2‘ Série, Tome 38 Numéro 1 Année 1966 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE PARIS MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, Rue Cuvier, 5e Publication bimestrielle Paru U 25 Juillet 1966. SOMMAIRE Pages Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1965 . 5 Travaux faits dans les laboratoires et accroissement des collections du Muséum national d’ Histoire naturelle pendant Vannée 1965 . 8 Avertissement de la Rédaction. Les communications présentées à la 472e Réunion des Naturalistes du Muséum, le 20 janvier 1966, seront publiées dans le numéro 2 du Bulletin. Bull. Mus. Hlst. nat., Paris, 38, n° 1, 1966, pp. 1-95. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série. — Tome 38 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1966 PARIS MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, Rue Cuvier, 5e BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1966. — N° 1 LISTE DES CORRESPONDANTS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1965 Griveaud (Paul), présenté par M. le Professeur A. S. Balachowsky. Né à Nantes le 4 mars 1907, M. Paul Griveaud, Lépidoptériste, a fait son service militaire à Madagascar. Il ne devait plus quitter la Grande Ile jusqu’en 1959. Il faisait partie, avant la deuxième guerre mondiale, de la petite équipe d’entomologistes amateurs qui s’était installée alors dans l’île, en compagnie de MM. G. Olsoufieff, A. Seyrig et J. Vadon. Passionné d’histoire naturelle, le Professeur Mil lot, alors directeur de l’Ins¬ titut de Recherches scientifiques de Madagascar, l’a engagé comme collabora¬ teur en 1956. Sous la direction de M. R. Paulian, il a fait, jusqu’en 1960, de nombreuses expéditions entomologiques dans la Grande Ile, facilitées par sa profonde connaissance du pays, des habitants et de la langue. M. Griveaud a rapporté de ses voyages un matériel considérable qui a per¬ mis, outre la découverte de nombreuses espèces nouvelles, d’avoir une idée plus précise de la répartition des espèces vivant à l’intérieur de la Grande Ile. Si un double des matériaux récoltés est resté à Tananarive, les types des nou¬ velles espèces et un abondant matériel ont été incorporés à la collection du laboratoire d’Entomologie du Muséum. Accompagnant M. Benson, chargé de mission par le British Ornithological Union, dans l’archipel des Comores, M. Griveaud a capturé dans ces îles un matériel fort intéressant, tant entomologique qu’ornithologique, qui a égale¬ ment trouvé sa place au Muséum. Or, les insectes des Iles Comores avaient été fort peu récoltés depuis les chasses faites par L. Humblot pour le compte de MM. Ch. et R. Oberthur et celles de G. F. Leigh pour le compte de lord Rothschild. M. Griveaud, actuellement agent contractuel de l’O.R.S.T.O.M., a séjourné également 18 mois en Côte d’ivoire, de 1963 à 1965. Ses récoltes lépidoptéro- logiques africaines ont pris place pour la plupart au Muséum. Il a publié de nombreuses notes dans la « Faune de Madagascar », il a en outre soutenu sa thèse de doctorat d’Université, sous la présidence de M. le Professeur C. Delamare Deboutteville. — 6 — Depuis fort longtemps, notre Maison a constamment porté un intérêt par¬ ticulier à tout ce qui touche l’Histoire naturelle dans l’Océan Indien occiden¬ tal. Ses collections provenant de ces régions comptent certainement parmi les plus riches existant actuellement dans le monde. Gisin (Hermann), présenté par M. le Professeur C. Delamare Deboutte- VILLE. M. Hermann Gisin, Conservateur au Muséum d’ Histoire Naturelle de Genève, est un spécialiste de l’ordre des Collemboles et de la microfaune du sol. En général, ses études ont particulièrement porté sur la faune de Suisse. Il tra¬ vaille en étroite collaboration avec la chaire d’ Ecologie générale de Brunoy et cette coopération se traduit par des conseils éminents donnés à nos chercheurs et un enrichissement de nos collections. La collaboration de M. Gisin avec le Muséum National est précieuse, particulièrement pour la chaire d’ Ecologie générale. Naurois (René de), présenté par M. le Professeur J. Dorst. M. l’Abbé René de Naurois, Professeur à l’Institut Catholique de Toulouse, travaille en étroite collaboration avec le Muséum, et plus particulièrement le Laboratoire d’Ornithologie, depuis 1958. Ayant débuté par des études con¬ cernant la biologie des Rapaces et des Oiseaux arctiques, il s’est depuis spécia¬ lisé dans l’Ornithologie africaine. Au cours de nombreuses missions au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal et en Guinée portugaise, payant de sa personne avec un courage digne d’éloges, il a accumulé les découvertes de premier plan. Ses explorations des îles du Banc d’Arguin (Mauritanie), du delta du Sénégal, des îles Bijagos (Guinée portugaise) constituent des « premières » ornitholo¬ giques qui lui ont permis de préciser la répartition et l’écologie de nombreuses espèces, surtout parmi la faune marine et dulçaquicole. Il a découvert plusieurs formes nouvelles. Travaillant en étroite relation avec le Laboratoire d’Ornithologie, il a fait bénéficier celui-ci de l’ensemble de ses collections. Ayant publié une trentaine de notes ou mémoires, jouissant d’une haute estime parmi ses collègues et très dévoué à notre Maison, M. l’Abbé R. de Naurois mérite amplement le titre de Correspondant du Muséum. Leiris (Louis Henri de), présenté par M. le Professeur J.-L. Hamel. M. Louis Henri de Leiris, Ingénieur Général du Génie Maritime, a consa¬ cré tous ses loisirs depuis de longues années à étudier la flore des montagnes françaises et plus spécialement celle de la Savoie. Collaborateur bénévole de MM. Humbert et Guinet, il a récolté de très nombreuses plantes vivantes pour le Jardin Alpin de la Jaysinia à Samoëns, dont le contrôle scientifique est assuré par le Muséum, et pour celui du Jardin des Plantes à Paris. Il a décou¬ vert plusieurs espèces et hybrides nouveaux en France et trouvé des stations nouvelles de plantes rares. Naturaliste averti et passionné, il a conduit plu¬ sieurs voyages d’étude en hautes montagnes organisés par la Société Botanique de France, dont il est actuellement le Vice-Président. Egalement préoccupé de protéger la nature, il a pris une part déterminante, en qualité d’expert, dans la préparation de l’arrêté, pris le 23 septembre 1965, portant inscription à l’in¬ ventaire supplémentaire des sites, du Désert de Platée, de la région du Col d’Anterne et de toute la Haute vallée du Gifre (Haute-Savoie), remarquables par la diversité des sols et des faciès de végétation présentée par cet ensemble. — 7 — Il a également publié plusieurs notes de floristique, tant dans les Publications du Jardin de la Jaysinia que dans le Bulletin de la Société Botanique de France, toutes d’un intérêt incontestable. L’estime que lui accordent les botanistes français et suisses spécialistes de la flore des montagnes, le soin qu’il porte à enrichir les collections de notre Etablissement, les possibilités de se consacrer davantage à la botanique que lui procure sa récente mise à la retraite sont autant d’arguments qui me paraissent justifier que le Muséum s’attache M. de Leiris en qualité de Correspondant. Legendre (Roland), présenté par M. le Professeur M. Vachon. M. Roland Legendre, Professeur titulaire de la chaire de Zoologie de la Faculté des Sciences de Montpellier fut pendant cinq années, de 1960 à 1964, Maître de Conférences puis Professeur titulaire de la chaire de Zoologie et de Biologie générale de l’Université de Madagascar. Co-fondateur avec le Profes¬ seur J.-M. Pérès de la station marine de Tuléar et directeur de cette station, il eut une activité très grande dans des domaines très divers de la Recherche scientifique. Ses nombreuses missions à Madagascar, à la Réunion, à l’île Mau¬ rice, à l’île Europa lui ont permis de récolter un abondant matériel dont la presque totalité a été confiée au Muséum, notamment en ce qui concerne les Arachnides, spécialité dans laquelle, depuis sa thèse sur le développement embryonnaire des Araignées, son autorité n’a cessé de grandir. Depuis dix ans, M. Legendre est resté en relation constante avec mon Labo¬ ratoire et a publié de nombreuses notes dans notre Bulletin. Son grand mérite est d’avoir considérablement augmenté nos collections d’Arachnides. Le titre de Correspondant ne ferait que récompenser un collaborateur effi¬ cace et persévérant dont l’activité ne cesse de croître, pour le bien de notre Laboratoire et de notre Etablissement. Crosnier (Alain), présenté par M. le Professeur M. Vachon. M. Alain Crosnier, Chargé de Recherches à l’Office de la Recherche Scien¬ tifique et Technique Outre-Mer, dirige actuellement le Centre d’Océanographie de Pointe-Noire. Alors qu’il était en fonction à la station de Nossy-Bé, il a entrepris des recherches systématiques sur les Crustacés Décapodes et a publié plusieurs mémoires importants, notamment sur les crabes de la région mal¬ gache, après avoir, au cours de ses congés, fréquenté assidûment le laboratoire des Arthropodes du Muséum. Il a en outre rédigé plusieurs notes ou mémoires en collaboration avec Mme D. Guinot ou avec M. J. Forest. Il a fait don au laboratoire des Arthropodes d’une partie des spécimens de Crustacés qu’il a recueillis à Madagascar et au Congo : il s’agit de collections considérables, comprenant des centaines d’échantillons soigneusement iden¬ tifiés, qui représentent un inestimable enrichissement pour notre laboratoire. M. Crosnier n’a pas limité ses récoltes aux Crustacés et a envoyé du matériel à d’autres laboratoires : par exemple le laboratoire de Malacologie a reçu des Echinodermes récoltés dans l’Atlantique africain qui ont fait l’objet de deux notes de M. G. Cherbonnier. M. Crosnier mérite, à un double titre, d’être nommé Correspondant : tout d’abord en raison de son étroite collaboration avec les chercheurs du labora¬ toire des Arthropodes, et ensuite en raison de l’important enrichissement des collections, dont nous lui sommes redevables. TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES ET ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE PENDANT L’ANNÉE 1965. SOMMAIRE Laboratoires : Anatomie comparée . 9 Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles (Musée de l’Homme) . 10 Préhistoire . 18 Zoologie : Mammifères et Oiseaux . 19 Ethologie des Animaux Sauvages . 23 Laboratoire d’Acarologie (École Pratique des Hautes Études) . 24 Zoologie : Reptiles et Poissons . 25 Entomologie générale et appliquée . 27 Zoologie : Arthropodes . 33 Laboratoire d’étude et de recherches sur les Arthropodes irradiés . 35 Malacologie . 36 Zoologie : Vers . 38 Station de Parasitologie expérim. et comp. de Richelieu . 40 Laboratoire d’Helminthologie et de Parasitologie comparée (Éc. Prat. des Hautes Études) . 41 Pèches Outre-Mer . 42 Laboratoire de biologie des Cétacés (Éc. Prat. des Hautes Études) .... 43 Physiologie générale et comparée . 44 Paléontologie . 44 Laboratoire de Paléontologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 48 Laboratoire de Micropaléontologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 48 Phanérogamie . 49 Centre national de Floristique du C.N.R.S . 56 Laboratoire du Muséum à Biarritz . 57 Cryptogamie . 58 Biologie végétale appliquée . 62 Laboratoire de Palynologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 63 Service des Cultures . 64 Ethnobotanique . 65 Écologie générale . 66 Biophysique . 73 Géologie . 74 Minéralogie . 75 Physique appliquée . 77 Océanographie physique . 78 Chimie appliquée aux corps organisés . 79 Bibliothèque Centrale. — Périodiques inscrits en 1965 . 81 Anatomie comparée. J. Anthony, Professeur, J. Millot et D. Robineau. — Le cœur et l’aorte ventrale de « Latimeria chalumnae » (Poisson coelacanthidé). C. R. Acad. Sci., 261, 1965, pp. 223-226, 1 fig., 1 pl. — et P. Legoux. — Anatomie dentaire comparée. Enc. Médico-chirurg., Sto¬ matologie, 1965, 22008 B10, 20 p., 26 fig. J. Lessertisseur, Sous-Directeur et P. Dubois. — Note sur Bifungites, trace problématique du Dévonien du Sahara. Bull. Soc. g éol. Fr., 7e sér., 6, 1964, pp. 626-634, 7 fig., 1 pl. — et D. Sigogneau. — Sur l’acquisition des principales caractéristiques du squelette des Mammifères. Mammalia, 29, n° 1, 1965, pp. 95-168, 35 fig., 1 tabl. P. Bourgin, Assistant. — Analyse de : Faune terrestre et d’eau douce des Pyré¬ nées-Orientales (fasc. 9). Catalogue des Coléoptères de la Forêt de la Massane, par Roger Dajoz, éd. Masson et Cle, Parie, 1965. E1 Entomolo¬ giste, 21, 4-5, pp. 92-93. J.-P. Gasc, Assistant. — Les adaptations anatomiques du Lézard apode Fey- linia currori Gray, au fouissage par reptation ondulante. C. R. Acad. Sci., 260, 1965, pp. 1248-1251. M. Gaspard, Assistant. — Disposition hélicoïde du corps mandibulaire chez les Anthropomorphes. Act. Odonto-Slomatol., n° 69, mars 1965, pp. 85-108, 10 fig., 1 tabl. — L’os spongieux mandibulaire chez quelques Mammifères. Bull. Group. Intern. Rech. Stomatol., 8, 1965, pp. 105-176, 43 fig., 1 tabl. R. Jullien, Assistant. — Micromammifères du gisement de l’Hortus, Val- flaunée (Hérault). Bull. Mus. Anthropol. préhist. Monaco, 1964, n° 11, pp. 121-126. D. Robineau, Assistant. — Les osselets de l’ouïe de la Rhytine. Mammalia, 29, 1965, pp. 412-425, 5 fig. — Voir J. Anthony. M. Arnoux (Melle). — Etude du nerf trijumeau dans une série de Mammifères, 1965, 106 p., 54 fig. Thèse de 3e cycle. O. J. Benjamin. — Anatomie topographique des artères coronaires chez les Mammifères et spécialement chez Antilocapra americana, 149 p., 27 pl. Thèse de Doctorat d’Université, Paris. J. J. Curgy. — Apparition et soudure des membres chez les Mammifères. Mém. Mus. nat. Hist. nat., sér. A, Zool., 32, 3, 1965, pp. 175-307, 33 tabl. J. Gourmain. — ■ Le plexus lombo-sacré chez les Primates, 1965, 36 p., 7 fig., 10 graph., 16 pl. Dipl. et. sup. Paris. J. Hureau (Dr). — Considérations sur le plan général d’organisation du rein des Mammifères. C. R. Ass. Anat., Lausanne, avril 1965. — 10 — F. -K. Jouffroy (Mme), chargée de recherches au C.N.R.S. — Les grandes innovations mammaliennes dans l’évolution du système musculaire. Conjerentia anatomica et hislologica. Sofia, juillet 1965. Résumé des rap¬ ports. Aedes academiae scientiarum bulgarae, p. 105. — Contribution à l’ostéologie et à la myologie des extrémités du Pangolin géant ( Manis gigantea 111.). Ibid., pp. 105-106. Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles. (Musée de l’Homme). J. Millot, Professeur, Membre de l’Institut. — La collection africaine des Pères du Saint-Esprit à Mortain. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, 5, fasc. 1, 1965, pp. 55-60, 8 fig. — Inde et bétel. Ibid., fasc. 2, pp. 73-122, 41 fig. — Vacances albanaises. Ibid., fasc. 4, pp. 245-280, 37 fig. — , J. Anthony. — Anatomie de Latimeria chalumnae. 2, Système nerveux et Organes des sens, 130 p., 57 fig., 77 pl. h. t. Edit. C.N.R.S., Paris, 1965. — , J. Anthony et D. Robineau. — Le cœur et l’aorte ventrale de Latimeria chalumnae (Poisson Coelacanthidé). C. R. Acad. Sci., 261, 1965, pp. 223- 226, 1 pl., 1 fig. H.-V. Vallois, Professeur honoraire. — Anthropométrie techniques. Current Anthropology, Chicago, 6, n° 2, avril 1965, pp. 127-243, 10 fig. — Race et racisme ; la troisième conférence de l’U.N.E.S.C.O. Moscou, 1964. L’Anthropologie, 69, n° 1-2, 1965, pp. 83-97. — Le sternum néandertalien du Regourdou. Anthropol. Anz., 29, 1965, pp. 273- 289, 4 fig. — Publication de L’ Anthropologie, 68, 1964 (1965), 1 vol. de 676 p. (avec nom¬ breuses figures et planches). — et G. Billy. — - Nouvelles recherches sur les Hommes fossiles de l’abri de Cro-Magnon. Ibid., 69, 1965, pp. 47-74 et 249-272, 15 fig. R. Gessain, Sous-Directeur. — Le rôle des Musées dans l’Afrique contempo¬ raine. Sixième stage régional d’études de l’U.N.E.S.C.O., Jos-Lagos (Nigeria), 24 aoùt-18 septembre 1964. UNESCO / CUA / 128, Paris, 7 mai 1965, 36 p. — Sénégal Oriental 1964. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, 5, fasc. 1, 1965, pp. 29-38. — Eskimo du Groënland : Ammassalimiut. Collection : Comment vivent-ils ?, n° 1, 1965. — , J. Ruffié, Y. et O. Kane, R. Cabannes et J. Gomila. Note sur la séro- anthropologie de trois populations de Guinée et du Sénégal : Coniagui, Bassari et Bedik (groupes ABO, MN, Rh, P, Kell, Gm et hémoglobines). Cahiers du C.R.A., n° 3, 1965, et Bull, et Mém. Soc. Anthropol. Paris, 11e sér., 8, 1965, pp. 5-18. — , J. Moullec et J. Gomila. — Groupes d’haptoglobine et de transferrine et groupes Gm des Coniagui et des Bassari. Ibid., n° 3, 1965 et Ibid., 11e sér., 8, 1965, pp. 19-22. — 11 — H. Lehmann, Sous-Directeur. — As civilizaoçôes Pre-Colombianas. Coleças « Saber actual », Difusâo europeia di livro, Sao Paulo, 1965, 126 p. — Aire mésoaméricaine. Collection : « Images des grandes civilisations », 20, 104 p., 36 diapositives, Bibliovision « Rencontres », Lausanne, 1965. — Amérique, Introduction. « Catalogue de l’Exposition Chefs-d'Œuvre du Musée de l’Homme ». Caisse Nationale des Monuments Historiques, Paris, 1965, pp. 153-158. — Amérique précolombienne. Le Courrier de V Unesco, Paris, XVIIIe année, décembre 1965, pp. 27-30. — « Colotenango », film 50', kodachrome, 16 mm. sonore. — et M. Simoni. — Notices des planches du catalogue de l’Exposition « Chefs- d’Œuvre du Musée de l’Homme » (Amérique). Caisse Nationale des Monu¬ ments Historiques, Paris, 1965, pp. 160-232. F. Girard (Mlle), Sous-Directeur. — Notices des planches du catalogue de l’Exposition « Chefs-d'Œuvre du Musée de l'Homme » (Océanie), Caisse Nationale des Monuments Historiques, Paris, 1965, pp. 93-150. R. Hartweg, Assistant. — Bibliographie de Biologie générale et de Physiologie des Invertébrés et Protozoaires. Bull. Signalétique du C.N.R.S. , 25, n° 11-12, 1964 (1965), pp. 1677-1753 ; 26, n° 1, 1965, pp. 5-79 ; n° 2, pp. 237-311 ; n° 3, pp. 449-511 ; n° 4, pp. 665-731 ; n° 5, pp. 891-958 ; n° 6, pp. 1089-1157 ; n° 7-8, pp. 1297-1373 ; n° 9, pp. 1541-1601 ; n° 10, pp. 1737-1799. — L’implantation dentaire chez les Esquimaux de l’Ungawa. J. Soc. Améric., Paris, n. s. 54, fasc. 1, 1965, pp. 117-122, 4 tabl. — Les malpositions dentaires des Indiens Wabemakustewatsh de la côte orien¬ tale de la Baie d’Hudson (comparaisons avec les Esquimaux de l’Un¬ gawa). Ibid., pp. 123-126, 3 tabl. J. Delange (Mme), Assistante. — Un kuduo exceptionnel. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, 5, fasc. 3, 1965, pp. 197-204, 4 photos. — Afrique noire, Introduction, Catalogue de l’Exposition « Chefs-d’Œuvre du Musée de l’Homme ». Caisse Nationale des Monuments Historiques, Paris, 1965, pp. 44-45. M. de Fontanès-Damascos (Roussel, Mme), Assistante. — C. R. : Bonomo, Coccia aile streghe, Palermo, 1959, 548 p. Rev. Arts et Trad. popul., Paris, XIIe année, n° 3-4, 1965, pp. 342-343. — C. R. : Leydi, La Piazza, Milano, 1959, 519 p. Ibid., pp. 343-344. S. Arnette (Mlle), Assistante. — L’archéologie en Pologne. Bull. Soc. Préhist. Franç., 61, 1964 (1965), pp. 3-10, 3 fig. — et J. Peek. — The cork-stone of tlie allée couverte of Guiry (Seine-et-Oise). Antiquity, 39, 1965, pp. 291-294, 1 fig., 1 pl. S. Thierry (Mme), Assistante. — • Présentation de la Déesse Manassa. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, 5, fasc. 1, 1965, pp. 3-20, 14 photos. E. Vernier, Assistant. — Le travail de la corne à Madagascar. Ibid., pp. 21-28, 9 photos, 1 pl. M. Simoni (Mme), Assistante. — A propos de la découverte d’un tombeau royal zapotèque à Tehuantepec en 1875. J. Soc. Améric., Paris, n. s., 54, n° 1, 1965, pp. 154-159. 12 — — Le Mexique. Collection « Le livre d’images du Monde », 17, 101 p., 36 dia¬ positives, 2 cartes, Bibliovision « Rencontres », Lausanne, 1965. — et H. Lehmann. — Voir H. Lehmann. J. Mordefroy d'Anval, Assistant. — • Un arc de Kyudo. Objets et Mondes. Revue du Musée de l’Homme, 5, fasc. 2, 1965, pp. 129-142, 17 illust. M. Gessain (de Lestrange Mme), Assistante détachée au C.N.R.S. — • Notes sur l’usage des contes dans l’enquête monographique sur Etyolo : un exemple de méthode interdisciplinaire. Habitat et occupation religieuse du sol. In : Cahiers du C.R.A., n° 3, 1965, et Bull, et Mém. Soc. Anthrop. de Paris, 11e sér., 8, 1965, pp. 63-69. — A propos de l’évolution actuelle des femmes Coniagui et Bassari. J. Soc. Afric., Paris, 34, fasc. 2, 1964 (1965), pp. 255-276. G. Rouget, Assistant détaché au C.N.R.S. — Un film expérimental : Batteries Dogon. Eléments pour une étude des rythmes. L’ Homme, Revue franç. d’ Anthrop., 5, n° 2, avril-juin 1965, pp. 126-132, photos. — Analyse des tons du Gü (Dahomey) par le « détecteur de mélodie » de l’Ins¬ titut de Phonétique de Grenoble. Rapport d’expériences. Langage et comportement, Paris, 1, n° 1, 1965, pp. 31-47, 7 pl. — La musique de l’Afrique Noire. In : La Musique, Larousse, 1, 1965, pp. 55-62, photos. G. de Beauchêne, Aide-technique. — • Préhistoire. In : Catalogue de l’Exposi¬ tion « Chef s-d' Œuvre du Musée de l'Homme ». Caisse Nationale des Monuments Historiques, Paris, 1965, pp. 27-37, 3 fîg., bibliog. — Bibliographie africaniste (anthropologie, préhistoire, archéologie). J. Soc. Afric., Paris, 34, 1964 (1965), pp. 317-323. L. Pales, Directeur de Recherches au C.N.R.S. et M. Tassin de Saint-Péreuse (Mlle). — En compagnie de l’Abbé Breuil devant les Bisons gravés de la Grotte de La Marche. Miscelânea en homenaje al Abate Henri Breuil, Diputaciôn Prov. de Barcelona. Inst, de Prehist. y Arqueol., Barcelona, 2, 1965, pp. 218-250, 2 fig., 10 pl. — , R. Hamayon (Mme), I. d’Hauteville (Mme), et J. Schôn (Mlle). — Bulle¬ tin d’ Information du Centre de Documentation et d' Information de la Société des Africanistes. Paris, n° 3-4 (déc. 1964-mars 1965), 18 p. et 13 p. « Fichier des Chercheurs » ; n° 5 (juin 1965), 17 p. + 5 p. « Fichier des Chercheurs » ; n° 6 (sept. 1965), 12 p. + 7 p. « Fichier des Chercheurs ». J. -P. Lebeuf, Directeur de Recherches au C.N.R.S. — Etat actuel et perspec¬ tives de la recherche scientifique française en Afrique et à Madagascar. Discours d’ouverture du Colloque africaniste (Cologne-Janvier 1964). La Documentation française ( Études et Monographies), 51, 1965, pp. 7-14. — Recherche archéologique et enquête ethnographique. Sciences, Paris, 36, janv.-fév. 1965, pp. 40-43, photos. — Système du monde et écriture en Afrique noire. Présence africaine, Paris, 1er trim. 1965, pp. 130-135. — Des timbres sur l’art sao. J. Soc. Afric., Paris, 34, 1964 (1965), p. 314. — et M. B. Mambéké-Boucher. — L’n mythe de la création (Congo-Brazza¬ ville). S.M.S.B., Rome, 35, 1964 (1965), pp. 3-21. — et A. Lebeuf (Masson Detourbet, Mme). — Prières des Kotoko. In : Textes sacrés d’Afrique noire, Paris, Gallimard, 1965, pp. 118-120. — 13 H. Lhote, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Gravures rupestres de Tachou- kent et de Tan Zerga (Sud marocain). Libyca. A.P.E.T., 12, 1965, pp. 225- 245, 7 pl. — L’évolution de la faune dans les gravures et peintures rupestres du Sahara et ses relations avec l’évolution climatique. Miscelànea en homenaje al Abate Henri Rreuil, Disputaciôn Prov. de Barcelona. Inst, de Prehist. y Arqueol., Barcelona, 2, 1965, pp. 83-118, 5 pl. ■ — Un musée préhistorique dans le Sud-oranais. El Djezaïr, n° 4, 1965, pp. 20- 26, 6 photos. — Plaquette gravée du Sahara. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, 5, fasc. 2, 1965, pp. 67-72, 2 fig. — Croyances actuelles des Sahariens concernant les objets d’origine préhisto¬ rique, les gravures et les peintures rupestres. Le Saharien (ex. Bull. Amis du Sahara ), n° 37, 4e trim. 1964 (1965), pp. 4-10. M. 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Gessain. — Voir R. Gessain. — , J. Moullec et R. Gessain. — Voir R. Gessain. A. Chapman-Baudez (Mme), Attachée de recherches au C.N.R.S. — Recherches ethnologiques en Terre de Feu et au Honduras. J. Soc. Améric., Paris, n. s., 54, n° 1, pp. 150-152. — Mâts totémiques, Amérique du Nord, Côte nord-ouest. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, 5, fasc. 3, 1965, pp. 175-196, 6 photos. P. Becquelin, Attaché de recherches au C.N.R.S. — Archéologie du Bassin supérieur du Rio Xacdal (Guatemala). J. Soc. Améric., Paris, n. s., 54, n° 1, 1965, pp. 142-143. A. Albenque, Attaché de recherches au C.N.R.S. — Contes du terroir d’Etyolo, village bassari. In : Cahiers du C.R.A., n° 3, 1965 et Bull, et Mém. Soc. Anthropol., Paris, 11e sér., 8, 1965, pp. 45-74. G. de Rohan-Csermak, Attaché de recherches au C.N.R.S. — Structures éco¬ nomiques des communautés pastorales pyrénéennes. Thèse de Doctorat 3e cycle, in-4°, vi -f- 284 p., 24 pl. — La nation vue par l’ethnologie. 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Gakancer. — Recherches archéologiques aux Nouvelles-Hébrides (Rapport préliminaire). Mission archéologique O.R.S.T.O.M. — C.N.R.S. Papeete, janvier 1965. — Hameçons océaniens (éléments de typologie). Ibid., juillet 1965, pp. 1-16, illust. Principales collections reçues. a) Pièces de collection : Département d’ Anthropologie : Moulages du crâne et des différentes pièces du squelette de l’Homme de Combe-Capelle (achat) ; moulages du crâne de Steinheim et du maxillaire inférieur de l’Homme de Mauer (achat). Département de Préhistoire : Cent pièces néolithiques du Hoggar (mission de Beauchêne) ; seize pièces néolithiques de la Côte d’ivoire (don Cou- SINIÉ). Département de l'Afrique Blanche et du Levant : Vingt bijoux tunisiens (achat) ; quarante pièces ethnographiques du Hoggar (mission de Beau- chêne) ; un coffre kabyle (achat) ; une importante collection systéma¬ tique du Tibesti (don Lopatinsky). Département d’Afrique Noire : Un grand pot en bronze ashanti du Ghana (don de Menil) ; dix-sept objets ethnographiques du Tchad (don du Gouvernement du Tchad) ; une statuette Bembé du Congo (don Klejman) ; vingt et une pièces ethnographiques d’Ethiopie (mission Tubiana) ; quatre instruments de musique du Sénégal oriental (mission du C.R.A.) ; une série de couvercles bois (figurations sculptées à signifi¬ cations proverbiales) du Congo (achat) ; un pilier anthropomorphe du Gabon et un masque en résine de l’Angola (achat). Département d’Océanie : Trente-cinq objets ethnographiques des îles Phi¬ lippines (don Linge) ; quatre objets des Iles Marquises (don Boursi- gnon) ; une série de coiffures et de masques en vannerie de la Nouvelle- Guinée (achat) ; statuette en bois de Nouvelle-Calédonie, battoir de Polynésie, tambour en bois de Nouvelle-Guinée, coffret à bétel des Philippines (achat). Département de Madagascar : Cent vingt pièces d’ethnographie et d’ar¬ chéologie malgache (don Vernier) ; vingt-cinq objets ethnographiques (achat) ; soixante-dix pièces d’ethnographie (don Decary). Département d' Amérique : Trente-cinq pièces archéologiques du Pérou (mission Reichlen) ; cinquante-quatre objets ethnographiques des Indiens Motilones du Mexique (mission Jaulin et Pinton) ; quatre- vingt pièces d’archéologie de Cuba (don du Département d’Anthro- pologie de l’Académie des Sciences de Cuba) ; une centaine de pièces de tissus de Bolivie (mission Girault) ; une figurine mexicaine (don Baronne de Rothschild) ; quatre vases et un pendentif en ivoire de Santo-Domingo, Antilles (don de la Société des amis du musée de l’homme) ; un pendentif en or de l’Equateur et trois pièces archéolo¬ giques du Guatemala (achat). — 17 — Département d’Asie : Deux cents objets du Népal et de l’Inde (mission Millot) ; six objets ethnographiques du Pakistan Oriental (don Tixier) ; une coiffure d’acteur chinois et un kimono en brocart de soie et d’or (achat) ; deux oriflammes japonais (don Mme Shibata) ; un kimono peint à la main (don Takeda). Département d’Europe : Cinq costumes et cinquante-cinq pièces de bois sculptées du Portugal, une robe brodée d’or de Yougoslavie et cinq cos¬ tumes allemands féminins (achat) ; deux costumes de vingt pièces ethno¬ graphiques diverses d’Albanie (don Université de Tiranë) ; quatre vingt seize objets de religion populaire de Bavière et du Tyrol (mission de Fontanès) ; sept costumes de femme et soixante-cinq objets divers en bois et métal d’Albanie (mission Millot). Département d’ Ethnomusicologie : Quatre instruments de musique du Séné¬ gal Oriental (don Mlle Ferry, C.R.A.) ; une flûte de Pan d’Europe (don d’HARcouRT) ; une trompe en écorce de Finlande (don Gergely) ; une clarinette double d’Afrique blanche (achat). b) Photographies : Enregistrement de 5.000 photos parmi lesquelles : 1.373 du Laos et du Sud et Nord Vietman (don Bureau de Presse et d’information d’Indo¬ chine) ; séries de Hongrie, du Portugal, du Gabon, du Congo, d’Albanie et de l’Inde (don Millot) ; 94 d’Algérie (don Elm) ; 60 du Nicaragua (dépôt Baudez) ; 189 tatouages (don Bruno) ; 203 du Népal (dépôt Jest) ; 54 du Sud Vietnam (dépôt R. P. Dournes). — Deux mille diapositives couleur. c) Enregistrements sonores : — Vingt-huit disques microsillons 33 tours, 30 cm., folklore chanté et instrumental d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie (Ethnie Folkways Library) ; quatre microsillons 33 tours, 30 cm. musique instrumentale du Brésil (achat) ; quatre microsillons 33 tours, 25 cm., folklore de Guinée et de Nigeria (British Broadcasting Corporation) ; onze microsillons 33 tours, 17 cm. et 25 cm., chants et danses du Portugal, de l’Inde, du Sahara et d’Extrême-Orient (Chant du Monde) ; vingt-six microsillons 33 tours, 17,25 et 30 cm., chants, danses rituelles et musique instrumen¬ tale d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Océanie (achat) ; cinq microsillons 33 tours, 25 cm., musique populaire roumaine (Institut de Folklore de Bucarest) ; deux microsillons 33 tours, 30 cm., documents sonores du Cameroun et de l’Inde (Ocora) ; soixante microsillons 33 tours, 30 et 40 cm., danses rituelles d’Australie et de Nouvelle-Guinée. — Quatre vingt-six bandes magnétiques, parmi lesquelles : dix-sept de chants rituels et d’incantations de la Guyane britannique (échange avec le British Institute of Recorded Sound) ; quatre de chants indiens du Brésil (copies d’enregistrements R. P. Caron) ; vingt et une de musique populaire des cinq parties du Monde (copie de 99 disques 78 tours, coll. Wolf, O. R. T. F.) ; vingt-six de musique traditionnelle du Maroc, du Haut- et du Moyen-Atlas (copie d’enregistrements de G. Rouget) ; trois de documents sonores du Vietnam (don du R. P. Dournes) ; une de musique instrumentale du Sénégal oriental (don de M. P. Ferry, mis¬ sion du C.R.A.). 2 — 18 — Préhistoire. L. Balout, Professeur. — Autour d’un centenaire : Yézère, Somme, Charente (1863-1963). Bull. Soc. hist. archèol. Périgord, Périgueux, 1965, pp. 7-14, 1 photo. — Le Moustérien du Maghreb. Quaternaria, Rome, 7, 1965, pp. 43-58, 6 fig. — La Préhistoire. Leçon inaugurale de la Chaire de Préhistoire. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 2, 1965, pp. 208-232. — Discussion de l’article de A. J. Arkell et P. J. Ucko : Review of predynastic development in the Nile Valley. Current Anlhropology, 6, n° 3, 1965, p. 156. — Procédés d’analyse et questions de terminologie dans l’étude des ensembles industriels du Paléolithique inférieur en Afrique du Nord. Wenner Gren Foundation for Anthropological Besearch, 1965, 36 p., 14 fig. — Le Bois du Roc : Abri du Chasseur et Abri André Ragoût, Livret-guide archéol. et paléont., A.F.E.Q., 1965, pp. 25-33. P. Biberson, Sous-Directeur. — Essai sur l’évolution du Paléolithique infé¬ rieur dans l’Adrar de Mauritanie. Quaternaria, Rome, 7, pp. 59-78, 1 carte. — Le Paléolithique inférieur de l’Afrique nord-occidentale. Communication au VIIe Congr. Intern. pour V Él. du Quatern. (I.N.Q.U.A.), U. S. A., 1965. Y. Guillien, Sous-Directeur. — Paléosols et Quaternaire, c. r. d’après G. M. Rich¬ mond et E. Bonifay, Ann. Géogr., 74e année, 1965, pp. 198-201. — Le Quaternaire de Hongrie, c. r. d’après Marton Pecsi. Ibid., pp. 616-617. — Bibliographie géographique internationale : Histoire du Quaternaire, 1963. Bibliogr. géogr. int., Paris, 1965, pp. 126-131. G. Henri-Martin, Maître de Recherche. — Fontéchevade. Livret-guide archéol. et paléont., A.F.E.Q., 1965, pp. 21-23. — La Quina : les gisements, le laboratoire du Peyrat. Ibid., 1965, pp. 15-19. J. Tixier, Chargé de Recherche. — Procédés d’analyse et questions de termi¬ nologie concernant l’étude des ensembles industriels du Paléolithique récent et de l’Épipaléolithique dans l’Afrique du Nord-Ouest, Wenner Gren Foundation for Anthropol. Bes., U. S. A., 1965. R. de Bayle des Hermens, Attaché de Recherche. — Un nouveau type d’ar¬ mature de flèches dans le Néolithique saharien de la région de Timi- moun. Bull, mensuel, S. P. F., Paris, n° 3, 1965, pp. cvii-cvm, 1 fig. — Industries paléolithiques des Vignes de l’Aïn Kéda, Tiaret (Algérie). Bull. Soc. Étud. Bech. prèhist., Les Eyzies, n° 14, 1965, pp. 22-28, 2 fig. — La station préhistorique du Bois de Pins, Route Tiaret-Tagdempt (Oranie), Actes XVIe session Congr. préhist. France, Monaco, 1959 (1965), pp. 231- 243, 5 fig. — La station néolithique d’El-Faïdja, région de Tiaret, Algérie, Actes VIe Congr. internat. Sc. préhist. protohist., Rome, 2, 1963 (1965), pp. 346-351, 2 pl. 19 — — Note sur un éclat de basalte trouvé aux environs de Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire). Bull, mens., S. P. F., Paris, n° 6, 1965, pp. ccvii-ccix, 1 fig. A. Glory (Abbé), Ingénieur au C.N.R.S. — L’énigme de l’Art quaternaire peut-elle être résolue par la théorie du Culte des Ongones. Rev. Sc. reli¬ gieuses, Strasbourg, n° 4, 1965, pp. 337-388, 1 fig. - — Brûloirs paléolithiques inédits à la Grotte du Gabillou. Bull. Soc. Etud. Rech. préhist., Les Eyzies, 1965. — Dessins rupestres à la grotte Urioko-Harria, Basses-Pyrénées. Ibid. — Opérations techniques des figures peintes et gravées à la grotte de Las- caux. Ibid. Zoologie : Mammifères et Oiseaux. J. Dorst, Professeur. — Avant que nature meure. Neuchâtel (Delachaux et Niestlé), 1965, 424 p., 18 photos coul., 110 photos noir et blanc, 75 fig. — Geographieal distribution of African Mammals. Zoologica Africana, 1, n° 1, pp. 147-148, 1965. — Les couleurs d’interférence chez les oiseaux. Couleurs, n° 54, pp. 40-43, 5 fig., 1964 (1965). — Rapport général. First World Conférence on National Parks. Nat. Park Service. U. S. Dept of Interior. Washington 1964 (1965), pp. 305-307. - — Die Entwicklung des modernen Naturschutzgedankens. Verhandl. Deutsch. Zool. Gesellschaft Kiel, 1964 (1965), pp. 213-231. — Nous avons besoin des oiseaux. L’Homme et l’Oiseau, n° 3, 1965, p. 49. — LTn grave problème : le monde animal et les pesticides. Science et Nature, n° 69, 1965, pp. 36-44, 10 fig. — Préface. M. Couturier. Le gibier des montagnes françaises. Grenoble (Arthaud), 1964 (1965). — Préface. Oiseaux d’Europe. Paris. (Soc. Française du Livre), 1965. — Allocution présidentielle. Bull. Soc. Zool. France, 90, 1965, pp. 11-13. J. Berlioz, Professeur honoraire. — Note critique sur les Trochilidés des genres Timolia et Augasma. Oiseau et R.F.O., 35, 1965, pp. 1-8. — Introduction à l’étude du peuplement biologique de la région antillaise. C. R. som. Soc. Biogéogr., n° spécial, 1965, pp. 1-3. — LTn exemple des particularités de la faune antillaise : les Colibris. Ibid., pp. 13-16. — Le peuplement animal des Antilles : les oiseaux des Grandes Antilles. Ibid., pp. 37-43. — Aspects biogéographiques de Ceylan. Ibid., n° 369, 1965, pp. 51-57. F. Petter, Sous-Directeur. — Introduction. In : R. Carrington, Les Mammi¬ fères, Life, 1965. Trad. F. et G. Petter. — et H. Genest. — Variation morphologique et répartitions géographique de Lepus capensis dans le sud-ouest africain. Lepus salai = L. capensis salai. Mammalia, 29, 1965, pp. 572-576, 2 fig. — 20 J. Prévost, Sous-Directeur. — Note sur le baguage des Oiseaux de l’Archipel de Pointe Géologie de 1950 à 1963. Oiseau et R.F.O., 35, pp. 17-21, 1965. — et J. Sapin-Jaloustre. — Ecologie des Manchots antarctiques. Monogra- phia Biologica, 15 : Biogeography and Ecology in Antarctica, 1965, pp. 550-648, La Haye (Junk). F. de Beaufort, Assistant. — Aménagement du Parc National du Caroux : le mouflon. Bull. Assoc. Parc. Nat. Caroux, n° 6, 1965, pp. 7-13, 4 ph., 14 fig., 13 graph. — Répartition et taxinomie de la Poiane [V iverridae) . Mammalia, 29, 1965, pp. 275-280, 4 fig. — Taxinomie et répartition de Pseudogenetta villiersi Dekeyser, 1949. Ibid., 29, 1965, pp. 281-283. — Capture d’une genette dans le département de la Seine. Ibid., 29, 1965, p. 284. — Lynx des Pyrénées, F élis (L.) lynx lynx L. — Ibid., 29, 1965, n° 4, pp. 146- 149, 1 tabl. H. Genest, Assistante. — Voir F. Petter. J. Roche, Assistant. — • La grande faune de Somalie et sa protection. Science et Nature, n° 72, 1965, pp. 2-13, 1 pl. coul., 11 photos, 1 carte. F. Roux, Assistant. — - Sur les migrations de la Mouette de Sabine Xema sabini. Oiseau et R.F.O., 35, 1965, pp. 51-52. — et Chr. Jouanin. — Contribution à l’étude de la biologie de Pelagodroma marina hypoleuca (Webb, Berthelot et Moquin-Tandon). Bol. Mus. mun. Funchal, 19, Art. 77, 1965, pp. 16-30, 1 fig., 6 pl. — et R. de Naurois. — Les mangroves d ' Avicennia les plus septentrionales de la côte occidentale d’Afrique. Bull. I.F.A.N., A, 3, 1965, pp. 843- 854, 5 fig., 3 pl. P. Pfeffer, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Esquisse écologique de la réserve de Baluran (Java-Est). La Terre et la Vie, 3, 1965, pp. 197-215. — et W. Sinaga. — - La Réserve de Baluran (Java-Est). Science et Nature, 67, 1965, pp. 1-10. R. D. Etchecopar, Directeur du Centre de Recherches sur les Migrations des Mammifères et des Oiseaux. — - Le Contrôle des animaux voyageurs, Bêtes et Nature, 1965 (oct.), pp. 8-10. — Euring, Bull. C.R.M.M.O., pp. 5 à 9. — Avant-propos, fascicule jubilaire du Professeur Berlioz. Oiseau et R.F.O., 35, N° sp., pp. 1 et 2. Ch. Érard, Assistant, détaché au C.R.M.M.O. — Compléments à l’étude de Taire de reproduction et des migrations du Goéland railleur, Larus genei Brème. Alauda, 32, 1964 (1965), pp. 283-296. — Sur la présence de l’Aigle botté en Haute-Saône et Territoire de Belfort. Ibid., p. 305. — L’invasion de Jaseurs en France. Ibid., 33, 1965, p. 329. — Le baguage des Oiseaux en 1962. Bull. C.R.M.M.O., n° 17, pp. 11-59. — et G. Jarry. — - Visite ornithologique aux Marais de Saint-Gond (Marne). Mém. Soc. Mgr., Com. Sciences et Arts de la Marne, 80, pp. 184-189. — 21 — — et D. Meininger. — Observations hivernales à l’île d’Oléron. Oiseau et R.F.O., 35, 1965, pp. 22-26. M. H. Julien, Assistant, détaché au C.R.M.M.O. — L’Homme et la Nature, 1 vol. broché 13 X 18,5, 128 p., 120 ill. noir et couleur, Hachette, Paris, 1965. — Nouvelles des Réserves et de la Protection de la Nature, Penn-ar-Bed, 5, n° 40, mars 1965, pp. 27-32. Ibid,., n° 42, septembre 1965, pp. 122-128 ; Ibid., décembre 1965, pp. 159-167. G. Jarry, Riologiste C.N.R.S. — Quelques observations et captures intéres¬ santes en Seine-et-Marne. Oiseau et R.F.O., 35, 1965, pp. 69-70. — Voir Erard. — Voir Fournier. R. Didier, Associé du Muséum. — Etude systématique de l’os pénîen des Mammifères [suite). Chiroptères, Mégachiroptères : Fam. des Pteropo- didae. Mammalia, 29, pp. 331-342, 13 fig., 1965. P. Dandelot, Attaché au Muséum. — Distribution de quelques espèces de Cer- copithecidae en relation avec les zones de végétation de l’Afrique. Zool. Africana, 1, n° 1, 1965, pp. 167-176, 12 fig. Chr. Jouanin, Attaché au Muséum. — Des Faucons à la Réunion. La Voix des Mascareignes, n° 143, 1965, p. 2. — Pourquoi : la Réunion ? Ibid., n° 156, 1965, p. 1 et p. 7. — L’avenir des zones humides françaises. Le Courrier de la Nature, n° 18> pp. 9-11. — W. R. Alexander, W. R. P. Bourne et al. — The Families and Généra of the Petrels and their names. Ibis., 107, pp. 401-405. — et L. Hoffmann. — Ressources méconnues. Version française d’après le texte anglais « Liquid Assets » rédigé par G. L. Atkinson-Willes. Publi¬ cations de l’U. I.C. N., document supplémentaire n° 5. — Voir F. Roux. J. C. Alberny, J. Le Tanguy et H. Venan. — Quelques observations sur un dortoir de Pinsons du Nord ( Fringilla montifringilla) et d’Étourneaux ( Sturnus vulgaris ) Ois. Fr., n° 44, pp. 18-25. J. Baudouin-Bodin. — Capture d’une Fauvette passerinette ( Sylvia cantillans ) à l’île Dumet (L. A.), Alauda, 33, p. 247. L. Bortoli, J. Cantoni, R. Gavenelli et M. Smart. — Capture au Cap Bon d’une espèce nouvelle pour l’Afrique, Buteo lagopus (Pontoppidan). Alauda, 33, pp. 150-151. — Capture au Cap Bon d’une espèce nouvelle pour la Tunisie, Accipiter bre- vipes (Severtzow). Ibid., pp. 151-152. F. Bourlière. — Densities and biomasses of some Ungulate populations in Eastern Congo and Rwanda, with notes on population structure and Lion/Ungulate ratios. Zool. Africana, 1, n° 1, 1965, pp. 199-207. M. Chaucheprat. — Le baguage en 1964 à la S.M.O.H.N. Ailes et Nature, n° 6, pp. 11-16 (3 cartes). H. Debru. — Notes d’ornithologie audoise. Bull. Soc. Études Scient. Aude, 44, 1965, 3-14. — 22 — O. Fournier. — Notes sur la Linotte à bec jaune. Ois. Fr., n° 45, 1965, pp. 12-21. — et G. Jarry. — Observations et capture de Calcarius lapponicus en Vendée. Oiseau R.F.O., 35, 1965, pp. 157-158. — Capture d’une Oie des Moissons de Sibérie ( Anser fabalis rossicus Buturlin) en Vendée. Ibid., pp. 158-159. J. Guichon et J. C. Rougeot. — Opérations Hirondelles, Troglodyte, n° 8, pp. 40-42. Ph. Lebreton. — Compte rendu ornithologique semestriel. Bull. Mens. Soc. Lin. Lyon, 34, 1965, pp. 71-85. — Actes de la Réserve biologique de Dombes : Compte rendu ornithologique. Bull. Soc. Nat. Archéol. Ain. 79, 1965, pp. 11-28. — et P. Rochette. — Statistiques cynégétiques sur les Anatidés de la Dombes. Alauda, 33, 1965, pp. 84-130. H. de Ligonnès. — Captures de Pachyures étrusques, Suncus etruscus (Savi, 1822) en Lozère. Mammalia, 29, pp. 620-622, 1965. A. Mast. — Étude de la migration des oiseaux. Troglodyte, n° 8, 1965, pp. 26-27. N. Mayaud. — Notes d’Ornithologie française. Alauda, 33, 1965, pp. 131-147. H. Menu. — Répartition occidentale de Myotis dasycneme Boie 1825. Présence de l’espèce en France dans la vallée de l’Aisne. Mammalia, 29, 1965, pp. 478-488. B. Scherrer. — Activités du camp ornithologique du Col de la Golèze en 1965. Jean le Blanc, 4, 1965, pp. 88-89. A. Schierer. — Baguage de Verdiers ( Carduelis chloris) dans la grande région strasbourgeoise. Troglodyte, n° 8, 1965, pp. 54-56. F. Spitz. — Six ans d’ornithologie à la Station de Saint-Michel en l’Herm. Ois. Fr., n° 44, 1965, pp. 5-17. — Vue générale sur les stationnements d’Anatidés et Limicoles dans les grandes baies du littoral atlantique français. Ibid., pp. 26-36. — Étude des biotopes de circulation de quelques espèces de Micromammi¬ fères par la méthode du carré de piégeage. Mammalia, 29, 1965, pp. 390- 399, 3 fig. Y. Tupinier. — Chiroptères cavernicoles des Monts Cantabriques (Espagne). Bull. Mens. Soc. Linn. Lyon, 34, 1965, pp. 220-227. J. Vellard. — Résistance des Mouffettes andines au venin de serpent. Mam¬ malia, 29, 1965, pp. 517-523. J. Vielliard. — Aspect de l’avifaune ouessantine en octobre-novembre. Oiseau et R.F.O., 35, 1965, pp. 140-150. F. Vincent. — Le Coucou émeraude (Chrysococcyx cupreus inlermedius Hart- laub, 1857), parasite d’un nid de Souimanga (Nectariniidae) au Congo (Brazzaville). Ibid., 35, 1965, pp. 81-86. L. Yeatman. — Notes sur une population de Bouvreuils. Nos Oiseaux, 28, 1965, pp. 87-89. — Les spécimens de migrateurs paléarctiques en provenance d’Afrique tropi¬ cale dans les collections du Muséum. Oiseau et R.F.O., 35, 1965, pp. 27-45. — 23 — Collections reçues : Une très importante collection d’oiseaux d’Europe et d’Afrique du Nord, acquise à M. Le Dart ; une très importante collection d’oiseaux du Tchad, rapportée par le Cap. Salvan, Correspondant du Muséum ; une très importante collection d’oiseaux du Congo (Brazzaville), rapportée par MM. Descarpentries et Villiers ; une collection d’oiseaux de Terre-Adélie, rapportée par MM. Mougin, Arnaud, Guillard ; une collection d’oiseaux du Congo (Léopoldville), don du Dr Allard ; une collection d’oiseaux d’Ecuador, don de M. A. Brosset ; une importante collection d’Amboine, rapportée par M. P. Pfeffer ; une collection d’oiseaux des îles Crozet, rapportée par le Dr Gaudin ; une collection de Rongeurs du Gabon, don du Prof. P. P. Grasse ; une collection de mammifères du Congo (Brazzaville), rapportée par MM. Descarpentries et Villiers ; une collection de Rongeurs du Togo, rapportée par Mlle Duc ; une collection de mammifères de République centrafricaine, rapportée par MM. F. Petter et Bl> s. Éthologie des animaux sauvages. J. Nouvel, Professeur. — Les Animaux Sauvages. In : Connaissance du Monde. Ier Congrès de la Zoophilie Française. Paris, 1965, Crépin-Leblond et Cie Édit. — Le Muséum National d’Histoire Naturelle. Vétérinaires de France. Regards sur la France, n° 27, 1965, pp. 435-441. — G. Chauvier, Sous-Directeur et L. Strazielle, Assistant. — Effectif et Natalité enregistrés à la Ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1963. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 1, 1965, pp. 104-120. — Rapport sur la mortalité enregistrée à la Ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1963. Ibid., 37, n° 1, 1965, pp. 104-120. • — Rapport sur la mortalité et la natalité à la Ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1964. Ibid., 37, n° 6, 1965 (1966), pp. 891-906. — , J. Rinjard, Sous-Directeur, P. Ciarpaglini et M. A. Pasquier, Assis¬ tants. — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique de Paris, pendant l’année 1963. Ibid., 37, n° 4, 1965 (1966), pp. 580-592. • — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique de Paris, pendant l’année 1964. Ibid., 37, n° 5, 1965 (1966), pp. 747-759. — et J. Prot-Lasalle. — Septicémie à bacille du rouget chez des manchots en captivité. Rev. Med. Vet., 140, 1964, pp. 33-36. G. Chauvier, Sous-Directeur et A. G. Chabaud, Professeur. — Ollulanose du lion. Ann. Paras. Hum. Comp., 39, n° 6, 1964, pp. 791-793. H. Saez, Chargé de Recherche au C.N.R.S. — Candida krusei (Castellani) Rer- khout var. transitoria, nouvelle variété de levure isolée chez divers Mam¬ mifères et Oiseaux. Bull. Mens. Soc. Linn. Lyon, 34, n° 7, 1965, pp. 265-270. — Étude de 29 souches de Cryptococcus isolées en cinq ans chez des Mammi¬ fères et des Oiseaux. Rev. Mycol., 30, 1965, pp. 57-73, 2 fig. — 24 — ■ Aspergillus fumigatus Fresenius isolé chez l’animal. Analyse portant sur quatre années de recherches. Ann. Parasit. Hum. Comp., 40, n° 1, 1965, pp. 105-118. — Etude d’une souche de Geotrichum linkii Vôrôs-Felkai 1961. Rec. Med. Vét., 141, 1965, pp. 357-362. — Les Geotrichum à l’origine de mycoses profondes ? Pathol. Microb. (Bâle), 28, n° 2, 1965, pp. 287-295. P. C. J. Roth, Contractuel au C.N.R.S. — Antagonisme hormonaux en cancé¬ rologie. 3e Conférence of European Comparative Endocrinologists, Copenhague (1965). - — et J. Verne. — Interactions hormonales en Endocrinologie Comparée- 8e Réunion des Endocrinologistes de Langue Française. Paris (1965). Laboratoire d’Acarologie de l’École Pratique des Hautes Études. M. André, Directeur. — ■ Hirstiella Zacher, 1949 (Tetranychidae) doit être inva¬ lidé pour cause d’impropriété. Acarologia, 7, fasc. 2, p. 294. - — Acari Thrombidiidae, in : Mission Zoologique de l’I.R.S.A.C. en Afrique orientale (P. Basilewsky et N. Leloup, 1957). Ann. Mus. Roy. Afr. Centr., Zool., 138, pp. 65-75, 8 fig. — Publication de la Revue Acarologia, vol. VII, 1113 pages. — et P. Robaux. — Trombidium nouveaux pour la faune de France (Trom- bidiidae). Rev. Écol. Biol. Sol., 1 (1964), pp. 553-567, 37 fig. — et M. H. Naudo. — • Pertydeus schusteri n. sg., n. sp., nouveau Tydeus à griffe pulvillaire (Tydeidae). Acarologia, 7, fasc. 4, pp. 673-682, 17 fig. F. Grandjean, Membre de l’Institut. — Nouvelles observations sur les Ori- bates (4e série). Ibid., 7, fasc. 1, pp. 91-112, 2 fig. — Fosseremus quadripertitus nom. nov. (Oribate). Ibid., 7, fasc. 2, pp. 343- 375, 8 fig. — Oribates mexicains (2e série). Stelechobates megalotrichus n. g., n. sp. Ibid., 7, fasc. 3, pp. 532-563, 5 fig. — complément à mon travail de 1953 sur la classification des Oribates. Ibid., 7, fasc. 4, pp. 713-734, 4 fig. P. Robaux. — Sur quelques Microthrombidiinae de Côte d’ivoire (Acarina, Thrombidiidae). Rev. Écol. Biol. Sol., 2, fasc. 1, pp. 65-84, 10 fig. R. Taufflieb. — Le sous-genre Gahrliepia (Trombiculidae) en Afrique sub¬ saharienne. Ibid., 7, fasc. 3, pp. 510-522, 4 fig. — Un Neotrombicula (Trombiculidae) nouveau du Centrafrique. Ibid., 7, fasc. 3, pp. 523-526, 1 fig. P. C. Morel. — Redescription de Ixodes djaronensis Neumann, 1907 (Ixodoi- dea). Ibid., 7, pp. 274-280, 4 fig. — Description de Haemaphysalis tauffliebi n. sp., d’Afrique Centrale (Ixodoi- dea). Ibid., 7, fasc. 2, pp. 281-285, 2 fig. — et G. Vassiliades. — Description de Argas hoogstraali n. sp. de Madagas¬ car (Ixodoidea). Ibid., 7, fasc. 2, pp. 268-273, 3 fig. — 25 — C. Athias-Henriot. — Particularités biogéographiques des Pergamasus quis- quiliarum paléarctiques (Mesostigmata, Parasitidae). Ibid., 7, fasc. 4, pp. 624-631, 5 fig. M. Costa. — Andrégamasus n. gen., a new genus of Mesostigmatic mites asso- ciated with terrestrial hermit crab, in Israël South Red Sea Expédition, 1962, Rep. N° 6. Sea Fish. Res. Stat. Haifa, Bull., 38, pp. 6-14, 21 fig. A. Faix. — Notes sur le genre Noloedres Railliet, 1893 (Sareoptidae). Acarolo- gia, 7, fasc. 2, pp. 321-342, 24 fig. — et D. Johnston. — - Notes sur le genre Psoralges Trouessart, 1896 avec des¬ cription d’une espèce nouvelle (Sarcoptiformes). Bull. Ann. Soc. Roy. Entom. Belgique, 100, pp. 453-461, 6 fig. K. M. Jack & R. Girot. — Notes on the development of Hirstiella insignis (Eerlese, 1892). Acarologia, 7, fasc. 2, pp. 286-293, 3 fig. Zoologie : Reptiles et Poissons. J. Guibé, Professeur. — Note sur un Poisson de la Lobaye (Mastacembelus goro Rlgr). Cahiers de la Maboké, 11, n° 2, 1964, pp. 141-142, 1 fig. — et R. Roux-Estèye, Assistante. — Etude comparée de Boaedon fuliginosus (Roie) et B. lineatus D. et R. (Ophidiens). Bull. I.F.A.N., sér. A, 27, n° 1, 1965, pp. 397-409, 4 fig. — Contribution à l’étude du genre Boaedon ( Serpentes , Colubridae). Bull. Mus. Nat. Ilist. Nat., 2e sér., 36, n° 6, 1964 (1965), pp. 761-774, 5 fig. M. L. Bauchot (Mme), Sous-Directeur. — Catalogue critique des Types de Pois¬ sons du Muséum National d’Histoire Naturelle. Famille des Siganidae (Téléostéens, Perciformes) . Ibid., 36, n° 5, pp. 570-577. — Voir M. Blanc et J. Arnoclt. M. Blanc, Sous-Directeur, F. d’Aubenton et P. Fourmanoir. — A propos d’un Scombridae des eaux douces cambodgiennes : Scomberomorus sinensis (Lacépède, 1802). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 1, 1965, pp. 121-123. — et F. d’Aubenton. — Etude systématique et biologique de Scomberomorus sinensis (Lacépède, 1802), poisson des eaux douces cambodgiennes. Ibid., 37, n° 2, 1965, pp. 233-243, 5 fig. — Sur la présence de Scleropages formosus (Müller et Scblegel, 1844), pois¬ son de la famille des Osteoglossidae, dans les eaux douces du Cambodge. Ibid., 37, n° 3, 1965, pp. 397-402, 2 fig. — et M. L. Bauchot. — Les Scombroïdei (Poissons Téléostéens Perciformes) du Muséum National d’Histoire Naturelle. Symposium on Scombroid Fishes. Part L Marine Biological Association of India, Mandapam Camp., 1962 (1965), pp. 443-458, 7 pl. R. Roux-Estève (Mme), Assistante. — Voir J. Guibé. J. Arnoult, Assistant. — Contribution à la faune du Congo (Brazzaville). Mission Descarpenteries et Villiers. NI. Poissons dulçaquicoles. Bull. I.F.A.N., sér. A, 22, n° 3, 1965. — 26 — — et J. Daget. — Identification et synonymie d’ Epiplatys chaperi (Sauvage, 1882) (Pisces, Cyprinodontidae). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 36, n° 4, 1964, pp. 469-471. — Sur le statut taxonomique des Epiplatys chaperi Auct. nec Sauvage, 1882 (Pisces, Cyprinodontidae). Ibid., n° 5, 1964 (1965), pp. 596-598. — et M. L. Bauchot. — Etude de la croissance chez Polypterus senegalus Cuvier. Acta Zoologica, 46, 1965, pp. 297-303. F. d’Aubenton, Assistant. — Compte rendu sommaire d’une mission iehthyo- logique au Cambodge (juin 1960-juillet 1964). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 1, 1965, pp. 128-138, 2 fig. — Notopterus blanci n. sp., nouvelle espèce de Notopteridae, poisson du haut Mékong cambodgien. Ibid., n° 2, 1965, pp. 261-264, 1 fig. — Voir M. Blanc. J. Daget, Directeur de Recherches O.R.S.T.O.M. — Espèces nouvelles ou rares de Synodontis (Pisces, Siluriformes) récoltés en Côte d’ivoire. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 36, n° 4, 1964, pp. 472-476. — Poissons nouveaux de Côte d’ivoire. Ibid., n° 5, 1964, pp. 590-595. — Voir J. Arnoult et M. L. Bauchot. J. Spillmann, Attaché de Recherches. — Sur un alevin obtenu par féconda¬ tion artificielle des œufs d’un poisson rouge Carassius auratus (L.), de race Shubunkin, avec de la laitance de Vairon, Phoxinus phoxinus (L.). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 36, n° 5, 1964 (1965), pp. 599-601. J. C. Hureau, Attaché de Recherches. — Sur la probable identité des deux espèces du genre Chaenichthys de la famille des Chaenichthyidae (Pois¬ sons à « sang blanc »). Ibid., n° 4, 1964 (1965), pp. 450-456, 2 fig. S. Le Gall, Boursière du Comexo. — Note préliminaire sur la reproduction et le développement de la souris de mer, Agonus cataphractus (L.), Ago- nidae. Microaquarium d’observation en eau courante. Ibid., n° 6, 1964 (1965), pp. 756-758, 2 fig. J. P. Quignard. — Redescription de Lappanella fasciata (Cocco, 1833) = Cte- nolabrus iris Valenciennes, 1839 et diagnose du genre Lappanella Jor¬ dan, 1890 (Téléostéens, Perciformes, Labridés). Ibid., n° 5, 1964 (1965), pp. 578-583. A. Stauch. — Sur la répartition géographique d 'Arnoglossus imperialis (Raf., 1810) et description d’une espèce nouvelle, Arnoglossus blachei (Pisces, Teleostei, Heterosomata, Bothidae). Ibid., 36, n° 2, 1965, pp. 252-260, 8 fig. Principales collections reçues : Poissons : Ile de la Réunion (M. Guézé). — Gorée (M. Cadenat). — Viet¬ nam et Madagascar (M. Fourmanoir). — Cambodge (M. d’Aubenton). — Antilles (M. Randall). — Madagascar (M. Kiener et M. Maugé). — Terre Adélie (M. Doucet et M. Arnaud). — Kerguelen (M. Lang). — Gabon, Congo et île Anno Ron (M. Stauch). — Atlantique tropical (M. Blache). Reptiles et Ratraciens : Congo (M. Stauch). — Rép. Centre-Africaine (M. Pujol). — Ile du Cap vert (M. de Naurois). — Ile Anno Bon (M. Stauch). — 27 — Entomologie générale et appliquée. A. S. Balachowsky, Professeur. — Hommage à Filippo Silyestri. (Allocu¬ tion pour l’inauguration de la « Fondation Filippo Silvestri » à l’Univer¬ sité de Naples le 15 mars 1965. Boll. Lab. Ent. agr. « Filippo Silvestri » Portici, 23, pp. 139-142. — Sur un Selenaspidus Ckll. (Coccoidea-Aspidiotini) nouveau de république Centrafricaine (en coll. avec Mlle D. Ferrero). Ann. Soc. ent. Fr. (N. S.), 1 (3), pp. 711-715. — Sur un genre nouveau de Coccoidea-Diaspidini de la forêt centrafricaine (Sphaeroceraspis gen. nov.) (en coll. avec Mlle D. Ferrero). 2e note. Ibid., 1 (4), pp. 995-999. — Sur un Dentaspis Me Gill. ( Coccoidea-Chionaspidini ) nouveau de la forêt centrafricaine. Contrib. à l’étude des Coccoidea de l’Afrique équatoriale, 3e note (en coll. avec Mlle D. Ferrero). Bull. Soc. ent. Fr., 70 (7-8), pp. 233-236. — Sur un Saissetia Depl. ( Coccoidea-Lecaninae ) nouveau de la forêt centrafri¬ caine. Contrib. à l’étude des Coccoidea de l’Afrique équatoriale, 4e note (en coll. avec Mlle D. Ferrero). Les Cahiers de La Mabolsé, 2, 1965. f R. Jeannel, Professeur honoraire. — Biogéographie des Terres Australes de l’Océan Indien. Rev. fr. Ent., 31, 5, 1965, pp. 319-417, 61 fig. P. Vayssière, Professeur honoraire. — Au sujet de la protection de la faune sauvage. C. R. Acad. Agric., 1965, pp. 36-37. — Notice d’information complémentaire pour les Conseillers-biologistes. Féd. fr. Soc. Sc. nat., 4 pages polycopiées, 1965. — « Ai-je le droit de détruire les animaux nuisibles ». Bull, d’inform. Ministère de l’ Agric., déc. 1965, n° 257, 4 p. — Sur quelques Insectes des Palmiers en Amérique du Sud. XVIIe Sympo¬ sium intern. de Phytopharmacie et Phytiatrie, Gand, 1965, pp. 1571-1576. J. Carayon, Sous-Directeur. — A new genus of Neotropical Anthocoridae that resembles the bed Bug (Hemiptera) (en coll. avec R. L. Usinger). Pan Pac. Ent., 41, july 1965, n° 3, pp. 200-204, 6 fig. J. Bourgogne, Sous-Directeur. — Un Psychidae nouveau d’Afrique. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 26, sér. A, n° 4, 1964, pp. 1219-1225. — Réflexions au sujet d’une espèce singulière, Erebia serotina (Nymphalidae Satyrinae). Alexanor, 3, 1964 (1965), pp. 363-368. — Une espèce éthiopienne nouvelle observée sur Cacaoyer (Lep. Psychidae). Ann. Soc. ent. Fr. (N. S.), 1, 1965, pp. 137-141. ■ — Une nouvelle localité pyrénéenne pour Boloria napaea ( Nymphalidae ). Alexanor, 4, n° 1, 1965, p. 2. — Un Eumeta nouveau de l’Afrique occidentale (Lep. Psychidae). Ann. Soc. ent. Fr. (N. S.), 1, 1965, pp. 609-614. — Localités nouvelles pour deux Boloria (Nymphalidae). Alexanor, 4, 1965, pp. 103-104. — Lme randonnée entomologique dans le Jura. Ibid., pp. 137-144 ; 153-164. — 28 — A. Villiers, Sous-Directeur. — Family Cerambycidae. Subfamilies Prioninae and Cerambycinae (avec M. Chujô). Nature and Life in Southeast Asia, 3, 1964, pp. 244-247, 7 phot. — Hommage au Professeur R. Jeannel. Ann. Soc. ent. Fr., n. s., 1 (1), 1965, pp. 1-2, 1 phot. - — - Hémiptères Reduviidae et Henicocephalidae de la République de Guinée. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 27, A, n° 1, pp. 281-293, 10 fig. — Coléoptères Languriidés des monts Loma (Sierra Leone). Ibid., n° 3, pp. 1015- 1021, 10 fig. — Hémiptères Reduviidés, Phymatidés et Hénicocéphalidés de Côte d’ivoire. Ibid., n° 3, pp. 1151-1182, 28 fig. — Serpents récoltés au Mali et en Haute-Yolta par le Dr. Lamontellerie. Ibid., n» 3, pp. 1192-1195. ■ — - Catalogue raisonné des Buprestidae d’Indochine VII, Trachydini (2e partie). Genre Trachys (en coll. avec A. Descarpentries). Ann. Soc. ent. Fr., n. s., 1 (3), 1965, pp. 723-735, 14 fig. — Serpents du Mayo-Kebbi (Tchad) (en coll. avec Sœur M. R. Roussel). Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 27, A, n° 4, pp. 1522-1533, 1 carte. — In Memoriam. R. Jeannel. Ibid., n° 4, pp. 1609-1610, 1 phot. • — Rhamnusium bicolor et Rhamnusium gracilicorne [Col. Cerambycidae ]. L’En¬ tomologiste, 21 (3), pp. 31-34, 12 fig. P. C. Rougeot, Sous-Directeur. — Remarques sur l’Année entomologique 1964. Alexanor, 4, 1965, pp. 25-26. — Le dégraissage des Lépidoptères. Ibid., 4, 1965, pp. 47-48. — Lépidoptères printaniers des Pyrénées-Orientales. Description d’une sous- espèce nouvelle d'Aglia tau. Ibid., 4, 1965, pp. 68-70. — Lépidoptères Attacidés, in contribution à la faune du Congo (Brazzaville), Mission A. Villiers et A. Descarpentries. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 27, sér. A, n° 3, 1965, pp. 1079-1088. - — - Sur deux Orthogonioptilum inédits du Gabon. Biologia Gabonica, 1965, pp. 273-276. — L’indicateur à queue en lyre. Science et Nature, n° 69, V-VI, 1965, pp. 14-15. M. Descamps, Sous-Directeur. — Acridoïdes du Mali (2e contribution), zone soudanaise, régions de San et Sikasso. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 27, sér. A, n° 3, pp. 922-962 ; n° 4, pp. 1259-1314. — Révision des Miracutinae (Orthoptera, Eumastacidae). Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., n. s., sér. A, 34, pp. 1-57, 125 fig. — Pseudoschmidtiinae (Orthoptera, Eumastacidae) . Notes biologiques et espèces nouvelles (en coll. avec D. Wintrebeht). Ibid., 34, pp. 58-187, 263 fig. J. R. Steffan, Sous-Directeur. — Les larves de Megistopus flavicornis (Rossi), Creoleon lugdunense (Villers), Neuroleon ocreatus (Navas) et N. nemau- siensis (Borkh.) (Planipennes, Myrmeleontidae). Vie et Milieu, 15, 1964, pp. 693-707, fig. G. Colas, Chef de Travaux. — Une sous-espèce nouvelle de Cechenus pyrenaeus serv. l’Entomologiste, 20, n° 5-6. — Notes techniques : A propos du collage et du nettoyage des Insectes. L’En¬ tomologiste, 20, n° 5-6. — 29 — Une sous-espèce nouvelle de Dysmictocarabus solieri Dej. Bull. Soc. Hist. Nat. de Mulhouse, n° 1, pp. 23-24. — Note sur Oryctes nasicornis L. (Col. Scarabaeidae ) et sur Cerambyx Cerdo L. (Col. Cerambycidae). Science et Nature, n° 66, pp. 17-22. P. Viette, Maître-Assistant. — Les Bombycidae (s. s.), une nouvelle famille de Lépidoptères pour la faune malgache. Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 34e année, pp. 40-41, 1 fig. — Compte rendu de ma quatrième mission entomologique à Madagascar. Bull. Soc. ent. Fr., 69, 1964, pp. 215-223. — Les Zygaenidae de Madagascar (Lep.). Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 34e année, pp. 121-125, 1 fig. — L’Antherina suraka (Boisduval) de l’Archipel des Comores. Bull. Soc. ent. Fr., 70, p. 30, 1965. — • Tableaux de détermination des espèces françaises de Lasiocampides (Lep.). Alexanor, 4, pp. 7-16, 6 fig., 1 pl. ph. h.-t., 8 fig. - — - Descriptions préliminaires de nouveaux genres et espèces de Noctuidae Amphipyrinae malgaches (Lep.). Bull. Soc. ent. Fr., 70, pp. 85-91, 1965. — Les dates de publication des différentes parties du « Catalogue des Lépidop¬ tères de France et de Belgique » de Léon Lhomme. Alexanor, 4, pp. 49-57. — Nouveaux Limacodides de Madagascar. Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 34e année, pp. 271-276. — Description d’une nouvelle espèce de Scoparia ( Scoparia manifestella auc- torum) (Puraustidae Scopariinae). Lambillionea, Bruxelles, 63e année, pp. 46-48, 2 fig. • — Nouvelles espèces de Noctuelles de Madagascar (Lep. Noctuidae). Bull. Soc. ent. Fr., 70, pp. 143-156, pl. phot. h.-t., III et IV, 23 fig. — Nouvelles espèces de Noctuelles Quadrifides malgaches (Lépidoptères). Lam¬ billionea, Bruxelles, 64, pp. 38-49, pl., phot., h.-t., I, 11 fig. - — Note sur les Notodontidae Thaumetopoeinae de Madagascar (Lep.). Ibid., 65, pp. 1-6, 3 fig. A. Descarpentries, Assistant. — Catalogue raisonné des Buprestidae d’Indo¬ chine, VII, Trachydini (2e partie) (en coll. avec A. Villiers). Ann. Soc. ent. Fr. (n. s.), 1 (3), pp. 723-735, 14 fig. — Coléoptères Buprestidae de l’Ennedi récoltés par M. J. Mateu (en coll. avec J. Mateu). Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 27, sér. A, n° 3, pp. 1022-1056, 27 fig. — The 3rd. Danish Expédition to Central Asia, zoological Results, 33, Bupres¬ tidae [ Insecta ] de l’Afghanistan. Vidensk. Medd. fra. Dansk Naturh. Foren., 128, pp. 259-264, 3 fig. — Coléoptères Buprestidae de la région de la Baie d’Antongil (Madagascar). I, Ptosimini, genre Sponsor ; Acmaeoderini, genre Acmaeodera. Bull. Inst. Boy. Sc. Nat. Belg., 41, 39, 48 p., 3 pl. h.-t., 31 fig. L. Matile, Assistant. — Un Platyura remarquable de Guinée (Dipt. Myceto- philidae). Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 27, sér. A, n° 3, 1965, pp. 1111- 1114, 4 fig. M. Thouvenin, Assistante. — Études préliminaires des « Uradénies » chez cer¬ tains Hétéroptères Pentatomorphes. Ann. Soc. ent. Fr. (N. S.), 1 (4), 1965, pp. 973-988, 4 pl. 30 — M. Boulard, Assistant. — Notes sur la biologie larvaire des Cigales ( Hom . Cicadidae). Ibid., 1 (3), 1965, pp. 503-521. — L’appareil génital ectodermique des Cigales femelles. Ibid., 1 (4), 1965, pp. 797-812. — Comment vivent nos cigales. Science et Nature. Juil.-août, 1965, n° 70, pp. 9-19. D. Ferrero, Assistante. — Sur un Selenaspidus Ckll. ( Coccoidea- Aspidiotini ) nouveau de république Centrafricaine (en coll. avec A. S. Balachowksy). Ann. Soc. ent. Fr. (N. S.), 1 (3), pp. 711-715. — Sur un genre nouveau de Coccoidea-Diaspidini de la forêt centrafricaine (Sphaeroceraspis gen. nov.) (en coll. avec A. S. Balachowsky). 2e note. Ibid., 1 (4), pp. 995-999. — Sur un Dentaspis Mc Gill. ( Coccoidea-Chionaspidini ) nouveau de la forêt centrafricaine. Contrib. à l’étude des Coccoidea de l’Afrique équatoriale, 3e note, (en coll avec. A. S. Balachowsky). Bull. Soc. ent. Fr., 70 (7-8), pp. 233-236. — Sur un Saissetia Depl. ( Coccoidea-Lecaninae ) nouveau de la forêt centrafri¬ caine. Contrib. étude des Coccoidea de l'Afrique équatoriale, 4e note, (en coll. avec A. S. Balachowsky). Les Cahiers de La Maboké, 2, 1965. G. Bernardi, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Endémisme et catégories taxonomiques modernes. C. R. Somm. Soc. Biogéogr., n° 359, pp. 115- 129, 2 fig. — Une nouvelle sous-espèce de Leptosia wigginsi Dixey ( Lep . Pieridae). Bull. Soc. ent. Fr., 69, 1964, pp. 258-260. — Note sur la position taxonomique correcte du Pieris mahoboides Holland (Lep. Pieridae). Ibid., 70, 1965, pp. 32-34, 2 fig. — Subspéciation et polymorphisme chez Nepheronia argia Fabr. (Lep. Pieri¬ dae). XIIe Intern. Congr. Ent., London, p. 83. — L’interprétation du polymorphisme géographique de Pseudacraea lucretia Cramer (Lep. Nymphalidae). Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 28, sér. A, pp. 759- 762, 2 fig. — Contribution à la faune de la basse Casamance. Lep. Papilionina (en coll. avec M. Condamin). Ibid., 26, pp. 1288-1297. H. de Lesse, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Formules chromosomiques de quelques Lépidoptères Rhopalocères du Gabon (en coll. avec G. Ber¬ nardi). Biologia Gabonica, 1, 1965, pp. 65-71. — Formules chromosomiques de quelques Lépidoptères Rhopalocères du Séné¬ gal et de Côte d’ivoire (en coll. avec M. Condamin). Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 27, sér. A, n° 3, 1965, pp. 1089-1094. F. Pierre, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Note sur une faune d’insectes sub-fossiles recueillis au Fezzan par le Professeur Angelo Pasa. Mem. Mus. Cio. St. Nat. Verona, 11, 1963 (paru en 1965), pp. 197-204, 1 tabl. — Contribution à l’étude de la faune du Moyen-Orient (Missions G. Remau- dière, 1955 et 1959). T enebrionidae . Vie et Milieu, 15, 1964, pp. 1043-1055. — Sur quelques Tentyriini du Soudan (Republic of Sudan) (Col. Tenebrionidae) (en coll. avec C. Girard). Bull. Soc. ent. Fr., 70, 1965, pp. 138-139. 4 fig., 1 carte. — 31 — L. Tsacas, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Deux nouvelles espèces paléarc- tiques du genre N eomochtherus Ost.-Sack. et notes sur l’identité de plu¬ sieurs espèces anciennes. ( Dipt . Asilidae ). Ann. Soc. ent. Fr. (N. S.), 1 (1), 1965, pp. 5-18. — Le genre N eomochtherus Ost.-Sack. (Dipt. Asilidae) dans les îles de la Médi¬ terranée. Ibid., 1 (4), 1965, pp. 937-961. C. Girard. — Sur quelques Tentyriini du Soudan (Republic of Sudan). (Col. T enebrionidae) (en coll. avec F. Pierre). Bull. Soc. ent. Fr., 70, 1965, pp. 134-137, 4 fig., 1 carte. — Contribution à l’étude du genre Tentyria Latreille (lre note) (Col. T ene¬ brionidae). Ibid., 70, 1965, pp. 138-139, 2 fig. — Observations sur Heleracantha depressa Brullé (Col. Harpalidae). L’Ento¬ mologiste, 21, 1965, pp. 21-22. H. Bertrand, Directeur honoraire à l’Ecole Pratique des Hautes-Études. — Les premiers états des Coléoptères aquatiques de la région éthiopienne. Proc. XIIIe Intern. Congr. of Ent., London, 1964 (1965), sect. 2, mor- phology, etc., p. 171. — Récoltes de Coléoptères aquatiques dans les régions montagneuses de l’Es¬ pagne ; observations écologiques ( Dryopidae Elminthinae : Helmiinae). Ann. LirnnoL, Toulouse, 1, 1, 1965, pp. 245-255. — Les Coléoptères aquatiques de la région éthiopienne et leur biologie. L’En¬ tomologiste, 21, 3, 1965, pp. 35-49. — Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aquatiques de la région éthiopienne (7e note), familles diverses : Lampyridae, Ptilodacty- lidae, Chrysomelidae, Curculionidae, genus incertae sedis ; addenda et corrigenda. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 25, sér. A, n° 4, 1965, pp. 1336- 1393, 35 fig. — Les premiers états des Sclerocyphon Blackb. (Col. Eubriidae). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 27, 1965, pp. 412-435, 14 fig. G. Ruter, Correspondant du Muséum. — Contribution à l’étude des Cetoniinae malgaches. Rev. fr. Ent., 31, 4, 1964, pp. 263-284, 45 fig. H. Stempffer, Correspondant du Muséum. — Contribution à la faune du Congo (Brazzaville). Mission A. Villiers et A. Descarpentries, XVI. Lépidop¬ tères Lycaenides. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, sér. A, n° 4, 1965, pp. 1449-1465. — A Révision of the genus Micropentila Aurivillius ( Lep . Lycaenidae). Bull. Brit. Mus. Nat. Hist., London. Entomology, 15, n° 11, pp. 399-434, 4 pl. A. Hoffmann, Attaché au Muséum. — Description d’un Bruchidius nouveau de Crimée. Ann. Hist. Nat. Mus. Nat. Hung., 56, pp. 419-420, 8 fig. - — Observations et descriptions concernant divers Curculionides (Col.). L'En¬ tomologiste, 20, 5-6, 1964, pp. 85-89. - — Coléoptères Curculionides récoltés dans l’Ennedi et au Tchad par J. Mateu. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 26, sér. A, n° 4, pp. 1205-1218. — - Coléoptères Bruchides et Dermastides récoltés par J. Mateu, dans l’Ennedi. Ibid., 27, sér. A, n° 1, pp. 196-197. — 32 — — Observations sur les Kytorrhinus et description d’une espèce inédite de la Mongolie centrale (Col. Bruchidae ). Ann. Soc. ent. Fr. (N. S.), 1 (1) pp. 63-70, fig. — Curculionides inédits de la faune africaine (Col.). Bull. Soc. ent. Fr., 70, 1-2, pp. 23-29. — Curculionides nouveaux du Tanganyika (Col.). Ann. Soc. ent. Fr. (N. S.), 1 (2), pp. 393-409. — Contribution à la faune du Congo (Brazzaville). Mission A. Descarpentries et A. Villiers, XIV, Coléopt. Curculionidae. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 27, sér. A, n° 4, pp. 1397-1433, 12 fig. J. Nègre, Attaché au Muséum. — Un nuevo Speocharis de Vizcaya (Col. Cato- pidae ). Mise. Zool. Barcelona, 2 (1), 1965, pp. 93-94. C. Herbulot, Attaché au Muséum. — Lépidoptères Geometridae du Haut- Sambarino (Madagascar). Bull. Soc. ent. Fr., 69, pp. 253-258. — Corrections à ma mise à jour de la liste des Geometridae de France. Alexanor, 3, pp. 376-377. — Note sur les Lépidoptères Geometridae du département des Ardennes. Bull. Soc. Ilist. Nat. Ard., 54, pp. 22-23. — Nouveaux Geometridae de Madagascar et des Comores. Bull. Soc. Linn. Lyon., 34, pp. 119-121. — Lépidoptères Geometridae du Tibesti. Lambillionea, 63, pp. 25-40. — Deuxième note sur les Eupithecia de Buré (Meurthe-et-Moselle). Ibid., 64, pp. 33-35. S. von Breuning, Travailleur libre. — Révision der Apomecynini der asiatisch- australischen région. Ent. Abhandl. a.d. Staatl. Mus. für Tierk. Dresden, 30, pp. 449-512. — Description d’une race nouvelle du Carabus coriaceus L. de l’ Ile de Zante. Boll. Soc. ent. Ital., 1965, 94. — Nouveaux Lamiaires du Japon, 2e partie (en coll. avec Ohbayashi). Bull. Jap. Ent. Acad., 1, pp. 27-30. — Nouveaux Lamiaires du Congo. Rev. Zool. Bot. Afr., 71, pp. 304-308. — Descriptions de nouveaux Lamiaires. Bull. Soc. Ent. Mulhouse, 1965, pp. 45-53. — - Une nouvelle espèce de Longicornes d’Australie (en coll. avec Heyrovsky). Bull. Soc. Ent. Mulhouse, 1965, p. 53. — Révision der Pteropliini der asiatischen région, 4 teil, Gattung Pterolophia. Ent. Arb. Mus. Frey, 16, pp. 161-472. — Contribution à la faune du Congo (mission A. Villiers et A. Descarpentries), Lamiinae. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 27, sér. A, pp. 1057-1078. — Neue Cerambyciden aus den Sammlungen des zoologischen Muséums der Humboldt Universitât zu Berlin. Mitt. Zool. Mus. Berlin, 151, pp. 81-93. — Contribution à la connaissance des Lamiens du Laos (9e partie). Bull. Soc. Roy. Sc. Nat. Laos, 10, pp. 15-24. — Zwei neue Dorcadien-Formen vom griechischen Olymp. Kol. Rdschau, 42, p. 5. — Weiterer Beitrag zur Kenntnis der Lamiinae. Reichenbachia, 5, pp. 283-284. — 33 — — Description d’une espèce nouvelle de Planodes de l’ Ile Ambon (en coll. avec Chûjo). Niponius, 2, p. 51. — Die Verbreitung des Procrustes chevrolati Crist. et Jan in Anatolien. Rev. Fac. Sc. Univ. Istambul, 19, sér. B, pp. 139-141. Principales acquisitions du Laboratoire : Un complément à la collection A. Zerkowitz acquise en 1964 (Lépidop¬ tères américains, don de Mme A. Zerkowitz). Divers lots d’insectes comportant notamment les dons de MM. J. C. Beau- cournu (Diptères) ; A. S. Balachowsky, Directeur du Laboratoire (Lépidoptères de Colombie) ; T. Berger (Rhopalocères éthiopiens) ; P. Dreux (Lépidoptères du Népal) ; P. Griveaud (Lépidoptères de Côte d’ivoire, lot important) ; C. Lemaire (Lépidoptères américains) ; H. Stempffer (Lycaenidae éthiopiens). En outre, importantes récoltes entomologiques des missions effectuées dans le cadre du laboratoire, ainsi que des correspondants : régions désertiques et semi-désertiques de l’Iran, notamment dans les forêts du rivage méridional de la mer Caspienne, peu ou jamais prospectées (mission G. Colas, B. Hurpin, L. Matile, F. Pierre et A. Villiers, avec la collaboration d’une délégation iranienne : MM. Dezfulian, Gharib et Safavi), ces récoltes se situent dans un programme plus général de recherches écologiques ; Maroc (mission Descamps) ; Cameroun (Ph. Bruneau de Miré) ; République Centrafricaine (A. S. Balachowsky, R. Pujol, M. Boulard) ; Madagascar (importants envois de Coléoptères par MM. A. Peyrieras et J. Vadon). Zoologie (Arthropodes). M. Vachon, Professeur. — Louis Fage, 1883-1964. Ancien Président de la Société Zoologique de France (Notice biographique et bibliographique). Bull. Soc. Zool. Fr., 89, n° 5-6, 1964, pp. 595-613, 1 pl. — L’élément unitaire vu par un systématicien. Cahiers Études biologiques, n° 13-14-15, 1965, pp. 103-114, 8 fig. — Remarques sur quelques Scorpions appartenant aux genres Nebo Simon, 1878 (Diplocentridae) et Hemiscorpion Peters, 1861 (Scorpionidae). Bull. Mus. Hist. nat., 37, n° 2, 1965, pp. 308-317, 14 fig. — et Emile Roman. — A propos de la présence aux portes de Lyon du Scor¬ pion Euscorpius flavicaudis (Geer). Bull. Soc. Lin. Lyon, 34, 2, 1965, pp. 42-44. — et P. D. Gabbutt. — The external morphology and life History to the Pseudoscorpion Neobisium muscorum. Proc. Zool. Soc. Lond., 145, 3, 1965, pp. 335-358, 38 fig. M. André, Sous-Directeur. — Voir Laboratoire d'Acarologie de l’Ecole Pra¬ tique des Hautes-Etudes. J. Forest, Sous-Directeur. — Louis Fage, 1883-1964. Crustaceana, 9, n° 2, 1965, pp. 212-219, 1 pl. h.-t. 3 — 34 — — Campagnes du « Professeur Lacaze-Duthiers » aux Baléares : juin 1953 et août 1954. Crustacés Décapodes. Vie et Milieu, 16, sér. B, n° 18, 1965 (1966), pp. 325-413, fig. 1-37, pl. 1-6. J.-M. Démangé, Sous-Directeur. — Contribution à la faune du Congo (Brazza¬ ville) (Mission A. Villiers et A. Descarpen tries). IV. Myriapodes Diplo- podes et Chilopodes. Bull. I.F.A.N., 27, sér. A, n° 2, 1965, pp. 551-576, fig. 1-29. - — Sur deux Diplopodes cavernicoles de France récoltés par J. Magné dans la Gironde et le Lot-et-Garonne. Description d’une sous-espèce nouvelle (Myriapodes, Diplopodes). Ann. spéléol., 20, fasc. 1, 1965, pp. 65-68, fig. 1-5. — Sur quelques Spirostreptoidea (Myriapodes, Diplopodes) de Côte-d’Ivoire et de Guinée-Nimba. Note préliminaire. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 37, n° 2, 1965, pp. 318-328, fig. 1-12. — Deux nouvelles espèces de Cryptops de Côte-d’Ivoire (Myriapodes, Chilo¬ podes). Bull. I.F.A.N., 27, sér. A, n° 4, 1965, pp. 1245-1249, fig. 1-3. D. Guinot, Assistante et M. D. Grmek. — Les Crabes chez Ulysse Aldrovandi : un aperçu critique sur la carcinologie du xvie siècle. In : Colloque Inter¬ national sur 1’ « Histoire de la Biologie Marine ». Vie et Milieu, suppl., n° 19, 1965, pp. 45-64, fig. 1-6. — Les Crustacés dans la matière médicale européenne au xvie siècle. Rev- Hist. Sci., 18, 1, 1965, pp. 55-71, fig. 1-5. — et P. Huard. — Les Crabes de Chine dans une série d’aquarelles de Dabry de Thiersant. Bull. École Franç., Extrême-Orient, 52, 2, 1965, pp. 551-557 pl. 75-79. — Même titre, in : Colloque International sur 1’ « Histoire de la Biologie Marine ». Vie et Milieu, suppl., n° 19, 1965, pp. 35-43. J. Heurtault-Rossi, Assistante et J. F. Jézéquel. — Observations sur Feaella mirabilis Eli. (Arachnide, Pseudoscorpion). Les chélicères et les pattes- mâchoires des nymphes et des adultes. Description de l’appareil repro¬ ducteur. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 3, 1965, pp. 450-461. M. Hubert, Assistant. — Remarques sur quelques espèces d’Araignées du genre Amaurobius C. Koch, 1837 et description d’une espèce nouvelle. Ibid., 2e sér., 36, n° 6, 1964 (1965), pp. 784-796. B. Condé, Professeur à la Faculté des Sciences de Nancy, Correspondant du Muséum. — Présence de Palpigrades dans le milieu interstitiel littoral. C. R. Acad. Sc., 261, pp. 1898-1900. — et D. Terver. — Développement postembryonnaire du Lophoproctidé Plesioproctus comans Loomis. Rev. Écol. Biol. Sol., 2, pp. 107-121. — Les Pénicillates de Haïti décrits par H. F. Loomis. Studies on the Fauna of Curaçao and other Carribean Islands, 22, n° 87, pp. 124-134. — et Mme M. Jacquemin Nguyen-Duy. — Identité et affinités d’un Polyxé- nidé congolais décrit par Attems (Diplopodes, Pénicillates). Rev. Bot. Zool. africaines, 71, pp. 92-104. A. Crosnier, Correspondant. — Grapsidae et Ocypodidae de Madagascar Faune de Madagascar, 18, pp. 1-143, fig. 1-260, pl. 1-11 J. F. Jézéquel, Attaché. — Araignées de la savane de Singrobo (Côte-d’Ivoire). IV. Drassidae. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 2, pp. 294-307, 18 fig. — Voir J. Heurtault-Rossi. Collections reçues : Arachnides Araignées : Mont Nimba (P.L.G. Benoit) ; Roumanie (M. Dumitreso) ; Iran (A. Yilliers, G. Colas, F. Pierre) ; Nyassaland (Doubket). Acariens et Opilions : Afrique (Taufflieb) ; Iran (A. Villiers, G. Colas, F. Pierre). Pseudoscorpions : France (J. Balazuc, Netien, C. Hubert, Contet, Viejo Arnold) ; Maroc (Bitsch, Delachambre) ; Tunisie (Blache) ; Côte d’ivoire (J. F. Jézéquel) ; Dahomey (A. Yilliers) ; Congo (A. Des- carpentries, A. Villiers, Thibaud) ; Somalie (Simonetta) ; Mada¬ gascar (Blanc) ; Iran (A. Villiers, G. Colas, F. Pierre) ; Roumanie (M. Dumitresco, T. Orghidan). Scorpions : France (J. Balazuc, Netien, Klein) ; Italie (J. Rossi) ; Tchad (Stockmann) ; Congo (A. Crosnier) ; Tanganyika (Pringle) ; Iran (A. Villiers, G. Colas, F. Pierre) ; Israël (Inst. Past. Algérie) ; Mada¬ gascar (Wintrebert) ; Mexique (?) ; Uruguay et Chili (P. San Martin) ; Colombie (Mechler) ; Tahiti (Morin). Myriapodes : Tahiti (Morin) ; Iran (A. Villiers, G. Colas, F. Pierre). Crustacés Copépodes : France (A. Raibaut). Isopodes : France (Magniez et Henry). Isopodes et Amphipodes : Localités diverses (H. Bertrand). Décapodes : Roscofï (R. Bourdon) ; Dahomey, Congo (A. Crosnier) ; Madagascar (A. G. Humes). — Pagures : Australie occidentale (W. aus- tralian Muséum) ; Floride (A. J. Provenzano). Laboratoire d’Étude et de Recherches sur les Arthropodes Irradiés. (L.E.R.A.I.) P. Niaussat, Cl. Grenot et Fr. Pierre. — Rapports éventuels entre la radio¬ sensibilité de certains Arthropodes des régions désertiques et leurs carac¬ téristiques écologiques. Suppl. Rev. gén. Sciences, 72, mai-juin 1965, n° 5-6, pp. 56-63. — Modifications de certains fonctionnements physiologiques et du comportement du Scorpion saharien Androctonus amoreuxi après irradiation y. Ibid., pp. 63-69. — B. H. Lowsma, M. Niaussat et G. Point. — Relations possibles entre cer¬ tains aspects de la toxicité d’ Amanita phalloïdes Fr. et le métabolisme de la 5-H. T. Rôle éventuel des anti-enzymes. Rev. Mycol., 30, n° 1-2, 1965, pp. 17-26. — , M. Vachon, J. H. Ebersole, A. Soisson et Cl. Grenot. — Radio-résis¬ tance de la Limule Xiphosura polyphemus L. et modification de ses acides nucléiques après irradiation X et y. C. R. Acad. Sc., 260, 1965, pp. 1795-1798. — 36 — F. L. Rodkey, P. Niaussat et M. Mackenzie. — Effect of whole body X. Irradiation on lemolymph proteins of Limulus polyphemus. Res. Rep. Nav. Med. Res. Inst. Bethesda, Maryland U.S.A., n° 7, 1965. M. R. 005-02-0011-01. Cl. Grenot, P. Niaussat et Fr. Pierre. — Métabolisme respiratoire de cer¬ tains Arthropodes sabulicoles : Scorpions, Coléoptères Ténébrionides avant et après irradiation y. Résumé des communications présentées au LXXXIIe Congrès de l’A.F.A.S. Rennes, 1963. Rev. g en. Sciences, Suppl., n° 5-6, mai-juin 1965, pp. 46-56. Malacologie. Édouard Fischer-Piette, Professeur. — Elminius modestus aux Sables d’Olonne. Bull. Mus. nat. Hist. nat., sér. 2, 36, n° 4, 1964 (1965), pp. 500-501. — Suite de l’expansion sur la côte atlantique française du Cirripède austral Elminius modestus Darwin. Ibid., 37, n° 3, 1965, pp. 466-468, 1 fig. — et J. Bedoucha. — Mollusques terrestres de l’ Ile Europa. Ibid., 36, n° 4, 1964 (1965), pp. 502-505. — Mollusques terrestres operculés de Madagascar. Mém. Mus. nat. Hist. nat., sér. A, Zool., 33, 2, 1965, pp. 49-91, 5 pl. — Mollusques terrestres de Madagascar. Famille des Vertiginidae. Bull. Mus. nat. Hist. nat., sér. 2, 37, n° 1, 1965, pp. 145-150. — et N. Garreau de Loubresse. — - Mollusques terrestres de Madagascar. Famille des Acavidae. J. Conchyl., 104, 1965, pp. 129-160, 3 pl. — et F. Salvat. — Mollusques terrestres de Madagascar. Genre Propebloyetia • J. Conchyl., 104, 1965, pp. 161-168, 1 pl. Andrée Tixier-Durivault, Maître de Conférences, Sous-Directeur. - — - Octo- coralliaires de Madagascar et des îles avoisinantes. Faune de Madagascar, 21, pp. 1-456, 399 figures. Jean M. Gaillard, Maître de Conférences, Sous-Directeur. — Aspects quali¬ tatifs et quantitatifs de la croissance de la coquille de quelques espèces de Mollusques prosobranches en fonction de la latitude et des conditions écologiques. Mém. Mus. nat. Hist. nat., sér. A, 38, 1965, pp. 1-155, 25 fig., 7 pl. Gustave Cherbonnier, Chef de Travaux. — Holothuries rapportées par l’Expé¬ dition Océanographique Belge dans les eaux côtières africaines de l’At¬ lantique Sud (1948-49). Mém. Inst. Roy. Sci. nat. Belg., 1965, 3, 11, pp. 1-23, 11 pl. — Étude comparée A’Echinus melo Lmk. Vie et Milieu, 16, fasc. 1 A, 1965, pp. 1-20, fig. 1-5. — Note préliminaire sur les Holothuries de l’Atlantique Sud. Bull. Mus. nat. Hist. nat., sér. 2, 36, n» 4, 1964 (1965), pp. 532-536. — Holothuries récoltées par A. Crosnier dans le Golfe de Guinée. Ibid., 36, n° 5, 1964 (1965), pp. 647-676. — Note sur Fusus caparti Adam et Knudsen, Mollusque gastéropode marin. Ibid., 37, n° 3, 1965, pp. 492-494, 1 pl. — 37 — Note sur deux supposées nouvelles espèces d’Ophiures des Mers d’Europe Amphipholis tissieri Reys. et Ophiomyces peresi Reys. Ibid., 37, n° 4, 1965. Bernard Salvat, Maître-Assistant. — Étude préliminaire de quelques fonds meubles du lagon calédonien, Additif. Cahiers du Pacifique, 7, 1965, pp. 101-106. Anne-Marie Testud, Assistant. — Mollusques terrestres de Madagascar. Sur quelques espèces introduites dans l’île. Bull. Mus. nat. Hist. nat., sér. 2, 37, n° 1, 1965, pp. 151-154. Josyane Bedoucha, Collaborateur technique. — Voir E. Fischer-Piette et J. Bedoucha. Nicole Garreau de Loubresse, Collaborateur technique. — Voir E. Fischer- Piette et N. Garreau de Loubresse. Henry Chevallier, Aide-technique. — Catalogue des Collections du Muséum correspondant à l’Histoire Naturelle des Mollusques de Férussac. lre par¬ tie. Bull. Mus. nat. Hist. nat., sér. 2, 37, n° 1, 1965, pp. 162-172. — Ibid., 2e partie. Ibid., n° 3, pp. 476-489. — Les Mollusques de l’Expédition du Mexique. J. Conchyl., 105, 1965, pp. 4-39. Georges Lecointre, Attaché au Muséum. — Le Quaternaire marin de l’Afrique du Nord-Ouest, Quaternaria, 7, 1965, pp. 9-28. Louis Redier, Attaché au Muséum. — - Hydraires et Bryozoaires du Golfe de Guinée. Bull. Mus. nat. Hist. nat., sér. 2, 37, n° 2, 1965, pp. 367-394. — Expéditions antarctiques Belges (1959-1960). Bryozoaires. Bull. Inst. Roy. Sc. nat. Belg., 41, 40, pp. 1-39. Jacques Dupouy, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Urocyclinae de Mada¬ gascar. 1. — • Urocyclina subcarinata n. sg., n. sp. 2. — Kirkia ivolohi- nensis n. sp. Une forme juvénile inconnue d’Urocyclus comorensis Fr. Bull. Mus. nat. Hist. nat., sér. 2, 37, 1965, pp. 265-276. — - Urocyclinae de Madagascar (suite). Une espèce nouvelle : Urocyclus auralus Taxonomie du Genre Urocyclus s. s. et révision. Ibid., 37, n° 2, 1965 Claudine Devos, Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Le bourgeonnement externe de l’éponge Mycale contareni (Martens) (Demosponge). Ibid., 37, n° 3, 1965, pp. 548-555. Francine Salvat, Préparateur à l’École Pratique des Hautes-Études. — - Voir E. Fischer-Piette et F. Salvat. Jos Chhistiaens. — Une nouvelle variété ex-colore de Patella intermedia (Jefîreys) (= Patella depressa), la variété miniata Pennant. Bull. Mus. nat. Hist. nat., sér. 2, 37, n° 3, 1965, pp. 490-491. Johannes G. Kuiper. — • A collection of Pisidium from the Island of Java, Indonesia. Basteria, 29, 1965, 1-4, pp. 26-29. Émile Leloup. — Description d’une espèce nouvelle de Chiton recueillie par la Calypso dans le Golfe de Guinée. Bull. Mus. nat. Hist. nat., sér. 2, 37, n° 1, 1965, pp. 155-161, 3 fig., 1 pl. Liliane Renault. — Dimorphisme spermien chez quelques Mollusques Proso- branches exotiques. C. R. Acad. Sci., 259, 1964, pp. 4367-4369. — 38 — — Origine et caractères des spermatozoïdes apyrènes de Harpa minor Lmk (Mollusque Gastéropode Prosobranche). Ibid., 260, 1965, pp. 665-667, 1 pl. — Observations sur la spermatogenèse d ’Ocinebrina aciculata Lmk. Bull. Mus. nat. Hist. nat., sér. 2, 37, n° 2, 1965, pp. 277-281, 9 fig. — - Observations sur l’ovogenèse et sur les cellules nourricières chez Lamellaria perspicua L. Ibid., 37, n° 2, 1965, pp. 282-284, 1 fig. — Origine des spermatozoïdes non typiques de Trivia arctica (Mont.) et des noyaux à chromatine disposée en couronne des spermatides. C. R. Acad. Sci., 260, 1965, pp. 6985-6987, 8 fig. Principales collections reçues : Mollusques, Alcyonaires et Echinodermes récoltés par B. Salvat dans le cadre de la Mission I, Muséum en Polynésie Française (Centre d’Expé- rimentation Nucléaire). Importante collection de Mollusques Fluviatiles du Siam (don de M. Brandt, Bangkok). Mollusques molluscophages (don du département de l’Agricuture des Iles Hawaii). Zoologie : Vers. Alain G. Chabaud, Professeur. — Leçon inaugurale du cours de Zoologie (Vers) prononcée le 4 novembre 1964. Bull. Mus. nat. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 1, 1965, pp. 87-103. — Cycles évolutifs des Nématodes parasites de Vertébrés. — L’immunité acquise chez les Nématodes parasites de Vertébrés. — Spécificité para¬ sitaire chez les Nématodes parasites de Vertébrés. — Adaptations mor¬ phologiques chez les Nématodes Phasmidiens parasites de Vertébrés. - — ■ Systématique des Strongylida. — Systématique des Ascaridida. — Sys¬ tématique des Spirurida. — - Addenda. In P. P. Grasse, Traité de Zoo¬ logie, 4, 1965, fasc. 2, pp. 437-463, 503-508, 539-557, 561-564, 568-585 ; fasc. 3, pp. 869-970, 988-1151, 1166-1181, 1183-1200, 1427-1431, fig. — et O. Bain. — - Aelurostrongylus pottoi n. sp. Métastrongylide parasite de Primates. Remarques sur les affinités entre les Nématodes de Carni¬ vores, d’insectivores et de Lémuriens. Ann. Parasit. hum. et comp., 40, n° 5, 1965, pp. 569-573, fig. A-G. — E. R. Brygoo et A. J. Petter. — Les Nématodes parasites de Lémuriens malgaches. VI. Description de six nouvelles espèces et conclusions géné¬ rales. Ibid., 40, n° 2, 1965, pp. 181-214, fig. 1-7. — Nématodes pulmonaires du Limnogale (Insectivores, Tenrecidae). Ibid., 40, n° 4, 1965, pp. 467-475, fig. 1-3. — G. Caballeho et E. R. Brygoo. — • Affinités entre les genres Skrjabinelazia ( Ascaridia Seuratoidea) et Maxvachonia (Ascaridida Cosmocercoidea ). Bull. Mus. nat. Hist. Nat., 2e sér., 36, n° 6, 1964 (1965), pp. 844-848, fig. 1-2. — Y. J. Golvan, O. Bain et E. R. Brygoo. — Gynopoecilia pseudovipara n. gen. et cycles endoxènes chez les Nématodes zooparasites. C. R. Acad. Sci., 260, 1965, pp. 4602-4604, fig. A-J. — 39 — — et Gordon H. Ball. — Filaire cardiaque chez un Manchot des Galapagos Spheniscus mendiculus. Ann. Parasitol. hum. et comp., 39, n° 5, 1964 (1965), pp. 621-626, fig. A-J. — Voir aussi Bain et Chabaud ; Brygoo et Chabaud ; Chauvier et Cha- baud ; Doby, Mandahl-Barth, Chabaud et Deblock ; Landau et Chabaud. Claude Dupuis, Sous-Directeur. — Mélanisation des larves I d ’Helomyia late- ralis (Meigen) (Diptera Phasiinae ) dans leur hôte naturel Graphosoma italicum (Muller) ( Hemiptera Heteroptera ). C. R. Acad. Sri., 261, 1965, 4493-4495. ■ — - La cimicophagie des Catharosiini et l’inclusion de cette tribu parmi les Phasiinae (Diptera Larvaevoridae) . XIII int. Congr. Ent., London, 1964, Proc., 1965, pp. 99-100. — Notions essentielles en nomenclature zoologique et botanique. Cahiers des Naturalistes. Bull. N. P., n. sér., 21, fasc. 1, 1965, pp. 1-11. — et D. Rapilly. — Comptes rendus des principales excursions des Natura¬ listes Parisiens en 1958 et 1959. Ibid., n. sér., 21, fasc. 2, 1965, pp. 25-84 Josette Richard, Assistante. — Tréinatodes d’Oiseaux de Madagascar (Note III). Espèces de la famille Echinostomatidae Poche, 1926. Ann. Parasitol. hum. et comp., 39, n° 5, 1964 (1965), pp. 607-620, fig. 1-10. — Sur un Dicrocoelien (Zonorchis microcebi n. sp.) ( Trematoda-Dicrocoeliidae ) parasite de Lémurien malgache. Ibid., 40, n° 5, 1965, pp. 525-528, fig. 1. — Trématodes d’Oiseaux de Madagascar. Note IV. Strigéides et Cyathocoty- lides. Bull. Mus. nat. Hist. Nat., 2e série, 36, n° 4, 1964 (1965), pp. 506- 522, fig. 1-6. — Mesocoelium dolichenteron, nouveau Trématode parasite d’un Scindidae de File d’Europe. Ibid., 2e sér., 37, n° 1, 1965, pp. 186-189, fig. 1. — Une nouvelle espèce du genre N eodiplostomum Railliet, 1919 (Trematoda Diploslomatidae), parasite d’un Cuculidé malgache. Ibid., 2e sér., 37, n° 3, 1965, pp. 523-527, fig. 1-2. — Voir aussi Dubois et Richard. Jean-Claude Quentin, Assistant. — Cestodes de Rongeurs de République Centre- Africaine. Cahiers de La Maboké, 2, fasc. 2, 1964 (1965), pp. 117-140, fig. 1-6. — Nématodes parasites de Rongeurs du Congo. Parc Nat. Upemba, Mission G. F. de Witte, 69, fasc. 2, 1965, pp. 73-91, fig. 1-4. — Skrjabinotaenia pauciproglottis n. sp., Cestode nouveau parasite de Rongeurs de République Centre- Africaine. Bull. Mus. nat. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 2, 1965, pp. 357-362, fig. 1-3. — Sur la présence de Nématodes Trichostrongylidae du genre Molineus chez des Rongeurs et chez un Lémurien de la Station expérimentale de La Maboké (R.C.A.). Ibid., 2* sér., 37, n° 3, 1965, pp. 539-547, fig. 1-2. Irène Landau, Assistante. — Description de Plasmodium chabaudi n. sp., parasite de Rongeurs africains. C. R. Acad. Sri., 260, 1965, pp. 3758- 3761, fig. a-t. — et A. G. Chabaud. — Infection naturelle par deux Plasmodium du Rongeur Thamnomys rutilans en République Centre Africaine. Ibid., 260, 1965, pp. 230-232. Édouard R. Brygoo, Correspondant. — Les Bilharzioses humaines à Madagascar. Arch. Inst. Pasteur Madagascar , 33, fasc. 1, 1965, pp. 79-206, cartes 1-6. — Cycle expérimental d’ Echinostoma caproni J. Richard, 1964. Note prélimi¬ naire. Ibid., 33, fasc. 1, 1965, pp. 207-209. — Description de Trypanosoma brazili E. Brumpt, 1914. Ibid., 34, fasc. 1, 1965, pp. 41-46, fig. 1-2. — Hématozoaires de Reptiles malgaches. III. — Deux Trypanosomes nou¬ veaux : Trypanosoma haranti n. sp. parasite d’Ophidien et Trypanosoma domerguei n. sp. parasite d’iguane. Ibid., 34, fasc. 1, 1965, pp. 47-54, fig. 1-3. — - Hématozoaires de Reptiles malgaches. IV. — Les microfilaires de Beji- laria urschi Chabaud, Anderson et Bryggo, 1949 et de Madathamugadia hopluri C., A. et B., 1949. Ibid., 34, fasc. 1, 1965, pp. 55-62, fig. 1-2. — et A. G. Chabaud. — Présence A’ Angiostrongylus cantonensis (Chen) à Madagascar. Ann. Parasil. hum. et comp., 39, n° 6, 1964 (1965), p. 793. — Voir aussi Chabaud, Brygoo et Petter ; Chabaud, Caballero et Bry¬ goo ; Chabaud, Golvan, Bain et Brygoo ; Golvan et Brygoo. Yves J. Golvan, Attaché et E. R. Brygoo. — Acanthocéphales de Mada¬ gascar (Deuxième Note). Le Genre Pseudoporrorchis Joyeux et Baer, 1935. Ann. Parasit. hum. et comp., 40, n° 5, 1965, 543-568, fig. 1-15. — Voir aussi Chabaud, Golvan, Bain et Brygoo. Annie J. Petter, Attachée de Recherches. — Voir Chabaud, Brygoo et Petter. Odile Bain, Stagiaire de Recherches et A. G. Chabaud. — Spirurides parasites d’Oiseaux malgaches (3e note). Bull. Mus. nat. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 1, 1965, pp. 173-185, fig. 1-4. — Voir aussi Chabaud, Golvan, Bain et Brygoo ; Chabaud et Bain. Guillermina Caballero. — Voir Chabaud, Caballero et Brygoo. Guy Chauvier et A. G. Chabaud. — Ollulanose du Lion. Ann. Parasitol. hum. et comp., 39, n° 6, 1964 (1965), pp. 791-793, fig. A-B. Jean-Marie Doby, G. Mandahl-Barth, A. G. Chabaud et S. Deblock. — - Élimination de Bulinus truncatus rivularis (Phillippi) de collections d’eau connues pour l’héberger par Potamopyrogus jenkinsi (Smith, 1889) (Hydrobiidés) et utilisation éventuelle de ce Mollusque, pour le contrôle biologique des bilharzioses. C. R. Acad. Sri., 261, 1965, pp. 4244-4246. Georges Dubois et J. Richard. — Description d’une nouvelle espèce du genre N eodiplostomum Railliet, 1919 ( Trematoda , Diplostomatidae) et considé¬ rations sur les Néodiplostomes de Milans et de Buses. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 4, 1964 (1965), pp. 523-531, fig. 1-2. Station de Parasitologie Expérimentale et Comparée de Richelieu (Indre-et-Loire). (Établissement de la Faculté de Médecine de Paris). Claude Dupuis, Sous-Directeur. — Voir ci-dessus. Jean-Claude Beaucournu. — Captures de Myotis blythi oxygnalhus (Monti- celli, 1885) ( Chir . Vesp.) en Anjou et en Touraine ; confirmation de sa présence en Corse. Mammalia, 29, 1965, pp. 54-60, carte 1. — 41 — Agnieszka Draber-Monko. — Monographie der palaârktischen Arten der Gattung Alophora R.-D. (Diptera, Larvaevoridae ). Ann. zool., Wars- zawa, 23, n° 6, 1965, pp. 69-194, fig. 1-439. Pierre C. Morel. — Présence en France de Exopalpiger trianguliceps (Birula, 1895) (Acariens, Ixodoidea ). Ann. Parasitol. hum. et comp., 40, n° 2, 1965, pp. 240-242. Marie-Charlotte Saint-Girons. — Notes sur les Mammifères de France. IV. Prélèvements exercés sur des populations de petits Mammifères par la Chouette Effraye, Tyto alba (Région de Lyon). Mamrnalia, 29, 1965, pp. 42-53, fig. 1-3. Laboratoire d’Helminthologie et Parasitologie Comparée de l’Ecole Pratique des Hautes-Études. Paul Chabanaud, Directeur honoraire f. — ■ Sur la position des orifices abdo¬ minaux chez quelques poissons de l’ordre des Heterosomata. 89e Congrès des Sociétés Savantes, Lyon, 1964, Paris, 1965, pp. 443-452, fig. 1-16. • — • Notules ichthyologiques. — 50. Modification avec l’âge de l’écaillure zéni¬ thale, phénomène paraissant particulier à certains téléostéens Soleoidei du genre Cynoglossus. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 6, 1964 (1965), pp. 759-760. Robert Ph. Dollfus, Directeur Honoraire. — Acanthocéphale d’un Téléos- téen du genre Notothenia Richardson des Kerguelen, H eteracanthocepha- lus hureaui n. sp. (Mission Jean-Claude Hureau, 1963-1964). Ibid., 2e sér., 36, n» 5, 1964 (1965), pp. 641-646, fig. 1-4. — Sangsue tentaculifère de la peau d’un Téléostéen du genre Chaenichthys J. Richardson, 1844 (Mission du bâtiment polaire Commandant Char¬ cot, Récoltes de Paul Tchernia, 1950). Ibid., 2e sér., 36, n° 6, 1964 (1965), pp. 831-843, fig. 1-9. — Sur le cycle évolutif d’un Cestode Diphyllide ; identification de la larve chez Carcinus maenas (L. 1758), hôte intermédiaire. Ann. Parasitol. hum. et comp., 39, n» 3, 1964 (1965), pp. 235-241, fig. 1-3. — Cestodes des Invertébrés marins (6e Contribution). — Ibid., 39, n° 3, 1964 (1965), pp. 329-381, fig. 1-33. — Metacercaria : Proctoeces progenelicus n. sp. (Trematoda Digenea) chez une Gibbula ( Gastropoda Prosobranchiatà) de la côte atlantique du Maroc. Observations sur la famille Fellodistomatidae. Ibid., 39, n° 6, 1964 (1965), pp. 755-774, fig. 1-4. — Mission Yves-J. Golvan et Jean A. Rioux en Iran. Cestodes de Carni¬ vores, Rongeurs, Insectivores, Reptiles et Batraciens. Ibid., 40, n° 1, 1965, pp. 61-86, fig. 1-30. — et R. Devigne. — Fourmis responsables de la propagation de la « petite douve », Dicrocoelium lanceolatum (Rudolphi, 1803) du mouton en Lor¬ raine. Observations sur la larve métacercaire. C. R. Acad. Sci., 260, 1965, pp. 1758-1760, 1 fig. — et L. Euzet. — Complément à la description de Pseudobenedenia notothe- niae T. H. Johnston, 1931 (Trematoda Monogenea) parasite d’un Téléos¬ téen du genre Notothenia Richardson des Kerguelen. Bull. Mus. nat. Hist. Nat., 2« sér., 36, n» 6, 1964 (1965), pp. 849-857, fig. 1-5. — 42 — — • Sur Cercaria cotylura Alex. Pagenstecher, 1862, cercaire cotylicerque du groupe de Cercaria pachycera Diesing, 1858. Ann. Parasitol. hum. et comp., 39, n° 6, 1964 (1965), pp. 775-781, fig. 1-6. — et C. Combes. — Mission Yves-J. Golvan et Jean A. Rioux en Iran. Tré- matodes de Batraciens (fin). Description d’un Polystome. Ibid., 40, n° 1, 1965, pp. 55-60, fig. 1-5. — et F. Rullier. — Nouveau microbiotope pour une polychète du genre Polydora : la cavité columellaire d’un Gastropode du genre Gibbula. Vie et Milieu, 16, fasc. 1 A, 1965, pp. 231-232. Alain G. Chabaud, Directeur. — Voir ci-dessus. Claude Dupuis, Chef de Travaux. — Voir ci-dessus. Alassane Diaouré, Elève diplômé. — Strongylides parasites de Mammifères du Congo-Brazzaville (Collection R. Rousselot). Ann. Parasitol. hum. et comp., 39, n° 3, 1964 (1965), pp. 243-284, fig. 1-9. Carlos Diaz-Ungria, Elève titulaire. — Nuevos estudios sobre nematodes de los equidos en Venezuela. Bol. Inst. Invest. Veter., Maracay, 13, n° 28, (1961-1964), 1965, pp. 68-95, fig. 1-18. Pêches Outre-Mer. Th. Monod, Professeur. — La réserve intégrale et son rôle, pp. 41-49 in : Pre¬ mière Conférence Mondiale sur les Parcs Nationaux, U.I.C.N., 1965, Publ., n.s., n° 2. — Conservation of natural resources in Africa, pp. 258-274 in : Man and Africa, Ciba Foundation Symposium, Addis Ababa 1964, London, 1965. — Notes sur le vocabulaire ichthyologique de Du Barton (1578). Rev. Sc. Hum., Lille, n. s., fasc. 117, janvier-mars 1965, pp. 5-27. — Sur une Mégalope de Raninidé [Crust. Brachyura], Bull. I.F.A.N., 27, sér. A, 1965, n» 4, pp. 1237-1244, 20 fig. P. Budker, Sous-Directeur. — Voir Laboratoire de Biologie des Cétacés (Ecole Pratique des Hautes-Etudes). Ch. Roux, Sous-Directeur. — Une nouvelle espèce de poisson apode de la famille des Ophichthidae : Coecula ( Sphagebranchus ) monodi (sous presse). — La mer considérée comme milieu biologique. Quelques perspectives récentes de biologie marine dans leurs rapports avec le domaine de la pêche (XIXe Congrès des Pèches, Monaco, octobre 1965) (sous presse). — Voir aussi Laboratoire de Biologie des Cétacés (Ecole Pratique des Hautes- Etudes). Y. Plessis, Assistant. — Réflexions sur une mission en Océanie : Technique et Biocénoses. Cahiers du Pacifique, 1965, n° 7, pp. 121-125, 2 fig. A. Sournia, Assistant. — Phytoplancton et productivité primaire dans une baie de Nossi-Bé (Madagascar). C. R. Acad. Sc., 261, pp. 2245-2248. - — Mesure de l’absorption de l’ultraviolet dans les eaux côtières de Nossi-Bé (Madagascar). Bull. Inst. Oceanogr. Monaco, 65, n° 1348, 1965, 12 p., 2 fig. — 43 — — Premier inventaire du phytoplaneton littoral de l’ Ile Maurice. Bull. Mus. (sous presse). E. Postel, Directeur de Recherches à l’O.R.S.T.O.M. — - Quelques captures et échouages de poissons rares (ou rarement signalés) sur les côtes du Massif Armoricain. Penn ar Bed, Rrest, n° 39, 1965, pp. 247-251. — La Pêche en République Argentine. La Pêche Maritime, Paris, n° 1042, pp. 16-20, 8 fig., bibl. 1965. — Aperçu général sur les langoustes de la zone intertropicale africaine et leur exploitation. Ibid., n° 1046, 1965, pp. 313-324, 8 fig., bibl. — Thermocline et pêche du thon au large de la côte occidentale d’Afrique. Bull. Information Comité pêches maritimes Bayonne, 1965, n° 18, pp. 8- 11, 1 carte h.-t. — Pêches et pêcheurs traditionnels sénégalais. Medica, Paris, 1965, n° 46, pp. 23-32, 8 fig. — Une loche aberrante de Nouvelle-Calédonie, la Loche Castex grosses lèvres (Plectorhynchus chaetodonoides, Lacépède). Cahiers du Pacifique, Paris, 1965, 7, pp. 93-99, 4 fig., bibl. — Avant-propos. In : Fourmanoir P. — Liste complémentaire des poissons marins de Nhatrang. Cahiers O.R.S.T.O.M. (Océanogr.), 1965, n. s. ■ — ■ Les thoniers congélateurs français dans l’Atlantique africain. Ibid. (Océa¬ nogr.), 1965, 3, n° 2, pp. 19-63, 17 cartes et fig., bibl. — Sur deux cargaisons de germon débarquées en début août 1964 par les tho¬ niers congélateurs concarnois. Bull. Soc. Scient. Bretagne, Rennes, 1965, 39, fasc. 1-2, pp. 119-125, 2 fig., bibl. — Originalité carcinologique des environs du Haut-Fond de la Chapelle. Bull. Mus. Nat. Hisl. Nat., 2e sér., 36, n° 6, 1964 (1965), pp. 812-817, 3 fig., bibl. - — Epinephelus cylindricus, Serranidé nouveau des environs de Nouméa (Nou¬ velle-Calédonie). Ibid., 37, n° 1, 1965, pp. 124-128, 1 fig., bibl. — Deux Lutjanidés nouveaux des environs de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Ibid., n° 2, 1965, pp. 244-251, 3 fig., bibl. — et P. Fourmanoir. — Données numériques sur une petite collection de pois¬ sons des environs de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Cahiers du Paci¬ fique, 1965, 7, pp. 131-140, bibl. — et M. H. Du Buit. — Liste des poissons observés à la criée de Concarneau en fin juillet-début août 1964. Tailles maximales enregistrées. Bull. Soc. Scient. Bretagne, Rennes, 1965, 39, fasc. 1-2, pp. 113-118, bibl. — et P. Fourmanoir. — Sur une petite collection de poissons rapportés de Madagascar par M. G. Cherbonnier. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 1965, 37, n° 3, pp. 403-406, bibl. Laboratoire de Biologie des Cétacés (Ecole Pratique des Hautes-Études). P. Budker, Directeur et Ch. Roux, Chef de Travaux. — Un petit Rorqual, ou « Minke » (Balaenoptera acuto-rostrata, Lacep.) sur les côtes de Bre¬ tagne-Sud, avec description d’un foetus. Mammalia, 1965, 29, n° 2, pp. 250-257, fig., 2 pl. — 44 Physiologie générale et comparée. M. Fontaine, Professeur. — - Allocution prononcée aux Journées d’étude de la pollution industrielle des eaux. Décembre 1964, Maison de la Chimie. — et J. Leloup, Maître-Assistant. — Central Nervous System and thyroid and gonadotropic function in Poikilotherms. Proc. 2 nd Internat Congress of Endocrinol., p. 487, London, August 1964, Excerpta Medica Internat. Congress ser., n° 83. — et E. Lopez, Assistant. — Endocrine function of Corpuscles of Stannius with spécial reference to the physiological préparation for catadromic migration of two migratory teleosts (Salmo salar L. and Anguilla anguilla vulgaris L.). Abstracts of Papers, XXIIIrd Internat. Congress of Physio¬ logical Sciences, Tokyo, 1965, p. 244. — et M. Olivereau, Maître de Recherches. — Effet de l’hypophysectomie sur les Corpuscules de Stannius de l’Anguille. C. R. Acad. Sci., 261, 1965, pp. 2003-2008. Y. A. Fontaine, Maître-Assistant. — Activités comparées, in vitro, de divers facteurs hypophysaires thyréotropes sur le poids de coupes de thy¬ roïdes de Bœuf. J. Physiol., 56, 1964, n° 3, pp. 352-353. — et N. Le Belle. — Some new data on heterothyrotropic factor (HTF). Abstract of Papers presented at The 5th Internat. Thyroid Conférence, Rome, May 23-27, 1965, n° 51. — et E. BurzawatGérard, Attaché de Recherches. — Activités biologiques d’un facteur hypophysaire gonadotrope purifié de Poisson Téléostéen. Gen. and Comp. Endocrinol., 5, 1965, pp. 87-95. F. Lachiver, Chargé de Recherches et R. Boulouard, Chargé de Recherches. — Évolution du poids corporel chez un hibernant, le Lérot ( Eliomys quer- cinus L.), durant la période hivernale et au cours de l’exposition au froid en été. Mammalia, 29, 1965, n° 3, pp. 343-366 R. Boulouard. — Activité cortico-surrénalienne durant la phase léthargique et le réveil chez deux hibernants : le Lérot ( Eliomys quercinus) et le Hérisson (Erinaceus europaeus). J. Physiol., 56, 1964, n° 3, pp. 304- 305. — On the physiological rôle of Porter-Silber chromogens (CPS) in the Rat. Abstracts of Papers, XXIIIrd Internat. Congress of Physiological Sciences, Tokyo, 1965, pp. 000-000. F. et M. Mazeaud, Attachés de Recherches. — Variations de l’adrénalinémie consécutives à une surcharge d’adrénaline en fonction de la tempéra¬ ture de l’organisme. C. R. Soc. Biol., 159, 1965, n° 5, pp. 1083-1088. Paléontologie. C. Arambourg, Professeur honoraire. — La Genèse de l’Humanité. Édition néerlandaise, Utrecht, 1964. — La Genèse de l’Humanité. 7e édition revue et corrigée. Paris, 1965. — 45 — — Le gisement moustérien et l’Homme du Jebel Irhoud (Maroc) Quaternaria, Rome, 7, 1965, pp. 1-7, 5 fig. — Considérations nouvelles au sujet de la faune ichthyologique paléomédi¬ terranéenne. Senckenbergiana Lethaea, Frankfurt-am-Main, 46a (Weiler- Festschrift), 1965, pp. 13-17, 1 fig. J. P. Lehman, Professeur. — Préface de J. Mahé : Les subfossiles malgaches, 1 p. Imprimerie Nationale, Tananarive, 1965. — Actinopterygii. Traité de Paléontologie (Directeur : J. Piveteau), 1965, 4, 3, pp. 1-242, 211 fig. Masson Édit. — - Dipnoi et Crossopterigii. Ibid., 1965, 4, 3, pp. 243-387, pp. 398-412, 83 fig., Masson Édit. — Brachiopterygii. Ibid., 1965, 4, 3, pp. 413-420, 4 fig., Masson Édit. — Traduction de H. L. Jessen : Struniiformes. Ibid., 1965, 4, 3, pp. 387-398 5 fig., Masson Édit. — Notice sur Marcellin Boule. Arch. Mus. nat. Hist. nat., sér. 7, 8, 1964, pp. 9-18. J. Sohnay, Sous-Directeur. — Sur quelques nouvelles espèces d’Inocérames du Sénonien de Madagascar. Ann. Paléont. (Invertébrés), 50, fasc. 2, 1965, pp. 167-179, 7 fig., 3 pl. — Sur un Lewesiceras nouveau du Turonien d’Uchaux (Vaucluse). Ibid., pp. 183- 187, 4 fig. — La faune d’Inocérames du Cénomanien et du Turonien inférieur du Sud- Ouest de Madagascar. Ibid., 51, fasc. 1, 1965, pp. 3-18, 7 fig., pl. A-C. ■ — et R. Busnardo. — Au sujet de Delphinites, genre d’Ammonites valangi- niennes. Trav. Lab. Géol. Fac. Sc. Lyon, n° 12, 1965, pp. 137-142, 3 fig. L. Ginsburg, Sous-Directeur. — Les Hipparions de l’Ouest de la France. Ins- tituto Lucas Mallada, C.S.I.C. (Espagne). Cursillos y conferencias. IX. Mémoire de la 2e réunion de Néogène Méditerranéen (1963), 1965, pp. 181- 182. — et P. Ellenberger. — Sur le lieu d’origine du Tritylodon longaevus Owen. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 1, 1965, pp. 190-191. — Ch. Montenat et Ch. Pomerol. — Découverte d’une faune de Mammi¬ fères terrestres dans les couches marines de l’Auversien (Bartonien infé¬ rieur) du Guespelle (Seine-et-Oise). C. R. Acad. Sc., 260, pp. 3445-3446. J. C. Fischer, Assistant. — Découverte d’un niveau-repère à « Chaetetidae » dans le Bathonien moyen ardennais. Ibid., 260, n° 25, 1965, pp. 6641-6643. — et E. Buge. — Les Ceriopora néogènes (Bryozoaires cyclostomes) de la col¬ lection Michelin. Bull. Soc. Géol. Fr., 7e sér., 5, 1964, pp. 1113-1117, pl. XXVIII. Ch. Ginieis, Assistant. — Structure anatomique de la plantule de Calamus deerratus (Palmaceae). Bull. Inst. Français Afr. Noire, 27, sér. A, n° 4, oct. 1965, pp. 1221-1236, 3 pl. R. Hoffstetter, Directeur scientifique au C.N.R.S. — Liste préliminaire des Amphibiens et Squamates du Pléistocène d’Olduvai, in : Leakey (L.J.B.) : Olduvai Gorge, 1951-61, 1, p. 71, Cambridge Univ. Press, 1965. — M. Crusafont et E. 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Freneix (Mme), Chargée de Recherche au C.N.R.S. - — Faunes de Bivalves et corrélations des formations marines du Crétacé des bassins côtiers de l’Ouest africain. In : Symposium. Bassins sédimentaires côtiers post¬ cambriens de l’ouest de l’Afrique (pré-tirage), pp. 31-57, 5 fig., 4 dpi. h.-t. (résumé angl.). — 47 — — ■ Les Bivalves du Jurassique moyen et supérieur du Sahara tunisien [Area cea, Pteriacea, Pectinacea, Oslreacea, Mytilacea). Ann. Paléont. (Inver¬ tébrés), 51, fasc. 1, 1965, pp. 49-113, 10 fig., 5 pl. h.-t. J. Roman, Chargé de Recherche au C.N.R.S. — Morphologie et évolution des Echinolampas (Echinides cassiduloïdes). Mèm. Mus. Nat. Hist. Nat., sér. C, Sciences de la Terre, 15, 1965, 341 p., 136 fig., 12 pl., 27 tabl., biblio. (16 p.). D. E. Russell, Chargé de Recherche au C.N.R.S. et D. Sigogneau (Mlle) , Attachée de Recherche au C.N.R.S. — Étude des moulages endocra- niens de Mammifères paléocènes. Ibid., fasc. 1, 16, pp. 1-36, 3 pl. S. Secrétan (Mme), Chargée de Recherche au C.N.R.S. — La carapace des Crustacés. Différents modes d’adaptation aux segments du corps. Ann. Paléont. (Invertébrés), 50, fasc. 2, 1964, pp. 191-208, 12 fig., 2 pl. Y. Coppens, Attaché de Recherche au C.N.R.S. — L’Hominien du Tchad. C. R. Acad. Sc., 260, n° 10, 1965, pp. 2869-2871, 2 pl. H. Lardeux, Attaché de Recherche au C.N.R.S. — Aperçu sur les Tentacu- litoïdes du Dévonien inférieur du Massif Armoricain. Bull. Soc. Et. Sc. Anjou, n. s., 5, 1965, pp. 45-52. — , P. Cavet et J. Pillet. — Notice stratigraphique sur les formations paléo¬ zoïques des synclinoria de Saint-Julien-de-Youvantes et de Redon- Ancenis (S.-E. du Massif Armoricain) à l’Est du méridien de Château- briant. Ibid., n. s., 5, 1965, pp. 23-44. — , A. Mauvier et M. Lys. — - Sur l’âge des « Calcaires à Nowakia » du syncli¬ nal de Saint-Julien-de-Vouvantes (Sud-Est du Massif Armoricain). C. R. Acad. Sc., 260, 1965, pp. 2272-2274. D. Sigogneau (Mlle), Attachée de Recherche au C.N.R.S. et J. Lessertis- seur. — - Sur l’acquisition des principales caractéristiques du squelette des Mammifères. Mammalia, 29, 1965, n° 1, pp. 95-168, 35 fig., 1 tabl. D. Sigogneau (Mlle) et D. E. Russell, Chargé de Recherche au C.N.R.S. — - Étude des moulages endocraniens des Mammifères paléocènes. Mèm. Mus. Nat. Hist. Nat., sér. C, 16, fasc. 1, pp. 1-36, 3 pl. S. Wenz (Mlle), Attachée de Recherche au C.N.R.S. — Étude d’un nouveau Notagogus de la province de Lerida (Espagne). Bull. Soc. Géol. Fr., 7e sér., 6, 1964, pp. 269-272, 1 fig., 1 pl. — - Sur un nouveau Furo, F. normandica. Poisson holostéen du Toarcien de La Caine (Calvados). C. R. Som. Soc. Géol. Fr., 4, 1965, pp. 145-146. — Les Poissons albiens de Vallentigny (Aube). Ann. Paléont. (Vertébrés), 51, fasc. 1, 1965, pp. 1-24, 5 fig., 2 pl. Ph. Taquet, Stagiaire de Recherche au C.N.R.S. — Contribution à l’étude de l’ostéologie des Mammifères du Quercy. Thèse de 3e cycle. F. de Broin (Mme). — Étude paléontologique de quelques Crocodiliens du Sahara. Thèse de 3e cycle. B. Bignon. — - Étude d’un Perleidae du Sinaï. Description de l’ arrière-crâne du genre Lystrosaurus Cope, 1870, Dicynodonte d’Afrique du Sud. Diplôme d’ Études Supérieures. D. Mordant. — Contribution à l’étude du genre Smerdis. Diplôme d’ Études Supérieures. — 48 F. Ozansoy, Maître de Conférences à la Faculté d’Ankara. — Étude des gise¬ ments continentaux et des Mammifères du Cénozoïque de Turquie. Mém. Soc. Géol. France, n. s., 44, fasc. 1, Mém. n° 102, pp. 1-92, pl. 1-10. Collections reçues : Invertébrés : Moulage de huit échantillons types d’Inocérames du Séno- nien du Canada (Don J. A. Jeletzki) ; Collection de jeunes Bivalves actuels de la marge continentale algérienne (Don J. Manivit) ; Moulages de Brachiopodes de l’Emsien supérieur (Don Herta Schmidt) ; Mou¬ lages de Brachiopodes du Couvinien de Belgique (Don Vandercammen) ; Brachiopodes du Dévonien d’Espagne (Don Westbroek). Vertébrés : Poisson du Jurassique supérieur de Sibérie (Don Lehman) ; Poissons crétacés de Ceara (Brésil) ; Poissons du calcaire grossier (Luté- tien) de Méry-sur-Oise (Don Blondeau) ; Poissons du « Sahélien » d’Oran (Don Geslin) ; Stégocéphales et Reptiles du Trias d’Edjelé (Don Bus- son) ; Crâne complet de Tortue du Miocène des Sables de l’Orléanais (Don Chaix) ; Mammifères du Bartonien du Guespelle (Seine-et-Oise) (Don Ginsburg et Pomerol) ; Mammifères du Stampien et du Burdi- galien du Bassin d’Aquitaine (don de Bonis et Ginsburg) ; Mammi¬ fères éocènes et oligocènes des Phosphorites du Quercy (Don Ginsburg) ; Mammifères du Stampien d’Etampes (Don Ginsburg et Taquet) ; Mammifères de l’Oligocène de Saint-Gérand-le-Puy (Allier) (Don Gins¬ burg et Taquet) ; Mammifères et Reptiles des Sables burdigaliens de l’Orléanais et de l’Helvétien de la Touraine et de l’Anjou (Don Gins¬ burg) ; Moulage d’un crâne de Singe oligocène du Texas (Don Wilson). Laboratoire de Paléontologie de l’École Pratique des Hautes-Études. R. Lavocat, Directeur. — Évolution biologique et information. In : Informa¬ tion and Prédiction in Science, S. Dockx et P. Bernays Ed. (Sympo¬ sium de l’Académie Internationale de Philosophie des Sciences, Bruxelles 3-8 septembre 1962), pp. 237-251, Academie Press, New York, 1965. Laboratoire de Micropaléontologie de l’École Pratique des Hautes Études. G. Deflandre, Directeur Scientifique au C.N.R.S., Directeur. — - État actuel de nos connaissances sur l’ancienneté des Dino flagellés. Protistologica. Arch. zool. exp. gén., 105, 1965, pp. 381-394, 1 pl., 2 fig. — et M. Deflandre-Rigaud (Mme), Directeur-Adjoint. — Remarques cri¬ tiques sur le genre Micrhystridium Défi. Multicop. Lab. Micropaléont. E.P.H.E., 1965, pp. 1 à 9 et : Rev. Micropaléont., 8, 1965, pp. 85-89. — Chitinozoaires. Fichier Micropaléont., sér. 7. Arch. orig. Centre Docum. C.N.R.S. (1946) (2e éd. 1965), n° 238, I-IY, fiches 1020-1095. Édit, du C.N.R.S., 59 p., fig. — Ciliés (Infusoires). Tintinnoidea (incl. Calpionella auct.) et Ciliata incer- tae. Fichier Micropaléont., sér. 9, Arch. orig. Centre Docum. C.N.R.S. (1949) (2e éd. 1965), n° 302, I-IV, fiches 1186-1293. Édit. C.N.R.S., 58 p., «g- — 49 — — Acritarches II. Acanthomorphitae 1. Genre Micrhystridium Défi. sens. lat. Fichier Micropaléont., sér. 13. Arch. orig. Centre Docum. C.N.R.S., 1965, n° 402, I-Y, fiches 2176-2521. Édit. C.N.R.S., 178 p., fig. — T. V. Braahud, M. N. Bramlette, E. Kamptner, A. R. Loeblich, E. Martini et H. Tappan. — Rhabdosphaera Haeckel, 1894 (Coccolitho- phorida) : proposed validation under the plenary powers and désignation of a lectotype for Coccolithus oceanicus Schwartz, 1894. Z. N. (S) 1658. Bull. Zool. Nomencl. London, 21, 1964, pp. 397-400. P. Dumitrica. — Sur la présence de Phéodaires fossiles dans le Tortonien des Subcarpathes roumaines. C. R. Acad. Sc., 260, 1965, pp. 250-253, 10 fig. A. Combaz. — Un microbios à Chitinozoaires dans le Paléozoïque du Queensland (Australie). Ibid., 260, 1965, pp. 3449-3451, 17 fig. L. Jerkovic. — Sur quelques Silicoflagellidés de Yougoslavie. Multicop. Lab. Micropaléont. E.P.H.E., 1965, pp. 1-8, 2 pl. et : Rev. Micropaléont., 8, n° 3, 1965. Collections reçues : Microfossiles : Chitinozoaires du Sahara, provenant de l’I.F.P. (Don du Dr. P. Taugourdeau, Paris) ; Silico flagellés et Radiolaires du Torto¬ nien de Basse-Autriche (Don de A. Bachmann, Vienne, Autriche) ; Acritarches de l’Ordovicien de Pologne (Don du Dr. Hanna Gorka, Varsovie, Pologne) ; Coccolithes des Vases de l’Adriatique avec des Holotypes (Don du Dr. C.L.D. Cohen, La Haye, Hollande) ; Acritarches de l’Ordovicien d’Allemagne (Don du Professeur A. Eisenack, Tübin- gen, Allemagne) ; Coccolithes du Crétacé inférieur de France (Don de Mme Manivit) ; Radiolaires du Jurassique des environs de Moscou ; Coccolithes et Radiolaires des vases du Pacifique (Don du Dr. A. P. Jousé, Moscou, U.R.S.S.) ; Radiolarites du Valanginien de l’U.R.S.S. (Don du Dr. Zhamoïda) ; Acritarches et Radiolaires ordoviciens de Vendée (Don du Dr. Mireille Ters) ; Radiolaires et Silicoflagellidés du Tortonien de Roumanie (Don de P. Dumitrica). Phanérogamie. A. Aubréville, Professeur, Membre de l’Académie d’Agriculture. — La position africaine de la famille des Sapotacées. Proc. Sth plen. meet. A.E.T.F.A.T., et Webbia, 19, 1965, pp. 579-585. — Flore du Cambodge, du Laos et du Vietnam : 4 : Saxifragacées, Cryptéro- niacées, Droséracées (O. Lecompte) ; Hamamélidacées, Halorhagacées (M.-L. Tardieu-Blot) ; Rhizophoracées, Sonneratiacées, Punicacées (Vu van Cuong), 1965, 218 p., 23 pl. — Flore du Cameroun : 4, Scitaminales (Musacées, Strelitziacées, Zingibéracées, Cannacées, Marantacées) (J. Koechlin), 1965, 162 p., 31 pl. — Flore du Gabon : 10. Lauracées, Myristicacées, Monimiacées (R. Fouilloy), 1965, 115 p., 26 pl. — Adansonia, 5, fasc. 1, 2, 3, 4, 1965, 581 p., 131 fig., pl., cartes, phot., 7 pl. h. t., 1 dépl. 4 — 50 — — Les étranges savanes des llanos de l’Orénoque. Ibid., pp. 3-13, 1 carte, 5 pl. h. t. — Suite de l’histoire naturelle du Sapotillier. Ibid., pp. 15-19, 2 pl. — Notes sur des Sapotacées australiennes. Ibid., pp. 21-26, 4 pl. — Principes d’une systématique des formations végétales tropicales. Ibid., 5, 2, pp. 153-196, 7 pl. de blocs-diagr., 1 dépliant, tx. — Les Sapotacées péruviennes de la collection Wurdack. Ibid., 5, 2, pp. 197- 205, 3 pl. — François Pellegrin (22 sept. 1881-9 avril 1965). Ibid., n. s., 5, 3, 1965, pp. 285- 287, 1 port. — Conceptions modernes en bioclimatologie et classification des formations végétales. Ibid., pp. 297-306, 2 fig. — Standardisation de la nomenclature des formes biologiques des plantes et de la végétation en Nouvelle-Calédonie. Ibid., 5, 4, 1965, pp. 469-479, 5 pl. phot. — Les reliques de la flore des Conifères tropicaux en Australie et en Nouvelle- Calédonie. Ibid., pp. 481-492, 6 pl., phot. — Instabilité de l’équilibre biologique des forêts de l’Australie tropicale orien¬ tale et de la Nouvelle-Calédonie. C. R. Acad. Sc., 261, 1965, pp. 3463-3466. H. Humbert, Professeur honoraire, Membre de l’Institut. — Flore de Mada¬ gascar et des Comores (Plantes vasculaires). 83. Capparidacées (Hadj Moustapha Haddade), 1965, 71 p., 13 pl., 93. Cunoniacées (L. Bernardi), 1965, 62 p., 10 pl. — Adansonia, t. 5. Voir Aubréville. M. L. Tardieu-Blot (Mme), Maître de Conférences, Sous-Directeur. - — Hama- mélidacées, Halorhagacées. In : A. Aubréville, Flore du Cambidge, du Laos et du Vietnam, 4, 1965, pp. 75-130, 8 pl. — Sur les Halorhagacées d’Indochine. Adansonia, n. s., 5, 1965, pp. 37-40, 1 pl, — A propos de quelques combinaisons et espèces nouvelles de Fougères afri¬ caines et malgaches. Ibid., 5, 4, 1965, pp. 493-502, 2 pl. — Sur les spores d ’ Adiantaceae, Aspleniaceae, Thelypteridaceae et Athyriaceae de Madagascar. Pollen et spores, 7, 1965, pp. 319-338, 5 pl. — Index filicum. Suppl, quartum, 1934-1960 (en collaboration), 1965, 37 p. J. Leandri, Maître de Conférences, Sous-Directeur. — Aimé Bonpland, voya¬ geur et botaniste français (1773-1858). Adansonia, n. s., 5, 2, pp. 141-151, 1 port. — Une nouvelle Euphorbe aphylle de Madagascar. Ibid., pp. 207-212, 2 pl. — Sabouraea synonyme de Talinella. Ibid., p. 357. R. Benoist, Sous-Directeur honoraire. — Contribution à la connaissance des Acanthacées malgaches. Bull. soc. Bot. Fr., 111, 9, 1965, pp. 421-428. G. Aymonin, Maître-Assistant. — La notion de grappe et de cyme. Coll. Mor- phol. Végét., Ecole Norm. Sup. Paris. Bull. Soc. Bot. Fr., Mém. h. s., 1964, pp. 18-19. — La carte d’Halil Gokmen : distribution des essences forestières de Tur¬ quie. Son intérêt phytogéographique. C. B. somm. Séances Soc. Bio- géogr., 1964 (1965), 362-364, pp. 189-191. — 51 — — Compte rendu d’excursion et complément à la notice botanique « Sud du Bassin de Paris ». Rev. Fed. Franc. Soc. Sc. Nat., 3e sér., 4, 15, 1965, pp. 7-11. — Ptéridophytes de France et cartes phytogéographiques. Notes et docu¬ ments. Le Monde des Plantes, 347, 1965, pp. 10-12. — Diversification, répartition et endémisme chez quelques groupes de Thy- méléacées de la Flore africano-malgache. Coll, sur l’Endémisme. C. R. somm. Soc. Biogéogr. Paris, 365, 1965, pp. 6-21, 4 cartes. — Compléments à la connaissance des Sélaginelles de France. Bull. Mens. Soc. Linn. Lyon, 34, n° 6, 1965, pp. 219-220. — Remarques comparatives sur la valeur des endémismes en France méri¬ dionale. Coll, sur l’Endémisme. C. R. somm. Soc. Biogéogr., 367, 1965, pp. 27-36. — Sur un Gnidia (Thyméléacées) à inflorescence complexe du Cameroun. Bull. Soc. Bot. Fr., 112, 5-6, 1965, pp. 220-225. — L’œuvre du Chanoine Paul-Victor Fournier, historien de la botanique et Aoriste français (1877-1964). Adansonia, n. s., 5, 4, 1965, pp. 463-467. - — Le phénomène de « l’adventicité ». 2e Coll, sur la Biologie des Mauvaises Herbes. Rés. fr., ang., ail. Doc. Polyc. E.N.S.A. Grignon, 1965. 16 -j- 4 p. — Origine présumée et disparition progressive des « adventices messicoles cal- cicoles » en France. Ibid., 12 -p 4 p. — Le Code International de Nomenclature Botanique, législation abstraite ou source de progrès dans la définition des unités systématiques ? Résum. Comm, 83e Congrès A.F.A.S., Lille, 1964, p. 100. — Présentation de « An account of the Herbaria of the Dpi. of Botany in the University of Oxford ». Bull. Soc. Bot. Fr., 111, n° 9, 1964, p. 442. — Présentation commentée de « Biogéographie végétale », de P. Ozenda. Ibid., pp. 439-441 — Présentation commentée de « Flora Europaea, vol. I », de Heywood, Tutin et coll. Ibid., pp. 442-445. — et M. Keraudren (Mlle). — Le 10e Congrès international de Botanique. Ibid., 111, 7-8, 1965, pp. 386-387. — et Raj Kumar Gupta. — Étude sur les formations végétales et leur suc¬ cession altitudinale dans les principaux massifs du « système alpin occi¬ dental ». Essai de comparaison avec l’Himalaya. Adansonia, n. s., 5, 1, 1965, pp. 49-94, 9 fig., 4 ph. — Voir M. Keraudren. — Voir R. Molinier. M. Keraudren (Mlle), Assistante. — Ampelosicyos meridionalis (Cucurbita- ceae) espèce nouvelle d’un genre endémique de Madagascar. Bull. Soc. Bot. Fr., 112, n° 1-2, 1965, pp. 69-71, 1 pl. — Les Cucurbitaeées de Madagascar, intérêt en systématique et en biogéo¬ graphie. Bol. Soc. Brot., 39, 2e sér., 1965, pp. 117-127, 1 carte. — Présence du genre indonésien Muellerargia (Cucurbitaeées) à Madagascar. Adansonia, n. s., 5, 3, 1965, pp. 421-424, 1 pl. — Telfairia Batesii Keraudren, nouvelle espèce de Cucurbitaeées du Cameroun. Ibid., n. s., 5, f. 4, 1965, pp. 511-513, 1 pl. — 52 — — Tricyclandra Leandrii espèce malgache d’un genre nouveau de Cucurbi- tacées. Bull. Soc. Bot. Fr., 112, n° 5-6, pp. 325-329, 1 pl., 1 photo. — et G. Avmonin. — Systématique et phytogéographie (Phanérogames et Cryptogames vasculaires) au Xe Congrès International de Botanique. Adansonia, n. s., 5, 1, 1965, pp. 125-128. N. Halle, Assistant. — Présence de graines bicolores chez le Leucomphalos capparideus Benth. ex Planch. Proc. 5th plen. meet. A.E.T.F.A.T., et Webbia, 19, 1965, pp. 847-853, 1 pl., 2 cartes. — - Deux Pauridiantha endémiques nouveaux des montagnes africaines ( Rubia - ceae — Mussaendeae — - Urophylleae ). Adansonia, n. s., 5, 1965, pp. 95- 98, 1 pl. — Notice sur les travaux de François Pellegrin. Ibid., 5, 3, pp. 289-296. — Deux Orchidées gabonaises présentées d’après des sujets vivants : Phajus Mannii Reichb. f. et Manniella Gustavii Reichb. f. Ibid., pp. 415-419, 2 pl. — Calocrater Preussii K. Schum., Apocynacée du Gabon. Ibid., 5, 4, 1965, pp. 507-510, 1 pl. A. Le Thomas, Assistante. — Rédaction des flores d’Afrique au Muséum de Paris. Proc. 5th plen. meet. A.E.T.F.A.T., Gênes-Florence, et Webbia, 19, pp. 877-881. — Notes sur quelques Annonacées ouest-africaines. Adansonia, n. s., 5, 3, 1965, pp. 443-454, 2 pl. — Un nouveau genre africain d’Annonacées : Boutiquea A. Le Thomas. Ibid., 5, 4, 1965, pp. 531-535, 1 pl. A. Raynal, Assistante. — Les espèces africaines du genre Laurembergia Berg. (Halorhagacées) et leur répartition. Proc. 5th plen. meet. A.E.T.F.A.T., Gênes-Florence, et Webbia, 19, 1965, pp. 683-695, 2 cartes. — Un nouveau genre africain : Oreonesion A. Rayn. ( Gentianaceae ). Adansonia, n. s., 5, 2, 1965, pp. 271-275, 1 pl. — Un nouveau Torenia africain : Torenia sylvicola A. Rayn. (Scrophularia- ceae). Ibid., 5, 4, pp. 519-523, 1 pl. J. Raynal, Assistant. — Notes cypérologiques sur quelques Mapania Aubl. ouest-africains. Adansonia, n. s., 5, 2, 1965, pp. 277-279. O. Lecompte (Mme), Assistante. — Saxifragacées, Crypteroniacées, Droséra- cées. In : A. Aubréville, Flore du Cambodge, du Laos et du Vietnam, 4, 1965, pp. 3-74, 7 pl. A. Guillaumin, Professeur honoraire au Muséum. — Contribution à la flore de la Nouvelle-Calédonie : CXXII. — Plantes récoltées par A. Hau- dricourt (2e liste) et CXXIII — Plantes récoltées par Mme Kasarhéou à Poya. Bull. Soc. Bot. Fr., 111, 5-6, 1965, pp. 278-282. A. Cavaco, Maître de Recherches du C.N.R.S. — Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar : I. Cinchonées (suite). Bull. Soc. Bot. Fr., 111, 3-4, 1965, pp. 178-180. — Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar. I. Cinchonées (suite). Ibid., 5-6, 1965, pp. 275-278. — Quelques considérations à propos de la répartition géographique des Moni- miacées (sensu lato). Proc. 5th plen. meet. A.E.T.F.A.T., et Webbia, 19, 1965, pp. 587-592, 1 carte. — 53 — — Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar. I. Cinchonées (suite). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, 1964 (1965), pp. 699-702. — Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar. Danais nouveaux. Adansonia, n. s., 5, 3, 1965, pp. 439-442, 1 pl. — Remarques sur les genres Alberta E. Mey. et Nematostylis Hook. f. (Rubia- ceae). Ibid., 5, 4, 1965, pp. 515-518, 1 pl. — Les Danais (Rubiacées) de Madagascar et des Comores. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 37, 1965, pp. 717-723. A. Lourteig, Maître de Recherches du C.N.R.S. — On the systematic position of Alzatea oerticillata R. et P. Ann. Missouri Bot. Gard., 52, 1965, pp. 371- 378, 1 pl. — Mayacaceae. In : Reitz, Flora Ilustrada Catarinense, 1965, pp. 1-9, 1 pl., 2 cartes. — Distribution géographique des Mayacacées. C. R. Soc. Biogéog., 42, 1965, pp. 57-61, 3 cartes. — La identidad de Cuphea afflnitatum Koehne (Lythraceae) . Sellowia, 17, 1965, pp. 85-86. J. E. Vidal, Maître de Recherches du C.N.R.S. — Endémisme végétal et sys¬ tématique en Indochine. C. R. S. Soc. Biogéogr., 41 (362), 1965, pp. 153-159. — Reclassement du genre Distephania Gagnep. ( Saxifragaceae ) dans la famille des Ochnaceae. Bull. Soc. Bot. Fr., 111 (7-8), 1965, pp. 346-350, 2 fig. — Notes sur quelques Rosacées asiatiques. IL Photinia, Stranvaesia. Adan¬ sonia, n. s., 5, 2, 1965, pp. 221-238, 2 cartes. — — Note rectificative au sujet du genre Distephania Gagnep. Bull. Soc. Bot. Fr., 111, 7-8, 1965, p. 405. — Types biologiques de la végétation forestière du Laos. Colloque de Morph. Soc. Bot. Fr. Montpellier, 1965, p. 200. — Notes sur quelques Rosacées asiatiques. III. Révision du genre Eriobotrya (Pomoideae). Adansonia, 5, 4, 1965, pp. 537-580, 4 pl., 1 carte. — Voir Bisset (N. G.). R. Virot, Chargé de Recherches du C.N.R.S., A. Guillaumin et R. F. Thorne. — Vascular plants collected by R. F. Thorne in New Caledonia in 1959. Univ. Iowa Stud. Nat. Hist., 20, 7, 1965, pp. 15-65, 33 phot., 17 pl. h. t., 1 carte. R. Letouzey, Conservateur des E. et F., Chargé de Recherches du C.N.R.S. — Dénominations pygmées de quelques arbres et arbustes forestiers came¬ rounais. J. Agric. tropic. et Bot. appl., 11, 10-11, 1965, pp. 347-383, 3 pl., phot., 2 cartes. M. Lescot (Mme), Technicienne du C.N.R.S. — Etude comparative des plan- tules de Melon (Cucumis nielo) et de Courge (Cucurbita pepo h.), avant et après germination. Dipl. Él. Sup. Fac. Sc. Paris, doc. polyc., 1965, 94 p., 52 fig. R. Schnell, Professeur à la Sorbonne. — Aperçu préliminaire sur la phyto- géographie de la Guyane. Adansonia, n. s., 5, 3, 1965, pp. 309-355, 1 carte, 3 fig., 5 pl., phot. — 54 — R. Molinier, Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille, et G. Aymo- nin, Maître-Assistant. — Documents relatifs à 1 ' Aldrovanda vesiculosa L. dans le département des Bouches-du-Rhône et en France. Bull. Soc. Bot. Fr., 111, 7-8, 1965, pp. 361-365, 1 pl. J. Koechlin, Professeur à l’Université de Tananarive (Madagascar). — Sci- taminales : Musacées, Strelitziacées, Zingibéracées, Cannacées, Maran- tacées. In : A. Aubréville, Flore du Cameroun, 4, 1965, pp. 1-162, 31 pl. trait et phot. F. Halle, Maître-Assistant à la Sorbonne. — Les stolons de la Fougère arbo¬ rescente Cyathea manniana Hooker. C. B. Acad. Sc., 261, 1965, pp. 2935- 2938, 2 fig. G. Cusset, Assistant à la Sorbonne. — Les nectaires extra-floraux et la valeur de la feuille des Passifloracées. Rev. gén. Bot., 72, 1965, pp. 145-216, 18 pl. J. Huard, Assistant à la Sorbonne. — Anatomie des Rhopalocarpacées. Adan- sonia, n. s., 5, 1965, pp. 103-123, 6 pl. — • Palynologia Madagassica et Mascarenica. Fam. 127 ; Bhopalocarpaceae. Pol¬ len et Spores, 7, 1965, pp. 303-312, 1 pl. M. Marchal (Mlle) , Assistante à la Faculté des Sciences, Paris. — Le bour¬ geonnement épiphylle spontané des Fougères tropicales. Adansonia, n. s., 5, 2, 1965, pp. 239-270, 14 pl., tx. Moustapha Hadj Moustapha Haddade, Professeur à l’Université de Damas, Ministre de l’Éducation nationale. — Capparidacées. In : H. Humbert, Flore de Madagascar et des Comores, 83, 1965, 71 p., 13 pl. — Contribution à l’étude des Capparidacées de Madagascar. Adansonia, n. s., 5, 1965, pp. 27-36, 3 pl. E. J. H. Corner, Professeur à l’Université de Cambridge. — Checklist of Ficus in Asia and Australasia with key to identification. Gardens’ Bull., Sin- gapore, 21, 1, 1965, pp. 1-186. H. Straka, Professeur à l’Université de Kiel. — Palynologia madagassica et mascarenica. Pollen et Spores, 6, 1, 1964, pp. 240-288, 17 fig. — d°, fam. 128. — Sarcolaenaceae. Ibid., pp. 289-300, 3 pl. phot. — d°, fam. 121. Didiereaeceae. Ibid., 7, 1965, pp. 27-33, 1 pl. H. Saint-John, Professeur à l’Université, Honolulu. Hawaï. — La distribution mondiale du genre Pandanus. Adansonia, n. s., 5, 3, 1965, pp. 307-308, 2 cartes. C. L. Cristobal (Mme), Professeur à l’Université de Corrientes (R. 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Peltier, Directeur de Recherches à l’I.R.A.M., Tananarive. — Contribu¬ tion à l’étude taxinomique des Léguminosae-Papilionoideae de Mada¬ gascar et des Comores. Ibid., 5, 3, 1965, pp. 425-429. M. Th. Cerceau-Larrival (Mme), Chargée de Recherches du C.N.R.S. (Labo¬ ratoire d’Ecologie générale). — Le pollen d’Ombellifères méditerra¬ néennes : III. Scandicineae Drude ; IV. Dauceae Drude. Pollen et Spores, 7, 1965, pp. 35-62, 3 pl. phot. R. Descoings, Chargé de Recherches, Centre d’Etudes phytosociologiques et écologiques, Montpellier. — Cyphostemma (Vitacées) nouveaux de Mada¬ gascar (2e suite). Bull. Soc. Bot. Fr., 111, 3-4, 1965, pp. 173-178. R. P. J. Berhaut. — Essai de révision des Abrus de l’Afrique occidentale et centrale. Changement de nom pour le Bhynchosia albiflora Berh. Adan- sonia, n. s., 5, 3, 1965, pp. 359-363, 1 pl. H. Vu Van Cuong, F.S.C. — Rhizophoracées, Sonneratiacées, Punicacées. In : A. Aubréville, Flore du Cambodge, du Laos et du Vietnam, 4, 1965, pp. 131-209, 8 pl. — La Mangrove du Vietnam. Ibid., pp. 211-216. Ph. Guinet, Assistant à l’E.P.H.E. — Etude des caractères du pollen dans le genre Calliandra (Mimosaceae). Pollen et Spores, 7, 1965, pp. 157-173, 3 fig., 2 pl. F. Jacques (Mlle), Institut de Botanique, Orsay. — Morphologie du pollen et des ovules de Couroupita guianensis Aubl. (Lécythidacées). Ibid., 7, 1965, pp. 175-180, 3 fig., 1 pl. M. Merville (M1Ie). • — - Contribution à l’étude du pollen des Sapindacées de l’Afrique occidentale. Dipl. Ét. Sup., tir. ron., Paris, 1964, 50 p., fig. D. Presting (Darmstadt). — Zue Morphologie der Pollenkôrner der Passiflo- raceen. Pollen et Spores, 7, 1965, pp. 163-217, 9 fig. M. L. Spirlet (Mme). — Utilisation taxonomique des grains de pollen de Passi- floracées. I. Ibid., 7, 1965, pp. 249-302, 11 pl. P. Pinto-Escobar, de l’Instituto de Ciencias naturales, Bogota (Colombie). — Observaciones sobre la topografia y vegetacion en el Paramo y valle de las Papas. Bol. Soc. Geogr. Colomb., 22, 1964, pp. 22-29, 2 phot., 1 carte. R. Fouilloy. — Lauracées, Myristicacées, Monimiacées. In : A. Aubréville, Flore du Gabon, 10, 1965, pp. 5-113, 26 pl. N. G. Bisset et J. E. Vidal. — Identité de Strychnos Gaulhierana Pierre ex Dop, et de Strychnos Pierreana Hill (Le Hoang nan d’Indochine). Adan- sonia, n. s., 5, 3, 1965, pp. 431-437, 1 pl. Raj Kumar Gupta. — Voir G. Aymonin. — 56 — Principales acquisitions nouvelles : Afrique : MM. Adam, Adjanohoun, Bernardi, Cremers, Cours, Démangé, Gillet, Halle, Jaeger, Le Testu, M. et Mme Raynal. Abidjan, O. R. S. T. O. M. ; Angola ; Brazzaville, O. R. S. T. O. M., Bruxelles ; Centre Scientifique et Technique de Bondy ; Kew ; Oxford ; Wageningen, Yaoundé. Au total : 13.602 parts. Madagascar : MM. Bosser, O.R.S.T.O.M., Tananarive ; Capuron, C.T.F.T., Tananarive, au total : 8.685 parts. Amérique : MM. Debru, De Lesse, Oldeman, Mme Krapovickas. Ber¬ keley ; British Muséum ; Buenos-Aires ; Caracas ; Cayenne (O. R. S. T. O. M.); Curitiba ; Cuzco ; Ithaca ; Kew ; Lima ; Montevideo ; New Haven ; New York ; Ottawa ; Rio de Janeiro ; San Francisco ; St. Louis ; Smithso- nian Institution ; Stanford ; Stockholm. Au total : 1.604 parts. Asie : British Muséum ; Calcutta ; Copenhague ; Dehra Dun ; Kew ; Sin¬ gapour. Au total : 161 parts. Europe : Herbiers : Camus, Rotgès ; Aarhus ; Cluj. Au total : 41.575 parts. Océanie : MM. Blanchon, Otto Degener, Fosberg, McKee, Schmid, Veillon. Bogor ; Canberra ; Ithaca ; Sarawak ; Smithsonian Institu¬ tion. Au total : 5.319 parts. En tout : 70.946 échantillons. Total des plantes prêtées : 5.849 ; envoyées en échange : 5.560 ; empruntées pour les recherches faites au Laboratoire : 2.197. Botanistes ayant effectué des séjours réguliers au Laboratoire : Français : 90 ; Étrangers : 67. Visiteurs reçus pour expertises, consultations d’Herbiers, d’ouvrages (non compris les demandes courantes de déterminations ou petits renseigne¬ ments) : 230. Centre National de Floristique du C.N.R.S. P. Jovet, Directeur Scientifique au C.N.R.S., Directeur. — Direction du 4e Groupe de Sections (Biologie), Congrès de l’Assoc. Fr. pour l’Avan¬ cement des Sc., Tours, 1965. — Organisation et Classification des Plantes vasculaires, 2e partie : Systéma¬ tique par G. Deysson, S.E.D.E.S. Présentation critique. Rev. gén. Sc., 71, 1964 (1965), pp. 370-373. — Le Marais de Cessières-Montbavin (Aisne). Essai de détermination objec¬ tive des groupements végétaux par M. Bounehias, Cah. des Natur., 1964 (1965). Présentation. In : C. R. somm. Soc. Biogéogr., 1964 (1965), pp. 197-198. — Potential natural végétation of the conterminous United States. American Geographical Society, 1964. Présentation détaillée de : 1° Carte en coul. ; 2° Manuel accompagnant la carte. Ibid., 1964 (1965), pp. 198-199. — Flora Europaea, vol. I : Lycopodiaceae to Platanaceae by Tutin, Hey- wood..., Cambridge, 1964 (1965), 1 vol. de xxxm + 464 p. + 5 cartes. Présentation détaillée. Ibid., 1964 (1965), pp. 199-200. — 57 — — Notes (taxinomie) sur Erigeron crispum Pourr., E. Naudini (Bonnet) Bon¬ nier, leurs hybrides spécifiques et avec E. canadense L. Annali di Bota- nica, Roma, 28, 1, 1964 (1965), pp. 53-58. — et P. Huguet. Notes sur Euphorbia maculata L. et E. humifusa Willd. Cahiers des Naturalistes, Bull. N. P., n. s., 21, 1965, pp. 13-17, 1 fig. — Sur quelques plantes adventices du Sud-Ouest de la France. 2e Colloque International sur les Mauvaises herbes. Grignon, 29 novembre 1965. (Texte polycopié en français ; résumés polycopiés en français, anglais, allemand). A. Beaugé. — Contribution à l’étude du Chenopodium album et de quelques espèces voisines. Th. de doct. d'Univ., Fac. Sc., Paris, 3 février 1965, 1 fasc. polycopié, 291 p. -j- 10 pl. photo. H. Bouby. — A propos de deux plantes naturalisées à Fontainebleau : Evony- mys latifolius et Ulmus montana. Ass. Nat. Vallée du Loing (Bull.), 41, 5-7, 1965, p. 41. — - Herborisation à Souppes-Nemours (Compte rendu de l’excursion du 13 juin 1965). Ibid., 41, 8-9, 1965, pp. 75-76. — • Lastrea limbosperma = Polystichum montanum, observé récemment à Ram¬ bouillet (S.-et-O.). Cahiers des Naturalistes, Bull. N. P., n. s., 21, 1, 1965, pp. 23-24. L. Brunerye. — Etude sociologique et écologique des stations à Narcissus pseudo-Narcissus L. des environs de Guingamp (Côtes-du-Nord). Faculté des Sciences, Rennes, 1965, 69 p. + 25 fig. — Diplôme d'Ét. Sup. de Sc. Nat. M. Guédès. — Le Gynécée des Crucifères. Son interprétation d’après les données tératologiques. Dipl. d’ Ét. Sup. Sc. nat., Fac. Sc. Paris, 1 fasc. polycopié, 3 mars 1965, 80 p., nombr. fig. P. Huguet. — Voir P. Jovet. — - Euphorbia maculata L. Observations portant sur la morphologie des sti¬ pules. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 36, 3, 1964 (1965), pp. 407- 411, 2 pl. de fig. J. -P. Lebrun. — Les Ptéridophytes dans la Région Parisienne. IX-XII : L’Os- monde, la Pilulaire et les Thélyptéridacées. Cahiers des Naturalistes, Bull. N. P., n. s., 20, 3, 1964 (1965), pp. 41-54, 3 cartes. — Osmonde, Pilulaire et Thélyptéridacées en Seine-et-Marne. Ass. Nat. Vallée du Loing (Bull.), 41, 5-7, 1965, p. 53. Laboratoire du Muséum à Biarritz. P. Jovet, Directeur Scientifique au C.N.R.S., Directeur. M. Fontaine et J. Leloup. — Central Nervous System and thyroid and gona- tropic function in Poikilotherms. Proc. 2nd Intern. Congress of Endocri¬ nol., London, august 1964, p. 487. Excerpta Medica Intern. Congress sériés n° 83. — • et E. Lopez. — Endocrine function of Corpuscules of Stannius with spécial reference to the physiological préparation for catadromic migration of 58 — two migratory teleosts (Salmo salar L. and Anguilla anguilla vulgaris L.) Abstracts of Papers, XXIII Internat. Congress of Phusiolo gical Sciences, Tokio 1965, p. 224. J. Augier. — Quelques données biochimiques sur une Rhodophycée de Biar¬ ritz : Leptosiphonia Shousboei. Bull. C.E.R.S., Biarritz, 5, 2, 1964 (1965), pp. 203-208, 5 photos. J. Gaillard. — Aspects qualitatifs et quantitatifs de la croissance de la coquille de quelques espèces de Mollusques Prosobranches en fonction de la lati¬ tude et des conditions écologiques. Mèm. Mus. Nat. d'Hist. Nat., n. s., 38, 1 (1965), 150 p., 7 pl. Th. de doct. j. Leloup. — Voir M. Fontaine. E. Lopez. — Voir M. Fontaine. G. Pueyo. — Influence des conditions extérieures sur le métabolisme gluci¬ dique de deux Stictacées. Ibid., 5, 2, 1964 (1965), pp. 151-196, 26 tabl., 7 graphiques. Diplôme d’ Ét. Sup. Fac. Sc. Reims. — Polyalcools chez Cladonia rangiferina (L.) Web. The Bryologist, 68, 3, 1965, pp. 334-336. — - Variations des glucides solubles totaux des Lichens en fonction de l’Hy¬ dratation. Bull. Éc. Nat. Sup. Agr. Nancy, 7, 1, 1965, pp. 70-78, 2 tabl., 2 graphiques. Cryptogamie. Roger Heim, Professeur, Membre de l’Institut. — Les Champignons associés à la folie des Kuma. Étude descriptive et iconographie. Cahiers du Paci¬ fique, 7, 1965, pp. 7-64, 3 tabl., 15 fig., 20 pl. h.-t. — Les substances indoliques produites par les champignons toxiques et hallu¬ cinogènes. Bull. Médecine légale, 8, 2, 1965, pp. 2-20. — Un remarquable Bolet utilisé par les Kuma en Nouvelle-Guinée. Festschrift Kurt Mothes zum 65. Geburtstag. G. Fischer, Iena, 1965, pp. 247-249, I fig. — • Sur un phylum reliant les Bolets aux Polypores. C. R. Acad. Sc., 261, 1965, pp. 1717-1720. — Champignons consommés par les pygmées de République Centrafricaine. Cahiers de La Maboké, 2, 2, 1964, pp. 93-104, 9 fig. — Les Bolets sataniques. Essai sur les espèces du groupe Satanas. Rev. Mycol., 30, 4, 1965 (1966), pp. 262-291, 1 pl. phot. — L’Amanite tue-mouche américaine n’est pas la Muscaria. Ibid., 30, 4, 1965 (1966), pp. 294-298, 1 pl. — Brèves diagnoses latinae novitatum genericarum specificarumque nuper descriptarum. Ibid., 30, 4, 1965 (1966), pp. 231-238. — Le naturaliste en face du technicien. Journ. Caisses d’ Épargne, mars 1965, II p. — L’architecte devant les lois de la Nature. Conférence à l’Académie d’Archi- tecture, 9 nov. 1964, pp. 3-14. — L’Homme devant la Nature. Cahiers de l'Institut de la Vie, 4, 1965, pp. 4-7, 3 phot. — 59 — — René Jeannel. Allocution prononcée aux obsèques de René Jeannel, le 23 février 1965. Science et Nature, 68, 1965, p. 41. — - Georges Kuhnholtz-Lordat (1888-1965). Un esprit, un caractère. Acad. Agric. Fr., avril 1965, pp. 505-517. — Notice nécrologique sur Georges Kuhnholtz-Lordat. C. R. Acad. Sc., 261, 1965, pp. 612-618. — - Le Professeur Georges Kuhnholtz-Lordat (1888-1965). Science et Nature, 69, 1965, pp. 45-46. — Allocution prononcée pour l’inauguration du monument de Gusen, 8 mai 1965. Les Nouvelles Littéraires, 13 mai 1965. — Revue de Mycologie, t. 30, 1965. — et R. G. Wasson. — The « Mushroom Madness » of the Kuma. Botan. Muséum leaflets, Harvard Univers., 21, 1, 1965, pp. 1-36, 1 pl. — et P. Thévenard. — Les Champignons hallucinogènes du Mexique. Film 35 mm, avec musique ; en couleurs et sonore. Pierre Bourrelly, Sous-Directeur. — Initiation pratique à la systématique des Algues d’eau douce. VIII. Chlorococcales (suite et fin). Bull. Microsc. appl., 13, 1963, pp. 155-186, 8 pl. — La classification des Chrysophycées : ses problèmes. Rev. Algol., 8, 1, 1965, pp. 56-60. — Alfred Wurtz (1918-1964), algologue. Rev. Fédêr. Fr. Soc. Sc. Nat., 3e sér., 4, 1965, pp. 44-46. — et Robert Lami. — Revue Algologique, t. 8, fasc. 1, 1965. Suzanne Jovet-Ast (Mme), Sous-Directeur. — Essai sur le genre Cronisia Ber¬ keley. Rev. Bryol. Lichénol., 33, 1964, 1-2, pp. 180-184, 1 fig. — Riccia crystallina L. emend. Raddi et Riccia cavernosa Hofïm. emend. Raddi. Note préliminaire. Ibid., 33, 3-4, 1964-1965, pp. 459-483, 2 tabl., 2 pl. de fig., pl. phot. h.-t. XXII et XXIII. — Plagiochasma intermedium Ldbg. et G. en Éthiopie. Ibid., pp. 610-612, 11 fig. - — Riccia Sommieri en Sardaigne. Ibid., p. 613. — H. Bischler et B. Baum. — Hépatiques récoltées en Israël. Israël J. Bot., 14, 1965, pp. 36-48, 2 phot. Jacqueline Nicot (Mme), Sous-Directeur. — Curvularia tuberculata Jain, sapro¬ phyte du sol en Extrême-Orient. Rev. Mycol., 30, 3, 1965, pp. 205-208. — Remarques sur la taxinomie des Pénicillium et genres voisins. Ann. Sc. Nat., Bot., 12« sér., 6, 3, 1965, pp. 595-610, 4 fig. — et Janine Rouch. — Développement et sporogenèse d’une Sphaeropsidale isolée d’un sol de vignoble toulousain. Ibid., 12e sér., 6, pp. 769-780, 2 fig. Pierre Fusey, Chef de travaux, A. Lacassagne, G. Rudali et L. Sales. — A propos d’une épidémie du syndrome entéro-hépatique par Aspergillus flavus survenue dans un élevage de visons. Bull, du Cancer, 51, 4, 1964, pp. 421-431. Michel Denizot, Assistant. — Algues marines de Nouvelle-Calédonie. I. Apjoh- nia laete-virens Harvey. IL Bellotia simplex nov. sp. Cahiers du Paci¬ fique, 7, 1965, pp. 65-68, 2 pl. — 60 — — et M. Massieux. — Présence de Peyssonnelia antiqua dans le calcaire « ypréso- lutétien » de la montagne d’Alaric. Rev. Micropaléont., 8, 2, 1965, pp. 96- 102, 2 pl. Pierre Tixier, Assistant. — Les forêts montagnardes asiennes. Science et Nature, 67, 1965, pp. 11-24. — Contribution à l’étude des noyaux à chromocentres composés. Bull. Soc. Biol. Vietnam, 11, 1, 1964, pp. 33-37. — Callicostella kreaniana, espèce nouvelle du Massif Sud-Annamitique. Rev. Bryol. Lichénol, 33, 3-4, 1964-1965, pp. 560-564. - — La vallée moyenne du Da-Nhim. Essai d’agriculture régionale. J. Agric. Trop. Bot. Appl., 12, 1965, pp. 153-167. • — Données cytologiques sur quelques Légumineuses cultivées ou spontanées du Vietnam et du Laos. Rev. Cyt. Biol. Vég., 28, 1965, pp. 133-164. Jo-Min Yen, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Étude sur les Champignons parasites du Sud-Est asiatique. 2. — Un nouvel Oidium récolté à Sin¬ gapour. Rev. Mycol., 29, 4, 1965, pp. 296-304, 2 fig. — Id. III. Deuxième note sur quelques nouvelles espèces de Cercospora de Singapour. Ibid., 30, 3, 1965, pp. 166-204, 14 fig., 5 tabl. Valia Allorge (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Revue Bryologique et Lichénologique, 33, 1-2, 1964 ; 33, 3-4, 1964-1965. Patrick Joly, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Clé de détermination des espèces les plus communes du genre Alternaria. Rev. Mycol., 29, 5, 1964, pp. 348-351. — Recherches sur la germination des spores du Trichothecium roseum Link ex Fr. C. R. Acad. Sc., 260, 1965, pp. 2887-2890. — Sur quelques Champignons foliicoles du Kentia forsteriana. Rev. Mycol., 30, 1-2, 1965, pp. 42-51. — Éléments de la flore mycologique du Viêt-Nam (seconde contribution). Bull. Soc. Myc. Fr., 81, 2, 1965, pp. 269-287. — Les cortèges de Champignons parasites dans les maladies des plantes. Science- Progrès, La Nature, 3366, 1965, pp. 380-385. ■ — Deux Champignons nouveaux des Iles Comores. Rev. Mycol., 30, 3, 1965, pp. 133-140. — et J. Perreau, voir J. Perreau-Bertrand. Charalambos Zambettakis, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Sur l’expan¬ sion de nouvelles rouilles des plantes ornementales. Rev. Mycol., 30, 1-2, 1965, pp. 123-132. Françoise Flieder, Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Influence des varia¬ tions hygrométriques sur la résistance physico-chimique du papier au cours du vieillissement artificiel au Xénon. Congrès Comité I.C.O.M., Washington-New York, sept. 1965, 7 p., 4 tabl., 4 graph. — Techniques d’études de la composition physico-chimique des enluminures de manuscrits. Ibid., 22 p., 5 graph. - — Action des différents produits fongicides et insecticides utilisés en conser¬ vation, sur la résistance physico-chimique des papiers. Ibid., 14 p., 16 tabl., 15 graph. — 61 — Hélène Bischler (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Recherches sur l’anatomie de la tige chez les Lejeuneaceae. II. Les sous-familles Lejeu- neoideae, tribu Ptychantheae, Nipponolejeuneoideae et Myriocoleoideae. Rev. Bryol. Lichénol., 33, 1965, pp. 399-458, 7 fig., 1 tabl. — C. J. Skottsberg (1880-1963). Ibid.., 33, 1964, p. 296, 1 phot. — Hermann Reimers (17 juin 1893-18 mai 1961). Ibid., pp. 294-295, 1 phot. — S. Jovet-Ast et B. Baum. — Hépatiques récoltées en Israël. Israël J. Bot., 14, 1965, pp. 36-48, 2 phot. Jacqueline Perreau-Bertrand (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — • Structure membranaire et différenciations apicales chez les spores des genres Xerocomus, Boletellus, Heimiella et Strobilomyces. C. R. Acad. Sc., 260, 1965, pp. 4245-4248. — et P. Joly. — - Sur quelques Bolétales du Viêt-Nam. Bull. Soc. Myc. Fr., 80, 4, 1964, pp. 385-395. Michel Abadie, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Culture mixte de Can- dida mycoderma Reess Lodder et d’ Acetobacter xylinum Brown sur milieu synthétique. Rev. Mycol., 30, 1-2, 1965, pp. 27-41, 1 pl. Marius Chadefaud, Associé du Muséum. — Sur le Coryneum Kunzei Corda et les organes reproducteurs des Ascomycètes (Conidiocarpes et Ascocarpes). Bull. Soc. Myc. Fr., 81, 1965, pp. 120-164. Marie Lemoine (Mme), Associée du Muséum. — Algues calcaires (Mélobésiées) recueillies par le Professeur P. Drach (Croisière de La Calypso en Mer Rouge, 1952). Bull. Inst. Océanogr. Monaco, 64, 1331, 1965, 20 p. — Pseudolithophyllum expansum (Phil.) Lemoine existe-t-il dans la Manche ? Rev. Algol, n. s., 8, 1, 1965, pp. 46-49, 1 pl. Henri Romagnesi, Attaché. — Un Lentinellus nain. Bull. Soc. Myc. Fr., 81, 1, 1965, pp. 71-74, 1 fig. Jean Blum, Attaché. — Au Salon du Champignon, 1964. Rev. Mycol., 30, 1-2, 1965, p. 92. — Compléments à trois monographies. Bull. Soc. Myc. Fr., 81, 1, 1965, pp. 281-313. Leda-Maria Meléndez-Howell (Mlle). — Un nouveau cas de bourgeonne¬ ment et de polymorphisme sporaux chez les Agarics. Rev. Mycol., 29, 5, 1964 (1965), pp. 315-325, 38 fig. Collections reçues : Champignons : Angleterre, 12 spécimens, leg. S. T. Palmer. Nouvelle- Calédonie, 31 spécimens, leg. Mac Kee. Nouvelle-Calédonie et Iles Loyauté, leg. J. P. Tonnier et Fr. Kohler, 100 spécimens. Roumanie, Herbarium Mycologicum Romanicum, 100 spécimens. Herbier Mau- blanc, 450 parts. Champignons d’Europe septentrionale et orientale, Académie des Sciences d’Estonie, 100 spécimens. Bryophytes : Mousses de Madagascar, 100 spécimens. Sphaignes de Thaï¬ lande, 9 spécimens. Hépatique d’Éthiopie, leg. Th. Monod. Mousses du Vietnam, leg. P. Tixier, 50 spécimens. Riccia de France, Belgique, Espagne, collecteurs divers, 30 spécimens. Algues : Phéophycées de Roy Tsuda, Hawaï. Algues marines, Amérique du Nord, leg. Dawson. Algues d’eau douce de Pologne, leg. P. Bour- — 62 relly. Algues marines du Portugal (leg. Fr. Ginsburg-Ardré), des Açores (leg. Dizerbo), de Polynésie (leg. Denizot). Characées de Pologne (leg. I. Damska). Biologie végétale appliquée. A. Guillaumin, Professeur honoraire de Culture. — Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie. CXXY. Plantes récoltées par H. S. Mackee (6e liste). Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 3, pp. 556-561. ■ — Id. — CXXYI. Plantes récoltées par le Dr. J. W. Dawson et conservées au Rijksherbarum de Leyde. Ibid., pp. 561-562. — Id. — CXXVII. Plantes vivantes apportées aux serres du Muséum (f. 132, 1964) par M. Legand. Ibid., p. 562. — Vascular plants recolted by R. F. Thorne in New Caledonia in 1959, The Univ. of lowa, Studies in Natural History XX, number 7, pp. 15-48, 1965 (avec Thorne R. F. et Virot R.). — Plantes nouvelles rares ou critiques des serres du Muséum. (Notules sur quelques Orchidées d’Indochine. XXXVIII), Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 1, 1965, pp. 198-199. — Dendrobium nouveaux des îles Salomon. Ibid., pp. 199-200. — Orchidées de Nouvelle-Calédonie. Ibid., pp. 200-201. — Ce que l’Afrique et l’Océanie ont fourni à nos jardins. Beu. hort., Paris, 137e année, n° 2265, p. 884. J. L. Hamel, Professeur. — Le noyau et les chromosomes somatiques du Tur- nera ulmifolia L. In : Contribution à la caryologie de quelques végétaux cultivés dans les serres du Muséum. Essais de caryo-taxinomie. Mém. Mus. Hist. nat., n. s., sér. B, Bot., 16, pp. 3-8, 1 pl. — Introduction historique au catalogue de la 20e semaine du Laboratoire consacrée à « Histoire des Plantes. Légende, Art et Science », 9 pages, 24-30 mai 1965. J. M. Turmel, Sous-Directeur. — Le rH2 du sol et la répartition des végétaux halophiles dans les prés salés. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 36, n° 5, pp. 703-706. — Préface du livre « Les Plantes ». Collection Time-Life, Amsterdam, 1965. Ch. Fuchs, Assistant. — Recherches ontogéniques sur le phloème de la foliole du Lupinus albus L. C. B. Acad. Sci., 262, sér. D, pp. 91-94. B. Moussel, Assistant. — Contribution à l’étude cyto-taxinomique des Myr- tacées. In : Contribution à la caryologie de quelques végétaux cultivés dans les serres du Muséum. Mém. Mus. Hist. nat., n. s., sér. B, Bot., 16, pp. 91-125, 5 pl. S. Bisson, Travailleur libre. - — Contribution à l’étude caryo-taxinomique des Zingibéracées. ( Diplôme d'études supérieures). Paris, 1965. M. Fouet, Travailleur libre. — Contribution à l’étude cyto-taxinomique des Malpighiacées. ( Diplôme d’études supérieures). Paris, 1965. J. Gauthé, Travailleur libre. — Contribution à l’étude caryologique des Til- landsiées. In : Contribution à la caryologie de quelques végétaux cultivés — 63 — dans les serres du Muséum. Essais de caryo-taxinomie. Mém. Mus. Hist. nat., n. s., sér. B, Bot., 16, pp. 39-59, 3 pl. J. P. Gros, Travailleur libre. — Contribution à l’étude cyto-taxinomique des Pittosporacées. In : Id., Ibid., pp. 61-89, 4 pl. C. Guervin, Travailleur libre. - — Etude caryo-taxinomique et répartition géo¬ graphique de quelques Sapindacées. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 36, n» 6, 1964 (1965), pp. 858-868, 4 pl. S. Guillemet, Travailleur libre. — Contribution à l’étude caryo-taxinomique des Marantacées et à la caryologie des Musacées. ( Diplôme d’études supé¬ rieures). Paris, 1965. C. Le Coq, Travailleur libre. — Etude cyto-taxinomique de six Moracées. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 36, n° 6, 1964 (1965), pp. 869-873, 6 fig. H. E. Weiss, Travailleur libre. — Etude caryologique et cyto-taxinomique de quelques Broméliacées. In : Contribution à la caryologie de quelques végétaux cultivés dans les serres du Muséum. Essais de caryo-taxinomie. Mém. Mus. Hist. nat., n. s., sér. B, Bot., 16, pp. 9-37, 2 pl. Laboratoire de Palynologie de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. M. Van Campo (Mme), Directeur. — Pollen et Spores, Paris, 1965, 7, n° 1 et 2. — -, F. Bronckers et Ph. Guinet. - — Palynologie Africaine. VI. Apports de la microscopie électronique à la connaissance de la structure des grains de pollen acétolysés (essai critique). Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 27, Ser. A n° 3, 1965, pp. 795-842, 8 fig., 8 pl. — , J. Cohen, Ph. Guinet et P. Rognon. — Contribution à l’étude du peuple¬ ment végétal quaternaire des montagnes sahariennes. IL Flore contem¬ poraine d’un gisement de mammifères tropicaux dans l’Atakor. Pollen et Spores, 7, n° 2, 1965, pp. 361-371, 1 fig. Ph. Guinet, Directeur-adjoint. - — Remarques sur les pollens composés à parois internes perforées. Ibid., 7, n° 1, 1965, pp. 13-18, 2 pl. — Étude des caractères du pollen dans le genre Calliandra (Mimosaceae). Ibid., 7, n° 2, 1965, pp. 157-173, 1 carte, 2 pl., 2 fig. — Voir M. Van Campo, F. Bronckers, Ph. Guinet. — Voir M. Van Campo, J. Cohen, Ph. Guinet, P. Rognon. N. Planchais. — Travaux d’analyse pollinique se rapportant au Quaternaire parus dans Pollen et Spores. L’Anthropologie, 69, n° 1-2, 1965, pp. 206-208. — et J. M. Gehu. — Evolution de la végétation de quelques landes litto¬ rales bretonnes d’après l’analyse pollinique des sols. Pollen et Spores, 7, n° 2, 1965, pp. 339-360, 5 "fig. ou diagr., 3 tableaux h. t. J. Huard. — Rhopalocarpaceae. In : Palynologia Madagassica et Mascarenica (Fam. 127). Ibid., 7, n» 2, 1965, pp. 303-311, 1 pl. D. Huard (Mme). — Origine de quelques anomalies observées chez des pollens d’Acanthacées. Ibid., 7, n° 1, 1965, pp. 19-26, 2 pl. — 64 — G. Jalut. — Analyse pollinique d’une tourbière de la Forêt de Rambouillet. C. R. Somm. Soc. Biogéogr., n° 365-370, 1965, pp. 58-62, 1 diagr. F. Roland. — - Précisions sur la structure et l’ultrastructure d’une tétrade calymmée. Pollen et Spores , 7, n° 1, 1965, pp. 5-8, 1 pl. F. Diniz. — Note préliminaire sur la flore pollinique du gisement d’Espadanal à Rio Maior (Portugal). Ibid., 7, n° 2, 1965, pp. 373-379, 1 fîg., 2 tabl. J. Cohen. — - Voir M. Van Campo, J. Cohen, Ph. Guinet, P. Rognon. M. L. Spirlet (Mme). — Utilisation taxonomique des grains de pollen de Passi- floracées. I. Pollen et Spores, 7, n° 2, 1965, pp. 249-301, 11 pl. Collections reçues de l’étranger : Pollens d’Asie Tropicale. — Institut Français de Pondichéry (Inde) : 400 échantillons. Pollens de Mimosaceae d’Afrique Tropicale. — Herbier du Jardin Bota- nique de l’État, Rruxelles (Belgique). Pollens d’Hybrides. — Université Catholique de Louvain (Belgique). Service des Cultures. Acquisitions : Graines reçues aux Serres : 1.209 espèces. Plantes vivantes : 825 espèces. Introductions : 10. Collecteurs et Donateurs : MM. Lecoufle MM. Rose Marnier Lapostole Tixier P u j o l Vidal Graines reçues à la graineterie : 4.431 espèces, dont : 930 espèces destinées à compléter la collection d’arbres et d’arbustes de l’Arboretum de Chèvreloup. 3080 espèces en provenance des Jardins Botaniques étrangers pour le renou¬ vellement et l’enrichissement des collections de l’École de Botanique et du Jardin Alpin. 421 espèces récoltées à l’état spontané, destinées à nos collections ou offertes pour échange à nos correspondants (530). Graines distribuées à nos correspondants : 9.250 sachets. Plantes vivantes reçues : 315 espèces. Collecteurs : Origines : MM. Boivin Calle Debon Jakubyszyn JOVET Alpes maritimes, Hautes-Pyrénées Bretagne, Eure, Yonne Var Savoie Danemark — 65 — Collecteurs : MM. Foürnigault Guittonneau Mlle Heklova Lebrun Meynadier Origines : Yvelines Maroc, Sierra Nevada Alpes maritimes, Savoie Autriche, Catalogne, Pyrénées Tunisie Ethnobotanique. Roland Portères, Directeur. — Le Laboratoire d’ Ethnobotanique du Muséum Nat. Hist. Nat., J.A.T.B.A., 12, n° 1-3, pp. 1-4. • — Le Palmier-Ronier (2e partie). Ibid., n° 1-3, pp. 80-107. — Le caractère magique originel des haies vives et de leurs constituants (Europe et Afrique occidentale). Ibid., n° 4-5, pp. 133-152 ; n° 6-8, pp. 253-291. — Quelques nouvelles formes agrobotaniques singulières dans le riz africain ( Oryza glaberrima). Ibid., n° 6-8, pp. 338-342. — Les noms des Riz en Guinée. Ibid., n° 9-10, pp. 369-402 ; n° 11, pp. 595-638 ; n° 12, pp. 687-728. — Note de toponymie rurale au Fouta Djalon. Études Guinéennes, 1965. — Florule du Centre d’études écologiques de Lamto-Pakobo (NBaoulé, Côte d’ivoire), 1965. — et Jean F. Leroy. — Journal d’ Agriculture Tropicale et de Botanique Appli¬ quée, t. 12 (804 p.). Hubert Gillet, Assistant. — - L’Oryx Algazella et l’Addax au Tchad. La Terre et la Vie, n° 3, 1965, pp. 257-272. — Au royaume de la pierre. Le Mont Aloba. Science et Nature, n° 69, mai- juin 1965, 13 p. — Quelques exemples du rôle des oiseaux dans la destruction des insectes en Afrique tropicale. Chambre de Commerce et d’industrie de Marseille. — et Bourreil P. — Sur la présence d’un Aristida d’Ethiopie et d’Afrique australe dans le massif de l’Ennedi. J.A.T.B.A., 12, n° 1-3, pp. 108-113. Claudine Fhiedberg, Assistante. — Des Banisteriopsis utilisés comme drogue en Amérique du Sud. Essai d’étude critique. Ibid., n° 9-10, pp. 403-437 ; n° 11, pp. 550-594; n° 12, pp. 729-780. Charlotte Radt, Technicienne du C.N.R.S. — Quelques conférences du Palais de la Découverte. Ibid., n° 1-3, pp. 117-120. — Histoire du curare. Ibid., n° 4-5, pp. 216-220. — Un demi-siècle d’ethnobotanique des hallucinogènes américains. Ibid.t n° 9-10, pp. 496-506. — Comptes rendus bibliographiques in J.A.T.B.A., 12, 60 p. — Tables par auteurs et par matières, in J.A.T.B.A., 12, n° 12. Jacques Barrau, Yisiting Professor, Yale University. — Quelques notes à propos de plantes utiles des hautes terres de la Nouvelle-Guinée. J.A.T.B.A., 12, n° 1-3, pp. 44-57. 5 — 66 — — Note sur la fabrication du tissu d’écorce dit Tapa à l’île Uvéa encore appelée Wallis. Ibid., n° 4-5, pp. 211-213. — et I. H. Burkill (1870-1965). Ibid., n° 4-5, pp. 221-22. Écologie générale. Claude Delamare Deboutteville, Professeur. — Chroniques. Ann. Spéléo¬ logie, 19, 4, 1964, pp. 819-821. — Les équilibres des faunes et des flores. Problèmes d’ Ecologie et d’ Ethologie. Avenirs, n° spécial 160-161-162, Les carrières de la Recherche Scienti¬ fique, 1965, pp. 251-254. — Editorial. Les fossiles vivants. Actualités et Culture vétérinaires, 10, 57, 1965, pp. 5-6. — Le Professeur René Jeannel, entomologiste, écologiste et biogéographe. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 37, 2, 1965, pp. 203-207. — Le Professeur René Jeannel, entomologiste de la faune du sol. Rev. Écol. Biol. Sol., 2, 4, 1965, pp. 461-462. — Approaches to paleoecology. John Imbrie et Norman Newell, New York, Wiley, 1964, Bibliog. française, 1965. — Analyses d’ouvrages. Rev. Écol. Biol. Sol, 2, 4, 1965, p. 579. — Productivité et étude des écosystèmes. Le Programme biologique interna¬ tional. Science et Nature, 1965, 72, pp. 45-47. — et Georges Petit, Professeur honoraire à la Sorbonne. — La réserve natu¬ relle de la Massane. Ann. Féd. Pyr. Économie Montagnarde, 22, 1965 (1956), pp. 95-106. — et Jeanne Renaud-Mornant. — Un remarquable genre de Tardigrades des sables coralliens de Nouvelle-Calédonie. C. R. Acad. Sci., 260, 1965, pp. 2581-2583, 1 fig. f Georges Kuhnholtz-Lordat, Professeur honoraire. — Tout est masque, Montpellier, 1965, pp. 1-74. — Guy Vannier et Pierre Vidal. — Camionnette Laboratoire au service de l’Écologie et de la Biologie du Sol. Rev. Écol. Biol. Sol, 2, 4, 1965, pp. 291-198. Henri Heim de Balsac, Correspondant de l’Institut et André Brosset. — Le Martinet Chaetura melanopygia Chapin, au Gabon. Alauda, 32, 4, pp. 241-244. • — • Voir André Brosset, Heim de Balsac et Gérard Dubost. M. Mangenot, Professeur à l’Université de Nancy. — Vers une méthode stan¬ dardisée de fractionnement et de lavage en vue de l’isolement des Cham¬ pignons du sol. Bull. Biol. Sol, n° 2, 1964, pp. 17-18. Hubert Saint-Girons, Directeur de recherches. — Les critères d’âge chez les Reptiles et leur application à la structure des populations sauvages. La Terre et la Vie, n° 3, 1965, pp. 342-358. — Données histologiques sur le lobe antérieur de l’hypophyse chez Spheno- don punctatus. Travaux du IVe Symposium International d’Endocrino- logie comparée. Arch. Anat. Micr., 54, n° 1, 1965, pp. 633-634. 67 — — et M. Gabe. — Contribution à la morphologie comparée du cloaque et des glandes épidermoïdes de la région cloacale chez les Lépidosauriens. Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., sér. A, 1965, 144 p., 22 fîg., 15 pl. M. Gabe, Directeur de Recherches. — Voir Hubert Saint-Girons et M. Gabe. Christian Juberthie, Sous-Directeur Lab. Moulis. — Régénération postérieure en l’absence du cerveau et des segments antérieurs chez Eisenia foe- tida. C. R. Acad. Sci., 260, pp. 5383-5386. - — Données sur l’écologie, le développement et la reproduction des Opilions. Rev. Écol. Biol. Sol, 1, 2, 3, pp. 377-396. — Étude génétique d’une anomalie de la pigmentation des yeux et des appen¬ dices d’un Opilion (Arachnides). Bull. Soc. Zool. Fr., 90. — et Milan Mestrov. — Régénération postérieure en milieu humide et acti¬ vité neurosécrétrice de la chaîne nerveuse chez Eophila pyrenaica. (Oli- gochètes Lumbricidae) . C. R. Acad. Sci., 260, pp. 991-994. — Données sur la biologie des Oligochètes terrestres des grottes. IVe Cong. Intern. Spéléo., Yougoslavie. — Sur les Oligochètes terrestres des sédiments argileux des grottes. Ann. Spéléo., 20, 2, 1965, pp. 209-236. — - Survie de Pelodrilus lerathi Hrabé (Oligochète, Haplotaxidae) dans les grottes, en période de sécheresse. Ibid., 20, 4. — Modalités de l’inhibition de la régénération postérieure par la forte teneur en eau des sédiments, chez Eophila pyrenaica ( Lumbricidae ), C. R. Acad. Sci., 262, pp. 178-181. Henri Coiffait, Maître de Recherches. — Deux Leptotyphlinae de France et d’Espagne (Col. Staphylinidae) . Rev. Écol. Biol. Sol, 2, n° 1, 1965, pp. 137- 140, 13 fig. — Nouveaux Osoriini endogés de la région méditerranéenne occidentale (Col. Staph.). 5e note. Ibid., 2, n° 2, 1965, pp. 285-290, 8 fig. — Sectophilonthus. Remarquable genre de Philonthini (Col. Staph.) nouveau pour la région paléarctique. J. Zool. Moscou, 44, 4, pp. 615-617, 1965, 1 fig. — Habrocerus capillaricornis Grav. Coléoptère Staphvlinide sans édéage. XII Intern. Congr. of Entom. London, 1964 (1965), pp. 159-161, 2 fig. ■ — Recherches sur les Coléoptères hypogés. Octavius nouveaux ou mal connus (Col. Staph.). 4e note sur le genre Octavius. Ann. Spéléo., 20, 1, 1965, pp. 95-103, 5 fig. — Sur quelques Xantholininae de l’Asie Mineure (Col. Staph.). Reichenbachia, Bd. 5, n° 12, 1965, pp. 119-123, 5 fig. - — Nouveaux Speocharis du groupe de S. cantabricus (Col. Bathysciinae) . Ann. Spéléo., 20, n° 2, 1965, pp. 289-294, 21 fig. — Les Erichsonius Fauv. (Col. Staph.) d’Europe et de la région méditerra¬ néenne. Description de formes nouvelles. Ann. Soc. Ent. Fr., n. s., 1, 4, 1965, pp. 843-849, 36 fig. ■ — et M. Saiz. — Nouveaux Leptotyphlinae (Col. Staphylinidae) du Chili. Seconde note. Rev. Écol. Biol. Sol, 2, n° 1, 1965, pp. 129-136, 28 fig. ■ — Un nouveau genre de la famille Habroceridae (Col. Staph.). Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse, 100, 1-2, 1965, pp. 217-222, 2 fig. — 68 — — Une espèce chilienne du genre Geomitopsis. Rev. Écol. Biol. Sol, 2, 4, 1965, pp. 577-578, 1 fig. — et M. Soyer. — Faune malacologique des grottes de l’Ariège. Ann. Spéléo., 20, 3, 1965, pp. 341-346. André Brosset, Maître de Recherches. — Contribution à l’étude des Chirop¬ tères de l’Ouest de l’Écuador. Mammalia, 29, n° 2, 1965, pp. 211-227. — La biologie de Picathartes orea. Biologica Gabonica, 1, 2, 1965, pp. 101-115. — Un oiseau africain troglophile : Picathartes orea. Ann. Spéléo., 20, 3, 1965, pp. 425-429, 4 pl. — , Gérard Dübost et Henri Heim de Balsac. — Une nouvelle espèce de Cro- cidura du Gabon. Mammalia, 29, n° 2, 1965, pp. 268-274. — - Mammifères inédits récoltés au Gabon. Biologica Gabonica, 1, 2, pp. 147-174. Marie-Charlotte Saint-Girons, Chargée de Recherches. — Notes sur les Mam¬ mifères de France. IV. Prélèvements exercés sur des populations de petits Mammifères par la Chouette effraie, Tyto alba (région de Lyon). Mammalia, 29, 1965, pp. 42-53. — On the persistence of circadian rhythms in hibernating mammals in « Cir- cadian docks », North-Holland publ. Cie, Amsterdam, 1965, pp. 321-323. — Influence des talus plantés sur les populations de petits Mammifères d’après les analyses de pelotes d’Effraie, Penn ar Bed, 41, 1965, pp. 96-100. — et P. J. H. Van Bree. — Notes sur les Mammifères en provenance du dépar¬ tement des Pyrénées-Orientales. IV. Liste préliminaire des Mammifères du Massif de Carlit. Vie et Milieu , 15, 1964, pp. 475-485. — et Z. Lenkiewicz. — Variations annuelles de l’activité chez Dryomys nite- dula (Pallas, 1778) en captivité. Folia Biologica, Cracovie, 13, 1, 1965, pp. 23-39. Claude Monniot, Maître-Assistant. — Etude systématique et évolutive de la famille des Pyuridae (Ascidiacea). Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., sér. A, 36, pp. 1-203, 43 fig. — Un exemple d’évolution régressive chez les Ascidies : Bolteniopsis prenanti Harant, 1927 (Pyuridae). C. R. Acad. Sci., 261, pp. 2764-2766. — Une espèce de Molgulidae nouvelle pour les côtes de France : Ctenicella amesophleba Codreanu et Mack-Fira, 1956. Vie et Milieu, 16, sér. A, p. 233. Françoise Monniot, Assistante. — Ascidies interstitielles des côtes d’Europe. Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., sér. A, 35, pp. 1-154, 10 pl. Marie-Thérèse Cerceau-Larrival, Chargée de Recherches. — Le pollen d’Om- bellifères méditerranéennes. III. Scandicinae Drude. IV. Dauceae Drude. Pollen et Spores, 7, n° 1, pp. 35-62, 4 pl. — Involucre et Involucelle chez les Ombellifères. Soc. Bot. France, 112, pp. 52- 68, 4 pl. Mme Juberthie-Jupeau, Chargée de Recherches. — Ponte et premiers stades chez deux espèces du genre Symphylella (Symphyle, Scolopendrellidae), Rev. Écol. Biol. Sol, 2, 1, 1965, pp. 53-64. - — Orifice génital surnuméraire chez un Symphyle et essai d’étude génétique de l’anomalie. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 37, 2, pp. 329-334. — 69 — M. Bozic, Chargé de Recherches. — Copépodes Harpacticoïdes et CyclopoïdeS de la Réunion. II. Plage Saint-Pierre. Ibid., 36, 1964, pp. 481-499. — Copépodes de quelques petits estuaires méditerranéens. Ibid., 37, 1965, pp. 351-356. — Un nouveau Phyllognathopus (Copépode Harpacticoïde) du Gabon. Rev. Écol. Biol. Sol, 2, 2, 1965, pp. 271-275. Paul Cassagnau. — Faune française des Collemboles XIII : Sur les Collem- boles épigés de la vallée d’Aure (H. P.) et sur quelques espèces nouvelles du Sud-Ouest et des Pyrénées. Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse, 99, pp. 463-483. — et G. Raynal. — Contribution à l’étude des écomorphoses. I. Développe¬ ment comparé de deux races d’Hypogastrura tullbergi (Collembole Podu- romorphe). Rev. Écol. Biol. Sol, 1, 1, pp. 1-20. Bruno Condé, Professeur à la Faculté des Sciences de Nancy, Correspondant du Muséum. — Découverte d’un Campodéidé troglobie en Afrique Aus¬ trale. Troisième Cong. Int. Spéléo. Vienne, 1961. Actes du 3e Cong. int. Spélèo., A, 1961 (résumé), p. 49 et Bd 3, 1964, pp. 51-59. — et P. Schauenberg. — Le Chat sauvage ( Felis silvestris Schreber, 1777), dernier Félin de France. Font Vive, Revue d’études et d’information pour la réalisation du Parc national des Cévennes, 8 (1963), pp. 17-23. — et Monique Jacquemin. — Un nouveau type de Polyxénidé aveugle vivant au Gabon. Biologia gabonica, 1, pp. 31-40. — Voir D. Terver et Bruno Condé. Joseph Travé, Chargé de Recherches. — Oribates (Acariens) des Pyrénées- Orientales (3e série) Provertex mailloli n. sp. Vie et Milieu, 15, 3, 1964, pp. 715-720. — Quelques techniques de récolte, de triage, d’observation des Oribates (Aca¬ riens) et autres microarthropodes. Rev. Écol. Biol. Sol, 2, 1, 1965, pp. 23-47. Jeanne Renaud Mornant, Chargée de Recherches. — Parasty garctus higginsi n. g. n. sp. Tardigrade marin interstitiel de Madagascar. C. R. Acad. Set., 260, 1965, pp. 955-958. — Voir Claude Delamare Deboutteville et Jeanne Renaud Mornant. Jean-Marie Retsch, Assistant. — Collemboles Symphypléones de la Jamaïque (lre note). Rev. Écol. Biol. Sol, 2, 3, pp. 439-451. — Les Collemboles Symphypléones des États-Unis, lre note. Ibid., 1, 3, pp. 533-542. — Remarque sur le développement de l’orifice génital et de l’appendice anal de Sphyrotheca bellingeri n. sp. Ibid., 2, 4, 1965, pp. 525-533. Gérard Dubost, Assistant. — Un muridé arboricole du Gabon, Dendromys pumilio Wagner, possesseur d’un cinquième orteil opposable. Biologia Gabonica, 1965, 1, pp. 187-190. — Voir André Brosset, Henri Heim de Balsac et Gérard Dubost. Yves Coineau, Assistant à la Sorbonne. — Une nouvelle espèce française de Labidostomidae (Acariens, Prostigmates) Eunicolina travei sp. n. Vie et Milieu, 15, 1964, 1, pp. 153-175. — 70 — — Contribution à l’étude des Caeculidae. Deuxième série. Développement post- larvaire de Microcaeculus hispanicus Fr. Acarologia, 8, 1, pp. 23-44, 9 fig. — et L. Ph. Knoepffler. — Présence en Corse de Nepa rubra sardiniensis Hungerford, 1918 (Heteroptera Nepida). Vie et Milieu, 15, 2, 1964, pp. 491-494. — et M. Kunst. — Une nouvelle espèce de Rotifère parasite d’Oligochète : Albertia soyeri sp. n. Ibid., 15, 1, 1965, pp. 1007-1015. Nicole Coineau, Attachée de Recherches. — A propos de quelques Crustacés interstitiels nouveaux des eaux littorales de Corse. Ibid., 15, 3, 1964, pp. 809-812. — Recherches sur la faune des îles méditerranéennes. I. Le genre Paraba- thynella (Crust. Syncar.) en Corse. Ibid., 15, 4, 1965, pp. 993-1006. Guy Vannier, Attaché de Recherches. — Coupelle à trier la microfaune du sol. Rev. Écol. Biol. Sol, 2, 1, pp. 49-52. — Enceinte réfrigérée par modules thermoélectriques à effet Peltier (+30° C à — 40° C) permettant l’observation directe de la microfaune. Ibid., 2, 4, pp. 489-506. — et Pierre Vidal. — Sonde pédologique pour l’échantillonnage des Micro¬ arthropodes. Ibid., 2, 3, pp. 333-337. — Voir Claude Delamare Deboutteville. — Voir Zaher Massoud. Zaher Massoud, Attaché de Recherches. — Redescription de Collemboles insuffisamment connus (lre note). Ibid., 2, 4, pp. 535-540. — Les Collemboles poduromorphes de Nouvelle-Guinée. Ann. Soc. Ent. France, n. s., 1-2, 1965, pp. 373-391. — Description d’un nouveau genre de Collembole cavernicole d’Europe. Ann. Spéléo., 20, 3, pp. 431-435. — et Guy Vannier. — Megalothorax gabonensis n. sp. et discussion sur la griffe des Neelidae. Rev. Écol. Biol. Sol, 2, 2, 1965, pp. 229-237. — Présence de secrétions cireuses chez les Collemboles. C. R. Acad. Sci., 260, pp. 4819-4820. Jorge P. Cancela da Fonseca, Attaché de Recherches. — Oviposition and length of adult life in Caryedon gonagra (F.) (Col. Rruchidae). Bull. Ent. Rev., London, 55, part 4, 1965, pp. 697-707. — Sur le dimorphisme sexuel chez les charançons du blé du genre Sitophilus Schônh (Coléoptère curculionidae). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 2, 1965, pp. 290-293, 1 fig. — L’outil statistique en Biologie du Sol. I. Distributions de fréquences et tests de signification. Rev. Écol. Biol. Sol, 2, n° 3, 1965, pp. 299-332, 1 fig. — Id. IL Régression linéaire. Corrélation. Ibid., 2, n° 4, 1965, pp. 475-488, 2 fig. — Quelques espèces originales d’Oribates (Acariens) récoltées dans la région parisienne. Ibid., 2, n° 4, pp. 573-576. Pierre Robaux, Attaché de Recherches. — Sur quelques Microthrombidiinae de Côte d’ivoire (Acarina, Thrombidiidae). Ibid., 2, 1, 1965, pp. 65-84, 10 fig. — 71 — — Thrombidiidae de Lorraine (lre note). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 37, 3, 1965, pp. 436-443. Chantal Roland, Attachée de Recherches. — Redescription de deux espèces de Copépodes Harpacticoïdes du Colorado. Zool. Anz., Bd. 172, Heft 5, 1964, pp. 323-335. L. Barbe. — Une nouvelle espèce de Gammaride du genre Salentinella Rufîo en Aquitaine. Ann. Spéléo., 20, 1, 1965. Claude Bou. — Niphargus gineti, nouvel Amphipode Gammaridae des Eaux souterraines du Sud-Ouest de la France. Ann. Spéléo., 20, 2. — Cl. Dedieu et J. Delort. — Quelques explorations spéléologiques dans le Couserans. Spelunca, 4e sér., 4, 2, pp. 6-10, 2 pl. — et M. Bouillon. — Sur quelques cavités du Massif de Sourroque (Saint- Girons, Ariège). Ann. Spéléo., 20, 1, pp. 55-63, 2 pl. Mme Boyer Lefèvre. — Recherches sur les Laboulbéniales des Trecliinae caver¬ nicoles pyrénéens. Ibid., 20, 1, 1965. Mme M. Clergue-Gazeau, Attachée de Recherches. — Etude comparative de l’Euprocte des Lacs et de l’Euprocte cavernicole. Ibid., 20, 2, 1965. Jacques Durand, Attaché de Recherches. — - Thyroïde larvaire et étude des protéines sériques chez Proteus anguinus Lam. Urodèle cavernicole. IVe Cong. Intern. Spéléo., Yougoslavie. — et F. Grasser. • — Étude du sérum chez les Urodèles Proteus anguinus Laur. et Ambystoma mexicanum Cope. Fractionnement par électrophorèse et relargage. C. R. Acad. Sci., 261, pp. 2767-2770. M. Mestrov, Attaché de Recherches. — Voir Christian Juberthie et Mestrov. Philippe Renault, Attaché de Recherches. — Bory de Saint-Vincent et les orgues géologiques. Spelunca, 5, 1, pp. 36-40. — Influence des pressions de terrains sur la genèse des réseaux karstiques. IVe Cong. Intern. Spéléo. Ljubljana, Yougoslavie, rés. p. 69. — et M. Cabidoche, Dessinateur. — Découverte de stalagmites de limon dans la grotte Yves Marie (Banios, Hautes-Pyrénées). Spelunca, 5, 1, pp. 24-27. Henri Roques, Ingénieur au C.N.R.S. — Sur la genèse des formations arago- nitiques naturelles. Ann. Spéléo., 20, pp. 47-54. Nicole Poinsot, Attachée de Recherches. — Révision du genre Archisotoma Linnaniemi, 1912. Rev. Écol. Biol. Sol, 2, 3, pp. 453-459. — Un Collembole Isotomide nouveau de l’île de Porquerolles : V ertagopus abeloosi n. sp. Bull. Zool. France, 89, n° 5-6, p. 831. Jean Lescure, Travailleur libre. — L’alimentation du Crapaud commun Bufo bufo Linnaeus, 1758. Vie et Milieu, 15, 3, 1964, pp. 757-764. — L’alimentation et le comportement de prédation chez Bufo bufo (Linnaeus, 1758). 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Camille Bareth et Bruno Condé. — La prélarve de Campodea (C.) Remyi. Ibid., 2, 3, 1965, pp. 397-402. Gilbert Durand. • — Les enzymes dans le sol. Ibid., 2, 2, 1965, pp. 141-206. D. Terver et B. Condé. — Développement postembryonnaire du Lophoproc- tidé Plesioproctus comans Loomis. Ibid., 2, 1, 1965, pp. 107-122. Claude Andrieux. — Mesures précises des caractères météo-climatologiques souterrains. Ann. Spéléo., 20, 3, 1965, pp. 319-340. M. Cabidoche, Dessinateur. — Morphologie larvaire des Lianoe endogés. Ibid., 20, 1, pp. 105-116. — Voir Philippe Renault et M. Cabidoche. Pierre Vidal. — Voir Guy Vannier et Pierre Vidal. M. Bouillon. — Voir Claude Bou et M. Bouillon. M. Raynal. — Voir M. Cassagnau et M. Raynal. M. Schauenberg. — Voir Bruno Condé et M. Schauenberg. Monique Jacquemin. — Voir Bruno Condé et Monique Jacquemin. M. Knoeppfler. — Voir Yves Coineau et M. Knoeppfler. M. Kunst. — Voir Yves Coineau et M. Kunst. Collections reçues : Australie, State Herbarium of South Australia, Adélaïde, 33 spécimens provenant de l’herbier du Dr. H. J. Eichler (Donation). Iles Canaries : Thrombidiidae (Franz, Vienne). Majorque-Minorque : Thrombidiidae (Franz, Vienne). Amérique du Sud : Thrombidiidae (Franz, Vienne). Gabon : Thrombidiidae (Condé, Nancy). Faune du Sol : Espagne (Robaux). — Gabon (Henri Coiffait). — Gabon, Belinga, plu¬ sieurs centaines de stations (Coiffait). — Italie (Marcuzzi). — Chili (di Castri). — Portugal (Coiffait). — Espagne, Minorque (Coiffait). — Angola (plusieurs centaines de stations. Machado). — Corée (Dr. Kas- zab). — Sainte-Hélène (J. Y. Nerzic). — Côte d’ivoire Forêt de Banco, Abidjan (Ellis, 15 décembre 1964). — Pays-Bas, Utrecht (Hummer- linde) . — Belgique, Gembloux (Institut Agronomique). — Iles Salo¬ mon, plusieurs stations (Lawrence). — 73 Ascidies : Campagne 1964 de l’Atlantis II dans la Bermuda Ridge (National Science Fondation et Lab. de Woods Hole U.S. A.). — Campagne de la Calypso aux Iles du Cap Vert. — Kornog (Michel Glemarec). Biophysique. C. Sadron, Professeur. — La Biophysique moléculaire, leçon inaugurale du cours de Biophysique prononcée le 13 décembre 1963. Bull. Mus. Hisl. Nat., 36, n° 5, *1965, pp. 541-569, 10 fig. — Des macromolécules en chaîne à la biologie moléculaire. Année biol., 4, n° 3-4, 1965, pp. 241-265, 11 fig. P. Douzou, Sous-Directeur et M. Ptak. — Processus magnétiques provoqués par l’excitation optique d’amino-acides aromatiques. J. Chim. phys. Paris, 61, n° 11-12, 1964, pp. 1681-1685, 7 fig. — Voir C. Hélène. — Voir A. Haug. R. Vio vy, Sous-Directeur. — Voir C. Ropars. C. Hélène, Attaché de Recherches au C.N.R.S., P. Douzou, A. M. Michel- son. — The phosphorescence of dinucleotides and the problem of energy transfer between the bases of nucleic acids. Biochim. biophys. Acta, 109, n° 1, 1965, pp. 261-267, 3 fig. C. Ropars, Attaché de Recherches au C.N.R.S. et R. Viovy. — Fixation de l’ion cuivrique sur l’acide désoxyribonucléique de thymus de veau, sur les nucléosides et les nucléotides correspondants, étude en résonance paramagnétique électronique. J. Chim. phys. Paris, 62, n° 5, 1965, pp. 408-417, 9 fig. Mise en évidence de la formation en solution d’un complexe ternaire entre un acide désoxyribonucléique, l’ion cuivrique et un agent complexant. C. R. Acad. Sci., 261, n° 4, 1965, pp. 1129-1132, 2 fig. N. Trublin, R. Santus, Assistant et M. Ptak. — Etude des molécules phos¬ phorescentes dispersées dans des plastiques. Ibid., 260, n° 4, 1965, pp. 1134- 1137, 2 fig. R. Santus, R. Guermonprez, Assistant et M. Ptak. — — Etude de la photo¬ chimie d’acides aminés aromatiques dans l’acide borique. Ibid., 261, n° 1, 1965, pp. 117-120, 6 fig. R. Guermonprez, R. Santus et M. Ptak. — Luminescence différée des acides aminés aromatiques dans l’acide borique. Ibid., 261, n° 2, 1965, pp. 387- 390, 5 fig. A. Haug et P. Douzou. — Electron paramagnetic résonance and phosphores¬ cence measurements of the triplet State of orotic acid and related pyri- midines. Z. Naturforschg, 20 b, n° 6, 1965, pp. 509-512, 2 fig. J. M. Liioste. ■ — Introduction à la résonance paramagnétique électronique. Étude des états triplets moléculaires et de leurs applications biophy¬ siques. Thèse Doct. Médecine, Paris, juin 1965, 86 p. + x p. Édit. A.G.E.M.P., Paris. — 74 — M. Ptak. — Étude par voie optique et par résonance paramagnétique élec¬ tronique de quelques acides aminés aromatiques. Thèse Doct. Sciences phys., 12 octobre 1965, Paris, 144 p., 54 fig. Impr. Latour-Maubourg, Paris. M. Hanss, Attaché au Muséum. — Contribution à l’étude des propriétés diélec¬ triques de solutions de polyélectrolytes : application à l’acide désoxy¬ ribonucléique. Thèse Doct. Sciences phys., 28 oct. 1965, Paris, 97 p., 36 fig. Impr. Latour-Maubourg, Paris. Géologie. R. Abrard, Professeur honoraire. — - Complément à l’étude du Cénomanien dans les forages du département du Cher. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 36, 1964, pp. 415-21. — Allocution présidentielle : rapport d’activité. Bull, lnform. A. G. B. P., Paris, n° 3, févr. 1965, pp. 299-300. G. Busson, Sous-Directeur. — Sur les gisements fossilifères du Jurassique moyen et supérieur du Sahara tunisien. Ann. Paléont., Invertébrés, 51, 1, 1965, pp. 27-42, 1 tabl. h.-t. — Sur les gisements de Céphalopodes crétacés sahariens. Ibid., 51, 2, 1965, pp. 153-161. — et M. Collignon. — Données nouvelles sur le Cénomanien et le Turonien du Tinrhert (Sahara algérien) et leurs faunes de Céphalopodes. C. B. Acad. 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Recherches de gisements de Cas- sitérite. B.B.G.M., 4-11-64, DS.64.A104. — , J.-P. Caulet et Ph. Bouysse. — Prospection sédimentologique de la Marge continentale Nord-Africaine. Cah. Océanogr., 17, n° 7, juillet- août 1965. E. Aubert de la Rue, Attaché au Muséum. — Remarques sur une phase d’ac¬ tivité du Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion) en avril-mai 1964. C. B. somm. Soc. Géol. Fr., 8, 9 nov. 1964, pp. 309-311. — 75 — — Observations sur les caractères et la répartition de la végétation des Iles Kerguelen. Publ. par le Comité National Français des Recherches antarctiques. — Biologie, 1, n° 1, nov. 1964, pp. 1-60, 28 ph. — Visita Aile Azzorre. Le Vie del Mondo, Milano, 27, n° 8, Agosto 1965, pp. 702-716, 14 fig. R. Furon, Correspondant du Muséum. — - Science, matière grise et indépen¬ dance. Rev. gén. Sc., 72, 1965, pp. 17-25. — Un anniversaire et un bilan. La Revue générale des Sciences a 75 ans. Ibid., 72, 1965, pp. 95-106. — Matériaux pour l’étude de la « houle crustale » et de la mégatectonique du socle africain. Rev. Géogr. phys. Géol. dynam., 2e sér., 7, 1965, pp. 21-58. Minéralogie. J. Orcel, Professeur. — L’analyse thermique différentielle et ses applications à la Minéralogie, aperçu méthodologique. Conférence donnée sous l’égide de l’Académie de la R. P. R. à Bucarest, le 5 mai 1965. - — Importance de l’étude des météorites pour notre connaissance de la cons¬ titution chimique du Cosmos. Conférence donnée sous l’égide de l’Aca¬ démie de la R. P. R. à Bucarest, le 6 mai 1965. - — Essai sur le concept d’espèce et les classifications en minéralogie et pétro¬ graphie. Aperçu historique et philosophique. Conférence donnée sous l’égide de l’Académie de la R. P. R. à Bucarest, le 7 mai 1965. — Les météorites carbonées, nous apportent-elles la preuve de l’existence d’une vie organisée extra-terrestre ? In : Colloque sur la biogenèse, 23 nov. 1965, Paris. — et D. Fauquier. — Contribution à l’étude de l’hétérogénéité minéralogique des niobotantalates radioactifs métamictes. In : Travaux de la conférence géochimique « Chimie de l’écorce terrestre », pour célébrer le 100e anni¬ versaire de la naissance de V. I. Vernadski, t. II, pp. 317-325. Mos¬ cou, 1964 (en russe). — S. Caillère et S. Hénin. — Problèmes de méthodologie liés à l’analyse thermique différentielle. — In : Livre publié à l’occasion du 70e anni¬ versaire de l’Académie. A. P. Vinogradov, pp. 502-506, Moscou, 1965 (en russe). S. Caillère, Professeur sans chaire et F. Kraut, Sous-Directeur. — Les mine¬ rais de fer d’âge primaire de Normandie et d’Anjou. Mém. Mus. Hist. Nat., sér. C, Sciences Terre, 12, 2, pp. 57-102. ■ — Nouvelle contribution à l’étude pétrographique et métallogénique du gîte de Diélette (Manche). Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 1965, p. LVIII. • — S. Hénin et H. Besson. — Essai de transformation d’un minéral di en tri- octaédrique. Bull. Gr. Fr. des Argiles, 1965. — Étude sur la transformation de quelques types de mica par voie expé¬ rimentale. Ibid., 1965, t. XVII, pp. 57-69. — Altération du mica par voie expérimentale. C. R. Acad. Sc., 260, 1965, pp. 2858-2860. — 76 — — et Th. Pobeguin. — Étude minéralogique de quelques échantillons de bauxites tigrées de la région des Baux. (B.-du-Rhône). Ibid., 261, 1965, pp. 1036-1039. — Bauxites blanches. Rôle de la déferrification dans la genèse de certaines d’entre elles. Cas des bauxites tigrées. Travaux C.I.E.B. Acad. Zagreb. C. R. Conférence Zagreb., oct. 1965. — Considérations générales sur la composition minéralogique et la genèse des bauxites du midi de la France. Mém. Mus. Hist. Nat., sér. C, Sc. Terre, 12, 4, 1965, pp. 125-228. — Sur quelques types de bauxites blanches de France. Travaux C.I.E.B. Acad. Zagreb. C. R. Conférence Zagreb, 1965. F. Conquèré, Assistant, J. Babkine et J. C. Vilminot. — Les spinelles des basaltes de Monistrol d’Allier (chaîne du Devès, Haute-Loire). Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 88, 1965, pp. 447-455. D. Fauquier, Assistant. — Essais d’interprétation de la variabilité de com¬ position chimique des niobotantalates radioactifs métamictes. C. R. Acad. Sci., 260, 1965, pp. 2537-2539. ■ — Cruys et Parfenoff. — Sur la présence de fergusonite et d’euxénite en Guyane. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 1964, 87, pp. 625-626. Mlle Vigot, Assistante. — Etude des formations cristallophylliennes et des gîtes métallifères du socle et de la couverture dans la région de St Cierge la Serre-Privas (Ardèche). Paris, 1965. Thèse 3e cycle. Inédit. P. Pellas, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Étude sur la recristallisation thermique des zircons métamictes. Mém. Mus. Hist. Nat., 1965, sér. C, 12, 5, pp. 227-253. — M. Maurette et R. W. Walker. — Étude des traces de particules induites par les interactions du rayonnement cosmique dans les minéraux. — Proceedings Ve conférence internationale de Photographie nucléaire. Genève, 1964, C.E.R.N., 2, pp. 1-9. — Cosmic ray induced particle tracks in a meteorite. Nature G. B., 1964, 204, p. 821. P. Renaud, Maître de Recherches au C.N.R.S. — - Un énoncé quantitatif du principe de symétrie de Pasteur-Curie. — Communication à la Société Française de Minéralogie, séance du 9 décembre 1965. — Pasteurisation de Homo Sapiens. Rev. Rue d’Ulm, n° 1. — L’édification du Centre National de la Recherche Scientifique. — Les Causses. — Méthodologie : Calcul de l’efficacité d’un principe. Arch. Orig. du C.N.R.S. — Lettre à la revue « Rue d’Ulm » — Essai d’une évaluation quantitative des service rendus dans le passé par le C.N.R.S. considéré comme un Ser¬ vice Public. — • Lettre aux Amis de l’École Normale Supérieure. — Enquête sur les malades qui ont laissé une œuvre valable. — Lettre au S.N.I.R.S. pour demander une enquête sur les conditions de la découverte sans laquelle toute organisation de la Recherche reste une vue de l’Esprit. Mme Perseil, Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Existence d’un niveau à brèche du dévonien supérieur de Brachy (Ardèche) minéralisé en jacob- site. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 88, 1965, pp. 349-350. — 77 — Association de braunite et hausmannite dans un niveau manganésifère de Casalas (Ardèche). Ibid., 88, pp. 300-303. V. Frolov, Ex-Maître de Recherches au C.N.R.S. — La phase de la compo¬ sante annuelle de l’écoulement fluvial en Amérique du Nord. C. R. Acad. Sci., 261, 1965, pp. 4799-4801. Collections reçues : Cette année, il est entré dans notre Collection une série d’échantillons d’une qualité exceptionnelle achetés grâce à une subvention spéciale. Parmi ces minéraux, il faut citer un lot de cinq tourmalines, une topaze, un quartz rose du Brésil, un rubis du Tanganika, de la barytine et de l’épidote provenant de Madagascar. Il est entré, également, une série de minéraux uranifères de la Haute- Vienne, coflinite de Margnac, autunite de Razès et de la Crouzilles et de l’Ailier, chalcocite et uranotile P de Saint-Priest-la-Prugne. Nous avons reçu aussi une série de beaux échantillons de pechblende de la Faye (Charente) de Pontivy et de Chaméane, Puy-de-Dôme. Signalons enfin parmi les minéraux provenant de l'étranger, une pechblende d’Australie, de l’Uranophane, de Brancroft, Ontario, un beau cristal de betafite de Madagascar, et de sabugalite du Portugal. Dans la collection de météorites il a été catalogué quatre chondrites, l’une de Zhotnevyi Pavlovka tombée en Ukraine en 1938, l’autre recueillie en 1948 à Saratov en U.R.S.S., la troisième trouvée en 1890 à Morland aux États-Unis. Enfin la dernière provient du Sud de l’Australie où elle est tombée en 1934. Au cours de la présente année, la collection de fers météoriques a été complétée par deux fragments d’octaédrite de Sikhote-Alinsky en Sibérie orientale, par une plaque polie de l’octaédrite de Boxhole trouvée en 1937 en Australie centrale et aussi par deux pallasites de Springwater et de Brenham aux États-Unis. La collection des gîtes minéraux s’est enrichie d’une importante série de bauxites recueillies par Mlle Caielère en France dans la région de Brignoles (Var) et en Istrie (Yougoslavie). Enfin dans la collection de pétrographie il a été incorporé des océa- nistes provenant des dernières coulées du Piton de la Fournaise à la Réunion, et une série de roches recueillies par M. Kraut et M. Con- quère dans le Ries et le Fichtelgebirge. Physique appliquée. Y. Le Grand, Professeur. — La métrique des couleurs. Couleurs, Paris, n° 54, 1964, pp. 10-11. — Variations dans la vision colorée. Ibid., n° 56, 1964, pp. 11-13. — Sur l’espace pictural J. Psychologie, Paris, 61, n° 4, 1964, pp. 457-462. — L’éclairage de demain. Lux, Paris, n° 34, 1965, pp. 267-275, 5 fig. — Protection de l’œil contre les rayonnements nocifs. Courrier de la Normali¬ sation, Paris, n° 185, 1965, pp. 633-635, 3 fig. — L’image comme langage coloré. Bull. Centre Int. Photog., Paris, n° 1, 1965, 2 p. — 78 — — et J. Chanu. — Influence de la composition de l’eau de mer sur sa conduc¬ tibilité électrique. Cahiers Océanogr., 17, n° 4, 1965, pp. 249-253, 1 fig. R. Bonnet, Sous-Directeur de Laboratoire. — Ophtalmomètre d’après Helm- holtz et Javal. Cahiers verres de contact, Paris, n° 4, 1965, pp. 3-7. — Tendances de la recherche dans l’adaptation des lentilles de cornée aux USA. Ibid., n° 6, 1965, pp. 9-13. — La physiologie dans les problèmes d’éclairage : couleur. Lux, Paris, n° 34, 1965, pp. 280-284. • — et J. Millodot. — L’esthésie cornéenne, sa mesure dans l’obscurité. Cli¬ nique Ophtahlm., Paris, n° 6, 1965, pp. 73-78. R. Crouzy, Sous-Directeur de Laboratoire et M. A. Ali. — Données photo¬ métriques spectrales sur l’œil de la truite albinos et sur son pigment scotopique. C. R. Acad. Sri., 261, n° 21, 1965, pp. 4509-4512, 2 fig. J. Chanu, Maître de Recherches au C.N.R.S., L. Mousselin, Attachée de Recherches, G. Barollet et R. Droz. — Réalisation d’un gradient de température stable pour l’étude expérimentale de la diffusion ther¬ mique. J. de Chim. Phys., 62, 1965, p. 471. — et L. Mousselin. — A précision thermostat using circulating liquids. J. Scient. Inslr., London, 42, 1965, p. 363. C. Bourdy, Chargé de Recherches du C.N.R.S. et G. A. Fry — The red end of the Spectrum locus. Vision Research, Oxford, 5, 1965, pp. 133-139, 6 fig. Océanographie physique. H. Lacombe, Professeur. — Cours d’océanographie physique (théorie de la cir¬ culation générale, Houles et Vagues), 392 p., 21 x 27, 224 fig., Gau- thier-Villars, Paris. — La houle et les vagues. — Annu. pour 1966 du Bur. des Longitudes, pp. 663-686. — Connaissance des océans et des mers, n° 109. In : « Le pétrole et la mer », C.I.D.E.P., Congrès de Monaco, juin 1965. — Courants de densité dans le détroit de Gibraltar. La Houille Planche, n° 1, 1965, pp. 38-43, 9 fig. - — La Méditerranée, modèle réduit d’océan. Bull. Soc. Géogr., 75, 1962, 6 p. B. Saint-Guily, Sous-Directeur. — Ondes de gravité dans un bassin tournant d’axe incliné sur la verticale. Effet de la variation de l’inclinaison avec la latitude. J. Mécanique, 4, n° 3, pp. 295-303. M. Crépon. — Séminaire d’été sur l’océanographie dans les mers peu pro¬ fondes. Cah. Océanogr., 17, n° 1, pp. 4-5. — Influence de la pression atmosphérique sur le niveau moyen de la Médi¬ terranée Occidentale et sur le flux à travers le détroit de Gibraltar, Ibid., 17, n° 1, pp. 15-32, 20 fig. — (Présentation par...). Circulation superficielle dans l’océan Indien. Résul¬ tats de mesures faites à l’aide du courantomètre à électrodes remor¬ quées GEK entre 1955 et 1963. Ibid., 17, suppl. n° 3, 1963, pp. 222-241, 89 pl. — 79 — F. Madelain. — Étude hydrologique et dynamique au large de la péninsule Ibérique. Thèse de Doctorat de 3e cycle. Fac. Sci. Paris, 8 juin 1965. J. Fropo. — - Oscillations d’inertie des masses d’eau en Méditerranée Occiden¬ tale. Thèse de Doctorat de 3e cycle. Fac. Sci. Paris, 30 octobre 1965. Chimie appliquée aux corps organisés. C. Mentzer, Professeur. — L’Enseignement de Chevreul au Muséum d’His- toire Naturelle. — Journées Chevreul (Angers 22-24 mai 1964). Soc. Chim. Fr., 1965, pp. 3-5. — B. Kirkiacharian. — Sur une nouvelle synthèse de l’éther méthylique de la daphnorétine. C. R. Acad. Sci., 1965, 260, pp. 197-199. — - P. Rivaille. — Sur une nouvelle synthèse de l’oroxyline A. Ibid., 260, pp. 2243-45. — O. Roussel-Périn (Mme), A. Lefeuvre et N. P. Buu-Hoi. — Sur une nouvelle méthode de synthèse de thiophénopyrones. Ibid., 261, pp. 464-467. — et N. P. Buu-Hoi. — Sur un analogue du dicoumarol en série thiophène, porteur de fonctions carboxyle. Ibid., 261, pp. 5709-5711. — C. Deschamps-Vallet (Mme). — Sur un nouveau squelette hétérocyclique du type benzofuranno-pyronique. Ibid., 261, pp. 2113-2116. — M. Guyot (Mme). — Sur une nouvelle méthode générale de synthèse des xanthones naturelles. Bull. Soc. Chim., 1965, pp. 2558-2563. — G. Népault. — ■ Sur la synthèse de nouveaux analogues de la distémonan- thine. C. R. Acad. Sci., 1965, 261, pp. 5148-5151. — D. Billet (Mlle) et coll. — Voir D. Billet. D. Molho, Sous-Directeur et J. Aknin. — Synthèse de la (carboxy-2 phé- ny]-l)-3 isocoumarine et de la spiro 3-3' phtalide dihydrois-coumarine. Bull. Soc. Chim., 1965, pp. 3021-3024. — J. Aknin. — Détermination de la structure d’un produit d’autocondensa¬ tion de l’acide homophtalique : la (carboxy-2' benzyl)-3 isocouma¬ rine. Ibid., 1965, pp. 3025-3031. G. Kersaint, Sous-Directeur. La vie et l’œuvre de Chevreul. Aperçu chronolo¬ gique. Journées Chevreul (Angers, 22-24 mai 1964). Soc. Chim. Fr., pp. 11-15. A. Resplandy, Sous-Directeur. — Sur l’a-pyrone obtenue par la condensation thermique de deux molécules de cinnamoylacétate d’éthyle. Bull. Soc. Chim., pp. 525-529. — Préparation de l’acide o-hydroxybenzoylacétique, précurseur possible des liydroxy-4 coumarines naturelles. C. R. Acad. Sci., 1965, 260, pp. 6479- 6481. — avec la collaboration technique de A. Sdika. — Données chimiques sur une souche de Pestalozzia annulata B et C. Rev. Mycologie, 28, n° 3-4, pp. 169-190. Y. Plouvier, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Sur la recherche des poly- alcools dans quelques groupes botaniques ; le pinitol et le séquoyitol des Cycadacées. C. R. Acad. Sci., 260, 1965, pp. 1003-1006. — 80 — — Sur l’enrichissement de la collection de substances organiques du Labora¬ toire de Chimie. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 36, n° 6, 1964, pp. 879-882. — Influence du mode de dessication sur l’activité libre hydrosoluble et les teneurs en acides quinique et shikimique de quelques gymnospermes. Bull. Soc. Chim. biol., 47, n° 4, 1965, pp. 669-678. — Sur deux hétérosides nouveaux, le fortunéaroside isolé du Fortunearia sinensis Rehd. et Wils (Hamamélidacées) et le primulinoside isolé du Jasminum primulinum Hemsl. (Oléacées). C. R. Acad. Sci., 261, 1965, pp. 1757-1761. — Recherche du flavonoloside dans quelques groupes botaniques : le lutéoside, composé nouveau isolé du Réséda lutea L. (Résédacées). Ibid., 261, 1965, pp. 3229-3233. — Recherche d’hétérosides chez quelques Saxifragacées : le deutzioside, com¬ posé nouveau isolé du Deutzia ; présence de skimmine chez les Hydrangea. Ibid., 261, 1965, pp. 4268-4272. D. Billet (MUe), Maître de Recherches au C.N.R.S., J. Massicot, C. Mer¬ cier (Mme), D. Anker, A. Mastchenko. — Sur la structure de l’aph- loïol et son identité avec la mangiférine. Bull. Soc. Chim. Fr., 1965, pp. 3006-3012. J. Massicot, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Voir D. Billet. S. Heitz (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Sur quelques substances chimiques endogènes responsables de la résistance des plantes aux para¬ sites. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 36, n° 5, 1964, pp. 713-726. — Sur un nouveau mode d’obtention de la méthoxy 5 toluquinone. C. R. Acad. Sci., 261, 1965, pp. 3158-3161. J. Aknin, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Voir D. Molho. P. Rivaille, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer. C. Deschamps-Vallet (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer. M. Guyot (Mme), attachée de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer. G. Népault, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer. D. Anker, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Voir D. Billet. A. Lefeuvre, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer. B. Kirkiacharian, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Etude et interpré¬ tation des rapports de structure moléculaire et activité progestative. Thérapie, Paris, 1965, 20, pp. 953-974. — Voir C. Mentzer. C. Mercier, Assistante au Muséum. — - Voir D. Billet. A. Mastchenko, Technicien au Muséum. - — Voir D. Billet. O. Roussel-Périn (Mme). — Voir C. Mentzer. M. Gênas, P. Aussudre, C. Bernier (Mlle), C. Poulain et T. Rull (Sté ORGANICO). — Isométrie des a-chloro-oximes obtenues par action de chlorure de nitroxyle sur le cyclododécatriène 1,-5, -9 et le cyclododé- cène. Bull. Soc. Chim. Fr., 1965, pp. 2833-2842 — 81 — Bibliothèque centrale. Communications en 1965 de 14.724 ouvrages (non compris les ouvrages de références) et de 182 manuscrits. Prêts de 22.097 ouvrages et périodiques aux laboratoires du Muséum, à l’Uni¬ versité, au C.N.R.S. et à divers organismes. Inscriptions de 1.920 ouvrages (non compris les dépouillements de périodiques ni les tirés à part réunis par nom d’auteur). Inscriptions de 68 documents manuscrits. Inscriptions de 746 documents iconographiques. Inscriptions de 213 périodiques nouvellement entrés dont la liste suit : Abhandlungen des N aturwissenschaftlichen Vereins Würzburg. — Würz- burg, 1 (1956) -» . Pr 2776 Acta agraria et silvestria. Polska Akademia nauk. Oddzial w Krakowie. Xomisja nauk rolniczych i lesnych. — Krakow. — Séria lesna, 1 (1961) — » . Pr 2907 — » rolnicza, 1 (1961) — > . Pr 2907 A — » zootechniczna, 1 (1961) — > . Pr 2907 B Acta protozoologica. Polska akademia nauk. Instytut biologii dos- wiadczalney im. M. Nenckiego. - — - Warszawa, 1 (1963) — ». . . . Pr 1083 bis H Acta univers itatis Szegediensis. Pars climatolo gica scientiarum natu- ralium. Acta climatologica. — Szeged, 2/3 (1963) — » . Pr 2031 F Adansonia. Mémoire. Muséum national d’histoire naturelle. Labo¬ ratoire de phanérogamie. — Paris, 1 (1964) — » . Pr 872 A Advances in ecological Research. — London, New York, 1 (1962) — > . Pr 2782 Advances in enzymology and related subjects of biochemistry . — New York, London, 25 (1963) — » . Pr 2751 Advances in geophysics. — New York, London, 10 (1964) —».... Pr 2911 Advances in hydroscience. — New York, London, 1 (1964) —».... Pr 2909 Advances in radiation biology. — New York, London, 1 (1964) — ». . Pr 2762 Advances in the study of behavior. — New York, London, 1 (1965) — ». Pr 2960 Afrique (L’) du sud d'aujourd’hui. — Paris, 41 (1964) — » . Pr 2948 Agricultural Science review. Cooperative State expérimentation Ser¬ vice. U. S. Department of Agriculture. — - Washington, 1 (1963) -» . 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Notice sur Marcellin Boule, pp. ix-xviii, portrait. — Raymond-Hamet (Docteur) et Marnier Lapostolle (J.). Le genre Kalanchoe au Jardin Botanique « Les Cèdres », pp. 1-110, 12 pl. coul., 130 pl. en noir, décembre 1964. — 91 — — - Dans les Mémoires du Muséum : A. Zoologie : Tome 31, fasc. 2. — • Daget (J.). — Le crâne des Téléostéens, pp. 163-342, fig., 12-3-65. Tome 32, fasc. 3. — Curgy (Jean- Jacques). — Apparition et soudure des points d’ossification des membres chez les mammifères, pp. 173-308, tabl., bibl., 30-6-65. Tome 33, fasc. 1. — Holthuis (L. B.). — The Atyidae of Madagascar, pp. 1 à 48, fig., 20-7-65. Tome 33, fasc. 2. — Fischer-Piette (E.) et Bedoucha (J.). — - Mollusques terrestres operculés de Madagascar, pp. 49 à 92, 5 pl., fig., 20-9-65. Tome 33, fasc. 3. — Blanc (Ch. P.). — • Études sur les Iguanidae de Mada¬ gascar. I. Le squelette de Chalarodon madagascariensis Peters, 1854., pp. 93 à 146, fig., 22-9-65. Tome 35, fasc. unique. — Monniot (Françoise). — - Ascidies interstitielles des côtes d’Europe, pp. 1 à 154, 10 pl., fig., 30-9-65. Tome 36, fasc. unique. — Monniot (Claude). — Étude systématique et évo¬ lutive de la famille des Pyuridae (Ascidiacea), pp. 1 à 203, fig., bibl., 30-9-65. Tome 38, fasc. unique. — - Gaillard (Jean-M.). — Aspects qualitatifs et quan¬ titatifs de la croissance de la coquille de quelques espèces de mollusques prosobranches en fonction de la latitude et des conditions écologiques, pp. 1-156, 7 pl., fig., 30-11-65. B. Botanique : Tome 12, fasc. 2. — Manguin (E.). — Contribution à la connaissance des Diatomées des Andes du Pérou, pp. 41-98, 15 pl., 15-12-64. Tome 16, fasc. 1. — Gauthe (J.), Gros (J. P.), Hamel (J. L.), Moussel (B.), Weiss (H. E.). — Contribution à la caryologie de quelques végétaux cultivés dans les serres du Muséum. Essais de caryotaxinomie, pp. 1-126, 15 pl., 30-3-65. C. Sciences de la terre : Tome 12, fasc. 2. — Caillêre (S.) et Kraut (F.). — Les minerais de fer d’âge primaire de Normandie et de l’Anjou, pp. 57-104, 2 pl., 17-7-65. Tome 12, fasc. 3. — Caillêre (S.). — Composition minéralogique des diffé¬ rents types de minerais de nickel de la Nouvelle-Calédonie, pp. 105-124, fig., 17-7-65. Tome 12, fasc. 4. — Caillêre (S.) et Pobéguin (Th.). ■ — - Considérations générales sur la composition minéralogique et la genèse des bauxites du midi de la France, pp. 125-226, 6 pl., fig., tabl., 30-9-65. Tome 12, fasc. 5. — Pellas (P.). — - Étude sur la recristallisation thermique des zircons métamictes, pp. 227-253, fig., 30-9-65. Tome 15, fasc. unique. — Roman (J.). — - Morphologie et évolution des Échi- nolampas (Échinides Cassiduloïdes), pp. 1-342, 12 pl., fig., index, 30-10-65. Tome 16, fasc. 1. — - Russel (D. E.) et Sigogneau (D.) . — Étude de mou¬ lages endocraniens de mammifères paléocènes, pp. 1-36, 3 pl., fig., 15-11-65. — 92 — D. Sciences physico-chimiques : Tome 1, fasc. 4. — Adjangba (M. S.). — Synthèse de quelques lignanes naturels et de leurs dérivés, pp. 107-206, 6-5-65. Ouvrages offerts a la Bibliothèque centrale en 1965. Alimen (H.). - — • Atlas de préhistoire. Vol. 1 : Généralités. Méthodes en préhis¬ toire. — • Paris, 1965. (L’Homme et ses origines.) André (E.) . — Hommage aux savants étrangers et français qui fondèrent la chimie des corps gras. — Paris, 1965. Asimov (I.). — The Genetic code. — New York, 1963. (A Signet science library book.) — The Human body. Its structure and operation. — New York, 1964. (A signet science library book.) Beal (M. D.). — The Story of man in Yellowstone. — Yellowstone Park, 1960. Bene (F.). — The feedings and related behavior of Hummingbirds. — Boston. (Memoirs of the Boston Society of natural history. Vol. 9, n° 3.) Berg (B.). — Der Lâmmergeier im Himalaja. — Berlin, 1942. Bohl (M.). — • Catalogue des périodiques de la bibliothèque de la faculté de sciences d’Orsay. — Paris, 1965. Bois (E.) et Trechslin (A. M.). — Les plus belles fleurs de nos jardins. Tome 1. — Zurich, 1964. Bourlière (F.). — The Land and wildlife of Eurasia. — New York, 1964. Burkitt (M.). — The Old stone âge. A study of paleolithic times. — New York, 1963. Bystricky (J.). — Slovensky kras. Stratigrafia a Dasy cladaceae mezozoika Slovenskeho Krasu. — Bratislava, 1964. Carrington (R.). — A Guide to earth history. (Original title : the Story of our earth). — New York, 1961. (A Mentor book.) Carter (T. D.), Hill (J. E.) & Tate (G. H. H.). — Animais of the Pacific world. — Washington, 1964. Couturier (M.). — Le Gibier des montagnes françaises. — Grenoble, 1964. (Sempervivum, n° 40.) Curry-Lindahl (K.). — Djuren i Fârg. Dâggdjur. Krâldjur. Groddjur. — Stockholm, 1963. Danesch (E. et O.). — Tiere unter der Tropensonne. — - München, 1956. Délégation générale à la recherche scientifique et technique. Paris. — Réper¬ toire des laboratoires, Paris, 1964-1965. Desguine (A.). — La Station préhistorique des Hautes-Bruyères. — Paris, 1963. Devred (R. F. E.). — Index of agricultural research insitutions in Europe. — Rome, 1963. Dorst (J.). — Avant que nature meure. — Neuchâtel, 1965. — 93 — Dupont (P.). — La Flore atlantique européenne. — - Toulouse, 1962. (Docu¬ ments pour les cartes des productions végétales. Série Europe Atlan¬ tique. Généralités. Vol. 1.) Dyson (J. L.). — The World of ice. — New York, 1962. Eugster (J.). — Weltraumstrahlung, der heutige Stand der biologischen Erfor- schung der Kosmischen Strahlung in grossen Hohen und in Erdtefen auf Grund neuester Untersuchungsmethoden. — Bern und Stuttgart, 1955. Evenari (M.), Shanan (L.) & Tadmor (N. H.). - — - Runofï, farming in the Negev desert of Israël. — Rehovot, 1963. Farb (P.). — • Face of North America. The natural history of a continent. — New York, 1963. 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Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬ tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections reçues dans les laboratoires du Muséum. Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 38, rue Geolîroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e (Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62). Prix db l’abonnement annuel : Pour la France . 30 F. Pour l’Étranger . . . . 35 F. Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées : 1" série : T. 1 à 34, 1895-1928. 2* série (en cours) : T. 1 à 37, 1929-1965. Instructions pour les auteurs. Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant la date de la séance. Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬ nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ; ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits. Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin. Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule et plus de 80 pages pour l’année. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬ logie, 61, rue de Buflon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬ vant. Tirés a part. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent se pro¬ curer à leur frais des exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après. 2-4 p. 5-8 p. 9-16 p. 25 exemplaires . 7 F 75 8 F 90 10 F 70 par 25 exemplaires en plus . 2 F 85 3 F 70 6 F Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture imprimée. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de commande joint aux épreuves, afin qu'il soit possible de leur [aire parvenir tirés à part et cliehés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires. ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum, 38, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5e. Annuaire du Muséum national d’ Histoire naturelle (paraît depuis 1939). Archives du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sam périodicité). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 27 F). Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité). Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité) Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬ dicité). PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM En vente à l'adresse de chaque laboratoire. Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix variable par fascicule. Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, Paris-16e; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France, 24 F ; Étranger, 30 F. Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, Paris-5®; depuis 1936 ; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger, 30 F. Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre- Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; sans pério¬ dicité ; échange. Revue française d' Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento- mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬ ment, France, 20 F, Étranger, 30 F. Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1882 ; échange. Journal d' Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬ nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬ ratoire d’ Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; abonnement, France, 33 F ; Étranger, 38 F. Adansonia (suite aux Notulae Systemalicae ). Directeurs : MM. A. Aubréville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5® ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F. Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F. Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F. Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F. Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue de Buffon, Paris 5® ; depuis 1963 ; abonnement, France, 20 F, Étran¬ ger, 24 F. Pollen et spores. Directeur : Mm® Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Buffon, Paris, 5® ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F. Etranger, 40 F. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE T. PAILLART (d. 9959). - 25-7-1966. 2“ Série, Tome 38 Numéro 2 Année 1966 Paru le 25 Juillet 1966. SOMMAIRE Pages Communications : J. Guibé. Reptiles et Amphibiens récoltés par la mission Franco-Iranienne . 97 J. P. Gasc. Les rapports anatomiques du membre pelvien vestigial chez les Squa- mates serpentiformes (suite) . 99 J. Arnoult et M. Razarihelisoa. Contribution à l’étude des Batraciens de Mada- Hj gascar. Écologie et formes larvaires de Rhacophorus goudoti (Tschudi) . 111 A. Stauch. Quelques données sur les Bothus de l’Atlantique et description d’une espèce nouvelle : Bothus guibei n. sp. (Pisces Teleostei, Heterosomata) . 118 — Description d’une nouvelle espèce de Cynoglossidae capturée en eau douce au Cambodge : Cynoglossus aubentoni n. sp. (Pisces Teleostei, Heteroso¬ mata) . 126 J. Daget. Note sur les Micralestes (Pisces, Characidae) du bassin tchadien . 129 J. Spillmann. Observations sur les leucocytes granuleux de quelques espèces de la famille des Cyprinidae (Poissons téléostéens) . 132 H. Bertrand. Les premiers états des Ptilodactylidae (Col.) aquatiques . 143 M. de Saint-Laurent-Dechancé. Iridopagurus, genre nouveau de Paguridae (Crus¬ tacés Décapodes) des mers tropicales américaines . 151 A. Vandel. Sur un Porcellion très primitif, Porcellio laevissimus Dollfus (Crustacés- Isopodes terrestres) . .. . 174 J. Dupouy. Les Veronicellidae des Comores (Grande Comore et Anjouan). Espèces recueillies par le Professeur Millot en 1953 et 1954 . 183 — Urocyclus S. S. (Stylommatophora) des Comores : Nouvelles observa¬ tions sur Urocyclus rnorotzensis Simroth . 188 R. Ph. Dollfus. Métacercaire énigmatique de Distome, du plancton de surface des îles du Cap- Vert . 195 — et Modupe O. Williams. Recherche des affinités naturelles d’un Distome (Trematoda Prosostomata) parasite de Batracien anoure de Sierra-Leone. 201 H. Rose. Floraisons les plus intéressantes observées dans les serres du Muséum pen¬ dant les années 1964 et 1965 . 208 Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 38, n® 2, 1966, pp. 97-216. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1966. — N° 2 472® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 20 JANVIER 1966 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J.-L. HAMEL COMMUNICATIONS REPTILES ET AMPHIBIENS RÉCOLTÉS PAR LA MISSION FRANCO-IRANIENNE Par J. GUIBÉ Au cours d’une mission en Iran, M. A. Villiers a rapporté au Labo¬ ratoire d’Herpétologie une collection de Reptiles et d’Amphibiens dont nous donnons la liste ci-dessous. Reptiles. Clemmys caspica caspica Gmelin. — - 1 ex. juvénile ; Bandar Pahlavi, nord Iran, bord de la mer Caspienne. Testudo graeca ibera Pallas. — 1 ex. ; Dacht Argen (2 000 m.), à 60 km à l’ouest de Shiraz (20-UI-1965). Agamura persica (A. Duméril). — 1 ex. ; Zahedan (1 400 m.), est Iran (iv-1965). Bunopus tuberculatus Blanford. — 3 2 Ç ; Chahbabar, sud Iran, sur le Golfe d’Oman (ll-iv-1965) ; 3 ; Bandar Langeh, sud Iran, sur le golfe persique (m-1965). Cyrtodactylus scaber (Heyden). — 1 Bandar Abbas, sud Iran, sur le détroit d’Ormuz ; 1 ex., Gorgan, nord Iran (l-iv-1965) ; 1 1 $, Bandar Langeh (m-1965). Hemidactylus turcicus (L.). — 1 1 Ç, Chahbabar (ll-iv-1965). 7 — 98 — Microgecko helenae Nikolsky. — 1 $, 100 km au nord d’Iranshar (1 800 m.), sud-est Iran (15-iv-1965). L’espèce a été signalée et décrite par Nikolsky de la province d’Arabistan (= Khuzistan) au sud-ouest de l’Iran, elle a été signalée, avec doute, du sud-est iranien par Mer¬ tens (1956), elle est par ailleurs connue du Pakistan. Tropiocolotes steudneri (Peters). — 1 Ç, Bandar Langeh (m-1965). La présence de T. steudneri en Iran élargi considérablement vers le nord-est l’aire de répartition de l’espèce qui n’était connue jusqu’alors, dans la région asiatique, que de l’ouest de l’Arabie et d’Israël. Agama agilis isolepis Blgr. — 1 ex., Khash (1 200 m.), est Iran (16-iv- 1965) ; 2 ex., 240 km au nord de Shiraz ; 1 ex., Chahbabar (14-iv- 1965). Agama microlepis (Blanford). - — - 1 ex., 40 km au nord de Gonabad, est Iran (iv-1965) ; 2 ex., 120 km au nord de Bojnurd, nord-est Iran (30- iv-1965). Phrynoceplialus scutellatus (Olivier). — - 2 ex., Khash (1 200 m.) ; 3 ex., 240 km au nord de Shiraz ; 5 ex., Zahedan (1 400 m.), est Iran (iv-1965). Ophisaurus apodus (Pallas). — 1 ex., 120 km à l’ouest de Bijnurd, nord- est Iran. Anguis fragilis colchicus iNordmann). — 2 ex., 80 km au nord-ouest de Bandar Pahlevi, nord Iran. Eremias oelox persica Blanford. • — 1 çj, Khash (1 200 m.) (16-IV-1965) ; 1 juv., 40 km au nord de Gonabad (iv-1965). Eremias guttulata watsonana Stolickza. — • 1 (J, Chahbabar (ll-iv-1965). Acanthodactylus cantoris cantoris Gthr. - — 2 Ç, Chahbabar (ll-iv-1965) ; 1 Ç Khash (1 400 m.) (iv-1965). Lacerta viridis strigata Eichw. — 1 ex., Gorgan, nord Iran (l-iv-1965). Ablepharus brandti Strauch. - — - 1 ex., Sarvestan, sud Iran (21-IH-1965) ; 1 ex., Firusabad, 20 km au sud de Chalus, nord Iran (23-V-1965). Ophiomorus brevipes (Blanford). — 1 ex., Khash (1 200 m.) (16-IV-1965). Eryx jaculus (L.). — 1 ex., 40 km au nord de Gonabad (iv-1965). Psammophis lineolatus (Brandt). — 1 ex., 100 km à l’ouest de Meched (29-iv-1965). Natrix natrix persa (Pallas). — 2 ex., Bandar Pahlavi. Enhydrina schistoza (Daudin). — 1 ex., Chahbabar (iv-1965). Batraciens. Bufo olivaceus Blanford. — 2 ex., Minab, sud Iran, à l’est de Bandar Abbas (30-III-1965). Bufo oiridis Laurenti. — 7 ex., Zabol, est Iran. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 2, 1966, pp. 99-110. LES RAPPORTS ANATOMIQUES DU MEMBRE PELVIEN VESTIGIAL CHEZ LES SQUAMATES SERPENTIFORMES (suite) Par J. P. GASC B. — Python sebae (Seba). Ce grand boïdé montre de chaque côté de l’ouverture cloacale, une forte griffe à direction postéro-ventrale. Cet organe fait plus ou moins saillie hors du tégument dans lequel il peut être partiellement rétracté. Beaucoup plus développé chez le mâle, il joue, selon plusieurs observa¬ teurs (Davis, 1936 ; Smith, 1939 ; Stickel, 1946), un rôle lors de l’ac¬ couplement. Le cloaque est très postérieur, la queue, courte, ne représentant que 11 % de la longueur totale du corps. 1) L’axe vertébral. Le nombre des vertèbres précloacales est toujours très grand (252, pour l’exemplaire injecté). Chacune, depuis la 4e, porte une paire de côtes libres. Les sept dernières recouvrent le membre. La dernière côte libre, dirigée vers l’arrière comme la précédente, est bifurquée distalement en une branche dorsale et une branche ventrale, formant ainsi une lymphapophyse. Les quatre vertèbres suivantes portent des lymphapophyses soudées se plaçant progressivement dans un plan transversal. Aucune de ces côtes n’entre en contact avec le membre qui gît, comme nous l’avons dit plus haut, en dedans des côtes précédentes. Il est donc impossible de désigner une vertèbre sacrée. La côte suivant la dernière (5e) lymphapophyse est une simple côte soudée ou pleurapophyse. Les hémapophyses, soudées au centrum vertébral, et jamais réunies en os chevron, apparaissent sur la 5e vertèbre après la dernière lymphapo¬ physe. Le cœur lymphatique est une longue chambre reposant entre la série des quatre fourches lymphapophysaires fixes et atteignant, par son bord antérieur, la fourche libre. Le « Nebenthorax » ou Parathorax s’étend sur cinq vertèbres ; il n’ap- 100 — paraît plus aucune trace d’une région sacrée. Le rejet caudal des héma- pophyses peut surprendre ; en effet, nous les avions vues apparaître dans la région cloacale chez Anguis. Ce caractère peut s’expliquer par la pré¬ sence, chez Python, de volumineuses glandes odoriférantes, les deux sacs anaux, qui s’étendent sous la forme de cylindres allongés à bouts arrondis, sur la face ventrale de l’axe vertébral, de chaque côté de la ligne médiane, ils s’ouvrent vers l’avant au fond d’une crypte située à la commissure de l’ouverture cloacale. L’artère caudale circule entre les deux sacs anaux, sans aucun autre dispositif propre à la protéger des compres¬ sions musculaires. Cependant chez certains Ophidiens, pourvus de sacs anaux, les hémapophyses apparaissent dès le cloaque, et même parfois en avant. T L Fig. 5. — Python. Vue latérale droite, couche superficielle, c, côte ; d, dernier faisceau de l’iliocostal du tronc s’attachant en avant sur la 8e avant der¬ nière côte libre ; g, griffe de l’appendice cloacal ; I, colonne musculaire de l’iliocostal ; L, colonne musculaire du long dorsal ; n, nappe musculaire sous-cutanée s’épanouissant autour de la griffe ; O, colonne musculaire de l’oblique, ici costocutané ; S, colonne mus¬ culaire du supracostal ; T, colonne musculaire du transversaire épineux ; t, tendons inter¬ médiaires des derniers faisceaux de l’iliocostal du tronc ; V, musculature hyposomatique ventrale de la queue (Les tendons superficiels se perdent dans l’aponévrose recouvrant l’iliocostal de la queue, les tendons médians, ici invisibles, s’attachant sur la face ven¬ trale des lymphapophyses et pleurapophyses). 2) La ceinture et le membre pelvien. Le squelette des appendices cloacaux est constitué par trois pièces : a) une baguette osseuse cylindrique, légèrement coudée vers l’exté¬ rieur, s’étendant obliquement d’avant en arrière et de haut en bas, au dedans des six dernières côtes libres, la première lymphapophyse exceptée. — 101 — Son extrémité craniale est coiffée par une petite pièce cartilagineuse au trajet sigmoïde. Son extrémité caudale, évasée, reçoit : b) une pièce cartilagineuse, jouant à la fois le rôle d’un ménisque arti¬ culaire et d’un processus dorsal, en éperon, qui sépare la musculature intrinsèque latérale de la musculature médiale. Un petit point de calci¬ fication peut apparaître chez les individus de grande taille, dans la por¬ tion articulaire de ce cartilage ; c) un os distal, de forme complexe, grossièrement hélicoïdal et en même temps coudé vers l’extérieur, que termine une forte griffe cornée. L’en- Fig. 6. — Python sebae <$. Position relative de l’appendice pelvien et des côtes. Vue latérale. a, enveloppe conjonctive de l’appendice ; c, dernière côte libre non bifurquée (dernière côte troncale) ; c.l., cœur lymphatique ; d, dernière branche rachidienne ventrale du tronc ; g, griffe; 11, première lymphapophyse (libre); l.c., dernier faisceau du levator costae ; n, nappe musculaire ventrale s’épanouissant autour de la griffe ; p 1, première pleura- pophyse. semble de l’appendice est enveloppé dans une membrane relativement épaisse. Une nappe musculaire naît, en dedans des côtes sur la face laté- roventrale de cette membrane, contourne vers l’avant et en dehors l’extré¬ mité des dernières côtes passant sur leur face externe le long des der¬ niers faisceaux de l’oblique externe (costo-cutané) et s’épanouit en col¬ lerette autour de la base de la griffe. Si l’on suppose un déplacement de la région proximale des appendices (ilion ?) en direction craniale et en dedans des côtes, cette nappe musculaire et l’enveloppe membraneuse sur laquelle elle s’insère pourraient représenter le derme et sa muscula¬ ture entraînés en dedans des dernières côtes. — 102 Fig. 7. — Python sebae Musculature péricloacale. Vue 3/4 ventrale. c.a., muscle compresseur antérieur du sac anal ; c.p., muscle compresseur postérieur du sac anal ; E, muscle extrinsèque de l’appendice cloacal ; l.a., l.p., lèvres antérieure et posté¬ rieure de l’ouverture cloacale ; o, orifice du sac anal; p 1, extrémité de la 1ère pleura- pophyse ; r.p., muscle rétracteur du pénis ; s. a., sac anal. La musculature attachée aux pièces squelettiques comprend cinq muscles, dont un seul extrinsèque. D’Alton en a décrit sept chez P. molu- rus et Bellairs, cinq chez Trachyboa. Nous les nommerons A, B, C, D et E. A. Le long de la face latérale de la baguette proximale naît un fais¬ ceau de fibres dirigé vers l’arrière et vers le bas, au niveau de la pièce cartilagineuse intermédiaire, il passe sur la face ventrale et s’insère à la base de la griffe. Fig. 8. — Python sebae <$. Musculature péricloacale. Vue 3/4 ventrale. c.a., muscle compresseur antérieur du sac anal ; c.p., muscle compresseur postérieur du sac anal ; E, muscle extrinsèque de l’appendice cloacal ; g, griffe ; p, hémipénis droit ; pr., proctodaeum ; r.p., muscle rétracteur du pénis ; s. a., sac anal droit ; t.p., muscle trans¬ verse du périnée. 103 — B. Le deuxième faisceau naît sur toute la face ventrale de la baguette proximale et s’insère, comme le précédent, sur la base de la griffe, mais plus médialement. Il est extenseur de la griffe. Quelques fibres profondes unissent ventralement l’extrémité proximale, cartilagineuse, à l’extré¬ mité distale de la baguette. C. Le troisième faisceau naît sur toute la face médiale de la baguette proximale et s’insère sur un petit méplat dorsal, à la base de la griffe. Il est séparé du groupe précédent par le processus dorsal cartilagineux. Son rôle paraît être celui d’un fléchisseur de la griffe. D. Le quatrième faisceau est une bride oblique, très courte, coulis¬ sant par-dessus le processus dorsal, qui unit la base de la griffe, sur la face latérale, à l’extrémité distale de la baguette osseuse, sur la face dor¬ sale. Il fonctionnerait en abducteur de la griffe. E. Le cinquième faisceau musculaire naît sur le côté de la carène hémale de toutes les vertèbres cloacales et, dirigé transversalement vers l’extérieur, il passe en avant du muscle antérieur du sac anal, longe la paroi caudale de la loge appendiculaire pour gagner le processus média- ventral de la pièce osseuse distale. Il est à la fois suspenseur et adduc¬ teur de l’appendice. Fig. 9. — Python sebae <$. Les troncs principaux de la vascularisation artérielle dans la région cloacale. a, tronc mésentérique dorsal ; a.d., aorte dorsale ; b, tronc latéral ; c, tronc post-cloacal ; c.d., canal déférent ; p, hémipénis droit ; p.r., proctodaeum ; p.u., papille urogénitale; u, uretère. 3) La musculature propre à la région cloacale. Les muscles compresseurs du sac anal naissent : l’antérieur, sous le centrum de la dernière vertèbre précloacale, le postérieur sous les trois premières cloacales. Le premier épouse la convexité antérieure du sac et gagne ventralement et vers l’arrière la ligne médiane de la queue, au-dessous de la musculature caudale ventrale (fig. 7). Le deuxième suit le bord caudal du premier et s’attache sur un fascia recouvrant l’hé- — 104 mipénis. Ces deux muscles sont donc aussi des compresseurs de l’hémi- pénis et jouent peut-être le rôle de protracteurs de cet organe. Le muscle rétracteur de l’hémipénis naît sur la face ventrale des 7e et 8e pleura- pophyses, contourne le sac anal obliquement vers l’avant et vers le bas, passe sous la base de l’organe copulateur à laquelle il s’attache. 4) L’Innervation. Les terminaisons nerveuses gagnant la région cloacale sont issues, chez le Python, de trois nerfs rachidiens. Ce sont les trois premiers nerfs cloacaux : le premier sort en avant de la vertèbre portant la première Fig. 10. — Python sebae <$. Représentation de la région cloacale. Rapports de l’appendice avec l’axe vertébral, les troncs nerveux et vasculaires, les muscles compresseurs du sac anal. b., tronc artériel recto-pelvien ; B, muscle intrinsèque ventral ; C, muscle intrinsèque dorso, médial ; c.a., muscle compresseur antérieur du sac anal ; C. 1., cœur lymphatique ; c.p. muscle compresseur postérieur du sac anal ; D, muscle intrinsèque oblique ; E, muscle extrinsèque ; l.a., loge appendiculaire ; Ll5 première lymphapophyse (articulée) ; P1? pre¬ mière pleurapophyse caudale ; t, muscle transverse de l’abdomen (m. transversus abdo- minis) ; T, dernière côte libre non bifurquée ; V, veine latérale de la queue. lymphapophyse (libre), et située topographiquement en avant de l’ou¬ verture cloacale. Les échanges entre ces trois troncs permettent de par¬ ler d’un « plexus cloacal ». Celui-ci se divise en deux parties : l’appendice et la lèvre craniale du cloaque sont innervés par un premier tronc formé par la réunion des deux premiers, les muscles du sac anal par des branches issues de l’union du 2e et 3e nerf et du 3e seul. Les muscles moteurs des hémipénis sont d’autre part innervés par les nerfs spinaux post-cloa- caux. Le premier nerf chemine sur la face ventrale de la première lympha¬ pophyse, au-dessus du plan musculaire pariétal le plus profond (trans¬ verse de l’abdomen). A l’extérieur de la lymphapophyse, il s’unit à une branche issue du 2e nerf, croise la face ventrale de la veine caudale externe Fig. 11. — Python sebae S- Ostéologie de la région cloacale. Trajets vasculaires et nerveux. Insertions musculaires. a, artère mésentérique postérieure ; a.d., aorte dorsale ; b, artère recto-pelvienne ; c, artère post-cloacale ; 1, première lymphapophyse ; p, première pleurapophyse. A.B.C.D.E. insertions des muscles appendiculaires. fk 106 et se divise en deux branches : une craniale suivie par une ramification artérielle innervant les muscles A, B et se terminant dans le tissu érec¬ tile de la lèvre cloacale antérieur et dans le muscle transverse du périnée ; une caudale innervant les muscles C et D. Le second nerf suit la face ventrale de la 2e lymphapophyse en dedans du muscle pariétal le plus profond et apparaît entre le bord antéro¬ latéral du cœur lymphatique au-dessus, et le muscle antérieur du sac anal en-dessous. Il se bifurque, donnant une branche au précédent, puis un rameau innervant le muscle adducteur de l’appendice (E), passe sur la face latérale du tronc veineux externe et plonge en direction médiale, accompagné par une branche artérielle. Il donne alors deux rameaux innervant le muscle antérieur du sac anal, puis remontant dorsalement, il s’anastomose avec le 3e nerf, décrivant ainsi une arcade ouverte dor¬ salement. Ce dernier, longeant la face ventrale de la 3e lymphapophyse, sort au niveau du tiers antérieur du cœur lymphatique entre celui-ci au-dessus, et les muscles du sac anal au-dessous. Il donne une branche plongeant entre les deux muscles et prend une direction craniale ; après avoir con¬ tracté une anastomose avec le 2e nerf et épousé la convexité antérieure du muscle du sac anal, il plonge dans la région médiane. Résumé et Conclusions. Il ne saurait être question ici d’autre chose que d’une description fidèle, base indispensable dans l’étude de séries parallèles. Nous ne déga¬ gerons donc aucune tentative d’homologation des parties squelettiques et des muscles connexes entre l’Orvet et le Python. Par contre, nous pouvons mettre en relief les caractères essentiels de la région étudiée chez l’un et l’autre. 1. Ostéologie. a) L’Orvet possède un nombre assez élevé, mais non fixe, de ver¬ tèbres ; au sein de la famille des Anguidés aucun genre n’a cependant moins de 30 vertèbres présacrées. Il est encore loin des maxima enre¬ gistrés chez les Lacertiliens ( Cadea palirostrata, Amphibénidés, 140 ver¬ tèbres précloacales). La ceinture vestigiale s’attache sur une seule côte sacrée, permettant de définir une région sacrée s. s. réduite à une vertèbre. Mais les côtes soudées portées par cette vertèbre et la suivante (présumée seconde sacrée déchue de sa fonction) sont bifurquées distalement (lymphapo- physes), formant un berceau protecteur pour le cœur lymphatique pos¬ térieur. Un canal transversal met en communication, à travers la base de chaque lymphapophyse, la cavité contractile et le sinus lymphatique médian sous-vertébral. Une région morphologique vertébrale particulière se constitue : la région cloacale, « Nebenthorax » (Weber, 1835 ; Cli- — 107 gny, 1899) ou Parathorax, s’étendant ici sur deux vertèbres. Dans ce cas particulier notons que la première cloacale est en même temps la ver¬ tèbre sacrée et que la deuxième, représentant probablement la seconde sacrée, n’en porte pas moins une paire d’hémapophyses, forme caudale des hypocentres vertébraux. Ces faits appuient l’hypothèse d’un allon¬ gement du tronc par déplacement du territoire morphogénétique pelvien en direction caudale. La queue est longue. La première fissure autoto- mique paraît rejetée en arrière (sur la 17e vertèbre caudale) quand on compare sur ce point l’Orvet à des formes voisines dont les membres sont présents (5e à 7e chez Gerrhonotus, Diploglossus). Le membre posté¬ rieur n’apparaît pas chez l’adulte 1. La ceinture, baguette aux contours légèrement sinueux, ne montre aucune trace de suture entre plusieurs os. Elle ne constitue qu’une armature pour la commissure cloacale et un relais dans les faisceaux longs de la musculature. b) Le nombre des vertèbres précloacales du Python est parmi les plus forts enregistrés chez les Serpents et même dans l’ensemble des Ver¬ tébrés. Il n’y a plus trace de région sacrée. La région cloacale s’étend par contre sur cinq vertèbres, comprenant une vertèbre à lymphapophyses libres et quatre à lymphapophyses soudées ; toutes sont bifurquées depuis leur base. Les cœurs lymphatiques sont allongés entre les longues branches de ces fourches. Il n’y a pas de canal transversal, le parathorax dépasse, dans sa moitié antérieure, le niveau de l’ouverture cloacale. Les héma- pophyses, soudées au centrum, apparaissent sur la cinquième caudale. Toute trace d’autonomie est absente. La queue est relativement courte. Les vestiges appendiculaires comprennent une baguette osseuse cylin¬ drique (processus antérieur de Bellairs, 1950), située en dedans des dernières côtes troncales et un os (fémur ?) s’articulant à l’extrémité postérieure de cette baguette par l’intermédiaire d’un volumineux car¬ tilage. Une griffe recourbée ventralement coiffe l’extrémité de cet os, faisant saillie hors du tégument de chaque côté de l’ouverture cloacale. 2. Musculature. a) Comme nous l’avons dit plus haut, la ceinture pelvienne joue, chez l’Orvet le rôle de charnière de la fente cloacale et d’interruption pour une partie des faisceaux longs de la musculature anale. Mais, hormis cette particularité, on ne retrouve pas de difficulté majeure dans l’ho¬ mologation des nombreux muscles de la région cloacale à ceux des Lacer¬ tiliens possédant des membres postérieurs. Les muscles propres à ces derniers sont absents, à l’exception d’un faisceau unissant la face laté¬ rale du premier os chevron au tendon latéral d’insertion du transversus perinei, qui représente un caudo-femoralis. 1. Born (1883) et Raynaud (1962) ont montré qu’il y avait dégénérescence des bour¬ geons appendiculaires chez l’embryon à partir d’un stade ontogénique précis. — 108 — b) Quatre muscles intrinsèques, enveloppés dans une enveloppe mem¬ braneuse, réunissent entre elles les parties constitutives de l’appendice cloacal du Python. Leur forme est modelée sur le squelette ; ce sont, semble-t-il, essentiellement des moteurs de la pièce terminée par la griffe. Un cinquième muscle établit le seul lien avec l’axe vertébral, s’in¬ sérant sur les faces ventrales des centra cloacaux. Remarquons toutefois que cet appendice est relié au tégument par une nappe musculaire s’épa¬ nouissant caudalement en collerette autour de la base de la griffe, et s’invaginant cranialement en dedans des côtes pour entrer en continuité avec l’enveloppe membraneuse externe des muscles intrinsèques. Ceci est peut-être la marque d’un déplacement de l’appendice ayant entraîné en dedans des côtes une partie du derme et de la musculature sous- cutanée. Les appendices ne paraissent pas intervenir dans l’ouverture et la fer¬ meture de l’ouverture cloacale et se servent pas de relais pour la mus¬ culature axiale. 3. Innervation et vascularisation. a) L’innervation de la région cloacale ne permet pas, chez l’Orvet, de reconnaître les grands troncs rachidiens ventraux constitutifs du plexus lombo-sacré des Lacertiliens. Trois nerfs seulement, au lieu de cinq à sept, participent à la constitution du plexus. Il pourrait s’agir des trois derniers : en effet, les trois premiers (plexus lombaire), formant les nerfs obturateur et fémoral, innervent uniquement des muscles de l’autopode, ici absent. Chez l’Orvet, le premier (1) innerve les muscles transverse du périnée, transverse caudal du oloaque et caudo-fémoral ; le second (2), les muscles dilatateurs du cloaque (médian et latéral), transverse cranial du cloaque, oblique du cloaque, rétracteur de l’hémipénis rétracteur du cloaque, ischio-caudal ; le troisième (3), le muscle ilio-caudal. Tous ces muscles sont innervés, chez les Lézards à membres développés, à partir des nerfs sciatique, pudendique et des premiers nerfs caudaux. Cette région est irriguée par deux troncs postérieurs aux dernières artères rénales ; chez les Lacertiliens à membres développés, les artères rénales sont au contraire postérieures par rapport aux troncs iliaques. Le premier tronc quitte l’aorte dorsale au niveau de l’avant-dernière troncale, se dirige vers l’arrière et en dehors, gagnant la pointe du der¬ nier lobe rénal. Il donne alors une artère ventrale gagnant vers l’avant la surface du rectum (a. mésentérique postérieure ?), puis, ce tronc (artère iliaque commune) passe entre l’ilion et l’uretère et se divise en une artère iliaque externe, de petit calibre, circulant d’abord le long du bord caudal de la baguette pelvienne puis jusqu’à l’insertion du droit abdominal, et une artère iliaque interne, de plus fort calibre, qui se distribue d’une part, horizontalement vers l’arrière aux muscles rétracteur du cloaque et caudo-fémoral et d’autre part, latéro-ventralement, puis caudalement avec de très nombreux contours, à la région péricloacale, se terminant le long de l’hémipénis (artère pudendique). 109 — Le second, tronc est constitué par une petite artère profonde sortant entre les deux vertèbres cloacales et descendant ventralement jusqu’à la lèvre caudale. b) Le Python possède un plexus cloacal constitué par trois nerfs rachi¬ diens, sortant en avant des trois premières vertèbres cloacales. On peut y distinguer deux portions : la première, formée par la réunion du pre¬ mier nerf à un filet du second, innerve la musculature intrinsèque de l’appendice (muscles A, B, C, D), la lèvre cloacale antérieure et le trans¬ verse du périnée ; la seconde, union du deuxième nerf et d’un filet du troisième, innerve le muscle extrinsèque de l’appendice (muscle E) et le muscle antérieur du sac anal. Tous les autres muscles de la région sont innervés par des branches rachidiennes isolées. L’irrigation artérielle s’effectue à partir d’un tronc unique, volumineux, dirigé vers l’arrière quittant l’aorte dorsale au niveau de la première vertèbre cloacale. Trois branches principales s’en détachent : a) une petite artère gagne vers l’avant la paroi dorsale du rectum, dans la région de sa convexité terminale (artère mésentérique postérieure) ; b) une branche volumineuse gagne vers l’avant l’extrémité de la pre¬ mière lymphapophyse et se divise en une partie cranio-médiale irri- gant la paroi du rectum au niveau de la papille uro-génitale et une partie latérale se distribuant à l’appendice pelvien et à la paroi cau¬ dale de sa loge (artère sub-pelvienne) ; c) une branche contournée décrit un S au-dessous du cœur lympha¬ tique, distribuant quelques rameaux aux organes voisins (sac anal), puis gagne la face dorsale de l’hémipénis le long duquel elle s’épuise en ramifications transversales (artère pudendique). Laboratoire d' Anatomie Comparée , Muséum d’ Histoire Naturelle , Paris. BIBLIOGRAPHIE Bellairs, A. d’A., 1950. — The limbs of snakes. Brit. J. Herp., 4, pp. 73-83. Benjamin, O. J. et J. P. 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Les Rhacophoridae sont voisins des Ranidae dont ils se distinguent entre autres caractères par la présence d’ossifications intercalaires entre les deux dernières phalanges des doigts et des orteils. Leurs doigts et leurs orteils sont plus ou moins palmés et se terminent par de larges disques adhésifs. Ils mènent tous une vie plus ou moins arboricole. 112 — R. goudoti est une forme de grande dimension. La taille traduit un dimorphisme sexuel très net : le mâle mesure de 60 à 70 mm de long, la femelle de 80 à 96 mm et présente un aspect plus trapu. Sur la face dorsale, la peau est lisse et la coloration d’un brun mor¬ doré avec de nombreuses taches pigmentaires brunes très irrégulières, aussi bien sur la tête que sur le tronc ; l’ensemble de ces taches donne un aspect marbré dont le dessin varie d’un individu à l’autre, aussi la pigmentation ne peut-elle pas être retenue comme caractère spécifique. Seules les bandes transversales foncées sur les cuisses et sur les jambes semblent être un caractère constant ; ces bandes brunes apparaissent très tôt au cours de la métamorphose. Sur la face ventrale, la peau est granuleuse et la coloration d’un blanc jaunâtre. La tête est plus large que longue, le museau est arrondi, la pupille est horizontale et légèrement elliptique. Les narines sont plus proches de l’œil que de l’extrémité du museau, le tympan est égal aux 2/3 du dia¬ mètre de l’œil ; le « canthus rostralis » est marqué et il existe un fort repli cutané au-dessus de l’œil. La bouche s’ouvre largement jusqu’à l’extrémité postérieure du tym¬ pan, la langue rabattue vers l’arrière est bilobée à son extrémité, il existe des dents à la mâchoire supérieure et au vomer. Les membres antérieurs et postérieurs sont bien développés, les doigts et les orteils sont réunis par une palmure importante et terminés par des disques adhésifs. Le premier doigt de la main est libre de toute palmure, mais chez le mâle en période nuptiale il se forme une excroissance de couleur brune qui disparaît par la suite. La palmure qui relie les autres doigts atteint le 1/3 de leur longueur. Les membres postérieurs sont longs et l’articu¬ lation tibio-tarsienne dépasse légèrement l’extrémité du museau. Tous les orteils sont réunis par une palmure jusqu’à leur extrémité à l’excep¬ tion du quatrième dont les deux dernières phalanges sont libres. Écologie. Rhacophorus goudoti est un batracien assez commun dans tous les massifs forestiers d’altitude et de moyenne altitude de Madagascar. Il a été signalé et récolté dans la Montagne d’Ambre, le Tsaratanana, l’An- dringitra, la région de l’Alamazotra et il existe même dans les parcs de Tananarive. Il est particulièrement abondant dans les environs d’Amba- tolampy, petite localité au Sud de Tananarive, où sa capture en grosses quantités, au moment de la ponte, donne lieu à un réel mouvement com¬ mercial. Les membres postérieurs de cette grenouille sont en effet très recherchés par les gourmets de Fianarantsoa et de la Capitale. Essentiellement arboricole, ce Rhacophore s’éloigne peu de l’eau et s’y rend fréquemment, surtout au crépuscule et pendant la nuit ; excel¬ lent nageur il peut passer des heures dans l’eau fraîche des ruisseaux et — 113 — des mares de forêt, à demi immergé et agrippé à une pierre ou une souche d’arbre par ses pattes aux doigts munis de disques adhésifs. Il progresse à terre par sauts étendus, mais il gagne dès que cela lui est possible les arbres qu’il escalade avec la plus grande facilité par petits bonds ou par reptation. Au crépuscule, la nuit et dans les premières heures de la matinée, il chasse à vue les gros insectes qui constituent la base de sa nourriture : Orthoptères, Lépidoptères et larves de Coléoptères. Ces proies sont sai¬ sies directement avec la bouche sans le secours de la langue, mais par¬ fois l’animal s’aide de ses pattes antérieures pour ingurgiter les proies trop volumineuses. Doué d’une bonne vue et, semble-t-il, d’une ouïe assez line, le Rha- cophore s’approche en rampant le plus près possible de la proie con¬ voitée et bondit sur elle en un élan puissant. Il n’est pas rare de voir, surtout en captivité, un de ces batraciens faire un saul de plus d’un mètre d’un point à un autre pour capturer la blatte dont la stridulation ou le déplacement aura attiré son attention. Sous l’eau, ce Batracien, comme d’ailleurs la majorité des Anoures, est incapable de capturer les insectes et petits vertébrés aquatiques et nous n’avons jamais trouvé que des restes d’insectes terrestres dans les contenus stomacaux. Pendant la journée, le Rhacophore reste caché sous les berges des ruis¬ seaux ou tapis à l’enfourchure d’une branche, souvent à plusieurs mètres au-dessus du sol, les pattes rassemblées sous son corps et les yeux mi-clos. La grande lumière l’incommode, il distingue mal ses proies et n’apprécie plus les distances. Pendant l’hiver malgache, où la température descend souvent le matin aux alentours de zéro, le Rhacophore mène une vie très ralentie et s’en¬ gourdit parfois sous les mousses et les plantes épiphytes, mais dès lin novembre il gagne l’eau et s’accouple. La ponte donne lieu à de grands rassemblements de ces Amphibiens, ce qui permet de les capturer sans difficultés dans l’eau où ils se trouvent isolés ou par couple. L’amplexus est lombaire et bien qu’il ne soit jamais de longue durée, le mâle se tient solidement agrippé à la femelle par les callosités de son premier doigt. Les œufs au nombre d’un millier sont déposés en petites masses d’une trentaine d’œufs en moyenne. Ils adhèrent aux rochers et aux racines par le mucillage de leur gangue. Le développement des œufs et des larves est assez lent, surtout en raison, semble-t-il, de la fraîch ur de ces eaux de forêt qui ne dépassent jamais + 18°C. D’après nos observations en aquarium, il dure de deux mois et demi à trois mois, depuis l’éclosion qui a lieu au bout de dix jours environ jusqu’à la formation du Juvénile. Les larves à la naissance restent immobiles et se fixent aux plantes aquatiques pendant quelques jours, puis les têtards se rassemblent en masse grouillante dans les anses calmes des ruisseaux et près des bords, là où l’eau est peu profonde. La nourriture des têtards est variée, mais surtout à base de végétaux 8 — 114 en voie de décomposition ; en captivité nous avons obtenu de bons résul¬ tats avec des nourritures préparées pour poissons exotiques et avec de la salade cuite. Le développement et la croissance de ces larves ne présentent rien de particulier et nous y reviendrons dans la description du têtard. Description d’un têtard. Nous avons pris pour type un têtard de 68 mm de longueur totale dont 25,5 mm pour le corps et 42,5 pour la queue. Malgré sa grande taille, cette larve ne possède pas encore de bourgeons de pattes posté¬ rieures. L’allure générale est élancée et le corps n’est pas globuleux mais ovoïde, se prolongeant sans différenciation marquée par une queue mus¬ culeuse qui ne s’aplatit latéralement que vers son extrémité où elle se termine en pointe. La membrane caudale est peu développée immédia- Fig. b. — Rhacophorus goudoti (Tschudi). Têtard de 68 mm de longueur totale âgé de 55 jours. Vue dorsale, ventrale et latérale. — 115 — tement après l’abdomen ; elle est plus haute vers le milieu de la queue et se rétrécit rapidement. Les yeux sont grands (3 mm de diamètre), situés au 1/4 antérieur du corps, plus près du bord latéral que de la ligne médiane supérieure du corps. Les narines sont plus proches du museau que des yeux. Le spira- culum est du côté gauche, au milieu du corps. Les spires intestinales sont au nombre de 7 et le tube anal, bien visible, s’ouvre du côté droit à la naissance de la queue. Région buccale. — La bouche du têtard, située sur la face ventrale, est subterminale, encadrée par deux mandibules denticulées. La lèvre supérieure porte deux rangées continues et deux demi-rangées de Fig. c. — Rhacophorus goudoti (Tschudi). Région buccale et formule dentaire d’un têtard de 55 jours ; la rangée de dents supérieure est parfois discontinue. dents labiales séparées jjar le bec corné. A la lèvre inférieure, les dents labiales forment trois rangées continues. La formule buccale est donc : 2 2 + 2 3 Cette formule buccale peut cependant présenter quelques variantes et nous avons parfois trouvé des larves qui possédaient à la lèvre supé¬ rieure une rangée de dents continue et non interrompue, ce qui donne la formule suivante : 1 2 + 2 3 Des papilles bien développées entourent la bouche sur deux rangées aux commissures et sur la lèvre inférieure. — 116 Fig. d. — Rhacophorus goudoti (Tschudi). Têtard en fin de métamorphose âgé de 80 jours environ. Coloration. — La teinte générale du corps est d’un gris assez clair tirant sur le brun avec quelques taches pigmentaires irrégulières plus mar¬ quées sur les myomères de la queue. Remarques sur le développement. La larve de Rhacophorus goudoti garde longtemps son aspect de têtard et l’apparition des bourgeons des pattes postérieures ne se produit qu’aux alentours de 70 mm de longueur totale, à l’âge de deux mois environ. Dès l’apparition des pattes postérieures, la métamorphose s’accélère, les membres antérieurs ne tardent pas à faire leur apparition et le stade juvénile est assez vite atteint (fin du troisième mois). En résumé, ce développement est lent jusqu’à l’apparition des bour¬ geons des pattes postérieures et devient plus rapide jusqu’à la méta¬ morphose totale. Données biométriques sur les têtards de Rhacophorus goudoti Tschudi. Longueur totale Corps Queue Membres postérieurs Membres antérieurs Observations 16 4,8 11,2 23,4 8 15,4 — — kl 15 32 — — - 51,9 18,5 33,4 — — 53,1 19,9 33,2 — . — 63,2 24,2 39,0 — — 66,3 24,7 41,6 — — 73,8 31,2 43,6 49 16,5 bouche arrondie. 32,5 29,2 3,3 48,6 18,3 bouche non fendue complètement Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 38 — N° 2, 1966, pp. 118-125. QUELQUES DONNÉES SUR LES BOTHUS DE L’ATLANTIQUE ET DESCRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE BOTHUS GUIBEI N. SP. ( Pisces Teleostei, Heterosomata) Par A. STAUCH Lors d’une mission que nous avons faite à Annobon, île située entre 1°25' S et 5°36' E, dans le Golfe de Guinée, nous avons trouvé un Bothi- dae que les pêcheurs locaux capturaient de jour, au moyen de lignes tenues à la main, sur les fonds de 15 à 40 m. Par sa couleur et sa mor¬ phologie, ce poisson ressemble à B. mellisi, signalé des îles Sainte-Hélène et Ascension, ainsi qu’à B. maculiferus, connu des Caraïbes. Toutefois, en étudiant de plus près nos exemplaires et en les comparant aux échan¬ tillons en collection au Muséum national d’ Histoire naturelle de Paris, nous avons constaté que les Bothus en provenance de l’île Annobon appartenaient à une espèce endémique. Nous ignorons pour le moment si on peut la trouver autour de l’île de San Thomé qui est située à 150 km au NW. Nous nous permettons de dédier cette nouvelle espèce à M. le Profes¬ seur J. Guibé, titulaire de la chaire de Zoologie, Reptiles et Poissons, au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, qui nous a toujours aimablement accueilli durant nos congés en France, mettant à notre disposition matériel et bibliothèque de son laboratoire pour nous per¬ mettre de travailler. Bothus guibei n. sp. Exemplaires examinés : I exemplaire de 231 mm de longueur totale, capturé le 2-3-1964 en face de San Antonio (Annobon), enregistré sous le n° 64-438 au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris (Holotype). II exemplaires de 200 à 263 mm de longueur totale, de même origine que le type et enregistrés sous le n° 64-439 (Paratypes). 119 1 exemplaire de 286 mm de longueur totale, provenant de la campagne de la « Calypso » dans le Golfe de Guinée, enregistré sous le n° 56-76 et déterminé par erreur comme B. maculiferus. 3 exemplaires juvéniles de 92 à 108 mm de longueur totale, enregistrés sous le même numéro et de même provenance que le précédent. Description. Corps comprimé, sa hauteur comprise 1,8 à 2,0 fois dans la longueur standard ; longueur de la tête comprise (3,3) 3,5 à 3,9 fois dans la lon¬ gueur standard ; longueur du maxillaire comprise 2,9 à 3,3 fois dans la longueur de la tête ; distance postorbitaire comprise 1,9 à 2,2 fois dans la longueur de la tête ; la distance interorbitaire pour les mâles comprise 3,9 à 4,6 fois dans la longueur de la tête et pour les femelles 4,6 à 5,1 fois ; le diamètre de l’œil est compris, pour les mâles 3,6 à 4,0 fois et pour les femelles 4,2 à 4,7 fois, dans la longueur de la tête ; la hauteur du pédi¬ cule caudal est comprise 2,3 à 2,8 fois dans la longueur de la tête. 7/ Cm. Fig. 1. — Bothus guibei mâle. 88-94 rayons à la dorsale, 67-73 (75) à l’anale, 10-11 à la pectorale zénithale et 10-11 à la pectorale nadirale ; 77-84 écailles en ligne latérale ; 3-4 branchiospines sur la partie supérieure du premier arc branchial et 6-8 sur la partie inférieure ; 39 vertèbres. Hauteur du corps en % de la longueur totale : 41,13-46,57 ; hauteur du corps en % de la longueur standard : 50,00-55,88 ; longueur de la tête en % de la longueur totale : 21,29-24, 56 ; longueur de la tête en % de la longueur standard : 25,69-29, 95 ; longueur du museau en % de la Ion- 120 — gueur de la tête : 20,00-26,78 ; longueur du maxillaire en % de la lon¬ gueur de la tête : 30,36-34,00 ; distance postorbitaire en % de la lon¬ gueur de la tête : 46,00-53,33 ; distance interorbitaire en % de la lon¬ gueur de la tête : 17,86-25,92 ; diamètre de l’œil en % de la longueur de la tête : 35,71-44,00. Dimorphisme sexuel. Chez le mâle l’espace interorbitaire est plus grand que chez la femelle et il en est de même pour le diamètre oculaire. Mais cette différence est moins accentuée chez Bothus guibei que chez Bothus podas, où la diffé¬ rence est double. En outre les rayons dorsaux de la pectorale gauche sont énormément allongés et atteignent la base de la caudale chez le mâle alors que chez la femelle cette nageoire n’excède pas, en longueur, les deux tiers de la longueur de la tête. Le maxillaire chez le mâle est armé, à son extrémité antérieure, d’une crête. Le préorbital s’orne également d’une série d’aspérités qui n’existent pas chez la femelle. Icm. Fig. 2. — Bothus guibei femelle. Face zénithale. Des cirrhes multipennés sont placés près du bord postérieur de l’or¬ bite. Toutes les nageoires, sauf la caudale, sont composées exclusivement de rayons simples. L’origine de la dorsale est déviée sur le côté droit de la tête ; tous les autres rayons, y compris le dernier, sont insérés sur la carène dorsale du corps et du pédoncule caudal. L’anale est symétrique de la dorsale. La caudale est oblongue, son extrémité obtusément trian¬ gulaire ou anguleusement arrondie, ses deux rayons dorsaux et ses deux rayons ventraux sont simples, tous les autres bifides ; chacun de ces rayons, sauf les deux extrêmes, sont revêtus d’une double rangée d’écailles. — 121 — Fig. 3. — Aires de répartition des Bothus de l’Atlantique. Bothus ocellatus : traits interrompus. Bothus lunatus et Bothus maculiferus : traits verticaux. Bothus podas : traits horizontaux. Bothus mellisi : traits obliques vers la gauche. Bothus guibei : traits obliques vers la droite. 122 — La pectorale est entièrement nue ; la pelvienne également, sauf à sa base où l’on constate une courte rangée de petites écailles. Face nadirale. Pas de ligne latérale distincte. Les écailles sont identiques à celles de la face oculée. La dorsale et l’anale sont nues, la caudale est squameuse. La pectorale et la pelvienne sont nues également. L’anus est situé à droite de la base du premier rayon de l’anale. Coloration. La face zénithale est brun grisâtre, parsemée de nombreux annuli formés par des taches rondes, de dimensions irrégulières, de couleur bru¬ nâtre ou noirâtre, non confluentes entre elles, formant des marbrures ; sur la ligne latérale, en arrière de la courbe, est dessinée une grande tache nébuleuse sombre ; à mi-corps se trouve une autre tache plus fon¬ cée et plus petite que la première. Une troisième tache, moins prononcée et encore plus petite, se trouve à la naissance du pédoncule caudal. Les nageoires impaires sont maculées de petites taches brun foncé. La face nadirale est uniformément de couleur ivoire, sauf la partie céphalique qui peut être maculée de brun. Discussion. Bothus mellisi, qui a été signalé des îles de l’Atlantique Sud, diffère de l’espèce d’Annobon par le plus grand nombre d’écailles en ligne laté¬ rale (86-90 au lieu de 77-84) ainsi que par le nombre de branchiospines en bas du premier arc branchial (9-10 au lieu de 6-8). Bothus lunatus a été signalé par J. Cadenat de l’île d’ Ascension où ce poisson avait été capturé au chalut à l’ouest de la pointe Catherine, sur des fonds de 100 m. Cette espèce diffère également par un nombre plus élevé de branchiospines, d’écailles en ligne latérale et de rayons aux nageoires impaires. Au point de vue coloration les exemplaires en provenance d’Annobon se rapprocheraient davantage de Bothus lunatus : les ocelles sur la face nadirale présentent les mêmes dessins et la tête est couverte de pigments dessinant des ocelles alors que la tête de Bothüs mellisi est unicolore. Nous pensons que les Bothus de l’Atlantique et de la Méditerranée sont issus d’une même souche et que les espèces se sont individualisées peu à peu en fonction des fonds sur lesquels elles évoluaient, de la nour¬ riture à laquelle il leur fallait s’adapter et des variations physico-chi¬ miques du milieu. Ainsi on peut expliquer les différences morphologiques, anatomiques et de coloration qui caractérisent les diverses formes ayant valeur d’espèce, sous-espèce, race géographique, etc... que l’on peut être amené à observer sur l’ensemble de l’aire de répartition géographique du genre. Les graphiques suivants, figures 4 à 8, permettent de comparer les données méristiques et des rapports chez les Bothus atlantiques. 123 B. podas B. ocellatus B. nellisi B . lunatus B. maculiferus B. guibei 79 So 11 n » 9H ts *(. tj tt «9 90 91 91 9i 9** 9f 94 9? 9» 99 Fig. 4. — Rayons de la nageoire dorsale. 3, podas 3. ocellatus B. meliisi B . lunatus _ B. maculif erus B. guibei 60 Si ti ti 6Î ts So Ô7 ti 69 70 71 fi fh p p Fig. 5. — Rayons de la nageoire anale. B. podas B. ocellatus B. meliisi B. lunatus B. maculiferus B. guibei js jî 77 fs 79 »0 Fl ït « t* ts Ti «7 ti 39 j! y <£ 9* 5f Fig. 6. — Écailles en ligne latérale. B. podas _ _ B. ocellatus _ B. meliisi - B. lunatus - B. maculiferus - B. guibei - 67 t $ A O Fig. 7. — Branchiospines en bas du premier arc. B. -podas . . B. ocellatus _ _ B. nellisi _ B. lunatus — . B. maculiferus B. guibei , _ _ i> AJ \t M *.« Fig. 8. — Rapport Hauteur du corps/Longueur totale. — 124 — Tableau comparatif des données méristiques des Bothus atlantiques. Rayons Écailles Bran- Vertèbres H. corps/ Long. tôt. Long, tête/ Long. tôt. Dorsale Anale Pectorale zénithale chiosp. 1er arc B. ocellatus . (Atlantique sud occidental) 79-91 59-68 10 75-78 8-9 1,5-1 ,7 3, 3-4,0 B. mellisi . (Ste Hélène, Ascension) 92-98 70-75 11-12 70-75 9-10 40 1,5-1, 7 3, 8-4, 2 B. lunatus . (Antilles) . 93-99 71-76 11-12 86-92 8-10 1,75 3, 6-3, 8 B. maculiferus . . . (Antilles) . 92-95 70-73 9-10 87-95 6-7 1,7-1, 9 3, 3-3, 7 B. podas . (Atlantique oriental, Méditerranée) 87-94 65-73 10 82-91 7-9 38-40 1,6-1, 7 3, 3-4,0 B. guibei . (Annobon) 88-94 67-73 10-11 77-84 6-8 39 1, 8-2,0 3, 3-3, 9 Résumé. Au cours d’une mission à l’île Annobon dans le Golfe de Guinée, l’auteur a découvert une nouvelle espèce de Bothus qui se distingue des autres Bothus de l’Océan Atlantique par un nombre plus faible de branchiospines. Il n’a pas été possible d’établir si cette nouvelle espèce se rencontre également aux îles Sao Thome et Principe. Zusammenfassung. Wâhrend einer Mission die die Insel Annobon im Golf von Guinea zum Ziel hatte, wurde vom Autor eine neue Bothusart gefunden, welche sich durch die geringere Zahl der Kiemenforsatze von den anderen Bothus des Atlantischen Ozeans unterscheidet. Es konnte leider nicht festgestellt werden ob diese neue Art auch bei Sao Thome und Principe vorkommt. Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons ) du Muséum; O.R.S.T.O.M., Centre d’Océanographie de Pointe-Noire (Congo). — 125 BIBLIOGRAPHIE Cadenat, J. et Marchai, E., 1963. — Résultats des campagnes océanogra¬ phiques de la « Reine Pokou » aux îles Sainte-Hélène et Ascension. Bull. 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Ce lot, fort intéressant, contenait une espèce dulçaquicole qui différait, tant par les données numé¬ riques, que par sa morphologie, des Cynoglossus connus jusqu’à ce jour. L’exemplaire le plus grand a été récolté en saison sèche, l’autre durant la crue, dans les eaux libres du petit lac. Nous sommes heureux de dédier cette nouvelle espèce à M. F. d’AuBENTON. Cynoglossus aubentoni n. sp. Exemplaires examinés : 1 exemplaire de 129 mm de longueur totale, capturé le 22-4-1962 à Ba- Klau (F. d’AuBENTON coll.), enregistré sous le n° 65-466 au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris (Holotype). 1 exemplaire juvénile de 66 mm de longueur totale, capturé le 26-6-1961 à Prek-Tasom et enregistré sous le n° 65-465. Description. Trois lignes latérales sur la face zénithale, une ligne perceptible sur la face nadirale, mais sans que les écailles soient percées. Une narine située entre les deux yeux, l’autre, sous forme de tube, située au-dessus de la mandibule. La partie interorbitaire est recouverte par trois rangées d’écailles. L’écaillure est cténoïde sur les deux faces. Les lèvres sont nues, lisses et dépourvues de tout cirrhe ou frange. L’angle buccal est situé plus près du bout du museau que de l’ouverture branchiale, le pro- — 127 — cessas unciforme ne s’étend pas au-delà de l’œil gauche. La ventrale est soudée à l’anale. La hauteur du corps est comprise 3,8 fois dans la longueur totale (3,4 fois dans la longueur standard) ; la longueur de la tête est comprise 5,0 fois dans la longueur totale (4,5 fois dans la lon¬ gueur standard) ; la longueur du museau est comprise 2,4 fois dans la longueur de la tête. 83-85 rayons à la dorsale, 63 à l’anale, 9 à la cau¬ dale et 4 à la ventrale ; 88-95 écailles en ligne latérale médiane, 16 entre ligne latérale supérieure et ligne latérale médiane. L’exemplaire adulte a une coloration brun rougeâtre, avec des taches foncées de grandeur irrégulière qui se répartissent sur toute la face zénithale ; la face nadi- rale est uniformément de couleur vieil ivoire. 10 mm Fig. 1. — Cynoglossus aubentoni (Holotype). Discussion. De par ses données numériques, cette nouvelle espèce est très voisine de Cynoglossus wandersonii (Bleeker, 1851) qui est signalée de Suma¬ tra et Bornéo ; toutefois les différents auteurs qui ont mentionné cette espèce signalent 22 à 26 écailles entre la ligne latérale médiane et la ligne latérale supérieure, alors que chez Cynoglossus aubentoni nous comptons seulement 16 écailles entre ces deux lignes latérales. Nous avons classé cette nouvelle espèce dans le genre Cynoglossus ( lato sensu) ; en effet nos exemplaires présentent des caractères (réduc¬ tion de la ligne latérale sur la face aveugle, nombre faible d’écailles en ligne latérale, écaillure cténoïde sur les deux faces) qui les différencient des Cynoglossus ( stricto sensu ) qu’on rencontre généralement. Résumé. L’auteur décrit une nouvelle espèce de Cynoglossus, trouvée dans les eaux douces du Cambodge par M. F. d’Aubenton, chargé des études piscicoles auprès du Comité du Mékong. Cynoglossus aubentoni est voisin de C. wander¬ sonii ; il se distingue de ce dernier par un nombre plus faible d’écailles entre les deux lignes latérales supérieures. ZuSAMMENFASSUNG. Der Autor beschreibt eine neue Art von Cynoglossus die in dem Süsswasser von Cambodja von Herrn F. d’Aubenton, Fischexpert beim Mekongcomity, gefunden wurde. Cynoglossus aubentoni, verwandt mit Cynoglossus wander- sonii, unterscheidet sich von dieser durch eine geringere Zahl von Schuppen zwischen den zwei oberen Laterallinien. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum; O.R.S.T.O.M., Centre d’ Océanographie de Pointe-Noire (Congo). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 2, 1966, pp. 129-131. NOTE SUR LES MICRALESTES DU BASSIN TCHADIEN ( Pisces , Characidae) Par J. DAGET1 J’ai reçu de Golongosso, bassin tchadien, sur la frontière entre les républiques du Tchad et Centrafricaine, un lot de Micralestes compre¬ nant surtout des jeunes et présentant les caractères suivants : partie antéro-supérieure de la dorsale sans aucune trace de tache noire, adi¬ peuse rouge vif avec le bord distal noirâtre chez les adultes, II 1-13-16 rayons à l’anale (généralement 1 1 1-14, très rarement 1 1 1-16) , 6 dents externes et 8 internes à la mâchoire supérieure, 8 externes et 2 internes coniques à la mâchoire inférieure. A partir de la symphyse mandibu- laire et de chaque côté, la seconde dent externe est la plus forte et la troisième est suivie d’une quatrième nettement plus petite. Au premier are branchial, sur 50 individus, j’ai compté 11(31)-12(15)-13(4) bran- chiospines en bas et 6(13)-7(35)-8(2) en haut, soit 17 à 21 au total, les nombres les plus fréquents étant 11 + 7 = 18. Sur 100 individus dissé¬ qués, j’ai trouvé 34(2)-35(21)-36(54)-37(23) vertèbres, ce qui donne une moyenne vertébrale de 35,98 ± 0,15. Un autre échantillon de la même espèce, provenant du Chari à Niellim, présentait les mêmes caractères et sur 14 individus, j’ai compté au premier arc branchial li(ll)-12(3) branchiospines en bas et 6(4)-7(10) en haut, soit 17 à 19 au total, les nombres les plus fréquents étant 11 -(- 7 = 18. Les nombres de vertèbres étaient 35(4)-36(9)-37(l), ce qui donne une moyenne vertébrale de 35,79. J’ai rapporté tous ces Micralestes à l’espèce M. stormsi Boulenger 1902, dont les types proviennent du Lindi, qui est connue du Congo depuis le Stanley Pool jusque dans la région de Yangambi et qui a été signalé également de l’Ouham à Bossangoa. Cette identification a été confirmée par la comparaison directe avec deux M. stormsi provenant du Stanley Pool (exemplaires enregistrés sous les n° 58-74 à 75). Ces derniers ont 6 dents externes seulement à la mâchoire supérieure, II 1-15 rayons à l’anale, 11-12 -f- 7 branchiospines au premier arc branchial et 27-28 écailles percées en ligne latérale. Comme ces caractères étendent les limites de variabilité de l’espèce données par Boulenger dans sa diagnose originale, il m’a paru néces¬ saire de revoir les types de M. brevianalis Blache et Miton 1960. Cette 1. Directeur de Recherches à l’O.R.S.T.O.M. 9 — 130 — espèce a été définie par un lot d’individus jeunes, mesurant de 28 à 30 mm de longueur standard, provenant du lac Tchad, enregistrés sous le n° 59-231 (types) et par un lot d’individus adultes (2 mâles et 3 femelles), mesurant de 51 à 56 mm de longueur standard, provenant du Mayo Kebbi et enregistrés sous le n° 59-236 (paratypes). Ces derniers, sur deux des¬ quels j’ai compté 11 + 7 branchiospines, ne diffèrent en rien des M. stormsi du Stanley Pool, de Golongosso et de Bossangoa. A noter que la taille maxima est de 64 mm de longueur standard et 80 mm de lon¬ gueur totale pour l’un des exemplaires de Bossangoa enregistrés sous les n° 21-194 à 198. Les types de Micralestes brevianalis possèdent 13-15 branchiospines en bas du premier arc branchial, comme il est indiqué dans la diagnose de l’espèce, et ne peuvent, pour cette raison, être les jeunes de M. stormsi. En fait, ils ne diffèrent de M. acutidens que par la coloration de la dorsale et j’ai donc examiné si le caractère invoqué par Blache et Miton pour séparer M. brevianalis et M. acutidens, à savoir la présence ou l’absence d’une tache noire à la pointe antéro-supérieure de la dorsale, était tou¬ jours chez les jeunes un bon caractère distinctif. Pour ce faire, je me suis procuré 100 Micralestes pêchés le 16-10-1965 à Adjilélé, partie Sud-Est du lac Tchad. Ces Poissons qui étaient tous des jeunes et mesuraient de 23 à 31 mm de longueur standard, m’ont été envoyés par M. G. Loubens, Maître de Recherches au Centre O. R. S. T. O. M. de Fort-Lamy. 39 individus n’avaient aucune tache noire ni trace de tache à la dorsale, 61 avaient soit une tache noire bien nette, soit des traces de tache. Tous avaient la même dentition, le même nombre de rayons à l’anale, généralement II 1-14-15, le même aspect extérieur, mais le premier lot était dans l’ensemble moins pigmenté que le second. Sur le premier j’ai compté 12(3)-13(16)-14(18)-15(2) branchiospines en bas du premier arc branchial, 6(2)-7(22)-8(15) en haut et 18 à 23 au total, les nombres les plus fréquents étant 14 + 7 = 21. Nombres de ver¬ tèbres : 34(5)-35(24)-36(10), soit une moyenne vertébrale de 35,13. Sur le second lot, j’ai compté 12(3)-13(23)-14(30)-15(5) branchiospines en bas du premier arc branchial, 6(l)-7(38)-8(22) en haut et 19 à 23 au total, les nombres les plus fréquents étant 14 + 7 = 21. Nombres de ver¬ tèbres : 33(l)-34(5)-35(41)-36(13)-37(l), soit une moyenne vertébrale de 35,13. Aucune différence morphologique n’a pu être décelée entre les deux lots qui appartiennent certainement à l’espèce M. acutidens. On peut donc conclure que dans le lac Tchad il existe des populations de M. acutidens dont les jeunes ont la dorsale plus ou moins dépourvue de tache noire et l’on peut trouver mélangés, aux mêmes endroits, tous les intermédiaires entre des individus typiques ayant une tache noire bien nette à la pointe antéro-supérieure de la dorsale et des individus à dor¬ sale entièrement dépigmentée. Les types de M. brevianalis, enregistrés sous le n° 59-231, sont de jeunes M. acutidens à dorsale dépigmentée ; ils ne diffèrent en rien de ceux que j’ai reçus en provenance d’ Adjilélé. Une partie des caractères signalés par Blache et Miton dans leur description de M. brevianalis se rapportent à M. acutidens, l’autre partie à M. stormsi. Ces deux espèces — 131 — se rencontrent dans le bassin tchadien et peuvent être distinguées à l’état jeune par le nombre des branchiospines, 11-13 pour M. stormsi et 12-15 pour M. acutidens, beaucoup plus sûrement que par la présence ou l’ab¬ sence de tache noire à la dorsale, qui n’est probablement caractéristique que chez les adultes. La coloration de l’adipeuse fournit sur le vivant un autre bon caractère distinctif, elle est rouge vif chez M. stormsi, inco¬ lore ou presque chez M. acutidens. M. breoianalis tombant en synonymie comme il vient d’être montré, il ne reste plus qu’une seule espèce de Micralestes, M. acutidens, connue du lac Tchad proprement dit. M. stormsi n’a été rencontré que dans le Sud du bassin tchadien et le Mayo Kebbi, le point le plus septentrional d’où on l’ait signalée dans le Chari étant jusqu’à présent Niellim. C’est l’espèce ayant le plus grand nombre de branchiospines et qui, de plus, est une forme soudanienne, que l’on trouve en extrême abondance dans le lac Tchad et le Bas-Chari où l’espèce congolaise semble manquer tota¬ lement. Il est intéressant de rappeler à ce point de vue que les deux espèces de Petersius signalées du bassin tchadien, P. brevidorsalis Pellegrin 1921 et P. intermedius Blache et Miton 1960 diffèrent aussi par le nombre des branchiospines : 11-13 en bas du premier arc branchial pour la pre¬ mière et 14-16 pour la seconde. C’est l’espèce à branchiospines nom¬ breuses, P. intermedius, qui se rencontre seule dans le lac, l’autre n’ayant été trouvée que dans le Sud du bassin. Enfin, sur deux échantillons de Micralestes acutidens du bassin tchadien que j’ai étudiés, 100 individus provenant du lac à Adjilélé et 58 prove¬ nant du Chari à Niellim, les moyennes vertébrales étaient nettement plus fortes que celles trouvées jusqu’à présent en Afrique occidentale, comme on le voit dans le tableau suivant : Provenance Nombres de vertèbres Moyenne 33 34 35 36 37 Bassin du Sénégal. . . . 4 41 4 1 34,04 ± 0,14 Moyen Niger . 2 74 23 i 34,23 ± 0,10 Lac Tchad . 1 10 65 23 1 35,13 ± 0,13 Chari à Niellim . 11 38 1 34,80 ± 0,13 On peut se demander, dans ces conditions, si les M. acutidens du bas¬ sin tchadien méritent bien d’être rattachés à la sous-espèce typique. Par leur nombre élevé de vertèbres, ils rappellent la sous-espèce M. a. elongatus Daget 1957 dont un échantillon de 12 individus, provenant de Haute-Volta, m’avait donné 33(l)-34(4)-35(4)-36(l)-37(2) vertèbres, soit une moyenne de 34,92. Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons ) du Muséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série — Tome 38 — N» 2, 1966, pp. 132-142. OBSERVATIONS SUR LES LEUCOCYTES GRANULEUX DE QUELQUES ESPÈCES DE LA FAMILLE DES CYPRINIDAE ( Poissons téléostéens ) Par J. SPILLMANN La nomenclature concernant les éléments figurés du sang chez les Poissons est encore incomplète et on est toujours obligé de se référer à celle des Mammifères et particulièrement de l’Homme. Il en résulte que certaines assimilations sont sujettes à caution, car il n’existe pas tou¬ jours une correspondance parfaite. Une revue rapide s’impose de quelques-unes des principales publica¬ tions ayant trait aux cellules granuleuses des poikilothermes et plus spécialement des Poissons. Nous commencerons cette revue par le mémoire de Drzewina (1911) qui a étudié un ensemble de 68 espèces, après avoir évoqué les travaux déjà parus. Drzewina reconnaît, chez Carassius aura- tus et Tinca tinca, des leucocytes neutrophiles et acidophiles. Elle note que les premiers présentent un certain degré d’acidophilie et que les seconds « se présentent sous un aspect un peu insolite ». La délimitation entre les deux lignées reste assez vague. Werzberg (1911), sur 15 espèces de poissons étudiées, n’a rencontré de « Mast cells » que chez Carassius auratus. Michels (1923) signale des « Mast cells » chez Leuciscus sp. et Cyprinus carpio tout en notant leur rareté dans le sang. Loewen- thal (1927) étudie les variétés de globules blancs du sang chez le Cyprin doré. Il confirme l’existence de neutrophiles, les uns présentant des gra¬ nulations bien visibles, les autres des granulations si fines qu’elles n’ap¬ paraissent à l’immersion que sous forme d’un dépôt poussiéreux. Il dis¬ tingue par ailleurs deux sortes d’éosinophiles, la première ayant des gra¬ nulations « plus épaisses que les neutrophiles et qui sont colorées en rouge clair (MG Giemsa) », les secondes présentant un semis de granula¬ tions fines, abondantes et vivement colorées. Enfin, il reconnaît l’exis¬ tence de basophiles à granulations métachromatiques. Jordan (1938) distingue des « finely granular oxyphilic cells (spécial granulocytes hete- rophiles) » c’est-à-dire des cellules acidophiles à granulations fines et des « coarsely granular éosinophiles » cellules éosinophiles à granulations grosses. Il spécifie par ailleurs que les « heterophiles » du Poisson rouge ont des granulations rondes relativement grosses. Duthie (1939) distingue des « Coarse granulocytes » à granulations éosinophiles ou basophiles et à réaction peroxydasique négative et des 133 — « fine granulocytes » à granulations bien visibles en contraste de phase, se colorant mal ou pas du tout, quelquefois en rouge brillant (Giemsa) ; ces derniers ont une réaction peroxydasique positive. Undritz (1946) note, à propos des neutrophiles mûrs, qu’ils « ne montrent chez l’homme et chez beaucoup d’animaux aucune granulation avec le Giemsa. Leur protoplasme est uniformément coloré par l’éosine ». On s’explique ainsi pourquoi Durand (1950) distingue deux variétés de neutrophiles, gra¬ nuleux et agranuleux. D’autre part, cet auteur précise n’avoir jamais rencontré d’éosinophiles dans le sang des poissons d’eau douce indochi- nois qu’il a étudiés. Catton (1951) ne retient que des « coarse and fine granulocytes » sans prêter attention à leur coloration. Jakowska (1956) reconnaît chez les Téléostéens l’existence des trois sortes classiques de granulocytes : neutrophiles, éosinophiles et basophiles. Elle note par ailleurs que « quelques individus ne possèdent pas de granulocytes typi¬ quement éosinophiles, basophiles et neutrophiles ». Watson, Guenther et Royce (1956) reconnaissent chez Onchorhynchus nerka ( Salmonidae ) la présence des éosinophiles et des basophiles. Besse (1956) note l’absence d’éosinocytes et de basocytes dans les formules sanguines qu’il établit avec des Truites d’élevage. Arvy (1957) décèle des labrocytes dans le conjonctif inter-tubulaire rénal de Protopterus annectens (Dipneustes). Weinreb (1958) signale chez les Salmonidae des hétérophiles et la pré¬ sence occasionnelle de basophiles et d’éosinophiles. Topf (1955-1959) qui a étudié le sang de la Carpe ( Cyprinus carpio), y reconnaît principalement deux sortes d’éléments granuleux. D’une part ce qu’il appelle les leuco¬ cytes ordinaires, d’autre part les thrombocytoblastes, reprenant le terme de Dombrowski (1953). Topf spécifie que, dans le sang circulant, les leucocytes matures sont neutrophiles mais que, dans les organes hemo- poiétiques (rein) leurs granulations sont plus grosses et éosinophiles. Quant aux thrombocytoblastes ils représentent pour lui les « fine gra¬ nulocytes » de la littérature anglo-saxonne. Ils se distinguent, à l’examen sur fond noir, par la grande luminosité de leurs granules. D’autre part, ces thrombocytoblastes se distinguent des leucocytes par une réaction peroxydasique négative. L’auteur considère que les cellules de la Carpe ne doivent pas être assimilées aux granulocytes humains, à cause de la distribution des granules dans le cytoplasme, distribution qui se trouve limitée à une sorte de vacuole. Ces thrombocytoblastes donneraient nais¬ sance d’après Dombrowski à des thrombocytes à la manière dont ces derniers se forment chez l’homme à partir des mégacaryocytes. Slicher (1961) ne reconnaît chez Fundulus heteroclitus ( Cyprinodontidae ) que des granulocytes éosinophiles. Les neutrophiles et les basophiles sont consi¬ dérés comme manquants. Uys de Yilliers Pienaar (1962) publie un important travail sur le sang des Reptiles sud-africains. Il rassemble sous le vocable de Leucocytes « azurophiles » un groupe de cellules gra¬ nuleuses qu’il distingue des éosinophiles et des neutrophiles. Il déclare à cet égard qu’aucun type ou groupe de leucocytes se rencontrant dans le sang des vertébrés inférieurs, n’a causé tant de malentendus, de des¬ criptions ambiguës et de controverses. La granulation de ces leucocytes peut être colorée électivement par l’azur pur. Les réactions peroxyda- — 134 — sique et lipoidique sont variables suivant les groupes ; c’est ainsi que la réaction peroxydasique est négative chez un Lézard ( Cordylus vittifer) qui fait l’objet d’une longue étude, alors qu’elle est, au contraire, posi¬ tive chez tous les Serpents. Ce bref aperçu de quelques travaux où il est question des granulo¬ cytes chez les Poikilothermes et plus particulièrement chez les Poissons, met suffisamment en évidence le fait que, chez ces derniers, la question des granulocytes n’est pas encore au point. En effet, les frontières entre chaque catégorie sont mal délimitées et l’on éprouve quelques embarras devant les diverses qualifications employées sans que l’on puisse toujours savoir quelle est la nature exacte des granulations dont il est question. Je vais essayer de dégager les faits que j’ai pu relever en étudiant de très nombreuses lames de sang ou empreintes de rein, organe où la granulocytopoièse est active. Mes recherches ont porté principalement sur la Famille des Cyprinidae et plus particulièrement sur deux espèces, le Poisson rouge, Carassius auratus (L) et la Tanche Tinca tinca (L). Les Leucocytes les plus constamment rencontrés dans le sang sont des cellules qui à la suite d’une coloration panoptique (May Grünwald Giemsa), montrent un noyau normalement bien coloré et à réseau chro- matinien bien dessiné. Ce noyau peut être entier ou bilobé ; dans le pre¬ mier cas, il est rond ou ovale, dans les deux cas il occupe une position excentrique. Un certain polymorphisme s’observe dans les formes immatures qui ne sont pas rares dans le sang. Le noyau peut être plus ou moins lobé parfois affectant une forme rectangulaire à angles mousses, d’autres fois il est réniforme. On n’observe pas une succession régulière telle que celle qui a permis, chez les Mammifères, de classer les phases successives de l’évolution de la cellule. Le cytoplasme apparaît habituellement d’une couleur lilas pâle, sur laquelle les granulations tranchent le plus souvent mal. Parfois le cyto¬ plasme est à peine coloré et ses contours sont peu apparents. Certaines cellules immatures, à rapport nucléo-cytoplasmique relativement élevé, montrent encore un cytoplasme partiellement basophile où peuvent sub¬ sister quelques granulations azurophiles. Les granulations sont généra¬ lement plus apparentes à la suite de la seule coloration au May Grün¬ wald. Cela est surtout évident dans les empreintes de rein où les élé¬ ments immatures dominent. Elles apparaissent alors rondes, de tailles sensiblement identiques et, en plus pâle, d’une coloration assez voisine de celle du cytoplasme des érythrocytes. Cette coloration n’est pas obte¬ nue d’une manière régulière mais, quand elle est obtenue, on peut colorer ces mêmes granulations en rose, par l’éosine, après une fixation à l’al¬ cool methylique. Si les préparations sont au préalable traitées par un fixateur tel que le Helly ou même le Bouin Hollande, la coloration rose obtenue avec l’éosine est encore plus nette. Il y a lieu de rappeler, à cet égard, que dans les coupes de rein fixées au Helly et colorées ensuite à l’hémalum éosine, ces mêmes cellules ont leurs granulations colorées en — 135 De gauche à droite : A. — Leucocytes neutrophiles (Carassius auratus). 1° Cellule du tissu hemopoiétique rénal, à cytoplasme basophile, montrant quelques granu¬ lations indifférenciées, rouge rubis à la coloration panoptique. 2° Cellule au même stade de développement, montrant les premières granulations spéci¬ fiques apparaissant en noir (noir Cerol B). Il existe encore des granulations indifférenciées apparaissant après le deuxième temps de la coloration panoptique et qui ne sont pas figurées ici. 3° Une cellule adulte de la même lignée dans le sang. Les granulations spécifiques appa¬ raissent en noir (noir Cerol B). B. — Leucocytes azurophiles, au sens de Villiers (Tinca tinca). 1° Leucocyte du tissu hémopoiétique rénal à cytoplasme basophile vacuolisé, avec matériel punctiforme basophile (coloration panoptique). Cette cellule est négative au Cérol B. Les granulations apparaissent en bleu foncé avec l’Azur 1. 2° Un Leucocyte adulte du sang, avec granulations rouge rubis à la coloration panoptique. Cette cellule est négative au Cerol B et son cytoplasme est faiblement acidophile. Un cer¬ tain nombre au moins de ces granulations apparaissent en bleu foncé quand on les colore avec l’Azur I. C. — Leucocytes éosinophiles et Labrocyte (Carassius auratus). 1° Cellule du tissu hémopoiétique rénal. Cytoplasme basophile au sein duquel apparaissent des vésicules d’abord chromophobes. Dans la suite se distinguent des granulations aci- dophiles qui communiquent peu à peu une teinte rose à la vacuole en s’y diluant (colo¬ ration panoptique). Cette cellule est négative au Cérol B. 2° Une cellule adulte. La teinte des vacuoles est devenue jaune orangé (coloration panop¬ tique). Le cytoplasme est faiblement acidophile. 3° Une cellule du tissu hémopoiétique rénal à granulations metachromatiques (pourpre au Bleu de Toluidine). Le cytoplasme offre une teinte pourpre diffuse. La cellule est négative au Cérol B. — 136 — rose par l’éosine. Ces granulations témoignent donc d’une certaine aci- dophilie qu’elles ont perdu dans la cellule mature arrivée dans la circu¬ lation sanguine. On peut cependant trouver dans le sang des cellules immatures ayant encore des granulations acidophiles. Topf a fait des observations analogues chez Cyprinus carpio. Colorées par le bleu de Tolui- dine, ces granulations témoignent parfois d’une faible réaction metachro- matique, rouge clair, différente de celle donnée par les labrocytes. Examinées en contraste de phase, ces cellules se révèlent mobiles et leurs granulations apparaissent en noir. En coloration vitale par le Bleu de Nil, elles se colorent régulièrement en bleu, alors que les résultats obtenus avec les préparations séchées sont variables. Les méthodes de recherche des graisses, des peroxydases et du glycogène donnent les résultats suivants : Recherche des graisses Technique de Rheingold et Wislocki + Tetroxyde d’Osmium + Recherche des peroxydases Technique de Sato et Selkiya + Recherche du Glycogène APS : technique de Hotchkiss -}- Iode (résultats irréguliers) Si l’on recherche dans les empreintes de rein l’origine de ces cellules, on trouve tout d’abord des cellules souches à gros noyau dont la chro¬ matine finement ouvragée présente plusieurs nucléoles. Ces noyaux sont ceints d’un mince anneau de cytoplasme basophile. Ces blastes ne pos¬ sèdent pas encore de granulations. D’autres cellules dont le rapport nucléo-cytoplasmique a diminué, commencent à montrer, éparses dans le cytoplasme, quelques granulations azurophiles. Dans des cellules à rapport nucléo-cytoplasmique voisin de l’unité et dont le noyau pos¬ sède encore parfois des nucléoles, commencent à apparaître des granu¬ lations spécifiques. Ces granulations qui se colorent plus ou moins vive¬ ment en rouge dès le premier temps de la coloration panoptique (MG) s’observent le plus souvent groupées au voisinage du noyau, autour du centrosome qui apparaît en clair au milieu du cytoplasme basophile. Les granulations de ces cellules ont une réaction lipoïdique positive. A quoi rattacher ces cellules ? elles semblent bien correspondre aux leucocytes les plus généralement qualifiés de neutrophiles chez les Pois¬ sons. Les réactions cytochimiques de ces cellules militent en faveur de leur assimilation aux neutrophiles des Mammifères, toutefois elles en diffèrent quelque peu. En effet, si l’on en croit Discombe (1946), les granulations neutrophiles des Mammifères seraient en réalité basophiles, la coloration obtenue avec les méthodes panoptiques serait due à une superposition de colorants. Or, chez les Poissons étudiés ici, les granulations marquent au contraire une tendance à l’acidophilie. Elles témoignent à la fois, au moins à cer- — 137 — tains stades de leur évolution, d’affinités multiples : avec le May Grün- wald on obtient des teintes pouvant aller du jaune très pâle au rouge Magenta, cela vraisemblablement en relation avec leur degré d’acido- philie. L’éosine colore en rose les granulations des cellules qui sont dans le tissu lymphoïde intercaniculaire du rein ou dans les sinus veineux. Une coloration faiblement metachromatique est parfois obtenue avec le Bleu de Toluidine. Compte tenu du fait que, dans la circulation sanguine, l’élément mature a des granulations qui se colorent très mal aussi bien par les colorants acides que par les basiques, il semble que l’on puisse conserver à ces cellules le qualificatif de granulocytes neutrophiles. Une deuxième catégorie de leucocytes est représentée par des cel¬ lules sensiblement de la même taille que les premières mais qui en diffèrent par la présence jusque dans les cellules matures de granulations plus ou moins vivement colorées en rouge par la coloration panoptique et dont le noyau excentrique est toujours entier, rond ou ovale. Les granulations sont de tailles variables, elles peuvent être assez grosses mais le plus fré¬ quemment elles sont fines. Elles ne se colorent pas par l’éosine. De plus, ces cellules diffèrent de celles précédemment décrites par leurs réactions lipoïdique et peroxydasique négatives. Dans le premier temps de la coloration panoptique (MG) le cytoplasme de ces cellules montre souvent une structure aréolaire très légèrement basophile dans les mailles de laquelle apparaissent un certain nombre de granulations rouges. Après le deuxième temps (Giemsa) le nombre des granulations colorées a aug¬ menté et le fond cytoplasmique est souvent légèrement rosé. Quand on colore par l’Azur pur (Azur I), on obtient un certain nombre de granulations colorées en bleu foncé. Il y a lieu de noter à cet égard que l’on obtient, avec l’Azur pur, dans le rein, une coloration metachro¬ matique des granulations indifférenciées des blastes. Si l’on recherche dans les empreintes de rein la filiation des cellules dont il vient d’être question, on en trouve la première origine décelable dans des cellules à cytoplasme basophile plus ou moins vacuolisé, dans lequel apparaissent progressivement des granulations rouges, évidentes surtout après le deuxième temps de la coloration panoptique et qui semblent dériver du matériel intervacuolaire, basophile dans les stades plus précoces. Les vacuoles sont le plus souvent chromophobes mais, après fixation aux vapeurs de formol notamment, leur contenu apparaît plus ou moins acidophile. Les réactions lipoïdiques de ces cellules sont toujours négatives. Qu’il s’agisse de Carassius ou de Tinca, j’ai surtout travaillé sur des individus jeunes, âgés de moins de un an, mais les quelques comparaisons que j’ai pu effectuer semblent montrer une plus grande fréquence des cellules vacuolisées chez les jeunes que chez les adultes. Le cytoplasme des cellules matures que l’on rencontre dans le rein, ou dans le sang, n’apparaît plus vacuolisé, il a de plus perdu sa basophilie. Une troisième catégorie de cellules que l’on rencontre exceptionnelle¬ ment dans le sang, mais que l’on trouve parfois en abondance relative dans certaines empreintes de rein, est une cellule qui, au départ, offre 138 — quelque ressemblance avec celles qui viennent d’être décrites. Il s’agit de cellules à rapport nucléocytoplasmique voisin de l’unité, présentant également un cytoplasme basophile plus ou moins vacuolisé, dans les vacuoles duquel apparaissent, et ici dès le premier temps de la colora¬ tion panoptique, des granulations rouges. Ces granulations s’agrandissent en paraissant en quelque sorte se diluer dans la vacuole qui prend alors une teinte rose. Le nombre de ces vésicules colorées augmente progressi¬ vement dans le même temps que le rapport nucléo-cytoplasmique et la basophilie initiale du cytoplasme diminuent. Dans les cellules complètement garnies de granulations, la basophilie du cytoplasme a finalement disparu. La coloration des granulations devient peu à peu jaune orangé. Le noyau des cellules matures est de petite taille, excentrique, rond ou oval, quelquefois bilobé. Ces cellules, tout au moins dans les stades immatures, les seuls rencontrés en nombre suffisant pour être testés, donnent des réactions lipoïdiques et peroxyda- sique négatives. Tel est le processus suivant lequel se forment des cellules qui me paraissent devoir être considérées comme des granulocytes éosinophiles. Leurs granulations sont d’une taille nettement supérieure à celle des granulations des leucocytes précédemment étudiés. Là encore ces cel¬ lules paraissent différer des granulocytes des Mammifères, car je n’ai pu observer de phase basophile dans l’évolution des granulations. Enfin, les réactions lipoïdique et peroxydasique négatives rapprocheraient ces cellules des granulocytes éosinophiles des Urodèles. Le fait de la grande rareté des éléments matures, non seulement dans le sang mais égale¬ ment dans le rein, donne à penser que, pour le plus grand nombre, la maturité de cette lignée s’accomplit ailleurs que dans ces deux tissus. Très exceptionnellement dans le sang, rarement dans le rein, tout au moins chez Carassius et Tinca, se rencontrent des cellules muriformes à granulations metachromatiques au Bleu de Toluidine. Le noyau est grand, le cytoplasme peu abondant, les granulations assez grosses, de formes diverses mais en majorité arrondies. Elles masquent en partie ou totalement le noyau. Ces cellules correspondent aux descriptions données des Labrocytes. Le nombre restreint de ces cellules ne m’a pas permis de suivre leur processus de formation. Chez une espèce de la Famille des Cichlidae ( Tilapia mossambica) on rencontre plus fréquemment de telles cellules. Là, j’ai pu observer qu’à côté de cellules muriformes caractéristiques, à forte coloration metachromatique, pourpre au Bleu de Toluidine, on trouve des cellules désintégrées dont le contenu cytoplasmique a éclaté, avec des granulations éparses autour du noyau. Les réactions aux colo¬ rants de ces granulations dispersées sont en quelque sorte atténuées, elles ont perdu totalité ou partie de leur métachromasie au Bleu de Tolui¬ dine, elles apparaissent mauve grisâtre au May Grünwald, rose pâle à l’éosine, violet pourpre au May Grünwald Giemsa. Enfin, je trouve, dans le sang, des granulations éosinophiles (jaune orangé au MG Giemsa) dans de petits leucocytes présentant les aspects successifs suivants : au départ, une cellule d’aspect lymphoïde et de taille — 139 — sensiblement égale à celle d’un moyen lymphocyte. On trouve de ces cellules renfermant à la fois des débris phagocytés (acidophiles) et quelques granulations éosinophiles de forme ronde. On observe des transitions jusqu’au remplissage complet de la cellule par les granulations, il n’y a plus trace alors de basophilie du cytoplasme. Dans certaines cellules on observe des granulations de tailles inégales, certaines même n’ont plus qu’une grosse granulation remplissant la totalité de la cellule et paraissant bien due à la coalescence progressive des petites. Le noyau est alors rejeté à la périphérie de la cellule où il apparaît comme écrasé. Certaines images ne montrent plus qu’un disque éosinophile où il n’y a plus trace de noyau. La présence fréquente de débris phagocytés, asso¬ ciés aux granulations éosinophiles dans ces cellules, permet de penser qu’il ne s’agit pas ici de formations endogènes mais plutôt d’un proces¬ sus d’excrétion de matériel phagocyté. Conclusions. On peut distinguer chez Carassius auratus et Tinca tinca, quatre lignées différentes de granulocytes. De ces quatre, deux seulement sont forte¬ ment prédominantes et pratiquement seules rencontrées dans le sang. Ce sont : 1° les granulocytes à réactions lipoïdique et peroxydasique positives ; 2° les granulocytes à réactions lipoïdique et peroxydasique négatives. Les premiers me paraissent correspondre à ce que Topf appelle chez Cyprinus carpio les leucocytes ordinaires. Je pense qu’il y a lieu de main¬ tenir pour cette lignée la dénomination de granulocytes neutrophiles. Le terme de polynucléaires est cependant à éviter bien que le noyau soit parfois bilobé et même, exceptionnellement, trilobé. Les seconds me semblent bien être ce que Dombrowski et Topf qua¬ lifient de thrombocytoblastes. Or, on observera : 1° que Topf considère ses thrombocytoblastes comme équivalents des « fine granulocytes » de la littérature anglo-saxonne ; 2° que pour Jordan, les « heterophiles » sont des « finely granular éosinophilie leucocytes » ; 3° enfin que Villiers met en synonimie de ses granulocytes « azuro- philes » les « heterophiles » de Jordan. Ces trois dénominations correspondent donc à une même lignée. C’est cette même lignée que je retrouve chez Carassius et Tinca, donnant des réactions lipoïdique et peroxydasique négatives. D’autre part, si certaines au moins des granulations de ces cellules possèdent des granulations à caractère acidophile (MG), le plus grand nombre apparaît surtout après le traitement au Giemsa (éosinate d’Azur). De plus on observe que certaines granulations de ces mêmes cellules se colorent en bleu foncé par l’Azur pur (Azur I) alors qu’au contraire les - 140 — granulations de la lignée à réactions lipoïdique et peroxydasique posi¬ tives ne se colorent pas. Compte tenu des observations qui précèdent, je crois que le terme le plus convenable pour qualifier ce groupe de cellules est celui créé par Villiers de Granulocyte « azurophile ». En ce qui concerne les fonctions de ces cellules, elles restent encore énigmatiques. Dombrowski considère que les thrombocytoblastes donnent naissance à des thrombocytes à la manière des mégacaryocytes chez les Mammifères, c’est-à-dire que ses thrombocytes sont synonymes de pla¬ quettes sanguines donc de fragments cytoplasmiques dépourvus de noyau. Je n’ai pas pu observer le processus de libération de ces thrombocytes, ce qui me retient de partager l’interprétation de cet auteur. Par contre, j’ai pu observer d’une manière qui me paraît assez con¬ vaincante, la participation d’autres éléments au processus de coagula¬ tion du sang. Ces éléments sont également connus sous le nom de throm¬ bocytes mais sont, eux, de véritables cellules. Dans les tous premiers temps de l’examen d’un sang frais en contraste de phase, ces thrombo¬ cytes apparaissent sous l’aspect de petites cellules de forme ronde res¬ semblant à des lymphocytes. Dans la suite immédiate, le thrombocyte se distingue en étalant son cytoplasme sur le support, puis, secondaire¬ ment le noyau se désagrège. Il ne reste finalement qu’un petit amas informe avec quelques gouttelettes d’un noir plus ou moins intense repré¬ sentant vraisemblablement une condensation de chromatine. Autour de ces débris s’irradient des filaments de fibrine. Ces phénomènes mettent en évidence l’intervention des thrombocytes dans le processus de coagu¬ lation du sang. Au lieu d’être isolés, les thrombocytes sont souvent agglomérés en une petite masse où les cytoplasmes se sont fondus. Ils donnent alors nais¬ sance à des images dans lesquelles les érythrocytes sont emprisonnés entre les filaments de fibrine, figurant comme les rayons d’une roue dont les thrombocytes représentent le moyeu. Watson, Guenther et Royce ont décrit, chez les Salmonidae, des phénomènes analogues. Le fait que les thrombocytes soient, chez les Poissons, des éléments nucléés ne rend pas le processus de la coagulation fondamentalement différent de ce qu’il est chez les Mammifères et en particulier chez l’Homme. En effet, Bessis a mis définitivement en évidence au microcinéma la naissance des plaquettes aux dépens du cytoplasme des mégacaryocytes. Donc, chez l’Homme, la plaquette est une partie du cytoplasme libérée par cette cellule lorsqu’elle est arrivée au stade thrombocytogène, alors que, chez les Poissons, les thrombocytes sont des éléments nucléés, de véritables cellules qui gardent leur intégrité jusqu’à leur intervention dans la coagulation. Cependant il est évident que c’est bien le cytoplasme de cette même cellule qui est actif. Il semble alors que l’on puisse en quelque sorte considérer le thrombocyte des Poissons simplement comme une cellule plus primitive que le mégacaryocyte et dont le cytoplasme est moins hautement spécialisé. 141 — En résumé et concernant les cellules granuleuses du sang de Carassius auratus et de Tinca tinca, il y a lieu de distinguer quatre lignées de gra¬ nulocytes, deux d’entre elles sont dominantes, ce sont celles des neutro¬ philes et des azurophiles (au sens de Villiers), les deux autres sont occasionnelles, ce sont celles des éosinophiles et des labrocytes (granu¬ locytes à granulations metachromatiques). A des variantes de détail près, les observations faites sur les deux espèces précitées paraissent pouvoir être étendues à toute la Famille des Cyprinidae. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons ) du Muséum. 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Disposant aujourd’hui d’une documentation nouvelle sur les premiers états des Ptilodactylides, et spécialement des Ptilodactylides aquatiques, — documentation tirée, tant des travaux plus ou moins récents de divers auteurs que de notre examen personnel de matériaux d’origine variée, examen complétant même en quelques points la description des larves africaines (Bertrand, 1965) — nous donnons ci-contre un aperçu d’en¬ semble sur les larves et nymphes de ce groupe d’insectes qui tient une place non négligeable dans la faune entomologique aquatique de diverses régions du globe. On sait que Bôving et Craighead (1931) dans leur ouvrage sur les larves des Coléoptères, ont compris dans la famille des Ptilodactylidae à la fois Ptilodactyla Latr. qui dans le Catalogue Junk (Pic, 1914) est placé dans les Ptilodactylinae, sous-famille des Helodidae — maintenant considérés comme une famille propre — et Anchytarsus Guér., de la tribu des Anchytarsini et de la sous-famille des Dascillinae, partie de la famille des Dascillidae et, en plus des larves des Anchytarsus (A. bicolor Melsh.), un troisième type — alors indéterminé — est désigné comme « Ptilodactylid larva from Asia ». Toutes ces larves offrent une tête avec au moins une paire d’ocelles et des antennes relativement longues, un labre bien distinct, des mandi¬ bules pourvues d’une prostheca, des maxilles avec galea et lacinia en dedans d’un palpe maxillaire quadriarticulé, un thorax muni de pattes courtes, à segments aplatis et armés d’épines souvent en « peigne », enfin un abdomen de neuf segments visibles en dessus, un segment anal non visible en-dessous, correspondant au moins en partie au dixième segment. Ce segment anal montre toujours des formations spéciales de part et d’autre de l’anus : deux paires de « diverticules » dont l’un spinuleux ( Ptilodactyla ), une paire de lobes anaux nus (larve Ptilodactylide d’Asie) ou pourvus de spinules ( Anchytarsus ). Les stigmates sont du type biforia. Le corps est généralement cylindrique chez Ptilodactyla et Anchytarsus à la diffé¬ rence de la larve Ptilodactylide. Par contre, les branchies sont absentes chez les larves terrestres des Ptilodactyla, subterminales et anales chez Anchytarsus, latérales et ven¬ trales, fasciculées et plus ou moins pédonculées, que les sept premiers segments de l’abdomen chez la larve d’Asie. 144 — Mais depuis la parution du mémoire de Bôving et Craighead, de nou¬ velles précisions ont été apportées sur la morphologie des larves, et, de plus, de nouvelles larves ont été découvertes et quelquefois des types larvaires déjà connus identifiés. Tout d’abord, un peu plus tard (Bertrand, 1935) est signalée la cap¬ ture en Afrique, dans la Côte d’ivoire, d’une larve de même type que celle de Anchytarsus bicolor Melsh., puis (Bertrand, 1939) l’existence dans les collections du Laboratoire d’Entomologie du Muséum, d’une larve voisine de la larve de Chine figurée par Bôving et Craighead (et connue aussi d’après ces auteurs du Siam), larve provenant cette fois du Tonkin (Tien Yen, Bonnet, 1914). (Cf. Bertrand, 1965). Hinton (1955) parle à son tour d’une larve à branchies latérales venant de Selangor et qui est attribuée au genre Eulichas Jacobs ; de la tribu des Cneoglossini, famille des Dascillidae. En 1956 paraît l’ouvrage de Usinger sur les insectes aquatiques de Californie où Leech et Chandler reproduisent la figure donnée par Bôving et Craighead de la larve de Chine en mentionnant qu’une larve analogue de Californie peut être rapportée « ex societate imaginis » à un Stenocolus : S. scutellaris J. Lee., encore du groupe des Cneoglossini. Et les mêmes auteurs introduisent dans leur synopsis des larves de Ptilo- dactylides de la région néarctique, aux côtés de Anchytarsus bicolor Melsh, la larve de l’ Amphicteis velutina Horn, le genre Amphicteis appar¬ tenant à la tribu des Cneoglossini et différent à' Anchytarsus par un nombre moindre de branchies anales. Mais la même année (Bertrand, 1956) se trouve précisé à la suite d’une nouvelle étude de la larve africaine, que si on réserve l’appellation de branchies aux seules papilles anales tronquées à’ Anchytarsus, absentes chez cette larve, le nombre réel dans ce dernier genre est non de vingt et une mais de seize ; des précisions sont données aussi sur la structure des lobes ou pseudopodes formés de deux segments avec une paire de petites saillies arrondies à l’apex partant de la zone membraneuse les séparant, un gros lobe conique s’avançant d’autre part au-dessus de l’anus. Plus tard enfin (Bertrand, 1965), on signale que les larves asiatiques à branchies latérales de genre Eulichas sont représentées dans les col¬ lections du British Muséum par deux larves de Malaisie : l’une de Telom (Robinson et Annandale coll.), l’autre de Sunga, Padang (Ch. Fer¬ nando coll., 1958), cette dernière attribuée même à E. subocellata Fairm. Mais les larves du type Anchytarsus ne se rencontrent pas seulement en Amérique et dans la région éthiopienne. Déjà, il existait au Musée de Washington des préparations sur lame se rapportant à des larves de Ceylan et qui nous avaient été communiquées en même temps que la larve et la nymphe à' Anchytarsus bicolor Melsh. ; puis plus récemment, le Dr. Hinton nous envoyait des larves de Ptilodactylides aquatiques d’Australie, tandis que grâce à l’obligeance de M. Leech, nous pouvions examiner nous-mêmes la larve de Y Amphicteis velutina Horn. A cette occasion nous avons également revu notre matériel de la région éthio¬ pienne et constaté l’existence de deux types différents d’abord confondus. A la suite de ces examens, il convient de revenir sur la structure de — 145 — l’extrémité de l’abdomen chez les larves aquatiques du type Anchy- tarsus. Tout d’abord, la larve d’Amphicteis est facile à reconnaître non seu¬ lement à l’absence des papilles anales tronquées — caractère découlant du synopsis de Leech et Chandler (Usinger, loc. cit.) — mais surtout à l’existence d’urogomphes en courts crochets recourbés, placés au bout du bord latéral tranchant du tergite, bord doublé en dedans d’un sillon assez profond, bien net. Ce rebord latéral doublé d’un sillon est commun aux larves d ’Anchy- tarsus et d’Amphicteis et on le retrouve aussi chez les larves de Ptilo- dactylides d’Australie et également chez un petit nombre de larves de la région éthiopienne provenant principalement de Madagascar et acces¬ soirement de l’Afrique du Sud. Enfin le bord postérieur du tergite est comme tronqué chez Anchytarsus et les larves d’Australie ainsi que chez la majorité des larves de la région éthiopienne — Madagascar y compris — qu’au contraire ce bord reste largement arrondi et entièrement doublé par le sillon chez le second type de la région éthiopienne, la forme du neuvième tergite variant quelque peu. (a et b) Le type le plus répandu dans la région éthiopienne est caractérisé, à la différence de toutes les autres larves connues, par la double absence de rebord et de sillon dont on voit au plus des vestiges vers les angles postérieurs du tergite. Et nous faisons état de ces importantes différences dans le tableau provisoire des larves aquatiques de Ptilodactylides connues à l’heure actuelle, que nous donnons ci-contre : Tableau des larves aquatiques de Ptilodactylides. 1- (2). Larves avec sept paires de branchies latérales ventrales pédieulées, du premier au septième segment de l’abdomen ; neuvième segment abdominal pourvu d’une paire d’urogomphes courts, fixes . Eulichas Jacobson Asie tropicale ; Stenocolus Leconte, Amérique du Nord * 2- (1 ) . Larves sans branchies latérales ventrales pédieulées ; parfois des papilles anales tronquées. (Cf. Bertrand, 1956). 3- (4) . Larves à neuvième segment abdominal pourvu d’une paire d’uro¬ gomphes courts, fixes... Amphicteis Horn, Amérique du Nord. 4- (3) . Larves à neuvième segment abdominal dépourvu d’une paire d’uro¬ gomphes courts, fixes. 5- (21). Neuvième segment abdominal avec arêtes latérales longues doublées en dedans d’un sillon bien net. 6- (ll). Neuvième segment abdominal avec arête et sillon s’étendant jusqu’au bord postérieur ; pas de papilles anales tronquées. 7- (10. Neuvième segment abdominal à bord postérieur largement arrondi, non tronqué... Ptilodactylidae genus 2, Afrique éthiopienne... Nous n’avons pas vu la larve de Stenocolus . 10 — 146 — Fig. 1. — Neuvième segment abdominal des larves de Ptibdactylides aquatiques (schématique). 1, Anchytarsus bicolor Melsh. ; 2, Amphicteis velutina Horn ; 3, 4, Eulichas sp. (Tonkin). 8- (9). Peu atténué vers l’arrière . Ptilodactylidae genus 2 a, Madagascar. 9- (8). Plus fortement atténué vers l’arrière . Ptilodactylidae genus 2 b, Madagascar et Afrique du Sud (Cap). 10-(7). Neuvième segment abdominal à bord postérieur plus ou moins tronqué. . Ptilodactylidae genus 3, Australie. — 148 — 1 1- (6) . Neuvième segment abdominal avec arête et sillon s’effaçant au bord postérieur plus ou moins tronqué ; des papilles anales tronquées (branchies, Bertrand, 1956) . Anchytarsus Guérin, Amérique du Nord. 12- (5). Neuvième segment abdominal sans arête latérale ni sillon (au plus vestiges aux angles postérieurs) ; tronqué au bord postérieur . Ptilodactylidae genus I (Ptilodactylidae genus part. Bertrand, 1956, 1965), Afrique éthiopienne y. c. Madagascar. Matériel examiné (larves). Eulichas sp. Tonkin : Tien Yen, E. Bonnet, coll. 1914 (Mus. Hist. nat. Paris) ; Eulichas sp. Malaisie : Telom, Robinson et Annandale, coll. (Brit. Mus.) ; Eulichas subocellata Fairm. Malaisie : Sunga, Padang (Brit. Mus.) ; Anchytarsus bicolor Melsh. U. S. A. (Mus. Nat. Washington) ; Amphicteis velutina Horn. U. S. A. : Smoky Creek, Colusa county, Cali¬ fornia (coll. Chandler) ; Ptilodactylidae genus I (sub. nom. Ptilodactylidae genus I. Afrique éthiopienne, nombreux spécimens de la Guinée au Cap et à Madagascar (coll. Bertrand et divers). Ptilodactylidae genus 2 a : Madagascar : ruisselet en forêt côtière sur latérite, entre Maintimbato et Rantabe, Tamatave ; ruisseau à 1.300 m, en forêt, entre Ambositra et Ambinanindrino, Fianarantsoa ; petit tor¬ rent à 600 m, entre Ezoambo et le col de Mangotry près Fort Dauphin, Tuléar. (coll. Bertrand). Ptilodactylidae genus 2 b. Madagascar : petit ruisseau en forêt à 900 m, entre Périnet et Beforona, Tamatave ; petit ruisseau affluent du Vohilava en forêt d’Andasibe, près Maroansetra, Tamatave (coll. Bertrand). Afrique du sud : Cap (coll. Hinton). Ptilodactylidae genus 3. Australie : Little Stevenson river à environ 70 milles de Melbourne, Victoria ; Buxton, à environ 90 milles de Mel¬ bourne, Victoria ; Paddy’s river, Mt. Gingera, Alpine creek, Condor Creek, Australian capital territory (territoire fédéral). (Coll. Hinton). Nymphes. Hinton (1946) dans une étude sur les « gin traps », donne des indica¬ tions sur une nymphe de Ptilodactyla provenant du Brésil ; plus tard Spilman (1961) a examiné des nymphes de P. serricollis de Norfolk, puis des nymphes de P. exotica de Melrose. Ces nymphes possèdent toutes deux cerques et leur pronotum est muni de deux paires de filaments pronotaux assez courts ; l’abdomen montre une formation sclérifiée en gin trap constituée par une bande postscutellaire du premier segment 149 et une bande praescutale du deuxième segment. Les tergites, du deuxième au huitième segment portent au bord postérieur des poils assez longs et sur le disque des poils plus courts ; des rangées postérieures d’aspérités existent parfois au niveau des tergites de quelques segments abdominaux (du troisième au septième segment chez P. serricollis) . La nymphe de Y Anchytarsus bicolor Melsh. a été figurée d’après du matériel du Musée de Washington (Bertrand, 1939). Elle a une paire de cerques effilés à l’extrémité de l’abdomen et il n’existe qu’une paire de filaments pronotaux qui sont les postérieurs. L’abdomen possède des gin traps correspondant aux intervalles 1-2, 3-4, 4-5, 5-6. Ultérieurement, nous avons vu des nymphes d’un Ptilodactylide éthio¬ pien : Ptilodactylidae genus I de Guinée, d’Angola et d’Afrique du Sud. Tableau des nymphes de Ptilodactylides aquatiques. 1- (2). Une seule paire de filaments pronotaux antérieurs. . Anchytarsus Guérin 2- (l). Deux paires de fdaments pronotaux antérieurs et postérieurs . Ptilodactylidae genus I- (sub. nom. Ptilodactylidae genus, Bertrand, 1965). Matériel examiné (nymphes). Anchytarsus bicolor Melsh., U. S. A. (Mus. Nat. Washington). Ptilodactylidae genus I. Afrique éthiopienne : Guinée, ruisseau Zié en forêt au Mont Nimba (coll. Bertrand) ; Angola, environs de Dundo, Lunda (en élevage) (coll. Bertrand). Union Sud-africaine, Cap : petit ruisseau à cascades, Mannschijnkop, 7 milles à l’est d’Hermanus (Exp. Per Brinck- Budebeck). Biologie. Les larves des Ptilodactyla sont terrestres et quelques détails nous ont été donnés sur leur biologie. La plupart de ces larves, enfoncées dans la terre, ont été capturées dans des serres de Palmiers ; la larve de P. luteipennis Pic a été prise sur un bananier en Europe et Chapin (1947) parle aussi de roseraies. Hinton a étudié une nymphe provenant du Brésil et le Musée de Washing¬ ton a communiqué à cet auteur des larves de P. exotica de Melrose (Illi¬ nois) et de P. serricollis Soy de Norfolk (Virginia). Hinton a examiné encore des larves prises dans un pot de Ficus elastica venu de Floride L Les larves de Ptilodactylides aquatiques ont un régime alimentaire assez analogue, s’attaquant à des bois, tiges et racines. D’après les renseignements fournis par le Musée de Washington, les 1. Récemment, en 1965, de nombreux Ptilodactyla ont été obtenus à Dijon d’un pot de phyllodendron (J. Bitsch.). — 150 — larves des Anchytarsus ont été recueillies sur des végétaux ( Amherstia nobilis) ou sur des bois pourris dans le lit des torrents. En Afrique, les larves très généralement ont été capturées sur des bois altérés dans les eaux courantes, exceptionnellement dans les gaines foliaires d’un pied de bananier tombé dans un ruissea, sur des surfaces ruissellantes, notamment aux abords des cascades, dans une source de forêt parmi des touffes de Characées. Quant aux larves des Stenocolus et des Amphicteis, d’après Leech et Chandler (in Usinger, 1956), elles vivraient dans le sable, au fond des cours d’eau, rongeant les racines. Dans la nature la nymphose peut s’effectuer sur le bois comme chez diverses larves xylophages de Dryopides ( Potamophilus , Macronychus) et nous avons trouvé effectivement sur un hois immergé une nymphe de Ptilodactylidae genus I, dans le Zié, dans la forêt du Mont Nimba en Guinée (Bertrand, 1965). D’ailleurs, comme chez d’autres larves xylophages aquatiques ( Potamophilus , Potamodytes, Potamocares), en éle¬ vage la nymphose peut s’effectuer dans le sable humide. 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IRIDOPAGURUS, GENRE NOUVEAU DE PAGURIDAE (CRUSTACÉS DÉCAPODES ) DES MERS TROPICALES AMÉRICAINES Par Michèle de SAINT LAURENT-DECHANCÉ Au cours de la campagne de la Calypso sur les côtes sud-améri¬ caines en 1961-1962 ont été capturés quatre spécimens d’une espèce qui, d’emblée, nous a paru appartenir à un genre nouveau de Paguridae, caractérisé par des branchies à lamelles bifides et par la présence de deux tubes sexuels chez les mâles, l’un court à droite, l’autre long et grêle à gauche. Par la suite, l’étude d’autres Pagurides provenant de la région caraïbe et du Pacifique américain nous a montré que les quatre espèces de ces régions rangées dans le genre Spiropagurus Stimpson : S. dispar, S. iris, S. caribbensis et S. occidentalis, appartenaient en fait au même genre que celle de la Calypso. Nous sommes ainsi arrivé à la conclusion que ces espèces devraient être exclues du genre Spiropagurus, celui-ci ne comprenant en réalité que des formes indopacifiques et est-atlantique. En effet, Stimpson a créé le genre Spiropagurus en 1858 pour deux espèces, l’une indopacifique, S. spiriger (de Haan), l’autre des Antilles, 5. dispar Stimpson ; si sa diagnose générique, succincte, est susceptible de s’appliquer aux deux genres, chez lesquels nous verrons qu’il existe une certaine convergence de forme, en partie due, probablement, à un même mode de vie, il a désigné spiriger comme espèce-type, et le nom de Spiropagurus doit être conservé pour le genre qui inclut cette espèce. Nous proposons pour le nouveau genre, qui rassemble les formes amé¬ ricaines, le nom d ' Iridopagurus, en raison de l’aspect irisé que présente l’extrémité des chélipèdes chez plusieurs des espèces qui le composent. Le genre Iridopagurus comprend au moins six espèces, dont cinq ouest-atlantiques, I. iris (A. Milne Edwards), I. dispar (Stimpson), I. carib¬ bensis (A. Milne Edwards et Bouvier), I. violaceus sp. nov. et I. globulus sp. nov., et une est-pacifique, I. occidentalis (Faxon). Nous joindrons à la description des deux espèces nouvelles une révision des espèces atlantiques, comportant leur redescription et leur figuration, ainsi qu’une clef de détermination. Dans une note ultérieure 1 nous étudierons les caractères utilisés dans la classification de la famille des Paguridae et nous rechercherons les affinités du genre Iridopagurus qui, à certains égards, paraît primitif. 1. A la suite de laquelle figurera une bibliographie également valable pour la présente — 152 — Nous nous devons de remercier ici le Dr. A. J. Provenzano, qui nous a envoyé du matériel et communiqué de nombreuses données sur la colo¬ ration et la distribution de plusieurs espèces. Les recherches au cours desquelles a été recueilli le matériel-type d’ Iridopagurus globulus sp. nov. ont été subventionnées par la « National Science Foundation » (Biological Time Grant GB-1204) ; la « National Géographie Society » (Institute of Marine Science Deep Sea Biology Program) a également appuyé ces recherches. Iridopagurus gen. nov. Spiropagurus Stimpson, W., 1858, p. 236 ( pro parte). Espèce-type : Iridopagurus iris (A. Milne Edwards, 1880). Région antérieure de la carapace au moins aussi large que longue ; saillie rostrale largement triangulaire, à sommet plus ou moins arrondi ; saillies latérales surmontées d’une spinule obliquement dirigée vers l’exté¬ rieur. Fig. 1-2. — ■ Écaille oculaire gauche, vue dorsale : 1, Iridopagurus iris (A. M. Edw.), X 60 ; 2, Spiropagurus elegans Miers, X 60. Les soies n’ont pas été figurées. Pédoncules oculaires le plus souvent forts et dilatés dans leur région distale ; écailles petites, étroites, acuminées, avec une épine interne sub¬ terminale leur conférant un aspect bifide (fig. 1) 1. Pédoncules antennulaires (fig. 3) dépassant l’extrémité des yeux de presque toute la longueur de leur dernier article. Premier article forte¬ ment dilaté à sa base ; ce renflement, dû à la présence du statocyste, intéresse surtout la région externe de l’article chez Iridopagurus, alors qu’il est dorsal et paraît moins important chez la plupart des autres 1. Toutefois, chez I. occidentalis (Faxon), que nous ne connaissons que par la description originale, les écailles oculaires seraient unidentées. — 153 — Fig. 3-9. — lridopagurus iris (A. M. Edw.) : 3, antennule gauche, vue dorsale, X 9 ; 4, maxil- lule gauche, face externe, X 20 ; 5, maxille gauche, face externe, X 12 ; 6, premier maxil- lipède gauche, face externe, X 20 ; 7, deuxième maxillipède gauche, face externe, X 12 ; 8, troisième maxillipède droit, face interne, X 7 ; 9, basis et ischion du troisième maxil¬ lipède gauche, face externe (soies non figurées), X 20. Paguridae (fig. 10 : Spiropagurus elegans) ; sur le bord arltéro-externe de cette dilatation, on observe une forte épine, et, latéralement, une frange de soies. Troisième article long, plus ou moins dilaté dans sa région distale, sur laquelle est implantée dorsalement, en V, une frange de longues soies. Face dorsale du premier article des pédoncules antennaires presque entièrement recouvert par la carapace ; deuxième article avec un pro- — 154 — longement externe long et acuminé et une petite épine distale interne ; écaille grêle, arquée, inerme ; fouet long, dépassant l’extrémité des pattes ambulatoires. Maxillule (fig. 4) avec l’endite proximal fortement rétréci à son extré¬ mité ; palpe élargi distalement, avec un lobe interne muni de la forte soie terminale habituelle chez tous les Pagures, et un lobe externe rudi- Fig. 10-13. — Spiropagurus elegans Miers : 10, antennule gauche, vue dorsale, X 9 ; 11, maxil¬ lule gauche, face externe, X 29 ; 12, premier maxillipède gauche, face externe, X 20 ; 13, basis et ischion du troisième maxillipède gauche, face externe (soies non figurées), X 20. mentaire, plus développé chez I. iris que chez les autres espèces, garni extérieurement de quelques fines soies. Endites de la maxille (fig. 5) allongés, étroits ; région antérieure du scaphognathite courte, largement arrondie. Exopodite du premier maxillipède (fig. 6) flagellé ; basipodite non séparé de l’exopodite, mais, sur son bord externe, un petit lobe glabre représentant un vestige d’épipodite. Coxae du troisième maxillipède (fig. 8 et 9) séparées par un large sternite inerme, armées du côté interne d’une épine plus ou moins déve- — 155 loppée suivant les espèces ; basis soudé à l’ischion mais distinct ; crista dentata composée d’une quinzaine de dents cornées, ne s’étendant pas jusqu’à l’extrémité distale de l’ischion, qui est, de plus, dépourvu de la dent accessoire observée chez la grande majorité des Paguridae ; nous reviendrons sur ce caractère qui présente à notre avis une valeur phylo¬ génétique certaine. Mérus pourvu, sauf chez Iridopagurus globulus, d’une épine distale sur son bord supérieur. Chélipèdes inégaux (le droit sensiblement plus fort, mais à peine plus long que le gauche), plus courts que les pattes ambulatoires. Por¬ tion distale des bords inféro-interne et inféro-externe des mérus spi- nuleux ; face supérieure des carpes avec une rangée d’épines le long du bord interne, et, sur le chélipède droit, un groupe d’épines sur la moitié distale externe. Main droite (fig. 29-33) longuement ovalaire, généralement ornée de nombreuses épines fines et transparentes ; sa portion digitale d’une longueur à peu près égale à la moitié de sa portion palmaire. Main gauche similaire, mais plus étroite, et à portion digitale de même longueur que la région palmaire. Les chélipèdes sont le plus souvent garnis sur tous leurs articles de nombreuses soies longues et brillantes ; sur le bord interne du propode et du dactyle, les soies sont disposées en frange. Nous avons observé, au moins chez les espèces dont nous connaissons un nombre suffisant de spécimens, des variations individuelles appréciables dans la spinulation des chélipèdes. Pattes ambulatoires (fig. 34-38) longues, les deux derniers articles grêles ; bord inférieur du mérus des P2 et bord supérieur du carpe des P2 et P3 armés d’une rangée d’épines ; tous les articles garnis de soies longues et brillantes, disposées en franges espacées sur les bords supé¬ rieurs. Propodes et dactyles des P2 toujours plus courts que ceux des P3. Extrémité des P4 (fig. 16) non chéliforme. Propode allongé, ne faisant pas saillie sur le dactyle, garni sur son bord inférieur d’écailles longues et étroites, n’occupant pas toute la longueur de l’article. Extrémité des P5 chéliforme, avec une râpe écailleuse occupant plus de la moitié de la longueur du propode. Chez les femelles, les différents articles des P5 (fig. 17 et 18) sont plus forts et plus longs du côté gauche, et coxa, ischion et mérus sont ornés de touffes de longues soies, beaucoup moins abondantes et plus courtes du côté droit. Cette asymétrie, propre aux femelles, des appendices du dernier segment thoracique n’a jamais été signalée chez les Pagurides, mais nous l’avons observée dans plusieurs autres genres. Coxae du dernier segment thoracique dissymétriques et portant chez les mâles des tubes sexuels. Tube gauche long, pouvant se présenter, dans une même espèce, sous deux aspects : déroulé, il s’oriente d’abord vers la gauche, remonte sous le flanc de l’animal et se recourbe vers l’intérieur (fig. 14) ; il peut aussi être partiellement invaginé dans sa région moyenne, et son extrémité est alors tortillée en spirale irrégulière ; on peut supposer que ces deux aspects correspondent à des phases diffé- — 156 Fig. 14-15. — Face ventrale du thorax et tubes sexuels : 14, Iridopagurus caribbentis (A. M. Edw. et Bouvier), 5 mm, X 13,5 ; 15, Spiropagurus elegans Miers, <$ 7 mm, X 7,5. rentes de l’activité sexuelle ; chez I. globulus , ce tube est relativement court et fortement dilaté à la base. Tube droit peu développé, parfois très court (/. iris et I. globulus), orienté suivant les espèces vers la droite ou vers l’avant de l’animal. Dimorphisme des spermatophores (cf. Mou- chet, 1931) issus des canaux déférents droit et gauche, correspondant à chacun des tubes sexuels, peu accentué, sauf chez I. globulus. Abdomen relativement court, tergites très faiblement calcifiés et peu visibles. Trois pléopodes impairs chez les mâles (fig. 20), quatre chez les femelles (fig. 19), à rame externe très longue et à rame interne courte dans les deux sexes. Telson (fig. 21) présentant postérieurement deux lobes faiblement asymétriques, épineux, séparés par une encoche plus ou moins large. Onze paires de branchies à lamelles étroites (fig. 22), divisées en deux lobes légèrement inégaux. Coloration. — La teinte du corps est blanche, ou très claire, avec ou sans marques colorées sur les appendices ; dans trois espèces, au moins, les doigts des chélipèdes présentent un anneau médian coloré, marron ou violet ; les cornées sont bleues sur le vivant, au moins chez iris et chez globulus ; enfin chez caribbensis, oiolaceus et iris les chélipèdes sont irisés. 157 — Fig. 16. — Iridopagurus violaceus sp. nov., quatrième patte thoracique, X 20. Fig. 17-20. — Iridopagurus iris (A. M. Edw.) : 17, cinquième patte thoracique droite d’une femelle, X 20 ; 18, cinquième patte thoracique gauche de la même, X 20 ; 19, troisième pléopode femelle, X 9 ; 20, troisième pléopode mâle, X 9. Fig. 21. — Iridopagurus dispar (Stimpson), extrémité de l’abdomen, uropodes et telson, X 27. Fig. 22-23. — Lamelle branchiale : 22, Iridopagurus violaceus sp. nov., X 42 ; 23, Spiro- pagurus elegans Miers, X 28. — 158 — Distribution. Le genre Iridopagurus n’est connu que de la zone tropicale améri¬ caine, et compte des espèces littorales ou sublittorales (/. dispar, I. vio- laceus, I. caribbensis ) et plusieurs espèces d’eau plus profonde (I. iris, I. globulus, I. occidentalis, I. sp.). Ces espèces sont de petite taille : la carapace ne dépasse pas neuf millimètres de long chez la plus grande d’entre elles, I. iris. Comparaison avec le genre Spiropagurus. Les principaux caractères génériques du genre Spiropagurus sont les suivants : Saillie rostrale faible, largement arrondie ; pédoncules oculaires courts et épais, très fortement dilatés au niveau de la cornée ; écailles (fig. 2) larges, arrondies, avec une petite épine distale subventrale. Troisième article des pédoncules antennulaires très court, dépourvu de frange de soies terminales (fig. 10). Endite proximal de la maxillule (fig. 11) large, arrondi à son extré¬ mité ; palpe orné d’une seule forte soie distale avec un lobe externe rudi¬ mentaire. Premier maxillipède (fig. 12) avec basipodite dépourvu de lobe épi- podial, séparé de l’exopodite par une suture articulaire. Crista dentata s’étendant sur toute la longueur de l’ischion des Pmx3 ; dent accessoire bien développée (fig. 13). Chélipèdes subégaux. Pattes ambulatoires égales, ornées d’épaisses franges de soies sur les bords supérieurs et inférieurs de leurs différents articles ; ornementa¬ tion en stries pilifères, parfois groupées en écailles. Extrémité des P4 subchéliforme, le propode faisant saillie sur le dactyle. Dernier segment thoracique des mâles avec un tube sexuel unique, à gauche, enroulé en une large spirale régulière (fig. 15). Chez les femelles, les cinquièmes pattes thoraciques sont légèrement inégales, mais beaucoup moins que chez Iridopagurus. Trois pléopodes impairs chez les mâles, uniramés ; chez Spiropagurus elegans Miers il n’y a pas de pléopodes chez le mâle. Rame externe des pléopodes femelles à peine plus longue que la rame interne. Extrémité du telson divisée en deux lobes acuminés, séparés par une encoche profonde. Onze paires de branchies à lamelles larges et entières (fig. 23). Spiropagurus compte une espèce ouest-africaine et plusieurs espèces indopacifiques. — 159 - Iridopagurus se distingue de l’ensemble des autres genres de Pagu- ridae à tubes sexuels par certains détails de la morphologie des anten- nules et des pièces buccales, principalement par l’absence de dent acces¬ soire à la crista dentata sur l’ischion des Pmx3, et par la forme des lamelles branchiales, étroites et divisées en deux lobes. L’existence d’un tube sexuel du côté droit, la conformation du tube gauche et de nombreux caractères portant sur la forme et l’ornementation des appendices tho¬ raciques permettent de le séparer de Spiropagurus avec lequel il avait jusqu’à présent été confondu. Certains caractères superficiels des deux genres, comme la dilatation des cornées, la faible dissymétrie des chéli- pèdes, l’enroulement du tube sexuel gauche, et la présence de franges de soies sur les pattes ambulatoires, sont à l’origine de cette confusion. Il convient cependant de faire remarquer que l’on a observé dans ces deux genres une disposition à la vie nageuse, exceptionnelle chez les Pagurides : Makarov (1938, p. 232) mentionne que Spiropagurus spiriger nage librement, grâce à la pilosité de ses pattes ambulatoires, et nous savons que c’est aussi le cas A! Iridopagurus iris (Provenzano, commu¬ nication orale, 1965). Nous verrons, au cours de la discussion systématique sur les affinités d’ Iridopagurus, qu’il doit être rapproché d’un genre nouveau, indopaci- fîque, dont nous donnerons une diagnose. Iridopagurus iris (A. Milne Edwards, 1880) (fig. 1, 3 à 9, 17 à 20, 24, 29 et 34) Spiropagurus iris Milne Edwards, A., 1880, p. 44. Spiropagurus iris Milne Edwards, A. et Bouvier E. L., 1893, p. 112, pl. VIII, fig. 14-25. Matériel. Blake : Station 290, Barbades, 135 mètres : 6 $, 3 à 4,5 mm 1. — Station 293, Barbades, 150 mètres : 1 9 mm. — Station 300, Bar¬ bades, 150 mètres : 1 $, 6 mm. Pillsbury : Station 198, au large de la Floride, 229-256 mètres : 1 r$, 7 mm, 1 $, 5 mm. Le type de cette espèce, un mâle de 8 mm, est probablement con¬ servé au Muséum of comparative Zoology, à Cambridge (Mass.), mais ne figure pas paimi les spécimens de la série-type qui nous ont été communiqués. 1. Les dimensions indiquées pour chaque espèce correspondent à la longueur du cépha¬ lothorax. Fig. 24-27. — Région antérieure de la carapace et appendices céphaliques : 24, lridopa- gurus iris (A. M. Edw.), $ 7 mm, X 9 ; 25, 1. dispar (Stimpson), 5 mm, X 12 ; 26, 1. vio- laceus sp. nov., Ç holotype 6 mm, X 9 ; 27, I. caribbensis (A. M. Edw. et Bouvier), 17'W, 679-709 mètres. Toutes ces stations, y compris celle où a été récolté le type, se situent dans le détroit de Floride. Capturée de 250 à 700 mètres, c’est la plus profonde des espèces connues d ’ Iridopagurus. Remarques. I. globulus est caractérisé par la forme globuleuse de ses pédoncules oculaires et la gracilité de ses chélipèdes ; le tube sexuel gauche est en outre relativement plus court et plus épais. Par la forme des yeux et la gracilité des appendices thoraciques, il n’est pas sans rappeler certaines espèces du genre Catapagurus ; dans ce genre cependant les écailles ocu¬ laires sont plus longues et le tube sexuel est situé sur la coxa droite du dernier segment thoracique. Iridopagurus sp. Spiropagurus dispar ?, Milne Edwards, A. et Bouvier E. L., 1893, p. 118, fig. 1-6. Le spécimen rapporté avec doute par Milne Edwards et Bouvier à l’espèce de Stimpson, récolté à la Barbade par 180 mètres de fond, ne nous paraît pas pouvoir être identifié à l’une des espèces ci-dessus. Ce spécimen a été récolté à une profondeur très supérieure à celle où se tient I. dispar et il diffère de cette espèce par ses chélipèdes glabres, par la disposition des épines sur les chélipèdes, et enfin par la longueur de ses pédoncules antennaires, qui dépassent largement les yeux. Pour ces mêmes raisons, il ne peut être rapporté à violaceus. Ses pédoncules oculaires sont par ailleurs plus grêles que chez caribbensis, iris et glo¬ bulus. Il est toutefois difficile de décrire comme espèce nouvelle un exem¬ plaire unique et mutilé (les écailles antennaires manquent) que nous ne connaissons que par la description et les figures de A. Milne Edwards et Bouvier. Iridopagurus occidentalis (Faxon, 1893) Spiropagurus occidentalis Faxon, W., 1893, p. 172 ; 1895, p. 59, pl. XIV, fig. 1-1 d. Le « Spiropagurus occidentalis » de Faxon présente dans l’ensemble des caractères qui permettent de le rattacher au genre Iridopagurus. Cependant, la description originale comporte manifestement des erreurs et des contradictions avec l’illustration x, qui en rendent l’interprétation difficile. Faxon écrit en particulier : 2 de la main sont rapprochées et les trois basales forment un triangle scalène. Les trichobothries m, et m2 sont disposées obliquement, m, étant antérieure. La trichobothrie distale ventrale vt est très près de l’articulation du doigt — 252 — mobile et forme avec vb une ligne légèrement oblique par rapport à cette articulation, vb étant du côté interne. Sur le doigt fixe, la trichobothrie dt est à peine distale de et (fig. 4), db est nettement basale de est ; esb est très petite et difficile à voir. Pattes-ambulatoires : (fig. 11 et 12). Le préfémur et le fémur sont aplatis et pigmentés sur leurs surfaces externes. Seules les surfaces extérieures de ces deux articles sont régulièrement granulées. Un éperon tibial (fig. 11, Et) existe aux pattes III et IV. Toutes les pattes possèdent une paire d’éperons basitarsaux dont l’interne (fig. 12, Ebi) est simple. L’éperon basitarsal externe (fig. 12, Ebe) est aplati et muni de deux lobes l’un petit et l’autre grand. Ce dernier possède une soie rigide. La face dorsale du tarse porte des poils longs, irrégulièrement disposés, la face ventrale pos¬ sède de longues soies disposées irrégulièrement. Le talon est petit et les griffes sont rouge vif, minces et courbées. Sternum (fig. 10) de teinte jaune et de forme pentagonale, est formé de deux parties, l’une antérieure et triangulaire, l’autre postérieure et rectangulaire. Au milieu du sternum se trouve une dépression carrée et profonde correspondant à un apodème. Peignes (fig. 10). Ils sont jaunâtres et poilus. Les pièces médianes sont rangées en une seule file ; les fulcres sont petits et triangulaires. Le nombre de dents chez les femelles est de 17 ou 18 et le peigne a la même longueur que les hanches des pattes IV. Les Stigmates sont courts et ovales. Description du mâle. Il est très difficile de reconnaître les sexes de cette espèce par suite de sa petite taille et de l’absence de caractères sexuels secondaires bien nets. Seuls les crochets dits copulateurs permettent la distinction des sexes qui sont si difficiles à apercevoir. La dissection de quelques exemplaires et la découverte des organes paraxiaux ont seuls, permis la diagnose sexuelle. On s’aperçoit alors que rien, dans la couleur, la taille, l’ornementation, la forme de la vésicule ne permet de séparer les mâles des femelles. Ainsi il est impossible de donner une description de mâle adulte. Disons simple¬ ment que le nombre de lames aux peignes est 16 — 17 chez les mâles alors que chez les femelles on en trouve 17 — - 18. Il importe cependant de signaler que chez cette espèce (et chez Charmus en général) le nombre de lames des femelles est au moins égal sinon supérieur à celui trouvé chez les mâles alors que l’on constate le contraire chez de très nombreux scorpions buthides. Après dissection de quatre Spécimens, une comparaison minutieuse des caractères morphologiques des deux sexes révéla une petite différence dans le contour de l’extrémité distale de la pièce distale du manche des peignes. Chez les mâles ce bord forme une petite saillie angulaire tandis que chez les femelles il est arrondi, (fig. 13 et 14). 253 — Dimensions en millimètres de Tirupati). — Long. tôt. : 19,6 ; Céph-th. : 2.1 ; larg. du bord ant. céph-th. : 1,3 ; larg. céph-th. au niveau des yeux médians : 1,8 ; larg. du céph-th. au bord post. : 2,5 ; dist. entre bord ant. céph-th. et bord ant. des yeux médians : 0,6 ; long, abdomen : 7,1 ; long, queue : 10,4 ; 1° ann. : 1,0 — 1,4 — - 1,3 ; 2° ann. : 1,2 — 1,4 — - 1,3 ; 3° ann. : 1.2 — 1,5 — 1,3 ; 4» ann. : 1,6 — 1,5 — 1,3 ; 5» ann. : 2,3 — 1,6 — 1,3 ; telson 2,2 — 1,0 — 0,7 ; aiguillon long : 0,9 ; pattes-mâchoires, bras : 1,5 — 0,5 ; avant-bras : 1,0 — 0,7 ; main : 0,7 — 0,6 ; doigt : 2,0 ; peignes : 1,7. Remarques biologiques et biogéographiques. Charmus paraît être un genre de scorpions assez rare. Jusqu’à présent deux espèces sont connues, la première Charmus laneus fut décrite par Karsch en 1879 d’après un seul spécimen, dont le sexe est inconnu. Plus tard, en 1915, S. Hirst créa la deuxième espèce, cette fois aussi, sur un seul exemplaire, immature. Des récoltes effectuées à plusieurs reprises par nous-même en Inde ne nous ont permis de trouver que six spécimens. Charmus indicus est une espèce lapidicole, vivant sur les terrains vagues et sur les pentes des collines, de basse altitude (environ 500 mètres). Elle se cache entre les petites plantes sous les pierres. Pourchassé, ce scorpion court quelques secondes et soudain s’immobilise ramenant la queue en avant et au-dessus de la tête. Ainsi immobilisé et recroquevillé sur lui- même il est très difficile à déceler puisqu’il ressemble à une petite pierre. Kraepelin (1905) dans sa note « Die geographische Verbreitung der Skorpione », cite ce genre (à cette époque-là, seule l’espèce Charmus laneus était connue) ainsi que Stenochirus (aussi d’Inde du Sud) et Isometroides (d’Australie) comme formes reliques. « Il semble que ce soient les reliques d’un ancien type de Buthidae, qui n’a plus seulement qu’un représentant éloigné en Australie ( Isometroides ). Cette remarque a une valeur parti¬ culière si l’on tient compte du fait que le Plateau du Deccan (Inde Pénin¬ sulaire) où se trouvent Charmus et Stenochirus est un bouclier très ancien, l’un des plus stables du monde et déjà connu à l’Infra-cambrien. Dans notre collection deux exemplaires ont une teinte plus claire et tachetée de jaune. La dissection de ces spécimens montra que la couche de pigment noir s’était détachée des téguments, évènement qui se déroule avant la mue, donnant une couleur plus claire à ces animaux. Diagnose révisée du genre Charmus. Petits scorpions noirs ou bruns ne dépassant pas 30 mm de longueur. Tronc granulé uniformément. Brachium des pédipalpes et préfémur des pattes-ambulatoires granulés. La carapace est trapézoïdale, le bord anté¬ rieur beaucoup plus étroit que le bord postérieur. Surface de la carapace granulée uniformément mais sans carènes. Le tubercule oculaire sillonné, est situé en avant du milieu. Le sillon médian longitudinal plus profond en arrière du tubercule oculaire. Trois yeux latéraux de chaque côté. 254 — Les tergites granulés, portent une carène médiane dorsale restreinte à leur moitié postérieure. La carène médiane dorsale est absente dans le septième tergite ; stérilités 1 à 4 lisses et polis. Sternite 5 grossièrement granulé. Les sternites portent des ponctuations fines, chacune portant un poil. Sternum nettement pentagonal, avec une cavité apodématique profonde en son milieu. Les peignes ont des fulcres petits et triangulaires. Lames des peignes variant entre 14 et 18. Stigmates petits et elliptiques. La queue est aussi longue que le tronc. Les surfaces ventrales et laté¬ rales des deux premiers segments sont grossièrement granulées. Les deux derniers segments sont ponctués au moins sur leurs surfaces ventrales. Tous les segments portent des poils blancs qui deviennent plus denses et plus longs en arrière. La vésicule, sans tubercule sous l’aiguillon, est ponctuée et poilue sur ses surfaces latérales et ventrales. Dents externes médianes et basales des chélicères fusionnées ; une médiane interne et une basale interne au doigt fixe, le doigt fixe à deux dents subdistales externes. Les pédipalpes sont minces et longs. Pince cylindrique avec les doigts longs. Bord interne du doigt mobile avec une file médiane de granules rangés en 7 à 9 séries. Les dentieules acces¬ soires internes sont grands et isolés. Les granules accessoires externes sont pairs et placés en continuité avec la série médiane (fig. 6j. Les pattes-ambulatoires III et IV portent l’éperon tibial. La surface ventrale du tarse a des poils longs irrégulièrement disposés. Clé pour identifier les deux espèces de Charmus. Couleur du tronc uniformément brun ou brun noirâtre ; préfémur et fémur des pattes-ambulatoires granulés sur leur face externe ; les sternites 1-4 pourvus de fines ponctuations sétifères ; 3e anneau de la queue à carènes médianes ven¬ trales paires, formées de gros granules isolés et avec de gros granules entre elles ; surfaces latérales et ventrales des 4e et 5e anneaux fortement ponctuées ; surface ventrale de la moitié postérieure du 5e anneau sans granules ; doigt mobile de la main avec 9 séries de granules . indicus. Couleur du tronc tacheté de jaune sur fond noir ; préfémur seul granulé sur la face externe ; sternite 1 à 4 dépourvu de fines ponctuations ; 3e anneau sans carènes médianes ventrales ni de gros granules entre elles ; face ventrale de la moitié postérieure du 5e anneau granulée ; doigt mobile de la main avec 7 séries de granules . laneus. Stations de capture de Charmus indiens Hirst. 1. Coimbatore : Etat de Madras, Inde du Sud. Un spécimen jeune de sexe inconnu. Type non vu. (Collection du British Muséum). 2. Pondichéry : État de Pondichéry, Inde du Sud, un spécimen de sexe (J étiqueté Charmus annulipes dans la collection E. Simon sous le numéro 8180 portant le matricule R. S. 1247 M.N.H.N. de Paris. Ce nom n’est pas à retenir puisque E. Simon n’a jamais publié la diagnose de 255 cette espèce. L’étude de ce spécimen montre bien qu’il s’agit de l’espèce indiens Hirst. 3. Udayagiri Fort : Etat de Travancore-Cochin, Inde du Sud. Un spécimen de sexe mâle collecté par le Dr. A. P. Mathew, R. S. 3017, Collection du M.N.H.N. Paris. 4. Tirupati : État d’Andhra (= Andhra Pradesh), Inde du Sud. 5 spé¬ cimens (3 mâles, 1 femelle) adultes et 1 jeune, collectés par l’auteur et déposés au M. N. H. N. de Paris sous le numéro R. S. 4407. Fig. 15. — Stations de capture de Charmus indicus Hirst. Résumé. Les scorpions du genre Charmus comprenant deux espèces Charmus laneus Karsch 1879, de Ceylan et Charmus indicus Hirst 1915, d’Inde du Sud sont très rares. La description originale de Charmus indicus par Hirst fut basée sur un spécimen immature de sexe inconnu. Six individus de Charmus indicus des deux sexes furent collectés à Tirupati et leur étude a permis une description complète de cette espèce ainsi que quelques remarques d’intérêt biologique et biogéo¬ graphique. Une diagnose complétée du genre Charmus et une clé pour l’identi¬ fication des deux espèces connues sont fournies. 256 — SuMMARY. The scorpions of the genus Charmus comprising of two species Charmus laneus Karsch 1879, of Ceylon and Charmus indicus Hirst 1915, of South India are very rare. The original description of Charmus indicus Hirst was based upon an immature specirnen of unknown sex. Six individuals of Charmus indicus of both sexes were collected at Tirupati, Andhra State, South India, by the author. A complété description of this species as well as some points of biological and biogeographical interest are given here. A complété summary of the characters of the genus and a key for the identification of the two species are also provided. A means of identification of the two sexes without recourse to dissection has been mentioned. Laboratoire de Zoologie ( Arthropodes ) . Muséum national d’ Histoire naturelle , 61, rue de Bufjon, Paris (5e). RÉFÉRENCES 1. Hirst, S., 1915 : Description of a new Indian Scorpion Charmus indicus , sp. n. Ann. Mag. Nat. Hist., 15, Ser. 8, pp. 224-225. 2. Karsch, F., 1879 ; Mitt. Münch. entomol. Vereins. Dritt. Jahrg. Erst. Heft. p. 104. 3. Kraepelin, K., 1905 : Die geographische Verbreitung der Skorpione. Zool. Jahrb. Syst., 22, pp. 321-364. 4. Pocock, R. I., 1900 : The Fauna of Rritish India, including Ceylon and Burma. Arachnida. Francis Taylor, London. 5. Vachon, M., 1963 : De l’utilité en systématique d’une nomenclature des dents des chélicères chez les Scorpions. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 35, 2, pp. 161-166. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 38 — N° 3, 1966, pp. 257-265. REMARQUES SUR LA CLASSIFICATION DE LA FAMILLE DES PAGURIDAE ET SUR LA POSITION SYSTÉMATIQUE D’IRIDOPAGURUS DE SAINT LAURENT. DIAGNOSE R’ANAPAGRIDES GEN. NOV. Par Michèle de SAINT LAURENT-DECHANCÉ Dans une note précédente 1, nous avons établi le genre Iridopagurus et décrit ou redécrit les espèces qui le composent. Ce genre présentant, par rapport à l’ensemble des Paguridae, plusieurs caractères originaux, il nous paraissait nécessaire de rechercher ses affinités. Nous avons tenu compte dans cette recherche du riche matériel indo¬ pacifique dont nous disposons actuellement et qui provient des récoltes de P Albatross, du Siboga, de la Galathea et des expéditions du Dr. Mor- tensen. Son examen nous a montré qu’il comprenait des genres jusqu’à présent mal connus et plusieurs genres nouveaux, et son étude complète permettra certainement une meilleure compréhension de la systéma¬ tique de ce groupe, mais exigera plusieurs années. Nous exposerons simplement ici les réflexions suscitées par l’étude partielle de ce matériel, dans le cadre de la recherche des affinités du genre Iridopagurus. Nous donnerons en outre une diagnose du genre nouveau Anapagrides, qui nous a paru le plus proche d’ Iridopagurus. La classification des Paguridae. Plusieurs systèmes de classification ont été proposés pour les Crustacés Pagurides, mais l’on s’accorde maintenant pour attribuer une valeur phylétique certaine à leur séparation en deux groupes correspondant aux séries eupagurienne et pagurienne établies par Ohtmann en 1892 et adoptées par Bouvier en 1940, que MacDonald, Pire et Williamson ont élevés en 1957 au rang de superfamilles, sous les noms de Coenobitoidea et de Paguroidea. Nous suivons ces auteurs dans cette distinction, que justifient entièrement de nombreux caractères anatomiques et morpholo¬ giques, tant chez les larves que chez les adultes. Les Paguroidea sont eux-mêmes actuellement séparés en deux familles : les Paguridae et les Lithodidae ; dans un travail en cours, nous nous 1. Iridopagurus, genre nouveau de Paguridae (Crustacés Décapodes) des mors tropicales américaines. Bull. Mus. Ilist. nat., 2e sér., 38, pp. 151-173, fig. 1-38. — 258 — proposons de distinguer à l’intérieur des Paguroidea une troisième famille, celle des Parapaguridae, comprenant Parapagurus et trois genres appa¬ rentés. La famille des Paguridae ainsi restreinte se compose d’une ving¬ taine de genres décrits, dont les limites sont souvent imprécises ; les groupements génériques dans cette famille ont en effet été fondés jusqu’à présent soit sur la présence de pléopodes pairs sur les premiers segments abdominaux chez les mâles ou chez les femelles, soit sur la présence de tubes sexuels de forme ou d’orientation diverses sur les coxae du dernier segment thoracique des mâles, à droite, ou à gauche, ou des deux côtés. Malgré leur intérêt pratique en systématique ces critères sont souvent insuffisants. Ils ont en particulier conduit à placer par élimination les très nombreuses espèces dépourvues de pléopodes pairs et de tubes sexuels dans un genre unique, Pagurus, manifestement hétérogène. De plus, ils n’ont à notre sens qu’un faible intérêt d’un point de vue phylogénétique, car ils correspondent à des tendances évolutives communes à tous les Pagurides et susceptibles de se manifester dans des groupes plus ou moins éloignés. Nous examinerons successivement ici les principaux caractères observés chez Iridopagurus et nous essaierons d’établir leur valeur générale dans la classification des Paguridae. I. — Pléopodes pairs et tubes sexuels. Un des aspects de l’évolution des Pagurides porte sur la régression, puis la disparition des pléopodes pairs, parfois même chez les mâles des pléopodes impairs, et sur la différenciation dans un assez grand nombre de genres d’organes génitaux externes chez les mâles : ce sont des tubes sexuels asymétriques, qui constituent un appareil propre au Pagurides, et dont le rôle, à notre connaissance, n’a jamais été étudié. Ces tubes n’exis¬ tent pas chez les espèces dont les mâles ont conservé des pléopodes pairs, et, bien que leur fonctionnement soit inconnu, on peut supposer qu’ils jouent dans la fécondation un rôle compensant en quelque sorte la perte des gonopodes. Cependant, leur présence n’implique pas nécessairement une parenté entre les genres qui en possèdent : on en trouve en effet chez les Cénobites parmi les Coenobitoidea, et nous avons vu que les Iridopagurus et les Spiropagurus possèdent un long tube sexuel à gauche alors que les deux genres sont assez éloignés. Inversement deux genres présentant l’un des tubes sexuels, l’autre pas, peuvent être plus proches l’un de l’autre que ne le sont deux genres à tube sexuel ou deux genres qui en sont dépour¬ vus ; ainsi par ses caractères larvaires notamment, Catapaguroides timidus s’apparente plus à certaines espèces du genre Pagurus qu’aux Anapagurus ou aux Spiropagurus. La persistance des pléopodes pairs et l’apparition des tubes sexuels ont, certes, une valeur dans la classification, mais, à l’intérieur d’un groupe ou d’un genre, ils ne dénotent le degré d’évolution que pour cette seule série de caractères. Ceci étant admis, la forme, la position et l’orientation des tubes, très voisines en général dans toutes les espèces d’un même — 259 genre, peuvent et doivent constituer de bous critères d’identification à ce niveau ; mais ils sont parfois insuffisants, car dans certains cas, nous l’avons vu, des espèces de genres distincts présentent des tubes de même aspect. En outre, ils ne sont utilisables comme caractères diagnostiques que chez les mâles. II. — Forme et nombre df.s branchies. Dans la mesure où la formule branchiale des Paguridae est connue, on peut distinguer les groupes suivants : — Onze paires de branchies à lamelles entières, soit, de chaque côté, 10 arthrobranchies et 1 pleurobranchie : c’est le cas de la plupart des Pagu- ridac, et celui de la famille des Lithodidae. — Treize paires à lamelles bifides, soit 10 arthrobranchies et 3 pleuro- branehies : cette formule s’observe chez Pylopaguropsis, Tomopaguropsis, Tomopaguroid.es, Munidopagurus, Xylopagurus et plusieurs genres encore non décrits ; nous désignons provisoirement l’ensemble des espèces de ce groupe sous le nom de groupe Pylopaguropsis. — ■ Dix paires à lamelles simples mais étroites : nous l’avons observé chez Catapaguroides microps A. Milne Edwards et Bouvier, ('. megalops A. Milne Edwards et Bouvier, Cestopagurus fragilis Melin 1 et Ostraconotus A. Milne Edwards. Nous rangerons ces espèces dans le groupe Ostraconotus. Nous nous trouvons ici encore devant un aspect de l’évolution des Pagu- rides, portant sur la réduction du nombre des branchies par disparition des pleurobranchies, et sur la transformation des trichobranchies en phyllo- branchies. Le nombre des branchies peut être un bon caractère de division phylé- tique, car dans chaque rameau, il ne descend pas au-dessous d’un minimum significatif. Ainsi, chez les Coenobitidoidea, que l’on ne peut en aucun cas considérer comme moins évolués que les Paguroidea, il n’existe jamais moins de treize paires de branchies, les pleurobranchies des P2 et P3 per¬ sistent tout au long de l’évolution du groupe 2. Chez les Paguroidea, par contre, seuls les plus primitifs possèdent encore des pleurobranchies sur les P2 et P3, soit treize paires au total : c’est le cas des espèces du groupe Pylopaguropsis. Chez la grande majorité des autres la seule pleurobranchie persistant est celle des P4. Le nombre de onze paires ainsi observé est celui que présente encore le groupe très évolué des Lithodidae. Enfin la perte de cette dernière pleurobranchie caractérise le petit rameau divergent qui a conduit à Ostraconotus. 1. Catapaguroides timidus d’une part, et C. microps et C. megalops d’autre part, appar¬ tiennent à des genres distincts, et si l’on admet C. microps comme espèce-type du genre (Holthuis, 1962), C. timidus devra être rattaché à un genre nouveau. De même, Cestopagurus fragilis Melin diffère de Cestopagurus coutieri Bouvier, espèce-type du genre, par de nombreux caractères ; sa position systématique reste à préciser. 2. Cependant, Ortmann (1892, p. 280) signale que chez Paguristes barbatus (Heller), il n’existe que dix paires de branchies, par disparition d’une arthrobranchie sur Pmx3 et PI, et d’une pleurobranchie sur P2. — 260 — Si le nombre définitif de branchies est donc un caractère important dans la classification, la forme des lamelles branchiales apparaît comme un caractère purement évolutif, dénué de signification phylétique : elles sont toujours divisées dans les groupes primitifs et toujours entières dans les groupes évolués, mais l’on observe parfois dans un même genre tous les intermédiaires entre les deux formes : c’est le cas pour les Paguristes chez les Coenobitoidea et pour les Parapagurus chez les Paguroidea par exemple. La forme des branchies indique donc, ici encore, un stade évolutif pour le caractère considéré. Chez Iridopagurus sont associés un caractère évolué, la présence de tubes sexuels, et un caractère primitif, des branchies quadrisériées ; ceci n’a rien de contradictoire car, dans chaque rameau, les différents caractères peuvent évoluer indépendamment. III. — Dent accessoire sur l’ischion des Pmx3. Un autre caractère qui nous a paru important chez Iridopagurus est l’absence de dent accessoire à la crista dentata sur l’ischion des Pmx3. Cette dent fait défaut chez tous les Coenobitoidea, chez lesquels, par ailleurs, les coxae des Pmx3 sont rapprochées à la base. Elle est bien développée chez les Paguridae typiques, des Pylopaguropsis et genres alliés, à treize paires de branchies, aux Lithodidae, mais manque chez les Parapaguridae et chez les Iridopagurus, chez « Eupagurus ( Spiropagurus ) facetus » Melin 1 et dans le groupe Ostraconotus. Chez Parapagurus, malgré l’absence de dent accessoire, la crista dentata est très développée, et l’ischion est beaucoup plus large que le mérus. Par contre, chez les Iridopagurus et chez l’espèce de Melin (1939, p. 49, fig. 29) la disparition de la dent accessoire est corrélative d’une réduction de la crista dentata et de l’ischion, qui est à peine plus large que le mérus. Enfin, chez Cestopagurus fragilis Melin ( op . cit., p. 46, fig. 26) et les autres espèces de ce groupe, la crista dentata est encore plus réduite, ne comportant qu’un petit nombre de dents irrégulières ; l’ischion est plus large que le mérus, mais il est très court. IV. — - Autres caractères. En ce qui concerne les autres pièces buccales et les antennules, leur morphologie comparée n’a été jusqu’à présent que peu étudiée dans la série des Pagurides ; les différences relevées sont assez minimes mais ces appendices devraient faire l’objet d’une étude détaillée et complète. 1. Cette espèce, pour laquelle nous établissons plus loin le genre Anapagrides, pouvait jusqu’à présent être considérée comme appartenant au genre Anapagurus. En effet, Melin (1939, p. 20) rassemble les genres Spiropagurus Stimpson et Anapagurus Henderson dans un même sous-genre à' Eupagurus ; il y distingue le groupe spiriger (= Spiropagurus) et le groupe laevis (= Anapagurus ) dans lequel il place son Eupagurus (Spiropagurus) facetus. 261 — Ainsi, chez beaucoup de Décapodes, l’endopodite, ou palpe, de la maxillule est composé de deux articles dont le second se recourbe vers l’extérieur en s’accollant étroitement au bord antérieur de la mandibule. Chez les Pagures cc dernier article disparaît, ou persiste parfois sous forme d’un lobe glabre inarticulé, improprement appelé flagelle par cer¬ tains auteurs ; sa présence est habituellement un caractère générique, mais sa signification dans l’évolution du groupe est encore obscure. L’exis¬ tence de soies sur le bord distal externe du palpe semble particulière au groupe d 'Iridopagurus. Il n’existe un épipodite bien développé sur le basipodite des Pmxl que chez certains Pylochelidae, considérés comme les plus primitifs des Pagures ; cet épipodite est représenté chez quelques Coenobitoidea comme Paguristes, par un lobe plus ou moins développé, mais chez les Paguridae que nous avons étudiés toute trace en a disparu et l’ébauche observée chez Iridopagurus paraît unique dans la famille. Les P4 ont une extrémité non chéliforme chez certains genres de Pylo¬ chelidae, chez la plupart des Paguristes, chez Pylopaguropsis et plusieurs genres voisins, et chez les Catapagurus. L’absence de saillie du propode sur le dactyle chez Iridopagurus, comme dans les cas que nous venons d’énumérer, pourrait représenter un caractère primitif qui s’ajouterait à ceux que nous avons cités pour le genre mais il peut aussi bien, pour l’instant, être considéré comme un caractère de groupe, sans rapport avec son stade évolutif. Nous avons encore mentionné, dans le genre Iridopagurus, l’existence de pléopodes pairs à rame externe très longue, chez les mâles comme chez les femelles ; une tendance à la réduction des pléopodes est manifeste chez les Pagures et va jusqu’à leur disparition totale chez les mâles ; ceux des femelles ont un rôle ovigère et restent bien développés. Le nombre des pléopodes impairs est habituellement de trois chez les mâles, sur les segments abdominaux 3, 4 et 5, mais le pléopode du deuxième segment abdominal est parfois conservé, comme il l’est toujours chez les femelles. L’observation comparée des pléopodes mâles dans les différents genres de Paguridae serait intéressante, leur nombre, la réduction ou la disparition de l’endopodite, leur plus ou moins grand développement pouvant repré¬ senter, soit des caractères phylétiques, soit des caractères évolutifs. Chez Iridopagurus, la grande longueur de l’exopodite est peut-être liée à l’en¬ semble des caractères primitifs du genre. En résumé, on peut distinguer dans la famille des Paguridae trois groupes principaux : — - Le groupe Pylopaguropsis, avec treize paires de branchies à lamelles divisées, et une dent accessoire à la crisla dentata sur l’ischion des Pmx3 ; souvent des pléopodes pairs sur le premier, ou le second, ou les deux premiers segments abdominaux des mâles, ou sur le premier segment des femelles, mais jamais de tube sexuel. — Le groupe Pagurus, le plus nombreux, avec onze paires de branchies à lamelles habituellement larges et entières et une dent accessoire à la — 262 — crista dentata sur l’ischion des Pmx3 ; jamais de pléopodes pairs chez les mâles (sauf chez T omopagurus), quelquefois une paire sur le premier segment abdominal chez les femelles ; plusieurs genres munis de tubes sexuels. — Le groupe Ostraconotus, avec dix paires de branchies à lamelles entières et étroites ; ischion des Pmx3 réduit, dépourvu de dent acces¬ soire ; au moins un tube sexuel chez les mâles h Affinités du genre Iridopagurus. L’espèce décrite qui présente le plus d’affinités avec Iridopagurus nous paraît être « Eupagurus ( Spiropagurus ) facetus » Melin ; en plaçant cette espèce dans le « groupe laevis » (c’est-à-dire parmi les Anapagurus, cf. supra, p. 260, note) cet auteur indique qu’elle possède un tube sexuel à gauche, qu’il ne mentionne pas dans sa description ; mais les illustrations qu’il donne de l’antennule et de la base des Pmx3 (op. cit., p. 49, fig. 28 et 29) montrent la similitude de ces appendices avec ceux d’ Iridopagurus ; nous avons nous-mème identifié, parmi les Pagures récoltés dans l’ Indopacifique par V Albatross et le Siboga, une espèce très proche de l’espèce de Melin, sinon identique, et constaté qu elle possède des branchies à lamelles divisées et un palpe maxillulaire de même type que celui de notre nouveau genre ; elle ne peut cependant y être incluse, car elle en diffère par son rostre plus développé (Melin, p. 49, fig. 27), par la forme de ses chélipèdes et pattes ambulatoires, par son unique tube sexuel gauche long et arqué, terminé par une touffe de soies. Nous proposons pour cette espèce, et pour deux autres, nouvelles, de la même région, le genre Anapagrides, dont la diagnose est la suivante : Rostre long, triangulaire, saillies latérales acuminées. Ecailles oculaires simples et aiguës. Ecaille antennaire courte, droite. Ischion des Pmx3 dépourvu de dent accessoire. Chélipèdes dissymétriques, le droit plus long et plus fort que le gauche. Pattes ambulatoires inermes ou faiblement épineuses. Chez les mâles, un tube sexuel à gauche, long, grêle, contourné, terminé par une touffe de soies. Trois pléopodes impairs uniramés chez les mâles, quatre chez les femelles. Onze paires de branchies à lamelles bifides. Espèce-type : Anapagrides facetus (Melin). Enfin, nous avons distingué au moins un autre genre nouveau, qui présente également un tube sexuel à gauche, et dont les antennules, le palpe maxillulaire, l’ischion des Pmx3 et les branchies sont analogues à ceux à’ Iridopagurus et à’ Anapagrides. L’ensemble de ces trois genres constitue une unité systématique, dont il nous est encore difficile de préciser la position parmi les Paguridae. L’on peut provisoirement les rapprocher du groupe Ostraconotus que nous avons défini ci-dessus (v. supra), l’absence de dent accessoire et la réduction de l’ischion étant leur caractéristique commune, et l’ensemble de 1. Il existe en effet un tube sexuel chez Ostraconotus spatulipes, qui n’a pas été signalé par Milne Edwards et Bouvier. — 263 — ses caractères primitifs permettant de considérer Iridopagurus comme une forme moins évoluée, avec encore onze paires de branchies. Mais, il faut observer que, dans les genres du groupe Ostraconotus, il existe un long tube sexuel à droite tandis que dans le groupe Iridopagurus le tube le plus long est à gauche ; une révision de l’ensemble des genres de Paguridae à tube sexuel est nécessaire pour évaluer l’importance systématique de cette divergence. Il est également possible que la réduction de l’ischion des Pmx3, avec perte de la dent accessoire, ait apparu séparément dans deux groupes sans lien de parenté. L’étude de l’ensemble des genres en cause pourra seule confirmer, ou infirmer, notre hypothèse. Nous conclurons en soulignant l’intérêt qu’il y a de distinguer, dans la systématique des Décapodes, deux séries de caractères ; en premier lieu, certains caractères de morphologie externe très apparents, qui permettent la distinction des genres et des espèces, et dont la connaissance présente un intérêt pratique certain ; ce sont, pour les Pagurides, la forme et l’orne¬ mentation de la carapace, des chélipèdes et des pattes ambulatoires, de l’abdomen et du telson, et les dimensions relatives des différents appen¬ dices ; leur étude généralisée devrait permettre une meilleure définition générique chez les Paguridae. Mais, chez des animaux dont l’habitat est si spécialisé et où les convergences sont fréquentes, ces caractères souvent adaptatifs tendent à masquer les liens phylogénétiques. Il est nécessaire, pour établir une classification basée sur les affinités réelles des différents groupes, de faire appel à une seconde série de caractères, souvent négligés, sur lesquels l’adaptation joue moins : tels sont ceux qui portent sur la structure des pièces buccales, sur les branchies et peut-être aussi sur les pléopodes. Résumé. Dans ce travail est discutée la valeur phylogénétique des caractères utilisés dans la systématique des Paguridae, famille que l’auteur divise provisoirement en trois groupes : le groupe Pylopaguropsis , à treize paires de branchies, le groupe Pagurus , à onze paires de branchies, et le groupe Ostraconotus, à dix paires de branchies. Le genre Iridopagurus est étroitement apparenté à une espèce indopacifique, pour laquelle est établi un nouveau genre, Anapagrides, dont une diagnose est donnée. La position systématique de ces deux genres est encore incertaine, mais leur appartenance au groupe Ostraconotus est envisagée. Addendum. — Dans notre travail précédent sur le genre Iridopagurus nous avons omis de citer la mention faite par Glassell (1937, p. 263) d’ Iridopagurus occidentalis (Faxon). Si l’auteur ne donne pas de précisions sur la morphologie de l’espèce, cette référence étend la distribution de celle-ci du Golfe de Panama au Golfe de Californie (27° N) ; ses limites bathymétriques connues sont mainte¬ nant 64 mètres, au lieu de 94 mètres, et 120 mètres. Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Bouvier, E. L., 1897. — Sur deux Paguriens nouveaux trouvés par M. Coutière dans les récifs madréporiques, à Djibouti. Bull. Mus. 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No specimens hâve been subsequently reported in the literature. Two further specimens were obtained by the author during the ninth cruise of the R. V. Anton Bruun as part of the U. S. Programme in Biology for the International Indian Océan Expédition. The host of the original specimen was not recorded and the présent record therefore indicates a considérable extension of the known geographical range of the species as well as adding to the description of the species and knowledge of its habits. Cavicheles kempi Holthuis (fig. 1, a-c). Holthuis, L. B., 1952, Siboga Exped., mon. 39 a 10, 204-208, figs. 99-101. Holthuis, L. B., 1955, Zool. Verhandl., 26, 70, fig. 43 a. Material Examined. 1. Pamanzi Island reef, Zaoudzi, Mayotte, Comores, R. V. Anton Bruun, Cr. 9, 24 November 1964. Coral washings, R. U. Gooding coll., 1 $. 2. Mounimeri Island reef, Zaoudzi, Mayotte, Comores. R. V. Anton Bruun, Cr. 9, 25 November 1964. Coral washings, R. U. Gooding coll. 1$. The two specimens agréé well with the description as detailed by Holthuis. A few small différences may be noted and the first pereiopods, which were missing from the holotype, can now be described. One female has four dorsal rostral teeth with a single small ventral tooth, very similar to that shown in Holthuis’ figure. The other specimen has five dorsal teeth and a single well developed ventral tooth, distinctly larger than shown in Holthuis’ illustration. A well marked supra- 1. Contribution No. 25 from the Fisheries Research Station, Hong Kong. Fig. 1. — Cavicheles kempi Holthuis. a, female, Mounimeri, Zaoudzi, Mayotte, Comcres ; b, left first pereiopod ; c, female, Pamanzi, dorsal view of eye. orbital ridge is présent above a distinct orbital dépréssion, and the antennal spine is more robust than illustrated by Holthuis. The ophthalmic somite bears a small médian black pigment spot. The cornea in one specimen is distinctly narrower than the peduncle from which it is separated by a well delined sulcus (fig. 1 c) and resembles that of the holotype. The cornea of the second specimen is larger than the peduncle with only a feebly indieated sulcus. Both specimens hâve a well devc- loped ocellus on the posterior aspect of the eye. In both examples pre- — 268 servation appears satisfactory and does not appear to be the cause of the différences. The mouthparts hâve not been removed from either specimen. The upper flagellum of the antennules consists of three stout proximal segments bearing seven groups of aesthetascs and five slender distal segments. The shorter ramus appears to be completely fused with the longer and no free segments could be discerned. The lower flagellum is slender and consists of 14 segments. The first pereiopod (fig. 1 b) is long and slender, and exceeds the tip of the scaphocerite by the length of the chela. The palm of the chela is sub-cylindrical and decreases in size dista'ly. The fingers are acute and narrow and equal to one quarter of the palm in length. The carpus is cylin- drical, one and a half times the length of the propod and ten times longer than wide. The merus is subequal in length to the carpus but markedly broader and slightly flattened. The ischium is short and broad, about one and a half times longer than wide. The coxa bears a very small médial setose knob. The chela of the second pereiopod clearly shows the deeply excavated fingers as described by Holthuis. The outer margins of the fingers appear are strongly convex, especially the dactyl, which contrasts with that of the holotype, in which these margins appear only feebly curved. The sternites of the first and second pereiopods are unarmed. The sternites of the third to fifth pereiopods increase in width posteriorly and the third bears a distinct médian rounded eminence. Size. Both specimens are small and hâve carapace lengths of 1.2 and 0.9 mms. respectively. Total lengths are approximately 7 and 6 mms. Colour. One specimen was noted, shortly after death, to be mainly transparent with a few fine latéral longitudinal red striae along body and a line of red dots along the third to fifth pereiopods. The antennae, first pereiopods and caudal fan were transparent and the second pereiopods were transparent with red on the fingers of the chela. Host. Both specimens were obtained in shallow water from corals of the genus Acropora. The Mounimeri specimen was associated with many specimens of Jocaste. Discussion. The genus Cavicheles Holthuis is now known to be commensally associated with scleractinian corals like several other Indo-Pacific pontoniinid généra such as Periclimenes, Harpiliopsis, Philarius, Coralliocaris, Jocaste, Fennera, Platycaris, lschnopontonia and Para- typton. Of these généra only Periclimenes, Harpiliopsis, Philarius, Fennera, Coralliocaris and Jocaste are associated with the surfaces of branching corals and amongst these, Cavicheles shows the closest resem- blance to Jocaste. The form of the second pereiopods in Cavicheles kempi is very characteristic and closely resembles the form of the smaller second pereiopod in Jocaste. The long slender first pereiopods are also very — 269 — similar to the same appendage in Jocaste. The two généra may be easily be separated by the presence of the hoof-shaped basal process on the dactyls of third to lifth pereiopods, the markedly asymmetrical second pereiopods and the distinct hepatic spines in Jocaste. The new record from the Comores represents a great extension in the known geographical range of the species, previously only known from Ternate, Halmahera Island in the Molucca Archipelago. The small size and transparency of the species is probably one of the main reasons for the lack of records as specimens would be easy to overlook and it is probable that further careful examination of the shrimps that are associated with branching corals will reveal that the species is widespread in the Indo- Pacific région. Further examples would also indicate if spécifie significance should be attached to the différences noted in the form of the antennule and the chela of the second pereiopod. Untif more material indicates the full extent of individual variation in this species, the conservative course is followed and the specimens are considered to belong to Holthuis’ species. The Mounimeri specimen has been deposited in the Smithsonian Insti¬ tution, U. S. National Muséum, Washington. Résumé. De nouveaux spécimens de Cavicheles kempi Holthuis ont été découverts dans l’archipel des Comores. L’espèce n’était connue, jusqu’à présent, que par l’holo- type, un spécimen endommagé récolté à Ternate, dans l’archipel des Moluques. L’appendice qui manquait chez le type (premier péréiopode) est décrit. Nous notons l’association de ces crevettes avec les coraux du genre Acropora, ainsi que les similarités qu’elles présentent avec d’autres genres de Pontoniides vivant parmi les coraux. LITERATURE CITER Holthuis, L. B. 1952. Subfamily Pontoniinae. The Palaemonidae collected by the Siboga and Snellius Expéditions with Remarks on other Species. II. The Decapoda of the Siboga Expédition. Part XI. Siboga Exped mon. 39a 10, 1-253, figs. 1-110, tab. 1. Holthuis, L. B. 1955. The Recent Généra of the Caridean and Stenopodidean Shrimps (Class Crustacea, Order Decapoda, Super-section Natantia) with Keys for their Détermination. Zool. Verhandl., 26 : 1-157, figs. 105. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N» 3, 1966, pp. 270-273. MODE SINGULIER D'EXPULSION DU BIVALVE CORBULA GIBBA (OLIVI), ABSORBÉ PAR L'ASTÉRIE ASTROPECTEN AFRICANUS KOEHLER Par Gustave CHERBONNIER Les Astéries sont extrêmement voraees. Elles vivent aussi bien de proies mortes que de proies vivantes et s’attaquent souvent à des mollusques de grande taille. Les unes, comme Astérias rubens L., ouvrent la coquille grâce à leurs tubes ambulacraires pourvus de ventouse, et dévaginent leur estomac qui enveloppe complètement l’animal et le digère. D’autres, comme les Astropecten, aux tubes ambulacraires sans ventouse, avalent le mollusque entier et rejettent la coquille après ingestion des parties molles. Mais l’attaque de la proie par les sucs digestifs n’est pas toujours immé¬ diate ; les Gastéropodes peuvent s’operculer, les Bivalves fermer hermé¬ tiquement leurs valves et continuer à vivre plusieurs jours, voire des semaines, dans l’estomac de l’Astérie. Kisch (1958), ayant examiné le contenu stomacal de quelques milliers à’ Astropecten irregularis Pennant, des côtes de France, y a trouvé plus de 87 espèces de mollusques et, parfois, une cinquantaine de coquilles dans un seul estomac ; certains de ces mollusques étaient encore vivants et, remis en eau de mer, reprirent leur activité. Mais les coquilles, quels que soient leur taille ou leur nombre et les déformations, souvent considérables, apportées par leur présence au disque de l’Astérie, sont toujours rejetées par la bouche ; à ma connais¬ sance, aucun autre mode d’expulsion, notamment de bivalves, n’a encore été signalé 1. Étudiant une collection d’Echinodermes envoyée par l’Institut français d’Afrique noire de Dakar, j’eus mon attention attirée par l’aspect insolite d’un Astropecten africanus Koehler, récolté sur les côtes de Mauritanie par 12 à 17 m de profondeur : chaque bras portait, à son début, une grosse boursouflure, semblable à une galle, provoquée par la présence d’un petit mollusque bivalve : Corbula gibba (Olivi) 2. L’une des boursouflures était ouverte, laissant apparaître complètement une Corbule de 9 mm de long, couchée sur sa valve droite ; une autre, aux paxilles très écartées, com- 1. D’après une communication verbale de M. Marche-Marchad, de Dakar, un auteur anglais aurait noté le rejet d’un gros Cône par rupture dorsale du centre du disque d’une Astérie ; mais je n’ai pu en trouver trace dans la littérature. 2. Certains auteurs, ne considérant pas comme v< labié la planche, à en-tête Corbula, publiée par Brugière, en 1798, rangent cette espèce dans le genre Aloidis Megerle von Mühlfeld, 1811. — 271 — mençait à se fendre transversalement et l’épiderme, très aminci, se moulait étroitement à la coquille sous-jacente. Les trois autres, moins proéminentes et aux paxilles commençant seulement à s’écarter, ne laissaient rien voir du « parasite ». Or, ce ne sont pas cinq Corbules que contenait l’Astropecten, mais trente-quatre, ayant de 4 à 9 mm de long ; toutes avaient leurs valves her¬ métiquement closes et leurs parties molles absolument intactes. Six Cor¬ bules étaient logées au milieu de l’estomac, faisant légèrement saillir le centre du disque de l’Astérie, mais pas assez pour écarter sensiblement les paxilles, donc pour provoquer un amincissement du tégument local. Fig. 1. — Vue dorsale d ' Astropecten africanus Koehler portant des bousouflures provoquées par la présence interne de Corbula gibba (Olivi). X 2. Vingt-trois Corbules se trouvaient le long du début des bras, en deux ou trois couches superposées. Cinq Corbules avaient pénétré jusqu’au début des coecums brachiaux et habitaient les pseudo-galles. Signalons, en pas¬ sant, que les aliments solides ne pénètrent pas dans ces coecums dont la lumière est très étroite. Les bivalves étroitement associés aux Echinodermes sont rares et appartiennent surtout à la famille des Montacutidae ; les espèces du genre Montacuta sont simplement commensales, celles du genre Entovalva vivent uniquement sur la bouche ou dans le pharynx d’ Holothuries apodes, jamais dans l’estomac ni l’intestin. On n’a pas encore signalé de cas de parasitisme de Corbula gibba. Cette espèce, qui se nourrit de microorga¬ nismes et de particules organiques en suspension dans le milieu ambiant, habite les sables vaseux contenant des graviers ou de petites pierres aux¬ quels l’animal se fixe, peut-être temporairement, par l’unique fil de son — 272 — byssus (Yonge, 1946) ; elle peut s’enterrer profondément en position verticale, les siphons affleurant ; on la trouve depuis les côtes de Norvège jusqu’à celles de Mauritanie, ainsi qu’en Méditerranée, de la zone littorale jusqu’à une profondeur de 130 mètres (NicKLÈs, 1950), parfois en quantité considérable ; il n’est donc pas étonnant de la voir absorbée en grand nombre par Astropecten africanus, surtout que Kisch la signale comme très abondante dans l’estomac A’ Astropecten irregularis. Mais son évasion de l’hôte par formation d’une boursouflure brachiale dorsale et éclatement du tégument de celui-ci mérite attention. S’agit-il du parasitisme accidentel de larves de Corbules qui se seraient adaptées provisoirement à leurs nouvelles conditions de vie jusqu’à l’approche du stade adulte ? Ou de Corbules absorbées si massivement par l’Astérie que celle-ci ne peut en rejeter qu’une partie par la bouche, se débarrassant des autres par ses seuls moyens ou avec la participation active du mollusque ? Je n’ai trouvé aucune larve, aucun très jeune spécimen de Corbule dans l’estomac de l’Astropecten. Peut-être ont-ils été digérés alors que les grands exemplaires subsistaient quelque temps grâce à la fermeture her¬ métique de leurs valves, mettant les parties molles à l’abri des sucs diges¬ tifs. Il s’ensuit que, seule, la seconde hypothèse paraît plausible, h’ Astro¬ pecten, incapable de rejeter toutes les Corbules pas plus que de les digérer, en refoule une partie à la périphérie de l’estomac et jusqu’au début des coecums brachiaux, provoquant ainsi, par leur accumulation, une dis¬ tension et un amincissement considérable du tégument jusqu’à son éclate¬ ment dû à la pression. Y a-t-il une action conjointe du mollusque ? Il serait possible que la Corbule, lorsqu’elle se trouve placée dans la boursouflure, échappe à l’action des sucs digestifs, reprenne son activité et use les tissus de son hôte. Mais la Corbule est une « suspension-feeder » et il est difficile d’ad¬ mettre que ses valves, très inégales, aux bords ne formant pas pince, puissent être capables d’une action mécanique de quelque importance. D’autre part, on n’a jamais constaté, chez ces animaux, de sécrétions acides semblables à celles que l’on suppose élaborées par les mollusques perfo¬ rants. Tout au plus peut-on penser à une usure par frottement continu du pied qui amincirait le tégument de l’Astérie, aidant par conséquent à son éclatement. Mais ce ne serait qu’une action de peu d’importance, celle de l’Astérie étant primordiale et déterminante. Conclusion. Corbula gibba ne parasite pas Astropecten africanus. Absor¬ bée par celui-ci avec d’autres aliments, les mollusques en sont évacués par rejet massif à la périphérie du sac stomacal et formation de grosses boursouflures brachiales dorsales provoquant l’amincissement et l’éclate¬ ment du tégument. Le rôle des Corbules dans ce processus semble passif. Laboratoire de Malacologie du Muséum. — 273 BIBLIOGRAPHIE Burch, J. Q., 1960. — Notes on the taxonomy of the Pelecypod genus Corbula Brugière, 1798. Yeliger, 3, pp. 33-34. Hyman, L. H., 1955. — The Invertebrates : Echinodermata. The coelomate Bilateria, 4, Asteroidea, pp. 406-412. Kisch, B. S., 1958. — Astropecten irregularis, précieux auxiliaire du malacolo- giste. Bull. 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As no description was published by that worker, Srivastava (1938) placed it as a species under inquiry. A new species, under the name P. indiens, was described in detail by Srivastava (1938), based on three specimens recovered from the oviduct of two fowls, and the pathogenicity of Prosthogonimus in the fowl also discussed in the paper. It was differentiated from ali known species of the genus on various morphological criteria and regarded as new. Lal (1939), in his monograph on avian trematodes, reported the occur¬ rence, for the first time in India, of P. cuneatus (Rud. 1809) Braun, 1901 having obtained a single specimen from the bursa Fabricii of the Mynah, Acridotheres tristis. Following Sinha (1932), he dealt with the genus under the family Cephalogonimidae Nicoll, 1914 instead of under the Plagior- chiidae subscribing fully to the views of the same author. A single specimen of Prosthogonimus from the alimentary canal of the House Sparrow, Passer domesticus, was described by Chauhan (1940) and considered to he a new species, P. macroacetabulus. Ile provided a key to ail the species of Prosthogonimus including his own, suppressing the three species P. skrjabini, P. karausiaki, and P. horiuchii. The first two were regarded as conspecific with P. anatinus, and the third with P. putsclikowskii. Bhalerao (1941 a) published a preliminary note on the occurrence of the « Bat fluke Prosthogonimus ovimagnosum » in the small intestine of a dog in Calcutta. This, apparently, was a mistake in nomenclature because in the detailed account, he (1941 b) had corrected the generic name to read as Prosthodendrium ovimagnosum (Bhalerao, 1926). 1 . Lecturer in Zoology, University of Madras, Madras 5. This study was made during 1958- 61 while holding a Government of India Research Training Scholarship, under the guidance of Prof. C. P. Gnanamuthu, Director, Zoology Laboratory, University of Madras, and formed part of a thesis approved for the Ph. D. Degree in 1961. — 275 — Bhalerao and Gideon (1941 a & b) encountered P. putschkowskii Skrjabin, 1913 in the intestine and rectum of the Pond Héron, Ardeola grayi. They cited the review of Witenberg and Eckmann (1939), and applying the key provided by them found the species from Ibis megalo- cephala reported by Gideon in 1929 and the one from Ardeola grayi, as well as P. indicus Srivastava (1938), ail referable to P. putschkowskii. Dollfus (1948) published a treatise on the Prosthogoniminae reviewing and illustrating ail the species known so far. He catalogued them under 130 bird hosts, and also indicated their localities and recorders. The observations of Bhalerao and Gideon (1941 a, b) quoted above are not to be found in this work of Dollfus (1948). No further reports are available till the publication by Jaiswal (1957) of an account of the trematode parasites of fîshes and birds of the Hyde¬ rabad State. Five new species of the genus Prosthogonimus were descri- bed under the Plagiorchiidae, from the bursa Fabricii of six different birds : 1. P. dollfusi from Athene brama brama (spotted owl) and Cor vus splendens (crow) ; 2. P. ketupi from Ketupa zeylonensis zeylonensis (Southern fish owl) ; 3. P. mesolecithus from Athene brama indica (Northern spotted owlet) ; 4. P. hyderabadensis from Bubulcus ibis (cattle egret) ; 5. P. singhi from Ardeola grayi (Pond Héron). He added a detailed key to the identification of 31 species of the genus, mo- dified and enlarged from the keys of Chauhan (1940), and Dollfus (1948). In the same year, a review of the systematics of the genus Prostho¬ gonimus by Panin (1957) mentioned that spéciation « in the genus should dépend on characters like the development of the utérus, relation of the ovary to acetabulum and of the utérus to the intestine, posterior limit of the vitellaria, and the position of the testes and acetabulum ». He consi- dered P. orientalis synonymous with P. anatinus ; and P. putschkowskii, P. macroacetabulus and P. indicus with P. cuneatus. Yamaguti (1958) revived the family Prosthogonimidae Nicoll, 1924 and listed 32 species with their hosts. Of these, three were unnamed larval forms. The four Indian species included were P. cuneatus, P. indicus, P. macroacetabulus and P. putschkowskii. It may be pointed out that P. indicus was retained as an independent species although Bhalerao and Gideon (1941 a, b) had merged it with P. putschkowskii, and that the five new species of Jaiswal (1957) were not included in the list. Quite recently, Nath (1962) has described P. putschkowskii from the oviduct of fowl in India, and discussed the status of 10 species of the genus in India. He has recognized only two valid species : P. cuneatus (inclu¬ sive of P. ketupi and P. hyderabadensis), and P. putschkowskii (inclusive of P. dollfusi, P. indicus, P. macroacetabulus and P. singhi). The remai- ning two species, P. anatinus and P. mesolecithus, are relegated to an uncertain status. In the présent study, a species of Prosthogonimus from the Snipe, Gallinago gallinago, in Madras, is reported upon. — 276 — Prosthogonimus Robdollfusi n. sp. Three specimens of this fluke were recovered from the bursa Fabricii of the Snipe, Gallinago gallinago, and examined after permanent mounting. Description : SmalJ size, flattened and pyriform. Anterior région narrow and pointed, and posterior région broad. Irregularly indented outline. Cuticle with spines, numerous and elosely set in the anterior and middle région and sparse in the posterior région (fig. 1) Oral sucker oval and muscular, with terminal mouth. Acetabulum circular, disc-shaped, strongly muscular, and more than twice the size of the oral sucker, situated approximately one third of the body length from Fig. 1 et 2. — Prosthogonimus robdellfusi , n. sp. — 277 — the oral sucker. It lies behind the intestinal bifurcation and its outer border touches, but does not overlap, the caeea. Mouth terminal, leading into a muscular pharynx, closely behind the oral sucker. Yery short oesophagus. Intestinal bifurcation immediately behind the pharynx. Intestinal caeca narrow, slightly wavy and exteri- ding to two-thirds of the length, till behind the testes. Male génital opening anterior and to the left of the mouth. Testes prominent, oval, almost equal, connubial, about the middle of the body. Cirrus sac somewhat narrow and twisted (sinuous) with pars prostatica and séminal vesicle extending posteriorly from behind the pharynx and overlapped by the anterior border of the acetabulum. Ovary lobulated (7-8 lobes), médian, immediately behind the aceta¬ bulum and partly overlapped by its posterior border. Uterine coils many, over-reaching caeca, mostly filling the posterior half of the body, the earlier loops overlapping the two testes, and the later ones (both des- cending and ascending loops) occupying the entire posterior région, and filled with numerous, very small eggs (fig. 2). The utérus anterior to the acetabulum is narrow, not folded, coiled or looped, thin-walled, and runs close to the cirrus sac and male duct, and opens anteriorly by a pore to the left of the mouth and close to the male génital pore. Vitellaria follicular, in groups (4 on the left and 6 on the right), on the sides, extra-caecal, extending from the level of the anterior border of the acetabulum to a little behind the testes but not approaching them. Measurements of the three speciinens and their internai organs were determined to be : 1 2 3 Body size . 4.34 X 2.14 4.45 X 2.22 4.74 X 2.57 Oral sucker . 0.27 X 0.20 0.29 X 0.25 0.27 X 0.24 Pharynx . 0.15 X 0.10 0.21 X 0.20 0.18 X 0.13 Acetabulum . 0.730 0.846 0.673 Testes : right . 0.883 X 0.500 0.783 X 0.500 0.766 X 0.550 left . 0.80 X 0.50 0.63 X 0.60 0.68 X 0.63 Body size . . Oral sucker. Pharynx . . Acetabulum Testes : riglit left. Eggs . Range of measurements 4.34-4.74 0.27-0.29 0.15-0.20 0.673-0.846 0.766-0.883 0.63-0.80 0.020-0.022 2.14-2.57 0.20-0.25 0.10-0.20 0.500-0.550 0.50-0.63 0.013-0.018 (ail measurements in millimétrés) - 278 — In identifying the présent species, the key available from Jaiswal’s work (1957) was employed. The organization described above keyed to numbers 1, 5, 6, 7, 9 and 10 leading to the species P. macroacetabulus Chauhan, 1940 : 1. Suckers unequal, acetabulum at least a half larger than the oral sucker ; 5. Ovary mostly or partly in the acetabular zone. 6. Ovary partly or mostly overlapping the acetabulum. 7. Utérus without heavy pre-acetabular coils. 9. Cirrus sac reaching the acetabulum ; oesophagus extremely small. 10. Vitellaria not restricted to post-acetabular région - — P. macroace¬ tabulus. But, a comparison with P. macroacetabulus revealed important diffé¬ rences, as shown in Table I, warranting the séparation of the présent form as a distinct species. It is larger than P. macroacetabulus, has a pyriform shape, a notched outline (which though seen in ail three specimens may hâve been artificially caused), a cirrus sac overlapped by the anterior border of the acetabulum, a lobulated and médian ovary, and small follieular clusters (4-6) of vitellaria which do not overlap the testes. Accor- dingly, it could be referred to a new species, and is named Prosthogonimus robdollfusi as a tribute to Dr Robert Ph. Dollfus, of the Muséum in Paris. The earlier records in Capella gallinago are of P. ovatus and P. sp., (Dollfus, 1948). The commonest habitat of Prosthogonimus is the bursa Fabricii, but it has occasionally been observed in the oviduct (where it interfères with egg formation and egg laying), and the cloaca. P. macroa¬ cetabulus Chauhan, 1940 was reported from the alimentary canal of its host presumably having migrated from the bursa or oviduct through the cloaca and rectum. Spécifie description : Pyriform, notched (?) body, 4.34-4.74X 2.14-2.57 mm ; unequal suckers, oral sucker 0.27-0.29 X 0.20-0.25 mm, acetabulum 0.673-0.846 mm ; testes oval situated about the middle of the body ; ovary lobulated and partly overlapped by acetabulum ; utérus, heavily coiled in posterior half and no coils in pre-acetabular région ; cirrus sac sinuous and overlapped by anterior border of acetabulum ; vitellaria in 4-6 small groups of follicles, extending from anterior border of aceta¬ bulum and not overlapping testes ; eggs, 0.020-0.022 X 0.013-0.018 mm. Species : Prosthogonimus robdollfusi n. sp. Host : Gallinago gallinago. Habitat : Bursa Fabricii. Locality : Madras (India). Table I. Comparison between Prosthogonimus macroacetabulas and P. robdollfusi n. sp. P. macroacetabulus P. robdollfusi n. sp. Shape and size elongately oval, anterior end blunt, outline irregular ; 2.94 x 1.22 mm. pyriform, anterior end poin- ted, outline notched (?) ; 4.34-4.74 X 2.14-2.57 mm. Cuticle spines more numerous at anterior end. spines closely set at anterior end and middle région. Oral sucker oblong ; 0.380 X 0.272 mm. oval ; 0.270-0.295 X 0.20- 0.25 mm. Acetabulum Oral sucker round, 0.64 X 0.63 mm. touches the intestinal caeca. circulai-, dise shaped, 0.673- 0.846 mm outer border just touches intestine. acetabulum 1 : 2.34 1 : 3 Pre-pharynx absent. absent. Pharynx bulbose, muscular, 0.119 X 0.130 mm. muscular, 0.15-0.20 X 0.10- 0.20 mm. Oesophagus small. very short, almost absent. Intestine forking 0.56 mm from ante¬ rior end. caeca sinuous and terminate beyond testes. forking 0.5 mm from ante¬ rior end. wavy and end behind testes. Testes oval, slightly unequal, about the middle. left : 0.35 X 0.34 mm. right : 0.425 X 0.40 mm. oval, slightly unequal, about the middle. left : 0.633-0.800 x 0.500- 0.633 mm. right : 0.766-0.833 X 0.500- 0.550 mm. Cirrus sac sinuous, extends posteriorly up to anterior border of acetabulum. sinuous, overlapped poste¬ riorly by the acetabulum. Ovary transversely elongate, alm- ost médian, irregularly sphe- rical ; 0.30 X 0.49 mm. greatly overlapped by ace¬ tabulum. lobulated, médian, partly overlapped by acetabulum. Utérus greatly coiled, heavy coils in the post-acetabular région. No pre-acetabular coils. Heavily coiled, loops filling the entire post-acetabular région and overlapping testes. No pre-acetabular loops. Vitellaria large, lollicular clusters, from intestinal birfucation to beyond testes but not to caecal ends. 4 on left, 5 on right. overlap testes. small follicular clusters, from anterior border of aceta¬ bulum to behind testes. 4 on left, 6 on right. Do not over¬ lap testes. Eggs oval, with posterior spine. o. 018-0. 026 x 0.005-0.012 oval, no spine seen. 0.020- 0.022 x 0.013-0.018 mm. mm. — 280 LITERATURE 1. Bhalerao, G. 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Cependant, depuis le début de ce siècle, la plupart des travaux con¬ sacrés à cet archipel concernent soit la zonation littorale (Prat, T. et A. Stephenson) soit des études d’ordre géologique (Prat et tout récemment Neumann). Il ressort d’un travail récent de Goreau que les seules listes de Madré¬ poraires dont nous disposons pour cette région sont celles de Verrill, citées sans changement par les auteurs et en particulier par Smith (1948). Nous avons eu la possibilité en septembre 1963 de séjourner à la Station Biologique des Bermudes, dans l’intention d’effectuer un travail de compa¬ raison avec les formations coralliennes des côtes du Brésil. Il nous a paru utile de publier à part nos résultats. Nous remercions ici tout particulière¬ ment Monsieur le Dr Sutcliffe, Directeur de la Station Biologique des Bermudes pour l’extrême gentillesse avec laquelle il nous a reçu nt nidé, mettant à notre disposition embarcations et matériel de plongée et prenant même à charge les frais de laboratoire. Nous remercions également Monsieur le Dr Mackenzie qui nous a accompagné sur le terrain et nous a fait profiter de sa connaissance des fonds marins de la région. LISTE RÉVISÉE DES MADRÉPORAIRES DES BERMUDES L’étude en plongée des formations récifales nous a permis de déterminer deux espèces nouvelles pour la région. Nous discuterons également certaines mentions anciennes. Dans notre tableau la lettre V signifie que l’espèce en question a été signalée par Verrill, tandis que S désigne Smith et le signe ! nos propres observations. Le tableau est repris de Goreau et modifié. 19 — 282 — Astrocoeniidae Koby Stepharwcoenia michelini Milne Edwards et Haine . Y, S, ! Pocilloporidae Gray Madracis decactis (Lyman) . V, S, ! Agariciidae Gray Agaricia fragilis (Dana) . V, S, ! Siderastheidae Vaughan et Wells Sideraslrea radians (Pallas) . V, S, ! Siderastrea siderea (Ellis et Solander) . V, S, non trouva Poritidae Gray Poriles astreoides (Lamarck) . V, S, ! Porites porites (Pallas) . V, S, ! Faviidae Gregory Faviinae Gregory Favia fragum (Esper) . V, S,! Diploria strigosa (Dana) . V, S, ! Diploria labyrinthiformis (Linné) . V, S, ! Montastreinae Vaughan et Wells Montastrea annularis (Ellis et Solander) . V, S, ! Montaslrea cavernosa (Linné) . V, S, ! Rhizangiidae d’Orbigny Astrangia cf. solitaria (Lesueur). Trouvé par Browne-Goode ? d’après Yerrill Oculinidae Gray Oculina diffusa (Lamarck) . V, S, ! Oculina valenciennesii Milne Edwards et Haime . V, S, Meandrinidae Gray Meandrina meandrites (Linné) . Première signalisation Dichocoenia stokesi Milne Edwards et Haime . Première signalisation Mussidae Ortmann Isophyllia sinuosa (Ellis et Solander) . V, S, ! Isophyllia multiflora Verrill . V, S, ! I sophylliastrea rigida (Dana) . Signalisation douteuse La présence de certaines espèces signalées auparavant demande à être vérifiée et cette liste ne peut être considérée comme définitive ; les Ber¬ mudes constituent une zone d’appauvrissement de la région corallienne — 283 - caraïbe et il est fort possible que de petits peuplements d’autres espèces y existent qui risquent d’échapper à la prospection. La seule liste d’espèces publiée jusqu’à présent en français est celle de Prat qui est très incomplète. Cet auteur cite en particulier Mussa harttii, il s’agit là sans doute d’une erreur car cette espèce endémique du Brésil, pas plus d’ailleurs que Mussa angulosa avec laquelle elle aurait pu être confondue, ne se trouve aux Bermudes. Il ne semble pas y avoir de Madréporaires endémiques, les nombreuses espèces décrites par Quelch, puis par Verhill ont été depuis rapportées à des formes caraïbes. Agaricia fragilis (Dana). Après la récolte de cette espèce en des stations assez diverses, il apparaît que sa variabilité est nettement plus importante qu’il ne ressort de l’étude des collections de référence. Ceci s’expliquerait par le fait que la plus grande partie des échantillons conservés dans les Musées provient essen¬ tiellement d’une seule localité : les surplombs littoraux de Harrington Sound. C’est en particulier le cas des séries conservées au Peabody Muséum et au U. S. National Muséum à Washington. C’est dans cette localité qu’il est le plus facile de récolter en abondance de beaux spécimens. Les condi¬ tions physiques sont très particulières et stables, caractérisés par une faible agitation et une grande pureté des eaux ainsi que par un éclairement affaibli. Or sur les récifs extérieurs, beaucoup plus battus que les rivages de Harrington Sound, on trouve, sur les parois verticales, sous les surplombs et dans les grottes, une gamme beaucoup plus grande de « microclimats » locaux caractérisés par de fortes variations dans l’éclairement et l’hydro- dynamisme. Nos exemplaires de Harrington Sound présentent tous une forme en fine coupe largement ouverte, pédicellée, des collines concentriques, peu élevées, des calices isolés au bord externe ou groupés en petites séries en forme de parenthèses, fortement inclinés vers l’extérieur ; le calice pri¬ mordial le plus souvent bien reconnaissable. Les échantillons des récifs extérieurs peuvent être au contraire denses, à fronde fortement épaissie et calcifiée, à peine concave, les calices isolés sont bien plus rares et très localisés sur la fine marge externe, les collines sont épaisses, presque symétriques et généralement disposées en réseau. Il s’agit indubitablement do la même espèce car on peut observer tous les termes de passage avec les formes de Harrington Sound. Nous avons vérifié d’autre part l’absence totale d 'Agaricia agaricites aux Bermudes. Un cas analogue est cité par Vaughan : un exemplaire d’A. fragilis récolté le long d’un quai à Fort Jefferson, à l’ombre et en eau calme, pré¬ sentait l’aspect habituel à l’espèce : fronde mince et orbiculaire ; fixé sur une tuile et laissé en observation dans une station plus battue (et sans doute plus éclairée) il avait, au bout d’un an, pris un aspect massif analogue à celui d’une population voisine, de mode battu, attribuée par — 284 l’auteur à A. crassa Verrill. Malheureusement Vaughan n’a ni décrit en détail, ni figuré ses spécimens et aucune expérience analogue (indispensable pourtant) ne semble avoir été tentée depuis. Le genre Agaricia étant certainement de beaucoup le genre caraïbe le moins bien connu à l’heure actuelle, il nous semble intéressant de mettre l’accent sur les variations de A. fragilis dans une région où aucune con¬ fusion avec une autre espèce n’est possible. Les conditions qui régnent à très faible profondeur (50 cm à 1 m) sous le surplomb littoral de Harrington Sound sont tout à fait exceptionnelles et se rapprochent de celles que l’on trouve à des profondeurs d’une cinquan¬ taine de mètres. Ceci explique la divergence d’opinion entre Gregory et Verrili., le premier de ces auteurs considérant A. fragilis comme une espèce profonde alors que le second, pour l’avoir personnellement récolté par moins d’un mètre de profondeur, la tenait pour superficielle. Au Brésil nous avons pu constater que l’espèce ne monte que très rarement sur les récifs, encore se localise-t-elle sous les surplombs et évite-t-elle complète¬ ment les eaux turbides ; elle est par contre très abondante sur les fonds durs de la plateforme continentale entre 50 et 100 mètres de profondeur. Le cas de Harrington Sound est donc un cas très particulier de remontée très près de la surface d’une espèce normalement sciaphile et d’habitat profond. La forme normale à faible profondeur est donc la forme épaisse à collines bien développées, la forme en coupe mince étant la forme profonde : nos récoltes brésiliennes confirment totalement ce point de vue. Des cas analogues de remontées d’espèces relativement profondes dans des grottes superficielles ont été décrits de Méditerranée (Peres et Picard 1949, Laborel et Vacelet 1959). Siderastrea siderea (EUis et Solander). Verrill (1901) fait remarquer qu’il n’a pas rencontré aux Bermudes d’exemplaires typiques de cette espèce. Nous n’en avons pas non plus observé, et tous nos échantillons peuvent se rapporter à S. radians ; le problème de l’existence de cette espèce aux Bermudes reste donc posé. LÉGENDE DE LA PLANCHE I Fig. 1. — Dichocoenia stokesi Milne Edwards et Haime. Colonie jeune récoltée au pied d’un tombant ; Platier interne de North Rock, 10 m. Fig. 2. — Meandrina meandrites (Linné). Au pied d’un tombant, platier de North Rock. Fig. 3. — Agaricia fragilis (Dana). Fronde fine et régulière de mode, calme, surplomb superficiel de Harrington Sound (Turk Island) profondeur 1,50 m. Fig. 4. — Agaricia fragilis (Dana). Fronde épaisse à collines élevées et réticulées, surplomb d’un pinacle corallien des bassins centraux, profondeurs 5-6 m. i Lii 285 Oculina spp. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’observer les peuplements d’Oculines sur fond vaseux (Harrington Sound en particulier) décrits par Verrill (1905) et plus récemment par Neumann (1963). Il serait intéressant d’étudier les variations des Oculina en fonction du milieu et de vérifier si O. varicosa Lesueur est une bonne espèce ou une écomorphose correspondant à ce milieu spécial, ce qui semble très vraisemblable. Meandrina meandrites (Linné). Cette espèce n’a jamais été signalée des Bermudes. Elle a du cependant déjà y être récoltée car elle avait été ajoutée en mention marginale manus¬ crite sur l’exemplaire des listes de Verrill appartenant à la bibliothèque de la Station, mais je n’ai pu savoir qui était l’auteur de cette mention. L’espèce est cependant assez fréquente puisqu’au cours de mon bref séjour je l’ai rencontrée à plusieurs reprises aussi bien au pied des « boilers » de la côte sud que dans la région de North Rock, où elle semble former de petits peuplements sur les parois de pinacles coralliens vers 10 mètres de profondeur. Tous les échantillons rencontrés étaient fixés et présentaient la ramification des vallées typique de l’espèce. Dichocoenia stohesi Milne Edwards et Haime. Nous avons récolté trois colonies de cette espèce, encore jamais signalée, au pied du tombant interne du platier de North Rock, entre 7 et 8 mètres de profondeur. L’existence de très petits peuplements d’espèces non signalées peut s’expliquer par le fait que la région bermudienne est une région très appauvrie en espèces par rapport à la région caraïbe ; peut- être y a-t-il des apports intermittents de larves en provenance des Caraïbes ou bien ces espèces arrivent-elles seulement à végéter et sont-elles fixées dans la région depuis longtemps Isophyllastrea rigida (Dana). Smith (1948) cite cette espèce mais sans indiquer s’il l’a récoltée lui- même, et sans autre référence bibliographique. Nous ne l’avons pas obser¬ vée et Verrill ne la cite pas non plus. Il est possible que Smith l’ail; men¬ tionnée par erreur. RÉPARTITION ET ZONATION DES MADRÉPORAIRES La grande complexité géographique des Bermudes, avec des récifs extérieurs très battus, de nombreux bassins intérieurs plus ou moins isolés, engendre un grand nombre de biotopes. L’absence complète de rivières permet à la faune marine et aux coraux de s’installer pratiquement par¬ tout où l’on trouve des plans d’eau, quelques mares saumâtres mises à part. — 286 Nous étudierons successivement (fig. 1) : A — Les hauts fonds de la périphérie A. a/ Platiers de la côte nord (Ledge Flats et North Rock). A. b/Côte sud et zone des « boilers ». B — Les bassins communicant largement avec l’Océan B. a/Grands bassins ouverts du nord, entre la terre et les LedgeFlats. B. b/Castle Harbour. C — Les bassins intérieurs secondaires C. a/Harrington Sound, courants limités à la passe, eaux claires. C. b/Ferry reach, Mullet bay, Hamilton Harbour etc..., courants forts, eaux turbides. Nous indiquerons dans chaque cas les peuplements et leurs modifications on fonction des conditions locales, ainsi que les structures réalisées. CARTE DES ILES BERMUDES Fig. 1. — 287 — Coupe Schématique de North Rock Fig. 2. A. — Hauts fonds de la périphérie de l’Archipel. A. a. Les Platiers de la côte nord (Ledge Flats). Nous avons pu visiter la région de North Rock et une zone située approximativement dans le Nord-est de la passe de Flatts. Platier de North Rock : ainsi que l’a établi pour la première fois A. Agas- siz (1895) il ne s’agit pas d’un récif corallien mais de grès éoliens érodés et ennoyés. On observe autour de North Rock, roc témoin émergé en voie de dissection, un seuil gréseux entaillé de profonds chenaux d’érosion (fig. 2). L’hydrodynamisme est intense même par temps calme la pro¬ fondeur moyenne se situe légèrement en dessous du niveau des basses mers. La couverture biologique est de l’ordre de 30 %, les coraux sont peu abondants et surtout localisés aux parois verticales des chenaux. On observe cependant d’assez nombreuses colonies de Diploria dont certaines sont mortes ou érodées, Parités astreoides, Montastrea annularis et M. cavernosa, quelques Siderastrea radians, Favia fragum et Isophyllia spp. Les Algues calcaires et les Gorgones (surtout des genres Gorgonia et Pseu- dopterogorgia ) sont abondantes. Il semble qu’ actuellement un certain équi¬ libre soit établi entre érosion et construction biologique. L’érosion peut cer¬ tainement reprendre en cas de mort des coraux. Aucune modification notable de profondeur ne semble s’être produite dans ce secteur depuis qu’il est connu et cartographie, et ceci malgré la relativement faible résis¬ tance à l’érosion mécanique (et surtout biologique) des grès sous-jacents. Les parties émergées de North Rock ont seulement diminué d’importance de façon assez sensible. Zone interne du platier : à une centaine de mètres en arrière du seuil rocheux un net changement de physionomie apparaît. L’hydrodynamisme étant atténué, on constate que pour une profondeur à peine plus forte (3-4 m contre 2-3 m) les Madréporaires recouvrent complètement les grès avec une dominance considérable des deux espèces de Diploria. Le long des parois des chenaux creusés dans les grès, Montastrea annularis édifie d’épaisses draperies verticales, hautes et larges de plusieurs mètres, iden¬ tiques à celles décrites de la Jamaïque par Goreau dans des conditions de topographie semblables. Les Millepores (M. alcicornis L) et les Diploria — 288 — tendent au contraire à former des encorbellements qui peuvent d’ailleurs s’écrouler et servir de base à de nouvelles constructions : on a donc une tendance très nette au colmatage des chenaux d’érosion qui ne sont absolu¬ ment plus actifs. Les autres espèces présentes sont Madracis decactis, encore assez rare et localisé au rebord supérieur des tombants, des plaques de Stephanocoenia michelini, quelques rares Dichocoenia et Meandrina au pied des parois verticales (fig. 3). Coupe d’un tombant du platier % Aigu* s calcaires Fig. 3. Les Mélobésiées sont abondantes et jouent un certain rôle dans la cimen¬ tation des édifices coralliens, l’épaisseur construite semble de l’ordre de un mètre sur les surfaces horizontales, deux ou trois sur les parois des chenaux, avec formations de piliers et de petites salles. En continuant vers l’intérieur le platier se fragmente en un nombre considérable de massifs très concrétionnés dans lesquels il devient extrême¬ ment difficile de faire le partage entre les formations de grès sous-jacentes et la partie construite, c’est la zone centrale des Grands bassins extérieurs que nous décrirons plus loin. Zone externe du platier : nous n’avons malheureusement pas eu le temps d’étudier ce que les auteurs appellent les « broken grounds », fonds durs à Mélobésiées et blocs rocheux, situés au large des « ledge-flats » ou platiers, entre 20 et 40 m de profondeur. — 289 — Au nord de Ireland Island, entre 10 et 15 mètres sur la pente externe, le recouvrement corallien était de 100 % avec très peu de coraux morts, le fond étant constitué d’un empilement exubérant de Diploria dont certains dépassaient un mètre de diamètre. Ces édifices étaient reliés par des plaques de Montastrea annularis avec quelques rares têtes de M. cavernosa, la série habituelle d’espèces à faible pouvoir constructeur étant également présente. U épaisseur du concrétionnement corallien dépasse certainement 2 ou 3 mètres sur la pente externe et la croissance verticale semble active contraire¬ ment aux affirmations d’ Agassiz. Les espèces constructrices étant surtout des formes massives, à l’exclusion de toute forme rameuse, l’accroisse¬ ment vertical doit être assez lent. Il s’agit bien à ce niveau d’une véritable construction corallienne tout à fait comparable à celles des côtes brési¬ liennes (où les constructeurs rameux sont peu abondants) mais certaine¬ ment très inférieure à celles de la zone caraïbe proprement dite (à domi¬ nance d ’Acropora). Pour autant que nous ayons pu en juger il n’existe pas de différenciation morphologique en pinacles (buttresses de Goreau) et chenaux, sur la pente externe du platier des Bermudes, mais notre prospection n’a pas été suffisamment étendue pour en juger avec certitude. A. b. La côte sud et les « boilers ». La nature véritable des formations appelées « boilers » est connue depuis Agassiz (1895). Plus récemment Prat (1936) et T. et A. Stephenson (1954) l’ont étudiée. Ce sont des écueils gréseux, disposés en lignes paral¬ lèles au rivage et qui sont en quelque sorte des témoins de la dissection de celui-ci par l’érosion. Le trait le plus particulier de ces formations est la présence d’un bourrelet de Vermets (Les « Serpules » des anciens auteurs) qui constitue une muraille résistante, généralement peu épaisse, sur leur périphérie. La genèse des « boilers », par érosion en visor d’un pilier rocheux émergeant qui finit par être sectionné au-dessus du niveau des Vermets, a été décrite par A. Agassiz. Il suffit le plus souvent d’une très faible épaisseur de Vermets pour arrêter le processus d’érosion. La génèse des « boilers » est liée à un mode très battu, car c’est seulement dans ces condi¬ tions que l’on observe une érosion en visor dans le médiolittoral ; en mode très calme au contraire on constate une intense érosion biologique localisée essentiellement dans la partie supérieure de l’étage infralittoral (Neumann, 1963) donc en dessous des Vermets qui, eux, se développent à la limite entre les étages médio- et infralittoral. Au point de vue des peuplements, les « boilers » n’ont donc rien à voir avec les récifs de coraux mais sont des concrétionnements à Vermets et Algues calcaires, formations répandues en Méditerranée (Molinier et Picard 1953, Molinier 1960) et sur de très nombreuses côtes des mers tropicales et subtropicales, en particulier au Brésil (Branner 1904, Van Andel et Laborel 1964), essentiellement caractérisées par un mélange en proportions variables de Mélobésiées et de Vermets, et se développant — 290 — à un niveau extrêmement constant. Nous estimons personnellement que ces formations ne diffèrent pas essentiellement de 1’ « algal-ridge » des récifs indopacifiques. Nous avons en effet pu constater au Brésil l’existence d’un concrétionnement de ce type se développant indifférem¬ ment sur des platiers coralliens, sur des roches volcaniques ou cristallines, ou sur des bancs de grès récents. L’ « algal-ridge » ne serait donc pas inféodé aux récifs coralliens mais se développerait sur leur rebord externe dans la mesure où celui-ci se trouverait à un niveau convenable en mode suffi¬ samment battu. Prat (1935) a bien étudié ces formations mais le terme d’ « atolls régres¬ sifs » par lequel il les désigne nous semble d’un choix assez malheu¬ reux. D’après Mademoiselle Myra Keen les espèces de Yermets les plus fré¬ quentes dans les « boilers » des Bermudes sont DencLropoma ( Novastoa ) irregulare (d’Orbigny) et Petaloconchus ( Macrophragma ) nigricans (Dali (communication personnelle). Au-dessous du niveau actuel, les écueils sont fortement érodés avec des surplombs importants, surtout dans les premiers mètres. Certains « boilers » présentent même des arches qui les traversent de part en part et dont le plancher se trouve au niveau du fond, vers 15 mètres. Le creusement de ces tunnels est vraisemblablement contemporain d’un niveau marin plus bas que Factuel, et Verrill et A. Agassiz insis¬ tent à plusieurs reprises sur des traits analogues dans la morphologie sous- marine des Bermudes. On note sur le fond des promontoires coralliens irréguliers dont le sommet se trouve entre 7 et 8 mètres. Dans la région étudiée (au large de Castle Roads) il s’agissait de massifs formés exclusivement de Diploria morts et érodés en marmites, aucune colonie vivante ne se trouvant dans les environs. Les marmites observées, creusées à vif dans la masse corallienne contenaient des fragments anguleux de Diploria atteignant plusieurs kilos (fig. 4). De la même manière, on ne trouvait pas d’échantillons de Montastrea annularis, espèce pourtant très commune à la même profondeur le long des rivages du nord. Montastrea cavernosa par contre, était très abondant et réalisait des formations en « draperies » alors que sur les côtes nord cette espèce était beaucoup moins fréquente et ne donnait que de petites têtes sphériques. Les autres espèces les plus communes sont Isophyllia sinuosa et I. multi- flora, surtout sous les surplombs avec Agaricia fragilis et Stephanocoenia michelini ; Favia fragum, Siderastrea radians et Meandrina meandrites sur les parois verticales. Les Gorgones sont relativement peu abondantes. Il s’agit donc d’un faciès d’appauvrissement dans lequel les principaux constructeurs ( Diploria ) ont été secondairement tués et érodés. La seule espèce encore active du point de vue de la construction est Montastrea cavernosa qui tapisse plusieurs marmites : l’érosion a donc été brutale et de faible durée. Devant ce tableau on ne peut s’empêcher de penser aux effets d’un typhon particulièrement violent par exemple. Nous ne savons malheureuse- — 291 — ment pas si ce phénomène s’étendait lors de notre passage à l’ensemble des côtes sud. Dans le cas contraire on pourrait établir une relation entre la mort des Diploria devant Castle Roads et les travaux d’édification de l’aérodrome de Long Bird Island qui ont mis en suspension une quantité considérable de sédiments (Mort des Diploria de Castle Harbour), sans doute entraînés hors de Castle Roads par les courants de marée. De toute façon l’activité corallienne est plus intense sur la côte nord, moins fortement battue. En ce qui concerne le remplacement local de Montastrea annularis par M. cavernosa, il s’agit d’un cas très net de concurrence entre deux espèces voisines occupant une place comparable dans la zonation ; il ressort du travail de Goreau (1959) sur les récifs de la Jamaïque que M. cavernosa est surtout abondant là où M. annularis ne se développe guère, c’est-à- dire essentiellement dans la zone postérieure du récif, en arrière du platier. Au Brésil, où M. cavernosa existe seul, on le trouve au contraire aussi bien derrière les récifs que sur la pente externe où il définit une zone parti¬ culière correspondant exactement à la zone à M. annularis décrite par Goreau. Il semble donc que M. cavernosa soit plus tolérant aux eaux turbides que M. annularis, espèce adaptée aux eaux claires et à la luminosité plus faible de la pente externe d’où elle élimine M. cavernosa. — 292 — B. — Les bassins communicant largement avec l’océan. B a. Grands bassins du nord, entre la terre et les « Ledge Flats ». Ainsi que l’ont remarqué les différents auteurs, on observe aussi bien en partant de terre que des platiers un recouvrement progressif des grès éoliens par les coraux. Agassiz en conclut donc qu’aucun des édifices observés dans cette région n’est entièrement construit. Après étude d’un certain nombre de pinacles, il nous a paru que leur structure était nettement corallienne. Nulle part, même dans les nom¬ breuses et profondes anfractuosités qui creusent le flanc des plus évolués d’entre eux, on ne peut voir le substratum gréseux ; les formes de détail sont typiquement coralliennes ; de plus, n’oublions pas que les auteurs ont généralement assimilé les grands bassins à des dépressions d’origine karstique analogues à celles que l’on peut observer dans la partie interne des îles, et que ces dolines ne contiennent généralement pas de formations rocheuses en relief. Il nous semble donc que les pinacles ou « coral-patches » situés dar s la région centrale des bassins du nord sont véritablement coralliens, le substrat dur sur lequel ils ont pris naissance étant vraisemblablement très peu élevé au-dessus du fond originel. Nous estimons l’épaisseur des formations de Madréporaires dans cette zone à un peu moins d’une dizaine de mètres. On observe au Brésil, dans la région des Abrolhos, des formes tout à fait comparables en pinacles arrondis à bord surplombant, localement appelés « chapeirôes ». De tels édifices ne nécessitent sans doute qu’une très faible surface de substrat dur originel car l’accroissement se fait aussi bien dans le sens horizontal que dans le sens vertical. Du point de vue faunistique on note que Montastrea annularis joue un grand rôle dans la structure de la partie inférieure, relayé vers le haut par les Diploria. Plusieurs espèces de mode calme font leur apparition sur le rebord supérieur : Oculina diffusa, Madraci.s decactis, Porites porites. Ces dernières espèces deviennent de plus en plus abondantes au fur et à mesure que l’on se rapproche des rivages nord des îles, en même temps qu’on observe une augmentation très sensible de la turbidité des eaux : les Diploria, Gorgonia et Pseudoptérogorgia tendent alors à disparaître tandis que les peuplement algaux se développent considérablement et recouvrent rapidement plus de 50 % de la surface totale, les Plexaurides deviennent les Octocoralliaires les plus abondants, enfin on observe des herbiers denses de Phanérogames marines, en particulier Thalassia testu- dinorum, Syringodium filiforme , Halodule sp. Finalement on observe de nouveau les grès éoliens couverts d’Algues non calcifiées et de Madré- poraires à faible rôle constructeur. — 293 — B. b. Castle Harbour. Ce grand bassin est riche en formations coralliennes épaisses et bien développées mais leur vitalité est actuellement très réduite vraisem¬ blablement à cause de la turbidité résultant des travaux entrepris il y a une vingtaine d’années pour la construction d’une grande base aérienne sur Long Bird Island et St David Island. Monsieur le Professeur H. Prat (qui a eu l’occasion de visiter les lieux plusieurs années avant et après l’édification de cet aérodrome) nous a personnellement confirmé ce fait. On note de très nombreux pinacles arrondis, présentant souvent une dépression centrale creusée dans les blocs de Diploria. Certains sont au contraire composés de plusieurs piliers coralliens accolés. Tous ces pinacles semblent être constitués de Madréporaires sur cinq à six mètres d’épais¬ seur (fîg. 5). Nous donnons ici les profils de plusieurs d’entre eux. Castle Harbour Profils des formations coralliennes A; récif frangeant B, C; pinacles coralliens Au point de vue biologique, on note une très faible vitalité des Diploria qui paraissent avoir beaucoup souffert et être en voie de lent rétablisse¬ ment. De nombreuses colonies, atteignant initialement un mètre de dia¬ mètre ont été observées mortes, attaquées par des Spongiaires perforants, certaines n’étant vivantes que sur une très faible partie de leur surface. Les peuplements algaux sont très importants, à base de Sargasses (S. lendigerum .), de Caulerpes et de Dictyotales, et sur les tombants on trouve en abondance des Zonaria et la Chlorophycée Halimeda tuna. — 294 — La zonation des Madréporaires est indiquée par la figure 6. Les espèces les plus abondantes sont Porites porites, P. astreoides, Favia fragum, les deux Isophyllia (surtout I. sinuosa) et Madracis decactis. Les parois latérales sont couvertes d’un peuplement dense d ’Oculina diffusa. La circulation des eaux dans le bassin semble active (peuple¬ ments à Pseudopterogorgia sur cailloutis propres, herbiers de Thalassia avec des chenaux d’érosion devant la passe de Castle Roads). Fig. 6. C. — Bassins intérieurs secondaires. C. a. Harrington Sound. Ce bassin d’eau salée qui mesure près de quatre kilomètres dans sa plus grande dimension a été abondamment exploré tant du point de vue biologique que sédimentologique. Tout récemment un excellent travail de Neumann (1963) a donné des peuplements et des phénomènes à l’œuvre dans ce lagon une image complète et claire. Nous donnons ici un profil typique du littoral de Harrington Sound qui ne diffère pas de ceux donnés par Verrill (1905) et par Neumann, (% 7)- Nous avons déjà insisté sur les conditions très particulières de calme et de luminosité atténuée qui régnent sous le surplomb qui entaille les rives rocheuses à moins d’un mètre de profondeur sur toute la périphérie du Sound. Neumann, dans une deuxième publication (sous presse) explique la genèse de cette encoche : il s’agit d’un creusement uniquement biolo¬ gique, infralittoral, donc limité à la zone comprise immédiatement au- — 295 — dessous du niveau marin (les marées ne sont pas sensibles dans Harrington Sound) et dû essentiellement à l’action des Cliones et des Lithophages. Ce creusement est beaucoup plus intense en mode calme qu’en mode battu et n’est pas du tout l’homologue du « visor » qui est un creusement biolo¬ gique médiolittoral de mode battu. Nous avons retrouvé une telle zonation du creusement au Brésil et en Méditerranée (dans l’Etang de Berre et les Calanques de Marseille où l’on voit 1’ « encoche littorale » se développer dans l’infralittoral des fonds de calanque, puis passer progressivement au médiolittoral vers la sortie où le mode devient battu). ^Oculina ki- Diplanthera Fig. 7. Les peuplements coralliens de Harrington Sound présentent plusieurs particularités intéressantes : a) Aucune espèce constructive ne pénétrant dans le Sound (à l’excep¬ tion de Millepora, peu abondant et localisé) il n’existe pas de pinacles coralliens. Or, l’étude détaillée de Neumann montre qu’il n’y a pas sur le fond d’accident rocheux notable. Comme Harrington Sound et Castle Harbour, ainsi d’ailleurs que les grands bassins du Nord, ont une même origine géologique et ont été créés par des processus analogues, ceci appuie fortement notre impression que les pinacles observés dans ces deux loca¬ lités sont entièrement coralliens, ceux de la périphérie des bassins seulement étant mixtes. Les coraux joueraient donc actuellement un rôle géologique assez important en contribuant au remplissage des dépressions centrales des grands bassins. b) Il existe dans Harrington Sound une stratification très nette des eaux, les peuplements à Oculina valenciennesi des fonds vaseux du Sound — 296 — ne se développent qu’au-dessus d’une thermocline au-dessous de laquelle il ne se trouve plus qu’une vase noirâtre pratiquement azoïque. c) Le dense peuplement d’Agaricia fragilis, entièrement localisé dans les surplombs infralittoraux déjà cités est un cas particulier assez remarquable sur lequel nous avons attité l’attention plus haut. Signalons la présence de quelques Vermets qui n’édifient pas de for¬ mations organogènes et sont seulement en placages épars sur la roche ; ces Gastéropodes sont au même niveau biologique que leurs homologues des « boilers » mais ils sont situés cette fois au-dessus de l’encoche au lieu d’être au-dessous comme dans les « boilers » observés en cours de for¬ mation par Agassiz. La zone des Vermets est donc une véritable zone charnière entre deux zones d’érosion biologique qui l’encadrent verticale¬ ment. Avant de quitter Harrington Sound nous devons mentionner la passe de Flatts : étroit goulet qui représente la seule communication avec la mer, à chaque flux et reflux y passe un courant de marée extrêmement violent, atteignant plusieurs nœuds. Le fond du canal, peu profond, est constitué par un seuil rocheux, les peuplements en sont très pauvres et essentiellement composés de placages de Spongiaires ; quelques colonies de Millepora alcicornis s’y sont établies et s’y développent sous la forme encroûtante caractéristique des zones à très fort hydrodynamisme avec çà et là quelques rameaux courts et peu divisés. C. b. Ferry reach, Mullet Bay, etc... Il s’agit d’un long chenal d’eau salée, généralement assez turbide qui double vers le nord Castle LIarbour et rejoint le port de St George, bras de mer qui communiquait autrefois largement avec Castle Harbour dont il a été séparé par l’édification de la base aérienne. A l’entrée ouest de Ferry Reach, commune avec celle de Castle Harbour, on observe quelques têtes de Diploria et une faune comparable à celle de ce dernier bassin. A partir de la hauteur de la station biologique, l’envase¬ ment est déjà considérable et on n’observe plus que Porites astreoides, Isophyllia spp. (surtout sinuosa ) et Siderastrea radians. Ces deux dernières espèces persistant seules dans les parties les plus envasées doivent être considérées comme les plus tolérantes. CONCLUSIONS SUR LES PEUPLEMENTS CORALLIENS DES BERMUDES La situation très particulière de l’Archipel des Bermudes, par 32° de latitude nord et à plus de 1.200 km des plus proches formations caraïbes explique l’appauvrissement considérable de sa faune corallienne : 18 espèces 297 sûrement recensées contre une cinquantaine dans la région de Cuba et Porto-Rico. L’absence des Acropora y est le trait pbysionomique le plus frappant, cité par tous les auteurs. Il est évidemment difficile de distinguer les espèces qui sont absentes parce que la température hivernale de l’eau est trop faible, de celles dont les larves n’ont jamais pu parvenir à parcourir la distance qui sépare les Ber¬ mudes des Bahamas à cause d’une vie larvaire pélagique trop courte. Nous pensons cependant, d’après les observations que nous avons effectuées au Brésil, que l’absence d ’Agaricia agaricites , alors qu.’ Agaricia fragilis est présent, pourrait être due à la faible température des eaux, la variété brésilienne de la première espèce nous ayant paru nettement sténotherme chaude alors que la seconde se localisait dans des eaux pro¬ fondes toujours plus fraîches de deux degrés au moins. On notera qu’il s’agit de formations coralliennes extrêmement jeunes et peu épaisses (épaisseur maximum une dizaine de mètres environ) qui n’atteignent jamais le voisinage de la surface et sont constituées d’espèces massives à croissance lente. Les principaux constructeurs sont les Diploria et Monstastrea annularis, à l’exception de toute forme branchue. Les Millepores sont également très peu actifs malgré leur abondance. Il n’y a pas d’espèces capables de donner un concrétionnement actif à partir d’un fond meuble à moins que les Oculines des fonds vaseux des Sounds ne soient susceptibles de fournir un substrat aux espèces princi¬ pales, ce qui n’est pas prouvé, bien que possible. Ceci explique la localisation des formations bermudiennes sur des substrats rocheux sous-jacents plus ou moins élevés au-dessus du fond. On constate l’existence de certaines espèces en très petites populations ( Meandrina , Dichocoenia), ce qui pourrait être interprété comme la preuve d’un apport récent de petits essains de larves par le Gulf Stream. L’histoire géologique des Bermudes est encore bien trop mal connue pour que l’on puisse établir si le peuplement corallien a été continu au cours du quaternaire ou limité aux seules périodes interglaciaires. Du point de vue de la systématique, l’étude des Madréporaires des Bermudes présente un intérêt certain, l’aire de répartition des espèces tendant à devenir un critère de discrimination spécifique utilisable. Comparaison avec les récifs des autres régions de l’Atlantique tropical. Du point de vue de la différenciation morphologique, les formations des Bermudes sont extrêmement peu évoluées. Goreau reconnaît dans les récifs de la Jamaïque plusieurs zones distinctes ordonnées de part et d’autre d’un platier affleurant à basse mer. Une différenciation analogue, quoique moins nette, s’observe sur les récifs brésiliens ; on ne trouve aux Bermudes que des pinacles et des recouvrements peu épais. La genèse des formes caraïbes est encore très mal connue, mais au Brésil nous arrivons à la conclusion que l’influence des oscillations eustatiques du niveau marin a été absolument prépondérante. 20 — 298 — En ce qui concerne les Bermudes, les formes observées nous ont paru être des récifs très jeunes constitués d’espèces à croissance lente, actuel¬ lement en pleine activité et encore très peu différenciés. La zonation biologique des récifs bermudiens, du fait de l’absence des Acropora, se rapproche beaucoup plus de celle que nous avons pu observer sur les côtes brésiliennes que de celle décrite de la Jamaïque par Goreav (1959). Le tableau suivant exprime les similitudes et les différences entre ces trois régions. Jamaïque (Goheau) Bermudes Brésil Platier à Zoanthm Non émergeant mais Zoanthus présents Platier à Palithoa « Upper palmata zone » à Acropora palmata Sans équivalent précis Zone à Millepora alci- cornis Lower palmata zone, « buttress zone » à Aga- ricia agaricites Zone à Diploria (pina¬ cles) Zone à Mussismilia (clia- peirsôe) « annularis zone » à Mon¬ tastrea annularis Existe, mais peu nette Zone à Montastrea caver- nosa Classification écologique des Madréporaires des Bermudes. Pour que des formations récifales d’une certaine importance puissent se développer, il est nécessaire que quelques espèces, parfois très peu nom¬ breuses, soient présentes, qui assumeront la presque totalité de la cons¬ truction, formant une charpente sur laquelle se fixeront d’autres espèces. Ce sont les constructeurs primaires, ceux-ci montrent généralement une zonation : il y en a de plus sciaphiles qui construisent les parties inférieures du récif et d’autres, plus photophiles, qui construisent les parties super¬ ficielles. Aux Bermudes, comme aux Caraïbes, le principal constructeur sciaphile est Montastrea annularis, le terme de sciaphile chez un Madréporaire her- matypique devant être, bien entendu, pris dans un sens relatif. On trouve d’ailleurs également ces espèces à faible profondeur mais ce sont elles qui assument la construction de la partie inférieure du récif. Au Brésil c’est M. cavernosa qui remplace M. annularis. Les principaux constructeurs photophiles sont les deux Diploria alors que, dans les Caraïbes, ce sont les Acropora (surtout A. palmata). Goreau signale d’ailleurs que lorsque les Acropora ne peuvent se développer par suite d’une hydrodynamisme excessif, ils sont remplacés par les Diploria , il y a donc dans ce cas une nette concurrence entre formes branchues et formes massives. — 299 — A Fernando de Noronha (Brésil) les constructeurs photophiles sont absents ou complètement inhibés par un hydrodynamisme violent, mais par contre les constructeurs sciaphiles se développent normalement : on observe alors des formations récifales tronquées se développant entre — 20 et — • 10 mètres à peu près, sans pouvoir s’élever au-dessus de cette pro¬ fondeur. Les constructeurs secondaires, aux Bermudes, peuvent compléter le travail des premiers ; ce sont Montastrea cavernosa, Porites astreoides et Stephanocoenia michelini. Plusieurs espèces contribuent au modelé de détail : Millepora alcicornis, Porites porites et Madracis decactis pour le rebord externe et Oculina diffusa pour la partie verticale des pinacles. Enfin certaines espèces ne jouent aucun rôle dans la construction ce sont : a) des espèces photophiles d’eaux pures : Meandrina meandrites, Dicho- coenia stokesi, b) des espèces sciaphiles d’eau claire : Agaricia fragilis, c) des espèces photophiles tolérantes : Favia fragurn et Siderastrea radians. Nous citerons le cas particulier d 'Oculina valenciennesii , espèce vasicole relativement sciaphile qui se développe en abondance au fond des Sounds et pourrait peut-être dans certains cas préparer un substrat pour les cons¬ tructeurs primaires. Institut Océanographique de Recife ( Brésil ) Laboratoire de Biologie Végétale de la Faculté des Sciences de Marseille. BIBLIOGRAPHIE Agassiz, A., 1895. — A visit to Bermuda in March 1894. Bull. Mus. comp. Zool., Harvard College, Cambridge, 26, n° 2, pp. 209-281. Van Andel T. et Laborel, J., 1964. — Recent higli relative sea level stand near Recife, Brazil. Science, 145, n° 3632, pp. 580-581. Branner, J. C., 1904. — The Stone reefs of Brazil, Bull. 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Cette collaboration a été rendue possible par des missions accordées à l’un de nous (R. H.) et financées par le Centre National de la Recherche Scientifique et le Muséum National d’ Histoire Naturelle. Localement, une aide efficace nous a été généreuse¬ ment offerte par le Président de l’Académie des Sciences de Bolivie (Dr. Jorge Munoz-Reyes), par la Gérance d’Exploration de Y acimientos Petroliferos Fiscales Bolivianos (Dr. Félix Celso Reyes) et par la Direction du Service Géologique de Bolivie (Dr. Gustavo Donoso). Parmi nos objectifs figurait l’étude paléontologique de l’important Groupe Puca, que nous avons pu observer notamment dans les régions de Sayari (W de Cochabamba), Yila Yila, Camargo-Chaupiuno, Potosl-Mira- flores, Agua Clara - Culta, et Yilcapujio-Challapata. Des fossiles (Vertébrés et Invertébrés) ont été recueillis au cours de ces reconnaissances. Mais surtout L. Branisa a effectué de nombreuses courses personnelles, visant à rechercher et à fouiller systématiquement des gisements crétacés. L’étude des Vertébrés est en cours. Les Invertébrés ont été soumis aux spécialistes de l’Institut de Paléontologie du Muséum : J. Sornay' pour les Ammonites, Mme S. Freneix pour les Bivalves et J. Roman pour les Echinides. Bien que préliminaires, les premiers résultats apportent déjà une utile contribution à la connaissance paléontologique et stratigraphique du Groupe Puca ; ils permettent notamment de corriger des erreurs et de trancher des débats. Bien que leur forme soit encore un peu prématurée, nous croyons utile de publier ces résultats dès mainte¬ nant, d’autant plus qu’ils doivent être pris en considération dans la rédaction en cours du Lexique Stratigraphique de Bolivie. Le Groupe Puca a d’abord été observé dans la région de Potosi-Miraflores par A. d’ORBiGNY (1842), puis par G. Steinmann (1904, 1906) qui lui a Fig. 1. — Bolivie centrale : affleurements du Groupe Puca (hachurés) et localités. D’après Ahlfeld. donné son nom. Une étude plus détaillée a permis à O. Schlagintweit (1941) de la subdiviser en huit unités. Celles-ci ont été redéfinies et nom¬ mées par H. H. Lohmann & L. Branisa (1962). Ce sont, de bas en haut, les formations : 1) La Puerta (= Grès inférieurs), 2) Tarapaya, 3) Mira- flores (Calcaire), 4) Aroifilla, 5) Chaunaca, 6) El Molino, 7) Santa Lucia et 8) Cayara (= Grès supérieurs). Le tableau en a été résumé, dans le présent Bulletin, par L. Branisa, R. Hoffstetter & J. Signeux (1964, pp. 281- 282). L’ensemble se présente comme une puissante série rouge, plissée, en majorité continentale avec quelques épisodes marins ou saumâtres, reposant en discordance sur le Paléozoïque. L’âge géologique de ces diverses formations a donné lieu à des estima¬ tions contradictoires, surtout si l’on considère les travaux effectués sur le prolongement du Groupe Puca en Argentine (voir Bonarelli, 1921). Les seules unités fossilifères sont Miraflores, Chaunaca, El Molino et Santa 303 — Lucia. Encore la dernière n’a-t-elle livré que des Ostracodes et des Charo- phytcs, non encore étudiés. Les trois autres contiennent des macrofossiles qui apportent quelque lumière sur l’âge des unités correspondantes. Un travail récent (Branisa, Hoffstetter & Signeux, 1964) a donné les principaux caractères paléontologiques de la Formation El Molino. Dans la présente note seront considérées les Formations Miraflores et Chaunaca. La formation Miraflores. Cette unité, la seule du Groupe Puca qui ait un caractère indiscutable¬ ment marin, représente par là même un repère stratigraphique important. Sous son faciès normal, elle est constituée par un calcaire massif et dense, gris-bleuâtre, fossilifère, bien connu dans le synclinal de Potosî-Miraflores. Mais le calcaire peut passer latéralement à d’autres faciès : siltstones, grès, grès conglomératiques. En ce qui concerne ses caractères paléontologiques, quelques obscurités demeurent, dues au fait que les anciens auteurs, notamment G. Stein- mann, ont confondu les divers niveaux calcaires du Groupe Puca, de sorte que certains fossiles ont été attribués à tort au Calcaire Miraflores : c’est en particulier le cas des Mollusques d’eau douce ou saumâtre, dont la plupart proviennent en réalité de la Formation El Molino. De nouvelles récoltes ont été effectuées par L. Branisa, non seulement dans le synclinal de Miraflores, mais aussi plus à l’W, en particulier à Esquena et Taquisa (près de Macha), à Lagunillas et à Pucupucumayu (environs de Culta) et enfin à Cosmina et au Cerro Hanko Nunu (près de Challapata). Le premier de ces gisements, de beaucoup le plus riche, a livré une belle faune d’Ammonites, de Bivalves et d’Echinides, conservée dans le faciès typique (calcaire gris-bleuâtre) de la formation. Ammonites. Elles constituent la découverte la plus importante effectuée par L. Bra¬ nisa à Esquena. De nombreux échantillons ont été récoltés au cours de trois visites, en 1964 et 1965. Une détermination provisoire, due à X. Rey- Jouvin (in Branisa, Hoffstetter & Signeux, 1964, note p. 288) a d’abord attribué ces fossiles au genre Tissotia. En réalité, selon une étude plus précise faite par L. Branisa, il s’agit du genre cénomanien Neolobites. Cette dernière détermination a été confirmée par A. F. Leanza à Côrdoba, et par J. Sornay à Paris. Celui-ci nous donne les précisions suivantes : L’association comprend deux espèces du même genre : — Neolobites kummeli Bcnavides-Câceres (1956, pp. 486-487, pl. 66, fig. 5-6) = N. cf. peroni Hyatt in Schlagintweit (1912, p. 100, fig. 4), espèce caractérisée par l’absence de côtes et par ses sutures à selles larges et relativement basses. Formation Romirôn, Cénomanien supérieur du Pérou septentrional. — 304 — — Neolobites sp. Une deuxième espèce est représentée par un exemplaire costulé, rappelant quelque peu N. vibrayeanus d’Orb., alors que N. kummeli n’a pas de côtes. Bivalves. Les récoltes de G. Steinmann, étudiées par C. H. Fritzsche (1924) comprenaient quelques Bivalves. Le seul de ceux-ci qui provienne certaine¬ ment de la Formation Miraflores (calcaire puissant gris-bleu, à Echinides) a été décrit et figuré par Fritzsche sous le nom erroné de « Lima ( Radula ) cf. galloprovincialis Math. ». Il semble aussi, d’après les récoltes posté¬ rieures, que la forme désignée par Fritzsche comme « Cyrena cf. exarata Dunker » figure également dans la faune de la même formation. En outre, H. Lohmann & L. Branisa (1962, p. 11) ont signalé Exogyra sp. et Opis sp. Deux récoltes récentes ont été soumises à Mme S. Freneix, avec les résultats suivants : a) Gisement d’Esquena (Calcaire à Neolobites). Assemblage de nombreux Bivalves, de petite taille pour les genres représentés, conservés pour la plu¬ part d’entre eux à l’état de moules internes impressionnés, les deux valves en connexion. Liste préliminaire : — Glycymeris sp., moules internes de petite taille (10 à 15 mm). — Pseudoptera sp. 1 (20 à 25 mm de longueur), affin. Ps. rushana Ste- phenson, de la Formation Woodbine (Cénomanien) du Texas : voir Stephenson 1952. — Pseudoptera sp. 2, spécimen juvénile, affin. Ps. anomala (Sowerby), du Cénomanien d’Europe et d’Afrique du Nord. — Bakevellia (?) sp. ou Phelopteria (?) sp. (10 à 30 mm), affin. Phelopteria dalli Stephenson, de la Formation Woodbine (Cénomanien) du Texas : voir Stephenson 1952. — Gervillia sp. (20 mm), affin. G. ovalis Fric, du Turonien-Sénonien d’Europe. — Modiolus sp. (15 mm). — Camptonectes sp. (10 mm), à ornementation radiale divergente micros¬ copique. — Exogyra ( Amphidonta ) squamata d’Orbigny (10 à 25 mm), du Céno¬ manien et de l’Aptien (?) de Colombie. Voir Exogyra squamata d’Orb. in Bürgl, 1957, pp. 124, 137, pl. XII, fig. 6, Cénomanien supérieur : « la zone à Ex. squamata forme le toit du Groupe Villeta ». Voir aussi Ex. cf. squamata d’Orb. in Gerhardt 1897, p. 176, pl. IV, fig. Il, Aptien de Colombie. - — Arcomya (?) sp. (35 mm). — Thracia sp. (25 mm). - — Cardium sp. (10 mm). — Aphrodina (?) sp. (10 à 20 mm). — 305 — — Opis sp. (10 à 20 mm), aiïin. Opis (?) elevata Stephenson, de la For¬ mation Woodbine (Cénomanien) du Texas : voir Stephenson 1952. — Venericardia sp. (10 à 20 mm). — Divers Hétérodontes non déterminés génériquement. Remarques : Cet assemblage de Bivalves indique un milieu marin peu profond, littoral, sous influences d’arrivées d’eau douce. La taille presque uniformément réduite des spécimens peut s’expliquer par un tri effectué par des courants, ou par des conditions de vie peu favorables : envasement, variations de salinité, entraînant la mort de spécimens juvéniles ou déterminant, peut-être, le nanisme de certaines espèces. b) Gisement de Cosmina. — Gryphaeostrea (?) sp. (une seule valve droite). - — - Limea (?) sp., affin. « Lima ( Radula ) cf. galloprovincialis » Fritzsche (non Matheron). Un seul spécimen observé, et incomplètement conservé. 11 pourrait cependant représenter l’espèce de la Formation Miraflores figurée par Fritzsche (1924, p. 25, pl. II, fig. 5). Cette espèce, par sa forme équilatérale et ses oreilles antérieure et postérieure bien déve¬ loppées, appartient probablement au genre Limea. Elle n’est pas com¬ parable et ne s’identifie absolument pas à l’espèce Lima galloprovincialis Math, du Néocomien des Bouches-du-Rhône, décrite par Matheron (1842, p. 182, pl. 29, fig. 5). Le contour de l’espèce provençale est, en effet, plus inéquilatéral, avec un bord antérieur plus allongé et plus rectiligne que le bord postérieur arrondi, et ne semble pas correspondre à celui des Limea ; son ornementation de côtes radiales étroites et aiguës, séparées par des intervalles aussi larges qu’elles-mèmes, sinon plus larges, est très différente de celle que présente l’espèce bolivienne dont les côtes, plus larges et plus plates, sont séparées par des intervalles filiformes. — « Crassatella » sp. Spécimens de petite taille (4 à 5 mm), inclus dans la roche, non dégageables et à charnière non observable. Leur forme tri- gone, subcarénée, avec une aréa anale légèrement déprimée, leur ornemen¬ tation de cordons concentriques réguliers et assez largement espacés per¬ mettent de les attribuer au genre Crassatella, mais non sans incertitude. Ils paraissent très proches de « Cyrena cf. exarata» Fritzsche (non Dunker) d’après la description qu’en donne cet auteur (1924, p. 25 ; pl. I, fig. 5). Conclusions : Ces spécimens de Cosmina sont très certainement les représentants d’espèces nouvelles dont les affinités ne peuvent être déter¬ minées avec certitude et qui ne pourront être décrites qu’à l’aide de matériel mieux conservé. Gastéropodes (pour mémoire). Ils n’ont pas encore été révisés. De nouvelles récoltes sont nécessaires pour contrôler l’origine (Formation Miraflores ou El Molino) des espèces déjà signalées. — 306 Parmi les Gastéropodes de Miraflores décrits par Fritzsche (1924 ; le seul qui appartienne certainement à la Formation Miraflores (calcaire gris- bleuâtre à Echinides) est Nerinea sp. (Fritzsche 1924, fig. 3, p. 11). Tous les autres proviennent d’autres faciès, qui peuvent appartenir à la For¬ mation El Molino. Cependant Lohmann & Branisa (1962, p. 11) citent lladraxon bolwianum Fritzsche dans la faune de la Formation Miraflores, probablement d’après leurs propres récoltes. Rappelons aussi que, selon Schlagintweit (1941, p. 342), Chemnitzia ( Melania ) potosensis d’Orb. 1842 proviendrait également de ce niveau ; Gerth (in Groeber, 1952, note 1, p. 452) pense que c’est une vraie Mela¬ nia ; par contre Fritzsche (1924, pp. 14-15) suppose que la figure de d’ORBi- gny (1842, pl. 4, fig. 1-3) pourrait représenter un exemplaire mal recons¬ titué de la forme décrite par lui sous le nom Pleurotoma ( Asthenotoma ) comonensis Fritzsche 1924. Echinides. Dans sa localité type, le calcaire Miraflores contient des Oursins, et O. Schlagintweit (1941, p. 342) précise qu’ils ont l’apparence de nodules dont est pétri un banc de ce calcaire. Les premiers échantillons ont été récoltés par G. Steinmann, et étudiés par C. H. Fritzsche (1924, pp. 7-10, fig. 1-2). Ce dernier a distingué deux formes qu’il a décrites et figurées sous les noms de Pseudodiadema rotulare Desor n. var. pucaense et Holec- typus sp. La première de ces deux espèces a donné lieu à des opinions très diver¬ gentes. E. W. Berry (1932, p. 254 ; 1939, p. 23) à partir d’une abondante récolte effectuée par lui à Miraflores, s’oppose à la détermination de Fritzsche et déclare qu’il s’agit en réalité de Cyphosoma peruanum Brüg- gen 1. Cette dernière opinion a été acceptée par H. H. Lohmann & Branisa (1962, p. 11), mais ces auteurs désignent le fossile sous le nom de Phymo- soma sp., en tenant compte du fait que Cyphosoma Agassiz, préemployé, a été remplacé par Phymosoma Haime 1853 (voir Lambert & Thiéry, 1909-1925). Par contre, la plupart des autres auteurs (O. Schlagintweit, 1941, p. 342 : F. Ahi.feld, 1946, pp. 178-179 ; P. Groeber, 1952, pp. 452-453 ; F. Ahlfeld & L. Branisa, 1960, p. 116) maintiennent la détermination de Fritzsche. Et P. Groeber (loc. cit.), après avoir examiné la récolte faite par O. Schlagintweit, précise qu’il ne peut s’agir du genre Cyphosoma car le fossile de Miraflores possède des tuber¬ cules perforés. De nombreux exemplaires (plus de 250) ont été récoltés par L. Branisa à Esquena, dans le faciès typique du Calcaire Miraflores ; quelques autres spécimens, dus au même collecteur, proviennent de Taquisa et du Cerro Hanko Nunu. Dans leur ensemble, ils présentent une taille remarquable¬ ment petite, les diamètres variant de 5 mm à 27 mm dans le lot d’Esquena (ce nanisme est évidemment à rapprocher de celui des Bivalves du même 1. Noter que Steinmann lui-même (1904, p. 3) hésitait entre les deux genres Pseudodiadema et Cyphosoma. — 307 — gisement). Plusieurs exemplaires portent encore des radioles adhérentes, ce qui implique un transport faible ou nul. Ces échantillons ont été soumis à J. Roman, qui y distingue trois espèces, deux communes et une beaucoup plus rare. Ce sont : a) Trochotiara pucaensis (Fritzsche 1924). L’une des espèces, commune à Esquena, présente à Taquisa et au Cerro Hanko Nufiu, correspond à la forme décrite et figurée par C. H. Fritzsche (1924) sous le nom de Pseudo- diadema rotulare Desor var. pucaense. Mais le fossile bolivien, bien que proche de Pseudodiadema, s’accorde mieux avec le genre très voisin Trocho¬ tiara, lequel est connu depuis le Lias (Charmouthien) jusqu’au Céno¬ manien (d’après Mortensen 1935, p. 434). D’autre part, il représente apparemment une espèce distincte de Trochotiara rotularis (espèce néoco¬ mienne créée par Agassiz sous le nom de Diadema, transférée par Desor au genre Pseudodiadema, puis par Lambert & Thiéry au genre Trocho¬ tiara). Il convient donc d’élever la variété créée par Fritzsche au rang d’espèce, ce qui conduit à adopter pour elle le nom de Trochotiara pucaensis (Fritzsche 1924 : Pseudodiadema). Quant à Cyphosoma peruanum Brüggen 1910 (nom appliqué abusivement par Berry au même fossile bolivien), c’est une espèce différente que Lambert & Thiéry (1901-1925) rattachent au genre Micropsis, différant de Trochotiara par ses tubercules imperforés. b) Micropedina (?) sp. Une autre espèce, également commune à Esquena et présente à Taquisa, semble appartenir à Micropedina ou à un genre voisin. On peut la désigner sous le nom de Micropedina (?) sp. Le genre Micropedina a été trouvé seulement dans le Cénomanien. On notera que 1’ « H olectypus sp. » de Fritzsche (1924, pp. 9-10, fig. 2) n’est pas un Oursin Irrégulier : la figure et la description publiées par Fritzsche le donnent à penser et l’examen direct de l’exemplaire figuré le confirme h En effet, la disposition des tubercules et leur grossièreté sont incompatibles avec un genre d’Oursin Irrégulier. Quant à ce qui a été représenté comme l’anus (périprocte) sur la figure de Fritzsche, c’est un accident de fossilisation. En fait, cet « Holectypus sp. » est identique à Micropedina (?) sp. c) Holectypus sp. Une troisième espèce, très rare, n’est représentée que par un mauvais exemplaire à ornementation très fine, du Cerro Hanko iSlunu. Il s’agit certainement d’un Oursin Irrégulier, très probablement un Holectypus. Ce genre se rencontre du Lias au Sénonien. De toute façon le fossile ici considéré n’a rien à voir avec celui que Fritzsche a attribué abusivement au même genre Holectypus. La formation Chaunaca. La Formation Chaunaca, dont la localité type se situe dans le synclinal de Ravelo-Betanzos, présente, dans sa lithologie et ses couleurs, une 1. Nous devons à l’amabilité du Professeur H. K. Erben, de Bonn, la communication de la pièce originale figurée par Fritzsche (R. Hoffstetter). — 308 — remarquable variation verticale. On y trouve surtout des marnes, des shales et des siltstones, auxquels s’ajoutent du gypse abondant (exploité) et du sel occasionnel. Les teintes sont variées, souvent rouges ou rouge- brun, parfois verdâtres, grises, et même noires. Cette unité a livré des microfossiles : Esthéries, Ostracodes et Charo- phytes (ces derniers abondants dans une couche de siltstone vert situé au sommet de l’unité). La macrofaune est au contraire très monotone. Elle comprend seule¬ ment un Bivalve, parfois abondant, assez bien conservé, dont les valves se présentent toujours dissociées et posées à plat. Ce Mollusque est cou¬ ramment désigné en Bolivie sous le nom de « Lima ( Radula ) cf. gallo- provincialis Math. ». C’est sous cette forme qu’il est cité par Lohmann & Branisa (1962, p. 12) dans leur définition de la Formation Chaunaca, et l’indication est reproduite par Branisa, Hoffstetter & Signeux (1964, p. 282). En fait, une abondante récolte effectuée à Agua Clara a permis de voir qu’il ne s’agit pas d’un Limidé, mais bien d’un Mytilidé du genre Brachidontes. Des échantillons, recueillis à Agua Clara I et à la Finca El Molino, ont été soumis à Mrae S. Freneix, qui confirme cette attribution et ajoute les pré¬ cisions suivantes : — Brachidontes nov. sp. (?) affin. Br. fulpensis Stephenson et Br. arling- tonensis Steph., de la Formation Woodbine (Cénomanien) du Texas. Il s’agit très probablement d’une espèce inédite. Sa taille et sa forme générale concordent avec celles de Br. fulpensis. Mais son ornementation est inter¬ médiaire entre celle de Br. fulpensis (dont les côtes sont plus fines et plus nombreuses) et celle de Br. arlingtonensis (à côtes plus larges et moins nombreuses). La monotonie de cette faune de Mollusques, constituée uniquement par une espèce de Brachidontes, est assez insolite. Le genre Brachidontes habite normalement la zone intercotidale et indique donc la proximité immédiate d’un rivage. Conclusions. L’âge du Calcaire Miraflores, si longtemps discuté, correspond au Céno¬ manien. La présence de Neolobites suffit à le démontrer, et indique presque certainement le Cénomanien supérieur. Les Echinides parlent dans le même sens, surtout si l’attribution d’une espèce à Micropedina se confirme, car ce genre paraît propre au Cénomanien. Il en est de même des Bivalves, dont plusieurs s’apparentent à des espèces cénomaniennes du Texas ; soulignons même que, en Colombie, Exogyra radiata (= E. mermeti) est considéré comme caractéristique d’une zone du Cénomanien supérieur (au sommet du Groupe Villeta). Divers auteurs ont proposé une corrélation entre le Calcaire de Mira¬ flores, de Bolivie centrale, et le Calcaire Ayavacas, du Sud du Pérou. On pourrait croire que la présente étude vient étayer cette opinion, en établis- — 309 — sant dans l’unité bolivienne la présence du genre Neolobites, déjà signalé dans le Calcaire Ayavacas (gisement de Caminaca). Cependant, selon Benavides-Câceres (1956, p. 487), l’espèce sud-péruvienne, Neolobites bassleri Boit 1926, diffère de tous les autres Neolobites en ayant le troisième lobe latéral divisé. Il n’est donc pas certain que ce soit un vrai Neolobites. C’est en tout cas une forme nettement distincte de N. kummeli et de N. cf. vibrayeanus. Par ailleurs, la présence du genre vraconien Mortoniceras dans le Calcaire Ayavacas semble indiquer que la sédimentation de celui- ci a débuté avant le Cénomanien. De toute façon, même si les deux unités sont en partie équivalentes, leurs contenus fauniques sont très différents, de sorte que l’existence d’une communication marine directe entre les deux aires, pour possible qu’elle soit, ne peut être considérée comme démontrée. On remarquera d’ailleurs que toute la zone intermédiaire n’a livré que très peu d’invertébrés mésozoïques marins. Tout au plus peut-on citer Nerinea undulatocostata Fristzsche 1924, fondée sur une empreinte portée par un galet de grès rouge, provenant du Rio Luribay, 8 km au-dessus de Yaco. Il est assez téméraire d’établir sur cette base, comme on l’a fait parfois, une corrélation avec le Calcaire Miraflores. L’âge de la Formation El Molino a déjà été discuté par nous (Branisa, Hoffstetter & Signeux, 1964). Certainement néocrétacée d’après sa faune de Reptiles et de Poissons, cette unité appartient probablement au Sénonien, puisqu’on y trouve le Pristidé Schizorhiza, inconnu avant cet âge. La Formation Chaunaca, située entre les deux précédentes, pourrait correspondre au Turonien. Ce n’est là qu’une indication approximative, qu’il est encore impossible de préciser ; en effet, d’une part, le seul fossile étudié ( Brachidontes sp.) est une espèce inédite, néocrétacée, mais dont on ne connaît évidemment pas la répartition verticale ; d’autre part la sédi¬ mentation n’est pas continue, puisque Lohmann & Branisa (1962) recon¬ naissent l’existence d’un hiatus entre les unités Chaunaca et El Molino. En ce qui concerne les couches inférieures (pré-Miraflores) et supérieures (Cayara) du Groupe Puca, aucun argument paléontologique ne permet encore de préciser leur âge géologique. Ce sont en effet des sédiments continentaux non fossilifères. Il se peut que toute la séquence appartienne au Crétacé. Mais il n’est pas impossible que sa sédimentation ait débuté un peu avant cette période et qu’elle se soit poursuivie tout au début du Tertiaire. Il est à souhaiter qu’une recherche systématique de fossiles (notamment de Charophytes) permette un jour de résoudre ce problème. 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Leurs fleurs sont généralement hermaphrodites, parfois monoïques. Elles sont bâties sur le type 5 ou sur le type 4. Les sépales sont libres ou soudés. Le calice est parfois doublé d’un calicule. Les pétales peuvent présenter un disque à leur base. Les étamines, au nombre de 10 à l’infini, sont groupées en 5 ou 10 phalanges ; elles sont exceptionnellement libres, quelquefois transformées en staminodes ; elles s’ouvrent par des fentes longitudinales ou des pores. Elles peuvent être portées, comme les carpelles, par un androgynophore. L’ovaire comprend de 2 à une infinité de carpelles uni à pluriloculaires ; la placentation est axile ou pariétale. Les fruits sont des capsules, des akènes, des siliques ou des drupes. L’intérêt économique des Tiliaeées réside essentiellement dans la pro¬ duction des fibres qui donnent les jutes par différentes espèces du genre Corchorus et par le Trichospermum javanicum. C’est également la famille des Tilleuls b I. — Historique. A. Historique taxinomique. La position de la famille des Tiliaeées ne semble pas avoir posé beau¬ coup de problèmes aux différents auteurs qui l’ont étudiée. En effet, déjà de Candolle dans son Prodomus (1824) distingue un ordre des Tiliaeées qu’il place au voisinage des Malvacées, des Bombacacées, des Byttnériacées — dans lesquelles les Sterculiacées occupent le rang d’une simple tribu — et des Elaeocarpaeées. 1. Nous tenons à remercier tout particulièrement M. Le Professeur Hamel, qui nous a guidé dans ce travail, nous prodiguant aimablement ses conseils, M. Rose qui nous a permis de récolter dans les serres le matériel nécessaire et MIle Nepveu qui nous a aidé dans notre tâche matérielle. — 312 — En 1865, Bentham et Hooker f., dans le « Généra Plantarum » repren¬ nent cette classification mais intègrent les Bombacacées dans les Malvacées et les Elaeocarpacées dans la famille des Tiliacées. Schumann (1895) dans les « natürlichen Pflanzenfamilien » place les Tiliacées dans l’ordre des Malvales à côté des Bombacacées, des Stercu- liacées, des Malvacées, des Elaeocarpacées, des Scytopetalacées et des Sarcolaenacées. Les trois premières de ces familles forment en effet avec les Tiliacées un groupe très homogène. Emberger va jusqu’à dire qu’ « elles pourraient être fusionnées en une seule ». Toutefois, Hutchinson crée un ordre des Tiliales dont il exclue les Malvacées pour en faire un ordre des Malvales, les considérant comme plus évoluées que les Tiliacées et dérivant de cet ordre. De plus, il fait des Elaeocarpacées une simple tribu des Tiliacées. Si la position des Tiliacées semble assez stable, il n’en est pas de même quant aux genres qui composent cette famille. Nous ne citerons pas les fort nombreuses modifications apportées par les auteurs qui s’y sont inté¬ ressé, les subdivisions choisies étant trop nombreuses et trop peu nettement caractérisées ou insuffisamment fondées comme l’écrivait Baii.lon à propos des classifications proposées par Bocquillon et Bentham. C’est donc essentiellement avec un désir de clarté, plus que par con¬ viction, que nous suivrons la classification présentée par Schumann. En se basant sur le degré de liberté des sépales, la présence ou l’absence d’un androgynophore et le nombre de loges de l’ovaire, il distingue les 4 tribus suivantes : I. Tribu des Brownlowieae : Carpodiplera, Berrya, Christiania, Chartocalyx, Brownlowia, Pentace, Diplodiscus, Pityranthe. II. Tribu des Apeibeae : Ancistrocarpus, Glyphaea, Apeibea. III. Tribu des Tilieae : Nettoa, Entelea, Corchorus, Corchoropsis, Sparmannia, Honckenya, Lühea, Mollia, Graeffea, Trichospermum, Schoustenia, Tilia, Vaswaea. IV. Tribu des Grewieae : Grewia, Duboscia, Desplatzia, Diplophractum, Columbia, Belotia, Erino- carpus, Triumfetta, Heliocarpus, Pentadiplandra, Althoffîa. C’est pour la raison invoquée plus haut que nous ne pensons pas devoir suivre la nouvelle classification établie par Melchior dans la douzième édition du « Syllabus der Pflanzenfamilien » (1964). B. Historique caryologique : D’assez nombreux dénombrements chromosomiques — ils intéressent plus de 50 espèces ou variétés — ont été effectués à ce jour. Toutefois il faut — 313 noter qu’il s’agit essentiellement d’espèces appartenant aux genres Cor- chorus et T ilia. Ces études ont montré qu’il existe au moins 5 nombres de base (6, 7, 8, 9, et 10) et que — du moins pour ce relativement petit nombre d’espèces . la polyploïdie est rare : à part quelques tétraploïdes, il faut souligner surtout le haut et constant degré de polyploïdie des espèces du genre T ilia. Seule à notre connaissance, C. Dki.ay a étudié la structure du noyau de deux Tiliacées, le Sparmannia africana et le T ilia tornentosa. Les deux espèces présentent un noyau de type semi-réticulé, le premier se caracté¬ risant en outre par la présence de chromocentres collectifs, la seconde par des chromocentres punctiformes. 11. Matériel et techniques. Nous avons utilisé pour notre travail des espèces cultivées dans les serres du Muséum sur lesquelles nous avons prélevé des méristèmes radi¬ culaires. Ceux-ci ont été fixés soit au liquide de Hf.li.y, soit au liquide de Nawashin modifié par Karpechf.nko. Les espèces suivantes ont été étudiées : I. Tribu des Browni.owiiîak llerrya ammonilla Roxb . Indes IL Tribu des Apeibeae : Glyphaea brevis Hook . Afrique tropicale III. Tribu des Tii.if.af. : Kntelea arborescens H. Br . Nlle Zélande Sparmannia palmata Mey. K . Afrique australe Sparmannia ririnocarpa Kth . Afrique australe Ilunckenya /ici folia Willd . Afrique tropicale IV. Tribu des Grewif.ae : Gracia biloba Don. G . Chine Grewia nilida Juss . Chine Gracia occidentalis L . Afrique tropicale Après déshydratation et inclusion dans la paraffine suivant la méthode de Pratt et Wetmore, les racines ont été coupées à 6 [jt. Les coupes ont été colorées selon la technique de Feulgen. Pour l’étude de la structure nucléaire et de la mitose, nous avons parfois doublé cette coloration par un bain de Fasl Green. — 314 — III. — Résultats caryologiques. Nous les présenterons espèce par espèce en suivant la classification de Schumann. A. Tribu des Brownlowieae. Genre Berrya : sépales soudées en forme de clochette se terminant par 3 à 5 dents ; pas d’androgynophore. 1. Berrya ammonilla (fig. 1). Chez cette espèce, nous avons dénombré 40 chromosomes de 0,3 p d’épais¬ seur, très courts puisqu’ils ont en général 0,8 p de longueur. On peut toute¬ fois en distinguer 8 légèrement plus longs : quatre atteignent en effet 1 p et quatre 1,2 p. Il est impossible de les distinguer en raison de cette constance de leur longueur et de leur forme peu variée : ce sont des bâton¬ nets parfois légèrement incurvés. Le noyau interphasique appartient au type aréticulé à chromocentres ; sur un fond rose discernable après fixation au liquide de Helly et colo¬ ration suivant la méthode de Feulgen se détachent une quinzaine de chro¬ mocentres punctiformes de couleur pâle ; leur diamètre ne dépasse jamais 0,2 p. Les noyaux atteignent environ 6 p de diamètre et renferment très généralement un seul nucléole de 3 p de diamètre. B. Tribu des Apeibeae. Genre Glyphaea : sépales libres jusqu’à la base. Pas d’androgynophore. Ovaire à 6 à 8 loges. 2. Glyphaea Brevis (fig. 2). Nous avons compté 16 chromosomes de 0,4 p de diamètre dans les plaques métaphasiques de cette espèce. Il est possible d’en décrire des couples bien que ces chromosomes aient des longueurs voisines mais rela¬ tivement importantes si on les compare à celles des chromosomes des autres Tiliacées. Quatre atteignent 2,5 p de long. Deux d’entre eux pré¬ sentent un centromère en position submédiane. Quatre dépassent légère¬ ment 2 p ; deux d’entre eux ont un centromère subterminal et une ter¬ minaison effilée à l’antre extrémité. Quatre mesurent 2 p dont deux, en forme d’U, ont deux bras égaux. Les quatre derniers ont environ 1,3 p de long et ont la forme de bâtonnets faiblement arqués. Cette espèce est assez chromatique bien que le noyau interphasique présente une structure aréticulée typique en accord avec un début de pro¬ phase caractéristique de ce type, celui de filaments en « comète ». L’en- chylème est bien coloré en rose et renferme des chromocentres de teinte assez foncée. On peut distinguer deux types de noyaux en fonction de Pi.anciii: I. — Photographies de plaques métaphasiques (Nawashin-Feulgen). 1. Bcrri/a ainmonilla ; 2. Cli/phaea brevis ; 3. lùitelea arborescent} ; 4. llonckenifa [ici folia ; 5. Sparmannia pahnata ; G. Spannannia ricinocarpa ; 7. Orewia biloba ; 8. Grcvia nitida ; 9. Grewia occidentalis. Nota : La photographie G a été composée à partir de 2 photographies de la même plaque, 315 — l’importance des chromocentres, ces deux sortes étant réparties d’une manière quelconque au sein du méristème radiculaire. Les uns présentent des chromocentres collectifs de forme variée et atteignent 0,8 p dans leur plus grande longueur. Nous en avons compté jusqu’à une vingtaine. Ils sont régulièrement disposés dans l’enchylème. Les autres présentent des chromocentres beaucoup plus petits, ne dépassant pas 0,3 p et de forme sphérique. Leur nombre n’est pas sensiblement supérieur à celui que l’on rencontre dans les noyaux du type précédent. Il faut toutefois noter que, dans de nombreux cas, nous avons pu observer la coexistence de ces deux types de chromocentres dans le même noyau. De toute façon, il s’agit bien d’un noyau interphasique contenant des chromosomes collectifs et non d’un début de prophase produisant un gonflement des chromocentres car ce début est toujours marqué par une augmentation de taille du noyau et une décoloration de l’enchylème que nous ne rencontrons pas chez ces noyaux. C. Tribu des Tilieae. Genre Entelea : sépales libres jusqu’à la base. Pas d’androgynophore. Ovaire de 2 à 5 loges. Etamines toutes fertiles. 3. Entelea arborescens (fig. 3). Dans ce genre caractérisé par un ovaire pluriloculaire et une capsule sphérique, deux espèces ont été étudiées : l 'Entelea palmata chez lequel Stf.nar-Svensson a dénombré 8 bivalents et Y Entelea arborescens chez lequel Haïr & Beizenbehg ont trouvé 16 bivalents. Ils n’en donnent malheureusement aucune description, aucun dessin, aucune photo. Nous avons confirmé ce dénombrement : on peut compter 32 chromosomes dans les cellules des méristèmes radiculaires. Ils sont peu épais — - 0,3 p — -et leur taille varie entre 1 et 2 p. Ils ont la forme de bâtonnets droits ou plus ou moins incurvés. Le noyau interphasique a une structure aréticulée à chromocentres. Ceux-ci sont très nombreux et peu colorés, donnant au noyau un aspect granuleux. Leur très petite taille rend leur mesure et leur dénombrement pratiquement impossibles. On peut souvent distinguer en outre un gros chromocentre collectif aux contours mal déterminés. Nous avons parfois observé de très fins filaments réunissant deux ou plusieurs chromocentres plus gros, ce qui semblerait indiquer que ce noyau établit la transition entre une structure aréticulée typique et une structure très légèrement semi-réticulée. Nous avons rangé le noyau de Y Entelea arborescens dans le premier de ces deux types en raison de la coloration rose de l’enchylème et surtout de l’aspect de la prophase ; le déroulement de celle-ci est caractéristique d’un noyau aréticulé. Genre Sparmannia : sépales libres jusqu’à la base. Pas d’androgyno¬ phore. Ovaire à 2 à 5 loges. Staminodes en nombre infini. Capsule sphérique et étamines fertiles en nombre infini. 21 Fig. 1-9. — Plaques métaphasiques. 1. Berrya ammonilla 2n = 40 ; 2. Glyphaea brevis 2 n = 16 ; 3. Entelea arborescens 2n = 32 ; 4. Honckenya ficifolia 2 n = 36 ; 5. Sparmannia palniata 2 n = 16 ; 6. Sparmannia ricino- carpa 2n = 16 ; 7. Grewia biloba 2n = 18 ; 8. Grewia nitida 2n = 18 ; 9. Grewia occidentalis 2 n = 18. Fig. 10-1 6. — La mitose somatique. 10. Berrya ammonilla : noyau interphasique ; 11 et 12. Glyphaea brevis : noyau interphasique ; 13. Entelea arborescens : noyau interphasique ; 14. Entelea arborescens : début de prophase ; 15. Sparmannia ricinocarpa : noyau interphasique ; 16. Sparmannia ricinocarpa : début de prophase. — 317 — 4. Sparmannia palmata (fig. 5). Cette espèce fera l’objet d’une étude particulière 1. Nous nous conten¬ terons donc de noter que nous avons dénombré 16 chromosomes chez cette espèce et que le noyau interphasique a une structure aréticulée à chromocentres. 5. Sparmannia ricinocarpa (fig. 6). Cette espèce présente 16 chromosomes somatiques qui se caractérisent essentiellement par une épaisseur sensiblement supérieure à celle ren¬ contrée chez les chromosomes des autres espèces que nous avons étudiées puisqu’elle atteint 0,6 p. Leur taille est assez constante puisqu’elle oscille entre 0,9 et 1,8 p. On peut souvent distinguer la position du centromère qui est très généralement situé en position médiane et parfois souligné par un léger étranglement. Le noyau interphasique a une structure aréticulée à chromocentres. Il a un diamètre moyen de l’ordre de 5 p et renferme généralement un seul nucléole de 1,5 p. Les chromocentres, au nombre d’une quinzaine, sont sphériques et atteignent 0,4 p de diamètre. Le début de la prophase est marquée par un gonflement particulièrement important de ceux-ci. Genre Honckenya : sépales libres jusqu’à la base. Pas d’androgynophore. Ovaire à 2 à 5 loges. Staminodes en nombre infini. Capsule oblongue et 8 à 10 étamines fertiles. 6. Honckenya ficifolia (fig. 4). Les chromosomes de cette espèce ont été dénombrés par Baldwin & Speese (1951) sous le nom de Clappertonia ficifolia. Ils ont compté 36 chro¬ mosomes somatiques. D’après le dessin qu’ils publient, les chromosomes mesurent de 0,8 à 1,8 p mais ils n’en donnent aucune description. Notre étude confirme ce dénombrement mais les chromosomes nous sont apparus légèrement plus courts puisque leur longueur varie entre 0,6 et 1,2 p pour une épaisseur de l’ordre de 0,4 p. Ils ont également une forme ovoïde, les plus longs étant de courts bâtonnets. Le noyau, de type aréticulé, renferme une quinzaine de chromocentres punctiformes ne dépassant pas 0,3 p de diamètre. On peut observer une multiplication et un important gonflement de ces chromocentres en début de prophase. D. Tribu des Grewieae. Genre Grewia : sépales libres jusqu’à la base. Androgynophore déve¬ loppé. Fleurs hermaphrodites. Le fruit est une drupe composée à 1 à 5 noyaux. 1. La mitose et les chromosomes somatiques du Sparmannia palmata Mey E. (Tiliacées). — 318 7. Grewia biloba (fig. 7). Cette espèce a été étudiée par Dermen (1932) qui a observé 9 bivalents dans les cellules mères du pollen. Il leur attribue une longueur de 1 p pour une épaisseur de 0,5 p. Les 18 chromosomes somatiques que nous avons observés sont très petits : leur longueur est toujours inférieure à 1 p pour une épaisseur de 0,3 p. Deux d’entre eux sont sphériques et ont un diamètre de 0,3 p. Les autres sont de très courts bâtonnets. Le noyau est aréticulé et renferme un petit nombre de chromocentres ; nous n’en avons jamais observé plus de 9 de 0,2 p de diamètre. 8. Grewia nitida (fig. 8j. Nous avons également dénombré 18 chromosomes chez cette espèce. Leur longueur est parfois légèrement supérieure à celle des chromosomes du Grewia biloba puisque certains atteignent 1,5 p. Le noyau interphasique a une structure tout à fait comparable à celle du noyau de cette espèce. 9. Grewia occidentalis (fig. 9). Cette espèce présente aussi 18 chromosomes. Les plus petits ne dépassent pas 0,6 p mais quatre atteignent 0,9 p et quatre 1,5 p pour une épaisseur constante de 0,3 p. Le noyau a également la même structure que celui du Grewia biloba. IV. — Discussion des résultats. A. La structure du noyau interphasique. Nous avons vu qu’elle était remarquablement constante chez les neuf espèces étudiées puisque toutes ont des noyaux de type aréticulé à chromo¬ centres. De plus, à l’exception de Y Entelea arborescens, le nombre des chromocentres nous semble être tout au plus égal à celui des chromosomes. Nous n’avons jamais retrouvé la structure semi-réticulée décrite par C. Delay chez deux Tiliacées : Sparmannia africana et Tilia tomentosa à l’exception peut-être de ce même Entelea arborescens dont le noyau semble intermédiaire, nous l’avons dit, entre le type aréticulé et le type semi-réticulé. Cette structure aréticulée est d’ailleurs prévisible si l’on considère la taille des chromosomes. Même si celle-ci varie d’une espèce à l’autre, elle reste toujours faible. En effet, les chromosomes les plus longs mesurent moins de 1,5 p chez quatre des espèces étudiées et moins de 1,8 p pour trois autres ; il n’atteignent 2,5 p que chez le Glyphaea brevis et le Spar¬ mannia palmata. Or, écrit C. Delay, « cette structure (aréticulée) cor¬ respond à des chromosomes de plus petite taille (1,5 p à 2,5 p) ». Chez ces deux dernières espèces, l’enrichissement en chromatine se manifeste exclu¬ sivement par une augmentation de taille des chromocentres. — 319 — B. Discussion taxinomique. Si nous considérons nos seuls résultats, nous constatons qu’ils con¬ cordent avec ceux obtenus par les autres caryologistes ; nous retrou¬ vons les nombres de base déjà avancés par eux, 6, 8, 9 et 10. L’ensemble des données ainsi rassemblées montre l’homogénéité quasi absolue des nombres de base à l’intérieur de chaque genre ; en effet, à l’exception du genre Sparmannia, nous pouvons constater que chacun d’eux se trouve caractérisé par un seul nombre de base. Si nous reprenons ces résultats tribu par tribu, nous voyons que : a) La tribu des Brownlowieae, bien caractérisée morphologiquement par l’existence de sépales soudés et l’absence d’un androgynophore, présente probablement (mais deux espèces seulement ont été dénombrées) un seul nombre de base x = 10. b) La tribu des Apeibeae où une seule espèce, il est vrai, a été étudiée, ne présente que le nombre de base x = 8. c) La tribu des Grewieae, nettement caractérisée par l’existence d’un androgynophore, présente 2 nombres de base : x = 8 dans le genre Triumfetta. x = 9 dans les genres Grewia, Duboscia et Desplatzia. d) La tribu des Tilieae montre quatre nombres de base : x = 7, propre au genre Corchorus où l’on n’observe pas d’androgy- nophore sauf chez quelques espèces qui en possèdent un ; ce sont les seules Tiliacées à posséder ce nombre ; ce sont les seules aussi à être des plantes herbacées. x = 8 caractérise le genre Entelea et le genre Sparmannia à l’exception du Sp. africana chez lequel X = 41 comme chez les espèces du genre Tilia. x = 6 n’existe que chez le genre Honckenya. x = 41 se rencontre chez toutes les espèces du genre Tilia. Il convient de noter que les espèces de Tilia où 2 n = 164 sont localisées en Extrême- Orient (Chine, Corée, Japon) ; elles ont donc une répartition géographique plus restreinte que les espèces à 2n = 82 que l’on trouve à la fois dans toute l’Europe septentrionale et en Amérique du Nord. Il est possible que ce haut degré de polyploïdie ait limité leurs possibilités d’extension. De plus, le Sparmannia africana chez lequel 2 n = 164 comme chez ces espèces de Tilia a, comme elles, une aire de répartition limitée (l’Afrique tropicale) et il s’agit également de pays possédant un climat tropical. Par ailleurs, le genre T ilia paraît être un des genres les plus anciens de la famille puisqu’il est connu depuis le Crétacé. Dès lors, il est possible d’imaginer que le ber¬ ceau de la famille est situé dans la région de l’ Himalaya. A partir de ce point, l’extension se serait réalisée vers les deux grands centres de répar¬ tition actuels : d’une part vers l’Asie tropicale, d’autre part en Europe septentrionale et, vraisemblablement par le Groenland à une époque où le GREWIEAE CORCHOREAE-, 5 4 3 Fig. 17. — Phylogénie de la famille des Tiliacées. — 321 climat y était tempéré, vers l’Amérique du Nord où se rencontrent de nombreuses espèces du genre Tilia puis le Mexique, Cuba et le Brésil. Le genre Tilia aurait évolué rapidement et gagné une aire très vaste. Ce signe de réussite serait en accord avec l’arrêt de son évolution dont témoigne l’homogénéité des nombres chromosomiques. Si nous nous basons sur le fait que le genre Tilia est un des genres les plus anciens de la famille malgré son nombre de base élevé et que le Sparmannia africana possède ce même nombre de base alors que les autres espèces de ce genre ont x = 8, on peut imaginer l’évolution de la famille de la manière suivante (fig. 17). Le nombre de base primitif serait 4. De ce nombre de base, à la suite d’un accident de méiose, prendraient naissance les nombres de base dérivés 3 et 5 puis 6, 7, 8, 9 et 10. Plusieurs hypothèses pourraient être avancées pour expliquer l’origine du genre Tilia. Il pourrait être le résultat d’hybri¬ dations entre espèces respectivement à 2n = 64 chromosomes (4x8x2) et à 2n = 18 chromosomes. Le Sparmannia africana pourrait avoir pris naissance à la suite d’un processus du même type quoiqu’intéressant des espèces différentes et à une date probablement plus récente. On pourrait également imaginer que le genre Tilia, comme le Sparmannia africana, est un aneuploïde dérivé du nombre de base x == 8 mais, bien que semblant renforcer celle du genre Sparmannia, elle enlève toute homogénéité à la tribu des T ilieae. Par contre l’hypothèse que nous suggérons expliquerait l’unité de celle-ci malgré l’existence de 3 nombres de base (nous en excluons le genre Corchorus chez lequel x = 7 comme nous le verrons plus loin). Le nombre de base dérivé x = 9, s’il existe dans la tribu des Grewieae, n’a pas encore été découvert dans cette tribu mais, étant donné le nombre d’espèces et surtout de genres n’ayant encore fait l’objet d’aucune étude, il n’est pas interdit de penser qu’il pourrait également se rencontrer chez les T ilieae. Ce nombre 9 pour¬ rait d’ailleurs être apparu soit à la suite d’hybridations entre espèces res¬ pectivement à 3 et à 6 chromosomes soit en conséquence de la formation d’un triploïde de base 3. Les deux nombres de base trouvés chez les espèces de la tribu des Gre¬ wieae s’expliqueraient par une évolution parallèle (quoique plus avancée) à celle de ce genre hypothétique à x = 9 d’une part, des genres Entelea et Sparmannia d’autre part. Nous sommes amené, dans cette hypothèse, à créer une tribu des Cor- choreae propre au genre Corchorus ; en effet, nous avons vu que ce genre tient une place à part dans la famille ; il s’agit d’espèces herbacées qui sont les seules à posséder un nombre de base x = 7 et chez lesquelles on observe une évolution conduisant d’espèces dépourvues d’androgynophore à d’autres espèces en possédant un. Cette interprétation est d’ailleurs en accord avec celle proposée par Melchior dans la douzième édition du « Syllabus der Pflanzenfamilien ». Quant aux Apeibeae et aux Brownlowieae, elles proviendraient directe¬ ment des nombres de base dérivés x = 8 et x = 10. — 322 SUMMARY. 1 — The root-tips were fixed in Helly solution or in Karpechenko’s modification of Navashin’s fixative. They were eut at a thickness of 6 p. and stained by Feulgen’s reaction. 2 — The cytology of the family, including chromosome number and nuclear structures, is reviewed. 3 — Karyo types not previously known for the family are reported for Berry a ammonilla, Glypliaea brevis , Entelea arborescens , Sparmannia palniata , Sparmannia ricinocarpa , Grewia nitida and Grewia occidentalis. 4 — A single nuclear structure is reported : a without recitulum nucléus with chromocenters. 5 — On the basis of chromosome number, four has been considered to be the number of chromosomes in the haploid set from which these généra hâve differentiated and the lines of évolution within the family hâve been visualized. Laboratoire de Biologie Végétale Appliquée du Muséum. 323 LISTE DES NOMBRES CHROMOSOMIQUES CONNUS CHEZ LES TILIACÉES n 2 n Auteurs Tribu 1 : Brownlowieae Berrya ammonilla Roxb .... 40 Moussel Christiania africana DC .... 40 Mangenot & Mangenot 1958 Tribu 2 : Apeibeae Glyphaea breois Hook . 16 Moussel Tribu 3 : Tilieae Corchorus acutangulus Lam. 14 Banerji 1932 7 Sharma & Ror 1958 asplenifolius Burcli . 14 Islam & Qaiyum 1961 capsularis L . 14 Nakajima 1936 7 14 Gregory 1939-41 14 Sharma & Roy 1958 7 Patel & Datta 1960 capsularis Willd . 15, 7, 8 15 Nandi 1937 elachocarpus F.v.M . 14 Islam & Qaiyum 1961 fascicularis Lam . 14 Rao & Datta 1953 hirsutus L . 14 Islam & Qaiyum 1961 hirtus L . 28 Islam & Zaid 1960 28 Islam & Qaiyum 1961 olitorius L . 14 Banerji 1932 7 14 Gregory 1939-1941 14 Kundu & Sarma 1956 14 Sharma & Roy 1958 7 Patel & Datta 1960 pascuorum Domin . 28 Roy 1962 pseudo olitorius Islam et Zaid . 14 Islam & Zaid 1960 Schimperi Cufodontis .... 14 Dutta & Panda 1962 sidioides F.v.M . 6, 7, 8 14 Basak 1958 siliquosus L . 28 Rao & Datta 1953 28 Sharma & Roy 1958 28 Islam & Qaiyum 1961 tridens L . 14 Mukherjee 1952 14 Islam & Qaiyum 1961 trilocularis L . 14 Mukherjee 1952 14 Rao & Datta 1953 walcottii F.v.M . 14 Islam & Qaiyum 1961 Entelea arborescens R. Br. ... 16 Haïr & Beuzenberg 1959 32 Moussel palmata . 8 Svensson-Stenar 1925 324 — Tl 2n Auteurs Honckenya diffusa ( Hornem.) Love . 66 F lo vi k 1940 c. 40 Love & Love 1956 ficifolia Willd . 36 Baldwin & Speese 1951 36 Moussel minor (Baill.) Becherer. ... 36 Baldwin & Speese 1951 peploides . 48, 64 Roiiweder 1936 1 66 Flovik 1940 Sparmannia af ricana L.... 82 Svensson-Stenar 1925 palmata Mey. E . 16 Moussel ricinocarpa Kth . 16 Moussel Tilia amurensis Rupr . 164 Dermen 1932 argentea Desf. ssp. argen- tea . c. 40 Wallis h 1930 cor data Mi 11 . c. 36 Wallisch 1930 82 Dermen 1932 var. cordifolia . 82 Dermen 1932 glabra Vent . 82 Dermen 1932 insularis Nakai . 164 Dermen 1932 Maximowicziana Shiras . . 164 Dermen 1932 neglecta Spach . 82 Dermen 1932 Olweri Szyszylowicz . 82 Dermen 1932 petiolaris DC . 82 Dermen 1932 platyphyllos Scop . 40 Wallisch 1930 30-33 Svensson-Stenar 1925 — var. g randifolia (Ehrh) Vollm . 82 Dermen 1932 — var. laciniata K. Koch. 82 Dermen 1932 — var. vitifolia Simonk. . 82 Dermen 1932 T uan Szyszvlowicz . 164 Dermen 1932 vulgaris Heyne . 82 Dermen 1932 — var. pallida Sarg . 82 Dermen 1932 Tribu 4 : Grewieae Desplatzia chry sochlamys Mildbr. et Burr . 18 Mangenot à Mangenot 1957 dewevrei (De Wild. et Th. Dur.) Burr . 18 Mangenot & Mangenot 1958 Duboscia viridiflora (K. Sch. Mildbr . 18 Mangenot & Mangenot 1957 Grewia asiatica L . 36 Bhaduri & Bose 1949 as per a Roxb . 9 Gajapatiiy 1962 biloba Don G . 9 18 Dermen 1932 Moussel 1. Cité par Tischler (G.), 1938. Pflanzliche Chromosomenzahlen IV. Tab. Biol. 16, p. 170. — 325 — n nitida Juss . occidentalis L . similis K. Sch . 9 Triumfetta Bartramia L . . . . calderoni . rhomboidea Jacq . as rhomboidea . semitriloba Jacq . 2 n Auteurs 18 Moussel 18 Moussel Nanda (1962) 32 Lay 1950 32 Lay 1950 32 Mangenot & Mangenot 1962 48 Rao & R ao 1952 32 Lay 1950 BIBLIOGRAPHIE Bâillon, H. — Notes sur les Tiliacées. Adansonia, 10, pp. 190-196. Baldwin, J. T. & Speese B. 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Emberger, L., 1960. — Les végétaux vasculaires in Chadefaud (M.) et Ember- ger (L.) : Traité de Botanique, 2, fasc. 2. Masson et Cle édit., Paris. Flovik, K., 1940. — Chromosome numbers and polyploidy within the flora of Spitzbergen. Hereditas, 26, pp. 430-440. Gajapathy, C., 1962. — Cytological observations in some dicotyledons. Sc. and Cuit., 28, pp. 375-376. Gregory, P. J., 1939-1941. — A cytological study of the microsporogenesis in jute Trans. Bose lies. Inst., 14, pp. 1-16. Haïr, J. B. & Beuzenberg, E. J., 1959. — Contributions to a chromosome atlas of the New Zealand Flora. 2. N. Z. J. Sc., 2, pp. 148-156. Hutchinson, J., 1939. — The families of flowering Plants. I : Dicotyledons, 2e édit., Oxford University Press édit., London, 310 pp. — 326 Islam, A. S., & Qaiyum, F., 1961. — Chromosomes numbers in the genus Cor- chorus. Curr. Sc., 30, p. 433. — & Zaid, B. A. K., 1960. — • Application of cytogenetical methods in deter- mining a new species of Corchorus. Biologia (Lahore), 6, pp. 169- 177. Kundu, B. C. & Sarma, M. S., 1956. — Studies on colchicine induced tetraploids of Corchorus olitorius L. (jute). J. Ind. Bot. Soc., 35, pp. 11-26. Lay, K. K., 1950. — The American species of Triumfetta L. Ann. Mo. Bot. Gard., 37, pp. 315-395. Love, A., 1950. — - Some innovations and nomenclatural suggestions in the Icelandic flora. Bot. Notiser, 1950, pp. 24-60. & Love, D., 1956. — Cytotaxonomical conspectus of Icelandic Flora. Acta Hort. Gotob., 20, pp. 65-290. Mangenot & Mangenot, G., 1957. — Nombres chromosomiques nouveaux chez diverses dicotylédones et monocotylédones d’Afrique occidentale. Bull. Jard. Bot. (Bruxelles), 27, pp. 639-654. — — 1958. — Deuxième liste de nombres chromosomiques nouveaux chez diverses dicotylédones et monocotylédones d’Afrique occidentale. Bull.. Jard Bot. (Bruxelles), 28, pp. 315-329. — — 1962. — Enquête sur les nombres chromosomiques dans une collection d’espèces tropicales. Rev. Cytol. et biol. végét., 25, pp. 411-447. Melchior, H., 1964. — Tiliaceae in Syllabus der Pflanzenfamilien, II, pp. 307- 309. Mukherjee, S. K., 1952. — Meiosis in some Corchorus spp. Sc. and Cuit., 18, p. 91. Nakajima, G., 1936. — Jap. J. Genet., 12, p. 211 *. Nanda, P. C., 1962. — Chromosome numbers of some trees and shrubs. J. Ind. Bot. Soc. 41, pp. 271-277. Nandi, H. K., 1937. — Trisomie Mutations in jute. Nature, 140, pp. 973- 974. Patel, G. I., & Datta, R. M., 1960. — Cytological investigations of x-ray induced mutations in jute (C. capsularis L. and C. olitorius L.). Nucléus, 3, pp. 125-134. Pratt, C. & Wetmore, R. M., 1951. — Parafïin method for refractory plant materials. Stain Technology, 26, p. 4. Rao, N. S. & Datta, R. M., 1953. — Chromosomes in the genus Corchorus. Nature, 171, p. 754. Rao, C. V. & Rao, K. V. S., 1952. — J. Indian Bot. Soc., 31, p. 54 *. Rattenbury, J. A., 1957. — Chromosome numbers in New Zealand Angiosperms. Trans. Roy. Soc. N.-Z., 84, pp. 936-938. Roy, K., 1962. — Chromosome number of Corchorus pascuorum, a willd jute of Australia. Curr. Sc., 31, p. 205. * D’après Darlington, C. D. & Wylie, A. P., 1955. Chromosome Atlas of flowering plants. Allen and Unwin édit., London. — 327 — Sarma, M. S., & Datta, R. M., 1953. — Complex chromosomes mosaics and variable microsporocytes in Corchorus capsularis L. S c. and Cuit., 19, pp. 202-203. Schumann, K., 1895. — Tiliaceae in Engler (A.) et Prantl (K.) : Die natürli- chen Pflanzenfamilien, III, 6, pp. 8-30. Svensson-Stenar, H., 1925. — Akad. Abhandl. Upsala **. ** D’après Tischler, G., 1931. Pflanzliche Chromosomenzahlen Tabulae Biol., 7, pp. 109-226. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2» Série — Tome 38 — N° 3, 1966, pp. 328-330. SUR LA PRÉSENCE DE FLUORINE DANS LES FORMATIONS DU LUTETIEN SUPÉRIEUR DE PARIS Par A. BLONDEAU et L. FEUGUEUR Lambotin (1809) décrit pour la première fois la fluorine ou « chaux fluatée » qu’il a trouvée dans une carrière ouverte près du Jardin des Plantes et du Marché aux Chevaux. P. Combes fils (1906) signale la pré¬ sence de fluorine parmi les minéraux de l’argile plastique et du calcaire grossier d’Auteuil et de Passy. E. Lacroix (1962) ajoute aux lieux décrits, les fondations de la Sorbonne, le tunnel du Métropolitain (Bd Pasteur, rue de Yaugirard), Neuilly, Gentilly, Arcueil et le bas du coteau de la Frette (Seine-et-Oise). R. Soyer (1950 et 1953) précise que « la fluorine » accom¬ pagne la calcite et le quartz hyalin dans les bancs cristallins des « Marnes et Caillasses ». La présence de la fluorine dans la cuvette parisienne est donc bien connue. Une étude géologique de la future gare souterraine d’Austerlitz, confiée au B.R.G.M., nous a permis de recueillir de beaux échantillons. Ils ont été récoltés dans la partie inférieure des « Marnes et Caillasses » du Lutétien supérieur, dans des bancs peu épais (0,2 m) où la roche est très cristallisée, sans fossiles, renfermant essentiellement de la calcite, du quartz et de la fluorine. La coupe d’un sondage est la suivante : Sol à + 33,80 Nature des terrains Épaisseur Profondeur Remblai . 6,30 m 0 à 6,30 m Alluvions modernes . 2,90 m 6,30 à 9,20 m Alluvions anciennes . 3,40 m 9,20 à 12,60 m Marnes et Caillasses . 1,90 m 12,60 à 14,50 m détail : — Calcaire très siliceux (silice épigénétique et fluorine), blanc, cristallin, avec géodes, en bancs, alternant avec des niveaux de calcaire dur, gris, siliceux. — Argile feuilletée, crème (0,10 m) Calcaire ferme à Cérithes (banc de Roche) 1,50 m 14,50 à 16,00 avec lits plus tendres et marneux sur 0,10 m à 15,25 m — 329 — Fiü. 1. — Lame mince dans un cal¬ caire cristallin récolté Gare d’Aus¬ terlitz (Lut. sup., Marnes et Cail¬ lasses. G = X 50). — Fond de la calcite coloré à l’alizarine rouge S. — Quartz (couleur calcaire). Un cristal à section hexagonale est carié. — Fluorine (cristal présentant une ligne de contact en « crête de coq » avec la calcite). Lumière naturelle. Fig. 2. — Cristal de fluorine (meme gisement. — G X 100). Remarquer les clivages de la fluorine et le contact de ce cristal avec la calcite environnante (colo¬ rée en rouge par l’alizarine rouge S). Lumière naturelle. Une séparation an bromoforme (densité de la fluorine = 3,18) a livré des cristaux cubiques (c = 0,5 mm à 0,1 mm) de couleur jaune-verdâtre. En lame mince (photos 1-2), les cristaux, diffus dans la calcite, présentent les traces de clivages déjà décrites par V. N. Strakhov (1957) et A. de Lapparent (1965). Souvent au voisinage d’un cristal de fluorine, le cristal de calcite est bordé d’une ligne brisée en « crête de coq ». La teneur en fluorine établie à partir de 20 gr. de roche est de 5/00. Cette teneur est très forte si l’on considère que celle des minéraux lourds associés au quartz détritique est, dans les mêmes conditions, de 0,04/00. Cette indication — 330 — prouve la néoformation de la fluorine. Ce minéral n’est pas un apport détritique. Selon V. N. Strakhov (1957), la fluorine est rare dans les roches sédimentaires. P. Routhier (1964) est du même avis. II l’a signalé dans le Lias du détroit de Rodez. Il semble que la néogénèse de la fluorine soit liée à celle des dolomies, des gypses, des argiles magnésiennes, c’est-à-dire à un milieu lagunaire à pH élevé. Selon M. Roll (1957), la solubilité de la fluorine est liée à la teneur en sulfates des eaux. Toutes ces données répon¬ dent bien aux conditions de milieu qui régnaient dans la cuvette de Paris au Lutétien supérieur (A. Blondeau, 1965). Nous n’avons pas trouvé la fluorine dans l’est et le nord du Bassin de Paris dans les formations du Lutétien supérieur. La fluorine y existe peut- être mais à l’état très diffus. En conclusion, il nous semble qu’une étude détaillée des conditions de solubilité de la fluorine serait à envisager, de même que la répartition et la localisation de ce minéral dans cette région de Paris où il a été déjà signalé et où il semble plus abondant qu’ail- leurs. Pour cette raison, nous pensons qu’il n’était pas inutile de signaler la présence de la fluorine à la Gare d’Austerlitz. De plus, les nombreux sondages que nous avons pu examiner situent parfaitement bien ce minéral dans la stratigraphie. Laboratoire de Géologie S.P.C.N., Paris, et B.R.G.M. , Paris. BIBLIOGRAPHIE Blondeau, A., 1965. — - Le Lutétien des Bassins de Paris, de Belgique et du Hampshire. Etude sédimentologique et paléontologique. Thèse , Paris. Boll, M., 1957. — Mémento du Chimiste. I. Dunod, Paris. Combes Fils, P., 1906. — Minéraux de l’Argile plastique et du calcaire grossier d’Auteuil et de Passy. A. F. A. S., 1906, pp. 356-362. Lacroix, A., 1962. — Minéralogie de la France et de ses anciens territoires d’Outre-Mer. Libr. Scientifique et technique, 4 vol. Paris. Lambotin, 1809. — Sur une chaux fluatée trouvée aux environs de Paris. J. des Mines, 25, 1809, p. 159. Lapparent, de, 1965. — - Précis de minéralogie. Libr. Scientifique et technique. 1 vol. Paris. Routhier, P., 1964. — - Les gisements métallifères. Géologie et principes de recherches. Masson-Paris. Soyer, R., 1950. — Minéralogie et Pétrographie de la Région parisienne. Mém. Mus. Hisl. Nat., Sér. C, 1, fasc. 3. — - 1953. — Géologie de Paris. Mém. Sera. Carte géol. France, 1953. Strakhov, V. N., 1957. — Méthodes d’Etudes des Roches sédimentaires. Moscou, 1957. Traduction BRGM, n° 35. ACTES ADMINISTRATIFS M. Jacques Trefouel est nommé Membre du Conseil du Muséum, en rem¬ placement de M. le Gouverneur Général de Coppet (Décret ministériel du 23-xii-1965). M. Le Professeur Maurice Fontaine est nommé Directeur du Muséum à comp¬ ter du 1er janvier 1966 (D. m. du 28-1-1966). M. Robert Gessain est nommé Professeur sans chaire, à compter du 1er octobre 1965 (D. m.. du 9-xii-1965). Mlle S. Caillère et M. J. -Fr. Leroy sont nommés Professeurs sans chaire, à compter du 1er décembre 1965 (D. m. du 28-1-1966). M. Yves Guillien est nommé Maître de conférences Sous-Directeur à la chaire de Préhistoire, à compter du 1er mars 1965 (Arrêté ministériel du 6-IV-1965). M. Raymond Pujol est nommé Maître de conférences Sous-Directeur à la chaire de Cryptogamie, à compter du 1er janvier 1965 (A. m. du 4-V-1965). M. Jean-Marie Gaillard est nommé Maître de conférences Sous-Directeur à la chaire de Malacologie, à compter du 1er juin 1965. (A. m. du 28-X-1965). MM. Hubert Gillet et Jacques Leloup sont nommés Maîtres-assistants stagiaires, à compter du 1er novembre 1965 (A. m. du 2-XH-1965). M. Yves Pessis-Fraissard est nommé Maître-Assistant stagiaire, à compter du 1er janvier 1966 (A. m. du 30-xn-1965). M. Louis Faurel est nommé Maître-assistant au laboratoire de Cryptogamie, à compter du 1er novembre 1965 (A. m. du 12-1-1966). Mlle Michèle Thouvenin est nommée Assistante stagiaire à la chaire d’Ecologie générale, à compter du 1er février 1965 (A. m. du ll-m-1965). M. François Lapoix est nommé Assistant stagiaire au Service de Conser¬ vation de la Nature, à compter du 1er mars 1965 (A. m. du 14-iv-1965). M. P. Teocchi est nommé Assistant stagiaire à la chaire de Cryptogamie (la Maboké), à compter du 14 mai 1965 (A. m. du 15-vi-1965). Mlle Nicole Berti est nommée Assistante stagiaire au laboratoire d’Ento- mologie générale, à compter du 1er décembre 1965 (A. m. du 7-1-1966). Mlle Agnès Lauriat est nommée Assistante stagiaire au laboratoire de Paléon¬ tologie, à compter du 1er décembre 1965 (A. m. du 7-1-1966). M. Pierre Dandelot et Mme C. Graziani, Maîtres de dessin, sont chargés des leçons de dessin pendant l’année 1965 (A. m. du 15-vi-1965). 332 DISTINCTIONS HONORIFIQUES Légion d’ Honneur. M. Julien Marnier Lapostoli.e, Associé du Muséum, est nommé Chevalier par décret du 12 juillet 1965. Palmes académiques. Par décret du 26 juin 1965, sont promus Officiers : Mme Eveline Fai.ck, Chargée de recherches du C.N.R.S., Musée de l’Homme : Mme Monique Gessain, Assistante détachée au C.N.R.S., Musée de l’Homme ; M. Gilbert Rouget, Assistant détaché au C.N.R.S., Musée de l’Homme ; M. Jean Per ri e k , Aide Technique au labaratoire de Géologie. Sont nommés Chevaliers : Mme Rolande Roux, Assistante, Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Pois¬ sons) ; MM. Jacques Tixif.r, Chargé de Recherches C.N.R.S., laboratoire de Pré¬ histoire ; René Chauvancy, Technicien, laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux) ; Mme Monique de Fontanes, Assistante, Musée de l’Homme ; Mme Jacqueline Delange, Assistante, Musée de l’Homme ; Mme Thérèse Car¬ denas, Aide de laboratoire spécialisée, Musée de l’Homme ; Mme Francine Laboureau, Commis d’administration, Muséologie ; Mlle Andrée Rainaud, Institutrice détachée au laboratoire de Cryptogamie ; M. Henri Poty, Aide Tech¬ nique, laboratoire d’ Anatomie comparée. Le Gérant : Jacques For est. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. (d. 1030) - 15-11-G6. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle paraît depuis 1895. Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules. Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬ tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections reçues dans les laboratoires du Muséum. Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 38, rue Geofïroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e (Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62). Prix de l’abonnement annuel : Pour la France . 30 F. Pour l’Étranger . 35 F. Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées ï lte série : T. 1 à 34, 1895-1928. 2e série (en cours) : T. 1 à 37, 1929-1965. Instructions pour les auteurs. Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant la date de la séance. Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul côté, sur des feuilles séparées. Us doivent être remis au président de la réu¬ nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ; ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits. Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin. Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule et plus de 80 pages pour l’année. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬ logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬ vant. Tirés a part. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent se pro¬ curer à leur frais des exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après. 2-4 p. 5-8 p. 9-16 p. 25 exemplaires . 7,75 F 8,90 F 10,70 F par 25 exemplaires en plus . 2,85 F 3,70 F 6 F Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture imprimée. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de commande joint aux épreuves, afin qu’il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et elichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires. ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum, 38, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5®. Annuaire du Muséum national d’ Histoire naturelle (paraît depuis 1939). Archives du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans périodicité). Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an ; abonnement, France, 30 F, Étranger, 35 F). Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité). Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité) Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬ dicité). PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM En vente à l’adresse de chaque laboratoire. Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix variable par fascicule. Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, Paris-16e; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France, 24 F ; Étranger, 30 F. Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Bufïon, Paris-5e ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger, 30 F. Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Bufïon, Paris-5e ; depuis 1882 ; échange. Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬ nationale de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬ ratoire d’ethnobotanique 57, rue Cuvier, Paris-5e ; abonnement, France, 33 F ; Étranger, 38 F. Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubré ville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Bufïon, Paris-5e ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F. Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Bufïon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F. Revue Bryologique et Lichènologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F. Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F. Cahiers de La Mabokè. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue de Bufïon, Paris 5e; depuis 1963 ; abonnement, France, 20 F, Étran¬ ger, 24 F. Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Bufïon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F. Etranger, 40 F. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 1039). - 15-11-1966. 2' Série, Tome 38 Numéro 4 Année 1966 Paru le 15 Novembre 1966. SOMMAIRE Communications : A. Puget. Essai d’élevage en captivité étroite du Lièvre commun, Lepus europaeus P allas, 1778 . . 333 J. Guibé. Contribution à l’étude des genres A licrogecko Nikolsky et Tropiocolotes Peters (Lacertilia, Geckonidae) . 337 M. Thtreau. Contribution à l’étude des os cloacaux des Geckonidés malgaches . 347 E. R. Brygoo et Ch. A. Domergue. Notes sur Chamaleo willsi Gunther, 1890 et des¬ cription d’une sous-espèce nouvelle : C. willsi petteri n. ssp . 353 Bruce B. Collette. Revue critique des types de Scombridae des collections du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris . 362 J. Daget. Taxonomie numérique des Citharininae (Poissons, Characiformes) . 376 J. C. Hureau. Une nouvelle espèce de Nototheniidae, Notothenia brevipectoralis n. sp., provenant des îles Kerguélen (Antarctique) . 387 J. Arnoult et J. Spillmann. Hybrides de Telestes sou fia (Risso) et de Phoxinus phoxi- nus (L.) (Pisces, Cyprinidae). (2e note) . 392 J. C. Hurau. Nouvelle description de Raja eatonii Günther, 1879, Rajidae endémique des îles Kerguélen (Antarctique) . 396 J. R. Steffan. Les hôtes des Lasiochalcidia Ms. (Hym. Chalcididae) de la faune de France . 400 A. Badonnel. Sur le genre Archipsocus Hagen (Psocoptera, Archipsocidae) . 409 H. Bertrand. Notes sur les larves de Coléoptères aquatiques de l’Insulinde (Mission Thienemann 1928-1929) . 416 P. Robaux. Thrombidiidae de Lorraine (3e note) . 427 J.-C. Lions. Contribution à l’étude de la faune provençale des Oribates (Acariens) .... 434 J.-M. Démangé. Nouvelle espèce de Peridontopyge de Côte d’ivoire (Myriapodes, Diplopodes, Spirostreptoidea) . 448 E. Fischer-Piette. Elminius modestus en Gironde . 451 R. Ph. Dollfus. Erratum et addendum à ma récente note sur les Crassicauda (Nematoda Spirurata) . 455 A. Tixier-Durivault et F. Lafarge. Quelques Alcyonaires des îles de Glénan . 456 C. Devos. Histologie d ’Axinella dissimilis (Bowerbank) et de Raspailia ramosa (Mon- tagu) (Spongiaires) . 461 R. Hoffstetter et R. Paskoff. Présence des genres Macrauchenia et Hippidion dans la faune pléistocène du Chili . 476 H. Bouby. Apparition simultanée de deux adventices nouvelles pour Fontainebleau. . 491 Cl. Guervin et Cl. Le Coq. Caryologie des Commélinacées : IL — Les Callisia repens L. et C. insignis C. B. Clarke . 497 Actes administratifs . 507 Distinction honorifique . 507 Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 38, n° 4, 1966, pp. 333-508. BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1966. - N» 4 474e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 5 mai 1966 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J.-L. HAMEL COMMUNICATIONS ESSAI D'ÉLEVAGE EN CAPTIVITÉ ÉTROITE DU LIÈVRE COMMUN, LEPUS EUROPAEUS PALLAS, 1778 Par Alain PUGET L’élevage du Lièvre en captivité est considéré comme particulièrement difficile. Ayant obtenu à dix reprises la reproduction en captivité, il nous a semblé utile d’indiquer dans les quelques notes suivantes la méthode que nous avons utilisée ainsi que les principaux résultats. Matériel et Méthodes. Nous avons utilisé un mâle et deux femelles. Le mâle a été capturé, alors qu’il pesait 1,5 kg, handicapé après un accident de voiture. La femelle A a été importée de Pologne. La femelle B a été capturée, âgée de quelques jours, dans la région de Toulouse, lors de la fenaison de 1964. Elle a ensuite été élevée pendant 7 mois dans une cage de dimensions réduites (90 X 40 cm) et nourrie au biberon. L’élevage est pratiqué sur un sol grillagé (mailles carrées de 1 cm de côté et 13 mm de section). La cage comporte 6 compartiments commu¬ niquant entre eux par des portes à glissières et des couloirs. La partie où est déposée la nourriture comporte une façade grillagée. Les chambres de repos et de mise-bas sont, par contre, closes. Les cloisons sont en sapin, l’ensemble est surmonté d’uu toit en éverite (voir croquis ci-joint). 22 Nous avons veillé à une propreté méticuleuse des cages et des parois. Les cages sont désinfectées au carbonyl, ce qui présente l’avantage d’empê¬ cher les Lièvres de ronger les cloisons de sapin. La nourriture est mixte : Aliments verts. — Chicorée sauvage, Pissenlit, Choux fourragers, Carottes, Betteraves (uniquement pendant l’hiver), Roquette cultivée. Aliments secs. — Sainfoin sec, Maïs en épis, Avoine noire et grise, Aliment complet (type lapin). 335 — Reproduction. En novembre 1964, la femelle B élevée en captivité a été introduite dans la cage. Une semaine plus tard, le mâle a été introduit à son tour. Le 15 janvier 1965, la femelle A, importée de Pologne, est placée égale¬ ment dans la cage. Cette dernière s’est montrée, au début, beaucoup moins peureuse que celle élevée au biberon, ce qui semble apparemment surprenant. Nous attribuons ce comportement à un dépaysement total de cette femelle adulte dû au changement de milieu. Il convient de noter qu’un comportement analogue a été observé chez un mâle de même ori¬ gine. Par contre, ces mêmes Lièvres, lâchés dans la nature, bondissaient des boîtes de lâcher avec une vigueur normale. Le mâle a été laissé de façon permanente avec les femelles. Les portées se sont succédées comme suit : Femelle Date Nombre de jeunes A 14 mars 1 B 1 avril 3 A 5 avril 2 B 20 mai 2 A 22 mai 4 B 26 juin 3 A 30 juin 4 A 1 août 3 B 13 septembre 2 A 21 septembre 2 Les quatre jeunes nés le 22 mai ont été trouvés le matin écrasés ainsi qu’un levraut né le 20 mai. Ceci était sans doute dû au nombre trop grand d’animaux dans la cage (outre les adultes, il y avait 6 jeunes nés entre le 14 mars et le 5 avril, atteignant déjà un poids de 1 kg). Les trois levrauts du 1er août sont également morts 2 jours après leur naissance. Ils étaient très maigres, ce qui était peut-être en rapport avec un manque de lait chez la mère en relation avec des portées trop rapprochées. Dans le plus grand nombre de cas, les mises-bas ont lieu dans les chambres de reproduction. Au cours de la journée, les nouveau-nés y demeurent pendant deux ou trois semaines. Les jeunes des différentes portées sont toujours serrés les uns contre les autres dans un angle de la chambre de reproduction. Plus rarement, les jeunes passent la journée blottis contre leur mère dans la chambre de repos. Lorsqu’ils sont âgés de deux semaines, les jeunes émigrent vers les chambres de repos où ils passent la journée avec les adultes. Au cours de la première semaine, ils se laisssent aisément manipuler. Ultérieurement ils deviennent très sauvages. Les animaux âgés de 45 jours environ ont été placés dans un petit parc de 180 m2. A 60 jours environ, ils ont été lâchés dans la nature ; ils atteignaient, à cette époque, un poids de 1 à 1,5 kg. Les jeunes mâles commençaient à se mutiler les oreilles. Certains individus ont été repris dans la nature à environ 1.000 à 2.500 m du lieu de lâcher. Ils pesaient plus de 3,5 kg. Nous estimons qu’un élevage fait dans ces conditions serait rentable pour une société de chasse qui lâcherait ses Lièvres dans les réserves à l’âge de 45 jours. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série — Tome 38 — N° 4, 1966, pp. 337-346. CONTRIBUTION A U ÉTUDE DES GENRES MICROGECKO NIKOLSKY ET TROPIOCOLOTES PETERS ( Larcertilia, Geckonidae). Par J. GUIBÉ En 1907, Nikolsky a décrit, à partir d’exemplaires en provenance d’Iran, le genre Micro gecko, lequel est caractérisé essentiellement par ses écailles de petite taille, homogènes, imbriquées, semblables sur le dos et l’abdomen ; par ses doigts et ses orteils ni dilatés ni comprimés, garnis en dessous d’écailles transversales lisses. En 1956, Mertens identifia à l’espèce et au genre de Nikolsky ( Micro¬ gecko helenae) un exemplaire récolté dans le sud-iranien, mais à son avis le genre Microgecko était considéré comme identique au genre Tropio- colotes décrit auparavent par Peters (1880), en particulier en ce qui concerne les caractères des doigts et des orteils. Cette synonymie fut d’abord admise par S. C. Anderson (1961). Cependant quelques années plus tard (1963) ce même auteur réhabilita Microgecko auquel il incorpora Tropiocolotes steudneri Peters. Cette conclusion découlait de la compa¬ raison d’un geckonide originaire d’Iran et attribué à M. helenae avec un exemplaire de T. steudneri. A la suite de cette comparaison S. C. Ander¬ son donna une description de M. helenae ; si l’on compare la diagnose d’ANDERSON et celles de Peters et de Nikolsky on constate un certain nombre de différences. En effet Nikolsky dans sa diagnose du genre Microgecko ne fait aucune mention de carènes sous les doigts et les orteils et la figure qu’il donne ne présente aucune trace de telles formations, par contre Anderson écrit : « a single sériés of transverse tricarinate lamellae inferiorly ». L’exis¬ tence de lamelles tricarénées sous les doigts et les orteils est une carac¬ téristique de Tropiocolotes, dont Peters souligne l’existence et figure dans sa diagnose. Par ailleurs Anderson note dans sa description : « nostril between the rostral, the first labial and three nasals » disposition caractéristique de Microgecko helenae au sujet duquel Nikolsky écrit « narihus inter sc. rostrale, supralabiale primum et tria nasalia perforatis ». Chez Tropio¬ colotes il n’existe que deux écailles nasales entourant la narine, disposition signalée et figurée par Peters 1. 1. C’est par erreur que Boulenger (1891) note l’existence de 3 nasales autour de la narine chez T. tripolitanus. — 338 Ainsi l’exemplaire (TAnderson présente-t-il à la fois des caractères de Tropiocolotes par ses lamelles sous-digitales et de Microgecko par le nombre d’écailles entourant sa narine. Si l’on en juge d’après la photo¬ graphie de cet exemplaire il semble que l’on se trouve bien en présence d’un Microgecko ; il est vraisemblable que les carènes observées sur les lamelles sous-digitales soient dues à l’état de conservation de l’individu. La comparaison de 9 exemplaires de Microgecko helenae et de plus d’une cinquantaine de spécimens de Tropiocolotes appartenant aux diverses espèces décrites m’a conduit à la conclusion que les deux genres étaient distincts et qu’au surplus T. steudneri, en dépit de son écaillure lisse, offrait toutes les caractéristiques d’un Tropiocolotes et ne pouvait être rangé dans le genre Microgecko. Le tableau ci-dessous relève les principales différences entre ces deux genres. Tropiocolotes Peters Narine entourée par : rostrale + labiale sup. 1+2 nasales (fig. 1 A). Lamelles sous-digitales nettement tri- carénées (fig. 2 A). Ecailles ventrales plus grandes que les dorsales, leur extrémité échan- crée par 2 organes sensoriels (fig. 3 A). Au plus 60 écailles autour du corps. Écailles du dessus du museau irrégu¬ lièrement disposées, parfois 1, 2 ou 3 paires de post-rostrales sensi¬ blement de meme taille au delà desquelles les écailles du museau décroissent progressivement de taille. Microgecko Nikolsky Narine entourée par : rostrale + labiale sup. 1 + 3 nasales (fig. 1 B). Lamelles sous-digitales non carénées _ (fig. 2 B). Écailles ventrales non ou à peine plus grandes que les dorsales, échancrure des organes sensoriels peu distincte (fig. 3 B). Plus de 70 écailles autour du corps. En général 2 paires, plus rarement 3, de postrostrales, la lre toujours plus large que la 2e et bordant la narine. Ces postrostrales sont toujours nettement distinctes des autres écailles du museau dont la taille est beaucoup plus petite et plus ou moins homogène. Fig. 1. — Disposition des écailles auteur de la narine : A, Tropiocolotes ; B, Microgecko. — 339 — Fig. 2. — Lamelles sous-digitales : A, Tropiocolotes ; B, Microgecko. Fig. 3. — Aspect de l’écaillure abdominale : A, Tropiocolotes steudneri (Peters) ; B, Microgecko helenae Nikolsky. Le genre Tropiocolotes a été décrit par Peters (1880) pour un petit geckonide (T. tripolitanus) caractérisé par ses écailles larges, plates, caré¬ nées et imbriquées, par ses doigts et ses orteils droits, garnis en dessous d’écailles transversalement élargies et nettement tricarénées, non fran¬ gées. Par la suite diverses espèces ont été considérées ou décrites dans ce genre ; c’est ainsi que Boulengeb (1891) considère que Gymnodac- tylus steudneri Peters (1869) doit être rangé dans le genre Tropiocolotes. En 1900 Steindachner décrit une nouvelle espèce à écaillure lisse, T. nattereri, en 1942 H. W. Parker donne les diagnoses de T. occidentalis et somalicus, en 1947 A. Loveridge crée la sous-espèce T. tripolitanus algericus et en 1965 S. A. Minton et J. A. Anderson décrivent T. depres- sus. Le genre Tropiocolotes groupe de petites espèces qui vivent dans les régions subdésertiques d’Afrique du nord, depuis la Mauritanie (Port Étienne) jusqu’en Égypte ; on les connaît aussi du Nigeria, de Somalie britannique, de la péninsule arabique et du sud de l’Iran. Les catactéristiques du genre peuvent être définies comme suit : doigts et orteils libres, modérément allongés, droits, non aplatis latéralement, garnis d’écailles transversales nettement tricarénées, parfois mucronées, non frangées sur les bords. Écailles dorsales et ventrales plates, subégales, imbriquées, lisses ou carénées. Narine entourée par la rostrale, la première — 340 — supralabiale et deux nasales. Écailles du dessus du museau agrandies, inégales. Une paire de postmentales. L’examen des diverses espèces de Tropiocolotes met en évidence leur similitude d’aspect, tant dans la forme générale que dans la coloration et fait ressortir qu’en dehors de la nature lisse ou carénée de leur écaillure, qui permet de distinguer deux groupes, les seuls caractères différentiels sont tirés de la disposition des écailles sous le menton. On peut y distin¬ guer une paire de postmentales de grande taille, toujours contiguës sur la ligne médiane, il leur fait suite une série d’écailles plus ou moins diffé¬ renciées bordant les labiales inférieures, les sous-mandibulaires. La lon¬ gueur des membres ou la taille des yeux sont insuffisamment précis pour permettre une discrimination ; il en est de même en ce qui concerne le nombre des écailles autour du corps, la difficulté de leur décompte en rend les résultats trop imprécis. Quand au nombre des écailles transversales sous les doigts et les orteils nous avons constaté une variation individuelle telle que ce caractère ne peut être pris en considération. I. Les formes a écaillure lisse. Gymnodactylus steudneri décrit par Peters (1869) a été rangé par Boulenger (1891) dans le genre Tropiocolotes ; Peters n’ayant donné aucune figure ni précision dans sa diagnose, il est impossible d’apprécier les relations des écailles du menton, cependant en 1898 J. Anderson donne une figure des écailles mentonnières des espèces connues alors : T. steudneri et tripolitanus. La disparition des types de Peters (Dr G. Peters, in lit.) ne nous a pas permis une vérification, néanmoins nous pensons pouvoir considérer la figure d’ Anderson comme représentative de T. steudneri. Dans ces conditions on constate que les postmentales sont en contact avec la lre labiale inférieure seule et que la sous-mandi- bulaire antérieure est de grande taille, à peine plus petite que la post¬ mentale et touche les lre et 2e labiales inférieures ; il lui fait suite une série d’autre sous-mandibulaires dont la seconde touche les labiales infé¬ rieures 2 et 3 (fig. 4). L’examen d’un grand nombre de T. steudneri permet de constater que cette disposition est susceptible de variations dont les principales sont figurées ci-dessous. Ce sont : Fig. 4. — Écaillure mentionnère chez T. steudneri (Peters) d’après J. Anderson (1898). — 341 — Fig. 5. — Variation de l’écaillure mentionnière chez T. steudneri (Ptrs). 1° La postmentale peut être en relation également avec la labiale inférieure 2, ce contact est parfois étroit (fig. 5 D), dans quelques cas il atteint une grande importance et intéresse environ la moitié du bord externe de cette écaille (fig. 5 B). Un tel contact n’est pas forcément bilatéral et il est fréquent de ne l’observer que d’un seul côté (fig. 5 D). Sur un individu nous avons constaté l’existence d’une seule postmentale de grande taille en relation avec les labiales inférieures 1 et 2 (fig. 5 C). Cette disposition correspond à notre avis à une soudure de la postmentale et de la lre sous-mandibulaire, comme semble l’indiquer la taille tout à fait anormale de l’écaille en question. L’aspect réalisé rappelle celui de Tropiocolotes tripolitanus (fig. 6), mais l’individu en question ayant une écaillure lisse ne peut être rapporté à cette espèce. 2° Les sous-mandibulaires antérieures sont tantôt plus ou moins largement séparées l’une de l’autre, tantôt contiguës ; ces dispositions sont indépendantes des relations de la postmentale avec les labiales infé¬ rieures. Par contre ces relations influent sur les rapports de la lre sous- mandibulaire avec les labiales inférieures. En effet dans tous les cas où la postmentale touche la labiale inférieure 1 seule, la sous-mandibulaire — 342 — antérieure est toujours en relation avec les labiales inférieures 1 et 2. Lorsque la postmentale touche à la fois les labiales inférieures 1 et 2, deux cas peuvent être observés. Tantôt la sous-mandibulaire antérieure est en contact avec la labiale inférieure 2 seule, tantôt avec les labiales 2 et 3 (fig. 5 B), mais il importe de noter que ces relation ne sont pas forcé¬ ment bilatérales. 3° Les relations des sous-mandibulaires suivant la première, en par¬ ticulier celles des secondes, sont diverses, en principe elles dépendent des rapports des écailles précédentes et varient en raison de leur taille et de leur nombre qui diffèrent souvent d’un côté à l’autre en raison de soudure ou de division. T. steudneri apparaît comme une espèce assez variable en ce qui con¬ cerne son écaillure mentonnière, par contre il se distingue des autres espèces par son écaillure. Celle-ci, chez les femelles est toujours consti¬ tuée par des écailles planes, subarrondies, imbriquées, par contre chez les mâles les écailles sont un peu plus allongées, de forme plus losangique, leur partie médiane est parfois un peu saillante, simulant une carène difficile à distinguer. De toute façon cette structure ne donne jamais des crêtes saillantes, parallèles, caractéristiques des autres espèces. Enfin les mâles présentent sur la face ventrale, entre les pattes postérieures, deux grandes écailles porifères, signalées déjà par Anderson et inconnues chez les autres espèces du genre. Parmi les autres espèces à écaillure lisse décrites, Stenodactylus petersi Boulenger a été mis en synonymie par son auteur lui-même avec T. steud¬ neri. En 1900 Steindachner a donné la description de T. nattereri, très proche de steudneri dont il diffère par son œil plus grand et ses pattes plus longues, caractères qui, selon Steindachner lui-même, relèvent sans doute de la variation individuelle. L’espèce mise à tort dans la syno¬ nymie de tripolitanus par Vinciguera (1931), n’a plus été signalée par la suite qu’avec doute par Fowler (1933) et Loveridge (1947). Récem¬ ment Pasteur (1960) envisageait une réhabilitation possible de l’espèce. En dépit de la disparition des types (Dr Eiselt, in lit.), il est facile grâce à la description détaillée et à la figure de Steindachner (fig. 5 A) de constater que nattereri ne présente aucune différence essentielle permet¬ tant de le séparer de steudneri dont il doit être considéré comme synonyme. Pasteur a de lui-même reconnu son erreur, l’exemplaire sur lequel il avait basé sa réhabilitation possible de l’espèce correspondant à l’une des variation observées chez steudneri, la longueur des pattes de cet échan¬ tillon devant être mise sur le compte de son jeune âge. T. depressus a été récemment décrit du Pakistan occidental ; j’ai pu examiner, grâce à l’obligeance de Miss Grandison du British Muséum un exemplaire de cette espèce, il s’agit d’un individu $ récolté par J. A. Anderson à Pishin et considéré comme « second paratype » ainsi que l’indique son étiquette originale, bien qu’il n’en soit pas fait mention dans la description. D’après les auteurs T. depressus est voisin de T. hele- nae ( Microgecko helenae) ; or nous avons vu précédemment que les deux — 343 genres Tropiocolotes et Micro gecko étaient distincts et l’examen de depres- sus montre qu’il n’appartient pas à l’un de ces deux genres. Les caractères différentiels sont résumés dans le tableau ci-dessous. Tropiocolotes Microgecko T. depressus Doigts et orteils . i droits droits anguleux, la dernière phalange aplatie Lamelles sous-digitales. tricarénées lisses lisses, de taille irrégu¬ lières Ecailles nasales . 2 3 2 Ecailles postmentales . 1 paire 1 paire absentes ou réduites Pores préanaux . absents sauf steudneri \ absents 2 à 4 Ecailles du corps . imbriquées imbriquées juxtaposées, petites sur le dos Dans ces conditions il semble nécessaire de reprendre l’étude de cette espèce pour lui assigner un statut générique précis. II. Les formes a écaillure carénée. T. tripolitanus, espèce type de Tropiocolotes, est une forme à écaillure dorsale et ventrale fortement carénée, les carènes formant des crêtes parallèles nettement saillantes. La disposition de l’écaillure mentionnière d’après la description et la figure de Peters est la suivante (fig. 6). La mentale est pentagonale et suivie par une paire de postmentales hexa¬ gonales, contiguës sur la ligne médiane et en contact avec les labiales inférieures 1 et 2. Les sous-mandibulaires antérieures sont grandes, envi¬ ron la moitié des précédentes, largement séparées l’une de l’autre et en contact avec la labiale inférieure 2, en arrière il existe des sous-mandibu¬ laires plus ou moins différenciées établissant un passage graduel avec les écailles gulaires. Fig. 6. — Écaillure mentionnière chez T. tripolitanus Parker (Paratype). — 344 — T. somalicus de Somalie britannique a été considéré par Loveridge comme une sous-espèce de tripolitanus. La mentale est pentagonale et suivie par une paire de postmentales de même forme, contiguës sur la ligne médiane et en contact avec la labiale inférieure 1 seule (fig. 7). Les sous-mandiculaires antérieures sont larges et nettement séparées l’une de l’autre, en contact avec les labiales inférieures 1 et 2, il leur fait suite des sous-mandibulaires postérieures de taille décroissante. Fig. 7. — Écaillure mentionnièrc chez T. somalicus Parker (Paratype). Par les relations de ses écailles mentionnières cette espèce est facile¬ ment distincte de tripolitanus et je considère qu’elle doit être réhabilitée en tant qu’espèce. T. occidentalis originaire du Rio de Oro a été, comme la précédente, considérée par Loveridge comme une sous-espèce de tripolitanus. Elle s’en distingue cependant, ainsi que de somalicus , par une paire de post¬ mentales quadrangulaires contiguës et par l’absence de sous-mandi- bulaires différenciées, distinctes des gulaires avoisinantes (fig. 8). Fig. 8. — Écaillure mentionnière chez T. occidentalis Parker (Paratype). T. tripolitanus algericus, décrit par Loveridge à partir de spécimens en provenance de Kenadsa (Algérie), ne me paraît en rien différer de tripolitanus. L’examen de plusieurs exemplaires du Maroc et d’Algérie, en particulier de la localité-type, ne permet pas de mettre en évidence des différences caractéristiques. La disposition de l’écaillure mentonnière est identique et dans ces conditions je considère que cette sous-espèce doit être rangée dans la synonymie de T. tripolitanus Peters. Ainsi les diverses espèces du genre T ropiocolotes peuvent être distin¬ guées comme suit : — 345 — I. Écailles lisses, au plus indistinctement carénées sur le dos, toujours lisses sur l’abdomen. Mâles pourvus de 2 pores préanaux. Postmentales en contact avec les infralabiales 1 ou 1 et 2. Sous-mandibulaires dilîérenciées (fig. 1 et 5) . T. steudneri (Peters) II. Écailles nettement carénées, les carènes formant des crêtes parallèles. Mâles sans pores préanaux. A. Postmentales en contact avec les infralabiales 1 et 2. Sous-mandibulaires antérieures en contact avec l’infralabiale 2 seule. Postmentales différenciées (fig. 6) . T. Iripolitanus Peters B. Postmentales en contact avec l’infralabiale 1 seule. Sous-mandibulaire antérieure grande, largement séparée de son opposée, en contact avec les infralabiales 1 et 2, les postérieures différenciées (fig. 7) . T. somalicus Parker Sous-mandibulaires non différenciées (fig. 8).. T. occidentalis Parker Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons) du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Anderson, J., 1898. — Zoology of Egypt. I. Reptilia and Batrachia. Anderson, S. C., 1961. — A note on the synonymy of Microgecko Nikolsky with Tropiocolotes Peters. Wasmann Journ. Biol., 19, pp. 287-289. — 1963. — Amphibians and Reptiles from Iran. Proc. Californ. Acad. Sci., 31, n° 16, pp. 417-498, fig. 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Jusqu’à présent les os cloacaux apparaissent comme des formations assez énigmatiques, leur rôle n’est pas clairement établi et a fait l’objet d’opinions diverses ; leur étude assez dispersée et leur figuration très rare (Taylor 1922, M. A. Smith 1933, Noble et Bhadlf.y 1933, Brongersma 1934). J’ai pensé qu’une étude comparée de la morphologie des os cloacaux serait peut-être susceptible d’apporter une certaine contribution à la systématique des Geckonidés et dans ce but j’ai entrepris une étude limitée aux genres de la faune malgache. Après avoir constaté l’existence des os cloacaux à l’aide d’une aiguille montée introduite dans la fente du sac cloacal, on opère un prélèvement en découpant un rectangle de peau immédiatement en arrière de la fente cloacale. La mise à nu de l’os est obtenue par traitement à la potasse, l’action de celle-ci ne doit pas être poussée trop loin afin de ne pas détruire la connexion naturelle entre les téguments et l’os qui conserve ainsi sa position. On pratique ensuite une coloration à l’alizarine et un éclair¬ cissement selon la méthode classique et la pièce est montée dans la gly¬ cérine gélatine ou au baume. A l’exception de Lygodactylus qui ne possède pas d’os cloacaux et de Aeluronyx, Gehyra, Homopholis, Microscalabotes que je n’ai pas pu exami¬ ner, tous les genres de Geckonidés malgaches ont des os cloacaux qui ne sont présents que chez les mâles. L’examen de la planche 1 permet trois constatations : 1° Un genre donné ne peut être défini par la forme de l’os cloacal. En effet les os cloacaux présentent, d’un genre à l’autre compte tenu des différences de taille, un aspect général trop voisin pour permettre une différenciation tranchée. Il suffit pour s’en convaincre de comparer les figures A 3 et E, D 4 et F 2 ou G 4 et 14 qui mettent en évidence un chevauchement intergénérique certain. — 349 — Fig. 2. — Les os cloacaux chez Uroplatus fimbriatus (X 10). 23 — 350 — Fig. 3. — Les os cloacaux chez Uroplatus fimbriatus (X 10). — 351 2° Les figures G et H montrent l’existence d’une importante variation intraspccifique. 3° Chez un même individu les os droit et gauche sont rarement super¬ posables. Pour ces raisons, la forme des os cloacaux, au moins pour les Gecko- nidés malgaches, n’apparaît pas comme un critère systématique valable. Tableau I. Taille des animaux et mensurations df.s os cloacaux chez Uroplatus fxmbriatus (Schneider). A. P. : dimension antéro-postérieure d’un os cloacal. M. L. : dimension médio-latérale d’un os cloacal. Mensurations des os cloacaux 1 Cote des PI. 2 et 3 Cote de la collection droits gauches Taille des individus 2 A. P. M. L. A. P. M. L. A 1895-168 14 13 105 B 1895-169 16 15 16 14 98 c 1921-248 16 14 17 13 | 140 D 1923-23 16 12 16 13 98 E 1894-254 17 15 18 12 95 F 1950-364 19 15 19 15 96 G 1930-244 20 17 20 16 96 II 1950-423 21 18 20 20 147 I 1907-67 22 23 22 26 ! 155 J 1903-68 25 30 23 30 155 K 1907-69 25 25 25 31 172 L 1923-24 27 27 29 28 170 M 1889-28 30 32 30 30 180 1. Exprimée en dixièmes de millimètres. 2. Relevée de la pointe du museau à la fente cloacale et exprimée en millimètres. — 352 — Ayant eu à ma disposition un certain nombre d’Uroplatus flmbriatus (Schneider) de tailles diverses, j’ai cherché à savoir s’il existait une corré¬ lation entre la taille de l’animal et les dimensions de ses os cloacaux. J’ai relevé la dimension antéro-postérieure en projetant l’os sur le plan sagittal de l’animal ; la dimension médio-latérale est lue sur un plan transversal de l’animal. 1) Là encore, chez un même individu, les os droit et gauche ne sont pas toujours superposables. 2) A une dimension antéro-postérieure donnée de l’os droit, 16 dixièmes de millimètre, correspondent des individus dont la taille va de 98 à 140 millimètres. 3) Inversement, pour une taille fixée de l’animal, 155 millimètres par exemple, la dimension antéro-postérieure de l’os droit va de 22 à 25 dixièmes de millimètre chez divers individus. Les remarques 2 et 3 pourraient être faites à partir des trois colonnes restantes qui expriment les mesures des os (M. L. droite — A. P. et M. L. gauches). La répartition des points obtenus sur graphiques en coordon¬ nées logarithmiques confirme l’absence de corrélation entre la taille des animaux et les mensurations de leurs os. En somme les os cloacaux des Geckonidés malgaches semblent bien ne pas pouvoir contribuer à la systématique de ce groupe. Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons). BIBLIOGRAPHIE Boulenger, G. A., 1835. — Catalogue of the Lizards in the British Muséum. 2 nd. ed., vol. 1. London, pp. 195, 209. Brongersma, L. D., 1934. — Contributions to Indo-Australian Herpetology. Leiden E. J. Brill, pp. 162-167, fig. 4, p. 171. Deraniyagala, P. E. P., 1932. — The Gekkonoideae of Ceylon. Ceylon J. Sri., Sect. B., p. 301. Noble, G. K-, 1921. — The bony structure and phyletic relations of Shaero- dactylus and allied Lacertilian généra, with the description of a new genus. Amer. Mus. Noo., n° 4, p. 11, fig. 7. — et Bradley, H. T., 1933. — The mating behaviour of Lizards ; its bea- ring on the theory of sexual sélection. Ann. New York Ac. Sri., 35, p. 84. Schlegel, H., 1838. — Les Sauriens. In : Fauna Japonica, Reptilia, p. 103. Smith, M. A., 1933. — Remarks on some old world Geckoes. Rec. Ind. Mus., 35, p. 9, fig. 1. Taylor, E. H., 1922. — The Lizards of the Philippine Islands. Publ. 17, Burgau of Science, Manila, fig. 11-12. Wiedersheim, R., 1876. — Zur Anatomie und Physiologie des Phyllodactylus europaeus mit besonderer Berücksichtigung des Aquaeductus vestibuli der Ascalaboten im Allgemeinen-Zugleich als Zweiter Beitrag zur Inselfauna des Mittelmures. Morph. Jahrb., 1, p. 516, pl. XVIII, fig. 8a-8a'. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série — Tome 38 — N® 4, 1966, pp. 353-361. NOTES SUR CHAMAELEO WILLSI GUNTHER, 1890 ET DESCRIPTION D'UNE SOUS-ESPÈCE NOUVELLE : C. WILLSI PETTERI N. SSP. Par E. R. BRYGOO et Ch. A. DOMERGUE En janvier 1966 nous recevions de Jean Jacques Petter, Sous-direc- teur au Muséum alors en mission dans la montagne d’ Ambre, de nom¬ breux Reptiles, parmi lesquels se trouvait un Caméléon que nous ne pouvions identifier. Il s’agissait d’une femelle que la douceur de ses tégu¬ ments, la coloration d’ensemble verte, la présence de bagues jaunes aux membres postérieurs et d’une bande blanche ventrale rapprochaient des espèces du groupe willsi-minor. Mais l’existence d’une grande tache rouge sombre sur l’occiput et de deux petites taches blanchâtres sur chaque flanc attirait d’emblée l’attention. Ces caractères soulignaient l’intérêt de la récolte, déjà remarquable par le fait que les espèces du groupe willsi-minor ont en principe une aire de répartition limitée aux régions Est et Sud. Nous trouvions ensuite un second spécimen identique, malheureuse¬ ment encore une femelle, dans un lot de Reptiles de même provenance conservés en alcool, que nous remettait J. M. Betsch, assistant du Muséum, membre de la mission Jean Jacques Petter. Même sur le spécimen con¬ servé en alcool on observait particulièrement bien, sur le sommet de la tête, une tache qui, dans l’alcool, avait une coloration rouge orange et sur les flancs deux marques blanches. I. Étude d’une série de Chamaeleo willsi. De bonnes descriptions de C. willsi Gunther, 1890 ont été données par F. Angel, 1942 et par D. Hillenius, 1959. Nous ne savons pas de combien de spécimens disposait F. Angel mais la description de D. Hille¬ nius ne fait état que de 6 individus. Disposant d’une série de 11 spécimens et d’une douzième description personnelle, assez précise, nous pouvons compléter la description morphologique de l’espèce. — 354 — Origine géographique. Onze des douze spécimens examinés proviennent de la Forêt de l’Est, des environs de Périnet et d’Ambavaniasy, cette deuxième localité étant elle-même proche de Périnet. Pour F. Angel ce Caméléon se rencontre dans le Centre et l’Est central. D. Hillenius décrit un spécimen provenant de l’Ankarafantsika. Dimensions. Aucun des cinq mâles n’atteint la longueur totale de 163 mm donnée par F. Angel ; par contre deux mâles de 150 et 146 mm de longueur totale ont respectivement des queues de 90 et 95 mm, supérieures par conséquent aux 88 mm indiqués par cet auteur. Les 7 femelles dépassent toutes nettement la dimension de 113 mm indi- longueur du corps quee par b. Angel et pour toutes le rapport - , — ; - est longueur de la queue nettement inférieur à 1 alors que selon lui il serait de 1 A. Caractères communs à tous les spécimens. 1) Absence de tout lobe occipital. 2) Absence de crêtes gulaire, ventrale et caudale. Tout au plus les écailles blanches de la ligne gulaire et ventrale sont parfois légèrement en relief ; c’est sans doute pourquoi D. Hillenius signale « une crête ventrale combinée parfois avec une crête gulaire tontes deux faiblement développées », tandis que F. Angel indiquait « parfois une trace de crête ventrale ». 3) Absence de bandes latérales blanches. 4) Présence d’une ligne ventrale blanche. Cette ligne, bien marquée, ne commence que nettement en arrière du menton. 5) Absence de fossette axillaire. L’existence d’une fossette axillaire ne semble pas avoir été recherchée par F. Angel ; D. Hillenius signale son absence chez les 6 spécimens qu’il a examinés. Nous confirmons pleinement ce caractère. Aucun de nos 12 spécimens n’a de poche axillaire. 6) Êcaillure homogène, sans rosette. Pour tous nos spécimens nous avons considéré l’écaillure comme homo¬ gène. Il s’agit évidemment d’un caractère assez subjectif. D. Hillenius la donne comme « légèrement hétérogène ». — 355 — Nous n’avons pas observé, ou su reconnaître, les rosettes. F. Angel ne les signale pas chez willsi mais D. Hillenius indique pour les 6 spé¬ cimens ce caractère comme « faiblement développé ». Plus intéressant est à notre avis le nombre des écailles sur une ligne allant des vertèbres à la ligne ventrale, au niveau du milieu du corps. Pour F. Angel leur nombre est inférieur à 48 chez C. willsi tandis que D. Hillenius en indique de 44 à 50 avec une moyenne de 46,2. Notre série confirme ces observations, le nombre d’écailles variant de 43 à 47. Très fréquemment C. willsi se présente sur le vivant avec sur les flancs une série de points blancs, espacés, disposés en lignes obliques, parallèles, dirigées de haut en bas et d’arrière en avant. B. Caractères variables (cf. tableau). 1) Crête dorsale. La crête dorsale est toujours à peine marquée. On peut cependant individualiser quelques tubercules plus importants que les autres à la partie antérieure. Ceci est particulièrement net chez les mâles. 2) Lignes sous- caudales. Les lignes sous-caudales s’amorcent de chaque côté, sur la face posté¬ rieure des cuisses, vers leur milieu. Chez la plupart des spécimens elles ne sont marquées qu’à la racine inférieure de la queue pour s’atténuer et disparaître ensuite. Chez trois spécimens cependant il était possible de les suivre presque jusqu’à l’extrémité de la queue. 3) Bague à la base des trois orteils externes. Sur la plupart des spécimens on observe, à la base des orteils, une marque jaune, rectiligne, transversale, bien visible sur le vivant. Retrou¬ vée sur 10 des 11 spécimens en alcool sur lesquels elle a été recherchée, elle manque chez le 11e. F. Angel avait déjà signalé que ce caractère n’était pas constant ; d’après notre série il est au moins très fréquent (10/11). 4) T aches rostrales. Sur certains spécimens conservés en alcool on observe au niveau du museau, à la base du rostre, deux petites taches rondes, noires, de 2 mm de diamètre chacune. La présence de ces taches a été notée chez 1 femelle (sur 7) et 2 mâles (sur 4). 5) Crête pariétale. La crête pariétale est au maximum très peu marquée. Chez certains spécimens on peut cependant en noter une ébauche, peut-être d’ailleurs seulement visible chez les sujets très déshydratés. Le nombre des écailles entre cette crête pariétale, ou son emplacement théorique, et les bords Principaux caractères d’un lot de Chamaeleo willsi Gunther, 1890. N» Origine Date de récolte Sexe Taille en mm 2 Poids en g. Tubercules crête dorsale Lignes caudales 8 Bagues aux orteils Crête pariétale Taches rostrales Nombre d’écailles sur les flancs C. 96/By 323. . Arab. 1 févr. 61 F 129 70 59 7 i a + ± 0 44 C. 190 . Amb. avr. 61 F 145 70 75 8 2 a + 0 0 45 C. 191 . Amb. avr. 61 F 125 55 70 7 2 a + 0 0 44 G. 555 . Périnet mars 63 F 145 70 75 8 2 b + 0 0 45 C. 591 . Périnet nov. 63 F 140 60 80 10 0 b + ± 0 46 C. 606 . Périnet nov. 63 F 140 60 80 6 2 a + ± + 47 C. 876/324-C . . Périnet janv. 65 F 140 65 75 9 1 a + 0 0 46 18-C. . ? M 156 61 95 ? ‘ 5 — 6 ? ? 0 ? 45 C. 95/By-325 . . Amb. févr. 61 M 145 62 83 6 6 a + ± + 46 C. 189 . Amb. janv. 62 M 150 60 90 11 6 — 7 a 0 0 + 45 C. 236/By-402 . Amb. nov. 61 M 110 50 60 4 8 a + 0 0 43 255-C.J P6ril\e‘ | nov. 64 1 M 140 56 84 j ? 5 — 6 b i + ± 0 44 1. Ambavaniasy (Périnet). 2. Le premier chiffre donne la longueur totale, le 2e la distance nez-anus, le 3e la longueur de la queue. 3. a : il n’y a que des ébauches de lignes sous-caudales ; b : les lignes sous-caudales se pro¬ longent loin sous la queue. 357 Fig. 1. — Hémipénis du Chamaeleo willsi 255/C. Longueur 13 mm pour un corps de 56 mm. latéraux du crâne, car il n’existe pas de véritable crête latérale, est, chez tous les spécimens, de 5 à 6. 6) Les appendices rostraux des mâles. Le tableau donné par D. Hillenius n’indique pas le sexe des spécimens examinés. Il semble cependant s’agir de 5 mâles et d’une femelle puisque cet auteur signale 5 sujets avec des protubérances rostrales. Elles sont données comme pointues chez tous mais divergentes chez 2, faiblement divergentes chez 1 et parallèles chez les 2 derniers. Pour F. Angel les 358 appendices rostraux sont osseux, comprimés latéralement, écartés à la base et nettement divergents ce qui les distingue de ceux de C. minor. De fait pour 4 des mâles que nous avons examinés les caractères des appendices rostraux sont bien ceux donnés par F. Angel. Chez le 5e (C 236/By 402) les caractères sont moins nets mais il s’agit d’un spécimen plus petit, n’ayant probablement pas atteint sa taille adulte. Chez les spécimens mâles que nous avons étudiés les labiales supérieures sont, en alcool, nettement plus claires que le reste de la tête, dessinant une ligne blanche horizontale. Ce caractère manque chez les femelles. 7) Morphologie des pénis de C. willsi. Nous donnons un schéma de la morphologie des pénis de C. willsi telle qu’elle se présentait pour notre spécimen 255 C. Les pénis de cette espèce n’ont, croyons-nous, pas encore été figurés. Dans une note préli¬ minaire que l’un de nous (Ch. A. D.) a consacré à ce sujet en 1965, cette espèce n’avait pas été étudiée. II. Description des deux spécimens considérés comme nouveaux. A. Spécimens C 321. Origine. Bordure Est du massif de l’Ankarana au km 105 de la route de Diégo- Suarez .Récolté par J. J. Petter en janvier 1966 ; il fut adressé vivant à l’Institut Pasteur de Madagascar à Tananarive. Dimensions. Longueur totale 141 mm; corps 71 ; queue 70. Coloration sur le vif, au repos. Coloration d’ensemble vert tendre avec 2 taches latérales au niveau des flancs, région antérieure, mauves, de 3 mm de diamètre. Région préfontale mauve violacée. Sur la région fronto-pariétale une large marque rouge appelle d’emblée l’attention. Elle occupe toute la largeur du crâne au niveau du milieu des orbites puis s’étale en arrière, d’abord en se rétrécissant avant de s’élargir à nouveau pour se terminer en forme de losage, axé sur l’ébauche de crête pariétale, losange occupant toute la région occipitale. La partie antérieure de la ligne dorsale est mauve violacée. La région sous-maxillaire (gulaire) présente une alternance de bandes vertes (2 rangs de granules) et jaunes, n’apparaissant que lorsque la peau est distendue. La région ventrale est jaune pâle, tirant sur le vert, mais elle est centrée par une large bande axiale qui commence en arrière du menton (sans y atteindre) pour se terminer à l’anus. — 359 — La face extérieure des membres est de la couleur des flancs. Les doigts antérieurs et postérieurs sont gris cendrés. Il existe au niveau des 3 orteils externes une marque blanc-jaunâtre, en bague, ou mieux en chevron à ouverture supérieure. 11 existe également une marque blanche au niveau des doigts antérieurs droits, marque manquant à gauche. Sur la face postérieure des cuisses, à la partie moyenne, s’amorce une ligne blanche longitudinale qui se prolonge sur la racine de la queue pour disparaître ensuite. Coloration en alcool. Après la mise en alcool, la tache rouge reste bien visible mais 2 points noirs apparaissent sur la partie antérieure du museau, tout à fait compa¬ rables à ceux que l’on observe chez certains C. willsi. Tête. Absence totale d’appendice rostral. Les canthi rostraux ne sont pas surélevés, le canthus supraciliaire est plat, non denticulé. Le casque est bas, la crête pariétale n’est qu’ébauchée. Il existe une certaine dépression interoculaire. Ni lobes occipitaux ni crête gulaire. Corps. Absence de crête dorsale et de crête ventrale. Écaillure homogène, sans rosace distincte, constituée de 54 écailles, de la ligne vertébrale à la ligne ventrale. Pas de fossettes inguinales, mais profondes fossettes axillaires. B. Spécimen C 320. Origine. Jofîreville, Forêt de M. Bruelle 9-12-1965. Récolté par J. M. Betsch, placé en alcool et remis à l’Institut Pasteur le 27 janvier 1966. Dimensions. Longueur totale 117 mm ; corps 57, queue 60. Coloration en alcool. Coloration générale gris bleuâtre avec deux taches claires sur les flancs, de 3 mm de diamètre, l’une au-dessus de l’articulation du membre anté¬ rieur, l’autre un peu en arrière. Le dessus de la tête est marqué par une tache rouge orange ayant la même forme que chez C. 321. Elle est bordée de quelques granules bleus. Ligne vertébrale claire. Région ventrale blanchâtre avec une ligue blanche large, prenant un peu en arrière du museau et se poursuivant jusqu’à l’anus. Bague claire en chevron, à ouverture supérieure, à la racine des orteils externes. Lignes blanches sur les cuisses comme pour C. 321. — 360 — Tête et corps. La description de C. 321 s’accorde exactement avec les caractères morphologiques de la tête et du corps de C. 320. Le nombre des écailles du flanc est de 59. III. Justification de la nouvelle espèce. Nous pouvions nous demander si nous ne nous trouvions pas en présence de femelles de C. furcifer Vaillant et Grandidier, 1880 que F. Angel signalait comme inconnues et qui ne semblent pas avoir été observées depuis ; D. Hillenius, du moins en 1959, n’en parle pas. En faveur de cette hypothèse plaidait la présence des deux taches blanches latérales et l’existence de fossettes axillaires (signalées par D. Hillenius comme constantes dans cette espèce). Deux caractères au moins ne cadrent pas avec ce que nous pouvons supposer des femelles de C. furcifer : a) la ligne blanche ventrale est nettement du type willsi-minor, alors que chez C. furcifer (mâle), F. Angel signale « Deux lignes blanches séparées par une zone grise sur la partie médio-ventrale entre la gorge et l’anus, prolongées sur le tiers antérieur de la queue » ; b) le nombre des écailles latérales qui, selon D. Hillenius, varierait chez C. furcifer de 63 à 65 alors que nous en comptons 54 et 59 sur nos exemplaires. Dernier argument, les récoltes ont eu lieu en dehors de l’aire connue de C. furcifer, l’Est et le Centre. Pour ces raisons nous pensons que nos spécimens appartiennent au groupe willsi-minor. Nous reconnaissons cependant qu’en l’absence d’une description de la femelle de C. furcifer il peut subsister un certain doute quant à cette attribution. Les deux spécimens que nous étudions, tout en appartenant au groupe willsi-minor, en diffèrent par la présence : — d’une poche axillaire, — d’une grande tache rouge, sur la région pariétale, — de deux taches claires sur les flancs. Ils se distinguent de C. willsi par : — l’écaillure plus fine (proche de C. minor), — la forme de la bague des orteils (en chevron ouvert vers le haut au lieu d’être transversale), — la forme générale du crâne. Alors que chez C. willsi, mâle ou femelle, la bordure postérieure du crâne observée en vue apicale montre un arrondi régulier, chez nos deux spécimens existe une nette ébauche 361 de pointe occipitale. Si nous essayons de chiffrer cette différence nous voyons, avec le compas à pointes sèches, que chez les femelles de C. willsi la largeur maximale du crâne est de 10 mm pour une distance occiput-extrémité nasale de 18 mm alors que chez nos deux spécimens à une largeur de 9,5 mm correspond une longueur de 20 mm. Ils se distinguent de C. minor par : — un canthus supraciliaire plat, non denticulé, — un museau aplati sans trace d’appareil rostral (caractère proche de C. willsi), — - la présence d’une bague sur les orteils, — l’absence de crête pariétale. Nos deux spécimens sont donc différents des espèces antérieurement décrites. Nous avons exposé les raisons pour lesquelles nous pensions qu’il ne s’agissait pas des femelles de C. furcifer. Cependant, en l’absence de spécimens mâles nous proposons de ne créer, pour le moment, qu’une sous-espèce que nous nommons : Chamaeleo willsi sub. sp. petteri en hommage amical à Jean Jacques Petter à qui nous devons cette intéressante récolte. Le spécimen type, n° 321, est déposé dans les collections du Muséum national d’IIistoire naturelle à Paris sous le n° A. 47, le second spécimen, n° 320, se trouve dans la collection des auteurs. Résumé. Étude d’une série de 12 Chamaeleo willsi, 7 femelles et 5 mâles, et description d’une nouvelle sous-espèce C. willsi petteri sub. sp. nov. sur 2 spécimens femelles provenant du nord de Madagascar. Institut Pasteur de Madagascar. RÉFÉRENCES Angel (F.), 1942. — Les lézards de Madagascar. Mém. Acad, malgache, 36, 195 p. Domergue (Ch. A.), 1963. — Observations sur les hémipénis des Ophidiens et Sauriens de Madagascar. Bull. Acad, malgache, 41, pp. 21-23. Hillenius (D.), 1959. — The différentiation within the genus Chamaeleo Lau- renti, 1761. Beaufortia, 8 (89), 92 p. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série — Tome 38 — N° 4, 1966, pp. 362-375. REVUE CRITIQUE DES TYPES DE SCOMBRIDAE DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS Par Bruce B. COLLETTE Un nouvel examen des types de Scombridae des collections du Muséum de Paris a montré qu’il était nécessaire d’apporter un certain nombre de modifications au Catalogue des types de Scombroidei de Bauchot et Blanc (1961) et Blanc et Bauchot (1962). L’objet de ce travail est de préciser le statut et l’identité de ces types. La dernière publication du Code International de Nomenclature zoolo¬ gique (1964) nécessite une nouvelle interprétation des concepts utilisés par Bertin dans le premier de la série des Catalogues de types du Muséum de Paris. Le présent travail adopte les définitions suivantes du Code International. Série-type : « La série-type d’une espèce se compose de tous les spécimens sur lesquels l’auteur fonde son espèce... » (Article 72 b). Holotype ; « Si une espèce nominale est fondée sur un spécimen unique » ou « si un auteur mentionne dans la description d’une nouvelle espèce nominale qu’un spécimen, et un spécimen seulement, est « le type » ou emploie une expression équivalente », ce spécimen est l’holotype ». (Article 73 a et b). Syntypes ; « Si une nouvelle espèce nominale n’a pas d’holotype... tous les spécimens de la série-type sont des « syntypes », d’une valeur égale en nomenclature ». (Article 73 c). Quelques-unes des espèces décrites par Cuvier sont fondées sur un holotype unique ou sur une série de syntypes. D’autres sont fondées sur le dessin ou les descriptions d’observateurs antérieurs ; le type est alors le spécimen illustré ou décrit par l’auteur original. Dans plusieurs cas, Bauchot et Blanc ont considéré les descriptions de Lacépède (1800, 1802) et Cuvier (1817, 1829) comme nomina nuda. Il est main¬ tenant nécessaire d’appliquer les articles 12 et 16 du Code, qui précisent que les descriptions d’espèces, antérieures à 1931, sont valables quand elles se réfèrent à une figure, ou une description d’une publication anté- — 363 — rieure, parce que cette référence bibliographique constitue une « indi¬ cation ». Donc, les spécimens examinés par Cuvier et Valenciennes (1831) pour compléter les descriptions antérieures dans V Histoire Naturelle des Poissons, ne sont pas des types. Néotype : « Un néotype ne doit être désigné que dans le cadre d’un travail de révision, et seulement dans des circonstances exceptionnelles, lorsqu’une telle désignation est nécessaire au maintien de la stabilité de la nomenclature » (Article 75 a). Aucun des néotypes ou néosyntypes désignés par Bauchot et Blanc ne remplissent les conditions du Code International. En accord avec Fraser-Brunner (1950), Collette et Gibbs (1963), et autres auteurs, la famille des Scombridae groupe les familles des Cybii- dae, Sardidae, Thunnidae et Katsuwonidae. Les espèces citées par Bau¬ chot et Blanc sont mentionnées ici suivant l’ordre phylogénétique établi par Collette et Gibbs (1963). Après mention de la description originale, l’indication précise dn statut actuel de chaque espèce nominale suit le signe =. La longueur à la fourche (FL) est donnée de préférence à la longueur standard ou à la longueur totale, parce que cette mensuration est l’indication de taille la plus commode et la plus communément utilisée chez les Scombridae. Les caractères utiles à l’identification des espèces nominales, tels que nombre de vertèbres, de rayons des nageoires, de branchiospines, sont donnés pour la plupart des types. J’exprime ma profonde gratitude à Mme M. L. Bauchot qui m’a aidé durant mon séjour au Muséum de Paris, m’a fourni les radiographies d’un grand nombre de types, et a traduit en français la plus grande partie de ce travail. M. T. Matsui m’a aimablement fait part de ses études encore non publiées sur Scomber et Rastrelliger. Les Drs R. H. Gibbd, Jr., et D. M. Cohen ont lu et critiqué ce manuscrit. Genre Scomber Linnaeus, 1758. Scomber antarcticus F. de Castelnau, 1872, Proc. Zool. Acclimat. Soc. Victoria, t. 1, p. 106. = Scomber australasicus Cuvier. Holotype — B. 2125 : Marché de Melbourne, F. de Castelnau. Sec, en herbier, assez mauvais état. Fig. 22, Blanc et Bauchot (1964). FL : 296 mm. Remarques. — Pour Fraser-Brunner (1950) et Bauchot et Blanc S. antarc¬ ticus est synonym.e de S. japonicus. Whitley (1964) met ce nom en synonymie avec l’espèce australienne commune S. australasicus. — 364 — Scomber pneumatophorus Delaroche 1809, Ann. Mus. Hist. Nat. Paris, t. XIII, p. 334. = Scomber japonicus Houttuyn. Holotype — A. 5284 : Iviça (I. Baléares), Delaboche. Alcool, bon état. Fig. 28, Blanc et Bauchot (1964). FL : 180 mm. Vertèbres : 14 + 17 = 31. Branchiospines : 10 + 31 = 41. Interneuraux sous la première dorsale : 14. Dents fortement développées sur les palatins mais absentes sur le vomer. Épine anale courte, forte, séparée de la nageoire anale. Hauteur maximum du corps : 10 % FL. Scomber capensis Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 56. = Scomber japonicus (Houttuyn). D’après Bauchot et Blanc (1961, p. 374) « L’espèce nouvelle établie d’après un squelette préparé par Delalande, et originaire du Cap de Bonne Espérance, n’a pas été retrouvée dans nos collections ». Scomber australasicus Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 49. = Scomber australasicus Cuvier. Holotype — A. 5312 : Port du Roi Georges (Australie S. W.), Quoy et Gaimard (1829, Voy. « Astrolabe »). Alcool, mauvais état. Fig. 23, Blanc et Bauchot (1964). FL : 187 mm. Vertèbres : 14 + 17 = 31. Branchiospines : 13 -f- 25 = 38. Interneuraux sous la première dorsale : 19. Dents bien développées sur le vomer et les palatins. Épine anale courte, forte, séparée de la nageoire anale. Hauteur maximum du corps : 15 % FL. Remarques. — Pour Fraser-Brunner (1950) et Bauchot et Blanc S. aus¬ tralasicus est synonyme de S. japonicus. Pour Whitley (1964) c’est une espèce valide. S. australasicus se rapproche des espèces de Scomber et diffère des espèces de Rastrelliger par la possession d’une courte épine anale libre et la présence de dents bien développées sur les palatins et le vomer. Elle diffère de S. japo¬ nicus par un plus grand nombre d’interneuraux sous la première nageoire dor¬ sale. — 365 — Genre Rastrelliger Jordan et Starks, 1908. Scomber kanagurta Cuvier, 1817, Règne animal, t. II, p. 313. = Rastrelliger kanagurta (Cuvier). Remarques. — Bauchot et Blanc considèrent comme syntypes les spéci¬ mens cités par Cuvier (1831) dans sa description pour l 'Histoire Naturelle des Poissons. En fait, la description originale, dans la première édition du Règne animal, était fondée sur un spécimen du Vizagapatam, India, figuré par Rus¬ sell (1803, fig. 136). Ainsi, les cinq spécimens cités par Bauchot et Blanc n’ont pas valeur de type. Scomber loo Lesson 1829, Dict. class. d’hist. nat., t. 15, p. 277. = Rastrelliger kanagurta (Cuvier). Holotype — 2910 : Port Praslin, I. Nouvelle- Irlande (Mélanésie), Lesson et Garnot (Voy. « La Coquille », 1822-25). Alcool, très mauvais état. Fig. 27, Blanc et Bauchot (1962). FL : 231 mm. Vertèbres : 13 + 18 = 31. Branchiospines : 22 + 41 = 63. Inerneuraux sous la première dorsale : 11. Vomer et palatins sans dents. Hauteur maximum du corps : 22 % FL. Longueur de la tête plus grande que la hauteur maximum du corps : 28 % FL. Genre Scomberomorus Lacépède, 1802. Cybium cavalla Cuvier, 1829, Règne animal, 2e édit., t. II, p. 200. = Scomberomorus cavalla (Cuvier). Remarques. — - Cuvier (1829) crée C. cavalla d’après la description et le dessin du « Guarapucu » de Marcgrave (1648, p. 179) ; ainsi les quatre spécimens cités par Bauchot et Blanc ne sont pas des types. Cybium acervum Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 186. = Scomberomorus cavalla (Cuvier). Lectotype — A. 5781 : Saint-Domingue, Ricord. Alcool, assez bon état. FL : 130 mm. Vertèbres : 17 -f- 25 = 42. 24 — 366 — Branchiospines : 1 — (- 1 -)- 7 = 9 Dorsale : XV + 17 + VIII. Anale : 18 + VIII. Paralectotypes — B. 2508 (extrait de A. 5781 Catalogue Bauchot-Blanc) : Saint-Domingue, Ricord. Alcool, assez bon état. FL : 133, 138 mm. Vertèbres : 17 + 25 = 42. Branchiospines : 1 + 1 -f- 8 = 10 ; 2 + 1 + 7 = 10. Dorsale : XV + 18 + VIII ; XV + 17 + VII. Anale : 20 + VIII ; 19 + VIII. Remarques. — Pour Fraser-Brunner (1950) Rivas (1951) et Bauchot et Blanc Cybium acervum est synonyme de Scomberomorus regalis (Bloch). Le plus petit des quatre syntypes (A. 5782, Martinique, Achard, 113 mm FL) a 3 + 1 + 12 = 16 branchiospines, 20 + 28 = vertèbres, valeurs caractéris¬ tiques de S. regalis (Mago Leccia, 1958). Mais les trois plus grands syntypes sont des S. cavalla. De plus, la description originale indique : « Ses dents sont tranchantes, comme dans le regale, mais moins nombreuses ; je n’en compte que huit ou neuf à la mâchoire supérieure, et sept ou huit à l’inférieure ». A. 5782 a 11-13 dents à la mâchoire supérieure et 10-12 à la mâchoire inférieure ; les spécimens B. 2508 et A. 5781 ont 6-11 à la mâchoire supérieure et 7-8 à la mâchoire inférieure. Le spécimen désigné ici comme lectotype a 8 dents sur un côté de la mâchoire supérieure et 11 sur l’autre ; 7 sur un côté de la mâchoire inférieure et 8 sur l’autre. Cybium immaculatum Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 191. = Scomberomorus cavalla Cuvier. Lectotype — A. 5720 : Martinique, Plée. Alcool, mauvais état. Spécimen avec étiquette métallique. FL : 157 mm. Vertèbres : 17 + 25 = 42. Branchiospines : 1 — (— 1 — f- 7 = 9. Dorsale : XV -f- 17 -f- IX. Anale : 17 + IX. Paralectotypes — B. 2509 (extrait de A. 5720 Catalogue Bauchot-Blanc) : Martinique, Plée. Alcool, mauvais état. FL : 147 mm. Vertèbres : 17 + 24 = 41. Branchiospines : 1 -f- 1 -f- 6 = 8. Dorsale : XV + 17 + IX. Anale : 18 + VIII. — 367 — A. 5780 : Martinique, Plée. Alcool, très mauvais état. FL : 164 mm. Vertèbres : 17 -f- 25 = 42. Branchiospines : 1 — (— 1 — (— 7 = 9. Dorsale : XV + 17 -)- IX. Anale : 19 + VIII. Remarques. — Fraser-Brunner (1950), Rivas (1951) et Bauchot et Blanc s’accordent tous à penser que C. immaculatum est synonyme de C. cavalla. Aucune localité n’est mentionnée dans la description originale mais le cata¬ logue a autorisé Bauchot et Blanc à préciser que A. 5720 et A. 5780 sont syn- types. Le plus grand des deux spécimens enregistré A. 5720 est désigné ici comme lectotype parce qu’il se rapproche le plus de la description originale de Cuvier, par le nombre des rayons des nageoires ; c’est le seul qui ait neuf pinnules. Il est également en meilleur état de conservation que A. 5780. Cybium tritor Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 176, pl. 218. = Scomberomorus tritor (Cuvier). Holotype — A. 6871 : Gorée, Rang. Alcool, assez bon état. Fig. 19, Blanc et Bauchot (1962). FL : 658 mm. Branchiospines : 2 -j- 1 -j- 10 = 13. Dorsale : XV + 17 + VIII. Anale : 17 + VIII. Paratype — A. 6868 : Gorée, Rang. Alcool, assez bon état. Fig. 20, Blanc et Bauchot (1962). FL : 505 mm. Branchiospines : 3 — (— 1 — 11 = 15. Dorsale : XV + 17 + VIII. Anale : 17 + IX. Scomber regalis Bloch, 1793, Naturg. Auslànd. Fische, t. X, p. 38, pl. 333. = Scomberomorus regalis (Bloch). Remarques. — Bauchot et Blanc n’ont pas justifié la désignation comme « néosyntypes » de Scomber regalis Bloch, de deux exemplaires examinés par Cuvier (1831). Pour cette raison ces exemplaires n’ont aucune valeur de types. Cybium lineolatum Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 170. = Scomberomorus lineolatus (Cuvier). Holotype — A. 6866 : Malabar, Dussumier. 368 — Alcool, bon état. Fig. 15, Blanc et Bauchot (1962). FL : 707 mm. Branchiospines : 1 -f- 4. -f- 8 = 10. Dorsale : environ XVI + 16 + IX. Anale : 16 + X. Paratype — • 6357 : Mahé, Bélenger. Alcool, très mauvais état (tête et caudale restent seules). Fig. 16, Blanc et Bauchot (1962). Remarques. — Il est clair que la description originale de Cuvier est fondée sur le spécimen A. 6866, que Bauchot et Blanc considèrent comme holotype. Le spécimen envoyé par Bélenger est rapporté avec réserve à Cybium lineo- latum, si bien qu’il serait bon de ne pas le considérer comme type. D’après Williams (1960) Scomberomorus lineolatus est une espèce valide, non syno¬ nyme de S. guttatus Bloch et Schneider comme l’a considéré Fraser-Brunner (1950). Cybium interruptum Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 172. = Scomberomorus lineolatus Cuvier. Holotype — A. 5522 : Pondichéry, Leschenault. Sec, assez bon état mais la dorsale est en mauvais état. Fig. 13, Blanc et Bauchot (1962). FL : 375 mm. Remarques. — D’après Williams (1960) Cybium interruptum est synonyme de Scomberomorus lineolatum. Cybium kuhlii Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 178. = Scomberomorus guttatus (Bloch et Schneider). Lectotype — A. 5771 : Java, Kuhl et Van Hasselt. Alcool, bon état. Fig. 14, en haut, Blanc et Bauchot (1962). FL : 107,5 mm. Vertèbres : 21 + 30 = 51. Branchiospines : 2 -(- 1 + 9 = 12. Dorsale : XVII + 21 + VIII. Anale : 21 + VIII. Paralectotype — A. 5715 : Bombay, Dussumier. Alcool, bon état. Fig. 4, en bas, Blanc et Bauchot (1962). FL : 114,5 mm. — 369 Vertèbres : 21 + 29 = 50. Branchiospines :2-j-l-f-8=ll. Dorsale : XVII + 22 + VIII. Anale : 22 + VII. Remarques. • — Pour De Beaufort (1951) et Silas (1964) Cybium kuhlii est synonyme de Scomberomorus guttatus. Bauchot et Blanc identifient A. 5771 comme holotype et A. 5715 comme paratype, mais aucun spécimen n’est désigné comme type dans la description originale. Cette dernière est fondée en premier lieu sur A. 5771, aussi ce spécimen est-il désigné ici comme lectotype. Scomber commerson Lacépède, 1802, Hist. Nat. Poiss., t. II, p. 598, pl. XX. = Scomberomorus commerson (Lacépède). Remarques. — Lacépède fit la description de cette espèce d’après un manus¬ crit de Commerson. Bauchot et Blanc considèrent comme « néosyntypes » les quatre spécimens utilisés par Cuvier pour redécrire cette espèce. Aucune justification n’a été donnée pour désigner un néotype et le Code international de Nomenclature ne prévoit pas de « néosyntypes ». Cybium clupeoidum Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 178. = Scomberomorus commerson (Lacépède). Holotype — A. 5784 : Ile de Norfolk (ouest de l’Australie), collection Broussonet. Alcool, assez bon état. Fig. 3, Blanc et Bauchot (1962). FL : 302 mm. Vertèbres : 17 -f- 25 = 42. Branchiospines : 1 -f- 1 — (— 7 = 9. Dorsale : XV + 17 + IX. Anale : 18 + VIII. Ligne latérale haute antérieurement, s’infléchissant rapidement sous la deuxième dorsale, et se prolongeant postérieurement avec de légères ondulations. Remarques. — • Munro (1943) retient Cybium clupeoidum comme espèce douteuse. Bauchot et Blanc l’ont considérée comme synonyme de l’espèce ouest-atlantique S. caoalla. Le nombre relativement faible de vertèbres et de branchiospines, ainsi que l’infléchissement de la ligne latérale sous la seconde dorsale indiquent que clupeoidum est synonyme de l’espèce indo-pacifique à large distribution S. commerson. — 370 — Genre Orcynopsis Gill, 1862. Cybium altipinne Guichenot in Duméril, 1861, Arch. Mus. Hist. Nat. Paris, t. X, p. 269. = Orcynopsis unicolor (Geoffroy St Hilaire). Holotype — A. 5797 : Sénégal, Heudelot. Alcool, bon état. Fig. 2, Blanc et Bauchot (1962). FL : 405 mm. Vertèbres : 19 + 19 = 38. Branchiospines : 3 + 1 + 11 = 15. Dorsale : XIV + 14 + VIII. Anale : 14 + VII. Palatins et vomer avec groupes de dents. Langue avec deux groupes de dents. Remarques. — Plusieurs auteurs comme Fraser-Brunner (1950) et Bau¬ chot et Blanc considèrent Cybium altipinne comme synonyme de Scombero- morus tritor. Le petit nombre de vertèbres, les deux groupes de dents linguales et l’absence d’échancrure dans la plaque hypurale montrent que C. altipinne est synonyme de Orcynopsis unicolor. Genre Sarda Cuvier, 1829. Pelamys chiliensis Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 163. = Sarda chiliensis (Cuvier). Holotype — A. 5608 : Valparaiso, D’Orbigny. Sec, bon état. Fig. 21, Blanc et Bauchot (1962). FL : 672 mm. Dorsale : XVIII + 13 + VIII. Anale : 12 -f- VI. Pectorale : 24. Dents à la mâchoire inférieure : 16 + 19. Thynnus brachypterus Cuvier, 1879, Règne animal, 2e édit., t. II, p. 198. = Sarda sarda (Bloch). Remarques. — Plusieurs auteurs comme Fraser-Brunner (1950), Rivas (1951) et Bauchot et Blanc considèrent Thynnus brachypterus comme syno¬ nyme de Thunnus thynnus. Cette espèce est établie d’après la « pelamyde vera » — 371 — de Rondelet (1554, p. 245) et la fig. 5, pl. VII de Duhamel du Monceau (1769). Les figures sont très difficiles à identifier mais le profil régulièrement infléchi de la première nageoire dorsale, l’absence de lobes dorsal et anal, et les bandes verticales indiquent que T. brachypterus est le jeune de Sarda sarda. Les spécimens utilisés par Cuvier pour la redescription en 1831, et désignés par Bauchot et Blanc comme syntypes, n’ont aucune valeur de types. Quatre de ces spécimens (A. 5299, A. 5377, A. 5791) sont Thynnus thynnus et le cinquième (A. 5316) est Euthynnus alletteratus. Genre Auxis Cuvier, 1829. Auxis vulgaris Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 139. = Auxis rochei (Risso). Syntype — A. 5808 : Nice, Laurillard. Syntype — A. 5815 : Morée, Bory St. Vincent. Syntype — A. 5742 : Martinique, Plée. Remarques. — Bauchot et Blanc écrivent qu’aucun des types d 'Auxis, bien qu’inscrits dans les registres, n’a été retrouvé dans les collections en dépit de longues recherches. Pour un grand nombre d’auteurs, les dix espèces nominales d 'Auxis représentent une seule espèce à répartition mondiale. Récem¬ ment plusieurs auteurs ont démontré l’existence de deux espèces, au moins dans l’Océan Pacifique. Fitch et Roedel (1963) mentionnent une seule espèce atlan¬ tique pour laquelle ils recommandent d’utiliser le nom Auxis rochei. Auxis Ramsayi Castelnau 1879, Proc. Linn. Soc. New South Wales, t. 3, pt. 4, p. 382. — Auxis rochei (Risso). Holotype — A. 1241 : acheté au marché de Sydney le 6 avril 1878 et entré dans les collections en 1879, De Castelnau. Remarques. — Le type de Auxis Ramsayi est également perdu, d’après Bauchot et Blanc. Whitley (1964) a, avec exactitude semble-t-il, considéré A. Ramsayi comme synonyme de V Auxis à large corselet qu’il a appelé A. thyn- noides Bleeker mais qui selon Fitch et Roedel (1963) serait A. rochei. Genre Euthynnus Liitken, 1882. Thynnus thunnina Cuvier, 1829, Règne animal, 2e édit., t. II, p. 198. = Euthynnus alletteratus (Rafinesque). Remarques. — Cette espèce est établie d’après la pl. 24, fig. 5 d’ALDRo- vandi (1613) ; pour cette raison « l’holotype » désigné par Bauchot et Blanc d’après la redescription de Cuvier (1831) n’a pas valeur de type. 372 — Thynnus brasiliensis Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 110. = Euthynnus alletteratus (Rafinesque). Holotype - — A. 5571 : Brésil, Delalande. Sec, assez bon état. Fig. 34, Blanc et Bauchot (1962). FL : 695 mm. Pectorale : 28. Thynnus brevïpinnis Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 112, pl. 216. = Euthynnus alletteratus (Rafinesque). Holotype — A. 5810 : Naples, Savigny. Alcool, assez bon état. Fig. 35, Blanc et Bauchot (1962). FL : 324 mm. Branchiospines : 11 -J— 28 = 39. Dorsale : XVII + 12 + VIII. Anale : 13 + VII. Pectorale : 28. Remarques. — La description originale n’indique comme provenance que « Méditerranée » mais les catalogues ont permis à Bauchot et Blanc d’iden¬ tifier A. 5810 comme holotype. Genre Thunnus South, 1845. Thynnus coretta Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, pl. 102. = Thunnus atlanticus (Lesson). Holotype — A. 5380 : Martinique, Plée. Alcool, bon état. Fig. 36, Blanc et Bauchot (1962). FL : 263 mm. Vertèbres : 19 + 20 = 39. Branchiospines : 7 + 17 — 24. Pectorale : 32. Remarques. — Cuvier utilisa le premier le nom T. coretta pour Scomber major torosus de Sloane (1701, pl. I, fig. 3) en 1829. Le nom est établi d’après la planche, aussi n’est-il pas un nomen nudum comme l’ont pensé Bauchot «t Blanc. Cependant, la figure n’est pas identifiable (Gibbs et Collette, sous — 373 — presse), aussi le nom doit-il être regardé comme un nomen dubium. La descrip¬ tion de T. coretta en 1831 est faite d’après A. 5380. Le nombre vertébral de 19 20 (au lieu de 18 -f- 21) et le faible nombre de branchiospines prouvent que ce spécimen est T. atlanticus et non T. Ihynnus comme l’ont indiqué Bau- ciiot et Bi.anc. Thynnus pacificus Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 133. = Thunnus alalunga (Bonnaterre). Remarques. — Bauchot et Blanc indiquent A. 6862, Mer des Indes, Dussu- mier, comme holotype de Thynnus pacificus. L’appellation T. pacificus est un nom de remplacement pour Scomber germa Lacépède (1800) établi d’après un spécimen de l’Océan Pacifique décrit dans les manuscrits de Commerson. Thynnus argentivittatus Cuvier in Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 134. = Thunnus albacares (Bonnaterre) ? Syntype — A. 5567 : Mer des Indes, Dussumier. Sec, mauvais état. Fig. 30, Blanc et Bauchot (1962). FL : 457 mm. Syntype — A. 5572 : Atlantique, Quoy et Gaimard. Sec, mauvais état. Fig. 29, Blanc et Bauchot (1962). FL : 615 mm. Remarques. — La description originale est fondée sur les deux seuls syn- types cités ci-dessus. Schaefer et Waldorf (1950) ont cru qu’il y avait trois syntypes et, à tort, ont désigné comme lectotype de Thynnus argentivittatus le spécimen A. 5814 envoyé de la côte de Malabar par Dussumier (et mentionné dans leur publication sous le numéro erroné A. 5168) (Blanc et Bauchot, 1962). Schaefer et Walford ont alors utilisé Thunnus argentivittatus pour les popu¬ lations de Thunnus albacares de l’Océan Indien. Rivas (1961) utilise argenti¬ vittatus pour un thon de l’Océan Indien qu’il place dans le sous-genre Para- thunnus. Le lectotype supposé, A. 5814, est un spécimen de Thunnus tonggol (Bleeker). L’identité des deux vrais syntypes est une autre question. Au cours de la révi¬ sion systématique et anatomique des thons du genre Thunnus (Gibbs et Col¬ lette, sous presse), le Dr. Gibbs et moi-même avons examiné les syntypes mais nous avons été incapables de justifier le choix de l’un d’eux comme lecto¬ type. Les valeurs métriques ne prouvent pas que ces syntypes appartiennent à l’espèce T. albacares. La distance du museau à l’origine de la seconde dorsale semble éliminer l’identification à T. thynnus, T. alalunga et T. obesus. Mais il reste encore T. atlanticus et T. tonggol. Le choix du spécimen atlantique éli¬ minerait l’espèce indo-pacifique T. tonggol et le choix du spécimen de l’Océan Indien éliminerait T. atlanticus. — 374 — SuMMARY. Reexamination of the type material of Scombridae in the collections of the Muséum de Paris has disclosed that a number of changes are necessary in the Catalogue des types de Scombroidei by Bauchot and Blanc (1961), and also Blanc and Bauchot (1962). The purpose of this paper is to détermine the sta¬ tus and identity of these scombrid types. BIBLIOGRAPHIE Aldrovandi, U., 1613. — De piscibus libri v, et de cetis liber unus. Bononiae. Bauchot, M. L. & Blanc, M., 1961. — Catalogue des types de Scombroidei (poissons téléostéens perciformes) des collections du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 2e sér., 33, n° 4, pp. 369-379. Blanc, M. & Bauchot, M. L., 1962. — Les Scombroidei (poissons téléostéens perciformes) du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Mar. Biol. Assoc. India, Symp. Scombroid Fishes, 1, pp. 443-458. Bloch, M. E., 1793. — Naturgeschichte der auslandischen Fische. T. 3. Berlin. Castelnau, F. de, 1872. — Contribution to the ichthyology of Australia. Proc. Zool. Acclimat. Soc. Victoria, 1, pp. 29-242. — 1879. — Essay on the Ichthyology of Port Jackson. Proc. Linn. Soc. New South Wales, 3, n° 4, pp. 347-402. Collette, B. B. & Gibbs, R. 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DAGET 1 Ayant déjà étudié, sous l’angle de la Systématique traditionnelle, les caractères communs et les caractères distinctifs des espèces réparties entre les deux genre Citharidium et Citharinus, qui constituent la sous- famille des Citharininae, il m’a paru intéressant de reprendre l’étude de cette sous-famille en lui appliquant certaines techniques de la Taxonomie numérique, telles qu’elles ont été mises au point par R. R. Sokal et ses collaborateurs. Bien que purement objectives dans leur développement, ces techniques reposent en réalité sur un système de codage logique mais quelque peu arbitraire et dont la légitimité ne sautait être admise sans critique. Laissant de côté les aspects théoriques de cette question, je me bornerai à comparer, dans le cas concret des Citharininae, les résultats auxquels conduit la Taxonomie numérique à ceux que l’on avait déjà obtenus sans elle et que j’avais exposés en conclusion d’une note consa¬ crée au genre Citharinus (1962, h). On pourra ainsi juger de l’intérêt pratique des méthodes utilisées et de la qualité des informations fournies. Unités taxonomiques opérationnelles ET CODAGE DES CARACTÈRES. Les unités taxonomiques opérationnelles, UTO, sont les groupes taxono¬ miques que l’on désire comparer entre eux. Ceux-ci peuvent être des genres, des espèces, des populations ou même des individus. Ici, ce seront l’unique espèce du genre Citharidium et les sept espèces du genre Citha¬ rinus que nous classerons provisoirement dans l’ordre suivant : UTO-1 = Citharidium ansorgii UTO-2 = Citharinus distichodoides UTO-3 = Citharinus macrolepis UTO-4 = Citharinus eburneensis UTO-5 = Citharinus congicus UTO-6 = Citharinus citharus UTO-7 = Citharinus latus UTO-8 = Citharinus gibbosus t. Directeur de recherches à I’O.R.S.T.O.M — 377 Tous les caractères distinctifs que nous connaissons actuellement entre ces huit UTO se ramènent à 12, les uns étant quantitatifs et les autres qualitatifs. En vue de les rendre strictement comparables et de leur accorder la même importance, tous seront codés de façon uniforme, en tenant compte des règles suivantes : 1) Pour l’ensemble des UTO, les caractères envisagés se présentent au moins sous deux états, représentant deux stades différents d’évolution. S’il n’en était pas ainsi, il s’agirait de caractères communs à tous les Citharininae (par exemple : dentition réduite, branchiospines nombreuses accompagnées de microbranchiospines, organes suprabranchiaux haute¬ ment spécialisés, etc...), qui permettent de définir la sous-famille mais non de séparer les diverses espèces qui la composent. 2) Les différents états sous lesquels se présentent les caractères peuvent être classés dans un ordre logique, celui des valeurs numériques dans le cas des caractères quantitatifs, celui d’une transformation progressive dans le cas des caractères qualitatifs. 3) Un sens peut être fixé à l’évolution, la valeur code zéro étant attri¬ buée à l’état le plus primitif et les valeurs codes 1, 2, 3... étant attribuées aux états apparus successivement air cours de l’évolution des espèces. On verra que ce point ne soulève aucune difficulté pour les Cithari¬ ninae. 4) L’évolution est irréversible et pour chaque caractère l’état zéro ne s’est réalisé qu’une seule fois pour l’ensemble des UTO considérés. Les autres états ont pu se réaliser indépendamment plusieurs fois au cours de l’évolution. On verra plus loin comment ces règles permettent de cons¬ truire le second diagramme. Les 12 caractères distinctifs envisagés seront numérotés de 1 à 12, l’ordre adopté n’ayant aucune incidence sur la suite des opérations. Caractère 1 : nature des écailles. — Les écailles se présentent sous deux états seulement ; elles sont pseudocténoïdes chez UTO-1, cycloïdes chez UTO-2 à 8. Que l’état cycloïde soit réellement primitif chez les Cithari¬ ninae, ou dérivé de l’état cténoïde que l’on trouve chez les autres Citha- rinidae, importe peu car il est certain que la pseudocténoïdie chez UTO-1 (codée 1) est dérivée de la cycloïdie (codée 0). Caractère 2 : coloration. — La coloration se présente également sous deux états. Celle très particulière de UTO-1 (codée 1) est certainement moins primitive que la teinte argentée avec les nageoires grisâtres, l’anale et la caudale plus ou moins teintées de rouge, et qui est commune aux UTO-2 à 8 (codée 0). Ce second type de coloration se rencontre en effet chez certains Characidae : Hydrocyon, Alestes, etc... On remarquera l’étroite correspondance entre les caractères 1 et 2 qui se présentent à l’état 0 — 378 — chez les UTO-2 à 8, et à l’état 1 chez UTO-1. Cependant les deux carac¬ tères doivent être considérés comme indépendants puisqu’on les trouve dissociés chez les hybrides supposés Citharidium ansorgii X Citharinus distichodoides (1963). Caractère 3 : élévation du corps. — L’état le plus primitif correspond au corps le plus allongé et l’état le plus évolué au corps le plus élevé. On est ainsi conduit à distinguer 5 états successifs, codés de 0 à 4, d’après les valeurs extrêmes du rapport longueur standard/hauteur du corps. État 0 : L/h variant de 2,2 à 2,7 UTO-2 Etat 1 : L/h variant de 1,9 à 2,3 UTO-3 État 2 : L/h variant de 1,8 à 2,2 UTO-5 État 3 : L/h variant de 1,75 à 2,15 ou de 1,8 à 2,1 UTO-1-4-6 État 4 : L/h variant de 1,5 à 2,0 ou de 1,6 à 1,9 UTO-7-8 Caractère 4 : nombre de rayons à la dorsale. — L’état le plus primitif correspond au nombre de rayons le plus faible. On distingue 7 états successifs codés de 0 à 6. État 0 : 16 à 19 rayons UTO-2 État 4 : 18 à 21 rayons UTO-4-5 État 1 : 17 à 19 rayons UTO-1 État 5 : 19 à 23 rayons UTO-7 État 2 : 17 à 20 rayons UTO-3 État 6 : 20 à 24 rayons UTO-8 État 3 : 17 à 21 rayons UTO-6 Caractère 5 : nombre de rayons à l’anale. — L’état le plus primitif correspond au nombre de rayons le plus faible. On distingue comme précédemment 7 états successifs. État 0 : 19 à 22 rayons UTO-1 État 4 : 24 à 29 rayons UTO-3 État 1 : 20 à 23 rayons UTO-2 État 5 : 25 à 31 ou 26 État 2 : 22 à 27 rayons UTO-8 à 30 rayons UTO-4-5 État 3 : 23 à 27 rayons UTO-7 État 6 : 26 à 31 rayons UTO-6 Caractère 6 : adipeuse. — Une adipeuse à base courte doit être considé¬ rée comme plus primitive qu’une adipeuse à base longue et, à ce point de vue, on distingue trois états successifs selon la valeur du rapport : longueur de la base de l’adipeuse/distance à la dorsale. État 0 : base adipeuse/distance dorsale inférieure à 0,5 UTO-2-5 État 1 : base adipeuse/distance dorsale comprise entre 0,5 et 0,8 UTO-3-4-6 État 2 : base adipeuse/distance dorsale supérieure à 0,8 UTO-1-7-8 Caractère 7 : nombre de rayons à la ventrale. — • Le nombre de rayons à la ventrale est passé au cours de l’évolution de 9 à 11 et on distingue deux états successifs. État 0 : 9, rarement 10 rayons UTO-1-2-3-5-8 État 1 : 10, rarement 11 rayons UTO-4-6-7 — 379 — Caractère 8 : position de la ventrale. — La ventrale est insérée sous le début de la dorsale chez les formes les plus primitives, plus en avant chez les formes plus évoluées. Etat 0 : ventrale sous le début de la dorsale UTO-1-2 État 1 : ventrale en avant de la dorsale UTO-3-4-5-6-7-8 Caractère 9 : grandeur des écailles. — Au cours de l’évolution, les écailles sont devenues de plus en plus petites, c’est-à-dire de plus en plus nom¬ breuses en ligne longitudinale, entre la ligne latérale et la ventrale, ainsi qu’autour du pédicule caudal. Les divers états sont classés dans l’ordre croissant du nombre des écailles en ligne latérale. État 0 : 46 à 51 écailles UTO-1-2 État 3 : 59 à 71 écailles UTO-7 État 1 : 53 à 60 écailles UTO-3-8 État 4 : 68 à 73 écailles UTO-4 État 2 : 60 à 66 écailles UTO-5 État 5 : 77 à 90 écailles UTO-6 Caractère 10 : nombre de vertèbres. — Les nombres de vertèbres sont classés par ordre croissant en 5 état successifs. État 0 : 40-42 (mode 41) UTO-3-8 État 3 : 43-45 (mode 44) UTO-1 État 1 : 41-43 (mode 42) UTO-7 État 4 : 44-46 (mode 45) UTO-2-6 État 2 : 42-43 vertèbres UTO-4-5 Caractère 11 : allongement relatif de l’intestin. — L’intestin s’étant allongé au cours de l’évolution, les divers états sont classés par ordre croissant du rapport : longueur de l’intestin/longueur stantard. État 0 : rapport compris entre 4,00 et 5,00 État 1 : rapport compris entre 4,50 et 6,20 État 2 : rapport compris entre 4,10 et 7,00 État 3 : rapport compris entre 5,75 et 7,80 UTO-2-3-5 UTO-8 UTO-1- UTO-4-6-7 Caractère 12 : nombre de caeca pyloriques. — Ce nombre a également augmenté au cours de l’évolution et 4 états successifs sont distingués. État 0 : 16-21 caeca UTO-3-5-8 État 2 : 31-32 caeca UTO-2 État 1 : 19-25 caeca UTO-4-6-7 État 3 : 36-51 caeca UTO-1 Les données précédentes sont résumées dans une matrice de valeurs codes à 12 lignes, une par caractère, et 8 colonnes, une par UTO. Dans deux colonnes supplémentaires ont été notées la moyenne et l’écart- type des valeurs codes inscrites dans chaque ligne. Ces valeurs permettent de passer à la matrice suivante dite matrice standardisée. — 380 — Matrice des valeurs codes. Caractères UTO-1 (JTO-2 UTO-3 UTO-4 UTO -5 UTO-6 UTO -7 UTO-8 m O i 1 0 0 0 0 0 0 0 0,125 0,3307 2 1 0 0 0 0 0 0 0 0,125 0,3307 3 3 0 1 3 2 3 4 4 2,5 1,3229 4 1 0 2 4 4 3 5 6 3,125 1,8834 5 0 1 4 5 5 6 3 2 3,25 1,9843 6 2 0 1 1 0 1 2 2 1,125 0,7846 7 0 0 0 1 0 1 1 0 0,375 0,4841 8 0 0 1 1 1 1 1 1 0,75 0,3969 9 0 0 1 4 2 5 3 1 2,0 1,7320 10 3 4 0 2 2 4 1 0 2,0 1,5000 11 2 0 0 3 0 3 3 1 ; 1,5 1,3229 12 3 2 0 1 0 1 1 0 1,0 1,0000 Total. . 16 7 10 25 16 28 1 24 17 Un premier examen des colonnes de cette matrice fait immédiatement apparaître que UTO-2, Citharinus ( Citharinops ) distichodoides, est de loin l’espèce la plus primitive des Citharininae, avec 8 zéros et un total de 7. Les UTO-4-6-7, formes sus-équatoriales Citharinus ( Citharinus eburneensis), C. ( Citharinus ) citharus et C. [Cithar inouïes) latus, sont les plus évolués avec 2 zéros seulement et un total de 24 à 28. Les UTO-1-3-5-8, Citharidium ansorgii et les formes congolaises Citharinus ( Citharinus ) macrolepis, C. ( Citharinus ) congicus et C. ( C i thar i n o i des ) gibbosus, sont intermédiaires avec 4 à 6 zéros et un total de 10 à 17. Mais pour arriver à des conclusions plus précises et comparer chaque UTO aux sept autres, il est nécessaire de considérer la matrice standar¬ disée où chaque valeur code est remplacée par son écart à la moyenne de la ligne correspondante, divisé par l’écart-type. Dans la matrice stan¬ dardisée ainsi obtenue, la moyenne de chaque ligne est nulle et son écart- type est égal à l’unité, les valeurs inscrites étant positives ou négatives. Pour faciliter les calculs, lorsqu’on utilise une machine, il est indiqué d’ajouter 3 à toutes les valeurs inscrites dans les 8 colonnes, de façon à éliminer les nombres négatifs. La moyenne de chaque ligne devient alors 3 au lieu de 0, l’écart-type r stant égal à l’unité. Nous considérerons maintenant dans un espace à 12 dimensions les 8 points représentatifs des 8 UTO et qui ont pour coordonnées, selon 12 axes orthogonaux correspondant à chacun des 12 caractères, les valeurs inscrites dans chaque colonne de la matrice standardisée. En joignant ces points 2 à 2, on obtient 8 (8-l)/2 soit 28 segments d’hyperdroites dont il est facile de calculer la longueur. Par exemple, le carré de la distance 381 — entre les points 1 et 2 est égal à la somme des carrés des différences entre les valeurs des colonnes 1 et 2 inscrites sur une même ligne. En divisant cette somme par 12, on obtiendra le carré de la distance taxonomique d12 qui mesure la proximité taxonomique entre UTO-1 et UTO-2, lorsqu’on attribue une valeur identique à chacun des 12 caractères distinctifs considérés. Il est évident que d12 = d21 et que du = 0. Les calculs effec¬ tués, on aboutit finalement à une matrice des distances taxonomiques, à 8 lignes et 8 colonnes, symétrique par rapport à la diagonale qui ne comporte que des zéros. Matrices standardisée. Caractères UTO-1 UTO-2 UTO-3 UTO-4 UTO-5 UTO-6 UTO-7 UTO-8 m a 1 —2,646 + 0,378 + 0,378 + 0,378 +0,378 + 0,378 + 0,378 + 0,378 0 î 2 —2,646 + 0,378 +0,378 +0,378 + 0,378 + 0,378; +0,378 + 0,378 0 î 3 +0,378 — 1,890 —1,134 + 0,378 —0,378 + 0,378 + 1,134 +1,134 0 î 4 —1,128 —1,659 —0,597 + 0,465 + 0,465 —0,067 + 0,996 +1,525 0 î 5 —1,638 —1,134 +0,378 + 0,882 +0,882 + 1,386 —0,126 —0,630 0 î 6 + 1,115 —1,434 —0,159 —0,159 —1,434 —0,159 + 1,115 + 1,115 0 î 7 —0,775 —0,775 —0,775 + 1,291 —0,775 + 1,291 + 1,291 —0,775 0 î 8 —1,890 —1,890 + 0,630 +0,630 +0,630 +0,630 + 0,630 +0,630 0 î 9 —1,154 —1,154 —0,557 +1,154: 0,000 + 1,731 + 0,577 —0,577 0 î 10 + 0,666 +1,333 —1,333 0,000 0,000 + 1,333 —0,666 —1,333 0 î 11 + 0,378 —1,134 —1,134 +1,134 —1,134 —1,134 +1,134 —0,378 0 î 12 + 2,000 + 1,000 —1,000 0,000 —1,000, 0,000 0,000 —1,000 0 î Matrice des distances taxonomiques. UTO-1 UTO-2 UTO-3 UTO-4 UTO-5 UTO-6 UTO-7 UTO-1 . 0 UTO-2 . 1,69 0 UTO-3 . 2,01 1,40 0 UTO-4 . 2,04 1,81 1,25 0 UTO-5 . 2,11 1,42 0,69 1,08 0 UTO-6 . 2,12 1,84 1,48 0,47 1,22 0 UTO-7 . 1,95 1,99 1,35 0,60 1,67 0,96 0 UTO-8 . 1,98 1,92 1,04 1,22 1,11 1,55 0,91 Les distances les plus faibles sont entre les points 4 et 6 d’une part (0,47) et 4 et 7 d’autre part (0,60). Nous avons donc un premier groupe assez homogène de trois UTO qui comprend en fait les trois espèces sus- équatoriales du genre Citharinus, les plus évoluées de l’ensemble des 25 — 382 — Citharininae. La distance entre les points 3 et 5 est également faible (0,69). Quant au point 8, il est plus rapproché du groupe UTO-3-5 (dis¬ tance moyenne 1,07) que du groupe UTO-4-6-7 (distance moyenne 1,23). Les trois espèces congolaises constituent donc un second groupe analogue au premier, mais moins homogène car les distances taxonomiques y sont plus grandes. Ces deux groupes, UTO-4-6-7 et UTO-3-5-8 sont entre eux à la distance moyenne 1,33. Enfin UTO-1 et UTO-2 sont entre eux à la distance 1,69 tandis que le groupe UTO-1-2 est à la distance moyenne 1,88 de l’ensemble UTO-3 à 8. Portant ces distances en ordonnées, on en déduit le diagramme de la figure 1 qui représente les relations taxo¬ nomiques entre les 8 espèces de Citharininae. On constate qu’une ligne horizontale tracée entre les distances 1,33 et 1,69 coupe trois branches du diagramme auxquelles il serait logique d’attribuer la même valeur systématique. L’une mène à UTO-1 et corres¬ pond au genre Citharidium, l’autre à UTO-2 et correspond au sous-genre Citharinops, qui mériterait par conséquent d’être élevé au niveau de genre, enfin la troisième mène aux UTO-3 à 8 et correspond au genre Citharinus moins l’espèce C. distichodoides. Le second sous-genre Citharinoides, que j’avais proposé en même temps que Citharinops pour les UTO-7-8 (1962, b), ne serait par contre aucunement justifié, n’étant basé que sur une con¬ vergence morphologique entre deux espèces appartenant à des groupes évolutifs différents. Une ligne horizontale tracée entre les distances 1,07 et 1,33 coupe deux branches du genre Citharinus, l’une menant aux espèces congolaises et l’autre aux espèces sus-équatoriales. Mais il semble préfé¬ rable de laisser ces deux groupes, de trois espèces chacun, dans le même genre Citharinus si Citharinops est élevé au niveau de genre, ou le même sous-genre Citharinus si Citharinops est considéré comme un sous-genre de Citharinus. Fig. t. — 383 — La matrice des valeurs codes, telle qu’elle a été établie plus haut, permet de construire un autre type de diagramme, représentant le schéma possible le plus simple de l’évolution des Citharininae à partir d’une souche ances¬ trale commune qui aurait possédé les 12 caractères à l’état zéro. Le prin¬ cipe de la méthode consiste soit à retirer une colonne, soit à scinder la matrice en plusieurs matrices partielles de façon à obtenir un nombre maximum de lignes sans zéro. Ces lignes sont alors recodées par soustrac¬ tion d’une ou plusieurs unités à tous leurs éléments afin de faire apparaître au moins un zéro. Enfin les lignes ne contenant que des zéros sont suppri¬ mées. Sur le diagramme, chaque suppression de colonne ou fragmenta¬ tion de matrice correspond à un point de branchement et les soustractions d’unités par recodage des lignes se traduisent sur le tronc commun par de petits traits transversaux inscrits au niveau des caractères considérés. On marque de même, sur les branches simples menant à chaque UTO, les traits transversaux qui correspondent aux chiffres restant finalement dans les colonnes. Dans le cas présent, ce sont les deux premières colonnes de la matrice des valeurs codes qui doivent d’abord être isolées. Dans la matrice par¬ tielle A, à 12 lignes et 2 colonnes, les lignes 7, 8 et 9, qui ne contiennent que des zéros, sont à supprimer. Les lignes 10 et 12 sont recodées par soustraction de 3 unités à la ligne 10 et 2 à la ligne 12. Les traits trans¬ versaux correspondants sont marqués sur la branche détachée du tronc commun menant à UTO-1-2. Dans la matrice partielle B, à 12 lignes et 6 colonnes, les lignes 3, 4, 5, 8 et 9 sont recodées par soustraction de 1, 2, 2. 1 et 1 unité. Les traits transversaux correspondants sont marqués sur la branche détachée du tronc commun et menant aux UTO-3 à 8. Les lignes 1, 2 et 8, ne contenant que des zéros, sont supprimées. Les deux matrices partielles s’écrivent finalement de la façon suivante : Matrice A Matrice B Caractères UTO- 1 UTO-2 Caractères UTO-3 UTO -4 UTO -5 UTO -6 UTO -7 UTO -8 i 1 0 3 0 2 1 2 3 3 2 1 0 4 0 2 2 1 3 4 3 3 0 5 2 3 3 4 1 0 4 1 0 6 1 1 0 1 2 2 5 0 1 7 0 1 0 1 1 0 6 2 0 9 0 3 1 4 2 0 10 0 1 10 0 2 2 4 1 0 11 2 0 11 0 3 0 3 3 1 12 1 0 12 0 1 0 1 1 0 — 384 — Sur le diagramme, le tronc commun à UTO-1-2 est ensuite divisé en deux branches simples, menant l’une à UTO-1, l’autre à UTO-2 et sur lesquelles on marque les traits transversaux correspondant aux chiffres qui figurent dans les deux colonnes de la matrice A ci-dessus. Quant à la matrice B, on la fragmente de nouveau en deux, une matrice partielle C avec les colonnes 3, 5 et 8, une matrice partielle D avec les colonnes 4, 6 et 7. Dans la matrice C, il n’y a aucun recodage à faire donc aucun trait transversal à inscrire sur le tronc commun aux UTO-3-5-8. Les lignes 7 et 12 sont à supprimer, et la matrice C s’écrit finalement comme ci-dessous. On retire la colonne 3 et il reste finalement une matrice E pour les colonnes 5 et 8, dans laquelle les lignes 3 et 4 sont recodées par soustraction de 1 et 2 unités. Matrice C Matrice E Caractères UTO-3 UTO-5 UTO-8 Caractères UTO-5 UTO-8 3 0 1 3 3 0 2 4 0 2 4 4 0 2 5 2 3 0 5 3 0 6 1 0 2 6 0 2 9 0 1 0 9 1 0 10 0 2 0 10 2 0 11 0 0 1 11 0 1 La matrice D, qui correspond à la branche commune aux UTO-4-6-7, doit être recodée par soustraction de 2 à la ligne 3, 1 à la ligne 4, 1 à la ligne 5, 1 à la ligne 6, 1 à la ligne 7, 2 à la ligne 9, 1 à la ligne 10, 3 à la ligne 11 et 1 à la ligne 12. Les lignes 7, 11 et 12 ne contenant plus que des zéros sont supprimées et la matrice D s’écrit finalement comme ci-des¬ sous. On retire ensuite la colonne 7, ce qui donne une matrice F où les lignes 5, 9 et 10 sont recodées par soustraction de 2, 1 et 1. Enfin les lignes 3 et 6, ne contenant que des zéros, sont supprimées. Le diagramme de la figure 2 qui a été tracé suivant la méthode exposée ci-dessus, ne représente pas la phylogénie réelle des Citharininae qui nous est et nous restera probablement toujours inconnue en raison de la disparition des formes intermédiaires. Il schématise seulement l’hypo¬ thèse la plus simple que l’on puisse proposer pour rendre compte de la formation des huit espèces actuellement existantes, à partir d’une souche commune, par évolution progressive et irréversible de l’ensemble des 12 caractères considérés dans cette étude. On notera, comme preuve de la valeur du schéma obtenu, que le nombre de traits transversaux y est de 70 alors que la somme des chiffres inscrits dans les 8 colonnes de la matrice ides valeurs codes initiale est de 144. — 385 — Fig. 2. Les diagrammes des figures 1 et 2 ne sont pas identiques car ils traduisent deux conceptions différentes des relations qui existent entre les huit espèces de Citharininae. Cependant ils se ressemblent beaucoup. Au point de vue systématique les résultats sont les mêmes : séparation pré¬ coce de la souche commune aux deux espèces Citharidium ansorgii (UTO-1) et Citharinus ( Citharinops ) distichodoides (UTO-2) qui peuvent s’hybri¬ der, et séparation ultérieure des deux groupes, congolais et sus-équa¬ torial, de Citharinus. — 386 — Matrice D Matrice F Caractères IJTO-4 UTO-6 UTO-7 Caractères 1 UTO-4 UTO-6 3 0 0 1 4 1 0 2 4 1 0 5 2 3 0 5 0 1 6 0 0 1 9 1 2 0 9 0 1 10 \ 1 3 0 10 0 2 Conclusions. La Taxonomie numérique a été encore trop peu utilisée pour que l’on puisse formuler un jugement définitif sur sa valeur méthodologique. L’exemple des Citharininae, auxquels j’ai appliqué certaines de ses tech¬ niques les plus prometteuses, montre qu’elle permet de mieux comprendre et de représenter clairement les relations taxonomiques réelles et les rela¬ tions phylogénétiques possibles entre les unités taxonomiques opération¬ nelles choisies. Sur le plan pratique de la Systématique, la Taxonomie numé¬ rique confirme l’isolement par rapport aux autres Citharinus de l’espèce C. distichodoides, ainsi que le caractère moins évolué des espèces congo¬ laises par rapport aux espèces sus-équatoriales. Par contre, elle infirme la validité de la séparation entre C. latus et C. gibbosus d’une part, C. macro- lepis, C. congicus, C. eburneensis et C. citharus d’autre part. Elle suggère que les trois espèces congolaises et les trois espèces sus-équatoriales ont évolué parallèlement mais indépendamment, ce qui aurait provoqué une convergence morphologique entre les espèces des deux groupes prises deux à deux. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons). RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Camin, J. H. & Sokal, R. R., 1965. — - A method for deducing branching sequences in phylogeny. Evolution, 19, pp. 311-26, 4 fig. Daget, J., 1962 a. — Le genre Citharidium (Poissons, Characif ormes). Bull. I.F.A.N., 24, sér. A, n° 2, pp. 505-22, 13 fig. — 1962 b. — Le genre Citharinus (Poissons, Characif ormes). Rev. Zool. Bot. Afr., 66, fasc. 1-2, pp. 81-106, 12 fig. — 1963. — Sur plusieurs cas probables d’hybridation naturelle entre Cithari¬ dium ansorgii et Citharinus distichodoides. Mém. l.F.A.N ., 68, pp. 81-3,1 fig. Sokal, R. R., 1961. — Distance as a measure of Taxonomie similarity. Syst. Zool., 10, n° 2, pp. 70-9, 2 fig. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série — Tome 38 — N° 4, 1966, pp. 387-391. UNE NOUVELLE ESPÈCE DE NOTOTHENIIDAE NOTOTHENIA BREVIPECTORALIS N. SP., PROVENANT DES ILES KERGUÉLEN ( ANTARCTIQUE ) Par J. C. HUREAU La description de cette nouvelle espèce est basée sur dix individus, cinq mâles et cinq femelles. L’holotype a été choisi parmi les mâles en raison de son excellent état de conservation et parce qu’il a été pêché le premier ; il est enregistré au Muséum National d’Histoire Naturelle sous le n° 1966-695 ; les neufs paratypes sont enregistrés sous les n° 1966- 696 à 1966-704. Tous ces poissons ont été capturés au filet, par dix, mètres de profondeur, dans la baie du Morbihan, aux îles Kerguélen, dans la même localité, au voisinage de Port XIIe, le 14 février et le 16 mars 1966. Les mensurations des dix exemplaires sont réunies au tableau I et sont exprimées en millimètres. Tableau 1. N° 1966 Holotype Par; atypes 695 696 697 698 699 700 701 702 703 704 sexe 3 9 3 $ 9 9 9 3 3 3 longueur totale . 340 295 430 345 310 345 325 347 337 350 longueur standard .... 292 253 368 295 268 300 282; 297 290 303 longueur de la tête. . . . 87 70 104 88 78 85 80 88 81 86 hauteur du corps . 73 62 98 72 65 73 72 87 75 80,5 espace interorbitaire . . 12 9 18 13,5 12,5 13 13 15,5 13 13 diamètre de l’œil . 20 18,5 25 19,5 18 20 19 22 20 21,5 longueur nageoire pec¬ torale . 54 44 61 53 51 55 54 58 53 51 longueur nageoire pel¬ vienne . 44 37 50 44 43 45 44 49 45 43 hauteur 2e nageoire dor¬ sale . 41 31 49 36 35 37 33 41 40 37 Fig. l.! Notothenia brevipectoralis n. sp. — 389 Description de l'holotype : La hauteur du corps est comprise 4 fois dans la longueur standard. Le museau, plus long que le diamètre de l’œil est incliné de 50 degrés par rapport à l’axe horizontal du corps. La longueur de la tête est com¬ prise 3,3 fois dans la longueur standard. Le diamètre de l’œil est compris 4,3 fois dans la longueur de la tête. L’espace interorbitaire est compris 7,2 fois dans la longueur de la tête. Le maxillaire supérieur s’étend jusqu’à la verticale du bord antérieur de l’œil. La hauteur de la deuxième nageoire dorsale est comprise 2,1 fois dans la longueur de la tête et la longueur de la nageoire pectorale représente 0,62 fois la longueur de la tête. Toute la surface de la tête, l’espace interorbitaire, le museau, la région préorbitaire et les joues sont écailleuses ; 5 rangées d’écailles entre les yeux. Toutes les écailles du corps sont cténoïdes et donnent un toucher très rugueux à l’animal. On trouve 62 écailles en une rangée longitudinale depuis la partie supérieure de la base de la pectorale jusqu’à la naissance de la caudale, et 18 écailles en une rangée verticale, 5 au-dessus et 13 au-dessous de la ligne latérale supérieure. Cette dernière porte 38 à 39 écailles tubulaires et s’arrête vers l’arrière, plus tôt que la deuxième nageoire dorsale. La ligne latérale inférieure porte 10 écailles tubulaires. La formule radiaire est la suivante : Dorsales VI-35 Anale 33 Pectorale 25 La nageoire pectorale est très nettement plus courte que la nageoire pelvienne et ce caractère a été choisi pour nommer l’espèce. Le pédoncule caudal est plus haut que long. La deuxième nageoire dorsale est plus haute que la première dorsale. On observe 12 branchiospines sur la partie inférieure de l’arc branchial antérieur et la formule vertébrale est la suivante : 17 dorsales -j- 33 cau¬ dales. La coloration à l’état vivant est dans son ensemble gris-fer plus ou moins vert olive. Les flancs portent cinq bandes noires. La nageoire pectorale est ornée de deux bandes noires et les nageoires dorsales et anale sont entièrement noires. Les joues portent deux barres obliques noires. Notothenia brevipectoralis appartient au même groupe que Notothenia squamifrons Günther mais en diffère cependant par une quinzaine de caractères importants : la nageoire pectorale plus courte, la présence d’écailles cténoïdes, l’angle formé par le museau, les rapports entre l’espace interorbitaire, le diamètre de l’œil, la hauteur de la deuxième dorsale et la longueur de la tête, le nombre de branchiospines, le nombre d’écailles et la longueur du maxillaire supérieur. Le tableau II compare tous les caractères qui permettent de différen¬ cier Nothothenia brevipectoralis de N. squamifrons. Ce tableau résume également les observations faites sur les paratypes. — 390 — Tableau II. caractères Notothenia brevipectoralis n. sp. N. squamifrons Günther (d'après holotype paratypes J. R. Norman, 1938) tête/espace interorbi¬ taire . 7,2 5,6 à 7,7 (moy. : 6,4) 9 à 12 longueur st./hauteur. . 4,0 3,4 à 4,1 (moy. '• 3,8) 4,5 longueur st./tète . 3,3 3,3 à 3,6 (moy. : 3,4) 3,6 tête/œil . 4,3 3,8 à 4,5 (moy. : 4,1) 3 à 3,5 longueur pectorale/tête. 0,62 0,58 à 0,67 (moy. : 0,62) 0,75 tête/hauteur 2e dorsale . 2,1 2,0 à 2,4 (moy. : 2,2) 2,75 écailles . cténoïdes cténoïdes cyloïdes ou fai- écailles tubulaires sur : ligne latérale inférieure. 10 7 à 27 blement cté¬ noïdes 15 à 18 ligne latérale supérieure 38 et 39 37 à 42 44 ou 45 écailles en rangée lon¬ gitudinale . 02 60 à 65 55 branchiospines . 12 10 à 13 14 à 16 pente du museau . 50° 50° 35° maxillaire supérieur. . . s’étend idem (d’après le des¬ sin de J. R. Norman) jusqu’au 1/4 an- ligne latérale supérieure jusqu’à la verticale du bord antérieur de l’œil s’arrête idem térieur de l’œil s’arrête au ni- avant la ou au niveau de la 2e veau ou en ar- dorsales . 2e dorsale 2e dorsale dorsale plus haute que la lre rière de la 2e dorsale lre plus haute museau . plus long que l’œil que la 2e. plus court que l’œil Notothenia brevipectoralis semble avoir un habitat identique à celui des autres espèces communes aux îles Kerguélen, N. cyanobrancha, N. rossii et N. macrocephala, c’est-à-dire qu’il s’abrite au sein des Macrocystis pyrifera, algues gigantesques qui forment de vastes bancs au milieu et à la surface des eaux, sur des fonds ne dépassant pas 40 à 50 mètres. Les poissons y trouvent une abondante nourriture et une protection contre les prédateurs. Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Gunther, A., 1880. — Report on the shore fishes procured during the voyage of H. M. S. Challenger in the years 1873-1876. Challenger Reports , p. 16. Norman, J. R., 1938. — Coast fishes. Part III. The Antarctio zone. Discovery Rep., 18, pp. 10-11. Regan, C. T., 1913. — The Antarctic fishes of the Scottish National Antarc- tic Expédition. Trans. R. Soc. Edinburgh, 49, pp. 270. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 4, 1966, ppc 392-395. HYBRIDES DE TELESTES SOUFIA ( RISSO ) ET DE PHOXINUS PHOXINUS (L.) ( PISCES , CYPRIN IDAE) (2e note). Par J. ARNOULT et J. SPILLMANN Au cours d’hybridations réalisées par fécondation artificielle entre deux Cyprinidae européens : Telestes sou fia et Phoxinus phoxinus nous avons pu obtenir et élever en 1965 une cinquantaine de jeunes Poissons dans le sens Telestes et Phoxinus Ç 1 et un seul alevin dans le cas du croisement Phoxinus $ et Telestes $. A l’âge de huit mois nous avons fixé l’unique alevin hybride Phoxinus $ et T elestes Ç et seulement six hybrides du croisement contraire, les autres étant gardés vivants pour des observations ultérieures. Cette note est destinée à présenter les caractères numériques et métriques qui différencient les uns des autres les hybrides des deux types et des alevins du même âge de Telestes et de Phoxinus. Description des Alevins. Les hybrides Telestes <§ et Phoxinus Ç ont une livrée et une silhouette rappelant plus le Blageon que le Vairon. Sur le vivant ces hybrides pré¬ sentent une bande à reflet doré au-dessus de la bande noire latérale ; cette coloration jaune dorée n’existe pas chez le Blageon. L’hybride Phoxinus et Telestes vivant avait une livrée argentée et le long des flancs seulement une bande grisâtre peu marquée. Sur l’alevin fixé, cette bande est devenue peu à peu plus apparente, mais de toute manière elle est moins franchement marquée qu’elle ne l’est chez les hybrides du croisement contraire. Il y a lieu de noter, à ce sujet, que les alevins de Phoxinus ont, à l’extrémité du pédicule caudal une tache noire très apparente qui empiète sur les rayons de la nageoire caudale ; une telle tache n’existe pas chez les hybrides. Une bande noire latérale se voit également chez les Phoxinus, mais elle est plus mince que chez les hybrides et que chez les Telestes et ses bordures sont égale¬ ment moins linéaires. 1. J. Abnoult et J. Spillmann, Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 37, n° 4, 1965 (1966), pp. 599- 609. — 393 — Nous donnons, ci-dessous, deux tableaux de chiffres. Le premier com¬ porte les caractères numériques et métriques, le second apporte les chiffres relatifs à quelques rapports métriques. Nous donnons également, pour comparaison, les chiffres fournis par deux alevins de même âge, l’un de Telestes, l’autre de Phoxinus. Les mensurations sont exprimées en millimètres. Tableau des caractères numériques et métriques. P), latérale droite ( d ) et proximale ( px ). Facettes articulaires des côtes : capitulaire antérieure ( fca ), capitulaire postérieure ( fcp ) tuberculaire (ft). 482 du capitulum. Cependant, sur l’une des côtes observées (fig. 2), il y a continuité entre la facette tuberculaire et la facette capitulaire postérieure ; il s’agit ici de la 2e côte droite : elle s’adapte en effet très bien entre les vertèbres DI et D2 ; d’autre part la facette costale antérieure de D2 montre à son bord dorsal un prolongement de sa surface articulaire (x) qui devait la relier à la diapophyse (facette portée par le processus trans¬ verse) et qui coïncide avec le pont correspondant de la côte (x'). Il serait intéressant de contrôler si cette disposition est accidentelle, ou si, chez Macrauchenia, le canal vertébro-costal est normalement obturé au niveau de la vertèbre D2 (chez l’exemplaire étudié, la lre côte est inconnue, mais la 3e présente une gorge profonde entre capitulum et tuberculum). Morphologiquement, ces diverses pièces concordent avec le genre Macrau¬ chenia. Par leur taille, elles sont compatibles aussi bien avec la forme pampéenne M. patachonica qu’avec celle des Hauts-Plateaux boliviens M. ullomensis. Ces deux espèces ont été distinguées sur la base de carac¬ tères non observables ici, portant sur l’astragale, le fémur et le cubitus (voir Sefve 1914, p. 226). Il est donc impossible, pour le moment, de déterminer spécifiquement la forme chilienne. Macrauchenia au Chili. Le genre Macrauchenia a déjà été signalé au Chili. En premier lieu E. Nordenskiôld (1900, p. 16, pl. IV, fig. 8) a fait connaître une 2e phalange de Macrauchenia sp. provenant de la Grotte du Mylodonte (Ultima Esperanza). La pièce, qui correspond à un doigt latéral, est parfaitement démonstrative. Elle suffit à prouver la présence de ce genre en Patagonie australe, vraisemblablement au début de l’Holo- cène (voir plus loin) ; mais l’animal devait y être rare car il n’a été attesté par aucun autre document. Par ailleurs C. Oliver Schneider (1935, p. 301) signale que, dans le matériel récolté à Las Pozas, Hacienda de Chacabuco (env. 40 km au N de Santiago), divers os appartiennent à Macrauchenia. L’auteur annonce que l’un de ces os — dont il ne précise pas la dénomination ana¬ tomique, mais qui, selon lui, correspondrait clairement au genre considéré — - fera l’objet d’une prochaine étude. Ce projet n’a pas eu de suite. Récem¬ ment R. Paskoff a vainement cherché à localiser la pièce au Musée de Concepciôn. Enfin le regretté H. Fuenzalida, interrogé en 1965, a déclaré n’avoir pas vu de pièces suffisamment probantes pour attester la présence du genre Macrauchenia au Chili. Il convient d’ailleurs de rappeler que le même H. Fuenzalida, en 1936, n’a pas signalé ce genre, bien qu’il ait examiné le matériel de Chacabuco et qu’il ait eu connaissance de la mention faite par C. Oliver Schneider. Il en résulte que la trouvaille de Tongoicillo établit pour la première fois avec certitude la présence du genre Macrauchenia dans la bande littorale du Chili central, au Pléistocène. Répartition stratigraphique de Macrauchenia. Le genre Macrauchenia n’est pas connu avant le Pléistocène. En effet les formes plus anciennes qui lui avaient été rapportées en ont été séparées génériquement : ainsi M. antiqua Amegh., du Montehermoséen, est devenu le type de Promacrauchenia. On notera aussi que « Macrauchenia » boli- viensis Huxley 1860, de Corocoro (Bolivie), n’est pas un Macrauchenia ; Sefve (1914, p. 249), d’après la forme de son astragale, pense que ce pourrait être un Protérothéridé ; je ne le crois pas car la vertèbre cervicale figurée par Th. Huxley est typique d’un Macrauchénidé ; il s’agit sans doute d’un représentant de cette famille, appartenant à un genre (non nommé ?) plus petit même que Theosodon, et qui remonte au moins au Miocène. Pour en revenir à Macrauchenia, ses restes sont connus depuis l’Uquien (généralement admis aujourd’hui comme le niveau le plus ancien du Quaternaire argentin), où il est représenté par le sous-genre Pseudo- macrauchenia [M. (P.) yepesi L. Kragl.]. Il est assez fréquent dans le Bonaérien-Lujanien de l’Argentine. Dans l’extrême Sud, il paraît avoir survécu jusqu’à l’aurore des temps holocènes : en effet E. Nordenskiôld (1900 a, p. 31) précise que Macrauchenia a été trouvé dans la couche C de la Grotte du Mylodonte, couche qui contient des os et du fumier de Mylodon ; or l’âge absolu de ce fumier, d’après plusieurs dosages de radio- carbone, correspond à 10 000-12 000 ans. Notons que d’autres restes pléistocènes de Macrauchénidés, décrits en Argentine, pourraient représenter (J. L. Kraglievich 1950) un rameau parallèle : il s’agit de Windhausenia L. Kragl. 1930 (W. delacroixi L. Kragl. 1930, de l’Uquien) et Macraucheniopsis Paula Couto 1945 [M. ensena- densis (Amegh.), de l’Ensénadien], deux genres très incomplètement connus que J. L. Kraglievich (manuscrit 1965) considère aujourd’hui comme probablement synonymes. Répartition géographique de Macrauchenia. Comme tout l’ordre des Litopternes dont il a été le dernier survivant, Macrauchenia est exclusivement sud-américain. Il a occupé une vaste aire de répartition, dont les limites sont encore difficiles à préciser. Rappe¬ lons que les premiers restes de M. patac.honica ont été découverts par Dar¬ win à Puerto San Julian (Patagonie) à plus de 49° de lat. S. Mais le genre a dû atteindre les rivages les plus méridionaux de la Patagonie australe, puisqu’il est attesté à plus de 51° 1/2 S dans la Grotte du Mylodonte. Il a habité toute l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay, une grande partie du Brésil (jusqu’à Jacobina et Pesqueira au NE), la Bolivie (jusqu’à Ulloma au NW), et le Chili central (donc à l’W des Andes, d’après la présente observation). Il a vécu en plaine, mais aussi en montagne (l’alti¬ tude actuelle d’UUoma est de près de 4 000 m). Par contre, son extension vers le N paraît avoir été limitée (par la zone forestière tropicale ?) car il n’a jamais été signalé au NW d’une ligne allant de La Paz à Recife. — 484 Tl convient cependant de noter que J. Royo y Gômez (1956, p. 193) a mentioné Macraucheniopsis dans la faune pléistocène du Vénézuela, mais sans décrire ni figurer le matériel correspondant. S’agit-il vraiment de ce genre pampéen, fondé sur quelques restes trouvés à 5 000 km plus au S, sans qu’aucun document atteste sa présence dans l’énorme aire intermédiaire ? Ne s’agit-il pas plutôt de Macrauchenia, qui aurait donc franchi la barrière amazonienne pour atteindre le Vénézuela ? En fait, on ne peut même pas affirmer sans contrôle que cette mention est bien fondée sur un Macrauchénidé. C’est pourquoi, en attendant qu’elle ait pu être confirmée, elle n’a pas été prise ici en considération. De toute façon les Macrauchénidés n’ont pas réussi à franchir l’isthme de Panama. Il est même probable qu’ils n’ont pas atteint au Pléistocène le NW du continent sud-américain : Andes et zones basses occidentales (pacifiques) de la Colombie et de l’Equateur. En effet on connaît dans ces régions de beaux gisements quaternaires, avec une faune riche dont Macrauchenia est absent. Mode de vie de Macrauchenia. La morphologie externe et le mode de vie de Macrauchenia ont donné lieu à bien des hypothèses, à cause de la position très reculée et de la forme particulière de l’ouverture nasale externe. La plupart des auteurs (dont Buhmeister 1866) l’ont affublé d’une trompe assez aberrante. Sefve (1923) a supposé que sur les bords de l’orifice osseux était insérée une narine musculeuse capable de se refermer ; l’auteur suédois y voyait une adaptation à la vie aquatique, rejoignant ainsi mais en la modifiant une idée exprimée précédemment par M. Boule (1920, pp. 199-200). Or ce que l’on sait de l’habitat du genre et de la conformation générale de l’animal ne permet pas d’étayer une telle hypothèse. Macrauchenia paraît avoir été avant tout un animal de régions steppiques, sèches, balayées par des vents violents chargés de sable ou de poussière ; une ouverture nasale capable d’occlusion pouvait fort bien représenter une adaptation à ce milieu (Hoffstetter in Lavocat 1958, p. 55) : la recons¬ titution de Sefve (1923, fig. 20-21, pp. 19-20) peut donner une idée approximative de la tête, mais j’imagine plutôt que la narine devait se refermer à la manière de lèvres musculeuses. Dans cette hypothèse, on pourrait supposer que l’extension du genre vers le N a été limitée par la zone boisée tropicale et tout spécialement par la forêt marécageuse de l’Amazonie. (Au contraire, si l’on prête à l’animal des mœurs aquatiques, cette même zone humide aurait dû être son habitat de prédilection !) Hippidion sp. Un petit fragment mandibulaire, portant deux morceaux de dents de lait A' Hippidion, a été recueilli par Hans Niemeyer F., entre Ovalle et La Paloma, lors du creusement d’une tranchée, au cours de travaux préliminaires à la construction du barrage de La Paloma. 485 Lieu de la trouvaille :10 km au SE d’Ovalle, au lieu-dit Llanos de Gua- Hillinga, entre la Quebrada de Los Azules et la Quebrada Santa Catalina (env. 71° 7' W ; 30° 4' S, feuille Ovalle 3071, carte préliminaire du Chili au 1/250 000). Site géologique : Terrasse supérieure, rive gauche, du Rio Grande (branche supérieure méridionale de Rio Limari) ; elle domine de quelque 50 m le lit majeur actuel. Coupe du gisement : Exposée sur un peu plus de 10 m, elle comprend, de haut en bas, selon H. Niemeyer : — Sol. — Argile (6 m), à la base de laquelle a été recueilli le fragment dé Hippidion. — Galets décomposés (4 m). — Galets fortement cimentés. Age géologique : Selon les recherches de R. Paskoff, la nappe de galets passe vers la côte à des dépôts marins fossilifères (Piso de Coquimbo) que des études récentes de D. Hebm attribuent au Pliocène moyen à supérieur (voir D. Herm, R. Paskoff et J. Stiefel, 1966). La position stratigraphique du fragment fossile, au sommet de cette nappe alluviale, incite à le situer à la base du Pléistocène. Description et détermination du fossile. La pièce, très fragmentaire et gravement endommagée, comprend un éclat osseux mandibulaire, dans lequel sont implantés deux morceaux de dents de lait (gauches) : la moitié postérieure de Dp3 et le quart anté¬ rieur de Dp4. La morphologie indique clairement un Equidé du genre Hippidion. Les murailles externes du protoconide et de l’hypoconide, très arrondies et séparées par un sillon profond, montrent qu’il ne s’agit pas d’un Equus, mais d’un animal du groupe Hippidion-Onohippidium (s. 1.). Ce rappro¬ chement est confirmé par l’absence de replis correspondant au ptycho- stylide (en avant de l’hypoconide) et au protostylide (en avant du proto¬ conide). En arrière de Dp3, l’hypoconulide et l’entostylide, pratiquement confondus, forment une saillie marquée, dont la figure d’usure a la forme d’un bec. Les dents sont radiculées ; leur couronne, relativement courte, s’étrécit vers le haut. Ces deux derniers caractères montrent qu’il s’agit de dents de lait. Les pièces en question s’éloignent catégoriquement de celles à'Equus. Elles diffèrent de celles d ’Onohippidium (s. 1.) par leur taille plus grande et aussi par la forme différente de la figure d’usure de l’entoconide. Elles s’accordent très bien avec Hippidion et notamment avec l’espèce II. prin¬ cipale (comparaison avec la fig. 26, Taf. 2 de Sefve 1912 ; et aussi avec des pièces recueillies à Tarija par R. Hoffstetter). Elles n’en diffèrent que par le développement plus marqué du bec postérieur (entostylide) — 486 de Dp3 ; en fait ce bec est comparable à celui qu’on observe sur Dp4 chez H. principale (mais, sur l’échantillon étudié, la dent postérieure est une dent caduque et non Mx). La largeur des dents (18 mm à la base de Dp3) s’accorde avec les mesures relevées par Sefve sur H. principale, mais les représentants de cette espèce à Tarija accusent une taille un peu plus forte. Il n’a pas été possible de faire une comparaison complète avec H. bonaerense dont Sefve (1912, Taf. 2, fîg. 25) a figuré les dents de lait inférieures sans donner l’échelle ni les dimensions. On y voit une Dp3 munie d’un bec postérieur (entostylide) bien développé, comme chez l’espèce chilienne, mais les dents de la forme pampéenne apparaissent plus étroites. Fig. 3. — Ilippidion sp. de Guallillinga (Chili nord-central) : fragments de dents de lait, X 3/2. Hippidion au Chili. Dans sa liste de 1926, C. Oliver Schneider ne mentionne pas le genre Hippidion au Chili. En 1934, le même auteur signale « Hippidium nanum Burin. ?» à Chacabuco et en 1935 il rapporte à la même espèce des restes (non décrits) trouvés à Tierras Blancas, près de La Ligua. Or on sait que « H. nanum », fondé sur un petit Equidé de Tarija, est synonyme de Onohippidium ( Parahipparion ) devillei P. Gerv. : ce n’est donc pas un H ippidion. En 1936, H. Fuenzalida attribue divers restes chiliens au genre « Hip¬ pidium » (c’est-à-dire Hippidion), mais sans étayer suffisamment son opinion. Il convient de réviser rapidement les apports de cet auteur. a) D’une part, Fuenzalida (1936, pp. 52-56, fig. texte 1-2 et pl. I, fîg. III-IV-V) crée l’espèce « Hippidium chilensis » (sic) 1 sur les restes de Las Pozas (Chacabuco, 40 km N de Santiago) que C. Oliver Schnei- 1. Si l’espèce était reconnue valide et son attribution générique confirmée, la forme correcte du nom devrait être Hippidion chilense, en tenant compte de la priorité de Hippidion sur Hippidium et du fait que ces deux substantifs sont grammaticalement neutres. — 487 der attribuait à « Hippidium nanum ? ». Il n’y a pas d’holotype formelle¬ ment désigné pour la nouvelle espèce. Celle-ci est fondée sur un maté¬ riel qui paraît hétérogène. Il comprend d’abord une portion symphy- saire de mandibule ; or, la forme de celle-ci suggère un Equus et non un Hippidion ; chez ce dernier genre, la même pièce serait beaucoup plus étroite, plus aiguë en avant, plus creusée entre les canines, moins brus¬ quement étranglée au niveau du diastème. Une autre pièce, un fragment de mandibule avec 3 prémolaires brisées, n’est illustré que par un mauvais schéma d’un fragment de dent, difficilement interprétable, mais qui n’évoque en rien le genre Hippidion. Un fragment d’humérus ne paraît pas davantage démonstratif et sa taille est trop faible pour s’accorder avec les espèces connues A' Hippidion. Enfin, une phalange proximale, figurée, apparaît trop petite et trop trapue pour pouvoir appartenir à un Hippidion ; elle s’accorde par contre avec Onohippidium s. 1. et spécia¬ lement avec l’espèce O. ( Parahipparion ) peruanum E. Nordenskiold dont la même phalange a été figurée par I. Sefve (1910, Taf. 5, fig. 32-33) 1. En résumé, autant qu’on puisse en juger par la description originale, « Hippidium » chilense a été fondé sur un matériel composite qui comprend des restes d ’Equus (cf. curvidens ) et A' Onohippidium (cf. peruanum), mais aucune pièce indiscutable A' Hippidion. Il conviendra cependant de revoir le matériel original avant de proposer un lectotype et de fixer le status et la synonymie éventuelle de l’espèce. b) Dans le même travail, Fuenzalida (1936, pp. 50-52, pl. I, fig. I- 1 1) groupe sous le nom de « Hippidium sp. » (le texte indique qu’il pourrait s’agir de H. principale) quelques os d’Equidés provenant du lieu-dit Tierras Blancas, près de La Ligua (env. 120 km au NW de Santiago). Ces pièces ne paraissent pas significatives. Par leurs dimensions, les plus grandes pourraient s’accorder avec la petite espèce A’ Hippidion (H. bonae- rense) mais elles ne sortent pas de l’éventail de tailles observées chez les Equus sud-américains. Il faudrait faire une comparaison morphologique précise, pour laquelle lés figures (et peut-être même les pièces originales) sont insuffisantes. Notons aussi que Th. Poulain-Josien (in Emperaire, Laming-Empe- raire & Reichlen, 1963) désigne systématiquement sous le nom de « Hippidium sp. » les restes d’Equidés trouvés dans les couches archéo¬ logiques de la Grotte Fell (Patagonie australe, env. 50 km à l’E de la Grotte du Mylodonte). Mais ( ibid ., p. 253) elle précise que « ... cet équidé issu du Pliohippus pliocène est un animal de la taille d’un poney, mais très robuste ». Il s’agit apparemment de Onohippidium ( Parahipparion ) saldiasi Roth, le seul Cheval qui ait été décrit jusqu’ici des grottes de la Patagonie australe. 1. Fuenzalida (1936, p. 56) avait déjà noté cette ressemblance évidente. Mais il l’avait écartée sur la loi des mesures et indices publiés par Sefve (1910, pp. 27-28 ; 1912, p. 120). Or ceux-ci sont évidemment suspects : ils donnent en effet pour les phalanges de l’espèce péruvienne les valeurs 1,00 à 1,04 pour le rapport largeur proximale : longueur totale ; mais les photographies publiées par Sefve (1910) montrent que la pièce est un peu plus longue que large ; son indice réel apparaît voisin de 0,90 et s’accorde assez bien avec celui trouvé par Fuenzalida pour la pièce homologue de Chacabuco. — 488 — En résumé, aucun document contrôlé ne permettait jusqu’ici d’affirmer que le genre Hippidion (s. s.) figurait dans la faune éteinte du Chili. Le petit fragment de Guallillinga, pour modeste qu’il soit, offre donc un intérêt en établissant la présence du genre dans le Pléistocène ancien du Chili nord-central. Répartition stratigraphique et géographique du genre Hippidion. Le genre Hippidion dérive évidemment d’une souche nord-américaine, mais il s’est différencié en Amérique du Sud, car il est propre à ce conti¬ nent, dont il ne paraît d’ailleurs avoir occupé qu’une partie. Contrairement à ce qui a été longtemps admis, on ne le connaît pas avant le Pléistocène. En effet, selon O. Reig (1958, p. 246), il ne figure pas dans la faune chapadmalalienne (Pliocène terminal) qui ne contient d’ailleurs aucun Equidé : c’est par erreur que F. Ameghino a inclus dans cette faune divers fossiles récoltés à un niveau stratigraphique plus élevé (Ensénadien). D’après une information de J. L. Kraglievich (manuscr. 1965), il ne semble même pas que le genre ait été présent dans les niveaux les plus anciens du Pléistocène (Uquien et Vorohuéen) : en effet, selon cet auteur, « Hippidium » uquiense L. Kragl. 1930 appartient au genre (ou sous-genre) Parahipparion. Toujours d’après lui, Hippidion se trou¬ verait seulement, en Argentine, dans les trois subdivisions classiques du Pampéen : Ensénadien, Bonaérien et Lujanien. On remarquera que les observations stratigraphiques de R. Paskoff au Chili central tendraient à placer le fossile ici décrit à un niveau un peu plus ancien (base du Pléis¬ tocène). Géographiquement, Hippidion est connu au Brésil, en Bolivie, au Chili (d’après la présente note), au Paraguay, en Uruguay et en Argentine, c’est-à-dire dans les mêmes pays que Macrauchenia. Mais Hippidion paraît avoir occupé une aire plus restreinte. Il n’est pas connu en Pata¬ gonie. Au Brésil, on ne l’a pas signalé au N de l’État de Minas Gérais. En Bolivie, il n’est présent que dans les gisements méridionaux (Tarija et Chaco bolivien). En altitude, ses restes n’ont jamais été observés au-des¬ sus de 2 000 m. C’était vraisemblablement un animal de climat chaud ou tempéré chaud, vivant dans des régions ouvertes, basses ou peu élevées. Son exten¬ sion paraît avoir été limitée par la température (trop basse en Patagonie et dans les Hautes-Andes) et par la végétation (c’est probablement la forêt tropicale qui l’a empêché de s’étendre plus au N). On remarquera que le genre voisin Onohippidium s. 1. (incl. Parahip¬ parion) a connu une répartition plus vaste puisqu’on l’a signalé plus au N (Andes du Pérou et de l’Équateur), plus au S (grottes de la Patagonie australe) et aussi à des altitudes plus élevées (jusqu’à près de 4 000 m à Ulloma, Bolivie, et à Tirapata, Pérou) ; par ailleurs, il est apparu plus tôt que le précédent (dès le début du Quaternaire en Argentine, d’après les indications de J. L. Kraglievich) et il lui a survécu au moins dans — 489 — l’Extrême-Sud : il figure en effet dans les couches C et B de la Grotte du Mylodonte (Nordenskiôld, 1900 a, p. 30), dans les couches XII à IX de la Grotte Fell (« Hippidium », in Emperaire et al., 1963) et aussi dans la grotte Palli Aike où des échantillons brisés, associés à de l’industrie humaine, ont donné un âge absolu de 8 000 à 9 000 ans (Emperaire et al., 1963, p. 173). Institut de Paléontologie du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Boule, M. & Thevenin, A., 1920. — - Mammifères fossiles de Tarija. Miss, scient. G. de Créqui-Montfort et E. Sénéchal de la Grange, 1 vol. in-4°, viii + 255 p., 65 fig., 1 frontispice -f- 26 pl. , Paris (Le Soudier). Burmeisteh, G., 1864. — Descripciôn de la Macrauchenia patachonica. An. Mus. Publ. Buenos Aires, 1, pp. 32-66, pl. I-IV. Burmeister, G., 1866. — Genus Macrauchenia Owen. Ibid., 1, pp. 252-254, pl. XII. Emperaire, J. & Laming, A., 1954. — La grotte du Mylodon (Patagonie occi¬ dentale). J. Soc. 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C. Ces deux espèces prospéraient sur la périphérie du « Champ de manœuvre », étendue sablonneuse nue et plane d’une superficie de 10 ha. environ, aménagée dans la Plaine du Mont- morillon et située en bordure de la route d’Orléans (R. N. 51) à 2 km environ de l’Obélisque, c’est-à-dire immédiatement au sud-ouest de l’Aqueduc de la Vanne (ne pas confondre avec le « Champ de tir » beaucoup plus étendu et situé plus au nord). 1. Oenothera sinuata Michx (= Oen. laciniata Hill. = Raimania laciniata (Hill) Rose) [Onagrariées]. Je découvris d’abord cette espèce à proximité du petit bois de pins bordant l’angle N. E. du terrain de manœuvre le 16 septembre, lors de la préparation d’une excursion des « Naturalistes parisiens » que je devais conduire le 16 du même mois : six magnifiques pieds en fleurs et fruits que les participants revirent d’ailleurs le jour de l’excursion et dont ils ne prélevèrent que quelques rameaux sans arracher la plante. La déter¬ mination, ébauchée à l’aide de la Flore de Fournier fut confirmée par P. Jovet après confrontation des spécimens de Fontainebleau avec ceux de l’Herbier Général du Muséum. Notons à ce propos que, parmi la douzaine d’espèces d ’Œnothera reconnus en France et dont aucune n’est d’ailleurs indigène, Œ. sinuata est nettement individualisé par sa morphologie externe dont le critère le plus apparent est constitué par les découpures profondes de toutes les feuilles (tant basilaires que bractéales). Autres caractères 1 : la plante a un aspect très rameux avec les rameaux inférieurs allongés et insérés presque à angle droit sur l’axe principal dressé (taille : 50 cm environ) ; les fleurs ont un diamètre relativement réduit (15 mm en moyenne) et sont de couleur jaune mais elles deviennent rougeâtres vers la fin de l’anthèse. Ainsi, l’identification d’Œ. sinuata ne présente pas de difficultés et ne peut donner lieu à aucun litige, ce 1. Notés sur les échantillons de Fontainebleau. — 492 — qui n’est pas le cas, par exemple, pour le groupe « biennis-muricata » qui renferme au contraire plusieurs « sous-espèces » très affines. 2. Ambrosia psilostachya DC (= A. coronopifolia Rydb.) [Composées, sous-famille des Ambrosianées], Cette seconde espèce fut découverte ensuite, le jour même de l’excur¬ sion collective du 26 septembre et cette fois à l’angle sud-ouest du Champ de manœuvre, à proximité de la Route nationale, autour des « buttes d’observation » ; le peuplement était constitué par un tapis dense d’un vert-grisâtre qui couvrait plusieurs ares : certains individus étaient de taille très réduite (1 dm), d’autres, au contraire, atteignaient 8 dm mais aucun pied ne fut ce jour-là vu en fleurs, ce qui interdisait toute identification formelle ; en effet, à l’état stérile, A. psilostachya peut être confondu avec A. artemisaefolia auct. eur. (= A. elatior L.) auquel l’oppo¬ sent directement les flores : bien que le premier soit vivace avec une souche traçante et le second, annuel avec une racine pivotante grêle ce caractère est encore peu accusé si l’on se trouve en présence de « pousses » de l’année, ce qui était, semble-t-il, le cas pour une grande proportion des individus observés. J’ai pu, en outre, comparer la plante de Fontai¬ nebleau avec des échantillons d’herbier d’A. artemisaefolia provenant des grèves de Loire (région d’Orléans) où cette espèce est particulièrement abondante et constater la vanité des caractères foliaires « discriminatifs » signalés dans les flores (taille, forme et découpure, teinte, pilosité). En réalité, ces caractères sont extrêmement variables chez les deux espèces et ne peuvent en aucun cas constituer un critère valable : ils ne seront donc pas rappelés ici. Ainsi, je dus me rendre de nouveau à Fontainebleau un mois plus tard, le 1er novembre et j’eus la chance cette fois de décou¬ vrir parmi les pieds les plus développés un certain nombre d’individus fleuris : les caractères de l’inflorescence qui est terminale, pauciflore et presque toujours simple chez A. psilostachya, alors que dans A. artemisae¬ folia, elle est rameuse et très fournie, ne pouvaient désormais laisser aucun doute sur l’identité de la plante que confirma par ailleurs P. Jovet après examen des échantillons au Musuém et malgré l’absence de fruits dévelop¬ pés. Rappelons cependant à ce sujet, en nous référant à la Flore améri¬ caine de Gleason (dont les figures sont particulièrement significatives) et à l’usage des botanistes qui rencontreraient cette espèce très tard en arrière-saison que le fruit d’A. psilostachya est muni généralement de 4 protubérances très courtes et même parfois nulles alors que celui A’ Artemisaefolia possède 5 ou 6 longues épines. Il est toujours intéressant de noter avec soin la date d’apparition d’une adventice dans une région donnée surtout dans l’éventualité d’une véri¬ table naturalisation c’est-à-dire dans le cas où le maintien, voire l’exten¬ sion de la plante en font après plusieurs années une espèce considérée comme quasi-autochtone par son comportement et sa dynamique. Les exemples sont nombreux mais il n’est pas toujours facile d’écrire « l’his¬ toire » de l’introduction, de l’installation et de la dissémination d’une 493 — espèce car certains éléments fondamentaux manquent le plus souvent. Or, ici, les circonstances nous ont favorisé : il se trouve, en effet, qu’ayant eu l’occasion de prospecter minutieusement en octobre 1962 le Champ de manœuvre dans toutes ses parties y compris les deux localités sus-indi¬ quées, je puis affirmer qu’aucune des deux espèces qui nous intéressent et que la taille et la végétation ambiante rendent l’une comme l’autre très visibles même à une distance assez grande n’était présente à l’époque dans ce secteur. Or, J. Vivien m’a déclaré avoir récolté en 1964 (les échan¬ tillons inclus dans son herbier en font foi), Œn. sinuata au même lieu : il négligea à ce moment d’identifier ou de faire identifier la plante qui ne fit donc l’objet d’aucune note dans le Bulletin de V Association de la Vallée du Loing dont il était le Président. Mais ce renseignement verbal est pré¬ cieux puisqu’il nous permet de situer l’introduction de notre Œnothera en 1963 ou 1964 et, d’autre part, d’affirmer qu’il s’est déjà maintenu durant au moins deux années consécutives. En ce qui concerne A. psi- lostachya, on aboutit à la même conclusion mais suivant un processus sensiblement différent : absence de la plante en 1962, aucune observa¬ tion en 1963-64 mais présence en 1965 de pousses récentes et d’individus robustes et fructifiés qui ont donc germé au cours de l’une des deux années précédentes et du fait que la plante est vivace, plus vraisemblablement en 1963. Notons en outre, l’extraordinaire dynamisme d’M. psilostachya dont la prolifération a visiblement suivi de très près l’introduction et qui semble même avoir éliminé, comme il est signalé plus loin, au moins l’une des espèces régulièrement présentes en cette station au cours des années précédentes. Du fait qu’il s’agit d’un terrain de manœuvres militaire où évoluent des véhicules d’origine américaine, il est facile d’imaginer, au surplus, le sens de l’introduction de nos deux plantes qui seront peut-être imitées par d’autres nouvelles venues. Il sera d’ailleurs intéressant et facile pour les naturalistes Bellifontains alertés, de suivre et de noter l’évolution des deux espèces au cours des prochaines années. Leur avenir se bornera-t-il à celui, par exemple, de Guizotia Abyssinica 1, composée dont l’appari¬ tion à Fontainebleau ne fut que fugitive ou bien auront-elles le sort fulgurant de Corispermum hyssopifolium 2 qui colonise maintenant abon¬ damment toutes les grandes clairières sableuses de la Forêt ? Pour préciser les conditions stationnelles des deux plantes, voici la liste des commensales les plus remarquables notées par l’auteur au cours de trois relevés effectués au Champ de manœuvre : 1) Partie centrale du terrain ; sables tassés ou parfois « labourés » par les véhicules militaires ; végétation rase et peu fournie : Chenopodium album L. var. concatenatum Thuil. (feuilles entières et d’un vert franc) ; il s’agit ici, en outre, comme d’ailleurs dans les biotopes 1. Plante signalée par P. Jovet et J. M. Rouet : Bull de la Soc. Bot. de Fr., 1954, 101, n° 1-2, pp. 33-34 + 1 planche. 2. Espèce citée ici à titre d’exemple : il n’entre pas dans le cadre de cette note d’en donner les références bibliographiques d’ailleurs fort nombreuses puisqu’elle figure dans la plupart des relevés relatifs à Fontainebleau. 32 494 — similaires de Fontainebleau, d’une forme réduite, couchée, à feuilles rares et très petites, presque crassulescentes : probablement un écotype. — Digitaria filiformis Koel. — Eragrostis minor Host (très abondant en 1962, non revu en 1965). — - Corispermum hyssopifolium L. (très nombreux individus mais de taille réduite). — - Scilla autumnalis L. — • Armeria plantaginea Willd. — Polygonum aviculare L., forme stationnelle à rameaux rigides et peu feuillés qui pourrait se rapporter à la var. neglectum Bess. 2) Pourtour montueux, à sables meubles, en lisière de la Forêt (assi¬ milable par places au « corynephoretum ») : Pinus silvestris L. — — Sorbus latifolia Pers. — Chenopodium virgatum (L.) Jessen (T. R.). — Corynephorus canescens P. B. — Hypochoeris glabra L. avec H. radicata L. — Œnothera sinuata Michx. — Corisper¬ mum hyssopifolium L. (individus bien développés). — Plantago arenaria W. et K. 3) « Buttes d’observation » en terre rapportée et leurs abords (lieu de stationnement et de forte concentration des véhicules et engins mili¬ taires) : Chenopodium hybridum L. — Chenopodium carinatum R. Br. 1 : présent en 1962 et les années précédentes, non revu en 1965. — V erbascum thapsi- forme Schrad. — Ambrosia psilostachya D. G. (à l’emplacement même du Ch. carinatum ). Nos buts essentiels étaient ici d’une part de « prendre date » à l’occa¬ sion de l’apparition de deux nouvelles adventices et, d’autre part, de signaler à toutes fins utiles leur présence aux « botanistes de terrain » : il nous était interdit à ce double effet de retarder la publication de la présente note que cette contrainte nous oblige, en revanche, à rendre plus succinte en limitant le temps nécessaire à des recherches biblio¬ graphiques plus poussées. Néanmoins et grâce à l’amabilité de P. Jovet et de P. Doignon que je tiens à remercier, j’ai pu obtenir rapidement un certain nombre de renseignements qui, pour n’être pas complets, permet¬ tront cependant de se faire une idée de la fréquence et de la répartition de nos deux adventices. Œnothera sinuata. Origine : Amérique boréale. Etats Unis : Du New-jersey au North-Dakota ; vers le sud jusqu’à la Floride, la Louisiane et le Texas ; adventice vers le N. E. jusqu’à l’État de New- York et la Nouvelle-Angleterre. Europe : Allemagne (Hambourg, — Brême, 1893-94, — Bade, 1907, — Mülhau, — Dresde) — Suisse (Bâle, 1918, — - Langendorf. 1918, — 1. Plante connue depuis longtemps à Fontainebleau sous ce vocable mais reconnue en 1962 par les Botanistes Belges comme Ch. Pumilio R. Br. (fait signalé dans le Bulletin de la Fédér. franç. des Soc. de Sc. nat., oct., n° 4). — 495 — Zurich, 1917-18, — Rorschack, 1915, — Liestal, 1903, — Coire, 1908). France : observé par J. Jallu puis par P. Jovet dans le SW (région de Bayonne) ; vu plusieurs échantillons récoltés par P. Jovet dans cette région en 1965, — Strasbourg, 1903 (Hegi). Région parisienne : 3 indications. a) Saint-Sauveur-sur-École (Seine-et-Marne) : « partie sèche du marais des sources du Rû des Fontaines », 1919. b) Clairefontaine près de Rambouillet (Seine-et-Oise) : « Lieux incultes », 1930. c) Fontainebleau (Seine-et-Marne) : Champ de manœuvre, 1965. Ambrosia psilostachya. Origine : Amérique boréale h États-Unis et Canada : du Michigan au Saskatchewan et au Montana ; vers le S. jusqu’à la Louisiane, le Texas et le Mexique ; adventice vers l’Est jusqu’à l’État de Québec la Nouvelle-Écosse et la Nouvelle-Angle¬ terre (adventice aux USA) . Europe : Italie (adventice depuis 1927), — Luxembourg (ville), — - Belgique (Kessel-Lo ; Coxyde ; Grobbendonk), — Allemagne (Hambourg, 1914 ; Munich, 1916 ; Mannheim, 1916 puis 1952). France : Aisne, Hérault (rarement adventice), — Lyon (Croix-Rousse, 1942), — Marseille (La Madrague et Bd de Marseilleveyre), — Le Havre, - — • Bordeaux, — - Bidart (Basses-Pyrénées), 1948. Région parisienne : 3 indications. a) Nanterre (Seine), herbier P. Senay (date ?). b) Paris, rue Vauvenargues (17e arr4) — plante récoltée en 1947 (in herb. H. Bouby) d’après une indication verbale de P. Jovet. c) Fontainebleau (Seine-et-Marne) : Champ de manœuvre, 1965. Centre National de Floristique. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE COMMENTÉE 1. Bouby (H.), 1964. — Contribution à l’inventaire floristique « actuel » du Val de Loire. Bulletin de V Association des Naturalistes Orléanais , N. S., XXV, pp. 8-20 : localités et biotopes concernant Ambrosia arte mis ae folia, espèce affine beaucoup plus répandue comme adventice que A. psilos¬ tachya. 2. Corillion (Robert), 1964. — Ambrosia artemisaefolia L. (Composées, Ambrosianées), adventice en extension dans le Val de Loire. Bulletin de Mayenne- Sciences, pp. 47-49 : mêmes commentaires que pour 1. 1. Il convient de noter, fait intéressant, l’origine géographique similaire des deux adven¬ tices de Fontainebleau, à cette réserve près que Y Ambrosia nous apparaît dans le détail avec une tendance septentrionale plus marquée que Y Oenothera. — 496 — 3. Daydon Jackson (B.), 1894. — Index Kewensis, Oxford, fasc. I, p. 105 et fasc. III, p. 334 : répartition générale des 2 espèces faisant l’objet de cette communication. 4. Despaty (M.) , 1919. — Nouvelles localités de plantes observées dans les Cantons de Corbeil-Sud, de Milly-Nord et de Melun-Ouest. Bull. Soc. bot. France, f. 9, pp. 334-338 : Oenothera sinuata y est indiqué nouveau pour la France. 5. Despaty (M.), 1925. — Excursions botaniques des confins du Hurepoix et du Gâtinais. Soc. des Sciences de S. et O., VI, pp. 73-92 : cette note est, en ce qui concerne Oenothera sinuata et à quelques variantes près, la répétition de 4 dans une autre publication. 6. Fernald (M. L.), 1950. — Gray’s manual of Botany, 8e éd., New York, etc... : renseignements taxinomiques et aire de répartition pour Oenothera et Ambrosia. 7. Fournier (P.), 1946. — Les 4 Flores de la France, 2e tirage : Oenothera sinuata n’y est indiqué que comme « espèce cultivée ornementale, rare¬ ment subspontanée », ce qui semble assez singulier. 8. Gleason Ph. D. (Henry A.), 1950. — Illustrated Flora of the Northeastern United States and adjacent Canada, New York : diagnoses et planche concernant les Ambrosia à consulter avec profit (pp. 372-375). 9. Guinet (C.) et Weill (J.), 0000. — Contribution à l’étude de la Flore de la Forêt de Rambouillet. Bulletin de la Soc. des Sc. nat. de S. et O., 3e série, VI, 7-8-9, pp. 85-91 : cf. chapitre n « Plantes adventices et naturalisées » : présence d’Oenothera sinuata à Clairefontaine. 10. Guffroy (Ch.), 1934. — Bulletin Soc. Sc. de S. O., série III, 5-8 et 9-10 : citation bibliographique des notes 4, 5 et 16. 11. Hegi (Dr Gustav.), 1926. — Flora von Mittel Europa, München, T. V. 2 : Localités concernant Oe. sinuata en Europe Centrale + 1 fig. (pp. 863- 864). T. VI 1 : localités concernant Ambrosia psilostachya (p. 497). 12. Heine, 1950. — Verein Fur naturkunde Mannheim, Mannheim : Parallèle entre Ambrosia artemisaefolia et A. psilostachya, avec une planche de figures, travail remarquable et d’une grande utilité pour séparer les deux espèces . 13. Jovet (Paul), 1950. — Plantes du Sud-Ouest (Landes et Pays basque français), Bull. Mus., 2e s. XXII, 5, pp. 603-610 : A propos A’ Ambro¬ sia psilostachya, l’auteur cite plusieurs localités françaises relevées dans l’herbier P. Senay. 14. Lawalrée (A.), 1947. — Les Ambrosia adventices en Europe Occidentale. Bulletin du Jardin Botanique de l'État, Bruxelles, décembre, pp. 305- 315 : diagnoses et notes taxinomiques. 15. Lawalrée (A.), 1955. — Note complémentaire sur les Ambrosia adventices en Europe occidentale. Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique, Bruxelles, t. 87 (juin), pp. 207-208 : liste de localités européennes. 16. Thellung (A.), 1919. — Oenothera sinuata Hill, trouvée à Saint-Sauveur- sur-Ecole, Monde des plantes, n° 120 (sept.-oct.) p. 2 : observations sur la découverte de M. Despaty ; c’est, en effet, Thellung qui a lui-même identifié la plante (cf. 4 et 5). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série — Tome 38 — N° 4, 1966, pp. 497-506. CARYOLOGIE DES COMMÉLINACÉES : IL — LES CALLISIA REPENS L. ET C. INSIGNIS C. B. CLARKE Par Cl. GUERVIN & Cl. LE COQ Dans le cadre d’une étude caryologique des Commélinacées (Guer- vin & Le Coq, 1965 et 1966), nous exposons ici des résultats complémen¬ taires relatifs à deux espèces du genre Callisia L. : le Callisia repens L. et le C. insignis C. B. Clarke. Pichon (1946) plaçait le Callisia dans la tribu des Callisiées à côté des genres Tripogandra Raf., Dilasia Raf. et Palisota Reichb. A nôtre connaissance, seul le C. repens a déjà fait l’objet d’un travail, celui d’ANDERSON et Sax (1936) sur la microsporo- génèse ; ils ont alors défini n = 6 et ont remarqué qu’il y avait deux chromosomes à constriction primaire submédiane et quatre à constriction primaire subterminale dont l’un portait un satellite. Par ailleurs, deux autres espèces ont été observées du point de vue caryologique : le Callisia fragrans Wood. (Anderson et Sax, 1936) et le Callisia elegans Alex. (Guervin et Le Coq, 1965) identique, d’après H. E. Moore Jr. (1958) au Callisia sp. étudié par Celarier (1955). Nous nous proposons ici d’analyser la structure nucléaire et les chromosomes somatiques. Les méristèmes radiculaires qui nous ont servi de matériel d’étude ont été prélevés sur des individus cultivés dans les serres du Jardin des Plantes de Paris ; ils ont été fixés par le liquide de Navaschine et coupés transversalement à 8 p d’épaisseur ; les coupes ont été traitées par la méthode de Feulgen et colorées secondairement par le vert lumière. I. Caractères nucléaires. Nous les donnons en nous référant à ceux du C. elegans Alex. (Guervin & Le Coq, 1965) que nous prenons comme type ; ils sont résumés dans le tableau I. Signalons en outre qu’au sein de la zone méristématique se trouve une rangée axiale de cellules nettement différenciées par rapport à celles qui les entourent et qui sont le siège de nombreuses divisions ; elle n’appa- — 498 — raît, qu’au-dessus d’une zone apicale très brève (environ 20 jx) où toutes les cellules sont identiques et non différenciées. Ce changement cellulaire se marque par une augmentation de la taille, une forte vacuolisation et un noyau très différent que nous allons analyser. Les contours nucléaires et nucléolaires apparaissent irréguliers, les surfaces déprimées ; le réti¬ culum, alors bien visible, n’est formé que de quelques filaments ; les chromocentres qui sont encore assez nombreux et compacts chez le Callisia repens, le sont beaucoup moins chez le C. insignis (pl. 1:3); les diamètres nucléaires sont de l’ordre de 11 p. chez le C. repens et de celui de 14 p. chez le C. insignis ; le nucléole, dont le diamètre atteint 4 jx, est bordé d’un fin liseré de matériel chromatique. L’ensemble de ces traits se traduit par un noyau d’apparence très claire. Tableau 1. Type: Callisia elegans Alex. Callisia repens L. Callisia insignis C.B. Clarke (GUERVm 4 LE COQ- 1965) (Photo 4) (photo 5) Structure nucléaire (noyau interphasique) réticulée à chromocentres réticulée à chromocentres 2n 12 48 Diamètre nucléaire assises centrales :6-7n assises moyennes *9—1 lu assises centrales :8-9n assises externe assises périphériques il 2-1 3n Nombre de nucléoles 1 =7036 , 2-2856 , 3-2)6 Forme des nucléoles sphérique mais nombreuses protubérances sphérique Taille moyenne des nuoléoles 3,5ii 3n Réseau peu visible peu visible Chromocentres petits et nombreux petits et très nombreuxj coales¬ cence de certains formant une demi-douzaine de plages chroma¬ tiques. Prophase caractéristique du type caractéristique du type (Photo 6) IL L es chromosomes du Callisia repens (fig. 1, pl. I : 3). Les 12 chromosomes somatiques se répartissent en six couples dont les caractères rappellent ceux donnés par Anderson & Sax ( loc . cit.) à propos des bivalents méiotiques. — Le couple A est représenté par les deux chromosomes les plus longs dont la taille moyenne est de 10,3 [X ; les extrêmes enregistrés sont 9,3 (X et 11,3 fx. Ils ont une constriction submédiane isolant un bras nettement plus petit que l’autre sur lequel on peut distinguer, le plus souvent, une constriction secondaire ; ces bras forment généralement un angle de 90°. — 499 — — Le couple B est caractérisé par deux chromosomes à centromère submédian, de taille moyenne égale à 8,3 fx avec une amplitude de 2,4 fx qui s’explique par le fait que les deux bras légèrement inégaux se courbent nettement et ont tendance à former une boucle ; le plus grand porte une constriction secondaire. — Les autres couples C, D, E et F montrent des chromosomes à cons¬ triction subterminale. Ceux du couple C, droits, ont une longueur moyenne de 5,7 p. avec une amplitude de 0,7 [x, leur centromère isole une tête chro¬ matique bien marquée ; ceux du couple D, légèrement distors, mesurent en moyenne 5,4 ;x avec une amplitude de 0,8 jx, leur aspect est trapu d’autant plus que la masse chromatique isolée par le centromère est très petite par rapport au bras principal ; ceux du couple E sont caractérisés par la présence d’un satellite de petite taille relié à l’extrémité proche du centromère par un fil chromatique très fin de 0,5 p. de long, leur gran¬ deur moyenne est de 5,3 fx (sans satellite) avec une amplitude de 0,8 jx ; enfin, ceux du couple F ont une taille moyenne de 4,9 p. et une amplitude de 1,8 [X, ils sont nettement courbes et leur tête chromatique bien détachée du centromère, est assez grosse. Nous avons pu définir ensuite l’iodiogramme caractéristique de l’espèce (fi* 2). Fig. 1. — C. repens : métaphase somatique (vue polaire). Fig. 2. — C. repens : idiogramme. III. L es chromosomes du Callisia insignis (pl. I : 2). L’analyse des plaques équatoriales où nous pouvions dénombrer 48 chromosomes somatiques (fîg. 3) nous a permis de reconnaître qu’ils se répartissaient en six groupes de huit (fîg. 4) ; ces chromosomes, de prime abord, peuvent sembler différents par suite de leur position variable — 500 — ■llftw » 33 34 35 36 37 38 39 40 F(l î? $)ftf 41 42 43 44 4546 47 48 4 Fig. 3. — C. insignis : métaphase somatique (vue polaire). Fig. 4. — C. insignis : groupement des chromosomes. Fig. 5. — C. insignis : idiogramme. EXPLICATION DE LA PLANCHE I Fig. 1 : Callisia repens : métaphase somatiques ; vuo polaire (x 2200). Fig. 2 : Callisia insignis : métaphase somatique; vue polaire (X 2200). Fig. 3 : Callisia insignis : cellule centrale de la zone méristématique (X 2200). Fig. 4 : noyau du Callisia repens : interphase (x 2200). Fig. 5 : noyau du Callisia insignis : interphase (X 2200). Fig. 6 : noyau du Callisia insignis : début de prophase (x 2200). 501 mais l’observation de leur forme générale, de la position de leur centro- mère, les mensuration de leur totalité et de chacun de leurs éléments nous ont conduits à la certitude de ces groupements. Le tableau II ci-dessous résume nos observations. Notons par ailleurs, que nous n’avons pas trouvé, chez cette espèce, de chromosomes satellifères. Nous avons ensuite établi l’idiogramme de l’équipement chromoso¬ mique de l’espèce ; chaque groupe de huit chromosomes homologues n’est représenté qu’une fois. Tableau II. Longueur moyenne Tailles extrêmes Position de la oon- striction primaire Forme générale chromosomes du groupe A 4,6ii 4 , 1 -5n subterminale (2 chr¬ omosomes dans l'ex¬ emple (Fig. 3 A 4) , à cer.tromère moins distal) droits chromosomes du groupe B 3,6p 3, 2-3, 8(i subterminale droits chromosomes du groupe C 3n 2, 5-3, 2(i subterminale distors j en forme de "S" chromosomes du groupe D 2,8(1 2, 5-3, lu subterminale courbes chromosomes du groupe E 2,6p 2, 4-2, 8p. subtermina] e repliés sur eux- mêmes chromosomes du groupe P 2,2(1 2, 5-1, 9(1 subterminale courbes IV. Discussion des résultats. Les observations d’ANDERsoN et Sax ( loc . cit .) faites à propos du C. repens L. et du C. fragans Wood. jointes aux nôtres sur les C. elegans Alex. (Guervin-Le Coq, 1965), C. repens L. et C. insignis C. B. Clarke nous permettent d’envisager l’aspect carylogique du genre Callisia qui ne comprend d’après Moore (1958) que 8 espèces uniquement localisées au Mexique et en Honduras britannique à l’exception du C. repens qui se répartit des Indes occidentales, à travers l’Amérique centrale, jusqu’au nord de l’Amérique du Sud. A. Structure nucléaire. La taille comprise entre 10 et 15 p (assises moyennes) et paraissant indépendante du nombre de chromosomes, le réseau plus ou moins visible, les petits chromocentres qui peuvent parfois s’agglutiner [C. insignis) caractérisent le noyau interphasique qui est donc à placer dans les noyaux — 502 de type réticulé à chromocentres. De diamètre variable, les nucléoles sont au nombre maximum de 4 et ne semblent donc pas être fonction du degré de polyploïdie, puisque le C. insignis à 2n = 48 n’en montre pas plus que les C. repens et C. elegans à 2n = 12 ; nous pouvons peut-être envisager que le nombre de 4 chez les Callisia à 2n = 12 est en relation avec les satellites et les constrictions secondaires que ne présente pas le C. insignis. D’autre part, les protubérances nucléolaires, témoins de la coalescence après télophase, ne se retrouvent que chez les espèces à 2 n= 12. Enfin, la mitose se déroule chez ces trois espèces suivant les données classiques. B. Polyploïdie. 1. Degré et nature de la polyploïdie. Le genre Callisia est caractérisé par un nombre de base x = 6, qui est donc un nombre de base originel (S. et G. Mangenot : 1962). Les Callisia forment une série euploïde avec des espèces diploïdes à 2n = 12 (C. repens, C. elegans et C. fragrans ) et une espèce octoploïde à 2n = 48 (C. insignis). Ses chromosomes peuvent être groupés, nous l’avons vu, par huit, il apparaît alors que le C. insignis serait un autoploïde d’une série x = 6. Cependant le fait d’avoir reconnu chez deux grands chromo¬ somes du groupe « A » une constriction qui n’était pas subterminale, à l’image de celle que nous pouvions observer chez les autres, ne nous permet pas de conclure avec certitude à la nature autoploïde de cette espèce ; peut-être faut-il envisager de plus une évolution chromosomique avec hybridité structurale postérieure au phénomène de polyploïdie. Une étude de la méiose apporterait, sans doute, des informations complé¬ mentaires à ce sujet. 2. Polyploïdie et morphologie chromosomique. Si nous comparons les chromosomes des espèces à 2n = 12 et de l’espèce à 2 n — 48, nous remarquons que leur silhouette générale est identique mais que leur taille varie. Ainsi les tailles moyennes chez le C. elegans (A = 9, 4,5 p, Bsar. = 7, 3 p., C = 6,3 p D = 5,5 [x, E = 5,3 p et F = 4,7 p.) et chez le C. repens (A = 10,3 p, B = 8,3 p, C = 5,7 p, D = 5,4 p, Esat. = 4,9 p et F = 5,3 p) sont à peu près identiques entre elles mais environ le double de celles observées chez le C. insignis (A = 4,6 p, B = 3,6 p, C = 3 p, D = 2,8 p, E = 2,6 p et F = 2,2 p) ; cette réduction du modèle chromosomique est en correspondance probable avec la polyploïdie. C. Génomes de hase. Ayant établi, pour chacune des espèces que nous avons examinées, l’idiogramme caractéristique de l’équipement chromosomique, nous arrivons à saisir le génome de base de chacune d’elles. Afin de mieux les comparer, nous avons réuni sur le graphique ci-dessous (fig. 6) les trois génomes en plaçant en abscisse les couples, A, B, C, D, E et F et en ordonnée leur longueur moyenne. — 503 — 1. Caractère communs : Outre la silhouette générale semblable, il existe en commun le rapport de taille entre les chromosomes à l’intérieur d’un même génome. En effet, chacun d’eux est caractérisé par un chromosome « A » nettement plus grand que les autres, un deuxième « B » plus petit mais de taille supérieure à un groupe de trois « C », « D » et « E » sensiblement de même grandeur, enfin un sixième « F » nettement plus court. Il y a donc là une identité de fond, un caractère de genre qui est mis en relief sur le graphique où — 504 les trois courbes sont affines avec les deux espèces à 2n = 12 groupées et l’espèce à 2n = 48 simplement décalée à cause de la petitesse de ses chromosomes. Si nous comparons les deux premières courbes, très proches l’une de l’autre, à la troisième, en faisant le rapport des longueurs pour chacun des couples comme l’indique le tableau III, nous remarquons que celui-ci est plus constant entre C. insignis et C. elegans qu’entre C. insignis et C. repens, qu’il est égal à 1/2 alors que celui du nombre des chromosomes se trouve dans le rapport 4/1. Le C. insignis, d’après cela, montrerait donc plus d’affinité avec le C. elegans qu’avec le C. repens. Tableau III. C. repens 10,3 8,3 6,3 5,5 5,3 4,8 C. insignis C. elegans 9,45 5,4 5,3 4,7 2. Caractères différents : Peuvent être considérés comme caractères spécifiques, les différences de détails morphologiques : taille, position du centromère, satellite. a) Taille : Si les chromosomes des C. repens et C. elegans ont un même ordre de grandeur, le C. insignis se distingue par ses chromosomes plus petits comme nous l’avons déjà signalé dans le paragraphe précédent. b) Position des constrictions primaires : les constrictions primaires médianes et submédianes se trouvent dans la proportion de 2/6 chez les C. repens et C. fragrans, 1/6 chez le C. elegans et 0/6 (ou 1/24 si l’on tient compte des deux chromosomes à constriction primaire non suber- minale) chez le C. insignis ; les autres chromosomes ayant tous des cen- tromères suberminaux, nous avons donc un rapport 4/6 chez les C. repens et C. fragrans, 5/6 chez le C. elegans et 6/6 (ou 23/24) chez le C. insignis. c) Satellites : les satellites ne sont présents que chez les espèces à 2n = 12 et sont portés par une paire de chromosomes à constriction primaire subterminale. V. Conclusion. Le genre Callisia présente une homogénéité caryologique puisque les différentes espèces étudiées sont caractérisées par la même structure nucléaire, par des chromosomes de même apparence et par une apparte¬ nance à une série euploïde de base x = 6. Le genre présente des phénomènes de polyploïdie qui masquent les homologies entre les diverses espèces ; en effet, chez l’espèce octoploïde, les centromères médians et les satellites — 505 — disparaissent, les tailles chromosomiques diminuent dans leur ensemble par rapport à celles enregistrées pour les chromosomes d’espèces diploïdes, les différences de longueur entre les chromosomes des différents couples décroissant, entraînant, par là même, une tendance à 1’uniformité de l’équipement chromosomique. Du point de vue évolutif, le C. insignis, de par sa polyploïdie, serait plus récent que les autres espèces qui sont restées diploïdes ; cette posté¬ riorité s’accompagne de modifications chromosomiques (diminution de taille, absence de centromères médians et de satellites). Reprenons, par ailleurs, les critères évolutifs génériques que nous avions dégagés lors d’une étude précédente (Guervin, Le Coq, 1965) : 1) un genre apparaîtrait d’autant plus évolué et moins capable d’évo¬ lution qu’il laissera moins paraître un nombre de base originel ; 2) les grandes tailles chromosomiques et les constrictions submédianes montreraient un degré évolutif moindre que les petites tailles chromoso¬ miques et les constrictions subterminales. Si nous analysons alors avec les mêmes données, nos résultats sur les différentes espèces du genre Callisia, nous pouvons donc envisager l’ordre suivant d’évolution crois¬ sante : le C. repens (chromosomes les plus longs, 2 à centromères sub¬ médians), le C. elegans (chromosomes longs dont un seul à centromère submédian), enfin le C. insignis (chromosomes courts et tous à constric- tion subterminale à l’exception d’un couple.) Si le genre Callisia, par son noyau réticulé à chromocentres, par ses chromosomes relativement longs se rapproche des genres de la tribu des Zébrinées, il s’en éloigne par le pourcentage important de constrictions subterminales ; aussi, faut-il le considérer comme proche de la tribu des Zébrinées mais également plus évolué que cette dernière. Résumé. Deux espèces ont été analysées ici : le Callisia repens L. et le C. insignis C. B. Clarke ; les résultats ont été comparés aux précédents obtenus chez les C. fragrans Wood et C. elegans Alex. 1. — La structure nucléaire est réticulée à chromoeentres ; le ou les nucléoles présentent des variations en nombre et en taille. 2. — Les chromosomes somatiques ont été dénombrés : C. repens 2 n = 12, C. insignis 2n = 48 ; les idiogrammes caractéristiques des équipements chromo¬ somiques ont été dressés. 3. — Le génome de base pour chacune des espèces est de nature homologue mais des différences de détail morphologique (taille, constriction primaire, satellite) les diversifient ; certaines de celles-ci peuvent être en relation avec la polyploïdie. 4. — L’ordre croissant d’évolution suggéré par les caractères caryologiques pourrait être : le C. repens L., le C. elegans Alex et le C. insignis C. B. Clarke. — 506 — SUMMARY. 1) Nuclear structure, chromosome number and morphology arc reported for Callisia repens L. (2n = 12) and Callisia insignis C. B. Clarke [2n = 48). 2) The caryology of the Callisia is reviewed with report to previous works. 3) The différence between the karyotypes of the diploïds and the polyploïd is also studied. Laboratoire de Biologie Végétale Appliquée, du Muséum . BIBLIOGRAPHIE Anderson (E.) et Sax (K.), 1936. — A cytological monograph of the Ameri¬ can species of Tradescantia. Bot. gaz., 97, pp. 433-476. Celahier (R. P.), 1955. — Cytology of the Tradescantieae, Bull. Torr. bot. Club, 82, pp. 30-38. Gubrvin (Cl.) et Le Coq (CL), 1965. — Caryologie du Callisia elegans Alex. Bull. Soc. Bot. France, 112, 225-233. — — 1966. — Caryologie des Commélinacées : application à quelques problèmes relatifs à leur évolution. Rev. Cytol. Biol. Végét., 29, (sous presse). Mangenot (S. et G.), 1962. — • Enquête sur les nombres chromosomiques dans une collection d’espèces tropicales. Ibid., 25, pp. 411-447. Moore (H. E., Jr.), 1958. — Callisia elegans, a new species, with notes on the genus. Baileya, 6, pp. 135-145. Pichon (M.) , 1946. — Sur les Commélinacées. Not. syst., 12, pp. 217-242. ACTES ADMINISTRATIFS M. le Professeur J. -P. Lehman est nommé Assesseur au Directeur pour l’année 1966 (Arrêté ministériel du 28-H-1966). M. le Professeur J.-L. Hamel est délégué dans les fonctions d’Assesseur au Directeur pour l’année 1966 (A. m. du 28-H-1966). M. Jacques Barré est nommé Maître de Conférences Sous-Directeur au Service de Muséologie, à compter du 1er novembre 1965 (A. m. du lO-n-1966). Mme Christiane Blanc-Louvel est nommée Maître de Conférences Sous- Directeur à la chaire de Paléontologie, à compter du 1er décembre 1965 (A. m. du lO-n-1966). M. Jacques Barrau est nommé Maître de Conférences Sous-Directeur à la chaire d’Ethnobotanique, à compter du 16 décembre 1965 (A. m. du lO-n-1966). M. Robert Soyer, Maître de Conférences Sous-Directeur à la chaire de Géolo¬ gie, est admis à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 1er août 1966, et maintenu en fonction jusqu’au 30 septembre 1966 (A. m. du 25-n-l 966) . Mlle Paule Le Scour, Chef de travaux au Musée de l’Homme, est admise à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 15 mars 1966, et maintenue en fonction jusqu’au 30 septembre 1966 (A. m. du 25-H-1966). M. Michel Lemire est nommé Assistant stagiaire à la chaire d’Anatomie comparée, à compter du 1er décembre 1965 (A. m. du lO-n-1966). Mme Xrène Landau est titularisée dans les fonctions d’Assistante à la chaire de Zoologie (Vers), à compter du 1er mars 1966 (A. m. du 5-iv-1966). Mme Christiane Mercier est titularisée dans les fonctions d’Assistante à la chaire de Chimie, à compter du 1er mars 1966 (A. m. du 5-iv-1966). M. René Santus est titularisé dans les fonctions d’Assistant à la chaire de Biophysique, à compter du 1er mars 1966 (A. m. du 5-iv-1966). Mlle Claude Hallopeau est titularisée dans les fonctions d’Assistante à la chaire de Physiologie générale, à compter du 1er mars 1966 (A. m. 5-iv-1966). DISTINCTION HONORIFIQUE Légion d' Honneur. M. le Professeur Jean-Louis Hamel est nommé Chevalier par décret du 20 avril 1966. Le Gérant : Jacques For est. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. (d. 1047) - 15-11-66. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE L« Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle paraît depuis 1895. Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules. Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬ tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections reçues dans les laboratoires du Muséum. Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 38, rue Geolîroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e (Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62). Prix de l'abonnement annuel ï Pour la France . . . . . 30 F. Pour l’Étranger . 35 F. Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées : 1™ série : T. 1 à 34, 1895-1928. 2e série (en cours) ï T. 1 à 37, 1929-1965. Instructions pour les auteurs. Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant la date de la séance. Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬ nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ; ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits. Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm X 18,5 cm; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin. Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule et plus de 80 pages pour l’année. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬ logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬ vant. Tirés a part. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent se pro¬ curer à leur frais des exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après. 2-4 p. 5-8 p. 9-16 p. 25 exemplaires . 7,75 F 8,90 F 10,70 F par 25 exemplaires en plus . 2,85 F 3,70 F 6 F Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture imprimée. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de commande joint aux épreuves, afin qu’il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires. ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum, 38, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5e. Annuaire du Muséum national d’ Histoire naturelle (paraît depuis 1939). Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans périodicité). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an ; abonnement, France, 30 F, Étranger, 35 F). Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité). Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité) Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬ dicité). PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM En vente à l’adresse de chaque laboratoire. Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix variable par fascicule. Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, Paris-16e ; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France, 24 F ; Étranger, 30 F. Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger, 30 F. Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5e; depuis 1882 ; échange. Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬ nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬ ratoire d’ethnobotanique 57, rue Cuvier, Paris-5e ; abonnement, France, 33 F ; Étranger, 38 F. Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubré ville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ; sans périodicité; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F. Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F. Revue Bryologique et Lichénolo gique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F. Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F. Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue de Buffon, Paris 5e; depuis 1963; abonnement, France, 20 F, Étran¬ ger, 24 F. Pollen et spores. Directeur : Mm® Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F. Etranger, 40 F. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 1047). - 15-11-1966. 2* Série, Tome 38 Numéro 5 Année 1966 Paru le 30 Décembre 1066. SOMMAIRE Pages Communications : F. de Beaufort. Catalogue des Types de Mammifères du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. VI. Monotremata. VII. Marsupialia . 509 F. d’AuBENTON & M. Blanc. Poissons tétraodontiformes du Cambodge . 554 H. Bertrand. Larves de Coléoptères aquatiques de l’Afrique orientale . 562 J. M. Betsch & Z. Massoud. Considérations sur l’antenne des Sminthuridinae et description de deux nouvelles espèces de Collemboles interstitiels du genre Smin- thurides Boerner 1900 (Symphypleones) . 574 Ed. Dresco. Recherches sur les Opilions du genre Ischyropsalis (Fam. Ischyropsa- lidae). I. Les caractères systématiques. — IL Ischyropsalis robusta Simon . 586 E. Dresco & M. Hubert. Technique d’observation des Araignées du genre Lepty- phantes (Fam. Argiopidae) . 603 J. Heurtault-Rossi. Description d’une nouvelle espèce : Neobisium (N.) caporiaccoi (Arachnides, Pseudoscorpions, Neobisiidae) de la province de Belluno, en Italie. . 606 P. Robaux. Acariens Thrombidiidae de Madagascar . 629 B. Bozic. Sur certains aspects du comportement et des rapports avec le milieu chez les Copépodes Harpacticoïdes . 638 B. Bozic. Moraria varica (Graeter) (Copépodes Harpacticoïde) dans la forêt de Ram¬ bouillet . 648 C. Monniot. Doropygus dakarensis n. sp. Copépode parasite de l’Ascidie Pyura stolonifera (Heller, 1878) . 651 E. Fischer-Piette. Essai comparatif sur l’écologie des variétés de quelques Mollusques côtiers . 656 H. Chevallier. Catalogue des Collections du Muséum correspondant à 1’ « Histoire Naturelle des Mollusques » de Férussac. (5e partie) . 669 G. Caballero R. Description d’ Abbrei'iata mullipapillata n. sp., Nématode parasite de Mabuya comorensis en Mozambique . 683 A. G. Chabaud et G. Caballero R. Phénomène de subspéciation chez un Ascaride para¬ site de Crocodilus niloticus à Madagascar . 687 J. Richard. Deux nouveaux Ommatobrephus (Trematoda) chez un Ophidien de Mada¬ gascar . 690 A. Cavaco. Contribution à l’étude des Vanguériées (Rubiaceae) de Madagascar.... 700 J.-M. Turmel. Le rH2 du sol et la répartition de3 végétaux halophiles dans les prés- salés. II . 703 G. Alcaydé. Sur le Crétacé de la région de Valençay (Indre) . 721 R. Crouzy & M. A. Ali. Relation entre la sensibilité électrorétinographique et le spectre d’absorption du pigment visuel scotopique chez le Poisson rouge. Nombre minimum de quanta absorbés . 730 D. Guinot. Recherches préliminaires sur les groupements naturels chez les Crustacés Décapodes Brachyoures. I. Les affinités des genres Aethra, Osachila, Hepalusf Hepatella et Actaeomorpha . 744 Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 38, n° 5, 1966, pp. 509-762. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1966. — N° 5. 475e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 30 juin 1966 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J.-L. HAMEL COMMUNICATIONS CATALOGUE DES TYPES DE MAMMIFÈRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE, PARIS VI. Monotremata. — VII. Marsupialia. Par François de BEAUFORT Ce catalogue constitue la synthèse de recherches taxonomiques et histo¬ riques menées en parallèle à l’étude critique des Collections du Muséum. Les grandes expéditions de la fin du xvme siècle et du début du xixe siècle nous ont acquis un grand nombre de pièces du plus haut intérêt, tant de par la référence scientifique fondamentale qu’elles constituent que du fait que certaines sont les dépouilles d’espèces aujourd’hui dis¬ parues. La découverte et l’authentification des Types ainsi que les mises en synonymie ont été réalisées par un examen systématique de tous les spécimens de Monotrèmes et Marsupiaux existants dans les diverses collections du Muséum, toutes les données acquises étant confrontées avec des recherches historiques sur les expéditions, les collecteurs et les savants, ainsi que par le dépouillement des textes originaux les con¬ cernant. La complexité de telles recherches est essentiellement due au fait que nos collections, outre qu’elles sont dispersées, sont fort anciennes et ont été insuffisamment étiquetées et que de bribes de renseignements écrits 33 — 510 — à diverses époques et souvent à demi-effacés, il faut reconstituer un ensemble de faits et rassembler des preuves valables ; nous tenions en effet à ne présenter aucun type de substitution dont l’intérêt taxonomique serait nul. Nous comprenons en tout cas fort bien que nos très éminents prédécesseurs (parmi lesquels Thomas en 1888 et Tate en 1937), se soient heurtés à d’inextricables complications qui les ont rebutés ; aussi leurs écrits sont-ils hérissés d’interrogations diverses quant à des pièces fonda¬ mentales qu’ils étaient venus consulter chez nous, dont ils étaient per¬ suadés de l’existence et qui demeuraient introuvables. Les conséquences en ont été des lacunes inévitables et des interpolations parfois abusives qui nous obligent aujourd’hui à opérer dans la Taxonomie des groupes étudiés des changements non négligeables mais formellement impliqués par l’étude critique et hélas originale de spécimens jusqu’ici négligés ou méconnus. Les spécimens Types ont été recherchés dans les collections du Labo¬ ratoire de Zoologie des Mammifères, et du Laboratoire d’Anatomie Com¬ parée. Au laboratoire de Zoologie des Mammifères il existe une collection de peaux plates avec ou sans crânes, ainsi qu’une collection de crânes seuls, et à la Galerie de Zoologie une très importante collection de peaux montées dans laquelle se trouvent la quasi-totalité des Types ; nous avons fait extraire tous les crânes, quand ils étaient en place, des mon¬ tages : ce travail comportait évidemment des risques pour des pièces aussi précieuses, mais il a été si parfaitement exécuté qu’il n’en subsiste aucune trace sur les peaux ; ces crânes n’avaient jamais été vus ni étudiés ; certains montages qui semblaient comporter des crânes se sont révélés à l’expertise avoir été habillés de liège et ornés de fausses dents b Etant placées dans la Galerie de Zoologie à l’abri de la lumière du jour, les peaux montées n’ont pas été décolorées mais leur pelage a cependant été unifor¬ mément terni et assombri par la poussière. Quand le poil est bon, malgré la couleur parfois douteuse, nous avons noté « en bon état ». Un crâne qualifié de la même façon, sans être forcément intact, peut être étudié dans de bonnes conditions. Les catalogues consultés sont : l’Ancien catalogue de la Galerie de Zoo¬ logie (= Ane. Cat. Gai.), le Nouveau Catalogue de cette Galerie (= Nouv. Cat. Gai.), le Catalogue Général d’inscription (= Cat. Géné.). Les collections du Laboratoire d’Anatomie Comparée sont constituées de crânes et squelettes ainsi que de spécimens en alcool. Il existe un Ancien Catalogue d’inscription que nous avons utilisé uniquement pour des contrôles, un registre normal d’inscription (= Cat. Anat. Comp.) et un fichier distribuant les pièces dans les Salles de Collection du laboratoire ou de la Galerie d’Anatomie Comparée. Un certain nombre de crânes déposés en Anatomie comparée correspondent à des peaux montées de la Galerie de Zoologie : leur parenté est indiquée sur les spécimens et les catalogues par un signe distinctif. L’ensemble des Types va être regroupé dans la Salle des Types et des Animaux éteints de la Galerie de Zoologie. 1. Travaux et expertises dus à M. Chomeaux, Aide-Technique Principal. — 511 — Abréviations : T + C = tête et corps ; Q = queue ; O = oreille ; P. P. = patte postérieure ; cr = crâne ; L.T. = longueur maximum ; B. O. = longueur basi-occipitale ; B. Z. = largeur bi-zygomatique ; I.O. = rétrécissement inter-orbitaire ; M = molaire ; pM = pré-Molaire ; lact. = lactéale ; déf. = définitive ; md = mandibule. Sous-classe des PROTOTHERIA Gill, 1872 VI — - Ordre des MONOTREMATA Ronaparte, 1838 Famille des Tachyglossidae Gill, 1872 601 Echidna G. Cuvier, 1798. 1798, Tabl. Élém., p. 143. = Tachyglossus Illiger, 1811 Echidnés à bec court. Remarque : Type de Genre pour la description duquel l’auteur ne semble s’être appuyé sur aucun spécimen particulier des collections. Nom de Genre préoccupé par un genre de Poissons. 602. Echidne hystrix E. Geoffroy 1803. 1803, Cat. Mus., p. 225. = Tachyglossus a. aculeatus (Shaw & Nodder, 1792). Echidné à bec court d’Australie. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 18 ; Sortie 1874-15 ; de E. Geof¬ froy n« CCCCXLIV. Provenance : Australie (Nlle Hollande). Don de Sir Joseph Ranks, président de la Société Royale de Londres. Remarques : Spécimen monté, authentique d’origine, malencontreu¬ sement donné à l’École de Lavoisier en 1874 à une époque où il était admis que le Muséum distribuât ses collections à des établissements publics et à laquelle on n’attachait pas aux types l’importance qu’ils revêtent actuellement. Les Echidnés montés sont d’une conservation aisée mais il n’a pas été retrouvé trace de 1’ « École de Lavoisier ». Caractéristiques : poils souples du dos entièrement cachés par les piquants. 603. Echidna setosa E. Geoffroy, 1803. 1803, Cat. Mus., p. 226, note. 1803, Bull. Soc. Philom., III, n° 77, p. 226. = Tachyglossus setosus (E. Geoffroy 1803). Echidné soyeux à bec court de Tasmanie. — 512 — N08 des Catalogues : Deux spécimens respectivement : Ane. Cat. Gai. n° 11 et n° 17 ; Nouv. Cat. Gai. n° 5 et n° 4 ; soit le Type 5-11 et le co¬ type 4-17. Provenance : Tasmanie ; par Péron et Lesueur, 1803. Remarques : Deux montages contemporains en bon état. Jeunes de sexe non précisé. Geoffroy base en partie sa dénomination nouvelle sur une description non latinisée de Home (1802) : « another species of Ornythorhynchus » s’appliquant à un animal découvert par le lieutenant Guthrie en Nouvelle Hollande. Cette provenance est certainement erronée bien que la description soit valable. D’autre part, contrairement à ce que fait remarquer O. Thomas (1888, p. 382), Geoffroy disposait déjà des deux spécimens rapportés par Péron et Lesueur en 1801. Mensurations : n° 5-11 : T + C = 46 cm ; bec = 4,5 cm ; nez-œil : 5 cm ; 5 griffes ant. et 5 post. ; 2e griffe post. : 2,6 cm ; 3e griffe post. = 3,7 cm ; griffes ant. courtes et larges ; n° 4-17, « Echidné du Vieux Cabinet remis sur un pla¬ teau » ; T = C = 23 cm ; bec = 2,2 cm ; nez-œil = 3 cm ; 2e griffe post. = 26 ; 3e griffe post. = 16 ; griffes ant. longues et minces. Les caractères des griffes nous paraissent inconstants mais il s’agit de spécimens jeunes. Caractéristique essentielle commune : le pelage reste très apparent et n’est que parsemé d’épines. 604. Acanthoglossus Gervais 1877. 1877, C.R. Acad. Sc., P., LXXXV, p. 838. = Zaglossus Gill 1877. Echidnés à long bec de Nouvelle Guinée. Nos des Catalogues : Deux spécimens, respectivement : Ane. Cat. Gai. n° 19 et 20 ; Nouv. Cat. Gai. n° 10 et 11 ; Cat. Géné. n° 1878-3500 et 1878- 3501. Soit la désignation pour le type : 10, 19, 1878-3500 et le co-type : 11, 20, 1878-3501. Provenance : Nlle Guinée ; monts des Karoons, 1150 m ait. ; par M. Léon Laglaize qui se les est procurés avec le concours de M. Bruijns, de Ternate. Remarques : Spécimens montés en bon état. La description générique repose sur deux spécimens bien définis qui sont les Types du Genre mais il n’y a pas description d’espèce nouvelle et l’espèce Type reste A. bruijnii Peters et Doria 1876. Voir le Type n° 605. Nom de Genre préoccupé par un genre d’insectes. 605. Proechidna Gervais 1877. 1877, Ostéogr. Monotr., p. 43, pl. VI-IX. = Zaglossus Gill 1877. Echidné à long bec de Nlle Guinée. N03 des Catalogues : Cf. mêmes spécimens que Type 604 auxquels s’ajoute le n° A.C. 1878-723, A-3318. — 513 — Provenance : id. que 604. Remarques : Squelette à la Galerie d’Anatomie Comparée. Gervais s’étant rendu compte de la non-validité de son Genre Acanthoglossus le rebaptise Proechidna mais Gill l’a entre temps lui-même baptisé Zaglossiis, nom qui prend sans doute date mais cette antériorité est à établir. Trouessart qui semble avoir le premier exhumé la référence de Gill laisse le bénéfice d’antériorité à Gervais dans cette même année 1877. Famille des Ornitorhynchidae Burnett 1830. 606. Ornythorynchus novaehollandiae Lacépède 1800. 1800, Tabl. Mamm. et Oiseaux, 2e éd., p. 78. = Ornythorhynchus anatinus (Shaw 1799). Ornythorhynque. Remarques : pas de spécimens en collection antérieurs à 1820. Cette référence de Lacépède, omise depuis Desmarest 1822, place le nom générique utilisé par Lacépède à égalité de date avec le même Orny¬ thorhynchus Blumenbach 1800. 607. Ornythorhynchus fuscus Péron et Lesueur 1807. 1807, Voy. T. Austr., Atlas, pl. 34, figs 1, 5, 6. = Ornythorhynchus anatinus Shaw 1799. Ornythorhynque. Remarques : pas de spécimen antérieur à 1820. O. fuscus était carac¬ térisé par un pelage d’un brun noirâtre mais la coloration est très variable dans l’unique espèce reconnue. 608. Ornythorhynchus rufus Péron et Lesueur 1807. 1807, Voy. T. Austr., Atlas, pl. 34, fig. 1, 5, 6. = Ornythorhynchus anatinus Shaw 1799. Ornythorhynque. Remarques : Cf. Type 607. O. rufus était caractérisé par un pelage brun-roussâtre dessus, blanc argenté dessous. — 514 — Sous-Classe des THERIA Infra-Classe des PROTOTHERIA VII. Ordre des MARSUPIALIA Illiger 1811. Famille des Didelphidae Gray 1821. Rats marsupiaux. 611. Micoureus Gervais 1855. 1855, H. Nat. Mamm, II, p. 287. = divers genres ( nec Lesson 1842). Remarques : nom de Genre attribué par Gervais à I. Geoffroy St Hilaire mais dont il n’existe pas trace chez celui-ci. Synonyme de (parte) Lutreolina, Caluromys, Marmosa, Potorous. Ne s’appuie sur aucun spécimen particulier des collections. 612. Micoureus Lesson 1842. 1842, Nouv. Tabl. R.A., p. 186. = divers genres. Remarques : ne s’appuie sur aucun spécimen en collection. Synonyme de (parte) Marmosa, Didelphys. Genre CALUROMYS Allen 1900. 613. Didelphis lanigera Desmarest 1820. 1820, Mamm. I, p. 258, 395e esp. = Caluromys lanigera (Desmarest, 1820). Opossum laineux. Provenance : Deux spécimens du Paraguay : l’un de Caapeza à « 50 lieues de la Cité de l’Assomption », l’autre de Sainte Marie de la Foi. Remarques : Pas de spécimen en collection antérieur à 1853. Genre MONODELPHIS Burnett 1830. 614. Peramys Lesson 1842. 1842, Nouv. Tabl. R. A., Mamm., p. 187. = Monodelphis Burnett 1830. Opossum à queue courte et nue. — 515 — Remarques : s’appuie essentiellement sur divers spécimens déjà décrits par des auteurs antérieurs (notamment D. tricolor Geoffroy, cf. type n° 618). On notera toutefois le Cat. Gai. 463-325, Cat. Géné. 1843-471, ^ de P. brevicaudatus d’Am. Centrale, don de Lesson. 615. Hemiurus Gervais 1855. 1855, Expéd. Castelnau, Mamm., p. 101. = Monodelphis Burnett 1830. Nos des Catalogues : cf. Types n° 616 et 617. Remarques : Genre créé par Gervais et regroupant notamment les espèces H. hunteri (n° 616) et H. concolor (n° 617). 616. Hemiurus hunteri Gervais 1855. 1855, Expéd. Castelnau, Mamm., légende pl. XVI, fig. 2 ; pl. XX, fig. 1. = Monodelphis domestica (Wagner, 1842). Opossum à queue courte des maisons. Nos des Catalogues : A.-C. n° A. 7607, Sl-R.C., t. 434. Provenance : Brésil par MM. Castelnau et Deville. Remarques : crâne complet adulte ; L. T. : = 34 mm ; BO : 33 mm ; BZ = 18 mm ; 10 = 5 mm ; M4M3 = 6 mm ; pM4J>pM3 ; crêtes très fines ; c-M4 = 14 mm. Ce spécimen a été utilisé dans la description de Gervais dans le binôme duquel le nom de genre est nouveau, et appliqué entre autres à deux espèces considérées comme nouvelles : H. hunteri (cf. Type n° 616) et H. concolor (cf. Type n° 617). La peau de notre spéci¬ men a existé au Musée hunterien de Londres. 617. Hemiurus concolor Gervais 1855. 1855, Exp. Castelnau, Mamm., id., pl. XVI. = Monodelphis domestica (Wagner, 1842). Nos des Catalogues : Type : Ane. Cat. Gai. n° 324 ; Nouv. Cat. Gai. 466 ; Cat. Géné. 1846-598 ; collecteur n° 23 ; Co-Type : même réf., n° 326-467 ; 1846-597. Provenance : Brésil, Goyaz par Castelnau et Deville. Remarques : Type : peau montée, crâne sorti en bon état sauf occiput. Co-type : peau montée, crâne sorti mais en débris. Mensurations mm. Type Co-Type Sexe . . 3 $ T + C . . 160 155 Q . . 40 50 PP . . 12 13 m,-m3 . . 7 — 516 Les caractères crâniens sont bien domestica ; la queue serait courte pour cette espèce proportionnellement au corps mais il y a doute du fait du montage. 618. Didelphys tricolor E. Geoffroy 1803. 1803, Cat. Mus., p. 144. = Monodelphis breoicaudata (Erxleben 1777). Nos des Catalogues : Ane. Gai. n° 319 ; Nouv. Cat. Gai. 464 ; Cat. Mus. Geoffroy n» CCCVIII. Provenance : Guyane, Cayenne par M. Laborde qui l’a donné à de Buf- fon de qui le tient E. Geoffroy St Hilaire. Remarques : Sexe £ ; montage fragile et assez grossier ; couleurs bonnes : « tricolore » c’est-à-dire brun-noirâtre sur le dos, roux vif sur les flancs, blanc dessous ; crâne en débris mais dents présentes et md intacte de 25,5 mm. Il s’agit de celui des deux spécimens ayant servi à la des¬ cription de Geoffroy qu’avait auparavant utilisé Buffon pour le « Touan ». Ce spécimen a de plus, d’après Desmarest, été vu par d’AzARA, lors de son séjour à Paris, et rapporté par lui à son « micouré cinquième » ou « micouré à queue courte ». 619. « Le Touan » Buffon 1788. Suppl., T. 7, p. 252, pl. 41. = Monodelphis brevicaudata (Erxleben 1777). Remarques : cf. Type n° 618. Genre MARMOSA Gray 1821. 620. Didelphis grisea Desmarest 1827. 1827, Dict. Sci. Nat., XLII, p. 393. = Marmosa grisea (Desmarest) 1827. Opossum gris. Provenance : Brésil d’après O. Thomas. Paraguay d’après Cabrera (1957). Remarques : n’existe plus en collection. 621. Didelphis pusilla Desmarest 1804. 1804, N. Die. H. N., 1, XXIV, Tabl. p. 19. = Marmosa pusilla (Desmarest 1804). Opossum pygmée. — 517 Provenance : « Jardins des Indiens du village de St Ignace Gouazou au Paraguay ». Remarques : $ ; aucun spécimen en collection antérieur à 1822. Genre METACHIRUS Burmeister 1854. 622. Didelphis nudicaudata Geoffroy 1803. 1803, Cat. Muséum, p. 142. = Metachirus nudicaiidatus (Geoffroy 1803). Opossum à queue nue. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 297 ; Nouv. Cat. Gai. 434 ; Cat. Mamm. Geoffroy n° CCCII ; collecteur n° 3. Provenance : Guyane, Cayenne ; par Martin, botaniste du Gouver¬ nement à Cayenne. Remarques : Ç nourrissant ses petits ; l’un est encore attaché aux mamelles. Desmarest (1820) cite le spécimen. Montage en état médiocre. Crâne sorti, complet sauf la partie occipitale brisée. Adulte non âgée. Mensurations en mm : T -f- C = 262 ; Q = 270 ; PP = 42 ; 0 = abîmée ; crâne : BZ = 26,5 ; M1M3 sup. = 10 ; palais : long. = 32 ; larg. ext. de M3 = 12,5 ; Md = 44. Genre LUTREOLINA Thomas 1910. 623. Didelphis crassicaudata Desmarest 1804. 1804, N. Dict. H. N. (1), XXIV, Tabl. p. 19. = Lutreolina crassicaudata Desmarest 1804. Opossum aquatique à grosse queue. Provenance : Paraguay. Remarques : n’existe pas dans les collections ; mensurations in Des marest. Genre CHIRONECTES Illiger 1811. 624. Didelphis memina Geoffroy 1803. 1803, Cat. Mus., p. 145. = Chironectes minimus (Zimm. 1780). Remarque : les auteurs français anciens semblent avoir systématique¬ ment transformé le « minima » de Zimmermann et Bodaert en memina, sans intention particulière semble-t-il puisqu’ils se réfèrent à leurs des¬ criptions pour appuyer les leurs. Il n’y a donc pas recherche ni désir de description ou dénomination nouvelles. 518 — 625. Chironectes yapock Desmarest 1820. 1820, Mamm., I, p. 261. = Chironectes minimus (Zimm. 1780). Remarque : Desmarest latinise un nom vulgaire proposé par Cuvier en y accolant un nom de Genre dû à Illiger. 626. Chironectes palmata Cuvier 1817. 1817, R. A., I, p. 174. = Chironectes minimus (Zimm. 1780). Opossum aquatique. Remarques : le spécimen Cat. Anat. Comp. n° A. 12798 porte une indication : « provenant du type naturalisé, 1811, D. palmata... » mais porte une inscription contradictoire : « M. de Castelnau, 1847 ». 627. Chironectes langsdorffi Boitard 1845. 1845, Le Jardin des Plantes, p. 288. = Chironectes minimus (Zimm., 1780). Provenance : Brésil, « au bord des ruisseaux, dans les forêts, près de Rio Janeiro », par Langsdorff, Consul de Russie à Rio de Janeiro. Remarques : n’existe pas dans les collections. En fait Boitard ne fait qu’affecter un binôme latin à un chironecte dont Desmarest (Mamma- logie, 1820, I, p. 262, note 1) tenait la description de « Landorf ». Boitard reprend d’ailleurs exactement les termes de Desmarest sauf qu’il a modifié l’orthographe du nom du collecteur. Famille des Dasyuridea Waterhouse 1838. Carnivores marsupiaux. Sous-Famille des Phascogalinae Gill 1872. Souris marsupiales. Genre ANTECHINUS Mac Leay 1841. Souris marsupiales à pieds larges. 628. Dasyurus minimus Geoffroy 1804. 1804, Ann. Mus., III, p. 362. = Antechinus (A.) minimus (Geoffroy, 1804). Souris marsupiale naine. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 192 A ; Nouv. Cat. Gai. n° 381. — 519 — Provenance : Tasmanie par Péron et Lesueur sur la Corvette « Le Naturaliste », Expédition du Capitaine Baudin, an 11 (1803). In Desma- rest (1820) : côte méridionale de la « Terre de Van Diemen ». In Geof¬ froy : Nouvelle Hollande, Capitaine Baudin. C’est en fait bien la localité indiquée par Desmarest qui est valable. Remarques : sexe ? ; montage en bon état ; crâne sorti, vu et étudié par Tate (1937), son occipital brisé ; adulte. T. + C = 9,7 cm ; Q = 6,5 cm ; PP = 2,2 cm ; cr. : L. T. = 29 mm, B. Z. = 15 mm, Ml M3 = 6 mm. Genre PHASCOGALE Temminck 1824. Souris marsupiale à pinceau. 629. Dasyurus tafa Geoffroy 1803. 1803, Bull. Sci. Soc. Philom., n° 81, p. 159. = Phascogale t. tapoatofa (Meyer 1793). Dasyure à pinceau. Provenance : Australie, environs de Port Jackson, expédition du Capitaine Baudin, 1801. Remarques : Spécimen non retrouvé. D’après Geoffroy, « tafa » est le nom vernaculaire de l’animal. 630. Dasyurus penicillatus Geoffroy 1804. 1804, Ann. Mus. H. N., t. 3, p. 361. = Phascogale tapoatafa (Meyer 1793). Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 244 ; Nouv. Cat. Gai. n° 385. Provenance : Australie, par Péron et Lesueur, 1801. Remarques : Ç ; montage en bon état ; crâne complet ; T — |— C = 21 cm ; Q = 15 cm ; Cr., L. T. = 45 mm, B. Z. = 28 mm ; Md = 9 mm. Inscrip¬ tions d’origine : « Dasyure Écureuil. Le Dasyure pinceau,... » et diverses illisibles. Ceoffroy reprenait volontairement sur ce spécimen la des¬ cription de Shaw (1800) insuffisante à son sens pour étayer le binôme latin alors créé par celui-ci et donc pour prendre valablement date. 631. Phascogale calura Gould 1844. 1844, P.Z.S., p. 104. = Phascogale calura Gould 1844. Petit phascogale à pinceau. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 249 ; Nouv. Cat. Gai. n° 388 ; Cat. Géné. n° 1854-122. Provenance : Australie sans précisions ; d’après Thomas (1888) : Wil- — 520 — liams R., West. Aust. — « Type de Gould acquis par échange à M. Ver- reaux ». Remarques : $ ; montage bon état : T = C = 12,5 cm ; Q = 12,5 cm ; cr. intact : L. T. = 31 mm, Sér. mol. = 7 mm, B. Z. 19 mm. D’après Thomas, le Type de l’espèce se trouve au British Muséum ; notre spécimen est au moins un Co-Type de la collection de Gould. La présence dans nos collections de spécimens de Gould n’est nullement étonnante si l’on sait que J. Verreaux, avant de devenir assistant dans notre laboratoire, était, avec ses frères, collectionneur et marchand de pièces d’histoire natu¬ relle. Il a eu de fréquents rapports d’échanges avec Gould et, à sa nomi¬ nation au Muséum, fit un apport important de collections de mammi¬ fères et d’oiseaux. Genre SMINTHOPSIS Thomas 1887. Souris marsupiales à pieds étroits. 632. Podabrus macrurus Gould 1845. 1845, P.Z.S., p. 79. = Sminthopsis macrura (Gould 1845). Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 191 E ; Nouv. Cat. Gai. n° 392 ; Cat. Géné. n° 1854-123. Provenance : Australie sans précisions. Open Plains, Darling Downs, New South Wales d’après Gould. Type de Gould acquis par échange à M. Verreaux. Remarques : $ ; montage en bon état : T -|- C = 11 cm ; Q = 8,5 cm (chez crassicaudata la queue est plus courte, environ 6 cm) ; Crâne : adulte, intact, L. T. = 25 mm ; larg. max. = 15 mm ; Nasaux : 8 mm ; larg. palais ext. M3 = 8 mm ; pas trace de processus post-orbitaire, prémolaires jointives, pM4> pl et P3 ; canines de 2 mm égales à celles de crassicaudata, inférieures à celles de murina et virginiae ; le crâne est aussi long que chez murina mais les nasaux sont aussi courts que chez crassicaudata. Le type provient de la limite de distribution entre macrura et crassicaudata où les deux espèces se recouvrent ; ce spécimen permet de conclure à la vali¬ dité de l’espèce. Sous-Famille des Dasyurinae Thomas 1888. Genre Dasyurus Geoffroy 1796. 633. Dasyurus E. Geoffroy 1796. 1796, Bull. Soc. Philom., I, p. 106 et Mag. Encycl., journ. Sc., L. A., t. III, p. 445. = Dasyurus Geoffroy 1796. Dasyures tachetés. — 521 Remarque : Ne s’appuie sur aucun spécimen nouveau des collections mais plutôt sur deux descriptions connues de Philips (Spotted Opos¬ sum) et J. White (Tapoa tafa, spotted variety). 634. Dasyurus maugei Geoffroy 1803. 1803, Bull. Sci. Soc. Philom. P., n° 81, p. 159. = Dasyurus ( D .) quoll (Zimm. 1777). Dasyure commun (= viverrinus Shaw). Provenance : Australie, par Maugé, Corvette « Le Naturaliste », Expé¬ dition du Capitaine Baudin, 1801. Remarques : non retrouvé en collection ; d’après Geoffroy, il existait trois dépouilles. 635. Dasyurus guttatus Desmarest 1804. 1804, N. Dict. H. N., 1, XXIV, p. 10. = Dasyurus quoll (Zimm. 1777). Remarques : non retrouvé en collection ; mis plus tard (1820) en syno¬ nymie avec D. maugei par Desmarest lui-même. 636. Dasyurus Geoffroyi Gould 1841. 1841, P.Z.S.L., p. 151. = Dasyurus (Dasyurinus) geoffroyi Gould 1841. Dasyure à queue noire. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 129 ; Nouv. Cat. Gai. n° 369 ; Cat. Géné. n° 1854-98 ; Coll. n° 98. Provenance : Australie sans précisions : Liverpool Plains, N.S.W., d’après Thomas (1888) ; Type de Gould acquis à M. Verreaux le 1er mai 1854. Remarques : ; montage en bon état : T -}- C — 34 cm, Q = 26 cm, O = 3,5 cm, PP = 6,2 cm ; crâne intact : LT = 73 mm, BZ = 43 mm, JO = 10 mm, Ml M3 = 16,5 mm, larg. palais ext. M3 = 24,5 mm, Md = 59 mm. D’après Thomas le British Muséum possède le Type (crâne brisé). Notre spécimen est au moins un co-type, en excellent état, des collections de Gould. 637. Dasyurus macrurus Geoffroy 1804. 1804, Ann. Muséum, III, p. 358. = Dasyurus (Dasyurops) maculatus (Kerr 1792). Dasyure à queue tachetée. — 522 — Nos des Catalogues : Type : Ane. Cat. Gai. n° 141 ; Nouv. Cat. Gai. 354. Co-Type : 142-355, et n° non interprété : 17. Provenance : Australie, environs de Port-Jackson, de l’Expédition du Cap. Baudin, 1803. Remarques : T et CO-T = $ ; montages en bon état ; Type n° 354 avec portion ant. du crâne ; co-T. 355 sans cr. Ces spécimens ont été vus et étudiés par Tate (1947). Mensurations du T. n° 354 : T + C = 52 cm ; Q = 31,5 cm ; O = 2,5 cm ; PP = 7 cm. 638. Dasyurus fuscus A. Milne-Edwards 1880. 1880, C. R., XC, p. 1518, et Ann. Mag. Nat. Hist., 5, VI, p. 172. = Dasyurus (Satanellus) albopunctatus (Schelge, 1880). Dasyure nain de NUe Guinée. N08 des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 127 A ; Nouv. Cat. Gai. n° 371 ; Géné. n° 1880-1463. Provenance : Nouvelle Guinée, Monts Arfak, du voyage de Bruijn, par M. Laglaize. Remarques : çj ; montage et crâne en bon état ; description complète par l’auteur. A quelques mois près le binôme de Milne-Edwards, publié en juin 1880, cède la place à celui de Schelge, publié en janvier de la même année. 639. Dasyurus hallucatus Gould 1842. 1842, P.Z.S.L., p. 41. = Dasyurus ( Satanellus ) hallucatus Gould 1842. Dasyure nain d’Australie. N08 des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 132 ; Nouv. Cat. Gai n° 370 ; coll. n° 99. Provenance : Australie sans précisions ; Port Essington, N. A., d’après Thomas (1888) ; « individu de la collection de Gotjld et acquis à M. Ver- reaux le 1er mai 1854 ». Remarques : ; montage fatigué ; en cm : T + C = 31, Q = 26, 0 = 3, PP = 4,7. Crâne intact, en mm : L. T. = 67, B. Z. = 41, I. O. = 10, Nasal = 25, M1-M3 = 13, larg. M4 = 4,5, Md = 50. Type au British Muséum. Notre spécimen a valeur de Co-Type. Genre Sarcophilus G. & C. 1837. 640. Sarcophilus Geoffroy et F. Cuvier 1837. 1837, H. N. Mamm., IV, LXX, p. 6. = Sarcophilus G. et C. 1837. — 523 — Diable de Tasmanie. Remarques : Type non en collection. 641. Ursinus harrisii Boitard 1841. 1841, Le Jardin des Plantes, p. 290. = Sarcophilus harrisii (Boitard 1841). Remarques : Le binôme de Boitard repose sur la description de Des- marest (1820) laquelle reproduit celle de Geoffroy (1810) qui lui-même s’appuyait sur le mémoire de G. P. Harris (1808), Deputy Surveyor de Tasmanie. Les divers ursinus de Harris, Geoffroy, Desmarest sont préoccupés. Boitard reprend l’espèce à son compte en la dédiant au pre¬ mier descripteur. Sous-Famille des Thylacinae Bensley 1903. Genre THYLACINUS Temminck 1827. 642. Dasyurus cynocephalus Geoffroy 1810. 1810, Ann. Mus., t. 15, p. 304. = Thylacinus cynocephalus (Harris, 1808). Thylacine ou loup marsupial. N03 des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 121 ; Nouv. Cat. Gai. n° 342. Provenance : Tasmanie ; de 1’ « Ancien Cabinet ». Remarques : $ ; spécimen passé entre les mains de Geoffroy qui l’a rebaptisé d’après le mémoire de G. P. Harris. Le type de Harris ayant disparu, celui-ci est le spécimen le plus contemporain et historiquement conforme. Le terme « Ancien Cabinet » désignait le laboratoire des ver¬ tébrés supérieurs jusqu’à la Révolution et se rapporte ainsi à des collec¬ tions que Buffon a eues entre les mains. Famille des Peramelidae Waterhouse 1838. Genre PERAMELES Geoffroy 1803. Bandicoots à long nez. 643. Perameles Geoffroy 1803. 1803, Bull. Soc. Philom., III, n° 80, p. 249. = Perameles Geoffroy 1803. Remarque : Le Type du Genre est le Type de Perameles nasuta, espèce également nouvelle de Geoffroy. Cf. Type n° 643. — 524 644. Perameles nasuta Geoffroy 1804. 1804, Ann. Mus., IV, p. 62, pl. XLIV. = Perameles nasuta Geoffroy 1804. Peramèle nasique. N08 des catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 215 ; Nouv. Cat. Gai. n° 327 ; n° de signification inconnue : 22. Provenance : Australie, sans précisions ; Botany Bay d’après Tate (1948) ; par l’Expédition du Capitaine Baudin, 1801. Remarques : £ ; montage fragile : T -f- C = 47,5 cm, Q = 16 cm, O = 3,5 cm, PP = 8 cm. Crâne non retrouvé. Type du Genre (cf. T. n° 643) et de l’espèce. 644 bis. Isoodon Musei Boitard 1845. 1845, le Jard. Plantes, p. 291. = Perameles nasuta Geoffroy 1804. Remarques : Boitard ne semble avoir fait que des recherches biblio¬ graphiques et dans le cas présent, il cite Geoffroy, sans référence. Waterhouse, Gray..., parlent aussi d’un « Perameles aurita Muséum Paris » dont nous n’avons pas retrouvé trace. Nous pensons que ces binômes se réfèrent à l’espèce de Geoffroy. La référence de Musei n’était pas connue dans les listes antérieures de synonymie. 644 ter. Perameles aurita Muséum Paris. in Waterh., Gray,... d’après Thomas 1888, p. 243. = Perameles nasuta Geoffroy 1803. Remarques : cf. ne 644 bis. 645. Perameles bougainvillei Quoy et Gaimard 1824. 1824, Voy. Uranie, Zool., p. 56, Atl. pl. V. = Perameles bougainvillei Q. et G. 1824. Peramele à bandes. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 234 ; Nouv. Cat. Gai. n° 338 ; Cat. Anat. Comp. n° 1933-222, t. 438. Provenance : Australie, Ouest, Baie des Chiens Marins, Presqu’île Péron par M. Quoy, Chirurgien-Major de la Corvette « l’Uranie », 1817. Remarques : Peau montée récemment répertoriée mais inexplicable¬ ment disparue et demeurée introuvable jusqu’à ce jour. Nous ne déses¬ pérons toutefois pas de la retrouver. Crâne incomplet (manquent incisives et bulbes), sub-adulte, Ml M3 = 9 mm ; dernière molaire percée non sortie. L’espèce a de nos jours pratiquement disparu. — 525 646. Perameles Lawson Quoy et Gaimard 1825. 1825, Ann. Sc. Nat., p. 14. = Perameles nasuta Geoffroy 1804. Provenance : Australie, N.S.-W., Bathurst ; don du Capitaine Lawson, Gouverneur de Bathurst, novembre 1819, à Quoy et Gaimard sur « l’Uranie ». Bemarques : Spécimen recueilli par Quoy et Gaimard et perdu au naufrage de « l’Uranie », aux Iles Malouines. Grand peramèle non rayé. Genre PERORYCTES Thomas 1906. Bandicoot de Nlle Guinée. 647. Perameles raffrayana A. M. Edwards 1878. 1878, Ann. Soi. Nat., 6, VII, art. XI, pl. VIII. = Peroryctes raffrayanus (M.-Edw. 1878). N08 des Catalogues : Type : Ane. Cat. Gai., n° 214A ; Nouv. Cat. Gai. n° 323 ; Cat. Géné. n° 1877-2028. Trois co-Types respectivement : 324-214°, 1877-2026 ; 325-214°, 1877-2027 ; 326-214°, 1877-2029. Provenance : Nouvelle Guinée, Amberbaki, île Vogelkop ; par M. Raf- fray, en avril 1877. Étude détaillée par Milne-Edwards. Spécimens vus par Tate (1948). Genre ECHYMIPERA Lesson 1842. Bandicoot épineux. 648. Echymipera Lesson 1842. 1842, Nouv. Tabl. R. A., p. 192. = Echymipera Lesson 1842. Provenance : Nouvelle Guinée. Remarques : Ce nom de Genre s’applique principalement, pour Lesson, à son espèce kaluhu (1828). Cf. P. kalubu, Type n° 649. 649. Perameles kalubu Lesson 1828. 1828, Dict. Class. H. N., XIII, p. 200. = Echymipera kalubu (Lesson 1828). Remarques : Lesson (1836) estime que doreyanus Q & G est identique et postérieur à son kalubu dont l’unique spécimen a été perdu dans le naufrage de Garnot sur la côte de Bonne Espérance. La description de Lesson a été faite d’après des notes et ne permettait pas de déterminer 34 — 526 — si kalubu ressemblait le plus à doreyanus ou à cockerelli Ramsay 1877 ; bien que tous deux lui fussent postérieurs, Thomas (1888) estimait ne pas pouvoir trancher et laissait kalubu en incertae sedis. Il a été reconnu depuis que cockerelli est lui-même synonyme de doreyanus. P. kalubu Lesson 1828 peut donc d’emblée reprendre date comme type de l’espèce. Haltenorth (1958) parvient aux mêmes conclusions mais commet une inexactitude en attribuant la paternité du binôme type P. kalubu à Fisher (1829) pourtant postérieur d’un an à Lesson qui ne fait que s’y référer, tandis que très curieusement le même auteur (1958) restitue plus loin à Lesson la paternité de la sous-espèce type P. k. kalubu. La première description du kalubu par Lesson remontait d’ailleurs à 1826 (Voy. Coquille, Zool.) mais était mono nominale sans nom de Genre. 650. Perameles doreyanus Quoy et Gaimard 1830. 1830, Voy. Astrolabe, Zool., I, p. 100, pl. XVI. = Echymipera kalubu (Lesson 1828). Nos des Catalogues : Cat. Anat. Comp. n° A. 2651. Provenance : Nouvelle Guinée, hâvre de Dorey, par Quoy et Gaimard, 1829. Remarques : ; d’après les auteurs, spécimen entier « dans l’esprit de vin au Cabinet d’ Anatomie », où nous ne l’avons pas retrouvé. Crâne à la Galerie d’ Anatomie ; commentaires : cf. Type n° 649. Genre THYLACIS Illiger 1811. 651. Isoodon Desmarest 1817. Nouv. Dict. H. N., col. 16, p. 409. = Tliylacis Illiger 1811. Bandicoot à nez court. Remarque : Desmarest applique ce nom de Genre à l’espèce obesula connue de lui notamment par Shaw (1793), et Geoffroy (1804). Famille des Phalangeridae Thomas 1888. Sous-Famille des Phalangerinae Thomas 1888. Genre TRICHOSURUS Lesson 1828. 652. Trichosurus Lesson 1828. 1828, Dict. Class. H. N., XIII, p. 333. = Trichosurus Lesson 1828. Opossum à queue en brosse. — 527 — Remarques : nom créé comme sous-Genre de Phalangista pour T. vul- pecula, le phalanger renard commun in Phalangista (Trichosurus) vulpina (' o p . cit.). 653. « Phalanger de Bougainville » G. Cuvier 1829. 1829, R. A., 2e éd., I, p. 183. = Trichosurus vulpecula (Kerr, 1792). Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 193 ; Nouv. Cat. Gai. n° 228. Provenance : Australie sans précisions, par M. de BussEuil, Expédition de Bougainville, 1768. Remarques : $ ; montage convenable : T -f- C = 26 cm, Q = 19 cm, 0 = 3 cm, PP = 4 cm (?) ; crâne en mauvais état, L. T. = 59 mm ; M2 incomplètement sortie ; M3 percée non sortie ; 13, C et PMI percées en cours de sortie. 654. Phalangista vulpina Desmarest 1817. 1817, Nouv. Dict. H. N., 2, XXV, p. 475. = Trichosurus vulpecula (Kerr, 1892). Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 167 ; Nouv. Cat. Gai. n° 229. Provenance : Australie, par Péron, Expéd. du Capitaine Baudin, 1803. Remarques : Ç ; montage en bon état, T = C = 37 cm, 0 = 4 cm long et 2,5 large, Q = 27 cm ; pas de crâne. 655. Phalangista cooki F. Cuvier 1824. 1824, H. N. Mamm, III, XLV. = Trichosurus vulpecula (Kerr, 1792). Remarques : Phalanger de Cook décrit et représenté par celui-ci auquel Cuvier dédie son binôme latin. Cuvier a certainement eu en mains des spécimens (peau et crâne), que nous n’avons pas retrouvé. Genre PHALANGER Storr 1780. Couscous. 656. Phalangista maculata E. Geoffroy 1803. 1803, Cat. Mus., p. 149. = Phalanger maculatus (Geoffroy 1803). Couscous tacheté. Remarques : Geoffroy a eu en mains (n° CCCXVIII de son catalogue) l’individu qui a servi à représenter le « Phalanger mâle de Bufïon ». Non — 528 — retrouvé dans les collections. Provenait des « Moluques ». Haltenorth (1958) estime le binôme de Geoffroy non valable et l’attribue à Des- marest (1817). 657. Phalangista papuensis Desmarest 1822. 1822, Mamm., II, Suppl., p. 541. = Phalanger maculatus (Geoffroy 1803). N03 des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 205 ; Nouv. Cat. Gai. n° 253. Provenance : Nouvelle Guinée, « Phalanger $ de la Terre des Papous, par Quoy et Gaimard, médecins de l’Expédition Freycinet, octobre 1820. Remarques : £ ; montage en bon état ; crâne complet ; en mm : LT = 70 ; BO = 64,5 ; BZ = 44,5 ; Long, palais = 38 ; larg. palais ext. Ml = 24,5 ; Ml + M2 = 14. Les variations individuelles sont très importantes à l’intérieur de ce groupe. On notera toutefois que quoyi, macrourus et papuensis se ressemblent assez étroitement. 658. Phalangista Quoy et Gaimard 1824. 1824, Bull. Soi. Nat., I, p. 271. = Phalanger maculatus (Geoffroy 1803). N03 des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 209 ; Nouv. Cat. Gai. n° 267. Provenance : Waïgiou par Quoy et Gaimard, 1820. Remarques : Sexe ? ; montage en bon état : T -f- C = 41 cm, Q == 31,5 cm. Crâne intact, en mm : LT = 74,5 mm ; B. O. = 67 ; B. Z. = 45 ; I. O. = 6 ; Palais, long. = 38, larg. ext. Ml = 25,5 ; M1-M2 = 13. Cf. T. n° 657. 659. Cuscus macrourus Lesson et Garnot 1826. 1826, Voy. Coquille, Zool., I, p. 156, Atl. pl. 6. = Phalanger maculatus (Geoffroy 1803). Nos des Catalogues : Type : Ane. Cat. Gai. n° 199° ; Nouv. Cat. Gai. n° 255. Provenance : Waïgiou, « bords de la Baie d’Offack », par Lesson et Gar¬ not, sur la Coquille, 1825. Remarques : Type : $ ; montage en bon état : T + C = 37 cm ; Q = 50 cm (respectivement 12 pouces 8 lignes et 17 pouces d’après Lesson). Crâne brisé postérieurement ; en mm : B. O. = 67 ; B. Z. = 42 ; I. O. = 10 ; palais, long. 36,5, larg. ext. Ml = 24,5 ; Ml -f- M2 = 13 ; Md = 50,5. Individu sub-adulte, dentition non complète. La denture ne diffère pas de celle de maculatus autant que l’a souligné Lesson. Cf. T. n° 657. — 529 — 660. Phalangista alba Geoffroy 1803. 1803, Cat. Mus., p. 148. = Phalanger orientalis (Pallas 1766). Couscous gris. Remarques : Geoffroy avait en mains (son n° CCCXV) un spécimen « du Cabinet du Prince d’Orange étiqueté par Vosmaer « Didelphe ou Sarigue du Buffon », envoyé des Moluques ». 661. Phalangista rufa Geoffroy 1803. 1803, Cat. Mus., p. 149. = Phalanger orientalis (Pallas 1766). Remarques : n° CCCXVI de Geoffroy : « du Cabinet du Prince d’Orange, étiqueté par Vosmaer, « autre espèce de Didelphe avec ses petits, des Indes Orientales », des îles Moluques ». Chez ces couscous le peut être roux et la femelle blanche ce qui explique les conclusions de Geoffroy lui-même inspiré semble-t-il par Vosmaer. Des inscriptions dont le fon¬ dement nous échappe attribuent à nos spécimens n° 268-198 ((J) et 269-199 ($), de Quoy et Gaimard, la valeur de type pour respectivement rufa et alba Geoffroy ; il s’agit sans doute de la part de l’un de nos prédéces¬ seurs d’une volonté de proposer des types de substitution aux originaux disparus de Geoffroy. 662. Phalangista E. Geoffroy 1796. 1796, Bull. Soc. Philorn., I, p. 106. = Phalanger Storr 1780. Remarques : citation extraite de la « Dissertation sur les animaux à bourse », de même date. 663. Cuscus vestitus A. Milne-Edwards 1877. 1877, C. R., LXXXV, p. 1080. = Phalanger vestitus (A. Milne-Edwards 1877). Couscous soyeux. N08 des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 204A ; Nouv. Cat. Gai. n° 289 ; Cat. Géné. n° 1877-1477. Provenance : Nouvelle Guinée, Ile Vogelkop, nord, Mts Karons ; par M. Laglaize, 1877. Remarques : ; sub-adulte ; cf. description originale et travaux de Tate (1945) ; montage en bon état ; crâne brisé à la partie postérieure. — 530 — Genre DACTYLOPSILA Gray 1858. 664. Dactylopsila palpator A. Milne-Edwards 1888. 1888, Mém. Cent. Soc. Philom., p. 173, pis XY, XVI. = Dactylopsila palpator Milne-Edwards 1888. N08 des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 257c ; Nouv. Cat. n° 188 ; Cat. Géné. n» 1886-1224. Provenance : Nouvelle Guinée par M. Laglaize, 1886. Remarques : (J ; peau montée en bon état ; crâne étudiable quoique brisé à la partie inféro-postérieure. Tate (1937 et 1945) a déjà poursuivi l’étude des Genres Dactylopsila et Dactylonax que, rappelons-le, il sépare ; il n’avait toutefois pas eu en mains le crâne du type de palpator que nous avons fait extraire. Genre EUDROMICIA Mjôberg 1916. 665. Dromicia caudata A. Milne-Edwards 1877. 1877, C. R., LXXXV, p. 1079. = Eudromicia caudata Milne-Edwards 1877. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 191 Bl ; Nouv. Cat. Gai. n° 159 ; Cat. Géné. n° 1877-1484 bis ; Cat. Anat. Comp. n° 1877-1484 bis. Provenance : Nouvelle Guinée, Mont Arfak ; par M. Laglaize, 1877. Remarques : $ ; peau montée en bon état ; T -j- C = 115 mm, Q : 135 mm ; PP = 15 mm. Le crâne avait été extrait pour Tate en 1937 : L. T. = 28 mm, B. Z. = 19 mm, Sér. Mol. = 5 mm, larg. palais ext. M2 = 8. Squelette en alcool. Spécimen étudié par Tate (1945). Squelette au Laboratoire d’Anatomie Comparée. Genre CERCAETUS Burmeister 1837. 666. Phalangista nana Desmarest 1817. 1817, N. Dict. H. N., 2, XXV, p. 477. = Cercaetus nanus (Geoffroy et Desmarest 1817). Nos jgs Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 192 ; Nouv. Cat. Gai. n° 160. Provenance : Tasmanie, côte est, île Maria ; par Péron et Lesueur, 1801. Remarques : $ ; peau montée en bon état ; T — (— C = 65 mm, Q = 45 mm ; crâne convenable juv. : L. T. = 18 mm, Largeur ext. M2 = 6 mm, M2 en — 531 — cours de sortie, M3 non sortie. Statut générique incertain du fait que la dentition étant incomplète on ne peut affirmer la présence ou l’absence de M4. Crâne extrait pour Tate en 1937 et étudié par lui (1945). Des- marest attribue l’espèce à Geoffroy mais on ne trouve nulle part la description de celui-ci ; cette affectation pouvant néanmoins être inten¬ tionnelle nous proposons de faire suivre le binôme latin des deux noms, Geoffroy et Desmarest. Ces références à Geoffroy sont peut-être liées au cours professé par celui-ci mais qui ne semble pas avoir été édité les premières années. Genre PETAURUS Shaw et Nodder 1791. 667. Phalangista sciurea Geoffroy 1803. 1803, Cat. Muséum, p. 150. = Petaurus norfolcensis (Kerr, 1792). Petauriste écureuil. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 19 ; Nouv. Cat. Gai. n° 72 ; Cat. Geoffroy n° CCCXX. Provenance : Australie, sans précisions. Remarques : « Voltigeur sciurien, Type de Geoffroy St Hilaire » ; en fait il s’agit seulement d’un spécimen historique, sans doute le plus ancien de l’espèce. Montage en bon état : T -p C = 19 cm, Q = 17,5 cm ; O = 2 cm, PP = 4 cm. Pas de crâne. 668. Petaurus flaviventer Desmarest 1817. 1817, N. Dict. H. N., 2, XXV, p. 403. = Petaurus australis (Shaw 1791). Phalanger volant à ventre jaune. Remarques : Desmarest attribue cette espèce à Geoffroy dont à nouveau nous n’avons pas connaissance de la référence. Type non en collection. Genre ACROBATES Desmarest 1817. 669. Acrobates Desmarest 1817. 1817, N. Dict. H. N., 2, XXV, p. 405. = Acrobates Desmarest 1817. Phalanger volant pygmée. Remarques : Créé comme sous-genre de Petaurista pour P. pygmaea (Shaw 1794). Un spécimen possible mais douteux en collection : (J, n° 1, n° 153-31. — 532 Sous-Famille des Tarsipedinae Thomas 1888. Genre TARSIPES Gervais et Verreaux 1842. 670. Tarsipes rostratus Gervais et Verreaux 1842. 1842 (janvier), P.Z.S.L., p. 1. = Tarsipes rostratus Gervais et Verreaux 1842. N03 des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 210 ; Nouv. Cat. Gai. n° 151. Provenance : Australie, Swan River, acquis en février 1838. Remarques : sexe ? ; les auteurs disposaient semble-t-il de plusieurs autres spécimens dont un crâne de Ç. Peau montée en bon état. Crâne complet sauf mandibule. Les auteurs avaient créé pour leur animal nou¬ veau une Famille spéciale : celle des Tarsipedidae d’où ThoMAS tira le nom de la sous-Famille. La plupart des auteurs modernes ont méconnu la priorité indéniable du binôme de Gervais et Verreaux (11 jan¬ vier 1842) sur celui de Gray (mars 1842). Ce dernier auteur avait coutume de jeter la confusion en omettant de préciser les dates de description et en plaçant son nom en tête des listes de synonymie indépendamment de toute autre considération. Ce procédé a beaucoup nui à la valeur de ses catalogues et lui a été reproché. Sous-Famille des Phascolarctinae Thomas 1888. Genre PSEUDOCHEIRUS Ogilby 1837. 671. Phalangista Cooki Desmarest 1817. 1817, N. Dict. H. N., 2, XXV, p. 476. = Pseudocheirus convolutor (Oken 1816). Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 173 ; Nouv. Cat. Gai. n° 201 ; signe P ; Cat. Anat. Comp. n° A. 2571. Provenance : Tasmanie, par Péron et Lesueur, 1801. L’étiquetage des spécimens est erroné quant à la provenance puisqu’il indique « Australie » alors que Desmarest dit bien « Terre de Van Die- men ». Remarques : ; peau montée : T + C = 35,5 ; Q = 34,5 ; O = 2,5 ; P. P. = 5,5. Crâne brisé à la partie postérieure ; adulte : B. Z. = 34,5 mm ; JO = 7 mm ; pMl et pM3 minuscules ; P4 = 3,2 mm ; Ml = 4,5 mm ; M1-M3 = 12 mm ; diastème i2-C = 2 mm ; C-pMl = 2 mm ; nasaux : long. = 21 mm., larg. max. = 9 mm, min. = 6 mm ; long pM3-M4 2 1 mm ; long I1-M4 = 31,5 mm. Palais : Larg. ext. M2 = 17,5, à l’int. = 11 mm. Les os nasaux sont plats. Les bords supra-orbitaires sont assez marqués. Dans l’ensemble crâne voisin de peregrinus et beaucoup plus 533 — fort que canescens. Sur la peau, la couleur de l’oreille n’est plus visible. Lors de son séjour à Paris en 1937, Tate n’a malheureusement pas eu connaissance de ce type dont il ne fait pas mention (1945). 672. Phalangista (Pseudocheirus) canescens Waterhouse 1846. 1846, N. H. Mamm,, I, p. 305. = Pseudocheirus canescens Waterh. 1846. Phalanger grisonnant. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 191A ; Nouv. Cat. Gai. n° 227 ; signe en trèfle ; Cat. Anat. Comp. n° A. 2572. Provenance : Nouvelle Guinée, Vogelkop, côte sud-ouest, Baie du Tri¬ ton ; par Hombron, chirurgien, et Jacquinot, Capitaine de « la Zélée », Expédition de l’Astrolabe et la Zélée. Remarques : Ç ; le type de Waterhouse s’appuie sur notre spécimen figuré par Hombron et Jacquinot in Yoy. Pôle Sud, Zool., Atlas, pl. XVI, 1845 avec pour légende « Phalanger grisonnant » ; le texte n’était pas encore paru. Waterhouse « parasite » alors les voyageurs et sur le seul vu de leur planche attribue son binôme latin à l’animal qui est nouveau ; à la parution du texte en 1853 (Voy. Pôle Sud, Zool., III, p. 33) Hombron et Jacquinot n’ont plus qu’à parrainer le baptême décidé par Water- house. Peau montée en bon état : T -j- C = 32,5 ; Q = 26 ; PP = 4 cm. Crâne en bon état ; a été étudié par Thomas et mesuré par lui (1887, Ann. Roy. N. H., p. 146 et 1888, p. 185). Il n’y a pas de foramens palatins ; seulement des foramens incisifs. Genre PHASCOLARCTOS De Blainville 1816. 673. Phascolarctus fuscus Desmarest 1820. 1820, Mamm., I, p. 276. = Phascolarctos cinereus (Goldflus 1819). Provenance : Australie, rivière Vapaum. Remarques : Desmarest n’avait pas connaissance de la description de Goldflus presque contemporaine. Type non retrouvé en collection. Genre SCHOINOBATES Lesson 1842. 674. Petaurista Desmarest 1820. 1820, Mamm., I, p. 268. = Schoinobates Lesson 1842. Remarques : pour diverses espèces : taguanoides, macroura, flaviventer, sciurea, Peronii et pygmaea. — 534 — 675. Schoinobates Lesson 1842. Nouv. Tabl. R. A., p. 190. = Schoinobates Lesson 1842. Remarques : le Petaurista de Desmarest était préoccupé ; le S. de Lesson prime le Petauroides de Thomas. 676. Petaurista Peronii Desmarest 1817. 1817, N. Dict. H. N., 2, t. 25, p. 404. = Schoinobates volans (Kerr 1792). Taguan. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 12 ; N. Cat. Gai. n° 200. Provenance : Australie sans précisions, par Péron et Lesueur, 1801. Remarques : $ ; peau montée, couleurs fanées. Pas de crâne. 677. Petaurus taguanoides Desmarest 1817. 1817, N. Dict. N. H., 2, XXV, p. 400. = Schoinobates volans (Kerr 1792). Provenance : Australie, par Péron et Lesueur, 1801. Remarques : ; représente « P. t. car A blanc » ; peau montée à couleurs fanées ; T + C = 52 ; Q = 51 (-) ; O = 3,5. Crâne intact, en mm : L. T. = 63 ; B. O. = 58 ; B. Z. = 41 ; I. O. = 9 ; palais : 34 ; foramens pal. : 8,5 ; for. incisifs : 7 ; M1-M3 = 11 mm ; M1-M4 = 14 ; PM3-PM4 sup. : 5 ; PM3-M4 = 19 ; 12, Cl et PMI réduits à la md ; PM4 inf. = 3. For- 1-2-3 1 mule dentaire : I — C 7— - 1-2-0 l(-) PM 1034 02(-)04 M 1234 1234' 678. Petaurus didelphoides F. Cuvier 1825. 1825, Dents Mamm., p. 253. = Schoinobates volans fKerr, 1792). Remarques : les noms latins ne figurent que dans la table avec référence au texte lequel ne comporte pas de descriptions spécifiques. Cuvier fait suivre son didelphoides du nom de Geoffroy, sans date. Nous avons remar¬ qué que les auteurs de l’époque s’appuyaient souvent sur Geoffroy sans qu’il nous soit possible d’en retrouver les références. — 535 — Famille des Vombatidae. Genre VOMBATUS Geoffroy 1803. 679. Phascolomys Geoffroy 1803. 1803. Ann. Mus. H. N., II, p. 365. = Vombatus Geoffroy 1803. Nos des Catalogues : 2 spécimens respectivement : Ane. Cat. Gai. n° 110 et 112 ; Nouv. Cat. Gai. 297 et 298. Provenance : Australie par l’Expédition du Cap. Baudin, 1803. Remarques : Geoffroy disposait de trois spécimens apportés vivants, débarqués au port de Poissy et parvenus au Muséum le 29 Messidor. Cf. Type n° 682. Il donne un nom de Genre mais pas de nom d’espèce. 680. Vombatus E. Geoffroy 1803. 1803, Bull. Soc. Philom., III, p. 185. Remarques : cf. n° 679. 681. Vombatus fossor Desmarest 1803. N. Dict. H. N., XXIV, p. 20. = Vombatus ursinus (Shaw, 1800). Remarques : Desmarest là encore réfère son binôme latin à Geoffroy qui n’a pourtant nullement, par écrit publié, fait suivre son nom de genre d’un nom d’espèce. 682. Phascolomys wombat Péron et Lesueur 1816. 1816, Voy. Terr. Austr., II, p. 13, Atl. pl. XXVIII. = Vombatus wombat (P. et L. 1816). Wombat de l’île King. Nos des Catalogues : 2 spécimens respectivement : Ane. Cat. Gai. n° 110 et 112 ; Nouv. Cat. Gai. n° 297 et 298 ; Cat. Anat. Comp. n° 2556. Provenance : Australie, détroit de Bass, île de King, Péron et Lesueur, Expéd. Capitaine Baudin, 1803. Remarques : Trois wombats étaient parvenus vivants à Paris avec l’expédition Baudin. Le n° 297 peau montée, sexe non précisé, semble adulte et le crâne A 2556 lui appartient probablement ; T + C = 72 ; PP = 9 cm ; son crâne, mutilé en mm : B. Z. = 73 ; I. O. = 28 ; nasaux, long. = 39 ; larg. max. = 26, min. = 11 ; diastème = 17 ; rangée den¬ taire : 54 mm ; série molaire = 32 ; Ml M4 = 27. Le front est plat. On voit — 536 — de plus que les mensurations globales du crâne sont nettement inférieures à la norme (cf. Thomas, 1888) ; la rangée dentaire par contre a une lon¬ gueur qui la fait placer parmi les grands spécimens. S’il s’agit réellement d’un endémisme insulaire (île King) le nom spécifique de Péron et Lesueur reste valable en tant que tel. Nous ne possédons pas de série suffisante pour trancher surtout que nous ne connaissons pas l’âge auquel la den¬ ture complète est acquise, ce phénomène pouvant être précoce. Le n° 298 est un jeune $ représenté par Péron et Lesueur, PL 28 ; pas de crâne. L’espèce est actuellement éteinte sur l’île King. 683. Phascolomys bassi Lesson 1827. 1827, Mamm. Mammal., p. 229. = Vombatus wombat (Péron et Lesueur 1816). Remarques : Lesson le nomme d’après le wombat de P. et L. (cf. n° 682) pour rendre hommage à l’intrépide chirurgien de la Reliance. Il s’en jus¬ tifie d’ailleurs mais son débaptême n’a pas de valeur taxonomique. Famille des Macropodidae Owen 1839. Genre POTOROUS Desmarest 1804. 684. Potorous Desmarest 1804. 1804, N. Dict. H. N., 1, XXIV, Tabl., p. 20. Remarques : pour Potorous murinus Desmarest 1804 dont nous ne connaissons pas le type mais qui avait pour origine les Didelphis murina de Cuvier (1798) et Desmarest (1803). 685. Didelphis murina Cuvier 1798. 1798, Tabl. Élém., p. 126. = Potorous tridactylus (Kerr 1789). Kangourou lapin à long nez. Remarques : Type non retrouvé. 686. Hypsiprymnus peronii Quoy et Gaimard 1824. 1824, Voy. Uranie, Zool., p. 64. = Potorous tridactylus (Kerr 1793). N08 des Catalogues : Cat. Anat. Comp. n° A. 2649 (crâne) et 1883-351 (squelette). Provenance : Australie, par Péron, 1803. Remarques : Le spécimen a été reétiqueté après avoir été étudié par Quoy et Gaimard ce qui explique qu’il porte de nombreuses annotations — 537 — qui pourraient le faire confondre avec des spécimens rapportés par ces auteurs. En fait, Q. et G. n’ont pas eu de spécimens de cette espèce, sem- ble-t-il. Il ne faut évidemment pas tenir compte des déterminations « H. murinus » et « P. tridactylus » que portent la plupart de leurs divers Bettongia. Pas de peau. Squelette sub-complet. Crâne en mauvais état et fragile ; dents présentes ; B. Z. = 41 mm ; I. O. = 17,5 mm ; p. 4 = 7 mm à 4 gros sillons ; Ml M2 = 9 mm. Genre BETTONGIA Gray 1837. 687. Kangurus Gaimardi Desmarest 1822. 1822, Mamm. II, Suppl., p. 542. = Bettongia gaimardi (Desmarest 1822). Kangourou-lapin de Gaimard. Nos des Catalogues : Peau montée : Ane. Cat. Gai. n° 75, Nouv. Cat. Gai. n° 130 ; crâne Anat. Comp. n° A. 2628 ; Voy. n° 15. Provenance : Australie, Port- Jackson, environs de Sydney, par Quoy et Gaimard, décembre 1820. Remarques : Pour comprendre la valeur de ces pièces il faut savoir qu’elles représentent le type à la fois du gaimardi de Desmarest et du whitei de Quoy et Gaimard. Desmarest eut en effet la faculté d’examiner les collections rapportées par ces voyageurs au Muséum. Le Tome II de sa « Mammalogie » était prêt à paraître ; aussi y glissa-t-il la descrip¬ tion du K. gaimardi dans le « Supplément », en annonçant que les voya¬ geurs Q. et G. allaient la décrire. Quoy et Gaimard le firent en effet mais leur texte n’étant évidemment pas prêt aussi vite que celui de Desmarest ne parut qu’en 1824 avec d’ailleurs une autre dénomination : H. whitei (cf. Type n° 688), binôme qui tombe en synonymie du K. gaimardi de Desmarest. Notre spécimen a donc servi aux deux descriptions ; il est représenté dans l’Atlas, pl. X. Le montage porte en outre « cette espèce de potoroo, des environs de Sydney, n’acquiert jamais de plus grandes dimensions » et « la tête et une portion de squelette au Cabinet d’ Ana¬ tomie ». Tate était venu spécialement au Muséum de Paris pour étudier ces types, leur étude historique n’ayant pas été faite à l’époque de son pas¬ sage (1937), il s’est malheureusement trompé dans l’identification des divers spécimens rapportés par Quoy et Gaimard. Nous avons nous- même passé un temps considérable à démêler avec certitude l’identité de chacun d’eux et nous en comprenons d’autant mieux les difficultés qu’a eues Tate. Nous avons maintenant acquis les points suivants : — le spécimen n° A 2650, étudié par Tate et considéré (1945) avec des réserves par cet auteur, comme probablement le type de gaimardi, n’est pas ce type. C’est en fait un crâne de B. penicillata qui ne semble — 538 pas avoir été décrit par Quoy et Gaimard. Cela explique l’étonnement de Tate de la ressemblance entre gaimardi et penicillata. La forme de P4 est très significative à cet égard et correspond exactement à celle de la fig. 9, pl. XIII de Thomas (1888). De plus le nasal est beaucoup plus étroit que chez gaimardi. Notre n° A 2650 provient d’ailleurs de la Baie des Chiens Marins, en Australie Occidentale, où son aire est actuellement consi¬ dérablement restreinte et qui est un lieu très éloigné du lieu de collecte de gaimardi (Sydney). Tate se fourvoie davantage encore quand il confond sous le même n° A. 2650 : peron (p. 267) qui est Un Potorous et gaimardi (p. 268). L’aire de penicillata est actuellement restreinte mais a certainement couvert autrefois toute l’Australie du sud-est. La tendance serait de mettre peni¬ cillata en sous-espèce de gaimardi ; cela se justifie assez bien si le gradient des caractères dentaires se vérifie ; le pinceau terminal de la queue (« bou¬ quet » de Lesson, 1834) existe en tout cas chez gaimardi. Notre n° A. 2650, crâne en état médiocre, adulte, en mm : B. Z. = 40,5 ; I. O. = 16 ; larg. nasaux, 12 max. 6,5 min. ; P4 = 7,5 à 7 sillons ; Ml M2 = 8 ; Ml M3 = 11 ; Ml M4 = 13 ; M4 = 2 ; P4 M4 + 20,5. — le spécimen Type de gaimardi, n° A. 2628 porte entre autres indi¬ cations suivantes « Potoroo whitei »... « de Sydney » (rappelons qu’il est à la fois type de gaimardi et whitei ). Le dessin de P4 correspond exacte¬ ment à la fig. 10, pl. XIII de Thomas (1888). La localité inscrite est bien le lieu de collecte indiqué par les auteurs. Crâne fragile, en mm : L. T. = 71 ; B. Z. = 38 ; I. O. = 19 ; nasaux : long. = 31, larg. max. = 17, min. = 8 ; palais, larg. ext. M2 = 21,5 ; diastème = 12 ; p4 = 7,5 mm ; Ml M2 = 8,5 ; Ml M3 = 13 ; Ml M4 = 16,5 ; P4 M4 = 24. Adulte jeune : M4 est presque parfaite ; P4 dr. sup. en place ; P4 g. sup. en train de pousser ; P4 lactéale, P3 caduque étant déjà tombée. La poussée de P4 définitive est très tar¬ dive, même postérieure à celle de M4. Cela explique que dans le groupe des Bettongia la confusion soit née de descriptions où les auteurs décrivent P3 pour P4, que la dissection de l’os maxillaire permet pourtant toujours de retrouver. • — la peau montée n° 130-75 correspond au crâne n° A. 2628 ; mêmes indications ; bon état ; en cm :T + C = 35;Q=32;0 = 3,5 ; P. P. = 12. Tate a sans doute vu cette peau mais parle d’un n° 79 qui n’existe pas. — il nous restera par des recherches ultérieures à établir si le n° A. 2650 n’a pas été décrit par Q. et G., s’affirmant ainsi comme un type du peni¬ cillata des auteurs et antérieur à celui-ci. - — notre Type de gaimardi a de surcroit l’intérêt d’être le Type d’une espèce malheureusement disparue aujourd’hui. 688. Hypsiprymnus whitei Quoy et Gaimard 1834. 1824, Voy. Uranie, Zool., p. 62, Atl. pl. X. = Bettongia gaimardi (Desmarest 1822). Remarques : comme nous l’avons démontré (cf. Type n° 687), le même spécimen a servi à la description de gaimardi puis de whitei. — 539 — 689. Kangurus lepturus Gaimard 1824. 1824, Bull. Sci. Nat., I, p. 271. = Bettongia gaimardi (Desmarest 1822). Remarques : Synonymie d’après Thomas (1888). Nous n’avons pu retrouver le texte cité. 690. Hypsiprymnus lesueuri Quoy et Gaimard 1824. 1824, Voy. Uranie, Zool., p. 64. = Bettongia lesueuri (Quoy et Gaimard 1824). Nos des Catalogues : Cat. Anat. Comp. n° A. 12737 et A. 12738. Provenance : Australie, W. A., Baie des Chiens Marins, île de Dirk Hartog, par Quoy et Gaimard, 1820. Remarques : Deux crânes sans mandibule, fragiles, portant toutes indications de provenance. A. 12737 : cassé, adulte ; en mm : I. O. = env. 14 ; P4 = 8,5 ; Ml M2 = 7,5 ; Ml M4 = 14,5 ; P4 M4 = 23 ; M4 = 3. A. 12738, adulte : L. T. = 71 ; I. O. = 13,5 ; P4 = 9 ; Ml M2 = 8 ; Ml M4 = 14,5 ; P4 M4 = 23,5 ; M4 = 2,5. Les collecteurs n’avaient pas rapporté d’autres pièces. La ressemblance avec gaimardi est valable en ce qui concerne les proportions du crâne mais les dents sont très diffé¬ rentes. Là encore nous avons le regretté privilège d’être dépositaires du Type d’une espèce presque éteinte, quoique largement distribuée autrefois. Outre le type, nous possédons un spécimen monté n° 123-80, non déter¬ miné, provenance : Australie sans précisions, dont nous avons fait extraire le crâne (en parfait état) et qui appartient indiscutablement à l’espèce lesueuri. Un de nos prédécesseurs a indiqué sur ce spécimen : « sp. nov. » ; en fait il semble avoir fait erreur sur la dentition : P3 caduque est encore en place ainsi que P4 lactéale ; le type molariforme de p4 lact. a pu évi¬ demment faire penser à un crâne à 5 molaires, erreur souvent commise. La dissection osseuse nous a fait apparaître P4 définitive, sous-jacente. Crâne de 123-80, en mm : L. T. = 70 ; B. O. = 60 ; B. Z. = 44 ; I. O = 14,5 ; P3 = 5,5 ; p4 lact. = 3,5 à 5 sillons ; P4 déf. = 9 à nombreux sillons ; Ml = 4,5 ; M2 = 4,5 ; M3 = 4 ; M4 = 3,5 ; Ml M4 = 17 ; diastème = 5 ; bulles = 17,5 sur 13 max., et 15,5 haut. ; peau montée correspondante en cm : T + C = 35,5 ; Q = 30 ; O = 2,8 ; P. P. = 11. Genre CALOPRYMNUS Thomas 1888. 691. Bettongia campestris Gould 1843. 1843, P.Z.S., p. 81. = Caloprymnus campestris (Gould 1843). N08 des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 91 ; Nouv. Cat. Gai. n° 138 ; Cat. Géné. n° 1854-107. — 540 — Provenance : Australie, sans précisions, par J. Verreaux, provenant de la collection de Gould. Australie du Sud in Thomas (1888). Remarques : $ ; Co-Type de Gould. Le type est au British Muséum. Sous-Famille des Macropodinae Thomas 1888. Genre PETROGALE Gray 1837. Wallabies de rocher. 692. Heteropus albogularis Jourdan 1837. 1837, C.R., p. 522. = Petrogale penicillata (Griffith, 1827). Wallaby de rocher à queue en brosse. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 59 ; Nouv. Cat. Gai. n° 87 ; Cat. Géné. n° 1849-298 ; Cat. Anat. comp. n° 1883-1927 et A. 12457. Provenance : Australie sans précision ; acquis de Jourdan par échange et reçu de F. Cuvier en juin 1849. Remarques : Ç ; peau montée en bon état ; crâne, adulte, partie occip. cassée, en mm : h. T. > 10,5 ; B. Z. = 60 env. ; I. O. = 20 en avant, 16 en arrière ; larg. palais ext. M2 = 29 ; P4 M4 = 33 ; Ml M4 = 26 ; P4 = 7 ; Ml M3 = 19 ; diastème = 23 ; long, nasaux env. 47. En fait, taille un peu forte pour penicillata mais nous ne connaissons pas les lon¬ gueurs et largeurs maxima qui sont significatives. L’espèce est, sinon disparue, du moins très menacée. 693. Heteropus Jourdan 1837. = Petrogale Gray 1837. Remarques : V Heteropus de Jourdan primerait sur le Petrogale de Gray mais il s’est avéré préoccupé. Cf. Type n° 692. Genre ONYCHOGALEA Gray 1841. 694. Macropus lunatus Gould 1840. 1840, P.Z.S., p. 93. = Onychogalea lunata (Gould 1840). Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 69 ; Nouv. Cat. Gai. n° 96 ; Cat. Géné. n° 1854-104. Provenance : Australie, Victoria, Type provenant de la collection de Gould et acquis à Verreaux le 1er mars 1854. — 541 - Remarques : Ç ; peau montée en bon état ; crâne brisé, sub-adulte, en mm : I. 0. = 13 ; nasal, long. = 24, larg. max. = 11 ; frontal = 27 ; P3 = 3 ; p4 lact. = 4 ; Ml M3 = 12,5 ; larg. ext. M2 = 19. A gauche, P3 et p4 lact. sont tombées, à droite elles sont encore en place ; M4 est percée mais non sortie. Long. max. md = 49. Cette espèce est devenue très rare. Elle n’existe en tout cas plus en Victoria. Genre LAGOSTROPHUS Thomas 1887. 695. Kangurus fasciatus Péron et Lesueur 1807. 1807, Voy. Terr. Austr., I, p. 114, Atl. pl. XXVII. = Lagostrophus fasciatus (Péron et Lesueur 1807). Wallaby à bandes. N08 des Catalogues : Trois spécimens respectivement : Ane. Cat. Gai. n° 72, 73, 74 et Nouv. Cat. Gai. 101, 102, 103 ; Cat. Anat. Comp. n° A. 2652. Provenance : Australie, Baie des Chiens Marins, Ile Bernier, par Péron et Lesueur, sur le vaisseau « Le Naturaliste », Expéd. Capitaine Bau¬ din, 1801. Remarques : Type n° 101-72 ; Ç, jeune, représentée Pl. 27 ; peau montée bon état, en cm : T -)— C = 42,5 ; Q = 30 ; O = 40 ; PP = 11,5 ; crâne intact, en mm : L. T. = 74 ; B. O. = 63 ; B. Z. = 40 ; I. O. = 11 ; larg. palais ext. M2 == 21,5 ; P3 caduque et p4 lactéale, P3 + p4 = 10,5 ; P3 M2 = 20 ; Ml M2 = 10,5. Type n° 102-73 ; <$, jeune ; peau montée, en cm :T-j-C = 45;Q=31;0 = 3,5 ; PP = 10,8 ; crâne intact, en mm : L. T. = 70 ; B. O. = 63 ; B. Z. = 40 ; I. O. = 12 ; larg. palais ext. M2 = 21,5 ; P3 en place à 5 sillons, p4 lactéale ; P3 M2 = 19 ; p4 M2 = 15. Type n° 103-74 ; Ç, jeune ; peau montée en bon état ; crâne brisé, en mm : P3-M2 = 20 ; P3 == 5, à 3 sillons peu marqués. En outre, au Lab. Anat. Comp., un crâne isolé n° A. 2652, en mm : B. O. = 67 ; B. Z. = 38 ; I. O. = 11,5 ; diastème = 15 ; nasal cassé ; larg. palais ext. M2 = 21,5. Espèce rare, probablement éteinte sur le continent, encore représentée sur Bernier et Dorre. Tate (1948) dit n’avoir pu voir les types à Paris. 696. Macropus elegans G. Cuvier 1817. 1817, R. A., I, p. 183. = Lagostrophus fasciatus (Péron et Lesueur 1807). Remarques : n’existe pas dans les collections. 35 — 542 — Genre DORCOPSIS Schl. et Müller 1842. 697. Kangurus veterum Lesson 1826. 1826, Voy. Coquille, Zool., I, p. 164. = Dorcopsis veterum (Lesson 1826). Provenance : Nouvelle Guinée, acheté par Gabert pour Lesson, sur la Coquille, 1824. Remarques : Le type de Lesson n’a jamais existé en collection puisqu’il s’agissait d’un animal vivant acheté aux Papous par M. Gabert, officier commis aux revues sur la Coquille, que l’animal vécut plusieurs semaines à bord puis disparut mystérieusement, sans doute tombé à l’eau. Cette perte malencontreuse va avoir les plus fâcheuses conséquences pour les études taxonomiques ultérieures et donnera lieu à des controverses mul¬ tiples dont le résultat n’est semble-t-il pas encore satisfaisant. Pour éclairer cette histoire, l’une des plus compliquées de la taxonomie, nous essaierons tout d’abord de mettre en relief les causes de confusion par rapport aux faits sûrs. Les malentendus des synonymies entre binômes d’auteurs français se sont produits entre le Kangurus philander de Geoffroy 1803, le K. bicolor de Desmarest 1804, le K. brunii de Desmarest 1820, le K. brunii de Quoy et Gaimard 1830 et Lesson 1842, le K. veterum de Lesson 1826 et le K. ualabatus de Lesson 1826. Nous établissons avec certitude que Geoffroy (1803) et Desmarest (1804 et 1820) ont travaillé sur le même spécimen : un animal tenu en captivité à Batavia (= Djakarta, Java) et alors réputé être aussi domestiqué sur les « îles d’Aroë appartenant au pays de Banda » ; il s’agit d’un animal de grande taille : 70 cm de haut, T -)- C = 86,4 cm : sa prove¬ nance est incertaine puisqu’il est domestiqué ex patria ; sa description concorde avec celle du ualabatus de Lesson, selon l’avis même de cet auteur ; donc philander Geoffroy = bicolor Desmarest = Brunii Desma¬ rest = uabalatus Lesson ; le nom de Geoffroy, ne semblant pas préoccupé dans le Genre, est valable et l’espèce doit s’appeler : Protemnodon philander (Geoffroy 1803) ; avec Lesson et depuis, il a été établi qu’elle est originaire des Nouvelles Galles du Sud, Australie. 11 semble par ailleurs que le Muséum n’ait connu aucun spécimen du Didelphis brunii (= Thylogale brunii) Schreber, espèce qui est, elle, réellement autochtone de l’ Ile d’Aru et des Iles Kei contrairement à ce qu’affirme Lesson qui lui soup¬ çonne une origine australienne pour mieux l’opposer à son K. veterum. Le K. veterum de Lesson, ou podin, ou pelandoc ou kopenn ou lapin d’Aroë, vient des îles de Nouvelle Guinée où il sera retrouvé par Quoy et Gaimard qui le rattachent au brunii de Schreber ; les mensurations de Lesson et Q. et G. sont très comparables, étant respectivement : T + C -f- Q = 59,5 et 61 cm, dont pour Q = 32,4 et 34,6. Pour Thomas (1888) le nom vete¬ rum est mal choisi étant donné qu’il ne s’agit pas du kangourou des anciens comme l’affirme Lesson ; pour pénaliser cette faute d’histoire il — 543 — entend attribuer l’espèce à Schleg. pour son mülleri (1872). En fait, comme le reconnaissent tous les auteurs récents (Haltenorth, 1958) l’espèce doit s’appeler : Dorcopsis veterum (Lesson 1826). Lesson (1827) avait laissé entendre que son veterum méritait un statut générique indépendant. Il reprend cette idée en 1842 et propose Conoyces ; il a également estimé que son veterum n’était pas bon et propose à la place le brunii de Quoy et Gaimard pourtant préoccupé. Ce revirement ne change pas le pro¬ blème : le coup est nul sur le plan de l’espèce et aboutit à la création du Genre Conoyces, d’ailleurs antécédé par Dorcopsis Schleg. et Müller. 698. Conoyces Lesson 1842. 1842, N. Tabl. R. A., Mamm., p. 194. = Dorcopsis Schleg. et Müller 1839. Remarques : Le type de Lesson ( veterum ) avait disparu et Lesson s’appuyait alors sur le brunii de Quoy et Gaimard qui lui était équiva¬ lent. Remarques in T. n° 697. Décrit avec valeur de sous-genre de Macropus. Genre THYLOGALE Gray 1837. 699. Kangurus Billardierii Desmarest 1822. 1822, Desm., Mamm., II, Suppl., p. 542. = Thylogale billardierii (Desmarest 1822). Pademelon de Tasmanie. N03 des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 51 ; Nouv. Cat. Gai. n° 76. Provenance : Tasmanie par M. Labillardière, de l’Institut de France. Remarques : peau montée en bon état, en cm : T + C = 56, Q = 27 ; PP = 13,7 ; O = 5,5. Crâne en bon état, sub-adulte, en mm : L. T. = 91 ; B. O. = 83,5 ; B. Z. = 50,5 ; I.O. = 16 ; palais, long. = 49 ; larg. ext. M2 = 26 ; P3 caduque-M2 == 21 ; pM4 lactéale-Ml = 16,5 ; Ml M2 = 11 ; P4 définitive est sous-jacente à P3 et pM4 ; M3 percée non sortie. 700. Kangurus Eugenii Desmarest 1817. 1817, N. Dict. H. N., 2, XVII, p. 38. = Thylogale eugenii Desmarest 1817. Pademelon daim. Remarques : Desmarest a décrit son espèce d’après un kangourou de la collection du Muséum étiqueté « kanguroo des îles Saint Pierre » et qu’il assimile à juste titre au « Kanguroo de l’Ile Eugène » (= île Saint Pierre) de Péron et Lesueur. Nous n’avons retrouvé aucun de ces spéci¬ mens dans nos collections actuelles. Lesueur en avait tué un sui l’île Eugène où il existait en « troupes abondantes ». C’est un kangourou de 544 — cette espèce qui fut l’objet de la toute première description d’un marsu¬ pial par Pelsart en 1770. 701. Halmaturus Thetis Lesson 1827. 1827, Mam. Mamm., p. 229. = Thylogale thetis (Lesson 1827). Pademelon à nez rouge. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 40 A ; Nouv. Cat. Gai. n° 59. Provenance : Australie, N.-S.-W., Port-Jackson, par l’Expédition de M. de Bougainville sur la « Thethys », en 1826. Remarques : Lesson, dans le but de faire paraître un manuel le mieux à jour, y incarte cette espèce dont il a eu connaissance grâce à M. Busseuil qui est chargé de la relation du voyage. Il fait suivre son binôme du nom de Busseuil alors que celui-ci n’a encore rien publié. Quoiqu’il en soit son binôme est le plus ancien et prime le //. thetidis de F. Cuvier basé sur le même spécimen. Peau montée en bon état ; $ en cm : T + C = 70, Q = 46 ; O = 6 ; PP = 16,5. Pas de crâne. Il y eut plusieurs animaux ; celui-ci était arrivé vivant et mourut à la Ménagerie en 1833. La coutume était alors, chez les explorateurs, de rapporter beaucoup d’animaux vivants, ce qui explique la qualité de nos montages. Le rôle de la Ména¬ gerie était prépondérant puisqu’elle avait non seulement un intérêt attractif mais qu’en outre elle offrait à l’étude des collections vivantes. Espèce sinon éteinte, du moins devenue rare. Genre SETONYX Lesson 1842. 702. Setonyx Lesson 1842. 1842, N. Tabl. R. A., Mamm., p. 194. = Setonyx Lesson 1842. Quokka. Remarques : Simple introduction d’un nom de sous-genre dans une classification générale pour le K. brachyurus de Quoy et Gaimard : cf. Type n° 703. 703. Kangurus brachyurus (Quoy et Gaimard 1830). 1830, Voy. Astr., Zooi., I, p. 114. = Setonyx brachyurus (Quoy et Gaimard 1830). Pademelon à queue courte. N08 des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 57 ; Nouv. Cat. Gai. n° 83 ; Cat. Anat. Comp. n° A 2651. — 545 — Provenance : Australie, Port du Roi Georges, par Quoy et Gaimard, en juillet 1827, de l’expédition de l’Astrolabe. Remarques : $ ; trouvée morte par les auteurs mais de fraîche date ; peau montée en bon état, mesures de Q. et G. (nos mesures, entre paren¬ thèses, sur le montage), en cm : T + C + Q = 67,5 (67,5) ; T -)- C = (45) ; Q = 21 (22,5) ; O == (3,5) ; PP = (9,5) ; cette comparaison permet de juger de la valeur de nos mensurations prises sur les montages. Le crâne A. 2651, adulte, bon état, en mm : L. T. = 82 ; R. O. = 76 ; palais = 44 ; larg. ext. M2 = 24 ; foramens pal. : 10,5 ; B. Z. = 46 ; I. O. = 10 ; dias- tème : 15 ; P4 M4 = 26 ; Ml M3 = 14,5 ; P4 = 8 ; 13 = 3 ; nasaux : long. = 30, larg. max. = 10,5, min. = 6,5. L’espèce est bien définie mais il est regrettable néanmoins que le type n’ait pu être retrouvé pour Tate qui note : « n’existe peut-être plus. Devrait être au Muséum de Paris ». Ce genre de commentaires n’était malheureusement pas rare (cf. Thomas 1888) dans les écrits de nos collègues tant que nos collections historiques ne furent pas identifiées, répertoriées et étudiées. Genre PROTEMNODON Owen 1873. Wallabies. 704. Kangurus philander Geoffroy 1803. 1803, Cat. Muséum, p. 164. = Protemnodon philander (Geoffroy 1803). Nos des Catalogues : Geoffroy n° CCCXXIII. Provenance : Java, Djakarta (= Batavia), non autochtone, importé d’Aroë. Remarques : La validité de philander comme type d’espèce faisant tom¬ ber en synonymie : bicolor Desmarest, brunii Desmarest, ualabatus Lesson, a été discutée à propos du Type n° 697, K. oeterum, Type n’existant plus en collection. 705. Kangurus bicolor Desmarest 1804. 1804, N. Dict. H. N., 1, XII, p. 357. = Protemnodon philander (E. Geoffroy 1803). Remarques : Nous accordons le bénéfice de l’antériorité à Geoffroy dont la composition commencée en 1802 a été terminée au début de 1803. Le bénéfice moral lui revient d’ailleurs vis-à-vis de Desmarest qui se référait généralement à ses collections et à ses descriptions. Voir les remarques à propos du Type n° 697. 707. Kangurus ualabatus Lesson et Garnot 1826. 1826, Voy. Coquille, Zool., I, p. 161, pl. VI. 546 — = Protemnodon philander Geoffroy 1803. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 31 ; Nouv. Cat. Gai. n° 25. Provenance : Australie, N.-S.-W., Port- Jackson, par Lesson et Garnot, Expédition de la « Coquille », 1826. Remarques : £ ; peau montée en bon état, en cm : T + C = 74 ; Q = 55 ; O = 6,5 ; PP = 20. Crâne en bon état, en mm : L. T. = 12,5 env. ; B. Z. = 58 ; I. O. = 19 ; palais : long. = 66, larg. ext. M2 = 33 ; fora¬ mens pal. = 11, incisifs : 7,5 ; nasal : long = 44, largeur max. = 17 ; min. = 10. Frontaux et occipitaux très bombés, en dôme ; p3 = 7 ; plM4 lact. = 6 ; P4 déf. sous-jacente : env. 9 ; Ml M3 = 22 ; M4 sous- jacente en cours de formation ; 13 = 8,5 larg. max., lamina-antérieure la plus large ; diastème = 22. Voir les remarques du type n° 697. 708. Kangurus rufogriseus Desmarest 1817. 1817, N. Dict. H. Nat., 2, XVII, p. 36. = Protemnodon r. rufogriseus (Desmarest 1817). Wallaby à nez rouge. Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 46 ; Nouv. Cat. Gai. n° 33. Provenance : Australie, sans précisions. Remarques : Les auteurs s’accordent tous à reconnaître le K. rufogriseus de Desmarest comme le binôme le plus ancien applicable au Wallaby à nez rouge. Ils indiquent toutefois comme provenance : Ile King, ce qui est inexact : d’après Desmarest et l’étiquetage du type que nous possédons, ce rufogriseus provient d’Australie continentale ; c’est par contre le ruficollis de Desmarest qui provient de l’île King où il doit constituer une sous-espèce valable : K. rufogriseus ruficollis. Thomas (1888) et Troughton admettaient le banksiana de Quoy et Gaimard comme la plus ancienne description continentale alors que ce nom vient maintenant en synonymie de P. r. rufogriseus. Le P. r. frutica Ogilby reste inchangé et valable pour la Tasmanie. L’espèce Protemnodon rufo¬ griseus se décompose donc comme suit : — • P. r. rufogriseus (Desmarest 1817), Australie ; — P. r. ruficollis (Desmarest 1817), Ile King ; — P. r. frutica (Ogilby 1838), Tasmanie. Peau montée en bon état ; Ç ; en cm T -(- C = 85 ; Q = 58 ; PP = 21,5 ; palai , long. = 73 ; larg. ext. M2 = 36 ; diastème ; 31 : nasaux long. = 49 ; larg. max. = 17,5 ; min. = 11 ; foramens pal. = 9, incisif = 6,5 ; 13 max. = 5,5= 5,5 au collet = 4,5 ; rangée mal. = 37. 709. Kangurus ruficollis Desmarest 1817. 1817, N. Dict. H. Nat., 2, XVII, p. 37. = Protemnodon rufogriseus ruficollis (Desm. 1817). — 547 — Provenance : Ile King, Détroit de Bass. Remarques : Type non en collection ; cf. remarques du Type n° 708. 710. Kangurus banksianus Quoy et Gaimard 1825. 1825, Ann. Sci. Nat., sér. 1, vol. 5, note p. 481. = Protemnodon r. rufogriseus (Desmarest 1817). Provenance : Australie, N.-S.-W., Montagnes Bleues. Remarques : description d’après une description prise dans le journal manuscrit inédit de Barallier, ingénieur français au service de l’Angle¬ terre qui avait voyagé dans les Montagnes Bleues. L’espèce est dédiée à Sir Joseph Banks, illustre compagnon de Cook. Il n’y a donc jamais eu de spécimen type. 711. Halmaturus irma Jourdan 1837. 1837, Ann. Sci. Nat., VIII, p. 371 et note (2). = Protemnodon irma (Jourdan 1877). Nos des Catalogues : Ane. Cat. Gai. n° 28 ; Nouv. Cat. Gai. n° 52 ; Cat. Géné. n° 1849-299 ; Anat. Comp. n° A. 2644, galerie. Provenance : Australie, sans précisions, acquis par échange de Jourdan et reçu de F. Cuvier, juin 1849. Remarques : dans la description originale il n’est pas fait mention du crâne qui ne se trouve pas dans le montage. Peau montée bon état, Ç, en cm :T -j- C = 73 ; Q = 61 ; O = 8 ; PP = 21,5. Certaines inscriptions pourraient faire confondre ce spécimen avec un co-Type éventuel du M. manicatus Gould qui est de toute façon en synonymie et que nous n’avons aucune raison de posséder ; le Type de manicatus est au British Muséum et provient de la Swan River. 712. Halmaturus greyi Waterh. 1846. 1846, N. H. Mamm, I, p. 122. = Protemnodon greyi (Waterh 1846). Remarques : le type n’existe évidemment pas au Muséum de Paris mais l’animal est maintenant éteint et les spécimens très rares en col¬ lection ; notre n° 47-29, 1854-106 est déposé à la Salle des Animaux Eteints. Peau montée en bon état ; ; crâne, en mm : LT = 120 ; B. Z. = 61 ; I. O. = 23 ; nasaux, long. 54, larg. max. = 25, min 13, diastème : 37. Acquis de Verreaux et provenant de la collection de Gould. 713. Wallabia Trouessart 1907. 1905, Cat. Mamm., Suppl., p. 834, note. = Protemnodon Owen 1873. — 548 ou = Wallabia Trouessart 1907. Remarques : Le nom de Genre de Trouessart ne comporte pas de description. Il peut ainsi être rejeté ou conservé. Les auteurs australiens semblent le préférer, sans doute parce qu’il représente mieux pour eux le groupe des Wallabys vrais. Genre MACROPUS Shaw et Nodder 1790. Sous-Genre MEGALEIA Gistel 1848. 714. Kangurus rufus Desmarest 1822. 1822, Mamm., T. II, Suppl., p. 541. = Macropus ( Megaleia) rufus (Desm. 1822). Kangourou roux. Provenance : Australie, au delà des Montagnes Bleues, par Gaimard, 1819. Cf. n° 716, K. griseo-lanosus Quoy et Gaimard, en 1819. L’espèce reste très rare. Remarques : aucun spécimen en collection antérieur à 1878. 715. Kangurus laniger Gaimard 1823. 1823, Bull. Soc. Philom., p. 138. = Macropus rufus (Desm. 1822). Provenance : Australie, N.-S.-W. environs de Port-Macquarie, collecté par M. Fraser, botaniste, directeur du Jardin du Gouverneur à Sydney, et donné à MM. Quoy et Gaimard au Port- Jackson. Remarques : non en collection. D’après Throughton c’est le spécimen de laniger qui a servi au rufus de Desmarest ; nous pensons que Desma¬ rest s’est appuyé sur le spécimen que Quoy et Gaimard baptiseront griseolanosus. 716 Kangurus griseo-lanosus Quoy et Gaimard 1825. 1825, Ann. Sci. Nat., V, p. 482. = Macropus rufus (Desm. 1822). Provenance : Australie, N.-S.-W., au delà des Montagnes Bleues par Quoy et Gaimard. Remarques : Spécimen non en collection ; a existé au Muséum puisque vu par Desmarest et décrit par lui comme K. rufus, ci. Type n° 713 et 714. — 549 — Sous-Genre MACROPUS Shaw et Nodder 1790 717. Kangurus labiatus Desmarest 1817. 1817, N. Dict. H. N., 2, XVII, p. 33. = Macropus (. M .) giganteus (Zimm. 1777). Grand Kangourou gris. Provenance : Australie, env. de Botany Bay et Port-Jackson, bords de la Rivière Endeavour (In Desmarest). Remarques : Spécimen non retrouvé. A existé dans nos collections où l’a vu et remarqué Desmarest. 718. Kangurus fuliginosus Desmarest 1817. 1817, N. Dict. H. N., 2, XVII, p. 35, pl. XXII, fig. 1. = Macropus fuliginosus (Desmarest 1817). Grand kangourou brun enfumé. N08 des Catalogues : Ane. Cat. Gai., n° 1 ; Nouv. Cat. Gai. n° 12. Provenance : Australie, sud, Ile Decrès, par Péron et Lesueur, 1802. Remarques : $ ; peau montée en bon état, assez décolorée ; en cm : T -f- C = 136 ; Q = 81,5 ; PP = 35 ; O = 10. Crâne intact, en mm : L. T. = 202 ; B. O. = 191 ; B. Z. = 106 ; I. O. = 27 ; nasaux, long. : 77 ; palais, long. = 129, larg. ext. M = 57 ; adulte, 4 dents mol. en place = 48 au collet ; diastème : 62 ; foramens incisifs = 14, palatins = multiples. Il est possible que le n° 13 soit également un spécimen du fuliginosus car il porte une étiquette illisible ancienne conforme à celle du Type qui, elle, indique « Kangourou brun enfumé de la Nouvelle Hollande par MM. Péron et Lesueur, Type de Desmarest ». La localité d’origine de cette espèce a été longtemps sujet à controverses. L’île Decrès serait l’ Ile aux kangourous ; ces animaux y furent nombreux, puis très pourchassés ; « l’innocent et faible » kangourou de Péron semble aujourd’hui sauvé. En Tasmanie il existe une espèce différente de kangourou à laquelle on avait cru pouvoir rattacher le K. fuliginosus de Desmarest. BIBLIOGRAPHIE Ouvrages modernes de synthèse. Bourlière. F., in P. P. Grasse, 1955. — Systématique de l’Ordre des Marsu¬ piaux. 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N° 59. Studies on the Anatomy and Phylogeny of the Macro- podidae (Marsupialia). Ibid., 91, art. 2, pp. 233-352. — 1948. — Id. N° 60. Studies in the Peramelidae (Marsupialia). Ibid., 92, art. 6, pp. 313-346. — 1951. — The wombats. Am. Mus. Nov., 1521, 1-18. — 1952. — Results of the Archbold Expéditions. N° 66. Mammals of the Cape York Peninsula. Bull. Am. Mus. N. H., 98, art. 7, pp. 563-616. Thomas, O., 1888. — Catalogue of the Marsupialia and Monotremata in the Collection of the British Muséum (Nat. Hist.). London. Troughton, E., 1947. — Furred animais of Australia. New York. Walker, 1965. — Mammals of the World. Baltimore. Remarque : Nous avons adopté la classification la plus traditionnelle, du moins dans ses grandes lignes, telle qu’ Haltenorth, par exemple, nous la pré¬ sente. Les nouvelles échelles de grandeur proposées par Ride, à l’aide d’études paléontologiques et par comparaison avec les autres groupes de mammifères, sont toutefois extrêmement intéressantes et rendent sans doute mieux compte de la valeur phylétique de ces groupes très anciens et très différenciés. 551 INDEX DES NOMS LATINS Numéro PROTOTHERIA . 601 MON OT REMATA . » Tachyglossidae . » Echidna . » Tachyglossus . » hyslrix . 602 aculeatus . » setosa . 603 Acanthoglossus . 604 Zaglossus . » bruijnii . » Proechidna . 605 Ornitorhynchidae . 606 Ornytliorhynchus . » novaehollandiae . » anatinus . » fuscus, . 607 rufus . . 608 THERIA . 611 PROTOTHERIA . » MARSUPIALIA . » DIDELPHIDAE . » Micoureus . » Lutreolina . » Caluromys . » Marmosa . » Potorous . » Caluromys . 613 lanigera . » Monodelphis . 614 Peramys . » Hemiurus . 615 hunteri . 616 domestica . » concolor . 617 tricolor . 618 Marmosa . 620 grisea . » pusilla . 621 Metachirus . 622 nudicaudata . » Lutreolina . 623 crassicaudata . » Chironectes . 624 memina . » minima . » yapock . 625 Numéro palmata . 626 langsdorffi . 627 Dasyuridae . 628 Phascogalinae . » Antechinus . » minimus . » Phascogale . 629 tafa . 629 tapoatafa . » penicillatus . 630 calura . 631 Sminthopsis . 632 Podabrus macrurus Crassicaudata murina . virginiae . Dasyurinae . 633 Dasyurus . » maugei . 634 quoll . » viverrinus . » guttatus . 635 Dasyurinus . 636 Geoffroyi . » Dasyurops . 637 maculatus . » Satanellus . 638 fuscus . » albopunctatus . » hallucatus . 639 Sarcophilus . 640 harrisii . 641 Thylacinae . 642 Thylacinus . » cynocephalus . » Peramelidae . 643 Perameles . » nasuta . 644 musei . 644» aurita . 644* bougainvillei . 645 lawson . 646 Peroryctes . 647 raffrayana . » Echymipera . 648 kalubu . 649 552 cockerelli . 649 doreyanus . 650 Thylacis . 651 Isoodon . » obesula . 651 Phalangeridae . 652 Phalangerinae . » Trichosurus . » bougainville . 653 vulpina . 654 aulpecula . » cooki . 655 Phalanger . 656 mandata . » papuensis . 657 quoy . 658 macrourus . 659 alba . 660 orientalis . 660 rufa . 661 Phalangista . 662 Phalanger . » vestitus . 663 Dactylopsila . 664 palpator . » Eudromicia . 665 caudata . » Cercaëtus . 666 nana . » Petaurus . 667 sciurea . » norfolcensis . » flaviventer . 668 australis . » Acrobates . 669 pygmaea . » Tarsipedinae . 670 Tarsipes . » rostratus . » Phascolarctinae . 671 Pseudocheirus . » cooki . » convolutor . » peregrinus . * . » canescens . 672 Phascolarctos . 673 fuscus . 673 cinereus . » Schoinobates . 674 Petaurista . » Petauroides . 675 peronii . 676 volans . » taguanoides . 677 didelphoides . 678 VOMBATIDAE . 679 Vombatus . » Phascolomys . » fossor . 681 ursinus . » wombat . 682 bassi . 683 Macropodidae . 684 Potorous . » murinus . » tridactylus . 685 peronii . 686 Bettongia . 687 gaimardi . » penicillata . » whitei . 688 lepturus . 689 lesueuri . 690 Caloprymnus . 691 campestris . 691 Macropodinae . 692 Petrogale . » al bogularis . » penicillata . » Heteropus . 693 Onychogaolea . 694 lunatus . » Lagostrophus . 695 fasciatus . » elegans . 696 Dorcopsis . 697 veterum . » Conoyces . 698 Thylogale . 699 billardierii . » eugenii . 700 thetis . 701 thetidis . » Setonyx . 702 brachyurus . 703 Protemnodon . 704 philander . » bicolor . 705 brunii . 706 ualabatus . 707 rufogriseus . 708 frutica . » ruficollis . 709 banksiana . 710 irma . 711 manicatus . » — 553 — greyi .... Wallabia Macropus Megaleia rufus .... laniger . . 712 713 714 )) )) 715 g riseo-lanosus Macropus . . . labiatus . giganteus . . . fuliginosus . . 716 717 » » 718 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2° Série — Tome 38 — N» 5, 1966, pp. 554-561 POISSONS TÉTRAODONTIFORMES DU CAMBODGE Par F. d’AUBENTON et M. BLANC Les Poissons du Cambodge cités ou étudiés dans cette note appartiennent aux familles des Tetraodontidae, Xenopteridae et Lagocephalidae (ordre des Tetraodontif ormes et sous-ordre des Tetraodontoidei). Ces trois familles sont très voisines les unes des autres et ont en commun les caractères sui¬ vants : existence d’un bec formé par la soudure des dents, présence sur ce bec d’une ligne médiane séparant nettement la partie gauche de la partie droite à chaque mâchoire et qui divise par conséquent ce bec en quatre parties, deux en haut et deux en bas ; possibilité de gonfler le corps en emmagasinant de l’air ou de l’eau dans un sac annexé à l’estomac ou même quelquefois dans l’estomac lui-même ; peau nue ou couverte de petites épines érectiles. La distinction entre ces trois familles repose surtout sur le nombre des rayons de la nageoire dorsale et sur l’aspect des narines, et peut se faire à l’aide du tableau ci-joint : — De 23 à 38 rayons dorsaux ; narines en forme de cupule à bord frangé et à un seul orifice . Xenopteridae — Moins de 22 rayons dorsaux. x. De 12 à 18 rayons dorsaux ; narines formant un tube à un seul orifice et dont le bord peut être bilobé, ou narines munies de deux ten¬ tacules et sans orifice visible . Tetraodontidae x. De 6 à 20 rayons dorsaux ; narines en papilles avec deux orifices visibles . Lagocephalidae Une partie des 52 spécimens rapportés du Cambodge par l’un de nous, soit 32 exemplaires, a été récoltée en eau douce (Tonlé-Sap, Stung-Sen, Prek Tamen, Prek Tasom et Prek Andor) ; les 20 autres exemplaires ont été capturés en mer sur la côte du Golfe de Thaïland (Réam, Kep et envi¬ rons de Kampôt). En voici la liste récapitulative : I. Espèces récoltées en eau douce. Tetraodontidae : Monotreta caria Hamilton-Buchanan 1822. 1 exemplaire (n° 66-52). Monotreta tiranti n. sp. 4 exemplaires (n° 66-48/49/50 et 51). — 555 — Monotreta cutcutia cutcutia (Hamilton-Buchanan 1822.). 8 exemplaires (n° 66-53/54). Xenopteridae : Chonerhinus modestus (Bleeker 1851). 19 exemplaires (n° 66-55/56 et 57). II. Espèces récoltées en mer. Tetraodontidae : Arothron stellatus (Bloch 1801). 8 exemplaires (n° 63-533 et 66-58). Arothron immaculatus (Bloch 1801). 1 exemplaire (n° 66-59). Chelonodon patoca (Hamilton-Buchanan 1822). 3 exemplaires (n° 63-534 et 66-60/61). Lagocephalidae : Aphanacanthus ohlongus (Bloch 1786). 1 exemplaire (n° 66-63). Gastrophysus lunaris (Bloch 1801). 7 exemplaires (n° 63-535/536 et 66-62). Les cinq espèces récoltées en mer sont des espèces bien connues et leur étude ne présenterait donc guère d’intérêt. Il n’en est pas de même des espèces d’eau douce dont l’étude détaillée s’est révélée intéressante. Nous envisagerons donc ci-dessous uniquement le cas des espèces récoltées en eau douce. Monotreta caria Hamilton-Buchanan 1822. (fig- 1) Synonymie : Tetrodon caria Hamilton-Buchanan 1822, Fish. Ganges, p. 9. Tetrodon lorteti Tirant 1885, Notes Poissons Basse-Cochinchine — Cambodge, Excursions et Reconnaissances, t. IX et X (Réimpr. 1929, 6e Note Inst. Océan. Indochine, p. 16). Tetrodon borneensis Regan 1902, Proc. Zool. Soc. London, 2, p. 303, pl. 24 (fig. 3). Tetrodon lorteti Bonnet 1927, Faune Indoch. Vertébrés, p. 367. Tetrodon lorteti Chevey 1932, 19e Note Instit. Océan. Indochine, p. 31. Tetrodon (Monotretus) borneensis Fraser-Brunner 1943, Ann. Mag. Nat. Hist., 11e sér., vol. 10, n° 61, p. 14. — 556 — Monotreta caria Y. Le Danois 1959, Ann. Inst. Océan., 36, 1, p. 153. Tetraodon borneensis de Beaufort 1962, vol. 11, p. 398. o , io m m Fig. 1. — Monotreta caria Hamilton-Buchanan 1822. Matériel récolté : — 1 exemplaire (n° 66-52) — Prek Tamen, Snoc-Trou, 12/7/62. Lon¬ gueur totale : 38 mm — - longueur standard : 30 mm. Description : La coloration de l’animal vivant est très caractéristique. Le dos est vert marbré et le ventre crème. La dorsale et l’anale sont rouges avec une bordure noire. La caudale dont le bord est arrondi, est divisée verticale¬ ment en deux parties, une rouge et une bleue ; elle possède de plus une bordure noire, mais celle-ci est suivie distalement d’un mince liseré blanc. Sur la tête une bande claire joint les deux yeux à travers l’espace inter¬ orbitaire. Il n’y a aucune trace d’ocelles sur les flancs. La dorsale possède douze rayons et l’anale onze rayons. Les narines sont en forme de tube. Les épines sont très faibles. Cette espèce qui a été décrite pour la première fois par Hamilton- Buchanan à l’aide de poissons provenant du bassin du Gange, est la même qui a été appelée plus tard Tetrodon borneensis par Regan pour des spécimens venant de Sarawak (Bornéo) et Tetrodon lorteti par Tirant pour des poissons récoltés dans les environs de Saigon. Elle n’avait encore jamais été signalée au Cambodge. Monotreta tiranti n. sp. (%• 2) Matériel récolté : — 1 exemplaire (n° 66-48). Tonlé-Sap, km 9, 18/2/62. Holotype. — Longueur totale : 31 mm — longueur standard : 25 mm. — 557 — 3 exemplaires (n° 66-49/50/51). Même provenance. Paratypes. — Longueurs totales : 36, 32 et 31 mm — longueurs standards : 28, 25 et 25 mm. p 10 mm Fig. 2. — Monotreta tiranti n. sp. (Holotype). Description : Cette espèce a le dos et le haut des flancs ornés de bandes brunes irré¬ gulières et fortement anastomosées par place ; celles du dos sont plus ou moins transversales, tandis que celles des flancs sont plutôt longitu¬ dinales. Le ventre est clair. Une bande claire joint les deux yeux à travers l’espace interorbitaire. Une bande sombre part de l’œil pour rejoindre le menton. Une petite tache noire très intense et dont la présence semble constante est visible à la base de la dorsale et de l’anale. La caudale est mouchetée. Il n’y a aucune trace d’ocelles sur les flancs. La dorsale possède onze ou douze rayons et l’anale dix ou onze. Les narines sont en forme de tube à bord très légèrement bilobé. Les épines sont très faibles et presque entièrement cachées sous la peau. En réalité un certain nombre d’exemplaires de cette espèce ont déjà été récoltés au Cambodge, mais ils étaient jusqu’ici considérés par erreur comme des exemplaires de Monotreta cutcutia palembangensis (Bleeker 1852). En effet, parmi les exemplaires connus sous ce nom, il y en a qui sont vraiment des M. cutcutia palembangensis, faciles à reconnaître à leur coloration constituée par un réseau de larges mailles brunes recou¬ vrant plus ou moins tout le corps et emprisonnant plusieurs ocelles noirs sur les flancs (fig. 3), mais il y en a d’autres qui appartiennent à l’espèce que nous décrivons ici. Ce deuxième cas comprend notamment ceux 36 558 — décrits par Tirant en 1885 1 et par Hora en 1923 2 et 1924 3 sous le nom de Tetraodon palembangensis Bleeker. Tirant reconnaît d’ailleurs que ses exemplaires paraissent différer de l’espèce décrite par Bleeker et pro¬ venant des eaux douces de Sumatra. Nous avons donc décidé de baptiser cette espèce du nom de tiranti en l’honneur du Docteur Gilbert Tirant, Administrateur des Affaires Indigènes, Maire de Cholon, qui le premier remarqua les caractères de cette espèce. Monotreta tiranti existe avec certitude au Cambodge, au Sud-Vietnam et en Thaïland. Fig. 3. — Monotreta cutcutia palembangensis (Bleeker 1852) (d’après Bleeker). Remarque : Il est possible que le véritable M. cutcutia palembangensis Bleeker existe également au Cambodge, mais nous ne l’avons pas ren¬ contré. Il existe à Sumatra, à Bornéo et en certains points du Laos (nous avons en collection des spécimens provenant de Luang-Prabang). S’il existe au Cambodge, nous pensons que c’est dans les zones rocheuses qu’il faudrait le chercher. Monotreta cutcutia cutcutia (Hamilton-Buchanan 1822). (fig- 4) Synonymie : Tetrodon cutcutia Hamilton-Buchanan 1822, Fish. Ganges, p. 8 et pl. 18 (fig- 3). 1. G. Tirant, 1885. — Notes sur les Poissons de la Basse Cochinchine et du Cambodge. Excursions et Reconnaissances , t. IX et X. Réimpression 1929, 6e Note Inst. Océan. Indochine , p. 95. 2. S. L. Hora. 1923. — On a collection of fishes from Siam. Journ. Siam Soc., Nat. Hist. Suppl., 6, p. 183. 3. S. L. Hora. 1924. — Zoological results of a tourn in the Far-East. Fish of the Talé Sap (Peninsular Siam). Mem. Roy. Asiatic Soc. Bengale, 6, pt. 2, p. 499. — 559 — Tetrodon (Monotretus) cutcutia Günther 1870, Cat. Fish. Brit. Mus., 8, p. 290. Tetrodon cutcutia Day 1875-78, Fish. India, pi. CLXXXII, fig. 5. Tetrodon cambodgiensis Chabanaud 1923, Bull. Mus. Hist. Nat., 24, p. 137. Tetrodon cambodgiensis Chabanaud, 1924 Bull. Econ. Indoch., fasc. VI, n° 169, p. 581. Tetrodon cambodgiensis Bonnet 1927, Faune Indochine Vertébrés, p. 367. Tetrodon cambodgiensis Chevey 1936, 29e Note Inst. Océan. Indoch., p. 45. Tetrodon cambodgiensis Chevey et Le Poulain 1940, 5e Mém. Inst. Océan. Indoch., pp. 22 et 78. Tetrodon fangi Pellegrin et Chevey 1940, Bull. Soc. Zool. Fr., LXV, p. 157, n° 8, fig. 2. Tetrodon (Monotretus) cutcutia Fraser-Brunner 1943, Ann. Mag. Hist. Nat., 11e s., vol. X, p. 14. Monotretus cutcutia Munro 1955, Marine and fresh-water fishes of Ceylan, p. 282. Monotrela cutcutia cutcutia Y. Le Danois, 1959, Ann. Inst. Océan., 36, 1, p. 154. o, . ,20 m m Fig. 4. — Monotrela cutcutia cutcutia (Hamilton-Buchanan 1822). Matériel récolté : — 5 exemplaires (n° 66-53) — Tonlé-Sap, km 9, 30/1/61. Longueur totale : 32 à 150 mm — Longueur standard : 26 à 120 mm. — - 3 exemplaires (n° 66-54) — - Tonlé-Sap, km 9, 12/5/61. Longueur totale : 56 à 80 mm — Longueur standard : 45 à 65 mm. Description : Le dos et une partie des flancs sont recouverts de taches brunes, assez foncées, formant un dessin hexagonal. Le ventre est blanc. Sur chaque flanc existe un large ocelle noir, dont le centre est souvent éclairé de blanc. Le dessus du crâne est généralement très plat. Une ligne claire joint les deux yeux. Certains exemplaires jeunes ont trois taches — 560 — noires à la lèvre inférieure. Les narines sont en forme de tube dont le bord est très fortement bilobé. La dorsale possède de douze à quatorze rayons et l’anale de onze à douze. Les épines, petites et nombreuses, sont situées chacune dans une papille dermique. C’est à des spécimens de cette espèce que Chabanaud, en 1923, croyant avoir affaire à une espèce nouvelle, avait donné le nom de Tetrodon cambodgiensis. M. cutcutia cutcutia existe dans les eaux douces de l’Inde, de la Thaïland, du Cambodge, du Sud-Vietnam et du Laos. Caractères distinctifs des quatre espèces de Monotreta citées. - — Caudale divisée verticalement en une moitié rouge et une moitié bleue . . . M. caria — Caudale uniforme et non comme ci-dessus. 4- Absence d’ocelle sur les flancs ; une petite tache noire très intense à la base de la dorsale et de l’anale . M. tiranti 4- Présence d’ocelle sur les flancs ; pas de tache noire à la base de la dorsale, ni de l’anale. . un large ocelle sur chaque flanc. Ventre blanc . M. cutcutia cutcutia . Plusieurs ocelles emprisonnés entre les mailles d’un réseau brun couvrant tout le corps. M. cutcutia palembangensis Clionerhinus modestus (Bleeker 1851). Synonymie : Tetrodon modestus Bleeker 1851, Nat. Tjidschr. Ned. Ind., 1, p. 16. Tetrodon modestus Bleeker 1851, Ibid., 2, 197. Tetrodon modestus Bleeker 1852, Ibid., 3, p. 440. Tetrodon modestus Bleeker 1852, Verh. Bat. Gen., 24. Chonerhinos modestus Bleeker 1854, Nat. Tjidschr. Ned. Ind., 7, p. 260. Chonerhinus modestus Bleeker 1865, Atlas Ichthy., 5, pp. 49 et 78. Xenopterus modestus Günther 1870, Cat. Brit. Mus., 8, p. 271. Chonerhinus modestus Hora 1923, J. Siam. Soc., Nat. Hist. Suppl., vol. 6, p. 143. Xenopterus modestus Vinciguerra 1926, Ann. Mus. Civ. Genova, 10, p. 536. Chonerhinus modestus Chevey et Le Poulain 1940, 5e Mém. Inst. Océan. Indoch. pp. 22 et 78. Chonerhinos modestus Fraser-Brunner 1943, Ann. Mag. Hist. Nat., 11e s., vol. X, p. 16. Chonerhinus modestus H. Smith 1945, U. S. Nat. Bull. Mus., 188, pp. 573-574. — 561 — Chonerhinus modestus Y. Le Danois 1959, Ann. Inst. Océan., 36, 1, p. 129. Chonerhinus modestus de Beaufort 1962, vol. 11, p. 374. Matériel récolté : — 4 exemplaires (n° 66-55) — Prek Tasom, 9/11/71. Longueur totale : 26 à 47 mm — - longueur standard : 21 à 39 mm. — 3 exemplaires (n° 66-56) — Prek Tasom, 5/6/61. Longueur totale : 51 à 58 mm — longueur standard : 42 à 47 mm. — 12 exemplaires (n° 66-57) — Prek Andor, 2/12/61. Longueur totale : de 25 à 55 mm — longueur standard : de 19 à 46 mm. Description : Le dos est vert, les flancs et le ventre blanc. Il y a souvent une tache sombre sur la nuque. La dorsale et l’anale sont longues ; la dorsale com¬ prend 23 à 28 rayons, l’anale 21 à 25. Les narines sont en forme de cupule à un seul orifice et à bord frangé. De petites épines sont visibles sur la région ventrale, mais elles ne s’étendent pas au-delà des pectorales et elles sont absentes dorsalement. Chonerhinus modestus se rencontre également dans les eaux douces de Bornéo, Sumatra, Malaisie et Thaïland. Remarque : Une espèce voisine, appelée Xenopterus naritus (Richardson 1848), existe peut-être au Cambodge, mais nous ne l’avons jamais rencontrée. Elle possède 32 à 36 rayons à la dorsale et 27 à 29 rayons à l’anale ; les épines sont plus fortes et s’étendent sur toute la région antérieure du corps. Il n’y a donc pas de confusion possible. Résumé Une importante collection de Tetraodontidae, Xenopteridae et Lagocephalidae a été rapportée du Cambodge. Une partie des spécimens a été capturée en mer, l’autre en eau douce. Parmi les quatre espèces d’eau douce, il y a une espèce nouvelle (Monotreta tiranti ) et une espèce dont la présence n’avait pas encore été signalée au Cambodge (Monotreta caria). Summary An important collection of Tetraodontidae, Xenopteridae and Lagocephalidae lias been brought back from Cambodia. Some of the specimens were caught in the sea, while others were from freshwater. Amongst the four species recorded from freshwaters, one is new (Monotreta tiranti), and another has-not previouslv been recorded from Cambodia (Monotreta caria). Laboratoire de Zoologie (lieptiles et Poissons J du Muséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 562-573. LARVES DE COLÉOPTÈRES AQUATIQUES DE U AFRIQUE ORIENTALE Par Henri BERTRAND En 1958 et 1959 nous avons parcouru une grande partie de l’Afrique orientale par divers itinéraires, de la frontière du Congo belge à celle de la Rhodésie du Nord. Notre itinéraire d’aller va d’abord de la frontière du Congo belge à Kampala, et après un trajet annexe signalé plus loin, atteint Nakuru, rejoignant Nairobi par la route de North Kinangop, descendant ensuite de Nairobi sur Namanga, Arusha, Moshi, Korogwe, Tanga et Mombasa. L’itinéraire de retour a comporté quelques variantes : trajet de Nakuru à Kampala par Munias, Kakamega, Kisumu et trajet de Kampala à la frontière du Congo belge par Fort Portai. De plus, à la fin de 1959, au retour du Cap, nous avons à nouveau tra¬ versé l’Afrique orientale depuis la frontière de la Rhodésie du Nord, de Tunduma à Korogwe et Mombasa via Dar es Salaam. Enfin sur ces itinéraires principaux se branchent des trajets annexes comme le circuit Naiavasha-Gilgil-Thomson’s Falls et, plus au sud, celui d’Arusha-Oldeani-Ngorongoro-Dongobesch-Babati- Arusha ; de même a été effectué par la route le tour de plusieurs massifs montagneux : Ruwenzori, Elgon, Kenya, le massif des Usambara au Tanganyika exploré aussi par le réseau routier ainsi qu’une partie du versant sud du Kilimandjaro. Des récoltes complémentaires ont été faites le long des pistes d’ascen¬ sion : sur le Ruwenzori depuis Ibanda ; sur l’Elgon, depuis Bunaseke, puis Kitale ; sur le Kenya depuis les environs de Nanyuki, sur le Kilimandjaro depuis Marangu. Au cours de notre voyage nous avons reçu le meilleur accueil tant en Uganda au Makerere College, à l’Institut des Virus à Entebbe, au Service des Pêcheries à Jinja, qu’au Kenya à Nairobi au Coryndon Muséum, au Royal Technical College et aux Eaux et Forêts, également au Centre de la malaria à Amani au Tanganyika. Nous donnons ci-contre la liste de nos récoltes. Famille Haliplidae. Genre Haliplus Latreille. Kenya. — Etang de Kiborok Estâtes, route de Thomson’s Falls à Nakuru. — 563 — Famille Dytiscidae. Genre Hyphydrus Illiger. Uganda. — Marais du lac Kioga, route de Busia à Bugiri. Kenya. — Mare au Research Centre de la Sagana (Mt. Kenya) ; 01 Keju Ado, torrent temporaire, route de Nairobi à Namanga. Genre Hydrovatus Motschulsky. Uganda. — ■ Mare à Nymphaea au Parc Queen Elisabeth, route de Kampala. Tanganyika. — « Swamp » à Azolla, route de Ngurdoto crater (Mt. Meru). Genre Iierophydrus Sharp. Herophydrus type I. Kenya. — - Étang de Narasha ; ruisseau (anse à Potamots) à l’embranche¬ ment de la ferme Benham, route de North Kinangop ; Nyakumu swamps, près de Kikuyu. Tanganyika. — Swamp à Azolla, route de Ngurdoto crater (Mt. Meru). Herophydrus type 2. Kenya. — Étang de Narasha ; Muruaki (r) 1, route de North Kinangop ; Nyakumu swamps près de Kikuyu ; Kandis (r), près de Ngong ; carrière inondée à 75 milles de Namanga, route de Nairobi à Namana. Hydroporinae genus (divers). Uganda. — Ruisseau entre Nyinyi (r) et Siti (r) (Mt. Elgon). Tanganyika. — Ruisseau de Bashanet à Dabiri, route de Dongobesch à Babati. Genre Canthydrus Sharp. Kenya. — • Étang de Narasha. Genre Hydrocanthus Say. Kenya. — - Étang, route de Tanga à Mombasa. Tanganyika. — Swamp à Azolla, route de Ngurdoto crater (Mt. Meru) ; étang de Bagamoyo, route de Muheza à Tanga. Genre Laccophilus Leach. Uganda. — ■ Mare à Nymphaea au Parc Queen Elisabeth, route de Kam¬ pala ; swamp à Pistia au Parc Queen Elisabeth, route de Kampala. Kenya. — Dam de Turi, route de Nakuru à Kampala ; Small Lake près du lac de Naiavasha ; Muruaki (r), route de North Kinangop ; étang de Tigoni près de Nairobi; Nakumu swamps près de Kikuyu; Kandis (r) près de Ngong ; mare au Research Centre de la Sagana (Mt. Kenya) ; 1. r = cours d’eau. 564 — 01 Keju Ado, torrent temporaire, route de Nairobi à Namanga. Tanganyika. — Source à Bashanet. Genre Africophilus Guignot. (Bertrand, 1963). Africophilus nesiotes Guignot. Tanganyika. — Ruissellement sur roche, route de Karimi Thea Estâtes, près de la route de Muheza à Amani (avec imagos). Genre Agabus Leach. Agabus sjostedti Régimbart. Uganda. — Lac Mahoma vers 2.900 m (Mt. Ruwenzori) (avec imagos). Genre Rhcintus Lacordaire. Kenya. — Flaques près du Rongai (r), route de Nanyuki à Nairobi au pied du Mont Kenya. Genre Hydaticus Leach. Tanganyika. — Source à Bashanet ; ruisseau de Bashanet entre Bashanet et Dabiri, route de Dongobesch à Babati. Genre Cybister Curtis. Kenya. — Étang, route de Tanga à Mombasa (1 espèce). Tanganyika. — Pangani (r) au sud de Himo (2 espèces) ; étang de Gere- zani, route de Tanga à Mombasa (2 espèces, une voisine de C. sp. I) (Bertrand, 1954) ; étang d’ Amani (Mts. Usambara) (1 espèce). Famille Gyrinidae. Genre Aulonogyrus Motschulsky. Kenya. — Ruisseau capté (Ngong) ; Naro Moru (r), route de Nanyuki à Nairobi (Mt. Kenya) ; Little Sagana (r), Research Centre de la Sagana (Mt. Kenya). Genre Dineutus Mac Leay. Kenya. — - 01 Keju Ado, torrent temporaire, route de Nairobi à Namanga (avec D. aereus Klug.). Tanganyika. — Petite rivière dans les cultures, entre Maua et Old Moshi (avec D. staudingeri Ochs) ; ruisseau de Bashanet entre Bashanet et Dabiri, route de Dongobesch à Babati (avec D. staudingeri Ochs). — 565 — Genre Orectogyrus Régimbart. (Imms 1933). Uganda. — - Nyahuka (r), route de Fort Portai à Busaru Munadani (Mt. Ruwenzori) ; Mubuku (r) à Nyakalengija, au terminus de la route (Mt. Ruwenzori) (avec 0. ruwenzoricus Alh). Kenya. — Ruisseau sous bois, route d’Eldoret à Timboroa à l’embran¬ chement de Chepkorio ; Sidi (r), près de la forêt de Kakamega ; Nanyu- ki (r) à Nanyuki (Mt. Kenya) ; Thigizo (r) (Mt. Kenya) ; Namanga (r) à Namanga. Tanganyika. — Ngare Narok (r) au pont de la route de la scierie (Mt. Meru) ; Sanya (r) (Mt. Kilimandjaro) ; affluent du Mue (r) à Machame (Mt. Kilimandjaro) ; Kikafu (r) supérieur, près de Ngonga (Mt. Kili¬ mandjaro) ; affluent du Mue (r) à Maua (Mt. Kilimandjaro) ; Kiseki- baa (r), ruisseau temporaire, route de Himo à Tanga ; ruisseau en forêt route de Lushoto à Kifungilo (Mts. Usambra nord) ; ruisseau de Basha- net, entre Bashanet et Dabiri, route de Dongobesch à Babati ; Visigo (r) (Mts. Uluguru). Famille Spercheidae. Genre Spercheus Kugelann. Uganda. ■ — Dam de Katanga entre Katwe et Mbarara, route de Kam¬ pala ; mare à Nymphaea au Parc Queen Elisabeth, route de Kampala ; marais du lac Kioga, route de Busia à Bugiri. Kenya. — - Small Lake, près du lac de Naiavasha ; Nyakumu swamps, près de Kikuyu ; 01 Keju Ado, torrent temporaire, route de Nairobi à Namanga. Uganda. - — - Marais du lac Victoria près de Entebbe. Kenya. — Étang de Tigoni près de Nairobi ; étang, route de Tanga à Mombasa. Tanganyika. — Étang à Gerezani, route de Tanga à Mombasa. Famille Hydrophilidae. Genre Berosus Leach (y.c. Enoplurus). Uganda. — Flaque près du lac salé de Katwe ; mare à Nymphaea au Parc Queen Elisabeth, route de Kampala ; marais du lac Kioga ; route de Busia à Bugiri. Kenya. — Flaque sur roche près du Molo (r), route de Timboroa à Nakuru ; Small Lake près du lac de Naiavasha ; lac de Naiavasha. Genre Anacaena Thomson. Tanganyika. — Swamp à Azolla, route de Ngurdoto crater (Mt. Meru). — 566 — Genre Helochares Mulsant. Uganda. — Marais du lac Kioga, route de Busia à Bugiri. Kenya. — Étang de Narasha ; flaque sur roche près du Molo (r), route de Timboroa à Nakuru ; Small Lake près du lac de Naiavasha ; lac de Naiavasha. Tanganyika. — Swamp à Azolla, route de Ngurdoto crater (Mt. Meru) ; petit marais dans le cratère du Ngorongoro. Genre Amphiops d’Orchymont. (Imms, 1933 ; Bertrand, 1935 et 1962). Uganda. — Mare à Nymphaea au Parc Queen Elisabeth, route de Kam¬ pala. Kenya. — - Étang de Gerezani, route de Tanga à Mombasa étang d’Amani (Mts. Usambara sud). Ilydrobiinae genus C. (Bertrand, 1962). Kenya. — - Dam, route de Embu à Meru (Mt. Kenya). Genre Sternolophus Solier. (Nowrojee, 1912 ; d’Orchymont, 1935 ; Bertrand, 1935). Tanganyika. — Petit marais dans le cratère du Ngorongoro. Genre Hydrophilus De Geer. Uganda. — Mare à Nymphaea au Parc Queen Elisabeth, route de Kampala. Famille Sphaeridiidae. Genre Coelostoma Brullé. Tanganyika. — Lua (r), route de Korogwe à Balangai (Mts. Usambara nord). Famille Eubriidae. Genre Afroeuhria Villiers. (Bertrand, 1951 et 1961). Uganda. — Ruisselet affluent du Mubuku (r) en amont de Ibanda (Mt. Ruwenzori) ; Mubuku (r), à Nyakalengija, au terminus de la route (Mt. Ruwenzori). Kenya. — - Thuchi (r) (Mt. Kenya). Tanganyika. — Kikafu (r), à Madame (Mt. Kilimandjaro) ; ruisselets affluents rive droite du Kikafu (r) (Mt. Kilimandjaro) ; ruisselet affluent du Kikafu (r) supérieur, près de Ngonga (Mt. Kilimandjaro) ; Monjo (r), 567 — affluent du Himo (r) (Mt. Kilimandjaro) ; ruisseau affluent du Himo (r) (Mt. Kilimandjaro) ; affluent du Mue (r), à Maua (Mt. Kilimandjaro) ; rochers suintant avant le pont sur le Mue(r), à Maua (Mt. Kilimandjaro) ; Shoshoe (r) en forêt, piste d’ascension (Mt. Kilimandjaro), Nanga (r) (Mt. Kilimandjaro) ; Luale (r) (Mts. Nguru). A. bertrandi Villiers. Tanganyika. — - Affluent du Mzimui (r), route de Soni (Mrs Usambara nord) ; ruisselets en forêt entre Korogwe et Balangai (Mts. Usambara nord) (avec nymphes et imagos) ; ruisselets de la forêt réserve de Kili- mandeje (Mts Usambara nord) ; petite source près du Kwamkuyo (r), route d’Amani (Mts Usambara sud) ; ruisselets de forêt, affluents du Dodwe, près d’Amani (Mts. Usambara sud). A. flava Villiers. Tanganyika. — Ruisselet, route de Vuga à Soni (Mts. Usambara nord) (avec nymphe et imago). A. hygropetrica Villiers. Tanganyika. — Imbokoi (r), affluent du Mzimui, route de Soni (Mts. Usambara nord) ; ruisselet avec grande muraille hygropétrique entre Korogwe et Vugiri (Mts Usambara nord) (avec nymphes, exuvies nym- phales et imagos) ; ruisselets hygropétriques entre Korogwe et Balangai (Mts. Usambara nord). Famille Dascillidae (Psephenidae EuBniANAciNAE Hinton). Genre Eubrianax Kiesenweter. (Blackwelder, 1930). Uganda. — - Nyahuka(r), route de Fort Portai à Busaru-Bunadani (Mt. Ruwenzori) ; Nyamwamba(r) à Kilembe (Mt. Ruwenzori) ; Isa(r) à Ibanda (Mt. Ruwenzori) ; Nil aux Seven Falls ; Bumasini(r) à Bunaseke (Mt. Elgon). Kenya. — • Kukuya(r), forêt de Ivakamega. Tanganyika. — Maji ya Chai (r) (Mt. Meru) ; Rau(r), route de Arusha à Himo (Mt. Kilimandjaro) ; Kikafu (r) à Machame (Mt. Kilimandjaro) ; Weru Weru (r), près de Ngonga (Mt. Kilimandjaro) ; torrent près de Marangu (Mt. Kilimandjaro) ; autre torrent, au sud de Moshi (Mts. Kilimandjaro) ; Soni Falls (Mts Usambara nord) ; Lua (r), route de Korogwe à Balangai (Mts Usambara nord) ; Kwamkuyo (r), affluent du Sigi, route d’Amani (Mts. Usambara sud) ; Dodwe (r) supérieur, près de la route de Momga (Mts. Usambara sud) ; ruisseau de Bashanet entre Bashanet et Dabiri, route de Dongobesch à Babati ; cascade d’un ruisseau affluent de la Great Ruaha près Ruboto Visigo (r), près Matombo (Mts. Uluguru) ; Moghombe (r) (Mts. Uluguru) ; Holwe (r) (Mts. Uluguru ;) Luale (r) (Mts. Nguru). — 568 — Famille Helodidae. Helodidae genus I. (Bertrand, 1964). Kenya. — Kukuya (r), forêt de Ivakamega. Tanganyika. — Ruisselet affluent du lvwamkuyo (r) supérieur, route de Karimi Thea Estâtes (Mts. Usambara sud). Helodidae genus 5. (Bertrand, 1964) Uganda. - — Marais du lac Victoria près de Entebbe ; flaque sous bois, route de Kampala à Fort Portai à 98 milles de Fort Portai ; marais du lac Kioga, route de Busia à Bugiri. Tanganyika. — ■ Swamp à Azolla, route de Ngurdoto crater (Mt. Meru). Helodidae genus 7 (Cyphon Paykull ?). (Bertrand, 1964). Tanganyika. — Source et ruisselet à Maua (Mt. Kilimandjaro) ; flaques d’un ruisseau temporaire, piste d’ascension vers 3.300 m (Mt. Kili¬ mandjaro. Helodidae genus 10 ( Scirtes Illiger ?). (Bertrand, 1964). Uganda. — Lac de Rutoto ; Nuamagunga (r) aux environs de Kampala. Kenya. — - Kukuya (r), forêt de Kakamega. Tanganyika. — Affluent du Mzimui (r), route de Soni (Mts. Usambara nord) ; ruisselet en forêt, route de Bumbuli à Vuga (Mts. Usambara nord) ; Kwamkuyo (r), route d’Amani (Mts. Usambara sud), ruisselle¬ ment sur roche, route de Karimi Thea Estâtes, près de la route d’Amani (Mts. Usambara sud) ; Dodwe (r) supérieur au pont de la route de Momga (Mts. Usambara sud). Helodidae genus 15 ( Hydrocyphon Redtenbacher ?). (Bertrand, 1964). Uganda. — • Nyahuka (r), route de Fort Portai à Busaru Munadani (Mt. Ruwenzori) ; Nyamwamba (r) à Kilembe (Mt. Ruwenzori) ; Mubuku (r) à Nyakalengija, au terminus de la route (Mt. Ruwenzori), petit bras du Mubuku (r) au confluent du Bujuku, près du pont de lianes (Mt. Ruwenzori) ; Bujuku (r) en amont de Nyamileju Hut (3.245 m) (Mt. Ruwenzori) ; Bujuku (r) en amont du lac vers 3.600 m (Mt. Ruwenzori) ; ruisselets affluents du Bujuku (r) en amont du lac vers 4.000 m (Mt Ruwen¬ zori) ; Suam (r) près du pont (Mt. Elgon) ; Ragati (r) près de la station forestière (Mt. Kenya) ; Naro Moru (r), route de Nanyuki à Nairobi (Mt. Kenya) ; Nanyuki (r) à Nanyuki (Mt. Kenya) ; Marana (r), haute — 569 route de Timau à Meru (Mt. Kenya) ; Little Sagana (r), Research Centre de la Sagana (Mt. Kenya) ; Big Sagana (r), Research Centre de la Sagana (Mt. Kenya) ; Gathakoi ni (r), Research centre de la Sagana (Mt. Kenya) ; Burguret (r) en forêt à 2.300 m (Mt. Kenya) ruisselet, branche du Ron- gai (r) au camp 1, à la limite de la bambuseraie vers 2.700-2.800 m (Mt. Kenya) ; ruisselet affluent du Burguret vers 3.700 m (Mt. Kenya) ; Burguret (r) au premier gué de la piste d’ascension vers 3.700 m. (Mt. Kenya) ; Burguret (r) au camp 2 vers 4.000 m (Mt. Kenya) ; ruisselets rive droite du Burguret (r) vers 4.100 m (Mt. Kenya) ; Naro Moru (r) au gué de la piste (Mt. Kenya) ; Naro Moru (r) au pont brisé de la piste, vers 2.700 m (Mt. Kenya) ; Southern Naro Moru (r), en amont de la ferme Norman, vers 2.160 m (Mt. Kenya). Tanganyika. — Ruisselet et petite cascade en forêt, ferme Udo (Mt. Meru) ; Karanga (r), route de Arusha à Himo (Mt. Kilimandjaro) ; Weru Weru (r) près de la route de Machame à Ngonga (Mt. Kilimandjaro) ; affluent du Mue (r) à Maua (Mt. Kilimandjaro) ; Nanga (r), route de Maua à Old Moshi (Mt. Kilimandjaro). Famille Ptilodactylidae. Ptilodactylidae genus I. (Bertrand, 1955, 1965, 1966). Kenya. — Source avec Characées dans la forêt de Kakamega. Tanganyika. — - Ruisselets dans la forêt réserve de Kilimandeje (Mts. Usambara nord) ; Kwamkuyo (r) (Mts. Usambara sud) ; ruisselets affluents du Dodwe (r), près de Amani (Mts. Usambara sud) ; Dodwe (r) supérieur, route de Momga (Mts. Usambara sud) ; ruisselet affluent du Kwamkuyo (r) supérieur (Mts. Usambara sud). Famille Dryopidae. Genre Potamodytes Grouvelle. (Bertrand, 1955, 1962). Tanganyika. — Maji Ya Chai (r) (Mt. Meru) ; Karanga (r), route de Maua à Old Moshi (Mt. Kilimandjaro) ; Weru Weru (r), près de la route de Machame à Ngonga (Mt. Kilimandjaro) ; Semira (r), route de Machame à Ngonga (Mt. Kilimandjaro) ; Bugai (r), route de Lushoto (Mts. Usam¬ bara nord) ; Lua (r), route de Korogwe à Balangai (Mts. Usambara nord) ; ruisselets dans la forêt réserve de Kilimandeje (Mts. Usambara nord) ; Sigi (r), route d’Amani (Mts. Usambara sud) ; Kwamkuyo (r), route d’Amani (Mts. Usambara sud) ; Dowde (r) au pont de la route de Momga (Mts. Usambara sud) ; Kwamkuyo (r) supérieur, route de Karimi Thea Estâtes près de la route d’Amani (Mts. Usambara sud) ; Luluka (r), près de la mission de Mhomda (Mts. Uluguru). NB. — Ces larves, au moins en partie, pourraient appartenir à P. Kolbe qui a été pris sur les bords de l’Imbokoi (r) dans la vallée de Soni, dans la partie sud des monts Usambara. — 570 Genre Potamocares Grouvelle. (sub. nom. Potamophilinus Bertrand, 1955 et 1962 ; Bertrand, 1965). P. marlieri Delève. Uganda. — Rwigo (r), route de Fort Portai à Busaru Bunadini (Mt. Ruwen- zori). Genre Stenelmis Dufour. Tanganyika. — Lululuka (r), près de la mission de Mhomda (Mts. Ulu- guru). Genre Pachyelmis Fairmaire. (Bertrand, 1962). Uganda. — - Isa (r) à Ibanda (Mt. Ruwenzori) ; Mubuku (r) à Nyakalengija, au terminus de la route (Mt. Ruwenzori). Genre Pseudancyronyx Bertrand et Steffan ( Ancyronyx auct. part.). (Sub. nom. Ancyronyx , Bertrand, 1962 ; Bertrand, 1965). Uganda. — Isa (r) à Ibanda (Mt. Ruwenzori) (avec P. alluaudi Gr.) ; Isa (r) au-dessus de Ibanda (Mt. Ruwenzori) (avec P. alluaudi Gr.) ; Mubuku (r) à Nyakalengija, au terminus de la route (Mt. Ruwenzori). Kenya. — Molo (r), route de Timboroa à Nakuru ; Kukuya (r), forêt de Kukuya (avec P. alluaudi Gr.) ; Ragati (r), près de la station forestière (Mt. Kenya) ; Naro Moru (r), route de Nanyuki à Nairobi (Mt. Kenya) ; Thigizo (r), route de Meru à Embu (Mt. Kenya) (en nombre avec P. hume- ralis Gr.) ; Mutonga (r), route de Meru à Embu (Mt. Kenya) (avec P. humeralis Gr.) ; Namanga (r) à Namanga. Tanganyika. ■ — Semira (r), route de Machame à Ngonga (Mt. Kilimand¬ jaro) ; affluent de l’Himo (r) (Mt. Kilimandjaro) ; Sigi (r) à Sigi (Mts. Usambara sud). Genre Microdinodes Grouvelle. (Sub. nom. Helmiinae genus, Bertrand, 1935 ; Bertrand, 1962). Kenya. — Kukuya (r), forêt de Kakamega (avec M. lituratus Del.). Tanganyika. — Yisigo (r), près de Matombo (Mts. Uluguru). Genre Iielminthopsis Grouvelle. (Bertrand, 1962). Tanganyika. • — - Ruisseau de Bashanet, entre Bashanet et Dabiri, route de Dongobesch à Babati (avec II. lucida Gr.). Genre Pseudomacronychus Grouvelle. (Sub. nom. Helmiinae genus A, Bertrand, 1962 ; Bertrand, 1965, 1966). Tanganyika. - — ■ Dodwe (r) supérieur à 700-750, route de Monga (avec P. decoratus Gr.). — 571 Famille Curculionidae. Genre Bagous Schonherr ?. (Bertrand, 1965). Uganda. — Marais du lac Kioga, route de Busia à Bugiri. Remarques écologiques et faunistiques. Eaux stagnantes. — Parmi les très nombreuses stations où ont été effec¬ tuées nos récoltes, très variées sont celles à rattacher aux eaux stagnantes, allant de simples flaques, des « swamps », des marais aux « dams », aux étangs et lacs (lacs de la Rift Valley et lacs alpins). Les températures relevées sont en majorité supérieures à 20°, souvent de 26°, 28°, et même de 30°, 31°, 33° ; font exception les lacs alpins, et dans les plus élevés au Kenya au-dessus de 4.400 mètres, où nous n’avons d’ailleurs pris que des Diptères, nous avons noté 7° et 7°5 durant le jour. Dans ces eaux stagnantes, comme indiqué ci-dessus, les Haliplides avec Haliplus, les Dytiscides avec Hyphydrus, Herophydrus, Canthydrus, Hydrocanthus, Laccophilus, Agabus , Rhantus, Hydaticus, Cybister, puis les Hydrophilides s. lat. avec Spercheus, Berosus, Anacaena, Helochares, Amphiops, Hydrobiinae genus G, Hydrophilus ; on trouve encore quelques Hélodides : Helodidae genus I, Helodidae genus 5, Helodidae genus 7, éventuellement des Curculionides ( Bagous ?). Signalons en passant que Agabus et Rhantus sont des éléments d’origine septentrionale (surtout le premier genre) qui, sauf en Afrique australe, se localisent dans les hauts massifs de la région éthiopienne ; toutefois les larves des Rhantus ont été prises à moins de 2.000 mètres au pied du Mt. Kenya et les larves des Agabus [A. sjostedti) à près de 3.000 mètres dans la zone des Rruyères arborescentes, sur le Ruwenzori. Parmi les Hydrophilides s. lat., Spercheus paraît caractériser les eaux profondes, parfois temporaires ; parmi les larves d’Hélodides, Helodidae genus 1, déjà pris en Angola (Bertrand, 1966) est la forme la plus typique recherchant les eaux découvertes, chaudes et à végétation abondante. Eaux courantes. — De toute nature, allant des ruissellements hygro- pétriques (que nous examinerons à part) aux ruisseaux et petits torrents à découvert ou en forêt, souvent en forêt de montagne ou même en zone alpine, jusqu’aux rivières et fleuves (Nil aux Seven Falls). En ce qui concerne les températures, elles varient le plus souvent de 12° à 16° dans les ruisseaux et torrents du mont Elgon et du mont Kenya, pouvant aussi atteindre plus de 20°, mais dépassant rarement 25° ; tou¬ tefois des températures élevées s’observent dans les grands fleuves à fort courant : 25° et 25°5 dans le Nil aux Owen Falls et aux Seven Falls, avec d’ailleurs une faune typiquement lotique. Inversement, les petits torrents et ruisseaux de la zone alpine ont donné des températures de 10°, 11° et parfois 8° et un gel limité a lieu aux approches des 4.000 mètres. Dans ces eaux courantes il y a très peu de Dytiscides, parfois en zone — 572 — marginale des Hyphydrus ; par contre les Gyrinides sont bien représentés avec Aulonogyrus, Dineutus, Orectogyrus. Il convient de remarquer que les larves des Dineutus peuvent se rencontrer dans les cours d’eau tem¬ poraires (01 Keju Ado), ce qui paraît exceptionnel pour les larves des Orectogyrus inféodées aux cours d’eau permanents, notamment dans la forêt de montagne des divers massifs de l’Afrique orientale. Parmi les Hydrophilides s. lat., les larves des Coelostoma (forme typique) ont été trouvées en eau courante dans les monts Usambara. Les larves des Eubriides ( Afroeubria ) ont été plusieurs fois recueillies dans les eaux courantes, d’ailleurs en zone marginale, même dans les tor¬ rents ; elles sont le plus souvent madicoles, sauf peut-être la larve de Afroeubria flaoa. Les larves vraiment lotiques des Hélodides sont représentées par Helo- didae genus 10 ( Scirtes ?) et Helodidae genus 15 ( Hydrocyphon ?) et encore les premières ont été trouvées dans un moins grand nombre de stations tandis que les secondes constituent un élément essentiel dans le peuple¬ ment des torrents et ruisseaux des grands massifs montagneux de l’Afrique orientale, particulièrement sur le mont Kenya, colonisant les ruisselets de la zone alpine jusqu’à plus de 4.000 mètres. Toutes les larves des Dryopides sont lotiques ; les larves des Potamo- philinae sont toutes xylophages (du moins n’avons-nous pas trouvé les larves microphages des Omotonus ) ; les larves des Potamodytes communes en région forestière de moyenne altitude, les larves des Potamocares dans des cours d’eau découverts. On rencontre parfois sur les bois les larves des Pseudomacronychus [Helmiinae genus A) que nous avons surtout capturées en Angola (Ber- trand, 1966). La presque totalité des larves des Helmiini sont microphages ; les plus fréquentes sont celles de Pseudancyronyx , celles des Microdinodes moins abondantes, les larves des Pachyelmis recherchant les eaux fraîches, sans doute les moins exigeantes étant celles des Helminthopsis, d’ailleurs rares (une seule station). Les larves des Ptilodactylides sont, on le sait, xylophages comme celles des Potamodytes mais ont été parfois capturées en dehors des bois. Gîtes madicoles. — Parmi les éléments lotiques, une mention spéciale mérite d’être faite des larves des milieux hygropétriques ou madicoles (Vaillant). En Europe, diverses larves de Coléoptères aquatiques peuvent se ren¬ contrer sur des surfaces suintantes ou ruissellantes, notamment des larves d’ Hydrophilides, de Sphaeridiides et enfin dans certaines régions les larves de l’Eubriide : Eubria palustris L. que l’on considère comme « euma- dicoles » (Vaillant, 1955). Dans la région éthiopienne où la faune madicole est bien représentée, tout au moins dans les parties humides et boisées, on trouve aussi des larves d’ Hydrophilides, de Sphaeridiides et enfin des larves d’Eubriides : Afroeubria et Eubriidae genus, ce dernier type seulement de l’Afrique australe (Bertrand, 1961). En Guinée et en Côte d’ivoire, il existe des larves d 'Afroeubria madi- — 573 — coles, comme l’atteste une morphologie spéciale (Bertrand, loc. cit.) appartenant à une espèce encore inconnue et s’opposant aux larves vrai¬ ment aquatiques de Afroeubria monodi. Un peu partout en Afrique orientale, nous avons trouvé des larves à’ Afroeubria dans des gîtes madicoles mais c’est dans les monts Usambara que nous avons découvert deux types larvaires correspondant aux A. ber- trandi et hygropetrica, vivant sur les surfaces hygropètriques, la larve de la seconde espèce ressemblant à la larve eumadicole de Guinée et Côte d’ivoire. Les nymphes des deux Afroeubria se trouvent également dans les gîtes madicoles, et c’est précisément en récoltant ces nymphes au pinceau que nous avons pris des imagos encore recouverts de l’exuvie nymphale. Les larves de Helodidae genus 10 ( Scirtes ) se rencontrent assez souvent dans des conditions plus ou moins hygropètriques. Enfin, c’est en Afrique orientale, dans les monts Usambara que nous avons pour la première fois observé les larves eumadicoles des Dytiscides du genre Africophilus, larves dont la morphologie est modifiée en corré¬ lation avec leur biologie spéciale (cf. Bertrand, 1962). ; elles étaient accom¬ pagnées de A. nesiotes Guign. BIBLIOGRAPHIE Bertrand H.), 1956. — Les larves des Anchytarsini (Col. Dascillidae). Bull. Mus. Hisl. nat., 2e sér., 28, 2, pp. 92-101, fig. 1-2. — 1961. — Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aqua¬ tiques de la région éthiopienne. Bull. I.F.A.N., 23, sér. A, pp. 716-738, fig. 1-10. — 1962. — Id. (2e note). Ibid., 24, sér. A, pp. 710-777, fig. 1-39. — 1962. — Id. (4« note). Ibid., 24, sér. A, pp. 1065-1114, fig. 1-39. — 1963. — Id. (5e note). Ibid., sér. A, pp. 389-466, fig. 1-61. — 1964. — Id. (6e note). Ibid., sér. A, pp. 513-79, fig. 1-47. — 1964. — Note sur les Potamophilinae (Col. Dryopidae) de la région éthiopienne. Bull. Mus. hist. nat., 2e sér., 36, 3, pp. 3515-325, fig. 1-5. — 1965. — Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aqua¬ tiques de la région éthiopienne (7e note). Bull. I.F.A.N., 27, sér. A, pp. 1336-1393, fig. 1-35. — - 1966. — Larves de Coléoptères aquatiques de l’Angola (Insecta Coleop- tera). Publ. cuit. Comp. Diam. Angola, 72, pp. 137-162, fig. 1-14. — 1966. — - Les premiers états des Ptilodactylidae aquatiques (Col.). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 38, pp. 143-150, fig. 1-2. Vaillant (F.). 1955. — Recherches sur la faune madicole de France, de Corse et d’Afrique du Nord, Thèse Fac. Sc. Paris, 252, p. 34 fig., 6 pl. Villiers (A.). 1961. — Coléoptères Eubriidae africains récoltés par M. H. Ber¬ trand. Bull. I.F.A.N., 23, sér. A pp. 438-444, fig. 1-11. 37 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 574-585. CONSIDÉRATIONS SUR U ANTENNE DES SMINTHURIDINAE ET DESCRIPTION DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE COLLEMBOLES INTERSTITIELS DU GENRE SMINTHURIDES BOERNER 1900 (S YMPHYPLÉONES ) Par Zaher MASSOUD et Jean-Marie BETSCH Avant d’aborder l’étude systématique de deux espèces nouvelles de Sminthurides , il nous semble utile de donner quelques précisions sur cer¬ tains organes de l’ensemble des genres qui constituent la sous-famille des Sminthuridinae. Dans les diagnoses classiques, quoique encore très sommaires, du genre Sminthurides, on a habituellement tendance à prendre en considération des caractères tels que l’annelation du 4e article antennaire, la forme du mucron et la morphologie plus ou moins compliquée de la griffe. Or, nous remarquons que dans les trois cas, il existe de grandes difficultés dans l’interprétation. Si le 4e article antennaire est nettement annelé ou nettement dépourvu d’anneaux chez certaines espèces, chez la majo¬ rité des Sminthurides il est difficile de trancher. L’Antenne du mâle : Il nous semble utile de préciser que l’antenne du mâle reste de loin le meilleur caractère pour distinguer les espèces du genre Sminthurides, en particulier les articles II et III qui possèdent des organes spécialisés pour l’accrochage de la femelle. Ces organes prennent des noms différents selon les auteurs. Pour normaliser les diagnoses, nous allons donner une numérotation utilisable dans tous les genres de Sminthuridinae. Ant. II. Cet article possède des soies barbelées placées sur des bosses, des soies barbelées insérées sans l’intermédiaire de bosses, des soies nor¬ males et des trichobothries. En général, il existe 5 soies barbelées placées sur des bosses. La proximale est toujours plus développée que les autres et se trouve seule sur une grande bosse. Trois autres sont au milieu de l’article sur 1, 2 ou 3 bosses. La dis¬ tale se trouve seule sur une bosse. A part la soie barbelée proximale, — 575 les autres peuvent disparaître ou changer de forme. C’est ainsi que chez certaines espèces, la soie barbelée fait place à une massue ( Sm . condei, Delamare et Massoud 1963) ou à un organe en flamme de bougie finement barbelé (Sm. olivieri Delamare et Massoud 1963)... Chez certaines espèces, ces soies ont été signalées lisses. Enfin, chez quelques espèces, certaines de ces soies disparaissent. Pour la numérotation, nous prenons pour type l’antenne du mâle d’un Sm. aquaticus. Les soies barbelées, au nombre de 6, seront appelées bl, b2, b3, b4, b5, b6 (fig. 1). De cette manière, la grosse soie barbelée proxi¬ male sera toujours bl ; elle est placée sur la bosse la plus importante et la plus constante. La soie distale sera toujours b5. Entre les deux, il existe chez Sm. aquaticus les soies b2, b3, b4 sur 3 bosses, plus une sixième soie barbelée, légèrement en retrait et que nous appellerons b6. Toute soie latérale supplémentaire sera notée b7... Les soies barbelées qui ne sont pas placées sur des bosses seront numérotées Bl, B2... En général, il en existe une seule, placée à proximité de bl. Nous l’appellerons désor¬ mais Bl. Le deuxième article de l’antenne des mâles chez Sminthurides porte des soies longues, fines et lisses, à embase large, qui pourraient être assi¬ milées à des trichobothries. Nous appellerons ces soies Tral (trichobotbrie antennaire), Tra2, ... En général, seule Tral existe (Sm. aquaticus, crucia- tus, malmgreni, ...) ; parfois, Tra2 est présente (Sm. penicillifer et Deni- siella). Fig. 1. — Ant. II et Ant. III du mâle de Sminthurides aquaticus de France (notation cf. texte). Ant. III. Trois éléments sont constants sur le troisième article anten¬ naire. En position proximale, un organe en massue placé sur une bosse et généralement à apex finement barbelé : il sera appelé cl. Chez Jeanne- notia et Denisiella, cl est une lame lisse. En position apicale, un énorme — 576 — élément spiniforme, généralement strié sur une face, et non barbelé, placé également sur une bosse et que nous désignerons par c3. Entre cl et c3, on rencontre une série d’éléments coniques ou spiniformes, apparemment variables. L’un d’eux, plus important et situé à la base de c3, est constam¬ ment présent et sera désigné par c2. Chez les espèces du genre Sminthu- rides, l’Ant. III ne possède pas de trichobothries. Seul, le genre Denisiella est pourvu d’une trichobothrie sur cet article, près de cl et que nous appel¬ lerons Tra3. Chez le genre Sphaeridia, l’organisation de ces deux articles est beau¬ coup plus simple que chez Sminthurides. En général, Ant. II ne porte qu’une grosse bosse avec une épine qui pourrait être bl des Sminthurides et Ant. III, une épine presque identique, qui pourrait être c3. Ce genre est dépourvu de Tra. Le mucron pose également des problèmes ; il est certain que le mucron des Sminthurides présente 3 lamelles : interne, externe et antérieure et que ces lamelles n’ont pas la même structure. En général, c’est la lamelle interne qui est fortement plissée « en créneaux » ; les lamelles externe et antérieure sont souvent lisses et légèrement ondulées. Selon qu’on observe le mucron de profil, de la face antérieure, postérieure ou de 3/4 (ce qui est la position la plus commune), cet organe ne présente pas le même aspect. Il est donc indispensable que les auteurs donnent la description de cet organe dans une même position déterminée ou alors qu’ils la donnent de la manière la plus précise et en indiquant l’orientation du mucron. La griffe, à son tour, mérite d’être discutée. Les griffes des pattes postérieures présentent une structure différente de celle des deux pre¬ mières paires de pattes, très semblables. Cette différence réside à la fois dans l’empodium et dans l’ongle. En général, les lamelles empodiales des griffes des P3 sont plus larges que leurs homologues des PI et P2. L’ongle des P3, moins effilé que chez PI et P2, est beaucoup plus com¬ pliqué. En effet, il présente une asymétrie très nette dans la structure des crêtes, la postérieure étant plus développée et souvent beaucoup plus dentée que l’antérieure. Ajoutons à cela que, chez certaines espèces ( Sm . sensillatus n. sp.), les griffes ne sont pas identiques chez les deux sexes. Il est donc indispensable que, dans les diagnoses spécifiques, les auteurs décrivent soigneusement les PI ou les P2 d’un des deux sexes et les P3 des 2 sexes en précisant bien l’orientation de la patte. Les trois caractères que nous venons de discuter, ainsi que la morpho¬ logie des segments abdominaux font que les genres Sphaeridia, Deni¬ siella, Sminthurides, Stenacidia, J eannenotia et Deboutteaillea forment un ensemble bien homogène entrant dans la sous-famille des Sminthuridinae. Boerner 1913 place dans cette sous-famille les deux tribus des Smin- thuridini et des Katiannini. Delamare et Massoud 1963 ont déjà séparé ces deux tribus en ne gardant dans les Sminthuridinae que l’ensemble homogène des Sminthuridini. Il sera intéressant d’étudier la phylogénie de cet ensemble à l’aide des caractères que nous venons d’évoquer. Il est — 577 — en effet évident que le « clasping organ » du mâle marque bien les limites des genres et le degré évolutif des espèces. L’apparition de caractères adaptatifs tels que le développement des lamelles mucronales chez les Sminthurides est le reflet de l’écologie parti¬ culière de ce genre. En effet, les espèces du genre Sminthurides sont halo- philes alors que les Sphaeridia, Jeannenotia et Denisiella, à l’habitat ter¬ restre et même apparemment indépendant de l’eau, ont un mucron à lamelles étroites. Ces caractères adaptatifs ainsi que la phylogénie de la sous-famille feront l’objet d’un travail ultérieur. Mais, dès à présent, nous attirons l’attention sur Sminthurides monnioti, la nouvelle espèce que nous allons décrire. Alors que les Sminthurides vivent dans les endroits très humides ou sur l’eau, Sm. monnioti a été récolté sous l’eau, dans un sable très mobile immergé sous 30 cm. d’eau douce. Nous reviendrons ultérieurement sur les caractéristiques de ce milieu exceptionnel. Sminthurides monnioti n. sp. L Avant d’aborder la description de cette espèce, il nous semble indis¬ pensable de remarquer un caractère hautement original sur le tube ven¬ tral, inconnu à notre connaissance, chez les Sminthuridinae. Cette sous-famille, comprenant les genres Sminthurides Boerner 1900, Stenacidia Boerner 1900, Sphaeridia Linnaniemi 1912, Denisiella Folsom et Mills 1938, Jeannenotia Stach 1952 et Debouttevillea Murphy 1965, était jusqu’à présent caractérisée par : — un dimorphisme sexuel se manifestant sur les antennes et éven¬ tuellement les pattes, la taille, la coloration, la chétotaxie, ... — - l’absence d’appendice anal chez la femelle ; — l’absence de filaments exsertiles au tube ventral. Les deux derniers caractères méritent d’être discutés. Il est certain que les femelles des Sminthuridinae sont dépourvues d’appendices anaux de type classique que nous rencontrons chez les autres Sminthuridae. Pourtant, chez certaines espèces du genre Sminthurides et chez les Deni¬ siella, il existe, sur les valvules anales, une paire de petites soies insérées au fond d’une cupule différente de l’embase des poils environnants (fig. 2, E). Chez Jeannenotia stachi, il en existe même deux paires. Il n’est pas dans notre intention de considérer cette soie comme étant un appen¬ dice anal. Mais nous attirons l’attention de nos collègues sur l’existence de cet organite qui pourrait être un rudiment d’appendice anal. En ce qui concerne le tube ventral, précisons que chez les Sminthuri¬ dinae, cet organe est constitué de deux parties : la partie basale, cylindrique et dépourvue de soies et la partie apicale constituée de deux valves pré¬ sentant une paire de soies. Murphy, 1965 et 1966, a attiré l’attention sur la partie basale qui présentait des excroissances chez certaines espèces 1. Nous dédions amicalement cette espèce à Claude et Françoise Monniot, du laboratoire d’Écologie Générale, à Brunoy, qui l’ont récoltée. — 578 — du genre Sphaeridia ou chez Debouttevillea. Mais, dans tous les cas, la partie apicale restait lisse et conique, sans tube évaginable. Chez la nou¬ velle espèce, la partie basale ne présente aucune modification. La partie apicale, pourvue d’une paire de soies, possède, à sa base, une paire de lobes et contient une paire de masses couvertes de tubercules qui peut faire saillie à l’extérieur. Est-ce un filament exsertile ? Dans l’affirmative, il faut modifier la diagnose de la sous-famille. Nous tenons à remar¬ quer que ces formations, même si elles se sont retirées à l’intérieur du tube ventral, sont parfaitement visibles par transparence alors que nous n’avons jamais observé de telles figures chez les autres Sminthuridinae. Station \ Forêt des Landes (France). Canal de Sanguinet : dans du sable très mobile immergé sous 30 cm. d’eau douce. Récolté après lavage du sable sur filet à plancton (leg. : Cl. et F. Monniot) ; 1 <$, 3 $, 2 jeunes au premier stade. Diagnose de la femelle. Taille : 300 à 350 p. Coloration : blanc avec quelques zones bleu clair. La chétotaxie céphalique est constituée par des soies courtes et fines, à l’exception de la zone clypéale et labrale où l’on rencontre des soies franchement spiniformes (fig. 2, A). 8 + 8 yeux ; 2 soies par tache oculaire. L’organe sensoriel antennaire III est constitué de 2 tubules placés dans deux loges séparées mais situées dans une dépression commune (fig. 2, B). La griffe est identique sur les PI et P2. L’ongle est effilé et présente une petite dent au milieu de la crête interne. Les crêtes latérales paraissent inermes. La lamelle interne de l’empodium est relativement large. Le filament empodial dépasse de peu l’apex de la griffe (fig. 2, C). La griffe de la P3, également effilée, possède un empodium large et un filament empodial dépassant l’ongle. L’ongle paraît sans dent interne. La lamelle antérieure ne présente qu’une dent ; la postérieure est finement dentée à sa base (fig. 2, D). Le rétinacle est très original : le corpus est divisé profondément dans le sens longitudinal et superficiellement dans le sens transversal, lui conférant un aspect quatrilobé. Les bras sont tridentés (fig. 2, H). La chétotaxie dentale est identique chez les deux sexes (fig. 3, E). Les lamelles du mucron sont relativement étroites. La figure 2, F représente le mucron en vue postérieure et de profil externe. Soie mucro- nale présente. Le grand abdominal présente 3 paires de trichobothries et le petit abdominal 2 paires (fig. 2, E). — 579 — A, chétotaxie céphalique. — B, Ant. III et IV en vue postérieure. — C, griffe de PI. — D, griffe de P3. — Ê, petit abdominal en vue de profil. — F, le mucron, en vue postérieure, à gauche et en vue de profil externe, à droite. — G, tube ventral et rétinacle en vue de profil. — H, rétinacle. Diagnose du mâle. Entièrement blanc, le mâle est de très petite taille : 180 (A, antennes et furca exclues. L’unique exemplaire récolté est incontestablement un adulte, mais l’allure générale rappelle celle d’un juvénile, même d’un — 580 — individu au premier stade. Les trichobothries du petit abdominal rap¬ pellent également, par leur longueur, celles des individus de 1er stade. Mais, alors qu’au premier stade, il n’existe pas de trichobothrie sur le grand abdominal, notre exemplaire (J en présente 3 paires sensiblement en ligne (fig. 3, A). Fig. 3. — Sminthurides monnioti n. sp. <$. A, habitus. — B, face postérieure de l’antenne. — C, P3 en vue postérieure. — D, Pi en vue antérieure. — E, furca ; à gauche en vue postérieure ; à droite en vue antérieure. — 581 1 paire d’énormes vésicules mésothoraciques. — Le quatrième article antennaire, non annelé, présente les sensilles habituels et 3 fortes soies insérées sur de petites bosses et orientées « à rebrousse-poil ». Les détails de l’antenne du mâle sont représentés sur la fig. 3, B. Sur l’Ant. II, on remarque la soie bl sur la lre bosse, b2, b3 et b4 sur une bosse unique et b5, moins barbelée que les autres, sur la bosse distale. Seule, Tral est présente. Sur l’Ant. III, cl et c3 sont bien développés ; c2 existe mais n’a pas pu être bien analysé. L’organe sensoriel antennaire III est recouvert par un pli tégumentaire (il est figuré, pour cette raison, en pointillé). La griffe est apparemment identique à celle de la femelle. L’organe tibiotarsal des P3 est représenté sur la figure 3, C. Remar¬ quons que la lamelle se détache, dans sa partie apicale, de l’élément spiniforme. Furca identique à celle de la femelle (fig. 3, E). Diagnose des individus juvéniles (1er stade). Les individus de 1er stade présentent les particularités suivantes : Pas de trichobothries sur le grand abdominal. Deux paires de trichobothries très longues sur le petit abdominal. Organe tibiotarsal présentant les deux épines mousses proportionnelle¬ ment beaucoup plus longues que chez l’adulte. Dentes portant à leurs bases une paire de tubercules dentaux, rappe¬ lant ceux des Sphaeridia, et deux paires de grosses épines sur leurs faces ventrales. Pas de soie mucronale. Justification. La présence d’un tube ventral et d’un rétinacle aussi originaux ainsi que la très petite taille des individus adultes et le biotope très particulier séparent nettement la nouvelle espèce de tous les autres Sminthurides. Les deux premiers caractères pourraient même justifier une coupure générique ; deux raisons nous en ont empêchés : — nous ne disposions que d’un nombre réduit d’individus ; — - la révision de l’ensemble des Sminthuridinae est, à notre avis, indispensable pour la connaissance systématique et phylogénétique de ce groupe. Une telle révision pourrait mieux préciser les affinités entre les genres et les espèces. Nous pensons que pour une telle révision, d’autres caractères sont nécessaires, et particulièrement le tube ventral, le réti¬ nacle et la chétotaxie. Après une telle révision, il sera possible que Sm. monnioti constitue une lignée à part. — 582 — Sminthurides sensillatus n. sp. Station : Maroantsetra, Baie d’Antongil (Prov. de Tamatave, Madagascar). Cordon littoral entre la lagune et la mer ; prélèvement dans le sable, à 1 m. du bord de la lagune et à 10 cm. de profondeur. 1956. Plusieurs centaines d’individus (leg. R. Paulian). Diagnose de la femelle. Taille : 550 p.. Coloration : violet clair sur fond bleu, plus foncé sur le dos, la tête et les antennes. Le quatrième article antennaire est nettement annelé. Nous comptons 5 subsegments, y compris le basal. Les trois derniers subsegments portent chacune une paire de sensilles. Les soies de cet article sont relativement épaisses. Le troisième article antennaire est pourvu de 4 verticilles de poils. Les externes sont nettement spiniformes. L’Ant. II présente également des soies spiniformes sur sa face externe. 8 + 8 yeux placés sur des taches oculaires pigmentées en noir. La chétotaxie céphalique est représentée sur la ligure 4, A. Les griffes sont identiques sur les PI et P2. La lamelle interne de l’ongle porte une dent nette. Il existe également deux paires de dents sur chaque lamelle latérale, une dent externe et une petite dent entre la dent apicale de la lamelle antérieure et la dent externe. Les lamelles empodiales sont étroites. Le filament empodial est extrêmement long et relativement épais (fig. 4, B). La P3 possède un organe tibiotarsal constitué de 2 épines mousses et d’un élément portant nettement 2 lamelles, dont l’une soudée, et l’autre libre dans sa partie apicale et bidentée (fig. 4, C). La griffe est très diffé¬ rente de celle des PI et P2. Elle présente une petite dent interne, une dent nette sur la lamelle antérieure et 2 crêtes pourvues de nombreuses dents, sur la face postérieure. Une des deux crêtes qui pourrait être un pseudonychium se voit sur le côté externe en forme de grosse dent en gouttière (fig. 4, D et E). Les lamelles empodiales sont très larges ; celle qui fait face à l’ongle possède une dent basale. Le filament empodial dépasse l’apex de la griffe (fig. 4, D). Le tube ventral n’offre aucune particularité. Il est sans filament exsertile et est identique à celui de S/n. aquaticus. La dens possède de très nombreuses soies sur sa face postérieure (fig. 4, G) et trois rangées de poils sur sa face antérieure (fig. 4, H). Le mucron possède des lamelles très larges, l’interne nettement plissée en créneau, l’externe lisse et légèrement ondulée, l’antérieure entièrement lisse. Soie mucronale présente (fig. 4, F). 3 trichobothries en ligne par côté, sur le grand abdominal et deux paires sur le petit abdominal. — 583 — Fig. 4. — Sminthurides sensillatus n. sp. $. A, chétotaxie céphalique. — B, griffe de P2 en vue antérieure. — C, organe tibiotarsal et griffe de P3. — D, griffe de P3 en vue antérieure. — E, l’ongle de P3 en vue postérieure. — F, mucron en vue postérieure. — G, dens en vue postérieure. — H, dens en vue antérieure. — 584 — Diagnose du mâle. Taille : 330 [x. Coloration identique à celle de la femelle. L’antenne du mâle présente une organisation très originale rappelant celle des espèces du genre Sphaeridia. La figure 5 A nous donne la mor¬ phologie de l’antenne. On remarquera que sur les trois derniers segments, il existe de très nombreux sensilles épais et très longs. Ant. II : bl placé sur une très grande bosse ; b2 et b3, relativement bien développés, sur une bosse unique ; b4 sur une bosse séparée ; b5 sur la bosse distale. Bl se situe à la base de la bosse portant bl. Seul Tral est présente. Cet article est pourvu de 8 sensilles. — 585 — Ant. III : Le cl est placé sur une petite bosse et porte à son apex des cils très longs. Le c2 est conique et à extrémité bidentée. Le c3 est strié sur une seule face. Cet article porte 5 sensilles longs et épais et deux sen- silles courts flanquant l’organe sensoriel antennaire III. Ant. IV : très vaguement annelé, possède de très nombreux sensilles, dont les externes sont exagérément développés. La chétotaxie de la tête est identique à celle de la femelle. Les griffes des PI et P2 ont la même signification que leurs homologues chez la femelle. La griffe de P3 est à la fois différente de celles des PI et P2 du mâle et de la P3 de la femelle. La crête interne porte une dent. Chaque lamelle latérale est pourvue d’une dent basale. Il existe également une dent externe très développée. Les lamelles empodiales sont larges et beaucoup plus longues que celles de la femelle. Par contre, le filament empodial, bien que dépassant la griffe, est beaucoup plus court que celui de la femelle (fig. 5, B). Pour les autres caractères, le mâle est identique à la femelle. Justification : la présence de très nombreux sensilles sur l’antenne du mâle nous permet de distinguer Sm. sensillatus n. sp. de toutes les autres espèces du genre Sminthurides. Seul, Sminthurides sphaeridioïdes Murphy 1960, récolté en Gambie, possède de tels sensilles. Mais l’Ant. II et l’Ant. III de cette espèce sont du type Sphaeridia, ce qui évite toute confusion avec Sm. sensillatus. Résumé Dans la présente note, nous avons proposé une description rationnelle de l’antenne du mâle des Sminthurtdinae, caractère que nous estimons primordial dans cette sous-famille, par une numérotation simple des éléments du « clasping organ ». Cela normalisera les diagnoses et facilitera l’interprétation de l’antenne. Nous avons décrit deux nouvelles espèces de Sminthurides, Sm. monnioti n. sp. des Landes (France) et Sm. sensillatus d’une plage de Maroantsetra (Madagascar), toutes deux interstitielles. Summary In the présent, note, we hâve proposed a rational description of the antenna of the Sminthuridinae males, a characteristic which we consider primordial in this subfamily. This we hâve done by a simple énumération of the cléments of the « clasping organ ». This will normalise description and facilitate interprétation of the antenna. We hâve described two new species of Sminthurides, S/n. monnioti n. sp. from the Landes (France) and Sm. sensillatus from a beach at Maroantsetra (Madagascar), both of which were interstilial. Laboratoire cT Écologie Générale du Muséum, Brunoy, 91. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 586-602. RECHERCHES SUR LES OPILIONS DU GENRE ISCHYROPSALIS (F AM. ISCHYROPSALIDAE) 1 I. Les caractères systématiques. — II. Ischyropsalis robusta Simon. Par Ed. DRESCO I. Les caractères systématiques. Les caractères systématiques utilisés pour distinguer les différentes espèces d’ Ischyropsalis ont été, au début, publiés par Koch ; Simon les a reproduits et ce sont les suivants : I : yeux séparés ou yeux réunis sur un mamelon commun ; II : poils des pattes longs ou très courts ; III : pattes-mâchoires noires, ou fémurs noirs, les autres articles fauves. Ceci permettait de différencier quatre espèces : I. helwigi Panz., mani- cata L. K., herbsti C. K., kollari C. K. En 1879, Simon publie les espèces françaises et il tient compte des caractères suivants qui lui permettent de distinguer cinq espèces : pour les (J : — premier article des chélicères avec ou sans tubercules. — patella de la patte-mâchoire avec ou sans apophyse. — dessus de l’abdomen plus ou moins orné de tubercules. pour les $ : — dessus de l’abdomen plus ou moins orné de tubercules. — - espace antérieur au mamelon à peine ou beaucoup plus large que lui. — armature du bord postérieur du céphalothorax. — • denticules de la base de la main plus ou moins nombreux, plus ou moins proéminents. — - crins de la patte-mâchoire de longueur plus petite ou plus grande que le diamètre des articles. 1. Les notes publiées sous ce titre sont les éléments d’une thèse de doctorat en préparation. — 587 — Roewer, à différentes époques (1914, 1923, et surtout en 1950) donne un tableau dichotomique pour toutes les espèces connues ; les caractères sont tirés de l’apophyse interne de la base du premier article des chélicères, de la forme du scutum abdominal, en plaque dorsale ou en éléments séparés, et surtout des articles basal et apical des chélicères dont il donne de très nombreux dessins. Hadzi, en 1942, dans une remarquable étude sur des Ischyropsalis d’Europe Centrale, situe parfaitement la question en la résumant : 1) relation longueur/largeur du premier article des chélicères ; 2/ morphologie du tubercule oculaire, et il insiste sur le scutum abdominal, lequel se présente en scutum parvum, magnum, laminatum et tenue. Hadzi a eu un très important matériel à sa disposition ; il en signale la variabilité des caractères, et, en avril 1954, il nous écrit : « Ma révision des espèces d’ Ischyropsalis — notamment du matériel (déterminé par le Professeur Roewer) que j’ai reçu de Vienne — me conduit à reconnaître que les quatre espèces suivantes, considérées comme distinctes, appar¬ tiennent à une seule espèce : taunica, plicata, pectinifera et crassichelis. Il est hautement vraisemblable qu’il en est également de même de I. franzi Roewer (dont je n’ai malheureusement reçu aucun matériel). « De plus, je soupçonne la possibilité que cette espèce ait été déjà décrite par Simon sous le nom de I. superba en 1881. Je vous prie de consulter la Collection Simon et de comparer les animaux avec la description et les figures de Roewer. Les doigts épais, la forme et l’armature du premier article des chélicères me paraissent correspondre entièrement chez I. tau- nica-plicata et I. pectinifera-crassichelis. Roewer a trop schématisé ses dessins et attribué une trop grande signification à de petites différences dans les caractères tirés des épines. « La prétendue absence d’une « articulation sphérique » (il ne s’agit en réalité que d’une apophyse) au côté médian de l’extrémité proximale du premier article des chélicères, que Roewf.r met en évidence, s’explique du fait que, chez certaines espèces, cette apophyse est en vérité développée mais paraît assez plate et nivelée comme si elle était usée par un frotte¬ ment bilatéral. Je présume qu’il s’agit également d’une telle apophyse plate chez I. superba. « La révision des espèces autrichiennes d’ Ischyropsalis, que Roewer a déterminées et décrites, et qui sont conservées à Vienne (environ dix espèces) a démontré que Roewer s’est trop facilement laissé aller à ériger des espèces nouvelles et n’a pas suffisamment considéré le facteur : Varia¬ bilité. Concernant les espèces d’ Ischiropsalis que l’on se procure rarement en nombre, il est compréhensible que l'on se soit hâté de décrire des formes nouvelles. » En 1964, Avram publie sur la variabilité de l’espèce I. dacica Rwr, et différencie des caractères relativement constants et des caractères variables. Dès 1943, nous avons eu des Ischyropsalis à déterminer ; nous avons — 588 — capturé des Ischyropsalis ( luteipes , pyrenaea, superba ) dans les localités*- types, et nous avons également, dès cette époque, constaté la variabilité des individus. Juberthie, au cours de ses élevages de ces mêmes espèces, l’a constaté également. Le nombreux matériel dont nous disposions au début de cette étude nous permettait d’apprécier la variabilité de chaque espèce prise dans la même grotte, mais sans pour cela pouvoir la déterminer. Nous avons donc repris les types de Simon et, après examen, nous avons constaté que les dessins de Roewer ne suffisaient pas, parce que ces des¬ sins, s’ils correspondent parfaitement aux descriptions, ne correspondent pas aux types : ce sont des portraits-robots, tout au moins pour les espèces dont Roewer ne possédait pas les types. Nous avons donc fait de nombreux dessins et établi une fiche, laquelle groupe les caractères suivants, variables ou non, de chaque individu : 1) sexe ; 2) chélicères : largeur et longueur de l’article basal et son armature, vue en bout de cet article ; longueur et largeur de l’article apical vu de profil ; 3) mamelon oculaire : diamètre des yeux ; largeur totale et espace entre les yeux ; la position du mamelon oculaire a été déterminée par un rapport — dans lequel : « a » est la distance mesurée du fond des deux échancrures avant du cépha¬ lothorax (dans lesquelles se logent les chélicères) jusqu’à l’axe des denti- culations du bord postérieur du céphalothorax. « b » est la distance du fond de ces échancrures jusqu’à l’axe des yeux. 4) pattes-mâchoires : longueurs respectives des articles ; 5) pattes ambulatoires : concolores ou annelées ; longueur des Fémurs et des Tibias ; 6) métatarse II : nombre d’articles dans la partie terminale ; 7) pénis et ovopositor. Signalons que Hadzi (1942) concluait au terme de son étude : « Pour caractériser les espèces et également les sexes, on peut très bien appliquer la relation entre la longueur et la largeur du premier article des chélicères et la morphologie de détail du tuber oculorum. » Technique. — Nos mesures sont faites à l’oculaire quadrillé, lequel nous sert également à établir nos dessins. Nous avons donné la préférence à ce système, au lieu d’utiliser les chambres claires, pour de nombreuses raisons : — 589 a) tous nos dessins, établis sur papier-calque au même grossissement, sont superposables, à la condition que l’oculaire et son réseau quadrillé soient toujours les mêmes et que la grille placée sous le papier-calque ait des carrés de mêmes dimensions. Nous avons établi plusieurs grilles dont les carrés sont de dimensions différentes (10, 15, 20 mm). b) les mensurations que nous donnons sont faites directement sur l’individu, sans changer d'oculaire, et les mesures sont indiquées sur chaque fiche par le nombre de carrés et la fraction du carré suivant, exemple : Fémur II = 5,3. c) la présence du quadrillé dans l’oculaire permet, beaucoup mieux que le micromètre oculaire, de faire les mesures sans avoir à bouger la pièce en examen, laquelle se trouve sous liquide et bien souvent dans un équilibre précaire. Il suffit de tourner l’oculaire pour mettre en ligne le quadrillé avec la pièce à mesurer. Dans le cas du micromètre oculaire, il faut que la pièce se trouve sur la graduation, et il faut alors déplacer la pièce, ce qui est toujours délicat. d) sur chaque dessin que nous réalisons, nous notons le grossissement et la grille utilisée. Il est alors facile de prendre éventuellement les men¬ surations sur les dessins, en replaçant la grille utilisée sous le calque, en comptant le nombre et la portion des carrés et en se servant du tableau suivant qui donne d’après le grossissement utilisé les dimensions en millimètres représentées par chaque carré de la grille sur laquelle le dessin a été réalisé : X 6 : 1 carré = 1 mm 65 — X 10 : d° = 1 mm — ■ X 16 : d° = 0 mm 625 — X 25 : d° = 0 mm 4 — X 40 : d° = 0 mm 25. Ce tableau est à établir en fonction de la dimension des carrés du réseau quadrillé utilisé. La mensuration faite sur un dessin sera toujours fonction du tableau donné ci-dessus, à condition de lire le nombre de carrés avec la grille ayant servi au dessin. Chélicères. — Article basal. La longueur « L » est prise, l’article étant vu de profil (fig. 1), de la base supérieure visible — l’article étant en place ou séparé — jusqu’au point le plus apical externe. La largeur « 1 » est prise au milieu de l’article, même lorsque celui-ci est conique. Le rapport donné est celui de la longueur divisée par la largeur afin d’avoir un nombre entier, permettant d’écrire que l’article basal, chez telle espèce, est, par exemple, 3,5 fois plus long que large. Article apical. La longueur « L' » est prise du point le plus saillant de la base jusqu’à la naissance de l’articulation du doigt mobile, ceci évite la mesure du doigt mobile lequel, dans la vue de profil externe, peut être plus ou moins séparé du doigt fixe, et cela peut fausser les mesures. La largeur « 1' » est prise à la partie la plus large de l’article — ■ toujours vu de profil. 38 — 590 — at , . . . L' Longueur Nous avons établi aussi un rapport pour cet article : — = — — 2 - 1 largeur = chiffre qui permet de se rendre compte — puisque le doigt mobile n’est pas compris dans la mesure — si l’article est long et étroit, ou court et ventru. Fig. 1-2. — Ischyropsalis sp. 1 : schéma d'une chélicère droite, face externe, montrant les limites des mensurations ; 2 : schéma d’un céphalothorax, vue du dessus, montrant les limites des mensurations. Mamelon oculaire. — Nous mesurons la longueur totale, les yeux compris, et également la largeur entre les yeux. La situation du mamelon étant importante par rapport à l’axe longi¬ tudinal du céphalothorax, nous prenons deux mesures : longueur totale, et longueur de l’avant à l’axe des yeux. Nous indiquons ci-après le point de départ de ces mesures : 591 le bord frontal, est, chez les Ischyropsalis, fortement échancré par deux concavités par où passent les chélicères, et la partie centrale du céphalo¬ thorax n’est pas toujours facile à voir à moins d’enlever — à chaque examen — les chélicères de l’individu à déterminer. C’est le fond de ces échancrures qui sert de point de départ à nos mesures. De plus, le bord antérieur du mamelon oculaire n’est pas net chez les Ischyropsalis ; dans les cas les plus favorables, c’est-à-dire lorsque le mamelon est bien proéminent, il est toujours bien rattaché au céphalo¬ thorax et sa limite reste imprécise ; lorsque le mamelon est réduit à tel point que les yeux semblent plaqués sur le céphalothorax, il n’y a pas de mesure possible et les descriptions anciennes indiquant : ... « partie antérieure au mamelon à peine plus large que lui... » deviennent illusoires. Ce point de départ sert pour les deux mesures. Quant à la longueur du céphalothorax, nous l’avons limitée à la ligne de spiculés placés à l’arrière de celui-ci ; ces spiculés sont toujours présents et cette observa¬ tion de longueur a l’avantage d’être facile et peut se faire en plan comme de profil. Les mesures que nous avons prises et que nous donnerons dans le cou¬ rant de nos études sur les Ischyropsalis montrent des différences entre espèces, voisines par leurs caractères morphologiques, ainsi que des variations individuelles au sein d’une même espèce. Exemple : Dans l’étude d robusta Simon, nous avons établi les fiches des espèces voi¬ sines, qui sont : rnanicata L. K., carli Les. et luteipes Sim., et nous avons obtenu des chiffres intéressants : 2,58 valeur de Tu indiquée dans la table de t. La différence des moyennes est significative. Les ont des mains plus minces que les Ç (fig. 32 et 35). Conséquence : il apparaît nécessaire d’être très prudent lorsqu’on se propose la détermination d’un seul exemplaire ^ ou Ç .De nombreuses diagnoses sont encore faites à partir d’un seul exemplaire. X f 1,6 1 1,7 5 1,8 13 1,9 9 2 2 40 Variabilité de la chétotaxie au cours du développement POST-EMBRYONNAIRE ET A l’iNTERIEUR DE CHAQUE STADE. Protonymphe Deutonymphe Tritonymphe S 9 Soies céphalotho¬ raciques : série a 4 4 4 4 4 0 6 6 6 6 6 m 4 5-6 6-7 6-7 6-7 p 4-6 4-6 6-9 6-10 6-10 Microchètes oc. 0 2-3 2-5 1-4 1-4 Formule tergale 4- (x 10) 4-6 ; 5-6 ; 6- 6-7 ; 5-9 ; 6- 6-8 ; 5-9 ; 9- 6-7 ; 5-9 ; 5- Formule coxale : Processus maxil¬ laire 2 8 ; 6-9 ; 6-8 ; 7 ; 7 ; 7-8. 3-4(except.) 9 ; 9-11 ; 10- 11 ; 10-11 ; 10-11. 4 12 ; 9-12; 9- 12 ; 9-12. 5 9 ; 9-12 ; 9- 12 ; 9-12 ; 9- 12. 5 Hanche p.m. 3 6 8-9 9-10 9-11 p.l 1 5 6-9 13 12-13 p.2 1 5-6 7-9 10-11 10-11 p.3 1 4-5 6-7 8-9 8-9 p.4 1 4-6 7-11 14-15 14-15 Soies chélicérien- nes 4 6 7 8 8 Soies supra-stig¬ ma tiques 1 2 2-3 3-4 3-4 Soies internes de la chambre géni¬ tale 0 0 0 11-13 0 Trichobothries : d.m. 1 2 3 4 4 d.f. 3 6 7 8 8 Caractères stabilisés dès le stade protonymphal. — Inégalité des doigts. — - Doigt mobile plus grand que la main avec pédoncule. — - Denture : dents irrégulières ; alternance de grandes dents et de — 623 — petites ; dans la partie distale du doigt fixe, où l’irrégularité est la plus accentuée, les grandes dents sont doubles des petites. La différence de taille s’atténue progressivement de la pointe à la base du doigt, les dents restant coniques ; même différence de grandeur dans la partie distale du doigt mobile ; la partie proximale est garnie, elle, jusqu’à la base, de dents « en pavés ». — • Processus conique latéral externe des hanches 1 semblable à celui des adultes. — Doigt mobile des chélicères pourvu d’une grosse dent médiane. — - Forme du flagelle : 2 soies distales dentelées, la plus distale insérée sur un mamelon ; une petite soie proximale isolée du groupe des autres soies. — Forme de la soie subterminale du tarse (à une ou deux dents près). — Nombre de soies antérieures et oculaires céphalothoraciques. Caractères stabilisés dès le stade deutonymphal. — - Position relative de t par rapport à et, it, est. — Soie galéale gl. — Nombre de soies médianes céphalothoraciques. — Nombre de lyrifissures céphalothoraciques (8) et de certains articles des pattes (trochanter, préfémur, fémur). — Forme de l’épistome. Caractères stabilisés dès le stade tritonymphal. — Position relative de eb, esb. Caractères stabilisés au stade adulte. — Nombre de trichobothries (12). — Nombre de canaux séricigènes (8 ou 9 chez le $ ; 12 à 14 chez la Ç). — Nombre de soies chélicériennes (7 -f- gl). ■ — - $ : forme du sac génital médian. forme du doigt mobile chélicérien. — Ç : forme des plaques criblées. Étude critique des caractères taxonomiques EN TENANT COMPTE DE LEURS VARIATIONS. 1° Chétotaxie du céphalothorax et des tergites. Les variations individuelles à l’intérieur d’un même stade semblent, au moins jusqu’à étude plus approfondie, limiter la valeur taxonomique de ce caractère. — 624 — 2° Chétotaxie des processus maxillaires. Semble assez constante à l’intérieur d’un même stade, mais varie d’un stade à l’autre ; donc constitue un caractère stabilisé au stade adulte seulement. 3° Chétotaxie des chélicères. Variable d’un stade à l’autre mais constante (au moins pour les exem¬ plaires examinés) à l’intérieur d’un même stade. Cette observation n’est valable que pour N. caporiaccoi ; en effet, M. Vachon et P. D. Gabbutt (1966) démontrent par l’étude d’une population de N. muscorum que le nombre de soies chélicériennes ne pourrait être utilisé comme caractère spécifique. Il nous est permis de supposer qu’un même caractère, ici la chétotaxie des chélicères, peut être fluctuant dans un groupe d’espèces et relativement constant dans un autre groupe. L’étude ultérieure d’espèces voisines de N. caporiaccoi et en particulier des espèces classées par Max Beier en 3 groupes : a) Groupe des espèces possédant 6 soies chélicériennes. b) Groupe des espèces possédant 7 soies chélicériennes. c) Groupe des espèces possédant 8 soies chélicériennes nous permettra de vérifier cette hypothèse et peut-être de définir, comme dans l’exemple suivant, la chétotaxie chélicérienne comme un caractère sous-spécifique. Rappelons l’exemple de N. lombardicum lombardicum et N. lombardicum emiliae. Ces deux sous-espèces ne diffèrent entre elles que par le nombre de soies chélicériennes. Si ce nombre est relativement constant, il peut être un bon caractère taxonomique ; il expliquerait ici comment la sous- espèce N. lombardicum emiliae (7 soies sur la main des chélicères) déri¬ verait de l’espèce N. lombardicum (8 soies à la main des chélicères) : par un phénomène de néoténie localisée, la chélicère à 7 soies caractérisant la tritonymphe de N. (N.) lombardicum. 4° Morphologie flagellaire. Le flagelle de Neobisium (N.) caporiaccoi est un flagelle caractéristique des Neobisium (Max Vachon, 1964, 1965, 1966) et cela dès le stade pro- tonymphal. L’anomalie observée chez une deutonymphe (3 soies dentelées au lieu de 2), quelques cas de soies proximales imparfaitement séparées des autres semblent indiquer cependant l’existence de formes de transition entre les flagelles typiques de Neobisium et les flagelles typiques de Roncus (où toutes les soies sont sensiblement égales, dentelées, grou¬ pées). 5° Trichobothriotaxie. a) Formule trichobothriotaxique semblable à celle trouvée pour 9 autres espèces de Neobisium par Vachon (1964) et Vachon et Gabbutt (1965). Elle semble être d’importance générique sinon familiale. 625 P d t Ad. d.m . t b St sb d.f.e . et. eb. est esb d.f.i . ist it. ib isb b) Position réciproque de eb, esb et plus précisément des projections de eb, esb sur l’axe pointe du doigt fixe-condyle externe d’articulation doigt mobile sur la main. eb et esb sont toujours très voisins : un diamètre aréolaire environ les sépare ; eb est toujours basal par rapport à esb. c ) Position relative de t par rapport au groupe et, est, it. t est toujours proximal par rapport au groupe et, est, it. ist est soit distal de t, soit au même niveau. 6° Forme des processus coniques antérieurs latéraux des hanches 1. Cette forme, peu variable de la protonymphe à l’adulte, est très voisine de celle observée chez N. (TV.) lombardicum lombardicum mais aussi très différente de celle observée chez TV. ( TV .) praecipuum et TV. (TV.) distinctum. Ces différences laissent supposer que ce caractère étudié de manière plus approfondie et plus précise serait de quelque intérêt. 7° La calotte sphérique épineuse antérieure médiane de la première paire de hanches ne nous a pas paru facile à caractériser avec précision. Nous n’avons pas noté de différences d’ordre spécifique (fig. 26, 27, 28). 8° Forme de V épistome. Caractère signalé par les auteurs mais non utilisable actuellement dans la systématique du genre, faute de données précises sur sa morphologie et de dessins. 9° Denture des pattes-mâchoires. Les différences de hauteur entre les dents, les variations de forme le long du doigt semblent être d’importance spécifique car elles apparaissent au stade protonymphal et se conservent à tous les stades, mais ici aussi, des dessins détaillés sont nécessaires pour chaque diagnose spécifique. Citons la différence existant entre 2 espèces proches : TV. (TV.) lombardicum lombardicum : l’irrégularité ne se manifeste qu’au doigt fixe. TV. (TV.) caporiaccoi : irrégularité au doigt fixe et à la partie distale du doigt mobile. 10° Denture des chélicères. Dent médiane plus ou moins grosse, toujours présente, à tous les stades. — «26 — Ce caractère, s’il n’est pas générique, est au moins commun à un grand nombre d’espèces. 11° Région génitale. (J : sac génital médian, sgm, de même type chez les 3 Neobisium observés (fig. 10, 11, 12). L’étude de l’appareil génital sera d’autant plus fruc¬ tueuse qu’elle sera associée à d’autres caractères. Il est possible que la chétotaxie interne de la chambre génitale soit intéressante à étudier (différences entre N. caporiaccoi et N. distinctum ). 12° Variation de certains rapports morphométriques utilisés couramment en systématique. L/l fémur ; L/l tibia ; L/l main ; L doigt/L main ; le rapport L doigt/ L main semble être le plus stable. Il serait utile : a) de faire des études statistiques sur des échantillons plus nombreux afin de compléter ces premiers résultats. b) de comparer ces premiers résultats avec des études statistiques d’espèces voisines. C’est ce que nous nous proposons de faire ultérieu¬ rement. La valeur du rapport L/l main est caractéristique du sexe de l’adulte, ce qui fait apparaître la nécessité absolue de décrire les 2 sexes dans chaque diagnose spécifique et de tenir compte de la table de détermi¬ nation. Position systématique de Neobisium (N.) caporiaccoi. Nous ne pouvons, dans cette note préliminaire sur Neobisium [N.) caporiaccoi, que donner des essais de rapprochements avec les espèces décrites présentant en commun l’ensemble des caractères suivants : — Yeux : 2 paires bien visibles. — Habitat : sous les pierres, dans la mousse, dans les grottes, souvent en altitude. - — • Doigt mobile des chélicères médialement pourvu d’une dent puis¬ sante. — ist du doigt fixe des pattes-mâchoires plus près de it que de ib et la plupart du temps distal par rapport au milieu du doigt. Pattes-mâchoires effilées. — Fémur des pattes-mâchoires lisse. — Doigt mobile des pattes-mâchoires denté jusqu’à la base. — ist au moins 2 fois plus loin de ib que de la pointe du doigt. — Main de la même couleur que les autres articles des pattes-mâchoires. Ces essais seront confirmés ou infirmés par l’étude ultérieure de cer¬ taines des espèces mentionnées. — 627 — — dents inégales — doigts de 1/2 à 1/3 plus longs que la main avec pédoncule — Épistome réduit — Pointe latérale des hanches 1 forte. Neobisium Neobisium Neobisium Neobisium Neobisium (N.) speluncarium (N.) lombardicum [N.) carsicum (N.) trentinum ghidinii (N.) bucegicum — Dents inégales — Doigts de 1/2 à 1/3 plus longs que la main avec pédoncule — Pointe latérale des hanches 1 forte Neobisium (N.) Neobisium (N.) Neobisium [N.) Neobisium [N.) Neobisium (N.) Neobisium (N.) Neobisium (N.) Neobisium (N.) Neobitium [N.) lombardicum carsicum trentinum bucegicum gracilipalpe gentile giganteum gentile novum gentile flavum gentile alternum — Main des chélicères à 7 soies — Dents irrégulières - — Doigts environ 1/2 à 1/3 plus longs que la main avec pédoncule — Épistome réduit — Dents irrégulières — Pointe latérale des hanches 1 forte — Doigts 1/3 plus longs que la main avec pédoncule Neobisum (N.) lombardicum emiliae Neobisium (N.) polonicum Neobisium (N.) lombardicum Neobisium (IV.) bucegicum Dans la faune européenne des Pseudoscorpions (Max Beieh, 1963), Neobisium (N.) caporiaccoi se placerait ainsi : 59. — Main des chélicères à 6 soies . 60 59*. — Main des chélicères à 7 soies . 62 62. — Dents irrégulières . 63 62*. — Dents régulières . 64 63. — Doigt des pattes mâchoires de moitié plus long que la main avec pédon¬ cule L/l fémur = 6,3 à 6,4 L/l tibia = 4 . N. lombardicum emiliae 63*. — Doigt des pattes-mâchoires environ d’un tiers plus long que la main avec pédoncule L/l fémur = 4,6 à 5,5 L/l tibia = 3 à 3,8 Neobisium (N.) caporiaccoi — 628 BIBLIOGRAPHIE Beier (M.) , 1932. — Pseudoscorpionidea I. Tierreich, 57, 1-258. - — 1947. — Die mit praecipuum Simon verwandten Arten der Gattung Neobisium (Pseudoscorp.). Eos. Madr., 23, pp. 165-183. — 1963. — Ordnung Pseudoscorpionidea (Afterskorpione) Bestimmungs- bucher Bodenfauna Europas. Berlin. — 1964. — Pseudoskorpione aus dem Bucegi-Gebirge in Rumanien. Zool. Anz., 173, 3, pp. 210-212. Chamberlin (J. C.) , 1931. — The Arachnid order Chelonethida. Stanf. Univ. Publ. (Biol), 7, pp. 1-284. Gabbutt (P. D.), 1965. — The extemal morphology and life-history of the Pseudoscorpion Neobisium muscorum. Proc. Zool. Soc. London, 145, 3, pp. 335-358. Vachon (M.), 1934. — Sur le développement post-embryonnaire des Pseudo- scorpionides. Bull. Soc. Zool. 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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 629-637. ACARIENS THROMBIDIIDAE DE MADAGASCAR Par Pierre ROBAUX Le matériel étudié provient d’une Mission à Madagascar effectuée en 1965-1966 par Jean-Marie Betsch et M. et Mme J. J. Petteh, pour le compte du Centre National de la Recherche Scientifique et du Muséum. Dans le lot mis à notre disposition, nous avons identifié 4 espèces appar¬ tenant à 3 genres. Genre Microthrombidium. Micro thrombidium madagascariensis n. sp. Cette espèce est représentée dans notre matériel par un unique exem¬ plaire adulte. L’idiosoma a 1150 p de long, 885 p de large. La crête métopique (fig. 1 B) se compose : — d’une bandelette antérieure bien chitinisée qui n’atteint pas le vertex, elle s’arrondit légèrement dans sa partie postérieure au niveau de l’aréa sensilligère où sont creusées les deux aréoles ; de ces dernières partent les deux longues soies sensorielles lisses. — d’une bandelette postérieure triangulaire peu chitinisée ; elle s’ar¬ ticule avec la précédente par une pièce médiane très courte qui s’insère d’une part sous la bandelette postérieure, d’autre part, au-dessus de l’antérieure. Le vertex est à peine chitinisé ; sur celui-ci s’insèrent une vingtaine de longues soies barbulées. Les yeux situés de part et d’autre du milieu de la bandelette antérieure sont sessiles. Les papilles (fig. 1 D) recouvrant la face dorsale de l’idiosoma sont très caractéristiques : courtes, 18 p, elles sont fusiformes à sommet acuminé et recouvertes de 3 rangées de barbules raides : 2 latérales, 1 médiane ; en réalité chaque rangée se compose d’une double rangée de barbules disposées en quinconce. Les pattes sont toutes plus courtes que le corps. Aux pattes I, le tarse a une longueur de 235 p et une largeur de 115 p ; le tibia a 175 p de long (fig. 1 E). Les palpes maxillaires sont courts et massifs (fig. 1 A). Sur la face interne du tibia palpaire nous observons 3 peignes (fig. 1 B) : — un peigne antérieur composé de 4 épines assez courtes. — 630 — — un peigne postérieur composé de 10 épines plus fines que les pré¬ cédentes. — un peigne latéral (ou radula) formé de 6 longues épines. Fig. 1. — Microthrombidium madagascariensis n. sp. — A, palpe maxillaire. — B, tarse et tibia palpaire face interne. — C, crête métopique. — D, papilles dorsales. — E, tarse et tibia I. Entre la griffe terminale et le peigne antérieur s’insère l’ongle acces¬ soire caractéristique dans la Sous-Famille des Microthrombidiinae ; sur la face externe de ce même article, entre l’ongle terminal et l’insertion du tarse nous observons une longue soie spiniforme ; à l’extrémité du — 631 — tarse palpaire nous comptons 5 soies lisses très courtes, et nettement sur la face externe de ce même article, mais dans sa moitié distale, une autre soie lisse et courte. La papille génitale femelle, longue de 180 p, présente deux rangées de soies lisses sur les centrovalves, 2 rangées de soies barbulées sur les épi- valves ; il n’y a pas de fossette valvaire. Sur chaque valve de l’uropore nous comptons 5 ou 7 soies barbulées ; chaque valve mesure 70 p de long. Répartition géographique — Habitat. — M icrothrombicLium mada- gascariensis n. sp. a été récolté le 14-1-1966 sous des branches mortes dans la forêt de Sahafary (Prov. de Diego-Suarez) par M.-J. Betsch. Observation. — Cette espèce se rapproche, par la forme des papilles dorsales, du Microthrombidium macrophthalmum André 1962 de l’Angola et de M. macrophthalmun var. vicinum André 1964 du Congo Belge ; elle s’en différencie néanmoins par la structure du tibia palpaire : deux peignes sur le bord dorso-interne, au lieu d’un chez les deux espèces africaines. Microthrombidium petterorum n. sp. F Espèce représentée par deux exemplaires adultes. L’idiosoma a une longueur comprise entre 1025 p et 1055 p sur une largeur de 770 p-790 p. La crête métopique (fig. 2 D) est en tous points comparable à celle de M. madagascariensis n. sp. que nous venons de décrire ; les yeux cependant sont volumineux, proéminents et situés de part et d’autre du milieu de la bandelette antérieure ; sur le vertex, légè¬ rement chitinisé, s’insèrent une quinzaine de soies barbulées. Les papilles qui recouvrent la face dorsale de l’idiosoma sont très courtes et très nombreuses ; longues de 18 p environ elles sont finement barbulées sur toute leur longueur (fig. 2 E). Les pattes sont toutes plus courtes que le corps ; aux pattes I (fig. 2) le tarse, légèrement renflé sur sa face ventrale, a une longueur comprise entre 250 p et 275 p, sa largeur varie entre 110 p et 140 p ; le tibia est long de 165 p à 205 p (fig. 2 F). Sur la face interne du tibia palpaire (fig. 2 B) on ne distingue que deux sortes de peignes : — un peigne antérieur formé de 7 ou 8 épines placées en ligne juste derrière l’ongle accessoire. — un peigne latéral, la radula, formé de 3 ou 6 épines beaucoup plus longues que celles du peigne précédent. Sur le bord ventral du tibia palpaire, entre la griffe terminale et l’in¬ sertion du tarse, nous observons une longue soie spiniforme lisse ; à l’extré¬ mité distale du tarse palpaire, outre quelques soies barbulées ou pecti- nées, nous avons deux soies lisses, une très longue et une très courte ; sur la face externe du tarse nous observons une autre soie lisse très courte. 1. Espèce dédiée à Monsieur et Madame Petter qui ont participé à la Mission à Madagascar. — 632 — Chez les deux sexes, la papille génitale comprend deux rangées de soies lisses sur les centrovalves, deux rangées de soies barbulées sur les épi- valves. Fig. 2. — Microthrombidium petterorum n. sp. — A, palpe maxillaire. — B, tarse et tibia pal- paire, face interne. — C, squelette du pénis (ap = apodème, fu = furca, an-op = com¬ plexe anellus-operculum) . — D, crête métopique. — E, papilles dorsales. — F, tarse et tibia I. — G, uropore $. — H, uropore 36° 33° 36° 34» 37<>-37,5o 34° 38°-38,5° Ces données représentent surtout un ordre de grandeur et ne sauraient être considérées comme absolues. J’ai pu constater que les variations de la température avant l’expérience déplacent légèrement les seuils. Égale¬ ment, des chocs thermiques successifs, répétés pendant 3-4 jours, avec des températures croissantes, induisent une certaine tolérance et déplacent le seuil supérieur ; chez des Phyllognathopus , j’ai pu faire remonter ce seuil jusqu’à près de 40°. Tout cela montre que des valeurs exactes ne pour¬ raient être obtenues que dans des conditions rigoureusement isothermes. Chez les Moraria, on observe une action dépressive de la chaleur déjà à des températures bien en deçà du seuil inférieur, se manifestant par des états de léthargie intermittents. En pensant que la durée de l’action de la chaleur pourrait jouer un certain rôle, quelques expériences ont été — 643 — faites à des températures relativement basses, mais se prolongeant pen¬ dant quelques heures. Le tableau 3, contient ces données, portant sur une douzaine d’animaux pour chaque essai : Tableau 3. — Influence de la température en fonction de la durée chez Moraria. Durée totale 6 h 3 h 3 h Température 26° 27°-28° 29°-30° Résultat observé Réveil rapide de presque tous. Réveil rapide d’un petit nombre : le quart d’entre eux meurt. Tous morts. Il apparaît donc nettement, chez cette espèce, que les températures liminaires varient sensiblement en fonction du temps d’action de la chaleur. Dans un but de comparaison, un Cyclopoïde banal, Cyclops vicinus vicinus, récolté à proximité du laboratoire, a été soumis aux mêmes essais que les Harpacticoïdes. Après 3 jours d’adaptation à la tempé¬ rature du laboratoire, le choc thermique a été pratiqué dans les condi¬ tions habituelles. La plupart des individus succombent à 32°, sans qu’un seuil inférieur soit apparent. Une partie des survivants reste immobilisée et meurt quelques heures plus tard, pendant qu’une minorité résiste sans subir aucun dommage. Dans l’ensemble, on doit conclure à l’absence d’homogénéité dans les réactions aux hautes températures chez ce Cyclo¬ poïde. Accessoirement, j’ai tenté de voir si le nombre de tués par choc ther¬ mique chez les Harpacticoïdes ne pouvait être réduit en modifiant de quelque manière la composition du milieu. Le tableau 4 montre l’effet que peut produire l’addition d’eau de mer. Quelques essais préliminaires avec des quantités d’eau de mer importantes, par exemple dans une dilu¬ tion au 1/3, n’ont pas donné des résultats appréciables. Mais en réduisant l’apport d’eau de mer à 3-4 gouttes dans les 15 cc d’eau douce, les diffé¬ rences, quoique minimes, penchent partout du côté des lots à eau saumâtre. Tableau 4. — - Influence d’une faible quantité d’eau de mer sur l’effet des chocs thermiques. Espèce Nombre d’animaux Température Eau douce J Eau saumâtre Morts Moraria varica . 13 36°5 9 6 » . 20 35°5 17 15 Bryocamptus pygmaeus . 17 37° 17 13 Phyllo gnathopus coecus . 17 38°5 12 11 » . 20 39° 16 14 — 644 — Ces expériences, où il s’agit de dépister des très faibles influences, exigent beaucoup d’exactitude dans leur exécution, notamment en ce qui concerne la synchronisation de la vitesse de montée de la température pour les deux lots, celui à tester et le témoin ; le nombre des animaux morts ne peut être connu avec certitude qu’au bout de 24 heures. Anabiose osmotique. Des réactions caractérisées d’anabiose s’obtiennent en plaçant les animaux dans de l’eau de mer pure ou diluée. L’eau de mer à salinité normale est, comme on peut s’y attendre, très mal supportée. Mais si les Moraria et Bryocamptus meurent sur-le-champ, chez les Phyllognathopus coecus l’mmobilité ne survient qu’au bout de 2-3 minutes avec rétraction typique des articles. Si cet état ne dépasse pas 5 minutes, les animaux reviennent rapidement à la vie ; cette réac¬ tion est encore plus nette chez des copépodites avancés. Dans l’eau de mer diluée à 1/2, l’immobilisation des Moraria est instan¬ tanée, celle des Bryocamptus demande quelques minutes, chez les Phyllo¬ gnathopus elle n’intervient qu’au bout de 20-25 minutes et n’est pas absolue, ce qui indique, pour ces derniers, que le seuil qui détermine la réaction, se situe autour d’une concentration saline un peu plus élevée. Pour être réversible, l’état d’anabiose ne doit pas, en moyenne, dépasser quelques heures. On retrouve donc ici, chez des espèces d’Harpacticoïdes d’eau douce choisies au hasard, une propriété qui, ailleurs, caractérise certaines espèces marines. Se manifestant chez ces dernières dans des conditions naturelles, elle peut être mise en évidence chez les dulçaquicoles par voie d’expé¬ rience b DISCUSSION L’activité ambulatoire qui peut être mesurée à l’aide du très simple dispositif « actométrique » décrit ci-dessus, apparaît comme caractéristique et constitue un renseignement global, utilisable dans une définition dyna¬ mique d’une espèce en général. Mais aussi, cette méthode peut sans doute permettre de détecter des variations minimes — comme d’ailleurs n’im¬ porte quel autre test physiologique précis — - et servir ainsi utilement dans des études relevant de la dynamique et la génétique des populations, études jamais entreprises jusqu’ici sur ce groupe de Copépodes. On peut entrevoir beaucoup de questions qui pourraient surgir à l’occa¬ sion de semblables comparaisons. Y a-t-il par exemple, des rapports de corrélation entre l’activité et la taille d’un animal donné ? Cela semble 1. L’état d’anabiose étant une forme d’anesthésie, l’utilisation de solutions d’eau de mer comme anesthésique s’est avérée être un excellent moyen permettant le triage d’Harpacti¬ coïdes vivants ; il est facile d’établir, par des essais préliminaires, les meilleures concentrations salines correspondant aux sensibilités respectives des différentes espèces. J’avais déjà employé cette méthode chez les Tigriopus. — 645 — a priori admissible, et la simple observation des animaux le montre, mais cette « vivacité », suite d’actes immédiats à travers lesquels se mani¬ feste une « tendance à circuler » dans un petit espace expérimental, reflète- t-elle une pulsion migratoire suffisamment forte pour agir en tant que facteur déterminant dans la dispersion de l’espèce dans la nature, en tant que caractère adaptatif, avantageux ? Il semble évident p. ex., que les Bryocamptus, robustes et largement répandus dans des milieux variés, n’ont pas besoin, pour que la propagation de l’espèce soit assurée, d’une tendance centrifuge aussi marquée qu’il n’en faut aux Phyïlogna- thopus, dont l’écologie est restreinte et qui sont beaucoup plus fragiles face à d’autres facteurs, ce qui implique la nécessité d’un maximum d’occupation des espaces écologiques favorables. Je crois qu’une expé¬ rimentation plus poussée, en disposant d’un plus grand nombre d’espèces, accompagnée d’études sur leur distribution dans la nature, pourrait donner des résultats intéressants. Pour l’effet thermique, on constate qu’il s’agit du même phénomène que Lang observa en soumettant à des essais expérimentaux l’espèce marine Typhlamphiascus typhlops (Sars) (fam. Diosaccidae), apparte¬ nant à la faune des Harpacticoïdes de la région arctico-boréale. Chez cette espèce, l’état léthargique apparaît à partir de + 14°, la température critique étant de + 16°. Cet état est réversible à condition de ne pas se prolonger au-delà de quelques heures. Dans nos exemples, les seuils se trouvent tout simplement transférés à des niveaux beaucoup plus élevés, avec des écartements qui sont également plus importants et qui semblent leur être proportionnés. Tout porte à croire qu’il s’agit de phénomènes d’anabiose n’ayant pas, apparemment, de signification adaptative, ou n’en ayant que dans une faible mesure. En tout cas, la connaissance de ces seuils nous renseigne sur le degré d’adaptation à la température d’une espèce donnée, et l’endurance dans le temps, conjointement avec l’am¬ plitude des écarts entre les deux seuils, pourra encore davantage préciser le degré de sensibilité en face du facteur température. Même des petites différences peuvent être significatives, ainsi on remarquera, par exemple, que les Phyllognathopus, formes surtout tropicales, ont des maxima légè¬ rement plus élevés que les deux autres espèces. Pour l’explication de ce phénomène de léthargie, faute de données concernant directement les Harpacticoïdes, nous devons nous référer à des recherche0, déjà anciennes, qui ont été faites sur des Crustacés supé¬ rieurs. Ainsi, Brunow (1911) a montré chez l’écrevisse, que le besoin en oxygène augmente considérablement avec la montée de la température du milieu, conduisant, à la limite, à l’asphyxie. On doit admettre qu’au moins en partie, le manque d’oxygène dans les tissus doit intervenir dans le déclenchement du phénomène anabiotique, car les températures des seuils critiques sont bien inférieures à celles qui provoqueraient des modifications irréversibles, à conséquences fatales pour l’organisme, dans les protéines. Qu’on ait à faire à une carence respiratoire, cela résulte aussi des observations sur les Moraria qui montrent que la nocivité de la température se trouve renforcée en fonction du temps. Il faut noter qu’il s’agit de modifications tissulaires, indépendantes de la teneur en — 646 — oxygène du milieu extérieur : des essais effectués dans de l’eau où, par ébullition, la moitié de l’oxygène avait été chassée, n’ont pas montré de différences appréciables dans le taux de mortalité avec ceux à teneur d’oxygène normale. L’inexistence — ou, tout au plus une existence incertaine et limitée — du même phénomène chez les Copépodes planctoniques, animaux de grande taille, nageurs actifs dont les exigences respiratoires sont plus importantes, se comprend facilement, car leur capacité de migration rapide à la moindre variation de la température locale rend inutile cette marge de sécurité que l’on trouve chez les Harpacticoïdes. Ceux-ci, habi¬ tants rampants des micromilieux superficiels, limités dans leurs dépla¬ cements, peuvent trouver une chance de plus de survivre à des échauffe- ments, critiques mais passagers, du milieu, au moyen d’un blocage ana- biotique général. Une certaine action protectrice d’une salinité modérée peut aussi être facilement admise si l’on se rapporte, encore une fois, aux autres Crus¬ tacés. Raffy (1934) a montré chez Astacus astacus et Potamon edulis, que la consommation de 02 diminue lorsqu’on les transporte dans de l’eau de mer diluée, isotonique avec leur sang. Si, dans nos exemples, les besoins en oxygène se trouvent être réduits en présence d’une très légère quantité de sel, on peut s’attendre à ce que la température léthale, du moins pour une fraction de la population, remonte vers un niveau légèrement plus élevé. Quant à l’autre forme d’anabiose, que déterminent les rapports osmo¬ tiques entre l’organisme et le milieu, il s’agit du même phénomène qui caractérise d’une manièie si frappante les espèces du genre Tigriopus, exemple classique et bien connu de ce type d’anabiose. La différence n’est que de degré : l’eau de mer diluée est, pour un Harpacticoïde d’eau douce, ce que l’eau de mer sursaturée est pour un Harpacticoïde marin. Seulement, chez les Copépodes dulçaquicoles, cette propriété n’a pas d’utilité, elle n’est qu’un résidu, un « souvenir » génétique d’une propriété ancestrale, d’avant la pénétration dans les eaux douces. Quelques expé¬ riences supplémentaires, encore en cours, effectuées sur Phyllognathopus coecus, montrent cette espèce comme particulièrement résistante à l’eau salée : on obtient une reproduction normale dans de l’eau additionnée de 1/5 de son volume d’eau de mer. Cette résistance est remarquable chez une espèce aussi spécialisée du point de vue écologique. On peut se demander si de tels vestiges physiologiques — dans la mesure, bien entendu, où il ne s’agirait pas de propriétés adventices, corollaires inutiles d’autres adaptations — • ne pourraient nous fournir des indications sur le passé d’une espèce, en permettant, peut-être, de retracer le chemin parcouru depuis le berceau marin, voire d’estimer la durée d’un tel parcours. Il est tentant de penser que, dans certains cas, des phénomènes tels que l’atténuation de l’effet de la température par des faibles concentra¬ tions salines, auraient pu faciliter la formation d’écotypes dans des régions où la mer entre en contact avec des eaux douces, résurgentes ou hypogées. Dans de telles zones, l’interpénétration des eaux offre un éven- — 647 — tail de possibilités des plus larges à toutes les préférences physiologiques vis- à-vis de la salinité. Cela pourrait assurer non seulement l’épanouissement spatial de l’espèce, mais aussi l’efficacité de la lutte dans le temps contre ce facteur limitant majeur qu’est la température, en tant qu’inhibiteur de la respiration. Un tel obstacle a dû sans doute se présenter devant beau¬ coup d’espèces lorsque le réchauffement progressif, consécutif aux périodes glaciaires, posait des exigences de plus en plus grandes aux capacités respiratoires des animaux. Une adaptation à la température par le biais d’une tolérance envers l’eau saumâtre, pourrait peut-être expliquer, par exemple, la présence de populations de Moravia varica dans les eaux souterraines d’une plage méditerranéenne (Chappuis 1953). Pour conclure, je voudrais souligner qu’il n’est pas sans intérêt de chercher à mettre en évidence, dans n’importe quel groupe animal, ce qui, à travers toutes les transformations morphologiques ou physiolo¬ giques des espèces, représente des constantes communes. Même si certaines propriétés ne se retrouvent que péniblement, sous forme d’une trace à peine perceptible, limitée à une partie des individus, de ce qui ailleurs domine et caractérise, elles témoignent, à travers toutes leurs variations, d’une continuité dont l’étude causale de ces transformations devrait tenir compte. Dans ce sens, l’étude du comportement élémentaire, des propriétés physiologiques les plus diverses, visant toujours ce qui unit plutôt que ce qui sépare, procède de pair avec la taxonomie, dont le but final est toujours la recherche de séries évolutives, donc d’une continuité sur le plan de la forme. Laboratoire cl’ Hydrobiologie du C. N. R. S. Laboratoire d’ Ecologie Générale du Muséum. BIBLIOGRAPHIE Bozic (B.), 1960. — Le genre Tigriopus Norman (Copépodes Harpacticoïdes) et ses formes européennes ; recherches morphologiques et expérimentales. Arch. Zool. Exp. Gén., 98, pp. 167-269. — 1965. — Un nouveau Phyllognathopus (Copépode Harpacticoïde) du Gabon. Rev. Écol. 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MORARIA YARICA (GRAETER) (COPÉPODE HARPACTICOÏDE) DANS LA FORÊT DE RAMBOUILLET Par B. BOZIC Les Harpacticoïdes de la région parisienne ont été fort peu étudiés, et toute la littérature • dont on dispose se résume en une courte note de Jakubisiak (1922), concernant en particulier le lac Daumesnil. Il m’a semblé utile de signaler ici la présence, dans les environs de Paris, d’une espèce considérée comme rare, Moraria varica (Graeter) que j’ai eu l’occasion de récolter en automne 1963, lors d’une sortie en forêt de Rambouillet. Le lieu de la récolte se situe aux abords immédiats de l’étang de Coupe-Gorge, non loin du pont qui relie les deux rives. Un peu de litière de feuilles mortes, transportée au laboratoire, a été le point de départ d’une riche culture de ce Canthocamptidae, dans laquelle j’ai pu puiser à volonté aussi bien pour des observations que pour des expé¬ riences diverses. Tous les caractères morphologiques de mes échantillons concordent parfaitement avec la description de cette espèce telle qu’elle figure dans Gurney. La taille est d’environ 0,4 mm pour la femelle et de 0,35 mm pour le mâle. Je n’ai remarqué qu’une menue différence concernant l’article distal de l’endopodite de la P4 chez le mâle (fig. 4), où l’on trouve du côté interne deux épines latérales au lieu d’une seule. Le Mxp (fig. 1) qui n’avait pas été dessiné auparavant, est presque identique à celui de M. arboricola (Scourfield), espèce extrêmement proche de varica, et porte un peigne de six fortes dents. La coloration du corps est d’un gris- jaunâtre. Je n’ai pas pu observer, du moins jusqu’à présent, des sacs ovigères qui, d’après Chappuis, seraient portés pendant un temps assez court. Si cette formation est régulière, elle doit être trop fugace pour être facilement repérée. L’espèce a été décrite par Graeter d’une grotte de Suisse. A l’excep¬ tion de Gurney en Angleterre, qui la trouva sur du terrain forestier, tous les auteurs qui l’ont signalée sur le continent — depuis l’Irlande jusqu’à l’Italie — l’ont retrouvée dans des prises provenant des grottes ou des eaux souterraines, et, en France même, elle figure parmi les Copé- podes trouvés dans un tunnel, en rapport avec un ruisseau souterrain, dans les Pyrénées (Chappuis et Rouch 1959). Le biotope de Rambouillet, du même type que celui où récolta Gurney, tranche sur la localisation souterraine qu’on s’accorde à attribuer à cette — 649 — Moraria et qui de ce fait ne saurait plus être considérée comme exclusi¬ vement troglobie. Sa valence écologique, la plus réduite parmi les Moraria dans les tableaux comparatifs actuels (v. Kiefeb), est certainement plus large et doit englober les couches les plus superficielles du sol. Le fait que l’étang de Coupe-Gorge appartient au type des étangs de forêt, à carac¬ tères particuliers, ne modifie en rien cette constatation. Fig. 1-3. — Moraria varica. Femelle. 1, Mxp ; 2, P 5 ; 3, Fu. Fig. 4. — Id., mâle, endopod. P 4. D’après ce que l’on sait sur la structure des populations, on peut penser que cette distribution écologique pourrait refléter une hétérogénéité à l’intérieur de l’espèce plutôt qu’un éclectisme dans le choix du substrat ou même un déplacement accidentel vers un milieu non préférentiel. Dans ce sens, des recherches de génétique et de dynamique des popu- — 650 lations donneraient sans doute des résultats intéressants, aussi bien dans le cas de cet Harpacticoïde que dans d’autres. Quant à la possibilité de migrations plus ou moins occasionnelles, quelques essais expérimentaux, dont il sera plus amplement question ailleurs, m’ont montré cette Moravia comme un animal à activité ambulatoire et natatoire faibles et qui résiste avec efficacité, par des réactions rhéotactiques vigoureuses, aux courants susceptibles de l’entraîner loin de son habitat normal. Un tel comporte¬ ment rend plus probable la supposition d’un déterminisme précis inter¬ venant dans le peuplement de milieux différents par une même espèce. Laboratoire d’ Hydrobiologie du C. N. R. S. Laboratoire d’ Écologie générale du Muséum . BIBLIOGRAPHIE Chappuis (P. A.) et Rouch (R.), 1959. — Harpacticoïdes cavernicoles des Basses-Pyrénées. Ann. Spéléol., 14, pp. 197-211. Gurney (R.), 1932. — British fresh-water Copepoda. Y. II. Dulau & Co., London. Jakubisiak (S.), 1922. — Contribution à l’étude de la faune des harpacticidae des environs de Paris et particulièrement du lac Daumesnil. Bull. Soc. Zool., 47, pp. 122-124. Kiefer (F.), 1960. — Ruderfusskrebse, Kosmos-Verlag, Stuttgart. Lang (K ), 1948. — Monographie der Harpacticiden. II. v. Nordiska Bokhandeln, Stockholm. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 651-655. DOROPYGUS DAKARENSIS N. SP. COPÉPODE PARASITE DE U ASCIDIE PYURA STOLONIFERA ( HELLER , 1878) Par Claude MONNIOT Au cours de recherches effectuées sur les Ascidies de la famille des Pyuridae nous avons eu entre les mains quelques Pyura stolonifera de la région de Dakar. Ces Ascidies contenaient des Copépodes parasites qui, au premier examen, nous parurent être le Doropygus pulex Thorell 1858, espèce abondante sur les côtes européennes. Un examen plus attentif a montré des différences significatives entre les deux espèces. Matériel examiné : trois femelles adultes incubatrices. — Holotype 1 femelle adulte disséquée et figurée. — Paratype 2 femelles adultes. Description. La taille varie de 2 à 2,25 mm. La forme générale (fig. 1, A) est trapue. L’animal est nettement comprimé latéralement. Les premiers segments de l’antennule (fig. 1, D) ne sont pas nettement individualisés, par contre les derniers sont libres et distinctement arti¬ culés. L’article est couvert de soies ; certaines sont plumeuses mais ne possèdent que de très rares barbules. L’antenne (fig. 1, B) robuste est triarticulée. Les segments subcylin¬ driques diminuent de diamètre vers la partie terminale. Le second article porte une petite soie à son bord externe. Le troisième article est armé de deux petites soies, d’une soie normale, et de trois soies barbelées tout à fait à l’extrémité. La griffe terminale (fig. 1, C) est très grosse et possède un véiitable talon qui déborde du troisième segment de l’appendice. La mandibule (fig. 2, A) présente un endite masticateur trapu (les ornementations de la partie tranchante de l’endite étaient très usées). Le basipodite porte une soie apicale et interne. L’endopodite présente deux articles très nets portant respectivement quatre et huit soies. L’exo- podite compte quatre grosses soies terminales sub-égales. La maxillule (fig. 2, B) est tout à fait semblable à celle deD. pulex. L’en¬ dite masticateur porte neuf épines obtuses. Le basipodite possède, sur sa face interne trois soies dont la taille croît de la base vers le sommet, une épine courte sur un petit mamelon, et une forte épine accompagnée d’une 652 — Fig. 1. — Doropygus dakarensis n. sp. : A, habitus; B, antenne; C, détail de l’antenne; D, antennule. petite sur la face externe. L’endopodite porte deux soies égales, l’exopodite quatre soies terminales et externes. La taille croît du sommet de l’article vers la base. La maxille (fig. 2, D) est relativement mince. Le premier article compte, sur quatre expansions internes, respectivement quatre, une, deux et deux soies. La toute petite soie généralement présente à la base du dernier groupe de deux soies est absente dans cette espèce. Le second article porte deux soies presque égales et une petite soie. Les troisième et qua¬ trième articles portent chacun une très grosse soie plus forte que la plus grosse soie du troisième article. Le cinquième article porte trois soies inégales. Le maxillipède (fig. 2, C) est trapu et indistinctement articulé, son arma¬ ture comprend douze soies disposées en deux groupes : neuf à la partie 653 — basale et trois plus longues à la partie terminale. L’une de ces dernières est plus courte que les deux autres. Fig. 2. — Doropygus dakarensis n. sp. : A, mandibule, ; B, maxillule ; C, maxillipède ; D, maxille ; E, P.l ; F, P. 5 ; G, furca. Nous schématiserons la sétation des quatre paires de pattes de la façon suivante : les épines externes sont en chiffres romains, les soies en chiffres arabes. 42 654 P- 1 (fig. 2, E) P. 2 P. 3 P. 4 r. e. i 1 I 1 III I 1 3 r. i. 0 1 0 1 2 1 3 r. e. I 1 I 1 III I 1 4 r. i. 0 1 0 2 2 3 2 r. e. I 1 I 1 III 3 3 r. i. 0 1 0 2 2 3 2 r. e. I 1 I 1 II 3 3 r. i. 0 1 0 2 1 2 2 La cinquième paire de pattes (fig. 2, F) est constituée de deux articles : le basal porte une soie externe et une rangée de denticulations internes, le termina] est armé de deux soies peu inégales. La marge externe de l’article est garnie de trois rangées de denticulations ; celles des deux rangées terminales sont soudées (fig. 2, F, détail). La furca (fig. 2, G) trapue, porte deux soies latérales et quatre petites soies terminales. Doropygus dakarensis est proche de D. pulex. Afin de faciliter son iden¬ tification, nous avons résumé dans un tableau les différences entre ces deux espèces. D. dakarensis n. sp. ü. pulex Les derniers segments sont : libres soudés Antennule . Le diamètre du quatrième segment est : la moitié du troisième les deux tiers du troisième trois soies terminales une soie terminale barbelées lisse Les deux soies basales du 1er article de l’endopodite sont : en face l’une de l’autre décalées ! Le 4e groupe de soies du 1er article comporte : Maxille .... Maxillipède P. 3 . P. 5 . Furca . deux soies deux soies et une petite épine douze soies onze soies ! 3e article de l’endopodite avec sept soies six soies deux soies inégales une soie et une épine Trapue plus grêle Antenne Mandibule 655 — L’ensemble de ces différences peut paraître minime. Mais le D. pulex présente une constance absolue dans le nombre et la disposition de ses soies dans toute l’Europe de la Norvège à l’Italie. Il est donc hors de doute que les exemplaires de Dakar n’appartiennent pas à cette espèce. BIBLIOGRAPHIE Illg (P. L.) et Dudley (P. L.) , 1961. — Notodelphyid Copepods from Banyuls- sur-Mer. Vie et milieu, Supp. 12, pp. 1-126. — — • 1965. — Notodelphyid Copepods from the vicinity of Naples. Pubb. Stat. zool. Napoli, 34, pp. 373-451. Thorell (T.), 1859. — - Till Kânnedomen om vissa parasitisktlefvande Ento- mostraeeer. Ôfv. K. Svenska Vet.-Akad. Forh., 16, n° 8, pp. 335-362. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 656-668. ESSAI COMPARATIF SUR U ÉCOLO GIE DES VARIÉTÉS DE QUELQUES MOLLUSQUES CÔTIERS Par E. FISCHER-PIETTE INTRODUCTION Qu’il nous soit permis de commencer par quelques lignes concernant un parallélisme à tenter entre l’histoire de l’inventaire des espèces et l’histoire de l’inventaire des variétés. Dans les débuts de l’inventaire des espèces, les Malacologistes n’atta¬ chaient pas une très grande importance au lieu d’habitat. Il s’agissait surtout de faire des distinctions valables entre des formes de mieux en mieux connues, et ce n’est que très progressivement que l’importance des provenances de ces formes s’imposa vraiment. Il en est de même, mais avec un grand retard, pour les variétés que l’on peut distinguer au sein d’une espèce. Certes, de très bonne heure on a énuméré diverses variétés, mais pendant un temps étonnamment long on ne trouve à peu près aucune indication permettant de savoir, par exemple, si les diverses variétés d’une espèce donnée coexistent nor¬ malement en un même lieu de récolte, ou bien si elles sont plus ou moins séparées et si chaque catégorie se trouve de préférence dans telle ou telle catégorie de lieu. Et cela, non seulement pour les espèces exotiques, ce qui s’expliquerait aisément, mais aussi bien pour les espèces les plus banales de nos pays. Il semble d’ailleurs que le retard soit encore plus grand pour les Mol¬ lusques marins que pour les Mollusques terrestres. Pour la grande majorité des espèces marines, tout reste à faire à ce point de vue ; il y en a très peu pour lesquelles le travail soit entamé, et encore bien moins pour lesquelles il soit accompli. Considérons ces dernières espèces, celles pour lesquelles nous avons déjà des données, parfois très partielles, parfois plus amples. Ces données ne sont pas toujours faciles à interpréter. Aussi peut-on être tenté d’avoir reccurs à des adjuvants. — 657 — Un des adjuvants qui ont, d’une façon générale, été les plus profitables aux chercheurs scientifiques, c’est la méthode comparative. Le présent travail est un essai d’instauration de la méthode compara¬ tive dans les questions dont nous venons de parler. Nous nous proposons de prendre plusieurs espèces d’une même région : la côte nord-atlantique de l’ancien monde ; de rappeler pour chacune d’elles les remarques qui ont été faites sui les habitats de leurs variétés ; de mettre ces remarques en parallèle ; d’exprimer les concordances et les discordances ; et enfin d’essayer d’en tirer des enseignements, ce qui est le plus difficile. C’est le plus difficile, parce que nos renseignements sont encore trop partiels. Mais nous pensons qu’avec la multiplication des données obtenues sur chaque espèce, et du nombre des espèces étudiées, les comparaisons seront de plus en plus profitables. Aussi espérons-nous que le présent article incitera des chercheurs à apporter leurs contributions à cette entre¬ prise. Précisons l’échelle envisagée ici. Pour le moment, il ne s’agit pas d’aller jusqu’à une échelle permettant de prendre en considération des diffé¬ rences de conditions extérieures existant entre des points voisins, mais seulement celles qui peuvent exister entre des contrées différentes. Essen¬ tiellement, entre des contrées plus ou moins septentrionales ou plus ou moins méridionales. Puisque le nombre des espèces sur lesquelles nous avons des données est très faible, on comprendra très bien que notre écrit ne puisse être qu’un « essai ». On s’en rendra compte à plus forte raison, quand on verra com¬ bien ces données sont inégales : pour certaines espèces elles sont relati¬ vement copieuses, pour d’autres elles sont si réduites qu’elles ne peuvent fournir que des indications. Nous allons parler de chacune des espèces, puis viendra leur mise en comparaison. ÉNONCÉ, POUR DIVERSES ESPÈCES, DES FAITS CONCERNANT CHACUNE D’ELLES Ier Cas. Patella intermedia Jeffreys. L’aire de répartition de Patella intermedia Jeffreys = Patella depressa Pennant, va de l’Angleterre méridionale au Sénégal. Les aspects sous lesquels l’espèce se présente au long de cette étendue de côtes, ont été examinés dans des travaux successifs, dont on trouvera la liste dans le dernier d’entre eux : E. Fischer-Piette et J.-M. Gaillard, les Patelles au long des côtes atlantiques Ibériques et Nord-Marocaines, Journ. de Conchyl., XCIX, 1959, pp. 135-200. — 658 — A sa frontière nord, l’espèce est très peu variable. En Bretagne par exemple, le test est assez épais, la sculpture est assez constante (côtes fortes, peu nombreuses, à section triangulaire) ; et il n’y a qu’un très petit nombre de variétés de coloration de la coquille, fort voisines les unes des autres : variétés Taslei, Marteli et splendida. Dans cette région le pied est généralement gris ; les papilles palléales sont d’un blanc presque nacré qui tranche nettement sur la teinte du reste du manteau ; le rap¬ port R/C de la longueur de la radule à la longueur de la coquille varie peu autour de la valeur 2,1 ; la forme des dents de la radule est assez peu variable. Cette situation existe, grosso modo, de l’Angleterre aux parages de l’île d’Oléron. A partir de là les choses changent. La variabilité s’amplifie, quel que soit le caractère envisagé, degré d’aplatissement du test, épaisseur du test, force et nombre des côtes, forme de leur section, couleur du test, cou¬ leur du pied, couleur et degré de visibilité des papilles palléales, rapport R/C (dont par ailleurs la valeur moyenne s’abaisse beaucoup), forme des dents de la radule. La variabilité de ces caractères est extrême sur la côte basque française (Saint- Jean-de-Luz surtout), et en même temps la densité de population et la taille moyenne des individus sont particulièrement élevées, ce qui incite à dire que c’est la région (ni trop nordique ni trop méridionale) où l’espèce a sa prospérité maxima, et que c’est cette prospérité qui entraîne l’espèce à extérioriser toute sa possibilité de variation tandis que, vers le nord, les conditions d’existence étant moins bonnes, seules sont présentes les quelques variétés qui se trouvent pouvoir supporter ces conditions défavorables. A l’appui de cette manière de voir, vient le fait que sur la côte basque les glandes génitales sont pleines en toutes les saisons chez 80 % des individus tandis qu’en Bretagne il y a un fort ralentissement de janvier à avril, saison pendant laquelle il n’y a que 20 % des individus qui aient leurs glandes génitales garnies. En continuant, sur la côte nord d’Espagne, la variabilité va en dimi¬ nuant, et en Galice les Patelles sont redevenues à peu près exactement ce qu’elles sont en Bretagne, si ce n’est que les glandes génitales sont pleines en toute saison chez 80 % des individus, comme sur la côte basque. En continuant encore, le long de la côte ibérique occidentale en des¬ cendant vers le sud, on voit la variabilité redevenir forte. En Espagne du sud et au Maroc du nord, le rapport R/C est redevenu aussi variable que sur la côte basque et la valeur moyenne de ce rapport est aussi basse que sur la côte basque, le degré de visibilité des papilles est redevenu très variable, la coloration de la sole pédieuse aussi, ainsi que le degré d’aplatissement et l’épaisseur du test, le nombre, la force et la section des côtes, la forme des dents radulaires. Toutefois cette variabilité n’est jamais aussi forte que sur la côte basque ; et elle n’est jamais aussi générale, en ce sens que, forte sur un point, elle peut n’être que modérée ou très modérée sur un autre point voisin ; en particulier, on constate souvent qu’elle est bien moins forte sur les surfaces très exposées que sur les sur¬ faces peu exposées. Ce que nous venons de dire est valable jusqu’à Arcila inclusivement 659 — (entre Tanger et Larache). Nous ne sommes pas allés plus au sud, et les collections que nous avons pu consulter relativement à cette région allant d’Arcila au Sénégal étaient pauvres, aussi nous est-il difficile d’en parler de façon valable. Disons cependant qu’il nous semble que la variabilité est du même ordre que celle qui s’observe au Maroc du nord, c’est-à-dire, forte en certains points (avec existence en particulier d’exemplaires sur¬ baissés), modérée en d’autres. En résumé, P. intermedia, peu variable dans le nord, devient extrême¬ ment variable et particulièrement abondant sur la côte basque qui semble être pour lui la région de prospérité maxima, et on peut penser que c’est cette prospérité même qui permet au potentiel de variabilité de se mani¬ fester au maximum. En allant vers la Galice la variabilité se restreint con¬ sidérablement, puis en descendant vers le sud elle augmente de nouveau, en Espagne du sud, au Maroc du nord, et, semble-t-il, de là jusqu’au Séné¬ gal ; elle est plus ou moins forte selon les stations, sans être jamais aussi forte que sur la côte basque. IIe Cas. Patella vulgata L. Cette espèce s’étend beaucoup plus vers le nord, et beaucoup moins vers le sud, que la précédente. Il n’empêche pas qu’elle présente, au long des côtes dont nous parlons, des phénomènes qui sont, dans une bonne mesure, parallèles à ceux que présente P. intermedia. En Grande-Bretagne et en Bretagne l’espèce est peu variable. En général le test est assez épais et bien costulé, d’une teinte peu variable avec tou¬ tefois une petite minorité d’individus présentant de fins rayons rouges (variété picta) ; le pied est jaune-brunâtre à olivâtre. Sur la côte basque la variabilité est nettement plus marquée, il y a des aspects particuliers concernant la sculpture, l’aplatissement, la min¬ ceur, la couleur du test, ainsi que la couleur de la sole pédieuse. En allant de là vers l’ouest on voit diminuer cette variabilité, et on retrouve en Galice l’aspect « breton », tout au moins sur les parties saillantes de la côte, les caractères restant plus ou moins « basques » dans les parties rentrantes (les estuaires mis à part, où règne un aspect très breton). Les faits changent peu dans le nord du Portugal. Mais lorsqu’on approche de la frontière sud de l’espèce, située sur la côte de l’Algarve (Portugal sud), on constate que les individus appartiennent en très grande majorité à la variété picta, que l’on peut donc supposer plus résistante aux conditions méridionales que la forme ordinaire. IIIe Cas. Haliotis tuberculata L. Pour cette espèce, à peine pouvons-nous donner une petite indication dont la valeur serait à confirmer. C’est une forme méridionale, qui vers le nord ne dépasse pas les îles — 660 — anglo-normandes. En Méditerranée on l’a souvent appelée H. lamellosa parce que son test porte des saillies très marquées d’aspect plus ou moins lamelleux. Dans l’Atlantique on l’appelle généralement H. tuberculata, toutefois H. Fischer a fait savoir que sur la côte basque elle avait un aspect lamelleux rappelant celui qu’elle présente en Méditerranée : « Les spécimens présentent pour la plupart la forme générale de l’H. lamellosa de la Méditerranée ; leurs plis sont fréquemment très accentués, mais sans être aussi exagérés que chez certains exemplaires de la forme médi¬ terranéenne » (H. Fischer, Liste des Mollusques recueillis à Guéthary et à Saint-Jean-de-Luz, Miscell. biol. Giard, 1899, p. 225). IVe Cas. Gibbula cineraria L. et Calliostoma strigosa Gmel. Que le titre de ce paragraphe ne fasse pas croire que nous allons mettre en parallèle la distribution de Gibbula cineraria et celle de Calliostoma strigosa. Gibbula cineraria L. et Calliostoma strigosa Gmel. sont une seule et même espèce, sur laquelle nous allons rappeler les renseignements existants, pour pouvoir les mettre ensuite en parallèle avec d’autres espèces. Les données concernant ce cas sont contenues dans un travail de 1962 de Fischer-Piette, Gaillard et Kisch, paru aux Mémoires du Muséum, n. sér., Zool., XXVIII, 1, pp. 1-32, sous le titre : « Les variations, du Nord au Sud, de Gibbula cineraria L. et ses rapports avec Calliostoma strigosa Gmel. » Le travail en question a montré que Gibbula cineraria, au nord, en Écosse notamment, a une forme surbaissée, un ombilic très large, une coloration très peu variable, grise comme teinte de fond avec de fines linéoles brun-lilas ; et qu’en allant vers le sud on voit changer ces carac¬ tères, pour aboutir à une forme très élevée, à ombilic très réduit, et à colo¬ ration très variable ; à côté d’individus colorés comme ceux du nord, on en trouve qui sont ornés de flammules ou macules rouges, d’autres qui sont uniformément roses sans aucune flammule, etc. Les individus du sud que nous venons de décrire étaient précédemment considérés, non comme des Gibbula cineraria, mais comme une autre espèce classée dans un genre différent : Calliostoma strigosa. En réalité, en opérant de proche en proche, on voit se produire des passages graduels d’un aspect à l’autre. Fait curieux, ce qu’on constate, ce n’est pas le phénomène simple d’un passage progressif commençant à partir de la frontière nord de l’espèce (Scandinavie et Écosse) pour aboutir à sa frontière sud (Maroc atlantique), mais un processus à double point d’in¬ flexion. Du nord à la côte basque on passe de l’aspect Gibbula cineraria à l’aspect Calliostoma strigosa ; de la côte basque à la pointe de la Galice le phénomène s’inverse, ou revient progressivement de l’aspect Calliostoma strigosa à l’aspect Gibbula cineraria ; et de la Galice au Maroc on passe à nouveau de l’aspect Gibbula cineraria, progressivement, à l’aspect Calliostoma strigosa. Cette double inflexion présente un grand intérêt, car elle s’accorde — 661 — avec des données diverses qui portent à considérer la côte basque comme assez largement comparable au Maroc et la Galice comme assez large¬ ment comparable à la Bretagne. Contrairement à l’aspect extérieur qui subit des changements extrêmes, la radula se montre invariable du nord au sud. Par contre, le volume des individus varie : il diminue du nord au sud, mais en obéissant lui aussi aux deux inflexions : diminution du nord à la côte basque, augmentation de la côte basque à la Galice, diminution de la Galice au Maroc. Il n’y a aucune constatation à faire au sujet de la sculpture, l’espèce en étant pratiquement dépourvue. Ve Cas. Gibbula umbilicalis Da Costa. C’est cette espèce que nous examinons maintenant, en raison du fait qu’elle appartient au même genre que la précédente, mais en dépit du fait que ses variations ont été beaucoup moins étudiées. Quelques commentaires sur ses différents aspects ont toutefois été faits par E. Fischer-Piette, 1963, dans l’ouvrage « La distribution des prin¬ cipaux organismes intercotidaux nord-ibériques en 1954-1955 », Ann. Inst. Océanogr., n. s., t. XL, fasc. 3, p. 264. Dans ce travail, d’une part certaines constatations étaient mentionnées, d’autre part il était fait allusion à d’autres faits, concernant non plus la région nord-ibérique mais les régions plus méridionales, faits qui devaient être exposés « dans un travail ultérieur ». Ce travail, relatif au Portugal, à l’Espagne du sud et au Maroc, n’est pas encore achevé. Mais nous allons grouper ci-dessous, avec ce qui est déjà publié, l’essentiel des faits qui y seront contenus pour Gibbula umbilicalis. La forme des individus ne varie guère du nord au sud. La taille varie : elle est plus faible sur la côte basque qu’au nord, elle augmente de la côte basque à la Galice, elle diminue de la Galice au Maroc. L’ombilic, au nord, est assez large ; en allant vers la côte basque il se rétrécit ou, souvent, devient nul comme l’est celui de l’espèce voisine Gibbula Pennanti ; de la côte basque à la Galice il redevient large ; de la Galice au Maroc, de nouveau il se rétrécit ou s’annule. Il faut noter que les rétrécissements de l’ombilic ne vont pas de pair, comme pour Gibbula cineraria, avec un allongement de la spire. Par contre, les variations de la taille et celles de la largeur de l’ombilic suivent les mêmes processus que pour Gibbula cineraria. Non seulement les différences entre le nord et le sud sont les mêmes, mais sur le parcours se notent les mêmes inversions, le point d’inflexion basque et le point d’in¬ flexion galicien. Il n’y a pas de remarque à faire sur la sculpture, qui partout est très faible. — 662 — VIe Cas. Gibbula varia. Cotte espèce ne rentre que très mal dans le cadre de nos comparaisons car sa distribution sur la côte atlantique est très restreinte. C’est essentiel¬ lement une espèce méditerranéenne, cependant elle franchit le détroit de Gibraltar et remonte jusque sur une partie des côtes portugaises. Si nous la mentionnons, c’est pour dire que sa variabilité, qui est très grande (d’où son nom) dans son milieu normal, se réduit beaucoup en approchant de la frontière nord de son domaine, un peu comme pour Patella inter¬ media. Exposons les faits, que nous croyons inédits. La distribution de cette espèce sur les côtes atlantiques de la péninsule ibérique était très mal connue. Hidalgo (1916, Fauna Malacologica, p. 343) ne l’a citée que de Vigo (ce qui est d’ailleurs inexact, nous ne l’y avons jamais trouvée en dépit de recherches étendues et répétées pendant bien des années), de Setubal et de Cadiz. Nobre, dans ses deux ouvrages successifs sur le Portugal (1931 et 1938-40) n’en a fait aucune mention. A partir de la Méditerranée, nous avons fait d’abondantes récoltes de cette espèce dans les stations suivantes : Algesiras, Barbate, Cap Trafalgar, Cadiz (Playa de Santa Maria del Mar), Rota, Chipiona, Praia da Rocha, Lagos, Pedra da Bala, Baleeira, Sagres, Sines, Torre de Outâo, Sesimbra. Enfin à Sao Martinho do Porto n’ont pu être récoltés que deux exemplaires. Au-delà de cette dernière localité nous n’avons jamais réussi à en trouver. Dans les localités du sud de la péninsule l’espèce se montre très variable au point de vue de sa teinte de fond et de la disposition et de la couleur des dessins qui se détachent sur cette teinte de fond. Il en est ainsi jusque dans la région Baleeira-Sagres (près du Cap Saint- Vincent). Mais à Sines il n’y a guère que des individus gris, quelquefois gris-beige, porteurs d’un fin treillis de taches d’un gris (ou d’un gris-beige) plus foncées, assez rare¬ ment truffé de taches blanches. A la Torre de Outâo reparaît localement une forte variabilité. A Sesimbra comme à Sines la population est grise dans son ensemble, toutefois l’entourage immédiat de l’ombilic est souvent un peu rosé ; et il en est de même pour les deux individus de Sao Martinho do Porto. On voit qu’aux abords de la frontière nord de l’espèce, les variétés autres que la variété sombre disparaissent à peu près (variétés à fond clair, blanc, jaune, rose, à taches ou flammules blanches, brunes, violettes, noires, à plus nombreuses teintes juxtaposées, etc.). VIIe Cas. Monodonta lineata Da Costa. Cette fois nous ne sommes plus dans le genre Gibbula, mais nous restons cependant dans la même famille, celle des Trochidés. Un travail récent a été consacré à l’étude des variations de cette espèce du nord au sud : E. Fischer-Piette et I. Bennet, « Le problème de la distribution des variétés de coloration, contribution au cas de Monodonta lineata », Journ. de Conchyl., 1966. — 663 Cette espèce, répandue de l’Irlande et de l’Angleterre à la Mauritanie, est une des moins variables qui soient, dans sa forme comme dans sa colo¬ ration. Sa forme est pratiquement invariable tout au long des côtes. Sa coloration est pratiquement la même sur la grande majorité des côtes, avec seulement deux aspects courants (coexistant) réunis par tous les intermédiaires : la variété typica, de teinte sombre dûe à des lignes foncées flexueuses ou zigzag allant du sommet à la base et serrées les unes contre les autres, et la variété circumducta où des bandes spirales relativement claires viennent interrompre ces lignes sombres. Mais il y a un secteur où les faits sont bien différents : de Setubal (Portugal) au Cap Trafalgar (Espagne du sud), la coloration est infiniment plus variable, à la fois pour le nombre des teintes et pour le dessin des lignes ou macules ; et, comme très souvent interviennent des teintes assez claires, le beige, le gris verdâtre etc. ou franchement claires, le jaune, le rose, le blanc, les populations de ce secteur sont, dans l’ensemble, nettement plus claires que celles du reste du domaine de l’espèce. Le passage d’un régime à l’autre n’est d’ailleurs pas brutal, car le secteur de grande variabilité est bordé, au nord (de Setubal à la frontière nord du Portugal) comme au sud (du Cap Trafalgar à Arcila au Maroc), de secteurs intermédiaires où les populations sont plus claires que plus loin (par fréquence de teintes jaunes) sans présenter la variabilité anarchique dont nous venons de parler. On voit que la variabilité de cette espèce n’est aucunement parallèle à celle des Gibbula cineraria et umbilicalis. Rien ne se passe du nord à la côte basque ni de la côte basque à la Galice. Il y a, comme dans ces cas précédents, un changement de la Galice au Portugal, mais au lieu de s’accentuer en allant au Maroc il régresse et les populations marocaines et mauritaniennes sont, en gros, d’aspect nordique. Il y a un seul secteur à variabilité exacerbée, le Portugal-Sud, tandis que Gibbula cineraria en avait deux, la côte basque, et l’immense secteur allant du Portugal sud au sud du Maroc (et que Gibbula umbilicalis n’en avait aucun). De telles différences vont évidemment faire l’objet de commentaires, lorsque nous aborderons plus loin les questions explicatives. Nous devons noter que, pour Monodonta lineata, il n’y a pas de variabilité portant sur la taille. Alors que Gibbula umbilicalis est plus petit au sud qu’au nord, alors que Gibbula cineraria est plus petit dans les régions à grande varia¬ bilité (sud ; et côte basque) que dans les autres, Monodonta lineata a partout la même taille. Entendons-nous : il a partout la même taille maxima. Mais dans la région où sa variabilité est très forte ses populations sont faites d’individus presque tous petits ce qui pourrait faire croire à un phénomène analogue. Mais il ne s’agit que d’une plus forte mortalité intervenant avant l’âge avancé et traduisant évidemment des difficultés d’existence. VIIIe Cas. Littorina saxatilis Olivi. Nous quittons la famille des Trochidés pour passer à celle des Litto- rinidés, qui en est peu éloignée au point de vue de la forme de la coquille. — 664 — Les espèces dont nous nous sommes occupés ci-dessus représentaient des cas qui n’étaient pas réellement compliqués. Mais nous arrivons main¬ tenant à une espèce soulevant des problèmes très divers et plus compli¬ qués à exposer. Une première difficulté réside dans le fait que, parmi les variétés qui ont été décrites, il n’est pas sûr que certaines ne devront pas être érigées au rang d’espèce. Une autre difficulté consiste en ce que la variabilité est telle, qu’on ne peut saisir que certains des problèmes qu’elle pose. Y a-t-il, comme pour plusieurs des espèces dont nous venons de parler, des régions de forte variabilité à opposer à des régions de faible variabi¬ lité ? Pas exactement, car ce n’est pas de régions qu’il faut alors parler ici, mais de stations. Dans la mesure où les faits sont connus, nous pouvons dire ceci : il y a le plus souvent une variabilité assez forte ; en dehors de cela, nous connaissons deux stations à variabilité stupéfiante tant elle est extrême, et diverses stations à variabilité faible ou nulle. Les deux stations à variabilité stupéfiante sont peuplées à peu près de la même façon pour ce qui est de la qualification et du pourcentage des diverses variétés qui s’y trouvent. Mais elles se trouvent en des lieux qui n’ont rien de comparable au point de vue des conditions ambiantes. Les stations à variabilité faible ou nulle sont, dans la grande majorité des cas (ce n’est pas une règle) peuplées de la même façon (sculpture très faible ; coloration jaune uniforme). Et, dans la grande majorité des cas, elles sont situées dans les mêmes conditions ambiantes. Voici les différences de conditions où se trouvent les deux stations à variabilité stupéfiante. L’une d’elles, Rubna-na-Faing (Écosse), est à 1000 km plus au nord que l’autre, Castoul Plage (Bretagne), ce qui constitue une différence considérable. D’autre part Rubna-na-Faing est un des endroits les plus battus où il soit possible de trouver des Littorina saxatilis, tandis que Cas¬ toul Plage, situé sur celle des côtes de Belle- Ile qui regarde le continent et, de plus, dans un rentrant de cette côte, est une station qui n’est que très modérément battue. Voici maintenant les conditions où se trouvent, dans la grande majo¬ rité des cas, les populations à variabilité faible ou nulle. Ce sont les divers estuaires et ports qui se trouvent au long des côtes européennes, c’est- à-dire, les endroits les plus calmes où puisse se trouver Littorina saxatilis. Telle est la réponse à notre première question. On voit que cette réponse est bien difficile à interpréter. Laissons maintenant de côté le domaine particulier constitué par les estuaires et ports, pour ne considérer que la côte proprement dite. Et, sur cette côte proprement dite, laissons de côté les deux cas très par¬ ticuliers constitués par Rubna-na-Faing et Castoul Plage, afin de pouvoir poser la question suivante : Existe-t-il dans les caractères des individus, des changements d’en¬ semble observables quand on va du nord au sud, comme pour Gibbula cineraria par exemple ? Nous pouvons répondre à cette question pour ce qui concerne les côtes — 665 ibériques, mais non pour les côtes situées plus au nord car nous n’avons pas encore procédé de façon suffisamment complète à l’étude des Littorina saxatilis de ces côtes. Et, quand nous disons que nous pouvons répondre à cette question pour ce qui concerne les côtes ibériques, nous nous avançons trop. En effet, nos résultats (extrêmement longs à dépouiller étant donné le très grand nombre de stations que nous examinons et le très grand nombre des indi¬ vidus que nous y récoltons) ne concernent que les points bien battus des côtes ibériques, et non les points peu battus. Sur les points battus donc, on observe en effet des changements en allant de la frontière française au détroit de Gibraltar ; et ils sont parallèles à ceux que nous avons décrits pour Gibbula cineraria par exemple car ils changent de sens à la pointe de la Galice. Ils consistent en ce que, à partir de la frontière française, on voit progressivement apparaître une orne¬ mentation consistant en courts traits noirs, qui s’allongent et qui finissent par s’unir et par former des lignes spirales constituant la variété lineata. En quelques stations de Galice toute la population, pratiquement, est faite d’individus lineata ; puis, en descendant de là vers le sud, on voit progressivement ces lignes se fractionner, se réduire de plus en plus, et au détroit de Gibraltar, il n’en reste rien. Ces faits ont été exposés en 1961 : voir Fischer-Piette, Gaillard et Jouin, Bull. Soc. Zool. Fr., LXXXVI, p. 320. (ceux qui concernent Castoul Plage et Rubna-na-Faing ont été publiées en 1963 par Fischer-Piette, Gaillard et James, Cahiers Biol, marine, IV, p. 1-22). PARTIE COMPARATIVE Nous avons déjà esquissé quelques comparaisons dans les pages anté¬ rieures ; complétons-les. Nous avons à faire porter nos comparaisons sur plusieurs ordres de faits. 1° Nous avons constaté chez plusieurs espèces, qu’aux approches de leurs frontières de répartition elles étaient moins variables qu’à une plus grande distance de ces frontières. Il en est ainsi pour Patella intermedia ( = depressa) à sa frontière nord, mais non, semble-t-il, à sa frontière sud, moins étudiée d’ailleurs. Il en est ainsi pour Patella vulgata à sa frontière sud (nous n’avons pas étudié les populations de sa frontière nord). Il en est ainsi pour Gibbula varia en ce qui concerne sa frontière nord, la seule dont il ait été question ici. Or il ne s’agit pas d’un phénomène général. Nous n’avons rien constaté de tel chez Gibbula cineraria, chez Gibbula umbilicalis, chez Monodonta lineata et chez Littorina saxatilis (dont les populations nordiques ne sont d’ailleurs pas assez bien connues de nous pour que nous puissions être affirmatifs à ce point de vue). Toutefois pour Monodonta lineata on pourrait exprimer une analogie car cette espèce est beaucoup moins variable dans des domaines nordique 666 — et méridional que dans un domaine intermédiaire, mais dans son cas l’étendue des domaines à variabilité faible l’emporte de telle façon sur celle du domaine central à variabilité plus forte, que l’analogie est vrai¬ ment très lointaine, et nous pensons qu’il s’agit d’un autre phénomène, indépendant, car il se rencontre chez deux autres espèces, Patella vulgata et Patella intermedia, et pour l’une d’elles tout au moins, Patella vulgata, l’indépendance des deux ordres de faits nous semble certaine. C’est de cet autre phénomène que nous allons nous occuper maintenant. 2° Nous avons constaté pour plusieurs espèces, l’existence d’une région où la variabilité est beaucoup plus forte qu’ailleurs. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une région qui soit la même pour toutes ces espèces, de sorte que l’interprétation de ce phénomène n’est pas facile. Patella vulgata est beaucoup plus variable sur la côte basque qu’ailleurs. Cette variabilité diminue de la côte basque aux Asturies, elle ne change plus guère ensuite de la Galice au sud du Portugal, et là elle se restreint beaucoup dans les dernières stations, ce qui constitue à nos yeux le phé¬ nomène distinct commenté dans la première rubrique. En allant vers le nord, dès l’île d’Oléron on retrouve une variabilité bien plus limitée, comme en Bretagne et en Angleterre. Pour Monodonta lineata le domaine à forte variabilité est le sud du Portugal, autour duquel il y a vers le nord et vers le sud des domaines intermédiaires assez limités en étendue. Certes la non-coïncidence des régions à variabilité forte de Patella vulgata et de Monodonta lineata nous empêche de nous diriger vers une interprétation pouvant faire admettre qu’il y ait dans le milieu ambiant une catégorie de facteurs favorisant directement la variabilité, ce qui aurait été plus simple à nos yeux ; mais cette discordance, qui met la zone de grande variabilité de Monodonta lineata plus au sud que celle de Patella vulgata, pourrait être en rapport avec le fait que Monodonta lineata est une espèce plus méridionale que Patella vulgata : ses frontières nord et sud sont plus au sud, respectivement, que les frontières nord et sud de Patella vulgata. Patella intermedia (= P. depressa) a une région de variabilité maxima qui est, comme pour P. vulgata, la côte basque, malgré le fait que P. inter¬ media soit une espèce plus méridionale que P. vulgata (elle est encore plus méridionale que Monodonta lineata). Alors, si on ne peut pas parler d’un milieu (basque) favorable à la variabilité de diverses espèces, on pourrait peut-être le considérer comme favorable à la variabilité de celles qui appartiennent au genre Patella ? Mais d’une part, il n’opérerait pas sur Patella athletica Bean ni sur Patella lusitanica Gmelin (tandis que, toutes ces Patelles étant exceptionnellement abondantes sur la côte basque, même P. lusitanica qui se trouve pourtant à sa frontière nord, on peut certainement considérer le milieu basque comme favorisant la prospérité des Patelles. Mais cela est un autre problème que celui qui nous occupe ici). Mais le cas de Patella intermedia n’est pas vraiment parallèle à celui de Patella vulgata car alors que la variabilité de Patella vulgata se réduit beaucoup dans le sud du Portugal (où l’espèce s’arrête d’ailleurs), pour — 667 — P. intermedia on trouve plus au sud, à partir du Portugal, un autre domaine où la variabilité est très forte sans d’ailleurs être aussi forte qu’elle ne l’est sur la côte basque, et il semble qu’il en soit ainsi sur une très grande étendue, jusqu’à la frontière sud de l’espèce. Il y a là un ordre de faits qui serait plutôt comparable à celui qui s’observe chez Gibbula cineraria, et nous aborderons plus loin cet ordre de faits. Quant au cas de Littorina saxatilis, s’il révèle lui aussi l’existence de populations beaucoup plus variées en certains points qu’en d’autres, ce n’est qu’une analogie bien superficielle, car ce n’est pas de régions qu’il s’agit, mais de stations de très petite étendue, et celles qui sont connues, Rubna-na-Faing et Castoul Plage, sont à 1000 km l’une de l’autre, l’une en Écosse, l’autre à Belle-Ile, et dans des conditions marines tout à fait différentes, la première étant extrêmement battue et la deuxième très modérément battue. 3° Prenons maintenant la catégorie la plus marquée en même temps que la plus facile à exprimer, celle des espèces qui changent d’aspect en allant du nord au sud. L’exemple le plus beau, autour duquel nous grouperons les autres, est celui de Gibbula cineraria (= Calliostoma strigosa). Au nord la coquille est basse, très largement ombiliquée, de coloration peu variable (grisâtre) ; au sud elle est petite, élevée, à peine ombiliquée, de coloration très variable. Le changement est progressif et il est très certainement en rapport avec les différences de climat car, donnant déjà un résultat très marqué sur la côte basque, il rétrograde en allant de là à la Galice où les conditions rappellent beaucoup la Bretagne, et progresse à nouveau au Portugal jusqu’à dépasser, au Maroc, l’état atteint sur la côte basque. Une analogie assez nette existe pour Gibbula umbilicalis bien que la transformation de cette espèce soit beaucoup moins marquée. Il n’y a pas de changement de la forme générale, seulement une diminution de la taille et une oblitération plus ou moins fréquente de l’ombilic, qui se marquent du nord à la côte basque, régressent de la côte basque à la Galice, et se marquent à nouveau de la Galice au Maroc. Un peu comparable peut-être est Haliotis tuberculata qui, beaucoup plus lamelleux au sud qu’au nord, manifeste déjà cet état dans la région basque. Littorina saxatilis, en cours d’étude mais déjà examiné de- la côte basque au détroit de Gibraltar, montre dans sa coloration une transformation progressive (acquisition de lignes spirales noires) de la côte basque à la Galice et le processus est inversé de la Galice au détroit de Gibraltar. Enfin Patella intermedia offre un parallélisme net avec Gibbula cineraria au point de vue du degré de variabilité, qui augmente du nord à la côte basque, diminue de la côte basque à la Galice, et augmente de la Galice au Maroc. Mais il faut remarquer que la radule de Gibbula cineraria est invariable du nord au sud alors que celle de Patella intermedia varie comme le reste de ses caractères. Au point de vue de la taille, s’il y a, comme nous l’avons dit, un paral¬ lélisme entre Gibbula umbilicalis et Gibbula cineraria qui permet de mettre — 668 — ces deux espèces dans une même catégorie (grandes au nord et en Galice, petites au pays basque et au Maroc), il y a par contre discordance évidente entre cette catégorie et Patella intermedia, qui est plus grande au pays basque qu’ailleurs. Et si l’on considère en même temps le degré de varia¬ bilité on est obligé de constater que la côte basque est favorable à la fois à la taille et au degré de variabilité de Patella intermedia alors que pour Gibbula cineraria elle est favorable à son degré de variabilité mais défa¬ vorable à sa taille. Nous venons ainsi d’exprimer, à divers points de vue, un certain nombre de concordances et de discordances. Tout en les exprimant nous avons tiré, bien timidement, quelques enseignements qui sont restés des plus superficiels. Il ne semble pas que nous puissions faire mieux pour le moment, et nous nous contenterons de rappeler qu’il ne pouvait s’agir que d’un « essai » et que si nous le publions en dépit de la faiblesse évidente de ses possibilités actuelles, c’est essentiellement pour tracer une direc¬ tion de recherches où nous souhaitons voir s’engager d’autres personnes. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 669-682. CATALOGUE DES COLLECTIONS DU MUSÉUM CORRESPONDANT A V « HISTOIRE NATURELLE DES MOLLUSQUES » DE FÉRU S S AC (5e partie ) Par H. CHEVALLIER I. — Index. L’index alphabétique qui suit groupe toutes les espèces, les genres et les sous-genres que nous avons mentionnés jusqu’à présent dans notre catalogue. Dans cet index les chiffres romains correspondent à la partie du catalogue 1 où l’espèce ou le genre sont cités ; les chiffres arabes ren¬ voient à la page du Bulletin du Muséum. Nous avons en général respecté la terminologie des espèces donnée par Férussac ou par Deshayes. Nous avons néanmoins effectué quelques corrections qui s’imposaient. Le nom du genre ou du sous-genre que nous indiquons entre parenthèses pour chaque espèce est celui fourni en premier lieu par Férussac. Abréviations : Add. = Addenda ; Ampel. = Ampelita ; Anost. = Anos- toma ; Caroc. = Carocolla ; Cochlh. = Cochlohydra ; Cochost. = Cochlostyla ; Daudeb. — Daudebardia ; G. = genre ; Harmog. = Harmogenanina ; Helicar. = Helicarion ; Helicel. — Helicella ; Helicig. — Helicigona ; Helicod. — Helicodonta ; Helicog. — Helicogena ; Helicol. = Iielicolimax ; Helicoph. = Helicophanta ; Helicost. — Helicostyla ; Meghim. = Meghi- matium ; m. ms. = mention manuscrite ; Farm. — Parmacellus[a ] ; Rem. = Remarques ; S. G. = sous-genre ; Stenotr. = Stenotrema ; Suce. — Suc- cinea ; Testac. = T estacellus[a\ ; Triodop. = Triodopsis ; Vagin. = Vagi- nulus[a ] ; Vitr. = Vitrina ; Xeroph. = Xerophila. abjecta {Hélix) Lw., IV, 1012. acava (Hélix) Val. m. ms., II, 477. acies (Hélix) Parts., IV, 1008. acropachia (Hélix) Mab., IV, 1006. aculeata (Helicel.) Müll., III, 684. acumen (Hélix) Fér. m. ms., voir acies. acuta (Hélix) Lmk., II, 487. | acuta (Hélix) Q. et G., IV, 1008. acutangula (Helicig.) Burr., II, 488. I acutimargo (Hélix) Ziegl., IV, 1008. acutula (Helicel.) Fér., III, 684. addita (Helicog.) Fér., II, 480 ; III, 685. aequinoctialis (Suce.) d’Orb., I, 170. 1. I : lre partie, Bull. Mus., 37, n° 1, 1965, pp. 162-172 ; II : 2e partie, ibid., 37, n° 3, 1965, pp. 476-489 ; III : 3e partie, ibid., 37, n° 4, 1965 (1966), pp. 678-689 ; IV : 4e partie, ibid., 37, n° 6, 1965 (1966), pp. 1001-1012 ; V : 5® partie, loc. cit. 43 670 — afficta ( Helicig .) Fér., II, 489. alabastrites [Hélix) Mich., IV, 1012. alauda ( Helicost .) Fér., III, 689. albella [Hélix] Chemn., V, Add. albella [ Helicel .) Drap., III, 687. albolabris [Helicog.) Say, II, 483. alboranensis [Hélix] W. et B., III, 687. albula [Helicel.) Stud., III, 686. alderi [Hélix] Bean, III, 683. algira [Helicel.) L., III, 682. algiroides [Hélix] Fér. m. ms., voir verticillus. alliaria [Hélix] Miller, IV, 1012. alonensis [Helicog.) Fér., II, 482. alpestris [Hélix] Ziegl., II, 480. alpina [Helicel.) F. B., III, 678. alpina (Hélix) Ménétr., IV, 1010. alte (Vag.) Fér., I, 166. alternata (Helicel.) Say, III, 682. ambiguosa (Helicel.) Fér., III, 685. ammonia (Hélix) Val., IV, 1006. ammoniformis (Hélix) d’Orb., IV, 1002. ammonis (Hélix) Sehm., IV, 1012. Ampelita Beck (G.), I, 172 ; II, 489 ; III, 681. amphibulima (Hélix) Fér., IV, 1008. angistoma (Helicig.) Fér., II, 487. angularis ( Cochloh .) Fér., I, 169. angulata (Helicig.) Fér., II, 488. angustata (Helicig.) Fér., II, 488. angusta[ta\ (Hélix) [Suce.] Stud., I, 169. annularis [ Helicol .) Ven., Stud., I, 168. Anostoma Fischer de W. (G.), II, 486. antiquorum (Limax) Fér., I, 165. aperta (Hélix) Born, II, 477. aperta (Cochloh.) Fér. m. ms., I, 170. apicina (Hélix) Lmk., IV, 1005. appressa (Hélix) Say, II, 485. aquensis (Hélix) Serr., IV, 1009. arborea (Helicel.) Say, III, 683. arbustorum (Helicog.) L., II, 480. arcta (Hélix) Lw., IV, 1012. argilacea (Helicog.) Fér., II, 480. Arion Fér. (G.), I, 165. arridens (Hélix) Lw., IV, 1012. arvensis (Hélix) Kryn., II, 481. aspera (Helicog.) Fér., II, 483. aspera (Hélix) Jan, III, 679. aspersa (Helicog.) Müll., II, 481. atrolabiata (Hélix) Kryn., IV, 1010. atropos (Hélix) Fér., IV, 1003. audebardi (Helicol.) Fér., I, 168. audouini (Hélix) d'Orb., IV, 1004. auréola (Helicina) Fér., II, 484. auricoma (Helicog.) Fér., II, 483. auriculata ( Helicod .) Say, II, 485. auridens (Hélix) Rang, IV, 1004. australis (Cochloh.) Fér., I, 169. austriaca (Hélix) Mühlf., II, 481. avara (Helicod.) Say, II, 485. avellanea (Helicost.) Fér., III, 689. badia (Helicod.) Fér., II, 487. bainbridgei (Hélix) Pfr., II, 487. barbata (Helicig.) Fér., II, 489 ; V, Rem. belangeri (Hélix) Desh., IV, 1005. berlandieriana (Helicog.) Moric., IV, 1010. berthelotii (Hélix) Fér., II, 489 ; IV, 1010. berytensis (Helicel.) Fér., III, 685. bicarinata (Hélix) Sow., IV, 1012. bicolor (Hélix) Lmk., Il, 488. bidens (Hélix) Chemn., Il, 487. bidentalis (Hélix) Lmk., II, 484. bidentata (Helicod.) Gmel. et Alt., II, 487. bifasciata (Helicig.) Burr., Fér., II, 488. bifrons (Hélix) Lw., IV, 1012. bifurcata (Hélix) Desh., IV, 1009. bigonia (Hélix) Fér., IV, 1003. biguetiana (Helicel.) Fér., III, 684. bipartita (Hélix) Fér., IV, 1006. bistrialis (Hélix) Beck, III, 684. bituberculata (Hélix) Fér. m. ms., IV, 1011. bizonalis (Hélix) Desh., II, 488. bonplandii (Hélix) sensu Val., II, 484. bornii (Hélix) Chemn., II, 488. bosciana (Helicig.) Fér., II, 488. bounoboena (Hélix) d’Orb., IV, 1005. bowdichiana (Hélix) Fér., IV, 1007. bracteola (Hélix) Fér., IV, 1004. brasiliana (Hélix) Desh., IV, 1004. brasiliensis (Cochloh.) Sow., I, 169. brevipes (Helicoph.) [ Daudeb .] Drap., I, 168. brevis (Helicol.) Fér., I, 167. brongnardi (Helicel.) Fér., III, 684. bulbina (Hélix) Desh., IV, 1005. bullina (Cochloh.) Fér., I, 170 ; V, Rem. bulveriana (Hélix) Lw., IV, 1012. buplithalmus (Helicel.) Fér., III, 684. — 671 — cachemyriana (Hélix) Val. m. ms., IV, 1010. caelata ( Helicel .) Stud., III, 686. caelatura (Helicog.) Fér., II, 481 ; V, Add. cafra ( Helicoph .) Fér-, II, 477. cailliaudi (Hélix) Desh., IV, 1007. calamen (Hélix) Val. m. ms., V, Add. calva (Hélix) Lw., IV, 1012. calycina (Suce.) Mke., I, 169. campeslris ( Cochloh .) Say, I, 169. candida (Helicel.) Spix, III, 683. candidissima (Helicog.) Drap., II, 481 (et 489 sensu Desh.). candidula (Helicel.) Stud., III, 686. canigonensis (Hélix) Boub., II, 480. cantiana (Helicel.) Montg., III, 685. capillacea (Helicel.) Fér., III, 682. carabinata (Helicod.) Fér., voir rivolii. carascalensis (Helicel.) Fér., III, 678. carinifera (Hélix) Fér. m. ms., IV, 1011. cariosa (Helicig.) Oliv., II, 489 ; V, Add. cariosula (Hélix) Mich., II, 481. carmelita (Helicog.) Fér., II, 484. carnicolor (Cochloh.) Fér. m. ms., voir rubescens. carnicolor (Helicel.) Fér., III, 687. carocolla (Helicig.) L., II, 487. caroliniensis (Hélix) Lea, II, 485. caroni (Hélix) Desh., III, 687. carseolana [carsoliana] (Helicog.) Fér., II, 482. carthusiana (Helicel.) Drap., III, 685. carthusiana [cartusiana] (Hélix) Müll., III, 685. carthusianella (Helicel.) Drap., III, 685. castanea (Hélix) Oliv., II, 479. castor (Hélix) Fér., Val. (m. ms.), IV, 1011. cellaria (Hélix) Aid., III, 683. cellaria (Helicel.) Müll., III, 683. cellaria (Hélix) Müll. sensu Desh., III, 682, 683. cellaria (Hélix) Stud., III, 683. cepa (Helicod.) Müll., II, 486. cereolus (Hélix) Mühlf., II, 486 ; V, Add. cespitum (Helicel.) Drap., III, 686. ceylanica (Helicol.) [V itr.\ Beck, I, 168. chalicophila (Hélix) d’Orb., IV, 1005. chastellii (Hélix) Fér., IV, 1005 ; V, Add. cheilostropha (Hélix) d’Orb., IV, 1002. j cheiranthicola (Hélix) Lw., IV, 1012. cicatricosa (Helicel.) Müll., III, 681 et 683. cicercula (Hélix) Desh., IV, 1009. ciliata (Helicel.) Ven., III, 684. cincta (Helicog.) Müll., II, 479 ; V, Add. cinctella (Helicel.) Drap., III, 684. cinereus (Limax) Müll., I, 165. cingenda (Hélix) Montg., III, 687. cingulata (Helicel.) Stud., III, 679. cingulella (Hélix) Ziegl., IV, 1003. cingulina (Hélix) Desh., III, 679. circinata (Helicel.) Stud., III, 686. circumdata (Helicel.) Fér., III, 681. circumornata (Helicog.) Fér., II, 483. circumplexa (Hélix) Fér., IV, 1002. circumtexta (Hélix) Fér. m. ms., voir multistriata. cisalpina (Hélix) Jan, III, 686. citrina (Helicel.) L., III, 684. clairvillia (Helicel.) Fér., III, 684. clausa (Helicod.) Raf., II, 485. claustralis (Hélix) Ziegl., III, 685. clotho (Hélix) Fér., IV, 1004. coactiliata (Hélix) Fér., IV, 1002. coarctata (Hélix) Fér., IV, 1007. cobresiana (Hélix) Alt., II, 487. Cochlohydra Fér. (S. G.), I, 168. codringtoni (Hélix) Gray, II, 482 ; IV, 1006. cognata (Helicog.) Fér., II, 483. collapsa (Helicel.) Perry, III, 681. coluber (Hélix) Beck, III, 680. colubrina (Hélix) J. et C., IV, 1003. comatula (Helicel.) Fér., III, 683. commendabilis (Helicel.) Fér., III, 683.. compacta (Hélix) Lw., IV, 1012. complanata (Hélix) Desh., IV, 1002. compressa (Hélix) Ziegl., IV, 1012. concisa (Hélix) Fér., IV, 1003. concolor (Helicel.) Fér., III, 682 ; V, Add. conformis (Helicog.) Fér., II, 478. conica (Helicel.) Drap., III, 688. coniformis (Helicost.) Fér., III, 689. connexiva (Helicost.) Fér., III, 688. consanguinea (Hélix) Fér., IV, 1004. consobrina (Helicog.) Fér., II, 483. consocia (Cochloh.) Fér. m. ms., I, 170. consors (Hélix) Lw., IV, 1012. conspurcata (Helicel.) Drap., III, 686. contorta (Hélix) Fér., IV, 1002. contortula (Hélix) Fér., IV, 1005. — 672 — contusa [non contundata ] (Helicog.) Fér., Il, 480. contusula (Helicog.) Fér., IV, 1009. convexa ( Helicel .) Fér., III, 682. convexa (Stenotr.) Raf., II, 485. convoluta (Hélix) Desh., IV, 1009. cookiana (Hélix) Gmel., III, 688. « copulata (Hélix) d’Orb. » (m. ms.), voir chalicophila. corcyrensis (Hélix) Parts., II, 489. corisopilensis (Hélix) Desh., voir quim- periana. cornea (Helicel.) Drap., III, 679. cornu- giganteum (Helicoph.) Chemn., II, 477. cornu-militare (Helicog.) L. sensu Fér., II, 478. coronata (Hélix) Desh., IV, 1004. corrugata (Hélix) Gmel., III, 686. coslata (Hélix) Müll., III, 680. costellata (Hélix) Fér., d’Orb., Desh., IV, 1002 ; V, Rem. crenulata (Helicel.) Oliv., III, 687. cretica (Helicel.) Fér., III, 687. crispata (Helicog.) Fér., II, 478. cristallina [crystallina] (Helicel.) Müll., III, 683. cristula (Helicel.) Fér., III, 683. cumingii ( Pelta ) Beck, I, 170. cumingii (Cochloh.) Fér. m. ms., I, 170. cuvieri ( Helicar .) Fér., I, 167. cuvieri (Cochloh.) Guild., I, 170. cyaneus (Limax) Val. m. ms., I, 165. cyclolabris (Hélix) Desh., III, 679 (ligne 23 et ligne 29). « cyclostoma (Hélix) Desh. » (m. ms.), voir cyclolabris. cyclostoma (Hélix) Mke., IV, 1012. dalmatica (Hélix) Mühlf., II, 479. damnata (Hélix) Brong., IV, 1009. Daudebardia Flartm. (G.), I, 168. dealbata (Hélix) Lw., IV, 1012. deformis (Helicog.) Fér., II, 480. delibata (Helicod.) Fér., IV, 1010. delicatula (Helicost.) Fér., III, 688. denotata (Helicod.) Fér., II, 485. dentiens (Helicod.) Fér., II, 484. depauperata (Hélix) Lw., IV, 1012. depressa (Cochloh.) Fér. m. ms., I, 170. depressa (Helicost.) Fér., III, 688. depressa (Suce.) Rang, I, 170. derelicta (Hélix) Jan, III, 686. desertorum (Hélix) Forsk., II, 480. desidens (Hélix) Rang, IV, 1004. desmoulinsii (Hélix) Far., III, 679. détecta (Helicod.) Fér., IV, 1009. diaphana (Vitr.) Drap., I, 167. diaphana [diaphanella] (Hélix) Kryn., III, 682. diaphana (Helicost.) Lmk., III, 689. dilata (Helicel.) Perry, III, 681. diodonta (Hélix) Mühlf., IV, 1004. dionaea (Hélix) Desh., IV, 1008. discoides (Hélix) Less., IV, 1002. discolor (Helicog.) Fér., II, 483. discordialis (Hélix) Fér., IV, 1002. disculus (Hélix) Desh., IV, 1005. discus (Hélix) Desh., IV, 1008. dissidens (Hélix) Desh., IV, 1005. dissita (Hélix) Desh., II, 478. divaricata (Helicel.) Perry, III, 681. dolata (Helicod.) Fér., II, 487. dolosa (Helicost.) Fér., III, 688. draparnaldi (Vitr.) Cuv., I, 168. duclosiana (Helicod.) Fér., II, 486. dufourii (Hélix) Grat., III, 683. dupetit-thouarsii (Hélix) Desh., IV, 1006. duplicata (Hélix) Lw., IV, 1012. echinophora (Hélix) Fér., IV, 1008. edentula (Helicod.) Drap., II, 487. egregia (Hélix) Desh., IV, 1008. egregia (Hélix:) Ziegl., IV, 1012. eklonii (Hélix) [Theba ekloniana ] Beck, IV, 1012. elata (Helicel.) F. B., III, 688. elegans (Helicel.) Gmel., III, 688. elevata (Hélix) Say, II, 485 (ligne 5 et ligne 37). elfordia (Helicel.) Fér., III, 687. elongata (Helicol.) [Vitr.] Drap., I, 167. elongata (Cochloh.) Fér., I, 169. epistylioides (Helicost.) Fér., III, 688. epistylium (Helicost.) Müll., III, 688. ericetorum (Helicel.) Müll., III, 686. ericetorum (Hélix) Nilss., III, 686. erubescens (Hélix) Guild., IV, 1012. estella (Hélix) d’Orb., IV, 1005. eucharis (Hélix) Desh., IV, 1008. evergasta (Hélix) Mab., II, 483. eversa (Hélix) Desh., IV 1009. excavata (Hélix) Beau, IV, 1012. exceptiuncula (Helicel.) Fér., III, 680. exclusa (Helicel.) Fér., III, 687. — 673 exiguua (Hélix) Fér. m. ms., IV, 1011. exilis ( Helicel .) Chemn., III, 684. exornata (Hélix) Desh., IV, 1007. expolita (Hélix) Desh., IV, 1006. exquisita (Hélix) Desh., IV, 1006. extensa (Helicog.) sensu Fér., voir dis- sita. fabulosa (Hélix) Ziegl., III, 687. fallaciosa (Helicel.) Fér., III, 680. familiaris (Helicel.) Fér., IV, 1010. fasciola (Helicel.) Drap., III, 684. fasciolata (Helicol.) (d’Orb.) Fér., I, 168. faustina (Hélix) Ziegl., IV, 1003. feburiana (Hélix) Fér. in Desh., voir lefeburiana. ferussaci (Hélix) J. et C., IV, 1006. filimargo (Hélix), IV, 1012. filiola (Hélix) Fér., IV, 1004. filosa (Hélix) Desh., IV, 1007. j Hmbriata (Hélix) (Fér.) Bourg., IV, 1010. finitima (Helicig.) Fér. m. ms., IV, 1011. flavida (Helicost.) Fér. m. ms., IV, 1011. flavidus ( Limax ) m. ms., I, 165. foetens (Hélix) Stud., III, 679. foetida (Hélix) Stark, IV, 1012. follis (Helicog.) Fér., II, 478. fontenellii (Hélix) Mich., III, 679. formosa (Helicog.) Fér., II, 484. fortunata (Hélix) Shuttl., II, 489 ; V, Rem. fragilis (Hélix) m. ms., voir hebe. freycineti (Helicar.) Fér., I, 167. frigida (Hélix) J. et C., IV, 1003 (ligne 6 et ligne 17). frivaldskyana (Hélix) Rossm., III, 682. fruticum (Helicel.) Müll., III, 685 ; V, Add. fulgens (Hélix) Sow., IV, 1008. fulgida (Helicel.) Fér. m. ms., IV, 1011. fulguralis (Helicel.) Fér. m. ms., IV, 1011. fuliginea (Helicod.) Fér., II, 487. fuloa (Helicel.) Müll., III, 684 ; V, Add. fulvo-rufa (Hélix) [Fér. père ?] m. ms., III, 679. fusca (Hélix) Montg., IV, 1009. fuscofasciata (Hélix) m. ms., voir mira¬ bilis. gagates (Limax) Drap., I, 165. gaimardi (Hélix) Desh., IV, 1002. gayana ( Cochloh .) [Suce.] (Fér.) d’Orb., I, 170. gemonense [gemonensis] (Helicel.) Fér., III, 682. georgiana (Hélix) Q. et G., IV, 1005. gibbosula (Hélix) Desh., IV, 1007. gilvus [g il oa] (Helicog.) Fér., II, 480. g labella (Helicel.) Drap., III, 685. glabra (Helicel.) Stud., III, 683. glacialis (Helicel.) Thom., III, 678. g laphyra (Helycel.) Say, III, 682. globosa ( Caroc .) Brod., IV, 1012. globularis (Hélix) Ziegl., IV, 1012. globulosa (Helicog.) Fér., II, 478. globulosum (Anost.) Lmk., II, 486. g lobulus (Helicog.) Müll., II, 479. goudotiana (Hélix) Fér., IV, 1008. granulata (Hélix) Q. et G., IV, 1007. granulosa (Hélix) Fér., IV, 1004. grata (Hélix) Michel., IV, 1008. gratiosa (Helicel.) Stud., III, 686. grisea (Hélix) [= cincta Müll.], II, 479. grisea [H. aspersa Müll. var.], II, 481. groyana (Helicel.) Fér., III, 686. gualteriana (Helicig.) L., II, 488. gularis (Hélix) Say, III, 688 ; IV, 1007. guttata (Helicog.) Oliv., II, 482. gyrina (Hélix) Desh., IV, 1008. gyrostoma (Helicog.) Fér., II, 480. haemastoma (Helicog.) L., II, 477 et 481. haliotideus ( Testac .) F. B. [Testac. halio- tidea Drap.], I, 166 ; V, Add. hebe (Hélix) Desh., IV, 1007. heliaca (Hélix) d’Orb., III, 681 ; IV, 1004. Helicarion Fér. (G.), I, 167. Helicella Fér. (S. G.), III, 678 et 688. Heliclgona Fér. (S. G.), II, 487 ; III, 688. Helicodonta Fér. (S. G.), II, 484 ; III, 688. Hellcogena Fér. (S. G.), II, 477 ; III, 688. Helicolimax Fér. (G.), I, 167. Helicophanta Fér. (S. G.), I, 168 et 172 ; II, 477. Helicostyla Fér. (S. G.), III, 688. helicycloides (Hélix) d’Orb., IV, 1002. heligmoida (Hélix) d’Orb., IV, 1002. 674 Hélix Müll. (G.), I, 168 ; II, 477 ; III, 678 ; IV, 1001. helmii (Hélix) Bean, III, 683. hirsuta ( Helicod .) Say, II, 485. hispana [ hispanica \ (Hélix) L., III 679. hispida ( Helicel .) L., III, 686. hispidula (Hélix) Lmk., II, 489 ; V, Rem. hispidula (Hélix) W. et B., IV, 1010 ; V, Rem. hiulca (Hélix) Jan, III, 683. holosericea (Helicod.) Gmel., Stud., II, 486. hortensis ( Arion ) Fér., I, 165. hortensis (Helicog.) Müll., II, 482. hospitans (Hélix) Bonel., IV, 1012. hova (Ampel.) Ang., III, 681. humboldtiana (Hélix) (Val.) Desh., IV, 1008. hijalina (Helicel) Fér., III, 683. hyalina (Hélix) Gmel., III, 683. hylephila (Hélix) d’Orb., IV, 1005. ignobilis (Hélix) Sow., III, 689. immiretiana (Hélix) Fér. m. ms., IV, 1011. imperator (Helicod.) Montf., II, 486. inaspecta (Helicel.) Fér., III, 683. incarnata (Hélix) Müll., III, 685, 686. incerta (Hélix) Drap., III, 682. incerta (Hélix) Fér., IV, 1007. incisa (Hélix) Klett, II, 489 ; V, Add. indistincta (Helicog.) Fér., II, 484. inflecta (Hélix) Say, II, 485. insculpla (Nanina) Pfr., IV, 1011. insignis (Hélix) (Fér.) d’Orb., IV, 1010. instabilis (Hélix) Ziegl., IV, 1012. insubrica (Hélix) Jan, III, 679 ; IV, 1003. intermedia (Helicel.) Fér., III, 679 ; IV, 1003. intersecta (Hélix) Poir., III, 686. inversicolor (Helicig.) Fér., II, 488. involuta (Hélix) Fér. m. ms., IV, 1011. ionica (Hélix) Mühlf., III, 679. irregularis (Helicog.) Fér., II, 480. isabella (Helicog.) Fér., II, 484. istriensis (Hélix) Ziegl., III, 686. jamaicensis (Helicog.) Chemn., II, 478. janus-bifrons (Helicel.) Chemn., III, 684. japonica (Hélix) Fér., IV, 1004. javacensis (Helicel.) Fér. [= javanica Lmk.], III, 684. jejuna (Hélix) Say, IV, 1012. jerviciensis (Hélix) Q. et G., III, 685. josephinae (Helicod.) Fér., II, 487. julia (Helicod.) Fér., II, 487. juliana (Nanina) Gray, III, 684. knoxvillina (Helicod.) Fér., II, 485. korékouké (Helicel.) Fér., III, 684. krynickii (Hélix) Andr., IV, 1010. labium (Hélix) Fér., IV, 1006. labyrinthica (Helicod.) Say, II, 486. labyrinthus (Helicod.) Chemn., II, 485. lachesis (Hélix) Fér., IV, 1003. lactea (Helicog.) Müll., II, 483. lacticina (Hélix) Ziegl., IV, 1005. laevigata (Helicel.) Raf., III, 683. laevigatus ( Vag .) Cuv., I, 166. laevipes (Helicel.) Müll., III, 681 et 683. lamarckii (Helicod.) Fér., II, 487. lamarckii (Helicol.) Fér., I, 167. lamellosa (Helicod.) Fér., II, 486. lampas (Helicig.) Müll., II, 488. lancula (Helicig.) Fér., II, 489. langsdorfi (Vag.) Fér., I, 166 ; V, Add. lanx (Helicig.) Fér., II, 489. lapicida (Helicig.) L., II, 489. laxata (Helicel.) Fér., III, 681. leachi (Helicig.) Fér., II, 489. lecta (Helicel.) Fér., III, 679. lefeburiana (Helicel.) Fér., III, 680. lemniscata (Hélix) Less., II, 478. lemniscata (Hélix) W. et B., IV, 1012. lenocinia (Helicog.) Fér., voir formosa. lens (Hélix) auct. [Rossm., Desh...], II, 489 ; IV, 1005 ; V, Rem. lens (Helicig.) Fér., II, 489 ; IV, 1005 ; V, Rem. lens (Hélix) W. et B., V, Rem. lenticula (Helicig.) Fér., II, 489. lenticularis (Hélix) Fér. m. ms., IV, 1011. lenticulata (Helicig.) Fér. m. ms., IV, 1011. leptosticta (Hélix) Lw., IV, 1012. leucas (Helicel.) L., III, 683. levantina (Suce.) Desh., I, 169. libellula (Hélix) Risso, II, 482. ligata (Helicog.) Müll., II, 479. ligera (Hélix) Say, III, 688. — 675 — ligulata (Helicog.) Fér., II, 481. lima (Helicog.) Fér., II, 484. « limacensis (Hélix) d’Orb. » (m. ms.), voir trochilioneides. limaiana (Vag.) Less., I, 166. Limax (L.) Fér. (G.), I, 165. limbata (Helicel.) Drap., III, 685. limnaeformis (Cochloh.) Fér., m. ms., I, 170. lineata (Hélix) Olivi, III, 687. lineata (Helicel.) Sav, III, 682. lineolata (Helicel.) Fér., III, 687. linguifera (Helicod.) Fér., II, 485. lingulata (Hélix) Fér., IV, 1002. listeri (Helicog.) Fér., voir zonulata. listeri (Hélix) Gray, IV, 1008. litigiosa (Helicog.) Fér. m. ms., voir dissita. livescens (Hélix) Jan, IV, 1005. lowii [ou loweana ] (Hélix) Fér., IV, 1003. lucana (Helicog.) Müll., II, 479 ; III, 685. lucasii (Hélix) Desh., IV, 1006. lucerna (Helicod.) Müll., II, 487. lucida (Hélix) Drap. [1805, non 1801], III, 683. lucida (Hélix) Montg., III, 683. lucifuga (Hélix) ZiegL, II, 482. lucorum (Helicog.) L., II, 479. lunula (Hélix) Raf., II, 486. lunulata (Hélix) Kryn., III, 686. lurida (Hélix) Ziegl., III, 685. lutescens (Hélix) Ziegl., II, 479. lychnuchus (Helicod.) Müll., II, 487 ; V, Add. maculosa (Helicog.) Bom, II, 480. maculosa (Vag.) Hass., I, 167. maculosa (Hélix) Ziegl., IV, 1012. madagascariensis (Helicig.) Lmk., II, 489. madecassina (Helicel.) Fér., II, 489 ; III, 680. maderensis (Hélix) Wood, IV, 1012. magica (Hélix) Fér., IV, 1006. magnifica (Helicoph.) Fér., II, 477. maguntina (Hélix), IV, 1009. major ( Ilelicol .) Fér. père, I, 168. malabarica (Hélix) Val. m. ms., voir belangeri. malleata (Helicod.) Fér., II, 484. mamilla (Helicog.) Fér., II, 480. marginata (Helicig.) sensu Fér., II, 488. marginata (Hélix) Müll., II, 488. maritima (Helicel.) Drap., III, 687. marmorata (Helicog.) Fér., II, 482. martigena (Helicel.) Fér., III, 680. maugei (Testac.) Fér., I, 166. mauritaniensis (Hélix) Fér. m. ms., voir alabastrites. mauritiana (Hélix) Lmk., II, 488. mauritianensis ( Hyalimax ) Fér. in Germ., voir mauritius. mauritius (P arm.) Fér., I, 166. Meghimatium Hass. (G.), I, 167. melanocheila (Hélix) Val., IV, 1008. melanogramma (Hélix) Jan, III, 687. melanostoma (Helicog.) Drap., II, 478. melanotragus (Helicog.) Born, II, 476 et 481. melitensis (Helicog.) Fér., II, 482. menkeana (Helicig.) Fér. m. ms., IV, 1011. metaformis (Cochlost.) Fér., III, 689. microdonta (Hélix) Desh., IV, 1002. minutalis (Hélix) Fér., IV, 1004. mirabilis (Helicost.) Fér., III, 689. misella (Helicost.) Fér., III, 688. modesta (Helicog.) Fér., II, 483. modicella (Hélix) Fér., IV, 1005. mollis (Vag.) Hass., I, 167. monacha (Hélix) Mab., IV, 1003. momie (Hélix) Sow., IV, 1002. monilifera (He'ix) Mke., IV, 1012. monilifera (Hélix) W. et B., IV, 1012. monodon (Helicod.) Fér., II, 487. monozonalis (Hélix) Lmk., III, 684. monrovia (Hélix) Rang, IV, 1011. montana (Hélix) Stud. [= sylvatica Drap, var.], II, 481. montana (Hélix) Stud. [non H. sylva¬ tica var.], III, 685. montenegrina (Hélix) Ziegl., IV, 1004. multistriata (Hélix) Desh., IV, 1006. multizona (Hélix) Less., IV, 1006. multizonata (Hélix) Fér. m. ms., voir filosa. muralis (Helicog.) Müll., II, 483. muscarum (Hélix) Lea, II, 478. nana (Hélix) [Otala] Beck, IV, 1012. narbonnensis (Hélix) Req., IV, 1005. narini (Helicel.) Fér. m. ms., IV, 1011. naticoides (Helicog.) Drap., II, 477. — 676 — nautiliformis [Hélix] Desh., IV, 1002. nautiloides [Hélix] Val., IV, 1006. navarensis [Hélix] Fér. m. ms., voir codringtoni. naxiana [nipn naxientia] [Helicel.] Fér., III, 679. neglecta [Helicel.] Drap., III, 686. nemoralina [Hélix] Petit, IV, 1012. nemoralis ( Helicog .] L., II, 481. nemorensis [Helicel.] Müll., III, 684. nicaeensis [non niceensis] [Helicog.] Fér., II, 480. niciensis [Helicog.] Fér., II, 482. nigrescens [Hélix] Wood, II, 487. nitens [Helicel.] Mat. et Rack., III, 683. nitida [Hélix] Drap., III, 683. nitida [Helicel.) Müll., III, 683. nitidiuscula [Hélix] Sow., IV, 1007. nitidosa [Helicel.) Fér., III, 683. nitidula [Hélix] Aid., III, 683. nitidula [Helicel.) Drap., III, 683. nivea [Hélix] Ziegl., III, 686. nivosa [Hélix] Sow., IV, 1007. noscibilis [Hélix] Fér., II, 483. nubeculata [Hélix] Desh., IV, 1004. nucleola [Hélix] Rang, II, 485. nulla [Helicel.) Fér., IV, 1010. nux-denliculata [Helicod.) Chemn., II, 484. obesa [Hélix] Reck. II, 484. obliquata [Hélix] Desh., IV, 1007. obliterata ( Helicig .) Fér., II, 488. oblonga [Suce.) Drap., I, 169. obsoleta [Hélix] Mke., III, 687. obstructa [non obstrusa] [Helicel.) Fér., III, 685. obtecta [Hélix] Lw., IV, 1012. obtusa [Vite.) Sow., I, 169. obtusalis [Hélix] Parr., II, 479. obvia [Hélix) Ziegl., IV, 1012. obvoluta [Helicod.) Müll., II, 486. ochroleuca (Helicost.) Fér., III, 688 ; V, Add. oenostoma (Hélix) Desh., IV, 1008. oenostoma [Hélix] Lw., IV, 1012. olivetorum (Helicel.) Gmel., III, 682. olivieri ( Farm .) Cuv., I, 166. olivieri (Helicel.) Fér., III, 685. omalomorpha (Hélix) d’Orb., IV, 1005. orrîphalodes (Ampel.) Pfr., II, 489. operculata (Hélix) Val. m. ms., voir plicata Say. orbicula (Hélix) d’Orb., IV, 1005. orbiculata (Helicog.) Fér., II, 484. ornata (Hélix) Desh., voir exornata. orrata (Hélix) Jan, III, 685. otaheitana [non otahietana ] (Helicog.) Fér., II, 481. ovalis (Cochloh.) Say, I, 168, 169. oviformis (Hélix) Grat., IV, 1008. ovum (Hélix) Val., II, 481. palliata (Hélix) Say, II, 485. pallida (Hélix) Donov., III, 685. pallida (Hélix) Gray, IV, 1010. pallida (Hélix) Rang, II, 480. palliolum (Parm.) Fér., I, 166. paludosa (Hélix) d. G., III, 680. papilla (Helicog.) Müll., II, 480. pardalina (Hélix) Desh., IV, 1005. parilis (Helicod.) Fér., II, 484. Parmacellusfa] Cuv. (G.), I, 166. parvula (Hélix) Guild., IV, 1011. patina (Hélix) Ad., II, 487. patula (Cochloh.) Rrug., I, 168. paupercula (Hélix) Lw., IV, 1002. pellicula (Helicol.) Fér., I, 168. pellicula (Hélix) Fér., IV, 1007. pellis-serpentis (Helicel.) Chemn., III, 681. pellita (Helicel.) Fér., III, 679. pellucida (Helicol.) Müll., I, 168. Pelta Beck (G.), I, 170. peregrina (Suce.) Val. m. ms., I, 169. perexigua (Helicel.) Fér. m. ms., IV, 1011. pernobilis (Helicel.) Fér., III, 681. perplexa (Hélix) Fér., IV, 1008. personata (Helicod.) Lmk., II, 485. perspectiva (Hélix) Mühlf., III, 682. perspectiva (Helicel.) Say, III, 682. pfeifferi (Suce.) Rossm., I, 169. phalerata (Hélix) Ziegl., IV, 1003. phaseolina (Hélix) Desh., IV, 1009. phlebophora (Hélix) Lw., IV, 1007. picta (Helicog.) Gmel., Born, II, 478. pileolus (Helicig.) Fér., II, 488. pileus (Helicig.) Müll., II, 488. pisana (Helicel.) Müll., III, 687. pisiformis (Hélix) m. ms., voir cicer- cula. planata (Helicel.) Chemn., III, 687. planorbella (Hélix) Lmk., III, 679. planorbis (Hélix) Less., III, 687. planorboides (Helicel.) Raf., III, 682. — 677 — plarwspira (Hélix) Lmk., III, 679. planulata (Helicel.) Lmk., III, 681. plebeium]plebeia\ (Helicel.) Drap., III, 686. plicaria (Helicog.) Lmk., II, 483. plicata (Helicod.) Born, II, 485. plicata (Hélix) Say, IV, 1010. poeyi (Hélix) Petit, IV, 1006. pollodonta (Hélix) d’Orb., IV, 1002. pollux (Hélix) Fér. m. ms., IV, 1011 ; V, Add. poloponensis (Hélix) Beck, IV, 1006. polygyrata (Helicel.) Born, III, 681. pomatia (Helicog.) L-, II, 479. porcaria (Hélix) Mab., III, 681. porto-sanctana (Hélix) Sow., IV, 1003. pouchet (Helicog.) Adans., II, 483. pouzolzi (Hélix) Desh., voir puzolzi. praetexta (Hélix) Jan, IV, 1007. praetumida (Helicel.) Fér., IV, 1010 ; V, Add. profunda (Hélix) Say, III, 680. protensa (Helicel.) Fér., III, 682 ; V, Add. proxima (Helicel.) Fér., III, 680. prunum (Helicog.) Fér., I, 171 ; II, 479. pulchella (Helicel.) Müll., III, 680. pumilio (Hélix) Chemn., IV, 1012. punctata (Hélix) Born, II, 484. punctata (Helicod.) sensu Fér., voir obesa. punctidata (Hélix) Sow., IV, 1007. pura (Hélix) Aid., III, 683. pustula (Hélix) Fér., IV, 1004. pustulata (Hélix) Mühlf., IV, 1012. putris ( Cochloh .) L. sensu Fér., I, 168, 169. putris ( Tapada ) Stud., I, 169. puzolzi [ pouzolzi \ (Hélix) Desh., IV, 104 « puzzolzii (Hélix) Payr. » (m. ms.), voir raspaillii ou acropachia. pygmaea (Helicel.) Drap., III, 682. pyramidata (Helicel.) Drap., III, 687. pyramidella (Hélix) Jan, III, 688. pyramidella (Hélix) Wag., II, 488. pyrenaica (Helicel.) Drap., III, 680. pyrenaica (Helicol.) Fér., I, 167. pyrostoma (Helicig.) Fér., II, 488. quadrata (Hélix) Fér., IV, 1003. quaesita (Hélix) Desh., IV, 1006. quimperiana (Helicel.) Fér., III, 680. quoyi (Hélix) Desh., IV, 1003. rafinesquea ( Helicost .) Fér., III, 688. ragusana (Hélix) Fér., IV, 1004. ramondi (Hélix) Brong., IV, 1009. rangiana (Hélix) Fér. [= rangi Desh.), IV, 1008. rapa (Helicel.) Müll., III, 684. raspaillii (Hélix) Payr., IV, 1006. ravergiensis (Hélix) Fér., IV, 1010. reboulii (Hélix) Leufr., IV, 1009. regisii (Hélix) Bon., II, 489. revelata (Helicel.) Fér., III, 686. reversa (Suce.) Val. m. ms., I, 169. rhodia (Hélix) Chemn., II, 482. rhodostoma (Hélix) Drap., III, 687. richardi (Helicel.) Fér., III, 680. ringens (Anost.) sensu Desh., II, 486. ringens (Hélix) L., II, 486. ringens (Helicod.) Müll., II, 486. ringicula (Helicod.) Fér., II, 486. rivolii (Hélix) Desh., II, 486. roissiana [roissyana] (Helicost.) Fér., III, 689. de Ronca (Hélix) Brard, IV, 1009. rosetti (Hélix) W. et B., IV, 1010. rostrata (Hélix) Pfr., II, 488. rotula (Hélix) Lw., IV, 1012. rotundata (Helicel.) Müll., III, 682. rubella (Hélix) m. ms., voir similaris. aubescens (Suce.) Desh., I, 170. ruderata (Helicel.) Stud., III, 682. rufa ( Helicoph .) [Daudeb.) Drap., Fér., I, 168. rufescens (Helicel.) Montg., III, 686. ruginosa (Helicel.) Fér., III, 680. rugosa (Hélix) Ziegl., IV, 1012. rupestris (Helicel.) Drap., III, 682. sagemon (Hélix) Beck, III, 488. sakalava (Hélix) Ang., III, 681. sarcostoma (Hélix) W. et B., IV, 1012. sardoa (Hélix) Ziegl., III, 687. sayi (Hélix) Binn., IV, 1004. scabra (Helicel.) Chemn., III, 686. scabra (Triodop.) Baf., II, 485. scabrosa (Helicig.) Fér., II, 488. scalprum (Hélix) Val., IV, 1008. scarbur gensis (Hélix) Turt., IV, 1012. schmidtii (Hélix) Ziegl., IV, 1003. scorcyrensis (Hélix) Parts., voir cor- cyrensis. — 678 — scutulum ( Testac .) Sow., I, 166. sectilis ( Helicel .) Fér., III, 684. securiformis (Hélix) Desh., IY, 1008. semipartita (Hélix) Desh., IV, 1006. semirufa (Hélix) m. ms., voir olive- torum. semirugata (Hélix) Beck, II, 479. semiusta (Hélix) Fér., m. ms., IY, 1011. senegalensis (Helicel.) Chemn., III, 681. septemvolva (Helicod.) Say, II, 486 ; V, Add. sepulcralis [sepulchralis] (Helicel.) Fér., III, 681 ; V, Add. sericea (Hélix) Drap., III, 686. sericea (Hélix) Müll., III, 686. serpens (Hélix) d’Orb., IV, 1004. serpentina ( Helicog .) Fér., II, 482. serrula (Hélix) (Fér.) Morlt., IV, 1010. setigera (Hélix) Ziegl., IV, 1012. setipila (Hélix) Ziegl., IV, 1003. sicana (Hélix) Fér., IV, 1007 et 1012. sicula (Hélix) Fér. m. ms., IV, 1007 et 1012. signata (Hélix) Charp., III, 679. signata (Helicog.) Fér., II, 481 ; V, Add. simia (Hélix) Fér., IV, 1006. similaris (Helicel.) Fér., II, 480 ; III, 685. simplex (Helicog.) Lmk., V, Add. simulata (Helicel.) Fér., III, 687. sinuata (Helicod.) Müll., II, 486. sinuosa (Helicod.) Fér., II, 486. skiaphila (Hélix) d’Orb., IV, 1005. sloanii [sloanei] (Vag.) Cuv., I, 166. sobrina (Helicog.) Fér., II, 484. solitaria (Hélix) Say, IV, 1012. soror [non sorora] (Helicod.) Fér., II, 486. speudosimulata (Xeroph.) Germ., III, 687. spinosa ( Caroc .) Lea, IV, 1010. spinosula (Hélix) Jan, IV, 1003. spinulosa (Hélix) Montg., III, 684. spiriplana (Helicog.) Oliv., II, 482. spirorbis (Hélix) Fér., IV, 1004. spixiana (Hélix) Pfr., III, 683. splendens (Helicel.) F. B., III, 683. splendida (Helicog.) Drap., II, 482. squammatina (Hélix) Serr., III, 679. squamosa (Helicog.) Fér., II, 483. stenotrema (Hélix) Fér., II, 485. Stenotrema Raf. (G.), II, 485. stentzii (Hélix) Parts., II, 486. slephanophora (Hélix) Desh., IV, 1005. stolephora (Hélix) Val., III, 684. strangulata (Hélix) Ad., II, 486. striata (Hélix) Defr., IV, 1009. striata (Helicel.) Drap., III, 686. striata (Hélix) Fér. père m. ms., voir intermedia. striatula (Hélix) Müll., III, 684. strigata (Helicel.) Müll., III, 679. strigatum (Meghim.) Hass., I, 167. strigella (Helicel.) Drap., III, 685. strigilata (Helicel.) Fér., III, 687. strobilus (Helicost.) Fér., III, 688. studeriana (Helicost. Fér., III, 688. subdentata (Helicel.) Fér., III, 687. subdetecta ( Harmog .) Germ., IV, 1009. subflava (Hélix) Fér. père m. ms., voir cingulata. subglobosa (Vitr.) Mich., I, 168. subplicata (Hélix) Sow., IV, 1007. subrostrata (Helicel.) Fér., III, 686. subsepulchralis (Ampel.) Cr., III, 681 ; V, Add. Succinea Drap. (G.), I, 168, 169, 170. sulculosa (Cochloh.) Fér., I, 169. sulculosa (Hélix) Fér. m. ms., IV, 1011. sup pressa (Hélix) Say, IV, 1012. sutilosa (Helicel.) Fér., III, 685. sylvatica (Helicog.) Drap., II, 481 ; III, 686. taeniata (Parm.) Hass., I, 166. tahitensis (Suce.) Pfr., I, 169. Tapada Stud. (G.), I, 169. taunaisii [taunayi] (Vag.) Fér., I, 166. taurica (Hélix) Kryn., II, 479. taurica (Suce.) Ziegl., I, 169. tectiformis (Hélix) Sow., IV, 1012. tenerifjae (Vitr.) Q. et G., I, 167. tenuiradiala (Hélix) Q. et G., IV, 1006. tenuis (Hélix) Fér. m. ms., IV, 1011. tesselata (Hélix) Fér., IV, 1007. Testacellus[a] Cuv. (G.), I, 166. tetrazona (Hélix) Jan, IV, 1003. texasiana (Hélix) Moric., IV, 1004. thiarella (Hélix) W. et B., IV, 1012. thymorum (Hélix) Alt., III, 686. thyroidus [ thyroides ] (Helicod.) Say, II, 485. tigrina (Hélix) Jan, III, 679. tigrina (Cochloh.) Lesu., I, 168. tortilabia (Hélix) Less., III, 680. — 679 — tortula ( Helicel .) Fér., III, 683. torulus ( Helicog .) Fér., II, 480. translucida (Hélix) Q. et G., IV, 1008. tridentata (Helicod.) Say, II, 485. tridentina (Hélix) Fér., IV, 1006. trifasciata (Helicel.) Chemn., III, 681. trigrammephora (Hélix) d’Orb., IV, 1003. triodonta (Hélix) C. et J., voir texasiana. Triodopsis Raf. (G.), II, 485. trizona (Hélix) Ziegl., III, 679. trochiformis (Helicel.) Fér., III, 687. trochilioneides (Hélix) d’Orb., IV, 1005. trochulus (Helicost.) Fér. m. ms., IV, 1011. trochulus (Hélix) ilüll., V, Add. trochus (Helicel.) Müll., III, 687. tuffetii (Hélix) Less., III, 689. tumens (Hélix) Desh., IV, 1006. tumulorum (Hélix) W. et B., IV, 1012. turbida (Helicel.) Fér., IV, 1010. turbinata (Hélix) Jan, IV, 1012. turcica (Helicig.) Dillw., II, 489 ; V, Add. turgens (Hélix) Desh., IV, 1008. turonensis (Hélix) Desh., IV, 1009. turricula (Hélix) Lw., IV, 1012. turritella (Hélix) Ziegl., III, 688. umbrosa (Hélix) Parts., IV, 1012. undata (Hélix) Lw., III, 686. undulata (Helicog.) Fér., II, 478. undulata (Helicel.) Fér. m. ms., voir pardalina. unguicula (Helicel.) Fér., III, 681. unguis (Cochloh.) [Suce.] (Fér.) d’Orb., I, 170. ungulina (Helicel.) L., III, 681. unidentata (Helicost.) Chemn., III, 688. unidentata (Hélix) Drap., II, 487. unizonalis (Helicel.) Lmk. in Fér., voir monozonalis. ursula (Hélix) Fér. m. ms., IV, 1010. Vaginulus[a] Fér. (G.), 1, 166 ; V, Add. valentianus ( Limax ) Fér., I, 165. variabilis (Helicel.) Drap., III, 686. varions (Hélix) Mke., III, 687. varions (Hélix) Ziegl., II, 479. variegata (Helicel.) Chemn., III, 686. variegatus (Limax) Drap., I, 165. variolica (Hélix) Fér. m. ms., voir obesa. venusta (Hélix) Gmel., II, 478. vermiculata (Helicog.) Müll., II, 482. vermiculosa (Helicel.) Fér., III, 684. versicolor (Helicog.) Born, II, 478. verticillata (Hélix) Parr., IV, 1012. verticillus (Helicel.) Fér., III, 682. les Vessies (Groupe), II, 477. villae (Hélix) Desh., IV, 1008. villosa (Helicel.) Drap., III, 685. vindobonensis (Hélix) (Fér.) C. Pfr., II, 481. virgata (Hélix) Montg., III, 686. viridecincta (Helicog.) Fér. m. ms., IV, 1011. virletii (Hélix) Fér. m. ms., voir tur¬ binata. vitracea (Helicig.) Fér., II, 488. vilrea (Helicig.) Fér., II, 488. vitrea (Helicol.) Stud., I, 167. Vitrina Drap. (G.), I, 167, 168, 169. vitrina (Helicel.) Fér., III, 683. les Vitrinoïdes (Groupe), I, 168. vitrinoides (Cochloh.) Fér. m. ms., I, 170. vittata (Hélix) Jan, III, 679. vittala (Helicog.) Müll., II, 479. vittatus (Limax) Val. m. ms., I, 165. volhyniensis (Hélix) Andr., IV, 1003. vulgaris (Hélix) Parr. IV 1012. xerecliia (Hélix) Bourg., V, Add. xystera (Hélix) Val., IV, 1009. zaleta (Hélix) Say, II, 483. zodiaca (Helicel.) Fér., III, 681. zonalis (Helicel.) Fér., III, 680. zonaria (Helicel.) L., III, 680. zonata (Hélix) Fér. in Desh., III, 679. zonata (Hélix) C. Pfr., III, 679. zonata (Helicel.) Stud., III, 679. zonulata (Helicog.) Fér., II, 478. — 680 — 2. — Addenda et Errata. I, 166, à Testacellus haliotideus F. B. Lire « II-l-p. 94 » et non « p. 96 ». I, 166, à Vaginulus Langsdorft Fér. Lire « 2 types (?) non figurés » et non « un type non figuré ». Notons à ce sujet que les Vaginules repré¬ sentées dans les anciennes collections du Muséum ont été examinées par P. Fischer : Révision des espèces du genre Vaginula Férussac, jylles; aj-ch' Mus. [lre série], tome 7, 1871, pp. 147-175, pl. XI. I, 167, ligne 11. Lire « édition » et non « région ». II, 479, à H. cincta Müll., P., n° 28. Note : les exemplaires (2 coquilles) provenant de Pompéï sont sans doute les exemplaires cités par Germain comme ayant été nommés par Bourguignat Hélix xerechia (L. Ger¬ main, Syrie I, pp. 137, 138). II, 481, à H. caelatura Fér., P. n° 48. Ajouter : un ex. fossile « fossilis- Plaisantin » ; ex. étudié et nommé manuscritement par Valenciennes Hélix calamen (voir L. Pfeiffer, Symb. I, p. 53 et II, p. 67). II, 481, après H. caelatura Fér., P. n° 48. Ajouter l’espèce suivante : H. simplex Lmk., P. correct, p. 67, n° 48 bis — H. simplex Lmk., Hist. I, p. 162, pl. 25 B, fig. 6. Néant : la figure représente peut-être un exem¬ plaire de la collection Lamarck (voir G. Mermod, Rev. suis. Zool., t. 57, 1950, p. 749). II, 481, à H. signata Fér., P. n° 55. Lire « Hist. I, p. 243 » et non « p. 343 ». II, 486, à H. septemvolva Say, P. n° 108. Lire « = H. cereolus Megl. » [Megerle von Mühlfeld] et non « Mey ». II, 489, à H. Turcica Dillw., P. n° 148. Lire « (Menke)»et non « (Mencke )». Note : H. incisa Klett est cité par Menke : Synop. method. Moll., 1828, p. 14 et 1830, p. 24. II, 487, à H. lychnuchus Müll., P. n° 126. Remplacer « ex. non localisés » par « 4 ex. en alcool, Martinique ». II, 489, à II. cariosa Oliv., P. n° 149. Ajouter : 2 ex. d’auteur, Tripoli de Syrie. III, 681, à H. sepulcralis Fér., P. n° 183. Lire « Ampelita sepulchralis » et « Ampelita subsepulchralis » et non « sepulcralis » et « subsepulcralis ». III, 682, à H. protensa Fér., P. n° 207. Note : L. Forcart a figuré le lec- totype dans sa publication : Taxionomisch Révision palâarktischer Zonitinae, III-V, Archiv für Moll., 89, 1-3, 1960, p. 16, pl. 2, fig. 8. La localité désignée par Forcart est l’île Dia [Standie]. III, 682, à H. concolor Fér., P. n° 208. Ajouter : 3 ex., St Thomas (Mangé : coll. Fér. ?) et 3 ex., Guadeloupe (coll. Rang ; Morelet). III, 684, à H. fulva Müll., P. n° 247. Ajouter : Syn. = H. trochulus Müll. ?, un lot, Scarborough. — 681 III, (385, à H. fruticum Müll., P. n° 259. Lire « fruticum » et non « fruc- ticum ». III, 688, à H. ochroleuca Fér., P. n° 308. Ajouter : Sjn. = H. albella Chemn. IV, 1005, à II. Chastellii Fér., Hist. I, p. 106. Note : ces trois types, sans origine ( comm . du Chastel), ont été examinés par E. Fischer et F. Sal- vat : J. de Conchyl., vol. 104, 1964 (1965), pp. 161-163. IV, 1011, à II. Pollux Fér. m. ms. Note : cette espèce se rapporte proba¬ blement à H. praetumida Fér. 3. — Remarques. L’examen des collections du Muséum correspondant à F « Histoire Naturelle des Mollusques » de Férussac nous a permis, jusqu’à présent, d’identifier la majorité des types des espèces créées par Férussac. L’ « His¬ toire des Mollusques » nous a fait également relever des types de Deshayes, de d’ORBiGNY, d’OnviER, de Valenciennes, de Quoy et Gaimard, de Rang... De plus, Férussac ayant été en relation avec les auteurs de son époque 1, sa collection renferme aussi des exemplaires que lui avaient communiqués Say, Rafinesque, Krynicki, Webb, Ziegler, Cristofori et Jan, Parreyss, etc. Par ailleurs, les incriptions manuscrites relevées sur les étiquettes des collections et sur l’édition de 1822 des « Tableaux Systématiques » annotée par l’auteur nous ont fourni des renseignements instructifs : synonymies, localités inédites... Rappelons les indications les plus intéressantes : Ilelix (Cochlohydra) [= Succinea ] bullina Fér. est indiqué comme provenant de la Montagne Pelée alors que Deshayes assigne comme origine à cette espèce — si toutefois il s’agit bien de la même espèce — la Car- niole. Ilelix subdentata Fér. provient de Mogador, H. pellicula Fér. de Saint- Domingue ; H. nautiloides Val. est indiqué comme provenant du Cap, H. Gaimardi Desh. de l’Ile de France [île Maurice] et H. securiformis Desh. de la Réunion. Ilelix costellata « d’Orb. » est représenté dans la collection Férussac par deux lots d’échantillons. Le premier lot avait été communiqué à Férussac par Cuming et Parreyss en provenance d’ « Opara, Sud See » [sic], probablement l’île Oparo [île Rapa] ; l’autre lot (var. a Desh.), récolté par d’ORBiGNY à Montevideo, fut déterminé par Férussac « H. cos¬ tellata var. ? » Sans doute à partir de ces mentions manuscrites, d’ORBiGNY et Deshayes décrivirent H. costellata comme originaire de l’Amérique du Sud. En fait, il s’agit d’une espèce qui avait été nommée en premier lieu par Férussac sur des échantillons provenant sûrement du Pacifique. Une confusion similaire s’est révélée au sujet de Hélix lens Fér. Le « Pro- 1. Les espèces et les types de Studer, avec lequel Férussac correspondait, ont été étudiés par L. Forcart : Ipsa Studeri Conchylia, Bern, 1957. — 682 — drome » indique au n° 152 : H. barbata de la Grèce et au n° 153 : H. lens de Ténériffe. Or, la majorité des auteurs devait attribuer à H. lens et à H. barbata la même patrie : la Grèce. L’examen des exemplaires de Fèrus- sac nous a permis de constater que H. lens du « Prodrome » est bien ori¬ ginaire de Ténériffe. La confusion semble provenir de Rossmâssler qui intervertit les numéros et les espèces du « Prodrome » en écrivant dans son « Iconographie » (II, 1838, 7-8, p. 10, n° 450), pour son H. lens de la Grèce : « Syn. H. lens Fér. prodr. n° 152 t. 66 f. 2 ». Néanmoins quelques auteurs contemporains de Fèrussac avaient bien suivi ce dernier en recherchant H. lens aux Canaries : Lamarck (= H. hispidula, Hist. Nat., 1822, t. 6, 2, p. 99, n° 15) puis Webb et Berthelot (Synop. Moll., 1833, p. 10 et 11, n° 11 et 12). Ces derniers séparèrent en deux espèces H. hispi¬ dula et H. lens, sans pour autant reconnaître l’espèce de Fèrussac (voir Fèrussac, Bull. Zool., 1835, 2e sect., p. 90). Enfin, en 1852, Shuttleworth proposa le nom H. fortunata pour désigner H. lens des Canaries car, à cette époque, par suite de la confusion due à Rossmâssler et à Deshayes, tous les auteurs entendaient par H. lens l’espèce de la Grèce (voir Mabille Matér. Canar., 2e part., p. 81). Nous voyons donc que, d’une part, H. lens Fér., H. hispidula Lmk. et H. fortunata Shuttl. doivent désigner la même espèce et que, d’autre part, H. lens auct. (de Grèce) et H. barbata Fér. sont synonymes. Laboratoire de Malacologie du Muséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 683-686. DESCRIPTION D’ABBREVIATA MULTIPAPILLATA N. SP. NÉMATODE PARASITE DE MABUIA COMORENSIS EN MOZAMBIQUE Par Guillermina CABALLERO R. Le Nématode que nous étudions ici a été recueilli dans l’estomac d’un Scincidae Mabuia comorensis (Peters), en Mozambique, Afrique. Collecté par M. Ch. P. Blanc de la Faculté des Sciences et des Tech¬ niques de Tananarive, le matériel comprend seulement un mâle et une femelle qui portent l’étiquette 744 G. Description. Leur corps filiforme, de petite taille, présente une cuticule striée trans¬ versalement. L’extrémité céphalique est pourvue de deux pseudo-lèvres réniformes, portant chacune une paire de papilles et une amphide (fig. A). Les bords de ces pseudo-lèvres portent deux grandes dents latéro-externes, quatre dents submédianes et sont ornés d’une quarantaine d’éléments petits et aigus formant la crête denticulée (fig. B). L’extrémité postérieure du mâle possède une bourse caudale portant un nombre de papilles pré- cloacales qui dépasse le nombre habituel aux Physaloptères. Chez la femelle cette extrémité est conique et pointue. Mâle : Corps de 6 mm de long sur 220 p de large à l’extrémité antérieure et 330 p. à l’extrémité postérieure. Tête large de 70 p. La bouche est allongée et s’ouvre dans une petite cavité buccale longue de 80 p ; l’œso¬ phage long de 1,9 mm est différencié en deux parties : l’œsophage muscu¬ laire de 250 p de long, l’œsophage glandulaire de 1,65 mm de long qui s’élargit en massue vers son extrémité distale. Anneau nerveux, diérides et pore excréteur, respectivement situés à 260 p, 380 p et 430 p de l’apex. L’extrémité postérieure conique présente ventralement 10 paires de papilles (fig. C, D) : 5 précloacales pédonculées plus 1 impaire sessile, 1 paire adanale longuement pédonculée, 1 paire postcloacale pédonculée, plus 3 paires sessiles et 2 phasmides. Les 4 paires de papilles génitales externes sont longuement pédonculées et soutiennent les ailes caudales, fines, transparentes dont le bord le plus postérieur est trilobé comme — 685 chez l’espèce Abbreviata physignathi (Baylis, 1924). Autour du cloaque un écusson est formé par un ensemble de petites plaques chitinoïdes. Spi¬ culés inégaux, le droit long de 150 p, et large de 40 p, le gauche, fin, long de 400 p et large de 20 p. Gubernaculum absent. Queue longue de 290 p. Femelle : La femelle mesure 14 mm de longueur sur 590 p de largeur au niveau de la vulve. Après la bouche s’ouvre une ample cavité buccale à parois chitinoïdes de 85 p de longueur. Œsophage de 4,1 mm de longueur totale. L’œsophage musculaire mesure 390 p de long. Anneau nerveux, diérides et pore excréteur respectivement à 390 p, 420 p et 480 p de l’apex (fig. E, F). La vulve se trouve à 2 mm de l’extrémité antérieure. Les utérus sont pleins d’œufs embryonnés longs de 70 p et larges de 40 p (fig. H). La queue est conique, longue de 320 p (fig. G). Discussion. Cette espèce, appartenant au genre Abbreviata (Travassos, 1920), se caractérise principalement par la présence de cinq paires de papilles géni¬ tales pédonculées précloacales et d’un écusson péricloacal formé par un ensemble de petites plaques chitinoïdes. Des espèces déjà connues du genre Abbreviata, cinq possèdent cette ornementation chitineuse ventrale réduite. Nous avons rapproché nos spécimens des espèces suivantes : A. physignathi (Baylis, 1924), parasite de l’Agamidae Physignathus lesueurii d’Australie ; A. golvani Le Van Hoa, 1961, parasite d ’Agama agama d’Afrique ; A. euzebii Le Van Hoa, 1961, parasite d ’Agama atricollis de Bukavu, Congo ; A. polydentata (Walton, 1932), parasite du Gecko Ilemidactylus mabouia d’Afrique et A. baltazardi Chabaud, 1953, parasite de l’Agamidae Phrynocephalus helioscopus (Pallas) d’Iran. — A. physignathus (Baylis, 1924), est l’espèce qui se rapproche le plus de la nôtre par l’aspect général de l’extrémité postérieure du mâle mais elle en diffère par l’existence de 8 paires de papilles génitales, par la forme des spiculés et par la dentition céphalique des pseudo-lèvres. — Les quatre autres espèces se différencient de nos spécimens par la bourse caudale très allongée, caractérisée par les ailes caudales étroites, par le nombre et la disposition des papilles caudales qui correspondent à ceux d’un Physaloptère. En raison de ces différences nous considérons notre espèce comme nouvelle et nous la nommons Abbreviata multipap illata n. sp. BIBLIOGRAPHIE Baylis (H. A.), 1924. — A new species of Physaloptera (Nematoda) from an Australian lizard. Ann. Mag. Nat. Hist., 13, ser. 9, pp. 309-311. Chabaud (A. G.), 1953. — Un nouveau Physaloptère parasite d’Agame. Ann. Parasit. Hum. Comp., 28, pp. 305-311. 44 686 — Chabaud (A. G.), 1956. — Essai de révision des Physaloptères parasites de Rep¬ tiles. Ibid., 30, pp. 29-52. Le Van Hoa, 1961. — Nématodes parasites de Mammifères, Reptiles et Amphi- biens du Congo. Parc National de l’Upemba. Mission G. F. de Witte, 65, pp. 3-58. Skhjabin- (K. I.), 1964. — Osnovi Nematodologii. Isd. Akad. Moskva. SSSR, 12, 334 pp. Walton (A. C.), 1932. — Physaloptera polydentata n. sp. J. Parasit., 18, pp. 288- 290. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 687-689. PHÉNOMÈNE DE SUBSPÉCIATION CHEZ UN ASCARIDE PARASITE DE CROCODILUS NILOTICUS À MADAGASCAR Par Alain G. CHABAUD et Guillermina CABALLERO R. L’Ascaride Dujardinas caris dujardini (Travassos 1920) fut signalé par Shipley (1902) chez Crocodilus niloticus Laurenti du Soudan et identifié à tort à une espèce américaine sous le nom de Ascaris helicina Molin. Gedoelst (1916) ayant retrouvé le parasite chez le même hôte à Léo- poldville en donna une description assez détaillée et en fit le type du genre Dujardinia (nom préemployé qui fut remplacé par Baylis en 1947 par le nom de Dujardinascaris). Travassos (1920 et 1933), puis Baylis (1947) rectifièrent l’identification spécifique donnée par Shipley et Gedoelst et c’est donc finalement sous le nom de Dujardinascaris dujardini (Travassos 1920) que doit être désignée l’espèce type du genre. Sa distribution en Afrique semble être très large. Ortlepp (1932) Ta trouvé en Rhodésie du Sud chez un Crocodile non déterminé et Baylis (1929) la cite de Crocodilus cataphractus Cuvier. Par contre, la présence de l’espèce chez Crocodilus porosus Schneider du delta du Gange, signalée sous réserve par Baylis et Daubney (1922), est très douteuse car les auteurs ne disposaient que de femelles immatures. Dujardinascaris dujardini dujardini (Travassos 1920). Le matériel africain dont nous disposons a été récolté par la Mission G. F. de Witte au Parc National de l’Upemba (Katanga). Il porte l’éti¬ quette : « 1331 c Crocodilus niloticus Laurenti — Buleya, cours inférieur de la Sense, ait. 800 m. 31-vm-1948, par Rept. n° 6150 ». Il correspond parfaitement à la description de Gedoelst (1916) com¬ plétée par celle de Baylis (1923). Un point, cependant, semble avoir échappé à l’attention des auteurs qui ont étudié le genre et paraît intéres¬ sant : la lèvre latéro-ventrale droite est fortement asymétrique. Chaque lèvre porte en avant un prelabium arrondi bien décrit par Baylis et latéralement des ailes labiales qui s’articulent étroitement 2 à 2 entre lèvres adjacentes. Les ailes de la lèvre dorsale sont toutes deux très con¬ vexes et forment donc deux apophyses qui s’articulent dans les concavités correspondantes des lèvres ventrales. Sur la ligne ventrale, le même type d’articulation s’effectue, mais cette fois entre la lèvre droite à aile convexe et la lèvre gauche à aile concave. Il en lésulte que la lèvre dorsale porte 688 2 condyles, la lèvre gauche 2 cavité'’ (fîg. 1, B) et la lèvre droite, une cavité dorsale et un condyle ventral. Cette curieuse asymétrie n’est pas particulière à Dujardinascaris dujar- dini ; nous l’avons constaté sur les différentes espèces du même genre que nous avons eu l’occasion d’examiner. Dujardinascaris dujardini madagascariensis. A : Tête, $, vue apicale ; B : lèvre ventrale gauche ; C : gubernaculum ; D : ç£, extrémité postérieure, vue ventrale. Dujardinascaris dujardini madagascariensis n. sub. sp. Chez le même hôte, Crocodilus niloticus, à Madagascar, l’espèce présente quelques différences facilement appréciables. Nous disposons de nombreux mâles et femelles de l’estomac d’un Cro¬ codile long de 92 cm, originaire de Mairgodo et gardé en captivité 6 mois à Tananarive (A. Capron leg.) et de plusieurs spécimens d’un jeune Crocodile de la région de Tamatave (S. Grétillat leg.). L’habitus des spécimens malgaches est différent de celui des spécimens africains. En Afrique le corps est enroulé de façon dextre sur 4-5 tours de spire. A Mada¬ gascar, les spécimens ne forment pas de spire bien marquée, même lors¬ qu’ils ne sont pas fixés en extension. — 689 — En outre, un caractère différentiel plus précis est fourni par la pointe du gubernaculum. Ainsi que l’a bien décrit et figuré Baylis (1947) l’extré¬ mité distale du gubernaculum a une pointe trifurquée sur les spécimens africains. Sur les spécimens malgaches au contraire, cette extrémité est simple. Nous n’avons pas relevé d’autres différences importantes et la structure des lèvres, en particulier, nous semble très comparable dans les deux formes. L’habitus et la pointe du gubernaculum constituent cependant des diffé¬ rences ne pouvant pas prêter à confusion et nous pensons que les spécimens malgaches doivent être considérés comme une sous-espèce particulière nommée D. d. madagascariensis n. sub. sp. Il apparaît ainsi une nouvelle fois que l’inféodation d’un parasite à un hôte déterminé ne bloque pas son évolution. L’isolement géographique, pour le parasite, comme pour l’animal libre, paraît constituer un facteur important dans le déterminisme de la spéciation. Laboratoire de Zoologie (Vers). Muséum national d’ Histoire naturelle. REFERENCES Baylis (H. A.), 1923. — On the classification of the Ascaridae. — III. A révision of the genus Dujardinia Gedoelst, with a description of a new genus of Anisakinae from a Crocodile. Parasit., 15, pp. 223-232. — 1929. — A new Species of Dujardinia (Nematoda) from Crocodiles. Ann. Mag. Nat. Hist., Ser. 10, 4, pp. 46-49. — 1947. — The Nematode Genus Dujardinascaris (nom. nov. pro Dujar¬ dinia) in Crocodilia, with a description of a new Species. Ibid., Ser. 11, 14, pp. 123-134. — et Daubney (R-), 1922. — Report on the parasitic Nematodes in the collection of the Zoological Survey of India. Mem. Ind. Mus., 7, pp. 263- 347. Gedoelst (L.) , 1916. — Notes sur la faune parasitaire du Congo belge. Rev. Zool. Afric., 5, pp. 1-90. Ortlepp (R. J.), 1932. — - Two new Ascarids from Crocodiles. J. S. Afr. Vet. Med. Assoc., 3, pp. 70-75. Shipley (A. E.), 1902. — On a collection of parasites from the Soudan. Arch. Parasit., 6, pp. 604-612. Travassos (L.) , 1920. — Contribuiçao para a Sistematica dos Ascaroidea. Arch. da Esc. Sup. de Agric. e Med. Veter., Nictheroy, 4, p. 15. — 1933. — Sobre os Ascaroidea parasitos dos crocodilos sul-Americanos. Ann. Acad. Brasil. Sci., 5, pp. 153-170, pL I-IX. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 690-699. DEUX NOUVEAUX OMM ATOB REPHU S (TREMATODA) CHEZ UN OPHIDIEN DE MADAGASCAR Par Josette RICHARD Les Trématodes parasites de Serpents malgaches qui nous ont été envoyés appartiennent tous au genre Ommatobrephus Nicoll., 1914. Ils ont été recueillis chez des Colubridés de l’espèce Madagascarophis colubrina capturés au Nord-Ouest de Madagascar (Ampijoroa) par R. Houin. Les parasites sont localisés soit dans les poumons, soit dans le rectum. Nous disposons des 5 lots suivants de parasites : Lot Nombre d’individus Localisation 203 Z 2 dont 1 jeune Poumon 204 Z 16 » 202 Z 1 (incomplet) Rectum 206 Z 11 » 206 Z 1 (incomplet) » Les individus du poumon et ceux du rectum représentent deux espèces différentes que nous étudions ci-après. Ommatobrephus pulmonicola n. sp. Description (cf. fig. 1). Localisation : poumon. Le corps allongé est fusiforme (parfois arrondi à l’extrémité postérieure) ; il atteint sa largeur maximum en avant des testicules. La cuticule est couverte d’épines d’environ 40/10 [t. Chez un spécimen jeune, les épines sont bien visibles sur les bords du corps d’une extrémité à l’autre ; on les voit également bien, dorsalement, en arrière de l’acetabulum, et elles sont abondantes au bord postérieur de l’acetabulum. La ventouse buccale subterminale est à peine plus petite que l’acetabulum qui est situé au niveau du. premier tiers de la longueur du corps. Le prépharynx est court, le pharynx est grand, l’œsophage est long, les caecums se terminent à 692 — l’extrémité postérieure, en arrière des testicules. La bifurcation des caecums est, dans la plupart des cas, située juste en avant de l’acetabu- lum. Appareil génital femelle : l’ovaire submédian, dextre, est petit et situé au début du tiers postérieur de la longueur du corps ; il est arrondi, non lobé. Le réceptacle séminal et la glande de Meblis sont situés en arrière, dans l’échancrure médiane intertesticulaire que forment vers l’avant les deux testicules placés côte à côte. Les vitellogènes composés d’un grand nombre de petits follicules s’étendent latéralement entre les parois du corps et l’utérus depuis l’acetabulum [niveau antérieur (fig. 1 E) ou moyen (fig. 1 A)] jusqu’aux testicules (niveau antérieur ou moyen). L’utérus est très développé dans la zone intercaecale depuis l’acetabulum jusqu’aux testicules ; il ne pénètre pas dans la zone intertesticulaire. Les œufs qui sont situés dans la partie antérieure de l’utérus contiennent un miracidium avec une tache oculaire bien visible. Appareil génital mâle : les deux testicules massifs sont plus longs que larges. Ils sont situés au même niveau à l’extrémité postérieure du corps et ne sont généralement pas lobés [une exception chez un spécimen jeune (cf. fig. 1 C)]. Le testicule droit est généralement plus grand que le gauche. La poche du cirre est située dorsalement par rapport à la ventouse ventrale qu’elle dépasse légèrement à l’avant. L’orifice génital est situé en arrière de la bifurcation des caecums. Lot 203 Z Lot 204 Z Spécimen adulte Spécimen jeune Spécimens adultes Longueur . 4,65 mm 2,90 mm 2,85-3,22 mm Largeur . 1,3 mm 950 p 1-1,2 mm Ventouse buccale . 385/450 p 400/440 p 275-310/335-390 p Acetabulum . 540/535 p 550/550 p 450-500/460-515 p Pharynx . 205/295 p 240/225 p 190-280/160-184 p Œsophage . 265 p 170 p 250-275 p Ovaire . 180/170 p 150/150 p 75-150/125-175 p Testicule droit . 980/375 p 215/230 p 580-770/275-385 p Testicule gauche . 770/335 p 450/475 p 510-700/275-365 p Œufs . 92/52 p — 85-94/55-61 p Épines . 40/10 p 30/6 p 8-12/3 p Rapport ventouse buccale/ ventouse ventrale . 1,32 1,30 1,33-1,50 Discussion. On connaît déjà de Madagascar un parasite appartenant au même genre, Ommatobrephus prosechorchis Deblock, Capron et Brygoo, 1965 provenant de la vésicule biliaire du Saurien Zonosaurus sp. Cette espèce est très différente de celle décrite ci-dessus. En effet, chez O. prosechorchis, le rapport des dimensions des ventouses est voisin de 2, les testicules sont — 693 profondément lobés ; le fond des caecums correspond au niveau antérieur ou moyen des testicules ; le niveau des vitellogènes est situé, en avant, au niveau postérieur de l’acetabulum et, en arrière, au niveau antérieur des testicules ; le pharynx est petit (130/156 p.) ; tandis que chez O. pulmo¬ nicola n. sp., le rapport des dimensions des ventouses est plus petit (1,30- 1,55), les testicules sont lisses (excepté chez un spécimen jeune, cf. fig. 1 C), le fond des caecums est situé bien en arrière des testicules, le niveau des vitellogènes correspond, en avant, au niveau antérieur ou moyen de l’ace- tabulum et, en arrière au niveau moyen des testicules ; enfin, le pharynx est grand (190-280/160-184 p). Les deux espèces malgaches n’ont en commun que la spinulation et l’absence d’anse utérine dans la zone intertesticulaire. En dehors de O. prosechorchis, on connaît également dans ce genre une espèce africaine, O. singularis Nicoll, 1914 chez Uromastix acanthinurus et deux espèces indiennes : O. megacetabulus Simha, 1958 chez Natrix piscator et O. loba- tum 1 Mehra, 1928 chez Zamenis mucosus. Ces espèces sont très diffé¬ rentes de O. pulmonicola ; les caractères différentiels principaux portent sur le rapport des dimensions des ventouses qui, chez les espèces africaines et indiennes est égal ou supérieur à 2, sur la cuticule spinulée chez les espèces malgaches et inerme chez les autres, par l’étendue des caecums et des vitellogènes, par la forme des testicules, et enfin par la localisation. L’espèce parasite du poumon de M. colubrina ne pouvant être iden¬ tifiée à aucune autre espèce connue, nous la considérons comme nouvelle et la nommons O. pulmonicola n. sp. pour rappeler sa localisation très particulière dans le poumon. Ommatobrephus lobatum madagascariense n. subsp. Description (cf. fig. 2 et 3.) Le corps, petit, étroit à l’avant, s’élargit en arrière de l’acetabulum ; son extrémité postérieure est arrondie. Nous n’avons pas observé d’épines à la surface du corps (excepté chez un spécimen qui présente de petites épines péribuccales, cf. fig. 3 B ; ce spécimen est par ailleurs anormal puisqu’il n’a des vitellogènes que du côté gauche). La ventouse buccale est petite, subterminale. L’acetabulum, beaucoup plus grand, est situé en avant de la mi-longueur du corps (cf. fig. 2 A, B, C) ; le prépharynx est court ; le pharynx est grand, l’œsophage est long, les caecums se terminent au niveau de la mi-longueur des testicules (cf. fig. 2). Appareil génital femelle : l’ovaire petit, elliptique, à grand axe transversal, est dextre ; il est situé au début du dernier quart de la longueur du corps. Le réceptacle séminal, la glande de Mehlis et le canal de Laurer ne sont pas nettement visibles dans nos préparations. Les vitelloductes sont trans- 1. O. folium Thapar et Ali, 1929 chez N. piscator , est selon Mehra (1931), synonyme de cette espèce. Il est possible que O. nicolli Gupta, 1954 le soit également (cf. discussion p. 000). Ommatobrephus lobatum madagascariensis n. subsp. u lot 206 Z. — D : lot 202 Z, spécimen incomplet, région postérieure, vue ventrale. — 695 verses en arrière de l’ovaire. Les vitellogènes composés de petits follicules s’étendent depuis le bord postérieur de l’acetabulum jusqu’au niveau antérieur (cf. fig. 2 D) ou moyen (cf. fig. 2 A, B, C) des testicules, le long des parois latérales du corps. Chez le spécimen du lot 202 Z (cf. fig. 2 D), la limite postérieure des vitellogènes correspond au niveau antérieur des testicules. L’utérus est bien développé dan la zone intercaecale qui s’étend depuis l’acetabulum jusqu’aux testicules ; selon les spécimens, il s’insinue ou non entre les deux testicules (cf. fig. 2). Les œufs situés dans la partie antérieure de l’utérus contiennent un miracidium avec une tache oculaire bien visible. Appareil génital mâle : les deux testicules profondément lobés sont situés à l’arrière du corps et au même niveau dans la zone intercaecale. La poche du cirre est située entre l’acetabulum et la bifurcation des caecums, l’orifice génital est juste en arrière de la bifurcation des caecums. Dimensions extrêmes des spécimens du lot 206 Z : Longueur . 1 ,3-1,9 mm Largeur . 0,50-0,87 mm Ventouse buccale . 140-200/165-200 p Acetabulum . 315-380/325-390 p Œsophage . 150-215 p Pharynx . 110-130/100-135 p Ovaire . 50-125/ 65-125 p Testicule droit . 85-225/100-150 p — gauche . 75-175/ 95-160 p Œufs . 85- 94/ 51- 60 p Rapport ventouse ventrale/ventouse buccale.... 1,88-2,18 Discussion. Nous comparerons tout d’abord cette espèce à O. pulmonicola n. sp. décrite ci-dessus chez le même hôte, puis à O. prosechorchis Deblock, Capron et Brygoo, 1965, malgache également, et enfin aux espèces connues d’Inde et d’Afrique. 1. — Comparaison avec O. pulmonicola. L’examen de nos deux espèces de Trématodes nous permet de constater des différences morphologiques importantes ; les caractères différentiels portent sur : 1) les dimensions des ventouses : le rapport ventouse ventrale/ventouse buccale, est relativement beaucoup plus grand chez les Trématodes du rectum (1,88 à 2,18) que chez ceux du poumon (1,30 à 1,55). 2) la spinulation : chez les spécimens trouvés dans le poumon, les épines recouvrent tout le corps. Chez le spécimen jeune du lot 203 Z (fig. 1 C), — 696 — les épines sont bien visibles sur les bords latéraux du corps, dorsalement en arrière de l’acetabulum et ventralement au bord postérieur de ce dernier. Chez les spécimens provenant du rectum, nous en avons trouvé un seul avec des petites épines localisées autour de la bouche (cf. fig. 3 A, B). Il est possible que les épines qui couvraient le corps de ces parasites soient tombées lors de la fixation, mais nous n’avons observé aucune trace de leur présence, et nous considérons, au moins provisoirement, qu’elles n’existent pas dans ce matériel. Fig. 3. — Ommatobrephus lobatum madagascariense n. subsp. : spécimen anormal du lot 206 Z. A : vue ventrale. — B : région antérieure montrant les épines péribuccales. 3) l’étendue des vitellogènes : chez les parasites du poumon, ils s’étendent depuis le niveau antérieur ou moyen de l’acetabulum jusqu’au niveau antérieur ou moyen des testicules ; chez les parasites du rectum, ils débutent en arrière de l’acetabulum et se terminent au niveau antérieur ou moyen des testicules. 4) l’étendue des caecums : chez les spécimens provenant du poumon, leur fond se situe de façon constante bien en arrière des testicules. Chez ceux provenant de l’intestin, il correspond généralement au niveau moyen des testicules. 5) la forme des testicules : ils sont profondément lobés chez les parasites du rectum, et lisses chez les spécimens adultes du poumon (lobés chez un spécimen jeune, fig. 1 C). Tableau I. Ornrnatobrephus pulmonicola Ornrnatobrephus prosechorchis Ornrnatobrephus lobatum madagascariensis Hôte Madagascarophis colubrina Zonosaurus sp. Madagascarophis colubrina Localisation Poumon Vésicule biliaire Rectum Rapport des ventouses 1,30-1,55 1,93 1,88-2,18 Cuticule spinulée spinulée inerme Testicules lisses lobés lobés Fond des caecums en arrière des testicules niveau moyen des testicules niveau moyen des testicuels Niveau antérieur des vitello- gènes par rapport à la ven¬ touse ventrale antérieur ou moyen postérieur postérieur Niveau postérieur des vitello- gènes par rapport aux tes¬ ticules moyen antérieur antérieur ou moyen Utérus ne s’insinue pas entre les tes¬ ticules ne s’insinue pas entre les tes¬ ticules s’insinue ou non entre les tes¬ ticules Pharynx grand 190-280/160-184 [i petit 130/156 [x petit 110-130/100-130 (x — 698 — 6) l’étendue de l’utérus : chez les individus provenant du poumon, les anses utérines ne s’insinuent pas entre les testicules. Ces deux parasites, qui n’ont donc en commun que l’hôte, sont donc nettement difïérenciables. 2. — Comparaison avec O. prosechorchis. Les deux espèces sont très proches : elles diffèrent par deux caractères importants : O. prosechorchis est spinulé et ses anses utérines ne pénètrent pas dans la zone intertesticulaire. Notre forme est inerme (cf. p. 000) et ses anses utérines s’insinuent entre les deux testicules (du moins chez les spécimens âgés). Nous connaissons donc trois espèces malgaches différentes. Nous avons groupé dans un tableau les caractères principaux relatifs à ces trois espèces (cf. tableau I). 3. — Comparaison avec les espèces indienne et africaine. Les parasites provenant du rectum de M. colubrina se distinguent aisé¬ ment de O. singulciris Nicoll, 1914 par l’étude des caecums et par la forme des testicules, et de O. megacetabulum Simha, 1958 par l’étendue des caecums et par les dimensions des œufs (56-76/33-41 p, chez O. mega¬ cetabulum et 85-94/51-60 p chez nos individus). Par contre, il nous semble difficile de les distinguer de O. lobatum 1 Mehra, 1928, décrite chez Zamenis mucosus, et de O. nicolli Gupta, 1954, décrite chez Natrix piscator. Ces deux dernières espèces sont d’ailleurs très proches l’une de l’autre : la limite postérieure des caecums, l’étendue des vitellogènes, le rapport des dimensions des ventouses, les dimensions des œufs et du pharynx, la forme des testicules, la cuticule, l’extension de l’utérus dans la zone intertesticulaire sont identiques chez les deux espèces ; il est possible qu’elles soient synonymes. Elles ne diffèrent de l’espèce malgache que par la distribution géographique et les dimensions du pharynx (chez O. nicolli : 153/170 p, chez O. lobatum : 140/200 p ; chez nos spécimens, il est légèrement plus petit : 110-130/100-135 p). En raison de l’absence de caractères différentiels importants pouvant justifier de la création d’une espèce nouvelle, nous considérons simplement nos spécimens malgaches comme les représentants d’une nouvelle sous- espèce que nous nommons Ommatobrephus lobatum madagascariense n. subsp. RÉSUMÉ Nous décrivons deux nouveaux Trématodes malgaches du genre Ommato¬ brephus Nicoll, 1914. Ils proviennent de Madagascarophis colubrina (Colubridé) : 1° Ommatobrephus pulmonicola n. sp., localisé dans les poumons, diffère par de nombreux caractères (dimensions des ventouses et du pharynx, spinulation, 1. Mehra nomme cette espèce en 1928. Il la décrit en 1931 et lui attribue O. folium Thapar Ali, 1929 comme synonyme. — 699 étendue des caecums et des vitellogènes, forme des testicules), des espèces déjà décrites dans le genre. 2° Ommatobrephus lobatum madagascariense n. subsp., localisé dans le rec¬ tum, est différent des deux espèces malgaches O. prosechorchis et O. pulmonicola, et des espèces O. singularis (Afrique) et O. megacetabulum (Inde). Il ne diffère de O. lobatum (= ? O. folium = ? O. nicollï) que par les dimensions du pharynx et la distribution géographique. BIBLIOGRAPHIE Deblock (S.), Capron (A.) & Brygoo (E. R.), 1965. — Tématodes de Reptiles (Crocodiliens et Sauriens) de Madagascar et de Nossi-Bé. Au sujet de sept espèces, dont trois nouvelles des genres Plagiorchis (Multiglandularis), Ommatobrephus et Cryptotropa. Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 2e sér., 37, pp. 503-522, fig. 1-8. Gupta (N. K.), 1954. — On a new species of the genus Ommatobrephus Nicoll., 1914, from the intestine of Natrix piscator in Ludhiana. Research Bull. Panjab. Univ., Zool., 54, pp. 121-123, fig. 1. Mehra (H. R.), 1928. — On the bionomies and structure of a new Trematode Ommatobrephus lobatum n. sp. from Zamenis mucosus. Proc. Indian Sci. Congres., 15, p. 199. — 1931. — ■ Two distomate Trematodes from Indian reptiles. Allahabad Univ. sludies, 7, pp. 31-52, 2 fig. + 6 pl. Sim h a (S. S.), 1958. — Studies on the Trematode parasites of reptiles found in Hyderabad State. Zeit. Parasit., 18, pp. 161-218, fig. 1-28. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 700-702. CONTRIBUTION A U ÉTUDE DES VANGUÉRIÉES (RUBIACEAE) DE MADAGASCAR Par A. CAVACO Le genre Pseudopeponidium fut établi en 1960 par J. Arenes 1 d’après un matériel d’herbier déjà identifié comme unité générique nouvelle par Mlle A. M. Homolle. En publiant ce taxon, J. Arenes nous donne aussi la diagnose princeps des 6 espèces de Pseudopeponidium connues à l’époque. Ce genre est voisin de Peponidium (H. Bn) J. Ar. et ils ont été placés dans la même tribu ; en diffère par ses fleurs femelles et fruits solitaires à la base d’une spathe longuement acuminée, persistante, ainsi que par ses fleurs mâles fasciculées involucrées par une spathe analogue. Celle-ci est formée par 2 bractées qui peuvent être soudées en une seule pièce plus ou moins bifide au sommet ou soudées seulement au-dessous du milieu. Dans le présent article nous décrivons 2 espèces nouvelles que nous avons découvertes en examinant le matériel qui n’avait pas encore été étudié par J. Arenes au moment de la création de son genre. Ce matériel est formé d’échantillons récoltés par Capuron, Decary, Louvel, Perrier de la Bathie, par le Service Forestier et par celui des Réserves Natu¬ relles. Pseudopeponidium analamazaotrense Cavaco, sp. nov. — Frutex (?) ; rami glabri, cortice bruneo. Folia opposita, integra, coriacea, penninervia, petiolata, longe elliptica interdum obovata, basi attenuata , obtusa, apice attenuata acuta interdum rotundata, petiolo excluso, 10-11,5 cm. longa, 4-5 cm. lata, utrinque glabra, discolore subtus pallidiore, nervis lateralibus utrinque paulum conspicuis 7-9-subpatentibus, venulis indistinguendis ; nervus médius superne canaliculatus ; petiolus robustus, glaber, 5-10 mm. longus, supra canaliculatus ; stipulae latissime ovatae, 7 mm. longae, 7 mm. latae, coriaceae, nervo medio extus prominulo, excur- renti. Flores ÿ in fasciculis axillaribus involucratis ; involucrum bracteis 2, coria- ceis, concavis, late ovatis, acuminatis, 1 cm. longis, in 2-3 mm. inferioribus coalilis compositum, sessile, extus glabrum, intus villoso-glandulosum ; pedicelli subaequales plus minusve 11 mm., glabri. Calyx glaber brevissime cupuliformis 5-dentatus, dentibus triangularis erectis obtusis brevissimis 0,5 mm. longis. Corolla tubo 7 mm. longo, plus minusve 5 mm. lato, fauce paulum latiore, lobis 5, triangularibus, acuminatis, 5 mm. longis, 4 mm. latis. Stamina 5, filamentis nullis, antheris sub exsertis, oblongis, 2 mm. longis. Ovarium stérile et plénum, loculis et ovulis abortivis, globosum ; Stylus 8 mm. longus tubi apicem attingens ; stigma capitatum. Flos Ç et fructus ignotus. 1. In Not. Syst. XVI, p. 19. — 701 Madagascar. Centre. — Forêt d’Analamazaotra, Louvel 133 (Holo- typus, P). Fl. XI. Noms vernaculaires : « Ampitsikahitra » appelé aussi « Laka ». Affinités. — Voisin de P. longiflorum Cavaco que nous décrivons ci-des¬ sous. En diffère surtout par ses feuilles plus petites à pétiole plus court et moins robuste et par ses fleurs à calice complètement glabre, à corolle plus courte et plus large à lobes triangulaires-aiguës, à ovaire hémisphé¬ rique, à style plus court et à stigmate renflé. Pseudopeponidium longiflorum Cavaco, sp. nov. — Arbor vel frutex, caulis striatus, ramuli glabri, cortice bruneo. Folia opposita, integra, coriacea, penninervia, petiolata, late elliptica interdum obovata, basi attenuata, apice breviter acuminata, petiolo excluso, 10-17 cm. longa, 4, 5-8, 5 cm. lata, utrinque glabra, nervis lateralibus utrinque conspicuis 8-subadscendentibus marginem arcuatim anastomosantibus, alii nervi paulum distincti ; nervus médius superne canaliculatus ; petiolus 1 cm. lon- gus, robustus, glaber ; stipulae in vagina 4-5 mm. alta connatae, coriaceae. Flores 3 in fasciculis axillaribus involucratis ; involucrum bracteis 2, coriaceis, concavis, longe acuminatis, 13-14 mm. longis, in 3-4 mm. inferioribus coalitis compositum, sessile, extus glabrum, intus villoso-glandulosum ; pedicelli subaequales plus minusve 10 mm., glabri. Calyx parvus, irregulariter dentatus, tubo subnullo basi intusque pilis reflexis munito, dentis acutis 1 mm. longis. Corolla tubo 11 mm. longo, 4 mm. lato, intus ad insertionem staminum hispido, lobis 4-5, longe oblongis, refractis, acuminatis, aristatis, 7 mm. longis, 2 mm. latis. Stamina 4-5 in parte superiore tubi inserta, filamentis nullis, antheris subexsertis plus minusve 2 mm. longis. Ovarium stérile et plénum, 2 mm. altum, loculis et ovulis abortivis, globosum; Stylus 11 mm. longus tubi apicem attingens ; stigma capitatum, subexsertum. Flos Ç et fructus nondum visus. Madagascar. Est. — Enaniliha, Fort-Dauphin, Réserves Naturelles n<> 7480-RN (Holotypus, P). Fl. VIII. Nom vernaculaire : « Toalanana ». Affinités. — Voisin du P. analamazaotrense Cavaco. Nous avons indiqué plus haut les caractères qui permettent de distinguer facilement ces deux taxa. Ce genre est endémique de Madagascar. Le genre Pyrostria Juss. appartient également à la tribu des Vangué- riées. On doit placer dans ce genre une Ruhiacée malgache que J. Arenes a nommée Plectronia Urschii, nomen nudum. Dans son manuscrit, ce botaniste étudia et compara cette espèce avec le P. major A. Rich. dont elle est affine. Nous publions ici la diagnose princeps en latin de ce nouveau taxon, en laissant l’entier bénéfice à notre regretté Collègue J. Arenes. Pyrostria Urschii J. Ar., sp. nov. — Frutex 2-4 metralis, omnino glaber, ramis novellis complanatis valde sulcato-angulosis nodis dilatatis, vetustis teretibus, cortice griseo fulvo in longitudinem rimoso. Folia indivisa, petiolata, subtus domatiis axillaribus valde depressis poro plus minusve verticali pilis longis fulvis praedito instructa; limbus plerumque oblongus, raro ellipticus, usque 12 cm. longus et 4 cm. latus, utraque extremitate attenuatus, apice obtusissimus, basi cuneatus et in petio- 45 — 702 — lum decurrens, subcoriaceus, paginis subconcoloribus , marginibus revolutis ; nerf us precipuus et nervi secundarii ( plus minusve obliqui utroque latere 5-8) sublus valde prominuli, supra paulum prominentes ; petiolus supra planus vel paulum canaliculatus , 8-15 mm. Ion gus ; stipulae triangulares , 7-8 mm. altae, basi 4 mm. latae, longe attenuato-acuminatae, acutissimae, e basi ad apicem plicato-carinatae. Inflorescentiae : fasciculi parvi, axillares, multi, multiflori (usque 15-ftori), pedun- culati, basi bracteis 2 instructi ; bracteae ovato-lanceolatae, longe attenuato-cari- natae, acutissimae, in cupula naviculiformi inferne connatae, 5-8 mm. longae, pedicellorum basi intus paulum villosae glandulosaeque ; pedunculus crassus, cire. 5 mm. Ion gus ; pedicelli inaequales, 2-10 mm. longi. Calyx obconicus, 1 mm. longus, 4-dentatus, dentibus triangularibus acutis. Corolla infundibuliformis, lobis 4, ovatis acutis 1,5-2 mm. longis, fauce villosa, tubo 3 mm. alto. Stamina 4, antheris ellip- ticis, 1,5 mm. altis, subexsertis, subsessilibus. Ovarium 2-loculare ; Stylus crassus, 3 mm. altus. Drupae obcordatae, usque 12 mm. altae et 10 mm. latae, complanatae, 2-pyrenae, pedunculatae, pedunculo 8-10 mm. longo. Madagascar. Centre. — Forêt d’Analamazactra, Urscii 23 ; forêt d’An- dasibe sur l’Onive, forêt à mousses, 1000 m. ait., Perrier 17060. Holotypus (Ursch 23) et paratypus (Perrier 17060) in Hb. P. Laboratoire de Phanérogamie du Muséum. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 703-720. LE rH2 DU SOL ET LA RÉPARTITION DES VÉGÉTAUX HALO PH ILES DANS LES PRÉS-SALÉS. II Par J.-M. TURMEL Dans une première note j’ai montré quelle était la répartition de Spartina stricta, S. townsendi et de Salicornia herbacea en fonction du rH2 du sol. En juin 1965 j’ai repris cette étude en l’étendant à 27 espèces vivant dans les prés salés et sur leurs bords. Sur les côtes de la Manche et de l’Océan Atlantique où les marées sont importantes, il est facile de voir que les espèces halophiles qui peuplent ces prés-salés sont groupées par niveaux en fonction de la durée d’im¬ mersion. Massart (1907) distinguait deux niveaux : à la partie inférieure la slikke sans végétation inondée à toutes les hautes mers même celles de morte-eau et au-dessus le schorre submergé seulement aux marées de vive eau, recouvert d’un tapis végétal abondant. Jacquet (1949) ajoute un terme intermédiaire « la haute slikke » sorte de zone moyenne formant transition avec le schorre, qui n’est pas inondée à toutes les marées hautes et qui peut posséder une végétation assez fournie. A la partie tout à fait supérieure du schorre la nature du sol influe très nettement sur la composition du tapis végétal. A ce niveau élevé, quand le sol est sableux on a Franckenia laevis L., Agropyrum pungens R. et Sch., Spergularia marginata Kittel, Festuca dumetorum L., Lepturus cylindricus (Wild.) Trin. et Artemisia maritima L. Quand le sol est rocailleux on trouve surtout à ce niveau Salicornia fruticosa L., Suaeda fruticosa (L.) Forsk. (presque exclusivement sur la côte atlantique au-dessous de la pointe de Bretagne), Inula crithmoides L. et B et a maritima L. Ce niveau n’est qu’exceptionnellement recouvert par la mer (quelques heures par mois) uniquement par les fortes marées de vive eau. Toujours à un niveau très élevé Cochlearia anglica L., Juncus maritimus Lmk., J. gerardi Lois., Triglochin maritimum L., Carex extensa Good. et Scirpus maritimus L. sont localisées dans les suintements d’eau douce plus ou moins importants. La durée d’immersion est ici très légèrement plus courte que pour les deux groupes précédents mais le facteur prépondérant est la présence continue d’eau dans le sol. Le peuplement intermédiaire, le schorre proprement dit, correspond au niveau des hautes mers moyennes de vive eau ; il peut être recouvert 15 jours consécutifs par mois. Les plantes qui s’y localisent sont : Statice armeria L., Aster tripolium L., Plantago maritima L., Glyceria maritima — 704 {Huds.) Wahlg., Limonium bulgare Miller et Obione portulacoides (L.) Moq. Le niveau inférieur de la végétation, la haute slikke, est atteint par les deux tiers des marées ; « la végétation du sommet de la slikke peut ainsi rester complètement émergée pendant une durée de un à six jours deux fois par mois » (Corillon). Le peuplement végétal est composé par : Suaeda maritima (L.) Dumort, Salicornia herbacea L., Spartina townsendi Groves, Salicornia radicans S.M. et Spartina stricta Roth. Ces niveaux ont une ampleur d’autant plu? importante que le « niveau moyen » dans le lieu considéré est plus grand. D’autre part, plus les pentes sont faibles plus ces divers tapis végétaux couvrent de grandes étendues. Les deux phénomènes combinés font par exemple qu’en baie du Mont Saint Michel les associations du schorre couvrent des centaines d’hectares ; dans d’autres régions tout au contraire la succession s’établit sur quelques mètres carrés à peine. Je me suis servi d’un pH-mètre Ponselle adapté aux mesures directes de rH2 avec deux électrodes : une de référence au calomel et une de pla¬ tine régulièrement abrasé après chaque mesure car certains auteurs ont constaté que l’électrode de platine poli garde en « mémoire » le rH2 des mesures précédentes. Ces mesures furent faites, comme le préconisent beaucoup d’auteurs, in situ vers 10 cm de profondeur, là où le chevelu des racines est le plus dense. Le sol est ameubli, ordinairement sous une petite quantité d’eau (distillée ou non les résultats sont semblables) pour faciliter la pénétration des électrodes et assurer leur parfait contact avec le sol ; chaque mesure durant moins d’une minute cet apport allogène d’eau ne modifie en rien l’équilibre moléculaire et les mesures du rH2 ce qui ne serait pas exact si l’on attendait plus longtemps. Deux cent quarante et une mesures ont été faites sur les côtes de la Manche : Salnelles (Calvados), Coquebouig, Saint Vaast, Barneville, Port- bail, Surville, Créances, Agon, Bas-Courtils (Manche). Cinq cent vingt mesures sur la côte atlantique à Plouharnel (Morbihan), Mesquer, Pentes, Sissables (Loire Atlantique) et Talmont (Vendée). Les 761 mesures étant effectuées dans des peuplements, j’ai pu obtenir pour chaque espèce un assez grand nombre de résultats qui furent groupés dans des « intervalles » ayant une valeur d’une demi-unité de rH2. J’ai ainsi pu réaliser pour chacune de ces espèces une étude statistique qui fut basée d’une part sur les fréquences naturelles et d’autre part sur les fréquences pondérées ; pondérées par le degré de présence de l’espèce et cela pour chaque mesure considérée. Ce degré de présence va de la plante presque exclusive (TTA quand cette dernière recouvre au moins 75 % du sol), à la plante très très rare (TTR recouvrant moins de 1 % du sol). Les coefficients adoptés ici, tant pour les relevés phytogéographiques que pour pondérer les résultats statistiques, sont les suivants : TTR 1 % A 25% TR 2% TA 50% R 5% TTA 75% + 10% Fig. 1. Dans les cinq premiers graphiques les intervalles hachurés correspondent aux quartiles ; complètement noircis au mode et en pointillé à la médiane. — 706 - Une fois établie la somme des fréquences (naturelles ou pondérées) de chaque valeur pour chaque espèce, il fut fait un pourcentage pour ensuite pouvoir comparer les fréquences des valeurs de rH2 entre les diverses espèces. C’est avec ces résultats que furent construits les histo¬ grammes de chaque espèce. La moyenne arithmétique varie entre 25,64 pour Aster tripolium et 17,20 pour Spartina stricto. Les valeurs absolues s’étendent de 10,25 pour Spartina stricto à 32,25 pour Spergularia marginata et Limonium bulgare. Au niveau supérieur de la végétation, là où le sol est rocailleux et sableux, les moyennes arithmétiques du rH2 sont les plus élevées (25,19 pour le faciès sableux et 24,83 pour le faciès rocailleux). Pour Franckenia laevis la moyenne arithmétique est de 24,89 ; cette espèce possède le plus petit semi-interquartile (0,5 unité), Q1 ayant une valeur de 24,25 et Q3 25,25. Mode et médiane sont confondus (24,75) et très proches naturellement de la moyenne arithmétique (24,89). La fréquence (33,3 %) qui correspond au mode est la plus élevée de toutes celles rencontrées ici. Les valeurs extrêmes étant de 23,25 et de 27,25 soit 4 unités de variation au maximum. Franckenia laevis vit donc dans des sols dont les valeurs du rH2 sont très voisines ; ce qui donne à cette espèce une faible amplitude écologique pour ce facteur avec un optimum très marqué à 24,75, c’est-à-dire pour un sol légèrement réducteur. Pour V Agropyrum pungens Q1 et Q3 sont nettement plus écartés que pour l’espèce précédente (23,75-26,75) ; le semi-interquartille étant de 1,5 ; la médiane (26,25) et le mode (26,50) sont très proches du troisième quartile ; les deux intervalles (26,25 et 26,75) qui ont même fréquence (16,6 %) correspondent au mode. La moyenne arithmétique (24,93) est très voisine de Q1 ; les valeurs élevées vont jusqu’à 29,75 et sont nom¬ breuses et fortement groupées alors que les valeurs faibles (elles s’étalent jusqu’à 15,25) sont peu nombreuses et largement disséminées. La courbe présente donc une dissymétrie assez marquée ; V Agropyrum pungens ayant une préférence nette pour les sols très aérés à fort rH2. Spergularia marginata présente un intervalle entre Q1 et Q3 encore plus large que pour les précédentes espèces (24,25-28,25), le semi-inter¬ quartile étant donc de deux unités. Médiane et moyenne arithmétique sont très voisines (25,75-25,60) ; le mode correspond au premier quartile (24,25) et a pour fréquence 11,3 %. Il y a un grand étalement des valeurs faibles jusqu’à la valeur 12,25 donc sur plus de 12 unités de rH2 alors que les valeurs élevées se groupent sur quatre jusqu’à 32,5, les fréquences étant là par contre assez variables d’un intervalle à l’autre ; elles sont très faibles, moins de 1 % pour les sols peu, ou nettement réducteurs. L’allure générale de la courbe est très dissymétrique, les valeurs élevées du rH2 ayant de beaucoup les plus fortes fréquences (5 %), c’est donc encore une espèce dont les préférences vont vers les sols fortement aérés (16,2 % de teneur en air, valeur moyenne). Festuca dumetorum est une des espèces qui possède le plus grand inter¬ valle entre Q1 et Q3 (22,75-29,25), le semi-interquartile ayant la valeur maximum du groupe (3,25). Le mode (29,25) est confondu avec le troi- Nb i valeurs naturelles mesures valeurs pondérées Mini. absolu Ql Médiane Semi- inter- quantile Q3 Mode fréquence du Mode Moy. arith. Maxi absolu Teneurs en air Franckenia Laevis . 42 215 23,25 24,25 24,75 0,50 25,25 24,75 33,3 24,89 26,75 _ Agropyrum pungens . 44 905 15,25 23,75 26,25 1,50 26,75 26,50 16,6 24,95 29,75 — Spergularia marginata . 136 1.367 12,25 24,25 25,75 2,00 28,25 24,25 11,3 25,60 32,25 16,2 Festuca dumetorum . 39 1.225 20,25 22,75 23,75 3,25 29,25 29,25 20,4 25,38 30,75 18,2 Lepturs cylindricus . 43 666 15,25 20,25 23,75 2,75 25,75 24,75 12,7 25,14 28,25 — Artemisia maritima . 5 125 — — — — — — — 23,00 — — Salicornia fruticosa . 157 4.325 15,25 24,25 24,75 1,00 26,25 24,75 22,1 24,79 28,75 — Suaeda fruticosa . 54 1.315 18,75 21,75 25,75 2,85 27,50 27,25 12,9 24,83 30,25 — Inula crithmoides . 44 340 20,25 23,25 25,75 2,00 27,25 27,25 14,7 24,88 28,75 — Beta maritima . 1 5 — — — — — — — 28,80 — — Cochlearia anglica . 39 305 12,25 22,25 22,75 0,75 23,75 22,25 18,0 22,55 27,75 _ Juncus maritimus . 37 1.050 15,25 20,75 22,25 1,50 23,75 22,25 17,6 21,93 25,75 16,1 Juncus gerardi . 28 1.575 15,25 20,75 24,25 2,25 25,25 24,75 17,5 22,67 25,75 15,5 Triglochin maritimum . 94 2.451 12,25 19,75 23,25 2,50 24,75 24,75 11,0 21,90 30,75 14,4 Carex extensa . 2 50 — — : — ! — - ! — — 24,25 — 19,5 Scirpus maritimus . 2 51 — — — ' — : — — — 21,25 — 7,5 Statice armeria . 163 3.055 12,25 23,25 24,75 1,50 26,25 24,75 14,1 24,83 30,25 19,5 Aster tripolium . 147 1.426 11,75 24,25 26,75 2,00 28,25 27,75 9,6 25,64 32,25 15,9 Planta go maritima . 89 1.235 11,75 22,75 25,25 2,75 28,25 28,25 8,9 24,84 31,75 17,7 30,25 Limonium bulgare . 238 5.480 12,25 21,25 25,75 3,75 28,75 29,25 8,4 23,03 32,25 15,9 Glyceria maritima . 267 8.840 11,25 22,25 25,25 3,00 28,25 24,75 8,6 24,54 32,25 15,5 Obione portulacoides . 341 10.191 11,25 22,25 25,25 2,50 27,25 26,25 8,9 24,25 32,25 16,5 Suaeda maritima . 171 1.775 17,25 24,25 25,75 2,00 28,25 25,25 12,1 25,39 30,75 17,3 Salicornia herbacea . 166 2.790 14,25 21,25 24,75 3,00 27,25 27,25 13,4 23,90 31,75 13,5 Spartina townsendi . 52 1.595 11,25 20,75 23,25 2,25 25,25 23,25 16,0 22,61 28,25 9,2 Salicornia radicans . 144 5.150 11,25 15,75 18,25 4,75 25,25 15,25 10,4 19,76 30,25 12,7 S partina stricta . 243 6.693 10,25 15,25 16,75 2,50 20,25 15,25 9,7 17,20 25,25 8,5 — 708 — sième quartile ; sa fréquence est de 20,4 % mais celles des valeurs voisines sont très faibles (4 %) alors que pour les rH2 compris entre 21 et 24 la fréquence est beaucoup plus élevée (environ 10 % en moyenne). La moyenne arithmétique présente une valeur centrale (25,38) alors que la médiane (23,75) se rapproche beaucoup du premier quartile. Par suite de la grande valeur du semi-interquartile il y a peu d’étalement des mesures en dehors de Q1 et Q3 ; la répartition totale se situant entre 20 et 31. Un regroupement différent (les intervalles étant d’une unité) régu¬ larise beaucoup les fréquences. Les courbes de rH2 ainsi établies présentent deux modes dont les fréquences sont assez voisines ; le mode ayant la fréquence la plus élevée (25,3 %) correspondant à la valeur de rH2 : 23,50 ; alors que l’autre mode (fréquence 24,4 %) reste lié à l’ancienne valeur du mode de la première courbe (29,50). Cette espèce est donc assez indiffé¬ rente puisqu’on la trouve avec des fréquences non négligeables aussi bien pour des sols nettement réducteurs que pour des sols bien aérés (18,2 %), la courbe présentant deux maximum bien nets séparés de 5 unités. Pour le Lepturus cylindricus le mode est de 24,75 avec comme fréquence 12,75 % ; l’étalement entre Q1 (20,25) et Q3 (25,75) donne un semi-inter¬ quartile élevé de 2,75. L’étalement total des valeurs se fait entre 15,25 et 28,25 ; on constate dans la succession des fréquences d’assez fortes irrégularités. Lepturus est une espèce assez peu liée au rH2 puisque la courbe des fréquences du rH2 des sols où elle vit présente deux maximum assez étalés et que la fréquence du mode est peu différente de celles des valeurs voisines. Il faut cependant remarquer que ce Lepturus est l’espèce qui présente les valeurs les plus basses pour ce groupe. Un trop petit nombre de mesures rassemblées sur Artemisia maritima ne permet pas une synthèse statistique ; notons simplement que la valeur moyenne du rH2 des sols où vit cette espèce est de 23. Les trois espèces vivant dans le faciès rocaillleux et pour lesquelles j’ai pu faire une étude statistique ont toutes trois leur moyenne arithmétique très proche de 25,0 (24,83 moyenne générale) : Salicornia fruticosa 24,79 ; Suaeda fruticosa 24,83 ; Inula crithmoides 24,88. Le semi-interquartile pour Salicornia fruticosa est très faible (une unité) : Q1 24,25 et Q3 26,25. Le mode et la médiane (24,75), presque confondus avec la moyenne arithmétique (24,79), sont très proches du premier quar¬ tile. La fréquence pour le mode est élevée : 22,1 %. Les valeurs inférieures à Q1 (jusqu’à 15,25) ont de très faibles fréquences assez régulièrement réparties ; au-dessus de Q3 les valeurs sont très peu étalées puisqu’elles ne s’étendent que jusqu’à 28,75. Ces caractéristiques donnent une courbe régulière unimodale qui, vu le faible écart entre Q1 et Q3 et la fréquence des valeurs (moyenne 14,2 %), permet de conclure à une très grande spécificité correspondant donc à des sols équilibrés, où la pression de H2 l’emporte légèrement sur celle de 02. Suaeda fruticosa est pour les trois espèces de ce groupe celle qui pos¬ sède le plus grand semi-interquartile (2,85), les valeurs de Q1 et Q3 étant respectivement de 21,75 et de 27,50. Le mode dont la fréquence est de 12,9 % a comme valeur de rH2 27,25, extrêmement proche du quartile supérieur. La moyenne arithmétique (24,83) a une position centrale alors Fig. 2. — 710 — que la médiane (25,75) est assez déportée vers les valeurs les plus fortes. L’étalement total est assez faible puisqu’il ne varie que de 18,75 à 30,25. Les fréquences sont très variables d’un « intervalle » à un autre même quand l’intervalle est de une unité. La Suaeda fruticosa marque cependant une préférence assez nette pour les rH2 compris entre 25 et 29,5, c’est-à-dire pour des sols oxydants. Inula crithmoides possède un semi-interquartile qui est un peu moins important que pour l’espèce précédente (2 unités) Q1 23,25 et Q3 27,25. Le mode est confondu avec le troisième quartile et sa fréquence est de 14,7 % mais le maximum de la courbe est beaucoup moins distinct que pour les espèces précédentes. Médiane (25,75) et moyenne arithmétique (24,88) ont des valeurs presque identiques à celles de Suaeda fruticosa. Mais l’étalement des valeurs est nettement plus réduit (9 unités entre 20 et 29). Groupées par intervalles de 0,5 unités les diverses valeurs du rH2 présentent des fréquences très variables ; rassemblées par intervalles de une unité la courbe devient beaucoup plus régulière, bi-modale ; les deux modes (à 23,50 et à 27,50) ont alors tous deux même fréquence : 22,0 % ; un plus grand nombre de mesures comblerait l’intervalle entre les deux modes. Une mesure de rH2 concernant Beta maritima a une valeur très élevée voisine de 28,80. Dans l’ensemble, ces espèces des faciès sableux et rocailleux vivent surtout dans des stations où le rH2 possède des valeurs élevées et qui correspondent à des sols neutres ou légèrement oxydants. Lepturus cylindricus peut être considéré comme un terme de passage avec les espèces du groupe qui, quoique vivant dans un niveau élevé, se trouvent cependant dans un milieu très humide. Six espèces vivent dans le milieu régulièrement détrempé du haut schorre : quatre espèces y ont été particulièrement étudiées : Cochlearia anglica, Juncus maritimus, Juncus gerardi et Triglochin maritimum. Le Cochlearia anglica est parmi toutes les espèces étudiées ici une de celles qui a l’écart le plus faible : entre Q1 et Q3 (22,25-23,75) 1,5, soit 0,75 pour le semi-interquartile. La valeur du mode est confondue avec Q1 ; la moyenne arithmétique étant très voisine (22,55). La valeur de la médiane est de 22,75. Ce groupement donne donc une courbe ayant un maximum très bien marqué ; la fréquence du mode est de 18 % des mesures. Les valeurs inférieures au premier quartile sont très étalées sur plus de 10 unités (jusqu’à 12,25) alors que celles supérieures au troisième quartile sont réu¬ nies sur 4,25 unités, c’est-à-dire jusqu’à 27,75. Cochlearia anglica est donc une espèce à spécificité étroite préférant les sols ayant un rH2 variant entre 22 et 24 et qui sont de ce fait assez nettement réducteurs. Pour Juncus maritimus l’écart entre Q1 (20,75) et Q3 (23,75) donne un semi-interquartile de 1,5 qui est donc le plus faible après celui de Cochlearia anglica. Mode (fréquence 17,6 %) et médiane ont même valeur (22,25) très voisins de la moyenne arithmétique (21,93). Les valeurs inférieures au premier quartile s’étagent sur six unités (jusqu’à 15,25) alors qu’au-dessus du troisième quartile les mesures s’étendent sur une unité un quart (jusqu’à 25,75 seulement). Ceci crée une certaine dissy- Fig. 3. — 712 — métrie dans la courbe : le Juncus maritimus absent des sols ayant un rH2 supérieur à 26 est fréquent dans les sols nettement réducteurs (rH2 21-25) ; dans les sols asphyxiés (rH2 < 20 ; teneur en air 16,1 %) sa fréquence redevient faible. Juncus gerardi possède un semi-interquartile de 2,25 très nettement plus élevé que pour les espèces précédentes Q1 étant de 20,75 et Q3 de 25,25 ; la moyenne arithmétique (22,67) est la valeur la plus élevée des espèces de ce groupe. Médiane (24,25) et mode (24,75 ; fréquence 17,5 %) très voisines sont également très proches de Q3. Les valeurs inférieures à la médiane sont très variables d’un intervalle à l’autre ; groupées par intervalles d’une unité elles forment une courbe unimodale plus régulière extrêmement dissymétrique puisque l’intervalle ayant la valeur la plus élevée (25,50) contient le mode et aussi le troisième quartile, et que d’autre part il y a un relativement grand étalement des valeurs inférieures au premier quartile entre 15 et 20,75. Au point de vue rH2 ces deux Juncus présentent une certaine analogie puisqu’ils ont exactement même étale¬ ment des mesures, mais la dissymétrie de la courbe est plus accentuée pour J. gerardi. Le sommet de la courbe de fréquence pour cette espèce (valeur du rH2 = 25,25) étant nettement plus marqué que pour Juncus maritimus (valeur rH2 == 22,25), on peut conclure que Juncus gerardi préfère les stations plus oxydantes que J. maritimus, quoique la moyenne des teneurs en air soit plus faible 15,5. Pour Triglochin maritimum la moyenne arithmétique 21,90 est presque la plus faible du groupe. Q1 (19,75) et Q3 (24,75) étant espacés de 5 unités le semi-interquartile est donc de 2,5. La médiane se place à 23,25 ; le mode a même valeur que Q3 avec une fréquence de 11,10 %. Les résultats inférieurs au premier quartile sont disséminés sur 7,75 unités ; les fréquences pour chaque intervalle étant presque constantes aux environs de 2 % alors que pour les valeurs supérieures à Q3 la fréquence de chaque inter¬ valle diminue de 7 % à 0 % très rapidement jusqu’à 30,75 ; mais la posi¬ tion de Q1 et Q3 font de cette espèce une plante préférant les sols réduc¬ teurs à teneur en air faible (14,4 %). Deux autres espèces sont à ranger aussi dans ce groupe : Carex extensa et Scirpus maritimus. La moyenne des valeurs du rH2 trouvé pour ces espèces est respectivement aux environs de 24,25 et de 21,25. Pour ces deux espèces les valeurs moyennes des teneurs en air sont très différentes : Scirpus moins de 7,5 % ; 19,5 % pour le Carex ; pour le T riglochin cette valeur est de 14,4 ; pour Juncus gerardi, de 15,5 et de 16,1 pour Juncus maritimus. La moyenne générale pour ces cinq espèces de ce groupe s’éta¬ blit aux environs de 15,2, ce qui est la valeur moyenne la plus faible après celle des espèces du niveau le plus bas et que l’on verra en dernier. Les espèces réunies dans le quatrième groupe : Statice armeria, Aster tripolium, Plantago maritima, Limonium bulgare, Glyceria maritima, Obione portulacoides, sont celles qui se trouvent dans la partie moyenne du schorre ; elles sont souvent immergées mais peuvent être parfois deux semaines sans être recouvertes par la marée ; le sol est donc encore très largement aéré : en moyenne plus de 16,7 % en volume. Statice armeria, dont la moyenne arithmétique est de 24,83, est, pour les six espèces réunies ici, celle dont l’intervalle entre Q1 (23, 25) et Q3 (26,25) est le plus faible (trois unités), ce qui donne pour le semi-inter- quartile la valeur de une unité et demi ; mode (fréquence 14,1 %) et médiane ont même valeur (24,75) presque confondue avec la moyenne arithmétique, ce qui impose une bonne symétrie à cette courbe, du moins pour la partie médiane, car les valeurs inférieures au premier quartile sont très étalées sur plus de dix unités (jusqu’au rH2 = 12,25) avec des fréquences d’environ une unité et demi alors que les valeurs supérieures au troisième quartile sont groupées sur moins de cinq unités (jusqu’à 30,25) et ont presque toutes des fréquences comprises entre 3 et 4 %. Cette espèce vit donc de préférence dans les sols très légèrement réduc¬ teurs, quoique à forte teneur en air 19,5 %. La moyenne arithmétique des valeurs du rH2 des sols où vit Aster tripolium est nettement supérieure à toutes les autres de ce groupe (25,64) ; Q1 (24,25) et Q3 (28,25) sont donc écartées de quatre unités, ce qui donne un semi-interquartile de deux unités. Mode (27,75), fréquence 9,6 % et médiane (26,75) ont des valeurs intermédiaires entre Q1 et Q3 ; les fré¬ quences étant toutes, sauf une, comprises entre 5 et 10 % alors que les résultats inférieurs à Q1 ou supérieurs à Q3 ont tous des fréquences infé¬ rieures à 4 % sauf trois. En dessous de Q1 les mesures de rH2 s’étalent sur près de 13 unités jusqu’à 11,5 et au-dessus de Q3 sur 4 unités jusqu’à 32,50. Cet ensemble de caractéristiques montre qu’au point de vue rH2 cet Aster est assez tolérant et peut vivre à la fois dans des sols très asphyxiés ou bien aérés ; sa préférence va à des sols ayant un rH2 légèrement supé¬ rieur à la moyenne et en conséquence un peu oxydants à teneur en air assez élevée 15,9 %. La moyenne arithmétique des valeurs du rH2 pour Plantago maritima est de 24,84 ; le semi-interquartile de 2,75 unités (Q1 22,75 et Q3 28,25) ; la médiane (25,25 est très proche de la moyenne arithmétique. Le mode, fréquence (8,9 %) correspond aux valeurs 28,25 et 30,25. Les mesures en-dessous du premier quartile sont très étalées (jusqu’à 11,75) avec des fréquences très faibles aux environs de 0,5 unité en moyenne) ; au-dessus de Q3 les résultats sont groupés sur 3,5 unités et vont seulement jusqu’à la valeur 32 du rH2. Mais il faut remarquer que pour cette espèce les fréquences des différentes valeurs sont très variables et il n’y a pas de maximum net : six valeurs ont sensiblement même fréquence entre 7 et 9 % et sont séparées par d’autres qui ont des fréquences de 1 ou 2 %. La courbe pondérée qui suit ordinairement fidèlement la courbe non pon¬ dérée, pour les espèces étudiées précédemment est ici très différente ; la courbe non pondérée présentant un maximum très net vers- "22,50. La courbe présentée avec des intervalles plus grands (une unité) montre encore quelques irrégularités dans la répartition des fréquences des diffé¬ rentes valeurs et permet de préciser que cette espèce est peu fréquente dans les sols nettement réducteurs et que au contraire elle est indifférente pour les rH2 supérieurs, vivant aussi bien dans les sols légèrement réduc¬ teurs que faiblement oxydants ; la teneur en air de ces sols étant assez élevée 17,7 %. Fig. 4. 715 — Les trois dernières espèces de ce groupe ont des résultats plus faibles en ce qui concerne leur moyenne arithmétique et deux espèces ont un très grand étalement des valeurs. Limonium bulgare a comme moyenne arithmétique 23,03, c’est la valeur la plus faible de toutes les espèces de ce groupe ; seules les espèces du groupe des stations humides possèdent des moyennes arithmétiques plus basses. Q1 (21,25) est à sept unités et demi de Q3 (28,75), ce qui fait (3,7) pour le semi-interquartile. La médiane a pour valeur 25,75, le mode est supérieur au troisième quartile (29,25) et a pour fréquence 8,4 %. Le grand espacement de la moyenne arithmétique, de la médiane et du mode indique un étalement très important des mesures du rH2 qui vont de 12 à 32,5. La courbe non pondérée, nettement unimodale (mode 24,75) est très régulière et est fort différente de la courbe pondérée qui semble présenter deux masses modales l’une entre 17 et 19 et ayant une fréquence de 3 % et une autre entre 24,5 et 30,5. Il en résulte un grand étalement des valeurs de rH2 pour les sols où vit Limonium bulgare ; vis-à-vis du rH2 cette espèce est peu exigeante, comme le Plantago maritima, mais avec des valeurs un peu plus élevées, c’est-à-dire que peu fréquente dans les sols nettement réducteurs elle est indifférente au-dessus, pour les sols peu réducteurs, neutres et moyennement oxydants ; la teneur en air moyenne étant de 15,9 %. Pour Glyceria maritima 6 unités séparent Q1 (22,25) de Q3 (28,25), le semi-interquartile étant donc de 3 unités. Médiane (25,25), mode (24,75) avec une fréquence de 8,6 et moyenne arithmétique (24,54) se trouvent extrêmement rapprochées ; mais le maximum est assez peu marqué les valeurs du rH2 s’étalant largement de 11,25 à 32,25, soit sur plus de 20 unités. La fréquence entre 11,25 et Q1 étant pour chaque intervalle presque toujours inférieur à 2 %, alors que au-dessus de Q3, de 28,25 à 32,50, les résultats ont des fréquences oscillant autour de 3 %. Il en résulte que pour la Glyceria maritima si l’étalement des valeurs du rH2 est très grand c’est tout de même sur 7 unités seulement entre 23,50 et 30,50 que se place la grande majorité des mesures (63,3 %). La Glyceria maritima préfère nettement les valeurs élevées du rH2, ce qui correspond à la moyenne des teneurs en air des sols où vit cette espèce (15,5). Pour le facteur rH2 les exigences de cette espèce se rapprochent beaucoup de celles de Limonium vulgare. La dernière espèce à considérer dans ce groupe d’espèces vivant dans les stations intermédiaires est VObione portulacoides qui dans les estuaires des côtes de la Manche occidentale et de la Bretagne du Nord occupe de très grandes surfaces. La moyenne arithmétique des valeurs du rH2 du sol où vit VObione est de 24,25 ; Q1 (22,25) et Q3 (27,25) séparés de 5 unités il en résulte donc un semi-interquartile de 2,5. La médiane (25,25) est à une unité de la moyenne arithmétique (24,25) et du mode 26,25 (fré¬ quence 8,9), cette disposition des valeurs caractéristiques donne pour la partie centrale de la courbe une bonne symétrie mais également un aplatissement assez marqué de la courbe qui ressemble à celles des espèces précédentes : Limonium bulgare, Plantago maritima et Glyceria maritima. — 716 L’étalement (11,0 unités) des valeurs étant beaucoup plus marqué au-des¬ sous du premier quartile (jusqu’à 11,25) qu’au-dessus du troisième quar- tile (5 unités jusqu’à 32,5). On est donc là en présence d’une espèce qui n’accepte pratiquement pas les sols asphyxiés mais qui est indifférente pour les sols dont le rI12 est voisin de la neutralité et dont la teneur en air est de 16,5 %. La moyenne arithmétique des valeurs du rH2 du sol où vivent ces espèces est très élevée (24,52) presque égale à celle de la station à Salicornia fruticosa. Il semble donc que ce soit au-dessous d’une durée déjà très appréciable d’inondation que le rH2 des sols baisse considérablement. Ceci confirme certaines remarques déjà faites par S. Admine sur des sols inondés ainsi que celles de Kononova sur différents types d’irrigation. Les cinq dernières espèces à passe’- en revue et qui vivent dans la haute slikke montrent, en ce qui concerne le rH2, des exigences très diverses depuis celles des stations sèches jusqu’à celles les plus humides. Suaeda maritima possède, pour ce groupe, les valeurs les plus élevées : moyenne arithmétique est de 25,39 ; les deux quartiles (Q1 24,25 et Q3 28,25) assez rapprochés donnent le plus petit semi-interquartile (2 unités). Mode 25,25 (fréquence 12,1 %) et médiane 25,75 encadrent la valeur de la moyenne arithmétique (25,39). Malgré les 171 mesures la courbe n’est pas parfaitement régulière et même entre Q1 et Q3 on trouve des valeurs qui, avec une fréquence de 11 % sont jointives à d’autres qui ont moins de 1 %. La courbe des fréquences se trouverait très régu¬ larisée si l’on prenait des intervalles de une unité. Comme pour presque toutes les espèces étudiées ici il y a étalement des valeurs au-dessous de Q1 (5,5 unités) jusqu’à 17,25 avec des fréquences tournant autour de 1 %. Les résultats sont au contraire assez groupés au-dessus du troi¬ sième quartile (2,5 unités) jusqu’à 30,75 avec des fréquences voisines de 4 %. La teneur en air est proche de 17,3 % en volume pour les sols où vit Suaeda maritima. Comme pour les dernières espèces du groupe précédent cette espèce est surtout présente dans les sols où le rH2 est neutre. Salicornia herbacea dont les beaux peuplements vivent dans un milieu plus humide que Suaeda maritima (teneur en air 13,5 %) présente par rapport à l’espèce précédente un décalage de trois unités environ vers les valeurs faibles : Q1 (21,25) et Q3 (27,25) ont un semi-interquartile de trois unités ; la médiane 24,75 assez proche de la moyenne arithmétique (23,90) donne une allure assez régulière à la courbe ; régularité que rompt la place du mode (fréquence 13,4 %) confondu avec le troisième quartile (27,25). L’étalement jusqu’à 14,25 des valeurs inférieures au premier quartile (27,25) est nettement plus faible que pour les espèces précédem¬ ment étudiées (7,25 unités) les résultats au-dessus du troisième quartile ne s’étendant que sur 4,75 unités (jusqu’à 32). Les fréquences s’étagent aussi bien au-dessous de Q1 qu’au-dessus de Q3 de 4 à 0 %. Le décalement du rH2 vers les valeurs faibles place Salicornia herbacea parmi les espèces préférant les sols réducteurs ce qui correspond bien d’ailleurs avec la teneur en air qui est assez faible (valeur moyenne 13,5 %). 718 — Les résultats obtenus avec Spartina townsendi confirment les indications déjà publiées en 1965. C’est-à-dire que le mode et la médiane (23,25) ont une valeur très proche de la moyenne arithmétique (22,61) ; Q1 (20,75) et Q3 (25,25) présentent un semi-interquartile de 2,25 ; la répartition des fréquences de ces valeurs donne une courbe à peu près symétrique ; mais la fréquence est très variable d’un intervalle à l’autre ; ainsi un rH2 (26,25) qui correspond à plus de 14 % des mesures est voisin d’autres qui n’ont pas 2 % de fréquence. La courbe faite avec des intervalles de une unité atténuerait beaucoup cette irrégularité qui est due au petit nombre de mesures effectuées (51). L’étalement des valeurs en-dessous du premier quartile (jusqu’à 11,25) est important (9,75 unités) et les fréquences varient de 0 à 4 %. Les résultats supérieurs au troisième quar¬ tile étant, comme toujours, très groupés ; ici sur 3,25 unités jusqu’à 28,5. Les fréquences étant de l’ordre de 2 à 3 % (sauf une qui a 14 %). La teneur en air étant au-dessous de 10 % (9,2) est l’une des plus faible avec celle du Souchet et de Spartina stricta. C’est une espèce des sols nettement réducteurs et qui prospère bien dans les terres assez fortement asphyxiées. Salicornia radicans a comme moyenne arithmétique (19,75) une des plus basses valeurs avec celle de Spartina stricta (17,20). Pour Salicornia radicans le semi-interquartile est de 4,75, ce qui est de beaucoup la valeur la plus élevée rencontrée pour toutes les espèces étudiées ici ; Q1 étant de 15,75 et Q3 de 25,25. La médiane se place à 18,25 mais ici pour cette espèce le mode (fréquence 10,4 %) est inférieur au premier quartile (15,25) cela ne se retrouve dans aucune autre espèce. Ici aussi les valeurs inférieures à Q1 sont peu étalées (4,25 unités jusqu’à 11,25) avec une fréquence très faible 1 % ; pour les supérieures à Q3 l’étalement se fait sur 5 unités jusqu’à 30,25, mais avec des fréquences dont la moyenne est aux environs de 2 %. Ce sont surtout les valeurs faibles (autour du premier quartile) qui ont les plus forts pourcentages alors que c’était pour toutes les autres espèces l’inverse qui se produisait. L’histogramme fait avec des intervalles de une unité accentue beaucoup ce maximum entre 15 et 17. On peut donc en conclure que cette espèce est liée surtout aux sols exclusivement asphy¬ xiés (teneur en air 12,7) fortement réducteurs. Pour Spartina stricta, la dernière espèce examinée, la moyenne arith¬ métique est de beaucoup la plus basse (17,20) ; Q1 et Q3 respectivement de 15,25 et de 20,25 donnent un semi-interquartile de 2,5 unités. Le mode confondu avec le premier quartile (15,25) et la médiane (16,75) sont dépor¬ tés vers les valeurs faibles par rapport à la moyenne arithmétique. Les résultats extérieurs aux deux quartiles se répartissent également sur 5,25 unités. C’est encore une espèce préférant les sols fortement réducteurs très asphyxiés (8,5 % de teneur en air). En résumé, si l’on établit pour chacune des espèces les courbes de fré¬ quences possibles en fonction du rH2 du sol et qu’on les compare, on trouve cinq familles de courbes qui correspondent assez bien aux grou¬ pements établis précédemment grâce à la répartition géographique. Les trois espèces : Franckenia laevis, Agropyrum pungens et Spergularia marginata ont un maximum très bien marqué aux environs du rH2 : 25 ; Franckenia laevis Agropyrum pungens Spergularia marginata Festuca dumetorum Lepturus cylindricus Salicornia fruticosa Suaeda fruticosa Inula crithmoides Cochlearid dnglica Juncus mdritimus Juncus gerqrdî Triglochin mqritimum Stqtice qrmeriq Aster tripolium Pldntago moritima Limonium vulgqre Gtyceriq mqritima Obione p ortulqcoides Suaeda maritirnd Salicornia herbqceo Spartina townsendi Sdlicornia radicans Spartina stricta 10 -K+ Fig. 6. — 720 — la courbe correspondant à Festuca dumetorum devra être précisée ultérieu¬ rement car elle présente une forme bi-modale trop accusée et le Lepturus cylindricus a une courbe qui se rapproche de celles des espèces des grou¬ pements humides. Les trois espèces du second groupe, faciès élevé rocailleux : Salicornia fruticosa, Inula crithmoides et Suaeda fruticosa ont des courbes nettement plus aplaties mais leur enveloppe s’inscrit entièrement dans celle des espèces du groupe précédent, leur écologie est d’ailleurs assez voisine. Les courbes des espèces des stations humides du schorre ont toutes un maximum très bien marqué mais il est nettement décalé par rapport à ceux des groupes précédents, le maximum étant aux environs du rH2 : 22,25 ; Juncus gérardi qui a un maximum plus élevé devrait se trouver parmi les espèces du faciès sableux. Les six espèces de la station intermédiaire ont des courbes extrêmement voisines, très aplaties leurs maximums étant encore très élevés. A ce groupe il faut adjoindre deux espèces de la haute slikke, Suaeda maritima et même Salicornia herbacea, dont les courbes de fréquences sont très voisines. La dernière famille étant surtout caractérisée par des espèces ayant un rH2 extrêmement bas le maximum se trouvant aux environs de 17 ( Spartina stricta et Salicornia radicans) ; Spartina townsendi se place en position intermédiaire entre les deux derniers groupes. De toute cette étude il résulte que c’est le degré d’asphyxie qui influe surtout quant à la répartition de ces espèces, l’alternance des marées permettant, même pour les espèces de niveaux assez inférieurs, un degré d’aération suffisant pour que le rH2 de leurs sols ne soit pas très bas. BIBLIOGRAPHIE Admine, S., 1962. — Revue des recherches sur les potentiels redox des sols de paddy au Japon. Sol. Sc., 94 I B, pp. 6-13. Corillon, R., 1953. — Les halipèdes du Nord de la Bretagne. Rev. gén. Bota., 60, n° 716 et suivants. Jacquet, J., 1949. — Recherches écologiques sur le littoral de la Manche. Encycl. biogeogra. et écol., N.Y. Le Chevalier, Paris. Kononova, M., 1932. — Oxidation-reduction potentials as a method of character- izing conditions of soil under various methods of irrigation. Pedology (U.R.S.S.), 27, pp. 365-376. Massart, J., 1907. — Essai de géographie botanique des districts littoraux et alluviaux de la Belgique. Bull. Soc. Roy. Bot. Belge, 44, p. 59. Tdrmei, J.-M., 1964. — Le rH2 du sol et la répartition des végétaux halophiles dans les prés salés. Note préliminaire. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 5, 1964 (1965), pp. 703-706. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 721-729. SUR LE CRÉTACÉ DE LA RÉGION DE VALENÇAY (INDRE) Par G. ALCAYDÉ Le Crétacé de la région de Valençay a fait l’objet d’études anciennes dues principalement à de Grossouvre (3), d’ARCHiAC (2) et de fort peu d’études récentes (1). L’intérêt de cette région réside dans le fait qu’elle se trouve à la limite des faciès crayeux bien développés vers l’Est, sur la rive droite de la Loire, des faciès à caractères littoraux qui occupent la bordure sud-ouest du Bassin de Paris et à proximité des zones émergées probables du Sud. La carte géologique au 1/80.000, dont la légende ne donne pas de détails stratigraphiques précis, divise le Crétacé en Turonien supérieur (tuffeau jaune), Turonien inférieur (craie micacée et craie marneuse) et Cénoma¬ nien ; pour ce dernier étage, la carte n’indique que les « Marnes à Ostra- cées », les sables et grès de Vierzon n’étant plus représentés à partir de la région de Levroux. Bien que les conditions d’affleurement soient médiocres, l’ouverture de quelques carrières a permis d’étudier de façon détaillée les différents termes de la série (fig. 1). A. Cénomanien. Cet étage est caractérisé par des formations littorales (sables, grès, marnes) faisant suite, à partir de la rive gauche de la Loire, aux faciès crayeux de la Puisaye et de la Champagne. 1) Sur le territoire de la commune de Langé, la carrière des Journeaux ouverte par MM. Couet dans le Cénomanien donne une bonne coupe fossilifère. On peut y observer de bas en haut (fig. 2) : 1. 1,50 m de sables gris, avec intercalations d’argiles noirâtres en plaquettes, passant à leur partie supérieure à des sables quartzeux jaunâtres, fins, légèrement glauconieux, la glauconie étant le plus souvent oxydée. Les grains de quartz sont assez souvent anguleux et l’on peut observer de rares fragments de tests de Lamellibranches. 2. 1,50 m de sables quartzeux jaune-roux, un peu plus grossiers, à glauconie généralement oxydée et rares paillettes de muscovite. Les grains de quartz sont fréquemment agglomérés par de l’ar¬ gile et l’on observe à la partie supérieure de la formation quelques passées « lie de vin ». — 722 — Fig. I. Esquisse géologique de la région de VALENÇAY On trouve de rares Ostrea columba Desh. et O. suborbiculata Lamk. à tests silicifiés, très fragiles. 3. 1,40 m de sables alternant avec des grès assez friables, glauconieux, très fossilifères, dans lesquels nous avons trouvé : — Ostrea columba Desh. ; O. suborbiculata Lamk. ; O. flabellata d’Orb. ; Trigonia spinosa Park. ; T. sinuata Park. ; T. sulcataria Lamk. ; T. crenulata Lamk. ; Pecten subacutus Lamk. ; P. elongatus Lamk. ; Lima subaequilateralis d’Orb. ; L. semi-ornata d’Orb. ; Chlamys subacuta Lamk. ; Neithea quinquecostata d’Orb. ; • — Rhynchonella compressa d’Orb. ; R. lamarchiana d’Orb. ; Terebratula biplicata Defr. ; Terebratella menardi d’Orb. ; — Orbitolina concava Lamk. ; — Turitella granulata Sow. ; — 723 — — Catopygus columbarius d’Archiac 1 ; Goniopygus menardi Agassiz ; Phymosoma cenomanense Cotteau ; Caratomus faba Agassiz. 4. 1,20 m : banc de grès lustrés très durs à ciment calcédonieux, légè¬ rement glauconieux, à grains de quartz anguleux et débris de Bryozoaires et d’Echinodermes. A la base de ce banc, on peut observer quelques lentilles sableuses. Nous y avons recueilli : — Ostrea flabellata d’Orb. ; Trigonia crenulata Lamk. ; T. si- nuata Park. ; Lima clypeiformis d’Orb. ; L. semi-ornata d’Orb. ; Pecten orbicularis Sow. ; Neithea quinquecostata d’Orb. ; Chlamys sp. ; — Rhynchonella compressa d’Orb. ; Terebratula biplicata Defr. ; — - Orbitolina concava Lamk. de grande taille (jusqu’à 25 mm de diamètre) ; — Pterodonta inflata d’Orb. 5. 0,70 mm de sables quartzeux glauconieux, avec nodules de grès calcareux et rares Bryozoaires. 6. 0,80 m de grès calcareux avec nombreuses lentilles sableuses fossi¬ lifères. La surface de ce banc présente un « hard-ground » avec de très nombreuses Ostrea columba Desh. ef O. suborbiculata Lamk. fixées. Nous avons récolté en outre : ■ — - Ostrea haliotidea d’Orb. ; Neithea aequicostata d’Orb. ; Cyprina oblonga d’Orb. ; Hinnites trugalensis Chelot = H. gi- gantea Guer. ; — Rhynchonella compressa d’Orb. ; R. lamarckiana d’Orb. ; Terebratula biplicata Defr. ; T. depressa Lamk. ; Terebratella menardi d’Orb. ; — Phymosoma cenomanense Cotteau ; Caratomus faba Agassiz ; Goniopygus menardi Agass. ; Pygurus oviformis d’Orb. ; Orthopsis granularis Cotteau ; Hemiaster similis d’Orb. ; Pentacrinus sp. ; — Serpula filosa Dujardin ; — Bryozoaires. — Ossements de Vertébrés indéterminables. 7. 0,20 m de sables glauconieux, calcareux, avec nombreux débris de Lamellibranches, Terebratula compressa d’Orb., et Bryozoaires. 8. 0,45 m de grès calcareux, glauconieux, parfois lumachelliques qui ont fourni : — - Ostrea carinata Lamk. ; O. columba var. minor. Desh. ; O. columba var. media ; O. suborbiculata Lamk. ; Trigonia crenulata Lamk. ; T. doedalea Park. ; Lima cenomanensis d’Orb. ; L. subaequilateralis d’Orb. ; L. semi-ornata d’Orb. ; Cyprina ligeriensis d’Orb. ; 1. Je remercie M. A. Devries qui a bien voulu se charger de la détermination des Echinides. — 724 — Cardium productum Sow. ; C. moutonianum d’Orb. ? ; Area ligeriensis d’Orb. ; Neithea aequieostata d’Orb. ; — Rhynchonella compressa d’Orb. ; Terebratella menardi d’Orb. ; Terebratula biplicata Defr. ; — Serpula filosa Duj. ; — Phymosoma bargesi Cotteau ; Caratomus faba Agassiz ; Goniopygus menardi Agass. ; Catopygus columbarius d’Arch. ; Anorthopygus orbicularis Grateloup ; Echinocyphus difficilis Cotteau. 9. 0,30 m de sables jaunes, glauconieux, fins, sans fossiles. 10. 0,40 m de grès calcareux durs, très glauconieux, dans lesquels nous avons recueilli : — Ostrea columba Desh. ; Lima semi-ornata d’Orb. ; Pecten subacutus Lamk. ; Neithea aequieostata d’Orb. ; — Area ligeriensis d’Orb. ? ; Spondylus hystrix Goldf. ; — Cardium productum Sow. ; Cyprina ligeriensis d’Orb. ; — Rhynchonella compressa d’Orb. ; — Serpula filosa Duj. ; — Catopygus columbarius d’Arch. ; — Bryozoaires ; — Scapanorhynchus raphiodon (dents) ; — Euomphaloceras sussexiense Sharpe 1 ; T urrilites costatus Lamk. ; Acompsoceras sarthense Guer. ; A. cf. bochumense Schlôt. ; Acanthoceras cf. rhotomagense Brong. ; A. cenomanense d’Arch. ; Nautilus triangularis Montf. Tous les Céphalopodes recueillis sont de grande taille : on trouve les mêmes espèces dans les sables et grès du Mans (Céno¬ manien moyen). 11. 1,00 m de sables glauconieux jaunâtres avec lentilles de grès cal¬ careux. Nous avons recueilli : — Ostrea carinata Lamk. ; O. columba var. minor. Desh. ; O. suborbiculata Lamk. ; Neithea aequieostata d’Orb. ; Naiadina pernoides Coq. ? ; — Rhynchonella compressa d’Orb. ; R. lamarckiana d’Orb. ; — Serpula filosa Duj. ; — Cidaris cf. vesiculosa Gold. ; Catopygus columbarius d’Arch. ; Caratomus faba Agas. ; Cottaldia benettiae Cotteau ; — Acanthoceras gr. hippocastanum Sow. ; Euomphaloceras sp. ; Acanthoceras sp. ; Puzosia sp. (de très grande taille) ; Nautilus triangularis Montf. 12. 0,30 m d’alternance de calcaires gréseux, glauconieux, roux et de marnes sableuses à : 1. Je remercie M. J. Sornay qui a déterminé les Ammonites et les Inocérames. — 725 — — Ostrea carinata Lamk. ; 0. suborbiculata Lamk. ; Neithea carentonensis d’Orb. ? ; N. aequicostata d’Orb. ; — Textularidés à test épais. 13. 0,50 m de grès roux calcareux, glauconieux, lumachelliques à : — Trigonia crenulata Lamk. ; Pecten orbicularis Sow. ; Neithea aequicostata d’Orb. ; Ostrea columba Desh. ; — Nautilus triangularis Montf. ; Acanthoceras sp. ex gr. rho- tomagense Brong. ; Acompsoceras sarthense Guer. ; — Pleurotomaria mailleana d’Orb. 14. 0,45 m de marnes sableuses ocres à très nombreuses Ostrea columba Desh. 15. 0,65 m de calcaires coquilliers jaunâtres, légèrement gréseux et glauconieux dans lesquels nous avons recueilli : — Ostrea columba var. major. Desh. ; Trigonia crenulata Lamk. ; Neithea aequicostata d’Orb. ; Arcopagia cenomanensis d’Orb. ; — Serpula filosa Duj ; ainsi que des Bryozoaires et des débris d’Échinides. 16. 0,30 m de marnes ocres avec nodules de calcaires organo-détritiques et nombreux débris de coquilles de Lamellibranches. 17. 0,60 de m calcaires jaunes, graveleux, légèrement glauconieux à nombreux débris de Bryozoaires, d’Echinides et à : — Inoceramus sp. ; Forbesiceras largilliertianum d’Orb. 18. 0,40 m de marnes ocres à nombreux débris organiques et nodules calcaires : — Ostrea columba var. major. Desh. 19. 0,60 m de calcaires glauconieux, organo-détritiques à débris d’Echi¬ nides, de Bryozoaires et de Lamellibranches. On note également la présence de quelques Foraminifères (Textularidés à test épais). 20. Terre végétale. Un peu plus au nord de la carrière, on trouve des marnes très argileuses et glauconieuses, peu fossilifères (huîtres brisées) dont l’épaisseur est voi¬ sine de dix mètres. La base de l’étage cénomanien n’est pas représentée sur cette coupe qui nous montre cependant les sables et grès de Vierzon, bien développés et fossilifères avec à leur partie supérieure l’apparition de calcaires organo- détritiques. Cet ensemble a été rapporté par R. Abrard (1) aux Sables du Perche, mais nous pensons, en raison de la très grande affinité de la faune avec celle du Mans, que ces sables et grès sont l’équivalent des sables du Maine et qu’ils représentent le Cénomanien moyen. Les marnes glauconieuses, qui ne renferment pas YOstrea biauriculata — 726 — si abondante dans la Sarthe, correspondent aux Marnes à Ostracées et peut-être même aux Sables du Perche : elles représentent le Cénomanien supérieur. 2) A Chambon, entre Langé et Baudres, nous avons retrouvé les niveaux supérieurs de la carrière précédente, surmontés par des marnes argileuses très glauconieuses. Au-dessus des sables glauconieux roux, nous avons pu observer des grès se débitant en plaquettes surmontés par un calcaire organo-détritique que l’on retrouve en abondance dans les champs. Nous avons recueilli : — Ostrea columba var. media Desh. ; O. suborbiculata Lamk. ; O. carinata Lamk. ; T rigonia crenulata Lamk. ; Lima calypso d’Orb. ; Arcopagia cenomanensis d’Orb. ; Area ligeriensis d’Orb. ; Venus subrotonda d’Orb. ; Crassatella ligeriensis d’Orb. ; Donacilla compressa d’Orb. ; Cardita sp. — Rhynchonella compressa d’Orb. ; Terebratula biplicata Defr. ; — Serpula filosa Duj. ; — Acanthoceras sp. Au-dessus, l’on trouve des marnes verdâtres, très glauconieuses et argi¬ leuses avec de rares huîtres ( Ostrea columba Desh.), le plus souvent en mauvais état ; ce niveau dont l’épaisseur est d’environ 15 mètres repré¬ sente les « marnes à Ostracées ». 3) On peut également observer ces « marnes à Ostracées » près de Mou- lins-sur-Céphons, où l’on a de bas en haut : — plus de 10 m de marnes vertes, glauconieuses à Ostrea columba Desh. — 1,5 à 2 m de marnes blanchâtres glauconieuses et noduleuses, sur¬ montées par des marnes blanches sans glauconie du Turonien inférieur. B. Turonien. 1) Le Turonien inférieur est bien développé à Vicq-sur-Nahon et à Baudres, où l’on trouve un spongolithe lenticulaire très important. a) à Vicq-sur-Nahon, la carrière Bailloux nous a fourni la coupe sui¬ vante, de bas en haut : 1. 10 m environ de marnes et de calcaires marneux blancs sans silex à Rhynchonella cuvieri d’Orb. ; 2. 2 à 2,40 m de silice pure, pulvérulente avec deux niveaux de silex jaune-cire ou bruns, à croûte blanche, le plus souvent globulaires. 3. 0,15 m d’argiles rubéfiées en un lit plus ou moins ondulé ; 4. 3,50 m de silice pure avec silex globulaires et lits d’argiles lenti¬ culaires. 5. Terre végétale et remblai. — 727 — La silice est constituée par une énorme accumulation de spiculés de spongiaires. b) à Baudres (carrière Bailloux), on peut observer de bas en haut (fig. 3) : 1. Alternance de craie marneuse blanche, micacée, et de marnes nodu- leuses blanches, dans lesquelles nous avons récolté : — Rliynchonella cuvieri d’Orb. ; Inoceramus striatus Mant. Fig. 2 (à gauche). — Coupe de la carrière des Journeaux. Fig. 3 (à droite). — Coupe de la carrière de Baudres. Légende dans le texte. 2. 6 m environ de silice pure renfermant deux cordons de silex noirs ou gris à croûte blanche. — 728 Le premier cordon de silex qui se trouve à 1 m au-dessus du calcaire marneux marque la base de l’exploitation de la silice. 3. 0,20 m d’argiles vertes ; 4. 15 m environ de silice pure, sans silex. 5. Terre végétale. Les cordons de silex noirs sont constants à la partie supérieure de la « craie marneuse » et permettent donc de préciser la position du spongo- lithe de Baudres, dont la base se trouve encore dans la zone de la craie marneuse, mais dont la plus grande partie se développe au niveau de la craie micacée ou « tuffeau de Bourré ». 2) A Luçay-le-Mâle, on trouve le contact entre la craie micacée et le tuffeau jaune du Turonien supérieur. De bas en haut, on a : 1. 10 m de craie micacée blanche à Cucullea ligeriensis d’Orb. en bancs de 1 à 2 m d’épaisseur ; certains de ces bancs renferment de très nombreux cherts branchus. 2. 0,60 m de craie micacée très friable avec cherts, sans fossiles. 3. 1,20 m de craie micacée blanche, avec rares cherts et moules de : — Area noueliana d’Orb. et Ostrea columba Desh. 4. 2,80 m de craie micacée sableuse avec cherts de petite taille, débris de Lamellibranches et Ostrea eburnea Coq. ; Cardium bis- pinosum Duj. 5. 1,50 m de tuffeau blanc-jaunâtre, avec lentilles sableuses et grands cherts branchus contigus, marquant le passage au Turonien supérieur. 6. 1,50 m d’alternance de bancs de tuffeau jaune spathique et de calcaire organo-détritique à : — - O. columba major. Desh. ; Serpula filosa Duj., Bryozoaires. 7. Terre végétale. 3) Le Turonien supérieur affleure près d’Ecueillé, sur la route dépar¬ tementale n° 8 où l’on peut observer de bas en haut : 1. Tuffeau jaune avec cherts ; 2. 0,30 m de tuffeau jaune sableux sans fossiles. 3. 1,00 m de tuffeau jaune avec cherts disposés en lits ; on peut y recueillir : — Trigonia scabra Lamk. ; Pecten sp. ; Cyprina sp. 4. 0,40 m de tuffeau jaune plus argileux ; 5. 2,00 m de tuffeau jaune, glauconieux, avec lits de cherts ; et Pec¬ ten sp. ; Serpula filosa Duj. 6. 2,20 m de tuffeau jaune sableux et de marnes noduleuses avec cherts et Ostrea columba major. Desh. — 729 — C. Sénonien. La craie sénonienne (Craie de Villedieu) ne se rencontre que beaucoup plus à l’Ouest, près de Genillé. Conclusions On peut distinguer dans la région de Valençay, exception faite de la base du Cénomanien non visible, la coupe suivante : 1. Cénomanien. — sables et grès de Vierzon, avec apparition à la partie supé¬ rieure de calcaires organo-détritiques fossilifères. Cet ensemble dont la faune est très voisine de celle du Mans correspond aux sables et grès du Maine (Cénomanien moyen). — - Marnes glauconieuses très argileuses correspondant aux « Marnes à Ostracées » (Cénomanien supérieur). 2. Turonien. — Craie marneuse avec à la partie supérieure des cordons de silex noirs. — Craie micacée, dans laquelle on peut voir sc développer à Vicq-sur-Nahon et à Baudres une énorme lentille de silice due à l’accumulation de spiculés de Spongiaires. — Tuffeau jaune peu fossilifère. Cette étude nous a permis de mettre en évidence l’existence des sables et grès de Vierzon dans les environs de Langé, alors que jusqu’à présent seules les « marnes à Ostracées » y avaient été signalées. Ces sables et grès, qui passent latéralement sur la rive droite de la Loire à des dépôts crayeux, présentent des faciès très littoraux indiquant la proximité de terres émer¬ gées, proximité confirmée par la présence de débris végétaux silicifiés très fragiles dans les sables de la carrière de la Billardière (près de Vicq- sur-Nahon). L’apparition d’une sédimentation plus calcaire au sommet de la for¬ mation annonce l’approfondissement de la mer au Cénomanien supérieur et au Turonien inférieur. Laboratoire de Géologie du Muséum National d' Histoire Naturelle. BIBLIOGRAPHIE (1) Abhard (R.). — - Géologie régionale du Bassin de Paris. Ed. Payot, Paris, 397 p., 34 croquis et cartes. (2) Archiac (A. d’). — ■ Études sur la formation crétacée des versants sud-ouest, nord et nord-ouest du Plateau Central de la France. Mém. S. G. F., (2), 2, n° 1, 148 p., 3 pl. de coupes, 1 carte. (3) Grossouvre (A. de). — Sur le terrain crétacé dans le sud-ouest du Bassin de Paris. B.S.G.F. (3), 17, 49 p., 2 pl., 1 tab. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série — Tome 38 — N° 5, 1966, pp. 730-743. RELATION ENTRE LA SENSIBILITÉ ÉLECTRORÉTINOGRAPHIQUE ET LE SPECTRE D’ABSORPTION DU PIGMENT VISUEL SCOTOPIQUE CHEZ LE POISSON ROUGE. NOMBRE MINIMUM DE QUANTA ABSORBÉS Par Raymond CROUZY et Mohamed-Ather ALI La compréhension des mécanismes fondamentaux de la vision ne pourra vraisemblablement être obtenue que par le rapprochement de la réponse visuelle (c’est-à-dire la sensation du sujet), de l’étude biochimique des récepteurs et des investigations électrophysiologiques. Mais la confrontation ne sera réellement concluante que le jour où l’on pourra obtenir par le calcul, le recoupement de résultats quantitatifs. D’autre part, si les méthodes psychophysiques nous renseignent sur la sensation, leurs résultats ne sont vraiment précis qu’avec des sujets humains. En ce qui concerne les techniques électrophysiologiques et l’étude des pigments, il est plus facile — et souvent inévitable — d’opérer sur des animaux. L’extrapolation de l’animal à l’homme et vice-versa sera souvent hasar¬ deuse si l’on travaille à des niveaux lumineux élevés qui mettent en œuvre toute la complexité de l’organisation nerveuse, car celle-ci sera générale¬ ment différente d’un genre à l’autre. Par contre, si l’on demeure dans le domaine des très faibles stimulations, on n’aura affaire qu’aux phénomènes élémentaires du processus visuel et ceux-ci ont des chances d’obéir à un schéma commun pour une grande partie des vertébrés. En outre, les effets de saturation et d’interaction entre éléments nerveux devenant négli¬ geables, on peut espérer rencontrer des lois simples, plus faciles à inter¬ préter dans l’état actuel de nos connaissances. C’est dans cet esprit que, faisant suite à une étude des seuils de lumi¬ nance chez l’homme (Crouzy, 1963 et 1965) ce travail, portant à la fois sur l’absorption de la lumière par le pigment visuel et sur la réponse élec¬ trique de la rétine à un faible stimulus lumineux, a été entrepris. Principes généraux. C’est le poisson rouge ( Carassius auratus ) qui a été choisi comme sujet. Il s’est révélé être un matériel commode et doué de bonnes performances. Il est facile de se le procurer et de le conserver et il fait preuve d’une excep¬ tionnelle robustesse : — 731 — Ce poisson, dont la rétine présente des cônes de gros diamètre, a déjà été utilisé pour rechercher, à l’aide de microélectrodes, les pigments pho¬ topiques pouvant servir de base à la vision des couleurs. Mais notre but était tout autre : désirant observer l’effet des très faibles lumières, notre étude devait porter sur les bâtonnets et nous devions opérer sur des rétines adaptées à l’obscurité (ce qui suppose naturellement que toutes les manipulations aient lieu en chambre noire). La mesure du facteur d’absorption du pigment scotopique pour les différentes longueurs d’ondes du spectre visible fournit des valeurs rela¬ tives et il est classique de représenter les résultats par une courbe dont le maximum est, par convention, égal à 1. En ce qui concerne la réponse électrorétinographique (en abrégé : E R G) on peut chercher les seuils pour différentes longueurs d’ondes et les expri¬ mer d’après la même convention, ce qui permet la comparaison. Mais il nous a paru indispensable d’aller plus loin et de ne pas nous contenter de mesures relatives. En effet, d’une part les lois qui régissent le comportement rétinien dépendent essentiellement du niveau lumineux auquel on opère : d’un domaine de luminance à l’autre, il peut y avoir non seulement passage de la vision photopique à la vision scotopique mais encore variation des limites de sommation de l’énergie dans l’espace et dans le temps, des inhi¬ bitions, du bruit de fond, etc., sans parler de la situation encore contro¬ versée, que l’on rencontre à l’approche du seuil absolu. Aussi, une expérience dans laquelle la quantité d’énergie lumineuse mise en jeu n’est pas précisée n’apporte-t-elle qu’un renseignement incom¬ plet. Mais il y a plus grave : lorsqu’on désire rapprocher les chiffres obtenus par différents auteurs on s’aperçoit que dans la plupart des cas c’est une tâche impossible, faute de pouvoir rattacher les diverses mesures à une échelle commune. Ainsi s’accumulent d’une façon stérile des résultats inexploitables par la suite car ils n’ont de signification que pour leur propre montage 1. Et cependant, elle existe, cette échelle absolue ayant une valeur univer¬ selle pour analyser les réponses de l’appareil visuel dans tout le règne ani¬ mal, et c’est le nombre de quanta absorbés par le pigment photosensible. Déjà, en 1937, Dartnall et Goodeve utilisaient cette grandeur à propos du pigment humain. Plus récemment l’un de nous (Crouzy, 1963, p. 122) insistait sur la nécessité logique de la prendre pour base, bien que son usage semble avoir quelque difficulté à se répandre et Craig en 1964 développait un peint de vue analogue en l’appliquant, avec raison, à l’ensemble des processus photobiologiques. 1. Pour regrettable qu’il soit, cet état de choses s’explique par deux considérations : d’une part la détermination directe de la quantité d’énergie rayonnée par une source dans une bande donnée de longueurs d’ondes est une mesure extrêmement délicate, surtout s’il s’agit d’une source faible ; d’autre part, l’évaluation de l’énergie à partir d’une égalisation visuelle, si elle est plus facile expérimentalement, entraîne, comme on le verra plus loin, à des calculs fastidieux par suite du choix arbitraire de la définition des unités lumineuses qui satisfait plus à des préoccupations techniques qu’au souci d’un choix rationnel. De toute façon, la précision des mesures photométriques absolues reste médiocre. — 732 — En effet, à partir du moment où l’on admet que le phénomène qui est à l’oripine de la perception visuelle est la modification photochimique d’une molécule de pigment, nous devons nécessairement admettre que (au moins en moyenne) des sensations égales correspondent à des nombres égaux de molécules décomposées. Or, tout quantum tombant sur la rétine se trouve devant l’alternative ou de demeurer inaltéré et de n’avoir aucune action photochimique, ou de disparaître en provoquant la rupture d’un groupe chromophorique. La seule grandeur physique qui ait un sens pour évaluer Faction de la lumière est donc bien le nombre de quanta absorbés par le pigment. Il en résulte en particulier (ce qui pourra heurter certaines habitudes de penser) que, à flux lumineux égal, lorsqu’on passe d’une longueur d’onde à une autre, l’énergie absorbée n’est pas la même : ce qui reste constant c’est le nombre de quanta absorbés. En fait, le choix de cette grandeur présente encore un autre avantage : lorsqu’on s’intéresse aux très faibles énergies, il vient un moment où l’on ne peut plus ignorer, pour l’interprétation des faits, le caractère discontinu des échanges quantiques. Là encore on est conduit à adopter le nombre de quanta absorbés comme variables dans les calculs destinés à confronter les modèles mathématiques avec les résultats expérimentaux. C’est pourquoi nous nous sommes attachés à obtenir, pour les plus faibles réponses ERG détectées, une évaluation absolue de la stimulation lumi¬ neuse et à exprimer celle-ci en terme de nombre de quanta absorbés par le pigment, même si ce chiffre doit être entaché d’une erreur relative importante. A) Courbe spectrale d’absorption du pigment scotopique. 1. Méthode. Nous avons adopté la méthode dite « pai différence » (différence spec- trum) : on mesure tout d’abord l’absorption de la rétine dans son état d’adaptation à l’obscurité, puis on l’expose à une lumière intense pendant plusieurs minutes afin de décolorer le pigment scotopique qui y était accu¬ mulé. L’absorption est alors mesurée à nouveau et la différence des deux valeurs correspond à la quantité de lumière qui était primitivement retenue par le pigment. Par ce moyen on élimine toute cause d’erreur due à la présence de matières étrangères à la photoréaction ce qui permet d’opérer sur la LÉGENDES DE LA PLANCHE 1 A. — Le cylindre noir contient le photomultiplicateur. Au centre de la platine on distingue la cupule transparente (constituée par un verre de contact). Elle est surmontée par le dis¬ positif de stimulation (voir fig. 2). A gauche du photomultiplicateur, l’alimentation stabilisée de la lampe, à droite le gal¬ vanomètre de lecture, sous la table l’alimentation du photomultiplicateur. B. — Le même stimulateur en place au-dessus de l’œil du poisson pour l’étude des ERG. R. CROUZY & M.-A. AU. PLASCHE 11 Bull. Mus. nat. Hist. nul., 2e sér., t. 28, n 0 5, 1 9Gti. — 733 — rétine même in situ, donc dans des conditions identiques à celles de la vision. De plus, on peut atteindre directement la valeur absolue de la quantité de lumière utilisée pour la vision, tandis que la méthode qui consiste à extraire le pigment de la rétine et à mesurer l’absorption de la solution obtenue, outre qu’elle peut susciter certaines réserves, ne fournit que des valeurs spectrales relatives. Il est vrai que la courbe obtenue par différence appelle une correction pour tenir compte de la présence des produits de décomposition du pig¬ ment. Ceux-ci ayant une teinte jaune, c’est essentiellement du côté du bleu que les résultats sont altérés et, grâce à l’abondante documentation accumulée sur les pigments des poissons, Dartnall et Lythgoe (1965) ont pu mettre au point une abaque qui permet de déterminer la position correcte du maximum en se basant uniquement sur la moitié de courbe concernant les grandes longueurs d’onde. Une fois connue la longueur d’onde pour laquelle ce maximum est atteint, il est facile de rétablir dans sa totalité la courbe d’absorption réelle à l’aide d’une autre abaque (Dart- nall, 1962, p. 380) fondée sur le fait que, rapportés à une échelle linéaire de fréquences, les spectres par différence de tous les pigments sont sem¬ blables et ne diffèrent entre eux que par la position de leur maximum. 2. Technique expérimentale. Les mesures de flux sont faites à l’aide d’un photomultiplicateur à 14 dynodes dont la cathode possède la réponse S-20 qui couvre tout le visible (bruit de fond 10-12 lumens à 25° C). Ce tube est alimenté par un générateur stabilisé 3.000 Volts, 10 mA et il débite sur un galvanomètre immergé permettant de lire 10-9 Ampères. Il est placé verticalement dans un boîtier métallique étanche à la lumière qui porte, juste au-dessus de la cathode, une capsule transparente. (Voir planche, fig. A). Après que le poisson ait séjourné dans l’obscurité pendant plus de 1 heure, on procède à l’énucléation de l’œil sous un éclairage rouge aussi faible que possible et on le place dans la capsule qui contient quelques gouttes de solution de Ringer. La pupille, une fois centrée, peut alors recevoir un faisceau de lumière dirigée, stable et monochromatique qui est fourni par le même générateur de stimulations lumineuses utilisé pour l’ERG et dont la description sera donnée au paragraphe C. LÉGENDES DE LA PLANCHE II C. — Position des électrodes sur l’œil du poisson. (Ici l’électrode de référence est placée au bord de l’orbite). D. — Ensemble du dispositif pour l’enregistrement des ERG. La cuve est recouverte de son grillage de protection dans lequel une fenêtre est découpée au-dessus de l’œil du poisson. Le stimulateur est monté sur un support à crémaillères réglable dans les 3 directions pour permettre à la fois la mise au point et le centrage sur la pupille. Sur la droite, les blocs d’amplification et d’inscription. 47 734 — Grâce à la sensibilité de la détection, il est possible d’opérer avec de très petites quantités de lumière, donc sans désadapter la rétine. Ajoutons qu’afin d’éviter un échaufïement des tissus, la vive lumière blanche qui sert à décolorer la rétine ne tombe sur l’œil qu’après réflexion sur un « miroir froid » qui réfléchit bien le visible mais laisse traverser l’infra-rouge. 3. Résultats. Cette méthode a donné de bons résultats avec la truite albinos (Crouzy et Ali, 1965), les mesures étant faites à travers le globe oculaire tout entier. Avec un poisson non albinos, l’utilisation de cette technique est malaisée : en effet la présence de la couche de pigment épithélial noir rend la rétine opaque. Il est alors nécessaire de découper une fenêtre dans la partie postérieure de la sclérotique et de détacher cet épithélium pigmentaire de la couche des récepteurs sans léser celle-ci. L’opération est rendue encore plus délicate par l’éclairage déficient et le pourcentage de réussites est faible. Même dans les meilleurs cas, on ne peut être certain de n’avoir pas arraché partiellement la couche de bâton¬ nets. Ceci ne fait pas obstalce à la détermination du facteur d’absorption relatif, mais s’il s’agit de l’absorption absolue la méthode semble peu sûre. Aussi, lorsque nous avons eu besoin de la valeur véritable de la quantité de lumière absorbée (pour la détermination du nombre de quanta agissant sur le pigment) nous avons jugé préférable d’adopter le chiffre trouvé pour la truite albinos, les deux types de rétine devant être assez voisins. En ce qui concerne le spectre d’absorption, nous avons trouvé, après correction des mesures brutes d’après l’abaque de Dartnall et Lythgoe, qu’il atteint son maximum pour X = 512 nm, ce qui conduit à la courbe représentée fig. 1. B) Réponse ERG — Sensibilité spectrale. 1. Méthode. L’expérience porte sur un poisson anesthésié et adapté à l’obscurité. Sa rétine est stimulée par des éclairs monochromatiques dont la durée et le flux sont réglés de façon à obtenir une réponse juste détectable. Dans ces conditions, la réponse se réduit à une petite onde b. La difficulté d’obtenir un ensemble cohérent de mesures réside dans le caractère capri¬ cieux des réponses : tout d’abord, la sensibilité décroît très rapidement (au delà d’une quinzaine de minutes, on n’obtient plus de réponse exploi¬ table), or il est nécessaire de respecter des temps de repos entre les stimu¬ lations, en sorte que chaque séance ne fournit qu’un nombre de réponses limité. D’autre part, cette sensibilité est extrêmement variable d’une séance à l’autre (parfois dans le rapport de 1 à 50) pour des raisons qui — 735 peuvent tenir soit au sujet lui-même soit à la manière dont on a réussi la mise en place des électrodes. Il faut ajouter à cela les déflections para¬ sites d’origines diverses qui peuvent rendre l’enregistrement illisible : bruit de fond purement électrique ou réactions animales telles que rythmes physiologiques (pulsations, etc.), réflexe buccal réapparaissant de façon intermittente, contractions diverses. On comprend que dans ces conditions il ne reste en définitive que peu d’enregistrements vraiment satisfaisants et qu’à moins de pouvoir accu¬ muler un nombre d’essais considérable il ne saurait être question ici d’ap¬ pliquer les méthodes statistiques en usage dans les études de seuils. Le mieux est donc de se baser sur les quelques « bons » enregistrements que l’on a pu obtenir. Nous entendons par là ceux où l’on trouve à la fois la sensibilité et la reproductibilité des réponses (ces deux qualités vont géné¬ ralement de pair) et qui de plus sont exempts de perturbations. Les réponses obtenues avec le filtre 555 nm, qui étaient les plus fortes, ont été prises pour base et à chaque séance un filtre différent était comparé au filtre 555 nm, c’est-à-dire que l’on faisait alterner les stimulations avec l’un et avec l’autre en augmentant progressivement la durée des éclairs (les échelons intermédiaires étant réalisés, en cas de besoin, par inter¬ position de densités neutres) jusqu’à ce qu’on ait obtenu avec les deux filtres des réponses identiques (mais toujours de très faible ampli¬ tude). 2. Technique expérimentale. Elle est analogue à celle déjà employée et décrite par l’un de nous (Ali, 1964-Hanyu et Ali, 1964), c’est-à-dire qu’après anesthésie dans une solution de MS-222 à 1/10.000, le poisson, enveloppé de gaze, est placé dans une cuve contenant une solution de MS 222 à 1/20.000, l’œil restant émergé. Il est immobilisé par des bracelets de caoutchouc. Une ponction dans la cornée permet d’introduire l’extrémité de l’élec¬ trode active dans la chambre antérieure, l’électrode de référence étant placée par tâtonnement au point qui donne le minimum de bruit de fond. Les électrodes sont des fils d’argent chlorurés. Naturellement toutes ces opérations sont faites sous un éclairage rouge foncé très réduit. Nos mesures exigeaient un organe de sortie à performances élevées. Nous avons employé un électroencéphalographe à plumes dont 2 voies seulement sont utilisées : une pour l’inscription des réponses et une pour le marquage de l’éclair. La sensibilité est d’environ 2 microvolts par mm et le bruit de fond de 2 microvolts dans de bonnes conditions. Bien entendu, tout ce qui est relié à l’enregistreur est protigé par une cage, y compris la cuve et la photodiode qui transmet le signal lumineux. Pour éviter toute influence électrique sur le phénomène, l’éclair est donné par un déclencheur à retardement. — 736 — 3. Résultats. Nous avons pu déterminer ainsi la sensibilité pour les longueurs d’ondes 467 nm, 501 nm, 577 nm et 594 nm par rapport à la valeur (arbitraire) de la sensibilité pour 555 nm. Si l’on porte ces valeurs sur la courbe d’absorption du pigment (fig. 1) en donnant à la sensibilité pour 555 la valeur 0,585 (qui est l’ordonnée de la courbe en ce point), on voit que les points 467, 501 et 577 nm se placent avec une surprenante précision sur la courbe d’absorption. Le point 594 nm, par contre, se trouve franchement au-dessus. Il convient de remarquer que, dans cette région, les mesures étaient particulièrement difficiles en raison de la chute de sensibilité et il ne serait pas surprenant que pour le point en question elles se soient trouvées affectées d’une forte erreur. Il ne serait pas impossible toutefois qu’il existe une divergence réelle aux deux extrémités du spectre, des résultats de ce genre paraissant exister chez le rat. C’est un point que nous ne sommes pas en mesure de trancher pour le moment. Fig. 1. — Courbe spectrale du facteur d’absorption du pigment scotopique, en valeurs rela¬ tives. (Son maximum a été pris arbitrairement pour unité). On a superposé à la courbe les points représentant, avec la même convention, les valeurs de la sensibilité relative ERG pour les longueurs d’ondes 467, 501, 555, 577 et 594 nano- mètres. C) Stimulation — Étalonnage absolu. 1. Méthode. Si l’on désire calibrer la quantité de lumière reçue par la rétine, il faut que celle-ci soit indépendante des variations individuelles, et en particu- — 737 — lier du diamètre pupillaire du poisson. C’est pourquoi nous avons adopté un montage en lumière dirigée (Maxwellian view), c’est-à-dire qu’un faisceau étroit forme dans le plan de la pupille l’image d’une petite source circulaire, plus petite que la pupille la plus étroite. Il faut en outre que cette image puisse être centrée sur l’ouverture pupil¬ laire et ceci en l’absence du faisceau lumineux et dans les conditions difficiles d’éclairage ambiant que l’on sait. Enfin un certain dégagement au-dessus de l’œil du poisson était indispensable à cause des électrodes. L’emploi d’un microscope stéréoscopique à faible grossissement a apporté une solution à ce problème (fig. 2) : les axes des deux tubes convergeant par construction en un point P, il suffit d’employer l’un des tubes pour projeter l’image de la source dans le plan de front passant par P, tandis que l’autre tube, qui sert pour l’observation, est au point dans le même plan. Cela suppose une double conjugaison, il est donc nécessaire de pouvoir régler séparément la position de l’image et le tirage du tube d’observation. Les réglages une fois faits, il suffira d’amener la pupille du poisson au centre du champ (repéré par un réticule) pour être sûr que la totalité du faisceau pénétrera dans l’œil. Le dispositif doit encore comporter, outre une source primaire stable, un obturateur à temps de pose réglable, la possibilité de filtrer la lumière et une cellule transmettant à l’enregistreur, sans retard appréciable, le début et la fin de l’éclairement rétinien. 2. Réalisation. La figure 2 donne le schéma de principe du montage. Une lampe de mine (6 V ; 5 A) est montée sur un capuchon fileté. Elle est alimentée en courant continu stabilisé à 10-3. La source effective est constituée par la partie du verre opale visible à travers le trou du diaphragme. Elle se trouve au foyer d’un objectif photographique, ce qui satisfait à la condition géométrique puisque le point P est conjugué de l’infini à travers l’optique du microscope. La dis¬ tance frontale de l’image est de 75 mm. Dans la partie du faisceau où la lumière est parallèle, se trouve une boîte à filtres à 3 étages qui permet d’interposer des filtres interférentiels (largeur de bande : 155 nm) et, si nécessaire, des filtres neutres. Une lame à 45° partiellement réfléchissante renvoie une partie de la lumière sur un photodiode. Celle-ci donne sur l’enregistrement une déviation vers le haut pour l’allumage et vers le bas pour l’extinction, mais un bref éclair n’est marqué que par une étroite impulsion vers le haut. La vitesse de déroulement du papier est de 15 mm par seconde. Cons¬ tante de temps de l’amplificateur : 0,7 seconde, bande passante de l’ins- cripteur : 80 Hz (linéaiité : ± 15 mm). 3. Étalonnage en énergie. Les calculs exigés par ce genre d’opération ont déjà été indiqués (Crouzy, 1963, pp. 121 à 125), néanmoins nous les redonnerons ici avec quelque détail car ce type de problème est rencontré fréquemment. — 738 — Le but final est de déterminer le nombre de quanta lumineux absorbés par le pigment visuel au cours de l’éclair. La lumière étant sensiblement monochromatique, ce nombre sera connu dès que l’on connaîtra l’énergie absorbée par le pigment. Fig. 2. — Schéma de principe du dispositif de stimulation lumineuse. L’étalonnage photométrique, tant pour la luminance que pour la température de cou¬ leur, a porté sur la petite image réelle fournie par le microscope. — 739 Pour cela, il faut connaître : 1° — le facteur d’absorption relatif a(X) pour la radiation considérée (on lira sa valeur sur la courbe de la fig. 1), 2° — la valeur vraie du maximum de cette absorption, arbitrairement représentée par l’unité. Nous avons dit que, faute de mieux, nous adop¬ terions la valeur 0,292 antérieurement trouvée pour la truite albinos, 3° — la quantité d’énergie tombant sur la rétine. Celle-ci se déduira de la quantité d’énergie qui tombe sur la cornée en tenant compte du facteur de transmission des milieux oculaires. Là encore, nous prendrons la valeur trouvée sur la truite albinos dont l’œil est de la même grosseur (il s’agit dans les deux cas de l’œil à sec). On peut voir sur la courbe (Crouzy et Ali, 1965, fig. 2) que, dans la région centrale du spectre, la densité optique est sensiblement 0,165, soit un facteur de transmission de 0,683. Il reste maintenant à déterminer l’énergie reçue par la pupille d’entrée de l’œil. D’après ce que nous avons dit au début du paragraphe 1, elle se déduira, compte tenu de la durée de l’éclair, du flux énergétique enfermé dans le faisceau qui sort du stimulateur, le filtre interférentiel étant en place. En principe, il est possible d’effectuer directement la détermination de l’énergie ainsi rayonnée, mais nous n’avons pu obtenir qu’une telle mesure soit faite avec une source aussi faible que la nôtre. Nous avons donc dû recourir à un repérage visuel en lumière blanche, à l’aide d’un luminancemètre. Le problème que nous avons à résoudre est alors le suivant : quelle est, en valeur absolue, la répartition spectrale de l’énergie fournie par le stimu¬ lateur en l’absence de filtre coloré ? Une fois cette fonction connue, nous pourrons déterminer l’énergie fournie avec chacun des filtres puisque leurs courbes d’absorption sont données par le constructeur. Les deux caractéristiques qui ont pu être mesurées pour définir notre source blanche sont les suivantes : — la petite image projetée sur la pupille a une luminance de 110 nits (à ± 10 % près) ; — sa température de couleur est de 2580° K. Tout d’abord, au degré de précision que comportent de telles mesures, nous pouvons sans inconvénient assimiler le rayonnement du filament de tungstène à celui d’un corps noir à la température de 2580° K. Les tables de constantes concernant la radiométrie du corps noir Wx donnent, pour la température en question, les valeurs du rapport — — - ” max Wx est la densité spectrale d’énergie pour la longueur d’onde X et Wmax est la valeur maximale atteinte par Wx, paramètre qui caractérise la puis¬ sance de la source considérée. Il est donc possible de tracer, en valeurs relatives, la courbe d’émission énergétique, mais il reste à déterminer l’échellè qui transformera les ordon- — 740 — nées en valeurs absolues, c’est-à-dire à trouver la valeur du facteur Wmax Nous y parviendrons en écrivant que notre source a une luminance de 110 nits pour la rétine humaine en vision photopique (une centaine de nits se situe franchement dans le domaine photopique). V (X) étant le facteur d’efficacité lumineuse relai ive 1 de la radiation X, on aura d’après la définition même de la luminance (Le Grano, 1948) : Km / V (X). Wx dX = 110 nits d’où : Wmax — 110 K„ Wx V (X) dX vv max On est donc amené à construire la courbe V (X) Wx W„ f (X) et à en prendre l’intégrale. En faisant Km = 679, Wmax sera exprimé en Watts par m2, par stéradian et par micron. Nous pouvons donc connaître maintenant la densité spectrale de brillance énergétique Wx de notre source blanche. Après interposition d’un filtre dont le facteur de transmission est r (X), la brillance totale de la petite image sera : b (X) = / r (X). Wx. dX Il nous reste, à partir de cette brillance, à calculer le flux énergétique qui tombe sur la pupille, sachant que : 1° — l’image a un diamètre de 2 mm, soit une surface s = 3,46. 10-6 m2 2° — l’ouverture du faisceau est de 6° 24' ou 0,112 radians, soit un angle solide : Q = 0,98. 10'2 stéradians Le flux du faisceau est donc, en Watts : D (X) = b (X). s. Q = 3,395. 10-8 b (X) Nous devons maintenant tenir compte des données physiologiques pour déterminer la fraction de ce flux qui est effectivement utilisée pour la vision. C’est seulement 0,683. <ï> (X) qui atteindra la rétine et, de cette quantité, 0,292 seront retenus par le pigment pour la radiation fa plus absorbée. Pour toute autre longueur d’onde, le flux d’énergie utile sera, en watts : 9 (X) = 6,75 . 10-9 a (X) . b (X) 1. La notation V (X) au lieu de Vx est conforme au projet de propositions ISO/TC 12 de fé- février 1963, cette grandeur étant une fonction de X et non une densité spectrale comme Wx. — 741 — (En toute rigieur, il aurait ^allu faire f a (X). t (X). W x dX, mais les filtres ont des bandes assez étroites pour que l’on prenne pour l’ensemble la valeur de a (X) qui se rapporte au maximum). 4. Nombre minimum de quanta absorbés. La figure 3 est la reproduction des 2 meilleures réponses obtenues. La première correspond à la longueur d’onde 555 nm. Le papier défilant de droite à gauche, on voit sur la trace inférieure le petit trait vertical qui marque l’instant de l’éclair. Sur la trace supérieure où s’enregistre l’ERG, une petite onde apparaît avec un retard d’environ une petite divi¬ sion, soit 0,2 seconde. L’amplitude n’est que de 2,5 à 3 microvolts. Elle s’apprécie mieux si l’on matérialise la ligne de base par un fil tendu ou le bord d’une règle. Cette réponse a été obtenue avec un éclair de 1/500 de seconde. Le flux correspondant au filtre 555 est de 4.23 .10'4 ergs pai seconde. L’énergie fournie par l’éclair est donc : E = 8,46. 10-7 ergs Fig. 3. — Enregistrement de deux réponses à la limite de sensibilité de notre montage (traces supérieures). L’axe des temps est dirigé de gauche à droite. Une petite division du papier représente 0,2 secondes. ce qui représente un nombre de quanta absorbés : F 1 086 N = — = 8,47. 10-7 -2— 1012 h v 0,555 soit N = 2,37.10® — 742 Pour la réponse obtenue avec le filtre 501, un calcul analogue conduit au chiffre de : N = 2,17. 105 quanta absorbés. Précisons qu’il s’agit du nombre d’absorptions ayant eu pour consé¬ quence finale la décoloration du pigment, c’est-à-dire que N tient compte de l’efficacité quantique de cette réaction, dans le cas où elle serait infé¬ rieure à 1. En résumé, on a déterminé le facteur d’absorption relatif du pigment scotopique du poisson rouge, toutes corrections faites, dans le spectre visible. On a mesure également la sensibilité relative de la réponse électro- rétinographique scotopique pour 5 longueurs d’ondes. Le rapprochement de ces résultats semble indiquer un lien étroit entre ces deux phénomènes, sauf peut-être aux extrémités du spectre. Enfin, dans les conditions expérimentales utilisées, une réponse de près de 3 microvolts peut être fournie par l’absorption de 230.000 quanta, environ, par les molécules du pigment visuel. Il est probable que de nouvelles séries de mesures, entreprises avec des moyens plus importants (nombre de poissons plus élevé, technique plus élaborée, moyens d’enregistrement plus puissants) permettraient de préciser ces résultats et de déceler un seuil quantique plus bas. Ce travail a été effectué au Laboratoire de Physique appliquée du Muséum grâce à l’aide financière de la Division des Affaires scientifiques de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Nato Research Grant N° 206). Nous sommes particulièrement reconnaissants au Dr Hans Helms, Directeur du Bureau de Science pure, de son appui bienveillant. Nous devons également de vifs remerciements à Monsieur le Professeur Fontaine, Directeur du Muséum National d’Histoire Naturelle, pour les facilités qu’il a bien voulu nous accorder dans son Laboratoire, ainsi qu’à Monsieur Y. Galifret, Directeur de Laboratoire au Collège de France, qui a aimablement mis à notre disposition l’électroencéphalographe sans lequel nous n’aurions pu enregistrer les ERG. L’étalonnage a été possible grâce à l’obligeance de Monsieur Debure, Directeur du Département de Photométrie au Laboratoire National d’Essais, de Messieurs Vulmière et Slucki, Chefs de Laboratoires à l’Institut d’Optique, qui ont bien voulu déterminer les caractéristiques de notre source. Enfin, la collaboration de Madame Barollet en ce qui concerne la partie électronique, celle de Madame Bertrand pour l’exécution des calculs et des graphiques et celle de Monsieur Rainasse pour la réalisa¬ tion des montages mécaniques nous ont été précieuses. Laboratoire de Physique appliquée du Muséum , 43, rue Cuvier , Paris (5e) et Département de Biologie , Université de Montréal Case postale 6128, Montreal , Canada. — 743 — ABSTRACT The relative absorption factor of the scotopic pigment of the goldfish ( Carassius auratus) has been determinated, ail adjustments made, for the visible spectrum. The relative sensitivity for the scotopic electroretinographic response has been also measured for 5 wavelengths. The comparing of those results points to a close connection between the two phenomena, except, possibly, at both ends of the spectrum. Lastly, with the experimental conditions adopted, a response close to 3 micro- volts can be elicited by the absorption of about 230.000 quantas by the molé¬ cules of visual pigment. BIBLIOGRAPHIE An (M.-A.), 1964. — Quelques aspects de la physiologie de la vision du saumon (Salmo salar). Actualités Marines (Québec), 8, N° 1, pp. 21-30. Craig (R. E.), 1964. — Radiation Measurement in Photobiology — Choice of Units. Photochemistry and Photobiology , 3, N° 3, pp. 189-194. Crouzy (R.), 1963. — La structure quantique de la lumière et la sensibilité différentielle de l’appareil visuel considéré comme un détecteur de signaux. 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Si l’on admet que les quatre genres cités doivent bien être réunis dans une même unité taxonomique — à laquelle nous pouvons appliquer pour l’instant soit le nom d’Aethrinae Dana, soit celui d’Hepatinae Stimpson — , s’agit-il de formes appartenant aux Oxyrhyncha ou aux Oxystomata ? Et qu’advient-il des Partheno- pidae 1 autres qu ’ Aethra ? Et par ailleurs quels sont les rapports de ces Aethrinae (= Hepatinae) avec les Calappidae, notamment avec le genre Matuta Weber ? En second lieu, nous considérerons le genre Actaeomorpha Miers, 1878, actuellement rangé dans les Oxystomata Leucosiidae, sous-famille des Ebaliinae, mais qui, selon nous, devrait être rapproché des genres men¬ tionnés ci-dessus. Ce transfert A' Actaeomorpha n’implique nullement l’existence de rapports plus étroits entre le groupe nouvellement constitué (notamment les Hepatus) et les Leucosiidae. En effet, il y a eu jusqu’à présent une erreur d’interprétation du genre de Miebs : la plupart des « Actaeomorpha » qui ont été déterminées et décrites par les carcinolo- gistes n’appartiennent pas au même genre que l’espèce-type, A. erosa 1. Nous n’aborderons pas ici la question des Eumedoninae. En fait, par Parthenopidae nous entendons seulement Partbenopinae. — 745 — Miers. Et ces « Actaeomorpha », telles que A. morum Alcock, A. aglypha Laurie, etc., sont bien des Leucosiidae, plus précisément des Ebaliinae, voisins d ’Oreophorus Rüppell. Par contre, A. erosa Miers, ainsi que deux autres espèces seulement connues par leur description originale, ne cor¬ respondent point à la diagnose des Leucosiidae : elles doivent prendre place aux côtés d ’Aethra, d ’Osachila, d’Hepatus et A' Hepatella. Notre exposé comprendra plusieurs parties : tout d’abord une étude des cinq genres considérés, puis un examen comparatif de leurs caractères morphologiques, et enfin une discussion sur les affinités de ces diverses formes accompagnée de quelques remarques sur d’autres genres de Bra- chyoures encore énigmatiques 1. Genre Aethra Leach, 1816 (Fig. 1, 5, 11, 25, 28, 38-40) Aethra Leach, in Latreille, 1816, p. 602. Oethra 2 Latreille, in Cuvier, 1817, vol. 3, p. 24. Aethra 2, Latreille, in Cuvier, 1817, vol. 4, p. 174. Oethra, Lamarck, 1818, p. 264 ; H. Milne Edwards, 1834, p. 370 ; Alcock, 1895, p. 284 ; Flipse, 1930, pp. 20, 81. Aethra, Rathbun, 1925, p. 467 ; Garth, 1958, p. 467. Espèce-type. — L’espèce indo-pacifique Cancer scruposus Linné, 1764 est l’espèce-type du genre Aethra Leach par monotypie. Historique. Position taxonomique du genre. — Le genre Aethra Leach (in Latreille, Nouv. Dict. Hist. Nat., vol. 4, 1816, p. 602) a été très diversement considéré par les carcinologistes, en particulier par les pre¬ miers descripteurs qui furent frappés par ses formes singulières rappelant à la fois les Calappes et les Parthénopes et qui généralement en firent le type d’un groupe distinct. Latreille (in Cuvier, Règne Animal, vol. 3, p. 24 ; vol. 4, p. 174) place les Aethra avec les Calappes dans sa section des Cryptopodes, en remarquant leurs analogies d’une part avec sa section des Arqués (c’est- à-dire les Matutes, les Hépates, etc.) et d’autre part avec la section des Triangulaires, à savoir les Parthénopes. Il est vrai que le genre Aethra de Latreille comprenait les Aethra actuelles (« à test en ovale trans¬ versal ») mais aussi les futures Cryptopodia H. Milne Edwards, 1834 (à test « en forme de triangle court, fort large, dilaté et arrondi latéralement »). Au sujet de Cryptopodia, H. Milne Edwards (1834, pp. 360-361) écrit : « Ce genre singulier établit, sous quelques rapports, le passage des Lambres aux Oethres... Aussi Fabricius plaçait-il ces Crustacés parmi ses Parthénopes ; Lamarck en a fait des Oethres, et Bosc, par un double 1. Les dessins sont l’œuvre de M. M. Gaillard, les photographies celle de M. Gordon. 2. Latreille a d’abord cité l’espèce avec l’orthographe Oethra puis l’a rectifiée en Aethra 9 l’étymologie étant ocl0pa = éther. — 746 — emploi, les a rangés en même temps parmi les Calappes et parmi les Maïas ». Pour sa part, H. Milne Edwards range Cryptopodia dans la famille des Oxyrhynques parmi les Crabes de la tribu des Parthénopiens qui établirait le passage entre les Maiens et les Cyclométopes. Quant au genre Aethra ( ibid ., pp. 369-371), il le place chez les Cyclométopes dans la tribu des Cancériens qui réunit les Crabes à pattes postérieures semblables aux précédentes, donc non natatoires, et qui se divise en trois groupes : les Cancériens Cryptopodes qui ont pour type et comme unique repré¬ sentant le genre Aethra ; les Cancériens Arqués ayant pour types les « Crabes » ; et les Cancériens Quadrilatères ayant pour type Eriphia. H. Milne Edwards reconnaît bien les affinités d ’ Aethra d’une part avec ses Cryptopodia et d’autre part avec les Calappes « dont la place naturelle est dans la famille des Oxistomes », mais il les considère davantage comme formant le passage entre les Parthénopiens et ses Cancériens et, somme toute, les rapproche de nos actuels Xanthidae (ibid., p. 369). Dana (1852, p. 228) ne conservera pas la famille des Cancériens telle qu’elle avait été établie par Milne Edwards puisqu’il la remplace par deux divisions d’égale valeur, Cancridae et Eriphidae. Néanmoins, cela ne modifie guère la position du genre Aethra : les Aethrinae prennent place dans les Eriphidae aux côtés des Oziinae, Actumninae et Eriphinae. Dans sa monographie des Crustacés fossiles de la famille des Can¬ cériens, A. Milne Edwards (1862, pp. 171-173), qui conserve à cette famille les limites que son illustre parent lui avaient données, considère chez les Cancériens cinq agèles principales (Carpilides, Cancérides, Xan- thides, Eriphides et Trapézides) et deux agèles de transition, à savoir les Aethrides, qui relient le type cancérien aux Oxyrhynques, et les Galé- nides. Par contre, plus tard, dans ses « Études sur les Crustacés Podoph- thalmaires de la région mexicaine » (1878, pp. 170-171), il se ralliera à l’opinion de de Haan (1839, pp. 77, 81), de Stimpson (1857, p. 221) et de Smith (1869 a, p. 120 ; 1869 b, p. 230) et replacera le genre Aethra aux côtés des Parthénopes, notamment des Cryptopodia. Par la suite, tous les carcinologistes laisseront le genre Aethra dans les Parthenopidae. C’est Miers (1879, pp. 635-636, 667-669) qui posera le problème sur un plan plus général : celui des affinités unissant les Oxy- rhyncha, et plus spécialement les Parthenopinae, aux Oxystomata. Nous reprenons brièvement ici les arguments de Miers qui tendent à montrer que les Parthenopidae ne sont pas de vrais Oxyrhyncha mais qu’ils consti¬ tuent plutôt un groupe offrant des caractères communs avec ces derniers et aussi avec les Oxystomata et les Cancroidea. Les Oxyrhyncha et les Oxystomata ont en commun l’étroitesse de la région frontale et la con¬ centration des organes des sens, et ils se séparent par la conformation de la cavité buccale et du dispositif respiratoire, en particulier la position des canaux efférents. Il convient de rappeler à ce propos que peu aupa¬ ravant, dans son système de classification basé principalement sur la struc¬ ture de l’article basal antennaire, Strahl (1861-1862», pp. 715-717 ; 1861-18626, p. 1006) avait séparé les Parthenopidae des Oxyrhyncha pour les rattacher aux Calappidae et aux Matutidae, eux-mêmes éloignés des autres Oxystomata. Or, à cet égard — remarque Miers — , l’existence — 747 — de formes comme Mesorhoea, genre proche de Solenolambrus découvert par Stimpson en 1871 (pp. 135, 136), est un exemple de la tendance des Parthenopidae vers le type oxystomien : en effet, on y voit les canaux efférents, différenciés, s’ouvrir au milieu de l’endostome et non sur les côtés, ainsi qu’un septum médian endostomien développé et se soulevant entièrement en un rebord laminiforme profondément échancré en son milieu au niveau des orifices efférents ; le mérus des maxillipèdes externes forme en avant et à l’angle interne une étroite avancée, et le palpe se trouve complètement caché. Miers ne va pas aussi loin que Strahl. Bien sûr, il admet que les Parthenopidae présentent des analogies cer¬ taines avec les Oxystomata, notamment par la structure de l’endostome et des pièces buccales en même temps que par la forme en bouclier de la carapace et la position des chélipèdes en étroite coaptation avec le corps (par exemple chez Aethra ). Mais par ailleurs, eu égard aux caractères de la disposition des antennules et de la conformation de l’article basal anten- naire, les Parthenopidae occuperaient, selon Miers ( ibid ., pp. 635-636, 641-642), une place intermédiaire entre les autres Oxyrhyncha (auxquels ils seraient reliés par Inachus et Inachoides) et certains Cancroidea comme Pilumnus et Trapezia. En 1886 (pp. 106, 107), Miers indique à nouveau que la place d’ Aethra est parmi les Parthenopidae au voisinage de Crypto- podia. C’est à partir de cette époque que quelques auteurs adoptent un nou¬ veau point de vue : ainsi, pour Ortmann (1893, pp. 412-419 ; 1896, pp. 443-444), suivi par Adensamer (1898, p. 611), par Doflein (1904, p. 87) et par Pesta (1912, p. 93), les Parthenopidae doivent être exclus des Oxyrhyncha et rattachés aux Cyclometopa. Par contre, Alcock (1895, pp. 159, 284-286 ; 1898, pp. 68, 69) reprend les idées des anciens auteurs et admet les Parthenopidae — et avec eux Aethra — dans les Oxyrhyncha. Ce sera la classification adoptée par Rathbun (1925, pp. 550-552), par Flipse (1930) qui, dans son étude sur les Parthenopidae de la Siboga, rejette l’hypothèse de leurs relations avec les Oxystomata, par Balss (1957, pp. 1617-1618, 1629-1631), par Garth (1958, pp. 432-434, 467-470), etc. En conclusion, si les premiers carcinologistcs se sont beaucoup inter¬ rogés sur la position du genre Aethra, depuis le début de notre siècle, on estime sans discussion qu’il appartient aux Oxyrhyncha et plus pré¬ cisément aux Parthenopidae. Nous expliquerons plus loin pourquoi Aethra, bien que brachygnate, nous semble inséparable du groupe de genres d’Oxystomata constituant les Hepatinae, et comment il est relié aux représentants les plus typiques de ceux-ci ( Osachila tuberosa, Hepatus) par des formes telles qu ’Osachila stimpsoni. Les caractéristiques morphologiques à' Aethra sont analysées ci-après dans l’étude comparative des divers genres. Nous en figurons ici les faces dorsale (fig. 1) et ventrale (fig. 25) de la carapace, la région fronto-buccale (fig. 5), le dispositif respiratoire (fig. 11), le plastron sternal avec l’abdomen (fig. 28), les pléopodes sexuels mâles (fig. 38 : pl 1 d ’ Aethra scutata ; fig. 39 et 40 : pl 1 et pl 2 d ’A. scruposa). 748 Les espèces du genre. — Le genre Aethra compte trois espèces : Aethra scruposa (Linné, 1764), espèce indo-pacifique (cl. Alcock, 1895, p. 285 ; Sakai, 1938, p. 344, pl. 40, fig. 3). A. scutata Smith, 1869, de la Californie à Mazatlan et à l’Equateur et aux Galapagos (cf. Garth, 1946, p. 415, pl. 70, fig. 1, 2 ; 1958, p. 468, pl. Z3, fig. 12, 12 a, pl. 53). Est souvent considérée comme une sous-espèce de l’espèce de Linné. A. edentata Edmondson, 1951 (p. 214, fig. 19 a-g, 20 a-b), des îles Hawaï. Cette espèce, proche d’M. scruposa, en diffère en particulier par l’absence de dents sur le bord inférieur de la pince. Genre Osachila Stimpson, 1871 (Fig. 2, 3, 6, 7, 12-15, 16, 17, 26, 27, 29, 31, 32-35) Osachila Stimpson, 1871, p. 154 ; Miers, 1886, p. 294 ; Stebbing, 1893, p. 126 ; Faxon, 1895, p. 32 ; Alcock, 1896, p. 138 ; Studer, 1898, p. 4 ; Ihle, 1918, p. 178 ; Rathbun, 1937, p. 248 ; Monod, 1956, p. 623 ; Heming, 1958, p. 17 ; Sakai, 1963, p. 222 ; 1965, p. 57. Espèce-type. — Osachila tuberosa Stimpson, 1871. Historique. — - Stimpson (1871, p. 154) a créé Osachila pour une espèce, O. tuberosa, trouvée dans le Gulf Stream dans le Détroit de Floride. Con¬ sidérant ce nouveau genre comme apparenté à Hepatus, il en conclut que la place d 'Osachila est, aux côtés de ce dernier, dans la famille des Matu- tidae, sous-famille Hepatinae. Miers (1886, p. 294) suit Stimpson et associe dans les Hepatinae (qu’il distingue des Matutinae) les trois genres : Hepa¬ tus, Osachila et Actaeomorpha. Stebbing (1893, p. 127) les oppose tous trois, dans les Matutidae, à Matuta et indique les affinités unissant Osachila et Actaeomorpha b De même, Faxon (1895, p. 32) compare et réunit Hepatus, Osachila et Actaeomorpha. A l’intérieur des Calappidae, AIcock (1896, p. 138) divise les Matutinae en deux alliances : les Matutoida avec Matuta et les Hepatoida avec Hepatus et Osachila. Ihle (1918, p. 178) et les auteurs récents (Garth, 1946, p. 364 ; Balss, 1957, p. 1612) adoptent la même classification, c’est-à-dire rangent Osachila avec Hepatus Fig. 1. — Aethra scutata Smith, <$ 86 X 135 mm, Golfe de Californie, L. Diguet coll., Bouvier, det. Fig. 2. — Osachila stimpsoni Studer, $ 22 X 30 mm, Sénégambie, « Calypso » coll., Forest et Guinot det. Fig. 3. — Osachila tuberosa Stimpson, $ 15,5 X 17 mm, « off E. coast of Florida, Silver Bay Exp. » (Mus. Leiden). 1. Stebbing écrit : « Osachila and Actaeomorpha are, according to the author of the latter genus [c’est-à-dire Miers] perhaps identical ». En effet, non à propos d 'Osachila mais sous Lithadia , Miers (1886, p. 318) émet l’hypothèse de l’identité d’ Actaeomorpha avec Osachila. — 749 48 à proximité de Matuta, mais ne mentionnent plus Actaeomorpha (cf. infra). Sakai (1965, p. 57) inclut Osachila dans les Calappinae et non dans les Matutinae. Les espèces du genre. Remarques taxonomiques. — Le genre Osachila compte actuellement 11 espèces, vivant pour la plupart sur les côtes américaines atlantique et pacifique ; une espèce est connue de l’Atlan¬ tique africain et, récemment, le genre a été pour la première fois signalé de l’Indo-Pacifique, au Japon. Nous n’avons examiné que deux espèces d 'Osachila : l’espèce-type ouest-atlantique O. tuberosa 1 Stimpson, 1871, connue de la Caroline du Nord à la Floride (cf. Rathbun, 1937, p. 250, pl. 77, fîg. 3 ; Williams, 1965, p. 159, fîg. 141) ; et l’espèce ouest-africaine O. stimpsoni Studer, 1883, de l’île Ascension et de la Sénégambie (cf. Monod, 1956, pp. 100, 623, fig. 874-876 ; Forest et Guinot, 1966, p. 51). Les deux espèces diffèrent par d’importants caractères — que l’on pourrait même considérer comme dépassant le rang spécifique — , en particulier par la structure du cadre buccal et des appendices buccaux. Chez l’espèce américaine O. tuberosa, le cadre buccal (fig. 7), triangulaire, allongé et rétréci vers l’avant, se termine en un sommet étroit près du front : c’est une forme typiquement « oxystome », comme Hepatus, avec le très caractéristique redressement de la partie antéro-ventrale de la carapace d’où une orientation frontale de toute la région buccale antérieure (fig. 27). Les mxp3 ont une forme de triangle allongé, avec le mérus rétréci à l’extrémité antérieure. Les deux orifices efférents s’ouvrent côte à côte, de part et d’autre de la crête endostomienne, les gouttières respiratoires ayant pour toit l’endopodite des mxpl occupant tout l’espace buccal antérieur (fig. 15). Chez l’espèce africaine O. stimpsoni, il y a seulement une ébauche de redressement antéro-ventral de la carapace : toute la région buccale est donc pratiquement sur le même plan (fig. 26). De plus, le cadre buccal (fig. 6) n’est pas aussi allongé et ne se termine pas en un sommet étroit, rétréci ; son bord antérieur est tronqué et s’échancre au niveau de la sortie Fig. 4-9. — Région antéro-ventrale de la carapace. 4. Thyrolambrus cariei (Bouvier), type 16 X 21,7 mm, île Maurice, Carié coll., Bouvier det. (X 3,4). 5. Aethra scutata Smith, $ 86 X 135 mm, Golfe de Californie, L. Diguet coll., Bouvier det. (X 0,9). 6. Osachila stimpsoni Studer, <$ 22 X 30 mm, Sénégambie, « Calypso » coll., Forest et Guinot det. (X 3,4). 7. O. tuberosa Stimpson, $ 15,5 X 17 mm, « ofî E. coast of Florida, Silver Bay Exp. » ( X 3,4). 8. Actaeomorpha erosa Miers, cJ 6 X 7,2 mm, Maurice, Carié coll., Bouvier det. (x 7,7). 9. Hepatus pudibundus (Herbst), <$ 23 X 33 nim, Guyane française, Durand coll., Guinot det. (x 2,3). 1. Nous remercions le Dr. L. B. Holtiiuis du Rijksmuseum van Natuurlijl.e Historié, Leiden , qui nous a communiqué un spécimen mâle de cette espèce. 752 des canaux efférents. Les mxp3 sont plus larges et, en comparaison d’O. tuberosa, le mérus est relativement encore moins long que l’ischion ; le bord antérieur du mérus n’est pas terminé en pointe comme chez O. tuberosa mais se divise en deux parties, « avec un angle interne venant s’encastrer dans la voussure paramédiane du cadre buccal et avec un lobe étiré-tronqué en gouttière, venant s’appliquer sur le sinus latéral (orifice exhalant) du cadre buccal » (cf. Monod, 1956, p. 627). Une fraction du palpe est visible à l’angle externe. Les orifices efférents ne sont pas contigus : en effet, les gouttières respiratoires ayant pour toit l’endopodite des mxpl n’occupent qu’une fraction de l’espace buccal et sont limitées par les fortes crêtes endostomiennes (fig. 14). Parmi les autres différences séparant O. stimpsoni et O. tuberosa signa¬ lons les antennes en position presque longitudinale chez O. stimpsoni (fig. 6), oblique chez O. tuberosa (fig. 7). De plus, chez 0. tuberosa, le ehé- lipède montre une soudure du basis-ischion avec le mérus et offre une conformation analogue à celle d ’Hepatus. Par contre, chez O. stimpsoni, le basis-ischion et le mérus du chélipède forment deux articles distincts séparés par une suture nette, à articulation toutefois ankylosée. Men¬ tionnons enfin que chez O. stimpsoni (fig. 2) la carapace est large et forme un bouclier recouvrant en grande partie les pattes ambulatoires. Chez O. tuberosa (fig. 3, 17) la région postéro-latérale de la carapace est étroite. Sans nous étendre plus avant sur les différences, nous examinerons brièvement le cas des autres Osachila. Nous basant seulement sur les descriptions et les figures des auteurs et ne disposant pas d’indications suffisantes, en particulier sur la région buccale, nous ne pouvons regarder ces remarques que comme des hypothèses. Dans le même groupe d’espèces ayant pour type O. tuberosa nous rangeons tout d’abord les deux autres Osachila ouest-atlantiques, O. antil- lensis Rathbun, 1916 (cf. Rathbun, 1937, p. 251, pl. 77, fig. 2) et O. semi- levis Rathbun, 1916 (cf. Rathbun, 1937, p. 251, pl. 77, fig. 1 ; Williams, 1965, p. 159, fig. 142), et également des espèces de la côte pacifique amé¬ ricaine : O. levis Rathbun, 1898 (cf. Garth, 1946, p. 365, pl. 62, fig. 5) et O. acuta Stimpson. 1871 (cf. Rathbun, 1937, p. 257, pl. 79, fig. 1, 2) à apparence d ’ Hepatella. Osachila sona Garth, 1940 (p. 56, pl. 12, fig. 1-4) offre une carapace analogue à celle A’O. stimpsoni et un mxp3 à extrémité antérieure rappelant plus O. stimpsoni qu’O. tuberosa. D’après les figures de Garth (1946, p. 364, pl. 52, fig. 1-7) pour O. galapagensis, le mxp.3 de cette espèce serait plus proche de la conformation d’O. tuberosa que de celle d’O. stimpsoni et d’O. sona. Il en serait de même pour A. lata Faxon, 1893 (cf. Faxon, 1895, p. 32, pl. 5, fig. 2-2 b ; Rathbun, 1937, p. 257, fig. 45, pl. 78, fig. 1, 2). En résumé, il y aurait dans les Osachila américaines : 1) une forme oxys- tomienne typique : avec O. tuberosa, O. antillensis, etc. ; 2) une forme oxystomienne moins typique, soit intermédiaire entre O. stimpsoni et O. tuberosa, soit analogue à O. stimpsoni : avec O. sona ; 3) et peut-être une forme ou plusieurs formes s’intercalant entre les deux précédentes : avec O. galapagensis, si cette espèce ne rentre dans aucune des deux caté¬ gories précédemment mentionnées. Il faudrait donc revoir toutes les — 753 — Osachila américaines et mettre en évidence s’il existe vraiment une forme analogue à O. stimpsoni et des formes de passage arrivant à O. tuberosa. Quant aux deux seules Osachila indo-pacifiques, décrites du Japon, elles présentent comme O. stimpsoni des caractères oxystomiens impar¬ faits. O. imperialis Sakai (1963, p. 223, fig. 5 a-d ; 1965, p. 58, pl. 23, fig. 3) offre une région buccale très peu différenciée dans le sens oxystome, c’est-à-dire que le bord antérieur du cadre buccal est subtronqué, sinueux. Le mérus de mxp3 (fig. 13) est plus court que l’ischion et son bord antérieur est obscurément divisé en deux parties : une partie externe un peu soulevée, plus ou moins bifide qui, avec l’échancrure correspondante du cadre buccal, forme l’orifice efférent ; une partie interne, courte et plutôt transversale, qui s’applique contre le cadre buccal entre les deux canaux efférents. En fait, cette disposition rappelle davantage ce qui se trouve dans le genre Aethra (fig. 5) que chez Osachila stimpsoni (fig. 6). L’autre espèce japonaise, O. japonica Sakai (1963, p. 225, fig. 5 e-h ; 1965, p. 59, pl. 23, fig. 4), montre un allongement et un étirement de la partie antéro-interne du mérus de mxp3 (fig. 12) comme chez O. stimpsoni. Quant à la forme de la carapace et à l’ornementation, O. japonica (fig. 16) rappelle beaucoup O. stimpsoni (fig. 2) et également le genre Aethra (fig. 1). Pour simplifier, on peut considérer grosso modo que les Osachila améri¬ caines disposent d’un appareil respiratoire présentant les mêmes carac¬ téristiques que celui d’O. tuberosa, c’est-à-dire perfectionné, parfaitement réalisé dans le sens oxystomien mais avec, semble-t-il, des degrés dans sa différenciation (? cas d’O. sona). Les deux Osachila japonaises et l 'Osachila ouest-africaine offrent un système morphologiquement plus simple qui se rattache à la disposition brachygnathe rencontrée chez Aethra. L’exa¬ men comparé de toutes ces formes permet d’établir une série nous mon¬ trant le développement progressif du caractère oxystomien. La série se constitue ainsi en partant de la forme la plus simple : Aethra | forme brachygnathe I . Osachila imperialis I Osachila japonica > forme « parthénoxystomienne » Osachila stimpsoni ) j . Osachila sona 4 ? Osachila galapagensis (? et autres) j 1 ? forme oxystome Osachila tuberosa, O. antillensis, etc. ) Il faut noter que les Osachila les moins développées dans le sens oxys¬ tomien ont un habitus à’ Aethra : élargissement de la carapace en forme de bouclier, profondes découpures des bords latéraux, fortes proéminences de la face dorsale (fig. 2), ornementation de carènes et de tubercules spi- niformes sur les appendices thoraciques (fig. 26) ; chélipèdes avec basis- ischion non soudé au mérus (caractère non vérifié chez O. japonica ni — 754 — 0. imperialis) ; forme de la pince avec la main large, creusée en-dessous et avec le doigt fixe épais ; sur le chélipède vers l’extrémité proximale du dactyle, même encoche profonde servant au passage de l’eau respiratoire (celle-ci est moins développée chez 0. tuberosa) ; plastron sternal (fig. 29) avec une expansion latérale au niveau des pl ; ornementation érodée- anfractueuse du sternum et de l’abdomen ; etc. Il serait même utile de comparer soigneusement les deux Osachila japonaises avec des Aethra et de bien indiquer les différences génériques. Fig. 10-15. — Dispositif respiratoire (sur les dessins 10, 11, 14 et 15, les mxp3 sont enlevés ce qui laisse apparaître les crêtes endostomiennes et mxpl). 10. Thyrolambrus cariei (Bouvier), $ type 16 X 21,7 mm, île Maurice (X 6,8). 11. Aethra scruposa (Linné), ^ 67 X 97 mm, Maurice, Bouvier det. (x 1,5). 12. Osachila japonica Sakai, holotype (d’après Sakai, 1963, fig. 5f) (X 2). 13. O. imperialis Sakai, holotype (d’après Sakai, 1963, fig. 5b) (X 4,5). 14. O. stimpsoni Studer, $ 22 X 30 mm, Sénégambie, « Calypso » coll. (x 5,4). 15. O. tuberosa Stimpson, <$ 15,5 X 17 mm, « ofï E. coast of Florida » (X 6,8). Pour des raisons d’ordre taxonomique, la séparation d’O. stimpsoni, O. japonica et O. imperialis dans un genre ou sous-genre nouveau pourrait se justifier car plusieurs caractères concomitants les distinguent des — 755 — autres Osachila. Toutefois les caractères de discrimination ne comportant peut-être que des différences de degré, la coupure ainsi opérée risquerait d’être arbitraire. Nous ne ferons ici que les qualifier de formes « parthéno- xystomiennes ». Nous reprendrons ultérieurement cette question lorsque nous disposerons d’indications plus précises sur les Osachila américaines et japonaises. Notons encore qu’un Crabe fossile trouvé en Suisse dans la molasse miocène a été attribué au genre Osachila : | O. tiechei Studer, 1898 (pp. 1-5, pl. 1, fig. 1-6). Malheureusement il ne semble pas que les caractères cons¬ tatés permettent d’apprécier de laquelle des deux formes, à'O. stimpsoni ou d’O. tuherosa, elle se rapproche le plus. Genre Hepatus Latreille, 1802 (Fig. 9, 18, 30) Hepatus Latreille, 1802-1803, p. 22. Hepatus, Lamarck, 1818, p. 267. Hepatulus 1 Fowler, 1912, p. 590. Hepatus, H. Milne Edwards, 1837, p. 116 ; Ihle, 1918, p. 178 ; Rathbun, 1937, p. 234 ; cf. Holthuis, 1959, p. 173. Ilepaloides 1 Balss, 1957, p. 1612. Espèce-type. — - Le nom générique a été proposé par Latreille en 1802-1803 avec pour espèce-type Calappa angustata Fabricius, 1798. D’après la synonymie, l’espèce type d 'Hepatus est donc II. pudibundus (Herbst, 1785) [= H. princeps (Iderbst, 1794)]. Position taxonomique du genre. — Le genre Hepatus n’a guère posé de problèmes aux carcinologistes : on le considère comme un Oxysto- mata se rattachant au groupe des Calappes. Pour plusieurs auteurs il constitue le type d’un petit groupe de genres réunis, soit en une sous- famille (les Hepatinae Stimpson, 1871), soit en une alliance (les Hepatoida Alcock, 1896), et dont le plus proche parent est l’unité taxonomique composée du seul genre Matuta (Matutinae Miers, 1886, ou Matutoida Alcock, 1896). Ou plus simplement — et selon les niveaux systématiques adoptés — il entre, au même rang que Matuta, ou dans les Matutoidea de Haan, 1841, ou dans les Matutidae Dana, 1852, ou encore dans les Matutinae. Comme tous les auteurs, Ihle (1918, p. 178) compare Hepatus et Matuta, réunis dans les Matutinae où entre également Osachila. Il constate qu’à maints égards Hepatus serait plus primitif que Matuta et plus proche d 'Osachila, genre plus primitif encore. 1. Substitués à Hepatus Latreille, 1802-1803, nom pré-occupé par Hepatus Gronovius, 1763 et également par Hepatus A. F. Rose, 1793, tous deux proposés pour des genres de Poissons. Mais ni le travail de Gronovius ni celui de Rose n’est, binominal ce qui entraîne sur le plan de la nomenclature la non-validité des noms employés (cf. Holthuis, 1959, p. 173). Nous renvoyons à Ihle ( ibid .) pour la description et la discussion sur les affinités de Matula et d’ Hepatus. Nous figurons ici la région antéro-ventrale de la carapace (fîg. 9), la face dorsale (fig. 18) et le plastron sternal avec l’abdomen (fig. 30) d'Iiepatus pudibundus (Herbst). Les espèces du genre. — • Hepatus ne compte que des espèces améri¬ caines 1) atlantiques : Hepatus pudibundus (Herbst, 1785), de la côte est-américaine de la Géorgie au Brésil (cf. Holthuis, 1959, p. 167, fig. 36-37, 38 a, b ; Wil¬ liams, 1965, p. 157, fig. 138-139). Les deux mentions de cette espèce (sous le nom d’ Hepatus princeps) dans l’Atlantique oriental, à savoir sur la côte ouest-africaine (« Guinea ») par Rathbun (1900, p. 297 ; 1937, Fig. 16. — Osachila japonica Sakai, $ hololype 39 X 51 mm (d’après Sakai, 1963, fig. 5 e). Fig. 17. — Osachila tuberosa Stimpson, $ 15,5 X 17 mm, « ofï E. coast of Florida, Silver Bay Exp. ». Fig. 18. — Hepatus pudibundus (Herbst), $ 23 X 33 mm, Guyane française, Guinot det. Fig. 19. — « Actaeomorpha » morum Alcock (d’après Serène, 1954, fig. 1). — 757 — p. 237) et au Cap (Herklots, 1861, p. 21), sont incertaines et il faut consi¬ dérer l’espèce comme limitée aux côtes occidentales de l’Atlantique (cf. Monod, 1956, p. 115). H. epheliticus (Linné, 1763), de la baie de Chesapeake au Texas et au Mexique et des Antilles (cf. Rathbun, 1937, p. 238, pl. 70, fig. 3-4, pl. 71, fig. 1-4 ; Williams, 1965, p. 158, fig. 140). Le développement larvaire a été étudié par Costlow et Bookhout (1962). H. scaber Holthuis, 1959 (p. 174, fig. 38 c, d, 39, 40), de Suriname. H. gronovii Holthuis, 1959 (p. 178, fig. 41-43), de Guyane Française. 2) pacifiques : Hepatus kossmanni Neumann, 1878, du Mexique à l’Equateur (cf. Rathbun, 1937, p. 239, pl. 72, fig. 3-4 ; Garth, 1948, p. 20). H. chiliensis H. Milne Edwards, 1837, de l’Equateur au Chili (cf. Rath¬ bun, 1937, p. 244, pl. 72, fig. 1, 2, pl. 73, fig. 1-5 ; Garth, 1957, p. 17). H. lineatus Rathbun, 1898, du Mexique et du Pérou (cf. Rathbun, 1937, p. 246, fig. 44, pl. 74, fig. 1-2, pl. 75, fig. 1, 2). Genre Hepatella Smith, 1869 Hepatella Smith, in Yerrill, 1869, p. 250 ; Rathbun, 1937, p. 247. Espèce-type. — Hepatella arnica Smith, 1869. Remarques. — Ce genre, étroitement apparenté à Hepatus, se distingue de ce dernier par les proportions de la carapace qui est plus allongée, subrectangulaire et avec la région faciale saillante ; il n’y a pas de dépres¬ sion au-dessous de l’orbite ; la face dorsale est plus inégale. Hepatella comporte deux espèces, toutes deux de la côte pacifique américaine : H. arnica Smith, 1869 (cf. Rathbun, 1937, p. 247, pl. 76, fig. 1, 2) du Mexique à l’Équateur ; et H. peruviana Rathbun, 1933 (cf. Rathbun, 1937, p. 248), de Panama au Pérou. Nous n’avons pas examiné de représentants du genre Hepatella. Au vu des figures, le genre offre plus un habitus d ’Osachila par la forme de sa carapace et les proéminences de sa face dorsale (comparer par exemple Hepatella peruviana à Osachila acuta). L’appareil respiratoire paraît être du type oxystome parfaitement réalisé comme chez Hepatus ou Osachila tuberosa. Genre Actæomorpha Miers, 1878 (Fig. 8, 20-22, 41) Actaeomorpha Miers, 1878, pp. 184-185 ; 1886, pp. 294, 318 ; Stebbing, 1893, pp. 126-127 ; Faxon, 1895, p. 33 ; Studer, 1898, p. 4. Actaeomorpha pro parte (seulement les diagnoses et descriptions se rapportant à A. erosa, A. punctata ou A. alvae ) Haswell, 1882, p. 133 ; Alcock, 1896, Fig. 20-22. — Actaeomorpha erosa Miers, $ 23 X 33 mm, .Maurice, Carié coll., Bouvier det. : 20, vue dorsale ; 21, vue fronto-buccale ; 22, vue ventrale. — 759 — p. 172 ; Ihle, 1918, pp. 208-209, 308 ; Stebbing, 1920, p. 272 ; Edmondson, 1935, p. 19 ; Balss, 1935, p. 117 ; Sakai, 1937, p. 114 ; Barnard, 1950, pp. 360, 361 ; Serène, 1954, pp. 455-464 ; Balss, 1957, p. 1613 ; Tyndale-Biscoe et George, 1962, p. 72 (clef), p. 75. Espèce-type. — - Actaeomorpha erosa Miers, 1878. Historique. Remarques taxonomiques. — • Le genre Actaeomorpha a été établi eri 1878 par Miers pour une petite forme indo-pacifique « à forme d ’Actaea », A. erosa. Actuellement 7-8 espèces lui sont attri¬ buées, ainsi que l’indiquent les récentes études d’EDMONDSON (1935, pp. 19-22) et de Serène (1954, pp. 455-464). Dans la diagnose du genre Actaeomorpha et la description d’M. erosa, qui lui paraît être assurément un Oxystomata, Miers (1878, pp. 184-185, pl. 14) indique les relations probables avec Oreophorus et Spelaeophorus. Cependant en 1886 (pp. 293-294) il place Actaeomorpha non aux côtés de ces deux genres parmi les Leucosiidae, mais dans les Matutidae, sous- famille Hepatinae Stimpson 1871, avec Hepatus et Osachila. Et plus loin dans le même ouvrage [ibid., p. 318), à propos de Lithadia il fait allusion à « Actaeomorpha Miers (perhaps = Osachila Stimpson) ». Pour simplifier notre exposé, nous préciserons dès maintenant nos conclusions concernant Actaeomorpha. Selon nous, n’appartiennent à ce genre qu’M. erosa Miers (l’espèce-type), A. punctata Edmondson, 1935, et aussi A. alvae Boone, 1934 1. Ces trois espèces qui seules sont de véri¬ tables Actaeomorpha sont à rapprocher d 'Hepatus et d 'Osachila, ce qui correspond à l’idée émise par Miers. Par contre, les autres espèces ratta¬ chées à Actaeomorpha sont des Leucosiidae Ebaliinae comme l’ont cru, pour l’ensemble du genre, la plupart des carcinologistes depuis Miers. En effet, dans presque tous les travaux postérieurs à Miers le genre Actaeomorpha est placé dans les Leucosiidae parmi les Ebaliinae. Cela s’explique par le fait que les auteurs ont surtout considéré les espèces d’ « Actaeomorpha » ne correspondant pas à la diagnose générique, c’est- à-dire de vrais Ebaliinae proches d 'Oreophorus. Cependant, même les auteurs qui comme Balss (1935), Sakai (1937) ou Barnard (1950) ont eu entre les mains A. erosa, ont regardé ce genre comme étant un Leuco¬ siidae. Et personne ne semble avoir constaté les importantes différences existant au sein même du genre et séparant l’espèce-type, A. erosa, des autres espèces telles « A. aglypha » Laurie, 1906, « A. morum » Alcock, 1896 (cf. Ihle, 1918, pp. 208-211 ; Sakai, 1937, pp. 114-117 ; Edmondson, 1935, pp. 19-22 ; Barnard, 1950, pp. 360, 361 ; Serène, 1954, pp. 455-464). Deux auteurs seulement ont rapproché Actaeomorpha à’ Hepatus et d’Osa- chila : Faxon (1895, p. 33) en effet indique qu’ Actaeomorpha est étroite¬ ment apparentée à Osachila ainsi qu’à Hepatus. Stebbing (1893, pp. 126, 127) rattache le genre aux Matutidae à l’intérieur desquels Matuta se distingue en particulier par l’adaptation des appendices à la nage. Mais 1. Nous n’avons pas examiné A. alvae. Le dessin de Boone (1934, pl. 11 : face ventrale) laisse subsister un doute sur la position de cette espèce étant donné que la morphologie de la base des chélipèdes ne semble pas conforme à ce qui existe chez A. erosa ; mais nous pensons qu’il s’agit plutôt d’une inexactitude dans le dessin, et qu’Æ aloae est congénérique d’A. erosa et d\<4. punctata (et peut-être même conspécifique de l’une ou l’autre). — 760 — plus tard, Stebbing (1920, pp. 272-273) commettra la même erreur que, parmi ses prédécesseurs, Alcock et Ihle, et il incluera Actaeomorpha dans les Leucosiidae. En résumé n’appartiennent à Actaeomorpha Miers et ne rentrent dans notre nouvelle division Aethrinae = Hepatinae, que les trois espèces : A. erosa Miers, 1879 ; A. alvae 1 Boone, 1934 ; et A. punctata Edmondson, 1935. A un genre différent et aux Oxystomata typiques, à savoir aux Leuco¬ siidae Ebaliinae, appartiennent les autres « Actaeomorpha ». Nous hésitons à leur donner une appellation générique nouvelle car il est bien possible que ces formes doivent entrer dans le genre Oreophorus ou dans l’un de ses sous-genres comme Tlos ou Oreotlos, ou peut-être encore dans un autre genre déjà connu. Pour l’instant nous les désignerons sous le nom d’ « aff. Oreophorus ». Ce sont : « A. sculpta » Haswell, 1879 ; « A. morum » Alcock, 1896 ; « A. lapillulus » Alcock, 1896 ; « A. aglypha aglypha » Laurie, 1906 ; « A. aglypha angulata » Ihle, 1918. Parmi les importantes différences séparant le genre Actaeomorpha (emend.) et le genre « aff. Oreophorus », nous citons celles-ci : 1) Chez « aff. Oreophorus », le dispositif respiratoire est du type ren¬ contré chez les Ebaliinae : en avant des chélipèdes, une portion du bord ptérygostomien se soude avec le sternum 1 2, ce qui supprime l’orifice affé¬ rent normal ainsi que le prolongement externe et l’épipodite de la coxa de mxp3 (fig. 23). En avant de la soudure, le bord ptérygostomien est excavé pour servir de toit à un canal afférent qui a pour plancher l’exo- podite de mxp3. L’orifice afférent de ce canal s’ouvre près du front, aux côtés du point où débouche le canal efférent qui a pour toit le plafond plus ou moins rétréci du cadre buccal oxystome, pour plancher l’endo- podite de mxpl, et pour protection le basis-ischion et le mérus de mxp3, ce dernier article étant prolongé en avant de l’attache carpienne de son palpe qu’il cache tout entier (cf. fig. 24) 3. Par contre, chez Actaeomorpha (fig. 8, 21, 22), comme chez tous les Aethrinae = Hepatinae, il n’y a pas de soudure sterno-ptérygostomienne, les bords ptérygostomiens étant indépendants du sternum en avant des chélipèdes. De ce fait, l’orifice respiratoire afférent occupe la base des pl et reçoit le prolongement externe de la coxa de mxp3. Les canaux respi¬ ratoires efférents débouchent simplement près du front : ils ont pour toit le plafond rétréci du cadre buccal oxystome et pour plancher l’endopodite de mxpl. Le palpe de mxp3 est complètement caché. 2) Chez « aff. Oreophorus », comme chez tous les Leucosiidae, l’orifice sexuel mâle est sternal, alors que chez Actaeomorpha les canaux déférents ^ s’ouvrent sur la coxa de p 5. Chez « aff. Oreophorus » l’abdomen Ç est lar¬ gement discoïde, du type rencontré chez les Ebaliinae ; par contre, chez 1. Voir la note p. 759. 2. Chez les formes primitives de Philyrinae, comme Iphiculus et Pariphiculus, la soudure sterno-ptérygostomienne n’est pas réalisée ; néanmoins, le dispositif respiratoire est le même que celui rencontré dans les formes plus évoluées de cette sous-famille. 3. D’après Bouvier, 1940. — 761 Actaeomorpha l’abdomen Ç est formé de segments distincts et étroits, et offre une forme triangulaire comparable à celle de l’abdomen <$. 3) Chez les espèces du genre « afî. Oreophorus » (cf. fig. 19), le bord de la carapace est lobulé et une ramure parallèle au bord latéral encercle la carapace. De plus, les régions sont nettement définies par des sillons profonds : sur la face dorsale sont ainsi dessinées deux larges régions branchiales longées par une bordure latérale, une région gastro-cardiaque et une région intestinale. Chez Actaeomorpha (fig. 20), le bord antéro¬ latéral de la carapace n’est pas lobulé ; il est formé de deux parties, la première oblique et la deuxième rectiligne, parallèle à l’axe antéro-pos¬ térieur du corps ; la carapace a ainsi une forme octogonale. La face dorsale porte les lobules caractéristiques d’Osachila, Aethra, et on distingue très nettement les deux grosses élévations submédianes en arrière des orbites, les deux protubérances branchiales et le lobule cardiaque impair. Entre les proéminences, des dépressions en fossettes sont réparties assez irrégu¬ lièrement. Fig. 23-24. — Dispositif respiratoire chez les Leucosiidae. 23. Région fronto-buccale de Heteronucia venusta Nobili, 2,8 mm de large, Tuamotu, Seurat coll. (X 24). 24. Schéma de la circulation de l’eau chez Ilia nucléus (Linné) (d’après Bouvier, 1940, fig. 143.) Notons qu’il existe chez Actaeomorpha ( erosa ) et chez Oreophorus { rugosus ) une ornementation analogue : la surface du test est formée de granules qui sont en réalité des chapeaux de champignons à court pédoncule, et un intervalle traversé de colonnettes (qui sont les pieds des champi¬ gnons) sépare cette face composite de la vraie face qui est plus profonde (d’après Bouvier, 1915). 4) On peut noter également les différences relatives aux chélipèdes, en particulier à la main, qui chez Actaeomorpha est plus large et se pro¬ longe par un doigt fixe très dilaté et plus bombé que chez « aff. Oreophorus ». Nous donnons brièvement ci-dessous les références concernant les trois espèces à’ Actaeomorpha ( emend ). — 762 — Actaeomorpha erosa Miers, 1878 Actaeonwrpha erosa Miers, 1878, pp. 184-185, pl. 14, fig. 1-6 ; Australie (Port Curtis). Type : British Muséum ; Haswell, 1882, p. 133 ; Chilton, 1911, p. 555 : îles Kermadec ; Bouvier, 1915, p. 47, pl. 6, fig. 3, 4 : île Maurice. Actaeomorpha erosus, Stebbing, 1920, p. 273, pl. 32 : Natal. Actaeomorpha erosa , Edmondson, 1925, p. 30 ; île Océan, Molokai ; 1933, p. 234, fig. 143b : Oahu ; 1935, pp. 19-20 : Hawaï ; 1946, p. 271, fig. 166b ; Balss, 1935, p. 117 : Shark Bay ; Sakai, 1937, p. 114, fig. 12a, b : Japon (Tosa Bay) ; Barnard, 1950, p. 361, fig. 69a, b (spécimen de Stebbing, 1920) ; Serène, 1954, pp. 456-458 : Japon (Tosa Bay) ; Tyndale-Biscoe et George, 1962, p. 76. Remarques. — Nous avons énuméré toutes les références se rapportant à A. erosa sans toutefois vérifier si le ou les spécimens cités sont tout à fait conformes à la description de Miers et sans analyser la variabilité de l’espèce (par exemple l’ornementation des granules couvrant tout l’animal). Nous avons examiné au British Muséum l’holotype de cette espèce récolté à Port Curtis : il s’agit non d’un mâle comme l’indique Miers mais d’une femelle, ce qui du reste apparaît bien sur la figure de la face ventrale donnée par Miers ( loc . cit., pl. 14, fig. 3). A. erosa serait une espèce indo-pacifique, coralligène. Sakai (loc. cit.) la signale dans les creux des récifs jusqu’à 10-20 mètres. L’apparence rugueuse, érodée, de la carapace rappellerait les morceaux de coraux morts au milieu desquels vit ce Crabe. Actaeomorpha punctata Edmondson, 1935 Actaeomorpha punctata Edmondson 1935, p. 20, fig. 5a-d, pl. 1, A : Oahu, île Kure, île Christmas. Type : Bishop Muséum ; Serène, 1954, pp. 455-458. Remarques. — D’après Edmondson, A. punctata diffère d’M. erosa par l’absence des profondes ponctuations qui ornent la carapace et les appendices de l’espèce indo-pacifique. A. punctata n’est connue que des Hawaï : elle habiterait les anfrac¬ tuosités de corail mort. Actaeomorpha alvae Boone 1934 Actaeomorpha alvae Boone, 1934, p. 37, pl. 11 : Iles de la Société (île Raiatea). Type : Vanderbilt Marine Muséum. Remarques. — Connue seulement de la localité-type, en Polynésie orientale, dans un biotope de corail, A. alvae se distinguerait par la lobulation de la carapace : selon Boone, le lobule cardiaque ne serait pas saillant comme chez A. erosa, mais au contraire plat. Il s’agit là d’un caractère certainement assez variable, mais A. alvae semble aussi se séparer d’A. erosa par la forme des bords antéro-latéraux qui, au lieu d’être rectilignes, s’écartent au niveau de leur jonction avec les bords latéro-postérieurs. ( à suivre) Le Gérant : Jacques Forest. ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. (d. 1108) - 30-12-66. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle paraît depuis 1895. Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules. Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬ tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections reçues dans les laboratoires du Muséum. Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 38, rue Geolïroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e (Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62). Prix de l’abonnement annuel : Pour la France . 30 F. Pour l’Étranger . . . . . 35 F. Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées : 1" série : T. 1 à 34, 1895-1928. 2e série (en cours) : T. 1 à 37, 1929-1965. Instructions pour les auteurs. Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant la date de la séance. Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬ nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ; ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits. Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin. Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule et plus de 80 pages pour l’année. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬ logie, 61, rue de Bulîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬ vant. Tirés a part. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent se pro¬ curer à leur frais des exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après. 2-4 p. 5-8 p. 9-16 p. 25 exemplaires . . 7,75 F 8,90 F 10,70 F par 25 exemplaires en plus . 2,85 F 3,70 F 6 F Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec agrafes et couverture imprimée. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de commande joint aux épreuves, afin qu'il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires. ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum, 38, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5e. Annuaire du Muséum national d'Histoire naturelle (paraît depuis 1939). Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans périodicité). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an ; abonnement, France, 30 F, Étranger, 35 F). Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité). Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité) Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬ dicité). PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM En vente à l’adresse de chaque laboratoire. Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix variable par fascicule. Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, Paris-16e ; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France, 24 F ; Étranger, 30 F. Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger, 30 F. Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1882 ; échange. Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬ nationale de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬ ratoire d’ethnobotanique 57, rue Cuvier, Paris-5e ; abonnement, France, 33 F ; Étranger, 38 F. Adansonia (suite aux Notulae Systematicae ). Directeurs : MM. A. Aubréville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F. Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F. Revue Bryologique et Lichènologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F. Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F. Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue de Buffon, Paris 5e; depuis 1963 ; abonnement, France, 20 F, Etran¬ ger, 24 F. Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61 , rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1 959 ; semestriel ; abonnement, F rance, 35 F. Etranger, 40 F. ABBEVILLE. IM PB IME H IB F. PAILLAKT (d. 1108). 30-12-1966. 2' Série, Tome 38 Numéro 6 Année 1966 Paru le 21 Avril 196 7. SOMMAIRE Pages Communication s : M. Vachon. — Marc André, 1900-1966 . 763 R. Jullien. — Les deux types d’innervation de la jambe des Lacertiliens . 767 J. Spillman & J. C. Hureau. — Observations sur les éléments figurés du sang inco¬ lore de Chaenichthys rhinoceratus Richardson, poisson Téléostéen antarctique (Chaenichthyidae) . 779 R. Fenaux. — Les Appendiculaires de la Mer Rouge (Note faunistique) . 784 Z. Massoud. — Redescription de Collemboles insuffisamment connus (2e note) .... 786 J. Denis. — Notes sur les Erigonides (Araignées). XXXV. Remarques sur le genre Trachelocamptus Simon, avec la description de nouvelles espèces marocaines. . . . 793 Ed. Dresco. — Recherches sur les Opilions du genre Ischyropsalis (Fam. Ischyrop- salidae). III. Ischyropsalis superba Simon et Ischyropsalis lucantei Simon . 801 R. Serène. — Sur deux espèces nouvelles de Brachyoures (Crustacés Décapodes) et sur une troisième peu connue, récoltées dans la région Malaise . 817 D. Guinot. — Recherches préliminaires sur les groupements naturels chez les Crus¬ tacés Décapodes Brachyoures. I. Les affinités des genres Aethrat Osachila , Hepatus, Hepatella et Actaeomorpha (suite et fin) . 828 R. Bourdon. — Sur quelques nouvelles espèces de Cabiropsidae (Isopoda Epicaridea). 846 B. Bozic. — Deux Copépodes Harpacticoïdes de l’Inde . 869 E. Fischer-Piette, J. M. Gaillard & D. Delmas. — Sur les variations de Littorina saxatilis. VIII. Les populations de la Ria de Camarinas . 874 J. Christiaens. — Patella intermedia , son statut et ses variétés . 898 — Présence de la Patelle Cellana rota Gmelin en Méditerranée orientale . 903 A. G. Chabaud, O. Bain & F. Puylaert. — Description de trois nouveaux Néma¬ todes Molineinae et considérations sur la systématique et le caractère archaïque de cette sous-famille . 904 F. Puylaert. — L’Athérure, hôte naturel de Paralibyostrongylus hebrenicutus (Lane, 1923). Considérations sur les genres Libyostrongylus et Paralibyostrongylus (Néma¬ todes) . 921 O. Bain. — Diversité et étroite spécificité parasitaire des filaires de chauves-souris, confondues sous le nom de Litosoma filaria (van Beneden, 1872) . 928 A. J. Petter. — Trois espèces d’Acuariidae parasites du gésier de Numenius phaeo- pus à File Europa . 940 J. Richard & P. Daynès. — Zygocotyle lunata (Diesing, 1836) (Trematoda) chez un canard sauvage à Madagascar . 949 G. Cherbonnier. — Note sur l’Oursin irrégulier Meoma cadenati Madsen . 953 P. Tixier. — Orchidées de l’Asie du Sud-Est . . . 957 J. P. Cancela da Fonseca. — Théorie de l’information et diversité spécifique . 961 J. Huard. — Étude d’un bois de chêne provenant des couches à lignite d’Arjuzanx (Landes) . 969 A. Rouvillois. — Observations microfauniques et sédimentologiques sur la zone de passage du Thanétien au Sparnacien au Mont-de-Châlons (Marne) . 979 Actes administratifs . 983 Distinctions honorifiques . 984 Table des Matèires du Terme 38 . 985 Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 38, n« 6, 1966 (1967), pp. 763-988. BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1966. — N» 6 476e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 6 octobre 1966 PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J.-L. HAMEL COMMUNICATIONS Marc ANDRÉ 1900-1966 1 En cette première réunion des Naturalistes du Muséum, je voudrais évoquer, mes chers Collègues, la mémoire de celui que beaucoup d’entre vous ont connu, de celui qui fut Maître de Conférences, sous-directeur du laboratoire de Zoologie, et Directeur du Laboratoire d’Acarologie de l’École Pratique des Hautes Études : Marc André, décédé subitement, le 28 mai dernier. Né le 10 février 1900, Marc André fit ses débuts dans le laboratoire de culture dirigé par le Professeur Costantin pour devenir, à la création de la chaire des Vers et Crustacés en 1917, le préparateur de Charles Gra¬ vier. Celui-ei était titulaire de cette chaire nouvelle créée pour alléger cet ensemble si vaste et hétéroclite constitué par le laboratoire d’Ento- mologie dont E. L. Bouvier avait la charge. De préparateur, Marc André devint assistant et le restera jusqu’à la mort de Charles Gravier auquel Louis Fage succéda dans la direction de la chaire. C’est alors qu’il fut nommé sous-directeur. Nous étions en 1938 et jusqu’en 1965 date de sa retraite, il demeurera à ce poste. En 1958, la charge de Directeur du Laboratoire d’Acarologie, dépen¬ dant de l’École Pratique des Hautes Études, lui fut offerte ; il l’accepta afin de pouvoir continuer son œuvre. Ses travaux sont très nombreux et dépassent le chiffre de 350. Un exposé en sera fait dans Acarologia, revue spécialisée qu’il avait créée en 1959 et qu’il dirigeait avec une maîtrise et une compétence exeep- 1. Éloge prononcé le jeudi 6 octobre 1966 au cours de la réunion des Naturalistes du Muséum. 49 764 — tionnelles. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, je ne vous dirai que peu de chose sur cette œuvre réalisée par un autodidacte, un non- universitaire, grâce à un travail personnel soutenu et poursuivi sans relâche ni défection. C’est en 1923 que Marc André publia ses premières observations sur les Acariens, spécialité délaissée dans la chaire du Professeur Gravier. Ses recherches patientes, tant au laboratoire que dans la Nature, lui permirent de mieux comprendre ce qu’étaient la reproduction et surtout le développement post-embryonnaire des Acariens et spécialement des Thrombidions. Systématicien par nécessité, Marc André voulait aussi connaître la vie des animaux qu’il devait classer ; il équilibrait ses con¬ naissances en les situant tout autant dans le domaine de la biologie que dans celui de la morphologie. C’est à Marc André que nous devons l’explication de la digestion extrasomatique chez le Rouget ou Aoûtat, larve du Thrombicula autumnalis Shaw. Il révéla les stades de formation du stylostome et le trajet que suit la bouillie alimentaire à travers cet appareil créé pour les besoins de la cause. C’est en 1930 qu’il obtint le titre de Docteur de l’Université de Paris pour son travail « Contribution à l’étude d’un Acarien, le Thrombicula autumnalis Shaw. » En 1932, Marc André fut envoyé en mission dans le Sud algérien pour lutter contre les dégâts occasionnés dans les pal¬ meraies de dattiers par les Tétranyques. Il est impossible, en quelques mots, de résumer et même de qualifier l’œuvre de Marc André car elle est vaste et polyvalente. Certes, la très grande majorité de ses travaux se rapporte aux Acariens dont il assem¬ bla une collection extrêmement importante, mais il porta son attention sur d’autres groupes : les Crustacés, avec ses études sur les Écrevisses, le Crabe chinois, les Crevettes d’eau douce, les Cirripèdes, les Araignées, les Opilions, les Pygnogonides et les Vers. L’Académie des Sciences, la Société Entomologique de France, la Société nationale d’Acclimatation, lui décernèrent des prix. Il fut, de plus, invité comme président de sec¬ tion, à plusieurs congrès internationaux. Tous ces honneurs, justement mérités, prouvent l’estime dans laquelle le tenaient ses collègues qui voyaient en lui le chercheur persévérant et qualifié. C’est de l’Homme, c’est de la personnalité de Marc André que je désire surtout vous entretenir aujourd’hui. Marc André parlait peu, se confiait rarement, même à ceux qui vivaient à ses côtés. Comme l’écrit François Grandjean, l’éminent spécialiste des Acariens qui travaillait avec lui : « Il avait ses idées à lui et il les gar¬ dait » ( Acarologia , t. VIII, fasc. 3, pp. 397-900). Toute son œuvre est marquée du sceau de l’effort solitaire et caché ; il était peu enclin aux discussions. C’est en lui-même que se créait son œuvre, alimentée par des observations personnelles et une documentation poussée aussi loin qu’il est possible. Cependant, malgré cette grande solitude scientifique dans laquelle il aimait vivre, soutenu dans son effort par une épouse admirable et compréhensive, Marc André possédait un sens aigu de la nécessité de l’entraide et de la solidarité. Jamais il ne refusa de s’asso- — 765 — cier à une œuvre collective et son accord donné, sa collaboration était sans réserve et d’une honnêteté rarement égalée. Il fut archiviste de la Société Zoologique de France de 1929 à 1935, puis trésorier de 1935 à 1943, secrétaire-gérant du Bulletin du Muséum et responsable des réu¬ nions des Naturalistes du Muséum de 1934 à 1956. Nous devons tous, ici, aujourd’hui, penser à ces travaux ingrats, trop souvent ignorés de ceux qui lisent notre Bulletin pour rendre un juste hommage à celui qui, durant plus de vingt années, les accomplit dans le silence. Mais une telle charge patiemment poursuivie, menée toujours à bien, arrive à passionner, si je puis m’exprimer ainsi, celui qui la réa¬ lise, à tel point que de fastidieuse elle devient attachante et même néces¬ saire à la vie de celui qui en porte le poids. Vous comprendrez alors que Marc André, une fois déchargé du Bulletin auquel il avait consacré tant d’heures de sa vie, ne pouvait continuer à vivre sans satisfaire à nouveau ce besoin qui était en lui, de travailler seul, au service des autres. C’est ainsi qu’une fois installé dans son labo¬ ratoire d’Acarologie de l’École Pratique des Hautes Études, grâce à la bienveillance du Professeur Jacques Nouvel, directeur du Jardin Zoolo¬ gique, il créa, dès 1959, la revue Acarologia rapidement devenue inter¬ nationale. En elle son créateur avait mis tous ses espoirs. Marc André était très indépendant et sa solitude venait de cette nécessité pour lui de ne dépendre de personne. Acarologia était sa revue, nous pourrions dire son enfant, puisqu’il en a assuré seul, la croissance avec un dévouement sans limite. Très vite, son œuvre acquit l’importance qu’il désirait et chose apparemment difficile à comprendre, il ne se trou¬ vait être lui-même qu’après avoir créé de toute pièce et seul une œuvre utile à la collectivité. Ainsi, voyez-vous, chaque homme a sa personnalité, son mystère ; chaque homme reste parfois méconnu pour ceux même qui le regardent vivre. J’ai vécu de longues années près de Marc André dans le laboratoire que dirigeait notre Maître commun Louis Fage. Il m’était difficile de le comprendre malgré une réciproque estime. Il fallut que Marc André mourut pour qu’en moi, méditant longuement sur sa disparition subite, supputant le poids de son œuvre, considérant les résultats acquis, la lumière se fit sur sa véritable personnalité. Et je crois ne pas me tromper en affirmant que Marc André, le soli¬ taire, ne trouvait son plein épanouissement que dans la réalisation d’une œuvre personnelle l’amenant à devenir socialement la clef de voûte de l’édifice dont il était lui-même l’architecte. Toute sa vie, empreinte d’une volonté farouche, sans défaillance, était donc orientée ; il suivait une voie sur laquelle il voulait être seul mais qui aboutissait toujours à un carre¬ four où il retrouvait ceux pour lesquels il construisait. Son bonheur devant le but atteint était alors réel, total et récompensait ses efforts d’une manière ineffable. Quelques mois avant sa mort, il faisait part au Professeur Grand je an de son bonheur de vivre ; il avait créé Acarologia et Acarologia correspondait à tout ce dont il avait rêvé. Nous devons, mes chers Collègues, méditer parfois sur nos travaux afin de savoir où ils nous conduisent. Je suis certain que Marc André avait convenablement orienté sa vie, si solitaire qu’elle fut, parce qu’il désirait au plus profond de lui-même, se survivre en une œuvre collec¬ tive qui le dépasserait. Continuer cette œuvre, poursuivre l’ouvrage entrepris avec tant de persévérance et de foi, n’était-ce pas le meilleur hommage à rendre à celui qui en était le promoteur ! Aussi, ai-je accepté de devenir rédacteur- gérant d ’ Acarologia, pensant accomplir mon devoir et rendre ainsi effi¬ ciente la gratitude que nous devons à un grand serviteur de notre Maison. Max Vachon. Marc ANDRI Secrétaire-gérant (lu Bulletin du Muséum national d’IMstoiro naturelle de 1934 à 1955. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE oe Série — Tome 38 — N° 6, 1966 (1967), pp. 767-778. LES DEUX TYPES D’INNERVATION DE LA JAMBE DES LACERTILIENS Par R. JULLIEN Vers la fin du siècle dernier, en 1882 exactement, Gadow publiait le résultat de ses recherches sur la musculature du membre postérieur des Reptiles. Dans ce travail, qui constitue encore aujourd’hui l’une des références essentielles en la matière, devait être clairement établie, pour la première fois, l’existence de deux types d’innervation à la jambe des Lacertiliens. Les conclusions de cet auteur reposaient sur l’observation d’une dizaine de genres ; compte tenu du nombre et de la variété des Lacertiliens, elles ne donnaient donc qu’une notion très imparfaite de la répartition systématique de ces deux types. Peut-être même y avait-il lieu d'attendre, de l’étude de nouvelles formes, quelques précisions ou particularités supplémentaires sur ces derniers. Aussi, en l’absence de tout travail d’ensemble depuis lors, avons-nous résolu d’étendre à un grand nombre de Lacertiliens les observations commencées par Gadow. Nous avons ainsi disséqué 55 espèces appartenant à 45 genres et repré¬ sentant toutes les familles de lézards pourvus de membres postérieurs. Nous pouvons apporter aujourd’hui quelques compléments à la des¬ cription de ces deux types ainsi que de nombreuses précisions sur leur répartition systématique. Matériel d’étude. Tous les animaux étudiés proviennent des collections du Laboratoire d’ Anatomie comparée du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris à l’exception de Lanthanotus b