2' Série, Tome 37
Numéro 1
Année 1965
Paru le 23 Juillet 1965.
SOMMAIRE
Pages
Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1964 . . . 5
Travaux faits dans les laboratoires pendant Vannée 1964 . 8
Communications :
A. G. Chabaud. Leçon inaugurale du cours de Zoologie (Vers) prononcée le 4 novem¬
bre 1964 . 87
J. Nouvel, G. Chauvier et L. Strazielle. Effectif et natalité enregistrés à la ména¬
gerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1963 . 104
M. Blanc, F. d’AuBENTON et P. Fourmanoir. A propos d’un Scombridae des eaux
douces cambodgiennes : Scomberomorus sinensis (Lacépède, 1802) . 121
E. Postel. Epinephelus cylindricusy Serranidé nouveau des environs de Nouméa
(Nouvelle Calédonie) . 124
F. d'AuBENTON. Compte-rendu sommaire d’une mission ichthyologique au Cambodge
(juin 1960-juillet 1964) . 128
E. Séguy. Morphologie du Listriomastax litorea End. (Insecte diptère Coelopide) . . . . 139
E. Fischer-Piette et J. Bedoucha. Mollusques terrestres de Madagascar. Famille
Vertiginidae . 145
A.-M. Testud. Mollusques terrestres de Madagascar. Sur quelques espèces introduites
dans l’île . 151
E. Leloup. Description d’une espèce nouvelle de Chiton recueillie par le Calypso dans
le Golfe de Guinée, Notoplax foresti sp. nov . 155
H. Chevallier. Catalogue des collections du Muséum correspondant à 1’ « Histoire
naturelle des Mollusques » de Ferussac. (lre partie) . 162
O. Bain et A. G. Chabaud. Spirurides parasites d’Oiseaux malgaches (troisième note). 173
J. Richard. Mesocoelium dolichenteron , nouveau trématode parasite d’un Scindidae de
l’île d’Europe . 186
P. Ellenberger et L. Ginsburg. Sur le lieu d’origine du type de Tritylodon longaevus
Owen . 190
F. Gautier et D. Mongin. Observations stratigraphiques et paléontologiques sur le
Wealdien de l’Est de la province de Teruel (Espagne) . 192
A. Guillaumin. Plantes nouvelles rares ou critiques des Serres du Muséum. (Notules
sur quelques Orchidées d’Indochine. XXXVIII) . 198
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 37, n° 1, 1965, pp. 1-201.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL
D HISTOIRE NATURELLE
2e Série. — Tome 37
RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1964
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1965. — N° 1
466" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
21 JANVIER 1965
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIBÉ
LISTE DES CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1964
Dispons (Paul), présenté par M. le Professeur A. S. Balachowsky.
M. l’Intendant Général Paul Dispons, en dépit de ses fonctions absorbantes
de Directeur Adjoint de l’Intendance au Ministère des Armées poursuit depuis
plus de quinze ans des recherches entomologiques, dont les intéressants résultats
lui ont valu une réputation internationale en tant que spécialiste de divers
groupes d’Hétéroptères.
Sa thèse de Doctorat d’Université, faite à Alger sous la direction du Professeur
A. Hollande, a été publiée en 1955 dans les Mémoires du Muséum (Ser. A., Zool.
T. X. (2)). Consacrée aux Réduviidés de l’Afrique Nord Occidentale, elle apporte
une quantité de données nouvelles sur la répartition, l’écologie et l’éthologie de
nombreuses espèces jusqu’alors très peu étudiées.
Après sa thèse, M. Dispons a publié plus de trente notes ou mémoires, dont la
plupart concernent les Réduviidés, quelques autres portant sur les Coréides et
les Pentatomides. Ses travaux, surtout orientés vers la systématique, l’ont amené
à fréquenter le Laboratoire d’Entomologie qui lui doit l’étude d’une partie de ses
collections et le don de nombreux spécimens ou échantillons entomologiques.
De plus, M. Dispons a rendu de grands services à notre Maison en facilitant les
missions outre-mer de certains de nos chercheurs qui ont pu, grâce à lui, bénéficier
du concours de l’Armée de l’Air pour leur voyage et pour le transport de leur
matériel scientifique.
La haute estime en laquelle ses collègues entomologiques tiennent M. Dispons
— 6 —
s’est unanimement manifestée par son élection à la présidence de la Société Ento-
mologique de France.
Le Muséum l’honorera en admettant parmi ses Correspondants une person¬
nalité telle que lui.
Remaudière (G.), présenté par M. le Professeur A. S. Balachowsky.
M. G. Remaudière, né le 15 octobre 1922 à Paris, Ingénieur agricole, Docteur
ès-sciences, Chef de Laboratoire à l’Institut Pasteur de Paris, s’est spécialisé
depuis 20 ans dans l’étude du problème acridien, et de la systématique et de la
biologie des Aphides (Pucerons).
Il a toujours apporté au Laboratoire d’ Entomologie Générale et Appliquée
du Muséum une constante collaboration en identifiant de nombreux matériaux
qui lui ont été soumis provenant de différentes parties du monde. M. Remau¬
dière doit faire don au Laboratoire d’Entomologie d’une collection complète des
Aphides de la région paléarctique occidentale et du Moyen-Orient.
Harcourt (Raoul d’), présenté par M. le Professeur J. Millot.
M. Raoul d’HARCouRT est un ethnologue de réputation mondiale, en même
temps qu’un bienfaiteur du Musée de l’Homme.
Son œuvre scientifique a été consacrée à l’étude des civilisations anciennes
et récentes de l’Amérique du Sud et, particulièrement, du Pérou. Elle a été
jalonnée par de nombreuses publications analytiques et par plusieurs ouvrages
synthétiques tels que Céramique ancienne du Pérou (1924), Textiles anciens
du Pérou (1934), Arts de l’Amérique (1948), qui connurent tous un très grand
succès.
Pendant toute sa vie, M. Raoul d’HARCouRT a fréquenté notre Musée et y a
poursuivi ses recherches, tant comme travailleur libre que comme Secrétaire
général de la Société des Américanistes. Il nous a témoigné sa sympathie à maintes
reprises, par des donations échelonnées de 1928 à 1964.
Frappé par un deuil cruel, et parvenu au déclin de son existence, il a voulu,
sans attendre davantage, remettre au Musée de l’Homme la totalité des col¬
lections américaines qui lui restaient, très intéressant ensemble de plus de
400 pièces. Grâce à cet acte généreux, notre Musée possède aujourd’hui un choix
de céramiques, de tissus anciens et d’instruments de musique, sans doute unique
au monde.
Ce sera, de la part du Muséum, un acte de justice que de reconnaître les bien¬
faits de M. Raoul d’HARCouRT, en le nommant membre correspondant.
Salvan (J.), présenté par M. le Professeur J. Dorst.
Le Capitaine J. Salvan a réuni, au cours des divers séjours qu'il a été appelé
à faire depuis 5 ans en Afrique tropicale, d’intéressantes collections d’oiseaux
qu’il adresse régulièrement au Muséum. Les recherches méthodiques qu’il mène
actuellement dans l’Ouadaï apportent d’utiles indications sur l’avifaune de
cette région jusqu’alors peu étudiée. Il a publié quelques-uns des résultats de
ses recherches dans diverses revues scientifiques, apportant une contribution
originale à l’ornithologie africaine. Grâce à lui, d’autre part, le Laboratoire d’Omi-
thologie et le C.R.M.M.O. sont entrés en relation avec divers correspondants
résidant en Afrique qu’il est parvenu à intéresser à nos activités. Nul doute
qu’au cours de ses affectations ultérieures le Capitaine Salvan va rendre encore
de précieux services à notre Etablissement auquel il manifeste un très grand
attachement.
— 7 —
Ellenberger (Paul), présenté par M. le Professeur J. -P. Lehman.
Paul Ellenberger est le fils du pasteur Victor Ellenberger, spécialiste
bien connu de l’ethnologie boschimane, et le frère de notre collègue, François
Ellenberger, Professeur de Géologie à la Sorbonne. Jusqu’à l’âge de quatorze
ans, Paul Ellenberger n’a pas eu une éducation scolaire normale mais suivait
son père à travers le Basutoland, s’instruisant grâce aux seules leçons paternelles
et à sa curiosité naturelle.
Revenu plus tard au Basutoland comme missionnaire, il est devenu incon¬
testablement le meilleur spécialiste de Géologie, d’ Ethnologie et de Préhistoire
de ce pays. En Géologie, il a repris l’étude de la série stratigraphique du Basu¬
toland, étudiant avec son frère, niveau par niveau, toute la série du Stormberg
(Molteno, Red Beds, Cave Sandstone) et même les niveaux inférieurs des laves du
Drakensberg. Plusieurs gisements de plantes ont été découverts par lui : ceux-ci
ont été ensuite exploités par J. Fabre. De plus, P. Ellenberger a mis à jour
de nombreux restes de Reptiles mammaliens. Grâce à sa connaissance du pays,
il put mettre son expérience au service des deux missions françaises au Basu¬
toland (1959, 1963) dont faisait partie M. L. Ginsburg, Sous-Directeur au
Muséum ; grâce à lui ces missions purent rapporter en France des Tritvlodontes
et des Dinosaures. Paul Ellenberger s’est réservé l’étude des pistes et traces
du Stromberg ; l’aspect de ces traces varie selon les niveaux et ces traces sont
d’autant plus intéressantes qu’elles précèdent dans le temps les Dinosaures
fossiles proprement dits. De nombreux moulages de ces traces ont été donnés par
Paul Ellenberger au Muséum.
En Préhistoire, nous lui devons des relevés des peintures boschimanes de deux
cents abris sous roche — malheureusement encore non publiés faute d’argent.
Il a de plus retrouvé dans le Sud Ouest du Basutoland toute la succession des
industries préhistoriques sud-africaines depuis la Pebble Culture et le Prestellen-
bosch jusqu’à la culture boschimane.
Auteur de plusieurs notes de Géologie et de Préhistoire, M, Paul Ellenberger
est plus qu’un amateur éclairé ; sa connaissance exceptionnelle du Basutoland le
désignerait déjà comme méritant d’être nommé Correspondant du Muséum ; il a
d’autant plus de droits moraux à ce titre qu’il a rendu à notre Maison des services
considérables, tant en aidant ses chercheurs qu’en augmentant nos collections.
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
ET
ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS
DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1964.
SOMMAIRE
Laboratoires :
Anatomie comparée . 9
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles (Musée de
l’Homme) . 10
Zoologie : Mammifères et Oiseaux . 18
Éthologie des Animaux Sauvages . 23
Laboratoire d’Acarologie (École Pratique des Hautes Études) . 24
Zoologie : Reptiles et Poissons . 25
Entomologie générale et appliquée . 26
Zoologie : Arthropodes . 32
Laboratoire d’étude et de recherches sur les Arthropodes irradiés . 36
Malacologie . 36
Zoologie : Vers . 38
Station de Parasitologie expérim. et comp. de Richelieu . 40
Laboratoire d’Helminthologie et de Parasitologie comparée (Éc. Prat.
des Hautes Études) . 40
Pêches Outre-Mer . 41
Physiologie générale et comparée . 42
Paléontologie . 43
Laboratoire de Paléontologie (Ec. Prat. des Hautes Études) . 47
Laboratoire de Micropaléontologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 47
Phanérogamie . 48
Centre national de Floristique du C.N.R.S . 54
Laboratoire du Muséum à Biarritz . 55
Cryptogamie . 56 "
Laboratoire maritime de Dinard . 60
Service des Cultures . 60
Biologie végétale appliquée . 61
Laboratoire de Palynologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 62
Ethnobotanique . 63
Écologie générale . 65
Biophysique . 69
Géologie . 71
Minéralogie . 72
Physique appliquée . 74
Océanographie physique . 75
Chimie appliquée aux corps organisés . 76
Bibliothèque Centrale. — Périodiques inscrits en 1963 . 77
— 9 —
Anatomie comparée.
J. Anthony, Professeur (en collaboration avec J. Millot et R. Nieuwenhuys).
— Le diencéphale de Latimeria chalumnae Smith (Poisson Coelacanthidé).
C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 5051-5055, 2 fig.
J. Lessertisseur, Sous-Directeur. — Modification du squelette des membres
en rapport avec l’acquisition de la disposition parasagittale chez les
Mammifères. C. R. Ass. Anal., (IIe réunion européenne d’Anatomie,
Bruxelles), 49, 1964, pp. 229-236, 4 fig.
— Compte-rendu de P. Wintrebert : « Le développement du vivant par lui-
même » (Paris, 1963). Mammalia, 28, n° 4, 1964, pp. 671-672.
— • id. : « The development of the living being by itself ». Nature, (London), 203,
n° 4944, 1964, p. 447.
— - et P. Dubois. — Note sur Bifungites Desio, trace problématique du Dévo¬
nien du Sahara. Résumé in Comptes-rendus sorti. Soc. Géol. Fr., 1964,
n° 9, pp. 368-369.
— • et J. P. Gasc. — - Voir J. P. Gasc.
R. Saban, Sous-Directeur. — Le crâne des géants acromégales. C. R. Ass. Anat.,
49e réurion, Bruxelles, 1-7 septembre 1963, n° 122, 1964, pp. 385-388.
— Aspects modernes de la théorie vertébrale du crâne. Ann. Paléontol., I er-
tébrés, 50, fasc. 1, 1964, pp. 1-21.
— Contribution à l’étude du crâne et en particulier de l’os temporal des géants
acromégales. Bull. Mem. Soe. Antliropol., 11e sér., 6, n° 2, 1964, pp. 279-
303.
— Sur la pneumatisation de l’os temporal des Primates adultes et son déve¬
loppement ontogénique chez le genre Alouatta (Platyrrhinien) . Morphol.
Jahr., 106, n° 4, 1964, pp. 534-558.
— Compte-rendu de E. Genet-Varcin : « Les Singes actuels et fossiles. Eléments
de Primatologie (Paris, Boubée, 1963). Bull. Crit. Livre français, 19, n° 1.
1964, 1 p.
P. Bourgin, Assistant. — Démoustication, équilibre biologique et protection
de la nature. L' Entomologiste, 1964, 20, f. 3-4, pp. 35-37.
— - Morphologie comparée des Potosia de France (Col. Scarabaeidae), lre note.
Ibid., 1964, 20, f. 5-6, pp. 106-108.
— Analyse de Recherches sur la génétique des Carabes ( Chrysocarabus et
Chaetocarabus) par Cl. Puisségur. Suppl. n° 18 à Vie et Milieu Masson
et Cie Paris. Ibid., p. 110.
— Analyse de « Chitine et Chitinolyse ». Un chapitre de la biologie moléculaire
par Ch. Jermiaux. Préf. du Dr Florkin, Masson et Cie. Ibid., p. 111.
— Analyse de « Les Insectes » par A. Villiers in l’Encyclopédie par l’image.
Hachette Paris. Ibid., pp. 111-112.
J. P. Gasc, Assistant et O. J. Benjamin. — Sur une technique d’injection
vasculaire permettant à la fois l’observation radiographique et la corrosion.
Bull. Mus. Hist. nat., 36, n° 6, 1964, pp. 100-103.
— et J. Lessertisseur. — La céplialisation et le problème de l’intégration
organique. Cahiers Etud. biol. (Lyon), n° 13 à 15, 1964, pp. 111-145, 12 fig.,
2 tableaux.
10 —
M. Gaspard, Assistant. — La région de l’angle mandibulaire chez les Canidae.
Mammalia, 28, n° 2, 1964, pp. 249-329.
D. Robineau, Assistant. — L’os temporal des Siréniens, 1964, 53 p., 18 pl.
(Diplôme d’ Études Supérieures) .
F. K. Jouffroy (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Contribution
à la connaissance du genre Archaeolemur Filhol, 1895. Ann. Paléontol.,
Paris , 49, 1963, pp. 129-155, 6 fig., 6 Pl.
O. J. Benjamin. — (Voir J. P. Gasc).
J. J. Curgy. — Apparition des joints d’ossification des membres dans la série
des Mammifères, 1964, 122 p., 11 pl., 19 tableaux. (Diplôme d’ Études
supérieures)
R. Jullien. — Contribution à la mvologie du membre antérieur chez les Insecti¬
vores, 1964, 118 p., 16 pl. (Thèse de 3e cycle).
M. Lemire. — La musculature masticatrice d’un petit Muridé africain, Deomys
ferrugineus, 1964, 82 p., 25 pl., (Diplôme d’Études Supérieures).
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles.
(Musée de l’Homme).
J. Millot, Professeur, Membre de l’Institut. — Exposition « La Faim des
autres ». Objets et Mondes, Renie du Musée de V Homme, Paris, 4, fasc. 1,
1964, pp. 43-46.
— Dépôt d’une collection malgache choisie. Ibid., pp. 47-72.
— Exposition « Impressions 64, Afrique-Madagascar». Ibid., fasc. 2, pp. 149-150.
— De quelques erreurs zoologiques. Ibid., fasc. 3, pp. 199-208.
— Hommage à l’ethnographie hongroise. Ibid., fasc. 4, pp. 277-3Ô4.
— Compte rendu d’ouvrage. Ibid., p. 305.
H.-V. Vallois, Professeur honoraire. — Préface à Anthropologie, 1, Rrno, 1962
(1964), p. 4.
— Neizdannaia roukopis P. Broca « poutechestviié po Rossii v. 1879 ». Sovietskaia
Etnografiia, 1964, pp. 70-80, 2 fig.
— The social Life of early Man, evidence of skeletons (2e éd.). Yearbook of
pliysical Anthropology, 9, 1964, pp. 213-235.
— Ou nas abchtchaia tséli. Pravda, 8 août 1964.
— Las razas humanas. 1 vol. de 104 p., 11 fig. Editorial Universidade, Buenos
Aires, 1964.
— Publication de L’Anthropologie, 67, 1963 (1964), 1 vol. de 676 p. (avec nom¬
breuses figures et planches).
— et M.-C. Chamla (Mme). — Recherches anthropologiques sur les Alaouites.
Ibid., 68, 1964, pp. 65-94 et 319-364, 15 fig.
— et P. Marquer (Mlle). — La distribution des groupes sanguins ABO en
France. C. R. Acad. Sci., 258, 17 févr. 1964, pp. 2179-2182, 1 fig.
— La répartition en France des groupes sanguins ABO. Bull, et Mêm. Soc.
Anthropol. Paris, 11e s., 6, n° 1, 1964, pp. 1-200, 39 fig.
11
P. Champion, Sous-Directeur. — Publication des Actes VIe Congrès Intern.
Sciences anthrop. et ethnol. (Paris 1960), 2, (deuxième volume), 1964,
666 p.
R. Gessain, Sous-Directeur. — Introduction à l’étude du Sénégal oriental,
(Cahier du Centre de Recherches Anthropologiques n° 1). In Bull. Mém.
Soc. Anthropol. Paris, 11e s., 5, fasc. 1 et 2, 1963 (1964), pp. 1-85.
— et M. Gessain (Mme). — « Obashyor Endaon : les enfants du caméléon »,
film 45’, kodachrome 2, 16 mm, sonore.
H. Lehmann, Sous-Directeur. — L’enfantement dans l’art précolombien. La
vie médicale. N° spécial de Noël 1963 (1964), pp. 90-92.
— Contribution à l’ethnographie kwaiker, Colombie. J. Soc. Améric., Paris,
n. s., 52, 1963 (1964), pp. 255-270.
— Maisons de céramiques. (Nayarit, Mexique). Objets et Mondes, Revue du
Musée de l’Homme, Paris, 4, fasc. 2, 1964, pp. 107-118.
— C. R. dans l’Homme : Nowotny, Karl, A.-Tlacuilolli, Die Mexikanischen
Bilderhandschriften. Stil und Inhalt. p. 132.
— et. P. Marquer. — Les Indiens kwaiker du Sud-Ouest de la Colombie. Etude
anthropologique. J. Soc. Améric., Paris, n. s., 52, 1963 (1964), pp. 271-300.
F. Girard (M1Ie), Sous-Directeur. — Plats en bois sculpté des Iles Salomon.
Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 3, fasc. 4, 1963 (1964),
pp. 261-266, 7 fig.
P. Reichlen (Mme), Assistante. — Dictionnaire archéologique des techniques,
2, H. -Z., Paris, Éditions de l’Accueil, 1964, Rubriques pp. 481-482,
517-519, 534, 540-543, 555-557, 573-574, 591-592, 597-599, 608-610,
623-632, 676, 702-706, 720-721, 725-728, 760-762, 795-796, 820-821,
830-831, 832-835, 845-846, 854-856, 875-876, 888-889, 899, 905-906,
920-922, 944, 946-948, 965-971, 983-985, 993-994, 1012-1013, 1045-1047.
R. Hartweg, Assistant. — Bibliographie de Biologie générale, Morphologie et
Embryologie des Protozoaires et des Invertébrés, Physiologie et Pathologie
des Protozoaires et des Invertébrés. Bull, signalétique du C.N.R.S.,
Paris, 24, n° 11-12, 1963 (1964), pp. 1839-1909 ; 25, n° 1, 1964, pp. 5-69 ;
n° 2, pp. 187-237 ; n» 3, pp. 357-401 ; n° 4, pp. 515-583 ; n» 5 ; pp. 717-
776 ; n° 6, pp. 905-970 ; n° 7-8, pp. 1109-1166 ; n° 9, pp. 1315-1366 ; n° 10,
pp. 1473-1535.
J. Delange (Mme), Assistante. — Une pièce de la collection Tristan Tsara.
Objets et Mondes, Revue du Musée de V Homme, Paris, 4, fasc. 1, 1964,
pp. 39-42, 2 illust.
— L’Art peul. Cahiers d’études africaines, Paris, 4, 1er cah., 1963 (1964), pp. 5-13,
2 photos.
S. Arnette (Mlle), Assistante. — La sépulture de Mareuil-lès-Meaux (Seine-et-
Marne). Bull. Soc. Préhist. Franc., Paris, xie s., 4, 1963 (1964), pp. 470-
493, 7 fig.
— Études des éléments de parure des fouilles d’Hijané (Syrie méridionale)
Annales archéol. Syrie, 1963 (1964), pp. 42-47 et 55-56, 1 fig., 3 pl.
S. Thierry (Mme), Assistante. — Les Khmers. Édit, du Seuil. Paris, Coll. « Le
temps qui court », 1964, 190 p. 89 photos, glossaire, chronologie, biblio¬
graphie.
— 12 —
— L’Art dans les Sociétés Primitives à travers le monde. Hachette, Paris,
chap. 3, 1964 « Asie du Sud », pp. 190-247, 1 carte, 26 photos.
— Die Literaturen der Welt. Kindler, Munich, Zürich, 1964 — 3 chapitres.
Die Literatur Kambodschas, pp. 1285-1292 (Bibliog.) — Die Laotische
Literatur, pp. 1293-1298 (Bibliog.) — Die Vietnamesische Literatur,
pp. 1299-1304. (Bibliog.).
E. Vernier, Assistant. — Bambous gravés malgaches. Objets et Mondes, Revue
du Musée de l’Homme, Paris, 3, fasc. 4, 1963 (1964), pp. 293-298.
J.-L. Heim, Assistant. — Les apophyses geni, étude anthropologique. Bull,
et Mém. Soc. Anthropol. Paris, 11e s., 4, 1963 (1964), pp. 585-658.
— Les sépultures mérovingiennes de La Quina (Charente). Étude anthropolo¬
gique de deux squelettes découverts dans le gisement de La Quina. Bull,
et Mém. Soc. Archéol. et Hist. de la Charente. Angoulême, 1962-1963 (1964),
pp. 131-153.
M. Gessain (de Lestrange Mme), Assistante détachée au C.N.R.S. — Derma-
toglyphes digitaux des Noirs d’Afrique. Proceedings Second Internat.
Congress Human Genetics. Rome, 3, 1961 (1964), pp. 1489-1490.
— La psychiâtrie peut-elle voyager ? Concours médical, Paris, 14-XI-1964,
pp. 6541-6543. (C. R. d’après l’ouvrage de Leighton « Psychiatrie disorder
among the Youruba ».)
— Étude socio-démographique du mariage chez les Coniagui et Bassari.
Réflexions sur l’endogamie. Cahiers du Centre de Recherches Anthro¬
pologiques n° 2. In Bull, et Mém. Soc. Anthropol. Paris, 11e s., 5, fasc. 3-4,
1963 (1964), pp. 123-222.
G. Rouget, Assistant détaché au C.N.R.S. — Le problème du « ton moyen »
en gu. J. african Languages, Londres, 2, n° 3, 1963 (1964), pp. 218-221.
O. Vivier (Mlle), Déléguée dans les fonctions d'Assistant. — Percussione.
Strumenti. Varèse. Xenakis. In Enciclopedia Musicale Ricordi. Ed. Ricordi,
Milano, 1964.
P. Marquer (Mlle), Aide-technique principal détachée au C.N.R.S. — Voir
H.-V. Vallois et H. Lehmann.
G. de Beauchêne, Aide-technique. — Une statuette de pierre ouest-africaine.
Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 3, fasc. 4, 1963
(1964), pp. 267-272, 5 fig.
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pays d’Europe occidentale. Bull, et Mém. Soc. d’ Anthropologie de Paris,
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— L’accroissement de la stature chez les Français. Science Progrès, la Nature,
n° 3352, août 1964, pp. 320-324, 4 fig.
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hist. Outre-Mer, Paris, 50, 1963 (1964), pp. 53-67.
— Qba sô, Qba ko sô (Le roi s’est pendu, le roi ne s’est pas pendu). VIe Congrès
intern. Sci. anthrop. et ethnol. (Paris, 1960), 2, (deuxième volume), 1964 ;
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14
— La représentation mythique du roi. Rev. Faculté Elhnoi., Port-au-Prinee, 8,
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pection de divers sites préhistoriques en Elide occidentale. Annales
géologiques des pays helléniques, Athènes, 1963 (1964), pp. 324-328, 2 pl.
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cernant l’Amérique (C. R. du Codex Vindobensis). J. Soc. Améric. Paris,
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15
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ou Mexicaine de Rémi Simeon. Ed. Graz, Autriche, 1963 (1964).
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pp. 1-8.
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humaines, 1964, 33 p. (texte multigraphié), illust.
— L’Abbé Parat grand savant. Bull, de l’Assoc. d’études, de recherches, et de
protection du Vieux Toucy, Toucy, n° 9, nov. 1964, pp. 33-39.
— Ici ont campé les chasseurs de renne. Sciences et Avenir, Paris, n° 209, juil.
1964, pp. 474-477, illust.
- — - Le geste et la parole. Technique et langage. Paris, Albin Michel, 1964, 323 p.,
illust.
— Avant propos, dans : Haleine. Trois aspects d’une commune de l’Orne,
par J. Gurtwirth, N. Eciiard et J. C. Müller, Etudes rurales, Paris,
n° 11, 1963 (1964), pp. 5-7.
—, et N. et J. Chavaillon. ■ — Voir N. Chavaillon.
E. Lot-Falck (Mme), Directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes-Etudes.
— L’art et les sociétés primitives à travers le monde. Paris, Hachette,
1964, pp. 248-275, 1 carte, 12 photos.
A. Laming-Emperaire (Mme), Chargée d’enseignement à la Faculté des Lettres
de Paris, H. Reichlen, et J. Emperaire. — Voir H. Reichlen.
A. Leroi-Gourhan (Mme). Grottes de Lascaux. Bull. Soc. bot. France, Paris,
109, 1962 (1964), pp. 91-95.
— Remarques au sujet des températures würmiennes. Bull. Soc. géol. France.
Paris, 7e sér., 5, 1963 (1964), pp. 414-418.
A. Massion (Mme). — Les bâtons africains décorés du Musée de l’Homme.
Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 4, fasc. 3, 1964,
pp. 157-186, 27 photos.
J. Gergely. — Studier-Tillâgnade Carl-Allan Moberg. Rev. Musicologie, Paris,
49, déc. 1963 (1964), pp. 228-232.
Principales collections reçues.
a) Pièces de collection :
Département d' Anthropologie : Moulages des fragments de mandibules du Pithe-
canthropus modjokertsensis et du Meganthropus paleojavanicus de Java
(don von Koenigswald) ; deux crânes anciens provenant du Pérou (don
Reichlen) ; deux diaphyses de fémur de l’abri Cro-Magnon (don H.-V.
Vallois).
Département de Préhistoire : Cent cinquante pièces néolithiques du Tonkin (don
Fromols) ; une série d’environ trois cent cinquante pièces de paléo¬
lithique et de néolithique de Mauritanie (don Janot) ; une collection
néolithique de deux cent cinquante pièces du Sud-Oranais (mission
Lhote).
Département de l’Afrique Blanche et du Levant : Cinquante bijoux d’Afrique
du Nord et du Levant (don Mme Lestamandy) ; quatorze pièces d’ethno¬
graphie algérienne (mission J. Millot) ; cent objets de Tunisie (mission
Mme Champaült) ; sept pièces ethnographiques (don du Ministère de la
Coopération) ; un bijou tunisien (don Leiris) ; un brasero marocain en
cuivre (achat).
Département d’Afrique Noire : Vingt-huit instruments agraires d’Afrique occi¬
dentale et du Tchad (don Raulin) ; sept terres cuites Sao du Tchad
(don J.-P. Lebeuf) ; neuf pièces d’ethnographie mbochi du Congo (don
Emphoux) ; quatre-vingts objets ethnographiques du Congo (mission
Mme Vincent) ; une collection de quarante pièces mitsogo du Congo
(mission Sillans-Gollnhoffer) ; un masque et deux statuettes ivoire
et bois du Congo (achat) ; un masque de danse, un costume de chef et
un bonnet du Liberia (achat) ; un tissu teint à la terre de Côte d’ivoire
(achat) ; deux objets du Nigeria (achat) ; une statue bois peint au kaolin
de HauteVolta (achat).
Département d’Océanie : Un ornement de cheveux pour les danses de Nouvelle
Guinée (achat) ; un précieux symbole divin en vannerie recouvert de
plumes des Iles de la Société (achat) ; un crochet en bois de Nouvelle
Guinée (achat) ; un ensemble Wayang Golelc de Java et de Bali (mission
Berthe) ; une pierre sculptée et peinte des Nouvelles Hébrides (don de la
Compagnie Française des Phosphates de l’Océanie).
Département de Madagascar : Sept tessons de poterie (don Vérin) ; deux boucliers
en bois (don L. Marion).
Département d’Amérique : Modèle de maison Nayarit en céramique, Mexique
(don Wildenstein) ; cent cinquante six pièces d’ethnographie du Para¬
guay et de Bolivie (mission Clastres et Sebag) ; une statue anthropo¬
morphe de l’Equateur (don Mme A. de Rothschild) ; un propulseur
composite du Pérou (achat) ; trois cent cinquante sept objets d’archéo¬
logie, d’ethnographie et de folklore du Pérou, de Colombie et de l’Équa¬
teur (don R. d’Harcourt).
Département d’Asie : Une collection de bijoux et d’objets divers de l’Inde (mission
J. Millot) ; seize bijoux santals (Dépôt permanent de l’École Fran¬
çaise d’Extrême Orient) ; cent neuf pièces ethnographiques de Turquie
(don Mme Boratav et achat) ; vingt deux bijoux de l’Inde et du Vietnam
(don du Ministère de la Coopération) ; quatre-vingt-dix sept pièces
— 17 —
ethnographiques du Beloutcliislan (don Mlle G. Hervé) ; trente objets
du Japon, Chine et Vietnam (don M. et Mme Jitoleux) ; une tête de
dragon en bois sculpté et une plaque de char funéraire (don Condo-
minas) ; six cent soixante quatre objets divers d’ethnographie du Japon,
de Chine et du Vietnam (don Letamandi) ; vingt trois poupées turques
(don de l’Institut Pédagogique National, par l’intermédiaire de M. Bora-
tav) ; deux pièces archéologiques de Mongolie (don J. Lumir) ; neuf
objets domestiques du Tibet (achat).
Département d’Europe : Une collection d’environ 2.500 pièces ethnographiques de
Yougoslavie (don Mme Jankovic) ; dix-huit costumes hongrois (mission
J. Millot) ; un vêtement de femme roumaine (achat) ; soixante-dix sept
objets ethnographiques du Portugal (mission J. Millot).
b) Photographies :
Enregistrement de 7.000 photos parmi lesquelles : 395 du Vietnam, 60 du
Cambodge, 169 du Laos et 1.206 de Chine (don Bureau de Presse et d’in¬
formation d’Indochine) ; 107 d’Italie et 159 du Portugal (dépôt Mme de
Fontanès) ; 177 du Sénégal (dépôt Sauvageot) ; 45 du Congo ex-belge
(don Congo Press) ; 123 de l’Inde (dépôt Monge) ; 71 d’Afghanistan
(dépôt Dupaigne) ; 68 de l’Inde, 28 de Ceylan, 61 du Portugal,
26 d’Afrique noire et 80 de Hongrie (don J. Millot) ; 48 de l’Inde (don
Bey Portman) ; 215 d’Afrique noire et blanche (dépôt Gast) ; 77 de
Colombie (dépôt Lehmann) ; 34 de Tunisie (dépôt Mme Champault).
— Trois mille diapositives couleur.
c) Films :
« La Fantasia » de Mme J. Grigaut-Lefèvre et O. Gendebien — 35 m/m
couleur (dépôt) ; « Les Indiens Totonaques » de Mme J. Grigaut-Lefèvre
— 16 m/m. couleur (dépôt) ; « La Croisière jaune » (nouvelle copie inin¬
flammable) — 35 m/m. noir et blanc (dépôt de l’Association des Amis
du R. P. Teilhard de Chardin) ; « Fez » — 16 m/m. noir et blanc (dépôt
de l’Ambassade du Royaume du Maroc).
d) Enregistrements sonores :
Quatre disques microsillon 33 tours, 25 cm., chants du Cameroun, Guinée
portugaise et Sénégal (Ducretet-Thomson) ; trois disques microsillons
33 tours, 25 cm., Folklores chilien, argentin et breton (Barklay) ; deux
disques microsillon 33 tours, 30 cm., Gongs des Philippines (Ethnie
Folkways Library) ; un disque microsillon 33 tours, 30 cm., Musique
traditionnelle de l’Inde (His Master’s Voice), deux disques microsillon
33 tours, 25 cm. Aube et développement de la musique japonaise (Victor) ;
un disque microsillon 33 tours, 30 cm. Ruanda Urundi — extraits du
film « Le Royaume des mille collines » (Vogue) ; un disque microsillon
33 tours, 30 cm. « Jour de Fête au Pays Basque » (Véga) ; un disque
microsillon 33 tours, 30 cm. Madagascar « Valina » (Ocora).
Dix-huit bandes magnétiques dont : une de musique albanaise (Institut de
Folklore de Tirana), copié d’après documents de Mme Fayein, — une
de la République du Tchad (copie d’enregistrement d’A. Adler) ; —
une de Nouvelle Calédonie (copie d’enregistrement d’HAUDRicouRT) ;
— deux bandes sur la Turquie (copie d’enregistrement de B. Mauguin) ;
— une bande sur l’Afghanistan (copie d’enregistrement, de Mme Lan-
— 18 —
gevin) ; — - une sur l’Amérique du Sud (copie d’enregistrement de
M. Marti) ; — une bande sur le Népal (copie d’enregistrement de Mille-
ville) ; — cinq bandes sur l’Angola (don des Services Culturels de la
Companhia de Diamantes de Angola) ; — trois sur le Vietnam (envoi
du R. P. Dournes) ; — une bande sur l’Amérique latine (copie d’enre¬
gistrement d’Arthur Schmid) ; — une sur la Hongrie (achat).
— Disques Pyral — Copies de bandes enregistrées par L. Girault en
Bolivie (1964) réalisées à la Phonothèque Nationale, 30 cm., 45 tours,
35 disques (don R. d’HARCouRT).
Zoologie : Mammifères et Oiseaux.
J. Dorst, Professeur. — Les Animaux voyageurs. Paris, Hachette, 1964, 111 pp.,
photos.
— - Quelques adaptations écologiques des oiseaux des hautes Andes péruviennes.
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— L’introduction d’espèces animales et leur impact sur l’environnement tropical.
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— Vanishing Birds of the Old World. Proc. XVI Int. Congr. Zool. 1963 (1964),
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— - Inventaire et biotopes du gibier de France. Bull. Tech. Inf. Ing. Serv. Agri.,
n° 188, 1964, pp. 149-158, 20 fig.
— Hommage à Victor Van Straelen. La Fondation Charles Darwin. Le Flambeau,
Bruxelles, 47e année, n° 2, 1964, pp. 134-141.
— Discours présidentiel. Soc. Zool. France. Bull. Soc. Zool. Fr. 1964, 89,
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— - Préface R. Pinchon. Faune des Antilles françaises. Les Oiseaux. Fort de
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— Préface. R. T. Peterson. Les Oiseaux. Paris, Life, 1964.
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subantarctiques françaises. C. R. 1er Symposium SC'AR. Biologie Antar¬
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J. Berlioz, Professeur honoraire. — • La collection de Trochilidés A. L. Butler,
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522. (En collaboration avec J. Racadot et Y. Barberin).
— A propos des premières mesures de topographie thermique chez les Sphénis-
cidés de la Terre Adélie. Oiseau R. F. O., 34, pp. 52-90. (En collaboration
avec J. Sapin-Jaloustre).
— Observations écologiques à la colonie de Manchots empereurs en 1963. Ibid.,
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— Remarques écologiques sur quelques Procellariens antarctiques. Ibid., 34,
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— Ecologie des Procellariens de la Terre Adélie. Science et Nature, 62, pp. 2-11.
— Observations complémentaires sur les Pinnipèdes de l’Archipel de Pointe
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— Denture du Chevreuil. Capreolus capreolus : incisives et canines surnuméraires.
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— Un Pétrel nouveau de la Réunion Bulweria baraui. Bull. Mus. Hist. nat.,
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— Une découverte surprenante : un pétrel inconnu. La voix des Mascareignes,
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24 pl. couleur, 3 pl. hors-texte en noir, 2 cartes pleines, 166 fig. et 279 cartes
de distribution.
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— 21
— et J. Vielliard. — Observations de la Grande Aigrette et du Pygargue en
Moselle. Alauda, 32, 1964, pp. 74-75.
M. H. Julien, Assistant, détaché au C.R.M.M.O. — Activités de la Station
et des stages ornithologiques d’Ouessant en 1961-1962-1963. Penn-ar-Bed,
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— Nouvelles des Réserves et de la Protection de la Nature. Ibid., n° 36, pp. 156-
163 ; n° 37, pp. 211-212 ; n° 38, pp. 231-236.
— Rôle attractif des Phares côtiers sur les migrations nocturnes. Bull. A.I.S.M.,
n° 22, juillet 1964, pp. 19-22.
— Aménagement touristique et conservation de la Nature dans les Zones litto¬
rales, rapport présenté au Congrès International de la Mer, St-Cast (C. du
N.) juin 1964. 4 pages ronéotypées. Extraits publiés dans La Vie bretonne,
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et de destruction à l’égard des Rapaces diurnes et du Grand-Duc, rapport
n° 6 2/A, 6 pages, Caen, avril 1964.
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du Tchad. Oiseau et R.F.O., 34, 1964, pp. 77-78.
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(printemps 1963). Ibid., 1964, pp. 78-79.
— Quelques captures et observations intéressantes dans l’Est du Tchad. Ibid.,
1964, pp. 275-277.
F. Hue, Attaché au Muséum. — Quatrième note sur le Coucou-geai, Clamator
glandarius (L.) en France : Ibid., 1964, pp. 272-273.
G. Affre et M. Redon. — • Une semaine d’étude de la migration de printemps
sur le littoral du Roussillon. Ibid., 34, 1964, pp. 237-251.
M. Ralliot, Chef du Centre régional de baguage (Chiroptères) de la région
parisienne. — Bilan de vingt cinq années de baguage de Chauves-souris
en France, Bull. C.R.M.M.O., Chiroptères 1964, pp. 9-53. Rouen 1964.
L. Barriety, Chef du Centre Régional de baguage de Biarritz : Commentaires
sur dix ans de baguage de Columba palumbus L. dans le Sud-Ouest. Bul.
C.E.R.S., 4, 1963 (1964), pp. 363-366.
J. Baudouin-Bodin. — Nidification de l’Eider à duvet ( Somateria mollissima
Linné) sur les côtes bretonnes. Oiseau et R.F.O., 34, 1964, p. 264.
S. Boutinot. — Aigrette garzette et Mouette pygmée dans la région de Saint-
Quentin (Aisne). Ibid., 34, 1964, p. 74.
— Notes ornithologiques sur la région de Saint-Quentin (Aisne). Ibid., 1964,
p. 271.
— Capture d’un Bécasseau de Temminck. Ibid., 1964, p. 277.
— - Couvée tardive de l’Alouette calandrelle, Calandrella brachydactyla. Ibid.,
p. 68.
J. Brosse et S. Jacquemard-Brosse. — Le Pic à dos blanc, Dendrocopos leucotos
dans les Basses-Pyrénées. Ibid., 1964, pp. 267-268.
R. Canteneur. — Les oiseaux sauvages victimes de la circulation routière dans
l’Est de la France. Ibid., 34, 1964, pp. 252-257.
22 —
P. Charles-Dominique. — Parties héréditaires et parties imitées dans les
émissions vocales du Chardonneret Carduelis carduelis africana (Hartert).
Ibid., 34, 1964, pp. 79-82.
M. Crusafont-Pairo et F. Petter. — Un Muriné géant fossile des Iles Canaries,
Canariomys bravai, gen. nov. sp. nov. (Rongeurs, Muridés). Mammalia,
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A. Formon, Chef du Centre Régional de baguage de Dijon. Nouvelle localité
à Courlis cendrés dans la Vallée de la Saône. Le J ean-le-Blanc , 3, n° 1964,
p. 16.
— Chronique du baguage 1963, Ibid., pp. 25-31.
— Ph. Lebreton et M. Bournaud. — Compte rendu du Camp ornithologique
du Col de la Golèze en 1963. Oiseau et R.F.O., 34, 1964, pp. 136-150, 1 pl.
A. Heymer. — Répartition de la Pie-grièche à poitrine rose Lauius minor L.
1758 dans le Sud-ouest de l’Europe. Ibid., 34, pp. 25-29, 1964.
P. Isenmann et B. Schmitt. — Les oiseaux d’eau pendant l’hiver 1962-1963
à Strasbourg. Ibid., 34, 1964, pp. 220-232.
A. Labitte. — Mise au point du Statut de l’Emerillon Falco columbarius aesalon
Tunst. en France et plus particulièrement dans le département d’Eure-et-
Loir. Ibid., 34, 1964, pp. 106-111.
Ph. Lebreton, Chef du Centre Régional de baguage de Lyon, et Al. — Compte¬
rendu ornithologique semestriel. Données sur la migration post-nuptiale
dans la grande région lyonnaise. Bul. mens. Soc. linn. Lyon, 33e année,
juin et décembre 1964, pp. 138, 390-403.
— et M. Brosselin. Sur la dispersion estivale des Hérons bihoreaux. Oiseau
et R.F.O., 34, 1964, pp. 160-161.
— D. Dubois et J. M. Faure. — Sur l’hivernage des Cygnes en 1962-1963
dans la grande région lyonnaise, Ibid., pp. 43-50.
H. Legrand. — Le Perroquet noir de l’île de Praslin (Archipel des Seychelles).
Ibid., 34, 1964, pp. 154-158.
— Un curieux procédé de nidification du Cardinal d’Aldabra Foudia aldabrana
Ridgw. Ibid., 1964, pp. 162-163.
H. de Macedo. — Curieux cas de nidification du Buteo poecilochrous Gurney
sur Puya raimondii. Ibid., 34, 1964, pp. 200-203, 1 pl.
C. Monmignaut. — Cycle œstral de quelques Muridés africains et d’un Cricétidé
. malgache. Mammalia, 28, 1964, pp. 183-184.
R. Pricam. — Première nidification du Goéland argenté ( Larus argentatus)
sur les rives du lac Léman. Oiseau et R.F.O., 1964, 34, pp. 151-153.
A. Schierer, Chef du Centre Régional de baguage de Strasbourg. — Un camp
régional de baguage d’oiseaux en Lorraine. Le Troglodyte, 1964, n° 7,
pp. 22-23.
— Nidification de la Cigogne blanche en Moselle. Ibid., p. 25.
F. Spitz. — Notes sur l’avifaune de la région de Saint Michel en l’Herm (Vendée).
Oiseau et R.F.O., 34, 1964, pp. 51-67.
— Premiers résultats de l’enquête sur la nidification du Vanneau huppé (Vanellus
vanellus ) en France, Oiseaux de France, 14, n° 41, 1964, pp. 17-23.
— 23
— L’identification dans la nature et en main des Locustelles et des Hvpolaïs,
Ibid., pp. 38-42.
— Quelques aspects de la Migration automne 1962, hiver 1962-63. Ibid., n° 40,
pp. 3-11.
J. M. Thiollay. — Essai de dénombrement de quelques Rapaces du Nord-est
de la France en 1962. Oiseau et R.F.O., 34, pp. 30-42.
.1. Vielliard. — Note sur l’avifaune des Pyrénées orientales. Ibid., 34, 1964,
pp. 268-270.
L. Yeatman. — Calcul approximatif d’une population d’oiseaux sédentaires
d’après la proportion de reprises d’oiseaux bagués. Ibid., 34, 1964,
pp. 72-73.
— Densités de Sylviidés hivernant dans les Maures. Ibid., pp. 164-165.
— et Y. Berthelot. — Méthode mathématique d’estimation d’une population
d’oiseaux d’après le pourcentage de reprises. Ibid., 1964, pp. 258-263.
Collections reçues : Une importante collections d’oiseaux du Tchad, don du Cap.
J. Salvan, Correspondant du Muséum ; — une importante collection du
Congo, rapportée par MM. Descarpentries et Villiers ; — une col¬
lection d’oiseaux de l’archipel du Cap Vert et de l'île Sâo Thomé, don de
M. l’Abbé R. de Naurois ; — une série d’oiseaux de la Réunion et de
Maurice, provenant de la collection P. Carié ; — une collection d’oiseaux
d’Ecuador, acquise à M. Olalla ; — une collection d’oiseaux d’Argentine
méridionale, acquise à M. A. Kovacs ; — une collection d’oiseaux du
Brésil, échange du Musée de Goiania ; — • une collection d’oiseaux de
Somalie (Mission J. Roche) ; — une importante collection d’oiseaux
du Pérou, acquise de M. C. Kalisowsky ; — quatre série de Rongeurs,
don du Pr. Matthey, Lausanne ; — une collection de Mammifères de
Madagascar, don de M. R. Bauchot ; — deux importantes collections
de Micromammifères de Côte d’ivoire et de République Centrafricaine,
don de M. Pujol ; — - une collection de Primates du Gabon, don du
Pr P. P. Grasse ; — une collection de Mammifères du Congo (Brazzaville),
don de M. Taufflieb et de MM. Descarpentries et Villiers ; — une
collection de Primates du Rio Muni, don de M. Sabater Pi.
Éthologie des animaux sauvages.
J. Nouvel, Professeur. — Rapport sur l’Ornithose et la Psittacose dans les
collections zoologiques. Congrès des Vétérinaires de Parcs Zoologiques. —
Vienne, 8 mai 1964.
J. Nouvel, Professeur. — Comportement agressif des animaux sauvages (Singes-
Fauves). — in Psychiatrie Animale sous la direction de A. Brion et Henri
Ey ; pp. 527-532. Desclée de Brouwer, édit. 1964.
— et G. Chauvier, Sous-Directeur, L. Strazielle, Assistant. — Rapport
sur la mortalité en 1962, à la Ménagerie du Jardin des Plantes. Bull. Mus.
Hist. nat., 2e sér., 36, n° 6, 1964, pp. 740-755.
— et J. Rinjard, Sous-Directeur, P. Ciarpaglini, M. A. Pasquier et J. Prot,
Assistants. — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc
Zoologique pendant l’année 1962. Ibid., 2e sér., 36, n° 6, 1964, 1965,
pp. 727-739.
— 24
H. Saez, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Action de la température sur le
développement in-vitro de quelques espèces de Geotrichum. Rev. Pathol.
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— Geotrichum vanriji n. sp., Bull. Soc. Linn. Lyon, 33, 1964, pp. 263-267.
— et M. André (voir laboratoire d’Acarologie).
P. C. Roth, Contractuel au C.N.R.S. — Dernières réflexions sur l’utilisation
des radiations ionisantes en Médecine. Rev. Path. comp., 757, 1964, pp. 189-
193.
— Sur la possibilité de limiter les applications médicales des radiations ioni¬
santes. Communication au Congrès de l’Association Française pour l’avan¬
cement des Sciences, Lille (1964).
— et J. Verne. — Action préventive du phénvlpropionate de nor-androsté-
nolone (P. P. N. A.) dans la tumorisation expérimentale (nouvelles séries).
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Laboratoire d’Acarologie de l’École pratique
des Hautes Études.
M. AnDRÉ, Directeur. — Contribution à l’étude des Thrombidions du Congo
(Deuxième partie). Rev. Zool. Bot. Afr., 68, pp. 359-385, 43 fig.
— Flavio da F'onseca. Notice nécrologique. Acarologia, 6, fasc. 1, pp. 1-4,
1 portrait.
— Tlirombella natalensis n. sp. (Thrombidiidae : Thrombellinae). Ibid., 6, fasc. 1,
pp. 93-97, 10 fig.
— 1 algothrombium brasiliensis, nouvelle espèce de Thrombidion du Brésil,
Ibid., 6, fasc. 2, pp. 300-301, 4 fig.
— Quelques mots sur la répartition du genre Ealoniana Cambridge, 1898 (Ery-
thraeidae). Ann. Natal Mus., 16, pp. 1-2.
— et P. Robaux. — Sur la présence en France d’une nouvelle variété d ’Allo-
thrombium méridionale Berl., var. occidentalis n. var. Vie et Milieu, 14,
pp. 445-447, 8 fig.
— et II. Saëz. — Sur la présence d’une levure Candida tropicalis (Cast.) Berkhout
chez Ixodes ricinus L. Ann. Méd. Vétér., 1964, pp. 139-145, 2 fig.
F. Grandjean, Membre de l’Institut. — Nouvelles observations sur les Oribates
(3e série). Acarologia, 6, fasc. 1, pp. 170-198, 1 fig.
— Pheroliodes wehnckei (Willmann). Ibid., 6, fasc. 2, pp. 353-386, 8 fig.
— La solenidiotaxie des Oribates. Ibid., 6, fasc. 3, pp. 529-556.
— Oribates mexicains (lre série). Dampfiella Sell et et Beckiella n. g., Ibid.,
6, fasc. 4, pp. 694-711, 3 fig.
F. Monniot. — Sur deux espèces du genre Scaptognathus présentes à Roscofî.
Ibid., 6, fasc. 3, pp. 491-498, 3 fig.
K. O. Viets et F. Cassagne-Méjean. — Description et biologie d’une espèce
nouvelle d ’Arrenurus (Hydrachnellae, Acari). Ibid., 6, fasc. 3, pp. 499-
503, 7 fig.
P. Robaux. — Présence d’un appareil copulateur chez les Sericothrombiinae
et Microthrombidiinae (Thrombidiidae). Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, pp. 117-
122, 8 fig.
— 25
R. Taufflieb. — Les Schongastiella (Trombiculidae) de la région subsaharienne.
Acarologia, 6, fasc. 3, pp. 455-475, 9 pl.
V. G. Marshall. — A new Parholaspid Mite frorn Eastern Canada with notes
on the genus Neparholaspis Evans (Mesostigmata). Ibid., 6, fasc. 3,
pp. 417-421, 4 fig.
Zoologie : Reptiles et Poissons.
J. Guibé, Professeur. — Les Batraciens. « Que sais-je », n° 1160, P.U.F., 125 p.,
figs.
M. Blanc, Sous-Directeur. — Travaux ichthyologiques et herpétologiques
publiés par Achille Valenciennes. Mém. I.F.A.N., n° 68, 1963, pp. 71-75.
— LTn siècle de collections ichthyologiques africaines au Muséum. Ibid., n° 68,
1963, pp. 77-79.
— Nombreux articles sur les Poissons, in « Histoire Naturelle », 8 vol., Coll.
Les Encyclopédies du Livre d’Or, Edit, des Deux Coqs d’Or (E.G.I.),
Paris, 1964, 1.400 p.
— et P. Fourmanoir. — Etude préliminaire des poissons de la côte cambod¬
gienne. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964, pp. 33-46.
— et A. Stauch. — Dagetichthys lakdoensis n. g., n. sp., Téléostéen Pleuro-
nectiforme du bassin de la Haute-Bénoué. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
36, n» 2, 1964, pp. 172-177, 3 fig.
M. L. Bauchot, Sous-Directeur. — Catalogue critique des Types de Poissons
du Muséum National d’Histoire Naturelle. I. Famille des Labridae. IL
Famille des Chaetodontidae, Scatophagidae, Toxotidae, Monodactylidae,
Ephippidae, Scorpidae, Pempheridae, Kyphosidae et Girellidae. Publi¬
cations du Muséum, n° 20, 1963, pp. 1-195.
— Identification du type de Julis Lessonii Valenciennes. Mém. I.F.A.N., n° 68,
1963, pp. 65-69, 4 fig.
— Voir J. Arnoult.
J. Arnoult, Assistant. — Comportement et Reproduction en captivité de
Polypterus senegalus Cuvier. Acta zoologica, 46, 1964, pp. 191-199, 3 fig.
— et J. Daget, M. L. et R. Bauchot. — Développement du chondrocràne et
des arcs aortiques chez Polypterus senegalus Cuvier. Ibid., 46, 1964,
pp. 201-244, 34 fig.
C. J. Spillmann Attaché de recherches au C.N.R.S. — Sur deux Blageons :
Telestes soufia agassizi (C. V.) présentant des signes d’hybridation avec le
Vairon : Phoxinus phoxinus (L.). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 5,
1963, pp. 464-467, fig.
J. C. Hureau, Attaché de recherches au C.N.R.S. — ■ Étude préliminaire mor¬
phologique et anatomique de la glande thyroïde de Tremalomus bernacchii
Boul., Téléostéen benthique des côtes du continent antarctique. Bull.
Soc. Zool. France, 88, n° 5-6, 1963, pp. 547-556, 5 fig.
— et P. Arnaud. — Complément à la faune de Poissons de Terre-Adélie (Antar¬
ctique). Bull. Inst. Océanogr. Monaco, 62, n° 1295, 1964, pp. 1-14, 8 fig.
J. P. Quiguer, Stagiaire de recherches au C.N.R.S. — Étude préliminaire de la
faune ichthyologique de Nouvelle-Calédonie. Conditions générales et
— 26
répartition. Thèse Doctorat 3e Cycle, Océanographie biologique. Paris,
6 juillet 1964.
Principales collections reçues :
Poissons : Iles Kerguélen et Nouvelle-Amsterdam (Hureau) — Congo
Decarpentries et Villiers) — Côte d’ivoire (Daget) — Nouvelle-
Calédonie (Postel) — Atlantique sud (Blache) — Sénégal (Cadenat) — -
Cambodge (d’AuBESTox).
Batraciens et Reptiles : Pointe-Noire (Stauch) — La Maboké (Pujol)
— Anno Bon (Taufflikb, Stauch) — Madagascar (D. Brygoo).
Entomologie générale et appliquée.
A. S. Balachowsky, Professeur. Note complémentaire sur Phloesinus armatus
Reitter (Col. Scolytidae) nuisible au Cyprès dans le bassin oriental de la
Méditerranée (en coll. avec C. Chararas). Rev. Path. vég. Ent. agr. Fr.,
43, n° 1, pp. 13-17.
— Références des travaux publiés sur les Punaises des Céréales (Eurygaster
et Aelia) de 1957 à 1962. Sunn Pest Circulaire , n° 10, Inst. Pasteur.
R. Jeannei,, Professeur honoraire. — Sur quelques Psélaphides du Chili. Rev.
fr. Ent., 31, n° 1, 1964, pp. 5-12, 5 fig.
— A propos des Trechini du Caucase. Ibid., 31, n° 3, p. 164.
— III. Les Catopides de l’Afrique Australe avec une révision des Oritocatopini
africains (Coleopterà). (Seientific results of N. Leleup Expédition 1960-
1961). Trans. Mus. Mem., n° 15, 1964, pp. 219-255.
P. Vayssière, Professeur honoraire. — Les équilibres biologiques et les animaux
dits nuisibles. Rev. Fed. fr. Soc. Sc. nat., 3e sér., 2, n° 8, 1963.
— L’Académie d’Agriculture et l’Enseignement supérieur agricole. C. R. Acad.
Agr. Fr., 1964.
— Nature, Ressources naturelles et Société. Ibid., 1964.
— Discours de réception Christian Beau. C. R. Acad. Sc. O. M., 1964.
— Le Parc de la Yanoise. C. R. Acad. Agr. Fr., 1964.
— Note d’information pour les conseillers-biologistes. Rev. Fed. fr. Soc. Sc. nat.,
3e sér., 3, n° 14, 1964.
J. Bourgogne, Sous-Directeur. — La préparation des Armures génitales des
Lépidoptères (suite). Alexanor, 3, 1963, pp. 153-164 ; Ibid., 3, 1964,
pp. 195-206.
— Oreopsyche tabanivicinella Bruand. Répartition française, éthologie et
relations avec O. pyrenaella H. S. ( Psychidae ) (suite). Ibid., 3, 1963,
pp. 177-182.
— Une espèce à rechercher (Zygaenidae). Ibid., 3, 1963, p. 176.
— Un élevage d’Agrotis ripae Hb. ( Noctuidae ). Ibid., 3, 1964, pp. 221-224.
— Captures intéressantes ( Tineoidea , Phaloniidae, Pyraloidea). Ibid., 3, 1964,
pp. 233-234.
— Sur deux Psychidae exotiques, dont un eespèce nuisible au Caféier (Lep.).
Bull. Soc. ent. Fr., 68, 1963, pp. 260-263.
27 —
— Un curieux mode de reproduction chez les Lépidoptères (Psychidae) . Alexanor,
3, 1964, pp. 269-272.
— Un Psychidae nouveau de Madagascar. Bull. Soc. eut. Fr., 69, 1964, pp. 86-89.
— Une espèce peu connue, « Chalia » emiliae Heyl. (Lep. Psychidae) . Bull.
I.F.A.N., 26, sér. A, n° 3, 1964, pp. 894-899.
— Captures intéressantes et observations sur des formes mélaniques (Noctuidae,
Lymantriidae, Geometridae ). Alexanor, 3, 1964, pp. 321-322.
J. Carayon, Sous-Directeur. — L’Hémiptère Perillus hioculatus, utile ennemi
du Doryphore. Science et Nature, n° 60, Nov. Déc. 1963, pp. 31-33.
— La spermathèque et les voies génitales femelles des Lygaeidés Oxycareninae
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- — - Les aberrations sexuelles « normalisées » de certains Hémiptères Cimicoidea,
in : Psychiatrie animale, un vol., Desclée de Brouwer édit. Paris, 1964,
pp. 283-294.
— Un cas d’offrande nuptiale chez les Hétéroptères. C. R. Acad. Sc., 259, pp. 4815
4818.
A. Villiers, Sous-Directeur. — Mission Zoologique de l’I.R.S.A.C. en Afrique
orientale (P. Basilewsky et N. Leleup, 1957). LXXXIV, Hemiptera
Reduviidae. Ann. Mus. Roy. Afr. Centr., Zool., 110, 1962, pp. 454-477,
26 fig.
— - Catalogue raisonné des Buprestidae d’Indochine. III, Agrilini, genre Agrilus
(3e partie) (avec A. Descarpentries). Bull. Inst. Roy. Sc. Nat. Belg., 39,
n° 11, 1963, pp. 1-23, 12 fig.
— Coléoptères, in Encyclopédie de la Pléiade, Zoologie, II, Arthropodes, pp. 696-
734, 45 fig.
— Diptères. Ibid., pp. 795-831, 44 fig.
— Aphaniptères. Ibid., pp. 832-836, 5 fig.
— Mallophages. Ibid., pp. 905-908, 4 fig.
— Anoploures. Ibid., pp. 909-912, 3 fig.
— Hémiptères. Ibid., pp. 916-949, 42 fig.
— Histoire Naturelle pour garçons et filles. Encyclopédie du livre d’or, 1964,
8 vol., 1.400 p. (Adaptation des rubriques Insectes, Arachnides et reptiles).
— Exploration du Parc National de la Garamba. Mission H. de Saeger... Fasc. 43,
Reduviidae, ( Hemiptera Heteroptera). Bruxelles, 1964, 134 p., 4 tabl.,
56 fig.
— Our Mother Nature. The conservation of Nature and Natural Resources in
the Sudan-Sahel Zone of Africa. Morges, U.I.C.N. pub., new ser., supp.
pap. n° 2, 1963, 75 p., film 36 phot. + comm.
— Contribution à la Faune du Congo (Brazzaville). I, Compte-rendu sommaire
de Mission (avec A. Descarpentries). Bull. I.F.A.N., 26, sér. A, n° 3,
pp. 1023-1032, 1 carte, 14 phot.
— Les Insectes in Encyclopédie par l’Image. Paris, Hachette, 1964, 64 p.,
128 phot.
— Un nouvel H enicocephalidae du Natal. Bull. I.F.A.N., 26, sér. A, n° 4, 1964,
pp. 1316-1319, 2 fig.
• — Contribution à la faune du Congo (Brazzaville) (Mission A. Villiers et
A. Descarpentries). II, Oiseaux (avec A. Descarpentries)). Ibid., 26,
sér. A, n° 4, 1964, pp. 1346-1392.
— 28
— Les Réduviidés de Madagascar. XXII, Piratinae. Rev. Fr. Ent., 31, n° 3,
1964, pp. 182-195, 14 fïg.
— Nouveaux Hémiptères Reduviidae de l’Ile Maurice. Ibid., 31, n° 4, 1964,
pp. 307-314, 8 fig.
— Catalogue raisonné des Buprestidae d’Indochine. VI, Trachydini (lre partie)
(avec A. Descarpentries). Ibid., 31, n° 4, 1964, pp. 250-262, 29 fig.
P. C. Rougeot, Sous-Directeur. — Sur quelques Lépidoptères Attacidae de la
Côte d’ivoire. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 4, 1963, pp. 357-360.
— Remarques sur l’année entomologique 1963. Alexanor, 3, 1964, pp. 206-208.
— Apollons romantiques. Ibid., 3, 1964, pp. 225-229.
— Bibliographie. Elliot Pinhey ; Hawk-Moths of Central and Southern-Africa.
Ibid., 3, 1964, p. 280.
— Chasses hivernales en montange. Ibid., 3, 1964, pp. 279-280.
— Le Ver à Soie. Science et Nature, n° 64, juillet-août 1964, pp. 29-34.
M. Descamps, Sous-Directeur. — • Notes préliminaires sur un foyer de gréga¬
risation du Criquet migrateur africain, ( Locusta migratoria migratorioides
R et F) en Zone Soudanaise. Locusta (Mali), n° 10, 1964, 100 p.
J. R. Steffan, Sous-Directeur. • — - Deux nouveaux genres de Torymidae et de
Cleonymidae paléarctiques. Entomophaga, 9, 1964, pp. 101-106.
— Les Bruches nuisibles aux légumes secs. Faba, 3, 1964, pp. 6-7 ; 4, pp. 4-5 ;
5, pp. 5-6 ; 6, p. 5.
G. Colas, Chef de Travaux. — Note sur Lucanus cervus L. Science et Nature,
n° 61, pp. 41-43, 1 photo.
— Un nouveau Pterostichus Microphtalme des Pyrénées. Ann. Spéléo, 18, fasc. 4,
1963, pp. 491-493, 1 fig.
P. Viette, Maître-Assistant. — Descriptions de quelques nouveaux Microlépi¬
doptères de Madagascar et des Comores. Lambillionea, Bruxelles, 62,
pp. 23-30, 4 fig.
— Descriptions de nouvelles espèces malgaches de Lépidoptères Pliycitidae.
Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 33e année, pp. 131-134.
— A new injurious Metura (Lep. Psychidae) in New Caledonia and New Hébrides.
Proc. Ninth Pacific. Sci. Congr., Bangkok 1957, 9, pp. 142-144, 2 fig.
— Lépidoptères (Papillons) in Encyclopédie de la Pléiade, Zool., 2, Les Arthro¬
podes, pp. 751-794, 24 fig. Gallimard édit. Paris.
— Publication de la « Faune de Madagascar, 17 (P. Griveaüd, Ins. Lépid.
Amatidae, 147 p.) et 18 (A. Grosnier, Crust. Décap. Grapsidae et Ocypo-
didae, 143 p.).
A. Descarpentries, Assistant. — Sur Lampra gautieri Bruyant et quelques
autres Buprestidae fossiles des Schistes de Ménat (Puy-de-Dôme) (lre partie
Bull. Soc. ent. Fr., 69, n° 1-2, 1964, pp. 47-56, 4 fig. (en collaboration avec
J. Balazuc).
— Id. (2e partie). Ibid., 69, n° 3-4, 1964, pp. 101-108 (en collaboration avec
J. Balazuc).
— Family Buprestidae, in Nature and Life in Southeast Asia, Kyoto, 1964,
3, n° 14, pp. 197-198, 1 pi. phot. (en collaboration avec M. Chûjô).
— et A. Villiers. — Voir A. Villiers.
— 29 —
G. Bebnahdi, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Lépidoptères Lycaenidae
(sauf Agrodiaetus ) récoltés en Iran par H. de Lesse en 1955 et 1958. Ale-
xanor, 3, pp. 209-216, 273-278.
- — Lépidoptères Rhopalocères récoltés par M. J. Mateu dans l’Ennedi et au
Tchad. Bull. I.F.A.N., 26, pp. 648-658.
— Recherches sur les Lépidoptères effectuées à la Mission biologique au Gabon,
Biologia Gabonica, 1, 1964, pp. 59-63, 1 carte.
— Formules chromosomiques de quelques Lépidoptères Rhopalocères du Gabon.
Ibid., 1, 1964, pp. 65-71, 2 fig. (en collaboration avec H. de Lesse).
H. de Lesse, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Une nouvelle sous-espèce
à’ Agrodiaetus altivagans Forster (Lep. Lycaenidae). Alexarwr, 3, 1963,
pp. 167-168.
— Les nombres de chromosomes chez quelques Erebia femelles {Lep. Satyrinae).
Bev. fr. Ent., 31, 1964, pp. 112-115.
— et G. Bernardi. — Voir G. Bernardi.
F. Pierre, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Note sur quelques Blaps de
Syrie et de Palestine {Col. T enebrionidae) . Suppl. Vie et Milieu, n° 17,
1964, pp. 407-409.
— Storthocnemis nouveaux de la Zone sahélienne et du Sahara. Bull. I.F.A.N.,
26, n° 3, 1964, pp. 865-874, 2 fig.
L. Tsacas, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Révision des espèces du genre
Acanthopleura Engel (Dipt. Asilidae ). Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., nouv.
sér. A, Zool., 28, n° 3, pp. 205-240.
— Deux Asilini paléarctiques nouveaux : Cerdistus melanomerus n. sp. et
N eomochtherus aquitanus n. sp. {Dipt. Asilidae). Bull. Soc. Ent. Fr., 69,
n° 7-8, pp. 000-000.
Ph. Bruneau de Miré, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Les Tachyini
africains de la collection du Muséum National d’Histoire Naturelle de
Paris (2e note). Bev. fr. Ent., 31, n° 2, 1964, pp. 69-100.
— Un cas d’hybridation spontanée entre Chrysocarabus {chrysolribax) rutilans
Dej. et Chrysocarabus (s. str.) splendens 01. {Col. Carabidae ). Bull. Soc. ent.
Fr., 69, n° 1-2, pp. 21-25.
L. Matile, Assistant. — - Diptères Fungivoridae récoltés à Richelieu (Indre-et-
Loire) et aux environs. Cahiers Nat. Bull. N. P., nouv. sér., 19, 1963,
pp. 75-79.
— - Diptères Fungivoridae récoltés dans l’île de Port-Cros (Yar). Ibid., 20, 1964,
pp. 5-10.
— Contribution à l’inventaire faunistique des cavités souterraines de l’Ouest
de la France. IL Cavités de la Sarthe, du Maine et Loire, de Loire Atlan¬
tique et du Morbihan. Ann. Spéléo., 18, n° 3, 1963, pp. 343-357, 1 carte
(en coll. avec J. C. Beaucournu).
— Contr. Inv. faunistique des cavités sout. de l’Ouest de la France. III. Liste
des espèces, bibliographie. Ibid., 18, n° 4, 1963, pp. 519-531 (en coll. avec
J. C. Beaucournu).
H. Stempffer, Correspondant du Muséum. — - Contribution à l’étude des
Lycaenidae d’Afrique tropicale et équatoriale. Bull. I.F. A. N., 26, sér. A,
pp. 1226-1287, 101 fig.
30 —
E. Rivalier, Conespondant du Muséum. — Le genre Prothyma Hope. Révision
et description de quatre espèces nouvelles. Rev. fr. Ent., 31, n° 3, pp. 127-
164.
J. Balazuc, Correspondant du Muséum. — Sous le signe du Scorpion. L’ Entomo¬
logiste, 20, n° 1-2, 1964, pp. 1-3.
— Sur Lampra gautieri Bruyant et quelques autres Buprestidae fossiles des
schistes de Menât (Puy-de-Dôme). Bull. Soc. ent. Fr., 69, n° 1-2, 1964,
pp. 47-56, 1 pl. , Ibid., n° 3-4, pp. 101-108.
G. Ruter, Correspondant du Muséum. — Description d’un Cetoniinae nouveau
du Katanga [Col. Scarab.) Gnathocera ( Gnathocerida ) allardi n. sp., Rev.
Zool. Bot. Afr., 69, n° 1-2, pp. 165-168.
— Description d’un Trichiinae nouveau de Fernando-Poo [Col. Scarab.) Myo-
dermides nov. gen. lepesmei n. sp., Bull. I.F.A.N., 26, Sér. A, n° 2,
pp. 614-616.
— Contribution à l’étude de la faune de la basse Casamance. X. Coléoptères
Scarabaeidae Cetoniinae. Ibid., 26, sér. A, n° 3, pp. 878-883.
— Description d’un Gnathocera nouveau (Col. Scarab., Cetoniinae) : Gnathocera
( Gnathocerida ) Bourgoini n. sp. Rev. fr. Ent., 31, n° 2, pp. 109-111.
II. Henrot, Attaché au Muséum. — Note sur les Catopidae de l’île de Chypre.
Ibid., 31, n° 2, pp. 104-108.
— Un Duvalius nouveau de l’île de Majorque, [Col. Carabidae) . Bull. Soc. ent. Fr.,
69, n» 1-2, 1964, pp. 15-17.
A. Hoffmann. — Un nouveau Curculionide de l’île de la Possession (Archipel
des Crozet). Rev. fr. Ent., 31, n° 1, pp. 36-39, 4 fig.
— Sur quelques espèces d’ Otiorrhynchus des Asturies, recueillis par Ph. Bruneau
de Miré. Ibid., 31, n° 1, pp. 40-44.
— Curculionides nouveaux des régions eurasiennes. Bull. Soc. ent. Fr., 69,
n° 1-2, pp. 39-46.
— Description de deux nouveaux genres et espèces de Curculionides des régions
mélanésiennes. Cahiers du Pacifique, n° 6, juin 1964, pp. 47-50, 3 clichés.
J. Jarrige, Attaché au Muséum. — Brachélytres (Col.) récoltés en Nouvelle-
Calédonie par Y. Plessis. Ibid., n° 6, juin 1964, pp. 177-180.
H. Bertrand, Directeur honoraire à l’Ecole Pratique des Hautes Études. —
L’endémisme des Insectes aquatiques en Espagne. C. R. som. Séances Soc.
Biogéogr., 1964, n° 358, pp. 75-83.
— Captures et élevages de larves de Coléoptères aquatiques (19e note), Bull. Soc.
ent. Fr., 68, 1964, pp. 223-225, 1 fig.
— Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aquatiques de
la région éthiopienne (6e note), Helodidae. Bull. I.F.A.N., 26, sér. A, 1964,
pp. 513-579, 47 fig.
— Note sur les Potamophilinae (Col. Dryopidae ) de la région éthiopienne. Bull.
Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 3, 1964, (1965), pp. 315-325, 5 fig.
L. Levasseur, Attaché au Muséum. — Contribution à la connaissance des
Coléoptères Staphylinidés d3 l’Afrique noir (5e note). Trois espèces nou¬
velles de Gabronthus [ Philontini ) en provenance du Katanga. Rev. fr. Ent.,
31, n° 4, pp. 000-000.
— 31 —
S. Von Breuning, Travailleur libre. — Neue Lamiinae aus den Bestânden des
Staatlichen Muséums für Tierkunde in Dresden. Reichenbachia , 2, pp. 301-
310.
— Nouveaux Cerambycidae Lamiinae récoltés au Cameroun. Bull. I.F.A.N., 26,
sér. A, pp. 155-159.
— Nouveaux Lamiaires de Madagascar. Bull. Soc. ent. Mulh., pp. 23-27.
— Cerambycides nouveaux de la collection Heyrovsky (2e partie). Ibid,., pp. 27-
30.
— Contribution à la connaissance des Lamiens du Laos, 8e partie. Bull. Soc.
Roy. Sc. Nat. du Laos, 9, pp. 5-12.
— New Indonesian Lamiinae (en coll. avec Mr. Gii.mour). Treubia, 26, pp. 123-
130.
— Coléoptères Cerambycidae nouveaux des collections du Musée Royal de
l’Afrique Centrale à Tervuren. Rev. Zool. Bot. Afr., 79, pp. 369-376.
— Nouveaux Lamiaires du Japon (en coll. avec K. Ohbayashi). Bull, Jap. ent.
Acad., 1, pp. 15-18.
— Nouveaux Lamiinae de l’Ugai da. Ann. Mag. Nat. Ilist., ser. 13, 6, pp. 683-
688.
— Nouvelles formes de Lamiaires (16e partie). Bull. Inst. Roy. Sc. Nat. Belg., 40,
n° 10, pp. 1-8.
— Neue Lamiiden aus dem Muséum G. Frey. Ent. Arb. Mus. Frey, 15, pp. 91-97.
— Beschreibung einiger neuer Formen der Gattung Carabus. Ibid., 15, pp. 106-
107.
— Beitrag zur Kenntnis der Varabini Anatoliens. Atli Soc. It. Sc. Nat. e del
Mus. Civ. Stor. Nat. Milano, 103, pp. 213-217.
— Beitrag zur Kenntnis der Gattung Carabus. Reichenbachia, 4, pp. 59-60.
— - Eine neue Lamiide aus den Bestânden dés Rijksmuseums. Ent. Tidskr., 85,
p. 56.
— Col. of South East Asia. 31. Cerambycidae, Lamiinae, 2e partie (en coll. avec
M. Chujo). Nature and Life in Southeast Asia, 3, pp. 247-251.
— Die Apomecynini d. asiastisch-australischen région. Ent. Abhandl. d. Staatl.
Muséums für Tierkunde in Dresden, 30, pp. 1-448 (à suivre).
C. Legros, Correspondant du Muséum. — Les Coléoptères Hydrocanthares du
Tibesti (en coll. avec Ph. Bruneau de Mire). Bull. I.F.A.N., 25, sér. A,
n° 3, 1963, pp. 838-894, 13 fig., 2 tabl.
Principales collections reçues :
Don M. E. Lebis, l’importante collection E. Lebis et J. Vadon, Coléoptères
de Madagascar. — Don de la Station Agronomique de Seine-et-Marne
(M. Flon, Directeur), une collection d’Hyménoptères de France, de
M. Bru. — • Acquisition de la collection de Rhopalocères de France de
MM. Deslandes. — Don de Mme A. Zerkowitz de la çollection A. Zer-
kowitz (Lépidoptères américains). — Acquisition de la collection de
Coléoptères coprophages paléarctiques de M. G. Pecoud.
Autres acquisitions :
M. Stempffer, Lépidoptères Lycénides éthiopiens. — M. P. Griveaud,
Lépidoptères surtout Hétérocères de Côte d’ivoire. — M. P. Soga, Lépi-
— 32 —
doptères malgaches (région du Tsaratanara). — M. D. Wintrebert,
Acridiens du S. W. malgache. Très important matériel entomologique
récolté par diverses missions accomplies dans le cadre du laboratoire,
principalement : Mission A. Villiers et A. Descarpentries au Congo ;
M. Descamps au Mali (région de Sikasso), et en Iran (de l’Azerbaidjan
au Pakistan) ; P. Viette à Madagascar (région du Tsaratanana et baie
d’Qntogil) ; A. S. Balachowsky, J. Carayon et R. Pujol en République
Centrafricaine (Boukoko, la Maboké).
Zoologie (Arthropodes ) .
t L. Face, Membre de d’institut, Professeur honoraire. — Sur la répartition
de deux espèces d’Amphipodes pélagiques, du genre Streetsia, dans les
parages du Cap de Bonne Espérance. Ann. Natal Mus., 16, 1964, pp. 111-
112
M. Vachon, Professeur. — Chélicérates in Encyclopédie de La Pléiade (Galli¬
mard). Zoologie 2, Paris, 1963, pp. 89-256, 74 fig.
— Sur l’établissement de formules précisant l’ordre d’apparition des tricho-
bothries au cours du développement post-embryonnaire chez les Pseu¬
doscorpions (Arachnides). C. R. Acad. Sri., Paris, 258, 1964, pp. 4839-
4842, 4 fig.
— Roncus (R.) barbei, nouvelle espèce de Pseudoscorpion Neobisiidae des
cavernes du Lot-et-Garonne, France. Rull. Mus. Hist. nat., 36, n° 1, 1964,
pp. 72-79, 13 fig.
— Louis Fage (1883-1964). Notice biographique et bibliographique. Ibid., 2e sér.,
36, n° 4, 1964 (1965), pp. 423-440.
— et J. FIeurtault-Rossi. — • Une nouvelle espèce française de Pseudoscorpion
cavernicole : Spelyngochthonius provincialis (Chthoniidae) du département
de l’Hérault. Ibid., 36, n° 1, 1964, pp. 80-85, 5 fig.
— et P. D Gabbutt. - — Sur l’utilisation des soies flagellaires chélicériennes
dans la distinction des genres Neobisium J. C. Chamberlin et Roncus
L. Koch (Arachnides, Pseudoscorpions, Neobisiidae). Importance d’une
connaissance précise de la genèse d’un caractère pour en déceler la valeur
taxonomique. Bull. Soc. Zool. Fr., 89, 1964, pp. 174-188, 27 fig.
— Voir aussi : Laboratoire d’Étude et de Recherches sur les Arthropodes irradiés
(p. 36).
M. André, Sous-Directeur. — Voir Laboratoire d’Acarologie de l’Ficole Pratique
des Hautes Etudes (p. 24).
J. Forest, Sous-Directeur. — Sur un nouveau genre de Diogenidae (Crustacea
Paguridae) de l’Atlantique sud-américain, Loxopagurus gen. nov., établi
pour Pagurus loxochelis Moreira. Zool. Meded., F estbundel H. Boschma, 39,
1964, pp. 279-296, fig. 1-11.
— Campagne de la Calypso aux îles du Cap Vert (1959). 1. Introduction. Rés.
scient. Camp. « Calypso », Ann. Inst, océanogr., 41, 1964, pp. 31-41,
2 cartes.
— Sur une crevette recueillie au cours de la campagne de chalutage dans le
golfe de Guinée, Plesionika williamsi sp. nov.. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
35, n° 6, 1963 (1964), pp. 620-629, fig. 1-4.
33 —
— Le genre Macropodia Leach en Méditerranée. II. Remarques sur la nomen¬
clature et les synonymies (Crustacea Brachyura Majidae). Ibid., 2e sér.,
36, n° 3, 1964 (1965), pp. 348-354.
— et E. Postel. — Sur une espèce nouvelle de langouste des îles du CapVert,
Palinurus charlestoni sp. nov. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 1, 1964,
pp. 100-121, fig. 1-7.
— et R. Zariquiey. — - Le genre Macropodia Leach en Méditerranée. I. Des¬
cription et étude comparative des espèces (Crustacea Brachyura Majidae).
Ibid., n° 2, p
2, 1964, pp. 208-215.
— La théorie astronomique d’E. Bernard sur le balancement de l’équateur
calorifique, et ses conséquences sur les déplacements de la forêt équatoriale
africaine. Ibid., pp. 216-227, 1 fig.
— Notes sur des Sapotacées. 2. Espèces américaines. Deux N eoxythece guyanais
nouveaux. Combinaisons nouvelles. Ibid., pp. 228-232.
— Notes sur des Sapotacées. 3. 1. Réhabilitation des genres américains Ragala
Pierre et Prieurella Pierre. 2. Un nouveau Manilkara centrafricain,
M. mabokeensis Aubr. 3. Les Labramia malgaches. 4. La part malgache
dans la distribution mondiale du genre Mimusops (Sapotacées). 5. Pachys
tela Koechlinii, espèce nouvelle du Congo Brazzaville. Ibid., 4, 3, 1964,
pp. 367-391, 2 fig., 3 phot.
H. Humbert, Professeur honoraire, Membre de l’Institut. — Flore de Mada¬
gascar et des Comores (Plantes vasculaires) : 56. Urticacées (par J. Leandri)
Paris, 1964, 107 p., 19 pl. ; 60. Loranthacées, (par Mlle S. Balle), d°,
124 p., 14 pl.
— Les Gentianacées de Madagascar (suite) Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964,
pp. 29-37, 4 pl.
M. L. Tardieu-Blot (Mme), Maître de Conférences, sous-directeur. — Eugène
Poilane, 1888-1964. Ibid., nouv. sér., 4, 3, 1964, pp. 351-354, 1 portr ;
1 carte.
— Ptéridophytes, in Aubréville, Flore du Gabon, 8, 226 p., 33 pl., 1964.
— - Sur les Spores des Davalliaceae et Vittariaceae malgaches, Pollen et Spores,
2, pp. 537-544, 5 fig.
— Ptéridophytes, in Aubréville, Flore du Cameroun, 3, 1964, 372 p., 55 pl.
J. Leandri, Maître de Conférences, sous-directeur. — Le Professeur Charles
Baehni (1907-1964), Adansonia, nouv. sér., 4, 2, 1964, pp. 205-207,
1 portrait.
— Ernest Cosson, Aoriste français (1819-1889), et l’étude botanique de l’Afrique
du Nord. Ibid., 4, 3, 1964, pp. 355-365, 1 portrait.
— - Urticacées, in H. Humbert, Flore de Madagascar et des Comores (Plantes
vasculaires) Paris, 1964, 107 p., 19 pl.
R. Benoist, sous-directeur honoraire. — Contribution à la connaissance des
Acanthacées malgaches. Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 1964, n° 9, pp. 397-
404.
4
50
M. Keeaudren (Mlle), Assistante. — Une étonnante Cucurbitacée du jardin de
Tsimbazaza (Madagascar) : Xerosicyos pubescens sp. nov. Ibid., 111,
n° 3-4, 1964, pp. 180-182, 1 fig.
— Révision du genre Zehneria (Melothria pro parte, Cucurbitaceae), à Mada¬
gascar : I. Position systématique et nomenclature des Melothria de Mada¬
gascar ; II. Espèces nouvelles de Zehneria à Madagascar. Adansonia,
nouv. sér., 4, f. 2, 1964, pp. 331-337.
— Le genre Moringa en Afrique et à Madagascar, (affinités systématiques,
intérêt biogéographique). Comm. Congr. A.E.T.F.A.T., Gênes-Florence
1963 ; Webbia, 19, 2, 1965, pp. 815-824, 2 cartes, 1 fig., 1 photo.
— et G. Aymonin. Le Xe Congrès International de Botanique. Bull. Soc. Bot.
Fr., 111, n° 7-8, 1964, pp. 315-316.
G. Aymonin, Assistant. — Observations et remarques sur le paysage végétal
du Cherchellois (Algérie). Ibid., 110, n° 7-8, 1963, pp. 380-392, 5 fig.
— Le Jardin alpin du Muséum de Paris (I. historique ; plantes alpines et polaires).
Le Monde des Plantes, 342, 1964, pp. 8-10.
— Notice botanique sur « l’ouest et le sud du Bassin parisien ». Rev, Féd. Fr. Soc.
Sc. Nat., 3e sér. 3, n° 12, 1964, pp. 95-101.
— Propos de Biologie et d’écologie végétales (I. les Ptéridophytes). Sc. et Nat.
63, 1964, pp. 9-20, 14 ph. orig.
— De Paris aux collines du Berry. Not. Exc. Biol. Vég et. E.N.S. Paris. Doc.
Polyc. Ecole Normale Supérieure Sciences, Paris, 1964, 50 p., 2 pl. fig.
— Le Jardin alpin du Muséum de Paris (IL Orophytes sud-européens et plantes
ligneuses). Le Monde des Plantes, 343, 1964, pp. 7-9.
— Haute-Savoie. Not. Stage Biol, vèg t. alp. E.N.S. Paris. Doc. polyc. Ecole
Normale Supérieure Sciences, Paris, 1964, 39, p., 1 carte.
— Le genre Dicranolepis (Thyméléacées) en Afrique équatoriale occidentale
(régions camérouno-gabonaises) . Comm. Congr. A.E.T.F.A.T. Firenze,
1963. Webbia, 19, n° 2, 1965, pp. 825-830, 1 carte.
— La connaissance des unités systématiques de l’Europe. Documents et pers¬
pectives. Bull. Soc. Bot. Fr., 111, n° 3-4, 1964, pp. 141-149.
— Herbiers de Pourret et problèmes de typification : notes complémentaires
et observations critiques. Ibid., pp. 150-151.
— L’emploi des termes taxonomie et taxinomie. Réponse à Mr. le Président
Paris. Ibid., pp. 139-140.
— La position systématique du Wikstroemia Souliei H. Lee., Thyméléacée de
Batang (Paan), Chine, Ibid., pp. 182-189, 2 fig.
— Remarques sur le « peuplement végétal des Grands Causses ». Complément à
l’analyse de l’ouvrage de C. Van den Bergiien. Ibid., pp. 203-204.
— L’inflorescence des Caryophyllées. Coll. Morphol Végét., Ecole Norm. Sup.
Paris., Bull. Soc. Bot. Fr., Mém. h. s., 1964, pp. 153-154.
— Présentation de l’ouvrage « Précis de Botanique », publié sous la direction du
Prof. Grasse. Bull. Soc. Bot. Fr. 111, n° 3-4, 1964, pp. 197-200.
— Présentation commentée de l’ouvrage « Flore et Végétation des Alpes » de Cl.
Favarger et P. A. Robert. Ibid., pp. 204-206.
— M. Van Campo (Mme), Ph. Guinet, et P. Rognon. — Contribution à l’étude
du peuplement végétal quaternaire des montagnes sahariennes : l’Atacor.
Pollen et Spores, 6, 1, 1964, pp. 169-194, 3 fig., 2 ph., 2 pl.
— 51
— C. Jacquiot, G. Massenot, J. Montégut, et J. M. Rouet. — Field meeting
of the Bot. Soc. of Brit. Isles. Itinéraires d’exc. Doc. polyc. Soc. Sc. Nat.
Seine-et-Oise, 1964, 10 p., 1 carte.
— et J. Leandri. Rapport pour l’attribution du Prix Gandoger (Phanéro-
gamie) 1963. Bull. Soc. Bot. Fr., 110, n° 9, 1964, pp. 408-409.
— ■ Voir M. Keraudren.
N. Halle, Assistant. — Bertiera Angusiana, Rubiacée nouvelle de la Rhodésie
du Nord. Adansonia, nouv. sér., 4, n° 1, 1964, pp. 196-198, 1 fig.
— - Notes sur les Urophyllées d’Afrique (Rubiaceae-Mussaendeae) . Ibid., 4, n° 2,
1964, pp. 233-238, 1 pl.
— Précisions sur une Rubiacée méconnue appartenant au genre Bertiera. Ibid.,
4, n° 3, 1964, pp. 457-459, 1 pl.
— Liste de Phanérogames et de Ptéridopliytes des environs de Makokou, Kem-
boma et Bélinga. Biologia Gabonica, 1, 1964, pp. 41-46.
— Carte des Localités du Gabon, avec index de 850 noms. Flore du Gabon,
addition aux Ptéridophytes, 8, pp. 217-228, 1964.
— Complément à l’étude du genre Pseudosabicea N. Hallé (Rubiaceae). Bull.
Jard. Bot. Etat, Bruxelles, 34, 3, 1964, pp. 397-402, 1 pl.
— et F. Halle, Maître-Assistant à la Sorbonne. — La théorie du Durian ou
l’origine de l’arbre moderne, par J. H. Corner. Adaptation française
(2e partie). Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 156-184, 7 fig.
— Voir Nozeran.
A. Raïnal (Mme), Assistante. — Les espèces africaines du genre Laurembergia
Berg (Halorrhagaceae) et leur répartition. Comm. Congr. A.E.T.F.A.T.,
Gênes-Florence 1963 ; Webbia, 19, 2, 1965, pp. 683-695, 2 cartes.
J. Raynal, Assistant. — Notes cypérologiques II. Deux nouveaux Scleria ouest-
africains. Adansonia, 4, n° 1, 1964, pp. 148-155, 2 fig.
— Étude botanique des Pâturages du Centre de Recherches zootechniques de
Dahra-Djoloff (Sénégal), Public O.R.S.T.O.M., Bot., 1964, 99 p., 1 carte
couleurs, 2 tx.
A. Guillaumin, Professeur honoraire de Culture. — Voir Laboratoire de Bio¬
logie Végétale appliquée. Une Orchidée nouvelle de Madagascar Bull.
Mus., Hist. nat., 2e s., 35, n° 5, 1964, p. 520.
— • Résultats scientifiques de la Mission franco-suisse de Botanique en Nouvelle-
Calédonie (1950-1952), III. Mém. Mus. Hist. nat., sér. B, 15, n° 1, 1964,
pp. 1-93.
— L’endémisme en Nouvelle-Calédonie. C. R. séanc. Soc. Biogéog., 358, pp. 67-
75, 2 tx.
A. Cavaco, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Contribution à l’étude des
Rubiacées de Madagascar. I. Cinchonées. Adansonia, nouv. sér., 4, n° 1,
1964, pp. 185-195, 3 pl.
— Quelques considérations à propos de la répartition géographique des Moni-
miacées (sensu lato). Comm. Congr. A.E.T.F.A.T., Gênes-Florence, 1963 ;
Webbia, 19, 1964, pp. 587-592, 1 carte.
— Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar. 2. Hymenodictyon Wall.,
Bull. Soc. Bot. Fr., 111, 1964.
— 52
— Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar. Id. (suite). Ibid., 111,
1964.
— Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar (suite). 2. Hymerw-
dictyon Wall, (suite), Bull. Mus. Hist. nnt., 36, 1964 (1965), pp. 699-702.
A. Lourteig (Mlle), Maître de Recherches au C.N.R.S. Mayacaceae, in Flora del
Uruguay, Montevideo, 1963, p. 1, 1 pl.
— Zygophyllaceae. Ibid., Montevideo, 1963, pp. 4-5, pl. I-II.
— - Celastraceae. Ibid., Montevideo, 1963, pp. 6-10, pl. I-III.
— Lythraceae. Ibid., Montevideo, pp. 11-17, 1963, pl. I-VI.
— Primulaceae. Ibid., Montevideo, 1963, pp. 18-22 ; pl. I-II.
— Lythraceae Auslroamericanae Addenda et Corrigenda. Sellowia Sta. Catharina,
1964, 16, pp. 119-162, f. 1-8, pl. I-VIII.
— Étude sur Lirnosella L., Bull. Com. Nat. Franc. Bech. Antarct. Paris, 1964,
1 (10), pp. 165-171, f. 1, pl. I.
— - La « Flora Andino-Patagonica ». C. R. Séanc. Soc. Biogéog., 332, 1964, pp. 68-
70.
J. E. Vidal, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Systématique, Nomenclature
et Phytonymie botanique populaire au Laos. J. Agric. trop. Bot. appl.,
10, 1963 (1964), pp. 438-448, pl. 1-2.
— Les plantes utiles du Laos, lre Sér. (fasc. I-VI bis) Cryptogames, Gymnos¬
permes et Monocotylédones, 1 vol., 138 p., 24 pl. phot. et J. Agric. trop.
Bot. appl., 1964.
— Notes sur quelques Rosacées asiatiques. (1) ( Parinari , Prunus). Adansonia,
nouv. sér., 4, 1964, pp. 142-147.
— Les Plantes utiles du Laos (VIII). J. Agric. trop. Bot. appl., 11, 1964, pp. 18-
50, pl. 33-42.
H. Heine, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Fernandoa Wehv ex Seem,
genre méconnu des Bignoniacées dans la flore de l’Oubangui-Chari, du
Cameroun et du Gabon. Adansonia, nouv. sér., 4, n° 3, 1964, pp. 467-470.
R. Virot, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Compte-rendu des excursions
et commentaires. Bull. Soc. Bot. Fr., 109, 88e Session extraord. en Périgord
et Quercy, 1964, pp. 5-85, 6 fig.
Bui Ngoc-Sanh (Mme), attachée de recherche au C.N.R.S. — Matéiiaux pour la
Flore du Cambodge, du Laos et du Vietnam : le genre Aralia L. Adansonia,
nouv. sér., 4, f. 3, 1964, pp. 461-465, 1 pl.
R. Nozeran, Professeur à la Faculté des Sciences, et N. Halle. — Aristolochia
Embergeri, espèce nouvelle de la forêt dense ivoirienne. Ibid., nouv. sér.,
4, 1, 1964, pp. 101-104 ; 1 fig., 1 pl.
L. Croizat, ancien Professeur à l’Université de Caracas. — La distribution des
Bombacacées : mise au point biogéographique. Ibid., nouv. sér., 4, 3, Paris,
1964, pp. 427-455, 4 cartes et sch.
— La Biogéographie contemporaine. C. R. Séanc. Soc. Biogéog., 353, 1964,
pp. 81-86.
H. Stehlé, Associé du Muséum. — Notes taxinomiques et écologiques sur les
Dicotylédones apétales nouvelles ou rares des Antilles françaises (31e con¬
tribution) Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 1964, pp. 311-349.
— 53 —
J. Bosser, Directeur de Recherches de l’O.R.S.T.O.M. : Voir Toilliez-Genoud
(Mme).
R. Capuron, Conservateur des E. et F. d’O. M. — Note sur deux Grewia africains.
Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 99-100.
— Révision des Tiliacées de Madagascar et des Comores (suite). Ibid., 4, 2, 1964,
pp. 269-300, 5 pl., 6 cartes.
S. Balle (MUe), chef de Travaux à l’Université libre de Bruxelles. — Les Loran-
thacées de Madagascar et des archipels voisins. Ibid., nouv. sér., 4, 1,
Paris, 1964, pp. 105-141, 10 pl. trait, 1 pl. phot, fig.
— Loranthacées, in H. Humbert. Flore de Madagascar et des Comores. Paris,
1964, 124 p., 14 pl.
L. Bernardi, conservateur aux Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
— Revisio generis Weinmanniae. Pars III. sectiones III-YI veteris orbis
Botanisches Jahrb. 83, 2, Sfuttgart, 1964, pp. 126-184, 7 pl. h.t.
— Revisio generis Weinmanniae : pars II, sectio Simplicifoliae. Candollea,
Genève, 18, 1963, pp. 285-334, 14 fig.
M. Th. Cerceau-Larrival (Mme), chargée de Recherches du C.N.R.S. au Labo¬
ratoire d’ Écologie générale. — Mise au point taxinomique concernant
Cyclospermum leptophyllum (Persoon) Sprague. Bull. Soc. Bot. Fr., 111,
1964, pp. 93-96.
B. Kasapligil, de Mills College, Oakland, Californie. — A contribution to the
histotaxonomy of Corylus ( Betulaceae ). Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964,
pp. 43-90, 9 fig. et pl.
K. Sengiias, conservateur à l’Université de Heidelberg. — Sur quelques Orchi¬
dées nouvelles ou critiques de Madagascar. Ibid., nouv. sér., 4, 2, 1964,
pp. 301-314, 5 pl.
B. Descoings, Ancien Botaniste de l’I.E.C., Brazzaville. — Notes descriptives
sur quelques Asclépiadacés malgaches. Natur. Malg. Tananarive, 13,
1963, pp. 31-45, 5 fig.
— Note complémentaire sur les Dichapetalum malgaches. Ibid., pp. 47-51.
— Cypliostemma (Vitacées) nouveaux de Madagascar. Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 9,
1964, pp. 392-397.
L. Aké Assi, Ingénieur d’Agriculture de la Côte d’ivoire. — Une espèce nouvelle
de Melanthera (Composées). Adansonia, nouv. sér., 4, 2, 1964, pp. 338-342,
2 pl.
H. Vu Van Cuong, F.S.C. — Nouveautés pour la flore du Cambodge, du Laos
et du Vietnam. Rhizophoraceae, Sonneratiaceae, Myrtaceae. Ibid., nouv.
sér., 4, 2, 1964, pp. 343-347, 1 pl.
— Flore et végétation de la Mangrove de la région de Saigon — Cap Saint-
Jacques (Sud Vietnam). Thèse 3e Cycle, Paris, 1964, 202 p., 17 phot.
J. Toilliez-Genoud (Mme) et J. Bosser. — Contribution à l’étude des Orchi-
daceae de Madagascar. III. Sur un Neobathiea, et un Cynorchis nouveaux.
Nat. Malgache, Tananarive, 13, 1963, pp. 25-30, 2 fig.
N. Clayton. — Voir Adjanohoun.
E. Adjanohoun (Abidjan, Côte d’ivoire) et Clayton. Un nouvel Elionurus
de Côte d’ivoire (Craminées). Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 199-
200, 1 pl.
54 —
R. Fouilloy. — Lauracées nouvelles d’Afrique équatoriale. Ibid., nouv. sér., 4,
2, 1964, pp. 320-330, 4 pl.
A. Trotereau. — Gentianes de nos montagnes. Pl. Mont., Bull. S. A. J. A.,
4, n° 49, 1964, pp. 14-17, 7 flg.
Principales acquisitions nouvelles :
Afrique : Mr. Halle ; Kew ; Berlin ; Copenhague ; Mr. Le Testu ; Mr. Pitot ;
Mr. Guillaumin ; Mr. Raynal ; Mr. Jaeger ; Abidjan, Yaoundé ; Pre¬
toria ; Ibadan ; Bruxelles ; Angola ; Cape Town ; Mr. Letouzey ; Cotonou ;
Mr. Ake Assi ; Stockholm. Au total : 4.151 parts.
Madagascar : Florence ; Centre forestier tropical ; Mr. Humbert ; Collection
Perrier de la Bathie ; Mlle Camus. Au total : 903 parts.
Amérique : Mr. Mac Kee ; Rio de Janeiro ; Montevideo ; Nacogdoches ;
Altamonte Springs ; Caracas ; Tucuman ; Buenos Aires ; Parana ; Brasilia ;
Copenhague ; Itajai ; Washington. Au total : 1.871 parts.
Asie : Mr. Guillaumin ; Mr. Mac Kee ; Leiden. Au total : 587 parts.
Europe : Mr. Debray ; Prague ; Oslo ; Aarhus ; Roumanie. Au total :
898 parts
Océanie : Sydney ; Ithaca ; Adélaïde ; Mr. Mac Kee ; Collections Greene-
Kuching ; Melbourne. Au total : 1.603 parts.
En tout : 10.013 parts.
Total des Plantes prêtées : 4.641 ; envoyées en échange : 1.879 ; reçues en
échange ou en don : 10.318 ; empruntées pour les recherches faites au labo¬
ratoire : 2.567.
Botanistes ayant effectué des séjours réguliers au laboratoire : Français :
52 ; Étrangers : 112.
Visiteurs reçus pour expertises, consultations d’herbiers, d’ouvrages (non
compris les demandes courantes de déterminations ou petits renseigne¬
ments) ; 240.
Centre National de Floristique du C.N.R.S.
P. Jovet, Directeur scientifique au C.N.R.S., Directeur. — Direction du
4e Groupe de Sections (Biologie), Congrès de l’Assoc. Fr. pour l’Avancemt.
des Sc., Lille, 1964.
— L’Eau et la Production végétale. Présentation de 16 travaux effectués au
Centre de Bioclimatologie, sous la direction de H. Geslin, I.N.R.A.,
Versailles, Rev. gén. des Sc., 3, 9-10, 1964, pp. 312-320.
— La végétation des Savanes dans le Sud de la République du Congo-capitale
Brazzaville par J. Koechlin. Présentation critique. Ann. Biol., 4e sér.,
3, 7-8, 1964, pp. 387-389.
L. Brunerye. — Aperçu comparatif sur les stations maritimes du Senecio
spathuloefolius DC. Bull. C. E. R. S., Biarritz, 5, 1, 1964, pp. 67-72.
— - et J. Lang. — Excursion floristique et géologique aux environs de Nantua
(Ain). Cahiers des Naturalistes, Bull. N. P., nouv. sér., 19, 1963 (1964),
pp. 25-32.
55 —
H. Bouby. — Contribution à l’inventaire floristique « actuel » du Val de Loire.
Bull. Assoc. Naturalistes de V Orléanais , n. s., n° 25, 1964, pp. 8-20.
— Contribution à la connaissance de la Flore Seine-et-Oisienne. Rev. de la Fédé¬
ration française Soc. Sc. nat., 3e sér., 3, n° 12, 1964, pp. 102-106.
— Botrychium simplex Hiich., Fougère nouvelle pour la moitié Sud de la France.
Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 6, 1963 (1964), pp. 654-661.
M. Debray. — Les espèces du genre Bidens introduites en France. Morphologie
et Géographie. Cahiers des Naturalistes, Bull. N. P., nouv. sér., 19, 1963
(1964), pp. 33-50, 2 fîg., 3 cartes.
J. -P. Lebrun. — Le genre Lycopodium Linné, Sp. PI. 1 : 1100 (1753). Les Ptéri-
dophytes dans la région parisienne (V-VIII). Ibid., nouv. sér., 20, 1964,
pp. 11-18, 2 cartes.
P. Cour. — Contribution à l’étude Hydrographique et Hydrologique de quelques
cours d’eau de la Péninsule Courbet (Archipel des Kerguelen). Com.
Nat. Fr. Rech. A ntarcti ques-li iologie, 1, 4, 1964, pp. 93-107, 5 cartes et
5 photos.
Laboratoire du Muséum à Biarritz.
P. Jovet, Directeur scientifique au C.N.R.S., Directeur. — Voir Brunerye L.,
1963 (paru en 1964) : Senecio brachychaetus DC.
— Localité non encore signalée à Biarritz de Selaginella Kraussiana (Kunze)
A. Br. Bull. C. E. R. S., Biarritz, 5, 1, 1964, pp. 73-76.
— et P. Bosserdet. — Une Composée adventice (Sud-Ouest de la France et
Côte Cantabrique) : Aster subulatus Michx. = A. squamatus (Spreng.)
Hieron. Taxinomie. Caractères botaniques. Figure. Bibliographie. Ibid., 5,
1, 1964, pp. 77-81, 1 fig.
— h' Aster subulatus Michx. s. lat. — De la Gironde aux Asturies. I. Distri¬
bution géographique. — II. Notes écologiques. Ibid., 5, 1, 1964, pp. 83-96,
1 fig.
P. Bosserdet. — Voir P. Jovet.
L. Brunerye et P. Jovet. — - Le Senecio brachychaetus DC. au Pays Basque
français. Notes écologiques. Bull. C. E. R. S., Biarritz, 4, 4, 1963 (1964),
pp. 379-388, 2 fig.
R. Dupérier. — Voir Fisciier-Piette.
F, . Fischer-Piette et R. Dupérier. — Situation des Fucacées de la Côte Basque
en 1961 et 1962. Ibid., 4, 4, 1963 (1964), pp. 407-416, 3 fig.
S. Jovet-Ast (Mme). — Régénération naturelle chez Frullania dilatata (L.) Dum.
Ibid., 4, 4, 1963 (1964), pp. 389-391, 2 fig.
G. Pueyo. — Présence du mannitol chez Usnea comosa Rôhl. Bull. Ec. Nat. Sup.
Agr. Nancy, 6, 2, 1964, pp. 153-156.
— Identification par chromatographie sur papier des glucides de Xanthoria
parietina Beltr. de diverses stations. Bull. C.E.R.S., Biarritz, 5, 1, 1964,
pp. 97-101.
— Polyalcools de Xanthoria parietina Beltr. par chromatographie de partage
sur colonne. Ibid., 5, 1 (1964), pp. 103-107.
— 56 —
M. Fontaine. — Les mécanismes physiologiques du comportement migratoire
amphibiotique catadrome des poissons Téléostéens. Internat. Verein.
fiir theorelical und angervandte Limnologie, 1964, pp. 959-967.
J. Leloup-Hatey. — Fonctionnement de l’intérrénal antérieur de deux téléos¬
téens : le Saumon Atlantique et l’Anguille Européenne. Ann. Inst. Océan.,
42, fasc. 2, 1964, pp. 224-337.
J. M. Fine et A. Drilhon. — Etude immunologique des protéines du sérum
de Salmo salar : étude par immunodiffusion. C. R. Soc. Biol., 157, n° 11,
1963, p. 1937.
A. Drilhon et J. M. Fine. — Dimorphisme sexuel dans les protéines sériques de
Salmo salar. Ibid., 157, n° 11, 1963, p. 1897.
A. Drilhon et J. M. Fine. — Étude électrophorétique et immunologique de
protéines sériques de quelques espèces de Salmonidés. Ibid., 158, n° 6,
1964, p. 1307.
Cryptogamie.
Roger Heim, Professeur, Membre de l’Institut. — Diagnoses latines de Cham¬
pignons, ou nonda, associés à la folie du komugltaï et du ndaadl. Rev. de
Mycol. , 28, 3-4, 1963, pp. 277-283.
— L’organisation architecturale des spores de Ganodermes. Ibid., 27, 1962,
pp. 199-212, pl. XI-XV.
— Note succincte sur les champignons alimentaires des Gadsup (Nouvelle-
Guinée). Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964, pp. 121-132, 5 fig., 1 pl. color.
— Notice nécrologique sur Ernst Gâumann (1893-1963), Associé étranger.
C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 1654-1658.
— Allocution de M. Roger Heim, président sortant. Ibid., 258, 1964, pp. 19-20.
— Rapports de délégués à des assemblées ou cérémonies. Ibid., 259, 1964,
pp. 1366-1367.
— Hommage à Rachel Carson. Science et Nature, 64, 1964, 4 p., 2 phot., 1 por¬
trait.
— Cérémonie de remise d’une épée (à André Gougeniieim) : Allocution. Avril
1963, 2 p.
— Préface à Guy Langevin, S. O. S. à l’humanité. Ed. du Scorpion, Paris, 1964,
pp. 7-10.
— et Jacqueline Perreau-Bertrand. — Le genre Boletellus à Madagascar et
en Nouvelle-Calédonie. Rev. de Mycol., 28, 3-4, 1963, pp. 191-199, 6 fig.,
pl. VIL
- Les genres Porpliyrellus et Strobilomyces au Mexique. Bull. Soc. Myc. Fr.,
80, 1, 1964, pp. 88-101, 18 fig., 1 tabl., pl. I.
- Deux Boletellus nouveaux d’Afrique tropicale. Cahiers de La Maboké,
2, 1, 1964, pp. 13-19, 3 pl.
— et R. Gordon Wasson. — La folie des Kuma. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964,
pp. 3-27, 1 carte, 1 tabl.
- Note préliminaire sur la folie fongique des Kuma. C. R. Acad. Sc., 258,
1964, pp. 1593-1598.
Robert Lami, Sous-Directeur Honoraire. — Le Bryopsis Balbisiana dans la
région malouine en 1962. Bull. Labor. Marit. Dinard, 49-50, 1964, p. 131.
— 57 —
— et Roger Meslin. — Quelques remarques à propos de Calothrix Chapmanii.
Ibid., 1964, p. 129.
Pierre Bourrelly, Sous-Directeur. — Loricae and cysts in the Chrysophyceae.
Ann. New York Acad. Sc., 108, 2, 1963, pp. 421-429, 10 fig.
— Les Algues des eaux courantes de Madagascar. Verh. Inlern. Verein. Limnol.r
1964, 15, pp. 758-763, 2 pl.
— Initiation pratique à la systématique des Algues d’eau douce. VIII. Chloro-
coccales (suite). Bull. Microscop. Appl., 13, 1963, pp. 113-143, 8 pl.
— Remarques sur quelques Eugléniens. Rev. Algol., 7, 1, 1963, pp. 100-104,
11 fig.
— Une nouvelle coupure générique dans la famille des Desmidiacées : le genre
Teilingia. Ibid., 7, 2, 1964, pp. 187-191, 11 fig.
— Rapport sur l’attribution du prix du Conseil à M. E. Manguin. Bull. Soc. Bot.
Fr., 110, 9, 1963, pp. 405-406.
— La classification des Chrysophycées, ses problèmes. lOth Int. Bot. Congr.
Edinburgh, Abstracts, 1964, p. 109.
■ — Quelques remarques sur la systématique et la phylogénie des Algues. Act.
Biol. Acad. Sc. Hungar., suppl. 6, 1964, pp. 13-14.
Suzanne Jovet-Ast (Mme), Sous-Directeur. — Régénération naturelle chez
Frullania dilatata (L.) Dum. Bull. C. E. R. S. Biarritz, 4, 4, 1963, pp. 389-
391.
— LTn paradoxe biologique : Des plantes hydrophiles en milieu semi-aride.
Science Progrès, n° 3354, 1964, pp. 386-390, 7 phot.
Jacqueline Nicot (Mme), Sous-Directeur et J. P. Adolphe. — Végétation sapro¬
phytique du Verticillium Psalliotae Tresch., parasite du Champignon de
couche, à la surface des roches calcaires. C. R. Acad. Sc., 258, 1964,
pp. 1602-1605.
— et G. J. F. Pugh. — Studies on fungi in Coastal soils. V. Dendryphiella salina
(Sutherland) comb. nov. Trans. Brit. Mycol. Soc., 47, 1964, pp. 263-267.
Marie-Louise Priou, Sous-Directeur. — Sur la disparition en 1963 du Bornetia
secundiflora et du Bryopsis Balbisiana dans la baie de Saint Malo. Bull.
Labor. Marit. Dinard, 49-50, 1964, p. 132.
Pierre Fusey, Chef de travaux au Muséum. — Florule algologique de la Répu¬
blique Centrafricaine. Cahiers de La Maboké, 2, 1, 1964, pp. 20-36.
— La protection des appareils optiques en climat tropical. Ibid., 2, 1, 1964,
pp. 37-40.
— et Giselle Hyvert. — Les altérations physico-chimiques et biologiques
des grès des monuments Khmers. C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 6573-
6575.
Michel Denizot, Assistant. — Aperçu biogéographique de la flore marine de
Nouvelle-Calédonie. Cahiers du Pacifique, n° 5, 1963, pp. 25-28.
— et M. Massieux. — Rapprochement du genre Pseudolithothamnium Pfender
avec le genre actuel Ethelia Weber van Bosse (Algues Florideae, Squama-
riaceae). Rev. de Micropaléont., 7, 1, 1964, pp. 31-42.
Françoise Ginsburg-Ardré (Mme), Assistante et Marius Chadefaud. —
Remarques et précisions sur la structure des Floridées rhodoméloïdes.
C. R. Acad. Sc., 259, 1964, pp. 1429-1431, Fig. A-G.
— 58 —
— et F. P. Palminha. — Extension de l’aire de répartition de Coelothrix irregu-
laris (Harvey) Bôrgesen (Rhodophyceae, Champiaceae). Rev. Algol., 7,
4, 1964, pp. 325-331, 2 pl.
Marcelle Le Gal (Mme), Maître de recherches au C.N.R.S. — Valeur taxino¬
mique particulière de certains caractères chez les Discomycètes supérieurs.
Bull. Soc. Myc. Fr., 79, 4, 1963, pp. 456-470.
— Combinaisons nouvelles concernant le genre Scutellinia (Cooke) Lamb. emend.
Le Gal. Ibid., 80, 1, 1964, pp. 123-124.
Jo-Min Yen, Maître de recherches au C.N.R.S. — Etude sur les Champignons
parasites du Sud-Est asiatique. I : Première note sur quelques nouvelles
espèces de Cercospora de Singapour. Rev. de Mycol., 29, 3, 1964, pp. 209-
240, 12 fig., 6 tabl.
Valia Allohge (Mme), Chargée de recherches au C.N.R.S. — Rapport pour
l’attribution du Prix Gandoger (Cryptogamie). Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 9,
1963, pp. 407-408.
Charalambos Zambettakis, Chargé de recherches au C.N.R.S. — Les charbons
du Chiendent. Rev. de Mycol., 28, 5, 1963, pp. 312-348, 3 fîg., 1 phot.
— Une extension dangereuse du Capnodium elaeophilum sur l’Olivier et ses
causes. Bull. Soc. Myc. Fr., 79, 4, 1963, pp. 489-493, 1 pl.
— Une grave perturbation de l’équilibre « Faune-Flore » dans les oliveraies
du Bassin méditerranéen due aux insecticides systémiques. C. R. Acad.
Agric. Fr., 50, 1964, pp. 103-110.
Emile Manguin, Chargé de recherches au C.N.R.S. — Contribution à la con¬
naissance des Diatomées des Andes du Pérou. Mém. Mus. Hist. nat.,
sér. B, 12, n° 2, 1964, pp. 41-98, 25 Pl.
Patrick Joly, Chargé de recherches au C.N.R.S. — Le genre Alternaria.
Recherches physiologiques, biologiques et systématiques. Lechevalier,
Paris, Encycl. Mycol., 33, 1964, 250 p., 40 fig.
— Données récentes sur la génétique des Champignons supérieurs (Ascomycètes
et Basidiomycètes). Rev. de Mycol., 29, 1-2, 1964, pp. 115-186.
— Recherches sur la nature et le mode de formation des spores chez le genre
Torula. Bull. Soc. Myc. Fr., 8®, 2, 1964, pp. 186-196.
Hélène Bischler (Mme), Chargée de recherches au C.N.R.S. — Le genre Drepa-
nolejeunea Steph. en Amérique centrale et méridionale. Rev. Bryol. et
Lichénol., 33, 1964, pp. 15-179, 34 fig., 9 cartes.
Jacqueline Perreau-Bertrand (Mme), Attachée de recherches au C.N.R.S. — •
Complément à l’étude des ornementations sporales dans le genre Boletellus.
Ann. Sc. Nat., Bot., 12e sér., 5, 1964, pp. 753-766.
— et Roger Heim. — Voir Roger Heim.
Marius Chadefaud, Associé du Muséum et F. Ginsburg-Ardré. — - Voir
F. Ginsburg-Ardré.
— et A. Parguey-Leduc. — Les asques du Cainia incarcerata (Desm.) v. Arx
et Müller, et la position systématique du g. Cainia. Rev. de Mycol., 28,
1964, pp. 200-234.
Henri Romagnesi, Attaché. — Petit Atlas des Champignons. Tome III, 286 p.,
51 fig., Bordas, Paris, 1963 (1964).
— 59 —
— Découverte en Europe d’une espèce nord-américaine : Conocybe intrusa (Peck)
Singer (= Cortinarius intrusus Peck). Bull. Soc. Myc. Fr., 80, 2, 1964,
pp. 259-265, 1 fig., 1 pl. couleurs de H. Essette.
— Une espèce nouvelle de Lactaire : Lactarius fraxineus. Ibid., 79, 4, 1963,
pp. 471-475, 1 fig.
— Sur deux réactions microchimiques associées chez certains Basidiomycètes
supérieurs. Rev. de Mycol., 29, 1-2, 1964, pp. 93-100.
— et J. Boidin. — Sur quelques espèces de champignons supérieurs faisant
l’objet de l’enquête du « Committee for mapping of Macromycetes in
Europe ». Bull. Soc. Myc. Fr., 79, 3, 1963, pp. 348-360, 6 fig.
— et F. Margaine. — Description et position taxinomique de Clitocybe Mar-
liorum J. Favre. Ibid., 80, 2, Atlas, pl. CXLIII.
Pierre Tixier. — A propos du genre Tuyamaella Hatt. dans le Sud-Est asia¬
tique : Tuyamaella Hattorii nov. sp. Rev. Bryol. et Lichénol., 31, 1962,
pp. 187-189.
— Bryophytes du Vietnam. Premières récoltes dans le Massif de Bach-Ma.
Ibid., pp. 190-203.
— Inventaire des Mousses indochinoises. Ibid., pp. 204-212.
— L’Ecole Supérieure Agronomique, Forestière et Vétérinaire. Notes et Docu¬
ments, 2, n° 4, 1963, pp. 55-57.
— Contribution à l’étude des Orchidées indochinoises. II. Récoltes d’Orchidées
au Laos. Bull. Soc. Roy. Sc. Nat. Laos, 9, 1964, pp. 25-33.
— La place du genre Neckeropsis Fleisch. dans la biogéographie indochinoise.
C. R. Soc. Biogéogr., n° 356, 1964, pp. 20-23.
— Le Laquier au Vietnam. Agron. Trop., 5, 1964, pp. 444-455.
— Fleurs exotiques : deux plantes parasites du Sud Indochinois : Sapria hima-
layana Grifî. et Balanophora Pierrei Gagnep. Science et Nature, 65, 1964,
pp. 37-43.
— Une Mousse curieuse des montagnes du Sud du Vietnam : Ectropothecium
alternarioides. Rev. Bryol. et Lichénol., 34, 1964, pp. 211-212.
Jean Blum. — Les Lactaires du groupe Aurantiacus. Rev. de Mycol., 29, 1-2,
1964, pp. 101-114, 8 fig.
Collections reçues :
Bryophytes : 20 spécimens, Hongrie, leg. A. Boros. Hépatiques, région
méditerranéenne et Afrique du S, leg. Dr Volk, 150 spécimens. Mousses
du Sud-Vietnam, leg. P. Tixier, 50 spécimens. Muscinées de France,
Herbier Didier, 150 spécimens. Espagne, leg. Koppe et leg. Mme Casas de
Puig, 2 spécimens. Muscinées de France, collecteurs divers, 30 spécimens.
Muscinées de France, leg. C. Guinet, don de P. Cour, 300 spécimens.
Muscinées, Maroc, leg. Stefanesco, 30 spécimens. Muscinées d’Israël,
leg. S. Jovet-Ast et H. Bischler, 300 spécimens.
Algues : Madagascar, leg. Thérézien. Pays de Galle et Écosse, leg. P. Bour-
BELLY.
Champignons : Nouvelle-Guinée, leg. Miss Reay et Miss Shaw, 21 sachets.
Exsiccatta de Champignons d’Europe, 50 spécimens. Nouvelle-Zélande,
leg. Hugues, 1 spécimen. Spécimens divers, leg M. Müi.ler, 33. Hyméno-
mycètes, leg. Gilbertson, 32 spécimens. Polyporacées, leg. II. Pomerleau
382 spécimens. Myriangiales Selecti Exsiccati, leg. Jenkins, 17 spécimens.
Ustilaginales et Urédinales, leg. Massenot, 9 spécimens. Urédinales de
Nouvelle-Calédonie, leg. Hugüenin, 38 spécimens.
Lichens : Herbier Schmidt, don de Madame Brickmann, 80 paquets.
Laboratoire Maritime de Dinard.
C. Herberts. — Contribution à l’étude du peuplement rocheux sessile dans la
zone à Fucus serratus L. Bull. Labor. marit. Dinard, 49-50, 1964, pp. 5-61,
17 fig., 4 pl. phot., 2 tabl., 3 graph.
C. Michel. — Histologie, histochimie et innervation de la trompe d’Eutalia
viridis Müller. Ibid., pp. 62-95, pl. 5, 11 fig., 3 tabl.
L. Amoureux. — Deux stations nouvelles du Polychète Ophelia bicornis Savigny
sur les côtes de Bretagne. Ibid., pp. 96-98, 2 cartes.
J. Citharel et S. Villeret. - — Recherches sur les constituants azotés des
Algues marines. 1. — Evolution de l’Azote total et de l’Azote soluble chez
Furcellaria fastigiata (L.) Lam. et Bifurcaria rotunda (Huds.) Papenf.
Ibid., pp. 99-109, 2 tabl., 8 graph.
R. Meslin. — Sur la naturalisation du Codiurn fragile (Suring) Hariot et son
extension aux côtes de Normandie. Ibid., pp. 110-117.
L. Walter Levy et R. Strauss. — • Sur quelques propriétés de l’incrustation
minérale de Lithothamnium calcareum (Pall.) Aresch. Ibid., pp. 118-121,
3 tabl.
J. J. Barloy. — Quelques oiseaux observés dans les Côtes-du-Nord en 1962.
Ibid., p. 122.
— Rapide visite ornithologique à Cézembre. Ibid., p. 122.
— Un esturgeon Acipenser slurio s’échoue près de Pléneuf. Ibid., p. 123.
J. M. Gehu. — Précisions sur les limites nord-orientales d’ Ulex Gallii Planch.
dans le Massif armoricain. Ibid., p. 123.
— A propos d’Hutchinsia petraea dans la région d’Erquy-Frehel. Ibid., p. 125.
— La réserve de l’ Ile des Landes (I. et Y.). Notes floristiques complétives. Ibid.,
pp. 126-129.
R. Meslin et R. Lami. — Quelques remarques à propos de Calothrix Chapmanii.
Ibid., pp. 129-131.
R. Lami. — Le Bruopsis Balbisiana dans la région malouine en 1962. Ibid.,
pp. 131-132.
M. L. Priou. — Sur la disparition en 1963 du Bornetia secundiflora et du
Bryopsis Balbisiana dans la Baie de Saint-Malo. Ibid., p. 132.
Service des Cultures.
J. Verdier, Sous-Directeur, Chef de Service. — - Le Bon Jardinier, 152e édition,
t. IL
H. Rose, Assistant. — Floraisons les plus intéressantes observées dans les
serres du Muséum pendant l’année 1963. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36,
n° 3, 1964 (1965), pp. 400-406.
— 61 —
— Orchidées rares, Orchidées communes. Cahiers de la Maboké, 2, fasc. 1.
— Le Bon Jardinier. 152e édition, t. I et II.
J. Weill, Assistant. — Le Bon Jardinier. 152e édition, t. I et IL
Graines reçues aux Serres : 1.875 espèces
Plantes vivantes : 900 espèces.
Introductions : 25.
Collecteurs
B. P. Berhaut
MM. Hock
Leroy
M. Lecoufle
Mac Kee
; Donateurs :
MM. J. Marnier Lapostole
Pujol
de Segaldi
Tixier
Legend
Graines reçues à la graineterie 2.765 espèces, dont :
600 espèces destinées à compléter la Collection d’arbres de l’Arboretum de
Chèvreloup ;
1265 espèces en provenance des Jardins Botaniques étrangers pour le renou¬
vellement et l’enrichissement des Collections de l’Ecole de Botanique et du
Jardin Alpin ;
900 espèces récoltées à l’état spotané destinées à nos Collections ou offertes
pour échange à nos correspondants.
Plantes vivantes : 425 espèces.
Collecteurs :
Origines :
MM.
Aymonin
Grèce
Boussard
Meuse
Cour
Causses
Mlle
Heklova
Alpes-Maritimes, Hte
Lebrun
Autriche
MoIIe
Hte Maurienne
Morel
Grèce
Mornet
Gavarnie
Weill
Forêt de Rambouillet
Maurienne
Biologie végétale appliquée.
A. Guillaumin, Professeur honoraire de Culture. — Contributions à la flore
de la Nouvelle-Calédonie. CXXIY. Plantes recueillies par Mr. Mackee.
J. Agric. trop. Bot. app., 11, 1964, pp. 91-103, 188-201.
— Résultats scientifiques de la Mission franco-suisse de Botanique en Nouvelle-
Calédonie (1950-1952). VI, Mém. Mus. Hist. nat., nouv. sér., sér. B,
Botanique, 15, 1964, fasc. 1, pp. 1-94.
— L’endémisme en Nouvelle-Calédonie. C. R. Soc. Biogéogr., Paris, n° 358, 1964,
pp. 67-75.
— Plantes nouvelles rares ou critiques des serres du Muséum. Bull. Mus. Hist.
nat., 2e sér., 35, 1963 (1964), pp. 648-653, 36, 1964, pp. 161-162, 1964
(1965), pp. 208-209, 396-399, 537-539, 697-702.
— 62 —
— Ce que le Proche et le Moyen-Orient ont fourni à nos jardins. Rev. Hort. Paris,
1964, 136e année, p. 686.
— Le Bon Jardinier, 152e éd. 1964, 1 ; lre partie, ch. 2, sect. A, pp. 61-68 ;
2e partie, ch. 7, pp. 291-295 ; 11, passim.
— - Une Orchidée nouvelle de Madagascar. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35,
1963, p. 521.
J. L. Hamel, Professeur. — Matériaux pour l’étude caryo-taxinomique des
Saxifragacées. VII. Le noyau et les chromosomes somatiques du Tolniea
Menziesii (Pursh.) Torr. et Gray. Ibid., 2e sér., 1963, 35, n° 5, pp. 522-526,
3 fig.
J. M. Tirmel, Sous Directeur. — Dégâts et pertes dus au froid dans les col¬
lections horticoles pendant l’hiver 1962-1963. Rev. Hort., Paris, 1964,
n° 2258, pp. 637-643 ; n° 2259, pp. 670-675 ; n° 2260, pp. 710-715, 5 graph.,
1 tabl.
E. Minfray, Attachée de recherches au C.N.R.S. — - Le noyau et les chromosomes
somatiques de deux Méliacées. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 5, 1963,
(1964), pp. 527-531, 4 fig.
J. Poty (Mme), Travailleur libre. — Contribution à l’étude cytotaxinomique des
Sterculiacées. (Diplôme d’études supérieures). Paris, 1963.
Laboratoire de Palynologie
de l’Écolf. Pratique des Haltes Études.
M. Van Campo (Mme), Directeur. — Quelques pollens pléistocènes nouveaux
pour le Hoggar. C. R. Acad. Sri., 258, n° 4, pp. 1297-1299.
— Représentation graphique de spectres polliniques des régions sahariennes.
Ibid., 258, n° 6, pp. 1873-1876.
— G. Aymonin, Ph. Guinet et P. Rognon. — - Introduction à l’étude du
peuplement végétal quaternaire des montagnes sahariennes : l’Atakor.
Pollen et Spores, 6, n° 1, pp. 169-194.
— et collab. — Palynologie Africaine V. Bull. I.F.A.N ., 26, Sér. A, n° 4, PI. 105
à 120.
— Voir G. Delibrias.
— Pollen et Spores, Paris, 1964, 6, n° 1 et 2.
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1964, n° 3964 à 4821.
Ph. Guinet, Directeur- Adjoint. — Données nouvelles sur le rôle de la morpho¬
logie du pollen dans la classification du genre Acacia. C. R. Acad. Sri.,
258, pp. 4823-4825.
— Voir M. Van Campo, G. Aymonin, Ph. Guinet, P. Rognon.
— Voir M. Van Campo et collab.
D. Coz Campos. — Étude des grains de pollen des Lythracées du Pérou. Pollen
et Spores, 6, n° 1, pp. 303-345.
G. Delibrias, H. Nonn et Van Campo, M. — Age et flore d’un dépôt péri-
glaciaire reposant sur la « rasa » cantabrique près de Burela (Galice),
Espagne. C. R. Acad. Sri., 259, pp. 4092-4094.
63
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Pollen et Spores, 6, n° 1 , pp. 157-168.
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ranéennes et méditerranéennes. Ibid., 6, n° 2.
— Voir M. Van Campo et N. Planchais.
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Moench. (Ranunculaceae). Pollen et Spores, 6, n° 2, pp. 373-378.
M. Rossignol. — Analyse pollinique de sédiments quaternaires dans la plaine
de Haïfa, Israël. Israël J. of Earth-Sci., 12, n° 4.
— Hystrichosphères du Quaternaire en Méditerranée orientale dans les sédiments
pléistocènes et les boues marines actuelles. Rev. Micropaléont., 7, n° 2,
pp. 83-99.
P. Dumait. — Nouvelles techniques physiques d’enrichissement pour l’analyse
pollinique des sédiments. Thèse de Doctorat de 3e cycle. Sédimentologie,
101 p. dactylogr.
M. Merville. — Contribution à l’étude du pollen des Sapindacées d’Afrique
Occidentale. Diplôme d'Etudes Supérieures de Sciences Naturelles, VI,
1964, 75 p. dactylogr.
Damisella, Coz Campos. — Morfologia del polen de la Familia Lythraceae dei
Peru. Diplôme Ecole Pratique des Hautes Etudes, 29-ix-1964, 98 p. dactylogr
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des Hautes Etudes, 15-X-64, 66 p. dactylogr.
Collections reçues :
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Pollens de Mimosaceae d’Amérique — U. S. Nat. Herbarium, Washington.
Pollens de Mimosaceae d’Amérique du Sud — Dom Prof. Rurkart, Inst.
Bot. « Darwinion ».
Pollen du Cameroun — Don M. Letouzey, Paris.
Pollens du Sahara Central — Don Prof. Leredde, Toulouse.
Pollens de Bombacaceae — Don Prof. Robyns, Herb. Bruxelles.
Pollens d’Europe — Herb. Inst. Bot. Montpellier.
Pollens des Lythraceae du Pérou — Field Mus. of Nat. Hist. Chicago et
Prof. Ferreyra, Herb. de Lima.
Pollens des Umbellifères du Moyen-Orient — Royal Bot. Gard. Kew.
Ethnobotanique .
Roland Portères, Directeur. — Histoire des Sciences ; l’origine des appellations
« Phanérogamie et Plantes Phanérogames ». J.A.T.B.A., 11, n° 10,11,
pp. 478-479.
— Le Palmier-Ronier (lre partie). Ibid., 11, n° 12, pp. 499-514.
— Derrière les mythes antiques à végétaux. Science et nature, n° 66, p. 00.
— - Encres et tablettes à écrire de fabrication et d’utilisation locales à Dalaba
(Fouta-Djallon) Guinée. Notes Africaines, (IFAN, Dakar), n° 101, janvier
1964, p. 28.
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Jean F. Leroy, Sous-Directeur. — Le Journal d’Agriculture Tropicale et de
Botanique Appliquée, ou dix ans de vie nouvelle (1954-1964). J .A.T.B.A.,
11, n° 1-3, pp. 1-2.
— Deux mauvaises herbes de la Réunion : Phalaris arundinacea L. et Striga
lutea lour. Ibid., 11, n° 1-3, pp. 60-61.
— Un grand prospecteur de plantes en Indochine : Eugène Poilane (1888-1964).
Ibid., 11, n° 4, p. 104.
— Contributions à l’étude des forêts de Madagascar. Le Malleastrum J. F. Ler.
genre nouveau endémique de la Grande Ile et des Comores (lre partie).
Ibid., n° 5-7, pp. 127-149, 6 pl. h.t.
— Louis Barrabé (1895-1961). Bull. Ass. Anciens Elèves du Lycée de Fiers.
— Histoire Générale des Sciences. Tome III, vol. II, le xxe siècle. Presses Univ.
de France, Paris (chap. vu, Physiologie végétale, pp. 735-758 ; — - chap.
viii, Botanique, pp. 760-795).
— Adanson dans l’histoire de la Pensée scientifique. Les Lettres Françaises,
n° 105.
— Une grande figure de la Botanique américaine : John Clayton (1694-1773).
J.A.T.B.A., 11, n° 12, pp. 600-603.
— et H. Gillet. — Sur deux plantes de la pharmacopée tchadienne : Lepidium
sativum L. et Nigella saliva L. Ibid., 11, n° 5-7, pp. 202-205.
Hubert Gillet, Assistant. — Pâturages et Faune sauvage dans le Nord Tchad.
Ibid., 11, n° 5-7, pp. 155-177.
— Agrostologie et Zoocynégétique en République Centrafricaine. Ibid., 11,
n° 8-9, pp. 267-331.
— Le Parc National Saint-Floris. Science et Nature, n° 64, pp. 3-11.
— Rapports au Gouvernement du Tchad sur la faune et sa conservation. FAO,
n° 1875, 1 fasc. ronéotypé, 36 p.
■Charlotte Radt, Technicienne du C.N.R.S. — Prospection et Introduction des
plantes. J.A.T.B.A., 11, n° 5-7, pp. 209-214.
— Traduction de l’anglais de J. Barrau. — Notes sur la signification de quelques
noms vernaculaires de plantes alimentaires dans les Iles du Pacifique Sud.
Ibid., 11, n° 5-7, pp. 205-209.
— Un explorateur peu connu de l’Amérique latine : Th. Haenke (1761-1817).
Ibid., 11, n° 10-11, pp. 480-483.
— Comptes-rendus bibliographiques in J.A.T.B.A., 11, 60 pages.
— Tables par auteurs et par matières, in J.A.T.B.A., 11, n° 12, pp. 617-631.
■Collections reçues :
Entrées principales au Laboratoire en 1964 :
1° Plantes de l’Ennedi (Sahara) surtout des Graminées, 680 numéros (coll.
H. Gillet).
2° Caféiers de Madagascar, Comores et Mascareignes, 64 numéros (J. F.
Leroy).
— 65 —
3° Plantes de la Savane et de la Galerie forestière (Bandama) du Centre
d’Écologie générale de Lamto (Baoulé, Côte d’ivoire), 600 numéros.
(R. Portères).
4° Riz flottants (O. glaberrima) de Ibetenie (Mali) 120 numéros (R. Por¬
tères).
5° Riz flottants (O. glaberrima ) du W Nigéria, 200 numéros (A. Vaillant,
R. Portères).
Écologie générale.
Claude Delamare Deboutteville, Professeur. — Le Muséum National à
Brunoy. Bull. Municipal officiel, 1964, 22, pp. 7-8.
— Editorial. Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 1, 1964, pp. i-iv.
— Crustacés. Zoologie 2. Encycl. Pléiade, 1963 (1964), pp. 259-410.
— La « démoustication » ne doit être ni massive ni aveugle. Le Monde, 6-7 déc.
1964, p. 16.
— Documents pour une histoire des Insectes Collemboles. Première note : le
genre Actaletes Giard. Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 3, 1964, pp. 413-419.
— Documents inédits sur l’Œuvre parasitologique de Ch. E. Hesse. Proc. I.
Intern. Congress Parasitology, Rome.
— Documents inédits sur l’œuvre parasitologique de Charles-Eugène Hesse.
Bull. Mus. Hist. nat., 36, 3, 1964 (1965), pp. 626-630.
— Publications de « The Protura » par S. L. Tuxen, 1964. Problèmes d’Ecologie.
Cahier de Géobiologie et d’Ecologie, 2, pp. 1-360, 567 fig.
— La Biospéologie. Biologie des Animaux cavernicoles par A. Vandel, 1964 in :
Géobiologie, Ecologie, Aménagement, collection internationale sous la
direction de Claude Delamare Deboutteville, I, XVIII, 620 p., 80 fig.
— Revue d’Ecologie et de Biologie du Sol. Gauthier-Villars, 1964, fasc. I, pp. 1-
122 ; fasc. 2, pp. 123-408 ; fasc. 3, pp. 409-574 ; fasc. 4, pp. 575-716 (avec
Zaher Massoud et Jean-Marie Betscii).
— et Zaher Massoud. — Collemboles Symphypléones de Surinam. Studies on
the fauna of Suriname and other Guyanas, La Haye, 7, 1964, pp. 56-81,
Fig. 27-42.
— Collophora remanei n. sp., Collembole Symphypléone du Pérou et remarques
sur le genre Collophora Richards et sa position systématique. Zool. Anz.,
172, 1, 1964, pp. 30-36, 2 fig.
— Collemboles marins interstitiels des plages de Madagascar. Vol. Jubil. G. Petit,
Suppl. n° 17 à Vie et Milieu, 1964, pp. 38-392.
— Collemboles Symphypléones de l’Angola. Publ. cuit. Co. Diam. Angola,
Lisboa, 69, pp. 65-104, 1 pl en couleurs, 25 fig.
— Le genre Vesicephalus Richards de la sous-famille des Vesicephalinae Richards
nov. comb. avec une discussion de la position du genre Papirinus Yosii
(Ins. Collembola Sympliypleona). Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 1, 1964, pp. 73-84.
— Analyses d’ouvrages — Vie et Milieu, 14, 4, 1963, pp. 891-894.
— Analyses d’ouvrages — Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 4.
— voir Z. Massoud et Cl. Delamare Deboutteville.
— voir Roland et Cl. Delamare Deboutteville.
5
— 66 —
André Reymond, Sous-Directeur. — Parallèle écologique entre les massifs de
la Chartreuse et du Vercors et les Monts du Forez, de part et d’autre du
sillon rhodanien. C. R. Soc. Biogéogr., 1963, pp. 351-355.
Jean-Jacques Petter, Sous-Directeur. — Le Aye Aye de Madagascar ( Dauben -
donia madagascariensis) . Service du Film de Recherches Scientifiques.
Hubert Saint-Girons, Directeur de Recherches et M. Martoja. — Données
histophysiologiques sur le cycle annuel de la glande surrénale chez Vipera
berus (L.) . C. R. Soc. Biol., 157, 1963, pp. 1928-1930.
— J. M. Rassot et P. Pfeffer. — Anatomie et Histologie de l’hypophyse
chez quelques Hydrophidae et Elapidae. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1963,
pp. 133-141.
• — Notes sur l’Ecologie et la structure des populations des Laticaudinae (Serpents
Hydrophidae) en Nouvelle Calédonie. La Terre et la Vie, 111, 1964,
pp. 185-214.
J. Bons et H. Saint-Girons. — Ecologie et cycle sexuel des Amphisbéniens du
Maroc. Bull. Soc. Hist. Nat. Phys. Maroc, 43, 1963, pp. 117-158.
M. Gabe, R. Agid, M. Martoja, M. C. Saint-Girons et H. Saint-Girons. —
Données histophysiologiques et biochimiques sur l’hibernation et le cycle
annuel d ’Eliomys quercinus L. Arch. Biol., 75, 1964, pp. 1-87.
M. Gabe et H. Saint Girons. — Particularités histologiques de la glande surré¬
nale chez Sphenodon punctatus. C. R. Acad. Sci., 258, 1964, pp. 3559-3562.
— Le troisième type de contact hypothalamo-hypophysaire proximal : l’émi¬
nence médiane de Sphenodon punctatus. C. R. Acad. Sc., 259, 1964,
pp. 2136-2139.
— Contribution à l’histologie de Sphenodon punctatus Gray, 1831. Éditions du
C.N.R.S., 1964, 150 p., 39 Pis.
M. Gabe, M. Martoja et H. Saint Girons. — État actuel de nos connaissances
sur la glande surrénale des Reptiles. Ann. Biol., 3, 1964, pp. 303-376.
Marie-Charlotte Saint-Girons, Chargée de Recherches. — Notes sur les Mammi¬
fères de France. III. Sur la répartition en France de Plecotus austriacus
Fischer, 1829, l’Oreillard méridional. Mammalia, 28, 1964, 101-108.
— Les Mulots du Parc National du Caroux. Bull. Assoc. Parc. Nat. du Caroux, 5,
1963-1964, 21.
— Comparaison entre le régime du Poussin et celui de l’adulte chez Tyto alba.
Oiseau R.F.O., 5, 34, 3-4, 1964, pp. 204-209.
— Comment volent les Chauves-Souris. Science et Nature, 66, 1964, pp. 11-16.
• — et R. Duguy. — Notes de cytologie sanguine comparée sur les Reptiles de
France. Bull. Soc. Zool. France, 88, 1963, 613-624.
S. Lenkiewicz et M. C. Saint-Girons. — Notes sur le rythme nycthéméral
d’activité chez Lemniscomys barbarus (L. 1766) au laboratoire. Mammalia,
28, 1964, pp. 453-461.
Claude Monniot, Maître Assistant. — Kystodelphys drachi n. g. n. sp. Copépode
enkysté dans une branchie d’Ascidie. Vie et Milieu, 14, 2, pp. 263-272.
C dette Lejeune et Claude Monniot. — Le genre N otodelphys (Copépodes
Ascidicoles) sur la côte Ouest de Suède. Proc. I. Int. Congr. Parasitologu,
Rome, 1964.
— 67
— Le genre Notodelphys (Copépodes Ascidicoles) sur la côte ouest de Suède.
Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 5, 1964 (1965), pp. 614-618.
Gérard Dubost, Assistant. — Un Ruminant à régime alimentaire partiellement
camé : le Chevrotain aquatique (Hyemoschus aqaaticus Ogilbv). Biologia
Gabonica, 1, 1, pp. 21-24.
— Précisions ostéologiques et dentaires, et découverte d’os du mufle chez le
Chevrotain aquatique (Hyemoschus aquaticus Ogilly). Ibid., 1,1, pp. 25-30.
Françoise Monniot, Assistante. — Polycarpa arnbdckae, n. sp. Styelidae inters¬
titielle des sables coquilliers de la côte ouest de Suède. Cahiers de Biologie
Marine, 5, 1964, pp. 27-31.
— Sur deux espèces du genre Scaptognathus présentes à Roscofî. Acarologia,
6, f. 3, 1964, pp. 493-498.
Jean-Marc Thibaud, Assistant. — Description d’une espèce nouvelle de Col-
lembole de Lorraine, Xenylla lotharingiae. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
35, n° 4, pp. 361-369.
André Brosset, Chargé de Recherches. — Utilisation de l’écholocation par les
Chiroptères sur leur territoire nocturne. Mammalia, 28, n° 3, pp. 444-452.
— Les Oiseaux de Pacaritambo (Ouest de l’Ecuador). Oiseau et R. F. O., 34,
n° 1, pp. 1-24 et 112-135, photos.
— L’iguane marin des Galapagos. Science et Nature, n° 66, novembre-décembre,
pp. 4-10, 4 photos.
Zaher Massoud, Attaché de Recherches. — Description d’un nouveau genre de
Poduromorphe (Collembola Arthropleona). Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 3,
1964, pp. 511-518.
— Un nouveau Collembole de Malaisie. Ibid., 1, 4, p. 701-704.
— et Claude Delamare Deboutteville. — Contribution à l’étude du genre
S phaeridia (Linnaniemi 1912). Ibid., 1, 1, 1964, pp. 85-116.
— et Claude Delamare-Deboutteville. — - Révision du genre Booicornia
Delamare (Collembole Symphypléone). Ibid., 1, 3, pp. 519-532.
— voir Cl. Delamare Deboutteville.
— Analyses d’Ouvrage. Ibid., 1, 4, p. 707.
Guy Vannier, Attaché de Recherches. - — • Description d’un appareil à trier la
microfaune. Ibid., 1, 1, 1964, pp. 67-71.
— Extracteur automatique de microfaune du sol à programmation pour études
écologiques. Ibid., 1, 3, 1964, pp. 421-442.
— et P. Vidal, Chef d’Atelier. Construction d’un appareil automatique pour
couper les inclusions de sol dans la gélatine. Ibid., 1, 4, 1964, pp. 575-586.
— Dépôt d’un brevet d’invention concernant les « Perfectionnements apportés
aux extracteurs de microfaune pour études écologiques » C.N.R.S., 3 juin
1964, pp. 10, 4 figs, n° 976-832.
Marie-Thérèse Cerceau, Chargée de Recherches. — Le pollen d’Ombellifères
méditerranéennes. II Tordylinae Drude. Palynologie méditerranéenne et
occidentale. Pollen et Spores, 5, n° 2, 1963, pp. 297-323, 3 pl.
— Mise au point taxinomique concernant Cyclospermum leptophyllum (Persoon)
Sprague. Bull. Soc. Bot. Fr., 3, n° 1-2, janvier-février 1964, pp. 93-96.
— 68 —
Chantal Roland et Claude Delamabe Deboutteville. — Note comparative
sur les différentes espèces européennes du genre Argulus (Crustacea
Branchiura). Proc. I. Int. Congr. Parasitology.
Pierre Robaux, Attaché de Recherches. — Présence d’un appareil copulateur
chez les Sericothrombiinae et Microthrombidiinae ( A e a ri n a - 77; ro m b i diidae).
Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 1, 1964, pp. 117-122.
— Un Thrombidion nouveau de Chypre : Dinothrombidium cypriensis n. sp.
Ibid., 1964, 1, 1, 3, pp. 569-571.
— et Marc André. — Trombidium nouveaux pour la faune de France (Acarina
Trombidiidae). Ibid., 1964, 1, 3, pp. 553-567.
J. F. Manier. — Orchesellaria mauguioi n. sp., Trichomycète de Isotomurus
palustris (Muller) 1776. (Insecte Aptérygote Collembole). Ibid., 1, 3,
pp. 443-449.
Roger Dajoz. — Toute une vie longtemps méconnue. La faune des eaux inters¬
titielles. La Nature, 1963, n° 3342, pp. 406-412.
Janos Balogh. — Une faune mystérieuse fertilise les sols. Un Safari de Biolo¬
gistes en Afrique. Le Courrier de V UNESCO, XVIIIe année, oct. 64
pp. 24-26, 6 fig.
B. Bozic. — - Tisbisoma spinisetum n. g. n. sp. Copépode Harpacticoïde de la
Réunion. Bull. Soc. Zool. Fr., 89, 2-3, 1964, pp. 219-224.
J. Jarrige, C.N.R.S.. — Brachélytres récoltés en Nouvelle Calédonie par
M. Y. Plessis. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964, pp. 177-180.
— Un Octavius nouveau de la faune française. Bull. Soc. ent. Fr., 68, 7-8, 1963
(1964).
Joseph Travé, Chargé de Recherches. — Andacarus tvatsoni n. sp. (Acarien,
Oribate) de l’île Macquarie. Pacific Insects Monogr, 7 (Supplément),
pp. 647-652, 2 fig.
— Importance des stases immatures des Oribates en systématique et en écologie-
Acarologia, Fasc. h. s. C. R. leT Congrès Int. d'Acarologie, Fort Collins.
Col., U.S.A., 1963, pp. 47-54.
— et Y. Coineau. — Dendrouropoda petiti sp. n. (Acariens, Mésostigmates),
espèce nouvelle du littoral catalan. Suppl. n° 17, Vie et Milieu, pp. 345-354,
4 fig.
Yves Coineau, Assistant à la Sorbonne. — Contribution à l’étude des Caeculidae
première série : Développement postlarvaire d ' Allocaeculus catalanus
Franz 1954. Deuxième partie : la chétotaxie des pattes. Acarologia, 6,
fasc. 1, 1964, pp. 47-72, 9 fig.
— Voir J. Travé.
L. Nunes-Ruivo. — Sur la valeur morphologique des « appendices postérieurs »
de la femelle de divers genres de Lernaepodidae (Crustacea, Copepoda)
Proc. I. Int. Congr. Parasitology, Rome.
— Le genre Alella Leigh-Sharpe, 1925 (Copepoda, Lernaeopodidae). Ibid., Proc.
I. Int. Congr. Parasitology, Rome.
A. Guttowa. — Copepoda as intermediate hosts od Diphyllobothrium latum (L.)
in European foci of infection. Ibid.
W. Michajlow. — Les Copépodes comme premiers hôtes intermédiaires de
genre Triaenophorus, Cestoda, Pseudophyllidae. Ibid.
— 69
C. Masson. — Description motiphologique de Amphiurophilus, Copépode
parasite interne de Amphipholis Squamatcç Chiape. Ibid.
Collections reçues :
Caucase, Oural, Collemboles, 16 stations (S. J. Ljovuschkin, Moscou).
Tchécoslovaquie, Faune du sol (Saint-Girons).
Chypre, Faune du sol, plusieurs centaines de stations (Monniot).
Autriche, Slovénie, Yougoslavie, Espagne, Baléares, Portugal, Faune du
sol, plusieurs centaines de stations (Coiffait).
Espagne, Portugal, Italie, Thrombidiidae (Franz, Vienne).
France ; Ariège, Pyr. Or., Tarn, Aude, Hte. Garonne, Basses pyr., Faune du
sol (Coiffait) ; Yonne, Eure, Saône et Loire, Seine-et-Oise, Eure et Loir,
Loiret, Allier, Nièvre, Loire, Faune du sol, plusieurs centaines de stations
(A. Reymond) ; Finistère, Côtes du Nord, Orne, Mayenne, Ille-et-Vilaine,
Dordogne, Faune du sol, plusieurs, centaines de stations (C. Delamare,
Massoud, Betsch, Poivre, Vannier, Vidal.
Uruguay, Collemboles, 3 stations, (Pr. Carlos S. Carbonnel Montévidéo).
Antilles, Amérique du Sud, Collemboles, 140 stations, (Dr. D. Wagenaah
Hummerlinck, Hollande).
Chili, Faune du sol, Ptiliidae Coléoptères, (Di Castri, Santiago du Chili).
Amérique du Sud, Thrombidiidae (Franz, Vienne).
Afrique provenances diverses, Collemboles, 52 stations, Thrombidiidae,
plusieurs centaines de stations (Franz, Vienne).
Sénégal, Abidjan, Ste. Hélène, 3 stations (J. Y. Nerzic).
Zanzibar, 2 stations, Crustacés (Th. Monod).
Angola, Faune du sol, Collemboles, 131 stations (Machado).
Madagascar, Faune du sol, Lémuriens, Insectivores (J. J. Petter).
Congo, Faune du sol, plusieurs centaines de stations (Monniot, J. M.
Thibaud).
Gabon, Faune du sol, Chevrotains aquatiques (G. Dubost).
Asie centrale, Extrême-Orient, Collemboles, 16 stations (S. J. Ljovuschkin,
Moscou).
Java et Bornéo, Faune du sol, 2 stations (W. Ellis, Amsterdam).
Malaisie, Zoraptères, 33 stations (D. H. Murphy, Singapour).
Pollens et Fruits d’Ombellifères ; Nouvelle Zélande (Dawson) ; Australie,
(Eichler), Mexique, Colombie, Chili, Rép. Arg., Uruguay, Vénézuéla,
Equateur (Constance Berkeley) ; Madagascar, (Straka, Kiel).
Biophysique.
C. Sadron, Professeur. — La Biophysique moléculaire. Nucléus , Paris, 56, n° 4,
1964, pp. 246-261, 11 fig.
— Voir P. Douzou.
— Voir M. Ha NSS.
— 70 —
P. Douzou, sous-Directeur et C. Wippler. — Quelques problèmes posés par
l’étude et les applications du photochromisme. J. Chim. phys., Paris,
60, n° 11-12, 1963, pp. 1409-1418, 3 fig.
— Le photochromisme, cycle photochimique réversible. Problèmes et appli¬
cations. Sciences, Paris, n° 28, 1963, pp. 70-76, 7 fig.
— J. C. Francq, M. Ptak, Attaché au Muséum et C. Sadron. — Sur le rôle
éventuel des doublets électroniques dans le comportement quantique des
biopolymères. J. Polymer Sci. Part C. Polymer Symp. n° 4. Internation.
Symposium on macromolecular Chemistry, Paris 1963, part. 2, pp. 1437-
1445, 3 fig.
— Low energy configuration of photochromie molécules and corresponding
molecular mechanisms in quantum biology. Biopolymers, Symposia n° 1,
1964, pp. 549-554, 2 fig.
— Réversible molecular reactions and biochemical mechanisms. in : « Electronic
Aspects of Biochemistry », Acad. Press New York 1964, pp. 347-364, 8 fig.
— et C. Sadron. — The electronic properties of deoxyribonucleic acid, in :
« Adv. chem. Phys., vol. 11 — « The structure and properties of biomo-
lecular and biological Systems. Ed. by Duchesne Interscience Publ., 1964,
pp. 339-358.
— Voir M. Hanss.
— Voir C. Hélène.
R. Viovy, sous-directeur. — Voir C. Ropars.
M. Hanss, Attaché au Muséum, P. Douzou et C. Sadron. — Etude de la condu¬
ctibilité électrique de films d’acide désoxyribonucléique. J. Polymer Sci.
part C, Polymer Symposia n° 4. Internation. Symposium on macromole¬
cular Chemistry, Paris 1963, pp. 1429-1435, 4 fig.
C. Hélène, Attaché de Recherches au C.N.R.S. et P. Douzou. — Réaction
photochimique réversible de la cytosine en solution alcoolique. C. R. Acad.
Sci. 258, n° 1, 1964, pp. 196-198, 2 fig.
— A. Haug, M. Delbrück et P. Douzou. — Mise en évidence de formes tauto-
mères de la cytosine. Ibid., 259, n° 19, 1964, pp. 3385-3388, 2 fig.
— et P. Douzou. — Formes tautomères de l’isocytosine. Etude par spectro-
photométrie d’absorption. Ibid., 259, n° 23, 1964, pp. 4387-4390, 3 fig.
— Formes tautomères de l’isocytosine, de la cytosine et de la cytidine. Etude
en fonction de la température. Ibid., 259, n° 25, 1964, pp. 4853-4856, 3 fig.
C. Ropars. Attaché de Recherches au C.N.R.S. et R. Viovy. — Fixation de
l’ion cuivrique sur l’acide désoxyribonucléique de thymus de veau.
Influence de la force ionique et du pH. Ibid., 258, n° 2, 1964, pp. 731-
734, 4 fig.
J. C. Francq, G. Jérome et A. Picard. — Chaîne de mesure de thermolumi¬
nescence pour l’étude des amino-acides et des polypeptides. J. Chim.
phys., Paris, 60, n° 11-12, 1963, pp. 1405-1406, 2 fig.
Diplômes d’ Eludes Supérieures de Sciences physiques :
G. Jérome (Elève E.N.S. St Cloud). — Construction d’un appareil de ther¬
moluminescence. Paris, 6 janvier 1964, 28 p.
A. Richard (Elève E.N.S. St Cloud). — Contribution à l’étude des photo¬
chromes. Paris, 6 janvier 1964, 32 p.
— 71
Géologie.
R. Abrard, Professeur honoraire. — Le récent effondrement de terrain de la
plaine de Sevran (Seine-et-Oise). C. R. somrn. Soc. Géol. Fr., 1964,
pp. 121-122.
— A propos des grès humifères de Beauchamp. Ibid., 1964, p. 50.
R. Laffitte, Professeur, et M. Casteras. — Charles Jacob — 19 février 1878-
13 août 1962. Bull. Soc. Géol. Fr., Paris, 7e sér., 5, 1963, pp. 663-695,
1 portr.
R. Soyf.r, Sous-Directeur. — Niveaux fossilifères dans le calcaire de Champigny
près de Melun (Seine-et-Marne). Ibid., Paris, 7e sér., 5, 1963, pp. 142-146.
— Notes géologiques et hydrogéologiques (Feuille de Brie-Comte-Robert au
50.000e). Bull. Serv. Carte Géol. Fr., Paris, 1963, n° 273, 59. C. R. Colla¬
borateurs pour la campagne 1962, pp. 21-33.
• — Horizons fossilifères continentaux et saumâtres dans le calcaire de Champigny
à Saint-Vrain et à Itteville (Seine-et-Oise). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
36, n° 2, 1964, pp. 302-306.
— et E. Leroux. — Le forage profond de la Maison de la Radiodiffusion
Française à Paris (XVIe). Ibid., 2e sér., 36, n° 2, 1964, pp. 307-309.
G. Busson, Sous-Directeur. — Paléo-alluvions en relief sur la hamada de Tinr-
hert (Sahara algérien). Photo-interprétation, mars-avril 1964.
— Carte géologique régulière au 1 /500.000e du Sahara algérien : feuille Fort-
Flatters (Sous presse).
F. Gautier, Assistant, et R. Mouterde. — Lacunes et irrégularités des dépôts
à la limite du Jurassique inférieur et du Jurassique moyen de la bordure
nord des Chaînes ibériques (Espagne). C. R. Ac. Sc., 1964, 258, pp. 3064-
3067.
D. Noël, Attachée de Recherche au C.N.R.S. — Modalités d’utilisation du
microscope électronique poui l’étude des Coccolithes fossiles. C. R. Ac. Sc.,
1964, 259, pp. 3051-3054, 2 pl.
G. Beti r, Président du Centre de Géologie Marine et de Sédimentologie. — •
Réflexion sur une application possible de la Géologie sous-marine en
Méditerranée. Rev. Centre Intern. Hautes Etudes Agronomiques méditer¬
ranéennes, sept. -déc. 1964, pp. 239-242.
R. Furon, Correspondant du Muséum, et J. Lombard. — Notice explicative
sur la Carte Géologique de l’Afrique au 5.000.000e. Texte français et anglais
39 pages. Publication de V UNE SCO.
— Lui point d’histoire : le pétrole américain sous Louis XIII. Rev. gén, Sc., Paris,
71, 1964, p. 134.
— L’homme contre l’IIomme (Homo homini Lupus). Ibid., Paris, 71, 1964,
pp. 193-194.
— Le Sahara. Géologie et Ressources minérales. 2e édition entièrement remaniée
et mise à jour. 1 vol., 313 pages, 30 fig., Paris, 1964 (Payot, édit.).
— La Société Géologique de France. Rev. gén. Sc., Paris, 71, 1964, pp. 151-156.
— L’Infracambrien. Lexique straligraphique international, fasc. VIII, 74 p.
— 72 -
E. Aubert de la Rue, Correspondant du Muséum. — A propos d’une ancienne
Reconnaissance géologique des Iles Kerguelen. T. A. A. F., Paris, avril-juin
1964, n° 27, pp. 14-17.
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n° 51, pp. 1-18, pl. I-III.
— Introduction à la géologie et à la géographie des Iles Wallis et Horn (Poly¬
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Hachette, 1964, pp. 92-95.
— Remarques sur une phase d’activité du piton de la Fournaise (Ile de la Réunion
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Minéralogie.
J. Orcel, Professeur, Membre de l’Institut, Mme Jérémine, MM. A. Sandrea
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S. Caillère (Mlle), Sous-Directeur. — • Allocution à la remise de l’Epée d’Aca-
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divers minéraux. — Bull. Gr. Fr. des Argiles, 14, 1964, pp. 125-129.
— et S. Hbnin. — Formation des minéraux argileux à basse température.
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— Étude pétrographique du Lias silicifié de la région d’Avallon. — Bull. Sert-’.
Carte Géol. France 1964.
— - et H. Alimen (Mlle). — Quelques considérations sur les successions climatiques
au Quaternaire déduites de l’étude des argiles des sédiments des Pyrénées
de la Bigorre et du Béarn. — C. R. Acad. Sci., 258, pp. 5475-78.
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des Pyrénées, de la Bigorre et du Béarn. Rev. des Pyrénées et du Sud-ouest.
— et Mlle Th. Pobeguin. — Considérations sur la genèse des bauxites de la
France méridionale. C. R. Ac. Sci, 259, p. 3033.
— Contribution de la Minéralogie à la reconstitution de l’histoire des bauxites
de la France méridionale. Publ. Acad, des Sci. Yougoslave, Zagreb, 1964.
F. Conquéré, Assistant, J. C. Vilminot et J. Babkine. — Sur un nouveau
gisement de rhônite (Ronistrol d’Allier, Haute-Loire). C. R. Acad. Sci.,
258, pp. 5479-5481.
D. Fauquier, Assistant. — Données nouvelles sur la bétafite. Communication
à la séance du 12 déc. 1963. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., n° 4, 1963, p. lu.
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Sav. Clermont-Ferrand.
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Soc. Sav. Lyon.
— Les spécialités orthogonales à la Recherche Scientifique. S.E.T., 1964.
— ■ Faut-il « pasteuriser » la Recherche Scientifique. Courrier de la Recherche
Scientifique.
— Ondes associées à la propagation des solides dans les fluides. C. R. Acad. Sci.,
258, p. 6365.
— Perfectionnements apportés à la propagation des solides dans les fluides. —
Br. Franc., mai 1964.
— Perfectionnements additionnels à la propagation des solides dans les fluides. —
Ibid., sept. 1964.
— Rôle des correspondances biunivoques au cours de l’évolution. Congr. AFAS,
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— Les causes intellectuelles de la fondation du C.N.R.S. (sous presse).
A. Sandrea. — Maître de Recherches au C.N.R.S. et Mme E. Jérémine. — Sur
un basalte à brookite de l’île de Tanaa (Pacifique). — Congr. Soc. Sav.,
Clermont-Ferrand, 1963.
Christophe Michel Lévy (Mme). — Maître de Recherches au C.N.R.S. — Simili¬
tude entre la merrilite des météorites et de la whitlockite. C. R. Acad. Sci.,
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P. Pellas, Chargé de Recherches au C.N.R.S., MM. Maurette et R. M. Walker.
— Etude des traces de fission fossile dans le mica. Bul. Soc. Fr. Min. Crist.,
87, 1964, pp. 6-17.
— Cosmic ray induced tracks in minerais. Transaction Am. Geoph. Un. U., 45,
n° 1, p. 81.
— Étude des traces de particules induites par les interactions du rayonnement
cosmique dans les minéraux. 5e Congr. Intern. photographie nucléaire
Genève, 15-18 sept. 1964, pp. 1-9 à 1-11.
— 74 —
— Cosmic ray induced partiel tracks in a meteorite. — Nature, 1964, 28 nov.
(sous presse).
M. Aranitis. — L’andésite pré-triasique de la région de Glyfa (Grèce orientale).
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V. Frolov. — La phase de la composante annuelle de l’écoulement fluvial en
France. — C. R. Acad. Sci., 259, 1964, p. 3807.
Collections reçues .
Durant l’année 1964, il a été incorporé à la Collection Générale une série
de minéraux appartenant à la collection Vésignié. Il s’agit d’échantillons
d’une qualité exceptionnelle, destinés à garnir les armoires et les vitrines
de la salle d’exposition, dite « Salle Vésignié ».
Parmi ces minéraux figurent un magnifique jade de Chine pesant plus de
4 kg et plusieurs spécimens de rhodonite du gîte de Franklin.
Notons également une barytine d’Auvergne, un cristal de grenat de 12 cm
de diamètre et un gros quartz transparent, légèrement citrin.
Signalons aussi l’incorporation de la chondrite de Dosso recueillie dans les
territoires de la République du Niger.
Dans la collection des gîtes minéraux, il a été catalogué une série d’échantil¬
lons de bauxites recueillies sur place par Mlle S. Caillère, en France dans
la région des Baux, et au Monténégro dans les environs de Nikcis.
Enfin dans la collection pétrographique, il a été incorporé des éclogites de la
Loire Atlantique, des roches éruptives à feldspathoïdes des Pyrénées, des
basaltes et des péridotites du Fichtelgebirge, des basaltes et des roches
éruptives de l’Eifel.
Physique appliquée.
Y. Le Grand, Professeur. — Colorimétrie de l’abeille (Apis Mellifera). Vision
Research, Oxford, 4, n08 1-2, 1964, pp. 59-62, 1 fig.
— Possibilités et limitations actuelles de la colorimétrie pour l’étude des pig¬
ments. Actes VIIe Congrès Fatipec, Vichy, 1964, pp. 33-42.
— Bases physiologiques de la colorimétrie, Couleurs, Paris, n° 53, 1964, pp. 10-12,
2 fig.
— Problèmes d’Optique physiologique, dans : R. Poirier, Entretiens en marge
de la Science nouvelle, Mouton et Co., Paris, 1963, pp. 75-91.
R. Bonnet, Sous-Directeur de Laboratoire. — Sur certaines particularités
de la vision de l’œil aphaque. Bull. Soc. Opht. Fr., Paris, 64, n° 2, février
1964, pp. 147-158.
— Sur certaines modifications de la topographie cornéenne. Ibid., n° 5-6, mai-
juin 1964, pp. 487-492.
— La Topographie Cornéenne, 1 Vol., de 273 p., 1964, Ed. Desroches, Paris.
R. Crouzy, Sous-Directeur de Laboratoire. — Aspects psychologiques de la
vision, tentatives d’interprétation, C. R. Soc. Fr. Photobiologie, Paris,
Séance du 21 mai 1964, pp. 11 à 13.
— The discontinuous na* ure of visual information and the problems of détection.
Fourth Int. Photobiol. Congr., Bucks (Angleterre), Baker Ed, 1964.
— 75 —
— - Sur la possibilité d’appliquer la théorie de la détectabilité d’un signal au
calcul de certaines fonctions psychométriques, C. R. Acad. Sri., 260,
1964, pp. 1773-1776.
J. Chanu, Maître de Recherches, et L. Mousselin, Attachée de Recherches au
C.N.R.S. — Remarque sur le choix des flux de diffusion dans les systèmes
électrochimiques. Ibid., 258, 1964, pp. 1177-1179.
T. Pobeguin, Maître de Recherches au C.N.R.S. et S. Caillère. — Contri¬
bution à la reconstitution de l’histoire des bauxites de la France méri¬
dionale, Publ. Acad, des Sri. Yougoslave, Zagreb, 1964.
— Considérations sur la genèse des bauxites de la France méridionale, C. R. Acad.
Sri., 259, 1964, pp. 3033-3035.
A. Ivanoff et A. Morel. — Au sujet de l’indicatrice de diffusion des eaux de
mer, C. R. Acad. Sri., 258, 1964, pp. 2873-2876.'
A. Morel. — Au sujet du dosage colorimétrique de l’oxygène dissous, Rapp. et
Proc. verb. Réun. C.I.E.S.M.M., 17, n° 3, 1964, pp. 909-912.
D. Bauer et A. Ivanoff. — - Au sujet de la mesure du coefficient de diffusion
de la lumière par les eaux de mer pour les angles compris entre 14° et 1°30’,
C. R. Acad. Sri., 260, 1964, pp. 631-634.
Océanographie physique.
H. Lacombe, Professeur. — L’Océanographie, ses applications. Les recherches
et la production du pétrole en mer offshore. Paris, Publ. Inst. Pétrole.
Collect. Colloques et Séminaires, 1, 1964, pp. 5-15.
— La dynamique des eaux océaniques. R. P. Review, Paris, n° 14, l’Océano¬
graphie, 1964, pp. 5-13.
— - Océanographie Physique. Conférence prononcée à P Inst. H. E. Défense
Nationale le 6 janvier 1964. Inst. H. E. Défense Nationale, Paris, n° 433/1,
IIEDN/DE, 31 mars 1964.
— Campagne Internationale d’observations dans le détroit de Gibraltar (15 mai-
15 juin 1961). Mesures de courants, d’hydrologie et météorologie effectuées
à bord de la Calypso. Cah. Océanogr., Paris, 16, n° 1, 1964, pp. 23-94, 2 fig.
— P. Tchernia, Mme, C. Riciiez et L. Gamberoni. — Deuxième contribution
à l’étude du régime du détroit de Gibraltar. Ibid., 16, n° 4. 1964, pp. 283-
314, 35 fig.
— et J. Gonella. — Oscillations d’inertie des masses d’eau en Méditerranée
occidentale. C. R. Acad. Sri., 259, n° 15, 1964, pp. 2487-2490, 6 fig.
P. Tchernia, Sous-Directeur. — The Indian Océan « Bubble ». Oceanus, Woods
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B. Saint-Guily, Sous-Directeur. — The Elcman problem in non-homogeneous
océan. Efîect of a thermocline. Studies on Oceanography. Prof. IIIDAKA
Birthday Vol. Tokyo, 1964, pp. 15-18.
— On vertical heat convection and diffusion in the South Atlantic. Deul. Hydro.
Zeit., 16 (6), décembre 1963, pp. 264-268.
— Ondes liquides de gravité en milieu inhomogène et dans un bassin tournant.
Journal de Mécanique, II, (4), décembre 1963, pp. 427-435.
— 76
C. Beuevaux, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Sur la génération de la
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M. Crépon, Chercheur Océanographe. — Présentation d’observations faites
au G. E. K. en 1962 (Océan Indien). Ibid., 16, n° 10, 1964, pp. 869-874,
7 fig.
J. Gonella, Chercheur Océanographe. — ■ Contribution à l’étude des échanges
entre l’air et la mer en Méditerranée occidentale (Bassin Provençal). Ibid.,
16, n° 7, 1964, pp. 547-556, 16 fig.
J. Martin, Assistant agrégé. — Expérience de G. E. K. vertical dans le détroit
de Gibraltar. Ibid., 16, n° 5, 1964, pp. 377-392, 10 fig.
A. Moreau-Defarges, Boursier Comexo. — Étude par analogie rhéoélectrique
des courants induits par les vents sur l’Atlantique. Ibid., 16, n° 9, 1964,
pp. 755-780, 2 fig., 5 cartes, 2 phot.
A. de Quay, Attaché de Recherche au C.N.R.S.. — Mesures des salinité et
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juin 1964, 108 p.
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— L’Enseignement de Chevreul au Muséum d’Histoire Naturelle. Bull. Soc.
Chim. Fr., 1964, pp. 1654-1656.
— ■ Remarques sur les origines de la notion de cycle en chimie organique. Ibid.,
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— et S. Alford. — Préparation de l’isopropyl-2 acétyl-5 hydroxy-6 benzo-
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— Sur une synthèse partielle de furanno-flavones d’un type nouveau. Ibid., 258,
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— et O. Fatianoff (Mme). — Actualités de Phytochimie fondamentale, Masson,
Paris, 1964, 1 vol.
— et A. Lefeuvre. — Applications du phényl-thiomalonate d’éthyle en syn¬
thèse hétérocyclique, Bull. Soc. Chim. Fr., 1964, pp. 623-627.
— et M. S. Adjangba. — • La structure d’Aphloïol dans : Les problèmes de la
biochimie évolutionnaire et technique. (1 vol.) Acad. Sci. U. R. S. S., 1964,
pp. 287-291 (en russe).
— et A. M. Hirsch (Mme). — Modifications de la teneur en acides aminés
libres des racines de lentilles au cours de la suppression de leur géotro¬
pisme par les arylphtalamates. C. R. Acad. Sci., 259, 1964, pp. 1262-1264.
— D. Raulais et D. Billet (Mlle). — Sur un nouveau sesquiterpène isolé du
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— - et G. Kersaint. — Note préliminaire sur une réaction thermique anormale
entre le pyrocatéchol et le phénylmalonate d’éthyle. Ibid., 1964, pp. 3271-
3272.
— 77 —
D. Molho, Sous-Directeur, et J. Aknin. — Condensation thermique entre esters.
B. cétoniques et phénols : Etude du mécanisme. C. R. Acad. Sci., 259,
1964, pp. 1645-1648.
G. Kersaint, Sous-Directeur. — Voir C. Mentzer.
V. Plouvier, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Sur la recherche des hété-
rosides flavoniques dans quelques groupes botaniques. C. R. Acad. Sci.,
257, 1963, pp. 4061-4063.
— Recherche de l’arbutoside et de l’aspéruloside chez quelques Rubiacées.
Présence du monotropéoside chez les Liquidambar (Hamamélidacées).
Ibid., 258, 1964, pp. 735-737.
— Sur deux hétérosides nouveaux, l’érigéroside isolé des Erigeron (Composées)
et le dianthoside isolé des Dianthus (Caryophyllacées). Ibid., 258, 1964,
pp. 1099-1102.
— Sur la présence de loganoside dans les écorces de quelques Lonicera (Capri-
foliacées) et Hydrangea (Saxifragacées). Ibid., 258, 1964, pp. 3919-3922.
— - Sur la recherche des polyalcools et des hétérosides cyanogénétiques chez
quelques Protéacées. Ibid., 259, 1964, pp. 665-668.
— Présence de l’acide ursolique dans les fleurs de : Viburnum Opulus L. var.
stérile D. C. (Caprifoliacées). Ann. Pharm. Fr., n° 4, 22, pp. 313-314.
D. Billet (Mlle), Maître de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer.
J. Massicot, Maître de Recherches au C.N.R.S., J. P. Marthe et S. Heitz
(Mme). — • Résonance magnétique nucléaire de produits naturels. VII.
Nouvelles données sur les dérivés flavoniques. Bull. Soc. Chim. Fr., 1963,
pp. 2712-2721.
S. Heitz (Mme). — • Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Voir J. Massicot.
J. Aknin, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Voir D. Molho.
M. S. Adjangba, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer.
O. Fatianoff (Mme), Ingénieur de Documentation au C.N.R.S. — Voir C. Ment¬
zer.
A. Lefeuvre, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer.
B. Kirkiacharian, Attaché de Recherches au C.N.R.S., R. Borde et M. Zara.
— Les perspectives nouvelles ouvertes par l’utilisation des progestatifs de
synthèse, Rev. Fr. Endocr. clin., Paris, 4, 1963, pp. 511-523.
— M. Zara et E. Tyan, Contribution à la mise en évidence des relations entre
la structure moléculaire et l’activité progestative. Ann. Endocr., Paris,
n° 2, 25, 1964, pp. 215-219.
S. Alford, Chercheur libre. — Voir C. Mentzer.
Bibliothèque centrale.
— Communications en 1964 de 16.493 ouvrages, non compris les ouvrages de
références.
— Prêts de 17.025 ouvrages et périodiques aux laboratoires du Muséum, à l’uni¬
versité, au C.N.R.S. et à divers organismes.
— Inscriptions de 2.182 ouvrages (dans ce chiffre ne sont pas compris les tirés à
part et les dépouillements de périodiques).
78 —
- — Inscriptions de 612 documents iconographiques.
— Inscriptions de 84 périodiques nouvellement entrés dont la liste suit :
Abhandlungen und Berichte aus dem Staatlichen Muséum fiir Tierkunde
in Dresden. — Leipzig.
— Faunistische Abhandlungen, 1 (1963) -> . Pr 266A2
— Zoologische Abhandlungen, 26 (1961) — > . Pr 266 Al
Acta arctica. — Kobenhavn, 1 (1943) -> . Pr 2732
Acta biocliimica Polonica. Quarterly. — - Warszawa, 11 (1964) — >. Pr 476 AE
Advances in acarology. — Ithaca (New-York), 1 (1963) — > . Pr 2478
Advances in biological and medical physics. — - New York and London,
9 (1963) -> . Pr 2629
Advances in botanical research. — London, New York, 1 (1963) —>.... Pr 2756
Advances in photochemistry . — New York, London, Sydney, 1 (1963) — > Pr 2117
Annotationes zoologicae et botanicae. — Bratislava 1 (1964) ... Pr 2755 A
Annual (The) international congress. Union of international associa¬
tions. — Brussels, (1963) — s- . Pr 2896
Annual review of phytopathology. — Palo Alto, 1 (1963) — > . Pr 2737
Arnoldia. Sériés of miscellaneous publications. National muséums of
Southern Rhodesia. — Bulawayo, 1 (1964) . Pr 755 D
Audubon magazine. National association of Audubon societies. —
New-York, 66 (1964) . Pr 1287 C
Beihefte der Zeitschrift fiir angewandte Zoologie. — Berlin, 1 (1964) -> Pr 2421 A
Beihefte zur Nova Hedwigia. — Weinheim, 5 (1962) — > . Pr 63 A
Boletim da sociedade cearense de agronomia. — Fortaleza, 1 (1960) — Pr 2758
Bulletin de documentation horticole. Documentation analytique. — Paris,
2 (1962) — > . Pr 97 E
Bulletin mensuel de la normalisation française. Association française de
normalisation. — Paris, 107 (1961) -> . Pr 2294
Bulletins of american paleontology. Paleontological research institution.
— Ithaca,! (1895) -> . Pr 2740
Cahiers O.R.S.T.O.M. (Office de la recherche scientifique et technique
outre-mer). Océanographie. — Paris, 3 (1963) — » . Pr 5181 L2
Cahiers O.R.S.T.O.M. (Office de la recherche scientifique et technique
outre-mer). Physiologie des plantes tropicales cultivées. —
Paris, 1 (1964) -> . Pr 5181 L3
Canadian journal of earth sciences. — Ottawa, 1 (1964) — > . Pi 2246 G
Catalogue des normes françaises. Association française de normalisation.
— Paris, 18 (1955) -> . Pr 2294 B
Comunicaciones del Museo argentino de ciencias naturales « Bernardino
Rivadavia » e Instituto nacional de investigacion de las ciencias
naturales. Hidrobiologia. — Buenos Aires, 1 (1963)— > . Pr 517 A3
Contribucion cientifica. Centro de Investigacion de biologia marina.
Estacion Puerto Deseado. — -Buenos Aires, 1 (1962) —s» . Pr 2757
Courrier de la normalisation. Association française de normalisation. —
Paris, 17 (1950) -» .
Cowry (The). — Saint Austell (England), 1 (1960) — .
Pr 2294 A
Pr 2187
— 79
Dissertation abstracts, abstracts of dissertations and monographs in
microform. University microfilms. — Ann Arbor, 24 (1964) — > . Pr 2738
Ergebnisse der Limnologie. Archiv für Hydrobiologie. Beihefte. —
Stuttgart, 1 (1964) -> . Pr 277 D
Florida State board of conservation. Marine laboratory. — St Peters-
burg (Floride),
Professional papers sériés, 4 (1963) — > . Pr 2651 I
Contribution, 58 (1951) — > . Pr 2651 J
Educational bulletin, 14 (1963) — > . Pr 2651 K
Geologija i geofizika. Akademija Nauk SSSR. Sibirskoe otdelenie.
(Geology and geophysics. Academy of sciences of the U.S.S.R.
Siberian branch.) — Novosibirsk, 1 (1964) — > . Pr 2432 A
Geoscience abstracts. American geological inslitute. — Washington, 5
(1963) -» . Pr 2703 A
Gulf research reports. — Océan Springs (Miss.), 1 (1961) — >■ . Pr 2734
Hercynia. Zoologisches Institut. Martin-Luther Universitàt. N eue
Folge. — Halle, 1 (1963) -> . Pr 2133
Informacion tecnica. Departamento de agricultura. Division de investi-
gacion. — Bogota, 1 (1954) — ► . Pr 2482 C
Izvestija. Geologiceskie i geograficeskie nauki. Akademija nauk Arm-
janskoj SSR. (Bulletin. Sciences géologiques et géographiques.
Académie des sciences de la RSS d’Arménie). — Erevan, 16
(1963) . Pr 2893 A
Izvestija. Nauki o zemle. Akademija nauk Armjanskoj SSR. (Bulletin.
Sciences de la Terre. Académie des sciences de la RSS d’Ar¬
ménie). — Erevan, 17 (1964) — > . Pr 2893 B
Journal des roses. Rosa inter flores. — Paris et Melun, 1 (1877) — >
38 (1914) . Pr 370
Journal (The) of applied ecology. — Oxford, 1 (1964) — > . Pr 2120 C
Journal of geophysical research. American geophysical Union. — •
Washington, 64 (1959) — > . Pr 2188
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Marine geology. International journal of marine geology, geochemistry
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Mineralogical society of America. Spécial paper. — Menasha, 1
(1963) -> . Pr 2312 A
Mutation research. International journal on mutagenesis, chromosome
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Nature and science. — New York, 1 (1963) — > . Pr 507 R
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Paris, 1 (1963) — > . Pr 2008
Nucleic (The) acids. An annotated bibliography of current literature. —
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Oceanography and marine biology. An annual review. — London, 1
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Publicaçâo. Institulo de micologia. Universidade do Recife. — Recife,
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Publications of the National academy of sciences. National research
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Report of investigations. Iowa geological survey. — Iowa City, 1
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Revisla del Museo argentino de ciencias naturales « Bernardino Riva-
davia » e Instituto nacional de investigacion de las ciencias natu¬
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Ecologia 1 (1963) -> . Pr 517 E3
Entomologia, 1 (1964) — >■ . Pr 517 E5
Hidrobiologia, 1 (1963) — ► . Pr 517 E4
Revue d’écologie et de biologie du sol. — - Paris, 1 (1964) — > . Pr 2752
Sbornik slovenského narodného muzea. Acta rerum naturaliummusei
nationalis slovenici Bratislava. — Bratislava, 8 (1962) — »• . Pr 2755
Schweizer garten. Magazin fiir Garten, Blumen, Pflanzen, Heim und
Tiere. — Bern (Müsingen), 1 (1964) — s«- . Pr 2189
Sciences de la terre. Annales de l’Ecole nationale supérieure de géologie
appliquée et de prospection minière de l' U niversité de Nancy et du
Centre de recherches pétro graphiques et géochimiques (C.N.R.S.).
Mémoires. — Nancy, 1 (1962) — > . Pr 2642 Al
Sonderschriflen. Bayerische Akademie der W issenschaften. — München,
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celskostopanski nauki. [Travaux de l’Institut de recherches
scientifiques sur la pêche et les industries s’y rattachant.
Varna. Académie bulgare des sciences. Section des sciences
agricoles], — Sofia, 2 (1960) -> . Pr 3297
Trudy Instituta geologii. i geofiziki. Akademija nauk SSSR. Sibirskoe
otdelenie. [Travaux de l’Institut de géologie et de géophysique.
Académie des sciences d’URSS. Section de Sibérie]. — Novo-
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Viewpoints in biology. — London, 1 (1962) — > . Pr 2898
Watsonia, journal of llie botanical society of the British isles. — London,
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Wild life, official journal of the East African wild life society. — Nai-
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\V issenschaftliche Zeitschrift der Martin-Lut.her-Universitât Halle-
Wittenberg. — Halle, 12 (1963) -> . Pr 2754
Zeitschrift fur zoologische Systematik und Evolutionsforschung. —
Frankfurt a/Main, 1 (1963) -> . Pr 2292
Travaux parus ex 1964 dans i.es éditions du Muséum
SANS PÉRIODICITÉ FIXE.
— Dans les Mémoires du Muséum, nouvelle série :
A. Zoologie :
Tome 28, fasc. 3. — Tsacas (L.). — Révision des espèces du genre Acanlho pleura
Engel (Diptera-Asilidae), pp. 205-240, lig.
Tome 29. — Saban (R.). — Contribution à l’étude de l’os temporal des Pri¬
mates. Description chez l’homme et les Prosimiens. Anatomie comparée
et phylogénie, pp. 1-378, fig., 30 pl.
Tome 30. — Descamps (M.) . — Révision préliminaire des Euschmidtiinae
(Orthoptera-Eumastacidae), pp. 1-324, fig.
Tome 31, fasc. 1. — Le Danois (Y^eult). — Etude anatomique et systématique
des Antennaires, de l’ordre des Pédiculates, pp. 1-164, fig.
Tome 32, fasc. 1. — Guinot ( D. ) . — Crustacés décapodes brachyoures (Xan-
thidae) des campagnes de la Calypso en Mer Rouge (1952), dans le Golfe
Persique et à l’île Aldabra (1954), pp. 1-108, fig., 12 pl.
Tome 32, fasc. 2. — • Dollfus (Robert Ph.). — Nématodes de Myriapodes du
Congo belge, pp. 109-170, fig.
B. Botanique :
Tome 15, fasc. 1. — Guillaumin (A.). — Résultats scientifiques de la mission
fianco-suisse de botanique en Nouvelle-Calédonie (1950-1952), pp. 1-96.
6
— 82
C. Sciences de la Terre :
Tome 13. — Russell (D. E.). — Les Mammifères paléocènes d’Europe, pp. 1-
324, fig., 16 pl.
Tome 14. — Secretan (Sylvie). — Les Crustacés décapodes du jurassique supé¬
rieur et du crétacé de Madagascar, pp. 1-224, fig., 20 pl.
Ouvrages offerts à la Bibliothèque centrale en 1964.
Acarologia. Tome VI. Fascicule hors-série : Comptes-rendus du 1er Congrès
international d’Acarologie, 2-27 septembre 1963, publ. par Marc André. —
Abbeville, 1964.
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gique... — Rabat, s. d. (Royaume du Maroc. Ministère des Travaux
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 87-103.
COMMUNICATIONS
LEÇON INAUGURALE
DU COURS DE ZOOLOGIE (VERS)
PRONONCÉE LE 4 NOVEMBRE 1964
Par Alain G. CHABAUD
Monsieur le Directeur,
Mes chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
Ceux d’entre vous, mes chers Collègues, qui ont vécu toutes les étapes
de leur vie scientifique au Muséum et ont pris la parole du haut de cette
Chaire, n’ont pas toujours su cacher leur émotion. Comment pourrais-je
le faire, alors que ma nomination fut la réalisation brusque et inattendue
de rêves datant de l’enfance, rêves dont la trace restait bien visible dans
l’orientation de mon travail, mais non dans la voie qu’avait prise ma
carrière ?
C’est donc tout d’abord ma reconnaissance que je vous exprime pour
cette nomination. J’en ressens tout l’honneur, mais je mesure aussi, soyez-
en assurés, ce qu’une telle charge implique de responsabilités et de devoirs.
C’est ensuite vers mes Maîtres que ma pensée se tourne tout natu¬
rellement et c’est en évoquant certains d’entre eux que je voudrais com¬
mencer ce cours.
Le Docteur Georges Blanc et son beau-frère le Docteur Ludovic Blai¬
zot ont déterminé ma vocation pour la recherche biologique.
Mon père, officier de marine, était étranger à la biologie, mais son
meilleur ami, le Docteur Blaizot, était un ancien collaborateur de
Charles Nicolle. Georges Blanc se rendait fréquemment en Normandie
pour y rencontrer le Docteur Blaizot auquel il était très attaché, et les
réunions des trois amis n’étaient pas rares. La conversation était fasci¬
nante pour le très jeune naturaliste que j’étais à l’époque. Les ques¬
tions les plus variées étaient soulevées et les réponses, fournies par cha¬
cun de ces esprits érudits et brillants, étaient fort différentes, mais tou¬
jours riches en idées profondes et originales ; si les problèmes d’histoire,
de politique et de littérature échappaient souvent à ma compréhension,
ceux qui concernaient la biologie me semblaient accessibles. Grâce à
ces disciples de Charles Nicolle, je me suis intéressé à la place qu’occupe
— 88 —
l’Homme dans la nature, et c’est peut-être par ce détour, somme toute
assez logique, que j’ai eu si jeune une telle attirance pour le Muséum
d’ Histoire naturelle.
L’admiration que j’ai vouée lors de mon adolescence à M. Blanc n’a
fait que croître avec les années. Malgré l’éloignement des laboratoires
et l’espacement des missions, j’ai trouvé en lui jusqu’à sa mort en 1963,
le Maître le plus attentif et l’exemple le plus exaltant.
L’œuvre, la vie et la personnalité de ce très grand savant ont été déjà
retracées à plusieurs reprises 1.
Sa découverte d’un vaccin vivant contre le typhus épidémique a sauvé
des milliers de vies humaines et suffit évidemment pour que son nom
soit retenu au même titre que celui de son maître Charles Nicolle ;
il faut, pour avoir une idée de son œuvre, considérer toute la patho¬
logie méditerranéenne et comparer l’état des questions avant et après
qu’il s’y soit attaché.
Pour les fièvres récurrentes comme pour la dengue, pour les rickett-
sioses comme pour la peste, ce ne sont pas seulement des acquisitions
nouvelles qui sont apportées par l’œuvre de M. Blanc, c’est en réalité
une transformation profonde des conceptions de base. Dans des textes
classiques, admis sans discussion par tous les auteurs, M. Blanc détec¬
tait des points faibles et établissait aussitôt une expérimentation rigou¬
reuse et des études sur le terrain dont les résultats bouleversaient de
fond en comble des conceptions d’importance fondamentale, telles par
exemple que celles qui concernent la transmission de la Peste épidé¬
mique.
La puissance et la finesse de son esprit, son extraordinaire érudition
n’expliquent pas seules un tel pouvoir d’intuition. M. Blanc avait un
amour et une compréhension profonde de la vie et du monde vivant,
depuis les Virus jusqu’à l’Homme. Cette compréhension supérieure, ce
don de grand naturaliste lui permettaient de sentir la plus légère dis¬
cordance dans les données couramment admises de l’épidémiologie. Pas¬
torien, formé par la Faculté de Médecine et la Faculté des Sciences,
M. Blanc m’a donné un enseignement qui correspond exactement à l’es¬
prit du Muséum. Il aimait cette Maison et a éprouvé une grande joie
lorsque j’y ai été admis.
J’ai eu pour Maître Émile Brumpt depuis mon entrée à son laboratoire
en l’année 1946 jusqu’à sa mort en 1951, c’est-à-dire pendant 5 ans ;
sa maladie et sa retraite n’ont en effet jamais atténué l’intérêt passionné
qu’il portait à son laboratoire. Jusqu’à ses derniers moments ses élèves
traversaient presque quotidiennement les jardins du Luxembourg pour
atteindre son domicile avenue de l’Observatoire, et venaient à son chevet
rendre compte de l’état des expériences et y recevoir conseils et leçons.
Le dernier venu d’une longue série de parasitologistes formés à l’École
de ce Maître prestigieux, ne peut retracer son existence et son œuvre.
1. M. Baltazard. — Bull. Soc. Path. Exot ., 56, 1963, p. 1101. J. Chen.nebault. — Maroc
médical, 42, 1963, p. 352. L. Pasteur Vallf.ry-Rapot. — Bull. Acad. Méd., 147, 1962,
p. 576. Ann. Inst. Past., 1C6, 1964, p. 657. — P. C. C. Garnham. Nature, 1964, 202,
p. 541.
— 89 —
Les hautes personnalités réunies autour de lui le jour de son jubilé ont
su donner une image fidèle de cet homme courageux qui a été le chef
incontesté de la Parasitologie pendant cinquante ans. Parlant au nom
de ses élèves, M. Lavier lui a rappelé avec humour et gentillesse la sévé¬
rité du régime qu’il imposait à son laboratoire. Pour ceux qui, comme
moi, n’ont été associés qu’aux dernières années de son travail, Émile
Brumpt est apparu sous un jour différent. Il avait comme il le dit lui-
même « quitté un masque de sévérité qu’il arborait sans plaisir ». Peut-
être sont-ce ses derniers élèves qui ont le mieux connu la véritable per¬
sonnalité de ce Maître admiré et redouté. Nous gardons le souvenir d’un
abord facile, d’une bienveillance attentive et enjouée, d’une jeunesse de
caractère et d’un enthousiasme au travail qui résistaient à toutes ses
souffrances physiques. Nous vouons à sa mémoire une grande admira¬
tion et aussi une sincère affection.
Le laboratoire du Professeur Brumpt était un centre d’attraction pour
les parasitologistes du monde entier et le jeune assistant qui était admis
à l’Institut de Parasitologie entrait journellement en contact avec les
Maîtres dont il ne connaissait jusque-là que les noms.
M. Maurice Lange ron, qui avait été formé à la paléontologie végétale
au Muséum, dirigeait la section de mycologie médicale. Sa haute culture,
sa gaîté sarcastique, la valeur et la précision des conseils dont on béné¬
ficiait à ses côtés, ont constitué jusqu’à sa mort, en 1950, un des pôles
les plus attractifs du laboratoire.
Le Professeur Georges Lavier était encore à l’époque directement
attaché au service et son bureau était un autre foyer où, grâce à l’affa¬
bilité de son accueil et à l’immensité de son savoir, il était possible de
tout apprendre en parasitologie.
Le Professeur Frédéric Coutelen, de Lille, qui devait mourir quelques
années plus tard, le Professeur Jacques Callot, de Strasbourg, retrou¬
vaient bien souvent le chemin de leur ancien laboratoire. Ces parasito¬
logistes de grande classe s’intéressaient aux générations montantes et
nous témoignaient une intelligente et précieuse sollicitude.
C’est auprès de Camille Desportes que je prenais mes fonctions. Un
an plus tard, il perdait la vie au cours d’une dure mission en Afrique
Occidentale ; j’ai besoin de dates précises pour savoir que mon travail
avec lui n’a duré qu’un an, car ma mémoire reste profondément impré¬
gnée de sa présence.
Camille Desportes avait à sa naissance reçu tous les dons. Ses talents
artistiques s’alliaient à la rigueur de ses observations scientifiques. Sa
verve et sa fantaisie s’alliaient à un jugement et un sens critique très
sûrs. Son enthousiasme scientifique s’alliait à une délicatesse et une géné¬
rosité de cœur sans limite. Sa mort à l’âge de 38 ans a été une perte ter¬
rible pour ceux qui le connaissaient et l’aimaient ; elle a aussi laissé un
vide durement ressenti dans le développement de la Science parasitolo-
gique en France.
Le Professeur Henri Galliard succéda à Émile Brumpt. Il était pré¬
paré à cette lourde tâche par sa profonde connaissance des pays tropi¬
caux, par ses importants travaux portant sur les domaines les plus variés :
90 —
Filaires, Culicides, Anguillules, Trypanosomes... et enfin par les succès
qu’il avait obtenus à la direction de la Faculté de Médecine d’Hanoi.
Ses titres, sa renommée, son élégance naturelle ont permis de conserver
au laboratoire son prestige international.
Son successeur, le Professeur Lucien Brumpt, a ainsi une arme supplé¬
mentaire pour défendre la Parasitologie. Des réformes trop hâtives des
Facultés de Médecine menacent en effet cette discipline non seulement
dans ses recherches fondamentales mais encore dans son recrutement.
L’autorité que possède Lucien Brumpt parmi les parasitologistes et
parmi ses collègues cliniciens, la qualité exceptionnelle de son enseigne¬
ment, son intense activité sont autant d’éléments qui hâteront le retour
de la Parasitologie à sa juste place dans l’enseignement médical.
Il faut également, à ce sujet, rendre hommage à Mlle Alice Buttner
qui consacre sa vie avec un total dévouement au laboratoire de la Faculté
de Médecine.
Si je dois une grande reconnaissance à mes maîtres de la Faculté de
Médecine, j’en dois une, égale, à ceux de la Faculté des Sciences, à ceux
de l’Institut Pasteur et à ceux du Muséum.
Je désire l’exprimer ici au Professeur Grasse dont le bienveillant sou¬
tien ne m’a jamais fait défaut, au Docteur Baltazard de l’Institut Pas¬
teur de l’Iran, élève lui aussi d’Émile Brumpt et de Georges Blanc, et
qui a bien voulu m’associer pendant quelques années à ses belles recherches
sur les borrelioses et la peste.
Au Muséum, il me faudrait reconnaître ce que je dois à tous ceux qui,
par leurs travaux, leurs écrits, leurs salles de collections ont passionné
mon existence. Qu’il me soit permis, tout au moins, d’exprimer parti¬
culièrement ma très profonde reconnaissance au Professeur Orcel, au
Professeur Vachon, au Professeur Guibé, grâce auxquels je suis depuis
de nombreuses années un fidèle commensal de cet établissement.
Ce m’est aussi un bien agréable devoir de rendre hommage à mon
Maître, M. Bobert Dollfus. Le laboratoire de Parasitologie de l’École
Pratique des Hautes-Études, créé et dirigé par M. Dollfus jusqu’en
1958, date à laquelle j’ai assumé administrativement sa succession, a
constitué une base particulièrement précieuse pour la mise en route du
laboratoire de Zoologie des Vers, et continue encore à rendre de grands
services.
Notre laboratoire doit donc beaucoup à l’activité ancienne et actuelle
de M. Dollfus. Voici presque 17 ans que je travaille à ses côtés et il
m’est facile de comprendre et d’expliquer comment ce grand zoologiste
polyvalent a pu accomplir à lui seul une telle masse de travail.
M. Dollfus se veut serviteur de la Science, et il l’est effectivement,
avec un courage fanatique. Ce sont les zones les plus arides de la zoologie
qui constituent son domaine. Il existe en zoologie, et peut-être plus
particulièrement en parasitologie, des groupes malheureux qui attirent
électivement les mauvais auteurs. Les descriptions fantaisistes, d’espèces
soi-disant nouvelles, s’accumulent dans des publications presque introu¬
vables, les erreurs les plus grossières sont indéfiniment recopiées, les
spécimens types sont perdus, la nomenclature devient chaque année de
— 91
plus en plus inextricable. Un tel chaos constitue un mets de choix pour
M. Dollfus. Une vérification minutieuse de chaque détail, une appré¬
ciation objective et prudente des éléments disponibles lui permettent
de construire un travail complet, clair et irréprochable — un travail
de base — - duquel les recherches ultérieures devront nécessairement partir.
Les belles récoltes, en zoologie comme en agriculture, ne peuvent être
faites que sur des terrains correctement préparés et nul, plus que M. Doll¬
fus, ne mérite autant de reconnaissance à ce point de vue.
Tous ceux qui l’approchent, qui viennent lui demander un renseigne¬
ment savent que son obligeance et son dévouement sont inépuisables.
Interrompant instantanément son travail personnel, escaladant avec
agilité un escabeau appuyé sur des piles périlleusement instables de
documents, M. Dollfus n’arrêtera ses recherches que lorsque le pro¬
blème sera résolu. Le temps donné a pour lui peu d’importance ; il le
récupère sur ses heures de sommeil.
Son effacement personnel devant l’œuvre à intérêt collectif se mani¬
feste jusque dans les parties les plus constructives et les plus originales
de son œuvre.
Il faut lire bien attentivement quelques lignes d’une note infrapagi-
nale, prendre le soin de s’arrêter sur une remarque incidente, pour s’aper¬
cevoir que les grandes lignes directrices, les idées fondamentales, qui
dominent la classe si importante et difficile des Trématodes sont, en très
grande partie, son œuvre personnelle.
Dans le monde entier, les zoologistes ne s’y sont pas trompés. Tous
ceux, et ils deviennent de plus en plus nombreux, qui ont eu à travailler
à partir d’un sujet traité par M. Dollfus lui en gardent une très grande
estime et une véritable reconnaissance. Il est devenu une des figures les
plus célèbres et les plus populaires de la Zoologie mondiale et, depuis
bien longtemps, un Maître incontesté en Parasitologie.
C’est un avantage inestimable de l’avoir parmi nous.
Ce serait être bien incomplet si, en désirant témoigner ma reconnais¬
sance à ceux qui ont assumé ma formation, je ne parlais que de mes
maîtres proprement dits. Mes collègues y ont une large part. Ce n’est pas
un des moindres charmes de notre profession de biologiste de constater
avec quelle fréquence les liens qui se créent par la collaboration à un
même travail se transforment au cours des années en une authentique
et profonde amitié.
Yvonne Campana-Rouget, Jacques Lapierre, Yves Golvan, compa¬
gnons des premières années de travail à la Faculté de Médecine, Jean
Biguet à Lille, Jean-Marie Doby à Rennes, Jean Rioux à Montpellier
et beaucoup d’autres dont les noms se pressent à mon esprit créent dans
notre spécialité une longue et très solide chaîne forgée par l’estime, la
confiance et l’affection.
Comment également pourrais-je ne pas évoquer en un mot tout ce
que peut apporter l’amitié d’hommes tels qu’Édouard Brygoo, para-
sitologiste aussi brillant et polyvalent que son maître Hervé Harant
et très efficace directeur de l’Institut Pasteur de Madagascar, ou d’hommes
tels que Claude Delamare-Deboutteville à qui je suis lié par tant de
— 92
souvenirs, depuis l’époque où il m’aidait à rédiger ma thèse, et que j’ai
eu tant de joie à voir venir siéger parmi nous.
Je ne puis, conformément à l’usage, faire l’historique de la chaire des
Vers, puisqu’il s’agit d’une chaire nouvellement créée. Tout au moins
puis-je préciser les conditions de sa naissance souhaitée depuis fort long¬
temps par les titulaires successifs des Chaires d’invertébrés. Il suffira
de mettre à jour le tableau présenté par le Professeur Vachon lors de
sa leçon inaugurale pour suivre depuis son origine en 1793 l’évolution
de la Chaire des Animaux sans Vertèbres.
Il a fallu 168 ans pour que la Chaire de Lamarck donne naissance
aux quatre services actuels.
Dans leurs cours inauguraux, le regretté Professeur Fage en 1938, et
le Professeur Vachon en 1958 ont montré avec force la nécessité d’une
division des services d’invertébrés. Ce nouveau laboratoire créé grâce
à leur persévérance et grâce aussi à l’efficace labeur de notre Directeur,
le Professeur Heim, doit donc démontrer par son activité le bien-fondé
d’une telle décision.
Le premier problème qui se pose est de savoir quelle orientation donner
à nos recherches.
Après trois ans d’existence le laboratoire compte actuellement 12 cher¬
cheurs. Devons-nous tenter de couvrir aussi bien que possible l’ensemble
du domaine qui nous est confié, c’est-à-dire les Protozaires, les Plathel-
minthes, les Némertiens, les Rotifères, les Nématorhynques, les Néma-
thelminthes, les Annélides, les Chétognathes, les Mésozoaires et les Lopho-
phoriens, ou devons-nous nous contenter d’entretenir l’ensemble de la
bibliothèque et des collections et concentrer notre effort de recherche
sur les formes parasites qui se trouvent particulièrement nombreuses et
importantes dans les 10 embranchements précédemment cités ?
Les grands locaux prévus dans le futur Institut des Invertébrés per¬
mettront, à brève échéance espérons-nous, d’échapper à la nécessité de
ce choix, car ces locaux doivent permettre un recrutement suffisamment
abondant pour laisser au laboratoire la possibilité d’assumer toute la
tâche qui lui est confiée.
Nous n’avons donc aucune amputation définitive à infliger au service
mais seulement un choix à faire parmi les urgences. Une orientation
franche de tous les chercheurs du laboratoire vers la Parasitologie nous
a paru préférable au départ. Nous y voyons comme principaux avantages :
a) une meilleure utilisation du matériel disponible car l’autopsie d’un
animal révèle bien souvent la présence de parasites nombreux, de groupes
très différents, qui ne peuvent être étudiés par une seule personne ;
b) un équipement du laboratoire plus économique puisque la même
instrumentation et la même documentation sont utiles à plusieurs ;
c) enfin et surtout, la formation d’une équipe réellement homogène,
s’intéressant, par des voies différentes, à des problèmes communs.
Cette orientation générale du service vers la Parasitologie ne permet
pas cependant d’éluder la question posée par la spécialisation plus ou
Évolution de la chaire des Vers, Insectes et Animaux microscopiques.
1793
1830
1917
19G1
Embranchements
Animaux articulés
1830 : P. A. Latreille
1833 : V. Audouin
1841 : H. Milne-Ed-
wards
1862 : E. Blanchard
1895 : E. L. Bouvier
Entomologie
1917 : E. L. Bouvier
1932 : R. Jeannel
1953 : L. Chopard
1956 : E. Séguy
Entomologie
1961 : E. Séguy
1962 : A. Balaciiow-
sky
Arthropodes
(Insectes)
Vers, Insectes
et
Animaux
Microscopiques
J. B. Lamarck
Vers et Crustacés
1917 : Ch. Gravier
1937 : L. Face
1955 : M. Vaciion
Arthropodes
(sauf Insectes)
1961 : M. Vachon
Arthropodes
(Chelicerates, Myriapo¬
des, Crustacés)
Animaux
sans Vertèbres
1830 : H. de Blain-
VILLE
1832 : A. Valen¬
ciennes
1865 : H. de Lacaze-
Dutiiiers
1869 : P. Deshayes
1876 : Ed. Perrier
1903 : L. Joubin
Vers
1961 : A. Chabaud
Protozoaires, Plathel-
minthes, Némertiens,
Rotifères, Némato-
rhynques, Némathel-
minthes, Annélides,
Lophophoriens, Ché-
tognathes, Mésozo-
aires.
Malacologie
1917 : L. Joubin
1935 : L. Germain
1943 : Ed. Fischer
1
Malacologie
1961 : Ed. Fischer
Spongiaires, Cnidaires,
Cténaires, Mollus¬
ques, Échinodermes,
Stomocordés, Pogo-
nophores, Tuniciés.
— 94 —
moins marquée souhaitable pour chacun. Émile Brumpt possédait l’en¬
semble de la Parasitologie, non par connaissance livresque mais par ses
travaux personnels. Ses publications traitent aussi bien de Mycologie,
que de Protozoologie, d’Helminthologie ou d’Entomologie. Les parasi-
tologistes de la génération suivante étaient habituellement spécialisés
en l’une des quatre grandes disciplines et pour moi, déjà, l’Helmintho-
logie paraît trop vaste. Il m’est encore possible de poursuivre un travail
sur d’autres groupes que les Nématodes, mais je dois pour un résultat
comparable y consacrer environ dix fois plus de temps qu’en prenant
le matériel qui m’est familier. Les jeunes parasitologistes à leur tour,
et cela surtout à l’étranger, estiment que les Nématodes parasites cons¬
tituent un monde inexplorable pour un seul. Ils se spécialisent dans
l’étude d’une super-famille ou d’une famille.
Cette spécialisation outrancière, qui paraît cependant de plus en plus
nécessaire à l’efficacité du travail, pose le problème particulièrement
grave des efforts personnels que doivent fournir les jeunes chercheurs
pour entretenir et élargir leurs connaissances.
La création d’une équipe rendue cohérente par le but des recherches,
mais aussi variée que possible par les groupes zoologiques étudiés, me
paraît une des façons les plus efficaces de pallier les inconvénients de
l’hyperspécialisation car chacun s’intéresse nécessairement au travail de
ses coéquipiers.
Je pense d’ailleurs que ce type d’organisation du travail correspond
en fait à une évolution tout à fait générale des recherches parasitologiques.
En effet, si l’on suit l’évolution des laboratoires de recherche survenue
depuis quelques années en France, on constate qu’une nouvelle division
s’est effectuée de façon si naturelle et spontanée qu’elle n’a pas retenu
l’attention.
La nature du matériel sur lequel portent les études paraît avoir perdu
une partie de son importance. Ce sont les préoccupations générales de
chaque laboratoire qui permettent une nouvelle base de classification.
Bien que les cloisons soient heureusement fort perméables, il semble
possible de distinguer dès maintenant 4 catégories de Laboratoires de
Recherche en Parasitologie :
1. Biologie et Systématique.
2. Épidémiologie-Écologie.
3. Métabolisme et Immunologie.
4. Clinique et Thérapeutique.
La vocation d’un laboratoire du Muséum pour la lre et également la
2e de ces catégories semble toute naturelle.
Nous voyons ici apparaître une grave difficulté : les recherches fonda¬
mentales, auxquelles doit par destination se consacrer le laboratoire,
amènent habituellement à approfondir des points très particuliers. Com¬
ment, dans ces conditions, maintenir une cohérence d’équipe et une unité
dans les objectifs de recherche qui, nous le disions à l’instant, paraissent
si nécessaires à la bonne marche du service ?
— 95 —
La nature même de la Parasitologie résoud en grande partie cette diffi¬
culté. En effet, quel que soit l’organisme considéré, son adaptation à
la vie parasitaire pose une série de problèmes identiques. Il suffira donc
peut-être de préoccupations comparables et dans la pratique de méthodes
comparables pour éviter que chaque chercheur ne se cloisonne dans sa
spécialité.
J’ai donc pensé qu’il était logique de prendre pour sujet de ce pre¬
mier cours, non pas un exposé sur la « méthodologie parasitologique »,
qui me paraîtrait bien difficile à construire, mais simplement un recueil
de recettes dont l’emploi peut, me semble-t-il, donner une certaine unité
à nos recherches.
Nous parlerons successivement des méthodes concernant l’étude de la
morphologie, l’étude de la biologie et l’étude des répartitions.
I. Étude morphologique.
Comme l’indiquent Grasse, Poisson et Tuzet dans l’Introduction à
leur récent précis de Zoologie « La Nature vivante ne peut être comprise
qu’en suivant l’évolution des animaux au cours des âges. La chronologie
explique le Règne animal tout entier. Les transformations des Etres
vivants sont des phénomènes « historiques »... Se priver de la perspective
du temps, c’est se résigner à ne pas comprendre la vie à la surface de
notre globe ».
La description et la définition des espèces ne constituent donc qu’une
partie de notre travail. Il faut ensuite chercher à les comprendre. La
morphologie d’un parasite constitue un texte qu’il faut déchiffrer, un
hiéroglyphe à traduire. Voici quelques méthodes qui peuvent nous y
aider :
1° Hypothèse sur l’ancêtre libre.
La systématique d’un phylum parasite ne se développe de façon har¬
monieuse que du jour où l’on a une idée suffisamment précise de son
ancêtre libre.
Cet ancêtre hypothétique est parfois relativement facile à reconstituer.
Dans le cas des Nématodes Phasmidiens par exemple, tous les auteurs
s’accordent à admettre un ancêtre proche des Rhabditis actuels du sol
et de l’eau douce.
Ce n’est là qu’un exemple particulièrement favorable. L’adaptation
morphologique au parasitisme est souvent si forte que la reconstitution
hypothétique d’un ancêtre libre devient très aléatoire et cela d’autant
plus que ces formes libres ancestrales peuvent ne plus être représentées
dans la faune actuelle.
Même dans ces cas, nous pensons que les hypothèses concernant l’an¬
cêtre libre restent indispensables. Bien souvent une hypothèse erronée
fera mieux avancer l’état de la question qu’une prudente réserve et dans
les cas heureux, l’hypothèse apportera un développement décisif dans
l’étude du groupe.
— 96
Nous n’en prendrons pour exemple que les progrès réalisés dans la taxi¬
nomie des Acanthocéphales depuis 1958, date à laquelle Golvan a exploité
systématiquement l’hypothèse de Meyer sur les affinités entre les Pria-
pulides et l’ancêtre probable des Acanthocéphales.
2° Embryologie et morphologie larvaire.
Ce sujet est trop connu de tous les Zoologistes pour qu’il soit utile d’y
insister.
En Parasitologie, la description de la seule forme adulte n’est qu’un
pis-aller. Dans certains groupes même, l’attribution d’un nom spéci¬
fique à un adulte dont on ne connaît pas les stades larvaires n’apporte
que retard et confusion dans la nomenclature. Il est évident que les
stades larvaires, souvent moins modifiés par l’adaptation parasitaire,
permettent seuls d’interpréter correctement l’espèce, ou au moins de
reconnaître ses affinités. Ainsi, par exemple, la distinction utilisée par
R. Ph. Dollfus entre Trématodes issus de Sporocystes et Trématodes
issus de Rédies se révèle de plus en plus féconde.
Les exemples de récapitulations ontogéniques au cours du développe¬
ment larvaire ne sont pas, en Parasitologie, de rares et belles curiosités
naturelles. Elles sont si fréquentes chez les Nématodes par exemple,
que leur étude entre dans la routine du travail. Dans certains cas, au
3e stade larvaire, l’individu revêt la morphologie d’un adulte d’un genre
primitif, au 4e stade, la morphologie d’un adulte d’un genre moyenne¬
ment évolué, et ce n’est qu’au 5e stade (adulte) qu’il acquerra la struc¬
ture définitive du genre évolué auquel il appartient. La phylogénie peut
donc être tracée de façon particulièrement précise (cf. par exemple, les
récents travaux de Campana-Rouget sur les Camallanidés).
3° Le choix des caractères.
La distinction entre les caractères phylétiques qui permettent une
classification rationnelle, et les caractères purement adaptatifs est essen¬
tielle ; mais c’est là précisément un des domaines où il est le plus diffi¬
cile d’établir a priori des règles de travail.
Dans les groupes parasites, encore plus que dans les groupes libres, ce
sont les caractères adaptatifs qui sont habituellement les plus appa¬
rents. En règle générale, le système nerveux et ses terminaisons senso¬
rielles, et à un moindre degré l’appareil excréteur, seront des éléments
à évolution lente et progressive qui fourniront des caractères ayant une
meilleure valeur phylogénique que l’appareil génital ou l’ornementation
cuticulaire. Ceci est vrai surtout chez des endoparasites qui ont une ali¬
mentation liquide ou osmotique. La systématique des Spirurides et des
Filaires, par exemple, a fait des progrès considérables depuis qu’elle est
basée sur la lente atrophie de l’appareil sensoriel céphalique.
Dans d’autres groupes au contraire, un tel caractère sera d’un emploi
difficile car la structure céphalique sera bouleversée par des adaptations
liées à l’appareil de fixation ou au régime alimentaire.
Enfin, et cela semble encore plus fréquent, le groupe étudié ne se sera
97 —
diversifié que par une microévolution. Les caractères ayant habituelle¬
ment une valeur phylogénique sont si stables et si constants qu’ils ne
peuvent plus être utilisés. On pourra donc, dans ces cas, tirer un bon
parti de caractères qui, dans d’autres groupes, n’auraient aucune valeur
phylétique.
Comment savoir si l’on est sur la bonne voie ?
Un bon élément d’appréciation est de nature tellement subjective que
j’ose à peine en faire état dans un exposé qui se voudrait scientifique.
Je veux parler de l’état d’euphorie qui s’empare du systématicien dont
le travail piétine depuis un certain temps, et qui, dès qu’il emploie un
nouveau caractère a l’impression que les problèmes et les difficultés
devant lesquels il se trouvait se résolvent d’eux-mêmes.
Il est, bien entendu, prudent de chercher à confirmer cette simple
impression.
L’étude de parasites insulaires tels que les parasites malgaches peut
donner d’utiles indications, car, dans ces faunes reliques, il y a souvent
coexistence de caractères à valeur phylétique qui restent primitifs et de
caractères adaptatifs souvent hyperspécialisés.
L’étude des corrélations évolutives reste cependant le meilleur test
pour juger de la valeur d’une nouvelle classification : corrélations mor¬
phologiques d’abord, car il est rare qu’un bon caractère phylétique n’évo¬
lue pas de façon parallèle à d’autres caractères ; corrélations bio-mor¬
phologiques ensuite, encore plus importantes et sur lesquelles nous aurons
à revenir.
4° Les gradients évolutifs.
L’évolution morphologique des parasites procède, dans un grand
nombre de cas, d’une atrophie progressive de tous les organes à l’excep¬
tion de l’appareil génital qui s’hypertrophie et de l’appareil de fixation
qui peut développer une complexité croissante. Lorsque les parasites
sont immobiles dans les tissus, le corps tend fréquemment à prendre une
forme globulaire, ce qui entraîne une réduction ou une invagination des
deux extrémités. L’évolution morphologique des endo-parasites obéit
donc à des règles assez uniformes. Par contre, les axes selon lesquels
s’effectuent ces modifications paraissent très variés et caractéristiques
pour un phylum déterminé.
Chez les Nématodes phasmidiens, la zone dorsale de l’extrémité posté¬
rieure se raccourcit plus rapidement que la zone ventrale. L’atrophie
du lobe dorsal de la bourse caudale sera donc un bon caractère pour
évaluer le degré d’évolution d’un Strongle alors que chez les Ascarides,
ce même caractère sera apprécié par le déplacement relatif des papilles
cloacales, les dorsales migrant vers l’avant et les ventrales vers l’arrière.
Chez les Habronèmes, l’évolution céphalique est marquée par une inva¬
gination intrabuccale des tissus péribuccaux. Cette invagination prédo¬
mine sur les axes médians et ce sont donc les tissus externes provenant
des axes latéraux qui vont constituer l’extrémité céphalique des espèces
les plus évoluées. Les lèvres primitives, invaginées, se transforment en
dents intrabuccales. Celles-ci disparaissent progressivement en profon-
7
98 —
deur, mais sont remplacées en surface par des néoformations latérales
qui jouent à leur tour le rôle de dents, puis s’enfoncent en profondeur
ultérieurement. L’appareil de fixation céphalique suit donc une évolution
que l’on pourrait qualifier de « cycloïde » ; l’invagination et l’atrophie
des pièces primitives étant compensées par la formation de pièces ana¬
logues mais d’origine différente.
Le gradient évolutif antéro-postérieur est de constatation plus banale,
mais son analyse peut fournir des renseignements de grande importance.
Ainsi, certaines étapes de l’évolution phylogénique des noyaux sous-
cuticulaires peuvent être suivies chez les Acanthocéphales en examinant
l’animal depuis son extrémité postérieure jusqu’à son extrémité anté¬
rieure.
Ces gradients évolutifs, enfin, peuvent atteindre une grande complexité
et s’adapter étroitement à la fonction. Un bel exemple a été étudié au
laboratoire ces derniers mois chez les Héligmosomes, petits Strongles
enfoncés selon une spire senestre dans la muqueuse de l’hôte. Il y a
acquisition d’un appareil de fixation, formé à partir de la surface cuti-
culaire, dont l’évolution se fait suivant trois gradients concomitants :
antéro-postérieur, droit-gauche, et dorso-ventral. Etant donné le mode
d’enroulement du Yer, ce sont donc les zones cuticulaires en contact
avec la muqueuse, les zones fonctionnelles, qui subissent l’évolution la
plus précoce et la plus forte (cf. M. C. Desset, 1964).
IL Biologie.
Les méthodes d’étude qui nous paraissent utiles en Biologie diffèrent
fort peu de celles qui ont été évoquées précédemment. La biologie, au
même titre que la morphologie, s’explique en fonction de la chronologie
et la première préoccupation, ici encore, doit être la détermination du
type biologique ancestral.
1° Le type biologique ancestral.
Peu de chapitres de la Biologie sont aussi riches et variés que ceux
relatifs aux cycles biologiques des parasites. Pourtant, il existe habi¬
tuellement dans un phylum un certain nombre d’éléments immuables,
masqués par la multitude des adaptations. C’est cette armature rigide
qu’il importe de mettre en évidence car c’est elle qui représente l’héri¬
tage ancestral.
Le Rhabditis libre, qui, nous l’avons vu plus haut, est morphologi¬
quement proche du type ancestral des Phasmidiens parasites, a un cycle
avec 4 stades larvaires successifs, le début du 3e stade étant la forme
de résistance, le « kyste » qui lui permet de subsister lorsque les condi¬
tions externes deviennent défavorables.
Ces particularités biologiques se retrouvent avec une parfaite constance
dans l’ensemble du phylum ; les cycles de l’Ankylostome, de l’Oxyure,
de la Filaire de Bancroft conservent sous leur apparente diversité 4 stades
— 99 —
larvaires et la forme de résistance, le début du 3e stade larvaire, reste
le stade infestant.
Il y a donc là un fil conducteur qui permet de suivre les différentes
étapes entre le Nématode libre et les cycles les plus complexes. Le temps
nous manque ici pour chercher à retracer cette très longue aventure.
Un exemple nous permettra d’en saisir le mécanisme.
Les Spirurides appartiennent au même phylum évolutif que les Filaires.
Comment le cycle d’un Spiruride intestinal ovipare a-t-il pu être à l’ori¬
gine du cycle si complexe des Filaires à embryons sanguinicoles ?
Les recherches d’ Anderson permettent l’interprétation suivante :
La plupart des Spirurides quittent plus ou moins complètement l’in¬
testin et s’enfoncent dans les tissus. Beaucoup conservent une relation
entre l’orifice de ponte et la lumière intestinale mais d’autres migrent
dans l’organisme.
Chez les Reptiles et les Oiseaux, l’évacuation des œufs de Filaires dans
les matières fécales reste facile, car la ponte s’effectue dans les poumons
ou dans les sacs aériens et les œufs sont évacués par la trachée puis la
voie digestive.
Chez les Mammifères, le problème est plus complexe. Les Filaires qui
ont subsisté et que nous connaissons ont un tropisme pour un organe
creux : la cavité orbitaire par exemple. Elles peuvent donc éliminer
leurs œufs dans le milieu extérieur, mais les hôtes intermédiaires qui
étaient jusqu’alors des Arthropodes coprophages deviennent, dans le
cas des localisations oculaires, des Mouches suceuses se contaminant avec
les sécrétions lacrymales.
Une autre méthode d’évacuation des œufs est atteinte lorsque les
Nématodes arrivant sous la peau y déterminent un abcès. Les larves
répandues dans la plaie peuvent être ingérées par des Mouches suceuses,
mais aussi par des Insectes hématophages. La transmission à l’hôte
définitif qui avait lieu par ingestion de l’hôte intermédiaire va pouvoir
s’effectuer par dépôt des larves sur la peau au moment de la
piqûre.
Une nouvelle étape est franchie lorsque les embryons de la Filaire
ne sont plus expulsés passivement par la plaie cutanée mais qu’ils
s’adaptent à la vie dans le derme. Ils peuvent alors être recueillis par des
Cératopogonides ou des Simulies et la formation d’une lésion cutanée
n’est plus nécessaire à l’accomplissement du cycle. Le passage des
embryons du derme au sang permet enfin leur transmission par des
Insectes purement hématophages et conduit aux cycles hyper-spécialisés
bien connus chez la Filaire de Bancroft par exemple.
Bien d’autres filiations pourraient être imaginées entre les 2 types
évolutifs que nous venons d’envisager, mais celle qui a été citée paraît
assez proche de la réalité historique et se révèle utile pour plusieurs
raisons. La première est que chacune des différentes étapes suggérées
plus haut correspond à des cycles effectivement connus chez des espèces
appartenant au même phylum. La seconde est que la systématique du
groupe, établie sur des critères purement morphologiques est parallèle
— 100 —
à la classification biologique qui pourrait être fondée sur les considéra¬
tions précédentes.
2° Les anomalies biologiques et les souvenirs ancestraux.
Les cycles évolutifs de parasites recèlent bien souvent des anomalies
surprenantes et même parfois des infractions graves aux règles les mieux
établies.
La seule recette qui paraisse efficace pour chercher à résoudre les pro¬
blèmes correspondants consiste à reconstituer l’historique du cycle.
La biologie du banal Ascaride humain, Ascaris lumbricoides, va nous
en donner un bon exemple. L’œuf contenant une larve infestante est
ingéré par l’homme. La larve éclôt dans l’intestin, gagne le poumon,
passe par la trachée, puis l’œsophage et arrive dans l’intestin où elle
devient adulte. Deux éléments sont anormaux : Pourquoi l’œuf mûr
contient-il une larve au début du 2e stade, alors que, selon la règle des
Phasmidiens, le 3e stade seul est infestant pour l’hôte définitif ?
Pourquoi la larve éclose dans l’intestin entreprend-elle cette longue
migration pulmonaire, pour revenir finalement à son point de départ ?
L’étude générale des cycles chez les Ascarides permet de répondre à
ces questions en montrant que les cycles primitifs sont des cycles hété-
roxènes, c’est-à-dire à plusieurs hôtes. Le cycle d’un Ascaride aquatique
nécessite généralement toute une chaîne : par exemple, un Arthropode
premier hôte, mangé par un Poisson, 2e hôte, qui sera mangé à son tour
par un Phoque, hôte définitif, qui sera donc le 3e hôte. Le cycle se sim¬
plifie au cours de l’évolution.
Pour l’Ascaris devosi, par exemple, l’œuf contenant un 2e stade lar¬
vaire est ingéré par une Souris. La larve passe dans la cavité générale
et s’y développe jusqu’au 3e stade infestant. Le Furet, hôte définitif, se
contamine en ingérant la Souris.
Le cycle monoxène de l’Ascaride humain doit donc être interprété
comme une nouvelle simplification du cycle. L’homme est, en fait, à la
fois hôte intermédiaire et hôte définitif. Il est hôte intermédiaire lorsque
la larve migre dans le poumon et y grandit jusqu’à atteindre le 3e stade
infestant. Il devient hôte définitif lorsque la larve quitte le poumon pour
regagner l’intestin. La migration ancestrale continue à s’effectuer alors
même qu’elle est devenue inutile à l’accomplissement du cycle.
3° Classification des cycles et corrélations bio-morphologiques.
Il est bon de noter que, dans l’exemple précédent, l’évolution conduit
à une simplification et à une condensation des cycles primitifs.
Ceci est loin d’être exceptionnel en Parasitologie et ce pourrait être la
règle pour les Phylums d’évolution ancienne ; c’est un fait qui paraît
bien établi chez les Cestodes, par exemple.
Au contraire, l’évolution vers une complexité croissante du cycle
paraît avoir lieu dans des groupes à morphologie peu différenciée (Rhab-
ditides, Cosmocercides) ; la plasticité biologique y est remarquable et le
stade adulte peut être atteint par des voies très variées.
— 101 —
Le caractère plus ou moins primitif ou évolué d’un cycle biologique
peut donc dans certains cas être d’appréciation difficile, et la classifica¬
tion biologique n’est pas toujours aisée.
Un bon élément d’appréciation est fourni par la notion de séclusion.
A la suite de Racovitza et de Jeannel, nous entendons par là « les
auto-régulations, les caractères morphologiques ou physiologiques qui
isolent l’être vivant... » et « lui permettent de se soustraire aux influences
du milieu extérieur ».
A l’intérieur d’un phylum évolutif, la séclusion paraît croître régu¬
lièrement avec l’adaptation à la vie parasitaire et paraît un des tests
les plus sûrs pour juger du phénomène.
Ainsi, les larves de Spirurides évoluent chez les Arthropodes les plus
variés et dans les organes les plus divers ; mais le milieu dans lequel
se développe la larve paraît avoir un métabolisme d’autant plus actif
que la larve appartient à une espèce plus spécialisée.
Si l’on admet que le nombre de jours nécessaire au développement de
la larve est d’autant plus court que le métabolisme est plus actif, ce
nombre de jours permet d’obtenir une sériation biologique des espèces,
les plus primitives nécessitant environ 2 mois pour devenir infestantes,
les plus spécialisées environ 6 jours.
Cette sériation biologique coïncide remarquablement bien avec la clas¬
sification fondée sur la morphologie ; les deux méthodes étant tout à
fait indépendantes l’une de l’autre, nous avons donc ici une bonne cor¬
rélation bio-morphologique.
4° Études sur le terrain.
Ce sont parfois, nous venons de le voir, des éléments inattendus, des
recoupements très divers qui permettront de comprendre le parasite.
C’est dire la nécessité des études effectuées sur le terrain.
Cette étude est nécessaire pour connaître l’écplogie et la biologie des
hôtes, et pour élucider les cycles évolutifs. Mais, en outre, l’autopsie faite
sur place par l’auteur lui-même permet seule de noter un grand nombre
de remarques (régime alimentaire de l’hôte, localisation du parasite,
lésion déterminée, fréquence, abondance, associations parasitaires...) qui
peuvent se révéler essentielles pour comprendre le parasite étudié.
III. Répartition.
Si la confrontation entre les documents morphologiques et les docu¬
ments biologiques autorise dans beaucoup de cas la reconnaissance de
lignées évolutives qui paraissent bien établies, ce sont la répartition géo¬
graphique d’une part, la répartition chez un groupe d’hôtes déterminés
d’autre part, qui permettent une compréhension profonde du phylum
parasitaire étudié.
C’est pourquoi les révisions mondiales d’un groupe parasitaire doivent
être préférées, chaque fois que cela est possible, à des révisions régionales.
— 102
C’est pourquoi, également, des organismes scientifiques tels que le Muséum
peuvent être particulièrement utiles en parasitologie, car ils sont spécia¬
lement préparés à l’édification de grandes collections et de fiches indi¬
quant de façon critique les listes d’hôtes et leur répartition.
Schématiquement deux grands types de répartition peuvent être ren¬
contrés :
a) Une répartition ancienne. Le parasite inféodé à un hôte ancestral
se retrouve chez les représentants actuels issus de cet hôte. Ceux-ci sont
donc liés entre eux par leurs affinités zoologiques. La spécificité est dite
phylogénique.
Il est particulièrement intéressant dans ce cas de solliciter la collabo¬
ration de nos collègues vertébristes. Cette année par exemple, le Professeur
Berlioz a eu une preuve supplémentaire, grâce à un Acantho-
céphale étudié par Golvan, d’affinités qu’il soupçonnait depuis long¬
temps entre le Leptusomus malgache et les Cuculiformes. De la même
façon, les relations entre Lepilemur et Indridae mises en évidence tout
récemment par M. Jean-Jacques Petter se trouvent confirmées par
l’étude de leurs Nématodes.
b) Une répartition moderne. Le parasite s’est adapté et éventuelle¬
ment diversifié à une période géologique où les hôtes étaient eux-mêmes
déjà diversifiés. Le parasite est passé d’un animal à l’autre pour des rai¬
sons écologiques, éthologiques, physiologiques, etc... Les hôtes actuels
appartiennent donc à des groupes zoologiques très différents. La spéci¬
ficité est dite, selon les cas, écologique, physiologique, etc...
Dans ce cas, la répartition géographique devient plus significative que
la liste des hôtes, si ceux-ci ne sont pas migrateurs ou n’ont pas eu une
répartition bouleversée par l’homme.
Les formes les plus primitives du phylum sont habituellement loca¬
lisées en une région déterminée (l’Amérique du Sud par exemple) et
chaque grande région zoo-géographique peut posséder une branche bien
caractérisée du phylum.
Tous les intermédiaires entre ces deux types de répartition peuvent
être rencontrés et leur étude va permettre l’établissement d’hypothèses
sur les dates auxquelles le phylum a évolué. Les parasites des faunes
insulaires revêtent, bien entendu, un intérêt considérable à ce point de
vue, au même titre d’ailleurs que les parasites d’animaux reliques.
Il apparaît ainsi que certains parasites ont évolué beaucoup plus rapi¬
dement que leurs hôtes, alors que d’autres au contraire paraissent
immuables.
Certains milieux montrent d’ailleurs une stabilité tout à fait remar¬
quable. Envisageons un instant la biologie de parasites tels que les
Strongles des Chevaux ou les Oxyures de Tortues terrestres, qui vivent
dans le caecum d’Herbivores. Le passage de ces Vers dans le milieu
extérieur est réduit au minimum. Les phénomènes d’immunité sont absents
car les parasites n’ont pas de contact avec la muqueuse, mais se nour¬
rissent du surabondant contenu intestinal. Les prédateurs enfin font
— 103 —
totalement défaut. Mme Annie Petter qui étudie depuis plusieurs années
ce « meilleur des mondes » découvre chez les Tortues paléarctiques plus
de douze espèces congénères vivant en coexistence suivant un équilibre
très complexe. Cet équilibre, qui paraît tellement instable, se retrouve
à quelques nuances près (pour des Oxyures qui sont parfois nettement
vicariants des précédents) chez Pyxis arachnoïdes, Tortue étroitement
localisée à certaines régions de Madagascar.
Quel que soit le chapitre abordé, nous voyons donc en conclusion que
les recherches les plus diverses, faites sur les groupes les plus variés, se
recoupent et se consolident les unes les autres. C’est par cette voie que
nous pouvons obtenir une bonne compréhension du Parasite ; c’est pour¬
quoi, ainsi que je l’indiquais au début de cet exposé, la Parasitologie
se prête particulièrement aux travaux faits en collaboration.
Le programme de recherche de ce laboratoire ne peut pas être fixé
de façon impérative ; ce que trouvent les biologistes correspond rare¬
ment à ce qu’ils cherchent et les incidentes les plus inattendues méritent
bien souvent d’être développées. Notre science, en outre, a trop d’impor¬
tance en Pathologie humaine et dans les questions de productions animale
et végétale pour que nous désirions limiter strictement son activité à
des études purement théoriques.
C’est par le détour d’un exposé sur nos méthodes de travail, sur les
préoccupations communes qui constituent notre unité que j’ai cru pou¬
voir le mieux définir les débuts d’activité de ce nouveau laboratoire.
Grâce, Monsieur le Directeur, à votre inlassable dévouement, grâce,
mes chers collègues, à la haute idée que vous avez de votre rôle en cet
établissement, l’équipement de base a pu se constituer rapidement. Le
premier recrutement de personnel a été effectué et comme j’ai bénéficié
à ce sujet des conseils et de la générosité de plusieurs collègues, je vou¬
drais que l’on me pardonne mon outrecuidance et que l’on me permette
de dire qu’il a été bien effectué. Claude Dupuis, mon très précieux sous-
directeur, et Mme Annie Petter ont déjà fourni leurs preuves avec éclat.
Mme Josette Richard, M. Jean-Claude Quentin, après une rapide ini¬
tiation, publient dès maintenant des travaux qui témoignent de leur
valeur ; tous, chercheurs en activité, chercheurs en formation et tech¬
niciens se livrent à ce travail par goût et non par routine ou par accident.
Ils font, comme moi, tous leurs efforts pour tenter de créer un laboratoire
qui soit digne de votre confiance et des traditions de notre grande et
ancienne Maison.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 1, 1965, pp. 104-120.
EFFECTIF ET NATALITÉ ENREGISTRÉS
A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES
PENDANT L'ANNÉE 1963
Par J. NOUVEL, G. CHAUVIER et L. STRAZIELLE
Cette année nous donnerons l’effectif des animaux de la Ménagerie du
Jardin des Plantes et nous signalerons au fur et à mesure les espèces
qui se sont reproduites tant chez les Mammifères que chez les Oiseaux.
Tableau I
Mammifères.
Effectif
Naissances
au 31 déc. 1963
Désignation
Gest.
Morts
avant
10 jours
Animaux
ayant vécu
6 mois
$
Indé-
term.
observées
Animaux
élevés
PRIMATES
PONGIDÉS
Pan troglodytes Blumenbach .
i
4
i
i
Gorilla g. Gorilla Savage et
2
2
Wyman .
Pongo pygmaeus Hoppius .
1
2
Hylobatidés
Hylobates concolor gabriellae Tho-
1
2
Cercopithécidés
Mandrillus sphynx Linné .
Mandrillus leucopliaeus (F. Cu-
2
2
2
1
i
1
Theropithecus gelada Rüppell. . . .
2
1
Papio hamadryas L .
4
4
2
2
— 105 —
Désignation
Effectif
au 31 déc. 1963
Gest.
observées
Naissances
Morts
avant
10 jours
Animaux
ayant vécu
6 mois
Animaux
élevés
Cf
9
Indé-
term.
Papio porcarius Brunn .
1
2
i
1
Papio anubis F. Cuvier .
2
3
i
i
Cynopithecus niger Desmarets . . .
1
1
Macaca sylvana (L.) .
2
2
i
i
Cercopithecus n. nictitans (L.) ....
1
7
Cercopithecus n. schmidti Matchie.
1
3
Cercopithecus n. petaurista Schre-
ber .
1
4
Cercopithecus cephus (L.) .
1
1
Cercopithecus diana (L.) .
1
4
Cercopithecus mona mona Schreber
3
1
Cercopithecus mona nigripes Du
Chaillu .
1
0
Cercopithecus mona campbelli Wat
2
1
Cercopithecus Vhoesti Sclater .
3
4
2
2
Cercopithecus mitis albogularis
Sykes .
1
3
Cercopithecus hamlyni Pocock . . .
2
2
2
1
i
Cercopithecus neglectus Schlegel . .
1
2
Cercopithecus aethiops saebeus Sco-
poli .
2
7
3
1
i
Cercopithecus aethiops tanlalus
Ogilby .
2
3
3
3
Cercopithecus aethiops cynosurus
Scopoli .
1
Cercopithecus talapoin Schreber. .
1
0
Erythrocebus patas Schreber....
3
9
2
2
Cercocebus torquatus (Kerr) .
2
3
Cercocebus torquatus atys (Aude-
bert) .
1
2
Cercocebus albigena Gray .
1
1
Cercocebus galeritus (Peters) .
2
2
Cercocebus chrysogaster Lydekker.
1
1
Cercocebus aterrimus (Oudemans).
3
2
Colobus badius (Kerr) .
1
2
Colobus polykomos Zimmermann.
1
1
Presbytis entellus (Dufr.) .
1
1
Cébidés
Saimiri sciureus L .
1
Hapalidés
Hapale jacchus L .
1
— 106 —
Désignation
Effectif
au 31 déc. 1963
Naissances
Gest.
observées
Mort
avant ;
10 jours
Animaux
ayant vécu
6 mois
Animaux
élevés
CT
9
Indé-I
terrn.
Lémuridés
Lemur mongoz L .
2
3
Lemur catta L .
5
3
2
2
i
Lemur variegatus (Kerr) .
2
Lemur rufifrons Bennett .
1
1
1
Microcebus murinus E. Geoff. . . .
1
1
Galagidés
Galago crassicaudatus E. Geoff. . .
1
Galago senegalensis E. Geoff .
1
Lorisidés
Perodicticus potto Müller .
1
1
RONGEURS
Sciuridés
Marmota marmota (L.) .
1
3
Ratufa indica Erxleben .
1
1
Atlantoxerus getulus (L.) .
i
Funisciurus lemniscatus (Leconte)
1
2
Sciurus vulgaris L .
3
Funambulus palmarum (L.) .
4
Glaucomys volans L .
1
1
3
Cynomus ludovicianus (Ord.) ....
1
2
Hystricidés
Hystrix cristata L .
3
4
2
2
Atherurus africanus Gray .
1
1
Cuniculidés
Cuniculus paca L .
1
Myocastoridés
Myocastor coypus Molina .
1
Dasyproctidés
Dasyprocta aguti (L.) .
3
5
Myoprocta acouchy (Erxleben) . . .
2
3
— 107 —
■ ' '
Effectif
Naissances
au 31
1 déc.
1963
Désignation
Gest.
Morts
Animaux
Indé-
teim.
observées
3
? 1
avant
10 jouis
ayant vécu
6 mois
élevés
PERISSODACTYLES
Equidés
Equus caballus Prjewalskii Polia-
kov .
2
1
Hemionus onager (Pallas) .
Poneys d’Islande (espèce dômes-
1
1
tique) .
2
PROBOSCIDIENS
Elephantidés
Elephas indicus L .
1
ARTIODACTYLES
Camélidés
Camelus dromedarias L .
1
1
Lama g lama L .
1
8
Lama pacos L .
2
Cervidés
Muntiacus muntjac (Zimm) .
2
Cervus elaphus L .
3
7
4
4
Hyelaphus porcinus (Zimm) .
1
Rucervus duvaueeli (G. Cuvier) . . .
1
Rangifer tarandus L .
1
Dama dama (L.) (var. mouchetée)
1
4
1
1
Sika nippon (Temminck) .
3
8
2
1
1
Sika hortulorum (Swinhoe) .
2
3
Axis axis (Erxleben) .
6
13
7
1
1
5
Moschidés
Moschus moschiferus L .
1
1
Bovidés
— - Bovinés
Bison bonasus (L.) .
3
3
1
1
Bison bison L .
3
3
1
2
2
— 108 —
Désignation
Effectif
au 31 déc. 1963
Gest.
observées
Naissances
Morts
avant
10 jours
Animaux
ayant vécu
6 mois
Animaux
élevés
ci
9
Indé-
term.
Bos indiens L. (var. Watusi) .
3
3
i
i
Bos indicus L .
2
2
Bubalus bubalis (L.) .
3
2
i
i
Poëphagus grunniens (L.) .
1
i
i
Bibos fr. frontalis (Lambert) .
1
1
— Ovines
Ovis musimon Pallas .
Ovis vignei Blyth .
2
3
2
2
Mouton de Yalachie (esp. dômes-
tique) .
1
— Caprines
Capra siberica Pallas .
3
3
2
1
1
Capra ibex L .
1
2
Capra falconeri (Wagner) .
3
3
3
i
2
Capra caucasica Güldenstâdt ....
1
1
Pseudoïs nahor Hodgson .
2
1
1
1
Naemorhaedus goral (Hardwick) .
2
3
1
1
Ammotragus lervia (Pallas) .
2
Hemitragus jemlahicus (H. Smith)
1
1
— Antilopinés
Antidorcas marsupialis (Zimm) . .
1
- — Reduncinés
Redunca redunca (Pallas) .
1
Redunca arundinum Boddaert . . .
1
3
2
2
Adenota kob thomasi Sclater .
1
1
1
1
- CÉPHALOPHINÉS
Sylvicapra grimmia (L.) .
1
Cephalophus rufilatus (Gray) ....
1
— Oryginés
Oryx beïsa (Rüppell) .
1
2
Addax nasomaculatus (de Blainv.).
1
— Alcélaphinés
Damaliscus pygargus albifrons
Bürchell .
1
1
1
i
Connochoetes taurinus Bürchell. .
1
1
1
i
— Tragélaphinés
Boselaphus tragocamelus (P allas) .
2
1
1
1
Taurotragus orux (Pallas) .
1
1 1
109 —
1
Effectif
au 31 déc. 1963
Gest.
observées
Naissances
Morts
avant
10 jours
. . 1
Désignation
Cf
9
Indé-
term.
Animaux
ayant vécu
6 mois
Animaux
élevés
Suidés
Sus scrofa L .
2
2
3
2
i
FISSIPEDES
Félidés
Panthera leo (L.) .
1
2
Panthera tigris (L.) .
1
1
Panthera pardus (L.) .
3
3
Panthera pardus japonensis Gray.
1
1
Lynx canadensis Iverr .
1
1
Leptailurus serval (Schreber) .
1
Felis sylvestris Schreber .
2
Felis pardalis (L.) .
1
Hyaenidés
Ilyaena hyaena (Brisson) .
3
Crocuta crocuta (Erxleben) .
2
Viverridés
Atilax paludinosus Cuvier .
1
1
Xenogale microdon J. A. Allen. . .
1
Mungos mungos Gmelin .
1
2
Crossarchus obscurus F. Cuvier. . .
1
Nandinia binotata (Gray) .
1
2
Paradoxurus hermaphroditus Sch-
reber) .
2
2
1
i
Genetta servalina Pucheran .
1
Genetta maculata Grav .
1
Genetta tigrina fieldiana Du
2
2
Chaillu .
Civettictis civetta (Schreber) .
1
1
Mustelidés
Meles meles (L.) .
1
4
Mellivora capensis (Schreber) ....
1
Gulo gulo (L.) .
1
1
Martes martes (L.) .
2
2
Martes fo'ina (Erxleben) .
1
Mustela putorius L .
1
i
110 —
Désignation
Effectif
au 31 déc.
1963
Gest.
observées
Naissances
Morts
avant
10 jours
Animaux
ayant vécu
6 mois
Animaux
élevés
s
¥
Indé-
term.
Procyonidés
Nasua narica L .
2
3
Potos flavus Schreber .
1
1
Ursidés
Ursus arctos L .
1
2
Canidés
Cuon alpinus (Pallas) .
1
Nyctereutes procyono'ides (Gray) . .
1
Vulpes vulpes (L.) .
2
6
Vulpes ruppelli (Shinz.) .
1
Dusycyon culpeus Molina .
1
Canis aureus (L.) .
1
2
Canis lupus (L.) .
1
2
PINNIPÈDES
Phocidés
Monachus monachus Hermann. . .
1
MARSUPIAUX
Macropodidés
Macropus rufilatus bennetti Gould.
1
1
i
Total .
485 têtes
Le nombre total de jeunes mammifères mis au monde pendant l’année
1963 fut de 66 parmi lesquels 16 étaient mort-nés ou moururent avant
l’âge de 10 jours, 13 avant l’âge de 6 mois, ce qui laisse 35 sujets élevés
pour un effectif total de 485 têtes au 31 décembre 1963.
— 111 —
Tableau II.
Oiseaux.
Désignation
Effectif
au 31 dé-. 1963
Pontes
observées
Éclosions
Morts
avant le
1er mois
Morts
avant
6 mois
Élevés
au
31-12-63
Cf
9
Indé-
term.
PELECANIFORMES
Phalacrocoraciidés
Phalacrocorax carbo L .
3
SULIDÉS
Sula bassana (L.) .
2
CICONIIFORMES
Threskiornitidés
Threskiornis aethiopica (Latham) .
5
i
Guara rubra (L.) .
7
Guara alba (L.) .
1
Platalea leucorodia L .
1
Ciconiidés
Ciconia ciconia (L.) .
1
3
Ciconia nigra (L.) .
1
Dissoura episcopus (Bodd) .
1
Sphenorhynchus abdimii (Licht) . .
3
Mycteria americana L .
1
Ibis leucocephalus (Penn) .
1
Ibis ibis (L.) .
1
Tantalus loculator L .
2
Ardéidés
Ardea cinerea L .
5
i
Ardea melanocephala Vig. et Child.
1
Ardea purpurea L .
2
Ardea Goliath Cretzsch .
1
Ardeola ralloïdes (Scopoli) .
2
Bubulcus ibis (L.) .
8
i
i
Egrelta garzetta (L.) .
4
Egrelta alba (L.) .
1
112 —
Effectif
Éclosions
Pontes
!
Désignation
s
$
Indé-
term.
Dbservées
Morts
avant le
1er mois
Morts
avant
6 mois
tieves
au
51-12-63
Nyclicorax nycticorax (L.) .
3
1
Tigrisoma lineatum (Bodd.) ....
1
1
Cochlearius cochlearius (L.) .
2
Ixobrichus minutus (L.) . .
i
Phoenicoptéridés
Phoenicopterus antiquorum Temm.
4
Phoenicopterus ruber Linné .
1
ANSÉRIFORMES
Anatidés
Cygnus cygnus (L.) .
2
Cygnus olor (Gmelin) .
2
2
2
Cygnus columbianus bewicki Yar-
rel .
3
Cygnus melanocoryphus (Molina) .
2
3
Chenopsis atrata (Latham) .
1
1
Coscoroba coscoroba (Molina) .
1
1
Plectropterus gambensis (L.) .
1
1
Cereopsis novae-hollandiae Latham
1
Anser fabalis (Latham) .
1
1
Alopochen aegypliaca (L.) .
4
4
2
2
Branla canadensis (L.) .
1
1
Branla leucopsis (Bechstein) .
1
2
Branta ruficollis (Pallas) .
6
Branta bernicla (L.) .
2
Chloephaga poliocephala Sclater. .
2
1
Chloephaga picta (Gmelin) .
1
Eulabeia indica (Latham) .
2
2
17
2
6
Philacte canagica (Sewastianov) . .
2
Chen coerulescens (L.) .
1
Aix galericulata (L.) .
4
Aix sponsa (L.) .
2
Anas acuta L .
1
1
Anas crecca L .
4
3
-4nas querquedula L .
1
2
Anas formosa Georgi .
4
4
Anas georgica spinicauda Vieillot.
1
Anas platyrhynchos L .
15
30
Anas falcata Georgi .
2
2
Anas versicolor (Vieillot) .
1
1
Anas capensis (Gmelin) .
1
1
i
— 113 —
Désignation
Effectif
au 31 déc.
1963
Pontes
observées
f
^CLOSIONS
Morts
avant le
1er mois
Morts
avant
6 mois
Élevés
au
31-12-63
i
?
Indé-
term.
Mareca sibilatrix (Poeppig) .
i
1
Chenonetta jubata (Latham) .
i
Aythia nyroca (Güldenstâdt) ....
2
2
Casarca ferruginea (Pallas) .
1
3
Casarca cana (Gmelin) .
1
1
Casarca radjah (Lesson) .
1
Tadorna tadorna (L.) .
4
2
Dendrocygna bicolor (Vieillot) ....
3
Dendrocygna viduata (L.) .
1
1
Metopiana peposaca (Vieillot) ....
1
1
Netta rufina (Pallas) .
3
4
1
i
i 4
Spatula clypeata (L.) .
2
2
Cheniseus coromendelianus (Gme-
lin) .
1
!
LARIFORMES
Laridés
Larus ridibundus L .
6
Larus argentatus Pont .
3
3
20
4
2
Larus canus L .
1
CHARADRIIFORMES
Charadriidés
Hoplopterus armatus (Gray) .
3
Hoematopus ostralegus (L.) .
2
Calidris alpina (L.) .
1
Trmga erythropus (Pallas) .
1
1
Glaréolidés
i
Pluvianus aegyptius L .
2
GRUIFORMES
Rurhinidés
Burhinus oedicnemus (L.) .
2
Otitidés
Lopholis ruficrista (A. Smith) ....
1
.
8
114
Désignation
I
effectif
963
Pontes
observées
É
CLOSIONS
3
$
Indé-
term.
1
Morts
avant le
1er mois
Morts Élevés
avant au
6 mois 31-12-63
Cariamidés
Cariama cristata L .
2
i
PSOPHIDÉS
Psophia crepitans L .
1
Gruidês
Grus grus (L.) .
1
Grus antigone (L.) .
1
Balearica pavonina (L.) .
8
Balearica r. regulorum Bennett . . .
1
Anthropoïdes oirgo (L.) .
4
Rhinochétidés
Rhinochetus jubalus Verr. et Des
Murs .
2
i
Rallidés
Porphyrio porphyrio (L.) .
3
Gallinula tenebrosa Gould .
1
2
GALLIFORMES
|
Phasianidés
1
Chrysolophus amherstiae (Leadb.).
3
| i
Chrysolophus pictus (L.) .
3
1
Lophura edwardsi (Oustalet) ....
1
Lophura ignita rufa (Radies) .
1
Lophura swinhoei (Gould) .
2
1
i
Lophura l. leucomelana (Latham) .
1
1
i
Lophura leucomelana lathami
1
1
(Gray) .
Lophura leucomelana lineata (Vi-
gors) .
1
1
i
Lophura nyctliemera (L.) .
1
!
Lophura e. pyronota (G. R. Gray) .
1
1
t
Lophura n. berliozi (Delacour et
!
Jabouille) .
1
1
Lophura diardi (Bonaparte) .
2
1
1
1
Syrmaticus ellioti (Swinhoe) .
2
1
Syrmaticus mikado (Ogilby Grant)
1
1
Syrmaticus reevesi (Gray) .
1
— 115
Éfïectif
ÉCLOSIOFS
1963
Désignation
Morts
Morts
Élevés
i
Indé-
observées
avant le
avant
au
o
¥
term.
1er mois
6 mois
31-12-63
Phasianus colchicus torquatus Gme
lin .
Phasianus colchicus formosanus
2
Elliot .
1
Polyplectron bicalcaratum bicalca-
ratum (L.) .
Polyplectron bicalcaratum empha-
i
num Tcmminck .
Polyplectron bicalcaratum germai-
2
2
2
2
i
2
ni Elliot .
1
Crossoptilon auritum (Pallas) .
Crossoptilon mantchuricum Swin-
1
1
hoe .
2
2
Lophophorus impejanus (Latham)
1
1
Argusianus argus (L.) .
3
3
Pavo cristatus G. (var. bleue) .
1
2
Pavo cristatus L. (var. blanche) . . .
1
1
Pavo muticus L .
1
2
1
Gallus sonnerali (Tcmminck) ....
1
1
Gallus g. bankiwa (Temminck) . . .
1
Alectoris graeca (Meisn.) .
1
2
Francolinus leucoscepus (Gray) . . .
1
Cracidés
Penelope superciliaris Temm .
1
1
Crax alberti Frazer .
1
1
3
1
i
2
Crax fasciolata Spix .
1
COLOMBIFORMES
COLOMBIDÉS
Streptopelia risoria (L.) .
Streptopelia risoria (L.) (var.
16
10
3
blanche) .
30
7
4
Streptopelia turtur L .
Streptopelia decaocto (Frivaldsky).
1
1
8
Streptopelia c. chinensis (Scopoli) .
1
2
Spilopelia tigrina (Sund) .
1
3
Stigmatopelia senegalensis (L.) . . .
1
1
3
Geopelia cuneata (Latham) .
Gallicolumba luzonica (Scopoli) . .
1
1
Columbigallina cruziana (Prévôt).
Geopelia striata (L.) .
1
1
3
116 —
Effectff
au 31 déc. 1963
Pontes
É
CLOSION
Désignation
* 0 lndé'
û Ÿ term.
observées
Morts
avant le
1er mois
Morts
avant
6 mois
ÉIevé6
au
31-12-63
Ocyphaps lophotes (Temminck) . . .
i
Chalcophaps indica L .
i
Phaps chalcoptelia (Latham) .
i i
Caloenas nicobarica (L.) .
2
Goura coronata (L.) .
1 1
i
i
Goura sclateri (Salvadori) .
1
Carpophaga aenea (L.) .
4
ACCIPITRIFORMES
Cathartidés
Vultur gryphus L .
1
Sarcorhamphus papa (111.) .
2
Sagittariidés
Sagittarius serpentarius (Müller) .
2
1
1
Falconidés
1
1
1
Milvus migrans (L.) .
15
3
Milvus parasitus (Daudin) .
1
!
Circus aeruginosus (L.) .
3
!
Buteo buteo (L.) .
10
Aquila chrysaetus (L.) .
2
1
)
Harpia harpia (L.) .
1
Pithecophaga jeffreyi (Ogilby
Grant) .
1
Haliaetus albicilla (L.) .
3
Necrosyrtes monacus (Temminck).
2
Neophron percnopterus (L.) .
5
Concuma vocifer (Daudin) .
1
Spizaetus coronatus .
1
Teratopius ecaudatus (Daudin) . . .
2
Gypohierax angolensis (Gmelin) . .
2
Trigonoceps occipitalis (Rurch.) . .
1
G yps rupelli (Rrehm) .
1
Gyps fulvus (Gmelin) .
2
1
Torgos tracheliotus nubicus (Smith.
4
1
Polyborus caracara (Gray) .
2
Falco tinnunculus Linné .
3
117
Désignation
Éfïectif
au 31 déc.
1963
Pontes
observées
Éclosions
1 . i
Élevés
au
31-12-63
/• V.i'-»." - ■' ■
ij t'Q
— 126
Le corps est rond, ce qui est rare chez les Epinephelus . Sa hauteur est
contenue 4,25 fois dans la longueur totale (rapport 3 à 3,5 chez E. damelii),
la longueur de la tête 3 fois. Le diamètre de l’œil est contenu 8 fois dans
la longueur de la tête, 1,5 fois dans l’espace interorbitaire (rapport voisin
de 1 chez E. damelii). Narines écartées l’une de l’autre, la postérieure étant
nettement plus grande que l’antérieure. Le maxillaire atteint la verticale
qui passe par le milieu de l’œil (verticale tangente à l’arrière de l’œil
chez E. damelii), la largeur de son extrémité distale étant seulement très
légèrement inférieure au diamètre de l’œil (rapport au maximum égal
à 3/4 chez E. damelii). Bordure postérieure du préopercule arrondie et
garnie de dents fines et serrées. Les quatre dents qui sont à l’angle inférieur
de ce préopercule sont nettement plus fortes. Trois épines operculaires,
l’épine supérieure difficilement discernable, les deux autres faibles mais
bien visibles et sensiblement égales. L’épine inférieure est décalée en avant
par rapport à l’épine médiane (sur la même verticale chez E. damelii).
Opercule pointu et bordé d’une membrane molle. La tête est entièrement
couverte de très petites écailles. Douze branchiospines (1-1-10) bien
marquées, plus quelques rudiments (premier arc, côté gauche).
La dorsale prend son origine légèrement en arrière de la base de la
pectorale. Les 4e et 5e rayons épineux sont les plus longs (1/4 de la longueur
de la tête). Us sont plus courts (4/7 que le plus long des rayons mous
(égalité chez E. damelii). La longueur des pectorales est environ la moitié
de celle de la tête. Ventrale courtes, leur extrémité n’atteignant pas les
2/3 de l’espace qui sépare leur origine de l’anus. Seconde épine anale
nettement moins longue que la troisième. La longueur de celle-ci repré¬
sente 1/5 de la longueur de la tête. Caudale arrondie. Le corps est couvert
d’écailles ciliées. Il est difficile de les compter en raison de leur taille qui,
petite dans l’ensemble, diminue encore sur les flancs. C’est ce qui justifie
les approximations employées pour exprimer leur nombre aussi bien en
ligne transversale qu’en ligne longitudinale.
Teinte générale beige (noire pourprée chez E. damelii), agrémentée de
barres transversales irrégulières et plus foncées. Nageoires sombres.
L’ensemble du poisson, y compris les nageoires, les mâchoires, la gorge
et même les membranes branchiostèges, est semée de points noirs stables
(points bleus évanescents chez E. damelii), dont 'e diamètre est a peu près
celui d’une écaille et dont l’équidistance vaut environ deux diamètres.
Cette régularité disparaît cependant sous le ventre pour faire place à un
système de ponctuation assez anarchique.
Epinephelus cylindricus n’est connu que par un seul spécimen qui
représente par conséquent l’holotype. Celui-ci, déposé au Muséum National
d’Histoire Naturelle de Paris (chaire des Reptiles et Poissons) possède
les caractères méristiques déjà signalés dans le courant du texte. Ses
caractères métriques sont les suivants :
Longueur totale : 530 mm.
Longueur standard : 435 mm.
Longueur de la tète : 175 mm.
Hauteur : 125 mm.
127 —
Diamètre de l’œil : 22 mm.
Espace interorbitaire : 34 mm.
Plus longs rayons épineux de la dorsale (4e et 5e) : 44 mm.
Plus long rayon mou de la dorsale : 71 mm.
Longueur de la pectorale (côté gauche) : 85 mm.
Longueur de la ventrale (côté gauche) : 71 mm.
Plus long rayon épineux de l’anale (3e) : 36 mm.
La loche ronde, sur l’abondance, la répartition et l’écologie de laquelle
je n’ai pu obtenir aucun renseignement sur (contradiction entre les diffé¬
rents pêcheurs interrogés), est considérée à Nouméa comme un poisson
de bonne qualité.
O.R.S.T.O.M. et Laboratoire
de Pêches Outre-Mer du Muséun.
BIBLIOGRAPHIE
Bleeker (P.), 1876. — Atlas ichthyologique des Indes orientales néerlandaises
7, Percoides. Muller, Amsterdam.
Günther (G. L. G.), 1873-75. — Andrew Garrett’s Fishe der Siidsee. Band I
J. Mus. Godeffroy, 2. Band. Hamburg.
Katayama ( M . ) , 1960. — Fauna Japonica : Serranidae. Biogeogr. Soc. Japan,
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described as new, from East Africa. Ann. Mag. Nat. Hist., London,
ser. 13, 1.
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Sydney, 20, n° 6.
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collection de poissons des environs de Nouméa (Nouvelle Calédonie).
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Weber (M.) et de Beaufort (L. F.), 1931. — The fishes of the Indo-australian
Archipelago. 8, E. J. Brill, Leiden.
Whitley (G. P.), 1959. — Fishes from New Caledonia. Proc. Boy. Soc. N. S. 11'.,
1958-59 (1961), Sydney.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N° 1, 1965, pp. 128-138.
COMPTE-RENDU SOMMAIRE
D'UNE MISSION ICHTHYOLOGIQUE
AU CAMBODGE
( juin 1960 — juillet 1964).
Par F. D’AUBENTON
La Commission Economique des Nations Unies pour l’Asie et l’Extrême-
Orient (C.E.A.E.O.) fut saisie en 1956 d’un projet sur la mise en valeur
des ressources hydrauliques du bassin inférieur du Mékong. Ce projet
prévoyait la recherche de données de base sur l’hydrologie, la cartographie,
etc... et préconisait les emplacements de Pa-Mong (Laos et Thaïland),
de Sambor et du Tonlé-Sap (Cambodge) pour la construction de barrages.
En 1957, les quatre pays riverains, Cambodge-Laos-Thaïland et Sud
Viêt-Nam, intéressés directement par ce projet, constituèrent un Comité
international qui, accepté par les Nations Unies, prit le nom de « Comité
pour la Coordination des Études sur le Bassin Inférieur du Mékong ».
Le rôle principal de ce Comité était de coordonner et de diriger les études
relatives à la mise en valeur du bassin. Une première mission des Nations
Unies établit un programme d’études de cinq ans portant principalement
sur l’hydrologie, la cartographie et la topographie. Mais, très vite, la néces¬
sité d’autres études se fit sentir et la F. A. O. fournit en février 1959 un
rapport sur les études nécessaires à la planification du développement
île l’Agriculture, des Forêts et des Pêches dans le Bassin Inférieur du
Mékong.
Pour réaliser les différentes études nécessaires, le Comité du Mékong
eut recours à l’aide étrangère de douze pays, à douze institutions de
l’O.N.U., à deux fondations et aux quatre pays riverains.
Ces études devaient en principe aboutir à l’aménagement de dix barrages
sur le cours principal du Mékong, et de seize sur les affluents. Ces barrages
étaient destinés à la production électrique, à l’irrigation, à la navigation.
Trois projets furent classés prioritaires sur le cours principal : celui
de Pa-Mong, intéressant la Thaïland et le Laos pour la production hydro¬
électrique, et ceux de Sambor et du Tonlé-Sap (Cambodge), l’un destiné
à l’hydro-électricité et l’autre à l’irrigation et à la lutte contre les remontées
d'eaux salées dans le delta, et intéressant par conséquent le Cambodge
et le Sud Viêt-Nam.
Le passage de Monsieur le Professeur Roger Heim, Membre de l’Institut
Directeur du Muséum National d’Histoire Naturelle, au Cambodge et en
Thaïland en 1958, permit à Monsieur M. Blanc, Sous-Directeur, d’effectuer
129 —
en février-mars 1959 une première Mission hydrobiologique au Cambodge
et de mettre en évidence les dangers que pouvait représenter la cons¬
truction d’un barrage sur le Mékong vis-à-vis de la production piscicole
cambodgienne. Une étude ichthyologique fut alors décidée ; elle fut
confiée à la France. Par une Convention signée entre le Muséum et le
Ministère des Affaires Etrangères, notre Etablissement fut chargé de la
direction scientifique et technique de cette étude, dans le cadre adminis¬
tratif de la Mission française d’Aide Économique et Technique (M.F.A.E.T.)
au Cambodge.
La Mission Ichthyologique commença fin juin 1960 et se termina en
jui'let 1964. Elle fut divisée en deux parties : l’une portant sur l’étude des
migrations et de la répercussion de la construction éventuelle des barrages
sur la faune piscicole du Grand Lac, l’autre portant sur la technologie
de la pèche au Cambodge.
A la suite des recommandations et avis de J. Bardach, de l’United
States Operations Mission (U.S.O.M.) du Cambodge, « Division of Agri¬
culture and Natural Resources », qui prévoyait sous brève échéance un
colmatage du Grand Lac et la nécessité d’envisager au plus tôt son aména¬
gement, le Comité du Mékong demanda alors que nous concentrions tous
nos efforts sur le projet du Tonlé-Sap.
En plus de la Mission ichthyologique, une mission hydrologique et
sédimentologique fut prévue ; elle se réalisa en deux phases : la première
avec B. Dussart d’octobre 1960 à janvier 1961 et la deuxième avec
J. Guiscafre et J. -P. Carbonnel de février 1962 à décembre 1963.
Nous avons eu recours également pour mener à bien notre Mission à
Monsieur Schmid (Directeur de Recherches à l’O.R.S.T.O.M.) pour l’étude
botanique de la forêt inondée du Grand Lac et à Monsieur Bredillet
(Chef du Laboratoire de Chimie de l’Institut Pasteur de Phnom-Penh)
pour les analyses physico-chimiques des eaux. Un adjoint technique,
Monsieur Fily, fut recruté sur place ; il nous fut extrêmement utile dans
l’étude de la Technologie des engins de pêche.
Les données de base utiles à notre Mission nous ont été principalement
fournies par les travaux ou rapports de : J. Bardach, M. Blanc, J. Blache
et J. Goossens, P. Chevey et F. Le Poulain, B. Dussart, H. M. Smith,
M. Weber et L. F. de Beaufort.
Principaux milieux :
Les principaux milieux du réseau hydrographique cambodgien peuvent
être classés en quatre catégories.
I. • — - Les cours d’eau dont le courant est continu ou discontinu (torren¬
tiel). C’est le cas du fleuve Mékong qui peut se diviser lui-même en deux
secteurs, le premier à fond rocheux coupé de rapides (de la frontière
laotienne en aval des chûtes de Kône à l’aval des rapides de Sambor), le
deuxième à fond sablonneux, au lit très large (des rapides de Sambor à la
frontière Sud-Vietnamienne). Les affluents ou stungs comme le Sé-San,
les stungs Sen, Chinits, etc... appartiennent aussi à cette catégorie.
9
— 130 —
II. - — Les cours d’eau qui au cours de l’année inversent le sens de leur
courant en raison de l’inondation ; ils se dénomment Preks ; ils relient en
général les zones de dépressions d’arrière-berges inondables et les étangs
permanents ou bengs. Le plus important est le Tonlé-Sap, d’une longueur
de 120 km environ, qui relie le Mékong (Quatre-Bras à Phnom-Penh)
au Grand Lac (Seuil de Snoc-Trou).
III. — Les zones inondées proprement dites : arrière-berges inondées.
Le colmatage des bords du fleuve et du Tonlé-Sap forme un bourrelet
pratiquement toujours exondé sur lequel se groupent les villages et quel¬
ques cultures de saison. Derrière ce bourrelet s’étendent de grandes dépres¬
sions formées de plaines et de bengs. Une partie de ces plaines sont cul¬
tivées en saison sèche, l’autre est couverte d’une végétation arbustive
buissonnante.
Ces zones d’arrière-berges fertiles pour les cultures sont également
recherchées par le poisson pendant les hautes eaux. Elles reçoivent les
eaux du fleuve pendant la crue ainsi que les eaux de leur bassin versant.
Un décalage de niveau est à noter à la montée des eaux, celui-ci est dû à
l’exiguité des orifices d’entrée fies preks). Le même phénomène se produit
à la décrue dans le sens inverse, le niveau des eaux d’arrière-berges étant
légèrement plus élevé que le niveau du fleuve. Ces plaines inondées contri¬
buent en partie à la régularisation de la crue.
IV. — Les dépressions inondées pendant toute l’année : Grand Lac,
bengs.
a) Le Grand Lac.
Le Grand Lac est une vaste dépression où l’on peut distinguer trois
parties : le Grand Lac proprement dit qui subit l’influence des pluies,
le petit Lac qui subit en plus l’influence des eaux du Mékong, et le
Veal Pok situé en aval de Snoc-Trou qui est le réservoir de décantation
principal des eaux du Mékong.
Les deux premières parties forment une vaste dépression resserrée dans
son centre, à fond plat et uniforme, et encerclée par la forêt.
Les eaux en saison d’étiage ont une profondeur moyenne de 0,70 m à
0,80 m pour atteindre en période maximum de crue une hauteur variable
suivant les années de 10,05 m (Kp. Luong des Lacs 1955) à 12,99 m (Kp.
Luong des Lacs 1952). Cette énorme quantité d’eau submerge progressive¬
ment la forêt, pénétrant très loin dans les terres à des distances de 5 kms
dans les régions de Snoc-Trou, Kompong-Luong des Lacs et de 30 kms
dans la région du stung San-Ké et du Tonlé-Chmar.
La pénétration des eaux en forêt inondée étend le domaine de la popu¬
lation piscicole qui trouve alors une zone propice à la reproduction et une
nourriture abondante sous forme d’insectes, de feuilles, d’invertébrés,
etc... et par la suite une microfaune et micro flore largement utilisées par les
alevins et certaines espèces.
L’utilisation par le poisson de la zone inondée n’est pas immédiate
car le processus écologique crée des zones qui en cours de cycle ne peuvent
être fréquentées par toutes les espèces.
eau d ' inondation!
mélange des eaux d'inondation
< -
et des eaux de pluie du bassin versant
eau noire transparente
eau putride
Zone fréquentée par
la majorité des
espèces de poissons
Zone fréquentée par
quelques espèces
résistantes
Zone en évolution,
les poissons n'y
séjournent pas
Zone à
poissons
de
rizières
limite de turbidité
Schéma écologique du phénomène d'inondation des bords du Grand lac
— 132 —
C’est ainsi que nous avons remarqué dans les régions de Snoc-Trou,
Kompong-Luong des Lacs et du stung San-Ker, quatre zones caracté¬
ristiques de la progression graduelle du cycle (voir schéma). Les mesures
et les pêches que nous avons effectuées font ressortir que toute une zone en
limite d’inondation n’est pratiquement pas utilisée, surtout lorsque le
maximum de crue est de courte durée.
C’est l’oxygène dissous qui conditionne principalement la répartition
des espèces. La quantité de ce gaz décroît au fur et à mesure que la putré¬
faction des végétaux est plus récente. Les zones que nous distinguons se
modifient et se confondent au fur et à mesure que la saison s’avance.
Finalement on ne distingue plus que deux zones en fin de crue.
Pendant la crue la majorité de la faune piscicole fréquente la première
zone. Dans les zones suivantes seules des espèces résistantes à l’asphyxie
peuvent y séjourner. Citons par exemple : Notopterus notoplerus, Ophio-
cephalus micropeltes, Ophiocephalus striatus, Pangasius sutchi (de petite
taille), Pangasius larnaudi, Trichogaster trichopterus, Trichogaster micro-
lepis, Anabas testudineus, Clarias batrachus, Rasbora argyrotaenia, Rasbora
aurotaenia, Ompok bimaculatus, Macrones nemurus, Macrones oittatus,
Ambassis microlepis, Ambassis ranga, Pristolépis fasciatus, Esomus danrica.
Un échange de faune existe entre zone périphérique de rizière et zone
à faune résistante, leur composition est à peu de chose près la même
moins les Pangasius sutchi, Pangasius larnaudi et Ophiocephalus micro¬
peltes.
En fin de cycle, soit au début de la décrue, seule resté différenciée la
zone périphérique en limite de rizière. Du point de vue habitat, nous
constatons que le milieu s’est stabilisé ; malheureusement les eaux décrois¬
santes ne seront plus utilisées intégralement car un très grand nombre de
poissons ont déjà entamé leur migration latérale les ramenant au Lac.
Au cours de la montée des eaux, il arrive que la crue subisse un ralen¬
tissement et que le débit du bassin versant devienne supérieur en quantité
d’eau arrivant au lac. Il se passe alors une véritable pollution. En effet,
les eaux putrides qui se trouvent en forêt regagnent, sous l’effet de la
poussée des eaux de pluie, le bord du lac, des preks ou des stungs. Les
poissons et les pontes se trouvent alors dans une eau impropre à leur con¬
dition de vie. C’est ainsi que nous avons été témoin dans la région du stung
San-Ké et de Snoc-Trou d’une telle pollution, un nombre énorme d’alevins
et de poissons avait succombé. Après enquête auprès des pêcheurs, ceux-
ci nous ont confirmé ce phénomène. Celui-ci peut certaines années être
beaucoup plus étendu et tuer ainsi plusieurs tonnes de poissons.
b) Les bengs.
Les bengs sont des dépressions de plus ou moindre importance situées
en arrière-berges formant des étangs en saison sèche et incorporées dans la
zone inondée pendant les hautes eaux. Ils sont en communication avec le
réseau hydrographique par l’intermédiaire des preks.
La faune piscicole qui subsiste en saison sèche se compose principalement
de Notopterus notopterus, Clarias batrachus, Bagarius bagarius, Macrones
nemurus, Macrones vittatus, Ophiocephalus micropeltes, Ophiocephalus
— 133
striatus, Anabas testudineus, Datnoides microlepis, Pristolepis fasciatus,
Trichogaster microlepis, Trichogaster trichopterus, Oxyeleotris marmoratà,
Mastacembelus maculatus, Cirrhinus julieni.
Certains bengs principalement situés près du Mékong et du Tonlé-Sap
gardent dans leurs eaux des Cirrhinus auratus, Cirrhinus julieni, Pan-
gasius sutchi.
Le phénomène écologique de montée des eaux est sensiblement le même
que celui du Grand Lac.
Faune piscicole :
La faune piscicole cambodgienne a fait l’objet de publications éparses
concernant principalement les poissons d’intérêt économique. Cette faune
est constituée surtout par deux grands groupes de poissons Téléostéens :
le sous-ordre des Cyprinoidei avec 78 espèces signalées et le sous-ordre des
Siluroidei avec 55 espèces, soit 133 pour ces deux sous-ordres sur 197 espèces
citées actuellement.
Nous avons profité de nos nombreux déplacements sur tout le réseau
hydrographique cambodgien pour constituer une collection intéressante
qui sera étudiée ultérieurement au Laboratoire de Zoologie (Reptiles et
Poissons) en collaboration avec M. Blanc.
Migrations.
Devant l’énorme quantité de poissons, la grande étendue du réseau
hydrographique et les difficultés administratives, nous avons été obligés
d’envisager un autre procédé que celui du marquage pour étudier les
migrations. Nous avons pêché régulièrement à chaque saison dans chacun
des biotopes, ce qui nous a permis de repérer l’emplacement préférentiel
des espèces suivant les saisons et de comprendre le mécanisme des migra¬
tions.
Des pêches de contrôle suivi ont été faites principalement :
— pour les migrations de crue dans le delta de Snoc-Trou, du début de
la crue jusqu’à fin juillet, à l’aide de barrages en claie « day » et yor,
engins spéciaux pour la capture de très grosses espèces comme le Panga-
sianodon gigcis. Ces observations ont porté sur 26 tonnes.
— - pour les migrations de décrue, nous avons pêché avec un « day » (chalut
fixe) sur le Tonlé-Sap à une distance de 9 km des Quatre-Bras, du mois
d’octobre à fin février, et contrôlé ainsi pour ce seul engin plus de 66 tonnes
de poissons.
Les autres pêches de contrôle ont été faites en forêt inondée au moyen
de nasses et de filets maillants.
— sur le Grand Lac, en inspectant les pêches à la senne et les pêcheries
travaillant avec des claies.
Migration - Rendement à l'heure
— 135
— sur le Mékong, en aval de Kratié, en suivant les pêches à la senne.
Les rapides du Mékong entre Stung-Streng et Sambor ont fait l’objet
de deux tournées spéciales accompagnées de pêcheurs habitués au pilo¬
tage et à la pêche dans ces régions accidentées.
Les observations effectuées sur le terrain nous ont montré entre autres
que :
— certaines espèces comme Pangasius sutchi, Pangasius larnaucLi,
Pangasianodon gigas, Catlacarpio siamensis, ne sont représentées dans
le lac pendant l’étiage que par des stades jeunes ne dépassant pas 2 kg.
Autrefois, alors que les pêcheurs étaient moins nombreux, il leur arrivait
de capturer des Pangasius sutchi de 4 à 5 kg. Ce poisson est adulte aux
environs de 5 kg.
— les adultes des Pangasius sutchi séjournent pendant l’ét.iage dans les
zones profondes du Mékong ou des stungs. Les adultes de Cirrhinus auratus
ont une préférence pour les eaux courantes.
— les migrations de crue sont commandées par l’effet mécanique de
l’eau. Le poisson se laisse porter par le courant d’inondation.
— les migrations de décrue sont réglées sur le rythme des phases lunaires
(voir graphique). Les passages de descentes des zones inondées aux fleuves
et stungs sont situés principalement du 7e au 15e jour lunaire des 10e-lle-
12e mois chinois. Les passages de remontées dans le fleuve et les stungs
varient suivant l’origine de la sortie des poissons de zones inondées. C’est
ainsi que les bancs de poissons sortant du Tonlé-Sap à Phnom-Penh,
entre le 8e et 15e jour lunaire, seront pêchés dans le Mékong à Kompong-
Chham du 18e au 20e jour et en aval de Kratié au 25e jour lunaire et jours
suivants.
D’après nos premières observations, les Cirrhinus auratus posaient
un problème d’ordre physiologique du fait que ce poisson effectuait une
migration importante jusqu’aux chutes de Kône où des individus pleins
avaient pu être pêchés, alors qu’aucun adulte mâture n’avait été signalé
dans le Grand Lac. Nous l’avions classé comme ayant une biologie similaire
à celle des Salmonidae. En fait, le Cirrhinus auratus pond également
dans la zone inondée du Grand Lac. Ce sont les pêches effectuées à Snoc-
Trou pendant la crue qui nous permirent de capturer des poissons mâtures
et nous avons pu également observer en forêt inondée de nombreux bancs
d’alevins de Cirrhinus. Ces observations ne prouvaient pas qu’il n’était
pas nécessaire que ces poissons effectuent leur voyage dans les rapides
pour des raisons physiologiques de mûrissement de leurs gonades. C’est
pourquoi nous avons entrepris d’élever en eaux closes une cinquantaine
d’adultes prélevés dans le Tonlé-Sap au moment de la migration de décrue.
Tous les trois mois environ, depuis le mois de janvier 1961 jusqu’au mois
de juillet 1963 (2 ans 1/2), nous avons prélevé plusieurs individus que nous
avons disséqués. Ce n’est seulement qu’en juillet 1963 que nous avons
constaté une forte évolution des gonades. Cette expérience tend à
prouver que la présence des Cirrhinus dans les rapides n’est pas indis-
— 136
pensable du point de vue génital et qu’une adaptation aux eaux closes
est possible.
En résumé, les poissons au moment de la crue cherchent à rejoindre
les zones inondées. Ils progressent avec la crue, c’est-à-dire au fil de l’eau.
A la décrue les poissons sortent des zones inondées et attendent dans les
zones dégagées (Grand Lac, Beng, Tonlé-Sap). Puis ils descendent avec
Veau en suivant les rythmes lunaires jusqu’à la rencontre de cours d’eau
continus (Fleuve, Affluents, Défluents, Stungs) dont ils remontent le
courant.
En novembre 1963 nous avons pu remettre au Comité du Mékong un
projet de fonctionnement relatif au barrage mobile éventuellement prévu
sur le Tonlé-Sap. Ce plan de fonctionnement assure avant tout le libre
passage des poissons migrateurs et respecte les phénomènes écologiques
dûs au régime saisonnier des eaux.
Le plan de fonctionnement que nous avons proposé est un plan de mise
en place progressive.
Nous préconisons un plan portant sur trois années, ce qui aurait égale¬
ment pour avantage de surveiller l’évolution d’adaptation du poisson
aux nouvelles conditions, ainsi que tout autre exploitation annexe du
barrage : agriculture - — navigation — électricité.
a) Crue :
L’arrivée des eaux du Mékong (eaux rouges) à Snoc-Trou 1962 : le 19 juin
(côte 4,69 m) correspond à plusieurs passages importants qui s’étalent
du 19 au 29 juin. Il serait indispensable que le barrage soit ouvert lorsque
ces eaux seront signalées à Prek-Dam et de maintenir l’ouverture pendant
dix jours. Puis, jusqu’à la fin du mois d’août, trois ou quatre panneaux
seront levés sur une hauteur minimum de 3 mètres à des emplacements
choisis aux endroits les plus profonds, afin de permettre aux très grosses
espèces comme les Pangasianodon gigas et les Catlacarpio de passer. Les
pêches effectuées à Snoc-Trou nous ont permis de capturer des Pangasia¬
nodon gigas du début juillet à fin août, les eaux étant par la suite trop
hautes pour le bon fonctionnement des engins.
Il est bien évident que l’on peut pendant toute la période de crue ouvrir
le barrage pour d’autres besoins. Toutefois il y aura lieu de contrôler la
montée des eaux en forêt inondée, de manière qu’elle soit progressive afin
d’éviter les risques de pollution.
Le maximum de crue sera en moyenne, d’après les renseignements qui
nous ont été fournis, de 1,50 mm environ inférieur à celui qui existe actuel¬
lement. Cette perte en hauteur sera nettement compensée par le maintien
du maximum prévu pendant une période de deux mois.
Pour une mise en place graduelle il serait bon de laisser fermer le barrage
la première année jusqu’à fin octobre environ, la deuxième année jusqu’au
10 ou 15 novembre et pour la troisième année jusqu’au 1er décembre.
137 —
b) Décrue :
Pendant la période de décrue, il sera tenu compte des périodes favo¬
rables de passage par rapport aux phases lunaires. Si nous prenons exemple
sur les années 1961-1962, les migrations ont eu lieu :
du 12 novembre : 5e jour du Xe mois lunaire
au 22 novembre : 15e jour du Xe mois lunaire
du 12 décembre : 5e jour du XIe mois lunaire
au 22 décembre : 15e jour du XIe mois lunaire
du 10 janvier : 5e jour du XIIe mois lunaire
au 20 janvier : 15e jour du XIIe mois lunaire
du 9 février : 5e jour du Ier mois lunaire
au 19 février : 15e jour du Ier mois lunaire
c) Etiage :
La période d’étiage qui se situe de fin mars à fin mai est celle de la
plus grande activité de la pêche sur le lac. Le délai de trois années d’adap¬
tation du pêcheur au nouveau milieu proposé nous semble un strict mini¬
mum pour le défrichement progressif des bords et l’adaptation des engins.
Nous proposons pour la :
lre année une côte d’étiage de 1,20 m.
2e année une côte d’étiage de 1,60 m.
3e année une côte d’étiage de 2 m.
Océanographie.
En annexe à notre Mission Ichthyologique concernant les eaux douces
du Cambodge, nous avons participé à une mission océanographique en
mars-avril 1964, avec MM. Roby et Lagoin du Groupement d’Etudes pour
le Développement de la Pêche (B.C.E.O.M. et S.C.E.T.-C.O.O.P.) et
Fourmanoir de l’O.R.S.T.O.M.
Le but de cette mission était de faire le point sur les activités de 'a
pêche, de donner un avis sur un programme à venir en vue du développe¬
ment de celle-ci.
Cette mission annexe montre que les produits de la pêche maritime
ne peuvent espérer trouver actuellement de nouveaux consommateurs
sur le marché intérieur cambodgien, mais qu’un effort doit être fourni
à propos des débouchés extérieurs déjà existants (Singapour, Thaïland,
Hong-Kong, etc...)
D’autre part, cette étude souligne, comme l’avait déjà signalé M. Blanc
(1960), le manque de connaissances de base sur les ressources marines des
eaux du Golfe du Siam et de la nécessité première de créer une station
d’océanographie et de technologie de la pêche. LTne première collection
— 138
de poissons de la côte cambodgienne a fait l’objet d’une note par M. Blanc
et P. Fourmanoir (1964). A l’occasion de cette tournée sur la côte cam¬
bodgienne, nous avons récolté une autre collection plus importante qui,
nous l’espérons, apportera d’autres renseignements intéressants sur la
systématique des poissons cambodgiens.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons).
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 1, 1965 p. 139-144.
MORPHOLOGIE
DU LISTRIOMASTAX LITOREA END.
( Insecte Diptère Coelopide).
Par E. SÉGUY
Le Listriomastax litorea est un moucheron thalassophile découvert
en 1903 dans l’archipel des Crozet par E. Vanhoffen, naturaliste de la
« Deutsche Südpolar Expédition ». Il a été décrit en 1908 par G. Ender-
iein. Ce Diptère présente les caractéristiques suivantes.
Muscella delicata, grisea, mediocriter pilosa. Oculis reniformis ; distan-
tibus. Macrochaetae dorsocentrales 1 -)- 3. Pedibus fuscus, Ion gus ; pro-
tarsus III normalibus, cylindricus, non complanatus. Halteribus subal-
bidus. Alae fusco-hyalinae, basi infumatae, longae aut reductae, interdum
coarctatae. Long, corporis 2, 8-3, 5 mm.
Le Listriomastax litorea est commun dans les îles australes françaises
de l’Océan Indien, Crozet et Kerguelen. Il se rencontre dans les régions
littorales sur les pierres ou les algues, à marée basse. La larve qui vit
dans les amas de varechs est saproxylophage comme l'imago. Seule la
forme macroptère de cet insecte était connue jusqu’ici. Mais les recherches
originales de M. P. Dreux dans l’archipel des Crozet ont permis de décou¬
vrir, dans l’île aux Cochons, quelques Listriomastax munis d’ailes rac¬
courcies qui vivaient avec les formes à ailes normales. Cette découverte
permet de préciser les caractères de ce Diptère.
Il est probable que les macroptères hétérozygotes qui vivent sur l’île
aux Cochons ont subi des croisements avec les homozygotes. Ces croise¬
ments favorables ont fait apparaître des mutations brachyptères et micro-
ptères mieux adaptées aux conditions climatiques particulièrement sévères
qui affectent l’archipel des Crozet. On suppose que l’aptérisme est un
phénomène comparable à la néoténie. Il apparaîtrait lorsqu’une espèce
donnée est obligée de vivre dans un biotope défavorable à son développe¬
ment normal.
L’étude des Listriomastax polymorphes permet d’isoler provisoirement
trois formes : macroptères, brachyptères et microptères. La connaissance
de ces trois types morphologiques est importante pour établir le status de
l’espèce.
Caractères génériques. — Ils peuvent se résumer comme il suit :
espace interoculaire élargi ; face avec une carène médiane en suture fine ;
— 140 —
clypéus très saillant, en demi-cercle ; péristome à peu près aussi large que
l’œil, non poli, dénudé postérieurement mais avec 3-4 macrochètes anté¬
rieurs. Plaque prosternale nue. Pas de soies métastigmatiques. Tibias
couverts de soies courtes, plantées régulièrement ; protarses III avec une
brosse interne ; distitarses légèrement élargis et aplatis. Aile : fractures
costales apparentes ; la première située au niveau de l’apex de la première
nervure radiale ; la seconde au droit de la transverse humérale ; transverses
basales rapprochées de l’échancrure anale, rectilignes et perpendiculaires
aux nervures longitudinales ; nervure anale (chez les macroptères) pro¬
longée au bord de l’aile ; alule bien développée, marge longuement ciliée.
Abdomen : tergites II et III élargis, pilosité plutôt longue, éparse chez la
femelle, plus régulière et plus serrée chez le mâle. — $ : appareil génital
peu apparent ; $ : oviscapte allongé, chitinisé, luisant.
Générotype : Listriomastax litorca Enderlein.
Caractères spécifiques. — - Les caractères très généraux d’un type
morphologique intermédiaire entre les macroptères et les microptères
peuvent se résumer de la manière suivante :
Tête plus large que haute. Yeux petits (938
Cette équation est représentée graphiquement par les fig. 4 et 5 qui
permettent de trouver facilement le poids des poissons connaissant leur
longueur.
Répartition géographique. — Au Cambodge, Scomberomorus sinensis
(Lacépède) peut se rencontrer dans le Grand Lac, dans le Tonlé-Sap et
dans le Mékong où nous l’avons observé jusque dans les rapides de Stung
Treng près de la frontière laotienne. Pendant la décrue, le poisson est
pêché surtout dans le Tonlé-Sap et dans le Mékong ; les grands individus
sont capturés vers les mois de novembre, décembre et janvier et les
jeunes individus un peu plus tard, c’est-à-dire vers janvier et février.
Aux basses eaux, l’espèce se rencontre surtout dans le Mékong ; les
adultes sont réfugiés dans le 1er secteur (chutes de Kône-Kratié) et
les jeunes dans le 2e secteur (Kratié-Phnom-Penh). Pendant la crue, on
peut voir passer des Scomberomorus sinensis (Lacépède) au seuil de
Snoc-Trou (Prek Tasom) à l’entrée du Grand Lac, notamment au mois
de juin. Aux hautes eaux, l’espèce se rencontre à la fois dans le Mékong,
le Grand Lac et le Tonlé-Sap. De toute façon, il s’agit d’une espèce peu
abondante que l’on peut même qualifier de rare en comparaison des
espèces ayant un intérêt économique.
En mer, Scomberomorus sinensis (Lacépède) est commun sur les côtes
de Chine et du Japon (Jordan, Tanaka et Snyder, 1913 — Jordan et
IIubbs, 1925 — Tomiyama et Abu, 1958) ainsi que sur la côte de Corée
(Jordan et Starks, 1905) et dans la région de Vladivostock (Soldatov
et Lindberg, 1930). Sa présence vient d’être signalée plus au sud, sur
la côte du Sud- Vietnam (Blanc, d’AuBENTON et Fourmanoir, 1965) où
il est possible de le capturer en décembre et janvier, pendant les rares
journées d’accalmie de l’alizé de secteur Nord. Il n’a, par contre, jamais
été trouvé sur la côte cambodgienne, c’est-à-dire dans le Golfe de Thaï-
land.
Reproduction. — Nous n’avons pu déceler la moindre trace d’acti¬
vité sexuelle sur les exemplaires capturés dans les eaux douces cam¬
bodgiennes, quelles que soient leur taille et l’époque de leur capture.
Nous sommes donc amenés à supposer que Scomberomorus sinensis (Lacé¬
pède) se reproduit uniquement en mer, bien qu’il soit capable de faire
de longues incursions en eau douce où il est peut-être attiré par l’abon¬
dance de la nourriture, ce passage en eaux douces n’étant toutefois pas
indispensable à l’accomplissement de son cycle vital.
— 240 —
Fig. 4. — Variations du poids exprimé en kilogrammes
en fonction de la longueur à la fourche exprimée en centimètres.
242 —
Pêche. — Au Cambodge, Scomberomorus sinensis (Lacépède) est
pêché à l’aide de « days » dans le courant de crue ou de décrue du Tonlé-
Sap, de « sennes » dans le Grand Lac ainsi que dans le Tonlé-Sap et le
Mékong lorsque le courant est faible, et de « carrelets » le long des bords
du Tonlé-Sap et du Mékong en période de décrue. Il est parfois capturé
accidentellement dans des filets maillants aux Quatre-Bras.
C’est un poisson peu consommé par les Cambodgiens en raison de son
prix élevé (40 Riels le kg à l’état frais, sur le marché de Phnom-Penh
en 1964).
Laboratoire de Zoologie
( Reptiles et Poissons) du Muséum .
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — ■ Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 244-251.
DEUX LUTJANIDÉS NOUVEAUX
DES ENVIRONS DE NOUMÉA
(NO U VELUE- CALÉDONIE )
Par E. POSTEL
La famille des Lutjanidae est prise ici dans le sens que lui ont attri¬
bué Weber et Beaufort en 1936, c’est-à-dire qu’elle comprend les
quatre sous-familles des Lutjaninae, des Nemipterinae, des Pomadasynae
et des Lethrininae.
L’une des espèces décrites, Lutjanus paravitta, appartient à la pre¬
mière de ces sous-familles, l’autre, Lethrinus anarhynchus, à la dernière.
I. — Lutjanus paravitta sp. nov.
La description, au cours de laquelle j’ai suivi dans la mesure du pos¬
sible le plan adopté par Weber et Beaufort ( loc . cit.), est basée sur
l’examen de deux spécimens, considérés comme syntypes, récoltés : le
premier par M. Y. Plessis à l’ Ile des Pins (Pointe Sud de la Nouvelle-
Calédonie) le 21 août 1961, le second par moi-même sur le marché de
Nouméa le 7 juin 1962.
Le tableau I donne un premier aperçu de leurs caractères.
On voit que la hauteur du corps est comprise 3 à 3,3 fois dans la lon¬
gueur totale, la tête de 3,3 à 3,4 fois dans cette même longueur. C’est
l’exemplaire le plus long qui est le plus élevé, ce qui fait penser à l’exis¬
tence d’une allométrie majorante dont on retrouve d’ailleurs plusieurs
autres exemples chez les Lutjaninae.
Le diamètre de l’orbite est approximativement égal à la moitié de la
distance préorbitale.
Les dents sont rares, alignées en une seule rangée. Deux canines (une
de chaque côté) tranchent nettement par leur taille sur les autres dents
de la mâchoire supérieure. Quatre dents latérales (deux de chaque côté)
implantées sur la mâchoire inférieure présentent un caractère identique.
Tableau I
Spécimen n° 1 Spécimen n° 2
Longueur totale . 470 mm 376 ram
Longueur à la pointe du V de la caudale . 442 350
— 245
Spécimen n° 1 Spécimen n° 2
Longueur standard .
Hauteur .
Longueur de la tête .
Diamètre de l’orbite .
Distance préorbitale .
Longueur de la pectorale .
Nombre de rayons de la dorsale .
Nombre de rayons de l’anale .
Nombre de rayons de la pectorale (côté gauche).
Nombre de rayons de la ventrale (côté gauche).
Nombre de branchiospines (l’arc, côté gauche).
Nombre de tubules sur la ligne latérale .
Nombre d’écailles en ligne longitudinale (immé¬
diatement en dessous de la ligne lat.) .
Nombre d’écailles en ligne transversale (à la
verticale du point d’insertion de la septième
épine dorsale) .
390 mm
318 mm
158
116
137
113
25
21
49
40
131
97
XI —
14
II 1-9
II 1-8
17
1—5
6 — 1—12
plus quelques rudiments
environ 55
environ 65
6/7 — 1 — 18/20
Le chanfrein est nu. On compte six rangées d’écailles sur le préopercule.
La première épine de la nageoire dorsale est bien développée, égale
à plus de la moitié de la seconde. La quatrième et la cinquième sont les
plus longues. Les épines anales sont fortes, les nageoires pectorales allon¬
gées. L’extrémité postérieure de ces dernières dépasse nettement l’anus.
Vivant, Lutjanus paravitta présente une teinte générale rose, pâlis¬
sant sur les flancs et le ventre. Le museau, le chanfrein, la dorsale, la cau¬
dale et la partie antérieure de l’anale sont rouge groseille. La dorsale
molle est frangée de blanc. Les pectorales sont orangées. Une barre noire,
large d’environ deux écailles, court en ligne droite, au milieu du corps,
de la partie postérieure de l’opercule à la naissance de la queue. La ligne
latérale vient mourir à l’extrémité de cette barre, à l’intérieur de laquelle
elle pénètre mais qu’elle ne traverse pas.
Conservé au formol, Lutjanus paravitta est d’une couleur jaunâtre
légèrement violacée. Bien qu’estompée, la barre noire reste encore visible
et peut conduire, lors d’un examen sommaire, à une confusion avec
Lutjanus vitta (Quoy et Gaimard. 1824). C’est cette raison qui a motivé
le choix du nom spécifique paravitta.
Les caractères suivants, groupés en tableau (tableau II), permettent
de distinguer les deux poissons. Les figures 1 et 2 facilitent la compa¬
raison.
Tableau II
Lutjanus vitta Lutjanus paravitta
Forme générale . allongée élevée
Pectorale . relativement courte allongée
Epines de l’anale . relativement faibles fortes
247
Luijanus vitta
Lutjanus paravitta
Première épine de la dorsale . . . inférieure à la moi¬
tié de la seconde
Narines . deux trous bien
marqués
Ligne latérale . coupe la barre
sombre
Ornementation constituée de
lignes étroites et sombres paral¬
lèles entre elles . présente
Couleur des nageoires sur exem¬
plaires frais . jaune
supérieure à la moi¬
tié de la seconde
trou postérieur bien
marqué, trou an¬
térieur beaucoup
plus petit
pénètre dans la
barre sombre mais
ne la coupe pas
absente
rouge groseille
Luijanus paravitta est connu à Nouméa sous le nom de Rouget de nuit.
Rare, au dire des pêcheurs, pendant l’été austral il deviendrait abon¬
dant en hiver et représenterait alors environ 30 % des apports sur le
marché de Nouméa. Il est en tous les cas strictement inféodé au faciès
corallien.
Le Rouget de nuit atteindrait une taille de 50 à 00 cm.
II. — Lethrinus anarhynchus sp. nov. (fig. 3).
La description est basée sur l’examen d’un seul spécimen que j’ai
trouvé le 8 juin 1962 sur le marché de Nouméa. Il s’agit donc d’un holotype.
Ses caractéristiques morphométriques et méristiques sont les suivantes :
Longueur totale . 300 mm
Longueur à la pointe du V de la caudale . 270
Longueur standard . 242
Hauteur . 96
Longueur de la tète . 85
Diamètre de l’orbite . 21
Distance préorbitale . 42
Longueur de la pectorale . 78
Nombre de rayons de la dorsale . X — 9
Nombre de rayons de l’anale . III — 8
Nombre de rayons de la pectorale (côté gauche) . 13
Nombre de rayons de la ventrale (côté gauche) . I — -5
Nombre de branchiospines (1° arc, côté gauche) . 3 — 1 1
Nombre de tabules sur la ligne latérale . environ 45
Nombre d’écailles en ligne longitudinale (immédiatement
en dessous de la ligne latérale) . environ 46
Nombre d’écailles en ligne transversale (à la verticale
du point d’insertion de la septième épine dorsale) . . 5/6 — • 1 — 14/15
1 . Plus quelques rudiments (les branchiospines sont courtes et ressemblent à des moi¬
gnons plutôt qu’à des épines).
Fig. 3. — Lethrinus anarhynchus nov. sp.
250
Ce qui frappe à première vue chez Lethrinus anarhynchus c’est d’abord
sa hauteur, ensuite la forme pointue de son museau auquel une conca¬
vité accusée du front et du chanfrein donne en outre un aspect singu¬
lier évoqué dans son nom vernaculaire (Bec de cane) aussi bien que dans
son nom scientifique, créé par simple transposition.
La hauteur du corps est comprise 3,1 fois dans la longueur totale, la
tête 3,5 fois dans cette même longueur.
Le diamètre de l’orbite est exactement la moitié de la distance pré-
orbitale.
Les dents sont implantées sur une seule rangée. Deux faibles canines
(une de chaque côté) s’insèrent sur la mâchoire inférieure, tandis que
les dents de la mâchoire supérieure prennent la forme de meules vers le
fond de la bouche.
La quatrième épine de la nageoire dorsale est la plus longue. Les épines
anales sont fortes. Les nageoires pectorales sont allongées. Leur extré¬
mité postérieure atteint une verticale passant par le milieu de l’anale.
Une écaille en forme de triangle très étiré est insérée à l’aisselle des ven¬
trales sous lesquelles elle peut rester cachée.
J’ai eu le tort de ne pas prendre de notes de couleurs sur le poisson
frais, confiant dans les photos réalisées sur place. Celles-ci ont été perdues
en cours d’expédition. Conservé au formol L. anarhynchus présente une
couleur générale brune — plus accusée sur la tête et surtout sur le front.
Des lignes sombres suivant exactement l’axe des écailles s’étirent de
l’opercule à la queue. Elles sont nettement visibles sur le dos, s’estompent
sur les flancs, disparaissent sur le ventre.
On peut trouver des Lethrinus présentant séparément l’un des deux
caractères (forte hauteur du corps, profil concave du front) que j’ai mis
en évidence au début de la description, mais leur coexistence suffit à
isoler anarhynchus des autres espèces appartenant à ce genre.
L. anarhynchus pourrait atteindre une taille de 45 à 50 centimètres.
Au même titre que le Rouget de nuit, le Bec de cane est considéré en
Nouvelle-Calédonie comme un poisson de premier choix. Rare, au dire
des pêcheurs, pendant l’été austral il deviendrait abondant en hiver et
représenterait alors près de 50 % des apports sur le marché de Nouméa.
Tl est en tous les cas strictement inféodé au faciès corallien.
O.R.S.T.O.M. et Laboratoire
des: Pêches Outre-Mer du Muséum.
Dessins de R. Stefan.
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17
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 252-260.
SUR LA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
D’ARNOGLOSSUS IMPERIALIS (Raf. 1810)
ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE,
ARNOGLOSSUS BLACHEI
( Pisces , Teleostei, Heterosomata, Bothidae .)
Par A. STAUCH
Kyle, dans sa révision du genre Arnoglossus, attire déjà en 1913 l’at¬
tention sur l’importance de la variabilité du nombre de vertèbres pour
différencier les espèces entre elles. Lors de notre séjour au Centre d’Océa-
nographie de Pointe Noire nous avons eu l’occasion de disséquer 80 exem¬
plaires d 'Arnoglossus que nous avons provisoirement rattachés à l’espèce
A. imperialis (Raf., 1810), vu que celle-ci avait été signalée par différents
auteurs comme existante dans l’Atlantique Sud jusqu’au large de l’An¬
gola ; nous avons toutefois été frappé de trouver une très nette diffé¬
rence avec les chiffres indiqués par Bertin, Kyle et Norman.
La comparaison des autres données numériques des exemplaires récoltés
dans le Golfe de Guinée avec les indications relevées par les auteurs déjà
cités, confirme nos observations et nous a incité à revoir la validité de
cette espèce atlantique.
L’ « Ombango », bateau de recherche du Centre O.R.S.T.O.M. de Pointe
Noire, lors de ses différentes missions, a pu récolter l’échantillonnage sui¬
vant :
Position
Fonds
N.
Long. tôt.
3°27'N —
9°25'E
50 m
3 ex.
78
— - 96 mm
2°39'N —
9°39'E
90 m
1 ex.
95 mm
2°56'N —
9°44'E
50 m
28 ex.
58
— 98 mm
2°39'N —
9°40'E
65 m
6 ex.
65
— - 93 mm
3°50'N —
9°05'E
48 m
15 ex.
65
— 105 mm
2°39'N —
9°40'E
65 m
3 ex.
64
— 98 mm
2°51'N —
9°41'E
80 m
3 ex.
83
— 92 mm
3°50'N —
9°05'E
52 m
1 ex.
102 mm
4°57'S —
ll°4l'E
70 m
1 ex.
119 mm
4°51'S —
11°25'E
100 m
2 ex.
68
— 76 mm
RPN 25
100 m
7 ex.
73
— 123 mm
Ces exemplaires ont été comparés avec les poissons en provenance
des expéditions suivantes :
253
Position Fonds N. Long. tôt.
« Mbizi »
6°16'S — 12°07'E
50 m
2 ex.
82 — 87 mm
6°2l'S — 11°53'E
100 m
8 ex.
75 — 107 mm
6°28'S — U°36'E
125 m
9 ex.
37 — - 90 mm
6°36'S — 11°29'E
110 m
1 ex.
119 mm
1°13'S — 8°31'E
75 m
9 ex.
70 — 100 mm
1°01'S — 8°31'E
95 —
100 m
21 ex.
77—121 mm
5°10'S — 11°51'E
50 —
55 m
1 ex.
96 mm
4°53'S — 11°38'E
70 —
80 m
2 ex.
111 — 113 mm
4°53'S — -11°43'E
50 —
70 m
4 ex.
89 — 111 mm
9°47'S — 13°11'E
30 —
35 m
31 ex.
27 — 73 mm
12°54'S — 11°52'E
80 —
100 m
1 ex.
100 mm
« Atlantide »
7°29'N — 13°38'W (St. 49)
74 —
79 m
22 ex.
26 — 93 mm
5°06'N — 9°34'W
78 m
1 ex.
29 mm
4°50'N — 2°49'W
60 —
65 m
2 ex.
55 — 93 mm
5°37'N — 0°38'E
28 —
50 m
4 ex.
39 — 70 mm
4°38'N — 5°19'E
38 —
40 m
2 ex.
38 — 49 mm
3°55'N — 6°08'E (St. 106)
55 —
88 m
58 ex.
40 — 84 mm
4°01'N — 7°56'E (St. 116)
66 m
29 ex.
28 — 87 mm
2°03'S — 9°05'E (St. 123)
49 m
29 ex.
37 — 83 mm
7°19'S — 12°40'E
47 m
7 ex.
42 — 66 mm
9°28'N — 14°58'W
45 m
5 ex.
33 — 59 mm
10°40'N — 16°44'W
65 m
1 ex.
75 mm
« Thierry »
loio'S — 9°10'E
50 m
6 ex.
61 — 70 mm
0°27'S — 8°38'E
70 m
2 ex.
101 — 110 mm
« Geronimo »
1°00'S — 8°29'E
100 m
1 ex.
80 mm
2°00'S — 8°55'E
100 m
2 ex.
85 — 93 mm
« Discovery »
13°11'S — 12°44'E
97 m
1 ex.
80 mm
8°40'S — 13°13'E
65 m
1 ex.
75 mm
Large du Cap Lopez (St. 279)
67 m
1 ex.
90 mm
« Calypso »
Golfe de Guinée (St. 31) S’AO’N
— 9°13'E
34 m
5 ex.
70 — 94 mm
M. Poll en étudiant les récoltes de l’expédition belge « Mbizi » a noté :
« Les spécimens du Sud de l’Equateur ont des rayons dorsaux en moyenne
moins nombreux (92-95), les rayons antérieurs de la Dorsale du mâle
sont prolongés d’une manière plus prononcée (2e à 4e ou 2e à 5e). Les
branchiospines sont en moyenne moins nombreux (6-8). L’écaillure compte
54-58 écailles, non comprises les écailles de la caudale. De plus aucun
des exemplaires examinés par nous dépasse 129 mm de longueur. Tous
— 254
ces caractères semblent montrer l’existence d’une race tropicale dis¬
tincte. »
J. Nielsen, en décrivant les poissons de 1’ « Atlantide », est également
frappé par les divergences numériques qui existent entre les exemplaires
de l’Atlantique tropical et ceux en provenance de la Méditerranée ou
du « Channel ».
Ci-après nous reprenons graphiquement toutes les données numé¬
riques. Les comptages ont été faits pour Pointe Noire sur 80 exemplaires ;
Bertin a travaillé sur 58 exemplaires ; Nielsen a eu 181 Arnoglossus
en main en provenance de l’Atlantique Sud et 25 exemplaires (dont
21 aimablement prêtés par le British Muséum) de l’Atlantique Nord ;
Ivyle a travaillé sur 74 adultes et 13 postlarves dont on ignore la pro¬
venance exacte (Méditerranée ou côtes de l’Angleterre).
Pour les branchiospines des poissons de l’expédition « Atlantide » nous
avons examiné 53 exemplaires qui sont déposés au British Muséum. La
répartition en est la suivante : 6 (27), 7 (25), 8 (1), soit une moyenne
arithmétique de 6,50. Pour les poissons de Pointe Noire, sur 74 exem¬
plaires disséqués, la répartition était : 5 (6), 6 (34), 7 (38), 8 (3), soit une
moyenne arithmétique de 6,46.
Poli
Atlantide
Pointe Noire
Norman
Nielsen
Kyle
Bertin
67 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 * 98 99 100 101 102 103 104 105 106
Fig. 1. — Nombre de rayons à la Dorsale.
Norman - ■ ■ ■ ■
Nielsen — -
Kyle -
Bertin ■ ■ -
Poil -
Atlantide -
Pointe Noire - -
* i i - - i - 1 - 1 - - - « - « - * - ' - « - 1 - 1 - 1 - 1 - ji
66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82
Fig. 2. — Nombre de rayons à l’Anale.
Norman -
Nielsen - - - - - - -
Kyle -
Bertin - - — - ■■■—
Poil -
Atlantide - -
Pointe Noire - -
« - . i. i i - 1 - 1 - 1 - « - 1 - 1 - 1 - 1 - « - 1 - i - 1 - • - *
49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66
Fig. 3. — Nombre d’écailles en ligne latérale.
255 —
Norman — - - —
Kyle _
Bertin _
Pointe Noire -
» < i t— . j i
40 41 42 43 44 45
Norman -
Poil -
Pointe Noire - •
Atlantide - -
i _ i _ i - 1 - 1 - 1
5 6 7 8 9 10
Fig. 4. — Nombre de Vertèbres. Fig. 5. — Nombre de branchiospines
sur le bas du premier arc.
Kyle pour la distribution de A. imperialis écrit : « A. imperialis cer-
tainly occurs from south of the Azores (l’Hirondelle : Collett, 1896) to
the north of Scotland, in the western basin of the Mediterranean but,
apparently, not very far into the eastern. »
Fig. 6. - — Distribution de A. imperialis (Raf. 1810) d’après Kyle
X = lieu de capture d’adultes,
o = stades postlarvaires capturés par le « Thor ».
P. Chabanaud (1931) écrit à ce sujet : « Les poissons Hétérosomates...
sont, à de très rares exceptions près, néritiques ou bathyaux ; leurs
espèces se montrent d’autant plus nombreuses que la région du globe
est plus chaude. En ce qui les concerne, une zone tempérée peut, dans
l’Atlantique Oriental, être, tant bien que mal, définie au nord du point
— 256
de la côte du Maroc rencontré par le 30° de lattitude Nord. Ce paral¬
lèle passe, en effet, à quelques degrés au Sud d’Agadir, dont la faune
ichthyologique, assez bien connue, ne renferme pas d’éléments bentho-
niques tropicaux et possède, entre autres, Bothus maximus L. et Solea
vulgaris Quens., qui ne paraissent pas s’aventurer plus au Sud. Par ail¬
leurs, ce 30° parallèle longe, à quelques minutes dans le Sud, les côtes
de la Grande Syrte, les plus méridionales de la Méditerranée... Si d’autre
part, nous excluons de la faune Atlantique tempérée, les espèces franche¬
ment arctiques, confinées dans les mers froides, nous pouvons établir
un parallèle significatif entre la faune hétérosomatienne du bassin médi¬
terranéen et celle d’une aire atlantique, qui lui serait géographiquement
et biologiquement opposable et qui serait comprise entre 30° et 40° de
latitude Nord. » D’ailleurs cette zone se situerait approximativement
entre les isothermes de surface de 12° au Nord et 20° au Sud, qui sont
également des frontières zoogéographiques pour d’autres espèces (Sar-
dinia pilchardus p. ex.).
Durant un court séjour au British Muséum (N. H.) nous avons pu
examiner les collections qui avaient servies à Norman à la rédaction
de son travail. Nous avons ainsi pu constater que les exemplaires rap¬
portés par le « Discovery » et pêchés à Saint-Paul de Loanda, Cap Lopez,
Eléphant Bay, avaient les caractéristiques de la nouvelle espèce. Par
contre l’exemplaire n° MNHN 86-26, 90.6.16.45, pêché par le « Talis¬
man » au large des côtes marocaines par 120 m de fond (St. XXIII) ainsi
que l’exemplaire portant le n° 82.7.16.7 en provenance de Madeira
(J. Y. Jonson, coll.) étaient des A. imperialis ayant les mêmes carac¬
tères morphologiques que le type (n° 56.12.10.154/5) qui a servi à la des¬
cription de l’espèce et qui provenait de « British Coast ».
Description D’Arnoglossus blachei.
Dorsale : 87-100 ; Anale : 66-78 ; Pectorale zénithale : 10-11 ; Pecto¬
rale nadirale : 7-10 ; Ventrales : 6 ; Écailles en Ligne latérale : 49-58 ;
Nb de Vertèbres : 40-42 (mode 41) ; Nb. de branchiospines au bas du
premier arc : 5-8 (mode 6-7).
La description que M. Poll donne pour Arnoglossus imperialis cor¬
respond approximativement à celle de A. blachei. Le corps est forte¬
ment comprimé, 2,2 à 2,7 fois aussi long que haut ; tête comprise 3,6
à 4,2 fois dans la longueur standard. Le museau est conique. La région
postorbitaire étroite et formant une crête interoculaire. Largeur préor¬
bitaire très faible. Bouche oblique, à menton faiblement proéminent.
Maxillaire très étroit compris 2,4 à 3,5 fois dans la longueur de la tête.
Dents coniques et petites, une seule rangée sur le bord des mâchoires,
vomer nu. Narines séparées, placées en avant de l’espace interorbitaire.
Écaillure cténoïde. La nageoire dorsale ne comprend que des rayons
mous, les 2e au 7e prolongés, surtout les 2e au 48 chez les mâles. Ligne
latérale arquée au-dessus de la Pectorale. Caudale arrondie. Les deux
Pectorales sont développées. Ventrale du côté oculé à base large et débu-
— 257 —
tant bien en avant de celle du côté aveugle, dont la base est relative¬
ment courte. La Pelvienne droite, insérée toute entière sur la face aveugle,
est parallèle à la Pelvienne gauche qui est placée sur le eanthus ventral.
Coloration. — A ce sujet M. Poll donne la description suivante :
« Face oculaire jaunâtre à brunâtre, plus ou moins mouchetée. Nageoires
grises avec quelques petites taches plus foncées. »
Nielsen par contre relate le fait suivant : « During the cruice of the
« Atlantide », Mr. Viggo Jarl made a colour sketch of an Arnoglossus
imperialis seen from the blind side. The specimen, a male is from St.
n° 49, but, unfortunately, it has not been possible to identify this par-
ticular specimen, since the St. 1. was not recorded. (ail the 6 males
from St. n° 49) now hâve the same pale yellow colour on the blind side).
According to the sketch the colour on the head was olive, the rest of the
body was reddish, and the fin rays were dark olive, except for the pro-
longed D-rays which had a distinct yellowish colour. I hâve never
seen any record of such eolours of the blind side in the littérature. »
J. Cadenat en 1953 fait la même remarque : « Détail assez particu¬
lier, les représentants de cette espèce prennent régulièrement une teinte
rouge vif sur la face aveugle. »
Cette coloration a été observée par nous sur toutes nos prises et les
auteurs qui ont travaillé sur les collections en provenance de la Médi¬
terranée ou de l’Atlantique Nord n’ont jamais signalé ce fait, bien au
contraire, Kylf., par exemple, écrit : « Colour dark gray to brown with
darker potehes. »
En réalité, après un certain temps de conservation dans l’alcool, cette
coloration rouge s’atténue et disparaît. Ceci explique pourquoi M. Poll
n’a pas pu tenir compte de ce fait dans sa description ! Nous avons pu
étudier 4 exemplaires d’Amoglossus imperialis que M. Quignard, de la
Station Biologique de Sète, a bien voulu nous envoyer à Paris et qui
258
Fig. 8. — Lieux de capture de Arnoglossus blachei sur les côtes africaines.
259
avaient été pêchés sur des fonds de 150 m au SW de la station. Effecti¬
vement leur aspect est bien différent des A. blachei du Golfe de Guinée.
Ainsi cette pigmentation purpurine est vraiment caractéristique de la
nouvelle espèce.
Nous sommes heureux de dédier cette espèce nouvelle à notre ami
J. Blache, Directeur de Recherche de l’O.R.S.T.O.M., iehthyologiste au
Centre d’Océanographie de Pointe Noire.
Reproduction. — Kylf. signale que la première maturité sexuelle
des échantillons examinés par lui en provenance de la Méditerranée ou
des côtes anglaises, se faisait probablement à la taille d’environ 130-
140 mm. Par contre nous avons pu observer à Pointe Noire que des
femelles ayant une longueur totale de 72-75 mm (soit 59-65 mm de long,
stand.) étaient gravides.
Il ressort donc de ces indications que A. blachei serait de beaucoup
plus petit que A. imperialis (Raf.) ; pour ce dernier on a signalé une
longueur maxima de 245 mm (Type : décrit initialement comme A. lophotes )
alors que pour A. blachei la taille maxima observée était de 129 mm
(M. Poll).
Alimentation. — Nous n’avons pas pu faire d’observations spéciales
à ce sujet. Toutefois, J. Cadenat a trouvé dans le contenu stomacal de
A. blachei des restes d’annélides polychètes et M. Poll signale qu’on a
trouvé lors de la campagne du « Mbizi » dans certains estomacs de petits
mollusques gastéropodes et des appendices de crustacés. Nous-mêmes
avons pu récolter des restes d’annélides polychètes que certains A. bla¬
chei avaient regorgés lors de leur capture et qui sont restés accrochés
entre les branchiospines. En outre, nous avons pu observer une fois
(« Atlantide » Station n° 123) comme contenu buccal de petits crustacés
de la famille des Cumacea.
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 261-264.
NOTOPTERUS BLANCI n. sp.,
NOUVELLE ESPÈCE DE POISSON
NOTOPTERIDAE
DU HAUT MÉKONG CAMBODGIEN
Par F. D’AUBENTON
C’est à l’occasion d’une tournée au nord du Cambodge, dans les rapides
du Mékong situés entre la frontière du Laos et la ville de Kratié, que nous
avons eu la possibilité de pêcher cette nouvelle espèce de Notopterus.
Cette zone est rocheuse et coupée de rapides. Pendant la saison sèche le
fleuve est extrêmement réduit en largeur. Dans les parties les moins
profondes et les plus larges se forment des bancs de sable. A d’autres
endroits le fleuve coule entre des tables rocheuses, sur des fosses pou¬
vant atteindre 40 à 60 mètres de profondeur. D’énormes tourbillons se
produisent alors et la navigation est excessivement difficile. La capture
de ces Notopterus a été effectuée au filet maillant tendu dans les che¬
naux, à proximité du lit mineur, pendant la saison sèche au mois d’avril.
Nous dédions cette espèce à notre collègue et ami M. Blanc, en sou¬
venir d’une tournée particulièrement périlleuse qu’il fit en 1959 sur les
lieux mêmes de capture de ce poisson.
Exemplaires examinés :
Hofotype : N° 1965-280 — L.T. 351 mm
Paratypes : N° 1965-281 — L.T. 346 mm
— N° 1965-282 — L.T. 312 mm
N° 1965-283 — L.T. 310 mm
— N° 1965-284 — L.T. 276 mm
L.st. 325 mm
L.st. 317 mm
L.st. 295 mm
L.st. 290 mm
L.st. 256 mm
Beng-Cha 5-4-62
»
»
»
»
Le corps est allongé et comprimé sur les côtés. Il s’amincit progressi¬
vement vers l’arrière. Entre la tête et la dorsale son profil dorsal est
convexe, puis il devient rectiligne jusqu’à l’extrémité du pédoncule cau¬
dal. La hauteur, prise perpendiculairement à l’anus, est comprise 3 3/4
à 4 1/4 fois dans la longueur totale du poisson.
La tète est pointue. Le haut du crâne est marqué de chaque côté par
une dépression. La longueur de la tête, sans la membrane operculaire,
est comprise de 41/4 à 4 3/4 fois dans la longueur totale. La bouche
est garnie de dents coniques ; la commissure est très en arrière de l’œil.
Le diamètre horizontal orbitaire est contenu de 5 à 6 fois dans la lon¬
gueur de la tête. On compte 8 rayons branchiostèges.
— 262
Les nageoires sont composées de rayons mous. Une seule nageoire
dorsale, petite et arrondie, est située au milieu du dos ; elle est com¬
posée de deux rayons simples et de 7 ou 8 rayons branchus.
La nageoire anale commence immédiatement après l’anus et s’étend
jusqu’à la caudale à laquelle elle est soudée ; le nombre des rayons obser¬
vés est de 119 à 122 pour l’anale et de 13 à 15 rayons branchus pour la
caudale.
La pectorale, plus courte que la tête, est arrondie et possède un rayon
simple et 13 à 15 rayons branchus.
Les ventrales sont petites, très réduites ; elles enserrent l’anus dans
sa partie antérieure. Trois rayons composent cette nageoire dont la posi¬
tion et la forme laissent penser à une utilisation dans le processus de la
ponte.
La formule radiaire s’établit ainsi :
D : 2 + 9/10 P : 1 + 14/15 V : 3 A : 119/122 C : 13/15
Le corps est couvert de petites écailles cycloïdes. Sur la tête les écailles
sont présentes sur le préopercule et l’opercule. Nous avons compté
23 rangées d’écailles sur le préopercule. La ligne latérale, unique, com¬
prend de 177 à 181 écailles percées. Les écailles de la tête ont une taille
légèrement infférieure à celle du corps (pour un poisson de 360 mm de
longueur totale, les écailles de la tête mesurent de 2,2 à 2,7 mm et celles
du corps 3 mm).
En avant des pelviennes, une double rangée d’épines au nombre de
41 forme une double serrature ventrale.
Ce Notoptère est de couleur argentée. La partie postérieure des flancs,
ainsi que les nageoires anale et caudale, sont ornées de bandes noires
irrégulières inclinées vers l’arrière. Ces bandes se transforment en points
au milieu du corps et en avant de l’anale. Le dos et le haut de la tête
sont légèrement plus sombres (voir fig. 1).
Le plus grand spécimen que nous avons pêché était une femelle mûre
qui mesurait 760 mm de longueur totale et 725 mm de longueur stan¬
dard, pour un poids de 3 kg 450.
Cette espèce se trouve en abondance dans le Mékong, de la frontière
laotienne aux rapides de Sambor, en amont de la ville de Kratié. Nous
ne l’avons jamais rencontrée en aval des derniers rapides du Mékong.
Son biotope est bien défini par les zones rocheuses à fort courant.
Les caractères qui nous permettent de penser que nous sommes en
présence d’une espèce nouvelle sont :
1 — La présence de 3 rayons aux pelviennes ( Notopterus notopterus en
possède 5 à 6. Notopterus chitala 4 à 6, Notopterus borneensis
4 à 5).
2 ■ — Le diamètre orbitaire est compris de 5 à 6 fois dans la longueur de
la tête (chez Notopterus notopterus il est compris 4 à 4 1/2 fois,
-, ; ■
9EP$
264
chez Notopterus chitala 6 à 8 fois, chez Notopterus borneensis
4 3/4 à 5 fois).
3 — - Les rayures noires obliques sont particulières à l’espèce et ne res¬
semblent en rien aux colorations des autres espèces.
4 — L’habitat dans la zone rocheuse du haut-Mékong cambodgien, alors
que le Notopterus chitala n’est pas représenté dans cette zone de
rapides.
Laboratoire de Zoologie
(Reptiles et Poissons) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2' Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 265-276.
UROCYCLINAE DE MADAGASCAR
1. Urocyclina subcarinata n. sg., n. sp.
2. Kirkia ivolohinensis n. sp.
3. Une forme juvénile inconnue cPUrocyclus comorensis FR.
Par Jacques DUPOUY
C’est aux environs d’Ivolohina, à une dizaine de kilomètres de Tama-
tave, que MM. Cuillf. et Vilardebo ont recueilli sur des bananiers un
certain nombre de Limaciformes, qui font l’objet de ces recherches. La
plupart de ces spécimens étaient jaune d’or à l’état vivant ; leur fixa¬
tion dans un mélange alcool-formol, légèrement acétifié, a inévitable¬
ment altéré cette teinte initiale, devenue seulement un peu plus pâle.
Tous ces échantillons appartiennent indiscutablement à la sous-famille
des Urocyclinae de Thiele (1931, p. 643) : leur morphologie externe,
ainsi que leur test, mettent en évidence les caractéristiques propres au
type de cette sous-famille, le genre Urocyclus s. s. de Gray (1864, p. 250),
type Urocyclus kirki, à savoir :
Stylommatophore à pore muqueux caudal nettement délimité, pré¬
sentant un bouclier palléal antérieur à pneumostome submédian latéral
et un pore palléal postérieur, une limacelle incluse, unguiforme, à nucléus
marginal non spiral ; sole pédieuse tripartite ; orifice génital situé au-des¬
sous et légèrement en arrière du tentacule inférieur droit.
Les échantillons disséqués ont mis en valeur le caractère générique
fondamental des Urocyclus s. s. : la glande muqueuse de Poirier (1887),
confondue par Simroth à l’origine avec le pénis (1883) ; néanmoins cet
auteur devait étendre la notion de Poirier et de Keferstf.in (1866)
(Anhangsdrüse) et en faire une glande du dard (Pfeildrüse) ou même
un « sac du dard » (Pfeilsack). Polionera (1906) lui préférera le nom
de « prostate ».
L’epiphallus présente un flagellum bien développé, alors qu’il n’y en
a pas chez Phaneroporus Simroth ; glande calcaire fréquente ; l’oviducte
ne pénètre pas par le bord distal de l’ensemble glande du dard-atrium
génital comme chez Atrichotoxon Simroth ; enfin, tous nos spécimens pré¬
sentent une musculature apicale puissante, qui n’existe pas chez le sous-
genre Mesocyclus Polionera.
— 266 —
Voici la liste complète des Urocyclus s. s. connus actuellement :
1) 1862. Urocyclus kraussianus Heynemann, Malakozool. Bl., 9, p. 217 ; 10,
p. 211 ; pl. 3, fig. 2.
2) 1864. Urocyclus kirki Gray, Proc. Zool. Soc., p. 250, 1 fig.
3) 1866. Urocyclus flaoescens Keferstein, Malakozool. Bl., 13, p. 70, pl. 2,
fig. 1 à 8.
4) 1876. Urocyclus buchholtzi V. Martens, Monatsber. Akad., Berlin, p. 269,
pl. 5, fig. 1.
5) 1879. Urocyclus fasciatus V. Martens, Monatsber. Akad., Berlin, p. 136.
6) 1882. Urocyclus coinorensis Fischer, Journ. de Conchyl., 3e s., 30, p. 262,
Pl. 11, fig. 1 à 7.
7) 1882. Urocyclus longicauda Fischer, id., p. 263, pl. 12, fig. 3 à 9.
8) 1882. Urocyclus vittatus Fischer, id., p. 262, pl. 12, fig. 1 et 2.
9) 1887. Urocyclus madagascariensis Poirier, Bull. Soc. Mal. Fr., 4, p. 201,
pl. 7, fig. 1, 6, pl. 8, fig. 6.
10) 1887. Urocyclus acuminatus Poirier, id., p. 200, pl. 7, fig. 2, 7, pl. 8, fig. 5.
11) 1891. Urocyclus pallescens Cockerell, Ann. Mag. Nat. Hist., 7, p. 101.
12) 1894. Urocyclus rufescens Simroth, Abh. senckenb. naturf. Ges., 18, p. 298,
pl. 1, fig. 2 à 4 ; pl. 2, fig. 7.
13) 1905. Urocyclus ehlersi Simroth, Zeits. f. wissens. Zool., 82, p. 496, pl. 29,
fig. 1 à 7.
14) 1910. Urocyclus riparius Simroth, Reise in Ostafrika. Voeltzkow, 2, (5) ;
p. 601, fig. 8 et 11 a.
15) 1910. Urocyclus grillensis Simroth, id., p. 601, fig. 9 et 11 b.
16) 1910. Urocyclus inorotzensis Simroth, id., p. 602, fig. 10 et 11c.
17) 1910. Urocyclus roebucki Simroth, id., p. 595, fig. 5, pl. 26, fig. 12 a, b, e.
18) 1910. Urocyclus bussei Simroth, id., p. 606, fig. 14, pl. 26, fig. 13 a, b, c.
19) 1914. Urocyclus pinguis Robson, Linn. Soc. Journ., Zool., 32, p. 380, fig. 6,
pl. 35, fig. 6 et 7.
20) 1941. Urocyclus elbanoensis Piersanti, Miss. biol. Sagau-Omo, Roma ;
Zool., 6, p. 263, fig. 1, 1 a.
21) 1960. Urocyclus variabilis Verdcourt, Journ. East. Afr. Nat. Hist. Soc.,
23 (6), p. 238, fig. 8.
Sur ces 21 espèces, 4 vivent à Madagascar (U. madagascariensis, U. acu¬
minatus, U. longicauda, U. pinguis), 4 autres se rencontrent dans les
Comores ( U . vittatus, U. grillensis, U. riparius, U. inorotzensis), la der¬
nière d’entre elles étant susceptible de fréquenter les deux régions
(U. comorensis).
— 267 —
1. Nov. S/G. : Urocyclina.
Urocyclus (Urocyclina) subcarinatus nov. sp.
Ilolotype. Madagascar (Ivolohina).
I. Caractères externes (fig. 1 : 1).
Corps limaciforme fortement dilaté dans sa moitié antérieure sous le
bouclier palléal.
Tête courte, de hauteur médiocre, séparée par un rétrécissement du
reste du corps (cou).
Queue subcarénée dans sa moitié postérieure s’amincissant brusque¬
ment à partir du bouclier palléal pour se terminer en une pointe allongée
et grêle, papilleuse au niveau de la glande muqueuse caudale.
Pied étroit, tripartite, très mince, ne formant pas d’épaississement
antérieur sublabial. Le sillon médian est plissé.
Bouclier mince, lisse, relativement court, à bords fortement convexes
au niveau des flancs, et à pointe postérieure obtuse perforée, non proé¬
minente. Pore palléal ovalaire net.
Pore muqueux trigone surmonté par une saillie conique pointue pro¬
longeant la carène. Ouverture en forme de fente, bordée par 2 papilles
de part et d’autre, la dernière impaire formant la pointe caudale propre¬
ment dite.
Téguments lisses ; sillons divergents à peine distincts, légèrement plus
accusés près de l’extrémité caudale.
La coloration du type subcarinata est d’un jaune brunâtre clair, uni.
Dimensions : Longueur totale : 72 mm ; longueur du bouclier : 18 mm ;
distance du bord postérieur du bouclier à l’extrémité caudale : 40 mm ;
hauteur totale : 18 mm ; plus petite hauteur, queue : 3 mm ; tête : 6 mm ;
largeur du pied : 7 mm ; distance du pore respiratoire au mufïle : 13 mm.
II. Caractères internes.
a) Limacelle (fig. 1 : 2) : Limacelle fragile, ancyliforme, faiblement
convexe, ovalaire, relativement étroite, à nucléus proéminent, submé¬
dian ; stries d’accroissement déprimées du côté gauche ; consistance
cornée ; jaunâtre.
b) Mâchoire (fig. 1 : 3) : Mâchoire étroite, assez arquée, à projection
centrale obtuse, avec à son opposé une légère échancrure. Bords de la
projection nettement divergents du côté de la pointe.
c) Radula (fig. 1 : 4) : Caractéristique du sous-genre Urocyclina, la
radula présente des dents qui sont beaucoup plus nettement carrées et
massives que chez les Urocyclus s. s.
18
268 —
Fig. 1. — Urocyclina subcarinata nov. sg., nov. sp.
1, animal entier, flanc droit ; 2, limacelle : 3, mâchoire ; 4, radula ; 5, appareil génital ;
6, glande muqueuse ouverte montrant ses replis valvuvaires longitudinaux.
La dent de la rangée médiane est subquadrangulaire, symétrique,
sans cuspide central. La lame est réduite à une mince projection arrondie
portée par une apophyse très médiocre, à peine proéminente. Les cuspides
latéraux sont réduits à de minces lames sinueuses, à pointe arrondie.
Les premières latérales sont bicuspidées , asymétriques encore mas¬
sives. La lame du cuspide médian est triangulaire, plus longue que large,
à base arrondie, sa pointe dépassant assez nettement le bord inférieur
269 —
du talon, nettement convexe. 11 existe près du point d’insertion du cus-
pide médian une pointe lamellaire secondaire, latéro-externe. Le cus-
pide externe forme une lamelle moins allongée que dans la dent centrale,
plus nettement trianguliforme et pointue.
Les dernières latérales sont plus rectangulaires ; le euspide médian a
des bords plus convexes, et il est dépourvu de pointe accessoire latéro¬
basale. Le euspide externe reste pointu et trianguliforme.
Les marginales ont un talon à base élargie ; le euspide médian est plus
long et plus large que dans les types précédents ; ses bords sont sinueux,
sans échancrures. Le euspide externe est réduit à une lamelle étroite et
sinueuse, mais il existe encore.
d) Appareil génital (lig. 1:5): Glande hermaphrodite tétraédrique à
canal brunâtre formant une dilatation épididymaire au point d’insertion
de la glande de l’albumine. Un diverticule énigmatique, récurrent, se
détache de ce caecum.
Glande de l’albumine volumineuse fortement sillonnée sur sa face
interne.
Ovispermiducte très dilaté dans sa région distale. Au point de diver¬
gence du canal déférent et de l’oviducte, ce dernier forme une dilatation
arrondie asymétrique très nette. Puis l’oviducte se rétrécit en un col
court qui s’ouvre dans la glande nidamentaire.
Bourse copulatriee piriforme de taille moyenne.
Canal de la bourse copulatriee étroit, légèrement sinueux, allongé
contre F ovispermiducte sur toute sa longueur, sans être enroulé autour
de lui. Il débouche dans un vagin étroit, aplati, dont l’orifice, contigu
de celui du pénis, est situé dans la glande muqueuse proprement dite.
Il n’y a pas d’atrium génital différencié. Les 3 spermatophores sont cons¬
titués par un étui cornéomembraneux lisse, spiralé sur 4 tours et 1/2,
effilé aux deux bouts.
Le canal déférent est également caractéristique de ce sous-genre : Il
ne porte, pas de caecum calcaire , annexe anatomique de tous les lirocy-
clus s. s.
L’épiphallus ne forme pas non plus de dilatation sacciforme au point
d’insertion du canal déférent, et il s’enroule étroitement autour de la
gaine du pénis.
Un caecum flagellaire assez dilaté, aussi large que le pénis mais assez
court, se termine en crochet fermé.
Conduit pénial, dilaté à la base près de son embouchure. Un muscle
rétracteur du pénis situé au 1/3 antérieur. A l’intérieur une gaine mus¬
culaire enroulée en spirale.
Glande muqueuse claviforme aussi longue que le canal de la poche
copulatriee. L’apex est recourbé en crochet vers l’extérieur, sans former
d’éperon proprement dit. Muscles rétracteurs de l’apex puissants : 3 fais¬
ceaux principaux. Muscles rétracteurs latéraux échelonnés du pore géni-
270
tal à la moitié de la longueur de l’organe, de part et d’autre de sa carène
interne gauche.
Ouverte (fig. 1 : 6), la glande muqueuse montre deux replis valvulaires
longitudinaux, symétriques, qui se soudent dans la courbe de l’apex,
isolant un compartiment glandulaire finement plissé. Les replis de la
paroi convergent sans former de crêtes distinctes vers le pore génital.
e) Glande caudale : La glande caudale est libre ; elle est constituée
par un sac allongé à paroi membraneuse délicate ; son canal est court.
C’est là un caractère distinctif de ce genre.
2. Urocyclus (kirkia) ivolohinensis nov. sp.
Holotype. Madagascar (Ivolohina).
Le genre Kirkia Pollonera, 1909 (Il Ruwenzori, p. 192) avec son
momotype Kirkia flavescens (Gibbons), 1879, est resté douteux pour
Zilch (1960, p. 335), et il est classé sans certitude par Thiele (1931,
p. 645) dans le groupe genre Dendrolimax. En fait, il semble bien que
Connoly (1925, p. 139) ait résolu le problème des synonymies posé par
Pollonera, en rectifiant l’identification erronée de Gibbons (J. of
Conchol., 2 , p. 138) :
Kirkia Gibbonsi Connolly, 1925.
1879. Urocyclus flavescens Keferstein (Gibbons). Journ. of Conch., 2, p. 138.
1879. Urocyclus kirki (?) Gray (Binney). Bull. Mus. Comp. Zool., 5, p. 333,
pl. 2, fig. C et D.
1884. Urocyclus fasciatus (?) Von Martens (Heynemann). Jahrb. deuls. Malakol.
Ges., 11, p. 9, pl. 1, fig. 5.
1909. Kirkia flavescens Gibbons (Pollonera) Il Ruwenzori, p. 192.
En dépit de cette confusion taxonomique, qui provient du fait qu’un
certain nombre d’auteurs ont entériné des identifications erronées, le
genre Kirkia de Pollonera repose sur une caractéristique générique
essentielle, à savoir l’existence d’une mâchoire lisse sans projection
médiane plus ou moins rostriforme, telle qu’elle se rencontre chez tous
les Urocyclus s. s. 'Son « caractère légèrement arqué » (p. 192) ne peut
pas être considéré comme exclusif, étant donné que chez tous les Uro¬
cyclus s. s., le degré de convexité de la mâchoire admet seulement des
variations spécifiques. Les dents marginales du monotype seraient plus
larges que hautes avec deux pointes bifides.
La nouvelle espèce que je propose se rattache indiscutablement au
genre Kirkia par sa mâchoire dépourvue de saillie interne.
— 271 —
I. Caractères externes (fig. 2 : 1).
Corps limaciforme allongé, assez étroit, à queue épaisse, fortement
carénée sur la plus grande partie de sa longueur, comprimée latérale¬
ment. Pas d’arêtes latérales.
La carène est brusquement interrompue à proximité du bouclier pal-
léal. Elle se prolonge postérieurement par une saillie obtuse, assez nette¬
ment proéminente, au dessus du pore caudal.
Bouclier palléal épais, oblong, à pneumostome situé en arrière de la
moitié de sa longueur. Sa pointe postérieure est obtuse et non proémi¬
nente. Pore palléal réduit à une fente à peine perceptible.
Pied proportionnellement étroit, tripartite, nettement séparé du corps
par un sillon péripédieux profond. Son rebord antérieur est épaissi, ses
bords sont lisses ; le sillon médian est fortement plissé.
Pore de la glande muqueuse étroit, à bords lisses.
Sillons divergents accusés ; téguments du bouclier finement grenus.
L’espèce K. wolohinensis est jaunâtre.
Dimensions : Longueur totale 75 mm ; longueur bouclier : 22 mm ;
distance bord postérieur bouclier à extrémité caudale : 44 mm ; hauteur
totale : 12 mm ; plus petite hauteur : 3,5 mm ; largeur du pied : 4,5 mm ;
distance pore respiratoire à mufïle : 19 mm.
IL Caractères internes.
a) Limacelle (fig. 2 : 2) : Limacelle pellucide, unguiforme, subarrondie,
légèrement asymétrique par rapport à l’axe. Apex peu convexe, moins
rapproché du bord postérieur que dans l’espèce Urocyclina subcarinata ;
celui-ci est assez nettement épaissi. Les stries d’accroissement sont régu¬
lières.
b) Mâchoire (fig. 2 : 3) : Mâchoire forte lisse, sans projection médiane
faisant saillie sur le bord inférieur, assez fortement arquée.
c) Radula (fig. 2 : 4) : La radula rappelle celle A’Urocyclus longicauda
par ses dents médianes et ses primo-latérales ; par contre elle se rapproche
de celle A’Urocyclus kirki par ses dents marginales (Poirier, op. cit.,
pl. 8, fig. 1 et 3).
La dent médiane est nettement plus haute que large, tricuspidée,
mais à cuspide médian dépassant largement la base de la dent ; la lame
est allongée à bords légèrement convexes, et sa base est droite. Les cus-
pides latéraux sont réduits à une lame trianguliforme pointue et sont
symétriques de part et d’autre du cuspide médian.
Les premières latérales sont bicuspidées, mais l’endocone subsiste sous
forme d’une lame obtusément convexe.
272
Les marginales sont solides, plus hautes que larges monocuspidées ;
la lame simple a un bord interne assez fortement convexe. Le manche
est solide et court.
d) Appareil génital (fig. 2 : 5) : La glande hermaphrodite ne présente
aucun caractère particulier. La glande de l’albumine est volumineuse
1
Fig. 2. — Kirkia ivolohinensis nov. sp.
1, animal entier, flanc droit ; 2, limacelle ; 3, mâchoire ; 4, radula ; 5, appareil génital.
et allongée, l’ovispermiducte court, contourné, logeant dans son deuxième
tour de spire une volumineuse poche copulatrice semi-lunaire, dont le
canal plus long que lui se montre enroulé autour. L’oviducte court et
épais débouche dans une glande nidamentaire. Le vagin est étroit et il
s’ouvre en eontiguité avec le pénis dans un atrium génital nettement
séparé de la glande muqueuse proprement dite.
Le canal déférent porte une petite saillie globiforme ou glande cal¬
caire, avant de passer progressivement à l’épiphallus. L’épiphallus et le
— 273 —
pénis sont étroitement intriqués ; le flagellum est long ; il est égal aux
4 /5e de la longueur du pénis, et son extrémité est droite. La base du
pénis est épaissie.
Spermatophore constitué par un étui membraneux et corné, enroulé
sur 3 tours et demi de spire, aminci aux deux extrémités. Entre les tours
de spire est inséré un axe conchyliolinique de soutien.
Glande muqueuse claviforme, fortement coudée près de son sommet,
terminé lui-même par un éperon où s’insère un muscle rétracteur apical
puissant. Nombreux muscles latéraux externes insérés sur la moitié
inférieure de la vésicule muqueuse, au-dessus de l’atrium génital.
Ouverte, la glande muqueuse montre un repli valvulaire longitudinal,
qui fait presque olïice de cloison ; son homologue est réduit à une crête.
e) Glande caudale : La glande caudale est adhérente comme chez cer¬
tains Urocyclus s. s. décrits par Poirier {op. cit., pl. 6, fig. 1) et Simroth
(1883, pl. 9, fig. 1).
3. Urocyclus comorensis Fischer, 1882.
Forme juvénile. ( Op . cit., pl. 11, fig. 1 à 6).
Les petits spécimens que nous allons étudier présentent de grandes
allinités avec le monotype immature Urocyclus bussei Simroth, 1910,
mais plus encore par leur anatomie avec V Urocyclus comorensis. Nous
avons, en effet, retrouvé chez ces jeunes les caractéristiques externes de
l’espèce type de Simroth (1910, p. 606, pl. 26, lig. 13 a, b, c). Néan¬
moins son identification n’a été rendue possible que par l’anatomie de
l’appareil génital dont Fischer donne une représentation, qui n’est pas
du tout concordante avec celle que Simroth proposera par la suite {Op.
cit., p. 606, fig. 7 a, b, d) ; et il n’est pas du tout certain que cet auteur-ci
ait identifié VU. comorensis.
1. Caractères externes (fig. 3 : 1).
Corps limaciforme, assez étroit, à queue épaisse carénée sur toute sa
longueur. La carène forme un éperon antérieur, qui fait saillie au-dessus
du pore palléal. Le bouclier lisse, aux bords assez convexes sur les flancs,
présente deux fascioles brun-bleuté, moins régulièrement arquées que
chez U. bussei, celle de droite étant même brisée au-dessus du pneu-
mostome. Le bord postérieur du bouclier, encastré sous l’éperon, est
bordé de part et d’autre de la pointe de deux fossettes étroites. Le pneu-
mostome est légèrement en arrière de la moitié de sa longueur.
Orifice de la glande muqueuse caudale en fente, surmonté par une
saillie conique très courte dans le prolongement de la carène.
Sillons divergents peu accusés, plus nets dans la région caudale.
Pied étroit tripartite.
— 274 —
Couleur après fixation : Coloration d’ensemble roussâtre, plus foncée
près de la tête et de part et d’autre de la carène, soulignée par une fine
bande ocracée clair. Bord du bouclier blanchâtre ; les fascioles sont
bleutées. La bande médiane du pied est plus foncée.
Dimensions : L. T. : 32 mm ; L. B. : 9 mm ; d. : 16 mm ; H. : 8,5 mm ;
h. : 2,5 mm ; L. P. : 3 mm ; d.p.r. : 7,5 mm.
1
Fig. 3. — Urocyclus comorensis Fischer : Forme juvénile
4, animal entier, flanc droit ; 2, limacelle ; 3, mâchoire ; 4, radula ; 5, appareil génital.
Longueur du canal hermaphrodite = 2 mm.
IL Caractères internes.
a) Limacelle (fig. 3 : 2) : Limacelle cornéomembraneuse, très fragile,
subcirculaire, à nucléus médian. Bord postérieur formant un épaississe¬
ment rostriforme.
b) Mâchoire (fig. 3 : 3) : Faiblement arquée, la mâchoire est forte,
typiquement oxygnathe, avec une saillie interne en forme de rostre aigu.
Les manches sont amincis vers la base, et leur bord interne est nette¬
ment convexe. Sa forme générale est assez analogue, au demeurant, à
- 275 —
celle de Dendrolimax heynemanni Dohrn (Heynemann, 1884, op. cit.,.
pl. I, fig. 6 c).
c) Radula (fig. 3 : 4) : La radula est assez analogue à celle d ’U. como-
rensis, représentée par Poirier (Op. cit., pl. 8, fig. 4). La dent médiane
est subrectangulaire, assez forte, avec un cuspide médian aminci à la
base, à bords très convexes, et à pointe dépassant nettement le bord
inférieur de celle-ci. Les cuspides latéraux sont également convexes.
Les latérales sont biscupidées, les premières conservant un endocone
réduit à une lamelle convexe.
Les marginales, monocuspidées, sont plus étroites, à manche rétréci
à la base, moins large que la lame très nettement échancrée sur son bord
externe ; les bords de cette dernière sont fortement convexes.
d) Appareil génital (fig. 3 : 5) : L’appareil génital ne semble pas avoir
achevé son développement ; en effet le pénis et le canal déférent forment
un caecum commun, court, étroit et spiralé ; le flagellum, à peine diffé¬
rencié, prolonge ce dispositif .Le canal de la poche copulatrice, qui adhère
sur toute sa longueur à l’ovispermiducte, se termine par une dilatation
médiocre. L’ovispermiducte est rectiligne et il s’abouche directement à
la glande de l’albumine. Le canal hermaphrodite, excessivement long se
jette directement dans l’ovispermiducte en aval de la glande de l’albu¬
mine ; la glande hermaphrodite est bien différenciée, mais de petite
taille.
La glande muqueuse est développée en forme de cor, avec un rétrac¬
teur apical, mais sans muscles latéraux ; elle débouche dans un atrium
génital peu distinct, cylindrique et allongé. C’est cette position particu¬
lière de la glande qui est la plus importante ; on ne la retrouve guère
en effet que chez U. comorensis (Op. cit., pl. 11, fig. 6). — Simroth pro¬
pose une anatomie d ’U. comorensis, qui n’a absolument rien de com¬
mun avec l’espèce type de Fischer : L’anatomie génitale du type de
Simroth dérive certainement de celle de F U. grillensis (fig. 9 et 11 b),.
alors que celle du type de Fischer s’apparente à celle de F U. morot-
zensis (fig. 10 et 11 c).
En conclusion, l’appartenance de cette forme juvénile au groupe espèce
U. comorensis est indiscutable par l’identité des caractères de leur mâchoire,
de leur radula et de leur appareil génital, respectifs. Cette identification
a l’avantage de souligner la permanence de ces caractères internes au
cours de la croissance individuelle, et l’insuffisance d’une simple dia¬
gnose basée sur la morphologie externe.
Par cette brève étude sur ces deux nouveaux types malgaches, il res¬
sort que l’identification spécifique des Urocyclinae n’est pas réalisable
sous le seul point de vue de la morphologie externe ; l’utilisation de la
clef de Poirier (Op. cit., sup., p. 226) ne peut conduire qu’à l’erreur :
la plupart des Urocyclinae ont une queue dépourvue de crêtes latérales,,
le caractère plus ou moins accusé de leur carène dorsale, lorsqu’elle existe,,
dépendant lui-même des circonstances entourant la conservation de
— 276 —
l’échantillon de collection. A fortiori, est-il hasardeux de s’en remettre
à la coloration du spécimen !
Par contre, certaines structures affirment la permanence de leurs
caractéristiques : Mâchoire, radula, glande muqueuse (Sa musculature ;
ses valvules ; sa constitution générale avec ou sans atrium). U rocyclina
subcarinata n. sg., n. sp. et Kirkia involohinensis n. sp., entrent bien
dans le cadre de cette définition.
Laboratoire de Malacologie
du Muséum National d' Histoire Naturelle, Paris.
BIBLIOGRAPHIE
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11. — 1910. — Lissopode Nacktschnecken von Madagaskar, den Komoren,
und Mauritius, unter Berücksichtigung verwandter Arten. In Reise in
Ostafrika. Voeltzkow, 2 (5), 577-622, pl. 25, 26).
12. Thiele (J.), 1931. — Handbuch der Systematischen Weichtierkunde.
13. Wenz (W.) et Zilch (A.), 1959-60. — - Gastropoda, 2 : Euthyneura.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 277-281.
OBSERVATIONS SUR LA SPERMATOGENÈSE
D’OCINEBRINA ACICULATA LMK.
( Mollusque Prosobranche).
Par Liliane RENAULT
Au cours d’un séjour au Laboratoire de Dinard fin janvier 1964, nous
avons eu l’occasion d’étudier la spermatogenèse d’ Ocinebrina aciculata
Lmk. qui est très active à cette saison. Tous les stades successifs qui
conduisent des gonies primordiales aux spermatozoïdes mûrs sont repré¬
sentés dans une même gonade et souvent un même tubule. Les vésicules
séminales renferment des spermatozoïdes très nombreux. A l’époque où
ont été faits les prélèvements, on ne trouve aucune spermatogenèse aty¬
pique mais seule une étude échelonnée sur toute l’année nous permettra
de préciser le cas d 'Ocinebrina aciculata. Toutefois nous devons remar¬
quer que chez la plupart des Muricidae étudiés, et particulièrement chez
ücenebra erinacea, les spermatogenèses typiques et atypiques sont syn¬
chrones (J. Dupouy, 1964). D’autre part A. Franc a constaté l’absence
d’cpufs nourriciers chez la femelle. Ces particularités histologiques semblent
éloigner sensiblement Ocinebrina des autres Muricidae et justifient une
étude plus approfondie.
La gonade mâle s’étend en une masse jaunâtre sur la glande digestive ;
elle est formée de tubules étroitement accolés et qui peuvent devenir
très nombreux. Les vésicules séminales se groupent à la face columellaire
de la masse viscérale. La paroi des tubules séminifères prend l’aspect
d’une membrane très mince renfermant de rares noyaux aplatis (fig. 1).
a) Initiales germinales. — Quelques tubules très peu évolués montrent
un syncytium germinatif abondant renfermant des noyaux dispersés en
plusieurs assises. Ces noyaux allongés, à contour plus ou moins irrégulier,
peuvent atteindre près de 8 |i dans leur plus grande dimension. Leur
coloration au Feulgen est violacée, très différente de celle de tous les
autres noyaux tant somatiques que germinaux.
Dans le plus grand nombre des tubules, arrivés à un stade de plus
grande maturité, le syncytium germinatif se réduit à une mince couche
cytoplasmique tapissant la paroi (fig. 1) ; de place en place, d’assez rares
noyaux font saillie dans cette couche syncytiale. Ils ont des caractères
très semblables à ceux signalés précédemment : ils se colorent en violet
pâle par le Feulgen, la chromatine apparaît en fines granulations dans
un nucléoplasme hyalin, le nucléole est très net. Dans un stade ultérieur
— 278 —
chaque noyau s’entoure d’une mince couche de cytoplasme très colorable,.
fait de plus en plus saillie hors de la couche syncytiale ; on distingue
alors deux ou trois nucléoles à centre clair et périphérie colorable. Le
cytoplasme s’individualise et les cellules finissent par se détacher du
syncytium pour former les gonies primordiales. A ce moment leur plus
grand diamètre est de 13 jx et le noyau atteint 8 à 9 [x. Le cytoplasme
dense ne révèle pas de mitochondries nettes.
b) Spermatogonies. ■ — • Les initiales germinales se divisent et les sper¬
matogonies (fig. 2) qui en dérivent, montrent un noyau où l’on compte
jusqu’à 4 nucléoles. La chromatine est très fortement colorable par le
Feulgen, le vert de méthyle ou l’hématoxyline ferrique. Elle forme des
granulations denses. Le cytoplasme entoure le noyau en couche mince
peu colorable. Après les divisions de multiplication qui amènent une
diminution notable de taille des spermatogonies, le diamètre du noyau
atteint à peine 4 fx.
c) Spermatocytes de premier ordre. — Une coupe transversale de tubule
testiculaire montre, en certaines régions de la paroi, de petits groupe¬
ments de spermatogonies disposées en deux ou trois assises en général,
et, vers la lumière, environ six à huit assises de spermatocytes I dont
l’évolution nucléaire et cytoplasmique est bien caractérisée (fig. 3). Le
contour en est arrondi ou un peu ovale, le diamètre atteint 9 [X. Le cyto¬
plasme est encore réduit mais plus important à l’extrémité postérieure
de la cellule et l’on y discerne quelques granulations mitochondriales.
Le noyau ne montre plus de nucléole ; bien arrondi, il atteint un dia¬
mètre de 6 à 7 [X. La chromatine apparaît d’abord sous forme de granu¬
lations ou de très courts filaments, puis de grains plus compacts qui ont
parfois tendance à se répartir à la périphérie du noyau. Le nucléoplasme
est hyalin ; l’évolution nucléaire ne montre pas toutes les images carac¬
téristiques de la prophase de méiose. On note surtout l’absence du stade
en « bouquet ». Il n’a pas été possible de mettre un centrosome en évi¬
dence à ce stade.
d) Spermatocytes de deuxième ordre. — Certaines régions des tubules
montrent un assez grand nombre de figures de mitoses de maturation
souvent au stade métaphase. Les spermatocytes II qui en résultent, ont
un diamètre cellulaire légèrement plus faible que les spermatocytes I
soit 7 à 8 jx (fig. 5), le cytoplasme est nettement plus important, bien
colorable, et entoure un noyau très réduit ne dépassant pas 4 p. Ce
noyau est granuleux, à chromatine compacte, nucléoplasme dense et
colorable. Le cytoplasme renferme quelques mitochondries.
e) Spermatides. — Les cellules qui résultent de la division des sperma¬
tocytes II n’ont plus que 3 ou 4 [x de diamètre avec un noyau réduit à
2 p. Les noyaux des jeunes spermatides se colorent intensément à leur
périphérie, leur centre reste clair (fig. 6). La chromatine paraît homo¬
gène. On voit apparaître un centrosome souvent au centre d’un archo-
plasme net. Le cytoplasme est plus abondant dans la région postérieure
où tendent à se rassembler les mitochondries.
279 —
Fig. 1. — Coupe transversale semi-schématique
passant vers l’extrémité d’un tubule testiculaire (Feulgen).
ig : initiale germinale; np : noyau pariétal; sel : spermatocyte de premier ordre;
sg : syncytium germinatif ; spg : spermatogonie.
Fig. 2. — Spermatogonie (Altmann-vert de méthyle).
Fig. 3. — Spermatocyte I début de prophase (Feulgen).
Fig. 4. — Spermatocyte I fin de prophase (Altmann-vert de méthyle).
Fig. 5. — Spermatocyte II (Feulgen).
Fig. 6. — Jeune spermatide (Altmann-vert de méthyle).
Fig. 7 à 9. — Stades successifs de spermiogenèse (Altmann-vert de méthyle).
L’évolution de ces jeunes spermatides porte sur le cytoplasme qui
s’étend vers le pôle postérieur et sur le noyau qui tend à s’épaissir vers
l’arrière (fig. 7), de sorte que la zone claire interne est repoussée vers
le pôle antérieur. Le noyau devient homogène sauf selon son axe antéro¬
postérieur qui reste clair. Le centrosome n’est plus visible, mais l’acro-
some apparaît au pôle antérieur comme un gros grain très colorable par
l’hématoxyline. Au pôle postérieur, les mitochondries confluent pour
former de deux à quatre sphères mitochondriales accolées à la base élar-
280 —
gie du noyau. Dès ce stade on perçoit le fin flagelle postérieur (fig. 8).
Enfin la spermatide subit un allongement considérable. Le noyau devient
fusiforme tout en conservant son canal intra-nucléaire clair ; l’acrosome
forme une pointe nette coiffant l’extrémité de la tête nucléaire ; le cyto¬
plasme s’est écoulé en grande partie et il contribue avec les sphères mito¬
chondriales confluentes à former une pièce intermédiaire effilée.
f) Spermatozoïde. — Ses dimensions atteignent 40 [J. pour la tête,
plus de 30 p. pour la pièce intermédiaire et environ 80 p. pour le flagelle.
La tête fine est homogène, au moins chez les jeunes spermatozoïdes. La
coloration de Mann-Dominici montre parfois un morcellement de la chro¬
matine en tronçons séparés par des intervalles moins colorables. Il peut
s’agir d’un processus d’altération ou peut-être simplement d’une modi¬
fication de structure. La réaction de Feulgen ne révèle pas de destruc¬
tion de la chromatine à ce stade. Plus tard, la tête perd sa colorabilité
et se réduit à un fin filament spiral rattaché au filament axial par une
formation rappelant une membrane ondulante. Cet aspect paraît franche¬
ment dégénératif.
Les tubules testiculaires d’un individu étudié montrent la fin de l’ac¬
tivité spermatogénétique. Les tubules paraissent vides. Ils ne contiennent
plus que de rares spermatozoïdes cependant que persistent quelques
initiales. Contre la paroi, s’accumulent des globules jaunâtres qui peuvent
résulter soit d’une spermatolyse soit d’une déviation de fonctionnement
du syncytium germinatif. Ces globules atteignent des dimensions impor¬
tantes. On trouve des globules semblables dans la paroi des vésicules
séminales.
Anomalies. — Sur les coupes de tubules, on observe de rares lignées
de cellules anormales. Certaines gonies engendrent des cellules pauvres
en cytoplasme, à noyau plus ou moins fragmenté en boules pycnotiques.
Il ne semble pas que ces rares lignées aberrantes puissent engendrer des
spermatozoïdes.
Conclusion. — L’étude de la spermatogenèse d ’Ocinebrina aciculata
nous a permis de mettre en évidence, outre l’absence de spermatogenèse
atypique à la saison considérée, divers caractères cytologiques qui
s’écartent quelque peu des données fournies par Schitz et surtout Tuzet
pour d’autres Muricidae. Nous n’avons pas constaté l’existence de cellules
nourricières ; il nous a été, par contre, possible de suivre la filiation, à
partir des noyaux du syncytium germinatif, des initiales germinales ou
gonies primordiales et des spermatogonies. Pour ce qui concerne les for¬
mations centrosomiennes nous n’avons pu observer qu’un centrosome
qui devient très colorable au début de la spermiogenèse et participe
ultérieurement à la formation de l’acrosome.
Laboratoire de Malacologie du Muséum
et Laboratoire C.P.E.M. IV de la Faculté des Sciences de Paris.
281
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
Dupouy (J.), 1964. — La teratogenèse germinale mâle des Gastéropodes et ses
rapports avec l’oogenèse atypique et la formation des œufs nourriciers.
Arch. de Zool. Exp. et Gén., 103, fasc. 2.
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Lmk. Bull. Biol. France Bel g.. 24, fasc. 3.
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rhais pes pelicani L., Fusus sp. et Nassa reticulata L. Arch. Zool. Exp., 59.
Tuzet (O.), 1930. — Recherches sur la spermatogenèse des Prosobranches.
Arch. Zool. Exp. Gén., 70, fasc. 2.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 282-284.
OBSERVATIONS SUR U OVO GENÈSE
ET SUR LES CELLULES NOURRICIÈRES
CHEZ LAMELLARIA PERSPICUA (L.)
( Mollusque Prosobranche).
Par Liliane RENAULT
Lamellaria perspicua (L.) est relativement rare sur nos côtes. Il vit
sur les roches garnies d’Ascidies et qui découvrent plus ou moins aux
très basses mers.
Quelques exemplaires récoltés aux environs de Dinard (Lancieux) fin
janvier, nous ont révélé quelques particularités de l’ovogenèse.
L’ovaire parvenu à maturité, forme une masse importante d’acini
étroitement accolés et qui, sur coupes, semblent même confluer. La
lumière de chaque acinus est occupée par un ovocyte mûr bourré de
grosses plaquettes vitellines et dont le noyau paraît en général très
altéré.
La paroi même de l’acinus, où se discernent de rares noyaux très allon¬
gés, supporte vers la lumière, outre des ovocytes à divers stades de déve¬
loppement, des cellules folliculeuses dont beaucoup deviennent des cel¬
lules nourricières, qui seront totalement absorbées par les ovocytes.
Les cellules folliculeuses, de 15 p. de haut, de 6 à 8 p de large, s’ac¬
colent à la manière des éléments d’un épithélium palissadique. Leur
■cytoplasme fortement colorable présente une basophilie importante. Le
test de Brachet permet d’y mettre en évidence un ergastoplasme nette¬
ment pyroninophile. Le noyau très allongé, à chromatine granuleuse
montre un petit nucléole.
De place en place, parmi ces cellules folliculeuses se différencient les
■ovocytes, éléments plus globuleux à gros noyau subsphérique, dont la
hauteur n’excède pas celle des cellules folliculeuses adjacentes. Ces der¬
nières tendent à s’appliquer sur la paroi des jeunes ovocytes et à les
recouvrir complètement (fig. A).
Le sens de l’évolution ultérieure nous paraît être le suivant : L’ovo¬
cyte en s’accroissant repousse sur les côtés les cellules adjacentes, et fait
■de plus en plus saillie dans la lumière de l’acinus. Puis on assiste à une
véritable absorption des cellules folliculeuses accolées à la base de l’ovo¬
cyte par ce dernier qui tend à s’allonger. Au fur et à mesure de son
accroissement, l’ovocyte englobe un nombre de plus en plus grand de
cellules basales (fig. B) de sorte que son pédoncule s’élargit de façon
— 283
Les organites cellulaires figurés sont mis en évidence par les colorations au Glychémalun-
picro-indigocarmin, de Mann-Dominici, et par le réactif de Unna-Brachet.
Fig. A. — Jeune ovocyte entouré par les cellules folliculeuses.
Fig. B. — Absorption de l’ergastoplasme des cellules nourricières par l’ovocyte.
Fig. C. — Résorption des noyaux de cellules nourricières.
Remarquer la structure du nucléole de l’ovocyte.
notable. Ce n’est qu’après l’absorption d’un assez grand nombre de cel¬
lules nourricières par l’ovocyte que débutera la vitellogenèse.
Dans l’accroissement de l’ovocyte, nous distinguerons les phases sui¬
vantes :
1. — Les très jeunes ovocytes contiennent un noyau très clair d’en¬
viron 12 p de diamètre, à nucléole pyroninophile ; leur cytoplasme homo-
19
gène montre aussi une basophilie prononcée qui régresse dès le début
de l’accroissement.
2. — Lorsque le noyau atteint 30 p, de diamètre, le cytoplasme est
devenu franchement acidophile, le nucléole contient une inclusion lenti-
forme pariétale. A la base de chaque ovocyte, les filaments ergastoplas¬
miques des cellules nourricières, dont la majeure partie de la membrane
a disparu, pénètrent plus ou moins loin dans le cytoplasme de l’ovocyte
et sont absorbés (fig. B). Simultanément les noyaux des cellules nour¬
ricières perdent leur colorabilité. Ils sont à leur tour entraînés vers les
parties distales de l’ovocyte où ils disparaissent progressivement.
3. — Lorsque débute la vitellogenèse, la disparition des cellules basales
est à peu près complète. Le cytoplasme de l’ovocyte devient granuleux ;
le noyau, repoussé à l’extrémité distale de la cellule tend à prendre un
aspect pycnotique et fripé. Le nucléole est devenu très volumineux
puisque son diamètre atteint 16 p, et outre l’inclusion lenticulaire men¬
tionnée ci-dessus, la coloration de Mann-Dominici permet d’y distinguer
de nombreux granules réfringents colorables par l’Orange G. (fig. C).
4. — L’ovocyte poursuit son accroissement et accentue sa vitelloge¬
nèse qui aboutit à la formation de plaquettes atteignant 35 p,. Toute¬
fois cette évolution ne nous a pas semblé présenter de particularité
notable.
Laboratoire de Malacologie du Muséum
et Laboratoire C.P.E.M. IV de la Faculté des Sciences de Paris.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 285-289.
DEUX NOUVEAUX TENDIPÉDIDES
DES ILES CROZET
(Insectes Diptères Nématocères ).
Par E. SÉGUY
Les Tendipédides ou Chironomides renferment des Diptères culici-
formes de formes et de mœurs variées. Les imagos sont erratiques et
lucicoles, leurs larves sont terrestres ou aquatiques. Elles peuvent se
développer dans les eaux douces immobiles de toute nature ; quelques
espèces sont fluicoles ou torrenticoles, d’autres recherchent les eaux
saumâtres ou salées.
Lors de sa mission aux Iles australes M. P. Dreux a capturé, entre
autres, deux curieux microchironomides thalassophiles qui appartiennent
aux Podonomines et aux Clunionines. En voici le signalement.
Microzetia n. g. subfamilia Podonominarum.
$ Ç. Diptera gibbosa, breoiuscula (circa 2 mm), opaca, pilosa ; tha-
lassophila. Capite minuto, infra thoracem posito. Oculis nudis. Antennis
brevibus, undecimarticulatis, setulosis ; articulo ultimo penultimo longiore.
Palpis longis, quadriarticulatis. Pronoto minuto, parte medio nullo, lobo
declinato, solum a latere exposito. Mesonoto convexo, setis acrosticalibus
in sériés unica ordinis ; setis dorsocentralibus robustis, erectis, in linea
continua ad usque scutello prolongato, cum aliquis macrochaetis. Postnoto
inflalo, cenlro, non depresso. Pedibus longissimis ; coxis anlerioribus dila-
tatis ; tibiis femoribus paulo longiore, apice bispinosus pectinibusque arma-
tus ; tarso elongato, articulo quarto subcylindrico, articulo quinto subae-
quale ; tarso intermedio articulo duo tertio longiore. Unguiculis gracilis,
basi setuli armati ; empodio penniformi, rami simplicis. Alis longis, angus -
lis; venu costali apicem alae haud attingente et cum venu R 1 conveniente,
leviter dilatatis ; venis mediam radialisque setis erectis ; membrana paululo
ciliata ; tegula alarum pilis longis vestitis. Abdomine lato; disco tergito
nudo, lateribus setis longis erecto.
Generotypus : M. mirabilis n. sp.
— 286 —
Micro zetia mirabilis n. sp.
(J $. Antennes et palpes jaunes ; verticille antennaire formé de cils
médiocres, jaunes ou blanchâtres, subégaux sur tous les articles, le der¬
nier article antennaire hérissé de cils plus courts. Yeux bruns. Palpes
aussi longs que la moitié de la longueur des antennes, formés de quatre
Fig. 1. — Microzetia mirabilis Séguy.
Profil de l’insecte mâle X 35, très schématique ; extrémité du tibia III X 70 ; extrémité
des tarses X 150 ; appareil copulateur vu par la face sternale X 70 ; tête vue de face.
articles inégaux, comme 14.12.10.12, l’article apical un peu gonflé. Tégu¬
ment somatique d’un brun orange mat. Mésonotum avec deux taches
antéro-latérales d’un brun noir, plus visibles sous une lumière rasante.
Macrochètes thoraciques jaunes. Scutellum et postnotum brun clair.
Pattes d’un jaune d’ocre à soies jaunes. Balanciers ivoire. Ailes grandes,
légères et transparentes, un peu laiteuses. Abdomen d’un brun gris foncé,
les tergites avec une étroite bordure marginale rousse. — Mâle : appareil
copulateur épais, saillant, aussi long que les trois derniers segments
abdominaux réunis ; forcipules dilatées. — Femelle : abdomen épais,
subcylindrique, émoussé à l’extrémité.
— 287 —
Long, du corps : 2,5 mm environ ; aile : long. 2 mm, larg. 0,5 mm.
Crozet : île de la Possession, littoral, 29.xu.1961 (P. Dreux).
Le M icrozetia mirabilis se distingue de tous les Podonomines connus
par les caractères qui viennent d’être énumérés, mais surtout par les
antennes de onze articles dans les deux sexes, par les yeux nus, légère¬
ment réniformes, par les palpes de quatre articles, par le thorax muni
de soies acrosticales et dorsocentrales disposées en lignes prolongées
jusqu’au scutellum. Les ailes, dont la membrane est médiocrement ciliée
dans la région apicale, portent la fourche MCu non pétiolée.
Protobelgica n. g. subfamilia Orthocladiinarum.
Animalcula opaca, nuda, microptera ; muscicola. Capite médiocre, infra
thoracem instructo ; fronte medio obsolète carinata. Oculis ovalibus, nudis,
distantibus. Antennis modicis, septemarticulatis ; articulo primo crasso,
subspliaerico, RI. 2 ; articulis 2-6 interse aequalibus, setulosis ; septem ova-
libus, praecedentibus longiore. Palpis breoibus, quadriarticulatis, aequilon-
gis ; articulo quarto subacuminato, Pronoto minutissimo, parte medio nullo,
solum lobo minuto a latere viso percipere. Mesonoto subnudo, ante prolon-
gato, disco subpiano. Scutello nullo. Pedibus omnibus intus pilis praeditis ;
Fig. 2. — Protobelgica albipes Séguy.
Profil de l’insecte femelle X 35, très schématique ; extrémité de l’abdomen vue par la face
sternale X 75 ; extrémité du tarse postérieur X 125.
— 288
coxis anterioribus dilatatus ; tibiis femoribus subaequale, apice bispinis
pectinibusque armatis ; articulo tarsorum primo tibiale breviore , articula
quarto cordiforme ; articulo quinto praecedenti duplo longiore. Unguiculis
simplicis, pulvilli nulle; chaeta empodiali ramulosa, aristae simphces.
Haltères nullae. Alis minutissimis, loriformis, perlucidis. Abdomme lato,
subcylindrico, octosegmentis, mesonoto triplo longiore, apice obtuso (Q)
cercis oaalis, subprominentis.
Generotypus : P. albipes n. sp.
Protobelgica albipes n. sp.
2. Tête d’un jaune orange, quadrangulaire, un peu plus longue que
large, mais moins large que le thorax vu de face. Face légèrement gon¬
flée. Epistome subcirculaire, peu saillant. Antennes plantées contre les
yeux, à peu près au niveau de l’axe transversal. Thorax et hanches d’un
brun jaune. Pattes blanches, légèrement translucides, à pilosité blanche.
Griffes épaisses, noires. Empodium cilié. Ailes rudimentaires, transpa¬
rentes. Abdomen brun, marqué de taches irrégulières plus pâles ; apex
et cerques jaunâtres.
Long. 2,2 mm.
(J. Inconnu.
Crozet, île de la Possession, baie du Navire, bord de la mer, rochers
à Grimmia, un exemplaire, 23-1-1962 (P. Dreux).
Le genre Protobelgica s’oppose au genre Belgica par les caractères sui¬
vants :
Belgica. — Yeux deux fois plus grands que l’article basal des antennes.
Antennes formées de quatre articles Tarses : quatrième article
subégal au cinquième. Tibia III avec un éperon apical, pas de peigne.
Griffes avec une apophyse prébasale.
Protobelgica. — Yeux quatre fois plus grands que l’article basal des
antennes. Antennes formées de sept articles (Ç). Tarses : quatrième
article plus court que le cinquième. Tibia III avec deux éperons et un
peigne interposé. Griffes simples, sans apophyse prébasale.
BIBLIOGRAPHIE
Edwards (F. W.), 1931. — Diptera of Patagonia and South Chile, II, 5. Chi-
ronomidae. London (B. M.), pp. 233-331, fig.
Keilin (D.), 1913. — Deuxième Expédition Antarctique française. Doc. scient.,
Sc. nat. VI, Diptères. Paris (Masson), pp. 217-230, fig.
Rübsaamen (E. H.), 1906. — Expédition Antarctique belge. Zool., Insectes.
VIL Diptera Chironomidae. Bruxelles (I. R.), pp. 73-83, pl. I et IL
Wirth (W. W.), 1949. — A Révision of the Clunionine Midges with descrip¬
tions of a new genus and four new species. — Univ. Cal. Publications
in Entomology, VIII, 4, pp. 151-182, fig.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, p. 290-293.
SUR LE DIMORPHISME SEXUEL
CHEZ LES CHARANÇONS DU BLÉ DU GENRE
SITOPHILUS SCHÔNH.
( Coléoptère Curculionidae) .
Par J. P. CANCELA DA FONSECA
L’étude que nous nous proposions de faire sur la dynamique des popu¬
lations de charançons du blé du groupe Sitophilus oryzae (L.) (S. oryzae
et S. zeamais Mots.) impliquait, au premier abord, la détermination,
pratique et rapide, du sexe des adultes vivants, par des caractères
externes. La seule distinction admise entre les mâles et les femelles con¬
cernait la longueur, l’épaisseur et la ponctuation du rostre qui est plus
long, plus mince et plus finement ponctué chez les femelles que chez
les mâles (Birch, 1944 ; Richards, 1944, 1947 ; Reddy, 1951 ; Hoff¬
mann, 1954 ; Halstead, 1963). Tout ceci paraît être un caractère sexuel
secondaire commun à la plupart des Curculionidae (Hoffmann, 1950).
Ces différences avaient été signalées auparavant chez S. granarius (L.)
par Back et Cotton (1926), Richards (1949), Reddy (1951), Hoff¬
mann (1954) et Halstead (1963).
Nous avons constaté, en outre, que le rostre est, d’une façon géné¬
rale, moins courbé chez les mâles que chez les femelles dans les trois
espèces ; ce qui vient à l’appui des observations de Reddy (1951). Cepen¬
dant ce caractère a un intérêt pratique restreint.
Chez S. granarius, Richards (1947) arrivait à différencier les sexes
à la loupe binoculaire en exerçant une légère pression sur la face abdo¬
minale des insectes vivants ; le dernier tergite abdominal protégé par le
pygidium étant différent dans les deux sexes. Le même auteur indiquait
que les derniers sternites abdominaux du mâle étaient plus courbés ven-
tralement que ceux de la femelle. Cette distinction est également signalée
par Reddy (1951), et reprise plus tard par Halstead (1963), puis avec
plus de détails par Qureshi (1963).
Indépendamment du travail de ce dernier auteur, nous avions fait
des observations comparatives des caractères externes des trois espèces,
et nous avions trouvé que, bien que les caractères du rostre soient valables,
les caractères différentiels des derniers segments abdominaux étaient plus
facilement maniables.
— 291 —
?
?
1 mm
t - - .j
Fig. 1. — Dimorphisme sexuel chez Sitophilus Schônh.
A — S. zeamais Mots. ; B — S. oryzae (L.) ; C — S. granarius (L.).
Dans une première observation portant sur une trentaine d’exemplaires
de chaque espèce, collés directement sur lames de verre (face dorsale,
face ventrale et profil), nous observâmes que le dimorphisme sexuel était
particulièrement apparent de profil (fig. 1). Chez les mâles des trois
espèces, les trois derniers sternites abdominaux (correspondant aux seg¬
ments IV, V et VI) sont plus courbés ventralement, et présentent des
caractéristiques différentielles non mentionnées par les auteurs. C’est
— 292 —
ainsi que la partie médiane, saillante, des sternites IV et V est moins
large, et le pygidium est plus courbé chez les mâles que chez les femelles.
Le sternite pygidial (le VIe) se présente également comme relativement
plus développé chez les mâles de S. oryzae et de S. zeamais, que chez
ceux de S. granurius.
D’autre part, en face ventrale, on observe aisément la portion anale
du pygidium chez les mâles des trois espèces, ce qui ne peut se faire
chez les femelles. En troisième lieu, la pointe anale du pygidium est plus
arrondie chez les mâles et plus anguleuse chez les femelles de S. grana -
rius ainsi que l’avait observé Qureshi (1963), alors qu’elle est à peu près
droite dans les deux sexes, chez S. oryzae et S. zeamais. Cette caracté¬
ristique observée chez S. granarius devient un caractère sexuel secon¬
daire dans des genres proches du genre Sitophilus (Vaurie, 1951).
Ces différences sexuelles une fois mises en évidence ont été testées sur
les individus pris au hasard dans une population abondante : une cin¬
quantaine d’exemplaires (individus morts) des espèces S. oryzae et S. zea-
mais , ainsi qu’une cinquantaine d’individus vivants de l’espèce S. oryzae.
Après qu’ils aient été reconnus comme mâles ou comme femelles, par
les caractères abdominaux ainsi que par les caractères du rostre, les
exemplaires étaient disséqués pour confirmation par l’observation de
l’armature génitale. Tous les individus de S. zeamais étaient bien classés
(49 exemplaires : 28 $Ç ; 21 $ <$). Dans le cas de S. oryzae, quelques
doutes ont surgi, soit en ce qui concerne les exemplaires vivants, soit
en ce qui concerne les exemplaires morts ; mais dans ce dernier cas l’ob¬
servation des caractéristiques rostrales permettait une confirmation ou
une correction des exemplaires douteux. Ainsi, sur 51 exemplaires d’in¬
dividus morts, 1 $ sur 22 Ç'Ç, et 2 ^ sur 29, et sur 49 individus vivants,
3 Ç sur 37 ÇÇ, et 1 $ sur 12 çÇçÇ. ont été classés comme douteux.
Quoique les observations concernant les derniers segments abdomi¬
naux soient à peu près inédites pour les espèces S. oryzae et S. zeamais
puisque seul Reddy y fait une légère allusion en 1951, elles correspondent
à des caractères déjà décrits pour l’essentiel dans l’espèce S. granarius
(Qureshi, 1963). En tout cas, ces caractères ont passé inaperçus jusqu’à
maintenant pour les premières espèces citées. Du point de vue pratique
ils nous semblent très importants puisqu’ils nous permettent de diffé¬
rencier sexuellement les individus vivants, même en mouvement, con¬
trairement à ce qu’affirme Qureshi (1963).
Signalons enfin que Sevintuna et Musgrave (1960) ont essayé de
différencier sexuellement certaines lignées de S. granarius par la dépres¬
sion du métasternum et de la base de l’abdomen (sternite du IIIe seg¬
ment!, qu’on observe au niveau de la dernière paire de pattes ; cette
dépression étant plus marquée chez les mâles. Cependant cette caracté¬
ristique sexuelle secondaire avait déjà été décrite pour les trois espèces
par Hoffmann, en 1954 ; ainsi que pour d’autres espèces de la famille des
Curculionides par Vaurie, en 1951. Nous avons voulu voir si cette dis¬
tinction présentait une valeur pratique réelle chez S. oryzae et S. zeamais.
On peut effectivement la déceler facilement avec un peu de pratique,
— 293
mais elle nous paraît plus aléatoire quand elle est considérée indépen¬
damment des autres caractères.
On a constaté, en tout cas, que la suture longitudinale de la dépres¬
sion métasternale était plus nettement marquée chez S. zeamais que chez
.S', oryzae. De toute façon, cette dernière observation doit être confirmée
par des études morphologiques plus détaillées.
Laboratoire d’ Ecologie Générale du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
Back (E. A.) and Cotton (R. T.), 1926. — The granary weevil. U. S. Dept.
Agric ., 1393, 36 p.
Birch (L. C.) , 1944. — Two strains of Calandra oryzae L. (Coleoptera). Aust.
J. exp. Biol., 22, pp. 271-275.
Halstead (D. G. H.), 1963. — - External sex différences in stored products
Coleoptera. Bull. ent. Bes., 54, pp. 119-134.
Hoffmann (A.), 1950. — Coléoptères Curculionides (Première partie). Faune de
France, 52, 486 p. Paris : Lechevalier.
— 1954. — Coléoptères Curculionides (Deuxième partie). Faune de France,
59, 721 p. Paris : Lechevalier.
Qureshi (A. H.), 1963. — Some sexual différences in the granary weevil, Sito-
philus granarius (L.). Canad. Ent., 95, pp. 1117-1119.
Reddy (D. B.), 1951. — Détermination of sex in adult rice and granary wee-
vils (Coleoptera : Curculionidae). Pan-Pacif. Ent., 27, pp. 13-16.
Richards (O. W.), 1944. — The two strains of the rice weevil, Calandra oryzae
(L.) (Coleopt., Curculionidae). Trans. R. ent. Soc. Lond., 94, pp. 187-200.
— 1947. — Observations on grain-weevils, Calandra (Col., Curculionidae).
I. General biology and oviposition. Proc. zool. Soc. Lond., 117, pp. 1-43.
— 1948. — The interaction of environmental and genetic factors in deter-
mining the weight of grain weevils, Calandra granaria (L.) (Col., Cur¬
culionidae). Ibid., 118, pp. 49-81.
Sevintuna (C.) and Musgrave (A. J.), 1960. — A note on sexual dimorphism
in Sitophilus weevils. Canad. Ent., 92, pp. 467-469.
Vaurie (P.), 1951. — Révision of the genus Calendra (formerly Sphenophorus)
in the United Stated and Mexico (Coleoptera, Curculionidae). Bull,
amer. Mus. nat. Hist., 98, pp. 32-186.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 294-307.
ARAIGNÉES DE LA SAVANE DE SINGROBO
( CÔTE D’IVOIRE)
IV. Drassidae.
Par Jean-François JÉZÉQUEL
Onze espèces de Drassidae ont été récoltées en assez grand nombre
dans la Savane de Lamto pour que leur identification soit possible.
Quatre espèces, représentées par un ou deux individus d’un seul sexe,
n’ont pu être déterminées. Comme pour les familles précédemment étu¬
diées (cf. Jézéquel, 1964), les récoltes ont été faites exclusivement en
savane, y compris arbres et arbrisseaux. Les galeries forestières n’ont
pas été explorées. Sur ces onze espèces, nous avons été obligé d’en décrire
huit comme nouvelles pour la Science. Ce fort pourcentage ne laisse pas
d’être inquiétant. On peut l’expliquer cependant par le fait que les Dras¬
sidae sont très agiles et se dissimulent beaucoup. Leur capture est donc
malaisée et peu fréquente si on ne les recherche pas systématiquement,
aussi beaucoup ont pu passer inaperçus jusqu’à présent. Mais il faut
reconnaître aussi que la séparation des espèces, et peut-être plus encore
des genres, est très ardue dans cette famille. Il est certain qu’une révi¬
sion complète des Drassidae diminuerait grandement le nombre des
espèces valides et surtout modifierait considérablement les coupures
supraspécifiques admises actuellement, lesquelles sont basées sur des
caractères souvent très variables. La création de nouveaux genres et de
nouvelles espèces, à laquelle nous n’échappons pas, doit donc être consi¬
dérée, ici plus que jamais, comme provisoire. C’est une commodité pra¬
tique qui ne doit pas faire oublier sa précarité.
Drassodeae.
Genre Drassodes Westring 1851.
Drassodes falciger n. sp. (figs. 1 et 2).
Matériel. — Nombreux mâles, femelles et immatures ; adultes en
février-mars.
Mâles. — Longueur totale : 7,0 mm. Céphalothorax : L : 3,0 mm ;
1 : 2,0 mm.
296
Corps et pattes en entier jaune-orangé avec la partie céphalique, les
pièces buccales et les chélicères rembrunies.
Les deux lignes oculaires sont procurvées, la deuxième beaucoup plus
que la première. Les yeux médians antérieurs un peu plus gros que les
yeux latéraux antérieurs et un peu plus éloignés entre eux que de ces
derniers. Trapèze des yeux médians plus long que large et plus étroit
à l’arrière qu’à l’avant. La marge supérieure des chélicères est armée
de trois dents assez fortes ; la marge inférieure de deux très petites et
espacées.
Le bulbe (fîg. 1) possède une apophyse caractéristique en forme de
lame de faux.
Femelles. — Longueur totale : 7,5 à 8 mm.
Caractères identiques à ceux du mâle.
Epigyne simple : fig. 2.
Cette espèce est probablement assez voisine de U. imbecillus L. K.,
mais en diffère notamment par la forme du bulbe.
Genre Odontodrassus nov.
Les deux espèces pour lesquelles nous créons ce genre ont le faciès
de petits Drassodes, mais certains caractères les rapprocheraient des
Echemeae, d’autres des Anagraphideae et même des Lygrommateae.
Si leurs chélicères sont armées de nombreuses dents (caractère des
Drassodeae mais qui se retrouve chez beaucoup d’Echemeae), les pièces
buccales sont différentes de celles des Drassodes vrais : les lames maxil¬
laires sont fortement arquées et l’insertion du trochanter est sub-médiane.
La pièce labiale n’est guère plus longue que large ; ce dernier caractère,
joint à la présence de nombreuses dents aux chélicères, fait penser aux
Anagrina Berland, 1920. Enfin, les pédipalpes du mâle rappellent ceux
des Lygromma. En effet leur tibia porte au moins deux apophyses et la
disposition du style est comparable dans les deux genres.
Les Odontodrassus se caractérisent donc par les chélicères armées d’au
moins trois dents à la marge supérieure et deux dents à la marge infé¬
rieure, la pièce labiale à peine un peu plus longue que large, les lames
maxillaires cintrées, l’insertion du trochanter sub-médiane. Le tibia du
pédipalpe mâle possède au moins deux apophyses.
Odontodrassus nigritibialis n. sp. (figs. 3 et 4).
Matériel. — Nombreux mâles, femelles, immatures ; adultes en octobre-
novembre.
Femelles. — Longueur totale : 3,4 à 3,6 mm. Céphalothorax : L :
1,5 à 1,7 mm ; 1 : 1,2 à 1,3 mm.
297 —
Pièce labiale à peine un peu plus longue que large (L. : 1,2 mm; 1 :
l-l mm), mais dépassant assez nettement le milieu des lames maxillaires
Celles-ci sont cintrées et le trochanter s'insère presque au milieu.
Les chélicères sont fortement armées : 3 dents, égales, à la marge
inférieure, b à la marge supérieure. Ces dernières sont petites sauf l’avant-
dernière basale. Le nombre de ces dents est susceptible de varier, lin
individu n’en possède que deux et quatre ; chez un autre, il y a quatre
dents à la marge inférieure, presque soudées en carène.
Les deux lignes oculaires sont procurvées, la deuxième nettement plus
que la première ; les yeux médians antérieurs, arrondis, sont plus petits
que les latéraux antérieurs dont ils sont plus rapprochés, qu’il le sont
entre eux. L’aire des yeux médians est à peine plus longue que large à
l’arrière. Les yeux médians postérieurs sont plus rapprochés entre eux
que des latéraux postérieurs. Les filières médianes sont en partie soudées
et possèdent dorsalement un renflement avec quatre fusules, comme on
en observe chez certains Gnaphoseae.
Le céphalothorax est jaune-orangé, indistinctement bordé de noir.
La région des yeux médians antérieurs est noire. Sternum, pièces buc¬
cales jaune testacé. Abdomen gris en-dessus, éclairci en-dessous. Pattes
en entier jaune-orangé avec seulement les tibias \ et la moitié apicale
des patellas I noirs.
Il n’y a pas de peigne métatarsal. Les pattes sont pourvues de nom¬
breuses épines et de scopulas aux tarses seulement. Les fascicules
unguéaux sont présents mais très réduits.
L’épigyne (fig. 3), très transparent, laisse voir la vulva.
Mâle. — A peine plus petit que la femelle dont il a tous les carac¬
tères. Le pédipalpe (fig. 4) est remarquable par ses deux apophyses
tibiales, l’une proximale, petite, épaisse ; l’autre apicale, longue et ter¬
minée en ergot.
Odontodrassus bicolor n. sp. (figs. 5 et 6).
Matériel. — Nombreux mâles et femelles ; adultes en février-mars.
Cette espèce se rapproche plus des vrais Drassodes mais a aussi des
pièces buccales rappelant celles des Echemeae.
Femelles. — Longueur totale : 4,5 mm à 5,0 mm. Céphalothorax :
L : 2,1 à 2,2 mm ; 1 : 1,5 à 1,6 mm.
Le céphalothorax, le sternum, les pièces buccales, les chélicères et
les pattes sont jaune- orangé sali de gris, à l’exception des tibias J,
franchement rembrunis.
Pièce labiale seulement un peu plus longue que large (L : 15 mm ;
1 : 1,3 mm) mais dépassant nettement le milieu des lames maxillaires.
Insertion du trochanter sub-médiane.
Les deux lignes oculaires sont presque droites, à peine récurvées.
•Odontodrassus bicolor n. sp. — Fig. 5 : $, épigyne. Fig. 6 : bulbe $ ; a : profil ; b : face ; c
extrémité grossie du style.
Echemus incinctus Simon. — Fig. 7 : Ç, épigyne. Fig. 8 : bulbe <$ ; a : profil ; b : face.
299 —
Les yeux médians antérieurs sont plus petits que les latéraux anté¬
rieurs. L’intervalle compris entre les médians antérieurs est supérieur à
celui qui les sépare des latéraux antérieurs. Ces derniers éloignés des
latéraux postérieurs. Le quadrilatère des yeux médians est à peine plus
long que large et à côtés parallèles.
Les chélicères sont armées de quatre dents à la marge supérieure et
de deux à la marge inférieure.
Comme chez O. nigritibialis, les filières médianes présentent une
excroissance dorsale à 4 fusules (ce caractère se retrouve également chez
certains Drassodes vrais tels que D. lyrifer Simon d’Éthiopie). Les sco-
pulas sont bien développées sur les tarses et métatarses I et II, réduites
sur les autres.
Épigyne simple (fig. 5).
Mâles. — Un peu plus petits que les femelles. Longueur totale : 3,5
à 4,0 mm. Céphalothorax : L : 2,1 ; 1 : 1,5 mm.
Ils présentent les mêmes caractères que les femelles. Bulbe complexe :
fig. 6. Le tibia possède également les deux apophyses terminales : une
latéro-externe et une dorsale, plus simple, plus un rudiment d’apophyse
médiane.
Echemeae.
Genre Echemus Simon, 1878.
Echemus incinctus Simon, 1907 (figs. 7 et 8).
Matériel. — Nombreux mâles et femelles. Adultes en février-mars.
Cette espèce, décrite de Guinée portugaise par Simon en 1907, est
assez abondante à Lamto. Les femelles satisfont entièrement à la des¬
cription de Simon et sont identiques au type.
L’épigyne (fig. 7) n’avait pas été figuré.
Les mâles n’étaient pas connus.
Mâles. — Longueur totale : 5,5 à 6,0 mm. Céphalothorax : L : 2,5 mm ;
1 : 1,7 mm.
Céphalothorax ovale, fauve-roux. Abdomen jaune-grisâtre.
Les deux lignes oculaires fortement procurvées. Les yeux postérieurs
contigus, les médians anguleux.
Les filières sont très longues.
Les chélicères possèdent trois dents à la marge supérieure et une
minuscule à la marge inférieure.
Le bulbe (fig. 8) est très allongé et tout à fait caractéristique.
Cette espèce ne possède pas de peigne métatarsal et doit donc rester
dans le genre Echemus comme le note Berland (1919).
20
— 300 —
Genre Zelotes Gistel, 1848.
Zelotes singroboensis n. sp. (figs. 9 et 10).
Matériel. — Nombreux mâles, femelles, immatures ; adultes en juin-
juillet.
Femelles. — - Longueur totale : 7 à 9 mm. Céphalothorax : L : 3,1
à 3,7 mm ; 1 : 1,8 à 2,0 mm.
Céphalothorax et pattes brun-noir très foncé. Sternum et pièces buc¬
cales brun-rouge. Abdomen grisâtre avec la région épigastrique éclaircie
en jaune-rouge. Les fémurs I présentent une tache jaune externe et une
interne. Les tarses, et parfois les métatarses, sont éclaircis. Seuls les
tarses I et II sont scopulés.
Les pattes possèdent de nombreuses épines et des crins forts et denses.
La face antérieure des chélicères porte également de longs crins isolés ;
les marges sont dentées : trois dents, assez fortes, irrégulièrement plantées,
à la marge inférieure ; quatre à la marge supérieure, l’avant-dernière
proximale étant plus forte que les autres. Mais ce nombre de dents peut
varier d’un individu à l’autre.
Les deux lignes oculaires sont très légèrement procurvées ; les yeux
postérieurs à peu près équidistants, les médians un peu plus petits que
les latéraux. Les yeux médians antérieurs, nettement plus petits, sont
plus rapprochés des latéraux qu’ils le sont entre eux.
L’épigyne est du type habituel chez les Zelotes du groupe subterraneus
(fïg. 9). Il peut être plus ou moins sclérifié, donc plus ou moins visible.
Mâles. ■ — Taille à peu près égale à celle de la femelle. Autres carac¬
tères également identiques à ceux de la femelle ; cependant, il existe
un scutum dorsal abdominal, tranchant en marron sur le gris de l’ab¬
domen.
Bulbe assez volumineux, avec un très long style (fig. 10L
Genre Aphantaulax Simon, 1878.
Aphantaulax cincta (L. Koch, 1866) (figs. 11 et 12).
Matériel. — Quelques mâles, quelques femelles.
Bien qu’ils ne soient pas absolument conformes à la description donnée
par Lessert (1936, p. 219) de cette espèce, je rapporte les Aphantaulax
de Lamto à l’espèce de Koch. Les organes sexuels (figs. 11, 12) sont bien
ceux des A. cincta et les différences résident surtout dans l’ornementa¬
tion et la spinulation. Sur l’abdomen il n’y a qu’une ceinture blanche
médiane et non cinq taches blanches. Les tibias I sont beaucoup plus
armés que ne l’indique Lessert. De plus, les yeux médians antérieurs
301
Zelotes singroboensis n. sp. — Fig* 9 : épigyne. Fig. 10 : bulbe mâle ; a : vue externe ; b :
vue interne.
Aphantaulax cincta L. IC. — Fig. 11 : épigyne. Fig. 12 : bulbe .
RICHAUD BOTT
i->LAy<;iiE v
bull. Mus. nul. Ilisl. nul... 2e st'-rii’, t. 37, n° 3, I%,j.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2' Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 351-356.
COPÉPODES DE QUELQUES PETITS ESTUAIRES
MÉDITERRANÉENS
Par B. BOZIC
Au cours d’un séjour sur le littoral méditerranéen, j’ai eu la possibilité
d’effectuer des prises de sable aux embouchures d’une série de petits
cours d’eau, depuis les bords de l’Étang de Berre à l’ouest de Marseille,
jusqu’à la plage d’Hyères, à l’est de Toulon. Cette prospection ne peut
être considérée que comme une étude préliminaire, limitée par le temps
et les moyens dont j'ai pu disposer. Son but était essentiellement d’ap¬
porter une contribution aux données intéressantes du point de vue du
mécanisme de la conquête des eaux douces par des organismes marins,
et, éventuellement, de dépister des espèces qui pourraient y être spé¬
cialement localisées, hors des biotopes plus peuplés et plus fréquemment
fouillés.
J’ai été incité à effectuer ces sondages par les résultats obtenus dans
l’étude de la microfaune du sable à eau résurgente, actuellement encore
en cours, en considérant que les conditions écologiques qui régnent dans
ce milieu ne devraient pas être très différentes de celles qui caractérisent
les points de rencontre de la mer et des eaux qui s’y déversent. L’analyse
faunistique confirme ce qu’on pouvait a priori attendre : un nombre
limité d’espèces et, le plus souvent, d’individus. Certaines de ces espèces
sont considérées comme euryhalines (avec possibilité d’une différencia¬
tion en races physiologiques), à d’autres on attribue une préférence pour
l’eau saumâtre. Enfin, une forme nouvelle, très proche parente d’une
espèce dont l’écologie est entièrement inconnue, sera décrite.
Des cas d’irrégularités morphologiques, notées dans notre travail sur
la Réunion, se retrouvent également ; leur fréquence, relativement élevée,
pose des problèmes qui, du point de vue de la génétique des populations,
ne sont peut-être pas dépourvus de portée.
Les prises provenant de l’embouchure de l’Uvonne (Plage du Prado)
n’ont rien donné — vraisemblablement en raison de l’imprégnation du
sol par le goudron et les déchets industriels, celles du ruisseau de la
Pointe Rouge non plus ; quant au Brusc, point important par les infil¬
trations d’eau douce, sa prospection exigerait un travail à part.
Je tiens à remercier Monsieur le Professeur J. M. Pérès, Directeur de
la Station maritime d’Endoume, M. Picard, Chef des Travaux de la
même Station, Monsieur le Professeur G. Pérès, Directeur de l’Institut
23
— 352
Michel Pacha de Tamaris, ainsi que M. Tiffon, Assistant, pour l’hospi¬
talité et l’aide que j’ai rencontrées dans ces deux établissements.
Ans k nu Ver non.
Petit cours d’eau se perdant dans le sable de la Plage de Carro, sans
jonction visible, à cette époque de l’année, avec la mer. Prises faites sur
le bord du ruisseau, à proximité du tuyau collecteur (n° 4) et un peu
plus en amont (n° 5).
Nitocra lacustris (Schmankevitch) (fam. Ameiridae).
Une femelle non ovigère, d’env. 0,(i mm (n° 4) ; 21 femelles, dont
5 ovigères et 12 mâles (n° 5). Sacs contenant une dizaine d’œufs. Carac¬
tères à tout point conformes à la diagnose de l’espèce, formule sétale
comprise. Basiendopodite de la P 5 quelque peu anormal (fem. n° 4 .
avec seulement 4 soies d’un côté et avec une trop courte soie médiane
de l’autre (fig. 1 et 2).
La plupart des auteurs signalent sa présence dans les eaux saumâtres,
même d’une salinité relativement élevée, d’autres l’ont trouvée dans des
eaux douces. Il est possible qu’il puisse s’agir d’une microdifîérenciation
au sein de l’espèce, répartissant les populations suivant leurs préférences.
Estuaire df. la Touloubre.
Les prises effectuées à l’embouchure même du cours d’eau ne conte¬
naient aucun Copépode, l’eau étant peut-être trop polluée. La prise n° 7
provient du bord de la petite lagune que l’on rencontre en traversant le
pont et qu’un banc de sable sépare des eaux de l’étang ; l’endroit est
recouvert d’une croûte d ’Ulva pourrissantes, d’y ai trouvé les espèces
suivantes :
Canuella perplexa T. & A. Scott (fam. Canuellidae).
24 femelles dont 7 ovigères et 24 mâles.
Le nombre élevé d’individus de cette espèce est une preuve de plus
de sa préférence pour le fond peu profond, sableux et recouvert d’algues.
Forme euryhaline, sa présence dans les lagunes à eau douce et dans
l’eau saumâtre a déjà été signalée par Gurney et par Kt.if..
Mesochra lilljeborgi Boek (fam. Canthoeamptidae).
8 femelles de 0,6-0, 7 mm de long, dont 3 ovigères, 1 mâle.
Espèce considérée comme ubiquiste, caractéristique des eaux sau¬
mâtres, des lagunes, mais trouvée parfois dans des eaux douces. Notée
353 —
Ectinosoma paradentatum n. sp.
Fig. 3, aspect de la femelle ; Fig. 4, Al ; Fig. 5 P5.
— 354 —
pour la première fois sur le littoral méditerranéen français par Aguesse
et Dussart en Camargue.
Ectinosoma paradentatum n. sp. (fam. Ectinosomidae).
2 femelles, dont 1 ovigère, portant 11 œufs. Coloration jaunâtre, taille
env. 0,58 mm (contractée) (fig. 3, 4 et 5).
Cette nouvelle forme est étroitement liée à E. dentatum Steuer, la
frange de denticules qui borde le céphalothorax dans les deux espèces
étant un caractère particulièrement saillant. On retrouve également l’or¬
nementation constituée de fines brosses d’épinules sur les articles abdo¬
minaux et la formule sétale est la même. Les caractères qui différencient
la présente forme de dentatum sont les suivants :
— P 5 : soie extérieure du basiendopodite non formée en lancette ; soie
intérieure plus de 3 fois plus longue que la soie extérieure.
— furca plus longue que large ;
— forme du corps moins trapue.
E. dentatum a été décrit par Steuer en 1940 du port d’Alexandrie
et a été retrouvé par Noodt en 1953 dans du matériel de la Mer de Mar¬
mara. La taille était dans les deux cas inférieure à 0,5 mm. Tout récem¬
ment (1960), Jacobi et Nogueira ont décrit une espèce d’eau saumâtre
de l’ Ile Santa Catarina (Brésil), E. couceroi, qui est très proche de den¬
tatum, mais s’en distingue par l’absence de denticulation céphalothora¬
cique (non observée ?) ainsi que par une Al à 8 articles ; d’après Ver-
voort, il pourrait s’agir de la même espèce.
Estuaire de l’arc.
Sable et gravier avec des Ulva au ras de la surface, à l’embouchure
du cours d’eau (n° 10).
Nitocra typica Boeck (fam. Ameiridae).
1 femelle ovigère de 0,78 mm, 1 mâle.
Espèce considérée par la plupart des auteurs comme habitant les eaux
saumâtres. Non encore enregistrée sur la côte méditerranéenne française.
Embouchure du Vallat.
Plage de Bandol. Eau semi-stagnante, se mélangeant peu ou pas avec
l’eau de mer (prise n° 14).
— 355
Eucyclops serrulatus (Fischer) (fam. Cyclopidae).
1 femelle ovigère mesurant 1,12 mm de long, plusieurs copépodites et
quelques mâles.
Embouchure de la Reppe.
Plage de Sanary.
Nitocra typica Boeck.
2 femelles non ovigères, 1 mâle.
Embouchure du Gapeau.
Ce cours d’eau qui se termine sur la plage d’Hyères, a une embouchure
assez large et la mer s’engouffre sous la poussée du vent assez loin en
amont. Il est malaisé d’atteindre, sans un équipement convenable, le
point où s’arrête le domaine de la faune marine proprement dite ; une
dense végétation sur les bords n’est pas pour faciliter l’accès des points
intéressants (prises n° 16 et 17).
Harpacticus flexus Brady & Robertson (fam. Harpacticidae).
6 femelles dont 3 ovigères, 4 mâles ; taille des femelles env. 0,65 m.
Canuella perplexa T. & A. Scott.
2 femelles et 1 mâle.
Tisbe sp. (fam. Tisbidae).
1 femelle de 0,84 de long. Le tableau dichotomique de Lang nous
ramène vers T. wïlsoni ou T. graciloides , mais si la forme générale et la
P 5 rappellent cette dernière, la P 1 est plus proche de wilsoni. Le rap¬
port longueur : largeur de la furca qui est de 3 : 1, ne permet pas de
trancher.
Paraleptastacus spinicauda T. & A. Scott (fam. Cylindropsyllidae).
1 femelle d’env. 0,56 mm. Caractères conformes à la diagnose, formule
sétale du dernier article de la P 2 022. Soies internes du dernier article
de l’exopod. P 3 et P 4 se terminant en lancette comme dans la « var.
356
kliei ». A l’un des exopodites de P 3 l’épine de l’article 2 est double et
absente à l’article 1.
Le fait que ce premier échantillon méditerranéen provient d’une eau
incontestablement saumâtre, vient renforcer l’opinion de ceux qui pensent
que cette espèce pourrait avoir une préférence pour ce biotope.
Centre de Recherches Hydrobiologiques, Gif-sur-Y vette
et Laboratoire d' Écologie générale du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 357-362.
SKRJABINOTAENIA PAUCIPROGLOTTIS N. SP.
CESTODE NOUVEAU PARASITE DE RONGEURS
DE RÉPUBLIQUE CENTRE AFRICAINE
Par Jean-Claude QUENTIN
Matériel étudié. — 30 Cestodes Anoplocephalidae de très petite
taille ont été récoltés dans le duodénum de Rongeurs capturés par
F. Petter en République Centre Africaine :
— 8 spécimens représentant le matériel-type, parasites d’un Stoclio-
mys longicaudatus (Tullberg) originaire de Boukoko, 12-1-65.
— 20 Cestodes provenant d’un S. longicaudatus, originaire de Bou¬
koko, l-n-65.
— 1 individu parasite d’un S. longicaudatus, originaire de Boukoko,
2-H-65.
— 1 Cestode parasite d’un Prionomys batesi Dollman, originaire de
Bébé, 2-xii-63.
Toutes les ligures se rapportent à des individus parasites de Stocho-
mys longicaudatus (Tullberg), sauf la figure 2 B qui concerne un Cestode
parasite de Prionomys batesi Dollman.
Description. — Ce curieux Cestode se caractérise principalement par
ses petites dimensions. La longueur totale du strobile ne dépasse pas
3 mm sur le matériel vivant en bonne extension. La largeur maximum
du proglottis gravide est de 700 à 900 p. L’extrême réduction du nombre
des proglottis déjà rencontrée chez quelques Cestodes du genre Skrja-
binotaenia aboutit sur nos échantillons à un strobile possédant au total
3 proglottis. Le premier ne présente pas encore les ébauches des organes
génitaux mâles et femelles, le 2e porte les testicules ainsi que le complexe
génital femelle, le 3e est gravide.
Le scolex triangulaire est généralement encastré, lorsque le Cestode se
contracte dans le premier proglottis (lig. 1 A). Il mesure sur le matériel
fixé 200 à 250 p de long sur 300 p de large. Il porte 4 ventouses rappro¬
chées et groupées 2 par 2 sur chaque face du Cestode. Leur diamètre
externe est de 75 à 110 p. L’épaisseur de leur paroi est de 15 p environ.
L’orifice de chaque ventouse mesure 10 à 50 p. Observé in vivo, le sys¬
tème osmorégulateur montre un important réseau de canalicules prenant
naissance entre les ventouses, se ramifiant et divergeant ensuite à l’in¬
térieur du proglottis (fig. 1 C).
La cuticule est tapissée de nombreux cils (fig. 3 B).
Le premier proglottis entoure partiellement le scolex. Le second pré¬
sente 2 champs testiculaires latéraux groupant au total 30 à 40 testicules
Fig. 1. A. — Individu à 3 proglottis. B. — Individu à 2 proglottis. C. — Scolex et début
du strobile — Observation in vivo — Système osmorégulateur en réseau, corpuscules cal¬
caires.
(fig. 1 A). Le champ antiporal est plus important. Les organes génitaux
femelles sont légèrement déplacés du côté poral. L’ovaire est très diffus.
La glande vitellogène plus compacte mesure 120-150 X 100 p. Elle dis¬
paraît dans le 3e proglottis. Le réceptacle séminal mesure 70-100 X 30-
60 p. Les pores génitaux sont très antérieurs et alternent. L’atrium
génital est profond de 20 p. La poche du cirre dont la paroi est très mince
mesure 140 X 35 p (fig. 3 A). La longueur du vagin est de 140-200 p.
— 359 —
La morphologie de l’utérus est variable selon l’état de contraction du
proglottis (fig. 2 A). Elle rappelle cependant par le nombre de branches
utérines 9-12 X 2, et leur orientation vers le pôle postérieur sur certains
proglottis détachés, la morphologie de l’utérus de Skrjabinotaenia ora-
nensis (Joyeux et Foley, 1930).
Fig. 2. A. — 3e proglottis gravide détaché du strobile.
B. — Individu à 3 proglottis à un stade plus précoce que celui de la fig. 1 A.
Les œufs très allongés mesurent in vivo : 40 X 18 p, fixés : 32 X 7-
10 p. Les dimensions de l’embryon hexacanthe sont 13 X 7 p. Celui-ci
est prolongé par des cellules vitellines formant un petit appendice long
de 5 à 6 p. L’extrême petitesse des crochets ne permet pas de donner
une mesure précise (fig. 3 C).
Fig. 3. A. — Atrium génital, poche du cirre et vagin, glande vitellogène.
B. — Cuticule. C. — Œufs in vivo et fixés. B et C échelle 40 \i.
— 361 —
Discussion. — En raison de la position des testicules en 2 groupes
latéraux bien distincts de part et d’autre des organes génitaux femelles
et de la présence d’un système osmo-régulateur en réseau, nous classons
nos spécimens dans le genre Skrjabinotaenia Akhumian, 1946 sensu
Tenora, 1964. Le très faible nombre de proglottis des Cestodes de notre
matériel impose leur comparaison avec 6 Cestodes congénères présentant
ce caractère :
Skrjabinotaenia gerbilli (Wertheim, 1954) parasite de Gerbillus pyra-
midum Geoffrey, Israël, S. aegyptica (Wolfang, 1956) parasite de Meriones
sp., Acomys cahirinus Desmarest, Gerbillus gerbillus Olivier, Egypte,
S. baeri (Lynsdale, 1953) parasite de Rongeurs de Rhodésie du Sud,
S. cricetomydis parasite de Cricetomys gambianus Waterh., Nigeria, pos¬
sèdent tous quatre des proglottis gravides plus larges que longs dont
les branches utérines sont en très faible nombre. Ils diffèrent par consé¬
quent morphologiquement de notre matériel où l’unique proglottis gra¬
vide est très allongé. Ce dernier caractère apparente nos spécimens à
S. compacta Ortlepp, 1962 parasite de Rattus ( Aethomys ) chrysophylus
(De Winton), Afrique du Sud, et à S. oranensis (Joyeux et Foley, 1930)
parasite de Meriones shawi Rozet, Algérie, Psammomys obesus Cretzmar,
Egypte. Cependant S. compacta Ortlepp, 1962 diffère de notre matériel
par de nombreux caractères tels que la taille : longueur 21 mm, largeur
1,8 mm (notre espèce mesure 1,5 à 3 mm de long, 700 à 900 p de large),
le nombre de proglottis : 6 au minimum chez S. compacta, la disposition
des testicules entourant les organes génitaux femelles antérieurement et
postérieurement, le nombre de branches utérines : 12 à 20 X 2 contre
9-12 X 2 sur nos échantillons. Ce nombre ainsi que la forme très étirée
des dernières branches utérines sont par contre caractéristiques de l’es¬
pèce S. oranensis. Les plus petits exemplaires de cette dernière espèce
mesurent néanmoins 16 mm de long, 4 mm de large, ce qui représente
une taille 5 à 10 fois plus grande que celle mesurée sur notre matériel.
Outre cette différence de taille, le nombre de testicules est très supérieur
chez S. oranensis : 180 dans la description initiale, 400 d’après Lynsdale,
1953, ce nombre est de 40 sur nos échantillons. Le système excréteur
n’est pas en réseau chez S. oranensis.
Le matériel étudié est donc distinct des espèces énumérées ci-dessus et
dont il se rapprochait le plus. Nous considérons qu’il constitue une espèce
nouvelle que nous nommons S. pauciproglottis en raison du très faible
nombre de proglottis qui constitue le strobile. Comme les autres espèces
appartenant au genre Skrjabinotaenia cette nouvelle espèce est inféodée
au continent africain.
Laboratoire de Zoologie (Vers) du Muséum.
— 362 —
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 363-366.
POSITION SYSTÉMATIQUE NOUVELLE
DE MICROPHALLUS ASPALACIS
RAUSCH, 1962
( T rematoda Microphallidae ) .
Par S. DEBLOCK et R. L. RAUSCH
En 1962, Rausch décrivait un trématode parasite de l’intestin grêle
du mammifère insectivore Neurotrichus gibbsii (Baird) de l’Orégon
(U. S. A.). Il le plaçait, non sans réserve, dans le genre Microphallus Ward,
1901. Un réexamen attentif des préparations originales nous a amenés à
reconsidérer la position systématique de ce parasite. Il tire son origina¬
lité de plusieurs caractères anatomiques :
1° La membrane qui enveloppe la prostate, la vésicule séminale et le
canal séminal est nettement figurée, épaisse de 1 p, formant une poche
du cirre vraie. Dans le genre Microphallus, cette membrane n’est presque
jamais visible, sauf dans le cas de M. primas (Jaegersk.) [syn. de M. can-
chei], et surtout, elle n’enveloppe jamais la papille mâle.
2° L’organe copulateur mâle, invaginé, est constitué par un canal
tubulaire plus ou moins large (de 8 à 20 p), déformable, sinueux, long
de 60-70 p, à l’extrémité duquel se trouve une pars prostatica globuleuse
très bien figurée et granuleuse. (Ce tube est évaginable, sous une forme
qui n’a pu être précisée sur les exemplaires dont nous disposons, mais
qui semble différer de la forme rigide des cirres des Plagiorchis par
exemple).
Le vaste « atrium génital », aux parois largement festonnées, épaissies,
tapissées de nombreuses petites villosités est toujours vide lorsque le
cirre est complètement invaginé ; mais ce que Rausch a décrit et figuré
en tant qu’atrium génital est capable chez certains exemplaires de s’in¬
vaginer totalement à l’intérieur même de la poche du cirre ; la forma¬
tion constituerait donc en réalité un organe copulateur évaginé aux parois
déformables, demeuré inclus — - chez tous les exemplaires observés du
moins — dans un atrium génital classique, aux parois minces et non repé¬
rables.
Or, dans le genre Microphallus, l’organe copulateur est représenté par
une masse charnue musculeuse, parfois très réduite mais souvent très
- 364 —
volumineuse ; il s’insère à même la paroi de l’atrium génital ; non éva-
ginable, ni rétractable au sein de la masse prostatique, il n’est capable
que de turgescence et de protusion en masse par l’orifice du pore géni¬
tal ; l’atrium génital n’est jamais vide lorsque la papille n’est pas pro-
truse.
3° Le métraterme s’ouvre dans la paroi atriale du côté de l’acétabu-
lum ; chez Microphallus , il s’ouvre constamment du côté opposé à l’acé-
tabulum.
4° La glande vitellogène est disposée en une masse médiane unique
intertesticulaire et subventrale, en gros follicules arrondis et peu nom¬
breux. Chez Microphallus, cet organe est toujours double et assez pos¬
térieur, placé au niveau de chacun des deux testicules et formé de plu¬
sieurs follicules de petite taille, souvent assez diffus.
A ces différences fondamentales s’en ajoutent d’autres, peut-être plus
secondaires :
5° Le pore génital est situé indifféremment à droite ou à gauche de
la ventouse ventrale. Il est toujours disposé à gauche chez Microphallus.
6° La vésicule séminale est bipartite ; elle est toujours globuleuse
chez Microphallus.
7° La pars prostatica est située au milieu de la poche du cirre, entre
la vésicule séminale et le canal séminal ; elle est toujours accolée à la
base de la papille mâle chez Microphallus.
8° La cuticule est très finement épineuse ; elle est « écailleuse », chez
Microphallus (où les épines sont relativement volumineuses, aplaties et
à bout arrondi).
Discussion.
La présence d’une poche du cirre contenant un cirre évaginable doit
faire placer le distome dans la sous-famille des Maritreminae Nicoll,
1909, à l’exclusion de celle des Gynoecotylinae Gusehanskaia, 1952, et
des Sphairiominae Deblock et coll., 1965 ( sous presse) qui ne possèdent
qu’une poche vésiculo-prostatique, incapable d’abriter l’organe copula-
teur mâle.
Aucune définition des onze genres composant actuellement la sous-
famille des Maritreminae ne peut s’appliquer au distome de Neurotn-
chus, ne serait-ce que par la disposition de la glande vitellogène, l’ana¬
tomie de la poche du cirre et l’aspect du cirre évaginé (voir la définition
des genres Anacetahulitrema Deblock et Rosé, 1965, Macrostomtrema
Chiu, 1961, Maritrema Nicoll, 1907, Maritremimoides Rankin, 1939,
Mecynophallus Cable et coll., 1960, Microphalloides Yoshida, 1938, Nume-
niotrema Relopolskaïa, 1952, Odhneria Travassos, 1921 (syn. de Pseudos-
pelotrema Yamaguti, 1939), Plenosoma Ching, 1960, Pseudolevinseniella
Tsai, 1955 et Pseudomaritrema llelopolskaïa, 1952).
— 365 —
Atriotrema Belop., 1959 présente certes un grand atrium génital aux
parois épaissies ; mais, dépourvu de poche de cirre, ce genre est classé
parmi les Microphallinae ; de plus, les glandes vitellogènes y sont dis¬
posées linéairement, ventralement et postérieurement par rapport aux
testicules.
Génériquement inclassable, l’existence de l’espèce aspalacis nécessite
la création d’un nouveau genre défini ci-après. Néanmoins sa position
au sein de la famille des Microphallidés, bien que fort vraisemblable, ne
pourra être pleinement confirmée que lorsque la formule excrétrice aura
été établie.
Aspalacitrema n. gen.
Microphallidae, Maritreminae. Corps petit, aplati, ovoïde ; cuticule
entièrement épineuse. Ventouse orale subtermino-ventrale. Pré-pharynx
présent, court. Pharynx présent. Œsophage court. Caeca courts ne dépas¬
sant pas le niveau de l’acétabulum. Pore génital situé indifféremment à
droite ou à gauche, contre l’acétabulum. Poche du cirre présente, con¬
tenant vésicule séminale, pars prostatica et cirre évaginable. Atrium
génital très développé aux parois épaissies 1. Ovaire en avant des testi¬
cules, situé symétriquement par rapport au pore génital. Testicules symé¬
triques l’un de l’autre situés en arrière de l’acétabulum. Glande vitello-
gène formée de follicules peu nombreux compacts et contigus, et situés
dorsalement en une masse unique juste en arrière de la ventouse ven¬
trale, entre les testicules. Réceptacle séminal présent. Anses utérines
nombreuses dans la moitié postérieure du corps, ne dépassant pas le
niveau des testicules. Œufs relativement volumineux et peu nombreux.
Métraterme musculeux abordant latéralement l’atrium génital du côté
acétabulaire. Système excréteur inconnu. Conduits glandulaires présents
contournant antérieurement la ventouse orale, pour s’ouvrir à sa péri¬
phérie.
Parasites de l’intestin des Mammifères.
Générotype : Aspalacitrema aspalacis (Rausch, 1962), syn. Microphal¬
lus aspalacis Rausch.
Hôte : Neurotrichus gibbsii (Baird), Mammifère Insectivore. Etats-Unis
d’Amérique (Orégon).
BIBLIOGRAPHIE
Bei.opolskaia (M. M.), 1963. — La famille des Microphallidae Travassos 1920
in K. I. Skriabine, Trématodes des animaux et de l’homme , 21, pp. 259-
504 (en russe).
1. A noter cependant qu’il ne s’agit peut-être que des parois Festonnées de l’organe copu-
lateur, s’évaginant au sein d’un atrium génital classique de parois minces.
— 366 —
Deblock (S.) et Tran van Ky (P.), 1965. — Contribution à la connaissance
des Microphallidae Travassos, 1920 (Trematoda). X. Espèces d’Europe
occidentale. Création du genre Sphairiotrema n. gen. Ann. Par. Hum
et Comp.y 1965 ( sous presse).
'Rausch (R. L.), 1962. — Helminths of the shrew-mole Neurotrichus gibbsii
(Baird) in Oregon. J. Parasitol., 48, 6, pp. 813-817.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 367-394.
HYDRAIRES ET BRYOZOAIRES
DU GOLFE DE GUINÉE
(Récoltes de G. Cherbonnier) i.
Par Louis REDIER
Au cours de sa participation à la Campagne Internationale de Chalu¬
tage dans le Golfe de Guinée (Guinean Trawling Survey) en mars-avril
1964, notre collègue Cherbonnier a récolté de nombreuses espèces d’hy-
draires et de bryozoaires. Ce matériel était intéressant à examiner à plu¬
sieurs titres. La faune marine de cet endroit est moins connue que celle
d’autres régions ; son affinité avec celle du Golfe du Mexique mérite
que l’on se penche sur ce problème ; la découverte d’espèces, nouvelles
pour cette région, devait être signalée ; enfin et surtout, la proche parenté
de certaines espèces était troublante et l’on pouvait se demander s’il ne
fallait pas les réunir.
Au cours de ces études, il a fallu, une fois sur deux, faire des prépa¬
rations microscopiques. Afin de ne pas alourdir le texte, il semble inutile
de rappeler les techniques employées. Le lecteur voudra bien se reporter
pour cela aux publications suivantes dans lesquelles elles ont été décrites :
Redier, 1962 a-1962 6-1964, à ceci près que le milieu employé était le
« Gurr’s Water Mounting Medium » au lieu du Baume du Canada tradi¬
tionnel. Ceci avait l’avantage de supprimer les déshydratants et les
hydrocarbures.
Au début de chaque description d’hydraire ou de bryozoaire, au para¬
graphe « Synonymie », nous n’avons fait figurer que trois auteurs :
1° celui qui en a fait la première description ;
2° Bedot, 1925 (Hydraires) ou Jelly, 1889 (Bryozoaires) qui donnent
la totalité des auteurs, synonymes, citations, etc. concernant l’espèce
étudiée, à leur époque ;
3° celui qui en parle le dernier.
Quelques auteurs ayant fait des descriptions particulières intéressantes
sont cités à titre exceptionnel.
1. Contribution G. T. S.
24
— 368 —
Classement des récoltes par station.
H : Hydraires. ■ — B : Bryozoaires.
Dragages.
N° 1, 19-3-1964, 4°58'30" N, 2°41'30" 0, 20 m, fonds très durs recouverts
d’une pellicule de vase : H : Sertularella formosa ; B : Schizoporella
ansata.
N° 2, 19-3-1964, 4°57' N, 2°42' O, 40 m, fonds très vaseux : B : Tur-
bicellepora coronopus.
N° 3, 20-3-1964, 4°57' N, 2°42' O, 103 m, fonds de sable, vase grise,
coquilles mortes : B : Cleidochasma oranense.
N° 4, 21-3-1964, 5°07' N, 3°22' O, 20 m, fonds rocheux avec une très
légère couche de vase grise : H : Aglaophenia pluma var. parvula,
N emertesia antennina. — B : Porella remotorostrata, Sertella beaniana,
S. couchii.
N° 6, 22-3-1964, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, vase, sable, coquilles
mortes, nombreuses gorgones : H : Cladocarpus ventricosus, Euden-
drium rameum, Laornedea gracilis, Sertularella formosa. • — B : Cellaria
johnsoni, Cleidochasma oranense, Iiippopodria picardi, Metrarabdotos
unguiculatum, Scrupocellaria bertholetti, S. reptans, Sertella couchii.
N° 7, 22-3-1964, en face d’Abidjan, 100-250 m, fonds très vaseux, avec
gros blocs, graviers, un peu de sable, nombreuses coquilles mortes. —
B : Acanthodesia arborescens, Bugula calathus, Hornera lichenoides.
N° 10, 1-4-1964, 5°04' N, 5°18' O, 30 m, fonds très vaseux avec sable
grossier et débris de coquilles : H : Halecium halecinum. — B : Acantho¬
desia arborescens, Cellaria johnsoni, Cupuladria canariensis, Hippopo-
ridra senegambiensis, Porella remotorostrata, Schizomavella auriculata.
N° 14, 4-4-1964, 4°52'30" N, 5°57'30" O, 40 m, fonds durs à algues
calcaires : H : Lafoea dumosa. — B : Celleporaria aperta, Ilippoporidra
senegambiensis.
N° 15, 4-4-1964, 4°50' N, 5°57' O, 70 m, fonds durs à algues calcaires :
B : Schizomavella auriculata.
N° 18, 6-4-1964, 4°35' N, 6°29' O, 200 m, fonds très durs : Il : Antennella
siliquosa, Diphasia digitalis, Laornedea gracilis, Sertularella formosa. —
B : Turbicellepora coronopus.
N° 20, 7-4-1964, 4°30" N, 7°09' O, 35 m, fonds durs recouverts d’une
légère couche de vase grise. — B : Acanthodesia arborescens.
N° 22, 8-4-1964, 4°16'5" N, 7°30' O, 40 m, fonds à corail rouge, gorgones,
coquilles brisées et gros blocs pourris : H : Dynamena mayeri, Idiellana
pristis, Nemertesia ramosa var. plumularioides , Sertularella formosa,
S. gayi. — B : Chaperia hispida, un Cyclostome indéterminable.
— 369 —
N° 23, 9-4-1964, le « trou sans fond » en face d’Abidjan, 100 à 450 m,
fonds de vase gris-noir, gluante, avec gros blocs : H : Diphasia atte-
nuata. — B : Cupuladria owenii, C. multispinata, Crisia eburnea.
Dragage devant Abidjan : H : Antennella siliquosa. — B : Cigclisula
turrita.
Chalutages.
St. 18/8 1, 400/500 m : H : Sertularella formosa. — B : Cellepora hastigera.
St. 20/5, 7-4-1964, 4°22' N, 7°05'30" O, 70 m. — H : Sertularella formosa ;
B : Turbicellepora coronopus.
St. 21/3, 5-4-1964, 4°42'30" N, 6°34'30" O, 40 m : H : Halecium sessile.
— B : Lichenopora sp.
St. 23/1, 1-4-1964, 5°06' N, 5°18'30" O, 20 m : B : Porella remotorostrata,
Scrupocellaria reptans.
St. 26/5, 22-3-1964, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m : H : Antennella sili¬
quosa, Lafoea gracilis, Sertularella formosa. — B : Farella sp.
St. 26/6, 22-3-1964, 5°00' N, 3°23'30" O, 100 m : H : Aglaophenia myrio-
phyllum, Antennella siliquosa, Sertularia ligulata, Sertularella formosa.
— B : Turbicellepora coronopus.
St. 27/5, 19-3-1964, 4°49' N, 4°45' O, 70 m : B : Cupuladria doma, Dis-
coporella umbellata, Steganoporella magnilabris.
St. 28/5, 18-3-1964, 4°36' N, 2°07'30" O, 70 m : H : Sertularella formosa,
— B : Triporula stellata.
St. 28/6, 18-3-1964, 4°28' N, 2°07'30" O, 100 m : II : Sertularella formosa.
Récolte à marée basse.
Rochers devant Abidjan : H : Antennella siliquosa, Diphasia digitcdis,
Sertularia ligulata. — B : Vittaticella uberrima.
Répartition bathymétrique.
20 m. — H : Aglaophenia pluma var. parvula, Sertularella formosa,
B : Porella remotorostrata, Schizoporella ansata, Scrupocellaria reptans
Sertella beaniana, Sertella couchii , Steganoporella magnilabris, T urbicelle-
para coronopus.
30 m. — H : Halecium halecinum.
B : Acanthodesia arborescens, Cellaria johnsoni, Cupuladria canarien-
sis, Hippoporidra senegambiensis, Porella remotorostrata.
1. Ces numéros de stations sont ceux du Guineau Trawling Survey II.
— 370
40 m. — H : Dynamena mayeri, Ilalecium sessile, Idiellana prisds,
Lafoea dumosa, Nemertesia ramosa var. plumularioides, Sertularella for-
mosa, Sertularella gayi.
B : Acanthodesia arborescens, Cellepora aperta, Chaperia hispida, Hip-
poporidra senegambiensis, Lichenopora sp., un cyclostome indéterminable.
50 m. — H : Cladocarpus ventricosus, Diphasia digitalis, Halecium
halecinum, Sertularia ligulata.
B : Vittaticella uberrima.
70 m. — H : Antennalla siliquosa, Cladocarpus ventricosus, Euden-
drium rameum, Laomedea gracilis, Sertularella formosa.
B : Cellaria johnsoni, Cleidochasma oranense, Iiippoporidra picardi,
Metrarabdotos unguiculatum, Schizomavella auriculata, Scrupocellaria ber-
toletti, S. reptans, Serlella couchii, Triporula stellata.
80 m. — H : Antennelle siliquosa, Laomedea gracilis.
100 m. — H : Aglaophenia myriophyllum, Diphasia attenuata, Nemer¬
tesia antennina, Sertularella formosa, Sertularia ligulata.
B : Acanthodesia arborescens, Cleidochasma oranense, Crisia eburnea,
Cupuladria doma, C. multispinata, C. owenii, Discoporella umbellata.
150 m. — H : Antennella siliquosa.
200 m. — H : Antennella siliquosa, Diphasia digitalis, Laomedea gra¬
cilis.
B : Bugula calathus, Hornera lichenoides.
400 m. — H : Sertularella formosa.
HYDRAIRES
Il a été récolté 18 hydraires dont 4 sont signalés pour la première fois
à cette latitude et un pour la deuxième fois.
Voici la description de ces hydraires, classés par ordre zoologique.
GYMNOBLASTIQUES
Eudendriidae Hincks, 1868.
Eudendrium Ehrenberg, 1834.
Eudendrium rameum (Pallas, 1766).
Synonymie. — Tubularia ramea. Pallas, 1766, p. 83. Eudendrium
rameum Bedot, 1925, p. 187. Id., Leloup, 1952, p. 126, fig. 62, p. 125.
Origine. ■ — Dragage n° 6, le 23-3-64, 5°01' N, 38°23'33" O, 70 m,
vase, sable, coquilles mortes, gorgones : trois colonies de 12 à 15 cm,
jeunes mais contractées, difficilement reconnaissables.
371
Description. ■ — - Ce vieil hydraire a été plusieurs fois décrit. On peut
consulter la description de Hincks, 1868, p. 80 où il en donne une repro¬
duction grandeur naturelle en page de garde ; celle d’ALLMAN, 1871,
p. 334 (pas de dessin) ; enfin celle de Leloup, 1925, p. 125 avec un des¬
sin p. 125, fig. 62 A-C.
Distribution géographique. — Tromsô (Sars). Côtes anglaises
(Hincks, 1868). Méditerranée (Pallas, 1766). Il n’avait pas encore été
trouvé à une latitude aussi basse.
CALYPTOBLASTIQUES
Haleciidae Hincks, 1868.
Halecium Oken, 1815.
Halecium halecinum (Linné, 1758).
Synonymie. — Sertularia halecina Linné, 1758, p. 809. Halecium
halecinum, Bedot, 1925, p. 206. Id., Leloup, 1952, p. 140, fig. 74 A-C3.
Id., Vervoort, 1959, p. 225.
Origine. — Dragage n° 10, 1-4-64, 5°04' N, 5° 11' O, 30 m, vase, sables
grossiers : un seul exemplaire de 3 cm, comportant deux hydroclades de
2 cm. La plupart des hydranthes sont plus ou moins en extension. Id.,
50 m : trois colonies de 10 mm sans gonothèques.
Description. — Connu depuis 1696 (Plucknet), il a souvent été décrit
mais jamais très bien dessiné. La meilleure reproduction serait encore
celle de Hincks, 1868, p. 221, pl. 42, fig. a-d.
Distribution géographique. — Groenland, cap Nord (Sars). Labra¬
dor (Packard jun.). Méditerranée (Parlas, Broch). Côtes du Portugal
(Steckow). Côte occidentale d’Afrique (Steckow).
Halecium sessile Norman, 1867.
Synonymie. • — Halecium sessile Norman, 1867, pp. 196, 199, 205,
206. Id., Hincks, 1868, p. 229, pl. 44, fig. 2 et 2 a. Id., Billard, 1906 b,
p. 330. Id., Bedot, 1925, p. 214. Id. Rémy Perrier, 1936, p. 21.
Origine. — St. 21/3, 5-4-64, 4°42'30" N, 6°34'30" O, 40 m, deux
colonies, l’une de 45 mm aux hydroclades plus réguliers que d’habitude,
l’autre de 35 mm.
Description. — Celle de Hincks, 1868, p. 229, pl. 44, fig. 2 et 2 a
est classique. Le dessin de Rémy Perrier, 1936, p. 21, est la reproduc¬
tion d’une partie de celui de Hincks.
Distribution géographique. — Golfe de Gascogne, Ile Madère (Bil¬
lard). Il n’avait pas encore été signalé à une latitude aussi basse.
372 —
Lafoeidae Nutting, 1901.
Lafoea Lamouroux, 1821.
Lafoea dumosa (Fleming, 1820).
Synonymie. — Sertularia dumosa. Fleming, 1820, p. 83. Lafoea dumosa.
Bedot, 1925, p. 259. Id., Hincks, 1868, p. 200, pl. 41, fig. 1. Id., Rémy
Perrier, 1936, p. 22, fig. L D.
Origine. — Dragage n° 14, 4-4-64, 4° 52'30" N, 5°57'30" O, 40 m,
sur fonds durs à algues calcaires : un petit échantillon de 9 mm de long
dont les pédoncules sont à peine visibles.
Description. — Celle de Hincks, 1868, p. 200, pl. 41, fig. 1 est encore
la meilleure. Hydraire classique.
Distribution géographique. — Mers froides telles que : Côtes de
Norvège (Sars). Cap Nord (Sars). Labrador (Packard jun.). Nouvelle-
Ecosse (Agassiz). Côtes françaises de l’Atlantique et de la Méditerranée
(Rémy Perrier, 1936). C’est la première fois que l’on rencontre cet
hydraire à une latitude aussi basse.
Campanulariidae Lamarck, 1816.
Laomedea Lamouroux, 1812.
Laomedea gracilis (Sars, 1857).
Synonymie. — Laomedea gracilis Sars, 1857, p. 160, pl. 2, fig. 5. Id.,
Leloup, 1952, p. 155, fig. 88 A-C2, p. 156. Gonothyrea gracilis. Bedot,
1925, p. 195.
Origine. — St. 26/5, 22-3-64, 5»01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, un petit
morceau d’un cm environ. Dragage 6, 22-3-64, mêmes coordonnées,
70 m : un échantillon petit et abîmé. Dragage 18, le 6-4-64, par 4°35' N
et 6°25' O, 200 m, sur fonds très durs : une colonie saine de 2 cm. Rochers
devant Abidjan, 80 m : deux beaux exemplaires de 3 cm, jeunes, vigou¬
reux, en plein développement, fixés sur une gorgone blanche. Prépara¬
tion au Zielh.
Description. — La plus récente, celle de LëlUüp, 1952, p. 155, est
encore la meilleure. Son dessin, p. 156, fig. 88 A-C2, est fidèle. Hincks,
1868, p. 183, pl. 36, fig. 1 a-b, et Nutting, 1815, p. 70, pl. 17, fig. 3, sont
intéressants à consulter. Les échantillons récoltés dans le golfe de Guinée
ont les bords de leurs hydrothèques un peu plus pointus et plus inégaux
que dans les divers dessins ci-dessus. Ces légères différences ne sont pas
suffisantes pour créer une nouvelle variété.
Distribution géograpSiQüe. — - Mer du Nord (Sars). Baltique
(Segerstedt). Côtes d’ Angleterre et de France (Billard). Méditerranée
(Sars). Iles du Cap Vert (Ritchie). Cette espèce n’avait pas encore été
signalée dans le Golfe de Guinée.
— 373 —
Sertulariidae Hincks, 1868.
Sertularella Gray, 1848.
Sertularella formosa Fewkes, 1881.
Synonymie. — Sertularella formosa. Fewkes, 1881, pp. 129-130. —
Id., Bedot, 1925, p. 360. Id., Yervoort, 1959, pp. 264-265, fig. a-c.
Origine. — St. 18/8, 400/500 m : trois exemplaires normaux. St.
20/5, 20-10-63, 4°22' N, 7°05'30" O, 70 m : quelques petits échantillons.
St. 26/5, 21-2-64, 5°01'30" N, 3°25'30" O, 70 m : deux échantillons en bon
état. Même station, le 22-3-64, 70 m : un échantillon vieux et abîmé.
Même station, même jour, 100 m : un échantillon jeune. St. 26/6, 22-3-64,
5° N, 3°23'30" O, 100 m : quatre colonies de 12 cm très caractéristiques
et vigoureuses. St. 28/5, 18-3-64, 4°36' N, 2°07'30" O, 100 m : un bel
échantillon en développement maximum. St. 28/6, 18-3-64, 4°28' N,
2°07'30" O, 100 m : quelques débris de cet hydraire.
Dragage 1, 27-2-64, 4°58'30" N, 2°41'30" O, 20 m, sur fonds très durs,
recouverts d’une pellicule de vase : une superbe colonie de 15 cm de
haut, avec son substrat rocailleux, pas de parasites, échantillon de col¬
lection. Dragage 6, 23-3-64, 5°0'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur fond vaseux
coquilles mortes, nombreuses gorgones : une très jeune colonie. Dra¬
gage 18, 20-10-63, 4°35' N, 6°29' O, 70 m, fonds très dur : deux échantil¬
lons normaux. Dragage 22, 8-4-64, 4°16'5" O, 7°30' O, 40 m, sur fonds
à coraux rouges, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : un
petit morceau d’un cm.
Description. — Sans conteste, la meilleure est celle de Vervoort,
1959, pp. 264-265, fig. a-c. Les échantillons récoltés ressemblent traits
pour traits aux dessins de Vervoort. Faire attention à diverses espèces,
signalées par Vervoort, qui se rapprochent de S. formosa. A été péché
aussi bien à 20 m qu’à 400 m.
Distribution géographique. — Hydraire des mers chaudes déjà
rencontré dans l’Atlantique Ouest (Nutting). C’est la deuxième fois
qu’on le trouve sur la côte orientale de l’Atlantique. Auparavant, il avait
été signalé une première fois dans cette région au large de la Gold Coast
(Vervoort).
Sertularella gayi (Lamouroux, 1821).
Synonymie. — Sertularia gayi. Lamouroux, 1821, p. 12, pl. 66, fig. 8-9.
Sertularella gayi. Bedot, 1925, p. 368. Id., Leloup, 1952, p. 166. fig. 96 A-C.
Id., Vervoort, 1959, p. 273, fig. 33 b-c et 34 b.
Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4°16'5" N, 7°30' O, 40 m, sur fond
à corail rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris. L’échan¬
tillon mesure 4/5 cm de long, nombreuses gonothèques annelées et dentées
à leur extrémité apicale. Hydrothèques très légèrement annelées. Hydro-
thèques axillaires bien visibles.
— 374 —
Description. — Hydraire commun souvent décrit et dessiné. Le meil¬
leur dessin est celui de Hincks, 1868, p. 237, pl. 46, à ceci près qu’il n’a
pas représenté l’hydrothèque axillaire. Celle-ci est visible sur le dessin
de Vervoort, p. 274, fig. 34 b. et sur celui de Leloup 1952, p. 167.
Distribution géographique. — S. gayi est distribué dans tout l’océan
Atlantique du Nord au Sud ainsi que tout le long de la côte occidentale
d’Afrique (Vervoort).
Sertularia Linné, 1748.
Sertularia ligulata Thornély, 1904.
Synonymie. — - Sertularia ligulata Thornély, 1904, pp. 108, 116, pl. 2,
fig. 1 et U. Id. Billard, 1925, p. 180, fig. XXXV. Id., Vervoort, 1959,
p. 277, fig. 37 a-c, p. 278.
Origine. — St. 26/6, 22-3-64, 5° N, 3°23'30" O, 100 m ; une petite
touffe de colonies, mesurant 8/9 mm à plusieurs états, jeunes, vieux,
etc. - — • Dragage au large d’Abidjan, 9-10-63, 50/55 m : un échantillon
de 5 mm de long avec six paires d’hydrothèques.
Description. — - Voir la plus récente, celle de Vervoort, 1959, p. 277,
fig. 37 a-c, p. 278. La petite colonie récoltée lors de ce dragage corres¬
pond parfaitement au dessin et à la description de cet auteur.
Distribution géographique. — Ceylan, golfe de Manaar (Thor-
nely). Zones tropicales et subtropicales des Océans Indien et Pacifique
(Billard, 1925, Leloup, 1937, Millard, 1958). Plusieurs stations ont
été signalées dans le golfe de Guinée (Versoort, 1959).
Idiellana Cotton et Godfrey, 1942.
Idiellana pristis (Lamouroux, 1816) (fig. 1 A-C ; fig. 2).
Synonymie. — Idia pristis Bedot, 1925, p. 251. Idiella pristis Vervoort,
1959, p. 252. Idiellana pristis Cotton et Godfrey, 1942, p. 234.
Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4° 16'5" N, 7°30" O, 40 m, sur fond
à corail rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : 6 colo¬
nies de 3 à 6 cm en bon état mais sans gonothèque.
Description. - — Hydraire connu depuis longtemps mais, comme le
fait remarquer Vervoort, pas souvent dessiné. Nous croyons bien faire
en reproduisant une partie des échantillons recueillis dans le golfe de
Guinée. Dans la fig. 1, on voit en A-B deux vieux hydroclades fracturés
suivant la ligne a-b, sur lesquels repoussent de jeunes hydroclades en
régénération. Les vieilles hydrothèques sont longues, cylindriques, plus
ou moins pendantes ; les jeunes sont courtes, horizontales, terminées en
pointe et largement ouvertes. Leur détail est représenté fig. 2.
Fig. 1. — Idiellana pristis A & B : deux vieux hydroclades
en régénération suivant la ligne a b — C : hydrocaule.
376
— 377
Distribution géographique. — On le trouve partout dans les Océans
Indien et Pacifique (Billard, 1925, Leloup, 1935). Guinée françaises
et portugaises (Leloup, 1937). Côtes africaines de l’Ouest, nombreuses
localités (Vervoort, 1959).
Observation. — • Détermination de W. Vervoort de Leiden.
Diphasia Agassiz, 1862.
Diphasia attenuata (Hincks, 1866).
Synonymie. — Sertularia attenuata. Hincks, 1866, p. 298. Diphasia
attenuata. Hincks, 1868, p. 247, pl. 49, fig. 1 a-d. Id., Bedot, 1925, p. 168.
Id., Leloup, 1952, p. 179, fig. A-C3, p. 180. Id., Vervoort, 1959, pp. 258-
260, fig. 26 a-b.
Origine. — Dragage 23, 9-4-64, dans le « Trou sans fond » en face d’Abid¬
jan, 100 à 450 m, sur vase grise, noire, gluante, avec gros blocs : deux
colonies (ne comportant pas de gonothèques) de 5 cm de long environ.
Description. — Souvent décrit et dessiné. Bedot, 1925, p. 168, donne
la liste des auteurs qui se sont occupés de cet hydraire. Les dessins qui
ont été faits par ceux-ci varient assez sensiblement. Le plus fidèle est
celui de Leloup, 1952, p. 179, fig. A-C3, p. 180.
Distribution géographique. — Océan Atlantique Nord, mer du
Nord, côtes de France et d’Angleterre (Vervoort). Côtes de l’Ouest
Africain (Broch). Golfe de Guinée (Vervoort).
Diphasia digitalis (Busk, 1852).
Synonymie. — Sertularia digitalis. Busk, 1852, p. 287, 292, 293. Id.,
Bedot, 1925, p. 169. Diphasia digitalis. Vervoort, 1959, p. 284.
Origine. — Dragage au large d’Abidjan, 9-10-63, 50/55 m : un tout
petit échantillon. Dragage 18, 6-4-64, 4°35' N, 6029' O, 200 m, sur fonds
très durs : un très bel échantillon de 8 cm de long avec de nombreuses
gonothèques ; plusieurs petits morceaux de cette même espèce détachés
vraisemblablement par la drague de la colonie ci-dessus.
Description. — Vervoort, 1946, p. 307, en a fait une excellente
description, complétée par celle qu’il a écrite en 1959, p. 254, fig. 22 a-c.
Les échantillons ramenés par la drague possédaient leurs gonothèques
en forme de « pommes de pin ». Ces gonothèques suffisent à identifier
cet hydraire pour qui les a vues une fois.
Distribution géographique. — - Hydraire commun dans les eaux
tropicales du Pacifique et de l’Océan Indien (Leloup, 1932, Vervoort,
1946). Se trouve également sur la côte ouest de l’Atlantique : Floride,
Bahamas (Nutting, 1904). La première fois qu’il a été rencontré dans
le golfe de Guinée, c’est par Billard en 1931.
— 378 —
Dynamena Lamouroux, 1812.
Dynamena mayeri (Nutting, 1904).
Synonymie. — Sertularia mayeri. Nutting, 1904, pp. 16, 25, 46, 51r
58, pl. 5, fig. 1-4. Id., Bedot, 1925, p. 401. Dynamena mayeri. Vervoort,.
1959, pp. 261-263, fig. 28 a-b, p. 262.
Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4°16'5" N, 7°30' O, 40 m, fond à corail
rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : quatre échantil¬
lons ayant respectivement : deux, trois, quatre et six cm de long. Pas
de gonothèques.
Description. — Nutting, 1904, p. 58, pl. 5, fig. 1-4, l’a décrit pour
la première fois mais il y a intérêt à se reporter à la description récente
de Vervoort, 1959, pp. 261-263, qui est plus complète en ce sens qu’elle
établit la diagnose différentielle avec une espèce qui s’en rapproche :
Sertularia rathbuni. Ses dessins sont ceux qui représentent le plus fidèle¬
ment les échantillons ci-dessus.
Distribution géographique. — Atlantique Ouest (Nutting, 1904).
Tortugas (Leloup, 1935). Atlantique Est (Vanhôffen, 1910) Açores et
îles du Cap Vert (Ritchie, 1907). Afrique équatoriale ex-française (Ver¬
voort, 1959).
Antennella Allman, 1877.
Antennella siliquosa (Hincks, 1877).
Synonymie. — Plumularia siliquosa. Hincks, 1877, p. 148, pl. 12,.
fig. 2-6. Antennella siliquosa. Bedot, 1925, p. 95. Antennella diaphasia
forma siliquosa. Vervoort, 1959, pp. 286-289, fig. 43 a-c.
Origine. — St. 26/5, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m : une
petite touffe de 8 mm avec son hydrorhize, pas de gonothèques. St. 26/6,
22-3-64, 5° N, 3°23'30" O, 150 m : deux colonies de 12 mm fixées sur
des débris de bryozoaires indéterminables. Dragage 18, 6-4-64, 4°35' N,.
6°25' O, 200 m, fonds très durs : quelques morceaux brisés d’hydro-
clades. Dragage (drague triangulaire), 11-5-64 : une colonie de 35 mm
avec gonothèques $ et Ç. Rochers devant Abidjan, 80 m : une colonie
de 20 mm sans gonothèques. Préparation au Zielh.
Description. — La seule description récente est celle de Vervoort,
1959, pp. 288-289, fig. 43 a-c. Elle est d’autant plus intéressante que les
échantillons rapportés du Golfe de Guinée correspondent exactement
aux dessins de l’auteur. A noter, en particulier, la forme caractéristique
des articles de l’hydroclade et la disposition des dactylothèques.
Distribution géographique. — Atlantique tempéré et sub-tropical.
Madère (Billard, 1906). En très grande quantité sur la côte occidentale
d’Afrique (Vervoort, 1959).
— 379 —
Nemertesia Lamouroux, 1812.
JV emertesia antennina (Linné, 1758).
Synonymie. — Sertularia antennina. Linné, 1758, p. 811. Nemertesia
■antennina. Bedot, 1925, p. 287. Id., Tessier, 1950, p. 23.
Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5° 07' N, 3°22' O, 100 à 250 m, sur
fonds rocheux avec une très légère couche de vase grise : exemplaire
de 22 cm de long ayant perdu la plupart de ses hydroclades.
Description. — Cet hydraire a été décrit maintes fois. Bedot, 1924,
p. 287, donne la liste des quelques 200 auteurs qui en ont parlé. Depuis
cette date, il a été cité fréquemment. Très commun.
Distribution géographique. — Cosmopolite (Hincks, 1868).
N emertesia ramosa Lalouroux, 1816 var. Plumularioides (Billard, 1906).
Synonymie. ■ — Antennularia ramosa var. plumularioides. Billard,
1906a, p. 215 et 1906b, p. 333. — N emertesia ramosa vai plumularioides.
Bedot, 1917, p. 46. — Id., 1925, p. 294. — Id., Yervoort, 1959, pp. 293-297,
fig. 47 a-c.
Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4°16'55" N, 70°30' O, 40 m, sur fond
à corail rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : un bel
exemplaire de 10 cm environ avec son hydrorhize plongeant dans un
agglomérat de coquilles brisées. Pas de gonothèques.
Description. — H y a lieu de consulter la description de Yervoort,
pp. 293 — 297, fig. 47 a-c. Billard, auteur de cette variété, ne l’a décrite
que succinctement et ne l’a pas dessinée. En particulier, il a omis de
signaler la disposition particulière des dactylothèques (deux et une par
article), omission réparée par Yervoort.
Préparations colorées au vert de Thomas et au Zielh.
Distribution géographique. — Cette variété a été trouvée par
Billard, en 1906, dans le golfe de Cadix par 60 m de fond ; puis Ver-
voort, en 1959, la signale au large de la côte d’ivoire, de la Gold Coast
et de la Gambie.
Cladocarpus Allman, 1874.
Cladocarpus ventricosus Allman, 1877.
Synonymie. — Cladocarpus ventricosus. Allman, 1877, p. 52, pl. 31.
Id. Bedot, 1925, p. 139. Id., Vervoort, 1959, p. 300; fig. 49a-&, p. 301.
Origine. — Dragage 6, 23-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 50 m, sur vase,
sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : un spécimen de 25 mm
en possession de toutes les caractéristiques de l’espèce. Id., même jour,
même lieu mais par 70 m de fond, un spécimen de 12 mm de longueur.
— 380 —
Description. — Les deux descriptions d’ALLMAN et de Vervoort
sont bonnes. Quant aux dessins, il vaut mieux se reporter à ceux d’ALL¬
MAN, 1877, p. 52, pl. 31. Cette espèce se caractérise surtout par : 1° bords
de l’hydrothèque lisses ; 2° cinq replis intrathécaux ; 3° présence de dac-
tylothèques atrophiées le long de l’hydrocaule.
Distribution géographique. — Jusqu’ici il n’en a été trouvé que
quelques exemplaires à Sand Key par 180 m de fond (Allman), au Sierra
Leone et au Sénégal (Vervoort).
Aglaophenia Lamouroux, 1816.
Aglaophenia myriophyllum (Linné, 1758).
Synonymie. — • Sertularia myriophyllum. Linné, 1758, p. 810. Aglao¬
phenia myriophyllum. Pictet et Bedot, 1900, p. 34, pl. 8-9, fig. 1-10. Id.,
Rémy Perrier, 1936, p. 29, fig. AM. Thecocarpus myriophyllum. Bedot,
1925, p. 433.
Origine. - — St. 26/6, 22-3-64, 5° N, 3°23'30" O, 100 m : deux exem¬
plaires : l’un de 60 cm en excellent état, possède plusieurs corbules
ouvertes, une des caractéristiques de l’espèce. L’autre mesure 5 cm et
montre deux corbules.
Description. — • La meilleure est celle de Pictet et Bedot, 1900,
pp. 34-41, illustrée par les planches 8 et 9, fig. 1-10. Bedot, dans cet
article, explique longuement, avec preuves à l’appui, pourquoi il faut
laisser cet hydraire dans le genre Aglaophenia et ne pas le classer dans
les genres Lytocarpus ou Thecocarpus comme l’ont fait certains auteurs.
Distribution géographique. — Cosmopolite. Se plaît surtout dans
les eaux chaudes.
Aglaophenia pluma (Linné, 1758) var. parvula Bâle, 1881.
Synonymie. — Aglaophenia pluma. Baie, 1882, pp. 27, 29, 31, 35,
46, pl. 14, fig. 3. Id., Bedot, 1925, p. 82. Aglaophenia pluma, var. par-
vula. Vervoort, 1959, p. 307, fig. 52 a et 53 h, p. 309.
Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 30°22' O, 20 m, sur fonds
rocheux avec une très légère couche de vase grise : un échantillon de
55 mm en plus ou moins bon état.
Description. — Cet hydraire a été décrit et dessiné plusieurs fois
mais le dessin qui se rapproche le plus de la réalité ou, tout au moins,
du matériel que nous avons sous les yeux, est celui de Vervoort, 1959,
p. 309, fig. 53 b. A remarquer, en particulier, l’énorme développement
des dactylothèques supérieures, caractérisant cette variété.
Distribution géographique. — • On le rencontre tout le long de la
côte ouest de l’Afrique, jusqu’au Cap de Bonne Espérance (Vervoort,
1946, Millard, 1957). Natal (Millard, 1958).
— 381 —
BRYOZOAIRES
Trente-deux espèces de Bryozoaires ont été récoltées au cours de cette-
campagne. Sur ce nombre, 22 font l’objet des descriptions ci-dessous.
Quant aux* 10 autres nous les avons mises provisoirement de côté, leur
étude s’avérant longue et difficile. Elles feront l’objet d’un article com¬
plémentaire. Il s’agit de :
Cellepora hastigera Busk et Chaperia hispida (Fabricius, 1780), à l’étude
au British Muséum (Laboratoire du Dr. A. Hastings).
Cigclisula turrita (Smitt) dont le genre est douteux.
Crisia eburnea (Linné, 1767) : l’espèce est impossible à déterminer avec
certitude par manque d’ovicelles et de certains caractères secondaires^
Cupuladria multispinala (Canu et Bassler) et C. owenii (Gray) : en réserve
pour une étude ultérieure.
Farella sp. et Lichenopora sp. : indéterminable par manque de matériel-
Triporula stellata (Smitt), en cours de révision.
Un Cyclostome non identifiable parce que trop abîmé.
L’ensemble de cette récolte se décompose en : 30 ehilostomes, 1 cyclos¬
tome et 1 cténostome.
CHILOSTOMES Busk, 1852
Biflustridae Smitt, 1873.
Acanthodesia Canu et Bassler, 1928.
Acanthodesia arborescens Canu et Bassler, 1928.
Synonymie. — Acanthodesia arborescens Canu et Bassler, 1928 a, p. 15r
pl. 1, fig. 2-5.
Origine. — Dragage 7, 23-3-64, en face d’Abidjan, au début du « Trou
sans fond », 100/250 m sur fonds très vaseux avec gros blocs, graviers,
un peu de sable et nombreux débris de coquilles mortes : deux morceaux
de zoarium en forme d’Y de 7 et 13 mm de long, jeunes et vieilles zoécies,
pas d’ovicelles. — Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 5°11' O, 30 m, fonds
très vaseux avec sables grossiers et débris de coquilles : neuf petits mor¬
ceaux provenant vraisemblablement d’un spécimen cassé par la drague,,
leur longueur varie de quelques mm à 15 mm. Dragage 20, 7-4-64, 4°30' N,
7°09' O, 35 m, sur fonds durs recouverts d’une légère couche de vase
grise : un bel échantillon de 20 mm de long comportant des zoécies à
différents âges.
— 382 —
Description. — Se reporter à l’auteur ci-dessus, excellentes photo¬
graphies. A. arborescens se reconnaît assez facilement aux spiculés qui
ornent la moitié inférieure de l’opésie.
Distribution géographique. — Cap Blanc, Mauritanie (Canu et
Bassler, 1928). C’est la deuxième fois que ce bryozoaire est rencontré.
Cupuladria Canu et Bassler, 1920.
Cupuladria canariensis Busk, 1859.
Synonymie. — Cupuladria canariensis. Busk, 1859, p. 66, pl. 23,
f. 6-9. Id., Jelly, 1889, p. 79. Id., Canu et Bassler, 1919, p. 78, pl. 1, fig. 8-
10. Id., Canu et Bassler, 1928 b, p. 15, pl. 1, fig. 7-9, texte, fig. 2. Id.,
Gautier, 1962, p. 53.
Origine. — Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 4°38'30" O, 30 m, sur fonds
très vaseux, avec sable grossier et débris de coquilles : zoarium de 2 mm2
environ. Zoécies en assez mauvais état.
Description. — Espèce souvent décrite et dessinée dans tous ses détails.
Se reporter plus haut au paragraphe « Synonymie ». Busk, 1859, Canu
et Bassler, 1919 et 1928 b, ainsi que Gautier, 1962, sont intéressants
à consulter.
Observation. — Espèce déterminée par Miss Patricia Cook.
Distribution géographique. — Golfe du Mexique (Canu et Bass¬
ler, 1928). Atlantique, Méditerranée (Hastings, 1930). Espèce des mers
tropicales et subtropicales de l’hémisphère boréal, paraissant manquer
dans le Pacifique occidental (Buge, 1902).
Cupuladria doma (d’Orbigny, 1851).
Synonymie. — Discoflustrellaria doma, D’Orbigny, 1851, p. 561. Cupu¬
ladria doma. Gautier, 1962, p. 54.
Origine. — St. 27/5, 19-3-64, 4°49' N, 2°45' O, 100 m : deux échan¬
tillons de 1 et 2 mm de diamètre.
Description. — Se reporter à celle de J. Gautier, 1962, p. 54.
Observation. — - Détermination faite par Miss P. Cook, du British
Muséum.
Distribution géographique. — Côtes d’Algérie, Méditerranée, Oran
i(Canu et Bassler), Mauritanie, Madère, Floride (Gautier, 1952).
Calpensiidae Canu et Bassler, 1923.
Discoporella d’Orbigny, 1821.
Discoporella umbellata (Defrance, 1823).
Synonymie. — Lumulites umbellata. Defrance, 1823, p. 361, pl. 17,
fig. 1. Cupularia umbellata. Jelly, 1889, p. 79. Discoporella umbellata.
Cook, 1963, p. 407, pl. I, fig. A-D.
383
Origine. — St. 27/5, 19-3-64, 4°49' N, 2°45' O, 100 m : cinq échantil¬
lons de 1-5-12-18-22 mm de diamètre, ce dernier ayant la moitié du zoa-
rium garni de ses vibraculaires.
Description. — La description et la biologie particulière de ce bryo-
zoaire sont à rechercher dans l’article de Miss Patricia Cook, 1963. Cette
espèce est reconnaissable à la forme de cône évasé du zoarium, à ses longs
vibraculaires (chez les colonies âgées) et à son bord dentelé. La forme des
zoécies varie avec l’âge.
Distribution géographique. — Commun à la latitude où il a été
pêché. Baie de Funchal (Cook. 1963).
Steganoporellidae Hincks, 1884.
Steganoporella Smitt, 1873.
Steganoporella magnilabris (Busk, 1852).
Synonymie. — Membranipora magnilabris. Busk, 1852, p. vi, pl. 65,
fig. L. Steganoporella magnilabris. Jelly, 1889, p. 254. Id., Cook, 1964 b,
p. 53, pl. 1, fig. 4, texte fig. 2.
Origine. — St. 27/5, 19-3-64, 20 m : un morceau de zoarium en assez
bon état mesurant 60 X 40 mm.
Description. — D’assez nombreuses descriptions ont été faites. Voir
à ce sujet, Jelly, 1889, p. 254, qui en donne l’énumération. La dernière
et la plus intéressante, est celle de Miss P. Cook, 1964 b, p. 53, pl. 1,
fig. 4, texte, fig. 2 ; ses dessins sont bons, en particulier ceux du texte,
fig. 2, qui correspondent exactement à l’échantillon récolté.
Distribution géographique. — Miss Cook, 1964 b, citée plus haut,
analyse les variations de S. magnilabris en fonction de la localité et donne
la liste de ses stations. Le lecteur aura intérêt à s’y reporter.
Cellariidae Hincks, 1880.
Cellaria Lamouroux, 1812.
Cellaria johnsoni (Busk, 1858).
Synonymie. — • Nellia johnsoni. Busk, 1858, p. 125, pl. XIX, fig. 2.
Cellaria johnsoni. Hincks, 1880, p. 112, pl. XIII, fig. 9-12.
Origine. — Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur
vase, sable, coquilles mortes et nombreuses gorgones : un fragment de
colonie non ovicellée de 22 mm de long. Dragage n° 10, 1-6-64, 5°04' N,
5°18' O, 30 m, sol très vaseux, sable grossier et débris de coquilles : deux
petits fragments d’une jeune colonie, non ovicellée.
Description. — Le texte et les dessins de Hincks, 1880, p. 112, pl. XIII,
fig. 9-12, sont les meilleurs.
Observation. — • Déterminé par Miss P. Cook.
25
— 384
Distribution géographique. — Méditerranée (Hincks, 1880). Madère
(J. Y. J.). Relativement commun.
Bugulidae Gray, 1848.
Bugula Oken, 1815.
Bugula calathus Norman, 1868.
Synonymie. — • Bugula calathus. Norman, 1868, p. 218, pl. 6, lig. 3-8.
Id., Jelly, 1889, p. 24. Id., Hastings, 1943, p. 426. Id., Gautier, 1962,
p. 76.
Description. — Celle de Hastings, 1943, p. 426, est intéressante en
ce sens qu’elle établit une diagnose différentielle avec plusieurs espèces
s’en rapprochant. La plus récente est celle de Gautier, 1962, p. 76. Enfin,
pour les dessins, se reporter à Hincks, 1880, p. 82, pl. 11, fig. 4-6. Les
aviculaires pédonculés de cette espèce sont typiques et la forme du zoa-
rium en éventail la fait reconnaître.
Distribution géographique. — - Méditerranée (Waters, Calvet,
Hincks, 1880). Côtes espagnoles de l’Atlantique, Afrique du Sud (Gau¬
tier, 1962, Hastings, 1943, Kluge).
Scrupocellariidae Lévinsen, 1909.
Scrupocellaria Van Beneden, 1845.
Scrupocellaria bertholetti (Audouin, 1826).
Synonymie. — Scrupcellaria bertholetti.. Jelly, 1889, p. 239. Id., Cal¬
vet, 1907, p. 376. Id. Waters, 1916, p. 5.
Origine. — Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°25'30" O, 70 m, sur
vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : quelques débris de
colonie de 2/4 mm de long.
Description. — Voir celle de Calvet, 1907, p. 376, qui est encore
la meilleure.
Observation. — Détermination faite par Miss P. Cook.
Distribution géographique. — Méditerranée, mer Rouge (Calvet,
1907). Madère, îles du cap Vert (Calvet, Waters, 1916).
Scrupocellaria reptans (Linné, 1758).
Synonymie. — Sertularia reptans. Linné, 1758, p. 815. Scrupocellaria
reptans. Jelly, 1889, p. 240. Id., Gautier, 1962, p. 88.
Origine. — St. 23/1, 16-4-64, 15 m : deux échantillons de 8 mm.
Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°25'30" O, 70 m, sur vase, sable, coquilles
mortes, nombreuses gorgones : une colonie bien étalée avec quelques
débris d’autres colonies enchevêtrés dans les vibraculaires, diamètre de
cette colonie : 15 mm.
— 385
Description. — Gautier en donne une fort complète dans sa thèse
de 1962, p. 88. Pour l’iconographie se reporter à Hincks, 1880, p. 52,
pl. 7, fîg. 1-7. Il est à remarquer que les zoécies des échantillons récoltés
ont leur scutum (= fornix) très régulièrement ramifié, la partie supé¬
rieure comporte 3 lobes et la partie inférieure 4 lobes. Les épines orales
et les vibraculaires dorsaux sont particulièrement développés et robustes.
Distribution géographique. — Méditerranée (nombreux auteurs).
Açores, Madère, Atlantique tempéré (Gautier, 1962). Maroc (Canu et
Bassler, 1924).
Escharellidae Levinsen, 1909.
Cleidochasma Harmer, 1957.
Cleidochasma oranense (Waters, 1918).
Synonymie. — Lepralia oranensis. Waters, 1918, p. 101, pl. 12, fîg. 11-
13. Cleidochasma oranense. Cook, 1964 a, p. 17, pl. 2, fîg. 3, pl. 3, fîg. 2,
fig. texte 6 A-B.
Origine. — Dragage 3, 20-3-64, 4°43'30" N, 2°46'30" O, 103 m, sur
sable, vase grise, coquilles mortes : cinq échantillons en plein dévelop¬
pement, pas d’ovicelles, aviculaires bien marqués, apertures nettes. Dra¬
gage 6, 5-10-63, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur vases, sable, coquilles
mortes, nombreuses gorgones : quatre morceaux de zoarium en bon état,
pas d’ovicelles.
Description. ■ — - La dernière en date, celle de Miss P. Cook, 1964,
p. 17, pl. 2, fig. 3 et pl. 3, fig. 2, est excellente. Les photographies de ces
planches illustrent bien ce bryozoaire des eaux chaudes.
Distribution géographique. — Conakry, Guinée (Marche-Marchad,
1953-1954), Ghana, Afrique Occidentale (P. Cook, 1964). Côtes maro¬
caines, Oran, Libéria (Canu et Bassler, 1928). N’a pas été trouvé à
Madère, ni aux îles du Cap Vert (P. Cook, 1964).
Schizomavella Canu et Bassler, 1917.
Schizomavella auriculata (Hassall, 1852).
Synonymie. — - Lepralia auriculata. Hassall, 1842, p. 412. Schizopo-
rella auriculata. Jelly, 1889, p. 222. Schizomavella auriculata. Gautier,
1962, p. 132.
Origine. — Dragage 10, 7-10-63, 5°0' N, 5°18' O, 70 m, sol très vaseux
avec sable grossier et débris de coquilles : une colonie jeune commen¬
çant à encroûter le grand foramimifère Jullienella foetida. Dragage 15,
4-4-64, 4°50' N, 5°57' O, 70 m, sol dur à algues calcaires : une belle colonie
encroûtant J. foetida.
Description. — Cette espèce, qui a été choisie par Canu et Bassler,
1917, comme espèce-type du genre Schizomavella, est fort bien décrite
— 386 —
dans Gautier, 1962, p. 122, malheureusement sans iconographie. Pour
cette dernière, voir Busk, 1854, p. 67, pl. 89, fig. 4-6.
Observation. — La détermination en a été faite par P. Cook.
Distribution géographique. — Méditerranée (Nombreux auteurs).
Atlantique tempéré et boréal, Pacifique Nord (Gautier, 1962).
Schizoporella Hincks, 1877.
Schizoporella sp. aff. Ansata Canu et Bassler not Johnston.
Synonymie. — Voir ci-dessous.
Origine. — Dragage 1, 19-3-64, 4°58'30" N, 2°41'30" O, 20 ni, fonds
très durs recouverts d’une pellicule de vase : un morceau de rocher de
25 mm recouvert en partie de ce bryozoaire en assez mauvais état.
Description. — Cette forme est très voisine de celle décrite par Canu
et Bassler et se rapproche aussi de S. longirostris Hincks, mais elle en
diffère par le type d’aviculaire. Son orifice ressemble beaucoup à celui
du genre Stylopoma mais les ovicelles sont différentes. Pour se faire une
opinion exacte, il sera nécessaire d’avoir des échantillons en meilleur
état et en plus grande quantité.
Observations. — Détermination et commentaires de Miss Patricia
Cook.
Smittinidae Levinsen, 1909.
Porella Gray, 1848.
Porella remotorostrata Canu et Bassler, 1928.
Synonymie. — Porella remotorostrata. Canu et Bassler, 1928 a, p. 44,
pl. 4, fig. 7-8 et pl. 5, fig. 1-10.
Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 3°22' O, 20 m, fonds rocheux
avec une très légère couche de vase grise : un zoarium complet avec sa
base et trois branches. St. 23/1, 1-4-64, 5°06' N, 5°18'30" O, 20 m : un
débris de zoarium de 12 mm de long. Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 5°18' O,
30 m, sur sol très vaseux, avec sable grossier et débris de coquilles : un
débris de zoarium de 5 mm de long.
Description. — Voir celle de l’auteur et les douze photographies
qu’il a faites. Aviculaire médian caractéristique placé à la base de la péris-
tomie tubulaire et très éloignés de celle-ci, signe différentiel avec P. cer-
vicornis, Pallas — bryozoaire commun — où l’aviculaire est enclavé
dans le péristome.
Observation. — Cette espèce a été déterminée par miss P. Cook.
Distribution géographique. — Côtes du Maroc et de Mauritanie
(Canu et Bassler, 1928).
— 387 —
Reteporidae Smitt, 1867.
Sertella Jullien, 1903.
Sertella beaniana (King, 1846).
Synonymie. — Retepora beaniana. King, 1846, p. 237. Id., Hincks,
1880, p. 391, pl. 53, fîg. 1-5. Id., Jelly, 1889, p. 213. Sertella beaniana.
Jullien, 1903, p. 58 et 132.
Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 30°22' O, 20 m, sur sol rocheux
avec une très légère couche de vase grise : deux débris de zoarium de
5 mm et un de 10 mm.
Description. — Hincks, 1880, p. 391, pl. 53, fig. 1-5, donne une des¬
cription complète et de bons dessins de cette espèce. Voir ci-dessous
S. couchii pour l’origine du genre Sertella.
Observation. — Détermination P. Cook.
Distribution géographique. — Régions boréales (Relcher). Médi¬
terranée. Afrique de l’Ouest.
Sertella couchii (Hincks, 1878).
Synonymie. — Retepora couchii. Hincks, 1880, p. 395, pl. 53, fîg. 6-11.
Id., Jelly, 1889, p. 213. Id., Canu et Rassler, 1930, p. 57, pl. 7, fig. 13-15.
Sertella couchii. Gautier, 1962, p. 227.
Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 30°22' O, 20 m, sur sol rocheux
avec une très légère couche de vase grise : un morceau de « coupelle » de
zoarium de 30 mm avec longs rostres labiaux et nombreuses ovicelles.
Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur fonds de vase, sable,
coquilles mortes, nombreuses gorgones : plusieurs petits débris de zoa¬
rium de 4 à 15 mm.
Description. — ■ Celle de Gautier, 1962, p. 227, est nette et précise
mais elle n’est pas illustrée. On peut consulter avec fruit celle de Hincks,
1880, pl. 53, fig. 6-11. Canu et Rassler, 1930, p. 57, estiment que le
plus beau dessin de cette espèce est celui de Manzoni, 1870. Ce rété-
pore est facile à déterminer à cause de son aspect épineux, de son rostre
et de ses nombreuses ovicelles, ornées, en avant, d’une longue fissure
longitudinale. A noter que le genre Sertella Juillien, 1903, n’est qu’un sous-
ordre du genre Retepora Imperator, 1599. Cette espèce est beaucoup
plus connue sous ce dernier nom de genre.
Distribution géographique. — ■ Atlantique oriental tempéré des côtes
sud de l’Angleterre iusqu’à Madère et au Maroc, Méditerranée (Gau¬
tier, 1962).
— 388 —
Adeonidae Hincks, 1887.
Metrarabdotos Canu, 1914.
Metrarabdotos unguiculatum Canu et Bassler, 1928.
Synonymie. — Metrarabdotos unguiculatum Canu et Bassler, 1928 b,
p. 25, pl. 8, fig. 9.
Origine. — Dragage 6, 23-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur
vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : un petit échantillon
de 5 X 5 mm en excellent état et un zoarium de 20 mm de long très
caractéristique.
Description. — La plus récente et la meilleure est celle de Buge,
1963, p. 181, fig. 23-24.
Observation. — Détermination de P. Cook.
Distribution géographique. — Golfe du Mexique (Buge, 1963).
Celleporidae Busk, 1852.
Celleporaria Lamouroux, 1821.
Celleporaria aperta (Hincks, 1882).
Synonymie. — Schizoporelle aperta. Hincks, 1882, t. IX, p. 126, pl. 5,
fig. 3. Id., Jelly, 1889, p. 221. Celleporaria aperta. Harmer, 1957, p. 673,
pl. 42, fig. 11-13, texte, fig. 56.
Origine. — - Dragage 4, 4-4-64, 4°52'30" N, 5o37'30" O, 40 m, sur sol
dur à algues calcaires : un spécimen de 35 mm de long dont la plupart
des épines orales ont été détruites par abrasion.
Description. — - Description et dessin : voir ci-dessus. Le zoarium
récolté dans ce dragage est vieux et ses caractéristiques ne sont pas nettes,
néanmoins on peut l’identifier.
Observation. — Déterminé par Miss P. Cook.
Distribution géographique. ■ — Macassar, Suez (Hasting, 1927).
Philippines (Canu et Bassler, 1929). Iles du Cap Vert (Waters, 1918).
Hippoporidra Canu et Bassler, 1927.
Hippoporidra picardi Gautier, 1962.
Synonymie. — Hippoporidra picardi. Gautier, 1962, p. 254, texte,
fig. 2. Id., Cook, 1964, p. 31, texte, fig. 7 D et 8 E-F.
Origine. — Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, fonds
de vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : un bras cassé
de 22 mm d’une colonie.
— 389 —
Description. — Voir celle de Gautier, 1962, p. 254, et celle de Cook,
1964, p. 31, fig.-texte 7 D et 8 E-F. A noter le petit sinus de l’orifice,
le grand ariculaire de remplacement et la vaste et retombante zoécie.
Observation. — La détermination de cette espèce et les commen¬
taires ci-dessus sont de Miss P. Cook.
Distribution géographique. — Iles du Cap Vert, Mauritanie, Gorée
(Marche-Marchad) Cap de Bonne-Espérance (Br. Mus.) Mer Égée
(Gautier, 1962).
llippoporidra senegambiensis (Carter, 1882).
Synonymie. • — ■ Cellepora senegambiensis. Carter, 1882, p. 416, pl. 16,
fig. 1 A-V. Lepralia senegambiensis. Jellv, 1889, p. 126. llippoporidra
senegambiensis. Cook, 1964 a, p. 29, pl. 3, fig. 3-4 et fig.-texte 7 B-C, 8 A-D.
Origine. - — Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 5°18' O, 30 m, fonds très
vaseux, avec sable grossier et débris de coquilles : un zoarium complet
encroûtant une coquille habitée par un pagure. Dragage 14, 4-4-64,
4°52'30" N, 5°57'30" O, 40 m, fonds durs à algues calcaires : une belle
colonie encroûtant une coquille de gastéropode.
Description. — Excellente description et belles photographies dans
Cook, 1964, p. 29, pl. 3, fig. 3-4 et fig.-texte 7 B-C et 8 A-D. Les exem¬
plaires examinés ici sont caractéristiques. Comme le dit Miss Cook, ce
bryozoaire encroûte généralement la coquille de Turritella annulata
Kiener, habitée par le pagure Diogenes ovatus. Il semble bien que ce soit
le cas ici.
Distribution géographique. — Côte occidentale d’Afrique, Sénégal,
Angola (Cook, 1964). Conakry, Gorée (Marche-Marchad, 1954). N’a pas
été trouvé à Madère, ni aux Canaries, ni aux îles du Cap Vert (Cook,
1964).
Turbicellepora Ryland, 1963.
Turbicellepora coronopus (Wood, 1844).
Synonymie. • — Cellepora coronopus. Wood, 1844, p. 18. Id., Jelly,
1889, p. 48. Schismopora coronopus. Gautier, 1962, p. 260. Turbicellepora
coronopus. Ryland, 1963, p. 34.
Origine. — Dragage 18, 6-4-64, 4°35' N, 6°29' O, 20 m, fonds très
durs : cinq morceaux de zoarium de 5, 7, 12, 16, 19 mm de long. St. 20/5,
7-4-64, 4°22' N, 5°05'30" O, 70 m : un zoarium encroûtant la moitié d’un
débris de rocher de 25 X 35 mm. St. 26/6, 22-3-64, 5°00' N, 3°23'30" O,
100 m : une colonie encroûtant un petit pagure. Dragage 2, 19-3-64,
4°57' N, 2°42' O, 40 m, sur sol très vaseux : six échantillons d’environ
un cm chacun.
Description. — Voir celle de Ryland, 1963, p. 34, pour le genre, et
celle de Gautier, 1962, p. 260 pour l’espèce.
390
Observation. — La détermination de cet échantillon a été faite au
British Muséum par Miss P. Cook.
Distribution géographique. — Méditerranée, Atlantique tempéré
boréal oriental (Gautier, 1962).
Catenicellidae Busk, 1852.
Vittaticella Maplestone, 1900.
Vittaticella uberrima Harmer, 1957.
Synonymie. — Vittaticella elegans. Hastings, 1932, p. 448. Vittati¬
cella uberrima. Harmer, 1957, p. 772, pl. L, fig. 4-5-15.
Origine. - — Dragage au large d’Abidjan, 9-10-63, 50/55 mm : quelques
rares échantillons de quelques mm, en bon état.
Description. — Il y a lieu de voir la description de Hastings, 1932,
p. 448, qui donne les origines de cette espèce, et celle de Harmer, 1957,
p. 772, pl. 50, fig. 4-5-15, qui est excellente et qui complète la précé¬
dente. Préparations faites et colorées au Zielh.
Observation. — Détermination effectuée par Miss P. Cook, du
B. Muséum.
Distribution géographique. — • Java, Célèbes, Nouvelles-Guinée, Cey-
lan, Madère (Harmer, 1957).
CYCLOSTOMES Busk, 1952.
Horneridae Gregory, 1899.
H ornera Lamouroux, 1821.
Hornera lichenoides (Linné, 1758).
Synonymie. — Millepora lichenoides, Linné, 1758, p. 791. Hornera
lichenoides. Hincks, 1880, p. 468, pl. 67, fig. 1-5. Id., Jelly, 1889, p. 114.
Origine. — Dragage 7, 22-3-64, 200 m, en face d’Abidjan, début du
« Trou sans fond », sur sol très vaseux, avec gros blocs, graviers, un peu
de sable et nombreux débris de coquilles mortes : deux débris de zoa-
rium, l’un de 30 mm l’autre de 10 mm.
Description. — • Bryozoaire commun bien décrit et dessiné par Hincks,
1880, p. 468, pl. 67, fig. 1-5.
Distribution géographique. — Région arctique, golfe du Saint-Lau¬
rent, République Argentine, Port-Philippe en Australie (Calvet). Océan
Atlantique en général (Hincks).
Laboratoire de Malacologie
du Muséum National d' Histoire Naturelle.
391
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L’ensemble est paru sous le même titre au Geoll. nat. Hist. Survey. Canada,.
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N. H., 13, pp. 10-21.
ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Professeur Lionel Balout est nommé Assesseur au Directeur pour
l’année 1965 (Arrêté ministériel du 14-1-1965).
M. le Professeur Jean-Pierre Lehman est délégué dans les fonctions d’ As¬
sesseur au Directeur pour l’année 1965 (A. m. du 4-II-1965).
Mlle Marie-Louise Priou est nommée sous-Directeur de laboratoire au Labo¬
ratoire Maritime du Muséum à Dinard, à compter du 1er avril 1964 (A. m. du
25-1-1965).
M. Jean-Marie Démangé est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire
de Zoologie des Arthropodes, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 25-i-
1965).
M. Charles Roux est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire de3
Pèches Outre-Mer, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 4-II-1965).
M. Jean Prévost est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire de
Zoologie des Mammifères et des Oiseaux, à compter du 1er janvier 1965 (A. m.
du 4-II-1965).
MM. G. Aymonin, Y. Fontaine, B. Salvat et P. Viette sont nommés
Maîtres-assistants, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 4-H-1965).
M. Christian Erard est nommé Assistant stagiaire au Centre de Recherches
sur les Migrations des Mammifères et des Oiseaux, à compter du 1er novembre
1964 (A. m. du 4-II-1965).
Mme Huguette Genest est nommée Assistante stagiaire à la chaire de Zoo¬
logie des Mammifères et des Oiseaux, à compter du 1er novembre 1964 (A. m.
du 7-1-1965).
Mile Marie Le Grand est nommée Assistante stagiaire à la chaire de Pré¬
histoire, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 4-H-1965).
Mlle Elisabeth Bertrand est nommée Assistante stagiaire à la chaire de
Physiologie générale, à compter du 1er janvier 1965 (A. m. du 4-H-1965).
M. Claude Monniot est nommé Maître-assistant à la chaire d’Ecologie géné¬
rale, à compter du 1er janvier 1965 (A. m. du 26-II-1965).
M. Marc André, sous-Directeur de laboratoire, est admis, pour ancienneté
d’âge et de services, à faire valoir ses droits à une pension de retraite, à compter
du 10 février 1965, et maintenu en fonctions jusqu’au 30 septembre 1965 (A. m.
du 4-xn-1965).
— 396
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
Légion d’ Honneur.
M. le Professeur Roger Heim est promu Commandeur par décret du 11 juil¬
let 1964.
Palmes Académiques.
Par décret du 2 juillet 1964,
sont promus Officiers :
M. Ambroise Pauzat, Secrétaire Général; M. Jacques Forest, sous-Direc-
teur de laboratoire, chaire de Zoologie (Arthropodes) ; M. Robert Gessain,
sous-Directeur de laboratoire au Musée de l’Homme.
sont nommés Chevaliers :
M. Jean Bldm, Chercheur, (Chaire de Cryptogamie) ; Mme Gabrielle Carayon,
Biologiste adjointe au C.N.R.S., Laboratoire d’Entomologie générale et appli¬
quée ; M. Charles Massoulle, Aide technique principal, Laboratoire de Chimie ;
M. Francis Petter, sous-Directeur de laboratoire, Chaire de Zoologie (Mam¬
mifères et Oiseaux) ; M. Bernard Saint-Guily, sous-Directeur de laboratoire,
Chaire d’Océanographie Physique ; Mrae Rosalie Suarez, Secrétaire comptable
au Musée de l’Homme.
Mérite Agricole.
Sont nommés Chevaliers,
par arrêté ministériel du 13 août 1964 :
M. Yves Plessis-Fraissart, Assistant au Laboratoire des Pêches Outre-
Mer ; M. Georges Remaudière, Chercheur au Laboratoire d’Entomologie ;
M. Louis Kratz, Aide technique, Service des Cultures ; M. Robert Molle,
Aide technique, Service des Cultures ;
par arrêté ministériel du 10 février 1965 :
M. Jean Gaborit, Aide technique principal, Service des Cultures.
Le Gérant : Jacques Forest.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLA RT. (d. 9582) - 24-9-65.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬
trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geotïroy- Saint- Hilaire, Paris, 5*
(Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62).
Prix de l’abonnement annuel :
Pour la France . . . _ . 20 F.
Pour l’Étranger . 27 F.
Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées :
1'° série i T. là 34, 1895-1928.
2e série (en cours) : T. 1 à 36, 1929-1964.
Instructions pour les auteurs.
Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en
adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant
la date de la séance.
Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul
côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬
nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ;
ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits.
Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm
X 18,5 cm; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer
directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin.
Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule
et plus de 80 pages pour l'année.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les
retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Fouest, laboratoire de Zoo¬
logie, 61, rue de Buffon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
vant.
Tirés a part.
T. es auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part do leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬
curer à leur (rais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ei-après :
25 ex. 50 ex.
2-4 pages . . . 1,70 F. 2,10 F.
6-8 pages . 2 F. 2,45 F
10-12 pages . 2,20 F. 3,55 F.
Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec
agrafes et couverture imprimée.
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état
des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de
commande joint aux épreuves, afin qu’il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et
clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires.
ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
En vente à la Ribliothèque centrale du Muséum,
36, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5e.
Annuaire du Muséum national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1939).
Archives du Muséum national d' Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans
périodicité).
Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par
an ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 27 F).
Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité).
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950,
nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de
la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité)
Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬
dicité).
PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM
En vente à l’adresse de chaque laboratoire.
Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix
variable par fascicule.
Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot,
Palais de Chaillot, Paris-16® ; depuis 1961 ; trimestriel ; abonnement, France,
24 F ; Étranger, 30 F.
Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur :
M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon,
Paris-5e ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger,
30 F.
Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre-
Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬
dicité ; échange.
Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento-
mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
ment, France, 20 F, Étranger, 30 F.
Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5® ;
depuis 1882 ; échange.
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬
nationale de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬
ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; abonnement, France,
33 F ; Étranger, 38 F.
Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubréville
et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ;
sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F.
Revue Bryologique et Lichénolo gique. Directeur : Mm® V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F.
Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie,
12, rue de Buffon, Paris 5e ; depuis 1963 ; abonnement, France, 20 F, Étran¬
ger, 24 F.
Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
61, rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F.
Etranger, 40 F.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 9582). - 24-9-1965.
2* Série, Tome 37
Numéro 3
Année 1965
Paru le 24 Décembre 1965.
SOMMAIRE
Faces
Communications :
M. Blanc et F. cTAubenton. Sur la présence de Scleropages formosus (Müller et
Schlegel 1844), Poisson de la famille des Osteoglossidae, dans les eaux douces du
Cambodge . 397
P. Fourmanoir et E. Postel. Sur une petite collection de poissons rapportés de Mada¬
gascar par M. G. Cherbonnier . 403
E. Seguy. Le Sarcophaga nigrwentris, parasite de l'Abeille domestique en Europe
occidentale (Insecte Diptère Calliphoride) . 407
H. Bertrand et C. Watts. Les premiers états des Sclerocyphon Blackb. (Col. Eubriidae). 412
P. Robaux. Thrombiidae de Lorraine (lre note) . 436
J. C. Beaucournu et Y. Robert. Description du mâle d 'Ixodes acuminatus Neu¬
mann, 1901 . 444
J. Heurtault-Rossi et J. F. Jezequel. Observations sur Feaella mirabilis Eli. (Arach¬
nide, Pseudoscorpion). Les chélicères et les pattes-mâchoires des nymphes. Descrip¬
tion de l’appareil reproducteur . 450
Sueo M. Shiino. Phylogeny of the généra within the family Bopyridae . 462
E. Fischer-Piette. Suite de l’expansion sur la côte atlantique française du Cirripède
austral Elminius modestus Darwin . 466
J. Bocquet-Védrine. Cycle du Rhizocéphale hermaphrodite Chthamalophilus delagei
J. Bocquet-Védrine, parasite externe du Cirripède Operculé Chthamalus stellatus
(Poli) . 469
H. Chevallier. Catalogue des collections du Muséum correspondant à 1’ « Histoire
naturelle des Mollusques » de Férussac ( 2e partie) . 476
J. Christiaens. Une nouvelle variété ex colore de Patella intermedia (Jeffreys) = P. de-
pressa Bean : la variété miniata . 490
G. Cherbonnier. Note sur Fusus caparti Adam et Knudsen, Mollusque Gastéropode
marin . 492
C. Thiriot-Quiévreux. Description de Spirorbis (Laeospira) pseudo-militaris n. sp.,
Polychète Spirorbinae, et de sa larve . 495
S. Deblock, A. Capron et E. R. Brygoo. Trématodes de Reptiles (Crocodiliens et Sau¬
riens) de Madagascar et de Nossi-Bé. Au sujet de sept espèces, dont trois nouvelles
des genres Plagiorchis (Mültiglandülaris) , Ommatobrephus et Cryptotropa . 503
J. Richard. Une nouvelle espèce du genre Neodiplostum Railliet, 1919 (Trematoda
Diplostomatidae), parasite d’un Cuculidé malgache . 523
A. Guttowa. Copepoda as intermediate hosts of Diphyllobothrium latum L. in euro-
pean foci of infection . 528
W. Michajlow. Les Copépodes en tant que premiers hôtes intermédiaire du genre
Triaenophorus (Cestoda, Pseudophyllidae) . 533
J. C. Quentin. Sur la présence de Nématodes Trichostrongylidae du genre Molineus
chez des Rongeurs et chez un Lémurien de la station expérimentale de La Maboké
(R.C.A.) . 539
C. Devos. Le bourgeonnement externe de l’Éponge Mycale contarenii (Martens)
(Démosponges) . 548
A. Guillaumin. Contributions à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. CXXV-CXXVII. 556
Bull. Mus. Hlst. nat., Paris, 37, n° 3, 1965, pp. 397-562.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1965. — N° 3.
468e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
6 mai 1965
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIBÉ
COMMUNICATIONS
SUR LA PRÉSENCE DE SCLEROPAGES FORMOSUS
(MÜLLER ET SCHLEGEL 1844),
POISSON DE LA FAMILLE DES OSTEOGLOSSIDAE
DANS LES EAUX DOUCES DU CAMBODGE
Par M. BLANC et F. d’AUBENTON
Le but principal de cette note est de signaler la capture de plusieurs
spécimens d’une espèce appartenant à la famille des Osteoglossidae dans
les eaux douces du Cambodge. C’est la première fois en effet que des
représentants de cette famille sont signalés en territoire cambodgien.
La famille des Osteoglossidae est une famille de Poissons Téléostéens
d’eau douce tropicale qui appartient à l’ordre des Clupéiformes et au
sous-ordre des Osteoglossoidei. Le corps, de forme allongée, plus ou
moins comprimé ventralement, est revêtu d’écailles épaisses, à structure
en mosaïque. La tête dépourvue d’écailles est recouverte d’os dermiques
très apparents. Les nageoires sont formées uniquement de rayons mous.
Les pelviennes sont en position abdominale. La dorsale et l’anale sont
très reculées vers l’arrière du corps. La caudale est arrondie. La ligne
latérale est complète. La famille doit son nom à l’existence de dents sur
la langue.
C’est une famille très ancienne, connue depuis l’Albien, mais qui
n’est plus représentée actuellement que par quatre genres dont la répar¬
tition est étroitement localisée et un peu comparable à celle des Dipneustes,
à savoir :
26
— 398 —
Arapaïma Millier 1843 et Osteoglossum Vandelli 1797, en Amérique
du Sud,
lleterotis Ehrenberg 1827, en Afrique tropicale, au nord de l’Équateur,
Scleropages Günther 1864, en Australie, Nouvelle-Guinée et Indo-
Malaisie.
Parmi les Osteoglossidae, le genre Scleropages Günther 1864 est carac¬
térisé par un corps très comprimé latéralement et possédant un bord
abdominal tranchant, par une bouche très grande (maxillaire très long)
et en position oblique, par la présence d’une paire de barbillons à la
mâchoire inférieure, et par le fait que la dorsale, nettement plus courte
que l’anale, est opposée seulement à la partie postérieure de celle-ci.
Les pectorales sont généralement bien développées et les pelviennes
assez petites.
Le genre Scleropages est représenté actuellement dans le monde par
deux espèces : Scleropages leichardti Günther 1864 et Scleropages formosus
(Müller et Schlegel 1844). Ces deux espèces se distinguent facilement l’une
de l’autre par le nombre d’écailles de la ligne latérale (35/36 pour S. lei¬
chardti et 22/23 pour S. formosus) et par le nombre d’écailles en rangées
transversales (3-3 1/2 pour S. leichardti et 2-2 1/2 pour S. formosus).
De plus, l’extrémité distale de la nageoire pelvienne atteint l’origine de
la nageoire anale chez S. formosus, tandis que chez S. leichardti l’origine
de la nageoire anale est séparée de l’extrémité distale de la nageoire
pelvienne par un espace approximativement égal à quatre écailles. Enfin
la coloration est assez différente, puisque S. formosus est un poisson
très sombre, alors que pour S. leichardti Castelnau en 1876 écrit : « Le
Poisson est très beau, d’un éclat argenté très vif, avec une ou deux petites
taches, d’un rouge-orange sur chaque écaille ; l’œil est d’un rouge très
vif. »
Scleropages leichardti a été signalé uniquement dans plusieurs rivières
côtières du Queensland (province nord-est de l’Australie) par A. Günther
(1864) et dans la Digul River (rivière située dans la partie sud de l’ Ile
de Nouvelle-Guinée) par M. Weber (1910). Les collections du Muséum
en possèdent un exemplaire (n° A. 9210) envoyé du Queensland par
F. de Castelnau en 1876 1.
Scleropages formosus a été longtemps connu seulement de Sumatra,
de Banka et de Bornéo (A. Günther, 1868 — C.M.L. Popta, 1906 —
M. Weber et L.F. de Beaufort, 1913). Puis il fut signalé en Malaisie,
à Bukit Merah dans le district de Perak et à Tasek Bera (N. Smedley,
1931 — G. S. Myers, 1932). A la même époque, il fut découvert par un
boy-scout dans la région de Krat, sud-est de la Thaïlande (H. M. Smith,
1931). Enfin, J. Pellegrin en découvrit un spécimen, sec, dans le matériel
rapporté par la Mission Citroën (Croisière Jaune) ; cet exemplaire avait
été capturé dans le Song-Lagna, affluent de la rivière de Saigon, à 150 km
au nord-est de cette ville, au pied du Nui-Ong, dans le district de Phan-
1. F. de Castelnau croyant qu’il s’agissait d’une espèce nouvelle l’avait baptisé Osteo¬
glossum güntheri en l’honneur de Günther. L’exemplaire A. 9210 en est l’holotype (voir
F. de Castelnau, 1876).
401 —
Thiet, près de l’ancienne frontière séparant à l’époque le sud de l’Annam
et la Cochinchine (J. Pellegrin, 1933) ; il figure actuellement dans les
collections du Muséum sous le n° 35-253.
Cinq exemplaires de Scleropages ont été récoltés récemment au Cam¬
bodge par l’un de nous. Ils appartiennent tous les quatre à l’espèce
S. formosus (Müller et Schlegel 1844). Tous ont été récoltés dans les
fleuves côtiers appartenant au versant ouest du Massif des Cardamomes.
63-30 — 1 exemplaire — Rivière de Sré-Umbel, au km 131 (route
de Sihanoukville), le 15-7-62.
L. T. : 538 mm — L. st. : 465 mm.
65-285 — 1 exemplaire — - Rivière de Kampôt, au km 25 (chutes de
Kamtay), le 10-1-62.
L. T. : 387 mm — L. st. : 320 mm (exemplaire représenté sur
la fig. 1).
65-290 et 65-291 — - 2 exemplaires — - Rivière de Kampôt, au km 25
(chutes de Kamtay), le 29-4-62.
L. T. : 380 mm et 365 mm — L. st. : 305 mm et 295 mm.
65-322 — • 1 exemplaire — Rivière de Kampôt, au km 25 (chutes de
Kamtay), le 5-7-64.
L. T. : 666 mm — L. st. : 565 mm.
Aucun exemplaire n’a jamais été rencontré dans le bassin du Mékong.
La distribution géographique des deux espèces du genre Scleropages
(fig. 2) est bien différente ; les aires de répartition ne se recoupent pas.
Mais il est intéressant de remarquer que, quelle que soit l’espèce, il s’agit
toujours de points situés à faible distance des côtes. De plus, les points
de capture du S. leichardti sont tous situés au sud de l’équateur, alors que
ceux de S. formosus sont situés dans les deux hémisphères, de part et
d’autre de l’équateur. Enfin, il semble que S. leichardti puisse s’écarter
davantage de l’équateur, puisqu’il a été rencontré jusqu’aux environs
du 25e degré de latitude sud, alors que S. formosus ne semble pas dépasser
le 12e degré de latitude nord.
Laboratoire de Zoologie
(Reptiles et Poissons) du Muséum .
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 403-406.
SUR UNE PETITE COLLECTION DE POISSONS
RAPPORTÉE DE MADAGASCAR
PAR M. G. CHERBONNIER
Par P. Fourmanoir et E. Poster.
M. G. Cherbonnieh a rapporté d’un séjour fait à Madagascar en i960
une petite collection de poissons qu’il a remise au professeur Guibé,
lequel nous a demandé de vouloir bien l’examiner. C’est donc à l’un et
à l’autre de ces naturalistes que s’adressent conjointement nos remer¬
ciements.
La collection de M. Cherbonnier est précieuse à plus d’un titre. D’abord
parce qu’elle est originaire de deux points précis situés dans une région
bien limitée : l’îlot de Tany Ively et la plage d’ Ambatoloaka en Baie de
Nosy Ré 1 : ensuite parce que le matériel eolleeté provient de récoltes réa¬
lisées suivant des méthodes rarement employées (faubertage) ou de milieux
rarement prospectés (cuvettes, grottes) par les ichthyologues ; enfin parce
que les spécimens conservés ont été soigneusement classés et référenciés.
f.,a collection de M. Cherbonnier, qui compte plus de soixante pois¬
sons, tient entièrement dans un bocal de deux litres. C’est assez dire qu’elle
comporte uniquement des individus de faible encombrement, formes
adultes d’espèces de petite taille, formes jeunes d’espèces de taille moyenne.
Son inventaire s’établit comme suit 2 :
Ordre des Tf.traodontiformf.s.
Famille des Canthigasterid ae.
1) Canthigaster margaritatus (Rüpp.), 1 ex. de 2,5 cm, AK, zone détri¬
tique.
Ordre des Gypriniformes.
Famille des Pi.otosidae.
2) Plotosus anguillaris (Lac.), une cinquantaine d’exemplaires de 2 à
3 cm. (très jeunes), AK, herbier littoral.
1. Dans l’énumération des espèces Tany Kely sera noté TK et Ambatoloaka AK. Les
tailles seront exprimées en longueur standard (Standard length).
2. Classification adoptée : Bertin et Arambourg in Grasse 1958.
404
Ordre des Anguilliformes.
Famille des Mdkaenidae.
3) Anarchias fuscus Smith, 1 ex. de 12,9 cm., AK, zone détritique.
Ordre des Perciformes.
Famille des Serranidae.
4) Dules taeniurus (Cuvier), 6 ex. de 5,5 à 8 cm. (jeunes), TIv, profondeur
8 m.
Famille des Lutjanidae.
5) Lutjanus fulviflamma (Forsk.), AK, herbier littoral.
Famille des Pomacentridae.
6) Abudefduf cingulum Klunz., 2 ex. de 3,2 et 5 cm., TK, cuvette lit¬
torale.
7) Abudefduf saxatilis (Linné), 2 ex. de 5,4 cm., TK, cuvette littorale.
8) Abudefduf zonatus (Cuvier), 2 ex. de 7,2 cm., TK, cuvette littorale.
Famille des Labridae.
9) Thalassorna purpureum (Forsk.), 1 ex. de 6,4 cm .(jeune), TK, cuvette
littorale.
Famille des Blenniidae.
10) Ilalmablennius flaviumbrinus (Rüpp.), 2 ex. de 5 et 5,5 cm., TK,
cuvette littorale.
11) Croaltus bi.filum (Gnthr), 1 ex. de 3,6 cm., AK, grotte.
12) Lophaltiais kirki. (Gnthr), 2 ex. de 3,7 et 4,5 cm. (jeunes), TK, grotte.
Famille des Eleotridae.
13) Coryogalops anomalus Smith, 1 ex. de 2 cm., TK, blocs coralliens
en décomposition.
14) Eviota nebulosa Smith, 1 ex. de 1,1 cm., AK, zone détritique.
15) Eviota distigma Jord. et Seale, 2 ex. de 1,3 cm., TK, profondeur
8 m.
Famille des Gobiidae.
16) Gobiodon rivulatus (Rüpp.), 1 ex. de 2,3 cm. (jeune), AK, zone détri¬
tique.
— 405 —
17) Paragobiodon echinocephalus (Riipp.), 1 ex. de 1,5 cm., TK, zone
détritique.
Famille des Synancejidae.
18) Caracanthus unipinnus (Gray), 1 ex. de 1,8 cm., AK, zone détritique.
Sur les 18 espèces précédentes, 5 sont nouvelles pour Madagascar :
Croaltus bifilum, Lophalticus kirki, Coryogalops anomalus , E viola nebulosa
et Eviota distigma.
Croaltus bifilum n’était connu jusqu’à maintenant que de la côte orien¬
tale africaine, au Sud d’Inhaca (Mozambique) et au Nord de Malindi
(Kenya) avec coupure inexpliquée entre ces deux stations (Smith 1959).
Sa présence à Nosy Bé sur l’autre rive du Canal de Mozambique introduit
une localisation intermédiaire sans pour autant résoudre le problème de
sa répartition.
Lophalticus kirki avait été signalé sur toute la côte orientale africaine
au Nord de 17° S. et dans la plupart des îles qui en dépendent. Sa décou¬
verte à Madagascar n’est donc pas étonnante.
Coryogalops anomalus n’avait encore été rencontré qu’en trois points :
Ibo (Mozambique), Zanzibar et Shimoni (Kenya). On le voit ici, comme
Croaltus bifilum, franchir le Canal de Mozambique et étendre vers l’Est
sa zone de dispersion.
Eviota nebulosa aussi rarement notée que Coryogalops anomalus trouve
à Nosy Bé une position centrale par rapport à celles, Mozambique et
Seychelles, où on l’avait antérieurement observée (Smith, 1958).
Le cas d’ Eviota distigma est plus complexe. E. distigma apparaît assez
différent d’£. stigmapteron décrit par Smith en 1958 pour qu’aucune
confusion ne soit à craindre entre les deux espèces. Cette remarque prend
un relief considérable quand on constate que la seconde est connue du
Mozambique, d’Aldabra et des Seychelles alors que Faire de répartition
de la première est centrée sur la région nippo-malaise. Bien plus, les pois¬
sons rapportés par M. Cherbonnier se rapprochent par la netteté de
leur tache nucale de la forme japonaise E. abax telle qu’elle est figurée
chez Jordan, Tanaka et Snyder (1913, p. 338), forme considérée par
la grosse majorité des auteurs comme une variété géographique d’£. dis¬
tigma. Sans vouloir et sans pouvoir sur d’aussi faibles indices remettre
en cause les données du problème évoqué, il est curieux de souligner la
ressemblance des spécimens malgaches et japonais.
Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-JMer
et laboratoire des Pêches Outre-Mer du Muséum.
406 —
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 407-411.
LE SARCOPHAGA NIGRIYENTRIS
PARASITE DE L'ABEILLE DOMESTIQUE
EN EUROPE OCCIDENTALE
( Insecte Diptère Calliphoride )
Par E. Sf.guy.
Introduction. — L’Abeille domestique ( Apis mellifica L.) peut être
attaquée par de nombreux organismes plus ou moins pathogènes. Leur
liste en a été donnée plusieurs fois. Parmi les Articulés parasites on
trouve quelques Insectes, particulièrement des Diptères dont l’évolution
larvaire peut être exogène ou endogène. Les premiers comprennent les
Milichiides et les Braulides dont les imagos, commensaux cleptoxènes,
sont plus ou moins étroitement accrochés à l’hôte. Les actions dolosives
de ces moucherons, sans être négligeables, ne sont jamais très graves.
Les seconds comprennent des Diptères dont l’évolution larvaire peut
s’effectuer normalement ou occasionnellement à l’intérieur du corps de
l’Abeille. Parmi ceux-ci on peut citer les Phorides ubiquistes dont les
larves, habituellement saprophages, sont occasionnellement parasites et
les Calliphorides larvipares, normalement parasites. Les actions larvaires
de ces deux groupes d’insectes Diptères, ordinairement sévères, sont
toujours funestes à l’hôte.
Les Calliphorides appartiennent aux genres Myiapis, Senotainia et
Sarcophaga. Le parasitisme des Myiapis et des Senotainia est connu
depuis quelques années ; il a fait l’objet de plusieurs travaux. Celui des
Sarcophaga a été décelé récemment par M. le Prof. J. Guilhon. Il ne
concerne actuellement qu’une espèce : le S. mgrivenlris.
Le Sarcophaga nigriventris Meigen paraît avoir la même répartition
géographique que le Senotainia tricuspis jusqu’à présent seul responsable
connu de l’apimyiase qui affecte plus ou moins gravement les abeilles
des régions paléarctiques. Il est très probable que les larves des deux
espèces, Sarcophaga et Senotainia ont été confondues. Elles ont le même
comportement et, en gros, la même forme. Cependant le S. nigriventris
paraît moins répandu et moins actif. M. Guilhon a cependant trouvé
plusieurs fois sa larve dans le thorax d’abeilles provenant des environs
de Laon (Aisne). Ses recherches assidues ont permis de reconnaître la
larve à ses différents âges et d’identifier l’imago avec certitude. Une larve
semblable à celles trouvées par M. Guilhon a été signalée dans le Lyon¬
nais par M. Angelloz-Nicoud en 1930 mais, faute de documents, n’a
408 —
pu être identifiée au moment de sa trouvaille. M. le Dr M. Mathis a éga¬
lement observé le S. nigriventris dans divers ruchers de Tunisie.
Récemment un apiculteur m’a apporté des Abeilles malades prove¬
nant de la région du Gâtinais. Un sujet a fourni une larve au deuxième
âge exactement semblable à celles déjà connues par les recherches de
M. le Prof. J. Guilhon.
Caractères du Sarcophaga nigriventris. — Cette espèce a été
décrite par J. W. Meigen en 1818. C’est une Mouche grise, à corps ovalaire,
longue de 5 à 8 mm, qui peut se reconnaître aux caractères suivants.
Fig. 1. — Organisation du Sarcophaga nigriventris Meigen. — a-d, larve au 2e âge. — a, arma¬
ture buccale ; b, dents du masque facial ; c, épines de la face ventrale des segments abdo¬
minaux ; d, stigmate postérieur gauche. — e-f , larve au 3e âge. — e , armature buccale ;
/, épines de la face ventrale des bourrelets locomoteurs abdominaux. — g-h, imago mâle.
— g, profil de l’appareil copulateur sec (extrait d’un individu desséché) ; h, sternite
prégénital.
Espace interoculaire légèrement moins large que l'œil vu de face. Bande
médiane frontale subégale à l’orbite. Soies verticales externes aussi déve¬
loppées que les ocellaires. Quatre ou cinq soies génales aussi robustes que
les orbitales. Cils postoculaires chétiformes disposés en trois rangées
régulières. Antennes : troisième article une fois ou une fois et demie aussi
long que le deuxième ; chète antennaire à cils courts ou très courts. Une
ou deux paires d’acrosticales présuturales, préscutellaires nulles. Trois
soies dorsocentrales rétrosuturales. Scutellaires apicales fortes, dressées
et croisées. Fémur I avec de fortes soies internes. Aile : 3e et 5e sections
costales subégales ; épine costale très développée ; première nervure Ion-
— 409 —
gitudinale dénudée. Sternite prégénital avec 3-4 longues soies apicales ;
pas de brosse. Deuxième segment génital noir. Forceps peu courbé.
Le Sarcophaga nigriventris appartient au même groupe que le S. ros-
trala. Il en diffère surtout par la conformation de l’appareil copulateur.
La femelle du S. nigriventris est difficile à distinguer de celles des espèces
voisines qui présentent également un chète antennaire muni de cils courts
et des soies génales très développées. Comme d’autres cette femelle porte
une paire de macrochètes marginaux dressés sur le troisième tergite abdo¬
minal. Les cerques sont petits et mous. Les spermathèques subsphériques
ont leur partie libre cerclée par un étroit épaississement circulaire. Si les
caractères de morphologie externes sont défaillants, la femelle gravide
pourra toujours être identifiée au moyen des larves extraites de l’abdomen
par les méthodes courantes.
Répartition et périodes d’apparition des imagos. ■ — Le Sarco¬
phaga nigriventris est un Diptère errant, terricole et larvipare. La femelle
■se rencontre dès les premiers jours du printemps, sur les petites herbes,
dans les endroits abrités ; le mâle, plus tardif, recherche les fleurs en
■ombelles des lieux ensoleillés. Les mouches des deux sexes volent avec
vivacité, pendant les journées chaudes, durant la période qui s’étend
-depuis juin jusqu’à septembre.
Sans être très commun, le Sarcophaga nigriventris est répandu dans
toute l’Europe, du Danemark à l’Espagne et à l’Italie. Dans les régions
alpines il monte au delà de 2000 m. 11 paraît plus commun en Afrique
mineure. Il est chassé activement par V Oxyhelus minor Lep. (Grandi).
La ponte et les premiers états. - — On sait que les Sarcophagines
sont larvipares. Ordinairement les femelles pondent entre une dizaine
•et plusieurs centaines de petites larves au premier âge, émises en une ou
plusieurs fois. Ces larves néonates sont agiles et errantes. Par exception
la femelle du Sarcophaga nigriventris ne porte au maximum que deux
à quatre larves prêtes à la ponte. Ce sont de « grandes » larves (2,8 mm)
ayant atteint le deuxième âge. Ces larves ont effectué leur développement
à l’intérieur, de l’utérus où au premier âge, elles se nourrissent de la
sécrétion particulière fournie par les glandes annexes tubuleuses ramifiées.
Cette particularité a été observée chez certains Muscides et Tachinides.
Au moment de la ponte la femelle du S. nigriventris recherche un hôte
■convenable (Mollusque, Insecte, peut-être un Oligochète) sur lequel elle
■dépose une ou deux larves agiles. Celles-ci pénètrent à l’intérieur du corps
■de l’hôte en choisissant sur le tégument un orifice naturel ou un endroit
de moindre résistance. Sur les Coléoptères elles s’insinuent sous les élytres
et perforent le tégument dorsal de l’abdomen ou se glissent dans un
stigmate.
Les larves. — Le larve au deuxième âge du Sarcophaga nigriventris
est munie d’une armature buccale grêle ; le masque facial est formé par
des rides spinuleuses épaisses ; les organes sensoriels pseudocéphaliques
sont du type muscidien ; la région ventrale des segments thoraciques et
410 —
abdominaux porte des bandes épineuses saillantes ; les stigmates posté¬
rieurs biforés sont pédonculés.
Installée dans le corps de l’hôte cette larve poursuit son développement
avec un régime plasmophage. Elle ménage les organes vitaux de son hôte
et passe plus ou moins rapidement au troisième âge. A ce stade la peau
s’épaissit, l’armature buccale s’élargit et se renforce comme les rides
faciales ; les bandes spinuleuses somatiques sont plus marquées et les
stigmates postérieurs triforés réduisent leur pédoncule qui devient une
chambre stigmatique.
C’est au troisième âge que la larve du Sarcophage nigriventris montre
le plus d’activité. Elle devient brusquement créophage puis sarcophage.
Elle détruit les organes de relation de son hôte et provoque ainsi des
symptômes comparables à ceux de l’apimyiase produite par les Seno-
tainia. Les gros insectes ( Procrustes ou Schistocerca ) ne paraissent pas
trop souffrir de la présence du parasite. Ils peuvent même survivre aux
attaques d’une larve qui achève son évolution à l’intérieur du corps nour¬
ricier où elle abandonne ses exuvies. Dans ce cas il est probable que le
parasite a vécu aux dépens du corps graisseux sans attaquer aucun organe
important. Il n’en est pas de même pour les petits insectes dont le parasite
provoque rapidement la paralysie et la mort. Les Mollusques attaqués
sont ordinairement des individus blessés ou malades ; la larve du Sarco-
phagide se comporte ici comme celle des Phorides ubiquistes ; elle tue
son hôte et achève son développement dans le cadavre dont elle pro¬
voque la liquéfaction.
Les Hôtes. — Le Sarcophaga nigriventris a été signalé :
chez des Mollusques :
Theba cantiana Montagu (Giard).
Eohania vermiculata Mont. (Harant).
Hélix aspersa L. (Séguy).
chez des Insectes :
Orthoptères : Schistocerca gregaria Forskâl (Le Cerf ap. Séguy).
Coléoptères : Procrustes coriaceus L. (Lundbeck).
Carahus violaceus L. (Maneval).
Necrophorus humator F. (Audcent ap. v. Emden).
Blaps mucronata Latr. (Audcent, id.).
Hyménoptères : Apis mellifica L. (Guilhon).
Chez l’Abeille l’infestation se produit comme chez les autres Insectes.
La mouche poursuit une abeille moins agile que les autres et dépose sur
le corps de celle-ci une larvule active. La mouche opère à l’air libre, mais
peut également s’introduire dans la ruche où elle trouvera des hôtes en
abondance. La jeune larve pénètre immédiatement dans le corps de sa
victime en choisissant, comme porte d’entrée, un stigmate ou une membrane
— 411 —
intersegmentaire qu’elle perfore. Suivant la place de l’effraction, la lar-
vule s’installe dans le thorax ou l’abdomen, où elle détruit rapidement
les muscles, les nerfs ou les trachées. Ces destructions amènent les désordres
graves qui provoquent le vertige ou la paralysie, symptômes de l’api-
myiase. La mort survient rapidement. La larve du Sarcophaga achève
son évolution dans la dépouille de l’hôte. Elle en sortira au dernier moment,
juste pour se transformer en pupe dans le milieu sous-jacent.
La pupe f.t l’éclosion de l’imago. — La pupe du Sarcophaga nigri¬
ventris présente extérieurement les mêmes caractères que celles des Mus-
cides. C’est un petit barillet de 5-ü mm de long et de 2.4-3 mm de large.
Le tégument, assez mince et fragile, de couleur brun-orange, présente
des cercles formés de spinules microscopiques, vestiges de l’armature des
bourrelets locomoteurs de la larve. L’état pupal persiste pendant une
période variable suivant la saison et qui peut s’étendre de huit jours à
deux mois. La pupe craint l’humidité.
Dans la région paléarctique le Sarcophaga nigriventris passe l’hiver
à l’état de pupe, en diapause crymophile. Dans ce cas l’éclosion de l’imago
a lieu en avril-mai, pendant une journée chaude. En été l’éclosion demande
8-15 jours. Suivant les conditions climatiques, le S. nigriventris présente
deux ou trois générations annuelles.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 412-435.
LES PREMIERS ÉTATS DES SCLEROCYPHON
BLACKB.
( Col. Eubriidae )
Par H. Bertrand et C. Watts.
Dans le fascicule 58 du Catalogue Junk, dû à Pic (1914) sont considérés
comme constituant des familles distinctes ; d’une part les Helodidae
(Cyphonidae), divisés en Helodinae et Ptilodactylinae, et d’autre part
Dascillidae, répartis en quatre sous-familles : Artematopinae, Dascilli-
nae, Eubriinae et Platydascillinae.
Depuis cette époque, la classification de ces groupes d’insectes a subi
pas mal de bouleversements, particulièrement en ce qui concerne les
Eubriinae.
En effet, Bôving et Craighead (1931) placent le genre Eubrianax
Kiesenweter — rangé dans les Eubriinae — dans une sous-famille des
Eubrianacinae, partie elle-même des Psephenidae, aux côtés des Psephe-
ninae, sous-famille des Dryopidae d’après le Catalogue Junk (Zaitzev,
1910), et aujourd’hui les Helodidae sont réduits aux seuls Helodinae.
Plus tard, Hinton (1939) ajoute aux Psephenidae une troisième sous-
famille, les Psephenoidinae en rangeant dans cette dernière les Psephe-
noides, insectes considérés par Bôving et Craighead ( loc . cit.) comme
des Dryopidae.
Et, plus récemment encore, en 1955, le même auteur incorpore les
Eubriinae de Pic — amputés, bien entendu, des Eubrianax - — aux Pse¬
phenidae.
Il convient d’ajouter que d’autres entomologistes n’adoptent pas cette
manière de voir, et c’est ainsi que Bradley (1947), Paulian (1951),
Brues, Melander et Carpenter (1954) considèrent les Eubriinae comme
méritant de constituer une famille propre.
On attache aujourd’hui à juste titre une importance particulière à la
morphologie des premiers états pour l’établissement d’une systématique
naturelle et à ce propos il convient de reconnaître que, tenant compte
de ces derniers, Hinton, tout au moins au niveau des sous-familles, a
parfaitement reconnu l’originalité des divers groupements que nous avons
énumérés, comme nous venons de le dire.
En ce qui concerne la famille des Eubriides, ce n’est qu’assez récemment
que les caractères des larves et des nymphes ont été bien mis en lumière.
En effet, la découverte de la larve et de la nymphe d’un Eubriide
d’Europe : Eubria palustris L., signalée par Lauterborn dès 1921, était
— 413
passée inaperçue ; ce n’est que dix-sept ans plus tard que l’un de nous,
ayant reçu une larve d’Eubria de Lunz (Autriche) et réussi l’élevage des
mêmes larves trouvées dans les Pyrénées (Bertrand, 1939), signalait
l’erreur commise par tous les entomologistes sur l’identité véritable des
larves « pséphenoides » capturées dans diverses régions du globe : région
néarctique, région néotropicale et région orientale, et attribuées à des
Dryopides.
Puis, onze ans après était mentionnée la récolte d’une larve d’Eubriide
en Afrique, en Angola en 1949 (Bertrand, 1951), une larve semblable
recueillie d’ailleurs antérieurement en Guinée dès 1934 (Bertrand, 1955).
Gette découverte fut suivie de celle de la nymphe différant beaucoup
des autres nymphes connues (Bertrand, 1954) et l’on put donner un
premier aperçu des larves et nymphes des Eubriides des diverses parties
du monde (Bertrand, 1956). Enfin, les récoltes personnelles de l’un de
nous en Afrique continentale en 1957-1959, aboutirent à l’identification
du genre inédit : Afroeubria et des larves et des nymphes de plusieurs
de ses représentants (Vili.iers, 1961 ; Bertrand, 1961).
Pic ( loc . cit.) dans le Catalogue Junk, ne cite aucun Eubriide comme
représenté en Australie, mais, dix ans plus tard, ce même auteur (Pic,
1924) décrit un Eubriide d’Australie : Ectopria multinotata et sa variété
robuste i.
Ce genre Ectopria a pour génotype : Ectopria nervosa Melsh. qui est un
insecte des Etats-Unis, mais Pic, plus tard, y rapporte une autre espèce,
cette fois de la région orientale, de Malaisie : E. multimaculata (Pic,
1934).
L’Eubriide australien est représenté dans la collection Pic, conservée
au Laboratoire d’Entomologie du Muséum, par trois exemplaires : les
types de E. multinotata et E. multinotata var. robustci et un spécimen
étiqueté par Pic : E. multinotata, var., une seconde étiquette indiquant
qu'il s’agit de Sclerocyphon maculatus Blackb., à la suite de l’examen
fait par un spécialiste australien : J. Armstrong.
Le genre Sclerocyphon (fig. 1) a été créé par Blackburn en 1891 (1892)
et dans la description originale, cet auteur classe le génotype qui est pré¬
cisément S. maculatus, dans les Malacodermidae. Il s’agit, dit-il, d’un
insecte de petite taille (5 mm), ayant l’aspect d’un Cyphon, mais s’en
distinguant par d’autres caractères, si bien que l’on ne peut douter qu’il
s’agisse d’un coléoptère ne pouvant être rapporté à aucun des genres
décrits ».
Trois ans plus tard, Lea en 1894 (1895) indique qu’il a pu examiner
une série d’exemplaires du même insecte provenant de Sydney et Gals-
tone ; le type de Blackburn venait du district montagneux de Victoria.
En même temps, Léa décrit quatre espèces nouvelles : striatus, serratus
et basicollis, toutes capturées à Tamworth, en Nouvelle Galles du Sud,
et aquaticus ,de Tasmanie. Tous ces insectes sont classés dans les Das-
cillidae.
Beaucoup plus tard, Carter (1935) décrit encore deux espèces nouvelles :
S. irregularis, de Victoria et de Nouvelle Galles du Sud et S. bicolor du
Queensland. Cet auteur range toujours le genre dans les Daseillidae mais
27
414 —
remarque son intérêt biologique et les ressemblances de ses larves aqua¬
tiques avec celles des Dryopides.
Dans le Catalogue Junck (Pic, 1914) Sclerocyphon figure dans les Helo-
dinae (Helodidae) mais il convient de ne pas attacher beaucoup d’im¬
portance à ce fait puisque Pic lui-même, comme nous l’avons vu, avait
déterminé comme Eubriinae, sous la désignation de Ectopria, le génotype
lui-même.
Et l’on ne trouve rien dans les diagnoses de Blackburx, Léa et Carter
qui puisse démontrer qu’il s’agisse d’Hélodides ; par contre, des carac¬
tères élémentaires — — même sans tenir compte de l’opinion de Pic et
surtout de Armstrong — démontrent aisément que les Sclerocyphon
sont bien des Eubriides.
D’après Houlbert (1921), les Eubriini se distinguent des Cyphonini
par un quatrième article des tarses non bilobé et d’après Leech et
Chandleiï (in Usinger, 1956) Acneus et Ectopria (Eubriides rangés
comme Psephenides) s’opposent tant aux Hélodides qu’à Psephenus et
Eubrianax, par l’aspect du bord postérieur du pronotum : « posterior
margin of pronotum finely beaded or crenulated ». On peut très faci¬
lement reconnaître ces deux caractères chez les Sclerocyphon et l’on doit
noter en passant que Carter ( loc . cit.) avait expressément mentionné
le second.
C’est Carter (loc. cit.) qui le premier, comme indiqué ci-dessus, a signalé
les ressemblances entre les larves des Sclerocyphon et celles des Dryopides,
ressemblance qui, comme il a été dit, avait amené une confusion. Carter
ne donne aucun détail mais par contre il figure les exuvies larvaire et
nymphale d’une des deux espèces nouvelles décrites : S. irregularis (fig. 1).
On remarquera que sur ces exuvies fait défaut la région antérieure (pro-
— 415
notum) ; c’est la première représentation que nous possédions des larves
et nymphes des Sclerocyphon (fig. 2 : a, b).
Vingt ans plus tard, Hinton (1955) dans un travail d’ailleurs non stric¬
tement systématique, parle à nouveau des larves et des nymphes des
Eubriides d’Australie, sans d’ailleurs donner de désignation générique,
mais cette étude nous avait été signalée par M. J. Armstrong, dans une
lettre de 1959, où il est mentionné qu’il s’agit des Sclerocyphon. Tandis
que les figures de Carter se bornaient, comme nous l’avons vu, à des
exuvies larvaire et nymphale incomplètes, celles de Hinton représentent
dans leur ensemble une larve (fig. 3) et une nymphe, provenant toutes
deux de Tasmanie. IIinton nous fournit des détails sur l’appareil respi¬
ratoire des larves et des nymphes et le premier fait état de la présence
Fig. 2. — Exuvies larvaires (a) et nymphale (b) de S. irregularis Carter
(d’après Carter).
de « gin traps », structures jusqu’ici inconnues dans le groupe des Eubriides.
Ces renseignements confirment les différences entre les larves des Sclero¬
cyphon et celles des Ectopria, genre dont on connaît maintenant les larves
figurées et décrites par ailleurs [Leech et Chandler ( loc . cit.), Bertrand,
1956], Remarquons encore que Hinton qui dresse des synopsis des larves
et nymphes de la famille des Eubriides où entrent celles des Sclerocyphon,
ne parle ni des appendices céphaliques, et de l’appareil oculaire, ni des
phanères.
Grâce aux récoltes et élevages faits par l’un de nous en Australie,
de 1953 à 1963, nous pouvons donner ci-dessous un premier aperçu d’en¬
semble sur les premiers états des Eubriides d’Australie ( Sclerocyphon )
du point de vue morphologie, systématique et biologie.
Morphologie.
Les caractères d’ordre générique sont presque toujours très nets chez
les larves et les nymphes des Coléoptères aquatiques et la détermination
— 416 —
à ce niveau est donc en général facile. Dans quelques cas seulement il
existe au cœur d’un même genre des types particuliers, ce qui est le cas
dans une faible mesure chez les Eubriides, dans le genre Afroeubria
(cf. Bertrand, 1961).
Quant à la définition des espèces, elle peut s’avérer délicate et il est
des groupes où à ce point de vue nos connaissances sont encore fort res¬
treintes.
Nous procéderons d’abord à la diagnose générique des larves et nymphes
de genre Sclerocyphon et ensuite à celles des types spécifiques d’après
notre matériel provenant de diverses parties de l’Australie et également
de la Tasmanie.
— 417 —
Larves (fig. 4, 5, 6, 7).
Les larves des Sclerocyphon se rapprochent du type 4 (Bertrand, 1956)
correspondant à la larve désignée comme Pelonomus par Bôving et Crai-
ghead ( loc . cit.) et trouvée en Amérique centrale, caractérisée par des
lames latérales, larges, non atténuées apicalement, avec neuvième seg¬
ment abdominal dépourvu de prolongements postérieurs, mais se dis¬
tinguant toutefois de cette dernière par des stigmates s’ouvrant presque
directement près du bord postérieur du huitième segment — cas fré¬
quent — différant à ce point de vue de la larve du type 3 ( Ectopria ) chez
laquelle les stigmates sont placés à l’apex même des lames latérales du
huitième segment abdominal. Les stigmates n’apparaissent d’ailleurs
chez Sclerocyphon qu’au dernier stade ; par contre, à tous les stades il y a
chez les larves des Sclerocyphon des sclérifications en « gin traps » (Hinton)
sur un certain nombre de segments abdominaux, « gin traps « au nombre
de trois paires chez les larves jeunes et les larves au dernier stade et de
quatre paires chez les larves au dernier stade de S. sp. 5 et de S. sp. de
Tasmanie, cette dernière figurée par Hinton (cf. fig. 3).
La capsule céphalique et ses appendices sont analogues à celles des
autres larves de la famille et Ton pourra se reporter pour ceci , comme
d’ailleurs pour l’ensemble de la morphologie et de l’anatomie des larves
de la famille, à la bonne monographie consacrée par Beier (1950) à la
larve de Eubria palustris. La constitution des pièces buccales est la même
que chez Eubria, avec mandibule pourvue d’une prostheca et d’une touffe
de poils, maxille à palpe triarticulé, lèvre inférieure à palpes Inarticulés.
Toutefois quelques particularités sont à signaler pour l’appareil visuel
et les antennes.
Tous les auteurs ont mentionné la présence d’assez grosses masses
ocellaires chez les Eubriides mais aucun n’a précisé l’existence, le nombre
et la disposition des lentilles ; or, chez Sclerocyphon, surtout sur Texuvie,
on distingue aisément de chaque côté de la capsule céphalique un groupe
de six lentilles ocellaires un peu inégales et assez rapprochées. Ajoutons
d’ailleurs que nous avons retrouvé les lentilles chez les larves des Afro-
eubria et qu’il ne s’agit pas ainsi d’un caractère propre.
Chez toutes les larves d’Eubriides les antennes sont formées de trois
segments et de type « biramé », mais très généralement le premier article
est court et le deuxième article de beaucoup le plus long, la seule excep¬
tion connue étant celle de l’antenne du type 3 ( Ectopria ) ; or, chez Sclero¬
cyphon les deux premiers articles sont à peu près également développés,
le premier article toutefois un peu plus robuste et légèrement incurvé ;
le troisième article et l’article latéral sont très réduits.
Les segments thoraciques sont les plus grands, le prothorax avec bou¬
clier pronotal semicirculaire en avant, le mesonotum et le metanotum
moins longs, leurs larges lames latérales coupées assez brusquement au
bord latéral et se recouvrant plus ou moins les unes les autres d’avant
en arrière. Capsule céphalique et pattes sont normalement entièrement
cachées par le bouclier thoracique.
418
ss
E
Fig. 4. — Larve de Sclerocyphon sp. I (Apollo Bay).
Les huit premiers segments abdominaux, assez courts, larges, ont des
lames latérales analogues à celles du mesothorax et du metathorax ; le
neuvième segment abdominal est dépourvu de prolongements postérieurs;
son contour comporte des bords latéraux qui viennent affronter le bord
postérieur des lames latérales du huitième segment, et un bord postérieur,
en courbe plus ou moins régulièrement semicirculaire, fermant en arrière
l’ensemble du bouclier tergal formé par les segments thoraciques et abdo¬
minaux.
Comme indiqué plus haut, une particularité des larves des Sclerocyphon
réside dans la présence sur un certain nombre de segments abdominaux
— 419
de bandes sclérifiées constituées par la région postscutellaire d’un segment
et la région praescutale du suivant, bandes qui par leur affrontement
forment une sorte de piège ou « gin trap » (Hinton) ; ces formations à
rôle défensif d’après cet auteur, existant on le sait, chez quelques nymphes
de Coléoptères aquatiques : Ptilodactylidae et Oryopidae (Dryopinae).
A la différence des « gin traps » de ces nymphes, les « gin traps » des larves
Fig. 5. — Larves de Sclerocyphon, détails. 1, ocelles ; 2, 3, antenne et son extrémité ; 4, poils
courts des tergites ; 5, poils des sternites et pleures, poils des sternites plus grossis ; 6, poils
marginaux longs ; 7, poils marginaux courts ; 8, tégument au niveau d’une fossette.
de Sclerocyphon ne s’étendent pas sur toute la longueur du segment et
sont de ce fait du type pair. Chez la larve de Tasmanie figurée par Hinton
on en trouve quatre paires correspondant aux intervalles des segments :
3-4, 4-5, 5-6, 6-7, nombre que nous n’avons pu trouver que chez la larve
au dernier stade : S. sp. 5 qui paraît la plus répandue en Tasmanie mais
non chez la larve : S. sp. 3 de Deloraine, également en Tasmanie, et chez
toutes les larves jeunes, ainsi que les larves au dernier stade des diverses
espèces recueillies dans l’Australie continentale.
L’appareil respiratoire des larves des Eubriides a été décrit en détail
par Beier ( loc . cit.) chez Eubria et également par Htnton ( loc . cit.) chez
420
Sclerocyphon. Il existe chez Eubria trois troncs de branchies anales, tra¬
chéennes, avec tubes cylindriques se ramifiant au même point en pinceau,
type de ramification retrouvé par l’un de nous chez une larve d’Hélodide
de Guinée, et d’Angola (Bertrand, 1964). De plus il existe une paire
de branchies sanguines (anal papillae, Hinton) de part et d'autre de la
ligne médiane. Une disposition identique existe chez Afroeubria (Ber¬
trand, 1951, 1961) et d’après Hinton chez la larve de l’Inde étudiée
par Pruthi.
Chez Sclerocyphon , comme l’a montré Hinton, il n’existe que des groupes
latéraux de branchies trachéennes ramifiées mais dont les tubes subissent
une double division, si bien que le nombre des tubes branchiaux terminaux
Fig. 6. — Larves de Sclerocyphon , stigmates et branchies sanguines (anal papillae, Hinton).
1, derniers segments chez une larve au dernier stade de S. sp. 1 ; 2, les mêmes chez une larve
plus jeune ; 3, une branchie (d’après Hinton) ; 4, les deux branchies superposées du tronc
médian ; 5, les mêmes écartées, vues de face.
est beaucoup plus élevé que chez les autres larves (par exemple plus de
trois cents) ; ajoutons que nous avons constaté que chaque groupe latéral
comporte en réalité deux feuillets superposés. Par ailleurs Hinton, men¬
tionne que « the médian branch consists of a single unbranched gill tube »,
cet auteur indiquant aussi la présence d’une paire de branchies sanguines
dont une, la gauche est figurée. Or, à l’examen de notre matériel nous
avons constaté qu’au tronc médian correspondent deux branchies san¬
guines, un peu inégales et superposées et c’est pourquoi Hinton peut
écrire que les branchies sanguines sont quelquefois entre les touffes de
branchies trachéennes (fig. 6 : 3, 4, 5).
Comme nous l’avons dit, les stigmates n’apparaissent qu’au dernier
stade en même temps que sur le bord contigu du huitième segment une
touffe de poils « spiracular brush » portée sur une petite saillie, touffe
existant chez toutes les larves des Eubriides à une seule paire de stigmates
fonctionnels (fig. 6 : 1, 2).
421
Comme chez les autres larves de la famille, on observe à la face dorsale
sur le thorax et l’abdomen des dépressions en fossettes dont le contour
est souvent souligné par les tubercules basilaires de poils rapprochés ;
les fossettes les plus grandes souvent circulaires ou ovalaires et le tégu¬
ment à leur niveau montre des cellules polyèdriques.
Fig. 7. — Larves de Sclerocyphon , branchies trachéennes.
Branchie latérale gauche chez S. sp., de Tasmanie (d’après Hinton).
Les fossettes les plus grandes et les plus nettes sont placées sur le
thorax ; on en compte quatre paires sur le mesothorax et le metathorax
et au moins six sur le pronotum.
Les nombreux poils de la surface des tergites ont de gros tubercules
basilaires arrondis donnant une granulation assez dense, les poils eux-
mêmes n’apparaissant bien que sur les spécimens à sec. Ces poils sont
d’ailleurs pour la plupart très réduits ; font exception toutefois des poils
de la région sagittale des tergites, d’autres groupés en lignes droites ou
transversales ou encore revêtant de petites saillies ovalaires de part et
— 422 —
d’autre de la ligne sagittale, correspondant aux « chevrons » que l’on
observe chez les nymphes. A la face ventrale, dominent des poils assez
courts, ovalaires, allongés, et plus ou moins frangés.
Enfin des poils, toujours bien visibles et généralement longs ou très
longs, constituent des franges bordant le bouclier pronotal, les lames
latérales des segments mesothoraciques et métathoracique et abdomi¬
naux, la bordure tant du neuvième tergite que du neuvième sternite de
l’abdomen qui en opercule protège le cloaque anobranchial. Des poils
courts doublent les grandes franges des lames et du bouclier. Au bord
antérieur des lames les poils sont de longueur médiocre et assez espacés
et tout au contraire plus longs et serrés au bord postérieur. Enfin il existe
parfois de très longs poils sur les côtés du tergite du neuvième segment
de l’abdomen (chez S. sp. 5). Il est intéressant de noter que ces derniers
poils à la différence des longs poils marginaux ne sont pas renflés dans
leur région proximale, élargissement qui existe aussi chez la larve fran¬
chement aquatique de Afroeubria monodi — à la différence de larves
hygropétriques comme celle de A. bertrandi (Bertrand, 1961).
Des poils assez longs et pressés forment la « spiracular brush » figurée
par Hinton.
La coloration des larves varie beaucoup avec mélange de parties brunes
et de parties plus claires, jaunes ou jaune brunâtre. Les parties claires
correspondent aux lames latérales et à des taches plus ou moins étendues
en avant et plus rarement en arrière du bouclier pronotal, soit au milieu,
soit sur les côtés des tergites mesothoracique, métathoracique et abdo¬
minaux. Souvent il existe une alternance entre les parties claires et les
parties foncées avec, par exemple, un éclaircissement à la base de l’abdo¬
men, puis à nouveau sur les derniers segments ; parfois au contraire
c’est un système de petites taches pouvant former des bandes longitudinales
et dans les larves très assombries les fossettes se détachent en clair ;
rarement la région sagittale est claire.
Étant donné l’existence de variations individuelles il ne paraît pas
prudent d’utiliser ici les caractères de coloration.
Nymphes (fig. 8, 9).
Les nymphes des Sclerocyphon appartiennent au type général de
nymphes de la famille, sans développement excessif en vaste bouclier,
ni élargissement et aplatissement des lames latérales s’affrontant les
unes les autres et touchant également le neuvième segment abdominal,
comme c’est le cas chez les Afroeubria (cf. Bertrand, 1954, 1961).
Le thorax offre des dimensions relativement médiocres et a le même
aspect que chez Eubria. Le pronotum est bien plus large que long, bombé
au milieu, et un peu explané sur les côtés (comme chez les imagos), avec
un repli sur la face ventrale constituant une surface d’adhésion ; mesa-
thorax et metathorax ont les ptérothèques plus ou moins visibles en
dessus. Comme chez toutes les nymphes d’Eubriides, la tête et les podo-
423
thèques sont invisibles en dessus, le pronotum et une partie des ptéro-
thèques antérieures formant un bouclier.
Abdomen assez allongé, les lames latérales largement séparées les unes
des autres, celles du premier segment, comme de règle, un peu moins déve¬
loppées que les suivantes, toutes ces lames, assez épaisses, à région apicale
plus ou moins obtuse — à la différence des lames des nymphes des Eubria —
Fig. 8. — Nymphe de Sclerocyphon (S. fuscus Armstrong).
avec celles des septième et huitième segments munies d’une minuscule
pointe sclériliée — pointe visible notamment sur la figure de Hinton.
Le neuvième segment est subquadrangulaire, avec des prolongements
postérieurs encore moins saillants que chez Eubria, réduits à deux saillies
très larges munies à l’apex de deux denticules analogues à ceux des
lames latérales des septième et huitième segments. Le bord postérieur
entre ces prolongements est presque droit ou avec une avancée médiane
plus ou moins accusée.
Les stigmates sont au nombre de six paires comme chez les nymphes
424 —
Fig. 9. — Nymphes de Sclerocyphon, détails. 1, gin trap, poils et fossette d’un tergite abdo¬
minal; 2, extrémité d’une lame latérale et ses poils ; 3, tégument au niveau d’une fos¬
sette ; 4, poils des tergites grossis ; 5, lèvres de gin trap, grossies ; 6, poil marginal grossi.
des Eubria et également des Afroeubria, présents du deuxième au septième
segment, et non de sept comme indiqué par Hinton.
Systématique.
Larves (fig. 10, 11, 12).
A la différence des autres larves des Eubriides, les larves au dernier stade
des Sclerocyphon sont immédiatement reconnaissables à la présence des
stigmates. C’est d’après ces dernières que nous avons établi les carac¬
téristiques spécifiques.
En tenant compte essentiellement à la fois de la longueur et de la plus
ou moins grande obliquité des bords latéraux du neuvième segment abdo¬
minal, et du contour du bord postérieur séparé le plus souvent de celui-ci
par des angles bien marqués, nous avons pu reconnaître sept types
correspondant à des espèces vraisemblablement différentes qui dans
certains cas ont pu être identifiées par élevage.
A la suite de la liste des types recueillis et à une brève diagnose de
— 425
chacun d’eux, nous donnons un synopsis provisoire permettant le classe'
ment.
— Sclerocvphon maculatus Blackburn, 1892 (= Ectopria multinotata, Pic,
1924) (fig. 10, 1).
La larve de cette espèce est très facile à reconnaître au contour aub-
triangulaire du bord postérieur du neuvième segment abdominal, dont
Fig. 10. — Larves de Sclerocyphon , systématique. Contour du neuvième segment abdominal
au dernier stade (saillie piligère stigmatique, présente mais non figurée (de 1 à 7). 1, S. macu¬
latus ; 2, S. fuscus ; 3, S. sp. 1 (Apollo Bay) ; 4, S. sp. 2 (Cunningham’s Gap) ; 5, 5. sp. 3
(Deloraine) ; 6, S. sp. 4 (Mts Grampians) ; 7, S. sp. 5 (S. aquaticus ) ; 8, S. sp. jeune larve
(Cooma).
les bords latéraux sont bien obliques. Souvent de teinte sombre, avec
peu de taches claires. Larves au dernier stade de 7 mm 30 X 4 mm 50
et 8 mm 50 X 5 mm.
Stations :
Prov. Victoria : Melbourne, Fern Tree Gully, août 1953 (C. Watts
coll.).
— 426 —
— Sclerocyphon sp. (S. fuscus Armstrong) (in litteris) (fig. 10, 2).
Larve caractérisée par un neuvième segment abdominal à bords laté¬
raux assez fortement obliques, séparés par des angles très mousses du bord
postérieur largement arrondi. Coloration sombre mais avec taches claires
bien marquées, avec alternance, pas d’éclaircissement sagittal. Larves au
dernier stade de 7 mm 50 X 4 mm et 11 mm X 5 mm.
Stations :
Prov. Australie méridionale : Adélaïde, août 1963 (C. Watts coll.).
■ — Sclerocyphon sp. 1 (fig. 4 ; fig. 10, 3).
Larve correspondant à une espèce à caractères intermédiaires à l’état
imaginai entre l’espèce précédente et S. aquaticus Lea.
Bien définie par le bord postérieur du neuvième segment abdominal
légèrement sinué entre les angles et la région apicale. Coloration souvent
contrastée avec taches jaunes, parfois avec des bandes longitudinales,
Fig. 11.
Larves de Sclerocyphon ,
systématique. Con¬
tour du neuvième
segment abdominal
chez S. sp. (Paddy’s
river).
la région sagittale pouvant être claire. Les plus petits individus de
7 mm 50 X 3 mm, les grands de 7 mm X 3 mm 50 et même 10 mm X
4 mm.
Stations :
Prov. Victoria : Apollo Bay, Mt Emu, Dean’s marsh, janvier 1959
(C. Watts coll.).
— Sclerocyphon sp. 4 (fig. 10 : 6).
Larve qui d’après la forme du neuvième segment abdominal ne peut
être, semble-t-il, rapportée à 5. maculatus. Coloration sombre ; d’assez
faible taille. Larves de 6 mm 25 X 3 mm 50 et 6 mm 50 X 3 mm 50.
Stations :
Prov. Victoria : Mts Grampians, février 1955 (C. Watts coll.).
— Sclerocyphon sp. 2 (fig. 10 : 4).
Larve avec neuvième segment abdominal à bords latéraux assez
obliques, trouvée dans les provinces orientales. Généralement sombre et
les fossettes thoraciques, claires alors très visibles. Larves de taille
moyenne pouvant atteindre 8 mm 50 X 3 mm 50.
— 427 —
Stations :
Prov. Queensland : Cunningham’s Gap, mars 1963 (C. Watts coll.).
Prov. Nouvelle Galles du Sud : Armadael, mars 1963 (C. Watts coll.).
— - Sclerocyphon sp. 3 (fig. 10 : 5 ; fig. 11 : 1).
Larves provenant d’une seule station de Tasmanie et différant des
spécimens de toutes les autres stations par un neuvième segment abdo¬
minal moins allongé et surtout par l’absence chez les larves au dernier
stade de la quatrième paire de « gin traps ». Coloration contrastée avec
parfois trois taches claires sur le bouclier pronotal, taches claires à la
base et vers l’extrémité de l’abdomen. Pas de très longs poils sur les
Fig. 12. — Larves de Sclerocyphon, systématique.
Poils marginaux du neuvième segment abdominal. 1, S. sp. 3 ; 2, S. sp. 5 (5. aquaticus) .
côtés du neuvième segment abdominal. De taille plus faible que l’espèce
suivante. Larves de 6 mm 50 X 5 mm et 8 mm X 4 mm.
Stations :
Prov. Tasmanie : Deloraine, août 1960 (C. Watts coll.).
— Sclerocyphon sp. 5 (S. aquaticus Lea) (fig. 10, 7 ; fig. 11, 2) 1.
Cette espèce, représentée par de nombreux spécimens, est bien carac¬
térisée par un neuvième segment abdominal à bords latéraux longs et
peu obliques, aussi par la présence de très longs poils sur les côtés du bord
postérieur du neuvième segment abdominal ; de plus, au moins au dernier
stade et même à l’avant-dernier, l’abdomen possède quatre paires de
« gin traps » à la différence des autres espèces, comme chez la larve figurée
par Hinton (cf. fig. 3). Quelquefois la coloration est assez uniforme et
peu contrastée. Ce paraît être la larve de Sclerocyphon atteignant la
1. Il s’agit très vraisemblablement de S. aquaticus Lea, et des exemplaires de celte espèce,
provenant de la plupart des stations citées : Eagle-Hawk neck, Mt. Cradle, Hobart, existent
au British Muséum.
— 428
plus grande taille. Larves variant de 7 mm 50 X 4 mm, à 9 mm 50 X 4 mm
et 11 mm 50 X 5 mm.
Stations :
Prov. Tasmanie : Eagle-Hawk neck, ruisseau calme sous les pierres,
janvier 1958 (C. Watts coll.) ; flaque à l’extrémité nord du Great Lake,
janvier 1958 (C. Watts coll.) ; Mt Craddle, Parc National, janvier 1958
(C. Watts coll.) : Welbourne, ruisseau peu profond, sous les pierres,
janvier 1959 (C. Watts coll.) ; Hobart, janvier 1960 (G. Barrer coll.).
Nous n’avons pas fait figurer dans notre synopsis quelques petites larves
non parvenues au dernier stade, de Cooma, pas plus que d’autres larves
qui nous ont été aimablement remises par M. H. E. Hinton.
— Sclerocyphon sp.
Prov. Nouvelle Galles du Sud : Cooma (C. Watts coll.) (fig. 10, 8).
- — • Sclerocyphon sp.
Territoire fédéral (A.C.T.) : Paddy’s river, janvier 1964 (H. E. Hinton
coll.) (fig. 15).
Tableau provisoire des larves.
1(2). Bord postérieur du neuvième segment abdominal nettement sub¬
triangulaire, les bords latéraux bien obliques... S. maculatus
Blackburn.
2(1) Bord postérieur du neuvième segment abdominal plus ou moins
régulièrement semicirculaire.
3(12). Bords latéraux assez courts et fortement obliques.
4(5). Angles entre les bords latéraux et le bord postérieur peu accusés,
ce dernier régulièrement semicirculaire... S. fuscus Armstrong.
5(4). Angles plus accusés.
6(7). Bord postérieur du neuvième segment abdominal légèrement
sinué... S. sp., I (Apollo Bay, Mt Emu, Dean).
7(6). Bord postérieur non ou peu sinué.
8(9). Bords latéraux assez obliques... S. sp. 2 (Cunningham. Armadale).
9(8). Bords latéraux un peu moins obliques... S. sp. 3 (Deloraine).
10(3). Bords latéraux longs et peu obliques.
11(12). Bords latéraux relativement courts ; taille faible... S. sp. 4 (Mts
Grampians).
12(11). Bords latéraux plus longs, souvent de grande taille (11 mm),
quatre paires de « gin traps » chez les larves au dernier stade...
S. sp. 5 (= S. aquaticus Lea) (Tasmanie, autres localités).
N.B. — Chez les larves de S. sp. 5, il existe des groupes de très longs
poils sur les côtés du bord postérieur du neuvième segment abdominal,
poils plus ou moins caduques chez les spécimens conservés.
— 429 —
Nymphes.
Trois espèces seulement sont représentées à l’état de nymphes ou d’exu-
vies nymphales, lorsque l’élevage a été réalisé. Bien distinctes les unes
des autres par le contour du bord postérieur entre les prolongements
postérieurs et parfois la forme des lames latérales abdominales {S. macu-
latus).
1
E
6
2
Fig. 13. — Nymphes de Sclerocyphon, systématique. Contour du neuvième segment abdominal.
1, S. maculaius ; 2, S. fuscus ; 3, S. sp. 1 (Apollo Bay).
— Sclerocyphon maculatus Blackburn f892 (= Ectopria muldnotata,
Pic 1924) (fig. 13 : 1 ; fig. 14 : 1, 5).
Représentée par un seul exemplaire ; caractérisée par le bord posté¬
rieur presque droit entre les prolongements postérieurs et également cou¬
pées carrément au sommet. Nymphe de grande taille : 8 mm X 4 mm 25.
Station :
Prov. Victoria : Melbourne, Fern Tree Gully (C. Watts
coll.).
28
430
— Sclerocyphon sp. ( fuscus Armstrong, in litt .) (fig. 8 ; fig. 13 : 2 ; fig. 14 :
2, 4, 7) i.
Cette nymphe, à la différence de celle de l’espèce précédente, a les
lames latérales abdominales un peu atténuées et arrondies dans la région
apicale ; le milieu du bord postérieur est bien saillant entre les prolon¬
gements supérieurs.
Fig. 14. — Nymphes de Sclerocyphon , systématique. Contour des lames latérales abdominales :
1, S. maculatus ; 2, S. fuscus ; 3, S. sp. 1 (Apollo Bay) ; 4, S. fuscus, lame latérale abdomi¬
nale anormale ; 5, S. maculatus, lame latérale du septième segment abdominal 1 ; 6, S. sp. 1
(Apollo Bay), id. ; 7, S. fuscus, id.
Ce type est représenté par trois nymphes fixées de : 7 mm X 4 mm,
8 mm X 4 mm et 5 mm 50 X 3 mm, également par une exuvie nymphale
de petite taille.
Stations :
Prov. Australie méridionale : Adélaïde, Dry Creek, décembre 1958 et
(exuvie), août 1963 (C. Watts coll.).
— Sclerocyphon sp. 1 (fig. 13 : 1 ; fig. 14 : 3, 6).
Nymphe bien reconnaissable à la saillie bien accusée du bord postérieur
entre les prolongements ; lames latérales abdominales à peu près comme
1. Une des nymphes de S. fuscus est anormale : dédoublement de la lame latérale gauche
du deuxième segment abdominal ((Ig. 14 : 4).
431
chez l’espèce précédente. Type représenté par des exuvies de petite taille :
6 mm X 4 mm.
Stations :
Prov. Victoria : Mt Emu, Apollo Bay, janvier 1959 (C. Watts coll.).
Tableau provisoire des nymphes.
1(2). Lames latérales des segments abdominaux coupées carrément dans
la région apicale ; bord postérieur du neuvième segment abdomina
presque droit entre les prolongements postérieurs... S. maculatus
Blackburn.
2(1). Lames latérales des segments abdominaux non coupées carrément
dans la région apicale ; bord postérieur du neuvième segment
abdominal saillant entre les prolongements postérieurs.
3(4). Saillie du bord postérieur peu accusée... S. sp. ( fuscus Armstrong,
in litt.).
4(3). Saillie du bord postérieur bien plus forte... S. sp. 1 (Mt Emu, Apollo
Bay).
N. B. — Ne figure pas dans ce tableau la nymphe représentée par Hinton
qui a le bord postérieur saillant entre les prolongements, à peu près comme
celle de S. fuscus, mais qui se distingue de toutes les autres nymphes
connues par la présence de plus de trois paires de « gin traps » et corres¬
pondant peut-être à S. sp. 5 de Tasmanie.
Biologie.
Larves.
Les larves des Sclerocyphon sont franchement aquatiques ; on ne les
rencontre hors de l’eau, en compagnie des nymphes, qu’aux approches
de la nymphose. En captivité les larves manifestent une plus grande acti¬
vité durant la nuit, lorsqu’elles sont parvenues au dernier stade elles
peuvent quitter l’eau durant de courtes périodes. Parfois aussi le séjour
hors de l’eau peut se prolonger plus longtemps et il est probable que la
sortie de l’eau, même artificielle en élevage, entraîne la nymphose, d’après
les observations faites sur deux larves de S. maculatus — on sait à ce pro¬
pos, que c’est en retirant de l’eau des larves de Dytiscides que l’on a
obtenu de très nombreuses nymphoses (cf. Bertrand, 1928).
Tout au moins les larves de S. aquaticus, S. sp. 1 et également de S. fus¬
cus, paraissent très eurytopes, se rencontrant aussi bien dans les eaux
courantes rapides que dans les eaux calmes et même dans de simples
flaques durant l’été. Elles sont capables de supporter dans ces conditions,
non seulement des écarts de température, mais encore des variations de
la teneur en sels dissous. A ce dernier point de vue, ces larves peuvent
432
vivre à la fois dans des ruisseaux alimentés par la fonte des neiges, des
flaques à concentration saline élevée, ou dans des sources de falaises
balayées par les embruns de la mer.
Les larves des autres espèces semblent plutôt sténotopes ; tout au
moins elles ont été recueillies seulement dans des rivières et torrents
pierreux à cours rapide.
On sait (Hinton, 1955) que les branchies sanguines (anal papillae)
sont considérées comme des organes d’osmorégulation et elles sont tou¬
jours présentes dès le jeune âge chez les larves des Sclerocyphon, comme
d'ailleurs chez toutes les larves de la famille.
De plus, le très grand développement de l’appareil branchial avec
l’accroissement de la surface respiratoire résultant de la double rami¬
fication de ce dernier et du très grand nombre des tubes branchiaux,
constitue certainement un caractère adaptatif en rapport avec la biologie
des larves.
Les brosses stigmatiques (spiracular brushes) qui, d’après Hinton,
n’auraient aucun rôle respiratoire, dans les cas au moins des Sclerocyphon
pourraient comme le veut cet auteur jouer un rôle protecteur vis-à-vis
des particules de sédiment ; mais il est à remarquer que beaucoup d’autres
larves d’Eubriides vivent dans des eaux claires ou sur des surfaces hygro¬
métriques souvent stabilisées par des dépôts calcaires ( Euhria , Bertrand,
1940).
En ce qui concerne les larves immergées, L. West (1929) prétend que
les larves des Ectopria (sb. nom. IJelichus) d’Amérique, au contraire de
celles des Psephenus, ne peuvent supporter le dépôt de vase se produisant
dans les auges des piscicultures, les larves de ces derniers insectes pouvant
par contre être impunément recouvertes par une épaisseur d’un quart
de pouce de sédiment. Mais chez les Sclerocyphon il semble bien que les
larves, au moins celles de S. aquaticus, puissent vivre sous une couche
de vase ainsi qu’il a été constaté dans une flaque près du Grand Lac, en
Tasmanie.
Les larves des Eubriides, même moins eurytopes que celles des Sclero¬
cyphon, sont loin d’être dépourvues de protection contre le dépôt de par¬
ticules sur la surface respiratoire de l’appareil branchial.
Indépendamment du fait que l’appareil branchial est rétractile, il
reçoit une protection certaine résultant de la forme du corps avec bouclier
prothoracique et lames latérales, caractères du type psephenoide (Ber¬
trand, 1949), les lames s’affrontant ou se recouvrant, l’ensemble d’ailleurs
muni d’une frange de poils complétant l’efficacité du dispositif en « ven¬
touse », disposition qui, comme L. West l’a très justement fait remarquer,
servait aussi à filtrer l’eau. Ce rôle de filtre joué par la frange de poils
marginaux semble d’ailleurs attesté par les nombreuses particules dépo¬
sées au niveau des poils dans bon nombre d’exemplaires et il convient
aussi peut-être de remarquer que la partie basilaire des poils marginaux
est fortement élargie chez les larves des Sclerocyphon, élargissement que
l’on retrouve chez les larves franchement aquatiques de Afroeubria
monodi (Bertrand, 1961) comme d’ailleurs chez les larves des Psephenus,
les larves des Eubrianax ayant de leur côté des poils marginaux insérés
433 —
sur des pédicules épineux étroitement juxtaposés. Remarquons encore
en passant que le grand développement des poils au bord postérieur du
sternite du neuvième segment abdominal peut jouer encore un rôle pro¬
tecteur et peut-être même ces très longs poils particuliers aux côtés
du tergite du neuvième segment de l’abdomen chez les larves de S. aqua-
ticus.
Les larves des Sclerocyphon, lorsqu’on les touche, particulièrement
celles de S. maculatus, se recourbent sur la face ventrale, formant boule
comme des cloportes, ce qui peut aider les larves à tomber sur le fond
plus promptement et aussi les protéger lorsqu’elles sont entraînées par
le courant. Ce comportement n’a rien de spécial car on l’observe aussi
chez des larves d’ Afroeubria, d’ Eubrianax, d’Hélodides et de Dryopides
Helmiinae et Potamophilinae (particulièrement Potamodytes ) (Bertrand,
1961, 1962, 1964).
Nymphes.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser d’après les remarques
de Carter (1935), citées ci-dessus, la nymphose s’effectue complètement
hors de l’eau ; il est possible toutefois que des nymphes aient été recou¬
vertes à la suite d’une crue subite. Il paraît d’autant plus probable que les
nymphes ne puissent pas résister à une submersion prolongée que, dans
les élevages, on a pu constater qu’elles meurent lorsqu’elles sont sim¬
plement recouvertes par une simple pellicule liquide.
Les conditions de la nymphose sont en fait assez différentes de celles
des autres nymphes, spécialement de celles des Eubria ou Afroeubria.
Dans la nature, on rencontre les nymphes au-dessus de l’eau, soit dans
des fissures de pierres émergeantes, soit entre des pierres et des amas
d’ Algues filamenteuses en voie de dessication, ou bien encore entre des
petites pierres ou des mousses au pied des cascades.
Les nymphes ont seulement la partie antérieure du corps généralement
dégagée, tout au moins le prothorax, l’exuvie larvaire, telle qu’elle a été
figurée par Carter, continuant à recouvrir mesothorax, metathorax et
segments abdominaux. Et ceci nous paraît expliquer la morphologie par¬
ticulière de l’abdomen avec ses lames latérales obtuses, non aplaties et
non pourvues d’une frange continue de longs poils comme chez Eubria.
Soutenue dans sa région moyenne et postérieure par l’exuvie larvaire
protectrice, appliquée au support, la nymphe n’adhère directement à ce
dernier vraisemblablement que par la frange marginale de poils du pro¬
thorax et le bourrelet ventral de ce dernier.
Il n’est pas rare de rencontrer des exuvies larvaires groupées sur des
rochers à la suite des éclosions des nymphes et jusqu’ici on n’a pas pu
observer un séjour quelque peu prolongé des imagos éclos à l’abri de
l’exuvie nymphale comme chez Eubria et Afroeubria. Les nymphes de
S. fuscus ont été trouvées en été, en décembre et en janvier ; l’état nym-
phal durant de huit à neuf jours.
On sait que les nymphes des Eubriides sont susceptibles de se déplacer,
du moins l’un de nous (Bertrand, 1939) l’avait pour la première fois
434 —
constaté dans un élevage au Laboratoire Maritime de Dinard, en 1938.
Il en est de même chez Sclerocyphon, et, dans les mêmes conditions, une
nymphe de S. maculatus, placée sur une pierre émergée, s’est éloignée
de deux pouces de son exuvie larvaire.
Ajoutons que, d’après Hinton, les « gin traps » des nymphes qui, comme
nous l’avons vu, existent également chez les larves, auraient un rôle
défensif vis-à-vis de l’attaque possible de divers organismes.
La nymphose en élevage des larves des Eubriides a été assez rarement
obtenue. C’est ainsi que Pruthi (1929) le premier est parvenu à faire
nymphoser une larve d’Eubriide de l’Inde. Beaucoup plus tard (Ber¬
trand, 1939-1940) a de même réalisé la nymphose de Eubria paluslris
avec en plus obtention de l’imago.
La nymphose de S, maculatus a été obtenue assez facilement par
la même méthode que celle employée pour Eubria palustris en plaçant
des larves sur des pierres en partie émergées pour laisser les larves grim¬
per d’elles-mêmes hors de l’eau. Antérieurement, E. Wilson avait réalisé
la nymphose de S. irregularis en plaçant une larve dans un tube sim¬
plement garni de mousse humide.
Enfin des éclosions ont été obtenues aisément en maintenant en milieu
humide des nymphes récoltées dans la nature. Cette méthode pourrait
peut-être être employée pour les nymphes des Afroeubria, aussi bien
aquatiques que terrestres. Elle a réussi pour des nymphes d’ Eubrianax
(cf. Bertrand, 1961) et aussi pour la nymphe du Dryopide : Omotonus
hertrandi, trouvée au fond d’un torrent en Angola (Bertrand, 1962b
Laboratoire d' Entomologie du Muséum
et Bureau of Animal Population, Oxford University.
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Bertrand. Bull. I.F. A. N., 23, sér. A, n° 2, pp. 438-444, fig. 1-11.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 436-443.
THROMBIDIIDAE DE LORRAINE
(lre Note)
Par Pierre ROBAUX
En dehors des espèces cosmopolites telles que Georgia pulcherrima
(Haller, 1882), Trombidium holosericeum (L.) et Allothrombium fuligi-
nosum (Herm., 1746), la faune Lorraine des Thrombidions n’était prati¬
quement pas connue. Or, au cours de ces deux dernières années, nous avons
eu l’occasion de récolter un assez grand nombre de Thrombidions. Si cer¬
taines formes sont déjà bien connues, la plupart d’entre elles se sont révé¬
lées nouvelles pour la faune de Lorraine et parfois même pour la faune
de France. Nous nous proposons dans cette note, d’une part de faire
une récapitulation de toutes les espèces rencontrées par nous dans l’Est
de la France, d’autre part d’ajouter à la faune française 3 nouvelles
formes ( Podothrombium spinosum Feider 1955, Campylothrombium lan-
ghofferi (Krausse, 1916), Parathrombium megalochirum (Berl., 1910), enfin
de redécrire ou préciser les diagnoses de deux espèces ( Microthrombidium
fasciatum (Koch, 1836), Trombidium holosericeum ).
Sous-famille des Podothbombiinae Thor 1935
Genre Podothrombium Berlese 1910
1. Podothrombium strandi (Berlese, 1910), récolté le 22 août 1961 près
de Gérardmer entre le Rougimont et les Xettes (2 ex.).
2. Podothrombium strandi var. vogesianum (Robaux, 1963) décrits
d’après des exemplaires des récoltes des 21 et 23 août près de Gérardmer
(8 ex.).
3. Podothrombium filipes (Koch, 1837) recueillis le 4 septembre 1961
au col du Hantz (1 ex.) ; le 6 septembre 1961 entre Raon-l’Étape et le
Col de la Chipotte (1 ex.) ; 1er mai 1962 à Pierre-la-Treiche (3 ex.).
4. Podothrombium spinosum (Feider, 1955). — Cette espèce, nouvelle
pour la Faune de France, décrite par Feideb, n’était connue jusqu’à
présent que de Roumanie. Elle est représentée dans notre collection par
15 individus, tous adultes.
La longueur de l’idiosoma est comprise entre 1100 p et 1410 p, sa
largeur entre 600 p et 800 p. Les poils recouvrant la face dorsale de l’idio-
437
1 : crête métopique ; 2 : palpe maxillaire face interne ; 3 : papille génitale $ ; 4 : « appareil
copulateur » ; 5 : tarse et tibia IV ; 6 : tarse et tibia I ; 7 : soies dorsales ; 8 : « appareil
copulateur (an = anellus, fu = furca, ap. apodème, hy = hypoapodème, op = oper-
culum).
— 438
Fig. 9-19. — Microthrombidium fasciatum.
9 : crête métopique ; 10 : palpe maxillaire face interne ; 11 : soies dorsales ; 12 : papille géni¬
tale $ ; 13 : papille génitale de la nymphe ; 14 : papille génitale mâle ; 15 : uropore de la
nymphe ; 16 : uropore $ ; 17 : squelette du pénis (ap. apodème, fu = furca, op : operculum,
an : anellus) ; 18 : uropore $ ; 19 : tarse et tibia I.
439 —
soma ont une longueur variant entre 45 p. et 75 p. ; ils sont fins et pos¬
sèdent une, deux ou trois barbules latérales ; dirigés vers l’arrière, ils
s’insèrent sur un petit scutum ovale (fig. 7).
La baguette postérieure de la crête métopique (fig. 1) courte mais
large, s’élargit vers l’avant pour former l’aréa sensilligère ; de cette zone
partent 2 longues soies sensorielles lisses ; l’aréa se prolonge quelque
peu vers l'avant par une baguette antérieure beaucoup plus courte que
la postérieure. La face externe du vertex, concave, est légèrement chiti-
nisée. Les yeux, pédonculés, sont insérés de part et d’autre de la ban¬
delette postérieure de la crête très près de celle-ci ; la cornée antérieure
est beaucoup plus large que la postérieure.
Les dimensions des tarses et tibias des pattes 1 et IV sont caractéris¬
tiques de cette espèce (fig. 5 et 6). Le tarse I a une longueur comprise
entre 350 p et 470 p, une largeur minimum de 125 p ne dépassant cepen¬
dant 150 p ; le tibia I varie entre 290 p et 365 p. Le tarse IV est plus court
que son homologue I (entre 255 p et 350 p) ; le tibia IV est, par contre,
plus grand que le tibia I (300 p-400 p).
Face interne du tibia palpaire (fig. 2) nous avons :
1) un peigne dorsal antérieur composé le plus souvent de 3 épines,
dont la première, quelque peu plus puissante que les suivantes, constitue
l’ongle accessoire ;
2) le long du bord ventral, un peigne formé de 3 à 5 soies assez fortes
avec chacune 2-3-4 barbules ; ce peigne est difficilement discernable
3) du peigne latéral interne ou radula, car les soies s’imbriquent l’une
l’autre ; cette radula est formée d’un nombre variable de soies suivant
que l’on considère l’ensemble des soies situées entre le peigne ventral
et le bord dorsal, ou uniquement les soies latérales ; dans le premier cas
nous comptons 8 à 16 soies, dans le second cas 7-12 soies ; les 4 ou 5 soies
du bord dorsal formeraient un peigne dorsal postérieur bien que l’orien¬
tation générale de celles-ci ne soit pas celle d’un peigne. A l’extrémité
du tarse nous avons une touffe de soies courtes et lisses, dont le nombre
n’est pas constant.
Il est difficile de différencier le sexe à partir de la papille génitale. Feider
donnait comme critère de différence sexuelle la présence, pour le mâle,
de deux rangées de soies sur la centrovalve alors que la femelle n’en avait
qu’une. Or sur nos exemplaires, aussi bien chez les mâles que chez les
femelles, nous avons une double rangée de soies lisses (fig. 3). Néanmoins
chez le mâle, la seconde rangée, la plus externe, ne comporte souvent que
quelques soies.
En 1963, nous avons mis en évidence chez Podothrornbium strandi,
la présence d’un « appareil copulateur ». Nous avons mis de nouveau en
évidence cet appareil très différencié sur quatre de nos exemplaires. Il se
compose (fig. 4 et 8) : d’un anellus libre à sa partie postérieure, soudé
dans sa partie antérieure, de deux longues baguettes s’élargissant à la
base (les apodèmes), de deux baguettes plus courtes (les hypoapodèmes),
de deux pièces ovales avec 1-2 ou 3 longues soies (les operculum), d’une
Tableau I — Variations chez Podothrombium spinosum
Feider
1955
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Longueur idiosoma. . . .
1300
1100
1440
—
—
- -
—
—
—
—
—
Largeur idiosoma .
752
670
845
—
—
—
—
—
—
—
Longueur tarse I .
441
430
470
350
400
450
450
450
460
Largeur tarse I .
142
140
145
125
145
140
150
140
135
Longueur tibia I .
360
330
360
290
300
350
365
330
345
Longueur tarse IV. . . .
320
255
240
340
325
330
350
Longueur tibia IV .
390
300
320
385
410
365
385
Palpe maxillaire :
peigne ant .
3
3
3
3
3
2
3
4
peigne vent .
3
4
3
5
5
3
4
radula .
11
15
8
12
12
13
13
Longueur soies dorsales.
36-44
52-60
47
37-44
44-60
68
51-45
47-67
47-73
440
Variations ciiiîz Microthrombidium fascudum
Tableau 11. —
Tierreich
1941
Feider
1955
Robaux
i
s
2
3
Ç
4
Nymphe
5
Nymphe
Longueur idiosoma .
1800
I960
1100
1535
1295
930
625
Largeur idiosoma .
1100
1450
835
1220
815
690
480
Longueur tarse I .
340
328-340
295
370
320
200
200
Largeur tarse I .
130
140-130
115
135
110
88
100
Longueur tibia I .
250
219
225
275
230
155
130
Palpe maxillaire :
tibia + face interne .
6
8
6
5
5
5
6
— peigne antérieur .
peigne antérieur .
— - peigne postérieur .
4
6
5
4
0
0
— radula .
2-4
9
9
6
3
3
+ face externe .
épines .
3
3
3
3
3
3
Tarse : soies distales .
5
soie médiane (face externe) .
1
1
1
Longueur papille génitale .
245
263
221
125
120
Longueur/largeur valve de l’uropore .
145/50
85/17
51/10
Longueur soies dorsales .
40
36-44
24
25
23
17-19
17
— 442 —
pièce impaire en forme de U renversé (la furca). Toutes ces pièces doivent
s’articuler dans leur partie postérieure.
Habitat : Cette espèce a été récoltée au filet fauchoir dans les Vosges
à Raon-sur-Plaine, à une altitude de 430 m. dans une prairie le 7 oc¬
tobre 1962 (collecteur C. Poivre) 1.
Sous-famille des Microthrombidiinae Thor 1935
Genre Microthrombidium Haller 1882
5. Microthrombidium fasciatum (Koch, 1836). — Cette espèce est très
caractéristique lorsqu’elle court sur le sol : petite, d’un rouge assez foncé,
l’idiosoma présente transversalement deux grandes bandes dans sa partie
antérieure, deux ou trois taches blanches dans sa partie antérieure, deux
ou trois taches blanches dans sa partie postérieure. L’examen microsco¬
pique ne révèle pas une dépigmentation partielle ou totale des soies dor¬
sales ; nous pensons que ces zones brillantes seraient dues à une orientation
très spéciale des soies.
L’adulte : La longueur de l’idiosoma est comprise entre 1100 p. et
1540 p, la largeur entre 810 p et 1220 p.
Les soies recouvrant la face dorsale de l’hysterosoma ont entre 18 p
et 25 p )fig. 11). D’aspect conique mais quelque peu allongé, elles sont
finement ciliées sur toute leur surface.
Les pattes sont toutes plus courtes que le corps. Le tarse I a une lon¬
gueur comprise entre 295 p et 370 p sur une largeur de 110 p-135 p. Le
tibia varie entre 225 p et 275 p (fig. 10).
La crête métopique (fig. 9) est formée d’une bandelette antérieure qui
s’élargit légèrement dans sa partie postérieure au niveau de l’aréa sensilli-
gère ; de celle-ci partent deux soies sensorielles relativement courtes et
lisses ; la bandelette antérieure se prolonge en avant par une zone de
plus en plus chitinisée bordant le vertex ; en arrière nous trouvons la ban¬
delette postérieure : celle-ci est à peine chitinisée.
Les palpes maxillaires sont très caractéristiques (fig. 10). Face interne
du tibia on distingue 3 peignes :
1) un peigne antérieur dorso-interne formé de 5 épines (parfois 6) ;
la plus antérieure, qui est la plus forte, constitue l’ongle accessoire ; la
taille et la forme des épines décroissent graduellement d’avant en arrière :
la dernière épine devenant une soie spiniforme.
2) Un peine postérieur composé de 4 — -5 — 6 épines toutes de même
taille, à peine plus petites que l’épine proximale du peigne antérieur.
3) Un peigne latéral formé de 9 longues et fortes soies spiniformes.
1. Remercions ici M. C. Poivre, qui, par des récoltes abondantes tant à Pierre-La-Treiche
que dans les Vosges, nous a permis très souvent d’élargir les zones de répartition de nom¬
breuses espèces.
— 443 —
Face externe du tibia palpaire, entre la griffe du tibia et l’insertion
du tarse, nous avons 3 longues soies spiniformes. Sur le tarse à son extré¬
mité distale, outre de nombreuses soies peetinées, nous comptons 5 ou
6 soies lisses et courtes ; face externe du tarse, il existe une soie courte
et lisse.
Face ventrale, l’épivalve de la papille génitale Ç (fig. 12) n’a qu’une
seule rangée de soies barbulées ; sur la centrovalve, 2 ou 3 rangées de soies
lisses ou avec 1 ou 2 barbules. Chez le mâle, l’épivalve est recouverte
de 2 ou 3 rangées de soies barbulées ou pseudopectinées. La centrovalve
de 2 ou 3 rangs de soies : le rang le plus interne ne comporte que des soies
lisses, les rangs les plus externes portent uniquement des soies barbulées
(fig. 14).
Nous avons mis en évidence chez cette espèce « l’appareil copulateur »
(fig. 17), il se compose de 2 longues baguettes latérales (les apodèmes),
de 2 baguettes plus courtes (probablement l’anellus), 1 pièce impaire
(la furca), deux pièces triangulaires avec chacune 2 soies lisses (les oper-
culum).
C’est au niveau de l’uropore que l’on fait le plus facilement la distinction
entre les mâles et les femelles. Tandis que chez la femelle les valves ont
85 p de long, 17 p de large et sont recouvertes de 4 ou 5 soies peetinées
(fig. 16), chez le mâle les valves ont 145 p de long, 50 p de large, elles
sont recouvertes au minimum par 17 soies peetinées et elles se pro¬
longent vers l’extérieur par une mince membrane ciliée (fig. 18). Dans
le tableau II nous comparons nos données avec celles de Berlesf. et
de Feider.
La Nymphe : Le tableau II indique les principales différences qui existent
entre les adultes et les nymphes que nous avons récoltés. Remarquons
simplement que le peigne postérieur dorso-interne du palpe maxillaire
est absent. D’autre part la radula n’est composée que de 3 épines.
La centrovalve de la papille génitale est recouverte par 2 rangs de
soies lisses (fig. 13), l’épivalve ne comporte qu’une ou deux rangées de
soies barbulées. Les valves de l’uropore ont 50 p de long, 10 p de large :
elles sont glabres.
Habitat : M icrothrombidium fasciatum a été trouvée à Nancy le
31 mai 1961 au jardin Botanique (1 ex.). — Le 5 juin 1961 au jardin Bota¬
nique (1 ex.). — - Le 23 juillet 1961 dans un jardin privé également de
Nancy (1 ex.).
Muséum National cTHistoire Naturelle.
Laboratoire cTÉcologie Générale, Bruno y.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 444-449.
DESCRIPTION DU MÂLE
D’IXODES ACUMINATUS NEUMANN, 1901
Par J.-C. BEAUCOURNU et Y. ROBERT
Ixodes acuminatus Neumann 1901 fut décrit d’après deux femelles
récoltées à Gênes (Italie). Le second auteur qui, à notre connaissance,
fasse mention de cette espèce est Warbuton (1926) qui rapporte la pré¬
sence de cette espèce en France : « Prof. E. Brumpt... has taken near
Rennes specimens of what he believes to be Neumann’s I. acuminatus... ».
Cette référence a été complétée par Morel (1959) qui précise la date et
l’hôte (9 avril 1920, sur hérisson). Par la suite, cette tique est de nouveau
signalée d’Italie par Tonelli-Rondelli (1931) et Starkoff (1958).
Morel (1959) la signale de Corse, puis plus récemment (1965) 1 des Pyrénées-
Orientales, d’Ariège, des Bouches-du-Rhône, de Loire-Atlantique, d’Indre-
et-Loire, de Seine-et-Oise et de l’Aisne.
Toutes ces captures concernent des femelles à l’exception du matériel
signalé par Morel, qui comporte également des nymphes et des larves.
Nous avons retrouvé à notre tour cette espèce et par trois fois nous
avons pu examiner des copulae, ce qui nous permet d’identifier et de
décrire le mâle d ’/. acuminatus jusqu’alors inconnu 1 2.
Matériel examiné : 1 $ in copula sur Mustela nivalis L., Saffré (Loire-
Atlantique), 7-IX-62 ; 1 in copula sur Mustela nivalis L., Le Guedeniau
(Maine-et-Loire), 26-iii-63 ; 1 £ libre sur Apodemus sylv. sylvaticus L.,
Saffré (L.-A.), ll-iv-63 1 £ in copula sur Mustela nivalis, Rennes (Ile-
et-Vilaine), 10-ix-65.
Les deux exemplaires de Saffré sont montés en préparations microsco¬
piques. Les deux autres sont conservés en alcool.
En dehors des femelles et des nymphes qui accompagnaient les mâles
in copula, nous avons rencontré cette espèce (Ç$ et nn.) dans les dépar¬
tements suivants : Seine-et-Marne, Vendée, Loire- Atlantique, Morbihan,
Ille-et-Vilaine, Mayenne, Charente et Lot 3.
1. Cf. également : Morel (P. C.) (s. d.), document ronéotypé de l’Institut d’élevage et
médecine vétérinaire des pays tropicaux. Alfort.
2. Nous remercions vivement le Dr P. C. Morel d’avoir bien voulu confirmer l’identité
de l’une des femelles trouvées in copula.
3. Nous avions (Beaucornu, 1961), sur la foi de matériel que nous avions fait déter¬
miner, signalé cette espèce dans des cavités souterraines. Il s’agissait, en fai (iBeaucornu
et Matile, 1963 (d 'Ixodes f estai Rondelli.
Fig. 1 à 6 : Ixodes acuminofus
Neumann 1901 , mâle.
Fig. 1 à 6. — Ixodes acurninatus Neumann, 1901, mâle.
Hypostome ; 2 : Capitulum, vue ventrale ; 3 : Capitulurn, vue dorsale ; 4 : Coxae I-IV ;
5 : Trochanter I ; 6 : Plaques ventrales. Les lettres (a, b, c) placées à côté du numéro des
figures renvoient à l’échelle correspondante. Planche composée à partir des divers
exemplaires.
446 —
Description : Mâle de petite taille mesurant, sans le capitulum,
1,5 mm X 1,08 mm 4. Corps oval, brun très clair (pratiquement jaune sur
un spécimen en alcool ; plus foncé sur les deux spécimens montés).
Capitulum : Longueur avec l’hypostome 0,38 mm ; largeur maximale
0,26 mm. Bords latéraux convergents vers l’arrière à partir du bord
postérieur des palpes, particulièrement en vue dorsale. Cornua marquées,
courtes, émoussées à l’apex. Palpes courts et larges (0,28 X 0,14 mm) ;
article II sinueux latéralement. Pas d’auriculae.
Hypostome : Assez faiblement armé, conique, de 0,19 mm de longueur.
Apex largement échancré. Huit dents latérales, y compris la dent basale.
Denticulation médiane très réduite évoquant au total une formule 4/4.
Scutum : allongé de 1,40 mm X 0,80 mm. Scapulae marquées. L’écusson
s’élargit en suivant les bords du corps jusqu’au niveau approximatif de
l’intervalle séparant les coxae II des coxae III. Puis il se rétrécit légèrement
et ses marges deviennent parallèles entre elles jusqu’à la courbure posté¬
rieure qui est largement et régulièrement arrondie. Cette courbure débute
à hauteur du bord postérieur de la plaque ventrale.
Sillons cervicaux peu marqués, pratiquement rectilignes, très diver¬
gents. Pilosité réduite, clairsemée, faite de poils courts, fins et incolores.
Plaque médiane ventrale : large, mesurant 0,65 X 0,59 mm.
Pattes : de longueur et de force moyennes.
Coxa I : 2 épines au bord postérieur ; l’interne un peu plus longue
et moins large que l’externe, l’apex des deux étant plus ou moins émoussé.
Coxae II et III : 2 épines arrondies au bord postérieur, l’externe étant
un peu plus développée que l’interne.
Coxa IV : une épine externe seulement.
Trochanters : Sur les spécimens montés, on ne voit sur le trochanter I
qu’un renflement arrondi, distal, sur le bord postérieur.
Cette protubérance est nettement plus accusée sur les spécimens en
alcool. En outre le trochanter II de ces exemplaires montre une saillie
homologue plus développée et plus acuminée. Les trochanters II des
spécimens montés, sans doute déformés par la compression, ne montrent
pas ce caractère.
Tarse I : Bords parallèles jusqu’au-delà de l’organe de Haller qui est
bordé distalement par une touffe de deux longues soies dressées perpen¬
diculairement à l’axe de l’article. Ces soies font de 0,13 à 0,17 mm suivant
les exemplaires. Extrémité du tarse se rétrécissant brusquement après
cette touffe. Ambulacre presque aussi long que les griffes.
Plaques spiraculaires : En ovale allongé : 0,24 X 0,15 mm. Macula
décentré ventralement et vers l’avant.
4. Toutes les mensurations données dans le texte concernent le spécimen du Maine et Loire.
Nous avons regroupé dans un tableau les données concernant nos trois premiers exemplaires.
447 —
Mensurations des mâles v’Ixodes acuminatus Nm.
Origine .
Saft'ré
Salîré
Le Guédéniau
(L.-A.)
(L.-A.)
(M.-et-L.)
Date .
7-ix-62
ll-iv-63
26-iii-63
Longueur totale (sans le capitulum) . .
1,6
1,6
1,5
Largeur maximale .
1,25
1,18
1,08
Longueur du capitulum (avec l’hypos-
tome) .
0,4
0,4
0,38
Largeur du capitulum .
0,3
0,3
0,26
Longueur de l’hypostome .
0,18
0,17
0,19
Longueur totale des palpes .
0,27
0,27
0,28
Largeur maximale des palpes .
0,13
0,13
0,14
Longueur du tarse I .
0,43
0,41
0,43
Longueur du tarse IV .
0,26
0,24
0,24
Longueur des plaques spiraculaires . .
0,24
0,24
0,24
Largeur des plaques spiraculaires ....
p
0,15
0,15
Longueur de la plaque ventrale mé¬
diane .
0,63
0,67
0,65
Largeur de la plaque ventrale médiane.
0,53
0,57
0,59
N. B. : Toutes les mensurations sont données en millimètres. Les deux spécimens
de Safïré sont en préparations microscopiques. Le spécimen du Guédéniau
est conservé (et a été mesuré) en alcool.
Diagnose : En France, si l’on excepte les deux espèces inféodées aux
chiroptères, sept Ixodes peuvent se rencontrer sur les mammifères.
Parmi les espèces de taille voisine, le mâle d’/. acuminatus se différencie
facilement de trianguliceps Birula, 1895, notamment par la structure
des coxae qui sont inermes chez ce dernier. Il se sépare de festai Rondelli
1926 (= thornpsoni Arthur, 1955 : Arthur, 1961), par la grande dif¬
férence dans le développement des épines des coxae I : l’éperon interne
de festai est très notablement plus long que l’externe. L’armature de
l’hypostome est en outre plus faible chez acuminatus. Enfin les soies
bordant distalement l’organe de Haller sont plus développées chez ce
dernier.
Si les femelles à' acuminatus et d’ arvicolae Warburton 1926, sont assez
aisément distinguables, on sait par contre que le mâle de cette dernière
espèce n’est pas connu avec certitude, la synonymie de cette tique avec
F 7. apronophorus Schulze n’étant pas admise par tous. Si l’on considère
— 448 —
les dessins donnés par Schulze (1924) 5, on constate que le dessin de
la plaque médiane ventrale, plus étroite chez apronophorus, peut séparer
cette espèce d ’acuminatus. Par contre l’armature de l’hypostome et la
conformation du trochanter I en font certainement des formes voisines.
Rappelons enfin que pour Starkoff (1958) I. redikorzevi Olenev 1927,
est peut-être identique à I. acuminatus. Morel (1965), de son côté, met
1. guerneseyensis Arthur 1955, en synonymie avec acuminatus. Si le mâle
de guerneseyensis est inconnu, celui de redikorzevi est figuré, entre autres,
par Pomerantzev (1950). Sa morphologie est très comparable à celle
de nos spécimens : le tarse I notamment présente les longues soies distales
que nous signalons chez le mâle d ’acuminatus.
Biologie : Ixodes acuminatus est un parasite des micromammifères
(Apodemus sylvaticus et Clethrionomys glareolus). Il est également très
fréquemment capturé sur Mustela nivalis. Il semble s’agir d’une tique qui,
comme I. ricinus L. et I . festai s’accouple normalement sur son hôte. Cette
particularité biologique l’opposerait en particulier, d’après les résultats
obtenus par Rood et Burtt (1965), de I. arricolae. Morel (1965) l’oppose
comme espèce de plaine ou de basse altitude à I. ( Exopalpiger) trianguliceps
qui serait, sous nos climats, une espèce d’altitude. Ce caractère ne ressort
pas de nos propres observations. Si nous n’avons pas d ’/. acuminatus
capturé en haute altitude, par contre, nous possédons de nombreux exem¬
plaires d ’/. trianguliceps provenant de stations de plaine. C’est ainsi que
nous pouvons le citer de l’Eure, de la Sarthe, de la Mayenne, de l’Ille-et-
Vilaine, de l’Orne, du Nord, de la Somme, du Maine-et-Loire, de la
Haute- Vienne, de l’Ardèche et du Lot. Nous avons d’ailleurs à plusieurs
reprises capturé ces deux tiques cohabitant sur le même hôte. Il ne semble
donc pas que ce caractère écologique soit à retenir formellement.
Laboratoire de Parasitologie et Zoologie appliquée
de la Faculté, de Médecine et de Pharmacie de Rennes
BIBLIOGRAPHIE
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tique des Cavités souterraines de l’Ouest de la France. 3 : Liste des
Espèces, Bibliographie. Ann. Speleo., 18, 519.
5. Ceux que donne Pomerantzev (1950) de l 'Ixodes mâle qu’il désigne comme I. aprono~
phorus Schulze sont notablement différents.
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(Acariens, Ixodidae). Ann. Parasit. hum. et comp., 34, 546.
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Zool. Anat. Comp. R. Univ. Torino, 41, 1.
Warburton, C., 1926. — On three new species of ticks ( Arachnida , Ixodoidea ) :
Ornithodorus gurneyi, Ixodes arvicolae and Haemapliysalis mjôbergi.
Parasitology, 28, 55.
lîULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 3, 1965, pp. 450-461.
OBSERVATIONS SUR FEAELLA MIRABILIS ELL.
( ARACHNIDE , PSEUDOSCORPION )
Les chélicères et les pattes-mâchoires
des nymphes et des adultes.
Description de l'appareil reproducteur.
Par J. HEURTAULT-ROSSI ET J.-F. JÉZÉQUEL.
Le genre Feaella, découvert par Ellingsen en 1906, est suffisamment
curieux pour que son inventeur ait été obligé de créer pour lui une famille
spéciale. Huit espèces seulement sont connues et jamais les jeunes n’avaient
été étudiés. La description d’ELLiNGSEN est assez succincte. With
(1908, Remarks on the Chelonethi, pp. 8-9) précise de nombreux détails
mais son étude est basée sur un seul spécimen adulte. Aussi, nous a-t-il
paru intéressant de donner quelques détails sur la morphologie des nymphes
en la comparant à celle des adultes. Un grand nombre de caractères taxi¬
nomiques étant fourni par les chélicères et les pattes-mâchoires, seuls
ces appendices ont été étudiés. Nous donnons aussi une description de
l’appareil reproducteur des adultes qui était inconnu.
Le matériel, recueilli en Côte-d’Ivoire au lieu-dit Lamto par l’un d’entre
nous (J.-F. J.) est assez abondant pour qu’on puisse se faire une idée des
variations possibles de quelques caractères. Cinq deutonymphes, douze
tritonymphes et une vingtaine d’adultes des deux sexes ont été observés.
Feaella mirabilis est exclusivement corticicole. Nous l’avons trouvé
sous les rhytidomes incomplètement desséchés d’un arbre (indéterminé)
très fréquent dans les galeries forestières du fleuve Bandama et de ses
affluents. Des adultes ont été recueillis en février 1963 (saison sèche)
et en juillet-août 1964 (saison humide). Les nymphes ont été récoltées
seulement en saison des pluies (juillet, août, septembre 1964).
I. Chélicères (fig. 1 à 5).
Adultes : Les chélicères adultes (fig. 1) ont été figurées par Ellingsen.
Nous confirmons les observations de cet auteur. La main est épaisse et
large ; la face supérieure est très chitinisée dans sa moitié apicale, mem¬
braneuse dans sa partie basale ; la face inférieure est presque entièrement
membraneuse. La chitine épaisse est, comme sur les autres appendices
et le corps, alvéolée et très brune ; la face supérieure est très renflée de
Fig. 1. Cliélicère d’une $ adulte : vue externe ou supérieure. Soies : gl. : galéale ; v. : ven¬
trale; d. t. : dorsale terminale; d. b. : dorsale basale ; it. : interne terminale (Nomen¬
clature selon Gabbutt et Vachon, 1963) ; is. : interne ; es. : externe ; sb. : sub-basale ;
ls. : « laminai seta » (Nomenclature selon Chamberlin).
Fig. 2. Ghélicère d’une tritonymphe. Vue externe ou supérieure.
Fig. 3. Chélicère d’une deutonymphe. Vue externe ou supérieure.
Fig. 4. Serrule du doigt fixe grossie.
Fig. 5. Serrule du doigt mobile grossie.
— 452
telle sorte que, vue de profil, la chélicère est presque pyramidale. Le doigt
fixe est court et mince ; le doigt mobile, court lui aussi et plus large, se
termine par une dent obtuse, interne et sub-apicale. Il n’y a qu’une dent
accessoire granuliforme, située à côté de la précédente. Les fentes lyri-
formes sont présentes : deux sur la face supérieure, dont une condylaire,
une sur la face inférieure. Les grandes soies sont au nombre de 5 ; elles
sont toutes barbulées. On compte 6 microchètes. La galéa est très simple,
cylindrique et transparente. On y distingue un seul canal de la glande
filière qui débouche sur le côté, juste avant l’extrémité. Il n’y a pas de
lame interne. Chaque doigt porte une serrule. Eli.ingsen n’avait vu et
figuré que la serrule externe. Cette dernière, de forme classique, possède
de 17 à 19 lamelles très régulières et égales entre elles (contrairement à
ce qu’écrit With, p. 9). Si la serrule n’est pas bien orientée sur la prépa¬
ration, sa partie distale peut être repliée et les dents terminales appa¬
raissent plus courtes que les autres (fig. 5).
La serrule interne a une forme plus particulière (fig. 4). Insérée sur toute
la concavité du doigt fixe et sur la main jusqu’à l’articulation du doigt
mobile, elle a l’aspect d’une lame foliacée plusieurs fois repliée sur elle-
même. Ce vélum n’est pas accompagné de dents distales comme chez les
Cheliferidae, les Atemnidae et les Chernetidae. With n’avait pas vu
cette serrule qui est difficile à observer si l’on ne détache pas le doigt
mobile. On y distingue particulièrement bien un faisceau de formations
qui ont, à première vue, l’aspect de « fibres ». Ces « fibres » ont été figurées
par de nombreux auteurs sur les serrules de presque tous les Pseudo¬
scorpions. Mais leur nature n’avait jamais été précisée. Dans une note
publiée à la même occasion que celle-ci, M. Vachon étudie ces formations
de manière plus détaillée. Il établit que ce sont des canaux sécréteurs de
glandes serruléennes.
Un flagellum a été décrit par With. Cet auteur écrit : « ... The flagel-
lum seems to consist of a single hair only... ». Nous n’avons pas observé
une telle soie qui pourrait être assimilée à un flagellum. La face interne
de la chélicère est glabre et le flagellum n’est pas présent chez les Feaella.
Tritonymphes et deutonymphes (fig. 2 et 3) : Leurs chélicères sont, à
la taille près, absolument semblables à celles de l’adulte ; les 5 grandes
soies, les fentes lyriformes sont présentes dès le stade deutonymphe.
Les caractères taxinomiques fournis par les chélicères sont donc stables
et d’une valeur certaine.
IL Pattes-Mâchoires (fig. 6 à 8).
Elles ont un aspect tout à fait remarquable dû à la faiblesse de la pince
dont la main est très réduite, les doigts longs et minces alors que le fémur
est fortement dilaté. Sur tous les articles, la chitine est épaisse et alvéolée
et l’on observe des soies très courtes.
Fémur : Quel que soit le stade : deutonymphe, tritonymphe ou adulte,
il est puissant, presque toujours moins de deux fois plus long que large,
— 453
fortement excavé sur sa face interne (ce qui avait été vu par Ellingsen)
et porte un éperon fémoral basal. Il est en général plus long et plus large
chez la femelle que chez le mâle.
Tibia : Ses dimensions croissent du stade deutonymphal au stade adulte.
C’est chez la femelle qu’elles sont le plus importantes. Le rapport longueur/
largeur varie légèrement au cours des stades successifs ; égal à 2,28-2,30
chez la deutonymphe, il devient 2,33-2,50 chez la tritonymphe et selon
qu’il s’agit d’un mâle ou d’une femelle : 2,50-2,66 et 2,50-3,00.
Fig. 6. Pince du pédipalpe de la deutonymphe. Vue interne. — Fig. 7. Pince du pédi-
palpe de la tritonymphe. Vue interne. — Fig. 8. Pince du pédipalpe d’un adulte.
Vue interne.
Pince : Les dimensions de la pince, avec ou sans pédicule, augmentent
du stade deutonymphal au stade adulte. Elles sont légèrement supérieures
chez la femelle à celles du mâle. Le rapport longueur/largeur varie non
seulement au cours d’un même stade mais aussi au cours des stades suc¬
cessifs ; c’est chez le mâle que la variation semble la plus importante
puisque le rapport est égal à 2,57/3,76 pour la pince non pédiculée et à
2,71-4,00 pour la pince pédiculée.
Main : Elle est très réduite et reste toujours, à chaque stade, plus
large que longue.
Doigts : Le doigt mobile est toujours nettement plus court que le doigt
lixe. Il augmente de taille d’un stade à l’autre. Dorsalement, au deuxième
— 454
tiers antérieur du doigt mobile, se trouve un groupe de 4 à 5 petites
soies très serrées, qui existe sur tous les exemplaires observés quel que soit
leur âge ; le doigt fixe présente, dorsalement, dès la deutonymphe, à peu
près en son milieu, une protubérance formée par un épaississement de
la chitine à cet endroit ; cette protubérance n’est pas traversée de canaux
et son rôle est énigmatique. Distalement, le doigt fixe porte deux « soies
tactiles » épaisses et isodiamétriques, à aréoles contiguës analogues à
celles des Chthoniidae.
Nous n’avons pas observé d’appareil venimeux. Sur certains doigts,
on voit, à l’extrémité ,un faisceau de « canaux » ; mais ceux-ci n’abou¬
tissent pas à l’extrémité de la dent et sont sans doute les canalicules
intracuticulaires qui se trouvent au niveau de toute dent.
Rapports morphométriques des différents articles.
Dimensions (en mm) et rapports
morphométriques des articles des pattes-mâchoires.
Deutonymphes I
Tritonymphes
Mâles
Femelles
i, L .
Fémur 1 .
' L/l .
0,336-0,394
0,428-0,478
0,420-0,500
0,500-0,550
0,176-0,210
0,218-0,252
0,235-0,275
0,225-0,300
1,82-1,88
1,73-1,96
1,65-1,77
1,83-2,22
( L .
0,252-0,268
0,336-0,361
0,336-0,400
0,375-0,450
Tibia ' 1 .
‘ L/l .
0,109-0,117
0,126-0,151
0,134-0,150
0,150
2,28-2,30
2,33-2,56
2,50-2,66
2,50-3,00
Pince 1 L .
+ / 1 .
Pédicule f \^J\
0,352-0,378
0,420-0,462
0,436-0,480
0,450-0,500
0,100
0,109-0,126
0,125-0,150
0,125-0,150
3,65-3,75
3,40-4,22
2,71-4,00
3,33-3,63
Pince ( L .
sans ■ 1 .
Pédicule ' p, /I
0,327-0,352
0,394-0,436
0,425-0,460
0,425-0,475
0,100
0,109-0,126
0,125-0,150
0,125-0,150
3,39-3,50
3,20-3,84
2,57-3,76
3,16-3,40
Main i L .
+ 1 .
Pédicule > p/1
0,075-0,084
0,100-0,126
0,100-0,125
0,075-0,100
0,100
0,109-0,126
0,125-0,150
0,125-0,150
0,78-0,83
0,80-0,92
0,80-0,83
0,60-0,66
Main ^ L .
sans 1 .
Pédicule f p/1
0,042
0,050-0,067
0,050-0,075
0,050-0,075
0,100
0,109-0,126
0,125-0,150
0,125-0,150
0,41
0,40-0,61
0,40-0,50
0,40-0,50
Doigt mobile . 1
0,235-0,268 i
0,277-0,319
0,325-0,350
0,350-0,475
i
— 455 —
Denture (fig. 6 à 8) : les doigts sont caractérisés par la présence de
plusieurs séries longitudinales de dents et l’existence de plusieurs dents
terminales. Les dents sont inégales dans un stade donné et varient légè¬
rement en nombre d’un stade à l’autre. Cette augmentation en quantité
s’accompagne d’une augmentation de taille. Il est difficile de compter
les dents des séries car celles-ci sont indistinctement séparées les unes
des autres. Chez la deutonymphe, ces dents sont à peine ébauchées et peu
visibles. Le tableau suivant donne les nombres moyens de dents terminales
et des dents de la série la mieux individualisée (la plus à gauche sur les
dessins). Ces moyennes ont été calculées sur quatre deutonymphes, sept
tritonymphes et dix adultes. Les deux doigts possèdent toujours une
grosse dent basale et interne qui, sur le doigt fixe, a presque l’aspect d’une
protubérance. Cette dernière est accompagnée d’une petite soie proxi¬
male.
Deutonymphes
Tritonymphes
Adultes
(terminales .
5 à 6
5 à 6
5 à 7
Doigt fixe < , .
' sene .
7 à 9
8 à 9
8 à 12
i terminales .
5 à 7
5 à 7
6 à 8
Doigt mobile ] , .
f sene .
5 à 7
6 à 7
8 à 9
On voit que, si le nombre de dents terminales est à peu près constant
dès la deutonymphe, le nombre de dents des séries augmente régulière¬
ment d’un stade à l’autre. D’autre part, le doigt mobile a toujours plus
de dents terminales que le doigt fixe ; par contre, la série des dents « fémo¬
rales » est toujours plus importante sur ce dernier.
T richobothries : En l’absence de protonymphes, il serait difficile d’éta¬
blir une formule trichobothriale du même type que celles définies par
M. Vachon, 1964 et établies pour les Cheliferidae, Neobisiidae et Chtho-
niidae. Nous avons pu cependant examiner une protonymphe de Feaella
sp. originaire de Madagascar. Rien ne permet d’affirmer que cette pro¬
tonymphe appartient à l’espèce mirabilis ; mais l’ordre d’apparition des
trichobothries semble caractériser plutôt des unités systématiques élevées
(famille, genre) et il est probable que les protonymphes de F. mirabilis
ont la même trichobothriotaxie que celles de l’espèce malgache. Malheu¬
reusement, sur cet unique exemplaire, déjà cité par M. Vachon en 1960,
il manque une trichobothrie au doigt fixe. Il est fort probable que cette
trichobothrie manquante (anomalie ? néoténie ?) est et qui existe chez les
protonymphes des trois grands groupes de Pseudoscorpions et qui, chez
les deutonymphes et tritonymphes de F. mirabilis, a une aréole moins
développée que les autres. C’est ce que nous admettons et cela nous per¬
met de dresser le tableau résumant l’ordre d’apparition des trichobo¬
thries chez les Feaellidae (voir fig. 9).
— 456
Prolo.
Deuto.
Trito.
Adulte
Doigt mobile .
t
st
b
sb
Doigt fixe série externe .
Doigt fixe série interne .
et (?)
it , ist
est, es b
ib
eb
isb
On voit que cette formule est originale et très différente de celles
déjà connues.
Fig. 9. — Répartition des trichobothries sur les doigts de la pince gauche,
a : deutonymphe ; b : tritonymphe ; c : adulte. Afin de rendre les dessins plus clairs, les tricho¬
bothries externes du doigt fixe ne sont représentées que par leur aréole d’insertion.
Appareil génital : Il nous a paru intéressant de donner également une
description de cet appareil génital qui est très différent, aussi bien chez
le mâle que chez la femelle, de ce qui est connu chez les Pseudoscorpions.
Il est cependant possible de retrouver les diverses parties constituant
habituellement l’armature génitale.
La première chose à noter est la position de l’orifice génital. Chez le
mâle, et plus encore chez la femelle, il est très antérieur, presque caché
par les hanches des pattes IV. Antérieurement à cet orifice, il n’y a pas
de plaque sternale sclérifiée. Le sternite qui suit immédiatement cet orifice
n’a pas la même forme dans les deux sexes. Chez le mâle, ce sternite (s. s.)
est bien développé, non divisé en son milieu et se prolonge latéralement
presque jusqu’aux plaques pleurales (fig. 10). Chez la femelle, il est au
— 457 —
contraire très réduit, formé d’une petite plaque médiane losangique, non
divisée médialement et de deux petites plaques latérales. Ces trois zones
sclérifiées sont réunies par de la chitine membraneuse (fig. 11). La dis¬
tinction des sexes est ainsi facile sans qu’une dissection soit nécessaire.
La position de l’orifice génital pose un petit problème. En effet, si on
numérote les sternites visibles de 1 à 10, on voit que cet orifice se trouve
entre le premier et le deuxième sternite, ce qui est en contradiction avec
la théorie classique. Nous avons disséqué plusieurs spécimens pour voir
si la musculature n’apportait pas quelques éclaircissements. M. Vachon
(1938) a montré en effet que les muscles dorso-ventraux manquaient dans
les segments abdominaux 1 et 3. La dissection ne nous a pas permis de
Fig. 10. Abdomen mâle : vue ventrale; op.g. : opercule génital; f.g. : fente génitale ; st. :
stigmates; s.s. : sternite sexuel. — Fig. 11. Abdomen femelle : vue ventrale; mêmes
abréviations que sur la figure 10.
voir le premier muscle dorso-ventral, mais nous avons constaté qu’il
n’y en avait pas de fixé sur la plaque sclérifiée immédiatement postérieure
à l’orifice génital et qui correspond donc au troisième sternite. Au ster¬
nite suivant, le quatrième, s’attache par contre un muscle dorso-ventral
bien visible. On peut donc considérer que les sternites 1 et 2 sont fusionnés.
Le troisième, dont la partie antérieure membraneuse forme la lèvre pos¬
térieure de l’orifice génital, est celui qui présente un dimorphisme sexuel.
Mais alors il faut admettre un déplacement des stigmates qui s’ouvrent
sur les quatrième et cinquième sternites.
Le onzième sternite est fusionné avec le onzième tergite formant une
plaque périanale.
Dorsalement, les dix plaques tergales sont distinctes. La première seule
n’est pas divisée médialement.
Appareil mâle (fig. 12 à 15) : L’opercule, légèrement chitinisé, est
bien visible. Il recouvre une chambre génitale dont l’armature est très
— 458 —
remarquable. On observe un apodème dorsal très épais à branches dorsales
très développées formant une espèce de « nœud papillon ». Les baguettes
latérales sont constituées d’un ensemble de plis chitineux dont la dispo¬
sition rappelle celle des baleines de parapluie reliées par leurs extrémités.
Les branches ventrales de l’apodème sont bien développées, épaissies
F ig. 12. — Appareil génital mâle : vue d’ensemble ; s. g.l : sacs génitaux latéraux ;
s.g.m. : sac génital médian.
à leurs extrémités où s’attachent les deux sacs génitaux latéraux. Le sac
génital ventral débouche sur une plaque postérieure triangulaire, bien
sclérifiée, garnie de soies régulièrement plantées à la périphérie. Il est
difficile de rattacher cette structure à l’une de celles décrites par M. Vachon
en 1938. On peut noter toutefois que les baguettes latérales sont soudées
ventralement chez les Dactylochelifer comme chez Feaella.
Appareil femelle : Il est, au contraire de celui du mâle, beaucoup plus
simple. La dissection montre que l’ovaire est prolongé par deux oviductes
— 459 —
Fig. 13. Chambre génitale mâle vue postérieurement : agd : apodème dorsal ; agi : apodème
latéral ; bl : baguettes latérales ; ace : atrium du canal éjaculateur ; pgpi : plaque posté¬
rieure génitale interne. — Fig. 14. Chambre génitale mâle : vue dorsalement. Mêmes
abréviations que sur la figure 13.
qui aboutissent dans une chambre génitale très petite à paroi à peine chi-
tinisée. Aucune plaque criblée n’est visible. On distingue seulement, sur
la paroi antéro-ventrale, une petite pièce lenticulaire, très sclérifiée,
percée de trois fentes. Sur la paroi postérieure, on voit déboucher quelques
fins canaux issus probablement de glandes accessoires. L’armature est
très faible, réduite à des plis chitineux latéraux et médians, peu visibles.
Plus remarquables sont les spermathèques, partiellement soudées. Elles
sont au nombre de deux, volumineuses et pirif ormes ; leur paroi peut
— 460
être extraordinairement plissée et elles ont alors un véritable aspect
buissonneux. Chez des femelles venant de pondre, les spermathèques
sont renflées ; leur paroi n’est plus que lobée comme si elles s’étaient
remplies d’un liquide. Leur paroi, faiblement chitinisée, est percée de
très nombreux pores qui sont probablement des débouchés de glandes.
Fig. 15.
Schématisation de
l’armature géni¬
tale mâle. Abré¬
viations comme
sur la figure 13.
15
Ces quelques observations sur Feaella mirabilis ont permis de préciser
un certain nombre de points intéressants. Les chélicères sont remar¬
quables par l’absence de flagelle et de lame externe, leur serrule externe
réduite à un vélum, l’absence de dents au doigt fixe et l’existence d’une
seule dent au doigt mobile.
Si l’absence de lame externe rappelle les Chthoniidae et les Neobisiidae,
la forme de la serrule interne rappelle plutôt les Cheliferidae.
Les caractères tirés de l’observation des pattes-mâchoires sont tout
à fait originaux et ne permettent de déceler aucune affinité avec une autre
famille. La protubérance dorsale du doigt fixe, le nombre élevé de dents
terminales, l’absence d’appareil venimeux, l’existence de plusieurs séries
longitudinales de dents sont des caractères qui isolent bien les Feaellidae
de même que la trichobothriotaxie.
Par contre, la structure de l’appareil génital mâle indique une cer¬
taine affinité avec les Cheliferidae.
Si maintenant on considère l’ordre d’apparition des caractères mor-
— 461 —
phologiques, on constate que ces derniers apparaissent dès le stade deu-
tonymphal sur les chélicères et progressivement sur les pattes-mâchoires.
Le nombre de dents des doigts et les rapports morphométriques des
différents articles des pédipalpes sont très variables à l’intérieur de chaque
stade. Par conséquent, ces derniers caractères ont une valeur spécifique
beaucoup moins grande que ceux fournis par les chélicères.
On sait que la Chaetotaxie des chélicères est très stable chez les Che-
liferidae, le nombre de soies étant à peu près constant dès les jeunes
stades ; par contre, chez les Chthoniidae et encore plus chez les Neobi-
siidae, il y a augmentation du nombre des soies des chélicères au cours
du développement post-embryonnaire et, chez les adultes, ce nombre
est variable d’un spécimen à l’autre, parfois même, sur un même indi¬
vidu, d’une chélicère à l’autre.
Il y a donc là un point supplémentaire marquant une affinité entre
les Feaellidae et les Cheliferidae.
En conclusion, on peut dire que, si les Feaellidae ont bien leur place
dans les Monosphyronida, au voisinage des Cheliferidae, leurs caractères
morphologiques très originaux, presque aberrants, à savoir : la réduction
des pinces des pattes-mâchoires, la position ventrale de l’anus, l’existence
de plaques pleurales, le déplacement des hanches vers l’arrière etc. en
font une famille très isolée dont il est difficile de dire si elle est primitive
ou très évoluée. L’étude de leur biologie serait certainement d’un grand
intérêt et confirmerait sans doute le caractère exceptionnel des Feaella.
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum.
OUVRAGES CITÉS
Chamberlin, J. C., 1931. - — The Arachnid order Chelonethida. Stanf. Univ.
Publ., VII, 1, 287 pp.
Ellingsen, E., 1906. — Reports on the Pseudoscorpions of the Guinea Coast
(Africa) collected by L. FEA. Ann. Mus. Civ. St. Nat. Genova (sér. 3a), 2,
pp. 243-265, pl. 4.
Vachon, M., 1938. — Recherches anatomiques et biologiques sur la reproduction
et le développement des Pseudoscorpions. Ann. Sci. Nat., Zool., 11e sér.,
207 pp., 85 fig.
— 1960. - — Sur la présence à Madagascar d’un représentant de la famille des
Faellidae Ellingsen (Pseudoscorpions). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 32,
2, pp. 165-166.
- — 1964. - — Sur l’établissement de formules précisant l’ordre d’apparition des
trichobothries au cours du développement post-embryonnaire chez les
Pseudoscorpions (Arachnides). C. R. Acad. Sci., Paris, 259, pp. 4839-4842,
1 fig.
VVith, C. J., 1908. — Remarks on the Chelonethi. Vidensk. Medd. Naturh.
Forening, Kjôbenhavn, pp. 1-26, 2 pl.
30
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2‘ Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 462-465.
PHYLOGENY O F THE GENERA WITHIN
THE FAMILY BOPYRIDAE
By Sueo M. SH UNO
The Bopyridae is a parasitic family of isopod crustaceans, either living
in the branchial cavity of the decapod crustaceans, or clinging to their
abdomen. The family includes more than 50 généra which fall into
six groups according to the external features of male and female. Pro-
visionally, these groups may be called Pseudione- group, Bopyrus- group,
Cepon- group, Orbione- group, Athelges- group, and Hemiarthrus — - or
Phryxus- group.
The phylogeny of bopyrid généra has been discussed on the basis of
the female characters, but with only partial success. The external
features of the females may be under the influence of the structure and
respiratory physiology of the host branchial cavity. But, there is no
reason to believe that the males, which are dwarf, may be affected by
such factors. It is presumed that the évolution of the males follows
an orthogenetic course. Moreover, the changes of the two sexes do not
necessarily keep pace with each other. In discussing the phylogeny of
Bopyridae, therefore, it is necessary to take the male characters also
into account.
In the évolution of the bopyrid females three different processes are
involved. The first is the graduai degeneration of organs which are far
better developed in the free-living isopods. The pleopods provide the
best example. The second is the fusion of somites. The head is occa-
sionally fused with the first thoracic somite, and the abdominal somites
become step by step fused together as the évolution proceeds. The
third is the excessive development of organs peculiar to the Bopyridae.
For example, expansion of the frontal lamina and coxal plates in Orbione-
group, élongation and ramification of latéral plates and pleopods in Cepon-
group etc. belong to this process.
Thus, the directions of évolution of the six groups are determined,
for the first ground, by the varied development of the coxal plates, latéral
plates, pleopods and oostegites in the female. Parallel with these, the
fusion of somites occurs in every group, though not similar in extent.
The évolution of the males directs to the degeneration of pleopods
and the fusion of somites, similar to that of the females. The stage
in which this fusion takes place, however, is different between the sexes.
Within the entire Bopyridae, the genus Pseudione is considered nearest
to the idéal ancestral form, from which almost ail the généra descended.
- 463
The females of this genus hâve distinct somites, narrow coxal plates,
moderately developed latéral plates and five pairs of biramous foliaceous
pleopods. The males hâve distinct somites and five pairs of uniramous
pleopods. This genus shows the most generalized structure.
Fig. 1
Of ail the généra, Pseudione is the nearest to the other suborders of
Isopoda and, as a matter of fact, it does not show any substantial différ¬
ence from the Cymothoidea except for the structure of the mouth parts.
It is the largest genus comprising about 50 species. Though uniform
in the plan of structure, those species show varieties of shapes, from which
various features of other genus groups can reasonably be derived by slight
modification. These facts suggest that Pseudione is in the earliest stage
of the evolutionary history of the Bopyridae, and not yet fixed in the
direction of évolution.
In ail the généra other than Pseudione, the host species of one bopyrid
genus are restricted to a rather small systematic unit, such as family,
subfamily, or even genus. Pseudione, however, comprises the parasites
of at least eight families of Anomura and Caridea. It is not so specialized
as to be restricted to a narrow limit of host animais. In short, Pseudione
is in the earliest stage of parasitic adaptation and has the largest poten-
tialities of undergoing changes in various ways.
This does not necessarily mean that Pseudione is most primitive, but
indicates that the évolution to various directions was made possible in
464
Fig. 2
— 465 —
the stage of this genus. The most primitive is Pleurocryptella which
has the rudiments of additional oostegites on the last two pereonites of
the female, and retains the uropods in the male. This genus living
on the Galatheidea gave rise to a few parasites of Anomura besides Pseu-
dione.
Six groups aforementioned were directly or indireetly derived from
Pseudione (fig. 2).
Evolution of Pseudione- group derived from the genus Pseudione trends
to the suppression of coxal plates and latéral plates, and the graduai
fusion of male pleonites. In Orbione- group, the excessive development
of latéral plates and coxal plates and the complété fusion of the male
pleonites constitute the typical feature of its évolution. In Cepon-
group, the latéral plates and pleopoda gradually become elongated and
ramified in the females, and the male pleonites remain separated. Both
the groups were derived from Pseudione, passing through Procepon,
the most primitive member of Cepon-group. Procepon has the latéral
plates and pleopoda, which are well suggestive of the same structures
of 6’epon-group, on one hand, it possesses well-developed coxal plates,
to which the origin of the similar structure of Orbione- group may be
assigned, on the other hand. Bopyrus- group has the oostegites much
reduced, the pleonites of both the sexes showing graduai union, and the
pleopods undergoing graduai degeneration. This group is believed to
be derived directly from Pseudione. Athelges- and Hemiarthrus- groups
are rather closely allied to each other, and characterized by the distinctness
of latéral plates and pleopods from the pleonites in the female, and by
the complété union of pleonites in the male. Having their origin in
common, both the groups descended from Phyllodurus which has a striking
morphological resemblance to Cepon- group in spite of the abdominal
habitat.
Considering from the host-parasite specificity, the ancestral form of
Bopyridae probably commenced its parasitic life on Galatheidea, as this
may be seen from the most primitive Pleurocryptella. Pseudione derived
from this extended its hosts to other decapods. The form which conti-
nued to live on Anomura gave rise to Pseudione- group, and the form that
transferred to Caridea developed into Bopyrus-group. Another member
of Pseudione, which lived on Thalassinidea, derived Procepon, and through
this genus one line changed their host to Penaeidae, on which the deve¬
lopment of Orbione- group was attained, and the other line transferring
to Brachyura underwent the development of Cepon- group. One of the
primitive members of Cepon- group changed its location on the host
from the branchial cavity to the abdomen, and became Phyllodurus
living on Thalassinidea. One of the descendants of Phyllodurus returned
to the Caridea, but to the different site, the abdomen, and gave the origin
of Hemiarthrus-group, and the other that preffered the pagurid hosts
became Athelges -group. The Bopyridae is thus monophyletic in origin.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 466-468.
SUITE DE L'EXPANSION
SUR LA CÔTE ATLANTIQUE FRANÇAISE
DU CIRRIPÈDE AUSTRAL
ELMINIUS MODESTUS DARWIN
Par E. FISCHER-PIETTE
Elminius modestus, on le sait, gagne peu à peu vers le Sud le long de
la côte atlantique de la France, à partir de la Manche qui fut son pre¬
mier secteur d’implantation en Europe, implantation qui eut lieu vers 1944.
Ses progrès se font de port à port (ou d’estuaire à estuaire), la côte ouverte
ne lui étant pas favorable.
Rappelons que sa frontière méridionale, sur cette côte, se trouvait à
Lorient en 1955, à la rivière d’Etel en 1957, à Saint-Brévin en 1960,
à Pornic en 1963, et que le dernier progrès constaté porta cette frontière,
en 1964, aux Sables d’Olonne. Sa présence en cette dernière localité
(où en février 1963 l’espèce avait été vainement recherchée) était chose
faite en avril 1964. Dans la note qui mentionnait ce fait1 II, j’ajoutais :
« Le port de La Rochelle est la localité suivante qui serait favorable à
l’établissement de cette espèce. J’y ai procédé à sa recherche le 8 mai 1964,
mais n’ai pu en trouver aucun exemplaire. »
Or j’ai visité à nouveau le port de La Rochelle à la date du 2 avril 1965,
et cette fois Elminius modestus s’y trouvait : sous la Tour de la Chaîne,
qui marque la sortie du port sur la rive droite, les quelques marches
qui se trouvent là, et la paroi verticale qui les flanque, portaient des
individus disséminés. Il y en avait en moyenne 25 par mètre carré, parmi
les Chthamalus stellatus infiniment plus nombreux. Les plus grands de
ces Elminius avaient 7 mm de diamètre.
Des Sables d’Olonne à La Rochelle, le déplacement de la frontière
est de 60 kilomètres.
Lorsque, il y a un an, la frontière passa de Pornic aux Sables d’Olonne
(85 km), j’avais noté un fait assez inattendu : l’estuaire de la Vie, avec
les ports de Saint-Gilles et de Croix-de-Vie, situé entre Pornic et les
Sables d’Olonne, restait dépourvu A’ Elminius, ils avaient « sauté » cette
station très favorable, la seule qui aurait pu servir de relais s’il avait
fallu un relais. J’y suis retourné le 4 avril 1965 et ai dû constater que
cette localité ne s’est toujours pas peuplée.
1. Bull, du Muséum, 2e sér., t. 35, 1963, pp. 176-178. Pour la bibliographie, voir Crustaceana ,
II, 1961, p. 299.
— 467 —
L’espèce continuera-t-elle vers le Sud, et en ce cas, quelle sera la loca¬
lité suivante offrant de bonnes conditions ?
Je ne pense pas qu’elle puisse facilement s’établir à la sortie de la
Charente, faute de substratum approprié. La Seudre s’y prêterait sans
doute mieux, et surtout la Gironde.
Justement, me trouvant sur les rives de la Gironde les 29 et 30 mars 1965,
je venais d’y rechercher cette espèce dans quelques localités, mais en vain.
Ces localités étaient Royan, station a priori beaucoup trop marine ;
Talmont, qui me semblerait très favorable ; et Les Monards, Saint-Seurin
d’Uzet et le Port de Mortagne, localités qui ne semblent pas pouvoir
convenir faute de substratum cohérent au niveau voulu (les maçonneries
qui s’y trouvent ne descendent pas assez).
D’ailleurs nous ne savons pas si les localités situées plus au Sud que
La Rochelle ne sont pas trop méridionales pour cette espèce originaire
d’une contrée tempérée. Certes, elle a peuplé l’angle N. -O. de la pénin¬
sule ibérique, mais c’est une région dont le climat est beaucoup plus
égal que celui du fond du golfe de Gascogne. Certes, sa présence a été
constatée dans le fond même du golfe de Gascogne, au Boucau et à Saint-
Jean-de-Luz (Crisp, 1959). Mais en chacune de ces localités fut trouvé
un seul individu, et, bien que celui de Saint-Jean-de-Luz fût de très
grande taille (17 mm), ces deux présences isolées ne suffisent pas à donner
l’assurance que les Elminius pourront véritablement coloniser cette
région.
La carte ci-jointe marque les étapes des dernières années.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 469-475.
CYCLE DU RHIZOCÉPHALE HERMAPHRODITE
CHTHAMALOPHILUS DELAGEI
J. BOCQ U ET- VÉDRINE,
PARASITE EXTERNE DU CIRRIPÈDE OPERCULÉ
CHTHAMALUS STELLATUS (POLI)
Par .J. HOCQUET-VÉDRINE
A la suite du mémoire magistral d’Yves Delage (1884) sur 1’ « Évolu¬
tion de la Sacculine », étude dont les conclusions essentielles furent éten¬
dues par Smith (1906) aux Peltogasteridae, les zoologistes, dans leur très
grande majorité, ont admis que les Rhizocéphales suivaient tous un cycle
de développement identique à celui des Sacculinidae, c’est-à-dire com¬
portant une phase d’endoparasitisme complet (Rhizocéphale interne), la
fixation de la cypris et la pénétration de la larve kentrogone se faisant
à la base d’une soie, n’importe où, à l’exception de la surface ventrale
de l’abdomen, sur le crabe hôte, c’est-à-dire en un point totalement
indépendant du lieu de sortie du Rhizocéphale externe.
Seuls quelques auteurs comme Hafele (1911), puis Guérin-Ganivet
(1911) critiquèrent cette généralisation, estimant que certains Rhizo¬
céphales, dépourvus de larves kentrogones, ne passaient pas par un stade
endoparasite et que, corrélativement, leur développement se déroulait
au point même de fixation larvaire. Mais la biologie des genres auxquels
ils se référaient (notamment Thompsonia Kossmann, mais on pouvait
aussi penser à Mycetomorpha Potts et à Duplorbis Smith, ce dernier
genre n’étant en fait généralement classé qu’en incertae sedis au voisinage
des Rhizocéphales) était (et demeure) si imparfaitement connue que leurs
réserves tombèrent dans l’oubli, jusqu’à la découverte récente de Chtha-
malophilus delagei Bocquet- Védrine, Rhizocéphale ectoparasite vivant sur
le Cirripède Operculé Chthamalus stellatus (Poli).
Ce parasite, que j’ai eu la chance de découvrir en 1955, à proximité
immédiate de la Station Biologique de Roscoff, et qui n’est d’ailleurs
connu jusqu’ici que du district de Roscoff, est sans doute le Rhizocéphale
le plus abondant dans cette région bretonne, étant donné le taux rela¬
tivement élevé du parasitisme (jusqu’à 2 %) et la densité des populations
de l’hôte.
La partie apparente d’un parasite adulte est un sac arrondi ou légère¬
ment oblong (ne dépassant pas 1,5 mm dans sa plus grande dimension),
— 470 —
dépigmenté, fixé, en général latéralement, sur la masse viscérale du
Chthamale. Le corps du Chthamalophilus adulte comprend, en fait,
comme celui de tous les Rhizocéphales, trois régions :
1° une région trophique, homologue des racines des autres Rhizocé¬
phales, mais se présentant sous l’aspect d’une masse globuleuse, incom¬
plètement subdivisée en lobes ; cette région, bien que topographiquement
infère par rapport à la surface de l’hôte, demeure constamment externe,
l’épithélium du Chthamale étant simplement refoulé au niveau où le
parasite est ancré ;
2° un pédicule, entouré d’un manchon cuticulaire épais, soudé à sa
base au tégument du Chthamale ; le squelette pédiculaire est permanent,
mais le pédicule subit une croissance en longueur corrélative des mues
du sac extérieur, un nouvel anneau cuticulaire se formant à son extrémité
distale lors de chaque cycle de sécrétion de la cuticule du sac extérieur ;
3° un sac extérieur, limité par une cuticule ou, plus souvent, par deux
couches cuticulaires distinctes. La croissance de ce sac extérieur est
assurée par des mues successives, l’exuviation très retardée expliquant
la présence d’un double revêtement cuticulaire pendant presque toute
la durée du cycle d’intermue.
Ce sac supère renferme :
— un ovaire, appendu par un mésentère à la paroi du sac, presque
à l’opposé du pédicule ;
— une cavité incubatrice non revêtue de chitine, communiquant avec
l’extérieur par un canal mésentérique ;
— un ganglion nerveux extrêmement rudimentaire, situé à proximité
de l’orifice cloacal ;
— un testicule constitué par des îlots spermatogènes libres dans la
cavité incubatrice.
La dégradation parasitaire de Chthamalophilus est donc poussée parti¬
culièrement loin, en comparaison de celle des Rhizocéphales classiques,
puisqu’il n’existe ni canaux déférents, ni oviductes, ni glandes collété-
riques.
Il est malheureusement impossible de suivre in vivo le développement
de Chthamalophilus ; cependant, l’étude de très nombreux individus, à
tous les stades, permet une reconstitution très complète du cycle de ce
parasite ; elle prouve, d’une part, que ce cycle ne comporte aucune phase
endoparasitaire et établit, d’autre part, que Chthamalophilus est un
authentique hermaphrodite.
Malgré la petitesse des œufs de Chthamalophilus (35 à 45 p de diamètre)
et leur pauvreté relative en vitellus, le développement embryonnaire de
Chthamalophilus est tout à fait comparable, à ses débuts, à celui de Sac-
culina carcini Thompson (Bocquet-Védrine, 1964) ou à celui des Pelto-
gasteridae, dont la gastrulation, en dépit des assertions de Smith, repro¬
duites sans modification, malgré les réserves de Krüger (1940), par des
471 —
auteurs très récents, est typiquement épibolique. L’identité rigoureuse
des processus de segmentation chez Chthamalophilus et Sacculina apporte
en tout cas, s’il en était besoin, une preuve complémentaire de l’appar¬
tenance aux Ilhizocéphales du genre Chthamalophilus.
Cependant, le développement embryologique de Chthamalophilus n’abou¬
tit pas à un stade nauplien : il conduit directement à une larve cypris
très petite, ne dépassant pas 70 p. de longueur, mais fort régressée, puis¬
qu’elle ne possède qu’une paire d’appendices, les antennules, toute trace
de pattes thoraciques ayant disparu.
La biologie des cypris de Chthamalophilus, très passives et dotées d’une
vie libre très courte, explique que le parasite ne puisse se maintenir que
dans des populations très denses de Chthamales, ces hôtes sessiles assu¬
rant vraisemblablement, par les battements de leurs cirres, leur propre
infestation.
La fixation de la cypris sur le Chthamale s’opère sans qu’il y ait passage
par un stade kentrogone : je n’ai jamais décelé, sur aucune des cypris
les plus âgées que j’ai pu observer, le moindre indice de différenciation
d’un dard ; la cypris de Chthamalophilus reste toujours akentrogone.
Le plus jeune stade parasitaire rencontré offre l’aspect d’un nodule
ellipsoïdal mesurant 34 p. dans sa plus grande dimension et ne compor¬
tant qu’un tout petit nombre de cellules en tous points identiques à un
groupe de cellules-souches aisément repérables dans la cypris ; ces amas
cellulaires que représentent les parasites très jeunes sont comme déposés
à la surface tégumentaire du Chthamale et englués dans une substance
très probablement sécrétée par les glandes cémentaires lors de la fixation
cypridienne : ils restent donc bien externes par rapport à l’hôte.
Ces stades parasitaires primordiaux ne possèdent pas de nucléus. Le
nucléus apparaît, tout d’abord, sous la forme d’un nodule dont les cel¬
lules se disposent ensuite sur un seul rang, entourant un espace qui repré¬
sente un début de formation de la cavité incubatrice. Une invagination,
dans cet espace, de certaines cellules du nucléus est à l’origine de l’ovaire.
Il semble que, dès ce moment, les cellules germinales mâles viennent,
à la suite d’une migration, tapisser la paroi interne de la future cavité
incubatrice.
Pendant toute la durée de la différenciation du nucléus, le parasite
reste entièrement infère et logé dans une crypte épithéliale de l’hôte,
obturée par un opercule chitineux. A aucun moment n’apparaît de cavité
périsomatique.
Lors de l’extrusion du nucléus, l’ovaire occupe une position juxta-
pédiculaire dans un sac externe, encore complètement clos, le canal mésen¬
térique n’étant pas formé. Les cellules souches qui sont à l’origine du tes¬
ticule n’ont elles-mêmes pas commencé à évoluer.
Lè passage de l’état juvénile à l’état adulte est marqué essentiellement :
1° — par une rotation de près de 180° de l’ovaire ; 2° — par la percée
tardive du canal mésentérique ; 3° — par le développement et l’évo¬
lution du testicule ; 4° — par la formation du ganglion nerveux.
C’est à l’orifice interne du canal mésentérique, sur la paroi du sac,
que commence à se développer le testicule juvénile bien avant que le
— 472
cloaque soit ouvert. D’abord d’aspect massif, le testicule se pédiculise
peu à peu et se sépare finalement de la paroi. Des cellules nourricières
y apparaissent qui entourent bientôt les éléments de la lignée germinale
mâle. Finalement, le testicule se disloque en amas spermatogènes séparés
les uns des autres, la structure testiculaire de l’adulte étant dès lors
acquise.
Chez le Chthamalophilus adulte, l’ovaire et le testicule subissent une
évolution cyclique qui s’accomplit simultanément et qui a pu être analysée
grâce à une sériation des stades du développement embryonnaire qui
se poursuit parallèlement dans la cavité incubatrice.
Aussitôt après la ponte, alors que les œufs subissent leurs divisions de
maturation, les spermatozoïdes sont encore enfermés dans les îlots tes¬
ticulaires. Dans l’ovaire, à la place des ovocytes mûrs, se constitue un
tissu interstitiel important.
Peu après la fécondation, les îlots testiculaires sont vidés des sperma¬
tozoïdes qu’ils contenaient. Cependant, sous les cellules nourricières
intactes, des spermatogonies assurent la pérennité des amas spermato¬
gènes.
Pendant que s’effectue la gastrulation des embryons, les spermatogonies
se multiplient dans les amas testiculaires, puis se transforment en sper¬
matocytes qui subissent la première division de maturation. Dans le même
temps, les cellules interstitielles de l’ovaire se sont histolysées et on
observe, à leur place, une plage importante de substance hyaline qui
envahit la plus grande partie de l’ovaire.
Chez les individus dont les embryons en incubation présentent déjà
des ébauches antennulaires, le vide central des îlots spermatogènes est
complètement comblé par des spermatocytes II. Dans l’ovaire, l’enri¬
chissement en vitellus de la ponte en préparation est très avancé ; il s’est
fait aux dépens de la substance hyaline qui est alors presque complètement
résorbée.
Enfin, pendant que s’achève l’organogenèse embryonnaire, on peut
observer la seconde division de maturation dans les îlots spermatogènes.
Les ovocytes ont atteint leur taille définitive.
La spermiogenèse n’a lieu que lorsque les cypris sont sur le point d’être
expulsées de la cavité incubatrice.
Grâce à l’observation d’individus adultes pendant le temps très court
qui s’écoule entre la sortie des cypris rejetées hors de la cavité incubatrice
et l’envahissement de cette cavité par la ponte suivante, j’ai pu vérifier
que les îlots testiculaires restent enfermés dans la cavité incubatrice.
Cette constatation, jointe à l’étude des cycles ovogénétique et sperma-
togénétique, apporte la preuve irréfutable de l’autofécondation chez
Chthamalophilus . L’étude de l’ovaire, à ce stade d’ailleurs très rare, permet
également de comprendre le mécanisme des pontes successives de Chtha¬
malophilus malgré l’absence d’oviducte : avant même que les ovocytes
mûrs soient libérés par dégénérescence de l’épithélium ovarique, un
épithélium de néoformation se reconstitue entre la région profonde de
l’ovaire et la génération des ovocytes sur le point d’être pondus.
473 —
Ichikawa et Yanagimachi (1958, 1960), puis Yanagimachi (1961)
se sont efforcés de prouver que, chez Peltogasterella gracilis (Boschma)
(syn. : Peltogasterella socialis Krüger), le testicule de l’espèce est en fait
constamment stérile et joue exclusivement le rôle d’un réceptacle séminal
dans lequel les cellules injectées par les mâles larvaires trouvent les condi¬
tions favorables à leur évolution spermatogériétique ; les femelles pondent,
les unes exclusivement de gros œufs produisant de grandes cypris fonc¬
tionnant toutes comme mâles larvaires, les autres exclusivement de petits
•œufs se développant en petites cypris qui donneraient des femelles adultes,
l’hermaphrodisme de l’espèce n’étant qu’apparent. Une interprétation
parallèle d'un pseudo-hermaphrodisme a été récemment étendue par
Bresciani et Lützen (1961) au cas d’un Copépode parasite : Gono-
pliysema gullmarensis Bresciani et Lützen (1960). Il ne m’appartient pas,
temporairement, de juger de l’exactitude des opinions des auteurs japonais
en ce qui concerne les Rhizocéphales classiques. Je remarquerai cependant
que, dans le cas de Chthamalophilus, les îlots spermatogènes, qui sont
tout à fait comparables aux amas testiculaires interprétés comme pro¬
venant de mâles nains chez Peltogasterella, prennent indiscutablement
naissance sur la paroi propre du parasite et que la spermatogenèse de
ce dernier est en cours avant même que s’ouvre le canal mésentérique.
Il semble donc n’y avoir aucun doute que Chthamalophilus représente
un hermaphrodite véritable, ainsi d’ailleurs que Thompsonia (Reinhard
et Stewart, 1956) dont l’autofécondation est non moins indiscutable,
l’orifice de ponte ne s’ouvrant que très tardivement, juste pour permettre
la sortie des larves cypris.
En apportant pour la première fois une justification incontestable
aux conceptions systématiques de Hafele et de Guérin-Ganivet et
une preuve formelle du diphylétisme des Rhizocéphales, la découverte
du genre Chthamalophilus oblige à scinder les Rhizocéphales en deux
groupes, sans doute très inégalement représentés, mais présentant pour¬
tant la même importance théorique.
Dans mon travail de 1961, j’avais, conformément à la classification
adoptée par Krüger (1940), considéré les Rhizocéphales comme un
sous-ordre et, par voie de conséquence, leurs deux subdivisions comme
deux super-familles des Kentrogonoidea et des Akentrogonoidea. Il semble
que la majorité des Carcinologues modernes (voir Dahl, 1963) considère
les Cirripèdes comme une sous-classe et que le rang de sous-ordre doive
donc être attribué aux deux subdivisions de l’ordre des Rhizocéphales.
Ces modifications dans la hiérarchie taxonomique ne changent d’ailleurs
pas pour autant les caractéristiques des deux groupes que l’on doit recon¬
naître aujourd’hui dans les Rhizocéphales :
I. Sous-ORDHE DES KeNTROGONIDES.
La définition de ce sous-ordre est identique à celle qui figure dans les
traités classiques pour les Rhizocéphales.
— 474
Ce sous-ordre groupe, en effet, les cinq familles suivantes : Pelto-
gasteridae Lilljeborg, Sacculinidae Lilljeborg, Lernaeodiscidae Boschma,
Clistosaccidae Boschma, Sylonidae Boschma, dont les caractères essentiels
sont l’existence d’une larve kentrogone et d’une phase endoparasitaire.
Aucun parasite actuellement connu ne paraît correspondre au cas impro¬
bable imaginé par Guérin-Ganivet où une larve kentrogone, perforant
les couches cuticulaires de son hôte, respecterait l’épithélium sous-jacent
de ce dernier et assurerait ainsi le développement in situ de ce Rhizo-
céphale.
II. Sous-ordre DES AKENTROGONIDES.
Les Akentrogonides sont caractérisés par leurs cypris dépourvues de
dard perforant, par leur ectoparasitisme obligatoire et par leur dévelop¬
pement in situ sur leur hôte.
Dans l’état actuel de nos connaissances, le genre Chthamalophilus,
pour lequel il est nécessaire de créer la famille nouvelle des Chthamalo-
philidae, est le seul représentant indiscutable de ce deuxième sous-ordre,
auquel il sera peut-être possible, lorsque de nouveaux travaux auront
comblé les lacunes présentes, d’intégrer Thompsonia, type probable d’une
autre famille nouvelle. Il serait en tout cas vain de chercher, pour l’instant,
à préciser la diagnose des Akentrogonides ; cette tâche reste soumise au
succès de recherches futures, dont on peut espérer d’une part, qu’elles
aideront à classer réellement Mycetomorpha et Duplorbis, parasites remar¬
quables, qui temporairement restent en position d ’incertae sedis, et d’autre
part, qu’elles conduiront à la découverte de genres totalement insoup¬
çonnés jusqu’ici.
Diagnose des Chthamalophilidae.
En dehors des caractères généraux des Akentrogonides, les Chthamalo¬
philidae se définissent comme suit :
Parasites de Cirripèdes Operculés. La larve éclôt à l’état de cypris dont
la vie libre est très brève. Au début de la vie parasitaire, les individus,
totalement infères, sont protégés du milieu extérieur par un opercule
chitineux.
Lors de son extrusion, le sac extérieur est loin de présenter son orga¬
nisation définitive, l’ovaire devant subir une rotation de près de 180°
et le canal mésentérique n’étant pas individualisé. Le développement
d’un testicule pariétal survient également peu après l’extrusion du sac
extérieur : il n’existe pas de canaux déférents. Chez l’adulte, le testicule,
détaché de la paroi, se présente sous forme d’îlots spermatogènes qui
assurent, pendant toute la durée de la vie de l’animal, l’autofécondation
des pontes successives. Il n’y a ni oviducte, ni glandes collétériques.
Le ganglion nerveux est pariétal ; le pédicule s’accroît en longueur au
cours de la vie du parasite.
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186.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 476-489.
CATALOGUE DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
CORRESPONDANT A U « HISTOIRE NATURELLE
DES MOLLUSQUES » DE FÉRU S S AC
( 2e Partie )
Par H. CHEVALLIER
1. - — Avertissement.
La seconde partie de notre catalogue 1 va comprendre les espèces
mentionnées dans le « Prodrome » de Fèrussac, au genre Hélix, dans les
sous-genres Helicophanta (pars), Helicogena, Helicodonta et Helicigona.
Dans l’édition de Deshayes de 1’ « Histoire des Mollusques » ces espèces
se trouvent décrites au tome I, dans les genres Hélix et Anostoma.
Nous rappelons que le chiUre des pages du « Prodrome » (P.) sera celui
de l’édition des « Tableaux systématiques » de 1822. De plus nous indi¬
querons par le signe (*) les lots d’échantillons ayant conservé l’étiquette
de détermination de Fèrussac.
Nous avons utilisé pour la première partie de notre catalogue l’édition
en noir et blanc des planches gravées ; à partir de maintenant nous nous
basons sur l’édition en couleurs des atlas.
2. — Note supplémentaire.
Nous avons constaté que l’ex-collection Fèrussac ainsi que les autres
collections anciennes de Mollusques avaient été en premier lieu contrôlées
par Valenciennes qui occupe la chaire de Malacologie de 1833 à 1865.
Valenciennes fut aussi, sans doute, le responsable de l’entrée de la col¬
lection Fèrussac au Muséum2.
11 semble que Valenciennes ait procédé, selon sa propre initiative,
à l’étiquetage des collections malacologiques, établissant des synonymies
et créant parfois des espèces personnelles dont une grande partie est
demeurée manuscrite3. Par exemple il appelle Y Hélix melanotragus et
1. Pour la Ire partie, voir le Bull, du Muséum, t. 37, 1965, pp. 162-172.
2. La collection Rang, elle, fut achetée à Rang en 1839 ; son catalogue manuscrit est con¬
servé dans les archives du Laboratoire de Malacologie.
3. Valenciennes n’a décrit que quelques espèces de Mollusques terrestres et fluviatiles
dans le Recueil d' observations de Zoologie d’HuMBOi.DT et Bonpland (t. II, Paris, 1833).
— 477
Y Ilelix haemastoma « Hélix acava fait confirmé par Pfeiffer (Symb. II,
p. 64).
Valenciennes d’ailleurs s’est également occupé des collections de
Lamarck, ainsi que l’a constaté G. Mf.rmod (Rev. suis, de Zool., tome 54,
1647, pp. 158-16:1). A ce sujet notons que la collection Lamarck du Muséum
de Paris ne renferme aucun lot de Pulmonés et de Prosobranches terrestres
et iluviatiles.
3. — Addendum bibliographique.
J. Mabille. — Matériaux pour une faune malacologique des îles Canaries,
Nlles arch. du Muséum, 2e série, 1884, tome VII, pp. 201-284 et
tome VIII, pp. 17-182.
G. Me rmod . — Les types de la collection Lamarck au Muséum de Genève,
Rev. suis, de Zool., tome 57, 1950, pp. 730-756 ; tome 58, 1951, pp. 693-
753 et tome 59, 1952, pp. 23-97.
4. — Catalogue (suite).
II. — Genre Ilelix, sous-genres Helicophanta fsuite),
Ilelicogena, Helieodonta et Helicigona.
Genre Hélix (Müller), P. p. 22 (suite).
(Helicoïdes).
Sous-genre Helicophanta (nob.), P. p. 25 — 2e groupe : les Vessies.
Helicoph. Cafra (nob.), P. p. 25, n° 3, pl. 9A, fig. 8. — II. Cafra Fér.,
Hist. I, p. 198, ibid. Les 2 types figurés, Cap de Bonne Esp. (Delalande ;
coll. Fér. ?).
II. cornu- giganteum (Chemn.), P. p. 25, n° 4, pl. 10,, fig. 3. — H. cornu-
giganteum Chemn., Hist. I, p. 284, ibid. Un ex. semblable à la fig. c,
Madagascar* et 1 ex. conforme à la fig. a-b, id. (Muséum, coll. Roussel) ;
ex. contrôlés par E. Fischer ( Journ . de Conchyl., 1950, p. 86).
II. magnifica (nob.), P. p. 26, n° 5, pl. 10, fig. 4 ; Lata. de Rang, n° 4. — -
II. magnifica Fér., Hist. I, p. 278, ibid. Un paratype non figuré, Mada¬
gascar* (Rang) et 2 ex. dont un semblable à la fig., id. (Goudot ; coll.
Fér. ?) : types ? ; ex. contrôlés par E. Fischer ( supr . cit., p. 95).
Sous-genre Helicogena (nob.), P. p. 27.
Helicog. naticoides (Drap.), P. p. 27, n° 15, pl. 11, fig. 17-21 = H. aperta
Boni, Hist. I, p. 279, ibid. et pl. 37A, fig. 3. Six lots : Rome*, Palerme,
31
— 478 —
Florence, Naples*, Zante* et Toulon (« var. ») ; var. scalaroides (pl. 37A,
fig. 3) : 1 ex. semblable aux fig., sans épiphragme, Sicile.
H. pida (Gmel.), P. p. 27, n° 16, pl. 12, 13, 14, fig. 1-5, 25 fig. 9, 10 et 11A,
fig. 4 — H. picta Born, Hist. I, p. 280, ibid. et pl. 9B, fig. 6, 7 et 25A,
fig. 1-6. Var. y — II. venusta Gmel. : 3 ex., Santiago de Cuba (coll.
Rang) ; var. S : le type figuré, sans localité* ; var. z : le type figuré,
id.* ; var. 0 : le type figuré et 1 ex. aff. var. Ç, sans loc. ? ; var. p : 1 type
non figuré, sans loc.* ; var. ^ : le type figuré, id. ; var. O) et w-2 : les
2 types figurés et un 3e ex., id.* ; var... : 4 ex. sans loc.* et 3 ex. de San¬
tiago de C. (coll. Rang).
H. globulosa (nob.), P. p. 28, n° 17, pl. 25, fig. 3, 4 — H. muscarum Lea,
Hist. I, p. 224, ibid. et pl. 25A, fig. 7, 8. L’holotype figuré pl. 25, sans
localité * (Castelin).
H. versicolor (Born), P. p. 28, n° 18, pl. 17, fig. 1-3. — - H. versicolor Born,
Hist. I, p. 266, ibid., 3 ex. dont le type de la var. S figuré fig. 3, sans
localité (coll. Rang et Fér.) et 1 ex. non figuré, sans loc.*.
H. follis (nob.), P. p. 28, n° 19, pl. 17, fig. 4 — II. follis Fér., Hist. I, p. 268,
ibid. Type non localisé.
H. Jamaicensis (Chemn.), P. p. 28, n° 20, pl. 14, fig. 6-9 — H. jamaicensis
Chemn., Hist. I, p. 277, ibid. et pl. 9B, fig. 10. Le type de la var. a
figuré pl. 14, fig. 9 et 1 ex. semblable à la fig. de la pl. 9B, Jamaïque*
et 2 ex. non figurés, id. (coll. Rang).
H. cornu militare (L.), P. p. 28, n° 21, pl. 15, fig. 5-7 et 32 fig. 1 — II. cornu
militare, L. Hist. I, p. 231, ibid., 2 ex. non figurés, sans localité ? :
types de Férussac.
H. Listeri = zonulata (nob.), P. p. 28, n° 22 et correct, p. 67, pl. 15, fig. 1, 2
— II. zonulata Fér., Hist. I, p. 138, ibid., 2 types dont un semblable
à la fig., « Iles de la Mer du Sud »*. Syn. = II. Lemniscata Less., au
Muséum : 2 types de Lesson et Garnot, Nlle Guinée.
H. confortais (nob.), P. p. 28, n° 23, pl. 25A, fig. 10 ; Voy. de l’Uranie,
p. 468 — II. conformis Fér., Hist. I, p. 193, ibid. Un paratype non
figuré, Moluques (Freycinet).
II. extensa (Müll.) ? = litigiosa (nob.), P. p. 28, n° 24, pl. 16, fig. 1, 2 et
inscrip. manusc. — II. dissita Desh., Hist. I, p. 248, ibid., 2 types
dont Tex. figuré ?, Amérique*.
H. undulata (nob.), P. p. 28, n° 25, pl. 16, fig. 3-6 — H. undulata Fér.,
Hist. I, p. 252, ibid., 2 types dont un se rapprochant de la fig. 5-6,
St-Domingue et 2 ex. dont le type de la var. oc figuré fig. 3-4, Amé¬
rique*.
H. crispata (nob.), P. p. 29, n° 26, pl. 16, fig. 7, 8 et 25, fig. 7, 8 — H. cris-
pata Fér., Hist. I, p. 217, ibid., 4 types dont l’ex. figuré pl. 25 ?, St-Do¬
mingue* (Maugé ?).
H. melanostoma (Drap.), P. p. 29, n° 27, pl. 20, fig. 5, 6, 9 et 39B (non
26A), fig. 1 — H. melanostoma Drap., Hist. I, p. 263, ibid., 4 lots : Malte,
479 —
Asie Mineure, Algérie ; var. oc (pl. 20, fig. 9) : 5 types dont l’ex. figuré ?,
Alexandrie (Olivier) et 2 autres types, id.*.
H. cincta (Müll.), P. p. 29, n° 28, pl. 20, fig. 7, 8 et 24, fig. 1 — H. grisea L.,
Hist. I, p. 264, ibid. et pl. 21B, fig. 3-5. Huit lots : Monfalcon*, Urbin*,
Pompéi, Zante*, Morée, Larnaca, Tripoli de Syrie. Syn. = II. obtusalis
Parr., 3 ex., Caucase* ; = II. Dalmatien Meg. ?, 1 ex., Autriche ?*
(Ziegler).
II. ligata (Müll.), P. p. 29, n° 29, pl. 20, fig. 1-4, 21B, fig. 2, 4, 5 et 24,
fig. 4 — //. ligata Müll., Hist. I, p. 261, ibid. sauf pl. 21B, fig. 4, 5. Var. ac :
1 ex., Tripoli de S. ; var. p : 3 ex. dont l’ex. figuré pl. 20, fig. 4, Baruth ;
var. y : 2 ex., Lataquié* ; var. S : 3 lots, Mossul* et les Dardanelles* ;
var... : 3 lots, Seyde*, Naples et Illyrie. Syn. « II. ligata var. ? = H. va-
rians Ziegl. », 1 ex., Abruzzes ; « var. = H. lutescens Parr. » — voir
H. lutescens Ziegl., Hist. I, p. 247, pl. 10B, fig. 8, 9 • — , six ex. dont l’ex.
figuré ?, Galicie et Podolie*.
H. lucorum (Müll.), P. p. 29, n° 30, pl. 21A et 21B, fig. 3 — - II. lucorum L.,
Hist. I, p. 260, non pl. 21B (atlas). 3 lots : Italie*, Dardanelles*, Russie ;
var. a : 2 ex. non figurés, Tripoli de S.* ; var. : 1 ex., Géorgie *et 3 ex.,
Crimée*. Syn. = H. eastanea Oliv., 3 ex., Constantinople* ; = II. Tau-
ri.ca Kryn. (Bull. Zool., II, p. 21), 1 ex. d’auteur, vallée de Badjar-
Crimée*.
H. pomatia (Gesner, L.), P. p. 29, n° 31, pl. 21, 22, 23 et 24, fig. 2 —
II. pomatia L., Hist. I, p. 256, ibid., 8 lots : Arbois*, Paris, Clermont-
Ferrand*, Lauzanne*, Naples*, Monfalcon, Moravie* ; var. a = forme
senestre : 4 ex. non figurés, Bex et La Rochelle ; var. p = forme sca¬
laire : 1 ex. non figuré, Avallon.
II. lucana (Müll.), P. p. 29, n° 32, pl. 28, fig. 11, 12 ; Cata. de Rang, n° 9
— - II. lucana Müll., Hist. I, p. 166, pl. 10B, fig. 3-5 (non pl. 28). Trois ex.
conformes aux fig. de la pl. 10B, Pays des Hottentots* (Delalande)
et 1 ex., Afrique (Rang ; coll. Fér. ?). Note manuscrite de Férussac :
« Selon M. Beck mon lucana est le globulus et mon globulus est le lucana
de Muller ».
H. globulus (Müll.), P. p. 29, n° 33, pl. 26, fig. 10, 12 — II. globulus Müll.,
Hist. I, p. 250, atlas : pl. 28, fig. 11-12 (non pl. 26). Huit ex. conformes
aux fig. de la pl. 28, soit 2 lots du Cap de B. Esp. et 1 lot sans localité*
(« var. minor »). Selon Deshayes (Hist. I, p. 246), Férussac a confondu
VH. globulus Müll. avec l’if, semirugata Beck (pl. 26, fig. 10-12).
H. prunum (nob.), P. p. 29, n° 34, pl. 26, fig. 7-9 — H. prunum Fér., Hist. I,
p. 255, ibid. 2 lots étudiés par H. Fischer ( Journ . de Conchyl., 1902,
p. 385) : le type semblable aux fig. 7-8, sans localité (coll. Rang) et
2 types non figurés, Canal d’Entrecasteaux (Péron et Lesueur : coll.
Fér. ?) ; autres lots : 2 types, Terres Australes* (ex coll. Valenciennes)
et une étiquette (var. a).
H. vittata (Müll.), P. p. 29, n° 35, pl. 26, fig. 4-6 - — H. vittata Müll., Hist. I,
p. 233, ibid. et pl. 25A, fig. 9. Trois ex. dont l’ex. de la pl. 25A, Cote
des Pêcheries, Ceylan*.
480
II. gilous (nob.), P. p. 29, n° 36, pl. 21B, fig. 1 — H. gilva Fér., Hist. I,
p. 171, ibid. L’holotype figuré, sans localité* ; « var. = H. pallida
Rang », 4 types, Santiago de Cuba* (Rang).
H. gyrostoma (nob.), P. p. 30, n° 37, pl. 32, fig. 5, 6 ; Cata. de Rang, n° 10
— H. gyrostoma Fér., Hist. I, p. 208, ibid. L’hologype figuré ?, Tri¬
poli de R.* (Leach) ; 3 paratypes, Praya-île de S. Thiago* (Rang) et
2 autres ex. des îles du Cap Vert (coll. Rang ; Morelet).
H. argilacea (nob.), P. p. 30, n° 38, pl. 26, fig. 1-3 ; Voy. de l’Uranie,
p. 468 — H. argilacea Fér., Hist., p. 204, ibid., 2 types dont l’ex. de la
fig. 3 ?, Timor (Péron) et les Moluques (Gaudichaud).
H. addita (nob.), P. correct., p. 67, n° 38 bis — H. similaris Fér. (var.),
Hist. I, p. 171, atlas : pl. 25B, fig. 2, 3. Un ex. se rapprochant de la fig. 4
(?), sans localité* : type ?.
H. tondus (nob.), P. p. 30, n° 39, pl. 27, fig. 3, 4 — //. torulus Fér., Hist. I,
p. 114, ibid. Un type non figuré, Nlle Hollande* ; 5 ex. dont l’ex.
figuré ?, id. (coll. Fér. ?) : types ? et 4 ex. incertains (« conf. H. torulus »),
Bahia*.
H. arbustorum (L.), P. p. 30, n° 40, pl. 27, fig. 5-8 et 29, fig. 1-3 — H. arbus-
torum U., Ilist. 1, p. 206, ibid. et pl. 27A, fig. 8-10 et 39B, fig. 3, 4.
Quatre lots : France, Paris, Touraine, Yorkshire ; var. a flaoescens :
3 types dont l’ex. figuré ?, Suisse* ; var. fi alpicola : 3 types dont l’ex.
figuré ?, glacier de Getroz* [H. alpestris Ziegl. ?) ; « var. notab. » :
4 ex., Prats de Mollo* (H. canigonensis Boub. ?) ; « forme major » :
1 ex., sans localité*.
H. contundata = contusa (nob.), P. p. 30, n° 41 et correct., p. 67, pl. 31,
fig. 1 et 39B, fig. 5, 6 (non pl. 36A) — II. contusa Fér., Hist. I, p. 390,
ibid. Un ex. semblable aux fig. de la pl. 31, Brésil (coll. Fér. ?) : type ? ;
voir Rang, Voy. n° 1.
II. deformis (nob.), P. p. 30, n° 42, pl. 32A, fig. 1 — - II. deformis Fér.,
Hist. I, p. 392, ibid. Type non localisé.
II. papilla (Müll.), P. p. 30, n° 43 et correct., p. 67, pl. 25B, fig. 5 (non
pl. 25) — II. papilla Müll., Hist. I, p. 324, ibid. Néant.
H. mamilla (nob.), P. correct., p. 67, n° 43 bis, pl. 25, fig. 1,2 — H. mamilla
Fér., Hist. I, p. 323, ibid. Type de Férussac non localisé ; au Muséum :
2 types de Quoy et Gaimard, Célèbes (expéd. d’Urville).
H. irregularis (nob.), P. p. 30, n° 44, pl. 28, fig. 5-8 = H. maculosa (Born),
P. p. 30, n° 45, pl. 28, fig. 9, 10 et 32A, fig. 9, 10 = H. desertorum
Forsk., Hist. I, p. 234, ibid. et pl. 28B, fig. 8, 9. Trois types de l’irre-
gidaris (pl. 28, fig. 5, 6), Alexandrie ; 3 types de Y irregularis var. (3
notab. dont l’ex. des fig. 7, 8, pl. 28, Smyrne* (pars) et 1 ex. d’ irregularis
var., Ana-Arabie* ; enfin 5 lots non déterminés par Fér. : Oasis d’Egypte,
Sennaar et Alexandrie.
H. Niceensis — Nicaeensis (nob.), P. p. 30, n° 46 et correct., p. 67, pl. 28,
fig. 1, 2 — H. desertorum Forsk., Hist. supr. cit. Un type non figuré,
— 481 —
Nicée* (Olivier) et 5 types dont l’ex. figuré ?, Mt Olympe (Olivier ;
eoll. Fér. ?).
H. ligulata (nob.), P. p. 30, n° 47, pl. 31, fig. 2, 3 — II. ligulata Fér.,
Hist. I, p. 180, ibid. 3 types dont l’ex. de la fig. 2 et le type de la var. a
(fig. 3), sans localité* (Leach).
II. caelatura (nob.), P. p. 30, n° 48, pl. 28, fig. 3, 4 ; Cata. de Rang, n° 14
— H. caelatura Fér., Hist. I, p. 162, ibid., 4 types non figurés, la Réu¬
nion* (Fredouille, Rang, H. de Faujas) et l'île Maurice* (Daetang ?).
II. Otahietana = Otaheitana (nob.), P. p. 30, n° 49 et correct., p. 67, pl. 29,
fig. 4, 5 ; Bull. Zool. II, p. 32 = H. ovum Val., Hist. I, p. 155, ibid.
Type de Fér. non localisé ; au Muséum : l’holotype de Valenciennes
figuré in Humboldt, Philippines et un œuf, Manille (Eydoux et Sou-
leyet).
II. candidissima (Drap.), P. p. 30, n° 50, pl. 27, fig. 9-13 et 39A, fig. 2 ;
Voy. de l’Uranie, p. 468 — H. candidissima Drap., Hist. I, p. 226,
ibid. et pl. 27A, fig. 7. Six lots : Sicile*, Majorque*, Alicante, Valence,
Palerme. Syn. = H. cariosula Mich. (selon Deshayes), 2 lots : Baléares
et Alger.
H. aspersa (Müll.), P. p. 30, n° 51, pl. 18, 19, 24, fig. 3 et 21B, fig. 6, 7 — -
H. aspersa Müll., Hist. I, p. 269, ibid. et pl. 24A. Douze lots : Pont
du Gard, Paris (individus anormaux), Angleterre*, 4 alenee, Tanger*,
Illyrie*, Smyrne, Alep*, Cayenne*, Rio de J.*., Madagascar et Sénégal
(eoll. Fér. ?) ; var. oc grisea : 4 ex. non figurés, Alger* : var. sinistra :
l’ex. figuré pl. 19 fig. 1-2, Nice et 2 lots de La Rochelle* ; var. scalaris —
pl. 19, fig. 6, 7 : l’ex. figuré, La Rochelle — fig. 3 : 2 lots de La Rochelle
et 1 lot sans localité — fig. 4, 5 : un ex., Paris — - fig. 8, 9 : un ex., Paris.
II. liaemastoma (Müll.), P. p. 31, n° 52, pl. 32B, fig. 1, 2, 5 — II. haemas-
toma L., Hist. I, p. 274, ibid. et fig. 3, 4, 6. Trois ex. dont l’ex. de la
fig. 2, Ceylan.
H. melanotragus (Born), P. p. 31, n° 53, pl. 32B, fig. 3, 4, 6. — H. haernas-
torna L. (var. melanotragus Born), Hist. supr .cit., 5 ex. non figurés :
2 « var. alba », Ceylan ?*, 2 de Ceylan et 1 ex. incertain de Nicobar*.
II. sylvatica (Drap.), P. p. 31, n° 54, pl. 30, fig. 4-9, 32, fig. 7 et 32A, fig. 5-8
(non 3-8) — H. sylvatica Drap., Hist. I, p. 222, ibid. Var. a pallescens :
2 lots, Jura ; var. p alpicola : 7 types, Jura* ; var. = II. montana Stud.
(pl. 30, fig. 9) : 4 ex., Jura* et Bex ?* ; var. y vindobonensis : 3 lots
de Vienne* ; var... : 3 lots, Jura, les Alpes et Bex. Syn. = II. austriaca
(selon Deshayes), 1 ex., Autriche ?* ; = II. arvensis ?, 2 ex., Charkow*
(Krynicki).
II. signala (noh.), P. p. 31, n° 55, pl. 30, fig. 3 et 32A, fig. 3, 4 — Il . signala
Fér., Hist. I, p. 343, ibid., 2 types non figurés, route de Fondi à Ittri*
(Ménard) et 2 types (« var. »), Etats du Pape* (Partseh). Syn. var. oc
= II. sylvatica Drap, (selon Deshayes, Hist. I, p. 223).
II. nemoralis (L., Müll.), P. p. 31, n° 56, pl. 32 A, fig. 2, pl. 33, 34 et 39A,
fig. 3, 4 — II. nemoralis, Hist. I, p. 236, ibid., 13 lots : Pleure, Bourg,
La Rochelle, Mont Dore, Nice, Antibes, Cette (1 ex. fossile i, Wurtem-
482
berg, Yorkshire, Italie, Carrare, Russie. Syn. = H. libellula Risso ?,
3 ex., Nice* ; = H. lucifuga Ziegl. ?, 2 ex. d’auteur, Carrare.
II. hortensis (Müll.), P. p. 31, n° 57, pl. 35 et 36 - — H. hortensis Müll.,
Hist. I, p. 241, ibid. et pl. 28B, fig. 10 et 39B, fig. 2. Quinze lots : Mont
Dore*, les Alpes*, Valais*, Bourg (5 lots), Allemagne, Sierra de Segura,
Terre-Neuve, île Miquelon*.
H. melitensis (nob.), P. p. 31, n° 58, pl. 25, fig. 11, 12 — H. melitensis
Fér., Hist. I, p. 250, ibid. Un ex. non figuré, Malte (coll. Fér. ?) : type ??
H. vermiculata (Müll.), P. p. 31, n° 59, pl. 37 et 30A, lig. 5, 6 — H. ver-
miculata Müll., Hist. I, p. 288, ibid. et pl. 27A, fig. 11 et 37A, fig. 2.
Dix lots : Avignon* (« var. »), Toulon*, Corse*, Palerme, Valence,
Smyrne*, Larnaca*, Alep*, St Jean d’Acre*, Tripoli de S.* ; forme
scalaire : 5 lots de Palerme.
H. guttata (Oliv.), P. p. 31, n° 60, pl. 38, fig. 2 — H. guttata Oliv., Hist. I,
p. 118, ibid. Trois types dont l’ex. figuré, Orfa (Olivier ; coll. Fér. ?)
et 1 ex. d’auteur, Mésopotamie*.
H. spiriplana (Oliv.), P. p. 31, n° 61, pl. 38, fig. 3-6. Un ex. semblable
à la fig. 3, Rhodes* (Olivier ?) ; 7 types dont 4 ex. jeunes, Rhodes (Oli¬
vier ; coll. Fér. ?) et 1 ex., Seyde*. Syn. = H. Rhodia Chemn., 1 ex.,
Rhodes* (Olivier ) ; var. = H. Codringtoni Gray (selon Deshayes, Hist. I,
p. 119).
II. Alonensis (nob.), P. p. 31, n° 62, pl. 39 et pl. 39B, fig. 8 (non pl. 36A)
— H. Alonensis Fér., Hist. I, p. 120, ibid. Var. « : l’holotype figuré,
Alicante* et 6 paratypoïdes ( aff .) ; var. y ? : le type figuré ?, Valence* ;
var. £ : 3 types dont 2 ex. semblables aux fig., Alméria* ; var... : 3 lots,
Alicante et Alméria.
H. splendida (Drap.), P. p. 31, n° 63, pl. 40, fig. 1-6 — II. splendida Drap.,
Hist. I, p. 132, ibid. et pl. 39B, fig. 7. Var. « unicolor, minor » (pl. 40,
fig. 2) : l’ex. figuré, Valence* et 3 ex., Barcelone {aff.) ; var. fig. 3 :
3 ex., Prats de Mollo ; var. fig. 4, 5 : 5 lots, Alicante*, Barcelone, Valence*,
Prats de Mollo* et localité incertaine ; var. fig. 6 : 3 ex., Valence* ;
var... : 4 lots, Toulon, Provence*, Valence* et Provence*, Tanger*.
H. serpentina (nob.), P. p. 31, n° 64, pl. 40, fig. 7 ■ — H. serpentina Fér.,
Hist. I, p. 131, ibid., 3 types dont un semblable à la fig., Pise et 4 autres
lots : Pise, Livourne (localités-types) et Rome.
H. marmorata (nob.), P. p. 31, n° 65, pl. 40, fig. 8 — H. marmorata Fér.,
Hist. I, p. 126, ibid. 3 types dont un semblable à la fig., env. de Gibral¬
tar et 3 types non figurés, Gaucin-Gibraltar* ; 1 ex. des Baléares (coll.
Rang) et 2 autres ex. des Baléares* (non déterminés avec certitude
par Férussac).
H. Niciensis (nob.), P. p. 32, n° 66, pl. 39A, fig. 1 et 40, fig. 9 — H. Niciensis
Fér., Hist. I, p. 130, ibid. 10 types sans doute non figurés, Nice (Ménard,
Risso).
H. Carsoliana = Carseolana (nob.), P. p. 32, n° 67 et correct, p. 67, pl. 41,
fig. 1 ■ — H. Carsoliana Fér., Hist. I, p. 125, ibid. 3 types semblables
483 —
à la fig., Carsoli ; un type non figuré, id .* (Ménard) et un ex. de Naples
(Savigny).
H. circumornata (nob.), P. p. 32, n° 68, pl. 41, fig. 2 — II. circumornata
Fér., Hist. I, p. 122, ibid. L’holotype figuré, sans localité*.
H. squamosa (nob.), P. p. 32, n° 69, pl. 41, fig. 3 — II. squamosa Fér.,
Hist. I, p. 116, ibid. 4 types dont l’ex. figuré ?, Porto Rico (Maugé ;
coll. Fér. ?) et 2 paratypoïdes (coll. Rang).
II. muralis (Müll.), P. p. 32, n° 70, pl. 41, fig. 4, 5 — II. muralis Müll.,
Hist. I, p. 127, ibid. 4 lots : Florence*, Naples*, Rome* et Dalmatie ;
var. a carinata (fig. 5) : 4 ex. non figurés, Sicile*.
H. modesta (nob.), P. p. 32, n° 71, p. 42, fig. 1 — H. modesta Fér., Hist. I,
p. 114, ibid. 6 types dont l’ex. figuré ?, Ténériffe (Maugé).
II. consobrina (nob.), P. p. 32, n° 72, pl. 42, fig. 2 — H. consobrina Fér.
Hist. I, p. 115, ibid. 6 types dont Fex. figuré ?, Ténériffe (Richard et
Maugé) et 4 paratypoïdes (Webb) ; enfin 2 ex. ayant servi de types
à Mabille pour son H. evergasta (Mabille, Can., VII, p. 278, pl. 25, fig. 1),
soit l’holotype figuré et un paratype, Ténériffe (Maugé).
H. Pouchet (Adans.), P. p. 32, n° 73, pl. 42, fig. 3 — H. Pouchet Adans.,
Hist. I, p. 115, ibid. 4 types de Férussac dont le grand ex. figuré ?,
Ténériffe (Maugé) et 3 ex. décolorés, Canaries* (Rudolphi, de Buch).
II. plicaria (Lmk.), P. p. 32, n° 74, pl. 42, fig. 4 — II. plicaria Lmk., Hist. I,
p. 112, ibid., 3 ex. non figurés (var. a ?), Ténériffe (Maugé).
II. albolabris (Say), P. p. 32, n° 75, pl. 43, fig. 1-5 — H. albolabris Say,
Hist. I, p. 137, ibid. et pl. 46A, fig. 7. Quatre ex., Amérique sept. ;
« var. unidentata » (voir pl. 46A, fig. 6), 4 ex. non figurés = II. zaleta
Say (selon Deshayes, Hist. I, p. 139).
Il . cognata (nob.), P. p. 32, n° 76, pl. 44, fig. 4 — II. cognata Fér., Hist. I,
p. 194, ibid. L’holotype figuré, « les Antilles* ? » (Leach).
II. aspera (nob.), P. p. 32, n° 77, pl. 44, fig. 1-3 — II. aspera Fér., Hist. I,
p. 195, ibid. et pl. 46A, fig. 10. Le type figuré pl. 44, fig. 1, « l’Amé¬
rique* ? » (Leach).
II. lactea (Müll.), P. p. 32, n° 78, pl. 45 — II. lactea Müll., Hist. I, p. 291,
ibid. et pl. 39A, fig. 7, 8. Six lots : Roussillon*, Aragon*, Turis-Valence*,
Valence, Alicante*, Alger* ; « var. alba » : 2 ex. sans localité*.
H. discolor (nob.), P. p. 32, n° 79, pl. 46, fig. 3-6 ; Cata. de Rang, n° 15 —
H. discolor Fér., Hist. I, p. 134, ibid. Un ex. semblable à la fig. 6, la
Trinité (Richard ; coll. Fér. ?) : type ? ; voir Mermod, Rev. suis., t. 57,
p. 743.
H. auricoma (nob.), P. p. 32, n° 80, pl. 46, fig. 7-9 — II. auricoma Fér.,
Hist. I, p. 218, ibid. et pl. 46A, fig. 8, 9. Quatre types, Santiago de
Cuba* (Rang) et la Havane* (Lamouroux) ; 3 ex., sans localité* («var. ») ;
5 ex. dont un semblable à la fig. 9, pl. 46A, sans localité ? (coll. Fér. ?)
et 3 ex., Santiago de Cuba (Rang ; coll. Fér. ?) ; var. a (pl. 46, fig. 9) :
le type figuré ?, Cuba* (Humboldt) ; var. = H. noscibilis Fér. (selon
Deshayes), pl. 46A, fit. 8 ?, 2 types, sans localité* (duc de Rivoli).
— 484 —
Syn. = H. Bonplandii Val. (voir Férussac, Bull. Zool., II, p. 32), 3 ex.
non figurés par Valenciennes, Cuba (Humboldt ; Muséum).
IL lima (nob.), P. p. 32, n° 81, pl. 46, fig. 1, 2 — JL Lima Fér., Hist. I,
p. 210, ibid. et pl. 46A, fig. 4, 5. Quatre types non figurés, Porto Rico
(Maugé ; coll. Fér. ?) et un paratypoïde (coll. Rang).
II. indistincta (nob.), P. p. 32, n° 82, pl. 38, fig. 1 — H. indistincta Fér.,
Hist. I, p. 140, ibid. 3 types marqués « a/finis ? » mais conformes aux
fig., sans localité* ; des types de Richard ne subsiste que l’étiquette.
H. lenocinia = formosa (nob.), P. p. 32, n° 83 et correct, p. 67, pl. 47,
fig. 1 — • IL formosa Fér., Hist. I, p. 147, ibid. 3 ex. dont le type figuré ?,
sans localité ? (coll. Rang).
H. sobrina (nob.), P. p. 32, n° 84, pl. 43, fig. 6 (non 7, 8) — II. sobrina
Fér., Hist. I, p. 121, ibid. 2 types semblables aux fig., sans localité*
(ex coll. de la Touche).
H. Carmelita (nob.), P. p. 32, n° 85, pl. 32, fig. 4 — IL Carmelita, Hist. I,
p. 193, ibid. L’holotype figuré et un paratype, sans localité '!
H. orbiculata (nob.), P. p. 32, n° 86, pl. 47, fig. 3, 4 — H. orbiculata Fér.,
Hist. I, p. 117, ibid. 4 types dont l’ex. figuré fig. 3, la Trinité.
H. isabella (nob.), P. p. 32, n° 87, pl. 47, fig. 2 — H. dentiens Fér. (var.),
Hist. I, p. 147, ibid. 2 types non figurés, Antilles* (Leach) et 5 autres
types, id.
Sous-genre Helicodonta (nob.), P. p. 33.
Helicod. dentiens (nob.), P. p. 33, n° 88 ; Cata. de Rang, n° 16 — - H. den-
tirns Fér., Hist. I, p. 147, pl. 48, fig. 2, 49A, fig. 2 et 47, fig. 2. Onze types
dont le grand ex. de la pl. 48 .’, Cayenne* (Howe) et la Martinique*
(Thounens) et 11 autres types dont le petit ex. de la pl. 48 ?, Antilles
(Rang ; coll. Fér. ?), plus 3 ex. non nommés par Férussac, Guade¬
loupe* ; « fossilis » : 1 ex., Soissons*.
H. punctata (Born), P. p. 33, n° 89 ; Cata. de Rang, n° 17 — II. obesa Beck
(non H. punctata Born), Hist. I, p. 148, pl. 48, fig. 3. Quatre ex. dont
l’ex. figuré, Martinique (coll. Rang) et un ex. de Férussac (« = H. vario-
lica nob. »), Martinique*.
II. auréola (nob.), P. p. 33, n° 90. Ex. non localisés ; Férussac, de sa
main, a barré cette espèce en ajoutant « Helicina ».
H. malleata (nob.), P. p. 33, n° 91 — H. malleata Fér., Hist. I, p. 152,
pl. 48, fig. 4. Sept ex., Ténérifïe (Muséum, Maugé 1796) : types ? (voir
Mabille, Can., VII, p. 257 : H. bidentalis Lmk.) ; une étiquette sans ex. :
« Ténérifïe ? ; ex. coll. Olivier ».
H. parilis (nob.), P. p. 33, n° 92 — H. parilis Fér., Hist. I, p. 149, pl. 49,
fig. 2. Quatre types dont l’ex. figuré ?, Guadeloupe* et Martinique*
(Rang) et 8 ex., Mtgne Pelée (coll. Rang).
IL nux denticula = nux denticulata (Chemn.), P. p. 33, n° 93 et correct,
p. 67 — IL punctata Born, Hist. I, p. 329, pl. 49, fig. 3, 4. Trois lots
485 -
de la Martinique (coll. Rang ; Thounens*) ; var. (3 minor = II. nucleola
Rang, Hist. I, p. 327, pl. 49, fig. 1 ; Férussac, Bull. Zool., II, p. 97 ;
Rang, Mag. de Zool., cl. Y, n° 57 : 5 types semblables aux fig. de Rang,
Mtgne Pelée (coll. Rang).
II. Knoxvillina (nob.), P. p. 33, n° 94 — II. elevata Say, Hist. I, p. 329,
pl. 49, fig. 5, 6. Un ex. sans étiquette : le type figuré ?, Knoxville.
II. linguifera (nob.), P. p. 33, n° 95 = H. appressa Say, Hist. I, p. 141,
pl. 49A, fig. 3 et 50A, fig. 7. Trois types dont l’ex. figuré pl. 49A ?,
Tennessee.
H. thyroidus (Say), P. p. 33, n° 96 — II. thyroidus Say, Hist. I, p. 209,
pl. 49A, fig. 4 et 50A, fig. 6. Cinq ex. d’auteur conformes aux fig.,
États-Unis*.
II. avara (Say), P. p. 33, n° 97 — II. avara Say, Hist. I, p. 78, pl. 50, fig. 2.
Troix ex. conformes aux fig., lac Cayuga* (Milbert) et la Floride*
(Say) ; « a/finis » : 1 ex., Amérique sept.*.
H. auriculata (Say), P. p. 33, n° 98 — H. auriculata Say, Hist. I, p. 76,
pl. 50, fig. 3, 4. Quatre ex. conformes aux fig. 3 (var. oc minor ?), Caro¬
line et 2 ex. semblables aux fig. 4, Floride (ex. d’auteur ?).
II. labyrinthus (Chemn.), P. p. 33, n° 99 — II. labyrinthus Chemn., Hist. I,
p. 388, pl. 54B, fig. 5. Un ex. conforme aux fig., Porto Bello (coll. Rang) ;
voir Deshayes, Mag. de Zool., cl. V, pl. 111, fig. 1.
II. plicata (Born), P. p. 34, n° 100 — H. plicata Born, Hist. I, p. 387,
pl. 54B, fig. 4. L’ex. figuré ?, sans localité ?
II. hirsuta (Say), P. p. 34, n° 101 — Il . hirsuta Say, Hist. 1, p. 140, pl. 50A,
fig. 1, 3 et H. convexa Raf., p. 144, pl. 50A, fig. 2 (non 3). Un ex. de
Rafinesque semblable à la fig. 2 : « II. hirsuta var. a = Stenotrema con-
vexa Raf. », Kentucky* ; une étiquette d ’//. hirsuta [connu. Say, Hyde) ;
un ex. à' II. hirsuta marqué « Stenotrema » (nom de genre), Kentucky*
et enfin 2 ex. semblables à la fig. 3, marqués également « Stenotrema »
mais pouvant être considérés comme des types de Y II. stenotrema Fér. :
voir Pfeiffer, Symb. II, p. 39 et Binney, Terr. air. br. Moll., p. 295.
H. denotata (nob.), P. p. 34, n. 102 ; Bull. Zool., p. 100 = H. palliata
Say, Hist. I, p. 144, pl. 49A, fig. 5. Un ex., Kentucky* (= Triodopsis
scabra Raf.) ; 4 ex. non figurés, Amérique sept. (Milbert ; coll. Fér. ?) ;
« var. oc carinata » : 2 ex. carénés, Nashville* (Say). Syn. = H. Caroli-
niensis Lea, 2 ex. d’auteur, Caroline du N.* et 1 ex. du Tennessee
(coll. Rang) : ces ex. sont en réalité des II. elevata Say (!).
II. personata (Lmk.), P. p. 34, n° 103 — H. personata Lmk., Hist. I,
p. 142, pl. 51, fig. 1. Deux lots : Franche-Comté* et Bex*.
Il . clausa (Raf.), P. p. 34, n° 104 — II. clausa Raf., Hist. I, p. 143, pl. 51,
fig. 2. Deux ex. d’auteur, Missouri. Syn. = H. inflecta Say, un ex.,
Missouri inférieur*.
H. tridentata (Say), P. p. 34, n° 105 — II. tridentata Say, Hist. I, p. 72,
pl. 51, fig. 3. Trois lots : Canada et États-Unis* (Milbert, Say, Bosc,
— 486 —
Ilyde), Caroline du S. et Amérique sept. Syn. = II. lunula Raf., 2 ex.
d’auteur dont un semblable au grand ex. figuré, Kentucky*.
II. holocericea (Gmel.), P. p. 34, n° 106 — - H. holosericea Gmel., Hist. I,
p. 17, pl. 51, fig. 5. Troix ex., « terrains granitiques des Hautes-Alpes* »
(Studer : pars).
II. obvoluta (Müll.), P. p. 34, n° 107 — H. obooluta Müll. , Hist. I, p. 16,
pl. 51, fig. 4. Deux ex., Pise* ; var. b Desh. = H. Stentzii Partsch (selon
Deshayes), un ex., Milan (Michaud ; coll. Fér. ?).
H. septemvolva (Say), P. p. 34, n° 108 — H. septemvola Fér., Hist. I, p. 5,
pl. 51, fig. 6. Quatre ex. de Say, Floride*. Syn. = H. cereolus Mey.
H. carabinata (nob.), P. p. 34, n° 109 et correct, p. 68, pl. 51B (non 101),
fig. 3 — H. Rivolii Desh., Hist. I, p. 7, ibid. Néant.
H. lamellosa (nob.), P. p. 34, n° 110 ; Voy. de l’Uranie, p. 467 — H. lamel-
losa Fér., Hist. I, p. 369, pl. 51A, fig. 3. Deux types, Port Jackson*
(Gaudichaud).
H. labyrinthica (Say), P. p. 34, n° 111 et correct, p. 68, pl. 51B (non 101),
fig. 1 — H. labyrinthica Say, Hist. I, p. 210, ibid. Un ex., États-Unis*
(ex. d’auteur ?).
H. Duclosiana (nob.), P. correct, p. 68, n° 111 bis ■ — H. Duclosiana Fér.,
Hist. I, p. 207, pl. 51A, fig. 6. L’holotype figuré ?, Nlle Hollande*
(Duclos).
H. imperator (Montf.), P.p. 34, n° 112, pl. 52 — H. imperator Fér., Hist. I,
p. 383, ibid. Un ex. non figuré de mêmes dimensions que la fig. 4, Bara-
coa-Cuba* ; var. •
’« . v ' .
Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e série, t. 37, n° 3, 1965.
— 551
Scleroblastes. Malgré l’élimination des spiculés dans les préparations
désilicifiées, j’ai pu observer quelques scleroblastes dont les prolongements
cellulaires entourent encore parfaitement l’emplacement du spiculé dissous.
Cellules fuchsinophiles. Elles sont un peu plus petites que les autres
amoebocytes. De forme irrégulière, elles mesurent 7-8 p dans leur plus
grande dimension et ont un noyau généralement sphérique de 4-6 p de
diamètre qui peut être nucléolé. L’affinité de ces cellules pour la fuchsine
acide révèle de nombreux granules, irrégulièrement répartis dans le cyto¬
plasme, qui permettent d’assimiler cette catégorie cellulaire aux groupes
des cellules fuchsinophiles signalées chez plusieurs éponges (Faure-
Fremiet, 1931 ; Herlant Meewis, 1936 ; Brien, 1938). On les trouve
réparties dans la majorité des bourgeons, sans localisation préférentielle.
Cellules sphéruleuses. De 12 à 18 p de diamètre, ces cellules de forme
irrégulière ont un noyau sans nucléole, le plus souvent masqué par de
grosses inclusions en bâtonnets épais. Ces inclusions se teintent indiffé¬
remment par les colorants acides ou basiques ; on peut les rattacher au
groupe des cellules sphéruleuses.
Choanocytes. Ils sont présents dans toutes les préparations étudiées.
Ce sont leur répartition et l’état de leur organisation en corbeilles qui
varient suivant les bourgeons. Les choanocytes ont une forme allongée ;
leur plus grande longueur est de 5 p et le noyau occupe la plus grande
partie de la cellule. Ils sont groupés en corbeilles de 12 à 30 cellules. Une
corbeille de 20 cellules mesure environ 40 p de diamètre.
Anatomie des bourgeons.
On retrouve dans les bourgeons de Mycale contarenii (Martens) toutes
les catégories de cellules de l’adulte. Nous n’avons pu découvrir de stade
gemmulaire parfait, composé uniquement d’archaeocytes sphéruleux, ana¬
logue à celui que décrit Herlant Meewis (1948) dans les gemmules de
Suherites domuncula. Dans les cas les plus fréquents, les bourgeons étudiés
ressemblaient à de petites éponges déjà organisées comme l’adulte. Néan¬
moins, on peut distinguer dans les bourgeons plusieurs étapes évolutives
avec tous les intermédiaires possibles en relation avec le développement
du système aquifère.
1er stade. Dans certains bourgeons recueillis en décembre 1964, les cel¬
lules sont réparties en masses assez compactes et s’il est possible d’y dis¬
tinguer déjà une zone externe creusée de lacunes et une zone centrale
LÉGENDE DE LA PLANCHE II
Photo n° III : Aspect plus détaillé d’une coupe de bourgeon au stade II. Les trois zones
apparaissent plus distinctement.
Photo n° IV : Archaeocytes, cellules V, choaocytes, auteur d’une lacune en formation.
— 552 —
dense, la répartition des différentes catégories cellulaires est hétéro¬
gène.
Tous les types cellulaires sont présents, mais à part quelques rares
corbeilles de choanocytes observées sur une coupe, il n’y a pas trace
d’organisation aquifère au centre du bourgeon. Les choanocytes qu’on
peut reconnaître sont dispersés, la surface externe est bordée de collencytes
indifférenciés et les archaeocytes sont particulièrement riches en inclusions.
Ce stade représente probablement l’état le plus primitif du bourgeon.
2e stade. Dans deux bourgeons de 1,5 et 2 mm de diamètre, récoltés
en décembre 1964, on peut distinguer trois zones nettement définies.
1) une zone externe, déjà organisée, qui correspond à ce que Wilson
(1894) appelle « espace sous-dermique » chez Mycale (Esperella) fibrexilis.
Les lacunes sous-dermiques y sont creusées (pinacocytes), analogues à
celles de l’éponge mère. Entre les lacunes sous-dermiques, des travées
cellulaires minces, formées de cellules V d’amoebocytes et de collencytes
fibreux, composent la trame de l’éponge. La surface du bourgeon n’est
pas encore bordée par une assise unique de pinacocytes bien caractéris¬
tiques. Les cellules superficielles ressemblent encore aux collencytes
fibreux des travées cellulaires internes.
2) la zone intermédiaire contient les corbeilles vibratiles réparties
autour de canaux limités par des pinacocytes.
3) la zone centrale est la plus remarquable : elle n’est constituée que
d’archaeocytes, de collencytes allongés ou non. Le centre est totalement
dépourvu de choanocytes et les cellules Y si nombreuses dans les zones
externe et intermédiaire, sont ici moins abondantes. La prédominance
d’archaeocytes à inclusions très colorables prête à cette partie du bour¬
geon un aspect dense et sombre qui tranche totalement sur les zones sous-
dermiques et choanocytaires. Les cellules commencent à s’organiser en
travées mais moins nettement que dans les stades ultérieurs.
3e stade. Beaucoup de bourgeons sont à ce stade. La densité des cel¬
lules, très supérieure à celle de l’éponge, est encore remarquable et il
existe toujours une différence entre le centre et la périphérie. La couche
externe est limitée par une assise de pinacocytes analogue à celle de
l’éponge : les pinacocytes externes ont l’aspect et la taille des cellules
bordant les canaux. Les corbeilles vibratiles plus nombreuses s’organisent
vers le centre et la zone lacunaire s’étend. Cependant, tout à fait au centre,
les choanocytes sont encore dispersés entre les amoebocytes et les col¬
lencytes.
Rayonnant du centre vers l’extérieur, les cellules s’organisent de plus
en plus en travées allongées, très denses, analogues à celles décrites par
Herlant Meewis (1948). Ces travées cellulaires accompagnent les fais¬
ceaux de tylostyles qui font saillie à l’extérieur en entraînant la couche
superficielle. A ce niveau, les travées divergent et s’orientent parallèle¬
ment à la surface. Lorsqu’un bourgeon est extérieurement divisé en plu¬
sieurs lobes, on y retrouve un nombre correspondant de centres d’orga¬
nisation. Dans les bourgeons récoltés en mai et correspondant à ce second
554 —
stade j’ai pu observer des cystes de pinacocytes contenant des cellules
à cytoplasme très dense et dont les noyaux étaient pour la plupart en
mitose. Il s’agit sans doute de cystes à spermatocytes.
4e stade. Les travées radiaires contenant les spiculés sont beaucoup
moins denses ; elles sont composées de collencytes fibreux et de substance
fondamentale abondante ; les archaeocytes y sont rares. Les corbeilles
vibratiles sont organisées dans tout le bourgeon dont l’histologie est com¬
parable à celle de l’éponge ; l’aspect du bourgeon correspond à la des¬
cription de Wilson (1894) pour Mycale (Esperella) fibrexilis. « The body
of the sponges consists of a network of narrow trabeculae separated by
a System of canals ».
Il est intéressant de comparer les bourgeons de Mycale à ceux de
Suberites (ou Ficulina) et de Tethya.
Chez Suberites domuncula (Olivi), Herlant Meewis (1948) décrit deux
modalités de la gemmulation aboutissant également à la formation d’amas
d’archaeocytes-thésocytes. Le processus s’accompagne d’une phagocytose
ou d’une cytolyse des autres catégories cellulaires et de la désorganisation
localisée du système aquifère. On ne connaît pas les modalités de la ger¬
mination et de l’histogenèse, mais les gemmules de Suberites sont assez
distinctes des bourgeons de Mycale.
Le bourgeonnement externe de Tethya aurantium (Pallas) est apparem¬
ment très proche de celui de Mycale, mais l’évolution histologique et ana¬
tomique des bourgeons de Tethya après leur sortie de l’éponge est assez
différente ; d’après Maas (1901), le tissu du bourgeon est d’abord homo¬
gène, puis les archaeocytes se groupent en amas isolés qui eux-mêmes
se regroupent et forment la partie centrale du bourgeon qui correspond
au futur choanosome de l’éponge. En même temps se différencie la zone
corticale où apparaissent les lacunes ectosomiques. Les corbeilles vibratiles
ne se différencient que très tardivement dans la moëlle centrale. Elles
restent même absentes d’après Cherfils (1953). Dans les bourgeons de
Mycale, la mise en place d’un ectosome et d’un choanosome se produit
également, mais l’ectosome reste très fin et correspond à la zone des lacunes
sous-dermiques, et le choanosome s’organise à partir d’une masse cellu¬
laire compacte en direction centripète. Les processus histogénétiques des
bourgeons de Tethya et de Mycale ne sont donc pas absolument semblables
et les divergences sont liées à l’organisation anatomique de l’éponge et,
plus spécialement, à celle du système aquifère.
Conclusion.
1) L’examen des bourgeons externes de Mycale contarenii (Martens)
indique qu’ils subissent une évolution organisatrice. L’organisation du
bourgeon se fait de la périphérie vers le centre ; elle débute par le déve¬
loppement des lacunes sous-dermiques et se poursuit par l’organisation
de la zone périphérique et la formation de corbeilles de choanocytes dans
— 555 —
une région sous-jacente aux lacunes. Ce processus est semblable à celui
qu’on observe au cours de la métamorphose larvaire ou de la réorganisa¬
tion après dissociation cellulaire.
2) Tous les types cellulaires de l’adulte sont présents dans les stades
les plus primitifs des bourgeons devenus externes ; le bourgeon se forme,
semble-t-il, à partir d’une fraction de tissu maternel. La présence simul¬
tanée de cystes spermatiques dans le bourgeon et dans l’éponge renforce
ce point de vue. Il se produit ultérieurement une réorganisation des
cellules en fonction du développement d’un nouveau système aquifère.
Laboratoire de Malacologie du Muséum
et Station biologique de Hoscoff.
BIBLIOGRAPHIE
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lyncurium. Rec. Trav. Stat. mar. Endoume, 11, pp. 1-37.
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über Entwicklung der Sch-wammknospen. Z.W.Z., XXXIII, pp. 467-476,
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 556-562.
CONTRIBUTIONS A LA FLORE
DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
CXXV-CXXVII
Par A. GUILLAUMIN
cxxv. Plantes récoltées par H. S. MacKee (6e liste) 1
A l’occasion du colloque de Phytochimie qui s’est tenu à Nouméa en
lin avril-début de mai 1964, M. MacKee a encore récolté quelques plantes
dont voici la liste :
Hybanthus caledonicus Cretz. — Arbuste, Im, feuilles vert foncé en des¬
sus, vert clair en dessous, fruits verts, Nouméa : pentes du Ouen Toro,
vers 50 m, 2-V-1964 (11.483).
Pittosporum lifuense Guillaum. — Arbuste, 2,50 m, feuilles vert clair
en dessus, vert pâle en dessous, les jeunes brunes, fruits bruns, vallée
de la Thy, versant du Mt Koghi, vers 400 m, 27-iv-1964 (11.474).
Triumfetta rhomboidea Jacq. — + herbacée dressée, 80 cm, feuilles vert
foncé en dessus, vert clair en dessous, fleurs jaunes, La Crouen près
de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée à Niaoulis et Goya¬
viers 25-V-1964 (11.449).
Gouania Le Ratii Schltr. - — - Liane grêle grimpant sur les arbres, feuilles
vert très foncé brillant en dessus, vert clair en dessous, fleurs blanc
verdâtre, Nouméa : pente du Ouen Toro, vers 50 m, 2-V-1964 (11.485).
Aglaia elaeagnoides Benth. — Arbre, 8 m, cime dense, écorce brunâtre
se détachant en petites écailles, feuilles généralement 3-foliolées, rare¬
ment 5-foliolées, vert foncé brillant en dessus, vert clair brillant en
dessous, fruits mûrs rouges, Nouméa : Anse Vata, 5 m, 30-iv-1964
(11.475).
Lasianthera austro-caledonica Baill. — Arbre, 10 m, écroce grise, un peu
rude, sillonnée en long, Vallée de la Thy : versant du Mt Koghi, vers
400 m, 27-iv-1964 (11.470).
Storthocalyx Pancheri Radlk. - — Arbuste, 2,50 m, feuilles vert clair brillant
en dessus, vert grisâtre en dessous, fleurs blanches, Route de Yaté :
près de la Rivière des Lacs, 150 m, 3-V-1964 (11.491).
1. Cf. Bull. Mus., 2« sér., XXVII, pp. 469-476 (1955) ; XXIIIV, pp. 129-131, 307-314
(1956) ; Mèm. Mus., sér. B, Botanique VIII, pp. 121-192 (1959) ; Bull. Mus., XXXI, pp. 173-
180, 266-269 (1959) ; Jour. Agric. trop, et Bot. app., XI, pp. 91-103, 188-201 (1964).
— 557 —
Alysicarpus vaginalis DC. — - Rampante, feuilles vert clair, fleurs roses,
Nouméa : base du Ouen Toro, terrain vague, assez rare, lO-v-1964
(11.480).
Tephrosia villosa Pers. — Herbe ligneuse, 1,50 m, feuilles vert grisâtre,
fleurs blanches à dessins pourpres, Nouméa : Anse Yata, assez commun,
30-iV-1964 (11.477).
Cunonia pulchella Brong. et Gris. — Arbuste, 3 m, feuilles vert foncé
brillant en dessus, vert clair brillant en dessous, fruits rouges, Vallée
de la Thy : versant du Mt Koghl, vers 400 m, 27-iv-1964 (11.473).
Tristania Callobuxus Ndzu. — Hte Kuébuni, près du Lac en long, 150 m,
6-V-1964 (11.509).
Syzygium nitidum Montr. ex Guillaum. et Beauvis. — Arbuste, 3 m,
feuilles vert foncé brillant en dessus, vert clair en dessous, boutons rose
pâle, fleurs blanches, Plateau de Goro, vers 150 m, 6-V-1964 (11.500).
Psychotria collina Labill. — - Arbre, 6 m, écorce presque lisse, branches
très cassantes, feuilles vert très foncé brillant en dessus, vert clair
brillant en dessous, fleurs vertes, odorantes, Nouméa : pente du Ouen
Toro, vers 50 m, 2-v-1964 (11.487).
Hedyotis auricularia var. melanesiaca Fosb. = Oldenlandia Crataeogonum
Guillaum. — Tiges rouges, feuilles vert foncé brillant en dessus, vert
clair en dessous, Cascade de Ciu, près de Canala, vers 200 m, dans les
fissures des rochers, 26-iv-1964 (11.461).
Spilanthes Acmella L. — Feuilles vert clair, fleurs jaunes, La Crouen,
près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée à Niaoulis et
Goyaviers, 25-iv-1964 (11.455).
Synedrella nodiflora Gaertn. - — Dressée, 50 cm, feuilles vert clair, fleurs
jaunes, Nouméa : pied du Ouen Toro, terrain vague, localement com¬
mune, 4-V-1964 (11.495).
Sonchus oleraceus L. — Dressée, 50 cm, latex blanc, feuilles vert clair,
fleurs jaunes, Nouméa : pied du Ouen Toro, terrain vague, 4-V-1964
(11.494).
Parsonsia canescens Baill. ex Guillaum. — Liane grêle grimpant sur les
arbres, latex blanc, feuilles vert très foncé brillant en dessus, vert clair
en dessous, fleurs blanches, 2-V-1964, Nouméa : pentes du Ouen Toro,
vers 50 m, 2-V-1964 (11.484).
Gymnema sylvestre R. Br. — Liane grêle grimpant sur les arbres, latex
blanc, feuilles vert foncé brillant en dessus, ver t clair en dessous
fleurs blanches, Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, l-v-1964 (11.479),
Leucas lavandulae folia Sm. — Dressée, feuilles vert clair, fleurs blanches,
Route de l’Hermitage, vers 100 m, terrain vague, 2-V-1964 (11.490).
Peperomia caledonica C. DC. — Terrestre, tiges rouges, feuillles vert foncé
en dessus, vert clair en dessous, inflorescences vertes, Nouméa : pentes
du Ouen Toro, vers 50 m, sous forêt basse, claire, à Acacia spirorbis,
2-V-1964 (11.486).
558
Amylotheca pyramidata Danser. — Feuilles vert clair en dessus, vert pâle
en dessous, fleurs rouge clair, Hte Kuébuni, près du Lac en long, 150 m,
sur Tristania Callobuxus, 6-V-1964 (11.508).
Exocarpus spathulatus Schltr. et Plitzer. — Arbuste, 1 m, feuilles vert
clair, fruits verts, Hte Kuébuni, près du Lac en long, 150 m, très com¬
mun, 6-V-1964 (11.505).
Kermadecia austro-caledonica Guillaum. 1. - — - Arbre, 8 m, écorce grise,
± lisse, feuilles vert très foncé brillant en dessus, vert clair brillant en
dessous, fruits noir brillant, Vallée de la Thy : versant du Mt Koghi,
vers 400 m, 27-iv-1964 (11.471).
Phyllanthus Comptonii S. Moore ? — • Arbuste, 0,50-2 m, feuilles vert
foncé en dessus, vert grisâtre en dessous, jeunes feuilles rougeâtres,
Vallée de la Thy, vers 50 m, sur rocher sec près du Creek, 27-iv-1964
(11.466).
Longetia buxoides Baill. — Rampante, feuilles vert foncé en dessus, vert
clair en dessous, fleurs blanches, Plateau de Goro, vers 150 m, 6-V-1964
(11.503) ; arbuste, 1 m, feuilles vert clair brillant en dessus, vert pâle
en dessous, fleurs blanches, fruits verts, Hte Kuébuni, près du Lac
en long, 150 m, 6-v-1964 (11.506).
Baloghia sp. ■ — Arbuste, 1 m, feuilles vert très foncé brillant en dessus,
vert pâle en dessous, fruits verts, Hte Kuébuni, près du Lac en long,
150 m, 6-V-1964 (11.507).
Bureavia carunculata Baill. — Arbuste, 2 m, feuilles vert brillant en dessus,
vert clair en dessous, fruits verts, Hte Kuébuni, vers le Lac en long,
150 m, 6-V-1964 (11.510).
Dendrobium steatoglossum Reichb. f. — Tige grêle, 3 m, feuilles vert clair,
fleurs jaune verdâtre, Hte Kuébuni, vers le Lac en long, 150 m, 6-V-1964
(11.514).
Lyperanthus rarus Schltr. - — Terrestre, fleurs vertes, Plateau de Goro,
vers 150 m, 6-V-1964 (11.502). — Une seule plante vue.
Corysanthes neo-caledonica Schltr. — Terrestre, feuilles vert clair, fleurs
rouge très foncé, Vallée de la Thy : versant du Mt Koghi, vers 400 m,
ombre épaisse de la forêt humide, plantes presque cachées dans les feuilles
mortes qui couvrent le sol, 27-iv-1964 (11.472).
Goodyera Finetiana Krânzl. — Terrestre, feuilles vert foncé en dessus,
vert clair en dessous, fleurs blanches, pente du Mt Koghi, près de l’ Her¬
mitage, vers 400 m, 2-v-1964 (11.488).
Eriocaulon neo-caledonicum Schltr. — Feuilles vert foncé, inflorescences
blanchâtres, Hte Kuébuni, vers le Lac en long, 150 m, sous 50 cm
d’eau en rivière à courant rapide, 6-V-1964 (11.513).
Lophoschoenus fragilis Dànik. — - Feuilles vert clair, Hte Kuébuni, vers
le Lac en long, 150 m, en terrain très humide, 6-V-1964 (11.511).
1. Le binôme est attribué à Bentham et Ilooker fils qui ne l’ont jamais créé tout en pensant
quel’ Adenostephanus austrocaledonicus Brong. et Gris devait être rapporté au genre Kerma-
dêcia (Gen., PL III, p. 178).
— 559 —
Coslularia Guïllauminii Kükent. — Hte Kuébuni, vers le Lac en long,
150 m, en terrain très humide, 6-V-1965 (11.512).
Dicanthium caricosum A. Cam. — Tiges rouges, inflorescence brune,
Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, l-v-1964 (11.481) ; tige rougeâtre,
inflorescence brune, Cascade de Ciu, près de Canala, vers 200 m, terrain
sec, 26-IV-1964 (11.546).
Anthistiria imberbis Retz. — - Jusqu’à 1,50 m, tige rougeâtre, feuilles vert
clair, La Crouen, près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée
à Niaoulis et Goyaviers, 25-iv-1964 (11.453).
Paspalum orbiculare Forst. • — Jusqu’à 80 cm, inflorescence vert pâle,
La Crouen près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée à
Niaoulis et Goyaviers, 25-iv-1964 (11.454).
P. paniculatum L. — 1 m, inflorescence rouge sombre, La Crouen près
de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée, à Niaoulis et Goya¬
viers, 25-iv-1964 (11.448).
P. scrobitulalum L. — - Dressée, tige rouge sombre, Nouméa : pied du Ouen
Toro, 10 m, terrain vague, 4-V-1964 (11.493).
Panicum decompositum R. Br. — Dressée, Nouméa : pied du Ouen Toro,
10 m, terrain vague, très commune, 4-V-1964 (11.496).
P. molle Sw. — 1 m, Cascade du Ciu, près de Canala, vers 200 m, terrain
humide, 26-iv-1964 (11.457).
Pennisetum purpureum Benth. — 2,50 m, grégaire, inflorescence brun clair,
La Crouen près de Canala, 100 m, brousse très dégradée, à Niaoulis
et Goyaviers, 25-iv-1964 (11.452).
Digitaria pruriens Büse. — Feuilles vert foncé, inflorescence vert clair,
La Crouen près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée, à
Niaoulis et à Goyaviers, 25-V-1964 (11.451).
Chloris cynodontoides Bal. — Dressée, Nouméa : pied du Ouen Toro,
10 m, terrain vague, 4-V-1964 (11.499). Paraît assez rare.
Ixophorus verticillatus Nash. — Inflorescence brune, Cascade de Ciu,
près de Canala, vers 200 m, terrain humide, 26-IV-1964 (11.464).
Dactylo ctenium aegyptiacum Willd. — - Tiges rampantes, inflorescences
dressées, rouge foncé, Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, terrain
vague l-v-1964 (11.476) ; paraît être assez localisée.
Eragrostis amabilis W. et Arn. var. plumosa E. et A. Cam. — Nouméa :
dans les fissures du trottoir, 24-iv-1964 (11.447).
E. atrovirens Trin. form. Brownii Hack. — Nouméa, mauvaise herbe
des jardins, 27-iv-1964 (11.465) ; inflorescence rose pâle, vallée de la
Thy, vers 50 m, terrain humide, 27-V-1964 (11.468).
E. elongata Jacq. — Cascade de Ciu près de Canala, vers 200 m, dans les
fissures des rochers, 26-iv-1964 (11.459).
E. pilosa Beauv. — Dressée, Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, terrain
vague, l-v-1964 (11.478).
— 560 —
Araucaria Muelleri Brong. et Gris. — • Arbre, 12 m, Plateau de Gorov
vers 150 m, en petit peuplement, semis assez nombreux, 6-V-1964
(11.504).
Equisetum ramosissïmum De*v. — Vallée de la Thy, vers 50 m, 27-r v-1964
(11.467),
Depuis, le Muséum a reçu de MacKee, en plantes vivantes pour les serres,
le 14-XH-1964 (f 163 1964) :
Dendrobium muricatum Finet. — Epiphyte, Hte Ouinné, 400 m, 22-xn-1962
(9.801).
C irrhonetalum capillipes Guillaum. — Epiphyte, Mt Ouin, vers 1200 m,
22-xn-1962 (9.842).
Bulbophyüum ngoyense Sehltr. — Hte Ouinné, 900 m, sur tronc d’arbre,
6-xn-1964 (11.831).
B. polypodioides Sehltr. — Hte Ouinné, 900 m., épiphyte sur une tige
de Freycinetia le long d’un tronc d’arbre de la forêt humide, 6-xn-1964
(11.815).
Pelma neo-caledonica Finet — Hte Ouinné, 900 m, sur tronc d’arbre,
6-xii-1964 (11.832).
En plantes sèches le 25-1-1965 :
Vanguieria edulis Vahl. — Arbuste, 2 m, fleurs vertes, fruit mangeable,
Bourail, cultivé, 24-xii-1964 (11.853).
Appelé localement à tort Kaki.
Glossogyne tenuifolia Cass. — - Feuilles vert clair. Contrefort de la Roche
Ouaième, crête rocheuse très raide, 400 m, peu commun, 27-xii-1964
(11.866).
Lagenophora gracilis Steetz. — Feuilles vert foncé en dessus, vert clair
en dessous, fleurs blanches, Contrefort de la Roche Ouaième, crête
rocheuse très raide, 400 m, peu commune, 27-xn-1964( 11.865).
Mitrasacme pygmea R. Br. — Feuilles vert clair, fleurs blanches, Contre-
fort de la Roche Ouaième, crête rocheuse très raide, 400 m, 27-xii-1964
(11.864).
Clerodendron Thomsonae Balf. — Feuilles vert foncé en dessus, vert clair
en dessous, bractées blanches, fleurs rouges, Tontouta, cultivé dans
un jardin, 23-xn-1964 (11.852).
Crescentia Cujete L. — Arbre, 5 m, feuilles vert foncé brillant en dessus,
vert clair en dessous, fleurs blanc verdâtre, à dessins bruns, fruit très
gros, vert, Galarino, 10 m, 31-xii-1964 (11.898).
L’introduction du Calebassier avait été signalée chez quelques tribus
de la Côte Est, notamment celle de Pombéï, par Barrau (in litt. 8-vn-1953
et par Rageau ( Plantes médicinales de la Nouvelle-Calédonie, p. 60, 1957).
Epipogum nutans Reichb. f. — Terrestre, probablement saprophyte, tige
brune, aphylle, fleurs blanches à dessins pourpre, Hte-vallée de Houai-
— 561 —
lou, forêt humide, dense, endroits très ombragés, 24-xii-1964 (11.854).
Le genre Epipogum n’avait pas encore été signalé en Nouvelle-Calé¬
donie, mais Garay (Mss. in Herb. Mus. Paris.) pense que le Gastrodia
Schinziana Kranzl. devrait être rattaché au genre Epipogum.
Le 16-iii-1965 :
Dendrobium Chalandei Kranzl. — Pendant des branches d’un arbre,
feuilles vert clair peu charnues, fleurs vertes à labelle blanc, Nouméa :
Montravel, Parc forestier, 50 m, 9-m-1965 (12.216).
cxxyi. Plantes récoltées par le Dr. J. W. Dawson 1
ET CONSERVÉES AU RlJKSHERBARUM DE LeYDE.
Menepetalum Balansae Loes. — Hills N of Poindimié, frequently burnt
and in early stage of régénération (6).
Polyosma brachystachis Schltr. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m, mount¬
ain forest (24).
Baeckea pinifolia DC. — Road from Bourail to Houaïlou, roadside in
open place, about 300 m (1).
B. virgata Andr. — Hills N. of Poindimié, burnt areas in early stage of
régénération, streambed, about 500 m (2).
Metrosideros operculata Labill. — Même localité (3).
M. oreomyrtus Dànik. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m, mountain
forest (24).
Mearnsia porphyrea Diels ? — Même localité (27).
Myrtus artensis Guillaum. et Beauvis. ? — Just N. of Houaïlou near
Cap Bocage, serpentine rock with shrubby végétation, about 200 m (9).
Syzygium Pancheri Brong. et Gris. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m,
moutain forest (21).
S. sp. aff. Pancheri Brong. et Gris. — Même localité (23).
Piliocalyx eugenioides Guillaum. ? — Même localité (31).
Morinda Forsteri Seem. — Hills N. o£ Poindimié, frequentely burnt an
in early stage of régénération (5).
Psychotria collina Labill. — Même localité (4).
Helichrysum neo-caledonicum Schltr. — Just N. of Houaïlou near Cap
Bocage, serpentine rock with shrubby végétation, below 100 m (14).
Seaevola montana Labill. — Même localité (17).
1. Botany Departement, Victoria University, Wellington (N. -Z.) ; a publié New Cale-
donia and New Zeeland : A botanical comparaison in Tuatara, II, pp. 178, 193, 1963.
Une espèce nouvelle à'Uncinia : U. Dawsonii provenant du Mt Ignambi a été décrite
et figurée par R. G. Hamelin, in Transact. of Roy. Soc. of New Zeeland, Botany , II, pp. 128,
129, 1963.
— 562 —
Rapanea novo-caledonica Mez. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m, mount¬
ain forest (30).
Tapeinosperma ? — Hills N. of Poindimié, frequentily burnt and early
stage of régénération (28).
Maba yahouensis Schltr. — Même localité (7).
Rauwolfia semperflorens Schltr. — N. of Houaïlou near Cap Bocage,
serpentine rock with shrubby végétation, about 200 m (10).
Geniostoma rupestre Forst. — Hills north of Poindimié, frequently burnt
and in early stage of régénération (8).
Litsea uniflora Guillaum. — Même localité (29).
Cleidion Vieillardii Baill. var. acutifolia Müll.-Arg. — Mt Ignambi,
about 1300-1500 m, mountain forest (19).
Austrotaxus spicata Compton. — Même localité (20).
Dacrydium taxoides Brong. et Gris. — Même localité (25).
Selaginella neo-caledonica Bak. — Just nort of Poindimié, near Cap Bocage,
serpentine rock with shrubby végétation, about 200 m (11).
cxxvn. Plantes vivantes apportées aux serres
du Muséum (f. 132, 1964) par Mr. Legand.
Nepenthes Vieillardii Hook. — (39 pro parte).
Microstylis procera Krànzl. — (39 B).
Dendrobium closterium Reichb. f. — (26 A).
D. Finetianum Schltr. — (14 B).
D. gracilicaule F. Muell. non Krânzl. — Dumbéa (25).
D. muricatum Finet. — - Forêt des Electriques (38) ; Mt Dzumac (22).
D. odontochilum Reichb. f. — Plaine des Lacs (4) ; route du Mt Dzumac
vers 800 m (5).
D. verruciferum Reichb. f. — Col d’Amieu (35 C).
Cirrhopetalum Thouarsii Lindl. — (32).
Bulbophyllum Finetianum Schltr. — Forêt des Électriques (7).
B. hexarhopalos Schltr. — Forêt des Électriques, 200 m (6).
Eria Vieillardii Reichb. f. (14 B).
Phreatia macrophylla Schltr. — Col d’Amieu (1).
P. oubatchensis Schltr. — Mt Dzumac (23).
Appendicula Vieillardii Reishb. f. — Rivière Baraoua (20).
Astelia neo-caledonica Schltr. — Mt Dzumac (13).
Le Gérant : Jacques Forest.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d'Histuire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
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nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
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logie, 61, rue de Buffon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
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Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; sans pério¬
dicité ; échange.
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mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
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ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; abonnement, France,
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Adansonia (suite aux Notulae Systematicae ). Directeurs : MM. A. Aubréville
et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5® ;
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Revue Bryologique et Lichènologique. Directeur : Mm® V. Allorge, Laboratoire
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Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
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Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie,
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Pollen et spores. Directeur : Mm® Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
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ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 9713). - 24-12-1965.
2’ Série, Tome 37
Numéro 4
Année 1965
Paru l* 18 Mars 1966.
SOMMAIRE
Pages
Communications :
J. Nouvel, G. Chàuvier et L. Strazielle. Rapport sur la mortalité enregistrée à la
Ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1963 . 563
J. Nouvel, J. Rinjard, P. Ciarpaglini et M. A. Pasquier. Rapport sur la mortalité et
la natalité enregistrées au Parc Zoologique de Paris pendant l’année 1963 . 580
Ch. Roux. Une nouvelle espèce de Poisson apode de la famille des Ophichthidae :
Caccula (Sphagebranchus) monodi sp. nov . 593
J. Arnoult et J. Spillmann. Reproduction expérimentale et hybridations nouvelles
de Téléostéens d’eau douce en laboratoire . 599
E. Séguy. Un nouveau Scopeuma de l’Afrique équatoriale. (Insectes Diptères Cordy-
lurides) . 610
J.-F. Jézéquel. Araignées de la Savane de Singrobo (Côte d'ivoire) V. — Note com¬
plémentaire sur les Thomisidae . 613
R. Capocasale. Opiliones del Uruguay. Discocyrtus prospicuus Holmberg, el alotipo
hembra de Pygophalangodus gemignanii uruguayensis Ringuelet (Gonyleptidae) y
Metalibitia rosascostai sp. nov. (Cosmetidae) . 631
M. Vachon. Quelques remarques sur le genre Neobisium J. C. Chamberlin (Arachnides,
Pseudoscorpions, Neobisiidae) à propos d’une espèce nouvelle, Neobisium (N.) ginetif
habitant les cavernes de l’est de la France . 645
J. Heurtault-Rossi. Roncus (R.) lucifugus Simon, 1879, Pseudoscorpion caver¬
nicole de la faune française, n’appartient pas au genre Roncus L. Koch, mais au genre
Microcreagris Balzan . 659
J. Dupouy. Les Veronicellidae de Madagascar, des Comores, des Seychelles, de La
Réunion et de l’île Maurice . 667
H. Chevallier. Catalogue des collections du Muséum correspondant à 1’ « Histoire
Naturelle des Mollusques » de Férussac. (3e partie) . 678
J.-C. Quentin. Spirurides de Rongeurs de la Station expérimentale de la Maboké . 690
G. Cherbonnier. Note sur une Ophiure peu connue : Cryptopelta brevispina (Ludwig). 701
A. Tixier-Durivault. Quelques Octocoralliaires australiens . 705
A. Cavaco. Les Danois (Rubiaceae) de Madagascar et des Comores . 717
L. Ginsburg. L’ « Amphycion » ambiguus des Phosphorites du Quercy . 724
Bull. Mus. Hlst. nat., Paris, 37, n<> 4, 1965 (1966), pp. 563-730.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1965. — N° 4.
469e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
1er juillet 1965
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIBÉ
COMMUNICATIONS
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ ENREGISTRÉE
A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES
PENDANT VANNÉE 1963
Par J. NOUVEL, G. CHAUVIER et L. STRAZIELLE
I. — Mammifères.
Au cours de l’année 1963, sur 601 Mammifères figurant dans les col¬
lections vivantes de la Ménagerie, les pertes ont été de 81 adultes accli¬
matés, 13 Sujets récemment incorporés aux collections, 9 jeunes nés à la
Ménagerie et âgés de 10 jours à 6 mois et 13 mort-nés ou nouveau-nés
âgés de moins de 10 jours (sur 62 naissances), soit un total de 116 morts.
Le tableau I donne la répartition mensuelle de la mortalité.
Ces pertes, dans les différents ordres, et leurs causes ont été les sui¬
vantes :
Ordre des Primates.
Sous-ordre DES LÉMURIENS.
Famille des Lémuridés.
1 Microcèbe, Microcebus murinus E. Geoff., succombant à un parasitisme
intestinal massif par des cestodes.
36
— 564 —
1 Maki mococo, Lemur catta L., porteur de nombreux kystes hydatiques
(8 dans la cavité abdominale, 1 dans le thorax) comprimant les
viscères abdominaux et thoraciques.
Tableau I.
Jam.
Féir.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Not.
Déc.
Tetiui
Mammifères acclimatés.
6
25
10
i
6
7
4
5
6
3
4
4
81
Mammifères récemment
importés .
1
1
0
0
1
2
0
4
0
1
1
2
13
Jeunes (de 10 jours à
6 mois) .
0
0
0
1
2
1 !
0
0
2
1
0
2
9
Mammifères nouveau-
nés et mort-nés .
0
0
1
2
4
5
0
0
1
0
0
0
13
Totaux .
7
26
11
4
13
15
4
9
9
5
5
8
116
2 Makis mongoz, Lemur mongoz L., atteints de péritonite.
1 Maki à front roux, Lemur rufifrons Benett, victime du parasitisme par
acanthocéphales.
Famille des Lorisidés.
1 Potto, Perodicticus potto Müller, succombant à une septicémie à Pseu-
domonas aeruginosa.
Famille des Galagidés.
1 Galago du Sénégal, Galago senegalensis E. Geofï., atteint de pleuro¬
pneumonie.
Sous-ordre des Simiens.
Famille des Pongidés.
3 Chimpanzés, Pan troglodytes Blum., l’un atteint de bronchopneumonie,
le deuxième victime d’une strongyloïdose compliquée de péritonite,
tandis que le troisième, né avant terme, ne survécut pas plus de
48 heures.
Famille des Cercopithécidés.
i Drill, Mandrillus leucophaeus (F. Cuv.) succombant à une broncho¬
pneumonie a frigore, au cours du rude hiver 1962-63.
— 565
1 Gelada, Theropithecus gelada Rüppel, victime des mêmes circonstances
météorologiques défavorables.
1 Babouin, Papio papio Desm., succombant lui aussi à un brusque abais¬
sement de la température extérieure.
1 Chacma, Papio porcarius Brünn., mort-né.
3 Magots, Macaca sylvana (L.) dont deux atteints de leptospirose à L.
icterohaemorragiae et le troisième de toxémie puerpérale.
4 Patas, Erythrocebus patas Schreber, parmi lesquels deux adultes atteints
respectivement de septicémie à streptocoques et de tuberculose
intestinale et deux jeunes présentant l’un des lésions de congestion
des surrénales, l’autre une hémorragie abdominale.
1 Cercopithèque vervet, Cercopilhecus aethiops pygerythrus Cuv., victime
de la tuberculose.
1 Cercopithèque callitriche, Cercopithecus aethiops sabaeus (Scopoli),
atteint d’hépato-néphrite albuminurique.
3 Cercopithèques tantales, C. aethiops tantalus (Ogilby), dont deux adultes
victimes respectivement d’une congestion pulmonaire et d’une hépa-
tonéphrite, et un jeune de 6 jours succombant à la dénutrition.
1 Singe-hibou, Cercopithecus hamlyni Pocock succombant à une con¬
gestion pulmonaire bilatérale.
2 Cercopithèques à gorge blanche, Cercopithecus mitis albogularis (Sykes),
atteints respectivement de septicémie et de tuberculose.
1 Cercopithèque de l’Hoest, Cercopithecus l’Hoesti Sclater, mort-né.
1 Cercopithèque blanc-nez, Cercopithecus nictitans petaurista Schreber,
succombant à la pseudo-tuberculose.
1 Cercopithèque mone, C. mona mona Schreber atteint de tuberculose.
4 Colobes bais, Colobus badius Kerr, d’importation récente, dont le pre¬
mier présenta une septicémie à staphylocoques, le second seulement
de la cachexie, tandis que le 3e et 4e succombèrent, respectivement,
à une péricardite et à une infection phlegmonneuse du bras abou¬
tissant — • malgré tous les traitements — à une septicémie par Pseu-
domonas, Proteus et Streptocoques.
2 Colobes vrais, Colobus verus Van Beneden, dont l’un mourut 24 h après
son arrivée, de cachexie parasitaire (strongyloïdose et trichocéphalose
graves), tandis que le second ne présenta que des lésions d’entérite
et de péricardite.
1 Entelle, Presbutis entellus (Dufr.) atteint de pseudotuberculose.
1 Mangabey enfumé, Cercocebus aethiops Schreber, atteint d’hépatite et
d’entérite.
2 Mangabeys couronnés, Cercocebus t. lunulatus (Temm.), présentant l’un
des lésions de broncho-pneumonie tuberculeuse, l’autre une con¬
gestion pulmonaire bilatérale.
— 566 —
Famille des Cebidés.
1 Singe hurleur, Alouatta seniculus L., specimen jeune, d’importation
récente, succombant à une entérite à salmonellas, accompagnée de
myocardite.
Famille des Hapalidés.
2 Singes lions dorés, Leontocebus rosalia (L.), dont l’un, cachectique
présentait de nombreux kystes au rein gauche, tandis que le second
était atteint de dégénérescence hépatique et de congestion pulmo¬
naire.
Ordre des Rongeurs.
Famille des Sciuridés.
2 Ecureuils volants, Glaucomys volans L., atteints de toxoplasmose.
Famille des Myocastoridés.
2 Ragondins, Myocastor coypus Molina, succombant respectivement à
une pleuro-pneumonie et à une infection tuberculeuse rénale.
Famille des Dasyproctidés.
2 Agoutis, Dasyprocta aguti (L.), dont l’un présentait des lésions con¬
gestives des poumons et de l’intestin tandis que le second succombait
à une tuberculose pulmonaire.
Ordre des Artiodactyles.
Famille des Suidés.
1 Pécari à collier, Dicotyles tajacu (L.), atteint de congestion pulmonaire
double.
1 Sanglier d’Europe, Sus scrofa L., mort-né.
Famille des Moschidés.
2 Porte-Musc, Moschus moschiferus L., succombant respectivement à une
gastro-entérite hémorragique, et à une Pleuro-pneumonie purulente.
Famille des Cervidés.
1 Cerf de France, Cervus elaphus L., orphelin soumis à l’allaitement
artificiel, succombant à une entérite rebelle à tout traitement.
1 Cerf Axis, Axis axis Erxleben, victime de traumatismes infligés par un
congénère et entraînant de multiples perforations abdominales.
567 —
1 Biche pseudaxis, Sika hortulorum Swinhoe, atteinte de septicémie puer¬
pérale.
6 Cerfs Sikas, Sika nippon (Temm.), victimes de la tuberculose (à loca¬
lisation pulmonaire dans un seul cas, les cinq autres étant caractérisés
par une infection des ganglions du tube digestif).
1 Daim moucheté, Dama dama (L.), atteint d’endocardite aiguë et d’abcès
des ganglions mésentériques.
Famille des Bovidés.
2 Gnous, Connochoetes taurinus (Burcbell), dont un adulte victime d’une
fracture du sacrum avec hémorragie pelvienne et un jeune, âgé de
4 jours, succombant à une septicémie colibacillaire.
1 Antilope chevaline, Hippotragus equinus (Desmarests), atteinte d’hépa-
tonéphrite ictérique, de péricardite hémorragique et d’endocardite,
paraissant liées à une septicémie mixte, à Escherichia coli et Proteus
mirabilis.
2 Cobs de Thomas, Adenota kob thomasii Sclater, l’un présentant une
néphrite et une vive congestion intestinale, l’autre succombant à des
complications septiques d’une fracture ouverte du maxillaire inférieur.
1 Damalisque à front blanc, Damaliscus p. albifrons (Burchell) succombant
à une septicémie colibacillaire, quelques jours après sa naissance (par
hystérotomie).
1 Goral, Naemorhaedus goral (Hardwick), victime de traumatismes
infligés par ses congénères et entraînant une déchirure du diaphragme
et un éclatement du foie.
1 Bouquetin de Sibérie, Capra i. sibirica Pallas, atteint de coccidiose.
2 Bouquetins des Alpes, Capra ibex Linné, mort-nés.
1 Bouquetin markhor, Capra falconeri (Wagner), mort-né.
1 Yack, Poëphagus grunniens (L.), mort-né.
Ordre des Carnivores.
Famille des Félidés.
6 Lions, Panthera leo (L.), sujets âgés chez lesquels on observa : dans
trois cas des lésions de néphrite chronique, dans deux cas de la pleuro¬
pneumonie tuberculeuse, et dans le dernier un pyomètre colibacillaire
accompagné de péritonite.
1 Serval, Leptailurus serval (Schreber), succombant lui aussi à une
néphrite.
Famille des Viverridés.
De lourdes pertes ont été enregistrées parmi les spécimens de cette
famille où a sévi une épizootie de maladie de Carré. Celle-ci entraîna la
disparition de 8 Paradoxures, Paradoxurus hermaphroditus Schreber,
— 568 —
en dépit des traitements institués contre la maladie elle-même (sérum
spécifique) ou les infections secondaires (antibiotiques divers, toniques
généraux, etc.). De même, le virus se révéla mortel pour : 2 Genettes
d’Europe, Genetta genetta (Linné), 3 Genettes tigrines, Genetta tigrina
fieldiana Du Chaillu, 1 Genetta maculata Gray, 1 Genetta servalina Pucheran.
Les pertes ayant une autre cause que cette maladie sont très limitées ;
ce sont celle d’une Nandinie, Nandinia binotata (Gray) atteinte d’endo¬
cardite et de myocardite, et d’une « Mangouste de Madagascar », Mungo-
dictis sp, présentant une dégénérescence graisseuse du foie.
Famille des Mustélidés.
1 Blaireau, Meles meles (Linné), mourut de toxi-infection gangréneuse à
la suite d’une morsure par un congénère, à la base de la queue.
1 Martre, Martes martes (Linné), succomba à une endocardite végétante
chronique.
1 Fouine, Martes foina (Erxleben), fut victime d’une septicémie, après
morsure par un congénère.
1 Vison, Mustela lutreola L., présenta des signes de septicémie et des
lésions de pancréatite et de dégénérescence hépatique.
Famille des Procyonidés.
2 Coatis ordinaires, Nasua narica L., furent indéniablement victimes de la
maladie de Carré ; dans trois autres cas, il est seulement possible que
le virus ait été à l’origine des lésions observées (pleuro-pneumonie,
œdème pulmonaire aigu, entérite hémorragique).
1 Raton laveur, Procyon lotor (Linné), mourut d’une cirrhose hépatique
avec ascite et hydrothorax.
Famille des Canidés.
1 Chien viverrin, Nyctereides procyonoïdes (Gray), très âgé, succomba à
l’habituelle néphrite chronique des vieux carnivores, qui était
accompagnée d’une myocardite chronique.
2 Chacals, Canis aureus (Linné), présentèrent aussi des lésions rénales et
cardiaques chroniques.
1 Dhole, Cuon alpinus (Pallas), victime d’une septicémie à streptocoques,
présentait des lésions de péricardite, endocardite et myocardite et la
mort survint par œdème aigu du poumon.
Ordre des Perissodactyles.
Famille des Equidés.
1 Kiang, Hemionus kiang Morkroft, ayant vécu 22 ans en captivité,
présenta des foyers de sclérose hépatique, une ulcération de la
— 569 —
muqueuse stomacale et des plages ischémiées dans le parenchyme
pulmonaire.
Ordre des Marsupiaux.
Famille des Macropodidés.
1 Wallaby de Bennett, Macropus ruficollis Benetti Gould, succomba à
une congestion pulmonaire double.
Observations sur les causes de la mortalité.
Le tableau II donne la répartition des principales causes de mortalité
et la fréquence des lésions des divers appareils.
Tableau II.
Lésions anatomo-pathologiques
Nombre de cas
15
13
2
18
7
3
8
11
6
Affections de l’appareil respiratoire poumons
16
4
5
6
( Reins
Affections de l’appareil Génito-urinaire j pft^rug
13
2
1
7
De cet exposé, il ressort d’abord que la seule maladie à virus (maladie de
Carré) ayant sévi à la Ménagerie est responsable d’une forte proportion
des pertes enregistrées. Il n’est pas inutile de souligner que, si cette
infection a pu s’introduire et se développer sous une forme épizootique
parmi les carnivores hébergés à la Petite Singerie, c’est en grande partie
parce que ce bâtiment vétuste ne comporte aucune installation permettant
d’exposer artistiquement les animaux à la vue du public tout en les met¬
tant à l’abri d’une contagion, toujours possible par contact direct, et que
- — d’autre part — les cages très anciennes abritant les animaux se prêtent
— 570 —
fort mal (pour ne pas dire « pas du tout ») à l’application des mesures élé¬
mentaires d’hygiène, en cas d’infection.
On peut noter ensuite le caractère stationnaire de la mortalité par tuber¬
culose, la diminution des pertes dues à la pseudo-tuberculose, celle aussi
des maladies parasitaires et des accidents.
II. — Oiseaux.
Au cours de l’année 1963, sur 951 oiseaux enregistrés dans les collections
de la Ménagerie, les pertes ont été de 163 sujets dont 54 sur 196 récemment
incorporés.
La répartition mensuelle de la mortalité, par catégorie, est présentée
dans le tableau III.
Tableau III.
Jant.
Eérr.
Mars
Airil
liai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Not.
Déc.
Totaui
Oiseaux acclimatés ....
10
10
6
10
8
22
9
12
3
1
3
15
109
Oiseaux récemment in¬
corporés .
1
6
2
5
7
5
7
4
4
6
4
3
54
Totaux .
11
16
8
15
15
27
16
16
7
7
7
18
163
La liste des pertes, établie par ordre zoologique, avec indications de leurs
causes, est la suivante :
Ordre des Ciconiipormes
Famille des Ardéidés.
4 Aigrettes, Egretta garzetta (L.), atteintes respectivement de rouget,
de tuberculose, de parasitisme par acanthocéphales (avec perfo¬
rations intestinales et péritonite) et enfin de cachexie.
1 Héron crabier, Ardeola ralloïdes fScopoli), atteint de péricardite.
4 Bihoreaux, Nycticorax nycticorax (L.), dont deux sont cachectiques,
sans autre lésion, le troisième est victime d’une hémorragie interne
et le quatrième de la tuberculose.
1 Héron pourpré, Ardea purpurea L., succombe à une myocardite à son
retour d’une exposition d’oiseaux organisée par le Service de Pro¬
tection de la nature !
— 571 —
1 Héron goliath, Ardea goliath Cretzch., meurt brutalement et ne présente
aucune lésion macroscopique autre qu’une légère hémorragie du rein
gauche.
2 Savacous, Cochlearius cochlearius (L.), sont victimes d’une septicémie
foudroyante.
Famille des Ciconiidés.
4 Cigognes blanches, Ciconia ciconia (L.), présentent respectivement des
lésions d’aspergillose, d’arthrite fémorotibiale (accompagnée de péri¬
cardite), d’entérite hémorragique et de traumatismes infligés par une
oie armée de Gambie.
1 Cigogne d’Abdim, Sphenorhynchus abdimii (Licht.), est victime des
rigueurs de l’hiver provoquant une gelure grave des pieds.
Famille des Plataleidés.
2 Spatules roses, Ajaja ajaja (L.), présentent, l’une des lésions d’endo¬
cardite végétante chronique, l’autre de la cachexie.
3 Ibis rouges, Guara rubra (L.), succombent respectivement à la tuber¬
culose, à une endocardite chronique et à une péricardite compliquée
d’œdème pulmonaire.
1 Ibis blanc, Guara alba (L.), meurt d’entérite hémorragique.
Ordre des Ansériformes.
Famille des Phoenicoptéridés .
1 Flamant rose, Phoenicopterus antiquorum Temminck, présente d’impor¬
tantes hémorragies internes au niveau des articulations coxofémorales
et fémorotibiales.
Famille des Anatidés.
1 Oie armée de Gambie, Plectropterus gambensis (L.), présente des lésions
de sénilité, myocardite et endocardite chronique.
1 Oie des Andes, Chloëphaga melanoptera (Eyton), succombe à une périto¬
nite consécutive à une ponte abdominale.
1 Brante rousse, Netta rufina (Pallas), meurt quelques heures après
l’éclosion.
\ Bernache nonnette, Branla leucopsis (Bechstein), est atteinte de péri¬
cardite et de dégénérescence hépatique.
4 Canards à faucilles, Anas falcata Georgi, dont deux sont tués par un
canard casarca, un autre est atteint de myocardite et d’endocardite
chronique, le dernier est retrouvé en état de putréfaction.
1 Casarca roux, Casarca ferruginea (Pallas), atteint de blessures mul¬
tiples, succombe à une hémorragie hépatique.
— 572 —
1 Canard souchet, Spatula clypeata (L.) ; atteint d’hépatite, meurt trois
jours après l’éjointage.
2 Sarcelles de Formose, Anas formosa Georgi, l’une est atteinte d’hépa¬
tite, l’autre succombe à l’amputation d’une aile.
2 Sarcelles de Coromandel, Nettapus coromandelianus (Gmelin), dont
l’une meurt cachectique et l’autre présente une entérite hémorragique
1 Sarcelle de Madagascar, Nettapus auritus Boddaert, est atteinte d’as¬
pergillose.
1 Sarcelle d’été, Anas querquedula L., est atteinte de salmonellose.
1 Grèbe, Poliocephalus r. ruficollis (Pallas) est retrouvé noyé quelques
jours après son arrivée.
1 Dendrocygne veuf, Dendrocygna viduata (L.), est atteint de tuberculose.
Ordre des Lariformes.
Famille des Laridés.
1 Sterne, Sterna albifrons Pallas, succombe à la suite d’une fracture
du tarse.
2 Goélands argentés, Larus argentatus Pont, meurent l’un atteint d’hé¬
patite, l’autre de tuberculose.
Ordre des Charadriiformes.
Famille des Charadriidés.
1 Huitrier-pie, Haematopus ostralegus L., recueilli blessé, succombe à
une fracture de l’aile.
"2 Avocettes, Recurvirostra avosetta L., meurent de dénutrition.
1 Chevalier combattant, Philomachus pugnax L., est tué par un Hocco.
4 Bécasseaux variables, Calidris alpina (L.), sont tués par des Touracos.
Famille des Glaréolidés.
3 Pluvians, Pluvianus aegyptius L., sont tués par des prédateurs, pro¬
bablement des rats.
Ordre des Gruiformes.
Famille des Gruidés.
1 Grue cendrée, Grus grus (L.), est atteinte de tuberculose.
1 Grue de Numidie, Anthropoïdes virgo (L.), est également atteinte de
tuberculose.
— 573
Famille des Rallidés.
3 Poules sultanes, Porphyrio porphyrio (L.), sont atteintes de tubercu¬
lose avec des localisations aux membres inférieurs.
3 Poules d’eau d’Europe, Gallinula chloropus (L.), présentent les lésions
d’une cachexie de dénutrition.
Ordre des Galliformes.
Famille des Phasianidés.
1 Faisan d’Edwards, Lophura edwardsi (Oustalet), est atteint de tuber¬
culose.
2 Faisans de Vieillot, Lophura ignita rufa (Raffles), présentent respecti¬
vement une hétérakidiose et une tuberculose généralisée.
1 Faisan de Swinhoe, Lophura swinhoei (Gould), est atteint de tuberculose.
2 Faisans de Raynaud, Lophura leucomelana lineata (Vigors), sont
victimes l’un de la tuberculose, l’autre d’une septicémie à colibacilles.
1 Faisan prélat, Lophura diardi (Ronaparte), est également atteint de
tuberculose.
1 Faisan à collier, Phasianus colchicus torquatus Gmelin, est atteint d’hé¬
patite.
2 Faisans de Lady Amherst, Chrysolophus amherstiae (Leadb.) et
2 Faisans dorés, Chrysolophus pictus (L.), sont tous quatre atteints de
tuberculose.
2 Faisans d’Elliot, Syrmaticus ellioti (Swinhoe), l’un, mâle, est tué par
d’autres faisans, l’autre, femelle, succombe à une ponte abdominale
compliquée de péritonite.
1 Faisan vénéré, Syrmaticus reevesi (Gray), est atteint de tuberculose.
1 Eperonnier chinquis, Polyplectron h. hicalcaratum (L.), succombe à une
pneumonie.
1 Eperonnier de Napoléon, Polyplectron b. emphanum Temminck, succombe
à la tuberculose.
1 Hoki bleu, Crossoptilon auritum (Pallas), présente une tuberculose
généralisée.
1 Poule de Sonnerat, Gallus sonnerati (Temminck), est également atteinte
de tuberculose.
1 Perdrix grise, Perdix perdix (L.), meurt cachectique le lendemain de
son arrivée.
1 Perdrix des bambous, Bambusicola fytchi Anderson, meurt des suites
de traumatismes crâniens.
3 Cailles de Chine, Excalfacloria chinensis (L.), sont tués par des Toura-
cos et des Chevaliers combattants.
— 574 —
2 Paons, Pavo cristatus L., dont l’un est atteint de tuberculose, l’autre
ne présente que des lésions de sénilité.
3 Paons spicifères, Pavo muticus L., sont tous atteints de tuberculose.
Famille des Numididés.
1 Pintade vulturine, Acryllium vulturinum (Hardw.), est atteinte d’hété-
rakidiose.
Famille des Cracidés.
1 FIocco mitu, Mitu mitu (L.), succombe à la pasteurellose.
Ordre des Columbiformes.
Famille des Columbidés.
1 Colombe turvert indienne, Chalcophaps indica L., présente un parasi¬
tisme intestinal massif par Nématodes.
1 Colombe lophote, Ocyphaps lophotes (Temminck), est tuée par ses congé¬
nères.
3 Colombes poignardées, Gallicolumba luzonica (Scopoli), dont deux suc¬
combent à des traumatismes et la dernière à une occlusion intestinale
provoquée par une pelote de Nématodes.
1 Colombe péruvienne, Columbigallina cruziana Prévost, est atteinte
d’entérite hémorragique et de congestion pulmonaire.
5 Pigeons verts, Vinago australis (L.), cachectiques, sont tous atteints
d’entérite avec hépatite et présentent en outre un parasitisme
instestinal par Railletina.
1 Goura couronné, Goura coronata (L.), âgé de deux mois, tombe du nid et
se noie dans un petit bassin.
3 Tourterelles, Streptopelia risoria (L.), dont l’une succombe à des trau¬
matismes crâniens, les deux autres présentent une dégénérescence
hépatique.
1 Tourterelle diamant, Geopelia cuneata (Latham), est tuée par ses con¬
génères.
1 Tourterelle des Galapagos, Nesopelia galapagensis (Gould), est atteinte
d’hépatite et présente en outre un foyer hémorragique au niveau du
poumon droit.
Ordre des Accipitriformes.
Famille des Accipitridés.
6 Buses variables, Buteo buteo (L.), toutes d’arrivée récente, succombent,
pour trois d’entre elles à des traumatismes, les trois autres meurent
cachectiques.
— 575
Ordre des Strigiformes.
Famille des Strigidés.
1 Chouette hulotte, Strix aluco L., de capture récente, meurt cachectique.
2 Moyens-ducs, Asio otus (L.), meurent de dénutrition peu après leur
arrivée.
Famille des Tytonidés.
2 Effraies, Tyto alba (Scopoli), jeunes capturés récemment, sont atteints
d’entérite hémorragique.
Ordre des Psittaciformes.
Famille des Psittacidés.
1 Ara macao, Ara macao L., est tué par un paradoxure échappé de sa cage.
3 Cacatoès à huppe jaune, Cacatua sulfurea (Gmelin), dont l’un succombe
à une fracture de l’aile, les deux autres sont atteints de salmonellose
8 Cacatoès des Moluques, Cacatua moluccensis (Gmelin), dont six sont
atteints de salmonellose et deux de pseudotuberculose.
1 Perroquet « You You », Puïcephalus senegalus (L.), succombe à entérite
hémorragique.
3 Perroquets Jaco, Psittacus erithacus L., dont l’un succombe à une indi¬
gestion ingluviale, les deux autres sont atteints de salmonellose.
5 Loris des Moluques, Lorius flavopalliatus Salv., dont quatre présentent
une hépatite, le dernier est tué par ses congénères.
1 Perruche de Stanley, Platycercus icterotis (Temminck), meurt cachectique
Ordre des Cuculiformes.
Famille des Musophagidés.
1 Touraco, Turacus persa (L.), meurt d’une hémorragie méningée à la
suite d’une capture.
Ordre des Piciformes.
Famille des Rhamphastidés.
1 Toucan à bec vert, Rhamphastos discolorus L., est atteint de Salmonel¬
lose.
1 Toucan Toco, Rhamphastos toco P. L. S. Muller, succombe à une septi¬
cémie à streptocoques.
1 Toucan à carène, Rhamphastos piscivorus L., est atteint de Salmonellose.
— 576 —
Ordre des Coraciadiformes.
Famille des Bucérotidés.
1 Calao cassidix, Cranorrhinus cassidix (Temminck), dont l’autopsie
révèle des lésions d’hépatite et d’entérite hémorragique.
Ordre des Passeriformes.
Famille des Sturnidés.
1 Merle métallique, Lamprocolius purpureus (Muller), succombe à des
traumatismes crâniens.
1 Mainate religieux, Gracula religiosa L., présente des lésions d’entérite
hémorragique.
Famille des Plocéidés.
1 Veuve dominicaine, Vidua serena (L.), présente à l’autopsie des rup¬
tures des vaisseaux coronaires.
Famille des Tanagriidés.
2 Tangaras évêques, Tanagra episcopus L., dont l’un présente une hépa¬
tite, le second est retrouvé en putréfaction.
Famille des Fringillidés.
2 Cardinaux, Cardinalis cardinalis (L.), l’un est atteint d’hépatite et
l’autre succombe à des traumatismes crâniens.
Famille des Turdidés.
1 Merle, Turdus merula L., est atteint d’hépatite.
Famille des Irénidés.
1 Faux Drongo, Irena puella (L.), meurt cachectique.
Famille des Corvidés.
1 Corneille noire, Corvus corone L., jeune sujet, succombe après quelques
jours de captivité.
1 Pie d’Argentine, Cyanocorax chrysops (Vieillot), révèle à l’autopsie
une entéro-hépatite.
Le tableau IV donne la répartition des principales causes de mortalité.
— 577
Tableau IV.
Nombre de cas-
Tuberculose .
Pseudotuberculose .
Maladies microbiennes /' Pasteurellose .
Salmonellose .
Rouget .
,, , . . ( Aspergillose .
Maladies parasitaires „ , • ■
r ( Helminthiases .
i Lésions du Péricarde . .
Affections de l’appareil circulatoire 5 Lésions du Myocarde . .
[ Lésions de l’Endocarde
Affection de l’appareil respiratoire .
.... ( Lésions intestinales....
Affections de 1 appareil digestif j L6sions hépatiques .
Affections des séreuses péritonéales.
Traumatismes et accidents divers . .
Maladies de la nutrition et cachexie
27
2
1
13
1
2
9
4
4
4
4
10
18
3
36
18
Observations sur les causes de la mortalité.
Les constatations précédentes nous amènent à faire les remarques
suivantes :
1° Quoique en régression, le nombre de cas de tuberculose est encore
élevé, notamment dans l’effectif des faisans.
2° Diminution très sensible des cas de pseudotuberculose dans les
locaux soumis à une désinfection périodique par aérosoliseurs.
3° Par contre, la dénutrition et les traumatismes divers représentent
les principales causes de mortalité surtout chez les oiseaux capturés ou
recueillis qui nous sont confiés souvent en très mauvais état.
III. — Reptiles.
Ordre des Crocodiliens
Famille des Crocodilidés.
2 Crocodiles du Nil, Crocodilus niloticus Laurenti, tués par leurs congé¬
nères.
2 Alligators, Alligator mississipiensis (Daudin), présentent une péritonite
consécutive à des morsures de crocodiles.
578 —
Ordre des Squamata.
A. — Sous-ordre des Sauriens.
Famille des Agamidés.
5 Fouette-queue, JJromastix acanthinurus Bell, meurent de dénutrition
avec épanchement séreux péritonéal et présence de foyers de nécrose
hépatique.
Famille des Varanidés.
2 Varans du Nil, Varanus niloticus (L.), présentent l’un de l’hydroca-
chexie, l’autre un parasitisme intestinal à cestodes et nématodes.
Famille des Lacertidés.
1 Lézard vert, Lacerta viridis (Laurenti), est atteint de dégénérescence
hépatique.
1 Lézard ocellé, Lacerta lepida Daudin, est retrouvé en état de putré¬
faction.
B. — Sous-ordre des Ophidiens.
Famille des Boïdés.
3 Pythons de Seba, Python sehae (Gmelin), présentent de nombreux
ulcères intestinaux avec parasitisme massif à cestodes, l’un d’eux
présentant en outre un parasitisme erratique par Porocéphales au
niveau des poumons.
1 Python molure, Python molurus (L.), présente une infestation intestinale
massive par des Cestodes.
Famille des Colubridés.
10 Couleuvres d’Amérique :
3 Thamnophis sauritus proximus (Linné),
1 Coluber constrictor Linné,
2 Natrix grahami Baird et Girard,
4 Masticophis flagellum (Shaw),
meurent de dénutrition et sont toutes plus ou moins infestées de Néma¬
todes et de Cestodes intestinaux.
Famille des Vipéridés.
3 Crotales, Crotalus atrox Baird et Girard, atteints de pneumonie, pré¬
sentent en outre un parasitisme intestinal massif par Nématodes.
579 —
3 Moccasins d’eau, Agkistrodon piscivorus Beauvois, meurent cachec¬
tiques.
Observations sur les causes de la mortalité.
Les traumatismes consécutifs à des batailles résultant d’un manque
d’espace vital et le parasitisme sont les principales causes des pertes
enregistrées cette années dans les collections de reptiles.
37
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N® 4, 1965 (1966), pp. 580-592.
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ
ET LA NATALITÉ ENREGISTRÉES
AU PARC ZOOLOGIQUE DE PARIS
PENDANT VANNÉE 1963
Par J. NOUVEL, J. RINJARD, P. CIARPAGLINI,
M. A. PASQUIER
A. — MORTALITÉ
I. — Mammifères.
L’effectif de 553 têtes le 1er janvier 1963 est ramené à 537 tètes le
31 décembre ; au cours de l’année 1963 nous avons perdu 154 mammifères
se décomposant en 81 adultes acclimatés, 12 sujets récemment incorporés
(sur un total de 52), 18 sujets nés au Parc Zoologique et âgés de 10 jours
à 6 mois et 43 mort-nés ou nouveau-nés âgés de moins de 10 jours.
La répartition de cette mortalité par catégorie et par mois est donnée
dans le tableau I.
Tableau I.
Jam.
Eér.
Mars
Avril
liai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Mot.
Déc.
Tolaui
Mammifères acclimatés.
6
5
4
6
8
8
8
3
3
9
14
7
81
Mammifères récemment
importés .
2
1
2
1
1
0
0
1
1
1
0
2
12
Jeunes (de 10 jours à
6 mois) .
1
1
2
0
3
2
1
2
1
1
0
4
18
Nouveau-nés et mort-
nés .
5
3
4
5
7
6
1
2
2
3
1
4
43
Totaux .
14
10
12
12
19
16
10
8
7
14
15
17
154
— 581 —
Dans le tableau II nous indiquerons, par espèce et selon l’ordre zoolo¬
gique, le nombre des naissances et le nombre des morts en tenant compte
de chacune des catégories ci-dessus définies.
Nous donnerons ensuite une brève étude des principales causes de
mortalité.
Tableau II.
C/3
w
O
Z
MORTALITÉ
Jeunes Adultes
CO
<
&
^ Moits
M. 764-765.
PLEUROSYCIA TAISNEI,
NOUVELLE ESPÈCE DE GOBIIDAE
DE NOUVELLE-CALÉDONIE
Par Y. PLESSIS et P. FOURMANOIR
Pleurosycia taisnei n. sp.
D : VI + I 8 ; A : I 8 ; P : 18 ; L. 1. (rangées d’écaillesj : 26 ; écailles
pré-dorsales ± 5 ; ^ = 6,5 ; B2. 8.
Les écailles sont toutes ctenoïdes. La région thoracique est sans écaille
(région antérieure à l’origine du disque pelvien), la longueur des pecto¬
rales est égale à celle des pelviennes. Cette longueur est comprise 6 fois
dans la longueur du corps.
Les pelviennes forment un disque non adhérent à l'abdomen ; ce disque
a l’aspect d’une petite coupe laciniée sur les bords, sa base est fermée
par un processus médian trilobé. Les deux lobes externes sont plus longs,
moins larges que le lobe interne, vers lequel ils sont légèrement incurvés.
La nageoire caudale est comprise 1,4 fois dans la longueur de la tête.
Le maxillaire, plus long que la mâchoire inférieure, s’étend jusqu’au
niveau du milieu de l’œil.
Les dents sont très fines à l’exception d’une paire de canines antérieures
incurvées à la mâchoire inférieure et de quelques dents caniniformes
incurvées en avant du maxillaire.
La langue en spatule présente, au bord antérieur médian, une pointe
discrète.
Le premier arc branchial porte 8 branchiospines identiques, très basses,
en forme de bouton rugueux.
— 765 —
La deuxième et troisième épine dorsales sont sensiblement égales à la
hauteur du corps. La base du dernier rayon de l’anale est placée légère¬
ment en arrière de l’aplomb de la base du dernier rayon de la dorsale.
La caudale est faiblement arrondie.
Coloration. — En alcool, la coloration est brun-jaune ; de petits points
noirs espacés sont répartis sur tout le corps depuis la tête jusqu’à l’extré¬
mité postérieure de l’animal, mais plus particulièrement sur la partie
médiane. Une tache noire caractéristique s’observe sur le dernier rayon
de la dorsale : elle est précédée d’un trait noir appliqué au bord posté¬
rieur de l’avant-dernier rayon.
Un seul exemplaire de 18 mm (longueur standard) pris à l’ Ile des Pins
en août 1961 par le Commandant Taisne, auquel nous sommes heureux
de dédier cette espèce.
Ce poisson est probablement de couleur rouge vif sur le vivant. Il a été
ramené sur le pédoncule d’une ascidie, Polycarpa aurata, vivant par
30 mètres de fond. Le tout a été fixé au formol et ce n’est que beaucoup
plus tard que nous l’avons retrouvé décollé de son hôte.
Laboratoire des Pêches Outre-Mer,
Muséum national d’ Histoire naturelle.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 766-767.
A PROPOS D'UN SCORPION D'ISRAËL
NEBO HIERICHONTICUS ( SIMON 1872)
(Fam. des Diplocentridae ) .
Par Max VACHON
Dans un travail récent relatif aux Scorpions appartenant aux genres
Nebo Simon 1878 et Hemiscorpion Peters 1861 {Bull. Mus. Hist. nat.,
37, n° 2, 1965, pp. 308-17), nous avons souligné que le nom créé par
E. Simon en 1872 [Ann. Soc. Eut. Fr., 2, 1872, pp. 255-57) pour une
nouvelle espèce trouvée dans la vallée du Jourdain, était Hemiscorpio
hierichonticus . Cette espèce, en 1878 {Ann. Soc. Ent. Fr., 2, 1878, pp. 399-
400) devint le type d’un genre nouveau, Nebo, créé par E. Simon. En 1899,
K. Kraepelin ( das Tierreich, 1899, p. 98) admettant, sans en donner
les raisons, que le terme : hierichonticus était mal orthographié, le modifia
en hierochonticus ; ce nom fut, ultérieurement utilisé par tous les auteurs
sauf bien entendu par E. Simon qui conserva hierichonticus sans donner
d’argument lui non plus. Après avoir consulté plusieurs spécialistes en
nomenclature, nous avons admis le nom proposé par K. Kraepelin
et, dans notre travail cité ci-dessus, nous avons écrit : « Nous sommes
d’accord avec Kraepelin et les auteurs actuels sur ce point : E. Simon
avait, au départ, commis une faute, les noms composés, d’origine latine,
s’unissent par la voyelle i alors que ceux, d’origine grecque, le sont par
la voyelle o » ( loc . cit., 1965, p. 309).
Au cours de la rédaction de ce travail, nous avions écrit à Mademoi¬
selle Ruth Rosin, de Jérusalem qui, en collaboration avec le Professeur
A. Shulov, avait publié une excellente monographie de Nebo hierochon¬
ticus {Proc. Zool. Soc. London, 140, 4, 1963, pp. 547-75). Nous lui signalions
que le nom créé pour cette espèce était hierichonticus et non hierochon¬
ticus comme cela était indiqué, en note infrapaginale, p. 548. Nous lui
demandions, par la même occasion ce qu’elle pensait de la modification
apportée par K. Kraepelin transformant hierichonticus en hierochon¬
ticus.
Sa réponse nous parvint alors que notre note Sur Nebo venait de paraître ;
en même temps, Mademoiselle Rosin nous communiquait un travail
sur la régénération chez les Scorpions {Israël J. Zool., 13, 1964, pp. 177-
183) dans lequel p. 183, il est noté que le nom de cette espèce est hieri¬
chonticus c’est-à-dire le nom créé par E. Simon et non celui proposé
ultérieurement par K. Kraepelin.
L’explication fournie est, à notre avis, excellente. Monsieur le Profes-
— 767 —
seur A. Fuks, expert en Histoire ancienne et classique à l’Université
hébraïque de Jérusalem considère que hierichonticus est un terme tiré
du nom de la ville de Jéricho, que Nebo est le nom d’un mont situé dans
la même région. Le vocable initial : hierichonticus, proposé par E. Simon
et dans lequel Jéricho devient hiericho est donc très valable
Ainsi que le suggère le Professeur Fuks, Kraepelin considérait, à
tort, le terme hierichonticus comme étant construit de 2 racines dont la
première était hieros. On doit se rappeler ■ — et cela était dû à l’influence
chrétienne — qu’une tendance incitait, aux premiers siècles de notre
ère, à changer les noms de localités de la Terre Sainte en les reliant ad
posteriori au terme grec hieros qui signifie saint. Il est vraisemblable que
K. Kraepelin a, inconsciemment, subi cette influence et n’a pas pensé,
pour l’origine de ce mot, à la ville de Jéricho. Toutes ces discussions à
propos d’un nom spécifique composé n’auraient pas été nécessaires si
le créateur, en l’occurrence E. Simon, avait donné une explication per¬
mettant de comprendre l’étymologie de ce nom nouveau imaginé par
lui, et cela est regrettable.
Quoi qu’il en soit et nous rapportant à l’article 32 des règles interna¬
tionales de Nomenclature affirmant que « l’orthographe originale d’un
nom doit être conservée à moins qu’il ne soit évident qu’elle comporte
une erreur contraire aux règles de Nomenclature, un lapsus calami, une
faute d’impression, une transcription ou latinisation impropre », nous
proposons le maintien de hierichonticus pour désigner l’espèce couram¬
ment appelée depuis 1899 : hierochonticus.
Nebo hierichonticus (Simon 1872) = Hemiscorpio hierichonticus Simon
1872 = Nebo hierochonticus (Simon 1878), selon Kraepelin 1899.
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes)
61, Rue de Buffon , Paris (Ve).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 768-774.
THROMBIDIIDAE DE LORRAINE
(2e note).
Par Pierke ROBAUX
Sous famille des Microthrombidiinae Thor 1935.
Genre Georgia Hull, 1918.
6. Georgia pulcherrima (Haller, 1882). — Cette espèce très cosmopolite
a été capturée en de très nombreuses stations de Lorraine. Le 12 juin 1961
au Col de la Schlucht, au lieu-dit Ferme des 3 fours (9 ex.) ; le 14 juin 1961
au Col du Bonhomme (4 ex.) ; le 21 août 1961 près de Gerardmer, au
Haut du Pheny (3 ex.) ; le 21 août 1961 entre le Col du Sapois et le Col
de Grosse Pierre près de Gérardmer (6 ex.) ; le 22 août 1961 entre le Rou-
gimont et les Xettes près de Gérardmer (12 ex.) ; le 23 août près de la
Cascade de Merelle (environs de Gérardmer) (4 ex.) ; le 25 août 1961
près du Lac de Retournemer ; le 4 septembre 1961 au Col du Hantz
(11 ex.) ; le 5 septembre 1961 au Col des Braques (4 ex.) ; le 6 septembre
1961 au Col de la Chipotte (1 ex.) ; le 7 septembre 1961 à Moyenmoutier
(3 ex.) et à MouSSey (1 ex.) ; le 8 Septembre 1961 à Raon-lès-l’Eau (5 ex.).
Cette espèce avait été signalée : au Ballon d’Alsace, près de Nancy, au
lieu dit les Fonds-de-Toul, ainsi qu’à Strasbourg.
Genre Valgothrombium Willmann, 1940.
7. Valgothrombium confusum (Berlese, 1910). — Récolté le 8 septembre
1961 au Col de la Chapelotte (1 ex.).
8. Valgothrombium dubium (André, 1950). — Récoltes du 21 août 1961
à Gérardmer au lieu dit le Haut-du-Pheny (1 ex.) et du 6 septembre 1961
entre Raon-l’Étape et le Col de la Chipotte (1 ex.).
Genre Echinothrombium Womersley, 1937.
9. Echinothrombium spinosum (Canestrini, 1885). — Récolté le 8 sep¬
tembre 1961 au Col de la Chapelotte (2 ex.).
Genre Campylothrombium Krausse, 1912.
10. Campylothrombium langhofferi (Krausse, 1916) (fig. 1). — Bien
que Feider (1955) signale sa présence en France, cette espèce ne semble
— 769 —
pas connue officiellement de notre pays. Elle est représentée dans nos
récoltes par 5 adultes (3 Ç, 2 et 2 nymphes.
Adulte : La longueur de l’idiosoma varie entre 2300 p, et 1920 p.,
sa largeur entre 1820 p et 1340 p.
Les soies recouvrant la face dorsale de l’idiosoma ont entre 30 p et 56 p
(fig. 1 a). Vues de profil elles sont arquées vers l’arrière dans leur partie
distale presque à angle droit ; elles sont un peu plus larges dans leur partie
distale. A l’intérieur on distingue deux cavités : une petite au tiers proxi¬
mal, une plus grande qui débute au niveau de la courbure. Quelques
barbules s’insèrent à la base de la papille sur de petites tubérosités :
ces barbules sont de plus en plus courtes et plus fines vers le sommet,
au niveau de la cavité postérieure il n’y a plus que les petites tubéro¬
sités.
Les pattes sont plus courtes que le corps. Les tarses I ont entre 420 p
et 610 p de long sur 140 p-245 p de large. Le tibia I est long de 290 p-385 p
(fig. 1, J).
Face interne du tibia palpaire (fig. 1, B) nous distinguons 3 sortes de
peignes. Sur le bord dorso-interne un peigne antérieur composé de 7 à 11
soies. La soie la plus antérieure, beaucoup plus forte, constitue l’ongle
accessoire ; un peigne postérieur formé de 11 à 15 soies ; face latérale,
6 à 9 soies spiniformes, beaucoup plus longues que les soies des deux
peignes précédents, forment la radula. Face externe du tibia il n’y a
qu’une soie spiniforme à la base du tarse palpaire et une longue soie lisse
à la base de l’ongle terminal. A l’extrémité du tarse palpaire nous comp¬
tons 5 soies, probablement sensorielles, légèrement en retrait mais nette¬
ment face externe 1 soie semblable aux précédentes. Chez nos 5 exem¬
plaires adultes ce nombre est invariablement de 5 + 1.
La papille génitale ne présente pas de grande différences entre les mâles
et les femelles. Tant chez l’un que chez l’autre, la centrovalve comporte
plusieurs rangées de soies lisses, par contre l’épivalve de la femelle est
recouverte de soies barbulées ou pectinées, chez le mâle uniquement de
soies barbulées (fig. 1 C, et 1, E).
Nous avons mis en évidence quelques-unes des pièces de V « appareil
copulateur » sans trop de précision malgré tout, en raison de sa petite
taille (fig. 1, D). Il se compose de deux baguettes plus larges dans la partie
postérieure : les apodèmes ; de deux baguettes fines et longues, dont l’une
porte à son extrémité postérieure 2 soies courtes ; il s’agit probablement
de l’anellus (ou du complexe anellus-operculum) ; enfin d’une pièce médiane
impaire en forme de V, la furca.
C’est au niveau de l’uropore que l’on fait la plus grande différence entre
les mâles et les femelles. Tandis que chez la femelle (fig. 1, H) la longueur
des valves ne dépasse pas 175 p., la largeur 70 p,-75 p., et que chaque valve
est recouverte par 15-20 soies barbulées, chez le mâle les valves sont plus
longues (entre 175 p. et 205 p.) beaucoup plus larges (entre 105 p. et 140 p.)
et surtout recouvertes par un plus grand nombre de soies barbulées (40).
Chaque valve Se prolonge par une membrane finement ciliée (fig. 1, I).
— 770 —
Fig. 1 : Campylothrombium langhofferi. — a : soies dorsales ; b : palpe maxillaire face interne ;
c : papille génitale ? ; d : squelette du pénis (an = anellus, ap = apodème, fu = furca) ;
e : papille génitale ; f : uropore $ ; g : uropore ; h : uropore de la nymphe ; i : papille
génitale de la nymphe ; j : tarse et tibia 1.
Dans le tableau I nous donnons les variations existant entre nos
5 exemplaires en comparaison avec les valeurs données par différents
auteurs et également en comparaison avec Campylothrombium kervillei
et C. dobrogiacum.
Nymphe : Le tableau I donne en comparaison, les principales varia¬
tions existant entre la nymphe et l’adulte. Notons toutefois que le peigne
antérieur du tibia palpaire semble fusionner avec le peigne postérieur.
Il est difficile de faire une nette séparation. D’autre part la papille génitale
est beaucoup plus courte, entre 120 p et 150 p (225-350 chez l’adulte).
Sur la centrovalve il n’y a que deux rangées de soies lisses (fig. 1, G).
Tableau I.
Tierreich
Feider
1955
1 3
2 3
Robaux
3 9
4 ç
5 9
C. dobro-
giacum
Feider
C. kervillei
André
Nymphes
1
Nymphes
2
Longueur idiosoma .
2070
1670 2620
2020
1920
2020
1820
2300
1412-1778
3000
960
1345
Largeur idiosoma .
1000
950 1738
1440
1345
1490
1650
1820
768-1095
1950
710
1055
Longueur Tarse I .
482
450
465
610
510
420
343
560
295
350
Largeur Tarse I .
127
145
155
185
140
245
115
170
110
130
Longueur Tibia I .
290
290
385
340
290
350
180
210
Palpe maxillaire :
— Tibia face interne
Peigne antérieur .
7
7
8
11
7
8
3-4
10
4 :
Peigne postérieur .
13
11
13
12
12
12
5-7
12
5 1
i
Radula .
3
6-7
6
6
9
8
9
6-8
11
4
3
— Face externe — épine .
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Tarse : soies distales .
5
5
5
5
5
Tarse : soies médiane (face ext.)...
1
1
1
1
1
c î 9
Longueur papille génitale .
252 288
255
255
350
255
295
115
160
3 9
3 9
Longueur/largeur valve uropore. . . .
186 150
175 140
205 105
190 70
155 75
108 75
108 100
120 35
Longueur soies dorsales .
41 47
43
30 38
43
49 56
51
29 54
50 60
31
27 37
— 772 —
Enfin sur chacune des valves de l’uropore ne s’insèrent que 4 soies bar-
bulées (fig. 1, F).
Habitat : Cette espèce a été trouvé le 4 mai 1951 au Plateau de
Malzèville près de Nancy (2 ex.) ; le 29 avril 1962 aux Fonds-de-Toul
près de Nancy (2 ex.) ; le 7 mars 1963 à Pierre-la-Treiche (2 ex.).
Sous famille des Thrombidiinae Michael, 1884.
Genre Parathrombium Bruyant, 1910.
11. Parathrombium megalochirum (Berlese, 1910). — Cette espèce
est représentée dans nos récoltes par 5 adultes.
L’idiosoma a 1050 p-1785 p de long, 790 p-1340 p de large.
Les soies recouvrant la face dorsale de l’idiosoma, toutes semblables,
ont 30 p de long environ. Elles sont d’un rouge sombre malgré un séjour
prolongé dans l’alcool (fig. 2, C) ; en forme d’ogive elles sont finement
ciliées sur toute leur surface.
La crête métopique (fig. 2, B) se compose de 3 parties : une bandelette
antérieure qui s’évase dans sa partie distale, s’élargit dans sa partie
proximale pour former l’aréa sensilligère ; de celle-ci partent deux longues
soies lisses, l’aréa Se prolonge vers l’arrière par une bandelette postérieure
à peine plus longue que l’antérieure. La crête est entourée de part et d’autre
de son axe médian de nombreuses soies, plus fines et plus longues que les
soies dorsales ; elles se dirigent toutes vers une même zone, située un
peu en dessous de l’aréa, pour former une touffe.
Les yeux portés par un pédoncule oculaire allongé, ont une cornée
antérieure plus large que la cornée postérieure.
Le tarse des pattes I a une longueur comprise entre 390 p. et 545 p sur
150 p-180 p de large. Le tibia est long de 225 p-335 p (fig. 2, A).
Les soies recouvrant les palpes maxillaires sont toutes barbulées à
l’exception d’une ou deux soies situées face externe, à la base de l’ongle
terminal, et de 11-13 soies courtes et lisses à l’extrémité distale du tarse
palpaire (fig. 2, D).
Il n’y a pas de différence très sensible entre mâle et femelle d’après
la structure de la papille génitale. Tout au plus peut-on signaler chez le
mâle, Sur la centrovalve, la présence, à son extrémité postérieure, de
quelques soies lisses (fig. 2 F). Les autres soies, tant chez le mâle que
chez la femelle (fig. 2, G), aussi bien sur la centrovalve que Sur l’épivalve
sont barbulées.
« L’appareil copulateur » (fig. 2, E) se compose d’un anellus soudé
à son extrémité antérieure, libre dans sa partie proximale ; à ce niveau,
s’insérant sur les deux branches de l’anellus, existe une mice membrane
Sur laquelle nous comptons 6 soies courtes et lisses : l’ensemble forme
Fig. 2 : Parathrombium megalochirum. — a : tarse et tibia 1 ; b : crête métopique ; c : soies
dorsales ; d : palpe maxillaire ; e : squelette du pénis : an-op = complexe anellus-o-per-
culum, ap = apodème, hy = hypoapodème ; fu = furca ; £ : papille génitale (J ; g : papille
génitale
774 —
le complexe anellus-operculum (l’operculum n’est pas distinct de l’anel-
lus mais soudé à lui). Entre les branches de ce complexe deux longues
baguettes : les apodèmes, celles-ci se prolongent vers l’arrière par les
diverticules apodémiques. Permettant sans doute une meilleure articu¬
lation entre toutes ces pièces nous observons également 2 courtes baguettes :
les hypoapodèmes ; au centre de tout cet ensemble une pièce impaire,
en forme de U renversé, la furca.
Tableau II.
Berlese,
1910
Feider
Para, mégalo,
crassipili
Robaux
1 9
2c?
3
4
59
Longueur idiosoma .
1450
1720-1230
1785
1150
1120
1055
1585
Largeur idiosoma .
950
1471- 931
1345
960
815
785
1105
Longueur tarse I .
540
526 428
470
545
545
412
390
Largeur tarse I .
160
156 144
130
180
170
155
150
Longueur tibia I .
300
272 288
295
335
305
270
225
Longueur soies .
15-18
27-36
31
31
31
30
30
L’uropore possède deux valves courtes et glabres.
Dans le tableau II nous résumons les principales caractéristiques de
cette espèce.
Habitat : Les 5 exemplaires ont tous été récoltés dans un jardin par¬
ticulier à Nancy le 22 avril 1961 (1 ex.), le 15 mai 1961 (3 ex.), le 23 juil¬
let 1961 (1 ex.).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 775-786.
ÉTUDE DU COMPLEXE BUCCAL
DE NICOTHOE ASTACI
AUDOUIN ET MILNE-EDWARDS
ET PREUVES DE LA POSITION SYSTÉMATIQUE
DE CE COPEPODE
PARMI LES CHONIOSTOMATIDAE
Par Annie LEMERCIER
Le complexe buccal des Choniostomatidae constitue sans aucun doute,
comme l’a remarqué Hansen dès 1897, la structure la plus caractéristique
de cette famille de Copépodes parasites.
Dans une note récente (Lemercier, 1963), j’ai entrepris de dévelop¬
per une étude détaillée de ce complexe buccal chez deux Choniosto¬
matidae indiscutés : Choniospharea maenadis (Bloch et Gallien) (déjà
étudié de façon exemplaire par Fischer, 1956) et Sphaeronella sp., ainsi
que chez Nicothoe astaci Audouin et Milne-Edwards, parasite remar¬
quable des branchies de Homarus vulgaris Milne-Edwards, afin de sou¬
mettre à une analyse d’anatomie comparée précise l’hypothèse de Gur-
ney (1929) selon laquelle Nicothoe trouve place au sein des Choniosto¬
matidae. En effet, cette hypothèse, approuvée par Bloch et Gallien
(1936) et généralement admise depuis (Mason, 1959), n’avait jamais
fait l’objet d’un examen rigoureux. Je reprendrai ci-dessous les argu¬
ments morphologiques qui parlent péremptoirement en sa faveur, en
y ajoutant les résultats convergents d’une comparaison embryologique
de Nicothoe et de Sphaeronella.
Qu’il me soit permis ici d’exprimer ma très vive gratitude à M. le Pro¬
fesseur Bocquet qui a bien voulu me confier ce travail.
A. — Historique.
Les premières descriptions de Nicothoe astaci que nous devons à Audouin
et Milne-Edwards (1826), à Rathke (1843), à Van Beneden (1848-
1850), renferment peu de données relatives au complexe buccal, ce qui
n’est guère étonnant en raison de la faible taille de ce complexe et des
moyens d’investigations dont disposaient les chercheurs de l’époque,
qui cependant avaient signalé son caractère suceur et parasitaire, ainsi
que son importance systématique.
— 776 —
C’est dans le cadre d’ouvrages généraux axés sur la classification des
Copépodes que l’on peut trouver les prémices d’une étude du complexe
buccal de Nicothoe astaci (Claus, 1875 ; Canu, 1892). Les observations
de ces deux auteurs se complètent, celles de Claus concernant la ventouse,
celles de Canu se rapportant presque exclusivement au tube chitineux
étrangement développé qui relie la bouche à l’estomac glandulaire. Leur
interprétation du « disque-suçoir », rendue difficile par la cohésion des
éléments constitutifs est différente : Claus y voit la participation des
lèvres supérieure et inférieure, Canu pensant au contraire que la véritable
lèvre inférieure est totalement étrangère à la formation du suçoir et que,
ce que Claus interprète comme lèvre inférieure avec deux lobes réni-
formes, correspond en fait à des paragnathes.
La description suivante de Quidor (1906) comporte de nombreuses
erreurs, malgré un assez bon dessin de la ventouse. Comme Canu l’avait
tenté avant lui, Quidor tente d’expliquer le fonctionnement du tube
chitineux interne et de la ventouse, mais l’intérêt de ses hypothèses est
très diminué par les erreurs anatomiques qu’il a commises.
Dans sa révision des appendices de Nicothoe astaci, Leigh-Sharpe
(1926) donne une figure de la région ventrale de ce copépode sur laquelle
la ventouse est très mal représentée. Reprenant les conclusions de Claus,
il considère cette « Suctorial mouth » comme une modification des lèvres
supérieure et inférieure, conclusion qu’adoptera Gurney (1929).
Guhney eut le premier le mérite de chercher à établir des relations
entre Nicothoe astaci et les Choniostomatidae. Le genre Nicothoe,
depuis sa découverte avait été placé successivement auprès des Poecilopes,
et des LophiropeS (Audouin et Milne-Edwards, 1826), parmi les
Lernaeidae (Rathke, 1843), les Hersiliidae (Canu, 1892), et enfin
parmi les Ascomyzontidae (Leigh-Sharpe, 1926), dernière position
qui sera encore longtemps admise malgré la note de Gurney (Oorde-
de-Lint et Schuurmans Stekhoven, 1936).
La démonstration de Gurney repose sur un rapprochement entre les
copépodites de Nicothoe astaci et de Stenothocheres, genre peu dégradé
de Choniostomatidae ; le complexe buccal est évidemment l’un des élé¬
ments essentiels de cette comparaison ; mais il faut reconnaître que
Gurney n’a guère cherché à en préciser la structure fine, et qu’il s’est
contenté d’aligner ses observations relatives à Nicothoe Sur celles de Han¬
sen (1897) relatives à Stenothocheres.
La séduisante hypothèse de Gurney devait être confirmée par Bloch
et Gallien (1936) dans leur étude de Choniosphaera maenadis (Bloch
et Gallien) genre récemment découvert de Choniostomatidae encore
moins dégradé que Stenothocheres.
B. — Étude morphologique
ET HISTOLOGIQUE DU COMPLEXE BUCCAL DF. Nicothoe astaci.
L’appareil buccal de Nicothoe astaci est soutenu par le cadre ventral,
formé par des bourrelets chitineux qui supportent les différents appen-
— 777 —
diceS céphaliques et thoraciques. Il est constitué d’une Sorte de cône
tronqué Sur lequel s’appuient, dans sa partie distale et de chaque côté,
les maxillules, et dont la partie proximale s’enfonce perpendiculairement
dans la région interne céphalo-thoracique du copépode. Une ventouse
que l’on voit osciller d’avant en arrière sur un parasite vivant détaché
de son hôte, couronne ce cône ventral.
50m-
Fig. 1. — Nicothoe astaci, ventouse vue de face.
- — - La ventouse (fig. 1, 2 et 3).
Légèrement conique, échancrée à l’avant par une profonde entaille,
la ventouse de Nicothoe astaci est garnie de deux rangées de soies (con¬
fondues en une seule par Leigh-Shàrpe qui « la » compare à celle de
Lernaeopoda). La rangée la plus externe s’insère très près du bord distal
de la ventouse, c’est la « frange délicate » observée par Quidor et par
Gurney. La rangée la plus interne, interrompue au niveau de la coupure
antérieure, est proche du fond de la ventouse ; Quidor l’interprète comme
« un rebord musculaire à fibres radiées », et Gurney comme des « radical
thickenings », sortes de soutiens de la ventouse. Le fond de cette ventouse
est hérissé, sur toute sa surface, de tubercules minuscules, les « minute
prickles » de Gurney. En son centre, s’ouvre la bouche, enserrée par deux
coussinets réniformes (c. ch.), disposés symétriquement, et eux-mêmes
couverts de tubercules.
Une étude histologique permet de préciser cet aperçu morphologique.
Bien que transparente, la paroi oblique de la ventouse est relativement
épaisse, et semble constituer une dépendance du cadre chitineux ventral
(c. v.). La membrane externe présente trois bourrelets concentriques
{fig. 2 et 3). La membrane interne ou supérieure est plus mince que
Fig. 2. — Nicothoe astaci, coupe transversale du complexe buccal.
Les régions indiquées en noir sont celles qui se colorent en bleu au Mallory ; les régions indi¬
quées en pointillé correspondent à celles qui se colorent en orangé au Mallory, la densité
du pointillé traduisant l’intensité de coloration orangée.
b. : bouche ; c. b. : cavité buccale ; c. ch. : coussinet chitineux ; md : mandibule ; pl. d. :
plaque dorsale.
l’externe. Toutes deux se colorent en orangé très vif au Mallory. Une
zone intermédiaire entre ces deux couches reste d’un jaune plus clair
ou même plus ou moins bleuté. Les soies distales naissent tout près du
bord, Sur la face externe de la ventouse, tandis que celles de la deuxième
rangée dépendent de la face interne (fig. 3).
Le fond de la ventouse, large, parfaitement plan, très épais, formé
de plusieurs couches repérables par leurs réactions tinctoriales différentes
au Mallory, mais d’interprétation difficile, est formé : à l’avant, par la
— 779 —
continuation, jusqu’à l’ouverture buccale, de la membrane interne de
la paroi de la ventouse, soudée à l’extrémité supérieure de la plaque
dorsale du cône et, à l’arrière et sur les côtés, par les coussinets dépendant
de la plaque ventrale de ce même cône (fig. 3). Au niveau des coussinets,
la membrane interne de la proi s’avance légèrement, recouvrant quelque
peu ces derniers (fig. 2).
- — Le cône buccal (fig. 2 et 3).
Le cône buccal, qui paraît peu saillant à une observation externe, n’a
pas été étudié par les auteurs antérieurs. Il se révèle au contraire assez
élevé sur coupes Sagittales ; dans ces conditions, on aperçoit ce cône
buccal, recouvert par un capuchon céphalique antérieur (fig. 3), s’enfon¬
cer dorsalement assez profondément.
Deux des trois éléments constitutifs du cône buccal de Choniostoma-
tidae incontestables ( Sphaeronella et Choniosphaera ) se retrouvent sans
discussion possible chez Nicothoe, à savoir les plaques dorsale et ventrale.
J’indiquerai ci-dessous ce que l’on peut penser de la présence ou de l’absence
des tiges latérales.
La plaque dorsale (pl. d.) ressemble tout à fait à celle de Sphaeronella ;
de forme quadrangulaire, elle est doublement voûtée, épaisse, légèrement
plus étroite à son sommet qui forme le point de départ des tiges chiti-
neuses soutenant, d’une part, la paroi de la ventouse au niveau de l’échan¬
crure antérieure et formant, d’autre part, le Squelette triangulaire qui
sert de paroi dorsale à la cavité buccale. Cette plaque dorsale montre,
en outre, deux saillies latérales servant de support aux mandibules ;
comme chez Sphaeronella, elle est reliée à la proi dorsale du capuchon
céphalique par deux muscles latéro-dorsaux, nettement visibles sur les
figures de Canu (pl. XXX, fig. 1 et 2). La base de la plaque dorsale s’accole
à la tige transversale antérieure du cadre ventral qui, à cet endroit, est
soudé en deux points au tégument dorsal du capuchon céphalique.
La plaque ventrale (pl. v.) a sensiblement même longueur que la plaque
dorsale ; elle sert probablement de support aux coussinets chitineux
péri-buccaux ; elle est très épaisse dans sa partie supérieure, où elle se
soude, d’une part, au cadre chitineux ventral, lui-même très épais, d’autre
part, latéralement, à la plaque dorsale, de façon à former la cavité buccale.
Dans sa partie inférieure, au-dessous du niveau basilaire des mandibules,
elle est libre et ne constitue plus qu’une mince plaque, à demi-repliée,
continuant la gouttière profonde et circulaire que l’on peut déjà observer
dans la partie supérieure de la cavité buccale.
Les tiges latérales (t. lat.) semblent manquer chez Nicothoe. Il faut
cependant remarquer que cette observation se rapporte exclusivement
à l’existence de tiges latérales libres, nettement individualisées : il est
en effet possible que des pièces homologues des tiges latérales puissent,
au niveau du cône, être pratiquement indiscernables, en raison de leur
soudure avec les autres pièces du cône. En tout cas, elles sont fonction¬
nellement remplacées par deux apophyses styliformes (non indiquées
50
g.sous-œ.
nerv.
Fig. 3. — Nicothoe astaci, coupe sagittale de la région céphalo-thoracique.
Même schématisation que pour la figure 2. Les muscles latéro-dorsaux de l’hypopharynx
ont été représentés en pointillé bien qu’ils ne soient pas visibles sur la coupe.
c. cé. : capuchon céphalique ; ch. nerv. : chaîne nerveuse ; c. v. : cadre chitineux ventral ;
est. : estomac ; g. sous-œ. : ganglion sous-œsophagien ; g. sus-œ. : ganglion sus-œsopha¬
gien ; hvp. : hypopharynx ; ph. : pharynx ; pl. v. plaque ventrale.
— 781 —
sur mes figures, mais visibles sur celles de Canu) dépendant du cadre
chitineux ventral.
Les mandibules, bi-articulées, sont situées Symétriquement juste à
l’extérieur du cône. Leur premier article, disposé dans le plan ventral
du corps, s’appuie sur une saillie de la plaque dorsale. Leur article distal,
Styliforme, que Leigh-Sharpe et Gurney croyaient lisse, est muni
de quelques épines vers son extrémité terminale. Légèrement courbe,
il pénètre dans la cavité buccale où il se loge dans une gouttière latérale
constituée par la zone de soudure des plaques dorsale et ventrale. Les
extrémités des mandibules, simplement adossées à la paroi de la cavité
buccale, restent libres. Deux muscles, fixés sur les apophyses Styliformes
internes du cadre chitineux ventral et situées à la base des maxilles,
assurent les mouvements de va-et-vient de ces mandibules.
A la cavité buccale (c. b.) conique, rigide, fait suite un pharynx tubu¬
laire, limité ventralement par la plaque ventrale et, dorsalement, par une
membrane Souple, qui s’épaissit aux points d’insertion de quatre muscles
dorsaux. Ces muscles, qui s’attachent d’autre part sur la plaque dorsale,
sont inégaux, la paire inférieure étant plus épaisse que la supérieure.
De cette dernière, s’échappent deux rameaux musculaires qui se pro¬
longent dans le triangle dorsal terminal et assurent la mobilité de ses
tiges et sans doute aussi l’adhésion de l’ouverture buccale.
Le pharynx (ph.) débouche dans une deuxième cavité, beaucoup plus
vaste que la précédente. Cet abouchement se fait au niveau inférieur et
recourbé de la plaque ventrale. L’ouverture qui assure la communica¬
tion entre les deux cavités est étroite et contrôlée par deux petits muscles
latéro-dorsaux, qui se fixent également à la plaque dorsale, au niveau
des apophyses inférieures. Cette cavité, allongée et de forme ovoïde,
est appelée par Canu, hypopharynx (hyp.), terme que je conserverai
malgré Son ambiguité ; elle est limitée par de minces plaques, réunies
par des membranes flexibles, qui se colorent les unes en jaune, les autres
en bleu au Mallory. De section globalement subcirculaire (comme l’in¬
diquent les figures publiées antérieurement, Lemercier, 1963, pl. XI),
cet hypopharynx se complique par la formation de digitations dorsales,
puis, plus postérieurement, latérales. L’extension de cette seconde cavité
est assurée par deux masses musculaires symétriques « latéro-dorsales »,
qui s’insèrent sur les faces latérales de l’hypopharynx et sur le tégument
dorsal de l’animal, et par deux muscles ventraux qui se fixent sur la face
ventrale de l’hypopharynx, là où ce dernier présente deux bombements.
L’hypopharynx s’ouvre dans l’estomac glandulaire par un orifice de
Section triangulaire plus ou moins aplatie, dont la pointe est orientée
dorsalement.
L’hypopharynx est entouré de muscles annulaires qui complètent
l’action des muscles ventraux et latéro-dorsaux. Deux petits muscles
longitudinaux réunissent la base de la plaque ventrale à la partie glo¬
buleuse de l’hypopharynx ; ils jouent probablement un rôle dans l’allonge¬
ment ou le raccourcissement de la partie supérieure, légèrement plus étroite,
de l’hypopharynx, au niveau de l’anneau périœsophagien.
— 782 —
Les maxillules, biramées, complètent extérieurement l’appareil buccal \
leurs bases, courtes, sont situées juste au-dessus du premier article man-
dibulaire. La rame antérieure, uni-articulée, lamelleuse, aplatie contre
le cône buccal, est à peine distincte de l’article basilaire ; elle se termine
par trois longues soies barbelées orientées dans trois directions (une vers
l’avant, une vers l’arrière, une latéralement), accolées à la paroi externe
de la ventouse. La rame postérieure, bi-articulée, beaucoup plus petite
que la rame antérieure, se détache latéralement du cône ; son article
distal, bilobé, porte quatre épines réparties en deux groupes de
deux.
C. — Origine embryologique du complexe buccal
de Nicothoe astaci.
Comparaison avec celle de Sphaeronella sp.
Les informations dont nous disposons sur l’origine et la différentiation
du complexe buccal de Nicothoe astaci sont pratiquement nulles, les seules
observations embryologiques relatives à ce copépode étant fort anciennes
(Yan Beneden, 1848-1850). Il en va malheureusement presque de même
en ce qui concerne les Choniostomatidae classiques, les données de Salen-
sky (1868) sur le genre Sphaeronella étant trop insuffisantes pour auto¬
riser leur utilisation comme référence valable.
L’examen in vivo de jeunes embryons de Nicothoe astaci, au moment
où s’esquisse cependant leur silhouette cyclopoïde, permet d’observer sur
la face ventrale, dans la région céphalique, deux massifs cellulaires impairs
médians entourant un orifice buccal (b.) arrondi, très réfringent. En vue
de profil, ces deux massifs sont séparés par un canal œsophagien (œ.),
qui est le siège de contractions extrêmement rapides et débouche dans
une poche remplie de gros globules vitellins représentant le futur estomac
(est.). Ces deux massifs constituent évidemment les ébauches des lèvres
supérieure et inférieure (L. s. et L. i. ; fig. 4, A).
Sur des embryons plus âgés, fixés et colorés au carmin chlorhydrique,
(fig. 4, E), on retrouve ventralement, au milieu des appendices (a^ a2,
md, mxj), ces deux lèvres. La lèvre inférieure porte, à sa surface externe,
une ventouse mince et transparente, où se devinent de très fines striations
rayonnantes (non figurées sur le dessin) correspondant vraisemblable¬
ment aux futures soies de la ventouse, mais qui ne sont encore à ce stade
que bien difficilement reconnaissables. La ressemblance est frappante
entre le fond de cette ventouse et celui de la ventouse d’une Sphaeronella
adulte (fig. 4, F) : on reconnaît, autour de la bouche, les coussinets chi-
tineux réniformes (c. ch.), enserrés dans une couronne interrompue à
l’avant, qui représente la pièce intermédiaire (p. i.). Cette pièce, qui,
chez Sphaeronella, Soutient la ventouse au niveau des coussinets chiti-
neux et apparaît en coupes frontale et sagitale comme prolongeant la
plaque ventrale, est très difficile à repérer dans le complexe Suceur d’une
Nicothoe adulte, son existence pouvant cependant être admise puisque
783 —
Fig. 4. — Différenciation embryologique du complexe buccal : A et E, chez N icothoe astaci ;
B, C et D, chez Sphaeronella sp.. Complexe buccal de SphaeroneUa sp. adulte : F.
Les deux traits d’échelle représentent 50 \i (le trait 1 correspondant au dessin A, le trait 2
aux dessins B, C, D, E et F).
ax : antennule ; a2 : antenne ; b. : bouche ; b. v. : bord de la ventouse ; c. ch. : coussi¬
net chitineux ; ch. : chorion ; est. : estomac ; L. i. : lèvre inférieure ; L. s. : lèvre supérieure ;
md : mandibule ; mxj : maxillule ; œ. : œsophage ; p. i. : pièce intermédiaire ; v. : ventouse ;
vit. : vitellus.
Choniosphaera maenadis révèle une structure intermédiaire entre celles
de Sphaeronella et de Nicothoe.
Bien qu’elles ne soient encore que préliminaires, ces observations rela¬
tives à Nicothoe, que je me propose de compléter dès que je disposerai
d’un matériel suffisant, peuvent être utilement confrontées à celles que
j’ai réunies sur Sphaeronella.
De jeunes embryons de Sphaeronella montrent (fig. 4, B) une Structure
parfaitement cohérente avec celle que j’ai observée sur les plus jeunes
784 —
embryons de Nicothoe, toutefois un peu moins différenciés, qu’il m’a
été donné d’étudier jusqu’ici (comparer les figures 4 A et 4 B).
Le parallélisme des deux développements est tel que les images embryo¬
logiques de Nicothoe et de Spliaeronella peuvent, en ce qui concerne le
complexe buccal, vraisemblablement s’ordonner en une série unique.
En attendant d’avoir pu trouver chez Nicothoe des stades intermédiaires
entre ceux que représentent les figures 4 A et 4 E, je décrirai ci-dessous
la formation de la ventouse chez Sphaeronella (fig. 4, B, C et D), sûrement
très comparable à la différentiation de celle de Nicothoe.
Les lèvres inférieure et supérieure forment d’abord deux massifs com¬
pacts et arrondis, situés respectivement antérieurement et postérieure¬
ment par rapport à un très petit orifice circulaire : la bouche, limite externe
de l’œsophage que l’on aperçoit en profondeur et dont la section est
faiblement étirée latéralement.
En même temps que s’amorce un léger élargissement de la lèvre supé¬
rieure, la lèvre inférieure se creuse d’une gouttière profonde et étroite,
qui gagne obliquement le centre du massif cellulaire, le divisant en deux
dans Sa partie antérieure. La bouche, par allongement de l’œsophage,
se trouve amenée ainsi au centre de la lèvre inférieure. C’est alors que se
dessine autour de la bouche une dépression interrompue antérieurement,
sorte de cavité circulaire dont la paroi (p. i.) formera, d’une part, l’enton¬
noir buccal interne (au sommet duquel se situera la véritable ouverture
buccale) et, d’autre part, le support central de la ventouse, limitant un
deuxième orifice, situé juste au-dessus du précédent, et parfois appelé
improprement bouche.
Pendant que la ventouse Se soulève, grâce à la pièce intermédiaire,
sur la lèvre inférieure, apparaissent en profondeur dans la lèvre supé¬
rieure, dont le bord antérieur donnera naissance à la plaque dorsale,
les quatre muscles pharyngiens disposés en éventail (fig. 4, D). Ces quatre
muscles bien que visibles chez Nicothoe astaci ne sont pas représentés
sur la fig. 4, E.
L’interprétation des appareils suceurs de Nicothoe astaci et des Cho-
niostomatidae classiques a tenté quelques chercheurs qui, en l’absence
de données embryologiques, Se sont heurtés à leur complexité. Leurs
hypothèses divergent quant à la nature des parties constituantes : parti¬
cipation des lèvres supérieure et inférieure ou, à la place de cette dernière,
des paragnathes. Je ne puis, à l’aide des observations très préliminaires
rapportées ici, trancher actuellement cette délicate question. Il m’est
toutefois possible d’affirmer la nature bipartite du complexe buccal
aussi bien chez Nicothoe que chez les Choniostomatidae classiques et de
confirmer ainsi la conception de Gurney qui, sur des copépodites de
Nicothoe expulsés prématurément du sac ovigère, avait repéré une suture
latérale (qui reste d’ailleurs visible sur le cône saillant des Sphaeronella
adulte), suture qu’il a interprété comme la ligne de contact entre les
lèvres supérieure et inférieure du copépode.
La brillante hypothèse de Gurney (1929), insuffisamment étayée à
l’époque pour être réellement probante, de l’appartenance de Nicothoe
— 785 —
à la famille des Choniostomatidae, a été vérifiée (Lemercier, 1963)
par l’analyse structurale des complexes buccaux de ces copépodes : les
ressemblances de ces appareils suceurs ne paraissaient pas pouvoir s’inter¬
préter par une simple convergence et parlaient nettement en faveur
d’homologie véritable. Les résultats préliminaires d’une comparaison
embryologique apportent une preuve complémentaire nécessaire et déci¬
sive, à cette hypothèse. Le genre Nicothoe, le moins déformé de tous les
Choniostomatidae, au point qu’il fut longtemps rangé dans les Ascomy-
zontidae, famille dont les représentants typiques sont des semi-parasites
assez peu affectés par leur vie parasitaire, jouera sûrement un rôle impor¬
tant dans l’établissement des liens qui unissent les Choniostomatidae
aux autres familles de Copépodes parasites.
(Laboratoire de Zoologie , Faculté des Sciences de Caen.)
BIBLIOGRAPHIE
Audouin, V. et Milne-Edwards, 1826. — Mémoire sur la Nicothoé, animal
singulier qui suce le sang des homards. Ann. Sc. nat. Paris, IX, lre série,
pp. 345-359, pl. XLIX.
Canu, E., 1892. — Les Copépodes du Boulonnais, morphologie, embryologie,
taxonomie. Trao. Lab. Zool. Mar. Wimereux, 6, pp. 43, 251-253, pl. XXX,
fig. 1 et 2.
Claus, C., 1875. — Neue Beitriige zur Kenntniss parasitischer Copepoden
nebst Bemerkungen über das System derselben. Zeitschr. f. tviss. Zool.,
Bd. XXV, p. 342.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 787-806.
THE ANATOMY
O F APHANODOMUS TEREBELLAE ( LEVIN SEN )
WITH REMARKS ON THE SEXUALITY
O F THE FAMILY XENOCOELOMIDAE NOV. F AM.
(Parasitic Copepoda)
By José BRESCIANI & Jorgen LÜTZEN
Introduction
Aphanodomus terebellae (Levinsen) is an extremely transformée! and
entirely internai copepod from arctic polychaetes. In spite of the
great interest connected with this particular mode of life, no attempts
hâve been made to examine the Species more closely and it has until
now remained very little known. The présent paper contributes to the
knowledge of its anatomy and systematic position ; in addition adiscus-
sion is given of some biological aspects, in particular of the nature of
the sexuality of the species.
Since its first description, Aphanodomus terebellae has been recorded
on several occasions (see table 1). The majority of the known specimens
is deposited in the Zoological Muséum of Copenhagen (nos. 1-6, 9, 11 and
12, table 1) and the account to follow is partly based on this relatively
old material ; in addition, two rather newly formalin-preServed host-
worms hâve been placed at our diposal through the courtesy of M. Pierre
Brunel, Station biologique Marine, Grande Rivière, Gaspé, Québec
(nos. 7 and 8, table 1). Dissections hâve been performed on a number
of parasitized worms and in addition sectioning was carried out of para¬
sites in situ. Of the Copenhagen collection we selected two parasitized
worms for a microanatomical examination ; sectioning of the first (no. 5,
table 1) failed completely, whereas that of the second (no. 6, table 1)
succeeded surprisingly well and gave rise to a sériés of Sections, in the
following referred to as no. I. Section sériés were also made of one of the
east Canadian specimens (no. 7, table 1) and are referred to as no. II.
Paraffin-Sections were eut 7-10 p thick, and stained with iron haema-
toxylin and eosin, Masson’s trichrome Stain, and Azan.
Distribution
Aphanodomus terebellae has been recorded on 8 occasions from West
Greenland (from Upernivik in the north to Bredefjord in the south) ;
— 788 —
there is a single record from South East Greeland, one from Iceland,
one from the Kara Sea, and 2 from the Estuary and Gulf of St. Lawrence.
An earlier record from Eastport, Maine (Stephensen, 1913) was shown
by Lützen (1964 a) to be a mistake. Thus the occurrence of Aphcmo-
domus, as so far known, is exclusively arctic (Fig. 1). A sample of
almost 200 specimens of one of its hosts, Thelepus cincinnatus, from South
Scandinavian waters (collected in the Gullmarfjord, northern Kattegat,
and Oresund) has been examined, but no parasites were found.
Fig. 1. — Distribution of Aphanodomus terebellae (Levinsen).
HoST AND LOCALIZATION ON THE HOST
As the accompanying table shows, 5 Species of polychaetes belonging
to 4 different généra hâve been recorded as hosts of Aphanodomus.
This might be an indication that more than one species of Aphano¬
domus exists. To settle this question would certainly demand studies
on the larval development and anatomy of parasites from ail five hosts,
since the number of external landmarks are very few. According to the
view of P. Heegaard (quoted by Wesenberg-Lund, 1951) the parasite
found on Nicolea venustula from Iceland is not identical with A. tere¬
bellae, although closely allied to it. On the other hand, dissection of
the only other parasite of this host (from East Greenland) revealed many
of the anatomical features peculiar to the parasite studied here, namely
that of Thelepus cincinnatus. And as will appear later, the anatomy of
no. locality
1 Egedesminde, W. Groenland. . . .
2 Kara Sea .
3 Sukkertoppen, W. Groenland...
4 Upernivik, W. Groenland .
5 Holsteinsborg, W. Groenland. . . .
6 Egedesminde, W. Groenland ....
7 Saguenay Fjord, Québec .
8 Grande Rivière, Gaspé, Québec
9 Bredefjord, W. Groenland .
10 Pr0ven, W. Groenland .
11 Kangerdlugssuak, E. Groenland.
12 Isafjord, Iceland .
13 Ritenbenk, W. Groenland .
Table 1.
Host
Amphitrite cirrata . . . .
Artacama proboscidea.
Thelepus cincinnatus .
Nicoloea zostericola.
Nicolea venus tula
unknown
number first published
on host by
? Levinsen (1878)
1 Hansen (1886)
1 Stephensen (1913)
5 Stephensen (1913)
2 Hansen (1923) CO
2 Hansen (1923)
2 Lützen (1964 a)
2 Lützen (1964 a)
1 Stephensen (1917)
? Hansen (1923)
1 Jespersen (1939)
1 Wesenberg-Lund (1951)
? Hansen (1923)
— 790 —
the latter corresponds fairly well with the description given by Levinsen
of the parasite from Amphitrite cirrata.
Only a few indications exist in the literature of the localization on the
host. In the majority of instances, the parasite(s) were placed in the
thoracal région, with the singular opening for the ovisacs piercing either
the dorsal or ventral aspect. In one case (no. 11, table 1) it was placed
in the lst and 2nd abdominal segment, and in a second (no. 2, table 1)
the position was obviously also abdominal. More than one parasite per
host occur quite often, as appears from table 1, and Levinsen mentions
that several parasites per host are found more frequently than single
individuals, and reports on a host worm containing 19 parasites, of
which 4 carried eggs.
As mentioned earlier, Aphanodomus is entirely internai. In live hosts,
Still quoting Levinsen, the parasite is recognizable from the outside as
a light and somewhat transparent bulge of the skin. Otherwise it is
recognizable on the host’s surface only as a minute pore surrounded by
a slight thickening of the polychaete’s skin, through which the ovisacs
are evacuated. If no ovisacs are présent, the parasite is likely to be
overlooked, and this might help to explain the fact that almost ail collec-
ted specimenS carried eggs.
The parasite adhères to the walls of the small pore but otherwise lies
freely in the body cavity of its host. It does not adhéré to the host’s
intestine as claimed by Levinsen ; this emerges clearly from dissections
of the host and from a study of the section sériés. We never observed
any parasites in a position like that fîgured by Levinsen (1878, pl. VI,
fig. 19), that is with the longitudinal axis perpendicular to the antero-
posterior axis of the host. Ail specimens dissected or sectioned by us
showed an angle of 30-45° with this axis, or were lying parallel with it.
In the case of 5 parasites in a single host (no. 4, table 1) 3 of these sat
close together, side by side and the 4th a short distance from them.
External Morphology
The body is without traces of segmentation. It is always oblong,
and usually banana- or crescent-shaped with the concave side turned
against the host’s intestine. It may vary considerably, however, due to
pressure from the surrounding host-organs and may exibit irregular
constrictions or protrusions. The size is very considérable compared
with other known copepod parasites from invertebrates ; the length is
usually 6-8 mm compared with a maximum width of 2-3 mm ; in two
cases length and maximal width were 11-12 and 4 mm reSpectively.
Levinsen reports on a specimen which was 16 mm in length and
3-4 mm in diameter. The surface is fînely wrinkled and there are
no rudimentary appendages. In the central portion are found two
oppoSed openings ; one of them, which in the following will be referred
to as the atrioporus, is in continuity with the external pore and serves
CO
Fig. 2. — • Stereogram of Aphanodomus terebellae (Levinsen) based on serial section I. Parts of the surface are removed to show
the internai morphology. The female génital duct of one side is eut to show its communication with the receptaculum seminis.
a, axocoel ; ap, atrioporus ; at, atrium ; cg, cernent gland ; fg, female génital duct ; o, ovary ; oc, communication between right and left ovary ;
rs, receptaculum seminis; ‘ t central vesicle containing spermatogonia ; x, os uteri with muscular attachment.
Fig. 3. — Aphanodomus terebellae (Levinsen).
Slightly oblique horizontal section (from serial section II).
a, axocoel ; cg, cernent gland ; m, maturation-channel ; me, mesenchymatous tissue ; o, ovary ;
oc, communication between right and left ovary ; rs, receptaculum seminis ; ‘ t ’, central
vesicle containing spermatogonia.
Scale represents 300 p.
— 793 —
in the émission of the ovisacs. The other • — or axoporus — leads into
an interior cavity, the axocoel.
InTEHNAL MOIiPHOLOGY
The médian plane of Aphanodomus is easily established as a plane at a
right angle to the longitudinal body axis through a line connecting the
two body openings. The terms dorsal and ventral unfortunately cannot
be used in the following description because of the impossibility of esta-
blishing the horizontal plane. The anatomy of Aphanodomus is rather
simple. A true digestive System is absent, a nervous System is no
longer demonstrable and a segmentai muscular System does not exist.
The interior is occupied by the voluminouS reproductive organs and the
above mentioned axocoel contained in a loose mesenchymatous tissue.
The axocoel communicates with the exterior, that is with the body
cavity of the polychaete, through a narrow pore, the axoporus ; the axo¬
coel is divided into symmetrical halves, right and left. It occupies almost
the whole length of the parasite and reaches near to its tips. Its walls,
as seen in sections, are collapsed, only leaving a very narrow Space bet-
ween them (Fig. 4) ; its central portion is a simple cleft, whereas the
walls of the right and left halves show several, irregular ridge-shaped
projections into the surrounding mesenchymatous tissue ; in sections
perpendicular to the long axis of the parasite theSe projections are seen
to radiate from a central tube of the axocoel. The walls of the axococlic
cavity are everywhere lined with a cuticle which at the mouth of the
axoporus continues directly into the cuticle of the parasite’s surface.
The histological structure of the walls of the axocoel is very peculiar.
The cuticle, which appears Structurally homogenous, has a rather fiat
surface ; its thickness, however, varies very much due to the wavy course
of the squamous epithelium which sécrétés it. Thus, membraneous
areas alternate with others that show bugels into the surrounding mesen-
chyme (pl. I, Fig. 1). The fact that the axocoel communicates with the
coelomic cavity of the host makes it very probable that it contains coelo-
mic fluid of the polychaete. Its function, therefore, is possibly mainly
an absorptive one. Levinsen presumed it to be the parasite’s intestine,
but even if its function is that of an intestine it is at présent impossible
to say whether it is a homologue with part of the intestinal System or
not. It might just as well hâve arisen as an invagination of the body
surface and if so, a digestive System has become entirely lost in Apha¬
nodomus.
The reproductive System consists of paired ovaries, a pair of cernent
glands, a bipartite receptaculum seminis and an unpaired, médian vesicle
containing spermatogonia and Spermatocytes.
The ovaries lie on each side of the médian vesicle one on the right,
the other on the left. One of them was figured by Levinsen in this
position (Pl. VI, Fig. 20, d) ; he deScribed them as pear-shaped sacs
containing a great number of spherical bodies of a yellowish colour, and
— 794
i - 1
Fig. 4. — Aphanodomus terebellae (Levinsen).
Transversal section through médian part of parasite in situ (from serial section I).
a, axocoel ; b, body wall of host ; c, coelomic cavity of host ; fg, female génital duct ;
i, intestine of host ; m, maturation-channels ; mu, sheet of striated muscular fibers ; oc,
communication between right and left ovary ; rs, receptaculum seminis ; ‘ t central
vesicle containing spermatogonia.
Scale represents 300 p..
— 795 —
observed a number of milky-white winding tubules issuing from their
latéral région ; he regarded these tubules as ovaries and was not able
to interprète the nature of the two sacs. These are the true ovaries
whereas the tubules are channel-shaped prolongations from the latéral
portion of each ovary in which the maturation of the oocytes takes place.
However, Levinsen’s description of the relation of the tubules to the
ovary was correct : laterally the ovaries diminish in size and break up
into a small number of tubules which give ofï side-branches that might
divide further. In the ovary proper, and in the tubules nearest to the
ovary, oocytes are found with a diameter of leSs than 15 fx. In the remai-
ning — and major — part of the maturation-channels the oocytes grow
in size and become studded with yolk granules, until they reach a dia¬
meter of 90-100 p.. The largest oocytes occupy the center of the channels
whereas the smaller one are displaced to the walls. The oocytes of the
latéral parts of the ovaries are arranged in long, tightly packed rows
that continue into the primary branches of the maturation-channels.
After having issued from the ovaries some of the maturation-channels
cross over to the opposite side of the axocoel. They spread ail over
in the meSenchymatouS tissue in the latéral two-thirds or more of the
parasite’s left and right halves and are only absent from the mid-region.
Th ; right and left ovary are mutually connected through a slender
commissure containing oogonia and oocytes throughout its lenght.
It usually shows a U-shaped course as appears from Fig. 2. Whereas
the two ovaries are located on one side of the axocoel the communica¬
tion between them is mainly lying on the other side.
The cernent glands were also observed by Levinsen, although they
were not recognized as such by him ; they appear on his PL VI, Fig. 20,
as dark tubes issuing — as he claimed them to do — from the latéral part
of the ovaries and Crossing each other where they meet in the médian
line ; although these details are wrong the general course of the cernent
glands as it appears from his illustration is correct. They originate
on the ovarial side of the axocoel and latéral, though very close, to the
ovaries ; each of them proceeds almost to the tips of the body, where
they turn around and cross over to the other side of the axocoel, now
running in the opposite direction. On their course they cross the U-sha-
ped ovarial commissure on their “ interior ” aspect (Fig. 2). They
continue into very short and non-glandular génital ducts which open
into each side of the so-called atrium that communicates with the exterior
through the atrioporus. The cernent glands hâve a winding course
and hence are eut several times in horizontal sections (Figs. 2 and 3).
Mature eggS migrate from the maturation channels into the cernent
glands, but this was never observed in the sections, possibly because this
process is restricted to a short time just prior to oviposition. The ovi-
SacS, while they form, pass the atrium to emerge from the atrioporus.
Proximally they are attached by means of conventional os uteri in the
walls of the génital ducts ; there is little doubt that these represent the
“ two peculiar, fiat, chitinous bodies ” described and figured by Levin¬
sen (PL VI, Fig. 20, f) although not recognized as os uteri by him.
51
— 796
The atrium is lined with a cuticle continuous with that of the surface,
from which it is probably derived as a simple invagination of the area
encircling the génital openings. Thus, the apparent réduction to one
of the two génital openings characteristic of other copepods is obviously
sécondary and certainly an adaptation to the internai nature of the para-
sitism in Aphanodomus. The dorsal and ventral walls of the atrial
cavity show slit-like outpushings (not to be seen in Fig. 2), the function
of which is obscure.
The unpaired, médian vesicle was described by Levinsen (PL VI,
Fig. 20, c) as an oval body containing a great number of small spherical
corpuscles and “ besides some long, whitish, vermiform, fiat bodies ”.
The shape of the vesicle varies in the section sériés according to the sec¬
tion-direction and Levinsen’s characterization is certainly fairly correct.
On one side it communicates through a wide opening with the recepta-
culum seminis, which is a rather small bipartite body obviously not
observed by Levinsen. The walls consist of a low epithelium with
indistinct cell bodies but are otherwise sharply demarcated from the
interior ; lining the whole cavity, except where it communicates with
the receptaculum seminis, is a very thin, acellular membrane probably
secreted by the epithelium. It does not everywhere stick to the epithe¬
lium but is here and there detached, possibly as a resuit of the sectioning
procedure. It does not stain as a basement membrane, but on the other
hand shows the same staining properties as does the exterior cuticle of
the parasite. As a matter of fact it is almost indistinguishable from
this cuticle although it is somewhat thinner. The vesicle encloses a very
small number of irregularly shaped bodies, two of which are seen on the
section in Fig. 3. It is reasonable to assume that these are the bodies
which Levinsen found in the vesicle of freshly dissected parasites and
which he Stated to be long, whitish and vermiform ; on the old and rather
badly preserved specimens at our disposai we hâve been unable to con-
firm his observations. The walls of the bodies are very thin and made
up of an irregular layer of serpmatogonia ; the interior contains Sperma¬
tocytes in ail stages of spermiogenesis and comparatively few mature
sperm cells. The walls show a few ruptures, especially in the région
adjacent to the opening into the receptaculum seminis, and through
these the sperm cells are seen to migrate into the right and left halves
of the receptaculum to accumulate there. The mature sperm cells are
whip-shaped, but since we hâve not observed them alive, we cannot
State their exact lengths. However, judging from the sections, their
lengths are considérable.
The two cernent glands approach the receptaculum seminis from each
side and eventually touch its latéral walls ; this is seen in Fig. 3, which
shows a horizontal, but slightly oblique, section in which the cernent
gland of one side has corne into contact with the receptaculum, though
that of the other side has not done so yet. The receptaculum seminis
is a double structure, being completely divided into a left and a right
half by a médian incision ; hence, it has two openings into the vesicle
in which the sperm is produced , a right one, and a left one (Fig. 3).
— 797 —
Towards the other end each half of the receptaculum tapers into funnel-
shaped duct that opens into the short female génital duct of the respective
side just where the latter proceeds into the cernent glands (Fig. 2).
Thus the function of the reproductive System of Aphanodomus is
obvious : oocytes migrate into the maturation-channels and after having
matured there enter the cernent glands ; here they are embedded in a
matrix secreted by the glandular walls and the ovisacs so formed are
pushed through the cernent glands. As they pass into the génital ducts
the eggs become fertilized by sperm cells which hâve been stored in the
receptaculum seminis.
Ail organ interspaces are fdled by a loose meshwork of stellate mesen-
chyme cells (Fig. 3) in which neclei are hardly distinguishable. Stria-
ted muscle fibers form a continuous, but very thin sheet just beneath
the body Surface (Fig. 4) ; its fibers are mainly parallel with the Surface
and it is quite possible that one of its functions is to renew, by contrac¬
tion, the content of body fluid présent in the axocoel.
The body surface is somewhat wrinkled, which seems only partly to
be due to sectioning. It is covered by a continuous cuticle, ca. 3 p,
thick.
The systematic position of Aphanodomus.
The most distinctive characters of Aphanodomus are : the entire loss
of segmentation and appendages ; withdrawal of the two génital openings
into an invagination (atrium) obviously derived from the Surface ; the
presence of a central vesicular organ in which Sperm cells are produced ;
and the presence of a cuticularised cavity (axocoel) in continuity with
the body surface. As far as we know, this combination of characters
are found only in one other genus, namely Xenocoeloma Caullery & Mesnil.
Xenocoeloma contains two very close species, which according to the
view of Bocquet, Bocquet-Védrine & L’Hardy (1965) are identical.
It parasitizes the polychaete Polycirrus and appears as sausage-shaped
projections from the host’s body completely covered by the skin except
for a single apical opening through which the ovisacs — if présent —
protrude. Its anatomy has been elaborately Studied by Caullery &
Mesnil (1919). Hansen (1923) shortly pointed to the possibility that
Aphanodomus might be related to Xenocoeloma whereas Jespersen (1939)
placed it in the family Herpyllobiidae. Unaware of Hansen’s opinion,
the présent authors in 1960 suggested a relation to exist between Apha¬
nodomus and Xenocoeloma, but not until now hâve we been able to discuss
this matter further.
Although Aphanodomus and Xenocoeloma are quite dissimilar in exter-
nal appearance, a comparison between them shows that they agréé in
anatomical respects point by point. Segmentation and appendages
are lost in both. The ovisacs leave the body through an unpaired ope¬
ning, the atrioporus, an almost unparalleled situation in parasitic cope-
pods. In both there exists another opening, the axoporus, opposed
— 798 —
to the atrioporus and leading into a cavity which is unbranched and
tubular in Xenocoeloma, and bipartite in Aphanodomus. This cavity,
or axocoel, is lined with a thick cuticle in Aphanodomus, and is also
cuticularised in Xenocoeloma according to the observation of Bocquet
et al. (1. c.), although cuticularisation was not observed by Caullery
& Mesnil. The axoporus in both généra connects the body cavity of
the host with the parasite’s axocoel. In Xenocoeloma the latter is filled
with coelomic fluid and this is supposed to be so in Aphanodomus also.
The reproductive Systems of the two généra are very similar : In Xeno¬
coeloma a left and a right ovary exist, connected through a short commu¬
nication, and the oocytes mature in maturation-channels. The French
writers demonstrated spermatogonia and spermiogenesis in a large ovi-
form vesicle comparable to the central, unpaired vesicle in Aphanodomus
and on account of this claimed hermaphroditism to occur in Xenocoeloma.
A minor disagreement between the two généra concerns the structure of
the receptaculum seminis (‘ vésicule séminale ’ of Caullery & Mesnil)
which is entirely bipartite in Aphanodomus and undivided in Xenocoe¬
loma. In both généra, however, sperm are evacuated from the récep¬
tacle through paired ducts that open into the female génital ducts.
Another différence is that Aphanodomus obviously lacks équivalents
to the ‘ organe méandriforme ’ and ‘ organe en rosette ’ présent in Xeno¬
coeloma. The arrangement of the striated musculature, in a single layer
just beneath the skin, is similar in both ; and contrary to the statements
of Caullery & Mesnil a cuticular covering of the body Surface exists
in Xerlocoeloma as in Aphanodomus ; this has emerged from a recent Study
of the anatomy of the former by Bocquet et al. (1. c.). Finally it should
be mentioned that both généra are entirely internai parasites of poly-
chaetes that ail belong to the family Terebellidae.
We therefore suggest the establishment of a new family, the Xeno-
coelomidae, to include Xenocoeloma Caullery & Mesnil and Aphanodomus
Wilson. This family comprises internai parasitic copepods of poly-
chaetes devoid of segmentation and appendages, with the génital openings
withdrawn into an invaginated part of the surface that has a single ope-
ning to the exterior ; with a centrally placed vesicle in which sperm cells
are produced ; and with a tubular or bipartite cavity with cuticular
walls and a single opening to the exterior, i. e. to the body cavity of the
host.
It is at présent impossible to say which of the two généra represents
the most primitive condition. But it is fairly easy to couvert one of
them into the other by a shortening or lengthening of the axis between
the axoporus and the atrioporus. This axis is very long in Xenocoeloma,
and it is therefore natural that axocoel and cernent glands are roughly
parallel with it in this genus. In Aphanodomus it is very short and
accordingly the cernent glands hâve been turned to each side and the
axocoel has spread in latéral directions.
799 —
The sexuality of the Family Xenocoelomidae.
Since its first description, Xenocoeloma has been considered to be a
hermaphrodite, and this interprétation has been introduced into a number
of handbooks without comment. We hâve earlier expressed doubts
about the correctness of Caullery & Mesnil’s conclusions (Bresciani
& Lützen, 1961, referred to also by Bocquet & Stock, 1963), and we
Fig. 5. — Xenocoeloma brumpti Caullery & Mesnil and Aphanodomus terebellae (Levinsen).
Redrawn from Bresciani & Lützen, 1960.
think this is a suitable opportunity to put forward in more detail an
alternative explanation of the French writer’s conclusions, even if we
are not able to prove it conclusively. A short review of the following
thoughts hâve been given elsewhere (Lützen, 1964 b).
In our opinion neither Xenocoeloma nor Aphanodomus are true her¬
maphrodites. Our first argument concerns the relation between the
female and ‘ male ’ organs in the Xenocoelomidae and the development
of the latter. As early as 1919 Caullery & Mesnil pointed to the fact
that, among hermaphrodite crustaceans, Xenocoeloma was an excep¬
tion because of the complété Separatation of the male and female organs
throughout life. Quoting Caullery & Mesnil (1919, p. 229) “ Xeno¬
coeloma se distingue, de la plupart des autres exemples d’hermaphro-
fiG. 6. — Anatomy of Xenocoeloma brumpti Caullery & Mesnil. From Baer, 1951.
a, axocoel ; ap, axoporus ; cg, cernent gland ; o, ovary ; s, skin of the host ; ‘ t ’. vesicle
mterpreted as testes by Caullery & Mesnil.
— 801 —
disme exceptionnel, par la façon dont cet hermaphrodisme est réalisé.
En général, en effet, • — et c’est le cas pour les Crustacés, tels que les
Décapodes (Gebia major, Lysmata seticaudata, etc., etc.) ou les Isopodes
(Cymothoadiens, Epicarides, Cryptonisciens, etc.), — c’est la glande
génitale qui, d’unisexuée devient hermaphrodite, une partie de la glande
évoluant en testicule, l’autre en ovaire et le plus souvent avec protandrie
marquée As a matter of fact this Seems to be a rule without excep¬
tions in hermaphrodite crustaceans and has been supported by recent
works on their Sexual development (see for instance Runnstrôm, 1925 ;
Reverberi & Pitotti, 1942 ; and Reverberi, 1947). In Xenocoeloma,
however, again quoting Caullery & Mesnil, « le testicule se développe
tout à fait en dehors de l’ovaire qui est la glande germinal typique, homo¬
logue de celle des autres Copépodes ».
We are still ignorant of the organogenesis in Aphanodomus. In
Xenocoeloma the ovary and cernent glands are already formed at a body
length of 1 mm according to Caullery & Mesnil (1919), who studied
a few young stages. At approximately this size the atrium cornes into
communication with the exterior by rupture of the polychaete skin that
has hitherto covered its opening. The development of the so-called
male organs (! testicule ’ and ‘ vésicule séminale ’ = receptaculum semi-
nis of Aphanodomus) was observed to vary considerably in young parasites
at a body length of 1 mm according to whether they were collected in
the spring or in the autumn. Caullery & Mesnil deScribed two of
these stages. The first one, collected during the spring, shows a hori¬
zontal fissure (‘ fente testiculaire ’) with a cylindrical epithelium (Caul¬
lery & Mesnil, 1919, Fig. XVIII). At one end this fissure communi-
cates with the atrium through a wide opening ; at the opposite end it
is blind, and from each of its latéral walls emerges a narrow duct to end
in the female génital duct of the respective side (see Fig. 7A). In the
second stage, présent in summer and autumn, is found a voluminous
vesicle obviously derived from the above-mentioned fissure by cons-
triction of its original communication with the exterior through the
atrium (see Fig. 7B). The vesicle, which later develops into the ‘ testi¬
cule ’ of Caullery & Mesnil, opens into an adjoining cavity (the later
' vésicule séminale ’) which communicates with the génital ducts through
the two above-mentioned ducts. At this Stage spermatogonia form the
walls of two vesicular bodies (Caullery & Mesnil, 1919, PI. II, Fig. 15)
that fill up entirely the lumen of the central vesicle. The two French
writers State that these spermatogonia originate from a thickening of
the wall of the central vesicle adjacent to the opening into the future
‘ vésicule séminale ’ ; in our opinion this has not been proved since inter-
mediate stages showing this transformation do not exist ; one rather
gets the impression that two distinct bodies dwell side by side in the
common vesicle exactly as in the adult Aphanodomus, in which the médian,
unpaired vesicle seems to contain a small number of indépendant bodies
with the walls compoSed of spermatogonia.
What is the nature of this central, unpaired vesicle containing the
■sexual productS in both Xenocoeloma and Aphanodomus ? As shown
— 802 —
by Caullery & Mesnil, it communicates with the atrium, that is the
exterior, during its rudimentary stage, but later this connexion breaks
and it becomes entirely closed except for its opening into the future
‘ vésicule séminale Originally its rudiment may hâve arisen either
as a fissure in the mesenchyme in stages prior to that figured in Fig. 7A,
which for a short time obtains an open contact with the atrium ; or as
an invagination from the atrium, that is from the body surface. There
is reason to prefer the latter of these alternatives ; reference has been
made earlier to the presence of an acellular membrane covering the walls
of the médian vesicle in the adult Aphanodomus, and it was found to
hâve the same Staining propertieS as the parasite’s cuticle ; the membrane
covered the entire vesicle, but Stopped abruptly at the margin of the
two openings into the receptaculum seminis ; it appears in PI. I, Fig. 2 as a
thin sheet detached here and there from the epithelium which has secreted
it. If it is true that this membrane represents the ordinary cuticle of the
parasite, there is no doubt that the médian vesicle in the xenocoelomids is
an invaginated cavity derived from the body surface having lost entirely its
connexion with the exterior ; this necessarily implies that the bodies made
up of spermatogonia lying within it hâve been introduced from the exte-
tior and that their origin are not to be sought in the parasite itself. But
even if an ectodermal origin of the future sperm-producing vesicle is
not accepted, the most reasonable explanation of the fact that it opens
to the exterior at an early, prefunctional stage, is that in order to become
functional it must receive something from outside.
We are inclined to believe that what is received are one or two very
reduced dwarf-maleS in Xenocoeloma, possibly more in Aphanodomus.
If so, each of the two bodies shown by Caullery & Mesnil (1919, PI. II,
Fig. 15) represents a male ; with âge the male(s) increase their volume
in time with the growth of the vesicle which contains them and eventually
their true nature is hardly discernable. Levinsen, who seems to the only
one who has dissected alive xenocoelomids, observed that the central
vesicle in Aphanodomus contained “ some long, whitish, vermiform,
fiat bodies ”. These might hâve been the males, but unfortunately
he did not report either on their number or size.
If the above explanation is true, the migration of males into the young
parasites, which are then naturally females, happens at a body length
of 1 mm ; according to Caullery & Mesnil’s observations in the English
Channel it must take place in the late Spring or early summer, since young
parasites collected in March had empty vesicles, whereas spermatogonia
PLATE i. — Aphanodomus terebellae (Levinsen). Scale represents 100 jx.
Fig. 1. — Detail of horizontal section to show the spécial structure of wall of the axocoel
(serial section II).
a, axocoel ; m, maturation-channel ; o, ovary.
Fig. 2. — ■ Detail of horizontal section to show the wall of the central vesicle (serial section II).
me, mesenchymatous tissue ; sp, spermatogonia ; the arrow points at the membrane
which stains as the parasite’s cuticle.
803 —
were présent in those sampled during the summer and autumn. We
may suppose that during this rather short period 1 or 2 dwarf-males,
may be occasionally more, are attracted to the young female parasites
and enter the atrium through the atrioporus, from there to find their
way into the rudiment of the central vesicle. The connexion with the
atrium is then sealed off and the males, now caught in the central vesicle,
soon start spermiogenesis. On attaining maturity their walls rupture
and sperm cells are evacuated through the opening into the receptaculum
seminis (‘ vésicule séminale ’)■
The above interprétation of the sexuality in the xenocoelomids has
a number of advantages above that hitherto accepted : It obviâtes the
necessity for a concept of hermaphroditism among the copepods, Xeno-
9
s
f 9
A
Fig. 7. — Organization of two young stages of Xenocoeloma brumpti Caullery & Mesnil ;
A slightly younger than B & C (C viewed from the side). Redrawn from Caullery &
Mesnil, 1919.
a, atrium ; cg, cernent gland ; f, fissure probably arisen by invagination from the
atrium (‘ fente testiculaire ’ of C. & M.) ; om, meandriform organ ; s, région of prolifération
of spermatogonia according to C. & M. ; ‘ t central vesicle ; x, duct combining the recep¬
taculum seminis (rs) and the female génital duct (fg).
coeloma having provided the only example of this, and it brings the
sexuality of this genus on a par with that of ail other copepods. It
gives a satisfactory explanation of the independent origin of female and
‘ male ’ eonstituents in the xenocoelomids ; and according to this inter¬
prétation Xenocoeloma and A phanodomus are cross-fertilizers, whereas,
if the theory of hermaphroditism is accepted, they would necessarily
hâve to reproduce by compulsory self-fertilization, an exceedingly rare
situation in the animal kingdom.
That the explanation put forward here is not only a theoretically
possible alternative to that of Caullery & Mesnil, is évident from
the présent authors’ studies on the sexuality of another parasitic copepod
which in many ways présents a parallel to the xenocoelomids. Gono-
physema gullmarensis Bresciani & Liitzen, endoparasitic in the mantle
of the ascidian Ascidiella, was first considered by us to be, a hermaphrodite ;
later, on studying its whole life-cycle, we were forced to revise this opi-
— 804 —
nion sirice the organ originally described as the testes by us turned out
to be nothing but a cavity - — derived from the exterior — containing
a small number of reduced dwarf-males. The similarities with Xeno-
coeloma (and Aphanodomus) • — for a discussion of these the reader is
referred to our previous papers (1960, 1961) — are striking, but not neces-
sarily indicative of a doser relationship. They might as well be unders-
tood as convergences acquired in connexion with the internai parasitic
way of life.
It is a well-known fact that an extraordinary disproportion in size
prevails between the sexes in a large number of parasitic copepods ;
the males are pygmys that usually dwell near the génital openings of
the female. The evolutionary lines leading to Xenocoeloma and Aphano¬
domus, and Gonophysema, has been characterized by a steady decrease
of the free body surface, and finally also the area of attachment for the
males has been reduced in size. A possible way of compensating for
this is to invaginate the female génital area to form a cavity for the récep¬
tion of the males. Such an arrangement also has the advantage that
it ofîers a better protection to the males. By deepening of the invagi¬
nation the female génital openings eventually corne to open into this
cavity, and a typical atrium is formed whose opening is the only commu¬
nication with the exterior. In Gonophysema this invagination has
been divided, by constriction of its middle part, into an inner portion
for incubating the males, and an outer one, the atrium, with a connexion
between the two. However, the original continuity is interrupted in
Aphanodomus and Xenocoeloma, and this may indicate a separate origin
of Gonophysema and the Xenocoelomidae : In the former the male pro-
ducts are discharged into the female génital ducts via the atrium and
from there reach the receptaculum seminis ; this mode of introducing
the male productS directly into the female génital opening is likely to
hâve been the usual condition in the anceStors of Gonophysema. The
xenocoelomids seem to hâve departed from a type exemplifîed among
recent copepods by the Lernaeopodidae, in which the sperm is discharged
into the female génital ducts by way of two ducts from the surface.
It may be argued, namely, that a receptaculum seminis comparable with
that of Gonophysema does not exist in the Xenocoelomidae ; the recepta¬
culum of the latter might very well hâve arisen as dilation of the two
ducts which are présent in the young Xenocoeloma (Fig. 7A-C,x) ; the
unpaired condition of the receptaculum seminis in this genus may hâve
arisen Secondarily as a union of these ducts for part of their length.
Hermaphroditism has been claimed also in Flabellicola neapolitana,
since males were never found in a very large material of this copepod
(Gravier, 1918). Absence of males has likewise been noted in a number
of other parasitic copepods from polychaetes, viz. in Phyllodicola Dela-
mare Debouteville & Laubier, Cyclorhiza Heegaard, Bradophila Levinsen,
Trophoniphila Mclntosh, and Oestrella Mclntosh. It would be interes-
ting to know whether this is accidentai or whether a situation occurs
in some of these species similar to that supposed by us to prevail in Xeno¬
coeloma and Aphanodomus.
Résumé.
L’étude d’ Aphanodomus terebellae , faite à partir de coupes sériées, a montré
que le parasite est libre dans le coelome de son hôte. Une nouvelle famille,
les Xenocoelomidae, est établie pour grouper les genres Aphanodomus et Xeno¬
coeloma.
Institute of Comparative Anatomy ,
University of Copenhagen,
U niversitetsparken 15, Copenhagen.
Paper presented to the lst
Intern. Congr. Parasitology,
Rome, Sept. 1964.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 807-817.
ÉTUDE DU COMPORTEMENT
ET DE LA SPÉCIFICITÉ PARASITAIRE
DE SABELLIPHILUS SARSI CLAPARÈDE,
COPÉPODE PARASITE
DE SPIROGRAPHIS SPALLANZANI VIVIANI
Par Y. CARTON
Si l’étude morphologique des Copépodes parasites a parfois rendu
plus compréhensibles certains aspects des mécanismes d’adaptation d’un
parasite à son hôte, une étude expérimentale quantitative, menée de façon
aussi rigoureuse que possible, permet seule d’analyser ces processus
d’adaptation et d’en proposer une explication satisfaisante.
J’ai choisi pour une telle expérimentation, Sabelliphilus sarsi Cla¬
parède Copépode de la famille des Lichomolgidae, strictement inféodé à
un Sabellidae (Polychètes sédentaires) : Spirographis spallanzani Viviani.
Dans un premier temps, j’ai réuni le maximum d’informations expé¬
rimentales susceptibles d’éclaircir les modalités du comportement de
S. sarsi et du mode d’infestation de son hôte naturel. Les femelles ovi-
gères de S. sarsi se fixent exclusivement sur la face dorsale des Spiro¬
graphes ; cette préférence biologique ne Se manifeste d’ailleurs que tar¬
divement dans le cycle de l’espèce : en effet, les stades naupliens et les
tout premiers stades copépodites de S. sarsi sont planctoniques (le déve¬
loppement des autres stades copépodites se fait sur le panache pseudo¬
branchial de l’hôte), la migration sur le corps du Spirographe ne surve¬
nant qu’après la fécondation des copépodites femelles V.
Dans un deuxième temps, j’ai analysé le comportement de Sabelli¬
philus sarsi, lorsque le Copépode (là encore, le matériel expérimental
a consisté en femelles adultes) est mis en présence à la fois de son hôte
naturel et d’un autre Sabellien : Sabella pavonina Savigny, qui est, mor¬
phologiquement et biologiquement un très proche parent de S. spallanzani,
qui vit sympathiquement avec cette espèce dans une vaste portion de son
aire d’extension (en particulier à Roscoff où les deux formes se rencontrent
aux mêmes niveaux), mais qui reste toujours, dans les conditions naturelles,
exempt de S. sarsi. Une comparaison du comportement du parasite envers
ces deux hôtes, l’un naturel, l’autre seulement expérimental, devrait
en effet permettre de faire ressortir au mieux les critères impératifs qui
dirigent la stricte spécificité naturelle de S. sarsi.
— 808 —
Réalisation pratique de V expérimentation.
Il semble inutile d’insister ici sur la réalisation pratique de ces expé¬
riences, au cours desquelles des précautions continuelles ont été prises
pour éliminer l’influence éventuelle de toute une série de facteurs exté¬
rieurs (élévation de température, gradient de luminosité, inégalité des
courants d’eau...).
L’expérimentation a été facilitée par le fait que les Sabelliens, retirés
de leur tube protecteur et placés dans des tubes de verre, vivent par¬
faitement ; il a donc été possible de faire à tout moment un décompte
précis des parasites attachés à leur face dorsale.
Pour les expériences de « réussite de fixation », l’appareillage consiste
en un cristallisoir dont la paroi latéral est percée d’un orifice. Par l’inter¬
médiaire d’un bouchon venant s’ajuster à ce dernier, le tube contenant
le Sabellien est fixé au cristallisoir dans lequel seul le panache vient
s’épanouir. On dépose les parasites en un point précis- du cristallisoir
(diamétralement opposé au panache) ; leur décompte est fait 24 heures
après. Dans les expériences de « choix », le système expérimental utilisé
est basé sur le principe du tube en Y de Davenport ; deux courants d’eau
ayant des vitesses d’écoulement identiques (chacun d’eux ayant baigné
la partie du corps du Sabellien à tester) se rencontrent au point de jonc¬
tion avec la troisième branche par laquelle migrent les Copépodes testés
(rhéotropisme positif). Ces derniers choisissent donc entre les deux
branches, attirés ou non par l’eau ayant baigné soit le Sabellien entier,,
soit le panache ou le corps de ce Sabellien.
Exploitation statistique des résultats.
Chaque expérience a été répétée un certain nombre de fois, les résultats
globaux donnés ci-dessous représentant la somme de ces résultats par¬
tiels. Par la forme alternative du caractère (fixation ou non fixation,
corps avec ou sans panache, choix d’une branche ou de l’autre du tube
en Y), par l’invariance de la population (non-exhaustivité de la popula¬
tion) on peut dire que la variable x (variable discontinue représentant le
nombre de Copépodes ayant opté pour l’une des deux alternatives) suit
la loi binomiale. On va donc rechercher entre quelles valeurs la variable x
se place, dans l’hypothèse suivante : répartition égale de x, c’est-à-dire
p = 0,50 et q = 1 — p = 0,50. Dans le cas d’un choix significatif, x pren¬
dra des valeurs extérieures à cet intervalle de confiance.
Pour les expériences portant Sur un choix, il est également possible
de connaître les bornes exactes entre lesquelles varierait la proportion P
d’individus choissant l’une des deux alternatives proposées dans le cas
d’une population infinie de Copépodes testés (ce qui ne peut être réalisé
en pratique). Ces bornes sont les racines de l’équation :
— 809 —
P2 (x2 + n) - P (x* + 2x) + ^ = 0
f (F _
I développement de : jf = — ? — —
()n choisit comme valeur du yf la valeur seuil 3,841 pour la probabi¬
lité 0,05 et un degré de liberté (. n représentant le nombre de Copépodes
testés).
Ces deux valeurs limites sont le meilleur reflet quantitatif du pouvoir
d’attraction A des hôtes testés. Il devient ainsi possible de comparer
les résultats expérimentaux et d’en tirer, avec le maximum de sécurité,
les enseignements.
I. Mécanisme d’infestation et comportement
de Sabelliphilus sarsi sur son hôte naturel.
1° Rôle du panache pseudo-branchial.
L’infestation du Spirographe Se fait toujours par l’intermédiaire du
panache. Il est donc intéressant de savoir quel rôle exact (mécanique,
biochimique) joue ce dernier qui constitue un véritable piège pour les
Copépodes.
a) Définition du « pouvoir de réussite de fixation ». — J’entends par
« pouvoir de réussite de fixation », le pourcentage de Copépodes qui se
fixent sur le Spirographe par rapport aux Copépodes déposés, dans les
conditions expérimentales ; ce résultat sert évidemment de référence
pour la suite de l’expérimentation.
Pour 100 Copépodes déposés, 62 Copépodes se sont fixés ; le pouvoir
de réussite de fixation est donc de 0,62.
b) Rôle du panache pseudo-branchial. — L’expérimentation a été faite
en sectionnant au préalable le panache des Spirographes, 100 Copépodes
ayant été mis en expérience.
— nombre de Copépodes fixés sur corps avec panache : 62 (résultat pré¬
cédent)
— nombre de Copépodes fixés sur corps sans panache : 18
(intervalle de confiance : 31 à 49 pour une Prob. = 0,9443) ; la différence
est significative.
Cette attraction du panache peut être imputée à deux facteurs : l’un
mécanique, l’autre biochimique. Ce rôle mécanique Se conçoit aisément,
le panache couvrant une grande surface et jouant ainsi le rôle de piège.
Le pouvoir d’attraction biochimique proviendrait, s’il existe, de l’émis¬
sion par le panache de substances chimiques, attractives pour les para¬
sites.
— 810 —
Dans cette expérience, ces deux facteurs sont étroitement liés. Le
pouvoir global d’attraction s’élève à : 0,66 < Ag < 0,88.
c) Rôle biochimique du panache (panache isolé J. — L’expérimentation
a été réalisée avec le tube en Y, en plaçant d’un côté les panaches pseudo¬
branchiaux, qui résistent très bien à cet isolement et, de l’autre côté,
de l’eau de mer pure. Cette expérience a été réalisée un certain nombre
de fois en intervertissant les positions. A aucun moment les parasites
n’entrent en contact direct avec les panaches.
- — nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné le
panache : 60
- — nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau pure : 27
(intervalle de confiance : 33 à 54 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence
entre les résultats est significative. Le panache libère donc bien dans
l’eau ambiante des substances attractives pour le Copépode. Ceci met
clairement en évidence la présence d’une attraction chimique exercée
par le panache, cette dernière précédant le rôle mécanique de « pié¬
geage ».
Le pouvoir d’attraction biochimique A p s’élève à : 0,58 < Ap < 0,77.
En comparant ce résultat au précédent Ag (où les deux facteurs méca¬
nique et biochimique étaient liés), on voit donc que le rôle mécanique
du panache entre en fait pour une très faible part dans ce mode d’infesta¬
tion ; le hasard ne peut donc être raisonablement invoqué.
2° Rôle du corps (dépourvu de panache).
Le corps du Spirographe représente le Support définitif où s’établissent
les parasites. Ces derniers, du moins les femelles, restent toujours à l’en¬
droit précis de leur fixation première, s’ancrant jusqu’à creuser une légère
dépression tégumentaire. Or, on remarque dans les expériences, de même
que dans la nature, que seule la face dorsale du ver est infestée.
a) La face dorsale , zone préférentielle de fixation. — Les résultats expé¬
rimentaux suivant sont été obtenus :
— Nombre de Copépodes fixés sur la face dorsale : 54
— Nombre de Copépodes fixés sur la face ventrale : 8
(intervalle de confiance : 24 à 38 pour une Prob. = 0,9441) ; la différence
est très nettement significative. Les plaques tégumentaires de la face
ventrale ne représentent pas, pour Sabelliphilus sarsi, un terrain favorable
à leur fixation et à leur nutrition. D’ailleurs, les quelques individus dénom¬
brés du côté ventral séjournent guère et migrent au bout de très peu
de temps sur l’autre face, ou sont entraînés à l’extérieur par le courant
d’eau, faute d’une fixation efficace.
b) Rôle biochimique du corps. — (Expériences basées sur le principe du
tube en Y).
S1 1
— nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné le
corps : 91
— nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau pure : 55
(intervalle de confiance : 61 à 85 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence
est significative. Le corps libère donc, lui aussi, des substances diffusées
à l’extérieur (rôle du sillon copragogue) et actives sur le parasite. Ces
substances viennent s’ajouter à celles du panache.
Le pouvoir d’attraction du corps sans panache Ac s’élève à :
0,54 < Ac < 0,70.
3° Etude de la migration dans le sens panache— > corps.
Il était intéressant de rechercher la cause de la migration qui fait que,
dès leur fécondation, les femelles de S. sarsi quittent le panache, pour
venir Se fixer sur la face dorsale. Quel est le mécanisme de cette migration ?
a) Est-ce le résultat d'un phototropisme négatif ? — Le corps du Spiro¬
graphe est perpétuellement enfermé dans un tube protecteur où règne
une obscurité totale. Aussi pour ce type d’expérimentation, les tubes
de verre contenant les Sabelliens ont-ils été recouverts d’un manchon
de papier noir.
— nombre de Copépodes fixés sur corps à la lumière : 26
- — nombre de Copépodes fixés sur corps à l’obscurité : 36
(intervalle de confiance : 24 à 39 pour une Prob. = 0,9441) ; la diffé¬
rence n’est pas significative.
* Remarque : les résultats, inverses d’ailleurs, des mêmes expériences
faites sur Sabella pavonina conduisent à la même conclusion :
— corps à la lumière : 24
— corps à l’obscurité : 15
(intervalle de confiance : 14 à 25 pour une Prob. = 0,9467).
Un phototropisme négatif ne peut donc pas être invoqué comme cause
de la migration.
b) Est-elle le résultat d’une attraction biochimique ? — L’expérimenta¬
tion consiste à proposer à un lot de Copépodes le choix entre un courant
d’eau ayant baigné le panache et un courant d’eau ayant baigné le corps
(système d’expérimentation basé sur le principe du tube en Y).
- — - nombre de Copépodes allant vers le courant ayant baigné le corps : 44
— nombre de Copépodes allant vers le courant ayant baigné le panache : 43
(intervalle de confiance : 33 à 54 pour une Prob. = 0,9500). Il n’existe
donc pas de gradient d’attraction ni biochimique, ni phototropique, dans
le sens panache-)- corps. Cette conclusion était d’ailleurs prévisible,
en fonction des pouvoirs d’attraction respectifs du corps et du panache
(voir précédemment). Il faut plutôt rechercher la cause de cette migra¬
tion dans la structure même du Ver. Sabelliphilus sarsi, lorsqu’il est
52
— 812 —
fixé Sur un filament du panache, est toujours orienté avec le céphalo¬
thorax dirigé vers la base de ce filament (comme cela a été signalé par
Dotto, 1960, pour Sabelliphilus elongatus M. Sars). Cette orientation
permet ainsi au parasite de se maintenir en place lorsque le panache
pseudo-branchial rentre brutalement dans le tube. De plus, tout déplace¬
ment sur ce filament ne peut être qu’unidirectionnel ; il amène donc
le parasite dans la région thoracique de l’hôte, le Copépode trouvant alors
le terrain idéal pour sa fixation définitive.
II. Étude de la spécificité parasitaire stricte
de Sabelliphilus sarsi.
1° Reconnaissance et choix de l’hôte naturel.
On a vu précédemment que le panache seul, ainsi que le corps seul,
libéraient dans l’eau ambiante une ou plusieurs substances attractives
pour le parasite. L’expérimentation suivante (principe du tube en Y)
porte sur l’attraction exercée par le Spirographe entier (corps -j- panache).
— nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné
S. spallanzani : 137
■ — - nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau pure : 30
(intervalle de confiance 70 à 97 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence
est significative. Il était aisé de prévoir ce résultat, à la lumière des précé¬
dents. L’hôte, dans son entier, est donc responsable, par des secrétions
externes, de cette attraction. Il faut maintenant comparer les pouvoirs
d’attraction respectifs qui s’élèvent à :
pour le Spirographe complet. . 0,73 < Ae < 0,88
pour le panache . 0,58 < Ap < 0,77
pour le corps . 0,54 < Ac < 0,70
Si l’on suppose que les substances émises par le panache et par le corps
sont les mêmes, n’y a-t-il qu’un effet de dose, le pouvoir d’attraction étant
simplement fonction des quantités de substances produites ? Au contraire,
dans l’hypothèse de deux groupes différents de substances, l’existence
d’un tel couple ne crée-t-il pas une attraction biologiquement plus active
vis-à-vis des Copépodes ? Une comparaison des pouvoirs d’attraction
semble conférer plus de vraisemblance à la première hypothèse. On
conçoit d’ailleurs que le parasite atteigne rapidement un état de sensi¬
bilisation maximum. Cependant, seule une expérimentation plus poussée
ainsi qu’une étude statistique approfondie permettra de savoir si les
rôles respectifs du panache et du corps sont complémentaires ou simple¬
ment additifs.
— 813 —
2° Mise en évidence d’un choix préférentiel.
J’ai proposé aux Copépodes un choix compétitif entre Spirographis
spallanzani et l’autre Sabellien : Sabella pavonina. Il Serait en effet inté¬
ressant de savoir pourquoi, dans la nature, Sabella n’est jamais parasité
par S. sarsi. Ce parasite n’y trouve-t-il pas un terrain favorable pour
sa fixation ? Dans cette hypothèse, il devrait Se produire dans la nature
des essais d’infestation (qui avorteraient par la suite), ce qui n’a jamais
été observé. Sabelliphilus sarsi est-il déjà trop évolué, c’est-à-dire trop
« conditionné » à son hôt : naturel, ce qui expliquerait son choix instinctif
et spécifique ? Dans cette Seconde interprétation d’une spécificité stricte,
le terrain représenté par l’hôte est-il seul en cause ou, au contraire, doit-on
faire prévaloir un choix à distance dirigé par ce conditionnement très
poussé et très spécifique du parasite à certaines substances ?
a) Etude du choix à « distance » dû à V attraction biochimique. — L’expé¬
rimentation a été faite avec l’appareillage du tube en Y, les parasites
testés n’entrant à aucun moment en contact avec l’hôte.
— nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné
S. spallanzani : 113
— nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné
S. pavonina : 40
(intervalle de confiance : 63 à 90 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence
significative entre les deux résultats prouve donc que la reconnaissance
de l’hôte se fait bien à distance, grâce à la présence des substances émises.
Le pouvoir d’attraction, purement biochimique s’élève à : 0,66 <
< 0,80 ; cette valeur est bien sûr relative puisqu’elle résulte d’une compa¬
raison avec Sabella pavonina.
b) Étude du choix par « contact » dû à la structure même du support. — Le
dispositif expérimental consiste en un cristallisoir dans lequel les panaches
des deux Sabelliens viennent s’épanouir ; les Copépodes testés sont soumis
à plusieurs influences : présence dans l’eau des substances secrétées (attrac¬
tion biochimique) et structure propre des filaments branchiaux (attrac¬
tion de contact).
— nombre de Copépodes se fixant sur S. spallanzani : 52
— nombre de Copépodes se fixant sur S. pavonina : 13
(intervalle de confiance : 22 à 43 pour une Prob. = 0,9408). Il y a donc
bien là encore une attraction préférentielle. Le pouvoir d’attraction Am
s’élève à : 0,68 < Am < 0,88. Il ne diffère pas sensiblement du pouvoir
d’attraction biochimique calculé précédemment. L’influence de la Struc¬
ture même du panache branchial est donc négligeable ; le choix, haute¬
ment préférentiel de S. sarsi pour Spirographis spallanzani est essentiel¬
lement dirigé par une sensibilisation très spécifique du Copépode aux
substances émises par son hôte naturel.
814
3° L’infestation expérimentale de Sabella pavonma par S. sarsi est-
elle viable ?
J’ai montré précédemment comment Sabelliphilus sarsi adulte « recon¬
naissait » son hôte naturel ; cette attraction biochimique hautement
préférentielle n’est cependant pas absolue dans les conditions expéri¬
mentales. D’ailleurs, il se peut que les stades copépodites aient un seuil
de Sensibilité beaucoup plus faible que les femelles adultes. Mais on peut
aussi se demander si la structure même du terrain d’élection définitif
(face dorsale des Sabelliens) n’est pas la cause essentielle de cette « indif¬
férence » quasi-totale envers Sabella pavonina.
C’est pourquoi j’ai suivi la durée de vie d’un certain nombre de Sabel¬
liphilus sarsi en place, d’une part sur leur hôte naturel, d’autre part sur
l’hôte expérimental (signalons en effet que tout parasite fixé sur le panache
de S. pavonina migre rapidement sur la face dorsale du corps, exactement
comme cela se passe sur S. spallanzani).
Tableau I.
Longévité (+) et taux de survie (°) de Sabelliphilus sarsi
AU COURS DE 50 JOURS d’eXPÉRIMENTATION.
NOMBRE DE JOURS
V
D
jfl
B
B
+
+
SABELLA
B
fl
S
B
RAVONINA
o
o
B
B
+
+
SPIROGRAPH 1$
49
44
41
39
37
33
31
29
29
38
28
SPALLAN Z ANII
o
o
100
89,8
83,7
79,6
75,5
67,4
63,3
59,2
59,2
57,2
_
57,2
J NOMBRE DE SA ■ El U R H I LU S SARSI ^ E*UX OE SURVIE EN %
Moyenne de longévité.
Il faut préciser que ces moyennes n’ont qu’une signification toute rela¬
tive, étant donné que ni l’âge des Copépodes suivis dans les expériences,
ni même la durée de vie moyenne de S. sarsi ne sont connus. Quant à la
survie de chaque individu, elle a toujours été ramenée à la valeur écoulée
entre la dernière observation du Copépode vivant et l’observation de sa
815
disparition : à un Copépode, vivant le 10e jour, disparu le 15e jour, était
attribuée une durée de survie de 12,5 jours.
Les résultats Suivant, dont le détail est donné dans le tableau I, ont
été obtenus :
Sabella pavonina . 23,18 jours
Spirographis spallanzani . 39,48 jours
Le test de Student (calcul de la variable normale réduite t = 3,92 pour
nl — 29, n2 = 49) montre que la différence entre ces moyennes est haute-
Taux de survie en y
' 1
Fig. 1. — Variation du taux de survie de Sabelliphilus sarsi sur Sabella pavonina (courbe B)
et sur Spirographis spallanzani (courbe A).
ment significative. Il semble donc bien établi que Sabelliphilus sarsi
est nettement mieux adapté à vivre sur son hôte naturel que sur Sabella
pavonina.
Courbes de longévité relative.
De plus, l’examen des courbes de survie (figure 1), construites en por¬
tant en abscisse le temps écoulé depuis le début de l’expérience et, en
ordonnée, le nombre de Copépodes encore vivants lors des décomptes
successifs, montre que la mortalité de Sabelliphilus sarsi sur Sabella
pavonina est réellement différente de celle observée sur Spirographis
spallanzani tout au long des 50 jours d’expérience. Le taux de mortalité,
— 816 —
fort dans les 15 premiers jours (55 %), reste toujours élevé. A aucun
moment Sabelliphilus sarsi ne réussit donc à s’adapter à ce nouveau
« terrain ».
Conclusions.
Dans cette étude qui reste préliminaire, plusieurs points du mécanisme
d’infestation des Sabelliens par Sabelliphilus sarsi ont pu être éclaircis.
Les modalités de la spécificité stricte de ce Copépode sont complexes :
comme dans tout problème biologique, plusieurs facteurs entrent en jeu
simultanément et l’on ne peut déterminer exactement la part qui revient
à chacun d’eux.
Mais l’existence d’une sensibilisation très poussée du parasite à certaines
substances émises par l’hôte est maintenant établie de façon incontes¬
table pour le groupe des Copépodes parasites et explique de façon satis¬
faisante une spécificité parasitaire rigoureuse : le parasitisme ne doit
plus être considéré comme un phénomène « hésitant », c’est-à-dire se
réalisant par des essais d’infestation sans orientation particulière et
souvent infructueux, mais bien au contraire comme une phénomène
réglé par des processus immuables et cohérents.
Il est bien évident que pour de nombreux Copépodes semi-parasites,
la spécificité parasitaire est moins rigoureuse et que des représentants
plus ou moins nombreux d’un même groupe zoologique peuvent consti¬
tuer des hôtes favorables ; une telle spécificité de groupe n’en Semble
pas moins obéir à un déterminisme biochimique précis, les substances
actives devant alors être communes au groupe d’hôtes considéré. L’adop¬
tion par un parasite d’un hôte exclusif, corrélative d’une spécialisation
chimique poussée à l’extrême, apparaît ainsi comme un phénomène
évolutif revêtant une importance particulière.
A cet égard, le genre Sabelliphilus est particulièrement remarquable
en ce sens que l’espèce elongatus que, pour des raison morphologiques
et biologiques, Bocquet et Stock (1964) considèrent comme plus proche
d’un ancêtre commun que sarsi, vit toute Sa vie en ecto-parasite aussi
bien sur le panache pseudo-branchial de Sabella pavonina que sur celui
de Spirugraphis spallanzani. Une analyse expérimentale plus poussée
du comportement des deux espèces connues de Sabelliphilus permettra
sans aucun doute de comprendre le passage de la spécificité de groupe à
une inféodation rigoureusement spécifique et de soumettre à une vérifi¬
cation aussi objective que possible la reconstitution phylogénétique
du genre Sabelliphilus proposé par Bocquet et Stock.
Station Biologique, Roscoff ( Nord- Finistère)
et Laboratoire de Génétique Évolutive,
Gif sur Yvette (S. et O).
— 817 —
BIBLIOGRAPHIE
Bocquet, C., 1953. — Modalités et mécanismes de la spécialisation chez deux
Crustacés marins. Bull. Soc. Zool. France, 78, pp. 276-286.
Bocquet, C. et Stock, J. H., 1963. — Some recent trends in work on parasitic
copepods. Oceanogr. Mar. Biol. Ann. Rev., 1, pp. 289-300.
— — 1964. — Copépodes parasites d’invertébrés des côtes de France.
XVII, le genre Sabelliphilus M. Sars 1863 (Copépodes Cyclopoïdes famille
des Lichomolgidae). Proc. Kon. Ned. akad. Wet. Amsterdam, (C) 67 (3),
pp. 157-181.
Carton, Y., 1964. — Spécificité relative à l’intérieur de l’espèces Stellicola
clausi (Rosoll), Copépode Cyclopoïde parasite de deux Stellerides Marthas-
terias glacialis (Linné) et Asterina gibbosa (Penn.). Arch. Zool. Exp. Gen.,
103 n° 1, pp. 13-19.
— 1963. — Etude de la spécificité parasitaire chez Lichomolgus actiniae
D. V. (Copépode Cyclopoïde). C. R. Acad. Sc., Paris, 256, pp. 1148-1150.
— 1966. — Spécificité parasitaire de Sabelliphilus sarsi, parasite de Spiro~
graphis spallanzani ; intérêt de son étude dans la taxonomie de divers
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Davenport, D., 1950. — Studies in the physiology of commensalism. I, the
Polynoid genus Arctonoë. Biological Bulletin, 98, n° 2, pp. 81-93.
Gotto, R. Y., 1960. — Observations on the orientation and feeding of the Cope-
pod Sabelliphilus elongatus M. Sars on its fan worm host. Proc. Zool.
Soc. London., 133, Part. 4, pp. 619-628.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), p. 818.
MISE AU POINT DE NOMENCLATURE
Par E. FISCHER-PIETTE
Dans une note récente de E. Fischer-Piette et J. Bedoucha, parue
au Bulletin du Muséum de 1964 (pp. 502-505) et intitulée « Mollusques
terrestres de l’île Europa », a été décrit un Mollusque nouveau du groupe
des Ereptinae, qui avait été récolté par M. G. Petit et qui fut dédié à
ce naturaliste. Son attribution générique était (et reste) incertaine, toute¬
fois les auteurs proposaient de le placer dans un genre répandu aux Mas¬
careignes et ayant pour type l 'Hélix détecta (Fer.) Pfr. Le nom du genre
en question a toute une histoire, car VH. détecta fut d’abord considéré
par Stoliczka, à tort, comme type du genre Rotula Albers 1850 ; L. Ger¬
main (1921, Faune mal. Iles Mascareignes) rectifia cette erreur et créa
le nom générique Harmogenanina avec H. détecta pour type ; mais Thiele
(1931, Handbuch, I, p. 615) considère ce nom comme Synonyme de Cyclis-
cus Gude 1911. Enfin Zilch (1960, Gastropoda Euthyneura, p. 307)
fait remarquer que le nom Cycliscus était préoccupé par Schônherr 1843
et rétablit par conséquent la validité du nom Harmogenanina Germain.
En attendant d’avoir pris un parti dans le choix du nom générique,
nous avions porté sur nos étiquettes et sur notre manuscrit les deux noms,
Harmogenanina et Cycliscus, pour notre espèce nouvelle petiti. Ayant
finalement choisi Harmogenanina, nous avions effacé Cycliscus de la légende
de notre figure mais avions omis de l’effacer du titre de la description.
De Sorte que dans le texte imprimé l’espèce est intitulée Harmogenanina
cycliscus petiti.
Cela pourrait faire croire que le nom spécifique est cycliscus et que
petiti est un nom de variété.
Le but de la présente note est de faire Savoir que notre espèce doit
s’appeler Harmogenanina petiti. Nous devons souhaiter que les auteurs
qui auront à la citer veuillent bien s’abstenir, par un usage trop étroit
des règles de la nomenclature, de l’appeler Harmogenanina cycliscus ;
et, quel que soit l’usage qui prévaudra, le mot petiti ne désigne en aucun
cas un nom de variété.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATUREL! E
2» Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 819-832.
UROCYCLINAE DE MADAGASCAR (suite)
Une espèce nouvelle : Urocyclus auratus.
Taxonomie du genre Urocyclus s.s. et révision.
Par Jacques DUPOUY
Dans une note précédente, j’ai décrit deux nouvelles Urocyclinae de
Madagascar : Urocyclina subcarinata n. s/g., et Kirkia ivolohinensis „
Le reliquat de ce lot d’Urocyclinae du à l’amabilité de MM. Cuille
et \ illard ebo fait l’objet de la présente étude ; il nous permet de con¬
naître une nouvelle espèce, de loin la plus abondante parmi tous les
spécimens récoltés sur les bananiers d'une plantation, située à Ivolohina,
à proximité de Tamatave.
Ces acquisitions nouvelles autorisent une révision taxonomique des
espèces appartenant au genre Urocyclus s. s. de Gray (1864, Proc. Zool.
Soc., p. 250, 1 fig.), vivant à Madagascar et dans les Comores ; car sur
28 espèces limitées exclusivement à la région éthiopienne (Carte n° 1),
7 se rencontrent à Madagascar, 4 fréquentent l’archipel des Comores,,
et l’une d’entre elles seulement appartient à ces deux secteurs géogra¬
phiques. (Carte n° 2).
C’est Paul Fischer qui décrivit les premiers Urocyclus s. s. (1882),
en provenance de l’île Mayotte (Comores) et de la pointe nord-ouest de
Madagascar (Nosy Bé et Nosy comba) et qui définît avec précision les
caractères distinctifs du genre Urocyclus s. s., confondu par certains
auteurs avec le genre Parmarion et par d’autres avec le genre Dendro-
limax. Poirier (1887) ne retrouve pas parmi ses spécimens les types insu¬
laires de Fischer ; néanmoins ce sont les premières espèces connues près
de la côte orientale au niveau de Tamatave. Robson (1914) complète
cet inventaire provisoire avec une nouvelle espèce U. pinguis, incom¬
plètement identifiée. D’un autre côté, c’est U. Simroth qui entreprend
d’inventorier la faune des Urocyclinae des Comores (1910), enrichie de
3 espèces nouvelles.
1. Urocyclus comorensis Fischer, 1882.
1882 Urocyclus comorensis Fischer, Journ. Conchyl., 3e s., 30, p. 262 ;
pl. 11, fig. 1 à 7.
1884 Urocyclus comorensis Heynemann, Jahrb. deuts. Maïak . Ges., 11 ;
pl. I, fig. 7b.
1887 Urocyclus comorensis Poirier, Bull. Soc. Malac. Fr., 4, p. 198,; pl. 5,
fig. 7 ; pl. 8, fig. 4.
— 820
OlfRocycms bussei (jlfRacycius ehlersi © URoeyelus KIrKI
OlfRocyeLus buctilioLtzi
© flesocyclus zonatus
® HesocycLus subfaseiatus
©URoeyelus roebucKi
Ç URoeyelus rufescens
® Uitoeycius fasciatus
@ URoeyelus pallescens
© Jlesocyclus tenuizonatus
© URoeyelus variabilis
© URoeyelus raripunctatus
9 URoeyelus Xraussianus
O URocycLus FLavescens
Carte N° 1. — Distribution des Urocyclus s.s. en Afrique ; c.b. : Congo belge ; k. : Kenya ;
i. : Nigeria ; 1. : Province du Cap ; m. : Madagascar ; n. : Natal ; o. : Comores ; p. : Mozam¬
bique ; r. : Côte de l’Or ; t. : Transvaal ; u. : Uganda ; y. : Tanganika.
1893 Urocyclus comorensis Cockerell, Collinge, The Conchologist, 2 (8),
p. 187 ; n° 270 de la liste.
1910 Urocyclus comorensis (?) Simroth, Reise in Ostafrika. Yoeltzkow,
p. 600 ; fig. 7a, b, c, d.
Habitat (Carte n° 2). — Madagascar : Nosy Bé. — Comores : Combani,
île Mayotte.
— 821 —
2. Urocyclus vittatus Fischer, 1882.
1882 Urocyclus vittatus Fischer, Op. cit. sup. p. 262 ; pl. 12, fig. 1 et 2.
1887 Urocyclus vittatus Poirier, Op. cit. sup. p. 199 ; pl. 5, fig. 9 ; pl. 7,
fig. 3 à 5 ; pl. 8, fig. 2.
1893 Urocyclus vittatus Cockerell, Collinge, Op. cit. sup. p. 187 ;
n° 271 de la liste.
1910 Urocyclus madagascariensis ? Simroth, Op. cit. sup., p. 596 ; pl. 26,
fig. 8a, b 9 ; p. 597, fig. 6.
Habitat (Carte n° 2). — Comores : île Mayotte.
3. Urocyclus longicauda Fischer, 1882.
1882 Urocyclus longicauda Fischer, Op. cit. sup. p. 263 ; pl. 12, fig. 3 à 9.
1883 Elisa bella syn. Heynemann, Jahrb. deut. Malak. Ges., 10, p. 47 ;
pl. 2, fig. 1 à 7.
1883 Elisa bella syn. Simroth, Jahrb. deuts. Malak. Ges., 10, p. 289 ;
pl. 9, fig. 1 à 5.
1884 Urocyclus longicauda Heynemann, Jahrb. deuts. Malak. Ges., 11 ;
pl. 1, fig. 7b.
1887 Urocyclus longicauda Poirier, Op. cit. sup. p. 200 ; pl. 5, fig. 8 ;
pl. 8, fig. 3.
1893 Elisolimax longicauda syn. Cockerell, Collinge, Op. cit. sup.,
p. 187 ; n° 266.
1910 Urocyclus madagascariensis ? Simroth, Op. cit. sup., p. 596 ; pl. 26,
fig. 8a, b, 9 ; p. 597, fig. 6.
Habitat (Carte n° 2). — - Nosy Bé, Nosy Comba.
4. Urocyclus acuminatus Poirier, 1887.
1887 Urocyclus acuminatus Poirier, Op. cit. sup. p. 200 ; pl. 7, fig. 2 et 7 ;
pl. 8, fig. 5.
1893 Urocyclus acuminatus Cockerell, Collinge, Op. cit. sup., p. 187 ;
n° 274 de la liste.
Habitat (Carte n° 2). — Madagascar : Tamatave.
5. Urocyclus madagascariensis Poirier, 1887.
1887 Urocyclus madagascariensis Poirier, Op. cit. sup., p. 201 ; pl. 7,
fig. 1 et 6 ; pl. 8, fig. 6.
1893 Urocyclus madagascariensis Cockerell, Collinge, Op. cit. sup.,
p. 187 ; n° 276 de la liste.
822 —
1910 Urocyclus madagascariensis (?) Simroth, Op. cit. sup., p. 596
pl. 26, fig. 8a, b, 9 ; p. 597, fig. 6.
Habitat (Carte n° 2). - — Madagascar : Tamatave, Fénérive ; Fendra-
razana, forêt de Sakana.
©UROCyCLUS acuninetus ® UR0C(yCLU5 auratus
CllR0CyCLU5 conorensb ® IfROCyCLUÔ griUensis
®KiRKifl ivolohinerms @ LfROCyCLUS Lonçjicfludfl
©UR0CyCLU5 madagascariensis® UR0CyCLU5 moROtzensi.5
O llRO C.y CLU5 pinguis ® UROcyCLUS riparius
• UROCyCliMR subcflrinata o UROCyCLUS vittatus
Caste N° 2. — Distribution des espèces malgaches appartenant au genre Urocyclus s.Sv
Les Urocyclus des Comores.
6. Urocyclus riparius Simroth, 1910.
1910 Urocyclus riparius Simroth, Op. cit. sup., p. 601, fig. 8.
Habitat (Carte n° 2). — Grande Comore.
7. Urocyclus grillensis Simroth, 1910.
1910 Urocyclus grillensis Simroth, Op. cit. surp., p. 601, fig. 9.
Habitat (Carte n° 2). — Grande Comore : la Grille (1.000 m).
823 —
8. Urocyclus morotzensis Simroth, 1910.
1910 Urocyclus morotzensis Simroth, Op. cit. sup., p. 602, fîg. 10.
Habitat (Carte n° 2). — Grande Comore : Morotzo (300 m).
9. Urocyclus pinguis Robson, 1914.
1914 Urocyclus pinguis Robson, Linn. Soc. Journ., Zool., 32, p. 380
(n° 18) ; p. 388, fîg. 6 ; pl. 35, fîg. 6 et 7.
Habitat. — Madagascar : Tamatave, Marodasatia (Antongil).
Parmi les espèces connues à Madagascar, l’espèce Urocyclus pinguis,
de l’aveu même de l’auteur, est très mal définie, la donnée morphologique
la moins imprécise étant celle fournie par la radula. Il y a certes d’autres
lacunes dans l’identification spécifique des Urocyclinae de Madagascar :
ainsi Poirier omet de décrire l’appareil génital d’U. acuminatus pour
la simple raison qu’il le considère comme un caractère taxonomique sans
valeur spécifique ; ses diagnoses du reste s’appuient constamment sur
la morphologie externe d’une part, d'autre part sur les particularités de
la mâchoire et de la radule. Simroth optera pour une attitude contraire,
et négligeant les données classiques sur l’appareil buccal, il introduira
dans la nomenclature une série d'espèces « anatomiques », définies par
les particularités de leur appareil génital ; néanmoins la validité des espèces
de Simroth reste parfois très douteuse : il est pour le moins curieux,
par exemple, qu’en l’absence de données morphologiques spécifiques telles
que les arêtes latérales chez U. madagascariensis, il identifie son specimen
à celui de Poirier (Sth, 1910 ; pl. 26, fig. 8a, b, 9. Pr., 1887 ; pl. 7, fig. 1).
Il est possible que Simroth ait considéré ces arêtes comme des ornements
transitoires, puisqu’il avait montré que chez U. rufescens (1895, p. 298 ;
pl. 1, fig. 2a, b, 3, 4) elles pouvaient disparaître chez l’adulte ; cette rec¬
tification implicite n’autorisait pas pour autant son auteur à attribuer
à l’espèce de Poirier une anatomie, qui comme nous le soulignerons
par la suite, semble appartenir à un autre groupe d’espèces.
D’autre part, je suis partisan de rétablir la priorité de l’espèce de
Fischer, Urocyclus longicauda, 1882. En effet, le groupe genre Elisolimax
doit prendre le nom valide le plus ancien de ses composants ; autrement dit
Elisomax longicauda Cockerell, Collinge, 1893, synonyme objectif récent,
doit céder la priorité à Urocyclus longicauda Fischer, 1882 (Art. 23, e,
du Code Int. Zool. 1961).
10. Urocyclus auratus n. sp.
C’est la nouvelle espèce Urocyclus auratus qui est la plus abondante
dans le lot d’individus remis par MM. Cuiliæ et Vilardebo.
— 824 —
1) Caractères externes (fig. 1 : 1).
Corps limaciforme assez arrondi sur toute sa longueur, à queue s’amin¬
cissant progressivement.
Carène dorsale fortement saillante et détachée, disposée sur toute la
longueur de la queue, et se terminant en pointe aiguë sur une papille large,
aplatie, faisant saillie au dessus du pore caudal.
Bouclier palléal oblong, à bords inférieurs, sensiblement parallèles au
bord du pied. Pneumostome submédian. Le pore palléal, réduit à une
fente très étroite, est situé sur une proéminence allongée, à proximité
du bord postérieur tronqué du bouclier.
Pied triparti, à bords lisses, et à sillon médian, plissé seulement sur
les 2/3 postérieurs du corps ; il est plus épais sous le muffle ; sillon péri-
pédieux profond.
Pore caudal trigone, élargi sous la papille, à rebord lisse, saillant.
Téguments finement réticulés sur le bouclier ; sillons divergents assez
nets, plus accusés sous le bouclier.
Couleur jaune doré uni.
Dimensions : L. T. : 58 mm ; L. B. : 19 mm ; d. : 35 mm ; H. : 10 mm ;
h. : 3 mm ; L. P. : 4 mm (Région antérieure), 2,5 mm (Région postérieure) ;
d. p. r. : 17 mm.
2) Caractères internes :
a) Limacelle (fig. 1 : 2) : Limacelle polygonale curviligne, très mince,
cornéomembraneuse, subaplatie. Apex médian, peu accusé. Stries d’ac¬
croissement très fines. Bord postérieur mince.
b) Mâchoire (fig. 1 : 3) : Mâchoire large peu arquée, mince, présentant
une saillie médiane peu convexe et obtuse.
c) Radula (fig. 1 : 4) : La radula a certaines affinités avec celle à.' U. acu-
minatus, plus particulièrement par la forme globale des dents marginales
(Poirier, op. cit. ; pl. 8, fig. 5).
La dent médiane est assez massive ; ses apophyses sont saillantes ;
le cuspide médian est solide, à peine échancré à la base. La lame du cus-
pide médian est aussi large que haute, à bord d’insertion rectiligne ; ses
bords latéraux sont assez convexes ; mais elle dépasse fort peu le bord
inférieur de la dent. Les cuspides latéraux sont médiocrement développés,
ils se réduisent à deux petites lames étroites.
La dent marginale est solide, avec un manche simple et une lame nota¬
blement plus longue que celle du cuspide médian de la dent centrale ;
ses bords sont assez réguliers, et ne présentent pas l’échancrure externe
très accusée à’ U. acuminatus.
d) Appareil génital (fig. 1 : 5) : Il présente un certain nombre de traits
en commun avec celui de VU. madagascariensis de Simroth (Op. cit.,
p. 596, fig. 6 a), mais il s’en éloigne par l’absence de glande calcaire,
— 825 —
1
Fig. 1. — Urocyclus auratus n. sp.
1) Animal vu par le flanc droit. 2) Limacelles. 3) Mâchoire. 4) Radula.
5) Appareil génital.
l’emplacement des insertions musculaires de la glande muqueuse, et la
longueur inusitée du flagellum.
La glande muqueuse, qui reçoit en contiguïté près du pore génital
le pénis et un vagin étroit, est bien développée. Dans sa position naturelle,
cet organe, claviforme, est fermement entortillé sur lui-même, maintenu
dans cette position par une bande musculaire courte qui s’insère à la fois
sur la moitié supérieure de la glande et sur la base du pénis. La glande
forme un coude apical étroit, isolant une sorte de caecum allongé, qui
826 —
sert de point d’insertion à un muscle apical très puissant. Dans la moitié
inférieure de celle-ci, un certain nombre de muscles rétracteurs latéraux
externes, insérés de part et d’autre de la crête.
Ouverte, la glande (fig. 2 : 3) présente 2 valvules longitudinales, symé¬
triques, se recouvrant partiellement vers la base rétrécie de l’organe,
pour y former une sorte d’étui. Deux crêtes plus importantes que leurs
voisines se prolongent jusqu’au niveau de l’orifice pénial.
Le canal de la poche copulatrice fait le tour du vagin, passe au-dessus
de la glande nidamentaire, puis, rectiligne, longe l’ovispermiducte sur
une grande partie, forme un coude caractéristique à 90°, pour se terminer
dans une poche copulatrice ellipsoïdale, assez dilatée.
Au vagin court et aplati, font suite la glande nidamentaire, puis un
oviducte large, assez long, et enfin l’ovispermiducte. La glande de l’albu¬
mine abrite dans un sillon interne profond un volumineux caecum épi-
didymaire en connection avec un fort canal hermaphrodite.
Le canal déférent assez court, soudé à l’oviducte sur la moitié de sa
longueur, est parfaitement lisse ; aucune trace de glande calcaire.
L’épiphallus, par contre, forme dès l’origine un caecum caractéristique,
bien dégagé, que Pollonera (1909, op. cit., p. 186 ; pl. 1, fig. 15) a pu
signaler chez M icrocyclus incertus. L’épiphallus, aussi large que le pénis,
est étroitement entortillé autour de lui.
Le flagellum est presqu’aussi long que le pénis et l’épiphallus (= 4/5),
mince et sinueux.
e) Glande caudale : La glande caudale est adhérente, sans particularité.
Nouveaux aspects taxonomiques du groupe genre Urocyclus s. s.
La présente étude sur les Urocyclinae de Madagascar nous a permis
de décrire un certain nombre de types nouveaux, dont il est nécessaire
pour les besoins de la nomenclature zoologique de fixer la définition.
1° n. s/g. Urocyclina.
Holotype : Urocyclina subcarinata.
Collecteurs : MM. Cuillé et Vilardebo.
Collection : Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris.
Localisation : Madagascar, Ivolohina (près de Tamatave).
Caractères extérieurs des Urocyclinae. Queue grêle.
Radula à dents médianes symétriques, massives, assez nettement car¬
rées, dépourvues de cuspides médian et latéraux. Primolatérales bicuspi-
dées. Marginales monocuspidées à lamelle externe étroite et sinueuse.
Appareil génital sans atrium et sans glande calcaire. Glande muqueuse
à muscles rétracteurs apicaux, répartis en trois faisceaux. Rétracteurs
— 827 —
latéro-basaux internes. Deux replis valvulaires contigüs, symétriques
(fig. 2 : 1).
Glande caudale libre.
2° s/g. Kirkia Pollonera, 1909.
Holotype : Kirkia ioolohinensis, n. sp.
Collecteurs : MM. Cuillé et Yilardebo.
Collection : Muséum National d’Ilistoire Naturelle, Paris.
Localisation : Madagascar, Ivolohina (près de Tamatave).
Caractères extérieurs des Uroeyclinae. Carène dorso-caudale très accu¬
sée. Pas d’arêtes latérales.
Mâchoire forte, lisse, sans projection médiane, assez arquée.
Radula à dents médianes symétriques, tricuspidées, à long cuspide
médian. Marginales monocuspidées, à lame simple au bord interne assez
fortement convexe.
Atrium génital nettement séparé par un étranglement de la glande
muqueuse. Glande muqueuse avec un muscle rétracteur apical puissant,
et des rétracteurs latéro-basaux externes. Une valvule longitudinale
faisant cloison mobile, sa symétrique étant réduite à une crête peu saillante
(fig. 2 : 2).
Glande caudale adhérente.
3° s/g. Urocyclus s. s. Gray, 1S64.
Holotype : Urocyclus auratus, n. sp.
Collecteurs : MM. Cuillié et Vilardebo.
Collection : Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris.
Localisation : Madagascar, Ivolohina (près de Tamatave).
Corps allongé, assez arrondi, à queue fortement carénée sans inter¬
ruption ; carène nettement détachée, se terminant en pointe aiguë sur
une papille caudale large, aplatie. Pore caudal trigone, à rebord lisse et
saillant.
Bouclier palléal oblong, finement réticulé, à bords inférieurs rectilignes,
parallèles au pied. Pore palléal en fente étroite, situé sur une proémi¬
nence ; pointe postérieure du bouclier tronquée.
Couleur jaune d’or uni.
Mâchoire large, peu arquée, à saillie medio-interne obtuse.
Dent médiane symétrique à cuspide médian aussi large que haut.
Dent marginale solide à cuspide simple sans échancrure.
Glande muqueuse volumineuse, à rétracteur apical puissant et rétrac¬
teurs baso-latéraux externes. Lin rétracteur (?) commun de l’apex et du
pénis, très court. Deux valvules symétriques formant étui à la base
53
— 828
(fig. 2 : 3). Un caecum épiphallique distal. Un flagellum presqu’aussi
long que le pénis et l’épiphallus.
Glande caudale adhérente.
Dans la mesure où l’on admet en matière d’identification générique
des Urocyclinae la prééminence des particularités de l’appareil génital,
l’on est amené à ranger Kirkia et Urocyclina dans le groupe-genre Uro-
cyclus s. s. En effet, chez Kirkia flavescens, espèce type du genre Kirkia,
Pollonera (1909, p. 193) ne décrit pas l’appareil génital, se contentant,
comme je l’ai déjà précisé dans mon précédent article de décrire la mâchoire,
qui est l’élément fondamental et spécifique. Or, il apparaît à l’évidence
que les particularités du génital de Kirkia ivolohinensis appartiennent
au genre U rocyclus s. s. ; le changement de rang de Kirkia , devenu ou
rétrogradé sous-genre, s’explique donc par son anatomie génitale. Il con¬
vient d’ailleurs de remarquer à son sujet que la présence d’un atrium
génital, certes plus réduit que chez U. comorensis (Fischer sensu) et
U. morotzensis, mais au demeurant assez analogue à celui d ’U. roebucki
(fig. 2 : 4, 5, 6) atteste une certaine parenté entre des espèces qui se
trouvent échelonnées de Madagascar à l’île Pemba, en passant par les
Comores. Kirkia flavescens elle-même se trouve localisée en Mozambique.
Quant à Urocyclina subcarinata, l’absence de glande calcaire ne revêt
aucune valeur taxonomique actuelle, et l’on ne saurait guère en tirer un
argument fondé, sur le plan de l’identification générique.
Par contre, sur le plan de l’identification spécifique, il est assez malaisé
de confronter fructueusement les données des auteurs sur les espèees
connues ; il est apparu que Simroth a parfois mal interprété les données
de ses devanciers : il n’y a, en effet, aucun point commun entre l’appareil
génital de l’espèce type U. comorensis de Fischer, 1882 (fig. 2 : 6) et celui
décrit par Simroth (1910, p. 600, fig. 7 a) ; il y a chez la première un
atrium très développé que l’on ne retrouve pas chez la seconde (fig. 2 :
4 et 8) ; par contre, ce dernier paraît étrangement coïncider avec celui
décrit par Poirier chez U. kirki (1887, pl. 6, fig. 1), où pénis et vagin
communiquent, en contiguïté, avec la glande muqueuse, leur embouchure
se trouvant à une distance notable du pore génital. Simroth ayant de
surcroît omis de figurer la mâchoire et la radula, il est évident que son
espèce reste plus énigmatique encore. Chez l’espèce U. madagascariensis
de Poirier, les données sont contradictoires dès la morphologie externe ;
les arêtes latérales décrites par Poirier ne se retrouvent pas sur le spéci¬
men de Simroth ; or ces ornements tégumentaires se retrouvent chez
d’autres espèces : U. fasciatus V. Martens, 1879 (Heynemann, 1884,
pl. 1, fig. 4 a, b) et même selon Gibbons chez U. flavescens Keferstein,
1866 (1879, p. 139). Il faut bien admettre qu’il y a eu une erreur d’identi¬
fication de Simroth ; l’examen des particularités de l’appareil génital
de son espèce tendrait en fait à prouver que son spécimen serait étroite¬
ment apparenté aux espèces U. longicauda et U. vittatus, où l’appareil
génital présente un rétracteur apical fort (Fischer, op. cit. : pl. 12, fig. 9).
inséré sur la glande muqueuse, un vagin, qui reçoit le conduit de la bourse
copulatrice, débouchant en contiguïté avec le pénis, à proximité de l’ori-
— 829 —
Fig. 2. — Les valvules de la glande muqueuse chez les Urocyclinae de Madagascar : 1. Uro-
cyclina subcarinata. 2) Kirkia Ivolohinensis. 3) Urocyclus auratus.
L’appareil génital des Urocyclinae de Madagascar ; rappports anatomiques entre la
glande muqueuse et l’atrium génital (en noir, le pénis ; en hachuré l’atrium génital ; en
pointillé la glande nidamentaire). 4) Urocyclus comorensis. 5) Urocyclus morotzensis.
6) Kirkia ioolohinensis. 7) Urocyclus riparius. 8) Urocyclus comorensis (Simroth sensu).
9) Urocyclina subcarinata.
fice génital (Poirier, op. cit. : pl. 7, fig. 3, 4, 5). Dans ce cas aussi, l’absence
de mâchoire et de radule ne nous permet guère de classer l’espèce de Sim¬
roth avec certitude.
L’anatomie comparée de l’appareil génital des Urocyclinae, apparte¬
nant au genre Urocyclus s. s., quelle que soit leur origine géographique,
nous permet d’envisager 3 structures fondamentales :
— 830 —
1° La glande muqueuse (Prostate, ou Pfeildrüse) n’est qu’une glande
annexe, visiblement réduite de l’atrium génital; c’est le cas d’Urocyclus
comorensis Fischer (fig. 2 : 4).
2° L’atrium génital, toujours nettement individualisé, se réduit ; la
glande muqueuse, à l’inverse, croît en volume et en importance relative :
Ex. Urocyclus morotzensis, U. roebucki, Kirkia ivolohinensis (fig. 2 : 5
et 6).
3° Il n’existe plus d’atrium génital ; la glande muqueuse en fait direc¬
tement office. C’est le cas le plus fréquemment réalisé chez les Urocyclus s. s.
Néanmoins, l’on peut distinguer des espèces où pénis et vagin débouchent
loin du pore génital, ex. Urocyclus kirki (= comorensis Simroth) et U. ripa-
rius (fig. 2 : 7 et 8) — , et des espèces où l’un comme l’autre débouchent
près du pore génital, ex. : Urocyclus longicauda, U. oittatus, U. grillensis,
U. auratus, U. variabilis, U. madagascariensis (?). (Simroth sensu) et
Urocyclina subcarinata (fig. 2 : 9).
Le genre Urocyclus s. s. doit donc être subdivisé actuellement en 4 sous-
genres :
1. Glande muqueuse à muscles latéro-basaux et apicaux . 2
— Glande muqueuse à muscles latéro-basaux, sans muscle rétracteur
de l’apex . Mesocyclus
2. Baso-latéraux externes; dent médiane tricuspidée . 3
— Baso-latéraux internes ; dent médiane sans cuspides. . . . Urocyclina
3. Mâchoire lisse . Kirkia.
— Mâchoire oxygnathe à rostre interne . Urocyclus s. s.
L’identification, par contre, des Urocyclinae (s/g.. Urocyclus) malgaches
pourrait être plus malaisée, s’il ne me paraissait opportun d’écarter dans
un reliquat incertae sedis les espèces litigieuses de Simroth [U. como¬
rensis et madagascariensis), comme d’ailleurs l’espèce décrite par Robson :
U. pinguis.
1 . 2 arêtes latérales partant de la queue
— Pas d’arêtes latérales .
2 . Bouclier granuleux ; mâchoire arquée à manches assez longs
U. acuminatus
■ — Bouclier lisse ; mâchoire arquée à manches courts. U. madagasca¬
riensis
3 . Atrium génital . 4
— Pas d’atrium . 5
4. Atrium en cul-de-sac, au moins 2 fois plus court que la glande
muqueuse . U. morotzensis
— Atrium dans le prolongement d’un vagin élargi, aussi long que la
glande muqueuse . U. comorensis
2
3
— 831
5. Pénis et vagin s’ouvrant au niveau de la moitié de la longueur de
la glande muqueuse . U. riparius
■ — - Pénis et vagin s’ouvrant près du pore génital . 6
6. Canal de la bourse copulatrice débouchant directement dans la glande
muqueuse . U. grillensis
— Canal de la bourse copulatrice n’ayant pas ce caractère . 7
7 . Mâchoire légèrement arquée . 8
— - Mâchoire fortement arquée. Cuspide médian de la dent centrale très
long . U. vittatus
8 . Flagellum court ; cuspide médian plus long que large ; marginale à
lame courte . U. longicauda
— Flagellum presqu’aussi long que le pénis ; cuspide médian aussi long
que large ; marginales à lame allongée . U. auratus
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 833-843.
EXTENSION EN CORSE
DU MOLLUSQUE GASTROPODE
POTAMOP YRGU S JENKINSI (SMITH, 1889)
(HYDROBIIDAE)
Par J. M. DOBY, A. CHABAUD, G. MANDAHL-BABTH,
B. RAULT et H. CHEVALLIER
Potamopyrgus jenkinsi a été décrit d’Angleterre en 1889 sous le nom
de Paludestrina jenkinsi E. A. Smith L II semble n’avoir été identifié
sous ce nom d’espèce en Europe continentale qu’en 1900 (in Lucas,
1965) 1 2. En 1912, il a fait son apparition en France sur la côte des Flandres
(Schodduyn, in Boettger, 1931 et 1954). Depuis cette date, il semble
avoir gagné soit de proche en proche, soit par bonds successifs, l’Europe
occidentale, puis centrale, poussant d’abord son invasion vers le Nord
et vers l’Est, jusqu’en Suède, Finlande, Pologne, Norvège (Okland, 1957),
et même en Roumanie (Grossu, 1951), puis, plus lentement semble-t-il,
vers le Sud. En effet, ce n’est qu’en 1950 que, pour la première fois, il
est signalé sur les bords de la Mer Méditerranée, dans les Pyrénées-Orien¬
tales, par Petit, puis, en 1951, près de Barcelone par Boettger.
Depuis, de nouvelles stations ont été signalées tout au long de la côte
du littoral français de la Méditerranée, au Portugal (Heuss, 1961) et en
Italie (Berner, 1963).
En ce qui concerne plus particulièrement la Corse, c’est relativement
récemment qu’il a été signalé de la côte occidentale, près d’Ajaccio,
par Mars (1961).
Ce mollusque si envahissant n’était à cette date trouvé que dans une
Station isolée, dans la Gravone, à 2 km de la mer. Pourtant Mars avait
effectué des recherches systématiques sur tout le pourtour de la Corse,
prospectant tout particulièrement : « ... tous les cours inférieurs de rivières
où nous pensions pouvoir trouver cette espèce... » 3.
1. La première trouvaille de Potamopyrgus en Angleterre connue à ce jour date de 1859,
le mollusque trouvé dans l’estuaire de la Tamise ayant été alors décrit par Sowerby sous le
nom de Rissoa castanea (non Rissoa castanea Moller 1842). Des trouvailles plus anciennes n’ont
pas été confirmées.
2. Il est possible que la plus ancienne trouvaille en Europe, en dehors de l’Angleterre,
concerne un exemplaire de Potamopyrgus en provenance de 1 ’ Ile de Poel, dans la Baltique
occidentale, récolté en 1887 et conservé dans le Musée zoologique de Berlin (Boettger 1951).
3. Mars admet cependant la possibilité que les déterminations de Amnicola lanceolata
et Amnicola vindilica Paladilhe, en provenance du Golfe de Saint-Florent, dans le Nord,
et du Golfe de Santa Manza (Le Canalli) dans le Sud (Caziot 1902), concernent Potamopyrgus
— 834 —
Au cours d’une prospection effectuée du 15 juillet au 15 août 1965,
dans le but de préciser la répartition de Bulinus truncatus en Corse, nous
avons pu observer une augmentation importante de l’aire de distribution
de Potamopyrgus jenkinsi dans cette île.
Toutes les zones côtières de la Corse, à l’exception de l’extrême nord,
ont été systématiquement prospectées. Les parties basses des torrents
et rivières, les mares résiduelles subsistant dans les lits, au moment des
basses eaux, les canaux d’irrigation, les roubines de drainage, enfin,
les mares permanentes dans les pâtures (en tout, plus de 250 collections
d’eau) ont été examinées. Seules ont été volontairement laissées de côté
les collections d’eau manifestement trop saumâtres pour pouvoir héber¬
ger Bulinus truncatus.
N’ont pas permis la découverte de Potamopyrgus jenkinsi :
— Une vingtaine de fossés d’irrigation, de roubines de drainage et de mares
depuis Bastia jusqu’à l’embouchure du Golo, entre la route nationale N. 193
et le bord de l’étang de Biguglia.
— Le Golo et sa dérivation latérale d’irrigation, depuis le pont sous la N. 193
jusqu’à l’embouchure.
— Le Fiumi Alto.
— Le Petrignani.
— - L’Alezani.
■ — - Le Sbiri.
— 6 petits torrents en partie à sec (mares résiduelles sous les ponts de la
N. 198) depuis le Golo jusqu’à l’étang de Diane.
— Le Bravone à son embouchure et à 15 km de celle-ci.
— L’Arena, depuis son embouchure jusqu’à 10 km de celle-ci.
— Le Tavignano. )
— Le Fium’ Orbo. I
— L’Abatesco.
— La Solenzara.
— Le Favone.
— Le Cavo. \
— — L’Ozo.
- — - Plusieurs mares dans des pâtures tout le long de la route N. 198.
- — Le Stabiaccio sous la N. 198 et sous la départementale D. 159.
— Le Canalli et deux autres ruisseaux sous le N. 198.
— Le Ventilegne. \
— Le San Giovanni. I (Ces rivières étant examinées au niveau de leurs
— Le Spartano. ( ponts sous la N. 196).
— L’Ortolo. ]
— Plusieurs mares dans des pâtures le long de cette route.
(Tous ces fleuves et rivières examinés au niveau de
leurs ponts sous la N. 198).
jenkinsi. Mars toutefois n’a pas retrouvé ces deux espèces aux endroits précités lors de ses pros¬
pections. En ce qui nous concerne, si nous pensons que les deux mollusques précités appar¬
tiennent sans doute possible à une seule et même espèce, par contre, nous estimons difficile
d’admettre qu’il puisse s’agir d’un Potamopyrgus , compte tenu de la taille et de l’ouverture.
ILE ROUSSExTV^
SAGONE
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• Présence de Pofamopyrqus lenkinsi . i~S***0 r \ y)
© Prélèvement efFecfués ou absence de /
ce mollusque . >— J
Entourée dun cercle épais, I "unique station signalée par MARS (1961) et, entourées de brefs
les zones estimées actuellement envahies
— 836 —
— Le Baracci, depuis son embouchure jusqu’à 5 km environ de celle-ci.
— La Sagone, depuis son embouchure jusqu’à 6 km. de celle-ci.
— La Bubia.
— Le Torrent des Calanche.
— Le Marsolino.
— Le Fango.
— Le Colombo (affluent du Fango).
— Le Figarella, depuis son embouchure jusqu’au pont sous la D. 5, et son
affluent, le Piani.
— Le Secco. )
, . ...... [ (à leur embouchure).
— Le ruisseau d Alcajola. >
Par contre, les collections d’eau suivantes se sont révélées héberger
Potamopyrgus jenkinsi :
— Le Rizzanèze, depuis son embouchure (altitude de environ 10 m) jusqu’à
2 km environ au-dessus du pont d’Acoravo (N. 94 — Route forestière RF. 4)
(altitude d’environ 200 m.). Potamopyrgus jenkinsi y était en extrême abondance,
aussi bien dans le courant que dans des mares résiduelles latérales (cf. photo).
Par contre, cette même rivière était négative à Zoza, sur la D. 20 (altitude
d’environ 500 m.).
— Son affluent, le Fiumicicoli, depuis son point de jonction avec le Rizzanèze
jusqu’à 5 km environ de là (altitude de 200 à 250 m.).
— Le Taravo, depuis son embouchure jusqu’au pont d’Abra, sous la N. 196
(altitude 170 m.).
— Le Prunelli, depuis son embouchure jusqu’au pont de la route d’Eccica
(altitude 150 m.).
— La Gravone, depuis le pont sous la N. 196 jusqu’au pont sous la D. 1
(altitude 45 m.).
— La Liscia, au niveau du pont sous la N. 199 et sous la D. 201 (altitude
de 50 m.). Toutefois, Potamopyrgus jenkinsi ne se trouvait pas dans les dernières
centaines de mètres à l’embouchure, où pourtant l’eau était absolument douce.
Par contre, le fond et les supports possibles (cailloux et plantes) étaient recou¬
verts d’une couche d’algues brunes.
— Le Liamone, depuis son embouchure jusqu’à 2 à 3 km de celle-ci. Cependant,
ce fleuve était négatif près de Vico (environ 300 m.), de même que son affluent,
le Fiume Grosso, à Guagno-les-Bains (625 m.).
— Le Porto : la présence de Potamopyrgus jenkinsi n’a pu être relevée qu’au
niveau de l’élargissement terminal de l’embouchure, juste au niveau de la mer.
Par contre, nous n’avons pas trouvé ce mollusque plus haut, c’est-à-dire respec¬
tivement à 4 km avant Evisa (650 m.), au niveau de la Spelunca (350 m.), ni
même à Porto, au niveau du pont sous la N. 199 (40 m.).
— Le Regino, à son embouchure.
(à leur embouchure).
Commentaires :
En 1960, le 12 juin (Mars, 1961), ce mollusque n’avait été observé,
comme il a été dit plus haut, qu’en un seul point, dans la Gravone, et
encore ne figurait-il qu’en faible abondance, puisque l’auteur signale
Abondance de Potamopyrgus jenkinsi dans le Rizzanèze.
— 838
n’avoir récolté que 13 exemplaires, alors que, dans la quasi-totalité des
autres stations de ce même mollusque prospectées en France, il en avait
récolté régulièrement par centaines. De plus, Mars signale l’avoir trouvé
associé à Bulinus truncatus, fait qui semble correspondre, nous en verrons
plus loin les raisons, à une introduction toute récente.
Or, en juillet-août 1965, nos prospections révèlent une importante
zone principale d’extension, ayant sans doute son origine dans la station
initiale de Mars ; l’extension s’est faite vers le Nord, avec comme limite
le Liamone, puisque, dans cette rivière, Potamopyrgus ne figure qu’en
faible abondance et encore associé à d’autres mollusques, et, vers le Sud,
jusqu’au Rizzanèze, semble-t-il. Il nous est difficile de dire jusqu’où ce
mollusque a pénétré à l’intérieur des terres, puisque nos prospections
se sont surtout étendues aux zones côtières. Cependant, nous l’avons
retrouvé parfois jusqu’à environ 200 m d’altitude (cf. la carte ci-jointe).
L’envahissement des rivières peut être particulièrement massif. Ainsi,
par exemple, sur les 15 premiers kilomètres du Rizzanèze, nous avons
pu observer une extraordinaire pullulation de ce mollusque, aussi bien
dans les mares résiduelles en bordure du lit, où il constituait une véritable
croûte recouvrant les divers débris végétaux, que dans le courant lui-
même. Là, sur le fond sableux, sur toute la largeur (10 à 15 m), sous
quelques centimètres d’eau, Potamopyrgus jenkinsi figurait à raison de
1,5 individu en moyenne par cm2, ce qui permet d’estimer à plusieurs
milliards le nombre d’individus vivants dans les premiers kilomètres du
seul Rizzanèze (cf. photo.) Et encore notre numération ne concernait que
les individus adultes. Ce chiffre ne constitue d’ailleurs pas un record,
puisque des densités nettement supérieures ont été antérieurement signa¬
lées : 300 pour 100 cm2 (Adam, 1942) et 800.000 au m2, y compris les
jeunes il est vrai (Lucas, 1959).
Par contre, il semble que la zone précédemment délimitée ne soit pas
envahie dans sa totalité. Par exemple, nous n’avons pas retrouvé ce mol¬
lusque dans le Baracci, ni dans le courant, ni dans les mares résiduelles
du lit.
En plus de cette zone principale existent deux points d’introduction
vraisemblablement plus récents :
1° Le Porto, où, comme nous l’avons dit plus haut, nous ne l’avons
trouvé qu’en petit nombre, encore associé à d’autres mollusques, et uni¬
quement dans les dernières centaines de mètres au niveau de l’embou¬
chure 1.
2° Le Regino. Il est probable que l’extension ne se limite pas au seul
point prospecté de cette rivière puisque, dans une série de mares rési¬
duelles, nous l’avons trouvé en très grande abondance, formant parfois
un véritable tapis sur le fond sablonneux et boueux de flaques en cours
de dessication. Nous n’avons pu malheureusement nous livrer à des
prospections plus haut dans le lit du Regino. Par ailleurs, nos prospec-
1. L’apparition en de nouveau points de Potamopyrgus jenkinsi d’abord dans des eaux
saumâtres littorales, puis son extension aux eaux douces avec pénétration à l’intérieur des
terre*, «ont habituelles.
— 839 -
tions n’ont pas dépassé, sur la côte occidentale vers le Nord, l’embou-
uhure du Regino. Il est donc possible que cette zone de prélèvement ne
constitue en fait qu’une petite partie de la zone d’extension réelle actuelle
dans le Nord de la Corse.
Nous observons donc en Corse, à une plus faible échelle, ce qui a été
antérieurement remarqué pour l’Europe dans son ensemble, à savoir
une extension se faisant, soit de proche en proche, (zone principale centrée
sur la première station trouvée, dans la Gravone), soit par bonds (les
nouveaux points, isolés de la zone principale, consitués par l’embouchure
du Porto et par le Regino). Dans ce second cas, on peut admettre, avec
Boettger (1951 et 1954) et avec Berner (1959), que l’apparition brusque
du mollusque en certains points « ... est certainement en rapport avec
la dispersion passive par les oiseaux migrateurs... ».
Il faut cependant envisager également la possibilité d’un important
rôle de transport joué par certains poissons. Comme cela a été expéri¬
mentalement démontré, Potamopyrgus jenkinsi est capable de subir
sans dommage un transit intestinal quand il est ingéré par certains pois¬
sons (Bondesen et Kaiser 1949) 1. Les oiseaux non seulement mollus-
civores, mais Surtout piscivores, sont Sans doute ainsi aussi d’actifs
disséminateurs de ce gastropode.
Observations écologiques :
Ce mollusque doit sans doute son aire de répartition géographique sans
cesse grandissante à une très grande tolérance à différents facteurs éco¬
logiques et à une très grande facilité d’adaptation aux biotopes les plus
variés. Il convient d’ailleurs de rappeler que Potamopyrgus jenkinsi a été
pendant longtemps considéré comme un mollusque surtout d’eaux sau¬
mâtres. Il est capable en effet de tolérer des teneurs relativement élevées
en chlorure. L’étude plus particulière de Sa biologie et de sa morphologie
en liaison avec la salinité des biotopes a été effectuée, entre autres, par
Amanieu (1962) et par Lucas (1960), qui a pu expérimentalement sou¬
mettre certaines souches à des salinités atteignant 32 °/°0, c’est-à-dire
observer la survie dans de l’eau de mer.
Cependant, on estime actuellement qu’il s’agit avant tout d’un mollusque
d’eau douce dont l’habitat optimum est, selon Berner (1963), ... « l’eau
douce, à courant lent, même fortement calcaire, recevant temporaire¬
ment de l’eau salée, ... le calcaire semblant être d’importance... » 2.
Il ne nous est pas possible ici d’apporter quelques renseignements con-
1. L’un de nous (M. B.) a pu, de même, vérifier que si certains poissons, les Cyprinidés
notamment, et, à un certain degré, les Pleuronectes , sont capables de broyer les coquilles,
par contre les Potamopyrgus sont ingérés sans dommage, par exemple, par les Salmo, Perça,
Acerina et Ambloplites.
2. Potamopyrgus ne semble pas cependant exiger une teneur importante en calcium dans
l’eau. En Norvège, Okland (1962) a trouvé qu’une teneur de 10 mgr. de CaO/litre (ce qui
correspond à une eau très « douce ») était le seuil inférieur de distribution. De même, Boy¬
cott (1936) avait considéré Potamopyrgus comme résistant à l’absence de carbonate de chaux,
ce que nos propres dosages confirment (pullulation par exemple dans le Rizzanèze, où nous
avons relevé une teneur de 8 mgr. de Calcium par litre).
Rivière
Type de collection d’oau
Fréquence
de P. jenkinsi
PH
Calcium
Chlorures
Matières
organiques
dissoutes
Ammoniaque
Nitrites
Nombre
d’individus
carénés
Rizzanèze .
Mare résiduelle .
+++++
7,2
8
60
3,1
0
0
2/51
Prunelli . . .
Mare résiduelle .
++ +
7,2
18
230
16,5
+ +
Traces
4/18
» ...
Courant .
++
—
—
—
—
—
24/480
Liamone . .
Diverticule de l’embou-
chure .
++
6,6
18
990
6,7
0
0
17/28
7,4
10
80
7,1
+ +
0
» ....
» .
+++++
7,4
10
80
4,9
+ +
0
3/90
Porto .
Bord de la lagune à l’em-
bouchure .
+
7,3
8
50
4,8
Traces
» .
»
+
7,1
8
50
3,0
Traces
+
15/23
» .
»
+++
6,8
8
50
9,2
0
Traces
Taravo. . . .
Estuaire .
++
—
—
nettement
—
—
—
27/49
salée
_
Note : p II : mesuré au pH-mètre électrique ; matières organiques : dosées par oxydation permanganique en milieu alcalin, exprimées en milligrammes par
litre ; chlorures : dosés par la méthode de Yotocek, exprimés en milligrammes de Cl Na par litre ; ammoniaque : recherche au réactif de Nessler et
appréciation de l’intensité de la réaction de 0 (absence) à 5 + (réaction maximale) ; nitrites : recherche aux réactifs de Griess ; calcium : dosé au Com-
plexon III en présence de murexide et exprimé en milligrammes de Calcium par litre.
I* est évident que des chilîres ou nettement plus élevés, ou nettement inférieurs, auraient été relevés, notamment en ce qui concerne les chlorures, si
nous ne nous étions pas limités aux eaux stagnantes douces, laissant de côté les dosages sur les eaux courantes ou manifestement saumâtres.
— 841 —
cernant la tolérance aux chlorures puisque, recherchant surtout les bul-
lins, nous nous sommes volontairement cantonnés à la prospection des
gîtes d’eaux douces. Nous donnons cependant ci-joint les résultats des
dosages effectuées sur l’eau de quelques-unes des collections d’eau où
figurait Potamopyrgus jenkinsi.
De nombreux auteurs ont d’ailleurs vu une variation morphologique
de la coquille, résidant on l’apparition d’une carène ou même d’une
rangée d’épines, en liaison avec la teneur en eau de mer.
En ce qui nous concerne, nous avons trouvé une proportion non négli¬
geable d’individus à coquilles carénées ou épineuses dans des eaux pour¬
tant douces, par exemple dans le courant du Prunelli (9 épineux et 15
nettement carénés sur 480 examinés, alors que dans une mare résiduelle,
relativement riche en chlorure pour une raison non déterminée
— 230 mg./l., nous en avons observés 4 sur 18), dans le Régino (3 sur 90
— 80 mg./l.) et dans le Porto (15 Sur 23 — 50 mg./l.) 1.
De même, cette espèce semble s’adapter aussi bien aux eaux stagnantes
qu’aux eaux courantes, puisque, comme nous l’avons déjà dit plus haut,
nous l’avons retrouvée aussi bien dans les mares résiduelles que dans les
zones de courant, celui-ci pouvant atteindre une vitesse, assez grande
(jusqu’à 0,50 m. par seconde), le mollusque s’observant alors à l’abri
des pierres sur le fond.
Le peu de dosages effectués ne nous permet malheureusement pas de
conclure concernant sa tolérance aux matières organiques dissoutes et
à celle de leurs produits de dégradation (ammoniac et nitrites).
11 ne semble pas par ailleurs que des facteurs tels que la richesse en
végétation (flottante, dressée ou immergée), en débris végétaux divers,
ou en algues (mise à part les algues brunes qui, lorsqu’elles sont en abon¬
dance lui semblent défavorables), l’ensoleillement, la nature du fond
(boue, vase, cailloux, sable), la profondeur de l’eau, etc... soient d’impor¬
tance pour ce mollusque, du moins à la lumière de nos quelques relevés.
Élimination fréquente des autres mollusques et utilisation
ÉVENTUELLE DE CETTE ESPÈCE POUR I.E CONTROLE BIOLOGIQUE DES
BULLINS :
Sauf lorsqu'il ne figurait qu’en petit nombre, nous avons été frappés
par le fait que Potamopyrgus jenkinsi était le plus souvent observé seul
dans les collections d’eau, à l’exception cependant de quelques rares
Ancylidés, et, dans certains cas, dans les zones avec courant, de Néritines.
Nous ne l’avons que très exceptionnellement trouvé associé à des
Planorbes, des Limnées ou des Bullins. Confirmant l’hypothèse de l’exclu¬
sion des autres mollusques, nous n’avons pas retrouvé Bulinus truncatus 2
1. A notre grand étonnement, la teneur en chlorures de cette partie de la rivière, pourtant
élargie en véritable lagune à proximité immédiate de la mer, (mais sans communication
avec en cette période de l’année) s’est révélée n’être que de 50 mgr. au litre, en dépit de dosages
de contrôles répétés en 3 points différents.
2. Les Bulinus de Corse appartiennent à la même sous-espèce que les Bulinus de Sardaigno
(Bulinus truncatus rivularis (Philippi) ) et sont différents delà forme portugaise. Malheureuse-
— 842
dans de nombreuses collections d’eau où il avait été pourtant signalé
en relative abondance au cours de prospections antérieures, par exemple
dans le Regino, le Taravo, le Rizzanèze, le Prunelli, la Gravone, etc.
(Buttner et Bourcart, 1956 et 1957 — Mars, 1961 — Gretillat,
1963).
Si 1’ « incompatibilité » de Potamopyrgus jenkinsi avec d’autres mol¬
lusques, Bulinus truncatus par exemple, venait à être confirmée, on pour¬
rait espérer pouvoir l’utiliser en tant qu’agent biologique pour l’élimina¬
tion des hôtes intermédiaires de certaines affections parasitaires humaines
ou vétérinaires (Bilharzioses, distomatose, etc.).
Laboratoire de Parasitologie et Zoologie appliquée
de la Faculté de Médecine et Pharmacie de Rennes.
BIBLIOGRAPPHIE
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en Belgique. Bull. Mus. Roy. Hist. Natur. Belgique, 18, n° 23.
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Buttner, A. et Bourcart, N., 1956. — Mission épidémiologique en Corse (Sept.).
Rapport au Ministère de la Santé (Paris) et à la Préfecture de la Corse
(Ajaccio).
— — 1957. ■ — - Etude des facteurs épidémiologiques qui président à la
création d’un foyer de bilharziose humaine. Observations faites au
Brésil et en Corse. Bull. Soc. Path. exot., 50, 473.
ment, aucun matériel de la localité-type de l’espèce contortus n’a pu être examiné, de telle
sorte qu’il est possible que le nom des Bullins de Corse soit en fait B. truncatus contortus, mais,
jusqu’à plus ample informé, nous préférons nous en tenir au nom de rioularis pour la forme
de Corse (et de Sardaigne).
— 843
Doby, J. M., Mandahi-Barth, G., Chabaud, A. et Deblock, S., 1965. —
Elimination de Bulinus truncatus de collections d’eau connues pour
l’héberger par Potamopyrgus jenkinsi (Smith 1889) (Hydrobiidés)
et utilisation éventuelle de ce mollusque pour le contrôle biologique des
bilharzioses. C. R. Acad. Sri., 261, 4244.
Doby, J. M., Rault, B., Deblock, S. et Chabaud, A., 1966. — Bilharzioses
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- — 1960. — Remarques sur l’écologie à’ Hydrobia jenkinsi (E. A. Smith)
en France. Jl. de Conchyl., 100, 121.
— - 1965. — Progrès récents en Europe d’une espèce envahissante : Hydro¬
bia jenkinsi (E. A. Smith), Mollusque Gastropode. Thèse Doctorat es-
Sciences (2e mémoire), Rennes, 1965.
Mars, P., 1961. — Recherches sur quelques étangs du littoral méditerranéen fran¬
çais et sur leurs faunes malacologiques. Thèse de Doctorat es-Sciences,
Paris, 1961.
0kland, J., 1957. — Liit on den eiendommelige brakkvanns-sneglen Hydrobia
jenkinsi. Fauna, 10, 1.
— 1962 — -Nye funn af sneglen Potamopyrgus jenkins i S0r-Norge. Ibid.,
15, 43.
Petit, G., 1950. — Présence à’Hydrobia ( Potamopyrgus ) jenkinsi Smith dans
l’étang du Canet et les eaux environnantes. Vie et Milieu, 1, 477.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 844-847.
NOTE
SUR DEUX SUPPOSÉES NOUVELLES ESPÈCES
D'OPHIURES DES MERS D'EUROPE :
AMPHIPHOLIS TISSIERI REYS
ET OPHIOMYCES PERESI REYS
Par Gustave CHERBONNIER
Dans une note parue en 1961, J. P. Reys décrit deux espèces qu’il
considère comme nouvelles : Amphipholis tissieri, de Méditerranée,
Ophiomyces peresi, de l’Atlantique.
L’holotype et le syntype de A. tissieri furent trouvés dans la vase
sableuse d’un estomac de Trigla lyra, pêchée dans le golfe de Marseille,
au SW de l’ilôt du Planier, par 250 mètres de profondeur ; par la suite,
un exemplaire de cette espèce fut dragué à l’accore SW du banc Gor-
ringe (Nord des îles Madères), sur des fonds de fins graviers organogènes
situés à 200 mètres de profondeur.
Les trois spécimens Sont très petits, l’holotype ayant un disque de
2 mm de diamètre, les deux autres de 1,5 mm ; la longueur des bras est
d’environ quatre fois le diamètre du disque. J. P. Reys compare sa nou¬
velle espèce à Amphipholis tenuispina Ljungman, qui n’est sans doute
qu’un jeune exemplaire ou un spécimen d’eau profonde de A. squamata ;
mais, curieusement, il ne cite pas cette dernière espèce, la seule du genre
à habiter les côtes de France. J. P. Reys figure la face dorsale et la face
ventrale de l’holotype de A. tissieri ; il s’agit, en réalité, d’un jeune spé¬
cimen de A. squamata, comme le supposait Tortonese. J’ai pu, en effet,
examiner un grand nombre d’exemplaires de cette espèce, d’une taille
comparable à celle des spécimens de Reys, et provenant de la mer de
Banyuls ; tous ont la face ventrale du disque Semblable à celle de A. tis¬
sieri (fig. D), sauf les boucliers buccaux dont la forme est très variable
(fig. F) ; en revanche, la face dorsale du disque, pour des individus de
même taille, est soit couverte de grandes plaques imbriquées comme l’est
celle du disque de l’holotype de Reys (fig. E), soit revêtue de plaques
plus petites, plus nombreuses, comme cela se présente chez les animaux
adultes.
Cependant, pour plus de sûreté, je demandai à J. P. Reys de me faire
parvenir un spécimen de A. tissieri, ce qu’il fit fort aimablement. Mais
au lieu de m’envoyer un syntype, il m’adressa un spécimen récolté en 1964,
dans le S. E. du cap Caveau, par 55-60 mètres de profondeur, étiqueté
? Amphilepis norvegica (Ljungman). A : face ventrale ; B : face dorsale ; C : piquants brachiaux.
Amphipholis squamata (Delle Chiaje). D : face ventrale ; E : face dorsale ; F : boucliers buccaux.
Ophiomyces grandis Lyman. G : face ventrale des bras ; H : piquants brachiaux vus du côté
dorsal ; I, K : mâchoires ; J : piquants brachiaux vus de profil.
A-F = éch. 1 ; G-J = éch. 2.
— 846 —
par lui A. tissieri. Or, cet exemplaire est bien différent de celui qu’il
figure. Certes, l’ornementation dorsale du disque et le nombre de piquants
peut prêter à confusion (fig. B) ; mais la face ventrale du disque présente
un caractère que l’on ne rencontre nettement que dans le genre Amphi-
lepis : le second pore tentaculaire ne s’ouvre pas dans les fentes buccales
mais est situé entre la plaque orale, la plaque adorale, la première plaque
brachiale ventrale et la papille buccale externe (fig. A) ; ce pore est pro¬
tégé par une écaille épaisse triangulaire, très visible et qui frappe l’œil
immédiatement. De petites Ophiures, identiques à celle de Reys, ont
été draguées à Banyuls, en 1965, dans le Rech du Cap, par 220 m, et
par 33 m, au large du Troc.
On ne connaît du genre Amphilepis qu’une espèce européenne : A. nor¬
végien (Ljungman), des mers boréales, mais que l’on a également trouvée
dans la baie de Biscaye, aux Canaries et en divers points de Méditerranée,
entre 100 et 2900 mètres. Le spécimen du cap Caveau est-il un jeune de
A. norvégien ? La position du deuxième pore tentaculaire, la dispari¬
tion de l’écaille tentaculaire à partir de la première, de la deuxième ou
de la troisième plaque brachiale ventrale, l’absence de fentes génitales,
la forme des papilles buccales, militent en faveur de cette hypothèse.
Cependant, l’absence de papille infradentaire impaire et de fentes génitales
rapproche aussi cet exemplaire de Ophiopus arcticus Ljungman, qui
n’est connu que des mers boréales. C’est donc avec beaucoup de réserves
que je considère cette petite Ophiure comme un jeune de Amphilepis
norvegica.
En ce qui concerne Ophiomyces peresi, aucun doute n’est possible ;
les exemplaires du banc Gorringe sont des Ophiomyces grandis Lyman,
dont le type provient de Tristan da Cunha. Le spécimen que J. P. Reys
m’a communiqué est identique à ceux récoltés par le « Travailleur » et
le « Talisman » et que, très justement, Koehler identifia comme des
O. grandis, bien qu’ils n’aient que neuf piquants au lieu de onze chez le
type. L’espèce est facilement reconnaissable par ses trois écailles ten¬
taculaires si caractéristiques (fig. G), ses papilles buccales, le côté dorsal
du disque couvert, sauf sur les zones radiaires, de longs piquants Serrés.
Les trois premiers piquants dorsaux (fig. H) sont pointus et de taille
égale, le quatrième est un peu plus grand, les deux ou trois suivants sont
bien plus grands, incurvés et à pointe triangulaire, les trois derniers (fig. G)
sont sensiblement de même taille ; près du disque, le premier ventral
est à sommet arrondi (fig. J) mais devient pointu vers le sixième article.
Les papilles buccales, au nombre de 4 à 6, sont diversement réparties
et de forme un peu différente suivant les interradius ; les deux premières
sont coniques et pointues, la troisième cylindrique, les suivantes spatu-
liformes (fig. I, K).
Le « Challenger » avait dragué O. grandis par 1800 m de fond ; les spéci¬
mens étudiés par Koehler avaient été récoltés entre 392 et 608 mètres.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
— 847
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 848-853.
DESCRIPTION DE
HARTWICHIA ROUSSELOTI N. GEN., N. SP.,
ASCARIDE PARASITE DE CROCODILE
ET REMARQUES SUR LA FAMILLE
DES HETEROCHEILIDAE RAILLIET
ET HENRY 1912.
Par Alain G. CHABAUD et Odile BAIN
La famille des Heterocheilidae Railliet et Henry a une individualité
contestable car elle groupe trois espèces anciennement décrites et très
mal connues qui ont pour points communs une appartenance vraisem¬
blable à la superfamille des Ascaridoidea et une ornementation cervicale
constituée de cordons cuticulaires longitudinaux.
Les Nématodes étudiés ci-dessous appartiennent indiscutablement à
ce groupe et permettent d’éclaircir en partie le statut des Heterocheilidae.
Le matériel étudié (2 Ç et 4 a été récolté par le Docteur René Rous-
selot dans l’estomac de Crocodilus niloticus Laurenti, au parc zoologique
de Brazzaville.
Description.
Tête : La tête, identique dans les deux sexes, est constituée par trois
lèvres de largeur comparable mais de hauteur inégale. La lèvre dorsale
est plus courte et a une Structure différente des deux lèvres latéro-ventrales.
La lèvre dorsale comprend d’une part un eulabium dilaté en avant en
deux cornes arrondies qui supportent chacune la double paire de papilles
dorsales et d’autre part un prelabium triangulaire, aigu, portant une
paire de lobuli très allongés, bifurqués chacun à mi-distance en deux
fortes digitations atteignant le bord antérieur de la lèvre.
Chaque lèvre ventrale a un eulabium plus rectangulaire portant le long
du bord ventral la double paire de grosses papilles. Le prelabium, grand
et arrondi en avant, porte du côté ventral un lobulus faible comparable
à ceux de la lèvre dorsale et du côté latéral un lobulus plus grand en
forme de rectangle irrégulier à contour mal défini, sur lequel se trouvent
la papille labiale externe et l’amphide.
La face interne des lèvres est assez fortement chitinisée et l’emboîte¬
ment des trois lèvres limite une cavité buccale, d’abord étroite, puis
dilatée en boule en avant de l’œsophage. Il n’y a pas A' interlabia. Les
ailes labiales, très développées au niveau du labium, deviennent étroites en
. 1. — A : tête, $, vue apicale ; B : section transversale de la région cervicale ; C : tête,
$, vue latérale droite schématique indiquant la forme de la cavité buccale et la naissance
des cordons ; D : <3, lèvre dorsale mise à plat ; E : $. lèvre ventrale gauche mise à plat ;
F : $, région œsophagienne ; G : $, ornementation cervicale, vue latérale droite ; H : œuf ;
I : queue, $.
— 850 —
avant au niveau du prelabium et en arrière Sur le prolongement des lèvres.
En dehors de l’hypertrophie assez particulière des deux lèvres ventrales,
la structure céphalique est donc celle d’un Ascaride typique ; elle est
proche surtout de celle du genre Dujardinascaris Baylis 1947. La région
cervicale, au contraire, est celle d’un Heterocheilidé.
Région cervicale : Les trois lèvres Se prolongent longuement en arrière
par deux cordons qui naissent Sur la face interne de chaque lèvre, au
niveau de V eulabium, articulés semble-t-il à la chitine de la cavité buccale ;
ils convergent l’un vers l’autre en arrière et fusionnent à environ 150 p
de l’apex. L’aile labiale les recouvre sur toute leur longueur.
Ces formations constituent donc trois écussons larges et pourvus de
grandes ailes mobiles en avant, étroits et Soudés à la cuticule en arrière.
Entre deux écussons adjacents existent encore 5 cordons cuticulaires
longitudinaux. Ils naissent cette fois directement sur la cuticule somatique,
au niveau de l’extrémité postérieure rétrécie de chaque lèvre. Leurs
extrémités antérieures sont donc plus ou moins complètement recou¬
vertes. par la partie postérieure des ailes labiales. Les 2 cordons proches
des lèvres et le cordon central naissent un peu plus haut que les 2 cordons
intermédiaires. Plus en arrière, les 5 cordons ont un volume, une longueur
et un aspect comparables aux cordons qui prolongent les lèvres. L’ensemble
de la région cervicale a donc l’aspect d’une jupe plissée, formée de 18 plis
adhérents à la cuticule somatique. Sur coupe transversale il reste possible
cependant de distinguer les 3 cordons labiaux des 15 cordons cervicaux,
car les premiers ont une section triangulaire, et les seconds une section
arrondie. Il n’y a pas d’ailes latérales.
Œsophage : L’œsophage est identique à celui du genre Dujardinascaris.
Relativement long et grêle, il se termine par un très petit ventricule
subsphérique. L’intestin, très large, possède un caecum antérieur qui
monte jusqu’au niveau du tiers antérieur de l’œsophage et se termine un
peu en arrière du pore excréteur et de l’anneau nerveux.
Corps du mâle : Corps long de 9,0 mm et large de 240 p. Extrémité
postérieure de la collerette cervicale à 140 p de l’extrémité antérieure.
Œsophage long de 1,1 mm, avec ventricule de 65 p de diamètre. Caecum
intestinal long de 730 p. Anneau nerveux et pore excréteur reSpective-
vement à 360 p et 380 p de l’apex. Extrémité postérieure sans ailes cau¬
dales. Queue très courte (65 p). 6 paires de papilles préanales. 3 paires
postanales subventrales (la lre paire étant double d’un côté seulement
Sur le spécimen holotype) et 2 paires postanales subdorsales. Phasmides
entre les 2 paires les plus postérieures. Spiculés simples et fins, à pointe
aigiie, longs de 550 p. Gubernaculum bien chitinoïde, long de 105 p.
Corps de la femelle : Corps long de 13,2 mm, large de 350 p. Extrémité
postérieure de la collerette cervicale à 180 p de l’extrémité antérieure.
Œsophage long de 1,4 mm, avec ventricule de 70 p de diamètre. Caecum
intestinal long de 950 p. Anneau nerveux et pore excréteur respectivement
à 450 p et 470 p de l’apex. Vulve au milieu du corps, à 6,7 mm de l’extré¬
mité antérieure. Œufs de 80 p X 70 p. Queue conique aiguë, longue de 135 p.
— 852
Discussion.
Cette espèce a beaucoup d’affinités avec Typhlophorus Lamellaris
v. Linstow 1900, découvert chez Gavialii s gangeticus Geoffr. au jardin
zoologique de Calcutta. La description originale est imprécise mais a
été un peu amplifiée et corrigée par l'étude de spécimens femelles publiée
par Maplestone (1930). La figure de l’extrémité antérieure en vue ven¬
trale donnée par cet auteur montre que l’ornementation cervicale est
presque identique à celle de notre espèce.
La collerette de l’espèce indienne est un peu plus courte (125 p.) et serait
formée de 16 éléments, mais ce chiffre paraît douteux car ce n’est pas un
multiple de 3. D’autres différences sont plus importantes : le corps est
orné d’ailes latérales et surtout le ventricule œsophagien, pourvu de deux
appendices antérieurs et 3 appendices postérieurs, est du type Multi-
caecum alors que celui de l’espèce africaine, est du type Duj ardinciscaris .
A cause de ce dernier caractère, il semble nécessaire de placer la forme
africaine dans un genre particulier, mais il n’en reste pas moins que les
affinités avec Typhlophorus sont très étroites.
Cependant, si l’on fait abstraction de l’ornementation cervicale, notre
espèce a tous les caractères du genre Duj ardinascaris , non seulement par
la structure œsophagienne, mais encore par la structure de la lèvre dor¬
sale.
Le genre Duj ardinascaris a été placé par Hartwich (1957) puis par
Osche (1958) parmi les Toxocarinae, mais Campana-Rouget (1960)
après avoir étudié la structure labiale de quelques espèces a démontré
qu’il fallait transférer ce genre dans une tribu particulière Dujardinas¬
caridinea, à l’intérieur de la sous-famille Multicaecinae. Cette décision,
parfaitement justifiée d’un point de vue morphologique, a l’avantage
de regrouper la plupart des Ascarides de Crocodiles dans une seule sous-
famille.
Le genre décrit plus haut doit, à notre avis, être placé dans la même
tribu que le genre Duj ardinascaris, et Typhlophorus être rapproché du
même groupe et plus précisément du genre Multicaec.um dont il a la
structure œsophagienne.
Nous proposons donc d’élargir la définition de la sous-famille Multi¬
caecinae pour pouvoir y inclure les formes ayant une ornementation
cuticulaire cervicale et placerons Typhlophorus dans la tribu des Mul-
ticaecidinea et Hartwichia n. gen. dans la tribu des Dujardinascaridinea.
Définition : Hartwichia n. gen.
Ascarididae (Baird 1853) Multicaecinae (Hartwich 1954)
Dujardinascaridinea (Campana-Rouget 1960).
Avec lèvres ventrales légèrement hypertrophiées par rapport à la lèvre dorsale
et collerette cuticulaire constituée de cordons longitudinaux naissant d’une part
sur la face interne des lèvres et d’autre part sur la cuticule de la région cervicale.
Espèce type unique : Hartwichia rousseloti n. sp., parasite de Crocodilus
niloticus au Congo.
— 853 —
La famille des Heterocheilidae, privée du genre Typhlophorus, ne com¬
prend plus que 2 espèces, toutes deux de Siréniens Trichechidae. Elles
sont trop mal connues pour qu’il soit possible de les classer, mais il appa¬
raît que, pour les Ascarides comme pour tous les Nématodes parasites,
l’ornementation cuticulaire céphalique ou cervicale a une faible valeur
taxonomique à une échelle supra-générique. Les familles définies par de
tels caractères ne sont que des groupes de pure convergence et elles tendent
à se morceler et à disparaître lorsque les affinités des espèces qui les
composent sont établies.
Résumé.
Hartwichia rousseloti n. gen., n. sp., parasite dans l’estomac de Crocodilus
niloticus au Congo, est proche de Typhlophorus par son ornementation cervicale,
mais a en réalité tous les caractères fondamentaux du genre Dujardinascaris.
Campana-Rouget a établi récemment que Dujardinascaris doit entrer dans
la sous-famille des Mullicaecinae. Le rattachement de Typhlophorus (dont
l’œsophage est du type Multicaecum ) et de Hartwichia (dont l’œsophage est
du type Dujardinascaris) à cette même sous-famille ne présente donc pas de
difficulté.
La famille des Heterocheilidae, privée du genre Typhlophorus ne comprend
plus que deux espèces mal connues et pourra vraisemblablement disparaître
lorsque les affinités de ces deux espèces auront été établies.
Laboratoire de Zoologie (Vers),
Muséum National d1 Histoire Naturelle.
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 854-860.
SCHNEIDERNEMA CHABAUDI N. SP.
ET SUBULURA WILLIAMINGLISI N. SP.
DEUX NOUVELLES ESPÈCES
DE NÉMATODES PARASITES
DE MURIDAE AFRICAINS
Par Jean-Claude QUENTIN
Ces deux espèces ont été récoltés au niveau du caecum de Muridae
piégés à la Station expérimentale de la Maboké (République Centrafri¬
caine).
— Schneidernema chabaudi n. sp. est exclusivement parasite du Lophu-
romys sikapusi Temm.
— Subulura williaminglisi n. sp. présente une spécificité beaucoup
moins Stricte et a jusqu’à présent été recueilli chez trois espèces diffé¬
rentes de Rongeurs.
Schneidernema chabaudi n. sp.
Hôtes, localité, dates de récolte du matériel étudié : 3 Lophuromys sikapuzi
Temm., Boukoko ; 23-X-63, 1 $ et 2 $ (types) ; 28-x-63, 1 g ; 20-X-64, 1 $•
Description. — Corps grêle chez le $ et chez la Ç. Chaque individu
présente 2 ailes latérales, naissant juste en arrière de la capsule pharyn¬
gienne, se terminant en avant de la ventouse précloacale chez le se
prolongeant jusqu’à l’extrémité caudale chez la Ç. La Structure cépha¬
lique est constituée d’une bouche triradiée, aux lèvres petites ourlées
dans leur partie antérieure (fig. 1 A) de deux amphides non saillantes
et de 4 papilles submédianes. Il ne nous est pas possible sur notre maté¬
riel de préciser si les papilles sont simples ou doubles. Les lèvres cachent
3 dents très petites. Une ébauche de capsule buccale présente une section
triangulaire dont les 3 sommets sont décalés de 60° par rapport aux 3
commissures des lèvres (fig. 1 B). La section de l’œsophage est circulaire.
La lumière œsophagienne est triradiée de même orientation que celle de
la bouche (fig. 1 C). L’œsophage est relativement court, enflé postérieure¬
ment, sans bulbe, mais présente un vestige d’appareil valvulaire (fig. 1 D).
Mâle (fig. 1 E) : De petite taille le mâle holotype mesure 1,5 mm de long
et 80 [a dans sa plus grande largeur. L’œsophage est long de 350 [A. L’anneau
nerveux et le pore excréteur sont respectivement situés à 60 et 120 p.
— 855 —
de l’apex. La bourse caudale (fig. 1 F) ne présente pas d’ailes latérales.
La ventouse précloacale d’un diamètre de 37 p est située à 130 p de l’extré¬
mité caudale. La bourse caudale (fig. 1 F) porte 7 papilles précloacales
et 12 postcloacales. Les 4 premières papilles précloacales forment une
Fig 1. — Schneidernema chabaudi n. sp.
A. Tête, vue apicale. — B. Capsule buccale à section triangulaire. — C. Section de l’œsophage.
— D. Extrémité antérieure de la femelle. — E. Mâle, vue latérale. — F. Extrémité caudale
du mâle, vue ventrale. — G. Femelle. — H. Œuf. — I. Extrémité postérieure femelle,
vue latérale. — J. Pointe caudale du mâle.
A, B, C, F, H, J : échelle 50 jx. D, I : échelle 200 jx. E, G : échelle 500 ix.
ligne transversale, les 3 suivantes sont situées sur le pourtour de la ven¬
touse : 2 latérales et une impaire postérieure et médiane. Les 12 papilles
postcloacales et les 2 phasmides sont disposées selon l’ordre suivant : 4, 2,
4 et 4. La pointe caudale est très courte : 19 p. Les deux spiculés sont
égaux, ils mesurent 170 p de long Sur 12 p de large. Le gubernaculum
mesure 21 X 21 p.
— 856 —
Femelle (fîg. 1 G) : la femelle allotype mesure 3,96 mm de long. Elle
est large de 150 ji. La longueur de l’œsophage est de 500 p., soit 1/3 de
la longueur totale du corps. L’anneau nerveux, le pore excréteur et la
vulve sont respectivement situés à 190 p, 250 p et 2 mm de l’apex. Les
œufs non embryonnés, légèrement ovalaires mesurent 60 X 50 p. Leur
coque est recouverte de nombreuses saillies. La queue est longue de 200 p
(«g- 1 I).
Discussion. — La disposition des papilles sur la bourse caudale du $
est très primitive et rappelle celle des Cosmocercidae. Cependant les carac¬
tères suivants : bouche triradiée, petite, aux lèvres peu développées,
capsule buccale très faible, armée de trois petites dents, 4 papilles cépha¬
liques, œsophage simple enflé postérieurement, queue courte, mâle avec
ventouse précloaeale, gubernaculum petit, 2 spiculés égaux, femelle avec
vulve équatoriale, œufs non embryonnés, classent notre matériel à l’inté¬
rieur de la famille des Seuratidae, dans la sous-famille des Schneiderne-
matinae Freitas 1956. Celle-ci comprend deux genres : Morgascaridia
Inglis 1958 et Schneidernema Travassos 1927. Les amphides sont très
saillantes chez Morgascaridia x, non saillantes dans le genre Schneider¬
nema auquel nous rattachons nos spécimens. Le genre Schneidernema
ne comprend jusqu’à présent qu’une Seule espèce : S. retusa (Rud., 1819)
fort différente de notre espèce tant par la disposition des papilles sur la
bourse caudale chez le £ , la morphologie de l’appareil génital $ (les
ovaires descendent plus postérieurement chez notre spécimen), que par
les proportions et la disposition des différents organes, telle la position
du pore excréteur, très antérieure chez nos échantillons, postérieure
à l’œsophage chez S. retusa.
Il est donc nécessaire de considérer notre espèce comme nouvelle ;
nous proposons le nom de Schneidernema chabaudi n. sp.
Subulura williaminglisi n. sp.
Hôtes, localités, dates de récolte : Hybomys univittatus (Peters), Boukoko,
28-x-63,l (J et 4 Ç ; Cricetomys gambianus Waterh., M’baiki, 20-X-63,
2 rj et 2 9 ; Thcimnomys rutïlans (Peters), Boukoko, 8-1-64, 10 et
11 $ (matériel type).
Description. — Les mâles mesurent de 14 à 17 mm de long, la longueur
des Ç varie de 22 à 27 mm. Mâles et femelles ne présentent pas d’ailes
latérales. La bouche est ornée de 6 lobes (fig. 2 A, B) dont la morpho¬
logie est identique à celle d ’Allodapa baylisi (Lopez-Neyra, 1946) Inglis
1958. La tête porte 4 doubles papilles sur un cycle externe, 2 amphides
et un cycle interne de 6 papilles simples. Ces dernières sont situées aux
extrémités des 6 lobes buccaux. La cavité buccale est hexagonale (fig. 2 C
mais ceci est dû, comme chez Subulura ortleppi Inglis 1960, à la flexure
provoquée par les 6 lobes buccaux. En profondeur la section de la cavité
1. Dans la note de W. G. Inglis et A. G. Chabaud (1960), la fig. A correspond à la vue api¬
cale de Morgascaridia settsi , la fig. B à celle de Schneidernema retusa.
Fig. 2. — Subulura williaminglisi n. sp.
A. Tête, vue apicale. — B. Détail des 6 lobes péribuccaux. — C. Coupe de la capsule buccale
et portion pharyngienne hélicoïdale. — D. Extrémité céphalique, vue dorsale.
A : échelle 100 p. B. : échelle 40 p.. C, D : échelle 50 p.
— 858
buccale est plus arrondie. La Structure cépahlique au niveau de la bouche
correspond donc à celle décrite par Inglis en 1958 chez Allodapa baylisi
et à celle de Subulura ortleppi Inglis 1960. Cependant la portion pha¬
ryngienne est différente de celle décrite chez les espèces appartenant
Fig. 3. — Subulura inglisi n. sp.
A. Extrémité caudale du mâle, vue ventrale: — B. id., vue latérale. — C. Ovéjecteur. —
D. Spiculés. — E. Gubernaculum, vues ventrale et latérale.
A, B : échelle 500 p. C : échelle 250 p. D, E : échelle 100 p.
au genre Allodapa Inglis 1958 ; elle s’apparente par contre à celle du
genre Subulura (fig. 2 D).
Mâle : Spécimen holotype long de 15,8 mm ; largeur maximum 450 p.
Anneau nerveux, pore excréteur situés respectivement à 350 et 600 p
de l’apex. Longueur de la capsule buccale et du pharynx 60 p. Longueur
de l’œsophage et du bulbe œsophagien 1730 p. Spiculés subégaux bien
chitinisés longs de 1450 p et 1500 p (fig. 3 A, B). Gubernaculum long de
200 p, large de 55 p (fig. 3 E). Ventouse précloacale peu marquée et sans
— 859 —
rebords. La bourse caudale porte 10 paire de papilles. La queue mesure
285 p., la pointe caudale 65 p.
Femelle : La femelle allotype mesure 28 mm de long, 500 p de large.
La région comprenant capsule buccale et pharynx mesure 70 p de haut.
L’anneau nerveux, le pore excréteur et la vulve sont respectivement situés
à 300 p, 650 p et 11 mm de l’apex. L’œsophage et le bulbe œsophagien
mesurent 1,9 mm. Dimensions des œufs embryonnés 70 X 60 p. Queue
longue de 2 mm.
Discussion. — Nous classons notre matériel dans le genre Subulura
malgré la morphologie de la bouche bordée de 6 lobes caractéristiques
du genre Allodapa ; mais la section de la capsule buccale et la configura¬
tion lobée et hélicoïdale du pharynx sont du type Subulura. Par sa struc¬
ture céphalique notre espèce n’est proche que de Subulura ortleppi Inglis
1960 parasite de Muridae d’Afrique du Sud : Rhabdomys pumilio (Sparr-
man 1784), Rattus ( Praomys ) namaquensis (A. Smith 1834). Elle en diffère
cependant par l’absence d’ailes latérales chez le mâle et la femelle. L’extré¬
mité de chaque spiculé du mâle est effilée et ne présente pas la forme
carrée de l’espèce S. ortleppi. La disposition des papilles chez le mâle
est aussi différente. Cette espèce est donc distincte de la précédente. Nous
pensons qu’elle est nouvelle et la dédions au Dr. William G. Inglis qui,
par son étude comparée des structures céphaliques des Nématodes de la
famille des Subuluridae, a rendu plus compréhensible la taxinomie à
l’intérieur de cette famille.
Résumé.
Deux espèces nouvelles de Nématodes ont été récoltées au niveau du
caecum de Muridae piégés à la station expérimentale de La Maboké
{R. C. A.).
La première espèce : Schneidernema chabaudi n. sp. est un Nématode
Seuratidae caractérisé par Sa structure céphalique avec amphides non
saillantes, celle de son œsophage enflé postérieurement et présentant un
vestige d’appareil valvulaire, et par la morphologie de la bourse caudale
chez le mâle. Il n’est pas sans intérêt de constater que ce parasite a jus¬
qu’à présent été recueilli chez le Lophuromys sikapusi Temm., Rongeur
vivant dans la végétation herbacée des lieux inondés. Cette écologie
concorde avec l’hypothèse de W. G. Inglis selon laquelle les Seuratoïdea,
parasites d’hôtes aux affinités aquatiques, seraient à l’origine des Hetera-
koidea et des Subuluroidea de milieu terrestre.
Subulura williaminglisi n. sp. présente une anatomie céphalique ana¬
logue à celle de S. ortleppi Inglis 1960, également parasite de Muridae
africains. Elle en diffère cependant par l’absence d’ailes latérales et par
la morphologie des spiculés dont la pointe n’est pas émoussée.
Laboratoire de Zoologie (Vers),
Muséum National d’ Histoire Naturelle.
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— 1958. — The comparative anatomy of the Subulurid head (Nematoda),
with a considération of its systematic importance. Proc. Zool. Soc. Lond .,
130 (4), pp. 577-604, fig. 1-33.
— 1960. — Further observations on the comparative anatomy of the
head in the Nematode family Subuluridae : with the description of
a new species. Ibid., 135 (1), pp. 125-136, fig. 1-8.
— 1965. — Patterns of évolution in Parasitic Nematodes. Third Sympo¬
sium of the British Society for Parasitology. Evolution of Parasites.
Blackwell Scientific Publications, Oxford, 131 p.
— et Chabaud, A. G., 1960. — Sur la position systématique des Schnei-
dernematinae (Nematoda) Ann. Parasit., 35 (3), pp. 428-429, fig. A, B.
SkRAJABIN, K. I., ScHIKHOBALOWA, N. P. & L A GO DO WSKA J A , E. A., 1961. -
Osnovi Nematologi, vol. X, 499 p., 252 fig.
— — — 1964. — Id., vol. XIII, 468 p., 275 fig.
Travassos, L., 1926. — Ascaris retusa (Rudolphi 1819). Bol. Biol., 4 (24),
pp. 87-93, fig. 1-9.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 861-864.
DESCRIPTION
DE THELANDROS ROUSSETI N. SP.,
PARASITE D'A GAME AU SAHARA
Par Roselyne TCHEPRAKOFF
Le Dr J. J. Roussel a eu l’amabilité de nous confier l’étude de nombreux
Oxyures mâles et femelles récoltés dans le caecum d’un Agama bibroni
buueti Chabanaud (dét. J. Guibé) capturé près de In’Ekker, région
d’In’Anguel, Hoggar.
Description. — Corps trapu et relativement court (cette forme glo¬
buleuse étant peut-être due à la fixation médiocre du matériel). Cuti¬
cule striée transversalement. Ailes latérales présentes uniquement chez
le mâle. Tête nettement différente chez les deux sexes, bouche triangu¬
laire limitée par trois lèvres chez le mâle, bouche presque circulaire limi¬
tée par six lèvres chez la femelle. L’œsophage total, relativement plus
long chez le mâle, représente environ le tiers de la longueur du corps.
Anneau nerveux plus postérieur chez le mâle que chez la femelle. Pore
excréteur petit, nettement eu arrière du bulbe surtout chez la femelle.
Femelle : Corps long de 3,75 mm, large de 700 p. Œsophage total long
de 1,15 mm comprenant un bulbe de 250 X 180 p. Anneau nerveux à
200 p et pore excréteur à 1,55 mm de l’apex. Rouche limitée par six lèvres,
les 2 latérales portant chacune une amphide, les 2 dorsales et les 2 ventrales
chacune une grosse papille. Chaque lobe œsophagien se termine à sa partie
antérieure par une lame dentiforme saillante mais n’atteignant pas le
niveau de la bouche ( fig. 1 C et 1 D). Vulve à 2,2 mm de l’extrémité anté¬
rieure, donc en arrière de la moitié du corps. Ovéjecteur long de 700 p
(fig. 1 G), dirigé vers l’avant, comprenant une portion musculaire tapissée
de cuticule, que nous supposons constituer le va gin a ver a, longue de 170 p
limitée par un petit sphincter de 35 p, suivi du vagina uterina long de 120 p
qui se prolonge par la trompe (360 p). L'appareil génital se poursuit
par l’utérus, impair jusqu’à l’extrémité postérieure du corps, puis se divi¬
sant en 2 branches bourrées d'œufs. Les ovaires, très sinueux, sont situés
au voisinage du bulbe et le long de l’œsophage. Extrémité postérieure
large et arrondie se terminant brusquement par une pointe caudale aiguë
longue de 150 p. Anus situé à la base de cette pointe terminale.
Mâle : Corps long de 1,75 mm, large de 325 p. Œsophage total long
de 675 p comprenant un bulbe de 160 X 125 p. Anneau nerveux à 220 p
et pore excréteur à 610 p de l’apex. Rouche triangulaire limitée par trois
862 —
lèvres. Les 4 papilles larges et plates sont situées en position très péri¬
phérique en vue apicale. Amphides latérales. Ailes longues de 1,15 mm
(2/3 postérieurs du corps), débutant à peu près au niveau du bulbe et
se terminant au niveau du cloaque. Queue, dorsale, effilée, longue de 140 p,
présentant un relief ventral à 70 p de l’extrémité postérieure qui porte
Fig. 1. — Thelandros rousseti, femelle.
A. Corps entier, vue latérale. — B. Tête, vue ventrale superficielle. — C. Tête, vue ventrale
profonde. — D. Tête, vue apicale superficielle. — E. Tête, vue apicale, au niveau des
dents œsophagiennes. — F. Tête, vue apicale, au niveau de la partie pharyngée. — G. Ové-
jecteur.
une paire de papilles. Au niveau du cloaque il existe trois paires de papilles,
la 2e paire postcloacale étant rejetée sur les bords latéraux du corps.
La lèvre supérieure du cloaque est très découpée, elle forme une frange
composée d’une languette médiane et de huit latérales (quatre de chaque
côté). Spiculé long de 110 p à extrémité arrondie. Gubernaculum non
chitinoïde. Cône génital en forme de U, légèrement évasé à la base, long
de 35 p.
— 863 —
Discussion. — Cette espèce entre dans le groupe des Thelandros ayant
les ovaires formant des boucles autour de l’œsophage et ayant des mâles
pourvus d’ailes latérales bien développées. (On sait que ce dernier carac¬
tère est considéré par certains auteurs comme suffisant pour caractériser
le genre ou le sous-genre Parapharyngodon Chatterji 1933).
Aucun Thelandros connu d’hôte comparable en Afrique ne semble
pouvoir être assimilé à l’espèce décrite plus haut :
Fig. 2. — Thelandros rousseti} mâle.
A. Corps entier, vue ventrale. — B. Région postérieure, vue ventrale. — C. Région postérieure,
vue ventrale chez un spéciment contracté. — D. Région postérieure, vue latérale. —
E. Tête, vue apicale.
— T. cinctus (Linstow 1897) d ’Agama stellio (L.) en Égypte, redécrit
par Baylis 1923, a un aspect général très comparable, mais pour des
spécimens nettement plus grands le spiculé du mâle est plus court et
l’œsophage relativement moins allongé. Baylis n’a pas vu de franges
d’épines précloacales, mais il n’avait qu’un seul mâle disponible pour
son étude.
— T. rotundus Malan 1939, parasite d ’Agama atra Daudin en Afrique
du Sud paraît également assez proche, mais il a une pilosité cuticulaire
particulière, une vulve plus antérieure, un spiculé plus petit.
— 864 —
— - T. kuntzi Belle 1957, parasite d’Agama sp. en Égypte n’est connu
que par une description très rudimentaire, mais le spiculé est plus court
— • T. ciwokoyai (Babero et Okpala 1962), parasite d’Agama colono-
rum Daudin en Nigeria a un œsophage et un spiculé nettement plus
courts.
En fait, l’espèce la plus proche semble n’être pas africaine mais indienne.
Il s’agit de T. almoriensis Karve 1949, parasite d’Agama tuberculata
Gray, remarquable comme notre espèce par un cône génital très saillant.
Nous ne pensons pas que la disposition de la 4e paire de papilles, indiquée
sur l’extrémité du cône génital, puisse être considérée comme un carac¬
tère différentiel car l’interprétation de ces structures prête à contesta¬
tion, mais, la structure céphalique semble différente, le spiculé est plus
court alors que les spécimens sont beaucoup plus grands, la frange pré-
cloacale enfin est faite d’épines plus courtes et plus régulières.
Nous pensons donc que l’espèce de In’Ekker est nouvelle et proposons
de la désigner sous le nom de Thelandros rousseti n. sp.
Laboratoire de Zoologie (Vers),
Muséum National d’ Histoire Naturelle.
BIBLIOGRAPHIE
Babero, B. B. et Okpala, I., 1962. — Parasites of the Lizard Agama colona-
rum , in Nigeria with description of a new species. Trans Amer. Mic.
Soc., 81 (3), pp. 228-234.
Baylis, H. A., 1923. — Report on a collection of parasitic Nematodes, mainly
froin Egypt. Part. II. Oxyuridae. Parasitology , 15 (1), pp. 14-23.
Belle, E. A., 1957. — Helminth parasites of Reptiles, Birds and Mammals
in Egypt. IV. Four new species of Oxyurid parasites from Reptiles.
Canad. Jour. Zool. 35 (2), pp. 163-169.
Karve, J. N., 1949. — Parasitic Nematodes from an Agamid Lizard « Agama
tuberculata » Gray. Journ. Univ. Bombay , 18 (3), pp. 1-16.
Malan, J. R., 1939. — Some Helminths of South African Lizards. Onderst.
J. Vet. Sc. Anim. Ind., 12, pp. 21-74.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’UISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1.966), pp. 865-878.
CONNAIT-ON PLUSIEURS ESPÈCES
DE CRASSICAUDA (NEMATODA SPIRUTATA)
CHEZ LES CÉTACÉS ZIPIIIINAE?
Par R. Ph. DOLLFUS
Chez les Odontocètes de la sous-famille Ziphiinae, des genres Ziphius,
Hyperoodon et Mesoplodon , des Crassicauda ont été décrits ou mentionnés
sous divers nom spécifiques : crassicauda (Creplin 1829), boopis H. A. Bay-
lis 1920, bennetti E. A. Spaul 1926, giliakiana K. J. Skrjabin &
N. K. Andreeva 1934, anthonyi A. G. Chabaud 1962. Quelques-unes de
ces attributions spécifiques sont certainement erronées, d’autres sont
discutables. C’est ce que nous nous proposons d’exposer.
Pour Ziphius cavirostris G. Cuvier 1823, une seule espèce est citée
par Ludwig Freund (1932, p. K 43) : Crassicauda crassicauda (Creplin,
1829) Leiper & Atkinson, 1914.
J. H. Schuurmans Stekhoven jr. (1935, p. C 30) cite aussi cette espèce
comme ayant été trouvée chez Ziphius.
Ainsi que nous le verrons plus loin, le Crassicauda signalé chez Ziphius
comme appartenant à l’espèce crassicauda, appartenait à une autre espèce.
Le renseignement donné par Freund & S. Stekhoven n’est donc pas
à retenir.
Deux fois seulement, à ma connaissance, avant Paul Arné, on a trouvé
des Crassicauda chez Ziphius.
1° A. W. Malm (1871, pp. 95-96) dit que, chez un Ziphius cavirostris
G. Cuvier, Ç, trouvé à Holma, près Gullmarsfjôrd (Suède), le 22-iv-1867,
Fr. Bundsen a observé, dans l’estomac, une masse enchevêtrée d’un ver
transparent, long de trois pieds, qui fut considéré comme appartenant
apparemment au genre Echinorhynchus.
William Turner (1872, p. 779) a rappelé, sans le moindre commentaire
personnel, le passage de l’ouvrage de Malm où il est question de ce parasite.
P. J. Van Beneden (1888, p. 93) a aussi rappelé la rencontre de ce
très long ver dans l’estomac, ajoutant : « Le professeur Sir Turner sup¬
pose que c’est un Echinorhynque, un nouvel examen est indispensable.
Nous ne savons si cet animal a été conservé ». Ainsi, Van Beneden a
attribué à Turner une opinion personnelle sur ce ver, alors que Turner
s’était prudemment borné à citer le texte de Malm.
H. A. Baylis (1916, p. 147) a estimé que le long ver transparent dont
avait parlé Malm était vraisemblablement un Crassicauda.
Liste des Crassicauda et de leurs hôtes.
Référence , Nom employé
bibliographique lors ,a. P^mière
description
Nom proposé
ultérieurement
Hôte
Extrémités
antérieure postérieure
Spiculés
Localisation Lieu de récolte
Creplin, 1829, pp. Filaria crassicauda
C. crassicauda
Balaena roslrata
+
et 9
+ à et
$
2
Urethre et corps I. Rugen (Balli-
874-878, pl. T.II Creplin, 1829.
(Creplin, 1829).
Fabricius, 1780
caverneux du que).
fig. 1-8.
non sensu Leiper
fide Creplin. Pro-
pénis.
& Atkinson, 1914.
bablement Balae-
noptera physalus
(L. 1758) fide
Baylis (1916, p.
145).
Baylis, 1922, pp. C. crassicauda
Balaenoptera physa-
+
S et ?
+ s
2
Tissu fibreux du Géorgie du S.
9-12, fig. 1-3. (Creplin).
lus (L. 1758).
corps caverneux
du pénis.
Baylis, 1920, pp. C. sp.
C. crassicauda
Balaenoptera muscu-
0
"F et
¥
2
I. Déception
411-418, fig. 1,
(Creplin, 1829).
lus (L. 1758).
(Shetland du S.).
2B, 3B, 4, 5, 6.
Hamilton, 1916, C. sp.
C. crassicauda
Balaenoptera physa-
Reins. Blacksod
pp. 132-133.
(Creplin, 1829)
lus (L. 1758).
(Irlande).
fide Baylis, 1932,
Balaenoptera muscu-
p. 405.
lus (L. 1758).
Balaenoptera borea-
lis (P. Lesson,
1828).
Skrjabin & An- C. crassicauda
Balaenoptera sp.
-F c? et
¥
dheeva, 1934, (Creplin).
pp. 23-25, fîg;.|
10B, 11, 12.
pp. 104-105, 108-
110, fig. 3-5.
Skrjabin, 1959.
lus (L. 1758).
Margolis A Pire,
1955, pp. 111-116,
fig. 7-12.
C. paci/ica
Margolis vk Pike,
1955.
Balaenoptera physa-\
lus (L. 1758).
Leiper & Atkin¬
son, 1914, pp.
226 ; 1915, pp.
20, 29, 30.
C. crassicauda
(Creplin).
C. boopis Baylis,
1920, pp. 411-419,
fig. 2A, 3A, 6A ;
1932, p. 404.
Megaptera boops
(Fabricius, 1780).
= Megaptera nodosa
Bonnaterre, 1789.
= Megaptera longi-
mana Rudolphi,
1829.
Skujabin & An-
DREEVA , 1934,
pp. 23-24, 26,
fig. 10A-13.
C. boopis Baylis.
Id.
Delamouu, 1961,
p. 228.
C. boopis Baylis
Megaptera nodosa
(Bonnaterre,
(1879).
Balaenoptera physa-
lus (L. 1758).
Baylis, 1916, pp.
144-148, 1 fig.
C. sp.
C. boopis Baylis,
1920, fide Baylis,
1920 p. 417; 1932,
pp. 404, 413
(avec ?)
C. bennetli Spaul,
1926, fide John¬
ston & Mawson,
1939, p. 268.
Ziphius cavirostris
G. Cuvier, 1823.
Référence
bibliographique
Nom employé
lors de la première
description
Nom proposé
ultérieurement
Hôto
Extrémités
antérieure | postérieure
Spiculés
Localisation
Lieu de récolte
Baylis, 1920, pp.
C. sp.
C. bennetti Spaul,
Hyperoodon
sp. (?
Reins.
Orkneys du S.
417-418, fig. 6B-
1926, fide Baylis,
planifrons Flo-
6C.
1932, pp. 404,
wer, 1882, fide
410.
Baylis, 1932, p.
410).
Spaul, 1926, pp.
C. bennetti Spaul,
Hyperoodon sp.
0
+ et Ç
Reins.
Orkneys du S.
582-585, fig. 1-2.
1926.
Skrjabin & An-
C. bennetti Spaul,
Hyperoodon sp.
DREEVA, 1934,
1926.
pp. 25-26.
Skrjabin & An-
C. giliakiana
Delphinapterus leu-
+ et $
+ â et $
2
Reins.
I. de Langre (mer
DRE E,V A , 1934,
Skrjabin & An-
cas (Pallas, 1776).
d’Okhotsk).
pp. 16-23, 25,
dree va, 1934.
fig. 1-9, 10C.
Delamour, 1955,
C. giliakiana
Delphinapterus leu-
Mer d’Okhotsk.
pp. 321-324, fig.
Skrjabin & An-
cas (Pallas, 1776).
212-214.
dreeva, 1934.
Hyperoodon
arnpul-
ni.
latus (]
^orster,
1770).
Delamour, 1961,
C. giliakiana
Delphinapte
rus leu-
Mer d’Okhotsk.
p. 228.
Skrjabin & An-
cas (Pallas, 1776).
dreeva, 1934.
Berardius bairdi
id.
Steineger
1883. |
Joyeux & Bahr,
C. crassicauda
C. sp. fide Skrjabin
Tursiops truncatus
o
+ s et ?
?
Glande ni a ni -
Marseille.
1931, pp. 200-203,
(Creplin).
& Andreeva,
(Montagu
, 1821).!
maire.
fig. 1-3.
1934, p. 28.
= Tursiops tusio\
- TTV7S - (TT: - lillVH!! ,
1
— Vrtglll.
pl. V fig. 19-22.
Hsü, 1929.
1929) Baylis,
1830).
1932, p. 405.
Johnston & Maw-
C. grampicola
Grampidelphis exilis
0
+ S et $
0
Fosse ptérygoïde.
Nouvelle Galles du
son, 1941, pp.
Johnston & Maw-
Iredale & Trough-
Sud.
430, 433-434, fig.
son, 1941.
ton, 1933.
6-10.
Lopez - Neyra,
C. giliakiana
C. anthonyi
Ziphius cavirostris,
+ S et $
+ cî et $
2
Reins.
Alméria
1958, pp. 13-18,
Skrjabin & An-
Chabaud, 1963
G. Cuvier, 1823.
(Espagne).
fig. 1-4.
dreeva, 1934.
fi de Chabaud,
1963, p. 402.
Arné, 1937, p. 128.
C. boopis Baylis,
C. anthonyi
Ziphius cavirostros
0
+ J et $
2
Estomac.
Hossegor
1920.
Chabaud, 1963
G. Cuvier, 1823.
(Landes).
fide Chabaud,
1963, p. 397.
Mousset & Dupe-
C. boopis Baylis,
C. anthonyi
Mesoplodon mirus
0
+ c? et $
2
Reins.
Anglet (Basses Py-
rier, 1956, p. 33.
1920.
Chabaud, 1963
True, 1913.
rénées).
fide Chabaud,
1963, p. 397.
Ch abaud , 1963,
C. anthonyi
Ziphius cavirostris
+ et $
+ S et Ç
2
Reins.
Biarritz
pp. 397-402, fig.
Chabaud, 1963.
G. Cuvier, 1823
1A-3D.
(identification de
l’hôte rectifiée).
Johnston & Maw-
C. magna Johnston
Kogia breviceps
+ $
0
?
Tissu corijonctif
S. Australia &
son, 1939, pp.
& Mawson, 1939.
(Blainville, 1833).
sous -cutané du
Queensland.
266-268, fig. 9-10.
COU.
Dollfus, 1966.
C. duguyi Dollfus.
Kogia breviceps
0
+ <3
2
Musculature sous-
Es nain des (Ch a-
(Blainville, 1833).
i
cutanée du cou.
rente-Mme).
— 870
2° H. A. Baylis (1916, p. 145) rapporte qu’un Ziphius cavirostris
G. Cuvier, échoué sur la côte d’Irlande (18-vii-1915), près de l’entrée
de Bannovv Bay, Co. Wexford, fut disséqué par des envoyés du British
Muséum et que, lors de la dissection, un fragment de nématode fut trouvé
au voisinage des reins, provenant évidemment des tubules rénaux. Ce
fragment fut alors considéré par Baylis comme presque certainement
Crassicauda crassicauda (Creplin, 1829), « redescribed in part by Leiper
and Atkinson », d’après des fragments trouvés dans les tubules rénaux
et l’estomac (paroi ?) de Megaptera nodosa (Bonnat., 1789) = boops
auctt. ( nec L. 1766) = longimana (Rudolphi, 1829), de la British Antarc-
tic (« Terra Nova ») Expédition, 1910.
L’unique fragment trouvé en 1915, décrit par Baylis (1916, pp. 147-
148, fig.) comme étant presque certainement crassicauda (Creplin), était
long d’environ 30 cm et comprenait l’extrémité antérieure, qui a été
figurée en vue apicale.
Ayant réexaminé les fragments rapportés par la « Terra Nova » et qui
étaient seulement des fragments postérieurs, et les ayant comparés avec
des crassicauda (Creplin) trouvés dans les voies urinaires d’un Balaenop-
tera musculus Linné, de l’île Déception (Shetland du Sud), Baylis recon¬
nut qu’il ne s’agissait pas de la même espèce, mais d’une espèce nouvelle,
qu’il nomma C. boopis H. A. Baylis (1920, pp. 411-419, fig. 2 B, 3 A, 6 A),
dont le (J n’a pas de spiculés. En outre, Baylis (1920, p. 417) estima que
le fragment antérieur trouvé chez le Ziphius du Co. Wexford était, d’après
son diamètre, « more probable » boopis Baylis que crassicauda (Creplin).
Il était difficile d’en juger définitivement, car les seuls exemplaires cer¬
tains de boopis (ceux de la « Terra Nova ») ne comprenaient, ainsi que le
rappela encore Baylis (1922, p. 10), que des extrémités postérieures.
Néanmoins, H. A. Baylis (1928, p. 339) a encore mentionné crassicauda
pour le Ziphius de Co. Wexford. Cependant, dans sa liste des parasites
de Cétacés, Baylis (1932, pp. 404, 405, 413) n’a plus mentionné l’espèce
crassicauda comme ayant été trouvée chez Ziphius et il a dit, à propos
de boopis : « doubtfully from the rénal tubules (?) of Ziphius cavirostris ».
De cet historique, il résulte que, bien que l’existence d’une espèce
de Crassicauda, chez Ziphius, ait anciennement été connue par l’interpré¬
tation d’un texte de Malm et un fragment antérieur étudié par Baylis,
il n’est pas possible, même dubitativement, de dire qu’il s’agissait de C. boo¬
pis Baylis. A mon avis, cette espèce est à supprimer de la liste des para¬
sites de Ziphius.
Après élimination de crassicauda et de boopis, il reste à considérer pour
les Crassicauda de Xiphiinae une espèce sans spiculés : bennetti et deux
espèces avec spiculés : giliakiana et anthomji.
C. bennetti E. A. Spaul (1926, pp. 582-585, fig. 1-2) d’un rein (?) d’IIype-
roodon planifrons Flower 1882 ( fide H. A. Baylis, 1932, p. 410) des Orkneys
du Sud, a d’abord été partiellement décrit par H. A. Baylis (1920, pp. 417-
418, fig. 6 B, 6 C). C’est une espèce bien caractérisée, dont Spaul a
étudié les extrémités postérieures (3 $ et 1 (cf. M. Blanc, 1961)
Trematomus nicolai Boulenger '
Bathydraconidae : Gumnodraco aeuticeps Boul. ) . . TT . . ....
J ' , cf. Hureau et Arnaud, 1964
G ymnoaraco victori Hureau )
Harpagiferidae : Artedidraco loennbergi Roule
Artedidraco skottsbergi Loennberg
Chaenichthyidae : Pagetopsis macropterus (Boulenger) (cf. M. Blanc, 1961)
Au fur et à mesure que les moyens de récolte utilisés dans les Terres
Australes et Antarctiques Françaises se développeront, il est certain que
la liste des espèces s’allongera. Les deux Artedidraco décrits dans cette
note ont été capturés aux environs de 100 mètres de profondeur en jan¬
vier 1965, alors que les récoltes des années précédentes n’avaient jamais
pu dépasser 60 mètres. Il serait particulièrement intéressant de pouvoir
capturer la faune bathybenthique vivant entre 200 et 500 mètres, car
c’est en effet à ce niveau que vivent les Chaenichthyidae antarctiques
(« Poissons à sang blanc »), en particulier Pagetopsis macropterus, signalé
une seule fois en Terre Adélie par E. R. Waite (1916) et pêché par
280 mètres de fond.
Laboratoire de Zoologie
(Reptiles et Poissons) du Muséum.
950 —
BIBLIOGRAPHIE
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in : Biogeography and Ecology in Antarctica (P. Van Mieghem et P. Van
Oye édit.), Junk, The Hague, pp. 491-550, 18 fig.
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çaises. Mém. Inst. Scient. Madagascar, série F, 4, pp. 109-159, 51 fig.
Hureau (J. C.) , 1962. — Poissons antarctiques récoltés au cours de la 11e expé¬
dition française en Terre Adélie (1960-62). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 34,
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Hureau (J. C.) et Arnaud (P.), 1964. — Complément à la faune de poissons
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14 p., 8 fig.
Marshall (N. B.), 1964. — Fish, in : Antarctic Research, a review of British
Scientific achievement in Antarctica. Butterworths, London (12), pp. 206-
218, 4 fig.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 951-955.
LE RARE
PENETOPTERYX TAENIOCEPHALUS LUNEL , 1881
( Pisces, Syngnathidae )
Par L. A. MAUGÉ
Le genre Penetopteryx Lunel, 1881, groupe deux formes de Syngnathes
plus ou moins dégénérées, caractérisées essentiellement par l’absence de
toutes nageoires autres qu’une nageoire caudale rudimentaire. L’une de
ces formes, Penetopteryx epinnulatus (Max Weber), 1913, n’est connue
que par un exemplaire, provenant de l’île Gisser, dans l’archipel des
Moluques ; l’autre forme, Penetopteryx taeniocephalus Lunel, est connue
par trois exemplaires et provient de l’île Maurice. Il ne semble pas que
l’une ou l’autre de ces formes ait été retrouvée depuis.
Pour l’espèce de l’Océan Indien, la rareté apparente semble liée à un
habitat très particulier. La levée de blocs d’un récif comporte un système
de chenaux de vidange entourant des dépôts détritiques, composés de
fragments de madrépores arrachés à la pente externe. La partie la plus
interne de ces dépôts détritiques est superficiellement constituée par des
fragments de petite taille (2-3 cm) de madrépores branchus (Acropora).
Sous cette couche superficielle dont l’épaisseur est de l’ordre de 20 à 40 cm
se trouvent des fragments plus importants de madrépores. Ces derniers
fragments sont en contact avec un sédi- ment à consistance glaiseuse.
C’est au contact de ce sédiment que se trouve, lors de l’étale de basse
mer, P. taeniocephalus. Sur la levée détritique étudiée, la bande trans¬
verse occupée par le Syngnathe s’étend environ entre 10 et 20 mètres
de l’extrémité interne de la levée de blocs. Dans la partie supérieure
de cette bande P. taeniocephalus cohabite avec une Ophiure du genre
Ophiocoma.
A Tuléar cette bande émerge aux basses mers de petites marées de
vive-eau, l’émersion en grande marée de vive-eau doit être de l’ordre
de 3 heures. La densité du Syngnathe au mètre carré est de l’ordre de 20.
Les populations mâles et femelles nous ont semblé d’importance com¬
parable.
L’important matériel récolté nous permet, croyons-nous, d’apporter
quelques précisions sur cette espèce peu connue.
Genre Penetopteryx Lunel, 1881.
Godefroy Lunel, Liste de quelques espèces de poissons, nouvelles pour la
faune de l’île Maurice, Mém. Soc. Phys. hist. nat. Genève, tome XXVII, p- 275,
— 952
1881. Espèce-type : Penetopleryx taeniocephalus Lunel, 1881. = Apterygocampus
Max Weber, Siboga-Expeditie, Die Fische der Siboga-Expedition, p. 116, Leiden,
1913. Espèce-type : Penetopteryx epinnulatus Weber, 1913.
Syngnathes marins urophores de petite taille, n’ayant pour seule
nageoire qu’une caudale rudimentaire. Anneaux peu distincts, 12-19
-f- 32-43. Corps de section plus ou moins arrondie, à tronc faiblement
heptagonal, à queue quadrangulaire. Crêtes peu visibles, non épineuses.
Crêtes supérieures du tronc et de la queue continues. Crêtes inférieures
du tronc et de la queue continues. Crête latérale du tronc, parfois réduite
à une amorce sur la portion antérieure de chaque anneau, se terminant
sur le dernier ou l’avant-dernier anneau du tronc et quelque peu infléchie
ventralement sur les derniers anneaux. Crête médiane inférieure du tronc
présente. Boucliers, tant du tronc que de la queue, ovales, striés. Museau
très court, sa longueur inférieure à celle de la portion postoculaire de
la tête, son extrémité antérieure redressée, fente buccale très oblique,
parfois subverticale, pas de crête médiane. Opercule à crête longitudinale,
rudimentaire, visible seulement sous fort grossissement et limitée à la
partie antérieure de l’opercule. Poche incubatrice située juste en arrière
de l’anus et s’étendant sur 12 à 13 anneaux. Replis protecteurs se recou¬
vrant sur toute la longueur.
Les deux espèces du genre semblent pouvoir être séparées par les
caractères suivants :
Anneaux du tronc 12 ; longueur du tronc comprise quatre fois environ dans
celle de la queue . epinnulatus1 (M. Weber).
Anneaux du tronc 18-19 ; longueur du tronc comprise un peu plus de 2 fois
dans celle de la queue . taeniocephalus Lunel...
Penetopteryx taeniocephalus Lunel, 1881.
(fig. 1).
Godefroy Lunel, Mélanges ichthyologiques, Mémoires de la Société d’Histoire
Naturelle de Genève, vol. XXVII, p. 11, fig. 1 à le, 1881 ; Sauvage, in Gran-
didier, Histoire Physique, Naturelle et Politique de Madagascar, vol. XVI,
Histoire Naturelle des Poissons, p. 508, pl. XLIV B, fig. 7 et la, 1891 ; Baissac,
Annual report Fisheries Mauritius for 1953, p. 1, 1953 ; J. L. B. Smith, Ichthyo-
logical Bulletin, n° 27, Fishes of the family Syngnathidae from the Red Sea
and the Western Indian Océan, p. 524, pl. 77, fig. E, 1963.
Mensurations. — Effectuées sur trois spécimens de chaque sexe,
exprimées en millimètres.
1. Penetopteryx epinnulatus (Max Weber), 1913.
Apterygocampus epinnulatus Weber, Sibcga-Expedition, Fische, p. 116, 1913.
Penetopteryx epinnulatus, Duncker, Mitt. a. d. naturh. Mus. Hamburg, vol. XXXII, p. 102,
1915.
Penetopteryx epinnulatus (M. Weber), Weber et Beaufort, The Fishes of the Indo-Australian
Archipelago, vol. IV, p. 96, fig. 40, Leiden, 1922.
— 953 —
Mâles
Femelles
Longueur totale .
61,7
65,0
67,0
55,5
58,3
60,9
Longueur standard .
60,6
64,2
65,9
54,7
57,6
59,7
Longueur de la tête .
5,5
5,6
5,8
4,9
4,9
5,5
Longueur du museau 1 .
2,0
1,7
1,7
1,9
L8
1,9
Diamètre horizontal de l’orbite. . . .
0,9
0,9
1,0
0,9
0,9
1,0
Longueur du tronc .
14,8
16,3
16,8
13,7
14,7
16,3
Longueur de la queue .
40,2
42,3
43,3
36,0
37,8
37,9
Longueur de la nageoire caudale...
1,1
0,8
1,1
0,8
0,7
1,2
Description. — • Corps plus ou moins arrondi, à anneaux peu distincts.
Section du tronc heptagonale, section de la queue quadrangulaire. Anneaux
19 + 42-43. Longueur de la tête comprise entre 10,8 et 11,5 dans la
longueur standard. Longueur du tronc comprise entre 3,6 et 4 et longueur
de la queue 1,5 également dans la longueur standard. Diamètre horizontal
de l’orbite compris entre 4,9 et 6,1 dans la longueur de la tête. Portion
antorbitaire de la tête comprise entre 2,5 et 3,3 dans la longueur de la
tête. Caudale à 10 rayons. Crête médiane du tronc se terminant sur le
dernier anneau du tronc, continue ou presque sur chaque anneau. Crête
operculaire très peu distincte, limitée à la portion antéro-supérieure de
l’opercule, plus développée chez les femelles que chez les mâles. Opercule
avec une série de cupules microscopiques disposées en lignes radiantes
convergeant vers l’angle antéro-supérieur. Ecussons du tronc et de la
queue ovales, striés.
Poche incubatrice des mâles s’étendant sur 12-13 anneaux, son origine
située sur le premier anneau caudal. Plis protecteurs se recouvrant sur
la ligne médiane. Œufs accolés les uns aux autres sans matière spongieuse
interstitielle. Œufs disposés en une seule couche, chaque rangée transverse
comportant deux œufs.
Coloration en formol.
Femelles : corps brun très clair, chaque anneau étant souligné par une
barre brune, parfois des points bruns sur la queue. Opercule avec une
rangée plus ou moins régulière de 3 à 4 points noirs ocellés de blanc et
disposés subverticalement. Tête blanchâtre, cinq larges bandelettes cépha¬
liques brunes. La première à mi-distance entre l’extrémité postérieure
du rictus et l’orbite, cette bandelette ne se poursuit pas sur la partie
supérieure de la tête et s’arrête en-dessous des narines qui sont précédées
d’une petite tache brune arrondie. La deuxième bandelette sous la moitié
antérieure de l’orbite est interrompue au même niveau que la première
avec laquelle elle s’anastomose et se poursuit sur l’espace interorbitaire.
La troisième située sous la partie postérieure de l’orbite est également
interrompue au niveau de l’œil et reprend au-dessus pour recouvrir
1. Mesuré entre te bord antérieur de l’orbite et la verticale passant par l’extrémité anté¬
rieure de la tête.
954
Penetopteryx taeniocephalus Lunel.
presque intégralement l’espace interorbitaire et le front. Une bandelette
horizontale souligne le bord supérieur du préopercule joignant troisième
et quatrième bandelettes. Quatrième et cinquième bandelettes rejoignent
ou non leurs symétriques sous la gorge. Il existe sur les spécimens que
nous avons examinés, une atténuation très sensible de la pigmentation
sur la ligne médiane de la gorge. Les deux dernières bandelettes rejoignent
leurs symétriques sous la gorge. Les interespaces blancs sont générale¬
ment plus étroits que les bandelettes brunes. Menton faiblement pig¬
menté de brun.
Mâles : coloration générale identique. Bandelettes céphaliques brunes
plus étroites que les interespaces blancs, la troisième bandelette se divise
— 955 —
en deux sur le front. Une petite bandelette située sur la partie antérieure
du museau est prolongée par une tache arrondie au niveau de l’angle
de la bouche. Une tache oblongue existe sur la nuque entre les ban¬
delettes quatre et cinq. La tache arrondie, située en avant des narines
chez la femelle, est plus importante chez le mâle et arrive au contact
des narines. Pas de ligne subverticale de points ocellés sur l’opercule.
Sur les anneaux 2 à 6, sous la crête inférieure du tronc, une rangée de points
noirs parfois doubles ou triples, ocellés de blanc. A partir du 7e ou 8e anneau,
des lignes longitudinales de points brun foncé ocellés de clair sur le tronc.
Chaque ligne comporte le plus souvent un point par anneau. Sur le tronc,
il existe une ligne de points au-dessus de la crête médiane et deux lignes
entre la crête médiane et la crête inférieure. Sur la queue, ces lignes sont
beaucoup plus irrégulières et il existe suivant les anneaux 1, 2 ou 3 points
bruns superposés.
Coloration sur le vivant.
Corps et bandelettes céphaliques jaune-verdâtre. Tête blanchâtre.
Points noirs ocellés de jaune vif. Coloration de la partie inférieure du
tronc chez le mâle rouge foncé. Cette coloration du tronc apparaît parfois
très atténuée chez la femelle.
Université de Madagascar,
Station Marine de Tuléar.
BIBLIOGRAPHIE
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pp. 515-543.
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ül
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 956-961.
TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE POISSONS
DU VIETNAM :
SICYODON ALBUS NOV. GEN., NOV. SP.
ET LUBRICOGOBIUS ORNATUS, NOV. SP.
( GOBIIDAE),
ET PARUPENEUS AURANTIUS NOV. SP.
(MULLIDAE)
Par P. FOURMANOIR
Au cours d’une mission effectuée à l’Institut Océanographique de
Nhatrang en 1962-1963 nous avons trouvé quinze espèces nouvelles appar¬
tenant à différentes familles de poissons. Les deux premières espèces
que nous décrivons en détail dans ce Rulletin concernent les Gobiidae
cités sous les nos 278 et 279 dans « Liste complémentaire des Poissons de
Nhatrang publiée par l’O.R.S.T.O.M. (Cahier spécial océanographie,
juillet 1965) ; au lieu de Pleurosycia nous proposons ici le genre nouveau
Sicyodon. La troisième espèce est le Mullidae du genre Parupeneus cité
dans la liste sous le n° 146.
Genre Sicyodon nov. gen.
(Sous-famille des Sicydiaphinae).
Corps de forme allongée, large antérieurement, comprimé en arrière.
Tête déprimée, museau allongé. Espace interorbitaire large limité par
une arcade orbitaire au relief accusé. Œil petit. Bouche allongée, l’arti¬
culation maxillaire atteignant le niveau antérieur ou le centre de l’œil.
Mâchoires armées de longues canines incurvées, plus fortes et plus nom¬
breuses à la supérieure.
En avant de la dorsale les écailles ne progressent pas au delà de l’origine
supérieure du préopercule ; ventralement les écailles s’arrêtent près de
la base de la nageoire ventrale.
Sicyodon diffère des cinq autres genres de la sous-famille des Sicydia¬
phinae par l’importance de l’espace interororbitaire et par la forte den¬
tition de la mâchoire supérieure.
Sicyodon albus nov. sp. (fig. 1).
D VI, I 8. A I 9. Pect. 22. £ 5,5
H
Le museau présente une bosse antérieure caractéristique. L’espace
interorbitaire est égal à une fois et demie le diamètre de l’œil. Les canines
les plus fortes sont à la mâchoire supérieure, elles sont arquées et dis¬
posées en six paires de chaque côté. Nombreuses dents villiformes sur
Fig. 1. — Sicyodon albus nov. gen., nov. sp. (détail de la tête;
— 958 —
les côtés de la mâchoire inférieure. L’extrémité postérieure du maxillaire
atteint la verticale du centre de l’œil. La langue est large, nettement
bilobée.
L’ouverture branchiale est développée sans restriction jusqu’à la région
ventrale. Nageoire dorsale avec les rayons épineux II-III-IV subégaux,
un peu plus élevés que le premier rayon, bord de la membrane presque
rectiligne à peine incurvée près des extrémités des rayons. Deuxième
dorsale un peu plus élevée que la première. Anale semblable à la deuxième
dorsale, mais légèrement moins élevée. Caudale lancéolée. Ventrale pourvue
d’une papille basale trilobée, le lobe latéral étant large, rayons avec un
court prolongement débordant le disque.
Quatre ou trois rayons inférieurs de la pectorale ont tendance à se
répartir dans un plan horizontal.
On compte 27 à 29 rangées d’écailles à partir de l’origine de l’opercule
et 17 en avant de l’origine de la deuxième dorsale.
Tête nue devant l’origine du préopercule ; ventralement les écailles
s’arrêtent à une courte distance en arrière de la base de la nageoire ven¬
trale.
Coloration : Blanche à peine teintée de gris-vert.
Provenance : Marché de Nhatrang, trois exemplaires observés le 24 oc¬
tobre 1962 et en janvier 1963 dont deux en collection.
Dimensions en cm. du type déposé au Muséum d’ Histoire Naturelle
de Paris (n° 65-708) :
L.t. 5,3 L.s. 4,4 Tête 1,1 H. 0,80 0.0,19 I. 0 0,49
DI (II à IV) 0,62 D2 (là 4) 0,7 A (2 à 6) 0,6 V. 0,85 X 0,72
(papille latérale 0,2).
Épaisseur du corps au niveau de la base des Pectorales : 0,90.
Lubricogobius ornatus nov. sp. (fig. 2).
D VI, I 8-9. A I 7. Pect. 20. ~ 3,4
ii
Corps comprimé, forme élevée antérieurement, hauteur maximum au
niveau du 2e rayon de la première dorsale, le profil dorsal est. ensuite
presque rectiligne jusqu’à la caudale. Peau entièrement nue.
Tête élevée, museau court, le maxillaire atteint en arrière le niveau
antérieur de l’œil. Dentition assez robuste, une vingtaine de canines
recourbées externes le long de chaque mâchoire suivies intérieurement
de 4-5 séries de très fines dents. Présence d’une large membrane opercu-
laire (non figurée sur le dessin) couvrant un tiers de la base de la nageoire
pectorale.
Première dorsale avec VI rayons, très large intervalle entre les rayons V
et VI. Les rayons croissent très légèrement jusqu’au VIe. Les rayons de
959
la deuxième dorsale augmentent jusqu’au 5e. Dernier rayon de la deuxième
dorsale et de l’anale divisé.
Coloration : Orange aussi bien sur la tête que sur tout le corps. Tête
parcourue par des arcs rayonnant à partir de l’œil et par deux traits
operculaires réunis dans la région nucale de couleur bleu-clair. La dis¬
position des arcs et traits sur la tête rappelle Quisquilius anthioides Smith
et Zonogobius semidoliatus (C. et V.).
Provenance : Deux exemplaires récoltés au marché de Nhatrang le
25 novembre et le 10 janvier (1962-1963).
Dimensions en cm du type déposé au Muséum d’Histoire Naturelle
de Paris (n° 65-707) :
L.t. 4,1 L.s. 3,4 Tête 0,95 H. 1 0.0,25 1.0 0,20
DI 0,5 (intervalle V- VI 0,21) D2 (rayons 5 et 6) 0,70
A ( 4 et 5) 0,7 Pect. 1 V. 0,9
L’espèce ressemble à Lubricogobius exiguus Tanaka 1915, décrite à
nouveau sous le nom de Gobiodonella macrops par Lindberg en 1934,
provenant du Japon. La coloration jaune vif signalée par les auteurs
est voisine de celle de notre espèce : toutes les deux sont de petite taille
(Type d 'exiguus L.s. 291 mm) et de semblables proportions.
Elles diffèrent par les formules de nageoires, la dentition et la disposition
des pores céphaliques.
L. exiguus D. VI, I 10 A.I 6-7 Pect. 17
L. ornatus D. VI, I 8-9 A.I 7 Pect. 20
La dentition d 'exiguus est plus faible avec seulement quelques canines
antérieures (3-4 paires). Les pores muqueux sont nombreux et très visibles
sur la tête d 'exiguus ce qui n’est pas le cas chez notre espèce où l’on
distingue surtout deux larges pores préoperculaires.
961
Parupeneus aurantius nov. sp. (fig. 3).
D VIII, I 8. A I G. Pect. 15. L. I. 31. Br. 19 + 2 rud.
S 3’4'3’5
Œil très petit, compris cinq fois dans la longueur de la tête. Espace
interorbitaire convexe. Les barbillons dépassent de très peu le bord du
préopercule.
Coloration : Teinte rouge-orangé dominante. Bout du museau rouge
ainsi que le bord vertical du préopercule. Deux bandes claires supra- et
infra-oculaires très nettes sur l’exemplaire frais. La bande supra-oeulaire
jaune se prolonge sur le corps en suivant d’abord la ligne latérale puis
s’en écarte en devenant imprécise à partir du troisième rayon de la
deuxième dorsale. L’inférieure d’abord violet-rosé, part au-dessus de la
lèvre supérieure, devient blanc-nacré sous l’œil, atteint sa plus grande
largeur au bord préoperculaire, continue sa course droite jusqu’aux pre¬
mières écailles de la ligne latérale qu’elle traverse puis se poursuit paral¬
lèlement au profd dorsal jusqu’à l’origine du pédoncule caudal. Elle s’op¬
pose à ce niveau à une large tache ou selle dorée, limitée inférieurement
par la ligne latérale. Cette tache n’est pas constante, elle est souvent rem¬
placée par une selle claire suivie d’une selle un peu foncée, cette dernière
placée sur les 3-4 dernières écailles dorsales. Membrane de la première
nageoire dorsale rose et jaune, la partie jaune au contact antérieur des
rayons. Moitié basale de la deuxième dorsale jaune, extrémité des rayons
rose.
Au bout de quelques mois de conservation au formol la coloration
du corps est orange uniforme sans aucune trace de bande sur la tête ni
de selle sur le pédoncule caudal.
Parupeneus aurantius se rapproche de P. porphyreus Jenkins, Mullidé
qui lui est associé. Ce dernier en diffère par l'œil plus grand, les selles
du pédoncule caudal en général plus étendues et contrastées, le bord
des écailles foncé. Du même groupe, ischyrus Snyder et dispilurus Day
sont également des espèces voisines.
Provenance : Marché de Nhatrang, un exemplaire en collection, trois
exemplaires observés.
Dimensions en cm. du type déposé au Muséum. Paris (n° 65-255) :
L.s. 19,5 — L.t. 23,2 — T. 5,5 — 0.1 — H. 5,73.
Épaisseur. 3 — Péd. caud. 2,2 — Barb. 4 — 2e rayon DI 4,4.
O.R.S.T.O.M.
Laboratoire des Pêches Outre-Mer du Aluséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
29 Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 962-965.
SUR LA SYSTÉMATIQUE
DE TELESTES SOUFIA RISSO.
Etude d’un lot de poissons du PailloJi ( Alpes-Maritimes )
(5e note )
Par J. SPILLMANN
Nous avons pu obtenir, cet été, un lot de poissons capturés au début
du mois de septembre à hauteur de Drap, dans le Paillon, petit fleuve
côtier méditerranéen qui se jette à la mer à Nice.
L’intérêt de ces poissons réside en leur situation géographique, le Paillon
se trouvant entre le Var et la Bevera affluent de la Roya qui coule en
territoire italien. Or, on a vu précédemment qu’il existe une coupure
subspécifique entre l’ensemble des Telestes du territoire français situés
à l’ouest du Yar et ceux qui peuplent la Bevera à l’est.
Nous allons donner successivement les différents décomptes et men¬
surations caractérisant les poissons du Paillon et les situant par rapport
aux populations voisines.
Nous commençons par donner ci-dessous, les chiffres correspondant
aux deux rapports qui nous ont déjà permis la séparation des Telestes
en trois formes principales 1.
cours d’eau
Il
valeurs extrêmes
m
carrés
Sm
Rapport A
Paillon
12
88,8-110
98,23
11618544
1,7
Rapport B
id.
12
24,5-27,9
25,91
807136
0,34
Les 12 individus en provenance du Paillon se situent à l’intérieur du
cercle II (type de l’espèce) dans l’aire qui lui est commune avec le cercle I
(T. sou fia agassizï).
On constate, à l’examen du tableau I, que les poissons du Var et
du Paillon, ainsi que ceux de la Nartuby et du ruisseau des Desguiers
(bassin de l’Argens), ont une nette majorité d’anales à 9 rayons, contrai¬
rement aux poissons de la Bevera chez lesquels les anales à 8 rayons
sont en grande majorité.
1. Sur la systématique de Telestes sou fia Risso (2e note), Bull. Mus. Paris, 2e sér., t. 32,
n° 5, 1960, p. 412.
963
Tableau I. — Fréquence des rayons rameux de l'anale.
Nombre de rayons
7
8
9
10
n =
Var .
10
1
ii
Paillon .
2
9
1
12
Bevera . 1
25
3
29
Nartuby .
3
25
1
29
Desguiers .
2
9
11
Tableau II. — Fréquence du nombre des écailles de la ligne latérale.
« j Nombre des écailles
45 46 47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
n =
m =
Var .
1
1
1
2
1
3
3
1
12
54,41
Paillon .
1
1
1
2
2
2
3
12
53,75
Bevera .
2 2 7
7
8
1
27
47,74
Nartuby ....
1
1
1
3
5
6
6
1
2
2
1
29
52,13
Desguiers. . . .
1
0
4
0
3
0
1
2
11
53,63
Le tableau II met en évidence le fait que les poissons du Var et du
Paillon, ainsi du reste que ceux du bassin de l’Argens (Nartuby et
Desguiers), se distinguent nettement des poissons de la Bevera.
Rapport : longueur anale en % de longueur standard.
Var
Paillon
Bevera
n = 8
m = 16,90
carrés : 229102
extr. 15,7-18,6
Sm 0,32
n = 12
m = 16,50
carrés : 327592
extr. 15,3-18,2
Sm 0,25
n = 23
m = 19,78
carrés : 901750
extr. 18,4-21,4
Sm 0,18
On voit que, pour ce rapport, il n’y a pas de différence entre les pois¬
sons du Paillon et du Var, mais qu’il existe par contre une différence
significative évidente entre les poissons du Paillon et ceux de la Bevera,
du fait de l’absence de chevauchement des extrêmes. Entre le Var et la
Bevera, où existe un léger chevauchement, on obtient pour T, une valeur
de 8 qui est nettement significative.
964
D’autre part, si on compare les Telestes du Paillon à ceux de la Nartuby
et du ruisseau des Desguiers, on obtient respectivement T = 3,4 et T = 5,7.
Si on regarde les chiffres obtenus avec les différentes populations étudiées
jusqu’à ce jour, on constate que les moyennes pour les populations des
bassins du Rhône, de l’Hérault et de l’Argens oscillent entre 14,36 et 16,04
contre 19,78 pour la Révéra. Les poissons du Paillon et du Yar, avec des
moyennes respectives de 16,50 et 16,90, occupent donc une position
intermédiaire.
Coloration et profil.
Sous le double rapport de la coloration et du profil, les poissons du
Paillon se distinguent à l’œil de ceux du Yar. En effet, contrairement
aux poissons du Yar qui ont un aspect clair et brillant avec une bande
noire latérale peu marquée, les poissons du Paillon ont une coloration
plus sombre et une bande noire bien apparente. Il y a là vraisemblable¬
ment une question d’homochromie qui ne doit pas surprendre du fait
que le Yar, dans son cours inférieur, d’où proviennent les poissons étudiés,
est un fleuve très ouvert dont les eaux, qui coulent sur un lit de graviers,
sont très ensoleillées. Quant à la silhouette, les poissons du Paillon ont
un profil fusiforme à dos moins rectiligne que celui que présentent les
poissons du Yar. En cela ils se rapprochent des poissons du bassin de
l’Argens. Cette différence d’aspect nous a conduits à comparer les trois
formes de l’Argens du Yar et du Paillon relativement aux mensurations
susceptibles d’être affectées par un profil différent. Ces mensurations sont
étudiées dans les tableaux suivants.
Rapport I. — Distance de la pointe du museau à la naissance de la dorsale
en % de la distance de la pointe du museau à la naissance de la pelvienne
(mesures prises au compas).
cours d’eau n
valeurs extrêmes
m
carrés
Sm ±
Paillon .
. 12
107,14-112,9
109,67
14437438
0,57
Var .
. 8
97,05-104,08
99,75
79656380
1,00
Bevera .
. 29
100-112,8
107,87
33786822
0,72
Narlubv . . . .
. 29
100-110
105,25
32155080
0,60
Desguiers. . . .
. 9
104,3-110
107,39
10382221
0,62
Rapport II.
— Distance de la pointe du
museau à
la naissance
de la
dorsale en
% de la longueur standard.
Paillon .
. 12
51,56-54,91
53,44
34290302
0,39
Var .
. 8
50-53,12
51,31
21075147
0,48
Rapport III.
— Distance
de la pointe du
museau à
la naissance
de la
pelvienne
gauche en %
de la longueur
standard.
cours d’eau n
valeurs extrêmes
m
carrés
Sm ^
Paillon .
. 12
47,61-50,72
48,64
28407187
0,35
Var .
. 8
48,78-52,81
51,45
21192389
0,52
965
On observera à la lecture des tableaux ci-dessus :
1° que la moyenne du rapport I est, pour les poissons du Var, sensi¬
blement inférieure à celle des poissons des autres cours d’eau ;
2° que la moyenne du rapport II est plus faible chez les poissons du
Var que chez les poissons du Paillon ;
3° que le rapport III est plus élevé chez les poissons du Var que chez
ceux du Paillon.
Ces chiffres sont la conséquence de la silhouette particulière des pois¬
sons du Var, dont le profil dorsal rectiligne entraîne un raccourcissement
de la distance de la pointe du museau à la naissance de la dorsale.
Rappelons à cette occasion que Risso, dans la description du type,
avait déjà expressément noté le profil rectiligne du dos et la courbure
prononcée du profil ventral.
Dentition pharyngienne.
Les dents pharyngiennes de 6 individus seulement ont été étudiées.
On obtient les résultats suivants : 5 -f- 2/4 -+- 1 ; 5 -f- 0/4 -j- 1 ;
5 + 1/5 + 1 ; 5 + 2/5 ; 5 + 2/5 + 1 ; 5 + 2/5 + 1 ; 5 + 2/5 + 1.
La dentition pharyngienne est, on le voit, irrégulière, nettement plus
irrégulière que nous n’avons jamais eu l’occasion de le constater précé¬
demment chez les individus des bassins du Rhône, de l’Hérault et de
l’Argens.
Conclusion.
Les poissons du Paillon, par la majorité de leurs caractères, appar¬
tiennent à la forme Telestes soufia agassizi. Ils se distinguent du type
peuplant le Var, car ils n’ont ni sa livrée claire et argentée, ni son profil
particulier, ni, tout au moins à un degré aussi marqué, la forme de ses
nageoires, notamment les lobes aigus de la caudale. Par l’irrégularité de
leur dentition pharyngienne, les poissons du Paillon annoncent la forme
italienne géographiquement proche, Telestes soufia muticellus, que l’on
rencontre pour la première fois, plus à l’est, dans la Bevera, affluent de
la Roya.
Laboratoire de Zoologie
( Reptiles et Poissons) du Muséum.
Errata.
Dans la 3e note sur la systématique de Telestes soufia (Risso). Bull. Mus.,
2e sér., t. 34, n° 6, 1962 :
Page 436, 1er tableau (colonne des carrés), lre ligne : au lieu de 258510,
lire 128900.
2e tableau (colonne des Sm), 2e ligne : au lieu de 0,18, lire 0,28 ; 3e ligne :
au lieu de 1,43, lire 0,45 ; 10e ligne : au lieu de 1,15, lire 0,36.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 966-974.
LES ARAIGNÉES DU GRAND ERG OCCIDENTAL
( SAHARA ALGÉRIEN )
Par J. F. JÉZÉQUEL et C. JUNQUA
Au cours de ses observations sur l’écologie d’un Solifuge saharien :
Othoes saharae Panouse, l’un d’entre nous a été amené à rechercher les
araignées vivant dans le Grand Erg Occidental et susceptibles d’entrer
en compétition avec ce Solifuge. Au cours de nombreuses prospections,
trois espèces seulement ont été récoltées, qui constituent probablement
toute la faune aranéologique de l’Erg : deux représentants de la famille
des Sparassidae et une Lycosidae h
La lyeoside, qui appartient au groupe des Evippeae avait été, seule,
signalée par F. Pierre (1958). Nous n’étudierons pas cette espèce : d’une
part, les mâle n’ont jamais été trouvés, d’autre part, la détermination des
Lycosides africaines est très problématique dans l’état actuel de nos con¬
naissances. Nous décrirons donc seulement les deux espèces de Sparassidae
et donnerons quelques précisions sur leur biologie et leur écologie.
A. — Description des deux Sparassidae.
Les auteurs ont déjà remarqué la présence fréquente de grandes Spa-
rassides dans les sables désertiques. D’Afrique du Nord et du Sahara,
on connaissait les deux genres Cerbalus et Cebrennus de Simon. En 1962,
Lawrence décrivit trois genres du désert du Namib : Leucorchestris,
Carparachne et Microcrhestris. Ces deux groupes de genres se séparent,
d’après Lawrence, par l’armature du pédipalpe : cinq épines chez les
Cerbalus et les Cebrennus, dix-sept à dix-neuf épines chez les genres du
Namib, avec, en plus, une rangée de longues soies très fines, légèrement
aplaties et finement barbulées.
Une des espèces du Grand Erg Occidental appartient au genre Cerbalus,
mais la deuxième présente des caractères très particuliers et nous a paru
nécessiter la création d’un genre nouveau. Ce genre, que nous nommons
Cerbalopsis, est intermédiaire entre les Cerbalus, dont il a la spinulation,
et les Leucorchestris ; comme ces derniers, il est de couleur très claire,
1 . Il s’agit de recherches faites exclusivement dans l’Erg. Les Araignées des Oasis n’ont
pas été récoltées.
— 967 —
de grande taille et, surtout, il possède sur les pédipalpes et les chélicères
une rangée de ces soies modifiées si caractéristiques (fig. 8) (comparer
avec Lawrence, 1962, fig. 3, p. 204).
Cerbalus sahariensis n. sp. (fig. 1, 2, 3).
Matériel : un mâle, huit femelles, sept jeunes.
A première vue, cette espèce ressemble beaucoup à C. pulcherrimus
Simon. Elle en diffère cependant assez pour qu’on puisse l’en séparer,
par l’aspect de l’épigyne.
Femelle : Longueur totale : 27 mm.
Céphalothorax : L : 12,0 mm ; 1 : 9,5 mm.
Le céphalothorax est de couleur fauve uniforme, recouvert d’une pilosité
blanche aplatie sauf sur les bords où elle est plus dense et redressée.
L’abdomen est jaune testaeé en-dessus avec quatre taches noires anté¬
rieures, plus quelques tachettes imprécises ; en-dessous, il est orné d’une
grande tache très noire qui va des filières jusqu’à l’épigyne qu’elle encadre
en se prolongeant sur les poumons. Cette tache est un peu étranglée en
son milieu.
Le sternum, les pièces buccales, les chélicères sont entièrement brun
foncé, presque noirs ; sur la face antérieure des chélicères, on remarque
une zone de poils blancs formant une tache. Le sternum et les hanches
sont recouverts d’une pilosité noire très dense. Les hanches et les tro¬
chanters sont brun-noir foncé, les fémurs jaunes, les patellas noires, les
tibias jaunes avec un petit anneau basal noir ; métatarses et tarses sont
jaunes obscurcis à leurs extrémités par des seopula denses et foncées.
Les pattes-mâchoires sont jaunes jusqu’au tarse presqu’entièrement noir.
Chétotaxie : Les fémurs f à III sont armés de 3.3.3. épines groupées
dans la moitié apicale ; le fémur IV n’a que 3.3.2. épines. Le fémur de la
patte-mâchoire est armé de 2 épines dorsales terminales, une dorsale sub¬
terminale et une latérale terminale de chaque côté.
Yeux (fig. 1) : ligne postérieure peu réeurvée. Les yeux médians anté¬
rieurs et latéraux-antérieurs sont sensiblement égaux ; les latéraux-posté-
rieurs nettement plus gros que les médians-postérieurs. Ces derniers sont
plus rapprochés l’un de l’autre qu’ils ne le sont des latéraux. L’intervalle
entre les latéraux-antérieurs et les médians-antérieurs est un peu inférieur
à celui des médians-antérieurs entre eux.
Le quadrangulus est plus large à l’avant qu’à l’arrière et plus large à
l'avant que long.
Le bandeau est sensiblement égal au diamètre des yeux médians-
antérieurs au niveau de ceux-ci, un peu plus large au niveau des yeux
latéraux-antérieurs.
Les chélicères ont bien la denture classique des Cerbalus : deux dents
à la marge supérieure, trois à la marge inférieure.
— 968 —
Fig. 1-3. — Cerbalus sahariensis n. sp.
1 : groupe oculaire de la femelle ; 2 : épigyne ; 3 a, b : pédipalpe mâle.
Fig. 4-5. — Cerbalopsis villosa nov. gen., n. sp.
4 : groupe oculaire de la femelle ; 5 : épigyne.
969 —
L’épigyne (fxg. 2) est formé d’une grande plaque brun-rouge, creusée
d’une fossette en ogive, présentant elle-même une dépression rectangulaire
postérieure, limitée de chaque côté par un fort bourrelet chitineux et garnie
d’un bouquet de crins noirs.
Mâle : Longueur totale : 18,5 mm.
Céphalothorax : L : 10 mm ; 1 : 8 mm.
Coloration analogue à celle de la femelle, mais les couleurs sont moins
tranchées. Le céphalothorax est bicolore : partie antérieure et oculaire
fauve clair, prolongée marginalement ; partie postérieure fauve foncé.
Yeux et armature des pattes comme chez la femelle.
Le pédipalpe et le bulbe sont du type habituel chez les Cerbalus (lig. 3, a,
b) mais l’apophyse tibiale est très sclérifiée ; elle est nettement différente
de celle de C. pulcherrimus ; cette dernière est en effet presque bifurquée
(cf. Kritscheh 1960, p. 5, fig. 3). Kritscher a figuré la patte-mâchoire
d’un exemplaire de C. pulcherrimus récolté en Égypte, à Assouan. Le type
de Simon, qui vient du Sahara, a une apophyse tibiale beaucoup moins
nettement bifurquée, mais plus grêle et allongée que celle de C. sahariensis.
De plus, le tibia de la patte-mâchoire de C. sahariensis possède une seule
épine latérale-interne ; le type de C. pulcherrimus en possède deux.
Le genre Cerbalus comprenait six espèces :
— C. angustifrons Denis, 1960 ; 150 km. N.E. de L’Adrar Bous (1 Ç)
— C. concolor Denis, 1947 ; Oasis Siwa, Lybie (1 (J)
— C. nigriventris Simon, 1909 ; Mogador, Maroc (1 pullus)
— C. pellitus Kritscher, 1960 ; Fayed, Égypte (2 $£)
— C. pulcherrimus (Simon, 1880) ; Algérie, Sahara (1 <$, 1 $ type) ;
Égypte, Assouan (1 <$)
— C. verneaui (Simon, 1889) ; Canaries (1 Ç).
A l’exception de cette dernière, elles sont toutes localisées dans des
régions sub-désertiques.
Cerbalopsis nov. gen.
Ce genre se différencie par les caractères suivants : la ligne oculaire
postérieure, vue de dessus, est nettement récurvée ; mais la deuxième
ligne oculaire est moins récurvée que chez les Cebrennus ; les yeux anté¬
rieurs sont très inégaux, les médians étant deux fois plus gros que les
latéraux. Les dents de la marge inférieure des chélicères sont comparables
à celles des Cebrennus : trois dents inégales, les deux premières étant
géminées. Ici, on observe même que ces deux dents sont en réalité une
dent à extrémité dédoublée.
Les chélicères et les pédipalpes possèdent une rangée de très longues
soies modifiées, finement barbulées ; enfin, les organes sexuels ont une
structure très particulière.
970
Cerbalopsis villosa n. sp. (fig. 4 à 8).
Matériel : 3 mâles, 10 femelles, jeunes.
Femelle : Céphalothorax : L. : 10,5 mm ; 1 : 8,5 mm.
Abdomen : L : 15,0 mm.
Coloration : céphalothorax, sternum, pièces buccales et chélicères jaune
testacé. Abdomen en entier jaune blanchâtre. Pattes jaunes avec les
métatarses et les tarses légèrement rembrunis à leur extrémité. Filières
rembrunies.
Le céphalothorax est convexe, régulièrement déclive vers l’arrière.
La pièce labiale est plus large que longue, arrondie à son extrémité.
Yeux (fig. 4) : les médians-antérieurs sont beaucoup plus gros que
tous les autres, deux fois plus gros que les latéraux-antérieurs. La pre¬
mière ligne oculaire est légèrement procurvée. La deuxième ligne oculaire
est nettement récurvée. Le quadrangulus est un peu plus large à l’avant
que long. Les yeux latéraux-postérieurs sont un peu plus gros que les
médians-postérieurs. Intervalle compris entre les latéraux-postérieurs et
les médians-postérieurs très nettement supérieur à celui qui sépare les
médians-postérieurs entre eux. Mais intervalle entre les latéraux-antérieurs
et les médians-antérieurs inférieur à celui compris entre les médians-
antérieurs. Bandeau plus étroit que le diamètre des yeux médians-anté¬
rieurs.
Chélicères : on observe, sur les deux marges, deux dents inégales, l’api¬
cale étant la plus grosse ; sur quelques individus, la dent apicale est
dédoublée à la marge inférieure et il y a 1 -|- 1 + 1 = 3 dents.
Spinulation : fémurs : 3.2.3., à l’exception du fémur IV : 3.2.2. ; tibias
sans épines dorsales. Pattes-mâchoires : 3 épines fémorales et 1 épine
tarsale.
Sur tout le corps et les pattes, on observe une pubescence fine et blanche ;
sur les chélicères et les pédipalpes, de longues soies arrangées en lignes
longitudinales forment des espèces de brosses, dont le rôle est certaine¬
ment protecteur (fig. 8). Les scopulas sont denses, à poils très fins et assez
courts.
Les griffes, très courbées, ont une quinzaine de dents diminuant de taille
de l’extrémité vers la base, où elles sont très petites.
L’épigyne est très simple avec une fossette très allongée (fig. 5) beau¬
coup plus longue que large.
Mâle : céphalothorax : L : 9,0 mm ; 1 : 7,5 mm.
Abdomen : L : 11,0 mm.
Coloration comme chez la femelle.
Yeux identiques à ceux de la femelle. Intervalle entre les médians-
antérieurs très nettement supérieur à celui qui sépare les latéraux-anté¬
rieurs des médians-antérieurs.
972
Chélicères : chez les trois mâles examinés, la dent supérieure de la
marge inférieure est toujours dédoublée en 1 -}- 1.
Patte-mâchoire (fig. 6, a, b) : les fémurs sont armés de trois épines
terminales (deux dorsales, une latérale-interne). La patella présente une
ébauche d’apophyse externe. Le tibia ne possède ni apophyse, ni épine.
Le fémur est pourvu d’une curieuse protubérance terminale externe
(fig. 7), aplatie, courte, perpendiculaire à l’article, non sclérifiée et portant
une demi couronne de poils très particuliers, insérés droits sur l’apophyse
puis coudés à angle droit et dont la partie basale est plus épaisse. Tarse
allongé avec une épine interne, très pileux, surtout à l’extrémité. Le bulbe
n’occupe que la partie basale de l’alvéole. Le style part terminalement,
puis se recourbe en une boucle, logée dans une rainure semi circulaire.
Un des mâles, plus petit, possède au tibia un rudiment d’apophyse
externe, sous forme de protubérance conique poilue à son extrémité.
Ce genre Cerbalopsis est donc, par ses caractères, intermédiaire entre
les genres nord-africains Cerbalus et Cebrennus et les genres sud-africains
Leucorchestris, Carparachne, Microrchestris décrits par Lawrence. Il se
rattache aux deux premiers par son pédipalpe pourvu seulement de
quelques épines contre 17 à 19 chez les genres du désert du Namib. Comme
ces derniers, Cerbalopsis est remarquable par sa grande taille, sa colo¬
ration très claire et surtout la présence sur les chélicères et les pédipalpes
de brosses constituées par de longues soies ; ces dernières sont finement
barbulées sur toute leur longueur, les barbules de l’extrémité étant net¬
tement plus grosses. Il est intéressant de constater une telle convergence
de caractères morphologiques, conséquence probable de l’habitat, entre
des genres très éloignés géographiquement.
B. — Observations écologiques et éthologiques.
1° Le terrier. — Les deux Sparassides qui viennent d’être décrites sont
terricoles (comme d’ailleurs la Lycoside qui partage leur biotope). Leur
refuge consiste en un simple puits cylindrique parfaitement vertical,
qui ne comporte jamais aucune déviation ou annexe. Ce puits, d’un dia¬
mètre de 5 à 35 mm selon la taille de l’animal, peut atteindre une profon¬
deur de 40 cm. Il est entièrement tapissé de soie (précaution rendue néces¬
saire par la nature très fine et meuble du sédiment sableux), et fermée
au niveau du sol par un léger diaphragme de soie formé de fils très serrés
rayonnant à partir du centre.
Les terriers de Cerbalus et de Cerbalopsis sont identiques. Ils se dis¬
tinguent toutefois extérieurement par les traces très caractéristiques que
chaque espèce imprime sur le sable aux alentours de l’orifice. L’une comme
l’autre procède, pour creuser son terrier, de la façon suivante.
L’Araignée choisit en général une surface horizontale : par exemple
un fond de cuvette dunaire. Elle mord le sable de ses chélicères et en
ramasse ainsi de petites mottes qu’elle transporte à quelque distance
— 973 —
en les maintenant avec ses pédipalpes ; les déblais sont répandus dans
un rayon de 5 à 25 cm selon la taille de l’animal. Lorsqu’une première
excavation est ainsi réalisée, l’Araignée s’y installe, l’extrémité des pattes
s’appuyant sur les bords du trou ; puis elle pivote lentement sur elle-même
tandis que ses fdières suivent le pourtour circulaire de l’excavation, de
manière à plaquer contre le sable un anneau de soie haut de 3 ou 4 mm.
Puis l’Araignée interrompt ce travail pour approfondir l’excavation pri¬
mitive en y prélevant à nouveau du sable qu’elle va répandre aux alen¬
tours. Quand cet approfondissement atteint une valeur d’environ 5 mm,
elle reprend son manège de tapissière. De proche en proche, elle édifie
ainsi le puits qui sera son repaire. Lorsque ce dernier atteint une profon¬
deur suffisante (qui n’est certainement pas la profondeur définitive),
l’Araignée le clôt par un diaphragme soyeux. Pour ce faire, elle s’agrippe,
la tête en bas, à la paroi du puits dans sa partie tout à fait supérieure,
de telle sorte que ses filières se trouvent au niveau du sol ; elle imprime
alors à son abdomen un mouvement de va-et-vient limité par les bords
du puits diamétralement opposés, cependant qu’elle se déplace dans un
plan horizontal en décrivant toute la circonférence du puits. Il en résulte
un léger diaphragme de soie constitué de fds se croisant au centre de
l’ouverture du puits. Ce diaphragme, que l’araignée détruit chaque fois
qu’elle sort, est vite recouvert de grains de sable qui adhèrent à la soie
encore gluante, si bien que le terrier ne peut être repéré que par les traces
que l’Araignée a imprimées sur le sable environnant en y répandant ses
déblais. Ces traces sont très vite effacées par le vent.
La profondeur très variable des terriers qui ont été explorés (15 à
40 cm) donne à penser que l’Araignée réalise sa demeure en plusieurs
étapes et il est même vraisemblable qu’elle l’approfondit sans cesse tant
que sa largeur lui convient.
La largeur du puits lors de son creusement, relativement aux dimen¬
sions de l’Araignée, est suffisante pour que cette dernière ne soit pas
contrainte de le quitter à chaque mue. Une exuvie, et même quelquefois
deux, ont fréquemment été trouvées dans un terrier habité.
Quand le terrier devient malgré tout trop exigu, l’Araignée doit en
creuser un autre car il lui est impossible d’élargir l’ancien du fait de son
revêtement soyeux. L’un de nous a plusieurs fois surpris ainsi un Cerbalus
ou un Cerbalopsis d’assez grande taille occupé à creuser un terrier.
Quant à la Lycoside citée plus haut, son terrier est identique à celui
des Cerbalus et Cerbalopsis à ceci près qu’il n’est pas fermé. De plus, ses
abords sont recouverts d’une nappe de soie mélangée de sable qui constitue
peut-être un piège pour de petites proies, comme le suppose F. Pierre.
2° Capture des proies. — - Les Cerbalus et les Cerbalopsis du Grand Erg
Occidental chassent à l’affût, la nuit, à l’orée de leur terrier, comme cela
ressort manifestement de l’examen de traces relevées à l’aube sur le sable.
La piste de l’Araignée ne s’écarte pas de plus de deux mètres de l’orifice
du terrier (encore de tels écarts sont-ils exceptionnels). Les proies sont
consommées à l’intérieur du repaire, dans lequel on retrouve fréquemment
leurs restes. Ce sont toujours ceux de trois Ténébrionides Erodiini, à l’exclu-
— 974 —
sion de tout autre Arthropode. Celui dont on retrouve le plus de carapaces
au fond des terriers est Erodius exilipes Luc. ; les deux autres sont Lepto-
nychus curvicornis Peyer. et Foleya brevicornis Peyer. Il est intéressant
de noter que ce sont également ces trois Ténébrionides qui fournissent
l’essentiel de son alimentation au Solifuge de l’Erg : Othoes saharae Panouse
(Junqua, sous presse).
3° Les ennemis. — Outre les Oiseaux qui essaient, le jour, de les déterrer
au gîte (généralement sans succès), les Cerbalus et Cerbalopsis peuvent
être la proie de petits Mammifères nocturnes : le Hérisson de l’Erg (Eri-
naceus deserti Loche), le Zorille ( Poecilictis lybica vaillanti Loche) et
surtout le Fennec ( Fennecus zerda zerda Zimm.). Mais étant donné qu’elles
s’écartent très peu de leur repaire, il est vraisemblable qu’elles peuvent
le plus souvent leur échapper en s’y réfugiant.
Par contre, il est certain que ces deux Araignées ont à affronter les
deux autres grands Arachnides de l’Erg : le Scorpion Buthacus leptochelys H.
et E. et le Solifuge Othoes saharae Panouse. L’un de nous a surpris une
fois un Buthacus dévorant un Cerbalus et a plusieurs fois trouvé à l’aube
un Cerbalus ou un Cerbalopsis désemparé près de son terrier, ayant perdu
par autotomie presque toutes ses pattes au cours d’un combat nocturne
avec une Galéode, ainsi que l’attestaient les traces sur le sable.
OUVRAGES CITÉS
Kritscher (E.), 1960. — Zur Kenntnis des Genus Cerbalus Simon, 1897 (Aran.,
Eusparassidae). Anz. ôst. Akad. Wiss., 97, pp. 271-279, 7 figs.
Lawrence (R. F.), 1962. — Spiders of the Namib desert. Ann. Trans. Mus., 24
(2-3), pp. 197-211.
Pierre (F.), 1958. — Écologie et peuplement entomologique des sables vifs
du Sahara nord-occidental. Publ. Centre Rech. Saha., sér. Biol., 1, pp. 1-322.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 975-982.
NOTES SUR LES ERIGONIDES. XXXIII
A propos du genre Scotargus Simon
( Araneae, Erigonidae )
Par Jacques DENIS
Bien que Locket & Millidge (1953) aient maintenu la synonymie
de Scotargus pilosus Simon avec Neriene inerrans O. P. Cambridge pro¬
posée par Simon (1926), les deux espèces sont réellement distinctes comme
l’ont établi Miller & Kratochvil (1939) dans une note dont Bonnet
n’a pas eu connaissance lors de la préparation de sa « Bibliographia Ara-
neorum » et dont par conséquent il n’a pu tenir compte. Il n’y a guère
à ajouter aux conclusions des auteurs tchèques en ce qui concerne la
répartition des citations entre les deux espèces ; cependant elles ont été
publiées dans une revue dont l’accès est parfois difficile ; aussi peut-il
être intéressant de les résumer, mais surtout il est utile d’apporter quelques
précisions à la systématique de ces Araignées.
I
Scotargus pilosus Simon 1913, p. 367, fig. 2 (Ç). Gongylidiellum biha-
matum Simon 1915, p. 478 (. Région orhilo-lalérale du même
s pce iim*- n ; I», lubercule du pédoncule oculaire. — (.«type, femelle de S. 5 X (>, I), (’.ara-
pace d’une femelle ovigère «le 8.5 X 5. — K, dhélipede gauche, du même spécimen. - F,
l«‘s doigts (face inhume) du chélipède gauche du même spécimen. — (1, dactyle de la pâlie 5
du cotype. femelle de 8.5 X (’>. Les chiffres sur l<‘s ligures indiquent l’échelle en millimétrés.
liitll. Mus. nul. Ilist. nul., ‘J° série, l. 37, u° (», 1965.
— 997 —
des bords antéro-latéraux, et note que paucidentatus est décrit pour des
spécimens de 14,5 à 16 de large, l’identité de ce dernier avec edwarsi paraît
probable.
Catoptrus renferme deux espèces très voisines :
Catoptrus nitidus A. Milne Edwards 1870
Catoptrus inaequalis Rathbun 1906.
Laurie (1906) pense que les deux espèces n’en font qu’une ; mais
Rathbun (1911) précise de nombreux caractères différentiels. Parmi ces
caractères, Rathbun (1911), cite le premier pléopode du mâle, qui est à
apex bidenté sur nitidus, et mince, et accuminé sur inaequalis. Edmonson
(1954) publie le dessin d’un pléopode différent pour nitidus (fig. 2 e-g)
et pour inaequalis, (fig. 2 c-d). Crosnier (1962, fig. 15) sous le nom de
Libystes truncatifrons donne pour nitidus le dessin d’un pléopode plus
voisin de celui d’ inaequalis que de celui de nitidus publiés par Edmonson
(1954). « Il est possible, écrit Crosnier (1962), qu’il y ait eu une inversion
des figures dans le travail d’EDMONSON. Il se pourrait peut-être aussi que
deux espèces distinctes existent ; l’une se caractérisant par une dent
antéro-latérale 5 plus petite que les dents 1-4 et un pléopode ayant la
forme de celui figuré par Edmonson, l’autre aurait une dent antéro-latérale
5 plus grande que les précédentes et un pléopode comme celui que nous
figurons ». Rathbun (1911) pensait déjà que nitidus et inaequalis étaient
confondus sous un même nom ( nitidus ) par des auteurs, comme Alcock
(1900).
Le type de pléopode à apex bifurqué signalé par Rathbun (1911),
et auquel aucun des pléopodes figurés par Edmonson (1954), et Crosnier
(1962) ne peut être assimilé, correspond-t-il à une troisième espèce ? Les
spécimens de nitidus, récoltés à Nhatrang (Vietnam), que j’examine (mâles
de 6 X 4, 7 X 5), ont précisément un pléopode à apex bifurqué (fig. 7-8).
Ce pléopode caractérise une nouvelle espèce, que j’appelle C. rathbunaé.
Ce n’est pas la forme de pléopode des jeunes immatures de nitidus, car
Crosnier (1962) donne une taille de 8,5 X 5,2 pour le spécimen dont il
figure le pléopode. C. rathbunaé possède les onze caractères définis par
Rathbun (1911) sur ses spécimens de nitidus, que je rapporte à rath-
bunae. Cependant, sauf pour le caractère du pléopode mâle, Crosnier
(1962) signale ces mêmes caractères dans sa description de nitidus. Je
fonde rathbunaé sur un mâle de 7 X 5, type et une femelle de 8.5 X 6,
cotype, que je dépose au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.
Le genre Catoptrus contient donc trois espèces, qui toutes se séparent
sans équivoque de Libystes par la forme de leur carapace, de leur maxilli-
pède externe et de leurs pattes ambulatoires.
Malgré le nombre relativement petit de spécimens signalés par les
auteurs, les deux genres Libystes et Catoptrus Sont, à mon avis, très com¬
muns et largement distribués dans l’ Indo-Pacifique, en particulier chacun
par son espèce-type. Ils se trouvent sans doute ensemble, comme je l’ai
observé à Nhatrang (Vietnam), dans les mêmes localités ; mais, vivant sur
des biotopes tout à fait différents, on s’explique qu’il se rencontrent assez
rarement dans une même collection.
998 —
Libystes nitidus (comme les autres Libystes : edwarsi, alphonsi, (’illosus,
paucidentatus ) habite les fonds de sable vaseux de la zone littorale. La
récolte à marée basse dans la zone intertidale de Libystes nitidus est
accidentelle ; l’espèce vit sur des fonds au-delà de 8 à 10 mètres et jusqu’à
200 mètres. On peut la récolter au chalut, à la drague, à la benne Petersen.
Ce sont des formes fouisseuses, qui s’enfoncent dans la vase. La forme (en
yatagan, à lame plus ou moins large) du dactyle de la patte 5 est une
adaptation à la nage dans de la vase molle (liquide), comme celle que l’on
trouve sur de nombreuses formes de Goneplacidae. La disposition des
autres (2, 3, 4) pattes ambulatoires est également très voisine de celle de
Goneplacidae et Macrophthalminae vivant dans la vase molle. De même,
les Libystes ont généralement un aspect brunâtre, semblable à celui de
nombreux Goneplacidae. Leur carapace est souvent couverte d’une légère
pellicule brune, qui disparaît à la brosse. Elle apparaît alors d’un blanc
franc ou jaunâtre, ayant un aspect de porcelaine, qui est souvent plus
net sur les mains des chélipèdes des grands mâles.
Catoptrus nitidus (comme les autres Catoptrus : inaequalis, rathbunae)
habite les cavités des parties mortes des blocs d’hexacoralliaires plus ou
moins envasées ; c’est un genre du récif de corail. C’est une forme très
légère et très fragile, dont la délicate couleur rose pâle brillante ou orange
pâle est semblable à celle de diverses autres formes vivant dans les blocs
de coraux, comme par exemple les Trapezia. Son aspect et sa couleur sont
assez proches de ceux de Campa tenuipes, qui vit aussi dans les blocs d’hexa
coralliaires, mais dans les parties plus superficielles, généralement, entre
les branches des colonies, comme certaines espèces de Thalamita.
Le carcinologiste qui récolte lui-même, d’une part les Libystes sur les
fonds de vase, d’autre part les Catoptrus dans les blocs de coraux, et observe
les spécimens à l’état vivant, ne peut pas confondre les deux genres.
Appartiennent-ils à la même sous-famille ( Catoptrinae ) et, dans l’affirma¬
tive, celle-ci appartient-elle aux Portunidae ou aux Goneplacidae ? La
question reste posée.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1001-1012.
CATALOGUE DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
CORRESPONDANT A L’ « HISTOIRE NATURELLE
DES MOLLUSQUES » DE FÉRU S S AC
(4e partie )
Par H. CHEVALLIER
:l . — Avertissement.
La quatrième partie de notre catalogue 1 va comprendre les espèces
hélicif ormes de Pulmonés terrestres non mentionnées dans le « Prodrome »
de Férussac. Une grande partie de ces espèces est décrite par Deshayes
dans le tome I de P « Histoire Naturelle des Mollusques » (genre Hélix).
D’autres espèces sont mentionnées dans un article ou dans une mono¬
graphie de Férussac. Les espèces restantes sont, soit des espèces créées
par des auteurs contemporains de Férussac, soit des espèces créées par
Férussac mais demeurées le plus souvent à l’état de nomen nudum.
Notre prochaine publication comprendra un Index groupant toutes
les espèces héliciformes de Pulmonés terrestres mentionnées dans les
quatre premières parties de notre catalogue.
2. — Catalogue (suite).
IV. — Pulmonés terrestres heliciformes
NON MENTIONNÉS DANS LE « PRODROME » DE FÉRUSSAC.
A. — • Espèces décrites par Deshayes.
(Genre Hélix, Hist. des Moll., tome I).
Pour l’édition de 1851 de 1’ « Histoire Naturelle des Mollusques », nous citerons
les espèces représentées dans les collections du Muséum par des exemplaires
ayant été étudiés par Deshayes. Nous mentionnerons cependant les espèces
de Férussac, de Deshayes et de Valenciennes dont les types n’ont pas été
1. Pour les trois premières parties, voir le Bull. Mus., t. 37, 1965, pp. 162-172 ; t. 37, 1965,
pp. 476-489 et t. 37, 1965, pp. 678-689.
1002
retrouvés. Nous rappelons que les exemplaires étudiés par Deshayes proviennent,
soit de l’ ex-collection Férussac, soit de l’ex-collection Rang, soit de diverses
autres collections du Muséum (récoltes de d’ORBiGNY, de Quoy et Gaimard, etc.),
soit, enfin, de la collection personnelle de Deshayes. Nous indiquerons par
les termes « Muséum » ou « au Muséum » les exemplaires provenant de collections
du Muséum autres que les collections Férussac et Rang. Les lots n’ayant pas
les mentions « Muséum » ou « coll. Rang » se rapporteront à la collection Férussac.
Nous continuerons aussi à indiquer par le signe (*) les lots ayant conservé la
détermination manuscrite de Férussac.
Hélix monile Sow., Hist. I, p. 4, pl. 69B, fig. 4. L’ex. figuré, sans localité*
(Cuming, Sowerby).
H. heligmoida d’Orb., Hist. I, p. 5, pl. 72, fig. 12. Sept ex., Guayaquil
(Gaudichaud : Muséum ? et coll. Rang). Guayaquil est la localité-type.
H. microdonta Desh., Hist. I, p. 6, pl. 72, fig. 13. L’holotype figuré, sans
localité* (d’Orbigny).
H. lingulata Fér., Hist. I, p. 6, pl. 69D, fig. 1. Six types, Antilles* (Guérin)
et Cuba* (de la Sagra).
H. cheilostropha d’Orb., Hist. I, p. 7, pl. 69D, fig. 5. Au Muséum : un type
de d’Orbigny, Monte Grande, Chiquitos.
H. pollodonta d’Orb., Hist. I, p. 8, pl. 69C, fig. 2-6. Muséum : 2 types,
Pamparuis, Laguna.
H. paupercula Lowe, Hist. I, p. 8, pl. 69D, fig. 6. Sept ex., Madère (coll.
Rang).
H. ammoniformis d’Orb., Hist. I, p. 9, pl. 69B (non 69F), fig. 1. Muséum :
4 types, Yungas.
H. complanata Desh., Hist. I, p. 9, pl. 69B, fig. 2. Types non localisés.
H. helicycloides d’Orb., Hist. I, p. 10, pl. 69B, fig. 3. Un ex. de la coll.
Rang, pays des Yuracarés (localité-type) ; au Muséum : 4 types, même
localité.
H. contorta Fér., Hist. I, p. 10, pl. 51A, fig. 2. — Férussac, Voy. de l’Uranie,
p. 467. Types non localisés.
H. discordialis Fér., Hist. I, p. 13, pl. 74, fig. 1. L’holotype figuré, sans
localité* (Sowerby).
H. Gaimardi Desh., Hist. I, p. 14, pl. 72, fig. 6-10. Deux ex. (14 mm et
12 mm), « Ile de France » (Lesson et Garnot in coll. Rang). Syn. « = H. dis¬
coides Less. ».
H. nautiliformis Desh., Hist. I, p. 14, pl. 72, fig. 11. Quatre types, Italie
(Porro, 1839 ; Muséum).
H. coactiliata Fér., Hist. I, p. 18, pl. 72, fig. 1-5. Var. a Desh. (variété
figurée) : 5 types, Mexique ; var. b Desh. : 4 types, Mexique* (Duclos).
H. circumplexa Fér., Hist. I, p. 19, pl. 84, fig. 5, 6. L’holotype figuré
et 2 paratypes, Brésil (Descourtils ; Muséum) et un ex., sans localité
(coll. Rang).
H. costellata d’Orb., Hist. I, p. 19, pl. 83, fig. 1, 2. Cinq types de Férussac,
« Opara, Sud See »* (Cuming, Parreys) : il s’agit probablement de l’île
— 1003
Oparo dans le Pacifique. Deshayes s’est servi, pour décrire sa var. a,
de 2 autres ex. déterminés par Férussac : « Hélix costellata var. ? » et
provenant de Montevideo* (d’Orbigny in coll. Fér.).
H. quadrata Fér., Hist. I, p. 20, pl. 69C, fîg. 11, 12. Quatre types, Juan
Fernandez* (Cuming).
H. frigida Jan et Crist., Hist. I, p. 30, pl. 69F, fig. 11-14. Trois ex. dont
l’ex. figuré ?, Italie du Nord.
H. setipila Ziegl., Hist. I, p. 31, pl. 69F (non 68), fig. 1-5. Quatre ex. dont
l’ex. figuré ?, Sicile. Syn. = H. spinosula Jan (selon Deshayes), 2 ex.
de Jan, Italie méridionale.
//. colubrina Jan et Crist., Hist. I, p. 33, pl. 69F, fig. 15-18 (et 19, 20 ?).
Var. a Desh. : 3 types dont l’ex. figuré fig. 15-18, Italie* (Jan) ; var. b
Desh. (= H. Schmidtii Ziegl., selon Desh.) : 2 ex. dont l’ex. des fig. 19,
20 ?, Carniole (Michaud : coll. Fér. ?).
II. cingulella Ziegl., Hist. I, p. 34, pl. 69J, fig. 1-4. Trois ex. semblables
aux fig., hautes montagnes du lac de Côme*. La détermination de
Férussac est celle-ci : « Hélix frigida Jan var. a insubrica Jan -Hélix inter¬
media var. nob. »
H. phalerata Ziegl., Hist. I, p. 34, pl. 69E, fig. 11 et 18-22. Deux ex.
(fig. 19, 20) et un ex. (fig. 22), Carniole.
H. faustina Ziegl., Hist. I, p. 35, pl. 69J, fig. 5-8. Deux ex. d’auteur
dont l’ex. figuré ?, Galicie ? Syn. = H. Volhyniensis Andr. (selon
Deshayes), un ex., Volhynie* (Krynicki).
H. tetrazona Jan, Hist. I, p. 38, pl. 69J, fig. 20-23. Deux ex. semblables
aux fig., Alpes du Vicentin* (Jan).
H. Porto Sanctana Sow., Hist. I, p. 42, pl. 67, fig. 9, 10. Dix ex., Madère*.
Var. gigantea Sow. = H. Lowii Fér. (H. Loweana, étiquette de Férus¬
sac), 3 types, « fossile de Porto Santo ou de Ténérifïe »* (Sowerby) :
voir Férussac, Bull. Zool. II, p. 89.
II. concisa Fér., Hist. I, p. 46, pl. 78, fig. 3, 4. ■ — Férussac, Voy. de l’Uranie,
p. 470. L’holotype figuré, Rawack* (Freycinet).
H. Quoyi Desh., Hist. I, p. 47, pl. 73B, fig. 4. Muséum : l’holotype figuré,
Célèbes (Quoy et G., expéd. d’Urville).
H. trigrammefora (sic) d’Orb., Hist. I, p. 47, pl. 69H, fig. 11, 12. Trois ex.,
sans localité (coll. Fér. ?) ; au Muséum : 5 types, Valle Grande.
H. bigonia Fér., Hist. I, p. 49, pl. 70, fig. 2. L’holotype figuré et un para-
type, sans localité*.
H. Atropos Fér., Hist. I, p. 56, pl. 69H, fig. 13, 14. L’holotype figuré et
un paratype, baie de Diego-Suarez* (Goudot) ; ex. contrôlés par E. Fis¬
cher (J. Conchyl., 1952, pp. 15, 16).
H. Lachesis Fér., Hist. I, p. 57, pl. 69H, fig. 3, 4. L’holotype figuré et
un paratype, baie de Diego-Suarez* (Goudot) et 2 autres ex., Mada¬
gascar. Ces derniers ex. sont les types de la var. monacha Mab. ; E. Fischer
en a figuré un (supr. cit., pp. 19, 20 ; pl. I, fig. 16, 17).
r>4
1004
II. Clotho Fér., Hist. I, p. 57, pl. 691, fig. 3. Deux paratypes non figurés,
sans localité. Ces ex. ont été figurés par Crosse et Fischer in Grandidier
(pl. 8, fig. 1, la) ; voir E. Fischer, supr. cit., p. 20.
H. Japonica Fér., Hist. I, p. 58, pl. 69H, fig. 5, 6. L’holotype figuré et
le paratype cité, Japon* (Cuming).
H. consanguinea Fér., Hist. I, p. 59, pl. 69H, fig. 1, 2. L’holotype figuré
et un paratype, Madagascar ; voir E. Fischer, supr. cit., pp. 11, 12.
H. Puzolzi (non Pouzolzi ) Desh., Hist. I, p. 59, pl. 69G, fig. 1-8 ; atlas I,
errata. Le type des fig. 5-8, Dalmatie ?* et 5 types de VH. Ragusana
Fér. dont l’ex. des fig. 1, 2 ?, Dalmatie, Raguse et île Meleda et Raguse*
(Partsch) ; var. = H. Montenegrina Ziegl. (selon Deshayes), un ex.
de Ziegler, Dalmatie.
H. granulosa Fér., Hist. I, p. 61, pl. 69H, fig. 7-10. L’holotype figuré et
un paratype, baie de Diego-Suarez* (Goudot) ; voir E. Fischer, supr.
cit., p. 25.
II. heliaca d’Orb., Hist. I, p. 64, pl. 69K, fig. 17-20. Muséum : 4 ex. dont 2
conformes aux fig., Chiquitos (d’Orbigny ; Cuming).
H. brasiliana Desh. (= II. serpens d’Orb.), Hist. I, p. 65, pl. 75B, fig. 6, 9.
Néant.
H. nubeculata Desh., Hist. I, p. 66, pl. 691, fig. 1-4. Néant.
II. desidens Rang, Hist. I, p. 67, pl. 69K, fig. 5-7. - — - Rang, Mag. de Zool.,
1834, cl. V, pl. 48. — Férussac, Bull. Zool. II, p. 12. Sept types, Mtgne
Pelée (coll. Rang).
H. Audouini d’Orb., Hist. I, p. 67, pl. 73B, fig. 3. Muséum : 3 types,
Yungas.
H. Sayi Binn., Hist. I, p. 70, pl. 691, fig. 2. L’ex. figuré, sans localité.
H. coronata Desh., Hist. I, p. 71, pl. 69K, fig. 1-4. Néant.
H. auridens Rang, Hist. I, p. 72, pl. 69K, fig. 8-11 — Rang, Mag. de Zool.,
1834, cl. V, pl. 49 — Férussac, Bull. Zool. II, p. 12. Cinq types (10 à
15 mm), Mtgne Pelée (coll. Rang).
H. texasiana Moric., Hist. I, p. 74, pl. 69D, fig. 2 — Férussac, Bull. Zool. II>
p. 85. Néant ; syn. = II. triodonta Crist. et Jan, 4 ex., sans localité
(Cristofori).
H. diodonta Megl., Hist. I, p. 75, pl. 51A, fig. 1. Trois ex., Banat* (Partsch).
H. pustula Fér., Hist. I, p. 78, pl. 50, fig. 1. Types non localisés.
II. Filiola Fér., Hist. I, p. 82, pl. 86, fig. 1. Un paratype de 5,6 mm,
île Tonga* (Quoy).
H. spirorbis Fér., Hist. I, p. 83 ; espèce non figurée. Un type de 3,6 mm,
Rio de Janeiro* (Gaudichaud).
H. minutalis Fér., Hist. I, p. 83 ; espèce non figurée (atlas I, errata).
Types non localisés.
H. bracteola Fér., Hist. I, p. 84, pl. 86, fig. 2. Deux types (5,3 et 5,5 mm),
Martinique* (Rang) et 6 ex., même loc. (coll. Rang).
1005 —
H. oinalomorpha d’Orb., Hist. I, p. 84, pl. 69C, fig. 1. Muséum : 2 types
(26 mm et 16 mm), Capitana et Enquisivi.
H. chalicophila d’Orb., Hist. I, p. 85, p. 83, fig. 7, 8. Trois ex. nommés
par Férussac « H. copulata d’Orb. », Chiquitos* (d’Orbigny) ; au Muséum :
4 types, Chiquitos.
II. trochilioneides d’Orb., Hist. I, p. 85, pl. 69C, fig. 7, 8. Quatre ex. nom¬
més par Férussac « H. Limacensis d’Orb. », Lima (d’Orbigny) et Laguna*
(d’Orb.) ; 3 ex., mêmes localités (coll. Rang) ; Muséum : 6 types,
mêmes loc.
H. orbicula d’Orb., Hist. I, p. 86, pl. 83, fig. 5, 6. Deux ex. non figurés,
Rio Grande (Rang ; coll. Fér. ?) ; Muséum : 3 ex. d’auteur, Rio Grande.
H. skiaphila d’Orb., Hist. I, p. 86, pl. 83H, fig. 8, 10. Muséum : 3 ex.
d’auteur, Yuracarés.
H. bounoboena d’Orb., Hist. I, p. 87, pl. 84, fig. 7, 8. Muséum : 2 types,
Chiquitos.
H. Georgiana Quoy, Hist. I, p. 88, pl. 84, fig. 3, 4. Muséum : l’holotype,
Port du Roi Georges (Quoy et G., expéd. d’Urville).
H. pardalina Desh., Hist. I, p. 88, pl. 83, fig. 3, 4 — Helicella undulata,
Férussac, inscrip. manusc. Sept types, Ochetaroa* (Cuming, Parreys).
II. contortula Fér., Hist. I, p. 89, pl. 86, fig. 4. Types non localisés.
II. modicella Fér., Hist. I, p. 90, pl. 86, fig. 3. Types non localisés.
II. disculus Desh., Hist. I, p. 95, pl. 89, fig. 6. Néant.
H. dissidens Desh., Hist. I, p. 97, pl. 84, fig. 1, 2. Néant.
II. hylephila d’Orb., Hist. I, p. 99, pl. 87, fig. 3. Muséum : 3 types, Monte
Grande, Chiquitos.
II. Belangeri Desh., Hist. I, p. 100, pl. 691, fig. 4. Le type figuré ?, Pondi¬
chéry (Bélanger ; Muséum) et un autre ex. de Bélanger, même loc.,
nommé II. Malabcirica Val. (voir Pfeiffer, Symb. I, p. 65 et II, p. 87).
H. apicina Lmk., Hist. I, p. 104, pl. 85, fig. 19-22. Quatre ex., Brives et
Narbonne* (« = H. Narbonnensis Req. »).
II. Chastellii Fér., Hist. I, p. 106, pl. 80, fig. 4. Trois types non figurés.
H. lacticina Ziegl., Hist. I, p. 107, pl. 69A, fig. 2. Cinq ex., localité incer¬
taine* (= H. livescens Jan).
H. bulbina Desb., Hist. I, p. 108, pl. 85, fig. 14-18. Néant.
H. Estella d’Orb., Hist. I, p. 109, pl. 73B, fig. 1, 2 — d’Orbigny, Voy.,
pl. 25, fig. 5-8. Muséum : var. A d’Orb. (Hist., fig. 2 ; Voy., fig. 5-7),
3 types, Enquisivi ; var. B d’Orb. (Hist., fig. 1 ; Voy., fig. 8), 2 types,
Chuquisaca ; var. C d’Orb., un type, Tasajos.
H. lens Fér., Hist. I, p. 110, pl. 66, fig. 2. Deux ex. conformes à la fig.,
Grèce (coll. Fér.). Cette figure ne se rapporte pas à l’espèce H. lens
Fér. de Ténériffe (Prodr. n° 153) ; il s’agit ici de H. lens auct., espèce
vivant principalement en Grèce.
II. stephanophora Desh., Hist. I, p. 111, pl. 90, fig. 8. Néant.
— 1006 —
H. Raspaillii Payr., Hist. I, p. 118, pl. 96, fig. 13. L’ex. cité par Deshayes
p. 61, environs de Bonifacio* (Pouzolz). Férussac l’avait nommé « H. Puz-
zolzii Payr. » ; cet ex. a ensuite servi de type à Mabille pour son H. acro-
pachia.
H. Codringtoni Gray, Hist. I, p. 119, pl. 97, fig. 14-19 (non 7-12). Quatre
ex. de Morée* nommés par Férussac « H. Navarensis », soit les 2 ex. figu¬
rés fig. 14-17 (= H. Poloponensis Beck) et les 2 ex. figurés fig. 18, 19
(var. a = H. Ferussaci Jan). Fossile : un ex. de H. Ferussaci Jan,
brèches ferrugineuses de Naples.
H. Lucasii Desh., Hist. I, p. 122, pl. 96, fig. 8-12. Deux ex. se rapportant
à la var. figurée fig. 10, Algérie.
Fl. simia Fér., Hist. I, p. 127, pl. 28B, fig. 2. Un paratype non figuré,
Madère* (Bowdich).
H. multistriata Desh., Hist. I, p. 135, pl. 27A, fig. 4-6 — H. circumtexta,
Férussac, inscrip. manusc. Sept types dont l’ex. des fig. 4, 5, Cuba
(Guérin) ; 3 types dont l’ex. des fig. 6 ?, Cuba* et 3 autres ex. de Cuba*
(Guérin).
H. tridentina Fér., Hist. I, p. 152, pl. 54A, fig. 4-6. L’holotype figuré,
« Antilles ? »*.
H. magica Fér., Hist. I, p. 153, pl. 54A, fig. 7-9. Néant.
H. Dupetit-Thouarsii Desh., Hist. I, p. 169, pl. 97, fig. 8-10. Six types
dont l’ex. figuré, Monterey, Californie (Dupetit-Thouars ; Muséum).
H. Poeyi Petit, Hist. I, p. 170, pl. 97, fig. 1-3. Muséum : l’holotype figuré
par Petit ? (ex. de 26 mm), Cuba.
H. multizona Less., Hist. I, p. 174, pl. 106, fig. 1-5. L’ex. sans doute figuré
fig. 1, 2, Waigiou* (Sowerby) ; l’étiquette de Férussac porte ceci :
« H. tenuiradiata Quoy var. not. an sp. dist. ? ». Au Muséum : le type
de H. tenuiradiata Q. et G. (= H. multizona Less. var. a Desh. ?),
Port Dorey (expéd. d’Urville).
H. labium Fér., Hist. I, p. 175, pl. 64, fig. 6. Types non localisés.
H. bipartita Fér., Hist. I, p. 176, pl. 75A, fig. 1 et 107A, fig. 12, 13. L’holo¬
type figuré pl. 75A et un paratype, sans localité* (Richard).
H. quaesita Desh., Hist. I, p. 179, pl. 10B, fig. 10-12. L’holotype figuré,
sans localité* (Sowerby).
H. semipartita Desh., Hist. I, p. 187, pl. 89, fig. 5. Néant.
H. tumens Desh., Hist. I, p. 188, pl. 89, fig. 4. Le type figuré ? ; ex. de
41 mm trouvé sans étiquette dans la coll. Férussac.
H. exquisita Desh., Hist. I, p. 190, pl. 96, fig. 1-4. Néant.
H. expolita Desh., Hist. I, p. 190, pl. 87, fig. 1. Néant.
H. nautiloides Val., Hist. I, p. 191, pl. 37A, fig. 4. Holotype non localisé ;
au Muséum : 3 ex. anciens, le Cap (donateur ?, sans date).
H. ammonia Val., Hist. I, p. 197, pl. 37A, fig. 1. Muséum : 3 ex. conformes
aux fig., Bombay (Cloué, 1850).
1007 —
H. nitidiuscula Sow., Hist. I, p. 200, pl. 28B, ûg. 1. Quatre ex., Madère
(Bowdich).
H. pellicula Fér., Hist. I, p. 204, pl. 105, fig. 1. L’holotype figuré et 2 para-
types, St-Domingue* (Richard).
H. gularis Say, Hist. I, p. 208, pl. 51A, fig. 4. Quatre ex., Pensylvanie.
H. Hebe Desh., Hist. I, p. 211, pl. 37A, fig. 5. L’holotype figuré, Jamaïque
(coll. Rang) ; Rang avait écrit ceci : « H. fragilis Lam. — Jamaïque —
hébé ».
H. coarctata Fér., Hist. I, p. 216, pl. 10B, fig. 6, 7. L’holotype figuré,
sans localité* (Sowerby).
H. obliquata Desh., Hist. I, p. 219, pl. 28A, fig. 3, 4. Type non localisé.
H. filosa Desh., Hist. I, p. 220, pl. 29A, fig. 22, 23 — H. multizonata,
Férussac, inscrip. manusc. L’holotype figuré, sans localité* (Sowerby).
H. exornata Desh., Hist. I, p. 220, pl. 17A, fig. 9-11 — H. ornata Desh.,
atlas I, expi. des pl. Un type (ex. brisé), sans localité ; il existait un
2e spécimen dans la coll. Férussac.
H. incerta Fér., Hist. I, p. 221, pl. 105, fig. 2. Trois paratypes non figurés,
St-Domingue et 2 ex., Trinité (Cuming ; coll. Fér. ?).
H. gibbosula Desh., Hist. I, p. 224, pl. 107, fig. 1-3. Néant.
H. punctulata Sow., Hist. I, p. 225, pl. 28B, fig. 3, 4. Trois ex. dont l'ex.
figuré fig. 3, Porto Santo, Madère* (Bowdich) et 5 autres ex. non figurés,
mêmes loc.
H. BowcLichiana Fér., Hist. I, p. 226, pl. 28B, fig. 5, 6 (= H. punctulata
Sow. forme fossile, selon Deshayes). L’holotype figuré et 4 paratypes,
Porto Santo.
II. tessellata Fér., Hist. I, p. 232, pl. 17A, fig. 12, 13. L’holotype figuré,
« Sardaigne ?-îles Baléares »*.
H. sicana Fér., Hist. I, p. 244, pl. 28B, fig. 7 — H. sicana et H. sicula,
Férussac, inscrip. manusc. Variété figurée : 2 types (« H. sicana — var. :
H. praetexta Jan »), Palerme* et 2 lots, Sicile (coll. Fér. ?) ; « var. fas-
ciata » (H. sicula) : 4 ex., Palerme* et un lot, Sicile (coll. Fér. ?) ; forme
scalaire : 3 ex., Sicile (coll. Fér. ?).
H. granulata Quoy, Hist. I, p. 249, pl. 28A, fig. 9, 10. Deux ex. d’auteur
semblables aux fig., Nlle-Guinée (Quoy et G. in coll. Rang et Férussac).
H. Cailliaudi Desh., Hist. I, p. 253, pl. 93, fig. 5, 6. Muséum : 2 ex. sem¬
blables au type figuré dans le Mag. de Zool., Manille (Cailliaud et
Eydoux et Souleyet).
II. nwosa Sow., Hist. I, p. 255, pl. 17A, fig. 1-8. Trois ex., Porto Santo*
(Roussel). Syn. = II. phlebophora Lw., 2 lots, Madère, Porto Santo
(coll. Fér. et Rang).
II. subplicata Sow., Hist. I, p. 272, pl. 9B, fig. 8, 9 et 17A, fig. 14, 15.
Deux ex. dont l’ex. figuré, Porto Santo* (Bowdich) et 3 ex. fossiles,
même loc.
1008
H. Ilumboldtiana Val., Hist. I, p. 273, pl. 17A, fig. 16, 17. Muséum :
3 ex. dont le type figuré ??, Mexico (achat Sallé, 1834).
H. dionaea Desh., Hist. I, p. 276, pl. 28A, fig. 11, 12. Type non localisé.
H. oviformis Grat., Hist. I, p. 286, pl. 10A, fig. 6 et 10 B, fig. 1, 2. Les
2 ex. figurés ?, Madagascar* ; Férussac les avait nommés « H. Gou-
dotiana var. » : voir E. Fischer, J. Conchyl., 1950, pp. 99, 100.
H. Goudotiana Fér., Hist. I, p. 286, pl. 10A, fig. 4, 5 — H. amphibulima
Fér., atlas I, expi. des pl. L’holotype figuré (48,5 mm) et un paratype
(53 mm), Madagascar* (Goudot) ; voir E. Fischer, supr. cit., pp. 101, 102.
H. echinophora Fér., Hist. I, p. 287, pl. 10A, fig. 7-9. Quatre ex., Mada¬
gascar ; les ex. n° 1 et 2 sont les types figurés par Deshayes ; les ex.
n° 2 et 3 ont été figurés par Crosse et Fischer (in Grandidier, pl. 4,
fig. 1, la, lb) : voir E. Fischer, supr. cit., pp. 102, 103 ; le 4e ex., très
jeune, n’est pas un H. echinophora (détermination de E. Fischer).
II. Villae Desh., Hist. I, p. 295, pl. 90, fig. 9. Néant.
H. melanocheila Val., Hist. I, p. 296, pl. 107, fig. 14-16. Muséum : types
non localisés.
H. egregia Desh., Hist. I, p. 302, pl. 102, fig. 17, 18. Néant.
H. oenostoma Desh., Hist. I, p. 304, pl. 95, fig. 5. Néant.
H. turgens Desh., Hist. I, p. 316, pl. 108C, fig. 11, 13. Néant.
H. fulgens Sow., Hist. I, p. 318, pl. 108C, fig. 1, 2, 9, 10. L’ex. figuré
fig. 9, 10 ?, Manille.
H. translucida Quoy, Hist. I, p. 322, pl. 63B, fig. 5. Muséum : un type,
Nlle-Guinée.
H. gyrina Desh., Hist. I, p. 334, pl. 63B, fig. 4. Muséum : type non localisé.
H. grata Michel., Hist. I, p. 335, pl. 63B, fig. 1-3. Muséum : un type de
Michelin, Océanie et 2 types de H. acuta Q. et G., Nlle-Guinée.
H. Listeri Gray, Hist. I, p. 359, pl. 62A, fig. 1-3. L’ex. figuré, Manille
(Godefroy, 1834 ; Muséum).
II. discus Desh., Hist. I, p. 360, pl. 62A, fig. 4. Néant.
H. securiformis Desh., Hist. I, p. 362, pl. 64A, fig. 5, 6. Un type probable :
ex. conforme aux fig. et nommé « H. securiformis Val. », la Réunion
(Goudot, 1829 ; Muséum).
H. scalprum Val., Hist. I, p. 362, pl. 62A, fig. 2-4. Muséum : type non
localisé.
H. Eucharis Desh., Hist. I, p. 363, pl. 64A, fig. 7, 8. Néant.
H. acies Partsch., Hist. I, p. 366, pl. 80, fig. 7 — H. acumen, Férussac,
inscrip manusc. 2 ex. de Partsch, île Meleda, Dalmatie* (= H. acumen
et H. acutimargo Ziegl., Mke.) et un autre ex., Dalmatie.
H. perplexa Fér., Hist. I, p. 378, pl. 56A, fig. 1. Muséum : 3 ex., Antilles
(coll. Roussel).
H. Rangiana Fér., Hist. I, p. 384, pl. 65, fig. 1. Cinq types (« H. Rangi
Desh. »), Collioure et 3 paratypoïdes, Pyrénées-Orientales (coll. Rang).
— 1009
H. bifurcata Desh., Hist. I, p. 386, pl. 54B, fig. 1. Muséum : un ex. ancien,
Cayenne (Kéraudren, sans date).
H. cicercula Desh. ( Hélice pisiforme), Hist. I, p. 390, pl. 107, fig. 4-10.
Muséum : 2 lots nommés « H. pisiformis », Vera Cruz (achat Vimont,
1878 ; donateur ?, sans date).
H. Reboulii Leufroy (espèce fossile), Hist. I, p. 394, pl. foss. 1, fig. 1.
Quatre ex. non figurés : 2, sans localité* (de Serres) et 2 de Pézenas,
France*.
H. Turonensis Desh. — - H. eversa Desh. — - H. phaseolina Desh. (espèces
fossiles), Hist. I, pp. 394, 395, 396, pl. foss. 1, fig. 2-7. Néant.
H. convoluta Desh., Hist. I, p. 401, pl. 87, fig. 2. Néant.
H. xystera Val., Hist. I, p. 401, pl. 62A, fig. 5-7. L’ex. figuré par Deshayes
et un autre ex., Madagascar (coll. Fér.) ; voir E. Fischer, J. Conchyl.,
1952, pp. 31, 32.
B. — Espèces non mentionnées dans V « Histoire des Mollusques »
mais citées dans une publication de Ferussac.
Les espèces suivantes se trouvent mentionnées par Ferussac dans les Mémoires
géologiques (1814), la Concordance des Mollusques de la Grande Bregtane (1820),
le Catalogue des espèces recueillies par M. Rang (1827) et dans le Bulletin Zoolo¬
gique, 2e sect. (1835).
Hélix Ramondi Brong. = H. striata Defr. (espèce fossile), Mém. géol.,
p. 57. Trois ex., « château St-Romain »* : St-Romain en Côte-d’Or ? ;
3 ex., environs de Landau* (Hammer) et 4 ex. non déterminés par
Férussac : Béziers (de Serres) et envir. d’Angers (Morin).
H. de Ronca Brard (espèce fossile), Mém. géol., p. 58. Un ex., « dans le
tuffa calcarifère »* : val de Ronca ? (abbé Maraschini). Syn. = II. dam-
nata Brong. ?, un ex., Ronca (Maraschini).
H. aquensis de Serres (espèce fossile, non mentionnée par Férussac),
2 ex., « terrains tertiaires supérieurs », environs d’Aix *(de Serres).
H. maguntina « Brong., Defr. » (espèce fossile, non mentionnée par Férus¬
sac), 3 ex., Strasbourg ?* (Hammer).
H. fusca Montg., Concord., pp. 24, 25, 26. Un lot, Scarborough* (Bean)
et 2 autres lots de Scarborough ; cette espèce était d’abord inconnue
à Férussac (voir Prodr., p. 86).
II. (Ilelicogena) contusula Fér., Cata. de Rang, n° 13 — Rang, Voy.,
n° 2. Trois types, Rio de Janeiro (coll. Rang) et 2 autres ex. de Rio
(Gaudichaud, 1833 ; coll. Fér. ?).
II. (Helicodonta) détecta Fér., Cata. de Rang, n° 20 — Germain, Masc.,
pp. 99-102. Trois types dont les 2 ex. figurés par Germain (pl. IV,
fig. 25-30), la Réunion (coll. Fér.) et 3 syntypes de II. subdetecta Germ.
(H. détecta Fér. var. a), ex. figurés par Germain, pl. IV, fig. 31-37,
la Réunion (Goudot, 1829).
1010
H. (Helicodonta) delibata Fér., Cata. de Rang, n° 21 — voir Germain,
Masc., p. 93. Cinq ex., la Réunion (Goudot, 1829 ; coll. Fér. ?) et 3 ex.,
île Maurice (Mathieu ; coll. Fér. ?).
H. (Helicellci) nulla Fér., Cata. de Rang, n° 24 — • voir Germain, Masc.,
p. 147. Quatre types, la Réunion* (Goudot et Rang).
H. (Helicella) turbida Fér., Cata. de Rang, n° 25 — voir Germain, Masc.,
p. 160. Huit types, la Réunion (coll. Rang).
H. (Helicella) praetumida Fér., Cata. de Rang, n° 26. Cinq types, la Réu¬
nion, « bois humides » ‘(Rang, Goudot).
H. (Helicella) familiaris Fér., Cata. de Rang, n° 27. Sept types, Cap de
Bonne Espérance.
H. atrolabiata Kryn., Bull. Zool. II, p. 21. Trois ex., Caucase ?*.
II. Krynickii Andr., Bull. Zool. II, p. 21. Quatre ex., Crimée* (Krynicki).
H. Ravergiensis Fér., Bull. Zool. II, p. 21. Quatre types, Tiflis* (Ravergie).
H. pallida Gray, Bull. Zool. II, p. 32. Trois ex., Indes orient.* et 2 ex.,
Cochinchine (Eydoux et Souleyet, 1837 ; Muséum). Syn. = II. Cache-
myriana Val., 2 ex., Cachemire (Jacquemont, 1833 ; Muséum).
II. alpina Ménétries, Bull. Zool. II, p. 58. Cinq ex., Caucase*.
H. (Helicogena) Berlandieriana Moric., Bull. Zool., II, p. 85. Trois ex.,
Texas*.
H. plicata Say, Bull. Zool. II, p. 85. Un ex., sans localité* (« var. ») et
3 ex. nommés « H. operculata Val. », Amérique sept.
H. Rosetti W. et B., Bull. Zool. II, p. 90. Huit ex., Canaries, Ténériffe*
(Webb, Richard).
H. Berthelotii Fér., Bull. Zool. II, p. 90 — voir Hist. I, pp. 372, 373.
Trois types, Ténériffe* (Webb). Syn. = II. liispidula Webb.
Carocolla spinosa Lea, Bull. Zool. II, p. 100. Deux ex., Alabama.
C. — - Espèces de Férussac non publiées
par Férussac et par Deshayes.
Ces espèces, créées par Férussac, sont demeurées presque toutes nomen
nudum. Elles sont en général mentionnées dans le Catalogue de la collection
Férussac (Anonyme, 1837). Quelques-unes sont également mentionnées par
L. Pfeiffer ( Symbolae I, 1841 et II, 1842).
Hélix fimbriata (Fér.) Bourg., voir Germain, Syrie, p. 115. Le type de
Férussac figuré par Germain (pl. VI, fig. 17, 18), Perse* (Richard).
H. insignis (Fér.) d’Orb., voir d’Orbigny, Voy., pp. 247, 248. Treize types,
Coquimbo* (Gaudichaud) et 4 autres types de Férussac, Coquimbo.
H. serrula Fér., 5 ex., Alger (Sowerby) ; cette espèce est probablement
Y Hélix serrula Morelet.
H. ursula Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 107. Six ex., Tanger.
1011 —
H. (Ilelicigona) finitima Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 78. Un ex., Tanger*
(Goudot).
H. involuta Fér., 3 ex., Nlle Galles du Sud. Syn. (non de Férussac) = Nanina
insculpta Pfr.
H. (Helicostyla) flavida Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 79. Sept ex., île Pit¬
cairn* (Cuming, Parreys ; Morelet). Syn. (non de Férussac) = H. Adamsi
Pfr.
H. (Helicellci) fulgida Fér., 8 ex., île Pitcairn* (Cuming, Parreys).
H. lenticularis Fér., un ex., Borabora* (Lesson).
H. (Ilelicigona) lenticulata Fér., 4 ex., Oparo* (Cuming, Parreys).
H. (Helicogena) viridecincta Fér., 2 ex., Luçon*.
H. (Helicella) perexigua Fér., 5 ex., Juan Fernandez* (Cuming, Parreys).
H. (Helicostyla) trochulus Fér., 3 ex., Demerara* (Mowe, Sowerby).
II. exiguua (sic) Fér., un ex., Demerara* (Pfeiffer). Syn. (non de Férus¬
sac) = H. parvula Guild.
H. (Helicella) fulguralis Fér., 3 ex., Concepcion, Chili* (Cuming, Parreys).
H. (Helicella) narini Fér., un ex., province de Bahia*.
H. Castor Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 70 — voir H. Castor Val., Beck,
Index, Helicella n° 20. Trois ex., la Réunion* (Goudot) et 3 autres ex.
de la Réunion (coll. Fér. ?).
H. Pollux Fér., Pfeiffer, Symb. I, p. 70 et II, p. 96. Six ex., la Réunion
(Goudot, 1834 ; coll. Fér. ?).
H. carinifera Fér., 2 ex., Ste-Marie de la Réunion* (Goudot) et 7 ex.,
la Réunion (Goudot ; coll. Fér. ?) ; « var. = II. tenais Fér. ? », 3 ex.,
île Maurice* (Rang).
H. Immiretiana (sic) Fér., un ex., Koutaïs* (Ravergie).
H. sulculosa Fér., un ex., Palerme (coll. Fér. ?) ; une étiquette de Férus¬
sac, sans ex., indique aussi : « Scio ou Sestos ».
H. bituberculata Fér., un ex., « Portugal ? »* (Christ, de Dan.).
H. semiusta Fér., un ex., sans localité* (Sowerby).
H. (Helicigona) Menkeana Fér., un ex., sans localité* (Sowerby) ; ce
n’est pas un Bulimus (voir Pfeiffer, Symb. I, p. 65 et II, p. 88).
D. — Autres espèces non publiées par Férussac et non décrites par Deshayes
dans V « Histoire des Mollusques ».
Ces espèces, représentées dans la collection Férussac, sont des espèces créées
par des auteurs contemporains de Férussac. Nous allons les énumérer par
faunes géographiques. L 'Hélix Monrovia et l 'Hélix Ekloniana retiendront par¬
ticulièrement notre attention.
H. Monrovia Rang, voir Rang, Voy., n° 7, pl. III, fig. 3. Un type, Cap
Mésurade (coll. Rang) et un ex. d’auteur, côte d’Afrique* (Rang in
coll. Fér.).
— 1012
H. Eklonii Beck, voir Theba Ekloniana, Beck, Index, Theba n° 11. Quatre
ex., « Santags riveer », Afrique du Sud*.
Espèces de Madère et Porto Santo :
H. bifrons Lw. — II. duplicata Lw. = II. bicarinata Sow. — - H. turri-
cula Lw. - — H. thiarella W. et B. — H. obtecta Lw. (dont 5 ex. fossiles)
— • H. depauperata Lw. — H. Maderensis Wood = H. cyclostoma
Mke. — H. leptosticta Lw. — H. dealbata Lw. (un ex., « var. a ») —
H. arcta Lw. — H. consors Lw. — H. compacta Lw. — H. abjecta Lw.
— - H. arridens Lw. — H. calva Lw. — H. Bulveriana Lw. — ■ H. tec-
tiformis Sow. — H. rotula Lw. - — ■ II. cheiranthicola Lw. — H. oenos-
toma Lw.
Espèces des Canaries :
H. tumulorum W. et B. (10 ex. de Webb) — • Ii. monilifera W. et B.
(un ex. de Webb) — II. lemniscata W. et B. (5 ex. de Webb) — - H. sar-
costoma W. et B. (6 ex. de Webb, Lanzarote).
Espèces européennes et méditerranéennes :
H. compressa Ziegl. — II. excavata Bean (Scarborough) — II. alliaria
Miller = H. foetida Stark (Scarborough : Bean et Kenyon) • — H. Scar-
burgensis Aider et Turton (Scarborough : Bean) — II. umbrosa Partsch
(Vienne) — II. egregia Ziegl. — H. monilifera Mke. = H. maculosa
Ziegl. - — - H. Virletii Fér. = H. turbinata Jan (Morée : Virlet) —
H. obvia Ziegl. (Potsdam) — II. Ammonis Schm. (Vienne : Partsch)
— II. instabilis Ziegl., Mke. (Galicie : Parreys) — H. filimargo « Parr. »
(Crimée, Tauride : Krynicki, Parreys) — II. pustulata Mgl. Mühlf.
(Alexandrie : Olivier ; Corfou : Parreys) • — H. verticillata « Mühlf. »
(4 ex. de Parreys, Dalmatie) — II. setigera Ziegl. (Dalmatie : Jan) —
H. Mauritaniensis Fér. = II. alabastrites Mich. (var. a alba et b fasciata :
îles Zafîarines et Algérie) — H. rugosa « Mke » (2 ex. de Ziegler, Sicile)
— - H. globularis Ziegl. (Sicile : Parreys) — II. hospitans Bonelli
(« afjînis sicula ? » : voir H. sicula = H. sicana Fér. var., Hist. I,
p. 244) — II. vulgaris Parr. (2 ex. de Parreys, Tauride) — H. pumilio
Chemn. (Maroc).
Espèces américaines :
H. suppressa Say (Caroline du Sud) — II. solitaria Say (Ohio : Say ?)
• — H. jejuna Say (2 ex. de Say, Floride de l’Est) — II. nana Beck
= H. erubescens Guild. (St Thomas : Beck; Tortola : Guilding?)1
— Carocolla globosa Brod. (Colombie ?).
( A suivre )
1. Cette espèce a été identifiée anonymement avec //. nemoralina Petit.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 1013-1023.
LES VERON ICELLIDAE DE MADAGASCAR.
Une espèce nouvelle : Vaginula (Imerinia) fischeri
Par Jacques DUPOUY
Parmi les nombreux matériaux malacologiques en provenance de Mada¬
gascar, adressés en 1949 par le professeur J. Millot au Laboratoire de
Malacologie du Muséum, se trouve une série de Véronicelles (= Vaginula)
appartenant sans ambiguïté à une espèce nouvelle, que j’ai le plaisir
de dédier à mon Maître, le professeur E. Fischer 1.
Les spécimens de cette nouvelle espèce sont originaires d’Andrinjitra ;
leur intérêt est incontestable, car ils se trouvent présenter des caractères
anatomiques qui les relient à une série d’espèces malgaches, dont Hoff¬
mann (1925) avait purement et simplement proposé la mise en synonymie,
soit par ordre décroissant d’afïinité :
Vaginula (Imerinia) verrucosa Heynemann 1885 (Simroth, 1913 ;
pl. 14, fig. 21 ; pl. 17, fig. 114 à 120), V. (Imerinia) sulfurea Heynemann
1885 (Simroth, 1913; pl. 17, fig. 129, V. (Imerinia excisa Simroth 1913
(p. 14, fig. 23; pl. 17, fig. 130-131), V. (Imerinia) grandidieri Crosse et
Fischer 1871 (Simroth, 1913 ; pl. 14, fig. 20 ; pl. 17, fig. 121 à 124), et
enfin V. (Imerinia) ochracea Simroth 1913 (pl. 14, fig. 22 ; pl. 17, fig. 125
à 127).
Vaginula (Imerinia) fischeri nov. sp.
Par leur forme générale, ces 4 spécimens s’apparentent au type ovale
et prismatique, mais nullement, par contre, faut-il le préciser, au type
« sangsue enroulée » assez fréquent, du reste, dans la faune des Veroni-
cellidae de la région malagasienne.
Le notum, en effet, est peu arqué dans le sens de son plus grand axe,
alors que d’un bord à l’autre il est fortement convexe, sans toutefois
former de carène. Les extrémités antérieure et postérieure sont arrondies,
avec un caractère plus nettement oblique ; il l’est beaucoup plus, par
exemple, que chez Vaginula plateïa Simroth 1913 (pl. 14, fig. 28) et
1. Une révision taxonomique des Véronicellidae de Madagascar et des îles voisines a été
publiée en 1965 au Bulletin du Muséum de Paris.
— 1014
V. subaspera Fischer 1883, mais en revanche notablement moins que chez
V. madagascariensis Simroth 1913 (pl. 17, fig. 111). Une coupe transver¬
sale du corps souligne assez nettement ses affinités de forme avec V. ver-
rucosa (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 114) ; chez l’une comme chez l’autre,
en outre, le perinotum est fortement caréné et tranchant.
L’autre élément de détermination repose sur l’ornementation verru-
queuse du notum, assez peu épais. Les verrucosités affectent la forme
de « têtes de clou » assez régulièrement alignées d’une extrémité à l’autre
du notum. La densité de leur répartition varie avec l’âge ; les verrucosités
sont proportionnellement plus nombreuses chez les formes juvéniles
(18 à 35 par cm2) que chez l’adulte (7 à 30 par cm2). Chez l’adulte les plus
grosses verrues (égales ou supérieures à 1 mm) sont régulièrement dis¬
persées dans la région médio-dorsale du notum, les plus fines densément
distribuées à la périphérie. Il faut remarquer néanmoins que la surface
du tégument est lisse entre les grosses verrucosités, alors que chez V. ver-
rucosa elle est finement verruqueuse (Heynemann, 1885 ; p. 111). Chez
les jeunes, les verrucosités plus fines sont distribuées d’une façon plus
homogène, mais selon un gradient identique. L’hyponotum est uniformé¬
ment lisse.
En mm
L
1
H
P
P
X
Y
Z
L/l
H/X
Y/Z
Spécimen
i .
53
23
9
38
2.5
4.5
3
22
22
2,2
3
1
»
ii ....
59
22
10
44
3.5
4.5
2,5
24
23
2,7
4
1,04
»
in. . . .
52
20
9
34
2,5
4
2,5
21
18
2,6
3,6
1,16
»
IV ... .
38
19
6,7
28
1,5
3
1,2
16
16
2
5,4
1
L = Longueur totale du notum ; 1 = largeur du notum ; H = Largeur de l’hy¬
ponotum, côté droit ; P = Longueur du pied ; p = largeur du pied ; X = Distance
du pore génital femelle au pied ; Y = Distance du pore génital femelle à l’extré¬
mité antérieure du notum ; Z = Distance du pore génital femelle à l’extrémité
postérieure du notum.
Le pied très étroit, subtriangulaire, légèrement plus large dans sa
région antérieure, est fort peu saillant ; il représente le l/5e de la largeur
totale de l’hyponotum. Contrairement à la règle, il n’est pas uniformé¬
ment plissé sur toute sa longueur, comme chez toutes les espèces repré¬
sentées par Simroth (1913) ou par Semper (1885), par exemple. Chaque
extrémité forme une sorte de lobe turgescent et lisse : sous le mufle le
lobe sub-labial, vers l’arrière le lobe caudal libre sur les 2/3 de sa lon¬
gueur à partir de la pointe. Il ne semble pas que cette particularité ait
— 1015 —
pu être relevée par les auteurs ; nous verrons d’ailleurs qu’elle correspond,
en ce qui concerne le lobe sublabial à une structure interne très singulière.
Les tentacules ommatophores et labiaux sont aplatis.
L’orifice cloacal se situe un peu à droite du pied sous la pointe de
celui-ci. Il affecte la forme d’une fente étroite semi-circulaire, du moins
en apparence, car en réalité un clapet tégumentaire en obture la lumière.
A la différence de V. verrucosci, il n’est donc ni médian, ni situé bien au delà
de la pointe du pied (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 116).
L’orifice génital femelle est ou bien rigoureusement latéro-médian, ou
bien légèrement en arrière de la moitié de la longueur du corps. La distance
qui le sépare du pied reste comprise entre le 1/3 et le 1/4 de la largeur
totale de l’hyponotum droit.
L’index L/l a une valeur assez relative ; les variations enregistrées
n’ont pas une grande signification, compte tenu du fait que la taille de
l’animal peut varier du simple au double suivant son état fonctionnel
(repos, contraction, locomotion, etc.) ; P. Fischer l’avait déjà parfai¬
tement souligné dans sa révision des Vaginulidae (= Veronicellidae)
(1871 a, p. 150).
Autre critère possible de détermination, la coloration tégumentaire.
Chez nos spécimens, elle correspond assez à la coloration de V. verrucosa,
détaillée par Heynemann (1885, pp. 111-112) ; sa dominante est le vert-
gris, que l’on peut rencontrer aussi sous forme de macules fasciés chez
V. seychellensis, et dans une gamme plus bleutée chez V. voeltzkowi.
Chez le jeune, cependant, le notum est ocre tacheté de vert gris, et « écla¬
boussé » de vert noir, les verrucosités étant plus claires que le fond. Le péri-
notum est souligné par un fin liseré jaunâtre ; il n’y a pas de bande médiane
distincte. L’hyponotum est ocraeé près du pied et vert gris près de la
carène. Le pied est roussâtre clair, les lobes sublabial et caudal étant
eux-mêmes plus nettement jaunes. Chez les individus plus âgés, les ver
rues dorsales restent claires tant qu’elles sont turgescentes, mais virent
au marron clair lorsqu’elles sont « dégonflées ». Chez l’adulte, enfin, le
notum est tantôt vert gris près des arêtes palléales, verrues comprises,
— tantôt ocre plus ou moins foncé, les verrues faisant contraste. L’hypo¬
notum est tantôt uniformément vert gris, tantôt tacheté de vert gris ;
le périnotum est souligné par une bande claire, plus large sur la face
inférieure ; le pied conserve la même teinte.
La fragilité d’une diagnose basée sur la seule morphologie externe
n’est plus à démontrer chez les Véronicelles, encore que les espèces d’ Hey¬
nemann et de Fischer, qui ne sont précisément que des espèces
purement « morphologiques », aient été pour la plupart validées par
Simroth, dont l’attachement à la notion d’ « espèce anatomique » a tou¬
jours prévalu. Il n’est pas douteux, comme nous allons le voir, que le
pénis de V. fischeri est absolument caractéristique et unique chez les
Rhopalocaulis Simroth décrits à Madagascar et dans les archipels ou îlots
voisins.
Caractères anatomiques.
1) La glande pédieuse (PL I, fig. 4 et 5). • — J’ai déjà signalé l’existence
d’un lobe pédieux sublabial ; or ses particularités de structure interne
sont telles qu’il convient d’y insister un instant. Chez V. verrucosa, Simroth
a décrit une glande pédieuse composée d’un caecum rectiligne, évasé
et déprimé en gouttière à son extrémité antérieure (1913 ; pl. 17, fig. 117) ;
ce dispositif est donc fort simple. Chez V . fischeri, celui-ci se complique
d’un organe glandulaire cupuliforme, logé dans un lobe sublabial cryptique
(cr, fig. 4) auquel il adhère par son côté antérieur ; la crypte est hérissée
de villosités lamellaires coriaces (fig. 5). La paroi interne de la coupe est
assez coriace ; par sa face supérieure, l’on distingue aisément une série
de chambres étroites convergeant vers une gouttière anguleuse évasée
près de la fente glandulaire (p. 00, fig. 4) ; le caecum glandulaire (gp, fig. 4)
rectiligne s’insère sur elle du côté gauche. Cette esquisse anatomique
n’élucide pas, certes, le rôle fonctionnel de cet organe original ; une inves¬
tigation histologique est nécessaire.
2) Appareil digestif (Pl. I, fig. 1). — Il convient d’abord de remarquer
que le lobe hépatique antérieur (h. 1) forme la limite antérieure de la masse
viscérale ; ce critère bénéficie chez les Veronicellidae d’une certaine valeur
taxonomique, puisqu’en particulier Forcart (1953, pp. 16-17) en sou¬
ligne l’intérêt chez un certain nombre de genres ; mais son importance
interspécifique, négligeable, reste évidemment subordonnée aux carac¬
téristiques de l’appareil génital. Le pharynx est oblong, l’œsophage court,
le jabot (j.) sans tubérosités ni coude au niveau de sa région moyenne
par contre dans sa portion distale rétrécie, il forme un coude, que l’on
ne retrouve pas chez V. geayi Germain 1918 (fig. 6, p. 184) ; ce dernier,
cependant, n’est pas aussi court et aussi large que chez V. laevimarginata
Simroth 1913 (pl. 17, fig. 128) et V. ochracea (Simroth, 1913, pl. 17,
fig. 125). L’estomac est vaste, et sa partie musculeuse n’en est pas nette¬
ment distincte. L’intestin décrit 3 coudes successifs avant d’aboutir au
rectum, situé à proximité du vagin.
La mâchoire n’a pas de particularités. La radula présente la formule
suivante : 47-1-47. et elle fait partie des types à dent centrale rhom-
boïdale, forte et allongée. Les dents latérales monocuspidées comme la
dent centrale sont allongées et à pointe mousse.
3) Appareil génital (Pl. I, fig. 2 et 3 ; fig. 2 et 3). — L’appareil génital
est caractéristique : il s’agit là d’une espèce à pénis armé de papilles et
d’épines, qui n’est ni prismatique, ni flagelliforme, ni cannelé, mais sim¬
plement claviforme aplati ; ce type appartient incontestablement à la
section des Armatae et au genre Rhopalocaulis de Simroth (1913, p. 203) ;
en outre la présence d’une bourse copulatrice bifide est spécifique du
genre Imerinia Cockerell 1891, synonyme prioritaire.
L’appareil génital hermaphordite débute à l’ovotestis (Ot., fig. 2),
encastré dans une légère dépression ventrale de l’estomac. Le canal her-
1017
Fig. 1. — Vaginula ( Imerinia) fischeri nov. sp.
1 : Appareil digestif : en pointillé le lobe hépatopancréatique antérieur (h.I) ; es. : Esto¬
mac ; i : Intestin ; j. : Jabot ; ph. : Pharynx ; r. : Rectum. — 2 : Extrémité mâle de l’ap¬
pareil génital : gm. : Glandes multifides (ou péniales digitiformes) ; gv. : Gaine de la verge.
— 3 : Gaines de la verge et de la papille excitatrice ouvertes ; ce. : Papille excitatrice ; cd 3 :
Canal déférent : portion proximale libre ; g. : Gaine du pénis ou de la verge ; gm. : idem ;
v. : Verge ou pénis. — 4 : Glande pédieuse : cd. 3 : idem ; cr. : Crypte sublabiale ; gp. :
Caecum glandulaire ; p. : Pore de la glande pédieuse. — 5 : Coupe médiosagittale théorique
de la glande pédieuse et du lobe sublabial : En noir la crypte ; en hachuré, l’organe cupu-
liforme surmonté par le caecum glandulaire tronqué postérieurement.
1018
Fig. 2. — Appareil génital hermaphrodite de Vaginula fischeri nov. sp. ; l’extrémité femelle,
al. : Glande de l’albumine ; b.I : Bourse copulatrice primaire ; b. 2 : Bourse copulatrice
secondaire ; cd.l : Canal déférent ; portion distale libre ; cd.2 : Canal déférent, portion
moyenne incluse ; cj. : Canalis junctor ; e. : Epididyme ; od. : Oviducte ; ot. : Ovotestis ;
pg. : Pore génital femelle ; pr. : Prostate ; ut. : Utérus.
maphrodite, d’abord étroit, s’élargit en un conduit mamelonné et vésicu¬
laire, que j’ai désigné sous le nom de portion épididymaire (e., fig. 2),
qui recouvre sur la gauche du jabot les annexes glandulaires de l’appareil
mâle (prostate) et de l’appareil femme (bourses copulatrices primaire et
secondaire). L’oviducte (od., fig. 2) étroit et festonné s’engage au départ
dans un sillon de la glande de l’albumine et y décrit une anse ; il s’élargit
et se transforme en un organe spiral, glandulaire et volumineux, l’utérus
(ut., fig. 2) ; à son extrémité proximale, l’utérus présente une portion
droite et amincie qui débouche dans un vagin bien développé. Le canal
déférent (cd.l, fig. 2) émet dès l’origine un canalis junctor (cj., fig. 2)
très court qui pénètre dans le fond de la bourse copulatrice primaire à
paroi fortement épaissie (b.I, fig. 2) ; le canal de cette bourse, piriforme
et aplatie, reçoit le canal court de la bourse secondaire, membraneuse
et délicate (b. 2, fig. 2), et va déboucher dans le vagin. Le canal déférent
longe la bourse primaire, passe à proximité du pore génital femelle (pg.),
puis pénètre dans l’épaisseur du pied (cd.2, fig. 2), dont il suit le bord
droit sur toute sa longueur jusqu’au lobe sublabial où il émerge (PI. I,
cd.3). Chez V. verrucosa, il n’y a pas de vagin proprement dit ; le dispositif
serait plus condensé, le canal très bref de la bourse primaire, le canal
de la bourse secondaire et l’oviducte débouchant en contiguïté dans une
sorte d’atrium génital (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 118) ; d’autre part
la bourse copulatrice primaire est semi-lunaire.
Le canal déférent, dans sa portion proximale, libre à nouveau, décrit
un certain nombre d’anses de part et d’autre du pénis avant d’y péné¬
trer (pl. I, fig. 2, 3) ; sa longueur équivaut à 4 ou 5 fois celle du pénis s. s.,
son diamètre restant uniforme d’une extrémité à l’autre.
La gaine du pénis (gv., pl. I, fig. 2) est presque 2 fois plus longue que
la gaine de la papille excitatrice. Les deux gaines ouvertes, l’on peut
constater que la papille excitatrice (ce, pl. I, fig. 3) débouche toujours
en avant du pénis. Cette papille est conique, mucronée, et elle est 2 fois
et 1/2 plus courte que le pénis (V., pl. I, fig. 3). Les glandes digitiformes
de la glande péniale, dénommées encore « glandes multifîdes » par Ger¬
main (gm., pl. I, fig. 2, 3), au nombre de 18 à 20, forment un faisceau
compact sans étranglement proximal, atteignant le 1/3 de la longueur
totale du corps. Une comparaison avec les types les plus apparentés à
cette espèce nouvelle montre, par exemple, que les caecums sont notoi¬
rement plus longs que chez V. verrucosa, où Simroth, il convient de
le souligner, avait opéré sur des spécimens parvenus à une maturité
complète ; il est visible aussi que la papille excitatrice de V. verrucosa
est plus ogivale que conique, et que le faisceau de caecums est légèrement
étranglé à son point de pénétration dans la papille (Simroth, 1913 ; pl. 17,
fig. 119 et 120) ; enfin chez cette espèce le nombre de caecums est plus
élevé, étant égal à 28. Chez V. excisa et V. ochracea, la gaine du pénis
atteint 4 fois la dimension de la gaine de la papille. Chez V. ochracea,
en outre, les glandes digitiformes sont nettement plus courtes que la gaine
du pénis (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 126).
Le pénis de belle taille (= 5 mm), claviforme, comprend un socle ou
manche subcylindrique et un gland armé de bandes épineuses faisant
le tour de cet organe sans solution de continuité (fig. 2). Il n’y a ni spathe,
ni gaine adhérente ; par contre, 2 ailerons armés d’épines longent le pénis ;
celui de droite est plus court avec 29 bandes de papilles et d’épines ;
celui de gauche en comprend 37 ; ils sont repliés de telle façon qu’ils déli¬
mitent de part et d’autre une gouttière profonde (fig. 3) ; le pore pénial
en forme de fente semi-lunaire étroite est submédian.
Chez les types ayant le plus d’affinités morphologiques avec V. fischeri,
c’est la présence de bandes lisses sur le gland qui les distingue radica¬
lement ; chez V. verrucosa, d’autre ptrt, Simroth ne signale pas l’exis¬
tence de gouttières (pl. 17, fig. 120) ; chez V. sulfurea, le manche est
arqué, et le gland courbé (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 129) ; il n’y a pas
— 1020
Fig. 3. — Pénis de Vaginula (Imerinia) fischeri nov. sp.
A gauche, vue dorsale. A droite, coupe transversale près de l’apex ; pore pénial projeté.
de gouttières latérales. Chez V . excisa, le gland est conique et pointu
(Simboth, 1913 ; pl. 17, fig. 131) et chez V. ochracea, où le gland est sen¬
siblement identique, la fente péniale est subterminale, mais nettement
latérale (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 127) ; chez V. grandidieri, enfin,
le gland est surmonté d’une papille caractéristique (Simroth, 1913 ;
pl. 17, fig. 124).
1021 —
La diagnose de cette nouvelle espèce se présente ainsi :
Vaginula ( Imerinia) fischeri nov. sp.
Collecteur : professeur J. Millot (1949).
Collection : Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris.
Habitat : Madagascar (Andrinjitra, Forêt de Vakaona).
Corps peu arqué, à perinotum tranchant. Notum fortement convexe sans
carène ni bande médiodorsale distincte, couvert de verrues aplaties en tête
de clou, disposées en rangées régulières espacées et peu nombreuses. Hyponotum
lisse. Pied étroit plissé dans sa partie médiane présentant 2 lobes lisses, l’un
antérieur sublabial, l’autre postérieur ou caudal. Orifice cloacal en fente semi-
lunaire, muni d’un clapet, et situé à droite sous la pointe du pied. Pore génital
femelle submédian ou rigoureusement médian éloigné du pied d’une distance
égale au 1/4 ou au 1/3 de la largeur de l’hyponotum droit. Couleur vert gris
assez uniforme, ou ochracée tachetée de vert gris. Glande pédieuse complexe
comprenant un caecum et un organe cupuliforme logé dans une crypte du lobe
sublabial. Bourse copulatrice bifide. Pénis claviforme, à gland comprenant
2 ailerons et 2 gouttières et armé de bandes épineuses ininterrompues super¬
posées, surmontant un manche lisse sans adhérence avec la gaine.
Du point de vue géographique, il est aisé de constater que les aires
de rayonnement des 6 espèces sont fortement disjointes : celle de V. fischeri
est limitée à une région montagneuse au nord de Tananarive, alors que
l’espèce qui présente le plus d’affinités avec elle, V. verrucosa, n’a été
signalée qu’aux Comores (Ile Mayotte) et à Nosy Bé (N. -O. de Madagascar).
V. sulfurea, par contre, paraît étendre son point de rayonnement au delà
de Nosy Bé, puisqu’HnYNEMANN (1885) la signale dans le « centre » de
Madagascar, donnée nécessairement imprécise sans utilité immédiate.
V. grandidieri a pu être repérée sur la côte malgache du nord-ouest (Nosy
Bé) et du centre ouest (Morondova) et au niveau du tropique du Capri¬
corne, dans la vallée du Saint-Augustin (S.-O.). V. excisa et V. ochracea
seraient plutôt localisées à la région sud orientale de l’île.
Zusammenfassung. — Beschrcibung einer neuen Art von Vaginula : V.
fischeri (Andrinjitra, Madagaskar). Eigentmülichkeiten des Genitalapparates
und der Fussdrüse. Verwandschaftsbeziehungen mit anderen Vaginula-Arten
von Madagaskar.
Summary. — ■ Description of a new species of Vaginula : Y. fischeri (Andrin-
jitra, Madagascar). Peculiarities of the reproductive organs and pedal gland.
Affinities of this species with other Vaginulidae (Rhopalocaulis) from Mada¬
gascar.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
1022 —
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1024-1029.
NOTE SUR UNE NOUVELLE HOLOTHURIE
DENDROCHIROTE DU GOLFE DE GUINÉE :
PSOLUS TROPICUS NOV. SP.
Par Gustave CHERBONNIER
Au cours de sa croisière dans le golfe de Guinée, le « Thierry », chalutant
sur des fonds d’environ 200 mètres de profondeur, situés à l’ouest de
Cotonou, ramena un débris de roche sur lequel étaient solidement fixés
deux petits exemplaires d’une Holothurie dendrochirote du genre Psolus,
qui devaient se révéler appartenir à une espèce nouvelle : Psolus tropicus
nov. sp.
C’est la première fois qu’un Psolus est signalé, en Atlantique, sous une
latitude aussi proche de l’équateur, à si faible profondeur. En effet, les
espèces de ce genre se trouvent principalement dans les eaux froides des
mers boréales et australes, ou dans les abysses. Cependant, quelques-unes
vivent, par 100 à 400 mètres de profondeur, dans des eaux atlantiques
dont la température oscille entre 12 et 14° C. Dans l’Atlantique ouest,
Psolus operculatus (Pourtalès) et Psolus tuberculosus Théel ont été trouvés
au large des côtes de Floride, Psolus tuberculosus habitant également
les côtes du Mexique, de l’île de Tortugas, de la République Dominicaine,
ainsi que de La Barbade où il est associé au Psolus complicatus Deichmann.
Dans l’Atlantique tempéré ouest, deux espèces ont été draguées entre 1000
et 1700 mètres de profondeur : Psolus tessallatus Koehler, dans la baie
de Biscaye, Psolus nummularis R. Perrier, au large des côtes marocaines.
Il faut descendre jusqu’en Afrique du Sud pour trouver trois espèces
pseudo-atlantiques vivant au large du cap Agulhas dans des conditions
analogues à celles des espèces d’Amérique centrale, c’est-à-dire par moins
de 400 mètres de profondeur et des températures d’environ 14° C, qui
sont aussi celles des eaux où vit l’espèce guinéenne : Psolus imperfectus
H. L. Clark, Psolus agulhasicus et Psolus capensis Ludwig et Heding,
celui-ci également récolté au cap de Bonne-Espérance. Nous verrons plus
loin que Psolus tropicus, s’il présente des affinités avec des espèces atlan¬
tiques signalées ci-dessus, notamment avec Psolus complicatus, est éga¬
lement proche de Psolus depressus Ludwig et Heding, des eaux côtières
des îles de la Sonde.
1025
Psolus tropicus nov. sp.
(Fig. 1, a-m ; fig. 2, a-1 ; fig. 3, a-b).
Origine. • — Golfe de Guinée, le 4-X-1963, 6°05' N — 2°15' E, ouest de
Cotonou, prof. 180-300 m, 2 ex.
Les deux spécimens sont très aplatis, vaguement ovoïdes, à bords
irrégulièrement échancrés ; l’extrémité antérieure est arrondie, l’extrémité
postérieure légèrement effilée. L’holotype mesure 19 mm de long sur
15 mm de large (fig. 3, a, b), le syntype 21 mm sur 15 mm. Le corps est
légèrement bombé, avec la bouche et l’anus peu proéminents, le sommet
des valves orales se dressant à 8 mm au-dessus du plan de la sole chez le
grand exemplaire, à 5 mm chez le plus petit, le sommet des valves anales
étant respectivement à 3 mm et à 4 mm au-dessus de ce même plan.
La bouche est fermée par cinq très petites valves radiaires, entou¬
rées de cinq grandes valves interradiaires, elles-mêmes séparées à leur
base par cinq plaques triangulaires deux à trois fois plus petites ; l’anus
est bordé d’une quinzaine de petites plaques irrégulières (fig. 1, a). Les
plaques de la face dorsale sont de tailles inégales, les plus grandes ne dépas¬
sant pas 3 mm ; elles sont pentagonales à octogonales, certaines avec un
ou deux de leurs côtés arrondis ; beaucoup portent de petits granules
généralement disposés près des bords ; ces plaques deviennent plus nom¬
breuses et plus petites vers le bord de la sole, lequel est bordé de très petites
plaques lui donnant un aspect festonné (fig. 1, a).
Les pieds de la sole ventrale sont de deux sortes : un rang externe de
très petits pieds difficilement discernables, dont le disque calcaire terminal
mesure de 220 à 250 p ; un rang interne de très gros pieds dont le disque
calcaire mesure de 380 à 430 p (fig. 1, h) ; ces derniers pieds se groupent
en deux ou trois rangs sur la partie antérieure de la sole ; le radius médian
est esquissé, chez le syntype, par la présence de deux ou trois pieds anté¬
rieurs, alors que l’on n’en trouve aucune ébauche chez l’holotype. La mem¬
brane de la sole est parcheminée, rugueuse par suite de l’abondance des
spiculés nodule ux.
Dix tentacules, huit grands très ramifiés et deux ventraux réduits à
l’état de moignon. Couronne calcaire faite de dix pièces légèrement évidées
en leur centre : cinq radiales à sommet échancré, cincj interradiales plus
petites, triangulaires ; il n’a pas coalescence entre la radiale et les deux
interradiales ventro-médianes (fig. 1, m). Une très grosse vésicule de Poli.
Court canal hydrophore terminé par un gros madréporite (fig. 1, f).
Gonades faites d’une trentaine de tubes courts, simples, bourrés de gros
œufs. Intestin rempli de vase brune. Longs poumons portant des grappes
de courtes digitations.
— 1027
Spiculés.
Sur la face dorsale, en dehors des grandes plaques écailleuses, on trouve
uniquement des sortes de grosses sphérules à plusieurs réseaux très per¬
forés (fig. 2, j, k), et dont la base est souvent aplatie (fig. 2, 1).
Les spiculés de la face ventrale se composent uniquement de plaques
noduleuses irrégulières, percées de trois à vingt trous (fig. 1, b, c, d, g, j) ;
vues de profil, elles sont assez peu épaisses (fig. 1, 1). On trouve aussi
de rares plaques lisses, très légèrement creusées (fig. 1, e, k), mais que
l’on ne saurait assimiler à de vraies corbeilles.
Fig. 2. — Psolus tropicus nov. sp.
Toutes les figures à l’échelle.
1028 —
Les parois des gros pieds ventraux sont soutenues par des bâtonnets
très incurvés, perforés aux extrémités, parfois légèrement noduleux
(fig. 2, h), ainsi que par de petites plaques allongées, lisses (fig. 1, i) ou
noduleuses (fig. 2, i). Les petits pieds latéraux possèdent uniquement
de rares spiculés à gros nodules (fig. 2, c).
Le tronc des tentacules est soutenu par de très longs bâtonnets graciles,
tordus à angle droit à l’une des extrémités (fig. 2, a), et par de rares
bâtonnets incurvés, à centre élargi (fig. 2, c). Les ramifications possèdent
des bâtonnets bien plus petits et peu perforés aux extrémités (fig. 2, b),
ainsi que de petites plaques très concaves (fig. 2, d, f, g).
Fig. 3. — Psolus tvopicus nov. sp. X 2,25. a = face dorsale ; b = face ventrale.
Rapports et différences.
Cette nouvelle espèce appartient au groupe des Psolus atlantiques
possédant cinq valves orales bien développées. Par ce caractère, elle diffère
des espèces boréales Psolus phantapus (Strussenfeldt), Psolus fabricii
(Düben et Koren) et Psolus pourtalesi Théel, mais se rapproche de Psolus
valvatus Ostergren, au corps très aplati, de Psolus operculatus (Pourtalès)
et, surtout, de Psolus complicatus Deichmann. En effet, cette dernière
espèce, trouvée à La Barbade par 250 mètres de profondeur, a les écailles
dorsales recouvertes, comme celles de Psolus tropicus, de gros granules,
et les pieds de la sole ventrale sont disposés d’une façon analogue ; mais
si les spiculés de la sole rappellent les plaques noduleuses trouvées dans
la sole de Ps. tropicus, le tégument dorsal est parsemé de corbeilles qui
n’existent pas chez l’espèce guinéenne. Celle-ci ne saurait non plus être
confondue avec Psolus tessellatus Koehler, dont la bouche est entourée
de dix grandes plaques triangulaires de même longueur mais de largeur
différente, cinq larges plaques alternant avec cinq plaques bien plus
étroites, ni avec Psolus nummularis R. Perrier, aux spiculés bien différents.
1029 —
Il serait logique de penser que Psolus tropicus, récolté très au sud de
l’équateur thermique, donc appartenant à l’Atlantique sud, présente des
affinités plus nettes avec les espèces sud-africaines. Il n’en est rien, et
il s’écarte nettement de Psolus capensis, aux valves orales bien différentes
et dont les écailles dorsales sont dépourvues de granules, de Psolus imper-
fectus, qui possède des spiculés en forme de corbeille, et de Psolus agulha-
sicus dont le radius médian ventral est parcouru par une douzaine de
pieds répartis sur toute sa longueur. En revanche, il est assez voisin de
Psolus depressus Ludwig et Heding, dragué par 132 mètres à l’est des
côtes de l’île de Sumatra ; c’est un animal de petite taille, au corps très
aplati, dont les spiculés de la sole sont des plaques noduleuses analogues
à celles de Psolus tropicus ; mais les valves orales et les plaques anales
sont très différentes, les écailles dorsales sont dépourvues de granules et
il semble n’y avoir aucun spiculé dans le tégument de la face dorsale.
Laboratoire de Macologie du Muséum .
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1030-1036.
DEUX TRÉMATODES NOUVEAUX PARASITES
DU LIMNOGALE
fLIMNOGALE MERGULUS MAJOR , 1896)
Par Josette RICHARD
Les Trématodes qui font l’objet de cette étude nous ont été confiés
par E. R. Brygoo qui les a récoltés dans le rectum d’un insectivore mal¬
gache Limnogale mergulus Major, envoyé par P. Malzy à l’Institut Pas¬
teur de Tananarive. Le Limnogale a été capturé à Antsampandrano
(Antsirabe) en décembre 1963.
Nous avons identifié les espèces suivantes :
Plagiorchis (Plagiorchis) limnogale n. sp. (4 spécimens).
Opisthioglyphe polylecithos n. sp. (1 spécimen).
Plagiorchis (P.) limnogale n. sp.
Description (cf. fig. 1).
Corps aplati, fusiforme, long de 1,3-1, 6 mm, large de 445-670 y., sa
plus grande largeur étant située à peu près au niveau du testicule antérieur.
A l’avant la cuticule est couverte de petites écailles qui disparaissent au
niveau de la ventouse ventrale.
La ventouse buccale mesure de 190-230/150-225 p. Il n’y a pas de pré¬
pharynx. Le pharynx globuleux mesure 70-75/100-110 p. On n’observe
pas d’œsophage ; la bifurcation intestinale se situe juste en arrière du
pharynx. Les coecums grêles suivent les bords latéraux du corps et se
terminent environ au 6e de sa longueur. La ventouse ventrale est proche
de la buccale ; elle mesure 155/170 p chez le plus petit spécimen et 155/190 p
chez le plus grand. Le rapport, ventouse ventrale / ventouse buccale,
varie donc de 1,04-1,3.
Appareil génital femelle : l’ovaire, situé juste en arrière et à droite
de la ventouse ventrale, mesure 115-130/145-180 p. Il n’y a pas de récep¬
tacle séminal. Les vitellogènes sont formés d’un grand nombre de petits
follicules s’étendant latéralement depuis la zone située en arrière du
pharynx jusqu’à l’extrémité des cæcums. Dorsalement et en arrière du
testicule postérieur, ils forment un pont assez étroit, réunissant les deux
1031 —
Fig. 1. — Plagiorchis (P.) limnogale. Corps entier, vue ventrale.
bandes latérales. L’utérus se dirige postérieurement ; il occupe l’espace
compris entre l’extrémité des cæcums et l’extrémité du corps, puis se
dirige antérieurement en passant ventralement à l’acetabulum. L’orifice
génital est situé juste en avant et à gauche de la ventouse ventrale. Les
œufs mesurent 34/21 jx.
Appareil génital mâle : les deux testicules globuleux sont placés en dia¬
gonale à mi-longueur du corps, le plus antérieur étant à gauche du plan
1032
sagittal ; ils sont séparés l’un de l’autre par l’utérus. Leurs dimensions
sont 120-150/85-130 ;x pour le testicule antérieur et 150/125-180 [x pour
le testicule postérieur. La poche du cirre, longue, en forme de C, atteint
vers l’arrière le niveau du bord postérieur de l’ovaire ; à l’avant elle
s’ouvre entre la bifurcation des cæcums et la ventouse ventrale.
Discussion.
Les caractères morphologiques précédents permettent de rapporter le
parasite au genre Plagiorchis Lühe, 1899, sensu stricto. Parmi les très
nombreuses espèces décrites dans ce genre, quatre seulement, parasites
de Batraciens et de Reptiles sont comparables à celles du Limnogale :
P. (P.) ramlianus Looss, 1896 de Bufo vulgaris, Egypte ; P. (P.) himalayai
(Jordan, 1930) de Rana oiridis, Inde ; P. (P.) momplei (Dollfus, 1932)
de Ptychadaena mascareniensis, Ile Maurice ; et P. (P.) molini Lent et
Freitas, 1946 de Lacerta aivipara, Allemagne.
Chez P. (P.) molini les vitellogènes confluent en arrière des testicules,
l’ovaire est éloigné de la ventouse ventrale et séparé de celle-ci par la poche
du cirre. Le rapport ventouse buccale/ventouse ventrale est de 1,5.
Chez P. (P.) ramlianus la ventouse ventrale petite est située très en
arrière de la ventouse buccale qui est beaucoup plus grande. Le rapport
des dimensions données par Looss (1896, p. 36) est de 2,3.
Les deux autres espèces, P. (P.) momplei et P. (P.) himalayai sont
très proches des parasites du Limnogale. R. Ph. Dollfus a eu l’amabilité
de nous prêter les préparations de P. (P.) momplei, que nous avons com¬
parées aux nôtres : nous l’en remercions bien vivement. La forme du
corps, l’étendue des vitellogènes et des cæcums, la position de l’orifice
génital sont les mêmes ; chez nos spécimens le pharynx est plus petit,
les glandes génitales sont situées à mi-longueur du corps, alors qu’elles
sont plus en arrière chez P. (P.) momplei , la ventouse ventrale, propor¬
tionnellement à la ventouse buccale, est plus grande chez les parasites
du Limnogale (rapport ventouse buccale/ventouse ventrale = 1,04-1,3)
que chez P. (P.) momplei (rapport ventouse buccale/ventouse ventrale
= 1,6). Enfin les œufs sont plus grands chez P. (P.) momplei.
En ce qui concerne P. (P.) himalayai nous la différencions très diffi¬
cilement de l’espèce parasite du Limnogale : en effet, le rapport ventouse
buccale/ventouse ventrale est de 1,3, le pharynx mesure 60/80 n, et les
glandes génitales occupent la même position. En ce qui concerne les
œufs, leurs dimensions varient dans de telles proportions (29-45/14-27 jx)
que celles de nos spécimens entrent dans les limites données, mais une
telle variation laisse penser que des œufs immatures ou collapsés ont été
mesurés.
Bien que les différences soient assez peu importantes et que P. (P.) mom¬
plei ait été trouvée dans une île relativement proche de Madagascar
(Ile Maurice), chez un hôte extrêmement abondant à Madagascar ( Ptycha -
1033
daena mascareniensis ), nous hésitons à y rapporter l’espèce décrite ci-dessus.
En effet, les autopsies faites jusqu’alors à Madagascar de P. mascareniensis
montrent qu’elles sont parasitées par plusieurs espèces de Plagiorchis
dont aucune ne peut être rapportée à P. (P.) momplei. Il est vrai que
la localisation géographique a une importance primordiale à Madagascar
et que les Ptychadaena d’ Antsampandrano n’ont pas été particulièrement
examinées. Il faut cependant considérer que P. (P.) momplei, d’après
les données actuelles, est absent des grenouilles de Madagascar et l’on
ne peut attribuer le parasitisme des Limnogales à l’espèce parasite de
grenouilles de l’île Maurice.
De même pour P. (P.) himalayai les caractères différentiels sont faibles
mais la localisation géographique et l’hôte sont trop différents pour que
nous puissions affirmer l’identité des espèces.
Nous sommes donc obligés de considérer cette espèce comme nouvelle
et nous la nommons Plagiorchis (P.) limnogale.
Opisthioglyphe polylecithos n. sp.
Description (cf. fig. 2).
Le corps, de forme elliptique à circulaire aplati dorso-ventralement,
mesure 1,39/1,05 mm ; il est couvert de petites épines (20/5 p) dont la
densité ne varie pas d’une extrémité à l’autre.
La ventouse buccale est plus grande que la ventrale ; subterminale,
elle mesure 225/245 p. Il n’y a pas de prépbarynx. Le pharynx est sphé¬
rique et mesure 105/130 p. La bifurcation de l’intestin se fait immédia¬
tement en arrière du pharynx. Les cæcums larges et sinueux atteignent
presque l’extrémité postérieure. La ventouse ventrale est située entre
le premier et le second tiers de la longueur du corps et mtsure 200/205 p.
La distance du bord antérieur de l’acetabulum à l’extrémité antérieure
est d’environ 400 p.
Appareil génital femelle : l’ovaire elliptique est situé en arrière et à
droite de l’acetabulum ; il mesure 130/205 p. La glande de Mehlis est située
dorsalement au même niveau que l’ovaire. L’utérus peu développé est
compris dans la zone intercœcale qui s’étend depuis la ventouse ventrale
jusqu’au testicule et ne dépasse que de très peu vers l’arrière le bord anté¬
rieur du testicule gauche. Il remonte à gauche de la ventouse ventrale
jusqu’au pore génital. Les vitellogènes sont composés d’un grand nombre
de très petits follicules s’étendant depuis la ventouse ventrale jusqu’à
l’extrémité postérieure et confluant en arrière des testicules. A l’avant
les follicules droit et gauche confluent dorsalement entre le pharynx et
la ventouse ventrale ; ils ne confluent pas ventralement. Les vitelloductes
forment un réseau dorsal dont les branches confluent en arrière de la
ventouse ventrale. Les œufs mesurent environ 42/24 p.
— 1034
Fig. 2. — Opisthioglyphe polylecithos. Corps entier, vue ventrale.
Appareil génital mâle : les deux testicules, volumineux, sont situés
dans la zone intercœcale à l’extrémité postérieure du corps. Ils sont
disposés en tandem et obliquement. Leur contour est lisse. Le gauche
(le plus antérieur) est triangulaire et mesure 175/300 p.. Le droit est gros¬
sièrement quadrangulaire et mesure 300/150 [x. La poche du cirre est
située dorsalement par rapport à la ventouse ventrale qu’elle dépasse
à l’avant et à l’arrière. Elle est coudée et mesure 500/50 (x. La vésicule
séminale est interne. L’orifice génital est situé juste en avant de Faces
tabulum et légèrement à gauche du plan sagittal.
— 1035 -
Discussion.
Ce trématode appartient à la famille des Lepodermatidae Odhner, 1910,
et au genre Opisthioglyphe Looss, 1899. Dollfus (1960), a rassemblé
dans un tableau les différentes espèces du genre Opisthioglyphe. Il faut y
ajouter O. anomali Prokopic J., 1957 de Neomys anomalus et O. orientalis
Rim H. J. et Wallace F. G., 1961 de Megalobatrachus japonicus, Chine.
Le parasite du Limnogale peut être classé avec O. megastomus et O. hinoï,
dans les parasites d’insectivores dont la poche du cirre dépasse le bord
postérieur de la ventouse ventrale et chez lesquels les testicules, plus
ou moins globuleux, sont disposés obliquement ou en tandem. Il est
caractérisé par le grand développement des follicules vitellogènes qui
envahissent les parois latérales du corps, recouvrent les cæcums, con¬
fluent entre le pharynx et la ventouse ventrale, et en arrière des testicules,
ne laissant libre qu’une petite zone centrale où se situent les glandes
génitales. Une seule espèce O. hinoï Ozaki, 1931, de Crocidura ccerulea
(Kerr), Japon, présente le même caractère. La forme et la disposition
des glandes génitales (ovaire et testicules) sont également les mêmes
chez O. hinoï. Cependant la ventouse ventrale est plus grande que la buc¬
cale, alors que nous observons l’inverse chez nos spécimens, et les œufs
sont plus petits (33-36/20-21 p., alors qu’ils mesurent 42/44 p chez le
parasite du Limnogale). Enfin la distribution géographique est très
différente.
En conséquence, nous considérons cette espèce comme nouvelle et la
nommons polylecithos.
Résumé.
Deux nouveaux trématodes recueillis dans le rectum d’un Insectivore malgache
Limnogale mergulus sont décrits et discutés :
a) Plagiorchis limnogale qui diffère de P. (P.) momplei par les dimensions
de la ventouse buccale par rapport à la ventouse ventrale, du pharynx et des
œufs. La morphologie de cette espèce est très proche de P. ( P.) himalayai,
mais l’hôte et la distribution géographique très différents font que nous ne pou¬
vons rapporter le parasite du Limnogale à cette espèce.
b) Opisthioglyphe polylecithos qui diffère de O. hinoï par les dimensions des
ventouses l’une par rapport à l’autre et par les dimensions des œufs.
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Laboratoire de Zoologie (Vers) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1037-1040.
CONTRACAECUM PREYOSTI N. SP.,
NÉMATODE PARASITE DE CAPTURE
CHEZ LE MANCHOT EMPEREUR
Par Roselyne TCHÉPRAKOFF
Matériel. — Nous disposons de six femelles et de six mâles récoltés
dans l’estomac de deux Manchots Empereurs Aptenodytes forsteri Gray,
de Terre Adélie, par M. J. Prévost, à qui nous adressons nos plus vifs
remerciements pour nous avoir communiqué ce matériel.
Description. — Les six mâles mesurent respectivement 3,5 cm, 3,7 cm,
3,5 cm, 3,5 cm, 2,8 cm et 2,6 cm de long. Les femelles ont des dimensions
assez voisines de celles des mâles puisqu’elles ont pour longueur respec¬
tive 4,7 cm, 3 cm, 4,7 cm, 5,2 cm, 3,7 cm, 3,5 cm. Chez tous les spécimens
la tête est séparée de la partie antérieure du corps par un léger étrangle¬
ment au voisinage duquel la cuticule est boursouflée. La bouche est déli¬
mitée par trois grandes lèvres hautes d’environ 110 p chez le mâle et de
150 p chez la femelle entre lesquelles s’intercalent les trois interlabia
triangulaires, à sommet arrondi dépassant la mi-hauteur des lèvres
(environ 75 p de haut chez le mâle et 85 p chez la femelle). La tête porte
quatre grosses papilles, une paire de papilles ventro-latérales et une
paire d’amphides. Le cycle interne n’a pas été vu. Sur chaque lèvre le
prélabium, profondément échancré en avant, porte des ailes débordant
un peu de chaque côté et formant deux cornes transparentes. Le paren¬
chyme forme une paire de lobes en croissant, à concavité antérieure, et
chaque corne du croissant donne naissance à quelques fibres divergeant
vers le bord antérieur du prélabium. Crête denticulée absente. L’œso¬
phage se termine par un petit bulbe sphérique et présente un cæcum dont
la taille varie de 550 p à 1250 p chez les femelles et de 400 p à 800 p
chez les mâles. L’intestin se prolonge lui aussi par un cæcum dirigé vers
l’extrémité antérieure des spécimens. Chez les femelles il mesure de 700 p
à 4150 p, chez les mâles sa longueur minimale est de 450 p et atteint le
maximum de 3150 p. Les variations selon les individus sont donc très
marquées.
Mâle : Le spécimen holotype est long de 3,5 cm, large de 900 p. L’œso¬
phage long de 4,4 mm (y compris le bulbe) présente un cæcum de 400 p.
Le cæcum intestinal a 1,9 mm de long. L’anneau nerveux est situé à 750 p
et le pore excréteur s’ouvre à 1000 p de l’apex. L’extrémité postérieure
est arrondie et possède un petit mucron terminal. Le cloaque s’ouvre
Contracaecum prevosti n. sp. : A. Région antérieure de la femelle, vue ventrale. — B. Tête du
mâle, vue latérale. — C. Lèvre dorsale du mâle. — D. Queue de la femelle, vue latérale.
— E. Région postérieure du mâle, vue ventrale. — F. Caecum intestinal et caecum œso¬
phagien du mâle. — G. Œuf. — H. Extrémité des spiculés, vue latérale. — I. Tête du
mâle, vue dorsale.
G, H, I : même échelle que B.
à 210 p. de l’extrême pointe de la queue. Les spiculés égaux ou subégaux
sont relativement longs puisqu’ils mesurent 5 mm. Leur extrémité distale
(fig. H) est simple et ailée presque jusqu’à la pointe. Les spiculés atteignent
au maximum une longueur de 8 mm chez les autres spécimens mâles.
Le gubernaculum est absent. La vue ventrale de l’extrémité postérieure
(fig. E) permet d’observer la présence de très nombreuses papilles dis¬
posées d’abord sur une seule file puis sur deux et même sur trois au voi-
1039 —
sinage du cloaque. L’on peut compter environ 17 papilles précloacales
sur chaque ligne principale, la plus antérieure étant située à 1,8 mm du
cloaque. La quantité de papilles précloacales doit être très variable sui¬
vant les individus, chez un autre spécimen nous en avons dénombré 28
au lieu de 17.
Femelle : Le spécimen allotype est long de 4,7 cm, large de 1,3 mm.
L’œsophage long de 5,2 mm (y compris le bulbe) présente un cæcum de
1,25 mm. Le cæcum intestinal a 4,15 mm de long. L’anneau nerveux et
le pore excréteur sont situés respectivement à 650 p. et 940 p de l’apex.
La vulve s’ouvre à 11 mm de l’extrémité antérieure, donc est située à
peu près au quart antérieur du corps. Les œufs à coque lisse sont presque
circulaires et ont un diamètre moyen de 70 p. L’ovéjecteur présente un
léger sphincter à 2 mm de la vulve et reste tubulaire jusqu’au sac à œufs
débutant à 8,75 mm de la vulve. La queue (fig. D) est longue de 340 p,.
légèrement effilée, elle se termine par un petit mucron.
Discussion. — D’après Chabaud (A. G.) in Grasse (P. P.) 1965, notre
espèce appartient à la sous-famille des Anisakinae Railliet et Henry 1912:
(absence de spinulations, œsophage pourvu d’un ventricule, prélabium
réduit).
Le pore excréteur étant situé au voisinage de l’anneau nerveux cette
espèce pourrait être incluse dans la tribu des Raphidascaridinea et plus
précisément appartenir au genre Thynnascaris Dollfus 1933 (appendices
œsophagien et intestinal présents, existence d’interlabia).
Le genre Thynnascaris (parasite de Poissons) a toujours été considéré
par les auteurs comme très voisin du genre Contracæcum (pore excréteur
situé à la base des lèvres, parasite d’Oiseaux aquatiques). En effet nos
spécimens, parasites du Manchot Empereur, sont très proches de l’espèce
Contracæcum osculatum (Rud., 1802) parasite de Pinnipèdes, redécrite
par Baylis en 1937. Chez cette espèce comme chez nos spécimens, le
pore excréteur est situé près de l’anneau nerveux, et cependant, Hartwich
en 1957 l’a maintenue dans le genre Contracæcum alors qu’en toute rigueur
elle devrait être placée dans le genre Thynnascaris. Par analogie avec
C. osculatum nous plaçons donc également notre espèce dans le genre
Contracæcum.
Nos spécimens diffèrent de C. osculatum par les caractères suivants ::
— emplacement de la vulve : au 1/4 antérieur du corps chez notre
espèce, au 1/3 chez C. osculatum.
— hauteur des interlabia : un peu moins hautes chez notre espèce..
— - nombre des papilles précloacales : ne dépassant pas 28 chez nos
spécimens mâles, atteignant le plus souvent la cinquantaine chez C. oscu¬
latum.
Nous considérons donc cette espèce comme nouvelle, et nous la nom¬
mons Contracæcum prevosti n. sp.
Osche (1958) a montré que l’interprétation de ce groupe d’Ascarides-
n’est possible qu’en se fondant sur l’existence de phénomènes de capture.
— 1040 —
Pour lui, le groupe des « Stomachines », c’est-à-dire les Anisakidae, est
fondamentalement parasite de Poissons, mais de nombreuses espèces se
sont adaptées secondairement aux Pinnipèdes et aux. Oiseaux et y ont
subi une légère spéciation. On conçoit ainsi que C. osculatum parasite
de Pinnipèdes reste aussi proche des Thynnascaris parasites de Poissons.
De la même façon, nous supposons que les analogies étroites entre C. oscu¬
latum et C. prevosti proviennent d’un phénomène de capture entre ces
deux espèces dont les hôtes ont des rapports écologiques étroits.
Laboratoire de Zoologie (Vers),
Muséum National d'Histoire Naturelle.
BIBLIOGRAPHIE
Baylis (H. A.), 1937. — On the Ascarids parasitic in seals, with spécial reference
to the genus Contracaecum. Parasitology, 29 (1), 121-129.
Chabaud (A. G.), in Grasse (P. P.), 1965. • — Traité de Zoologie, 4 (3). Systé¬
matique des Ascaridida, 988-1016.
Hartwich (G.), 1957. • — Zur Systematik der Nematoden-Superfamilie Ascari-
doidea. Zool. Jb. Syst., 85 (3), 211-252.
Osche (G.), 1958. — Beitrâge zur Morphologie, Okologie und Phylogénie der
Ascaridoidea (Nematoda). Parallelen in der Evolution von Parasit und
Wirt. Z. f. P arasitenkunde , 18, 479-572.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 1041-1045.
HATTERIANEMA HOLLANDEI N. G., N. SP.,
NÉMATODE HÊTÉRAKIDE PARASITE
DE RHYNCHOCÉPHALE
Par Alain G. CHABAUD et Robert Ph. DOLLFUS
Nous devons à l’obligeance de notre excellent collègue André Hollande
de nombreux spécimens d’un Nématode particulièrement précieux car
il a été prélevé dans l’intestin d ’Hatteria punctatci Gray de la Nouvelle-
Zélande, et l’on sait que cet animal passe pour le plus primitif des Reptiles
vivants.
Description.
Cuticule ornée de nombreuses papilles somatiques sur toute la surface
du corps. Ailes latérales naissant au niveau de la partie moyenne de l’œso¬
phage et s’élargissant au niveau de l’intestin ; chez les femelles, elles
se rétrécissent brusquement, en arrière de la vulve, puis s’estompent et
disparaissent ; chez les mâles au contraire, les ailes ne se terminent qu’à
environ 250 [x en avant du cloaque.
Tête petite, non séparée du corps, formée par trois lèvres arrondies.
Les papilles labiales internes sont perceptibles ; les 4 papilles céphaliques
plates et peu visibles paraissent n’avoir qu’une seule terminaison ner¬
veuse. Les amphides sont petites et non saillantes.
En adoptant la nomenclature qu’lNGLis (1957 a) emploie pour les
Hétérakides, les ailes labiales latérales sont à peine perceptibles et l’aile
labiale antérieure très faible dépasse à peine en avant la masse labiale.
Les portions pharyngées sont très saillantes et leur dent antérieure,
forte, atteint presque le niveau buccal. Les dents normalement situées
à l’extrémité postérieure interne des portions pharyngées sont absentes.
La face interne des masses labiales n’est pas, comme chez les autres
Hétérakides, étroitement appliquée contre les faces externes des por¬
tions pharyngées. Dans le sillon postérieur où se rejoignent les 2 forma¬
tions se trouve ainsi ménagée une sorte de gouttière dilatée et chitinoïde
au niveau de l’intervalle interlabial et s’estompant à la partie axiale de
chaque lèvre.
Œsophage divisé en pharynx bien différencié, corpus, isthme, et bulbe.
Pore excréteur s’ouvrant au centre d’un disque cuticulaire différencié
de 30 ! x de diamètrt.
Fig. 1. Hatterianema hollandei n.g., n. sp.
A : Tête, vue apicale. — B : id., vue dorsale, coupe optique passant par la lumière
œsophagienne. — C : id., vue dorsale, semi-schématique. — D : id., vue dorsale plus super¬
ficielle qu’en B. — E : femelle, région œsophagienne, vue latérale. — F : femelle, région
caudale, vue ventrale. — G : mâle, spiculés, vue latérale.
A, C : 50 u.. B, D : 100 il. E, F, G : 300 il.
A : 50 [X. B : 300 [X. C, D : 200 (x.
1044
Mâle : Corps long de 7,7 mm, large de 250 p. Œsophage long de 1,0 mm
:Pharynx 80 p, Corpus 700 p, Isthme 55 p, Bulbe 165 p). Anneau ner¬
veux, début des ailes latérales et pore excréteur respectivement à 430 p,
620 p et 950 p de l’apex. Extrémité postérieure sans ailes caudales, avec
ventouse entourée d’un anneau chitinoïde de 125 p de diamètre externe.
Le centre de la ventouse est située à 65 p en avant du centre du cloaque.
Il y a 4 paires de grosses papilles précloacales assez constantes. La lre
en avant de la ventouse, la 2e contre la ventouse, la 3e à mi-distance entre
ventouse et cloaque, la 4e en position latérale, au niveau du cloaque. Les
papilles postcloacales sont toujours nombreuses mais elles sont en nombre
inconstant et en position souvent asymétrique. Elles sont réparties en
un groupe ventral et un groupe dorsal, chaque groupe comportant envi¬
ron 6 à 7 paires. Le nombre total de papilles, en comptant la formation
impaire située à la base de la ventouse est donc d’environ 35.
Le gubernaculum long de 220 p est très effilé dans sa moitié distale
et celle-ci peut faire saillie hors du cloaque. Les spiculés fortement arqués
sont robustes, égaux, longs de 710 p. La queue est longue de 380 p.
Femelle : Corps long de 7,0 mm, large de 230 p. Œsophage long de 1080 p
(Pharynx 80 p, Corpus 780 p, Isthme 55 p, Bulbe 165 p). Anneau ner¬
veux, début des ailes latérales et pore excréteur respectivement à 440 p,
440 p et 780 p de l’apex. Vulve s’ouvrant à 3,35 mm de l’extrémité anté¬
rieure. L’ovéjeeteur et les 2 utérus se dirigent vers l’arrière. L’ovéjecteur
comprend d’avant en arrière un vestibule cuticulaire étroit long de 50 p,
une portion sphinctérienne à musculature épaisse longue de 220 p, un
segment intermédiaire apparemment recouvert de cuticule, long de 80 p
et une portion impaire à parois minces longue de 260 p.
Les œufs ont une coque épaisse, légèrement mamelonnée ; ils mesuren
75 p X 47 p et contiennent un massif cellulaire à nombreux blastomères.
L’anus s’ouvre en avant d’une grande lame chitinoïde à peu près ovalaire
(50 p X 30 p), très inhabituelle dans ce groupe de Nématodes. La queue,
conique, aiguë, est longue de 280 p.
Discussion.
Cette espèce entre facilement dans la famille des Heterakidae et ne
présente au premier examen aucun élément très particulier. On constate
cependant qu’elle est difficile à situer.
Ainsi que l’a bien montré Ingi.is (1957a et 1958), c’est la structure
céphalique qui constitue le meilleur caractère pour classer les Hétéra-
kides. Les lèvres non séparées du corps, les interlabia absentes, le faible
développement des lèvres et des ailes labiales rapprochent nettement
l’espèce du genre Meteterakis Karve 1930. On notera cependant que le
renforcement chitinoïde situé au niveau des espaces interlabiaux dans la
gouttière où s’articulent les pièces pharyngées et les masses labiales,
est un élément original de l’espèce parasite d ’Hatteria.
Par contre, l’anatomie caudale du mâle n’a aucune analogie avec celle
— 1045 —
des espèces du genre Meteterakis. Le grand nombre de papilles post-
cloacales, l’absence d’ailes caudales, l’existence d’un grand gubernaculum
évoquent certains Cosmocercoidea, mais dans la famille des Heterakidae
ce sont seulement les Aspidoderinae Skrjabin et Sehikhobalova 1947
( sensu Inglis 1957b, fam.) qui ont une structure caudale assez comparable,
alors que la structure céphalique complexe de cette sous-famille est très
différente de celle du Nématode étudié ci-dessus.
En conclusion, la structure céphalique peu spécialisée est proche de
celle du genre Meteterakis, genre parasite d’Amphibiens et de Reptiles
en Asie, Malaisie et Mélanésie ; la structure caudale également peu spécia¬
lisée, ne peut être comparée qu’à celle des Aspidoderinae, sous-famille
bien particulière inféodée à certains Mammifères primitifs sud-américains,
qui « semble s’être isolée précocement des autres Hétérakides car certains
éléments restent d’un style primitif, et c’est surtout la structure cépha¬
lique qui est spécialisée » (Chabaud in Grasse 1965).
Il apparaît donc, à l’analyse morphologique que, sous un aspect assez
banal, le Nématode d ’Hatteria est vraisemblablement très archaïque, car
il possède des éléments primitifs et synthétiques qui ne se trouvent
réunis chez aucun autre Hétérakide.
Nous proposons pour lui le nom de Hatterianema hollandei n. gen.,
n. sp., avec comme définition du genre :
Heterakidae (Railliet et Henry) ; Meteterakinae Inglis, 1957 b, sans ailes cau¬
dales ; gubernaculum présent ; spiculés égaux et identiques ; nombreuses papilles
sessiles sur la queue du mâle. Vulve avec lèvre antérieure non saillante.
Espèce type unique : Hatterianema hollandei parasite d ’Hatteria punctata
Gray de la Nouvelle-Zélande.
Résumé.
Description de Hatterianema hollandei n. g., n. sp., Heterakidae, Meteterakinae,
parasite d ’Hatteria punctata.
L’espèce présente des caractères synthétiques qui nous incitent à l’interpréter
comme une forme très archaïque.
RÉFÉRENCES
Chabaud (A. G.), in Grasse (P. P.), 1965. — • Traité de Zoologie, IV, Némathel-
minthes. Masson, Paris, 1947 pp.
Inglis (W. G.), 1957 a. — The comparative anatomy and systematic significance
of the head in the Nematode family Heterakidae. Proc. Zool. Soc. London,
128, 133-143.
— 1957 b. — A review of the Nematode superfamily Heterakoidea. Ann.
Mag. Nat. Hist., ser. 12, 10, 905-912.
— 1958. — A révision of the Nematode genus Meteterakis Karve, 1930.
Parasit., 48, 9-31.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 1046-1050.
PREMIER INVENTAIRE DU PHYTOPLANCTON
LITTORAL DE U ILE MAURICE
Par A. SOURNIA
Introduction.
Au cours d’un bref séjour à l’ Ile Maurice en septembre 1964, nous
avons eu l’occasion d’effectuer quelques pêches phytoplanctoniques de
surface en deux points de la côte occidentale de l’ Ile. Etant donné le
peu de temps et de matériel dont nous disposions, ces récoltes n’ont pu
être accompagnées de mesures quantitatives, ni d’observations hydrolo¬
giques ; elles permettent cependant de dresser un inventaire préliminaire
des Diatomées et des Péridiniens littoraux de cette région. La description
des espèces rares, ainsi que la comparaison des populations rencontrées
aux deux stations, seront publiées ultérieurement dans un travail plus
étendu (Sournia, en prép.).
Lieux de récolte et méthodes.
Les deux stations sont situées sur le littoral de la « Pointe aux sables »,
l’une à l’extérieur du récif, à 1/2 mille de la côte environ, l’autre entre
le récif et la côte, à 200 m de celle-ci environ. Le filet était traîné en
surface, à l’aide d’une embarcation à moteur, à vitesse très réduite et
pendant 15 minutes. Le vide de maille du filet étant de l’ordre de 40 (L,
les espèces récoltées appartiennent au microplancton. Les échantillons,
fixés au lugol et au formol, ont été conservés un an avant d’être étudiés.
Pour les déterminations, nous avons eu plusieurs fois recours au contraste
de phase ainsi qu’à la technique classique d’incinération à la flamme
et montage dans un milieu très réfringent (bromonaphtaline).
Des comptages « semi-quantitatifs » (nombre d’individus de chaque
espèce parmi n individus comptés) nous ont permis d’évaluer l’abondance
relative des groupes et des espèces.
— 1047 —
Inventaire.
Diatomées Centriques.
Actinoptychus undulatus (Bail.) Ralfs
A. sp.
Asterolampra g revillei (Wall.) Greville
A. marylandica Ehrenberg
A. van heurckii Brun
Bacteriastrum comosum Pavillard
B. elongatum Cleve
B. varians Lauder
Biddulphia pelagica Schroder
B. pulchella Gray
B. schrôderiana Schussnig
B. titiana Grunow
B. sp.
Cerataulina bergoni Peragallo
Chaetoceros a/finis Lauder
C. atlanticus Cleve
C. atlanticus var. neapolitana (Schroder)
Hustedt
C. brevis Schütt
C. coarctatus Lauder
C. compressas Lauder
C. curvisetus Cleve
C. dadayi Pavillard
C. decipiens Cleve
C. laciniosus Schütt
C. lorenzianus Grunow
C. messanensis Castracane
C. peruvianus f. robusta (Cleve) Hustedt
C. tetrastichon Cleve
C. sp.
Climacodium frauenfeldianum Grunow
Corethron hystrix Hensen
Coscinodiscus excentricus Ehrenberg
C. lineatus Ehrenberg
C. sp.
Dactyliosolen antarcticus Castracane,
« laevis phase » Hendey
D. mediterraneus Peragallo
Ditylum sol Grunow
Gossleriella tropica Schütt
Hemiaulus hauckii Grunow
H. sinensis Greville
Hemidiscus cuneiformis Wallich
Islhmia enervis Ehrenberg
Leptocylindrus danicus Cleve
Lithodesmium undulatum Ehrenberg
Melosira sp.
Planktoniella sol (Wall.) Schütt
Rhizosolenia acuminata (Perag.) Gran
R. alata Brightwell
R. alata f. gracillima (Cleve) Grunow
R. bergonii Peragallo
R. calcar avis M. Schultze
R. castracanei Peragallo
R. cylindrus Cleve
R. firma Karsten
R. hebatataf. semispina (Hensen) Gran
R. imbricata var. shrubsolei (Cleve)
Schroder
R. setigera Brightwell
R. stolterfothii Peragallo
R. styliformis Brightwell
R. styliformis var. latissima Brightwell
R. styliformis var. longispina Hustedt
Schrôderella delicatula (Perag.) Pavil¬
lard
Streptotheca indica Karsten
Triceratium formosum Brightwell
T. formosum f. quadrangularis Hustedt
T. formosum f. quinquelobata Hustedt
T. shabdoltianum Greville
T. shadboltianum var. elongata Hustedt
T. sp.
Diatomées Pennées
Amphora sp.
Asterionella bleakeleyi W. Smith
A. notata Grunow
Campylodiscus decorus Brebisson
C. sp.
Campyloneis grevillei (W. Smith) Gru¬
now
Climacosphenia elongata Bailey
C. moniligera Ehrenberg
Fragilaria spp.
1048
Grammatophora sp.
Licmophora abbreviata Agardh
L. remulus Grunow
L. spp.
Licmosphenia sp.
Navicula wawrikae Hustedt
N. sp.
Nitzschia closterium (E.) Smith
N. longissima (Brebisson) Ralfs
N. seriata Cleve
N. paradoxa (Gmelin) Grunow
Pleurosigma sp.
Rhabdonema adriaticum Kutzing
R. mirificum W. Smith
Striatella interrupta (Ehren.) Hoiberg
S. unipunclata (Lyng.) Agardh
Surirella sp.
Synedra hennedyana Gregory
S. undulata Bailey
S. sp.
Thalassionema nitzschioides Grunow
Thalassiothrix frauenfeldii Grunow
T. elongata Grunow
Péridiniens
Amphisolenia bidentata Schrôder
A. palmata Stein
A. schauinslandi Lemmermann
Ceratiurn arietinum f. detortum (Stüwe)
Jôrgensen
C. belone Cleve
C. buceros f. tenuissimum (Kofoid)
Schiller
C. candelabrum (Ehr.) Stein
C. cariense Gourret
C. concilians Jôrgensen
C. contortum f. subcontortum (Schr.)
Steemann Nielsen
C. declinatum Karsten
C. euarcuatum Jôrgensen
C. extensum (Gourret) Cleve
C. fusus (Ehr.) Dujardin
C. gibberum Gourret
C. hexacanthum Gourret
C. karsteni Pavillard
C. longirostrum Gourret
C. macroceros (Ehr.) Cleve
C. macroceros f. gallicum (Kof.) Jôr¬
gensen
C. massiliense (Gourret) Jôrgensen
C. pentagonum Gourret
C. pulchellum var. eupulchellum Jôr¬
gensen
C. pulchellum var. semipulchellum Jôr¬
gensen
C. reflexum Cleve
C. strictum (Ok. et Nishi.) Kofoid
C. symetricum Pavillard
C. teres Kofoid
C. trichoceros (Ehr.) Kofoid
C. trichoceros var. contrarium (Gour¬
ret) Schiller
C. tripos (Müller) Nitzsch
C. vultur Cleve
Ceratocorys armata (Schütt) Kofoid
C. horrida Stein
C. horrida var. extensa Pavillard
Dinophysis hastata Stein
D. uracantha Stein
Goniaulax birostris Stein
G. kofoidi Pavillard
G. pacifica Kofoid
G. sp.
Ornithocercus magnificus Stein
O. quadratus var. schutti Kofoid et
Skogsberg
O. quadratus Schütt
O. quadratus var. ?
O. steini Schütt
Peridinium tenuissimum Kofoid
P. spp.
Phalacroma circumsutum Karsten
P. doryphorum Stein
P. rapa Stein
Podolampas elegans Schütt
P. palmipes Stein
P. spinifer Okamura
Pyrocystis fusiformis Murray
Spiraulax jollifei (Murray et Whit.)
Kofoid
1049
Divers
Xanthophycées : Halosphaera
Cyanophycées : Trichodesmium, Richelia
Remarques et conclusions.
I. — Caractéristiques temporelles de la population phytoplanctonique.
L’étude de la composition de la population révèle que :
— les péridiniens sont quantitativement rares (2 à 12 %).
— parmi les diatomées, le genre Chaetoceros domine (jusqu’à 81 %).
— de façon générale, les diatomées de petite taille dominent, et ceci
de deux manières :
a) dominance des espèces et des genres de petite taille,
b) dominance, parmi une espèce donnée, d’individus de faible diamètre
Ces trois données permettent de définir, selon Margalef (1958), le
stade de la population : il s’agit manifestement ici du stade initial d’une
succession, caractérisée par la prédominance de diatomées et de petites
cellules à taux de croissance élevé. Rappelons, aux fins de comparaison,
la date de ces observations : 11 septembre 1964.
II. — Caractéristiques biogéographiques.
Les 140 espèces ou formes identifiées et reportées plus haut sont, pour
la grande majorité, connues comme tropicales, tempérées ou cosmopolites
(Margalef 1961, Smayda 1958). Ce caractère s’explique par la situation
intertropicale de l’ Ile Maurice (lat. 20° Sud) dont les eaux côtières ont à
cette époque de l’année une température de l’ordre de 24° C et une salinité
voisine de 34 %° (Michel, communication personnelle).
Remerciements. — Ce matériel a été recueilli au cours d’un voyage
pris en charge par la Woods Ilole océanographie Institution et la National
Science Foundation, au titre de l’Expédition internationale dans l’océan
indien. Nous remercions également M. C. Michel, du Mauritius Institute,
et le Fisheries Office pour les moyens locaux mis aimablement à notre
disposition.
Summary. — A preliminary list of littoral planktonic Diatoms and Dino-
flagellates collected in two stations of Mauritius Island is given here. Composition
of population is discussed.
Zusammenfassung. — Es wird eine vorlâufîge Liste von littoralen plankto-
nischen Diatomeen und Dinoflagellaten, die auf zwei Stationen bei der Insel
Mauritius gesammelt werden sind, hier vorgelegt. Die Zusammensetzung der
Population wird dislcutiert.
- 1050 —
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
La présente bibliographie se limite aux principaux ouvrages de systématique intéressant
le phytoplancton de l’océan indien, ainsi qu’aux 3 références citées dans le texte.
Allen, W. E., Cupp, E. E., 1935. — Plankton diatoms of the Java sea. Ann.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Séria — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1051-1057.
MISE AU POINT D'UNE MÉTHODE
PERMETTANT L'ÉTUDE
DE FEUILLES FOSSILES DU NÉOGÈNE
Par Jean HUARD
Résumé. — Exposé détaillé de techniques permettant le dégagement, le net¬
toyage, l’éclaircissement et le montage sur lame de verre de végétaux fossiles
« momifiés » (feuilles, fruits ailés, fleurs, mousses) quels que soient leur taille
et l’état de leur conservation.
A. — Introduction.
Au cours de l’étude paléobotanique des couches à lignite des Landes
nous avons été amené à découvrir dans les morts-terrains de la mine
d’Arjuzanx (près de Morcenx, à une centaine de kilomètres au sud de
Bordeaux) les restes d’une flore fossile très bien conservée : bois, feuilles,
fruits, fleurs, mousses, etc. Ces fossiles, d’âge très vraisemblablement
miocène (J. Huard et R. Lavocat, 1963) se rencontrent dans certains
niveaux sablo-argileux peu épais situés à 2 m environ au-dessus de la
couche de lignite et intercalés dans les argiles très homogènes qui cons¬
tituent l’essentiel des formations encaissantes (J. Huard et A. Klin-
GEBIEL, 1965).
Les feuilles accompagnées parfois de fruits ailés, de fleurs et de mousses
se présentent à l’état momifié (voy. W. S. Lacey, 1963, p. 208), étroite¬
ment appliquées les unes sur les autres, séparées par une couche d’argile
très mince, plus ou moins sableuse. Leur fragilité est telle qu’elles ne
peuvent être isolées sans traitement préalable. Leur état de conservation
correspond à la catégorie B de la classification des feuilles d’âge tertiaire
établie par K. Madler en 1952. (Etat de conservation A : feuilles momi¬
fiées dont les tissus sont parfaitement conservés ; B : feuilles momifiées
dont le mésophylle est détruit ; C : feuilles imprimées dans un support
et dont le mésophylle est détruit ; D : empreintes de feuilles avec quelques
restes de substance foliaire ; E : empreintes totalement dépourvues de
substance végétale).
Si des feuilles de la catégorie A ont déjà été isolées à plusieurs reprises
(voy. par exemple K. Madler, 1939 et D. L. Dilcher, 1965), celles dont
la conservation correspond au type B n’ont été obtenues au contraire
que très rarement et toujours à l’état de petits fragments ou de feuilles
67
1052 —
de très petite taille (K. Màdler, 1939 et H. Czeczott, 1961 : feuilles de
Viscum lusaticum à cuticule très résistante).
L’intérêt de la méthode exposée ci-dessous est de permettre l’obtention
de feuilles de toutes tailles en préservant leur intégrité : les dimensions
maximales des feuilles trouvées jusqu’à maintenant dans nos sédiments
atteignent 10 X 4 cm mais des feuilles beaucoup plus grandes pourraient
être traitées avec autant de succès.
Le montage des feuilles fossiles entre lame et lamelle assure leur conser¬
vation indéfinie et surtout permet de les examiner par transparence et
d’en observer les structures les plus fines, notamment la forme des nervures
de dernier ordre ainsi que la cuticule in situ toutes les fois où elle est con¬
servée.
Ces feuilles sont facilement photographiables par contact ou agrandis¬
sement sur film négatif ou plus simplement directement sur papier pho¬
tographique.
B. — ■ Extraction et montage.
1) Dégagement. — Le bloc à étudier (qui doit toujours être maintenu
humide et à l’abri de l’air en attendant d’être traité) est mis à tremper
pendant douze heures environ dans l’eau d’une cuvette à fond plat. Lors¬
qu’il est bien imbibé et ramolli deux méthodes sont à envisager suivant
sa nature (niveau argileux ou plus ou moins sableux) :
— Si le bloc est très sableux il est efficace de le congeler, ce qui a pour
effet de séparer mécaniquement les différents niveaux de feuilles. Après
un dégel lent il devient possible de prélever les feuilles fossiles une à une
à l’aide d’une spatule appropriée (lame de zinc arrondie à une extrémité)
et d’un pinceau souple.
— Si les feuilles sont étroitement appliquées les unes contre les autres
ou séparées par une mince couche d’argile fine et cohérente le gel n’est
pas efficace. Il faut lui préférer une autre opération : à l’aide de grandes
spatules des lits de feuilles de 2 cm d’épaisseur environ sont prélevés sur
le bloc détrempé et immergés dans de l’eau additionnée de quelques ml
d’eau oxygénée à 120 volumes (10 à 20 ml par litre d’eau) et de quelques
gouttes de soude. Il se produit un dégagement abondant d’oxygène sous
forme de petites bulles au contact des feuilles qui finissent par se trouver
ainsi progressivement séparées et soulevées fie dégagement gazeux doit
être efficace mais rester modéré pour ne pa- détruire les feuilles). Il est
alors aisé d’isoler chaque feuille en glissant une spatule par dessous.
LÉGENDES DE LA PLANCHE I
1-5 : Photographies de feuilles et fruit fossiles effectuées par contact (1-3, 5) et par agran¬
dissement (4 : X 12) sur film négatif, puis tirées sur papier photographique.
6-10 : Photographies des mêmes éléments effectuées directement sur papier photographique
et apparaissant ainsi « en négatif ».
(1 et 6 : Viscum sp. ; 2 et 7 : Populus sp. ; 3 et 8 : Cinnamomum sp. ; 4 et 9 : Cinnamo-
mum sp., détail X 12 ; 5 et 10 : fruit de Carpinus sp. (Déterminations en cours).
i&ssg
1053 —
2) Nettoyage. — La feuille adhérant à la spatule par capillarité peut
alors supporter un nettoyage progressif et minutieux ; à l’aide d’un pin¬
ceau très souple et non effilé on tapote légèrement sur la feuille, bien per¬
pendiculairement à sa surface (en effet tout mouvement de frottement
latéral impose de grandes tractions au tissu foliaire et le brise).
Le dépôt d’argile et les débris végétaux de petite taille sont progressi¬
vement usés et éliminés grâce à l’eau dont on imbibe continuellement le
pinceau et qui coule sur la feuille.
Lorsque la première face est complètement débarrassée de ses impu¬
retés la meilleure façon de procéder pour retourner la feuille sans danger
consiste à immerger la spatule dans l’eau avec la feuille à sa face inférieure.
La feuille se décolle doucement de la spatule et il ne reste plus qu’à la
saisir délicatement par dessous avec la même spatule (fig. 2).
Ce nettoyage assez rapide dans le cas, rare, où le niveau est de nature
sableuse devient plus long et plus délicat lorsque la feuille est enrobée
d’argile. Dans ce cas l’opération est rendue plus efficace par l’emploi
d’un « pinceau vibrant ». Il suffit de relier le pinceau à un système sus¬
ceptible de lui transmettre des vibrations de faible amplitude (fig. 1) ;
nous avons réalisé ce montage d’une manière fort simple en fixant notre
pinceau, à l’aide de bracelets de caoutchouc à une « spatule vibrante »
utilisée par les chimistes pour les pesées de précision L Cet appareil léger
et de faible encombrement s’est révélé très maniable et a permis de dimi¬
nuer d’environ cinq fois le temps de nettoyage d’une feuille.
3) Éclaircissement et préparation au montage (fig. 3). — Parmi les éclair¬
cissants habituellement utilisés le seul respectant l’intégrité de notre
matériel est l’eau oxygénée très diluée (1 à 3 ml d’H202 à 120 volumes
par grande boîte de Pétri, mais ces proportions doivent être adaptées
à l’état de conservation des feuilles et également à leur résistance propre
différant selon les espèces). Les feuilles à éclaircir sont placées en nombre
limité (1 à 5 suivant leur taille) dans de grandes boîtes de Pétri contenant
l’eau oxygénée en solution, pendant une dizaine d’heures.
Après éclaircissement les feuilles sont extrêmement fragiles et il n’est
plus possible de les manipuler ni même de déplacer les boîtes de Pétri
qui les contiennent. La suite du traitement doit donc se faire sans leur
imposer la moindre traction ni la plus petite vibration. Les liquides suc¬
cessifs nécessaires à leur rinçage, leur déshydratation et leur montage
sont introduits par siphonage lent et éliminés par aspiration (également
avec un siphon ou d’une manière plus pratique à l’aide d’une trompe
à eau : fig. 3).
Les opérations sont les suivantes :
— Rinçage à l’eau ;
— Deux bains d’alcool absolu (il n’est pas utile de procéder à une
déshydratation progressive qui n’apporte — dans le cas de ces végétaux
i. « Spatule vibrante » Mettler, Zurich.
Fig. 1-8. — 1 : Nettoyage à l’aide du « pinceau vibrant » d’une feuille recueillie sur une spatule
en zinc ; 2 : Reprise de la feuille à l’aide de la spatule, après avoir nettoyé une de ses
faces et l’avoir retournée ; 3 : Dispositif permettant le changement des différents liquides
de traitement par siphonage et aspiration ; 4 : Reprise de la feuille éclaircie à l’aide d’un
morceau de papier crépon ; 5 : La feuille est déposée sur une lame porte-objet recouverte
de Baume du Canada ; 6 : La feuille est appliquée sur la lame et les bulles d’air sont chassées
à l’aide du pinceau ; 7 : Le papier support de la feuille est retiré délicatement ; 8 : Aspect
de la préparation terminée, recouverte d’une lamelle couvre-objet.
1055 —
fossiles — que des risques supplémentaires et inutiles de détériora¬
tion ;
— Un bain (rapide) de xylène ou de toluène.
4. Montage (fig. 4 à 8). — Il se fait dans le Baume du Canada : cette
dernière opération est extrêmement délicate. Il faut en effet transporter
la feuille, sans la détruire, du bain de xylène sur une lame de verre porte-
objet recouverte de Baume du Canada. Les spatules rigides en zinc n’étant
plus adéquates nous avons été amené à utiliser des morceaux de papier
crépon souple et résistant (les meilleurs résultats ont été obtenus avec
des papiers « torchons de ménage » dont la surface rugueuse maintient
particulièrement bien la feuille qui s’en décolle parfaitement lors de la
dernière manipulation ; nous avons employé d’une manière habituelle du
papier « Sopalin » de couleur jaune paille qui devient translucide quand
il est imbibé de xylène).
La technique est la suivante :
— Un fragment de papier de taille légèrement supérieure à celle de la
feuille à monter est glissé sous celle-ci, flottant dans le xylène, puis il
est retiré doucement du liquide, emportant la feuille qui se trouve appli¬
quée progressivement à sa surface (fig. 4).
— La feuille maintenue par le papier est ensuite égouttée puis posée
sur une lame porte-objet préalablement recouverte d’une couche régulière
de Baume du Canada (fig. 5). La feuille est alors étroitement appliquée
sur cette lame à l’aide d’un pinceau qui chasse toutes les bulles d’air
et l’excès de baume (fig. 6). Il faut ensuite retirer le papier-support comme
on procède en décalcomanie (fig. 7) à l’aide de pinces fines.
— Il ne reste plus qu’à ajouter du Baume du Canada en quantité suf¬
fisante et couvrir d’une lamelle couvre-objet de taille convenable qu’on
a soin de rapprocher tout doucement et progressivement de la lame (sinon
les courants créés dans le baume qui s’étale disloqueraient la feuille qui
serait réduite en débris inutilisables).
C. — Photographie.
Les feuilles éclaircies et montées entre lame et lamelle peuvent être
photographiées à l’aide d’un appareil photographique ou d’une manière
beaucoup plus simple directement par contact :
— soit avec un film négatif (on obtient alors après le tirage de l’épreuve
sur papier l’image exacte de la feuille : PI. 1, fig. 1-3, 5),
— soit directement avec un papier photographique (le résultat corres¬
pond dans ce cas à l’image en négatif de la feuille : PI. 1, fig. 6-8, 10).
Ce deuxième procédé présente l’avantage de donner des photographies
souvent plus nettes et plus contrastées que le précédent ; de plus il est
beaucoup plus rapide, plus facile à réaliser et moins onéreux.
— 1056 —
Dans l’un et l’autre cas il est également possible d’obtenir des agran¬
dissements importants de secteurs (PI. 1, fig. 4 et 9) ou de l’ensemble
des feuilles en plaçant celles-ci dans un agrandisseur pour photographie.
Les images en négatif des feuilles, obtenues directement sur papier
photographique, sont tout à fait semblables à celles qui illustrent l’im¬
portant ouvrage de C. R. Ettingshausen publié en 1861. Cependant
dans ce dernier il s’agit de la reproduction d’empreintes dans le plomb
de feuilles actuelles séchées (« Naturselbstdruck ») ; il est intéressant de
noter que les photographies de nos feuilles sont directement comparables
aux reproductions de feuilles actuelles décrites par cet auteur.
D. ■ — Conclusion.
La méthode d’extraction et de conservation de feuilles fossiles exposée
ci-dessus présente de multiples avantages :
— Elle ne nécessite pas d’appareillage ni de produits difficiles à se
procurer ou encombrants et, si elle exige patience et adresse, elle apparaît
tout de même facile et relativement rapide puisqu’elle nous a permis
de monter en moyenne une cinquantaine de feuilles en deux jours (un
jour pour le nettoyage, une nuit pour l’éclaircissement et un jour pour
la déshydratation et le montage).
— Elle rend possible la conservation définitive et la manipulation
d’un matériel qui, sans elle, aurait été inutilisable.
— Elle permet non seulement l’étude macroscopique des échantillons
(nervation, morphologie...) mais encore leur observation au microscope
grâce à leur translucidité. Lorsqu’elle est conservée la cuticule des feuilles
est parfaitement étudiable soit en lumière normale, soit en contraste
de phase.
Bien que certains détails techniques aient été déjà employés isolément
par des auteurs, la méthode dans son ensemble est assez nouvelle. Son
originalité réside principalement dans l’emploi d’un pinceau « vibrant »,
de spatules de zinc et d’un procédé de montage de type décalcomanie.
Il nous a donc paru intéressant de livrer aux autres chercheurs cette
méthode d’isolement d’un matériel extrêmement fragile, étant donnés
les excellents résultats que nous avons déjà obtenus grâce à elle sur la
Flore d’Arjuzanx dont nous ne possédons pas moins de 2500 échantillons
(feuilles entières, larges fragments de feuilles, fleurs, fruits ailés, mousses,
etc.).
Laboratoires de Palynologie et de Paléobotanique
au Muséum d'histoire naturelle, Paris,
et Laboratoire de Botanique
de la Faculté des Sciences de Paris.
1057 —
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TABLE DES MATIERES
du Tome 37. — 2e Série.
Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1964 . 3
Travaux faits dans les laboratoires du Muséum en 1964 . 5
Actes administratifs . 395
Distinctions honorifiques . 396
Communications :
Arnaud (P.). Voir Hureau (J. C.).
Arnoult (J.). Contribution à l’étude des Batraciens de Madagascar. Écologie et
développement de Mantella aurantiaca Mocquard . 931
— et Spillmann (J.). Reproduction expérimentale et hybridations nouvelles de
Téléostéens d’eau douce en laboratoire . 599
Aubenton (F. d’). Compte rendu sommaire d’une mission ichthyologique au Cam¬
bodge (juin 1960-juillet 1964) . 128
— & Blanc (M.). Étude systématique et biologique de Scomberomorus sinensis
(Lacépède, 1802), poisson des eaux douces du Cambodge . 233
— Notopterus blanci n. sp., nouvelle espèce de poisson Notopteridae du Haut
Mékong cambodgien . 261
Bain (O.) & Chabaud (A. G.). Spirurides parasites d’Oiseaux malgaches (Troisième
note) . 173
— Voir Chabaud (A. G.).
Balout (L.). La Préhistoire. Leçon inaugurale de la chaire de Préhistoire prononcée
le 14 avril 1964 . 208
Beaucournu (J.-C.) & Robert (Y.). Description du mâle d ’Ixodes acuminatus Neu¬
mann, 1901 . 444
Bedoucha (J.). Voir Fischer-Piette (E.).
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Moluques) . 907
Bertrand (H.) & Watts (C.). Les premiers états des Sclerocuphon Blackb. (Col.
Eubriidae) . 412
Blanc (M.). Voir Aubenton (F. d’).
— & Aubenton (F. d’). Sur la présence de Scleropages formosus Müller et Schle-
gel 1844), Poisson de la famille des Osteoglossidae, dans les eaux douces du
Cambodge . 397
— — & Fourmanoir (P.). A propos d’un Scombridae des eaux douces cam¬
bodgiennes : Scomberomorus sinensis (Lacépède, 1802) . 121
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malus stellatus (Poli) . 469
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kide parasite de Rhynchocéphale . 1041
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pode marin . 492
— Note sur une Ophiure peu connue Cryptopelta brevispina (Ludwig) . 781
— Note sur deux supposées nouvelles espèces d’Ophiures des mers d’Europe :
Amphipholis tissieri Reys et Ophiomyces peresi Reys . 844
— Note sur une nouvelle Holothurie dentrochirote du Golfe de Guinée : Psolus
tropicus nov. sp . 1024
Chevallier (H.). Catalogue des collections du Muséum correspondant à F « Histoire
Naturelle des Mollusques » de Férussac (lre-4e partie) . 162, 476, 678, 1001
— Voir Doby (J. M.).
Christiaens (J.). Une nouvelle variété ex-colore de Patélla intermedia (Jeffreys)
= P. depressa Bean : la variété miniata . 490
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et de l’île Maurice . 667
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Tanonomie du genre Urocyclus ss. et révision . 819
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Vachon (M.). Remarques sur quelques Scorpions appartenant aux genres Nebo
Simon 1878 (Diplocentridae) et Hemiscorpion Peters, 1861 (Scorpionidae) . . 308
— Quelques remarques sur le genre Neobisium J. C. Chamberlin (Arachnides,
Pseudoscorpions, Neobisiidae) à propos d’une espèce nouvelle : Neobisium (N.)
gineti, habitant les cavernes de l’est de la France . 645
— A propos d’un Scorpion d’Israël : Nebo hierichonticus (Simon 1872). (Fam. des
Diplocentridae) . 766
Watts (C.). Voir Bertrand (H.).
Le Gérant : Jacques Fohest.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d' Histoire naturelle parait depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
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trale du Muséum national d'Histoire naturelle, 38, rue Geolîroy-Saint-Hilaire, Paris, 5*
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nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
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logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
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la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité).
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dicité).
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Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬
dicité ; échange.
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mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
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Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5e ;
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nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬
ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; abonnement, France,
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et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ;
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Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F.
Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
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