protobelgica s’oppose au genre Belgica par les caractères sui¬ vants : Belgica. — Yeux deux fois plus grands que l’article basal des antennes. Antennes formées de quatre articles Tarses : quatrième article subégal au cinquième. Tibia III avec un éperon apical, pas de peigne. Griffes avec une apophyse prébasale. Protobelgica. — Yeux quatre fois plus grands que l’article basal des antennes. Antennes formées de sept articles (Ç). Tarses : quatrième article plus court que le cinquième. Tibia III avec deux éperons et un peigne interposé. Griffes simples, sans apophyse prébasale. BIBLIOGRAPHIE Edwards (F. W.), 1931. — Diptera of Patagonia and South Chile, II, 5. Chi- ronomidae. London (B. M.), pp. 233-331, fig. Keilin (D.), 1913. — Deuxième Expédition Antarctique française. Doc. scient., Sc. nat. VI, Diptères. Paris (Masson), pp. 217-230, fig. Rübsaamen (E. H.), 1906. — Expédition Antarctique belge. Zool., Insectes. VIL Diptera Chironomidae. Bruxelles (I. R.), pp. 73-83, pl. I et IL Wirth (W. W.), 1949. — A Révision of the Clunionine Midges with descrip¬ tions of a new genus and four new species. — Univ. Cal. Publications in Entomology, VIII, 4, pp. 151-182, fig. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, p. 290-293. SUR LE DIMORPHISME SEXUEL CHEZ LES CHARANÇONS DU BLÉ DU GENRE SITOPHILUS SCHÔNH. ( Coléoptère Curculionidae) . Par J. P. CANCELA DA FONSECA L’étude que nous nous proposions de faire sur la dynamique des popu¬ lations de charançons du blé du groupe Sitophilus oryzae (L.) (S. oryzae et S. zeamais Mots.) impliquait, au premier abord, la détermination, pratique et rapide, du sexe des adultes vivants, par des caractères externes. La seule distinction admise entre les mâles et les femelles con¬ cernait la longueur, l’épaisseur et la ponctuation du rostre qui est plus long, plus mince et plus finement ponctué chez les femelles que chez les mâles (Birch, 1944 ; Richards, 1944, 1947 ; Reddy, 1951 ; Hoff¬ mann, 1954 ; Halstead, 1963). Tout ceci paraît être un caractère sexuel secondaire commun à la plupart des Curculionidae (Hoffmann, 1950). Ces différences avaient été signalées auparavant chez S. granarius (L.) par Back et Cotton (1926), Richards (1949), Reddy (1951), Hoff¬ mann (1954) et Halstead (1963). Nous avons constaté, en outre, que le rostre est, d’une façon géné¬ rale, moins courbé chez les mâles que chez les femelles dans les trois espèces ; ce qui vient à l’appui des observations de Reddy (1951). Cepen¬ dant ce caractère a un intérêt pratique restreint. Chez S. granarius, Richards (1947) arrivait à différencier les sexes à la loupe binoculaire en exerçant une légère pression sur la face abdo¬ minale des insectes vivants ; le dernier tergite abdominal protégé par le pygidium étant différent dans les deux sexes. Le même auteur indiquait que les derniers sternites abdominaux du mâle étaient plus courbés ven- tralement que ceux de la femelle. Cette distinction est également signalée par Reddy (1951), et reprise plus tard par Halstead (1963), puis avec plus de détails par Qureshi (1963). Indépendamment du travail de ce dernier auteur, nous avions fait des observations comparatives des caractères externes des trois espèces, et nous avions trouvé que, bien que les caractères du rostre soient valables, les caractères différentiels des derniers segments abdominaux étaient plus facilement maniables. — 291 — ? ? 1 mm t - - .j Fig. 1. — Dimorphisme sexuel chez Sitophilus Schônh. A — S. zeamais Mots. ; B — S. oryzae (L.) ; C — S. granarius (L.). Dans une première observation portant sur une trentaine d’exemplaires de chaque espèce, collés directement sur lames de verre (face dorsale, face ventrale et profil), nous observâmes que le dimorphisme sexuel était particulièrement apparent de profil (fig. 1). Chez les mâles des trois espèces, les trois derniers sternites abdominaux (correspondant aux seg¬ ments IV, V et VI) sont plus courbés ventralement, et présentent des caractéristiques différentielles non mentionnées par les auteurs. C’est — 292 — ainsi que la partie médiane, saillante, des sternites IV et V est moins large, et le pygidium est plus courbé chez les mâles que chez les femelles. Le sternite pygidial (le VIe) se présente également comme relativement plus développé chez les mâles de S. oryzae et de S. zeamais, que chez ceux de S. granurius. D’autre part, en face ventrale, on observe aisément la portion anale du pygidium chez les mâles des trois espèces, ce qui ne peut se faire chez les femelles. En troisième lieu, la pointe anale du pygidium est plus arrondie chez les mâles et plus anguleuse chez les femelles de S. grana - rius ainsi que l’avait observé Qureshi (1963), alors qu’elle est à peu près droite dans les deux sexes, chez S. oryzae et S. zeamais. Cette caracté¬ ristique observée chez S. granarius devient un caractère sexuel secon¬ daire dans des genres proches du genre Sitophilus (Vaurie, 1951). Ces différences sexuelles une fois mises en évidence ont été testées sur les individus pris au hasard dans une population abondante : une cin¬ quantaine d’exemplaires (individus morts) des espèces S. oryzae et S. zea- mais , ainsi qu’une cinquantaine d’individus vivants de l’espèce S. oryzae. Après qu’ils aient été reconnus comme mâles ou comme femelles, par les caractères abdominaux ainsi que par les caractères du rostre, les exemplaires étaient disséqués pour confirmation par l’observation de l’armature génitale. Tous les individus de S. zeamais étaient bien classés (49 exemplaires : 28 $Ç ; 21 $ <$). Dans le cas de S. oryzae, quelques doutes ont surgi, soit en ce qui concerne les exemplaires vivants, soit en ce qui concerne les exemplaires morts ; mais dans ce dernier cas l’ob¬ servation des caractéristiques rostrales permettait une confirmation ou une correction des exemplaires douteux. Ainsi, sur 51 exemplaires d’in¬ dividus morts, 1 $ sur 22 Ç'Ç, et 2 ^ sur 29, et sur 49 individus vivants, 3 Ç sur 37 ÇÇ, et 1 $ sur 12 çÇçÇ. ont été classés comme douteux. Quoique les observations concernant les derniers segments abdomi¬ naux soient à peu près inédites pour les espèces S. oryzae et S. zeamais puisque seul Reddy y fait une légère allusion en 1951, elles correspondent à des caractères déjà décrits pour l’essentiel dans l’espèce S. granarius (Qureshi, 1963). En tout cas, ces caractères ont passé inaperçus jusqu’à maintenant pour les premières espèces citées. Du point de vue pratique ils nous semblent très importants puisqu’ils nous permettent de diffé¬ rencier sexuellement les individus vivants, même en mouvement, con¬ trairement à ce qu’affirme Qureshi (1963). Signalons enfin que Sevintuna et Musgrave (1960) ont essayé de différencier sexuellement certaines lignées de S. granarius par la dépres¬ sion du métasternum et de la base de l’abdomen (sternite du IIIe seg¬ ment!, qu’on observe au niveau de la dernière paire de pattes ; cette dépression étant plus marquée chez les mâles. Cependant cette caracté¬ ristique sexuelle secondaire avait déjà été décrite pour les trois espèces par Hoffmann, en 1954 ; ainsi que pour d’autres espèces de la famille des Curculionides par Vaurie, en 1951. Nous avons voulu voir si cette dis¬ tinction présentait une valeur pratique réelle chez S. oryzae et S. zeamais. On peut effectivement la déceler facilement avec un peu de pratique, — 293 mais elle nous paraît plus aléatoire quand elle est considérée indépen¬ damment des autres caractères. On a constaté, en tout cas, que la suture longitudinale de la dépres¬ sion métasternale était plus nettement marquée chez S. zeamais que chez .S', oryzae. De toute façon, cette dernière observation doit être confirmée par des études morphologiques plus détaillées. Laboratoire d’ Ecologie Générale du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Back (E. A.) and Cotton (R. T.), 1926. — The granary weevil. U. S. Dept. Agric ., 1393, 36 p. Birch (L. C.) , 1944. — Two strains of Calandra oryzae L. (Coleoptera). Aust. 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Jézéquel, 1964), les récoltes ont été faites exclusivement en savane, y compris arbres et arbrisseaux. Les galeries forestières n’ont pas été explorées. Sur ces onze espèces, nous avons été obligé d’en décrire huit comme nouvelles pour la Science. Ce fort pourcentage ne laisse pas d’être inquiétant. On peut l’expliquer cependant par le fait que les Dras¬ sidae sont très agiles et se dissimulent beaucoup. Leur capture est donc malaisée et peu fréquente si on ne les recherche pas systématiquement, aussi beaucoup ont pu passer inaperçus jusqu’à présent. Mais il faut reconnaître aussi que la séparation des espèces, et peut-être plus encore des genres, est très ardue dans cette famille. Il est certain qu’une révi¬ sion complète des Drassidae diminuerait grandement le nombre des espèces valides et surtout modifierait considérablement les coupures supraspécifiques admises actuellement, lesquelles sont basées sur des caractères souvent très variables. La création de nouveaux genres et de nouvelles espèces, à laquelle nous n’échappons pas, doit donc être consi¬ dérée, ici plus que jamais, comme provisoire. C’est une commodité pra¬ tique qui ne doit pas faire oublier sa précarité. Drassodeae. Genre Drassodes Westring 1851. Drassodes falciger n. sp. (figs. 1 et 2). Matériel. — Nombreux mâles, femelles et immatures ; adultes en février-mars. Mâles. — Longueur totale : 7,0 mm. Céphalothorax : L : 3,0 mm ; 1 : 2,0 mm. 296 Corps et pattes en entier jaune-orangé avec la partie céphalique, les pièces buccales et les chélicères rembrunies. Les deux lignes oculaires sont procurvées, la deuxième beaucoup plus que la première. Les yeux médians antérieurs un peu plus gros que les yeux latéraux antérieurs et un peu plus éloignés entre eux que de ces derniers. Trapèze des yeux médians plus long que large et plus étroit à l’arrière qu’à l’avant. La marge supérieure des chélicères est armée de trois dents assez fortes ; la marge inférieure de deux très petites et espacées. Le bulbe (fîg. 1) possède une apophyse caractéristique en forme de lame de faux. Femelles. — Longueur totale : 7,5 à 8 mm. Caractères identiques à ceux du mâle. Epigyne simple : fig. 2. Cette espèce est probablement assez voisine de U. imbecillus L. K., mais en diffère notamment par la forme du bulbe. Genre Odontodrassus nov. Les deux espèces pour lesquelles nous créons ce genre ont le faciès de petits Drassodes, mais certains caractères les rapprocheraient des Echemeae, d’autres des Anagraphideae et même des Lygrommateae. Si leurs chélicères sont armées de nombreuses dents (caractère des Drassodeae mais qui se retrouve chez beaucoup d’Echemeae), les pièces buccales sont différentes de celles des Drassodes vrais : les lames maxil¬ laires sont fortement arquées et l’insertion du trochanter est sub-médiane. La pièce labiale n’est guère plus longue que large ; ce dernier caractère, joint à la présence de nombreuses dents aux chélicères, fait penser aux Anagrina Berland, 1920. Enfin, les pédipalpes du mâle rappellent ceux des Lygromma. En effet leur tibia porte au moins deux apophyses et la disposition du style est comparable dans les deux genres. Les Odontodrassus se caractérisent donc par les chélicères armées d’au moins trois dents à la marge supérieure et deux dents à la marge infé¬ rieure, la pièce labiale à peine un peu plus longue que large, les lames maxillaires cintrées, l’insertion du trochanter sub-médiane. Le tibia du pédipalpe mâle possède au moins deux apophyses. Odontodrassus nigritibialis n. sp. (figs. 3 et 4). Matériel. — Nombreux mâles, femelles, immatures ; adultes en octobre- novembre. Femelles. — Longueur totale : 3,4 à 3,6 mm. Céphalothorax : L : 1,5 à 1,7 mm ; 1 : 1,2 à 1,3 mm. 297 — Pièce labiale à peine un peu plus longue que large (L. : 1,2 mm; 1 : l-l mm), mais dépassant assez nettement le milieu des lames maxillaires Celles-ci sont cintrées et le trochanter s'insère presque au milieu. Les chélicères sont fortement armées : 3 dents, égales, à la marge inférieure, b à la marge supérieure. Ces dernières sont petites sauf l’avant- dernière basale. Le nombre de ces dents est susceptible de varier, lin individu n’en possède que deux et quatre ; chez un autre, il y a quatre dents à la marge inférieure, presque soudées en carène. Les deux lignes oculaires sont procurvées, la deuxième nettement plus que la première ; les yeux médians antérieurs, arrondis, sont plus petits que les latéraux antérieurs dont ils sont plus rapprochés, qu’il le sont entre eux. L’aire des yeux médians est à peine plus longue que large à l’arrière. Les yeux médians postérieurs sont plus rapprochés entre eux que des latéraux postérieurs. Les filières médianes sont en partie soudées et possèdent dorsalement un renflement avec quatre fusules, comme on en observe chez certains Gnaphoseae. Le céphalothorax est jaune-orangé, indistinctement bordé de noir. La région des yeux médians antérieurs est noire. Sternum, pièces buc¬ cales jaune testacé. Abdomen gris en-dessus, éclairci en-dessous. Pattes en entier jaune-orangé avec seulement les tibias \ et la moitié apicale des patellas I noirs. Il n’y a pas de peigne métatarsal. Les pattes sont pourvues de nom¬ breuses épines et de scopulas aux tarses seulement. Les fascicules unguéaux sont présents mais très réduits. L’épigyne (fig. 3), très transparent, laisse voir la vulva. Mâle. — A peine plus petit que la femelle dont il a tous les carac¬ tères. Le pédipalpe (fig. 4) est remarquable par ses deux apophyses tibiales, l’une proximale, petite, épaisse ; l’autre apicale, longue et ter¬ minée en ergot. Odontodrassus bicolor n. sp. (figs. 5 et 6). Matériel. — Nombreux mâles et femelles ; adultes en février-mars. Cette espèce se rapproche plus des vrais Drassodes mais a aussi des pièces buccales rappelant celles des Echemeae. Femelles. — Longueur totale : 4,5 mm à 5,0 mm. Céphalothorax : L : 2,1 à 2,2 mm ; 1 : 1,5 à 1,6 mm. Le céphalothorax, le sternum, les pièces buccales, les chélicères et les pattes sont jaune- orangé sali de gris, à l’exception des tibias J, franchement rembrunis. Pièce labiale seulement un peu plus longue que large (L : 15 mm ; 1 : 1,3 mm) mais dépassant nettement le milieu des lames maxillaires. Insertion du trochanter sub-médiane. Les deux lignes oculaires sont presque droites, à peine récurvées. •Odontodrassus bicolor n. sp. — Fig. 5 : $, épigyne. Fig. 6 : bulbe $ ; a : profil ; b : face ; c extrémité grossie du style. Echemus incinctus Simon. — Fig. 7 : Ç, épigyne. Fig. 8 : bulbe <$ ; a : profil ; b : face. 299 — Les yeux médians antérieurs sont plus petits que les latéraux anté¬ rieurs. L’intervalle compris entre les médians antérieurs est supérieur à celui qui les sépare des latéraux antérieurs. Ces derniers éloignés des latéraux postérieurs. Le quadrilatère des yeux médians est à peine plus long que large et à côtés parallèles. Les chélicères sont armées de quatre dents à la marge supérieure et de deux à la marge inférieure. Comme chez O. nigritibialis, les filières médianes présentent une excroissance dorsale à 4 fusules (ce caractère se retrouve également chez certains Drassodes vrais tels que D. lyrifer Simon d’Éthiopie). Les sco- pulas sont bien développées sur les tarses et métatarses I et II, réduites sur les autres. Épigyne simple (fig. 5). Mâles. — Un peu plus petits que les femelles. Longueur totale : 3,5 à 4,0 mm. Céphalothorax : L : 2,1 ; 1 : 1,5 mm. Ils présentent les mêmes caractères que les femelles. Bulbe complexe : fig. 6. Le tibia possède également les deux apophyses terminales : une latéro-externe et une dorsale, plus simple, plus un rudiment d’apophyse médiane. Echemeae. Genre Echemus Simon, 1878. Echemus incinctus Simon, 1907 (figs. 7 et 8). Matériel. — Nombreux mâles et femelles. Adultes en février-mars. Cette espèce, décrite de Guinée portugaise par Simon en 1907, est assez abondante à Lamto. Les femelles satisfont entièrement à la des¬ cription de Simon et sont identiques au type. L’épigyne (fig. 7) n’avait pas été figuré. Les mâles n’étaient pas connus. Mâles. — Longueur totale : 5,5 à 6,0 mm. Céphalothorax : L : 2,5 mm ; 1 : 1,7 mm. Céphalothorax ovale, fauve-roux. Abdomen jaune-grisâtre. Les deux lignes oculaires fortement procurvées. Les yeux postérieurs contigus, les médians anguleux. Les filières sont très longues. Les chélicères possèdent trois dents à la marge supérieure et une minuscule à la marge inférieure. Le bulbe (fig. 8) est très allongé et tout à fait caractéristique. Cette espèce ne possède pas de peigne métatarsal et doit donc rester dans le genre Echemus comme le note Berland (1919). 20 — 300 — Genre Zelotes Gistel, 1848. Zelotes singroboensis n. sp. (figs. 9 et 10). Matériel. — Nombreux mâles, femelles, immatures ; adultes en juin- juillet. Femelles. — - Longueur totale : 7 à 9 mm. Céphalothorax : L : 3,1 à 3,7 mm ; 1 : 1,8 à 2,0 mm. Céphalothorax et pattes brun-noir très foncé. Sternum et pièces buc¬ cales brun-rouge. Abdomen grisâtre avec la région épigastrique éclaircie en jaune-rouge. Les fémurs I présentent une tache jaune externe et une interne. Les tarses, et parfois les métatarses, sont éclaircis. Seuls les tarses I et II sont scopulés. Les pattes possèdent de nombreuses épines et des crins forts et denses. La face antérieure des chélicères porte également de longs crins isolés ; les marges sont dentées : trois dents, assez fortes, irrégulièrement plantées, à la marge inférieure ; quatre à la marge supérieure, l’avant-dernière proximale étant plus forte que les autres. Mais ce nombre de dents peut varier d’un individu à l’autre. Les deux lignes oculaires sont très légèrement procurvées ; les yeux postérieurs à peu près équidistants, les médians un peu plus petits que les latéraux. Les yeux médians antérieurs, nettement plus petits, sont plus rapprochés des latéraux qu’ils le sont entre eux. L’épigyne est du type habituel chez les Zelotes du groupe subterraneus (fïg. 9). Il peut être plus ou moins sclérifié, donc plus ou moins visible. Mâles. ■ — Taille à peu près égale à celle de la femelle. Autres carac¬ tères également identiques à ceux de la femelle ; cependant, il existe un scutum dorsal abdominal, tranchant en marron sur le gris de l’ab¬ domen. Bulbe assez volumineux, avec un très long style (fig. 10L Genre Aphantaulax Simon, 1878. Aphantaulax cincta (L. Koch, 1866) (figs. 11 et 12). Matériel. — Quelques mâles, quelques femelles. Bien qu’ils ne soient pas absolument conformes à la description donnée par Lessert (1936, p. 219) de cette espèce, je rapporte les Aphantaulax de Lamto à l’espèce de Koch. Les organes sexuels (figs. 11, 12) sont bien ceux des A. cincta et les différences résident surtout dans l’ornementa¬ tion et la spinulation. Sur l’abdomen il n’y a qu’une ceinture blanche médiane et non cinq taches blanches. Les tibias I sont beaucoup plus armés que ne l’indique Lessert. De plus, les yeux médians antérieurs 301 Zelotes singroboensis n. sp. — Fig* 9 : épigyne. Fig. 10 : bulbe mâle ; a : vue externe ; b : vue interne. Aphantaulax cincta L. IC. — Fig. 11 : épigyne. Fig. 12 : bulbe . RICHAUD BOTT i->LAy<;iiE v bull. Mus. nul. Ilisl. nul... 2e st'-rii’, t. 37, n° 3, I%,j. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2' Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 351-356. COPÉPODES DE QUELQUES PETITS ESTUAIRES MÉDITERRANÉENS Par B. BOZIC Au cours d’un séjour sur le littoral méditerranéen, j’ai eu la possibilité d’effectuer des prises de sable aux embouchures d’une série de petits cours d’eau, depuis les bords de l’Étang de Berre à l’ouest de Marseille, jusqu’à la plage d’Hyères, à l’est de Toulon. Cette prospection ne peut être considérée que comme une étude préliminaire, limitée par le temps et les moyens dont j'ai pu disposer. Son but était essentiellement d’ap¬ porter une contribution aux données intéressantes du point de vue du mécanisme de la conquête des eaux douces par des organismes marins, et, éventuellement, de dépister des espèces qui pourraient y être spé¬ cialement localisées, hors des biotopes plus peuplés et plus fréquemment fouillés. J’ai été incité à effectuer ces sondages par les résultats obtenus dans l’étude de la microfaune du sable à eau résurgente, actuellement encore en cours, en considérant que les conditions écologiques qui régnent dans ce milieu ne devraient pas être très différentes de celles qui caractérisent les points de rencontre de la mer et des eaux qui s’y déversent. L’analyse faunistique confirme ce qu’on pouvait a priori attendre : un nombre limité d’espèces et, le plus souvent, d’individus. Certaines de ces espèces sont considérées comme euryhalines (avec possibilité d’une différencia¬ tion en races physiologiques), à d’autres on attribue une préférence pour l’eau saumâtre. Enfin, une forme nouvelle, très proche parente d’une espèce dont l’écologie est entièrement inconnue, sera décrite. Des cas d’irrégularités morphologiques, notées dans notre travail sur la Réunion, se retrouvent également ; leur fréquence, relativement élevée, pose des problèmes qui, du point de vue de la génétique des populations, ne sont peut-être pas dépourvus de portée. Les prises provenant de l’embouchure de l’Uvonne (Plage du Prado) n’ont rien donné — vraisemblablement en raison de l’imprégnation du sol par le goudron et les déchets industriels, celles du ruisseau de la Pointe Rouge non plus ; quant au Brusc, point important par les infil¬ trations d’eau douce, sa prospection exigerait un travail à part. Je tiens à remercier Monsieur le Professeur J. M. Pérès, Directeur de la Station maritime d’Endoume, M. Picard, Chef des Travaux de la même Station, Monsieur le Professeur G. Pérès, Directeur de l’Institut 23 — 352 Michel Pacha de Tamaris, ainsi que M. Tiffon, Assistant, pour l’hospi¬ talité et l’aide que j’ai rencontrées dans ces deux établissements. Ans k nu Ver non. Petit cours d’eau se perdant dans le sable de la Plage de Carro, sans jonction visible, à cette époque de l’année, avec la mer. Prises faites sur le bord du ruisseau, à proximité du tuyau collecteur (n° 4) et un peu plus en amont (n° 5). Nitocra lacustris (Schmankevitch) (fam. Ameiridae). Une femelle non ovigère, d’env. 0,(i mm (n° 4) ; 21 femelles, dont 5 ovigères et 12 mâles (n° 5). Sacs contenant une dizaine d’œufs. Carac¬ tères à tout point conformes à la diagnose de l’espèce, formule sétale comprise. Basiendopodite de la P 5 quelque peu anormal (fem. n° 4 . avec seulement 4 soies d’un côté et avec une trop courte soie médiane de l’autre (fig. 1 et 2). La plupart des auteurs signalent sa présence dans les eaux saumâtres, même d’une salinité relativement élevée, d’autres l’ont trouvée dans des eaux douces. Il est possible qu’il puisse s’agir d’une microdifîérenciation au sein de l’espèce, répartissant les populations suivant leurs préférences. Estuaire df. la Touloubre. Les prises effectuées à l’embouchure même du cours d’eau ne conte¬ naient aucun Copépode, l’eau étant peut-être trop polluée. La prise n° 7 provient du bord de la petite lagune que l’on rencontre en traversant le pont et qu’un banc de sable sépare des eaux de l’étang ; l’endroit est recouvert d’une croûte d ’Ulva pourrissantes, d’y ai trouvé les espèces suivantes : Canuella perplexa T. & A. Scott (fam. Canuellidae). 24 femelles dont 7 ovigères et 24 mâles. Le nombre élevé d’individus de cette espèce est une preuve de plus de sa préférence pour le fond peu profond, sableux et recouvert d’algues. Forme euryhaline, sa présence dans les lagunes à eau douce et dans l’eau saumâtre a déjà été signalée par Gurney et par Kt.if.. Mesochra lilljeborgi Boek (fam. Canthoeamptidae). 8 femelles de 0,6-0, 7 mm de long, dont 3 ovigères, 1 mâle. Espèce considérée comme ubiquiste, caractéristique des eaux sau¬ mâtres, des lagunes, mais trouvée parfois dans des eaux douces. Notée 353 — Ectinosoma paradentatum n. sp. Fig. 3, aspect de la femelle ; Fig. 4, Al ; Fig. 5 P5. — 354 — pour la première fois sur le littoral méditerranéen français par Aguesse et Dussart en Camargue. Ectinosoma paradentatum n. sp. (fam. Ectinosomidae). 2 femelles, dont 1 ovigère, portant 11 œufs. Coloration jaunâtre, taille env. 0,58 mm (contractée) (fig. 3, 4 et 5). Cette nouvelle forme est étroitement liée à E. dentatum Steuer, la frange de denticules qui borde le céphalothorax dans les deux espèces étant un caractère particulièrement saillant. On retrouve également l’or¬ nementation constituée de fines brosses d’épinules sur les articles abdo¬ minaux et la formule sétale est la même. Les caractères qui différencient la présente forme de dentatum sont les suivants : — P 5 : soie extérieure du basiendopodite non formée en lancette ; soie intérieure plus de 3 fois plus longue que la soie extérieure. — furca plus longue que large ; — forme du corps moins trapue. E. dentatum a été décrit par Steuer en 1940 du port d’Alexandrie et a été retrouvé par Noodt en 1953 dans du matériel de la Mer de Mar¬ mara. La taille était dans les deux cas inférieure à 0,5 mm. Tout récem¬ ment (1960), Jacobi et Nogueira ont décrit une espèce d’eau saumâtre de l’ Ile Santa Catarina (Brésil), E. couceroi, qui est très proche de den¬ tatum, mais s’en distingue par l’absence de denticulation céphalothora¬ cique (non observée ?) ainsi que par une Al à 8 articles ; d’après Ver- voort, il pourrait s’agir de la même espèce. Estuaire de l’arc. Sable et gravier avec des Ulva au ras de la surface, à l’embouchure du cours d’eau (n° 10). Nitocra typica Boeck (fam. Ameiridae). 1 femelle ovigère de 0,78 mm, 1 mâle. Espèce considérée par la plupart des auteurs comme habitant les eaux saumâtres. Non encore enregistrée sur la côte méditerranéenne française. Embouchure du Vallat. Plage de Bandol. Eau semi-stagnante, se mélangeant peu ou pas avec l’eau de mer (prise n° 14). — 355 Eucyclops serrulatus (Fischer) (fam. Cyclopidae). 1 femelle ovigère mesurant 1,12 mm de long, plusieurs copépodites et quelques mâles. Embouchure de la Reppe. Plage de Sanary. Nitocra typica Boeck. 2 femelles non ovigères, 1 mâle. Embouchure du Gapeau. Ce cours d’eau qui se termine sur la plage d’Hyères, a une embouchure assez large et la mer s’engouffre sous la poussée du vent assez loin en amont. Il est malaisé d’atteindre, sans un équipement convenable, le point où s’arrête le domaine de la faune marine proprement dite ; une dense végétation sur les bords n’est pas pour faciliter l’accès des points intéressants (prises n° 16 et 17). Harpacticus flexus Brady & Robertson (fam. Harpacticidae). 6 femelles dont 3 ovigères, 4 mâles ; taille des femelles env. 0,65 m. Canuella perplexa T. & A. Scott. 2 femelles et 1 mâle. Tisbe sp. (fam. Tisbidae). 1 femelle de 0,84 de long. Le tableau dichotomique de Lang nous ramène vers T. wïlsoni ou T. graciloides , mais si la forme générale et la P 5 rappellent cette dernière, la P 1 est plus proche de wilsoni. Le rap¬ port longueur : largeur de la furca qui est de 3 : 1, ne permet pas de trancher. Paraleptastacus spinicauda T. & A. Scott (fam. Cylindropsyllidae). 1 femelle d’env. 0,56 mm. Caractères conformes à la diagnose, formule sétale du dernier article de la P 2 022. Soies internes du dernier article de l’exopod. P 3 et P 4 se terminant en lancette comme dans la « var. 356 kliei ». A l’un des exopodites de P 3 l’épine de l’article 2 est double et absente à l’article 1. Le fait que ce premier échantillon méditerranéen provient d’une eau incontestablement saumâtre, vient renforcer l’opinion de ceux qui pensent que cette espèce pourrait avoir une préférence pour ce biotope. Centre de Recherches Hydrobiologiques, Gif-sur-Y vette et Laboratoire d' Écologie générale du Muséum. 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Petter en République Centre Africaine : — 8 spécimens représentant le matériel-type, parasites d’un Stoclio- mys longicaudatus (Tullberg) originaire de Boukoko, 12-1-65. — 20 Cestodes provenant d’un S. longicaudatus, originaire de Bou¬ koko, l-n-65. — 1 individu parasite d’un S. longicaudatus, originaire de Boukoko, 2-H-65. — 1 Cestode parasite d’un Prionomys batesi Dollman, originaire de Bébé, 2-xii-63. Toutes les ligures se rapportent à des individus parasites de Stocho- mys longicaudatus (Tullberg), sauf la figure 2 B qui concerne un Cestode parasite de Prionomys batesi Dollman. Description. — Ce curieux Cestode se caractérise principalement par ses petites dimensions. La longueur totale du strobile ne dépasse pas 3 mm sur le matériel vivant en bonne extension. La largeur maximum du proglottis gravide est de 700 à 900 p. L’extrême réduction du nombre des proglottis déjà rencontrée chez quelques Cestodes du genre Skrja- binotaenia aboutit sur nos échantillons à un strobile possédant au total 3 proglottis. Le premier ne présente pas encore les ébauches des organes génitaux mâles et femelles, le 2e porte les testicules ainsi que le complexe génital femelle, le 3e est gravide. Le scolex triangulaire est généralement encastré, lorsque le Cestode se contracte dans le premier proglottis (lig. 1 A). Il mesure sur le matériel fixé 200 à 250 p de long sur 300 p de large. Il porte 4 ventouses rappro¬ chées et groupées 2 par 2 sur chaque face du Cestode. Leur diamètre externe est de 75 à 110 p. L’épaisseur de leur paroi est de 15 p environ. L’orifice de chaque ventouse mesure 10 à 50 p. Observé in vivo, le sys¬ tème osmorégulateur montre un important réseau de canalicules prenant naissance entre les ventouses, se ramifiant et divergeant ensuite à l’in¬ térieur du proglottis (fig. 1 C). La cuticule est tapissée de nombreux cils (fig. 3 B). Le premier proglottis entoure partiellement le scolex. Le second pré¬ sente 2 champs testiculaires latéraux groupant au total 30 à 40 testicules Fig. 1. A. — Individu à 3 proglottis. B. — Individu à 2 proglottis. C. — Scolex et début du strobile — Observation in vivo — Système osmorégulateur en réseau, corpuscules cal¬ caires. (fig. 1 A). Le champ antiporal est plus important. Les organes génitaux femelles sont légèrement déplacés du côté poral. L’ovaire est très diffus. La glande vitellogène plus compacte mesure 120-150 X 100 p. Elle dis¬ paraît dans le 3e proglottis. Le réceptacle séminal mesure 70-100 X 30- 60 p. Les pores génitaux sont très antérieurs et alternent. L’atrium génital est profond de 20 p. La poche du cirre dont la paroi est très mince mesure 140 X 35 p (fig. 3 A). La longueur du vagin est de 140-200 p. — 359 — La morphologie de l’utérus est variable selon l’état de contraction du proglottis (fig. 2 A). Elle rappelle cependant par le nombre de branches utérines 9-12 X 2, et leur orientation vers le pôle postérieur sur certains proglottis détachés, la morphologie de l’utérus de Skrjabinotaenia ora- nensis (Joyeux et Foley, 1930). Fig. 2. A. — 3e proglottis gravide détaché du strobile. B. — Individu à 3 proglottis à un stade plus précoce que celui de la fig. 1 A. Les œufs très allongés mesurent in vivo : 40 X 18 p, fixés : 32 X 7- 10 p. Les dimensions de l’embryon hexacanthe sont 13 X 7 p. Celui-ci est prolongé par des cellules vitellines formant un petit appendice long de 5 à 6 p. L’extrême petitesse des crochets ne permet pas de donner une mesure précise (fig. 3 C). Fig. 3. A. — Atrium génital, poche du cirre et vagin, glande vitellogène. B. — Cuticule. C. — Œufs in vivo et fixés. B et C échelle 40 \i. — 361 — Discussion. — En raison de la position des testicules en 2 groupes latéraux bien distincts de part et d’autre des organes génitaux femelles et de la présence d’un système osmo-régulateur en réseau, nous classons nos spécimens dans le genre Skrjabinotaenia Akhumian, 1946 sensu Tenora, 1964. Le très faible nombre de proglottis des Cestodes de notre matériel impose leur comparaison avec 6 Cestodes congénères présentant ce caractère : Skrjabinotaenia gerbilli (Wertheim, 1954) parasite de Gerbillus pyra- midum Geoffrey, Israël, S. aegyptica (Wolfang, 1956) parasite de Meriones sp., Acomys cahirinus Desmarest, Gerbillus gerbillus Olivier, Egypte, S. baeri (Lynsdale, 1953) parasite de Rongeurs de Rhodésie du Sud, S. cricetomydis parasite de Cricetomys gambianus Waterh., Nigeria, pos¬ sèdent tous quatre des proglottis gravides plus larges que longs dont les branches utérines sont en très faible nombre. Ils diffèrent par consé¬ quent morphologiquement de notre matériel où l’unique proglottis gra¬ vide est très allongé. Ce dernier caractère apparente nos spécimens à S. compacta Ortlepp, 1962 parasite de Rattus ( Aethomys ) chrysophylus (De Winton), Afrique du Sud, et à S. oranensis (Joyeux et Foley, 1930) parasite de Meriones shawi Rozet, Algérie, Psammomys obesus Cretzmar, Egypte. Cependant S. compacta Ortlepp, 1962 diffère de notre matériel par de nombreux caractères tels que la taille : longueur 21 mm, largeur 1,8 mm (notre espèce mesure 1,5 à 3 mm de long, 700 à 900 p de large), le nombre de proglottis : 6 au minimum chez S. compacta, la disposition des testicules entourant les organes génitaux femelles antérieurement et postérieurement, le nombre de branches utérines : 12 à 20 X 2 contre 9-12 X 2 sur nos échantillons. Ce nombre ainsi que la forme très étirée des dernières branches utérines sont par contre caractéristiques de l’es¬ pèce S. oranensis. Les plus petits exemplaires de cette dernière espèce mesurent néanmoins 16 mm de long, 4 mm de large, ce qui représente une taille 5 à 10 fois plus grande que celle mesurée sur notre matériel. Outre cette différence de taille, le nombre de testicules est très supérieur chez S. oranensis : 180 dans la description initiale, 400 d’après Lynsdale, 1953, ce nombre est de 40 sur nos échantillons. Le système excréteur n’est pas en réseau chez S. oranensis. Le matériel étudié est donc distinct des espèces énumérées ci-dessus et dont il se rapprochait le plus. Nous considérons qu’il constitue une espèce nouvelle que nous nommons S. pauciproglottis en raison du très faible nombre de proglottis qui constitue le strobile. Comme les autres espèces appartenant au genre Skrjabinotaenia cette nouvelle espèce est inféodée au continent africain. Laboratoire de Zoologie (Vers) du Muséum. — 362 — BIBLIOGRAPHIE Hockley (A. R.), 1961. — On Skrjabinotaenia cricetomydis n. sp. (Cestoda Anoplocephalata) from the Gambian Pouched Rat, Nigeria. J. of Hel- minthology, 35, n° 3-4, pp. 233-254, fig. 1-4. Joyeux (Ch.), Baer (J. G.) et Gaud (J.), 1951. — Recherches Helmintholo- giques marocaines. Cestodes (deuxième note). Arch. Inst. Pasteur Maroc, 4, n° 3, pp. 93-102, fig. 1-3. Joyeux (Ch.) et Foley (H.), 1930. — Les Helminthes de Meriones shawi shawi Rozet dans le Nord de l’Algérie. Bull. Soc. Zool. France, 55, n° 5, pp. 353- 374, fig. 1-2. Lynsdale (J. A.), 1953. — On a remarkable New Cestode, Meggittina baeri gen. et sp. nov. (Anoplocephalinae) from Rodents in Southern Rhodesia. J. of Helminthology, 27, n° 3-4, pp. 129-142, fig. 1-8. Ortlepp (R. J.), 1962. — On two new Catenotaenia Tapeworms from a South African Rat with remarks on the species of the genus. Onderst. Journ. Vet. Res., 29, n° 1, pp. 11-19, fig. 1-2, PI. I A, I B. — 1962. — Observations on Rajotaenia gerbilli Wertheim 1954, an Anoplo- cephalid Cestode from Gerbils. Ibid., 29, n° 1, pp. 21-23. Skrjabin (K. L.) & Spasskii (A. A.), 1951. — Essentials of Cestodology. Vol. I. Anoplocephalate Tapeworms of Domestic and Wild Animais. Acad. Sc. USSR, Moscow, pp. 1-735, fig. 1-291. (Translated from Russian, Acad. Sc. USSR, Moscow, 1951, pp. 1-783). Tenora (F.), 1964. — On the systematic situation of Tapeworms of the family Catenotaeniidae Spassky 1950. Zool. listy, 13, n° 4, pp. 333-352, fig. 1-63. Wertheim (G.), 1954. — A new Anoplocephalid Cestode from the Gerbil. Parasitology, Cambridge, 44, n° 3-4, pp. 446-449, fig. 1-3. Wolfang (R. W.), 1956. — Helminth parasites of Reptiles, Birds, and Mam- mals in Egypt. II. Catenotaenia aegyptica sp. nov. from Myomorph Rodents, with additional notes on the genus. Canad. J. of Zool., 34v pp. 6-20, fig. 1-16. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 363-366. POSITION SYSTÉMATIQUE NOUVELLE DE MICROPHALLUS ASPALACIS RAUSCH, 1962 ( T rematoda Microphallidae ) . Par S. DEBLOCK et R. L. RAUSCH En 1962, Rausch décrivait un trématode parasite de l’intestin grêle du mammifère insectivore Neurotrichus gibbsii (Baird) de l’Orégon (U. S. A.). Il le plaçait, non sans réserve, dans le genre Microphallus Ward, 1901. Un réexamen attentif des préparations originales nous a amenés à reconsidérer la position systématique de ce parasite. Il tire son origina¬ lité de plusieurs caractères anatomiques : 1° La membrane qui enveloppe la prostate, la vésicule séminale et le canal séminal est nettement figurée, épaisse de 1 p, formant une poche du cirre vraie. Dans le genre Microphallus, cette membrane n’est presque jamais visible, sauf dans le cas de M. primas (Jaegersk.) [syn. de M. can- chei], et surtout, elle n’enveloppe jamais la papille mâle. 2° L’organe copulateur mâle, invaginé, est constitué par un canal tubulaire plus ou moins large (de 8 à 20 p), déformable, sinueux, long de 60-70 p, à l’extrémité duquel se trouve une pars prostatica globuleuse très bien figurée et granuleuse. (Ce tube est évaginable, sous une forme qui n’a pu être précisée sur les exemplaires dont nous disposons, mais qui semble différer de la forme rigide des cirres des Plagiorchis par exemple). Le vaste « atrium génital », aux parois largement festonnées, épaissies, tapissées de nombreuses petites villosités est toujours vide lorsque le cirre est complètement invaginé ; mais ce que Rausch a décrit et figuré en tant qu’atrium génital est capable chez certains exemplaires de s’in¬ vaginer totalement à l’intérieur même de la poche du cirre ; la forma¬ tion constituerait donc en réalité un organe copulateur évaginé aux parois déformables, demeuré inclus — - chez tous les exemplaires observés du moins — dans un atrium génital classique, aux parois minces et non repé¬ rables. Or, dans le genre Microphallus, l’organe copulateur est représenté par une masse charnue musculeuse, parfois très réduite mais souvent très - 364 — volumineuse ; il s’insère à même la paroi de l’atrium génital ; non éva- ginable, ni rétractable au sein de la masse prostatique, il n’est capable que de turgescence et de protusion en masse par l’orifice du pore géni¬ tal ; l’atrium génital n’est jamais vide lorsque la papille n’est pas pro- truse. 3° Le métraterme s’ouvre dans la paroi atriale du côté de l’acétabu- lum ; chez Microphallus , il s’ouvre constamment du côté opposé à l’acé- tabulum. 4° La glande vitellogène est disposée en une masse médiane unique intertesticulaire et subventrale, en gros follicules arrondis et peu nom¬ breux. Chez Microphallus, cet organe est toujours double et assez pos¬ térieur, placé au niveau de chacun des deux testicules et formé de plu¬ sieurs follicules de petite taille, souvent assez diffus. A ces différences fondamentales s’en ajoutent d’autres, peut-être plus secondaires : 5° Le pore génital est situé indifféremment à droite ou à gauche de la ventouse ventrale. Il est toujours disposé à gauche chez Microphallus. 6° La vésicule séminale est bipartite ; elle est toujours globuleuse chez Microphallus. 7° La pars prostatica est située au milieu de la poche du cirre, entre la vésicule séminale et le canal séminal ; elle est toujours accolée à la base de la papille mâle chez Microphallus. 8° La cuticule est très finement épineuse ; elle est « écailleuse », chez Microphallus (où les épines sont relativement volumineuses, aplaties et à bout arrondi). Discussion. La présence d’une poche du cirre contenant un cirre évaginable doit faire placer le distome dans la sous-famille des Maritreminae Nicoll, 1909, à l’exclusion de celle des Gynoecotylinae Gusehanskaia, 1952, et des Sphairiominae Deblock et coll., 1965 ( sous presse) qui ne possèdent qu’une poche vésiculo-prostatique, incapable d’abriter l’organe copula- teur mâle. Aucune définition des onze genres composant actuellement la sous- famille des Maritreminae ne peut s’appliquer au distome de Neurotn- chus, ne serait-ce que par la disposition de la glande vitellogène, l’ana¬ tomie de la poche du cirre et l’aspect du cirre évaginé (voir la définition des genres Anacetahulitrema Deblock et Rosé, 1965, Macrostomtrema Chiu, 1961, Maritrema Nicoll, 1907, Maritremimoides Rankin, 1939, Mecynophallus Cable et coll., 1960, Microphalloides Yoshida, 1938, Nume- niotrema Relopolskaïa, 1952, Odhneria Travassos, 1921 (syn. de Pseudos- pelotrema Yamaguti, 1939), Plenosoma Ching, 1960, Pseudolevinseniella Tsai, 1955 et Pseudomaritrema llelopolskaïa, 1952). — 365 — Atriotrema Belop., 1959 présente certes un grand atrium génital aux parois épaissies ; mais, dépourvu de poche de cirre, ce genre est classé parmi les Microphallinae ; de plus, les glandes vitellogènes y sont dis¬ posées linéairement, ventralement et postérieurement par rapport aux testicules. Génériquement inclassable, l’existence de l’espèce aspalacis nécessite la création d’un nouveau genre défini ci-après. Néanmoins sa position au sein de la famille des Microphallidés, bien que fort vraisemblable, ne pourra être pleinement confirmée que lorsque la formule excrétrice aura été établie. Aspalacitrema n. gen. Microphallidae, Maritreminae. Corps petit, aplati, ovoïde ; cuticule entièrement épineuse. Ventouse orale subtermino-ventrale. Pré-pharynx présent, court. Pharynx présent. Œsophage court. Caeca courts ne dépas¬ sant pas le niveau de l’acétabulum. Pore génital situé indifféremment à droite ou à gauche, contre l’acétabulum. Poche du cirre présente, con¬ tenant vésicule séminale, pars prostatica et cirre évaginable. Atrium génital très développé aux parois épaissies 1. Ovaire en avant des testi¬ cules, situé symétriquement par rapport au pore génital. Testicules symé¬ triques l’un de l’autre situés en arrière de l’acétabulum. Glande vitello- gène formée de follicules peu nombreux compacts et contigus, et situés dorsalement en une masse unique juste en arrière de la ventouse ven¬ trale, entre les testicules. Réceptacle séminal présent. Anses utérines nombreuses dans la moitié postérieure du corps, ne dépassant pas le niveau des testicules. Œufs relativement volumineux et peu nombreux. Métraterme musculeux abordant latéralement l’atrium génital du côté acétabulaire. Système excréteur inconnu. Conduits glandulaires présents contournant antérieurement la ventouse orale, pour s’ouvrir à sa péri¬ phérie. Parasites de l’intestin des Mammifères. Générotype : Aspalacitrema aspalacis (Rausch, 1962), syn. Microphal¬ lus aspalacis Rausch. Hôte : Neurotrichus gibbsii (Baird), Mammifère Insectivore. Etats-Unis d’Amérique (Orégon). BIBLIOGRAPHIE Bei.opolskaia (M. M.), 1963. — La famille des Microphallidae Travassos 1920 in K. I. Skriabine, Trématodes des animaux et de l’homme , 21, pp. 259- 504 (en russe). 1. A noter cependant qu’il ne s’agit peut-être que des parois Festonnées de l’organe copu- lateur, s’évaginant au sein d’un atrium génital classique de parois minces. — 366 — Deblock (S.) et Tran van Ky (P.), 1965. — Contribution à la connaissance des Microphallidae Travassos, 1920 (Trematoda). X. Espèces d’Europe occidentale. Création du genre Sphairiotrema n. gen. Ann. Par. Hum et Comp.y 1965 ( sous presse). 'Rausch (R. L.), 1962. — Helminths of the shrew-mole Neurotrichus gibbsii (Baird) in Oregon. J. Parasitol., 48, 6, pp. 813-817. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 367-394. HYDRAIRES ET BRYOZOAIRES DU GOLFE DE GUINÉE (Récoltes de G. Cherbonnier) i. Par Louis REDIER Au cours de sa participation à la Campagne Internationale de Chalu¬ tage dans le Golfe de Guinée (Guinean Trawling Survey) en mars-avril 1964, notre collègue Cherbonnier a récolté de nombreuses espèces d’hy- draires et de bryozoaires. Ce matériel était intéressant à examiner à plu¬ sieurs titres. La faune marine de cet endroit est moins connue que celle d’autres régions ; son affinité avec celle du Golfe du Mexique mérite que l’on se penche sur ce problème ; la découverte d’espèces, nouvelles pour cette région, devait être signalée ; enfin et surtout, la proche parenté de certaines espèces était troublante et l’on pouvait se demander s’il ne fallait pas les réunir. Au cours de ces études, il a fallu, une fois sur deux, faire des prépa¬ rations microscopiques. Afin de ne pas alourdir le texte, il semble inutile de rappeler les techniques employées. Le lecteur voudra bien se reporter pour cela aux publications suivantes dans lesquelles elles ont été décrites : Redier, 1962 a-1962 6-1964, à ceci près que le milieu employé était le « Gurr’s Water Mounting Medium » au lieu du Baume du Canada tradi¬ tionnel. Ceci avait l’avantage de supprimer les déshydratants et les hydrocarbures. Au début de chaque description d’hydraire ou de bryozoaire, au para¬ graphe « Synonymie », nous n’avons fait figurer que trois auteurs : 1° celui qui en a fait la première description ; 2° Bedot, 1925 (Hydraires) ou Jelly, 1889 (Bryozoaires) qui donnent la totalité des auteurs, synonymes, citations, etc. concernant l’espèce étudiée, à leur époque ; 3° celui qui en parle le dernier. Quelques auteurs ayant fait des descriptions particulières intéressantes sont cités à titre exceptionnel. 1. Contribution G. T. S. 24 — 368 — Classement des récoltes par station. H : Hydraires. ■ — B : Bryozoaires. Dragages. N° 1, 19-3-1964, 4°58'30" N, 2°41'30" 0, 20 m, fonds très durs recouverts d’une pellicule de vase : H : Sertularella formosa ; B : Schizoporella ansata. N° 2, 19-3-1964, 4°57' N, 2°42' O, 40 m, fonds très vaseux : B : Tur- bicellepora coronopus. N° 3, 20-3-1964, 4°57' N, 2°42' O, 103 m, fonds de sable, vase grise, coquilles mortes : B : Cleidochasma oranense. N° 4, 21-3-1964, 5°07' N, 3°22' O, 20 m, fonds rocheux avec une très légère couche de vase grise : H : Aglaophenia pluma var. parvula, N emertesia antennina. — B : Porella remotorostrata, Sertella beaniana, S. couchii. N° 6, 22-3-1964, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : H : Cladocarpus ventricosus, Euden- drium rameum, Laornedea gracilis, Sertularella formosa. • — B : Cellaria johnsoni, Cleidochasma oranense, Iiippopodria picardi, Metrarabdotos unguiculatum, Scrupocellaria bertholetti, S. reptans, Sertella couchii. N° 7, 22-3-1964, en face d’Abidjan, 100-250 m, fonds très vaseux, avec gros blocs, graviers, un peu de sable, nombreuses coquilles mortes. — B : Acanthodesia arborescens, Bugula calathus, Hornera lichenoides. N° 10, 1-4-1964, 5°04' N, 5°18' O, 30 m, fonds très vaseux avec sable grossier et débris de coquilles : H : Halecium halecinum. — B : Acantho¬ desia arborescens, Cellaria johnsoni, Cupuladria canariensis, Hippopo- ridra senegambiensis, Porella remotorostrata, Schizomavella auriculata. N° 14, 4-4-1964, 4°52'30" N, 5°57'30" O, 40 m, fonds durs à algues calcaires : H : Lafoea dumosa. — B : Celleporaria aperta, Ilippoporidra senegambiensis. N° 15, 4-4-1964, 4°50' N, 5°57' O, 70 m, fonds durs à algues calcaires : B : Schizomavella auriculata. N° 18, 6-4-1964, 4°35' N, 6°29' O, 200 m, fonds très durs : Il : Antennella siliquosa, Diphasia digitalis, Laornedea gracilis, Sertularella formosa. — B : Turbicellepora coronopus. N° 20, 7-4-1964, 4°30" N, 7°09' O, 35 m, fonds durs recouverts d’une légère couche de vase grise. — B : Acanthodesia arborescens. N° 22, 8-4-1964, 4°16'5" N, 7°30' O, 40 m, fonds à corail rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : H : Dynamena mayeri, Idiellana pristis, Nemertesia ramosa var. plumularioides , Sertularella formosa, S. gayi. — B : Chaperia hispida, un Cyclostome indéterminable. — 369 — N° 23, 9-4-1964, le « trou sans fond » en face d’Abidjan, 100 à 450 m, fonds de vase gris-noir, gluante, avec gros blocs : H : Diphasia atte- nuata. — B : Cupuladria owenii, C. multispinata, Crisia eburnea. Dragage devant Abidjan : H : Antennella siliquosa. — B : Cigclisula turrita. Chalutages. St. 18/8 1, 400/500 m : H : Sertularella formosa. — B : Cellepora hastigera. St. 20/5, 7-4-1964, 4°22' N, 7°05'30" O, 70 m. — H : Sertularella formosa ; B : Turbicellepora coronopus. St. 21/3, 5-4-1964, 4°42'30" N, 6°34'30" O, 40 m : H : Halecium sessile. — B : Lichenopora sp. St. 23/1, 1-4-1964, 5°06' N, 5°18'30" O, 20 m : B : Porella remotorostrata, Scrupocellaria reptans. St. 26/5, 22-3-1964, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m : H : Antennella sili¬ quosa, Lafoea gracilis, Sertularella formosa. — B : Farella sp. St. 26/6, 22-3-1964, 5°00' N, 3°23'30" O, 100 m : H : Aglaophenia myrio- phyllum, Antennella siliquosa, Sertularia ligulata, Sertularella formosa. — B : Turbicellepora coronopus. St. 27/5, 19-3-1964, 4°49' N, 4°45' O, 70 m : B : Cupuladria doma, Dis- coporella umbellata, Steganoporella magnilabris. St. 28/5, 18-3-1964, 4°36' N, 2°07'30" O, 70 m : H : Sertularella formosa, — B : Triporula stellata. St. 28/6, 18-3-1964, 4°28' N, 2°07'30" O, 100 m : II : Sertularella formosa. Récolte à marée basse. Rochers devant Abidjan : H : Antennella siliquosa, Diphasia digitcdis, Sertularia ligulata. — B : Vittaticella uberrima. Répartition bathymétrique. 20 m. — H : Aglaophenia pluma var. parvula, Sertularella formosa, B : Porella remotorostrata, Schizoporella ansata, Scrupocellaria reptans Sertella beaniana, Sertella couchii , Steganoporella magnilabris, T urbicelle- para coronopus. 30 m. — H : Halecium halecinum. B : Acanthodesia arborescens, Cellaria johnsoni, Cupuladria canarien- sis, Hippoporidra senegambiensis, Porella remotorostrata. 1. Ces numéros de stations sont ceux du Guineau Trawling Survey II. — 370 40 m. — H : Dynamena mayeri, Ilalecium sessile, Idiellana prisds, Lafoea dumosa, Nemertesia ramosa var. plumularioides, Sertularella for- mosa, Sertularella gayi. B : Acanthodesia arborescens, Cellepora aperta, Chaperia hispida, Hip- poporidra senegambiensis, Lichenopora sp., un cyclostome indéterminable. 50 m. — H : Cladocarpus ventricosus, Diphasia digitalis, Halecium halecinum, Sertularia ligulata. B : Vittaticella uberrima. 70 m. — H : Antennalla siliquosa, Cladocarpus ventricosus, Euden- drium rameum, Laomedea gracilis, Sertularella formosa. B : Cellaria johnsoni, Cleidochasma oranense, Iiippoporidra picardi, Metrarabdotos unguiculatum, Schizomavella auriculata, Scrupocellaria ber- toletti, S. reptans, Serlella couchii, Triporula stellata. 80 m. — H : Antennelle siliquosa, Laomedea gracilis. 100 m. — H : Aglaophenia myriophyllum, Diphasia attenuata, Nemer¬ tesia antennina, Sertularella formosa, Sertularia ligulata. B : Acanthodesia arborescens, Cleidochasma oranense, Crisia eburnea, Cupuladria doma, C. multispinata, C. owenii, Discoporella umbellata. 150 m. — H : Antennella siliquosa. 200 m. — H : Antennella siliquosa, Diphasia digitalis, Laomedea gra¬ cilis. B : Bugula calathus, Hornera lichenoides. 400 m. — H : Sertularella formosa. HYDRAIRES Il a été récolté 18 hydraires dont 4 sont signalés pour la première fois à cette latitude et un pour la deuxième fois. Voici la description de ces hydraires, classés par ordre zoologique. GYMNOBLASTIQUES Eudendriidae Hincks, 1868. Eudendrium Ehrenberg, 1834. Eudendrium rameum (Pallas, 1766). Synonymie. — Tubularia ramea. Pallas, 1766, p. 83. Eudendrium rameum Bedot, 1925, p. 187. Id., Leloup, 1952, p. 126, fig. 62, p. 125. Origine. ■ — Dragage n° 6, le 23-3-64, 5°01' N, 38°23'33" O, 70 m, vase, sable, coquilles mortes, gorgones : trois colonies de 12 à 15 cm, jeunes mais contractées, difficilement reconnaissables. 371 Description. ■ — - Ce vieil hydraire a été plusieurs fois décrit. On peut consulter la description de Hincks, 1868, p. 80 où il en donne une repro¬ duction grandeur naturelle en page de garde ; celle d’ALLMAN, 1871, p. 334 (pas de dessin) ; enfin celle de Leloup, 1925, p. 125 avec un des¬ sin p. 125, fig. 62 A-C. Distribution géographique. — Tromsô (Sars). Côtes anglaises (Hincks, 1868). Méditerranée (Pallas, 1766). Il n’avait pas encore été trouvé à une latitude aussi basse. CALYPTOBLASTIQUES Haleciidae Hincks, 1868. Halecium Oken, 1815. Halecium halecinum (Linné, 1758). Synonymie. — Sertularia halecina Linné, 1758, p. 809. Halecium halecinum, Bedot, 1925, p. 206. Id., Leloup, 1952, p. 140, fig. 74 A-C3. Id., Vervoort, 1959, p. 225. Origine. — Dragage n° 10, 1-4-64, 5°04' N, 5° 11' O, 30 m, vase, sables grossiers : un seul exemplaire de 3 cm, comportant deux hydroclades de 2 cm. La plupart des hydranthes sont plus ou moins en extension. Id., 50 m : trois colonies de 10 mm sans gonothèques. Description. — Connu depuis 1696 (Plucknet), il a souvent été décrit mais jamais très bien dessiné. La meilleure reproduction serait encore celle de Hincks, 1868, p. 221, pl. 42, fig. a-d. Distribution géographique. — Groenland, cap Nord (Sars). Labra¬ dor (Packard jun.). Méditerranée (Parlas, Broch). Côtes du Portugal (Steckow). Côte occidentale d’Afrique (Steckow). Halecium sessile Norman, 1867. Synonymie. • — Halecium sessile Norman, 1867, pp. 196, 199, 205, 206. Id., Hincks, 1868, p. 229, pl. 44, fig. 2 et 2 a. Id., Billard, 1906 b, p. 330. Id., Bedot, 1925, p. 214. Id. Rémy Perrier, 1936, p. 21. Origine. — St. 21/3, 5-4-64, 4°42'30" N, 6°34'30" O, 40 m, deux colonies, l’une de 45 mm aux hydroclades plus réguliers que d’habitude, l’autre de 35 mm. Description. — Celle de Hincks, 1868, p. 229, pl. 44, fig. 2 et 2 a est classique. Le dessin de Rémy Perrier, 1936, p. 21, est la reproduc¬ tion d’une partie de celui de Hincks. Distribution géographique. — Golfe de Gascogne, Ile Madère (Bil¬ lard). Il n’avait pas encore été signalé à une latitude aussi basse. 372 — Lafoeidae Nutting, 1901. Lafoea Lamouroux, 1821. Lafoea dumosa (Fleming, 1820). Synonymie. — Sertularia dumosa. Fleming, 1820, p. 83. Lafoea dumosa. Bedot, 1925, p. 259. Id., Hincks, 1868, p. 200, pl. 41, fig. 1. Id., Rémy Perrier, 1936, p. 22, fig. L D. Origine. — Dragage n° 14, 4-4-64, 4° 52'30" N, 5°57'30" O, 40 m, sur fonds durs à algues calcaires : un petit échantillon de 9 mm de long dont les pédoncules sont à peine visibles. Description. — Celle de Hincks, 1868, p. 200, pl. 41, fig. 1 est encore la meilleure. Hydraire classique. Distribution géographique. — Mers froides telles que : Côtes de Norvège (Sars). Cap Nord (Sars). Labrador (Packard jun.). Nouvelle- Ecosse (Agassiz). Côtes françaises de l’Atlantique et de la Méditerranée (Rémy Perrier, 1936). C’est la première fois que l’on rencontre cet hydraire à une latitude aussi basse. Campanulariidae Lamarck, 1816. Laomedea Lamouroux, 1812. Laomedea gracilis (Sars, 1857). Synonymie. — Laomedea gracilis Sars, 1857, p. 160, pl. 2, fig. 5. Id., Leloup, 1952, p. 155, fig. 88 A-C2, p. 156. Gonothyrea gracilis. Bedot, 1925, p. 195. Origine. — St. 26/5, 22-3-64, 5»01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, un petit morceau d’un cm environ. Dragage 6, 22-3-64, mêmes coordonnées, 70 m : un échantillon petit et abîmé. Dragage 18, le 6-4-64, par 4°35' N et 6°25' O, 200 m, sur fonds très durs : une colonie saine de 2 cm. Rochers devant Abidjan, 80 m : deux beaux exemplaires de 3 cm, jeunes, vigou¬ reux, en plein développement, fixés sur une gorgone blanche. Prépara¬ tion au Zielh. Description. — La plus récente, celle de LëlUüp, 1952, p. 155, est encore la meilleure. Son dessin, p. 156, fig. 88 A-C2, est fidèle. Hincks, 1868, p. 183, pl. 36, fig. 1 a-b, et Nutting, 1815, p. 70, pl. 17, fig. 3, sont intéressants à consulter. Les échantillons récoltés dans le golfe de Guinée ont les bords de leurs hydrothèques un peu plus pointus et plus inégaux que dans les divers dessins ci-dessus. Ces légères différences ne sont pas suffisantes pour créer une nouvelle variété. Distribution géograpSiQüe. — - Mer du Nord (Sars). Baltique (Segerstedt). Côtes d’ Angleterre et de France (Billard). Méditerranée (Sars). Iles du Cap Vert (Ritchie). Cette espèce n’avait pas encore été signalée dans le Golfe de Guinée. — 373 — Sertulariidae Hincks, 1868. Sertularella Gray, 1848. Sertularella formosa Fewkes, 1881. Synonymie. — Sertularella formosa. Fewkes, 1881, pp. 129-130. — Id., Bedot, 1925, p. 360. Id., Yervoort, 1959, pp. 264-265, fig. a-c. Origine. — St. 18/8, 400/500 m : trois exemplaires normaux. St. 20/5, 20-10-63, 4°22' N, 7°05'30" O, 70 m : quelques petits échantillons. St. 26/5, 21-2-64, 5°01'30" N, 3°25'30" O, 70 m : deux échantillons en bon état. Même station, le 22-3-64, 70 m : un échantillon vieux et abîmé. Même station, même jour, 100 m : un échantillon jeune. St. 26/6, 22-3-64, 5° N, 3°23'30" O, 100 m : quatre colonies de 12 cm très caractéristiques et vigoureuses. St. 28/5, 18-3-64, 4°36' N, 2°07'30" O, 100 m : un bel échantillon en développement maximum. St. 28/6, 18-3-64, 4°28' N, 2°07'30" O, 100 m : quelques débris de cet hydraire. Dragage 1, 27-2-64, 4°58'30" N, 2°41'30" O, 20 m, sur fonds très durs, recouverts d’une pellicule de vase : une superbe colonie de 15 cm de haut, avec son substrat rocailleux, pas de parasites, échantillon de col¬ lection. Dragage 6, 23-3-64, 5°0'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur fond vaseux coquilles mortes, nombreuses gorgones : une très jeune colonie. Dra¬ gage 18, 20-10-63, 4°35' N, 6°29' O, 70 m, fonds très dur : deux échantil¬ lons normaux. Dragage 22, 8-4-64, 4°16'5" O, 7°30' O, 40 m, sur fonds à coraux rouges, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : un petit morceau d’un cm. Description. — Sans conteste, la meilleure est celle de Vervoort, 1959, pp. 264-265, fig. a-c. Les échantillons récoltés ressemblent traits pour traits aux dessins de Vervoort. Faire attention à diverses espèces, signalées par Vervoort, qui se rapprochent de S. formosa. A été péché aussi bien à 20 m qu’à 400 m. Distribution géographique. — Hydraire des mers chaudes déjà rencontré dans l’Atlantique Ouest (Nutting). C’est la deuxième fois qu’on le trouve sur la côte orientale de l’Atlantique. Auparavant, il avait été signalé une première fois dans cette région au large de la Gold Coast (Vervoort). Sertularella gayi (Lamouroux, 1821). Synonymie. — Sertularia gayi. Lamouroux, 1821, p. 12, pl. 66, fig. 8-9. Sertularella gayi. Bedot, 1925, p. 368. Id., Leloup, 1952, p. 166. fig. 96 A-C. Id., Vervoort, 1959, p. 273, fig. 33 b-c et 34 b. Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4°16'5" N, 7°30' O, 40 m, sur fond à corail rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris. L’échan¬ tillon mesure 4/5 cm de long, nombreuses gonothèques annelées et dentées à leur extrémité apicale. Hydrothèques très légèrement annelées. Hydro- thèques axillaires bien visibles. — 374 — Description. — Hydraire commun souvent décrit et dessiné. Le meil¬ leur dessin est celui de Hincks, 1868, p. 237, pl. 46, à ceci près qu’il n’a pas représenté l’hydrothèque axillaire. Celle-ci est visible sur le dessin de Vervoort, p. 274, fig. 34 b. et sur celui de Leloup 1952, p. 167. Distribution géographique. — S. gayi est distribué dans tout l’océan Atlantique du Nord au Sud ainsi que tout le long de la côte occidentale d’Afrique (Vervoort). Sertularia Linné, 1748. Sertularia ligulata Thornély, 1904. Synonymie. — - Sertularia ligulata Thornély, 1904, pp. 108, 116, pl. 2, fig. 1 et U. Id. Billard, 1925, p. 180, fig. XXXV. Id., Vervoort, 1959, p. 277, fig. 37 a-c, p. 278. Origine. — St. 26/6, 22-3-64, 5° N, 3°23'30" O, 100 m ; une petite touffe de colonies, mesurant 8/9 mm à plusieurs états, jeunes, vieux, etc. - — • Dragage au large d’Abidjan, 9-10-63, 50/55 m : un échantillon de 5 mm de long avec six paires d’hydrothèques. Description. — - Voir la plus récente, celle de Vervoort, 1959, p. 277, fig. 37 a-c, p. 278. La petite colonie récoltée lors de ce dragage corres¬ pond parfaitement au dessin et à la description de cet auteur. Distribution géographique. — Ceylan, golfe de Manaar (Thor- nely). Zones tropicales et subtropicales des Océans Indien et Pacifique (Billard, 1925, Leloup, 1937, Millard, 1958). Plusieurs stations ont été signalées dans le golfe de Guinée (Versoort, 1959). Idiellana Cotton et Godfrey, 1942. Idiellana pristis (Lamouroux, 1816) (fig. 1 A-C ; fig. 2). Synonymie. — Idia pristis Bedot, 1925, p. 251. Idiella pristis Vervoort, 1959, p. 252. Idiellana pristis Cotton et Godfrey, 1942, p. 234. Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4° 16'5" N, 7°30" O, 40 m, sur fond à corail rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : 6 colo¬ nies de 3 à 6 cm en bon état mais sans gonothèque. Description. - — Hydraire connu depuis longtemps mais, comme le fait remarquer Vervoort, pas souvent dessiné. Nous croyons bien faire en reproduisant une partie des échantillons recueillis dans le golfe de Guinée. Dans la fig. 1, on voit en A-B deux vieux hydroclades fracturés suivant la ligne a-b, sur lesquels repoussent de jeunes hydroclades en régénération. Les vieilles hydrothèques sont longues, cylindriques, plus ou moins pendantes ; les jeunes sont courtes, horizontales, terminées en pointe et largement ouvertes. Leur détail est représenté fig. 2. Fig. 1. — Idiellana pristis A & B : deux vieux hydroclades en régénération suivant la ligne a b — C : hydrocaule. 376 — 377 Distribution géographique. — On le trouve partout dans les Océans Indien et Pacifique (Billard, 1925, Leloup, 1935). Guinée françaises et portugaises (Leloup, 1937). Côtes africaines de l’Ouest, nombreuses localités (Vervoort, 1959). Observation. — • Détermination de W. Vervoort de Leiden. Diphasia Agassiz, 1862. Diphasia attenuata (Hincks, 1866). Synonymie. — Sertularia attenuata. Hincks, 1866, p. 298. Diphasia attenuata. Hincks, 1868, p. 247, pl. 49, fig. 1 a-d. Id., Bedot, 1925, p. 168. Id., Leloup, 1952, p. 179, fig. A-C3, p. 180. Id., Vervoort, 1959, pp. 258- 260, fig. 26 a-b. Origine. — Dragage 23, 9-4-64, dans le « Trou sans fond » en face d’Abid¬ jan, 100 à 450 m, sur vase grise, noire, gluante, avec gros blocs : deux colonies (ne comportant pas de gonothèques) de 5 cm de long environ. Description. — Souvent décrit et dessiné. Bedot, 1925, p. 168, donne la liste des auteurs qui se sont occupés de cet hydraire. Les dessins qui ont été faits par ceux-ci varient assez sensiblement. Le plus fidèle est celui de Leloup, 1952, p. 179, fig. A-C3, p. 180. Distribution géographique. — Océan Atlantique Nord, mer du Nord, côtes de France et d’Angleterre (Vervoort). Côtes de l’Ouest Africain (Broch). Golfe de Guinée (Vervoort). Diphasia digitalis (Busk, 1852). Synonymie. — Sertularia digitalis. Busk, 1852, p. 287, 292, 293. Id., Bedot, 1925, p. 169. Diphasia digitalis. Vervoort, 1959, p. 284. Origine. — Dragage au large d’Abidjan, 9-10-63, 50/55 m : un tout petit échantillon. Dragage 18, 6-4-64, 4°35' N, 6029' O, 200 m, sur fonds très durs : un très bel échantillon de 8 cm de long avec de nombreuses gonothèques ; plusieurs petits morceaux de cette même espèce détachés vraisemblablement par la drague de la colonie ci-dessus. Description. — Vervoort, 1946, p. 307, en a fait une excellente description, complétée par celle qu’il a écrite en 1959, p. 254, fig. 22 a-c. Les échantillons ramenés par la drague possédaient leurs gonothèques en forme de « pommes de pin ». Ces gonothèques suffisent à identifier cet hydraire pour qui les a vues une fois. Distribution géographique. — - Hydraire commun dans les eaux tropicales du Pacifique et de l’Océan Indien (Leloup, 1932, Vervoort, 1946). Se trouve également sur la côte ouest de l’Atlantique : Floride, Bahamas (Nutting, 1904). La première fois qu’il a été rencontré dans le golfe de Guinée, c’est par Billard en 1931. — 378 — Dynamena Lamouroux, 1812. Dynamena mayeri (Nutting, 1904). Synonymie. — Sertularia mayeri. Nutting, 1904, pp. 16, 25, 46, 51r 58, pl. 5, fig. 1-4. Id., Bedot, 1925, p. 401. Dynamena mayeri. Vervoort,. 1959, pp. 261-263, fig. 28 a-b, p. 262. Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4°16'5" N, 7°30' O, 40 m, fond à corail rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : quatre échantil¬ lons ayant respectivement : deux, trois, quatre et six cm de long. Pas de gonothèques. Description. — Nutting, 1904, p. 58, pl. 5, fig. 1-4, l’a décrit pour la première fois mais il y a intérêt à se reporter à la description récente de Vervoort, 1959, pp. 261-263, qui est plus complète en ce sens qu’elle établit la diagnose différentielle avec une espèce qui s’en rapproche : Sertularia rathbuni. Ses dessins sont ceux qui représentent le plus fidèle¬ ment les échantillons ci-dessus. Distribution géographique. — Atlantique Ouest (Nutting, 1904). Tortugas (Leloup, 1935). Atlantique Est (Vanhôffen, 1910) Açores et îles du Cap Vert (Ritchie, 1907). Afrique équatoriale ex-française (Ver¬ voort, 1959). Antennella Allman, 1877. Antennella siliquosa (Hincks, 1877). Synonymie. — Plumularia siliquosa. Hincks, 1877, p. 148, pl. 12,. fig. 2-6. Antennella siliquosa. Bedot, 1925, p. 95. Antennella diaphasia forma siliquosa. Vervoort, 1959, pp. 286-289, fig. 43 a-c. Origine. — St. 26/5, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m : une petite touffe de 8 mm avec son hydrorhize, pas de gonothèques. St. 26/6, 22-3-64, 5° N, 3°23'30" O, 150 m : deux colonies de 12 mm fixées sur des débris de bryozoaires indéterminables. Dragage 18, 6-4-64, 4°35' N,. 6°25' O, 200 m, fonds très durs : quelques morceaux brisés d’hydro- clades. Dragage (drague triangulaire), 11-5-64 : une colonie de 35 mm avec gonothèques $ et Ç. Rochers devant Abidjan, 80 m : une colonie de 20 mm sans gonothèques. Préparation au Zielh. Description. — La seule description récente est celle de Vervoort, 1959, pp. 288-289, fig. 43 a-c. Elle est d’autant plus intéressante que les échantillons rapportés du Golfe de Guinée correspondent exactement aux dessins de l’auteur. A noter, en particulier, la forme caractéristique des articles de l’hydroclade et la disposition des dactylothèques. Distribution géographique. — Atlantique tempéré et sub-tropical. Madère (Billard, 1906). En très grande quantité sur la côte occidentale d’Afrique (Vervoort, 1959). — 379 — Nemertesia Lamouroux, 1812. JV emertesia antennina (Linné, 1758). Synonymie. — Sertularia antennina. Linné, 1758, p. 811. Nemertesia ■antennina. Bedot, 1925, p. 287. Id., Tessier, 1950, p. 23. Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5° 07' N, 3°22' O, 100 à 250 m, sur fonds rocheux avec une très légère couche de vase grise : exemplaire de 22 cm de long ayant perdu la plupart de ses hydroclades. Description. — Cet hydraire a été décrit maintes fois. Bedot, 1924, p. 287, donne la liste des quelques 200 auteurs qui en ont parlé. Depuis cette date, il a été cité fréquemment. Très commun. Distribution géographique. — Cosmopolite (Hincks, 1868). N emertesia ramosa Lalouroux, 1816 var. Plumularioides (Billard, 1906). Synonymie. ■ — Antennularia ramosa var. plumularioides. Billard, 1906a, p. 215 et 1906b, p. 333. — N emertesia ramosa vai plumularioides. Bedot, 1917, p. 46. — Id., 1925, p. 294. — Id., Yervoort, 1959, pp. 293-297, fig. 47 a-c. Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4°16'55" N, 70°30' O, 40 m, sur fond à corail rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : un bel exemplaire de 10 cm environ avec son hydrorhize plongeant dans un agglomérat de coquilles brisées. Pas de gonothèques. Description. — H y a lieu de consulter la description de Yervoort, pp. 293 — 297, fig. 47 a-c. Billard, auteur de cette variété, ne l’a décrite que succinctement et ne l’a pas dessinée. En particulier, il a omis de signaler la disposition particulière des dactylothèques (deux et une par article), omission réparée par Yervoort. Préparations colorées au vert de Thomas et au Zielh. Distribution géographique. — Cette variété a été trouvée par Billard, en 1906, dans le golfe de Cadix par 60 m de fond ; puis Ver- voort, en 1959, la signale au large de la côte d’ivoire, de la Gold Coast et de la Gambie. Cladocarpus Allman, 1874. Cladocarpus ventricosus Allman, 1877. Synonymie. — Cladocarpus ventricosus. Allman, 1877, p. 52, pl. 31. Id. Bedot, 1925, p. 139. Id., Vervoort, 1959, p. 300; fig. 49a-&, p. 301. Origine. — Dragage 6, 23-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 50 m, sur vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : un spécimen de 25 mm en possession de toutes les caractéristiques de l’espèce. Id., même jour, même lieu mais par 70 m de fond, un spécimen de 12 mm de longueur. — 380 — Description. — Les deux descriptions d’ALLMAN et de Vervoort sont bonnes. Quant aux dessins, il vaut mieux se reporter à ceux d’ALL¬ MAN, 1877, p. 52, pl. 31. Cette espèce se caractérise surtout par : 1° bords de l’hydrothèque lisses ; 2° cinq replis intrathécaux ; 3° présence de dac- tylothèques atrophiées le long de l’hydrocaule. Distribution géographique. — Jusqu’ici il n’en a été trouvé que quelques exemplaires à Sand Key par 180 m de fond (Allman), au Sierra Leone et au Sénégal (Vervoort). Aglaophenia Lamouroux, 1816. Aglaophenia myriophyllum (Linné, 1758). Synonymie. — • Sertularia myriophyllum. Linné, 1758, p. 810. Aglao¬ phenia myriophyllum. Pictet et Bedot, 1900, p. 34, pl. 8-9, fig. 1-10. Id., Rémy Perrier, 1936, p. 29, fig. AM. Thecocarpus myriophyllum. Bedot, 1925, p. 433. Origine. - — St. 26/6, 22-3-64, 5° N, 3°23'30" O, 100 m : deux exem¬ plaires : l’un de 60 cm en excellent état, possède plusieurs corbules ouvertes, une des caractéristiques de l’espèce. L’autre mesure 5 cm et montre deux corbules. Description. — • La meilleure est celle de Pictet et Bedot, 1900, pp. 34-41, illustrée par les planches 8 et 9, fig. 1-10. Bedot, dans cet article, explique longuement, avec preuves à l’appui, pourquoi il faut laisser cet hydraire dans le genre Aglaophenia et ne pas le classer dans les genres Lytocarpus ou Thecocarpus comme l’ont fait certains auteurs. Distribution géographique. — Cosmopolite. Se plaît surtout dans les eaux chaudes. Aglaophenia pluma (Linné, 1758) var. parvula Bâle, 1881. Synonymie. — Aglaophenia pluma. Baie, 1882, pp. 27, 29, 31, 35, 46, pl. 14, fig. 3. Id., Bedot, 1925, p. 82. Aglaophenia pluma, var. par- vula. Vervoort, 1959, p. 307, fig. 52 a et 53 h, p. 309. Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 30°22' O, 20 m, sur fonds rocheux avec une très légère couche de vase grise : un échantillon de 55 mm en plus ou moins bon état. Description. — Cet hydraire a été décrit et dessiné plusieurs fois mais le dessin qui se rapproche le plus de la réalité ou, tout au moins, du matériel que nous avons sous les yeux, est celui de Vervoort, 1959, p. 309, fig. 53 b. A remarquer, en particulier, l’énorme développement des dactylothèques supérieures, caractérisant cette variété. Distribution géographique. — • On le rencontre tout le long de la côte ouest de l’Afrique, jusqu’au Cap de Bonne Espérance (Vervoort, 1946, Millard, 1957). Natal (Millard, 1958). — 381 — BRYOZOAIRES Trente-deux espèces de Bryozoaires ont été récoltées au cours de cette- campagne. Sur ce nombre, 22 font l’objet des descriptions ci-dessous. Quant aux* 10 autres nous les avons mises provisoirement de côté, leur étude s’avérant longue et difficile. Elles feront l’objet d’un article com¬ plémentaire. Il s’agit de : Cellepora hastigera Busk et Chaperia hispida (Fabricius, 1780), à l’étude au British Muséum (Laboratoire du Dr. A. Hastings). Cigclisula turrita (Smitt) dont le genre est douteux. Crisia eburnea (Linné, 1767) : l’espèce est impossible à déterminer avec certitude par manque d’ovicelles et de certains caractères secondaires^ Cupuladria multispinala (Canu et Bassler) et C. owenii (Gray) : en réserve pour une étude ultérieure. Farella sp. et Lichenopora sp. : indéterminable par manque de matériel- Triporula stellata (Smitt), en cours de révision. Un Cyclostome non identifiable parce que trop abîmé. L’ensemble de cette récolte se décompose en : 30 ehilostomes, 1 cyclos¬ tome et 1 cténostome. CHILOSTOMES Busk, 1852 Biflustridae Smitt, 1873. Acanthodesia Canu et Bassler, 1928. Acanthodesia arborescens Canu et Bassler, 1928. Synonymie. — Acanthodesia arborescens Canu et Bassler, 1928 a, p. 15r pl. 1, fig. 2-5. Origine. — Dragage 7, 23-3-64, en face d’Abidjan, au début du « Trou sans fond », 100/250 m sur fonds très vaseux avec gros blocs, graviers, un peu de sable et nombreux débris de coquilles mortes : deux morceaux de zoarium en forme d’Y de 7 et 13 mm de long, jeunes et vieilles zoécies, pas d’ovicelles. — Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 5°11' O, 30 m, fonds très vaseux avec sables grossiers et débris de coquilles : neuf petits mor¬ ceaux provenant vraisemblablement d’un spécimen cassé par la drague,, leur longueur varie de quelques mm à 15 mm. Dragage 20, 7-4-64, 4°30' N, 7°09' O, 35 m, sur fonds durs recouverts d’une légère couche de vase grise : un bel échantillon de 20 mm de long comportant des zoécies à différents âges. — 382 — Description. — Se reporter à l’auteur ci-dessus, excellentes photo¬ graphies. A. arborescens se reconnaît assez facilement aux spiculés qui ornent la moitié inférieure de l’opésie. Distribution géographique. — Cap Blanc, Mauritanie (Canu et Bassler, 1928). C’est la deuxième fois que ce bryozoaire est rencontré. Cupuladria Canu et Bassler, 1920. Cupuladria canariensis Busk, 1859. Synonymie. — Cupuladria canariensis. Busk, 1859, p. 66, pl. 23, f. 6-9. Id., Jelly, 1889, p. 79. Id., Canu et Bassler, 1919, p. 78, pl. 1, fig. 8- 10. Id., Canu et Bassler, 1928 b, p. 15, pl. 1, fig. 7-9, texte, fig. 2. Id., Gautier, 1962, p. 53. Origine. — Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 4°38'30" O, 30 m, sur fonds très vaseux, avec sable grossier et débris de coquilles : zoarium de 2 mm2 environ. Zoécies en assez mauvais état. Description. — Espèce souvent décrite et dessinée dans tous ses détails. Se reporter plus haut au paragraphe « Synonymie ». Busk, 1859, Canu et Bassler, 1919 et 1928 b, ainsi que Gautier, 1962, sont intéressants à consulter. Observation. — Espèce déterminée par Miss Patricia Cook. Distribution géographique. — Golfe du Mexique (Canu et Bass¬ ler, 1928). Atlantique, Méditerranée (Hastings, 1930). Espèce des mers tropicales et subtropicales de l’hémisphère boréal, paraissant manquer dans le Pacifique occidental (Buge, 1902). Cupuladria doma (d’Orbigny, 1851). Synonymie. — Discoflustrellaria doma, D’Orbigny, 1851, p. 561. Cupu¬ ladria doma. Gautier, 1962, p. 54. Origine. — St. 27/5, 19-3-64, 4°49' N, 2°45' O, 100 m : deux échan¬ tillons de 1 et 2 mm de diamètre. Description. — Se reporter à celle de J. Gautier, 1962, p. 54. Observation. — - Détermination faite par Miss P. Cook, du British Muséum. Distribution géographique. — Côtes d’Algérie, Méditerranée, Oran i(Canu et Bassler), Mauritanie, Madère, Floride (Gautier, 1952). Calpensiidae Canu et Bassler, 1923. Discoporella d’Orbigny, 1821. Discoporella umbellata (Defrance, 1823). Synonymie. — Lumulites umbellata. Defrance, 1823, p. 361, pl. 17, fig. 1. Cupularia umbellata. Jelly, 1889, p. 79. Discoporella umbellata. Cook, 1963, p. 407, pl. I, fig. A-D. 383 Origine. — St. 27/5, 19-3-64, 4°49' N, 2°45' O, 100 m : cinq échantil¬ lons de 1-5-12-18-22 mm de diamètre, ce dernier ayant la moitié du zoa- rium garni de ses vibraculaires. Description. — La description et la biologie particulière de ce bryo- zoaire sont à rechercher dans l’article de Miss Patricia Cook, 1963. Cette espèce est reconnaissable à la forme de cône évasé du zoarium, à ses longs vibraculaires (chez les colonies âgées) et à son bord dentelé. La forme des zoécies varie avec l’âge. Distribution géographique. — Commun à la latitude où il a été pêché. Baie de Funchal (Cook. 1963). Steganoporellidae Hincks, 1884. Steganoporella Smitt, 1873. Steganoporella magnilabris (Busk, 1852). Synonymie. — Membranipora magnilabris. Busk, 1852, p. vi, pl. 65, fig. L. Steganoporella magnilabris. Jelly, 1889, p. 254. Id., Cook, 1964 b, p. 53, pl. 1, fig. 4, texte fig. 2. Origine. — St. 27/5, 19-3-64, 20 m : un morceau de zoarium en assez bon état mesurant 60 X 40 mm. Description. — D’assez nombreuses descriptions ont été faites. Voir à ce sujet, Jelly, 1889, p. 254, qui en donne l’énumération. La dernière et la plus intéressante, est celle de Miss P. Cook, 1964 b, p. 53, pl. 1, fig. 4, texte, fig. 2 ; ses dessins sont bons, en particulier ceux du texte, fig. 2, qui correspondent exactement à l’échantillon récolté. Distribution géographique. — Miss Cook, 1964 b, citée plus haut, analyse les variations de S. magnilabris en fonction de la localité et donne la liste de ses stations. Le lecteur aura intérêt à s’y reporter. Cellariidae Hincks, 1880. Cellaria Lamouroux, 1812. Cellaria johnsoni (Busk, 1858). Synonymie. — • Nellia johnsoni. Busk, 1858, p. 125, pl. XIX, fig. 2. Cellaria johnsoni. Hincks, 1880, p. 112, pl. XIII, fig. 9-12. Origine. — Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur vase, sable, coquilles mortes et nombreuses gorgones : un fragment de colonie non ovicellée de 22 mm de long. Dragage n° 10, 1-6-64, 5°04' N, 5°18' O, 30 m, sol très vaseux, sable grossier et débris de coquilles : deux petits fragments d’une jeune colonie, non ovicellée. Description. — Le texte et les dessins de Hincks, 1880, p. 112, pl. XIII, fig. 9-12, sont les meilleurs. Observation. — • Déterminé par Miss P. Cook. 25 — 384 Distribution géographique. — Méditerranée (Hincks, 1880). Madère (J. Y. J.). Relativement commun. Bugulidae Gray, 1848. Bugula Oken, 1815. Bugula calathus Norman, 1868. Synonymie. — • Bugula calathus. Norman, 1868, p. 218, pl. 6, lig. 3-8. Id., Jelly, 1889, p. 24. Id., Hastings, 1943, p. 426. Id., Gautier, 1962, p. 76. Description. — Celle de Hastings, 1943, p. 426, est intéressante en ce sens qu’elle établit une diagnose différentielle avec plusieurs espèces s’en rapprochant. La plus récente est celle de Gautier, 1962, p. 76. Enfin, pour les dessins, se reporter à Hincks, 1880, p. 82, pl. 11, fig. 4-6. Les aviculaires pédonculés de cette espèce sont typiques et la forme du zoa- rium en éventail la fait reconnaître. Distribution géographique. — - Méditerranée (Waters, Calvet, Hincks, 1880). Côtes espagnoles de l’Atlantique, Afrique du Sud (Gau¬ tier, 1962, Hastings, 1943, Kluge). Scrupocellariidae Lévinsen, 1909. Scrupocellaria Van Beneden, 1845. Scrupocellaria bertholetti (Audouin, 1826). Synonymie. — Scrupcellaria bertholetti.. Jelly, 1889, p. 239. Id., Cal¬ vet, 1907, p. 376. Id. Waters, 1916, p. 5. Origine. — Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°25'30" O, 70 m, sur vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : quelques débris de colonie de 2/4 mm de long. Description. — Voir celle de Calvet, 1907, p. 376, qui est encore la meilleure. Observation. — Détermination faite par Miss P. Cook. Distribution géographique. — Méditerranée, mer Rouge (Calvet, 1907). Madère, îles du cap Vert (Calvet, Waters, 1916). Scrupocellaria reptans (Linné, 1758). Synonymie. — Sertularia reptans. Linné, 1758, p. 815. Scrupocellaria reptans. Jelly, 1889, p. 240. Id., Gautier, 1962, p. 88. Origine. — St. 23/1, 16-4-64, 15 m : deux échantillons de 8 mm. Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°25'30" O, 70 m, sur vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : une colonie bien étalée avec quelques débris d’autres colonies enchevêtrés dans les vibraculaires, diamètre de cette colonie : 15 mm. — 385 Description. — Gautier en donne une fort complète dans sa thèse de 1962, p. 88. Pour l’iconographie se reporter à Hincks, 1880, p. 52, pl. 7, fîg. 1-7. Il est à remarquer que les zoécies des échantillons récoltés ont leur scutum (= fornix) très régulièrement ramifié, la partie supé¬ rieure comporte 3 lobes et la partie inférieure 4 lobes. Les épines orales et les vibraculaires dorsaux sont particulièrement développés et robustes. Distribution géographique. — Méditerranée (nombreux auteurs). Açores, Madère, Atlantique tempéré (Gautier, 1962). Maroc (Canu et Bassler, 1924). Escharellidae Levinsen, 1909. Cleidochasma Harmer, 1957. Cleidochasma oranense (Waters, 1918). Synonymie. — Lepralia oranensis. Waters, 1918, p. 101, pl. 12, fîg. 11- 13. Cleidochasma oranense. Cook, 1964 a, p. 17, pl. 2, fîg. 3, pl. 3, fîg. 2, fig. texte 6 A-B. Origine. — Dragage 3, 20-3-64, 4°43'30" N, 2°46'30" O, 103 m, sur sable, vase grise, coquilles mortes : cinq échantillons en plein dévelop¬ pement, pas d’ovicelles, aviculaires bien marqués, apertures nettes. Dra¬ gage 6, 5-10-63, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur vases, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : quatre morceaux de zoarium en bon état, pas d’ovicelles. Description. ■ — - La dernière en date, celle de Miss P. Cook, 1964, p. 17, pl. 2, fig. 3 et pl. 3, fig. 2, est excellente. Les photographies de ces planches illustrent bien ce bryozoaire des eaux chaudes. Distribution géographique. — Conakry, Guinée (Marche-Marchad, 1953-1954), Ghana, Afrique Occidentale (P. Cook, 1964). Côtes maro¬ caines, Oran, Libéria (Canu et Bassler, 1928). N’a pas été trouvé à Madère, ni aux îles du Cap Vert (P. Cook, 1964). Schizomavella Canu et Bassler, 1917. Schizomavella auriculata (Hassall, 1852). Synonymie. — - Lepralia auriculata. Hassall, 1842, p. 412. Schizopo- rella auriculata. Jelly, 1889, p. 222. Schizomavella auriculata. Gautier, 1962, p. 132. Origine. — Dragage 10, 7-10-63, 5°0' N, 5°18' O, 70 m, sol très vaseux avec sable grossier et débris de coquilles : une colonie jeune commen¬ çant à encroûter le grand foramimifère Jullienella foetida. Dragage 15, 4-4-64, 4°50' N, 5°57' O, 70 m, sol dur à algues calcaires : une belle colonie encroûtant J. foetida. Description. — Cette espèce, qui a été choisie par Canu et Bassler, 1917, comme espèce-type du genre Schizomavella, est fort bien décrite — 386 — dans Gautier, 1962, p. 122, malheureusement sans iconographie. Pour cette dernière, voir Busk, 1854, p. 67, pl. 89, fig. 4-6. Observation. — La détermination en a été faite par P. Cook. Distribution géographique. — Méditerranée (Nombreux auteurs). Atlantique tempéré et boréal, Pacifique Nord (Gautier, 1962). Schizoporella Hincks, 1877. Schizoporella sp. aff. Ansata Canu et Bassler not Johnston. Synonymie. — Voir ci-dessous. Origine. — Dragage 1, 19-3-64, 4°58'30" N, 2°41'30" O, 20 ni, fonds très durs recouverts d’une pellicule de vase : un morceau de rocher de 25 mm recouvert en partie de ce bryozoaire en assez mauvais état. Description. — Cette forme est très voisine de celle décrite par Canu et Bassler et se rapproche aussi de S. longirostris Hincks, mais elle en diffère par le type d’aviculaire. Son orifice ressemble beaucoup à celui du genre Stylopoma mais les ovicelles sont différentes. Pour se faire une opinion exacte, il sera nécessaire d’avoir des échantillons en meilleur état et en plus grande quantité. Observations. — Détermination et commentaires de Miss Patricia Cook. Smittinidae Levinsen, 1909. Porella Gray, 1848. Porella remotorostrata Canu et Bassler, 1928. Synonymie. — Porella remotorostrata. Canu et Bassler, 1928 a, p. 44, pl. 4, fig. 7-8 et pl. 5, fig. 1-10. Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 3°22' O, 20 m, fonds rocheux avec une très légère couche de vase grise : un zoarium complet avec sa base et trois branches. St. 23/1, 1-4-64, 5°06' N, 5°18'30" O, 20 m : un débris de zoarium de 12 mm de long. Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 5°18' O, 30 m, sur sol très vaseux, avec sable grossier et débris de coquilles : un débris de zoarium de 5 mm de long. Description. — Voir celle de l’auteur et les douze photographies qu’il a faites. Aviculaire médian caractéristique placé à la base de la péris- tomie tubulaire et très éloignés de celle-ci, signe différentiel avec P. cer- vicornis, Pallas — bryozoaire commun — où l’aviculaire est enclavé dans le péristome. Observation. — Cette espèce a été déterminée par miss P. Cook. Distribution géographique. — Côtes du Maroc et de Mauritanie (Canu et Bassler, 1928). — 387 — Reteporidae Smitt, 1867. Sertella Jullien, 1903. Sertella beaniana (King, 1846). Synonymie. — Retepora beaniana. King, 1846, p. 237. Id., Hincks, 1880, p. 391, pl. 53, fîg. 1-5. Id., Jelly, 1889, p. 213. Sertella beaniana. Jullien, 1903, p. 58 et 132. Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 30°22' O, 20 m, sur sol rocheux avec une très légère couche de vase grise : deux débris de zoarium de 5 mm et un de 10 mm. Description. — Hincks, 1880, p. 391, pl. 53, fig. 1-5, donne une des¬ cription complète et de bons dessins de cette espèce. Voir ci-dessous S. couchii pour l’origine du genre Sertella. Observation. — Détermination P. Cook. Distribution géographique. — Régions boréales (Relcher). Médi¬ terranée. Afrique de l’Ouest. Sertella couchii (Hincks, 1878). Synonymie. — Retepora couchii. Hincks, 1880, p. 395, pl. 53, fîg. 6-11. Id., Jelly, 1889, p. 213. Id., Canu et Rassler, 1930, p. 57, pl. 7, fig. 13-15. Sertella couchii. Gautier, 1962, p. 227. Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 30°22' O, 20 m, sur sol rocheux avec une très légère couche de vase grise : un morceau de « coupelle » de zoarium de 30 mm avec longs rostres labiaux et nombreuses ovicelles. Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur fonds de vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : plusieurs petits débris de zoa¬ rium de 4 à 15 mm. Description. — ■ Celle de Gautier, 1962, p. 227, est nette et précise mais elle n’est pas illustrée. On peut consulter avec fruit celle de Hincks, 1880, pl. 53, fig. 6-11. Canu et Rassler, 1930, p. 57, estiment que le plus beau dessin de cette espèce est celui de Manzoni, 1870. Ce rété- pore est facile à déterminer à cause de son aspect épineux, de son rostre et de ses nombreuses ovicelles, ornées, en avant, d’une longue fissure longitudinale. A noter que le genre Sertella Juillien, 1903, n’est qu’un sous- ordre du genre Retepora Imperator, 1599. Cette espèce est beaucoup plus connue sous ce dernier nom de genre. Distribution géographique. — ■ Atlantique oriental tempéré des côtes sud de l’Angleterre iusqu’à Madère et au Maroc, Méditerranée (Gau¬ tier, 1962). — 388 — Adeonidae Hincks, 1887. Metrarabdotos Canu, 1914. Metrarabdotos unguiculatum Canu et Bassler, 1928. Synonymie. — Metrarabdotos unguiculatum Canu et Bassler, 1928 b, p. 25, pl. 8, fig. 9. Origine. — Dragage 6, 23-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : un petit échantillon de 5 X 5 mm en excellent état et un zoarium de 20 mm de long très caractéristique. Description. — La plus récente et la meilleure est celle de Buge, 1963, p. 181, fig. 23-24. Observation. — Détermination de P. Cook. Distribution géographique. — Golfe du Mexique (Buge, 1963). Celleporidae Busk, 1852. Celleporaria Lamouroux, 1821. Celleporaria aperta (Hincks, 1882). Synonymie. — Schizoporelle aperta. Hincks, 1882, t. IX, p. 126, pl. 5, fig. 3. Id., Jelly, 1889, p. 221. Celleporaria aperta. Harmer, 1957, p. 673, pl. 42, fig. 11-13, texte, fig. 56. Origine. — - Dragage 4, 4-4-64, 4°52'30" N, 5o37'30" O, 40 m, sur sol dur à algues calcaires : un spécimen de 35 mm de long dont la plupart des épines orales ont été détruites par abrasion. Description. — - Description et dessin : voir ci-dessus. Le zoarium récolté dans ce dragage est vieux et ses caractéristiques ne sont pas nettes, néanmoins on peut l’identifier. Observation. — Déterminé par Miss P. Cook. Distribution géographique. ■ — Macassar, Suez (Hasting, 1927). Philippines (Canu et Bassler, 1929). Iles du Cap Vert (Waters, 1918). Hippoporidra Canu et Bassler, 1927. Hippoporidra picardi Gautier, 1962. Synonymie. — Hippoporidra picardi. Gautier, 1962, p. 254, texte, fig. 2. Id., Cook, 1964, p. 31, texte, fig. 7 D et 8 E-F. Origine. — Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, fonds de vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : un bras cassé de 22 mm d’une colonie. — 389 — Description. — Voir celle de Gautier, 1962, p. 254, et celle de Cook, 1964, p. 31, fig.-texte 7 D et 8 E-F. A noter le petit sinus de l’orifice, le grand ariculaire de remplacement et la vaste et retombante zoécie. Observation. — La détermination de cette espèce et les commen¬ taires ci-dessus sont de Miss P. Cook. Distribution géographique. — Iles du Cap Vert, Mauritanie, Gorée (Marche-Marchad) Cap de Bonne-Espérance (Br. Mus.) Mer Égée (Gautier, 1962). llippoporidra senegambiensis (Carter, 1882). Synonymie. • — ■ Cellepora senegambiensis. Carter, 1882, p. 416, pl. 16, fig. 1 A-V. Lepralia senegambiensis. Jellv, 1889, p. 126. llippoporidra senegambiensis. Cook, 1964 a, p. 29, pl. 3, fig. 3-4 et fig.-texte 7 B-C, 8 A-D. Origine. - — Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 5°18' O, 30 m, fonds très vaseux, avec sable grossier et débris de coquilles : un zoarium complet encroûtant une coquille habitée par un pagure. Dragage 14, 4-4-64, 4°52'30" N, 5°57'30" O, 40 m, fonds durs à algues calcaires : une belle colonie encroûtant une coquille de gastéropode. Description. — Excellente description et belles photographies dans Cook, 1964, p. 29, pl. 3, fig. 3-4 et fig.-texte 7 B-C et 8 A-D. Les exem¬ plaires examinés ici sont caractéristiques. Comme le dit Miss Cook, ce bryozoaire encroûte généralement la coquille de Turritella annulata Kiener, habitée par le pagure Diogenes ovatus. Il semble bien que ce soit le cas ici. Distribution géographique. — Côte occidentale d’Afrique, Sénégal, Angola (Cook, 1964). Conakry, Gorée (Marche-Marchad, 1954). N’a pas été trouvé à Madère, ni aux Canaries, ni aux îles du Cap Vert (Cook, 1964). Turbicellepora Ryland, 1963. Turbicellepora coronopus (Wood, 1844). Synonymie. • — Cellepora coronopus. Wood, 1844, p. 18. Id., Jelly, 1889, p. 48. Schismopora coronopus. Gautier, 1962, p. 260. Turbicellepora coronopus. Ryland, 1963, p. 34. Origine. — Dragage 18, 6-4-64, 4°35' N, 6°29' O, 20 m, fonds très durs : cinq morceaux de zoarium de 5, 7, 12, 16, 19 mm de long. St. 20/5, 7-4-64, 4°22' N, 5°05'30" O, 70 m : un zoarium encroûtant la moitié d’un débris de rocher de 25 X 35 mm. St. 26/6, 22-3-64, 5°00' N, 3°23'30" O, 100 m : une colonie encroûtant un petit pagure. Dragage 2, 19-3-64, 4°57' N, 2°42' O, 40 m, sur sol très vaseux : six échantillons d’environ un cm chacun. Description. — Voir celle de Ryland, 1963, p. 34, pour le genre, et celle de Gautier, 1962, p. 260 pour l’espèce. 390 Observation. — La détermination de cet échantillon a été faite au British Muséum par Miss P. Cook. Distribution géographique. — Méditerranée, Atlantique tempéré boréal oriental (Gautier, 1962). Catenicellidae Busk, 1852. Vittaticella Maplestone, 1900. Vittaticella uberrima Harmer, 1957. Synonymie. — Vittaticella elegans. Hastings, 1932, p. 448. Vittati¬ cella uberrima. Harmer, 1957, p. 772, pl. L, fig. 4-5-15. Origine. - — Dragage au large d’Abidjan, 9-10-63, 50/55 mm : quelques rares échantillons de quelques mm, en bon état. Description. — Il y a lieu de voir la description de Hastings, 1932, p. 448, qui donne les origines de cette espèce, et celle de Harmer, 1957, p. 772, pl. 50, fig. 4-5-15, qui est excellente et qui complète la précé¬ dente. Préparations faites et colorées au Zielh. Observation. — Détermination effectuée par Miss P. Cook, du B. Muséum. Distribution géographique. — • Java, Célèbes, Nouvelles-Guinée, Cey- lan, Madère (Harmer, 1957). CYCLOSTOMES Busk, 1952. Horneridae Gregory, 1899. H ornera Lamouroux, 1821. Hornera lichenoides (Linné, 1758). Synonymie. — Millepora lichenoides, Linné, 1758, p. 791. Hornera lichenoides. Hincks, 1880, p. 468, pl. 67, fig. 1-5. Id., Jelly, 1889, p. 114. Origine. — Dragage 7, 22-3-64, 200 m, en face d’Abidjan, début du « Trou sans fond », sur sol très vaseux, avec gros blocs, graviers, un peu de sable et nombreux débris de coquilles mortes : deux débris de zoa- rium, l’un de 30 mm l’autre de 10 mm. Description. — • Bryozoaire commun bien décrit et dessiné par Hincks, 1880, p. 468, pl. 67, fig. 1-5. Distribution géographique. — Région arctique, golfe du Saint-Lau¬ rent, République Argentine, Port-Philippe en Australie (Calvet). Océan Atlantique en général (Hincks). Laboratoire de Malacologie du Muséum National d' Histoire Naturelle. 391 BIBLIOGRAPHIE Hydraires. Allman (G.-J.), 1871. — A monograph of the gymnoblastic or tubularian, hydroids, pp. 1-450, pl. 1-23. London. — 1877. — Report of the hydroida, etc. Exploration of the Gulf Stream by L. F. de Pourtalès, etc. Mem. Mus. Comp. Zool. Harvard coll., 5, 2,. p. 66, pl. 34. Bale (W. M.), 1882. — On the Hydroids of South. 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Jean-Marie Démangé est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire de Zoologie des Arthropodes, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 25-i- 1965). M. Charles Roux est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire de3 Pèches Outre-Mer, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 4-II-1965). M. Jean Prévost est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire de Zoologie des Mammifères et des Oiseaux, à compter du 1er janvier 1965 (A. m. du 4-II-1965). MM. G. Aymonin, Y. Fontaine, B. Salvat et P. Viette sont nommés Maîtres-assistants, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 4-H-1965). M. Christian Erard est nommé Assistant stagiaire au Centre de Recherches sur les Migrations des Mammifères et des Oiseaux, à compter du 1er novembre 1964 (A. m. du 4-II-1965). Mme Huguette Genest est nommée Assistante stagiaire à la chaire de Zoo¬ logie des Mammifères et des Oiseaux, à compter du 1er novembre 1964 (A. m. du 7-1-1965). Mile Marie Le Grand est nommée Assistante stagiaire à la chaire de Pré¬ histoire, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 4-H-1965). Mlle Elisabeth Bertrand est nommée Assistante stagiaire à la chaire de Physiologie générale, à compter du 1er janvier 1965 (A. m. du 4-H-1965). M. Claude Monniot est nommé Maître-assistant à la chaire d’Ecologie géné¬ rale, à compter du 1er janvier 1965 (A. m. du 26-II-1965). M. Marc André, sous-Directeur de laboratoire, est admis, pour ancienneté d’âge et de services, à faire valoir ses droits à une pension de retraite, à compter du 10 février 1965, et maintenu en fonctions jusqu’au 30 septembre 1965 (A. m. du 4-xn-1965). — 396 DISTINCTIONS HONORIFIQUES Légion d’ Honneur. M. le Professeur Roger Heim est promu Commandeur par décret du 11 juil¬ let 1964. Palmes Académiques. Par décret du 2 juillet 1964, sont promus Officiers : M. Ambroise Pauzat, Secrétaire Général; M. Jacques Forest, sous-Direc- teur de laboratoire, chaire de Zoologie (Arthropodes) ; M. Robert Gessain, sous-Directeur de laboratoire au Musée de l’Homme. sont nommés Chevaliers : M. Jean Bldm, Chercheur, (Chaire de Cryptogamie) ; Mme Gabrielle Carayon, Biologiste adjointe au C.N.R.S., Laboratoire d’Entomologie générale et appli¬ quée ; M. Charles Massoulle, Aide technique principal, Laboratoire de Chimie ; M. Francis Petter, sous-Directeur de laboratoire, Chaire de Zoologie (Mam¬ mifères et Oiseaux) ; M. Bernard Saint-Guily, sous-Directeur de laboratoire, Chaire d’Océanographie Physique ; Mrae Rosalie Suarez, Secrétaire comptable au Musée de l’Homme. Mérite Agricole. Sont nommés Chevaliers, par arrêté ministériel du 13 août 1964 : M. Yves Plessis-Fraissart, Assistant au Laboratoire des Pêches Outre- Mer ; M. Georges Remaudière, Chercheur au Laboratoire d’Entomologie ; M. Louis Kratz, Aide technique, Service des Cultures ; M. Robert Molle, Aide technique, Service des Cultures ; par arrêté ministériel du 10 février 1965 : M. Jean Gaborit, Aide technique principal, Service des Cultures. Le Gérant : Jacques Forest. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLA RT. (d. 9582) - 24-9-65. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Le Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle paraît depuis 1895. Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules. Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬ tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections reçues dans les laboratoires du Muséum. Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geotïroy- Saint- Hilaire, Paris, 5* (Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62). Prix de l’abonnement annuel : Pour la France . . . _ . 20 F. Pour l’Étranger . 27 F. Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées : 1'° série i T. là 34, 1895-1928. 2e série (en cours) : T. 1 à 36, 1929-1964. Instructions pour les auteurs. Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant la date de la séance. Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬ nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ; ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits. Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm X 18,5 cm; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin. Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule et plus de 80 pages pour l'année. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Fouest, laboratoire de Zoo¬ logie, 61, rue de Buffon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬ vant. Tirés a part. T. es auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part do leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬ curer à leur (rais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ei-après : 25 ex. 50 ex. 2-4 pages . . . 1,70 F. 2,10 F. 6-8 pages . 2 F. 2,45 F 10-12 pages . 2,20 F. 3,55 F. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture imprimée. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de commande joint aux épreuves, afin qu’il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires. ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE En vente à la Ribliothèque centrale du Muséum, 36, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5e. Annuaire du Muséum national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1939). Archives du Muséum national d' Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans périodicité). Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 27 F). Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité). Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité) Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬ dicité). PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM En vente à l’adresse de chaque laboratoire. Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix variable par fascicule. Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, Paris-16® ; depuis 1961 ; trimestriel ; abonnement, France, 24 F ; Étranger, 30 F. Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger, 30 F. Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre- Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬ dicité ; échange. Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento- mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬ ment, France, 20 F, Étranger, 30 F. Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1882 ; échange. Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬ nationale de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬ ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; abonnement, France, 33 F ; Étranger, 38 F. Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubréville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F. Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F. Revue Bryologique et Lichénolo gique. Directeur : Mm® V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F. Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F. Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue de Buffon, Paris 5e ; depuis 1963 ; abonnement, France, 20 F, Étran¬ ger, 24 F. Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F. Etranger, 40 F. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 9582). - 24-9-1965. 2* Série, Tome 37 Numéro 3 Année 1965 Paru le 24 Décembre 1965. SOMMAIRE Faces Communications : M. Blanc et F. cTAubenton. Sur la présence de Scleropages formosus (Müller et Schlegel 1844), Poisson de la famille des Osteoglossidae, dans les eaux douces du Cambodge . 397 P. Fourmanoir et E. Postel. Sur une petite collection de poissons rapportés de Mada¬ gascar par M. G. Cherbonnier . 403 E. Seguy. Le Sarcophaga nigrwentris, parasite de l'Abeille domestique en Europe occidentale (Insecte Diptère Calliphoride) . 407 H. Bertrand et C. Watts. Les premiers états des Sclerocyphon Blackb. (Col. Eubriidae). 412 P. Robaux. Thrombiidae de Lorraine (lre note) . 436 J. C. Beaucournu et Y. Robert. Description du mâle d 'Ixodes acuminatus Neu¬ mann, 1901 . 444 J. Heurtault-Rossi et J. F. Jezequel. Observations sur Feaella mirabilis Eli. (Arach¬ nide, Pseudoscorpion). Les chélicères et les pattes-mâchoires des nymphes. Descrip¬ tion de l’appareil reproducteur . 450 Sueo M. Shiino. Phylogeny of the généra within the family Bopyridae . 462 E. Fischer-Piette. Suite de l’expansion sur la côte atlantique française du Cirripède austral Elminius modestus Darwin . 466 J. Bocquet-Védrine. Cycle du Rhizocéphale hermaphrodite Chthamalophilus delagei J. Bocquet-Védrine, parasite externe du Cirripède Operculé Chthamalus stellatus (Poli) . 469 H. Chevallier. Catalogue des collections du Muséum correspondant à 1’ « Histoire naturelle des Mollusques » de Férussac ( 2e partie) . 476 J. Christiaens. Une nouvelle variété ex colore de Patella intermedia (Jeffreys) = P. de- pressa Bean : la variété miniata . 490 G. Cherbonnier. Note sur Fusus caparti Adam et Knudsen, Mollusque Gastéropode marin . 492 C. Thiriot-Quiévreux. Description de Spirorbis (Laeospira) pseudo-militaris n. sp., Polychète Spirorbinae, et de sa larve . 495 S. Deblock, A. Capron et E. R. Brygoo. Trématodes de Reptiles (Crocodiliens et Sau¬ riens) de Madagascar et de Nossi-Bé. Au sujet de sept espèces, dont trois nouvelles des genres Plagiorchis (Mültiglandülaris) , Ommatobrephus et Cryptotropa . 503 J. Richard. Une nouvelle espèce du genre Neodiplostum Railliet, 1919 (Trematoda Diplostomatidae), parasite d’un Cuculidé malgache . 523 A. Guttowa. Copepoda as intermediate hosts of Diphyllobothrium latum L. in euro- pean foci of infection . 528 W. Michajlow. Les Copépodes en tant que premiers hôtes intermédiaire du genre Triaenophorus (Cestoda, Pseudophyllidae) . 533 J. C. Quentin. Sur la présence de Nématodes Trichostrongylidae du genre Molineus chez des Rongeurs et chez un Lémurien de la station expérimentale de La Maboké (R.C.A.) . 539 C. Devos. Le bourgeonnement externe de l’Éponge Mycale contarenii (Martens) (Démosponges) . 548 A. Guillaumin. Contributions à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. CXXV-CXXVII. 556 Bull. Mus. Hlst. nat., Paris, 37, n° 3, 1965, pp. 397-562. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1965. — N° 3. 468e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 6 mai 1965 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIBÉ COMMUNICATIONS SUR LA PRÉSENCE DE SCLEROPAGES FORMOSUS (MÜLLER ET SCHLEGEL 1844), POISSON DE LA FAMILLE DES OSTEOGLOSSIDAE DANS LES EAUX DOUCES DU CAMBODGE Par M. BLANC et F. d’AUBENTON Le but principal de cette note est de signaler la capture de plusieurs spécimens d’une espèce appartenant à la famille des Osteoglossidae dans les eaux douces du Cambodge. C’est la première fois en effet que des représentants de cette famille sont signalés en territoire cambodgien. La famille des Osteoglossidae est une famille de Poissons Téléostéens d’eau douce tropicale qui appartient à l’ordre des Clupéiformes et au sous-ordre des Osteoglossoidei. Le corps, de forme allongée, plus ou moins comprimé ventralement, est revêtu d’écailles épaisses, à structure en mosaïque. La tête dépourvue d’écailles est recouverte d’os dermiques très apparents. Les nageoires sont formées uniquement de rayons mous. Les pelviennes sont en position abdominale. La dorsale et l’anale sont très reculées vers l’arrière du corps. La caudale est arrondie. La ligne latérale est complète. La famille doit son nom à l’existence de dents sur la langue. C’est une famille très ancienne, connue depuis l’Albien, mais qui n’est plus représentée actuellement que par quatre genres dont la répar¬ tition est étroitement localisée et un peu comparable à celle des Dipneustes, à savoir : 26 — 398 — Arapaïma Millier 1843 et Osteoglossum Vandelli 1797, en Amérique du Sud, lleterotis Ehrenberg 1827, en Afrique tropicale, au nord de l’Équateur, Scleropages Günther 1864, en Australie, Nouvelle-Guinée et Indo- Malaisie. Parmi les Osteoglossidae, le genre Scleropages Günther 1864 est carac¬ térisé par un corps très comprimé latéralement et possédant un bord abdominal tranchant, par une bouche très grande (maxillaire très long) et en position oblique, par la présence d’une paire de barbillons à la mâchoire inférieure, et par le fait que la dorsale, nettement plus courte que l’anale, est opposée seulement à la partie postérieure de celle-ci. Les pectorales sont généralement bien développées et les pelviennes assez petites. Le genre Scleropages est représenté actuellement dans le monde par deux espèces : Scleropages leichardti Günther 1864 et Scleropages formosus (Müller et Schlegel 1844). Ces deux espèces se distinguent facilement l’une de l’autre par le nombre d’écailles de la ligne latérale (35/36 pour S. lei¬ chardti et 22/23 pour S. formosus) et par le nombre d’écailles en rangées transversales (3-3 1/2 pour S. leichardti et 2-2 1/2 pour S. formosus). De plus, l’extrémité distale de la nageoire pelvienne atteint l’origine de la nageoire anale chez S. formosus, tandis que chez S. leichardti l’origine de la nageoire anale est séparée de l’extrémité distale de la nageoire pelvienne par un espace approximativement égal à quatre écailles. Enfin la coloration est assez différente, puisque S. formosus est un poisson très sombre, alors que pour S. leichardti Castelnau en 1876 écrit : « Le Poisson est très beau, d’un éclat argenté très vif, avec une ou deux petites taches, d’un rouge-orange sur chaque écaille ; l’œil est d’un rouge très vif. » Scleropages leichardti a été signalé uniquement dans plusieurs rivières côtières du Queensland (province nord-est de l’Australie) par A. Günther (1864) et dans la Digul River (rivière située dans la partie sud de l’ Ile de Nouvelle-Guinée) par M. Weber (1910). Les collections du Muséum en possèdent un exemplaire (n° A. 9210) envoyé du Queensland par F. de Castelnau en 1876 1. Scleropages formosus a été longtemps connu seulement de Sumatra, de Banka et de Bornéo (A. Günther, 1868 — C.M.L. Popta, 1906 — M. Weber et L.F. de Beaufort, 1913). Puis il fut signalé en Malaisie, à Bukit Merah dans le district de Perak et à Tasek Bera (N. Smedley, 1931 — G. S. Myers, 1932). A la même époque, il fut découvert par un boy-scout dans la région de Krat, sud-est de la Thaïlande (H. M. Smith, 1931). Enfin, J. Pellegrin en découvrit un spécimen, sec, dans le matériel rapporté par la Mission Citroën (Croisière Jaune) ; cet exemplaire avait été capturé dans le Song-Lagna, affluent de la rivière de Saigon, à 150 km au nord-est de cette ville, au pied du Nui-Ong, dans le district de Phan- 1. F. de Castelnau croyant qu’il s’agissait d’une espèce nouvelle l’avait baptisé Osteo¬ glossum güntheri en l’honneur de Günther. L’exemplaire A. 9210 en est l’holotype (voir F. de Castelnau, 1876). 401 — Thiet, près de l’ancienne frontière séparant à l’époque le sud de l’Annam et la Cochinchine (J. Pellegrin, 1933) ; il figure actuellement dans les collections du Muséum sous le n° 35-253. Cinq exemplaires de Scleropages ont été récoltés récemment au Cam¬ bodge par l’un de nous. Ils appartiennent tous les quatre à l’espèce S. formosus (Müller et Schlegel 1844). Tous ont été récoltés dans les fleuves côtiers appartenant au versant ouest du Massif des Cardamomes. 63-30 — 1 exemplaire — Rivière de Sré-Umbel, au km 131 (route de Sihanoukville), le 15-7-62. L. T. : 538 mm — L. st. : 465 mm. 65-285 — 1 exemplaire — - Rivière de Kampôt, au km 25 (chutes de Kamtay), le 10-1-62. L. T. : 387 mm — L. st. : 320 mm (exemplaire représenté sur la fig. 1). 65-290 et 65-291 — - 2 exemplaires — - Rivière de Kampôt, au km 25 (chutes de Kamtay), le 29-4-62. L. T. : 380 mm et 365 mm — L. st. : 305 mm et 295 mm. 65-322 — • 1 exemplaire — Rivière de Kampôt, au km 25 (chutes de Kamtay), le 5-7-64. L. T. : 666 mm — L. st. : 565 mm. Aucun exemplaire n’a jamais été rencontré dans le bassin du Mékong. La distribution géographique des deux espèces du genre Scleropages (fig. 2) est bien différente ; les aires de répartition ne se recoupent pas. Mais il est intéressant de remarquer que, quelle que soit l’espèce, il s’agit toujours de points situés à faible distance des côtes. De plus, les points de capture du S. leichardti sont tous situés au sud de l’équateur, alors que ceux de S. formosus sont situés dans les deux hémisphères, de part et d’autre de l’équateur. Enfin, il semble que S. leichardti puisse s’écarter davantage de l’équateur, puisqu’il a été rencontré jusqu’aux environs du 25e degré de latitude sud, alors que S. formosus ne semble pas dépasser le 12e degré de latitude nord. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum . BIBLIOGRAPHIE Bleeker, P., 1866-1872. - — Atl. Ichthyol. Indes Orient. Neerl., 6, p. 145. Castelnau, F. de, 1876. — Mémoire sur les poissons appelés « Barramundi r. par les aborigènes du Nord-Est de l’Australie. J. Zool., 5, pp. 129-136. Fowler, H. W., 1934. - — Zoological results of the third de schauense siamese expédition, part V. Additional Fishes. Proc. Acad. Nat. Sci. Philadelphia, 86, p. 335. — 402 — — 1938. — A list of the fishes known from Malaya. Fisli. Bull., Singapore, n° 1, p. 22. Günther, A., 1864. — On a new generic type of fishes discovered by the late Dr. Leichardt in Queensland. Ann. Mag. Nat. Hist., 14, pp. 195-197, pl. 7. — 1868. — Cat. Fish. Brit. Mus., 7, p. 378. Muller, S. et Schlegel, H., 1844. — Beschrijving van een’nieuwen zoetwater- visch van Bornéo, Osteoglossum formosum. Verh. Nat. Gesch. Ned. overz. Bez. Zool. Visschen, pp. 1-28, pl. I. Myers, (1. S., 1932. — The Osteoglossid fish Scleropages in the Malay Peninsula. Copeia, n° 1, p. 30. Pellegrin, J., 1933. — La présence d’un Ostéoglossidé dans le sud de l’Annam. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 2e s., 5, n° 3, pp. 187-188. Porta, C. M. L., 1906. — Résultats ichthyologiques des voyages scientifiques de Monsieur le Professeur A. W. Nieuwenhein dans le centre de Bornéo (1898 et 1900). Notes from the Leyden Muséum, 27, pp. 223, 234 et 248. Smedley, N., 1931. — An Osteoglossid fish (Scleropages formosus) in the Malay Peninsula. Bull. Baffles Mus. Singapore, 5, pp. 67-68. Smith, H. M., 1931. ■ — The Osteoglossid fish Scleropages in Siam. Copeia, n° 2, p. 64. — 1931. • — Notes on Siamese fishes. J. Siam. Soc. Nat. Hist. Suppl., 8, pp. 177-190. — - 1945. — The freshwater fishes of Siam or Thailand. Smithson. Instit. U. S. Nat. Mus., Bull. 188, p. 55. Weber, M., 1910. — Neue fische aus Niederlândisch Süd-Neu-Guinea. Notes from the Leyden Muséum, 32, pp. 226-228, pl. 3. — et Beaufort, F. de, 1913. — The fishes of the Indo-Australian Archipelago, 2, pp. 12-14, fig. 7. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 403-406. SUR UNE PETITE COLLECTION DE POISSONS RAPPORTÉE DE MADAGASCAR PAR M. G. CHERBONNIER Par P. Fourmanoir et E. Poster. M. G. Cherbonnieh a rapporté d’un séjour fait à Madagascar en i960 une petite collection de poissons qu’il a remise au professeur Guibé, lequel nous a demandé de vouloir bien l’examiner. C’est donc à l’un et à l’autre de ces naturalistes que s’adressent conjointement nos remer¬ ciements. La collection de M. Cherbonnier est précieuse à plus d’un titre. D’abord parce qu’elle est originaire de deux points précis situés dans une région bien limitée : l’îlot de Tany Ively et la plage d’ Ambatoloaka en Baie de Nosy Ré 1 : ensuite parce que le matériel eolleeté provient de récoltes réa¬ lisées suivant des méthodes rarement employées (faubertage) ou de milieux rarement prospectés (cuvettes, grottes) par les ichthyologues ; enfin parce que les spécimens conservés ont été soigneusement classés et référenciés. f.,a collection de M. Cherbonnier, qui compte plus de soixante pois¬ sons, tient entièrement dans un bocal de deux litres. C’est assez dire qu’elle comporte uniquement des individus de faible encombrement, formes adultes d’espèces de petite taille, formes jeunes d’espèces de taille moyenne. Son inventaire s’établit comme suit 2 : Ordre des Tf.traodontiformf.s. Famille des Canthigasterid ae. 1) Canthigaster margaritatus (Rüpp.), 1 ex. de 2,5 cm, AK, zone détri¬ tique. Ordre des Gypriniformes. Famille des Pi.otosidae. 2) Plotosus anguillaris (Lac.), une cinquantaine d’exemplaires de 2 à 3 cm. (très jeunes), AK, herbier littoral. 1. Dans l’énumération des espèces Tany Kely sera noté TK et Ambatoloaka AK. Les tailles seront exprimées en longueur standard (Standard length). 2. Classification adoptée : Bertin et Arambourg in Grasse 1958. 404 Ordre des Anguilliformes. Famille des Mdkaenidae. 3) Anarchias fuscus Smith, 1 ex. de 12,9 cm., AK, zone détritique. Ordre des Perciformes. Famille des Serranidae. 4) Dules taeniurus (Cuvier), 6 ex. de 5,5 à 8 cm. (jeunes), TIv, profondeur 8 m. Famille des Lutjanidae. 5) Lutjanus fulviflamma (Forsk.), AK, herbier littoral. Famille des Pomacentridae. 6) Abudefduf cingulum Klunz., 2 ex. de 3,2 et 5 cm., TK, cuvette lit¬ torale. 7) Abudefduf saxatilis (Linné), 2 ex. de 5,4 cm., TK, cuvette littorale. 8) Abudefduf zonatus (Cuvier), 2 ex. de 7,2 cm., TK, cuvette littorale. Famille des Labridae. 9) Thalassorna purpureum (Forsk.), 1 ex. de 6,4 cm .(jeune), TK, cuvette littorale. Famille des Blenniidae. 10) Ilalmablennius flaviumbrinus (Rüpp.), 2 ex. de 5 et 5,5 cm., TK, cuvette littorale. 11) Croaltus bi.filum (Gnthr), 1 ex. de 3,6 cm., AK, grotte. 12) Lophaltiais kirki. (Gnthr), 2 ex. de 3,7 et 4,5 cm. (jeunes), TK, grotte. Famille des Eleotridae. 13) Coryogalops anomalus Smith, 1 ex. de 2 cm., TK, blocs coralliens en décomposition. 14) Eviota nebulosa Smith, 1 ex. de 1,1 cm., AK, zone détritique. 15) Eviota distigma Jord. et Seale, 2 ex. de 1,3 cm., TK, profondeur 8 m. Famille des Gobiidae. 16) Gobiodon rivulatus (Rüpp.), 1 ex. de 2,3 cm. (jeune), AK, zone détri¬ tique. — 405 — 17) Paragobiodon echinocephalus (Riipp.), 1 ex. de 1,5 cm., TK, zone détritique. Famille des Synancejidae. 18) Caracanthus unipinnus (Gray), 1 ex. de 1,8 cm., AK, zone détritique. Sur les 18 espèces précédentes, 5 sont nouvelles pour Madagascar : Croaltus bifilum, Lophalticus kirki, Coryogalops anomalus , E viola nebulosa et Eviota distigma. Croaltus bifilum n’était connu jusqu’à maintenant que de la côte orien¬ tale africaine, au Sud d’Inhaca (Mozambique) et au Nord de Malindi (Kenya) avec coupure inexpliquée entre ces deux stations (Smith 1959). Sa présence à Nosy Bé sur l’autre rive du Canal de Mozambique introduit une localisation intermédiaire sans pour autant résoudre le problème de sa répartition. Lophalticus kirki avait été signalé sur toute la côte orientale africaine au Nord de 17° S. et dans la plupart des îles qui en dépendent. Sa décou¬ verte à Madagascar n’est donc pas étonnante. Coryogalops anomalus n’avait encore été rencontré qu’en trois points : Ibo (Mozambique), Zanzibar et Shimoni (Kenya). On le voit ici, comme Croaltus bifilum, franchir le Canal de Mozambique et étendre vers l’Est sa zone de dispersion. Eviota nebulosa aussi rarement notée que Coryogalops anomalus trouve à Nosy Bé une position centrale par rapport à celles, Mozambique et Seychelles, où on l’avait antérieurement observée (Smith, 1958). Le cas d’ Eviota distigma est plus complexe. E. distigma apparaît assez différent d’£. stigmapteron décrit par Smith en 1958 pour qu’aucune confusion ne soit à craindre entre les deux espèces. Cette remarque prend un relief considérable quand on constate que la seconde est connue du Mozambique, d’Aldabra et des Seychelles alors que Faire de répartition de la première est centrée sur la région nippo-malaise. Bien plus, les pois¬ sons rapportés par M. Cherbonnier se rapprochent par la netteté de leur tache nucale de la forme japonaise E. abax telle qu’elle est figurée chez Jordan, Tanaka et Snyder (1913, p. 338), forme considérée par la grosse majorité des auteurs comme une variété géographique d’£. dis¬ tigma. Sans vouloir et sans pouvoir sur d’aussi faibles indices remettre en cause les données du problème évoqué, il est curieux de souligner la ressemblance des spécimens malgaches et japonais. Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-JMer et laboratoire des Pêches Outre-Mer du Muséum. 406 — BIBLIOGRAPHIE Bertin, L. et C. Aramboukg, 1958. - — • Systématique des poissons. In P. P. Grasse : Traité de Zoologie, t. XIII, fasc. 3, Masson, Paris. Fourmanoir, P., 1957. — Poissons du Canal de Mozambique. Mem. IRSM, Tananarive, Sér. A. — et A. Crosnier, 1964. — Deuxième liste complémentaire des poissons du Canal de Mozambique. Cahiers ORSTOM, Paris, Océanographie, n° 6, 1963 (1964). Jordan, D. S. et A. Seale, 1906. — The lishes of Samoa. Bull. Bureau Fisheries, Washington, vol. 25, 1905 (1906). • — S. Tanaka et J. O. Snyder, 1913. — A catalogue of the lishes of Japan. Journ. Coll. Sc. Imp. Univ., Tokyo, vol. 33, art. 1. Schultz, L. P., 1943. - — Fishes of the Phoenix and Samoan Islands. Bull. U. S. -Xat. Muséum, Washington, n° 180. — et coll., 1953-1960. — Fishes of the Marshall and Marianas Islands. Ibid., Washington, n° 202, vol. 1 (1953), vol. 2 (1960). Smith, J. L. B., 1958. — The Fishes of the family Eleotridae in the Western Indian Océan. Ichthyological Bull., Rhodes Univ., Grahamstown, n° 11 (July). — 1958. - — Fishes of the families Tetrarogidae, Caracanthidae and Synan- ciidae from the Western Indian Océan. Ibid., n° 12 (October). - — 1959. — Gobioid Fishes of the Western Indian Océan. Ibid., n° 13 (February). — 1959. — Fishes of the families Blenniidae and Salariidae of the Western Indian Océan. Ibid., n° 14 (May). Weber, M. et L. F. De Beaufort, 1953. — The Fishes of the Indo-Australian Archipelago. Vol. X, Gobioidea. Brill, Leiden. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2« Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 407-411. LE SARCOPHAGA NIGRIYENTRIS PARASITE DE L'ABEILLE DOMESTIQUE EN EUROPE OCCIDENTALE ( Insecte Diptère Calliphoride ) Par E. Sf.guy. Introduction. — L’Abeille domestique ( Apis mellifica L.) peut être attaquée par de nombreux organismes plus ou moins pathogènes. Leur liste en a été donnée plusieurs fois. Parmi les Articulés parasites on trouve quelques Insectes, particulièrement des Diptères dont l’évolution larvaire peut être exogène ou endogène. Les premiers comprennent les Milichiides et les Braulides dont les imagos, commensaux cleptoxènes, sont plus ou moins étroitement accrochés à l’hôte. Les actions dolosives de ces moucherons, sans être négligeables, ne sont jamais très graves. Les seconds comprennent des Diptères dont l’évolution larvaire peut s’effectuer normalement ou occasionnellement à l’intérieur du corps de l’Abeille. Parmi ceux-ci on peut citer les Phorides ubiquistes dont les larves, habituellement saprophages, sont occasionnellement parasites et les Calliphorides larvipares, normalement parasites. Les actions larvaires de ces deux groupes d’insectes Diptères, ordinairement sévères, sont toujours funestes à l’hôte. Les Calliphorides appartiennent aux genres Myiapis, Senotainia et Sarcophaga. Le parasitisme des Myiapis et des Senotainia est connu depuis quelques années ; il a fait l’objet de plusieurs travaux. Celui des Sarcophaga a été décelé récemment par M. le Prof. J. Guilhon. Il ne concerne actuellement qu’une espèce : le S. mgrivenlris. Le Sarcophaga nigriventris Meigen paraît avoir la même répartition géographique que le Senotainia tricuspis jusqu’à présent seul responsable connu de l’apimyiase qui affecte plus ou moins gravement les abeilles des régions paléarctiques. Il est très probable que les larves des deux espèces, Sarcophaga et Senotainia ont été confondues. Elles ont le même comportement et, en gros, la même forme. Cependant le S. nigriventris paraît moins répandu et moins actif. M. Guilhon a cependant trouvé plusieurs fois sa larve dans le thorax d’abeilles provenant des environs de Laon (Aisne). Ses recherches assidues ont permis de reconnaître la larve à ses différents âges et d’identifier l’imago avec certitude. Une larve semblable à celles trouvées par M. Guilhon a été signalée dans le Lyon¬ nais par M. Angelloz-Nicoud en 1930 mais, faute de documents, n’a 408 — pu être identifiée au moment de sa trouvaille. M. le Dr M. Mathis a éga¬ lement observé le S. nigriventris dans divers ruchers de Tunisie. Récemment un apiculteur m’a apporté des Abeilles malades prove¬ nant de la région du Gâtinais. Un sujet a fourni une larve au deuxième âge exactement semblable à celles déjà connues par les recherches de M. le Prof. J. Guilhon. Caractères du Sarcophaga nigriventris. — Cette espèce a été décrite par J. W. Meigen en 1818. C’est une Mouche grise, à corps ovalaire, longue de 5 à 8 mm, qui peut se reconnaître aux caractères suivants. Fig. 1. — Organisation du Sarcophaga nigriventris Meigen. — a-d, larve au 2e âge. — a, arma¬ ture buccale ; b, dents du masque facial ; c, épines de la face ventrale des segments abdo¬ minaux ; d, stigmate postérieur gauche. — e-f , larve au 3e âge. — e , armature buccale ; /, épines de la face ventrale des bourrelets locomoteurs abdominaux. — g-h, imago mâle. — g, profil de l’appareil copulateur sec (extrait d’un individu desséché) ; h, sternite prégénital. Espace interoculaire légèrement moins large que l'œil vu de face. Bande médiane frontale subégale à l’orbite. Soies verticales externes aussi déve¬ loppées que les ocellaires. Quatre ou cinq soies génales aussi robustes que les orbitales. Cils postoculaires chétiformes disposés en trois rangées régulières. Antennes : troisième article une fois ou une fois et demie aussi long que le deuxième ; chète antennaire à cils courts ou très courts. Une ou deux paires d’acrosticales présuturales, préscutellaires nulles. Trois soies dorsocentrales rétrosuturales. Scutellaires apicales fortes, dressées et croisées. Fémur I avec de fortes soies internes. Aile : 3e et 5e sections costales subégales ; épine costale très développée ; première nervure Ion- — 409 — gitudinale dénudée. Sternite prégénital avec 3-4 longues soies apicales ; pas de brosse. Deuxième segment génital noir. Forceps peu courbé. Le Sarcophaga nigriventris appartient au même groupe que le S. ros- trala. Il en diffère surtout par la conformation de l’appareil copulateur. La femelle du S. nigriventris est difficile à distinguer de celles des espèces voisines qui présentent également un chète antennaire muni de cils courts et des soies génales très développées. Comme d’autres cette femelle porte une paire de macrochètes marginaux dressés sur le troisième tergite abdo¬ minal. Les cerques sont petits et mous. Les spermathèques subsphériques ont leur partie libre cerclée par un étroit épaississement circulaire. Si les caractères de morphologie externes sont défaillants, la femelle gravide pourra toujours être identifiée au moyen des larves extraites de l’abdomen par les méthodes courantes. Répartition et périodes d’apparition des imagos. ■ — Le Sarco¬ phaga nigriventris est un Diptère errant, terricole et larvipare. La femelle ■se rencontre dès les premiers jours du printemps, sur les petites herbes, dans les endroits abrités ; le mâle, plus tardif, recherche les fleurs en ■ombelles des lieux ensoleillés. Les mouches des deux sexes volent avec vivacité, pendant les journées chaudes, durant la période qui s’étend -depuis juin jusqu’à septembre. Sans être très commun, le Sarcophaga nigriventris est répandu dans toute l’Europe, du Danemark à l’Espagne et à l’Italie. Dans les régions alpines il monte au delà de 2000 m. 11 paraît plus commun en Afrique mineure. Il est chassé activement par V Oxyhelus minor Lep. (Grandi). La ponte et les premiers états. - — On sait que les Sarcophagines sont larvipares. Ordinairement les femelles pondent entre une dizaine •et plusieurs centaines de petites larves au premier âge, émises en une ou plusieurs fois. Ces larves néonates sont agiles et errantes. Par exception la femelle du Sarcophaga nigriventris ne porte au maximum que deux à quatre larves prêtes à la ponte. Ce sont de « grandes » larves (2,8 mm) ayant atteint le deuxième âge. Ces larves ont effectué leur développement à l’intérieur, de l’utérus où au premier âge, elles se nourrissent de la sécrétion particulière fournie par les glandes annexes tubuleuses ramifiées. Cette particularité a été observée chez certains Muscides et Tachinides. Au moment de la ponte la femelle du S. nigriventris recherche un hôte ■convenable (Mollusque, Insecte, peut-être un Oligochète) sur lequel elle ■dépose une ou deux larves agiles. Celles-ci pénètrent à l’intérieur du corps ■de l’hôte en choisissant sur le tégument un orifice naturel ou un endroit de moindre résistance. Sur les Coléoptères elles s’insinuent sous les élytres et perforent le tégument dorsal de l’abdomen ou se glissent dans un stigmate. Les larves. — Le larve au deuxième âge du Sarcophaga nigriventris est munie d’une armature buccale grêle ; le masque facial est formé par des rides spinuleuses épaisses ; les organes sensoriels pseudocéphaliques sont du type muscidien ; la région ventrale des segments thoraciques et 410 — abdominaux porte des bandes épineuses saillantes ; les stigmates posté¬ rieurs biforés sont pédonculés. Installée dans le corps de l’hôte cette larve poursuit son développement avec un régime plasmophage. Elle ménage les organes vitaux de son hôte et passe plus ou moins rapidement au troisième âge. A ce stade la peau s’épaissit, l’armature buccale s’élargit et se renforce comme les rides faciales ; les bandes spinuleuses somatiques sont plus marquées et les stigmates postérieurs triforés réduisent leur pédoncule qui devient une chambre stigmatique. C’est au troisième âge que la larve du Sarcophage nigriventris montre le plus d’activité. Elle devient brusquement créophage puis sarcophage. Elle détruit les organes de relation de son hôte et provoque ainsi des symptômes comparables à ceux de l’apimyiase produite par les Seno- tainia. Les gros insectes ( Procrustes ou Schistocerca ) ne paraissent pas trop souffrir de la présence du parasite. Ils peuvent même survivre aux attaques d’une larve qui achève son évolution à l’intérieur du corps nour¬ ricier où elle abandonne ses exuvies. Dans ce cas il est probable que le parasite a vécu aux dépens du corps graisseux sans attaquer aucun organe important. Il n’en est pas de même pour les petits insectes dont le parasite provoque rapidement la paralysie et la mort. Les Mollusques attaqués sont ordinairement des individus blessés ou malades ; la larve du Sarco- phagide se comporte ici comme celle des Phorides ubiquistes ; elle tue son hôte et achève son développement dans le cadavre dont elle pro¬ voque la liquéfaction. Les Hôtes. — Le Sarcophaga nigriventris a été signalé : chez des Mollusques : Theba cantiana Montagu (Giard). Eohania vermiculata Mont. (Harant). Hélix aspersa L. (Séguy). chez des Insectes : Orthoptères : Schistocerca gregaria Forskâl (Le Cerf ap. Séguy). Coléoptères : Procrustes coriaceus L. (Lundbeck). Carahus violaceus L. (Maneval). Necrophorus humator F. (Audcent ap. v. Emden). Blaps mucronata Latr. (Audcent, id.). Hyménoptères : Apis mellifica L. (Guilhon). Chez l’Abeille l’infestation se produit comme chez les autres Insectes. La mouche poursuit une abeille moins agile que les autres et dépose sur le corps de celle-ci une larvule active. La mouche opère à l’air libre, mais peut également s’introduire dans la ruche où elle trouvera des hôtes en abondance. La jeune larve pénètre immédiatement dans le corps de sa victime en choisissant, comme porte d’entrée, un stigmate ou une membrane — 411 — intersegmentaire qu’elle perfore. Suivant la place de l’effraction, la lar- vule s’installe dans le thorax ou l’abdomen, où elle détruit rapidement les muscles, les nerfs ou les trachées. Ces destructions amènent les désordres graves qui provoquent le vertige ou la paralysie, symptômes de l’api- myiase. La mort survient rapidement. La larve du Sarcophaga achève son évolution dans la dépouille de l’hôte. Elle en sortira au dernier moment, juste pour se transformer en pupe dans le milieu sous-jacent. La pupe f.t l’éclosion de l’imago. — La pupe du Sarcophaga nigri¬ ventris présente extérieurement les mêmes caractères que celles des Mus- cides. C’est un petit barillet de 5-ü mm de long et de 2.4-3 mm de large. Le tégument, assez mince et fragile, de couleur brun-orange, présente des cercles formés de spinules microscopiques, vestiges de l’armature des bourrelets locomoteurs de la larve. L’état pupal persiste pendant une période variable suivant la saison et qui peut s’étendre de huit jours à deux mois. La pupe craint l’humidité. Dans la région paléarctique le Sarcophaga nigriventris passe l’hiver à l’état de pupe, en diapause crymophile. Dans ce cas l’éclosion de l’imago a lieu en avril-mai, pendant une journée chaude. En été l’éclosion demande 8-15 jours. Suivant les conditions climatiques, le S. nigriventris présente deux ou trois générations annuelles. RÉFÉRENCES Emden (F. I. van), 1950. — Dipterous parasites of Coleoptera. Eut. ni. Mag., 86, p. 182. Guilhon (J.), 1945. — Un nouveau cas d’apimyose. Bull. Acad. Vétér. Fr., 18, pp. 1-3. Lundbeck (W.), 1927. - — Diptera Danica VII. Tachinidae, p. 183. Séguy (E.) , 1932. — • Étude sur les Diptères parasites ou prédateurs des Sau¬ terelles. E. E. Diptera, VI, pp. 11-40. — Id., 1941. Études sur les Mouches parasites, II, Paris, Enc. Ent. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 412-435. LES PREMIERS ÉTATS DES SCLEROCYPHON BLACKB. ( Col. Eubriidae ) Par H. Bertrand et C. Watts. Dans le fascicule 58 du Catalogue Junk, dû à Pic (1914) sont considérés comme constituant des familles distinctes ; d’une part les Helodidae (Cyphonidae), divisés en Helodinae et Ptilodactylinae, et d’autre part Dascillidae, répartis en quatre sous-familles : Artematopinae, Dascilli- nae, Eubriinae et Platydascillinae. Depuis cette époque, la classification de ces groupes d’insectes a subi pas mal de bouleversements, particulièrement en ce qui concerne les Eubriinae. En effet, Bôving et Craighead (1931) placent le genre Eubrianax Kiesenweter — rangé dans les Eubriinae — dans une sous-famille des Eubrianacinae, partie elle-même des Psephenidae, aux côtés des Psephe- ninae, sous-famille des Dryopidae d’après le Catalogue Junk (Zaitzev, 1910), et aujourd’hui les Helodidae sont réduits aux seuls Helodinae. Plus tard, Hinton (1939) ajoute aux Psephenidae une troisième sous- famille, les Psephenoidinae en rangeant dans cette dernière les Psephe- noides, insectes considérés par Bôving et Craighead ( loc . cit.) comme des Dryopidae. Et, plus récemment encore, en 1955, le même auteur incorpore les Eubriinae de Pic — amputés, bien entendu, des Eubrianax - — aux Pse¬ phenidae. Il convient d’ajouter que d’autres entomologistes n’adoptent pas cette manière de voir, et c’est ainsi que Bradley (1947), Paulian (1951), Brues, Melander et Carpenter (1954) considèrent les Eubriinae comme méritant de constituer une famille propre. On attache aujourd’hui à juste titre une importance particulière à la morphologie des premiers états pour l’établissement d’une systématique naturelle et à ce propos il convient de reconnaître que, tenant compte de ces derniers, Hinton, tout au moins au niveau des sous-familles, a parfaitement reconnu l’originalité des divers groupements que nous avons énumérés, comme nous venons de le dire. En ce qui concerne la famille des Eubriides, ce n’est qu’assez récemment que les caractères des larves et des nymphes ont été bien mis en lumière. En effet, la découverte de la larve et de la nymphe d’un Eubriide d’Europe : Eubria palustris L., signalée par Lauterborn dès 1921, était — 413 passée inaperçue ; ce n’est que dix-sept ans plus tard que l’un de nous, ayant reçu une larve d’Eubria de Lunz (Autriche) et réussi l’élevage des mêmes larves trouvées dans les Pyrénées (Bertrand, 1939), signalait l’erreur commise par tous les entomologistes sur l’identité véritable des larves « pséphenoides » capturées dans diverses régions du globe : région néarctique, région néotropicale et région orientale, et attribuées à des Dryopides. Puis, onze ans après était mentionnée la récolte d’une larve d’Eubriide en Afrique, en Angola en 1949 (Bertrand, 1951), une larve semblable recueillie d’ailleurs antérieurement en Guinée dès 1934 (Bertrand, 1955). Gette découverte fut suivie de celle de la nymphe différant beaucoup des autres nymphes connues (Bertrand, 1954) et l’on put donner un premier aperçu des larves et nymphes des Eubriides des diverses parties du monde (Bertrand, 1956). Enfin, les récoltes personnelles de l’un de nous en Afrique continentale en 1957-1959, aboutirent à l’identification du genre inédit : Afroeubria et des larves et des nymphes de plusieurs de ses représentants (Vili.iers, 1961 ; Bertrand, 1961). Pic ( loc . cit.) dans le Catalogue Junk, ne cite aucun Eubriide comme représenté en Australie, mais, dix ans plus tard, ce même auteur (Pic, 1924) décrit un Eubriide d’Australie : Ectopria multinotata et sa variété robuste i. Ce genre Ectopria a pour génotype : Ectopria nervosa Melsh. qui est un insecte des Etats-Unis, mais Pic, plus tard, y rapporte une autre espèce, cette fois de la région orientale, de Malaisie : E. multimaculata (Pic, 1934). L’Eubriide australien est représenté dans la collection Pic, conservée au Laboratoire d’Entomologie du Muséum, par trois exemplaires : les types de E. multinotata et E. multinotata var. robustci et un spécimen étiqueté par Pic : E. multinotata, var., une seconde étiquette indiquant qu'il s’agit de Sclerocyphon maculatus Blackb., à la suite de l’examen fait par un spécialiste australien : J. Armstrong. Le genre Sclerocyphon (fig. 1) a été créé par Blackburn en 1891 (1892) et dans la description originale, cet auteur classe le génotype qui est pré¬ cisément S. maculatus, dans les Malacodermidae. Il s’agit, dit-il, d’un insecte de petite taille (5 mm), ayant l’aspect d’un Cyphon, mais s’en distinguant par d’autres caractères, si bien que l’on ne peut douter qu’il s’agisse d’un coléoptère ne pouvant être rapporté à aucun des genres décrits ». Trois ans plus tard, Lea en 1894 (1895) indique qu’il a pu examiner une série d’exemplaires du même insecte provenant de Sydney et Gals- tone ; le type de Blackburn venait du district montagneux de Victoria. En même temps, Léa décrit quatre espèces nouvelles : striatus, serratus et basicollis, toutes capturées à Tamworth, en Nouvelle Galles du Sud, et aquaticus ,de Tasmanie. Tous ces insectes sont classés dans les Das- cillidae. Beaucoup plus tard, Carter (1935) décrit encore deux espèces nouvelles : S. irregularis, de Victoria et de Nouvelle Galles du Sud et S. bicolor du Queensland. Cet auteur range toujours le genre dans les Daseillidae mais 27 414 — remarque son intérêt biologique et les ressemblances de ses larves aqua¬ tiques avec celles des Dryopides. Dans le Catalogue Junck (Pic, 1914) Sclerocyphon figure dans les Helo- dinae (Helodidae) mais il convient de ne pas attacher beaucoup d’im¬ portance à ce fait puisque Pic lui-même, comme nous l’avons vu, avait déterminé comme Eubriinae, sous la désignation de Ectopria, le génotype lui-même. Et l’on ne trouve rien dans les diagnoses de Blackburx, Léa et Carter qui puisse démontrer qu’il s’agisse d’Hélodides ; par contre, des carac¬ tères élémentaires — — même sans tenir compte de l’opinion de Pic et surtout de Armstrong — démontrent aisément que les Sclerocyphon sont bien des Eubriides. D’après Houlbert (1921), les Eubriini se distinguent des Cyphonini par un quatrième article des tarses non bilobé et d’après Leech et Chandleiï (in Usinger, 1956) Acneus et Ectopria (Eubriides rangés comme Psephenides) s’opposent tant aux Hélodides qu’à Psephenus et Eubrianax, par l’aspect du bord postérieur du pronotum : « posterior margin of pronotum finely beaded or crenulated ». On peut très faci¬ lement reconnaître ces deux caractères chez les Sclerocyphon et l’on doit noter en passant que Carter ( loc . cit.) avait expressément mentionné le second. C’est Carter (loc. cit.) qui le premier, comme indiqué ci-dessus, a signalé les ressemblances entre les larves des Sclerocyphon et celles des Dryopides, ressemblance qui, comme il a été dit, avait amené une confusion. Carter ne donne aucun détail mais par contre il figure les exuvies larvaire et nymphale d’une des deux espèces nouvelles décrites : S. irregularis (fig. 1). On remarquera que sur ces exuvies fait défaut la région antérieure (pro- — 415 notum) ; c’est la première représentation que nous possédions des larves et nymphes des Sclerocyphon (fig. 2 : a, b). Vingt ans plus tard, Hinton (1955) dans un travail d’ailleurs non stric¬ tement systématique, parle à nouveau des larves et des nymphes des Eubriides d’Australie, sans d’ailleurs donner de désignation générique, mais cette étude nous avait été signalée par M. J. Armstrong, dans une lettre de 1959, où il est mentionné qu’il s’agit des Sclerocyphon. Tandis que les figures de Carter se bornaient, comme nous l’avons vu, à des exuvies larvaire et nymphale incomplètes, celles de Hinton représentent dans leur ensemble une larve (fig. 3) et une nymphe, provenant toutes deux de Tasmanie. IIinton nous fournit des détails sur l’appareil respi¬ ratoire des larves et des nymphes et le premier fait état de la présence Fig. 2. — Exuvies larvaires (a) et nymphale (b) de S. irregularis Carter (d’après Carter). de « gin traps », structures jusqu’ici inconnues dans le groupe des Eubriides. Ces renseignements confirment les différences entre les larves des Sclero¬ cyphon et celles des Ectopria, genre dont on connaît maintenant les larves figurées et décrites par ailleurs [Leech et Chandler ( loc . cit.), Bertrand, 1956], Remarquons encore que Hinton qui dresse des synopsis des larves et nymphes de la famille des Eubriides où entrent celles des Sclerocyphon, ne parle ni des appendices céphaliques, et de l’appareil oculaire, ni des phanères. Grâce aux récoltes et élevages faits par l’un de nous en Australie, de 1953 à 1963, nous pouvons donner ci-dessous un premier aperçu d’en¬ semble sur les premiers états des Eubriides d’Australie ( Sclerocyphon ) du point de vue morphologie, systématique et biologie. Morphologie. Les caractères d’ordre générique sont presque toujours très nets chez les larves et les nymphes des Coléoptères aquatiques et la détermination — 416 — à ce niveau est donc en général facile. Dans quelques cas seulement il existe au cœur d’un même genre des types particuliers, ce qui est le cas dans une faible mesure chez les Eubriides, dans le genre Afroeubria (cf. Bertrand, 1961). Quant à la définition des espèces, elle peut s’avérer délicate et il est des groupes où à ce point de vue nos connaissances sont encore fort res¬ treintes. Nous procéderons d’abord à la diagnose générique des larves et nymphes de genre Sclerocyphon et ensuite à celles des types spécifiques d’après notre matériel provenant de diverses parties de l’Australie et également de la Tasmanie. — 417 — Larves (fig. 4, 5, 6, 7). Les larves des Sclerocyphon se rapprochent du type 4 (Bertrand, 1956) correspondant à la larve désignée comme Pelonomus par Bôving et Crai- ghead ( loc . cit.) et trouvée en Amérique centrale, caractérisée par des lames latérales, larges, non atténuées apicalement, avec neuvième seg¬ ment abdominal dépourvu de prolongements postérieurs, mais se dis¬ tinguant toutefois de cette dernière par des stigmates s’ouvrant presque directement près du bord postérieur du huitième segment — cas fré¬ quent — différant à ce point de vue de la larve du type 3 ( Ectopria ) chez laquelle les stigmates sont placés à l’apex même des lames latérales du huitième segment abdominal. Les stigmates n’apparaissent d’ailleurs chez Sclerocyphon qu’au dernier stade ; par contre, à tous les stades il y a chez les larves des Sclerocyphon des sclérifications en « gin traps » (Hinton) sur un certain nombre de segments abdominaux, « gin traps « au nombre de trois paires chez les larves jeunes et les larves au dernier stade et de quatre paires chez les larves au dernier stade de S. sp. 5 et de S. sp. de Tasmanie, cette dernière figurée par Hinton (cf. fig. 3). La capsule céphalique et ses appendices sont analogues à celles des autres larves de la famille et Ton pourra se reporter pour ceci , comme d’ailleurs pour l’ensemble de la morphologie et de l’anatomie des larves de la famille, à la bonne monographie consacrée par Beier (1950) à la larve de Eubria palustris. La constitution des pièces buccales est la même que chez Eubria, avec mandibule pourvue d’une prostheca et d’une touffe de poils, maxille à palpe triarticulé, lèvre inférieure à palpes Inarticulés. Toutefois quelques particularités sont à signaler pour l’appareil visuel et les antennes. Tous les auteurs ont mentionné la présence d’assez grosses masses ocellaires chez les Eubriides mais aucun n’a précisé l’existence, le nombre et la disposition des lentilles ; or, chez Sclerocyphon, surtout sur Texuvie, on distingue aisément de chaque côté de la capsule céphalique un groupe de six lentilles ocellaires un peu inégales et assez rapprochées. Ajoutons d’ailleurs que nous avons retrouvé les lentilles chez les larves des Afro- eubria et qu’il ne s’agit pas ainsi d’un caractère propre. Chez toutes les larves d’Eubriides les antennes sont formées de trois segments et de type « biramé », mais très généralement le premier article est court et le deuxième article de beaucoup le plus long, la seule excep¬ tion connue étant celle de l’antenne du type 3 ( Ectopria ) ; or, chez Sclero¬ cyphon les deux premiers articles sont à peu près également développés, le premier article toutefois un peu plus robuste et légèrement incurvé ; le troisième article et l’article latéral sont très réduits. Les segments thoraciques sont les plus grands, le prothorax avec bou¬ clier pronotal semicirculaire en avant, le mesonotum et le metanotum moins longs, leurs larges lames latérales coupées assez brusquement au bord latéral et se recouvrant plus ou moins les unes les autres d’avant en arrière. Capsule céphalique et pattes sont normalement entièrement cachées par le bouclier thoracique. 418 ss E Fig. 4. — Larve de Sclerocyphon sp. I (Apollo Bay). Les huit premiers segments abdominaux, assez courts, larges, ont des lames latérales analogues à celles du mesothorax et du metathorax ; le neuvième segment abdominal est dépourvu de prolongements postérieurs; son contour comporte des bords latéraux qui viennent affronter le bord postérieur des lames latérales du huitième segment, et un bord postérieur, en courbe plus ou moins régulièrement semicirculaire, fermant en arrière l’ensemble du bouclier tergal formé par les segments thoraciques et abdo¬ minaux. Comme indiqué plus haut, une particularité des larves des Sclerocyphon réside dans la présence sur un certain nombre de segments abdominaux — 419 de bandes sclérifiées constituées par la région postscutellaire d’un segment et la région praescutale du suivant, bandes qui par leur affrontement forment une sorte de piège ou « gin trap » (Hinton) ; ces formations à rôle défensif d’après cet auteur, existant on le sait, chez quelques nymphes de Coléoptères aquatiques : Ptilodactylidae et Oryopidae (Dryopinae). A la différence des « gin traps » de ces nymphes, les « gin traps » des larves Fig. 5. — Larves de Sclerocyphon, détails. 1, ocelles ; 2, 3, antenne et son extrémité ; 4, poils courts des tergites ; 5, poils des sternites et pleures, poils des sternites plus grossis ; 6, poils marginaux longs ; 7, poils marginaux courts ; 8, tégument au niveau d’une fossette. de Sclerocyphon ne s’étendent pas sur toute la longueur du segment et sont de ce fait du type pair. Chez la larve de Tasmanie figurée par Hinton on en trouve quatre paires correspondant aux intervalles des segments : 3-4, 4-5, 5-6, 6-7, nombre que nous n’avons pu trouver que chez la larve au dernier stade : S. sp. 5 qui paraît la plus répandue en Tasmanie mais non chez la larve : S. sp. 3 de Deloraine, également en Tasmanie, et chez toutes les larves jeunes, ainsi que les larves au dernier stade des diverses espèces recueillies dans l’Australie continentale. L’appareil respiratoire des larves des Eubriides a été décrit en détail par Beier ( loc . cit.) chez Eubria et également par Htnton ( loc . cit.) chez 420 Sclerocyphon. Il existe chez Eubria trois troncs de branchies anales, tra¬ chéennes, avec tubes cylindriques se ramifiant au même point en pinceau, type de ramification retrouvé par l’un de nous chez une larve d’Hélodide de Guinée, et d’Angola (Bertrand, 1964). De plus il existe une paire de branchies sanguines (anal papillae, Hinton) de part et d'autre de la ligne médiane. Une disposition identique existe chez Afroeubria (Ber¬ trand, 1951, 1961) et d’après Hinton chez la larve de l’Inde étudiée par Pruthi. Chez Sclerocyphon , comme l’a montré Hinton, il n’existe que des groupes latéraux de branchies trachéennes ramifiées mais dont les tubes subissent une double division, si bien que le nombre des tubes branchiaux terminaux Fig. 6. — Larves de Sclerocyphon , stigmates et branchies sanguines (anal papillae, Hinton). 1, derniers segments chez une larve au dernier stade de S. sp. 1 ; 2, les mêmes chez une larve plus jeune ; 3, une branchie (d’après Hinton) ; 4, les deux branchies superposées du tronc médian ; 5, les mêmes écartées, vues de face. est beaucoup plus élevé que chez les autres larves (par exemple plus de trois cents) ; ajoutons que nous avons constaté que chaque groupe latéral comporte en réalité deux feuillets superposés. Par ailleurs Hinton, men¬ tionne que « the médian branch consists of a single unbranched gill tube », cet auteur indiquant aussi la présence d’une paire de branchies sanguines dont une, la gauche est figurée. Or, à l’examen de notre matériel nous avons constaté qu’au tronc médian correspondent deux branchies san¬ guines, un peu inégales et superposées et c’est pourquoi Hinton peut écrire que les branchies sanguines sont quelquefois entre les touffes de branchies trachéennes (fig. 6 : 3, 4, 5). Comme nous l’avons dit, les stigmates n’apparaissent qu’au dernier stade en même temps que sur le bord contigu du huitième segment une touffe de poils « spiracular brush » portée sur une petite saillie, touffe existant chez toutes les larves des Eubriides à une seule paire de stigmates fonctionnels (fig. 6 : 1, 2). 421 Comme chez les autres larves de la famille, on observe à la face dorsale sur le thorax et l’abdomen des dépressions en fossettes dont le contour est souvent souligné par les tubercules basilaires de poils rapprochés ; les fossettes les plus grandes souvent circulaires ou ovalaires et le tégu¬ ment à leur niveau montre des cellules polyèdriques. Fig. 7. — Larves de Sclerocyphon , branchies trachéennes. Branchie latérale gauche chez S. sp., de Tasmanie (d’après Hinton). Les fossettes les plus grandes et les plus nettes sont placées sur le thorax ; on en compte quatre paires sur le mesothorax et le metathorax et au moins six sur le pronotum. Les nombreux poils de la surface des tergites ont de gros tubercules basilaires arrondis donnant une granulation assez dense, les poils eux- mêmes n’apparaissant bien que sur les spécimens à sec. Ces poils sont d’ailleurs pour la plupart très réduits ; font exception toutefois des poils de la région sagittale des tergites, d’autres groupés en lignes droites ou transversales ou encore revêtant de petites saillies ovalaires de part et — 422 — d’autre de la ligne sagittale, correspondant aux « chevrons » que l’on observe chez les nymphes. A la face ventrale, dominent des poils assez courts, ovalaires, allongés, et plus ou moins frangés. Enfin des poils, toujours bien visibles et généralement longs ou très longs, constituent des franges bordant le bouclier pronotal, les lames latérales des segments mesothoraciques et métathoracique et abdomi¬ naux, la bordure tant du neuvième tergite que du neuvième sternite de l’abdomen qui en opercule protège le cloaque anobranchial. Des poils courts doublent les grandes franges des lames et du bouclier. Au bord antérieur des lames les poils sont de longueur médiocre et assez espacés et tout au contraire plus longs et serrés au bord postérieur. Enfin il existe parfois de très longs poils sur les côtés du tergite du neuvième segment de l’abdomen (chez S. sp. 5). Il est intéressant de noter que ces derniers poils à la différence des longs poils marginaux ne sont pas renflés dans leur région proximale, élargissement qui existe aussi chez la larve fran¬ chement aquatique de Afroeubria monodi — à la différence de larves hygropétriques comme celle de A. bertrandi (Bertrand, 1961). Des poils assez longs et pressés forment la « spiracular brush » figurée par Hinton. La coloration des larves varie beaucoup avec mélange de parties brunes et de parties plus claires, jaunes ou jaune brunâtre. Les parties claires correspondent aux lames latérales et à des taches plus ou moins étendues en avant et plus rarement en arrière du bouclier pronotal, soit au milieu, soit sur les côtés des tergites mesothoracique, métathoracique et abdo¬ minaux. Souvent il existe une alternance entre les parties claires et les parties foncées avec, par exemple, un éclaircissement à la base de l’abdo¬ men, puis à nouveau sur les derniers segments ; parfois au contraire c’est un système de petites taches pouvant former des bandes longitudinales et dans les larves très assombries les fossettes se détachent en clair ; rarement la région sagittale est claire. Étant donné l’existence de variations individuelles il ne paraît pas prudent d’utiliser ici les caractères de coloration. Nymphes (fig. 8, 9). Les nymphes des Sclerocyphon appartiennent au type général de nymphes de la famille, sans développement excessif en vaste bouclier, ni élargissement et aplatissement des lames latérales s’affrontant les unes les autres et touchant également le neuvième segment abdominal, comme c’est le cas chez les Afroeubria (cf. Bertrand, 1954, 1961). Le thorax offre des dimensions relativement médiocres et a le même aspect que chez Eubria. Le pronotum est bien plus large que long, bombé au milieu, et un peu explané sur les côtés (comme chez les imagos), avec un repli sur la face ventrale constituant une surface d’adhésion ; mesa- thorax et metathorax ont les ptérothèques plus ou moins visibles en dessus. Comme chez toutes les nymphes d’Eubriides, la tête et les podo- 423 thèques sont invisibles en dessus, le pronotum et une partie des ptéro- thèques antérieures formant un bouclier. Abdomen assez allongé, les lames latérales largement séparées les unes des autres, celles du premier segment, comme de règle, un peu moins déve¬ loppées que les suivantes, toutes ces lames, assez épaisses, à région apicale plus ou moins obtuse — à la différence des lames des nymphes des Eubria — Fig. 8. — Nymphe de Sclerocyphon (S. fuscus Armstrong). avec celles des septième et huitième segments munies d’une minuscule pointe sclériliée — pointe visible notamment sur la figure de Hinton. Le neuvième segment est subquadrangulaire, avec des prolongements postérieurs encore moins saillants que chez Eubria, réduits à deux saillies très larges munies à l’apex de deux denticules analogues à ceux des lames latérales des septième et huitième segments. Le bord postérieur entre ces prolongements est presque droit ou avec une avancée médiane plus ou moins accusée. Les stigmates sont au nombre de six paires comme chez les nymphes 424 — Fig. 9. — Nymphes de Sclerocyphon, détails. 1, gin trap, poils et fossette d’un tergite abdo¬ minal; 2, extrémité d’une lame latérale et ses poils ; 3, tégument au niveau d’une fos¬ sette ; 4, poils des tergites grossis ; 5, lèvres de gin trap, grossies ; 6, poil marginal grossi. des Eubria et également des Afroeubria, présents du deuxième au septième segment, et non de sept comme indiqué par Hinton. Systématique. Larves (fig. 10, 11, 12). A la différence des autres larves des Eubriides, les larves au dernier stade des Sclerocyphon sont immédiatement reconnaissables à la présence des stigmates. C’est d’après ces dernières que nous avons établi les carac¬ téristiques spécifiques. En tenant compte essentiellement à la fois de la longueur et de la plus ou moins grande obliquité des bords latéraux du neuvième segment abdo¬ minal, et du contour du bord postérieur séparé le plus souvent de celui-ci par des angles bien marqués, nous avons pu reconnaître sept types correspondant à des espèces vraisemblablement différentes qui dans certains cas ont pu être identifiées par élevage. A la suite de la liste des types recueillis et à une brève diagnose de — 425 chacun d’eux, nous donnons un synopsis provisoire permettant le classe' ment. — Sclerocvphon maculatus Blackburn, 1892 (= Ectopria multinotata, Pic, 1924) (fig. 10, 1). La larve de cette espèce est très facile à reconnaître au contour aub- triangulaire du bord postérieur du neuvième segment abdominal, dont Fig. 10. — Larves de Sclerocyphon , systématique. Contour du neuvième segment abdominal au dernier stade (saillie piligère stigmatique, présente mais non figurée (de 1 à 7). 1, S. macu¬ latus ; 2, S. fuscus ; 3, S. sp. 1 (Apollo Bay) ; 4, S. sp. 2 (Cunningham’s Gap) ; 5, 5. sp. 3 (Deloraine) ; 6, S. sp. 4 (Mts Grampians) ; 7, S. sp. 5 (S. aquaticus ) ; 8, S. sp. jeune larve (Cooma). les bords latéraux sont bien obliques. Souvent de teinte sombre, avec peu de taches claires. Larves au dernier stade de 7 mm 30 X 4 mm 50 et 8 mm 50 X 5 mm. Stations : Prov. Victoria : Melbourne, Fern Tree Gully, août 1953 (C. Watts coll.). — 426 — — Sclerocyphon sp. (S. fuscus Armstrong) (in litteris) (fig. 10, 2). Larve caractérisée par un neuvième segment abdominal à bords laté¬ raux assez fortement obliques, séparés par des angles très mousses du bord postérieur largement arrondi. Coloration sombre mais avec taches claires bien marquées, avec alternance, pas d’éclaircissement sagittal. Larves au dernier stade de 7 mm 50 X 4 mm et 11 mm X 5 mm. Stations : Prov. Australie méridionale : Adélaïde, août 1963 (C. Watts coll.). ■ — Sclerocyphon sp. 1 (fig. 4 ; fig. 10, 3). Larve correspondant à une espèce à caractères intermédiaires à l’état imaginai entre l’espèce précédente et S. aquaticus Lea. Bien définie par le bord postérieur du neuvième segment abdominal légèrement sinué entre les angles et la région apicale. Coloration souvent contrastée avec taches jaunes, parfois avec des bandes longitudinales, Fig. 11. Larves de Sclerocyphon , systématique. Con¬ tour du neuvième segment abdominal chez S. sp. (Paddy’s river). la région sagittale pouvant être claire. Les plus petits individus de 7 mm 50 X 3 mm, les grands de 7 mm X 3 mm 50 et même 10 mm X 4 mm. Stations : Prov. Victoria : Apollo Bay, Mt Emu, Dean’s marsh, janvier 1959 (C. Watts coll.). — Sclerocyphon sp. 4 (fig. 10 : 6). Larve qui d’après la forme du neuvième segment abdominal ne peut être, semble-t-il, rapportée à 5. maculatus. Coloration sombre ; d’assez faible taille. Larves de 6 mm 25 X 3 mm 50 et 6 mm 50 X 3 mm 50. Stations : Prov. Victoria : Mts Grampians, février 1955 (C. Watts coll.). — Sclerocyphon sp. 2 (fig. 10 : 4). Larve avec neuvième segment abdominal à bords latéraux assez obliques, trouvée dans les provinces orientales. Généralement sombre et les fossettes thoraciques, claires alors très visibles. Larves de taille moyenne pouvant atteindre 8 mm 50 X 3 mm 50. — 427 — Stations : Prov. Queensland : Cunningham’s Gap, mars 1963 (C. Watts coll.). Prov. Nouvelle Galles du Sud : Armadael, mars 1963 (C. Watts coll.). — - Sclerocyphon sp. 3 (fig. 10 : 5 ; fig. 11 : 1). Larves provenant d’une seule station de Tasmanie et différant des spécimens de toutes les autres stations par un neuvième segment abdo¬ minal moins allongé et surtout par l’absence chez les larves au dernier stade de la quatrième paire de « gin traps ». Coloration contrastée avec parfois trois taches claires sur le bouclier pronotal, taches claires à la base et vers l’extrémité de l’abdomen. Pas de très longs poils sur les Fig. 12. — Larves de Sclerocyphon, systématique. Poils marginaux du neuvième segment abdominal. 1, S. sp. 3 ; 2, S. sp. 5 (5. aquaticus) . côtés du neuvième segment abdominal. De taille plus faible que l’espèce suivante. Larves de 6 mm 50 X 5 mm et 8 mm X 4 mm. Stations : Prov. Tasmanie : Deloraine, août 1960 (C. Watts coll.). — Sclerocyphon sp. 5 (S. aquaticus Lea) (fig. 10, 7 ; fig. 11, 2) 1. Cette espèce, représentée par de nombreux spécimens, est bien carac¬ térisée par un neuvième segment abdominal à bords latéraux longs et peu obliques, aussi par la présence de très longs poils sur les côtés du bord postérieur du neuvième segment abdominal ; de plus, au moins au dernier stade et même à l’avant-dernier, l’abdomen possède quatre paires de « gin traps » à la différence des autres espèces, comme chez la larve figurée par Hinton (cf. fig. 3). Quelquefois la coloration est assez uniforme et peu contrastée. Ce paraît être la larve de Sclerocyphon atteignant la 1. Il s’agit très vraisemblablement de S. aquaticus Lea, et des exemplaires de celte espèce, provenant de la plupart des stations citées : Eagle-Hawk neck, Mt. Cradle, Hobart, existent au British Muséum. — 428 plus grande taille. Larves variant de 7 mm 50 X 4 mm, à 9 mm 50 X 4 mm et 11 mm 50 X 5 mm. Stations : Prov. Tasmanie : Eagle-Hawk neck, ruisseau calme sous les pierres, janvier 1958 (C. Watts coll.) ; flaque à l’extrémité nord du Great Lake, janvier 1958 (C. Watts coll.) ; Mt Craddle, Parc National, janvier 1958 (C. Watts coll.) : Welbourne, ruisseau peu profond, sous les pierres, janvier 1959 (C. Watts coll.) ; Hobart, janvier 1960 (G. Barrer coll.). Nous n’avons pas fait figurer dans notre synopsis quelques petites larves non parvenues au dernier stade, de Cooma, pas plus que d’autres larves qui nous ont été aimablement remises par M. H. E. Hinton. — Sclerocyphon sp. Prov. Nouvelle Galles du Sud : Cooma (C. Watts coll.) (fig. 10, 8). - — • Sclerocyphon sp. Territoire fédéral (A.C.T.) : Paddy’s river, janvier 1964 (H. E. Hinton coll.) (fig. 15). Tableau provisoire des larves. 1(2). Bord postérieur du neuvième segment abdominal nettement sub¬ triangulaire, les bords latéraux bien obliques... S. maculatus Blackburn. 2(1) Bord postérieur du neuvième segment abdominal plus ou moins régulièrement semicirculaire. 3(12). Bords latéraux assez courts et fortement obliques. 4(5). Angles entre les bords latéraux et le bord postérieur peu accusés, ce dernier régulièrement semicirculaire... S. fuscus Armstrong. 5(4). Angles plus accusés. 6(7). Bord postérieur du neuvième segment abdominal légèrement sinué... S. sp., I (Apollo Bay, Mt Emu, Dean). 7(6). Bord postérieur non ou peu sinué. 8(9). Bords latéraux assez obliques... S. sp. 2 (Cunningham. Armadale). 9(8). Bords latéraux un peu moins obliques... S. sp. 3 (Deloraine). 10(3). Bords latéraux longs et peu obliques. 11(12). Bords latéraux relativement courts ; taille faible... S. sp. 4 (Mts Grampians). 12(11). Bords latéraux plus longs, souvent de grande taille (11 mm), quatre paires de « gin traps » chez les larves au dernier stade... S. sp. 5 (= S. aquaticus Lea) (Tasmanie, autres localités). N.B. — Chez les larves de S. sp. 5, il existe des groupes de très longs poils sur les côtés du bord postérieur du neuvième segment abdominal, poils plus ou moins caduques chez les spécimens conservés. — 429 — Nymphes. Trois espèces seulement sont représentées à l’état de nymphes ou d’exu- vies nymphales, lorsque l’élevage a été réalisé. Bien distinctes les unes des autres par le contour du bord postérieur entre les prolongements postérieurs et parfois la forme des lames latérales abdominales {S. macu- latus). 1 E 6 2 Fig. 13. — Nymphes de Sclerocyphon, systématique. Contour du neuvième segment abdominal. 1, S. maculaius ; 2, S. fuscus ; 3, S. sp. 1 (Apollo Bay). — Sclerocyphon maculatus Blackburn f892 (= Ectopria muldnotata, Pic 1924) (fig. 13 : 1 ; fig. 14 : 1, 5). Représentée par un seul exemplaire ; caractérisée par le bord posté¬ rieur presque droit entre les prolongements postérieurs et également cou¬ pées carrément au sommet. Nymphe de grande taille : 8 mm X 4 mm 25. Station : Prov. Victoria : Melbourne, Fern Tree Gully (C. Watts coll.). 28 430 — Sclerocyphon sp. ( fuscus Armstrong, in litt .) (fig. 8 ; fig. 13 : 2 ; fig. 14 : 2, 4, 7) i. Cette nymphe, à la différence de celle de l’espèce précédente, a les lames latérales abdominales un peu atténuées et arrondies dans la région apicale ; le milieu du bord postérieur est bien saillant entre les prolon¬ gements supérieurs. Fig. 14. — Nymphes de Sclerocyphon , systématique. Contour des lames latérales abdominales : 1, S. maculatus ; 2, S. fuscus ; 3, S. sp. 1 (Apollo Bay) ; 4, S. fuscus, lame latérale abdomi¬ nale anormale ; 5, S. maculatus, lame latérale du septième segment abdominal 1 ; 6, S. sp. 1 (Apollo Bay), id. ; 7, S. fuscus, id. Ce type est représenté par trois nymphes fixées de : 7 mm X 4 mm, 8 mm X 4 mm et 5 mm 50 X 3 mm, également par une exuvie nymphale de petite taille. Stations : Prov. Australie méridionale : Adélaïde, Dry Creek, décembre 1958 et (exuvie), août 1963 (C. Watts coll.). — Sclerocyphon sp. 1 (fig. 13 : 1 ; fig. 14 : 3, 6). Nymphe bien reconnaissable à la saillie bien accusée du bord postérieur entre les prolongements ; lames latérales abdominales à peu près comme 1. Une des nymphes de S. fuscus est anormale : dédoublement de la lame latérale gauche du deuxième segment abdominal ((Ig. 14 : 4). 431 chez l’espèce précédente. Type représenté par des exuvies de petite taille : 6 mm X 4 mm. Stations : Prov. Victoria : Mt Emu, Apollo Bay, janvier 1959 (C. Watts coll.). Tableau provisoire des nymphes. 1(2). Lames latérales des segments abdominaux coupées carrément dans la région apicale ; bord postérieur du neuvième segment abdomina presque droit entre les prolongements postérieurs... S. maculatus Blackburn. 2(1). Lames latérales des segments abdominaux non coupées carrément dans la région apicale ; bord postérieur du neuvième segment abdominal saillant entre les prolongements postérieurs. 3(4). Saillie du bord postérieur peu accusée... S. sp. ( fuscus Armstrong, in litt.). 4(3). Saillie du bord postérieur bien plus forte... S. sp. 1 (Mt Emu, Apollo Bay). N. B. — Ne figure pas dans ce tableau la nymphe représentée par Hinton qui a le bord postérieur saillant entre les prolongements, à peu près comme celle de S. fuscus, mais qui se distingue de toutes les autres nymphes connues par la présence de plus de trois paires de « gin traps » et corres¬ pondant peut-être à S. sp. 5 de Tasmanie. Biologie. Larves. Les larves des Sclerocyphon sont franchement aquatiques ; on ne les rencontre hors de l’eau, en compagnie des nymphes, qu’aux approches de la nymphose. En captivité les larves manifestent une plus grande acti¬ vité durant la nuit, lorsqu’elles sont parvenues au dernier stade elles peuvent quitter l’eau durant de courtes périodes. Parfois aussi le séjour hors de l’eau peut se prolonger plus longtemps et il est probable que la sortie de l’eau, même artificielle en élevage, entraîne la nymphose, d’après les observations faites sur deux larves de S. maculatus — on sait à ce pro¬ pos, que c’est en retirant de l’eau des larves de Dytiscides que l’on a obtenu de très nombreuses nymphoses (cf. Bertrand, 1928). Tout au moins les larves de S. aquaticus, S. sp. 1 et également de S. fus¬ cus, paraissent très eurytopes, se rencontrant aussi bien dans les eaux courantes rapides que dans les eaux calmes et même dans de simples flaques durant l’été. Elles sont capables de supporter dans ces conditions, non seulement des écarts de température, mais encore des variations de la teneur en sels dissous. A ce dernier point de vue, ces larves peuvent 432 vivre à la fois dans des ruisseaux alimentés par la fonte des neiges, des flaques à concentration saline élevée, ou dans des sources de falaises balayées par les embruns de la mer. Les larves des autres espèces semblent plutôt sténotopes ; tout au moins elles ont été recueillies seulement dans des rivières et torrents pierreux à cours rapide. On sait (Hinton, 1955) que les branchies sanguines (anal papillae) sont considérées comme des organes d’osmorégulation et elles sont tou¬ jours présentes dès le jeune âge chez les larves des Sclerocyphon, comme d'ailleurs chez toutes les larves de la famille. De plus, le très grand développement de l’appareil branchial avec l’accroissement de la surface respiratoire résultant de la double rami¬ fication de ce dernier et du très grand nombre des tubes branchiaux, constitue certainement un caractère adaptatif en rapport avec la biologie des larves. Les brosses stigmatiques (spiracular brushes) qui, d’après Hinton, n’auraient aucun rôle respiratoire, dans les cas au moins des Sclerocyphon pourraient comme le veut cet auteur jouer un rôle protecteur vis-à-vis des particules de sédiment ; mais il est à remarquer que beaucoup d’autres larves d’Eubriides vivent dans des eaux claires ou sur des surfaces hygro¬ métriques souvent stabilisées par des dépôts calcaires ( Euhria , Bertrand, 1940). En ce qui concerne les larves immergées, L. West (1929) prétend que les larves des Ectopria (sb. nom. IJelichus) d’Amérique, au contraire de celles des Psephenus, ne peuvent supporter le dépôt de vase se produisant dans les auges des piscicultures, les larves de ces derniers insectes pouvant par contre être impunément recouvertes par une épaisseur d’un quart de pouce de sédiment. Mais chez les Sclerocyphon il semble bien que les larves, au moins celles de S. aquaticus, puissent vivre sous une couche de vase ainsi qu’il a été constaté dans une flaque près du Grand Lac, en Tasmanie. Les larves des Eubriides, même moins eurytopes que celles des Sclero¬ cyphon, sont loin d’être dépourvues de protection contre le dépôt de par¬ ticules sur la surface respiratoire de l’appareil branchial. Indépendamment du fait que l’appareil branchial est rétractile, il reçoit une protection certaine résultant de la forme du corps avec bouclier prothoracique et lames latérales, caractères du type psephenoide (Ber¬ trand, 1949), les lames s’affrontant ou se recouvrant, l’ensemble d’ailleurs muni d’une frange de poils complétant l’efficacité du dispositif en « ven¬ touse », disposition qui, comme L. West l’a très justement fait remarquer, servait aussi à filtrer l’eau. Ce rôle de filtre joué par la frange de poils marginaux semble d’ailleurs attesté par les nombreuses particules dépo¬ sées au niveau des poils dans bon nombre d’exemplaires et il convient aussi peut-être de remarquer que la partie basilaire des poils marginaux est fortement élargie chez les larves des Sclerocyphon, élargissement que l’on retrouve chez les larves franchement aquatiques de Afroeubria monodi (Bertrand, 1961) comme d’ailleurs chez les larves des Psephenus, les larves des Eubrianax ayant de leur côté des poils marginaux insérés 433 — sur des pédicules épineux étroitement juxtaposés. Remarquons encore en passant que le grand développement des poils au bord postérieur du sternite du neuvième segment abdominal peut jouer encore un rôle pro¬ tecteur et peut-être même ces très longs poils particuliers aux côtés du tergite du neuvième segment de l’abdomen chez les larves de S. aqua- ticus. Les larves des Sclerocyphon, lorsqu’on les touche, particulièrement celles de S. maculatus, se recourbent sur la face ventrale, formant boule comme des cloportes, ce qui peut aider les larves à tomber sur le fond plus promptement et aussi les protéger lorsqu’elles sont entraînées par le courant. Ce comportement n’a rien de spécial car on l’observe aussi chez des larves d’ Afroeubria, d’ Eubrianax, d’Hélodides et de Dryopides Helmiinae et Potamophilinae (particulièrement Potamodytes ) (Bertrand, 1961, 1962, 1964). Nymphes. Contrairement à ce que l’on pourrait penser d’après les remarques de Carter (1935), citées ci-dessus, la nymphose s’effectue complètement hors de l’eau ; il est possible toutefois que des nymphes aient été recou¬ vertes à la suite d’une crue subite. Il paraît d’autant plus probable que les nymphes ne puissent pas résister à une submersion prolongée que, dans les élevages, on a pu constater qu’elles meurent lorsqu’elles sont sim¬ plement recouvertes par une simple pellicule liquide. Les conditions de la nymphose sont en fait assez différentes de celles des autres nymphes, spécialement de celles des Eubria ou Afroeubria. Dans la nature, on rencontre les nymphes au-dessus de l’eau, soit dans des fissures de pierres émergeantes, soit entre des pierres et des amas d’ Algues filamenteuses en voie de dessication, ou bien encore entre des petites pierres ou des mousses au pied des cascades. Les nymphes ont seulement la partie antérieure du corps généralement dégagée, tout au moins le prothorax, l’exuvie larvaire, telle qu’elle a été figurée par Carter, continuant à recouvrir mesothorax, metathorax et segments abdominaux. Et ceci nous paraît expliquer la morphologie par¬ ticulière de l’abdomen avec ses lames latérales obtuses, non aplaties et non pourvues d’une frange continue de longs poils comme chez Eubria. Soutenue dans sa région moyenne et postérieure par l’exuvie larvaire protectrice, appliquée au support, la nymphe n’adhère directement à ce dernier vraisemblablement que par la frange marginale de poils du pro¬ thorax et le bourrelet ventral de ce dernier. Il n’est pas rare de rencontrer des exuvies larvaires groupées sur des rochers à la suite des éclosions des nymphes et jusqu’ici on n’a pas pu observer un séjour quelque peu prolongé des imagos éclos à l’abri de l’exuvie nymphale comme chez Eubria et Afroeubria. Les nymphes de S. fuscus ont été trouvées en été, en décembre et en janvier ; l’état nym- phal durant de huit à neuf jours. On sait que les nymphes des Eubriides sont susceptibles de se déplacer, du moins l’un de nous (Bertrand, 1939) l’avait pour la première fois 434 — constaté dans un élevage au Laboratoire Maritime de Dinard, en 1938. Il en est de même chez Sclerocyphon, et, dans les mêmes conditions, une nymphe de S. maculatus, placée sur une pierre émergée, s’est éloignée de deux pouces de son exuvie larvaire. Ajoutons que, d’après Hinton, les « gin traps » des nymphes qui, comme nous l’avons vu, existent également chez les larves, auraient un rôle défensif vis-à-vis de l’attaque possible de divers organismes. La nymphose en élevage des larves des Eubriides a été assez rarement obtenue. C’est ainsi que Pruthi (1929) le premier est parvenu à faire nymphoser une larve d’Eubriide de l’Inde. Beaucoup plus tard (Ber¬ trand, 1939-1940) a de même réalisé la nymphose de Eubria paluslris avec en plus obtention de l’imago. La nymphose de S, maculatus a été obtenue assez facilement par la même méthode que celle employée pour Eubria palustris en plaçant des larves sur des pierres en partie émergées pour laisser les larves grim¬ per d’elles-mêmes hors de l’eau. Antérieurement, E. Wilson avait réalisé la nymphose de S. irregularis en plaçant une larve dans un tube sim¬ plement garni de mousse humide. Enfin des éclosions ont été obtenues aisément en maintenant en milieu humide des nymphes récoltées dans la nature. Cette méthode pourrait peut-être être employée pour les nymphes des Afroeubria, aussi bien aquatiques que terrestres. Elle a réussi pour des nymphes d’ Eubrianax (cf. Bertrand, 1961) et aussi pour la nymphe du Dryopide : Omotonus hertrandi, trouvée au fond d’un torrent en Angola (Bertrand, 1962b Laboratoire d' Entomologie du Muséum et Bureau of Animal Population, Oxford University. BIBLIOGRAPHIE Bertrand, H., 1939. — Les premiers états des Eubria Latr. (Col. Dascillidae). Bull. Mus. 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THROMBIDIIDAE DE LORRAINE (lre Note) Par Pierre ROBAUX En dehors des espèces cosmopolites telles que Georgia pulcherrima (Haller, 1882), Trombidium holosericeum (L.) et Allothrombium fuligi- nosum (Herm., 1746), la faune Lorraine des Thrombidions n’était prati¬ quement pas connue. Or, au cours de ces deux dernières années, nous avons eu l’occasion de récolter un assez grand nombre de Thrombidions. Si cer¬ taines formes sont déjà bien connues, la plupart d’entre elles se sont révé¬ lées nouvelles pour la faune de Lorraine et parfois même pour la faune de France. Nous nous proposons dans cette note, d’une part de faire une récapitulation de toutes les espèces rencontrées par nous dans l’Est de la France, d’autre part d’ajouter à la faune française 3 nouvelles formes ( Podothrombium spinosum Feider 1955, Campylothrombium lan- ghofferi (Krausse, 1916), Parathrombium megalochirum (Berl., 1910), enfin de redécrire ou préciser les diagnoses de deux espèces ( Microthrombidium fasciatum (Koch, 1836), Trombidium holosericeum ). Sous-famille des Podothbombiinae Thor 1935 Genre Podothrombium Berlese 1910 1. Podothrombium strandi (Berlese, 1910), récolté le 22 août 1961 près de Gérardmer entre le Rougimont et les Xettes (2 ex.). 2. Podothrombium strandi var. vogesianum (Robaux, 1963) décrits d’après des exemplaires des récoltes des 21 et 23 août près de Gérardmer (8 ex.). 3. Podothrombium filipes (Koch, 1837) recueillis le 4 septembre 1961 au col du Hantz (1 ex.) ; le 6 septembre 1961 entre Raon-l’Étape et le Col de la Chipotte (1 ex.) ; 1er mai 1962 à Pierre-la-Treiche (3 ex.). 4. Podothrombium spinosum (Feider, 1955). — Cette espèce, nouvelle pour la Faune de France, décrite par Feideb, n’était connue jusqu’à présent que de Roumanie. Elle est représentée dans notre collection par 15 individus, tous adultes. La longueur de l’idiosoma est comprise entre 1100 p et 1410 p, sa largeur entre 600 p et 800 p. Les poils recouvrant la face dorsale de l’idio- 437 1 : crête métopique ; 2 : palpe maxillaire face interne ; 3 : papille génitale $ ; 4 : « appareil copulateur » ; 5 : tarse et tibia IV ; 6 : tarse et tibia I ; 7 : soies dorsales ; 8 : « appareil copulateur (an = anellus, fu = furca, ap. apodème, hy = hypoapodème, op = oper- culum). — 438 Fig. 9-19. — Microthrombidium fasciatum. 9 : crête métopique ; 10 : palpe maxillaire face interne ; 11 : soies dorsales ; 12 : papille géni¬ tale $ ; 13 : papille génitale de la nymphe ; 14 : papille génitale mâle ; 15 : uropore de la nymphe ; 16 : uropore $ ; 17 : squelette du pénis (ap. apodème, fu = furca, op : operculum, an : anellus) ; 18 : uropore $ ; 19 : tarse et tibia I. 439 — soma ont une longueur variant entre 45 p. et 75 p. ; ils sont fins et pos¬ sèdent une, deux ou trois barbules latérales ; dirigés vers l’arrière, ils s’insèrent sur un petit scutum ovale (fig. 7). La baguette postérieure de la crête métopique (fig. 1) courte mais large, s’élargit vers l’avant pour former l’aréa sensilligère ; de cette zone partent 2 longues soies sensorielles lisses ; l’aréa se prolonge quelque peu vers l'avant par une baguette antérieure beaucoup plus courte que la postérieure. La face externe du vertex, concave, est légèrement chiti- nisée. Les yeux, pédonculés, sont insérés de part et d’autre de la ban¬ delette postérieure de la crête très près de celle-ci ; la cornée antérieure est beaucoup plus large que la postérieure. Les dimensions des tarses et tibias des pattes 1 et IV sont caractéris¬ tiques de cette espèce (fig. 5 et 6). Le tarse I a une longueur comprise entre 350 p et 470 p, une largeur minimum de 125 p ne dépassant cepen¬ dant 150 p ; le tibia I varie entre 290 p et 365 p. Le tarse IV est plus court que son homologue I (entre 255 p et 350 p) ; le tibia IV est, par contre, plus grand que le tibia I (300 p-400 p). Face interne du tibia palpaire (fig. 2) nous avons : 1) un peigne dorsal antérieur composé le plus souvent de 3 épines, dont la première, quelque peu plus puissante que les suivantes, constitue l’ongle accessoire ; 2) le long du bord ventral, un peigne formé de 3 à 5 soies assez fortes avec chacune 2-3-4 barbules ; ce peigne est difficilement discernable 3) du peigne latéral interne ou radula, car les soies s’imbriquent l’une l’autre ; cette radula est formée d’un nombre variable de soies suivant que l’on considère l’ensemble des soies situées entre le peigne ventral et le bord dorsal, ou uniquement les soies latérales ; dans le premier cas nous comptons 8 à 16 soies, dans le second cas 7-12 soies ; les 4 ou 5 soies du bord dorsal formeraient un peigne dorsal postérieur bien que l’orien¬ tation générale de celles-ci ne soit pas celle d’un peigne. A l’extrémité du tarse nous avons une touffe de soies courtes et lisses, dont le nombre n’est pas constant. Il est difficile de différencier le sexe à partir de la papille génitale. Feider donnait comme critère de différence sexuelle la présence, pour le mâle, de deux rangées de soies sur la centrovalve alors que la femelle n’en avait qu’une. Or sur nos exemplaires, aussi bien chez les mâles que chez les femelles, nous avons une double rangée de soies lisses (fig. 3). Néanmoins chez le mâle, la seconde rangée, la plus externe, ne comporte souvent que quelques soies. En 1963, nous avons mis en évidence chez Podothrornbium strandi, la présence d’un « appareil copulateur ». Nous avons mis de nouveau en évidence cet appareil très différencié sur quatre de nos exemplaires. Il se compose (fig. 4 et 8) : d’un anellus libre à sa partie postérieure, soudé dans sa partie antérieure, de deux longues baguettes s’élargissant à la base (les apodèmes), de deux baguettes plus courtes (les hypoapodèmes), de deux pièces ovales avec 1-2 ou 3 longues soies (les operculum), d’une Tableau I — Variations chez Podothrombium spinosum Feider 1955 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Longueur idiosoma. . . . 1300 1100 1440 — — - - — — — — — Largeur idiosoma . 752 670 845 — — — — — — — Longueur tarse I . 441 430 470 350 400 450 450 450 460 Largeur tarse I . 142 140 145 125 145 140 150 140 135 Longueur tibia I . 360 330 360 290 300 350 365 330 345 Longueur tarse IV. . . . 320 255 240 340 325 330 350 Longueur tibia IV . 390 300 320 385 410 365 385 Palpe maxillaire : peigne ant . 3 3 3 3 3 2 3 4 peigne vent . 3 4 3 5 5 3 4 radula . 11 15 8 12 12 13 13 Longueur soies dorsales. 36-44 52-60 47 37-44 44-60 68 51-45 47-67 47-73 440 Variations ciiiîz Microthrombidium fascudum Tableau 11. — Tierreich 1941 Feider 1955 Robaux i s 2 3 Ç 4 Nymphe 5 Nymphe Longueur idiosoma . 1800 I960 1100 1535 1295 930 625 Largeur idiosoma . 1100 1450 835 1220 815 690 480 Longueur tarse I . 340 328-340 295 370 320 200 200 Largeur tarse I . 130 140-130 115 135 110 88 100 Longueur tibia I . 250 219 225 275 230 155 130 Palpe maxillaire : tibia + face interne . 6 8 6 5 5 5 6 — peigne antérieur . peigne antérieur . — - peigne postérieur . 4 6 5 4 0 0 — radula . 2-4 9 9 6 3 3 + face externe . épines . 3 3 3 3 3 3 Tarse : soies distales . 5 soie médiane (face externe) . 1 1 1 Longueur papille génitale . 245 263 221 125 120 Longueur/largeur valve de l’uropore . 145/50 85/17 51/10 Longueur soies dorsales . 40 36-44 24 25 23 17-19 17 — 442 — pièce impaire en forme de U renversé (la furca). Toutes ces pièces doivent s’articuler dans leur partie postérieure. Habitat : Cette espèce a été récoltée au filet fauchoir dans les Vosges à Raon-sur-Plaine, à une altitude de 430 m. dans une prairie le 7 oc¬ tobre 1962 (collecteur C. Poivre) 1. Sous-famille des Microthrombidiinae Thor 1935 Genre Microthrombidium Haller 1882 5. Microthrombidium fasciatum (Koch, 1836). — Cette espèce est très caractéristique lorsqu’elle court sur le sol : petite, d’un rouge assez foncé, l’idiosoma présente transversalement deux grandes bandes dans sa partie antérieure, deux ou trois taches blanches dans sa partie antérieure, deux ou trois taches blanches dans sa partie postérieure. L’examen microsco¬ pique ne révèle pas une dépigmentation partielle ou totale des soies dor¬ sales ; nous pensons que ces zones brillantes seraient dues à une orientation très spéciale des soies. L’adulte : La longueur de l’idiosoma est comprise entre 1100 p. et 1540 p, la largeur entre 810 p et 1220 p. Les soies recouvrant la face dorsale de l’hysterosoma ont entre 18 p et 25 p )fig. 11). D’aspect conique mais quelque peu allongé, elles sont finement ciliées sur toute leur surface. Les pattes sont toutes plus courtes que le corps. Le tarse I a une lon¬ gueur comprise entre 295 p et 370 p sur une largeur de 110 p-135 p. Le tibia varie entre 225 p et 275 p (fig. 10). La crête métopique (fig. 9) est formée d’une bandelette antérieure qui s’élargit légèrement dans sa partie postérieure au niveau de l’aréa sensilli- gère ; de celle-ci partent deux soies sensorielles relativement courtes et lisses ; la bandelette antérieure se prolonge en avant par une zone de plus en plus chitinisée bordant le vertex ; en arrière nous trouvons la ban¬ delette postérieure : celle-ci est à peine chitinisée. Les palpes maxillaires sont très caractéristiques (fig. 10). Face interne du tibia on distingue 3 peignes : 1) un peigne antérieur dorso-interne formé de 5 épines (parfois 6) ; la plus antérieure, qui est la plus forte, constitue l’ongle accessoire ; la taille et la forme des épines décroissent graduellement d’avant en arrière : la dernière épine devenant une soie spiniforme. 2) Un peine postérieur composé de 4 — -5 — 6 épines toutes de même taille, à peine plus petites que l’épine proximale du peigne antérieur. 3) Un peigne latéral formé de 9 longues et fortes soies spiniformes. 1. Remercions ici M. C. Poivre, qui, par des récoltes abondantes tant à Pierre-La-Treiche que dans les Vosges, nous a permis très souvent d’élargir les zones de répartition de nom¬ breuses espèces. — 443 — Face externe du tibia palpaire, entre la griffe du tibia et l’insertion du tarse, nous avons 3 longues soies spiniformes. Sur le tarse à son extré¬ mité distale, outre de nombreuses soies peetinées, nous comptons 5 ou 6 soies lisses et courtes ; face externe du tarse, il existe une soie courte et lisse. Face ventrale, l’épivalve de la papille génitale Ç (fig. 12) n’a qu’une seule rangée de soies barbulées ; sur la centrovalve, 2 ou 3 rangées de soies lisses ou avec 1 ou 2 barbules. Chez le mâle, l’épivalve est recouverte de 2 ou 3 rangées de soies barbulées ou pseudopectinées. La centrovalve de 2 ou 3 rangs de soies : le rang le plus interne ne comporte que des soies lisses, les rangs les plus externes portent uniquement des soies barbulées (fig. 14). Nous avons mis en évidence chez cette espèce « l’appareil copulateur » (fig. 17), il se compose de 2 longues baguettes latérales (les apodèmes), de 2 baguettes plus courtes (probablement l’anellus), 1 pièce impaire (la furca), deux pièces triangulaires avec chacune 2 soies lisses (les oper- culum). C’est au niveau de l’uropore que l’on fait le plus facilement la distinction entre les mâles et les femelles. Tandis que chez la femelle les valves ont 85 p de long, 17 p de large et sont recouvertes de 4 ou 5 soies peetinées (fig. 16), chez le mâle les valves ont 145 p de long, 50 p de large, elles sont recouvertes au minimum par 17 soies peetinées et elles se pro¬ longent vers l’extérieur par une mince membrane ciliée (fig. 18). Dans le tableau II nous comparons nos données avec celles de Berlesf. et de Feider. La Nymphe : Le tableau II indique les principales différences qui existent entre les adultes et les nymphes que nous avons récoltés. Remarquons simplement que le peigne postérieur dorso-interne du palpe maxillaire est absent. D’autre part la radula n’est composée que de 3 épines. La centrovalve de la papille génitale est recouverte par 2 rangs de soies lisses (fig. 13), l’épivalve ne comporte qu’une ou deux rangées de soies barbulées. Les valves de l’uropore ont 50 p de long, 10 p de large : elles sont glabres. Habitat : M icrothrombidium fasciatum a été trouvée à Nancy le 31 mai 1961 au jardin Botanique (1 ex.). — Le 5 juin 1961 au jardin Bota¬ nique (1 ex.). — - Le 23 juillet 1961 dans un jardin privé également de Nancy (1 ex.). Muséum National cTHistoire Naturelle. Laboratoire cTÉcologie Générale, Bruno y. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 444-449. DESCRIPTION DU MÂLE D’IXODES ACUMINATUS NEUMANN, 1901 Par J.-C. BEAUCOURNU et Y. ROBERT Ixodes acuminatus Neumann 1901 fut décrit d’après deux femelles récoltées à Gênes (Italie). Le second auteur qui, à notre connaissance, fasse mention de cette espèce est Warbuton (1926) qui rapporte la pré¬ sence de cette espèce en France : « Prof. E. Brumpt... has taken near Rennes specimens of what he believes to be Neumann’s I. acuminatus... ». Cette référence a été complétée par Morel (1959) qui précise la date et l’hôte (9 avril 1920, sur hérisson). Par la suite, cette tique est de nouveau signalée d’Italie par Tonelli-Rondelli (1931) et Starkoff (1958). Morel (1959) la signale de Corse, puis plus récemment (1965) 1 des Pyrénées- Orientales, d’Ariège, des Bouches-du-Rhône, de Loire-Atlantique, d’Indre- et-Loire, de Seine-et-Oise et de l’Aisne. Toutes ces captures concernent des femelles à l’exception du matériel signalé par Morel, qui comporte également des nymphes et des larves. Nous avons retrouvé à notre tour cette espèce et par trois fois nous avons pu examiner des copulae, ce qui nous permet d’identifier et de décrire le mâle d ’/. acuminatus jusqu’alors inconnu 1 2. Matériel examiné : 1 $ in copula sur Mustela nivalis L., Saffré (Loire- Atlantique), 7-IX-62 ; 1 in copula sur Mustela nivalis L., Le Guedeniau (Maine-et-Loire), 26-iii-63 ; 1 £ libre sur Apodemus sylv. sylvaticus L., Saffré (L.-A.), ll-iv-63 1 £ in copula sur Mustela nivalis, Rennes (Ile- et-Vilaine), 10-ix-65. Les deux exemplaires de Saffré sont montés en préparations microsco¬ piques. Les deux autres sont conservés en alcool. En dehors des femelles et des nymphes qui accompagnaient les mâles in copula, nous avons rencontré cette espèce (Ç$ et nn.) dans les dépar¬ tements suivants : Seine-et-Marne, Vendée, Loire- Atlantique, Morbihan, Ille-et-Vilaine, Mayenne, Charente et Lot 3. 1. Cf. également : Morel (P. C.) (s. d.), document ronéotypé de l’Institut d’élevage et médecine vétérinaire des pays tropicaux. Alfort. 2. Nous remercions vivement le Dr P. C. Morel d’avoir bien voulu confirmer l’identité de l’une des femelles trouvées in copula. 3. Nous avions (Beaucornu, 1961), sur la foi de matériel que nous avions fait déter¬ miner, signalé cette espèce dans des cavités souterraines. Il s’agissait, en fai (iBeaucornu et Matile, 1963 (d 'Ixodes f estai Rondelli. Fig. 1 à 6 : Ixodes acuminofus Neumann 1901 , mâle. Fig. 1 à 6. — Ixodes acurninatus Neumann, 1901, mâle. Hypostome ; 2 : Capitulum, vue ventrale ; 3 : Capitulurn, vue dorsale ; 4 : Coxae I-IV ; 5 : Trochanter I ; 6 : Plaques ventrales. Les lettres (a, b, c) placées à côté du numéro des figures renvoient à l’échelle correspondante. Planche composée à partir des divers exemplaires. 446 — Description : Mâle de petite taille mesurant, sans le capitulum, 1,5 mm X 1,08 mm 4. Corps oval, brun très clair (pratiquement jaune sur un spécimen en alcool ; plus foncé sur les deux spécimens montés). Capitulum : Longueur avec l’hypostome 0,38 mm ; largeur maximale 0,26 mm. Bords latéraux convergents vers l’arrière à partir du bord postérieur des palpes, particulièrement en vue dorsale. Cornua marquées, courtes, émoussées à l’apex. Palpes courts et larges (0,28 X 0,14 mm) ; article II sinueux latéralement. Pas d’auriculae. Hypostome : Assez faiblement armé, conique, de 0,19 mm de longueur. Apex largement échancré. Huit dents latérales, y compris la dent basale. Denticulation médiane très réduite évoquant au total une formule 4/4. Scutum : allongé de 1,40 mm X 0,80 mm. Scapulae marquées. L’écusson s’élargit en suivant les bords du corps jusqu’au niveau approximatif de l’intervalle séparant les coxae II des coxae III. Puis il se rétrécit légèrement et ses marges deviennent parallèles entre elles jusqu’à la courbure posté¬ rieure qui est largement et régulièrement arrondie. Cette courbure débute à hauteur du bord postérieur de la plaque ventrale. Sillons cervicaux peu marqués, pratiquement rectilignes, très diver¬ gents. Pilosité réduite, clairsemée, faite de poils courts, fins et incolores. Plaque médiane ventrale : large, mesurant 0,65 X 0,59 mm. Pattes : de longueur et de force moyennes. Coxa I : 2 épines au bord postérieur ; l’interne un peu plus longue et moins large que l’externe, l’apex des deux étant plus ou moins émoussé. Coxae II et III : 2 épines arrondies au bord postérieur, l’externe étant un peu plus développée que l’interne. Coxa IV : une épine externe seulement. Trochanters : Sur les spécimens montés, on ne voit sur le trochanter I qu’un renflement arrondi, distal, sur le bord postérieur. Cette protubérance est nettement plus accusée sur les spécimens en alcool. En outre le trochanter II de ces exemplaires montre une saillie homologue plus développée et plus acuminée. Les trochanters II des spécimens montés, sans doute déformés par la compression, ne montrent pas ce caractère. Tarse I : Bords parallèles jusqu’au-delà de l’organe de Haller qui est bordé distalement par une touffe de deux longues soies dressées perpen¬ diculairement à l’axe de l’article. Ces soies font de 0,13 à 0,17 mm suivant les exemplaires. Extrémité du tarse se rétrécissant brusquement après cette touffe. Ambulacre presque aussi long que les griffes. Plaques spiraculaires : En ovale allongé : 0,24 X 0,15 mm. Macula décentré ventralement et vers l’avant. 4. Toutes les mensurations données dans le texte concernent le spécimen du Maine et Loire. Nous avons regroupé dans un tableau les données concernant nos trois premiers exemplaires. 447 — Mensurations des mâles v’Ixodes acuminatus Nm. Origine . Saft'ré Salîré Le Guédéniau (L.-A.) (L.-A.) (M.-et-L.) Date . 7-ix-62 ll-iv-63 26-iii-63 Longueur totale (sans le capitulum) . . 1,6 1,6 1,5 Largeur maximale . 1,25 1,18 1,08 Longueur du capitulum (avec l’hypos- tome) . 0,4 0,4 0,38 Largeur du capitulum . 0,3 0,3 0,26 Longueur de l’hypostome . 0,18 0,17 0,19 Longueur totale des palpes . 0,27 0,27 0,28 Largeur maximale des palpes . 0,13 0,13 0,14 Longueur du tarse I . 0,43 0,41 0,43 Longueur du tarse IV . 0,26 0,24 0,24 Longueur des plaques spiraculaires . . 0,24 0,24 0,24 Largeur des plaques spiraculaires .... p 0,15 0,15 Longueur de la plaque ventrale mé¬ diane . 0,63 0,67 0,65 Largeur de la plaque ventrale médiane. 0,53 0,57 0,59 N. B. : Toutes les mensurations sont données en millimètres. Les deux spécimens de Safïré sont en préparations microscopiques. Le spécimen du Guédéniau est conservé (et a été mesuré) en alcool. Diagnose : En France, si l’on excepte les deux espèces inféodées aux chiroptères, sept Ixodes peuvent se rencontrer sur les mammifères. Parmi les espèces de taille voisine, le mâle d’/. acuminatus se différencie facilement de trianguliceps Birula, 1895, notamment par la structure des coxae qui sont inermes chez ce dernier. Il se sépare de festai Rondelli 1926 (= thornpsoni Arthur, 1955 : Arthur, 1961), par la grande dif¬ férence dans le développement des épines des coxae I : l’éperon interne de festai est très notablement plus long que l’externe. L’armature de l’hypostome est en outre plus faible chez acuminatus. Enfin les soies bordant distalement l’organe de Haller sont plus développées chez ce dernier. Si les femelles à' acuminatus et d’ arvicolae Warburton 1926, sont assez aisément distinguables, on sait par contre que le mâle de cette dernière espèce n’est pas connu avec certitude, la synonymie de cette tique avec F 7. apronophorus Schulze n’étant pas admise par tous. Si l’on considère — 448 — les dessins donnés par Schulze (1924) 5, on constate que le dessin de la plaque médiane ventrale, plus étroite chez apronophorus, peut séparer cette espèce d ’acuminatus. Par contre l’armature de l’hypostome et la conformation du trochanter I en font certainement des formes voisines. Rappelons enfin que pour Starkoff (1958) I. redikorzevi Olenev 1927, est peut-être identique à I. acuminatus. Morel (1965), de son côté, met 1. guerneseyensis Arthur 1955, en synonymie avec acuminatus. Si le mâle de guerneseyensis est inconnu, celui de redikorzevi est figuré, entre autres, par Pomerantzev (1950). Sa morphologie est très comparable à celle de nos spécimens : le tarse I notamment présente les longues soies distales que nous signalons chez le mâle d ’acuminatus. Biologie : Ixodes acuminatus est un parasite des micromammifères (Apodemus sylvaticus et Clethrionomys glareolus). Il est également très fréquemment capturé sur Mustela nivalis. Il semble s’agir d’une tique qui, comme I. ricinus L. et I . festai s’accouple normalement sur son hôte. Cette particularité biologique l’opposerait en particulier, d’après les résultats obtenus par Rood et Burtt (1965), de I. arricolae. Morel (1965) l’oppose comme espèce de plaine ou de basse altitude à I. ( Exopalpiger) trianguliceps qui serait, sous nos climats, une espèce d’altitude. Ce caractère ne ressort pas de nos propres observations. Si nous n’avons pas d ’/. acuminatus capturé en haute altitude, par contre, nous possédons de nombreux exem¬ plaires d ’/. trianguliceps provenant de stations de plaine. C’est ainsi que nous pouvons le citer de l’Eure, de la Sarthe, de la Mayenne, de l’Ille-et- Vilaine, de l’Orne, du Nord, de la Somme, du Maine-et-Loire, de la Haute- Vienne, de l’Ardèche et du Lot. Nous avons d’ailleurs à plusieurs reprises capturé ces deux tiques cohabitant sur le même hôte. Il ne semble donc pas que ce caractère écologique soit à retenir formellement. Laboratoire de Parasitologie et Zoologie appliquée de la Faculté, de Médecine et de Pharmacie de Rennes BIBLIOGRAPHIE Arthur, Don R., 1961. — The synonymy of Ixodes /estai Rondelli 1926. Para- sitology, 51, 497. Beaucoürnu, J. C., 1961. — Ectoparasites des Chiroptères de l’Ouest de la France. 1 : Ixodidès, Cimicidès et Nycteribiidès. Bull. Soc. Scient. Bre¬ tagne, 36, 315. Beaucourso, J. C. et Matile, L., 1963. — Contribution à l’inventaire faunis¬ tique des Cavités souterraines de l’Ouest de la France. 3 : Liste des Espèces, Bibliographie. Ann. Speleo., 18, 519. 5. Ceux que donne Pomerantzev (1950) de l 'Ixodes mâle qu’il désigne comme I. aprono~ phorus Schulze sont notablement différents. Morel, P. C., 1959. — Sur quelques espèces peu communes du genre Ixodes (Acariens, Ixodidae). Ann. Parasit. hum. et comp., 34, 546. — (1965). — Présence en France d ’Exopalpiger trianguliceps (Birula, 1895) (Acariens, Ixodoidea). Ann. Parasit. hum. et comp., 40, 240. Neumann, L., 1901. — - Révision de la famille des Ixodidés. 4e mémoire. Mem. Soc. Zool. France, 14, 283. Pomerantzev, B. I., 1950. — Faune d’U.R.S.S. Arachnida : Ixodidae, vol. 4, n° 2, édité par l’Académie des Sciences d’U.R.S.S., Moscou (en Russe). Rood, J. P. et Burtt, E. T., 1965. — Host relationships of Ixodes arvicolae Warburton on the Scilly Isles. Parasitology, 55, 595. Schulze, P., 1924. — Ixodes apronophoras n. sp. : eine neue deutsche Zecke von Arvicola amphibius. Zool. Anzeig., 59, 281. Starkoff, O., 1958. — Ixodoidea d’Italia. Il pensiero soientifico, Roma. Tonelli-Rondelli, M., 1931. — Ixodoidea del Museo di Torino. Boll. Mus. Zool. Anat. Comp. R. Univ. Torino, 41, 1. Warburton, C., 1926. — On three new species of ticks ( Arachnida , Ixodoidea ) : Ornithodorus gurneyi, Ixodes arvicolae and Haemapliysalis mjôbergi. Parasitology, 28, 55. lîULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N» 3, 1965, pp. 450-461. OBSERVATIONS SUR FEAELLA MIRABILIS ELL. ( ARACHNIDE , PSEUDOSCORPION ) Les chélicères et les pattes-mâchoires des nymphes et des adultes. Description de l'appareil reproducteur. Par J. HEURTAULT-ROSSI ET J.-F. JÉZÉQUEL. Le genre Feaella, découvert par Ellingsen en 1906, est suffisamment curieux pour que son inventeur ait été obligé de créer pour lui une famille spéciale. Huit espèces seulement sont connues et jamais les jeunes n’avaient été étudiés. La description d’ELLiNGSEN est assez succincte. With (1908, Remarks on the Chelonethi, pp. 8-9) précise de nombreux détails mais son étude est basée sur un seul spécimen adulte. Aussi, nous a-t-il paru intéressant de donner quelques détails sur la morphologie des nymphes en la comparant à celle des adultes. Un grand nombre de caractères taxi¬ nomiques étant fourni par les chélicères et les pattes-mâchoires, seuls ces appendices ont été étudiés. Nous donnons aussi une description de l’appareil reproducteur des adultes qui était inconnu. Le matériel, recueilli en Côte-d’Ivoire au lieu-dit Lamto par l’un d’entre nous (J.-F. J.) est assez abondant pour qu’on puisse se faire une idée des variations possibles de quelques caractères. Cinq deutonymphes, douze tritonymphes et une vingtaine d’adultes des deux sexes ont été observés. Feaella mirabilis est exclusivement corticicole. Nous l’avons trouvé sous les rhytidomes incomplètement desséchés d’un arbre (indéterminé) très fréquent dans les galeries forestières du fleuve Bandama et de ses affluents. Des adultes ont été recueillis en février 1963 (saison sèche) et en juillet-août 1964 (saison humide). Les nymphes ont été récoltées seulement en saison des pluies (juillet, août, septembre 1964). I. Chélicères (fig. 1 à 5). Adultes : Les chélicères adultes (fig. 1) ont été figurées par Ellingsen. Nous confirmons les observations de cet auteur. La main est épaisse et large ; la face supérieure est très chitinisée dans sa moitié apicale, mem¬ braneuse dans sa partie basale ; la face inférieure est presque entièrement membraneuse. La chitine épaisse est, comme sur les autres appendices et le corps, alvéolée et très brune ; la face supérieure est très renflée de Fig. 1. Cliélicère d’une $ adulte : vue externe ou supérieure. Soies : gl. : galéale ; v. : ven¬ trale; d. t. : dorsale terminale; d. b. : dorsale basale ; it. : interne terminale (Nomen¬ clature selon Gabbutt et Vachon, 1963) ; is. : interne ; es. : externe ; sb. : sub-basale ; ls. : « laminai seta » (Nomenclature selon Chamberlin). Fig. 2. Ghélicère d’une tritonymphe. Vue externe ou supérieure. Fig. 3. Chélicère d’une deutonymphe. Vue externe ou supérieure. Fig. 4. Serrule du doigt fixe grossie. Fig. 5. Serrule du doigt mobile grossie. — 452 telle sorte que, vue de profil, la chélicère est presque pyramidale. Le doigt fixe est court et mince ; le doigt mobile, court lui aussi et plus large, se termine par une dent obtuse, interne et sub-apicale. Il n’y a qu’une dent accessoire granuliforme, située à côté de la précédente. Les fentes lyri- formes sont présentes : deux sur la face supérieure, dont une condylaire, une sur la face inférieure. Les grandes soies sont au nombre de 5 ; elles sont toutes barbulées. On compte 6 microchètes. La galéa est très simple, cylindrique et transparente. On y distingue un seul canal de la glande filière qui débouche sur le côté, juste avant l’extrémité. Il n’y a pas de lame interne. Chaque doigt porte une serrule. Eli.ingsen n’avait vu et figuré que la serrule externe. Cette dernière, de forme classique, possède de 17 à 19 lamelles très régulières et égales entre elles (contrairement à ce qu’écrit With, p. 9). Si la serrule n’est pas bien orientée sur la prépa¬ ration, sa partie distale peut être repliée et les dents terminales appa¬ raissent plus courtes que les autres (fig. 5). La serrule interne a une forme plus particulière (fig. 4). Insérée sur toute la concavité du doigt fixe et sur la main jusqu’à l’articulation du doigt mobile, elle a l’aspect d’une lame foliacée plusieurs fois repliée sur elle- même. Ce vélum n’est pas accompagné de dents distales comme chez les Cheliferidae, les Atemnidae et les Chernetidae. With n’avait pas vu cette serrule qui est difficile à observer si l’on ne détache pas le doigt mobile. On y distingue particulièrement bien un faisceau de formations qui ont, à première vue, l’aspect de « fibres ». Ces « fibres » ont été figurées par de nombreux auteurs sur les serrules de presque tous les Pseudo¬ scorpions. Mais leur nature n’avait jamais été précisée. Dans une note publiée à la même occasion que celle-ci, M. Vachon étudie ces formations de manière plus détaillée. Il établit que ce sont des canaux sécréteurs de glandes serruléennes. Un flagellum a été décrit par With. Cet auteur écrit : « ... The flagel- lum seems to consist of a single hair only... ». Nous n’avons pas observé une telle soie qui pourrait être assimilée à un flagellum. La face interne de la chélicère est glabre et le flagellum n’est pas présent chez les Feaella. Tritonymphes et deutonymphes (fig. 2 et 3) : Leurs chélicères sont, à la taille près, absolument semblables à celles de l’adulte ; les 5 grandes soies, les fentes lyriformes sont présentes dès le stade deutonymphe. Les caractères taxinomiques fournis par les chélicères sont donc stables et d’une valeur certaine. IL Pattes-Mâchoires (fig. 6 à 8). Elles ont un aspect tout à fait remarquable dû à la faiblesse de la pince dont la main est très réduite, les doigts longs et minces alors que le fémur est fortement dilaté. Sur tous les articles, la chitine est épaisse et alvéolée et l’on observe des soies très courtes. Fémur : Quel que soit le stade : deutonymphe, tritonymphe ou adulte, il est puissant, presque toujours moins de deux fois plus long que large, — 453 fortement excavé sur sa face interne (ce qui avait été vu par Ellingsen) et porte un éperon fémoral basal. Il est en général plus long et plus large chez la femelle que chez le mâle. Tibia : Ses dimensions croissent du stade deutonymphal au stade adulte. C’est chez la femelle qu’elles sont le plus importantes. Le rapport longueur/ largeur varie légèrement au cours des stades successifs ; égal à 2,28-2,30 chez la deutonymphe, il devient 2,33-2,50 chez la tritonymphe et selon qu’il s’agit d’un mâle ou d’une femelle : 2,50-2,66 et 2,50-3,00. Fig. 6. Pince du pédipalpe de la deutonymphe. Vue interne. — Fig. 7. Pince du pédi- palpe de la tritonymphe. Vue interne. — Fig. 8. Pince du pédipalpe d’un adulte. Vue interne. Pince : Les dimensions de la pince, avec ou sans pédicule, augmentent du stade deutonymphal au stade adulte. Elles sont légèrement supérieures chez la femelle à celles du mâle. Le rapport longueur/largeur varie non seulement au cours d’un même stade mais aussi au cours des stades suc¬ cessifs ; c’est chez le mâle que la variation semble la plus importante puisque le rapport est égal à 2,57/3,76 pour la pince non pédiculée et à 2,71-4,00 pour la pince pédiculée. Main : Elle est très réduite et reste toujours, à chaque stade, plus large que longue. Doigts : Le doigt mobile est toujours nettement plus court que le doigt lixe. Il augmente de taille d’un stade à l’autre. Dorsalement, au deuxième — 454 tiers antérieur du doigt mobile, se trouve un groupe de 4 à 5 petites soies très serrées, qui existe sur tous les exemplaires observés quel que soit leur âge ; le doigt fixe présente, dorsalement, dès la deutonymphe, à peu près en son milieu, une protubérance formée par un épaississement de la chitine à cet endroit ; cette protubérance n’est pas traversée de canaux et son rôle est énigmatique. Distalement, le doigt fixe porte deux « soies tactiles » épaisses et isodiamétriques, à aréoles contiguës analogues à celles des Chthoniidae. Nous n’avons pas observé d’appareil venimeux. Sur certains doigts, on voit, à l’extrémité ,un faisceau de « canaux » ; mais ceux-ci n’abou¬ tissent pas à l’extrémité de la dent et sont sans doute les canalicules intracuticulaires qui se trouvent au niveau de toute dent. Rapports morphométriques des différents articles. Dimensions (en mm) et rapports morphométriques des articles des pattes-mâchoires. Deutonymphes I Tritonymphes Mâles Femelles i, L . Fémur 1 . ' L/l . 0,336-0,394 0,428-0,478 0,420-0,500 0,500-0,550 0,176-0,210 0,218-0,252 0,235-0,275 0,225-0,300 1,82-1,88 1,73-1,96 1,65-1,77 1,83-2,22 ( L . 0,252-0,268 0,336-0,361 0,336-0,400 0,375-0,450 Tibia ' 1 . ‘ L/l . 0,109-0,117 0,126-0,151 0,134-0,150 0,150 2,28-2,30 2,33-2,56 2,50-2,66 2,50-3,00 Pince 1 L . + / 1 . Pédicule f \^J\ 0,352-0,378 0,420-0,462 0,436-0,480 0,450-0,500 0,100 0,109-0,126 0,125-0,150 0,125-0,150 3,65-3,75 3,40-4,22 2,71-4,00 3,33-3,63 Pince ( L . sans ■ 1 . Pédicule ' p, /I 0,327-0,352 0,394-0,436 0,425-0,460 0,425-0,475 0,100 0,109-0,126 0,125-0,150 0,125-0,150 3,39-3,50 3,20-3,84 2,57-3,76 3,16-3,40 Main i L . + 1 . Pédicule > p/1 0,075-0,084 0,100-0,126 0,100-0,125 0,075-0,100 0,100 0,109-0,126 0,125-0,150 0,125-0,150 0,78-0,83 0,80-0,92 0,80-0,83 0,60-0,66 Main ^ L . sans 1 . Pédicule f p/1 0,042 0,050-0,067 0,050-0,075 0,050-0,075 0,100 0,109-0,126 0,125-0,150 0,125-0,150 0,41 0,40-0,61 0,40-0,50 0,40-0,50 Doigt mobile . 1 0,235-0,268 i 0,277-0,319 0,325-0,350 0,350-0,475 i — 455 — Denture (fig. 6 à 8) : les doigts sont caractérisés par la présence de plusieurs séries longitudinales de dents et l’existence de plusieurs dents terminales. Les dents sont inégales dans un stade donné et varient légè¬ rement en nombre d’un stade à l’autre. Cette augmentation en quantité s’accompagne d’une augmentation de taille. Il est difficile de compter les dents des séries car celles-ci sont indistinctement séparées les unes des autres. Chez la deutonymphe, ces dents sont à peine ébauchées et peu visibles. Le tableau suivant donne les nombres moyens de dents terminales et des dents de la série la mieux individualisée (la plus à gauche sur les dessins). Ces moyennes ont été calculées sur quatre deutonymphes, sept tritonymphes et dix adultes. Les deux doigts possèdent toujours une grosse dent basale et interne qui, sur le doigt fixe, a presque l’aspect d’une protubérance. Cette dernière est accompagnée d’une petite soie proxi¬ male. Deutonymphes Tritonymphes Adultes (terminales . 5 à 6 5 à 6 5 à 7 Doigt fixe < , . ' sene . 7 à 9 8 à 9 8 à 12 i terminales . 5 à 7 5 à 7 6 à 8 Doigt mobile ] , . f sene . 5 à 7 6 à 7 8 à 9 On voit que, si le nombre de dents terminales est à peu près constant dès la deutonymphe, le nombre de dents des séries augmente régulière¬ ment d’un stade à l’autre. D’autre part, le doigt mobile a toujours plus de dents terminales que le doigt fixe ; par contre, la série des dents « fémo¬ rales » est toujours plus importante sur ce dernier. T richobothries : En l’absence de protonymphes, il serait difficile d’éta¬ blir une formule trichobothriale du même type que celles définies par M. Vachon, 1964 et établies pour les Cheliferidae, Neobisiidae et Chtho- niidae. Nous avons pu cependant examiner une protonymphe de Feaella sp. originaire de Madagascar. Rien ne permet d’affirmer que cette pro¬ tonymphe appartient à l’espèce mirabilis ; mais l’ordre d’apparition des trichobothries semble caractériser plutôt des unités systématiques élevées (famille, genre) et il est probable que les protonymphes de F. mirabilis ont la même trichobothriotaxie que celles de l’espèce malgache. Malheu¬ reusement, sur cet unique exemplaire, déjà cité par M. Vachon en 1960, il manque une trichobothrie au doigt fixe. Il est fort probable que cette trichobothrie manquante (anomalie ? néoténie ?) est et qui existe chez les protonymphes des trois grands groupes de Pseudoscorpions et qui, chez les deutonymphes et tritonymphes de F. mirabilis, a une aréole moins développée que les autres. C’est ce que nous admettons et cela nous per¬ met de dresser le tableau résumant l’ordre d’apparition des trichobo¬ thries chez les Feaellidae (voir fig. 9). — 456 Prolo. Deuto. Trito. Adulte Doigt mobile . t st b sb Doigt fixe série externe . Doigt fixe série interne . et (?) it , ist est, es b ib eb isb On voit que cette formule est originale et très différente de celles déjà connues. Fig. 9. — Répartition des trichobothries sur les doigts de la pince gauche, a : deutonymphe ; b : tritonymphe ; c : adulte. Afin de rendre les dessins plus clairs, les tricho¬ bothries externes du doigt fixe ne sont représentées que par leur aréole d’insertion. Appareil génital : Il nous a paru intéressant de donner également une description de cet appareil génital qui est très différent, aussi bien chez le mâle que chez la femelle, de ce qui est connu chez les Pseudoscorpions. Il est cependant possible de retrouver les diverses parties constituant habituellement l’armature génitale. La première chose à noter est la position de l’orifice génital. Chez le mâle, et plus encore chez la femelle, il est très antérieur, presque caché par les hanches des pattes IV. Antérieurement à cet orifice, il n’y a pas de plaque sternale sclérifiée. Le sternite qui suit immédiatement cet orifice n’a pas la même forme dans les deux sexes. Chez le mâle, ce sternite (s. s.) est bien développé, non divisé en son milieu et se prolonge latéralement presque jusqu’aux plaques pleurales (fig. 10). Chez la femelle, il est au — 457 — contraire très réduit, formé d’une petite plaque médiane losangique, non divisée médialement et de deux petites plaques latérales. Ces trois zones sclérifiées sont réunies par de la chitine membraneuse (fig. 11). La dis¬ tinction des sexes est ainsi facile sans qu’une dissection soit nécessaire. La position de l’orifice génital pose un petit problème. En effet, si on numérote les sternites visibles de 1 à 10, on voit que cet orifice se trouve entre le premier et le deuxième sternite, ce qui est en contradiction avec la théorie classique. Nous avons disséqué plusieurs spécimens pour voir si la musculature n’apportait pas quelques éclaircissements. M. Vachon (1938) a montré en effet que les muscles dorso-ventraux manquaient dans les segments abdominaux 1 et 3. La dissection ne nous a pas permis de Fig. 10. Abdomen mâle : vue ventrale; op.g. : opercule génital; f.g. : fente génitale ; st. : stigmates; s.s. : sternite sexuel. — Fig. 11. Abdomen femelle : vue ventrale; mêmes abréviations que sur la figure 10. voir le premier muscle dorso-ventral, mais nous avons constaté qu’il n’y en avait pas de fixé sur la plaque sclérifiée immédiatement postérieure à l’orifice génital et qui correspond donc au troisième sternite. Au ster¬ nite suivant, le quatrième, s’attache par contre un muscle dorso-ventral bien visible. On peut donc considérer que les sternites 1 et 2 sont fusionnés. Le troisième, dont la partie antérieure membraneuse forme la lèvre pos¬ térieure de l’orifice génital, est celui qui présente un dimorphisme sexuel. Mais alors il faut admettre un déplacement des stigmates qui s’ouvrent sur les quatrième et cinquième sternites. Le onzième sternite est fusionné avec le onzième tergite formant une plaque périanale. Dorsalement, les dix plaques tergales sont distinctes. La première seule n’est pas divisée médialement. Appareil mâle (fig. 12 à 15) : L’opercule, légèrement chitinisé, est bien visible. Il recouvre une chambre génitale dont l’armature est très — 458 — remarquable. On observe un apodème dorsal très épais à branches dorsales très développées formant une espèce de « nœud papillon ». Les baguettes latérales sont constituées d’un ensemble de plis chitineux dont la dispo¬ sition rappelle celle des baleines de parapluie reliées par leurs extrémités. Les branches ventrales de l’apodème sont bien développées, épaissies F ig. 12. — Appareil génital mâle : vue d’ensemble ; s. g.l : sacs génitaux latéraux ; s.g.m. : sac génital médian. à leurs extrémités où s’attachent les deux sacs génitaux latéraux. Le sac génital ventral débouche sur une plaque postérieure triangulaire, bien sclérifiée, garnie de soies régulièrement plantées à la périphérie. Il est difficile de rattacher cette structure à l’une de celles décrites par M. Vachon en 1938. On peut noter toutefois que les baguettes latérales sont soudées ventralement chez les Dactylochelifer comme chez Feaella. Appareil femelle : Il est, au contraire de celui du mâle, beaucoup plus simple. La dissection montre que l’ovaire est prolongé par deux oviductes — 459 — Fig. 13. Chambre génitale mâle vue postérieurement : agd : apodème dorsal ; agi : apodème latéral ; bl : baguettes latérales ; ace : atrium du canal éjaculateur ; pgpi : plaque posté¬ rieure génitale interne. — Fig. 14. Chambre génitale mâle : vue dorsalement. Mêmes abréviations que sur la figure 13. qui aboutissent dans une chambre génitale très petite à paroi à peine chi- tinisée. Aucune plaque criblée n’est visible. On distingue seulement, sur la paroi antéro-ventrale, une petite pièce lenticulaire, très sclérifiée, percée de trois fentes. Sur la paroi postérieure, on voit déboucher quelques fins canaux issus probablement de glandes accessoires. L’armature est très faible, réduite à des plis chitineux latéraux et médians, peu visibles. Plus remarquables sont les spermathèques, partiellement soudées. Elles sont au nombre de deux, volumineuses et pirif ormes ; leur paroi peut — 460 être extraordinairement plissée et elles ont alors un véritable aspect buissonneux. Chez des femelles venant de pondre, les spermathèques sont renflées ; leur paroi n’est plus que lobée comme si elles s’étaient remplies d’un liquide. Leur paroi, faiblement chitinisée, est percée de très nombreux pores qui sont probablement des débouchés de glandes. Fig. 15. Schématisation de l’armature géni¬ tale mâle. Abré¬ viations comme sur la figure 13. 15 Ces quelques observations sur Feaella mirabilis ont permis de préciser un certain nombre de points intéressants. Les chélicères sont remar¬ quables par l’absence de flagelle et de lame externe, leur serrule externe réduite à un vélum, l’absence de dents au doigt fixe et l’existence d’une seule dent au doigt mobile. Si l’absence de lame externe rappelle les Chthoniidae et les Neobisiidae, la forme de la serrule interne rappelle plutôt les Cheliferidae. Les caractères tirés de l’observation des pattes-mâchoires sont tout à fait originaux et ne permettent de déceler aucune affinité avec une autre famille. La protubérance dorsale du doigt fixe, le nombre élevé de dents terminales, l’absence d’appareil venimeux, l’existence de plusieurs séries longitudinales de dents sont des caractères qui isolent bien les Feaellidae de même que la trichobothriotaxie. Par contre, la structure de l’appareil génital mâle indique une cer¬ taine affinité avec les Cheliferidae. Si maintenant on considère l’ordre d’apparition des caractères mor- — 461 — phologiques, on constate que ces derniers apparaissent dès le stade deu- tonymphal sur les chélicères et progressivement sur les pattes-mâchoires. Le nombre de dents des doigts et les rapports morphométriques des différents articles des pédipalpes sont très variables à l’intérieur de chaque stade. Par conséquent, ces derniers caractères ont une valeur spécifique beaucoup moins grande que ceux fournis par les chélicères. On sait que la Chaetotaxie des chélicères est très stable chez les Che- liferidae, le nombre de soies étant à peu près constant dès les jeunes stades ; par contre, chez les Chthoniidae et encore plus chez les Neobi- siidae, il y a augmentation du nombre des soies des chélicères au cours du développement post-embryonnaire et, chez les adultes, ce nombre est variable d’un spécimen à l’autre, parfois même, sur un même indi¬ vidu, d’une chélicère à l’autre. Il y a donc là un point supplémentaire marquant une affinité entre les Feaellidae et les Cheliferidae. En conclusion, on peut dire que, si les Feaellidae ont bien leur place dans les Monosphyronida, au voisinage des Cheliferidae, leurs caractères morphologiques très originaux, presque aberrants, à savoir : la réduction des pinces des pattes-mâchoires, la position ventrale de l’anus, l’existence de plaques pleurales, le déplacement des hanches vers l’arrière etc. en font une famille très isolée dont il est difficile de dire si elle est primitive ou très évoluée. L’étude de leur biologie serait certainement d’un grand intérêt et confirmerait sans doute le caractère exceptionnel des Feaella. Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum. OUVRAGES CITÉS Chamberlin, J. C., 1931. - — The Arachnid order Chelonethida. Stanf. Univ. Publ., VII, 1, 287 pp. Ellingsen, E., 1906. — Reports on the Pseudoscorpions of the Guinea Coast (Africa) collected by L. FEA. Ann. Mus. Civ. St. Nat. Genova (sér. 3a), 2, pp. 243-265, pl. 4. Vachon, M., 1938. — Recherches anatomiques et biologiques sur la reproduction et le développement des Pseudoscorpions. Ann. Sci. Nat., Zool., 11e sér., 207 pp., 85 fig. — 1960. - — Sur la présence à Madagascar d’un représentant de la famille des Faellidae Ellingsen (Pseudoscorpions). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 32, 2, pp. 165-166. - — 1964. - — Sur l’établissement de formules précisant l’ordre d’apparition des trichobothries au cours du développement post-embryonnaire chez les Pseudoscorpions (Arachnides). C. R. Acad. Sci., Paris, 259, pp. 4839-4842, 1 fig. VVith, C. J., 1908. — Remarks on the Chelonethi. Vidensk. Medd. Naturh. Forening, Kjôbenhavn, pp. 1-26, 2 pl. 30 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2‘ Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 462-465. PHYLOGENY O F THE GENERA WITHIN THE FAMILY BOPYRIDAE By Sueo M. SH UNO The Bopyridae is a parasitic family of isopod crustaceans, either living in the branchial cavity of the decapod crustaceans, or clinging to their abdomen. The family includes more than 50 généra which fall into six groups according to the external features of male and female. Pro- visionally, these groups may be called Pseudione- group, Bopyrus- group, Cepon- group, Orbione- group, Athelges- group, and Hemiarthrus — - or Phryxus- group. The phylogeny of bopyrid généra has been discussed on the basis of the female characters, but with only partial success. The external features of the females may be under the influence of the structure and respiratory physiology of the host branchial cavity. But, there is no reason to believe that the males, which are dwarf, may be affected by such factors. It is presumed that the évolution of the males follows an orthogenetic course. Moreover, the changes of the two sexes do not necessarily keep pace with each other. In discussing the phylogeny of Bopyridae, therefore, it is necessary to take the male characters also into account. In the évolution of the bopyrid females three different processes are involved. The first is the graduai degeneration of organs which are far better developed in the free-living isopods. The pleopods provide the best example. The second is the fusion of somites. The head is occa- sionally fused with the first thoracic somite, and the abdominal somites become step by step fused together as the évolution proceeds. The third is the excessive development of organs peculiar to the Bopyridae. For example, expansion of the frontal lamina and coxal plates in Orbione- group, élongation and ramification of latéral plates and pleopods in Cepon- group etc. belong to this process. Thus, the directions of évolution of the six groups are determined, for the first ground, by the varied development of the coxal plates, latéral plates, pleopods and oostegites in the female. Parallel with these, the fusion of somites occurs in every group, though not similar in extent. The évolution of the males directs to the degeneration of pleopods and the fusion of somites, similar to that of the females. The stage in which this fusion takes place, however, is different between the sexes. Within the entire Bopyridae, the genus Pseudione is considered nearest to the idéal ancestral form, from which almost ail the généra descended. - 463 The females of this genus hâve distinct somites, narrow coxal plates, moderately developed latéral plates and five pairs of biramous foliaceous pleopods. The males hâve distinct somites and five pairs of uniramous pleopods. This genus shows the most generalized structure. Fig. 1 Of ail the généra, Pseudione is the nearest to the other suborders of Isopoda and, as a matter of fact, it does not show any substantial différ¬ ence from the Cymothoidea except for the structure of the mouth parts. It is the largest genus comprising about 50 species. Though uniform in the plan of structure, those species show varieties of shapes, from which various features of other genus groups can reasonably be derived by slight modification. These facts suggest that Pseudione is in the earliest stage of the evolutionary history of the Bopyridae, and not yet fixed in the direction of évolution. In ail the généra other than Pseudione, the host species of one bopyrid genus are restricted to a rather small systematic unit, such as family, subfamily, or even genus. Pseudione, however, comprises the parasites of at least eight families of Anomura and Caridea. It is not so specialized as to be restricted to a narrow limit of host animais. In short, Pseudione is in the earliest stage of parasitic adaptation and has the largest poten- tialities of undergoing changes in various ways. This does not necessarily mean that Pseudione is most primitive, but indicates that the évolution to various directions was made possible in 464 Fig. 2 — 465 — the stage of this genus. The most primitive is Pleurocryptella which has the rudiments of additional oostegites on the last two pereonites of the female, and retains the uropods in the male. This genus living on the Galatheidea gave rise to a few parasites of Anomura besides Pseu- dione. Six groups aforementioned were directly or indireetly derived from Pseudione (fig. 2). Evolution of Pseudione- group derived from the genus Pseudione trends to the suppression of coxal plates and latéral plates, and the graduai fusion of male pleonites. In Orbione- group, the excessive development of latéral plates and coxal plates and the complété fusion of the male pleonites constitute the typical feature of its évolution. In Cepon- group, the latéral plates and pleopoda gradually become elongated and ramified in the females, and the male pleonites remain separated. Both the groups were derived from Pseudione, passing through Procepon, the most primitive member of Cepon-group. Procepon has the latéral plates and pleopoda, which are well suggestive of the same structures of 6’epon-group, on one hand, it possesses well-developed coxal plates, to which the origin of the similar structure of Orbione- group may be assigned, on the other hand. Bopyrus- group has the oostegites much reduced, the pleonites of both the sexes showing graduai union, and the pleopods undergoing graduai degeneration. This group is believed to be derived directly from Pseudione. Athelges- and Hemiarthrus- groups are rather closely allied to each other, and characterized by the distinctness of latéral plates and pleopods from the pleonites in the female, and by the complété union of pleonites in the male. Having their origin in common, both the groups descended from Phyllodurus which has a striking morphological resemblance to Cepon- group in spite of the abdominal habitat. Considering from the host-parasite specificity, the ancestral form of Bopyridae probably commenced its parasitic life on Galatheidea, as this may be seen from the most primitive Pleurocryptella. Pseudione derived from this extended its hosts to other decapods. The form which conti- nued to live on Anomura gave rise to Pseudione- group, and the form that transferred to Caridea developed into Bopyrus-group. Another member of Pseudione, which lived on Thalassinidea, derived Procepon, and through this genus one line changed their host to Penaeidae, on which the deve¬ lopment of Orbione- group was attained, and the other line transferring to Brachyura underwent the development of Cepon- group. One of the primitive members of Cepon- group changed its location on the host from the branchial cavity to the abdomen, and became Phyllodurus living on Thalassinidea. One of the descendants of Phyllodurus returned to the Caridea, but to the different site, the abdomen, and gave the origin of Hemiarthrus-group, and the other that preffered the pagurid hosts became Athelges -group. The Bopyridae is thus monophyletic in origin. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 466-468. SUITE DE L'EXPANSION SUR LA CÔTE ATLANTIQUE FRANÇAISE DU CIRRIPÈDE AUSTRAL ELMINIUS MODESTUS DARWIN Par E. FISCHER-PIETTE Elminius modestus, on le sait, gagne peu à peu vers le Sud le long de la côte atlantique de la France, à partir de la Manche qui fut son pre¬ mier secteur d’implantation en Europe, implantation qui eut lieu vers 1944. Ses progrès se font de port à port (ou d’estuaire à estuaire), la côte ouverte ne lui étant pas favorable. Rappelons que sa frontière méridionale, sur cette côte, se trouvait à Lorient en 1955, à la rivière d’Etel en 1957, à Saint-Brévin en 1960, à Pornic en 1963, et que le dernier progrès constaté porta cette frontière, en 1964, aux Sables d’Olonne. Sa présence en cette dernière localité (où en février 1963 l’espèce avait été vainement recherchée) était chose faite en avril 1964. Dans la note qui mentionnait ce fait1 II, j’ajoutais : « Le port de La Rochelle est la localité suivante qui serait favorable à l’établissement de cette espèce. J’y ai procédé à sa recherche le 8 mai 1964, mais n’ai pu en trouver aucun exemplaire. » Or j’ai visité à nouveau le port de La Rochelle à la date du 2 avril 1965, et cette fois Elminius modestus s’y trouvait : sous la Tour de la Chaîne, qui marque la sortie du port sur la rive droite, les quelques marches qui se trouvent là, et la paroi verticale qui les flanque, portaient des individus disséminés. Il y en avait en moyenne 25 par mètre carré, parmi les Chthamalus stellatus infiniment plus nombreux. Les plus grands de ces Elminius avaient 7 mm de diamètre. Des Sables d’Olonne à La Rochelle, le déplacement de la frontière est de 60 kilomètres. Lorsque, il y a un an, la frontière passa de Pornic aux Sables d’Olonne (85 km), j’avais noté un fait assez inattendu : l’estuaire de la Vie, avec les ports de Saint-Gilles et de Croix-de-Vie, situé entre Pornic et les Sables d’Olonne, restait dépourvu A’ Elminius, ils avaient « sauté » cette station très favorable, la seule qui aurait pu servir de relais s’il avait fallu un relais. J’y suis retourné le 4 avril 1965 et ai dû constater que cette localité ne s’est toujours pas peuplée. 1. Bull, du Muséum, 2e sér., t. 35, 1963, pp. 176-178. Pour la bibliographie, voir Crustaceana , II, 1961, p. 299. — 467 — L’espèce continuera-t-elle vers le Sud, et en ce cas, quelle sera la loca¬ lité suivante offrant de bonnes conditions ? Je ne pense pas qu’elle puisse facilement s’établir à la sortie de la Charente, faute de substratum approprié. La Seudre s’y prêterait sans doute mieux, et surtout la Gironde. Justement, me trouvant sur les rives de la Gironde les 29 et 30 mars 1965, je venais d’y rechercher cette espèce dans quelques localités, mais en vain. Ces localités étaient Royan, station a priori beaucoup trop marine ; Talmont, qui me semblerait très favorable ; et Les Monards, Saint-Seurin d’Uzet et le Port de Mortagne, localités qui ne semblent pas pouvoir convenir faute de substratum cohérent au niveau voulu (les maçonneries qui s’y trouvent ne descendent pas assez). D’ailleurs nous ne savons pas si les localités situées plus au Sud que La Rochelle ne sont pas trop méridionales pour cette espèce originaire d’une contrée tempérée. Certes, elle a peuplé l’angle N. -O. de la pénin¬ sule ibérique, mais c’est une région dont le climat est beaucoup plus égal que celui du fond du golfe de Gascogne. Certes, sa présence a été constatée dans le fond même du golfe de Gascogne, au Boucau et à Saint- Jean-de-Luz (Crisp, 1959). Mais en chacune de ces localités fut trouvé un seul individu, et, bien que celui de Saint-Jean-de-Luz fût de très grande taille (17 mm), ces deux présences isolées ne suffisent pas à donner l’assurance que les Elminius pourront véritablement coloniser cette région. La carte ci-jointe marque les étapes des dernières années. Laboratoire de Malacologie du Muséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 469-475. CYCLE DU RHIZOCÉPHALE HERMAPHRODITE CHTHAMALOPHILUS DELAGEI J. BOCQ U ET- VÉDRINE, PARASITE EXTERNE DU CIRRIPÈDE OPERCULÉ CHTHAMALUS STELLATUS (POLI) Par .J. HOCQUET-VÉDRINE A la suite du mémoire magistral d’Yves Delage (1884) sur 1’ « Évolu¬ tion de la Sacculine », étude dont les conclusions essentielles furent éten¬ dues par Smith (1906) aux Peltogasteridae, les zoologistes, dans leur très grande majorité, ont admis que les Rhizocéphales suivaient tous un cycle de développement identique à celui des Sacculinidae, c’est-à-dire com¬ portant une phase d’endoparasitisme complet (Rhizocéphale interne), la fixation de la cypris et la pénétration de la larve kentrogone se faisant à la base d’une soie, n’importe où, à l’exception de la surface ventrale de l’abdomen, sur le crabe hôte, c’est-à-dire en un point totalement indépendant du lieu de sortie du Rhizocéphale externe. Seuls quelques auteurs comme Hafele (1911), puis Guérin-Ganivet (1911) critiquèrent cette généralisation, estimant que certains Rhizo¬ céphales, dépourvus de larves kentrogones, ne passaient pas par un stade endoparasite et que, corrélativement, leur développement se déroulait au point même de fixation larvaire. Mais la biologie des genres auxquels ils se référaient (notamment Thompsonia Kossmann, mais on pouvait aussi penser à Mycetomorpha Potts et à Duplorbis Smith, ce dernier genre n’étant en fait généralement classé qu’en incertae sedis au voisinage des Rhizocéphales) était (et demeure) si imparfaitement connue que leurs réserves tombèrent dans l’oubli, jusqu’à la découverte récente de Chtha- malophilus delagei Bocquet- Védrine, Rhizocéphale ectoparasite vivant sur le Cirripède Operculé Chthamalus stellatus (Poli). Ce parasite, que j’ai eu la chance de découvrir en 1955, à proximité immédiate de la Station Biologique de Roscoff, et qui n’est d’ailleurs connu jusqu’ici que du district de Roscoff, est sans doute le Rhizocéphale le plus abondant dans cette région bretonne, étant donné le taux rela¬ tivement élevé du parasitisme (jusqu’à 2 %) et la densité des populations de l’hôte. La partie apparente d’un parasite adulte est un sac arrondi ou légère¬ ment oblong (ne dépassant pas 1,5 mm dans sa plus grande dimension), — 470 — dépigmenté, fixé, en général latéralement, sur la masse viscérale du Chthamale. Le corps du Chthamalophilus adulte comprend, en fait, comme celui de tous les Rhizocéphales, trois régions : 1° une région trophique, homologue des racines des autres Rhizocé¬ phales, mais se présentant sous l’aspect d’une masse globuleuse, incom¬ plètement subdivisée en lobes ; cette région, bien que topographiquement infère par rapport à la surface de l’hôte, demeure constamment externe, l’épithélium du Chthamale étant simplement refoulé au niveau où le parasite est ancré ; 2° un pédicule, entouré d’un manchon cuticulaire épais, soudé à sa base au tégument du Chthamale ; le squelette pédiculaire est permanent, mais le pédicule subit une croissance en longueur corrélative des mues du sac extérieur, un nouvel anneau cuticulaire se formant à son extrémité distale lors de chaque cycle de sécrétion de la cuticule du sac extérieur ; 3° un sac extérieur, limité par une cuticule ou, plus souvent, par deux couches cuticulaires distinctes. La croissance de ce sac extérieur est assurée par des mues successives, l’exuviation très retardée expliquant la présence d’un double revêtement cuticulaire pendant presque toute la durée du cycle d’intermue. Ce sac supère renferme : — un ovaire, appendu par un mésentère à la paroi du sac, presque à l’opposé du pédicule ; — une cavité incubatrice non revêtue de chitine, communiquant avec l’extérieur par un canal mésentérique ; — un ganglion nerveux extrêmement rudimentaire, situé à proximité de l’orifice cloacal ; — un testicule constitué par des îlots spermatogènes libres dans la cavité incubatrice. La dégradation parasitaire de Chthamalophilus est donc poussée parti¬ culièrement loin, en comparaison de celle des Rhizocéphales classiques, puisqu’il n’existe ni canaux déférents, ni oviductes, ni glandes collété- riques. Il est malheureusement impossible de suivre in vivo le développement de Chthamalophilus ; cependant, l’étude de très nombreux individus, à tous les stades, permet une reconstitution très complète du cycle de ce parasite ; elle prouve, d’une part, que ce cycle ne comporte aucune phase endoparasitaire et établit, d’autre part, que Chthamalophilus est un authentique hermaphrodite. Malgré la petitesse des œufs de Chthamalophilus (35 à 45 p de diamètre) et leur pauvreté relative en vitellus, le développement embryonnaire de Chthamalophilus est tout à fait comparable, à ses débuts, à celui de Sac- culina carcini Thompson (Bocquet-Védrine, 1964) ou à celui des Pelto- gasteridae, dont la gastrulation, en dépit des assertions de Smith, repro¬ duites sans modification, malgré les réserves de Krüger (1940), par des 471 — auteurs très récents, est typiquement épibolique. L’identité rigoureuse des processus de segmentation chez Chthamalophilus et Sacculina apporte en tout cas, s’il en était besoin, une preuve complémentaire de l’appar¬ tenance aux Ilhizocéphales du genre Chthamalophilus. Cependant, le développement embryologique de Chthamalophilus n’abou¬ tit pas à un stade nauplien : il conduit directement à une larve cypris très petite, ne dépassant pas 70 p. de longueur, mais fort régressée, puis¬ qu’elle ne possède qu’une paire d’appendices, les antennules, toute trace de pattes thoraciques ayant disparu. La biologie des cypris de Chthamalophilus, très passives et dotées d’une vie libre très courte, explique que le parasite ne puisse se maintenir que dans des populations très denses de Chthamales, ces hôtes sessiles assu¬ rant vraisemblablement, par les battements de leurs cirres, leur propre infestation. La fixation de la cypris sur le Chthamale s’opère sans qu’il y ait passage par un stade kentrogone : je n’ai jamais décelé, sur aucune des cypris les plus âgées que j’ai pu observer, le moindre indice de différenciation d’un dard ; la cypris de Chthamalophilus reste toujours akentrogone. Le plus jeune stade parasitaire rencontré offre l’aspect d’un nodule ellipsoïdal mesurant 34 p. dans sa plus grande dimension et ne compor¬ tant qu’un tout petit nombre de cellules en tous points identiques à un groupe de cellules-souches aisément repérables dans la cypris ; ces amas cellulaires que représentent les parasites très jeunes sont comme déposés à la surface tégumentaire du Chthamale et englués dans une substance très probablement sécrétée par les glandes cémentaires lors de la fixation cypridienne : ils restent donc bien externes par rapport à l’hôte. Ces stades parasitaires primordiaux ne possèdent pas de nucléus. Le nucléus apparaît, tout d’abord, sous la forme d’un nodule dont les cel¬ lules se disposent ensuite sur un seul rang, entourant un espace qui repré¬ sente un début de formation de la cavité incubatrice. Une invagination, dans cet espace, de certaines cellules du nucléus est à l’origine de l’ovaire. Il semble que, dès ce moment, les cellules germinales mâles viennent, à la suite d’une migration, tapisser la paroi interne de la future cavité incubatrice. Pendant toute la durée de la différenciation du nucléus, le parasite reste entièrement infère et logé dans une crypte épithéliale de l’hôte, obturée par un opercule chitineux. A aucun moment n’apparaît de cavité périsomatique. Lors de l’extrusion du nucléus, l’ovaire occupe une position juxta- pédiculaire dans un sac externe, encore complètement clos, le canal mésen¬ térique n’étant pas formé. Les cellules souches qui sont à l’origine du tes¬ ticule n’ont elles-mêmes pas commencé à évoluer. Lè passage de l’état juvénile à l’état adulte est marqué essentiellement : 1° — par une rotation de près de 180° de l’ovaire ; 2° — par la percée tardive du canal mésentérique ; 3° — par le développement et l’évo¬ lution du testicule ; 4° — par la formation du ganglion nerveux. C’est à l’orifice interne du canal mésentérique, sur la paroi du sac, que commence à se développer le testicule juvénile bien avant que le — 472 cloaque soit ouvert. D’abord d’aspect massif, le testicule se pédiculise peu à peu et se sépare finalement de la paroi. Des cellules nourricières y apparaissent qui entourent bientôt les éléments de la lignée germinale mâle. Finalement, le testicule se disloque en amas spermatogènes séparés les uns des autres, la structure testiculaire de l’adulte étant dès lors acquise. Chez le Chthamalophilus adulte, l’ovaire et le testicule subissent une évolution cyclique qui s’accomplit simultanément et qui a pu être analysée grâce à une sériation des stades du développement embryonnaire qui se poursuit parallèlement dans la cavité incubatrice. Aussitôt après la ponte, alors que les œufs subissent leurs divisions de maturation, les spermatozoïdes sont encore enfermés dans les îlots tes¬ ticulaires. Dans l’ovaire, à la place des ovocytes mûrs, se constitue un tissu interstitiel important. Peu après la fécondation, les îlots testiculaires sont vidés des sperma¬ tozoïdes qu’ils contenaient. Cependant, sous les cellules nourricières intactes, des spermatogonies assurent la pérennité des amas spermato¬ gènes. Pendant que s’effectue la gastrulation des embryons, les spermatogonies se multiplient dans les amas testiculaires, puis se transforment en sper¬ matocytes qui subissent la première division de maturation. Dans le même temps, les cellules interstitielles de l’ovaire se sont histolysées et on observe, à leur place, une plage importante de substance hyaline qui envahit la plus grande partie de l’ovaire. Chez les individus dont les embryons en incubation présentent déjà des ébauches antennulaires, le vide central des îlots spermatogènes est complètement comblé par des spermatocytes II. Dans l’ovaire, l’enri¬ chissement en vitellus de la ponte en préparation est très avancé ; il s’est fait aux dépens de la substance hyaline qui est alors presque complètement résorbée. Enfin, pendant que s’achève l’organogenèse embryonnaire, on peut observer la seconde division de maturation dans les îlots spermatogènes. Les ovocytes ont atteint leur taille définitive. La spermiogenèse n’a lieu que lorsque les cypris sont sur le point d’être expulsées de la cavité incubatrice. Grâce à l’observation d’individus adultes pendant le temps très court qui s’écoule entre la sortie des cypris rejetées hors de la cavité incubatrice et l’envahissement de cette cavité par la ponte suivante, j’ai pu vérifier que les îlots testiculaires restent enfermés dans la cavité incubatrice. Cette constatation, jointe à l’étude des cycles ovogénétique et sperma- togénétique, apporte la preuve irréfutable de l’autofécondation chez Chthamalophilus . L’étude de l’ovaire, à ce stade d’ailleurs très rare, permet également de comprendre le mécanisme des pontes successives de Chtha¬ malophilus malgré l’absence d’oviducte : avant même que les ovocytes mûrs soient libérés par dégénérescence de l’épithélium ovarique, un épithélium de néoformation se reconstitue entre la région profonde de l’ovaire et la génération des ovocytes sur le point d’être pondus. 473 — Ichikawa et Yanagimachi (1958, 1960), puis Yanagimachi (1961) se sont efforcés de prouver que, chez Peltogasterella gracilis (Boschma) (syn. : Peltogasterella socialis Krüger), le testicule de l’espèce est en fait constamment stérile et joue exclusivement le rôle d’un réceptacle séminal dans lequel les cellules injectées par les mâles larvaires trouvent les condi¬ tions favorables à leur évolution spermatogériétique ; les femelles pondent, les unes exclusivement de gros œufs produisant de grandes cypris fonc¬ tionnant toutes comme mâles larvaires, les autres exclusivement de petits •œufs se développant en petites cypris qui donneraient des femelles adultes, l’hermaphrodisme de l’espèce n’étant qu’apparent. Une interprétation parallèle d'un pseudo-hermaphrodisme a été récemment étendue par Bresciani et Lützen (1961) au cas d’un Copépode parasite : Gono- pliysema gullmarensis Bresciani et Lützen (1960). Il ne m’appartient pas, temporairement, de juger de l’exactitude des opinions des auteurs japonais en ce qui concerne les Rhizocéphales classiques. Je remarquerai cependant que, dans le cas de Chthamalophilus, les îlots spermatogènes, qui sont tout à fait comparables aux amas testiculaires interprétés comme pro¬ venant de mâles nains chez Peltogasterella, prennent indiscutablement naissance sur la paroi propre du parasite et que la spermatogenèse de ce dernier est en cours avant même que s’ouvre le canal mésentérique. Il semble donc n’y avoir aucun doute que Chthamalophilus représente un hermaphrodite véritable, ainsi d’ailleurs que Thompsonia (Reinhard et Stewart, 1956) dont l’autofécondation est non moins indiscutable, l’orifice de ponte ne s’ouvrant que très tardivement, juste pour permettre la sortie des larves cypris. En apportant pour la première fois une justification incontestable aux conceptions systématiques de Hafele et de Guérin-Ganivet et une preuve formelle du diphylétisme des Rhizocéphales, la découverte du genre Chthamalophilus oblige à scinder les Rhizocéphales en deux groupes, sans doute très inégalement représentés, mais présentant pour¬ tant la même importance théorique. Dans mon travail de 1961, j’avais, conformément à la classification adoptée par Krüger (1940), considéré les Rhizocéphales comme un sous-ordre et, par voie de conséquence, leurs deux subdivisions comme deux super-familles des Kentrogonoidea et des Akentrogonoidea. Il semble que la majorité des Carcinologues modernes (voir Dahl, 1963) considère les Cirripèdes comme une sous-classe et que le rang de sous-ordre doive donc être attribué aux deux subdivisions de l’ordre des Rhizocéphales. Ces modifications dans la hiérarchie taxonomique ne changent d’ailleurs pas pour autant les caractéristiques des deux groupes que l’on doit recon¬ naître aujourd’hui dans les Rhizocéphales : I. Sous-ORDHE DES KeNTROGONIDES. La définition de ce sous-ordre est identique à celle qui figure dans les traités classiques pour les Rhizocéphales. — 474 Ce sous-ordre groupe, en effet, les cinq familles suivantes : Pelto- gasteridae Lilljeborg, Sacculinidae Lilljeborg, Lernaeodiscidae Boschma, Clistosaccidae Boschma, Sylonidae Boschma, dont les caractères essentiels sont l’existence d’une larve kentrogone et d’une phase endoparasitaire. Aucun parasite actuellement connu ne paraît correspondre au cas impro¬ bable imaginé par Guérin-Ganivet où une larve kentrogone, perforant les couches cuticulaires de son hôte, respecterait l’épithélium sous-jacent de ce dernier et assurerait ainsi le développement in situ de ce Rhizo- céphale. II. Sous-ordre DES AKENTROGONIDES. Les Akentrogonides sont caractérisés par leurs cypris dépourvues de dard perforant, par leur ectoparasitisme obligatoire et par leur dévelop¬ pement in situ sur leur hôte. Dans l’état actuel de nos connaissances, le genre Chthamalophilus, pour lequel il est nécessaire de créer la famille nouvelle des Chthamalo- philidae, est le seul représentant indiscutable de ce deuxième sous-ordre, auquel il sera peut-être possible, lorsque de nouveaux travaux auront comblé les lacunes présentes, d’intégrer Thompsonia, type probable d’une autre famille nouvelle. Il serait en tout cas vain de chercher, pour l’instant, à préciser la diagnose des Akentrogonides ; cette tâche reste soumise au succès de recherches futures, dont on peut espérer d’une part, qu’elles aideront à classer réellement Mycetomorpha et Duplorbis, parasites remar¬ quables, qui temporairement restent en position d ’incertae sedis, et d’autre part, qu’elles conduiront à la découverte de genres totalement insoup¬ çonnés jusqu’ici. Diagnose des Chthamalophilidae. En dehors des caractères généraux des Akentrogonides, les Chthamalo¬ philidae se définissent comme suit : Parasites de Cirripèdes Operculés. La larve éclôt à l’état de cypris dont la vie libre est très brève. Au début de la vie parasitaire, les individus, totalement infères, sont protégés du milieu extérieur par un opercule chitineux. Lors de son extrusion, le sac extérieur est loin de présenter son orga¬ nisation définitive, l’ovaire devant subir une rotation de près de 180° et le canal mésentérique n’étant pas individualisé. Le développement d’un testicule pariétal survient également peu après l’extrusion du sac extérieur : il n’existe pas de canaux déférents. Chez l’adulte, le testicule, détaché de la paroi, se présente sous forme d’îlots spermatogènes qui assurent, pendant toute la durée de la vie de l’animal, l’autofécondation des pontes successives. Il n’y a ni oviducte, ni glandes collétériques. Le ganglion nerveux est pariétal ; le pédicule s’accroît en longueur au cours de la vie du parasite. BIBLIOGRAPHIE Bocquet-Védrine, J., 1957. — Chthamalophilus delagei nov. gen., nov. sp., Rhizocéphale nouveau parasite de Chthamalus stellatus. C. R. Acad. Sc. Paris, 244, pp. 1545-1548. Bocquet-Védrine, J., 1961. — Monographie de Chthamalophilus delagei J. 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La seconde partie de notre catalogue 1 va comprendre les espèces mentionnées dans le « Prodrome » de Fèrussac, au genre Hélix, dans les sous-genres Helicophanta (pars), Helicogena, Helicodonta et Helicigona. Dans l’édition de Deshayes de 1’ « Histoire des Mollusques » ces espèces se trouvent décrites au tome I, dans les genres Hélix et Anostoma. Nous rappelons que le chiUre des pages du « Prodrome » (P.) sera celui de l’édition des « Tableaux systématiques » de 1822. De plus nous indi¬ querons par le signe (*) les lots d’échantillons ayant conservé l’étiquette de détermination de Fèrussac. Nous avons utilisé pour la première partie de notre catalogue l’édition en noir et blanc des planches gravées ; à partir de maintenant nous nous basons sur l’édition en couleurs des atlas. 2. — Note supplémentaire. Nous avons constaté que l’ex-collection Fèrussac ainsi que les autres collections anciennes de Mollusques avaient été en premier lieu contrôlées par Valenciennes qui occupe la chaire de Malacologie de 1833 à 1865. Valenciennes fut aussi, sans doute, le responsable de l’entrée de la col¬ lection Fèrussac au Muséum2. 11 semble que Valenciennes ait procédé, selon sa propre initiative, à l’étiquetage des collections malacologiques, établissant des synonymies et créant parfois des espèces personnelles dont une grande partie est demeurée manuscrite3. Par exemple il appelle Y Hélix melanotragus et 1. Pour la Ire partie, voir le Bull, du Muséum, t. 37, 1965, pp. 162-172. 2. La collection Rang, elle, fut achetée à Rang en 1839 ; son catalogue manuscrit est con¬ servé dans les archives du Laboratoire de Malacologie. 3. Valenciennes n’a décrit que quelques espèces de Mollusques terrestres et fluviatiles dans le Recueil d' observations de Zoologie d’HuMBOi.DT et Bonpland (t. II, Paris, 1833). — 477 Y Ilelix haemastoma « Hélix acava fait confirmé par Pfeiffer (Symb. II, p. 64). Valenciennes d’ailleurs s’est également occupé des collections de Lamarck, ainsi que l’a constaté G. Mf.rmod (Rev. suis, de Zool., tome 54, 1647, pp. 158-16:1). A ce sujet notons que la collection Lamarck du Muséum de Paris ne renferme aucun lot de Pulmonés et de Prosobranches terrestres et iluviatiles. 3. — Addendum bibliographique. J. Mabille. — Matériaux pour une faune malacologique des îles Canaries, Nlles arch. du Muséum, 2e série, 1884, tome VII, pp. 201-284 et tome VIII, pp. 17-182. G. Me rmod . — Les types de la collection Lamarck au Muséum de Genève, Rev. suis, de Zool., tome 57, 1950, pp. 730-756 ; tome 58, 1951, pp. 693- 753 et tome 59, 1952, pp. 23-97. 4. — Catalogue (suite). II. — Genre Ilelix, sous-genres Helicophanta fsuite), Ilelicogena, Helieodonta et Helicigona. Genre Hélix (Müller), P. p. 22 (suite). (Helicoïdes). Sous-genre Helicophanta (nob.), P. p. 25 — 2e groupe : les Vessies. Helicoph. Cafra (nob.), P. p. 25, n° 3, pl. 9A, fig. 8. — II. Cafra Fér., Hist. I, p. 198, ibid. Les 2 types figurés, Cap de Bonne Esp. (Delalande ; coll. Fér. ?). II. cornu- giganteum (Chemn.), P. p. 25, n° 4, pl. 10,, fig. 3. — H. cornu- giganteum Chemn., Hist. I, p. 284, ibid. Un ex. semblable à la fig. c, Madagascar* et 1 ex. conforme à la fig. a-b, id. (Muséum, coll. Roussel) ; ex. contrôlés par E. Fischer ( Journ . de Conchyl., 1950, p. 86). II. magnifica (nob.), P. p. 26, n° 5, pl. 10, fig. 4 ; Lata. de Rang, n° 4. — - II. magnifica Fér., Hist. I, p. 278, ibid. Un paratype non figuré, Mada¬ gascar* (Rang) et 2 ex. dont un semblable à la fig., id. (Goudot ; coll. Fér. ?) : types ? ; ex. contrôlés par E. Fischer ( supr . cit., p. 95). Sous-genre Helicogena (nob.), P. p. 27. Helicog. naticoides (Drap.), P. p. 27, n° 15, pl. 11, fig. 17-21 = H. aperta Boni, Hist. I, p. 279, ibid. et pl. 37A, fig. 3. Six lots : Rome*, Palerme, 31 — 478 — Florence, Naples*, Zante* et Toulon (« var. ») ; var. scalaroides (pl. 37A, fig. 3) : 1 ex. semblable aux fig., sans épiphragme, Sicile. H. pida (Gmel.), P. p. 27, n° 16, pl. 12, 13, 14, fig. 1-5, 25 fig. 9, 10 et 11A, fig. 4 — H. picta Born, Hist. I, p. 280, ibid. et pl. 9B, fig. 6, 7 et 25A, fig. 1-6. Var. y — II. venusta Gmel. : 3 ex., Santiago de Cuba (coll. Rang) ; var. S : le type figuré, sans localité* ; var. z : le type figuré, id.* ; var. 0 : le type figuré et 1 ex. aff. var. Ç, sans loc. ? ; var. p : 1 type non figuré, sans loc.* ; var. ^ : le type figuré, id. ; var. O) et w-2 : les 2 types figurés et un 3e ex., id.* ; var... : 4 ex. sans loc.* et 3 ex. de San¬ tiago de C. (coll. Rang). H. globulosa (nob.), P. p. 28, n° 17, pl. 25, fig. 3, 4 — H. muscarum Lea, Hist. I, p. 224, ibid. et pl. 25A, fig. 7, 8. L’holotype figuré pl. 25, sans localité * (Castelin). H. versicolor (Born), P. p. 28, n° 18, pl. 17, fig. 1-3. — - H. versicolor Born, Hist. I, p. 266, ibid., 3 ex. dont le type de la var. S figuré fig. 3, sans localité (coll. Rang et Fér.) et 1 ex. non figuré, sans loc.*. H. follis (nob.), P. p. 28, n° 19, pl. 17, fig. 4 — II. follis Fér., Hist. I, p. 268, ibid. Type non localisé. H. Jamaicensis (Chemn.), P. p. 28, n° 20, pl. 14, fig. 6-9 — H. jamaicensis Chemn., Hist. I, p. 277, ibid. et pl. 9B, fig. 10. Le type de la var. a figuré pl. 14, fig. 9 et 1 ex. semblable à la fig. de la pl. 9B, Jamaïque* et 2 ex. non figurés, id. (coll. Rang). H. cornu militare (L.), P. p. 28, n° 21, pl. 15, fig. 5-7 et 32 fig. 1 — II. cornu militare, L. Hist. I, p. 231, ibid., 2 ex. non figurés, sans localité ? : types de Férussac. H. Listeri = zonulata (nob.), P. p. 28, n° 22 et correct, p. 67, pl. 15, fig. 1, 2 — II. zonulata Fér., Hist. I, p. 138, ibid., 2 types dont un semblable à la fig., « Iles de la Mer du Sud »*. Syn. = II. Lemniscata Less., au Muséum : 2 types de Lesson et Garnot, Nlle Guinée. H. confortais (nob.), P. p. 28, n° 23, pl. 25A, fig. 10 ; Voy. de l’Uranie, p. 468 — II. conformis Fér., Hist. I, p. 193, ibid. Un paratype non figuré, Moluques (Freycinet). II. extensa (Müll.) ? = litigiosa (nob.), P. p. 28, n° 24, pl. 16, fig. 1, 2 et inscrip. manusc. — II. dissita Desh., Hist. I, p. 248, ibid., 2 types dont Tex. figuré ?, Amérique*. H. undulata (nob.), P. p. 28, n° 25, pl. 16, fig. 3-6 — H. undulata Fér., Hist. I, p. 252, ibid., 2 types dont un se rapprochant de la fig. 5-6, St-Domingue et 2 ex. dont le type de la var. oc figuré fig. 3-4, Amé¬ rique*. H. crispata (nob.), P. p. 29, n° 26, pl. 16, fig. 7, 8 et 25, fig. 7, 8 — H. cris- pata Fér., Hist. I, p. 217, ibid., 4 types dont l’ex. figuré pl. 25 ?, St-Do¬ mingue* (Maugé ?). H. melanostoma (Drap.), P. p. 29, n° 27, pl. 20, fig. 5, 6, 9 et 39B (non 26A), fig. 1 — H. melanostoma Drap., Hist. I, p. 263, ibid., 4 lots : Malte, 479 — Asie Mineure, Algérie ; var. oc (pl. 20, fig. 9) : 5 types dont l’ex. figuré ?, Alexandrie (Olivier) et 2 autres types, id.*. H. cincta (Müll.), P. p. 29, n° 28, pl. 20, fig. 7, 8 et 24, fig. 1 — H. grisea L., Hist. I, p. 264, ibid. et pl. 21B, fig. 3-5. Huit lots : Monfalcon*, Urbin*, Pompéi, Zante*, Morée, Larnaca, Tripoli de Syrie. Syn. = II. obtusalis Parr., 3 ex., Caucase* ; = II. Dalmatien Meg. ?, 1 ex., Autriche ?* (Ziegler). II. ligata (Müll.), P. p. 29, n° 29, pl. 20, fig. 1-4, 21B, fig. 2, 4, 5 et 24, fig. 4 — //. ligata Müll., Hist. I, p. 261, ibid. sauf pl. 21B, fig. 4, 5. Var. ac : 1 ex., Tripoli de S. ; var. p : 3 ex. dont l’ex. figuré pl. 20, fig. 4, Baruth ; var. y : 2 ex., Lataquié* ; var. S : 3 lots, Mossul* et les Dardanelles* ; var... : 3 lots, Seyde*, Naples et Illyrie. Syn. « II. ligata var. ? = H. va- rians Ziegl. », 1 ex., Abruzzes ; « var. = H. lutescens Parr. » — voir H. lutescens Ziegl., Hist. I, p. 247, pl. 10B, fig. 8, 9 • — , six ex. dont l’ex. figuré ?, Galicie et Podolie*. H. lucorum (Müll.), P. p. 29, n° 30, pl. 21A et 21B, fig. 3 — - II. lucorum L., Hist. I, p. 260, non pl. 21B (atlas). 3 lots : Italie*, Dardanelles*, Russie ; var. a : 2 ex. non figurés, Tripoli de S.* ; var. : 1 ex., Géorgie *et 3 ex., Crimée*. Syn. = H. eastanea Oliv., 3 ex., Constantinople* ; = II. Tau- ri.ca Kryn. (Bull. Zool., II, p. 21), 1 ex. d’auteur, vallée de Badjar- Crimée*. H. pomatia (Gesner, L.), P. p. 29, n° 31, pl. 21, 22, 23 et 24, fig. 2 — II. pomatia L., Hist. I, p. 256, ibid., 8 lots : Arbois*, Paris, Clermont- Ferrand*, Lauzanne*, Naples*, Monfalcon, Moravie* ; var. a = forme senestre : 4 ex. non figurés, Bex et La Rochelle ; var. p = forme sca¬ laire : 1 ex. non figuré, Avallon. II. lucana (Müll.), P. p. 29, n° 32, pl. 28, fig. 11, 12 ; Cata. de Rang, n° 9 — - II. lucana Müll., Hist. I, p. 166, pl. 10B, fig. 3-5 (non pl. 28). Trois ex. conformes aux fig. de la pl. 10B, Pays des Hottentots* (Delalande) et 1 ex., Afrique (Rang ; coll. Fér. ?). Note manuscrite de Férussac : « Selon M. Beck mon lucana est le globulus et mon globulus est le lucana de Muller ». H. globulus (Müll.), P. p. 29, n° 33, pl. 26, fig. 10, 12 — II. globulus Müll., Hist. I, p. 250, atlas : pl. 28, fig. 11-12 (non pl. 26). Huit ex. conformes aux fig. de la pl. 28, soit 2 lots du Cap de B. Esp. et 1 lot sans localité* (« var. minor »). Selon Deshayes (Hist. I, p. 246), Férussac a confondu VH. globulus Müll. avec l’if, semirugata Beck (pl. 26, fig. 10-12). H. prunum (nob.), P. p. 29, n° 34, pl. 26, fig. 7-9 — H. prunum Fér., Hist. I, p. 255, ibid. 2 lots étudiés par H. Fischer ( Journ . de Conchyl., 1902, p. 385) : le type semblable aux fig. 7-8, sans localité (coll. Rang) et 2 types non figurés, Canal d’Entrecasteaux (Péron et Lesueur : coll. Fér. ?) ; autres lots : 2 types, Terres Australes* (ex coll. Valenciennes) et une étiquette (var. a). H. vittata (Müll.), P. p. 29, n° 35, pl. 26, fig. 4-6 - — H. vittata Müll., Hist. I, p. 233, ibid. et pl. 25A, fig. 9. Trois ex. dont l’ex. de la pl. 25A, Cote des Pêcheries, Ceylan*. 480 II. gilous (nob.), P. p. 29, n° 36, pl. 21B, fig. 1 — H. gilva Fér., Hist. I, p. 171, ibid. L’holotype figuré, sans localité* ; « var. = H. pallida Rang », 4 types, Santiago de Cuba* (Rang). H. gyrostoma (nob.), P. p. 30, n° 37, pl. 32, fig. 5, 6 ; Cata. de Rang, n° 10 — H. gyrostoma Fér., Hist. I, p. 208, ibid. L’hologype figuré ?, Tri¬ poli de R.* (Leach) ; 3 paratypes, Praya-île de S. Thiago* (Rang) et 2 autres ex. des îles du Cap Vert (coll. Rang ; Morelet). H. argilacea (nob.), P. p. 30, n° 38, pl. 26, fig. 1-3 ; Voy. de l’Uranie, p. 468 — H. argilacea Fér., Hist., p. 204, ibid., 2 types dont l’ex. de la fig. 3 ?, Timor (Péron) et les Moluques (Gaudichaud). H. addita (nob.), P. correct., p. 67, n° 38 bis — H. similaris Fér. (var.), Hist. I, p. 171, atlas : pl. 25B, fig. 2, 3. Un ex. se rapprochant de la fig. 4 (?), sans localité* : type ?. H. tondus (nob.), P. p. 30, n° 39, pl. 27, fig. 3, 4 — //. torulus Fér., Hist. I, p. 114, ibid. Un type non figuré, Nlle Hollande* ; 5 ex. dont l’ex. figuré ?, id. (coll. Fér. ?) : types ? et 4 ex. incertains (« conf. H. torulus »), Bahia*. H. arbustorum (L.), P. p. 30, n° 40, pl. 27, fig. 5-8 et 29, fig. 1-3 — H. arbus- torum U., Ilist. 1, p. 206, ibid. et pl. 27A, fig. 8-10 et 39B, fig. 3, 4. Quatre lots : France, Paris, Touraine, Yorkshire ; var. a flaoescens : 3 types dont l’ex. figuré ?, Suisse* ; var. fi alpicola : 3 types dont l’ex. figuré ?, glacier de Getroz* [H. alpestris Ziegl. ?) ; « var. notab. » : 4 ex., Prats de Mollo* (H. canigonensis Boub. ?) ; « forme major » : 1 ex., sans localité*. H. contundata = contusa (nob.), P. p. 30, n° 41 et correct., p. 67, pl. 31, fig. 1 et 39B, fig. 5, 6 (non pl. 36A) — II. contusa Fér., Hist. I, p. 390, ibid. Un ex. semblable aux fig. de la pl. 31, Brésil (coll. Fér. ?) : type ? ; voir Rang, Voy. n° 1. II. deformis (nob.), P. p. 30, n° 42, pl. 32A, fig. 1 — - II. deformis Fér., Hist. I, p. 392, ibid. Type non localisé. II. papilla (Müll.), P. p. 30, n° 43 et correct., p. 67, pl. 25B, fig. 5 (non pl. 25) — II. papilla Müll., Hist. I, p. 324, ibid. Néant. H. mamilla (nob.), P. correct., p. 67, n° 43 bis, pl. 25, fig. 1,2 — H. mamilla Fér., Hist. I, p. 323, ibid. Type de Férussac non localisé ; au Muséum : 2 types de Quoy et Gaimard, Célèbes (expéd. d’Urville). H. irregularis (nob.), P. p. 30, n° 44, pl. 28, fig. 5-8 = H. maculosa (Born), P. p. 30, n° 45, pl. 28, fig. 9, 10 et 32A, fig. 9, 10 = H. desertorum Forsk., Hist. I, p. 234, ibid. et pl. 28B, fig. 8, 9. Trois types de l’irre- gidaris (pl. 28, fig. 5, 6), Alexandrie ; 3 types de Y irregularis var. (3 notab. dont l’ex. des fig. 7, 8, pl. 28, Smyrne* (pars) et 1 ex. d’ irregularis var., Ana-Arabie* ; enfin 5 lots non déterminés par Fér. : Oasis d’Egypte, Sennaar et Alexandrie. H. Niceensis — Nicaeensis (nob.), P. p. 30, n° 46 et correct., p. 67, pl. 28, fig. 1, 2 — H. desertorum Forsk., Hist. supr. cit. Un type non figuré, — 481 — Nicée* (Olivier) et 5 types dont l’ex. figuré ?, Mt Olympe (Olivier ; eoll. Fér. ?). H. ligulata (nob.), P. p. 30, n° 47, pl. 31, fig. 2, 3 — II. ligulata Fér., Hist. I, p. 180, ibid. 3 types dont l’ex. de la fig. 2 et le type de la var. a (fig. 3), sans localité* (Leach). II. caelatura (nob.), P. p. 30, n° 48, pl. 28, fig. 3, 4 ; Cata. de Rang, n° 14 — H. caelatura Fér., Hist. I, p. 162, ibid., 4 types non figurés, la Réu¬ nion* (Fredouille, Rang, H. de Faujas) et l'île Maurice* (Daetang ?). II. Otahietana = Otaheitana (nob.), P. p. 30, n° 49 et correct., p. 67, pl. 29, fig. 4, 5 ; Bull. Zool. II, p. 32 = H. ovum Val., Hist. I, p. 155, ibid. Type de Fér. non localisé ; au Muséum : l’holotype de Valenciennes figuré in Humboldt, Philippines et un œuf, Manille (Eydoux et Sou- leyet). II. candidissima (Drap.), P. p. 30, n° 50, pl. 27, fig. 9-13 et 39A, fig. 2 ; Voy. de l’Uranie, p. 468 — H. candidissima Drap., Hist. I, p. 226, ibid. et pl. 27A, fig. 7. Six lots : Sicile*, Majorque*, Alicante, Valence, Palerme. Syn. = H. cariosula Mich. (selon Deshayes), 2 lots : Baléares et Alger. H. aspersa (Müll.), P. p. 30, n° 51, pl. 18, 19, 24, fig. 3 et 21B, fig. 6, 7 — - H. aspersa Müll., Hist. I, p. 269, ibid. et pl. 24A. Douze lots : Pont du Gard, Paris (individus anormaux), Angleterre*, 4 alenee, Tanger*, Illyrie*, Smyrne, Alep*, Cayenne*, Rio de J.*., Madagascar et Sénégal (eoll. Fér. ?) ; var. oc grisea : 4 ex. non figurés, Alger* : var. sinistra : l’ex. figuré pl. 19 fig. 1-2, Nice et 2 lots de La Rochelle* ; var. scalaris — pl. 19, fig. 6, 7 : l’ex. figuré, La Rochelle — fig. 3 : 2 lots de La Rochelle et 1 lot sans localité — fig. 4, 5 : un ex., Paris — - fig. 8, 9 : un ex., Paris. II. liaemastoma (Müll.), P. p. 31, n° 52, pl. 32B, fig. 1, 2, 5 — II. haemas- toma L., Hist. I, p. 274, ibid. et fig. 3, 4, 6. Trois ex. dont l’ex. de la fig. 2, Ceylan. H. melanotragus (Born), P. p. 31, n° 53, pl. 32B, fig. 3, 4, 6. — H. haernas- torna L. (var. melanotragus Born), Hist. supr .cit., 5 ex. non figurés : 2 « var. alba », Ceylan ?*, 2 de Ceylan et 1 ex. incertain de Nicobar*. II. sylvatica (Drap.), P. p. 31, n° 54, pl. 30, fig. 4-9, 32, fig. 7 et 32A, fig. 5-8 (non 3-8) — H. sylvatica Drap., Hist. I, p. 222, ibid. Var. a pallescens : 2 lots, Jura ; var. p alpicola : 7 types, Jura* ; var. = II. montana Stud. (pl. 30, fig. 9) : 4 ex., Jura* et Bex ?* ; var. y vindobonensis : 3 lots de Vienne* ; var... : 3 lots, Jura, les Alpes et Bex. Syn. = II. austriaca (selon Deshayes), 1 ex., Autriche ?* ; = II. arvensis ?, 2 ex., Charkow* (Krynicki). II. signala (noh.), P. p. 31, n° 55, pl. 30, fig. 3 et 32A, fig. 3, 4 — Il . signala Fér., Hist. I, p. 343, ibid., 2 types non figurés, route de Fondi à Ittri* (Ménard) et 2 types (« var. »), Etats du Pape* (Partseh). Syn. var. oc = II. sylvatica Drap, (selon Deshayes, Hist. I, p. 223). II. nemoralis (L., Müll.), P. p. 31, n° 56, pl. 32 A, fig. 2, pl. 33, 34 et 39A, fig. 3, 4 — II. nemoralis, Hist. I, p. 236, ibid., 13 lots : Pleure, Bourg, La Rochelle, Mont Dore, Nice, Antibes, Cette (1 ex. fossile i, Wurtem- 482 berg, Yorkshire, Italie, Carrare, Russie. Syn. = H. libellula Risso ?, 3 ex., Nice* ; = H. lucifuga Ziegl. ?, 2 ex. d’auteur, Carrare. II. hortensis (Müll.), P. p. 31, n° 57, pl. 35 et 36 - — H. hortensis Müll., Hist. I, p. 241, ibid. et pl. 28B, fig. 10 et 39B, fig. 2. Quinze lots : Mont Dore*, les Alpes*, Valais*, Bourg (5 lots), Allemagne, Sierra de Segura, Terre-Neuve, île Miquelon*. H. melitensis (nob.), P. p. 31, n° 58, pl. 25, fig. 11, 12 — H. melitensis Fér., Hist. I, p. 250, ibid. Un ex. non figuré, Malte (coll. Fér. ?) : type ?? H. vermiculata (Müll.), P. p. 31, n° 59, pl. 37 et 30A, lig. 5, 6 — H. ver- miculata Müll., Hist. I, p. 288, ibid. et pl. 27A, fig. 11 et 37A, fig. 2. Dix lots : Avignon* (« var. »), Toulon*, Corse*, Palerme, Valence, Smyrne*, Larnaca*, Alep*, St Jean d’Acre*, Tripoli de S.* ; forme scalaire : 5 lots de Palerme. H. guttata (Oliv.), P. p. 31, n° 60, pl. 38, fig. 2 — H. guttata Oliv., Hist. I, p. 118, ibid. Trois types dont l’ex. figuré, Orfa (Olivier ; coll. Fér. ?) et 1 ex. d’auteur, Mésopotamie*. H. spiriplana (Oliv.), P. p. 31, n° 61, pl. 38, fig. 3-6. Un ex. semblable à la fig. 3, Rhodes* (Olivier ?) ; 7 types dont 4 ex. jeunes, Rhodes (Oli¬ vier ; coll. Fér. ?) et 1 ex., Seyde*. Syn. = H. Rhodia Chemn., 1 ex., Rhodes* (Olivier ) ; var. = H. Codringtoni Gray (selon Deshayes, Hist. I, p. 119). II. Alonensis (nob.), P. p. 31, n° 62, pl. 39 et pl. 39B, fig. 8 (non pl. 36A) — H. Alonensis Fér., Hist. I, p. 120, ibid. Var. « : l’holotype figuré, Alicante* et 6 paratypoïdes ( aff .) ; var. y ? : le type figuré ?, Valence* ; var. £ : 3 types dont 2 ex. semblables aux fig., Alméria* ; var... : 3 lots, Alicante et Alméria. H. splendida (Drap.), P. p. 31, n° 63, pl. 40, fig. 1-6 — II. splendida Drap., Hist. I, p. 132, ibid. et pl. 39B, fig. 7. Var. « unicolor, minor » (pl. 40, fig. 2) : l’ex. figuré, Valence* et 3 ex., Barcelone {aff.) ; var. fig. 3 : 3 ex., Prats de Mollo ; var. fig. 4, 5 : 5 lots, Alicante*, Barcelone, Valence*, Prats de Mollo* et localité incertaine ; var. fig. 6 : 3 ex., Valence* ; var... : 4 lots, Toulon, Provence*, Valence* et Provence*, Tanger*. H. serpentina (nob.), P. p. 31, n° 64, pl. 40, fig. 7 ■ — H. serpentina Fér., Hist. I, p. 131, ibid., 3 types dont un semblable à la fig., Pise et 4 autres lots : Pise, Livourne (localités-types) et Rome. H. marmorata (nob.), P. p. 31, n° 65, pl. 40, fig. 8 — H. marmorata Fér., Hist. I, p. 126, ibid. 3 types dont un semblable à la fig., env. de Gibral¬ tar et 3 types non figurés, Gaucin-Gibraltar* ; 1 ex. des Baléares (coll. Rang) et 2 autres ex. des Baléares* (non déterminés avec certitude par Férussac). H. Niciensis (nob.), P. p. 32, n° 66, pl. 39A, fig. 1 et 40, fig. 9 — H. Niciensis Fér., Hist. I, p. 130, ibid. 10 types sans doute non figurés, Nice (Ménard, Risso). H. Carsoliana = Carseolana (nob.), P. p. 32, n° 67 et correct, p. 67, pl. 41, fig. 1 ■ — H. Carsoliana Fér., Hist. I, p. 125, ibid. 3 types semblables 483 — à la fig., Carsoli ; un type non figuré, id .* (Ménard) et un ex. de Naples (Savigny). H. circumornata (nob.), P. p. 32, n° 68, pl. 41, fig. 2 — II. circumornata Fér., Hist. I, p. 122, ibid. L’holotype figuré, sans localité*. H. squamosa (nob.), P. p. 32, n° 69, pl. 41, fig. 3 — II. squamosa Fér., Hist. I, p. 116, ibid. 4 types dont l’ex. figuré ?, Porto Rico (Maugé ; coll. Fér. ?) et 2 paratypoïdes (coll. Rang). II. muralis (Müll.), P. p. 32, n° 70, pl. 41, fig. 4, 5 — II. muralis Müll., Hist. I, p. 127, ibid. 4 lots : Florence*, Naples*, Rome* et Dalmatie ; var. a carinata (fig. 5) : 4 ex. non figurés, Sicile*. H. modesta (nob.), P. p. 32, n° 71, p. 42, fig. 1 — H. modesta Fér., Hist. I, p. 114, ibid. 6 types dont l’ex. figuré ?, Ténériffe (Maugé). II. consobrina (nob.), P. p. 32, n° 72, pl. 42, fig. 2 — H. consobrina Fér. Hist. I, p. 115, ibid. 6 types dont Fex. figuré ?, Ténériffe (Richard et Maugé) et 4 paratypoïdes (Webb) ; enfin 2 ex. ayant servi de types à Mabille pour son H. evergasta (Mabille, Can., VII, p. 278, pl. 25, fig. 1), soit l’holotype figuré et un paratype, Ténériffe (Maugé). H. Pouchet (Adans.), P. p. 32, n° 73, pl. 42, fig. 3 — H. Pouchet Adans., Hist. I, p. 115, ibid. 4 types de Férussac dont le grand ex. figuré ?, Ténériffe (Maugé) et 3 ex. décolorés, Canaries* (Rudolphi, de Buch). II. plicaria (Lmk.), P. p. 32, n° 74, pl. 42, fig. 4 — II. plicaria Lmk., Hist. I, p. 112, ibid., 3 ex. non figurés (var. a ?), Ténériffe (Maugé). II. albolabris (Say), P. p. 32, n° 75, pl. 43, fig. 1-5 — H. albolabris Say, Hist. I, p. 137, ibid. et pl. 46A, fig. 7. Quatre ex., Amérique sept. ; « var. unidentata » (voir pl. 46A, fig. 6), 4 ex. non figurés = II. zaleta Say (selon Deshayes, Hist. I, p. 139). Il . cognata (nob.), P. p. 32, n° 76, pl. 44, fig. 4 — II. cognata Fér., Hist. I, p. 194, ibid. L’holotype figuré, « les Antilles* ? » (Leach). II. aspera (nob.), P. p. 32, n° 77, pl. 44, fig. 1-3 — II. aspera Fér., Hist. I, p. 195, ibid. et pl. 46A, fig. 10. Le type figuré pl. 44, fig. 1, « l’Amé¬ rique* ? » (Leach). II. lactea (Müll.), P. p. 32, n° 78, pl. 45 — II. lactea Müll., Hist. I, p. 291, ibid. et pl. 39A, fig. 7, 8. Six lots : Roussillon*, Aragon*, Turis-Valence*, Valence, Alicante*, Alger* ; « var. alba » : 2 ex. sans localité*. H. discolor (nob.), P. p. 32, n° 79, pl. 46, fig. 3-6 ; Cata. de Rang, n° 15 — H. discolor Fér., Hist. I, p. 134, ibid. Un ex. semblable à la fig. 6, la Trinité (Richard ; coll. Fér. ?) : type ? ; voir Mermod, Rev. suis., t. 57, p. 743. H. auricoma (nob.), P. p. 32, n° 80, pl. 46, fig. 7-9 — II. auricoma Fér., Hist. I, p. 218, ibid. et pl. 46A, fig. 8, 9. Quatre types, Santiago de Cuba* (Rang) et la Havane* (Lamouroux) ; 3 ex., sans localité* («var. ») ; 5 ex. dont un semblable à la fig. 9, pl. 46A, sans localité ? (coll. Fér. ?) et 3 ex., Santiago de Cuba (Rang ; coll. Fér. ?) ; var. a (pl. 46, fig. 9) : le type figuré ?, Cuba* (Humboldt) ; var. = H. noscibilis Fér. (selon Deshayes), pl. 46A, fit. 8 ?, 2 types, sans localité* (duc de Rivoli). — 484 — Syn. = H. Bonplandii Val. (voir Férussac, Bull. Zool., II, p. 32), 3 ex. non figurés par Valenciennes, Cuba (Humboldt ; Muséum). IL lima (nob.), P. p. 32, n° 81, pl. 46, fig. 1, 2 — JL Lima Fér., Hist. I, p. 210, ibid. et pl. 46A, fig. 4, 5. Quatre types non figurés, Porto Rico (Maugé ; coll. Fér. ?) et un paratypoïde (coll. Rang). II. indistincta (nob.), P. p. 32, n° 82, pl. 38, fig. 1 — H. indistincta Fér., Hist. I, p. 140, ibid. 3 types marqués « a/finis ? » mais conformes aux fig., sans localité* ; des types de Richard ne subsiste que l’étiquette. H. lenocinia = formosa (nob.), P. p. 32, n° 83 et correct, p. 67, pl. 47, fig. 1 — • IL formosa Fér., Hist. I, p. 147, ibid. 3 ex. dont le type figuré ?, sans localité ? (coll. Rang). H. sobrina (nob.), P. p. 32, n° 84, pl. 43, fig. 6 (non 7, 8) — II. sobrina Fér., Hist. I, p. 121, ibid. 2 types semblables aux fig., sans localité* (ex coll. de la Touche). H. Carmelita (nob.), P. p. 32, n° 85, pl. 32, fig. 4 — IL Carmelita, Hist. I, p. 193, ibid. L’holotype figuré et un paratype, sans localité '! H. orbiculata (nob.), P. p. 32, n° 86, pl. 47, fig. 3, 4 — H. orbiculata Fér., Hist. I, p. 117, ibid. 4 types dont l’ex. figuré fig. 3, la Trinité. H. isabella (nob.), P. p. 32, n° 87, pl. 47, fig. 2 — H. dentiens Fér. (var.), Hist. I, p. 147, ibid. 2 types non figurés, Antilles* (Leach) et 5 autres types, id. Sous-genre Helicodonta (nob.), P. p. 33. Helicod. dentiens (nob.), P. p. 33, n° 88 ; Cata. de Rang, n° 16 — - H. den- tirns Fér., Hist. I, p. 147, pl. 48, fig. 2, 49A, fig. 2 et 47, fig. 2. Onze types dont le grand ex. de la pl. 48 .’, Cayenne* (Howe) et la Martinique* (Thounens) et 11 autres types dont le petit ex. de la pl. 48 ?, Antilles (Rang ; coll. Fér. ?), plus 3 ex. non nommés par Férussac, Guade¬ loupe* ; « fossilis » : 1 ex., Soissons*. H. punctata (Born), P. p. 33, n° 89 ; Cata. de Rang, n° 17 — II. obesa Beck (non H. punctata Born), Hist. I, p. 148, pl. 48, fig. 3. Quatre ex. dont l’ex. figuré, Martinique (coll. Rang) et un ex. de Férussac (« = H. vario- lica nob. »), Martinique*. II. auréola (nob.), P. p. 33, n° 90. Ex. non localisés ; Férussac, de sa main, a barré cette espèce en ajoutant « Helicina ». H. malleata (nob.), P. p. 33, n° 91 — H. malleata Fér., Hist. I, p. 152, pl. 48, fig. 4. Sept ex., Ténérifïe (Muséum, Maugé 1796) : types ? (voir Mabille, Can., VII, p. 257 : H. bidentalis Lmk.) ; une étiquette sans ex. : « Ténérifïe ? ; ex. coll. Olivier ». H. parilis (nob.), P. p. 33, n° 92 — H. parilis Fér., Hist. I, p. 149, pl. 49, fig. 2. Quatre types dont l’ex. figuré ?, Guadeloupe* et Martinique* (Rang) et 8 ex., Mtgne Pelée (coll. Rang). IL nux denticula = nux denticulata (Chemn.), P. p. 33, n° 93 et correct, p. 67 — IL punctata Born, Hist. I, p. 329, pl. 49, fig. 3, 4. Trois lots 485 - de la Martinique (coll. Rang ; Thounens*) ; var. (3 minor = II. nucleola Rang, Hist. I, p. 327, pl. 49, fig. 1 ; Férussac, Bull. Zool., II, p. 97 ; Rang, Mag. de Zool., cl. Y, n° 57 : 5 types semblables aux fig. de Rang, Mtgne Pelée (coll. Rang). II. Knoxvillina (nob.), P. p. 33, n° 94 — II. elevata Say, Hist. I, p. 329, pl. 49, fig. 5, 6. Un ex. sans étiquette : le type figuré ?, Knoxville. II. linguifera (nob.), P. p. 33, n° 95 = H. appressa Say, Hist. I, p. 141, pl. 49A, fig. 3 et 50A, fig. 7. Trois types dont l’ex. figuré pl. 49A ?, Tennessee. H. thyroidus (Say), P. p. 33, n° 96 — II. thyroidus Say, Hist. I, p. 209, pl. 49A, fig. 4 et 50A, fig. 6. Cinq ex. d’auteur conformes aux fig., États-Unis*. II. avara (Say), P. p. 33, n° 97 — II. avara Say, Hist. I, p. 78, pl. 50, fig. 2. Troix ex. conformes aux fig., lac Cayuga* (Milbert) et la Floride* (Say) ; « a/finis » : 1 ex., Amérique sept.*. H. auriculata (Say), P. p. 33, n° 98 — H. auriculata Say, Hist. I, p. 76, pl. 50, fig. 3, 4. Quatre ex. conformes aux fig. 3 (var. oc minor ?), Caro¬ line et 2 ex. semblables aux fig. 4, Floride (ex. d’auteur ?). II. labyrinthus (Chemn.), P. p. 33, n° 99 — II. labyrinthus Chemn., Hist. I, p. 388, pl. 54B, fig. 5. Un ex. conforme aux fig., Porto Bello (coll. Rang) ; voir Deshayes, Mag. de Zool., cl. V, pl. 111, fig. 1. II. plicata (Born), P. p. 34, n° 100 — H. plicata Born, Hist. I, p. 387, pl. 54B, fig. 4. L’ex. figuré ?, sans localité ? II. hirsuta (Say), P. p. 34, n° 101 — Il . hirsuta Say, Hist. 1, p. 140, pl. 50A, fig. 1, 3 et H. convexa Raf., p. 144, pl. 50A, fig. 2 (non 3). Un ex. de Rafinesque semblable à la fig. 2 : « II. hirsuta var. a = Stenotrema con- vexa Raf. », Kentucky* ; une étiquette d ’//. hirsuta [connu. Say, Hyde) ; un ex. à' II. hirsuta marqué « Stenotrema » (nom de genre), Kentucky* et enfin 2 ex. semblables à la fig. 3, marqués également « Stenotrema » mais pouvant être considérés comme des types de Y II. stenotrema Fér. : voir Pfeiffer, Symb. II, p. 39 et Binney, Terr. air. br. Moll., p. 295. H. denotata (nob.), P. p. 34, n. 102 ; Bull. Zool., p. 100 = H. palliata Say, Hist. I, p. 144, pl. 49A, fig. 5. Un ex., Kentucky* (= Triodopsis scabra Raf.) ; 4 ex. non figurés, Amérique sept. (Milbert ; coll. Fér. ?) ; « var. oc carinata » : 2 ex. carénés, Nashville* (Say). Syn. = H. Caroli- niensis Lea, 2 ex. d’auteur, Caroline du N.* et 1 ex. du Tennessee (coll. Rang) : ces ex. sont en réalité des II. elevata Say (!). II. personata (Lmk.), P. p. 34, n° 103 — H. personata Lmk., Hist. I, p. 142, pl. 51, fig. 1. Deux lots : Franche-Comté* et Bex*. Il . clausa (Raf.), P. p. 34, n° 104 — II. clausa Raf., Hist. I, p. 143, pl. 51, fig. 2. Deux ex. d’auteur, Missouri. Syn. = H. inflecta Say, un ex., Missouri inférieur*. H. tridentata (Say), P. p. 34, n° 105 — II. tridentata Say, Hist. I, p. 72, pl. 51, fig. 3. Trois lots : Canada et États-Unis* (Milbert, Say, Bosc, — 486 — Ilyde), Caroline du S. et Amérique sept. Syn. = II. lunula Raf., 2 ex. d’auteur dont un semblable au grand ex. figuré, Kentucky*. II. holocericea (Gmel.), P. p. 34, n° 106 — - H. holosericea Gmel., Hist. I, p. 17, pl. 51, fig. 5. Troix ex., « terrains granitiques des Hautes-Alpes* » (Studer : pars). II. obvoluta (Müll.), P. p. 34, n° 107 — H. obooluta Müll. , Hist. I, p. 16, pl. 51, fig. 4. Deux ex., Pise* ; var. b Desh. = H. Stentzii Partsch (selon Deshayes), un ex., Milan (Michaud ; coll. Fér. ?). H. septemvolva (Say), P. p. 34, n° 108 — H. septemvola Fér., Hist. I, p. 5, pl. 51, fig. 6. Quatre ex. de Say, Floride*. Syn. = H. cereolus Mey. H. carabinata (nob.), P. p. 34, n° 109 et correct, p. 68, pl. 51B (non 101), fig. 3 — H. Rivolii Desh., Hist. I, p. 7, ibid. Néant. H. lamellosa (nob.), P. p. 34, n° 110 ; Voy. de l’Uranie, p. 467 — H. lamel- losa Fér., Hist. I, p. 369, pl. 51A, fig. 3. Deux types, Port Jackson* (Gaudichaud). H. labyrinthica (Say), P. p. 34, n° 111 et correct, p. 68, pl. 51B (non 101), fig. 1 — H. labyrinthica Say, Hist. I, p. 210, ibid. Un ex., États-Unis* (ex. d’auteur ?). H. Duclosiana (nob.), P. correct, p. 68, n° 111 bis ■ — H. Duclosiana Fér., Hist. I, p. 207, pl. 51A, fig. 6. L’holotype figuré ?, Nlle Hollande* (Duclos). H. imperator (Montf.), P.p. 34, n° 112, pl. 52 — H. imperator Fér., Hist. I, p. 383, ibid. Un ex. non figuré de mêmes dimensions que la fig. 4, Bara- coa-Cuba* ; var. • ’« . v ' . Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e série, t. 37, n° 3, 1965. — 551 Scleroblastes. Malgré l’élimination des spiculés dans les préparations désilicifiées, j’ai pu observer quelques scleroblastes dont les prolongements cellulaires entourent encore parfaitement l’emplacement du spiculé dissous. Cellules fuchsinophiles. Elles sont un peu plus petites que les autres amoebocytes. De forme irrégulière, elles mesurent 7-8 p dans leur plus grande dimension et ont un noyau généralement sphérique de 4-6 p de diamètre qui peut être nucléolé. L’affinité de ces cellules pour la fuchsine acide révèle de nombreux granules, irrégulièrement répartis dans le cyto¬ plasme, qui permettent d’assimiler cette catégorie cellulaire aux groupes des cellules fuchsinophiles signalées chez plusieurs éponges (Faure- Fremiet, 1931 ; Herlant Meewis, 1936 ; Brien, 1938). On les trouve réparties dans la majorité des bourgeons, sans localisation préférentielle. Cellules sphéruleuses. De 12 à 18 p de diamètre, ces cellules de forme irrégulière ont un noyau sans nucléole, le plus souvent masqué par de grosses inclusions en bâtonnets épais. Ces inclusions se teintent indiffé¬ remment par les colorants acides ou basiques ; on peut les rattacher au groupe des cellules sphéruleuses. Choanocytes. Ils sont présents dans toutes les préparations étudiées. Ce sont leur répartition et l’état de leur organisation en corbeilles qui varient suivant les bourgeons. Les choanocytes ont une forme allongée ; leur plus grande longueur est de 5 p et le noyau occupe la plus grande partie de la cellule. Ils sont groupés en corbeilles de 12 à 30 cellules. Une corbeille de 20 cellules mesure environ 40 p de diamètre. Anatomie des bourgeons. On retrouve dans les bourgeons de Mycale contarenii (Martens) toutes les catégories de cellules de l’adulte. Nous n’avons pu découvrir de stade gemmulaire parfait, composé uniquement d’archaeocytes sphéruleux, ana¬ logue à celui que décrit Herlant Meewis (1948) dans les gemmules de Suherites domuncula. Dans les cas les plus fréquents, les bourgeons étudiés ressemblaient à de petites éponges déjà organisées comme l’adulte. Néan¬ moins, on peut distinguer dans les bourgeons plusieurs étapes évolutives avec tous les intermédiaires possibles en relation avec le développement du système aquifère. 1er stade. Dans certains bourgeons recueillis en décembre 1964, les cel¬ lules sont réparties en masses assez compactes et s’il est possible d’y dis¬ tinguer déjà une zone externe creusée de lacunes et une zone centrale LÉGENDE DE LA PLANCHE II Photo n° III : Aspect plus détaillé d’une coupe de bourgeon au stade II. Les trois zones apparaissent plus distinctement. Photo n° IV : Archaeocytes, cellules V, choaocytes, auteur d’une lacune en formation. — 552 — dense, la répartition des différentes catégories cellulaires est hétéro¬ gène. Tous les types cellulaires sont présents, mais à part quelques rares corbeilles de choanocytes observées sur une coupe, il n’y a pas trace d’organisation aquifère au centre du bourgeon. Les choanocytes qu’on peut reconnaître sont dispersés, la surface externe est bordée de collencytes indifférenciés et les archaeocytes sont particulièrement riches en inclusions. Ce stade représente probablement l’état le plus primitif du bourgeon. 2e stade. Dans deux bourgeons de 1,5 et 2 mm de diamètre, récoltés en décembre 1964, on peut distinguer trois zones nettement définies. 1) une zone externe, déjà organisée, qui correspond à ce que Wilson (1894) appelle « espace sous-dermique » chez Mycale (Esperella) fibrexilis. Les lacunes sous-dermiques y sont creusées (pinacocytes), analogues à celles de l’éponge mère. Entre les lacunes sous-dermiques, des travées cellulaires minces, formées de cellules V d’amoebocytes et de collencytes fibreux, composent la trame de l’éponge. La surface du bourgeon n’est pas encore bordée par une assise unique de pinacocytes bien caractéris¬ tiques. Les cellules superficielles ressemblent encore aux collencytes fibreux des travées cellulaires internes. 2) la zone intermédiaire contient les corbeilles vibratiles réparties autour de canaux limités par des pinacocytes. 3) la zone centrale est la plus remarquable : elle n’est constituée que d’archaeocytes, de collencytes allongés ou non. Le centre est totalement dépourvu de choanocytes et les cellules Y si nombreuses dans les zones externe et intermédiaire, sont ici moins abondantes. La prédominance d’archaeocytes à inclusions très colorables prête à cette partie du bour¬ geon un aspect dense et sombre qui tranche totalement sur les zones sous- dermiques et choanocytaires. Les cellules commencent à s’organiser en travées mais moins nettement que dans les stades ultérieurs. 3e stade. Beaucoup de bourgeons sont à ce stade. La densité des cel¬ lules, très supérieure à celle de l’éponge, est encore remarquable et il existe toujours une différence entre le centre et la périphérie. La couche externe est limitée par une assise de pinacocytes analogue à celle de l’éponge : les pinacocytes externes ont l’aspect et la taille des cellules bordant les canaux. Les corbeilles vibratiles plus nombreuses s’organisent vers le centre et la zone lacunaire s’étend. Cependant, tout à fait au centre, les choanocytes sont encore dispersés entre les amoebocytes et les col¬ lencytes. Rayonnant du centre vers l’extérieur, les cellules s’organisent de plus en plus en travées allongées, très denses, analogues à celles décrites par Herlant Meewis (1948). Ces travées cellulaires accompagnent les fais¬ ceaux de tylostyles qui font saillie à l’extérieur en entraînant la couche superficielle. A ce niveau, les travées divergent et s’orientent parallèle¬ ment à la surface. Lorsqu’un bourgeon est extérieurement divisé en plu¬ sieurs lobes, on y retrouve un nombre correspondant de centres d’orga¬ nisation. Dans les bourgeons récoltés en mai et correspondant à ce second 554 — stade j’ai pu observer des cystes de pinacocytes contenant des cellules à cytoplasme très dense et dont les noyaux étaient pour la plupart en mitose. Il s’agit sans doute de cystes à spermatocytes. 4e stade. Les travées radiaires contenant les spiculés sont beaucoup moins denses ; elles sont composées de collencytes fibreux et de substance fondamentale abondante ; les archaeocytes y sont rares. Les corbeilles vibratiles sont organisées dans tout le bourgeon dont l’histologie est com¬ parable à celle de l’éponge ; l’aspect du bourgeon correspond à la des¬ cription de Wilson (1894) pour Mycale (Esperella) fibrexilis. « The body of the sponges consists of a network of narrow trabeculae separated by a System of canals ». Il est intéressant de comparer les bourgeons de Mycale à ceux de Suberites (ou Ficulina) et de Tethya. Chez Suberites domuncula (Olivi), Herlant Meewis (1948) décrit deux modalités de la gemmulation aboutissant également à la formation d’amas d’archaeocytes-thésocytes. Le processus s’accompagne d’une phagocytose ou d’une cytolyse des autres catégories cellulaires et de la désorganisation localisée du système aquifère. On ne connaît pas les modalités de la ger¬ mination et de l’histogenèse, mais les gemmules de Suberites sont assez distinctes des bourgeons de Mycale. Le bourgeonnement externe de Tethya aurantium (Pallas) est apparem¬ ment très proche de celui de Mycale, mais l’évolution histologique et ana¬ tomique des bourgeons de Tethya après leur sortie de l’éponge est assez différente ; d’après Maas (1901), le tissu du bourgeon est d’abord homo¬ gène, puis les archaeocytes se groupent en amas isolés qui eux-mêmes se regroupent et forment la partie centrale du bourgeon qui correspond au futur choanosome de l’éponge. En même temps se différencie la zone corticale où apparaissent les lacunes ectosomiques. Les corbeilles vibratiles ne se différencient que très tardivement dans la moëlle centrale. Elles restent même absentes d’après Cherfils (1953). Dans les bourgeons de Mycale, la mise en place d’un ectosome et d’un choanosome se produit également, mais l’ectosome reste très fin et correspond à la zone des lacunes sous-dermiques, et le choanosome s’organise à partir d’une masse cellu¬ laire compacte en direction centripète. Les processus histogénétiques des bourgeons de Tethya et de Mycale ne sont donc pas absolument semblables et les divergences sont liées à l’organisation anatomique de l’éponge et, plus spécialement, à celle du système aquifère. Conclusion. 1) L’examen des bourgeons externes de Mycale contarenii (Martens) indique qu’ils subissent une évolution organisatrice. L’organisation du bourgeon se fait de la périphérie vers le centre ; elle débute par le déve¬ loppement des lacunes sous-dermiques et se poursuit par l’organisation de la zone périphérique et la formation de corbeilles de choanocytes dans — 555 — une région sous-jacente aux lacunes. Ce processus est semblable à celui qu’on observe au cours de la métamorphose larvaire ou de la réorganisa¬ tion après dissociation cellulaire. 2) Tous les types cellulaires de l’adulte sont présents dans les stades les plus primitifs des bourgeons devenus externes ; le bourgeon se forme, semble-t-il, à partir d’une fraction de tissu maternel. La présence simul¬ tanée de cystes spermatiques dans le bourgeon et dans l’éponge renforce ce point de vue. Il se produit ultérieurement une réorganisation des cellules en fonction du développement d’un nouveau système aquifère. Laboratoire de Malacologie du Muséum et Station biologique de Hoscoff. BIBLIOGRAPHIE Cherfils, 1953. — Contribution à l’étude du bourgeonnement chez Tethya lyncurium. Rec. Trav. Stat. mar. Endoume, 11, pp. 1-37. Deszô, 1879. — Die histiologie und Sprossenentwicklung der Tethyen besonders der Tethya lyncurium Lieberkühn. Arch. Mikr. Anat., 16, pp. 626-651. pl. XXX-XXX1II. Faure-Fremiet, 1931. — Étude histologique de Ficulina ficus L. Arch. Anat. Microsc., 27, pp. 421-448. Herlant-Meewis, H., 1948. — La gemmulation chez Suberites domuncula (Olivi) Nardo. Arch. Anat. micr. Morph. Exper., 37, pp. 289-322. Maas, O., 1901. — Die Knospenentwicklung der Tethya und ihr Vergleich mit dergeschlechtlichen Fortpflanzung der Schwâmme. Z.W.Z., LXX, pp. 263-288, pl. XIII, XIV. Prell, H. 1915. - — - Zur Kenntnis der gemmulae bei marine Schwâmmen. Zool. Anz, 46, pp. 97-116. Selenka, 1879. • — ■ Ueber einen Kieselschwamm von achtstrahlegen Bau, und über Entwicklung der Sch-wammknospen. Z.W.Z., XXXIII, pp. 467-476, pi. xxvii-xxviii. Topsent, E., 1924. — Révision des Mycale de l’Europe Occidentale. Ann. Inst. Océanog., n. s., I, pp. 77-118. Tuzet, O. et J. Paris, 1957. — Les lophocytes de l’Éponge siliceuse Tethya lyncurium Lam. et leur évolution. C. R. Acad. Sri., Paris, 244, pp. 3088- 3090. Wilson, H. V., 1894. — - Observations on the gemmule and egg development of marine sponges. Journ. Morph., 9, pp. 277-406, pl. XIV-XXV. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 556-562. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE CXXV-CXXVII Par A. GUILLAUMIN cxxv. Plantes récoltées par H. S. MacKee (6e liste) 1 A l’occasion du colloque de Phytochimie qui s’est tenu à Nouméa en lin avril-début de mai 1964, M. MacKee a encore récolté quelques plantes dont voici la liste : Hybanthus caledonicus Cretz. — Arbuste, Im, feuilles vert foncé en des¬ sus, vert clair en dessous, fruits verts, Nouméa : pentes du Ouen Toro, vers 50 m, 2-V-1964 (11.483). Pittosporum lifuense Guillaum. — Arbuste, 2,50 m, feuilles vert clair en dessus, vert pâle en dessous, les jeunes brunes, fruits bruns, vallée de la Thy, versant du Mt Koghi, vers 400 m, 27-iv-1964 (11.474). Triumfetta rhomboidea Jacq. — + herbacée dressée, 80 cm, feuilles vert foncé en dessus, vert clair en dessous, fleurs jaunes, La Crouen près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée à Niaoulis et Goya¬ viers 25-V-1964 (11.449). Gouania Le Ratii Schltr. - — - Liane grêle grimpant sur les arbres, feuilles vert très foncé brillant en dessus, vert clair en dessous, fleurs blanc verdâtre, Nouméa : pente du Ouen Toro, vers 50 m, 2-V-1964 (11.485). Aglaia elaeagnoides Benth. — Arbre, 8 m, cime dense, écorce brunâtre se détachant en petites écailles, feuilles généralement 3-foliolées, rare¬ ment 5-foliolées, vert foncé brillant en dessus, vert clair brillant en dessous, fruits mûrs rouges, Nouméa : Anse Vata, 5 m, 30-iv-1964 (11.475). Lasianthera austro-caledonica Baill. — Arbre, 10 m, écroce grise, un peu rude, sillonnée en long, Vallée de la Thy : versant du Mt Koghi, vers 400 m, 27-iv-1964 (11.470). Storthocalyx Pancheri Radlk. - — Arbuste, 2,50 m, feuilles vert clair brillant en dessus, vert grisâtre en dessous, fleurs blanches, Route de Yaté : près de la Rivière des Lacs, 150 m, 3-V-1964 (11.491). 1. Cf. Bull. Mus., 2« sér., XXVII, pp. 469-476 (1955) ; XXIIIV, pp. 129-131, 307-314 (1956) ; Mèm. Mus., sér. B, Botanique VIII, pp. 121-192 (1959) ; Bull. Mus., XXXI, pp. 173- 180, 266-269 (1959) ; Jour. Agric. trop, et Bot. app., XI, pp. 91-103, 188-201 (1964). — 557 — Alysicarpus vaginalis DC. — - Rampante, feuilles vert clair, fleurs roses, Nouméa : base du Ouen Toro, terrain vague, assez rare, lO-v-1964 (11.480). Tephrosia villosa Pers. — Herbe ligneuse, 1,50 m, feuilles vert grisâtre, fleurs blanches à dessins pourpres, Nouméa : Anse Yata, assez commun, 30-iV-1964 (11.477). Cunonia pulchella Brong. et Gris. — Arbuste, 3 m, feuilles vert foncé brillant en dessus, vert clair brillant en dessous, fruits rouges, Vallée de la Thy : versant du Mt Koghl, vers 400 m, 27-iv-1964 (11.473). Tristania Callobuxus Ndzu. — Hte Kuébuni, près du Lac en long, 150 m, 6-V-1964 (11.509). Syzygium nitidum Montr. ex Guillaum. et Beauvis. — Arbuste, 3 m, feuilles vert foncé brillant en dessus, vert clair en dessous, boutons rose pâle, fleurs blanches, Plateau de Goro, vers 150 m, 6-V-1964 (11.500). Psychotria collina Labill. — - Arbre, 6 m, écorce presque lisse, branches très cassantes, feuilles vert très foncé brillant en dessus, vert clair brillant en dessous, fleurs vertes, odorantes, Nouméa : pente du Ouen Toro, vers 50 m, 2-v-1964 (11.487). Hedyotis auricularia var. melanesiaca Fosb. = Oldenlandia Crataeogonum Guillaum. — Tiges rouges, feuilles vert foncé brillant en dessus, vert clair en dessous, Cascade de Ciu, près de Canala, vers 200 m, dans les fissures des rochers, 26-iv-1964 (11.461). Spilanthes Acmella L. — Feuilles vert clair, fleurs jaunes, La Crouen, près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée à Niaoulis et Goyaviers, 25-iv-1964 (11.455). Synedrella nodiflora Gaertn. - — Dressée, 50 cm, feuilles vert clair, fleurs jaunes, Nouméa : pied du Ouen Toro, terrain vague, localement com¬ mune, 4-V-1964 (11.495). Sonchus oleraceus L. — Dressée, 50 cm, latex blanc, feuilles vert clair, fleurs jaunes, Nouméa : pied du Ouen Toro, terrain vague, 4-V-1964 (11.494). Parsonsia canescens Baill. ex Guillaum. — Liane grêle grimpant sur les arbres, latex blanc, feuilles vert très foncé brillant en dessus, vert clair en dessous, fleurs blanches, 2-V-1964, Nouméa : pentes du Ouen Toro, vers 50 m, 2-V-1964 (11.484). Gymnema sylvestre R. Br. — Liane grêle grimpant sur les arbres, latex blanc, feuilles vert foncé brillant en dessus, ver t clair en dessous fleurs blanches, Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, l-v-1964 (11.479), Leucas lavandulae folia Sm. — Dressée, feuilles vert clair, fleurs blanches, Route de l’Hermitage, vers 100 m, terrain vague, 2-V-1964 (11.490). Peperomia caledonica C. DC. — Terrestre, tiges rouges, feuillles vert foncé en dessus, vert clair en dessous, inflorescences vertes, Nouméa : pentes du Ouen Toro, vers 50 m, sous forêt basse, claire, à Acacia spirorbis, 2-V-1964 (11.486). 558 Amylotheca pyramidata Danser. — Feuilles vert clair en dessus, vert pâle en dessous, fleurs rouge clair, Hte Kuébuni, près du Lac en long, 150 m, sur Tristania Callobuxus, 6-V-1964 (11.508). Exocarpus spathulatus Schltr. et Plitzer. — Arbuste, 1 m, feuilles vert clair, fruits verts, Hte Kuébuni, près du Lac en long, 150 m, très com¬ mun, 6-V-1964 (11.505). Kermadecia austro-caledonica Guillaum. 1. - — - Arbre, 8 m, écorce grise, ± lisse, feuilles vert très foncé brillant en dessus, vert clair brillant en dessous, fruits noir brillant, Vallée de la Thy : versant du Mt Koghi, vers 400 m, 27-iv-1964 (11.471). Phyllanthus Comptonii S. Moore ? — • Arbuste, 0,50-2 m, feuilles vert foncé en dessus, vert grisâtre en dessous, jeunes feuilles rougeâtres, Vallée de la Thy, vers 50 m, sur rocher sec près du Creek, 27-iv-1964 (11.466). Longetia buxoides Baill. — Rampante, feuilles vert foncé en dessus, vert clair en dessous, fleurs blanches, Plateau de Goro, vers 150 m, 6-V-1964 (11.503) ; arbuste, 1 m, feuilles vert clair brillant en dessus, vert pâle en dessous, fleurs blanches, fruits verts, Hte Kuébuni, près du Lac en long, 150 m, 6-v-1964 (11.506). Baloghia sp. ■ — Arbuste, 1 m, feuilles vert très foncé brillant en dessus, vert pâle en dessous, fruits verts, Hte Kuébuni, près du Lac en long, 150 m, 6-V-1964 (11.507). Bureavia carunculata Baill. — Arbuste, 2 m, feuilles vert brillant en dessus, vert clair en dessous, fruits verts, Hte Kuébuni, vers le Lac en long, 150 m, 6-V-1964 (11.510). Dendrobium steatoglossum Reichb. f. — Tige grêle, 3 m, feuilles vert clair, fleurs jaune verdâtre, Hte Kuébuni, vers le Lac en long, 150 m, 6-V-1964 (11.514). Lyperanthus rarus Schltr. - — Terrestre, fleurs vertes, Plateau de Goro, vers 150 m, 6-V-1964 (11.502). — Une seule plante vue. Corysanthes neo-caledonica Schltr. — Terrestre, feuilles vert clair, fleurs rouge très foncé, Vallée de la Thy : versant du Mt Koghi, vers 400 m, ombre épaisse de la forêt humide, plantes presque cachées dans les feuilles mortes qui couvrent le sol, 27-iv-1964 (11.472). Goodyera Finetiana Krânzl. — Terrestre, feuilles vert foncé en dessus, vert clair en dessous, fleurs blanches, pente du Mt Koghi, près de l’ Her¬ mitage, vers 400 m, 2-v-1964 (11.488). Eriocaulon neo-caledonicum Schltr. — Feuilles vert foncé, inflorescences blanchâtres, Hte Kuébuni, vers le Lac en long, 150 m, sous 50 cm d’eau en rivière à courant rapide, 6-V-1964 (11.513). Lophoschoenus fragilis Dànik. — - Feuilles vert clair, Hte Kuébuni, vers le Lac en long, 150 m, en terrain très humide, 6-V-1964 (11.511). 1. Le binôme est attribué à Bentham et Ilooker fils qui ne l’ont jamais créé tout en pensant quel’ Adenostephanus austrocaledonicus Brong. et Gris devait être rapporté au genre Kerma- dêcia (Gen., PL III, p. 178). — 559 — Coslularia Guïllauminii Kükent. — Hte Kuébuni, vers le Lac en long, 150 m, en terrain très humide, 6-V-1965 (11.512). Dicanthium caricosum A. Cam. — Tiges rouges, inflorescence brune, Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, l-v-1964 (11.481) ; tige rougeâtre, inflorescence brune, Cascade de Ciu, près de Canala, vers 200 m, terrain sec, 26-IV-1964 (11.546). Anthistiria imberbis Retz. — - Jusqu’à 1,50 m, tige rougeâtre, feuilles vert clair, La Crouen, près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée à Niaoulis et Goyaviers, 25-iv-1964 (11.453). Paspalum orbiculare Forst. • — Jusqu’à 80 cm, inflorescence vert pâle, La Crouen près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée à Niaoulis et Goyaviers, 25-iv-1964 (11.454). P. paniculatum L. — 1 m, inflorescence rouge sombre, La Crouen près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée, à Niaoulis et Goya¬ viers, 25-iv-1964 (11.448). P. scrobitulalum L. — - Dressée, tige rouge sombre, Nouméa : pied du Ouen Toro, 10 m, terrain vague, 4-V-1964 (11.493). Panicum decompositum R. Br. — Dressée, Nouméa : pied du Ouen Toro, 10 m, terrain vague, très commune, 4-V-1964 (11.496). P. molle Sw. — 1 m, Cascade du Ciu, près de Canala, vers 200 m, terrain humide, 26-iv-1964 (11.457). Pennisetum purpureum Benth. — 2,50 m, grégaire, inflorescence brun clair, La Crouen près de Canala, 100 m, brousse très dégradée, à Niaoulis et Goyaviers, 25-iv-1964 (11.452). Digitaria pruriens Büse. — Feuilles vert foncé, inflorescence vert clair, La Crouen près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée, à Niaoulis et à Goyaviers, 25-V-1964 (11.451). Chloris cynodontoides Bal. — Dressée, Nouméa : pied du Ouen Toro, 10 m, terrain vague, 4-V-1964 (11.499). Paraît assez rare. Ixophorus verticillatus Nash. — Inflorescence brune, Cascade de Ciu, près de Canala, vers 200 m, terrain humide, 26-IV-1964 (11.464). Dactylo ctenium aegyptiacum Willd. — - Tiges rampantes, inflorescences dressées, rouge foncé, Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, terrain vague l-v-1964 (11.476) ; paraît être assez localisée. Eragrostis amabilis W. et Arn. var. plumosa E. et A. Cam. — Nouméa : dans les fissures du trottoir, 24-iv-1964 (11.447). E. atrovirens Trin. form. Brownii Hack. — Nouméa, mauvaise herbe des jardins, 27-iv-1964 (11.465) ; inflorescence rose pâle, vallée de la Thy, vers 50 m, terrain humide, 27-V-1964 (11.468). E. elongata Jacq. — Cascade de Ciu près de Canala, vers 200 m, dans les fissures des rochers, 26-iv-1964 (11.459). E. pilosa Beauv. — Dressée, Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, terrain vague, l-v-1964 (11.478). — 560 — Araucaria Muelleri Brong. et Gris. — • Arbre, 12 m, Plateau de Gorov vers 150 m, en petit peuplement, semis assez nombreux, 6-V-1964 (11.504). Equisetum ramosissïmum De*v. — Vallée de la Thy, vers 50 m, 27-r v-1964 (11.467), Depuis, le Muséum a reçu de MacKee, en plantes vivantes pour les serres, le 14-XH-1964 (f 163 1964) : Dendrobium muricatum Finet. — Epiphyte, Hte Ouinné, 400 m, 22-xn-1962 (9.801). C irrhonetalum capillipes Guillaum. — Epiphyte, Mt Ouin, vers 1200 m, 22-xn-1962 (9.842). Bulbophyüum ngoyense Sehltr. — Hte Ouinné, 900 m, sur tronc d’arbre, 6-xn-1964 (11.831). B. polypodioides Sehltr. — Hte Ouinné, 900 m., épiphyte sur une tige de Freycinetia le long d’un tronc d’arbre de la forêt humide, 6-xn-1964 (11.815). Pelma neo-caledonica Finet — Hte Ouinné, 900 m, sur tronc d’arbre, 6-xii-1964 (11.832). En plantes sèches le 25-1-1965 : Vanguieria edulis Vahl. — Arbuste, 2 m, fleurs vertes, fruit mangeable, Bourail, cultivé, 24-xii-1964 (11.853). Appelé localement à tort Kaki. Glossogyne tenuifolia Cass. — - Feuilles vert clair. Contrefort de la Roche Ouaième, crête rocheuse très raide, 400 m, peu commun, 27-xii-1964 (11.866). Lagenophora gracilis Steetz. — Feuilles vert foncé en dessus, vert clair en dessous, fleurs blanches, Contrefort de la Roche Ouaième, crête rocheuse très raide, 400 m, peu commune, 27-xn-1964( 11.865). Mitrasacme pygmea R. Br. — Feuilles vert clair, fleurs blanches, Contre- fort de la Roche Ouaième, crête rocheuse très raide, 400 m, 27-xii-1964 (11.864). Clerodendron Thomsonae Balf. — Feuilles vert foncé en dessus, vert clair en dessous, bractées blanches, fleurs rouges, Tontouta, cultivé dans un jardin, 23-xn-1964 (11.852). Crescentia Cujete L. — Arbre, 5 m, feuilles vert foncé brillant en dessus, vert clair en dessous, fleurs blanc verdâtre, à dessins bruns, fruit très gros, vert, Galarino, 10 m, 31-xii-1964 (11.898). L’introduction du Calebassier avait été signalée chez quelques tribus de la Côte Est, notamment celle de Pombéï, par Barrau (in litt. 8-vn-1953 et par Rageau ( Plantes médicinales de la Nouvelle-Calédonie, p. 60, 1957). Epipogum nutans Reichb. f. — Terrestre, probablement saprophyte, tige brune, aphylle, fleurs blanches à dessins pourpre, Hte-vallée de Houai- — 561 — lou, forêt humide, dense, endroits très ombragés, 24-xii-1964 (11.854). Le genre Epipogum n’avait pas encore été signalé en Nouvelle-Calé¬ donie, mais Garay (Mss. in Herb. Mus. Paris.) pense que le Gastrodia Schinziana Kranzl. devrait être rattaché au genre Epipogum. Le 16-iii-1965 : Dendrobium Chalandei Kranzl. — Pendant des branches d’un arbre, feuilles vert clair peu charnues, fleurs vertes à labelle blanc, Nouméa : Montravel, Parc forestier, 50 m, 9-m-1965 (12.216). cxxyi. Plantes récoltées par le Dr. J. W. Dawson 1 ET CONSERVÉES AU RlJKSHERBARUM DE LeYDE. Menepetalum Balansae Loes. — Hills N of Poindimié, frequently burnt and in early stage of régénération (6). Polyosma brachystachis Schltr. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m, mount¬ ain forest (24). Baeckea pinifolia DC. — Road from Bourail to Houaïlou, roadside in open place, about 300 m (1). B. virgata Andr. — Hills N. of Poindimié, burnt areas in early stage of régénération, streambed, about 500 m (2). Metrosideros operculata Labill. — Même localité (3). M. oreomyrtus Dànik. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m, mountain forest (24). Mearnsia porphyrea Diels ? — Même localité (27). Myrtus artensis Guillaum. et Beauvis. ? — Just N. of Houaïlou near Cap Bocage, serpentine rock with shrubby végétation, about 200 m (9). Syzygium Pancheri Brong. et Gris. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m, moutain forest (21). S. sp. aff. Pancheri Brong. et Gris. — Même localité (23). Piliocalyx eugenioides Guillaum. ? — Même localité (31). Morinda Forsteri Seem. — Hills N. o£ Poindimié, frequentely burnt an in early stage of régénération (5). Psychotria collina Labill. — Même localité (4). Helichrysum neo-caledonicum Schltr. — Just N. of Houaïlou near Cap Bocage, serpentine rock with shrubby végétation, below 100 m (14). Seaevola montana Labill. — Même localité (17). 1. Botany Departement, Victoria University, Wellington (N. -Z.) ; a publié New Cale- donia and New Zeeland : A botanical comparaison in Tuatara, II, pp. 178, 193, 1963. Une espèce nouvelle à'Uncinia : U. Dawsonii provenant du Mt Ignambi a été décrite et figurée par R. G. Hamelin, in Transact. of Roy. Soc. of New Zeeland, Botany , II, pp. 128, 129, 1963. — 562 — Rapanea novo-caledonica Mez. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m, mount¬ ain forest (30). Tapeinosperma ? — Hills N. of Poindimié, frequentily burnt and early stage of régénération (28). Maba yahouensis Schltr. — Même localité (7). Rauwolfia semperflorens Schltr. — N. of Houaïlou near Cap Bocage, serpentine rock with shrubby végétation, about 200 m (10). Geniostoma rupestre Forst. — Hills north of Poindimié, frequently burnt and in early stage of régénération (8). Litsea uniflora Guillaum. — Même localité (29). Cleidion Vieillardii Baill. var. acutifolia Müll.-Arg. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m, mountain forest (19). Austrotaxus spicata Compton. — Même localité (20). Dacrydium taxoides Brong. et Gris. — Même localité (25). Selaginella neo-caledonica Bak. — Just nort of Poindimié, near Cap Bocage, serpentine rock with shrubby végétation, about 200 m (11). cxxvn. Plantes vivantes apportées aux serres du Muséum (f. 132, 1964) par Mr. Legand. Nepenthes Vieillardii Hook. — (39 pro parte). Microstylis procera Krànzl. — (39 B). Dendrobium closterium Reichb. f. — (26 A). D. Finetianum Schltr. — (14 B). D. gracilicaule F. Muell. non Krânzl. — Dumbéa (25). D. muricatum Finet. — - Forêt des Electriques (38) ; Mt Dzumac (22). D. odontochilum Reichb. f. — Plaine des Lacs (4) ; route du Mt Dzumac vers 800 m (5). D. verruciferum Reichb. f. — Col d’Amieu (35 C). Cirrhopetalum Thouarsii Lindl. — (32). Bulbophyllum Finetianum Schltr. — Forêt des Électriques (7). B. hexarhopalos Schltr. — Forêt des Électriques, 200 m (6). Eria Vieillardii Reichb. f. (14 B). Phreatia macrophylla Schltr. — Col d’Amieu (1). P. oubatchensis Schltr. — Mt Dzumac (23). Appendicula Vieillardii Reishb. f. — Rivière Baraoua (20). Astelia neo-caledonica Schltr. — Mt Dzumac (13). Le Gérant : Jacques Forest. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. (d. 9713) - 24-12-65. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Le Bulletin du Muséum national d'Histuire naturelle paraît depuis 1895. Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules. Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬ tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections reçues dans les laboratoires du Muséum. Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s'adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum national d'Histoire naturelle, 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris, 5* (Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62). Prix de l'abonnement annuel : Pour la France . 20 F. Pour l'Étranger . 27 F. Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées : 1” série : T. 1 à 34, 1895-1928. 2* série (en cours) : T. 1 à 37, 1929-1965. Instructions pour les auteurs. Les auteur» qui désirent présenter des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant la date de la séance. Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬ nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ; ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits. Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin. Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule et plus de 80 pages pour l’année. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬ logie, 61, rue de Buffon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬ vant. Tirés a part. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬ curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après : 25 ex. 50 ex. 2-4 pages . 1,70 F. 2,10 F. 6-8 pages . 2 F. 2,45 F. 10-12 pages . 2,20 F. 3,55 F. Ces prix s'entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture imprimée. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l'état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de commande joint aux épreuves, a6n qu’il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et clichés, et de facturer, s'il y a lieu, les frais supplémentaires. ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum, 38, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5e. Annuaire du Muséum national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1939). Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans périodicité). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 27 F). Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité). Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité) Publications du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬ dicité). PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM En vente à l’adresse de chaque laboratoire. Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix variable par fascicule. Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, Paris-16e ; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France, 24 F ; Étranger, 30 F. Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, Paris-5® ;' depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger, 30 F. Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre- Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; sans pério¬ dicité ; échange. Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento- mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬ ment, France, 20 F, Étranger, 30 F. Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1882 ; échange. Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬ nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬ ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; abonnement, France, 33 F ; Étranger, 38 F. Adansonia (suite aux Notulae Systematicae ). Directeurs : MM. A. Aubréville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5® ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F. Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Etranger, 25 F. Revue Bryologique et Lichènologique. Directeur : Mm® V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F. Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F. Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue de Buffon, Paris 5® ; depuis 1963 ; abonnement, France, 20 F, Étran¬ ger, 24 F. Pollen et spores. Directeur : Mm® Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61 , rue Buffon, Paris, 5® ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F. Etranger, 40 F. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 9713). - 24-12-1965. 2’ Série, Tome 37 Numéro 4 Année 1965 Paru l* 18 Mars 1966. SOMMAIRE Pages Communications : J. Nouvel, G. Chàuvier et L. Strazielle. Rapport sur la mortalité enregistrée à la Ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1963 . 563 J. Nouvel, J. Rinjard, P. Ciarpaglini et M. A. Pasquier. Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique de Paris pendant l’année 1963 . 580 Ch. Roux. Une nouvelle espèce de Poisson apode de la famille des Ophichthidae : Caccula (Sphagebranchus) monodi sp. nov . 593 J. Arnoult et J. Spillmann. Reproduction expérimentale et hybridations nouvelles de Téléostéens d’eau douce en laboratoire . 599 E. Séguy. Un nouveau Scopeuma de l’Afrique équatoriale. (Insectes Diptères Cordy- lurides) . 610 J.-F. Jézéquel. Araignées de la Savane de Singrobo (Côte d'ivoire) V. — Note com¬ plémentaire sur les Thomisidae . 613 R. Capocasale. Opiliones del Uruguay. Discocyrtus prospicuus Holmberg, el alotipo hembra de Pygophalangodus gemignanii uruguayensis Ringuelet (Gonyleptidae) y Metalibitia rosascostai sp. nov. (Cosmetidae) . 631 M. Vachon. Quelques remarques sur le genre Neobisium J. C. Chamberlin (Arachnides, Pseudoscorpions, Neobisiidae) à propos d’une espèce nouvelle, Neobisium (N.) ginetif habitant les cavernes de l’est de la France . 645 J. Heurtault-Rossi. Roncus (R.) lucifugus Simon, 1879, Pseudoscorpion caver¬ nicole de la faune française, n’appartient pas au genre Roncus L. Koch, mais au genre Microcreagris Balzan . 659 J. Dupouy. Les Veronicellidae de Madagascar, des Comores, des Seychelles, de La Réunion et de l’île Maurice . 667 H. Chevallier. Catalogue des collections du Muséum correspondant à 1’ « Histoire Naturelle des Mollusques » de Férussac. (3e partie) . 678 J.-C. Quentin. Spirurides de Rongeurs de la Station expérimentale de la Maboké . 690 G. Cherbonnier. Note sur une Ophiure peu connue : Cryptopelta brevispina (Ludwig). 701 A. Tixier-Durivault. Quelques Octocoralliaires australiens . 705 A. Cavaco. Les Danois (Rubiaceae) de Madagascar et des Comores . 717 L. Ginsburg. L’ « Amphycion » ambiguus des Phosphorites du Quercy . 724 Bull. Mus. Hlst. nat., Paris, 37, n<> 4, 1965 (1966), pp. 563-730. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1965. — N° 4. 469e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 1er juillet 1965 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIBÉ COMMUNICATIONS RAPPORT SUR LA MORTALITÉ ENREGISTRÉE A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES PENDANT VANNÉE 1963 Par J. NOUVEL, G. CHAUVIER et L. STRAZIELLE I. — Mammifères. Au cours de l’année 1963, sur 601 Mammifères figurant dans les col¬ lections vivantes de la Ménagerie, les pertes ont été de 81 adultes accli¬ matés, 13 Sujets récemment incorporés aux collections, 9 jeunes nés à la Ménagerie et âgés de 10 jours à 6 mois et 13 mort-nés ou nouveau-nés âgés de moins de 10 jours (sur 62 naissances), soit un total de 116 morts. Le tableau I donne la répartition mensuelle de la mortalité. Ces pertes, dans les différents ordres, et leurs causes ont été les sui¬ vantes : Ordre des Primates. Sous-ordre DES LÉMURIENS. Famille des Lémuridés. 1 Microcèbe, Microcebus murinus E. Geoff., succombant à un parasitisme intestinal massif par des cestodes. 36 — 564 — 1 Maki mococo, Lemur catta L., porteur de nombreux kystes hydatiques (8 dans la cavité abdominale, 1 dans le thorax) comprimant les viscères abdominaux et thoraciques. Tableau I. Jam. Féir. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Not. Déc. Tetiui Mammifères acclimatés. 6 25 10 i 6 7 4 5 6 3 4 4 81 Mammifères récemment importés . 1 1 0 0 1 2 0 4 0 1 1 2 13 Jeunes (de 10 jours à 6 mois) . 0 0 0 1 2 1 ! 0 0 2 1 0 2 9 Mammifères nouveau- nés et mort-nés . 0 0 1 2 4 5 0 0 1 0 0 0 13 Totaux . 7 26 11 4 13 15 4 9 9 5 5 8 116 2 Makis mongoz, Lemur mongoz L., atteints de péritonite. 1 Maki à front roux, Lemur rufifrons Benett, victime du parasitisme par acanthocéphales. Famille des Lorisidés. 1 Potto, Perodicticus potto Müller, succombant à une septicémie à Pseu- domonas aeruginosa. Famille des Galagidés. 1 Galago du Sénégal, Galago senegalensis E. Geofï., atteint de pleuro¬ pneumonie. Sous-ordre des Simiens. Famille des Pongidés. 3 Chimpanzés, Pan troglodytes Blum., l’un atteint de bronchopneumonie, le deuxième victime d’une strongyloïdose compliquée de péritonite, tandis que le troisième, né avant terme, ne survécut pas plus de 48 heures. Famille des Cercopithécidés. i Drill, Mandrillus leucophaeus (F. Cuv.) succombant à une broncho¬ pneumonie a frigore, au cours du rude hiver 1962-63. — 565 1 Gelada, Theropithecus gelada Rüppel, victime des mêmes circonstances météorologiques défavorables. 1 Babouin, Papio papio Desm., succombant lui aussi à un brusque abais¬ sement de la température extérieure. 1 Chacma, Papio porcarius Brünn., mort-né. 3 Magots, Macaca sylvana (L.) dont deux atteints de leptospirose à L. icterohaemorragiae et le troisième de toxémie puerpérale. 4 Patas, Erythrocebus patas Schreber, parmi lesquels deux adultes atteints respectivement de septicémie à streptocoques et de tuberculose intestinale et deux jeunes présentant l’un des lésions de congestion des surrénales, l’autre une hémorragie abdominale. 1 Cercopithèque vervet, Cercopilhecus aethiops pygerythrus Cuv., victime de la tuberculose. 1 Cercopithèque callitriche, Cercopithecus aethiops sabaeus (Scopoli), atteint d’hépato-néphrite albuminurique. 3 Cercopithèques tantales, C. aethiops tantalus (Ogilby), dont deux adultes victimes respectivement d’une congestion pulmonaire et d’une hépa- tonéphrite, et un jeune de 6 jours succombant à la dénutrition. 1 Singe-hibou, Cercopithecus hamlyni Pocock succombant à une con¬ gestion pulmonaire bilatérale. 2 Cercopithèques à gorge blanche, Cercopithecus mitis albogularis (Sykes), atteints respectivement de septicémie et de tuberculose. 1 Cercopithèque de l’Hoest, Cercopithecus l’Hoesti Sclater, mort-né. 1 Cercopithèque blanc-nez, Cercopithecus nictitans petaurista Schreber, succombant à la pseudo-tuberculose. 1 Cercopithèque mone, C. mona mona Schreber atteint de tuberculose. 4 Colobes bais, Colobus badius Kerr, d’importation récente, dont le pre¬ mier présenta une septicémie à staphylocoques, le second seulement de la cachexie, tandis que le 3e et 4e succombèrent, respectivement, à une péricardite et à une infection phlegmonneuse du bras abou¬ tissant — • malgré tous les traitements — à une septicémie par Pseu- domonas, Proteus et Streptocoques. 2 Colobes vrais, Colobus verus Van Beneden, dont l’un mourut 24 h après son arrivée, de cachexie parasitaire (strongyloïdose et trichocéphalose graves), tandis que le second ne présenta que des lésions d’entérite et de péricardite. 1 Entelle, Presbutis entellus (Dufr.) atteint de pseudotuberculose. 1 Mangabey enfumé, Cercocebus aethiops Schreber, atteint d’hépatite et d’entérite. 2 Mangabeys couronnés, Cercocebus t. lunulatus (Temm.), présentant l’un des lésions de broncho-pneumonie tuberculeuse, l’autre une con¬ gestion pulmonaire bilatérale. — 566 — Famille des Cebidés. 1 Singe hurleur, Alouatta seniculus L., specimen jeune, d’importation récente, succombant à une entérite à salmonellas, accompagnée de myocardite. Famille des Hapalidés. 2 Singes lions dorés, Leontocebus rosalia (L.), dont l’un, cachectique présentait de nombreux kystes au rein gauche, tandis que le second était atteint de dégénérescence hépatique et de congestion pulmo¬ naire. Ordre des Rongeurs. Famille des Sciuridés. 2 Ecureuils volants, Glaucomys volans L., atteints de toxoplasmose. Famille des Myocastoridés. 2 Ragondins, Myocastor coypus Molina, succombant respectivement à une pleuro-pneumonie et à une infection tuberculeuse rénale. Famille des Dasyproctidés. 2 Agoutis, Dasyprocta aguti (L.), dont l’un présentait des lésions con¬ gestives des poumons et de l’intestin tandis que le second succombait à une tuberculose pulmonaire. Ordre des Artiodactyles. Famille des Suidés. 1 Pécari à collier, Dicotyles tajacu (L.), atteint de congestion pulmonaire double. 1 Sanglier d’Europe, Sus scrofa L., mort-né. Famille des Moschidés. 2 Porte-Musc, Moschus moschiferus L., succombant respectivement à une gastro-entérite hémorragique, et à une Pleuro-pneumonie purulente. Famille des Cervidés. 1 Cerf de France, Cervus elaphus L., orphelin soumis à l’allaitement artificiel, succombant à une entérite rebelle à tout traitement. 1 Cerf Axis, Axis axis Erxleben, victime de traumatismes infligés par un congénère et entraînant de multiples perforations abdominales. 567 — 1 Biche pseudaxis, Sika hortulorum Swinhoe, atteinte de septicémie puer¬ pérale. 6 Cerfs Sikas, Sika nippon (Temm.), victimes de la tuberculose (à loca¬ lisation pulmonaire dans un seul cas, les cinq autres étant caractérisés par une infection des ganglions du tube digestif). 1 Daim moucheté, Dama dama (L.), atteint d’endocardite aiguë et d’abcès des ganglions mésentériques. Famille des Bovidés. 2 Gnous, Connochoetes taurinus (Burcbell), dont un adulte victime d’une fracture du sacrum avec hémorragie pelvienne et un jeune, âgé de 4 jours, succombant à une septicémie colibacillaire. 1 Antilope chevaline, Hippotragus equinus (Desmarests), atteinte d’hépa- tonéphrite ictérique, de péricardite hémorragique et d’endocardite, paraissant liées à une septicémie mixte, à Escherichia coli et Proteus mirabilis. 2 Cobs de Thomas, Adenota kob thomasii Sclater, l’un présentant une néphrite et une vive congestion intestinale, l’autre succombant à des complications septiques d’une fracture ouverte du maxillaire inférieur. 1 Damalisque à front blanc, Damaliscus p. albifrons (Burchell) succombant à une septicémie colibacillaire, quelques jours après sa naissance (par hystérotomie). 1 Goral, Naemorhaedus goral (Hardwick), victime de traumatismes infligés par ses congénères et entraînant une déchirure du diaphragme et un éclatement du foie. 1 Bouquetin de Sibérie, Capra i. sibirica Pallas, atteint de coccidiose. 2 Bouquetins des Alpes, Capra ibex Linné, mort-nés. 1 Bouquetin markhor, Capra falconeri (Wagner), mort-né. 1 Yack, Poëphagus grunniens (L.), mort-né. Ordre des Carnivores. Famille des Félidés. 6 Lions, Panthera leo (L.), sujets âgés chez lesquels on observa : dans trois cas des lésions de néphrite chronique, dans deux cas de la pleuro¬ pneumonie tuberculeuse, et dans le dernier un pyomètre colibacillaire accompagné de péritonite. 1 Serval, Leptailurus serval (Schreber), succombant lui aussi à une néphrite. Famille des Viverridés. De lourdes pertes ont été enregistrées parmi les spécimens de cette famille où a sévi une épizootie de maladie de Carré. Celle-ci entraîna la disparition de 8 Paradoxures, Paradoxurus hermaphroditus Schreber, — 568 — en dépit des traitements institués contre la maladie elle-même (sérum spécifique) ou les infections secondaires (antibiotiques divers, toniques généraux, etc.). De même, le virus se révéla mortel pour : 2 Genettes d’Europe, Genetta genetta (Linné), 3 Genettes tigrines, Genetta tigrina fieldiana Du Chaillu, 1 Genetta maculata Gray, 1 Genetta servalina Pucheran. Les pertes ayant une autre cause que cette maladie sont très limitées ; ce sont celle d’une Nandinie, Nandinia binotata (Gray) atteinte d’endo¬ cardite et de myocardite, et d’une « Mangouste de Madagascar », Mungo- dictis sp, présentant une dégénérescence graisseuse du foie. Famille des Mustélidés. 1 Blaireau, Meles meles (Linné), mourut de toxi-infection gangréneuse à la suite d’une morsure par un congénère, à la base de la queue. 1 Martre, Martes martes (Linné), succomba à une endocardite végétante chronique. 1 Fouine, Martes foina (Erxleben), fut victime d’une septicémie, après morsure par un congénère. 1 Vison, Mustela lutreola L., présenta des signes de septicémie et des lésions de pancréatite et de dégénérescence hépatique. Famille des Procyonidés. 2 Coatis ordinaires, Nasua narica L., furent indéniablement victimes de la maladie de Carré ; dans trois autres cas, il est seulement possible que le virus ait été à l’origine des lésions observées (pleuro-pneumonie, œdème pulmonaire aigu, entérite hémorragique). 1 Raton laveur, Procyon lotor (Linné), mourut d’une cirrhose hépatique avec ascite et hydrothorax. Famille des Canidés. 1 Chien viverrin, Nyctereides procyonoïdes (Gray), très âgé, succomba à l’habituelle néphrite chronique des vieux carnivores, qui était accompagnée d’une myocardite chronique. 2 Chacals, Canis aureus (Linné), présentèrent aussi des lésions rénales et cardiaques chroniques. 1 Dhole, Cuon alpinus (Pallas), victime d’une septicémie à streptocoques, présentait des lésions de péricardite, endocardite et myocardite et la mort survint par œdème aigu du poumon. Ordre des Perissodactyles. Famille des Equidés. 1 Kiang, Hemionus kiang Morkroft, ayant vécu 22 ans en captivité, présenta des foyers de sclérose hépatique, une ulcération de la — 569 — muqueuse stomacale et des plages ischémiées dans le parenchyme pulmonaire. Ordre des Marsupiaux. Famille des Macropodidés. 1 Wallaby de Bennett, Macropus ruficollis Benetti Gould, succomba à une congestion pulmonaire double. Observations sur les causes de la mortalité. Le tableau II donne la répartition des principales causes de mortalité et la fréquence des lésions des divers appareils. Tableau II. Lésions anatomo-pathologiques Nombre de cas 15 13 2 18 7 3 8 11 6 Affections de l’appareil respiratoire poumons 16 4 5 6 ( Reins Affections de l’appareil Génito-urinaire j pft^rug 13 2 1 7 De cet exposé, il ressort d’abord que la seule maladie à virus (maladie de Carré) ayant sévi à la Ménagerie est responsable d’une forte proportion des pertes enregistrées. Il n’est pas inutile de souligner que, si cette infection a pu s’introduire et se développer sous une forme épizootique parmi les carnivores hébergés à la Petite Singerie, c’est en grande partie parce que ce bâtiment vétuste ne comporte aucune installation permettant d’exposer artistiquement les animaux à la vue du public tout en les met¬ tant à l’abri d’une contagion, toujours possible par contact direct, et que - — d’autre part — les cages très anciennes abritant les animaux se prêtent — 570 — fort mal (pour ne pas dire « pas du tout ») à l’application des mesures élé¬ mentaires d’hygiène, en cas d’infection. On peut noter ensuite le caractère stationnaire de la mortalité par tuber¬ culose, la diminution des pertes dues à la pseudo-tuberculose, celle aussi des maladies parasitaires et des accidents. II. — Oiseaux. Au cours de l’année 1963, sur 951 oiseaux enregistrés dans les collections de la Ménagerie, les pertes ont été de 163 sujets dont 54 sur 196 récemment incorporés. La répartition mensuelle de la mortalité, par catégorie, est présentée dans le tableau III. Tableau III. Jant. Eérr. Mars Airil liai Juin Juil. Août Sept. Oct. Not. Déc. Totaui Oiseaux acclimatés .... 10 10 6 10 8 22 9 12 3 1 3 15 109 Oiseaux récemment in¬ corporés . 1 6 2 5 7 5 7 4 4 6 4 3 54 Totaux . 11 16 8 15 15 27 16 16 7 7 7 18 163 La liste des pertes, établie par ordre zoologique, avec indications de leurs causes, est la suivante : Ordre des Ciconiipormes Famille des Ardéidés. 4 Aigrettes, Egretta garzetta (L.), atteintes respectivement de rouget, de tuberculose, de parasitisme par acanthocéphales (avec perfo¬ rations intestinales et péritonite) et enfin de cachexie. 1 Héron crabier, Ardeola ralloïdes fScopoli), atteint de péricardite. 4 Bihoreaux, Nycticorax nycticorax (L.), dont deux sont cachectiques, sans autre lésion, le troisième est victime d’une hémorragie interne et le quatrième de la tuberculose. 1 Héron pourpré, Ardea purpurea L., succombe à une myocardite à son retour d’une exposition d’oiseaux organisée par le Service de Pro¬ tection de la nature ! — 571 — 1 Héron goliath, Ardea goliath Cretzch., meurt brutalement et ne présente aucune lésion macroscopique autre qu’une légère hémorragie du rein gauche. 2 Savacous, Cochlearius cochlearius (L.), sont victimes d’une septicémie foudroyante. Famille des Ciconiidés. 4 Cigognes blanches, Ciconia ciconia (L.), présentent respectivement des lésions d’aspergillose, d’arthrite fémorotibiale (accompagnée de péri¬ cardite), d’entérite hémorragique et de traumatismes infligés par une oie armée de Gambie. 1 Cigogne d’Abdim, Sphenorhynchus abdimii (Licht.), est victime des rigueurs de l’hiver provoquant une gelure grave des pieds. Famille des Plataleidés. 2 Spatules roses, Ajaja ajaja (L.), présentent, l’une des lésions d’endo¬ cardite végétante chronique, l’autre de la cachexie. 3 Ibis rouges, Guara rubra (L.), succombent respectivement à la tuber¬ culose, à une endocardite chronique et à une péricardite compliquée d’œdème pulmonaire. 1 Ibis blanc, Guara alba (L.), meurt d’entérite hémorragique. Ordre des Ansériformes. Famille des Phoenicoptéridés . 1 Flamant rose, Phoenicopterus antiquorum Temminck, présente d’impor¬ tantes hémorragies internes au niveau des articulations coxofémorales et fémorotibiales. Famille des Anatidés. 1 Oie armée de Gambie, Plectropterus gambensis (L.), présente des lésions de sénilité, myocardite et endocardite chronique. 1 Oie des Andes, Chloëphaga melanoptera (Eyton), succombe à une périto¬ nite consécutive à une ponte abdominale. 1 Brante rousse, Netta rufina (Pallas), meurt quelques heures après l’éclosion. \ Bernache nonnette, Branla leucopsis (Bechstein), est atteinte de péri¬ cardite et de dégénérescence hépatique. 4 Canards à faucilles, Anas falcata Georgi, dont deux sont tués par un canard casarca, un autre est atteint de myocardite et d’endocardite chronique, le dernier est retrouvé en état de putréfaction. 1 Casarca roux, Casarca ferruginea (Pallas), atteint de blessures mul¬ tiples, succombe à une hémorragie hépatique. — 572 — 1 Canard souchet, Spatula clypeata (L.) ; atteint d’hépatite, meurt trois jours après l’éjointage. 2 Sarcelles de Formose, Anas formosa Georgi, l’une est atteinte d’hépa¬ tite, l’autre succombe à l’amputation d’une aile. 2 Sarcelles de Coromandel, Nettapus coromandelianus (Gmelin), dont l’une meurt cachectique et l’autre présente une entérite hémorragique 1 Sarcelle de Madagascar, Nettapus auritus Boddaert, est atteinte d’as¬ pergillose. 1 Sarcelle d’été, Anas querquedula L., est atteinte de salmonellose. 1 Grèbe, Poliocephalus r. ruficollis (Pallas) est retrouvé noyé quelques jours après son arrivée. 1 Dendrocygne veuf, Dendrocygna viduata (L.), est atteint de tuberculose. Ordre des Lariformes. Famille des Laridés. 1 Sterne, Sterna albifrons Pallas, succombe à la suite d’une fracture du tarse. 2 Goélands argentés, Larus argentatus Pont, meurent l’un atteint d’hé¬ patite, l’autre de tuberculose. Ordre des Charadriiformes. Famille des Charadriidés. 1 Huitrier-pie, Haematopus ostralegus L., recueilli blessé, succombe à une fracture de l’aile. "2 Avocettes, Recurvirostra avosetta L., meurent de dénutrition. 1 Chevalier combattant, Philomachus pugnax L., est tué par un Hocco. 4 Bécasseaux variables, Calidris alpina (L.), sont tués par des Touracos. Famille des Glaréolidés. 3 Pluvians, Pluvianus aegyptius L., sont tués par des prédateurs, pro¬ bablement des rats. Ordre des Gruiformes. Famille des Gruidés. 1 Grue cendrée, Grus grus (L.), est atteinte de tuberculose. 1 Grue de Numidie, Anthropoïdes virgo (L.), est également atteinte de tuberculose. — 573 Famille des Rallidés. 3 Poules sultanes, Porphyrio porphyrio (L.), sont atteintes de tubercu¬ lose avec des localisations aux membres inférieurs. 3 Poules d’eau d’Europe, Gallinula chloropus (L.), présentent les lésions d’une cachexie de dénutrition. Ordre des Galliformes. Famille des Phasianidés. 1 Faisan d’Edwards, Lophura edwardsi (Oustalet), est atteint de tuber¬ culose. 2 Faisans de Vieillot, Lophura ignita rufa (Raffles), présentent respecti¬ vement une hétérakidiose et une tuberculose généralisée. 1 Faisan de Swinhoe, Lophura swinhoei (Gould), est atteint de tuberculose. 2 Faisans de Raynaud, Lophura leucomelana lineata (Vigors), sont victimes l’un de la tuberculose, l’autre d’une septicémie à colibacilles. 1 Faisan prélat, Lophura diardi (Ronaparte), est également atteint de tuberculose. 1 Faisan à collier, Phasianus colchicus torquatus Gmelin, est atteint d’hé¬ patite. 2 Faisans de Lady Amherst, Chrysolophus amherstiae (Leadb.) et 2 Faisans dorés, Chrysolophus pictus (L.), sont tous quatre atteints de tuberculose. 2 Faisans d’Elliot, Syrmaticus ellioti (Swinhoe), l’un, mâle, est tué par d’autres faisans, l’autre, femelle, succombe à une ponte abdominale compliquée de péritonite. 1 Faisan vénéré, Syrmaticus reevesi (Gray), est atteint de tuberculose. 1 Eperonnier chinquis, Polyplectron h. hicalcaratum (L.), succombe à une pneumonie. 1 Eperonnier de Napoléon, Polyplectron b. emphanum Temminck, succombe à la tuberculose. 1 Hoki bleu, Crossoptilon auritum (Pallas), présente une tuberculose généralisée. 1 Poule de Sonnerat, Gallus sonnerati (Temminck), est également atteinte de tuberculose. 1 Perdrix grise, Perdix perdix (L.), meurt cachectique le lendemain de son arrivée. 1 Perdrix des bambous, Bambusicola fytchi Anderson, meurt des suites de traumatismes crâniens. 3 Cailles de Chine, Excalfacloria chinensis (L.), sont tués par des Toura- cos et des Chevaliers combattants. — 574 — 2 Paons, Pavo cristatus L., dont l’un est atteint de tuberculose, l’autre ne présente que des lésions de sénilité. 3 Paons spicifères, Pavo muticus L., sont tous atteints de tuberculose. Famille des Numididés. 1 Pintade vulturine, Acryllium vulturinum (Hardw.), est atteinte d’hété- rakidiose. Famille des Cracidés. 1 FIocco mitu, Mitu mitu (L.), succombe à la pasteurellose. Ordre des Columbiformes. Famille des Columbidés. 1 Colombe turvert indienne, Chalcophaps indica L., présente un parasi¬ tisme intestinal massif par Nématodes. 1 Colombe lophote, Ocyphaps lophotes (Temminck), est tuée par ses congé¬ nères. 3 Colombes poignardées, Gallicolumba luzonica (Scopoli), dont deux suc¬ combent à des traumatismes et la dernière à une occlusion intestinale provoquée par une pelote de Nématodes. 1 Colombe péruvienne, Columbigallina cruziana Prévost, est atteinte d’entérite hémorragique et de congestion pulmonaire. 5 Pigeons verts, Vinago australis (L.), cachectiques, sont tous atteints d’entérite avec hépatite et présentent en outre un parasitisme instestinal par Railletina. 1 Goura couronné, Goura coronata (L.), âgé de deux mois, tombe du nid et se noie dans un petit bassin. 3 Tourterelles, Streptopelia risoria (L.), dont l’une succombe à des trau¬ matismes crâniens, les deux autres présentent une dégénérescence hépatique. 1 Tourterelle diamant, Geopelia cuneata (Latham), est tuée par ses con¬ génères. 1 Tourterelle des Galapagos, Nesopelia galapagensis (Gould), est atteinte d’hépatite et présente en outre un foyer hémorragique au niveau du poumon droit. Ordre des Accipitriformes. Famille des Accipitridés. 6 Buses variables, Buteo buteo (L.), toutes d’arrivée récente, succombent, pour trois d’entre elles à des traumatismes, les trois autres meurent cachectiques. — 575 Ordre des Strigiformes. Famille des Strigidés. 1 Chouette hulotte, Strix aluco L., de capture récente, meurt cachectique. 2 Moyens-ducs, Asio otus (L.), meurent de dénutrition peu après leur arrivée. Famille des Tytonidés. 2 Effraies, Tyto alba (Scopoli), jeunes capturés récemment, sont atteints d’entérite hémorragique. Ordre des Psittaciformes. Famille des Psittacidés. 1 Ara macao, Ara macao L., est tué par un paradoxure échappé de sa cage. 3 Cacatoès à huppe jaune, Cacatua sulfurea (Gmelin), dont l’un succombe à une fracture de l’aile, les deux autres sont atteints de salmonellose 8 Cacatoès des Moluques, Cacatua moluccensis (Gmelin), dont six sont atteints de salmonellose et deux de pseudotuberculose. 1 Perroquet « You You », Puïcephalus senegalus (L.), succombe à entérite hémorragique. 3 Perroquets Jaco, Psittacus erithacus L., dont l’un succombe à une indi¬ gestion ingluviale, les deux autres sont atteints de salmonellose. 5 Loris des Moluques, Lorius flavopalliatus Salv., dont quatre présentent une hépatite, le dernier est tué par ses congénères. 1 Perruche de Stanley, Platycercus icterotis (Temminck), meurt cachectique Ordre des Cuculiformes. Famille des Musophagidés. 1 Touraco, Turacus persa (L.), meurt d’une hémorragie méningée à la suite d’une capture. Ordre des Piciformes. Famille des Rhamphastidés. 1 Toucan à bec vert, Rhamphastos discolorus L., est atteint de Salmonel¬ lose. 1 Toucan Toco, Rhamphastos toco P. L. S. Muller, succombe à une septi¬ cémie à streptocoques. 1 Toucan à carène, Rhamphastos piscivorus L., est atteint de Salmonellose. — 576 — Ordre des Coraciadiformes. Famille des Bucérotidés. 1 Calao cassidix, Cranorrhinus cassidix (Temminck), dont l’autopsie révèle des lésions d’hépatite et d’entérite hémorragique. Ordre des Passeriformes. Famille des Sturnidés. 1 Merle métallique, Lamprocolius purpureus (Muller), succombe à des traumatismes crâniens. 1 Mainate religieux, Gracula religiosa L., présente des lésions d’entérite hémorragique. Famille des Plocéidés. 1 Veuve dominicaine, Vidua serena (L.), présente à l’autopsie des rup¬ tures des vaisseaux coronaires. Famille des Tanagriidés. 2 Tangaras évêques, Tanagra episcopus L., dont l’un présente une hépa¬ tite, le second est retrouvé en putréfaction. Famille des Fringillidés. 2 Cardinaux, Cardinalis cardinalis (L.), l’un est atteint d’hépatite et l’autre succombe à des traumatismes crâniens. Famille des Turdidés. 1 Merle, Turdus merula L., est atteint d’hépatite. Famille des Irénidés. 1 Faux Drongo, Irena puella (L.), meurt cachectique. Famille des Corvidés. 1 Corneille noire, Corvus corone L., jeune sujet, succombe après quelques jours de captivité. 1 Pie d’Argentine, Cyanocorax chrysops (Vieillot), révèle à l’autopsie une entéro-hépatite. Le tableau IV donne la répartition des principales causes de mortalité. — 577 Tableau IV. Nombre de cas- Tuberculose . Pseudotuberculose . Maladies microbiennes /' Pasteurellose . Salmonellose . Rouget . ,, , . . ( Aspergillose . Maladies parasitaires „ , • ■ r ( Helminthiases . i Lésions du Péricarde . . Affections de l’appareil circulatoire 5 Lésions du Myocarde . . [ Lésions de l’Endocarde Affection de l’appareil respiratoire . .... ( Lésions intestinales.... Affections de 1 appareil digestif j L6sions hépatiques . Affections des séreuses péritonéales. Traumatismes et accidents divers . . Maladies de la nutrition et cachexie 27 2 1 13 1 2 9 4 4 4 4 10 18 3 36 18 Observations sur les causes de la mortalité. Les constatations précédentes nous amènent à faire les remarques suivantes : 1° Quoique en régression, le nombre de cas de tuberculose est encore élevé, notamment dans l’effectif des faisans. 2° Diminution très sensible des cas de pseudotuberculose dans les locaux soumis à une désinfection périodique par aérosoliseurs. 3° Par contre, la dénutrition et les traumatismes divers représentent les principales causes de mortalité surtout chez les oiseaux capturés ou recueillis qui nous sont confiés souvent en très mauvais état. III. — Reptiles. Ordre des Crocodiliens Famille des Crocodilidés. 2 Crocodiles du Nil, Crocodilus niloticus Laurenti, tués par leurs congé¬ nères. 2 Alligators, Alligator mississipiensis (Daudin), présentent une péritonite consécutive à des morsures de crocodiles. 578 — Ordre des Squamata. A. — Sous-ordre des Sauriens. Famille des Agamidés. 5 Fouette-queue, JJromastix acanthinurus Bell, meurent de dénutrition avec épanchement séreux péritonéal et présence de foyers de nécrose hépatique. Famille des Varanidés. 2 Varans du Nil, Varanus niloticus (L.), présentent l’un de l’hydroca- chexie, l’autre un parasitisme intestinal à cestodes et nématodes. Famille des Lacertidés. 1 Lézard vert, Lacerta viridis (Laurenti), est atteint de dégénérescence hépatique. 1 Lézard ocellé, Lacerta lepida Daudin, est retrouvé en état de putré¬ faction. B. — Sous-ordre des Ophidiens. Famille des Boïdés. 3 Pythons de Seba, Python sehae (Gmelin), présentent de nombreux ulcères intestinaux avec parasitisme massif à cestodes, l’un d’eux présentant en outre un parasitisme erratique par Porocéphales au niveau des poumons. 1 Python molure, Python molurus (L.), présente une infestation intestinale massive par des Cestodes. Famille des Colubridés. 10 Couleuvres d’Amérique : 3 Thamnophis sauritus proximus (Linné), 1 Coluber constrictor Linné, 2 Natrix grahami Baird et Girard, 4 Masticophis flagellum (Shaw), meurent de dénutrition et sont toutes plus ou moins infestées de Néma¬ todes et de Cestodes intestinaux. Famille des Vipéridés. 3 Crotales, Crotalus atrox Baird et Girard, atteints de pneumonie, pré¬ sentent en outre un parasitisme intestinal massif par Nématodes. 579 — 3 Moccasins d’eau, Agkistrodon piscivorus Beauvois, meurent cachec¬ tiques. Observations sur les causes de la mortalité. Les traumatismes consécutifs à des batailles résultant d’un manque d’espace vital et le parasitisme sont les principales causes des pertes enregistrées cette années dans les collections de reptiles. 37 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 37 — N® 4, 1965 (1966), pp. 580-592. RAPPORT SUR LA MORTALITÉ ET LA NATALITÉ ENREGISTRÉES AU PARC ZOOLOGIQUE DE PARIS PENDANT VANNÉE 1963 Par J. NOUVEL, J. RINJARD, P. CIARPAGLINI, M. A. PASQUIER A. — MORTALITÉ I. — Mammifères. L’effectif de 553 têtes le 1er janvier 1963 est ramené à 537 tètes le 31 décembre ; au cours de l’année 1963 nous avons perdu 154 mammifères se décomposant en 81 adultes acclimatés, 12 sujets récemment incorporés (sur un total de 52), 18 sujets nés au Parc Zoologique et âgés de 10 jours à 6 mois et 43 mort-nés ou nouveau-nés âgés de moins de 10 jours. La répartition de cette mortalité par catégorie et par mois est donnée dans le tableau I. Tableau I. Jam. Eér. Mars Avril liai Juin Juil. Août Sept. Oct. Mot. Déc. Tolaui Mammifères acclimatés. 6 5 4 6 8 8 8 3 3 9 14 7 81 Mammifères récemment importés . 2 1 2 1 1 0 0 1 1 1 0 2 12 Jeunes (de 10 jours à 6 mois) . 1 1 2 0 3 2 1 2 1 1 0 4 18 Nouveau-nés et mort- nés . 5 3 4 5 7 6 1 2 2 3 1 4 43 Totaux . 14 10 12 12 19 16 10 8 7 14 15 17 154 — 581 — Dans le tableau II nous indiquerons, par espèce et selon l’ordre zoolo¬ gique, le nombre des naissances et le nombre des morts en tenant compte de chacune des catégories ci-dessus définies. Nous donnerons ensuite une brève étude des principales causes de mortalité. Tableau II. C/3 w O Z MORTALITÉ Jeunes Adultes CO < & ^ Moits M. 764-765. PLEUROSYCIA TAISNEI, NOUVELLE ESPÈCE DE GOBIIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE Par Y. PLESSIS et P. FOURMANOIR Pleurosycia taisnei n. sp. D : VI + I 8 ; A : I 8 ; P : 18 ; L. 1. (rangées d’écaillesj : 26 ; écailles pré-dorsales ± 5 ; ^ = 6,5 ; B2. 8. Les écailles sont toutes ctenoïdes. La région thoracique est sans écaille (région antérieure à l’origine du disque pelvien), la longueur des pecto¬ rales est égale à celle des pelviennes. Cette longueur est comprise 6 fois dans la longueur du corps. Les pelviennes forment un disque non adhérent à l'abdomen ; ce disque a l’aspect d’une petite coupe laciniée sur les bords, sa base est fermée par un processus médian trilobé. Les deux lobes externes sont plus longs, moins larges que le lobe interne, vers lequel ils sont légèrement incurvés. La nageoire caudale est comprise 1,4 fois dans la longueur de la tête. Le maxillaire, plus long que la mâchoire inférieure, s’étend jusqu’au niveau du milieu de l’œil. Les dents sont très fines à l’exception d’une paire de canines antérieures incurvées à la mâchoire inférieure et de quelques dents caniniformes incurvées en avant du maxillaire. La langue en spatule présente, au bord antérieur médian, une pointe discrète. Le premier arc branchial porte 8 branchiospines identiques, très basses, en forme de bouton rugueux. — 765 — La deuxième et troisième épine dorsales sont sensiblement égales à la hauteur du corps. La base du dernier rayon de l’anale est placée légère¬ ment en arrière de l’aplomb de la base du dernier rayon de la dorsale. La caudale est faiblement arrondie. Coloration. — En alcool, la coloration est brun-jaune ; de petits points noirs espacés sont répartis sur tout le corps depuis la tête jusqu’à l’extré¬ mité postérieure de l’animal, mais plus particulièrement sur la partie médiane. Une tache noire caractéristique s’observe sur le dernier rayon de la dorsale : elle est précédée d’un trait noir appliqué au bord posté¬ rieur de l’avant-dernier rayon. Un seul exemplaire de 18 mm (longueur standard) pris à l’ Ile des Pins en août 1961 par le Commandant Taisne, auquel nous sommes heureux de dédier cette espèce. Ce poisson est probablement de couleur rouge vif sur le vivant. Il a été ramené sur le pédoncule d’une ascidie, Polycarpa aurata, vivant par 30 mètres de fond. Le tout a été fixé au formol et ce n’est que beaucoup plus tard que nous l’avons retrouvé décollé de son hôte. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, Muséum national d’ Histoire naturelle. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 766-767. A PROPOS D'UN SCORPION D'ISRAËL NEBO HIERICHONTICUS ( SIMON 1872) (Fam. des Diplocentridae ) . Par Max VACHON Dans un travail récent relatif aux Scorpions appartenant aux genres Nebo Simon 1878 et Hemiscorpion Peters 1861 {Bull. Mus. Hist. nat., 37, n° 2, 1965, pp. 308-17), nous avons souligné que le nom créé par E. Simon en 1872 [Ann. Soc. Eut. Fr., 2, 1872, pp. 255-57) pour une nouvelle espèce trouvée dans la vallée du Jourdain, était Hemiscorpio hierichonticus . Cette espèce, en 1878 {Ann. Soc. Ent. Fr., 2, 1878, pp. 399- 400) devint le type d’un genre nouveau, Nebo, créé par E. Simon. En 1899, K. Kraepelin ( das Tierreich, 1899, p. 98) admettant, sans en donner les raisons, que le terme : hierichonticus était mal orthographié, le modifia en hierochonticus ; ce nom fut, ultérieurement utilisé par tous les auteurs sauf bien entendu par E. Simon qui conserva hierichonticus sans donner d’argument lui non plus. Après avoir consulté plusieurs spécialistes en nomenclature, nous avons admis le nom proposé par K. Kraepelin et, dans notre travail cité ci-dessus, nous avons écrit : « Nous sommes d’accord avec Kraepelin et les auteurs actuels sur ce point : E. Simon avait, au départ, commis une faute, les noms composés, d’origine latine, s’unissent par la voyelle i alors que ceux, d’origine grecque, le sont par la voyelle o » ( loc . cit., 1965, p. 309). Au cours de la rédaction de ce travail, nous avions écrit à Mademoi¬ selle Ruth Rosin, de Jérusalem qui, en collaboration avec le Professeur A. Shulov, avait publié une excellente monographie de Nebo hierochon¬ ticus {Proc. Zool. Soc. London, 140, 4, 1963, pp. 547-75). Nous lui signalions que le nom créé pour cette espèce était hierichonticus et non hierochon¬ ticus comme cela était indiqué, en note infrapaginale, p. 548. Nous lui demandions, par la même occasion ce qu’elle pensait de la modification apportée par K. Kraepelin transformant hierichonticus en hierochon¬ ticus. Sa réponse nous parvint alors que notre note Sur Nebo venait de paraître ; en même temps, Mademoiselle Rosin nous communiquait un travail sur la régénération chez les Scorpions {Israël J. Zool., 13, 1964, pp. 177- 183) dans lequel p. 183, il est noté que le nom de cette espèce est hieri¬ chonticus c’est-à-dire le nom créé par E. Simon et non celui proposé ultérieurement par K. Kraepelin. L’explication fournie est, à notre avis, excellente. Monsieur le Profes- — 767 — seur A. Fuks, expert en Histoire ancienne et classique à l’Université hébraïque de Jérusalem considère que hierichonticus est un terme tiré du nom de la ville de Jéricho, que Nebo est le nom d’un mont situé dans la même région. Le vocable initial : hierichonticus, proposé par E. Simon et dans lequel Jéricho devient hiericho est donc très valable Ainsi que le suggère le Professeur Fuks, Kraepelin considérait, à tort, le terme hierichonticus comme étant construit de 2 racines dont la première était hieros. On doit se rappeler ■ — et cela était dû à l’influence chrétienne — qu’une tendance incitait, aux premiers siècles de notre ère, à changer les noms de localités de la Terre Sainte en les reliant ad posteriori au terme grec hieros qui signifie saint. Il est vraisemblable que K. Kraepelin a, inconsciemment, subi cette influence et n’a pas pensé, pour l’origine de ce mot, à la ville de Jéricho. Toutes ces discussions à propos d’un nom spécifique composé n’auraient pas été nécessaires si le créateur, en l’occurrence E. Simon, avait donné une explication per¬ mettant de comprendre l’étymologie de ce nom nouveau imaginé par lui, et cela est regrettable. Quoi qu’il en soit et nous rapportant à l’article 32 des règles interna¬ tionales de Nomenclature affirmant que « l’orthographe originale d’un nom doit être conservée à moins qu’il ne soit évident qu’elle comporte une erreur contraire aux règles de Nomenclature, un lapsus calami, une faute d’impression, une transcription ou latinisation impropre », nous proposons le maintien de hierichonticus pour désigner l’espèce couram¬ ment appelée depuis 1899 : hierochonticus. Nebo hierichonticus (Simon 1872) = Hemiscorpio hierichonticus Simon 1872 = Nebo hierochonticus (Simon 1878), selon Kraepelin 1899. Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) 61, Rue de Buffon , Paris (Ve). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 768-774. THROMBIDIIDAE DE LORRAINE (2e note). Par Pierke ROBAUX Sous famille des Microthrombidiinae Thor 1935. Genre Georgia Hull, 1918. 6. Georgia pulcherrima (Haller, 1882). — Cette espèce très cosmopolite a été capturée en de très nombreuses stations de Lorraine. Le 12 juin 1961 au Col de la Schlucht, au lieu-dit Ferme des 3 fours (9 ex.) ; le 14 juin 1961 au Col du Bonhomme (4 ex.) ; le 21 août 1961 près de Gerardmer, au Haut du Pheny (3 ex.) ; le 21 août 1961 entre le Col du Sapois et le Col de Grosse Pierre près de Gérardmer (6 ex.) ; le 22 août 1961 entre le Rou- gimont et les Xettes près de Gérardmer (12 ex.) ; le 23 août près de la Cascade de Merelle (environs de Gérardmer) (4 ex.) ; le 25 août 1961 près du Lac de Retournemer ; le 4 septembre 1961 au Col du Hantz (11 ex.) ; le 5 septembre 1961 au Col des Braques (4 ex.) ; le 6 septembre 1961 au Col de la Chipotte (1 ex.) ; le 7 septembre 1961 à Moyenmoutier (3 ex.) et à MouSSey (1 ex.) ; le 8 Septembre 1961 à Raon-lès-l’Eau (5 ex.). Cette espèce avait été signalée : au Ballon d’Alsace, près de Nancy, au lieu dit les Fonds-de-Toul, ainsi qu’à Strasbourg. Genre Valgothrombium Willmann, 1940. 7. Valgothrombium confusum (Berlese, 1910). — Récolté le 8 septembre 1961 au Col de la Chapelotte (1 ex.). 8. Valgothrombium dubium (André, 1950). — Récoltes du 21 août 1961 à Gérardmer au lieu dit le Haut-du-Pheny (1 ex.) et du 6 septembre 1961 entre Raon-l’Étape et le Col de la Chipotte (1 ex.). Genre Echinothrombium Womersley, 1937. 9. Echinothrombium spinosum (Canestrini, 1885). — Récolté le 8 sep¬ tembre 1961 au Col de la Chapelotte (2 ex.). Genre Campylothrombium Krausse, 1912. 10. Campylothrombium langhofferi (Krausse, 1916) (fig. 1). — Bien que Feider (1955) signale sa présence en France, cette espèce ne semble — 769 — pas connue officiellement de notre pays. Elle est représentée dans nos récoltes par 5 adultes (3 Ç, 2 et 2 nymphes. Adulte : La longueur de l’idiosoma varie entre 2300 p, et 1920 p., sa largeur entre 1820 p et 1340 p. Les soies recouvrant la face dorsale de l’idiosoma ont entre 30 p et 56 p (fig. 1 a). Vues de profil elles sont arquées vers l’arrière dans leur partie distale presque à angle droit ; elles sont un peu plus larges dans leur partie distale. A l’intérieur on distingue deux cavités : une petite au tiers proxi¬ mal, une plus grande qui débute au niveau de la courbure. Quelques barbules s’insèrent à la base de la papille sur de petites tubérosités : ces barbules sont de plus en plus courtes et plus fines vers le sommet, au niveau de la cavité postérieure il n’y a plus que les petites tubéro¬ sités. Les pattes sont plus courtes que le corps. Les tarses I ont entre 420 p et 610 p de long sur 140 p-245 p de large. Le tibia I est long de 290 p-385 p (fig. 1, J). Face interne du tibia palpaire (fig. 1, B) nous distinguons 3 sortes de peignes. Sur le bord dorso-interne un peigne antérieur composé de 7 à 11 soies. La soie la plus antérieure, beaucoup plus forte, constitue l’ongle accessoire ; un peigne postérieur formé de 11 à 15 soies ; face latérale, 6 à 9 soies spiniformes, beaucoup plus longues que les soies des deux peignes précédents, forment la radula. Face externe du tibia il n’y a qu’une soie spiniforme à la base du tarse palpaire et une longue soie lisse à la base de l’ongle terminal. A l’extrémité du tarse palpaire nous comp¬ tons 5 soies, probablement sensorielles, légèrement en retrait mais nette¬ ment face externe 1 soie semblable aux précédentes. Chez nos 5 exem¬ plaires adultes ce nombre est invariablement de 5 + 1. La papille génitale ne présente pas de grande différences entre les mâles et les femelles. Tant chez l’un que chez l’autre, la centrovalve comporte plusieurs rangées de soies lisses, par contre l’épivalve de la femelle est recouverte de soies barbulées ou pectinées, chez le mâle uniquement de soies barbulées (fig. 1 C, et 1, E). Nous avons mis en évidence quelques-unes des pièces de V « appareil copulateur » sans trop de précision malgré tout, en raison de sa petite taille (fig. 1, D). Il se compose de deux baguettes plus larges dans la partie postérieure : les apodèmes ; de deux baguettes fines et longues, dont l’une porte à son extrémité postérieure 2 soies courtes ; il s’agit probablement de l’anellus (ou du complexe anellus-operculum) ; enfin d’une pièce médiane impaire en forme de V, la furca. C’est au niveau de l’uropore que l’on fait la plus grande différence entre les mâles et les femelles. Tandis que chez la femelle (fig. 1, H) la longueur des valves ne dépasse pas 175 p., la largeur 70 p,-75 p., et que chaque valve est recouverte par 15-20 soies barbulées, chez le mâle les valves sont plus longues (entre 175 p. et 205 p.) beaucoup plus larges (entre 105 p. et 140 p.) et surtout recouvertes par un plus grand nombre de soies barbulées (40). Chaque valve Se prolonge par une membrane finement ciliée (fig. 1, I). — 770 — Fig. 1 : Campylothrombium langhofferi. — a : soies dorsales ; b : palpe maxillaire face interne ; c : papille génitale ? ; d : squelette du pénis (an = anellus, ap = apodème, fu = furca) ; e : papille génitale ; f : uropore $ ; g : uropore ; h : uropore de la nymphe ; i : papille génitale de la nymphe ; j : tarse et tibia 1. Dans le tableau I nous donnons les variations existant entre nos 5 exemplaires en comparaison avec les valeurs données par différents auteurs et également en comparaison avec Campylothrombium kervillei et C. dobrogiacum. Nymphe : Le tableau I donne en comparaison, les principales varia¬ tions existant entre la nymphe et l’adulte. Notons toutefois que le peigne antérieur du tibia palpaire semble fusionner avec le peigne postérieur. Il est difficile de faire une nette séparation. D’autre part la papille génitale est beaucoup plus courte, entre 120 p et 150 p (225-350 chez l’adulte). Sur la centrovalve il n’y a que deux rangées de soies lisses (fig. 1, G). Tableau I. Tierreich Feider 1955 1 3 2 3 Robaux 3 9 4 ç 5 9 C. dobro- giacum Feider C. kervillei André Nymphes 1 Nymphes 2 Longueur idiosoma . 2070 1670 2620 2020 1920 2020 1820 2300 1412-1778 3000 960 1345 Largeur idiosoma . 1000 950 1738 1440 1345 1490 1650 1820 768-1095 1950 710 1055 Longueur Tarse I . 482 450 465 610 510 420 343 560 295 350 Largeur Tarse I . 127 145 155 185 140 245 115 170 110 130 Longueur Tibia I . 290 290 385 340 290 350 180 210 Palpe maxillaire : — Tibia face interne Peigne antérieur . 7 7 8 11 7 8 3-4 10 4 : Peigne postérieur . 13 11 13 12 12 12 5-7 12 5 1 i Radula . 3 6-7 6 6 9 8 9 6-8 11 4 3 — Face externe — épine . 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Tarse : soies distales . 5 5 5 5 5 Tarse : soies médiane (face ext.)... 1 1 1 1 1 c î 9 Longueur papille génitale . 252 288 255 255 350 255 295 115 160 3 9 3 9 Longueur/largeur valve uropore. . . . 186 150 175 140 205 105 190 70 155 75 108 75 108 100 120 35 Longueur soies dorsales . 41 47 43 30 38 43 49 56 51 29 54 50 60 31 27 37 — 772 — Enfin sur chacune des valves de l’uropore ne s’insèrent que 4 soies bar- bulées (fig. 1, F). Habitat : Cette espèce a été trouvé le 4 mai 1951 au Plateau de Malzèville près de Nancy (2 ex.) ; le 29 avril 1962 aux Fonds-de-Toul près de Nancy (2 ex.) ; le 7 mars 1963 à Pierre-la-Treiche (2 ex.). Sous famille des Thrombidiinae Michael, 1884. Genre Parathrombium Bruyant, 1910. 11. Parathrombium megalochirum (Berlese, 1910). — Cette espèce est représentée dans nos récoltes par 5 adultes. L’idiosoma a 1050 p-1785 p de long, 790 p-1340 p de large. Les soies recouvrant la face dorsale de l’idiosoma, toutes semblables, ont 30 p de long environ. Elles sont d’un rouge sombre malgré un séjour prolongé dans l’alcool (fig. 2, C) ; en forme d’ogive elles sont finement ciliées sur toute leur surface. La crête métopique (fig. 2, B) se compose de 3 parties : une bandelette antérieure qui s’évase dans sa partie distale, s’élargit dans sa partie proximale pour former l’aréa sensilligère ; de celle-ci partent deux longues soies lisses, l’aréa Se prolonge vers l’arrière par une bandelette postérieure à peine plus longue que l’antérieure. La crête est entourée de part et d’autre de son axe médian de nombreuses soies, plus fines et plus longues que les soies dorsales ; elles se dirigent toutes vers une même zone, située un peu en dessous de l’aréa, pour former une touffe. Les yeux portés par un pédoncule oculaire allongé, ont une cornée antérieure plus large que la cornée postérieure. Le tarse des pattes I a une longueur comprise entre 390 p. et 545 p sur 150 p-180 p de large. Le tibia est long de 225 p-335 p (fig. 2, A). Les soies recouvrant les palpes maxillaires sont toutes barbulées à l’exception d’une ou deux soies situées face externe, à la base de l’ongle terminal, et de 11-13 soies courtes et lisses à l’extrémité distale du tarse palpaire (fig. 2, D). Il n’y a pas de différence très sensible entre mâle et femelle d’après la structure de la papille génitale. Tout au plus peut-on signaler chez le mâle, Sur la centrovalve, la présence, à son extrémité postérieure, de quelques soies lisses (fig. 2 F). Les autres soies, tant chez le mâle que chez la femelle (fig. 2, G), aussi bien sur la centrovalve que Sur l’épivalve sont barbulées. « L’appareil copulateur » (fig. 2, E) se compose d’un anellus soudé à son extrémité antérieure, libre dans sa partie proximale ; à ce niveau, s’insérant sur les deux branches de l’anellus, existe une mice membrane Sur laquelle nous comptons 6 soies courtes et lisses : l’ensemble forme Fig. 2 : Parathrombium megalochirum. — a : tarse et tibia 1 ; b : crête métopique ; c : soies dorsales ; d : palpe maxillaire ; e : squelette du pénis : an-op = complexe anellus-o-per- culum, ap = apodème, hy = hypoapodème ; fu = furca ; £ : papille génitale (J ; g : papille génitale 774 — le complexe anellus-operculum (l’operculum n’est pas distinct de l’anel- lus mais soudé à lui). Entre les branches de ce complexe deux longues baguettes : les apodèmes, celles-ci se prolongent vers l’arrière par les diverticules apodémiques. Permettant sans doute une meilleure articu¬ lation entre toutes ces pièces nous observons également 2 courtes baguettes : les hypoapodèmes ; au centre de tout cet ensemble une pièce impaire, en forme de U renversé, la furca. Tableau II. Berlese, 1910 Feider Para, mégalo, crassipili Robaux 1 9 2c? 3 4 59 Longueur idiosoma . 1450 1720-1230 1785 1150 1120 1055 1585 Largeur idiosoma . 950 1471- 931 1345 960 815 785 1105 Longueur tarse I . 540 526 428 470 545 545 412 390 Largeur tarse I . 160 156 144 130 180 170 155 150 Longueur tibia I . 300 272 288 295 335 305 270 225 Longueur soies . 15-18 27-36 31 31 31 30 30 L’uropore possède deux valves courtes et glabres. Dans le tableau II nous résumons les principales caractéristiques de cette espèce. Habitat : Les 5 exemplaires ont tous été récoltés dans un jardin par¬ ticulier à Nancy le 22 avril 1961 (1 ex.), le 15 mai 1961 (3 ex.), le 23 juil¬ let 1961 (1 ex.). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 775-786. ÉTUDE DU COMPLEXE BUCCAL DE NICOTHOE ASTACI AUDOUIN ET MILNE-EDWARDS ET PREUVES DE LA POSITION SYSTÉMATIQUE DE CE COPEPODE PARMI LES CHONIOSTOMATIDAE Par Annie LEMERCIER Le complexe buccal des Choniostomatidae constitue sans aucun doute, comme l’a remarqué Hansen dès 1897, la structure la plus caractéristique de cette famille de Copépodes parasites. Dans une note récente (Lemercier, 1963), j’ai entrepris de dévelop¬ per une étude détaillée de ce complexe buccal chez deux Choniosto¬ matidae indiscutés : Choniospharea maenadis (Bloch et Gallien) (déjà étudié de façon exemplaire par Fischer, 1956) et Sphaeronella sp., ainsi que chez Nicothoe astaci Audouin et Milne-Edwards, parasite remar¬ quable des branchies de Homarus vulgaris Milne-Edwards, afin de sou¬ mettre à une analyse d’anatomie comparée précise l’hypothèse de Gur- ney (1929) selon laquelle Nicothoe trouve place au sein des Choniosto¬ matidae. En effet, cette hypothèse, approuvée par Bloch et Gallien (1936) et généralement admise depuis (Mason, 1959), n’avait jamais fait l’objet d’un examen rigoureux. Je reprendrai ci-dessous les argu¬ ments morphologiques qui parlent péremptoirement en sa faveur, en y ajoutant les résultats convergents d’une comparaison embryologique de Nicothoe et de Sphaeronella. Qu’il me soit permis ici d’exprimer ma très vive gratitude à M. le Pro¬ fesseur Bocquet qui a bien voulu me confier ce travail. A. — Historique. Les premières descriptions de Nicothoe astaci que nous devons à Audouin et Milne-Edwards (1826), à Rathke (1843), à Van Beneden (1848- 1850), renferment peu de données relatives au complexe buccal, ce qui n’est guère étonnant en raison de la faible taille de ce complexe et des moyens d’investigations dont disposaient les chercheurs de l’époque, qui cependant avaient signalé son caractère suceur et parasitaire, ainsi que son importance systématique. — 776 — C’est dans le cadre d’ouvrages généraux axés sur la classification des Copépodes que l’on peut trouver les prémices d’une étude du complexe buccal de Nicothoe astaci (Claus, 1875 ; Canu, 1892). Les observations de ces deux auteurs se complètent, celles de Claus concernant la ventouse, celles de Canu se rapportant presque exclusivement au tube chitineux étrangement développé qui relie la bouche à l’estomac glandulaire. Leur interprétation du « disque-suçoir », rendue difficile par la cohésion des éléments constitutifs est différente : Claus y voit la participation des lèvres supérieure et inférieure, Canu pensant au contraire que la véritable lèvre inférieure est totalement étrangère à la formation du suçoir et que, ce que Claus interprète comme lèvre inférieure avec deux lobes réni- formes, correspond en fait à des paragnathes. La description suivante de Quidor (1906) comporte de nombreuses erreurs, malgré un assez bon dessin de la ventouse. Comme Canu l’avait tenté avant lui, Quidor tente d’expliquer le fonctionnement du tube chitineux interne et de la ventouse, mais l’intérêt de ses hypothèses est très diminué par les erreurs anatomiques qu’il a commises. Dans sa révision des appendices de Nicothoe astaci, Leigh-Sharpe (1926) donne une figure de la région ventrale de ce copépode sur laquelle la ventouse est très mal représentée. Reprenant les conclusions de Claus, il considère cette « Suctorial mouth » comme une modification des lèvres supérieure et inférieure, conclusion qu’adoptera Gurney (1929). Guhney eut le premier le mérite de chercher à établir des relations entre Nicothoe astaci et les Choniostomatidae. Le genre Nicothoe, depuis sa découverte avait été placé successivement auprès des Poecilopes, et des LophiropeS (Audouin et Milne-Edwards, 1826), parmi les Lernaeidae (Rathke, 1843), les Hersiliidae (Canu, 1892), et enfin parmi les Ascomyzontidae (Leigh-Sharpe, 1926), dernière position qui sera encore longtemps admise malgré la note de Gurney (Oorde- de-Lint et Schuurmans Stekhoven, 1936). La démonstration de Gurney repose sur un rapprochement entre les copépodites de Nicothoe astaci et de Stenothocheres, genre peu dégradé de Choniostomatidae ; le complexe buccal est évidemment l’un des élé¬ ments essentiels de cette comparaison ; mais il faut reconnaître que Gurney n’a guère cherché à en préciser la structure fine, et qu’il s’est contenté d’aligner ses observations relatives à Nicothoe Sur celles de Han¬ sen (1897) relatives à Stenothocheres. La séduisante hypothèse de Gurney devait être confirmée par Bloch et Gallien (1936) dans leur étude de Choniosphaera maenadis (Bloch et Gallien) genre récemment découvert de Choniostomatidae encore moins dégradé que Stenothocheres. B. — Étude morphologique ET HISTOLOGIQUE DU COMPLEXE BUCCAL DF. Nicothoe astaci. L’appareil buccal de Nicothoe astaci est soutenu par le cadre ventral, formé par des bourrelets chitineux qui supportent les différents appen- — 777 — diceS céphaliques et thoraciques. Il est constitué d’une Sorte de cône tronqué Sur lequel s’appuient, dans sa partie distale et de chaque côté, les maxillules, et dont la partie proximale s’enfonce perpendiculairement dans la région interne céphalo-thoracique du copépode. Une ventouse que l’on voit osciller d’avant en arrière sur un parasite vivant détaché de son hôte, couronne ce cône ventral. 50m- Fig. 1. — Nicothoe astaci, ventouse vue de face. - — - La ventouse (fig. 1, 2 et 3). Légèrement conique, échancrée à l’avant par une profonde entaille, la ventouse de Nicothoe astaci est garnie de deux rangées de soies (con¬ fondues en une seule par Leigh-Shàrpe qui « la » compare à celle de Lernaeopoda). La rangée la plus externe s’insère très près du bord distal de la ventouse, c’est la « frange délicate » observée par Quidor et par Gurney. La rangée la plus interne, interrompue au niveau de la coupure antérieure, est proche du fond de la ventouse ; Quidor l’interprète comme « un rebord musculaire à fibres radiées », et Gurney comme des « radical thickenings », sortes de soutiens de la ventouse. Le fond de cette ventouse est hérissé, sur toute sa surface, de tubercules minuscules, les « minute prickles » de Gurney. En son centre, s’ouvre la bouche, enserrée par deux coussinets réniformes (c. ch.), disposés symétriquement, et eux-mêmes couverts de tubercules. Une étude histologique permet de préciser cet aperçu morphologique. Bien que transparente, la paroi oblique de la ventouse est relativement épaisse, et semble constituer une dépendance du cadre chitineux ventral (c. v.). La membrane externe présente trois bourrelets concentriques {fig. 2 et 3). La membrane interne ou supérieure est plus mince que Fig. 2. — Nicothoe astaci, coupe transversale du complexe buccal. Les régions indiquées en noir sont celles qui se colorent en bleu au Mallory ; les régions indi¬ quées en pointillé correspondent à celles qui se colorent en orangé au Mallory, la densité du pointillé traduisant l’intensité de coloration orangée. b. : bouche ; c. b. : cavité buccale ; c. ch. : coussinet chitineux ; md : mandibule ; pl. d. : plaque dorsale. l’externe. Toutes deux se colorent en orangé très vif au Mallory. Une zone intermédiaire entre ces deux couches reste d’un jaune plus clair ou même plus ou moins bleuté. Les soies distales naissent tout près du bord, Sur la face externe de la ventouse, tandis que celles de la deuxième rangée dépendent de la face interne (fig. 3). Le fond de la ventouse, large, parfaitement plan, très épais, formé de plusieurs couches repérables par leurs réactions tinctoriales différentes au Mallory, mais d’interprétation difficile, est formé : à l’avant, par la — 779 — continuation, jusqu’à l’ouverture buccale, de la membrane interne de la paroi de la ventouse, soudée à l’extrémité supérieure de la plaque dorsale du cône et, à l’arrière et sur les côtés, par les coussinets dépendant de la plaque ventrale de ce même cône (fig. 3). Au niveau des coussinets, la membrane interne de la proi s’avance légèrement, recouvrant quelque peu ces derniers (fig. 2). - — Le cône buccal (fig. 2 et 3). Le cône buccal, qui paraît peu saillant à une observation externe, n’a pas été étudié par les auteurs antérieurs. Il se révèle au contraire assez élevé sur coupes Sagittales ; dans ces conditions, on aperçoit ce cône buccal, recouvert par un capuchon céphalique antérieur (fig. 3), s’enfon¬ cer dorsalement assez profondément. Deux des trois éléments constitutifs du cône buccal de Choniostoma- tidae incontestables ( Sphaeronella et Choniosphaera ) se retrouvent sans discussion possible chez Nicothoe, à savoir les plaques dorsale et ventrale. J’indiquerai ci-dessous ce que l’on peut penser de la présence ou de l’absence des tiges latérales. La plaque dorsale (pl. d.) ressemble tout à fait à celle de Sphaeronella ; de forme quadrangulaire, elle est doublement voûtée, épaisse, légèrement plus étroite à son sommet qui forme le point de départ des tiges chiti- neuses soutenant, d’une part, la paroi de la ventouse au niveau de l’échan¬ crure antérieure et formant, d’autre part, le Squelette triangulaire qui sert de paroi dorsale à la cavité buccale. Cette plaque dorsale montre, en outre, deux saillies latérales servant de support aux mandibules ; comme chez Sphaeronella, elle est reliée à la proi dorsale du capuchon céphalique par deux muscles latéro-dorsaux, nettement visibles sur les figures de Canu (pl. XXX, fig. 1 et 2). La base de la plaque dorsale s’accole à la tige transversale antérieure du cadre ventral qui, à cet endroit, est soudé en deux points au tégument dorsal du capuchon céphalique. La plaque ventrale (pl. v.) a sensiblement même longueur que la plaque dorsale ; elle sert probablement de support aux coussinets chitineux péri-buccaux ; elle est très épaisse dans sa partie supérieure, où elle se soude, d’une part, au cadre chitineux ventral, lui-même très épais, d’autre part, latéralement, à la plaque dorsale, de façon à former la cavité buccale. Dans sa partie inférieure, au-dessous du niveau basilaire des mandibules, elle est libre et ne constitue plus qu’une mince plaque, à demi-repliée, continuant la gouttière profonde et circulaire que l’on peut déjà observer dans la partie supérieure de la cavité buccale. Les tiges latérales (t. lat.) semblent manquer chez Nicothoe. Il faut cependant remarquer que cette observation se rapporte exclusivement à l’existence de tiges latérales libres, nettement individualisées : il est en effet possible que des pièces homologues des tiges latérales puissent, au niveau du cône, être pratiquement indiscernables, en raison de leur soudure avec les autres pièces du cône. En tout cas, elles sont fonction¬ nellement remplacées par deux apophyses styliformes (non indiquées 50 g.sous-œ. nerv. Fig. 3. — Nicothoe astaci, coupe sagittale de la région céphalo-thoracique. Même schématisation que pour la figure 2. Les muscles latéro-dorsaux de l’hypopharynx ont été représentés en pointillé bien qu’ils ne soient pas visibles sur la coupe. c. cé. : capuchon céphalique ; ch. nerv. : chaîne nerveuse ; c. v. : cadre chitineux ventral ; est. : estomac ; g. sous-œ. : ganglion sous-œsophagien ; g. sus-œ. : ganglion sus-œsopha¬ gien ; hvp. : hypopharynx ; ph. : pharynx ; pl. v. plaque ventrale. — 781 — sur mes figures, mais visibles sur celles de Canu) dépendant du cadre chitineux ventral. Les mandibules, bi-articulées, sont situées Symétriquement juste à l’extérieur du cône. Leur premier article, disposé dans le plan ventral du corps, s’appuie sur une saillie de la plaque dorsale. Leur article distal, Styliforme, que Leigh-Sharpe et Gurney croyaient lisse, est muni de quelques épines vers son extrémité terminale. Légèrement courbe, il pénètre dans la cavité buccale où il se loge dans une gouttière latérale constituée par la zone de soudure des plaques dorsale et ventrale. Les extrémités des mandibules, simplement adossées à la paroi de la cavité buccale, restent libres. Deux muscles, fixés sur les apophyses Styliformes internes du cadre chitineux ventral et situées à la base des maxilles, assurent les mouvements de va-et-vient de ces mandibules. A la cavité buccale (c. b.) conique, rigide, fait suite un pharynx tubu¬ laire, limité ventralement par la plaque ventrale et, dorsalement, par une membrane Souple, qui s’épaissit aux points d’insertion de quatre muscles dorsaux. Ces muscles, qui s’attachent d’autre part sur la plaque dorsale, sont inégaux, la paire inférieure étant plus épaisse que la supérieure. De cette dernière, s’échappent deux rameaux musculaires qui se pro¬ longent dans le triangle dorsal terminal et assurent la mobilité de ses tiges et sans doute aussi l’adhésion de l’ouverture buccale. Le pharynx (ph.) débouche dans une deuxième cavité, beaucoup plus vaste que la précédente. Cet abouchement se fait au niveau inférieur et recourbé de la plaque ventrale. L’ouverture qui assure la communica¬ tion entre les deux cavités est étroite et contrôlée par deux petits muscles latéro-dorsaux, qui se fixent également à la plaque dorsale, au niveau des apophyses inférieures. Cette cavité, allongée et de forme ovoïde, est appelée par Canu, hypopharynx (hyp.), terme que je conserverai malgré Son ambiguité ; elle est limitée par de minces plaques, réunies par des membranes flexibles, qui se colorent les unes en jaune, les autres en bleu au Mallory. De section globalement subcirculaire (comme l’in¬ diquent les figures publiées antérieurement, Lemercier, 1963, pl. XI), cet hypopharynx se complique par la formation de digitations dorsales, puis, plus postérieurement, latérales. L’extension de cette seconde cavité est assurée par deux masses musculaires symétriques « latéro-dorsales », qui s’insèrent sur les faces latérales de l’hypopharynx et sur le tégument dorsal de l’animal, et par deux muscles ventraux qui se fixent sur la face ventrale de l’hypopharynx, là où ce dernier présente deux bombements. L’hypopharynx s’ouvre dans l’estomac glandulaire par un orifice de Section triangulaire plus ou moins aplatie, dont la pointe est orientée dorsalement. L’hypopharynx est entouré de muscles annulaires qui complètent l’action des muscles ventraux et latéro-dorsaux. Deux petits muscles longitudinaux réunissent la base de la plaque ventrale à la partie glo¬ buleuse de l’hypopharynx ; ils jouent probablement un rôle dans l’allonge¬ ment ou le raccourcissement de la partie supérieure, légèrement plus étroite, de l’hypopharynx, au niveau de l’anneau périœsophagien. — 782 — Les maxillules, biramées, complètent extérieurement l’appareil buccal \ leurs bases, courtes, sont situées juste au-dessus du premier article man- dibulaire. La rame antérieure, uni-articulée, lamelleuse, aplatie contre le cône buccal, est à peine distincte de l’article basilaire ; elle se termine par trois longues soies barbelées orientées dans trois directions (une vers l’avant, une vers l’arrière, une latéralement), accolées à la paroi externe de la ventouse. La rame postérieure, bi-articulée, beaucoup plus petite que la rame antérieure, se détache latéralement du cône ; son article distal, bilobé, porte quatre épines réparties en deux groupes de deux. C. — Origine embryologique du complexe buccal de Nicothoe astaci. Comparaison avec celle de Sphaeronella sp. Les informations dont nous disposons sur l’origine et la différentiation du complexe buccal de Nicothoe astaci sont pratiquement nulles, les seules observations embryologiques relatives à ce copépode étant fort anciennes (Yan Beneden, 1848-1850). Il en va malheureusement presque de même en ce qui concerne les Choniostomatidae classiques, les données de Salen- sky (1868) sur le genre Sphaeronella étant trop insuffisantes pour auto¬ riser leur utilisation comme référence valable. L’examen in vivo de jeunes embryons de Nicothoe astaci, au moment où s’esquisse cependant leur silhouette cyclopoïde, permet d’observer sur la face ventrale, dans la région céphalique, deux massifs cellulaires impairs médians entourant un orifice buccal (b.) arrondi, très réfringent. En vue de profil, ces deux massifs sont séparés par un canal œsophagien (œ.), qui est le siège de contractions extrêmement rapides et débouche dans une poche remplie de gros globules vitellins représentant le futur estomac (est.). Ces deux massifs constituent évidemment les ébauches des lèvres supérieure et inférieure (L. s. et L. i. ; fig. 4, A). Sur des embryons plus âgés, fixés et colorés au carmin chlorhydrique, (fig. 4, E), on retrouve ventralement, au milieu des appendices (a^ a2, md, mxj), ces deux lèvres. La lèvre inférieure porte, à sa surface externe, une ventouse mince et transparente, où se devinent de très fines striations rayonnantes (non figurées sur le dessin) correspondant vraisemblable¬ ment aux futures soies de la ventouse, mais qui ne sont encore à ce stade que bien difficilement reconnaissables. La ressemblance est frappante entre le fond de cette ventouse et celui de la ventouse d’une Sphaeronella adulte (fig. 4, F) : on reconnaît, autour de la bouche, les coussinets chi- tineux réniformes (c. ch.), enserrés dans une couronne interrompue à l’avant, qui représente la pièce intermédiaire (p. i.). Cette pièce, qui, chez Sphaeronella, Soutient la ventouse au niveau des coussinets chiti- neux et apparaît en coupes frontale et sagitale comme prolongeant la plaque ventrale, est très difficile à repérer dans le complexe Suceur d’une Nicothoe adulte, son existence pouvant cependant être admise puisque 783 — Fig. 4. — Différenciation embryologique du complexe buccal : A et E, chez N icothoe astaci ; B, C et D, chez Sphaeronella sp.. Complexe buccal de SphaeroneUa sp. adulte : F. Les deux traits d’échelle représentent 50 \i (le trait 1 correspondant au dessin A, le trait 2 aux dessins B, C, D, E et F). ax : antennule ; a2 : antenne ; b. : bouche ; b. v. : bord de la ventouse ; c. ch. : coussi¬ net chitineux ; ch. : chorion ; est. : estomac ; L. i. : lèvre inférieure ; L. s. : lèvre supérieure ; md : mandibule ; mxj : maxillule ; œ. : œsophage ; p. i. : pièce intermédiaire ; v. : ventouse ; vit. : vitellus. Choniosphaera maenadis révèle une structure intermédiaire entre celles de Sphaeronella et de Nicothoe. Bien qu’elles ne soient encore que préliminaires, ces observations rela¬ tives à Nicothoe, que je me propose de compléter dès que je disposerai d’un matériel suffisant, peuvent être utilement confrontées à celles que j’ai réunies sur Sphaeronella. De jeunes embryons de Sphaeronella montrent (fig. 4, B) une Structure parfaitement cohérente avec celle que j’ai observée sur les plus jeunes 784 — embryons de Nicothoe, toutefois un peu moins différenciés, qu’il m’a été donné d’étudier jusqu’ici (comparer les figures 4 A et 4 B). Le parallélisme des deux développements est tel que les images embryo¬ logiques de Nicothoe et de Spliaeronella peuvent, en ce qui concerne le complexe buccal, vraisemblablement s’ordonner en une série unique. En attendant d’avoir pu trouver chez Nicothoe des stades intermédiaires entre ceux que représentent les figures 4 A et 4 E, je décrirai ci-dessous la formation de la ventouse chez Sphaeronella (fig. 4, B, C et D), sûrement très comparable à la différentiation de celle de Nicothoe. Les lèvres inférieure et supérieure forment d’abord deux massifs com¬ pacts et arrondis, situés respectivement antérieurement et postérieure¬ ment par rapport à un très petit orifice circulaire : la bouche, limite externe de l’œsophage que l’on aperçoit en profondeur et dont la section est faiblement étirée latéralement. En même temps que s’amorce un léger élargissement de la lèvre supé¬ rieure, la lèvre inférieure se creuse d’une gouttière profonde et étroite, qui gagne obliquement le centre du massif cellulaire, le divisant en deux dans Sa partie antérieure. La bouche, par allongement de l’œsophage, se trouve amenée ainsi au centre de la lèvre inférieure. C’est alors que se dessine autour de la bouche une dépression interrompue antérieurement, sorte de cavité circulaire dont la paroi (p. i.) formera, d’une part, l’enton¬ noir buccal interne (au sommet duquel se situera la véritable ouverture buccale) et, d’autre part, le support central de la ventouse, limitant un deuxième orifice, situé juste au-dessus du précédent, et parfois appelé improprement bouche. Pendant que la ventouse Se soulève, grâce à la pièce intermédiaire, sur la lèvre inférieure, apparaissent en profondeur dans la lèvre supé¬ rieure, dont le bord antérieur donnera naissance à la plaque dorsale, les quatre muscles pharyngiens disposés en éventail (fig. 4, D). Ces quatre muscles bien que visibles chez Nicothoe astaci ne sont pas représentés sur la fig. 4, E. L’interprétation des appareils suceurs de Nicothoe astaci et des Cho- niostomatidae classiques a tenté quelques chercheurs qui, en l’absence de données embryologiques, Se sont heurtés à leur complexité. Leurs hypothèses divergent quant à la nature des parties constituantes : parti¬ cipation des lèvres supérieure et inférieure ou, à la place de cette dernière, des paragnathes. Je ne puis, à l’aide des observations très préliminaires rapportées ici, trancher actuellement cette délicate question. Il m’est toutefois possible d’affirmer la nature bipartite du complexe buccal aussi bien chez Nicothoe que chez les Choniostomatidae classiques et de confirmer ainsi la conception de Gurney qui, sur des copépodites de Nicothoe expulsés prématurément du sac ovigère, avait repéré une suture latérale (qui reste d’ailleurs visible sur le cône saillant des Sphaeronella adulte), suture qu’il a interprété comme la ligne de contact entre les lèvres supérieure et inférieure du copépode. La brillante hypothèse de Gurney (1929), insuffisamment étayée à l’époque pour être réellement probante, de l’appartenance de Nicothoe — 785 — à la famille des Choniostomatidae, a été vérifiée (Lemercier, 1963) par l’analyse structurale des complexes buccaux de ces copépodes : les ressemblances de ces appareils suceurs ne paraissaient pas pouvoir s’inter¬ préter par une simple convergence et parlaient nettement en faveur d’homologie véritable. Les résultats préliminaires d’une comparaison embryologique apportent une preuve complémentaire nécessaire et déci¬ sive, à cette hypothèse. Le genre Nicothoe, le moins déformé de tous les Choniostomatidae, au point qu’il fut longtemps rangé dans les Ascomy- zontidae, famille dont les représentants typiques sont des semi-parasites assez peu affectés par leur vie parasitaire, jouera sûrement un rôle impor¬ tant dans l’établissement des liens qui unissent les Choniostomatidae aux autres familles de Copépodes parasites. (Laboratoire de Zoologie , Faculté des Sciences de Caen.) BIBLIOGRAPHIE Audouin, V. et Milne-Edwards, 1826. — Mémoire sur la Nicothoé, animal singulier qui suce le sang des homards. Ann. Sc. nat. Paris, IX, lre série, pp. 345-359, pl. XLIX. Canu, E., 1892. — Les Copépodes du Boulonnais, morphologie, embryologie, taxonomie. Trao. Lab. Zool. Mar. Wimereux, 6, pp. 43, 251-253, pl. XXX, fig. 1 et 2. Claus, C., 1875. — Neue Beitriige zur Kenntniss parasitischer Copepoden nebst Bemerkungen über das System derselben. Zeitschr. f. tviss. Zool., Bd. XXV, p. 342. Beneden, P. J. van, 1850. — Mémoire sur le développement et l’organisation des Nicothoés. Ann. Sc. nat., 3e série, Zool., 13, pp. 354-377, pl. I. Fischer, W., 1956. — Untersuchungen iiber eincn für die deutsche Bucht neuen parasitàren Copepoden : Lecithomyzon rnaenadis Bloch et Gallien (Familie Choniostomatidae) an Carcinus maenas Pennant (Crustacea Decapoda). Helgoldnd tviss. Meeresunters, 5, pp. 326-352. 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In spite of the great interest connected with this particular mode of life, no attempts hâve been made to examine the Species more closely and it has until now remained very little known. The présent paper contributes to the knowledge of its anatomy and systematic position ; in addition adiscus- sion is given of some biological aspects, in particular of the nature of the sexuality of the species. Since its first description, Aphanodomus terebellae has been recorded on several occasions (see table 1). The majority of the known specimens is deposited in the Zoological Muséum of Copenhagen (nos. 1-6, 9, 11 and 12, table 1) and the account to follow is partly based on this relatively old material ; in addition, two rather newly formalin-preServed host- worms hâve been placed at our diposal through the courtesy of M. Pierre Brunel, Station biologique Marine, Grande Rivière, Gaspé, Québec (nos. 7 and 8, table 1). Dissections hâve been performed on a number of parasitized worms and in addition sectioning was carried out of para¬ sites in situ. Of the Copenhagen collection we selected two parasitized worms for a microanatomical examination ; sectioning of the first (no. 5, table 1) failed completely, whereas that of the second (no. 6, table 1) succeeded surprisingly well and gave rise to a sériés of Sections, in the following referred to as no. I. Section sériés were also made of one of the east Canadian specimens (no. 7, table 1) and are referred to as no. II. Paraffin-Sections were eut 7-10 p thick, and stained with iron haema- toxylin and eosin, Masson’s trichrome Stain, and Azan. Distribution Aphanodomus terebellae has been recorded on 8 occasions from West Greenland (from Upernivik in the north to Bredefjord in the south) ; — 788 — there is a single record from South East Greeland, one from Iceland, one from the Kara Sea, and 2 from the Estuary and Gulf of St. Lawrence. An earlier record from Eastport, Maine (Stephensen, 1913) was shown by Lützen (1964 a) to be a mistake. Thus the occurrence of Aphcmo- domus, as so far known, is exclusively arctic (Fig. 1). A sample of almost 200 specimens of one of its hosts, Thelepus cincinnatus, from South Scandinavian waters (collected in the Gullmarfjord, northern Kattegat, and Oresund) has been examined, but no parasites were found. Fig. 1. — Distribution of Aphanodomus terebellae (Levinsen). HoST AND LOCALIZATION ON THE HOST As the accompanying table shows, 5 Species of polychaetes belonging to 4 different généra hâve been recorded as hosts of Aphanodomus. This might be an indication that more than one species of Aphano¬ domus exists. To settle this question would certainly demand studies on the larval development and anatomy of parasites from ail five hosts, since the number of external landmarks are very few. According to the view of P. Heegaard (quoted by Wesenberg-Lund, 1951) the parasite found on Nicolea venustula from Iceland is not identical with A. tere¬ bellae, although closely allied to it. On the other hand, dissection of the only other parasite of this host (from East Greenland) revealed many of the anatomical features peculiar to the parasite studied here, namely that of Thelepus cincinnatus. And as will appear later, the anatomy of no. locality 1 Egedesminde, W. Groenland. . . . 2 Kara Sea . 3 Sukkertoppen, W. Groenland... 4 Upernivik, W. Groenland . 5 Holsteinsborg, W. Groenland. . . . 6 Egedesminde, W. Groenland .... 7 Saguenay Fjord, Québec . 8 Grande Rivière, Gaspé, Québec 9 Bredefjord, W. Groenland . 10 Pr0ven, W. Groenland . 11 Kangerdlugssuak, E. Groenland. 12 Isafjord, Iceland . 13 Ritenbenk, W. Groenland . Table 1. Host Amphitrite cirrata . . . . Artacama proboscidea. Thelepus cincinnatus . Nicoloea zostericola. Nicolea venus tula unknown number first published on host by ? Levinsen (1878) 1 Hansen (1886) 1 Stephensen (1913) 5 Stephensen (1913) 2 Hansen (1923) CO 2 Hansen (1923) 2 Lützen (1964 a) 2 Lützen (1964 a) 1 Stephensen (1917) ? Hansen (1923) 1 Jespersen (1939) 1 Wesenberg-Lund (1951) ? Hansen (1923) — 790 — the latter corresponds fairly well with the description given by Levinsen of the parasite from Amphitrite cirrata. Only a few indications exist in the literature of the localization on the host. In the majority of instances, the parasite(s) were placed in the thoracal région, with the singular opening for the ovisacs piercing either the dorsal or ventral aspect. In one case (no. 11, table 1) it was placed in the lst and 2nd abdominal segment, and in a second (no. 2, table 1) the position was obviously also abdominal. More than one parasite per host occur quite often, as appears from table 1, and Levinsen mentions that several parasites per host are found more frequently than single individuals, and reports on a host worm containing 19 parasites, of which 4 carried eggs. As mentioned earlier, Aphanodomus is entirely internai. In live hosts, Still quoting Levinsen, the parasite is recognizable from the outside as a light and somewhat transparent bulge of the skin. Otherwise it is recognizable on the host’s surface only as a minute pore surrounded by a slight thickening of the polychaete’s skin, through which the ovisacs are evacuated. If no ovisacs are présent, the parasite is likely to be overlooked, and this might help to explain the fact that almost ail collec- ted specimenS carried eggs. The parasite adhères to the walls of the small pore but otherwise lies freely in the body cavity of its host. It does not adhéré to the host’s intestine as claimed by Levinsen ; this emerges clearly from dissections of the host and from a study of the section sériés. We never observed any parasites in a position like that fîgured by Levinsen (1878, pl. VI, fig. 19), that is with the longitudinal axis perpendicular to the antero- posterior axis of the host. Ail specimens dissected or sectioned by us showed an angle of 30-45° with this axis, or were lying parallel with it. In the case of 5 parasites in a single host (no. 4, table 1) 3 of these sat close together, side by side and the 4th a short distance from them. External Morphology The body is without traces of segmentation. It is always oblong, and usually banana- or crescent-shaped with the concave side turned against the host’s intestine. It may vary considerably, however, due to pressure from the surrounding host-organs and may exibit irregular constrictions or protrusions. The size is very considérable compared with other known copepod parasites from invertebrates ; the length is usually 6-8 mm compared with a maximum width of 2-3 mm ; in two cases length and maximal width were 11-12 and 4 mm reSpectively. Levinsen reports on a specimen which was 16 mm in length and 3-4 mm in diameter. The surface is fînely wrinkled and there are no rudimentary appendages. In the central portion are found two oppoSed openings ; one of them, which in the following will be referred to as the atrioporus, is in continuity with the external pore and serves CO Fig. 2. — • Stereogram of Aphanodomus terebellae (Levinsen) based on serial section I. Parts of the surface are removed to show the internai morphology. The female génital duct of one side is eut to show its communication with the receptaculum seminis. a, axocoel ; ap, atrioporus ; at, atrium ; cg, cernent gland ; fg, female génital duct ; o, ovary ; oc, communication between right and left ovary ; rs, receptaculum seminis; ‘ t central vesicle containing spermatogonia ; x, os uteri with muscular attachment. Fig. 3. — Aphanodomus terebellae (Levinsen). Slightly oblique horizontal section (from serial section II). a, axocoel ; cg, cernent gland ; m, maturation-channel ; me, mesenchymatous tissue ; o, ovary ; oc, communication between right and left ovary ; rs, receptaculum seminis ; ‘ t ’, central vesicle containing spermatogonia. Scale represents 300 p. — 793 — in the émission of the ovisacs. The other • — or axoporus — leads into an interior cavity, the axocoel. InTEHNAL MOIiPHOLOGY The médian plane of Aphanodomus is easily established as a plane at a right angle to the longitudinal body axis through a line connecting the two body openings. The terms dorsal and ventral unfortunately cannot be used in the following description because of the impossibility of esta- blishing the horizontal plane. The anatomy of Aphanodomus is rather simple. A true digestive System is absent, a nervous System is no longer demonstrable and a segmentai muscular System does not exist. The interior is occupied by the voluminouS reproductive organs and the above mentioned axocoel contained in a loose mesenchymatous tissue. The axocoel communicates with the exterior, that is with the body cavity of the polychaete, through a narrow pore, the axoporus ; the axo¬ coel is divided into symmetrical halves, right and left. It occupies almost the whole length of the parasite and reaches near to its tips. Its walls, as seen in sections, are collapsed, only leaving a very narrow Space bet- ween them (Fig. 4) ; its central portion is a simple cleft, whereas the walls of the right and left halves show several, irregular ridge-shaped projections into the surrounding mesenchymatous tissue ; in sections perpendicular to the long axis of the parasite theSe projections are seen to radiate from a central tube of the axocoel. The walls of the axococlic cavity are everywhere lined with a cuticle which at the mouth of the axoporus continues directly into the cuticle of the parasite’s surface. The histological structure of the walls of the axocoel is very peculiar. The cuticle, which appears Structurally homogenous, has a rather fiat surface ; its thickness, however, varies very much due to the wavy course of the squamous epithelium which sécrétés it. Thus, membraneous areas alternate with others that show bugels into the surrounding mesen- chyme (pl. I, Fig. 1). The fact that the axocoel communicates with the coelomic cavity of the host makes it very probable that it contains coelo- mic fluid of the polychaete. Its function, therefore, is possibly mainly an absorptive one. Levinsen presumed it to be the parasite’s intestine, but even if its function is that of an intestine it is at présent impossible to say whether it is a homologue with part of the intestinal System or not. It might just as well hâve arisen as an invagination of the body surface and if so, a digestive System has become entirely lost in Apha¬ nodomus. The reproductive System consists of paired ovaries, a pair of cernent glands, a bipartite receptaculum seminis and an unpaired, médian vesicle containing spermatogonia and Spermatocytes. The ovaries lie on each side of the médian vesicle one on the right, the other on the left. One of them was figured by Levinsen in this position (Pl. VI, Fig. 20, d) ; he deScribed them as pear-shaped sacs containing a great number of spherical bodies of a yellowish colour, and — 794 i - 1 Fig. 4. — Aphanodomus terebellae (Levinsen). Transversal section through médian part of parasite in situ (from serial section I). a, axocoel ; b, body wall of host ; c, coelomic cavity of host ; fg, female génital duct ; i, intestine of host ; m, maturation-channels ; mu, sheet of striated muscular fibers ; oc, communication between right and left ovary ; rs, receptaculum seminis ; ‘ t central vesicle containing spermatogonia. Scale represents 300 p.. — 795 — observed a number of milky-white winding tubules issuing from their latéral région ; he regarded these tubules as ovaries and was not able to interprète the nature of the two sacs. These are the true ovaries whereas the tubules are channel-shaped prolongations from the latéral portion of each ovary in which the maturation of the oocytes takes place. However, Levinsen’s description of the relation of the tubules to the ovary was correct : laterally the ovaries diminish in size and break up into a small number of tubules which give ofï side-branches that might divide further. In the ovary proper, and in the tubules nearest to the ovary, oocytes are found with a diameter of leSs than 15 fx. In the remai- ning — and major — part of the maturation-channels the oocytes grow in size and become studded with yolk granules, until they reach a dia¬ meter of 90-100 p.. The largest oocytes occupy the center of the channels whereas the smaller one are displaced to the walls. The oocytes of the latéral parts of the ovaries are arranged in long, tightly packed rows that continue into the primary branches of the maturation-channels. After having issued from the ovaries some of the maturation-channels cross over to the opposite side of the axocoel. They spread ail over in the meSenchymatouS tissue in the latéral two-thirds or more of the parasite’s left and right halves and are only absent from the mid-region. Th ; right and left ovary are mutually connected through a slender commissure containing oogonia and oocytes throughout its lenght. It usually shows a U-shaped course as appears from Fig. 2. Whereas the two ovaries are located on one side of the axocoel the communica¬ tion between them is mainly lying on the other side. The cernent glands were also observed by Levinsen, although they were not recognized as such by him ; they appear on his PL VI, Fig. 20, as dark tubes issuing — as he claimed them to do — from the latéral part of the ovaries and Crossing each other where they meet in the médian line ; although these details are wrong the general course of the cernent glands as it appears from his illustration is correct. They originate on the ovarial side of the axocoel and latéral, though very close, to the ovaries ; each of them proceeds almost to the tips of the body, where they turn around and cross over to the other side of the axocoel, now running in the opposite direction. On their course they cross the U-sha- ped ovarial commissure on their “ interior ” aspect (Fig. 2). They continue into very short and non-glandular génital ducts which open into each side of the so-called atrium that communicates with the exterior through the atrioporus. The cernent glands hâve a winding course and hence are eut several times in horizontal sections (Figs. 2 and 3). Mature eggS migrate from the maturation channels into the cernent glands, but this was never observed in the sections, possibly because this process is restricted to a short time just prior to oviposition. The ovi- SacS, while they form, pass the atrium to emerge from the atrioporus. Proximally they are attached by means of conventional os uteri in the walls of the génital ducts ; there is little doubt that these represent the “ two peculiar, fiat, chitinous bodies ” described and figured by Levin¬ sen (PL VI, Fig. 20, f) although not recognized as os uteri by him. 51 — 796 The atrium is lined with a cuticle continuous with that of the surface, from which it is probably derived as a simple invagination of the area encircling the génital openings. Thus, the apparent réduction to one of the two génital openings characteristic of other copepods is obviously sécondary and certainly an adaptation to the internai nature of the para- sitism in Aphanodomus. The dorsal and ventral walls of the atrial cavity show slit-like outpushings (not to be seen in Fig. 2), the function of which is obscure. The unpaired, médian vesicle was described by Levinsen (PL VI, Fig. 20, c) as an oval body containing a great number of small spherical corpuscles and “ besides some long, whitish, vermiform, fiat bodies ”. The shape of the vesicle varies in the section sériés according to the sec¬ tion-direction and Levinsen’s characterization is certainly fairly correct. On one side it communicates through a wide opening with the recepta- culum seminis, which is a rather small bipartite body obviously not observed by Levinsen. The walls consist of a low epithelium with indistinct cell bodies but are otherwise sharply demarcated from the interior ; lining the whole cavity, except where it communicates with the receptaculum seminis, is a very thin, acellular membrane probably secreted by the epithelium. It does not everywhere stick to the epithe¬ lium but is here and there detached, possibly as a resuit of the sectioning procedure. It does not stain as a basement membrane, but on the other hand shows the same staining properties as does the exterior cuticle of the parasite. As a matter of fact it is almost indistinguishable from this cuticle although it is somewhat thinner. The vesicle encloses a very small number of irregularly shaped bodies, two of which are seen on the section in Fig. 3. It is reasonable to assume that these are the bodies which Levinsen found in the vesicle of freshly dissected parasites and which he Stated to be long, whitish and vermiform ; on the old and rather badly preserved specimens at our disposai we hâve been unable to con- firm his observations. The walls of the bodies are very thin and made up of an irregular layer of serpmatogonia ; the interior contains Sperma¬ tocytes in ail stages of spermiogenesis and comparatively few mature sperm cells. The walls show a few ruptures, especially in the région adjacent to the opening into the receptaculum seminis, and through these the sperm cells are seen to migrate into the right and left halves of the receptaculum to accumulate there. The mature sperm cells are whip-shaped, but since we hâve not observed them alive, we cannot State their exact lengths. However, judging from the sections, their lengths are considérable. The two cernent glands approach the receptaculum seminis from each side and eventually touch its latéral walls ; this is seen in Fig. 3, which shows a horizontal, but slightly oblique, section in which the cernent gland of one side has corne into contact with the receptaculum, though that of the other side has not done so yet. The receptaculum seminis is a double structure, being completely divided into a left and a right half by a médian incision ; hence, it has two openings into the vesicle in which the sperm is produced , a right one, and a left one (Fig. 3). — 797 — Towards the other end each half of the receptaculum tapers into funnel- shaped duct that opens into the short female génital duct of the respective side just where the latter proceeds into the cernent glands (Fig. 2). Thus the function of the reproductive System of Aphanodomus is obvious : oocytes migrate into the maturation-channels and after having matured there enter the cernent glands ; here they are embedded in a matrix secreted by the glandular walls and the ovisacs so formed are pushed through the cernent glands. As they pass into the génital ducts the eggs become fertilized by sperm cells which hâve been stored in the receptaculum seminis. Ail organ interspaces are fdled by a loose meshwork of stellate mesen- chyme cells (Fig. 3) in which neclei are hardly distinguishable. Stria- ted muscle fibers form a continuous, but very thin sheet just beneath the body Surface (Fig. 4) ; its fibers are mainly parallel with the Surface and it is quite possible that one of its functions is to renew, by contrac¬ tion, the content of body fluid présent in the axocoel. The body surface is somewhat wrinkled, which seems only partly to be due to sectioning. It is covered by a continuous cuticle, ca. 3 p, thick. The systematic position of Aphanodomus. The most distinctive characters of Aphanodomus are : the entire loss of segmentation and appendages ; withdrawal of the two génital openings into an invagination (atrium) obviously derived from the Surface ; the presence of a central vesicular organ in which Sperm cells are produced ; and the presence of a cuticularised cavity (axocoel) in continuity with the body surface. As far as we know, this combination of characters are found only in one other genus, namely Xenocoeloma Caullery & Mesnil. Xenocoeloma contains two very close species, which according to the view of Bocquet, Bocquet-Védrine & L’Hardy (1965) are identical. It parasitizes the polychaete Polycirrus and appears as sausage-shaped projections from the host’s body completely covered by the skin except for a single apical opening through which the ovisacs — if présent — protrude. Its anatomy has been elaborately Studied by Caullery & Mesnil (1919). Hansen (1923) shortly pointed to the possibility that Aphanodomus might be related to Xenocoeloma whereas Jespersen (1939) placed it in the family Herpyllobiidae. Unaware of Hansen’s opinion, the présent authors in 1960 suggested a relation to exist between Apha¬ nodomus and Xenocoeloma, but not until now hâve we been able to discuss this matter further. Although Aphanodomus and Xenocoeloma are quite dissimilar in exter- nal appearance, a comparison between them shows that they agréé in anatomical respects point by point. Segmentation and appendages are lost in both. The ovisacs leave the body through an unpaired ope¬ ning, the atrioporus, an almost unparalleled situation in parasitic cope- pods. In both there exists another opening, the axoporus, opposed — 798 — to the atrioporus and leading into a cavity which is unbranched and tubular in Xenocoeloma, and bipartite in Aphanodomus. This cavity, or axocoel, is lined with a thick cuticle in Aphanodomus, and is also cuticularised in Xenocoeloma according to the observation of Bocquet et al. (1. c.), although cuticularisation was not observed by Caullery & Mesnil. The axoporus in both généra connects the body cavity of the host with the parasite’s axocoel. In Xenocoeloma the latter is filled with coelomic fluid and this is supposed to be so in Aphanodomus also. The reproductive Systems of the two généra are very similar : In Xeno¬ coeloma a left and a right ovary exist, connected through a short commu¬ nication, and the oocytes mature in maturation-channels. The French writers demonstrated spermatogonia and spermiogenesis in a large ovi- form vesicle comparable to the central, unpaired vesicle in Aphanodomus and on account of this claimed hermaphroditism to occur in Xenocoeloma. A minor disagreement between the two généra concerns the structure of the receptaculum seminis (‘ vésicule séminale ’ of Caullery & Mesnil) which is entirely bipartite in Aphanodomus and undivided in Xenocoe¬ loma. In both généra, however, sperm are evacuated from the récep¬ tacle through paired ducts that open into the female génital ducts. Another différence is that Aphanodomus obviously lacks équivalents to the ‘ organe méandriforme ’ and ‘ organe en rosette ’ présent in Xeno¬ coeloma. The arrangement of the striated musculature, in a single layer just beneath the skin, is similar in both ; and contrary to the statements of Caullery & Mesnil a cuticular covering of the body Surface exists in Xerlocoeloma as in Aphanodomus ; this has emerged from a recent Study of the anatomy of the former by Bocquet et al. (1. c.). Finally it should be mentioned that both généra are entirely internai parasites of poly- chaetes that ail belong to the family Terebellidae. We therefore suggest the establishment of a new family, the Xeno- coelomidae, to include Xenocoeloma Caullery & Mesnil and Aphanodomus Wilson. This family comprises internai parasitic copepods of poly- chaetes devoid of segmentation and appendages, with the génital openings withdrawn into an invaginated part of the surface that has a single ope- ning to the exterior ; with a centrally placed vesicle in which sperm cells are produced ; and with a tubular or bipartite cavity with cuticular walls and a single opening to the exterior, i. e. to the body cavity of the host. It is at présent impossible to say which of the two généra represents the most primitive condition. But it is fairly easy to couvert one of them into the other by a shortening or lengthening of the axis between the axoporus and the atrioporus. This axis is very long in Xenocoeloma, and it is therefore natural that axocoel and cernent glands are roughly parallel with it in this genus. In Aphanodomus it is very short and accordingly the cernent glands hâve been turned to each side and the axocoel has spread in latéral directions. 799 — The sexuality of the Family Xenocoelomidae. Since its first description, Xenocoeloma has been considered to be a hermaphrodite, and this interprétation has been introduced into a number of handbooks without comment. We hâve earlier expressed doubts about the correctness of Caullery & Mesnil’s conclusions (Bresciani & Lützen, 1961, referred to also by Bocquet & Stock, 1963), and we Fig. 5. — Xenocoeloma brumpti Caullery & Mesnil and Aphanodomus terebellae (Levinsen). Redrawn from Bresciani & Lützen, 1960. think this is a suitable opportunity to put forward in more detail an alternative explanation of the French writer’s conclusions, even if we are not able to prove it conclusively. A short review of the following thoughts hâve been given elsewhere (Lützen, 1964 b). In our opinion neither Xenocoeloma nor Aphanodomus are true her¬ maphrodites. Our first argument concerns the relation between the female and ‘ male ’ organs in the Xenocoelomidae and the development of the latter. As early as 1919 Caullery & Mesnil pointed to the fact that, among hermaphrodite crustaceans, Xenocoeloma was an excep¬ tion because of the complété Separatation of the male and female organs throughout life. Quoting Caullery & Mesnil (1919, p. 229) “ Xeno¬ coeloma se distingue, de la plupart des autres exemples d’hermaphro- fiG. 6. — Anatomy of Xenocoeloma brumpti Caullery & Mesnil. From Baer, 1951. a, axocoel ; ap, axoporus ; cg, cernent gland ; o, ovary ; s, skin of the host ; ‘ t ’. vesicle mterpreted as testes by Caullery & Mesnil. — 801 — disme exceptionnel, par la façon dont cet hermaphrodisme est réalisé. En général, en effet, • — et c’est le cas pour les Crustacés, tels que les Décapodes (Gebia major, Lysmata seticaudata, etc., etc.) ou les Isopodes (Cymothoadiens, Epicarides, Cryptonisciens, etc.), — c’est la glande génitale qui, d’unisexuée devient hermaphrodite, une partie de la glande évoluant en testicule, l’autre en ovaire et le plus souvent avec protandrie marquée As a matter of fact this Seems to be a rule without excep¬ tions in hermaphrodite crustaceans and has been supported by recent works on their Sexual development (see for instance Runnstrôm, 1925 ; Reverberi & Pitotti, 1942 ; and Reverberi, 1947). In Xenocoeloma, however, again quoting Caullery & Mesnil, « le testicule se développe tout à fait en dehors de l’ovaire qui est la glande germinal typique, homo¬ logue de celle des autres Copépodes ». We are still ignorant of the organogenesis in Aphanodomus. In Xenocoeloma the ovary and cernent glands are already formed at a body length of 1 mm according to Caullery & Mesnil (1919), who studied a few young stages. At approximately this size the atrium cornes into communication with the exterior by rupture of the polychaete skin that has hitherto covered its opening. The development of the so-called male organs (! testicule ’ and ‘ vésicule séminale ’ = receptaculum semi- nis of Aphanodomus) was observed to vary considerably in young parasites at a body length of 1 mm according to whether they were collected in the spring or in the autumn. Caullery & Mesnil deScribed two of these stages. The first one, collected during the spring, shows a hori¬ zontal fissure (‘ fente testiculaire ’) with a cylindrical epithelium (Caul¬ lery & Mesnil, 1919, Fig. XVIII). At one end this fissure communi- cates with the atrium through a wide opening ; at the opposite end it is blind, and from each of its latéral walls emerges a narrow duct to end in the female génital duct of the respective side (see Fig. 7A). In the second stage, présent in summer and autumn, is found a voluminous vesicle obviously derived from the above-mentioned fissure by cons- triction of its original communication with the exterior through the atrium (see Fig. 7B). The vesicle, which later develops into the ‘ testi¬ cule ’ of Caullery & Mesnil, opens into an adjoining cavity (the later ' vésicule séminale ’) which communicates with the génital ducts through the two above-mentioned ducts. At this Stage spermatogonia form the walls of two vesicular bodies (Caullery & Mesnil, 1919, PI. II, Fig. 15) that fill up entirely the lumen of the central vesicle. The two French writers State that these spermatogonia originate from a thickening of the wall of the central vesicle adjacent to the opening into the future ‘ vésicule séminale ’ ; in our opinion this has not been proved since inter- mediate stages showing this transformation do not exist ; one rather gets the impression that two distinct bodies dwell side by side in the common vesicle exactly as in the adult Aphanodomus, in which the médian, unpaired vesicle seems to contain a small number of indépendant bodies with the walls compoSed of spermatogonia. What is the nature of this central, unpaired vesicle containing the ■sexual productS in both Xenocoeloma and Aphanodomus ? As shown — 802 — by Caullery & Mesnil, it communicates with the atrium, that is the exterior, during its rudimentary stage, but later this connexion breaks and it becomes entirely closed except for its opening into the future ‘ vésicule séminale Originally its rudiment may hâve arisen either as a fissure in the mesenchyme in stages prior to that figured in Fig. 7A, which for a short time obtains an open contact with the atrium ; or as an invagination from the atrium, that is from the body surface. There is reason to prefer the latter of these alternatives ; reference has been made earlier to the presence of an acellular membrane covering the walls of the médian vesicle in the adult Aphanodomus, and it was found to hâve the same Staining propertieS as the parasite’s cuticle ; the membrane covered the entire vesicle, but Stopped abruptly at the margin of the two openings into the receptaculum seminis ; it appears in PI. I, Fig. 2 as a thin sheet detached here and there from the epithelium which has secreted it. If it is true that this membrane represents the ordinary cuticle of the parasite, there is no doubt that the médian vesicle in the xenocoelomids is an invaginated cavity derived from the body surface having lost entirely its connexion with the exterior ; this necessarily implies that the bodies made up of spermatogonia lying within it hâve been introduced from the exte- tior and that their origin are not to be sought in the parasite itself. But even if an ectodermal origin of the future sperm-producing vesicle is not accepted, the most reasonable explanation of the fact that it opens to the exterior at an early, prefunctional stage, is that in order to become functional it must receive something from outside. We are inclined to believe that what is received are one or two very reduced dwarf-maleS in Xenocoeloma, possibly more in Aphanodomus. If so, each of the two bodies shown by Caullery & Mesnil (1919, PI. II, Fig. 15) represents a male ; with âge the male(s) increase their volume in time with the growth of the vesicle which contains them and eventually their true nature is hardly discernable. Levinsen, who seems to the only one who has dissected alive xenocoelomids, observed that the central vesicle in Aphanodomus contained “ some long, whitish, vermiform, fiat bodies ”. These might hâve been the males, but unfortunately he did not report either on their number or size. If the above explanation is true, the migration of males into the young parasites, which are then naturally females, happens at a body length of 1 mm ; according to Caullery & Mesnil’s observations in the English Channel it must take place in the late Spring or early summer, since young parasites collected in March had empty vesicles, whereas spermatogonia PLATE i. — Aphanodomus terebellae (Levinsen). Scale represents 100 jx. Fig. 1. — Detail of horizontal section to show the spécial structure of wall of the axocoel (serial section II). a, axocoel ; m, maturation-channel ; o, ovary. Fig. 2. — ■ Detail of horizontal section to show the wall of the central vesicle (serial section II). me, mesenchymatous tissue ; sp, spermatogonia ; the arrow points at the membrane which stains as the parasite’s cuticle. 803 — were présent in those sampled during the summer and autumn. We may suppose that during this rather short period 1 or 2 dwarf-males, may be occasionally more, are attracted to the young female parasites and enter the atrium through the atrioporus, from there to find their way into the rudiment of the central vesicle. The connexion with the atrium is then sealed off and the males, now caught in the central vesicle, soon start spermiogenesis. On attaining maturity their walls rupture and sperm cells are evacuated through the opening into the receptaculum seminis (‘ vésicule séminale ’)■ The above interprétation of the sexuality in the xenocoelomids has a number of advantages above that hitherto accepted : It obviâtes the necessity for a concept of hermaphroditism among the copepods, Xeno- 9 s f 9 A Fig. 7. — Organization of two young stages of Xenocoeloma brumpti Caullery & Mesnil ; A slightly younger than B & C (C viewed from the side). Redrawn from Caullery & Mesnil, 1919. a, atrium ; cg, cernent gland ; f, fissure probably arisen by invagination from the atrium (‘ fente testiculaire ’ of C. & M.) ; om, meandriform organ ; s, région of prolifération of spermatogonia according to C. & M. ; ‘ t central vesicle ; x, duct combining the recep¬ taculum seminis (rs) and the female génital duct (fg). coeloma having provided the only example of this, and it brings the sexuality of this genus on a par with that of ail other copepods. It gives a satisfactory explanation of the independent origin of female and ‘ male ’ eonstituents in the xenocoelomids ; and according to this inter¬ prétation Xenocoeloma and A phanodomus are cross-fertilizers, whereas, if the theory of hermaphroditism is accepted, they would necessarily hâve to reproduce by compulsory self-fertilization, an exceedingly rare situation in the animal kingdom. That the explanation put forward here is not only a theoretically possible alternative to that of Caullery & Mesnil, is évident from the présent authors’ studies on the sexuality of another parasitic copepod which in many ways présents a parallel to the xenocoelomids. Gono- physema gullmarensis Bresciani & Liitzen, endoparasitic in the mantle of the ascidian Ascidiella, was first considered by us to be, a hermaphrodite ; later, on studying its whole life-cycle, we were forced to revise this opi- — 804 — nion sirice the organ originally described as the testes by us turned out to be nothing but a cavity - — derived from the exterior — containing a small number of reduced dwarf-males. The similarities with Xeno- coeloma (and Aphanodomus) • — for a discussion of these the reader is referred to our previous papers (1960, 1961) — are striking, but not neces- sarily indicative of a doser relationship. They might as well be unders- tood as convergences acquired in connexion with the internai parasitic way of life. It is a well-known fact that an extraordinary disproportion in size prevails between the sexes in a large number of parasitic copepods ; the males are pygmys that usually dwell near the génital openings of the female. The evolutionary lines leading to Xenocoeloma and Aphano¬ domus, and Gonophysema, has been characterized by a steady decrease of the free body surface, and finally also the area of attachment for the males has been reduced in size. A possible way of compensating for this is to invaginate the female génital area to form a cavity for the récep¬ tion of the males. Such an arrangement also has the advantage that it ofîers a better protection to the males. By deepening of the invagi¬ nation the female génital openings eventually corne to open into this cavity, and a typical atrium is formed whose opening is the only commu¬ nication with the exterior. In Gonophysema this invagination has been divided, by constriction of its middle part, into an inner portion for incubating the males, and an outer one, the atrium, with a connexion between the two. However, the original continuity is interrupted in Aphanodomus and Xenocoeloma, and this may indicate a separate origin of Gonophysema and the Xenocoelomidae : In the former the male pro- ducts are discharged into the female génital ducts via the atrium and from there reach the receptaculum seminis ; this mode of introducing the male productS directly into the female génital opening is likely to hâve been the usual condition in the anceStors of Gonophysema. The xenocoelomids seem to hâve departed from a type exemplifîed among recent copepods by the Lernaeopodidae, in which the sperm is discharged into the female génital ducts by way of two ducts from the surface. It may be argued, namely, that a receptaculum seminis comparable with that of Gonophysema does not exist in the Xenocoelomidae ; the recepta¬ culum of the latter might very well hâve arisen as dilation of the two ducts which are présent in the young Xenocoeloma (Fig. 7A-C,x) ; the unpaired condition of the receptaculum seminis in this genus may hâve arisen Secondarily as a union of these ducts for part of their length. Hermaphroditism has been claimed also in Flabellicola neapolitana, since males were never found in a very large material of this copepod (Gravier, 1918). Absence of males has likewise been noted in a number of other parasitic copepods from polychaetes, viz. in Phyllodicola Dela- mare Debouteville & Laubier, Cyclorhiza Heegaard, Bradophila Levinsen, Trophoniphila Mclntosh, and Oestrella Mclntosh. It would be interes- ting to know whether this is accidentai or whether a situation occurs in some of these species similar to that supposed by us to prevail in Xeno¬ coeloma and Aphanodomus. Résumé. L’étude d’ Aphanodomus terebellae , faite à partir de coupes sériées, a montré que le parasite est libre dans le coelome de son hôte. Une nouvelle famille, les Xenocoelomidae, est établie pour grouper les genres Aphanodomus et Xeno¬ coeloma. Institute of Comparative Anatomy , University of Copenhagen, U niversitetsparken 15, Copenhagen. Paper presented to the lst Intern. Congr. Parasitology, Rome, Sept. 1964. REFERENCES Baer, J. G., 1951. — Ecology of animal parasites. Univ. Illinois Press. Bocquet, C., Bocquet-Védrine, J. & L’Hardy, J. -P., 1965. — Sur la redé¬ couverte, à Roscofï, de Xenocoloma alleni (Brumpt) et sur l’existence d’un tégument propre, indépendant de celui de l’hôte : Polycirrus calien- drum Claparède, chez ce Copépode parasite. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat. 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CARTON Si l’étude morphologique des Copépodes parasites a parfois rendu plus compréhensibles certains aspects des mécanismes d’adaptation d’un parasite à son hôte, une étude expérimentale quantitative, menée de façon aussi rigoureuse que possible, permet seule d’analyser ces processus d’adaptation et d’en proposer une explication satisfaisante. J’ai choisi pour une telle expérimentation, Sabelliphilus sarsi Cla¬ parède Copépode de la famille des Lichomolgidae, strictement inféodé à un Sabellidae (Polychètes sédentaires) : Spirographis spallanzani Viviani. Dans un premier temps, j’ai réuni le maximum d’informations expé¬ rimentales susceptibles d’éclaircir les modalités du comportement de S. sarsi et du mode d’infestation de son hôte naturel. Les femelles ovi- gères de S. sarsi se fixent exclusivement sur la face dorsale des Spiro¬ graphes ; cette préférence biologique ne Se manifeste d’ailleurs que tar¬ divement dans le cycle de l’espèce : en effet, les stades naupliens et les tout premiers stades copépodites de S. sarsi sont planctoniques (le déve¬ loppement des autres stades copépodites se fait sur le panache pseudo¬ branchial de l’hôte), la migration sur le corps du Spirographe ne surve¬ nant qu’après la fécondation des copépodites femelles V. Dans un deuxième temps, j’ai analysé le comportement de Sabelli¬ philus sarsi, lorsque le Copépode (là encore, le matériel expérimental a consisté en femelles adultes) est mis en présence à la fois de son hôte naturel et d’un autre Sabellien : Sabella pavonina Savigny, qui est, mor¬ phologiquement et biologiquement un très proche parent de S. spallanzani, qui vit sympathiquement avec cette espèce dans une vaste portion de son aire d’extension (en particulier à Roscoff où les deux formes se rencontrent aux mêmes niveaux), mais qui reste toujours, dans les conditions naturelles, exempt de S. sarsi. Une comparaison du comportement du parasite envers ces deux hôtes, l’un naturel, l’autre seulement expérimental, devrait en effet permettre de faire ressortir au mieux les critères impératifs qui dirigent la stricte spécificité naturelle de S. sarsi. — 808 — Réalisation pratique de V expérimentation. Il semble inutile d’insister ici sur la réalisation pratique de ces expé¬ riences, au cours desquelles des précautions continuelles ont été prises pour éliminer l’influence éventuelle de toute une série de facteurs exté¬ rieurs (élévation de température, gradient de luminosité, inégalité des courants d’eau...). L’expérimentation a été facilitée par le fait que les Sabelliens, retirés de leur tube protecteur et placés dans des tubes de verre, vivent par¬ faitement ; il a donc été possible de faire à tout moment un décompte précis des parasites attachés à leur face dorsale. Pour les expériences de « réussite de fixation », l’appareillage consiste en un cristallisoir dont la paroi latéral est percée d’un orifice. Par l’inter¬ médiaire d’un bouchon venant s’ajuster à ce dernier, le tube contenant le Sabellien est fixé au cristallisoir dans lequel seul le panache vient s’épanouir. On dépose les parasites en un point précis- du cristallisoir (diamétralement opposé au panache) ; leur décompte est fait 24 heures après. Dans les expériences de « choix », le système expérimental utilisé est basé sur le principe du tube en Y de Davenport ; deux courants d’eau ayant des vitesses d’écoulement identiques (chacun d’eux ayant baigné la partie du corps du Sabellien à tester) se rencontrent au point de jonc¬ tion avec la troisième branche par laquelle migrent les Copépodes testés (rhéotropisme positif). Ces derniers choisissent donc entre les deux branches, attirés ou non par l’eau ayant baigné soit le Sabellien entier,, soit le panache ou le corps de ce Sabellien. Exploitation statistique des résultats. Chaque expérience a été répétée un certain nombre de fois, les résultats globaux donnés ci-dessous représentant la somme de ces résultats par¬ tiels. Par la forme alternative du caractère (fixation ou non fixation, corps avec ou sans panache, choix d’une branche ou de l’autre du tube en Y), par l’invariance de la population (non-exhaustivité de la popula¬ tion) on peut dire que la variable x (variable discontinue représentant le nombre de Copépodes ayant opté pour l’une des deux alternatives) suit la loi binomiale. On va donc rechercher entre quelles valeurs la variable x se place, dans l’hypothèse suivante : répartition égale de x, c’est-à-dire p = 0,50 et q = 1 — p = 0,50. Dans le cas d’un choix significatif, x pren¬ dra des valeurs extérieures à cet intervalle de confiance. Pour les expériences portant Sur un choix, il est également possible de connaître les bornes exactes entre lesquelles varierait la proportion P d’individus choissant l’une des deux alternatives proposées dans le cas d’une population infinie de Copépodes testés (ce qui ne peut être réalisé en pratique). Ces bornes sont les racines de l’équation : — 809 — P2 (x2 + n) - P (x* + 2x) + ^ = 0 f (F _ I développement de : jf = — ? — — ()n choisit comme valeur du yf la valeur seuil 3,841 pour la probabi¬ lité 0,05 et un degré de liberté (. n représentant le nombre de Copépodes testés). Ces deux valeurs limites sont le meilleur reflet quantitatif du pouvoir d’attraction A des hôtes testés. Il devient ainsi possible de comparer les résultats expérimentaux et d’en tirer, avec le maximum de sécurité, les enseignements. I. Mécanisme d’infestation et comportement de Sabelliphilus sarsi sur son hôte naturel. 1° Rôle du panache pseudo-branchial. L’infestation du Spirographe Se fait toujours par l’intermédiaire du panache. Il est donc intéressant de savoir quel rôle exact (mécanique, biochimique) joue ce dernier qui constitue un véritable piège pour les Copépodes. a) Définition du « pouvoir de réussite de fixation ». — J’entends par « pouvoir de réussite de fixation », le pourcentage de Copépodes qui se fixent sur le Spirographe par rapport aux Copépodes déposés, dans les conditions expérimentales ; ce résultat sert évidemment de référence pour la suite de l’expérimentation. Pour 100 Copépodes déposés, 62 Copépodes se sont fixés ; le pouvoir de réussite de fixation est donc de 0,62. b) Rôle du panache pseudo-branchial. — L’expérimentation a été faite en sectionnant au préalable le panache des Spirographes, 100 Copépodes ayant été mis en expérience. — nombre de Copépodes fixés sur corps avec panache : 62 (résultat pré¬ cédent) — nombre de Copépodes fixés sur corps sans panache : 18 (intervalle de confiance : 31 à 49 pour une Prob. = 0,9443) ; la différence est significative. Cette attraction du panache peut être imputée à deux facteurs : l’un mécanique, l’autre biochimique. Ce rôle mécanique Se conçoit aisément, le panache couvrant une grande surface et jouant ainsi le rôle de piège. Le pouvoir d’attraction biochimique proviendrait, s’il existe, de l’émis¬ sion par le panache de substances chimiques, attractives pour les para¬ sites. — 810 — Dans cette expérience, ces deux facteurs sont étroitement liés. Le pouvoir global d’attraction s’élève à : 0,66 < Ag < 0,88. c) Rôle biochimique du panache (panache isolé J. — L’expérimentation a été réalisée avec le tube en Y, en plaçant d’un côté les panaches pseudo¬ branchiaux, qui résistent très bien à cet isolement et, de l’autre côté, de l’eau de mer pure. Cette expérience a été réalisée un certain nombre de fois en intervertissant les positions. A aucun moment les parasites n’entrent en contact direct avec les panaches. - — nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné le panache : 60 - — nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau pure : 27 (intervalle de confiance : 33 à 54 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence entre les résultats est significative. Le panache libère donc bien dans l’eau ambiante des substances attractives pour le Copépode. Ceci met clairement en évidence la présence d’une attraction chimique exercée par le panache, cette dernière précédant le rôle mécanique de « pié¬ geage ». Le pouvoir d’attraction biochimique A p s’élève à : 0,58 < Ap < 0,77. En comparant ce résultat au précédent Ag (où les deux facteurs méca¬ nique et biochimique étaient liés), on voit donc que le rôle mécanique du panache entre en fait pour une très faible part dans ce mode d’infesta¬ tion ; le hasard ne peut donc être raisonablement invoqué. 2° Rôle du corps (dépourvu de panache). Le corps du Spirographe représente le Support définitif où s’établissent les parasites. Ces derniers, du moins les femelles, restent toujours à l’en¬ droit précis de leur fixation première, s’ancrant jusqu’à creuser une légère dépression tégumentaire. Or, on remarque dans les expériences, de même que dans la nature, que seule la face dorsale du ver est infestée. a) La face dorsale , zone préférentielle de fixation. — Les résultats expé¬ rimentaux suivant sont été obtenus : — Nombre de Copépodes fixés sur la face dorsale : 54 — Nombre de Copépodes fixés sur la face ventrale : 8 (intervalle de confiance : 24 à 38 pour une Prob. = 0,9441) ; la différence est très nettement significative. Les plaques tégumentaires de la face ventrale ne représentent pas, pour Sabelliphilus sarsi, un terrain favorable à leur fixation et à leur nutrition. D’ailleurs, les quelques individus dénom¬ brés du côté ventral séjournent guère et migrent au bout de très peu de temps sur l’autre face, ou sont entraînés à l’extérieur par le courant d’eau, faute d’une fixation efficace. b) Rôle biochimique du corps. — (Expériences basées sur le principe du tube en Y). S1 1 — nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné le corps : 91 — nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau pure : 55 (intervalle de confiance : 61 à 85 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence est significative. Le corps libère donc, lui aussi, des substances diffusées à l’extérieur (rôle du sillon copragogue) et actives sur le parasite. Ces substances viennent s’ajouter à celles du panache. Le pouvoir d’attraction du corps sans panache Ac s’élève à : 0,54 < Ac < 0,70. 3° Etude de la migration dans le sens panache— > corps. Il était intéressant de rechercher la cause de la migration qui fait que, dès leur fécondation, les femelles de S. sarsi quittent le panache, pour venir Se fixer sur la face dorsale. Quel est le mécanisme de cette migration ? a) Est-ce le résultat d'un phototropisme négatif ? — Le corps du Spiro¬ graphe est perpétuellement enfermé dans un tube protecteur où règne une obscurité totale. Aussi pour ce type d’expérimentation, les tubes de verre contenant les Sabelliens ont-ils été recouverts d’un manchon de papier noir. — nombre de Copépodes fixés sur corps à la lumière : 26 - — nombre de Copépodes fixés sur corps à l’obscurité : 36 (intervalle de confiance : 24 à 39 pour une Prob. = 0,9441) ; la diffé¬ rence n’est pas significative. * Remarque : les résultats, inverses d’ailleurs, des mêmes expériences faites sur Sabella pavonina conduisent à la même conclusion : — corps à la lumière : 24 — corps à l’obscurité : 15 (intervalle de confiance : 14 à 25 pour une Prob. = 0,9467). Un phototropisme négatif ne peut donc pas être invoqué comme cause de la migration. b) Est-elle le résultat d’une attraction biochimique ? — L’expérimenta¬ tion consiste à proposer à un lot de Copépodes le choix entre un courant d’eau ayant baigné le panache et un courant d’eau ayant baigné le corps (système d’expérimentation basé sur le principe du tube en Y). - — - nombre de Copépodes allant vers le courant ayant baigné le corps : 44 — nombre de Copépodes allant vers le courant ayant baigné le panache : 43 (intervalle de confiance : 33 à 54 pour une Prob. = 0,9500). Il n’existe donc pas de gradient d’attraction ni biochimique, ni phototropique, dans le sens panache-)- corps. Cette conclusion était d’ailleurs prévisible, en fonction des pouvoirs d’attraction respectifs du corps et du panache (voir précédemment). Il faut plutôt rechercher la cause de cette migra¬ tion dans la structure même du Ver. Sabelliphilus sarsi, lorsqu’il est 52 — 812 — fixé Sur un filament du panache, est toujours orienté avec le céphalo¬ thorax dirigé vers la base de ce filament (comme cela a été signalé par Dotto, 1960, pour Sabelliphilus elongatus M. Sars). Cette orientation permet ainsi au parasite de se maintenir en place lorsque le panache pseudo-branchial rentre brutalement dans le tube. De plus, tout déplace¬ ment sur ce filament ne peut être qu’unidirectionnel ; il amène donc le parasite dans la région thoracique de l’hôte, le Copépode trouvant alors le terrain idéal pour sa fixation définitive. II. Étude de la spécificité parasitaire stricte de Sabelliphilus sarsi. 1° Reconnaissance et choix de l’hôte naturel. On a vu précédemment que le panache seul, ainsi que le corps seul, libéraient dans l’eau ambiante une ou plusieurs substances attractives pour le parasite. L’expérimentation suivante (principe du tube en Y) porte sur l’attraction exercée par le Spirographe entier (corps -j- panache). — nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné S. spallanzani : 137 ■ — - nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau pure : 30 (intervalle de confiance 70 à 97 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence est significative. Il était aisé de prévoir ce résultat, à la lumière des précé¬ dents. L’hôte, dans son entier, est donc responsable, par des secrétions externes, de cette attraction. Il faut maintenant comparer les pouvoirs d’attraction respectifs qui s’élèvent à : pour le Spirographe complet. . 0,73 < Ae < 0,88 pour le panache . 0,58 < Ap < 0,77 pour le corps . 0,54 < Ac < 0,70 Si l’on suppose que les substances émises par le panache et par le corps sont les mêmes, n’y a-t-il qu’un effet de dose, le pouvoir d’attraction étant simplement fonction des quantités de substances produites ? Au contraire, dans l’hypothèse de deux groupes différents de substances, l’existence d’un tel couple ne crée-t-il pas une attraction biologiquement plus active vis-à-vis des Copépodes ? Une comparaison des pouvoirs d’attraction semble conférer plus de vraisemblance à la première hypothèse. On conçoit d’ailleurs que le parasite atteigne rapidement un état de sensi¬ bilisation maximum. Cependant, seule une expérimentation plus poussée ainsi qu’une étude statistique approfondie permettra de savoir si les rôles respectifs du panache et du corps sont complémentaires ou simple¬ ment additifs. — 813 — 2° Mise en évidence d’un choix préférentiel. J’ai proposé aux Copépodes un choix compétitif entre Spirographis spallanzani et l’autre Sabellien : Sabella pavonina. Il Serait en effet inté¬ ressant de savoir pourquoi, dans la nature, Sabella n’est jamais parasité par S. sarsi. Ce parasite n’y trouve-t-il pas un terrain favorable pour sa fixation ? Dans cette hypothèse, il devrait Se produire dans la nature des essais d’infestation (qui avorteraient par la suite), ce qui n’a jamais été observé. Sabelliphilus sarsi est-il déjà trop évolué, c’est-à-dire trop « conditionné » à son hôt : naturel, ce qui expliquerait son choix instinctif et spécifique ? Dans cette Seconde interprétation d’une spécificité stricte, le terrain représenté par l’hôte est-il seul en cause ou, au contraire, doit-on faire prévaloir un choix à distance dirigé par ce conditionnement très poussé et très spécifique du parasite à certaines substances ? a) Etude du choix à « distance » dû à V attraction biochimique. — L’expé¬ rimentation a été faite avec l’appareillage du tube en Y, les parasites testés n’entrant à aucun moment en contact avec l’hôte. — nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné S. spallanzani : 113 — nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné S. pavonina : 40 (intervalle de confiance : 63 à 90 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence significative entre les deux résultats prouve donc que la reconnaissance de l’hôte se fait bien à distance, grâce à la présence des substances émises. Le pouvoir d’attraction, purement biochimique s’élève à : 0,66 < < 0,80 ; cette valeur est bien sûr relative puisqu’elle résulte d’une compa¬ raison avec Sabella pavonina. b) Étude du choix par « contact » dû à la structure même du support. — Le dispositif expérimental consiste en un cristallisoir dans lequel les panaches des deux Sabelliens viennent s’épanouir ; les Copépodes testés sont soumis à plusieurs influences : présence dans l’eau des substances secrétées (attrac¬ tion biochimique) et structure propre des filaments branchiaux (attrac¬ tion de contact). — nombre de Copépodes se fixant sur S. spallanzani : 52 — nombre de Copépodes se fixant sur S. pavonina : 13 (intervalle de confiance : 22 à 43 pour une Prob. = 0,9408). Il y a donc bien là encore une attraction préférentielle. Le pouvoir d’attraction Am s’élève à : 0,68 < Am < 0,88. Il ne diffère pas sensiblement du pouvoir d’attraction biochimique calculé précédemment. L’influence de la Struc¬ ture même du panache branchial est donc négligeable ; le choix, haute¬ ment préférentiel de S. sarsi pour Spirographis spallanzani est essentiel¬ lement dirigé par une sensibilisation très spécifique du Copépode aux substances émises par son hôte naturel. 814 3° L’infestation expérimentale de Sabella pavonma par S. sarsi est- elle viable ? J’ai montré précédemment comment Sabelliphilus sarsi adulte « recon¬ naissait » son hôte naturel ; cette attraction biochimique hautement préférentielle n’est cependant pas absolue dans les conditions expéri¬ mentales. D’ailleurs, il se peut que les stades copépodites aient un seuil de Sensibilité beaucoup plus faible que les femelles adultes. Mais on peut aussi se demander si la structure même du terrain d’élection définitif (face dorsale des Sabelliens) n’est pas la cause essentielle de cette « indif¬ férence » quasi-totale envers Sabella pavonina. C’est pourquoi j’ai suivi la durée de vie d’un certain nombre de Sabel¬ liphilus sarsi en place, d’une part sur leur hôte naturel, d’autre part sur l’hôte expérimental (signalons en effet que tout parasite fixé sur le panache de S. pavonina migre rapidement sur la face dorsale du corps, exactement comme cela se passe sur S. spallanzani). Tableau I. Longévité (+) et taux de survie (°) de Sabelliphilus sarsi AU COURS DE 50 JOURS d’eXPÉRIMENTATION. NOMBRE DE JOURS V D jfl B B + + SABELLA B fl S B RAVONINA o o B B + + SPIROGRAPH 1$ 49 44 41 39 37 33 31 29 29 38 28 SPALLAN Z ANII o o 100 89,8 83,7 79,6 75,5 67,4 63,3 59,2 59,2 57,2 _ 57,2 J NOMBRE DE SA ■ El U R H I LU S SARSI ^ E*UX OE SURVIE EN % Moyenne de longévité. Il faut préciser que ces moyennes n’ont qu’une signification toute rela¬ tive, étant donné que ni l’âge des Copépodes suivis dans les expériences, ni même la durée de vie moyenne de S. sarsi ne sont connus. Quant à la survie de chaque individu, elle a toujours été ramenée à la valeur écoulée entre la dernière observation du Copépode vivant et l’observation de sa 815 disparition : à un Copépode, vivant le 10e jour, disparu le 15e jour, était attribuée une durée de survie de 12,5 jours. Les résultats Suivant, dont le détail est donné dans le tableau I, ont été obtenus : Sabella pavonina . 23,18 jours Spirographis spallanzani . 39,48 jours Le test de Student (calcul de la variable normale réduite t = 3,92 pour nl — 29, n2 = 49) montre que la différence entre ces moyennes est haute- Taux de survie en y ' 1 Fig. 1. — Variation du taux de survie de Sabelliphilus sarsi sur Sabella pavonina (courbe B) et sur Spirographis spallanzani (courbe A). ment significative. Il semble donc bien établi que Sabelliphilus sarsi est nettement mieux adapté à vivre sur son hôte naturel que sur Sabella pavonina. Courbes de longévité relative. De plus, l’examen des courbes de survie (figure 1), construites en por¬ tant en abscisse le temps écoulé depuis le début de l’expérience et, en ordonnée, le nombre de Copépodes encore vivants lors des décomptes successifs, montre que la mortalité de Sabelliphilus sarsi sur Sabella pavonina est réellement différente de celle observée sur Spirographis spallanzani tout au long des 50 jours d’expérience. Le taux de mortalité, — 816 — fort dans les 15 premiers jours (55 %), reste toujours élevé. A aucun moment Sabelliphilus sarsi ne réussit donc à s’adapter à ce nouveau « terrain ». Conclusions. Dans cette étude qui reste préliminaire, plusieurs points du mécanisme d’infestation des Sabelliens par Sabelliphilus sarsi ont pu être éclaircis. Les modalités de la spécificité stricte de ce Copépode sont complexes : comme dans tout problème biologique, plusieurs facteurs entrent en jeu simultanément et l’on ne peut déterminer exactement la part qui revient à chacun d’eux. Mais l’existence d’une sensibilisation très poussée du parasite à certaines substances émises par l’hôte est maintenant établie de façon incontes¬ table pour le groupe des Copépodes parasites et explique de façon satis¬ faisante une spécificité parasitaire rigoureuse : le parasitisme ne doit plus être considéré comme un phénomène « hésitant », c’est-à-dire se réalisant par des essais d’infestation sans orientation particulière et souvent infructueux, mais bien au contraire comme une phénomène réglé par des processus immuables et cohérents. Il est bien évident que pour de nombreux Copépodes semi-parasites, la spécificité parasitaire est moins rigoureuse et que des représentants plus ou moins nombreux d’un même groupe zoologique peuvent consti¬ tuer des hôtes favorables ; une telle spécificité de groupe n’en Semble pas moins obéir à un déterminisme biochimique précis, les substances actives devant alors être communes au groupe d’hôtes considéré. L’adop¬ tion par un parasite d’un hôte exclusif, corrélative d’une spécialisation chimique poussée à l’extrême, apparaît ainsi comme un phénomène évolutif revêtant une importance particulière. A cet égard, le genre Sabelliphilus est particulièrement remarquable en ce sens que l’espèce elongatus que, pour des raison morphologiques et biologiques, Bocquet et Stock (1964) considèrent comme plus proche d’un ancêtre commun que sarsi, vit toute Sa vie en ecto-parasite aussi bien sur le panache pseudo-branchial de Sabella pavonina que sur celui de Spirugraphis spallanzani. Une analyse expérimentale plus poussée du comportement des deux espèces connues de Sabelliphilus permettra sans aucun doute de comprendre le passage de la spécificité de groupe à une inféodation rigoureusement spécifique et de soumettre à une vérifi¬ cation aussi objective que possible la reconstitution phylogénétique du genre Sabelliphilus proposé par Bocquet et Stock. Station Biologique, Roscoff ( Nord- Finistère) et Laboratoire de Génétique Évolutive, Gif sur Yvette (S. et O). — 817 — BIBLIOGRAPHIE Bocquet, C., 1953. — Modalités et mécanismes de la spécialisation chez deux Crustacés marins. Bull. Soc. Zool. France, 78, pp. 276-286. Bocquet, C. et Stock, J. H., 1963. — Some recent trends in work on parasitic copepods. Oceanogr. Mar. Biol. Ann. Rev., 1, pp. 289-300. — — 1964. — Copépodes parasites d’invertébrés des côtes de France. XVII, le genre Sabelliphilus M. Sars 1863 (Copépodes Cyclopoïdes famille des Lichomolgidae). Proc. Kon. Ned. akad. Wet. Amsterdam, (C) 67 (3), pp. 157-181. Carton, Y., 1964. — Spécificité relative à l’intérieur de l’espèces Stellicola clausi (Rosoll), Copépode Cyclopoïde parasite de deux Stellerides Marthas- terias glacialis (Linné) et Asterina gibbosa (Penn.). Arch. Zool. Exp. Gen., 103 n° 1, pp. 13-19. — 1963. — Etude de la spécificité parasitaire chez Lichomolgus actiniae D. V. (Copépode Cyclopoïde). C. R. Acad. 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Petit et qui fut dédié à ce naturaliste. Son attribution générique était (et reste) incertaine, toute¬ fois les auteurs proposaient de le placer dans un genre répandu aux Mas¬ careignes et ayant pour type l 'Hélix détecta (Fer.) Pfr. Le nom du genre en question a toute une histoire, car VH. détecta fut d’abord considéré par Stoliczka, à tort, comme type du genre Rotula Albers 1850 ; L. Ger¬ main (1921, Faune mal. Iles Mascareignes) rectifia cette erreur et créa le nom générique Harmogenanina avec H. détecta pour type ; mais Thiele (1931, Handbuch, I, p. 615) considère ce nom comme Synonyme de Cyclis- cus Gude 1911. Enfin Zilch (1960, Gastropoda Euthyneura, p. 307) fait remarquer que le nom Cycliscus était préoccupé par Schônherr 1843 et rétablit par conséquent la validité du nom Harmogenanina Germain. En attendant d’avoir pris un parti dans le choix du nom générique, nous avions porté sur nos étiquettes et sur notre manuscrit les deux noms, Harmogenanina et Cycliscus, pour notre espèce nouvelle petiti. Ayant finalement choisi Harmogenanina, nous avions effacé Cycliscus de la légende de notre figure mais avions omis de l’effacer du titre de la description. De Sorte que dans le texte imprimé l’espèce est intitulée Harmogenanina cycliscus petiti. Cela pourrait faire croire que le nom spécifique est cycliscus et que petiti est un nom de variété. Le but de la présente note est de faire Savoir que notre espèce doit s’appeler Harmogenanina petiti. Nous devons souhaiter que les auteurs qui auront à la citer veuillent bien s’abstenir, par un usage trop étroit des règles de la nomenclature, de l’appeler Harmogenanina cycliscus ; et, quel que soit l’usage qui prévaudra, le mot petiti ne désigne en aucun cas un nom de variété. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATUREL! E 2» Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 819-832. UROCYCLINAE DE MADAGASCAR (suite) Une espèce nouvelle : Urocyclus auratus. Taxonomie du genre Urocyclus s.s. et révision. Par Jacques DUPOUY Dans une note précédente, j’ai décrit deux nouvelles Urocyclinae de Madagascar : Urocyclina subcarinata n. s/g., et Kirkia ivolohinensis „ Le reliquat de ce lot d’Urocyclinae du à l’amabilité de MM. Cuille et \ illard ebo fait l’objet de la présente étude ; il nous permet de con¬ naître une nouvelle espèce, de loin la plus abondante parmi tous les spécimens récoltés sur les bananiers d'une plantation, située à Ivolohina, à proximité de Tamatave. Ces acquisitions nouvelles autorisent une révision taxonomique des espèces appartenant au genre Urocyclus s. s. de Gray (1864, Proc. Zool. Soc., p. 250, 1 fig.), vivant à Madagascar et dans les Comores ; car sur 28 espèces limitées exclusivement à la région éthiopienne (Carte n° 1), 7 se rencontrent à Madagascar, 4 fréquentent l’archipel des Comores,, et l’une d’entre elles seulement appartient à ces deux secteurs géogra¬ phiques. (Carte n° 2). C’est Paul Fischer qui décrivit les premiers Urocyclus s. s. (1882), en provenance de l’île Mayotte (Comores) et de la pointe nord-ouest de Madagascar (Nosy Bé et Nosy comba) et qui définît avec précision les caractères distinctifs du genre Urocyclus s. s., confondu par certains auteurs avec le genre Parmarion et par d’autres avec le genre Dendro- limax. Poirier (1887) ne retrouve pas parmi ses spécimens les types insu¬ laires de Fischer ; néanmoins ce sont les premières espèces connues près de la côte orientale au niveau de Tamatave. Robson (1914) complète cet inventaire provisoire avec une nouvelle espèce U. pinguis, incom¬ plètement identifiée. D’un autre côté, c’est U. Simroth qui entreprend d’inventorier la faune des Urocyclinae des Comores (1910), enrichie de 3 espèces nouvelles. 1. Urocyclus comorensis Fischer, 1882. 1882 Urocyclus comorensis Fischer, Journ. Conchyl., 3e s., 30, p. 262 ; pl. 11, fig. 1 à 7. 1884 Urocyclus comorensis Heynemann, Jahrb. deuts. Maïak . Ges., 11 ; pl. I, fig. 7b. 1887 Urocyclus comorensis Poirier, Bull. Soc. Malac. Fr., 4, p. 198,; pl. 5, fig. 7 ; pl. 8, fig. 4. — 820 OlfRocycms bussei (jlfRacycius ehlersi © URoeyelus KIrKI OlfRocyeLus buctilioLtzi © flesocyclus zonatus ® HesocycLus subfaseiatus ©URoeyelus roebucKi Ç URoeyelus rufescens ® Uitoeycius fasciatus @ URoeyelus pallescens © Jlesocyclus tenuizonatus © URoeyelus variabilis © URoeyelus raripunctatus 9 URoeyelus Xraussianus O URocycLus FLavescens Carte N° 1. — Distribution des Urocyclus s.s. en Afrique ; c.b. : Congo belge ; k. : Kenya ; i. : Nigeria ; 1. : Province du Cap ; m. : Madagascar ; n. : Natal ; o. : Comores ; p. : Mozam¬ bique ; r. : Côte de l’Or ; t. : Transvaal ; u. : Uganda ; y. : Tanganika. 1893 Urocyclus comorensis Cockerell, Collinge, The Conchologist, 2 (8), p. 187 ; n° 270 de la liste. 1910 Urocyclus comorensis (?) Simroth, Reise in Ostafrika. Yoeltzkow, p. 600 ; fig. 7a, b, c, d. Habitat (Carte n° 2). — Madagascar : Nosy Bé. — Comores : Combani, île Mayotte. — 821 — 2. Urocyclus vittatus Fischer, 1882. 1882 Urocyclus vittatus Fischer, Op. cit. sup. p. 262 ; pl. 12, fig. 1 et 2. 1887 Urocyclus vittatus Poirier, Op. cit. sup. p. 199 ; pl. 5, fig. 9 ; pl. 7, fig. 3 à 5 ; pl. 8, fig. 2. 1893 Urocyclus vittatus Cockerell, Collinge, Op. cit. sup. p. 187 ; n° 271 de la liste. 1910 Urocyclus madagascariensis ? Simroth, Op. cit. sup., p. 596 ; pl. 26, fig. 8a, b 9 ; p. 597, fig. 6. Habitat (Carte n° 2). — Comores : île Mayotte. 3. Urocyclus longicauda Fischer, 1882. 1882 Urocyclus longicauda Fischer, Op. cit. sup. p. 263 ; pl. 12, fig. 3 à 9. 1883 Elisa bella syn. Heynemann, Jahrb. deut. Malak. Ges., 10, p. 47 ; pl. 2, fig. 1 à 7. 1883 Elisa bella syn. Simroth, Jahrb. deuts. Malak. Ges., 10, p. 289 ; pl. 9, fig. 1 à 5. 1884 Urocyclus longicauda Heynemann, Jahrb. deuts. Malak. Ges., 11 ; pl. 1, fig. 7b. 1887 Urocyclus longicauda Poirier, Op. cit. sup. p. 200 ; pl. 5, fig. 8 ; pl. 8, fig. 3. 1893 Elisolimax longicauda syn. Cockerell, Collinge, Op. cit. sup., p. 187 ; n° 266. 1910 Urocyclus madagascariensis ? Simroth, Op. cit. sup., p. 596 ; pl. 26, fig. 8a, b, 9 ; p. 597, fig. 6. Habitat (Carte n° 2). — - Nosy Bé, Nosy Comba. 4. Urocyclus acuminatus Poirier, 1887. 1887 Urocyclus acuminatus Poirier, Op. cit. sup. p. 200 ; pl. 7, fig. 2 et 7 ; pl. 8, fig. 5. 1893 Urocyclus acuminatus Cockerell, Collinge, Op. cit. sup., p. 187 ; n° 274 de la liste. Habitat (Carte n° 2). — Madagascar : Tamatave. 5. Urocyclus madagascariensis Poirier, 1887. 1887 Urocyclus madagascariensis Poirier, Op. cit. sup., p. 201 ; pl. 7, fig. 1 et 6 ; pl. 8, fig. 6. 1893 Urocyclus madagascariensis Cockerell, Collinge, Op. cit. sup., p. 187 ; n° 276 de la liste. 822 — 1910 Urocyclus madagascariensis (?) Simroth, Op. cit. sup., p. 596 pl. 26, fig. 8a, b, 9 ; p. 597, fig. 6. Habitat (Carte n° 2). - — Madagascar : Tamatave, Fénérive ; Fendra- razana, forêt de Sakana. ©UROCyCLUS acuninetus ® UR0C(yCLU5 auratus CllR0CyCLU5 conorensb ® IfROCyCLUÔ griUensis ®KiRKifl ivolohinerms @ LfROCyCLUS Lonçjicfludfl ©UR0CyCLU5 madagascariensis® UR0CyCLU5 moROtzensi.5 O llRO C.y CLU5 pinguis ® UROcyCLUS riparius • UROCyCliMR subcflrinata o UROCyCLUS vittatus Caste N° 2. — Distribution des espèces malgaches appartenant au genre Urocyclus s.Sv Les Urocyclus des Comores. 6. Urocyclus riparius Simroth, 1910. 1910 Urocyclus riparius Simroth, Op. cit. sup., p. 601, fig. 8. Habitat (Carte n° 2). — Grande Comore. 7. Urocyclus grillensis Simroth, 1910. 1910 Urocyclus grillensis Simroth, Op. cit. surp., p. 601, fig. 9. Habitat (Carte n° 2). — Grande Comore : la Grille (1.000 m). 823 — 8. Urocyclus morotzensis Simroth, 1910. 1910 Urocyclus morotzensis Simroth, Op. cit. sup., p. 602, fîg. 10. Habitat (Carte n° 2). — Grande Comore : Morotzo (300 m). 9. Urocyclus pinguis Robson, 1914. 1914 Urocyclus pinguis Robson, Linn. Soc. Journ., Zool., 32, p. 380 (n° 18) ; p. 388, fîg. 6 ; pl. 35, fîg. 6 et 7. Habitat. — Madagascar : Tamatave, Marodasatia (Antongil). Parmi les espèces connues à Madagascar, l’espèce Urocyclus pinguis, de l’aveu même de l’auteur, est très mal définie, la donnée morphologique la moins imprécise étant celle fournie par la radula. Il y a certes d’autres lacunes dans l’identification spécifique des Urocyclinae de Madagascar : ainsi Poirier omet de décrire l’appareil génital d’U. acuminatus pour la simple raison qu’il le considère comme un caractère taxonomique sans valeur spécifique ; ses diagnoses du reste s’appuient constamment sur la morphologie externe d’une part, d'autre part sur les particularités de la mâchoire et de la radule. Simroth optera pour une attitude contraire, et négligeant les données classiques sur l’appareil buccal, il introduira dans la nomenclature une série d'espèces « anatomiques », définies par les particularités de leur appareil génital ; néanmoins la validité des espèces de Simroth reste parfois très douteuse : il est pour le moins curieux, par exemple, qu’en l’absence de données morphologiques spécifiques telles que les arêtes latérales chez U. madagascariensis, il identifie son specimen à celui de Poirier (Sth, 1910 ; pl. 26, fig. 8a, b, 9. Pr., 1887 ; pl. 7, fig. 1). Il est possible que Simroth ait considéré ces arêtes comme des ornements transitoires, puisqu’il avait montré que chez U. rufescens (1895, p. 298 ; pl. 1, fig. 2a, b, 3, 4) elles pouvaient disparaître chez l’adulte ; cette rec¬ tification implicite n’autorisait pas pour autant son auteur à attribuer à l’espèce de Poirier une anatomie, qui comme nous le soulignerons par la suite, semble appartenir à un autre groupe d’espèces. D’autre part, je suis partisan de rétablir la priorité de l’espèce de Fischer, Urocyclus longicauda, 1882. En effet, le groupe genre Elisolimax doit prendre le nom valide le plus ancien de ses composants ; autrement dit Elisomax longicauda Cockerell, Collinge, 1893, synonyme objectif récent, doit céder la priorité à Urocyclus longicauda Fischer, 1882 (Art. 23, e, du Code Int. Zool. 1961). 10. Urocyclus auratus n. sp. C’est la nouvelle espèce Urocyclus auratus qui est la plus abondante dans le lot d’individus remis par MM. Cuiliæ et Vilardebo. — 824 — 1) Caractères externes (fig. 1 : 1). Corps limaciforme assez arrondi sur toute sa longueur, à queue s’amin¬ cissant progressivement. Carène dorsale fortement saillante et détachée, disposée sur toute la longueur de la queue, et se terminant en pointe aiguë sur une papille large, aplatie, faisant saillie au dessus du pore caudal. Bouclier palléal oblong, à bords inférieurs, sensiblement parallèles au bord du pied. Pneumostome submédian. Le pore palléal, réduit à une fente très étroite, est situé sur une proéminence allongée, à proximité du bord postérieur tronqué du bouclier. Pied triparti, à bords lisses, et à sillon médian, plissé seulement sur les 2/3 postérieurs du corps ; il est plus épais sous le muffle ; sillon péri- pédieux profond. Pore caudal trigone, élargi sous la papille, à rebord lisse, saillant. Téguments finement réticulés sur le bouclier ; sillons divergents assez nets, plus accusés sous le bouclier. Couleur jaune doré uni. Dimensions : L. T. : 58 mm ; L. B. : 19 mm ; d. : 35 mm ; H. : 10 mm ; h. : 3 mm ; L. P. : 4 mm (Région antérieure), 2,5 mm (Région postérieure) ; d. p. r. : 17 mm. 2) Caractères internes : a) Limacelle (fig. 1 : 2) : Limacelle polygonale curviligne, très mince, cornéomembraneuse, subaplatie. Apex médian, peu accusé. Stries d’ac¬ croissement très fines. Bord postérieur mince. b) Mâchoire (fig. 1 : 3) : Mâchoire large peu arquée, mince, présentant une saillie médiane peu convexe et obtuse. c) Radula (fig. 1 : 4) : La radula a certaines affinités avec celle à.' U. acu- minatus, plus particulièrement par la forme globale des dents marginales (Poirier, op. cit. ; pl. 8, fig. 5). La dent médiane est assez massive ; ses apophyses sont saillantes ; le cuspide médian est solide, à peine échancré à la base. La lame du cus- pide médian est aussi large que haute, à bord d’insertion rectiligne ; ses bords latéraux sont assez convexes ; mais elle dépasse fort peu le bord inférieur de la dent. Les cuspides latéraux sont médiocrement développés, ils se réduisent à deux petites lames étroites. La dent marginale est solide, avec un manche simple et une lame nota¬ blement plus longue que celle du cuspide médian de la dent centrale ; ses bords sont assez réguliers, et ne présentent pas l’échancrure externe très accusée à’ U. acuminatus. d) Appareil génital (fig. 1 : 5) : Il présente un certain nombre de traits en commun avec celui de VU. madagascariensis de Simroth (Op. cit., p. 596, fig. 6 a), mais il s’en éloigne par l’absence de glande calcaire, — 825 — 1 Fig. 1. — Urocyclus auratus n. sp. 1) Animal vu par le flanc droit. 2) Limacelles. 3) Mâchoire. 4) Radula. 5) Appareil génital. l’emplacement des insertions musculaires de la glande muqueuse, et la longueur inusitée du flagellum. La glande muqueuse, qui reçoit en contiguïté près du pore génital le pénis et un vagin étroit, est bien développée. Dans sa position naturelle, cet organe, claviforme, est fermement entortillé sur lui-même, maintenu dans cette position par une bande musculaire courte qui s’insère à la fois sur la moitié supérieure de la glande et sur la base du pénis. La glande forme un coude apical étroit, isolant une sorte de caecum allongé, qui 826 — sert de point d’insertion à un muscle apical très puissant. Dans la moitié inférieure de celle-ci, un certain nombre de muscles rétracteurs latéraux externes, insérés de part et d’autre de la crête. Ouverte, la glande (fig. 2 : 3) présente 2 valvules longitudinales, symé¬ triques, se recouvrant partiellement vers la base rétrécie de l’organe, pour y former une sorte d’étui. Deux crêtes plus importantes que leurs voisines se prolongent jusqu’au niveau de l’orifice pénial. Le canal de la poche copulatrice fait le tour du vagin, passe au-dessus de la glande nidamentaire, puis, rectiligne, longe l’ovispermiducte sur une grande partie, forme un coude caractéristique à 90°, pour se terminer dans une poche copulatrice ellipsoïdale, assez dilatée. Au vagin court et aplati, font suite la glande nidamentaire, puis un oviducte large, assez long, et enfin l’ovispermiducte. La glande de l’albu¬ mine abrite dans un sillon interne profond un volumineux caecum épi- didymaire en connection avec un fort canal hermaphrodite. Le canal déférent assez court, soudé à l’oviducte sur la moitié de sa longueur, est parfaitement lisse ; aucune trace de glande calcaire. L’épiphallus, par contre, forme dès l’origine un caecum caractéristique, bien dégagé, que Pollonera (1909, op. cit., p. 186 ; pl. 1, fig. 15) a pu signaler chez M icrocyclus incertus. L’épiphallus, aussi large que le pénis, est étroitement entortillé autour de lui. Le flagellum est presqu’aussi long que le pénis et l’épiphallus (= 4/5), mince et sinueux. e) Glande caudale : La glande caudale est adhérente, sans particularité. Nouveaux aspects taxonomiques du groupe genre Urocyclus s. s. La présente étude sur les Urocyclinae de Madagascar nous a permis de décrire un certain nombre de types nouveaux, dont il est nécessaire pour les besoins de la nomenclature zoologique de fixer la définition. 1° n. s/g. Urocyclina. Holotype : Urocyclina subcarinata. Collecteurs : MM. Cuillé et Vilardebo. Collection : Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris. Localisation : Madagascar, Ivolohina (près de Tamatave). Caractères extérieurs des Urocyclinae. Queue grêle. Radula à dents médianes symétriques, massives, assez nettement car¬ rées, dépourvues de cuspides médian et latéraux. Primolatérales bicuspi- dées. Marginales monocuspidées à lamelle externe étroite et sinueuse. Appareil génital sans atrium et sans glande calcaire. Glande muqueuse à muscles rétracteurs apicaux, répartis en trois faisceaux. Rétracteurs — 827 — latéro-basaux internes. Deux replis valvulaires contigüs, symétriques (fig. 2 : 1). Glande caudale libre. 2° s/g. Kirkia Pollonera, 1909. Holotype : Kirkia ioolohinensis, n. sp. Collecteurs : MM. Cuillé et Yilardebo. Collection : Muséum National d’Ilistoire Naturelle, Paris. Localisation : Madagascar, Ivolohina (près de Tamatave). Caractères extérieurs des Uroeyclinae. Carène dorso-caudale très accu¬ sée. Pas d’arêtes latérales. Mâchoire forte, lisse, sans projection médiane, assez arquée. Radula à dents médianes symétriques, tricuspidées, à long cuspide médian. Marginales monocuspidées, à lame simple au bord interne assez fortement convexe. Atrium génital nettement séparé par un étranglement de la glande muqueuse. Glande muqueuse avec un muscle rétracteur apical puissant, et des rétracteurs latéro-basaux externes. Une valvule longitudinale faisant cloison mobile, sa symétrique étant réduite à une crête peu saillante (fig. 2 : 2). Glande caudale adhérente. 3° s/g. Urocyclus s. s. Gray, 1S64. Holotype : Urocyclus auratus, n. sp. Collecteurs : MM. Cuillié et Vilardebo. Collection : Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris. Localisation : Madagascar, Ivolohina (près de Tamatave). Corps allongé, assez arrondi, à queue fortement carénée sans inter¬ ruption ; carène nettement détachée, se terminant en pointe aiguë sur une papille caudale large, aplatie. Pore caudal trigone, à rebord lisse et saillant. Bouclier palléal oblong, finement réticulé, à bords inférieurs rectilignes, parallèles au pied. Pore palléal en fente étroite, situé sur une proémi¬ nence ; pointe postérieure du bouclier tronquée. Couleur jaune d’or uni. Mâchoire large, peu arquée, à saillie medio-interne obtuse. Dent médiane symétrique à cuspide médian aussi large que haut. Dent marginale solide à cuspide simple sans échancrure. Glande muqueuse volumineuse, à rétracteur apical puissant et rétrac¬ teurs baso-latéraux externes. Lin rétracteur (?) commun de l’apex et du pénis, très court. Deux valvules symétriques formant étui à la base 53 — 828 (fig. 2 : 3). Un caecum épiphallique distal. Un flagellum presqu’aussi long que le pénis et l’épiphallus. Glande caudale adhérente. Dans la mesure où l’on admet en matière d’identification générique des Urocyclinae la prééminence des particularités de l’appareil génital, l’on est amené à ranger Kirkia et Urocyclina dans le groupe-genre Uro- cyclus s. s. En effet, chez Kirkia flavescens, espèce type du genre Kirkia, Pollonera (1909, p. 193) ne décrit pas l’appareil génital, se contentant, comme je l’ai déjà précisé dans mon précédent article de décrire la mâchoire, qui est l’élément fondamental et spécifique. Or, il apparaît à l’évidence que les particularités du génital de Kirkia ivolohinensis appartiennent au genre U rocyclus s. s. ; le changement de rang de Kirkia , devenu ou rétrogradé sous-genre, s’explique donc par son anatomie génitale. Il con¬ vient d’ailleurs de remarquer à son sujet que la présence d’un atrium génital, certes plus réduit que chez U. comorensis (Fischer sensu) et U. morotzensis, mais au demeurant assez analogue à celui d ’U. roebucki (fig. 2 : 4, 5, 6) atteste une certaine parenté entre des espèces qui se trouvent échelonnées de Madagascar à l’île Pemba, en passant par les Comores. Kirkia flavescens elle-même se trouve localisée en Mozambique. Quant à Urocyclina subcarinata, l’absence de glande calcaire ne revêt aucune valeur taxonomique actuelle, et l’on ne saurait guère en tirer un argument fondé, sur le plan de l’identification générique. Par contre, sur le plan de l’identification spécifique, il est assez malaisé de confronter fructueusement les données des auteurs sur les espèees connues ; il est apparu que Simroth a parfois mal interprété les données de ses devanciers : il n’y a, en effet, aucun point commun entre l’appareil génital de l’espèce type U. comorensis de Fischer, 1882 (fig. 2 : 6) et celui décrit par Simroth (1910, p. 600, fig. 7 a) ; il y a chez la première un atrium très développé que l’on ne retrouve pas chez la seconde (fig. 2 : 4 et 8) ; par contre, ce dernier paraît étrangement coïncider avec celui décrit par Poirier chez U. kirki (1887, pl. 6, fig. 1), où pénis et vagin communiquent, en contiguïté, avec la glande muqueuse, leur embouchure se trouvant à une distance notable du pore génital. Simroth ayant de surcroît omis de figurer la mâchoire et la radula, il est évident que son espèce reste plus énigmatique encore. Chez l’espèce U. madagascariensis de Poirier, les données sont contradictoires dès la morphologie externe ; les arêtes latérales décrites par Poirier ne se retrouvent pas sur le spéci¬ men de Simroth ; or ces ornements tégumentaires se retrouvent chez d’autres espèces : U. fasciatus V. Martens, 1879 (Heynemann, 1884, pl. 1, fig. 4 a, b) et même selon Gibbons chez U. flavescens Keferstein, 1866 (1879, p. 139). Il faut bien admettre qu’il y a eu une erreur d’identi¬ fication de Simroth ; l’examen des particularités de l’appareil génital de son espèce tendrait en fait à prouver que son spécimen serait étroite¬ ment apparenté aux espèces U. longicauda et U. vittatus, où l’appareil génital présente un rétracteur apical fort (Fischer, op. cit. : pl. 12, fig. 9). inséré sur la glande muqueuse, un vagin, qui reçoit le conduit de la bourse copulatrice, débouchant en contiguïté avec le pénis, à proximité de l’ori- — 829 — Fig. 2. — Les valvules de la glande muqueuse chez les Urocyclinae de Madagascar : 1. Uro- cyclina subcarinata. 2) Kirkia Ivolohinensis. 3) Urocyclus auratus. L’appareil génital des Urocyclinae de Madagascar ; rappports anatomiques entre la glande muqueuse et l’atrium génital (en noir, le pénis ; en hachuré l’atrium génital ; en pointillé la glande nidamentaire). 4) Urocyclus comorensis. 5) Urocyclus morotzensis. 6) Kirkia ioolohinensis. 7) Urocyclus riparius. 8) Urocyclus comorensis (Simroth sensu). 9) Urocyclina subcarinata. fice génital (Poirier, op. cit. : pl. 7, fig. 3, 4, 5). Dans ce cas aussi, l’absence de mâchoire et de radule ne nous permet guère de classer l’espèce de Sim¬ roth avec certitude. L’anatomie comparée de l’appareil génital des Urocyclinae, apparte¬ nant au genre Urocyclus s. s., quelle que soit leur origine géographique, nous permet d’envisager 3 structures fondamentales : — 830 — 1° La glande muqueuse (Prostate, ou Pfeildrüse) n’est qu’une glande annexe, visiblement réduite de l’atrium génital; c’est le cas d’Urocyclus comorensis Fischer (fig. 2 : 4). 2° L’atrium génital, toujours nettement individualisé, se réduit ; la glande muqueuse, à l’inverse, croît en volume et en importance relative : Ex. Urocyclus morotzensis, U. roebucki, Kirkia ivolohinensis (fig. 2 : 5 et 6). 3° Il n’existe plus d’atrium génital ; la glande muqueuse en fait direc¬ tement office. C’est le cas le plus fréquemment réalisé chez les Urocyclus s. s. Néanmoins, l’on peut distinguer des espèces où pénis et vagin débouchent loin du pore génital, ex. Urocyclus kirki (= comorensis Simroth) et U. ripa- rius (fig. 2 : 7 et 8) — , et des espèces où l’un comme l’autre débouchent près du pore génital, ex. : Urocyclus longicauda, U. oittatus, U. grillensis, U. auratus, U. variabilis, U. madagascariensis (?). (Simroth sensu) et Urocyclina subcarinata (fig. 2 : 9). Le genre Urocyclus s. s. doit donc être subdivisé actuellement en 4 sous- genres : 1. Glande muqueuse à muscles latéro-basaux et apicaux . 2 — Glande muqueuse à muscles latéro-basaux, sans muscle rétracteur de l’apex . Mesocyclus 2. Baso-latéraux externes; dent médiane tricuspidée . 3 — Baso-latéraux internes ; dent médiane sans cuspides. . . . Urocyclina 3. Mâchoire lisse . Kirkia. — Mâchoire oxygnathe à rostre interne . Urocyclus s. s. L’identification, par contre, des Urocyclinae (s/g.. Urocyclus) malgaches pourrait être plus malaisée, s’il ne me paraissait opportun d’écarter dans un reliquat incertae sedis les espèces litigieuses de Simroth [U. como¬ rensis et madagascariensis), comme d’ailleurs l’espèce décrite par Robson : U. pinguis. 1 . 2 arêtes latérales partant de la queue — Pas d’arêtes latérales . 2 . Bouclier granuleux ; mâchoire arquée à manches assez longs U. acuminatus ■ — Bouclier lisse ; mâchoire arquée à manches courts. U. madagasca¬ riensis 3 . Atrium génital . 4 — Pas d’atrium . 5 4. Atrium en cul-de-sac, au moins 2 fois plus court que la glande muqueuse . U. morotzensis — Atrium dans le prolongement d’un vagin élargi, aussi long que la glande muqueuse . U. comorensis 2 3 — 831 5. Pénis et vagin s’ouvrant au niveau de la moitié de la longueur de la glande muqueuse . U. riparius ■ — - Pénis et vagin s’ouvrant près du pore génital . 6 6. Canal de la bourse copulatrice débouchant directement dans la glande muqueuse . U. grillensis — Canal de la bourse copulatrice n’ayant pas ce caractère . 7 7 . Mâchoire légèrement arquée . 8 — - Mâchoire fortement arquée. Cuspide médian de la dent centrale très long . U. vittatus 8 . Flagellum court ; cuspide médian plus long que large ; marginale à lame courte . U. longicauda — Flagellum presqu’aussi long que le pénis ; cuspide médian aussi long que large ; marginales à lame allongée . U. auratus Laboratoire de Malacologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Cockerell, T. D. A., 1935. — African Slugs. The Nautilus, 48, 4, pp. 142-143. — et W. E. Collinge, 1893. — A check list of the slugs. The Conchologist, 2, 8, pp. 168-232. Cooke, A. H., 1893. — On the geographical distribution of the land and fresh- water Mollusca of the Malagasy Région. Ibid., 2, 6, pp. 131-139. Connolly, M., 1912. — A revised reference list of South African non-marine Mollusca, with descriptions of new species in the South African Muséum. Ann. South Afric. 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En effet, ce n’est qu’en 1950 que, pour la première fois, il est signalé sur les bords de la Mer Méditerranée, dans les Pyrénées-Orien¬ tales, par Petit, puis, en 1951, près de Barcelone par Boettger. Depuis, de nouvelles stations ont été signalées tout au long de la côte du littoral français de la Méditerranée, au Portugal (Heuss, 1961) et en Italie (Berner, 1963). En ce qui concerne plus particulièrement la Corse, c’est relativement récemment qu’il a été signalé de la côte occidentale, près d’Ajaccio, par Mars (1961). Ce mollusque si envahissant n’était à cette date trouvé que dans une Station isolée, dans la Gravone, à 2 km de la mer. Pourtant Mars avait effectué des recherches systématiques sur tout le pourtour de la Corse, prospectant tout particulièrement : « ... tous les cours inférieurs de rivières où nous pensions pouvoir trouver cette espèce... » 3. 1. La première trouvaille de Potamopyrgus en Angleterre connue à ce jour date de 1859, le mollusque trouvé dans l’estuaire de la Tamise ayant été alors décrit par Sowerby sous le nom de Rissoa castanea (non Rissoa castanea Moller 1842). Des trouvailles plus anciennes n’ont pas été confirmées. 2. Il est possible que la plus ancienne trouvaille en Europe, en dehors de l’Angleterre, concerne un exemplaire de Potamopyrgus en provenance de 1 ’ Ile de Poel, dans la Baltique occidentale, récolté en 1887 et conservé dans le Musée zoologique de Berlin (Boettger 1951). 3. Mars admet cependant la possibilité que les déterminations de Amnicola lanceolata et Amnicola vindilica Paladilhe, en provenance du Golfe de Saint-Florent, dans le Nord, et du Golfe de Santa Manza (Le Canalli) dans le Sud (Caziot 1902), concernent Potamopyrgus — 834 — Au cours d’une prospection effectuée du 15 juillet au 15 août 1965, dans le but de préciser la répartition de Bulinus truncatus en Corse, nous avons pu observer une augmentation importante de l’aire de distribution de Potamopyrgus jenkinsi dans cette île. Toutes les zones côtières de la Corse, à l’exception de l’extrême nord, ont été systématiquement prospectées. Les parties basses des torrents et rivières, les mares résiduelles subsistant dans les lits, au moment des basses eaux, les canaux d’irrigation, les roubines de drainage, enfin, les mares permanentes dans les pâtures (en tout, plus de 250 collections d’eau) ont été examinées. Seules ont été volontairement laissées de côté les collections d’eau manifestement trop saumâtres pour pouvoir héber¬ ger Bulinus truncatus. N’ont pas permis la découverte de Potamopyrgus jenkinsi : — Une vingtaine de fossés d’irrigation, de roubines de drainage et de mares depuis Bastia jusqu’à l’embouchure du Golo, entre la route nationale N. 193 et le bord de l’étang de Biguglia. — Le Golo et sa dérivation latérale d’irrigation, depuis le pont sous la N. 193 jusqu’à l’embouchure. — Le Fiumi Alto. — Le Petrignani. — - L’Alezani. ■ — - Le Sbiri. — 6 petits torrents en partie à sec (mares résiduelles sous les ponts de la N. 198) depuis le Golo jusqu’à l’étang de Diane. — Le Bravone à son embouchure et à 15 km de celle-ci. — L’Arena, depuis son embouchure jusqu’à 10 km de celle-ci. — Le Tavignano. ) — Le Fium’ Orbo. I — L’Abatesco. — La Solenzara. — Le Favone. — Le Cavo. \ — — L’Ozo. - — - Plusieurs mares dans des pâtures tout le long de la route N. 198. - — Le Stabiaccio sous la N. 198 et sous la départementale D. 159. — Le Canalli et deux autres ruisseaux sous le N. 198. — Le Ventilegne. \ — Le San Giovanni. I (Ces rivières étant examinées au niveau de leurs — Le Spartano. ( ponts sous la N. 196). — L’Ortolo. ] — Plusieurs mares dans des pâtures le long de cette route. (Tous ces fleuves et rivières examinés au niveau de leurs ponts sous la N. 198). jenkinsi. Mars toutefois n’a pas retrouvé ces deux espèces aux endroits précités lors de ses pros¬ pections. En ce qui nous concerne, si nous pensons que les deux mollusques précités appar¬ tiennent sans doute possible à une seule et même espèce, par contre, nous estimons difficile d’admettre qu’il puisse s’agir d’un Potamopyrgus , compte tenu de la taille et de l’ouverture. ILE ROUSSExTV^ SAGONE X \ / f \ . / > ,\ // f»cX j^~Xv / \f\^y • Présence de Pofamopyrqus lenkinsi . i~S***0 r \ y) © Prélèvement efFecfués ou absence de / ce mollusque . >— J Entourée dun cercle épais, I "unique station signalée par MARS (1961) et, entourées de brefs les zones estimées actuellement envahies — 836 — — Le Baracci, depuis son embouchure jusqu’à 5 km environ de celle-ci. — La Sagone, depuis son embouchure jusqu’à 6 km. de celle-ci. — La Bubia. — Le Torrent des Calanche. — Le Marsolino. — Le Fango. — Le Colombo (affluent du Fango). — Le Figarella, depuis son embouchure jusqu’au pont sous la D. 5, et son affluent, le Piani. — Le Secco. ) , . ...... [ (à leur embouchure). — Le ruisseau d Alcajola. > Par contre, les collections d’eau suivantes se sont révélées héberger Potamopyrgus jenkinsi : — Le Rizzanèze, depuis son embouchure (altitude de environ 10 m) jusqu’à 2 km environ au-dessus du pont d’Acoravo (N. 94 — Route forestière RF. 4) (altitude d’environ 200 m.). Potamopyrgus jenkinsi y était en extrême abondance, aussi bien dans le courant que dans des mares résiduelles latérales (cf. photo). Par contre, cette même rivière était négative à Zoza, sur la D. 20 (altitude d’environ 500 m.). — Son affluent, le Fiumicicoli, depuis son point de jonction avec le Rizzanèze jusqu’à 5 km environ de là (altitude de 200 à 250 m.). — Le Taravo, depuis son embouchure jusqu’au pont d’Abra, sous la N. 196 (altitude 170 m.). — Le Prunelli, depuis son embouchure jusqu’au pont de la route d’Eccica (altitude 150 m.). — La Gravone, depuis le pont sous la N. 196 jusqu’au pont sous la D. 1 (altitude 45 m.). — La Liscia, au niveau du pont sous la N. 199 et sous la D. 201 (altitude de 50 m.). Toutefois, Potamopyrgus jenkinsi ne se trouvait pas dans les dernières centaines de mètres à l’embouchure, où pourtant l’eau était absolument douce. Par contre, le fond et les supports possibles (cailloux et plantes) étaient recou¬ verts d’une couche d’algues brunes. — Le Liamone, depuis son embouchure jusqu’à 2 à 3 km de celle-ci. Cependant, ce fleuve était négatif près de Vico (environ 300 m.), de même que son affluent, le Fiume Grosso, à Guagno-les-Bains (625 m.). — Le Porto : la présence de Potamopyrgus jenkinsi n’a pu être relevée qu’au niveau de l’élargissement terminal de l’embouchure, juste au niveau de la mer. Par contre, nous n’avons pas trouvé ce mollusque plus haut, c’est-à-dire respec¬ tivement à 4 km avant Evisa (650 m.), au niveau de la Spelunca (350 m.), ni même à Porto, au niveau du pont sous la N. 199 (40 m.). — Le Regino, à son embouchure. (à leur embouchure). Commentaires : En 1960, le 12 juin (Mars, 1961), ce mollusque n’avait été observé, comme il a été dit plus haut, qu’en un seul point, dans la Gravone, et encore ne figurait-il qu’en faible abondance, puisque l’auteur signale Abondance de Potamopyrgus jenkinsi dans le Rizzanèze. — 838 n’avoir récolté que 13 exemplaires, alors que, dans la quasi-totalité des autres stations de ce même mollusque prospectées en France, il en avait récolté régulièrement par centaines. De plus, Mars signale l’avoir trouvé associé à Bulinus truncatus, fait qui semble correspondre, nous en verrons plus loin les raisons, à une introduction toute récente. Or, en juillet-août 1965, nos prospections révèlent une importante zone principale d’extension, ayant sans doute son origine dans la station initiale de Mars ; l’extension s’est faite vers le Nord, avec comme limite le Liamone, puisque, dans cette rivière, Potamopyrgus ne figure qu’en faible abondance et encore associé à d’autres mollusques, et, vers le Sud, jusqu’au Rizzanèze, semble-t-il. Il nous est difficile de dire jusqu’où ce mollusque a pénétré à l’intérieur des terres, puisque nos prospections se sont surtout étendues aux zones côtières. Cependant, nous l’avons retrouvé parfois jusqu’à environ 200 m d’altitude (cf. la carte ci-jointe). L’envahissement des rivières peut être particulièrement massif. Ainsi, par exemple, sur les 15 premiers kilomètres du Rizzanèze, nous avons pu observer une extraordinaire pullulation de ce mollusque, aussi bien dans les mares résiduelles en bordure du lit, où il constituait une véritable croûte recouvrant les divers débris végétaux, que dans le courant lui- même. Là, sur le fond sableux, sur toute la largeur (10 à 15 m), sous quelques centimètres d’eau, Potamopyrgus jenkinsi figurait à raison de 1,5 individu en moyenne par cm2, ce qui permet d’estimer à plusieurs milliards le nombre d’individus vivants dans les premiers kilomètres du seul Rizzanèze (cf. photo.) Et encore notre numération ne concernait que les individus adultes. Ce chiffre ne constitue d’ailleurs pas un record, puisque des densités nettement supérieures ont été antérieurement signa¬ lées : 300 pour 100 cm2 (Adam, 1942) et 800.000 au m2, y compris les jeunes il est vrai (Lucas, 1959). Par contre, il semble que la zone précédemment délimitée ne soit pas envahie dans sa totalité. Par exemple, nous n’avons pas retrouvé ce mol¬ lusque dans le Baracci, ni dans le courant, ni dans les mares résiduelles du lit. En plus de cette zone principale existent deux points d’introduction vraisemblablement plus récents : 1° Le Porto, où, comme nous l’avons dit plus haut, nous ne l’avons trouvé qu’en petit nombre, encore associé à d’autres mollusques, et uni¬ quement dans les dernières centaines de mètres au niveau de l’embou¬ chure 1. 2° Le Regino. Il est probable que l’extension ne se limite pas au seul point prospecté de cette rivière puisque, dans une série de mares rési¬ duelles, nous l’avons trouvé en très grande abondance, formant parfois un véritable tapis sur le fond sablonneux et boueux de flaques en cours de dessication. Nous n’avons pu malheureusement nous livrer à des prospections plus haut dans le lit du Regino. Par ailleurs, nos prospec- 1. L’apparition en de nouveau points de Potamopyrgus jenkinsi d’abord dans des eaux saumâtres littorales, puis son extension aux eaux douces avec pénétration à l’intérieur des terre*, «ont habituelles. — 839 - tions n’ont pas dépassé, sur la côte occidentale vers le Nord, l’embou- uhure du Regino. Il est donc possible que cette zone de prélèvement ne constitue en fait qu’une petite partie de la zone d’extension réelle actuelle dans le Nord de la Corse. Nous observons donc en Corse, à une plus faible échelle, ce qui a été antérieurement remarqué pour l’Europe dans son ensemble, à savoir une extension se faisant, soit de proche en proche, (zone principale centrée sur la première station trouvée, dans la Gravone), soit par bonds (les nouveaux points, isolés de la zone principale, consitués par l’embouchure du Porto et par le Regino). Dans ce second cas, on peut admettre, avec Boettger (1951 et 1954) et avec Berner (1959), que l’apparition brusque du mollusque en certains points « ... est certainement en rapport avec la dispersion passive par les oiseaux migrateurs... ». Il faut cependant envisager également la possibilité d’un important rôle de transport joué par certains poissons. Comme cela a été expéri¬ mentalement démontré, Potamopyrgus jenkinsi est capable de subir sans dommage un transit intestinal quand il est ingéré par certains pois¬ sons (Bondesen et Kaiser 1949) 1. Les oiseaux non seulement mollus- civores, mais Surtout piscivores, sont Sans doute ainsi aussi d’actifs disséminateurs de ce gastropode. Observations écologiques : Ce mollusque doit sans doute son aire de répartition géographique sans cesse grandissante à une très grande tolérance à différents facteurs éco¬ logiques et à une très grande facilité d’adaptation aux biotopes les plus variés. Il convient d’ailleurs de rappeler que Potamopyrgus jenkinsi a été pendant longtemps considéré comme un mollusque surtout d’eaux sau¬ mâtres. Il est capable en effet de tolérer des teneurs relativement élevées en chlorure. L’étude plus particulière de Sa biologie et de sa morphologie en liaison avec la salinité des biotopes a été effectuée, entre autres, par Amanieu (1962) et par Lucas (1960), qui a pu expérimentalement sou¬ mettre certaines souches à des salinités atteignant 32 °/°0, c’est-à-dire observer la survie dans de l’eau de mer. Cependant, on estime actuellement qu’il s’agit avant tout d’un mollusque d’eau douce dont l’habitat optimum est, selon Berner (1963), ... « l’eau douce, à courant lent, même fortement calcaire, recevant temporaire¬ ment de l’eau salée, ... le calcaire semblant être d’importance... » 2. Il ne nous est pas possible ici d’apporter quelques renseignements con- 1. L’un de nous (M. B.) a pu, de même, vérifier que si certains poissons, les Cyprinidés notamment, et, à un certain degré, les Pleuronectes , sont capables de broyer les coquilles, par contre les Potamopyrgus sont ingérés sans dommage, par exemple, par les Salmo, Perça, Acerina et Ambloplites. 2. Potamopyrgus ne semble pas cependant exiger une teneur importante en calcium dans l’eau. En Norvège, Okland (1962) a trouvé qu’une teneur de 10 mgr. de CaO/litre (ce qui correspond à une eau très « douce ») était le seuil inférieur de distribution. De même, Boy¬ cott (1936) avait considéré Potamopyrgus comme résistant à l’absence de carbonate de chaux, ce que nos propres dosages confirment (pullulation par exemple dans le Rizzanèze, où nous avons relevé une teneur de 8 mgr. de Calcium par litre). Rivière Type de collection d’oau Fréquence de P. jenkinsi PH Calcium Chlorures Matières organiques dissoutes Ammoniaque Nitrites Nombre d’individus carénés Rizzanèze . Mare résiduelle . +++++ 7,2 8 60 3,1 0 0 2/51 Prunelli . . . Mare résiduelle . ++ + 7,2 18 230 16,5 + + Traces 4/18 » ... Courant . ++ — — — — — 24/480 Liamone . . Diverticule de l’embou- chure . ++ 6,6 18 990 6,7 0 0 17/28 7,4 10 80 7,1 + + 0 » .... » . +++++ 7,4 10 80 4,9 + + 0 3/90 Porto . Bord de la lagune à l’em- bouchure . + 7,3 8 50 4,8 Traces » . » + 7,1 8 50 3,0 Traces + 15/23 » . » +++ 6,8 8 50 9,2 0 Traces Taravo. . . . Estuaire . ++ — — nettement — — — 27/49 salée _ Note : p II : mesuré au pH-mètre électrique ; matières organiques : dosées par oxydation permanganique en milieu alcalin, exprimées en milligrammes par litre ; chlorures : dosés par la méthode de Yotocek, exprimés en milligrammes de Cl Na par litre ; ammoniaque : recherche au réactif de Nessler et appréciation de l’intensité de la réaction de 0 (absence) à 5 + (réaction maximale) ; nitrites : recherche aux réactifs de Griess ; calcium : dosé au Com- plexon III en présence de murexide et exprimé en milligrammes de Calcium par litre. I* est évident que des chilîres ou nettement plus élevés, ou nettement inférieurs, auraient été relevés, notamment en ce qui concerne les chlorures, si nous ne nous étions pas limités aux eaux stagnantes douces, laissant de côté les dosages sur les eaux courantes ou manifestement saumâtres. — 841 — cernant la tolérance aux chlorures puisque, recherchant surtout les bul- lins, nous nous sommes volontairement cantonnés à la prospection des gîtes d’eaux douces. Nous donnons cependant ci-joint les résultats des dosages effectuées sur l’eau de quelques-unes des collections d’eau où figurait Potamopyrgus jenkinsi. De nombreux auteurs ont d’ailleurs vu une variation morphologique de la coquille, résidant on l’apparition d’une carène ou même d’une rangée d’épines, en liaison avec la teneur en eau de mer. En ce qui nous concerne, nous avons trouvé une proportion non négli¬ geable d’individus à coquilles carénées ou épineuses dans des eaux pour¬ tant douces, par exemple dans le courant du Prunelli (9 épineux et 15 nettement carénés sur 480 examinés, alors que dans une mare résiduelle, relativement riche en chlorure pour une raison non déterminée — 230 mg./l., nous en avons observés 4 sur 18), dans le Régino (3 sur 90 — 80 mg./l.) et dans le Porto (15 Sur 23 — 50 mg./l.) 1. De même, cette espèce semble s’adapter aussi bien aux eaux stagnantes qu’aux eaux courantes, puisque, comme nous l’avons déjà dit plus haut, nous l’avons retrouvée aussi bien dans les mares résiduelles que dans les zones de courant, celui-ci pouvant atteindre une vitesse, assez grande (jusqu’à 0,50 m. par seconde), le mollusque s’observant alors à l’abri des pierres sur le fond. Le peu de dosages effectués ne nous permet malheureusement pas de conclure concernant sa tolérance aux matières organiques dissoutes et à celle de leurs produits de dégradation (ammoniac et nitrites). 11 ne semble pas par ailleurs que des facteurs tels que la richesse en végétation (flottante, dressée ou immergée), en débris végétaux divers, ou en algues (mise à part les algues brunes qui, lorsqu’elles sont en abon¬ dance lui semblent défavorables), l’ensoleillement, la nature du fond (boue, vase, cailloux, sable), la profondeur de l’eau, etc... soient d’impor¬ tance pour ce mollusque, du moins à la lumière de nos quelques relevés. Élimination fréquente des autres mollusques et utilisation ÉVENTUELLE DE CETTE ESPÈCE POUR I.E CONTROLE BIOLOGIQUE DES BULLINS : Sauf lorsqu'il ne figurait qu’en petit nombre, nous avons été frappés par le fait que Potamopyrgus jenkinsi était le plus souvent observé seul dans les collections d’eau, à l’exception cependant de quelques rares Ancylidés, et, dans certains cas, dans les zones avec courant, de Néritines. Nous ne l’avons que très exceptionnellement trouvé associé à des Planorbes, des Limnées ou des Bullins. Confirmant l’hypothèse de l’exclu¬ sion des autres mollusques, nous n’avons pas retrouvé Bulinus truncatus 2 1. A notre grand étonnement, la teneur en chlorures de cette partie de la rivière, pourtant élargie en véritable lagune à proximité immédiate de la mer, (mais sans communication avec en cette période de l’année) s’est révélée n’être que de 50 mgr. au litre, en dépit de dosages de contrôles répétés en 3 points différents. 2. Les Bulinus de Corse appartiennent à la même sous-espèce que les Bulinus de Sardaigno (Bulinus truncatus rivularis (Philippi) ) et sont différents delà forme portugaise. Malheureuse- — 842 dans de nombreuses collections d’eau où il avait été pourtant signalé en relative abondance au cours de prospections antérieures, par exemple dans le Regino, le Taravo, le Rizzanèze, le Prunelli, la Gravone, etc. (Buttner et Bourcart, 1956 et 1957 — Mars, 1961 — Gretillat, 1963). Si 1’ « incompatibilité » de Potamopyrgus jenkinsi avec d’autres mol¬ lusques, Bulinus truncatus par exemple, venait à être confirmée, on pour¬ rait espérer pouvoir l’utiliser en tant qu’agent biologique pour l’élimina¬ tion des hôtes intermédiaires de certaines affections parasitaires humaines ou vétérinaires (Bilharzioses, distomatose, etc.). Laboratoire de Parasitologie et Zoologie appliquée de la Faculté de Médecine et Pharmacie de Rennes. 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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 844-847. NOTE SUR DEUX SUPPOSÉES NOUVELLES ESPÈCES D'OPHIURES DES MERS D'EUROPE : AMPHIPHOLIS TISSIERI REYS ET OPHIOMYCES PERESI REYS Par Gustave CHERBONNIER Dans une note parue en 1961, J. P. Reys décrit deux espèces qu’il considère comme nouvelles : Amphipholis tissieri, de Méditerranée, Ophiomyces peresi, de l’Atlantique. L’holotype et le syntype de A. tissieri furent trouvés dans la vase sableuse d’un estomac de Trigla lyra, pêchée dans le golfe de Marseille, au SW de l’ilôt du Planier, par 250 mètres de profondeur ; par la suite, un exemplaire de cette espèce fut dragué à l’accore SW du banc Gor- ringe (Nord des îles Madères), sur des fonds de fins graviers organogènes situés à 200 mètres de profondeur. Les trois spécimens Sont très petits, l’holotype ayant un disque de 2 mm de diamètre, les deux autres de 1,5 mm ; la longueur des bras est d’environ quatre fois le diamètre du disque. J. P. Reys compare sa nou¬ velle espèce à Amphipholis tenuispina Ljungman, qui n’est sans doute qu’un jeune exemplaire ou un spécimen d’eau profonde de A. squamata ; mais, curieusement, il ne cite pas cette dernière espèce, la seule du genre à habiter les côtes de France. J. P. Reys figure la face dorsale et la face ventrale de l’holotype de A. tissieri ; il s’agit, en réalité, d’un jeune spé¬ cimen de A. squamata, comme le supposait Tortonese. J’ai pu, en effet, examiner un grand nombre d’exemplaires de cette espèce, d’une taille comparable à celle des spécimens de Reys, et provenant de la mer de Banyuls ; tous ont la face ventrale du disque Semblable à celle de A. tis¬ sieri (fig. D), sauf les boucliers buccaux dont la forme est très variable (fig. F) ; en revanche, la face dorsale du disque, pour des individus de même taille, est soit couverte de grandes plaques imbriquées comme l’est celle du disque de l’holotype de Reys (fig. E), soit revêtue de plaques plus petites, plus nombreuses, comme cela se présente chez les animaux adultes. Cependant, pour plus de sûreté, je demandai à J. P. Reys de me faire parvenir un spécimen de A. tissieri, ce qu’il fit fort aimablement. Mais au lieu de m’envoyer un syntype, il m’adressa un spécimen récolté en 1964, dans le S. E. du cap Caveau, par 55-60 mètres de profondeur, étiqueté ? Amphilepis norvegica (Ljungman). A : face ventrale ; B : face dorsale ; C : piquants brachiaux. Amphipholis squamata (Delle Chiaje). D : face ventrale ; E : face dorsale ; F : boucliers buccaux. Ophiomyces grandis Lyman. G : face ventrale des bras ; H : piquants brachiaux vus du côté dorsal ; I, K : mâchoires ; J : piquants brachiaux vus de profil. A-F = éch. 1 ; G-J = éch. 2. — 846 — par lui A. tissieri. Or, cet exemplaire est bien différent de celui qu’il figure. Certes, l’ornementation dorsale du disque et le nombre de piquants peut prêter à confusion (fig. B) ; mais la face ventrale du disque présente un caractère que l’on ne rencontre nettement que dans le genre Amphi- lepis : le second pore tentaculaire ne s’ouvre pas dans les fentes buccales mais est situé entre la plaque orale, la plaque adorale, la première plaque brachiale ventrale et la papille buccale externe (fig. A) ; ce pore est pro¬ tégé par une écaille épaisse triangulaire, très visible et qui frappe l’œil immédiatement. De petites Ophiures, identiques à celle de Reys, ont été draguées à Banyuls, en 1965, dans le Rech du Cap, par 220 m, et par 33 m, au large du Troc. On ne connaît du genre Amphilepis qu’une espèce européenne : A. nor¬ végien (Ljungman), des mers boréales, mais que l’on a également trouvée dans la baie de Biscaye, aux Canaries et en divers points de Méditerranée, entre 100 et 2900 mètres. Le spécimen du cap Caveau est-il un jeune de A. norvégien ? La position du deuxième pore tentaculaire, la dispari¬ tion de l’écaille tentaculaire à partir de la première, de la deuxième ou de la troisième plaque brachiale ventrale, l’absence de fentes génitales, la forme des papilles buccales, militent en faveur de cette hypothèse. Cependant, l’absence de papille infradentaire impaire et de fentes génitales rapproche aussi cet exemplaire de Ophiopus arcticus Ljungman, qui n’est connu que des mers boréales. C’est donc avec beaucoup de réserves que je considère cette petite Ophiure comme un jeune de Amphilepis norvegica. En ce qui concerne Ophiomyces peresi, aucun doute n’est possible ; les exemplaires du banc Gorringe sont des Ophiomyces grandis Lyman, dont le type provient de Tristan da Cunha. Le spécimen que J. P. Reys m’a communiqué est identique à ceux récoltés par le « Travailleur » et le « Talisman » et que, très justement, Koehler identifia comme des O. grandis, bien qu’ils n’aient que neuf piquants au lieu de onze chez le type. L’espèce est facilement reconnaissable par ses trois écailles ten¬ taculaires si caractéristiques (fig. G), ses papilles buccales, le côté dorsal du disque couvert, sauf sur les zones radiaires, de longs piquants Serrés. Les trois premiers piquants dorsaux (fig. H) sont pointus et de taille égale, le quatrième est un peu plus grand, les deux ou trois suivants sont bien plus grands, incurvés et à pointe triangulaire, les trois derniers (fig. G) sont sensiblement de même taille ; près du disque, le premier ventral est à sommet arrondi (fig. J) mais devient pointu vers le sixième article. Les papilles buccales, au nombre de 4 à 6, sont diversement réparties et de forme un peu différente suivant les interradius ; les deux premières sont coniques et pointues, la troisième cylindrique, les suivantes spatu- liformes (fig. I, K). Le « Challenger » avait dragué O. grandis par 1800 m de fond ; les spéci¬ mens étudiés par Koehler avaient été récoltés entre 392 et 608 mètres. Laboratoire de Malacologie du Muséum. — 847 BIBLIOGRAPHIE Koehler, R., 1907. — Ophiures. Exp. scient. « Travailleur » et « Talisman », VIII, pp. 245-311, pl. XVIII-XXI. — ■ 1924. — Les Echinodermes des mers d’Europe, I, pp. 1-345, pl. I-IX. Ljungman, A., 1866. — Ophiuroidea viventia. Ofv. K. Vet. Akad. Forh., 23, Stoekholm. Lyman, Th., 1879. — Ophiuridae and Astrophytidae of the « Challenger » Exp. II. Bull. Mus. comp. Zool., 6, 2, pp. 17-83, pl. XI-XIX. — 1882. — Report on the Ophiuroidea dredged by H. M. S. c< Challenger » during the Years 1873-1876. Rep. scient. Res. Voy. « Challenger », Zoology, 5, pp. 1-386, pl. 1-48. Mortensen, Th., 1927. — Handbook of the Echinoderms of the British Isles, pp. 1-471, fig. 1-269. Reys, J. P., 1961. — Deux Ophiures nouvelles : Amphipholis tissieri et Ophio- myces peresi. Rec. Trav. St. mar. Endoume, 22, 36, pp. 153-155, figs. Tortoxese, E., 1965. — Fauna d’Italia. Echinodermata, pp. 1-422, fig. 1-186. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2« Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 848-853. DESCRIPTION DE HARTWICHIA ROUSSELOTI N. GEN., N. SP., ASCARIDE PARASITE DE CROCODILE ET REMARQUES SUR LA FAMILLE DES HETEROCHEILIDAE RAILLIET ET HENRY 1912. Par Alain G. CHABAUD et Odile BAIN La famille des Heterocheilidae Railliet et Henry a une individualité contestable car elle groupe trois espèces anciennement décrites et très mal connues qui ont pour points communs une appartenance vraisem¬ blable à la superfamille des Ascaridoidea et une ornementation cervicale constituée de cordons cuticulaires longitudinaux. Les Nématodes étudiés ci-dessous appartiennent indiscutablement à ce groupe et permettent d’éclaircir en partie le statut des Heterocheilidae. Le matériel étudié (2 Ç et 4 a été récolté par le Docteur René Rous- selot dans l’estomac de Crocodilus niloticus Laurenti, au parc zoologique de Brazzaville. Description. Tête : La tête, identique dans les deux sexes, est constituée par trois lèvres de largeur comparable mais de hauteur inégale. La lèvre dorsale est plus courte et a une Structure différente des deux lèvres latéro-ventrales. La lèvre dorsale comprend d’une part un eulabium dilaté en avant en deux cornes arrondies qui supportent chacune la double paire de papilles dorsales et d’autre part un prelabium triangulaire, aigu, portant une paire de lobuli très allongés, bifurqués chacun à mi-distance en deux fortes digitations atteignant le bord antérieur de la lèvre. Chaque lèvre ventrale a un eulabium plus rectangulaire portant le long du bord ventral la double paire de grosses papilles. Le prelabium, grand et arrondi en avant, porte du côté ventral un lobulus faible comparable à ceux de la lèvre dorsale et du côté latéral un lobulus plus grand en forme de rectangle irrégulier à contour mal défini, sur lequel se trouvent la papille labiale externe et l’amphide. La face interne des lèvres est assez fortement chitinisée et l’emboîte¬ ment des trois lèvres limite une cavité buccale, d’abord étroite, puis dilatée en boule en avant de l’œsophage. Il n’y a pas A' interlabia. Les ailes labiales, très développées au niveau du labium, deviennent étroites en . 1. — A : tête, $, vue apicale ; B : section transversale de la région cervicale ; C : tête, $, vue latérale droite schématique indiquant la forme de la cavité buccale et la naissance des cordons ; D : <3, lèvre dorsale mise à plat ; E : $. lèvre ventrale gauche mise à plat ; F : $, région œsophagienne ; G : $, ornementation cervicale, vue latérale droite ; H : œuf ; I : queue, $. — 850 — avant au niveau du prelabium et en arrière Sur le prolongement des lèvres. En dehors de l’hypertrophie assez particulière des deux lèvres ventrales, la structure céphalique est donc celle d’un Ascaride typique ; elle est proche surtout de celle du genre Dujardinascaris Baylis 1947. La région cervicale, au contraire, est celle d’un Heterocheilidé. Région cervicale : Les trois lèvres Se prolongent longuement en arrière par deux cordons qui naissent Sur la face interne de chaque lèvre, au niveau de V eulabium, articulés semble-t-il à la chitine de la cavité buccale ; ils convergent l’un vers l’autre en arrière et fusionnent à environ 150 p de l’apex. L’aile labiale les recouvre sur toute leur longueur. Ces formations constituent donc trois écussons larges et pourvus de grandes ailes mobiles en avant, étroits et Soudés à la cuticule en arrière. Entre deux écussons adjacents existent encore 5 cordons cuticulaires longitudinaux. Ils naissent cette fois directement sur la cuticule somatique, au niveau de l’extrémité postérieure rétrécie de chaque lèvre. Leurs extrémités antérieures sont donc plus ou moins complètement recou¬ vertes. par la partie postérieure des ailes labiales. Les 2 cordons proches des lèvres et le cordon central naissent un peu plus haut que les 2 cordons intermédiaires. Plus en arrière, les 5 cordons ont un volume, une longueur et un aspect comparables aux cordons qui prolongent les lèvres. L’ensemble de la région cervicale a donc l’aspect d’une jupe plissée, formée de 18 plis adhérents à la cuticule somatique. Sur coupe transversale il reste possible cependant de distinguer les 3 cordons labiaux des 15 cordons cervicaux, car les premiers ont une section triangulaire, et les seconds une section arrondie. Il n’y a pas d’ailes latérales. Œsophage : L’œsophage est identique à celui du genre Dujardinascaris. Relativement long et grêle, il se termine par un très petit ventricule subsphérique. L’intestin, très large, possède un caecum antérieur qui monte jusqu’au niveau du tiers antérieur de l’œsophage et se termine un peu en arrière du pore excréteur et de l’anneau nerveux. Corps du mâle : Corps long de 9,0 mm et large de 240 p. Extrémité postérieure de la collerette cervicale à 140 p de l’extrémité antérieure. Œsophage long de 1,1 mm, avec ventricule de 65 p de diamètre. Caecum intestinal long de 730 p. Anneau nerveux et pore excréteur reSpective- vement à 360 p et 380 p de l’apex. Extrémité postérieure sans ailes cau¬ dales. Queue très courte (65 p). 6 paires de papilles préanales. 3 paires postanales subventrales (la lre paire étant double d’un côté seulement Sur le spécimen holotype) et 2 paires postanales subdorsales. Phasmides entre les 2 paires les plus postérieures. Spiculés simples et fins, à pointe aigiie, longs de 550 p. Gubernaculum bien chitinoïde, long de 105 p. Corps de la femelle : Corps long de 13,2 mm, large de 350 p. Extrémité postérieure de la collerette cervicale à 180 p de l’extrémité antérieure. Œsophage long de 1,4 mm, avec ventricule de 70 p de diamètre. Caecum intestinal long de 950 p. Anneau nerveux et pore excréteur respectivement à 450 p et 470 p de l’apex. Vulve au milieu du corps, à 6,7 mm de l’extré¬ mité antérieure. Œufs de 80 p X 70 p. Queue conique aiguë, longue de 135 p. — 852 Discussion. Cette espèce a beaucoup d’affinités avec Typhlophorus Lamellaris v. Linstow 1900, découvert chez Gavialii s gangeticus Geoffr. au jardin zoologique de Calcutta. La description originale est imprécise mais a été un peu amplifiée et corrigée par l'étude de spécimens femelles publiée par Maplestone (1930). La figure de l’extrémité antérieure en vue ven¬ trale donnée par cet auteur montre que l’ornementation cervicale est presque identique à celle de notre espèce. La collerette de l’espèce indienne est un peu plus courte (125 p.) et serait formée de 16 éléments, mais ce chiffre paraît douteux car ce n’est pas un multiple de 3. D’autres différences sont plus importantes : le corps est orné d’ailes latérales et surtout le ventricule œsophagien, pourvu de deux appendices antérieurs et 3 appendices postérieurs, est du type Multi- caecum alors que celui de l’espèce africaine, est du type Duj ardinciscaris . A cause de ce dernier caractère, il semble nécessaire de placer la forme africaine dans un genre particulier, mais il n’en reste pas moins que les affinités avec Typhlophorus sont très étroites. Cependant, si l’on fait abstraction de l’ornementation cervicale, notre espèce a tous les caractères du genre Duj ardinascaris , non seulement par la structure œsophagienne, mais encore par la structure de la lèvre dor¬ sale. Le genre Duj ardinascaris a été placé par Hartwich (1957) puis par Osche (1958) parmi les Toxocarinae, mais Campana-Rouget (1960) après avoir étudié la structure labiale de quelques espèces a démontré qu’il fallait transférer ce genre dans une tribu particulière Dujardinas¬ caridinea, à l’intérieur de la sous-famille Multicaecinae. Cette décision, parfaitement justifiée d’un point de vue morphologique, a l’avantage de regrouper la plupart des Ascarides de Crocodiles dans une seule sous- famille. Le genre décrit plus haut doit, à notre avis, être placé dans la même tribu que le genre Duj ardinascaris, et Typhlophorus être rapproché du même groupe et plus précisément du genre Multicaec.um dont il a la structure œsophagienne. Nous proposons donc d’élargir la définition de la sous-famille Multi¬ caecinae pour pouvoir y inclure les formes ayant une ornementation cuticulaire cervicale et placerons Typhlophorus dans la tribu des Mul- ticaecidinea et Hartwichia n. gen. dans la tribu des Dujardinascaridinea. Définition : Hartwichia n. gen. Ascarididae (Baird 1853) Multicaecinae (Hartwich 1954) Dujardinascaridinea (Campana-Rouget 1960). Avec lèvres ventrales légèrement hypertrophiées par rapport à la lèvre dorsale et collerette cuticulaire constituée de cordons longitudinaux naissant d’une part sur la face interne des lèvres et d’autre part sur la cuticule de la région cervicale. Espèce type unique : Hartwichia rousseloti n. sp., parasite de Crocodilus niloticus au Congo. — 853 — La famille des Heterocheilidae, privée du genre Typhlophorus, ne com¬ prend plus que 2 espèces, toutes deux de Siréniens Trichechidae. Elles sont trop mal connues pour qu’il soit possible de les classer, mais il appa¬ raît que, pour les Ascarides comme pour tous les Nématodes parasites, l’ornementation cuticulaire céphalique ou cervicale a une faible valeur taxonomique à une échelle supra-générique. Les familles définies par de tels caractères ne sont que des groupes de pure convergence et elles tendent à se morceler et à disparaître lorsque les affinités des espèces qui les composent sont établies. Résumé. Hartwichia rousseloti n. gen., n. sp., parasite dans l’estomac de Crocodilus niloticus au Congo, est proche de Typhlophorus par son ornementation cervicale, mais a en réalité tous les caractères fondamentaux du genre Dujardinascaris. Campana-Rouget a établi récemment que Dujardinascaris doit entrer dans la sous-famille des Mullicaecinae. Le rattachement de Typhlophorus (dont l’œsophage est du type Multicaecum ) et de Hartwichia (dont l’œsophage est du type Dujardinascaris) à cette même sous-famille ne présente donc pas de difficulté. La famille des Heterocheilidae, privée du genre Typhlophorus ne comprend plus que deux espèces mal connues et pourra vraisemblablement disparaître lorsque les affinités de ces deux espèces auront été établies. Laboratoire de Zoologie (Vers), Muséum National d1 Histoire Naturelle. BIBLIOGRAPHIE Linstow (O. von), 1906. — Parasites from the Gharial ( Gavialis gangeticus, Geoffr.). Journ. a. Proc. Asiat. Soc. Bengal, Calcutta, 2, pp. 269-271, pi. 3. Maplestone (P. A.), 1930. — Parasitic Nematodes obtained from Animais dying in the Calcutta Zoological Gardens. Parts 1-3. Rec. Ind. Mus. 33, pp. 71-171. Campana-Rouget (Y.), 1960. — Sur la position systématique du genre Dujar¬ dinascaris Baylis 1947 (Nematoda, Ascaridoidea). Bull. Soc. Zool. France, 85, pp. 383-388. 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DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE NÉMATODES PARASITES DE MURIDAE AFRICAINS Par Jean-Claude QUENTIN Ces deux espèces ont été récoltés au niveau du caecum de Muridae piégés à la Station expérimentale de la Maboké (République Centrafri¬ caine). — Schneidernema chabaudi n. sp. est exclusivement parasite du Lophu- romys sikapusi Temm. — Subulura williaminglisi n. sp. présente une spécificité beaucoup moins Stricte et a jusqu’à présent été recueilli chez trois espèces diffé¬ rentes de Rongeurs. Schneidernema chabaudi n. sp. Hôtes, localité, dates de récolte du matériel étudié : 3 Lophuromys sikapuzi Temm., Boukoko ; 23-X-63, 1 $ et 2 $ (types) ; 28-x-63, 1 g ; 20-X-64, 1 $• Description. — Corps grêle chez le $ et chez la Ç. Chaque individu présente 2 ailes latérales, naissant juste en arrière de la capsule pharyn¬ gienne, se terminant en avant de la ventouse précloacale chez le se prolongeant jusqu’à l’extrémité caudale chez la Ç. La Structure cépha¬ lique est constituée d’une bouche triradiée, aux lèvres petites ourlées dans leur partie antérieure (fig. 1 A) de deux amphides non saillantes et de 4 papilles submédianes. Il ne nous est pas possible sur notre maté¬ riel de préciser si les papilles sont simples ou doubles. Les lèvres cachent 3 dents très petites. Une ébauche de capsule buccale présente une section triangulaire dont les 3 sommets sont décalés de 60° par rapport aux 3 commissures des lèvres (fig. 1 B). La section de l’œsophage est circulaire. La lumière œsophagienne est triradiée de même orientation que celle de la bouche (fig. 1 C). L’œsophage est relativement court, enflé postérieure¬ ment, sans bulbe, mais présente un vestige d’appareil valvulaire (fig. 1 D). Mâle (fig. 1 E) : De petite taille le mâle holotype mesure 1,5 mm de long et 80 [a dans sa plus grande largeur. L’œsophage est long de 350 [A. L’anneau nerveux et le pore excréteur sont respectivement situés à 60 et 120 p. — 855 — de l’apex. La bourse caudale (fig. 1 F) ne présente pas d’ailes latérales. La ventouse précloacale d’un diamètre de 37 p est située à 130 p de l’extré¬ mité caudale. La bourse caudale (fig. 1 F) porte 7 papilles précloacales et 12 postcloacales. Les 4 premières papilles précloacales forment une Fig 1. — Schneidernema chabaudi n. sp. A. Tête, vue apicale. — B. Capsule buccale à section triangulaire. — C. Section de l’œsophage. — D. Extrémité antérieure de la femelle. — E. Mâle, vue latérale. — F. Extrémité caudale du mâle, vue ventrale. — G. Femelle. — H. Œuf. — I. Extrémité postérieure femelle, vue latérale. — J. Pointe caudale du mâle. A, B, C, F, H, J : échelle 50 jx. D, I : échelle 200 jx. E, G : échelle 500 ix. ligne transversale, les 3 suivantes sont situées sur le pourtour de la ven¬ touse : 2 latérales et une impaire postérieure et médiane. Les 12 papilles postcloacales et les 2 phasmides sont disposées selon l’ordre suivant : 4, 2, 4 et 4. La pointe caudale est très courte : 19 p. Les deux spiculés sont égaux, ils mesurent 170 p de long Sur 12 p de large. Le gubernaculum mesure 21 X 21 p. — 856 — Femelle (fîg. 1 G) : la femelle allotype mesure 3,96 mm de long. Elle est large de 150 ji. La longueur de l’œsophage est de 500 p., soit 1/3 de la longueur totale du corps. L’anneau nerveux, le pore excréteur et la vulve sont respectivement situés à 190 p, 250 p et 2 mm de l’apex. Les œufs non embryonnés, légèrement ovalaires mesurent 60 X 50 p. Leur coque est recouverte de nombreuses saillies. La queue est longue de 200 p («g- 1 I). Discussion. — La disposition des papilles sur la bourse caudale du $ est très primitive et rappelle celle des Cosmocercidae. Cependant les carac¬ tères suivants : bouche triradiée, petite, aux lèvres peu développées, capsule buccale très faible, armée de trois petites dents, 4 papilles cépha¬ liques, œsophage simple enflé postérieurement, queue courte, mâle avec ventouse précloaeale, gubernaculum petit, 2 spiculés égaux, femelle avec vulve équatoriale, œufs non embryonnés, classent notre matériel à l’inté¬ rieur de la famille des Seuratidae, dans la sous-famille des Schneiderne- matinae Freitas 1956. Celle-ci comprend deux genres : Morgascaridia Inglis 1958 et Schneidernema Travassos 1927. Les amphides sont très saillantes chez Morgascaridia x, non saillantes dans le genre Schneider¬ nema auquel nous rattachons nos spécimens. Le genre Schneidernema ne comprend jusqu’à présent qu’une Seule espèce : S. retusa (Rud., 1819) fort différente de notre espèce tant par la disposition des papilles sur la bourse caudale chez le £ , la morphologie de l’appareil génital $ (les ovaires descendent plus postérieurement chez notre spécimen), que par les proportions et la disposition des différents organes, telle la position du pore excréteur, très antérieure chez nos échantillons, postérieure à l’œsophage chez S. retusa. Il est donc nécessaire de considérer notre espèce comme nouvelle ; nous proposons le nom de Schneidernema chabaudi n. sp. Subulura williaminglisi n. sp. Hôtes, localités, dates de récolte : Hybomys univittatus (Peters), Boukoko, 28-x-63,l (J et 4 Ç ; Cricetomys gambianus Waterh., M’baiki, 20-X-63, 2 rj et 2 9 ; Thcimnomys rutïlans (Peters), Boukoko, 8-1-64, 10 et 11 $ (matériel type). Description. — Les mâles mesurent de 14 à 17 mm de long, la longueur des Ç varie de 22 à 27 mm. Mâles et femelles ne présentent pas d’ailes latérales. La bouche est ornée de 6 lobes (fig. 2 A, B) dont la morpho¬ logie est identique à celle d ’Allodapa baylisi (Lopez-Neyra, 1946) Inglis 1958. La tête porte 4 doubles papilles sur un cycle externe, 2 amphides et un cycle interne de 6 papilles simples. Ces dernières sont situées aux extrémités des 6 lobes buccaux. La cavité buccale est hexagonale (fig. 2 C mais ceci est dû, comme chez Subulura ortleppi Inglis 1960, à la flexure provoquée par les 6 lobes buccaux. En profondeur la section de la cavité 1. Dans la note de W. G. Inglis et A. G. Chabaud (1960), la fig. A correspond à la vue api¬ cale de Morgascaridia settsi , la fig. B à celle de Schneidernema retusa. Fig. 2. — Subulura williaminglisi n. sp. A. Tête, vue apicale. — B. Détail des 6 lobes péribuccaux. — C. Coupe de la capsule buccale et portion pharyngienne hélicoïdale. — D. Extrémité céphalique, vue dorsale. A : échelle 100 p. B. : échelle 40 p.. C, D : échelle 50 p. — 858 buccale est plus arrondie. La Structure cépahlique au niveau de la bouche correspond donc à celle décrite par Inglis en 1958 chez Allodapa baylisi et à celle de Subulura ortleppi Inglis 1960. Cependant la portion pha¬ ryngienne est différente de celle décrite chez les espèces appartenant Fig. 3. — Subulura inglisi n. sp. A. Extrémité caudale du mâle, vue ventrale: — B. id., vue latérale. — C. Ovéjecteur. — D. Spiculés. — E. Gubernaculum, vues ventrale et latérale. A, B : échelle 500 p. C : échelle 250 p. D, E : échelle 100 p. au genre Allodapa Inglis 1958 ; elle s’apparente par contre à celle du genre Subulura (fig. 2 D). Mâle : Spécimen holotype long de 15,8 mm ; largeur maximum 450 p. Anneau nerveux, pore excréteur situés respectivement à 350 et 600 p de l’apex. Longueur de la capsule buccale et du pharynx 60 p. Longueur de l’œsophage et du bulbe œsophagien 1730 p. Spiculés subégaux bien chitinisés longs de 1450 p et 1500 p (fig. 3 A, B). Gubernaculum long de 200 p, large de 55 p (fig. 3 E). Ventouse précloacale peu marquée et sans — 859 — rebords. La bourse caudale porte 10 paire de papilles. La queue mesure 285 p., la pointe caudale 65 p. Femelle : La femelle allotype mesure 28 mm de long, 500 p de large. La région comprenant capsule buccale et pharynx mesure 70 p de haut. L’anneau nerveux, le pore excréteur et la vulve sont respectivement situés à 300 p, 650 p et 11 mm de l’apex. L’œsophage et le bulbe œsophagien mesurent 1,9 mm. Dimensions des œufs embryonnés 70 X 60 p. Queue longue de 2 mm. Discussion. — Nous classons notre matériel dans le genre Subulura malgré la morphologie de la bouche bordée de 6 lobes caractéristiques du genre Allodapa ; mais la section de la capsule buccale et la configura¬ tion lobée et hélicoïdale du pharynx sont du type Subulura. Par sa struc¬ ture céphalique notre espèce n’est proche que de Subulura ortleppi Inglis 1960 parasite de Muridae d’Afrique du Sud : Rhabdomys pumilio (Sparr- man 1784), Rattus ( Praomys ) namaquensis (A. Smith 1834). Elle en diffère cependant par l’absence d’ailes latérales chez le mâle et la femelle. L’extré¬ mité de chaque spiculé du mâle est effilée et ne présente pas la forme carrée de l’espèce S. ortleppi. La disposition des papilles chez le mâle est aussi différente. Cette espèce est donc distincte de la précédente. Nous pensons qu’elle est nouvelle et la dédions au Dr. William G. Inglis qui, par son étude comparée des structures céphaliques des Nématodes de la famille des Subuluridae, a rendu plus compréhensible la taxinomie à l’intérieur de cette famille. Résumé. Deux espèces nouvelles de Nématodes ont été récoltées au niveau du caecum de Muridae piégés à la station expérimentale de La Maboké {R. C. A.). La première espèce : Schneidernema chabaudi n. sp. est un Nématode Seuratidae caractérisé par Sa structure céphalique avec amphides non saillantes, celle de son œsophage enflé postérieurement et présentant un vestige d’appareil valvulaire, et par la morphologie de la bourse caudale chez le mâle. Il n’est pas sans intérêt de constater que ce parasite a jus¬ qu’à présent été recueilli chez le Lophuromys sikapusi Temm., Rongeur vivant dans la végétation herbacée des lieux inondés. Cette écologie concorde avec l’hypothèse de W. G. Inglis selon laquelle les Seuratoïdea, parasites d’hôtes aux affinités aquatiques, seraient à l’origine des Hetera- koidea et des Subuluroidea de milieu terrestre. Subulura williaminglisi n. sp. présente une anatomie céphalique ana¬ logue à celle de S. ortleppi Inglis 1960, également parasite de Muridae africains. Elle en diffère cependant par l’absence d’ailes latérales et par la morphologie des spiculés dont la pointe n’est pas émoussée. Laboratoire de Zoologie (Vers), Muséum National d’ Histoire Naturelle. 55 BIBLIOGRAPHIE Inglis, W. G., 1958. — A redescription of the Nematode Paraspidodera sellsi Morgan 1927 and its removal to a new genus Morgascaridia. J. Helmint ., 32 (1-2), pp. 65-72, fig. 1-5. — 1958. — The comparative anatomy of the Subulurid head (Nematoda), with a considération of its systematic importance. Proc. Zool. Soc. Lond ., 130 (4), pp. 577-604, fig. 1-33. — 1960. — Further observations on the comparative anatomy of the head in the Nematode family Subuluridae : with the description of a new species. Ibid., 135 (1), pp. 125-136, fig. 1-8. — 1965. — Patterns of évolution in Parasitic Nematodes. Third Sympo¬ sium of the British Society for Parasitology. Evolution of Parasites. Blackwell Scientific Publications, Oxford, 131 p. — et Chabaud, A. G., 1960. — Sur la position systématique des Schnei- dernematinae (Nematoda) Ann. Parasit., 35 (3), pp. 428-429, fig. A, B. SkRAJABIN, K. I., ScHIKHOBALOWA, N. P. & L A GO DO WSKA J A , E. A., 1961. - Osnovi Nematologi, vol. X, 499 p., 252 fig. — — — 1964. — Id., vol. XIII, 468 p., 275 fig. Travassos, L., 1926. — Ascaris retusa (Rudolphi 1819). Bol. Biol., 4 (24), pp. 87-93, fig. 1-9. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 861-864. DESCRIPTION DE THELANDROS ROUSSETI N. SP., PARASITE D'A GAME AU SAHARA Par Roselyne TCHEPRAKOFF Le Dr J. J. Roussel a eu l’amabilité de nous confier l’étude de nombreux Oxyures mâles et femelles récoltés dans le caecum d’un Agama bibroni buueti Chabanaud (dét. J. Guibé) capturé près de In’Ekker, région d’In’Anguel, Hoggar. Description. — Corps trapu et relativement court (cette forme glo¬ buleuse étant peut-être due à la fixation médiocre du matériel). Cuti¬ cule striée transversalement. Ailes latérales présentes uniquement chez le mâle. Tête nettement différente chez les deux sexes, bouche triangu¬ laire limitée par trois lèvres chez le mâle, bouche presque circulaire limi¬ tée par six lèvres chez la femelle. L’œsophage total, relativement plus long chez le mâle, représente environ le tiers de la longueur du corps. Anneau nerveux plus postérieur chez le mâle que chez la femelle. Pore excréteur petit, nettement eu arrière du bulbe surtout chez la femelle. Femelle : Corps long de 3,75 mm, large de 700 p. Œsophage total long de 1,15 mm comprenant un bulbe de 250 X 180 p. Anneau nerveux à 200 p et pore excréteur à 1,55 mm de l’apex. Rouche limitée par six lèvres, les 2 latérales portant chacune une amphide, les 2 dorsales et les 2 ventrales chacune une grosse papille. Chaque lobe œsophagien se termine à sa partie antérieure par une lame dentiforme saillante mais n’atteignant pas le niveau de la bouche ( fig. 1 C et 1 D). Vulve à 2,2 mm de l’extrémité anté¬ rieure, donc en arrière de la moitié du corps. Ovéjecteur long de 700 p (fig. 1 G), dirigé vers l’avant, comprenant une portion musculaire tapissée de cuticule, que nous supposons constituer le va gin a ver a, longue de 170 p limitée par un petit sphincter de 35 p, suivi du vagina uterina long de 120 p qui se prolonge par la trompe (360 p). L'appareil génital se poursuit par l’utérus, impair jusqu’à l’extrémité postérieure du corps, puis se divi¬ sant en 2 branches bourrées d'œufs. Les ovaires, très sinueux, sont situés au voisinage du bulbe et le long de l’œsophage. Extrémité postérieure large et arrondie se terminant brusquement par une pointe caudale aiguë longue de 150 p. Anus situé à la base de cette pointe terminale. Mâle : Corps long de 1,75 mm, large de 325 p. Œsophage total long de 675 p comprenant un bulbe de 160 X 125 p. Anneau nerveux à 220 p et pore excréteur à 610 p de l’apex. Rouche triangulaire limitée par trois 862 — lèvres. Les 4 papilles larges et plates sont situées en position très péri¬ phérique en vue apicale. Amphides latérales. Ailes longues de 1,15 mm (2/3 postérieurs du corps), débutant à peu près au niveau du bulbe et se terminant au niveau du cloaque. Queue, dorsale, effilée, longue de 140 p, présentant un relief ventral à 70 p de l’extrémité postérieure qui porte Fig. 1. — Thelandros rousseti, femelle. A. Corps entier, vue latérale. — B. Tête, vue ventrale superficielle. — C. Tête, vue ventrale profonde. — D. Tête, vue apicale superficielle. — E. Tête, vue apicale, au niveau des dents œsophagiennes. — F. Tête, vue apicale, au niveau de la partie pharyngée. — G. Ové- jecteur. une paire de papilles. Au niveau du cloaque il existe trois paires de papilles, la 2e paire postcloacale étant rejetée sur les bords latéraux du corps. La lèvre supérieure du cloaque est très découpée, elle forme une frange composée d’une languette médiane et de huit latérales (quatre de chaque côté). Spiculé long de 110 p à extrémité arrondie. Gubernaculum non chitinoïde. Cône génital en forme de U, légèrement évasé à la base, long de 35 p. — 863 — Discussion. — Cette espèce entre dans le groupe des Thelandros ayant les ovaires formant des boucles autour de l’œsophage et ayant des mâles pourvus d’ailes latérales bien développées. (On sait que ce dernier carac¬ tère est considéré par certains auteurs comme suffisant pour caractériser le genre ou le sous-genre Parapharyngodon Chatterji 1933). Aucun Thelandros connu d’hôte comparable en Afrique ne semble pouvoir être assimilé à l’espèce décrite plus haut : Fig. 2. — Thelandros rousseti} mâle. A. Corps entier, vue ventrale. — B. Région postérieure, vue ventrale. — C. Région postérieure, vue ventrale chez un spéciment contracté. — D. Région postérieure, vue latérale. — E. Tête, vue apicale. — T. cinctus (Linstow 1897) d ’Agama stellio (L.) en Égypte, redécrit par Baylis 1923, a un aspect général très comparable, mais pour des spécimens nettement plus grands le spiculé du mâle est plus court et l’œsophage relativement moins allongé. Baylis n’a pas vu de franges d’épines précloacales, mais il n’avait qu’un seul mâle disponible pour son étude. — T. rotundus Malan 1939, parasite d ’Agama atra Daudin en Afrique du Sud paraît également assez proche, mais il a une pilosité cuticulaire particulière, une vulve plus antérieure, un spiculé plus petit. — 864 — — - T. kuntzi Belle 1957, parasite d’Agama sp. en Égypte n’est connu que par une description très rudimentaire, mais le spiculé est plus court — • T. ciwokoyai (Babero et Okpala 1962), parasite d’Agama colono- rum Daudin en Nigeria a un œsophage et un spiculé nettement plus courts. En fait, l’espèce la plus proche semble n’être pas africaine mais indienne. Il s’agit de T. almoriensis Karve 1949, parasite d’Agama tuberculata Gray, remarquable comme notre espèce par un cône génital très saillant. Nous ne pensons pas que la disposition de la 4e paire de papilles, indiquée sur l’extrémité du cône génital, puisse être considérée comme un carac¬ tère différentiel car l’interprétation de ces structures prête à contesta¬ tion, mais, la structure céphalique semble différente, le spiculé est plus court alors que les spécimens sont beaucoup plus grands, la frange pré- cloacale enfin est faite d’épines plus courtes et plus régulières. Nous pensons donc que l’espèce de In’Ekker est nouvelle et proposons de la désigner sous le nom de Thelandros rousseti n. sp. Laboratoire de Zoologie (Vers), Muséum National d’ Histoire Naturelle. BIBLIOGRAPHIE Babero, B. B. et Okpala, I., 1962. — Parasites of the Lizard Agama colona- rum , in Nigeria with description of a new species. Trans Amer. Mic. Soc., 81 (3), pp. 228-234. Baylis, H. A., 1923. — Report on a collection of parasitic Nematodes, mainly froin Egypt. Part. II. Oxyuridae. Parasitology , 15 (1), pp. 14-23. Belle, E. A., 1957. — Helminth parasites of Reptiles, Birds and Mammals in Egypt. IV. Four new species of Oxyurid parasites from Reptiles. Canad. Jour. Zool. 35 (2), pp. 163-169. Karve, J. N., 1949. — Parasitic Nematodes from an Agamid Lizard « Agama tuberculata » Gray. Journ. Univ. Bombay , 18 (3), pp. 1-16. Malan, J. R., 1939. — Some Helminths of South African Lizards. Onderst. J. Vet. Sc. Anim. Ind., 12, pp. 21-74. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’UISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1.966), pp. 865-878. CONNAIT-ON PLUSIEURS ESPÈCES DE CRASSICAUDA (NEMATODA SPIRUTATA) CHEZ LES CÉTACÉS ZIPIIIINAE? Par R. Ph. DOLLFUS Chez les Odontocètes de la sous-famille Ziphiinae, des genres Ziphius, Hyperoodon et Mesoplodon , des Crassicauda ont été décrits ou mentionnés sous divers nom spécifiques : crassicauda (Creplin 1829), boopis H. A. Bay- lis 1920, bennetti E. A. Spaul 1926, giliakiana K. J. Skrjabin & N. K. Andreeva 1934, anthonyi A. G. Chabaud 1962. Quelques-unes de ces attributions spécifiques sont certainement erronées, d’autres sont discutables. C’est ce que nous nous proposons d’exposer. Pour Ziphius cavirostris G. Cuvier 1823, une seule espèce est citée par Ludwig Freund (1932, p. K 43) : Crassicauda crassicauda (Creplin, 1829) Leiper & Atkinson, 1914. J. H. Schuurmans Stekhoven jr. (1935, p. C 30) cite aussi cette espèce comme ayant été trouvée chez Ziphius. Ainsi que nous le verrons plus loin, le Crassicauda signalé chez Ziphius comme appartenant à l’espèce crassicauda, appartenait à une autre espèce. Le renseignement donné par Freund & S. Stekhoven n’est donc pas à retenir. Deux fois seulement, à ma connaissance, avant Paul Arné, on a trouvé des Crassicauda chez Ziphius. 1° A. W. Malm (1871, pp. 95-96) dit que, chez un Ziphius cavirostris G. Cuvier, Ç, trouvé à Holma, près Gullmarsfjôrd (Suède), le 22-iv-1867, Fr. Bundsen a observé, dans l’estomac, une masse enchevêtrée d’un ver transparent, long de trois pieds, qui fut considéré comme appartenant apparemment au genre Echinorhynchus. William Turner (1872, p. 779) a rappelé, sans le moindre commentaire personnel, le passage de l’ouvrage de Malm où il est question de ce parasite. P. J. Van Beneden (1888, p. 93) a aussi rappelé la rencontre de ce très long ver dans l’estomac, ajoutant : « Le professeur Sir Turner sup¬ pose que c’est un Echinorhynque, un nouvel examen est indispensable. Nous ne savons si cet animal a été conservé ». Ainsi, Van Beneden a attribué à Turner une opinion personnelle sur ce ver, alors que Turner s’était prudemment borné à citer le texte de Malm. H. A. Baylis (1916, p. 147) a estimé que le long ver transparent dont avait parlé Malm était vraisemblablement un Crassicauda. Liste des Crassicauda et de leurs hôtes. Référence , Nom employé bibliographique lors ,a. P^mière description Nom proposé ultérieurement Hôte Extrémités antérieure postérieure Spiculés Localisation Lieu de récolte Creplin, 1829, pp. Filaria crassicauda C. crassicauda Balaena roslrata + (cf. M. Blanc, 1961) Trematomus nicolai Boulenger ' Bathydraconidae : Gumnodraco aeuticeps Boul. ) . . TT . . .... J ' , cf. Hureau et Arnaud, 1964 G ymnoaraco victori Hureau ) Harpagiferidae : Artedidraco loennbergi Roule Artedidraco skottsbergi Loennberg Chaenichthyidae : Pagetopsis macropterus (Boulenger) (cf. M. Blanc, 1961) Au fur et à mesure que les moyens de récolte utilisés dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises se développeront, il est certain que la liste des espèces s’allongera. Les deux Artedidraco décrits dans cette note ont été capturés aux environs de 100 mètres de profondeur en jan¬ vier 1965, alors que les récoltes des années précédentes n’avaient jamais pu dépasser 60 mètres. Il serait particulièrement intéressant de pouvoir capturer la faune bathybenthique vivant entre 200 et 500 mètres, car c’est en effet à ce niveau que vivent les Chaenichthyidae antarctiques (« Poissons à sang blanc »), en particulier Pagetopsis macropterus, signalé une seule fois en Terre Adélie par E. R. Waite (1916) et pêché par 280 mètres de fond. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. 950 — BIBLIOGRAPHIE Andriashev (A. P.), 1965. — A general review of the Antarctic Fish Fauna, in : Biogeography and Ecology in Antarctica (P. Van Mieghem et P. Van Oye édit.), Junk, The Hague, pp. 491-550, 18 fig. Blanc (M.) , 1961. — Les poissons des Terres Australes et Antarctiques Fran¬ çaises. Mém. Inst. Scient. Madagascar, série F, 4, pp. 109-159, 51 fig. Hureau (J. C.) , 1962. — Poissons antarctiques récoltés au cours de la 11e expé¬ dition française en Terre Adélie (1960-62). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 34, (3), pp. 228-238, 6 fig. Hureau (J. C.) et Arnaud (P.), 1964. — Complément à la faune de poissons de Terre Adélie (Antarctique). Bull. Inst. Océan. Monaco, 62 (1295), 14 p., 8 fig. Marshall (N. B.), 1964. — Fish, in : Antarctic Research, a review of British Scientific achievement in Antarctica. Butterworths, London (12), pp. 206- 218, 4 fig. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 951-955. LE RARE PENETOPTERYX TAENIOCEPHALUS LUNEL , 1881 ( Pisces, Syngnathidae ) Par L. A. MAUGÉ Le genre Penetopteryx Lunel, 1881, groupe deux formes de Syngnathes plus ou moins dégénérées, caractérisées essentiellement par l’absence de toutes nageoires autres qu’une nageoire caudale rudimentaire. L’une de ces formes, Penetopteryx epinnulatus (Max Weber), 1913, n’est connue que par un exemplaire, provenant de l’île Gisser, dans l’archipel des Moluques ; l’autre forme, Penetopteryx taeniocephalus Lunel, est connue par trois exemplaires et provient de l’île Maurice. Il ne semble pas que l’une ou l’autre de ces formes ait été retrouvée depuis. Pour l’espèce de l’Océan Indien, la rareté apparente semble liée à un habitat très particulier. La levée de blocs d’un récif comporte un système de chenaux de vidange entourant des dépôts détritiques, composés de fragments de madrépores arrachés à la pente externe. La partie la plus interne de ces dépôts détritiques est superficiellement constituée par des fragments de petite taille (2-3 cm) de madrépores branchus (Acropora). Sous cette couche superficielle dont l’épaisseur est de l’ordre de 20 à 40 cm se trouvent des fragments plus importants de madrépores. Ces derniers fragments sont en contact avec un sédi- ment à consistance glaiseuse. C’est au contact de ce sédiment que se trouve, lors de l’étale de basse mer, P. taeniocephalus. Sur la levée détritique étudiée, la bande trans¬ verse occupée par le Syngnathe s’étend environ entre 10 et 20 mètres de l’extrémité interne de la levée de blocs. Dans la partie supérieure de cette bande P. taeniocephalus cohabite avec une Ophiure du genre Ophiocoma. A Tuléar cette bande émerge aux basses mers de petites marées de vive-eau, l’émersion en grande marée de vive-eau doit être de l’ordre de 3 heures. La densité du Syngnathe au mètre carré est de l’ordre de 20. Les populations mâles et femelles nous ont semblé d’importance com¬ parable. L’important matériel récolté nous permet, croyons-nous, d’apporter quelques précisions sur cette espèce peu connue. Genre Penetopteryx Lunel, 1881. Godefroy Lunel, Liste de quelques espèces de poissons, nouvelles pour la faune de l’île Maurice, Mém. Soc. Phys. hist. nat. Genève, tome XXVII, p- 275, — 952 1881. Espèce-type : Penetopleryx taeniocephalus Lunel, 1881. = Apterygocampus Max Weber, Siboga-Expeditie, Die Fische der Siboga-Expedition, p. 116, Leiden, 1913. Espèce-type : Penetopteryx epinnulatus Weber, 1913. Syngnathes marins urophores de petite taille, n’ayant pour seule nageoire qu’une caudale rudimentaire. Anneaux peu distincts, 12-19 -f- 32-43. Corps de section plus ou moins arrondie, à tronc faiblement heptagonal, à queue quadrangulaire. Crêtes peu visibles, non épineuses. Crêtes supérieures du tronc et de la queue continues. Crêtes inférieures du tronc et de la queue continues. Crête latérale du tronc, parfois réduite à une amorce sur la portion antérieure de chaque anneau, se terminant sur le dernier ou l’avant-dernier anneau du tronc et quelque peu infléchie ventralement sur les derniers anneaux. Crête médiane inférieure du tronc présente. Boucliers, tant du tronc que de la queue, ovales, striés. Museau très court, sa longueur inférieure à celle de la portion postoculaire de la tête, son extrémité antérieure redressée, fente buccale très oblique, parfois subverticale, pas de crête médiane. Opercule à crête longitudinale, rudimentaire, visible seulement sous fort grossissement et limitée à la partie antérieure de l’opercule. Poche incubatrice située juste en arrière de l’anus et s’étendant sur 12 à 13 anneaux. Replis protecteurs se recou¬ vrant sur toute la longueur. Les deux espèces du genre semblent pouvoir être séparées par les caractères suivants : Anneaux du tronc 12 ; longueur du tronc comprise quatre fois environ dans celle de la queue . epinnulatus1 (M. Weber). Anneaux du tronc 18-19 ; longueur du tronc comprise un peu plus de 2 fois dans celle de la queue . taeniocephalus Lunel... Penetopteryx taeniocephalus Lunel, 1881. (fig. 1). Godefroy Lunel, Mélanges ichthyologiques, Mémoires de la Société d’Histoire Naturelle de Genève, vol. XXVII, p. 11, fig. 1 à le, 1881 ; Sauvage, in Gran- didier, Histoire Physique, Naturelle et Politique de Madagascar, vol. XVI, Histoire Naturelle des Poissons, p. 508, pl. XLIV B, fig. 7 et la, 1891 ; Baissac, Annual report Fisheries Mauritius for 1953, p. 1, 1953 ; J. L. B. Smith, Ichthyo- logical Bulletin, n° 27, Fishes of the family Syngnathidae from the Red Sea and the Western Indian Océan, p. 524, pl. 77, fig. E, 1963. Mensurations. — Effectuées sur trois spécimens de chaque sexe, exprimées en millimètres. 1. Penetopteryx epinnulatus (Max Weber), 1913. Apterygocampus epinnulatus Weber, Sibcga-Expedition, Fische, p. 116, 1913. Penetopteryx epinnulatus, Duncker, Mitt. a. d. naturh. Mus. Hamburg, vol. XXXII, p. 102, 1915. Penetopteryx epinnulatus (M. Weber), Weber et Beaufort, The Fishes of the Indo-Australian Archipelago, vol. IV, p. 96, fig. 40, Leiden, 1922. — 953 — Mâles Femelles Longueur totale . 61,7 65,0 67,0 55,5 58,3 60,9 Longueur standard . 60,6 64,2 65,9 54,7 57,6 59,7 Longueur de la tête . 5,5 5,6 5,8 4,9 4,9 5,5 Longueur du museau 1 . 2,0 1,7 1,7 1,9 L8 1,9 Diamètre horizontal de l’orbite. . . . 0,9 0,9 1,0 0,9 0,9 1,0 Longueur du tronc . 14,8 16,3 16,8 13,7 14,7 16,3 Longueur de la queue . 40,2 42,3 43,3 36,0 37,8 37,9 Longueur de la nageoire caudale... 1,1 0,8 1,1 0,8 0,7 1,2 Description. — • Corps plus ou moins arrondi, à anneaux peu distincts. Section du tronc heptagonale, section de la queue quadrangulaire. Anneaux 19 + 42-43. Longueur de la tête comprise entre 10,8 et 11,5 dans la longueur standard. Longueur du tronc comprise entre 3,6 et 4 et longueur de la queue 1,5 également dans la longueur standard. Diamètre horizontal de l’orbite compris entre 4,9 et 6,1 dans la longueur de la tête. Portion antorbitaire de la tête comprise entre 2,5 et 3,3 dans la longueur de la tête. Caudale à 10 rayons. Crête médiane du tronc se terminant sur le dernier anneau du tronc, continue ou presque sur chaque anneau. Crête operculaire très peu distincte, limitée à la portion antéro-supérieure de l’opercule, plus développée chez les femelles que chez les mâles. Opercule avec une série de cupules microscopiques disposées en lignes radiantes convergeant vers l’angle antéro-supérieur. Ecussons du tronc et de la queue ovales, striés. Poche incubatrice des mâles s’étendant sur 12-13 anneaux, son origine située sur le premier anneau caudal. Plis protecteurs se recouvrant sur la ligne médiane. Œufs accolés les uns aux autres sans matière spongieuse interstitielle. Œufs disposés en une seule couche, chaque rangée transverse comportant deux œufs. Coloration en formol. Femelles : corps brun très clair, chaque anneau étant souligné par une barre brune, parfois des points bruns sur la queue. Opercule avec une rangée plus ou moins régulière de 3 à 4 points noirs ocellés de blanc et disposés subverticalement. Tête blanchâtre, cinq larges bandelettes cépha¬ liques brunes. La première à mi-distance entre l’extrémité postérieure du rictus et l’orbite, cette bandelette ne se poursuit pas sur la partie supérieure de la tête et s’arrête en-dessous des narines qui sont précédées d’une petite tache brune arrondie. La deuxième bandelette sous la moitié antérieure de l’orbite est interrompue au même niveau que la première avec laquelle elle s’anastomose et se poursuit sur l’espace interorbitaire. La troisième située sous la partie postérieure de l’orbite est également interrompue au niveau de l’œil et reprend au-dessus pour recouvrir 1. Mesuré entre te bord antérieur de l’orbite et la verticale passant par l’extrémité anté¬ rieure de la tête. 954 Penetopteryx taeniocephalus Lunel. presque intégralement l’espace interorbitaire et le front. Une bandelette horizontale souligne le bord supérieur du préopercule joignant troisième et quatrième bandelettes. Quatrième et cinquième bandelettes rejoignent ou non leurs symétriques sous la gorge. Il existe sur les spécimens que nous avons examinés, une atténuation très sensible de la pigmentation sur la ligne médiane de la gorge. Les deux dernières bandelettes rejoignent leurs symétriques sous la gorge. Les interespaces blancs sont générale¬ ment plus étroits que les bandelettes brunes. Menton faiblement pig¬ menté de brun. Mâles : coloration générale identique. Bandelettes céphaliques brunes plus étroites que les interespaces blancs, la troisième bandelette se divise — 955 — en deux sur le front. Une petite bandelette située sur la partie antérieure du museau est prolongée par une tache arrondie au niveau de l’angle de la bouche. Une tache oblongue existe sur la nuque entre les ban¬ delettes quatre et cinq. La tache arrondie, située en avant des narines chez la femelle, est plus importante chez le mâle et arrive au contact des narines. Pas de ligne subverticale de points ocellés sur l’opercule. Sur les anneaux 2 à 6, sous la crête inférieure du tronc, une rangée de points noirs parfois doubles ou triples, ocellés de blanc. A partir du 7e ou 8e anneau, des lignes longitudinales de points brun foncé ocellés de clair sur le tronc. Chaque ligne comporte le plus souvent un point par anneau. Sur le tronc, il existe une ligne de points au-dessus de la crête médiane et deux lignes entre la crête médiane et la crête inférieure. Sur la queue, ces lignes sont beaucoup plus irrégulières et il existe suivant les anneaux 1, 2 ou 3 points bruns superposés. Coloration sur le vivant. Corps et bandelettes céphaliques jaune-verdâtre. Tête blanchâtre. Points noirs ocellés de jaune vif. Coloration de la partie inférieure du tronc chez le mâle rouge foncé. Cette coloration du tronc apparaît parfois très atténuée chez la femelle. Université de Madagascar, Station Marine de Tuléar. BIBLIOGRAPHIE Herald (E. S.), 1953. — Bull. U. S. Nat, Mus., n° 202, vol. I, pp. 231-278. Sauvage (M. H.) in Grandidieh (A.), 1891. — Histoire Physique, Naturelle et Politique de Madagascar, vol. XVI, Histoire Naturelle des Poissons, p. 508. Smith (J. L. B.), 1963. — Fishes of the family Syngnathidae from the Red Sea and the Western Indian Océan. Ichth. Bull., Rhodes Univ., n° 27, pp. 515-543. Weber (M.) , et Beaufort (L. de), 1922. — Fishes of the Indo-Australian Archipelago, vol. IV, Leiden. ül BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 956-961. TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE POISSONS DU VIETNAM : SICYODON ALBUS NOV. GEN., NOV. SP. ET LUBRICOGOBIUS ORNATUS, NOV. SP. ( GOBIIDAE), ET PARUPENEUS AURANTIUS NOV. SP. (MULLIDAE) Par P. FOURMANOIR Au cours d’une mission effectuée à l’Institut Océanographique de Nhatrang en 1962-1963 nous avons trouvé quinze espèces nouvelles appar¬ tenant à différentes familles de poissons. Les deux premières espèces que nous décrivons en détail dans ce Rulletin concernent les Gobiidae cités sous les nos 278 et 279 dans « Liste complémentaire des Poissons de Nhatrang publiée par l’O.R.S.T.O.M. (Cahier spécial océanographie, juillet 1965) ; au lieu de Pleurosycia nous proposons ici le genre nouveau Sicyodon. La troisième espèce est le Mullidae du genre Parupeneus cité dans la liste sous le n° 146. Genre Sicyodon nov. gen. (Sous-famille des Sicydiaphinae). Corps de forme allongée, large antérieurement, comprimé en arrière. Tête déprimée, museau allongé. Espace interorbitaire large limité par une arcade orbitaire au relief accusé. Œil petit. Bouche allongée, l’arti¬ culation maxillaire atteignant le niveau antérieur ou le centre de l’œil. Mâchoires armées de longues canines incurvées, plus fortes et plus nom¬ breuses à la supérieure. En avant de la dorsale les écailles ne progressent pas au delà de l’origine supérieure du préopercule ; ventralement les écailles s’arrêtent près de la base de la nageoire ventrale. Sicyodon diffère des cinq autres genres de la sous-famille des Sicydia¬ phinae par l’importance de l’espace interororbitaire et par la forte den¬ tition de la mâchoire supérieure. Sicyodon albus nov. sp. (fig. 1). D VI, I 8. A I 9. Pect. 22. £ 5,5 H Le museau présente une bosse antérieure caractéristique. L’espace interorbitaire est égal à une fois et demie le diamètre de l’œil. Les canines les plus fortes sont à la mâchoire supérieure, elles sont arquées et dis¬ posées en six paires de chaque côté. Nombreuses dents villiformes sur Fig. 1. — Sicyodon albus nov. gen., nov. sp. (détail de la tête; — 958 — les côtés de la mâchoire inférieure. L’extrémité postérieure du maxillaire atteint la verticale du centre de l’œil. La langue est large, nettement bilobée. L’ouverture branchiale est développée sans restriction jusqu’à la région ventrale. Nageoire dorsale avec les rayons épineux II-III-IV subégaux, un peu plus élevés que le premier rayon, bord de la membrane presque rectiligne à peine incurvée près des extrémités des rayons. Deuxième dorsale un peu plus élevée que la première. Anale semblable à la deuxième dorsale, mais légèrement moins élevée. Caudale lancéolée. Ventrale pourvue d’une papille basale trilobée, le lobe latéral étant large, rayons avec un court prolongement débordant le disque. Quatre ou trois rayons inférieurs de la pectorale ont tendance à se répartir dans un plan horizontal. On compte 27 à 29 rangées d’écailles à partir de l’origine de l’opercule et 17 en avant de l’origine de la deuxième dorsale. Tête nue devant l’origine du préopercule ; ventralement les écailles s’arrêtent à une courte distance en arrière de la base de la nageoire ven¬ trale. Coloration : Blanche à peine teintée de gris-vert. Provenance : Marché de Nhatrang, trois exemplaires observés le 24 oc¬ tobre 1962 et en janvier 1963 dont deux en collection. Dimensions en cm. du type déposé au Muséum d’ Histoire Naturelle de Paris (n° 65-708) : L.t. 5,3 L.s. 4,4 Tête 1,1 H. 0,80 0.0,19 I. 0 0,49 DI (II à IV) 0,62 D2 (là 4) 0,7 A (2 à 6) 0,6 V. 0,85 X 0,72 (papille latérale 0,2). Épaisseur du corps au niveau de la base des Pectorales : 0,90. Lubricogobius ornatus nov. sp. (fig. 2). D VI, I 8-9. A I 7. Pect. 20. ~ 3,4 ii Corps comprimé, forme élevée antérieurement, hauteur maximum au niveau du 2e rayon de la première dorsale, le profil dorsal est. ensuite presque rectiligne jusqu’à la caudale. Peau entièrement nue. Tête élevée, museau court, le maxillaire atteint en arrière le niveau antérieur de l’œil. Dentition assez robuste, une vingtaine de canines recourbées externes le long de chaque mâchoire suivies intérieurement de 4-5 séries de très fines dents. Présence d’une large membrane opercu- laire (non figurée sur le dessin) couvrant un tiers de la base de la nageoire pectorale. Première dorsale avec VI rayons, très large intervalle entre les rayons V et VI. Les rayons croissent très légèrement jusqu’au VIe. Les rayons de 959 la deuxième dorsale augmentent jusqu’au 5e. Dernier rayon de la deuxième dorsale et de l’anale divisé. Coloration : Orange aussi bien sur la tête que sur tout le corps. Tête parcourue par des arcs rayonnant à partir de l’œil et par deux traits operculaires réunis dans la région nucale de couleur bleu-clair. La dis¬ position des arcs et traits sur la tête rappelle Quisquilius anthioides Smith et Zonogobius semidoliatus (C. et V.). Provenance : Deux exemplaires récoltés au marché de Nhatrang le 25 novembre et le 10 janvier (1962-1963). Dimensions en cm du type déposé au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris (n° 65-707) : L.t. 4,1 L.s. 3,4 Tête 0,95 H. 1 0.0,25 1.0 0,20 DI 0,5 (intervalle V- VI 0,21) D2 (rayons 5 et 6) 0,70 A ( 4 et 5) 0,7 Pect. 1 V. 0,9 L’espèce ressemble à Lubricogobius exiguus Tanaka 1915, décrite à nouveau sous le nom de Gobiodonella macrops par Lindberg en 1934, provenant du Japon. La coloration jaune vif signalée par les auteurs est voisine de celle de notre espèce : toutes les deux sont de petite taille (Type d 'exiguus L.s. 291 mm) et de semblables proportions. Elles diffèrent par les formules de nageoires, la dentition et la disposition des pores céphaliques. L. exiguus D. VI, I 10 A.I 6-7 Pect. 17 L. ornatus D. VI, I 8-9 A.I 7 Pect. 20 La dentition d 'exiguus est plus faible avec seulement quelques canines antérieures (3-4 paires). Les pores muqueux sont nombreux et très visibles sur la tête d 'exiguus ce qui n’est pas le cas chez notre espèce où l’on distingue surtout deux larges pores préoperculaires. 961 Parupeneus aurantius nov. sp. (fig. 3). D VIII, I 8. A I G. Pect. 15. L. I. 31. Br. 19 + 2 rud. S 3’4'3’5 Œil très petit, compris cinq fois dans la longueur de la tête. Espace interorbitaire convexe. Les barbillons dépassent de très peu le bord du préopercule. Coloration : Teinte rouge-orangé dominante. Bout du museau rouge ainsi que le bord vertical du préopercule. Deux bandes claires supra- et infra-oculaires très nettes sur l’exemplaire frais. La bande supra-oeulaire jaune se prolonge sur le corps en suivant d’abord la ligne latérale puis s’en écarte en devenant imprécise à partir du troisième rayon de la deuxième dorsale. L’inférieure d’abord violet-rosé, part au-dessus de la lèvre supérieure, devient blanc-nacré sous l’œil, atteint sa plus grande largeur au bord préoperculaire, continue sa course droite jusqu’aux pre¬ mières écailles de la ligne latérale qu’elle traverse puis se poursuit paral¬ lèlement au profd dorsal jusqu’à l’origine du pédoncule caudal. Elle s’op¬ pose à ce niveau à une large tache ou selle dorée, limitée inférieurement par la ligne latérale. Cette tache n’est pas constante, elle est souvent rem¬ placée par une selle claire suivie d’une selle un peu foncée, cette dernière placée sur les 3-4 dernières écailles dorsales. Membrane de la première nageoire dorsale rose et jaune, la partie jaune au contact antérieur des rayons. Moitié basale de la deuxième dorsale jaune, extrémité des rayons rose. Au bout de quelques mois de conservation au formol la coloration du corps est orange uniforme sans aucune trace de bande sur la tête ni de selle sur le pédoncule caudal. Parupeneus aurantius se rapproche de P. porphyreus Jenkins, Mullidé qui lui est associé. Ce dernier en diffère par l'œil plus grand, les selles du pédoncule caudal en général plus étendues et contrastées, le bord des écailles foncé. Du même groupe, ischyrus Snyder et dispilurus Day sont également des espèces voisines. Provenance : Marché de Nhatrang, un exemplaire en collection, trois exemplaires observés. Dimensions en cm. du type déposé au Muséum. Paris (n° 65-255) : L.s. 19,5 — L.t. 23,2 — T. 5,5 — 0.1 — H. 5,73. Épaisseur. 3 — Péd. caud. 2,2 — Barb. 4 — 2e rayon DI 4,4. O.R.S.T.O.M. Laboratoire des Pêches Outre-Mer du Aluséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 29 Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 962-965. SUR LA SYSTÉMATIQUE DE TELESTES SOUFIA RISSO. Etude d’un lot de poissons du PailloJi ( Alpes-Maritimes ) (5e note ) Par J. SPILLMANN Nous avons pu obtenir, cet été, un lot de poissons capturés au début du mois de septembre à hauteur de Drap, dans le Paillon, petit fleuve côtier méditerranéen qui se jette à la mer à Nice. L’intérêt de ces poissons réside en leur situation géographique, le Paillon se trouvant entre le Var et la Bevera affluent de la Roya qui coule en territoire italien. Or, on a vu précédemment qu’il existe une coupure subspécifique entre l’ensemble des Telestes du territoire français situés à l’ouest du Yar et ceux qui peuplent la Bevera à l’est. Nous allons donner successivement les différents décomptes et men¬ surations caractérisant les poissons du Paillon et les situant par rapport aux populations voisines. Nous commençons par donner ci-dessous, les chiffres correspondant aux deux rapports qui nous ont déjà permis la séparation des Telestes en trois formes principales 1. cours d’eau Il valeurs extrêmes m carrés Sm Rapport A Paillon 12 88,8-110 98,23 11618544 1,7 Rapport B id. 12 24,5-27,9 25,91 807136 0,34 Les 12 individus en provenance du Paillon se situent à l’intérieur du cercle II (type de l’espèce) dans l’aire qui lui est commune avec le cercle I (T. sou fia agassizï). On constate, à l’examen du tableau I, que les poissons du Var et du Paillon, ainsi que ceux de la Nartuby et du ruisseau des Desguiers (bassin de l’Argens), ont une nette majorité d’anales à 9 rayons, contrai¬ rement aux poissons de la Bevera chez lesquels les anales à 8 rayons sont en grande majorité. 1. Sur la systématique de Telestes sou fia Risso (2e note), Bull. Mus. Paris, 2e sér., t. 32, n° 5, 1960, p. 412. 963 Tableau I. — Fréquence des rayons rameux de l'anale. Nombre de rayons 7 8 9 10 n = Var . 10 1 ii Paillon . 2 9 1 12 Bevera . 1 25 3 29 Nartuby . 3 25 1 29 Desguiers . 2 9 11 Tableau II. — Fréquence du nombre des écailles de la ligne latérale. « j Nombre des écailles 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 n = m = Var . 1 1 1 2 1 3 3 1 12 54,41 Paillon . 1 1 1 2 2 2 3 12 53,75 Bevera . 2 2 7 7 8 1 27 47,74 Nartuby .... 1 1 1 3 5 6 6 1 2 2 1 29 52,13 Desguiers. . . . 1 0 4 0 3 0 1 2 11 53,63 Le tableau II met en évidence le fait que les poissons du Var et du Paillon, ainsi du reste que ceux du bassin de l’Argens (Nartuby et Desguiers), se distinguent nettement des poissons de la Bevera. Rapport : longueur anale en % de longueur standard. Var Paillon Bevera n = 8 m = 16,90 carrés : 229102 extr. 15,7-18,6 Sm 0,32 n = 12 m = 16,50 carrés : 327592 extr. 15,3-18,2 Sm 0,25 n = 23 m = 19,78 carrés : 901750 extr. 18,4-21,4 Sm 0,18 On voit que, pour ce rapport, il n’y a pas de différence entre les pois¬ sons du Paillon et du Var, mais qu’il existe par contre une différence significative évidente entre les poissons du Paillon et ceux de la Bevera, du fait de l’absence de chevauchement des extrêmes. Entre le Var et la Bevera, où existe un léger chevauchement, on obtient pour T, une valeur de 8 qui est nettement significative. 964 D’autre part, si on compare les Telestes du Paillon à ceux de la Nartuby et du ruisseau des Desguiers, on obtient respectivement T = 3,4 et T = 5,7. Si on regarde les chiffres obtenus avec les différentes populations étudiées jusqu’à ce jour, on constate que les moyennes pour les populations des bassins du Rhône, de l’Hérault et de l’Argens oscillent entre 14,36 et 16,04 contre 19,78 pour la Révéra. Les poissons du Paillon et du Yar, avec des moyennes respectives de 16,50 et 16,90, occupent donc une position intermédiaire. Coloration et profil. Sous le double rapport de la coloration et du profil, les poissons du Paillon se distinguent à l’œil de ceux du Yar. En effet, contrairement aux poissons du Yar qui ont un aspect clair et brillant avec une bande noire latérale peu marquée, les poissons du Paillon ont une coloration plus sombre et une bande noire bien apparente. Il y a là vraisemblable¬ ment une question d’homochromie qui ne doit pas surprendre du fait que le Yar, dans son cours inférieur, d’où proviennent les poissons étudiés, est un fleuve très ouvert dont les eaux, qui coulent sur un lit de graviers, sont très ensoleillées. Quant à la silhouette, les poissons du Paillon ont un profil fusiforme à dos moins rectiligne que celui que présentent les poissons du Yar. En cela ils se rapprochent des poissons du bassin de l’Argens. Cette différence d’aspect nous a conduits à comparer les trois formes de l’Argens du Yar et du Paillon relativement aux mensurations susceptibles d’être affectées par un profil différent. Ces mensurations sont étudiées dans les tableaux suivants. Rapport I. — Distance de la pointe du museau à la naissance de la dorsale en % de la distance de la pointe du museau à la naissance de la pelvienne (mesures prises au compas). cours d’eau n valeurs extrêmes m carrés Sm ± Paillon . . 12 107,14-112,9 109,67 14437438 0,57 Var . . 8 97,05-104,08 99,75 79656380 1,00 Bevera . . 29 100-112,8 107,87 33786822 0,72 Narlubv . . . . . 29 100-110 105,25 32155080 0,60 Desguiers. . . . . 9 104,3-110 107,39 10382221 0,62 Rapport II. — Distance de la pointe du museau à la naissance de la dorsale en % de la longueur standard. Paillon . . 12 51,56-54,91 53,44 34290302 0,39 Var . . 8 50-53,12 51,31 21075147 0,48 Rapport III. — Distance de la pointe du museau à la naissance de la pelvienne gauche en % de la longueur standard. cours d’eau n valeurs extrêmes m carrés Sm ^ Paillon . . 12 47,61-50,72 48,64 28407187 0,35 Var . . 8 48,78-52,81 51,45 21192389 0,52 965 On observera à la lecture des tableaux ci-dessus : 1° que la moyenne du rapport I est, pour les poissons du Var, sensi¬ blement inférieure à celle des poissons des autres cours d’eau ; 2° que la moyenne du rapport II est plus faible chez les poissons du Var que chez les poissons du Paillon ; 3° que le rapport III est plus élevé chez les poissons du Var que chez ceux du Paillon. Ces chiffres sont la conséquence de la silhouette particulière des pois¬ sons du Var, dont le profil dorsal rectiligne entraîne un raccourcissement de la distance de la pointe du museau à la naissance de la dorsale. Rappelons à cette occasion que Risso, dans la description du type, avait déjà expressément noté le profil rectiligne du dos et la courbure prononcée du profil ventral. Dentition pharyngienne. Les dents pharyngiennes de 6 individus seulement ont été étudiées. On obtient les résultats suivants : 5 -f- 2/4 -+- 1 ; 5 -f- 0/4 -j- 1 ; 5 + 1/5 + 1 ; 5 + 2/5 ; 5 + 2/5 + 1 ; 5 + 2/5 + 1 ; 5 + 2/5 + 1. La dentition pharyngienne est, on le voit, irrégulière, nettement plus irrégulière que nous n’avons jamais eu l’occasion de le constater précé¬ demment chez les individus des bassins du Rhône, de l’Hérault et de l’Argens. Conclusion. Les poissons du Paillon, par la majorité de leurs caractères, appar¬ tiennent à la forme Telestes soufia agassizi. Ils se distinguent du type peuplant le Var, car ils n’ont ni sa livrée claire et argentée, ni son profil particulier, ni, tout au moins à un degré aussi marqué, la forme de ses nageoires, notamment les lobes aigus de la caudale. Par l’irrégularité de leur dentition pharyngienne, les poissons du Paillon annoncent la forme italienne géographiquement proche, Telestes soufia muticellus, que l’on rencontre pour la première fois, plus à l’est, dans la Bevera, affluent de la Roya. Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons) du Muséum. Errata. Dans la 3e note sur la systématique de Telestes soufia (Risso). Bull. Mus., 2e sér., t. 34, n° 6, 1962 : Page 436, 1er tableau (colonne des carrés), lre ligne : au lieu de 258510, lire 128900. 2e tableau (colonne des Sm), 2e ligne : au lieu de 0,18, lire 0,28 ; 3e ligne : au lieu de 1,43, lire 0,45 ; 10e ligne : au lieu de 1,15, lire 0,36. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 966-974. LES ARAIGNÉES DU GRAND ERG OCCIDENTAL ( SAHARA ALGÉRIEN ) Par J. F. JÉZÉQUEL et C. JUNQUA Au cours de ses observations sur l’écologie d’un Solifuge saharien : Othoes saharae Panouse, l’un d’entre nous a été amené à rechercher les araignées vivant dans le Grand Erg Occidental et susceptibles d’entrer en compétition avec ce Solifuge. Au cours de nombreuses prospections, trois espèces seulement ont été récoltées, qui constituent probablement toute la faune aranéologique de l’Erg : deux représentants de la famille des Sparassidae et une Lycosidae h La lyeoside, qui appartient au groupe des Evippeae avait été, seule, signalée par F. Pierre (1958). Nous n’étudierons pas cette espèce : d’une part, les mâle n’ont jamais été trouvés, d’autre part, la détermination des Lycosides africaines est très problématique dans l’état actuel de nos con¬ naissances. Nous décrirons donc seulement les deux espèces de Sparassidae et donnerons quelques précisions sur leur biologie et leur écologie. A. — Description des deux Sparassidae. Les auteurs ont déjà remarqué la présence fréquente de grandes Spa- rassides dans les sables désertiques. D’Afrique du Nord et du Sahara, on connaissait les deux genres Cerbalus et Cebrennus de Simon. En 1962, Lawrence décrivit trois genres du désert du Namib : Leucorchestris, Carparachne et Microcrhestris. Ces deux groupes de genres se séparent, d’après Lawrence, par l’armature du pédipalpe : cinq épines chez les Cerbalus et les Cebrennus, dix-sept à dix-neuf épines chez les genres du Namib, avec, en plus, une rangée de longues soies très fines, légèrement aplaties et finement barbulées. Une des espèces du Grand Erg Occidental appartient au genre Cerbalus, mais la deuxième présente des caractères très particuliers et nous a paru nécessiter la création d’un genre nouveau. Ce genre, que nous nommons Cerbalopsis, est intermédiaire entre les Cerbalus, dont il a la spinulation, et les Leucorchestris ; comme ces derniers, il est de couleur très claire, 1 . Il s’agit de recherches faites exclusivement dans l’Erg. Les Araignées des Oasis n’ont pas été récoltées. — 967 — de grande taille et, surtout, il possède sur les pédipalpes et les chélicères une rangée de ces soies modifiées si caractéristiques (fig. 8) (comparer avec Lawrence, 1962, fig. 3, p. 204). Cerbalus sahariensis n. sp. (fig. 1, 2, 3). Matériel : un mâle, huit femelles, sept jeunes. A première vue, cette espèce ressemble beaucoup à C. pulcherrimus Simon. Elle en diffère cependant assez pour qu’on puisse l’en séparer, par l’aspect de l’épigyne. Femelle : Longueur totale : 27 mm. Céphalothorax : L : 12,0 mm ; 1 : 9,5 mm. Le céphalothorax est de couleur fauve uniforme, recouvert d’une pilosité blanche aplatie sauf sur les bords où elle est plus dense et redressée. L’abdomen est jaune testaeé en-dessus avec quatre taches noires anté¬ rieures, plus quelques tachettes imprécises ; en-dessous, il est orné d’une grande tache très noire qui va des filières jusqu’à l’épigyne qu’elle encadre en se prolongeant sur les poumons. Cette tache est un peu étranglée en son milieu. Le sternum, les pièces buccales, les chélicères sont entièrement brun foncé, presque noirs ; sur la face antérieure des chélicères, on remarque une zone de poils blancs formant une tache. Le sternum et les hanches sont recouverts d’une pilosité noire très dense. Les hanches et les tro¬ chanters sont brun-noir foncé, les fémurs jaunes, les patellas noires, les tibias jaunes avec un petit anneau basal noir ; métatarses et tarses sont jaunes obscurcis à leurs extrémités par des seopula denses et foncées. Les pattes-mâchoires sont jaunes jusqu’au tarse presqu’entièrement noir. Chétotaxie : Les fémurs f à III sont armés de 3.3.3. épines groupées dans la moitié apicale ; le fémur IV n’a que 3.3.2. épines. Le fémur de la patte-mâchoire est armé de 2 épines dorsales terminales, une dorsale sub¬ terminale et une latérale terminale de chaque côté. Yeux (fig. 1) : ligne postérieure peu réeurvée. Les yeux médians anté¬ rieurs et latéraux-antérieurs sont sensiblement égaux ; les latéraux-posté- rieurs nettement plus gros que les médians-postérieurs. Ces derniers sont plus rapprochés l’un de l’autre qu’ils ne le sont des latéraux. L’intervalle entre les latéraux-antérieurs et les médians-antérieurs est un peu inférieur à celui des médians-antérieurs entre eux. Le quadrangulus est plus large à l’avant qu’à l’arrière et plus large à l'avant que long. Le bandeau est sensiblement égal au diamètre des yeux médians- antérieurs au niveau de ceux-ci, un peu plus large au niveau des yeux latéraux-antérieurs. Les chélicères ont bien la denture classique des Cerbalus : deux dents à la marge supérieure, trois à la marge inférieure. — 968 — Fig. 1-3. — Cerbalus sahariensis n. sp. 1 : groupe oculaire de la femelle ; 2 : épigyne ; 3 a, b : pédipalpe mâle. Fig. 4-5. — Cerbalopsis villosa nov. gen., n. sp. 4 : groupe oculaire de la femelle ; 5 : épigyne. 969 — L’épigyne (fxg. 2) est formé d’une grande plaque brun-rouge, creusée d’une fossette en ogive, présentant elle-même une dépression rectangulaire postérieure, limitée de chaque côté par un fort bourrelet chitineux et garnie d’un bouquet de crins noirs. Mâle : Longueur totale : 18,5 mm. Céphalothorax : L : 10 mm ; 1 : 8 mm. Coloration analogue à celle de la femelle, mais les couleurs sont moins tranchées. Le céphalothorax est bicolore : partie antérieure et oculaire fauve clair, prolongée marginalement ; partie postérieure fauve foncé. Yeux et armature des pattes comme chez la femelle. Le pédipalpe et le bulbe sont du type habituel chez les Cerbalus (lig. 3, a, b) mais l’apophyse tibiale est très sclérifiée ; elle est nettement différente de celle de C. pulcherrimus ; cette dernière est en effet presque bifurquée (cf. Kritscheh 1960, p. 5, fig. 3). Kritscher a figuré la patte-mâchoire d’un exemplaire de C. pulcherrimus récolté en Égypte, à Assouan. Le type de Simon, qui vient du Sahara, a une apophyse tibiale beaucoup moins nettement bifurquée, mais plus grêle et allongée que celle de C. sahariensis. De plus, le tibia de la patte-mâchoire de C. sahariensis possède une seule épine latérale-interne ; le type de C. pulcherrimus en possède deux. Le genre Cerbalus comprenait six espèces : — C. angustifrons Denis, 1960 ; 150 km. N.E. de L’Adrar Bous (1 Ç) — C. concolor Denis, 1947 ; Oasis Siwa, Lybie (1 (J) — C. nigriventris Simon, 1909 ; Mogador, Maroc (1 pullus) — C. pellitus Kritscher, 1960 ; Fayed, Égypte (2 $£) — C. pulcherrimus (Simon, 1880) ; Algérie, Sahara (1 <$, 1 $ type) ; Égypte, Assouan (1 <$) — C. verneaui (Simon, 1889) ; Canaries (1 Ç). A l’exception de cette dernière, elles sont toutes localisées dans des régions sub-désertiques. Cerbalopsis nov. gen. Ce genre se différencie par les caractères suivants : la ligne oculaire postérieure, vue de dessus, est nettement récurvée ; mais la deuxième ligne oculaire est moins récurvée que chez les Cebrennus ; les yeux anté¬ rieurs sont très inégaux, les médians étant deux fois plus gros que les latéraux. Les dents de la marge inférieure des chélicères sont comparables à celles des Cebrennus : trois dents inégales, les deux premières étant géminées. Ici, on observe même que ces deux dents sont en réalité une dent à extrémité dédoublée. Les chélicères et les pédipalpes possèdent une rangée de très longues soies modifiées, finement barbulées ; enfin, les organes sexuels ont une structure très particulière. 970 Cerbalopsis villosa n. sp. (fig. 4 à 8). Matériel : 3 mâles, 10 femelles, jeunes. Femelle : Céphalothorax : L. : 10,5 mm ; 1 : 8,5 mm. Abdomen : L : 15,0 mm. Coloration : céphalothorax, sternum, pièces buccales et chélicères jaune testacé. Abdomen en entier jaune blanchâtre. Pattes jaunes avec les métatarses et les tarses légèrement rembrunis à leur extrémité. Filières rembrunies. Le céphalothorax est convexe, régulièrement déclive vers l’arrière. La pièce labiale est plus large que longue, arrondie à son extrémité. Yeux (fig. 4) : les médians-antérieurs sont beaucoup plus gros que tous les autres, deux fois plus gros que les latéraux-antérieurs. La pre¬ mière ligne oculaire est légèrement procurvée. La deuxième ligne oculaire est nettement récurvée. Le quadrangulus est un peu plus large à l’avant que long. Les yeux latéraux-postérieurs sont un peu plus gros que les médians-postérieurs. Intervalle compris entre les latéraux-postérieurs et les médians-postérieurs très nettement supérieur à celui qui sépare les médians-postérieurs entre eux. Mais intervalle entre les latéraux-antérieurs et les médians-antérieurs inférieur à celui compris entre les médians- antérieurs. Bandeau plus étroit que le diamètre des yeux médians-anté¬ rieurs. Chélicères : on observe, sur les deux marges, deux dents inégales, l’api¬ cale étant la plus grosse ; sur quelques individus, la dent apicale est dédoublée à la marge inférieure et il y a 1 -|- 1 + 1 = 3 dents. Spinulation : fémurs : 3.2.3., à l’exception du fémur IV : 3.2.2. ; tibias sans épines dorsales. Pattes-mâchoires : 3 épines fémorales et 1 épine tarsale. Sur tout le corps et les pattes, on observe une pubescence fine et blanche ; sur les chélicères et les pédipalpes, de longues soies arrangées en lignes longitudinales forment des espèces de brosses, dont le rôle est certaine¬ ment protecteur (fig. 8). Les scopulas sont denses, à poils très fins et assez courts. Les griffes, très courbées, ont une quinzaine de dents diminuant de taille de l’extrémité vers la base, où elles sont très petites. L’épigyne est très simple avec une fossette très allongée (fig. 5) beau¬ coup plus longue que large. Mâle : céphalothorax : L : 9,0 mm ; 1 : 7,5 mm. Abdomen : L : 11,0 mm. Coloration comme chez la femelle. Yeux identiques à ceux de la femelle. Intervalle entre les médians- antérieurs très nettement supérieur à celui qui sépare les latéraux-anté¬ rieurs des médians-antérieurs. 972 Chélicères : chez les trois mâles examinés, la dent supérieure de la marge inférieure est toujours dédoublée en 1 -}- 1. Patte-mâchoire (fig. 6, a, b) : les fémurs sont armés de trois épines terminales (deux dorsales, une latérale-interne). La patella présente une ébauche d’apophyse externe. Le tibia ne possède ni apophyse, ni épine. Le fémur est pourvu d’une curieuse protubérance terminale externe (fig. 7), aplatie, courte, perpendiculaire à l’article, non sclérifiée et portant une demi couronne de poils très particuliers, insérés droits sur l’apophyse puis coudés à angle droit et dont la partie basale est plus épaisse. Tarse allongé avec une épine interne, très pileux, surtout à l’extrémité. Le bulbe n’occupe que la partie basale de l’alvéole. Le style part terminalement, puis se recourbe en une boucle, logée dans une rainure semi circulaire. Un des mâles, plus petit, possède au tibia un rudiment d’apophyse externe, sous forme de protubérance conique poilue à son extrémité. Ce genre Cerbalopsis est donc, par ses caractères, intermédiaire entre les genres nord-africains Cerbalus et Cebrennus et les genres sud-africains Leucorchestris, Carparachne, Microrchestris décrits par Lawrence. Il se rattache aux deux premiers par son pédipalpe pourvu seulement de quelques épines contre 17 à 19 chez les genres du désert du Namib. Comme ces derniers, Cerbalopsis est remarquable par sa grande taille, sa colo¬ ration très claire et surtout la présence sur les chélicères et les pédipalpes de brosses constituées par de longues soies ; ces dernières sont finement barbulées sur toute leur longueur, les barbules de l’extrémité étant net¬ tement plus grosses. Il est intéressant de constater une telle convergence de caractères morphologiques, conséquence probable de l’habitat, entre des genres très éloignés géographiquement. B. — Observations écologiques et éthologiques. 1° Le terrier. — Les deux Sparassides qui viennent d’être décrites sont terricoles (comme d’ailleurs la Lycoside qui partage leur biotope). Leur refuge consiste en un simple puits cylindrique parfaitement vertical, qui ne comporte jamais aucune déviation ou annexe. Ce puits, d’un dia¬ mètre de 5 à 35 mm selon la taille de l’animal, peut atteindre une profon¬ deur de 40 cm. Il est entièrement tapissé de soie (précaution rendue néces¬ saire par la nature très fine et meuble du sédiment sableux), et fermée au niveau du sol par un léger diaphragme de soie formé de fils très serrés rayonnant à partir du centre. Les terriers de Cerbalus et de Cerbalopsis sont identiques. Ils se dis¬ tinguent toutefois extérieurement par les traces très caractéristiques que chaque espèce imprime sur le sable aux alentours de l’orifice. L’une comme l’autre procède, pour creuser son terrier, de la façon suivante. L’Araignée choisit en général une surface horizontale : par exemple un fond de cuvette dunaire. Elle mord le sable de ses chélicères et en ramasse ainsi de petites mottes qu’elle transporte à quelque distance — 973 — en les maintenant avec ses pédipalpes ; les déblais sont répandus dans un rayon de 5 à 25 cm selon la taille de l’animal. Lorsqu’une première excavation est ainsi réalisée, l’Araignée s’y installe, l’extrémité des pattes s’appuyant sur les bords du trou ; puis elle pivote lentement sur elle-même tandis que ses fdières suivent le pourtour circulaire de l’excavation, de manière à plaquer contre le sable un anneau de soie haut de 3 ou 4 mm. Puis l’Araignée interrompt ce travail pour approfondir l’excavation pri¬ mitive en y prélevant à nouveau du sable qu’elle va répandre aux alen¬ tours. Quand cet approfondissement atteint une valeur d’environ 5 mm, elle reprend son manège de tapissière. De proche en proche, elle édifie ainsi le puits qui sera son repaire. Lorsque ce dernier atteint une profon¬ deur suffisante (qui n’est certainement pas la profondeur définitive), l’Araignée le clôt par un diaphragme soyeux. Pour ce faire, elle s’agrippe, la tête en bas, à la paroi du puits dans sa partie tout à fait supérieure, de telle sorte que ses filières se trouvent au niveau du sol ; elle imprime alors à son abdomen un mouvement de va-et-vient limité par les bords du puits diamétralement opposés, cependant qu’elle se déplace dans un plan horizontal en décrivant toute la circonférence du puits. Il en résulte un léger diaphragme de soie constitué de fds se croisant au centre de l’ouverture du puits. Ce diaphragme, que l’araignée détruit chaque fois qu’elle sort, est vite recouvert de grains de sable qui adhèrent à la soie encore gluante, si bien que le terrier ne peut être repéré que par les traces que l’Araignée a imprimées sur le sable environnant en y répandant ses déblais. Ces traces sont très vite effacées par le vent. La profondeur très variable des terriers qui ont été explorés (15 à 40 cm) donne à penser que l’Araignée réalise sa demeure en plusieurs étapes et il est même vraisemblable qu’elle l’approfondit sans cesse tant que sa largeur lui convient. La largeur du puits lors de son creusement, relativement aux dimen¬ sions de l’Araignée, est suffisante pour que cette dernière ne soit pas contrainte de le quitter à chaque mue. Une exuvie, et même quelquefois deux, ont fréquemment été trouvées dans un terrier habité. Quand le terrier devient malgré tout trop exigu, l’Araignée doit en creuser un autre car il lui est impossible d’élargir l’ancien du fait de son revêtement soyeux. L’un de nous a plusieurs fois surpris ainsi un Cerbalus ou un Cerbalopsis d’assez grande taille occupé à creuser un terrier. Quant à la Lycoside citée plus haut, son terrier est identique à celui des Cerbalus et Cerbalopsis à ceci près qu’il n’est pas fermé. De plus, ses abords sont recouverts d’une nappe de soie mélangée de sable qui constitue peut-être un piège pour de petites proies, comme le suppose F. Pierre. 2° Capture des proies. — - Les Cerbalus et les Cerbalopsis du Grand Erg Occidental chassent à l’affût, la nuit, à l’orée de leur terrier, comme cela ressort manifestement de l’examen de traces relevées à l’aube sur le sable. La piste de l’Araignée ne s’écarte pas de plus de deux mètres de l’orifice du terrier (encore de tels écarts sont-ils exceptionnels). Les proies sont consommées à l’intérieur du repaire, dans lequel on retrouve fréquemment leurs restes. Ce sont toujours ceux de trois Ténébrionides Erodiini, à l’exclu- — 974 — sion de tout autre Arthropode. Celui dont on retrouve le plus de carapaces au fond des terriers est Erodius exilipes Luc. ; les deux autres sont Lepto- nychus curvicornis Peyer. et Foleya brevicornis Peyer. Il est intéressant de noter que ce sont également ces trois Ténébrionides qui fournissent l’essentiel de son alimentation au Solifuge de l’Erg : Othoes saharae Panouse (Junqua, sous presse). 3° Les ennemis. — Outre les Oiseaux qui essaient, le jour, de les déterrer au gîte (généralement sans succès), les Cerbalus et Cerbalopsis peuvent être la proie de petits Mammifères nocturnes : le Hérisson de l’Erg (Eri- naceus deserti Loche), le Zorille ( Poecilictis lybica vaillanti Loche) et surtout le Fennec ( Fennecus zerda zerda Zimm.). Mais étant donné qu’elles s’écartent très peu de leur repaire, il est vraisemblable qu’elles peuvent le plus souvent leur échapper en s’y réfugiant. Par contre, il est certain que ces deux Araignées ont à affronter les deux autres grands Arachnides de l’Erg : le Scorpion Buthacus leptochelys H. et E. et le Solifuge Othoes saharae Panouse. L’un de nous a surpris une fois un Buthacus dévorant un Cerbalus et a plusieurs fois trouvé à l’aube un Cerbalus ou un Cerbalopsis désemparé près de son terrier, ayant perdu par autotomie presque toutes ses pattes au cours d’un combat nocturne avec une Galéode, ainsi que l’attestaient les traces sur le sable. OUVRAGES CITÉS Kritscher (E.), 1960. — Zur Kenntnis des Genus Cerbalus Simon, 1897 (Aran., Eusparassidae). Anz. ôst. Akad. Wiss., 97, pp. 271-279, 7 figs. Lawrence (R. F.), 1962. — Spiders of the Namib desert. Ann. Trans. Mus., 24 (2-3), pp. 197-211. Pierre (F.), 1958. — Écologie et peuplement entomologique des sables vifs du Sahara nord-occidental. Publ. Centre Rech. Saha., sér. Biol., 1, pp. 1-322. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 975-982. NOTES SUR LES ERIGONIDES. XXXIII A propos du genre Scotargus Simon ( Araneae, Erigonidae ) Par Jacques DENIS Bien que Locket & Millidge (1953) aient maintenu la synonymie de Scotargus pilosus Simon avec Neriene inerrans O. P. Cambridge pro¬ posée par Simon (1926), les deux espèces sont réellement distinctes comme l’ont établi Miller & Kratochvil (1939) dans une note dont Bonnet n’a pas eu connaissance lors de la préparation de sa « Bibliographia Ara- neorum » et dont par conséquent il n’a pu tenir compte. Il n’y a guère à ajouter aux conclusions des auteurs tchèques en ce qui concerne la répartition des citations entre les deux espèces ; cependant elles ont été publiées dans une revue dont l’accès est parfois difficile ; aussi peut-il être intéressant de les résumer, mais surtout il est utile d’apporter quelques précisions à la systématique de ces Araignées. I Scotargus pilosus Simon 1913, p. 367, fig. 2 (Ç). Gongylidiellum biha- matum Simon 1915, p. 478 (. Région orhilo-lalérale du même s pce iim*- n ; I», lubercule du pédoncule oculaire. — (.«type, femelle de S. 5 X (>, I), (’.ara- pace d’une femelle ovigère «le 8.5 X 5. — K, dhélipede gauche, du même spécimen. - F, l«‘s doigts (face inhume) du chélipède gauche du même spécimen. — (1, dactyle de la pâlie 5 du cotype. femelle de 8.5 X (’>. Les chiffres sur l<‘s ligures indiquent l’échelle en millimétrés. liitll. Mus. nul. Ilist. nul., ‘J° série, l. 37, u° (», 1965. — 997 — des bords antéro-latéraux, et note que paucidentatus est décrit pour des spécimens de 14,5 à 16 de large, l’identité de ce dernier avec edwarsi paraît probable. Catoptrus renferme deux espèces très voisines : Catoptrus nitidus A. Milne Edwards 1870 Catoptrus inaequalis Rathbun 1906. Laurie (1906) pense que les deux espèces n’en font qu’une ; mais Rathbun (1911) précise de nombreux caractères différentiels. Parmi ces caractères, Rathbun (1911), cite le premier pléopode du mâle, qui est à apex bidenté sur nitidus, et mince, et accuminé sur inaequalis. Edmonson (1954) publie le dessin d’un pléopode différent pour nitidus (fig. 2 e-g) et pour inaequalis, (fig. 2 c-d). Crosnier (1962, fig. 15) sous le nom de Libystes truncatifrons donne pour nitidus le dessin d’un pléopode plus voisin de celui d’ inaequalis que de celui de nitidus publiés par Edmonson (1954). « Il est possible, écrit Crosnier (1962), qu’il y ait eu une inversion des figures dans le travail d’EDMONSON. Il se pourrait peut-être aussi que deux espèces distinctes existent ; l’une se caractérisant par une dent antéro-latérale 5 plus petite que les dents 1-4 et un pléopode ayant la forme de celui figuré par Edmonson, l’autre aurait une dent antéro-latérale 5 plus grande que les précédentes et un pléopode comme celui que nous figurons ». Rathbun (1911) pensait déjà que nitidus et inaequalis étaient confondus sous un même nom ( nitidus ) par des auteurs, comme Alcock (1900). Le type de pléopode à apex bifurqué signalé par Rathbun (1911), et auquel aucun des pléopodes figurés par Edmonson (1954), et Crosnier (1962) ne peut être assimilé, correspond-t-il à une troisième espèce ? Les spécimens de nitidus, récoltés à Nhatrang (Vietnam), que j’examine (mâles de 6 X 4, 7 X 5), ont précisément un pléopode à apex bifurqué (fig. 7-8). Ce pléopode caractérise une nouvelle espèce, que j’appelle C. rathbunaé. Ce n’est pas la forme de pléopode des jeunes immatures de nitidus, car Crosnier (1962) donne une taille de 8,5 X 5,2 pour le spécimen dont il figure le pléopode. C. rathbunaé possède les onze caractères définis par Rathbun (1911) sur ses spécimens de nitidus, que je rapporte à rath- bunae. Cependant, sauf pour le caractère du pléopode mâle, Crosnier (1962) signale ces mêmes caractères dans sa description de nitidus. Je fonde rathbunaé sur un mâle de 7 X 5, type et une femelle de 8.5 X 6, cotype, que je dépose au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. Le genre Catoptrus contient donc trois espèces, qui toutes se séparent sans équivoque de Libystes par la forme de leur carapace, de leur maxilli- pède externe et de leurs pattes ambulatoires. Malgré le nombre relativement petit de spécimens signalés par les auteurs, les deux genres Libystes et Catoptrus Sont, à mon avis, très com¬ muns et largement distribués dans l’ Indo-Pacifique, en particulier chacun par son espèce-type. Ils se trouvent sans doute ensemble, comme je l’ai observé à Nhatrang (Vietnam), dans les mêmes localités ; mais, vivant sur des biotopes tout à fait différents, on s’explique qu’il se rencontrent assez rarement dans une même collection. 998 — Libystes nitidus (comme les autres Libystes : edwarsi, alphonsi, (’illosus, paucidentatus ) habite les fonds de sable vaseux de la zone littorale. La récolte à marée basse dans la zone intertidale de Libystes nitidus est accidentelle ; l’espèce vit sur des fonds au-delà de 8 à 10 mètres et jusqu’à 200 mètres. On peut la récolter au chalut, à la drague, à la benne Petersen. Ce sont des formes fouisseuses, qui s’enfoncent dans la vase. La forme (en yatagan, à lame plus ou moins large) du dactyle de la patte 5 est une adaptation à la nage dans de la vase molle (liquide), comme celle que l’on trouve sur de nombreuses formes de Goneplacidae. La disposition des autres (2, 3, 4) pattes ambulatoires est également très voisine de celle de Goneplacidae et Macrophthalminae vivant dans la vase molle. De même, les Libystes ont généralement un aspect brunâtre, semblable à celui de nombreux Goneplacidae. Leur carapace est souvent couverte d’une légère pellicule brune, qui disparaît à la brosse. Elle apparaît alors d’un blanc franc ou jaunâtre, ayant un aspect de porcelaine, qui est souvent plus net sur les mains des chélipèdes des grands mâles. Catoptrus nitidus (comme les autres Catoptrus : inaequalis, rathbunae) habite les cavités des parties mortes des blocs d’hexacoralliaires plus ou moins envasées ; c’est un genre du récif de corail. C’est une forme très légère et très fragile, dont la délicate couleur rose pâle brillante ou orange pâle est semblable à celle de diverses autres formes vivant dans les blocs de coraux, comme par exemple les Trapezia. Son aspect et sa couleur sont assez proches de ceux de Campa tenuipes, qui vit aussi dans les blocs d’hexa coralliaires, mais dans les parties plus superficielles, généralement, entre les branches des colonies, comme certaines espèces de Thalamita. Le carcinologiste qui récolte lui-même, d’une part les Libystes sur les fonds de vase, d’autre part les Catoptrus dans les blocs de coraux, et observe les spécimens à l’état vivant, ne peut pas confondre les deux genres. Appartiennent-ils à la même sous-famille ( Catoptrinae ) et, dans l’affirma¬ tive, celle-ci appartient-elle aux Portunidae ou aux Goneplacidae ? La question reste posée. BIBLIOGRAPHIE Alcock, A. W., 1900. — Materials for a carcinological fauna of India, No. 6. The Brachyura Catometopa or Grapsoidea. J. Asiat. Soc. Bengal, 69, Part 2, no. 3, pp. 279-486. — et Mc Ardle., 1890-1906. — Illustrations of the Zoology of the Royal Indian Marine Survey Ship « Investigator », Calcutta, pl. I-LXXYI. Balss, H., 1922. — Ostasiatische Decapoden, IV, Die Brachyrhynchen (Can- cridea). Arch. fur. Naturges, 88, A., no. 11, pp. 95-106, fig. 1-2, pl. 1-2. — 1938. — Die Decapoda Brachyura von Dr. Sixten Bocks Pazifik-Expe- dition (1917-18). Goteborgs Kungl. Vet.-Och Witterh. Samh., ser. 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Zehntner, L., 1894. — Crustacés de l’Archipel Malais. Revue Suisse Zool., 1, pp. 135-214, pl. 7-9. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1001-1012. CATALOGUE DES COLLECTIONS DU MUSÉUM CORRESPONDANT A L’ « HISTOIRE NATURELLE DES MOLLUSQUES » DE FÉRU S S AC (4e partie ) Par H. CHEVALLIER :l . — Avertissement. La quatrième partie de notre catalogue 1 va comprendre les espèces hélicif ormes de Pulmonés terrestres non mentionnées dans le « Prodrome » de Férussac. Une grande partie de ces espèces est décrite par Deshayes dans le tome I de P « Histoire Naturelle des Mollusques » (genre Hélix). D’autres espèces sont mentionnées dans un article ou dans une mono¬ graphie de Férussac. Les espèces restantes sont, soit des espèces créées par des auteurs contemporains de Férussac, soit des espèces créées par Férussac mais demeurées le plus souvent à l’état de nomen nudum. Notre prochaine publication comprendra un Index groupant toutes les espèces héliciformes de Pulmonés terrestres mentionnées dans les quatre premières parties de notre catalogue. 2. — Catalogue (suite). IV. — Pulmonés terrestres heliciformes NON MENTIONNÉS DANS LE « PRODROME » DE FÉRUSSAC. A. — • Espèces décrites par Deshayes. (Genre Hélix, Hist. des Moll., tome I). Pour l’édition de 1851 de 1’ « Histoire Naturelle des Mollusques », nous citerons les espèces représentées dans les collections du Muséum par des exemplaires ayant été étudiés par Deshayes. Nous mentionnerons cependant les espèces de Férussac, de Deshayes et de Valenciennes dont les types n’ont pas été 1. Pour les trois premières parties, voir le Bull. Mus., t. 37, 1965, pp. 162-172 ; t. 37, 1965, pp. 476-489 et t. 37, 1965, pp. 678-689. 1002 retrouvés. Nous rappelons que les exemplaires étudiés par Deshayes proviennent, soit de l’ ex-collection Férussac, soit de l’ex-collection Rang, soit de diverses autres collections du Muséum (récoltes de d’ORBiGNY, de Quoy et Gaimard, etc.), soit, enfin, de la collection personnelle de Deshayes. Nous indiquerons par les termes « Muséum » ou « au Muséum » les exemplaires provenant de collections du Muséum autres que les collections Férussac et Rang. Les lots n’ayant pas les mentions « Muséum » ou « coll. Rang » se rapporteront à la collection Férussac. Nous continuerons aussi à indiquer par le signe (*) les lots ayant conservé la détermination manuscrite de Férussac. Hélix monile Sow., Hist. I, p. 4, pl. 69B, fig. 4. L’ex. figuré, sans localité* (Cuming, Sowerby). H. heligmoida d’Orb., Hist. I, p. 5, pl. 72, fig. 12. Sept ex., Guayaquil (Gaudichaud : Muséum ? et coll. Rang). Guayaquil est la localité-type. H. microdonta Desh., Hist. I, p. 6, pl. 72, fig. 13. L’holotype figuré, sans localité* (d’Orbigny). H. lingulata Fér., Hist. I, p. 6, pl. 69D, fig. 1. Six types, Antilles* (Guérin) et Cuba* (de la Sagra). H. cheilostropha d’Orb., Hist. I, p. 7, pl. 69D, fig. 5. Au Muséum : un type de d’Orbigny, Monte Grande, Chiquitos. H. pollodonta d’Orb., Hist. I, p. 8, pl. 69C, fig. 2-6. Muséum : 2 types, Pamparuis, Laguna. H. paupercula Lowe, Hist. I, p. 8, pl. 69D, fig. 6. Sept ex., Madère (coll. Rang). H. ammoniformis d’Orb., Hist. I, p. 9, pl. 69B (non 69F), fig. 1. Muséum : 4 types, Yungas. H. complanata Desh., Hist. I, p. 9, pl. 69B, fig. 2. Types non localisés. H. helicycloides d’Orb., Hist. I, p. 10, pl. 69B, fig. 3. Un ex. de la coll. Rang, pays des Yuracarés (localité-type) ; au Muséum : 4 types, même localité. H. contorta Fér., Hist. I, p. 10, pl. 51A, fig. 2. — Férussac, Voy. de l’Uranie, p. 467. Types non localisés. H. discordialis Fér., Hist. I, p. 13, pl. 74, fig. 1. L’holotype figuré, sans localité* (Sowerby). H. Gaimardi Desh., Hist. I, p. 14, pl. 72, fig. 6-10. Deux ex. (14 mm et 12 mm), « Ile de France » (Lesson et Garnot in coll. Rang). Syn. « = H. dis¬ coides Less. ». H. nautiliformis Desh., Hist. I, p. 14, pl. 72, fig. 11. Quatre types, Italie (Porro, 1839 ; Muséum). H. coactiliata Fér., Hist. I, p. 18, pl. 72, fig. 1-5. Var. a Desh. (variété figurée) : 5 types, Mexique ; var. b Desh. : 4 types, Mexique* (Duclos). H. circumplexa Fér., Hist. I, p. 19, pl. 84, fig. 5, 6. L’holotype figuré et 2 paratypes, Brésil (Descourtils ; Muséum) et un ex., sans localité (coll. Rang). H. costellata d’Orb., Hist. I, p. 19, pl. 83, fig. 1, 2. Cinq types de Férussac, « Opara, Sud See »* (Cuming, Parreys) : il s’agit probablement de l’île — 1003 Oparo dans le Pacifique. Deshayes s’est servi, pour décrire sa var. a, de 2 autres ex. déterminés par Férussac : « Hélix costellata var. ? » et provenant de Montevideo* (d’Orbigny in coll. Fér.). H. quadrata Fér., Hist. I, p. 20, pl. 69C, fîg. 11, 12. Quatre types, Juan Fernandez* (Cuming). H. frigida Jan et Crist., Hist. I, p. 30, pl. 69F, fig. 11-14. Trois ex. dont l’ex. figuré ?, Italie du Nord. H. setipila Ziegl., Hist. I, p. 31, pl. 69F (non 68), fig. 1-5. Quatre ex. dont l’ex. figuré ?, Sicile. Syn. = H. spinosula Jan (selon Deshayes), 2 ex. de Jan, Italie méridionale. //. colubrina Jan et Crist., Hist. I, p. 33, pl. 69F, fig. 15-18 (et 19, 20 ?). Var. a Desh. : 3 types dont l’ex. figuré fig. 15-18, Italie* (Jan) ; var. b Desh. (= H. Schmidtii Ziegl., selon Desh.) : 2 ex. dont l’ex. des fig. 19, 20 ?, Carniole (Michaud : coll. Fér. ?). II. cingulella Ziegl., Hist. I, p. 34, pl. 69J, fig. 1-4. Trois ex. semblables aux fig., hautes montagnes du lac de Côme*. La détermination de Férussac est celle-ci : « Hélix frigida Jan var. a insubrica Jan -Hélix inter¬ media var. nob. » H. phalerata Ziegl., Hist. I, p. 34, pl. 69E, fig. 11 et 18-22. Deux ex. (fig. 19, 20) et un ex. (fig. 22), Carniole. H. faustina Ziegl., Hist. I, p. 35, pl. 69J, fig. 5-8. Deux ex. d’auteur dont l’ex. figuré ?, Galicie ? Syn. = H. Volhyniensis Andr. (selon Deshayes), un ex., Volhynie* (Krynicki). H. tetrazona Jan, Hist. I, p. 38, pl. 69J, fig. 20-23. Deux ex. semblables aux fig., Alpes du Vicentin* (Jan). H. Porto Sanctana Sow., Hist. I, p. 42, pl. 67, fig. 9, 10. Dix ex., Madère*. Var. gigantea Sow. = H. Lowii Fér. (H. Loweana, étiquette de Férus¬ sac), 3 types, « fossile de Porto Santo ou de Ténérifïe »* (Sowerby) : voir Férussac, Bull. Zool. II, p. 89. II. concisa Fér., Hist. I, p. 46, pl. 78, fig. 3, 4. ■ — Férussac, Voy. de l’Uranie, p. 470. L’holotype figuré, Rawack* (Freycinet). H. Quoyi Desh., Hist. I, p. 47, pl. 73B, fig. 4. Muséum : l’holotype figuré, Célèbes (Quoy et G., expéd. d’Urville). H. trigrammefora (sic) d’Orb., Hist. I, p. 47, pl. 69H, fig. 11, 12. Trois ex., sans localité (coll. Fér. ?) ; au Muséum : 5 types, Valle Grande. H. bigonia Fér., Hist. I, p. 49, pl. 70, fig. 2. L’holotype figuré et un para- type, sans localité*. H. Atropos Fér., Hist. I, p. 56, pl. 69H, fig. 13, 14. L’holotype figuré et un paratype, baie de Diego-Suarez* (Goudot) ; ex. contrôlés par E. Fis¬ cher (J. Conchyl., 1952, pp. 15, 16). H. Lachesis Fér., Hist. I, p. 57, pl. 69H, fig. 3, 4. L’holotype figuré et un paratype, baie de Diego-Suarez* (Goudot) et 2 autres ex., Mada¬ gascar. Ces derniers ex. sont les types de la var. monacha Mab. ; E. Fischer en a figuré un (supr. cit., pp. 19, 20 ; pl. I, fig. 16, 17). r>4 1004 II. Clotho Fér., Hist. I, p. 57, pl. 691, fig. 3. Deux paratypes non figurés, sans localité. Ces ex. ont été figurés par Crosse et Fischer in Grandidier (pl. 8, fig. 1, la) ; voir E. Fischer, supr. cit., p. 20. H. Japonica Fér., Hist. I, p. 58, pl. 69H, fig. 5, 6. L’holotype figuré et le paratype cité, Japon* (Cuming). H. consanguinea Fér., Hist. I, p. 59, pl. 69H, fig. 1, 2. L’holotype figuré et un paratype, Madagascar ; voir E. Fischer, supr. cit., pp. 11, 12. H. Puzolzi (non Pouzolzi ) Desh., Hist. I, p. 59, pl. 69G, fig. 1-8 ; atlas I, errata. Le type des fig. 5-8, Dalmatie ?* et 5 types de VH. Ragusana Fér. dont l’ex. des fig. 1, 2 ?, Dalmatie, Raguse et île Meleda et Raguse* (Partsch) ; var. = H. Montenegrina Ziegl. (selon Deshayes), un ex. de Ziegler, Dalmatie. H. granulosa Fér., Hist. I, p. 61, pl. 69H, fig. 7-10. L’holotype figuré et un paratype, baie de Diego-Suarez* (Goudot) ; voir E. Fischer, supr. cit., p. 25. II. heliaca d’Orb., Hist. I, p. 64, pl. 69K, fig. 17-20. Muséum : 4 ex. dont 2 conformes aux fig., Chiquitos (d’Orbigny ; Cuming). H. brasiliana Desh. (= II. serpens d’Orb.), Hist. I, p. 65, pl. 75B, fig. 6, 9. Néant. H. nubeculata Desh., Hist. I, p. 66, pl. 691, fig. 1-4. Néant. II. desidens Rang, Hist. I, p. 67, pl. 69K, fig. 5-7. - — - Rang, Mag. de Zool., 1834, cl. V, pl. 48. — Férussac, Bull. Zool. II, p. 12. Sept types, Mtgne Pelée (coll. Rang). H. Audouini d’Orb., Hist. I, p. 67, pl. 73B, fig. 3. Muséum : 3 types, Yungas. H. Sayi Binn., Hist. I, p. 70, pl. 691, fig. 2. L’ex. figuré, sans localité. H. coronata Desh., Hist. I, p. 71, pl. 69K, fig. 1-4. Néant. H. auridens Rang, Hist. I, p. 72, pl. 69K, fig. 8-11 — Rang, Mag. de Zool., 1834, cl. V, pl. 49 — Férussac, Bull. Zool. II, p. 12. Cinq types (10 à 15 mm), Mtgne Pelée (coll. Rang). H. texasiana Moric., Hist. I, p. 74, pl. 69D, fig. 2 — Férussac, Bull. Zool. II> p. 85. Néant ; syn. = II. triodonta Crist. et Jan, 4 ex., sans localité (Cristofori). H. diodonta Megl., Hist. I, p. 75, pl. 51A, fig. 1. Trois ex., Banat* (Partsch). H. pustula Fér., Hist. I, p. 78, pl. 50, fig. 1. Types non localisés. II. Filiola Fér., Hist. I, p. 82, pl. 86, fig. 1. Un paratype de 5,6 mm, île Tonga* (Quoy). H. spirorbis Fér., Hist. I, p. 83 ; espèce non figurée. Un type de 3,6 mm, Rio de Janeiro* (Gaudichaud). H. minutalis Fér., Hist. I, p. 83 ; espèce non figurée (atlas I, errata). Types non localisés. H. bracteola Fér., Hist. I, p. 84, pl. 86, fig. 2. Deux types (5,3 et 5,5 mm), Martinique* (Rang) et 6 ex., même loc. (coll. Rang). 1005 — H. oinalomorpha d’Orb., Hist. I, p. 84, pl. 69C, fig. 1. Muséum : 2 types (26 mm et 16 mm), Capitana et Enquisivi. H. chalicophila d’Orb., Hist. I, p. 85, p. 83, fig. 7, 8. Trois ex. nommés par Férussac « H. copulata d’Orb. », Chiquitos* (d’Orbigny) ; au Muséum : 4 types, Chiquitos. II. trochilioneides d’Orb., Hist. I, p. 85, pl. 69C, fig. 7, 8. Quatre ex. nom¬ més par Férussac « H. Limacensis d’Orb. », Lima (d’Orbigny) et Laguna* (d’Orb.) ; 3 ex., mêmes localités (coll. Rang) ; Muséum : 6 types, mêmes loc. H. orbicula d’Orb., Hist. I, p. 86, pl. 83, fig. 5, 6. Deux ex. non figurés, Rio Grande (Rang ; coll. Fér. ?) ; Muséum : 3 ex. d’auteur, Rio Grande. H. skiaphila d’Orb., Hist. I, p. 86, pl. 83H, fig. 8, 10. Muséum : 3 ex. d’auteur, Yuracarés. H. bounoboena d’Orb., Hist. I, p. 87, pl. 84, fig. 7, 8. Muséum : 2 types, Chiquitos. H. Georgiana Quoy, Hist. I, p. 88, pl. 84, fig. 3, 4. Muséum : l’holotype, Port du Roi Georges (Quoy et G., expéd. d’Urville). H. pardalina Desh., Hist. I, p. 88, pl. 83, fig. 3, 4 — Helicella undulata, Férussac, inscrip. manusc. Sept types, Ochetaroa* (Cuming, Parreys). II. contortula Fér., Hist. I, p. 89, pl. 86, fig. 4. Types non localisés. II. modicella Fér., Hist. I, p. 90, pl. 86, fig. 3. Types non localisés. II. disculus Desh., Hist. I, p. 95, pl. 89, fig. 6. Néant. H. dissidens Desh., Hist. I, p. 97, pl. 84, fig. 1, 2. Néant. II. hylephila d’Orb., Hist. I, p. 99, pl. 87, fig. 3. Muséum : 3 types, Monte Grande, Chiquitos. II. Belangeri Desh., Hist. I, p. 100, pl. 691, fig. 4. Le type figuré ?, Pondi¬ chéry (Bélanger ; Muséum) et un autre ex. de Bélanger, même loc., nommé II. Malabcirica Val. (voir Pfeiffer, Symb. I, p. 65 et II, p. 87). H. apicina Lmk., Hist. I, p. 104, pl. 85, fig. 19-22. Quatre ex., Brives et Narbonne* (« = H. Narbonnensis Req. »). II. Chastellii Fér., Hist. I, p. 106, pl. 80, fig. 4. Trois types non figurés. H. lacticina Ziegl., Hist. I, p. 107, pl. 69A, fig. 2. Cinq ex., localité incer¬ taine* (= H. livescens Jan). H. bulbina Desb., Hist. I, p. 108, pl. 85, fig. 14-18. Néant. H. Estella d’Orb., Hist. I, p. 109, pl. 73B, fig. 1, 2 — d’Orbigny, Voy., pl. 25, fig. 5-8. Muséum : var. A d’Orb. (Hist., fig. 2 ; Voy., fig. 5-7), 3 types, Enquisivi ; var. B d’Orb. (Hist., fig. 1 ; Voy., fig. 8), 2 types, Chuquisaca ; var. C d’Orb., un type, Tasajos. H. lens Fér., Hist. I, p. 110, pl. 66, fig. 2. Deux ex. conformes à la fig., Grèce (coll. Fér.). Cette figure ne se rapporte pas à l’espèce H. lens Fér. de Ténériffe (Prodr. n° 153) ; il s’agit ici de H. lens auct., espèce vivant principalement en Grèce. II. stephanophora Desh., Hist. I, p. 111, pl. 90, fig. 8. Néant. — 1006 — H. Raspaillii Payr., Hist. I, p. 118, pl. 96, fig. 13. L’ex. cité par Deshayes p. 61, environs de Bonifacio* (Pouzolz). Férussac l’avait nommé « H. Puz- zolzii Payr. » ; cet ex. a ensuite servi de type à Mabille pour son H. acro- pachia. H. Codringtoni Gray, Hist. I, p. 119, pl. 97, fig. 14-19 (non 7-12). Quatre ex. de Morée* nommés par Férussac « H. Navarensis », soit les 2 ex. figu¬ rés fig. 14-17 (= H. Poloponensis Beck) et les 2 ex. figurés fig. 18, 19 (var. a = H. Ferussaci Jan). Fossile : un ex. de H. Ferussaci Jan, brèches ferrugineuses de Naples. H. Lucasii Desh., Hist. I, p. 122, pl. 96, fig. 8-12. Deux ex. se rapportant à la var. figurée fig. 10, Algérie. Fl. simia Fér., Hist. I, p. 127, pl. 28B, fig. 2. Un paratype non figuré, Madère* (Bowdich). H. multistriata Desh., Hist. I, p. 135, pl. 27A, fig. 4-6 — H. circumtexta, Férussac, inscrip. manusc. Sept types dont l’ex. des fig. 4, 5, Cuba (Guérin) ; 3 types dont l’ex. des fig. 6 ?, Cuba* et 3 autres ex. de Cuba* (Guérin). H. tridentina Fér., Hist. I, p. 152, pl. 54A, fig. 4-6. L’holotype figuré, « Antilles ? »*. H. magica Fér., Hist. I, p. 153, pl. 54A, fig. 7-9. Néant. H. Dupetit-Thouarsii Desh., Hist. I, p. 169, pl. 97, fig. 8-10. Six types dont l’ex. figuré, Monterey, Californie (Dupetit-Thouars ; Muséum). H. Poeyi Petit, Hist. I, p. 170, pl. 97, fig. 1-3. Muséum : l’holotype figuré par Petit ? (ex. de 26 mm), Cuba. H. multizona Less., Hist. I, p. 174, pl. 106, fig. 1-5. L’ex. sans doute figuré fig. 1, 2, Waigiou* (Sowerby) ; l’étiquette de Férussac porte ceci : « H. tenuiradiata Quoy var. not. an sp. dist. ? ». Au Muséum : le type de H. tenuiradiata Q. et G. (= H. multizona Less. var. a Desh. ?), Port Dorey (expéd. d’Urville). H. labium Fér., Hist. I, p. 175, pl. 64, fig. 6. Types non localisés. H. bipartita Fér., Hist. I, p. 176, pl. 75A, fig. 1 et 107A, fig. 12, 13. L’holo¬ type figuré pl. 75A et un paratype, sans localité* (Richard). H. quaesita Desh., Hist. I, p. 179, pl. 10B, fig. 10-12. L’holotype figuré, sans localité* (Sowerby). H. semipartita Desh., Hist. I, p. 187, pl. 89, fig. 5. Néant. H. tumens Desh., Hist. I, p. 188, pl. 89, fig. 4. Le type figuré ? ; ex. de 41 mm trouvé sans étiquette dans la coll. Férussac. H. exquisita Desh., Hist. I, p. 190, pl. 96, fig. 1-4. Néant. H. expolita Desh., Hist. I, p. 190, pl. 87, fig. 1. Néant. H. nautiloides Val., Hist. I, p. 191, pl. 37A, fig. 4. Holotype non localisé ; au Muséum : 3 ex. anciens, le Cap (donateur ?, sans date). H. ammonia Val., Hist. I, p. 197, pl. 37A, fig. 1. Muséum : 3 ex. conformes aux fig., Bombay (Cloué, 1850). 1007 — H. nitidiuscula Sow., Hist. I, p. 200, pl. 28B, ûg. 1. Quatre ex., Madère (Bowdich). H. pellicula Fér., Hist. I, p. 204, pl. 105, fig. 1. L’holotype figuré et 2 para- types, St-Domingue* (Richard). H. gularis Say, Hist. I, p. 208, pl. 51A, fig. 4. Quatre ex., Pensylvanie. H. Hebe Desh., Hist. I, p. 211, pl. 37A, fig. 5. L’holotype figuré, Jamaïque (coll. Rang) ; Rang avait écrit ceci : « H. fragilis Lam. — Jamaïque — hébé ». H. coarctata Fér., Hist. I, p. 216, pl. 10B, fig. 6, 7. L’holotype figuré, sans localité* (Sowerby). H. obliquata Desh., Hist. I, p. 219, pl. 28A, fig. 3, 4. Type non localisé. H. filosa Desh., Hist. I, p. 220, pl. 29A, fig. 22, 23 — H. multizonata, Férussac, inscrip. manusc. L’holotype figuré, sans localité* (Sowerby). H. exornata Desh., Hist. I, p. 220, pl. 17A, fig. 9-11 — H. ornata Desh., atlas I, expi. des pl. Un type (ex. brisé), sans localité ; il existait un 2e spécimen dans la coll. Férussac. H. incerta Fér., Hist. I, p. 221, pl. 105, fig. 2. Trois paratypes non figurés, St-Domingue et 2 ex., Trinité (Cuming ; coll. Fér. ?). H. gibbosula Desh., Hist. I, p. 224, pl. 107, fig. 1-3. Néant. H. punctulata Sow., Hist. I, p. 225, pl. 28B, fig. 3, 4. Trois ex. dont l'ex. figuré fig. 3, Porto Santo, Madère* (Bowdich) et 5 autres ex. non figurés, mêmes loc. H. BowcLichiana Fér., Hist. I, p. 226, pl. 28B, fig. 5, 6 (= H. punctulata Sow. forme fossile, selon Deshayes). L’holotype figuré et 4 paratypes, Porto Santo. II. tessellata Fér., Hist. I, p. 232, pl. 17A, fig. 12, 13. L’holotype figuré, « Sardaigne ?-îles Baléares »*. H. sicana Fér., Hist. I, p. 244, pl. 28B, fig. 7 — H. sicana et H. sicula, Férussac, inscrip. manusc. Variété figurée : 2 types (« H. sicana — var. : H. praetexta Jan »), Palerme* et 2 lots, Sicile (coll. Fér. ?) ; « var. fas- ciata » (H. sicula) : 4 ex., Palerme* et un lot, Sicile (coll. Fér. ?) ; forme scalaire : 3 ex., Sicile (coll. Fér. ?). H. granulata Quoy, Hist. I, p. 249, pl. 28A, fig. 9, 10. Deux ex. d’auteur semblables aux fig., Nlle-Guinée (Quoy et G. in coll. Rang et Férussac). H. Cailliaudi Desh., Hist. I, p. 253, pl. 93, fig. 5, 6. Muséum : 2 ex. sem¬ blables au type figuré dans le Mag. de Zool., Manille (Cailliaud et Eydoux et Souleyet). II. nwosa Sow., Hist. I, p. 255, pl. 17A, fig. 1-8. Trois ex., Porto Santo* (Roussel). Syn. = II. phlebophora Lw., 2 lots, Madère, Porto Santo (coll. Fér. et Rang). II. subplicata Sow., Hist. I, p. 272, pl. 9B, fig. 8, 9 et 17A, fig. 14, 15. Deux ex. dont l’ex. figuré, Porto Santo* (Bowdich) et 3 ex. fossiles, même loc. 1008 H. Ilumboldtiana Val., Hist. I, p. 273, pl. 17A, fig. 16, 17. Muséum : 3 ex. dont le type figuré ??, Mexico (achat Sallé, 1834). H. dionaea Desh., Hist. I, p. 276, pl. 28A, fig. 11, 12. Type non localisé. H. oviformis Grat., Hist. I, p. 286, pl. 10A, fig. 6 et 10 B, fig. 1, 2. Les 2 ex. figurés ?, Madagascar* ; Férussac les avait nommés « H. Gou- dotiana var. » : voir E. Fischer, J. Conchyl., 1950, pp. 99, 100. H. Goudotiana Fér., Hist. I, p. 286, pl. 10A, fig. 4, 5 — H. amphibulima Fér., atlas I, expi. des pl. L’holotype figuré (48,5 mm) et un paratype (53 mm), Madagascar* (Goudot) ; voir E. Fischer, supr. cit., pp. 101, 102. H. echinophora Fér., Hist. I, p. 287, pl. 10A, fig. 7-9. Quatre ex., Mada¬ gascar ; les ex. n° 1 et 2 sont les types figurés par Deshayes ; les ex. n° 2 et 3 ont été figurés par Crosse et Fischer (in Grandidier, pl. 4, fig. 1, la, lb) : voir E. Fischer, supr. cit., pp. 102, 103 ; le 4e ex., très jeune, n’est pas un H. echinophora (détermination de E. Fischer). II. Villae Desh., Hist. I, p. 295, pl. 90, fig. 9. Néant. H. melanocheila Val., Hist. I, p. 296, pl. 107, fig. 14-16. Muséum : types non localisés. H. egregia Desh., Hist. I, p. 302, pl. 102, fig. 17, 18. Néant. H. oenostoma Desh., Hist. I, p. 304, pl. 95, fig. 5. Néant. H. turgens Desh., Hist. I, p. 316, pl. 108C, fig. 11, 13. Néant. H. fulgens Sow., Hist. I, p. 318, pl. 108C, fig. 1, 2, 9, 10. L’ex. figuré fig. 9, 10 ?, Manille. H. translucida Quoy, Hist. I, p. 322, pl. 63B, fig. 5. Muséum : un type, Nlle-Guinée. H. gyrina Desh., Hist. I, p. 334, pl. 63B, fig. 4. Muséum : type non localisé. H. grata Michel., Hist. I, p. 335, pl. 63B, fig. 1-3. Muséum : un type de Michelin, Océanie et 2 types de H. acuta Q. et G., Nlle-Guinée. H. Listeri Gray, Hist. I, p. 359, pl. 62A, fig. 1-3. L’ex. figuré, Manille (Godefroy, 1834 ; Muséum). II. discus Desh., Hist. I, p. 360, pl. 62A, fig. 4. Néant. H. securiformis Desh., Hist. I, p. 362, pl. 64A, fig. 5, 6. Un type probable : ex. conforme aux fig. et nommé « H. securiformis Val. », la Réunion (Goudot, 1829 ; Muséum). H. scalprum Val., Hist. I, p. 362, pl. 62A, fig. 2-4. Muséum : type non localisé. H. Eucharis Desh., Hist. I, p. 363, pl. 64A, fig. 7, 8. Néant. H. acies Partsch., Hist. I, p. 366, pl. 80, fig. 7 — H. acumen, Férussac, inscrip manusc. 2 ex. de Partsch, île Meleda, Dalmatie* (= H. acumen et H. acutimargo Ziegl., Mke.) et un autre ex., Dalmatie. H. perplexa Fér., Hist. I, p. 378, pl. 56A, fig. 1. Muséum : 3 ex., Antilles (coll. Roussel). H. Rangiana Fér., Hist. I, p. 384, pl. 65, fig. 1. Cinq types (« H. Rangi Desh. »), Collioure et 3 paratypoïdes, Pyrénées-Orientales (coll. Rang). — 1009 H. bifurcata Desh., Hist. I, p. 386, pl. 54B, fig. 1. Muséum : un ex. ancien, Cayenne (Kéraudren, sans date). H. cicercula Desh. ( Hélice pisiforme), Hist. I, p. 390, pl. 107, fig. 4-10. Muséum : 2 lots nommés « H. pisiformis », Vera Cruz (achat Vimont, 1878 ; donateur ?, sans date). H. Reboulii Leufroy (espèce fossile), Hist. I, p. 394, pl. foss. 1, fig. 1. Quatre ex. non figurés : 2, sans localité* (de Serres) et 2 de Pézenas, France*. H. Turonensis Desh. — - H. eversa Desh. — - H. phaseolina Desh. (espèces fossiles), Hist. I, pp. 394, 395, 396, pl. foss. 1, fig. 2-7. Néant. H. convoluta Desh., Hist. I, p. 401, pl. 87, fig. 2. Néant. H. xystera Val., Hist. I, p. 401, pl. 62A, fig. 5-7. L’ex. figuré par Deshayes et un autre ex., Madagascar (coll. Fér.) ; voir E. Fischer, J. Conchyl., 1952, pp. 31, 32. B. — Espèces non mentionnées dans V « Histoire des Mollusques » mais citées dans une publication de Ferussac. Les espèces suivantes se trouvent mentionnées par Ferussac dans les Mémoires géologiques (1814), la Concordance des Mollusques de la Grande Bregtane (1820), le Catalogue des espèces recueillies par M. Rang (1827) et dans le Bulletin Zoolo¬ gique, 2e sect. (1835). Hélix Ramondi Brong. = H. striata Defr. (espèce fossile), Mém. géol., p. 57. Trois ex., « château St-Romain »* : St-Romain en Côte-d’Or ? ; 3 ex., environs de Landau* (Hammer) et 4 ex. non déterminés par Férussac : Béziers (de Serres) et envir. d’Angers (Morin). H. de Ronca Brard (espèce fossile), Mém. géol., p. 58. Un ex., « dans le tuffa calcarifère »* : val de Ronca ? (abbé Maraschini). Syn. = II. dam- nata Brong. ?, un ex., Ronca (Maraschini). H. aquensis de Serres (espèce fossile, non mentionnée par Férussac), 2 ex., « terrains tertiaires supérieurs », environs d’Aix *(de Serres). H. maguntina « Brong., Defr. » (espèce fossile, non mentionnée par Férus¬ sac), 3 ex., Strasbourg ?* (Hammer). H. fusca Montg., Concord., pp. 24, 25, 26. Un lot, Scarborough* (Bean) et 2 autres lots de Scarborough ; cette espèce était d’abord inconnue à Férussac (voir Prodr., p. 86). II. (Ilelicogena) contusula Fér., Cata. de Rang, n° 13 — Rang, Voy., n° 2. Trois types, Rio de Janeiro (coll. Rang) et 2 autres ex. de Rio (Gaudichaud, 1833 ; coll. Fér. ?). II. (Helicodonta) détecta Fér., Cata. de Rang, n° 20 — Germain, Masc., pp. 99-102. Trois types dont les 2 ex. figurés par Germain (pl. IV, fig. 25-30), la Réunion (coll. Fér.) et 3 syntypes de II. subdetecta Germ. (H. détecta Fér. var. a), ex. figurés par Germain, pl. IV, fig. 31-37, la Réunion (Goudot, 1829). 1010 H. (Helicodonta) delibata Fér., Cata. de Rang, n° 21 — voir Germain, Masc., p. 93. Cinq ex., la Réunion (Goudot, 1829 ; coll. Fér. ?) et 3 ex., île Maurice (Mathieu ; coll. Fér. ?). H. (Helicellci) nulla Fér., Cata. de Rang, n° 24 — • voir Germain, Masc., p. 147. Quatre types, la Réunion* (Goudot et Rang). H. (Helicella) turbida Fér., Cata. de Rang, n° 25 — voir Germain, Masc., p. 160. Huit types, la Réunion (coll. Rang). H. (Helicella) praetumida Fér., Cata. de Rang, n° 26. Cinq types, la Réu¬ nion, « bois humides » ‘(Rang, Goudot). H. (Helicella) familiaris Fér., Cata. de Rang, n° 27. Sept types, Cap de Bonne Espérance. H. atrolabiata Kryn., Bull. Zool. II, p. 21. Trois ex., Caucase ?*. II. Krynickii Andr., Bull. Zool. II, p. 21. Quatre ex., Crimée* (Krynicki). H. Ravergiensis Fér., Bull. Zool. II, p. 21. Quatre types, Tiflis* (Ravergie). H. pallida Gray, Bull. Zool. II, p. 32. Trois ex., Indes orient.* et 2 ex., Cochinchine (Eydoux et Souleyet, 1837 ; Muséum). Syn. = II. Cache- myriana Val., 2 ex., Cachemire (Jacquemont, 1833 ; Muséum). II. alpina Ménétries, Bull. Zool. II, p. 58. Cinq ex., Caucase*. H. (Helicogena) Berlandieriana Moric., Bull. Zool., II, p. 85. Trois ex., Texas*. H. plicata Say, Bull. Zool. II, p. 85. Un ex., sans localité* (« var. ») et 3 ex. nommés « H. operculata Val. », Amérique sept. H. Rosetti W. et B., Bull. Zool. II, p. 90. Huit ex., Canaries, Ténériffe* (Webb, Richard). H. Berthelotii Fér., Bull. Zool. II, p. 90 — voir Hist. I, pp. 372, 373. Trois types, Ténériffe* (Webb). Syn. = II. liispidula Webb. Carocolla spinosa Lea, Bull. Zool. II, p. 100. Deux ex., Alabama. C. — - Espèces de Férussac non publiées par Férussac et par Deshayes. Ces espèces, créées par Férussac, sont demeurées presque toutes nomen nudum. Elles sont en général mentionnées dans le Catalogue de la collection Férussac (Anonyme, 1837). Quelques-unes sont également mentionnées par L. Pfeiffer ( Symbolae I, 1841 et II, 1842). Hélix fimbriata (Fér.) Bourg., voir Germain, Syrie, p. 115. Le type de Férussac figuré par Germain (pl. VI, fig. 17, 18), Perse* (Richard). H. insignis (Fér.) d’Orb., voir d’Orbigny, Voy., pp. 247, 248. Treize types, Coquimbo* (Gaudichaud) et 4 autres types de Férussac, Coquimbo. H. serrula Fér., 5 ex., Alger (Sowerby) ; cette espèce est probablement Y Hélix serrula Morelet. H. ursula Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 107. Six ex., Tanger. 1011 — H. (Ilelicigona) finitima Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 78. Un ex., Tanger* (Goudot). H. involuta Fér., 3 ex., Nlle Galles du Sud. Syn. (non de Férussac) = Nanina insculpta Pfr. H. (Helicostyla) flavida Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 79. Sept ex., île Pit¬ cairn* (Cuming, Parreys ; Morelet). Syn. (non de Férussac) = H. Adamsi Pfr. H. (Helicellci) fulgida Fér., 8 ex., île Pitcairn* (Cuming, Parreys). H. lenticularis Fér., un ex., Borabora* (Lesson). H. (Ilelicigona) lenticulata Fér., 4 ex., Oparo* (Cuming, Parreys). H. (Helicogena) viridecincta Fér., 2 ex., Luçon*. H. (Helicella) perexigua Fér., 5 ex., Juan Fernandez* (Cuming, Parreys). H. (Helicostyla) trochulus Fér., 3 ex., Demerara* (Mowe, Sowerby). II. exiguua (sic) Fér., un ex., Demerara* (Pfeiffer). Syn. (non de Férus¬ sac) = H. parvula Guild. H. (Helicella) fulguralis Fér., 3 ex., Concepcion, Chili* (Cuming, Parreys). H. (Helicella) narini Fér., un ex., province de Bahia*. H. Castor Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 70 — voir H. Castor Val., Beck, Index, Helicella n° 20. Trois ex., la Réunion* (Goudot) et 3 autres ex. de la Réunion (coll. Fér. ?). H. Pollux Fér., Pfeiffer, Symb. I, p. 70 et II, p. 96. Six ex., la Réunion (Goudot, 1834 ; coll. Fér. ?). H. carinifera Fér., 2 ex., Ste-Marie de la Réunion* (Goudot) et 7 ex., la Réunion (Goudot ; coll. Fér. ?) ; « var. = II. tenais Fér. ? », 3 ex., île Maurice* (Rang). H. Immiretiana (sic) Fér., un ex., Koutaïs* (Ravergie). H. sulculosa Fér., un ex., Palerme (coll. Fér. ?) ; une étiquette de Férus¬ sac, sans ex., indique aussi : « Scio ou Sestos ». H. bituberculata Fér., un ex., « Portugal ? »* (Christ, de Dan.). H. semiusta Fér., un ex., sans localité* (Sowerby). H. (Helicigona) Menkeana Fér., un ex., sans localité* (Sowerby) ; ce n’est pas un Bulimus (voir Pfeiffer, Symb. I, p. 65 et II, p. 88). D. — Autres espèces non publiées par Férussac et non décrites par Deshayes dans V « Histoire des Mollusques ». Ces espèces, représentées dans la collection Férussac, sont des espèces créées par des auteurs contemporains de Férussac. Nous allons les énumérer par faunes géographiques. L 'Hélix Monrovia et l 'Hélix Ekloniana retiendront par¬ ticulièrement notre attention. H. Monrovia Rang, voir Rang, Voy., n° 7, pl. III, fig. 3. Un type, Cap Mésurade (coll. Rang) et un ex. d’auteur, côte d’Afrique* (Rang in coll. Fér.). — 1012 H. Eklonii Beck, voir Theba Ekloniana, Beck, Index, Theba n° 11. Quatre ex., « Santags riveer », Afrique du Sud*. Espèces de Madère et Porto Santo : H. bifrons Lw. — II. duplicata Lw. = II. bicarinata Sow. — - H. turri- cula Lw. - — H. thiarella W. et B. — H. obtecta Lw. (dont 5 ex. fossiles) — • H. depauperata Lw. — H. Maderensis Wood = H. cyclostoma Mke. — H. leptosticta Lw. — H. dealbata Lw. (un ex., « var. a ») — H. arcta Lw. — H. consors Lw. — H. compacta Lw. — H. abjecta Lw. — - H. arridens Lw. — H. calva Lw. — H. Bulveriana Lw. — ■ H. tec- tiformis Sow. — H. rotula Lw. - — ■ II. cheiranthicola Lw. — H. oenos- toma Lw. Espèces des Canaries : H. tumulorum W. et B. (10 ex. de Webb) — • Ii. monilifera W. et B. (un ex. de Webb) — II. lemniscata W. et B. (5 ex. de Webb) — - H. sar- costoma W. et B. (6 ex. de Webb, Lanzarote). Espèces européennes et méditerranéennes : H. compressa Ziegl. — II. excavata Bean (Scarborough) — II. alliaria Miller = H. foetida Stark (Scarborough : Bean et Kenyon) • — H. Scar- burgensis Aider et Turton (Scarborough : Bean) — II. umbrosa Partsch (Vienne) — II. egregia Ziegl. — H. monilifera Mke. = H. maculosa Ziegl. - — - H. Virletii Fér. = H. turbinata Jan (Morée : Virlet) — H. obvia Ziegl. (Potsdam) — II. Ammonis Schm. (Vienne : Partsch) — II. instabilis Ziegl., Mke. (Galicie : Parreys) — H. filimargo « Parr. » (Crimée, Tauride : Krynicki, Parreys) — II. pustulata Mgl. Mühlf. (Alexandrie : Olivier ; Corfou : Parreys) • — H. verticillata « Mühlf. » (4 ex. de Parreys, Dalmatie) — II. setigera Ziegl. (Dalmatie : Jan) — H. Mauritaniensis Fér. = II. alabastrites Mich. (var. a alba et b fasciata : îles Zafîarines et Algérie) — H. rugosa « Mke » (2 ex. de Ziegler, Sicile) — - H. globularis Ziegl. (Sicile : Parreys) — II. hospitans Bonelli (« afjînis sicula ? » : voir H. sicula = H. sicana Fér. var., Hist. I, p. 244) — II. vulgaris Parr. (2 ex. de Parreys, Tauride) — H. pumilio Chemn. (Maroc). Espèces américaines : H. suppressa Say (Caroline du Sud) — II. solitaria Say (Ohio : Say ?) • — H. jejuna Say (2 ex. de Say, Floride de l’Est) — II. nana Beck = H. erubescens Guild. (St Thomas : Beck; Tortola : Guilding?)1 — Carocolla globosa Brod. (Colombie ?). ( A suivre ) 1. Cette espèce a été identifiée anonymement avec //. nemoralina Petit. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 1013-1023. LES VERON ICELLIDAE DE MADAGASCAR. Une espèce nouvelle : Vaginula (Imerinia) fischeri Par Jacques DUPOUY Parmi les nombreux matériaux malacologiques en provenance de Mada¬ gascar, adressés en 1949 par le professeur J. Millot au Laboratoire de Malacologie du Muséum, se trouve une série de Véronicelles (= Vaginula) appartenant sans ambiguïté à une espèce nouvelle, que j’ai le plaisir de dédier à mon Maître, le professeur E. Fischer 1. Les spécimens de cette nouvelle espèce sont originaires d’Andrinjitra ; leur intérêt est incontestable, car ils se trouvent présenter des caractères anatomiques qui les relient à une série d’espèces malgaches, dont Hoff¬ mann (1925) avait purement et simplement proposé la mise en synonymie, soit par ordre décroissant d’afïinité : Vaginula (Imerinia) verrucosa Heynemann 1885 (Simroth, 1913 ; pl. 14, fig. 21 ; pl. 17, fig. 114 à 120), V. (Imerinia) sulfurea Heynemann 1885 (Simroth, 1913; pl. 17, fig. 129, V. (Imerinia excisa Simroth 1913 (p. 14, fig. 23; pl. 17, fig. 130-131), V. (Imerinia) grandidieri Crosse et Fischer 1871 (Simroth, 1913 ; pl. 14, fig. 20 ; pl. 17, fig. 121 à 124), et enfin V. (Imerinia) ochracea Simroth 1913 (pl. 14, fig. 22 ; pl. 17, fig. 125 à 127). Vaginula (Imerinia) fischeri nov. sp. Par leur forme générale, ces 4 spécimens s’apparentent au type ovale et prismatique, mais nullement, par contre, faut-il le préciser, au type « sangsue enroulée » assez fréquent, du reste, dans la faune des Veroni- cellidae de la région malagasienne. Le notum, en effet, est peu arqué dans le sens de son plus grand axe, alors que d’un bord à l’autre il est fortement convexe, sans toutefois former de carène. Les extrémités antérieure et postérieure sont arrondies, avec un caractère plus nettement oblique ; il l’est beaucoup plus, par exemple, que chez Vaginula plateïa Simroth 1913 (pl. 14, fig. 28) et 1. Une révision taxonomique des Véronicellidae de Madagascar et des îles voisines a été publiée en 1965 au Bulletin du Muséum de Paris. — 1014 V. subaspera Fischer 1883, mais en revanche notablement moins que chez V. madagascariensis Simroth 1913 (pl. 17, fig. 111). Une coupe transver¬ sale du corps souligne assez nettement ses affinités de forme avec V. ver- rucosa (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 114) ; chez l’une comme chez l’autre, en outre, le perinotum est fortement caréné et tranchant. L’autre élément de détermination repose sur l’ornementation verru- queuse du notum, assez peu épais. Les verrucosités affectent la forme de « têtes de clou » assez régulièrement alignées d’une extrémité à l’autre du notum. La densité de leur répartition varie avec l’âge ; les verrucosités sont proportionnellement plus nombreuses chez les formes juvéniles (18 à 35 par cm2) que chez l’adulte (7 à 30 par cm2). Chez l’adulte les plus grosses verrues (égales ou supérieures à 1 mm) sont régulièrement dis¬ persées dans la région médio-dorsale du notum, les plus fines densément distribuées à la périphérie. Il faut remarquer néanmoins que la surface du tégument est lisse entre les grosses verrucosités, alors que chez V. ver- rucosa elle est finement verruqueuse (Heynemann, 1885 ; p. 111). Chez les jeunes, les verrucosités plus fines sont distribuées d’une façon plus homogène, mais selon un gradient identique. L’hyponotum est uniformé¬ ment lisse. En mm L 1 H P P X Y Z L/l H/X Y/Z Spécimen i . 53 23 9 38 2.5 4.5 3 22 22 2,2 3 1 » ii .... 59 22 10 44 3.5 4.5 2,5 24 23 2,7 4 1,04 » in. . . . 52 20 9 34 2,5 4 2,5 21 18 2,6 3,6 1,16 » IV ... . 38 19 6,7 28 1,5 3 1,2 16 16 2 5,4 1 L = Longueur totale du notum ; 1 = largeur du notum ; H = Largeur de l’hy¬ ponotum, côté droit ; P = Longueur du pied ; p = largeur du pied ; X = Distance du pore génital femelle au pied ; Y = Distance du pore génital femelle à l’extré¬ mité antérieure du notum ; Z = Distance du pore génital femelle à l’extrémité postérieure du notum. Le pied très étroit, subtriangulaire, légèrement plus large dans sa région antérieure, est fort peu saillant ; il représente le l/5e de la largeur totale de l’hyponotum. Contrairement à la règle, il n’est pas uniformé¬ ment plissé sur toute sa longueur, comme chez toutes les espèces repré¬ sentées par Simroth (1913) ou par Semper (1885), par exemple. Chaque extrémité forme une sorte de lobe turgescent et lisse : sous le mufle le lobe sub-labial, vers l’arrière le lobe caudal libre sur les 2/3 de sa lon¬ gueur à partir de la pointe. Il ne semble pas que cette particularité ait — 1015 — pu être relevée par les auteurs ; nous verrons d’ailleurs qu’elle correspond, en ce qui concerne le lobe sublabial à une structure interne très singulière. Les tentacules ommatophores et labiaux sont aplatis. L’orifice cloacal se situe un peu à droite du pied sous la pointe de celui-ci. Il affecte la forme d’une fente étroite semi-circulaire, du moins en apparence, car en réalité un clapet tégumentaire en obture la lumière. A la différence de V. verrucosci, il n’est donc ni médian, ni situé bien au delà de la pointe du pied (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 116). L’orifice génital femelle est ou bien rigoureusement latéro-médian, ou bien légèrement en arrière de la moitié de la longueur du corps. La distance qui le sépare du pied reste comprise entre le 1/3 et le 1/4 de la largeur totale de l’hyponotum droit. L’index L/l a une valeur assez relative ; les variations enregistrées n’ont pas une grande signification, compte tenu du fait que la taille de l’animal peut varier du simple au double suivant son état fonctionnel (repos, contraction, locomotion, etc.) ; P. Fischer l’avait déjà parfai¬ tement souligné dans sa révision des Vaginulidae (= Veronicellidae) (1871 a, p. 150). Autre critère possible de détermination, la coloration tégumentaire. Chez nos spécimens, elle correspond assez à la coloration de V. verrucosa, détaillée par Heynemann (1885, pp. 111-112) ; sa dominante est le vert- gris, que l’on peut rencontrer aussi sous forme de macules fasciés chez V. seychellensis, et dans une gamme plus bleutée chez V. voeltzkowi. Chez le jeune, cependant, le notum est ocre tacheté de vert gris, et « écla¬ boussé » de vert noir, les verrucosités étant plus claires que le fond. Le péri- notum est souligné par un fin liseré jaunâtre ; il n’y a pas de bande médiane distincte. L’hyponotum est ocraeé près du pied et vert gris près de la carène. Le pied est roussâtre clair, les lobes sublabial et caudal étant eux-mêmes plus nettement jaunes. Chez les individus plus âgés, les ver rues dorsales restent claires tant qu’elles sont turgescentes, mais virent au marron clair lorsqu’elles sont « dégonflées ». Chez l’adulte, enfin, le notum est tantôt vert gris près des arêtes palléales, verrues comprises, — tantôt ocre plus ou moins foncé, les verrues faisant contraste. L’hypo¬ notum est tantôt uniformément vert gris, tantôt tacheté de vert gris ; le périnotum est souligné par une bande claire, plus large sur la face inférieure ; le pied conserve la même teinte. La fragilité d’une diagnose basée sur la seule morphologie externe n’est plus à démontrer chez les Véronicelles, encore que les espèces d’ Hey¬ nemann et de Fischer, qui ne sont précisément que des espèces purement « morphologiques », aient été pour la plupart validées par Simroth, dont l’attachement à la notion d’ « espèce anatomique » a tou¬ jours prévalu. Il n’est pas douteux, comme nous allons le voir, que le pénis de V. fischeri est absolument caractéristique et unique chez les Rhopalocaulis Simroth décrits à Madagascar et dans les archipels ou îlots voisins. Caractères anatomiques. 1) La glande pédieuse (PL I, fig. 4 et 5). • — J’ai déjà signalé l’existence d’un lobe pédieux sublabial ; or ses particularités de structure interne sont telles qu’il convient d’y insister un instant. Chez V. verrucosa, Simroth a décrit une glande pédieuse composée d’un caecum rectiligne, évasé et déprimé en gouttière à son extrémité antérieure (1913 ; pl. 17, fig. 117) ; ce dispositif est donc fort simple. Chez V . fischeri, celui-ci se complique d’un organe glandulaire cupuliforme, logé dans un lobe sublabial cryptique (cr, fig. 4) auquel il adhère par son côté antérieur ; la crypte est hérissée de villosités lamellaires coriaces (fig. 5). La paroi interne de la coupe est assez coriace ; par sa face supérieure, l’on distingue aisément une série de chambres étroites convergeant vers une gouttière anguleuse évasée près de la fente glandulaire (p. 00, fig. 4) ; le caecum glandulaire (gp, fig. 4) rectiligne s’insère sur elle du côté gauche. Cette esquisse anatomique n’élucide pas, certes, le rôle fonctionnel de cet organe original ; une inves¬ tigation histologique est nécessaire. 2) Appareil digestif (Pl. I, fig. 1). — Il convient d’abord de remarquer que le lobe hépatique antérieur (h. 1) forme la limite antérieure de la masse viscérale ; ce critère bénéficie chez les Veronicellidae d’une certaine valeur taxonomique, puisqu’en particulier Forcart (1953, pp. 16-17) en sou¬ ligne l’intérêt chez un certain nombre de genres ; mais son importance interspécifique, négligeable, reste évidemment subordonnée aux carac¬ téristiques de l’appareil génital. Le pharynx est oblong, l’œsophage court, le jabot (j.) sans tubérosités ni coude au niveau de sa région moyenne par contre dans sa portion distale rétrécie, il forme un coude, que l’on ne retrouve pas chez V. geayi Germain 1918 (fig. 6, p. 184) ; ce dernier, cependant, n’est pas aussi court et aussi large que chez V. laevimarginata Simroth 1913 (pl. 17, fig. 128) et V. ochracea (Simroth, 1913, pl. 17, fig. 125). L’estomac est vaste, et sa partie musculeuse n’en est pas nette¬ ment distincte. L’intestin décrit 3 coudes successifs avant d’aboutir au rectum, situé à proximité du vagin. La mâchoire n’a pas de particularités. La radula présente la formule suivante : 47-1-47. et elle fait partie des types à dent centrale rhom- boïdale, forte et allongée. Les dents latérales monocuspidées comme la dent centrale sont allongées et à pointe mousse. 3) Appareil génital (Pl. I, fig. 2 et 3 ; fig. 2 et 3). — L’appareil génital est caractéristique : il s’agit là d’une espèce à pénis armé de papilles et d’épines, qui n’est ni prismatique, ni flagelliforme, ni cannelé, mais sim¬ plement claviforme aplati ; ce type appartient incontestablement à la section des Armatae et au genre Rhopalocaulis de Simroth (1913, p. 203) ; en outre la présence d’une bourse copulatrice bifide est spécifique du genre Imerinia Cockerell 1891, synonyme prioritaire. L’appareil génital hermaphordite débute à l’ovotestis (Ot., fig. 2), encastré dans une légère dépression ventrale de l’estomac. Le canal her- 1017 Fig. 1. — Vaginula ( Imerinia) fischeri nov. sp. 1 : Appareil digestif : en pointillé le lobe hépatopancréatique antérieur (h.I) ; es. : Esto¬ mac ; i : Intestin ; j. : Jabot ; ph. : Pharynx ; r. : Rectum. — 2 : Extrémité mâle de l’ap¬ pareil génital : gm. : Glandes multifides (ou péniales digitiformes) ; gv. : Gaine de la verge. — 3 : Gaines de la verge et de la papille excitatrice ouvertes ; ce. : Papille excitatrice ; cd 3 : Canal déférent : portion proximale libre ; g. : Gaine du pénis ou de la verge ; gm. : idem ; v. : Verge ou pénis. — 4 : Glande pédieuse : cd. 3 : idem ; cr. : Crypte sublabiale ; gp. : Caecum glandulaire ; p. : Pore de la glande pédieuse. — 5 : Coupe médiosagittale théorique de la glande pédieuse et du lobe sublabial : En noir la crypte ; en hachuré, l’organe cupu- liforme surmonté par le caecum glandulaire tronqué postérieurement. 1018 Fig. 2. — Appareil génital hermaphrodite de Vaginula fischeri nov. sp. ; l’extrémité femelle, al. : Glande de l’albumine ; b.I : Bourse copulatrice primaire ; b. 2 : Bourse copulatrice secondaire ; cd.l : Canal déférent ; portion distale libre ; cd.2 : Canal déférent, portion moyenne incluse ; cj. : Canalis junctor ; e. : Epididyme ; od. : Oviducte ; ot. : Ovotestis ; pg. : Pore génital femelle ; pr. : Prostate ; ut. : Utérus. maphrodite, d’abord étroit, s’élargit en un conduit mamelonné et vésicu¬ laire, que j’ai désigné sous le nom de portion épididymaire (e., fig. 2), qui recouvre sur la gauche du jabot les annexes glandulaires de l’appareil mâle (prostate) et de l’appareil femme (bourses copulatrices primaire et secondaire). L’oviducte (od., fig. 2) étroit et festonné s’engage au départ dans un sillon de la glande de l’albumine et y décrit une anse ; il s’élargit et se transforme en un organe spiral, glandulaire et volumineux, l’utérus (ut., fig. 2) ; à son extrémité proximale, l’utérus présente une portion droite et amincie qui débouche dans un vagin bien développé. Le canal déférent (cd.l, fig. 2) émet dès l’origine un canalis junctor (cj., fig. 2) très court qui pénètre dans le fond de la bourse copulatrice primaire à paroi fortement épaissie (b.I, fig. 2) ; le canal de cette bourse, piriforme et aplatie, reçoit le canal court de la bourse secondaire, membraneuse et délicate (b. 2, fig. 2), et va déboucher dans le vagin. Le canal déférent longe la bourse primaire, passe à proximité du pore génital femelle (pg.), puis pénètre dans l’épaisseur du pied (cd.2, fig. 2), dont il suit le bord droit sur toute sa longueur jusqu’au lobe sublabial où il émerge (PI. I, cd.3). Chez V. verrucosa, il n’y a pas de vagin proprement dit ; le dispositif serait plus condensé, le canal très bref de la bourse primaire, le canal de la bourse secondaire et l’oviducte débouchant en contiguïté dans une sorte d’atrium génital (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 118) ; d’autre part la bourse copulatrice primaire est semi-lunaire. Le canal déférent, dans sa portion proximale, libre à nouveau, décrit un certain nombre d’anses de part et d’autre du pénis avant d’y péné¬ trer (pl. I, fig. 2, 3) ; sa longueur équivaut à 4 ou 5 fois celle du pénis s. s., son diamètre restant uniforme d’une extrémité à l’autre. La gaine du pénis (gv., pl. I, fig. 2) est presque 2 fois plus longue que la gaine de la papille excitatrice. Les deux gaines ouvertes, l’on peut constater que la papille excitatrice (ce, pl. I, fig. 3) débouche toujours en avant du pénis. Cette papille est conique, mucronée, et elle est 2 fois et 1/2 plus courte que le pénis (V., pl. I, fig. 3). Les glandes digitiformes de la glande péniale, dénommées encore « glandes multifîdes » par Ger¬ main (gm., pl. I, fig. 2, 3), au nombre de 18 à 20, forment un faisceau compact sans étranglement proximal, atteignant le 1/3 de la longueur totale du corps. Une comparaison avec les types les plus apparentés à cette espèce nouvelle montre, par exemple, que les caecums sont notoi¬ rement plus longs que chez V. verrucosa, où Simroth, il convient de le souligner, avait opéré sur des spécimens parvenus à une maturité complète ; il est visible aussi que la papille excitatrice de V. verrucosa est plus ogivale que conique, et que le faisceau de caecums est légèrement étranglé à son point de pénétration dans la papille (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 119 et 120) ; enfin chez cette espèce le nombre de caecums est plus élevé, étant égal à 28. Chez V. excisa et V. ochracea, la gaine du pénis atteint 4 fois la dimension de la gaine de la papille. Chez V. ochracea, en outre, les glandes digitiformes sont nettement plus courtes que la gaine du pénis (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 126). Le pénis de belle taille (= 5 mm), claviforme, comprend un socle ou manche subcylindrique et un gland armé de bandes épineuses faisant le tour de cet organe sans solution de continuité (fig. 2). Il n’y a ni spathe, ni gaine adhérente ; par contre, 2 ailerons armés d’épines longent le pénis ; celui de droite est plus court avec 29 bandes de papilles et d’épines ; celui de gauche en comprend 37 ; ils sont repliés de telle façon qu’ils déli¬ mitent de part et d’autre une gouttière profonde (fig. 3) ; le pore pénial en forme de fente semi-lunaire étroite est submédian. Chez les types ayant le plus d’affinités morphologiques avec V. fischeri, c’est la présence de bandes lisses sur le gland qui les distingue radica¬ lement ; chez V. verrucosa, d’autre ptrt, Simroth ne signale pas l’exis¬ tence de gouttières (pl. 17, fig. 120) ; chez V. sulfurea, le manche est arqué, et le gland courbé (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 129) ; il n’y a pas — 1020 Fig. 3. — Pénis de Vaginula (Imerinia) fischeri nov. sp. A gauche, vue dorsale. A droite, coupe transversale près de l’apex ; pore pénial projeté. de gouttières latérales. Chez V . excisa, le gland est conique et pointu (Simboth, 1913 ; pl. 17, fig. 131) et chez V. ochracea, où le gland est sen¬ siblement identique, la fente péniale est subterminale, mais nettement latérale (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 127) ; chez V. grandidieri, enfin, le gland est surmonté d’une papille caractéristique (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 124). 1021 — La diagnose de cette nouvelle espèce se présente ainsi : Vaginula ( Imerinia) fischeri nov. sp. Collecteur : professeur J. Millot (1949). Collection : Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris. Habitat : Madagascar (Andrinjitra, Forêt de Vakaona). Corps peu arqué, à perinotum tranchant. Notum fortement convexe sans carène ni bande médiodorsale distincte, couvert de verrues aplaties en tête de clou, disposées en rangées régulières espacées et peu nombreuses. Hyponotum lisse. Pied étroit plissé dans sa partie médiane présentant 2 lobes lisses, l’un antérieur sublabial, l’autre postérieur ou caudal. Orifice cloacal en fente semi- lunaire, muni d’un clapet, et situé à droite sous la pointe du pied. Pore génital femelle submédian ou rigoureusement médian éloigné du pied d’une distance égale au 1/4 ou au 1/3 de la largeur de l’hyponotum droit. Couleur vert gris assez uniforme, ou ochracée tachetée de vert gris. Glande pédieuse complexe comprenant un caecum et un organe cupuliforme logé dans une crypte du lobe sublabial. Bourse copulatrice bifide. Pénis claviforme, à gland comprenant 2 ailerons et 2 gouttières et armé de bandes épineuses ininterrompues super¬ posées, surmontant un manche lisse sans adhérence avec la gaine. Du point de vue géographique, il est aisé de constater que les aires de rayonnement des 6 espèces sont fortement disjointes : celle de V. fischeri est limitée à une région montagneuse au nord de Tananarive, alors que l’espèce qui présente le plus d’affinités avec elle, V. verrucosa, n’a été signalée qu’aux Comores (Ile Mayotte) et à Nosy Bé (N. -O. de Madagascar). V. sulfurea, par contre, paraît étendre son point de rayonnement au delà de Nosy Bé, puisqu’HnYNEMANN (1885) la signale dans le « centre » de Madagascar, donnée nécessairement imprécise sans utilité immédiate. V. grandidieri a pu être repérée sur la côte malgache du nord-ouest (Nosy Bé) et du centre ouest (Morondova) et au niveau du tropique du Capri¬ corne, dans la vallée du Saint-Augustin (S.-O.). V. excisa et V. ochracea seraient plutôt localisées à la région sud orientale de l’île. Zusammenfassung. — Beschrcibung einer neuen Art von Vaginula : V. fischeri (Andrinjitra, Madagaskar). Eigentmülichkeiten des Genitalapparates und der Fussdrüse. Verwandschaftsbeziehungen mit anderen Vaginula-Arten von Madagaskar. Summary. — ■ Description of a new species of Vaginula : Y. fischeri (Andrin- jitra, Madagascar). Peculiarities of the reproductive organs and pedal gland. Affinities of this species with other Vaginulidae (Rhopalocaulis) from Mada¬ gascar. Laboratoire de Malacologie du Muséum. 1022 — BIBLIOGRAPHIE Boettger (O.), 1890. — Zur Kenntnis der Land und-Süsswasser-Mollusken von Nossi-Bé. IL Nachrich. deuts. Malakozool. Ges., n° 5-6, pp. 81-101. Cockerell (T. D. A.) et Collinge (W. E.), 1893. — A check-list of the slugs. The Conchologist, 2, 7-8, pp. 168-76 et 185-232 ; Veronicellidae : pp. 193-5. Coifmann (I.), 1935. — Vaginulidi raccolti dal Prof. Beccari nella Guiana inglese. Boll. Zool. , 14, n° 5-6, pp. 326-32. Colosi (G.), 1927. — Nota sopra alcuni Vaginulidi. Boll. Soc. Nat. in Napoli, 39, pp. 271-9. Connolly (M.), 1938. — A monographie survey of South African non-marine Mollusca. Ann. South Afr. Mus., 33, part I : pp. 1-653 ; Veronicellidae : pp. 449-52. Crosse (H.) et Fischer (P.), 1871. — Description d’un genre nouveau et de deux espèces nouvelles de Mollusques terrestres de Madagascar. J. Con- chyl., 19, pp. 331-3. Féhussac (D.), 1827. — Catalogue des espèces des Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. 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C’est la première fois qu’un Psolus est signalé, en Atlantique, sous une latitude aussi proche de l’équateur, à si faible profondeur. En effet, les espèces de ce genre se trouvent principalement dans les eaux froides des mers boréales et australes, ou dans les abysses. Cependant, quelques-unes vivent, par 100 à 400 mètres de profondeur, dans des eaux atlantiques dont la température oscille entre 12 et 14° C. Dans l’Atlantique ouest, Psolus operculatus (Pourtalès) et Psolus tuberculosus Théel ont été trouvés au large des côtes de Floride, Psolus tuberculosus habitant également les côtes du Mexique, de l’île de Tortugas, de la République Dominicaine, ainsi que de La Barbade où il est associé au Psolus complicatus Deichmann. Dans l’Atlantique tempéré ouest, deux espèces ont été draguées entre 1000 et 1700 mètres de profondeur : Psolus tessallatus Koehler, dans la baie de Biscaye, Psolus nummularis R. Perrier, au large des côtes marocaines. Il faut descendre jusqu’en Afrique du Sud pour trouver trois espèces pseudo-atlantiques vivant au large du cap Agulhas dans des conditions analogues à celles des espèces d’Amérique centrale, c’est-à-dire par moins de 400 mètres de profondeur et des températures d’environ 14° C, qui sont aussi celles des eaux où vit l’espèce guinéenne : Psolus imperfectus H. L. Clark, Psolus agulhasicus et Psolus capensis Ludwig et Heding, celui-ci également récolté au cap de Bonne-Espérance. Nous verrons plus loin que Psolus tropicus, s’il présente des affinités avec des espèces atlan¬ tiques signalées ci-dessus, notamment avec Psolus complicatus, est éga¬ lement proche de Psolus depressus Ludwig et Heding, des eaux côtières des îles de la Sonde. 1025 Psolus tropicus nov. sp. (Fig. 1, a-m ; fig. 2, a-1 ; fig. 3, a-b). Origine. • — Golfe de Guinée, le 4-X-1963, 6°05' N — 2°15' E, ouest de Cotonou, prof. 180-300 m, 2 ex. Les deux spécimens sont très aplatis, vaguement ovoïdes, à bords irrégulièrement échancrés ; l’extrémité antérieure est arrondie, l’extrémité postérieure légèrement effilée. L’holotype mesure 19 mm de long sur 15 mm de large (fig. 3, a, b), le syntype 21 mm sur 15 mm. Le corps est légèrement bombé, avec la bouche et l’anus peu proéminents, le sommet des valves orales se dressant à 8 mm au-dessus du plan de la sole chez le grand exemplaire, à 5 mm chez le plus petit, le sommet des valves anales étant respectivement à 3 mm et à 4 mm au-dessus de ce même plan. La bouche est fermée par cinq très petites valves radiaires, entou¬ rées de cinq grandes valves interradiaires, elles-mêmes séparées à leur base par cinq plaques triangulaires deux à trois fois plus petites ; l’anus est bordé d’une quinzaine de petites plaques irrégulières (fig. 1, a). Les plaques de la face dorsale sont de tailles inégales, les plus grandes ne dépas¬ sant pas 3 mm ; elles sont pentagonales à octogonales, certaines avec un ou deux de leurs côtés arrondis ; beaucoup portent de petits granules généralement disposés près des bords ; ces plaques deviennent plus nom¬ breuses et plus petites vers le bord de la sole, lequel est bordé de très petites plaques lui donnant un aspect festonné (fig. 1, a). Les pieds de la sole ventrale sont de deux sortes : un rang externe de très petits pieds difficilement discernables, dont le disque calcaire terminal mesure de 220 à 250 p ; un rang interne de très gros pieds dont le disque calcaire mesure de 380 à 430 p (fig. 1, h) ; ces derniers pieds se groupent en deux ou trois rangs sur la partie antérieure de la sole ; le radius médian est esquissé, chez le syntype, par la présence de deux ou trois pieds anté¬ rieurs, alors que l’on n’en trouve aucune ébauche chez l’holotype. La mem¬ brane de la sole est parcheminée, rugueuse par suite de l’abondance des spiculés nodule ux. Dix tentacules, huit grands très ramifiés et deux ventraux réduits à l’état de moignon. Couronne calcaire faite de dix pièces légèrement évidées en leur centre : cinq radiales à sommet échancré, cincj interradiales plus petites, triangulaires ; il n’a pas coalescence entre la radiale et les deux interradiales ventro-médianes (fig. 1, m). Une très grosse vésicule de Poli. Court canal hydrophore terminé par un gros madréporite (fig. 1, f). Gonades faites d’une trentaine de tubes courts, simples, bourrés de gros œufs. Intestin rempli de vase brune. Longs poumons portant des grappes de courtes digitations. — 1027 Spiculés. Sur la face dorsale, en dehors des grandes plaques écailleuses, on trouve uniquement des sortes de grosses sphérules à plusieurs réseaux très per¬ forés (fig. 2, j, k), et dont la base est souvent aplatie (fig. 2, 1). Les spiculés de la face ventrale se composent uniquement de plaques noduleuses irrégulières, percées de trois à vingt trous (fig. 1, b, c, d, g, j) ; vues de profil, elles sont assez peu épaisses (fig. 1, 1). On trouve aussi de rares plaques lisses, très légèrement creusées (fig. 1, e, k), mais que l’on ne saurait assimiler à de vraies corbeilles. Fig. 2. — Psolus tropicus nov. sp. Toutes les figures à l’échelle. 1028 — Les parois des gros pieds ventraux sont soutenues par des bâtonnets très incurvés, perforés aux extrémités, parfois légèrement noduleux (fig. 2, h), ainsi que par de petites plaques allongées, lisses (fig. 1, i) ou noduleuses (fig. 2, i). Les petits pieds latéraux possèdent uniquement de rares spiculés à gros nodules (fig. 2, c). Le tronc des tentacules est soutenu par de très longs bâtonnets graciles, tordus à angle droit à l’une des extrémités (fig. 2, a), et par de rares bâtonnets incurvés, à centre élargi (fig. 2, c). Les ramifications possèdent des bâtonnets bien plus petits et peu perforés aux extrémités (fig. 2, b), ainsi que de petites plaques très concaves (fig. 2, d, f, g). Fig. 3. — Psolus tvopicus nov. sp. X 2,25. a = face dorsale ; b = face ventrale. Rapports et différences. Cette nouvelle espèce appartient au groupe des Psolus atlantiques possédant cinq valves orales bien développées. Par ce caractère, elle diffère des espèces boréales Psolus phantapus (Strussenfeldt), Psolus fabricii (Düben et Koren) et Psolus pourtalesi Théel, mais se rapproche de Psolus valvatus Ostergren, au corps très aplati, de Psolus operculatus (Pourtalès) et, surtout, de Psolus complicatus Deichmann. En effet, cette dernière espèce, trouvée à La Barbade par 250 mètres de profondeur, a les écailles dorsales recouvertes, comme celles de Psolus tropicus, de gros granules, et les pieds de la sole ventrale sont disposés d’une façon analogue ; mais si les spiculés de la sole rappellent les plaques noduleuses trouvées dans la sole de Ps. tropicus, le tégument dorsal est parsemé de corbeilles qui n’existent pas chez l’espèce guinéenne. Celle-ci ne saurait non plus être confondue avec Psolus tessellatus Koehler, dont la bouche est entourée de dix grandes plaques triangulaires de même longueur mais de largeur différente, cinq larges plaques alternant avec cinq plaques bien plus étroites, ni avec Psolus nummularis R. Perrier, aux spiculés bien différents. 1029 — Il serait logique de penser que Psolus tropicus, récolté très au sud de l’équateur thermique, donc appartenant à l’Atlantique sud, présente des affinités plus nettes avec les espèces sud-africaines. Il n’en est rien, et il s’écarte nettement de Psolus capensis, aux valves orales bien différentes et dont les écailles dorsales sont dépourvues de granules, de Psolus imper- fectus, qui possède des spiculés en forme de corbeille, et de Psolus agulha- sicus dont le radius médian ventral est parcouru par une douzaine de pieds répartis sur toute sa longueur. En revanche, il est assez voisin de Psolus depressus Ludwig et Heding, dragué par 132 mètres à l’est des côtes de l’île de Sumatra ; c’est un animal de petite taille, au corps très aplati, dont les spiculés de la sole sont des plaques noduleuses analogues à celles de Psolus tropicus ; mais les valves orales et les plaques anales sont très différentes, les écailles dorsales sont dépourvues de granules et il semble n’y avoir aucun spiculé dans le tégument de la face dorsale. Laboratoire de Macologie du Muséum . BIBLIOGRAPHIE Deichmann, E., 1930. — The Holothurians of the western Part of the Atlantic Océan. Bull. Mus. Comp. Zool. Harvard Coll., 71, 1, pp. 43-226, pl. 1-24. — 1948. — The Holothurians Fauna of South Africa. Ann. Natal Muséum, 11, 2, pp. 325-375, fïg. 1-9, pl. 17-21. — 1957. — The littoral Holothurians of the Bahama Islands. Amer. Mus. Novit, 1821, pp. 1-20, fig. 1-71. Koehier, R., 1896. — Echinodermes. Résultats scientifiques de la campagne du « Caudan » dans le golfe de Gascogne. Ann. Univ. Lyon, 26, 1, pp. 33-127, pl. I-IV ; 26, 3, pl. XXVII, fig. 12-14. — 1927. — Les Echinodermes des mers d’Europe. II, pp. 1-339, pl. X-XVIII. Ludwig, H., et Heding, S., 1935. — Die Holothurien der Deutschen Tiefsee- expedition. I. Fusslose und Dendrochirote Formen. W iss. Ergebn. Deutsch. Tief.-exp. « Valdivia », 1898-1899 24, 2, pp. 123-214, fig. 1-65, pl. I-II. Mortensen, Th., 1928. — Echinoderms of the British Isles, pp. 1-471, fig. 1-269. Perrier, R., 1902. — Holothuries. Expédition scientifique du « Travailleur » et du « Talisman », Paris, pp. 273-554, fig. 1-12, pl. 12-22. Théel, Hj., 1886. — Report on the Holothurioidea. Report on the results... bv the Steamer « Blake ». Bull. Mus. comp. Zool. Harvard Coll., 13, 1, pp. 1-21, 1 pl. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1030-1036. DEUX TRÉMATODES NOUVEAUX PARASITES DU LIMNOGALE fLIMNOGALE MERGULUS MAJOR , 1896) Par Josette RICHARD Les Trématodes qui font l’objet de cette étude nous ont été confiés par E. R. Brygoo qui les a récoltés dans le rectum d’un insectivore mal¬ gache Limnogale mergulus Major, envoyé par P. Malzy à l’Institut Pas¬ teur de Tananarive. Le Limnogale a été capturé à Antsampandrano (Antsirabe) en décembre 1963. Nous avons identifié les espèces suivantes : Plagiorchis (Plagiorchis) limnogale n. sp. (4 spécimens). Opisthioglyphe polylecithos n. sp. (1 spécimen). Plagiorchis (P.) limnogale n. sp. Description (cf. fig. 1). Corps aplati, fusiforme, long de 1,3-1, 6 mm, large de 445-670 y., sa plus grande largeur étant située à peu près au niveau du testicule antérieur. A l’avant la cuticule est couverte de petites écailles qui disparaissent au niveau de la ventouse ventrale. La ventouse buccale mesure de 190-230/150-225 p. Il n’y a pas de pré¬ pharynx. Le pharynx globuleux mesure 70-75/100-110 p. On n’observe pas d’œsophage ; la bifurcation intestinale se situe juste en arrière du pharynx. Les coecums grêles suivent les bords latéraux du corps et se terminent environ au 6e de sa longueur. La ventouse ventrale est proche de la buccale ; elle mesure 155/170 p chez le plus petit spécimen et 155/190 p chez le plus grand. Le rapport, ventouse ventrale / ventouse buccale, varie donc de 1,04-1,3. Appareil génital femelle : l’ovaire, situé juste en arrière et à droite de la ventouse ventrale, mesure 115-130/145-180 p. Il n’y a pas de récep¬ tacle séminal. Les vitellogènes sont formés d’un grand nombre de petits follicules s’étendant latéralement depuis la zone située en arrière du pharynx jusqu’à l’extrémité des cæcums. Dorsalement et en arrière du testicule postérieur, ils forment un pont assez étroit, réunissant les deux 1031 — Fig. 1. — Plagiorchis (P.) limnogale. Corps entier, vue ventrale. bandes latérales. L’utérus se dirige postérieurement ; il occupe l’espace compris entre l’extrémité des cæcums et l’extrémité du corps, puis se dirige antérieurement en passant ventralement à l’acetabulum. L’orifice génital est situé juste en avant et à gauche de la ventouse ventrale. Les œufs mesurent 34/21 jx. Appareil génital mâle : les deux testicules globuleux sont placés en dia¬ gonale à mi-longueur du corps, le plus antérieur étant à gauche du plan 1032 sagittal ; ils sont séparés l’un de l’autre par l’utérus. Leurs dimensions sont 120-150/85-130 ;x pour le testicule antérieur et 150/125-180 [x pour le testicule postérieur. La poche du cirre, longue, en forme de C, atteint vers l’arrière le niveau du bord postérieur de l’ovaire ; à l’avant elle s’ouvre entre la bifurcation des cæcums et la ventouse ventrale. Discussion. Les caractères morphologiques précédents permettent de rapporter le parasite au genre Plagiorchis Lühe, 1899, sensu stricto. Parmi les très nombreuses espèces décrites dans ce genre, quatre seulement, parasites de Batraciens et de Reptiles sont comparables à celles du Limnogale : P. (P.) ramlianus Looss, 1896 de Bufo vulgaris, Egypte ; P. (P.) himalayai (Jordan, 1930) de Rana oiridis, Inde ; P. (P.) momplei (Dollfus, 1932) de Ptychadaena mascareniensis, Ile Maurice ; et P. (P.) molini Lent et Freitas, 1946 de Lacerta aivipara, Allemagne. Chez P. (P.) molini les vitellogènes confluent en arrière des testicules, l’ovaire est éloigné de la ventouse ventrale et séparé de celle-ci par la poche du cirre. Le rapport ventouse buccale/ventouse ventrale est de 1,5. Chez P. (P.) ramlianus la ventouse ventrale petite est située très en arrière de la ventouse buccale qui est beaucoup plus grande. Le rapport des dimensions données par Looss (1896, p. 36) est de 2,3. Les deux autres espèces, P. (P.) momplei et P. (P.) himalayai sont très proches des parasites du Limnogale. R. Ph. Dollfus a eu l’amabilité de nous prêter les préparations de P. (P.) momplei, que nous avons com¬ parées aux nôtres : nous l’en remercions bien vivement. La forme du corps, l’étendue des vitellogènes et des cæcums, la position de l’orifice génital sont les mêmes ; chez nos spécimens le pharynx est plus petit, les glandes génitales sont situées à mi-longueur du corps, alors qu’elles sont plus en arrière chez P. (P.) momplei , la ventouse ventrale, propor¬ tionnellement à la ventouse buccale, est plus grande chez les parasites du Limnogale (rapport ventouse buccale/ventouse ventrale = 1,04-1,3) que chez P. (P.) momplei (rapport ventouse buccale/ventouse ventrale = 1,6). Enfin les œufs sont plus grands chez P. (P.) momplei. En ce qui concerne P. (P.) himalayai nous la différencions très diffi¬ cilement de l’espèce parasite du Limnogale : en effet, le rapport ventouse buccale/ventouse ventrale est de 1,3, le pharynx mesure 60/80 n, et les glandes génitales occupent la même position. En ce qui concerne les œufs, leurs dimensions varient dans de telles proportions (29-45/14-27 jx) que celles de nos spécimens entrent dans les limites données, mais une telle variation laisse penser que des œufs immatures ou collapsés ont été mesurés. Bien que les différences soient assez peu importantes et que P. (P.) mom¬ plei ait été trouvée dans une île relativement proche de Madagascar (Ile Maurice), chez un hôte extrêmement abondant à Madagascar ( Ptycha - 1033 daena mascareniensis ), nous hésitons à y rapporter l’espèce décrite ci-dessus. En effet, les autopsies faites jusqu’alors à Madagascar de P. mascareniensis montrent qu’elles sont parasitées par plusieurs espèces de Plagiorchis dont aucune ne peut être rapportée à P. (P.) momplei. Il est vrai que la localisation géographique a une importance primordiale à Madagascar et que les Ptychadaena d’ Antsampandrano n’ont pas été particulièrement examinées. Il faut cependant considérer que P. (P.) momplei, d’après les données actuelles, est absent des grenouilles de Madagascar et l’on ne peut attribuer le parasitisme des Limnogales à l’espèce parasite de grenouilles de l’île Maurice. De même pour P. (P.) himalayai les caractères différentiels sont faibles mais la localisation géographique et l’hôte sont trop différents pour que nous puissions affirmer l’identité des espèces. Nous sommes donc obligés de considérer cette espèce comme nouvelle et nous la nommons Plagiorchis (P.) limnogale. Opisthioglyphe polylecithos n. sp. Description (cf. fig. 2). Le corps, de forme elliptique à circulaire aplati dorso-ventralement, mesure 1,39/1,05 mm ; il est couvert de petites épines (20/5 p) dont la densité ne varie pas d’une extrémité à l’autre. La ventouse buccale est plus grande que la ventrale ; subterminale, elle mesure 225/245 p. Il n’y a pas de prépbarynx. Le pharynx est sphé¬ rique et mesure 105/130 p. La bifurcation de l’intestin se fait immédia¬ tement en arrière du pharynx. Les cæcums larges et sinueux atteignent presque l’extrémité postérieure. La ventouse ventrale est située entre le premier et le second tiers de la longueur du corps et mtsure 200/205 p. La distance du bord antérieur de l’acetabulum à l’extrémité antérieure est d’environ 400 p. Appareil génital femelle : l’ovaire elliptique est situé en arrière et à droite de l’acetabulum ; il mesure 130/205 p. La glande de Mehlis est située dorsalement au même niveau que l’ovaire. L’utérus peu développé est compris dans la zone intercœcale qui s’étend depuis la ventouse ventrale jusqu’au testicule et ne dépasse que de très peu vers l’arrière le bord anté¬ rieur du testicule gauche. Il remonte à gauche de la ventouse ventrale jusqu’au pore génital. Les vitellogènes sont composés d’un grand nombre de très petits follicules s’étendant depuis la ventouse ventrale jusqu’à l’extrémité postérieure et confluant en arrière des testicules. A l’avant les follicules droit et gauche confluent dorsalement entre le pharynx et la ventouse ventrale ; ils ne confluent pas ventralement. Les vitelloductes forment un réseau dorsal dont les branches confluent en arrière de la ventouse ventrale. Les œufs mesurent environ 42/24 p. — 1034 Fig. 2. — Opisthioglyphe polylecithos. Corps entier, vue ventrale. Appareil génital mâle : les deux testicules, volumineux, sont situés dans la zone intercœcale à l’extrémité postérieure du corps. Ils sont disposés en tandem et obliquement. Leur contour est lisse. Le gauche (le plus antérieur) est triangulaire et mesure 175/300 p.. Le droit est gros¬ sièrement quadrangulaire et mesure 300/150 [x. La poche du cirre est située dorsalement par rapport à la ventouse ventrale qu’elle dépasse à l’avant et à l’arrière. Elle est coudée et mesure 500/50 (x. La vésicule séminale est interne. L’orifice génital est situé juste en avant de Faces tabulum et légèrement à gauche du plan sagittal. — 1035 - Discussion. Ce trématode appartient à la famille des Lepodermatidae Odhner, 1910, et au genre Opisthioglyphe Looss, 1899. Dollfus (1960), a rassemblé dans un tableau les différentes espèces du genre Opisthioglyphe. Il faut y ajouter O. anomali Prokopic J., 1957 de Neomys anomalus et O. orientalis Rim H. J. et Wallace F. G., 1961 de Megalobatrachus japonicus, Chine. Le parasite du Limnogale peut être classé avec O. megastomus et O. hinoï, dans les parasites d’insectivores dont la poche du cirre dépasse le bord postérieur de la ventouse ventrale et chez lesquels les testicules, plus ou moins globuleux, sont disposés obliquement ou en tandem. Il est caractérisé par le grand développement des follicules vitellogènes qui envahissent les parois latérales du corps, recouvrent les cæcums, con¬ fluent entre le pharynx et la ventouse ventrale, et en arrière des testicules, ne laissant libre qu’une petite zone centrale où se situent les glandes génitales. Une seule espèce O. hinoï Ozaki, 1931, de Crocidura ccerulea (Kerr), Japon, présente le même caractère. La forme et la disposition des glandes génitales (ovaire et testicules) sont également les mêmes chez O. hinoï. Cependant la ventouse ventrale est plus grande que la buc¬ cale, alors que nous observons l’inverse chez nos spécimens, et les œufs sont plus petits (33-36/20-21 p., alors qu’ils mesurent 42/44 p chez le parasite du Limnogale). Enfin la distribution géographique est très différente. En conséquence, nous considérons cette espèce comme nouvelle et la nommons polylecithos. Résumé. Deux nouveaux trématodes recueillis dans le rectum d’un Insectivore malgache Limnogale mergulus sont décrits et discutés : a) Plagiorchis limnogale qui diffère de P. (P.) momplei par les dimensions de la ventouse buccale par rapport à la ventouse ventrale, du pharynx et des œufs. La morphologie de cette espèce est très proche de P. ( P.) himalayai, mais l’hôte et la distribution géographique très différents font que nous ne pou¬ vons rapporter le parasite du Limnogale à cette espèce. b) Opisthioglyphe polylecithos qui diffère de O. hinoï par les dimensions des ventouses l’une par rapport à l’autre et par les dimensions des œufs. BIBLIOGRAPHIE Dollfus (R. Ph.), 1932. — Sur un Lepoderma de Batraciens anoures de l’ Ile Maurice. Ann. Parasitol. hum. comp., 10, pp. 509-513, 2 fig. • — - 1960. — Groupement des espèces dans la sous-famille Opisthioglyphinae R. Ph. Dollfus, 1949. Sobretiro del libro homenaje al Dr. Eduardo Caballero y Caballero. Mexico, 1960, pp. 113-117. 66 Jordan (E. L.), 1930. — On a new species of Lepoderma (Looss), Lepoderma himalayai, n. sp. Indian Science Congress. Seventeenth Animal Meeting , Allahabad, 1930. Abstracts of Papers, Section of Zoology, p. 2. Looss (A.), 1896. — Recherches sur la faune parasitaire de l’Egypte. Première partie. Mëm. Inst, égypt., 3, pp. 1-252, pis 1-16. Ozaki (Y.), 1931. — On a trematode Opisthioglyphe hinoï parasite in the utérus and vagina of Crocidura coerulea (Kerr). Dobuts. Zasshi, Tokyo , 43 (508- 510), pp. 112-115, english summary, pp. 115-116, 1 fîg. Laboratoire de Zoologie (Vers) du Muséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2» Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1037-1040. CONTRACAECUM PREYOSTI N. SP., NÉMATODE PARASITE DE CAPTURE CHEZ LE MANCHOT EMPEREUR Par Roselyne TCHÉPRAKOFF Matériel. — Nous disposons de six femelles et de six mâles récoltés dans l’estomac de deux Manchots Empereurs Aptenodytes forsteri Gray, de Terre Adélie, par M. J. Prévost, à qui nous adressons nos plus vifs remerciements pour nous avoir communiqué ce matériel. Description. — Les six mâles mesurent respectivement 3,5 cm, 3,7 cm, 3,5 cm, 3,5 cm, 2,8 cm et 2,6 cm de long. Les femelles ont des dimensions assez voisines de celles des mâles puisqu’elles ont pour longueur respec¬ tive 4,7 cm, 3 cm, 4,7 cm, 5,2 cm, 3,7 cm, 3,5 cm. Chez tous les spécimens la tête est séparée de la partie antérieure du corps par un léger étrangle¬ ment au voisinage duquel la cuticule est boursouflée. La bouche est déli¬ mitée par trois grandes lèvres hautes d’environ 110 p chez le mâle et de 150 p chez la femelle entre lesquelles s’intercalent les trois interlabia triangulaires, à sommet arrondi dépassant la mi-hauteur des lèvres (environ 75 p de haut chez le mâle et 85 p chez la femelle). La tête porte quatre grosses papilles, une paire de papilles ventro-latérales et une paire d’amphides. Le cycle interne n’a pas été vu. Sur chaque lèvre le prélabium, profondément échancré en avant, porte des ailes débordant un peu de chaque côté et formant deux cornes transparentes. Le paren¬ chyme forme une paire de lobes en croissant, à concavité antérieure, et chaque corne du croissant donne naissance à quelques fibres divergeant vers le bord antérieur du prélabium. Crête denticulée absente. L’œso¬ phage se termine par un petit bulbe sphérique et présente un cæcum dont la taille varie de 550 p à 1250 p chez les femelles et de 400 p à 800 p chez les mâles. L’intestin se prolonge lui aussi par un cæcum dirigé vers l’extrémité antérieure des spécimens. Chez les femelles il mesure de 700 p à 4150 p, chez les mâles sa longueur minimale est de 450 p et atteint le maximum de 3150 p. Les variations selon les individus sont donc très marquées. Mâle : Le spécimen holotype est long de 3,5 cm, large de 900 p. L’œso¬ phage long de 4,4 mm (y compris le bulbe) présente un cæcum de 400 p. Le cæcum intestinal a 1,9 mm de long. L’anneau nerveux est situé à 750 p et le pore excréteur s’ouvre à 1000 p de l’apex. L’extrémité postérieure est arrondie et possède un petit mucron terminal. Le cloaque s’ouvre Contracaecum prevosti n. sp. : A. Région antérieure de la femelle, vue ventrale. — B. Tête du mâle, vue latérale. — C. Lèvre dorsale du mâle. — D. Queue de la femelle, vue latérale. — E. Région postérieure du mâle, vue ventrale. — F. Caecum intestinal et caecum œso¬ phagien du mâle. — G. Œuf. — H. Extrémité des spiculés, vue latérale. — I. Tête du mâle, vue dorsale. G, H, I : même échelle que B. à 210 p. de l’extrême pointe de la queue. Les spiculés égaux ou subégaux sont relativement longs puisqu’ils mesurent 5 mm. Leur extrémité distale (fig. H) est simple et ailée presque jusqu’à la pointe. Les spiculés atteignent au maximum une longueur de 8 mm chez les autres spécimens mâles. Le gubernaculum est absent. La vue ventrale de l’extrémité postérieure (fig. E) permet d’observer la présence de très nombreuses papilles dis¬ posées d’abord sur une seule file puis sur deux et même sur trois au voi- 1039 — sinage du cloaque. L’on peut compter environ 17 papilles précloacales sur chaque ligne principale, la plus antérieure étant située à 1,8 mm du cloaque. La quantité de papilles précloacales doit être très variable sui¬ vant les individus, chez un autre spécimen nous en avons dénombré 28 au lieu de 17. Femelle : Le spécimen allotype est long de 4,7 cm, large de 1,3 mm. L’œsophage long de 5,2 mm (y compris le bulbe) présente un cæcum de 1,25 mm. Le cæcum intestinal a 4,15 mm de long. L’anneau nerveux et le pore excréteur sont situés respectivement à 650 p. et 940 p de l’apex. La vulve s’ouvre à 11 mm de l’extrémité antérieure, donc est située à peu près au quart antérieur du corps. Les œufs à coque lisse sont presque circulaires et ont un diamètre moyen de 70 p. L’ovéjecteur présente un léger sphincter à 2 mm de la vulve et reste tubulaire jusqu’au sac à œufs débutant à 8,75 mm de la vulve. La queue (fig. D) est longue de 340 p,. légèrement effilée, elle se termine par un petit mucron. Discussion. — D’après Chabaud (A. G.) in Grasse (P. P.) 1965, notre espèce appartient à la sous-famille des Anisakinae Railliet et Henry 1912: (absence de spinulations, œsophage pourvu d’un ventricule, prélabium réduit). Le pore excréteur étant situé au voisinage de l’anneau nerveux cette espèce pourrait être incluse dans la tribu des Raphidascaridinea et plus précisément appartenir au genre Thynnascaris Dollfus 1933 (appendices œsophagien et intestinal présents, existence d’interlabia). Le genre Thynnascaris (parasite de Poissons) a toujours été considéré par les auteurs comme très voisin du genre Contracæcum (pore excréteur situé à la base des lèvres, parasite d’Oiseaux aquatiques). En effet nos spécimens, parasites du Manchot Empereur, sont très proches de l’espèce Contracæcum osculatum (Rud., 1802) parasite de Pinnipèdes, redécrite par Baylis en 1937. Chez cette espèce comme chez nos spécimens, le pore excréteur est situé près de l’anneau nerveux, et cependant, Hartwich en 1957 l’a maintenue dans le genre Contracæcum alors qu’en toute rigueur elle devrait être placée dans le genre Thynnascaris. Par analogie avec C. osculatum nous plaçons donc également notre espèce dans le genre Contracæcum. Nos spécimens diffèrent de C. osculatum par les caractères suivants :: — emplacement de la vulve : au 1/4 antérieur du corps chez notre espèce, au 1/3 chez C. osculatum. — hauteur des interlabia : un peu moins hautes chez notre espèce.. — - nombre des papilles précloacales : ne dépassant pas 28 chez nos spécimens mâles, atteignant le plus souvent la cinquantaine chez C. oscu¬ latum. Nous considérons donc cette espèce comme nouvelle, et nous la nom¬ mons Contracæcum prevosti n. sp. Osche (1958) a montré que l’interprétation de ce groupe d’Ascarides- n’est possible qu’en se fondant sur l’existence de phénomènes de capture. — 1040 — Pour lui, le groupe des « Stomachines », c’est-à-dire les Anisakidae, est fondamentalement parasite de Poissons, mais de nombreuses espèces se sont adaptées secondairement aux Pinnipèdes et aux. Oiseaux et y ont subi une légère spéciation. On conçoit ainsi que C. osculatum parasite de Pinnipèdes reste aussi proche des Thynnascaris parasites de Poissons. De la même façon, nous supposons que les analogies étroites entre C. oscu¬ latum et C. prevosti proviennent d’un phénomène de capture entre ces deux espèces dont les hôtes ont des rapports écologiques étroits. Laboratoire de Zoologie (Vers), Muséum National d'Histoire Naturelle. BIBLIOGRAPHIE Baylis (H. A.), 1937. — On the Ascarids parasitic in seals, with spécial reference to the genus Contracaecum. Parasitology, 29 (1), 121-129. Chabaud (A. G.), in Grasse (P. P.), 1965. • — Traité de Zoologie, 4 (3). Systé¬ matique des Ascaridida, 988-1016. Hartwich (G.), 1957. • — Zur Systematik der Nematoden-Superfamilie Ascari- doidea. Zool. Jb. Syst., 85 (3), 211-252. Osche (G.), 1958. — Beitrâge zur Morphologie, Okologie und Phylogénie der Ascaridoidea (Nematoda). Parallelen in der Evolution von Parasit und Wirt. Z. f. P arasitenkunde , 18, 479-572. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 1041-1045. HATTERIANEMA HOLLANDEI N. G., N. SP., NÉMATODE HÊTÉRAKIDE PARASITE DE RHYNCHOCÉPHALE Par Alain G. CHABAUD et Robert Ph. DOLLFUS Nous devons à l’obligeance de notre excellent collègue André Hollande de nombreux spécimens d’un Nématode particulièrement précieux car il a été prélevé dans l’intestin d ’Hatteria punctatci Gray de la Nouvelle- Zélande, et l’on sait que cet animal passe pour le plus primitif des Reptiles vivants. Description. Cuticule ornée de nombreuses papilles somatiques sur toute la surface du corps. Ailes latérales naissant au niveau de la partie moyenne de l’œso¬ phage et s’élargissant au niveau de l’intestin ; chez les femelles, elles se rétrécissent brusquement, en arrière de la vulve, puis s’estompent et disparaissent ; chez les mâles au contraire, les ailes ne se terminent qu’à environ 250 [x en avant du cloaque. Tête petite, non séparée du corps, formée par trois lèvres arrondies. Les papilles labiales internes sont perceptibles ; les 4 papilles céphaliques plates et peu visibles paraissent n’avoir qu’une seule terminaison ner¬ veuse. Les amphides sont petites et non saillantes. En adoptant la nomenclature qu’lNGLis (1957 a) emploie pour les Hétérakides, les ailes labiales latérales sont à peine perceptibles et l’aile labiale antérieure très faible dépasse à peine en avant la masse labiale. Les portions pharyngées sont très saillantes et leur dent antérieure, forte, atteint presque le niveau buccal. Les dents normalement situées à l’extrémité postérieure interne des portions pharyngées sont absentes. La face interne des masses labiales n’est pas, comme chez les autres Hétérakides, étroitement appliquée contre les faces externes des por¬ tions pharyngées. Dans le sillon postérieur où se rejoignent les 2 forma¬ tions se trouve ainsi ménagée une sorte de gouttière dilatée et chitinoïde au niveau de l’intervalle interlabial et s’estompant à la partie axiale de chaque lèvre. Œsophage divisé en pharynx bien différencié, corpus, isthme, et bulbe. Pore excréteur s’ouvrant au centre d’un disque cuticulaire différencié de 30 ! x de diamètrt. Fig. 1. Hatterianema hollandei n.g., n. sp. A : Tête, vue apicale. — B : id., vue dorsale, coupe optique passant par la lumière œsophagienne. — C : id., vue dorsale, semi-schématique. — D : id., vue dorsale plus super¬ ficielle qu’en B. — E : femelle, région œsophagienne, vue latérale. — F : femelle, région caudale, vue ventrale. — G : mâle, spiculés, vue latérale. A, C : 50 u.. B, D : 100 il. E, F, G : 300 il. A : 50 [X. B : 300 [X. C, D : 200 (x. 1044 Mâle : Corps long de 7,7 mm, large de 250 p. Œsophage long de 1,0 mm :Pharynx 80 p, Corpus 700 p, Isthme 55 p, Bulbe 165 p). Anneau ner¬ veux, début des ailes latérales et pore excréteur respectivement à 430 p, 620 p et 950 p de l’apex. Extrémité postérieure sans ailes caudales, avec ventouse entourée d’un anneau chitinoïde de 125 p de diamètre externe. Le centre de la ventouse est située à 65 p en avant du centre du cloaque. Il y a 4 paires de grosses papilles précloacales assez constantes. La lre en avant de la ventouse, la 2e contre la ventouse, la 3e à mi-distance entre ventouse et cloaque, la 4e en position latérale, au niveau du cloaque. Les papilles postcloacales sont toujours nombreuses mais elles sont en nombre inconstant et en position souvent asymétrique. Elles sont réparties en un groupe ventral et un groupe dorsal, chaque groupe comportant envi¬ ron 6 à 7 paires. Le nombre total de papilles, en comptant la formation impaire située à la base de la ventouse est donc d’environ 35. Le gubernaculum long de 220 p est très effilé dans sa moitié distale et celle-ci peut faire saillie hors du cloaque. Les spiculés fortement arqués sont robustes, égaux, longs de 710 p. La queue est longue de 380 p. Femelle : Corps long de 7,0 mm, large de 230 p. Œsophage long de 1080 p (Pharynx 80 p, Corpus 780 p, Isthme 55 p, Bulbe 165 p). Anneau ner¬ veux, début des ailes latérales et pore excréteur respectivement à 440 p, 440 p et 780 p de l’apex. Vulve s’ouvrant à 3,35 mm de l’extrémité anté¬ rieure. L’ovéjeeteur et les 2 utérus se dirigent vers l’arrière. L’ovéjecteur comprend d’avant en arrière un vestibule cuticulaire étroit long de 50 p, une portion sphinctérienne à musculature épaisse longue de 220 p, un segment intermédiaire apparemment recouvert de cuticule, long de 80 p et une portion impaire à parois minces longue de 260 p. Les œufs ont une coque épaisse, légèrement mamelonnée ; ils mesuren 75 p X 47 p et contiennent un massif cellulaire à nombreux blastomères. L’anus s’ouvre en avant d’une grande lame chitinoïde à peu près ovalaire (50 p X 30 p), très inhabituelle dans ce groupe de Nématodes. La queue, conique, aiguë, est longue de 280 p. Discussion. Cette espèce entre facilement dans la famille des Heterakidae et ne présente au premier examen aucun élément très particulier. On constate cependant qu’elle est difficile à situer. Ainsi que l’a bien montré Ingi.is (1957a et 1958), c’est la structure céphalique qui constitue le meilleur caractère pour classer les Hétéra- kides. Les lèvres non séparées du corps, les interlabia absentes, le faible développement des lèvres et des ailes labiales rapprochent nettement l’espèce du genre Meteterakis Karve 1930. On notera cependant que le renforcement chitinoïde situé au niveau des espaces interlabiaux dans la gouttière où s’articulent les pièces pharyngées et les masses labiales, est un élément original de l’espèce parasite d ’Hatteria. Par contre, l’anatomie caudale du mâle n’a aucune analogie avec celle — 1045 — des espèces du genre Meteterakis. Le grand nombre de papilles post- cloacales, l’absence d’ailes caudales, l’existence d’un grand gubernaculum évoquent certains Cosmocercoidea, mais dans la famille des Heterakidae ce sont seulement les Aspidoderinae Skrjabin et Sehikhobalova 1947 ( sensu Inglis 1957b, fam.) qui ont une structure caudale assez comparable, alors que la structure céphalique complexe de cette sous-famille est très différente de celle du Nématode étudié ci-dessus. En conclusion, la structure céphalique peu spécialisée est proche de celle du genre Meteterakis, genre parasite d’Amphibiens et de Reptiles en Asie, Malaisie et Mélanésie ; la structure caudale également peu spécia¬ lisée, ne peut être comparée qu’à celle des Aspidoderinae, sous-famille bien particulière inféodée à certains Mammifères primitifs sud-américains, qui « semble s’être isolée précocement des autres Hétérakides car certains éléments restent d’un style primitif, et c’est surtout la structure cépha¬ lique qui est spécialisée » (Chabaud in Grasse 1965). Il apparaît donc, à l’analyse morphologique que, sous un aspect assez banal, le Nématode d ’Hatteria est vraisemblablement très archaïque, car il possède des éléments primitifs et synthétiques qui ne se trouvent réunis chez aucun autre Hétérakide. Nous proposons pour lui le nom de Hatterianema hollandei n. gen., n. sp., avec comme définition du genre : Heterakidae (Railliet et Henry) ; Meteterakinae Inglis, 1957 b, sans ailes cau¬ dales ; gubernaculum présent ; spiculés égaux et identiques ; nombreuses papilles sessiles sur la queue du mâle. Vulve avec lèvre antérieure non saillante. Espèce type unique : Hatterianema hollandei parasite d ’Hatteria punctata Gray de la Nouvelle-Zélande. Résumé. Description de Hatterianema hollandei n. g., n. sp., Heterakidae, Meteterakinae, parasite d ’Hatteria punctata. L’espèce présente des caractères synthétiques qui nous incitent à l’interpréter comme une forme très archaïque. RÉFÉRENCES Chabaud (A. G.), in Grasse (P. P.), 1965. — • Traité de Zoologie, IV, Némathel- minthes. Masson, Paris, 1947 pp. Inglis (W. G.), 1957 a. — The comparative anatomy and systematic significance of the head in the Nematode family Heterakidae. Proc. Zool. Soc. London, 128, 133-143. — 1957 b. — A review of the Nematode superfamily Heterakoidea. Ann. Mag. Nat. Hist., ser. 12, 10, 905-912. — 1958. — A révision of the Nematode genus Meteterakis Karve, 1930. Parasit., 48, 9-31. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 1046-1050. PREMIER INVENTAIRE DU PHYTOPLANCTON LITTORAL DE U ILE MAURICE Par A. SOURNIA Introduction. Au cours d’un bref séjour à l’ Ile Maurice en septembre 1964, nous avons eu l’occasion d’effectuer quelques pêches phytoplanctoniques de surface en deux points de la côte occidentale de l’ Ile. Etant donné le peu de temps et de matériel dont nous disposions, ces récoltes n’ont pu être accompagnées de mesures quantitatives, ni d’observations hydrolo¬ giques ; elles permettent cependant de dresser un inventaire préliminaire des Diatomées et des Péridiniens littoraux de cette région. La description des espèces rares, ainsi que la comparaison des populations rencontrées aux deux stations, seront publiées ultérieurement dans un travail plus étendu (Sournia, en prép.). Lieux de récolte et méthodes. Les deux stations sont situées sur le littoral de la « Pointe aux sables », l’une à l’extérieur du récif, à 1/2 mille de la côte environ, l’autre entre le récif et la côte, à 200 m de celle-ci environ. Le filet était traîné en surface, à l’aide d’une embarcation à moteur, à vitesse très réduite et pendant 15 minutes. Le vide de maille du filet étant de l’ordre de 40 (L, les espèces récoltées appartiennent au microplancton. Les échantillons, fixés au lugol et au formol, ont été conservés un an avant d’être étudiés. Pour les déterminations, nous avons eu plusieurs fois recours au contraste de phase ainsi qu’à la technique classique d’incinération à la flamme et montage dans un milieu très réfringent (bromonaphtaline). Des comptages « semi-quantitatifs » (nombre d’individus de chaque espèce parmi n individus comptés) nous ont permis d’évaluer l’abondance relative des groupes et des espèces. — 1047 — Inventaire. Diatomées Centriques. Actinoptychus undulatus (Bail.) Ralfs A. sp. Asterolampra g revillei (Wall.) Greville A. marylandica Ehrenberg A. van heurckii Brun Bacteriastrum comosum Pavillard B. elongatum Cleve B. varians Lauder Biddulphia pelagica Schroder B. pulchella Gray B. schrôderiana Schussnig B. titiana Grunow B. sp. Cerataulina bergoni Peragallo Chaetoceros a/finis Lauder C. atlanticus Cleve C. atlanticus var. neapolitana (Schroder) Hustedt C. brevis Schütt C. coarctatus Lauder C. compressas Lauder C. curvisetus Cleve C. dadayi Pavillard C. decipiens Cleve C. laciniosus Schütt C. lorenzianus Grunow C. messanensis Castracane C. peruvianus f. robusta (Cleve) Hustedt C. tetrastichon Cleve C. sp. Climacodium frauenfeldianum Grunow Corethron hystrix Hensen Coscinodiscus excentricus Ehrenberg C. lineatus Ehrenberg C. sp. Dactyliosolen antarcticus Castracane, « laevis phase » Hendey D. mediterraneus Peragallo Ditylum sol Grunow Gossleriella tropica Schütt Hemiaulus hauckii Grunow H. sinensis Greville Hemidiscus cuneiformis Wallich Islhmia enervis Ehrenberg Leptocylindrus danicus Cleve Lithodesmium undulatum Ehrenberg Melosira sp. Planktoniella sol (Wall.) Schütt Rhizosolenia acuminata (Perag.) Gran R. alata Brightwell R. alata f. gracillima (Cleve) Grunow R. bergonii Peragallo R. calcar avis M. Schultze R. castracanei Peragallo R. cylindrus Cleve R. firma Karsten R. hebatataf. semispina (Hensen) Gran R. imbricata var. shrubsolei (Cleve) Schroder R. setigera Brightwell R. stolterfothii Peragallo R. styliformis Brightwell R. styliformis var. latissima Brightwell R. styliformis var. longispina Hustedt Schrôderella delicatula (Perag.) Pavil¬ lard Streptotheca indica Karsten Triceratium formosum Brightwell T. formosum f. quadrangularis Hustedt T. formosum f. quinquelobata Hustedt T. shabdoltianum Greville T. shadboltianum var. elongata Hustedt T. sp. Diatomées Pennées Amphora sp. Asterionella bleakeleyi W. Smith A. notata Grunow Campylodiscus decorus Brebisson C. sp. Campyloneis grevillei (W. Smith) Gru¬ now Climacosphenia elongata Bailey C. moniligera Ehrenberg Fragilaria spp. 1048 Grammatophora sp. Licmophora abbreviata Agardh L. remulus Grunow L. spp. Licmosphenia sp. Navicula wawrikae Hustedt N. sp. Nitzschia closterium (E.) Smith N. longissima (Brebisson) Ralfs N. seriata Cleve N. paradoxa (Gmelin) Grunow Pleurosigma sp. Rhabdonema adriaticum Kutzing R. mirificum W. Smith Striatella interrupta (Ehren.) Hoiberg S. unipunclata (Lyng.) Agardh Surirella sp. Synedra hennedyana Gregory S. undulata Bailey S. sp. Thalassionema nitzschioides Grunow Thalassiothrix frauenfeldii Grunow T. elongata Grunow Péridiniens Amphisolenia bidentata Schrôder A. palmata Stein A. schauinslandi Lemmermann Ceratiurn arietinum f. detortum (Stüwe) Jôrgensen C. belone Cleve C. buceros f. tenuissimum (Kofoid) Schiller C. candelabrum (Ehr.) Stein C. cariense Gourret C. concilians Jôrgensen C. contortum f. subcontortum (Schr.) Steemann Nielsen C. declinatum Karsten C. euarcuatum Jôrgensen C. extensum (Gourret) Cleve C. fusus (Ehr.) Dujardin C. gibberum Gourret C. hexacanthum Gourret C. karsteni Pavillard C. longirostrum Gourret C. macroceros (Ehr.) Cleve C. macroceros f. gallicum (Kof.) Jôr¬ gensen C. massiliense (Gourret) Jôrgensen C. pentagonum Gourret C. pulchellum var. eupulchellum Jôr¬ gensen C. pulchellum var. semipulchellum Jôr¬ gensen C. reflexum Cleve C. strictum (Ok. et Nishi.) Kofoid C. symetricum Pavillard C. teres Kofoid C. trichoceros (Ehr.) Kofoid C. trichoceros var. contrarium (Gour¬ ret) Schiller C. tripos (Müller) Nitzsch C. vultur Cleve Ceratocorys armata (Schütt) Kofoid C. horrida Stein C. horrida var. extensa Pavillard Dinophysis hastata Stein D. uracantha Stein Goniaulax birostris Stein G. kofoidi Pavillard G. pacifica Kofoid G. sp. Ornithocercus magnificus Stein O. quadratus var. schutti Kofoid et Skogsberg O. quadratus Schütt O. quadratus var. ? O. steini Schütt Peridinium tenuissimum Kofoid P. spp. Phalacroma circumsutum Karsten P. doryphorum Stein P. rapa Stein Podolampas elegans Schütt P. palmipes Stein P. spinifer Okamura Pyrocystis fusiformis Murray Spiraulax jollifei (Murray et Whit.) Kofoid 1049 Divers Xanthophycées : Halosphaera Cyanophycées : Trichodesmium, Richelia Remarques et conclusions. I. — Caractéristiques temporelles de la population phytoplanctonique. L’étude de la composition de la population révèle que : — les péridiniens sont quantitativement rares (2 à 12 %). — parmi les diatomées, le genre Chaetoceros domine (jusqu’à 81 %). — de façon générale, les diatomées de petite taille dominent, et ceci de deux manières : a) dominance des espèces et des genres de petite taille, b) dominance, parmi une espèce donnée, d’individus de faible diamètre Ces trois données permettent de définir, selon Margalef (1958), le stade de la population : il s’agit manifestement ici du stade initial d’une succession, caractérisée par la prédominance de diatomées et de petites cellules à taux de croissance élevé. Rappelons, aux fins de comparaison, la date de ces observations : 11 septembre 1964. II. — Caractéristiques biogéographiques. Les 140 espèces ou formes identifiées et reportées plus haut sont, pour la grande majorité, connues comme tropicales, tempérées ou cosmopolites (Margalef 1961, Smayda 1958). Ce caractère s’explique par la situation intertropicale de l’ Ile Maurice (lat. 20° Sud) dont les eaux côtières ont à cette époque de l’année une température de l’ordre de 24° C et une salinité voisine de 34 %° (Michel, communication personnelle). Remerciements. — Ce matériel a été recueilli au cours d’un voyage pris en charge par la Woods Ilole océanographie Institution et la National Science Foundation, au titre de l’Expédition internationale dans l’océan indien. Nous remercions également M. C. Michel, du Mauritius Institute, et le Fisheries Office pour les moyens locaux mis aimablement à notre disposition. Summary. — A preliminary list of littoral planktonic Diatoms and Dino- flagellates collected in two stations of Mauritius Island is given here. Composition of population is discussed. Zusammenfassung. — Es wird eine vorlâufîge Liste von littoralen plankto- nischen Diatomeen und Dinoflagellaten, die auf zwei Stationen bei der Insel Mauritius gesammelt werden sind, hier vorgelegt. Die Zusammensetzung der Population wird dislcutiert. - 1050 — BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE La présente bibliographie se limite aux principaux ouvrages de systématique intéressant le phytoplancton de l’océan indien, ainsi qu’aux 3 références citées dans le texte. Allen, W. E., Cupp, E. E., 1935. — Plankton diatoms of the Java sea. Ann. Jard. Bot. Buitenzorg, 44 (2), pp. 101-174, fig. 1-127. Ballantine, D., 1961. — Gymnodinium chukwanii n. sp. and other marine dino flagellâtes collected in the vicinity of Zanzibar. J. Protozoology, 8, 2, pp. 217-228. Hendey, N. I., 1937. — - The plankton diatoms of the Southern seas. Discovery Bep., 16, pp. 151-364, pl. VI-XIII. Karsten, G., 1907. — Das indisches Phytoplankton. Wissen. Ergebnisse der Deutschen Tiefsee Exped., Bd. 2, Teil 2, Lief. 3, pp. 1-328, pl. I-XX. Margalef, R., 1958. — Temporal succession and spatial heterogeneity in phytoplankton. Perspectives in Marine Biology (ed. by Buzzati-Traverso, A. A.), U.I.S.B. Publ. 323-349. — 1961. — Distribucïon ecologia y geografica de las especies del fitoplancton marino. Inv. Pesq., 19, pp. 81-101. Matzenauer, L., 1933. — Die Dinoflagellaten des Indischen Ozeans (Mit Ausnahme der Gattung Ceratium). Botanisches Archiv, 35, pp. 437-510. Misra, J. N., 1956. — A systematic account of some littoral marine diatoms from the west coast of India. J. Bombay Nat. hist. Soc., 53, 4, pp. 537-568. Schroder, B., 1906. — Beitrage zur Kentnis des Phytoplanktons warmer Meere. Viertel. der Natur. Ges. in Zürich, 51, pp. 319-377. Silva, E. S., 1956. — Contribuiçao para o estudo do microplancton marinho de Moçambique. Junta de Invest. do Ultramar, Missao de Biol. Mar., Colectanea, I, pp. 3-97. Junta Inv. Ult., Est. Ens. Doc. XXVIII. Smayda, T. J., 1958. — Biogeographical studies of marine phytoplankton. Oikos, 9, 2, pp. 158-191. Woods Hole Oceanogr. Inst., Contr. n° 965. Subrahmanyan, R., 1946. — A systematic account of the marine plankton Diatoms of the Madras coast. 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MISE AU POINT D'UNE MÉTHODE PERMETTANT L'ÉTUDE DE FEUILLES FOSSILES DU NÉOGÈNE Par Jean HUARD Résumé. — Exposé détaillé de techniques permettant le dégagement, le net¬ toyage, l’éclaircissement et le montage sur lame de verre de végétaux fossiles « momifiés » (feuilles, fruits ailés, fleurs, mousses) quels que soient leur taille et l’état de leur conservation. A. — Introduction. Au cours de l’étude paléobotanique des couches à lignite des Landes nous avons été amené à découvrir dans les morts-terrains de la mine d’Arjuzanx (près de Morcenx, à une centaine de kilomètres au sud de Bordeaux) les restes d’une flore fossile très bien conservée : bois, feuilles, fruits, fleurs, mousses, etc. Ces fossiles, d’âge très vraisemblablement miocène (J. Huard et R. Lavocat, 1963) se rencontrent dans certains niveaux sablo-argileux peu épais situés à 2 m environ au-dessus de la couche de lignite et intercalés dans les argiles très homogènes qui cons¬ tituent l’essentiel des formations encaissantes (J. Huard et A. Klin- GEBIEL, 1965). Les feuilles accompagnées parfois de fruits ailés, de fleurs et de mousses se présentent à l’état momifié (voy. W. S. Lacey, 1963, p. 208), étroite¬ ment appliquées les unes sur les autres, séparées par une couche d’argile très mince, plus ou moins sableuse. Leur fragilité est telle qu’elles ne peuvent être isolées sans traitement préalable. Leur état de conservation correspond à la catégorie B de la classification des feuilles d’âge tertiaire établie par K. Madler en 1952. (Etat de conservation A : feuilles momi¬ fiées dont les tissus sont parfaitement conservés ; B : feuilles momifiées dont le mésophylle est détruit ; C : feuilles imprimées dans un support et dont le mésophylle est détruit ; D : empreintes de feuilles avec quelques restes de substance foliaire ; E : empreintes totalement dépourvues de substance végétale). Si des feuilles de la catégorie A ont déjà été isolées à plusieurs reprises (voy. par exemple K. Madler, 1939 et D. L. Dilcher, 1965), celles dont la conservation correspond au type B n’ont été obtenues au contraire que très rarement et toujours à l’état de petits fragments ou de feuilles 67 1052 — de très petite taille (K. Màdler, 1939 et H. Czeczott, 1961 : feuilles de Viscum lusaticum à cuticule très résistante). L’intérêt de la méthode exposée ci-dessous est de permettre l’obtention de feuilles de toutes tailles en préservant leur intégrité : les dimensions maximales des feuilles trouvées jusqu’à maintenant dans nos sédiments atteignent 10 X 4 cm mais des feuilles beaucoup plus grandes pourraient être traitées avec autant de succès. Le montage des feuilles fossiles entre lame et lamelle assure leur conser¬ vation indéfinie et surtout permet de les examiner par transparence et d’en observer les structures les plus fines, notamment la forme des nervures de dernier ordre ainsi que la cuticule in situ toutes les fois où elle est con¬ servée. Ces feuilles sont facilement photographiables par contact ou agrandis¬ sement sur film négatif ou plus simplement directement sur papier pho¬ tographique. B. — ■ Extraction et montage. 1) Dégagement. — Le bloc à étudier (qui doit toujours être maintenu humide et à l’abri de l’air en attendant d’être traité) est mis à tremper pendant douze heures environ dans l’eau d’une cuvette à fond plat. Lors¬ qu’il est bien imbibé et ramolli deux méthodes sont à envisager suivant sa nature (niveau argileux ou plus ou moins sableux) : — Si le bloc est très sableux il est efficace de le congeler, ce qui a pour effet de séparer mécaniquement les différents niveaux de feuilles. Après un dégel lent il devient possible de prélever les feuilles fossiles une à une à l’aide d’une spatule appropriée (lame de zinc arrondie à une extrémité) et d’un pinceau souple. — Si les feuilles sont étroitement appliquées les unes contre les autres ou séparées par une mince couche d’argile fine et cohérente le gel n’est pas efficace. Il faut lui préférer une autre opération : à l’aide de grandes spatules des lits de feuilles de 2 cm d’épaisseur environ sont prélevés sur le bloc détrempé et immergés dans de l’eau additionnée de quelques ml d’eau oxygénée à 120 volumes (10 à 20 ml par litre d’eau) et de quelques gouttes de soude. Il se produit un dégagement abondant d’oxygène sous forme de petites bulles au contact des feuilles qui finissent par se trouver ainsi progressivement séparées et soulevées fie dégagement gazeux doit être efficace mais rester modéré pour ne pa- détruire les feuilles). Il est alors aisé d’isoler chaque feuille en glissant une spatule par dessous. LÉGENDES DE LA PLANCHE I 1-5 : Photographies de feuilles et fruit fossiles effectuées par contact (1-3, 5) et par agran¬ dissement (4 : X 12) sur film négatif, puis tirées sur papier photographique. 6-10 : Photographies des mêmes éléments effectuées directement sur papier photographique et apparaissant ainsi « en négatif ». (1 et 6 : Viscum sp. ; 2 et 7 : Populus sp. ; 3 et 8 : Cinnamomum sp. ; 4 et 9 : Cinnamo- mum sp., détail X 12 ; 5 et 10 : fruit de Carpinus sp. (Déterminations en cours). i&ssg 1053 — 2) Nettoyage. — La feuille adhérant à la spatule par capillarité peut alors supporter un nettoyage progressif et minutieux ; à l’aide d’un pin¬ ceau très souple et non effilé on tapote légèrement sur la feuille, bien per¬ pendiculairement à sa surface (en effet tout mouvement de frottement latéral impose de grandes tractions au tissu foliaire et le brise). Le dépôt d’argile et les débris végétaux de petite taille sont progressi¬ vement usés et éliminés grâce à l’eau dont on imbibe continuellement le pinceau et qui coule sur la feuille. Lorsque la première face est complètement débarrassée de ses impu¬ retés la meilleure façon de procéder pour retourner la feuille sans danger consiste à immerger la spatule dans l’eau avec la feuille à sa face inférieure. La feuille se décolle doucement de la spatule et il ne reste plus qu’à la saisir délicatement par dessous avec la même spatule (fig. 2). Ce nettoyage assez rapide dans le cas, rare, où le niveau est de nature sableuse devient plus long et plus délicat lorsque la feuille est enrobée d’argile. Dans ce cas l’opération est rendue plus efficace par l’emploi d’un « pinceau vibrant ». Il suffit de relier le pinceau à un système sus¬ ceptible de lui transmettre des vibrations de faible amplitude (fig. 1) ; nous avons réalisé ce montage d’une manière fort simple en fixant notre pinceau, à l’aide de bracelets de caoutchouc à une « spatule vibrante » utilisée par les chimistes pour les pesées de précision L Cet appareil léger et de faible encombrement s’est révélé très maniable et a permis de dimi¬ nuer d’environ cinq fois le temps de nettoyage d’une feuille. 3) Éclaircissement et préparation au montage (fig. 3). — Parmi les éclair¬ cissants habituellement utilisés le seul respectant l’intégrité de notre matériel est l’eau oxygénée très diluée (1 à 3 ml d’H202 à 120 volumes par grande boîte de Pétri, mais ces proportions doivent être adaptées à l’état de conservation des feuilles et également à leur résistance propre différant selon les espèces). Les feuilles à éclaircir sont placées en nombre limité (1 à 5 suivant leur taille) dans de grandes boîtes de Pétri contenant l’eau oxygénée en solution, pendant une dizaine d’heures. Après éclaircissement les feuilles sont extrêmement fragiles et il n’est plus possible de les manipuler ni même de déplacer les boîtes de Pétri qui les contiennent. La suite du traitement doit donc se faire sans leur imposer la moindre traction ni la plus petite vibration. Les liquides suc¬ cessifs nécessaires à leur rinçage, leur déshydratation et leur montage sont introduits par siphonage lent et éliminés par aspiration (également avec un siphon ou d’une manière plus pratique à l’aide d’une trompe à eau : fig. 3). Les opérations sont les suivantes : — Rinçage à l’eau ; — Deux bains d’alcool absolu (il n’est pas utile de procéder à une déshydratation progressive qui n’apporte — dans le cas de ces végétaux i. « Spatule vibrante » Mettler, Zurich. Fig. 1-8. — 1 : Nettoyage à l’aide du « pinceau vibrant » d’une feuille recueillie sur une spatule en zinc ; 2 : Reprise de la feuille à l’aide de la spatule, après avoir nettoyé une de ses faces et l’avoir retournée ; 3 : Dispositif permettant le changement des différents liquides de traitement par siphonage et aspiration ; 4 : Reprise de la feuille éclaircie à l’aide d’un morceau de papier crépon ; 5 : La feuille est déposée sur une lame porte-objet recouverte de Baume du Canada ; 6 : La feuille est appliquée sur la lame et les bulles d’air sont chassées à l’aide du pinceau ; 7 : Le papier support de la feuille est retiré délicatement ; 8 : Aspect de la préparation terminée, recouverte d’une lamelle couvre-objet. 1055 — fossiles — que des risques supplémentaires et inutiles de détériora¬ tion ; — Un bain (rapide) de xylène ou de toluène. 4. Montage (fig. 4 à 8). — Il se fait dans le Baume du Canada : cette dernière opération est extrêmement délicate. Il faut en effet transporter la feuille, sans la détruire, du bain de xylène sur une lame de verre porte- objet recouverte de Baume du Canada. Les spatules rigides en zinc n’étant plus adéquates nous avons été amené à utiliser des morceaux de papier crépon souple et résistant (les meilleurs résultats ont été obtenus avec des papiers « torchons de ménage » dont la surface rugueuse maintient particulièrement bien la feuille qui s’en décolle parfaitement lors de la dernière manipulation ; nous avons employé d’une manière habituelle du papier « Sopalin » de couleur jaune paille qui devient translucide quand il est imbibé de xylène). La technique est la suivante : — Un fragment de papier de taille légèrement supérieure à celle de la feuille à monter est glissé sous celle-ci, flottant dans le xylène, puis il est retiré doucement du liquide, emportant la feuille qui se trouve appli¬ quée progressivement à sa surface (fig. 4). — La feuille maintenue par le papier est ensuite égouttée puis posée sur une lame porte-objet préalablement recouverte d’une couche régulière de Baume du Canada (fig. 5). La feuille est alors étroitement appliquée sur cette lame à l’aide d’un pinceau qui chasse toutes les bulles d’air et l’excès de baume (fig. 6). Il faut ensuite retirer le papier-support comme on procède en décalcomanie (fig. 7) à l’aide de pinces fines. — Il ne reste plus qu’à ajouter du Baume du Canada en quantité suf¬ fisante et couvrir d’une lamelle couvre-objet de taille convenable qu’on a soin de rapprocher tout doucement et progressivement de la lame (sinon les courants créés dans le baume qui s’étale disloqueraient la feuille qui serait réduite en débris inutilisables). C. — Photographie. Les feuilles éclaircies et montées entre lame et lamelle peuvent être photographiées à l’aide d’un appareil photographique ou d’une manière beaucoup plus simple directement par contact : — soit avec un film négatif (on obtient alors après le tirage de l’épreuve sur papier l’image exacte de la feuille : PI. 1, fig. 1-3, 5), — soit directement avec un papier photographique (le résultat corres¬ pond dans ce cas à l’image en négatif de la feuille : PI. 1, fig. 6-8, 10). Ce deuxième procédé présente l’avantage de donner des photographies souvent plus nettes et plus contrastées que le précédent ; de plus il est beaucoup plus rapide, plus facile à réaliser et moins onéreux. — 1056 — Dans l’un et l’autre cas il est également possible d’obtenir des agran¬ dissements importants de secteurs (PI. 1, fig. 4 et 9) ou de l’ensemble des feuilles en plaçant celles-ci dans un agrandisseur pour photographie. Les images en négatif des feuilles, obtenues directement sur papier photographique, sont tout à fait semblables à celles qui illustrent l’im¬ portant ouvrage de C. R. Ettingshausen publié en 1861. Cependant dans ce dernier il s’agit de la reproduction d’empreintes dans le plomb de feuilles actuelles séchées (« Naturselbstdruck ») ; il est intéressant de noter que les photographies de nos feuilles sont directement comparables aux reproductions de feuilles actuelles décrites par cet auteur. D. ■ — Conclusion. La méthode d’extraction et de conservation de feuilles fossiles exposée ci-dessus présente de multiples avantages : — Elle ne nécessite pas d’appareillage ni de produits difficiles à se procurer ou encombrants et, si elle exige patience et adresse, elle apparaît tout de même facile et relativement rapide puisqu’elle nous a permis de monter en moyenne une cinquantaine de feuilles en deux jours (un jour pour le nettoyage, une nuit pour l’éclaircissement et un jour pour la déshydratation et le montage). — Elle rend possible la conservation définitive et la manipulation d’un matériel qui, sans elle, aurait été inutilisable. — Elle permet non seulement l’étude macroscopique des échantillons (nervation, morphologie...) mais encore leur observation au microscope grâce à leur translucidité. Lorsqu’elle est conservée la cuticule des feuilles est parfaitement étudiable soit en lumière normale, soit en contraste de phase. Bien que certains détails techniques aient été déjà employés isolément par des auteurs, la méthode dans son ensemble est assez nouvelle. Son originalité réside principalement dans l’emploi d’un pinceau « vibrant », de spatules de zinc et d’un procédé de montage de type décalcomanie. Il nous a donc paru intéressant de livrer aux autres chercheurs cette méthode d’isolement d’un matériel extrêmement fragile, étant donnés les excellents résultats que nous avons déjà obtenus grâce à elle sur la Flore d’Arjuzanx dont nous ne possédons pas moins de 2500 échantillons (feuilles entières, larges fragments de feuilles, fleurs, fruits ailés, mousses, etc.). Laboratoires de Palynologie et de Paléobotanique au Muséum d'histoire naturelle, Paris, et Laboratoire de Botanique de la Faculté des Sciences de Paris. 1057 — BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE Czeczott, H., 1961. — Flora Kopalva Turowa Kolo Bogatyni. II (2) : Loran- thaceae. Prace Muz. Ziemi, 4, pp. 74-78, fîg. 12, pl. 22-23, résumé anglais, pp. 113-116, Warszawa. Darrah, W. C., 1953. — The materials and methods of palaeobotany. Palaeobot., 1, pp. 145-153. Dilcher, D. L., 1965. — Epiphyllous fungi from Eocene deposits in Western Tennessee, U. S. A. Paleontographica, B, 116, 54 p., 26 pl., 1 tabl., Stuttgart. Dix, E., 1943. — Mummified plant remains from the Etruria Mari Sériés, War- wickshire. Proc. geol. Ass., 54, pp. 115-116, London. Ettingshausen, C. R., 1881. — Die Blatt-Skelete der Dikotyledonen mit besonderer Rücksicht auf die Untersuchung und Bestimmung der fossiler Pflanzenreste. 46 + 308 p., 95 pl., 276 fîg., Wien. Fuchs, C., 1963. — Fuchsin staining with NaOH clearing for lignified éléments of whole plants or plants organs. Stain technology, 38 (3), pp. 141-144, 6 fig., Geneva, N. Y. Huard, J. et Klingebiel, A., 1965. — Recherches paléobotaniques et sédi- mentologiques sur les couches à lignite d’Arjuzanx (Landes). Bull. Soc. Borda, 317, pp. 77-83, 2 fig., Dax. et Lavocat, R., 1963. — Sur la découverte de fossiles dans les formations à lignite d’Arjuzanx (Landes) et leur signification stratigraphique. C. R. Acad. Sc. Paris, 257, pp. 3979-3980. Krausel, R., 1950. — Neue Prâparations Methoden. Proc. 7 th. Intern. Bot. Congr., pp. 585-586. Lacey, W. S., 1953. — Methods in paleobotany. North. W. Nat., pp. 234-249. — 1963. — Palaeobotanical techniques. In Viewpoints in Biology, 2, pp. 202- 243, fig. 6. 1-6. 9, Butterworths publ., London. Màdler, K., 1939. — Die Pliozàne Flora von Frankfurt-am-Main. Abh. sencken- berg. naturf. Ges., 446, pp. 1-202, 34 fig., 13 pl., Frankfurt-am-Main. — 1952. — Die Erhaltungszustande der tertiâren Laubblâtter und die Moglichkeiten ihrer Auswertung. Geol. Jahrb., 66, pp. 577-583. TABLE DES MATIERES du Tome 37. — 2e Série. Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1964 . 3 Travaux faits dans les laboratoires du Muséum en 1964 . 5 Actes administratifs . 395 Distinctions honorifiques . 396 Communications : Arnaud (P.). Voir Hureau (J. C.). Arnoult (J.). Contribution à l’étude des Batraciens de Madagascar. Écologie et développement de Mantella aurantiaca Mocquard . 931 — et Spillmann (J.). Reproduction expérimentale et hybridations nouvelles de Téléostéens d’eau douce en laboratoire . 599 Aubenton (F. d’). Compte rendu sommaire d’une mission ichthyologique au Cam¬ bodge (juin 1960-juillet 1964) . 128 — & Blanc (M.). Étude systématique et biologique de Scomberomorus sinensis (Lacépède, 1802), poisson des eaux douces du Cambodge . 233 — Notopterus blanci n. sp., nouvelle espèce de poisson Notopteridae du Haut Mékong cambodgien . 261 Bain (O.) & Chabaud (A. G.). Spirurides parasites d’Oiseaux malgaches (Troisième note) . 173 — Voir Chabaud (A. G.). Balout (L.). La Préhistoire. Leçon inaugurale de la chaire de Préhistoire prononcée le 14 avril 1964 . 208 Beaucournu (J.-C.) & Robert (Y.). Description du mâle d ’Ixodes acuminatus Neu¬ mann, 1901 . 444 Bedoucha (J.). Voir Fischer-Piette (E.). Berlioz (J.) & Pfeffer (P.). Étude d’une collection d’oiseaux d’Amboine (îles Moluques) . 907 Bertrand (H.) & Watts (C.). Les premiers états des Sclerocuphon Blackb. (Col. Eubriidae) . 412 Blanc (M.). Voir Aubenton (F. d’). — & Aubenton (F. d’). Sur la présence de Scleropages formosus Müller et Schle- gel 1844), Poisson de la famille des Osteoglossidae, dans les eaux douces du Cambodge . 397 — — & Fourmanoir (P.). A propos d’un Scombridae des eaux douces cam¬ bodgiennes : Scomberomorus sinensis (Lacépède, 1802) . 121 Bocquet-Vedrine (J.). Cycle du Rhizocéphale hermaphrodite Chthamalophilus delagei J. Bocquet-Védrine, parasite externe du Cirripède Operculé Chtha- malus stellatus (Poli) . 469 Bott (R.). Die Süsswasser Krabben von Madagascar (Crustacea, Decapoda) . 335 Bozic (B.). Copépodes de quelques petits estuaires méditerranéens . 351 — 1060 Bresciani (J.) & Lützen (J.). The anatomy of Aphanodomus terebellae (Levinsen) with remarks on the sexuality of the family Xenocoelomidae nov. fam. (Para- sitic Copepoda) . 787 Brygoo (E. R.). Voir Deblock (S.). Cancela da Fonseca (J. P.). Sur le dimorphisme sexuel chez les charançons du blé du genre Sitophilus Schonh. (Coléoptère Curculionidae) . 290 Capocasale (R.). Opiliones del Uruguay. Discocyrtus prospicuus Holmberg, el alotipo hembra de Pygophalangodus gemignanii uruguyaensis Ringuelet (Gonyleptidae) y Metalibitia rosascostai sp. nov. (Cosmetidae) . 631 Capron (S.). Voir Deblock (S.). Carton (Y.). Étude du comportement et de la spécificité parasitaire de Sabelliphilus sarsi Claparède, Copépode parasite de Spirographis spallanzanii Viviani . 807 Cavaco (A.). Les Danais (Rubiaceae) de Madagascar et des Comores . 717 Chabaud (A. G.). Leçon inaugurale du cours de Zoologie (Vers) prononcée le 4 no¬ vembre 1964 . 87 — Voir Bain (O.). — Voir Doby (J. M.). — & Bain (O.). Description de Hartwichia rousseloti n. gen., n. sp., Ascaride para¬ site de Crocodile et remarques sur la famille des Heterocheilidae Railliet et Henry, 1912 . 848 — & Dollfus (R. Ph.). Hatterianema hollandei n. g., n. sp., Nématode Hétéra- kide parasite de Rhynchocéphale . 1041 Chauvier (G.). Voir Nouvel (J.). Cherbonnier (G.). Note sur Fusus caparti Adam et Knudsen, Mollusque Gastéro- pode marin . 492 — Note sur une Ophiure peu connue Cryptopelta brevispina (Ludwig) . 781 — Note sur deux supposées nouvelles espèces d’Ophiures des mers d’Europe : Amphipholis tissieri Reys et Ophiomyces peresi Reys . 844 — Note sur une nouvelle Holothurie dentrochirote du Golfe de Guinée : Psolus tropicus nov. sp . 1024 Chevallier (H.). Catalogue des collections du Muséum correspondant à F « Histoire Naturelle des Mollusques » de Férussac (lre-4e partie) . 162, 476, 678, 1001 — Voir Doby (J. M.). Christiaens (J.). Une nouvelle variété ex-colore de Patélla intermedia (Jeffreys) = P. depressa Bean : la variété miniata . 490 Ciarpaglini (P.). Voir Nouvel (J.). Deblock (S.) & Rausch (R. L.). Position systématique nouvelle de Microphallus aspalacis Rausch, 1962 (Trématoda Microphallidae) . 363 — Capron (A.) & Brygoo (E. R.). Trématodes de Reptiles (Crocodiliens et Sau¬ riens) de Madagascar et de Nossi-Bé. Au sujet de sept espèces, dont trois nou¬ velles des genres Plagiorchis (Multiglandularis) , Ommatobrephus et Cryptolropa. 503 Delamare-Deboutteville (Cl.). Le Professeur René Jeannel, Entomologiste, Éco¬ logiste et Biogéographe . 203 — & Raymond (A.). Le Professeur Georges Kuhnholtz-Lordat. 8 janvier 1888- 6 mars 1965 . 000 Démangé (J. M.). Sur quelques Spirostreptoidea (Myriapodes Diplopodes) de Côte d’ivoire et de Guinée-Nimba . 318 Denis (J.). Note sur les Erigonides. XXXIII. A propos du genre Scotargus Simon (Araneae, Erigonidae) . 975 Devos (C.). Le bourgeonnement externe de l’éponge Mycale contarenii (Martens) (Démosponges) . 548 Doby (J. M.), Chabaud (A.), Mandahl-Barth (G.), Rault (B.) & Chevallier (H.). Extension en Corse du Mollusque Gastropode Potamopyrgus jenkinsi (Smith, 1889) (Hydrobiidae) . 833 Dollfus (R. Ph.). Connaît-on plusieurs espèces de Crassicauda (Nematoda Spirurata) chez les cétacés Ziphiinae ? . 865 — Voir Chabaud (A. G.). Dousset (C.). Voir Hureau (J. C.). 1061 — Dupouy (J.). Urocyclinae de Madagascar. 1. Urocyclina subcarinata n. sg., n. sp. 2. Kirkia ivolohinensis n. sp. 3. Une forme juvénile inconnue d’Urocyclus como- rensis Fr . 265 — Les Yeronicellidae de Madagascar, des Comores, des Seychelles, de la Réunion et de l’île Maurice . 667 — Urocyclinae de Madagascar (suite). Une espèce nouvelle : Urocyclus auratus. Tanonomie du genre Urocyclus ss. et révision . 819 — Les Veronicellidae de Madagascar. Une espèce nouvelle Vaginula (Imerinia) fischeri . 1013 Ellenberger (P.) & Ginsburg (L.). Sur le lieu d’origine du type de Trytylodon longaevus Owen . 190 Fischer-Piette (E.). Suite de l’expansion sur la côte atlantique française du Cirripède austral Elminius modestus Darwin . 466 — Mise au point de nomenclature . 818 — & Bedoucha (J.). Mollusques terrestres de Madagascar. Famille Vertiginidae. . 145 Fourmanoir (P.). Trois nouvelles espèces de Poissons du Viêt-Nam : Sicyodon albus nov. gen., nov. sp. et Lubricogobius ornatus nov. sp. (Gobiidae), et Parupeneus aurantius nov. sp. (Mullidae) . 956 — & Postel (E.). Sur une petite collection de Poissons rapportée de Madagascar par M. G. Cherbonnier . 403 — Voir Blanc (M.). — Voir Plessis (Y.). Gasc (J. P.). Les rapports anatomiques du membre pelvien vestigial chez les Squamates serpentiformes . 916 Gauthier (R.). Présence au Sahara nord-occidental du Lézard Eremias pasteuri Bons. Éléments d’éco-éthologie et reproduction . 926 Gautier (F.) & Mongin (D.). Observations stratigraphiques et paléontologiques sur le Wealdien de l’Est de la province de Teruel (Espagne) . 192 Ginsburg (L.). L’ « Amphycion » ambiguus des Phosphorites du Quercy . 724 — Voir Ellenberger (P.). Guillaumin (A.). Plantes nouvelles rares ou critiques des Serres du Muséum. (Notules sur quelques Orchidées d’Indochine. XXXVIII) . 198 — Contributions à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. CXXV-CXXVII . 556 Guttowa (A.). Copepoda as intermediate hosts of Diphyllobothrium latum L. in european foci of infection . 528 Heurtault-Rossi (J.). Roncus (R.) lucifugus Simon, 1879, Pseudoscorpion caver¬ nicole de la faune française, n’appartient pas au genre Roncus L. Koch, mais au genre Microcreagris Balzan . 659 — & Jézéquel (J. F.). Observations sur Feaella mirabilis Eli. (Arachnide, Pseudo¬ scorpion). Les chélicères et les pattes-mâchoires des nymphes. Description de l’appareil reproducteur . 450 Huard (J.). Mise au point d’une méthode permettant l’étude de feuilles fossiles du néogène . 1051 Hureau (J. C.), Arnaud (P.) & Dousset (C.). A propos de deux nouvelles collections de Poissons récoltées en Terre Adélie (Antarctique) en 1964 et 1965 . 941 Jézéquel (J. F.). Araignées de la savane de Singrobo (Côte d’ivoire). IV. Drassidae. . 294 — Araignées de la savane de Singrobo (Côte d’ivoire). V. — Note complémentaire sur les Thomisidae . 613 — Voir Heurtault-Rossi (J.). — & Junqua (C.). Les Araignées du Grand Erg occidental (Sahara algérien).. 966 J uberthie-J upeau (L.). Orifice génital surnuméraire chez un Symphile et essai d’étude génétique de l’anomalie . 329 Kersaint (G.). Origines et évolution de l’industrie chimique en France . 879 Lawrence (R. F.). Two new Solifugae (Arachnida) from Algerian North Africa.... 983 Leloup (E.). Description d’une espèce nouvelle de Chiton recueillie par la Calypso dans le Golfe de Guinée, Notoplax foresti sp. nov . 155 Lemercier (A.). Étude du complexe buccal de Nicothoe astaci Audouin et Milne Edwards et preuve de la position systématique de ce Copépode parmi les Cho- niostomatidae . 775 1062 Lützen (J.). Voir Bresciani (J.). Mandahl (G.). Voir Doby (J. M.). Maugé (L. A.). Le rare Penetopteryx taeniocephalus Lunel, 1881 (Pisces, Syngnathidae). 951 Michajlow (W.). Les Copépodes en tant que premiers hôtes intermédiaires du genre Triaenophorus (Cestoda, Pseudophyllidae) . 533 Mongin (D.). Voir Gautier (F.). Nouvel (J.), Chauvier (G.) & Strazielle (L.). Effectif et natalité enregistrés à la ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1963 . 104 — — — Rapport sur la mortalité enregistrée à la Ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1963 . 563 — — — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées à la Ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1964 . 891 — Rinjard (J.), Ciarpaglini (P.) & Pasquier (M. A.). Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique de Paris pendant l’année 1963. . 580 — — — — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique de Paris pendant l’année 1964 . 747 Pfeffer (P.). Voir Berlioz (J.). Plessis (Y.) & Fourmanoir (P.). Pleurosycia taisnei , nouvelle espèce de Gobiidae de Nouvelle-Calédonie . 764 Postel (E.). Epinephelus cylindricus, Serranidé nouveau des environs de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) . 124 — Deux Lutjanidés nouveaux des environs de Nouméa (Nouvelle-Calédonie).... 244 — Voir Fourmanoir (P.). Quentin (J. C.). Skrjabinotaenia pauciproglottis n. sp., Cestode nouveau parasite de Rongeurs de République Centre Africaine . 357 — Sur la présence de Nématodes Trichostrongylidae du genre Molineus chez des Rongeurs et chez un Lémurien de la Station expérimentale de la Maboké (R.C.A.). 539 — Spirurides de Rongeurs de la Station expérimentale de la Maboké . 690 — Schneidernema chabaudi n. sp. et Subulura williaminglisi n. sp. : deux nou¬ velles espèces de Nématodes parasites de Muridae africains . 854 Rault (B.). Voir Doby (J. M.). Rausch (R. L.). Voir Deblock (S.). Redier (L.). Hydraires et Bryozoaires du Golfe de Guinée (Récoltes de G. Cher- bonnier) . 367 Renault (L.). Observations sur la spermatogénèse d 'Ocinebrina aciculata Lmk. (Mollusque Prosobranche) . 277 — Observations sur l’ovogénèse et sur les cellules nourricières chez Lamellaria perspicua (L.) (Mollusque Prosobranche) . 282 Reymond (A.). Voir Delamare-Deboutteville (Cl.). Richard (J.). Mesocoelium dolichenteron, nouveau Trématode parasite d’un Scindidae de l’île d’Europe . 186 — Une nouvelle espèce du genre Neodiplostomum Railliet, 1919 (Trematoda Diplos- tomatidae), parasite d’un Cuculidé Malgache . 523 — Deux Trématodes nouveaux parasites du Limnogale ( Limnogale mergulus Major, 1896) . 1030 Rinjard (J.). Voir Nouvel (J.). Robaux (P.). Thrombidiidae do Lorraine (lre-2e note) . 436, 768 Roux (Ch.). Une nouvelle espèce de Poisson apode de la famille des Ophichthidae : Caecula (Sphagebranchus) monodi sp. nov . 593 Séguy (E.). Morphologie du Listriomastax litorea End. (Insecte Diptère Coelopide) . . 139 — Deux nouveaux Tendipédides des îles Crozet (Insectes Diptères Nématocères) . 285 — Le Sarcophaga nigriventris, parasite de l’Abeille domestique en Europe occi¬ dentale (Insecte Diptère Calliphoride) . 407 — Un nouveau Scopeuma de l’Afrique équatoriale. (Insectes Diptères Cordylurides) . 610 Serène (R.). Note sur les genres Catoptrus et Lybistes et les Catoptrinae (Decapoda, Brachyura) . 989 Shiino (M. Sueo). Phylogeny of the généra within the family Bopyridae . 462 1063 Sournia (A.). Premier inventaire du phytoplancton littoral de l’île Maurice . 1046 Spillmann (J.). Sur la systématique de Telestes soufia (Risso). Variation d’un caractère métrique chez une souche transplantée (4e note) . 760 — Sur la Systématique de Telestes soufia Risso. Étude d’un lot de poissons du Paillon (Alpes-Maritimes). (5e note) . 962 — Voir Arnoult (J.). Stauch (A.). Sur la répartition géographique d 'Arnoglossus imperialis (Raf. 1810) et description d’une espèce nouvelle, Arnoglossus blachei (Pisces, Teleostei, Heterosomata, Bothidae) . 252 Strazielle (L.). Voir Nouvel (J.). Tcheprakoff (R.). Description de Thelandros rousseti n. sp., parasite d’Agame au Sahara . 861 — Contracaecum prevosti n. sp., Nématode parasite de capture chez le Manchot Empereur . 1037 Testud (A.-M.). Mollusques terrestres de Madagascar. Sur quelques espèces intro¬ duites dans l’île . 151 Thiriot-Quiévreux (C.). Description de Spirorbis (Laeospira) pseudomilitar is n. sp., Polychète Spirorbinae, et de sa larve . 495 Tixier-Durivault (A.) Quelques Octocoralliaires australiens . 705 Vachon (M.). Remarques sur quelques Scorpions appartenant aux genres Nebo Simon 1878 (Diplocentridae) et Hemiscorpion Peters, 1861 (Scorpionidae) . . 308 — Quelques remarques sur le genre Neobisium J. C. Chamberlin (Arachnides, Pseudoscorpions, Neobisiidae) à propos d’une espèce nouvelle : Neobisium (N.) gineti, habitant les cavernes de l’est de la France . 645 — A propos d’un Scorpion d’Israël : Nebo hierichonticus (Simon 1872). (Fam. des Diplocentridae) . 766 Watts (C.). Voir Bertrand (H.). Le Gérant : Jacques Fohest. IMPRIMERIE F. PAILLART ABBEVILLE (d. 9897) — 31-5-66. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Le Bulletin du Muséum national d' Histoire naturelle parait depuis 1895. Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules. Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬ tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections reçues dans les laboratoires du Muséum. Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum national d'Histoire naturelle, 38, rue Geolîroy-Saint-Hilaire, Paris, 5* (Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62). Prix de l’abonnement annuel : Pour la France . . . 20 F. Pour l’Étranger . 27 F. Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées : 1” série : T. 1 à 34, 1895-1928. 2e série (en cours) : T. 1 à 37, 1929-1965. Instructions pour les auteurs. Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant la date de la séance. Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬ nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ; ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits. Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin. Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule et plus de 80 pages pour l’année. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬ logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬ vant. Tirés a part. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬ curer à leur Irais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après : 25 ex. 50 ex. 2-4 pages . 1,70 F. 2,10 F. 6-8 pages . . 2 F. 2,45 F. 10-12 pages . 2,20 F. 3,55 F. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture imprimée. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de commande joint aux épreuves, a&n qu'il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires. ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE En vente à la Ribliothèque centrale du Muséum, 38, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5e. Annuaire du Muséum national d'Histoire naturelle (paraît depuis 1939). Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans périodicité). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 27 F). Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité). Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité) Publications du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬ dicité). PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM En vente à l’adresse de chaque laboratoire. Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix variable par fascicule. Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, Paris-16e ; depuis 1961 ; trimestriel ; abonnement, France, 24 F ; Étranger, 30 F. Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger, 30 F. Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre- Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬ dicité ; échange. Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento- mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬ ment, France, 20 F, Étranger, 30 F. Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1882 ; échange. Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬ nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬ ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; abonnement, France, 33 F ; Étranger, 38 F. Adansonia (suite aux Notulae Systematicae ). Directeurs : MM. A. Aubréville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F. Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F. Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F. Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F. Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue de Buffon, Paris 5e ; depuis 1963 ; abonnement, France, 20 F, Étran¬ ger, 24 F. Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F. Etranger, 40 F. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 9897J. - 31-5-1966.