BULLETIN D U MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE s ':&■ ■ BULLETIN MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM E -MEDITE Tome III ANNEE 1931 MASSON ET C EDITEURS 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN -- PARIS- VIe —■ BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1931. — N°l. 259e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 29 JANVIER 1931 . PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président donne connaissance des laits suivants : Ont été élus Membres de l’Institut (Académie des Sciences) : M. L. Lapicque, Professeur honoraire, Le 2 juin 1930; M. R. Fosse, Professeur, le 19 janvier 1931. M. le Professeur A. Lacroix a été nommé Docteur honoris causa de P Université de Bruxelles, et il a reçu la médaille Penrose décer¬ née par la Geological Society of America dans sa séance de Toronto, 30 décembre 1930. MUe Paule Barret a été déléguée, pour un an, dans les fonctions d’ Assistant à la Chaire (T Anthropologie (Arrêté du 22 janvier 1931). M. Guinet a été nommé Chef de carré au Jardin botanique du Muséum (ArrêLé du 22 janvier 1931). MM. Berthemet et Kratz ont été nommés Jardiniers perma¬ nents titulaires (Arrêté du 31 décembre 1930). — 6 — M. Moreau a été nommé Jardinier permanent auxiliaire (Ar¬ rêté du 31 décembre 1930). M. Feuii.lebois a été nommé Gardien de galerie stagiaire (Ar¬ rêté du 31 décembre 1930). Un congé d’un an, du 1er janvier au 31 décembre 1931, a été accordé à Mme Monges, née Maurer, Assistant. Des bourses (Arrêtés du 11 et du 30 décembre 1930) ont été allouées à : MM. Le Vii.lain, Goursat, Duché, Feldmann, Mlles Cail- lère et Y. Marquès [Bourses de Doctoral]; MM. Griaule et J.-L. Thomas [Bourses de Voyage]. Ont été nommés Correspondants du Muséum : Sur la proposition de M. le Professeur M. Bridel (Assemblée des Professeurs du 20 novembre 1930) : M. C. Charaux, Pharmacien de lre classe à Jouet-sur-l’Aubois (Cher) : il effectue, depuis de nombreuses années, des travaux de Chimie et de Physiologie végétales. Botaniste distingué, il a rendu au Laboratoire de Physique végétale, dont il est un des collabora¬ teurs les plus distingués, de grands services dans la récolte des plantes destinées à l’étude. Le Muséum s’honorera en l’acceptant comme Correspondant . 11 a déjà extrait des plantes de nombreux principes immédiats nouveaux, sucres et glueosides : rutinose, robinose, centauréine, rhamnifoside, orobanchotide, mélilotoside, etc., acide lactari- nique. Il a effectué des recherches intéressantes sur la rhamnodias- Lase et le noircissement des végétaux. Toutes ces recherches ont été faites dans un laboratoire entière¬ ment installé à ses frais et dans un but purement scientifique. Sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier (Assem¬ blée des Professeurs du 20 novembre 1930) : M. C. Dumont, à Paris : s’intéresse à l’histoire naturelle depuis plus de 40 ans. Disciple et ami de Bedel, Chrétien, Grouvelle, Lhole, J. de Joannis, etc., il s’est surtout occupé des Lépidoptères de France et de la Barbarie. Attaché d’abord à la découverte de localités spéciales et des espèces rares de notre faune, il a étendu ensuite ses recherches, à l’Espagne, à la Corse, puis, au delà de la mer, aux territoires Sahariens. Un séjour de près de deux ans qu’il lit pendant la guerre dans les oasis de Biskra, Ouargla, Touggourt, et surtout El Goléa, au cours duquel il pratiqua intensivement les chasses nocturnes et les élc- — 7 — vages, lui fournit une quantité considérable d’espèces nouvelles. Le vif intérêt soulevé par ces découvertes le décida à faire deux nouvelles expéditions dans les territoires désertiques de l’Afrique du Nord. A deux reprises, et chaque fois pour plus d’une année, il s’établit dans le Sud Tunisien, fouillant d’abord Gafsa et Tozeur, puis plus récemment Maknassy et la région à gommiers de Thala. Comme celles du Sud Algérien, ces expéditions furent extrême¬ ment fructueuses. Chasseur infatigable, éleveur perspicace et acharné, excellent observa leur, \1. Dumont rapporta un matériel énorme, plein d’intérêt et des plus variés. A l’exception des Lépi¬ doptères, tous ecs documents furent remis ou Muséum : les Insectes à la Chaire d’ Entomologie, les autres Arthropodes à celle des Vers et Crustacés, les Plantes à la l’hanérogamie, etc. Depuis son retour d’Afrique, M. Dumont a entrepris des re¬ cherches sur les modificat ions du régime alimentaire chez les Che¬ nilles, recherches qui lui ont donné des résultats fort, curieux et dont il n’a encore publié qu’une partie. Nommé Président de la Société Entomologique de France, à laquelle il appartient depuis plus de 30 ans, cet excellent naturaliste a formé une remarquable collection de Lépidoptères, l’une des plus importantes de notre pays, qu’il destine au Muséum. Sur la proposition de M. le Professeur E.-L. Bouvier (Assemblée des Professeurs du 18 décembre 1930) : M. Robert Biedermanx, a Winterthur (Suisse), Ingénieur du Polytechnikum de Zurich : grand industriel et fils du célèbre géo¬ logue Suisse, il est aussi un excellent naturaliste. En dehors de la faune Helvétique, à laquelle il s'intéresse d’un point de vue général, il a formé une collection de Lépidoptères qui est une des premières du globe pour les groupes auxquels il s’est particulièrement atta¬ ché. On lui doit un certain nombre de Notes et Mémoires et il a acquis, pour ne citer que les plus marquantes, la célèbre collection du DT Max Stand l’uss et celle de Loretz, plusieurs parties de la fameuse collection de A. -IL Fassl et d’autres de la collection Ch. Oberthür, dont nous déplorerons toujours l’irréparable perte. Grand ami de notre pays, M. Biedermann a fait, depuis plusieurs années, des dons multiples et importants à la Chaire d’ Entomologie du Muséum. Nous lui sommes redevables, entre autres, elc tous les doubles d'Hepialidæ du globe de la collection Oberthür, de plus de 200 Pierùlæ et 300 Synlomidiv de l’Amérique tropicale, prove¬ nant des chasses et de la collection Fassl. Ces superbes séries, en parfait état, déterminées par des spécialistes, riches en « co types », en espèces et en formes qui manquaient a nos collections, consti¬ tuent des dons d’une valeur scientifique et mat érielle considérable — 8 — et sont telles que le Muséum n’aurait jamais eu la possibilité de les acquérir autrement. Sur la proposition de MM. les Professeurs L. Joubin et A. Gru- vel (Assemblée des Professeurs du 18 décembre 1930) : M. Jean Rtsbisc, Docteur ès sciences : réside depuis plus de 10 ans à Nouméa, où il a été d’abord Professeur au Collège. Depuis deux ans, il est Directeur de la Mission scientifique permanente et il est chargé de diverses études de sciences naturelles appliquées pour le compte de la Colonie. Tout en étant Professeur, il a pu réunir les matériaux d’une étude sur les Mollusques Nudibrancb.es et, bien que privé de labo¬ ratoire, de livres et d’instruments, arriver à en faire le sujet d’une thèse. Il est, venu la mettre au point dans le laboratoire de M. Jou- bin et dans celui de M. Gruvel, et il l’a soutenue à la Sorbonne où il a obtenu la mention très honorable et les félicitations du jury. Il a donné au Service de la Malacologie toutes les collections de Nudibranches, dont beaucoup sont des types originaux, qui lui ont servi pour sa thèse. Depuis, il en a envoyé d’autres qu’il a décou¬ verts dans différentes parties de la Nouvelle-Calédonie. II a fait parvenir aussi d’importantes séries d’Éebinodermes, de Coraux, de Coquilles. M. Risbec esL le seul zoologiste qui réside actuellement à Nou¬ méa : le Muséum aura en lui un précieux Correspondant . Sur la proposition de M. le Professeur H. Lecomte (Assemblée des Professeurs du 18 décembre 1930) : Le R. P. Charles Tisserant, des Pères du Saint-Esprit, à Che- villy, par l’Hay-les-Roses : pendant un séjour de IG ans en Afrique centrale, à Bambari, il a récolté de nombreuses collections bota¬ niques, dont plus de 2.850 numéros en plusieurs exemplaires ont été donnés au service de Phanérogamie du Muséum. Il profite de son séjour à Paris pour étudier ses collections : il a déjà fait paraître dans le Bulletin du Muséum plusieurs notes sur les Légumineuses. M. le Président a le regret d’annoncer deux grandes pertes éprouvées par le Muséum : M. Édouard Chevreux, Associé du Muséum, est décédé le 4 jan¬ vier 1931. On trouvera plus loin une notice biographique par M. le Pro¬ fesseur E.-L. Bouvier. — 9 — M. Paul Carié, Associé du Muséum, Secrétaire général de la So¬ ciété des Amis du Muséum, est décédé le 19 décembre 1930. Ases obsèques, M. L. Mangin, Directeur du Muséum, a prononcé rallocuLion suivante : Au nom du Muséum et de la Société des Amis du Muséum, je viens dire un dernier adieu à Paul Carié, notre ami dévoué, dont l’activité mise au service de la Société des amis du Muséum s’est traduite par l’accroissement de ses membres et l’augmentation de ses ressources financières. Paul Carié, né à l’Ile Maurice d’une famille établie à l’ile de France depuis le xvn° siècle, s’était préoccupé de perfectionner l’industrie sucrière tout en continuant ses recherches scienti- iiques. Son domaine était un modèle des procédés modernes. En 1914, il abandonna sa propriété florissante pour se mettre au service de la France. A l’issue de la guerre, il liquida ses proprié¬ tés pour s’établir définitivement en France. Il avait été le promo¬ teur du mouvement qui espérait provoquer le retour de l’Ue Mau¬ rice à la France. Pendant ses missions, il put enrichir nos collections, d’autres grands nombres de. spécimens; c’est à lui que nous devons les tor¬ tues géantes des Mascareignes qu’on admire à la Ménagerie. Son dévouement fut récompensé par le Litre d’ Associé du Muséum. Le départ de M. Guy Babauït pour l’Afrique Centrale donnait libre le poste de Secrétaire général de ta Société des Amis du Mu¬ séum : il voulut bien l'accepter et bientôt il marqua sa place par des succès nombreux.. La mort l’a surpris en pleine activité. J’adresse à sa famille l’expression de notre vive sympathie. DONS D’OUVRAGES. M. H. Lecomte (remplacé par M. Gagnepain) fait la présenta¬ tion suivante : Je dépose pour la Bibliothèque du Muséum, la 44e livraison de la Flore générale de V J ndo-Chine (7e fascicule du tome III). Ce fas¬ cicule comprend : 1° la fin de la famille des Myrsinacées, par J. Pitard; 2° les deux familles des Sapotacées et des Èbènacèes, par H. Le¬ comte. Ces deux dernières familles comportent surtout des espèces arbo¬ rescentes; elles tiennent par conséquent une place importante dans la forêt indo-chinoise. Les Sapotacées sont essentiellement des plantes à latex; c’est de — 10 — quelques espèces du genre Palaquium qu’on extrait la gutta-percha. Le même genre est représenté en Indo-Chine et de l’espèce Pala- quium obovalum on a retiré une substance ayant quelques carac¬ tères de la gutla. Quant à la famille des Ébénaeées, elle contient les genres Dios- pyros et Maba qui sont des producteurs de bois d’ébène. Ce travail considérable de la flore d’un grand pays comme l’ Indo- Chine fut entrepris il y a 25 ans, grâce à des matériaux rassemblés au Muséum et recueillis par divers botanistes, surtout le Dr Tno- rel, Harmand, Pierre, Balansa, le Père Box, etc. Il est faux qu’on ait attendu les matériaux envoyés par l’Institut des recherches agronomiques, car cet Institut est de fondation bien plus récente. Le travail comprendra 7 volumes d’environ 1.000 pages avec des planches hors textes et. do nombreuses vignettes dans le texte. Je dus d’abord recourir h des botanistes de bonne volonté et, dès la première année, je pouvais compter, en dehors du personnel du Laboratoire de Botanique, sur quelques Professeurs des Universités de Paris et de la Province et même sur quelques botanistes étran¬ gers parmi lesquels j’ai le plaisir de citer : le grand botaniste anglais Sir Joseph D Alton, Hooker, Casimir de Candolle, de Genève, les Professeurs Beccari et MARTELU.de Florence. Tous ces colla¬ borateurs signent personnellement les familles qui leur ont été attribuées et dont ils gardent la responsabilité. Mais pour une œuvre de longue haleine, groupant des auteurs variés et exigeant, pour des tomes différents, l’utilisation simulta¬ née de plusieurs imprimeries, j’ai cru bon de charger l’un de nos plus actifs collaborateurs de se consacrer exclusivement à la Flore de l’Indo-Chine, et sous le titre de rédacteur principal de répartir les matériaux d’étude, de vérifier les corrections des auteurs, et surtout d’assurer l’exécution typographique uniforme des diffé¬ rentes parties de l’ouvrage. M. le Professeur U. Bois offre, pour la Bibliothèque : Index seminurn Mitsei Parisiensis anno 1930 colleclorum [Service des Échanges]. Paris, 1930. M. P. Vignon offre son ouvrage intitulé ; Introduction à la Biologie Expérimentale. Les Êtres organisés. Activités, Instincts, Structures (Préface par le Professeur E.-L. Bou¬ vier) [ Encyclopédie Biologique, VIII]. Paul Lechevalier, Éditeur, Paris, 1930. La Bibliothèque a reçu également les ouvrages suivants : Herring (Poul) : François Crépin. Kjbcnhavn, P. Haase et Sons, 1930. In-8°, 156 p., portrait. — 11 — In Tanoust : La Chasse dans le pays saharien et sahélien de l'Afrique occidentale française et de l'Afrique équatoriale française. Paris, Éditions du Comité Algérie-Tunisie -Maroc, 1930. In-8°, 208 p. Luquet (Georges-Henri) : Le Rire dans les légendes océaniennes. Paris, F. Alcan [1930]. In-8°, pp. 268-288 (Exlr. du Journal de Psychologie normale et pathologique, XXVIIe année, N03 3-4. 15 mars- 15 avril 1930). Luquet (Georges-Henri) : Sur l'origine des notions mathématiques Remarques psychologiques et ethnographiques. Paris, F. Alcan [s. d.]. In-8°, pp. 734-761, fig. (ExLr. du Journal de Psychologie, XXVIe année, N°s 9-10. Nov.-déc. 1929). Margerie (Emmanuel de) : La Société géologique de France, de 1880 à 1929. [s. 1. s. n.] 1930. In-4°, 82 p. et portr. (Extrait du Livre jubilaire publié à l’occasion du Centenaire de la Société géologique de France, 1830-1930. Moghadam (Sadegh) : Les Mannes de Perse. Avec diverses noies sur l' histoire de la médecine en Orient et une Élude critique sur l'ori¬ gine de la manne des Hébreux . Paris, Grande librairie universelle, 1930. ln-8°, xxi-145 p., (ig. et pl. Pruvot (G.) : Annélides polychèles de Californie recueillies par M. François. Avec une introduction et des notes de Pierre Fauvel, Paris [H. Le Soudicr] 1930. In-8°, 94 p., pl. ( Archives de Zoologie expérimentale et générale, T. 70, 10 avril 1930). Seurat (L.-G.) : Faune des eaux continentales de la Berbérie. Alger, irnpr. Crescenzo, 1922. In-8°, 66 p. et planche (Université d’Alger. Faculté des Sciences. Fondation Joseph Azoubib. Tra¬ vaux du Laboratoire de Zoologie appliquée). Hagerup (Ola f) : Vergteichende mor photo gische und syslemalische Sludien über die tianken, und andre végétative Organe der Cucur- hilaceen und Passifloraceen. Kobenhavn, IL Hagerups Forlag 1930. In-8°, 104 p., fig. Hoeiine (F. C.) : A Bracaaiinga ou Abaracaalinga. Sâo Paulo [typ. Brasil, Rothschild et Co.,] 1930. In-8°, 47 p. (Sccretaria da Agriculture, Indus tria e Commereio do Estado de Sâo Paulo). Rivero (M. J.) : Reviscd catalogue of jirincipal plants al the Ca¬ nal zone plant introduction gardens. Mount llopc, the Panama Canal press, 1930]. In-8°, 12 p. Serrano (Antonio) : Arqueologia y elnografia Argeniinas . Los prirnilivos habitantes del territorio Argenlino. Buenos Aires, J. Rol- dén et Cio, 1930. In-12, 216 p., tableaux, carte et lig. — 12 — Storrow (B.) : Cullercoals herring investigations and lheir rela¬ tion lo other marine work; an essag on fluctuations. Newcast.le-on- Tyne, T. and G. Allan [s. d.]. ln-8°, pp. 191-238 ( Proceedings of the Universitg of Durham Philosophical Society, Vol. VIII, Part. 3.) Storrow (B.) : Forecasls of the Salmon run. Factors tvhich may govern the tyne. Manchester, Sherratt and Hughes, 1930. Petit in-4°, 12 p., fig. (Repr. from The Salmon and Trout Magazine, june 1930). British Muséum (Natüral History) : Report on the geological collections mode during the voyage of the « Ouest. » on the Shackleton. Rowelt expédition tolhe South Atlantic and Weddellseain 1921-1922. London, pria Lcd by order of the trustées of the British Muséum. 1930. Gr. in-8°, xi-161 p., l'ronlisp. et fig. Bonnet (Pierre) : La mue, l'autotomie et la régénération chez les Araignées, avec une étude des Dolomèdes d'Europe. Toulouse, Impr. Toulousaine (Lion et fils), 1930. In-8°, 464 p., pi. en noir et en coul., carte et fig. Bonnet (H.) : L'Évolution de l'azote au cours de la germination. Lons-le-Saunier, impr. L. Dcelume, 1929. In-8°, 38 p. Bulzacchi (Bruno) : Élude comparative sur l'emploi des Sola¬ nacées dans les différentes pharmacopées. Nancy, impr. G. André, 1930. ln-8°, 274 p. Cantacuzène (Alexandre) : Contribution à l'élude des tumeurs bactériennes chez les algues marines. Paris, Masson et Glc, 1930. In-8°, 86 p], fig. et pl. Chavanne (Philippe) : Le phénomène de d'Hérelle considéré dans ses rapports avec les eaux. Action baclériophagiqtie des eaux de Gre¬ noble. Lyon, impr. Bose frères et Riou, 1929. In-8°, 72 p. Coreiu (François) : Étude toxicologique de la coque du Levant et de la picroloxine. Draguignan, impr. Olivier-Joulian, 1929. In-8°, 124 p. et fig. Cugnac (Antoine de) : Recherches sur les glucides des Graminées. Paris, Masson et Cie, 1930. In-8°, 130 p. et fig. Cuviulier (Jean) : Révision du Nummulilique égyptien. Le Caire, impr. E. et R. Schindler, 1930. In-4°, iv-372 p., fig. et pl. [Mé¬ moires de V Institut d'Égypte, T. XVI]. Ennouchi (Émile) : Contribution à l'élude de la faune du Tor- lonien de La Grive- Saint- Alban [Isère). Révision générale. Étude — 13 — ornithologique. Paris, Les Presses modernes, 1930. In-8°, 135 p., fig., pl. et carte. Espié (A.) : Étude du parasitisme intestinal dans te Sud-Tuni¬ sien. Montpellier, impr. G. Déhan, 1929. In-8°, 103 p. Fontaine (M.) : Recherches expérimentales sur les réactions des êtres vivants aux fortes pressions. Paris, E. Blondel La Rougery, 1930. In-4°, 99 p. et fig. Gavaudan (Pierre) : Recherches sur la cellule des Hépatiques. Paris, Jouve et Clc, 1930. In-8°, pp. 105-294, pl. en noir et en coul. Gély (Marguerite) : L' Immunité antituberculeuse de l'Insecte. Montpellier, Impr. « l’Abeille », 1929. In-8°, 156 p. Genaud (Paul) : Recherches sur les échanges d'ions entre cellules de levure et solutions salines. Paris, G. Doin et Cle, 1930. In-8°, 97 p. GiiijMpu (Victor) : Recherches cytologiques sur les genres « Hor- deum », « Acacia », « Medicago », « Vilis » et « Quercus ». Paris, Mas¬ son et Gle, 1930. ln-8°, pp. 135-234, lig. et pl. [Archives d'Anal. microscopique, T. XXVI]. Grondowski (Emanuel) : Contribution à l'étude de l'huile de crolon. Nancy, Société d’impressions typographiques, 1930. In-8°, 98 p. Knitiiakis (Élie J.) : Recherches sur l'acidose du jeûne chez le chien. Paris, M. Sénac, 1928. In-8°, 64 p. Lëpiney (J. de) : Contribution à l'étude du complexe biologique de « Lymantria dispar ». Paris, Larose, 1930. In-8°, 100 p., fig. et pl. Lerays (J.) : Le Lait dans le Baugeois; élude de quelques laits pathologiques. Baugé, Impr. du « Pays Baugeois », 1930. In-8°, 44 p. Magalon (Marius) : Contribution à l'élude des palmiers de V Indo¬ chine française. Paris, Les Presses modernes, 1930. ln-8°, 247 p. et pl. Malcuit (Gustave) : Contributions à l'étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises. Les associations végétales de la vallée de la Lanterne. [Lille, Soc. d’Édit. du Nord], 1929. ln-8°, 211 p., carte, fig. et pl. Martin (Paul) : Contribution à l'étude de la précipitation et de /’ agglutination sériques des champignons. Nancy, Société d’impres¬ sions typographiques, 1930. In-8°, 211 p., pl. en noir et en coul. 14 — Mattar (Bestawrous S.) : Contribution à Vélude du colibacille dans les eaux de boisson. Nancy, SociéLé d’impressions typogra¬ phiques, 1930. In-8°, 164 p. Motas (C.) : Contribution à la connaissance des Hydracariens français, particulièrement du sud-est de la France. Grenoble, impr. Allier père et fils, 1928. In-8°, 373 p. fig. et pl. Péneau (Joseph) : Recherches sir ali graphiques et paléontolo- giques dans le sud-est du massif armoricain. Laval, impr. Barnéoud, 1928. In-8°, 301 p., carte et pl. Piaget (Jean) : Introduction à la malacologie V alaisanne. Sion, impr. F. Aymon, 1921. In-8°, 101 p. Tchéou-Tai-Ghuin : Le Cycle évolutif du Scyphislome de « Cliry- saora » ( Étude hislophysiologique). Paris, Presses universitaires de France, 1930. In-8°, 185 p., fig. et pl. Thomas (Louis) : Le Plexus brachial chez les Mammifères . Tou¬ louse, impr. IL Basuyau et Cle, 1930. In-8°, 216 p. et fig. Timon-David (Jean) : Recherches sur les matières grasses des Insectes. [Gap, impr. L. .Jean, 1930]. In-8°, 183 p. et pl. Thomasset (Jean- Jacques) : Recherches sur les tissus dentaires des Poissons fossiles. Strasbourg, Impr. Alsacienne, 1930. In-8°, 153 p. et fig. Tuzet (Odette) ; Recherches sur la Spermatogénèse des Proso- branches. Paris, LI. Le Soudier, 1930. In-8°, pp. 95-299, pl. en noir et en coul. [Archives de Zoologie expérimentale et générale, T. LXX], TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES ET ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE PENDANT L’ANNÉE 1930. Anatomie comparée. Accroissement des collections. — Il est entré en 1930 au service d’Anatomie comparée 425 pièces de collections ou d’étude (total arrêté à la date du 81 décembre), parmi lesquelles il convient surtout de citer : un crâne de Bas sondaicus Schl. et Mull. donné par M. Marins Didier de Saigon; de nombreux Potamogale vélox du Chaill. entiers donnés par M. Puouteaux, Gouverneur de l’Oubanghi-Chari; une série de coupes d’un embryon humain de 28 millimétrés offerte par le Pr Demeun; deux crânes d 'Hylochœrus offerts par le Dr Bouet. A propos d«s pièces entrées en 1930 aux collections publiques, il convient de signaler spécialement un ensemble d’os hyoïdes et de crânes désarticulés provenant «les préparations de Cuvier rcmise.3 en état. Travailleurs admis au laboratoire ou en ayant utilisé les matériaux. — MM. : D'Abltrel, de l’Université de Jassy; Dr de Sainï-Périer, de Morigny par Étampes (Scine- et-Oise); M11'' Dr A. Trottsky, Professeur agrégé A l'Université de Moscou; MM. Pivrteatt, Docteur ès sciences. Assistant à l’ Écolo des Mines; Petit, Docteur ès sciences, Assistant au laboratoire des Productions coloniales; Dr Demeun, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris, Accou¬ cheur des Hôpitaux; llr Nageûtte, du Collège de France; M"c Dr Glotz; MM. Dr Henri Martin, Directeur à l'Écr George Montandon. Publications. Dr P. Rivet, Professeur. — Les données de l’anthropologie. Nouveau traité de psycho¬ logie, par G. Dumas, Paris, Alcan, t. I, 1930, p. 55-101. — L’évolution de l’espèce humaine. Première semaine internationale de synthèse. Paris, n° 1, 1929, p. 63-80. — Pétroglyphes et antiquités colombiens. Journ. Soc. Américanistes de Paris. Paris, nouv, série, l. XXI, 1929, p. 431-434. — Contribution à l’étude des tribus indiennes de l’Orient équatorien. Bull. Soc. Amé¬ ricanistes de Belgique, Bruxelles, mars 1930, p. 5-19, — Deux documents peu connus sur le Tukano. Journ. Soc. Américanistes de Paris, Paris, uouv. série, t- XXI, 1929, p, 418-419. — Une poésie en Mobima. Journ. Soc. Américanistes de Paris, Paris, nouv. série, t. XXI 1929, p. 419-420. - L’anthropologie. Scient ia. Milan, août-septembre 1930, p. 87-166. — et G.-H. Rivière. — La réorganisation du Musée d’Ethnographie du Trocadéro. Outre-Mer . Paris, 1930, p. 1-12. — et G.-H. Rivière. — La réorganisation du Musée d’Ethnographie du Trocadéro. Bull. Muséum, Paris, 2° série, t. II, 1930, p. 478-487. — et Mare de Villiebs. — Deux vocabulaires inédits recueillis au Texas vers 1688. Journ. Soc. Américanistes de Paris, Paris, t. XXI, 1929, p. 307-311. P. Lester, Sous-Directeur du Laboratoire : a. fait au laboratoire d’anthropologie une série de dix conférences sur V Ethnologie de l'Afrique orientale. G.-II. Luquet. — L’Art primitif. Paris, Doin, 1930, 266 p. in-8n. — Le rire dans les légendes océaniennes. Journal de psychologie, Paris, t. XVII, nos 3-4, 15 mars, 15 avril 1930, p. 268-288. Dr George Montandon. — Baguettes paléolithiques et baguettes ainou. V Anthropo¬ logie, Paris, t. XL, 1930, p. 286-287. 19 — Dr Georges Montandon. — Quelques précisions au sujet du grand Singe améri¬ cain, V Anthropologie, Paris, t. XL, 1930, pp. 116-117. Paul Descamps. - État social des peuples sauvages. Préface de Paul Rivet. Paris, Payot, 1930, 2SS p. in 8°. 2° MUSÉE D’ ETHNOGRAPHIE DU TROCADÉliO. 1° Enrichissements des collections. — lis ont été considérables, au cours de, l’année 1930, soit par l’apport des missions organisées en liaison avec le Muséum ou l’Institut d’Ethnologic : Labourkt en Haute Volta, Griaule en Abyssinie, Boêry en Mauritanie, Deoaey d Madagascar, de Mesnil du Buisson p.n Syrie, "Vellakd au Bré il, ue Monfreid en Abyssinie, Mémo au Dahomey, etc,; soit par des legs aussi magnifiques que ceux du Dr Capital et, de Fr. de Zeltner; soit par des envois d'autres laboratoires du Muséum comme pour la monumentale tête de Pile de Pâques; soit par les dons de la Société des Amis du Musée (très belle collection d’orfèvrerie péruvienne), do l’Amiral du Petot-Thuuaks (collec¬ tions réunies de ses ancêtres), du Secrétariat d’Éducalion publique du Mexique, du si dévoué Dr Rollin et do son aini M. Nûrdmann (Iles Marquises), de Mmli de TiNoco (poteries du Costa-Riea), de M. Leenhardt (ethnographie de la Nouvelle-Caledonie), du Marquis de Wavrin (ethnographie du Brésil), de M. Génin (archéologie du Mexique), du Canadian National Rail ways (Totem- pole de la Colombie Britannique), du Lieutenant Gouverneur de la Côte d’ivoire (grand tambour), du Gouvernement du Chili (collection Araukan), du Dc Ste¬ phen Chauvet, du Dr DüMBeava (ethnographie du Groenland), de M. David- Wetll (orfèvrerie du Costa-Rica), de M. Paul Morand (ethnographie de la Nouvelle-Irlande), de M. Vêlez (ethnographie du Mexique), du Dr Herber (ethnographie du Maroc), de MM. Carré et Ratton, de B eu on consul à Oaxaca, des héritiers Heurte ati, etc.,.; soit enfin par des dépôts très impor¬ tants parles Musées Guimet et de Saint-Germain-en-Laye. '2° Galerie semi-circulaire. — La clôture de cette très vaste galerie est sur le point d’être terminée ril sera possible d’y aménager une salle d’expositions temporaires et une galerie d’ethnographie et d’archéologie américaine. ti° Electricité, — Les importants t ravaux de distribution de force et de lumière élec¬ trique sont sur le point d’être terminés; au fur et d mesure que les galeries seront aménagées, lumière et force pourront être réparties à volonté à pied d’œuvre. 1° Laboratoire de préservation, — Ce laboratoire, conduit par un spécialiste, est déjà en service : il reste à installer un grand appareil de désinfection dont le projet donne lieu actuellement, à de très minutieuses études. •5° Études muséographiques. — Elles sont très poussées par le personnel du musée, qui a é udié sur place, au cours des deux dernières années, l’organisation des Musées ethnographiques de Berlin, Stuttgart, Leipzig, Cologne, Hambourg, Tervueren, Amsterdam, Loudres, Cambridge, Oxford, Gôteborg, Stockholm, New-York, Washington, Cambridge D. S. A-, Chicago, etc.,. Une fiche type descriptive pour objets ethnographiques est, au point et appliquée. 6° Réorganisation générale. — Le plan de répartition des locaux est prêt et progressi¬ vement appliqué : dès à présent, le vestibule du Musée est aménagé ainsi que les différents bureaux, laboratoires et ateliers et une salle de conférences. 7° Publications, — Le Bulletin du Musée A’ Ethnographie, longtemps retardé, est sur le point dc paraître : il comprendra exclusivement des monographies d’objets appartenant aux collections du Musée et des études muséographiques : le pre¬ mier numéro compte parmi ses collaborateurs : ATM. Erland Nordenskiold, Rivet, Rivière, Schæffner, etc. — 20 — 8° Manifestations diverses. — Le Totem-PoJe offert par Canadian National Railway, a été présenté au public au cours d’une fête très réussie dont les épisodes ont été enregistrés par les actualités parlantes Fox Moyietone. La salle d’Océanie et lo vestibule ont été inaugurés en juin par M. le Président de la Répu¬ blique. Une très belle exposition deB relevés de peintures rupestres exécutées par le Dr Frobenius a eu lieu en novembre-décembre à la galerie Pleycl, sous les auspices do la Société des Amis du Musée d’Etlinographie du Trocadéro, preuve, parmi bien d’autres, de l’activité collaborative du Musée et de la Société des Amis, qui a mis à sa disposition, au cours de l’exercice, environ 200.000 fr. 9° Enregistrement de* collections. — Parallèlement à la mise eu fiches des collections, opération proprement scientifique, ko poursuit le travail d’enregistrement, pour lequel doit être récupéré un retard considérable : le personnel du Musée s’y emploie, avec la collaboration de bénévoles, dont les élèves de l’Institut d’Ethnologie. 10° Archives photographiques.. — Elles sont en voie de reconstitution. Déjà plusieurs milliers de photographies ont été classées et sont mises à la disposition des tra¬ vailleurs. 11° Bibliothèque. — Le catalogue sur fiches, entrepris il y a un an et demi, est très avancé. Par ailleurs plus de 3.000 volumes sont entrés depuis cette date, en particulier toute la bibliothèque de l’africaniste Delafossc (acquise grâce à la générosité de M. David Wetll) et une bonne partie de la bibliothèque Bel. L’aménagement de la Bibliothèque sera réalisé en 1931. Mammalogie et Ornithologie. Travaux de collection au laboratoire et à la galerie. — Révision, remise en état et range¬ ment à. la galerie des collections d’Échassiers, de petits Carnivores et. des Lému¬ riens. — Réorganisation complète au laboratoire de la collection de Mammifères et d’Oiseaux en alcool. — Préparation et montages divers de Mammifères et d’Okeaux. Collections repues. — A titre de don de M, Berlioz : 12 Mammifères et Oiseaux de Californie; de M. Delacour : 8 Oiseaux de Chine; de. M, Engelbach : 23 Oi¬ seaux du Laos; du Fteld Mitseum de Chicago : 23 Oiseaux d’Indochine ; de la Comtesse de Dalmas : 235 Oiseaux; du Dr Gkümiek : 16 Oiseaux; de diverses personnes : 75 Mammifères ou Oiseaux A titre d’échange : du Musée de Cambridge : 40 Oiseaux d’Amérique du Nord; du Musée de Berlin : 15 Oiseaux de Chine et de Java; du Pr Neumann, de Berlin : 38 Oiseaux de Java. Collections prêtées pour l’étude : au Pr Neumann, de Berlin : une collection d’Oiseaux d’Indochine; àM.OiiAPPELLiER : une collection d’Oiseaux de France; à M.Hell- mayïî : une collection d’Oiseaux divers; à M. Cazenave ; une collection de Rongeurs Africains; à M. G. Petit etGRANDiDiER : Lémuriens divers de Mada¬ gascar; à MM. Gruvel, Rivet, Joleaud : documents divers de Mammalogie et d’Ornitkologie. Travailleurs admis au laboratoire. — 1° Travaux scientifiques ; MM. D. Bannerman, de Londres (Oiseaux d’Afrique) ; D* Bouet, (Mammifères et Oiseaux d’Afrique); Carbou (Mammifères d’Afrique); Carpentier (Mammifères et Oiseaux du Maroc); Darnis (Oiseaux d’Lurope); J. Delacour (Okoaux d’Asie); Dr Didier (Rongeurs de France); Pr Dieulafé et Dr Dteulafé (Mammalogie et Ornithologie générales); Dombrava (Okeaux du Groenland); F. Donon (Oologic); Comte de Germiny (Mammalogie et Ornithologie générales); — 21 — Pr Ghigi, de Bologne (Phasianidés); J. Greenvay, de New-York (Ornitho¬ logie générale); Comte Gyldenstope de Stockholm (Oiseaux néotropioaux); Hachisuka de Tokio (Oiseaux des Philippines); H. Heim de Balzac (Mam¬ mifères de l’Afrique du Nord et Ornithologie); Hellmayr de Chicago (Oiseaux néotropicaux); E. IIostains (Mammifères et Oiseaux d’Afrique); Jeannin (Mammifères d'Afrique); P. Jabootlie (Oiseaux d'Asie); Pr Longley de New-York (Cbéroptères); M alésant (Mammifères et Oiseaux d’Afrique); Dr H. Martin (Ostéologie des Oiseaux); G- Mathews de Londres (Oiseaux d’Australie); N. Mayaud (Oiseaux de France); E. Mayr, de Berlin (Oiseaux de Nouvelle-Guinée); Colonel Meiklejohn de Londres (Oiseaux d’Algérie); A. Menegaux (Ornithologie générale); Pr Mknzbier de Moscou (Oiseaux paléarotiques), E. Moreau (Trocliilid os); Piveteau (Ostêologie des Marnniifères et Oiseaux); P. Boue (Insectivores et Rongeurs); G. Rousseau Deoelle (Tro- chilidés); Simoniietti de Turin (Trochilidès); Yauffrey (Mammifères); P. Vi- gnon (Ornithologie générale); P. Vitey (Mammifères et Oiseaux d’Indoehlne). 2° Travaux de taxidermie : MM. IIerran, IIorowitz, Kniazefp, Larat, Prince Pierre Mucat, Nbhmé, Phnong, Schwarz. 3° Travaux de, dessin : Mmc Barbey,; M1ni Dissart; M",cHaffen; Mme Han- riot-Gtraud; MUc Mac Kain; MM. R. Biilon; Eudes; Guétant; Juil- lerat; O. R. Klein; Lesage; Reboussin. Publications. E. Bourdelle, Professeur. — La protection des Mammifères dans les colonies fran¬ çaises. Revue d’Hist. Nal., lre partie, vol. XI, n° 3, mars 1930, p. 108. — La conservation et la présentation des Mammifères dans les jardins zoologiques modernes. Revue d’Jlial. nal., lrc partie, vol. XI, n° 5, mai 1930, p. 172. — La ménagerie du Jardin des Plantes. Revue d'Hist. nal., lro partie, vol. XI, n° 6, juin 1930, p. 177. — La glande carpienne des Porcins. Bull, de la Soc. zool. 'de France, t. LV, n° 2, 10 juin 1930, p. 136. — Quelques faits curieux relatifs à l’organisation du système dentaire chez certains animaux. P Odontologie, vol. LXVIII, n° 9, sept. 1930, p. 619. — A propos du Rat musqué. Revue d’Hist. nal,, vol, XI, n° 7, juillet 1930, p. 241. — La longévité des Mammifères à la ménagerie du Muséum national d’Histoire na¬ turelle (En collaboration avec le Dr Mouquet). Bull. Muséum, 2e s., t. II. n° 5, 1930, p. 488. — Les Paros zoologiques coloniaux d’acclimatement. Revue d’Hist. nal., vol. XI, n° 11, nov. 1930, p. 370. — Le Parc national de Camargue. Rapport présenté au VP congrès du Rhôm. Bull. Soc. Nat. d’Acclim, décembre 1930, p. 23. — Bibliographie de Mamtnalogie de la Revue d’Histoire naturelle, lre partie : A. Mam¬ mifères, t. XI, 1930. En particulier compte rendu analytique et critique des ouvrages suivants : Le Chat et son utilité, parle Dr et Mme Adrien Loir, n° 9, p. 311; — Précis d’Extérieur du cheval et des prinoipaux Mammifères domes¬ tiques, par F. X.Lesbre, n°ll, p. 372; — L’activité psychique chez les animaux: instinct et intelligence, par le DT L. Bbetegnier, n° 11, p. 374; — La chasse dans les pays Saharien et Sahélien de l'Afrique Occidentale et Équatoriale française, par In Tanoust, n° 11, p. 275. — 22 — J. Berlioz, Sous-Directeur du Laboratoire. — Note critique sur quelques Troehilidés du genre Thalurania, Bull. Muséum, 1930, p. 65. — Remarques sur les Oiseaux du genre Nuci/raga (Corvidés). Id., p. 375. — Révision systématique du genre Gamilax Lesson. L'Oiseau et Rev. franç., d’Orn., 1930, p. 1, p. 78. p. 129 (avec 2 planches col.). — Une visite aux Parcs nationaux des États-Unis. Rev. d’Hist. nat., lre partie 1930, p. 245. — À new Hummingbird Hybrid (en anglais). The Condor, Vol. XXXII, p. 215. — Description d’une espèce nouvelle d’Oiseau de Madagascar de la famille des Rallidés (En collaboration avec M. Grandidier). Bull. acad. malg., t. X (avec planche col.). — Compte rendu de Mission au Canada et aux États-Unis (Conférence avec pro¬ jections). B ill. Muséum, 1930, p. 174. — Conférence populaire du dimanche (15 juin 1930) : « La Protection de la nature aux États-Unis ». — Représentant du Muséum au Congrès international d’OrnithoIogie à Amsterdam (juin 1930). P. Mathias, Assistant, — Les animaux à fourrure : Castor, Rat musqué, Ragondin, Raton laveur. Journal d’ Agriculture pratique. 10 mai 1930. p. 375. — Les animaux à fourrure : Martre, Fouine, Vison. Ibid., juillet 1930, p, 74. — Les animaux à fourrure : Renard argent é.Ibid.. sept. 1930, p. 233. — Contribution à l’étude des Insectivores. 1° les Insectivores à piquants. Bull. Soc.. zool. de France, t. 55, p. 429-437, 1930. — Les théories de la mutation. Revue scientifique, 68 année, 1930, n° 20, p. 616. Ménagerie des mammifères et des oiseaux. Mouvement pendant Vannée 1930. ENTRÉES DONS NAISSANCES ACHATS ÉCHANGES TOTAUX Mammifères .. 126 20 4 10 îeo Oiseaux . 241 1 21 2 £65 367 21 25 12 425 SORTIES MORTS DONS ET RESOUS VENTES ÉCHANGES TOTAUX Mammifères . . 121 2 » 6 mm Oiseaux . 132 » » 4 m 253 2 » 10 265 — 23 — TOTAL 1047 1207 160 Principaux animaux reçus. — 1° Mammifères ; 21 Simiens dont 3 Gibbons, 3 Mandrills, 4 Csrc pithèques, 9 Sajous, 1 Ma rot; BLérauri r.s; 2 Tigres; SLions; 5 Panthères; 1 Puma; 1 Hyène; 2 Ours; 19 petits carnivores dont 5 Chats gantés, 6 Zorilles, 2 Servals; 1 Phoque; 20 Rongeurs dont 8 Marmottes, 2 Maras nains, 3 Onda¬ tras; 2 Agoutis, 2 Ath?rureR,l Viseache ; 16 0 gulés dont 1 Girafe, 2 Nilgauts, 1 Gnou, 1 Thar, 1 Coudou, 1 Antilope Chevaline, 1 Pécari, 2 Gazelles à Bézoar. 2° Oiseaux ; 70 Perruches diverses: 25 Bengalis et Sénégalis; 10 Faisans; 6 Hérons; 4 Aigrettes; 2 Ibis rouges; 8 Oies; 8 Canards et Sarcelles; 2 Cygnes; 2 Pc icans; 1 Marabout ; 1 Autruche; 1 Nandou; 8 Aigles; 3 Vautours; 6 Faucons et Buses; 5 Perroquets; 2 Spreos; 2 Geais. Principales naissances : 1 Orang-Outan; 2 Algazelles; 2 Ca iacous; 1 Gazelle à Bézoard; 1 Gazelle doroas; 1 Daim blanc; 1 Guib; 2 Cerfs; 1 Biche pseudaxis; 5 Mouflons à manchettes; 1 Ibis à tête noire; 1 faisan doré. Travaux scientifiques poursuivis à la Ménagerie . — Dr Barbier, vétérinaire : recherches sur les Malophagos; Heim de Balzac : Observations sur la b olosrie des Meriones et sur l’Influence du cacao dan l'alimentation des Singes; Rode ; Observations sur les Rongeurs: Dr Mouqtjet : Recherches sur la pathologie et l’hygiène des animaux sauvages en captivité. Artistes admis à travailler dans la Ménagerie. Français : Mmes et MUe9 : deBaysek, Cleoh. Chabette, Heneiüt-Giraud. Ivnafp, Plessis, Phofiiet; MM. Bou- REir.LE, Cipjca, Cuoe \kd. Dueon de la Hatlle, Guyot, Hubert, Jouve, Margat, Marceau, Mérite et ses élèves dn Muséum, Plessis, Pompon, Re- boussin, Saint-Marceau, Suisse, Tremond, Tricot. Publications. Dr A. Mouquet, Sous-Directeur de la Ménagerie. — Urticaire chez un Magot causé par ingestion de moules. Bull. Acad, vét., t. III, janvier 1930, p. 77. — La tête qui ravale. Atrophie sénile ou pathologique des bois chez les Cervidés. Bull. Acad, vêt., t. III. février 1980, p. 107. — Quelques notes sur la Psittacose. Revue d’Hist. Nat., 2e partie, L'Oiseau, Vol. XI, n° 5, mai 1930, p. 300. — Présentation d’un squelette de Cercocèbe atteint de Goundou. Bull. Soc. path. exotique, Séance du 14 mai, 1930, p. 478. — La longévité des Mammifères à la Ménagerie du Muséum national d’Histoire natu¬ relle (En collaboration avec M. Bourdelle). Bull. Muséum, 2B s., t. II, n° 5, 1930, p. 488. — Cyphose chez un Cerf. Bull. Acad, vét., t. III, juin 1930, p. 271. — Squ lette de Sanglier avec lésions métaplasiques. Bull. Acad, vét., t. III, juin 1930, p. 272. ... ( au 1er Janvier 1930 . ‘ ec 1 ( au 31 Décembre 1930 Augmentation en 1930 . MAMMIFERES OISEAUX — — 321 726 352 855 31 — 129 — 24 — Zoologie : Reptiles, Batraciens, Poissons. Collections reçues pour études. — Poissons : Afrique équatoriale française : A. Baudon; Nigeria du Nord : British Muséum; Sahara central : Pr Seurat; Lac Kivu : Guy Babauut; Transylvanie ; Pr I. Bürcêa; Congo belge: Musée de Tervue- ren; Valence (Espagne): Dr J. Peilegrin; Maroc : Le Cerf; Baie du Lévrier : Th. Monod; Équateur : Pr Fuhbmann; Allemagne : H. Sander; Delta du Danube : Dr G. Antipa; Tchécoslovaquie : Dr V. Vladykov. Reptiles et Batraciens: Congo : M™’ Veuve Laurent; Sangha : M. Baudon; Syrie : M. Pallary; Indo-Chinc : Institut des Recherches agronomiques de Saigon; Kivu (Congo Beige) : M. Guy Babault; Madagascar : MM. Lavauden et R. Decary; Batavia: M. Bodard, Consul Général de France à Batavia; Amérique : M. Meyer; Cayenne ; M. Lomont; France : M. Sa irais; Togo : M. Montu; Afrique Équatoriale française : M. Thomas; Sahara et Niger : Mission Augiéras-Draper. Travailleurs du Laboratoire en 1930. — MM. Pr Gandolfi-Hornyold : Travaux sur les Anguilles; P. Carié, Assistant au Laboratoire d’Ichthyologie appliquée : Poissons; Tchang-Tchung-Lin, Dr ès sciences : Poissons de Chine; Hsien- Wen Wu. Licencié ès sciences : Poissons de Chine; Officiers des Eaux et Forêts Pisciculture; Vétérinaires coloniaux : Poissons et Reptiles des Colonies fran¬ çaises; Vladykov : Poissons; MJle Verrier : Poissons; MM. Pr Guyesse : études sur Anatomie Reptiles et Poissons; Drouin de Boüville : recherches bibliographiques sur Poissons; Dr Kellog, Assistant, Sftnihsoniari Inst. Washington ; examen de Reptiles; Loubet, étudiant : études sur Batraciens; Loveribce, du Mus. Comp. Zool. Cambridge : examen de Reptiles et de Ba¬ traciens; Fullkr, étudiant : Poissons; Chabanaud, Assistant an Muséum : Poissons; Parker, du Brit. Mus. Londres : examen de Batraciens; Pr Frade, de la Faculté des Sciences de Lisbonne : Poissons; M. Genajlle, artiste-déco- ratcur ; documents sur Poissons. Publications. Dr Louis Roule, Professeur. — Larves et alevins provenant des croi-ières du Prince Albert Ier de Monaco (En collaboration avec M. F. Angel, Assistant). Résultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht par Albert 1er, Prince sou¬ verain de Monaco , Fasc. LXXIX, Monaco, 1930, 148 pages et 6 planches doubles. — La vie des rivières : un volume des Livres de nature , Paris, Delamain et Bou- telleau, 1930. — La structure etla biologie des Poissons : un volume des Éditions Rieder., Paris, 1930. — Bernardin de Saint-Pierre et l’harmonie de la nature : Paria, E. Flammarion, 1930. — Les barrages biologiques dans la montée des poissons migrateurs. Rapport au Congrès international de pisciculture tenu à Anvers les 27-28 juin 1930. — Structure histologique de la bourse marsupial e des Hippocampes mâles (En colla¬ boration avec Mlls L. Verrier). C. R. Société de Biologie, CIV, n° 22. — Considérai ions sur la faune ichthyologïque des eaux douces de la France. Rapport au Congrès international de Limnologie tenu à Budapest en août 1930. — No ice sur la révision des genres de Poissons abyssaux appartenant, à la famille des Omosudidés. Rapport au Congrès International de Zoologie tenu à Padoue en septembre 1930. — 25 — Dr Louis Roule, Professeur. — Le Musée d’Hutoire naturelle de Venise et ses col¬ lections ichthyologiques. Bull. Muséum, 2° série, II. — Le phénomène de l1 « anorexie génétique » chez les Poissons. G. R, Société de Biologie , CV, n° 34. — L’Esprit Lamarekien dans les classifications actuelles. Archives du Muséum, 6e série, VI, Centenaire de Lamarck.* — L’essai du pH dans l’évaluation de la productivité des étangs à carpes. Bull. Acad. d’ Agriculture, 17 déc. 1930. Dr Jacques Pellegrin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Siluridé et Cyprinodon- tidé nouveaux du Gabon recueillis par M. A. Baudon. Bull. Soc. Zool. Fr., LIV, 1929, p. G40. — Poissons de l'Ogôoué, du Kouilou, de l’Alirna et de la Sangha recueillis par M. A. Baudon. Description de 5 espèces et de 5 variétés nouvelles. Ibid., LV, 1930, p. 196. — Description d’un Anabantidé nouveau de Bornéo appartenant an genre Sphœrich- thys. Ibid., LV, 1930, p. 242. — Poissons du Koiilon recueillis par M. A. Baudon. Description d’une espèce et d’une variété nouvelles. Ibid., LV, 1930, p. 334. — h’Eilichthys microphthalmus Tellegrin, Poisson cavernicole de la Somalie ita¬ lienne. Bull. Muséum, 2e sér., I. 1929, p. 368. — Les Barbeaux d’Espagne. Ibid., 2e sér., II, 1930, p. 510. — Variété nouvelle de Barbeau du Maroc. Ibid., 2e sér., II, 1930, p. 623. — La pisciculture du Monastère de Piédra (Espagne). Bull. Soc. Aquic., XXXVII, 1930, p. 19. — Les barrages du Rhin et la remontée du Saumon. Ibid., XXXVII, 1930, p. 71. — La nouvelle station piscicole de Bistriça (Yougoslavie). Ibid., XXXVII, p. 107. — L’Albufera de Valence. Bull. Soc. Acclimat., mars 1930, p. 45. — Le palais de la mer à Saint-Sébastien. Rev. FList. nat., lre partie, juin 1930, p. 204. — La faune iehtyologique dulcaquicole de la péninsule ibérique. G. R. Soc. Biogéogr., mai 1930, p. 53. — Les Poissons des bassins côtiers du Cameroun. Ass. fr. Av. Sc. G. R. Congrès du Hâvre, 1929, p. 450. — Les vertus thérapeutiques attribuées à l’Anguille. La Nature, 15 mai 1930, p. 53. — Mission en Yougoslavie : Ichtyologie et pisciculture. F. Angel, Assistant. — Description de deux espèces nouvelles de Batraciens de Ma¬ dagascar, appartenant au genre Pseudohemisus Bull. Muséum, 1930, p. 70. — Reptiles et Batraciens recueillis par M. Monod, au Cameroun. Ibid., p. 253. — Diagnoses d’espèces nouvelles de Lézards de Madagascar, appartenant au genre Scelotes. Ibid., p. 506. — Description d’un Batracien nouveau de Madagascar, appartenant au genre Manti- dactylus. Ibid., p. 619. — 26 F. Angel, Assistant. — Sur un Lézard nouveau de Madagascar, du genre Lygodac- tylus. Bull. Soc. Zool. de. France , t. LY, n° 4, 1930, p. 253. — Sur les Têtards d’un Batracien anoure d’Afrique, de la famille des Ranidés (Groupe des Astylosterninés). Ibid., n° 3, p. 219. — Sur la validité du genre Qephyromanlis (Batraciens) et diagnoses de 2 espèces et d’une variété nouvelles de ce genre. Ibid,, t. LV, fasc. 7, 1930. — Contribution à l’étude systématique des Lézards appartenant aux genres üro- plains et Broûkesla. Mém. A end. Malgache , fasc. IX; pp. 1-62; 4 planches et 29 figs-texte; Tananative, 1929. — Larves et alevins de. Poissons provenant des Croisières du Prince Albert Ier de Monaco. (En collaboration avec le PrL. Roulf) : Rés. Camp. Océan. Monaco, fasc. LXX1X, pp. 1-148, 6 planches doubles. — 50 dessins et 16 planches en couleur, destinés à illustrer : Les Poissons et le monde vivant des eaux, t. IV; œuvre du Pr Roule. Mme M. Phisaux. — L’Immunité naturelle antivenimeuse et antirabique du Lérot commun ( Eliomys nilelu Sclir.). Bull. Muséum. 2e s., t. II, p. 55. — Les Hémogrégarines du Bufo agua. Ibid., t. II, mai, p. 618. — Rapports entre les venins elle virus rabique : Mém. in Ann. Se. Nat., Zool., t. XIII, 10e s. pp. 63-128. — Résumé des conclusions, in Bull. Muséum, t. II, nov. p. 170. ïchung-Ling Tcuang. — Description de Cyprinidés nouveaux de Se-Tchuan. Bull. Muséum, 2e s., t. Il, n° 1, pp. 84-85. 1930. — Nouveau genre et nouvelles espèces de Cyprinidés de Clüne. Bull. Soc. Zool. France,. t. LV, il» 1, pp. 46-52, 1930. — Note sur des Cyprinidés du Bassin du Yangtze. « Sinensia », vol. 1, n° 7 pp. 87-94,, 1930. — Contribution à l’étude morphologique, biologique et taxinomique des Cyprinidés du Bassin du Yangtze. Thèses, Falculté des Sciences, Univ. de Paris, 1930. 159 pp. 4 pl. IIsien-Wen W u. — Descriptions de Poissons nouveaux de Chine. Bull. Muséum, 2e s.,, t. Il, n° 3, pp. 255, — Note sur le Zmtfces tanguvangi, Poisson nouveau de Chine. Cont. Lab. Biol. China r Zool. ser., vol. VI, n° 4, 1930. — Les Poissons d’eau douce de la province de Sze-Tchuan. Cont. Lab. Biol. ChinaT Zool., ser., Vol. VI, n° 5, 1930. — Sur les Poissons recueillis dans le bassin du Yangtze. « Sinensia », Vol, 1, n° 6, pp. 65-86, 1930. V. Vladykov. — Sur l’espèce et ses unités taxonomiques en ichthyologie. Bull. Mu¬ séum, 2e s., t. IL n° 1. pp. 75-81. Entomologie. Collections reçues. — La plus importante acqui-ition du service est la collection de Coléoptères léguée par le Dr Albert Sicabd, Médecin principal de l’Armée, col¬ lection qui comprend notamment ses Coceiuelhdes, Endomychides et Eroty- — 27 — lides dix globe contenant de très nombreux types, d’importantes séries de Co¬ léoptères malgaches, etc., le tout contenu dans plus de 2.000 cartons. Une quarantaine d’envois ont été en outre reçus parle service, notamment ceuxdeMM. e Fr. Apolltnaibe-Makif: (Colombie); Guy Bahault (Congo Belge, région du Kivu); A. Bayard (Paris); Benoist (République de l'Équateur); H. Breuil (Afrique Australe); Gazai. (Cameroun); A. Chevalier (Guinée française); L. Ohopard (Açores et Portugal); de Oüoman (Tonkin, env. de Hoa-Binb); Chanoine Foucher (Kassal : Galikako); À. Cruvel (Euphrate); A. Mkquigxo.n (Açores): Falukt (Syrie); Foilane (Annam: Knnium et Laobaoj; J, Risbec (Nouvelle-Calédonie): Rotrou (Maroc: Taza); P. Serre (Nouvelle-Zélande); G. Rousseau-Deceluc (Pari1 ); L. Séraphin (Paris); Tro- ohain (Sénégal) ; Ungemach (Paris); VeyiuiîresI Wi u bah, Gold Coast.B. W. A.) Viré (une collection d’insectes des grottes de provenances diverses); Watërlot (Soudan français). Collections communiquées. — Coléoptères. — Notamment à WM. Ch. Alluaud, V. La- boissxère, M. Pic. A. Boucomont, Méqüignon, Dt R. Jeannel, Boxirgoin; Valck Lucassen (Hollande), Joyce Omer Cooper (Angleterre), Spaeth (Au¬ triche), S. Br eu. ming (Autriche). Lépidoptères. — British Muséum Zoologisclrs Muséum der Universitâtr DrC. Le Doux (Berlin), G. Talbot, Hill Muséum (Witley), etc. Rangement et classement des Collections. — Coléoptères. — G. Bénard (Anthiinœ et Prioninv), H. Desbordes ( fli. -dérides), Ed. Fleutlaux (Elatérides), V. La- boissière (Clirysomélideg). Diptères. — Le classement des Muscidés parasites a été poursuivi. Celui des Mouches parasites des animaux est terminé. M. Séguy a commencé le classement des Muscidés parasites des fruits et des mineurs de feuilles des plantes. Hémiptères. — Le classement des Pentatomidcs se poursuit avec la colla¬ boration de M. Béraud. L’é udc des Hémiptères aquatiques est presque achevée. M. le Dr Royer vient fréquemment consulter la collection. Lépidoptères — Le classement des Nymphalides africains s’est poursuivi. Il a été en outre intercalé environ 2.000 spécimens dansles séries déjà classées. Travailleurs admis au Laboratoire. — Coléoptères. — Français :MM. Ch. Alluaud (Cara- bides), H. Bertrand (Larves de Dytiecides). A. Boérooin (Cétonides), H. Des¬ bordes (lli- héritier ), J. Dayrkm (Cérambycidcs ), Dr R. Didier (Lucanides), Ed. Fi.eutiadx (Èlatéridns et. Mélasides), J. Gu.Hct (Coléoptères de France), Colonel F. Gkuardet (Coléoptères de France), A. Hoffmann (Curoul orddes), Hustaohe (Curcul onide-), V. Laeoissière (Chry.-umélides), de Lépiney (Bruçhides), P. Marié (Coléoptères de France), A. Méquionon (Elatérides de France), G. Porte vin (Bilpliides), L. Planeï (Lucanides), M, Pic (Malaco- dermes),P. Vignon (Aile ries Coléoptères). Allemands : B^nninger (Searitides). Autrichien : S. Buejning (Carahus). Belge ; A. Lamrere (Priomdes). Chinois : S. H. Chen (Chrysomélidct). Hyménoptères, Névroptères, Orthoptères. — Français : MM. L. Chopard (Orthoptères), P. Vignon (Orthoptères), de Vichet (Orthoptères), Arlé (Hyménoptères), Bernard (Hyménoptères), Pigeot (Hyménoptères), Badon- nel (Psocoptères). Anglais : Mosely (Trichoptères). Roumain : Constanti- neanu (Hyménoptères). Diptères. — MM, Dinulesco, Tseng Shen, MUe Aubertin. Hémiptères. — MM. Gowisat, Béraud, Lhoste, Poisson. — 28 — Lépidoptères. — Le service a reçu plus de 200 visiteurs, parmi lesquels le Dr Corti (Zurich), M. R. Biedermann (Winterthur), etc. Iconographie. — MM. Planet, Hachette, Mmu Barbey, M. Pttois. Missions. — M. F. le Cerf, Assistant, a été chargé, en avril-mai, d’une mission d’étude du Schi.Mor.erca gregaria (Criquet pèlerin), au Maroc. Il a parcouru diverses régions do la plaine, on compagnie de M. L. Roule d’abord, puis seul, s’est avancé au Sud du Grand Atlas jusqu’au Haut Draa (Ouarzazat), a tra¬ versé le Sous (Agadir, Taraudant, Tiznit), et a pénétré dans l'Anti-Atlas jusqu’à Ighorm et Issafène. Une documentation importante a été réunie, et des para¬ sites nouveaux découverts. En août-septembre, M. le Cerf a continué ses recherches sur la faune des grands sommets du Moyen Atlas. Il a réussià camper plusieurs jours à 2.600mètres sur le Moussah ou Salah, et à 3.200 mètres surl’ieh bou Naçeur. De nombreuses espèces nouvelles ont été découvertes. Publications. E.-L. Bouvier, Professeur. — Saturnioïdes rapportés du Congo belge par S, M. la Reine Elisabeth de Belgique. Rev.Zool.Botan. A.fr., t. XVII, 'p. 394-404 et 3 fig. de texte. 1930. — Quelques observations sur les Papillons Saturnioïdes de la famille des Cératocam- pidés. C . R. Acad. Sciences, t. CXC, p. 552-555, 1930. — Un nouveau type de Saturnioïde cératocampien. ld., CXCI, p. 505-508, 1930. — Sur 1a. systématique des Saturnioïdes de la famille des Hémileucides. ld., CXCI, p. 743-746, 1930. — Mutations évolutives et transformisme. Rev. gén. des Sciences, t. XLI, p. 325-333, avec 7 fig. de texte, 1930. — Seconde contribution à la connaissance des Saturnioïdes du Hill Muséum. Bull. ofthe Hill Muséum, t. IV, p. 1-116 et 13 planches. 1930. P. Lesne, Sons-Directeur du Laboratoire. — Sur la distribution des Glossines dans la région du Zambèze de Chcrnba (Afrique orientale portugaise). C. R. Acad. Sciences, t. CLXX, p. ISIS, fig. 1930. — Diagnoses de Rostryohides nouveaux. Bull. Soc. ent. France, 1930, p. 102-104. — Notes sur un voyage au Mozambique accompli en 1928-1929. Bull. Muséum, 2e s., II, p. 179-194, fig. 1930. — Le Dcrmeste des cadavres ( Dmnestes Frischi Kug.) dans les tombes de l’Égypte ancienne. Bull. Soc. royale ent. d’Egypte, 1930, p. 21-24. — Coup d’œil sur les principaux ennemis du Cotonnier au Mozambique. Rev. de Bot. appl. et d'Agric. tropic., X (1930), p. 781-791. — Sur quelques Coléoptères pliocènes de l’Angleterre. C. R. de la Soc. de biogéogr., n° 57, p. 61-63, 1930. L. Berland, Sons-Directeur. — Notes sur les Hyménoptères de France. XV. Ammo- phila clypaata, espèce nouvelle pour la faune française. Bull. Soc. ent. France, 1929, p. 321-323, 4 fig. — Sur le Latrodectus 1 Z-guttatus, Ann. Soc. ent. France, 1930, p. 4. — 29 L. Berland, Sous-Directeur. — Répartition des Araignées du genre Archcea. C. R. somrn. Soc. Biogêographie, 1930, n° 55, p. 47. — Les Araignées de Nouvelle-Calédonie du genre Clubiona. Bull. Muséum, 2° sér., 1930, p. 274-285, 27 fig. — Curieuse anomalie oculaire chez une Araignée. Bull. Soc. Zool. France, LV, 1930, p. 193-195, 6 fig. — Les Araignées des îles avoisinant la Nouvelle-Zélande, et les relations entre l’Aus¬ tralie et l’Amérique du Sud. C. R. somm. Soc. Bio géographie, 1930, n° 60, p. 90-94. G. Bénard, Assistant. — Description d’une nouvelle espèce de Polyhirma de l’Afrique orientale anglaise {Col. Carabidce). Bull. Muséum, 2e h., II, 1930, p. 630, fig. — Description d’une nouvelle espèce du genre Tnchiorhyssenms (Col. Scarabœidœ, Aphodiini). ld., 2ns., II, 1930, p. 632, fig. E. Séguy, Assistant. — Une Pangonie nouvelle du Maroc ( Tabanidœ ). E. E. Diplera , V. p. 100, 1930. — Un nouveau parasite de l’Abeille domestique { Myapis Angellozi). Ibid., v. p. 169. — V Anophèles costalis en Europe méridionale. Ibid., v. p. 177. — Notes sur les Moustiques, III. Ibid., Y. p. 178-180. — Note sur quatre Toxophorines do l’Amérique centrale et méridionale. Revisla chi- lena de Historia natural, XXXIII, pp. 532-536, 4 fig., 1929.] — Un nouvel Asilus chinois. Ann. Soc. ent. France , XCIX, p. 48, 1930. — Contribution à l’étude des Diptères du Maroc. Mémoires Soc. Sc. nal. Maroc , n° XXIV, 206 p„ 115 fig. — Insectes Diptères recueillis par la Mission italienne à l’Oasis de Giarabub. Annali del Museo civico di Storüi naturale di Genova, vol. LV, p. 75-93, 5 fig. Zoologie : Vers et Crustacés. Collections reçues. — MM. P. Lesne : Vers, Crustacés, Myriapodes, Arachnides (Mo¬ zambique); F, Syi.vestri : Arachnides (Cost.a-Riea); R. Dieuzeide : Crustacés (Alger); A. Baudon : Crustacés (Afrique); P. Pallary -. Vers, Crustacés, Arach¬ nides (Syrie); C. Dumont : Arachnides (Tunisie); A. Krempf : Vers, Crustacés (Indo-Chine); J. Hadzi : Crustacés (Italie); R *Ph. Dollfcs ; Vers, Crustacés, Arachnides « Pourquoi Pas ? »; A. Mequignûn : Crustaeés, Myriapodes, Arach¬ nides (Açores): F. Ghandjean : Arachnides (Suisse). Collections prêtées, pour études. — A MM. E. T. Stompson, en Nouvelle-Zélande (Crus¬ tacés); R.-Ph. Dollfus, à Paris (Vers); Th. Monod, à. Paris (Crustacés); Max Beieh, à Vienne (Arachnides); J.-L. Dantan; à Alger (Vers). Travailleurs admis au Laboratoire. — MM. J. Colas-Belcour, de Tunis (Arachnides; J.-L. Dantan, d’Alger (Vers); fl. Yv, de Nankin (Crustacés); W. S. Briston, de Righgate (Arachnides); N mssoN Cantell, de Suède (Crustacés); E. Srarrer, de Vienne (Arachnides); Sixtek Bock, de Stockholm (Vers); M. et Mme Frade, de Lisbonne (Arachnides); L, Clerget, de Paris (Vers-Crustacés). Entretien et accroissement des collections. — Classement des collections reçues, déter¬ minations de Vers, Crustacés, Arachnides, Myriapodes. — 30 — Publications. Ch. Gravier, Professeur. — Crustacés (Stomatopodes) provenant de l’Institut océa¬ nographique de Nha-Trang (Annam). Bull. Muséum, 1930, 2e s., t. II, n° 5, p. 524. — Un appel aux Zoologistes systéinatieiens. Arch. Zool. liai., XIV, 1930, p. 461. — Sur les malformations de l’appendice caudal chez les Limules. Bull. Muséum , 1930, 2e g., t. II, p. 89. — Sur une e dleot.ion de Crustacés (Stomatopodes) recueillis par Mrao Pruvot sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie. Bull. Muséum , 1930, 2Ç s., t. II, p. 214. — Sur la reproduction d’un Crustacé Phyllopode du groupe dés Conehostracés ( Cyzicus cycladoides Joly). C. R. Acad. Sciences, 1930, XCCI, p. 183. L. Face, Sous-Directeur du Laboratoire. — Au sujet de deux Araignées nouvelles trouvées dans les urnes de Nepenthes. Treubia, XII, 1930, p. 23. M. André, Assistant. Mission Saharienne Augièras-Draper, 1927-1928, Acariens. Bull. Muséum, 1930, 2e s., t. II, p, 131. — Contribution à l’étude d’un Acarien : Le Thrombicula auturmalis Sliaw. Mérn. Soc. Zool. France, 1930, XXIX, P. 39-137. — Sur une larve parasite de l'homme et des animaux en Uruguay appartenant au genre Thrombicula Herlese. Ann. Bar ami.. VIII, 1930. — Sur une nouvelle espèce française d'Aoarien, appartenant au genre Typhlothrom- bium Bcrleso. Bull. Muséum, 1930, 2° s., t. II, p. 527. — Une espèce de Thrombicula (Acarien) non encore signalée en France. Bull. Soc. Entom. France, 1930, p. 237. — De l’immunisai ion chez l’espèce humaine contre les attaques du Leplus autumnalis Shaw. O. R. Congrès internai. Zoologie de Padoue, 1930. — Nouvelles observations sur les Thrombicula (Acariens). C. R. Congrès internat. Zoologie, de Padoue, 1930. — Deux M icrolhrombidium (Acariens) nouveaux pour la faune française. Bull. Soc. Entom. France, 1930, p. 241. — Contribution à l’étude des Acariens de la faune française (lre note). Deux formes nouvelles de Thrombidiidœ. Bull. Soc. Zool. France, 1930, LV, p. 465. — Les Acariens parasites des Mollusques (En collaboration avec Ed. Lamy). Joum. Conchyl, 1930, LNXIV, p. 199. — Contribution à l’étude des Acariens de la faune française (2e note). Bull. Soc. Zool. France, 1930, LV. Malacologie. Collections reçues. — Parmi les nombreuses entrées, il y a lieu de signaler comme parti¬ culièrement intéressantes : MM. F. Chevey, de la Station maritime de Cauda (Annam) : Céphalopodes; A. Viré, Directeur de Laboratoire auxHautes Études : Mollusques des grottes de France; G. Moazzo : Coquilles d’Aden; Stanley C. Field, de Los Angeles (Californie) : Gastéropodes de Californie; J. R. le 31 — B. Tomlin, de Saint-Loonards-on-Sea (Susscx) : Gastéropodes du golfe d’Oman; E. Topsent, Professeur à l’Université de Strasbourg : Eponges; A. Vayssière, Directeur du Musée de Marseille : Cyprcidés et. Teeti branches; P. Pallary, d’Oran : Mollusques terrestres et fluviatiles de Syrie; F. Lahlle, de Buenos- Ayres : Huîtres de la République Argentine; M1*0 Mono es, de Saint-Tropez (Var) ; Coquilles de Nbssi-Bé recueillies par M. Gabriel Mondes; MM. J. Risbec, Directeur do la Mission scientifique permanente à Nouméa : Mollusques et Echi- nodermes de Nouvelle-Calédonie; Ph, R.. Dullfus ; Mollusques, Échinodermes, Cœlentétés, Spongiaires et Planolou de la, Croisière du Pourquoi-Pas ? ; R,. De- cary, Administrateur à Madagascar Mollusques, ËbhinocLennes, Polypiers, Spongiaires et Sable ooquillier de Madagascar; P. Lesnk, Sous-Directeur du Laboratoire d'Enl.omologn: :: Mollusques marins et terrestres du Mozambique. Nr, Stagiaire au Laboratoire. — Fermentation de la Vanille : la Vanilline. R. B. A., 1930, p. 218-224. — La brunissure de l’écorce d’Hévéa. R. B. A., 1930, p. 400-402. (Analyses bibliographiques.) Laboratoire maritime du Muséum a Saint-Servan. (ÉC01.E PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES.) Vingt-cinq personnes ont travaillé cette année au laboratoire de Saint-Servan, en y comprenant les quatre personnes qui y viennent régulièrement de par leurs fonc¬ tions mêmes : M. Mangin, M. et M,ne Chauchaed, M. Fischer. Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire en 1930. — MM. Hatton, lie. ès sciences : Études expérimentales sur la répartition des animaux fixés du littoral : toute l’année; Blmont, Algues des environs ; 10 au 15 avril; Mllu Gertrdde, lie. ès sc. : Étude de la flore et de la faune, du 12 au 16 avril; MM. Soelaud, Maître de Conférence Fac. 3o. Renne^: Recherches faunistiques : Décapodes macroures : 15 avril; BüGnon, Professeur Faculté des Sc. de Dijon ; Récolte d’Échantillons algologiques : 14 au 17 avril; A. Davy de Virviiaf, Assistant à la Sorbonne : Étude de la flore do Cézembrc ; Pâques, juillet-octobre; Fkve, étudiant en pharmacie : Phanérogames littoraux ; 14-16 avril; Chemin, Professeur au Lycée Bui'fon : Flore algologique et recherches sur la germination des Floridées : 12-26 avril, 20 juillet-19 août et lÛseptembre-27 septembre; P. Chauchaed, étu¬ diant à la Été des Sc.: Flore Algologique et Ét ude de? caractères physico-chi¬ miques del'ean de mer : 12-27 avril et 24 juillet-!** octobre; R. Lami, Assistant à l’École des Hautes Étude? ; Flore algale et Action des U. V. aurlesioduqucs de Bonmmaisonnia ; 10-28 avril et 6 août-8 octobre; MUe 0. Movuzi, Lie. èsio. : Algues et Lichens de la région: 24 août, 1er septembre; MUe T. Rayss, Sous- Directeur de la Station de Pathologie végétale de Bucarest : Flore algale de la région : 24 août, 10 septembre; Mmo L. Mazoué, Docteur ès ?c. : Le Système nerveux chez le Crabe : 1-15 septembre ; Dr Basry. Professeur de Physiologie à l’Université de Cork (Irlande) : Recherches sur les inhibiteurs cardiaques chez les Sélaciens ; 25 juillct-15 septembre; MJla J. Paykn, Professeur Ë. P. S. Paul Bort ; Recherches chimiques sur le Rmilaria bullala , 15-24 septembre; G. Hamel, Assistant au Muséum : Algues de la région : 20 août-25 septembre; Dr 8. KAmvAEA, Professeur ûla Faculté de Médecine d'Osaka (Japon) : Mesures de l’excitabilité neuro-musculaire sur la Roussette : 19 août-25 septembre; Mlla H. Wisocka, étudiante Univ. de. Varsovie : Flore, des Algues marines de — 61 — la région : 31 juillet-27 septembre; Abbé V. Jungers, Assistant à l’Université de Louvain (Belgique) : Récolte d’algues pour études de cytologie : 18-28 sep¬ tembre; Mlle Nouee de Kerangüé : Roche robes sur l’excitabilité : août-sep¬ tembre; Mme Hamel- Joukov : Flore des algues de la région et Recherches sur le genre Lola . Excursions du Laboratoire. — Le laboratoire a effectué, à Pâques et pendant toute la période estivale, de nombreuses excursions auxquelles participaient les tra¬ vailleurs ; sur divers points du littoral, du cap Fréhel à Cancale; dans la Rance à La Briantais, Cancaval, Saint-Suliac, Canal de Dinan, etc.; enfin sur divers îlots, récifs, et bancs, de la baie de Saint-Malo. Principales recherches effectuées ayant donné lieu à des publications. M. et Mme A. Chauchard continuent, leurs recherches sur l’excitabilité. (Note : Re¬ cherches physiologiques sur les muscles de la nageoire de la Raie. Bull. Labor. Saint-Servan). M. P. Chauciiard a entrepris des recherches physico-chimiques sur l’eau de mer. Il a étudié, en collaboration avec MM. Fischer et Hatton, le pouvoir réducteur de l’eau de mer au large et à terre. (Cette étude est en cours de publication dans le rapport sur les campagnes du « Pourquoi pas ? » en 1930). M. Chemin fait des cultures de Floridées et étudie l'action de divers facteurs extérieurs sur la germination. (Note ; Influence de la lumière sur la végétation des Algues marines. Bull. Labor.) M. Davy de Vir ville fait une étude bionomique de l’île de Cézembre et des divers récifs et îles de la baie de Saint-Malo. (Deux notes présentées à l’Académie des Sciences en septembre 1930.) MM. Davy de Vir ville et R. Lami ont étudié les mœurs et la nidification du Grand Corbeau à l'île de Cézembre. (Note : Le grand corbeau à l’île de Cézembre. L’Oiseau, 1931.) M. Fischer a continué ses recherches sur la culture des tissus des crustacés et sur le parasitisme chez ces animaux. (Note : Sur la glande Emphatique des crabes sacculinés. Bull. Labor.) Il a également continué ses recherches sur la biologie et la répartition des animaux littoraux. (Notes : 1° Études dynamiques de bionomie marine : Varia¬ tions de la faune et de la flore d’une année à une autre : Résultats pour 1929- 1930; 2° Sur la croissance de Balanus balanoïdes à Saint-Servan. Bull. Labor.) MM, G. Hamel et R. Lami étudient depuis plusieurs années la flore des algues de la région. (Note : Liste préliminaire des algues récoltées dans la région de Sâint- Scrvan. Bull. Labor., VI, 1930). M. Hatton a entrepris des études de bionomie expérimentale destinées à fonner une thèse pour le Doctorat ès sciences. De très nombreux résultats ont été obtenus cette année. (Note : Sur la répartition des Algues calcaires dans la zone des marées. Bull. Labor.) M. R. Lami a êtudiél’action des rayons ultra-violets sur les ioduquea de Bonnemaisonia. (Note présentée à l’Académie des Sciences en novembre 1930.) Enfin le Dr Bojttoer, de Berlin, ayant étudié du matériel recueilli à Saint-Servan parle Dc Schwartz au cours du séjour qu’y fit ce dernier en 1929, a publié dans le Bulletin du Laboratoire un important mémoire sur ces observations : Sur la présence prétendue du Mijlilus ( Mytihm) galloprovincialis Lam. dans la Manche, et les modifications biologiques du genre Mytilus. — 62 Laboratoire de recherches maritimes [Navire « Pourquoi-Pas ? »] (ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES). J.-B. Charcot, Membre de l'Institut, Directeur du Laboratoire. - Rapport prélimi¬ naire sur la Campagne du « Pourquoi- Pas ? » en 1929. (Manche, mer d’Irlande, Océan Arctique, mer du Groenland, Atlantique Nord, Golfe de Gascogne), [Annales hydrographiques de 19301, contenant : Un Rapport Général de J.-B. Chahcotj sur l’utilisation du sondeur acoustique Marti, par J.-B. Charcot. — sur le fonctionnement du soudeur acoustique Marti, par A. Chat- ton. sur les sondes obtenues dans la mer du Groenland, par Y. Le Cam. sur les travaux d’histoire naturelle par R. Ph. Dollfus et les mesures du ph, par le même. — sur les mesures des courants, par P. Idrac. — sur la vraie altitude du Beerenberg de Jan Mayen, par le Profes¬ seur P.-L. Mercanton. sur les observations recueillies au pyenosondeur sur les observa¬ tions magnétiques et observations diverses, par le même. Pierre Dangeard. — Phytoplancton recueil' i dans les croisières du « Pourquoi-Pas ? ». Mission Charcot, juillet-septembre 1925. Revue- Algologique, t. IV, Année 1928. P. Remy. — La faune de l’îlc Jan Mayen. Société de Biogéographie, n° 48. 6° Année, (p. 61-64, 1929). — La chasse aux Oiseaux chez les Esquimaux du Groenland Oriental et quelques Arthropodes récoltés dans la région du Scoresby-Sund (Groenland Oriental) au coins de la croisière arctique du « Pourquoi-Pas ? » en 1926. Saertrylc of Medde- lelser ou r Groenhntl, LXXIV, Kbenhavn, 1928. — La pêche chez les Esquimaux du Groenland. Nature, 15 novembre 1930. G. Gardet. — Quelques Mousses et Hépatiques récoltées par M. P. Rémy pendant la campagne arctique du « Pourquoi-Pas ? » eu juillet-août 1926. Bull. Soc . botanique de France, (5), IV (p. 257-264), 1928. H. Schmitz. - Ergebnisse dor Groenlandreise des « Pourquoi-Pas ? » 1926. Eine neue Megaselia Art (Untergattung AphiocJmta) von Ost Groenland. NaturMsto- riscli MaandUnd , Jaargang 18 (p, 86-86). 1929. Léon Cernosvxtov. — Communication préliminaire sur les Oligochètes récoltés par P. Rémy pendant la Croisière arctique effectuée parle « Pourquoi-Pas ? » en 1926 sous la direction du Dr J.-B. Charcot. Bull. Muséum. (2), I, p, 144-149, 1929. R. Chevallier. — Communication sur le magnétisme des basaltes observé pendant une croisière du « Pourquoi-Pas ? » en 1925 aux Pérou, en Islande et à Jan Mayen. (Note présentée par J.-B. Charcot.) C. R. Acad. Sciences , 28 avril 1930. Rapport préliminaire dactylographié et qui sera publié ultérieurement sur les travaux exécutés pendant la mission du « Pourquoi-Pas ? » do 1930 dans la Manche, la mer du Nord et la Baltique (Biologie, Océanographie. Hydrographie, Magné¬ tisme), par J.-B. Charcot avec le concours de MM. R. Chevallier, R. Ph. Doll¬ fus, F. Emmanuel, P. Chauçharu. 63 — Bibliothèque. Ouvrages et brochures inscrits en 1930 : 550. Périodiques et Collections en cours de publication : 1.163. Prêts aux Laboratoires : 3.105. Communications dan? la Salle : 9.000 imprimés et 60 manuscrits. Travaux extraordinaires : 1° Inscription au registre d’entrée-inventaire de 2.500 ou¬ vrages du fond ancien, formant près de 6.000 volumes, parmi lesquels l’œuvre imprimée de Buffou, comprenant à elle seule 48 éditions distinctes avec 760 vo¬ lumes. 2° Continuation du relevé des ouvrages possédés par les Laboratoires (Sub¬ vention de l’Académie des Sciences). Dans les Laboratoires de Géologie, Paléon¬ tologie, Minéralogie et au Musée d’ethnographie du Troeadéro, on a noté 3.335 ouvrages qui n’existaient pas à la Bibliothèque centrale du Muséum. Publications. L. Bultingaire, Bibliothécaire. — Les peintres du Muséum à l’époque de Lamarck. Arch. du Muséum , 6e série, t. VI, 1930. — Les vélins de Colbert à 1 a Bibliothèque national e de Vi enne . Bull. Muséum , n° 6, 1930. — Les richesses d’art de la Bibliothèque du Muséum. Bull, offic. des maîtres imprimeurs de France, Noël 1930. L. de Nussac, Sous-Bibliothécaire. — Un bienfaiteur du Massif Central, Le Pr Phi¬ lippe Glangeaud (1866-1930). Rev. scient, du Limousin, n° 362, nov.-déc. 1930, p. 137-143. 64 COMMUNICATIONS. Notice sur Édouard Chevreux, par M. le Professeur E.-L. Bouvier. MEMBRE DE L’INSTITUT. Une belle figure scientifique vient de disparaître, Édouard Che¬ vreux est mort à Bôno, le 10 janvier 1931, âgé de 85 ans, dont plus de 50 consacrées au culte des Sciences naturelles. Je l’ai connu durant la plus grande partie de cette période, surtout depuis l’époque, aujourd’hui bien lointaine, où je fus appelé à la direction du Service entomologique de Muséum. Il est un de ceux qui m’ont rendu agréable la charge accablante de ce lourd Service où l’on est débordé de toutes parts et où l’on a besoin, plus que partout ail¬ leurs, du concours des spécialistes. Celui d’Édouard Chevreux me fut acquis dès l’origine; jusqu’en 1917, en effet, le Service entomo¬ logique du Muséum s’étendait non seulement aux Insectes qui constituent aujourd’hui son inépuisable lot, mais à tous les autres Arthropodes réunis maintenant dans le service de M. Ch. Gravier, par conséquent aux Crustacés où Chevreux commençait à prendre la figure d’un Maître. Nos relations devinrent étroites et il l'ut bien vite l’un des plus précieux collaborateurs du service assumant, pour ainsi dire â lui seul, la détermination des Amphipodes ou Cre- vettines dont il s’ôtait fait rhistoriographe spécialisé. C’est alors et depuis que j’ai pu apprécier en dehors de son zèle scientifique, ses qualités profondes: son caractère droit, son esprit délicat, la sûreté de son jugement et l’élévation de son caracLère. Il avait d’ailleurs le physique de ses qualités : un maintien viril et noble, une parole grave, une figure réfléchie qu’illuminait parfois un délicieux sourire. Ainsi parut-il à tous ceux qui l’ont approché, au regretté Henneguy qui fut parmi scs intimes, à mon collègue M. Ch. Gravier qui lui accorda bien vite son estime, à M. L. Fage qui fut son élève, son collaborateur, et qui semble lui avoir ravi quelques-unes de ses qualités les plus fines. Ainsi m’apparut-il tout d’abord lorsque je le rencontrai à Saint-Vaast-la-Hougue où il venait se mêler aux chercheurs du laboratoire; ainsi est-il resté Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. — 65 — dans mon esprit, en très vivant souvenir, à cette heure où je cherche à en tracer le portrait scientifique. Il naquit à Paris, le 10 novembre 184G, mais passa la plus grande partie de son existence loin de la capitale, sur les bords de la mer où l’attiraient ses goûts et où l’appelait sa santé qui, toujours déli¬ cate, réclamait un climat doux; c'est, au Croisic qu’il établit son port d’attache lorsqu’il voulut franchement aborder la vie scienti¬ fique et c’est à Bône, où il vient de mourir, qu’il alla se fixer dans la suite. La guerre de 1870 en fit un soldat et le retint au lieu de sa naissance : engagé volontaire dans les mobiles de la Loire-Inférieure, il devint sergent-major au 64e régiment de marche, et fit, à ce titre, la campagne du siège de Paris. Il resta toujours d’ailleurs le patriote qu’il avait été à cette époque, cherchant, aux heures de la vieillesse, à communiquer aux jeunes lo souffle qui l’animait; les groupements patriotiques de l’Algérie portent le deuil de sa mort, n’ était-il pus le, Président d’honneur de la Société de préparation militaire la Bônoise, du Croissant tricolore, de l’Amicale des muti¬ lés de l’arrondissement de Bône? La vocaLion de Chevreux s’éveilla au bord de la mer, dans cette région du Croisic qu’il affectionnait particulièrement. Cette voca¬ tion ne se manifesta tout d’abord que par des captures et des essais qui servaient simplement à développer en lui le goût de la recherche. Au surplus, malgré sa voix grave et sa noble stature, Chevreux avait la nature d’un timide, d’un modeste et ce ne fut pas sans hé¬ sitation qu’il affronta la publicité. Son premier travail eut natu¬ rellement pour objet la région du Croisic, dont il fit connaître les espèces remarquables dans une communication présentée, en 1882, au Congrès de l’Association française pour l’Avancement des Sciences. C’est encore au Croisic, à la suite d’un nouveau Congrès de la môme Association que le professeur Georges Pouchet, deux années après, mit en relation Henneguy avec Chevreux; celui-ci était de quelques ans moins jeune, mais tous deux avaient la même passion du milieu maritime, le même culte des Sciences naturelles; ils se livrèrent ensemble aux recherches zoologiques et, devenus bons amis, établirent le plan de rencontres futures. L’année sui¬ vante, Henneguy faisait du Croisic le centre où il viendrait désor¬ mais passer les vacances avec sa famille ; il y installa un laboratoire, s’y procura un petit bateau et devint, plus étroitement encore, le compagnon de Chevreux. Le Croisic était alors, vraiment, un lieu favori où se rencontraient nombre de chercheurs : les botanistes Bornet, Guignard et Flahaut, avec le malacologiste Daulzenberg qui se livrait à des études faunistiques, comme les deux amis. Mais il fallut bientôt à Chevreux un cadre plus vaste. C’était l’époque des explorations maritimes que le « Challenger » avait rendues célèbres et qui s’effectuaient., en France, sous la direction Bulletin du Muséum , 2’ s., t. Ilf, 1931. 5 — 66 — d’Alphonse Milne-Edwards, avec le « Travailleur » et le « Talis¬ man ». Édouard C.hevreux résolut de participer à ces travaux pour son compte personnel et, dans ce but, aménagea en cotre un yacht, 1’ « Actif », avec lequel il effectua des pêches et des dragages en Bretagne et en Vendée, durant les années 1885-1880. Ce début l’ayant mis en goût, il prit la résolution d’étendre plus loin ses cam¬ pagnes, et remplaça « l’Actif » par un yacht plus spacieux et plus robuste, la « Melita > qui, dès son premier voyage, en 1800, prati¬ qua 151 opérations dans les parages de l’Espagne, du Portugal, des Canaries et du Sénégal, dépassant ainsi les limites qu’avait at¬ teintes le « Travailleur » quelques années auparavant. Au cours des trois années suivantes il resta dans les zones qu’avait parcou¬ rues celui-ci, effectuant 108 opérations en Bretagne, Corse et Pro¬ vence, 96 dans un périple qui allait des Baléares en Tunisie et en Algérie, 20 enfin dans le Golfe de Gascogne par où se terminèrent, en 1893, les campagnes de la « Melita ». Chevreux, alors, quitta le Croisic, pour s’établir à Bône, il remplaça la « Melita » par un bateau plus petit, la « Melita-11 », avec lequel il put satisfaire ses goûts de navigateur et étudier, de 1807 à 1904, les richesses fau¬ nistiques de la faune algérienne. Au cours de ses campagnes à bord de 1’ « Actif » et des deux « Melita », il avait réalisé 750 opérations de recherches scienti¬ fiques ! Les matériaux recueillis furent distribués dans les collec¬ tions du Muséum, où viendront les rejoindre la collection spéciale des Amphipodes que Chevreux a léguée à notre établissement avec sa riche bibliothèque carcinologique. Ces matériaux ont élé l’objet de mémoires écrits par de nombreux spécialistes, Dautzen- berg, Adrien Dollfus, Topscnt, de Gucrne, etc., et par Chevreux lui-même avec lequel j’ai eu le plaisir de collaborer pour l’élude des Paguriens. Ainsi, Édouard Chevreux occupe une place des plus honorables parmi les gens de, Science qui, sur la fin du dernier siècle, se livrèrent à l’exploration, en surface et en profondeur, des richesses naturelles de la mer. Chevreux doit en occuper une plus éminenle encore parmi les spé¬ cialistes voués à. la connaissance des faunes. Il ne suffit pas d’avoir une forte connaissance théorique de la zoologie, il faut être un pra¬ ticien de cette Science et avoir eu la charge de collections impor¬ tantes pour se rendre compte du rôle de premier ordre que jouent les spécialistes dans le développement des Sciences naturelles. Sans eux, pas de Synt hèse sérieuse possible, parce que la Synthèse suppose une connaissance approfondie des groupes et que cette connaissance ne peut être que l’œuvre des spécialistes. Or, les groupes sont nombreux, quelques-uns (tels que la famille des Cha¬ rançons en entomologie) si vastes qu’ils dépassent la puissance de travail et de compréhension des esprits les mieux doués; de là — 67 - un obstacle à la Synthèse qui doit être le but final de toute science, de là aussi l’intérêt et l’estime qu’il convient d’accorder aux spécia¬ listes. Chevreux faisait partie d’un de ces groupes de spécialistes qui ont défriché patiemment tant de champs restés incultes dans le domaine de la zoologie et qui me donnèrent tant de réconfort dans mon lourd service du Muséum : Eugène Simon se consacrait aux Arachnides, Adrien Dell fus aux Isopodesje Dr Marmot tan, comme Nouai hier, aux Hémiptères, Bedel aux Coléoptères. Ceux-là ne sont plus, Chevreux est parti les rejoindre, et le groupe, hélas ! pour le malheur des Sciences, semble bien appauvri, ceux qui restent ne sont plus nombreux, ceux qui s’annoncent ne le sont pas assez; l’avenir nous donnera-t-il jamais un groupe aussi com¬ pact et aussi fervent? Chevreux joua la difficulté en se consacrant aux Amphipodes. C’était alors un ordre complètement délaissé en France, peu a! ti¬ rant en apparence à cause de sa trompeuse uniformité, et d’une étude particulièrement difficile en raison de ses caractères qui exigent la connaissance complète des nombreux appendices de l’animal, et de la taille presque toujours réduite de celui-ci. Pour aborder fructueusement ce groupe il fallait avoir le goût passionné de la recherche, une volonté de fer, une patience à toute épreuve, de l’adresse dans les préparations morphologiques, du talent et de la facilité dans l'exécution des dessins. Chevreux possédait toutes ces qualités et il en donna bien vite la preuve; la centaine de mé¬ moires qu’il a consacrés au groupe sont remarquables de clarté tant pour la rédaction du texte que pour l’exécution des ligures. Et quelle variété dans ces travaux ! Nul n’a mieux étudié que lui l’adaptation des Greveltines, dans leur passage des eaux douces superficielles aux eaux souterraines, de la région littorale à la zone terrestre côtière, do l'existence pélagique à la vie semi-parasitaire. Il savait intéresser le public à ses favoris et mettre en évidence l’intérêt qu’ils présentent. Les Poissons, écrivait-il dans son dis¬ cours inaugural comme Président de la Société zoologique de France, comptent parmi « les plus grands ennemis des Crustacés amphipodes... Les Truites de nos rivières et dé nos lacs font leux- régal des Gammarus d’eau douce dont, les pisciculteurs sc servent souvent pour nourrir leurs alevins. Quant aux Amphipodes marins, ils constituent la proie favorite de beaucoup de Poissons, dans l’estomac desquels on les trouve souvent en assez bon état pour qu’il soit possible de déterminer leur espèce, ce qui permet de con¬ naître, à peu près à coup sûr, la nature du fond, vase, sable ou roches, sur lequel le Poisson a été capturé. Il est vrai que par un juste retour des choses d'ici-bas, nos Crustacés se vengent en dévo¬ rant les cadavres de leurs ennemis. Quand nos bateaux de pêche — 69 — prêmes au Savant qui vient de disparaître et, pour moi, c’est un honneur d’être, dans cette circonstance, le porte-parole du grand établissement national; c’est un honneur, mais c’est aussi une cause de satisfaction profonde, car on ne connaissait pas Édouard Che- vreux sans l’aimer, et je le connaissais, depuis plus de quarante ans. A l’ami qui vient de nous quitter, au patriote et au savant qui ne songeait qu’à la grandeur de la France, je consacre cette notice, où j’ai voulu mettre le meilleur de mon âme et servir d’interprète à la reconnaissance du Muséum. Mais on s- Laffitte, 2 février 1931. — 69 — prêmes au Savant qui vient de disparaître et, pour moi, c’est un honneur d’être, dans cette circonstance, le porte-parole du grand établissement national; c’est un honneur, mais c’est aussi une cause de satisfaction profonde, car on ne connaissait pas Édouard Che- vreux sans l’aimer, et je le connaissais, depuis plus de quarante ans. A l’ami qui vient de nous quitter, au patriote et au savant qui ne songeait qu’à la grandeur de la France, je consacre cette notice, où j’ai voulu mettre le meilleur de mon âme et servir d’interprète à la reconnaissance du Muséum. Maisons-Laffitte, 2 février 1931. Les Vélins de Colbert a la Bibliothèque Nationale de Vienne, par M. L. B'ultingaire. (Suite). Il est un point cependant sur lequel nous devons reconnaître que l’ Avertissement dit la vérité, même en exaltant le mérile du Recueil de Colbert. C’est lorsqu’il nous parle de certains mor¬ ceaux « qui manquent dans celui du Roy, soit qu'ayant été égarés, ils ne s'y trouvent plus, soit que Robert ne les ait peints qu'une seule fois pour M. Colbert ». Le fait est malheureusement exact comme nous allons le dé¬ montrer par quelques exemples choisis au hasard et comme nous le démontrerons d’une façon complète et méthodique, lorsqu’à défaut de la collection de Vienne elle-même, nous pourrons com¬ parer les photographies de tous les vélins de cette collection aux pièces qui composent la colleclion de Paris. Il serait vain, d’autre part, de se contenter d’un simple rapprochement des litres portés sur les vélins, en se servant pour les plantes par exemple, d’une part, de la très bonne table placée en tête des volumes de Colbert et, d’autre part, de celle que Stein a fait paraître dans l’Inventaire des Richesses d’art de la France. Le nom archaïque conservé à l’intéric-ur du cadre n’est pas celui qui a servi à former les tables de Vienne, mais bien le terme de Tourne fort qui est placé en bas de l’image. Chez nous on a ajoulé également sur les vélins le terme de Tourne fort, mais on l’a souvent effacé pour le remplacer par le terme linnéen et c’est, de ce dernier que Stein s’est servi dans sa table. Donnons, comme exemple V Oriqanutn [istulosurn Cana- dense (Plantes, n° 309, de Vienne), qui semble manquer dans les origans que renferme notre Vol. XX, mais qu’on trouve en réalité sous le nom de Monarda fislulosa Linn. au n° 27 du vol. XIX. Si l’on veut citer le nom de quelques sujets représentés dans la Collection de Vienne et qui manquent dans la nôtre, il n’est besoin que de parcourir la dernière liste des pièces remises en 1679 par Villemont au secrétaire de Colbert, qui, dans la circonstance, n’était plus Carcavi, mais Baluze. Nous ne trouvons chez nous ni Lupinus Indicus, ni Clemalis quinque folia , ni Malua Aniericana Bulletin du Muséum, 2" s., t. III, n° 1, 1931. — 71 - arborescens, ni d’autres espèces figurant dans’’' celte quittance, dont le dernier article, bien étranger cette fois à la botanique, est ce cheval isabelle qu’on trouve curieusement placé, avec des autres quadrupèdes et un poisson à la fin du dernier livre des oiseaux. Mais, si nous admettons le dernier fait énoncé dans Y Avertisse¬ ment, nous n'en pouvons pas plus accepter l'explication que nous n’avons accepté les explications précédentes. 11 est, selon nous, invraisemblable que Colbert, ayant conçu le projet de faire con¬ tinuer, pour la plus grande, gloire du Roi, la Collection de Gaston d’Orléans, ayant rêvé d’en faire un monument d’un caractère à la fois •scientifique et artistique, digne de passer à la postérité, ait accepté ensuite de l’amputer d’un certain nombre de pièces origi¬ nales pour en faire profiter sa collection particulière qui, encore une fois, n’était dans son esprit, qu’une eollecLion de simples copies, augmentées, nous l’accordons, de quelques pièces dans lesquelles de légers détails auraient été ajoutés par Nicolas Robert ou sous sa direction. Il est, cependant, nécessaire de trouver une explication à cette présence incontestable de pièces uniques dons lu Collection de Vienne, à celle, en même temps, de pièces dont nous parlerons, plus loin, qui au lieu d’être les copies de nos vélins, en seraient peut être les véritables originaux. Celle explication, nous pensons que, sans aller plus loin, on peut la trouver dans l’examen attentif de notre propre Collection. Nous avons, en effet, dans nos portefeuilles, des doubles sem¬ blables à ceux de Vienne, avec cette différence qu’ils sont juxta¬ posés à la pièce qui peut passer pour l’original. Noire vo¬ lume XXV11, par exemple, confient, sous le n° 10, un Bignonia capriolala I.inn. signé par Nicolas Robert et sous le n° 11, un vélin sans signature de la même planle, absolument calqué sur la pre¬ mière, mais qui, chose étrange, aurait peut-être des teintes plus nettes. Nous avons même des doubles signés du nom de Villemont, qui, évidemment, se rattachent à ceLLe entreprise de copies dont nous avons parlé. Pisuin cordalum, sous les n03 22 cl 23 du vo¬ lume XLIII, Pislacia foliis rotundioribus sous les n03 16 et 17 du volume l.IX, se présentent bien à nous comme le modèle et la copie du travail exécuté. Quelle preuve avons-nous là sinon celle de la négligence coupable avec laquelle a été probablement exécuté et surveillé le travail de copie commandé par Colbert? On sait que ce ministre con¬ serva, pendant un certain temps dans les mêmes bâtiments ses collections particulières et celles du Cabinet du Roi, collec¬ tions qui l’une et l’autre ne relevaient que de sa seule autorité. Sans doute les volumes de la Collection du roi ou les vélins qu’ils — 72 — contenaient élaient-ils mis, sans formalité, à la disposition des peintres, qui exécutaient à loisir leurs copies et, comme nous l’avons vu, les livraient par séries aux secrétaires de Colbert pour en re¬ cevoir le payement? Tous les abus ont été possibles. Si, comme nous en avons la preuve, par notre propre collection, les peintres ont pu oublier leurs copies dans les volumes du Roi, ils ont pu négliger aussi d’y remettre les originaux. Si les secrélaires de Col¬ bert à leur tour n’ont pas jugé à propos de retirer ces copies, ils ont pu ne pas trop se soucier non plus de vérifier si les originaux y avaient repris leur place, travail qui demandait d’autant plus d’attention que ces originaux ne portaient pas nécessairement la signature de Nicolas Robert. Ainsi s’explique non seulement l’absence dans notre Collection de sujets qui se trouvent repré¬ sentés à Vienne, mais la possibilité que nous n’ayons, dans cer¬ tains cas, chez nous que des copies de seconde main. C’est là, en effet, une possibilité que l’on ne peut exclure quand on compare seulement certains signes exlérieurs de vélins de Vienne et de ceux qui leur correspondent dans la Collection de Paris. Sans doute et c’est la majorité des cas, nous n’éprouvons que de la satisfaction quand nous relevons la signature de Nicolas Robert sur le vélin de Paris, tandis que celui de Vienne porte la signature de Le Roy ou de Villemont. Les choses, dans ce cas, nous semblent être complètement dans l’ordre. Notre inquiétude commence à naître quand nous trouvons la signature de Nicolas Robert sur chacune des deux pièces corres¬ pondantes et que nous constatons que ces signatures offrent des formes variées, sans qu'il soit possible de découvrir une règle qui attribue telle forme de signature, soit à l’original, soit à la copie. Tantôt Vienne présente cette signature en or si nettement calli¬ graphiée qu’elle semble avoir été apposée avec un cachet, tandis que Paris offre le nom griffonné à l’encre rouge ou noire (Vienne, Oiseaux, n° 134. Paris, vol. LXXIX, n° 49; Vienne, Plantes, n° 43; Paris, vol. LXII. n° 41). Tantôt, au contraire, c’est Vienne qui possède la signature négligée et Paris qui a le nom calligraphié. (Vienne, Oiseaux n° 60; Paris, vol. LXXfX, n° 86; Vienne, Plantes, n° 96; Paris, vol. LXXXI, n° 53). Et voici des coïnci¬ dences plus troublantes encore. A des vélins de Vienne, auxquels ne manquent ni le cadre particulier à Nicolas Robert, ni sa signa¬ ture, nous opposons un vélin qui a la signature, sans le cadre (Vienne, Plantes n° 201; Paris, vol. XXXVI; n° 75) ou un vélin qui a le cadre sans la signature (Vienne, Plantes, n° 161; Paris, vol. LIII, n° 23) ou enfin un vélin qui n’a ni le cadre, ni la signa¬ ture du maître (Vienne, Plantes, n° 43; Paris, vol. XVI, n° 17). Ces coïncidences bizarres qui, nous l’avouons, auraient besoin d’être corroborées par un examen attentif de la valeur intrin- sèque des aquarelles, ne portent heureusement que sur un nombre restreint de vélins dont le nombre, constatation rassurante, se rapprocherait assez de celui des vélins exécutés avant 1668 et pour lesquels nous ne possédons aucune pièce de comptabilité. Il paraît se trouver, en somme, dans la collection de Vienne, et respectivement dans la collection de Paris, des pièces, au nombre d’une cinquantaine environ, dont nous n’oserions affirmer qu’elles sont de véritables originaux, sans pouvoir toutefois soutenir qu’elles ne constituent que des copies. Quels que soient les résultats d’une étude complète qui, pour donner des résultats précis, doit êti*e faite avec une extrême mi¬ nutie, nous pourrons nous consoler en pensant que si nous ne sommes pas les détenteurs exclusifs des oeuvres de Nicolas Robert, nous en possédons la partie incomparablement la plus importante et que nous pouvons étudier sons leurs formes les plus diverses les ressources de son talent. Quant à la documentation scientifique qui peut nous faire défaut par suite de l’absence dans notre col¬ lection des représentations de certains oiseaux ou de certaines plantes, nous pourrons nous la procurer en faisant exécuter des photographies convenables des sujets que nous n’avons pas dans la Collection des vélins du Muséum d’histoire naturelle de Paris. N. B. — Nous devons ajouter que la Bibliothèque nationale de Vienne (Département des Manuscrits) possède, en plus des 16 volumes dont nous avons pari 6, un certain nombre de recueil d’aquarelles et de dessins relatifs à fhistoire naturelle qui semblent dater de la même époque. Nous citerons, en particulier, Min. 47 Le litre des Tulipes , peint par Nicolas Robert, recueil de 79 aquarelles sur vélin, sans encadrement, avec le nom fran¬ çais des variétés. Min. 38. Animaux peints en miniature, 17 vélins anonymes, avec des cadres divers rappelant plutôt nos vélins du xvinÈ siècle, enfin sons les cotes. Min. 4, Min. 13, Min. 22 des dessins au crayon ou à la sanguine at'ribués à Nicolas Robert, qui semblent être, soit des études préparatoires de ses vélins, soit des copies laites en vue de la gravure. 74 — Un Éléphant d’Afrique (Loxodonta africana Blum.) PRÉSENTAIS T UNE ANOMALIE SYMÉTRIQUE (ENROULEMENT EN SPIRE ) DES DÉFENSES, par M. R. Anthony. M. Maurice Buffel , retour de l’Afrique équatoriale, a récemment déposé à mon laboratoire un crâne d’Éléphant africain apparte¬ nant à M. G. Caillot, de Brazzaville, et sur lequel ce dernier désirait avoir mon avis. D’après les renseignements que m’a tournis M. Maurice Buffet, ranimai aurait été tué dans la Haute Sangha en 1929 par un chas¬ seur européen qui n’en recueilli! tout d’abord que le> défenses, le cadavre de l’animal ayant élé laissé sur place, parce que les indi¬ gènes qui accompagnaient le chasseur ne voulurent pas y toucher (1). Huit mois plus tard environ, on envoya rechercher le crâne qui fut retrouvé assez profondément détérioré par un séjour prolongé dans l’eau et surtout par l’action des animaux qui l’avaient rongé profondément en différents points de sa surface. Bien que les intermaxillaires soient en partie détruits, il ne peut y avoir aucun doute sur l'attribution au même individu des dé¬ fenses et du crâne. Il s’agit ici d’un vieil Éléphant : la troisième molaire permanente est en usage et elle est extrêmement usée. D’autre pari, les cavités pulpaires des défenses, surtout celle de droite, sont en grande par¬ tie comblées. Cet animai présente une très curieuse anomalie des défenses. Celles-ci extrêmement développées (Poids de la défense gauche : 14 k. 400. — Poids de la défense droite : 12 k.) sont enroulées en spire de dehors en dedans de telle sorte qu’elles forment, ainsi que le représentent les photographies que M. M. Buffet m’a communi¬ quées et autorisé à reproduire (2), une sorte d’anneau complet en- (A) On courrait 1rs superstitions qui régnent en Afrique équatoriale au sujet des Éléphants présentant des anomalies des défenses. Voir à ce propos : R. Anthony et M. Prouteaux : Un crâne d’Éléphant d’Afrique à quatre incisives supérieures. Ar¬ chives du Muséum, t. IV, 1929. (3) La position donnée aux défenses sur ees photographies est absolument correcte et je n’ai point eu à la modifier. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. — 75 — I curant la base de la trompe. Sur le contour intérieur de eet anneau, on voit de larges surfaces d’usure qui sont précisément en rapport avec le passage de la trompe. D’autres surfaces d’usure plus ré- Flg. 1. — Loxodonla ajricuna l.luin. En liant : Vue antérieure. En bas : Vue. latérale droite : a, usure de la défense gauche au contact de la droite; b, usure en rapport avec le passage de la trompe. D’après une photographie de l’inventeur dont la reproduction a été autorisée par M. Maurice Buffet. du i tes répondent aux contacts réciproques des défenses. Il convient de noter aussi que ces défenses anormales diminuent de diamètre de la racine à l’exlrémilé beaucoup plus rapidement que ne le feraient des défenses normales. Les anomalies des défenses ne sont point rares chez l’Éléphant d’Afrique et il en existe de nombreuses variétés dont quelques-unes — 76 — sont très comparables à celle dont il est question ici, soit dans nos collections du Muséum national d’ Histoire naturelle à Paris, soit dans celles du British Muséum à Londres, soit dans celles du Mu¬ sée du Congo, à Tervueren. Cependant, je ne crois pas que l’on ait jamais observé un cas où, comme dans celui-ci, l’enroulement anormal soit aussi accusé et aussi parfaitement symétrique. — 11 — De certaines particularités dentaires des Camélidés r par M. H. Neuville. En terminant une Note précédente, relative à la dentition anté¬ rieure des Girafidés, je mentionnais une certaine similitude dans le mode de préhension de la nourriture entre ces Mammifères et les Camélidés, et relevais aussi quelques particularités morphologiques rappelant, pour ceux-ci, les détails que je venais de décrire pour ceux-là (1). Je vais traiter de ces particularités, en ayant, surtout, en vue le Dromadaire. Les Dromadaires, pas plus que les Girafes, n’ont, normalement.^ l’habitude de paître l’herbe. Ils se nourrissent, de préférence des feuilles portées par les rameaux terminaux de9 arbres constituant la végétation caractéristique des brousses désertiques, et l’on con¬ naît assez les difficultés qu’il peut y avoir à assurer leur alimenta¬ tion, en caravane, dans des régions très différentes de celles-ci. De même que les Girafes, ils aiment à brouter les feuilles des Acacias. L’habileté avec laquelle ils savent saisir de leur langue les brin¬ dilles terminales de ces arbres, les rouler, les introduire dans leur bouche et en prendre les feuilles ou même la totalité sans que leur palais d’apparence assez délicate soit blessé par les épines garnis¬ sant les branches de ces Acacias, est chose facile à observer : elle frappe tous les voyageurs traversant les régions de l’Afrique tropi¬ cale où est utilisé le Dromadaire. Or les incisives de celui-ci pré¬ sentent de curieuses particularités, rappelant par certains points les Girafes, et qu'il me semblerait difficile de ne pas considérer comme liées au mode de préhension des feuilles. Ces particularités ont été jadis entrevues par R. Owen, qui,, après avoir signalé la forme longue et étroite des incisives du genre Auchenia, ajoute que dans le genre Carnelas « les couronnes sont oblongucs, aplaties, spatulées ou en forme de feuilles, avec un bord sinueux et concave en dessus #; il ajoute encore qu’elles «se re¬ couvrent les unes les autres », et remarque aussi que l’arc formé par l’ensemble des incisives est en demi-cercle chez les Girafes et t1) H. Neuville. De certaines particularités dentaires des Girafidés. Bull. Mus. mt„ Hist. mt. Paris, 1930, n° 6, pp. 604-608. Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, n° 1, 1931. 78 en demi-ellipse chez les Chameaux (tandis qu’il est moins courbe chez les autres ruminants) (1). Un examen plus approfondi que celui auquel s’est livré Owen, et complété par une comparaison avec les dispositions des Girafes, permet de relever entre celles-ci et les Chameaux des convergences peu apparentes de prime abord. La disposition peetinée semble plus Fig. 1. — Camelus drotnedarms L., très jeune sujet, a?. Partie Antérieure de la mandi¬ bule droite, montrant les quatre incisives temporaires en place. X 1,5. — 1, II, 1II,IV, les quatre incisives. M, mandibule. accentuée encore chez ceux-ci quand on les observe à Létal jeune, et particulièrement m’a-t-il semblé, sur les incisives de la dentition temporaire. A ce dernier état, les incisives sont d’abord au nombre de huit et non de six : ce sera seulement sur la dentition définitive que la plus externe de chaque côté, c’est-à-dire la quatrième, s’éloignera de la troisième (elle tend cependant parfois à s’en éloi¬ gner dès la dentition de lait) et prendra un caractère caninif orme . Ces incisives restent un peu distantes les unes des autres. Au lieu de former un arc continu, par jonction immédiate, ou par rappro- (L) R. Owen. Odonlogmphy. Vol. I. London, 1840-45, p. 52,1 - 79 — «jhement du bord distal de Tune avec le bord mésial de la suivante, elles se chevauchent de telle sorte que la partie distale de la face linguale des premières incisives recouvre la partie mésiale de la face labiale des secondes; puis la face linguale de ces secondes incisives recouvre la face labiale des troisièmes, et il en est de même entre celles-ci et les quatrièmes. Ces recouvrements successifs, en échelle, sont particulièrement accentués à l’état très jeune, tel qu’en représente un la ligure l ci -jointe. Le « peigne » auquel onpeutcom- jjarer l’ensemble des incisives de Girafidés devient ainsi une sorte d’étrille, dont les lames, e’est-à-dire les incisives considérées sépa- Fig. 2. — Cameïus dromedarïus L., très jeune sujet, cf- Les quatre incisives tempo¬ raires (/, II HT, IV), sorties de leurs alvéoles. X 1,5. rément, sont non seulement rangées les unes derrière les autres, mais sont quelque peu dentelées, ce qui achève de justifier la com¬ paraison avec une étrille. Il est à remarquer que cette disposition existe à peu près au même degré chez les Chameaux et les Dromadaires, qu’elle ne se manifeste pas chez les Lamas, où les incisives présentent encore une tendance à se chevaucher, mais moindre que dans les cas pré¬ cédents, et où la dentelure des bords est égal ente ni moindre, sinon tout à fait absente. Enfin, les « canines » donnant à la dentition des Camélidés un caractère spécial présentent chacune, en avant et en arrière, une carène rappelant celles que portent si fréquem¬ ment les canines d’autres Mammifères; on observe déjà une telle -disposition carénée sur les dents des Ichtyosaures, et on la retrouve aussi bien sur les canines des Gorilles par exemple que sur les dents de quelques Cétacés polyodontes; il n’y a donc là rien de caracté¬ ristique. Remarquons toutefois que ces carènes sont ici parliculiô- rement fortes, que sur une dentition bien intacte elles sont tout à 80 fait tranchantes, et qu’elles doivent avoir, dans la préhension des brindilles et des feuilles, un rôle très efficace; celui-ci ne pourrait être assumé au même degré par des canines simplement conoïdes, à bords régulièrement arrondis. J’ajoute enfin que les caractères propres aux incisives, soit des Girafldés, soit des Camélidés, vont en s’atténuant avec l’âge, comme d’ailleurs tous les autres caractères dentaires, et que sur de vieux animaux (spécialement sur ceux qui, ayant vécu en Ménagerie, ont, pu y parvenir à un âge avancé et survivre à une caducité qui leur eût été mortelle en liberté), les couronnes finissent par présen- Fig. 3. — Camdus bactrianus L., adulte-jeune. Les deux premières incisives inférieures droites de la dentition définitive. Un peu moins que grandeur naturelle. ter une telle usure que le caractère même du chevauchement des incisives de vit ni peu évident. Tout, en restant infiniment, loin d’at¬ tribuer à ces faits une portée finaliste, je crois pouvoir dire que l’optimum physiologique des dispositions que je viens de décrire chez les Camélidés, et de celles que j’ai précédemment décrites chez les Girafldés, est réalisé à l’époque où le jeune animal com¬ mence à se nourrir par ses propres moyens et où cet état optimum lui est, par conséquent, le plus indispensable. ♦ * Je n’entreprendrai pas, dans cette Note, d’examiner les rapports des divers caractères ci-dessus envisagés avec l’évolution des — 81 — groupes qui les présentent. En ce qui concerne les Girafldés, nous voyons se manifester sur les formes fossiles les mieux connues, mais à un état ne dépassant pas, semble-t-il, celui de l’Okapi, cette divi¬ sion coronale de la « canine » qui peut aboutir, chez les Girafes actuelles, à une quadrilobation. Pour les Camélidés, si l’on peut, d’après certains autres détails, admettre une régression de l’état dentaire depuis les formes tertiaires jusqu’à nos formes actuelles, il est manifeste que l’adaptation des incisives au régime présente actuellement au contraire, chez les Chameaux et les Dromadaires, un état progressif par rapport même aux Lamas. Je crois possible d’attribuer aux détails précédents plus d’impor¬ tance qu’à de menus faits adaptatifs. Si l'on veut bien se reporter à ces discussions interminables que font sans cesse renaître l’étude des dents composées et la recherche des causes de leur complica¬ tion, Usera facile de voir que les hypothèses de coalescence ne pour-, raient rendre compte des faits ci -dessus qu’en admettant, l’agréga¬ tion de plusieurs dents, tantôt deux, tantôt beaucoup plus, pour former, soit la « canine » des Okapis et des Girafes, soit même chaque incisive des Camélidés. Aucun argument précis ne peut être directement invoqué à l’appui de cette hypothèse dans les cas dont il s’agit. Ce que l’on sait du développement ne fournit aucun fait en fa¬ veur de cette coalescence de germes, qui, pour former une incisive de Dromadaire par exemple, devraient être extrêmement nom¬ breux. Si, dans d’autres cas comme ceux des dents doubles des Cétacés ou des incisives doubles, sinon triples, de certains Suidés, la première impression peut tendre à faire supposer, comme pour l’incisive externe des Girafldés, qu’il y aurait peut-être là une fu¬ sion très précoce de plusieurs germes dentaires voisins, celte sup¬ position devrait se compliquer singulièrement et accentuer d’au¬ tant son caractère imaginatif, dans celui des Chameaux, et plus encore dans celui des Galéopithèques, rappelé par Lydekker à titre de comparaison avec celui des Girafes. Je vois là au contraire une corrélation directe entre l’éthologie et la morphologie. Si nous ne pouvons observer les voies et moyens ayant subordonné celle-ci à celle-là, nous pouvons au moins for¬ muler une hypothèse plausible en supposant avec M. Ed. Rette- rer que des facteurs mécaniques externes, se transmettant à la pulpe par l’intermédiaire de la denline, doivent provoquer, de la part de cette pulpe, des réactions capables de modifier sur certains points la marche de l’odontogenèse, et aboutir ainsi à la formation de ces saillies diverses donnant à la couronne des incisives des Ruminants dont il vient d’être question des caractères adaptatifs spéciaux. Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, 1931. 6 82 Révision des Trochilidés du groupe « Campyloptère », par M. J. Berlioz. Le petit groupe des Campyloptères est, parmi les Trochilidés. l’un des mieux délinis : entre autres détails de structure et de colo¬ ration, le renforcement et l’élargisse me ni considérables du stipe des rémiges externes chez les vieux mâles, — singularité dont au¬ cune observation biologique n’est encore venue établir le rôle — , le caractérisent à première vue. Il ne comporte actuellement que dix espèces bien différenciées, répandues dans l’Amérique tropicale depuis le centre du Mexique jusqu’au sud du bassin Amazonien, les unes é Imite ment localisées dans des massifs montagneux, d’autres au contraire possédant un habitat très étendu et sujettes alors parfois à des variations raciales sensibles. Les affinités réciproques des Campyloptères semblent avoir donné lieu à quelque confusion de la part des auteurs modernes les plus hautement spécialisés dans la systématique des Trochilidés, R. Ridgway et E. Simon, et d’ailleurs la plus récemment décou¬ verte de ces espèces, le Camp. Duklæ, inconnue de ces savants, est venue jeter un jour tout nouveau sur ce point, faisant apparaître des liens entre espèces considérées jusque-là comme très dissem¬ blables, cl prouvant en tout cas, outre une communauté d’origine frappante, l’impossibilité de les répartir dans 1rs différentes coupes génériques, telles que les a laissé supposer Ridgway ( Birds of Norih and Middle America, L V, BRI, p. 357) ou telles que les a réalisées Simon ( Histoire naturelle des Trochilidés, 1923, p. 27). Les Campyloptères sont des Colibris de taille relativement con¬ sidérable et de formes robustes, de couleurs prismatiques peu écla¬ tantes, sauf pour quelques espèces chez lesquelles interviennent alors seulement le bleu et le vert doré. Leur bee, dégagé dès la base, est généralement un peu infléchi, et leur queue, composée de rec- trices souvent très amples, est cunéiforme, arrondie ou touL au plus carrée. Même chez les femelles, les stipes des rémiges sont sensible¬ ment renforcés, mais ni aplatis, ni élargis, et ce caractère des vieux mâles n’apparaît souvent que bien après que l’Oiseau a acquis son brillant plumage d’adulte, les jeunes sc distinguant en outre sou¬ vent aussi par leur queue plus arrondie et leurs rectrices moins amples, plus ueuminées au sommet. Les femelles sont toujours un Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. — 83 — peu plus petites que les mâles, mais avec, le bec aussi long ou même plus long. Chez plusieurs espèces, la coloration du plumage, gyné- morphique, est semblable pour les deux sexes, qui ne peuvent guère alors être distingués morphologiquement que par la structure des rémiges; chez d’autres au contraire, les mâles sont nettement dif¬ férents des femelles par leur plumage plus brillant et leur bec plus court. On connaît peu de chose de leur biologie, de leur nidification, de leur mue. Il semble toutefois que, semblables en cela à beaucoup d’autres Trochilidés, les espèces, même celles à habitat circonscrit, effectuent des déplacements locaux très sensibles selon les saisons, les formes montagnardes surtout (C. phainopeplus p. ex.), qui émigrent en altitude. D’autre part, à titre de curiosité assez excep¬ tionnelle dans cette famille, les auteurs signalent que l’une d’elles, le Pampa, posséderait une voix assez mélodieuse et ferait entendre volontiers une, sorte de chant. Certaines d’entre elles semblent très abondantes dans leur pays d’origine ; elles sont, paraît-il, ainsi qu’on peut le présumer de leur robustesse, d’un naturel particulièrement batailleur. (Jü Les espèces peuvent être caractérisées de façon générale et grou¬ pées dans le tableau synoptique suivant, qui ne maintient que les deux genres les plus classiquement reconnus : 1. Queue cunéiforme, les reetriees médianes dépassant légèrement le niveau des autres. Bec à peine incurvé. Sexes à peu près semblablement colorés . g. Pampa. U uc espèce : P. curvipennis. 2. Queue arrondie ou carrée, les reetriees médianes ne dépassant pas le niveau des autres. Bec plutôt un peu plus étroit et moins aplati à la base que chez Pampa :: . . . . . . . g. C AMPYr.OFTEKUS Groupe (à.) — Sexes semblablement eoloiés, a* et 9 sans aucune partie métal¬ lique en dossous, Bec droit ou peu infléchi. Reetriees externes éclaircies au moins au sommet, parfois entièrement de couleur claire. a) reetriees externes fauve roux avec une tache noire médiane . C. rufu»\ b) reetriees externes fauve roux utiieolores . . C. hyperythrus; c) reetriees externes bronzées à la base, fauve pâle au sommet . C. Duidœ ; d) reetriees externes noir bronzé à la buse, blanchâtres au sommet. C. largipennis.. Groupe (B). — Sexes dissemblables; dessous du corps entièrement métallique' chez partiellement seulement chez $>. Bec incurvé, plus long chez 9. Rec- trieee externes longuement pointées de blanc. e) devant de la tête vert -doré brillant, o* et 9- Abdomen du vert métallique. . . . . . . O. emipeutnis; /) devant de la tête vert ou noirâtre terne. Abdomen du d* bleu violet métal¬ lique . . . C, hemüeucurus. Groupe (G), — Sexes dissemblables; dessous du corps métallique chez o”, non ou partiellement seulement chez 9- (— g. Sœpiopterus, sec. E. Simon), a* Reotrioes externes entièrement de couleur sombre, brun rouge eu noires. g) icetrioes externes brun roux, Rec; incurvé . O. falcatus\ h) reetriees externes noires. Beo incurvé . O. phainopeplus ; i) reetriees externes noires. Bec droit . . . . . C. villavicencio — 84 g. Pampa. 1. Pampa curvipennis (Lichtenstein). lus grande partie de l’Amérique du Sud équatoriale, à l’est des Andes (dans les régions généralement peu élevées). Cette espèce, anciennement connue et la plus terne de toutes, est considérée comme le type même du genre. Elle est très largement distribuée en Amérique du Sud, où (die se rencontre sous trois formes assez bien définies, se remplaçant géographiquement, mais sans limites précises de distribution et présentant entre elles des inter¬ médiaires évidents : — C. I. largipennis (Bodd.), caractérisé par le dessous du corps d’un gris assez foncé et les rectrices externes blanches dans leur moitié ou leur tiers terminal. Hab. : Guyanes, Venezuela (bassins de l’Orénoque et de la Caura) et nord-ouest du Brésil (Rio Negro); — sud-est du Brésil (Gara ça, État de Minas Geraes, tide E. Gounelle, Omis, 1909, p. 181). Il est assez curieux de retrouver cette race, bien connue et ty¬ pique au nord du bassin Amazonien, au sud de ce même bassin, sur les plateaux brésiliens, sans qu’elle ait été trouvée dans les régions intermédiaires : c’est là évidemment un cas de convergence des ca¬ ractères secondaires d’une espèce plastique à vaste habitat plus qu’une différenciation raciale proprement dite. — D'aulre part, d’après l’examen d’une série de spécimens provenant des Guyanes française et anglaise, il ne paraît pas que la race C. I. maronicus E. Sim. puisse être maintenue, la longueur du bec (seule différence notée par l’auteur) étant un caractère trop imprécis et inconstant chez ces Trochilîdéî. — C. I. obscurus Gould, de même couleur que le précédent, mais avec les rectrices externes blanc gris seulement dans leur cinquième terminal, les latérales internes avec seulement un liséré apical pâle. Hab. : bassin inférieur de l’Amazone (Para, Ile de Marajo, etc.) i't états du Brésil avoisinants (Maranhao). Cette race, typique pour les régions basses et humides de l’Amazonie orientale, est généralement considérée par les auteurs comme spécifiquement distincte du C, largipennis, quoique ne coexistant pas dans les mêmes régions. Cel te distinction nous paraît donc quelque peu exagérée et erronée : la seule différence entre les deux formes réside en effet dans l'étendue de la partie pâle des rec- 87 — trices, bien plus réduite cl d’un blanc moins pur chez C. obscurus. En outre, les deux spécimens de l’état de Maranhao signalés par E. Simon (1. c., p. 29) semblent vraiment des intermédiaires avec les C. I. largipennis de l’élat do Minas signalés par E. Goum lle. — C. I. æqaalorialis Gould, se distinguant des deux races précé¬ dentes par le dessous du corps d’un gris plus clair, mais avec les pointes blanches des rectrices intermédiaires en étendue à celles des deux autres races. Hab. : bassin supérieur de l’Amazone (en Colombie, en Ecuador, au Pérou et en Bolivie) et régions avoisinantes du Brésil intérieur (Matto-Grosso, flde E. Naumburg, Bull. Am. Mus. Nat. Hist., LX, 1930, p. 147). Cette race, qui habite toute la portion occidentale de l’aire de distribution de l’espèce, est nettement intermédiaire aux deux autres par la coloration des rectrices externes. 5. C. ensipennis (Swainson). cf. — Dessus du corps vert métallique, passant au vert doré très brillant sur le cou et la tête ; dessous vert comme le dos avec la gorge bleu i'oneé métallique peu brillant. Rectrices médianes vert bronzé foncé, submédianes entièrement noirâtres, les trois paires externes noirâtres à la base, blanc pur au moins dans leur moitié terminale. $. — En dossus semblable au mâle, avec la tête moins brillante; en dessous gris fuligineux très largement varié de vert bronzé sur les côtés, la gorge pourvue d’une plaque bleu foncé plus réduite. Bec, nettement infléchi : cf 25-27 mill,; Ç 28-30 mill. Hab. : Nord-est du Venezuela et îles avoisinantes (Tobago, Tri- nidad, Grenade). Cette espèce est, avec la suivante, celle chez laquelle le caractère des rémiges des vieux mâles est peut-être le plus prononcé. Mais, sauf sur la tête, elle ne présente pas le brillant aspect de ses autres congénères à plumage métallique eL ses feintes plus ternes rap¬ pellent plutôt celles de V Eupetomena macroura et du Florisuga mel- livora. 6. C. hemileucurus (Lichtenstein). cf ad. — Front et vorfex noir verdâtre terne, à peine teinté de bronzé; le reste du plumage d’un bleu violel métallique brillant passant au vert bronzé sombre sur le bas du dos et l’uropygium. Les quatre rectrices médianes entièrement noir bleuâtre ou bronzé, les autres pourvues de grandes plages blanches apicales. 9- — Vert bronzé en dessus, plus terne sur la tête; en dessous gris fuligineux varié de vert bronze sur les côtés, la gorge pourvue d’une plaque bleue réduite et mal définie. Bec, nettement infléchi : f 25,5-30,5 mill,; 9 27-32 mill. - 88 — Hab. : Amérique Centrale, depuis le sud-est du Mexique (État de Vera-Cruz) jusqu’à Panama. Chez cette espèce, la plus commune dans toute l’Amérique Cen¬ trale, les jeunes mâles sont d’un vert bronzé ou grisâtre sombre, sur lequel apparaissent peu à peu les plumes bleu violet de l’adulte : les premières qui apparaissent sont celles de la gorge, les dernières celles du dos. Aussi, chez beaucoup de spécimens, apparemment adultes, le dos reste en partie vert bronzé sombre et, même chez les très vieux, cette couleur persiste au moins sur l’uropygium : c’est uniquement, semble-t-il, sur des différences d’âge de cet ordre qu’a été basée la race C. h. mellilus Sangs, de Panama; en réalité les spécimens de Panama n’offrent pas de différence appréciable de coloration avec ceux du Mexique. Par contre, ces derniers pré¬ sentent généralement, en comparaison des autres, une remarquable brièveté du bec, ainsi qu’en témoignent les spécimens du Mu¬ séum : 5 a* ad. du Mexique (prov. d’Orizaba) 25,5-27,5 mil].; 7 a* ad. du Guatémala 26,5-30 mill.; 3 a* ad. de Panama 27,5-30,5 mill. Mais cette différence n’est ni suffisamment connue, ni suffisam¬ ment constante, pour justifier une séparation raciale. La femelle de C. hernileucunis ressemble beaucoup à celle de C. ensipennis, mais en diffère généralement par sa tête plus terne, son bec plus long et les flancs moins fortement lavés de vert bronzé. 7. C. falcalus Swainson. o* . — Dessus du corps vert métallique, passant au vert doré très brillant sur la nuque et la tête; en dessous bleu métallique intense à reflets plus ou moins violets sur la gorge et passant au vert métal¬ lique sur les flancs et l’abdomen. Toutes les rectrices brun châtain avec une bordure apicale vert bronzé, devenant, avec l’âge, de plus en plus réduite et de plus en plus noire. $. — Dessus vert métallique uniforme, dessous gris fuligineux avec les flancs vert métallique et une plaque gutturale mal délimi¬ tée bleu métallique. Rectrices médianes vert bronzé, parfois mar¬ quées de roux, les autres brun roux plus terne que chez le o*, lavées de noirâtre et de gris fondu au sommet. Bec, distinctement incurvé: o* 22,5-24 mill. (exceptionnellement 26,5 mill. chez un grand a* adulte de Mérida); 9 25-26,5 mill. Hab. : Andes du Venezuela occidental (Caracas, Mérida), de la Colombie (commun parmi les Oiseaux de Bogota), et de l’Ecuador. Les spécimens de cette espèce provenant de Mérida sont en géné¬ ral plus gros et d’un bleu moins violet que ceux de Bogota; mais E. Simon a montré (1. c., p. 31, note 2) combien ces caractères sont variables individuellement. Nous ne pouvons partager l’avis de cet — 89 — auteur éminent en ce qui concerne le plumage des femelles : les individus à dessous du corps gris avec la gorge bleue ayant tous le bec plus long que la moyenne des mâles pdultes doivent être les femelles et non des jeunes mâles. 8. C. phainopeplus Salvin et Godman. d\ — Plumage entièrement d’un vert métallique, très brillant surtout sur la nuque et le dessous du corps, avec des reflets dorés, et passant sur la gorge et le haut de la poitrine au bleu métallique intense. Sous-caudales vert bleu et noirâtre. Queue entièrement noir bleu d’acier, les rectrices médianes un peu teintées de vert. 9 (invisa, sec. auct.). — Vert métallique en dessus; dessous du corps entièrement gris, mêlé de vert métallique sur les flancs; rec¬ trices latérales pointées de gris blanc. Bec, incurvé : d* 23 mill. (d’après un spécimen, coll. du Mu¬ séum). Hab. : Sierra Nevada de Santa Marta (Colombie septentrionale). Cette très belle espèce est évidemment alliée au C. falcatus : même forme de bec, même coloration générale, mais le bleu de la gorge plus réduit, et le vert des parties inférieures bien plus éclatant, la queue enfin 'noire et très ample. 9. C. villauicencio (Bourcicr). a*. — Bec long et droit. Dessus du corps vert sombre métallique, avec la tête couverte d’une plaque vert doré éclatant; en dessous menton et joues noir bronzé, toute la gorge et le haut de la poitrine bleu métallique intense à reflets violets, le reste vert, bronzé sombre passant vers le milieu de ta poitrine et de l’abdomen au gris foncé, teinté de bronzé. Rectrices médianes vert métallique sombre ou noirâtres, les autres entièrement noir bleu d’acier. 9 (invisa, sec. auct.). — Vert métallique en dessus, entièrement grise en dessous, les rectrices externes brièvement pointées de blanc. Bec : a* 27-28 mill. Hab. : Ecuador oriental (bassin du R. Napo). Cette espèce est la plus aberrante de tout le groupe. Si par le caractère de ses ailes et de sa queue, à rectrices amples et arrondies, elle est encore un Campyloptère bien caractérisé, par contre la forme du bec, tout à fait semblable à celui des Urochroa, ainsi que le système de coloration des parties inférieures, et la brillante pa¬ rure céphalique nettement délimitée lui octroient une physionomie assez particulière. Elle est d’ailleurs rare et son habitat exact n’est pas encore bien défini . Enfin l’on a parfois réuni aux Campyloptôres les Eupetomena , d’après la tendance au renforcement que présentent les stipes des — 90 rémiges chez ces Oiseaux. Mais d’une part jamais ce caractère n’at¬ teint le développement que l’on observe chez les Campyloptères vrais, d’autre part l’homochromie des deux sexes, à plumage mé¬ tallique andromorphique, et la longue queue profondément four¬ chue nous semblent les manifestations d’un type nettement diffé¬ rent, ainsi que l’a défini E. Simon. Une espèce nouvelle du genre Foa PRÉSENTANT UN CAS D’INCUBATION BUCCO-RRANCH1 A LE, par M. G. Petit. Au cours de notre deuxième mission à Madagascar (1925-1927), nous avons recueilli, aux abords de la presqu’île de Sarodrano (prov. de Tuléar), deux spécimens d’un curieux petit Poisson appar¬ tenant au genre Foa Jordan et Evermann, 1905. Nous le consi¬ dérons comme une espèce nouvelle dont on trouvera la description ci-après. Cette description est suivie de quelques observations sur l’incubation bucco-branchiale que nous avons eu la bonne fortune de noter chez l’un de nos deux exemplaires. Foa madagascariensis , nov. sp. D1. VII; D2. 19; A. II 8; P. 10; V. I 5; 1. tr. ! 5 La ligne latérale présente, chez un exemplaire, 7 écailies munies d’un tube, du côté droit et 9 du côté gauche. Chez un autre indi¬ vidu, nous avons compté 9 écailles tubulées à droite et à gauche. Nombre des écailles en rangées longitudinales : 22. En arrière des écailles tubulées et sur la ligne médiane, dans la partie postérieure du corps, quelques écailles avec traces fugaces de perforation. Une écaille au-dessus de la ligne latérale, cinq au-dessous. Tête assez forte. Sa longueur est comprise 2,8 fois dans la longueur totale du corps chez un exemplaire. Mâchoire supérieure recouvrant à peine l’inférieure. Museau plutôt court. Sa longueur est contenue 3,5 fois dans la longueur de la tête chez nos deux exemplaires. Œil relativement très grand. Son diamètre est compris 8,2 fois dans la longueur du corps, 2,8 fois dans la longueur de la tête, 0,8 fois dans la longueur du museau et 0,6 fois dans l’espace inter- orbitaire. Espace interorbitaire à peu près plat, légèrement rugueux sur la ligne médiane et perforé de pores rnuqueux. Préopercule lisse. Dents vil li formes sur le vomer elles palatins. Hauteur maxima du corps contenue 2,7 fois dans sa longueur. Hauteur minima comprise trois fois dans la hauteur maxima. Pédi- Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. — 92 - cule caudal, très comprimé latéralement, plus court que la tête. Sa longueur est comprise 4,1 fois dans la longueur du corps. Chez un individu, la pectorale comprend 12 rayons du côté droit et 11 du côté gauche; chez un autre, nous comptons 12 rayons à gauche (nageoire détruite du côté droit). La longueur de cette na¬ geoire est contenue 4,5 fois dans la longueur du corps. Elle est aussi longue que la ventrale, laquelle n’atteint pas l’anus. Première dorsale à base moyenne, commençant au niveau de l’insertion des ventrales. Ce premier rayon épineux est très court; le troisième est le double du second. Hauteur de lu première dorsale contenue 5,8 fois dans la longueur du corps et hauteur des ventrales 5,6 fois. L’anale débute environ au niveau du cinquième rayon branchu de la deuxième dorsale. Sa hauteur est comprise 6,8 fois dans la longueur du corps. Coloration (en alcool). — Couleur générale brun chamois, plus claire sur le ventre. Tout le corps marqué d’un pointillé de petites taches brunes, plus grosses et plus espacées sur les écailles du ventre. Membrane unissant les rayons de la première dorsale de cou¬ leur foncée (fumé foncé). Celle qui unit les rayons de la seconde dorsale, plus claire. Les rayons branchus de la ventrale ont une extrémité claire, suivie d’une longue zone noire. La base est claire. Pectorale et caudale claires. Taille. — Deux exemplaires du sexe femelle. L’un mesurant 41 mm. (longueur totale) et 34 mm. (sans la caudale), l’autre 39 mm., sans la caudale (caudale disparue). Lieu de recolle. — Sarodrano, prov. de Tuléar (Madagascar). Dragage, près du littoral. Profondeur 5 à 6 m. Herbier de Cymo- docées et sable modréporique. Août 1925. Remarques. — Le genre Foa a ôté créé en 1905 par Jordan et Evermann (t) pour un Poisson déjà appelé par Jenkins, Fowleria brachygrammus, appartenant à l'ordre des Perciformes et à la famille des Apogonichlhyidæ, et qui prit dès lors le nom de Foa brachygrarnma. La famille où est inclus le genre devient, selon Max Weber (1913) (a), parmi les Serranidæ, la sous-famille des Cheilodipterinæ, la famille des Cheilodipleridæ , selon Lewis Radcliffe (3) (1912) et celle des Apogonidæ d’après Max Weber et de Beaufort (1929) (4). t1) D. S. Jordan et B. W. Evermann. The shore Fishes of the Hawaiian Islande. Bail. Unités States Fish. Comm., XXIII, (1903), 1905, p. 210. (2) Max Weber. Die. Fischeder Siboga-Expédition. Siboga-Expedition, LVII, 1913, p. 217 et sqq. (3) Lewis Radgmwe. Descriptions of flft. uew Fishes of the Fam. Cheilodipheridœ, from the Philippine Islands.,. Proc. Un. States Nat. Muséum, vol, 41, 1912, p. 431. (*) Max Weber et de Beaufort, The Fishes of the Indo-Australian Archipelago, t. V, Leiden 1929, p. 276 et sqq. - 93 — Le genre Foa a été essentiellement caractérisé par une ligne latérale interrompue et un bord préoperculaire lisse. En outre, clans la description de Foa brachy gramma les auteurs notent que cel le espèce présente des dents villiformes sur le vomer et les palatins. En 1906, Jordan, l’un des créateurs du genre, mais cette fois en collaboration avec A. Seale (x), reprend, dans les mêmes termes, la diagnose générique originale mais, cette fois, la présence de dents sur les palatins devient un caractère générique. Or, il se trouve que les deux espèces nouvelles décrites à la suite de cette diagnose ( Foa fo et Foa vaiulæ), présentent, l’une et l’autre, un préopercule marqué de très fines denticulations et des dents sur les palatins, mais aussi sur le voilier (a). D’auLrc paH, Foa fislulosa, décrit en 1909 par Max Weber (3), offre également un préopercule finement denticulé et des dents sur le vomer et les palatins. Par contre, Foa hyalina (Smith et Radcliffe, op.cil., 1912), comme F. brachy gramma et notre propre espèce, ont bien des dents sur les palatins et le vomer, mais un préopercule lisse. Cette contradiction, en ce qui concerne le caractère du bord préoperculaire, entre la diagnose originale du genre et la des¬ cription ultérieure de certaines espèces qui lui sont rapportées, avait été notée en 1913, par Max Weber. La présence ou l’absence de dents palatines introduit une nouvelle alternative dans la diag¬ nose générique, alternative indiquée par Max Weber et de Beau- fort en 1929. On conçoit, dans ces conditions, que, la validité du genre ait pu paraître douteuse. Il ne peut être question, dans cette note, de la discuter. L’argument le plus net, en sa faveur, est le fait que toutes les espèces décrites possèdent une ligne latérale incomplète, ce qui n’est le cas d’aucun des genres très voisins : Apogon — auquel M. Weber et de Beau fort réunissent les genres Apogonichlhys e t Amia, — Rhabdamia, dont les représentants peuvent être dé¬ pourvus de dents palatines et Siphamia. Parmi les espèces du genre Foa, F. brachy gramma et F. hyalina sont assez voisines l’une de l’autre ; F. madagascariensis se rapproche plutôt de cette dernière dont elle diffère, notamment, par la ligne latérale, la grandeur de l’œil, de l’espace interorbitaire, la longueur des pectorales, les proportions générales du corps, la coloration des ventrales à base noire. (1) D. S. Jokdax et A. Seale. The Fishes of Samca. Bull, of Bureau of Fisheries, XXV, (1905), 1906, pp. 248-249. (2) Cependant M. Weber et de Beaufort (1929), reprenant le diagnose de Foa vaiulæ, mentionnent que l'espèce n’a pas de dents sur les palatins. (3) Notes Leyden Muséum, XXXI, 1909, p. 162. — 94 Toutes les espèces jusqu’ici connues du genre Foa sont origi¬ naires des îles Samoa, Fidji, Célèbes et Philippines. Foa hyalina vient de l’île Talisse (Nord des Célèbes). Ce genre semble n’avoir pas été connu jusqu’ici de Madagascar. L’incubation bucco-branchiale ou bucco-pharyngée a été si¬ gnalée chez certains représentants de plusieurs familles de Téléos- tiens : Siluridés, Cyprinodontidés, Cichlidés (1). Elle a élé également mentionnée chez plusieurs Poissons de la famille des Apogonidés. Et, par Max Weber, chez A. perdix Blkr., A. Hœveni Blkr., A. tubulaîus M. Weber; par Steindachner et Dôderlein, chez A. tinealus Sehleg. : L. Vaillant l’a constatée chez un Cheilodipterus afjinis Poey, de la Martinique; Boulenger, chez l'A. nigripennis du Japon. Un tel mode d’incubation parait donc être très général sinon chez les représentants de la famille des Apogonidæ, du moins chez, ceux du genre Apogon. Il n’avnil pas été signalé pour les espèces du genre Foa , mais il n’est pas étonnant que nous l’ayons effecti¬ vement découvert chez F. rriadagascarîensis. En effet, le plus petit (41 mm.) des deux spécimens de notre rxpèce, avait la cavité bucco-branchiale remplie d’une masse d’œufs de couleur jaune clair, bien visible par la bouche entr’ouverte du poisson; ces œufs mesuraient en moyenne un demi-millimètre de diamètre. En conséquence, toute la partie inférieure de la tête est élargie dans le sens transversal. La membrane branchiostège n’est pas seulement dilatée, mais elle est, aussi, déprimée ventralement et accueille ainsi, dans la petite concavité qu’elle réalise de chaque côté, une partie de la masse des œufs. Les rayons branchiostèges, h leur tour, ne sont plus dissimulés sous le volet operculaire, mais font saillie ventralement à lui, étirés vers la ligne médiane ventrale. L’individu portant, dans sa cavité bucco-branchiale, le paquet d’œufs, a les deux branches de sa mandibule distendues, les deux surfaces de contact, planes, étant unies par un ligament, mais écartées l’une de l’autre. Ce dispositif facilite le processus d’élar- gissemenl de toute la partie mandibulaire, hyoïdienne et bran- chiostégiale. Nous avons tenu à vérifier quel était le sexe de l’individu portant les œufs dans sa bouche. Or, cet exemplaire était, non seulement, t1) Voir J. Fellrgrin, Contribution a l’étude anatomique, biologique et taxono¬ mique des Poissons de la famille des Cichlidés. Thèse Fac. Sc., Paris, 1904, p. 73-82. — 95 — du sexe femelle, mais encore portait, dans sa cavité abdominale, une grande masse d’œufs, de couleur grisâtre et de très petite taille. Notre deuxième exemplaire, également du sexe femelle, capturé à la même date que le précédent, ne portait pas d’œufs dans la bouche et n’était pas sexuellement mûr. Chez les Apogon, on a tendance à considérer que c’est le mâle qui porto les œufs dans sa cavité bucco-branchiale (M. Weber et deBeaufort, 1929 ; K. H. Bar- nard, 1927) (*). (') K, H. Barnard. A Monograph of tho Marine Fishes of South Africa. Ann. of the South African Muséum, XXI, 1927. - 96 Notes sur les Coléoptères Térédiles, par M. P. Lesne. 20. — Diagnoses de Bostrychides nouveaux FAISANT PARTIE DES COLLECTIONS DU MUSÉUM. 1. Lyctus caribeanus n. sp. Long. '2 — 3,2 mm. — Corpus elongalum, parallelum, crassiuscu- lum, prothorace elytris latiludine æquali; omnino rufo-hrunneum, supra surdum , pi lis subereciis semicirculatim arcuatis , in elylris longitudinaliter serial is , dense veslitiun. Capul supra edentalum, oculis maximis. Anlennæ funiculo gracili, absque setis erectis, arli- culis 3-6 elongalis, articula ultime subquadrato haud obliquo. Pro- nolum undique dense punclulam, lateribus redis vel leviler sinuatis, poslice leviler convergenlibus, lenuiter denliculatis puisque anlror- sum curvalis cilialis ; margine antico regulariter arcualo , disco con- vexo haud foveolalo, linea mediana breviter levissime sulcatimque impressa. h 'lylra punctis majoribus circularibus serialis, contiguis, haud profundis insculpta, intersiitiis tanlurn pubescentibus, apice leviler declivia. Fûtnora subclavata. Corps allongé, parallèlr*, assez convexe, d'un brun roussâtre mat généralement plus foncé sur la tête et sur le prothorax; sa face dorsale revêtue d’une pubescence assez dense, composée de poils dressés rabattus en arriére, arqués en demi-cercle, et s’appuyant sur le tégument par leur rxl i émit é libre. Front faiblement convexe, très finement rugueux, sans dent orbitaire, son lobe sus-anten- naire petit, tuberculiforme, peu saillant. Suture fronto-clypéale arquée, fortement enfoncée, canaliculiforme. Épistome non lobé ni denté latéralement. Labre glabre en dessus. Yeux très gros. Funiculo antennaire grêle, sans poils dressés ni à demi couchés et portant uniquement des poils opprimés; articles 3 à 5 nettement plus longs que larges; 1er article do la massue obeonique, plus large que long, le 2c oblong, subparallèle, notablement plus long que le premier. Menton arrondi au bord antérieur. Prol horax légè¬ rement transverse, offrant son maximum de largeur en avant, ses Bulletin du Muséum , 2e s., t. ITT, n° 1, 1931 . — 97 bords latéraux droits ou légèrement sinués, convergents en arrière, finement denticulés et ciliés de poils recourbés en crochet; son bord antérieur arqué, largement et fortement saillant au milieu; angles antérieurs marqués, obtus ou arrondis au sommet/les pos¬ térieurs droits. Pronotum régulièrement convexe, densément ponctué cl comme finement rugueux et offrant une légère dépres- Fig. 1. — Lucius caribeanus. A, contour du corps: B. portion du tégument dans la ré¬ gion moyenne de l’élytro montrant les rangées de gros points contigus superficiels dont les intervalles sont occupés parles files bi ou trisériées des poils arqués, vus ici en projection verticale ; C, antenne. sion discoïdale suivant la ligne médiane. Lobe prosternai très étroit, presque laminiforme entre les hanches antérieures; cavités cotyloïdes antérieures subcirculaires. Écusson glabre. Élytres parallèles, aussi larges que le prothorax l’est en avant, marqués de séries assez régulières de très larges points circulaires contigus, superficiels. C’est dans les intervalles de ces séries de points que s’insèrent les poils arqués, disposés en files assez régulières mais non unisériées. Ces poils arqués sont de deux grandeurs, les plus grands poils ne s’observant que sur les intervalles alternes, en sorte que de deux intervalles consécutifs l’un est garni de poils courts seulement, l’autre à la fois de poils longs et de poils courts. Impressions précoxales du métasLernum bien marquées. Cuisses renflées vers le milieu, non fortement comprimées ni subcllipsoï- dales. Pas de caractères sexuels apparents. Patrie : Amérique Centrale et Antilles. Bulletin du Muséum, 2“ s., t. III, 1931. 7 — 98 — Mexique, État de Vera-Cruz : Mohorongo, aux environs de Cor- doba (Hoege in Deutsche Eut. Mus.). Guatemala : Paraiso (x) et Pantaleon (2) [Champion in Brilish Muséum] (3); El Naranjo, département de Quezaltcnango, ait. 850 m., en juillet (Muséum de Paris). Panama, zone du Canal : Paraiso, en janvier, et Fri joies, dans le bois mort de l’Avocatier (Musée de Washington et Muséum de Paris). Saint-Domingue (Coll. Grouvelle > Muséum de Paris). Porto- Rico : Port Cangrejos, en février (Musée de Washington > Muséum de Paris). La Guadeloupe : Sainte-Anne (Dr Vitrae, Muséum de Paris); Trois-Rivières, dans le bois de Bambou très sec. (L. Dui'au, Coll. Fleutiaux). Cette espèce, très distincte de ses congénères, est apparentée au L. simplex Briller (1878), de T Amérique du Sud, et surtout au L. villosus Lesne (10 tl) de l’Amérique Centrale, qui, tous deux, ont aussi les él vires matelassés de poils arqués. 2. Minthea reticulata n. sp. Long. 2,3 - — 3,5 mm. — Corpus elongalum, capile et prolhorace quam elylris angusliori'ms, omnino cum appendicibus brunneum, Fig. 2. — Minthea reticulata. 1. moitié gauche du prouotum montrant une partie du réticulum qui orne sa surface, ainsi que les denticules piligères du bord latéral; 2, portion du tégument pris dans la région moyenne dorsale de l’élytre pour montrer les rangées de gros points superficiels dont les intervalles, alternativement glabres ou munis d’une série de gros poils claviformes, présentent une microsculpture com¬ posée de très petits pores et de Unes ridules anastomosées. surdum ; supra pilis albidis flavescentiüus daualis., e reclis, hirsulum. Antennarum articulo ultimo incrassalo , redangulo, quam præcedenli haud duplo longiore. Pronnlum omnino reliculalum, areotis lalis P) Sub « L. grmus Gorh. ? », Gorham dot. (Col). Godman et Salvin). \~) Sub « L. grisous Gorh. », Gorham dot. (Coll. Godman et Salvin). (3) A en juger par les textes de Champion et de Gorham, la localité de Paraiso exis¬ terait bien au Guatemala et serait distincte de la localité homonyme des bords du canal de Panama. — 99 — haud regularibus, fovea elongatula in medio excavatum, lateribus denticulalis, denticulis aculis spiniformibus regulariler subdense disposais, pilum claviformem singulis gcrcnlibas . Elytra punclis regularibus latissimis haud profundis, dorsal iler seriatim digeslis, subconliguis, lateraliter confusis, insculpla, in inlerstriis ridulis minutissimis punclulisque perminulis dertsissirnis nolalis, inlerstriis alternis (im.pari.bus) pilis clavalis uniserialini i nsi radis. Cette espèce est apparentée au Minthea rugicollis Walker. Elle s’en distingue par la sculpture de la fovéole pronotale formée d’un réticulum de carinules à larges mailles, par les points superficiels des élytres plus larges, les poils cia vi forme s des élytres plus es¬ pacés, etc. Le Minthea retieulalà paraît être cantonné dans la région ma¬ laise et austro-malaise. Les provenances des individus examinés sont les suivantes : Cochinehine, Saigon (Capitaine Fou que t, Muséum de Paris). Sumatra, Palembang (Coll. Grouvelle, Muséum de Paris). Bornéo, Sarawak (Wallace in British Muséum). Philippines, dans le bois de Shorea eximia (Musée de Washington et Muséum de Paris). Cé¬ lèbes, Makassar; Cérarn; Nouvelle-Guinée (Wallace in British Mu¬ séum) (!). 3. Micrapate Bruchi n. sp. Long. 4 — - 4,6 mm. — - Corpus elongalum, parallelum, brunneum, elytris antice rufescenlibus, anlennis palpisque rufis. Caput subglo- bosum, oculis minoribus , articulis tribus ultimis anlennarum rulilo- maculatis. Prothorax subquadralum , anlice aüenualum , margine anlico rente Iruncalo, angulis anlicis dente recurva haud uncinala armalis, lateribus desuper inspeclis inodice arcualis , angulis posticis rotundalis, area pronoti postica antice tcnuiler granulala postiee lenuissitue punclala , pube lenui oppressa, s par sa, induta. Elytra a basi forliler punclala, punclis subcircularibus haud conliguis, in declivitate apicali majoribas densissinüsque , malleolis declivitalis exprès sis, parte mediana declivitalis longitudinal 'iler depressa. Sutura in dedivilate bilabialim inflala, alra, lævi, haud punclala neque granulala. Corps allongé, parallèle, d’un brun roux plus clair sur les parties antérieures des élytres; dessous du corps, tête, cuisses et tibias noirs; antennes et tarses roux: abdomen taché de roux sur les bords. Aire postérieure du pronotum et surface entière des élytres P) Le Muséum de Paris possède l’un des spécimens de la Nouvelle-Guinée recueillis par Wallace. — 100 — offrant une pubescence opprimée, les poils étant orientés transver¬ salement. Bord antérieur de l’épistome légèrement échancré en arc de cercle, finement, érodé. Suture fronto-clypéale obsolète. Yeux de grandeur normale. Antennes de 10 articles, les taches dorées des articles de la massue bien apparentes. Prothorax subcarré, rectib- gnement tronqué en avant (vu de dessus), muni de chaque côté, au bord antérieur, d’une dent redressée au niveau de laquelle ce bord est légèrement nngulé (vu de devant) ; côtés légèrement arqués, angles postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum fine¬ ment et peu densément ponctuée et offrant une line pubescence claire opprimée bien apparente; sans sillon médian ou à sillon très faiblement indiqué. Écusson petit, I uberculi forme, nullement transversc, moins grand que le dernier article des antennes. Élytres non comprimés en carène coupante à leur base, conjointement arrondis à l’apex, la sculpture de leur région dorsale composée de points enfoncés suboblongs, séparés par des intervalles lisses el brillants marqués seulement de points très fins donnant naissance à des poils opprimés. Celle sculpture de la région dorsale devient plus forte en arrière, dans la région du bord supérieur de la décli¬ vité apicale. Ponctuation de cette déclivité très forte, très serrée, alvéolaire; pommettes accusées. Suture renflée sur la déclivité en un bourrelet bilabié du type de celui du M. bicoslula, non granu¬ leux. Bord apical des élytres très brièvement réfléchi, denticulé on dessous. Soies de la face externe des tibias postérieurs nulle¬ ment dressées. 9 Dernier slernite apparent de l’abdomen offrant une dépres¬ sion transverse attenant au bord postérieur, celui-ci échancré au milieu en arc de cercle sur une largeur surpassant la moitié de la largeur totale de la dépression. Cette dernière est couverte d’une fine villosité ne masquant pas le tégument, qui se montre, au- dessous d’elle, très finement et très densément ponctué. Tergite 8 (pygidium) légèrement allongé, arrondi sur les côtés et à l’apex. Cette espèce se rapprocha des Micrapate. bicoslula Lesnc, M. aler Lesne et M. Tlorni Lesne. Le M. bicoslula diffère du Bruchi par la suture fronto-clypéale très apparente au lieu d'être obsolète, par le bord antérieur du prothorax (vu de face) à peine échancré, par l’aire postérieure du pronotum plus nettement et plus densément ponctuée, présentant des grains écrasés en son milieu, par la ponctuation dorsale des élytres moins forte, les intervalles étant ridés, par la déclivité apicale sensiblement déprimée de chaque côté de la suture et marquée d’une ponctuation plus grosse et plus serrée, confluente par place, par le bourrelet suturai de la déclivité plus long, plus prolongé vers l’angle suturai, etc. — 101 — Le M. aler diffère du Bruchi notamment par le dos des élytres glabre, la déclivité apicale marquée de points plus gros, son bour¬ relet suturai non bilabié, explané au sommet, par l’apex des élytres non réfléchi, etc. Enfin le M. Horrti diffère aussi de l’espèce ci-dessus décrite par le dos des élytres glabre, par la ponctuation des parties posté¬ rieures des élytres notablement plus grosse et plus serrée, par le bourrelet suturai non bilabié, etc. Le M. Bruchi habite la province de Mendoza (République Argen¬ tine) où, d’après M. Carlos Bruch, qui m’en a communiqué une petite série d’individus, il se montre très nuisible à la Vigne (Types au Muséum de Paris et dans la Collection C. Bruch). 4. Micrapate cordobiana n. sp. Cette forme est très voisine du M. Wagner i Lesne, dont elle n’est peut-être qu’une race régionale. Elle en diffère parles carènes élytrales qui s’abaissent insensiblement en arrière sans former de dent saillante à leur bout postérieur, et par les grains écrasés de la région voisine du bord postérieur du pronotum, grains qui sont arrondis au lieu d’être allongés. Long. 2-3 mm. C’est le plus petit des Micrapate connus. Patrie. — République Argentine, Sierras de Cordoba, à Alta Gracia et à La Granja, janvier 1924, « en ramas de Coco » (C. Bruch in Muséum de Paris et coll. C. Bruch). 5. Micrapate catamarcana n. sp. Long, circiler 3,7 mm. — Corpus brève, parallelum, nigrum, elylns lateraliter posliceque brunneis, macula basilari lata, rufa, notala, libiis brunneis, anlennis, labro larsisque rufis. Clypeus selis erectis densis rufis retrorsum diredis veslilus. Oculi médiocres. Antennm tO- articulais y clause maculis evidenlissimis, rulilis. Prolhorax subquadratus, levfiter tr ans versus, anlice aüenuatus, laleribus Icvilcr arcualis, angulis omnibus rofundahs, anlicis dénie recurvo haud uncinalo instructis. Pronoli area poslica granulis mi¬ nuits densis clongalis anlice majoribus ornala, pube densa oppressa flaveseenti vestita, lineaque tnediana impressa notala. Scutellum minutum. Elytra a basi fortiter, apicem versus gradalim forlius pundala, punclis in declïvilale apicali maximis, densissimis sed circularibus, pube rufa sat densa , dorsaliter oppressa, in declivilale suberecla indula, tuberculis nullis. Sutura in decUvitate inflala crassi- tudine sulurali lævi ac nilida, medio alla sed vix dilalala. Elylrorum margo apicalis haud reflexus sed incrassalus, lævis ac conuexus, — 102 inferne subtililer denliculalus. Tibiæ poslicæ exlus setis ereclis paucis lonr/iori bus instructif . La tache rousse basilaire des élytres a un contour arrondi; elle comprend le calus huméral mais n’atteint pas tout à fait la suture, dont la sépare une mince bordure noire. La pubescence rebroussée de l’épistome masque la suture fronto-clypéale. L’écusson est petit et n’atteint pas les dimensions du dernier article des antennes. Les très gros points enfoncés de la déclivité apicale des élytres sont circulaires, non confluents ni polygonalement comprimés. Les pommettes de la déclivité sont peu accusées. Le renflement suturai de la déclivité est à peine dilaté au milieu, où il présente son maxi¬ mum d'altitude. Cette espèce se range au voisinage du M. humcralis Bianeh., du Chili, dont la rapproche notamment son faciès, la nature du revê¬ tement de l’épisloine, la sculpture de l’aire postérieure de prono- tum, etc. ü est facile de l’en distinguer par le nombre différent des articles du funiculo antennaire et par les caractères du bourrelet suturai de la déclivité. Patrie. — République Argentine, Province de Catamarca : Punta Balasto et Santa Maria (Carlos Bruch in Coll. C. Bruch et Muséum de Paris). 6. Sinoxylon Beesoni n. sp. Long. env. 5 mm. — Corps court. Tête, prothorax, poitrine, base et disque de l’abdomen noirs ou brun foncé; élytres d’un roux bru¬ nâtre, bruns sur la déclivité apicale; antennes, palpes, pattes et bord apical de l’abdomen roux. Région fronto-clypéale (celle qui s’étend en avant des dents frontales) déprimée et explanée, très brillante, presque lisse et semée seulement de quelques grains très petits. Une suture longi¬ tudinale médiane très line, ti'acée au fond d’un léger sillon, existe sur le front et aboutit, en avant, à la suture fronto-clypéale qui est elle-même très line. 4 dents frontales bien développées, dis¬ posées en une ligne transverse suivant laquelle sc dressent des soies assez longues mais peu abondantes. Articles de la massue antennaire flabelliformes, très larges, le second dépassant de beau¬ coup en largeur la longueur de la massue, mais n’atteignant pas la la longueur totale de l'antenne (égalant environ 5/7 de celle-ci). Bord antérieur du pronotum garni d'une pilosité assez abondante et armé, de chaque côté, d’une dent faiblement uncinéè; aire pos¬ térieure du pronotum couverfc au milieu de grains saillants sub¬ circulaires, petits, assez denses; ses côtés revêtus d’une pubescence couchée assez longue, ne masquant nullement le tégument . Écusson de dimensions normales, triangulaire, portant un grain sphéroïde à 103 chacun do scs angles antérieurs. Élytres marqués d’une ponctua¬ tion beaucoup plus forte sur les parties postérieures de leur région dorsale que près de leur base; leur bord basilaire comprimé en une lame absolument lisse sur su face dorsale, mais garnie de très petits grains sur son tranchant. Pilosité des élytres assez courte, subapprimée. Déclivité apicale abrupte, ses bords supérieur et latéraux montrant, de chaque côté, 5 ou 6 tubercules rudimen¬ taires; dents juxtasuturales assez longues, spiniîormes, pointues, comprimées, insérées côte à côte sur la suture, sensiblement au- dessous du milieu de la hauteur de la déclivité; côte Lransverse du bas de la déclivité peu accusée. Postêpipleure canaliculiforme, non Fig. 3. — Sinoxylon Beesoni. A, tête, vue de lace; B, antenne; C, déclivité apicale, vue de profil; D, région moyenne de la même déclivité, vue de face. dilaté au tournant externe, mais élargi et comme retroussé à l’angle suturai. Celui-ci saillant en arrière, sa face interne simple. Cette espèce prend place à côté des S. birmanum Lesne, de la Birmanie, el S. fuscovestihim Lesne, du Laos; mais elle semble plus voisine de la seconde que de la première, à la fois parles carac¬ tères de la sculpture et par la présence de grains aux angles anté¬ rieurs du scutellum. Elle se différencie d’ailleurs, entre toutes ses congénères du groupe du S. atralurn, par sa région fronto-clypéale explanée, lisse et très brillante. Elle habite la Haute-Birmanie, Où elle a été découverte par M. C.-F.-C. Belson dans la vallée de l’Irraouaddi, aux environs de Schwegu et de Katha. Les localités précises d’où proviennent les types sont les suivantes : Schwegu, Okkyi, 27 mai 1919, un indiv., et Katha, Mohnyin River, 19 mai 1919, un indiv., dans le bois du W endlandia linctoria (Institut forestier de Dehra Dun et Muséum de Paris). — 104 7. Tetrapriocera caprina n. sp. Long. A- 5,5 mm. — Corpus subelongatutn, parallelum. brunneum, elytris pronoloque aliquolics rufescentibus, anlennis, labro, palpis, femoribus larsisque rufis. Sutura fronlalis manifesta, medio pro¬ fonde impressa. Oculi magni, produel i, margitie postico peralto. Anlennæ quarn in T. lævii'ronte Lesne (n) similiter conslrudæ, arli- culo clavæ primo magno, securiformi, ad unguium bas Harem inler- num valde lobalo. Pronoli area postica medio dense sai tenuiler punc- tata, antice minulissime radulala. Elglra a basi dense sat forliler pundata, punclis ad marginem superiorem declivilalis minoribus, Fig. i. - Tetrapriocera caprina Ç?. Tête, vue de trois quarts, en dessus. in declivilale quam in dorso minus forliler pundata; pube oppressa densiuscula veslita : declivilale apicali superne et extus cosla inter- rupla marginala, a* Frons exptanata , lenuissime pundata , postier impressa, denli- culis duobus remolis instrucla. Ç Frons quam in d* lalius exptanata, poslice lœvis ac nilidissima, antice cum clypeo minulissime punclala, ulrinque ad marginem inter- num oculi dente maxitna lata, compressa, triangulari, spiniformi, apice acutissima ibique infra curvata sdaque unica longiora in mar¬ ginem dentis inferiorem instrucla. La base des élytres et le prono lum sont parfois roussAIres, par immaturité. La déclivité apicale des élylres est bordée de tuber¬ cules costi formes peu saillants, orientés suivant les bords mêmes de la déclivité, leur ensemble formant une sorte de côte interrompue, sauf sur le tiers ou la moitié inférieure de la déclivité, où ce rebord est continu cl d’ailleurs peu saillant. Suture légèrement renflée et cosliforme sur la déclivité. (') Cf. Ann. Soc. ent. Fr., 1901, pp. 483 et 488, fig. 270. Le front du mâle, explané, très finement ponctué, et impressionné en arrière à la limite du vertrx, porte deux denticules notablement plus écartés entre eux que chacun d’eux ne l’est du bord interne de l’œil voisin. Chez la femelle, le front est plus largement explané que chez le mâle, lisse et très brillant en arrière, très finement ponctué en avant ainsi que fépistome; il est armé de chaque côté, contre le bord interne de l’œil d’une large et très forte dent, comprimée, triangu¬ laire, spiniforme, dont le sommet, très aigu, est recourbé vers le bas et est précédé d’une longue soie insérée à son côté inféro-externe. Dent de l’angle antérieur du prolhorax moins saillante et moins rapprochée du bord que chez le mâle. Espèce apparentée aux T. clef racla Lesne (1901) et T. lævifrons Lesne (1901), formes qui habitent le Brésil, le Paraguay et le nord de l’Argentine. Patrie. — République Argentine, Province de Santa Fé : Fives- Lillc, en novembre 1924 (C. Bruch), une Ç. Province de Cata- marca : Naclmientos, Hualfin (Weiser), un mâle (Coll. Bruch et Muséum de Paris). San Juan de Cuyo (J. Fortucci, Coll. R. Oborthür), 3 a*, 3 9- Nouveaux Coléoptères ( 1 te note). par M. M. Pic. Mimoxenotermes n. gen. Capiie antice et supra oculos ualde elevalo et medio inciso, oculis approximalis ; antennis 10 arliculalis, arliculis 2° et sequentibus par- ticularibus,apice plus minusve Iransuerse prolongalis, articulo ullimo simplice , elongato, apice subtruncalo ; thorace mutli et diverse plicaio, angulis anlicis paulo protninnlis, elytris mulli et longe coslalis, coslis apice pro parie luberculato-denlalis ; pedibus elongalis. Groupe de? Rgssopa uss i d ;v . Ce genre voisin de Xenolerrnes Wasm., s’en distingue par la struc¬ ture des antennes dont les articles 2 et suivants sont en forme d’hé¬ lice avec les extrémités transverses en forme de bouton et les côtes 2, 4, 5 saillantes en dent émoussée près de l’apex des élytres. Il est établi pour l’espèce suivante communiquée par notre collègue E. Fleutiaux. Mimoxenotermes Duporti n. sp. Etongaf.ua, nilidus, ru fus ; capiie pnnun elongato, antice mulli tuberculalo; thorace non transverso, laleraliier sinualo, antice paulo allenualo, mary inalu, supra minute bicarinalo et laleraliier diverse iriluberculato, elytris thorace paulo lulioribus, elongalis, apice alte- nualis, in singulo coslis 7 munilis, inlervallis feneslralis et multipli- calis, Long. 12 mill. Tonkin : Cho Ganh (L. Duport). Mophon diversipes n. sp. Oblongus, nilidus, glaber , oiridi-melalticus , elytris pro parie pur- pureis, minute linealo puncta lis, interuallis lalis, minute punclatis, infra corpore pro parte, ru fescenle, antennis nigris, pedibus metallicis, tibiis apice et tarsis infra diverse luleo pubesceniibus. Oblong, brillant, glabre, vert métallique avec les intervalles en partie pourprés, coloration foncière un peu roussâtre par places; tête à ponctuation fine et écartée, plus forte sur le vertex, yeux Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. — 107 — grands, transversaux, écartés; antennes noires, grêles, brillantes à la base, articles 5 et suivants allongés, opaques, fortement ponc¬ tués; p rot borax court el large, à rebord complet, un peu en gout- lière sur les côtés, à angles antérieurs nuis et postérieurs presque droits, finement et èparsemcnt ponctué; écusson assez, grand, su- barqué au sommet, peu ponctué; élytres bien plus larges que le prothorax, sinués et convexes après la base en dessus, subsinués, atténués et subaeuminés à l'apex, à rangées de points lins avec les intervalles larges et déprimés; pattes grêles, les antérieures plus courtes avec les tibias (sans doute caractère sexuel glume florifère (glumelle inférieure) courte, ténue, membraneuse, hyaline, tronquée au sommet, portant latéralement deux soies allongées et, sur le dos, vers la base, une arête articulée, un peu tordue, peu exserte de l’épillet; palea (glu¬ melle supérieure) petite, bicarénée, bidentée au sommet. Glumel- lules, 2, linéaires, égalant l’ovaire. Étamines 3, Styles très courts distincts; stigmates flexueux, plumeux. Ovaire glabre. Caryopse ovoïde, muni d’un sillon, inclus dans la glume fertile, et la palea, glabre. — Plante annuelle, cespiteuse, ayant le port d’un Gastri¬ dium. Feuilles planes, la supérieure embrassant la panicule. Ce genre ne comprend qu’une espèce, le Triplachne nilens Link. Triplachne nitens Link, 1. c.; Battand. et Trabut. FL Alg. (1895), p. 155; (1902), p. 365; Muschler, FL EgypL, I, p. 91 ; Pit. et Proust, FL Canaries, p. 384; Durand et Barratte, Cat. pi. Tripolitaine, p. 254; Cat, pi. vase, Tunisie, p. 452; Ricbter, PL Eur., I, p. 48. Lazaro è lbiza, Rcg. bot. p’enins. ibérica, p. 204 (1895); Fiori et Paol., FL ïtal., 1, 61.— Agroslis nitens Guss., Ind. sem. h. Bocc., p. I (1825); FL Sic. Prodr., I, p. 59 (1827-28); Syn. fl. Sic., I, p. 135; Bert. FL ital I, p. 401; Parlai., FL ital., I, p. 177. — Lachnagroslis Gussonis Trin., Sp. Gram. I, XXI, t. 242 (1836). — L. nitens Trin., 1. c., t. 243. — Bulletin du Muséum, 2° s., t. III, 1931. 11 — 162 — Gasiridium triarislalum Dur. in Duch. Rev. bot., II, p. 423 (1846); Ail. fl. Alg., t. 40, f. I. — G. niiens Coss. et Dur. ap. Cosson in Ann. Sc. nat., sér. IV, I, p. 229 (1854); Boiss., Fl. ortent., V, p. 519; Willk. et. Lange, Prodr. Hisp., I, p. 58. Ce Triplachne, très peu polymorphe, est bien décrit, et figuré par Trinius, Sp. Gram., pl. 242. On attribue ordinairement à cette es¬ pèce une aire géographique bien plus restreinte que celle qu’elle occupe. Les localités indiquées ici sont en grande partie relevées dans l’herbier du Muséum. Canaries où ce Triplachne a été signalé mais n’a pas éLé retrouvé, d’après Pitard et Proust. — Portugal méridional : Algarve (d’Es- cayrac). — Espagne méridionale : cap de Gata (Cornez). — Sicile (Gussone, type de VAgroslis niiens); îles de Favignana; Pantellaria (Todaro, Fl. Sic., n° 291); Lampedusea. — Dalmatïe (d’après Pi- tard et Proust). — Chypre : cap. Saint-André (Fintenis et Rigo, n° 358). — Asie Mineure : (Peronin, Pl. Cilicie, n° 124). — Egypte : peu rare, d’après Muschler, environs d’Alexandrie (Ehrenberg, Letourneur). — Cyrénaïque : Derna (Taubert, lier cyrenaicum, 1887, n° 485; Meraouah (Daveau); Punta (Ruhmer, FJ. Cyren., n° 360). — Tunisie : île de Djerba (Letourneur, Durègne); îlot de Kerkenna (Doumet-Adanson et Bonnet); Bou Hanira (Rouy). — Algérie : Staouéli, Oran (Durieu de Maisonneuve, Marsilly, Reuter, Munby, n° 43); Mostaganem (Balansa, n° 127); Ain-el-Turk près Oran (Balansa, n° 268). — Maroc : Mogador (Balansa, n° 1867); en¬ virons de Melila (Duveyrier, n° 510); Hidum, près Melila (Sennen). Cette espèce est donc bien plus largement répandue dans le bas¬ sin méditerranéen qu’on ne l’indique ordinairement dans les flores. - 163 Indicoferas d’Afrique ( Lécumineuses-Papilionées ), par le P. Ch. Tisserant. Indigofera Chevalieri sp. nova : I. tenuissima, A. Chev., mss. (non E. Mey.). Radia lignosm; caules erecli ramosi 30-50 cm. alli, cylindrici, ramis ± applanalis striatis, pilis rninutis adpressis veslili. Slipulæ triangulares 5-6 mm. Ion gai, aculæ, pilis vesîilæ. Folia 1-3-5 foliolala foliis altérais, varias suboppositis, petiolo brevi triqudro 2 mm. longo infra foliolatn laleralem 5-6 mm. supra ; foliotas lineares anguslæ, sessiles lamina usque ad peiiolum dccurrenle, apice aculæ, latérales sæpe breviores , 2-5 cm. longæ 1-2 mm. latæ, costa sublus prominenle , marginibus crassis, sæpe plicalæ, uiraque pagina pilis grisas adpres¬ sis v est il a . Inflorescenliæ au: illares in racemos subscssil.es, mullifloros, usque ad 18 cm. longos, pedunculo angulalo vestito 1-1,5 cm. longo ; bracteis 2 mm. longis caducis, dense griseo-pilosis. Flos minutus 3 mm. longus pedicello 0,5 mm. longo ; ealix h-partitus 2,5 mm. longus dense griseo- pilosus, denlibus subulatis inæqualibus, anleriore parum longiore; uexillum suborbiculare, apice mucronulalo , extus dense griseo-pilo- sum, 3 mm. longum ; alæ vexillo breviores 2,5 mm. longæ , sub apice aciito laliores, 1,2 mm. lafæ; carinæ pelala subacula ; 2,5 mm. longa, 1,7 mm. lata , glabra; ovarium lineare 2,5 mm. longum glabrum, stylo 2 mm. longo; ovula 8-10. Legamen ignoturn. Oubangui-Ghari, A. Chevalier, nu 8132, savane, plante haute de 0,50 ni., feuilles linéaires, fleurs rougeâtres, 20-25 avril 1903. Cette plante de la section Enindigofera § helcrophyllæ est voisine de I. Schweinfurthii Taub.; mais les folioles en sont plus étroites et les racèmes beaucoup plus longs (l’échantillon en porte un de 18 cm.). Les fleurs sont très caduques : l’échantillon, bien que les racèmes de la hase en soient presque défleuries, ne porte aucun jeune fruit. L’étiquette porte T. tenuissima, sp. nova; le nom proposé par M. Chevalier, ayant déjà élé attribué par E. Meyer à une plante du Cap toute différente, j’ai proposé le nom de I. Chevalieri, dédiant la plante à M. Aug. Chevalier, auquel la llore de l'Afrique française doit tant. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. Indigofera oubanguiensis , sp. nova. Suffruiex lignosus. Caulis brunneus. sirialus, pilis raris adpressis inslruclus, Ftami paniculatn foliosarn efformantes, densius vesliti. Slipulæ persistenles , lineares, 2-4 mm. longæ, vestilæ. Folia impari - pinnala obscure viriûia subsessilia, peliolo inter foliotas 2 mm. longo, supra canaliculalo , pilis subdensis veslilo ; foliolæ 7-11, oppositæ, peliolulo 0,5 mm. longo, lamina oblonga vel obovala 3-5 mm. longa, 2-3 mm. lata, distincte mucronulala, pilis griseis parvis utraque pagina dense instruda. Inflorescenliæ paniculalæ, ramis ad axillam foliorum superiorum quorum ultima ad bradeas 1 -foliolalas reducanhir inserlis, 0,8-1, 5 allis, folium axillans æquanllbus vel parutn superantibus, hradeis foliolis simillibus ± obovatis 2 mm. \longis, ultimis ± reduclis. Flores ad axillam bradearum singuli, pedicello 3-4 mm. alto, accres- cenle, pilosulo, mi nul i. 3 mm. longi; calix b-parlitus corollam æquans, iubo vix 0,5 mm. longo, denlibus subæqualibus, aculis, ciliis brevibus glanduliferis margine inslrucla; vexillum ovalum mucronulalum 3 mm. longum 2 mm. latum, exlus pilosulum; alæ 3 mm. longæ 1,5 mm. lafæ, apice obluso ; carinæ petala acuta 3 mm. longa 1,5 mm. lata apice pilosula ; ovarium 1,2 mm. longum pilosulum, stylo 2,5 mm. longo glabro; ovula 3-4. Legumen oblongum, 8 mm. longum 2 mm. latum parce pilosulum, 2-4 spermum. Oubangui-Chari, A. Chevalier, n° 6539, Kaga Mbra, 1er dé¬ cembre 1902. Le Testu, n° 3645, Saïd-Bandas, fleurs écarlates, sur latérite, 25 janv. 1922, n° 4324, entre le Mbari et le Zaco, route de Bangas- sou, fleurs écarlates, frutex 0,80 m. haut, tordu, feuillage grisâtre, sur latérite, 16 nov. 1922. Tisserant, n° 734, Kaga Pagra, 60 km. N. Bambari, sur latérite, fleurs roses, 12 sept. 1922. Soudan français, A. Chevalier, n° 24653 bis, Mossi, environs de Zongo, 31 août 1910. La plante du Soudan est un rameau sans fleurs, à frondes jeunes d’un vert plus clair que dans les autres numéros; elle me semble néanmoins appartenir à la même espèce. Cette espèce appartient à la section Euindigofera § paniculalæ ; elle est voisine de I. pulchra Vahl, mais s’en éloigne par ses feuilles à folioles plus nombreuses et plus petites, son ovaire 3-4 ovulé, son fruit porté par un pédicelle plus long. Son fruit l’éloigne égale¬ ment de I. Dupuisii Micheli, dont elle a les nombreuses folioles, mais de forme différente. — 165 — Indigofera trichopoda Leprieur, var. oubanguiensis, var. nova. A typo differt lanlurn foliolis suborbicularibus, legumine 4 -spermo 8-10 mm. longo. Oubangui-Chari, Le Testu, n° 3400, fleurs écarlates, route de Bangassou, 80 km. S. Yalinga, 1er nov. 1921. Tisseraut, n° 1293, fleurs rouges, sur latérite, près Riv. Ndeyase, 35 km. N. Bambari, 14 nov. 1923. N° 2276, fleurs rouges, près Riv. Ndeyase, 60 km. N. Bambari, 27 septembre 1927. Indigofera vicioides, Jaub. et Spach, var. occidentalis , var. nova. A lypo differt indumenlo densiusculo pilis minus adpressis, racemis 4-5 cm. long is 15-20 fluris, foliis oblongis nunquamlinearibus-oblongis. Oubangui-Chari, Le Testu, n° 3661, voyage chez Saïd Bandas, fleurs violettes, 27 janv. 1922. Le Testu, n° 3792, entre Ouanda-Djalé et Wadda, fleurs violettes, 27 fév. 1922. Le n° 3661 représente une plante jeune, repoussant après l’in¬ cendie de la savane, portant encore la base des anciennes tiges à demi brûlées, le n° 3792 représente une plante plus évoluée. Cette espèce d’Afrique Orientale est nouvelle pour le centre Africain. Par ses racines à fleurs nombreuses, la plante de l’Oubangui se sépare des plantes du § dissilifloræ, auquel appartient I. vicioides, mais la parfaite ressemblance qu’elle présente avec les spécimens d’Afrique Orientale ne permet pas de l’en détacher. Baker dis¬ tingue le groupe § dissilifloræ par le caractère : fleurs 2-6, rarement plus, en racines lâches, rarement denses; ce caractère est de mé¬ diocre valeur, il sert d’étiquette à des plantes bien diverses, et on en a séparé d’autres malgré des affinités très certaines. Indigofera secundiflora Poir., var Schimperi, var. nova. A typo differt foliolis paucioribus 7-9, pilis caulum densioribus, racemis laxioribus, folia superantibus, 3-5 cm. longis, floribus pau¬ cioribus minoribusque. Angola, Delcindt n° 3043, Mounyino, sous bois, près de la rivière, 15 mars 1900. Antunes, n° 3173, Mounyino, bois, fév. 1902. Antunes, n° 3175, Mounyino, clairière dans la montagne, fév. 1902. Ces plantes sont conformes à l’échantillon de Scliimper n° 725, 166 — au moins d’après la plante qui se trouve à l’herbier du Muséum de Paris. Malgré le polymorphisme de l’espèce, j’ai cru devoir créer cette variété, qui par son inflorescence forme un terme de passage avec l’espèce I. Bcirteri Bak. f., créée récemment au dépens d’7. se- cundiflora Poir. L’échantillon de Schimper à côté de fruits normaux (0,8 cm. longs) en porte plusieurs de 1,5 cm. longs (peut-être ma¬ lades). Indigofera secundiflora Poir. var. oubanguiensis, var. nova. Omnibus dimensionibus minor ; folia mullifoliolala, foliolis minu - lis 2-3 mm. longis 1-1,5 mm. lalis ; racemi unilatérales, folia æ g uant es, floribus liaud densis , tninulis ; legumen 3 mm. longum, 2-spennum. Oubangui-Chabi, Tisserant, n° 1250, Les Moroubas, fleurs roses, sur latérite, i5 octobre 1923. Cette plante a des caractères qui l’éloignent du type de T. secun¬ diflora Poir. Il y aura peut-être lieu, en face de matériaux plus abondants, de l’en détacher comme espèce spéciale. Indigofera subulifera Wclw. Cette espèce fut décrite par Baker, Flora of tropical Africa II , p. 96, sur les plantes rapportées d’Angola par Welwitsch, nos 2048. 2049, 2050, chacune avec son bis. En examinant les trois échantillons de l’herbier du Muséum de Paris, portant les n08 2048 b, 2049, 2050, j’ai été amené à constater qu’ils contenaient des représen¬ tants de deux espèces différentes. Le n° 2048 b contient trois brins. Les deux brins de droite doivent être comparés à des plantes rame¬ nées d’autres points de l’Afrique : Gabon, Thollon 1032; Chari, A. Chev. 6473, Périquet 12; Ou- bangui-Ciiari, Tisserant 148, Le Testai 4136. Le brin de gauche, au contraire, en mauvais état, ne portant que des fruits, n’est autre que la plante des nos 2050 (fleurs), 2049 (jeunes boutons); il faut en rapprocher les plantes suivantes : Angola, AnLunos 3179 (fleurs), 3102 (fleurs et fruits). Les plantes sont différentes ainsi que le montre le tableau sui¬ vant, où je désigne par A le n° 2048 b de Welwitsch ( pro parte), B le reste de la récolte. stipules folioles A petits, triangulaires 2 mm. haut, dressés. oblancéolées obtuses, à court mu- cron, côte saillante en dessous, 10- 15 mm. long, 2-4 rnin. large, la fo¬ liole terminale souvent plus longue que les autres. B longs, 6 mm., linéaires, subulésr étalés. oblongucs ou elliptiques, obtuses ou aigues, à long mueron, nervure médiane médiocre, 10-12 mm. long- 5-6 mm. large. — 167 — racèmes fleurs fruits A plus courts que les feuilles, 15- 20 mm, haut, rachis fort, anguleux, bractées vit e caduques, fleurs dres¬ sées même après l’anthèse, petites 3 mm,; calice à dents trian¬ gulaires = le tube; ovaire court 2- ovulé. dressés subsphériques ou oblongs, brièvement atténués au sommet 3- 4 mm. haut, densément velus cotonneux extérieurement, 1-2 spermes. B égaux ou plus longs que les feuilles, 25-30 mm. haut, rachis cylin¬ driques, bractées plus longtemps persistantes, fleurs étalées dès avant Van thèse. 8 mm. haut; calice 3 mm. haut à deuts subulées beaucoup plus longues que le tube; ovaire long 5-6 ovulé. étalés, cylindriques, 4-10 mm. haut, souvent longuement aigus au sommet,. à poilsgris&trefid’abord denses, puis glabrescents; 4-5 spermes, rarement 2-spermes. En comparant ce tableau avec la diagnose de Baker, F. T. A. II 96, on voit que celle-ci est composiLe et décrit le fruit d’une espèce, les feuilles des deux (leaflets oblong or oblanceolaie), la fleur de la seconde. Comme dans la clé, Baker différencie l’espèce de Wel- witsch de scs voisines par le nombre des graines du fruit, et semble ainsi attacher de l’importance à ce caractère, je crois devoir garder le nom I. subulifera, Welw. à la plante A (2048 b, pro parle), bien que d’après les échantillons du Muséum de Paris, il semble qu’elle soit représentée en moindre proportion dans les récoltes de Wel- witsch. Les deux espèces seront donc : Indigofera subulifera Welw.; Baker F. T. A. II 96, pro parte. Suffralex 1,50 mm. allas. Caulis ramosus slrialus, pilis griseis brevibus ± dense veslilus. Stipulæ deltoïdæ 2 mm. longæ, ereclæ. Folia 4-4,o mm. longa, 11-13 foliolata, petiolo cylindrieo, supra canaliculalo, dense vestito, 2-3 mm. infra foliotas infimas, 4-5 mm. inter foliotas; foliolæ oblanceolalæ, bnsi ± cuneatæ, apice rotundatæ, breviler mu- cronalæ, 10-15 mm. longæ 2-4 mm. lalæ, pilis griseis adpressis veslitæ, cosla sublus valida, foliota terminait sæpe alias saperante. Tlacemi axillares brèves 15-20 mm. longi, 8-12 flores, folia haud æquanlia, pedunculo atigulalo breai, floribus eredis, bradeis parvis 1 mm. lon- gis eaducis. Flos 3 mm. allas, pedicello brevi, calice 1,2 mm. alto, denlibus delloïdeis tubo æquantibus ; corolla pilis griseis demis extas veslita; vexillum ovalum apice acutum mucronatum 2,5 mm. longum 2 mm. latum , alæ lineares 0,7 mm. lalæ, apice rolundaiæ ; carinæ pe- lala 3 mm. hmga, 1,5 mm. lala , apice rotundata ; ovarium 1 mm. Ion - gum exlus villosulum, stylo 2,5 mm. tongo glabro ; ovula 2. Legumen oblongum vcl subsphæricurn, dense tomentosum 1-2 spermum .*) Angola, Welwisteh. 2048 b ( pro parle). — 168 — Bas-Congo, Thollon, n° 1032, Région du Niari, Camba à Bouan- za, prairies, 1-1,50 m. haut, juin 1888. Chari, A. Chevalier, n° 6473, de la Moyenne Koddo au Kaga Mbra, brousse sèche, 29 nov. 1902; Périquet, n° 12, Haut Logone, Abba, 1907. Oubangui-Chari, Tisseront, n° 468, 1,50 ra. haut, Bambari, commun, juin 1921; Le Testu, n° 4136, 1,75 m. haut, sur la route de Wadda, 50 km. N.-W. de Yalinga, 22 août 1922. Cette espèce, par plusieurs caractères, se rapproche de certaines espèces du groupe des § dis&ilifloræ, à inflorescences ramassées à l’aisselle des feuilles, h fleurs et fruits dressés, telles que I. conden- sata clc Wild., 1. grisea Baker. Ses fleurs au nombre de 8-12 de¬ vaient l’en éloigner, mais déjà plusieurs autres plantes ont été rap¬ portées à ce groupe dont les inflorescences ne sont pas pauci flores. Indigofera mounyinensis sp. nova = I. subulifera : Welw. ( pro parle). Suffrutex circa 1 m. allas. Caulis ramosus ± angalosus, pilis gri- seis dense vestilus , ± glabrescentes, rubescenles. Slipulæ lineares, subulalæ, patentes villosæ, 6 mm. longæ. Folia 3,5 cm. longa, 9-1 1 fo- liolata, foliota terminait alias nunguam superanle, sæpe subsessilia, peliolo cglindrico supra canaliculalo, veslilo, h 1 mm. infra foliotas infimas, 4-5 mm. inler foliotas; foliolæ opposilæ, rarius suboppo- sitæ, peliolulis brevibus, oblongæ vel elUpiicæ, basi ± obtusæ, apice ± aculæ, longe mucronalæ , 10-12 mm. longæ , 5-6 mm. lalæ, cosla sublus mediocri , pilis griseis brevibus adpressis ± dense vestitæ. Racemi axillares folia superanles 3,5-4 cm. longi, pedunculo brevi 8-10 mm. lonyo ± cglindrico, veslilo, bracteis 2,5-3 mm. longis villo- sis, marcescenlibus. Flos 8 mm. longus, pedicello 1 mm. longo, veslilo ; calix 3 mm. alias, labo brevissimo, dcnlibus subulatis, anteriore pa- rum longiore, villosus; vexillum ovalum, apice suboblusum, 8 mm. longum, 4 mm. latum ; alæ parum breviores 7 min. longæ , 1 mm. lalæ, apice rotundatæ basim versus cilialæ; carinæ petala 8 mm. lon¬ ga, 2 mm. lata, acuta, imo apice oblusa; ovarium lineare 4 mm. lon¬ gum villosum, stylo 6 mm. longo glabro ; ovuta 5-6. Legumen oblon- gum vel sæpius cglindricum apice longe altenualum, styli basi marcescente, brunneum, pilis griseis ± dense inslructum, malurilale ± glabrescens , 2-5 spermum. Angola, Welwitsch, 2048 b ( pro parte), 2049, 2050; Antunes, n° 3102, Mounyino, rocaille des gorges légèrement boisées, 0,5- 1,5 m. haut, juill. 1900; n° 3179, Mounyino, clairières, sous-arbris¬ seau 0,6-1, 2 m., fleurs roses, janv. 1902. Le n° 2048 b de Welwitsch porte sur le brin appartenant à — 169 1. mounyinensis des capsules presque toutes 2-spermes probable¬ ment par avortement. Le port est d’ailleurs celui d’un rameau mal venu. L’espèce est assez voisine de I. lincloria L., mais le calice à dents subulées est nettement différent, et la plante ne noircit pas au séchage. Par ses feuilles à folioles peu nombreuses et par son fort mucron elle se rapproche assez de I. subcoryinbosa Baker, mais les inflorescences en sont plus denses, les fleurs plus grandes, le fruit tout autre. Indigofera Dekindtii, sp. nova. Suffrulex 0,8-1 m. ait us, ramosus. Caules ramique, prima æiate db angulosi, deinde cylindrici, slriali, pilis brevibus adpressis dense inslructi, deinde ylabrescentes ■ Slipulæ lineares subulalæ persisientes 8 mm. longæ, pilosulæ. Foliaimparipinnaia 10-12 cm. longa, 5-7 juga, petiolo 1 cm. inter foliotas 1-1,5 cm., ultra saperiores 0,8 cm. longo, cylindrico, supra eanaliculalo, piloso ; foliolæ opposilæ vel raro sub- opposilæ, slipcllis minulis 2 mm. longis, peiiolulo 1,5-2 mm. longo, lamina avala vel ellipîica ( s aile m. in juniore statu 18-22 mm. longa, 12-15 mm. lata, apice acuio vel rolundalo, mucronulo I mm. longo , costa sublus prominenle, nervis 3-5 jugis, adscendèntibus, parum conspicuis, prima ælale subscricea, pilis brevibus adpressis, circa margines coslamque densioribus inslrucla, Unie viridi, maiiiritale rufescente. In/lorescentiæ axillares in racemos haud densos foliis bre- viores, 2-5 cm. longos, pedunculo 1 cm. allô pilosulo, bradeis minulis linearibus 1 m/n. longis pilosulis. Flos tnediocris 5 mm. longus ro- seus, pedicello 1,5 mm. longo pilosulo; calix brevis, 2 mm. longus, b-denlalus , denlibus subæqualtbus, selaceis 0,7 mm. longis; vexillum obovalum, apice rotundatum 4 mm. tongum, 3 mm. lalurn, exlus sub apice puberulum ; alæ lalœ leviter arcualæ, 4 mm. longæ, 2,2 mm. laiæ, ungaiculo conspicuo brevi, glabne, carinæ pdala vexillum su- peranlia, 5 mm. longa, 2,5 mm. lala, apice oblusa; ovarium lineare puberulum 3 mm. longum breviter slipilatum, stylo 3,5 mm. longo, ima basi puberulo, ovula 5-6. l.egurnen cylindrium 4-5 cm. longum, 3 mm. latum brunneum glabrum, basi slyli marcescenle roslrum acu¬ tum 3 mm. longum efformante, 5-6 spermum. Angola, An tunes n° 3104, Mounyino, rocaille sous bois, 0,50-1 m. (fruits), juin 1900; n° 3162, Mounyino, terrain pierreux sous bois, fleurs rosées, 0,8 m. (fleurs), fév. 1902. Cette espèce, du groupe des § tincloriæ, se place dans le voisi¬ nage de I. macrophyllum Schum., et plus spécialement de L emar- ginella SLeud.; elle s’en éloigne par ses folioles de dimensions plus réduites, les latérales nettement asymétriques, son racème moins fourni. Ses folioles elliptiques mucronées, son fruit la rapproche de 1. Garckeana Vatke, dont elle n’a pas les belles grandes fleurs. Je — 170 — dédie la plante au P. Dekindt, le compagnon du P. Antunes, avec qui il a rassemblé ce magnifique herbier de la Mission de Huillar aujourd’hui au Muséum de Paris. Indigofera komiensis , sp. nova. SuffruUx. Coulis ramoms , ramis obluse angtilatis pilis albidisr adpressis haiid densis inslmdis. Stipulée e lata hasi subulalæ 1,5 cm. longæ, subscariosæ, s par se pilosæ. Folia irnparipirinala, foliolis op- posilis, 18 cm. longa , pdlolo 0,6-1 cm. longo, inler foliotas 12-8 mm., ultra surnrnas 4 mm. producto, profonde canalicululo udprcsse pilo- sulo ; foliolæ 2.1-23, peliolulo 1 mm. longo, oblanceolalæ basi ± cuneci- tæ apice rolundalæ, nmcronulalæ, cosla supra im pressa, snblus me- diocri, nervis 4-5 jugis adsccndenlibus parum eonspicuis, utraque pagina pilis breuibus adpressis haud dense inslructa. Inflorescenliæ axillares brèves in racemos 8-lo cm. longos densos ( sallem relate ju- niori) subsessiles pedunculo vix I cm. longo ; bradeis rnagnis caducis r floribus longioribüs, subscarinsis , linearibus, acuminalis 8-10 mm. longis, 1,5 mm. lotis , pilosis. Fias 8 mm. lotigus , ± païens, pedicello brevi 0,5 mm. longo , pilis brutineis veslilo ; calix b-parlilus labo bre- vissimo, denlibus inæqualibus, anleriore corolla longiore 10 mm. longa, posteriori bus 4-b mm. longis, subulatis, pilis griseis brunneisque veslitis; ve.c ilium obeordalum apice laie emarginatum 7 mm. longum, 5 mm. latum, exlus brunne.o-jnlosnlum : al;v 7 mm. longæ, 2 mm. latæ subacutre, propre hasitn ad 1,5 mm.conslrirlæ ; carinæ pela la vexillum superantia 8 mm. longa, 2,5 mm. loin apice suhanila, apice m versus pilosula ; antheræ parvæ subglobosæ conneclivo apice longe pro- ducto ; ovarium lineare 6 mm. longum pilis albis adpressis vestitum,. stylo 6 mm. longo glabro ; ovula 15-20. Legumen primo relaie de- flexum deinde crecium, immalurum, 35 mm. longum, 2 mm. Icilum, apice recurvato , pilis albidis adpressis haud dense instruction. Ciiart, A Chevalier n° 9387, Baguirmi, Korni, 30 août 1903; dis¬ tribué sous le nom d’ Indigofera aff. sulherlandoides Welw. N° 9425, Baguirmi, région du Bahr Erguig, Mouré, lit du Minia, sables, 5 août 1903. Soudan français, A Chevalier n° 3226, San, 14 septembre 1899. L’échantillon de Komi ne porte que des fleurs jeunes, celui de Mouré plus avancé, a quelques jeunes fruits déjà dressés, celui de San porte des fruils beaucoup plus avancés : les racines sans être lâches sont moins denses, l’extrémité ne porte que quelques fleurs, dont les bractées sont nettement plus petites que dans les échantil¬ lons du Baguirmi. C’est sur ce dernier exemplaire que j’ai fait la description clés jeunes fruits. La plante est. remarquable par le double mouvement du pédi- cellc floral. D’abord dressé quand la fleur se forme et s’épanouit. - 171 — puis réfléchi contre le pédoncule après l’anthèse, il se dresse à nou¬ veau lorsque le fruit commence à se former. Comme I. sutherlandoides Welw., auquel elle a été comparée, cette plante appartient au groupe des § lincloriæ, mais elle n’a en réalité que peu de rapport avec la plante de Welwilseh : ses feuilles sont plus longues, les folioles ont une forme différente, ses inflores¬ cences, ses fleurs en diffèrent beaucoup. Par la forme des folioles, I. komiensis se rapproche davantage de 1. lincloria L. et des espèces voisines, mois la plante ne noircit pas au séchage, les inflorescences sont plus denses, le calice est plus long. Les grandes bractées rap¬ pellent celles de 1. Homblei, De Wi)d., mais le calice en est tout autre. En réalité, l’inflorescence dense de la plante de A. Chevalier, son calice égal à la corolle, son mode de fructification lui donnent une place bien tranchée dans le groupe des tincloriæ. Indigofera Le Testui, sp. nova. Suffrulex. Radix lignosus caules numerosos einiltens, primum simplices floriferos, foliis quasi nullis, deinde paucos ad 30 cm. pro- diicfos folia ferenles , rarnosos. Gaules ftoriferi angnlalo-slriali pilosi ; folia pauca 1 -foliolata uel irifoliolala, foliolis latéral ibus vix evoluiis, pefiolo 3 rnm. Ion go, lamina obooata basi cuneata a pire, sublruncala mucronulalaque, 6 mm- longa, 3 mm. lata, cosla sublus promirtenli ulraque pagina dense aclpresseque pilosa. Caules foliali basi cylindrici glabri, supra slriali glabrescenles , ima basi racemos denudatos mar- cescent es, supra folia imparipinnata, foliolis opposilis, inferiora pau- cijuga, superiora 17-19 foliolala ferenles , Slipulæ minutie 1,5 mm. longæ subscariosæ. Folia subsessilia 3,5-5 cm. longa, pedunculo 1-2,5 mm. lorigo, inter foliotas latérales 4-5 mm., ultra summas 1 .5-2 mm. producto, supra canaliculalo, adpresse pilosulo ; foliolæ peliolulo fere nullo, obovaim vel oblongte, 6-8 mm. longæ, 2,5-3 mm. latæ, ullimis Ierminalique sæpe minoribus, basi cunealæ apice rotun- datæ, mucronulo breui infra recurvalo, cosla sublus valida, ulraque pagina piiis albidis adpressis haud dense inslructa. I n florescenl iæ præcoces in racemos muUifloros 8-15 cm. altos, in¬ terne laxiores supra dens tores, pedunculo 2-4 cm. longo cylindrico adpresse pilosulo; bracleis minulis 1,5 mm. longis ± persislenlibus. Flos minutas vix 3 rnm. altus ru ber, exlus dense griseo-piiosulus, pedicello l mm. longo ; calix corollæ subæqualis 2,5 mm. longus b-parlilus denlibus subulalis; véxWüm. oblongum marginibus late- raliter sinuatum, apice obtuse acuminalum 3 mm. longum, 1,5 mm. latum; alæ \lineares falcalæ apice subacutæ vexillum æquantes 0,8 mm. lalæ, glabræ ; carinæ pelala 3 mm. longa, 1,2 mm. lala apice acuminata, vix gibbosa roslro lalerali nullo; anlhcræ subglobosæ — 172 — paru æ; ovarium 1,5 mm. longum, subglabrum, slylo 1,5 mm. longo glabro ; ovula 3-4. Legumen païens, applanatum, marginibus crassis, 8-10 mm. longum , 2 mm. latum, pilis adpressis sparse insiruclum, 3-4 spermum. Oubangui-Chari, A. Chevalier n° 7308, Dar-Banda oriental, environs de Ara, plateaux, 17 janvier 1903. Le Testai, n° 3650, voyage chez Saïd Bandas, fleurs pourpres, la plante ne paraît pas entièrement développée, 26 janvier 1922. Tisserand nn 950, Ivoga Ndolcpwa, 30 km. N. Bambari, savane brûlée, fleurs rouge vit, 30 janvier 1903; plante adulte, juillet 1903. N° 950 bis, près Riv. Kagbi, 20 km. N. Moroubas, fruits et jeunes feuilles 3-5 foliolées, 10 février 1925. N° 950 1er, à folioles plus grandes, fleurs roses, sur latérite, route Moroubus-les Mbrés, 5 avril 1927. Par son légume comprimé, cette espèce appartient à la section Amecarpus; elle se place près de I. pralicola Baker fils, elle s’en éloigne (e descriplione) par ses fleurs précoces, son raeème plus long et surtout ses feuilles à folioles plus nombreuses et plus courtes, non linéaires. La fleur à carène aiguë et sans éperon latéral rappelle celles des plantes de la section Euindigofera § indigaslrum. Il ne serait pas impossible qu’un jour on l’y ramène ainsi qu’L pra¬ licola dont il est difficile de la séparer. Cette plante montre le phénomène de « proléranlhie », les fleurs apparaissant avant les feuilles, et les fruits tombant avant que la plante n’ait atteint son plein développement. Plante des savanes brûlées, elle montre, peu de jours après l’incendie, de nombreuses touffes de liges florifères de 10-15 cm. haut, h fleurs rouge vif, par¬ fois roses, puis fructifie, tandis que quelques tiges seulement s’ac¬ croissent et montent jusqu’à 30 cm., portant des feuilles d’abord 3-5-7 foliolées, puis multifoliolées. Quand la plante atteint son plein développement, elle est au milieu des grandes graminées qui finis¬ sent par l’étouffer. Je dédie cette plante à M. Le Testu, administrateur des Colo¬ nies, dont l’amitié m’a été une aide souvent bien précieuse. Ses belles récoltes dans l’Oubangui-Chari oriental offrent des docu¬ ments remarquables par les affinités qu’ils manifestent avec la flore de la région du Nil et de l’Est Africain. - 173 Plantes nouvelles ou critiques des serres du Muséum y par M. A. Guillaumin. 60. Allopleclus Lynchii (l) Hook. f. Cette plante qui figurait dans les serres du Muséum sous le nom de Sinningia airo-purpurea, dès 1897, correspond à la planche d’Hooker (Bot. Mag. t. 7274, 1892) exécutée d’après une plante du Jardin botanique de Cambridge ayant fleuri en juillet 1892 sauf que les feuilles ne sont en dessus ni vertes comme l’indique le dessin, ni « flavo-viridis » ou devenant « red purple » comme le dit le texte* elles sont — les jeunes comme les vieilles — « vert foncé rougeâtre et cuivré » comme l’indiquent Bellair et Saint-Léger (PL de serrer p. 1483). La description et la figure peuvent être complétées en disant que le tube de la corolle est marqué longitudinalement en dedans de deux lignes de points rouges, que la glande du disque est doublée en avant d’une petite pointe subulée insérée à sa base et représen¬ tant la 5e étamine et que le style peut être plus court que les éta¬ mines. Les noms de Sinningia purpureo-rubra Hort. ex Bellair et Saint- Léger, /. c., (1900) et S. alro-purpurea Hort. ex Bellair et Saint- Léger L c. sont certainement synonymes ainsi que S. purpurea Hort. Petrop. ex Lynch teste Hooker et très probablement S. pur¬ purea Hort. ex Gentil : PL çull. Serres Jard. bot. Bruxelles , p. 177 (1907) nomen. La patrie reste douteuse : Hooker indique : Colombie?, Bellair et Saint-Léger : Brésil? et Gentil n’en donne aucune. D’après Lynch, cité par Hooker, l’espèce aurait été introduite, probablement avant 1885, par Linden, ce qui laisserait supposer qu’elle est d’origine colombienne, mais je n’en ai trouvé aucune mention dans les Catalogues de Linden, dont je n’ai pu, du reste, consulter qu’une série incomplète. 61. AlocasiaGigas L. Linden in L'Hort. iniern ., Calai. 1886-87 p.4I (nomen nudum), Ghantrier ex Ed. André in Bev. Hort. 1897r (x) Et non Lynchei, puisque l’espèce est dédiée à Lynch, jardinier en chef du Jardin Bofanique de Cambridge. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. — 174 — p. 402(descriptio), Chantrier : Calai. 1900, p. 6 (Icon.) Engler, dans sa monographie des Aracées (P flanzenreich IV, 23e, p. 112, 1920) n’a pas identifié cette plante, introduite par Linden en 1885, puis par Chantrier vers 1895, cultivée aux Jardins botaniques de Paris (depuis 1902), (Bruxelles (1907,) Kew (1915) et dont Ed, André (Inc. cil.) a donné une description complète de la feuille et Mottet ( Dicl . Horlic. de Nicholson, Iraduct. française V, p. 717, 1899) une description sommaire. En comparant la plante vivante que le Muséum a reçue de M. Vil- liers, horticulteur à Ceylan (f. 115, 1921) aux documents de l’Her¬ bier du Muséum, on la trouve identique à Schizocasia Pûrtei SchoLL (in Bonplandia X , p. 148, 18G3) = Alocasia Porlei Merril ( Enum . Philipp.PLI, p. 185, 1923), des Philippines, non Alocasia Porlei Engler otBeeeari (in DC. MonoQ.Phun. Il, p.645, 1879) = ,4. acuta Rallier f. (in Bull. Herb. Boiss. V I, p. 105, 1898) = Schizocasia acuta Engler (in Bol. Iahrb. I, p. 186, 1889) de N,,c Guinée, représenté par une feuille distribuée par Engler ( Arac . exsicc. et illusl., n° 109) et pro¬ venant du Jardin botanique de Kicl. 62. Mormodes Oberlanderianum Lehrn. et Krânzl. var. epunc- tata Guillaumin var. nov. Correspond à la figure du type (Gard. Chron., 3e sér., XXVIII, p. 318, flg. 96) sauf que la fleur est plus petite (2 cm. de largeur), à sépales est pétales vert pâle jaunâtre, le labelle vieil ivoire, plus jaune vers la base et l’onglet, verdâtre longitudinalement au milieu de la lame et vers la pointe et que les sépales latéraux sont incurvés comme le sépale supérieur et les pétales. Colombie : Bogota ( Frc Apollinaire, f. 154, 1930). Les variétés à fleurs jaunes sont du reste connues, en particulier chez le M. Buccincilor Lindl qui existe en Colombie (cfr. Cogniaux et Goossens Dicl. Icon. Orch. Mormodes, pl. 3 et 3A, 1899), bien qu’il soit oublié dans l'énuméra Lion de Sehlechter (in Fedde Hep. Sp. nov., Beihefte VII. p. 257, 1920). 63. Odontoglossum cochlearilabris Guillaumin, sp. nov. Pseudc/bulbis ovoideis, ualde compressis (5 cm. x 3 cm. x 2 cm.), foliis 2, ovalo-Ianceolalis (13-18 cm. x 3,5-4 cm.), apice acuiis, basi longe allcnualo-plicalis. Inflorescenlia brevi, pauciflora, floribus sat magnis (5,5 cm. x 7 cm), flavo-brunneis, marginibus flavioribus, se- palis lanceolalis (3,5 cm. x 1 cm), apice brevrter subulalis, 9-ner- viis), petalis brevioribus (2 cm.), apice rolundalis , dorso terlia parle longe (1,2 cm.) cirrhalis, 7 nervi is, luhr.llo ad 2,5 cm. longo, pandu- riformi, latiludine maxirna 1 cm., mitiima 4 mm. antice cochleari, apice Iruncalo, callo lamina profonde relusa (2 mm. x 7 mm.), trans¬ verse crislato et anlice bifide (5 mm.) cristalo, columna erecta, 1 cm. longa, nullornodo appendiculala , ad apicem brevissime papillo.sa el apice infra villosa. 175 — Provenance inconnue, donné par M. R. de Rothschild (I. 170, 1, 148, 1929) sous le nom d’O. grande dont il est très différent; a fleuri en juillet 1929. Espèce particulièrement remarquable par les cirrhes que portent sur leur dos les pétales, par le labelle cuivré, en cuiller dans sa partie .antérieure et son gynostème sans aucun appendice. — 176 — Révision de quelques genres et sous-Genres de Liliacées bulbeuses D’APRÈS LE DÉVELOPPEMENT DE L’APPAREIL VÉGÉTATIF (Scilla, Endymion, IIyACINTHUs) , par M. Pierre Chouard. [Suite). III. — Extension à d’autres groupes de Scillées. J’ai pu encore étudier un bon nombre d’autres espèces appar¬ tenant aux genres Ornithogalum> Puschkinia, Chionodoxa, Mus- cari, Hyacinlhus, etc., et vérifier que les mêmes principes de clas¬ sification leur étaient applicables. Cependant la difficulté à se pro¬ curer certaines de ces nombreuses espèces ne me permet que de donner, pour certains de ces genres, des résultats fragmentaires ou provisoires. Dès maintenant, je puis pourtant établir : 1° Un genre Brimeura [Salisb., extens. et revis. Nob.,] formé à partir de deux espèces enlevées aux anciens Hyacinlhus, l’une, de la section Hyacinlhella Bak., l’autre de la section Bellevallia Bak. Ce nouveau genre, au lieu d’être proche des Hyacinlhus, a toutes ses affinités du côté des Endymion; 2° Que les genres Puschkinia Adams et Chionodoxa Boiss. sont à placer au voisinage immédiat des Scilla sous-genre Euscilla Nob., et non pas des Hyacinlhus. (Cf. plus haut, p. 163) ; 3° Que le genre Camassia Lindi. est à peine distinct des Endy¬ mion. (Cf. p. 162); 4° Que, dans l’ancien genre Hyacinlhus L., Bak., les sections de Baker : Euhyacinlhus , et probablement Slrangweya ainsi que Peri- boea Benth, sont à séparer comme genres distincts bien à part. Le reste, composé des anciennes sections de Baker : Bellevallia et Hyacinlhella, est, après expurgation, à constituer en autant de genres distincts, mais cependant très voisins des Muscari Mill . ; de sorte qu’une révision plus poussée amènerait peut-être à réunir en un seul genre, avec plusieurs sections passant des unes aux autres, l’ensemble des Bcllevalia Lap., Hyacinlhella Schur, et Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. - 177 - Muscari Mill. ; ce genre global resterait cependant bien distinct des anciens Euhyacinthus et surtout des Brimeura. Voici les diagnoses que je puis fournir pour ces genres révisés : Genres établis dans l’ancien groupe des HYACINTHUS, Bak., et MUSCARI Mill., Bak. Genus BRIMEURA, Salisb., 1866; extens. et revis. Nob. = pro parle Hyacinthella Bak. non Schur + Bellevallia Bak pro parle. Semina globosa. — Planlula colyledone hypogœo, ïenue, longa vaginâ inuolvenle. — Bulbus omnino se rénovons quolannis. — Bulbus tunicalus, lunicis coalescenlibus. Tunicæ anni præceclentis plus minus marcescenles. — Sériés annua foliorurn inilia vaginas tenues, ampleclmles et fugaces, longæ vel brèves ullimo s quamas sine limbo exhibens. — Badices annuæ, simplices. — Scapi rigidi. — Bracieæ simplices elongalæ, coloralæ. — Perianlhium 6 segmentis in lubo haud urceolato coalescentibus, cæruleum vel roseum. — Sla- mina in lubo vel in fauce ' adhœrenlia. — Amylurn cr assis granis composilurn. — Regeneraiio bulbillorum in uiridibus foliis facillima. B. amethystina Salisb. (= Hyacinthus am. L.); B. fastigüüa Nob. (= R. fastig. Bert.). Chaînes pyrénéennes et Tyrrhénide (Pyrénées, Dalmatic, Croatie, Corse, Sardaigne, Baléares). Tout à fait distinct des suivants; plus proche d 'Endymion. Genus HYACINTHUS, L., 1735; emend. Nob. (= Sect. Euhyacinthus Bak.). Semina globosa, cum arilo e.arnoso. Capsula globosa. — Plan- tula colyledone epigœo. — Bulbus paulatim se renouons per plures annos, squamosus cum adultus est, squamis liberis. — Sériés annua foliorurn nullam vaginam, sed ullimo L, aliquando 2-3 squamas sine limbo exhibens. — Squamæ valdè ampleclentes, margine recta. — Sæpissime 2 sériés squamarum luberosarum in bulbo, non magis. — Radices annuæ, simplices. — Scapi deflexi posl pores. — Bracieæ brevissirnæ, nonnunquarn elongalæ sed pæne incoloratæ. — Perian¬ lhium infundibuliforme, 6 segmentis in lubo conlradalo coalescen- iibus, lobis subpalenlibus el subæqualibus lubo. — Eilamenla tenua, simplicia. r — Amylurn. — Regeneratio bulbillorum haud facilis præler in squamis luberosis. H. orientalis L. et var. Orient; Subsp. Région méditerranéenne, et cultivé. Généra MUSCARI, Tourn. ex. Mill., [1752; Bak., 1870; HYACINTHELLA, Schur, 1850, non Bak.; BELLE VALIA , Lap., 1808. Bulletin du Muséum , 2“ s., t. III, 1931. 12 — 178 — Généra inler se affinia, fortasse unum genus, a Hyacintho Nob, bene distincla. Descriplioni auclorum addendum est : Semina globosa, sine arilo. Capsula triqueîra. — Planlula ( ubi cognita) colyledone epigœo. — Bulbus paulatim se rénovons per plures annos, squamosus cum adullus est, squamis liberis. — Sériés annua foliorum nultam vaginam exhibons. — Squamæ amplec- tenles, margine recta. — Sæpissime 3-5 sériés squamarum tubero- sarum in bulbo. — Radiées annuæ, simplices. — Scapi rigidi. — Bracleæ sæpissime nallæ vel obsolelæ. — Perianlhium lobis bre- vioribus tuba. Muscari MiJl. - Perianthium Itthn urceoluio. - 88 espèces, dont, plusieurs ne sont probablement que des variétés, en 3 sections réunies par des formes de transition, et affines avec les genres voisins : Leopoldia avec Bellevalia, et Botryanthus avec Hyacin- thella. — Orient (56 espèces particulières), depuis la Grèce jusqu’en Perse et au Tur- kestan; Europe orientale, australe, centrale et occidentale : Afrique du Nord, dç l’Égypte au Maroc. Bellevalia Lap. — Perianthium tuba non urceolato, Stamina in fauce adhœrenlia. — 66 espèces, qui mériteraient d’être séparées en sections. — Orient (45 espèces parti¬ culières) depuis la Grèce jusqu’en Perse et au Turkestan; Europe orientale, australe, centrale et occidentale; Afrique du Nord, de l'Égypte au Maroc. Hyacinthella Schur, non Bak. — Perianthium tubo non urceolato. Stamina tuba adhœrentia. — 17 espèces. — Schur créa ce genre pour H. leucophæa Schur. Depuis lors, la plupart des espèces ont été décrites sous le nom de Hyadnthus ou de Bellevalia, section Hyacinthella Bak. Mais celte section comprenait à tort Brimeura amethystina , Le genre Hyacinthella restitué au sens de Schur contient, art e la première espèce de son auteur : Jt yacinlhelbi azureci (Pal.) Nob., H. dahnnika (Bak.) Nob,, H. Heildreichii (Boiss.) Nob., IJ. hispida (Bak.) Nob., II. Kopel-Vayhi (Caern.) Nob., II. Impala (Steud.) Nob., II. miemntha (Bak.) Nob.. II. nenosa (Boiss.) Nob., H. nivalis (Bak.) Nob., H. paradoxe (Fisch.) Nob., 77. persica (Boise.) Nob., II. pmido-Muscari (Bak.) Nob., 77. pyemntha (Bak.) Nob., H. rumelica (Bak.) Velen., II. transcaspica (Lifw.) Nob., 77. Turkewicsii Woronow. — Région aralo-pontique (Asie mineure et surtout Perse et Transcaucasie); domaine sarmatique (Russie du Sud, Galicie, Transylvanie, Bulgarie jusqu’en Serbie et Dalmatie). Généra Strangweiam Bert. neque Peribceam Kunlh, a Baker et Bentham in généré Hyacintho disposita quoad sectiones non vidi vivent ia. Genus STRANGWEIA, Bert., 1835 (1 spec., in Græcia ), perianlhio lobis tubo, filamentis iridenlalis , disiinctum est haud dubie. Genus PERIBŒA, Kunlh, 1843 (7 spec., in Africa auslrali ), bulbis exhibenîibus vaginas fugaces, siaminibus lobis, non tubo adhærentibus, valde et certe disiinctum est ab Hyacintho. Un tableau fera saisir, d’un coup d’œil, la nature et l’importance des changements ainsi apportés à la classification ainsi que les affinités les plus évidentes : ANCIENNE CLASSIFICATION CLASSIFICATION PROPOSÉE Scülées proprement dites. Genre ORNITHCGALUM etc . . . .. . Genre ORNITHOGALUM etc. Genre S CILLA L., Bak. Engl sect. Euscilla Bak.— < . sect. Endymion Bak etc . Genre CAMASSIA Lindl Hyacinthées. Genre HYACINTHUS L., Bak., Engl, sect. Hyacinthella Bak. — , . PUSCHKINIA Adams et CHIO- DOXA Boiss. ■* - SCILLA L., revis. Nob. . s. genre Euscilla Nob, . — Petranthe Nob. . — Basaltogeton Nob. . — Prospero Nob. ENDYMION Dum., revis. Nob. . — Sombra Nob. < - . — Hylomenes Nob.<- etc. CAMASSIA Lindl. <• - BRIMEURA Salisb., extens. et revis. Nob. sect. Euhyacinthus Bak, sect. Strangweya. Bak.. sect. Pehiboea Benth _ sect. Bellevallia Bak.. . HYACINTHELLA Schur. -t— HYACINTHUS L-, emend. Nob. STRANGWEJA Sert. PERIBOEA Kunfh. B ELLE VALI A Lap. <- - - Genre MUSCARI Mill . sect. Leopoldta Bak. . . sect. Botryanthus Bak. sect. Mosciiaria Bak. . . . MUSCARI Mill. . Sect. Leopoldia Bak. . Seot. Botryanthus Bak. . Sect. Moscharia Bak. •*- Genres CHIONODOXA Boiss. PUSCHKINIA Adams, etc . et etc. N. B. les plus évidentes. = séparation des principaux groupes ; — = affinité 180 — CONCLUSION La classification que je propose pour les anciens genres Scilla et Hyacinthus est fondée sur les types de développement de l'appareil végétatif. Je mets les caractères qui en sont tirés en premier rang pour la délimitation des genres et des sous-genres, plaçant en rang secondaire les caractères fournis par la fleur et par le fruit. Il n’est pas question de dénier leur valeur aux caractères floraux profonds (diagrammes, placentation, ...) qui servent justement pour définir les ordres et les familles; mais je pense que pour les genres et les sous-genres, les minimes caractères floraux utilisés jusqu’ici dans la tribu des Scillées doivent céder le pas au bloc des caractères végétatifs que j’apporte. La classification révisée que je propose me paraît mieux fondée que l’ancienne. 1° Parce que les caractères utilisés sont plus nets, plus tranchés; 2° Parce qu’ils sont corrélatifs les uns des autres, si variés qu’ils puissent être, de sorte que les groupes délimités d’après eux sont définis, non sur un seul caractère arbitrairement choisi, mais sur un ensemble de caractères; 3° Parce que les nouveaux genres et sous-genres cadrent beau¬ coup mieux que les anciens avec les données de la Géographie botanique. Si elle est plus satisfaisante, si elle paraît donc mieux répondre aux véritables affinités, la classification que je propose a aussi d’autres avantages : 1° Elle suggère des expériences d’hybridation qui pourraient permettre de vérifier si les affinités mises en évidence correspondent bien aux parentés réelles, sans préjudice de l’intérêt botanique et horticole qui pourrait en résulter; 2° Elle est susceptible d’être largement étendue, comme méthode de classification des genres et des sous-genres, aux autres végétaux, et notamment, aux autres tribus de plantes bulbeuses, ouvrant ainsi la voie vers un champ étendu de recherches; 3° Sans négliger les caractères tirés de l’examen des plantes d’herbier, qui peuvent dans certains cas révéler diverses particu¬ larités du développement de l’appareil végétatif, elle utilise d’abord des caractères fournis par l’étude des plantes vivantes, telles que peuvent les connaître les botanistes qui suivent les végétaux dans la nature, et surtout les jardiniers dans leurs cultures. — 181 — Nouveau voyage d’études en Afrique Occidentale française, par M. Aug. Chevalier. En 1900, j’ai rendu compte dans le Bulletin du Muséum des deux voyages d’études que j’avais effectués en 1898-1900 en Afrique Occidentale : 1° Voyage au Soudan français (n° 5, p. 248), 2° en Sénégambïe (n° 6, p. 302). Pendant de longues années, j’ai par¬ couru toutes nos possessions de l’Afrique tropicale, puis en 1913, j’ai interrompu mes voyages en Afrique pour me consacrer à d’autres pays et à d’autres études. Je suis revenu en 1929 pour la neuvième fois en Afrique noire, et j’ai parcouru pendant les mois d’octobre et de novembre les principales régions du Sénégal, m’y consacrant principalement à l’étude de la culture de l’Arachide et à de nouvelles recherches sur la flore et la végétation. J’ai été invité, en 1930, par M. le Gouverneur Général J. Carde à venir faire de nouvelles recherches en A. O. F., et c’est de ce der¬ nier voyage, ma dixième campagne botanique en Afrique noire, que je veux rendre compte. Mon but était de parcourir encore une fois la Côte d’ivoire et la Guinée française et d'y poursuivre de nouvelles recherches sur la flore, la végétation forestière, les cultures nouvelles, enfin d’étu¬ dier quelques points spéciaux : les espèces spontanées de Caféiers le résultat des introductions végétales que nous avons faites autre¬ fois à Dalaba, les formations végétales primitives, et celles qui sont dues à l’action de l’homme, tant dans la forêt dense ombrophile à feuilles persistantes de la Côte d’ivoire que dans la forêt tropo- phile (à feuilles caduques) mêlée de savanes, de plateaux ferrugi¬ neux arides, de massifs montagneux à végétation semi-monta¬ gnarde de la Guinée française. Embarqué à Bordeaux le G septembre sur « Le Brazza », je débar¬ quais le 20 du même mois à Grand-Bassam. J’étais de retour en France, à Marseille le 12 décembre. Mon séjour en Afrique a duré environ deux mois et demi. Grâce au rail et à l’automobile, j’ai pu effectuer dans nos possessions, un voyage do près de 5.000 kilo¬ mètres, revoyant en quelques semaines des pays que j’avais mis des années autrefois à étudier, et visitant même des pays nouveaux Bulletin du Muséum, 2e s., 1. 111, n° 1, 1931. — 182 — pour moi : le Cercle de Bondoukou, l’Ouest du Baoulé, les Pays Bété et Gouro, enfin en Guinée la région de Dubréka et la subdivision de Mali, où j’ai l'ait l’ascension du Mont Loura (1.490 mètres d’alti¬ tude), ascension qui devait me procurer des plantes nouvelles excessivement intéressa nt.es . Je voudrais résumer ci-après les diverses étapes de ce voyage et faire connaître quelques faits nouveaux qui se rapportent aux Caféiers et diverses observations sur des plantes nouvelles ou peu connues de l’A. O. F., enfin sur le Jardin de Dalaba. Mais aupara¬ vant, je dois remercier les personnes qui m’ont accordé le plus aimable accueil et grâce auxquelles j’ai pu recueillir, en peu de temps, de nombreux documents et visiter un grand nombre de pays : M, J. Brévié (dont je fus l’hôte à la Côte d’ivoire qu’il quitta quelques jours après mon arrivée pour aller prendre le Gouverne¬ ment Général de l’A. O. F.), MM. les Gouverneurs p. i. Boutonnet (Côte d’ivoire) et Antonio (Guinée), tous les Administrateurs colo¬ niaux dont j ai parcouru les cercles et dont j’ai été l’hôte, les Chefs des Services agricoles et des Services forestiers, puis MM. Four¬ neau et Séineillon qui m’accompagnèrent, l’un à Bondoukou, l’autre au Fouta-Djalon, enfin M. Louis Leroy, ancien membre de la Mission Foureau-Lamy qui me fit visiter les îles de Los et les environs de Dubréka. Je n’ai garde d’oublier les nombreux colons et Chefs indigènes qui se sont intéressés â mes travaux et m’ont reçu de la manière la plus cordiale. Itinéraires suivis. A. Cote d’ivoire : Le littoral, de Grand-Bassam au Port d’Abid¬ jan (dunes fixées et marais), lagunes et savanes de Bassarn à Dabou, Bingerville et la Station de La Mé pour l’étude du Palmier à huile, Abidjan et la réserve forestière du Banco, divers chantiers fores¬ tiers dans le Pays Abbey (Agboville), le Moyen-Comoé et l’Indénié (Abengourou), le passage de la forêt dense à la savane entre Aben- gourou et Bondoukou, la vallée du Bundama, la traversée de la forêt de Tiassalé à Daloa (Pays Bété), Guiglo, Man et Danané, retour par Daloa, le Pays Gouro, le Baoulé (Bouaké et Dimbokro), Taumodi et Tiassalé. J’ai ainsi traversé en trois régions différentes la grande forêt ombrophile, et j’ai étudié ainsi les transitions de la forêt dense à la forêt-parc et les empiétements de celle-ci. Dans le Sud, j’ai étudié les savanes du littoral : les unes peuplées d’Andro- pogonées sont primitives, les autres où domine Y Imperata sont des formations secondaires. La forêt primitive devient de plus en plus rare. Partout, â travers la forêt, l’Indigène et l’Européen déboisent pour faire des plantations (Cultures vivrières, Cacaoyers, Caféiers, Palmiers à huile). 183 B. Guinée française : Le littoral près Conakry et Dubréka, l’île de Fotouba (archipel de Los), les régions de Manéah et de Coyah, puis celles des Grandes-Chutes, Friguiagbé, Kindia où s’installent actuellement de nombreuses plantations de Bananiers. La région de Mamou (700-800 mètres d’altitude), enfin une partie -du Fouta-Djalon (Dalaba, Kindia, Bomboli, Pila, Timbi-Touni, Labé, Yambéring et Mali). Dans cette région montagneuse, j’ai séjourné quelques jours en •deux points : à Dalaba pour examiner ce qui restait du Jardin bota¬ nique de Dalaba et h Mali, région la plus élevée du Fouta (Mont Loura 1.400 mètres d’altitude). Je suis revenu à Conakry par l’iti¬ néraire que j’avais suivi à l’aller. Je ne me suis arrêté que quelques heures à Dakar, mais l’an dernier j’avais consacré deux mois à l’étude de ce pays. Étude des Caféiers. J’ai signalé pour la première fois en 1907 l’existence de ■Caféiers sauvages dans la forêt dense de la Côte d’ivoire. J’ai rapporté tour à tour les formes que j’avais trouvées dans l’Indénié tantôt au Coffea excelsa A. Cliev. et tantôt au C. abeokutae Cramer. En même temps j’annonçais que le C. libérien Hiern. souvent cultivé sur le littoral de cette région n’était spontané ni à la Côte •d’ivoire ni au Libéria. La même année j’avais fait connaître dans les C. R. de l’Académie des Sciences une nouvelle espèce C. humi- lis, plante naine vivant sous l’épais couvert de la forêt, dense pri¬ mitive, donnant un calé excellent, mais chaque plant n’a que deux ou trois paires de feuilles. De 1910 à 1929 de nombreux spécimens de Caféiers spont anés à la Côte d’ivoire m’ont été adressés par plusieurs collecteurs. L’état de ces matériaux ne m’a pas toujours permis de les identifier. Aussi au moment où l’on cherche à développer la culture du Caféier dans l’Ouest africain, était-il urgent de rechercher les formes propres au pays et celles qui, étant introduites, se comportent d’une manière satisfaisante. C’est ce que je me suis efforcé de faire au cours de mon voyage. Je passe en revue ci-après les especes que j’ai observées : 1° Cofiea arabica L. — Ce Caféier n’est pas spontané en Afrique occidentale, mais il a été introduit depuis longtemps en divers points de la côte, fi Kissidougou (1899), à Dalaba (1910), en Côte d’ivoire à La Mé (1922), à Man (1928). 11 se comporte assez bien partout, mais il doit être ombragé. Il est particulièrement recom¬ mandable pour les altitudes situées au-dessus de 400 mètres, mais même aux basses altitudes la maladie causée par VHemileia vas - ialrix n’a pas été observée. La culture de cette espèce qui donne les cafés de meilleure qualité doit être recommandée. — 184 — 2° C. liberica Hiern. — Je rapporte au Liberia tous les Caféiers à grandes feuilles coriaces de la Côte d’ivoire que j’avais précé¬ demment rattachées à tort à C. excelsa. C’est une espèce excessi¬ vement variable, présentant des races multiples, spontanées à la Côte d’ivoire. Certains individus ont les feuilles assez petites et cunéiformes avec de gros fruits globuleux (type de Hiern), d'autres de très grandes feuilles rappelant celles de C. Dgbowskii et des fruits plus ou moins gros, ovoïdes ou globuleux avec, parfois, des grains plus petits que ceux du Liberia ( Gros- Indénié ). On m’a montré au Jardin d’essais de BingerviJle une forme à petits fruits et petits grains presque semblables à ceux de V Excelsa. Cette variété est connue sous le nom de Sassandra et elle aurait été trouvée spontanée, près des rives de celte rivière, dans le cours inférieur. Le C. liberica sous ses diverses variétés est spontané en divers points de la forêt de la Côte d’ivoire. Il est toutefois beau¬ coup plus clairsemé que C. Canephora. J’ai reçu ou observé l’espèce dans les localités suivantes : Assikasso, Abengourou dans l’Indénié, environs de Tiassalé, de Daloa et de Guiglo, Bas Sassandra. M. Por- tères m’a signalé son existence aux environs de Danané. Certaines formes de C. liberica de la Côte d’ivoire donnent, dit-on, du café excellent. Cependant, nous pensons que les formes à grosses fèves, peu appréciées sur les marchés d’Europe, sont à éliminer des plan¬ tations. 11 serait du plus haut intérêt de, sélectionner des formes à grains moyens et de créer ainsi un type Indénié amélioré homogène. En ce moment on cultive sous le nom de Gros Indénié ou Assikasso les formes de Liberia les plus dissemblables et le café qu’elles pro¬ duiront aura forcément peu de valeur. 3° Coffea excelsa A. Chcv. — Ce Caféier originaire du Haut-Chari, d’où son nom de Chari , n’est pas spontané an Afrique occidentale et il n’est encore introduit qu’en de très rares localités : à Binger- ville (plantation Blachon, plants authentiques), à Camayenne (sous le nom erroné de C. Arholdiana), enfin Jardin d’acclimatation de Dalaba, en Guinée, où nous l’avions apporté en 1912 et d’où il s’est répandu dans quelques plantations indigènes. C’est partout une plante très robuste, résistante aux insectes et aux maladies cryp- togamiques. Elle donne de très hauts rendements. Nous estimons que c’est une forme de grand avenir pour l’Afrique occidentale. 4° C. Canephora Pierre. — Ce Caféier dont la forme améliorée est connue sous le nom de Caféier Robasla a été découvert au Gabon en 1885 et plus tard au Congo belge, puis dans l’Ouganda. En 1905, sur les indications du Dr Maclaud, je constatai la pré¬ sence à l’état spontané d’un Caféier de ce groupe à Bilima (Guinée Française) sur les contreforts du Fouta-Djalon. Je décrivis cette forme sous le nom de C. Maclaudi la distinguant du type surtout par les feuilles terminées par un long acumen étroit et par les grains — 185 — très petits; beaucoup de fruits sont monospermes. C’est également cette forme qui existe le plus souvent dans la forêt vierge de la Côte d’ivoire, et dans les galeries forestières le long des rivières. Le café qu’elle produit est connu sous le nom de Petit Indénié, Caféier de Touba , Caféier des Plateaux, Caféier de Bilima. En réalité c’est un Robusta à petits grains et j’ai reconnu que- par la culture il s’améliore assez vite. J’ai constaté aussi que même à l’état spon¬ tané il est très variable et la descendance n’est pas homogène. Dans un peuplement de Maclaudi, on peut distinguer par la feuille des variétés qui se rapprochent du .Laurentii De Wild.à très grandes feuilles, du Kouilou à feuilles ondulées-gaufrées, du Welwilschii Pierre à petites feuilles, etc... Aussi j’estime que tous les noms botaniques divers que nous avons créés pour ces Caféiers doivent passer en synonymie, et il n’y a qu'une espèce C. Canephora Pierre dans laquelle on pourra distinguer une foule de variétés culturales, dont certaines peuvent se reproduire par semis. C. Canephora se rencontre à l’état spontané presque partout dans la forêt de la Côte d’ivoire, et même en dehors de la forêt. On dit que les singes qui mangent les cerises mais rejettent les graines conti-ibuent à le propager. Cela expliquerait ce fait que nous avons souvent constaté : les Caféiers sauvages se trouvent le plus souvent à travers la forêt par petites taches, comprenant quelques individus ou quelques dizaines d’individus disposés en cercle comme si les semences étaient tombées des branches d’un grand arbre. En Guinée française, C. Canephora a été trouvé aussi en plu¬ sieurs points à l’état spontané : à Bilima (au sud-ouest du Fouta- Djalon) localité classique de la forme C. Maclaudi , à Koréla, can¬ ton de Bouzié (Lieutenant Signard), à Farmassou-Ba, région de Macenta (Sudre), dans le Karagoua et le Goye (cercle de Beyla),etc. C’est à tort que le C. Canephora a été signalé comme s’hybridant facilement avec le Liberia et le Gros Indénié. De tels hybrides s’ils existent sont très rares. Em. Laurent avait prédit au Caféier Robusta un grand avenir. Sa culture en grand ne s’est développée que dans les Indes Néer¬ landaises. On lui reproche ses grains petits à aspect défavorable, et à la boisson un goût <' rioté » désagréable. Dans les variétés amé¬ liorées les grains sont plus gros et la saveur désagréable s’atténue. Le Canephora a des qualités remarquables de fertilité, de vigueur et d’adaptation à tous les sols, aussi n’est-il pas à éliminer, mais il faut le sélectionner et dans chaque pays où l’espèce est spon¬ tanée, nous donnons la préférence aux formes locales, comme point de départ. 5° C. slenophylla G. Don. — Ce Caféier, connu encore sous le nom de Rio-Nunez, parce qu’autrefois on l’achetait aux Indigènes, à — 186 - Boké, sur la rivière Rio-Nunez, n’était jusqu'à ces derniers temps connu à l’état spontané qu’en Guinée française et dans la colonie anglaise de Sierra -Léone. En 1928, M. Court, administrateur en Chef des Colonies, me fit parvenir des spécimens botaniques d’un Caféier qui avait été trouvé dans la forêt vierge à la Côte d’ivoire, dans l’Indénié. au voisinage du Bas-Comoë. Je crus reconnaître une nouvelle espèce de Coffea. Un examen plus attentif de la plante que j’ai pu faire sur place en septembre 1930, étant en compagnie de M. Fourneau, Inspecteur d’agriculture, à qui est due la décou¬ verte de la plante, alors que les fruits commençaient à mûrir, m’a démontré que ce Caféier n’était, autre que le Rio-Nunez. A la Côte d’ivoire il n’est du reste pas spécial à l’indénié. Sa présence m’a aussi été indiquée à M. Brimbo, sur la rive gauche du Bandama, au N. de Tiassalé (Castelli). Enfin il existe près de la rivière Ouellé, affluent du Comoë. Je l’ai récolté moi-même dans la vallée de Belty, près d’Abengourou. En Guinée française, le Nunez est commun à Télimélé. On a signalé aussi sa présence sur le Mont Kaloulima, aux environs de Dubréka. Le C. stenophylla peut se passer d’ombrage, il est rustique mais pas toujours très fertile. On reproche au grain sa petitesse et à la boisson un goût spécial qui plaît du reste à certains amateurs, mais il est probable que le grand commerce s’en désintéresserait. 6° Caféier Kamaya. — On trouve dans l’Indénié, dans les jardins indigènes, et. parfois même en Forêt un Caféier que les Agnis nomment Kamaya , intermédiaire entre le Gros Indénié et le Nunez, et probablement hybride naturel entre les deux espèces eL très voisin du Coffea af finis De Wildeman, hybride trouvé au Jardin d’essais de Camayenne, en Guinée. A maturité, il a lus fruits noirs du Nunez , mais les cerises sont plus grosses et les feuilles bien plus larges. Comme tous les Caféiers hybrides, le Kamaya est ordinai¬ rement peu fertile. Les individus (clones) à hauts rendements devraient être multipliés par greffe. 7° Coffea humilis A. Che v. — Ce Caféier que j’ai découvert en 1907, dans la vallée du Sassandra, près de Guidéko et de Soubré est re¬ marquable par son nanisme. A l’état spontané, il ne s’élève qu’à *20 ou 30 centimètres, il ne porte que 2 ou 3 paires de feuilles et un à trois fruits seulement. Un ancien agent des Services agricoles, M. Délas, m’a rapporté qu’en cultivant ce Caféier dans le jardin de Soubré, il était arrivé à obLenir des plants de 40 à 80 centimètres de haut portant jusqu’à 40 fruits par plant. Le café produit paraît excellent. Il faudrait rechercher si l’espèce n’est pas encore amé¬ liorable et cultivable en semis serré. Cette simple énumération montre combien sont nombreuses les espèces de Caféiers sur lesquels doivent porter les essais d’amélio- — 187 — ration. Une Station expérimentale pour l’amélioration des Caféiers devrait exister dans chacune des deux Colonies que nous avons visitées. Le Jardin botanique de Dalaba, au Fouta-D, jalon, con¬ viendrait pour les hautes altitudes; la Station scientifique projetée à Bingerville servirait pour les régions côtières, mais de tels essais ne sont appelés à donner des résultats que si les recherches se font scientifiquement, avec esprit de suite, et coordination chaque année des résultats obtenus. Si des méthodes rationnelles et suivies de sélection sont appliquées on peut espérer que la culture du Ca¬ féier deviendra une des principales industries indigènes de la Côte d’ivoire et de la Guinée. Ajoutons que dès maintenant les Noirs de notre Ouest-africain sont, prêts à s’intéresser à la culture du Caféier, mais il est de toute nécessité qu’ils soient bien guidés Observations nouvelles sur la Flore de l’Afrique Occidentale. J’ai pu rapporter de mon dernier voyage quelques nouveaux documents sur la Flore de l’Afrique Occidentale. L’an dernier je n’avais pu récolter que deux cent, espèces environ au Sénégal : J’ai pu rassembler de 400 à 500 spécimens en 1930. Quelques espèces paraissent nouvelles et seront décrites ultérieurement. J’énumère •ci-après celles déjà déterminées qui n’avaient pas encore été ob¬ servées en Afrique Occidentale on qui y sont très rares ou qui pré¬ présentent des particularités qui n’avaient pas encore été signa¬ lées. Siellarin media L. — Cette espèce arcto-méditerranéenne, n’était connue en Afrique tropicale que sur les montagnes de l’Abyssinie. Elle est commune dans les jardins et terrains cultivés à Mali (Gui¬ née française), par 1.400-1.450 mètres d’altitude. Bussæa occidenlalis Hutch. — C’est, à cette espèce que l’on doit identifier, l’arbre que j’avais signalé alors que je n’en connaissais que les fruits, sous le nom de Burkœa? macrocar pa A. Chev. in Courtet, Les Bois coloniaux de la Côte d’ Ivoire, Agr. praî. Pays chauds, X, lre sém. 1910, p. 106 et Chevalier Nouvelles Archives Missions scientifiques, Nouvelle série, fasc. V, 1912, page 63 (du tirage à part). Cette espèce est commune dans toute la forêt de la Côte d’ivoire, depuis l’Indénié, jusqu’à Man. Elle fleurit en octobre. Pimpinella peregrina L. — Ombelliîère de la région méditerra¬ néenne connue en Abyssinie. Nous l’avons observée à Mali, par 1.400 mètres d’altitude. Discocoffea A. Chev. — Gen. nov. — Flores fere Coffeæ; calycis 188 denlibus 5 ciliolaîis persislentibus . Corollæ hypocalerimorphæ tubus longus gracilis ; lobis 5, oblongis, lorlis ciliolaîis . Slamina 5. Ger- rnen 2-loculare; disco lalo crasso. Ovula cæterague Coffeæ. Fruclus subglosus , drupaceus ; came parca; pyrenis 2, discoideis, non sulcalis. Semen patamini conforme, marginibus crenulalis; albumine copioso corneo. Embryonis Coffeæ. Diffère du genre Coffea par les fruits : Exocarpe membraneux, mince, mésocarpe nul. Endocarpe appliqué sur la graine. Celle-ci est aplatie, discoïde ou comprimée. Subtriquetæ quand il existe 3 graines par fruit (et trois loges), sans sillon médian, mais crénelée sur les bords. Une seule espèce connue : D. lasiodelphys comb. nov. = Coffea lasiodelphys. K. Schum et K. Krauso in Engl. Bot. Jahr., 39, p. 545 - Coffea obscura A. Chev. Et. Fl. Afr. ccnlr., 1913, p. 159. La description doit ainsi être com¬ plétée : Fleurs en glomérules de 5 à 15 (insérées souvent sur le bois âgé au-dessous des parties fouillées. Fruits globuleux glabres, jaune verdâtre à maturité, de 10 à 12 mm. de diamètre; disque très large, entouré des 5 lobes persistants du calice, appliqués, glabres ou plus ou moins ciliolés. Graines plus ou moins aplaties discoïdes et comme bosselées sur les bords. Tégument mince, verdâtre, puis brun chocolat en séchant. Les cerises en séchant prennent une odeur de café très prononcée. Aux localités connues, ajouter les suivantes : Oubangui ; Fort de Possel, n° 10.778 Haut Chari : Dar Banda, vallée du Boro, n° 7100, environs de N dé n° 7120, Haut Bamingui n° 7266; galerie du Pata n° 7288, Ndélé nos 7903, 8010. Guinée française : cultivé à Pi ta (1.200 mètres d’altitude) de plants rapportés de Télimélé Nom vernac. : Quentin (Foula). Conyza slricla Willd. — Plante des montagnes de l’Inde, de l’Abyssinie et du Kilimandjaro. Je l’ai récoltée sur la partie culmi¬ nante du Mont Loura près Mali (1.490 mètres d’altitude). Parielaria debilis Forst. — Urticacée connue seulement au Mont Cameroun dans l’Ouest africain. Je l’ai recueillie en abondance à Conakry et à Kindia (Guinée française). Zoslera nana Roth. — N’était connu que sur la côte de l’Angola dans l’Ouest africain. Abonde dans la baie de Joal et auLour de i’île de Fadioute, sur la côte du Sénégal, où cette plante forme des « herbiers » étendus, par 2 mètres de fond à basse mer. Le Jardin botanique de Dalaba. Au cours de mon voyage en Guinée française, je me suis arrêté quelques jours à Dalaba, au Jardin Botanique que j’avais créé en 1906, avec le précieux concours de M. O. Caille, Chef de cultures — 189 — au Muséum, mis bienveillamment à ma disposition dès 1905 par M. le Pr Costantin. En 1904, à mon retour du Tchad, M. E. Roume, alors Gouver¬ neur général de l’A. O. F. me chargea d’une mission scientifique de longue durée en Afrique Occidentale. Je devais, entre autres occupations rechercher dans notre Colonie remplacement pour installer un Jardin botanique où l’on réunirait les plantes de l’Afrique tropicale intéressantes à étudier et aussi où l’on cultive¬ rait les végétaux d’autres régions qu’il y avait utilité d’acclimater. M. Roume désirait que ce jardin fût situé, autant que possible, dans une région à climat sain afin que si l’on créait un jour une ville d’altitude, les plantations que nous aurions faites puissent servir de parc. Après des recherches qui durèrent près de deux années e t qui m’obligèrent à visiter presque toutes les régions de l’Ouest-africain, mon choix se porta sur le plateau de Dalaba, situé au Fouta-Djalon, à 1.200 mètres d’altitude, à proximité de la gare de Mamou qui devait prochainement être ouverte. M. Caille com¬ mença l’installation du jardin en 1906, n’ayant à sa disposition que des moyens infimes. C’est seulement en 1912 que le Jardin eut quelques moyens et fut rattaché au Muséum, à la demande du Gouverneur Général M. Merlaud-Ponty, successeur de M. Roume, et qu’il devint un annexe du Laboratoire d’agronomie coloniale. M. Caille eut alors deux collaborateurs européens à sa disposition. Pendant ce temps, j’effectuais des voyages en différents pays du globe, et je visitais de nombreux Jardins botaniques (Eala et Kisantu au Congo belge, Saigon et Hanoi en Indochine, Buitenzorg à Java, Kuala-Lumpur et Singapour dans la Malaisie britannique, Peradcniya à Ceylan). Je pus au cours de mes voyages rassembler une grande quantité de graines et de plantes vivantes dans ces divers endroits et les faire parvenir à Dalaba. Nos pépinières se développaient et couvraient déjà en plusieurs points autour de Dalaba des surfaces étendues au début de 1914. En août de cette même année la guerre vint malheureusement entraver tous ces travaux. Mobilisé, ainsi que tous mes collaborateurs, je dus, à ce moment, remettre le jardin à l’administration locale de la Guinée, et depuis seize années, j’ai cessé de m’en occuper. Pendant quelques années M. Le Gouverneur de la Guinée fit surveiller le jardin par un fonctionnaire, européen du Service local d’agriculture, puis à partir de 1920, l’entretien du Jardin fut confié exclusivement à Tierno Oumarou Diégo, jeune chef intelligent, formé par M. Caille comme aide agricole. Malgré les soins de ce brave chef, le Jardin de Dalaba devait fatalement péricliter et il en fut ainsi. J’avais déjù appris par plusieurs visiteurs de marque : M. Maurice Mangin conservateur des Eaux et Forêts, M. le PT Em. Perrot, M. le Gouverneur général honoraire G. Angoulvant, M. De- 190 — maison l’homme de lettres bien connu, que bien des plantes avaient disparu de Dalaba, mais qu’il restait encore bon nombre d’espèces- intéressantes qui avaient même prospéré. J’ai voulu voir par moi-même ce qu’il en était. J’ai constaté que le Jardin n’était plus en effet qu’une épave. Mais sur cette épave qu’il faudrait sauver il reste encore bien des choses dignes du plus^ grand intérêt. Nous avions introduit à Dalaba une des collections les plus im¬ portantes de Caféiers existant dans le monde. Cinq ou six sortes seulement ont subsisté et parmi elles deux se sont particulière¬ ment bien comportées : une variété (V Arabica Bourbon et une variété d'Excdsa à grains très homogènes. On commence A les mul¬ tiplier dans le pays et l'on peut assurer que tous les caféiers cultivés dans le centre de la Guinée sont sortis du Jardin de Dalaba. C’est également en celle localité qu’a pris naissance l’emploi de la charrue par les Indigènes. Tierno Oumarou avait appris à s’en servir quand il était aide agricole au Jardin. 11 l’adopta ensuite pour scs champs et il fut bientôt imité par d’autres chefs Foula hs, encouragés par M. le Gouverneur Poire l. Actuellement 5.000 char¬ rues sont en usage chez les indigènes. Je ne puis énumérer ici toutes les plantes retrouvées à Dalabar provenant de nos introductions : le Pinus Khasya Royle donL j’avais envoyé les graines du Langbian en 1914 forme aujourd’hui un petit bosquet, l’un des pins atteint 22 mètres de haut et son tronc mesure 2ro,80 de circonférence à 0m,50 du sol, ceci après 16 ans de semis. Sur le sol latéritique, autrefois aride, où vivent ces Pins, il s’est accumulé une couche de 0m,10 d’humus. Enfin cet arbre produit des cônes et déjà des semis naturels se forment. Quelle essence précieuse pour reboiser les hauteurs du Fouta-Djalon ! J’ai mesuré un tronc d 'Eucalyptus rosir nia Sehel, semé en 1907 qui mesure 3m,l5 de tour. Un Poirier de Chine ( Pyrus Pashia) dont j’avais recueilli les graines au Tonkin mesure 8 mètres de haut. C’est également du Tonkin que provenait le Rhodomyrtus tomen- losa Wight qui s’est naturalisé aux alentours du Jardin. Le Gan- nellier royal, le Cannellier de Ceylan et le Camphrier forment de beaux arbres. Il est ainsi curieux de constater que les essences du Nord de l’Indochine ont prospéré d’une manière remarquable à Dalaba. Les Pêchers, les Bibassiers, le Pachyra aqualica donnent de bons fruits. Notre collection d’ Agrumes est très réduite quoique Dalaba soit le pays idéal pour cultiver ces plantes. Le Palissandre d’ Amérique [Jacaranda mi mosse folia, dont j’avais rapporté les graines du Jardin de la Mission des Jésuites à Kisantu (Congo belge) s’est répandu dans tout le pays et on le plante en avenues le long des routes. Le Bambou géant de Java ( Giganlochloa rnaxima Kurz) dont j’avais rapporté une souche du Jardin d’Eala au Congo belge, 191 a pris aussi un beau développement. Les Théiers de Chine se re¬ sèment d’eux-mêmes. Le Solarium grandiflorum Ruiz, et Pav.; Solanée arborescente du Chili est planté aujourd’hui dans les haies des jardins des Indigènes; l’Arbre à laque du Tonkin, le Liqui- dambar de Formose, le Copalier se sont aussi maintenus. Je pour¬ rais citer encore un certain nombre d’autres plantes utiles, encore vivantes à Dalaba et dont les plants ou les graines sont partis soit du Muséum de Paris, soit de Buitenzorg, d’Eala, de Kisantu ou de notre Indochine. Combien cependant ces épaves sont peu de chose par rapport à ce qui existerait si le Jardin avait continué à être entretenu par un Européen compétent en horticulture. Les Arbres à quinquina ont disparu ainsi que les Mûriers et un grand nombre d’arbres fruitiers, de plantes ornementales, d’essences de reboisement, EL ce n’est pas seulement le Jardin de Dalaba qui a été laissé dans l’abandon; le Jardin d’essais de Camaycnnc, près Gonakry, où M. Tris son ni er, ancien stagiaire du Service de culture du Muséum avait déployé tant d’efforts de 1898 à 1910, a été aussi quasiment abandonné et a vu presque toutes ses richesses disparaître. Cependant c’est le Jardin de Camayenne (bien des gens l’ignorent aujourd’hui) qui a lancé et mis pour ainsi dire au point la culture du Bananier nain en Guinée, grâce à un petit plant donné par le Pr Maxime Cornu au grand Gouverneur Ballay. Celle culture qui sera bientôt la principale richesse de celte colonie est donc véri¬ tablement partie de notre Muséum. J’ai l’espoir que mon dernier voyage en Afrique occidentale n’aura pas eu seulement des. résultats scientifiques. Je voudrais aussi que.les observations que j’ai faites sur les Jardins d’essais, les jardins d’acclimatation, les stations agricoles expérimentales éclairent davantage le monde colonial français et ses dirigeants sur l’utilité et même la nécessité de l’existence de tels Établisse¬ ments dans nos principales possessions. — 192 — Sur un hirtella nouveau de l’Ouest africain. par M. Aug. Chevalier. Les Hirtella L. sont des Rosacées ligneuses, constituant avec une quinzaine d’autres genres la sous-famille des Chrysobalanées. On a cru longtemps que les Hirtella étaient spéciaux à l’Amérique tropicale et australe tempérée. Actuellement sur cinquante -cinq espèces connues, cinquante appartiennent à la flore américaine, deux à Madagascar [H. Thouarsiana Bn. et H. porosa Drake), une à l’Afrique orientale {H. zenzibarica Oliver), enfin une à l’Afrique australe [H. eglendulifera Grenn. Enfin celle dont la description va suivre est la première qui soit signalée dans l’Ouest africain (1), mais nous verrons qu’il en existe d’autres si l’on fait entrer dans ce genre comme nous le proposons plus loin, les espèces constituant le genre Moynistipiila Engler. Nous avons découvert cette espèce nouvelle en octobre 1930, au cœur de la forêt dense du Pays Bété à la Côte d’ivoire. Nous la dédions au regretté F. Fleury qui fut notre compagnon au cours de la première exploration du Pays Bété que nous fîmes en 1907. Hirtella Fleuryana sp. nov. Arbor mediocris. Foliorum peliolo breuissimo ; stipula parva oblongis-linearis ; lamina subcoriacea glabra, laie ovatis, cordata. Panicula plerumque ierminali, ramis ascendenlibus , cum pedicellis, bracteis et receplaculis brevissime. ferrugineis puberulis; bracleis infimis foliaceis, lanceolalis, leiraglandulosis ; receplaculis oblique companulalis ; pedicellis brevis ; sepalis ovalis, puberulis, basi glan- dulosi; peialis ovalis albo-roseis. Bacca magna, oblique ovoidea. Côte d’ivoire : Pays Bété, entre Gagnoa et Issia, bassin du Sassandra, lieux marécageux de la forêt dense primitive, spécia¬ lement au bord des marigots, 11 octobre 1930 (en fleurs et en fruits). Petit arbre de G à 15 m. de haut, à tronc de 10 cm. à 30 cm. de fi) S. J. Recoud ( Titnbers of Trop. Amer., p. 196) rapporte que quelques Hirtella- existent en Afrique Oocidentale. Ni V Index Kewemis, ni la Flora of West tropical Africa de Hutchinson (1928), n’indiquent à’Ilirtella sur ce territoire. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. — 193 diamètre, à branches étalées et souvent penchées vers le sol. Ra¬ meaux grisâtres, avec de gros lentieelles blancs. Jeunes pousses glabres. Feuilles alternes, simples, subsessiles. Stipules petites, sessiles, linéaires-oblongues, apiculées, légère¬ ment puboscentes, roussâtres, longues de 5-7 mm., persistantes ou tardivement caduques. Pétiole nul ou de 5 mm. de long au plus, très épais, glabre. Limbe subcoriace-papyracé, ovale, cordé à la base, arrondi puis brusquement apiculé au sommet, très grand, mesurant couramment 18-30 cm. x 8-13 cm., mais certaines feuilles atteignent jusqu’à 40 cm. x 18 cm.; nervures secondaires 9-10 très saillantes et décurrentes en dessous, sans acarodomaties ; surface supérieure d’un vert sombre très luisante, l’inférieure éga¬ lement luisante plus pâle. Inflorescence terminale, en large panicule dressée de 20 à 40 cm. de long et presque aussi large, fouillée à la base; rameaux ascendants, couverts ainsi que les bractées, brac- téoles, pédicelles et réceptacles, d’une courte pubescence ferrugi¬ neuse, portant à Vaisselle de bractées persistantes de petits glomé- rules courtes de grappes de 3 à 6 fleurs,le plus grand nombre de ces fleurs tombent prématurément et laissent une petite glande orbi- culaire pédicellée à la place. Feuilles de la base de l’inflorescence petites, stipulées, lancéolées apiculées, non ou à peine cordées à la base, longues de 7 à 14 cm. Bractées ovales-lancéolées, de 6 à 10 mm. de long, persistantes, ondulées, crispées sur les bords, munies sur les bords à leur base d’une paire de petites glandes arrondies cl à mi-hauteur d’une seconde paire. Bractéoles linéaires, petites, de bonne heure caduques. Pedicelles courts, de 2 à 5 mm. de long. Fleur longue de 2 cm, au moment de l’an thèse, réceptacle com¬ pris; celui-ci est oblique companuliformc ou obeonique, comme gibbeux en dessus, long de 12 mm., creusé d’un profond entonnoir tapissé en dedans d’un épais revêtement de longs poils blancs ren¬ versés; pétales 5, subègaux, ovales-lancèolés, aigus, coriaces, im¬ briqués avant l’anthèse, réfléchis après la floraison, longs de 8 à 10 mm., séparés les uns des autres par 5 petites glandes surmon¬ tant l’involucre. Pétales ovales, atténués en court onglet, ciliés sur les bords, d’un blanc rosé ou lilas, subégaux, dépassant légèrement les sépales, imbriqués, caducs. Étamines fertiles 6 ou 7, à filets rigides courts, non repliés dans le bouton, soudées à la base en un anneau velu, glabres dans la partie libre, terminées par des anthères ovoïdes, bfloculaires, fine¬ ment velues. SLaminodes 3 à 5 soudés en languette glabre insérée sur le bord du réceptacle à l’opposé des étamines, la languette ter¬ minée par des pointes courtes et glabres. Ovaire oblong allongé, inséré sur le côté du réceptacle près de son sommet, légèrement Bulletin du Muséum , 2* s., t. III 1931. 13 — 194 — stipité, long de 2 à 3 mm., tout couvert de longs poils à cavité éga¬ lement tapissée de poils, portant près de sa base un placenta d’où s’élèvent deux ovules collatéraux dont un ne tarde pas à avorter. Style gynobasique grêle, glabre, inséré au pied de l’ovaire du côté qui regarde la fosse unilatérale du réceptacle et terminé en pointe stigmatifère. Fruit jeune très velu, stipité. Fruit adulte (ou presque adulte) glabre j ovoïde un peu oblique, de la forme et de la dimen¬ sion d’une grosse mangue (8 cm. de long, 5 cm. de diamètre trans¬ versal); péricarpe blanc, subcharnu et homogène, sans couche interne lignifiée ne renfermant qu’une graine; surface extérieure verte et lisse, l'interne tapissée de longs poils blancs, ( .raine grosse, ovoïde de 5 à G cm. de long sur 2e 5 à 3 cm. de diamètre; tégu¬ ment membraneux couvert de poils blancs apprimés. Embryon charnu, sans albumen, composé de deux gros cotylédons épais, plus ou moins intimement soudés, à commissures sinueuses à peine vi¬ sibles sous le tégument. Observation 1. — La plante que nous venons de décrire est myrmécophile comme le sont plusieurs Hirlella de l’Amérique du Sud (par exemple H. mijrmecophila Pilger, de l’Amazone). Sur les inflorescences de II. Fleuryana on observe des allées et venues de petites fourmis noires venant butiner la miellée secrétée par les glandes des rachis, bractées et calices; toutefois ces insectes ne pénètrent pas dans les fleurs, les poils de l’intérieur du réceptacle obturant celui-ci. L’abondance de glandes séerétines sur diverses parties de l’inflorescence,' -nous a rappelé les rachis et organes floraux d’une autre plante d’Afrique tropicale très myrmécophile, le Neiv- boulclia lævis Secin de la famille des Bignoniaeées. Observation 2. — Après avoir examiné attentivement plusieurs espèces du genre Magnislipula Engler (1905), de l’Afrique tropicale, nous sommes amenés à le rattacher au genre Hirlella L. D’après ce qu’on sait des Magnislipula (car leur fruit n’est pas connu), ces plantes ne différent essentiellement des Hirlella que par leurs grandes stipules; les pièces florales de Magnislipula et de Hirlella Fleuryana sont sensiblement les mêmes. Bien plus, cette dernière espèce qui ne présente habituellement que de petites stipules ca¬ duques montre parfois sur certaines rameaux, au-dessous de quelques inflorescences des feuilles réduites à de grandes stipules (une seule stipule remplaçant la feuille) formant une oreillette apprimée contre l’axe, demi-orbiculaire, de 3 à 5 c.m. de long sur lCm,5 à 3 cm de large. Cette espèce forme ainsi la transition entre les Eu-Hirlella et les Magnislipula qui constituent au plus une section du genre. Les espèces connues deviennent : Magnislipula Conrauana Engler = Hirlella Conrauana comb. nov. — Cameroun. — 195 — M. glaberrima Engl. = H. glaberrima comb. nov. — Cameroun. M. Zinkeri Engl. = H. Zenkeri comb. nov. — Cameroun. M. cupheiflora Mildbr. = H. cupheiflora Mildbr. comb. nov. — - Cameroun. M. Sapini De Wild. = H. Sapini comb. nov. — Congo belge. Le genre Hirtella se trouve ainsi avoir d’assez nombreux repré¬ sentants en Afrique tropicale. A A .1 7 0M1E DE L’HlRTELLA FlEURYANA par M. W. Russell. Structure de la tige d’un an. La lige jeune présente la structure suivante : Au-dessous d’un épiderme formé de petites cellules tabulaires on trouve un eollen- eliyme d’épaisseur variable. Le parenchyme cortical proprement dit offre 8 à 9 assises de cellules ovales ou arrondies parmi lesquelles sont disséminées de grandes cellules à membrane épaisse et lignifiée dont le diamètre langentiel atteint jusqu’à 75 microns; ces cellules en section longitudinale ont la forme de fuseaux plurisoplés. Le cylindre central est délimité à sa périphérie par des îlots scléreux constituant un anneau presque ininterrompu ; ces îlots scléreux se composent de cellules isodiamétriques à parois très épaisses et de quelques libres. Le tissu libéro-ligneux forme un anneau complet .autour de la moelle; il est partagé en nombreux compartiments par des rayons en majorité 1-sériés. Les faisceaux principaux sont au nombre de 4. La moelle, très développée (1.400 microns de diamètre) n’est cel¬ lulosique qu’à la pointe des faisceaux primaires. Le parenchyme cortical de môme que le parenchyme médullaire contiennent des cristaux en oursin, du tanin et une matière ré¬ sine ïde. Le tanin est localisé dans des cellules de calibre plus petit que celui des autres cellules parenchymateuses. Les cellules à tanin constituent de longues files isolées ou groupées, parfois réunies par des anastomoses. Le liège, d’origine sous-épidermjque, apparaît tardivement ; l’assise subero-phellodermiquc donne naissance à de nombreuses lenticelles. Structure de la feuille. Nervure médiane. — La nervure médiane comprend un cylindre ci ntral un peu aplati dans lequel est inclus un arc libéro-ligne ux à orientation normale. Autour du cylindre central on voiL des îlots scléreux, lâchement unis entre eux. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, nr 1, 1931. - 197 — Limbe. — Le limbe montre sous un épiderme supérieur formé de petites cellules qui, vues de face, sont polygonales, trois assises do tissu palissadique. Vient ensuite un tissu lacunaire composé de cellules rondes qui occupe les deux tiers du limbe. L’épiderme inférieur ressemble à l'épiderme supérieur et ne s’en distingue que par la présence de stomates tlanqués de deux cellules annexes. Structure du péricarpe. Le péricarpe est revêtu d’un épiderme stomatifère dont quelques cellules sont allongées en poils. Le mésocarpe, d’une épaisseur d’en¬ viron 2,000 microns comprend deux zones de structure différente : séparées l’une de l’autre par les faisceaux libéro-ligneux. La région située en dehors des faisceaux est formée d’un parenchyme méa- tique d’une épaisseur moyenne de 1.800 microns et dont les éléments renferment en abondance du tanin et des matières résinoïdes. La portion du mésocarpe sous-jacente aux faisceaux ne contient ni tanin, ni résine; en outre, au lieu d'être composée de cellules sensiblement isodiamélriques comme l’autre partie du mésocarpe, elle rappelle par la disposition de ses éléments la couche fibreuse de certains fruits déhiscents; elle est en effet formée de deux couches de cellules fusiformes à orientation inverse. Ces cellules ont des parois peu épaissies et ne se lignifient probablement pas. La différenciation de ce tissu particulier s’opère (lès les premiers stades du développement du fruit. L’endocarpe réduit à une seule assise est remarquable par la diversité de forme de ses cellules, quelques-unes sont rectangulaires, d’autres polygonales, arrondies, ellipsoïdes, etc. Bon nombre d’entre elles figurent en section des sortes de sabliers servant de support à de longs poils cloisonnés. — 198 — Coupe dans le Barton ien de la Ramée, près de Dou y (Seine-Et-Marne), par MM. L. et J. Morellet. Nous avons rolevé la coupe suivante au hameau de la Ramée, près de Douy (Seine-et-Marne) : Terre végétale. 1. grès calcaire et calcaires en bancs irréguliers, aveo intercalations sableuses; faune marine; visible sur . 1 m. 2. grès dur en plaquettes . . 0.05 3. argile brune ou verdâtre, sans fossiles . . 0.20 4. grès dur, irrégulier, en lits horizontaux, renfermant des Cérithes indétermi¬ nables et des géodes de quartz . . . . 0.12 5. calcaire marneux, tendre, jaunâtre, à empreintes de Potumides mixtus, Ceri- thium tiarella , AmpUllma, Venericardiu, etc . . . 0.30 G. argile brune . . . . . . . . . 0.08 7. argile blanche . 0.02 8. grès calcaire à faune marine, englobant des fragments anguleux de calcaire lacustre, disposés en lits horizontaux . . . . 0.20 passant à 9. grès tendre, ealeareux, pétri de Batillaria Bouei et. de Gerithium tiarella écrasés 0 . 20 passant à 10. grès calcaire irrégulier avec poulies de sable (nombreuses Merdrix de petite taille, abondants débris de Crustacés), puis sable, plus ou moins ealeareux, à Bnyania lactea, Merdrix, débris de Crustacés . 1 m.50 à 2 m. passant à 11. sable quartzeux à stratifications obliques, présentant quelques lentilles fos¬ silifères (Dimrieella RigaulH. Ostrea, Pecten, etc.), visible sur . 16 m. (altitude environ 80 m.). Le principal intérêt de cette coupc vient de ce que, grâce au niveau à P. mixlus que nous avons découvert (couche n° 5), il est maintenant possible de préciser l’âge des formations calcaires et ealcaro-gréseuscs qui, dans toute la région (Brégy, Ognes, etc.) f1), couronnent les Sables moyens. P) E. Uobert. Mémoire sur le grès eoquillior à débris de Pagures, Ann. des Mines, (2), VII, 1830, p. 279. L. Graves. Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise, Beau¬ vais, 1847, pp. 449-451. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. — 199 — Ce niveau est, sans conteste possible, le même que celui des environs d’Ermenonville (Plessis-Bellevillc (1), Ver (2), Ermenon- A'ille (2), bois de Montlognon (3), etc.) et de Nanteuil-le-Haudouin (4) et que celui qui, dans la région de Lizy-sur-Ourcq (Beauval (5), Lizy (5), Isles-los-Meldeuses (5), Joignes, etc.) s’observe à la base de la pierre du même nom. 11 s’ensuit que les couches, au sein desquelles le niveau à P. mix¬ lus s’intercale à la Ramée, sont les unes antérieures, les autres pos- lérieures à ce qu’on est convenu d’appeler la « zone d’Ermenon¬ ville y. Les premières correspondent ainsi aux sables à Balillaria Bouei et aux sables à Baijania laiïea d’Ermenonville (2) eL de Lizy (x), (®), niveaux que nous avons du reste pu identifier à la Ramée, bien qu’ils s’y présentent sous des caractères lithologiques particuliers, et les secondes ont pour équivalent, dans la région d’Ermenonville, Jes sables à Ccrilhium luberculosum du bois de Montlognon, stériles à Ermenonville, dans la région de Nanleuil- le-Haudoin, les sables à Cerilhiurn luberculosum avec leurs inter¬ calations calcaires, enfin, dans la région de Lizy-sur-Ourcq, la partie de la pierre de Lizy supérieure aux bancs à P. mixlus. Nous terminerons en disant un mot de la couche n° 8, sorLe de brèche à éléments lacustres, englobés dans un grès calcaire marin. Ces éléments lacustres, comme ceux qu’on observe au bois de Perthes (Ermenonville) (a), au même niveau stratigraphique, dans les marnes marines qui supportent le niveau à P. mixlus, pro¬ viennent du démantèlement du calcaire de Jaignes; mais, alors que ceux d’Ermenonville paraissent avoir subi un transport, en raison de leur forme en rognons arrondis, ceux de la Ramée ont conservé leurs arêtes vives et semblent avoir été recimentés sur place. Très vraisemblablement, le lac de Jaignes, dont les dépôts sont connus intacts un peu plus au Sud (Étrepilly, Beauval) (5), s’étendait donc vers le Nord au moins jusqu’à la Ramée. (l) E. Goubert. Coupe daus les sables moyens, B. S. G. F., (2), XVIII. 1860-61, pp. 445-456. (-) L, et Morellet. Observations sur les couches à Potamides mixtus (zone d’Er¬ menonville), fi. s. G. F. y (4), XXV, 1925, pp. 693-702. (s) L. et J. Morellet. Sur la position stratigTaphique des couches à Potamides mixlus d’Ermenonville, C. K. Svnlm. S. G. F., 1929, p. 173. (*) L. et J. Morellet. Les Sables moyens de Nanteuil-le-Haudouin, B. S. G. F., 1930 (note en cours d’impression), ('*’) Observations personnelles. (*) L. Morellet. Contribution A l’étude stratigraphique des Sables moyens de la vallée de la Marne entre Meaux et Château-Thierry, B. S. G. F., (4). VIII, 1908, pp. 533-541. Les grès stampiens du fort de Romainville , par M. R. Soyer. Les dépôts stampiens de la porte du Fort de Romainville situés actuellement sur le territoire de la commune des Lilas, ont été signalés en 1810 par Cuvier et BrongniarL (x) qui observèrent la succession des sables à galets blancs et rouges, azoïques, et du grès fossilifère. De ce niveau, G. P. Deshayes a signalé et décrit. : Area Sandber- geri, espèce de 1* Oligocène* d'Allemagne. La formation a surtout été étudiée par G. F. Dollfus (2), qui précisa la position des couches et < n donna une très bonne coupe. Cet auteur, entrevit la présence des Marnes à Huîtres à la base des sables, étudia particulièrement le fai un gréseux culminant et éta¬ blit une liste succinLe de la faune qu’il renferme. En 1900, Léon Janet (3) attira de nouveau l’attention sur le Stampien de la porte du Fort, et attribua le niveau gréseux à l’ho¬ rizon de Pierre fit te. Enfin, M, Morin (4) en 1909, identifia les grès de Romainville aux grès à Pechinculus du Bois de Vallières, à Thorigny-Damp- mard, qui correspondent au niveau de Morigny. Depuis longtemps, la sablière où M. Dollfus Fit ses observations avait disparu; les sables étaient encore visibles sur les glacis et dans les fossés du Fort, et les Marnes ù Huîtres provenant des déblais des fossés apparaissaient dans un talus parallèle à la crête de la colline; quant au banc de grès, il avait disparu. Il y a quelques mois, une nouvelle sablière fut ouverte en face de la porte du Fort par la Société des Briqueteries Parisiennes dont le Directeur, M. Favart voulut bien me signaler, au début de l’été dernier, qu’un banc de grès venait d’être mis à découvert. p) Cuvier et Broxgniart. Description géol. des Environs de Paris. Paris, 1810, pp. 99-100, 464-489. (3) G. P. Dollfus. Notice sur une nouvelle carte géologique des environs de Paris Cong. Géol. inter ri, Berlin, 1885. (*) L. Janet. Étude des gypses parisiens (Argenteuil et Romainville). Livret-guide du V‘‘ cong. géol.intern, Paris, 1900. (*) M. Morin. Sur l’étage stampien et la présence des grès à Thorigny-Dampmard. B. S. G. F., (4), 1908, t. VIII, pp. 583-586. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. — 201 — Il s’agissait d’un lambeau parfaitement conservé, silué sous les ruines d’une ancienne construction, de sorte que les infiltrations ne l’avaient aucunement altéré; il recouvrait une superficie d’en¬ viron 25 m2. La roche a été exploitée depuis; il n’en reste plus rien actuellement et les grès de Romainville ont sans doute complète¬ ment disparu. La coupe était la suivante : Altitude : 124m,50. 1. Terre végétale . 0m.40 2. Grès fossilifère, cristallin au sommet, amorphe et rubéfié à la base . 0.40 Ravinement. 3. Sables de Fontainebleau, rouges, à galets . 0.55 4. Sables jaunes . 3.25 5. Sables blanchâtres visibles sur . . . . . . 1.10 Cette coupe est analogue à celle de M. Dollfus, toutefois les grès présentent une épaisseur moindre; ils sont très durs au sommet, de texture cristalline, compacte, ne renfermant qui' de petits fos¬ siles brisés, et peu d’éclats de silex. La base, plus tendre, à galets roulés, pugiloïdès parfois, renferme de superbes empreintes d’es¬ pèces variées : on y trouve des fossiles entiers dont le test, silicifié a conservé la patine et l’aspect de la coquille calcaire. Les nombreux échantillons de roche recueillis m’ont fourni la faune suivante : Natica sp. Megatylotus crassntinus Lk. Bulla caüata Desh. Potamides conjuncius Desh. Benoistia Boblayei Desh. Centhium plicatum Bru g. » limula Desh. » sp. Bayania semi-dectismU Lk. Odastornia plicalulum Desh. Cominella Gossordi Nyst. Rwoia (hiïia Lk. Trochu s mbcoffimtus Lk. Calyptra striateïla Nyst. Tcrebéllum sp.. Bryozoaires, plusieurs espèces. Serpula. Psmimobia, Lucina, Cylherea , TelUna , Pleurotonia indéterminables. A ma connaissance, le genre Terebellum n’a pas été signalé dans le Stampien du Bassin de Paris. L’exemplaire de Romainville, en i Corbülomya triangula Nyst. » Morkti St. Meunier. Corbula longirostris Desh. » subpiswn d’Orb. TelUna Ranlini Desh. » trigonuh St. Meunier. Merci rix incrassafa Sow. » splendida Merian. Cardima tenuimlcalum Neyt. » F/mlini Hebert. Lucina fewuistria Mob. Psammobia slnntpïmmis Desh. Peclunmlus obumlus Lk. Avicula stampinenMs Desli. Ostrea cyathula Lk. Jomnnetia Fremyi St. Meunier. — 202 — mauvais état, présente un test brisé et incomplet, mais la base du dernier tour de spire et. du labre sont bien caractéristiques de ce genre, représenté dans l’Oligocène par : Terebdlum striatum V. Kœnen . Allemagne Terebdlum subfusiforme d’Orb . Italie » plicife.rwn Bayan . . . . Italie » subconoolutum Grateloup . France (Gaas) Toute détermination spécifique est impossible pour cet échan¬ tillon. Cette faune présente un mélange d’espèces représentées à .Jeurre, Morignv, Vauroux, d'une part, et d’espèces appartenant aux sables de Pierre fitte, d’autre part. La comparaison avec le gisement du bois des Vallièrcs, qui pos¬ sède une faune typique de la base des sables d’Étampes indique, tant par l’association que par la fréquence relative des espèces, que ces deux niveaux sont nettement distincts : Merelrix splendida, Meretrix incrassala. — Très communes dans les deux gisements. Megaiylotus crassalinus. — Rare dans les deux localités. Bayania semide.cîissata. — Très commune aux Vallières, est rare à Romainville. Surcula Bel y ica, Perna. — Signalées aux Vallières, n’ont pas été retrouvés à Romainville. Polamidcs Irochlêare. — Déjà rare aux Vallières, manque à Ro¬ mainville. J’ai recherché tout spécialement cette espèce, dont je n’ai pu recueillir une seule trace dans les nombreux échantillons étudiés. Avicula slampinensis. — Rare aux Vallières, est fréquente à Romainville; une plaquette de grès en présentait trois empreintes voisines. Peclunculus obovalus. — Très commun aux Vallières, ne m’a fourni qu’une seule valve dans les grès de la porte du Fort. Peclunculus anguslicoslalus. — Très commun aux Vallières, manque à Romainville. L’extrême rareté des Peclunculus, si fréquents dans le gisement de Morin, indique déjà une différence certaine de niveau ; l’absence complète de Pol. trochleare remonterait le niveau aux Sables de Vauroux, où cette espèce est rarissime. La présence de deux espèces des niveaux moyens d’Étampes : Jouannelia Frernyi et Corbuloinya Morleti, représentées chacune par un seul individu, ne permet pas davantage d’al trihuer, avec L. Janet, la faune du grès stampien de Romainville aux niveaux supérieurs de Pierre fitte, ni même au niveau des sables à Corbulomyes, en l’absence des espèces les plus — 203 — caractéristiques de ces horizons. Je considère donc ces grès comme un équivalent des sables de Yauroux, le ravinement signalé par G. F. Dollfus correspondant aux sables à galets d’Étréchy. Il y a lieu de remarquer l’identité d’altitude des deux lambeaux stampiens de Romainville et du Bois des Vallières, qui culminent tous deux vers la côte 124 m., le niveau gréseux fossilifère n’attei¬ gnant toutefois que la côte 120 dans cette dernière localité. 204 Le diamant a Madagascar , par M. Henri Rtmbault. M. le Pr Lacroix, dans son ouvrage sur « la Minéralogie de Mada¬ gascar », tome I, page 151, a écrit : « Il n’existe à Madagascar aucun gisement certain de diamant. « La présomption la plus sérieuse de son existence paraît être la « suivante. Il y a de nombreuses années, un prospecteur, M. Sta- « poundzi, exploitant les alluvious aurifères de la Rienana, affluent « de la Matitanana, reçut cPun de scs ouvriers indigènes quelques « petites pierres incolores qui étaient, dit-on, du diamant. Elles « furent envoyées à Paris, mais je n’ai pu retrouver leur trace. Ce « prospecteur, convaincu de la réalité de cette découverte, a fait « de longues recherches pour retrouver de nouvelles pierres; ses « efforts sont restés sans succès; sa bonne foi est prouvée par ce fait « qu’il y a épuisé t outes ses ressources. Jusqu’à nouvel ordre, il est « donc nécessaire de n’enregistrer ce fait que sous les plus expresses « réserves. » Cet exposé n’a pas manqué de me passionner. Aussi, ai-je eu soin, au cours de mes nombreux séjours dans la Grande Ile, de m’enquérir des renseignements les plus minutieux pour élucider cette légende du diamant de St a poundzi. Mes efforts furent cou¬ ronnés de succès, puisque je fus assez heureux pour rapporter à Paris le principal échantillon. Toutefois, il convient d’exposer ici ce qu’était la personnalité de Sta poundzi et comment, à Madagascar, il s’est trouvé en pos¬ session de quatre petit» diamants, sans jamais avoir quitté le sol malgache. Aristide Sta poundzi, citoyen grec, est venu à Madagascar en 1894, en qualité d’engagé volontaire dans la Légion Étrangère. II a fait ainsi toute la campagne de Madagascar et s’y est définiti¬ vement fixé. Quelques années plus tard, il obtint sa naturalisation en qualité de citoyen français. Tour à tour colon, planteur, com¬ merçant, distillateur de parfums, marchand de porcs, fabricant de saindoux, SI a poundzi ne fut jamais prospecteur. A ce point de vue, il n’avait aucune compétence et ne possédait que fort peu d’instruction. SLapoundzi >e bornait simplement et accessoire¬ ment à acheter aux prospecteurs indigènes les divers produits de leurs recherches, sans d’ailleurs se livrer à aucun contrôle. C’est, Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 1, 1931. — 205 — ni nsi qu’un jour un prospecteur indigène lui remit quatre cristaux jaunâtres, en lui disant qu’il les avait découverts à Sandranapana au lieu dit Volnmirat'y et à 100 mètres do la rivière Sandranapana, dans la circonscription de Fort-Carnot, sud-est clc Madagascar. Stapoundzi, profondément, indigénophile, vivant presque dans le milieu indigène, se trouvait très porté à ajouter foi aux récits fantaisistes et. souvent mensongers qui sont propres à la race mal¬ gache. C’est ainsi que cet homme, pendant près de vingt ans, a vécu d’illusions et a essayé de faire croire ü l’existence de gise¬ ments diamantifères à Madagascar. Cependant , ses efforts person¬ nels restèrent toujours insignifiants et ne lui rapportèrent jamais que des déboires. Après lui et sur les instances d’Aristide Sta¬ poundzi survint un M, Berger, agent d’un grand magasin de nou¬ veautés de Paris, qui hasarda en vaines recherches un capital d’environ 100.000 l'rancs-or. Malgré toutes ces tentatives infructueuses, Aristide Stapoundzi n’en persista pas moins dans sa croyance en l’existence d’un filon diamantifère dans la région du mont Vohimirafy. Cette chimère s’atténua dans les premiers mois de l’année 1928. A cette époque, parut dans un organe colonial, sous la signature d’un député colo¬ nial, un long article mettant en garde les nouveaux coloniaux contre de cruelles surprises. Cet article documentaire plaçait Stapoundzi dans la position d’un imposteur. Blessé dans son orgueil, Aristide Stapoundzi vint me trouver pour me prier de lui rédiger une réponse. Sans connaître personnellement, l’auteur de l’article incriminé, je partageais entièrement sa manière de voir et je n’hé¬ sitai pas à l'aire connaître amicalement mon sentiment à Stapoundzi. C’est à ce moment-là qu’ayant enfin compris toutes scs erreurs passées, Stapoundzi me présenta les quatre échantillons de dia¬ mant qu’il avait reçus jadis d’un prospecteur indigène de mauvais aloi; c’est à ce moment-là aussi qu’il me pria d’accepter le plus intéressant pour l’emporter à Paris où il n’avait jamais été envoyé. J’acquiesçai à son désir, me réservant louL examen ultérieur (1). Quelques semaines plus tard, Aristide Stapoundzi mourut à Fia- narantsoa et, selon le désir qu’il en avait, exprimé, il fut inhumé à côté de son domestique indigène, an sein d’un domaine forestier lui appartenant et qui aujourd’hui est la proie de divers créan¬ ciers. Ainsi s’est éteinte la légende du diamant Stapoundzi à Mada¬ gascar. (') A l’époque dont il s’agit, Aristide Stapoundzi entendait no oonfler son échan¬ tillon qu’à titre de simple examen et à charge de restitution. Par la suite, les 15 avril 1929 et 23 juillet 1930, je suis intervenu auprès de la succession Stapoundzi pour réaliser l’acquisition de ce diamant. 206 L’échantillon de diamant brut reçu des mains de Stapoundzi présente une forme rhomboïdale à faces très arrondies, d’un poids net de 1 carat 95; sa teinte est jaunâtre et son éclat très vif. Cet échantillon soumis à l’examen scrupuleux des experts lapi¬ daires de Paris permet de dire que son poids brut de 1 carat 95 se trouverait réduit à 0e, 70 ou 0°,75 après taille. Cet échantillon soumis également à l’examen des experts dia¬ mantaires les plus qualifiés de la place de Paris autorise à déclarer en toute netteté qu’il est d’origine du Cap Sud-Africain. En conséquence, l’auteur de la présente note déclare que l’échan¬ tillon de diamant brut qu’il offre au Muséum National est bien le diamant Slapouudzi dont il est question dans l’ouvrage « La Miné¬ ralogie de Madagascar », Ionie 1, page 151; Que ce diamant a bien été remis par un indigène de Madagascar à Aristide Stapoundzi et confié par ce dernier au soussigné; Que l’origine malgache de ce diamant ne saurait, en aucune ma¬ nière, être prise en considération, attendu qu’aucune, trace quel¬ conque n’a pu être découverte à Madagascar et que tous les experts consultés sont unanimes à reconnaître à ce diamant toutes les caractéristiques des diamants du Cap. 11 est donc permis de conclure que si Madagascar est le pays des béryls et des tourmalines, la Grande Ile n’est certainement pas le pays du diamant. Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 19-3-1931. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM 2e SERIE — TOME III N° 2 — Février 1931 MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint -Germain, PARIS- VIe AVIS. Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide: MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation suivante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages. Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga¬ geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser hui 1 feuilles. Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent. Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très lisi¬ blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac¬ tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren¬ thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour¬ raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica¬ tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision duBureau. D ne sera envoyé qu'une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. BULLETIN D U MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1931. — N° 2. 260e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 26 FÉVRIER 1931. PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. le Professeur H. Lecomte a été admis à faire valoir ses droits à la retraite à partir du 8 janvier (Arrêté du 11 février 1931). M. Rode a été délégué dans les fonctions d’Assislant à la Chaire de Mammalogie, à daler du 1er février, en remplacement de M. Ma¬ thias (Arrêté du 23 février 1932). M. Rebillard, Gardien-chef au Laboratoire Maritime de Saint- Servnn, a été nommé Officier d1 Académie. L’Assemblée générale annuelle de la Société des Amis du Mu¬ séum s’est tenue le 21 février 1931 clans l’Amphithéâtre de Zoologie, sous la présidence de M. P. Doumer, Président de la Société. Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, 1931. 14 208 — 'Après la lecture du Compte rendu moral sur les actes de la So¬ ciété par M. Duveau, Secrétaire général adjoint, et du Rapport sur la situation financière par M. G. Masson, Trésorier, il a été pro¬ cédé aux votes pour le renouvellement d’une partie du Conseil d’ Administration et pour la ratification de diverses décisions. DON D'OUVRAGES. M. le Professeur Ch. Gravier dépose sur le bureau le vol. III des Mémoires de la Sociélé de B io géographie, intitulé : Contribution à l'Étude du peuplement des îles britanniques . Comme les deux volumes qui l’ont précédé et qui traitent res¬ pectivement du peuplement de la Corse et du peuplement des hautes montagnes, ce troisième volume est une œuvre collective due é de nombreux spécialistes. M. L. Joleaud a écrit, à ce propos, une esquisse paléogéographique des îles britanniques qui sert en quelque sorte de préface à l’ouvrage. Les autres mémoires sont signés de MM. A. IIeim de B ai. sac pour les Mammifères et les Oiseaux, W.-S. Bristowe pour les Araignées, B. -P. Uvarov pour les Orthoptères, Martin E. Mosely pour les Trichoptôres, W.~E. China pour les Hémiptères hétéroptères, L. Dupont pour les Lé¬ pidoptères, J. Safnte-Claibe-Devit.le pour les Coléoptères, Car- dot pour les Mousses, A. -J. Wilmott pour l’ensemble de la flore britannique. Ce volume, sans conteste, égale en intérêt les précédents et fait honneur è la Société de Biogéographie. COMMUNICATIONS. Liste des Publications Scientifiques de M. Édouard CHEVREUX. 1882 Espèces remarquables de la Faune du Croisic. ( Assoe . franc, pour l'Avanc.des Sciences, Congrès de La Rochelle, 1882). 1883 Crustacés amphipodes et isopodes des environs du Croisic. [Ibid., Congrès de Rouen, 1883.) 1884 Suite d’une liste des Crustacés amphipodes et isopodes des environs du Croisic. [Ibid., Congrès de Blois, 1884.) Le Pagurus Prideauvii et ses commensaux. (Ibid., Congrès de Blois, 1884.) 1886 Une Excursion zoologique en baie du Croisic. ( Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 185, 1er mars 1886.) Note sur les Amphipodes des côtes de France. (Procès-verbaux des séances de la Sociêtêzool. de France, xr, 28 décembre 1886.) — En collaboration avec M. Jules de Guerne. 1887 Sur les Crustacés amphipodes de la oôfe ouest de Bretagne, (O. P. Acad. Sciences, 3 janvier 1887.) Catalogue des Crustacés amphipodes marins du sud-ouest de la Bretagne, avecl planche et 8 figures dans le texte. (Bull. Soc. zool. de France, xit, 1887.) Crustacés amphipodes nouveaux dragué par l’IIi omhlie pendant sa campagne de 1886. [Ibid, vu, 1887.) Sur quelques Crustacés amphipodes du littoral des Açores. (Ibid,, 24 janvier 1888.) Sur un Am phi p ode nouveau (Cyrtophhm chelonophüum ), commensal de Thdasso- chelys careta L, (U, R. Acad. Sciences, 27 février 1888.) — En collaboration avec M. Jules de Geterne, Sur quelques Crustacés amphipodes provenant d’un dragage de l’Hirondelle au large de Lorient, ( Bull. Soc. znol. de France, xti, 28 février 1888.) Note sur la présence de VOrcheslia Çhevreuxi de Gneine, à Tenerife, description du mâle de cette espèce et. remarques sur la locomotion de Vürcheslia littorea Montagu. (Ibid., xii, 27 mars 1888.) Nouvelles espèces d'Amphipodes du sud-ouest de la Bretagne. (Assoc. franç. pour VAmnc. des Sciences, Congrès de Toulouse, 1887.) Bulletin du Muséum, 2e s., t. TIT, n° ?, 1931. 210 Contribution à l'Étude de la distribution géographique des Amphipodes sur les côtes- de France. (Bull. Soc. d’études scient, de Paris , xi, 1888.) Sur quelques Crustacés amphipodes recueillis aux environs de Cherchell, avec 1 planche (As, soc. franç. pour VAvunc. des Sciences , Congrès d’Oran, 1888.) 1889 Amphipodes nouveaux provenant des dragages de l’Hirondelle, 1887-1888, avec 3 figures dans le texte, (Bull. Soc. zool, de Fronce , xtv, 25 .juin 1889.) Quatrième campagne de FHirondelie, 1888. Description d’un Ganimirus nouveau des eaux douces de Florès (Açores), avec 1 figure dans le texte. (Ibid.) Quatrième campagne de l'Hirondelle, 1888. Sur la présence d’une rare et intéressante espèce d’ Amphipodes, Eurylhenes Gryïïuà Mandt, dans les eaux profondes de l’Océan, au voisinage des Açores, avec 1 figure dans le texte. (Ibid., 9 juil¬ let 1889.) Description de VOrchestia Guernei, Amphipode terrestre nouveau, de Fayal (Açores), avec 1 figure dans le texte. (Ibid., 23 juillet 1889.) 1890 Microprotopus nuieulaius et Microprotopus longimanus, avec 7 figures dans le texte. (Ibid., xv, 8 juillet 1890.) Description de VOrchoniem Grimaldii, Amphipode nouveau des eaux profondes de la Méditerranée, (Ibid., 22 juillet 1890.) 1891 Voyage, de la goélette Melita aux Canaries et au Sénégal, 1889-1890, avec 1 planche (Mém. Soc. zool. de France, iv, 1891.) Quatrième campagne de l’Iïirondel e, 1888, Hyàle Grimaldii et Sienothoe Dollfusi, avec 10 figures dans le texte. (Bull. Soc. zool. de France, xvi, 8 décembre 1891.) Voyage de la goélette Melita aux Canaries et au Sénégal. Note préliminaire sur les Paguriens. (Ibid.). — En collaboration avec M. E.-L. Bouvier. 1892 Vibilia crralica, Amphipode pélagique nouveau du littoral des Alpes-Maritimes, avec 3 figures daus le texte. (Ibid., xvii, 26 janvier 1892.) PerrUn'Ua crassipes , espèce et genre nouveau d’ Amphipode des côtes de France, avec 1 figure dans le texte. (Ibid., 23 février 1892.) — En collaboration avec M. E.-L. Bouvier, Description de Gammarus Delcbecqucd, nov. ap., du lac d’Annecy, suivie de quelques remarques sur les Amphipodes d’eau douce de la France, avec G figures dans le texte, (Ibid., 24 mai 1892.) — En collaboration avec M. Jules de Guerne. Sur une espèce nouvelle de Gammarus du lac d’Annecy et sur les Amphipodes d’eau douce de la France. (C. R. Acad. Sciences, 30 mai 1892.) — En collaboration avec M. .Jules de Guerne. Voyage de la goélette Melita aux Canaries et au Sénégal. Pagurien?, avec 3 planches. (Mém. Soc. zool. de France, v, 1892.) — En collaboration avec M. E.-L. Bouvier. Sur le mâle, adulte à’Hyperia schizogemios Stebbing, avec 3 figures dans le texte. (Bull. Soc. zool. de France, xvii, 27 décembre 1892.) 1893 Crustacés et Cirrhipèdes commensaux d 5s Tortues marines de la Méditerranée. (Bull. Soc. entomol. de France , 22 février 1893.) — En collaboration avec M. Jules de Guerne. Crustacés et Cirrhipèdes commensaux des Tortues marines de la Méditerranée, ( C . R. Acad. Sciences, 27 février 1893.) — En collaboration avec M. Jules de Guerne. — 211 — Quatrième campagne de l’Hirondelle, 1888. Sur les Crustacés amphipodes recueillis dans l’estomac des Germons, avec 9 figures dans le texte. [Bull. Soc. zool. de France , xvui, 14 mars 1893.) Note sur qu lques Amphipodes méditerranéens, de la fami le des Orchestidac, avec 5 figures dans le texte. [Ibid., 26 avril 1893.) Les Amphipodes de Saint-Vaa.st-1 a- 1 fougue, avec une planche. (Ann. des Sciences nat. (7) zool., xv, 1893.) — Bu collaboration avec M. E.-L. Bouvier. 1894 Gammarus Simoni nov. sp., Amphipode des eaux douces d’Algérie et de Tunisie avec 10 figures dans le texte. (Bull. Soc. zool.de France , xix,18 décembre 1894.( 1895 Amphipodes terrestres et d’eau douce provenant du voyage en Syrie du docteur Th. Barrois, avec 9 figures dans le texte. (Revue biol. du nord de la France, janvier 1895.) Campagne de la Melita, 1892. Sur un Amphipode, Pseudotiron Bolivien nov. gen. et sp., de la famille des Syrrhoidm, nouvelle pour la Faune méditerranéenne, avec 14 figures dans le texte. (Bull. Soc. zool. de France, xx, 11 juin 1895.) Les Amphipodes des premières campagnes de la Princesse-Alice, avec 13 figures dans le texte. ( Mém . Soc. zool. de France, v.ir, 1895.) 1896 Sur le Gammarus Berilloni Cafcta, avec 3 figures dans le texte. (Bull. Soc. zool. de France, 11 février 1896.) Recherches zoologiques dans les serres du Muséum de Paris. Sur un Amphipode ter¬ restre exotique, Talitrus Alluaudi nov. sp., acclimaté dans les serres du Jardin des Plantes de Pairs, avec 4 figures dans le texte. ( Feuille des Jeunes Natura¬ listes, 1er avril 1896.) 1897 Révision des Amphipodes de la côte océanique de France. ( Assoc . franç. pour VAvanc. des Sciences, Congrès de Nantes, 1897.) 1898 Coup d’œil sur la Faune de la Loire-Inférieure. Crustacés. (Nantes, 1898.) 1899 Distribution des Gammarus d’eau douce de la Faune française. ( Feuille des Jeunes Naturalistes, 1"*' février 1899.) Sur quelques intéressantes espèces d’Amphipodes provenant de la dernière campagne du yacht Princesse-Alice, avec 5 figures dans le texte. (Bull. Soc. zool. de France xxiv, 28 mars 1899.) Sur deux espèces géantes d’Amphipodes provenant des campagnes du yacht Prin¬ cesse-Alice, avee 6 figures dans le texte. (Ibid.) 1900 Résultats de? campagnes scientifiques accomplies sur son yacht par Albert Ier, Prince souverain de Monaco. Fascicule XVI. Amphipodes provenant des campagnes de l’ Hirondelle, 1885-1S8S, avec 18 planches. (Monaco, 1900.) Campagnes de la Melita. Description d’un Amphipode nouveau appartenant au genre Grubia CzerniawHki, avee 5 figures dans le texte. (Bull. Soc. zool. de France, xxv, 22 mai 1900.) 212 1901 Description d’un Crustacé amphipode nouveau, de la famille des Stenothoidae {Para- metopa KemUei tiov. gen. et sp.), capturé au moyen d’une nasse par M. Henri Gadeau de Kervülc dans la région d’Omonville-la-Rogue (Manche). {Bull. Soc - des amis des Se. nul. de- Rouen. 7 lévrier 1901.) Amphipode» des eaux souterraines de France et d’Algérie, î et H, avec 7 figures dans le texte. (Bull. Soc. sool. de France, xxvi, 12 novembre 1901.) Amphipodcs des eaux souterraines de France et d’Algérie, III et IV, avec 4 figures dans le texte. (Ibid., 26 novembre 1901.) Amphipodes des eaux souterraines de France et d’Algérie, V et VI, avec 4 figures, dans le texte. (Ibid., 10 décembre 1901.) Amphipodes des eaux souterraines de France et d’Algérie, VII. avec 2 figures dans le texte. (Ibid., 24 décembre 1901.) Mission sciintifique de M. Oh. Alluaud aux îles Séchelles, mars, avril, mai 1892,. avec 65 ligures dans le texte. (Mfon. Soc. zool, de France , xrv, 1901.) Amphipodcs recueillis par la Molita sur les côtes occidentale et méridionale de Corse, avec 1 planche. (Assoc. franç. pour VAvanc. des Sciences, Congrès d’Ajaccio, 1901.) 1902 % Campagnes seientifiques de S. A. S. le Prince Albert Ier de Monaco. Description d’un Amphipode marin appartenant au genre Hyalelia Smith, avec 2 figures dans le texte. (Bull. Soc. zool.- de France, xxvii, 25 novembre 1902.) Diagnose d’un Amphipode nouveau (Orchest ia excavata), provenant du Haut-Zambèse. (Bull. Mus. d’hisl. mt., 1902, n° 7.) 1903 Campagne» scientifiques de S. A. S, le Prince Albert Pr de Monaco. Note préliminaire Hur les Amphipodes de la famille des Lysianassid'W recueillis par la Princesse Alice dans les eaux profondes de l’Atlantique et, de la Méditerranée, aveo 7 figures dans le texte. (Bull. Soc. sool. de France, xxvrn, 25 février 1903.) Ampliipodea recueillis pur M. P. Labbé dans les parages du lac fiaïkal, 1902-1903 (CM il Mds. d'htsl . ha / . , 1903. nn 5..) 1904 Mission Crequi-Montfort et Sénéchal de la Grange. Note préliminaire sur les Amphi¬ podes recueillis par M. le Dr Neveu-Lemaire dans le lac Titicaca, juillet 1903 avec 2 figures dans le texte. (Bull. Soc. sool. de France , xxrx, 24 mai 1904). 1905 Description d’un Amphipode ( (Jyphocaris Richardi nov. sp.), provenant des pêches au filet à grande ouverture de la dernière campagne du yacht Princesse-Alice 1904, avec 2 figures dans le texte. (Bull. Mus. océanog. de Monaco, n° 24 12 mars 1905.) Cyphocaris Alicei, nouvelle espèce d’Amphiporle voisine de Cyphoearis Challengeri Stebbing, avec 2 figures dans le texte. (Ibid., n° 27, 23 mars 1905.) Paracyphocaris praedator , type d’un nouveau genre de Lysianassidae, avec 3 figures dans le texte. (Ibid., n° 32, 15 avril 1905.) Description d’un Amphipode (Kulius obesus nov. gen. et sp.), suivie d’une liste des Amphipodcs de la tribu des Ganmorina ramenc3 par le filet à grande ouverture pendant la dernière campagne de la Princesse-Alice en 1904, avec 3 figures dans le texte. (Ibid., n° 35, 5 mai 1905.) Liste des Scinidne de la Princesse-Alice et description d’une espèce nouvelle, avec 1 figure dans Io texte. (Ibid., n° 37, 20 mai 1905.) — 213 — Description d’un Amphipode pélagique nouveau comme genre et comme espèce, avec 2 figures dams le texte. {Ibid., n° 49, 5 novembre 1905.) Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant de l’expédition antarctique du Fran¬ çais. I. Lysianassidae, avec 3 figures dans le texte. {Bull. Soc. zool. de France, _ xxx, 28 novembre 1905.) 1906 Diagnoses d’Ampbipodes nouveaux provenant de l’expédition antarctique du Fran¬ çais. II. MetopidaeMphimedvidae, avec 2 figures dans le texte. [Ibid., xxxi, 23 janvier 1906.) Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant de l’expédition antarctique du Fran¬ çais. III, Oediceridm-Oalliopndae, avec 2 figures dans le texte. [Ibid. 13 mars 1906.) Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant de l’expédition antarctique du Fran¬ çais. IV. Atyttdae, avec 3 figures dans le texte. [Ibid., 27 mars 1906.) Diagnoses d' Ampli bod nouveaux provenant de l’expédition antarctique du Fian¬ çais, V. Phliadidw, avecdmx figures dans le tox'e {Ibid., 10 avril 1906.) Expédition antarctique française (1903-1905) commandée par le Dr Jean Charcot. Sciences naturelles. Crustacés amphipodes, avec 56 figures dans le texte. (Paris, décembre 1906.) Les Amphipodes des Hauts Plateaux de l’Amérique du Sud, avec 12 figures dans le texte. (Les lacs des Hauts Plateaux de l’Amérique du Sud, par le Dr M. 'Neveu- Lemaire, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Lyon, avec la colla¬ boration de MM. A. Bavay, E.-A. Birge, E. Ohevreux, G. Marsh, J. Pei.le- grin et J. Tkoueet. Paris, Imprimerie Nationale, 1906.) 1907 Orchommella lobata, nouvelle espèce d’ Amphipode des régions arctiques, avec 3 figures dans le texte. {Bull. Inst. océanograpMqw, n° 96, 25 février 1907.) Diagnoses d’ Amphipodes nouveaux recueillis dans les possessions françaises de l’Océa¬ nie, par M. L. Seucat, Directeur du Laboratoire de recherches biologiques de Rikilra. ( Bull. Mus. â'hist, naturelle, 1907, n° 6.) Amphipodes recueillis dans les possessions françaises de l’Océanie, par M. le Dr Seu- rat, Directeur dn Laborat nrc de recherches biologiques de Rikitea (îles Gam- bier). 1902-1904, avec 35 figures dans le texte. ( Mém . Soc. zool. de France, xx, 1907. 1908 D escription de deux nouvelles espèces d’Amphipodes des parages de Monaco, avec 6 figures dam le texte. {Bull. Inst, océanographique, n° 113, 15 mars 1908.) Sur les commensaux du Bsrnard-l’Hermite. (Bull. Mm. d'hist. naturelle, 1908, ne 1.) Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des campagnes do la Princesse-Alice „ dans l’Atlantique nord. Leysiamssidae-Ampeliseidae'Phoxocephalidae'Lcuco- Ihoidae, avec 7 figures dans le texte. (Bull. Inst, océanographique. u° 117. n° 117. 20 mai 1908,1 Sur trois Amphipodes méditerranéen t appartenant au genre Corophiwn Latreille avec 6 figures dans le texte. (Bull. Soe. zool, de France, xxxui, 10 mars 1908. Brades sur la Faims du Tqrkostan., basées sur les matériaux recueillis par D. D. Pedas- ohenko (1904-1906). IT. Crustacés amphipodes, avec 2 planches. ( Travaux de la Soc. imp. des sc. naturelles de Sl-Pétersbourg, xxxvn, 1908.) Diagnoses d' Amphipodes nouveaux provenant des campagnes de la Princesse-Alice dam l'Atlantique nord. Eusiridae, avec 9 ligures dans le texte. (Bull- Inst, océanographique , n° 121, 30 juin 1908.) Diagnoses d' Amphipodes nouveaux provenant des campagnes de la Princesse-Alice dans l'Atlantique nord. PotUogeneiidae- Oammridae, avec 4 figures dans le texte. [Bull. Inst, océanographique, n° 122, 15 juillet 1908.) 214 — Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des campagnes de la Princesse-Alice dans l’Atlantique nord. Stenothoidae-Oediceridae-Tironidae, avec 6 figures dans le texte. (Ibid., n° 329, 20 décembre 1903.) 1909 Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des campagnes de la Princesse-Alice dans l’Atlantique nord. Lysianassidae-Aoridae, avec 3 figures dans le texte. (Ibid., n° 150, 15 juillet 1909.) Biospeologica. XII. Amphipodes (première série), avec 2 planches. ( Arch . zool. expérim. et générale (5), ii, 15 août 1909.) 1910 Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des campagnes de la Princesse-Alice dans l’ Atlantique nord. Lysianassidae , avec 2 figures dans le texte. (Bull. Inst, océanographique, nu 156. 12 janvier 1910.) Notes sur les Crustacés amphipodes d'Algérie et de Tunisie. (Bull. Soc. d'hist. nat. de l'Afrique du nord, n, rx° 9. 15 juillet 1910.) 1911 Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des campagnes de la Princesse-Alice dans l’Atlantique nord. Lysianassidae-Tironidae-Pardaliscidae-Eusiridae-Hijpe- riidae, avec 6 figures dans le texte. (Bull. Inst, océanographique, n° 204, lÈr avril 1911.) Campagnes de la Melita. Le* Amphipodes d’Algérie et de Tunisie, avec 15 planches. (Mèm. Soc. zool. de France, xxui, 1911.) Sur quelques Amphipodes des île* Sandwich du sud, avec 3 figures dans le texte. (Anales del Mus. me. de Buenos-Aires , xxi, 25 août 1911.) Sur les Amphipodes des expéditions antarctiques françaises. ( G . R. Acad, sciences, 4 décembre 1911.) 1912 Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant de la deuxième expédition du Dr Jean Charcot dans P Antarctique (1908-1910). (Bull. Mus. d’hist. nat-., 1912.) Descriptions d’Amphipodes nouveaux provenant de l’Hirondellc-II en 1911. (Bull. Inst, océanographique, n" 233, 5 juin 1912.) Description d’un Ampiiipodc ( Orchomene similis nov. sp.) des côtes de Bretagne. (Bull. Soc. zool. de France, xxxvtr, 1912.) Sur une variété de la Perdrix ganbra. (Bull. Acad. d'Hippone, xxxu, 1912.) 1913 Sur quelques intéressantes espèces d’Amphipodes provenant des parages de Monaco et des pêches pélagiques de la Princesse-Alice et de l’Hirondelle-II, en Médi¬ terranée. (Bull. Insl. océanographique, n° 262. 30 avril 1913.) Expédition antarctique française (1908-1910), commandée par le Dr Jean Charcot. Sciences naturelles. Crustacés amphipodes, avec 61 figures dans le texte. Voyage de Ch. Alluaud et Jeannel en Afrique équatoriale. Amphipodes, (Paris, 15 no¬ vembre 1913.) 1914 Sur quelques Amphipodes pélagiques nouveaux ou peu connus provenant des cam¬ pagnes de S. A. S. le Prince de Monaco. I, Scinidae. (Bull. Inst, océanographique, n° 291, 30 mai 1914.) Diagnoses d'Ampldpodes nouveaux provenant des campagnes de la Princesse-Alice dans l'Atlantique nord (suite). (Bull. Inst, océanographique, Monaco, n° 296, 25 juin 1914.) — 215 — Amphipodes de la Nouvelle Calédonie et des îles Loyalty. (Sarasin et Roux, Nova- Caled. Zool. 2, Wiesbaden, 1914.) ♦ 1916 Sur les Amphipodes du genre Cyphocaris Boeck. (Bull. Inst, océanographique, n° 319 30 avril 1916.) 1919 Révision des Scinidae provenant des campagnes de S. À. S. le Prince de Monaco. (Bull. Inst, océanographique, n° 352, 20 mai 1919.) 1920 Révision des Lanceolidae provenant des campagnes de S. A. S. le Prince de Monaco. (Ibid., n° 363, 15 février 1920.) Note préliminaire sur les Amphipodes du Travailleur et du Talisman. (Bull. Mus. Hist. ml., 1919, n° 7, et 1920, n° 1.) Sur quelques Amphipodes nouveaux on pou connus des côtes de Bretagne. (Bull. Soc. zool. de France, 192U, p. 75.) 1922 Sur un nouveau genre d’Amphipodes de la Faune française. (Bull. Mus. Hist. nat., 1922, n° 7.) Description d’un nouveau Gammare de Tunisie. (Bull. Soc. d’Hist. nat. de V Afrique du nord.) — En collaboration avec M. Gauthier. 1925 Faune de France. — Amphipodes. — En collaboration avec M. Fage. Voyage de la goélette Molita aux Canaries et au Sénégal (1889-1890). Amphipodes. I. Gammariens. 1926 Diagnoses d’Amphipodes nouveaux provenant des campagnes de la Princesse-Alice dans l’Atlantique et dans l’Océan Arctique. (Bull. Inst, océanographique , n° 475, 25 avril 1926.) 1927 Expédition scientifique du Travailleur et du Talisman. Amphipodes, 1927. Reptiles, Batraciens et Poissons du Sahara central RECUEILLIS PAR LE Pr SeüRAT, par M. le Dr Jacques Pellegrin. M. le Pr Seural a recueilli, en 1928, lors d’une mission au Sahara central (Mission scientifique du Hoggar), un certain nombre de Reptiles, Batraciens et Poissons qu’il a bien voulu m’adresser au Muséum. J’ai déjà fait ressortir, à maintes reprises, l’intérêt qui s’attache à la présence d’une faune aquatique persistant en divers points du Sahara central et notamment dans une note présentée l’année der¬ nière au Congrès de l’Association française pour l’Avancement des Sciences (1). Je crois utile de donner ici avec tes provenances, la récapitula¬ tion de toutes les espèces de Vertébrés à sang froid rassemblées par le Pr Seurat. Les récoltes ont été faites en ce qui concerne les Reptiles et Batraciens, principalement dans le massif du Hoggar ou dans ses abords immédiats comme le Tefedesl . Quant aux Pois¬ sons, ils proviennent de 2 points d’eau assez éloignés, Tarount Arak, non loin de Tadjemout, à mi-distance, à vol d’oiseau, entre In Salah et le Hoggar et Amguid, sur l’ancien cours de l’Igharghar,. à l’est d’In Salah à peu près aussi éloigné de cette localité que du Tassili des Azdjer. REPTILES. GECKONIDÆ. 1. Ptyodactylus lobatus Geoffroy var. Oudrii Lataste. — Imegha ou Imerera (2.000 m.) (Hoggar). AGAMI I)Æ. 2. Agama inermis Reuss. — Oued Ahetes (Tcfedest). 3. Agama Bibront A. Duméril — Imeglia. 4. Uromastjx acaxtuinurus Bell. — Oued Ahetes (Tefedest). (1) Dr J. Peulegktn. Reptiles, Batraciens et Poissons du Hoggar, Ass. /r. Av. Sc~ Congrès d’Alger, 1930. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 2, 1931. — 217 — LACERTIDÆ. 5. Acanthodactylus boskianus Daudin yar. asPER Audouin. — Ararane (Tefodest), In Ameri (2.450 m.), Imegha, Tazerouk. (2.000 m.) (Hoggar). COLUBRIDÆ. 6. Psammophis siBrLANS Linné. — Tigharghart (2.080 m.) et Tigen Daouo (2.080 m.) (Hoggar). VI PERI DÆ. 7. Cerastes cornutus L. — In Baragen (1.150 m.) (Tefedest). BATRACIENS. RANIDÆ. 1. Rana esculenta L. var. ridibunda Pallas. — In Amegel (1.060 m.) (Hoggar) (*). POISSONS. CYPR1NIDÆ. 1. Barbus biscarensis Boulanger. — Amguid (730 m.). 2. Barbus deserti Pellegrin. — Tarount Arak (600 .m.). C1CHLIDÆ. 3. Tilapia Zilli Gervais. — Tarount Arak. 4. Astatotilapia Desfontainest Lacépède. — Tarount Arak. Ainsi que je l’ai montré, il est très remarquable de trouver jus¬ qu’au Hoggar des formes de Batraciens paléarctiques comme la Grenouille verte ou commune, à laquelle il faut ajouter le Crapaud vert ( Bujo uiridis Laurenli) rencontré par Rossion à Tamanrhas- sef (a) et qui, d’après Seurat (3), est très abondant dans toutes les collections d’eau du massif. Parmi les Poissons je n’insisterai que sur une forme de type (l) Chez les spécimens de cette localité les membres postérieurs sont relativement courts, ramenés en avant, l’articulation tibio-tarsienne atteint à peine le bord pos teneur de l’œil ; repliés à angle d roit ees membres chevauchent. Les glandes de la peau sont très apparentes. La teinte du dos est uniformément brunâtre, le ventre est blanc. (4) d. Pkiaegrw. La présence du Crapaud vert dans le Hoggar. G. R. Ac. Sc. 185, H novembre 1927, p. 1066. (3) L.-G. Seurat. Exploration zoologiquc de l’Algérie, 1930, p. 201. 218 — paléarc tique, le Barbeau de Biskra, recueilli à Arnguid. Cet indi¬ vidu s’écarte un peu des spécimens ordinaires de Biskra, ce qui s’explique parla ségrégation. En effet, depuis quelques millénaires, il n’y a plus de communication entre ces deux localités éloignées de près d’un millier de kilomètres, mais que jadis réunissait l’im¬ mense cours du llenve Igharghar, coulant du nord au sud. Toute¬ fois les différences sont si faibles que je me contenterai de décrire l’exemplaire sans vouloir encore le considérer comme une sous- espèce géographique. La hauteur du corps est contenue 4 fois 1/2 dans la longueur sans la caudale, la longueur de la tête 4 fois. La tête est large, le museau fort et arrondi. Le barbillon postérieur mesure 2 fois la ion- 9 12 gueur de l’œil. On compte 50 écailles en ligne longitudinale, . en ligne transversale. Le rayon ossifié de la dorsale est moyen, finement denticulé en arrière, la partie osseuse fait les 2/5 de la longueur de la tête. L’anale atteint la caudale. La pectorale égale les 4/5 de la longueur de la tête. La pédicule caudale est 2 fois aussi long que haut. D. III 8; A. III 5; P. I 16; V. I 8. N° 31. Coll. Mus. — Arnguid (Sahara central) : Pr Seurat. Longueur : 150 + 30 = 180 millimètres. Ce Poisson se sépare de la forme typique (x) par ses barbillons un peu plus longs, par son 3e rayon de la dorsale moins large et moins fortement, ossifié (*), par ses formes légèrement plus allon¬ gées. En réalité, les Barbeaux de Biskra vus par moi représentent des sujets assez gras et bien nourris, le Barbeau d! Arnguid est un individu maigre, à grosse tête, à corps grêle. 11 paraît se rapprocher encore plus que les types d’un Barbeau espagnol ( Barbus Graellsi Steindachner) qui ne s’en distingue guère que par son rayon osseux dorsal encore plus faible, par sa pectorale un peu plus courte, mais dont les formules de l’écaillure et des nageoires sont, pour ainsi dire, identiques (3). (*) Boulenger. Cat. Freshw. Fishes Africa, II, 1911, p. 108, fig. 85; Dr J. Pelle- grin. Les Poissons des eaux douces de l’Afrique du Nord française, Mém. Soc. Sc. Nat. Maroc , t. 1, n° 2, 1921, p. 123, fig-, 45. (2) Ce caractère se retrouve sur un second exemplaire desséché et en mauvais état. (!) Dr J. Peleegrin. Les Barbeaux d’Espagne, Bull. Mus., 2 e sér. II, n° 5, 1930, p. 510. — 219 Description de deux poissons nouveaux PROVENANT DE LA CHINE, par M. Hsien-Wen Wu *. Protosalanx tangkahkeii, n. sp. (Salangidæ) . La hauteur du corps est contenue 8 fois et 1/2 à 9 lois et 1/2 dans la longueur du corps sans la caudale, la longueur de la tête 7 fois à 7 fois et 1/2. La longueur du museau est comprise 4 fois à 4 fois et 2/5 dans la longueur de la tête, le diamètre de l’œil 5 fois et 1/2 à 6 fois et 1/2, l’espace interorbitaire 3 fois à 3 fois et 2/5 La tête est déprimée, sa hauteur, au niveau de l’orbite, égale l’es¬ pace iriLerorbi taire et sa largeur fait la 1/2 de sa longueur. La m⬠choire inférieure est plus avancée que la supérieure. Les dents des mâchoires sont petites et coniques, celles de la langue et des pala¬ tins sont très indistinctes. L’origine de la dorsale est beaucoup plus près du bout de la caudale que le bout du museau. La nageoire adipeuse est assez petite, fixée entre la dorsale et la base de la cau¬ dale, elle est plus près de cette dernière. La ventrale est localisée à égale distance du bord postérieur de l’œil et de l’origine de l’anale, elle atteint à l’aplomb du début de la dorsale. L’anale commence nettement en arrière de la fin de la dorsale. Le pédon¬ cule caudal a plus de longueur que de hauteur, sa longueur est contenue 1 fois et 2/5 à 1 fois et 1/2 dans la longueur de la tête. La caudale est profondément fourchue. La longueur du lobe infé¬ rieur égale celle de la tête. Le corps est totalement nu. Le corps est incolore. Les nageoires ventrales et la lèvre supé¬ rieure sont ornées de petits points noirs; au milieu de chaque lobe de la caudale, il y a aussi une tache noirâtre. D. 14-15; P. 24-25; A. 26-27; Y. 7. Trois spécimens provenant d’Amoï ont 63 à 65 mm. de long. Cette espèce que je me fais un plaisir de dédier à M. Tang Kali * Laboratoire de M. le Professeur L. Roule. Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, n° 2, 1931. — 220 — Kei, le fondateur de l’Université d’Amï. Elle se distingue de toutes les espèces de ce genre, par la tête plus courte et par la présence de taches noires sur la lèvre supérieure, et les nageoires ventrale et caudale. Triaenopogon microsquamis , n. sp. ( Gobiidæ). La longueur de la tête est contenue 3 fois dans la longueur sans la caudale, la hauteur du corps 4 fois et 1/4. La longueur du mu¬ seau est comprise 4 fois dans la longueur de la tête, le diamètre de l’œil 5 fois et 1/2, l’espace interorbitaire 4 fois et 1/5. La tête est assez déprimée, sa largeur égale â peu près sa longueur Le corps est comprimé postérieurement. Le museau est large, arrondi au bout. La bouche est terminale, elle a les mâchoires à peu près égales en avant, la supérieure atteint au-dessous de la partie postérieure de l’œil qui est. fixé de face supérieure et de partie anté¬ rieure de la fête. Les dents sont en plusieurs rangées sur chaque mâchoire, celles tle la série < xl.erne sont tricuspides et les plus grandes. La largeur de l’espace interorbitaire est égale à la lon¬ gueur du museau. La joue et la face externe de la mandibule sont, pourvues de deux séries de barbillons courts qui se continuent sur le bord du préorbitaire et du préopercule. Les membranes bra¬ chiales réunissent largement l'isthmus sur la face ventrale. Les branchiospines sont petites, au nombre de 8 ou 9 sur le premier arc. Les nageoires dorsales sont séparées; la hauteur de ta pre¬ mière dorsale est contenue 2 fois el 1/10 dans la longueur de la tête; la deuxième dorsale débute à égale distance du bout du mu¬ seau et de l’extrémité de la caudale, ses rayons les plus longs sont compris 1 fois el 9/10 dans la tête. La pectorale atteint légèrement au-delà de la verticale de l’anus. Les ventrales se réunissent l’une à l’autre, leur longueur fait les 3/5 de la lêle. L’anale commence un peu en arrière de l’origine de la dorsale, ses rayons les plus longs sont compris 2 fois dans la longueur de la lête. La caudale esl arrondie et sa longueur est égale aux 5/7 de la lête. La hauteur du pédoncule caudal est la longueur contenue 1 fois et 2/5 dans la tête et 7 fois et 1/7 dans la longueur du corps. Les écailles sont cténoïdes, et les plus grandes dans la partie postérieure du corps, de 22 rangées obliquement entre l'origine de la deuxième dorsale et celle de l’anale et de 23 autour du pédoncule caudal. La couleur est d’un brun noirâtre, la face inférieure est plus claire ; les nageoires sont noirâtres excepté les ventrales qui sont brunes. D. VI/12; P. 22; V. 1,5; A. 12; sq. L. lat. 38. Un spécimen de 85 mm. de longueur, provient d'Amoï. — 221 — Cette espèce est très voisine du Triænopogon bavbalus Günther. Elle n’en diffère que parles écailles plus petites et la coloration plus uniforme. J’ai examiné 5 spécimens de Triænopogon barbaius, ils ont 20-21 écailles autour du pédoncule caudal et 12-14 entre l’ori¬ gine de la deuxième dorsale et de l’anale. — 222 — Révision des Nemesia de la faune ibérique ET DESCRIPTION D’ESPÈCES NOUVELLES DE CE GENRE, par M. F. Frade et Mme A. Bacelar (Mmo Frade). NATURALISTES DU MUSÉE BOCAGE, LISBONNE L’on peut dire que les Arachnides de la Péninsule ibérique sont encore loin d’être suffisamment connus, bien que les meilleures autorités de l’arachnologie aient contribué par leurs études à rele¬ ver les grands traits d’une faune qui paraît être toute particu¬ lière. C’est à Eugène Simon que l’on doiL surtout l’étal actuel de nos connaissances à ce sujet et c’est donc dans la collection de ce savant que se trouve le plus grand nombre de documents qu’il faut con¬ sulter à tout moment pour une étude soigneuse des arachnides d’Espagne et de Portugal. En ce qui concerne le genre Nemesia dont les espèces sont parfois si difficiles à déterminer, surtout quand elles ne sont représentées que par des femelles, nous avons trouvé dans la collection E. Si¬ mon, au Muséum d’ Histoire Naturelle de Paris, la base solide qui a servi à la révision, publiée par cet auteur en PJJ 4, des Nemesia de la faune de France. L’étude préliminaire que nous y avons faite nous a permis d'en¬ tre prend re la détermination des Nemesia ibériques appartenant à cette collection et à celle du Musée Bocage, d’ajouter des données pour une meilleure connaissance des espèces anciennement établies et de décrire quelques espèces que nous considérons comme nou¬ velles. Dans la collection E. Simon, nous avons trouvé une espèce et une sous-espèce nouvelles d’Espagne que nous appelons : Nemesia caslitlana, de Avila, et Nemesia macroce.phala occidentalis, de Gua- dalajara; et dans la collection du Musée Bocage nous en signa¬ lons trois du Portugal : Nemesia gravieri, de Alcacer do Sa b Neme¬ sia fagei, de l’Algarve et Nemesia berlandi, de Beira-Alla, espèces que nous nous faisons un plaisir de dédier respectivement ù MM. les Professeurs Gravier, Fage et Berland du Musée de Paris, à qui nous sommes très reconnaissants de leur amical accueil. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 2, 1931. — 223 — Nemesia c r as s i m an a E. Sim., 1873 et N. Simon i Camb., 1874. La Nemesia crassimana E. Simon, représentée par un seul mâle Fig. 1. — Patte-mâchoire du mâle de la Nemesia crassimana E. Sim. Fig. 2, — Patte-mâchoire du mâle do la Nemesia simoni 0. P. Camb. Fig. 8. — Céphalothorax de la Nemesia simoni. Fig. 4. — Céphalothorax de la Nemesia crassimana. provenant de Granja (EJpagne), et la N. simoni Camb., très fré¬ quente dans l’ouest et le sud-ouest de la France, signalée aussi dans la Péninsule ibérique (1), forment le groupe ou sous-genre Haplo- (l) Voyez les références à propos de N. fagei et N. dubia , dans cette note. Bulletin du Muséum , 2“ s., t. III, 1931. 15 — 224 — nemesia E. Simon, caractérisé par la présence chez la femelle de 2 paires d’épines infères divergentes, près de la base du tarse de la patle-mâchoire, et par l’absence de herse au tibia de ce même appendice chez le mâle. L’examen des spécimens attribués à ces deux espèces apparte¬ nant à la Collection E. Simon, nous permet d’ajouter quelques données nouvelles aux anciennes descriptions et de comparer cer¬ tains caractères des mâles des deux espèces. Armature de la face externe des pattes du 1202 est une femelle provenant de Grenat! a (Espagne), sans aucune indication au sujet du terrier. Les deux exemplaires ont tous les caractères de l’espèce qui la séparent de la N. eleonora, mais ils présentent, entre les 2 épines apicales de la face inférieure des métatarses 11, 1 épine courte et faible, ce que du reste nous avons observé chez les exemplaires récoltés en France. La Nemesia mandersjernæ n’était connue jusqu’à présent que de H y ère s et de Bornes, des Alpes maritimes, de l’Italie, de Corse, de Sardaigne et du Maroc; elle est donc une nouvelle espèce pour la faune ibérique. Nemesia dubia O.-P. Cambridge, 1874. Nous avons trouvé dans la Collection E. Simon divers spécimens provenant d’Espagne qui doivent être rapportés à celte espèce; 2 cf, n° 1303, de Armadillo; 1 $, n° 6183, de Cartagena, dont le ter- — 227 — rier était fourchu, avec l’operculc d’entrée mince (E. Simon); t Ç, n° 6692, de Miranda-de-Ebro; 1 $ n° 6319, de Valencia dont le terrier était simple, avêc l’opercule mince (E. Simon). A la même espèce appartient la femelle de la Collection du Musée Bocage, récoltée à t’aidas da Bainha (Portugal) et 1 femelle de la Collection du Musée Zoologique de. Porto, déterminée comme N. simoni par E. Simon (1898). Les mâles, de Armadillo, correspondent entièrement aux deux types donnés par E. Simon (1914). L’un, comme toutes les femelles, s’approche de la N. cors ica, l’autre s’en écarte. Le premier présente des épines latérales externes aux tibias II, tandis que le second ne les a pas. Chez la femelle de Caldas da Rainha, le dessin de l'abdomen est très semblable à celui de la N. corsica, mais la distribution des épines infères des métatarses IV est 3-2-3, disposition qui, d’après E. Simon, esL plus fréquente chez la N. dubia. Cette espèce a été signalée en 1884, à Miranda-de-Ebro (Burgos) et à Valence sous le nom de Nemesia Suffusa, par ce même auteur, peut-être d’après les spécimens, n08 6692 et 6319 cités ci-dessus. Nemesia angustata E. Simon, 1873. A l’ancienne diagnose de l’espèce établie d’après le seul spécimen Fig. 9. — Patte-mâchoire du mâle de la Nemesia angustata E. Sim. Fig. 10. — Patte-mâchoire du mâle do la Nemesia angustata vue en dessus, Fig. 11. — Céphalothorax de la Nemesia angustata, connue à ce moment, un mâle provenant de Malaga (Espagne), n° 737 de la Collection E. Simon, nous ajoutons les observations suivantes faites sur ce même exemplaire. Armature des pattes antérieures - face externe : l’épine sub¬ médiane aux tibias I et aux métatarses I et II, les autres articles nautiques; face interne : patellas I et métatarses I et II avec — 228 - 1 épine; patellas II et tibias I avec 2 épines; tibias II avec 3 épines unisériées. Armature des pattes postérieures — face externe : 4 épines (3 étant unisériées) aux patellas 111; 3 épines unisériées aux tibias et métatarses III; 2 épines aux tarses III ; 6 épines quasi-unisériées aux métatarses IV, les autres articles nautiques; face interne : patellas III et IV avec 1 épine; tibias III avec 2 épines; méta¬ tarses III et tibias IV avec 3 épines unisériées; métatarses IV avec 5 épines unisériées. Patte-mâchoire (Fig. 9 et 10) : Tibia grêle, l’extrémité distale deux fois moins large que la partie proximale, la herse pourvue de 3 épines, avec* une épine supplémentaire; tarse de la longueur de la moitié du tibia; bulbe piriforme, la pointe effilée, dépassant la moitié du tibia. L'une des caractéristiques de l'espèce, celle dont E. Simon a tiré le nom spécifique angusiata est la largeur de la partie antérieure du céphalothorax qui est ici très réduite. La ligure 11 montre net¬ tement que la moitié antérieure du céphalothorax devient de plus en plus étroite, de sorte que le bord latéral de la région thoracique se met en ligne droite avec le bord latéral de la région cépha¬ lique. E. Simon (1914) rattache cette espèce à la série caractérisée par la présence d’épines inférieures et latérales internes et par l’absence d’épines externes aux tibias IV, série à laquelle appartiennent Nemesia arenicola, N. raripila, etc., dont N. anguslala se distingue par la présence d’une petite épine su père aux tibias IV. Nemesia meridionalis (Costa), 1838. Cette espèce se trouve représentée dans la Collection du Musée Bocage par deux femelles, capturées à S. Martinho de Porto et à Sintra (Portugal). Le tacheté des pattes ainsi que tous les autres caractères correspondent bien à la Nemesia maculatipes Aussercr, espèce que M. Page considère comme synonyme de la N. meridio¬ nalis (Costa). 11 nous paraît que la femelle n° 6045 de la Collection E. Simon, provenant de Avila (Espagne) doit être considérée comme apparte¬ nant à l’espèce en question. A la distribution géographique déjà très vaste de l’espèce — Naples, Corse, Sardaigne et Maroc occidental — , il faut ajouter la Péninsule ibérique où nous la signalons pour la première fois. Nemesia gravieri, n. sp. Provenance : Alcacerdo Sal (Portugal). — 229 Diagnose : 1 Argile plastique . 8 “44 * Argile avec tour- j be et rognons 1 I Glaises do pyri Le . 0“,05 f sur Argile plastique. 0“,95 ) 10“ 44 Argile moins du- i rc . 0“,95 1 t Argile avec vei- l nés de tourbe.. 0“,05 | de + 18“ 11 à + 12m,73. do + 12“,73 à + 11 “,59, de + 11 “,59, j. à + lm55 Niveau hydrostatique. Le niveau hydros ta Lique, dans la nappe du calcaire grossier 's’est tenu entre 8“,50 et 9m,70 de profondeur (côtes + 25“,55 et + 24m,45). Le niveau hydrostatique dans les sables d’Auteuil a été mesuré à plusieurs reprises. i Profondeur Cote 27 Avril 1929 . . 8 “72 + 25“,43 18 à 20 Avril 1929 . . 8“,35 + 25“,80 21 à 22 Avril 1929 . . 8“,00 + 26“, 15 27 nov. 1930 . . 6“,20 + 27 “,95 28 nov. 1930 . . 6“,05 + 28“, 10 29 nov. 1930. . . . . . . 6“,12 + 28“ 03 1er déc. 1930 . . 6“,00 + 28“,15 2 déc. 1930 . . 5“,85 + 28 “,30 Cette période est celle d’une crue de la Seine. En dehors des périodes de sécheresse et des périodes de crue, le niveau hydrostatique dans les Sables d’Auteuil est remarquable¬ ment stable aux environs de 8 m. de profondeur (cote + 26m,15). — 275 Débit. Le débit n’a pu être mesuré avec précision on a pu retirer 4 mètres cubes à l’heure, mais sans pouvoir mesurer la dénivella¬ tion correspondante. Niveau géologique. On ne connaît pas exactement le niveau géologique, d’où l’on part; mais, comme on voit la base du calcaire grossier moyen à Orbiloliîes complanatus au même niveau dans les fondations de la Nouvelle Galerie de Botanique; il me paraît, probable, que les 13™, 54 traversés, appartiennent au calcaire grossier inférieur. Cette coupe doit être comparée à celle donnée par Becquerel, du puits du Muséum (Administration). Muséum Administration (x). Altitude du sol -f 39 “80. Avant-puits . 12m,36 Calcaire grossier . 23m,88 de + 39m,80 à + 16 m. Argile plastique . 12m,80 de + 26 m. à + 3m,20 Sable . N, -H. (dans l’avant-puits) -+- 28m,80 (11 m. du sol). T (à 36 m. du sol) = 125°, 5. T. à 31 m. = 120,30. T. à 26 m. = 12°, 50. T de 16 à 21 = 12», 20. T (à 11 m.) = 13°. T à 6 m. = 11°, 77 (variables). Le sol en ce point se trouve dans le calcaire grossier supérieur. Les catacombes voisines se trouvent dans le calcaire grossier moyen à Orbiloliîes complanatus. Il n’y a donc pas de doute, ici encore que les couches traversées par le puits appartiennent au’ Lutétien inférieur. FACIES A. - — Lutêlien. Ces deux coupes, sonL assez analogues, et montrent, un fait très curieux; le calcaire grossier inférieur, est à l’état de calcaire glau- (0 Becquerel, 8e Mémoire : sur la température des couches terrestres au-dessous du sol jusqu’à 36 m. de profondeur. Mém. Acad, des Sciences, XXXII, p. 721-764, pl. I et II; voir. p. 745. — 276 — conieux à Dilrupa, en petits bancs durs alternant avec des argiles. Ce faciès n’a aucun rapport avec le faciès classique de Vaugi- rard et d’Arcueil; on n’y retrouve aucune des subdivisions, si bien éiudiés par Abrard, ni calcaire à Ceriihium giganîeum, ni calcaire à Nuni niulites. Ce faciès est Irôs spécial; il était inconnu ; car la coupe donnée par Becquerel avait passé ina perçue ; cependant je connais également ce faciès à Meaux, où des sondages de T Administra lion des Ponts et Chaussées, ont montré un calcaire toul à fait analogue, reposant sur les sables cusiens. Nous avons donc affaire, à un faciès très spécial, du Lutétien in¬ férieur, localisé dans le sud-esl de la région parisienne. Maintenant, que PaLlcntion est attirée sur ce faciès il est pro¬ bable, qu’on le retrouvera en d’autres points. B. — Sparnacien. En ce qui concerne le Sparnacien le puits du Muséum (Géologie) montre, que la coupe classique de Vanves et de Passy, la subdivi¬ sion en fausses glaises, sables d’Auteuil, et glaises, se retrouve encore ici. La constatation esL intéressante; car il semble, d’après les docu¬ ments de Dollot que les fausses glaises n’existent pas aux Inva¬ lides. J’espère, à bref délai pouvoir prolonger le forage jusqu’à la craie, de façon à connaître l’épaisseur totale du Sparnacien. Altitudes. — Les altitudes auxquelles on a trouvé le contact du Lutétien et du Sparnacien dans les deux puits du Muséum (Géolo¬ gie) et Muséum (Administra lion), sont normales, si on les compare à celle de la Place Jussieu, elles sont extraordinairement, anor¬ males, si on les compare aux altitudes reconnues dans deux forages de la Vallée de la Bièvre. • Deux puits situés dans le même pâté d’immeubles et distants de 200 m. montrent une dénivellation de 16 m. et il est impossible d’invoquer une erreur pour un contact aussi net, d’autant plus qu'il s’agit, non pas de deux puits mais en réalité, de deux groupes de deux puits chacun. On est donc obligé d’admettre, qu’il y a un petit accident tec¬ tonique. Et cet accident serait en relation avec le versant gauche de la Bièvre qui coulerait ainsi dans une région synclinale. Je connais d’autres accïdenLs analogues dans Paris; mais je tenais à avoir une vérification expérimentale pour l’un de ces acci¬ dents. Recherche de la région d' alimentation. — Les sables d’Auteuil — 277 — sont, comme le montre le forage, très aquifères; mais le niveau hydrostatique, de la nappe incluse est assez variable, ce qui semble indiquer, que la région d’alimenlation est assez proche. Les points, où les sables d’Aulcüil viennent à la surface sont, en effet assez peu nombreux. Je ne connais actuellement que la région d’Auteuil, la région des Invalides et celle d’Arcueil. A. — Dans la région d’Auteuil, l'argile plastique et les sables d’Auteuil affleurent à des cotes très élevées (maximum -f- 50m,70); mais les zones d’affleurement sont très réduites, et il y a déverse¬ ment dans des sources. Source minérale d’Auteui] vers -f 39. Ancienne fontaine d’Auteuil. (Sables d’Auteuil, vers -f 38 . 50). Source minérale de Passy (près du Quai. Alt. + 30 m. 50). Leur débit, est minime, d’ailleurs l’argile plastique et avec elle la nappe aquifère des sables d’Auteuil s’enfoncent très rapidement. B. — On retrouve cette nappe à l’Esplanade des Invalides, vers la cote + 19,23 m. Dans cette région, les recherches de Dollot, nous ont montré que les fausses glaises n’existent pas, et que le calcaire grossier repose directement sur les sables d’Auteuil. Il y a donc une zone où les sables d’Auteuil peuvent, ou laisser sortir de l’eau, où la laisser rentrer suivant les variations du niveau de la Seine qui règle ainsi le niveau hydrostatique de la nappe sou¬ terraine. Or, l’eau est à : -f 25m,80 à la Chambre des Députés. + 26m,20 à la gare des Invalides, alors, que l’étiage de la Seine est à + 27 m. Il ne semble donc pas, que la pression hydrostatique de l’eau des sables d’Auteuil, soit suffisante pour déterminer des émergences naturelles. 11 est beaucoup plus probable, que, au moins, en cas de crue, il y ait là, une zone d' infiltration, et ce fait expliquerait., pourquoi la nappe captive observée au Muséum (Géologie), suit dans une certaine mesure, les fluctua l ions du niveau de la Seine. La région des Invalides, est à 4 km. environ du Muséum; la perte de décharge, en période d’ôtiage, serait de 27-26 m, 15 = 0m,75, ce qui est négligeable, eu période de crue de (27 -f- 5) = 32-28 m, 15 = 4m15, ce qui est beaucoup plus normal. 11 semble donc, que l’infiltration, par la région des Invalides, n’agit, pas en période d’étiage, et qu’elle agit médiocrement en périodes de crue. C. — La région d' Arcueil. — Une dernière zone possible d’in¬ filtration, est la région d’Arcueil située à 5 km. La région d’Arcueil - 278 — étant assez mal connue, il me serait utile de rappeler les rensei¬ gnements que l’on possède sur elle : La base du calcaire grossier, est d’après Dollfus à -f 35 m. j’ai observé personnellement à une cote un peu supérieure à + 36m,29, Au-dessous du calcaire grossier, se trouve l’argile plastique, qui, d’après Dollfus à. 10m,4Ü (de + 35 m. à 24™, 50). Quand elle est mouillée elle constitue une surface de glissement. La description de l’argile plastique est connue depuis longtemps : Cuvier et Brongxiart (1835), d’après Becquerel y signalent une argile marneuse brune, avec empreintes de végétaux et débris de Vertèbres : Crocodilus Becquercli Gray. Au poinl de vue s! ratigraphique, il résulte des travaux de Mu- niEr-Chalmas (inédit), de Fritel (1906), de Hamelin (1906), que cel le masse d’argile se divise en : Fausses glaises lm,10. Sables d’Âutcuil, 0 m. 35 (F.), 0 m. 07 (M.-Ch.). Glaises. Au point de vue de l’allure des couches, on a un renseignement très curieux. (Dollfus, 1913, n° 133), donne la coupe suivante au moulin de la Roche. Altitude du sol . + 40. lutétien Calcaire grossier, j à . + 35. sparnacien Argile plastique . 10 m. 40 de + 35 à + 24 m. 50. Craie. Mais, ce même auLeur Dollfus (1900, p. 143), a donné une autre coupe d’une carrière située à 700 m. plus au sud, où la craie est à + 42 m. où l’argile plastique n’a plus que 8 m. environ, où son con¬ tact avec le Lutétien, est donc très élevé, il en résulte que les sur¬ faces géologiques sont ici, très inclinées, ce qui explique, en partie, les glissements souvent observés dans la région. Au point de vue de la tenue de l’eau on sait : d’après Delesse que le niveau hydrostatique est à -j- 48 m. au Moulin de la Roche, alors que le sol est a -'r39m,80. Il s’agit certainement de la nappe incluse dans la base du Calcaire grossier. On peut donc admettre, que* l'infiltration dans les sables d’Au- teuil, se fait vers la cote -f 40 m. L’eau du puits du Muséum (Géolo¬ gie Laboratoire) se lient à la cote -f- 26 (exceptionnellement à 28m,40 et -f 25m,43. La perte de charge est, donc de 14 m. pour une distance de 5 km. soit 2m,8ü par kilomètre. La différence de niveau, est donc beaucoup plus considérable, qu’elle ne l’était, en supposant que l’eau vienne de la région des Invalides. - 279 — Il me paraît donc, extrêmement probable, qu’en régime normal, la véritable région d’alimentation est celle d’Arcueil. Cependant, cel le hypothèse ne suffît, pas à expliquer les différences de niveau observées, il faut donc penser qu’en temps de crue la Seine peut peser sur la nappe dans la région drs Invalides, et même peut-être l’envahir, sur une certaine distance. Température. Il faut également relever la température de l’eau dans le Puits du Muséum (Géologie). Elle est généralement constante (13°). Cependant, deux anomalies doivent être relevées. La tempéra¬ ture a descendue exceptionnellement aux environs de 12°, 5 b1 3 mars 1929 celle baisse a coïncidé avec le dégel, qui a dû envoyer dans la nappe une assez grosse quanl ilé d’eau ;i 0°ct la refroidir. La tempéra Lire est montée aux environs de 13°5, le 9 avril 1929, et en novembre-décembre 1930; en même, temps, que le niveau hydrostatique atteignait -J- 28m,15 (6 m. au-dessous de la surface), cette hausse a coïncidé avec, une période de temps chaud, et très pluvieux, qui a amené une grande crue de la Seine. Ces chiffres, sont un peu supérieurs ù ceux observés (12°5), par Becquerel, dans le Puits du Muséum (Administrai ion), ce qui provient certainement d’un étalonnage médiocre des thermo¬ mètres. Renforcement artificiel de la nappe. Inversement, j’ai fait des essais de renforcement de la nappe; à cet effet, j’y ai envoyé, de l’eau de Seine à différents débits, et par approximations successives, j’ai déterminé le débit, que la nappe pouvait absorber, sans modification très importante du niveau hydrostatique. La nappe, peut absorber, environ 100 mspar jour (4 m3, environ à l’heure). Les chiffres, de débit et d’absorption, sont très analogues : il est donc probable, qu’ils expriment, ce que le sable peut laisser pas¬ ser d’eau, par unité de temps, étant donnée la grosseur de ses grains, et sa teneur en argile. En effet, la capacité totale de la nappe, n’entre pas en jeu. elle est très considérable, et l’apport ou l’enlèvement de quelques mètres cubes supplémentaires est un fait, absolument négligeable. RÉSUMÉ. Les renseignements fournis par le puits du Muséum sont donc les suivants : — 280 — 1° — Découverte du faciès, très spécial, du Lutétien inférieur dans cette région de Paris. 2° — Détermination d’une cote précise de la base du Lutétien. .‘1° — Découverte, en ce point, des sables d’Auteuil en profon¬ deur, avec une nappe captive. 4° — Détermination de la perte de charge, dans cette nappe. 5° — Détermination du pouvoir émissif et du pouvoir absor¬ bant, de cette nappe. Ces deux dernières déterminations sont d’autant plus importantes que les renseignements de ce genre sont à peu près inexistants. OUVRAGES CITÉS. Becquerel. — Huitième mémoire : sur la température des couches terrestres au dessous du sol jusqu’à 86 m. de profondeur. Mém, Acad. Sciences, XXXII, p. 721- 764; pl. I et II. Marcel Bertrand. — Compte rendu de l’excursion du 18 août 1889, à Bicêtre et Ville- juif. Bull. Soc. Geol. France. (8), XVII, p. 845. Cuvier et Brongniart. — Description géologique des environs de Paris, 1835, p. 59, 187-189. Delesse. — Carte hydrologique du département de la Seine. Paris, 1867-1882, 4 feuilles. Dollfus. - Trois excursions aux environs de Paris. Bull. Soc. Géol. France. (3), XXVIII, 1900, p. 109-154. Voir : p. 143. Dollfus. — Feuille de Ghâtoaudun au 80.000. Feuille de Bourges au 320.000 (pour la campagne 1912). G. R. des Collaborateurs. Bull. serv. carie géol. France, 1913. n° 133, p.. 13. Fritel. — Sur la présence des fautes glaises, dans la banlieue sud-est de Paris. Bull. Mus. Nat. Hisl. Natur., 1906, n° 1, p. 69. Hamelin (Lucien). — Contribution à l’étude du Spamacien d’Arcueil, Seine. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 1906, n° 6, p. 427-429. Plante (Gaston). — Sir les lignites inférieurs de l’Argile plastique du Bassin parisien Bull. Soc. Géol. France, (2), XXVII, p. 213-215. 204-216. Pl. I. — 281 Sun Nummulites Lucasi Defr. ET SUR LA FILIATION DE NUMMULITES FABIANI PREVER, par M. René Abrard. La forme désignée sous le nom de Nummulides Lucasi Defr. a son individualité propre, ses formes A et B, et ne doit pas être confondue avec la forme A de N. aiacicus Joly et Leymerie ( = N. pei'foralus Monte.) ; elle a été très bien décrite par J. Boussac et H. Douvillé. Celte espèce, fortement granuleuse, pustuleuse même, possède un fort pilier centrai qui, par sa division a donné naissance aux piliers voisins de l’axe. Mais, il en existe d’autres qui n’ont pas pour origine la division du pilier central. Pour Boussac (*), la forme typique est celle qui présente ses gra¬ nules rassemblés vers le centre, tandis . qu’au contraire pour H. Douvillé (2), on doit considérer comme telle celle qui présente des granules sur toute sa surface. En réalité, il existe tous les pas¬ sages entre ces deux types extrêmes, et il apparaît que les individus à caractères archaïques ont leurs granules rassemblés vers le centre, tandis que les échantillons plus évolués sont granulés sur la totalité de la coquille. Une remarque très importante, est le fait, déjà signalé par H. Douvillé (3), que dans ce dernier cas les granules se développent souvent à l’intersection des filets et de la corde marginale du tour précédent, ce qui leur donne alors une disposition en ligne spirale. Celte disposition se voit très nettement sur la ligure 18 a de la pl. XXXII du travail antérieurement cité (*). iV, Lucasi n’est pas spéciale à l’Yprèsien et au Lutétien infé¬ rieur, mais existe aussi dans le Lutétien supérieur d’Égypte où M. J. Cuvillier l’a trouvée en nombre et très bien figurée (2); il a (’) J. Boussac. Études paléontologiques sur le Nummulitique alpin. Mém. Serv. Carte Créai. France , 1911, (a) H. Douvillé. Description delà faune de Biron. B. S. G. F., (4), XXIX, p. 351- 383. 1929. (Voir p. 379), (*) H. Douvillé. L'Éoeène inférieur en Aquitaine et dans les Pyrénées. Mém. Serv. Cork Géol. France, 1919 (voir p. 61). (4) J. Cuvillier. Révision du Nummulitique égyptien. Mém. Institut d’Égypte, 1930. Bulletin du Muséum, 21’ s., 1. III, n° 2, 1931. eu l’amabilité de m’en envoyer des échantillons, et sur la plupart, la disposition en spirale des granules] s’observe fort bien; elle esl d’ailleurs bien visible sur les figures données par cet auteur (fig. G, pl. XIII; fig. 12, pl. XIV). Les faits ci-dessus projettent une lumière évidente sur la filia¬ tion de N. Fabiani, jusqu’alors demeurée inconnue. Pour J. Bous- sac en effet (x), celle espèce serait cryplogène; mais semblant dériver du groupe de N. perforalus et N. lævigatus; j’ai fait remar¬ quer (2) que la forme des filets et les caractères internes ne permet¬ taient pas ce rapprochement. J’ai également indiqué que les rap¬ ports avec N. striaius, admis par i\L Douvillô (3) ne rne paraissaient pas plus certain, qu’il y avait des différences fondamentales entre les deux formes et que ce n’élail qu’à litre hypothétique et provi¬ soire que cette filiation pouvait être acceptée. La question peut être maintenant envisagée d’une, toute autre manière. N. Fabiani est caractérisée par une lame transverse ainsi que l’a fort bien indiqué J. Boussac. Cette lame transverse, est constituée par des piliers qui partent du bourrelet spiral, montent perpendiculairement à la surface, et sont réunis entre eux par une lame calcaire. La disposition est tout, à fait la même sur N. Lucasi. à cette différence près que les piliers ne sont pas réunis par une lame calcaire; prenons une de ces N. Lucasi, soudons les piliers entre eux et nous aurons une N. Fabiani avec sa lame transverse ; à la surface de la coquille, les piliers au lieu de se traduire par des granules disposés en spirale, formeront un bourrelet spiral à peu près continu, tel que cela s’observe sur l’échantillon figuré par J. Boussac (fig. 10, pl. IV). Cette filiation absolument évidente conduit à considérer le phylum N. Lucasi- F abiani-intermedius comme un des plus naturels du genre. Les caractères internes de N. Lucasi , qui a des loges moins longues et plus hautes que A7. Fa¬ biani, confirment pleinement cette conclusion. (*) Loc. cit., p. 83. (2) R. ÂBKA.RD. Contribution à l’étude de l’évolution des Nummulites. B. S. G. F. (4), XXVIII, p. 161-182, 1928. (Voir p. 174). (3) H. Douvtllé. Les Nummulites, évolution et classification. C. R. Ac. Sc., t. 168 p. 651-656, 1919. Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 20-4-1931 . SOMMAIRE. Actes administratifs: Pages. Admission de M. H. Lecomte à la retraite . . . 207 Nomination de M. Rode comme délégué dans les fonctions d’ Assistant à la Chaire de Mammalogie . 207 — de M. Rebillard comme Officier d’ Académie . . 207 Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum . 207 Présentation d’ouvrage par M. Ch. Gravier . 208 Communications : Liste des Publications Scientifiques de M. Ed. Chevreux . 209 Dr J. Pellegrin. Reptiles, Batraciens et Poissons du Sahara central recueillis par M. le Pr Seurat . 216 Hsien-Wen Wu. Description de deux Poissons nouveaux provenant de la Chine. 219 F. Frade et A. Bacelar (Mme Frade). Révision des Nemesia de la faune ibé¬ rique et description d’espèces nouvelles de ce genre [Figs.] . 222 Ed. Lamy. Sur trois espèces de Brocchi: Patella sinuosa,Nerita costata et Nerita sulcosa (Moll. Gastéropodes) . 239 A. Billard. Hydroïdes récoltés dans les campagnes du «Pourquoi Pas? * en 1920, 1921, 1924, 1927, 1929 et 1930 . 244 A. Billard. Hydroïdes de l’Expédition du «Sylvana» . 248 Mme M. Phisalix. Les Hémogrégarines de Crotàlas terrifiais Laur . 251 Fr. Pellegrin. Didissandra (Gesnéracées) nouveaux d’Indo-Chine . 255 P. Ch. Tisserant. Révision des Indigofera Ouest-Africains de l’Herbier du Muséum . 258 P. Lemoine. Résultats géologiques et hydrogéologiques d’un forage au Muséum (Géologie) . 273 R. Abrabd. Sur Nummulites Lucasi Defr. et sur la filiation de Nummulites Fa¬ biani Prever . 281 \ TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages.... 20 fr. 22 fr. 8 pages.... 22 fr. 26 fr. 16 pages.... 26 fr. 34 fr. demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM 2e SÉRIE — TOME III N° 3 - Mars 1931. — N° 4 - Avril 1931 MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE 1/ ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS-VI® AVIS Le Bulletin du Muséum étant une publication mensuelle, destinée essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide: MM. les Auteurs sont donc instamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation suivante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages. Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga¬ geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les communications devront être revêtues du visa du Professeur compétent. Toute remarque verbale faite en séanoe à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très lisi¬ blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac¬ tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois pans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois.J Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l 'introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans le titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren¬ thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Us sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre deB tirés à part supplémentaires qu’ils pour¬ raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi la publica¬ tion sera renvoyée au Bulletin suivant. En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1931. — N° 3. 261e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 26 mars 1931 . PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. Clavelin, Assistant à la Chaire d’Anthropologie, a été nommé aux mêmes fonctions à la Chaire d’Anatomie comparée (Arrêté du 5 mars 1931). M. Belin a été nommé Jardinier auxiliaire (Arrêté du 13 mars 1931). M. Page, Chef de carré, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite, à compter du 1er mars (Arrêté du 24 mars 1931). M. Cottereau, Garçon de Laboratoire, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite (Arrêté du 2 mars 1931). Un congé de trois mois, pour raisons de santé, a été accordé à M. G. Ranson, Assistant. Un congé de six mois a été accordé à M. Pothier, Gardien au Musée d’ Ethnographie. Bulletin du Muséum, 2" s., t. 111, 1931. 19 — 284 — 1 — - •='•'* .. i Ont obtenu des missions : M. le Dr Arnault, pour le Sud-Algérien; M. Le Cerf, Assistant, pour le Maroc. A été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition do M. le Professeur E.-L. Bouvier (Assemblée des Professeurs du 5 mars 1931) : M. l’abbé Octave Parent, Professeur de Sciences à l’Institut Sainte-Marie à Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais) : a donné au Mu¬ séum sa collection de Dolichopodides, qui est la plus importante existant actuellement, et a déterminé toutes les espèces de ce groupe qui appartenaient au Service de l’Entomologie. DONS D’OUVRAGES. M. le Professeur Ed. Bourdelle présente l’ouvrage suivant : In Tanoust : La Chasse dans le pays saharien et sahélien de l'Afrique Occidentale Française et de l'Afrique Équatoriale Française. Éditions du Comité Algérie-Tunisie-Maroc. Paris, 1930. M. Ed. Lamy dépose deux tirés à part de ses publications : Révision des « Limidæ » vivants du Muséum national d'histoire naturelle de Paris [Extrait du Journal de Conchyliologie, vol. LXXIV, 1930]; Les Acariens parasites des Mollusques (En collaboration avec M. Marc André) [Ibid.]*, Quelques cas tératologiques chez des Gastéropodes [Ibid]. La Bibliothèque a reçu également les ouvrages suivants : Barthélémy (Henri) : Contribution à l'étude de V hibernation et de la maturation des œufs de la Grenouille rousse (« Rana fusca »). Strasbourg. Les Éditions Universitaires, de Strasbourg, 1930. Gr. in-8°, ‘240 p., fig. et tableaux. (Paris, Th. Se. nat.f 1930). Besaiiue (Henri) : Recherches géologiques à Madagascar, contribu¬ tion à l'étude des ressources minérales. Toulouse, impr. IL Basuyau et Clc [1930J. In-8°, 272 p., cartes en coul., fig. et pi. (Paris, Th. Sc. liât., 1930). — 285 - Botssezon (P. de) : Contribution à l’élude de la biologie et de Vhislophysiologie de « Culex pipiens » L. Paris, ÉdiLion des Archives de Zoologie expérimentale, 1930. Gr. in-8°, paginé 281-431, fîg. et pi. {Paris, Th. Se. nat., 1930). Deflandre (G.) : Microscopie pratique ; le microscope et ses ap¬ plications; la faune et la flore microscopique des eaux. Paris, P. Lc- chevailer, 1930. In-12, 373 p., pi. en noir eL en eoul. (Encyclopédie pratique du Naturaliste, XXV). Dop (Pau)) : Éloge de M. Dominique Clos. Toulouse, impr.. des frères Douladoure, 1920. In-8°, 8 p. (Extrait des Mémoires de V Academie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 11e Série, tome VIII). Guillaumin (André) : Le Professeur Cassius et le Jardin bota¬ nique d’Aubusson (1798-1805), par André Guillaumin et Louis de Nussac. Guéret, impr. Betoulle, J. Lecante Suce1-, 1930. Tn-8°, 31 p. (Extrait des Mémoires de In Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, L. XXIV). Hée (A.) : Contribution à l'élude de la respiration chez les végétaux. [Gap, impr. L. Jean, s. d.j. Gr. in-8°, 244 p., tableaux. (Paris, Th. Sc. nat., 1930). Lavauden (Louis) : Essai sur l’histoire naturelle du Lynx. Gre¬ noble, impr. Allier père et fils, 1930. In-8°, 109 p. et pi. Rabaté (Jacques) : Contribution à l'élude chimique et physiolo¬ gique de V Amélanchies, « Amelanchier vulgaris » Moench. Lons-le- Saunier, impr. L. Declume, 1931. In-8°, 81 p. (Paris, Th. pharm., 1931). Rocii (Édouard) : Éludes géologiques dans la région méridionale du Maroc occidental. Mâcon, impr. Protat. frères, 1930. Gr. in-8°, 542 p., pl. avec texte explicatif en regard, fig. et cart. (Paris, Th. Sc. nat., 1930). Roi, and (Marcel) \ Les Musiciens de l’été ou Essai sur les Insectes chanteurs. Avant-propos de Mario Roustax. Paris, les éditions Ricder, 1931. Petit in-4°, 88 p. (Collection de La Grande Ltevue). Saint-Laurent (J. de) : Élude sur les caractères anatomiques du liber secondaire dans les essences forestières d’ Algérie.. Alger, impr. Minerva, 1930. In-8°, 100 p., fig. et pl. (Alger,1 'Th. Sc. nat., 1930). Daniel (Lucien) : The Inheritance of acquired characlers in grafled plants, [s. 1. d. n.]. In-8°, paginé 1024-1044, fig. (Repr. from Proceedings of lhe International Congress of Plant Sciences, 2, 1929). — 286 — Fuertes (Louis Agassiz) : Album of Abyssinian Birds and Mam- mals, from painlings by Louis Agassiz Fuertes. Chicago, Field Muséum Of Natural History [1930]. Iu-4°, 3. p., 32 pi. en coul. Joseph (H. -Claude) : Nota sobre algunos helechos de Chile. [s. 1. n. d.]. In-8°, paginé 217-222, fig. (Extr. de la Revista Chilena de Hisloria Natural, Ano XXXIII, 1929). Mac Murrich (James Playl'air) : Leonardo da Vinci the analo- rnisl (1452-1519). Baltimore, Williams et Wilkins Company [1930]. In -8°, XX-265 p., portr-, frontisp. et pl. (Carnegie Institution of Washington, Publication, n° 411). Porter (Carlos Emilio) : Maleriales para la hisloria de las Cien- cias naturales. La Conlribucion al esludio de las Ciencias nalurales de Chile por los sabios franceses. Santiago, Impr. Universitaria, 1930. In-8°, 23 p. (Extr. des Actes de la Soc. Scient, du Chili, AnoS XXXII-XXXV, 1922-1925, pp. 83-103). Porter (Carlos Émilio) : Notas sobre hcmipleros Chilenos. [s. 1. n. d.]. In-8°, paginé 294-296, fig. (Extr. de la Revista Chilena de Hisloria Natural, Ano XXXIV, 1930). Silvestri (Filippo) : Contributions to a knowledge of the Indo- Malayan « Japggidæ ». ( Thysanura ). Calcutta [s. n.] 1930. Gr. in-8°, paginé 439-489, fig. ( Records of the Indian Muséum, vol. XXXII, Part. IV). Biochemical studies on the Bamboo. I-V1I. Kyoto [s. n.] 1930. 7 fasc. in-8°, fig. (From the Anniversary volume dedicated to Prof. Masumi Chikaskige by his pupils in célébration of his 60th birthday). La Bibliothèque a reçu, en outre, de MM. : Danser (B. -TT.) : 14 fasc. en tirages à part. Stevens (Neil E.) : Il fasc. Vaugiian (T. Waylnnd) : 4 fasc. Glangeaud (Philippe) : 34 fasc. Leclerc (D1' Henri) : 9 fasc. Grandjean (F.) : 5 l'asc. COMMUNICATIONS. Une lettre inédite d’Antoine Risso a Polydore Roux (Rissoana. 11), par M. Tu. Monod. Il existe dans Je fonds Risso do la Bibliothèque du Muséum, un feuillet conservé sous la cote MS. 2053, III, E., d, et qui ne porte ni suscription, iu date, ni signature. 11 n’est pas difficile, cepen¬ dant, de se rendre compte qu’il s’agit du brouillon d’une lettre ou d’un fragment de lettre adressée par Risso à Roux, antêrieure- ment. à la publication des « Crustacés de la Méditerranée » de ce dernier. Certaines phrases (« J’approuve votre prudence de ne pas chan¬ ger le nom de Vilia nucléus... je m’étonne que vous ne faisiez que deux espèces de Grapsus...) et. certaines allusions (aux genres Corysles et fÂgia) indiquent que Roux avait dû communiquer à Risso le manuscrit de son ouvrage, ou du moins des notes détaillées concernant les espèces décrites et figurées. La date exacte du projet de lettre de Risso ne peut être déter¬ minée avec certitude; elle se place cependant, sans aucun doute, entre la publication de 1’ « Histoire naturelle des principales pro¬ ductions de l’Europe méridionale » i1) dont le tome V contenant les Crustacés est, de 1826 et celle des « Crustacés de la Méditerra¬ née et de son littoral décrits et lithographiés par Polydore Roux » qui sont de 1828 : il y a toutes probabilités pour que la lettre soit de 1827. On verra par les notes explicatives ajoutées au texte que Roux a tenu compte des renseignements fournis par Risso et de ses conseils. On retrouvera dans ce texte, comme dans le document que j’ai déjà publié ici même (1030, pp. 363-374) l’écho de la mé¬ diocre sympathie du naturaliste niçois à l’égard des « savants de l’intérieur des terres #. L’orthographe originale est scrupuleuse¬ ment respectée. (!) Puisque la lettre cite le Pagarus misanthropus Risso 1826. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 3, 1931. 288 Texte de la lettre de Risso a Roux (1827). [p. 1]. Le hornole de Cuvier (x) est Le Plus Gros Décapodes de nos Rivages puisqu’il en a qui pèsent plus de 2 kilogrammes, sa chair est tendre, on en prend en toute saison pourvu qu’on jette Les hameçons dans les grande profondeurs ou ils ont leur Rési¬ dence ordinaire. Je vous engage à donner toutes les dimentions de ce singulier animal (s) ou bien si vous voulez m’en charger le Pre¬ mier qu’on Prendra sera mon affaire. J’approuve votre prudence de ne pas changer le nom de l'ilia nucléus Comme je l’ai fait, Vous vous attirerez moins le courroux des zélateurs des noms Reçus. Ces animaux sont extrêmement timides, habitent les moyennes profondeurs, et s’approchent Rare¬ ment du Rivage, leur démarché est lente & leur chair a Peu de saveur, la nucléus se trouve près des rochers, la Ruguleuse vit reti¬ rée de la Région des algues, & cohabite avec Les alphées et autres salicoques (3). Je m’étonne que Vous ne faisiez que deux Espèces de Grapsus bien certain que Nos Naturalistes de paris, s’ils etoient témoin de la Grande Varia hililé de Ces Crustacés, ne se Contenteroient pas de les Renfermer tous dans deux seules Especes [barré : comme je l’ai fait J pour ne pas faire Crier trop haut Mr ferrusac, qui dit que Nous Croyons avoir trouvé dans le midi le centre de l’afrique. je ne sais si vous avez Remarque sous le tablier des femelles des Grapses un sac quadrangulaire plus ou moins Gros jaunâtre dont je vous parle roi§ plus au long quand je les aurois de nouveau observé avant l’impression de votre article (4). Le Goneplax Rhomboïdal (5) est un joli Crustacé qui varie des teintes a diverses Epoques de sa vie et est fort brillant dans son Etat d’amour. aussitôt que j’aurois Reçu Votre Pagurus Erinaceus (8) je vous (J) Homola Cuvier i (Risso). (2) Roux a tenu compte du conseil et a donné les mesures en question à la page 2 du texte d’ Homola Cuvier i (pl. VII). (•’) Le texte de la lettre de Risso a été utilisé pour ce paragraphe : « Ce Décapode est extrêmement timide, il habite les moyennes profondeurs curai iigènes « . sa chair a peu de saveur * (p. 3 du texte d'ilia nucléus fpl. VIII]); * N, Risso a bien voulu nie faire part que dans la mer de Nie© elle vil retirée dans les Algues cohabitant avec les Alphées et autres Salicoques » (p. 2 du texte d'ilia rugülom [pl. Vil Ij). (') L'observation d’une Sacculine pst intéressante niais Risso ne spécifie pas s’il l’a bien observée sur les mêmes Grapsus que ceux décrits par Roux [= Nautilograpsus mi~ nulus (Linné)]. (5) Üonoplax- angulata (Pennaxt). (*) Roux décrivait donc dans son manuscrit un Pagurus erinaceus dont Risso a pu voir un spécimeu et qu’il a rapporté à son solitariiis : c’est sous ce nom que Roux le figurera (pl. XXXVI). [= Eupagurus Prideauxi (Leach)]. 289 — dirois si c’est celui que j’ai appellé Solilarius, je n’ai jamais Ren¬ contré Le prideauxianus où bien je n’y ais pas fait attention m’étant borné aux Especes les plus Caractérisées j’ai fait mention du tubularis et de l’oculatus (1) dans mon premiers ouvrage sur les Crustacés [ barré : & oublié un second dans le dernier] Mais ayant observé [p. 2] avec Leach ledit tubularis Nous Reconnûmes que l’Espece que j’avois ainsi nommée de notre Mediterranée n’étoit Pas Le tubularis de fabricius auquel il Rassemble par plusieurs Caractères et que je nommais pour cella Misanthropus (2) pour ne pas Les Confondre. Soyez en garde Mon cher Monsieur Contre Cet Ecueil, de donner des Noms des auteurs a des Especes qui paroissent lui Convenir & qui eu sont vraiment differentes, c’est un Roc sur lequel j’ai fait Plusieurs Naufrages, n’ayant ici ni Collection ni livres pour me servir de boussole. Je n'ai jamais trouvé sur nos bords Le Coriste denté (3) il est possible qu’il existe mais je n’ais pas été assez heureux pour Le Rencontrer II n’y a aucun inconvénient do Rapporter Mes Macro- podes aux macro pus tenuirostris et phalangium de Leach le nom que je lui avois donné etoient Ceux de la Collection du Muséum de paris. Les ligia est un Genre très Riche en Espece, que je n’ais pas voulu fouiller Crainte d’irriter l’humeur de nos savants de l’inté¬ rieur de tores [barré de la Capitale], il est Certain, que vous pourrez moissoner tout a votre aise sur ce Genre intéressant dont je possc- dois quelques-unes differentes entre Elles que je trouve en poussière. Ne vous Etonnés pas si vos Nouveau Genre se trouveront crée A l’avance bien heureux si l’on ne Vous dira pas un jour [si l’on ne vous Repproche Pas] comme a moi Comment que vous avez Confondu Les dorippe avec les homoles quoique ce dernier Genre n’ait éLé établi que quatre années apres Mon premier essai sur les Crustacés. je vous avois Mon cher Monsr Captivé un amateur Prendre toute la Collection de Vos Oiseaux, il m’avoit donné l’ordre de vous Ecrire mais un de Fos amis a la mode lui a prouvé que Vos Oiseaux du Rivage et toutes Vos Grande Especes ne Valent Rien, j’espere lui Prouver le Contraire et desire vivement vous Procurer ce Nouveau Souscripteur. tout a Vous » ( Laboratoire de M. le Professeur A. Gruvel). {*) Paguristes oculatus (Fabricius). (2) Glibanarius wisanthropus (Risso). (3) « Il paraît que M. Risso ignorait que ce Crustacé habite aussi la Méditerranée » (p. 3 du texte de Gorysles dentala [pl. XII : Gorysies dentatus]). [= Corystes cassivelaunus (P ennant). - 290 — Note sur v organisation d’un service central DE RECHERCHES SUR LA MIGRATION DES OlSEAÜX a la Ménagerie du Muséum National D’Histoire Naturelle, par M. E. Bourdelle, PROFESSEUR AU MUSÉUM DIRECTEUR DE LA MÉNAGERIE DES MAMMIFÈRES ET DES OISEAUX. Parmi les problèmes les plus intéressants de la biologie des Oiseaux celui de la Migration est loin d’être complètement résolu et retient très vivement l’attention des Ornithologistes. Si le fait de la migration n’est, plus mis en doute par personne à l’heure actuelle, si les époques et les voies générales de ces migrations sont à peu près connues, nombre de points restent cependant encore à élucider ou à préciser : lois de la migration, rapidité relative des individus et des espèces, voies spécifiques d’aller et de retour, variations de ces voies, arrêts en cours de route, vols fami¬ liaux ou individuels, constance ou variation des régions et quar¬ tiers terminus de la migration, etc., etc. On comprend que la méthode du « baguage » ou du « bague- metil » des Oiseaux qui fut utilisée pour la première fois en 1803 en Amérique, par Audubon, mais qui ne devint réellement scientifique et effective qu’avec Christian Mortessen au Danemark en 1890, et Lord William Percy en Angleterre en 1891, ait vite pris un grand développement. A l'heure actuelle on ne compte pas moins, en Europe seulement, d’une quarantaine de stations ornitholo¬ giques, Officielles ou privées, sérieusement organisées pour le ba¬ guage méthodique des oiseaux et c’est par centaines de milliers que des sujets sont bagués dans tous les pays de notre continent. L’extension prise par le baguage des oiseaux n’est, pas moindre dans le Nouveau-Monde, qui possède, en Amérique du Nord surtout des stations très importantes. Mais, si presque tous les pays s’attachèrent assez vite à l’étude des migrations des oiseaux par le baguage, la France fut lente à suivre le mouvement général. En 1923 la Société Française d’Or- nithologie essaya de faire revivre une première initiative abandon¬ née pendant la guerre, mais ce deuxième essai ne fut pas pour- Bullelin du Muséum, 2e s., t. III, n° 3, 1931. — 291 — ■suivi. Une organisation toute spéciale instituée en 1924-1925, par M. Chappellier, Directeur de la Station des Vertébrés de l’Ins¬ titut des recherches agronomiques à Versailles, en vue de l’étude •des migrations des Freux d’abord et des Hérons ensuite, fut au contraire un succès en raison de la méthode et de l’ordre qui pré¬ sidèrent à son établissement et à son fonctionnement. Aussi, •avons-nous pensé qu’on pouvait s’inspirer de l’expérience acquise par cet essai limité mais heureux, pour doter la France et scs colo¬ nies d'un « Service Central, de Recherches sur la Migration des Oi¬ seaux » et qu’il y avait lieu de rattacher ce service à la Station Ornithologique de la Ménagerie du Muséum d’Histoire Naturelle. Orâce à la collaboration très précieuse de la Société Nationale d’ Acclimata Lion, de la Ligue de Protection des Oiseaux, de la Société Ornithologique, de France qui nous permirent de bénéficier de fonds provenant des prélèvements sur le pari mutuel, nous avons pu, au cours de l’année 1930, mettre sur pied une organisa¬ tion matérielle complète et à l’heure actuelle le nouveau service est en plein fonctionnement. Le Service Central de Recherches sur la migration des Oiseaux a essentiellement pour but : 1° De mettre à la disposition de personnes ou de groupements qualifiés et dûment autorisés que la migration des oiseaux inté¬ resse ou qui veulent bien collaborer à l’œuvre commune en France ou dans ses colonies, tout le matériel nécessaire aux opérations de baguage : bagues de différentes dimensions, feuilles de baguage, autorisations administratives et permis scientifiques indispen¬ sables. 2° De centraliser toutes les opérations faites au nom de la Sta¬ tion ornithologique de la Ménagerie du Muséum dans le courant de l’année, ainsi que toutes les reprises d’oiseaux bagués au nom de cette station; de tenir une comptabilité exacte sur registres et sur liches par catégories et par espèces’ des faits enregistrés, en vue d’une consultation partielle ou statistique facile de ces résul¬ tats. En vue de satisfaire à ces diverses nécessités « le Service Central de Recherches sur la Migration des Oiseaux » assure d’abord la fabrication des bagues. Celles-ci sont faites au balancier à frapper à l’aide de coins gravés et de bandes d’aluminium semi-rigide. Huit séries de bagues : A, B, C, D, E, F, G, II, de dimensions différentes, la première pour les plus gros oiseaux (Cygnes, Péli¬ cans, etc.), la dernière pour les plus petits (passereaux) sont ainsi frappées. Chaque bague porte, outre la lettre de série, et un nu¬ méro d’ordre qui pourra aller jusqu’à six chiffres, l’indication sui¬ vante : OISEAUX-MUSÉUM-PARIS. — 292 — ^ 01 SEAUX-MUSÉUM- PARI S 3157 Les bagues ainsi fabriquées sont roulées, aux trois quarts fer¬ mées, embrochées dans des porte-bagues, par séries de vingt-cinq bagues dont les numéros se suivent. Des lots de broches des diffé¬ rentes séries son! envoyées aux bagueurs suivant la nature et l’im¬ portance des demandes. Chaque lot est accompagné de feuilles de baguage au nom de l’opérateur à raison d’une par série, sur les¬ quelles le numéro de chaque bague est régulièrement transcrit. Sur ces feuilles qui portent une notice explicative sur la technique du baguage et sur leur emploi, le bagueur inscrit lui-même, au fur et à mesure de ses opérations, les indications qui correspondent aux différentes colonnes : N° cle la bague, date du baguage, espèce d'oiseau bagué, sexe, âge, localité el pays de baguage, observations particulières relatives au baguage. En fin d’année il renverra au Service central les feuilles conte¬ nant le détail de toutes les opérations effectuées. Ces opérations seront inscrites sur les registres correspondant à chaque série A, B,- ... G, II, relevés sur des fiches pour des classements d’ordre divers. Ces feuilles de baguage seront elles même classées. Au fur et à mesure des reprises celles-ci seront notées en regard des numéros correspondants avec toutes les particularités qui s’y rap¬ portent : numéro de fiche de. reprise, localité el pays de la reprise, date de reprise des oiseaux, observations concernant la reprise, sur les registres, sur les feuilles de baguage et sur les fiches. Ainsi s’éta¬ blira peu à peu une documentation relative à la migration des oiseaux en France et dans nos colonies, documentation qui fai¬ sait encore défaut et qui s’ajoutera à la documentation recueil¬ lie, depuis I renie à quarante ans dans les autres pays. Depuis sa création qui remonte à peine à huit mois, le service central de baguage du Muséum d’Histoire Naturelle a déjà fabri¬ qué 10.000 bagues de différentes séries mais il compte porter ce nombre à 25.000 pour l’année 1031. A ce jour 3.400 bagues ont déjà été. mises à la disposition d’opé¬ rateurs divers; 303 ont été posées sur des oiseaux variés au cours des derniers mois de l’année 1030 ainsi qu’en témoignant les feuilles de baguage renvoyées au Muséum en lin d’année; — 3 reprises ont déjà été constatées dont l’une intéressante (Série H, N° 320) relative à une hirondelle de montagne qui, baguée le 15 juillet 1930 dans la Marne a été reprise à Nay (Basses-Pyrénées) le 4 jan¬ vier 1931. — 293 — Mais ce ne sont là que des opérations de début et nous comptons que l’année 1931 accusera, tant sous le rapport des bagues posées que sous celui des reprises, des résultats beaucoup plus importants. Tout sera fait en vue de cela. En particulier sur les points les plus intéressants des grandes veines de migration qui traversent le territoire de la métropole ou de nos colonies (Côtes de la Manche et de l’ Atlantique, Camargue, Tunisie, Maroc, Tchad, etc.), on créera des sous-stations qui formeront autant de centres d’acti¬ vité destinés à intensi fier l’emploi de la méthode. Ainsi, peu à peu, la France apportera à son tour à l’étude de la migration des Oi¬ seaux, l’importante contribution documentante que l’étendue de ses territoires et la variété de son avifaune lui permet de recueillir. Note sur une forme particulière de F élidé de la Région jDU KlVU ( F ELIS A URATA, Te.MMINCK = PrOFELIS AURATA, POCCOCK), par MM. E. Bourdelle, PROFESSEUR et Guy Babault, associé DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. Les éléments de cette observation ont été recueillis par l’un de nous dans la région du Kivu, pays de Batwa (Congo belge). Dans les forêts de bambous marécageuses des montagnes de l’Ouest, à 2.000 ou 3.000 mètres d’altitude, vit un félin de taille moyenne, de couleur foncée, qui attaque volontiersles chèvres et parfois aussi l’homme. Les indigènes, Wakadjudju, Bahavu et Bahundés dé¬ signent cet animal sous le nom de Kanyamangiri et le considèrent comme le « boy » du Léopard qu’il accompagne souvent. Dans l’ensemble, cet animal parait allongé, trapu, bas sur jambe. Il doit mesurer 1 m,30 à lm,40 environ de longueur totale. Les membres sont assez courts, la tête est arrondie avec des oreilles courtes. Le seul document que nous possédions jusqu’à présent à son sujet est une peau plate, recueillie des mains d’un indigène pygmée Batwa. Cetle peau a été dépouillée par incision dorsale afin de mé¬ nager, semble-t-il, les caractères de coloration de la région ventrale qui paraissent essentiels. Elle mesure 1®Ç3G du bout du nez à l’ex¬ trémité de la queue, celle-ci ayant 0m,39 à 0m,40 centimètres, ce qui laisse 0m,95 pour la longueur du corps mesurée en ligne ven¬ trale. A la hauteur de la poitrine l’envergure donne 0m,75 entre les extrémités des membres antérieurs. Le poil de cette peau est. court, très serré, doux, surtout remar¬ quable par sa coloration. Le dessus du corps et les parties latérales de la tête, la queue, la face interne des membres, se présentent d’un brun roux acajou, assez uniforme, alors que le ventre, la poitrine, la gorge, la face externe des membres sont plus clairs, plus ou moins marqués de taches brunes. La tête, de même couleur que le corps dans sa partie supérieure, sur le dessus du nez et les parties latérales, offre allsml de l’œil vers le bout du nez une bande blanchâtre en partie soulignée de noir. Les côtés de la bouche en arrière des moustaches sont blan- Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 3, 1931. — 295 — châtres de même que le menton, la gorge et la face supérieure du cou, plus clairs ou ocrés, densément et confusément ponctués de petites taches en séries transversales plus ou moins régulières, d’un brun rouge, plus clair que le corps. La face postérieure des oreilles est 1res foncée, presque noire. Les moustaches sont longues,, dures, blanches annulées de brun. La poitrine, le ventre, la face interne des membres, principalement celle des membres antérieurs, sont blancs ou très clairs, marqués de fortes taches foncées ou noires. La queue de couleur uniforme très foncée, presque noire sur la ligne supérieure, est rouge à peu près uniforme, avec de très vagues traces d’annelures sur les côtés; elle est manifestement plus claire sur la ligne médiane inférieure. Elle se termine sans former de touffe ni de bouquet terminai. A notre très grand regret nous ne possédons aucun élément squelettique de l’animal. En attendant d’autres matériaux nous pensons cependant que la peau que nous venons de décrire, se rapporte à un spécimen de Felis aurala Te m mine k (= Prof élis aurata, Poccock), ou à une forme de l’élidé très voisine de ce type. Le Felis aurata qui rappelle étrangement le Chat doré d’Asie ou Chat de Temminck ( Felis ou Profelis lemmincki ) pour en figurer un représentant africain, se présente lui-même, sous des formes différentes. Mastchte et avec lui Lydekkf.r en ont décrit quatre formes : 1° Felis chrysothrix rutila, forme rouge bai clair de Gambie et du Cameroun. 2° Felis chrysolhri'x tijpica, forme rouge brun de la Basse- Guinée. 3° Felis chnjsolhrix celidogaster, forme gris clair ou gris brunâtre de la Haute-Guinée et de la Gambie. 4° Felis chrysolhrix coltorii, forme gris sombre des forêts d’Iluri. Poccock, après une étude approfondie des principaux maté¬ riaux recueillis sur la question et en tenant compte des variations de coloration constatées parfois sur le même sujet, a ramené les formes observées à deux types qui diffèrent plus l’un de l’autre par les taches ou les rayures du pelage que par la couleur rouge ou grise de celui-ci. Ces types sont : 1° Felis aurala celidoyasler {— Felis chalybeata, de H. Smith et F. neglecla, de Gray), forme primitive, rouge gris ou grise tache¬ tée ou rayée sur le dessus de la tête, le cou et la partie médiane du dos; les taches des côLés du corps distinctes mais plus nombreuses et de grandes dimensions; queue distinctement ou indistinctement annelée. Se rencontre dans le Sierra Leone, le Libéria, l’Ashanti et l’Accra. 296 — 2° Felis aurala auraia (= F. chrysolhrix, Temminck; F. rutila, Watf.rhouse; F. cottoni, Lydekker), forme dérivée, rouge ou grise avec un dessin imperceptible sur la tête, le cou et la région dorsale du corps, mais persistant généralement sur les côtés sous forme de nombreuses petites taches en séries peu marquées, la queue non anncléo. Cette espèce se rencontre dans le Sierra Leone, le pays Mandingue, le Libéria, le Cameroun, le Congo français jusqu’aux forêts de l’Ituri. Par la suite Poccock a même pensé que ces formes africaines de chat doré (F. aurala ) pouvaient ainsi que l’avait déjà fait Severtzow se grouper avec les formes asiatiques, F. Temmincki, pour consti¬ tuer le genre Prof dis. Cependant certains auteurs comme Elliot, pensent que les formes africaines de Felis ou Prof élis aurala distinguées par les auteurs ne constituent que des variations géographiques et indivi¬ duelles d’une seule et même espèce. Pousargues, de son côté, en 189G, a montré, lui aussi, à la suite de l’étude de peaux prove¬ nant de la Sanga et du pays de l’Eschinas, que les formes signalées jusqu’alors en Guinée supérieure, existent au Gabon et au Congo français, fait qui avait été déjà avancé par Noack, et que ces formes semblent relever d’un même type. Sclater considérait d’ailleurs déjà que ces formes existaient dans le sud du Congo et de l’Angola. L’observation que nous rapportons montre que des Félidés très voisins, sinon absolument semblables, de Felis ou Profelis auraia se retrouvent encore plus à l’est des régions où l’on avait jusqu’alors signalé cette espèce. C’est là un premier fait important à noter. On peut aussi dès à présent constater que la peau que nous décri¬ vons appartient à une forme d’assez grande taille, à robe uniforme rouge brun et non tachetée dans les parties supérieures et latérales de la tête et du corps. Cel le coloration du pelage est d’ailleurs bien en rapport avec les conditions d'habitat de l’animal dans des forêts épaisses et marécageuses. Seule la taille paraît assez discordante avec l’altitude de cet habitat. A défaut d’une documentation matérielle plus complète nous 11e pouvons encore conclure définitivement et assigner à ce type de ielidé une place exacte dans le groupe de Felis ou Profelis aurala ou tout à côté de ce groupe. Tout en inclinant vers l’opinion de ceux qui ne veulent voir dans toutes les formes étudiées à ce jour que des variations géographiques ou individuelles d’un même type, nous attendrons que de nouveaux matériaux nous permettent de nous prononcer sur la valeur spécifique ou subspécifique de cette forme. OUVRAGES ET TRAVAUX CONSULTÉS. Allen (I.-A.). — Bull, of the American Muséum oj Nat. History : Mammalogy.. Carnivora collected by the amcricari Congo expédition (Vol. XLVII, art. III, ProfeUs , p. 274). Elliot. — Monogruphy 0/ the Felidœ, pl. XXV (188S). Lydekkek. - Description ol two mammals îrom the Ituri Forest. Proceeding of the zool. Soe ., 1906, t. II, p. 992. Lydekker. — The game animais of Africa : the african tiger cat, Felis celidogaster , p. 437, 1908. Mastohie. — Mitth, Deutsch. Shufs , 1893, VI, p. 10. Poccock (R.-l,). — Note upon sonie African specios of Felies. Proceeding of zool. Soc., t. II, 1907, p. 656. Poccock (R.-L). — The classification of existing Felidœ. Annals and Magazine of Nat. History, 8 séries, N° 20, 1917, p. 329. PousAroues (E,), — Eudes sur les Mammifères du Congo français. Annales des Sciences Naturelles , (8), III, p. 322, 1896. Severtzow. — Revue et mag. zool., 1858, p. 386. Temminck. — Monographies de Mammifères, 1827. Trouessart. — Catalogue mammalium, 1900 et supplementum, 1905. Note sur quelques Oiseaux de la Guinée française, par M. J. Berlioz. La collection du Muséum s’est accrue d’une petite série d’Oi- seaux donnée par le Dr Gromier et réunie par lui durant son séjour à Kindia (Guinée française), en 1926. 11 importe de la signaler ici, car parmi elle figure entre autres une espèce rare d’ Engoulevent. Charadrius tricollaris Forbesi (Shell.): 1 ad., sans renseigne¬ ments. Cette sous-espèce, nettement distincte du Char, tricollaris typique, est caractéristique de l’Afrique occidentale jusqu’au Cameroun, mais y est toujours considérée comme assez rare. Bubo africanus cinerascens Guér. : Ç ad., 15 novembre. Cette race, de l’Afrique occidentale, est de proportions remar¬ quablement faibles. Coracias abijssinicus Herm. : $ ad., 12 mai. L’examen comparatif d’une série de spécimens de cet Oiseau commun, les uns provenant de l’Afrique orientale (Éthiopie, Sou¬ dan égyptien), les autres de l'Afrique occidentale (Sénégal, Niger, Soudan français, etc.) ne nous permet pas de partager l’opinion de Reichenow, ni même celle, plus dubitative, du Professeur O. Neuinarm (C. a. mtnor pour les spécimens de l’ouest, Jouru. für Orn., 1917, suppl., p. 201), sur l’opportunité de distinguer deux races de cette espèce, propres chacune à l’une de ces régions : le bec et les ailes sont tout également développés chez les uns et chez les autres, à stade de croissance apparemment équivalent. Caprimulgus trisligma Sharpei Alex. : cf ad., 9 novembre. G. Bâtes (Handb. Birds of W. Air., 1930, p. 218) ne mentionne que cinq spécimens actuellement connus de ce rare Oiseau, décou¬ vert par Alexander à Gabunga, dans l’intérieur de la Côte-d’Or, et retrouvé par lui-même au Cameroun et au Soudan français. Cette race occidentale d’ Engoulevent se reconnaît aisément, parmi ses congénères et même parmi ses autres races conspéciflques mieux connues de l’Afrique orientale et méridionale, à sa petite taille et à la couleur très foncée de son plumage, presque uniforme sur le dessus du corps et la poitrine, où n’apparaissent plus que très Bulletin du Muséum , 2e g., t. III. n° 3, 1931. — 299 — atténuées les taches et vermiculaüons pâles si fréquentes chez les Engoulevents, ainsi qu’à son menton régulièrement barré de gris noir et de blanc. L’obscurité de son plumage lui permet d’autanl mieux, selon Butes, d’échapper à la vue de l’observa Leur, et c’es t là sans doute une des causes du peu que l’on sait au sujet de cet Oiseau, qui semble jusqu’à présent caractéristique de la zone des savanes de l’Afrique occidentale. Notre spécimen de Kindia paraît particulièrement petit : long, tôt. environ 220 mil!.; aile 166 mill.; les trois rémiges externes pré¬ sentent, sur leur vexille interne, une tache blanc pur, la quatrième présente aussi une tache blanche teinLée de fauve. Apus affinis affinis (Hardw.) : o* et $, 14 et 15 juillet. $, 20 août. Cette petite espèce de Martinet, répandue en Afrique et dans l’Inde, est, paraît-il, très commune en Afrique occidentale, où elle fréquente surtout les localités habitées. On la reconnaît aisément à sa queue non fourchue. Hirundo lucida Verr. : a" pr. ad., 15 août. Cette hirondelle ressemble beaucoup à l' Hirondelle de cheminée européenne, mais avec des proportions plus faibles, des teintes noir bleu et brun roux plus vives et le collier noir pectoral inter¬ rompu au milieu. Elle remplace d’ailleurs son congénère comme espèce sédentaire commune dans toutes les localités habitées de la région guinéenne la plus occidentale; mais, contrairement au Martinet précédent, son aire d’extension y est restreinte, puis¬ qu’elle n’a pas jusqu’à présent été signalée plus à l’est que le terri¬ toire de la Haute-Volta. Bradornis pallidus modestus Shell. : 1 ad., sans rens. Le B. pallidus est une espèce de Museicapidès très répandue dans l’Afrique tropicale et assez polymorphe, bien qu’en réalité son plumage aux teintes très ternes et uniformes se prête assez peu à la distinction aisée des races. Ce spécimen, par la couleur brune assez chaude de son plumage et surtout par la teinte isabelle très nettement répandue sur les sous-alaires, les bordures internes des rémiges, les bas-flancs et les sous-caudales, se rapporte sans con¬ teste à la race modeslus, de la zone des savanes, et non à la race voisine Nigeriæ, encore plus terne, propre aux régions plus arides de l’Afrique occidentale, Pycnunotus barbafns inornalus (Fras.) : $ ad., 12 juillet. Cet Oiseau, la seule espèce de Bulbul commune en ces régions, possède un plumage remarquablement terne et uniforme, plus clair que celui des races eonspéeülques et qui n’est pas dépourvu d’une grossière ressemblance avec celui du précédent; mais ses Bulletin du Muséum, 2° s., t. III, 1931. 20 — 300 — ailes courtes et arrondies et sa face brun foncé le caractérisent à première vue. Dryoscopus gambensis gambensis (Licht.) : $ ad., 10 novembre. Tschagrct senegala senegala (L.) : 1 ad., 15 novembre. Ces deux Pies-grièches sont parmi les Passereaux les plus classi¬ quement connus de l’Afrique occidentale. De l’ensemble confus des noms subspécifiques exagérément nombreux, proposés pour de soi-disant races de Tsch. senegala, Oiseau très abondant dans Loule l’Afrique, nous retenons surtout l’opinion autorisée qu’a récemment exprimée W. Scia ter (Syst. Av. æth., 11, 1930, p. 627, note 2) et qui est parfaitement appro¬ priée à ces Oiseaux dont les différences locales sont d’autant moins perceptibles que l’aire de répartition en est à peu près continue. Nilaus afer afer (Luth.) : cr* ad., 10 août. Ce petit O 'seau, très semblable en apparence et par ses mœurs aux Pies-grièches véritables, en a été séparé, avec le groupe des Prionopidés, en raison delà scutella Lion des tarses. Bien que large¬ ment répandu aussi en Afrique, il semble moins commun que les deux espèces précédentes, et, selon les indications du collecteur, il ne se trouverait guère à Kindia que durant la saison des pluies. Macronyx croceus croceus (Vieill).: $ ad., 2 mars; a* ad., 2 mai; o* ad., 18 juillet . Seul représentant du genre en Afrique occidentale, cet Oiseau, aux caractères si spécialisés, y serait, selon Bâtes ( loc . cit. p. 308), un habitant exclusif et assez localisé de la zone des prairies et des savanes, ce qui corrobore d’ailleurs fort bien le caractère général de l’avi faune de Kindia, tel qu’il ressor-L de cette collection. Ploceus braclnj plems brachypterus Swains. : a* ad., 2 juin. Cette espèce est encore, selon Bâtes, le Tisserin caractéristique de la zone des savanes depuis le Sénégal jusqu’au Cameroun. Coliuspasser ardens concolor{ Cass.) :cP ad. (en plumage de noces), 10 septembre. Seules quelques plumes uropygiales présentent, chez ce spéci¬ men, quelques traces du plumage d’éclipse généra] à toutes ces Veuves; mais la longue queue Irès développée indique un mâle en plein plumage, ainsi que Bâtes le note pour des Oiseaux du Ca¬ meroun à la même époque de l’année (septembre), qui paraît mar¬ quer l’apogée du développement des parures nuptiales chez les mâles des Coliuspasser en Afrique occidentale. Cette espèce est encore l’une de celles qui caractérisent la zone des savanes de toute cette région. En résumé, cette petite série d’Oiseaux de la Guinée française, collectée en un point où peu de recherches de cet ordre avaient été faites jusqu’alors, ce dont nous devons remercier le Dr Gromier, illustre jusque dans ses détails l’excellent tableau de l’avifaune guinéenne, tel que le voyageur-naturaliste Bâtes l’a tracé dans son récent ouvrage ( loc . cil.) : Kindia présente tous les caractères de l’avifaune des savanes, c’est-à-dire des régions découvertes à prairies dominantes, non loin de son point de contact avec la faune des régions plus arides qui lui succède vers le nord. — 302 — A PROPOS DE LA NOMENCLATURE DES POISSONS DE L’ORDRE DES IlETEROSOMATA CODE, par M. Paul Chabanaud, CORRESPONDANT DU MUSÉUM. Une rectification s’impose à la note que j’ai publiée, au cours de l’année 1930, dans ce même Bulletin (*), sur la nomenclature des Poissons de l’ordre des Hderosomctla Cope, d’après les espèces du genre linnéen Pleuronecies (1758). Le Pleuroncctes maximus L. est bien le type du genre Scoph¬ lhalmus , créé par Rafinesque (Indice d’ittiologia giciliana, mai 1810, p. 14); genre qui comprend encore Scophlhalmus rhombas [L.] et Scophlhalmus diurus Raf. (forme monstrueuse d’une espèce indétermina ble). Mais Rafinesque avait déjà créé le genre Boihus (Caratteri di alcuni nuovi generi..., avril 1810, p. 23) pour Boihus rumolo Raf. (génotype), Boihus tappa Raf. (indéterminable) et Boihus im- perialis. Raf. Or Boihus rumolo Raf. est considéré, à juste titre, semble-t-il, comme synonyme de Pleuronecies rhombus L. L’antériorité, à un mois de date (2) du genre Boihus, pur rapport au genre Scophlhal¬ mus, consacre la validité du genre Boihus, avec, pour type, le Pleu- ronecles rhombus de Linné. Si la eongénôricité de Pleuronecies rhombus L. et de Pleuronecies maximus L, est admise, ce dernier doit prendre place dans le genre Boihus Raf. Quant au genre Scophlhalmus dans lequel Rafinesque com¬ prend Pleuronecies rhombus L., pris, sous la synonymie de Boihus rumolo, comme type du genre Boihus, son application devient impraticable, à moins qu’une disspécificité ne soit établie entre Boihus rumolo Raf. et Pleuronecies rhombus; ce qui n’est pas im¬ possible. Boihus imperialis Raf. appartient au genre Arnoglossus 0) Bulletin du Muséum, sêr. 2, t. 2, 1930, p. 625. (2) Fide Jordan et Evermann : The Généra of Fishes îrom Linnaeus to Cuvier, pp. 77 et 81 [Leland Stanford Junior Vniversity Publications, University sériés, 1917). Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 3, 1931. Blecker, 1862, créé pour Pleuronedes laterna Walbaum, 1792' ( = Pleuronecles arnoglossus Bloch Schneider, 1801). La nomenclature que j’avais proposée (op. cil., p. 628) doit être modifiée comme suit : 13. Pi.euronectes rhombus L. = Bothus rhombus [L.]. Type du genre Bolhus Rafincsque, 1810. 14. Pleuronectes maximus L. = Bothus maximus [L.]. Laboratoire de M. le Professeur A. GruueL — 304 Voyage de M. P. Lesne dans l’Afrique du Sud, 1928-1929. Mollusques marins, par M. Ed. Lamy. Lors de son voyage clans l’Afrique du Sud (1928-29) M. P. Lesne a recueilli des coquilles marines en drux points : 1° à la côte Orien¬ tale, sur la plage de Ponta Gea, aux environs de Beira (Mozam¬ bique); 2° à la côte Occidentale, dans la baie de Walflsh (Sud- Ouest Africain). Deux formes sont particulièrement intéressantes : l’une est le Nassa plicalella A. Ad. dont le type a été trouvé précisément à Wal Itsh ; l 'autre me paraît constituer une espèce jusqu’ici méconnue, pour laquelle je propose le nom de Modiolci (s. str.) pseudocapensis n. sp. GASTÉROPODES Murex (Ciiicoreus) angulifer Lamarck (1822, Anim. s. verl., VII, p. 171). — Ponta Gea : 1 individu. Purpura bufo Lamarck (1822, Anim. s. vert., VII, p. 239) var. ca luo sa Lamarck (1822, ibid., p. 239). — Ponta Gea : 3 ind. Nassa (Tritia) plicatella A. Adams (1851, P. Z. S. L., p. 111). — Waüisli : 2 ind. — C’est dans cette localité que Cuming a décou¬ vert cette espèce. Patella (Scutellastra) granatina Linné (1758, Syst. Nat., ed. X, p. 782). — Wallish : 1 ind. PÉLÉCYPODES Arca (Scapiiarca) natalensis Krauss (1848, Südafrik. Moll.. p. 17, pi. I, flg. 12). — Ponta Gea : 15 valves; Walflsh : 6 valves. Arca (Noetia) laterat.is Recve (1844, Conch. Icon., II, Arca, pl. XV1T, flg. 115). — Walflsh : 5 valves. — Cette forme, ornée de côtes étroites très noduleuses qui alternent avec des côtes plus larges, devenant bifides sur la région postérieure, se rapproche de VA. ( Noelia ) Martini Réeluz, non BoJten),du Brésil et de la Guyane, Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 3, 1931. — 305 — mais se distingue en ce que le bord postérieur est simplement ar¬ rondi, sans présenter d’encoche déterminant la formation d’un rostre postérieur. De cette forme paraît bien voisine une coquille de Port-Alfred (Colonie du Cap) décrite, sous le nom de Barbalia cafria, par M. P. Bartseh (1915, Rep. Turlon coll. S. Afric. Moll., Smithson. Inst. U. S. Nal. Mus., Bull. 91, p. 183, pl. 38, fig. 1). Mytilus meridionalis Krauss (1848, Südafrik. Moll., p. 21, pl. II, fig. 7) — Ponta Gea : 1 valve; Walflsh : 1 ind. — La forme de l’Afrique du Sud que Krauss a décrite sous le nom de M. meri- dionalis, a été assimilée par von Jhering (1907, Moll. foss. tert. Ar¬ gentine, Anal. Mus. Nac. Buenos Aires, XIV, p. 271) au M. chorus Molina [= M. laïus Lamarek ( non Chemn.)] (1), du Chili. C’est une coquille ovale qui est recouverte d’un épiderme épais noirâtre et dont l’intérieur nacré est blanc avec un bord d’un noir violacé : il existe à la charnière une ou deux dents coniques assez grandes, le plus souvent émoussées. Mytilus (C’.hloromya) perna l.inné [ Mija j (1758, Sysi. Nat., ed. X, p. 671). — Walflsh : 1 ind. et 3 valves. — Le M. perna L. = pictus Born = africanus Chemn .= afer Gracl. = achatinus Lk. = elongalus Lk. (non Chemn.) (*) se trouve dans la mer Rouge, au cap de Bonne-Espérance et. en Afrique occidentale. Cette espèce, qui est le type du sous-genre Chloromya Môreh, 1853, possède une coquille oblongo-triangulairc recouverte d’un épiderme brunâtre : l’intérieur des valves est irisé et d’un blanc violacé ou rougeâtre; il y a deux dents cardinales antérieures dans la valve droite et une seule dans la gauche. Modiola pseudocapensis n. sp. — Ponta Gea : 3 ind.; Walflsch : 6 ind. Testa oblonga, obliqua, fusco-virescens ; laïus anlicum breve, anguslalum, oblusum; posticum elongalum , mullo lalius, roiunda- tum, obscure radiatim striatum; margo dorsalis paululurn arcualus ; venlralis subreclus ; posi ligamenlum , margo cardinalis çrenulaius ; testa intus purpurascens. — Dtam. ant.-posl., 52mm,5; diam. um- bono-uenlr., 25 mm; crass. : 16 mm (3). A ne considérer que leur extérieur, les spécimens de cette espèce, bien que de taille plus grande, correspondent à la description du Modiola capensis Krauss (1848, Südafrik. Moll., p. 20, pl. II, (9 Le M. latus Chemn. ( non Lk.) est une espèee Néo-Zélandaise synonyme de M. oamlieulus Martyr. (2) Le M. elongalus Chemn. ( non Lk.) est une espèee Sud-Américaine (Brésil). (3) Dimensions prises sur le plus grand individu. — 306 — fîg\ 3) (x), revêtu d’un épiderme brun verdâtre, qui, chez le jeune présente des rayons bruns sur la région postérieure; mais, dans cotte forme de Krauss, on observe intérieurement, en arrière du ligament, des erênelures, ce qui l’a fait ranger par Jukes-Browne (1905, Proc. Malac. Soc. London, VI, p. 223) dans le genre Brachy- dontes Swainson, 1840; au contraire, dans tous les exemplaires recueillis par M. Lesne, ces erênelures manquent absolument et ils appartiennent, par suite, à un véritable Modiola. La seule espèce de ce genre, de laquelle je puisse les rapprocher, est le Modiola daclijliformis Hupé, du Chili. Dosinia consobrina Deshayes (1853, Cal. Conchif. Brit. Mus., I, p. 10). — Wallis h : 2 valves. — Cette espèce du cap de Bonne- Espérance, à sinus palléal étroit et très profond, a été assimilée par Borner (1862, Monogr. Moll. Dosinia, p. 48) à la variété sub- quadrala Krauss (1848, Siidafrik . Moll., p. 10) du D. hepalica Lamarck. Sunettina sunettina Jousseaumc (1891, Le Naturaliste, 13e ann., p. 208). — Ponta-Gea : 1 valve. — Cette espèce a été si¬ gnalée comme abondante à Aden. Circe (Crista) Savignyi Jonas (1846, Zeitschr. f. Malak., III, p. 65). — Ponta Gea : 1 valve. Tivela dolabella Sowerby [Cptherca] (1855, Thés. Conch., II, p. 619, pl. CXXVII, fig. 15). — Ponta Gea : 3 valves. Tapes (Parembola) dactylüides Sowerby (1855, Thés. Conch., II, p. 691, pl. CL, fig. 129). — Wallish : 1 ind. et 6 valves. — Cette espèce, dont Sowerby ne connaissait pas l’habitat, a été indiquée ultérieurement du cap de Bonne-Espérance (1890, Pætei, Cal. Conch. Satnml., III, p. 78). Semble radiata Rüppcll mas., Reeve ( non Say) [ Amphidesrna ] (1853, Conclu Icon., VIII, Amphidesrna, pl. II, fig. 12). — Wal¬ lis h : 1 valve. Tellina (Pseudometis) truncata Jonas mss., Philippi (1843, Abbild. Conch., I, p. 71, Tellina, pl. I, fig. 2). — Wallish: 2 valves. Donax (Serrula) serra Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 257, pl. 27, fig. 251-252). — Wallish : 1 valve. (’) Le Mod. copenm Kr. mesure seulement 24 X 11 mm. U ne doit pas être confondu avec le- « Mytilus » capensis Dunker (1846, Zeitschr. f. Malalc.. III, p. 108), assimilé par Krauss (1848, loc. cif.,p. 24) à la forme jeune Au Myt. crenatus Lk., que Deshayes (1836. Amin. s. vert., VII, p. 38) regardait comme une va¬ riété du M. magellanicus Chôma. — 307 Donax (Serrula) incertus Bcrtin (1882, Revis. Donacidées Nouv. Archiv. Mus. hisl. nat., 2e s., IV, p. 106, pi. III, fig. 4 a-b). — Ponta Gea : 7 valves; Walfish : 1 valve. — Berlin ne connais¬ sait pas l’habitat de cette espèce, dont les types se trouvent dans les collections du Muséum de Paris. — 308 Notes de systématique sur les Opisthodranches, par Mmo A. Pruvot-Foi.. \ DE QUELQUES CHANGEMENTS DE NOMS INDISPENSABLES (lle NOTE) . Si désireux que l’on puisse être de réduire au minimum les chan¬ gements de noms commandés par les lois de Nomenclature, il en est qui ne peuvent être évités : mieux vaut donc tôt que tard, les confusions en seront diminuées. De ce nombre sont les suivants, qui ne sont d’ailleurs pas tous nouveaux, mais que je groupe ici pour plus de commodité, les recherches de petites notes concernant parfois un seul genre ou même une seule espèce étant fort longues et pénibles. 1° Euplocamus Phil. 1836, non Euplocamus Latr. 1809 (Lépi¬ doptère), nec Euplocamus Temm. 1838 (Oiseau). Le fait que Je nom était préoccupé, a été reconnu depuis longtemps par Bergh, qui, a proposéde remplacer ce nom par celui de Katoplocamus (1). Il est étrange que ce changement bien justifié ait passé inaperçu des auteurs les plus « à cheval » sur les lois de nomenclature appliquées strictement, coûte que coûte. 2° Doriopsis Pease, non Bergh et auteurs, non Doridopsis ; ce nom doit rester au genre de Pease qui fait partie des Archidoridæ, et « Doriopsis Pease » Bergh doit s’appeler Dendrodoris Ehren¬ berg. Voir à ce sujet, dans cette revue la Note I : A. Pruvot, 1930: « Du genre Dendrodoris Ehr. et de ses rapports . >» et les divers travaux de O’Donoghuc. 3° « Dactylo pus Bounevie, Nudibranche pélagique apparenté avec Phylliroe, non Dactylopus Gill., Pisc. 1859, ni Daciylopus Clous, Crust. 1862. Ne pouvant conserver ce nom, j’ai proposé (A. Pruvot, 1929 : Note sur un rare Mollusque pélagique de la Méditerranée, Appendice. Bull. Soc. Zool, Tome LIV, p. 570, note au bas de la page), pour le remplacer, Bonneviia n. n. P) 1893, R. Bergh, Opisthobranches : Camp. sc. Pco de Monaco, fasc. IV, p. 11 [notq. Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, n° 3, 1931. 309 — 4° Drepania Lafont,, 1874 (Description d’un nouveau genre de Nudibranches, Journal de Conchyliologie, 3e s., t. XIV [Doridien], non Drepania ITûbnor, Lépidoptères, 1816) peut être modifié en Trapania, qui a le même sens, mais non le même son, et qui dif¬ fère suffisamment pour ne pas permettre de confusion. Donc, nom proposé en remplacement cio* Drepania La l'ont, préoccupé : Tra¬ pania n. n. 5° Le genre Mariana de Ouov et Gaimard (Ann. Sc. Nat., VI, 1825) avait échappé à mon attention lorsqu’on 1930 je donnai ce nom à un genre de Nudi branche du Pacifique (A. Pruvot : Dia¬ gnoses provisoires des espèces nouvelles de Mollusques Nudi¬ branches recueillies... en Nouvelle-Calédonie : ce Bulletin, 2e sér. t. Il, N» 2) : Mariana A. P. 1930 sera remplacé par Marianina n. n. 6° Un très curieux Nudibranche d’Australie a été nommé en 1905 (South Australien Nudibranche, Trans. and Procecd. Boy. Soc. of Soulli Austr., vol. XXIX, p. 143 et 154), par Basedow et Hedley, « Albania Coliingwood >>, A, Verconis n. sp. Le genre Albania Coll. 1881, a été réduit par Berghen synonymie de Aëthederis Abr. 1877, p. 237. (V. note de B. et H. au bas de la page 143.) Il semble donc, d’après cette note, que l’animal décrit par les deux auteurs devrait selon eux, en dernier lieu, s’appeler Aëlhedoris Verconis. Mon opinion, que je soumets aux spécialistes en Nudibranches, est que Albania Coll, est avant, tout, et sans pré¬ juger de l’exactitude de la synonymie proposée par Bergh (*), syno¬ nyme de Jlexabranchus Ehrenberg (Symb. Phys., 1831) peut-être jeune? Il me semble même que malgré l’impression un peu floue des dessins de Coliingwood, les caractères ressortent avec une cer¬ titude très suffisante : caractères de coloration et de disposition des taches (« pattern »), et surtout ceux fournis par les palpes apla¬ tis, ovales, munis de petits lobes sur leurs bords, ce qui est indiqué assez clairement sur la figure 2, PL X; et enfin bord onduleux (mais nullement laeinié) du manteau de cet animal, qui est nageur. D’autre part, B. et H. écrivent, p. 154 : « Obs. With considérable (*) Le genre Aëthedoris a été créé par Abraham pour un Doridien représenté pl. XXXI II ; c On Inclian Nudibranolnate Moilusca; Trans». Zool, Soc. London », à la figure 20, cl dans l’explioa! ion des planches mentionné ainsi « Undoscribed species, apparently ot a new G mus rtdated lo Gonmloris. » Cet animal aussi me paraît être un jeune Hembmnchm. h semblerait eu ce eas que les branchies sont, etiez les po ils exemplaires (jeunes) rangées autour de l’anus d’une façon moins distante qu» plus tard; à moius qu’il s’agbse, dans les deux cas, d’une espèce do oc genre qui montre ce caractère. Elles sont cependant un peu éloignées de l’anus aussi . Mais Aider et Hancock, qui ne paraissent pus avoir trouvé l’animal dans la collection, ne nous disent pas d les branchies sont rétractiles dans une cavité, ou non; au contraire, Coliingwood dit expressément : Bronchite e ùirca 7 jalkdis, separaiim' retrac- tilibus , composita . caractère à’ Hexabranehva, airoi que les rbinophores coudés — 310 — hésitation we hâve re ferre d this species to Albania. The general appcarance, branchiæ, and serrale edge of thc ma nti e suggest this genus. DT Colhngwood diseribes a frontal veil in the type-species ; this was not observed in the living animal. » Non seulement les auteurs ne figurent pas, en effet, de voile frontal, mais les lacinialions du bord du manteau qui sont ici très nettes n’existent pas, à mon avis, chez celui de Collingwood. Les branchies aussi sont différentes et, enfin, au cas ou l’assimilation de V Albania de Coll, avec JJexabranchus serait admise f1), la radula serait d’un tout autre type. Il n’en faut pas tant pour tirer la con¬ clusion que nous avons affaire à deux genres différents. CraignauL que h1 nom de Iledley n’ait déjà servi à nommer un genre, la vérification dans tous les groupes pendant un demi- siècle, serait longue et minutieuse; il me parait simple et con¬ forme aux désirs des auteurs de le nommer, d’après le Dr Verco qui l’a découvert, Verconia n. n. pour Verconia Verconis (B. et II.}, 1905. = Albania Verconis B. et H. 1905. 7° Le genre Melibe Rang est caractérisé par sa forme générale, son grand voile frontal (capuchon), ses grandes papilles dorsales peu nombreuses, en un seul rang de chaque côté, et enfin par l’ab¬ sence de radula et la présence de mâchoires. Ces mâchoires ont été figurées par Bergh pour deux espèces au moins. Chioræra Gould est placée par tous les auteurs, sans exception, en synonymie de Melibe Rang. Or, le type du genre ne possède pas de mâchoires : cela paraît bien prouvé aujourd’hui et confirmé par des résultats concordants de plusieurs auteurs. Ce caractère est générique : je propose donc la conservation du genre Chioræra Gould pour Ch. leonina et les espèces qui, comme celle-ci, ne possèdent pas de mâchoires, à côté de Melibe Rang, genre voisin. ★ ¥ ¥ LE STATUT d’a.PI,YSX4 ET DE TETIIYS (llle NOTE). Réponse tardive à l’article de Pilsbry : On the status of the names Aplysia and Tethys (Proc. Ac. Nat. Sc. Philadelphia, XLVII, 1895, p. 347). La connaissance de l’article ci-dessus est indispensable à l’in¬ telligence de ce qui va suivre, les citations devant être réduites au minimum. En voici un résumé très succinct. Jusqu’à l’apparition de l’article en question, et bien que Bergh eût déjà signalé le fait sur lequel est basé le changement proposé (') L’auteur dit : « The genus must be placed near Hexabranchus. » Maisilne dit pas en quoi il diffère. — 311 — par Pilsbry, tous les auteurs, y compris Bergh, entendaient sous le nom de Tellvjs (cinq orthographes différentes) un Nudibranche méditerranéen, décrit par Bohadseh sous le nom de Fimbria, et sous le nom d 'Aplysia, un Tecti branche : l’Aplysie. Mais le nom de Telhys avait été donné par Linné dans sa Xe édi¬ tion, à un Mollusque dont la diagnose convient mieux à l’Aplysio qu’à la Fimbria (je l’appelle provisoirement ainsi pour éviter toute confusion, et sans préjuger, pour l’instant, du nom qui doit lui rester). Ce n’est que dans la XIIe édition que Linné donne le nom de Tethys à la Fimbria, et d' Aplysia et Laplysia (erreur typogra¬ phique) à l’Aplysie. Mais les législateurs des lois de nomenclature ont décrété sacro-sainte la Xe édition, qui annule tout ce que de bons naturalistes ont pu faire auparavant; elle lie jusqu’à Linné lui-même, qui n’a évidemment rien fait de bon, ni avant, ni après. Ainsi le nom de Telhys pris pour l’Aplysie serait seul valable, et il faudrait donner à Telhys (Nudibranche) ce nom « avec une de ces autres orthographes » (je cite Pilsbry) ou un nouveau nom (l’au¬ teur ne propose pas celui de Bohadseh, dont la date est antérieure à la Xe édition et qui n’est pas Innommai... Cependant il hésite lui- même devant cette exécution et écrit : « The question then ariscs, shall we apply to Linnæus himself fhe canons of nomenclature which would be rigorously enforeed were the daims of his succes- sors in question? It, is with a view of obtaining the opinions of those who are expert in these matLers that we présent below a full synop¬ sis of the 1 itérât u re bearing upon Ihe question, » Ce qui d’ailleurs ne l’empêche pas de conclure ainsi : « From the foregoing facts it would appear that (1) the generic name Telhys L, 1758 must replace Aplysia and Laplysia L. 1767 and (2) that as a substituts for Telhys L. 1767 not 1758 we wîll be probably compelled to adopt either one of Ihe spellings of Lhis name (!) proposed in the early past of the century, or an entirely new generic tenu. » L’opinion de Pilsbry a été adoptée par presque tous les auteurs de langue anglaise (*}, mais non par ceux d’autres langues, ce qui cause une confusion très fâcheuse. Même si tout le monde était d’accord, il serait toujours nécessaire d’écrire « Telhys ( Aplysia ) » afin de préciser si Tethys est employé dans le sens de l’ancien ou du nouveau régime, et cela pendant fort longtemps! Je vais maintenant faire comme si j’étais « expert in these mat- ters » et donner mon opinion : la lira qui voudra. Et d’abord je dois avouer que, mue par une curiosité évidem¬ ment malsaine, je me suis permis d’ouvrir la IIe édition de Linné. P) Verrill, (TDonoghiie, Barnard, Suter, Mac Farland, entre autres. 312 Grave imprudence : car j’y trouve ceci (après Vermes) sous le nom de Tethys : P. 63. Zoophyta ; Telhys — Tcthya — Corpus plica- tum-Tenlacula nulla-Hololhurium. Je préfère laisser à d’autres le soin de rechercher ce qui peut se trouver dans les autres éditions sous ce nom de Tethys : Ascidie, Ver Crustacé, qui sait ? peut-être Mammifère. Aussi bien est-ce du temps perdu, puisque les Lois n’admettent que la dixième. C’est donc au nom du simple bon sens, un peu trop perdu de vue, que je vais proposer une solution en vue de concilier les opinions contraires restées sur leurs positions. Puisque le mal est fait, ei, comme le dit Pilsbry, « le chien a été éveillé »; par conséquent on ne peut plus revenir au statu quo ante (des amour-propres nationaux s’y opposeraient). S’il m’est permis d’opposer au dicton cité par Pilsbry le proverbe arabe : « Les chiens aboient, la caravane passe, » celui-ci n’aura aucun succès en Amérique, pays non fataliste. A mon sens, appliquer le nom de Telhys à l’Aplysie, est inadmis¬ sible, à cause de son emploi prolongé pour désigner un autre ani¬ mal : même ceux qui s’en servent ainsi écrivent toujours à côté (« Aplysia »). Laissons donc à l’Aplysie son nom qui n’a jamais été usurpé et ne peut prêter à aucune confusion. Mais renonçons, bien qu’à regret et par esprit de conciliation, au joli nom de Tethys, qui a vraiment été porté maintenant par trop d’animaux divers, et appelons la Tethys : Fimbria Bohadsch. Ce second point de vue n’esi d’ailleurs pas nouveau et a déjà été adopté par des auteurs, non des moins sévères sur l’application rigoureuse des lois, comme O’Donogbue (x). Je dis à regret, car je dois avouer un faible pour les jolis noms anciens, esthétiques, simples, faciles à prononcer et à loger dans la mémoire, que je préférerai toujours à quelques-uns de ceux qui nous sont imposés, par droit d’auteur. Nous avons un joli choix, déjà parmi les Mollusques : Euom- phaloplerus, Ttenissellœria , Euchilnlheca , Ply chair aclus, Eecyliom- phalus , Paryphosloma, Buccinanops. Micropyrgus . J’en passe et dans d’autres groupes, il y a mieux. Après ces quelques notes sur la taxonomie des Opisthobranches, il ne me restera que deux points ou trois à discuter, et ce sera fini, je l’espère; jusqu’à un certain point, je suis d’accord avec Pelseneer qui m’écrivait cet été : les discussions de nomenclatures ne m’in- D Dans un excellent travail : Westindisciie Opisthobrancbiate, Mollusken, Bijdr. toi de Dierkunde Natura Arl-i? Magistra, XXV, 1927, le Dr H. Engel discute la question des noms de Tethys et d’ Aplysia. Je n’ai pu prendre connaissance que tout récemment de ce travail : l’auteur maintient les deux noms dans leur ancienne acception; nous sommes donc d’accord au sujet à’ Aplysia, mais non de Tethys qui a servi à désigner trop d’animaux divers.. — 313 téressent pas, il y a des sujets plus intéressants en zoologie... Il est certain que la nomenclature zoologique est un moyen, non un but; mais c’est un outil nécessaire pour faire de la géogra¬ phie zoologique, et tout ce qui s’y rattache; science qui ne pouvait naître et progresser tant que l’on créait des espèces toutes les fois qu’un animal ne pouvait être identifié avec d’autres de même provenance : combien de fois ai-je trouvé chez des auteurs divers cette phrase : « cette espèce est probablement nouvelle, n’ayant pu être identifiée avec aucune de celles de cette région... » A nous maintenant revient la tâche ingrate d’identifier tant d’espèces régionales inutiles, de les réduire à l’état de variétés locales et de supprimer un bon tiers des noms spécifiques. Mais pour pouvoir réduire les nombreux synonymes et démêler la véritable aire de dispersion des espèces, ne faut-il pas d’abord s’entendre sur les noms, et unifier la nomenclature? c’est là une discipline nécessaire, qui force chaque spécialiste à faire une besogne aride et sans charme; à moins qu’il ne préfère, ainsi que beaucoup l’ont fait, laisser ce travail à d’autres. Après moi le dé¬ luge ! Mais il faut rappeler ceci, que celui qui continue les anciens errements eL passe outre, continue à accumuler pour ses succes¬ seurs les difficultés et à rendre leur tâche de plus en plus dure et ingrate; on dira de lui ce qu’un jeune auteur me disait d’un col¬ lègue en Nudibranchologte du siècle précédent : « Les travaux d’un tel sont le modèle de ce qu'il ne faut pas faire. » C’est la rançon de certaines négligences par trop commodes, et qui donnent aux successeurs bien du travail supplémentaire. Quant à la portée plus générale de ce travail, elle consiste à déblayer le chemin pour l’étude de la variation et de l’évolution, non plus géologique ou hypothétique, mais historique. Car les espèces ne se sont pas formées seulement au Carbonifère ou au Cambrien : elles se forment et se transforment sous nos yeux. * ¥■ LA TAXONOMIE DES NUDIBRANCHES (lVe NOTE). Les discussions sur des questions de priorité sont souvent longues et toujours fastidieuses, quelque peine que l’on prenne pour les abréger et condenser dans la mesure du possible. Avant la publication de diverses collections, il me reste encore deux points à discuter pour ne pas mêler ces discussions au texte, ce qui l’alour¬ dirait vraiment trop, et, comme je l’ai dit déjà, il me semble qu’il y y a tout avantage à grouper les notes sur la taxonomie, pour plus de commodité. — 314 — Deux noms ont été changés depuis peu sous prétexte qu’ils étaient préoccupés : à mon avis il y a eu excès de zèle, et les raisons sont fort discutables. Tl s’agit des genres Tritonia et Dolo. Triîonia Cuvier est de 1797; à cette date Cuvier ne donna qu’une diagnose, d’ailleurs suffisante. Mais Lamarck crut pouvoir appli¬ quer cette diagnose à un animal qui aujourd’hui n’est plus compris dans le genre, et ce n’est qu’en 1803 que Cuvier désigna un type, sa Triîonia Hombergii. Tous les genres étaient dans ce temps-là beaucoup plus compréhensifs qu’aujourd’hui. Triîonia Hombergii et T. clou i géra (Mull.) pouvaient cohabiter, ce qui n’est plus pos¬ sible maintenant. Il n’y avait donc même pas lieu, pour Cuvier, en mentionnant son type, d’exclure celui mentionné par Lamarck. Les règles strictes s’opposent-elles à ce qu’un genre pour lequel la diagnose seule est publiée prenne date au moment de cette publication? Ce n’est pas toujours l’avis de l’auteur même du changement proposé (1). En effet on lit quelques pages plus loin dans le même ouvrage (2) : Genus Æolidia Cuvier, 1797. Æoliclia Cuvier, Tabl. Elern. Hist. Nat., p. 388, « 1798 » (diag- nosis only) ; ce qui prouve que dans certains cas la diagnose seule suffit. Mais si l’on admet la même date pour Tritonia, le nom n’est pas, à ce moment-là préoccupé : ce n’est qu’en 18U0 que Meigen le donna à un Diptère, et il ne peut être valable pour ce Diptère, à cause de Tritonia Cuvier 1897, Mollusque. Dolo : Le nom de Dolo, donné par O ken à un Nudibranche, et universellement accepté depuis 115 années, a ôté remis en question et remplacé par un beaucoup plus récent, Idulia Leach 1852 (2), après un essai avorté, par Iredale 1918, de le transformer en Dolona qui, lui, était réellement préoccupé par un genre de Rafmcsque). La raison donnée est que en 1815 Dolo était préoccupé. Voyons si la raison est valable, ce que je conteste. Le nom a été en effet prononcé (3), sans diagnose, description ni figure, à propos d’une Annélide qui portait déjà un nom. Ceci ne suffirait pas aux puristes pour le rendre à nouveau libre et dis¬ ponible, si ce nom avait été en effet donné, même à tort et d’une façon non valable, à un animal, par un auteur ayant signé son tra¬ vail. C’est précisément ce qui n’est pas le cas ici : il s’agit en effet d’un compte rendu non signé d’une conférence d’Oken (3), compte (l) O’Düttûglute, 1929 : Camhridg? expédition to tho Suez Canal. Report Opistho- braiiéiiiatit. Traus. Züül. Soc. London, voL XXVI, part. VI, N. 2, p. 718. Sphœrosloma Mac Gillivray 1843 pour Tritonia Cuvier, 1803. (*) Lo genre Idulia Leach a pour type Dons maculaUt, Montagu (Tr. L. Soc., VII) qui est peut êtn, mais non certainement, une Dolo comme la Doris cotonaia de Gai. (:j) Loc. oit., p. 741, 1807, Gdttingon's Gelelirte Anzeigen, p. 1067. — 315 — rendu fait par un inconnu, un élève vraisemblablement, qui a pu faire des adjonctions ou intervertir des noms, et qui ne peut être invoqué contre O ken lui-même lorsqu’il désigne plus tard nette¬ ment le type de son genre Dolo. Anonyme est nul et non avenu, et les noms ainsi incidemment prononcés ne sont pas plus préoccu¬ pés qu’ils ne le sont par ceux d’une Nymphe ou de la fille de Nep¬ tune. En terminant, qu’il me soit permis d’émettre un vœu : c’est que le plus tôt possible soit fixé un laps de temps au delà duquel aucun changement ne pourra plus être apporté à des noms déjà d’un usage courant : il me semble qu’un siècle est une période suffisante pour qu’il y ait prescription. Dois-je avouer que ma hâte de voir intervenir un vote de ce genre vient de mon désir de sauver un nom menacé, et que je me garderai bien de prononcer, de peur de réveiller trop tôt « le chien qui dort » ? ★ » * FAMILLES ONCHIDOItlDÆ ET ONCIIODORJDÆ (ve NOTE) (1). Il y auraiL certes un gros inconvénient à conserver deux familles voisines, les Onchidorïdæ (Nudibranehes) et les Onchodoridæ (Pulmonés) avec les genres Onchidoris Blainville et Onchodoris (?) et il y aurait lieu de choisir par ordre de priorité, si tous les deux étaient valables. Mais voici, au sujet de Onchidoris Blainville, l’exposé des faits. Lorsque Bergh étudiait les Nudibranehes du British Muséum, il y chercha en vain l’animal type du genre Onchidoris Blainville qui devait, s’y trouver : il était perdu. Quelques années plus tard, Iredale et O’Donoghuc y trouvaient un tube portant l’étiquette « Onchidoris Leachi Blainville ». L’individu disséqué se trouva être une Lamellidoris typique représentant du type tel qu’il fut décrit par Aider et Hancock. Mais les caractères de ce genre dif¬ fèrent profondément de ceux fournis à la fois par la diagnose et par la ligure 8, 8a, pl. XLVI de Blainville (Manuel de Malacologie, p. 489). En effet les Lamellidoris se distinguent : 1° par un grand voile frontal remplaçant les palpes labiaux des Doridiens; 2° par des branchies simplement pinnées, contractiles, mais non rétrac- (*) Oc nom de Famille que je ne trouve mentionné que dans le travail d’O’Donoghue 1929 est. peut-être une inadvertance; cette famille me paraît avoir le même contenu que la famille Qncidiidœ dans le Manuel de Fischer. Cependant, comme cet auteur s’occupe principalement de systématique et de questions de nomenclature, il doit avoir eu ses raisons pour cette substitution de nom. Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, 193t. 21 tiles dans une cavité commune. J’omets les caractères internes, bien que très importants, parce qu’ils ne sont pas mentionnés par de Blainville. Le texte dit : « quatre tentacules comme chez les Doris outre deux appendices labiaux; organes de la respiration formés par des arbuscules très petits disposés circulaire ment, et contenus dans une cavité située à la partie postérieure et médiane du dos; anus également médian à la partie inférieure et postérieure du rebord du manteau. Les orifices des organes de la génération très distants et réunis entre eux par un sillon extérieur occupant toute la lon¬ gueur du côté droit. Nous avons établi ce genre sur un Mollusque de la collection du Muséum britannique dont, on ignorait la pa¬ trie. » Je ne pense pas qu’une étiquette trouvée dans un tube, puisse prévaloir contre un texte aussi net et des figures (8, 8a, pi. XL1V) qui ne le sont pas moins, surtout si ce tube, longtemps égaré, n’a été retrouvé que de longues années après la publication de l’étude qu’en a faite l’auteur. Ces figures citées représentent un Dori dieu d’aspect typique, avec de petits palpes dirigés en avant comme chez les Phyllidies, et un seul orifice branchial comme le dit expressément le texte; quant à la disposition de l’anus sous le rebord postérieur du man¬ teau, et au sillon extérieur des orifices génitaux, ce sont là des carac¬ tères de Tcctibranches qui ne se trouvent réunis chez aucun Nudi- branche connu; il est donc prudent d’attendre la redécouverte de ce genre remarquable, si jamais il doit être redécouvert. Jusque- là le nom est sans emploi. 317 — 'COCCIDIOSE DES VOIES BILIAIRES D’UN LÉZARD DU NORD de l’Afrique, Acanthodactylus scutellatus Audouin, par Mme M. Phisalix. Chez de petits Lacerlidæ, ayant vécu pendant quelque temps au Vivarium du Muséum d’Histoire naturelle de Paris, et qui prove¬ naient du Sud Algérien, se' trouvai I chez deux sujets sur trois, une même Coccidie, parasitant, d’une façon massive, les voies biliaires. Le sang du cœur, examiné frais, puis après coloration, donnait les signes d’une anémie profonde; la plupart des hématies étaient vacuolaires, et ainsi pauvres en hémoglobine; mais il n’existait aucun parasite, soit dans les globules, soit à l’état libre dans le plasma. De tous les viscères, seuls le foie, la vésicule biliaire et l’intestin contenaient des parasites. L’un de ces parasites était une Coccidie appartenant au genre Coccidium, qui présentait ses deux formes de multiplication schizogonique et sporogo nique dans le foie, la vésicule biliaire et l’intestin. De jeunes kystes intra-épithéliaux se rencontraient en outre dans l’intestin moyen, et de nombreux Flagellés d’une même espèce dans l’intestin terminal. C’est la Coccidie la plus répandue, celle des voies biliaires, qui fait l’objet de. cette note. 1° Schizogonie. — Chez les deux Lézards Coccidiés, le mode schizogonique louchait à sa fin; on ne rencontrait effectivement, soit datas le foie, soit dans la vésicule biliaire, que des mérozoïtes libres, tous semblables, sans aucun dos corps en barillet ou en rosace dont ils proviennent. Ces mérozoïtes libres et vivants, tous semblables et assez nombreux pour qu’on en voie deux ou trois dans le champ du microscope (Ob. 8, oc. 2, Stiassnic), se pré- sontenl comme de fins vcrmieulcs amincis aux deux bouts, mesu¬ rant 13 à 14 u. de long sur un diamètre un peu inférieur à 2 p. On ne retrouvait aucun de ces mérézoïtes dans le tube digestif au-dessous de l’abouchement des canaux biliaires dans l’intestin. 2° Sporogonie. — La reproduction sporogonique est également puissante; elle a passé le stade inlraépithélial et, celui de la conju¬ gaison des gamètes : on ne trouve effectivement dans le foie, la vésicule biliaire et l’intestin que des ookystes libres, mais à tous les Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 3, 1931. 318 degrés de leur développement, depuis celui où l’on aperçoit le fuseau de conjugaison jusqu’à celui de maturation des sporo- cystes. Les ookystes constitués sont de forme régulièrement ovale; ils mesurent 3lp,5 et 21u suivant leur deux axes. Le contenu, d’abord uniformément granuleux et remplissant la membrane, se rassemble peu à peu en une sphère centrale nucléeet non tangente, aux parois. Le noyau subit deux bipartitions successives, et autour des 4 noyaux qui en résultent, Je protoplasme granuleux se condense en 4 sporoblastes. Ceux-ci ont une forme ovale et mesurent 14p,5 et 10jjl,5 suivant leurs axes. A l’intérieur de chacun d’eux se déve¬ loppent 2 sporozoïtes. Ceux-ci se touchent par leur extrémité arrondie, tandis que leurs corps divergent, tout en restant accolés à un même côté de la paroi; ils sont, d’autre part, appliqués sur un volumineux résidu granuleux de segmentation. Remarque I. — Il faut noter, dans i’état des ookystes et des sporocystes, une particularité que l’on rencontre assez rarement, c’est la fragilité des membranes : nombreuses sont en effet les coques vides, soit des ookystes, soit des sporocystes, qui s’ouvrent dans tous les cas par une fente se produisant en n’importe quel point, et laissant échapper leur contenu à un degré quelconque de matura¬ tion. On trouve ainsi dans un même champ, en examinant la bile ou le contenu intestinal, des ookystes aux divers stades de leur évolution, des coques vides, des sporoblastes, des sporocystes mûrs et des sporozoïtes qu’on rencontre si rarement à l'état de liberté chez le sujet où ils se sont développés. Ces sporozoïtes sont bien vivanLs; on en peut voir les mouvements de flexion et d’ex¬ tension qui s’effectuent sur leur face la plus large. Remarque IL — Dans l’intestin moyen se trouvaient encore de très jeunes macrogamétocytes parasitant les cellules épithé¬ liales. Aucun cle ces petits corps en fuseau, à contenu granuleux, ne dépassait G à 7 p de long sur 2 ou 3 de large, et ainsi n’était assez développé pour qu’on en puisse prévoir le mode, d’évolution. Il s’agit vraisemblablement d’une autre Coecidie, car le fait se ren¬ contre quelquefois, notamment, chez les Serpents, ainsi que je l’ai signalé chez la Couleuvre à collier ( Tropidonotus nalrix Lin). Dans le cas présent, Ja mise en liberté prématurée dès sporozoïtes laisse planer un doute et rend possible, tout au moins au début, l’inva¬ sion de l’épithélium intestinal par les sporozoïtes de la Coecidie biliaire. Pour cette Coecidie biliaire, que nous n’avons trouvée nulle part signalée, nous proposons le nom de Coccidium acanlho- daclyli. — 319 Hæmogregarina cenchridis NOV. SP. Parasite d’un Serpent bo'idé : Epicrates cenchris Lin , par Mme M. Phisalix. Chez trois sujets, venus de Colombie Sud-Américaine, se trou¬ vait une même hémogrégarine, accompagnée de ses kystes de mul¬ tiplication. L’un des sujets, le plus gros, portait en outre des tiques contenant eux-mêmes des kystes à mérozoïLes. Forme endoglobulaire. — La jeune hémogrégarine apparut d’abord dans le stroma de l’hématie comme une tache claire sphé¬ rique ou allongée de 2 à 3g de diamètre. Lorsque le noyau devient apparent, il se montre formé de granulations distinctes très fines, que le Giemsa colore en violet, tandis que le cytoplasme apparaît en bleu azur. Le parasite mesure à ce moment 10g, 5 de long sur un diamètre de 4g, 2 ; c’est un vermiculc régulièrement arrondi aux extrémités et légèrement incurvé, d’ordinaire, sur le noyau de l’hématie, mais pouvant ainsi occuper des positions très variées dans le stroma. À son plus grand développement, l’hémogrégarine est un gros hémicylindre clair à bouts arrondis, mesurant 16g, 8 de long, légè¬ rement aplati, car son diamètre varie entre 6g, 3 et 8g, 4. Le noyau conserve scs mêmes caractères : c’est une petite masse sphérique formée de fines granulations distinctes, colorables en violet; il est situé vers le bord convexe du parasite, plus près d’une extrémité, que de l’autre ; le cytoplasme est presque incolore ou très légèrement azuré. Cette hémogrégarine occupe la plus grande partie do l’hcma- tie, de telle sorte qu’cllo est très distincte, alors que l’hématie elle- même, qui mesure normalement 18g, 9 sur 12g, 6, n’est plus repré¬ sentée que par une mince couche de stroma retenu par sa mem¬ brane, et par un noyau, qui s’est, déplacé et modifié dans sa forme et ses dimensions : de la forme ovoïde qu’il présentait au début, où il mesurait 6g, 3 de plus grand diamètre et 4g, 2 de diamètre trans¬ verse, il s’allonge en effet jusqu’à 14g, 5 et s’amincit jusqu’à 2g, 1, en restant, intimement appliqué sur le flanc de l’hémogrégarine, où il apparaît fortement coloré en violet sombre. A aucun moment, le parasite ne présente de capsule, il est le plus Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, n° 3, 1931. souvent seul dans le stroma, mais il n’est pas rare d’en trouver deux au même stade ou inégal crm ni développés. Forme libre. — On ne surprend jamais ce gros parasite en voie de s’évader de l’hématie; il faut la lyse de celle-ci pour le mettre en liberté. Dans la mort du globule, c’est comme de coutume l’hé¬ moglobine qui disparaît la première, puis la membrane, laissant le noyau accolé au parasite et estompé à la périphérie par un reste de stroma. L’hémogrégarine, à partir de là, se gonfle et son noyau, déjà très pâle, finit par disparaître comme son cytoplasme; seul sub¬ siste pendant quelque temps encore le noyau allongé de l’hématie. Les nombreuses formes intermédiaires permettent de suivre cette désintégration de l’hématie et de son parasite. Les formes libres sont aussi abondantes dans le plasma que les formes incluses dans les hématies; on les rencontre dans le sang des capillaires des organes aussi bien que dans celui du cœur et des gros vaisseaux. Kystes à macromérozoïtes. — Le foie, et le foie seulement, renferme deux catégories de kystes, les uns à macromérozoïtes : ce sont ks plus constants et les plus nombreux; les autres à micrornérozoïlcs. Les kystes à macromérozoïtes montrent toutes les phases de leur développement. Les plus jeunes mesurent 21g de long sur un dia¬ mètre transverse de 12p,6; ils sont régulièrement ovoïdes; leur contenu est formé de grosses granulations de 2p. de diamètre; on y distingue, sur les préparations fraîches, un noyau central. Ces kystes renferment de 2 à 8 mérozoïtes; les plus petits qui mesurent 23g Mir 16p,8 renferment 2 mérozoïtes disposés lête-bêclie à l’inté¬ rieur de la membrane du kyste; les moyens, qui contiennent 3 ou 4 mérozoïtes, mesurent 25g sur 16g, 8; enfin ceux qui renferment 8 mérozoïtes mesurent 27g, 5 et 2tg suivant leurs deux diamètres. Examinés à l’état frais, lous montrent un reliquat de granulations graisseuses, qui disparaissent par la fixation à f alcool-éther. La coloration au Giemsa montre que dans ces kystes de dimen¬ sions diverses, les mérozoïtes ont tous la même forme de vermicule arrondi à une extrémité, aminci à l’autre, et mesurant de 17 à 18g de long sur un diamètre de 2 à 3g dans leur région moyenne. Leur noyau apparaît comme un petit corps sphérique de 2g, 1 de diamètre, fixant fortement les colorants : il- est violet sombre, tandis que le cytoplasme est très légèrement teinté en bleu ou en mauve. Un certain nombre de ces mérozoïtes sont libres dans les frottis. Kystes à micromérozoïtes. — Ces kysLes n’existent que chez un sujet sur les trois examinés. Leurs premiers stades seuls ont été observés : au début, ce sont des masses ovulaires plus larges que les précédents et aussi allon¬ gées mesurant de 27 à 33g de plus grand diamètre sur 25g de dia¬ mètre transverse. Leur contenu granuleux montre, après fixation, puis coloration au Giemsa, une masse nuageuse légèrement rosée dans laquelle se trouvent d’abord un, puis 2 ou 3, puis 4, puis un grand nombre de petits noyaux mesurant 2g de long et fortement colorés en violet; ils se portent* à la périphérie du kyste, ainsi qu’il en advient ordi¬ nairement. Ce que l’on sait du développement de ces kystes dans d’autres espèces permet de les identifier comme des kystes à micro- mérozoïtes, Celui des sujets qui présentait ces kystes était en outre porteur de 2 tiques seulement, dont l’espèce n’a pu être déterminée. L’abdo¬ men de ces parasites externes était bourré de deux sortes de kystes : 1» Des kystes à macro mérozoïtes^ tout développés; remarquables par leur allongement et leur faible diamètre : ils mesurent en effet 31g, 5 à 39g de long’ sur un diamètre de 16g, 8 à 18g, 9, et contiennent de 4 à 8 mérozoïtes mesurant chacun 18g, 9 de long sur un diamètre de 4g, 2 dans la région moyenne ; c’est-à-dire sensiblement do mêmes dimensions que ceux trouvés dans les 3 serpents parasités. Quelques- uns de ces kystes étaient en déhiscence. 2° Les kystes à micro mérozoïtes étaient également à leur complet développement; leur contenu él, ail constitué par un nombre ineomp- table de petits mérozoïtes prêts à être mis en liberté. Ces kystes atteignaient 42g de long sur 23g de diamètre transverse, et les mérozoïtes inclus formaient de petits croissants de 10g, 5 de long sur 2g,5 de plus grand diamètre. La relation entre l’hémogrégarine de VE picrates et les kystes des tiques fixés à sa peau est possible, car les deux autres sujets, de même habitai, avaient pu être eux-mêmes piqués, étant restés un certain temps dans une même cage. La présence d’hémogrégarines chez Epicrales cenchris a été si¬ gnalé au jardin zoologique de Londes par Plimmf.r en 1913; mais cet auteur n’en a pas donné la description, et on sait qu’une même espèce peut être parasitée simultanément par des hémogrégarines distinctes. 322 — Dix Orchidacées nouvelles d’Asie, par M. F. Gagnepain. Calan the Chevalier! Gagnep., n. sp. Radices longæ, vnlidulæ, densæ. Folia 4-5, caulern spurium effor- mantia ; peliolo 20-30 cm. longo, basi ualde dilalato, supra gradatim anguslalo, a pire in lamina sensim dilalaîa; lamina 30-50 cm. longa, 25-35 min. lata, apice aculissima , 3 -nervala. Infloresceritia folia 2 -plo breuiora, 20 cm. longa, apice 4-10 cm. racemosa, basi vaginala, vagi nia 3-4, primum subitnbricalis, 2-4 cm. loti gis, racerno pyrami- dali, 4-10 cm. longo; brade is htnv.solalis tenu i 1er ùcuminatis, 2 cm. longis, mox evanescenlibus, primum comam efformanlibus ; floribus auranliacis, 12 mm. longis; pedicdlo cum ovario 17 mm. longor glabro. — Sepalum dorsale oblongo-obovalum, 10 mm. longum, 5 lalum, h-nervatum ; sepala laleralia lanceolato-oblonga, abrupte acuminata, 14 mm. longa, 4 mm. lata, oblique inscrla, 5 -nervala. Petala obovalo-oblonga, oblusci, 11 mm. longa, 5 mm. lala, 5 -nervala, nervis lateralibus ramosis. Labdlum laie oblongum, 3-lobum, sub- pandu/i forme, 0-25 mm. longum , 5 mm. lalum; tobis lateralibus basa - libus , Ircipezoideis, 1,5 mm, longis, 2 mm. ad upic.em la lis ; tobo ter¬ minait laie obeordalo, 4 mm. longo, 4,50 mm. lato; disci laminæ Iriangulœ, mbmedianæ, basales, rhombum efformanfes . Calear 12 mm. longum, apice. inflation . Columna 7 mm. longa , cum basi labelli coa- lila, saccutn 6 mm. lalum efformans ; roslellum suborbiculare. Annam : massif du Hon-bo, prov. XhaLrang, n° 38.629 (A. Che¬ valier), Les ornements du labelle sont ici très caractéristiques : ce sont 2 lames parallèles, d’abord peu saillantes, puis graduellement plus élevées et brusquement abaissées. Elles ont donc la forme d’un plan perpendiculaire au labelle et triangulaire. Lorsque ces deux lames sont renversées l’une à droite, l’autre à gauche, elles dessi¬ nent une sorte de losange qui n’existe à ma connaissance dans aucune autre espèce. Calanthe crinita Gagnep., n. sp. Herba 70-90 cm. alla, caulescens. Caulis 20 cm. et ultra altus, Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 3, 1931. — 323 — 5-6 -folialus. Folia apice vaginæ subsessilia, uagina 5 cm. longa, neruosa : petiolo sabnullo vel 2-8 cm. longo, lalo, canaliculato ; lamina- laie lanceolala, in fol iis supremis 25 cm x 8, in f. infimis 8 x 2,5, semper ad apicem am mi nalo- acuta, ± batsi. atlentiala, b- nervala. Inflovescentia laleralis, ad axillam folii oriunda, 30 cm. longa, nutans, basi vaginala, vciginis spathaceis, 4 cm. Ion gis, remotis; bradais ignotis valde caduc is, pediccllo cum ouario 2.5-3 cm. longo, Jloribus 5-8, speciosis, rnseo-uiolaceis. — Sepalutn dorsale ovalo-oblon- gum, apice attenualo-oblusum, 35 mm. longum, 10 mm. lalum, 1-nervalum; s. laleralia sim ilia, sed aculiuscula falciformiaque, 32 mm. longa, 9 mm. lata, 1-nervala, Petala linearia, oblusa, 3 -ner- vata, 32 mm. longa, 3 lata. Labellum ambilu obovalurn, explicalum 25 min. longum et latum ad terliam anlicam parletn Irilobum; lobi latérales ouato-rotundati, 10 mm. longi ; l.lertn inali obeordaio, 10 mm. longo, ad apicem 12 mm. lalo; discus in medium labelli valde papil¬ les us subcri nilus. Calcar 15 mm. longum, obluso-acuminalum. Co- lumma 2 cm. longa, ambilu cuneiformia , ad apicem 3-lobulalum, 7-5 mm. lata, basi angmlala eralatü; arithera subgaleata, vix pilo- sula, 4-locellata, polliniis 8, biserialis, obovalo-leniicularibus. Tonkin : massif de Tam-dao, prov. Vinh-yen, n° 3694 ( Eberhardt ) P liu -t ho, n° 5046 ( Eberhardt ); environs de Ninli-binh, n° 414 {Bon). Cotto espèce peut être comparée pour la grandeur des fleurs, au C. yunnanensls Rolfe, mais elle en diffère : 1° par les feuilles plus nombreuses; 2° par le scape latéral, issu de la lige; 3° par les brac¬ tées très caduques; 4° par le labelle 2 fois plus large et presque 2 lois plus long; 5° par les pétales non oblongs-lancéolés, mais linéaires; 6° par la colonne de 20 mm. Calanthe integrilabris Gagne p. s. p. Ilerba lerresiris, 50-60 cm. alla. Coulis brevis 20 cm. longus, vagi - nis aphyllis cum folio effor malus ; vaginis 2, 6-8 cm. longis, spalha- ceo-lubulosis. Folium laie lonceolalum, petiolo 10-12 cm. longo, gra- cili, slriato-ncrvato ; lamina abrupte acuminula, basi acuta, 25 cm. longa, 10 lata, nervis 5. / nflorescenliæ scapus 50-55 cm. longus, gracilis, apice secus 12 cm. florifer, breviler et dense pilosus ; bracleæ lineari-acutninaiæ, 8-5 mm. longæ; pediceltus cum ovario 2 cm. longo, breuissime piloso ; flores 10-14, majuscuti, exlus brevissime pitosi. — Sepalutn dorsale lanceotatum , tenuiler acuminalum, 21 mm. longum, d mm. lalum, b-nervatum; sepulu laleralia, eo confor- mia , 22 mm. longa, 6 mm. lala, falciformia, 5 -nervala. Pelala lan¬ ceolala, 18 mm. longa, 5 lala, 4 -nervala. Labellum inlegrum, obcor- datwn, basi auguste unguiculalum, 14 mm. longum latumque; lobu- lis lerminalibus 2, rolundalis sinu parvo sepciralis ; disci laminæ 3,. basales, brevissimæ, nervo desinenlcs. Calcar 6 mm. longum, reclam, acuminalum. Columna cum labello connata, basi saccala, sacco Iruncato, 6 mm. longo, 7,5 mm. lato; anthera cordato-elongaia, 4 -locellala, rostello biaculo, polliniis 8, claviformibus , biserialis, caudiculo ’2-plo breui. Annam : Dalat, n° 60J ( Hayala ). Cette espèce peut être comparée au C. brevicornu Lindi. Elle en diffère : 1° par une seule feuille par fausse lige; 2° par les fleurs plus densément groupées dans la grappe; 3° par le labelle sans lobes latéraux; 4° par les lames basilaires non prolongées au delà de l’onglet. Calanthe succedanea Gagnep., n. sp. Rhizoma rcpens. radicibus demis. Pseudobulbi subconligui, ± longe pgramidati , in sicco 4-5 -coslali, 3,5-7 cm. longi, ad basin 15-20 mm. diam.; foliis 1-3, vayinotis terminait. Folia laficeolata, apice attenuato-acuta, pdiolo 2-3 cm. longo , nervato-striato ; lamina 15-25 cm. longa, 3,5-7 cm. lata, mcmbranacea, b-7-nervata. Inflores- centia radicalis, ad basin pseudobulborum inserla, posl foliis enas- cens ; scapo 18-30 cm. longo, foliis breviore , molliler hirsuto; vagi- nis 3, brevi bas. 2 cm. Ion gis, spathiformibus, acuminalis, remolis; racemo ierminali 5-10 cm. longo, 12-18 -floro; floribus molliter hir- satis, albidis vel aiiranliacis, 10 mm. longis ; bradeis ovato-acumi- natis, villosis, 1-2 cm. longis; pedicellis villosis, 2-3 cm. longis. — Sepalum dorsale, ovula- acuminalum, 7 mm. longum, 3 latum, 5 -ner- valum; sep. laleralia 7 min. longa, ad menluru 3 mm. decarrentia, ovalo-acuminala, 2,6 mm. lata, 3 -nervala. Pelala ovato-caudata, 5,4 mm. longa , 1,6 mm. lata, 3 -nervala. Labetlum ambiiu laie obova- lum, 3-lobum, explanalum G mm. longum, 8 lalum ; lobi latérales ovalo-oblusi, obliqui, 3 mm. longi lalique ; lobus lerminalis eis æquans et simillimus , vix marginalus ; disci nervi 3 basales, sublamellali. Calcar 15 mm. longum, subulalum, rectum. Columna 2,5 mm. longa, 1,2 mm. lata, basi haud attcnuata ; anthera convexa, cordala, A-locellala, polliniis 8, antice altenualis, clavalis ; rostello brevi biapiculalo. Laos : Bassac, n° 2623 {T bord). — Cambodge : hauts plateaux boisés du Popokwil, près Kompot, nü 354 (Geoffroy), Cette espèce diffère du C. rubens Ridley : 1° par ses pseudo bulles minces; 2° parle seape 2 fois plus court; 3° par le labelle à 3 lobes seulement; 4° par l’isthme presque nul à son lobe médian. Herminium australe Gagnep., n. sp. Herba terreslris, 15-25 cm. cilla. Bulbus solitarius oblongus. — 325 — 1-2 cm. longus. Caulis gracilis. Folia radicalia 1-2, subpatenlia, lanccolala, 3 cm. longa, 10-15 mm. lala, cselcra 4, abrupte b racle i- formia, lanceolalo-acuminata, 20-12 mm. longa. Jnflorcscmlia spi- ciformis, subunilaleralis, sal densa, 3-9 cm. longa , sæpissime 4-5 cm., bradteia lanceolalo-acuminalis, 10 mm. Ion gis, 3 la lis, ovarium haud superanlibus, florihm allas circa 5-12, pro généré maximis. — Sepa- Imn dorsale Ion g ilpd inali 1er plicalum, oblongum, rnodice acumina- tum. 7 mm. longum, 2,5 lalum, nervis Sirueqtialibm ; sep. latéral ia eo similia el æqualia, paüllulo obliqua. Petala lanccolala , suboblusa, 8 mm. longa , 3 mm. lala, nervis 3. Labellum obovalum Del obçorda- tum, antice 3-lobum, 8 mm. longum, 10 mm. ad apicem lalum , basi gradalim unguiculalum, ungue anguslo ; lobis laleralibus 4 mm. longis, 2,5 lotis, obtongis, oblusis, paient i bus ; lobo medio minulissimo, 1 mm. longo, Jrianguli. Calcar brevissimum, globosum, 15 mm. diam. Columna brevis, bursiculis 1,2 mm. longis, mm appendice brevissirno, oblttso, basi proueclis ; polliniis obovoideis, haud caudi - cala lis, relinaculo non visa. Ovarium apice allmualum, 8-9 mm. lon¬ gum, haud conlorlum. Capsula 2 cm. longa, 3 mm. c.rassa. Cambodge : montagne do l’Éléphant, 1.000 m. altit., en sol argilcux-tourbeux, n° 312 ( Poilane ). Espèce très distincte de toutes ses congénères : 1° parla taille extraordinaire des Heurs; 2° par le la belle obeordé, presque réduit à 2 lobes; 3° par son onglet étroit, atténué graduellement depuis les lobes latéraux. Je ne puis malgré ces différences la placer dans un autre genre. C’est l’espèce la plus méridionale de l’Asie; de là son vocable spé¬ cifique. Herminium latifolium Gagncp., n. sp. Herba lerrcstris, 20-30 cm. alla. Bulbi 2, oblongi, valde inæquales, 1-2 cm. longi , Caulis sal validus, basi vaginalus, infra medium folia- fus. Folia 2-3, sæpissime 3. inæqualia, orbicularia vrl elliplica, 2,5-5 cm. longa, 20-25 mm. lala, pæne acuminata, suboblusa, basi vaginanlia, supra folia foliis bradeiformibus, triangulo-acurninalis ■conspersis. Inflorescentia spiciformis, angusla, 4-10 cm. longa, bracleis lanceolalo-acuminalis, 6-7 mm. longis, floribus numerosissi- mis, minulissimis, albis. — Sepalum dorsale ovalo-anirninalum, oblusurn, 2,5 mm. longum, 1,6 mm. lalum, l-nervalum ; sep. lalera- lia oblanceolala, obtusn, 2,6 mm. longa, 1 mm. lala, .1 -nervala. Petala ouata, oblusa, oblique inserta, 1,2-2, 4 mm. longa, 1,2 mm. lala. Labellum subinlegnim, 2,5 mm. longum, 1,4 mm. lalum, arnbilu panduralum, basi canaliculatum marginibus incrasscdis, granulafis, supra basin Conslriclum foveolatuinque, lamina ovala, apice reclinata, oblusa. Columna brevis, bursiculis ellipticis, 0,8 mm. longis, haud ad — 326 basin produclis. Calcar nullum. Ovarium subcylindraceum, apice leviler aitenualum , 8 mm. longum. Yunnan : environs do Yunnan-sen; talus des canaux d’irrigation, n° 397 i ( Ducloux ). Espèce très remarquable dans le genre par ses feuilles très larges par rapport à leur longueur. L’absence d’éperon, la petitesse des fleurs la placent plutôt dans les Herminium que dans les Peristy- lus. Zeuxine Bonii Gagnep., n. sp. Herba ad radices graminearum parasitica, 8-12 cm. alla. Bulbi oblongi, graciles, 3 mm. longi. Caulis glaber, gracilis, tolus foliifer. Folia infima ualde deminula, suprema gradatim bradeiformia, media lineari-acaminata, lamina 15-20 mm. longa, 1,5-2 mm. lalu. Tnflorescenlia brevis, 10-15 mm., densa, bracteis 5 mm. longis, lanceolalo-acuminalis , glabris; floribus albis, minulis, 6 mm. cum ovario longis, glaberrimis. — Sepalurn dorsale cum petalis cohærens cucullum efformans; cucullo 4 mm. longo, explicato 3 lalo, apice lricus~ pidato, dorso conuexo-carinalo ; sep. lateralia oblonga, oblusa, 3, 5 mm. longa , 1,25 lala . Labellum 3 mm. longum, unguiculatum, ungue basi laliore, saccato, supra canaliculalo, gradalim angusUore ; lamina trunsversim elliptica, apice+suhemarginala, subreniformis, 1,5 mm. lata, l mm. longa. Columna brevis, sessilis ; anlhera oualo-lrian - gula, 1,2 mm. longa; roslello concavo, oblongo, apice bidenlalo denli- bus obtusis ; poll.in.iis 1.2 mm. longis, caudiculo Lineari rnassis ovoi- deis æ qui Ion go ; rétinaculo perbrevi . Ovarium 3 mm. longum, [ale fusiforme. Tonkin : région de Hanoï, à Kien-khé, mont Den, n° 1937 (Bon). A première vue se distingue difficilement de Z. sulcata Lindl.; mais en diffère cependant : 1° par la tige plus courte et faible; 2° par l'inflorescence plus courte; 3° par les fleurs blanches; 4° par le labelle à limbe elliptique en travers, presque réni forme, sans callosité à la base de l’onglet; 5° par l’anthère ovale -triangulaire ; 6° par le caudicule très étroit. Zeuxine Evrardii Gagnep., n. sp. Herba terrestris ; bulbis 2, globosis, pisi magniludine. Caulis e basi circa medium foliosus, gracilis , pilis molli bus crispalis. Folia graminifonnia, 4-5 lanlnm, lineari-acuminala , 3-3,5 cm. longa, 3 mm. lata, infime supremaque gradatim minora, omnia basi vagi- nanlia. Inflorescenlia pilosci, dense spicata, 2-4 cm. longa, angusta ; bracteis lincaribus, 7 mm. longis, acuminalissimis, pilosis, primum 327 — flores superanlibus, floribus albis, minutis, pilis mollibus. — Sepa- lutn dorsale cum petalis cohærens, cucullum efformans; cuculto dorso piloso , 4 mm. longo latoque quoad explicalo, vix acwninalo, obluso denlibus apicalibus rolundatis nolalo ; sepala laleralia lanceolala, 4 mm. longa, 1,5 lala. Labellum unguiculalum, un g ne 2 mm. longo, basi laliore, canaliculalo, basi biverrucoso ; lamina iransversim ellip- iica, apice emargmala subreniformis, 2 mm. lala, 1,5 mm. longa. Cal- car subnullum, basi labelli excavalurn. Columna brevis, sessilis ; an- ihera ovalo-lriangula, bursiculis lerlias partes 2 consederanUbus, apice vacua, rostello anlherarn æquante, concavo, apice bidenlalo, den- tibus obtusis brevibus ; polliniis distinelis, caudiculo ignoto. Ovarium dense piloso-crispalum, 4 mm. longum. Annam ; Dalat, réserve de Camly, partie sèche des prairies découvertes, n° 276 (Evrard). Espèce assez semblable au Z. sulcata Lindl., mais beaucoup plus grêle d’aspect ; à feuilles plus distantes; à scape prolongé au-dessus des feuilles; à fleurs blanches très velues; à labcllc réniforme au sommet. Zeuxine thanmoiensis Gagnep., n. sp. Hcrba nana, 8 cm. alla. Caulis succulenlus ad basin radicans. Folia 3-5, ad medium aggregala, ovcdo-acuminala, basi truncata, apice acuta, 12-17 mm. longa, 6-10 mm. lala, pelioto 7 mm. longo, basi dilalalo-uaginanie ; folia bracleiformia nulla vel solilaria, 7-8 mm. longa . InflorescenUa pauciflora, pilosa, pilis mollibus re- f raclis, bracleis ovalo-acuminütis, 6 mm. Ion gis, floribus minulis, cum ovario 12-13 mm. longis, dilute roseis. — Sepalum dorsale cum petalis cohærens, cucullum efformans; cucullo explicalo ovato- obtuso, 3-dentafa, denlibus rolundatis, ad medium piloso, 5 mm- longo, 4,75 lalo ; sep. laleralia iriangulo-acuta,b mm. longa , ad ler- tiam parlent infimam adhœrcnlia. Labellum basi saccaium appendi- cibus 2, seliformibus intus insirudum, supra unguiculalum, ungue 1,25 mm. longo; limbus lerminalis transvase dlipticus, 2,5 mm. laïus, l mm. longue, ad apicem leviler c marginal us. Columna sessilis, lexlura délicat ula ; anl liera 2,5 mm. longa; rostello ea æquilongo, bidenlalo vel bilobo, inlus laminas lineares 2, bi lobas (?) instruclo. Ovarium 8 mm. longum, pilosum, pilis mollibus sparsis. Tonkin : Than-moi, sur les rochers au milieu des forêts, n° 313 ( Balansa ). Par les dimensions et l’aspect, très semblable au Z. pumila King et Faut h.; en diffère : 1° par les feuilles tronquées à la base, subdeltoïdes; 2° par les fleurs d’un blanc rosé; 3° par le labelle à limbe non bilobé avec un sinus profond; 4° par les 2 appendices — 328 sétacés dans la partie sacciforme du labelle; 5° par le caudicule aussi long que les masses polliniques. Zeuxine tonkinensis Gagnep., n. sp. Iicrba terresiris, saxicnla. Caulis basi repens, mox ereclus, 25-30 cm. altus, (jra.eil.is, infra medium foliifer. Folia 3, ovala vel lancecdalo-oblonga , basi allmuala vel rolunda, pctiolala, apice subob- tusa , 4-6 cm. longa, 15-20 mm. lata, suprema 2 bracleiformia, 1 cm. longa. lnflorescentia densa, spicata, molli bus pitis consprrsa, 4-5 cm. longa , piuriflora ; bracleis lanccolalo-aculis , 5 mm. tongis; floribus 10-15, minuits . — Sepulum dorsale cwn pdalis cohærens cucullum efforrnans ; cucullo 2,5 mm. Ion go, explicalo 2 mm. lato, obtusissimo, intégra, apice minulo saborbiculari inflexo ; sep. lateralia lanceolala, obtusa , 3 mm. longa, 1 mm. lata. Labellum breuiler unguiculalum, basi canaliculatumj lamina lilteram vel ancoram cwn lingue figu¬ rons, 0,8 mm. longa, 4,5 mm. lala. Calcar basi. labelli minute exca¬ vatum. Columna brevis, 1,6 mm.; anlhera triangulo-oblonga, obtusa, bursiculis tertias partes 2 allingenlibus, rostello antheram æguanîe, oblongo, concavo, bilobo, lobis paralhlis 2 -plo minoribus ; polliniis 1 mm. longis, sine caudiculo (?). Ovariutn 6 mm. longum, glabrum. Tonkin : ml. Bavi, vers 400 m., n° 2002 ( Balansa ). Espèce remarquable par ses feuilles groupées en faux verticille au-dessous du milieu, par le long scape au-dessus des feuilles; par le labelle dont, les lobes sont opposés et même réfléchis vers la co¬ lonne, de manière à figurer la lettre T ou même une ancre. L’in¬ florescence est pauvrement pubcscente et les fleurs tout à fait glabres. Note sur les Chénopodiacées de Madagascar, par M. J. Leandri. La famille des Chénopodiacées est représentée ù Madagascar par des espèces autochtones et des espèces introduites. Il faut ran¬ ger parmi les premières celles des genres Salicornia, Atriplex et Salsola ; parmi les secondes les Chenopodium et Bêla. La présente note a pour but de préciser la distribution de ces plantes, d’après les matériaux de l’Herbier du Muséum, et de décrire un Alriplex nouveau. Clé des genres. A. Embryon circulaire on en for à cheval, embrassant l’albumen . Cyclolobées a) Feuilles à limbe bien développé. I. Fruit s’ouvrant; par un couvercle à la germination; fleurs hermaphrodites à périanthe coriace à maturité, soucié avec la base du fruit; étamines insérées sur un disque charnu qui unit le périanthe à l’ovaiie. Beta. II. Fruit ne s’ouvrant pas. 1 Fleura généralement hermaphrodites . Chenopodium. 2. Fleurs généralement uüisexuées, les ç? avec un périanthe et pas de bractées, les $ sans périanthe, mais avec deux bractées enfermant le fruit . Atriplex. b) Feuilles paraissant milles, à limbe réduit à une dent, opposées; rameaux ehar- nus-artioulés; (leurs par 3 dans des logements crenx, à l’aisselle d’une cupule de bractées. I. Graine sans albumen . . Salicornia.. IL Albumen entouré par l’embryon . Aicthrocnemum, B. Embryon roulé en spirale (Spieolobées) ; périanthe persistant autour du fruit membraneux, ailé horizontalement; buisson rameux, rameaux ronds opposés ascendants non articulés; ramilles à tenir es opposées imbriquées très serrées, en forme d’ccaiües, obtuses, blanchâtres carénées, longues de 2nmi,2 sur 1,6. Salsola. 1. Beta. Beia vulgaris L. Naturalisé par places. 2. Chenopodium. Clé des espèces. Plante pubescente-glanduleuse; odeur aromatique; embryon entourant les 2/3 de l’albumen; feuilles presque entières ou superficiellement sinuées-dentées; panicule longue et étroite . . . . l.C. ambrosioides. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 3, 1931. — 330 — Plante glabre; embryon entourant complètement l’albumen; feuilles ovales ou lancéo¬ lées, sinuées-dentées ou entières, périanthe à lobes carénés cachant complète¬ ment le fruit. Feuilles blanches ou vertes . 2. C. album. Diverses parties de la plante : stries de la tige, pétioles, calices amarante. B. C. amaranticolor. 1 . C. ambrosioides L. G. anthelminthioides L.; C. spathulatum Sieber. Commun près des habitations. — Sainte-Marie (Boivin), mars 1847 ; Baron; Le Myre de Villers; Mahé des Seychelles, Boivin. 2. C. album L. Baron, 1688; Scott Elliot, 72. 3. C. amaranticolor Coste et Reynier. {Bull. Soc. Bot. Fr., LIV, p. 181, 1907.) Très voisin du C. album. Envahit les abords des villes du Centre (Perrier de la Bathie). 3. Atriplex. A. Perrieri J. Leandri. Suffrulex albidus , caulibus reptanlibus, seu ad 1 m. ascendentibus et viciais frulicibus subnixis; ramis brevibus satis rrudlis ; foliis sparsis in peliolum brevem allenualis, infer is rolundalis , su péris ova- tis ; nervis mediis sæpe solis manifeslis, aliguotics duobus nervis laleralibus e basi dissidenlibus ; foliis albis pilis nilcntibus confusis tedis ; flores monœci suffi avi, ramis florigeris spira brève (0,5-1 cm.) aphylla , e f loris a* constante, lerminaiis ; flos à* 4-5 merus, anlhera- rum plis lobis cahjcis villosis lonyioribus; flores Ç vulgo 3-5, in axillis foliorum superiorum aggregali; valvm frucli/eræ , in basi Pavæ ligneæ, in marginc subvirides, rhomhoidales-subirilobalæ nervalfe, (erc ad mediam alliludinem coalesr.enles, longæ Icim quam lalæ, angulis laleralibus denticulalis ; slyli 2; semen fuscum. Diffère de l’A. IJalimus par le port et la forme des bractées fruc¬ tifères; de VA. repens Roth, par ses liges moins anguleuses, moins épaissies aux nœuds, ses feuilles à pétiole plus net, non émarginées au sommet, son inflorescence moins nettement en épi de petites grappes, les bractées du fruit plus anguleuses; de l’A. paludosa R. Br., par la forme des feuilles, l’inflorescence, qui n’est pas en épi de glomérules, la forme des bractées du fruit qui ont les angles .seuls denticulés, non toute la partie supérieure. — 33i Environs de Tuléar, près de la mer. Août 1919 (S.-W. maritime). Perrier de la Bathie, n° 12791 (1). Salicornia (2). S. Perrieri A. Chev. [Rev. de Bol. Appl... II, 16, p. 749). Marais salants des environs de Soalala, prov. d’Ambongo, en fleurs et en fruits, août 1905; Perrier de la Bathie, 1850 (type). Terres salées aux environs de la baie de Bombetoke, juillet 1908, Perrier de la Bathie, 2354. (Littoral Ouest). Artiirocnemum (3). A. pachysiachyum (Bunge) A. Chev. (Rev. de Bot. Appl... II, 16, p. 748). Salicornia pachyslachya, Bunge ex Ungern Sternberg [2], non Black in Trans. and Proc. Roy. Soc. South Auslr. XIV, 8, 1921. — S. leiostacliyo. Bentham in Flora auslraliensis V, p. 203, 1870. Ambongo, bord de la mer, fév. 1841, Pervillû 661. Baie de Diego, déc. 1848, Boivin 1866 et 2390 (co-type). Plaines salées Besalampy, littoral Ouest, Perrier 8639. Ile Europe juin 1921, Perrier 13859. Tuléar; terrains salés de la côte Ouest entre le lac « Tsianampcl- sotsa » et Anakao, pays Mahafaly, oct. 1921, Poisson 347. Andranonomby déc. 1921 ; coloré en rouge au début de la saison des pluies; Poisson, 378. Saline de Befotaka, près Tuléar, déc. 1922; Petit. Marais salants au S. de Tuléar, Geay 6054. District de Tsihombe (Ihodo) au bord d’une mare salée sur les calcaires quaternaires, mai 1924, Decary 2793. Environs de Tuléar, delta du Fiherenana 14-26 sept. 1924, Hum¬ bert et Perrier 2478 et 2479. (') Cotte plante n’oei pas cantonnée exclusivement «Uns les endroits salés. On l’y trouve souvent, mais on la trouve aussi à quelque distance du littoral en des endroits où le sel n’existe pas. L’extension de cet te plante est plus grande que ne semble l’indi¬ quer laiocalilé ci-dessus; en effet, elle a ôté récoltée aussi par Decary et Humbert. Elle est commune dans les parties subdéêcrtiqucB du domaine du S.-W. (côte Mahafaly) où elle serf de nourriture aux Zébus. (D'après M. Perrier de la Bathie, 4.) (2) Le S. frtUkosa L, est signalé par MM. Jumelle et Perrier de la Bathie sur les prés salés à la base de la falaise du plateau Mahafaly. au bord Au lac Manampetsa ou Tsima- nampetsa. (») L’ A , indicmn Moq. est également signalé par MM. Jumelle et Perrier de la Bâthie (même localité que ci-dessus). Bulletin du Muséum , 2° s., t. III, 1931. 22 Salsola. .S. liltoralis. Moq. (D. C. Prod. XII 1-2, p. 180). Sarcomorphis lilloralis Bojer in lit t . et herb. D. C. La plante de Bojer provient des « sables maritimes du littoral austro-oriental de Madagascar ». Je rapporterai à la même espèce les échantillons suivants, bien que l’absence de fleurs en bon état ne permette pas une certitude complète : Fermer de la Bathie 8636 : côte Sud-Ouest, autour des lagunes pays Mahafaly, mai 1910; 13827 : Ile Europa, près de la mer, juin 1921 ; 17342 : Ouest maritime, endroits salés près de Moron- dava. Sept. 1925. Cette espèce appartient à un petit groupe de Salsola très voisins par le port (S. Idragona Del., d’Algérie, S. verrucosa Bieb.). Cette plante est assez variable d’aspect, suivant la saison; cer¬ tains échantillons sont conformes à on fragment de la plante de Moquin, qui m’a été obligeamment communiqué, sur autorisation de M. J. Briquet, par M. Becliercr, assistant au Conservatoire Bota¬ nique de Genève. Index bibliographique. 1. Moquin. Salsolaceæin D. C. Prodromus XIII-2, p. 180. 2. Ungern-Sternberg (Franz, Baron). — Versuch einer Systematik cler Salieor- nictii, Dorpat 1866 (p. 51). 3. Jumelle et Perrier de la Bathie. Histoire naturelle d’un lac de Madagascar; Rev. gén. de Bot. XXIV, p. 5-12, 1912. 4. Perrier de la Bathie. Les Prairies de Madagascar; Rev. de Bot. Appl. et d'Agr. Col., pp. 549-557, 631-642, 696-707; 1928. — 333 — Lé G UM INE U SE S-H ÉD YSARÉES D’A FR1Q UE, par le P. Cii. Tisserant. Geissapsis psittacorhyncha (Webb), H. Bn. J’ai trouvé clans l’herbier du Muséum deux groupes de plantes portant le nom do Geissapsis psittacorhyncha. L’un comprend deux plantes de Heudelot, nommées par Bâil¬ lon G. Heudelotiana, nom resté manuscrit, auxquelles il faut joindre trois plantes de Guinée Française : toutes ces plantes portent une étiquette de de Wildeman : G. psittacorhyncha (Webb) Taub., et correspondent à la diagnose de G. lupulina Planch. don¬ née par Baker dans Fl. of Trop. AL II, 155. L’autre est composé d’un seul échantillon, récolté au Cap Vert par Geoffroy Sainl -ltilaire, décrit par Webb sous le nom de Sœm- meringia psittacorhyncha : une étiquette porte ce nom de la main de Webb; une seconde étiquette de Bâillon porte Geissapsis psilla- corhyncha IL Bn. — Sœmmeringia psittacorhyncha Webb (Bâillon n’a pas publié ce binôme). Les plantes sont très dissemblables, ainsi qu’en témoigne le tableau suivant : Heudelot port petit sous-abrisseau, 30-50 cm. stipule ové, obtus, presque cor¬ dé à la base, 0,8-1 cm. long. folioles 5-6, herbacées, oblan- céolécs, 10 x 6 mm. L’échantillon du Cap-Vert ne portant plus ses fleurs (qu’a vues Webb), je ne pousse pas plus loin la comparaison. L’espèce de Webb fui décrite en 1849 dans Spicilegia Gorgonea, Niger Flora, 123. En 1865, dans Transacl. Linn. XXV, 298, Ben¬ tham décrivait les plantes d’Heudelot sous le nom de G. lupulina donné par Planchon, mais resté jusque-là inédit; il ajoutait : il est Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 3, 1931. Saint-Hilaire plante beaucoup plus forte. oblong-linéaire, presque spa- tulé, à sommet arrondi, à base étroite, 4 cm. long. 1 0-12, coriaces, largement ovées, asymétriques, 25 x 15 mm. — 334 — probable que cette espèce est identique à Sœmmeringia psittaco- rhyncha Webb in Spicil. Gorg., plante venant des îles du Cap-Vert et que je n’ai pas pu voir. En 1871, Baker, F. T. A., reproduit G. lupulina Planch., et donne Sœmmeringia psiilacorhÿncha Webb comme simple synonyme; il cite les plantes de Heudelot, et ajoute : « Also a plant of the Cape Verdr islands ». En 1894, Taubcrt in Nat. Pilanzenfam. HT, 3, 321, cite G. psilla- corhyncha en Séi égarnbic, substituant le nom spécifique de Webb à celui plus récemment publié de Planchon : le nom devenait donc G. psiilacorhÿncha (Webb) Tuub., mais s’appliquait h tort aux plantes de Heudelot- C’est le nom qui prévaut depuis, l’échantillon de Geoffroy Saint-Hilaire étant tombé dans l’oubli, il n’est même plus cité dans Baker f., Tlie Legum. of Trop. Al'., 314. Il y a lieu de rétablir les deux espèces comme suit : 1. G. lupulina Planchon = G. Heudeloiiana H. Bn. mss; Séné¬ gal (Casamance), Heudelot. 555, G64; Guinée Française, Pobé- guin II, 5G8, À. Chevalier 14845, Maria ud, 93. 2. G. psiilacorhÿncha (Webb) II, Bn., non Taubcrt; Cap-Vert, Ge offre y Sa in l - H i laire . Dans la clé du genre donné par Baker f., loc. cil., la place de cette dernière plante est ù côté de G. affinis et G. megalophylla. On remarquera que je cite la localité de Geoffroy Saint-Hilaire d’après F étiquette : Cap- Vert, et non comme l’ont fait Webb, Ben¬ tham et Baker : îles du Cap-Vert. On sait que le Cap-Vert est le point le plus occidental de la Sénégambie, et que ce nom lui a été donné par les voyageurs venus du Nord; le temps me fait défaut pour rechercher si c’est en Sénégambie ou dans les îles du Cap-Vert qu’ont été faites les récoltes de Geoffroy Saint-Hilaire. Ormocarpum Klainei sp. nova. Parmi les plaides appartenant à ce genre et conservées à l’her¬ bier du Muséum, deux spécimens onL attiré mon attention : l’un est du Gabon, Kl aine 1829, l’autre est du Cameroun, Zenker 4800; ils présentent des caractères qui les rapprochent de O. megalophyl- lum Harms, mais les folioles en sont plus nombreuses et plus peti tes, et les fruits de la plante de Kl aine en sont totalement différents, rappelant ceux de O. verrucosum P. Beauv. Taubcrt in Engl. Jahrb. XNIII, 188, décrivait deux formes d’une variété nouvelle de Diphaca cochinchinensis Lour., n’osant pas sur des matériaux incomplets créer des espèces nouvelle s. Il créait donc D. cochinchinensis Lour. var. aculifoliolala Taub., caractérisée par scs folioles grandes, acuminées, en nombre relati¬ vement restreint, avec les formes : — 335 — 1. forma grandifoliolala, folioles 5-9, grandes, 10 cm. long, 4 cm. large. 2. forma parvifoliolala, folioles 9-13, 4 cm. long 1,5-2 cm. large. L’année suivante, Harrns reprenait le problème in Engl. Jahrb. XXIV, 291, créait, pour la forme grandifoliolala , l’espèce Ormo- curpum megalophyllum, dont il ne donne d’ailleurs aucune nouvelle description, et laissait le problème ouvert pour la forme parvifo¬ liolala r, quoique, dit-il, «je sois enclin à la considérer comme espèce particulière, à cause des folioles non arrondies ou obtuses (à la base), mais plus cunéiformes ». Or les deux plantes de Klaine et de Zenker présentent cons¬ tamment 9-11 folioles nettement cunéiformes (au moins les supé¬ rieures), ayant 4-5 cm. de long et 2-2,5 cm. large : elles se rappor¬ tent nettement à la forme parvifoliolala de Taubcrt. D’autre part, les fruits de la plante de Klaine sont différents de ceux de O. mega¬ lophyllum Harms (assez semblables à ceux de O. guineense Hutch. et Dalziel - Diphaca cochinchinensis Lour., ( pro parle), et se rap¬ prochent de ceux de O. verrucosum P. Beauv. Il y a donc lieu de considérer ces piaules comme espèce indépen¬ dante : je la dédie au Père Klaine dont Ja récolte est venue donner une solution au problème; en voici la diagnose : Frulex 1,50 m. allus. Coulis ramique cylindrici, glabri, Slipulæ Iriangulares, slriatæ, 5 mm. longæ, glabræ. Folia 9-11 foliolata, petiolo 1 cm. longo, inter foliolas alternas t cm. produdo, eoslulato, glabro (in spec. Zenkeri , slcilu juniore, pilis parvis raris instruclo); peliolulo 2 mm. longo; fûliolis elliplicis, ± longe acuminatis , acu- tnine mucronulato, basi cunrulis, glaberrimis, cosla sablas promi- nula, nervis 5-6 jugis ha ad conspicuis ; foliota terminait sæpe obo- vato, inferioribus reduclis. Inflorescenliæ axillares ierminalesve sæpe brèves 3-4 cm., nonnunquam ad 8-15 cm. longæ, mullifloræ , pedun- culo subnullo , pilis brevibus haud dense vestito; braclæ Irifidæ pedi- cellum vaginanl.es glabræ , pedicelli 5-10 mm. longi.. ± pilosi. Flos (in spec. Zenkeri) bradeolis biais 1,5 mm. longis inslrudus; calix angusle campanulalus, 5 mm. longus , nervis pilosis ; vexillum obo- valum 12 mm. allum; alæ obovalæ 10 mm. longæ; carirue pelala majora 15 mm. longa , 4 mm. Lata subacuta. Fruclus 2-3 spermus 6-8 cm. longus; slipite 10-15 mm. longo, apice incrassalo, articulis leviler incurvalis 18-20 mm. longis, 5 mm. lalis, juniore stalu pilosis, glabrescenlibus, haud raro verrucosis. Gabon, Klaine 1829, arbrisseau 1,50 m. de haut, à fruits étran¬ glés, 23 mars 1900. Cameroun, Zenker 4800, Bipinde, 1913 (distribué comme Ormo- ccirpum megalophyllum Harms). — 336 Smithia oubanguiensis sp. nova. Species S. Volkensii Taub. afflnis. Frutex l m. altus; caulis cij- lindricus brunneus, slrialus, glabrescens, apice ratnosus. Folia parva 1,5-2 cm . longa , stipulis petiolo basi adnatis lanceolatis, 8 mm. longis ; peliolns brevis 1-3 mm. longus, pilis albidis brevibus pa- lenlibus inslrudus, ultra foliotas glaber ; foliola sessilia 10-20 juga asymdrica, oblusa , ciliata, 4-5 mm longa. Ad axillam foliorum, ramuli 1-2 cm. lotigi, dense foliali, vetuslate denudali, stipulis mar- cescenlibus ; inferiores lanlum foliali, super iores apice dense flori- feri. Flores in racemis 5-0 mm. longis sessilibus, ad axillam foliorum super iorum ramulorum insertis, glomerulum denstim formantes. Racemorum rachis puberulus, bracleis magnis lanceato-acuminatis, scariosis, cilialis, 6-7 mm. longis ; pedïcellus 3-4 mm. longus, pu¬ berulus, bradcolis lineari-lanceolatis, corollam æquanlibus, 5 mm. longis cilialis ; calix bilabialus, 4 mm. longus, denlibus 3 anieriori- bus fere ad basim parlilis, anteriore parum longiore acuminala, laleralibus linearibus, rolundatis, superioribus fere ad apicem con- nalis, omnibus cilialis, cdcrum glabris, 1-1,2 mm. lalis, vexillum *obovalum apice uix emarginalum , basi ± cunealum, 5 mm. longum 3 mm. lalum ; alæ lineares, unguiculo breui, apice rulundulæ, 1,5 mm. latæ; carinæ pdala, apice oblusa, 2 mm. loin, naviculariformia; ovarium 2-ovulahim 3 mm. longum, stylo 2 mm. longo glabro. Fruc- tus ? Oubangui-Chari, Tisserant 883, fleurs jaunes petites, marais . sur glaise près vill. Pumali, 50 km. S.-E. Bambari, 9 janvier 1923. f Cette espèce est très voisine de S. Volkensii Taub. ( e descrtplione), elle s’en sépare par ses feuilles (au moins celles de la tige) à folioles plus nombreuses, et surtout par scs bractéoles égales à la corolle et non égales à la moitié de celle-ci comme dans la plante décrite par Taubert. Sur quelques Chênes d’Asie, par Mne Aimée Camus. 1. Quercus tinfauensis A. Camus, nov. sp. Frutex. Barnuli glabri, lenlicellosi. Folia bullata, lenuiter côriacea, lanceolala uel oblanceotala, 5,5-7 cm. longa, 1,4-2, 2cm. lata, ulrinqae atlenuata, basi rolundala , glabra, margine dentala, nervis secundariis ulrinque 8-0 parum dirtinctis; peliolus 1,5-3 mm. longus, pilosus. Cupttla imperfecla, sguamosa. Glaris imperfecla. Chine : Tin-fan (Cavalerie, in herb. Muséum Paris). Les feuilles do ce Chêne sont très huilées, très convexes en des¬ sus, concaves en dessous, à plus grande largeur souvent au-dessus du milieu, très glabres à l’état adulte sur les deux faces, il reste pourtant parfois encore quelques rares poils à Ja face inférieure, près de la nervure médiane; les nervures latérales sont très grêles peu visibles même en dessous; les dents sont de forme caractéris¬ tique, très apprimées, allongées, un peu renflées au sommet. Les échantillons récoltés par Cavalerie ne portent que de jeunes épis fructifères; le pédoncule est long de 3-5 mm.; les cupules sont écailleuses. Cette nouvelle espèce se classa près du Q. selulosa Tlickcl et A. Ca¬ mus, dont elle se distingue par ses feuilles très huilé; s, non planes, cunéiformes à la base, à nervures latérales moins visibles, à bords à peu près entièrement dentés et non dentés seulement vers le som¬ met, enfin par le pétiole bien plus court, pubescent à l’état adulte. Elle présente aussi quelques affinités avec le Q. phglliraeoides Gray, mais en diffère par ses jeunes rameaux glabres, à lenticelies très nombreuses, ses feuilles à dents bien plus longues, les jeunes écailles des cupules bien plus glabres. 2. Quercus Lobbii A. Camus. — O. lineala vur. Lobbii Wenzig in Jahrb. Gurl. Beri., IV, p. 232 (1886).— Cyclobalanopsis lineala var. Lobbii Schottkyap. Englcr, Bot. Jahrb., XLV11, p., 658(1912). Ce Quercus est bien distinct du Q. lineala Blumc par ses trois styles rudimentaires, dressés, ses petits stigmates, enfin par ses feuilles adultes à tomentum dense, blanc jaunâtre en dessous. Il a quelques affinités avec le Q. gilva Blume mais ses styles bien que courts sont distincts, ses stigmates petites, ses feuilles à nervures Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, n° 3, 1931. — 338 latérales imprimées à la face supérieure, à nervilles transversales réunissant les nervures latérales assez proéminentes, visibles en dessous, enfin ses cupules sont munies de zones ondulées. La description suivante complète les diagnoses très brèves de Wenzig et do Gamble. Jeunes rameaux d’abord munis de poils blanchâtres ou jau¬ nâtres, puis glabres et à lenticelles nombreuses. Bourgeons ovoïdes, couverts d’écailles ovales, un peu poilues. Feuilles adultes coriaces, ovales, obovales ou ovales-lancéolées, un peu arrondies ou atté¬ nuées à la base, aiguës ou un peu acuminées au sommet, longues de 5-10 cm., larges de 2-3,5 cm., glabres et luisantes en dessus, très poilues, d’un blanc jaunâtre en dessous; bords entiers à la base, dentés dans la moitié sup., à dents acuminées, dressées; nervure médiane très imprimée en dessus; 13-14 paires de nervures laté¬ rales un peu imprimées à la face sup., saillantes en dessous; ner¬ villes transversales assez marquées en dessous; pétiole long de 12-15 mm., poilu; stipules linéaires, poilues, allongées, caduques. Styles 3, rudimentaires mais distincts, dressés; stigmates petits. Épi fructifère très court; axe épais à la base de 4-5 mm. de diam., densément poilu. Cupule en forme de coupe, couvrant le fiers inférieur du gland, haute de 5-6 mm., de 13-14 mm. de diam., tomenteuse, jaunâtre en dehors, un peu soyeuse en dedans, munie de 6 zones apprimées, très ondulées. Gland brièvement ovoïde, mucroné, haut de 15 mm., de 13 mm.de diam., pubérulent-soyeux, puis glabre à la base; cicatrice rugueuse, un peu convexe. Inde : monLs Khasia ait. 1.500 m., (Iloolcer, Mann); Bengale oriental (Griffith). 3. — Quercus Gomeziana A. Camus. — Q. velulina Wadich, PI. As. rar., II, p. 41, t. 150 (1831); non Lamk, Encych, I, p. 721 (1783). Le nom de Q. velulina Lamk est très couramment admis pour désigner l’espèce américaine que Lamarck a créée, en 1783 (1). La plante de l’Inde, décrite et figurée par Wallich, en 1831, d’après des échantillons récoltés au Tenasserim, ne peut porter le même nom. Je la dédie à Gômez qui recueillit les échantillons d’après lesquels a été faite la description princeps. fi) Cf. Trelease, The American Oak?, in Mem. of Nat. Acad, of Sc., XX, p. 198. Plantes rares ou critiques des serres du Muséum, par M. A. Guillaumin. 64. Hybrides intergénériques d’AIoinôes. On connaît des hybrides artificiels entre Aloe et Gasïeria, entre Loinalophyllum et Aloe ; entre Lomalophyllum et Gasïeria et entre Gasïeria et Ilaworlhia. Mais, en dépit de toute règle, ils ont tous été rangés dans le genre Aloe, même lorsque celui-ci n’était pas un des parents. Afin de faire cesser cette confusion je donnerai le nom de X Gasteraloe Guillaum. aux premiers, de Lomataloe Guülaum. aux seconds, X Lomateria Guillaum. aux troisièmes etX Gaster- haworthia Guillaum. aux derniers. Les X Gasleraloe seront, de la sorte représentés par : X Bedinghausii (Radi) Guillaum., probablement identique à Aloe X Nowolnyi Hort., (Aloearislata x Gasïeria nigricans), obtenu par l’abbé Béguin, x G. Beguinii (Hort. ex Radl) Guillaum. et sa var. perfedior Guillaum. = Aloe X perfedior Berger ( Aloe arislala X Gasïeria verrucosa ), obtenus par l’abbé Béguin, X G. Chudowii ( Béguin) Guillaum. (Aloe sp. X Gasïeria verrucosa ou scaberrima), obtenu par l’abbé Béguin, G. X Derbdzei (Hort. ex Rev. Hort.) Guillaum. ( Gasïeria acinaci- folia x Aloe slriala ), obtenu par DeleuiJ, X G. Lapaixii (Radl) Guillaum. et sa var. latifolia (Aloe aristata X G. maculala ), obtenu par l’abbé Béguin, X G. morlolensis (Berger) Guillaum. ( Aloe variegala X Gasïeria acinacifolia), X G. Pfrimmeri Guillaum. hybr. nov. Rosula 18 cm. lala el 7 cm. alla, folia 10, dense rnullifaria, deltoi- dea (usgue ad 10 cm., x 4 cm.), viridia, supra profunde concava, subtus parurn oblique carinala, apice ualde acuta, utrinque maculis copiosis, parvis, albis , irregulariter confluenlibus, supra immersis, sublus non fascial is, subelevaiis picla , ad angulos el margines corneo- tuberculala ; pedunculus incl. raccrno fere 30 allus, pro rata plantæ validus, recemus brevis, densius, 8 (cm. lotigus, bradeæ pedicellis 5 mm. longis longiores, perigonum 30 mm. longum, cglindraceum, basi minialum, segmmtis aile connalis, 3 nerviis, viride nolatis, fila - menla inclusa, pollen paucum. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 3, 1931. — 340 Obtenu par Pfrimmer, donné par de Noter (f. 158, 1923). Bien que les parents ne soient pas connus, cette plante est certai¬ nement hybride entre un Gasleria de lu série Parvifoliæ et un Aloe peut-être A. varie gata et se rapproche aussi du X Gasleraloe Rebutii Guillaumin. ( Aloe X Rebulii llort., non Gasleria X Rebulii Hort . Pfrimmer.) dont il se distingue très nettement par sa fleur d' Aloe et non de Gasleria. X G. Rebulii (Hort.) Guillaumin [Aloe variegala X Gasleria § Par¬ vifoliæ). X G. smaragdina (Hort.) Guillaumin ( Aloe variegala X Gasleria candi, cans ?). X G. Sirnoniana (Dcleuit) Guillaume ( Aloe arislala X Gasleria dislicha ) auxquels il faut ajouter : Gasleria linguax Aloe capitala et G. conspureata X Aloe capitata signalés seulement dans le Kew Hand liai, Tender Monocotyledons, 2e édit,, p. 125, 1915. Le X Lomalaloe n’est représenté que par le : X L. Hoyeri (Radl) Guillaum. ( Lomalophyllum borbonicum X Aloe serrulala), obtenu par l’abbé Béguin. Le X Lornaleria n’est aussi représenté que par le : X L. yloriosa Guillaum. = Aloe hybrida gloriosa Radl. ( Lomalo - phyllurn borbonicum X Gasleria maculala ), obtenu par l’abbé Bé¬ guin. Le X Gaslerhaworlhia est représenté par le : X G. Holtzei Guillaum. = Gasleria x Holtzei Berger = Aloe X Hollzei Radl (Gasleria verrucosa var. inlermcdia X Haworlhia radula) obtenu par l’abbé Béguin dont sont très voisins les Gasleria Bay fieldii, apicroides et squarrosa Bak. trouvés à l’état naturel. 65. Hoffmannia porphyrophylla Bellair et Saint-Léger. Je n’ai trouvé mention de cette espèce, avec une description très sommaire, que dans Biilair et Saint-Léger (PI. de Serres, p. 918, 1900); le porL traînant rappelle surtout VH. discolor IlemsL, les feuilles celles de VH. refulgens HemsL avec celle différence que la partie la plus large est au milieu et qu’elles ne sont ni pélioléeS, ni atténuées à la base et que les couleurs vert bronze à reflets rouges et bruns en dessus et rouge vineux en dessous sont bien plus intenses. L’inflorescence rapp. Ile celle de VH. refulgens mais les fleurs sont moitié moins larges; le calice est à 4 angles, vert rougeâtre, les segments linéaires-lancéolés, rouges, à quelques poils, alternent généralement avec 1-plusieurs glandes pédicellées, orangées, les pétales longs de 6 mm., lancéolés, très aigus, avec sur le dos, une carène poilue sont uniformément rouges, les anthères et le style blancs . — 341 — Provenance inconnue, donné par le Fleuriste de la Ville de Paris (f. 121, 1931). 66. Maranla Liebrechtsiana L. Linden. La plante, qui a figuré pour la première fois sous ce nom à l’Ex¬ position universelle de Paris, au concours temporaire du 26 sep¬ tembre 1900 (cfr. Rudolf, Revue Horticole 1900, p. 583, Goimard, Journal de la Société nationale d' Horticulture de France, 1900, p. 668, Semaine horticole, 1900, p. 471) n’a été que sommairement décrite et figurée par Linden dans le Catalogue 1901, p. 21, de l’Hortieole coloniale, elle existait encore au Jardin botanique de Bruxelles en 1907 (cfr. Gentil : Liste PL cuti. Jard. bot. Bruxelles, p. 116). D’après l’introducteur, elle serait originaire du Congo belge, cependant il n’en est fait mention dans aucune des nombreuses publications sur la flore de cette région. Schumann ( P flanzenreich , IV, 48, p. 66, 1902) estimait que c’était un Clinogyne, peut-être C\ leucanlha K. Schum., opinion admise seulement avec doute par L.-Il. Baifi y ( Cyclop . Hort., p. 1995) mais aucun de ces auteurs me semble avoir vu les fleurs. Cependant la plante, mise en vente en France par Chantrier depuis 1904 (cfr. Calai., 1904, p. 16 et années suivantes) y fleurit régulièrement : sur un pied donné au Muséum par le Fleuriste de la Ville de Paris (f. 258, 1930), j’ai pu constater qu’il ne s’agissait nullement d’un Clinogyne car l’inflorescence est condensée en capi¬ tule, mais d’un Phrynium et tous les caractères concordent avec ceux du P. capitatum Willd. de l’Inde, l’Indo-Chine, le sud de la Chine et Java qui figurait dans les collections du Jardin botanique de Kcw dès 1897 (Cfr. Kew Hctnd list, Tender j Monocotyledons, p. 39). Il n’y a donc que deux conclusions possibles : 1° Ou la plante de Linden est identique à celle de Chantrier et elle n’est pas indigène au Congo belge; 2° Ou elle en est différente, et alors ne serait-elle pas une forme de P. conferlutn I\. Schum. du Cameroun, du Congo belge et de l’Angola avec lequel De WJ de ma n ( Compagnie du Kasai, Miss, penn. El. scient., p. 274, 1910) a déjà identifié le Maranta Lujaiana L. Linden (cfr. Bev. Hort., toc. cil., Sein, hort., p. 472, Hort. col. Calai. , toc. cil., p. 21 et fig.) que Schumann (toc. c/L, p. 51) suppo¬ sait, à tort, identique à Halopegia azurea K. Schum., probablement à cause de ses propriétés coagulantes et dont le Kew H and list, Tender Monocotyledons, 2e édit., p. 75 fait un Calathea Lujaiana Flort. — 342 — Sur la caryocinèse de Bolbostemma paniculatum Franquet et de Thladiantha dubia Bunge, Cucurbitacées CULTIVÉES AU MUSÉUM, par MM. A. Eichhorn et R. Franquet. Durant ces dernières années, les cytologistes se sont intéressés, tout particulièrement, à une question à laquelle leurs devanciers n’avaient pas attaché une attention spéciale : celle de la structure du noyau au repos. Jusqu’ici on admettait que, d’une façon géné¬ rale, tout noyau était porteur d’un réseau et les exemples étudiés confirmaient, d’ailleurs, cette manière de voir. Ceci s’explique très simplement par ce fait que les caryologistcs, outre qu’ils ne cher¬ chaient pas à varier leurs sujets de recherches, avaient toujours eu recours à l’examen de préparations fixées et négligeaient l’obser¬ vation vitale dont on n’avait que rarement souligné Futilité. Ac¬ tuellement que l’on sait davantage combien l’application d’une bonne technique a d’importance et que, d’autre part, on a pu réali¬ ser des comparaisons entre les résultats fournis par l’étude sur le vivant eL par la méthode des fixations on s’aperçoit de la nécessité qu’il y a à ne pas s’en tenir à des procédés de recherche uniformes. Ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans une discussion des conclusions auxquelles on est parvenu sur ce point. A seule fin d’expliquer pourquoi, dans notre travail, nous avons cependant mis en œuvre les procédés de fixation et ne nous sommes pas bornés à consigner nos observations in vivo, rappelons simplement que certaines mé¬ thodes ont trouvé grâce devant la crilique la plus serrée et la plus judicieuse et ne peuvent être accusées de donner lieu à ces artifices de préparation qui sont chose courante avec un très grand nombre d’autres. Nous avons dit plus haut que, en principe, — et il suffit d’ouvrir soit un Traité de Botanique, soit même un Précis de Cytologie, pour s’en rendre compte, — on considère, invariablement, le noyau végétal comme constitué essentiellement, outre sa membrane, par un réticulum sur l’aspect duquel, après avoir beaucoup discuté, on s’accorde, semble-t-il, maintenant et que l’on désigne comme Bulletin du Muséum, 2e t. TII, n° 3, 1931. — 343 — étant finement granuleux. Bien que ceci soit vrai dans un très grand nombre de cas, et que ce réseau puisse être vu d’une façon très nette sur le vivant comme sur préparation, on aurait tort de géné¬ raliser, car il n’on est pas toujours ainsi. Ou a eu déjà l’occasion de signaler que plusieurs Angiospermes, — les Gymnospermes jusqu’ici examinées ne paraissent pas com¬ prendre d’exemples analogues — possédaient des noyaux que l’on pouvait qualifier d’optiquement vides. C’est ainsi que chez Cucur- bita pepo, tout comme chez PhaseolüS vulgaris (lig. a, b, c) il n’est généralement pas possible de déceler dans le noyau au repos, exa¬ miné in vivo, aucune formation; le nucléole, plutôt volumineux, apparaissant seul. Or, de la confrontation d’un assez grand nombre d’objets, une conclusion semblait pouvoir être tirée, à savoir qu’à l’absence de réseau nucléaire correspondait l’existence de petits chromosomes, et que, inversement, les chromosomes de grande taille ou de taille moyenne étaient fournis par des noyaux possé¬ dant un réticulum, ceux-là provenant de celui-ci. 11 restait à con¬ naître, l’origine des longs chromosomes étant admise aux dépens du réseau chromatique du noyau quiescent, la façon dont les petits chromosomes se formaient et à partir de quel const ituant nucléaire. On aurait pu penser qu’il s’agissait là cl’une simple précipitation de l’enchylème nucléaire, comme Dell A Vallk avait voulu autre¬ fois en faire prévaloir l’idée. Celle opinion, combattue aussitôt que formulée, ne paraît pas non plus rencontrer, dans l’étude des cas particuliers envisagés ici, une confirmation. En effet, si l’obser¬ va Lion vitale ne permet pas, le plus souvent, de déceler à l’intérieur du noyau autre chose que le nucléole, les procédés de fixation nous apportent une aide à laquelle nous sommes fondés à avoir recours comme nous l’avons indiqué précédemment. Grâce à eux nous pouvons distinguer certains éléments qui, étant donné leur exiguïté, leur situation et leur faible réfringence, nous avaient échappé lors d’une Observation in vivo. C’est ainsi que, tant chez Bolboslemma paniculaium (x) que chez Thladianlhu dubia, Cucurbitacées qui n’avaient jamais été jusqu’ici l’objet d’une étude caryologique, nous rencontrons, placés tout contre la membrane, et très souvent aplatis contre elle, de petits corps forte¬ ment chromatiques, sur la nature desquels nous pouvons être rapi¬ dement fixés (fig. d, e). Pour cela il suffira de suivre leur évolution. Soulignons dès maintenant ce fait particulier, eL qui mérite atten¬ tion, qu’elle est en tout comparable chez ces deux plantes. Nous venons de le dire, ces éléments chromatiques, sont, dans le noyau quiescent, situés à la périphérie de celui-ci; il en va de même fi) Fkan quet (R.). (Bull, du Muséum, t. 2, 2e série, n° S, p. 324-328, 1930). — 344 — dans le noyau en interphase (flg. e) et celte position est constante. \ l ♦VnM .* * j © * 0K P * m. mmmhmm J- L. Elle est également identique que l’on examine des préparations réalisées à partir de méristèmes radiculaires ou obtenues en utili¬ sant des bourgeons (ûg. d), par exemple. Quand débute la prophase, on voit ccs corpuscules quitter la membrane et, se détachant d'elle en quelque sorte, s'acheminer vers le centre du noyau et se grouper là d’une façon plus ou moins régulière (fig. //). 11 est assez délicat de dire formellement, si, à ee moment un clivage est déjà intervenu ou non, et, en dépit de l’intérêt présenté par cotte question, nous ne saurions être affirmatifs et préférons réserver ce point de détail pour une étude ultérieure. Bientôt on constate la distribution, sous forme d’une plaque équatoriale très nette et bien régulière, des chro¬ mosomes dans l’une comme dans l’autre espèce (fig. i et k). Cette plaque se dédouble par bipartition des chromosomes et, en vue latérale, on obtient l’image de deux lignes chromatiques plus ou moins sinueuses (fig. / et l). Dans une vue polaire, avant comme après la division chromosomique, par contre, l’aspect est celui d’une véritable plaque. On assiste ensuite à l’émigration progressive, et dans un ordre suffisamment régulier, des chromosomes anapha ■ siques vers les pôles (fig. m). A en juger par le nombre considérable d’images d’anaphases rencontré, on peut penser que la marche de ces éléments n’est pas extrêmement rapide. Tous, cependant, atteignent les pôles et il n’y a pas, comme dans maintes mitoses hétérotypiques, de retardataires ou d’extrusion. La télophaso doit être décomposée en deux périodes. A la pre¬ mière, les chromosomes sont encore tassés les uns contre les autres d’une façon plutôt compacte (lig. n). Mais, d’après ce que l’on connaît au sujet des chromosomes de grande taille, on est fondé à admettre qu’il ne s’opère pas à ce moment, plus qu’à aucun autre, de fusion entre ccs éléments et qu’ils conservent, en dépit des appa¬ rences, leur individualité respective. A un stade ultérieur les chromosomes se détachent les uns des autres et s’éloignant du centre gagnent la périphérie (fig. o et p ) pour aller s’accoler à la membrane nucléaire nouvellement formée. Là ils attendent (fig. q ) que le noyau entre de nouveau en cinèse pour effectuer une évolution en tout comparable à celle qui vient d’être décrite. Soulignons qu’à la télophaso ces chromosomes ne sont pas l’objet d’une fissuration ou d’une alvéolisation comme c’est la règle pour ceux de grande taille. Nous pouvons maintenant revenir, connaissant le cycle de la mitose chez ces deux espèces qui, nous l’avons dit, est en tous points semblable à celui d’autres plantes antérieurement étudiées, sur la question de l’origine des chromosomes dans les noyaux dépourvus de réseau. L’étude de préparations fixées nous a montré tout d’abord que l’apparence dite optiquement vide de ces sortes de noyaux ne correspondait pas à la stricte réalité. Nous avons pu — 346 — discerner de petits corpuscules chromatiques qui, à l’observation vitale, nous échappaient. Ajoutons, cependant, à ce sujet, qu’avec une grande habitude et une suffisante ténacité, on peut souvent, sur le vivant, parvenir à distinguer ces formations. D’autre part, il est facile de les observer en ayant recours à la fixation contrôlée (fîg. /). Cette technique qui est appelée à rendre de réels services, permet, dans le cas présent, de mettre en évidence les éléments en question. Enfin en pratiquant, sur le vivant, une coloration au bleu de méthylène en solution concentrée, on parvient à colorer ces cor¬ puscules en bleu (fig. g), de telle sorte qu’ils se détachent sur le fond incolore du reste du noyau. Leur existence ne saurait donc être niée et il n'est, pas douteux, en première approximation, qu’elle doit être liée à celle des chromosomes. L’étude de la mitose de plu¬ sieurs objets chez lesquels elle a lieu d’une façon analogue à celle qui vient d’être décrite, nous invite à aller plus loin et à dire que ce sont les chromosomes eux-mêmes. Mais pour éviter toute confu¬ sion il semble plus logique de les désigner d’un nom particulier et on peut leur attribuer celui déjà ancien de prochromosomes qui a le double avantage d’être un terme courant en caryologie et à la fois d’exprimer parfaitement ce qu’il veuf dire. A une condition toutefois qui est celle de ne. le faire servir que dans les cas où les prochromosomes de l’interphase donnent effectivement et directe¬ ment les chromosomes de la cinèsc. Nous avons montré ailleurs (3), et il est inutile de revenir ici sur cette question, la confusion que l’on créait en appliquant cette appellation de prochromosomes à des formations diverses. Nous nous basons, par conséquent, ici, pour admettre la forma¬ tion des chromosomes aux dépens de prochromosomes, sur l’étude du cycle évolutif de ceux-ci. Une autre preuve devrait pouvoir être apportée, mais qui paraît fort difficile à fournir ef dont nous dou¬ tons presque qu’elle puisse jamais l’être; elle consiste à montrer qu’il y a identité entre le nombre des deux formations en question. Une numération exacte qui ne serait autre que la moyenne de dénombrements multiples, nous paraît peu concluante. Une troi¬ sième preuve, enfin, peut être invoquée. Elle réside dans la compa¬ raison des I ailles respectives dès prochromosomes et des chromo¬ somes. On peut dire que, dans les espèces que nous avons étudiées jusqu’ici, et tout spécialement chez Bolboslemma patiiculalum et Thladianlhct dubia, elles sont pour ainsi dire identiques. On ne distingue pas l’un de l’autre, morphologiquement, un prochromo¬ some d’un chromosome. La similitude est étonnante. P) Eichhorn (A.). ( C . R. Soc. Biol., CIV, 854, 1930 et Rev. gên. Bot., XLII, 1930). 347 — Il nous reste, avant de conclure, à étudier rapidement deux points de détail : le nucléole et. son devenir, puis l’existence du fu¬ seau. Nous avons précédemment admis que les noyaux paraissant optiquement vides sur le vivant possédaient, d’une façon générale, un seul nucléole relativement volumineux, visible in vivo, de forme sphérique et occupant une position le plus souvent centrale. Les deux exemples étudiés ici répondent exactement à cette supposition. Comment le nucléole évolue-t-il dans ces cas? En régie générale il ne. persiste pas au delà de la méta phase, mais disparaît soit brus¬ quement, soit par fonte progressive. A la télophase, au moment où les chromosomes, qui vont redevenir les prochromosomes du noyau quiescent, s’acheminent vers la membrane nucléaire, il ap¬ paraît, dans l’enehylème, plusieurs (deux ou trois) petits nucléoles (fig. p) de nouvelle formation qui, par fusion rapide, reconstitue¬ ront le gros nucléole unique de l’interphase ou du repos suivant le cas (lig. q). Ajoutons qu’il semble résulter de comparaisons effec¬ tuées entre organes en voie de croissance et organes ne se déve¬ loppant plus, que les nucléoles diminuent de volume à mesure que les mitoses se font plus rares. Le rôle de ce constituant nucléaire, au sujet duquel les hypo¬ thèses les plus diverses et les plus contradictoires ont été émises, reste toujours aussi obscur. Qu’il ne serve pas à la formation des chromosomes, ceci paraît bien résulter, en dehors d’autres argu¬ ments tirés de l’étude des chromosomes de grande taille, de l’exa¬ men du cycle évolutif des petits chromosomes tel que nous l’avons relaté. 11 existe, d’ailleurs, une telle disproportion entre le volume des chromosomes, même pris dans leur ensemble, et celui du nu¬ cléole, qu’il ne faut pas songer à mettre ces deux éléments nucléaires en rapport trop étroit. Le problème du nucléole mérite donc tou¬ jours de retenir l’attention. Celui de l’existence et de la structure du fuseau semble, par contre, être plus près d’être résolu. De fuseau nous n’en avons pas rencontré dans nos préparations. S’il existe, il est certain qu’il n’est autre chose qu’une partie de l’enchylème dont les propriétés phy¬ siques se sont modifiées momentanément pour redevenir normales au terme de la cinèse. Jamais nous n’avons noté l’existence de fibres fusiorales et nous croyons fermement qu’il s’agit là d’un simple artefact. A plus forte raison ne convient-il pas d’attacher d’intérêt à la question de savoir si les fibres fusoriales supposées exister servent ou non au déplacement des chromosomes, question qui, aussi bien, ne saurait être posée. En résumé, nous pouvons admettre que les deux exemples étu¬ diés illustrent parfaitement l’opinion suivant laquelle l’existence de prochromosomes serait liée à un aspect optiquement vide du Bulletin du Muséum , 2* s., t. III 1931. 23 — 348 — noyau à l’état de repos ou en interphase. En outre, de tels noyaux possèdent des chromosomes de petite taille qui ne sont autre chose que les prochromosonies eux-mêmes évoluant directement en chro¬ mosomes, ceux-ci devant à la télophasc donner à nouveau des prochromosomes jusqu’à la cinèse suivante. Quant au nucléole ou ne peut lui assigner un rôle défini dans la mitose, il ne sert pas manifestement à l’élaboration des chromosomes, puisque ceux-ci sont déjà tout formés au début même de la caryocinèse. De fuseau nous n’en avons pas noté, à tout le moins sous l’aspect habituelle¬ ment décril et spécialement possédant l’apparence de fibrilles ser¬ vant au transfert des chromosomes, sous une forme ou sous une autre. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. a, noyau intorphasiquc, b, anaphase, c, début de télophase chez Phaseolus vul- garis après? fixation. Fig. d, noyau au repos de la tige de Thladiantha dubia. Fig. e, noyau en interphase du méristème radieulaire de Th. dubia. Fig. /, idem après action du fixateur sous l’objectif. Fig. g , idem, après coloration au bleu de méthylène. Fig. h. prophase dan3 un noyau du méristème radiculaire de Bolbostemma panicula- tum. Fig. i et j, métaphase et clivage chez B. paniculatum. Fig. k et l, idem, chez Th. dubia. Fig. m, anaphase chez Th. dubia. Fig. », début de Iclophase chez Th. dubia. Fig, o. fin de télophase chez Th. dubia. Fig. p, noyaux 00 reconstitution chez TA. dubia. Fig. g, noyaux en interphase chez B. paniculitum avec prochromosomesreconstitués. Grossissement env. 1.500 fois. Le Gérant , J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 4-6-1931. BULLETIN D ü MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1931. — N° 4. 262e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 30 AVRIL 1931. P PRÉSIDENCE DE M. E. BOURDELLE, PROFESSEUR AU MUSÉUM ACTES ADMINISTRATIFS: M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. le Professeur E.-L. Bouvier a été admis à faire valoir ses droits à la retraite, à compter du 9 avril 1931 (Décret du 29 mars 1931). M. Urbain a été nommé Sous-Directeur à la Ménagerie (Arrêté du 30 mars 1931). M. Champion, Assistant au Musée d’Ethnographie a été nommé aux mêmes fonctions au Laboratoire d’Anthropologie (Arrêté du 21 avril 1931). Mlle Rivière, Aide-technique, a été nommée Assistant aui Musée d’Ethnographie (Arrêté du 21 avril 1931). — 350 — M. Bija, Gardien de galerie, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite, à dater du 1er avril 1931 (Arrêté du 31 mars 1931). La Chaire de Phanérogamie a été déclarée vacante par arrêté du 30 mars 1931. La Chaire d’ Entomologie a été déclarée vacante par arrêté du 28 avril 1931. MM. les Professeurs L. Joubin et Ch. Gravier représenteront le Muséum aux fêtes du Cinquantenaire du British Muséum en septembre prochain. — 351 — COMMUNICATIONS. Nouvelle note sur zÆrythræus plumipes L. Koch (Acarien), par M. Marc André. J’ai publié en 1927 {Bull. Mus. nal. hisl. nal., Paris, XXXIII, p. 380, figs.) une note sur un Acarien, le Rhyncholophus plumipes Lucas (1864, Ann. Soc. Enlom. France, 4e s., IV, p. 206), dont j'avais retrouvé les types au Muséum national de Paris, et j’ai pu préciser notamment que les touffes plumeuses de soies qui, sur les pattes postérieures, caractérisent cette curieuse forme, sont portées uniquement sur l’avant-dernier article (tibia). Je faisais remarquer que cette espèce, observée par Lucas en Algérie et en Tunisie, devait se trouver en France : or, effec¬ tivement, j’en ai reçu deux exemplaires recueillis en 1929 par MM. J. Millot et R. Denis à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Je n’ai eu connaissance que tout récemment d’un article publié sur cette espèce par N. Banks, en 1900, dans 77 le Canadian Enlo- mologisl (vol. XXXI 1, n° 2, p. 32) (x). Cet auteur ne signale pas que ce même nom Rhyncholophus plu¬ mipes avait été employé dès 1856 par L. Koch jun. {in Rosen- hauer, Die Thiere Andalusiens, p. 412) pour une forme fort pro¬ bablement identique provenant des environs de Malaga. En 1866, G. von Frauenfeld (Zool. Miscell., Verh. Zool. Bot. Gesell. Wien, XVIII, p. 892) signala que ce Rh. plumipes Koch d’Andalousie avait été trouvé également en très grand nombre à Corfou. P. Pavesi, en 1880 [Ann. Mus. Genova, XV, p. 384), dans scs « Arachnidi di Tunisia », cite l’espèce de Lucas, sur la seule foi de cet auteur, sans en avoir recueilli d’exemplaire. En 1885, G. Haller (Beitr. Kennt.der Schweiz. Milbenf., Viertel Jahrs. Naturf. Gesell. Zurich, XXX, p. 82, pl. I, fig. 2) appelle (9 Ce recueil n’est représenté à Paris que dans la bibliothèque de la Société ento- mologique de France, et encore à l’état incomplet. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 4, 1931. Erylhrœus plurnipes L. Koch : 1, individu figuré par Haller (1885, pl. I. fig. 2); Piv, tibia et tarse de la 4e paire de pattes, d’après un individu de la collection Lucas A, poils de l’abdomen. cette espèce d’Andalousie et de Corfou Rhyncholophus plumipes « Lucas », sans même mentionner le nom de Koch, et il lui a rap¬ porté des spécimens rencontrés en Suisse dans deux localités du Valais. N. Banks trouve qu’il existe certaines différences entre cette forme et celle décrite par Lucas, si bien qu’il considère cette espèce Suisse comme nouvelle et lui attribue le nom de Halleri. En 1893, A. Birula (Beitr. Aeariden-Fauna Russlands, I, in Horæ Soc. Enlom. Rossicæ, XXVII, p. 387, pi. VII, fig. 1-9), dans une note intitulée « Rhyncholophus ( Macropus ) plumifer », a décrit un Acarien très voisin provenant de l'Arménie russe et de Turcomanie. En 1896, C. F. George ( Science Gossip, III, p. 513) a signalé la découverte du Rh, plumipes Lucas sur des collines sableuses de Jersey. En 1897, O. P. Cambridge ( Proc . Zool. Soc. London, p. 939, pl. LV) a donné, pour une forme trouvée en Algérie, et qu’il nomme Ealonia scopulifera, une description et des figures qui, comme le dit Banks, montrent, au premier coup d’œil, qu’il s’agit do l’es¬ pèce de Lucas. De tout ce qui précède, Banks conclut à l’existence de trois espèces distinctes : plumipes Lucas, 1864 [= Eatonia scopulifera Cambr. 1897] : Algérie, Tunisie, Corfou, Espagne, Jersey; plumifer Birula, 1893 : Arménie russe, Turcomanie; Halleri Banks, 1900 [= plumipes Hall. ( non Lucas)] : Suisse. Mais le caractère sur lequel il se base pour séparer plumifer et Halleri de plumipes consiste en ce que dans les deux premiers le corps est revêtu d’écailles ou de poils aplatis, tandis qu’il serait granuleux chez le dernier. Or j’ai montré (fig. A) que la pilosité recouvrant la face dorsale du plumipes a été désignée à tort par Lucas sous le terme de « gra¬ nulation fuie et serrée » et qu’elle est, en réalité, également com¬ posée de papilles foliacées. D’autre part, Banks indique que le dernier article (tarse) des pattes postérieures est renflé seulement chez le plumifer : or j’ai constaté qu’il est aussi dilaté dorsalemcnt chez le plumipes (x). Les caractères distinctifs des trois formes admises par Banks me paraissent donc s’effacer et je pense qu’il doit s'agir d’une même espèce pour laquelle la priorité appartient à L. Koch et qui semble avoir mie large distribution géographique : Jersey, France, (l) A ce point.de vue, la comparaison de ma fig. Prv avec la fig. 7 de Birula (dont en 1927 je ne connaissais pas la note) est particulièrement démonstrative. — 354 — Suisse, Espagne, Algérie, Tunisie, Corfou, Arménie russe, Tur- comanie. Banks a pris R. plumipes pour type d’un nouveau genre Laça - siella [= Macropus Birula, 1893 = Eatonia Cambridge, 1897] (1). Étant donné que ce groupe paraît se réduire à une seule espèce, je crois préférable de lui attribuer seulement une valeur subgé¬ nérique. Comme, d’autre part, le vocable Rhyncholophus Dugès, 1834, tombe en synonymie d 'Erylhræus Latreille, 1806, le nom à adopter pour l'espèce en question serait donc celui A' Erylhræus ( Luca - siella) plumipes L. Koch. (l) Le nom Macropus avait été déjà employé à plusieurs reprises : Shaw, 1800 (Mammifères), Latreille, 1802 (Crustacés), Thunberg, 1805 (Coléoptères), Spix, 1824 et Gray, 1840 (Oiseaux). Celui d 'Eatonia avait été pré-occupé deux fois : Hall, 1857 (Brachiopodes) et E.- A. Smith, 1875 (Mollusques). — 355 — Contributions a la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale, par M. Louis Germain. LXII ( l). Mollusques du Hodlé (Sahara soudanais) RECUEILLIS PAR M. LE LIEUTENANT BoËRY. La localité de Oualata est située dans le Hodlé f = Hodli, = El Hodli (Sahara soudanais)], par environ 19°22' de latitude Nord et 9°38' de longitude Ouest-, dans une région aujourd’hui absolument désertique. M. le Lieutenant Boëry y a récolté quelques Mollusques subfossiles qui ont leur intérêt parce que ce sont les mêmes espèces que celles recueillies par de nombreux voyageurs, dans des contrées beaucoup plus orientales, comme le Damergou et les Pays-Bas du Tchad (Egueï, Toro, Bodeli...). La plupart des espèces sont fluviatiles ou mieux lacustres et montrent que ces régions ôtaient autrefois couvertes de lacs et de marais occupant toutes les dépressions sur d’immenses étendues. D’ail¬ leurs des brèches sableuses, de formation récente, pétries de coquilles ( Isidora , Melania , Caelaiura, Corbicula) (2) se rencontrent presque partout dans ces pays et M. le Lieutenant Boëry en a rapporté des échantillons provenant des environs de Oualata. Une des plus intéressantes trouvailles de M. le Lieutenant Boëry est celle d’exemplaires subfossiles du Limicolciria Chudeaui Germain, espèce qui, apparentée au Lirnicolaria turriformis Mar- tens, semble bien aujourd’hui éteinte. Elle vivait, au Quaternaire, jusqu’aux environs du 21° de latitude Nord, depuis le Borkou à P) Cf. : Bulletin Muséum Paris , 2e série, I, n° 6, 1929, p. 410. (*) Cette broche renferme, en abondance, Melania tuberculata Mülleb, Caelaiura Lacoini Germain et Corbicula Audoini Germain, ces trois espèces aussi nombreuses en individus les unes que les autres. Le Bullinus strigosus Martens y est beaucoup plus rare, presque exceptionnel. Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, n° 4, 1931. — 356 — l’Est jusqu’au Tagant à l’Ouest. Il en résulte que ces contrées, maintenant désertiques, jouissaient alors d’un climat beaucoup plus humide. Elles ont été abandonnées par les Limicolaires, Mol¬ lusques de la brousse et des lisières forestières, au fur et à mesure de leur assèchement. Limicolaria Chudeaui Germain (Fig. 39). 1920. Limicolaria Chudeaui Germain, Bullet. Muséum Paris, XVI, p. 529. Coquille ovoïde allongée pourvue d’un ombilic profond, en fente Fig. 39. — Limicolaria Chudeaui Germain. Région de Oualata (Sahara Soudanais), grandeur naturelle. étroite; spire formée de 8-10 tours à croissance régulière, les pre¬ miers petits et bien convexes, les suivants moins convexes, le dernier grand mais n’at teignant pas la demi-longueur totale de la coquille, convexe, légèrement atténué vers la base; sommet obtus; sutures un peu profondes, subcrénelées; ouverture subpy- riforme allongée, anguleuse en haut, à peine subanguleuse en bas, égalant, en hauteur, la demi-longueur de la coquille; bord colu- mellaire rectiligne, assez oblique, réfléchi sur l’ombilic qu’il re¬ couvre partiellement. Longueur : 55-60 millimètres; diamètre maximum : 30-32 milli¬ mètres; diamètre minimum : 26-28 millimètres; hauteur de l’ou- — 357 — verture : 26-30 millimètres; diamètre maximum de l’ouverture : 14-16 millimètres. Test médiocrement épais, mais solide, d’un blanc jaunâtre très clair, dépourvu de fiammules, garni de stries longitudinales fines, inégales, peu obliques (sauf au dernier tour où elles sont subondu¬ leuses), crispées aux sutures, coupées de stries spirales médiocres, plus accentuées sur le haut des tours (1). Cette Limicolairc est, dans le Sahara soudanais, l’espèce repré¬ sentative du Limicolaria turriformis Martens [Nachrichlsbl. d. deutsch. Malakozool. Gesellsch., 1895, p. 181 et Beschalte Weichlh. Deulsch-Ost-Afrik., 1898, p. 102, pi. IV, fig. Il et Pilsbry in : Tryon, Mctnual, 2e série, Pulmonata, XVI, 1904, p. 295, pl. XXXIII, fig. 30]. Elle n’est connue qu’à l’état, subfossile, très au nord de la zone actuelle d’habitat des Limicoiaires. Le Limicolaria Chudeaui Germain est connu des localités sui¬ vantes : Région de Oualata, 19°22' lat. N. et 9°38' long. O. [Lieut. Boëry], Asslar, vers 19° lat. N. et 2° long. O., dans le Tilemsi [R. Chu- jDEAU]. A environ 95 kilom. au N. d’Araouau, un peu au-dessous du 20° de lat. N. [Exemplaires communiqués par M. P. Fischer]. L’Erg Tagibé, vers 21° lat. N., un peu au nord de l’Erg Loutcï- dat,, situé par 20°45' lat. N. et 4°30' long. O.; — Ech Chaïf Lakhae, groupe de tombes au Nord de l’Erg Tagibé; — In Eehaye,par 21° lat. N. et 5° long. O. [R. Chudeau]. Le Borkou : régions de Tohou, de Dimi, de la crête du plateau limitant, à l’Est, l’Oued Ntegdei, toutes localités situées entre les 20° et 21° lat. N. [Colonel Tilho]. Bullinus (Isidora) strigosus Martens. 1898. Isidora strigosa Martens, Beschalte Weichth. Deutsch.-Osl .- Afrika’ s, p. 139, pl. VI, fig. 11 (a). 1907. Physa (Isidora) strigosa Germain, Mollusques terr. fluv. Afrique centrale fran¬ çaise !, p. 496. 1911. Physa ( Isidora ) strigosa Germain, Notice malacolog., Documents Scient. Mis¬ sion Tilho, II, p. 183 (23), pl. I, fig. 23-24 et, 29-30. 1920. Physa ( Isidora ) strigosa Germain, Seconde Not. Malacol., Doc. Scient. Mission Tilho, III, p. 295. C) La partie supérieure des tours voisine des sutures présente ainsi un aspect nette¬ ment décussé. (*) Le Physa nyassana E.-A. Smith [Ann. Mag. Natur. History, 6e série, X, n° 56, p. 123] est peut-être synonyme. — 358 — A l’état vivant, cette espèce est abondante dans le lac Tchad [G. Garde, R. Chudeau]; elle est moins commune dans les mares ou petits lacs, parfois salés, s’échelonnant entre le Tchad et le bassin du Sénégal (mare salée de Bengou, mare de Médick [Dr Gaillard]), en diverses localités du bassin du Chari [A. Che¬ valier], dans le Victoria Nyanza [Dr Stuhlmann], dans les lacs Mohasi et Boléro [J. Thiele]. Elle est très répandue, subfossile, dans les Pays-Bas du Tchad, notamment dans l’Egueï [G. Garde, Ferrand i]. Les individus subfossiles recueillis à Oualata par le Lieutenant Boëry sont de forme normale mais d’assez petite taille (8-9 mm. de longueur pour 6,5-7 [-8] mm. de diamètre maximum). Melania (Melanoïdes) tuberculata O. F. Müller. 1774. Nerita tuberculata O. F. Mulleb, Vem. terr. et fluv. Histor., II, p. 191. 1929. Melania ( Melanoïdes ) tuberculata Germain, Büllet. Muséum Paris, p. 417. Oualata, sur le sol et dans les brèches sableuses; — dépressions de l'Aouker(au nord du Sénégal), sur des dépôts calcaires lacustres; — Akreïjet, dans la plaine, sur des dépôts calcaires lacustres [Lieutenant Boëry]. Caelatura Lacoini Germain. 1905. Unio (Nodularia) Lacoini Germain, Bullet. Muséum Paris , XI, p. 489 (sans deseript.). 1906. Unio (Nodularia) Lacoini Germain, Mêm. Soc. Zoolog. France, XIX, p. 237, pl. IV, fier. 11-12. 1909. Unio ( Nodularia ) Lacoini Germain, Bullet. Muséum Paris, XV, p. 375 et p. 470. 1911. Unio (Nodularia) Lacoini Germain, Notice Malacol., Documents scient. Mission Tilho, II, p. 208 (48), pl. II, %. 25, pl. III, flg. 4. 1916. Unio ( Nodularia ) Lacoini Germain, Seconde Not. Malac., Doc. Sc. Mission Tilho, III, p. 310. Cette espèce, dont j’étudierai le polymorphisme dans une note ultérieure, est très répandue, à l’état vivant, dans le lac Tchad [Lieut. Lacoin, G. Garde, Colonel Tilho] et, à l’état subfossile, dans les régions désertiques des Pays-Bas du Tchad. Il est intéres¬ sant de retrouver ce Pélécypodr beaucoup plus à l’Est, dans les environs de Oualata. Les individus subfossiles rapportés par M. le Lieutenant Boëry ne diffèrent d'ailleurs pas de ceux du lac Tchad, mais leur taille reste moyenne, variant entre 32 cl. 36 millimètres — 359 — de longueur pour 21 à 24 millimètres de hauteur et 15 à 19 milli¬ mètres d’épaisseur maximum. Le Cælalura Lacoini Germain représente, dans ces régions, le Cælatura ægyptiaca Gailliaud [Voyage à Méroë..., II, 1826, pl. XLI, fig. 67 ( Unio ægyptiaca )] du bassin du Nil dont il se dis¬ tingue par sa forme générale tout à fait différente, sa charnière plus robuste et sa taille constamment plus petite. Corbicula Audoini Germain. 1909. Corbicula Audoini Germain, Bulletin Muséum Paris , XV, p. 475. 1911. Corbicula Audoini Germain, Notice Malacolog,, Documents Scient. Mission Tilho, p. 218 (58), pl. II, fig. 35-36, 37 et p. 236 (76). Primitivement découverte subfossile dans l’Egueï et le Djérab, au nord-est du lac Tchad [G. Garde, Colonel Tilho, Lieut. Fer- randi], cette espèce de faible taille (longueur : 7 millimètres; hauteur : 6 millimètres; épaisseur : 5 millimètres) a un test assez mince et fragile, garni de stries irrégulières un peu élevées et à peine atténuées antérieurement et postérieurement. Oualata, commune à la surface du sol et très abondante dans la brèche coquillôre sableuse de la région. [Lieutenant Boëry]. — 360 — Contributions a la Faune malacologique de l’Afrique équatoriale, par M. Louis Germain. LXIII (1). Mollusques de l’Abyssinie méridionale COMMUNIQUÉS PAR LE P. T ÉILHARD DE CHARDIN. Les Mollusques qui m’ont, été communiqués par M. Teilhard de Chardin proviennent de l’Abyssinie méridionale. Quelques- uns ont été recueillis vivants ( Ledoulxia pyrümidea Martens, Limicolaria flammala Cailliaud, var. gracilis Martens, Litni- colaria Heuglini Martens, Limicolaria Donaldsoni Pilsbry, Pla- norbis Bridouxi Bourguignat). Ils proviennent de la brousse épineuse des environs de Diré Daoua, station du chemin de fur de la ligne de Djibouti à Addis Ababa. Les autres {V Urina hians Rippeli., Vilrina Rüppelli Pfeiffer^ Hélix pilifera Martens, Homorus cyanoslomus (Rüppell) Pfeif¬ fer, Pseudoglessula sp. ind.) ont été récoltés sur les bords de l’Er- rer [= Erer|, affluent de l’Oued Chebeli, au sud de Ilarar, dans des dépôts quaternaires renfermant des restes d’industrie humaine. Ce sont évidemment ceux qui offrent le plus d’intérêt (2). Ils sont en assez bon état de conservation et leur comparaison avec des individus des mêmes espèces vivant, encore dans la région montre que ces Mollusques n’ont, depuis le Quaternaire, subi que d’insi¬ gnifiantes variations. Vitrina hians Rüppell. 1848. Vitrina hians Rüppell in Pfetffer, Proceed. Zoolog. Soc. London , p. 108; et Monogr. Helhc. vivent., II, p. 503. (’) Cf. : Bulletin Muséum Paris, 2° .série, III, 1931, p. 355. (2) Le Limicolaria Donaldsoni Pilsbry, recueilli vivant, est également très intéreS' sant, cette espèce n’ayant été que très rarement observée. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 4, 1931 . — 361 — 1854. Vitrina hians Küster in Martini et Chemnitz, Syst. Conchyl.-Cab., p. 13, pl. I, fig. 45-47. 1874. Vitrina hians Jickeli, Faum d. Land-und Süssw.-Mollusk. N. 0. Afrika’s, p. 36, pl. IV, fig. 5. 1883. Vitrina hians Boürgüignat, Hist. màlacolog. Abyssinie, p. 16 et p. 107. 1908. Vitrina Mans Neuville et Anthony, Ann. Sc. natur ., VIII, p. 325. Cette espèce, connue seulement de l’Abyssinie (1), est de dimen¬ sions variables: 12 à 15 millimètres de longueur pour 17 à 24 mil¬ limètres de diamètre maximum. L’unique exemplaire recueilli sub¬ fossile par M. Teilhard de Chardin dans les niveaux quater¬ naires à industrie des bords de l’ Errer est de faible taille, n’ayant que 17 millimètres de diamètre maximum, 14 millimètres de dia¬ mètre minimum et 12 millimètres de longueur; son ouverture est aussi haute que large (11 millimètres). Vitrina Rüppelli Pfeiffer. 1848. Vitrina Rüppeiliam Pfeiffer, Proceed. Zoolog. Soc. London , p. 107, et Monogr. Helic, vivent., II, p. 503. 1854. Vitrina Rüppeiliana Kùster in Martini et Chemnitz, Syst. Conchyl.-Cab., p. 19, pl. II, fig. 22-24. 1874. Vitrina Rüppeiliana Jiokeli, Faum d. Land-und Süssiv. N.-O.- Afrika’s, p. 36, pl. IV, fig. 6. 1883. Vitrim Rüppeiliana Boürgüignat, Hist. malacol. Abyssinie, p. 16 et p. 107. Un exemplaire en mauvais état, subfossile dans les niveaux quaternaires à industrie des bords de l’ Errer, au sud d’Hara [Teilhard de Chardin]. Ledoulxia pyramidea Martcns. 1869. Nanim pyramidea Martens in von Decken’s Reisen in Ostafrika, III, Moll., p. 55, pl. I, fig. 3. 1878. Trochonanina pyramidea Martens, Monatsber. d. Akad. Wissensch. Berlin, p. 289, pl. I, fig. 5-7. 1885. Ledoulxia pyramidea Boürgüignat, Ilelixar., p. 12; et 1889, Mollusques Afrique éqrntor., p. 25. 1898. Trochownina (Ledoulxia) pyramidea Martens, Beschalte Weichth. Deutsch.- Ost-Afrikas, p. 50. (’) Signalée d’Abyssinie sans localité précise [E. Rüppell, C. Jickeli]; sur les bords de la rivière Bourka (1.654 m, d’altitude), à Kounni (2.385 m. d’alt.) et à Addis Abeba (2.366 m. d’alt.) [H. Neuville], — 362 — E. von Martens donne à cette espèce 18-19 millimètres de dia¬ mètre et 12-13 millimètres de longueur. Les deux exemplaires recueillis par M. Teilhard de Chardin â Diré Daoua mesurent : a) diamètre maximum : 21 mm.; diamètre minimum : 19 mm.; hauteur : 9,75 mm. (3) diamètre maximum : 24 mm.; diamètre minimum : 22,5 mm.; hauteur : 13 mm. Ils correspondent donc à une forme notablement plus déprimée. Leur dernier tour est très nettement caréné et le test, blanc bleuâtre brillant en dessous, est garni, en dessus, de stries subcos- tulcuses très inégales, très obliques et assez serrées; en dessous les stries sonL aussi inégales mais plus fines. Fruticicola (?) pilifera Martens. 1869. Hélix pilifera Martens, Malakozool. Blatter, p. 209; et 1870, p. 88. 1872. Hélix pilifera Morelet, Ann. Mus. cio. Stor. nat. Genova, III, p. 194, pl. 9, fig. 11. 1883. Hélix pilifera Bourguignat, Hist. malacol. Abijssinie, p. 29 et p. 110. 1908. Hélix pilifera Neuville et Anthony, Ann. Sc. natur ., VIII, p. 308, fig. 20 et pl. IV, fig. 1. La position systématique de cette espèce, qui habite toute l’Abyssinie, reste indécise et ce n’est que provisoirement que je la classe dans le genre Fruticicola. Chez les individus non adultes, la carène est très marquée; elle s’atténue plus ou moins â mesure que l’animal grandit. Le test est garni de poils très caducs et la taille varie de 7 à 14 millimètres de diamètre maximum pour 5 à 9 millimètres de longueur. Un seul individu, subfossile dans les niveaux quaternaires à industrie des bords de l’Errer au sud de ïlarar [Teilhard de Chardin]. Il mesure 12 millimètres de diamètre maximum et 7 millimètres de longueur avec la carène du dernier tour nettement marquée. Il correspond à la forme nommée, par J.-TL Bourgui¬ gnat, Hélix Combesi [Hisl. malacol. Abyssinie, 1883, p. 30 et p. 110, pl. 7, lig. 29 ( Hélix Combesiana); = Hélix ( Zenobia ) pili¬ fera Jickeli, loc. supra cil., 1874, p. 61, pi. IV, tig. 22, 23, non Martens]. Limicolaria flammata Cailliaud. 1823. Hélix ( Cochlogem ) flammata Cailliaud, Voyage à Méroë , IV, p. 265; Atlas, II, pl. 60, flg. 5. 1850. Bulimus Cailliaudi Pfeiffer, Zeitschr. f. Malakozool., p. 386. 1848. Bulimus sennaariemis Parreyss in Pfeiffer, Mon. Hélie, virent., II, p. 180 (nom. nud.). 363 — 1856. Limicolaria senmariensis Shuttleworth, Notit. Malacol., I, p. 48, pl. VII, fig. 6-7. 1904. Limicolaria flammata Pilsbry in Tryon, Manual, 2e série, Pulmonata, XVI, p. 282, n" 52, pl. XXII, fig. 35. 1920. Limicolaria flammata Germain, Moll. terr. fluv. voyage Guy Babault Afrique orient, angl., p. 82. Cette grande espèce, d’ailleurs très polymorphe (Cf. : L. Ger¬ main, 1920, p. 83-86) est celle de l’Est, africain remontant le plus vers le Nord; elle n’a pas été recueillie par M. Tf.ilhard de Char¬ din qui a seulement rapporté la variété suivante : Var. gracilis Martens. 1870. Achatina (Limicolaria) senmariensis var. gracilis Martens, Maldkozool. Blàtter, XVII, p. 34. 1874. Limicolaria Heuglini var. gracilis Jickeli, Fauna der Land-und Süssw.-N .-0.- Afrik., p. 174. 1897. Limicolaria Cailliaudi var. gracilis Martens, Beschalte Weichtfi. Deutsch-Ost- Afrik., p. 104. 1904. Limicolaria flammata var. gracilis Pilsbry, loc. supra cit.,XV I, p. 283, pl. XXII, fig. 42-43. 1920. Limicolaria flammata var. gracilis Germain, loc. supra cit., p. 84. Diré Daoua [Teiliiard de Chardin]; deux exemplaires. Ils appartiennent à une mutation unicolore, leur test étant, corné jau¬ nâtre très clair, presque blanc, assez brillant (*). 11 est orné de stries longitudinales très crispées aux sutures et de stries spirales localisées sur le haut des tours. Longueur : 40 et 46,5 millimètres; diamètre maximum : 18 et 19 millimètres; diamètre minimum : 16,5 et. 18 millimètres. Découverte par le Dr Schweinfurth dans le pays des Rivières, cette espèce a été retrouvée dans le Choa par Paul Soleillet en 1882 (2). Limicolaria Heuglini Martens. 1866. Achatina ( Limicolaria ) Heuglini Martens, Malakozool. Blàtter , XXX, p. 94, pl. IV, fig. 1-4. (l) Un des individus montre quelques traces de flammules au dernier tour, du côté opposé à l 'ouverture. (*) Les échantillons recueillis par P. Soleillet en 1882 sont conservés dans les col¬ lections du Muséum d’Histoire naturelle de Paris et correspondent parfaitement ü la var. gracilis Martens. Ce sont eux qui sont désignés par J.-R. Bourguignat (Moll, terr. fluv... Choa, Paris, sept. 1885, p. 20) sous le nom de Limicolaria flammata Cail- LIAUD. Bulletin du Muséum , 2* s., t. 111, 1931. 24 364 — 1868. , Bulvmus Heuglini Morelet, Mollusques terr. fluv. voy. D1 Welwitsch, p. 40. 1874. Limicolaria Heuglini Jickeli, Fauna d. Land-und Süssw.-Moll. N.-O.-Afrika’s, p. 164, pi. VI, flg. 10. 1904. Limicolaria Heuglini Pilsbry in Tryon, Marnai. 2e série, Pulmonata, XVI, p. 276, n° 43, pi. 28, %. 24, 25. 1908. Limicolaria Ueuglini Neuville ot Anthony, Ann. sc. natur., VIII, p. 295, fig. 15. Le Limicolaria Chefneuxi Boui'guignat [Moll. Choa, 1885, p. 18. pl. I, fig. 22; Pilsbry, loc. supra cit., XVI, 1904, p. 271, pl. 17, flg. 88) est une forme très voisine qui n’est sans doute pas distincte du Limicolaria Heuglini Martens auquel elle est reliée par de nom¬ breux intermédiaires. Diré Daoua [Tlilhard de Chardin]. Un exemplaire. Ce Limi- colaire (1) paraît commun dans l’Abyssinie méridionale et le Choa. Limicolaria Donaldsoni Pilsbry, 1897. Limicolaria Donaldsoni Pilsbry, Proceed. Acad. Nat, sc. Philadelphia , p. 358. 1904. Limicolaria Donaldsoni Pilsbry in Tryon, Manual, 2e série, Pulmonata, XVI, p. 279, n° 48, pl. 28, flg. 29, 30, 81. 1909. Lmicohriu: Donaldsoni ICobelt, Abhandl. Senckenb. Naturf. Gesellsch. Frank¬ furt, a.-M„ XXXII, p. 23, n° 1, pl. V, flg. 7-7 a. 1920. Limicolaria Donaldsoni Gekmatn, Mollusques terr. fluv. voy. Guy Babault, Afrique orient, anglaise, p. 101. L’unique exemplaire recueilli correspond mieux à la figuration donnée par le Dr W. Kobelt qu’à celle publiée par H. -A. Pilsbry. C’est une coquille ovalaire oblongue à ombilic étroit, à spire for¬ mée de 6 tours peu élevés, relativement développés en largeur, bien convexes et séparés par de profondes sutures. Le sommet est obtus, l’ouverture ovalaire, aiguë eri haut, moins haute que la demi-longueur de la coquille, avec un péristome mince et un bord columollaire droit, réfléchi sur l’ombilic. Le tes!, qui a perdu son épiderme, est relativement mince, d’un blanc grisâtre, unicolore, garni de stries longitudinales obliques, assez fines, un peu serrées, coupées de fines stries spirales plus accentuées prés des sutures, Au dernier tour, les stries spirales sont très effacées et les stries longitudinales sont moins marquées mais plus irrégulières et un peu onduleuses. Longueur : 37 millimètres; diamètre maximum : 20,5 millimètres; diamètre minimum : 18,25 millimètres; hauteur de l’ouverture : 17 millimètres; diamètre de l’ouverture : 9,25 mil¬ limètres. fi) Ses dimensions varient entre 27 et 39 mm. de longueur pour un diamètre maxi¬ mum de 13 à 17,5 millimètres. — 365 — H. -A. Pilsbry (ly04, p. 280) donne, comme dimensions : long. : 39,5 mm.; diamètre : 21 mm.; hauteur de l’ouverture : 19 mm.; diamètre de l’ouverture : 12 mm. 11 rapproche cette espèce du Limicolaria Beccarii Morelet (Ann. Mus. cio. Slor. nalur. Ge- nova, III, 1872, p. 198, pl. 9, llg. 6) et du Limicolaria Dohertyi E.-A. Smitu ( Journal of Malacol., VI 11, 1901, p. 95, fig. 4), mais elle me paraît beaucoup plus voisine du Limicolaria Rüppelli Pfeiffer (= Bulirnus rüppellianus Pfeiffer, Symbol., II, 1842, p. 50; Limicolaria rüppellianu Jickeli, loc. supra cil., 1874, p. 152, pl. VI, llg. 2) de l’Abyssinie, dont elle semble une réduction. Depuis, H. -B. Preston (Proc, ccd. Malacolog. Soc. London, IX, part III, sept. 1910, p. 1G7, fig. à la même page) a décrit, des environs de llarar, un Limicolaria Jickeliana. Ce Limicolaria Jickclii Pres¬ ton est bien voisin du Limicolaria DoncUdsoni Pii sbrv, s’il ne lui est identique. Il est un peu plus petit (longueur : 34,5 mm.; dia¬ mètre maximum : 18 mm.; longueur de l’ouverture : 15 mm.; diamètre de l’ouverture : 8 mm.), un peu moins ventru avec des tours de spire moins convexes. Ce n’est, vraisemblablement, qu’une forme de l’espèce de H. -A. Pilsbry, peut-être même celle que je décris ci-dessus. Cette rare espèce, découverte par le Dr A. Donaldson Smith dans le Haud (Somal) [Cf. : H.-A. Pilsbry, loc. supra cil., 1897, p. 358], a été retrouvée, par C. von Erlanger dans le Ganaland, bassin moyen du fleuve Ganale [= Djouba, = Djuba], fleuve sépa¬ rant le Somal de l’Afrique Orientale anglaise [Cf. : W. Kobelt, loc . supra cil., 1909, p. 23]. I-Iarar [Teiliiard de Chardin]. Homorus cyanostomus (Rüppcll) Pfeiffer. 1837. Subulina cyanostoma Beck. Index Mollusc., p. 76. 1842. Achatim cyanostoma Rüppell in Pfeiffer, Symbol. Hisl. Hélie., II, p. 58; et 1848, Monogra'ph. Helie. viv. , II, p. 259. 1850. Homorus cymostomus Albers, Die Helic., p. 196; et Ecl. 2, par E. von Martens, 1860, p. 200. 1874. SuhiiMm cyanostoma Jickeli, Fauna d. Land-und Siissw.-Mollusk. N.-O.- Alrika’s, p. 147, pl. II, fig. 7 (radula). 1883. Subulina cyanostoma Bourguignat, Hist. malacolog. Abyssinie, p. 120. 1905. Homorus cyanostomus Pilsbry in Tryon, Manual, 2e série, Pulmonata, XVII, p. 131, pl. 58, fig. 40, 41, 42. Niveaux quaternaires à industrie des bords de l’Erer, au sud d’Harar [Teilhard de Chardin]. Exemplaires subfossiles, brisés. Quelques-uns de ces individus sont réduits aux derniers tours tandis que d’autres montrent seulement le haut de la spire. Ces — 366 derniers sont les plus intéressants, car ils permettent de préciser les caractères de l’enroulement. Le sommet est élargi, bien arrondi en dôme ; les trois premiers tours, très inégaux, ont un dévelop¬ pement irrégulier (flg. 40, dans le texte); à partir du quatrième tour l’enroulement devient normal. Les stries longitudinales sont Fig. 40. — Homorus cyanostomus (Ruppell) Pfeiffer. Tours supérieurs d’un échantillon subfossile des niveaux quaternaires à industrie des bords de l’Erer; X 10. très fines, obliques, inégales et très espacées. Ces caractères montrent que les formes subfossiles ne diffèrent pas des individus habitant actuellement la région. Planorbis (Coretus) Bridouxi Bourguignat. 1888, Planorbis Bridouxianus Bourguignat, Iconogr. malaeol. lac Tauganika, pl. I, fig. 9 à 12. 1908. Planorbis Bridouxi Neuville et Anthony, Ann. sc. natur., VIII, p. 253, flg. 2. 1929. Planorbis Bridouxi Germain, Bullet. Muséum Paris , 2e série, I, p. 413. Environs de Diré Daoua, 2 exemplaires [Teilhard de Chardin]. Croton nouveaux de Madagascar, par M. J. Leandri. Les Crolon, qui forment parmi les Euphorbiacées un groupe de plantes très caractérisé, par leurs anthères renversées, leurs poils étoilés ou écailleux, etc..., sont représentés à Madagascar par 80 espèces environ, réparties dans les sous-genres Eluleria Griseb. et Eucroton Müll. Arg. La plupart des espèces connues jusqu’ici ont été décrites par H. Bâillon, sur des plantes de Boivin, Dupetit- Thouars, Le Myre de Vilers, Chapelier, Pervillé, Hildebrandt, Bojer, Baron, Scott Elliot, etc... Les voyages botaniques récents ont amené au Muséum de nouveaux échantillons, dont quelques- uns appartiennent à des espèces non encore décrites. I. Subgen. Eucroton Müll. Arg. Sect. Cleodora Müll. Arg.; subsect. Argyrocrolon Müll. Arg. Croton Denisi sp. n. Frulex rarnis long itror sus strialis, junioribus pubescenlibus non- nunquam compressas, sæpe. pseudo-dicholomis ; folia opposila , sli- pulis lanceolalis, circiler 5 mm. longis 1-2 lalis, pubescenlibus ; pelioüs usque ad 2,5 cm longis pubescenlibus, laminis 6-7 cm. longis, 3-4 lalis nxembranaceis serrulatis plemmque ovato-aculis basi rotun- datis vel subcordatis, nervis præcipue in pagina inferiore prorni- nenlibus, laleralibus paralleloneis 9-10 in quoqae lalere ( prirnis basi laminæ inserlis), nonnunquam prope rnarginem c.onfluenlibus, venis ultimis reticulalis paulo conspicuis ; pilis in pagina superiore raris minimisque slellatis , in inferiore densis, in nervis sublus lepidolis fuscis ; glandulis [lavis apice pelioli 2 breviUr slipitalis ; aliis glandulis in axitlis nervorum pagitiæ inférions, prope mar- ginem. Bacemi terminales 4-5 cm longi ; flores albi, circiler 4-5 mm. $ salis laxi inferiores vel medii, o' Superiores in slrobilo brevi; flores Ç extra pilis lepidolis tecli, sepalis 5 ovalo-acalis, uno non¬ nunquam angusliore, pclalis 0, disco hgpogyno glandulis 5 sepalis opposilis, stglis 3 1er bifldis sepalis majoribus ; flores a* extra pilis Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 4, 1931. — 368 — lepidolis lecti, sepalis 5 ovato-lanceolatis, petalis 5 obovatis quant sepala majoribus, slaminibas 15-16, pistillodio nullo ; fruclu globoso pilis stellatis dense ieclo. Localité : Behara (province de Fort-Dauphin). Terrain gneis- sique. R. Decary, n° 4320, 9 juillet 1926. Affinités. Espèce assez voisine du C. Scotti H. Baill. [C. mijriasler Scott-Elliot in exs., nec Bak.). Elle se distingue de cette dernière, dont je n’ai pas vu les fleurs $, par ses feuilles, qui portent des poils persistants sur leur face supérieure, sont beaucoup plus courtes, absolument et par rapport à leur largeur, et plus atté¬ nuées au sommet, leur pétiole plus long et plus fin, les stipules courtes, etc... Le C. Denisi présente encore des affinités avec les espèces mal¬ gaches : C. bilans H. Baill. dont il diffère surtout par ses 15-16 éta¬ mines, son inflorescence non grêle; C. loucoubensis 11. Baill. et C. Payerianns H. Baill, dont il diffère par son pétiole courl, la taille et la pilosité de ses f cm lies; le C. vernicosas H. Baill. dont il sc distingue par ses feuilles larges et à pétiole plus long, etc... Le C. Denisi montre d’autre part d’étroites affinités avec le C. Gubouga S. Moore de l’Afrique australe (district du Mozam¬ bique) dont il ne diffère que par ses styles 3 fois divisés, ses pétioles relativement plus courts, ses feuilles plus petites, ses stipules velues et ses pédicelles floraux plus courts. La comparaison directe avec cette dernière espèce, que je connais seulement par sa description, permettrait, de préciser leur dépendance exacte. Je dédie celte plante au regretté Marcel Denis, auteur de. bons travaux de systématique sur les Euphorbiacées de Mada¬ gascar. Groton Geayi sp. n. Lignosa, ramis lenuiter in lonyuni slrialis, raniulis junior ibus brevibus, pilis lepidolis lec.lis ; folia sparsa, slipulis inconspicuis ; peliolo 3 mm long» 0,5 lato jtilis lepidolis Ieclo, in apice glandulas 2 fia vas sessiles ge renie ; lamina intégra membranacen elliplicu vel ovalo-oblonga, 1/2-2 cm longa 3-7 mm. loin basi et apice. rolundala nonnunquatn mucronulaia, supra uiridi pilis slellalis, infra argent ca stellatis et lepidolis fuscis tecta; nervo primario supra depresso subtus promi nenlc, nervis luir.ralihus circilcr H supra vix cons pieu is subtus inconspicuis ; racemi terminales in apicibus ramulorum lateralium, taxi breoesque ( circuler 1 cm) ; flores o’ in apice (j averti bus 1 mm 5 longis), sepalis 5 ovalis pilis extra lepidolis intra simplicibus leclis, petalis 5 tanceolalis unguiculalis pubescenlibus ( præcipue — 369 — basi) staminibus circiler 15 anlheris reflexis, filamentis pubescen- tibus; flores $ 1-3 basilares, pedicello 1 mm longo bradeolas 2 ge- renle ; sepalis 5 accrcscenlibus, in tertio inferiore concrescentibus, pilis extra lepidolis intra simplicibus teclis; pelalis 0; disco db excen- trico, ovario Iri-loculari globoso, lepidibus paucis magnisque obtecto; stglis 3 bis bifidis ; fruclus juvenis ovoideus pedicello incrassato, calyce accrescente cinctus 5-8 mm longus, pilis lepidolis teclus. Localité : ? (Province de Tuléar) Geay n° 28, 1906. Affinités : Parmi les Crolon malgaches, se rapproche, surtout par le port, du C. brevispicatum H. Baill. (C. brachybotryus Mull. Arg.). Parmi les Croton africains, il est voisin du C. Menyharti Pax, du Cap, répandu aussi dans plusieurs régions de l’Afrique et en particulier dans celle du Mozambique. 11 s’en distingue tou¬ tefois par ses inflorescences plus courtes, ses feuilles plus petite?» ù pétiole plus long, présentant des poils bruns en écusson à la face inférieure, eL par l’absence de nervation visible à la face inférieure. Espèce dédiée au collecteur de la plante, M. Geay. Croton Perrieri sp. n. Planta lignosa dioica, ramis pubescentia fusco-flavescente teclis, junioribus in longum slriatis; stipulas caduc issi niæ ; folia opposila, breviler (4 mm fl mm.) peliolata, petiolo pilis densis lecto ; larninæ 25 mm longæ 15 mm. lalæ, leviter serralæ ( subintegræ ), ovalæ- aculæ acuminalæ, basi rotandatæ, supra fusco-virides infra dilute uirides , pilis supra simplicibus , infra stellalis et lepidolis densis, penninerues, nervis lateralibus circiler 7 in quoque latere, quorum primus basi larninæ inserlus ; nervis supra depressis infra promi- nenlibm, prope marginem confluent ibus ; glandulæ 2 Itilcæ inau- ralæ, basi larninæ in pagina inferiore; raceini o’ 3-7 cm. longi, pubescentia lulea lecti ( pilis lepidolis densis), peduncuto fasciculos 3-5 floros 5*12 min distonies gerenlc ; flores o’ 3 mm longi lallque ( pediceltis 1 mm. vel [tins lonyis), sepalis 5 ovatis pilosis in tertio inferiore unilis, petalis 5 o boviito-spalnlalis subglabris , quam sepula majoribus , staminibus 18, anlheris inversis, filis basi pilis longis teclis, pislillodio nullo; race. mi $ circiler 3 mm. longi; flos $ (cum pedicello) 3 mm. Longus latusque, ex axilla eu puise minimæ ( = brac- leæ) ortus, sepalis 5 ovatis basi unilis, pelalis 0, disco circulari sub¬ piano, ovario globoso trilobaio, stglis 3 bis bifidi ( primo basi secundo prope apicern); semen fuscum. Localité : Le Berizoka, octobre 1897. H. Perrier de la Bathie, n» 353. — 370 Affinités, a) Espèce malgache : Crolon myriaster Bak. (monoïque à styles plus divisés, à 12 étamines, à feuilles beaucoup plus grandes et allongées, à pétiole plus long. b) Espèce africaine : C. Seineri Pax, de Rhodesia,à filets glabres, stipules non caduques, à feuilles plus grandes, plus ovales, presque glabres par-dessus, à pétiole plus long. II. Subgen. Eluteria Griseb. Croton Decaryi sp. nov. Frutex, ramis junioribus pilis slellalis cl sublepidolis veslitis, poslea glabralis fuscis strialisquc ; stipulas lanccolatæ vel lineares, caducæ fuscæ , 2-3 mm. longæ; folia npposita médiocrités (1 cm. /O mm. 8) petiot ata, peliolo pilis lonyis lecto; lamina* mcrnbranaceæ ovatæ, basi rolundaæ vel cordalæ, api ce rutundalæ vel oblusæ, mucronulatæ intégras sed margine nonnunquam irregulari, 3-4 cm longæ , 2,5-3 cm. latæ , pilis sparsis stellalis in duabas paginis, sublus sublepidolis fuscis in nervis teclæ : nervis supra depressis vel levissime protninulis, subtus promincntibus ; lateralibus 6-7 in quoque lalere, paralleloneis circiter 40° a tiervo primario divergen- libus ; venis ultimis conspicuis ; glandulis luteis infundibuliforrnibus in axillis nervorum et basi laminæ ; racemi 3-4 cm. longi, terminales, nonnunquam axillares, basi bracteis linearibus 3-4 mm. longis cir- cumdali, androgyni ; floribus femineis, ante mascutos auclis , 2-3 basi racemornm, Iaxis, in axilla bracleæ parvæ; axis inflorescentiæ pilis slellalis albidis cl lepidolis fuscis ledus; sepala 5 lanceolala, 1 mm. 5 longa, leviler basi coalescentia, extra pilis sublepidotis lecla; petala 5 alterna rnullo minora; glandulæ 5 truncalæ lalæ sepalis oppositæ, vix prorninentes ; ovarium pilis slellalis dense tectum, slylis 3 quam sepala Longiores, ulique ter divisis ; flos ce a, en ce ce < ce •5 CT 'Z a. c cd ■x. c ce ce a JS ai CL c < Z O f. •a t- X. 05 ‘li r55 œ s- a> z z; L_ ’û CA 1 /. ou gé¬ néraux 1900 . 1 2 1 2 1 6 îi 11 15 2 >i 7 5 » 1 2 » 67 1901 . » 1 1 1 2 23 15 16 16 7 » » 4 » » 1 » 87 1902 . » 1 2 » 2 20 25 7 7 4 » » ’> » » 1 1 70 1903 . 1 2 1 1 2 8 15 12 7 n ;> » >> » » 1 » 53 1904 . y> 2 2 1 2 9 22 15 12 » » 4 » » » > 1 70 1905 . >> 2 » 1 2 15 19 9 6 il » 4 » » » » » 59 1906 . >/ 3 1 » 3 29 9 7 8 2_ » » » » » » 62 1907 . » » 1 » 2 17 33 6 8 6 « 1 » » » * 1 75 1908 . » » » 1 2 19 6 6 4 » » 1 2 » 1 1 43 1909 . » 2 3 » il 7 2 6 7 » » 1 » 2 » 1 1 30 1910 . » >> 3 » 1 5 1 5 7 >> y> 4 3 » » 1 V 30 1911 . » I » » 1 2 9 6 5 » » 8 » » » 1 4 36 1912 . » 1 » 1 3 10 5; 5 4 » » 6 » » » 1 » 35 1913 . » 1 1 » » 13 4 4 7 » i' » » » » » 1 31 1914 . » 1 4 » » 4 2 1 » » » 2 » » » » 1 15 1915 . » » 1 1 9 3 1 3 » i » 2 >> » » » 21 1916 . » 1 » » » 6 4 » 4 i » » » » >‘ 1 17 1917 . » » » » » 1 8 y 4 » »! » » » » » 13 1918 . » » »! » » 4 » » 1 » i 4 » » » » » 10 1919 . >> » » » »' 3 y î 1 » 2 2 » » » » » 8 1920 . » » » » » 4 » » 6 » 2 2 » >/ » » y 14 1921 . » » » » >> 9 i 2 8 » » » 2 » » )> » 22 1922 . i » » » 1 » 2 10 1 13 >v » » » » » » » 27 1923 - 3 » » » » 5 11 3 11 $ 1 » 1 » 1 » » 1 » 35 1924 . » 1 5 » >; 5 8 3 8 3 » ) » » » » » 33 1925 . » | 2 » 1 y> » 6 3 5 » 2 w » » » 2 » 20 1926 . » » P i 5 1 1 8 1 1 » )> 1 » 1 » 20 1927 . » » » * i 5 6 2 6 1 5 4 y 2 2 y 34 1928 . # | » » » ! i 7 3 3 3 1 3 » » » » 1 i 23 1929 . >> » » » » 6 2 3 5 » » 6 » » » 2 i 25 1930 . » » » » » 9 0 6 9 » » » » » » » i 25 Totaux 6 19, 29 7 28 257 241 144 208 31 18 56 16 5 1 19 15 1100 6 933 31 95 1 34 1100 — 479 -- ÜE L’UTILISATION DE QUELQUES CARACTÈRES DES l'OILS DANS LA SYSTÉMATIQUE DES MAMMIFÈRES, par M. P. Rode. En systématique zoologique, les grandes divisions en Embran¬ chements el Classes s’imposent par des caractères anatomiques et physiologiques indiscutables qui ont permis la séparation aussi « naturelle » que possible des différents groupes. Quand on aborde le problème de l’espèce les distinctions de¬ viennent plus délicates. On a généralement fait appel, en corres¬ pondance avec I vs caractères morphologiques internes, à des élé menfs faciles à distinguer superficiellement pour établir des «clés » de systématique. L’ornementation des animaux, leurs appendices, leurs phanères ont été le plus souvent choisis lorsqu’ils se mon¬ traient invariables dans leur disposition ou conformai, ion dans les lignées successives d’individus. Le simple aspect du tégument permet de nommer un animal et de lui désigner une place dans un groupe. En ce qui concerne les Mammifères, et si on laisse de. côlé les grandes divisions basées sur des caractères difficilement contes¬ tables, on constate très fréquemment que bon nombre d’auteurs établissent la systématique des genres et des espèces d’après des caractères purement internes. Si on veut bien réfléchir que déjà l’examen des dents sur un animal vivant est chose difficile, sur¬ tout quand il s’agit de molaires, comment pourrait-on admettre que la détermination de nombreuses espèces se fasse d’après les particularités des os crâniens ou des diverticules intestinaux? On est conduit à ce paradoxe qu’il faut faire l'autopsie de l’animal pour lui donner un nom. Voici quelques exemples pris au hasard dans des travaux de classification où l’on trouve à côté d’excellents caractères externes de détermination, d’autres éléments impossibles à utiliser pour la systématique des animaux vivants. Dans son Trailé de systématique des Monolrèmes et des Mar¬ supiaux, Cabrera fait intervenir, pour différencier les genres de Didelphides, les caractères des occipitaux, des crêtes sagittales du crâne, des apophyses posl -orbitaires (p. 29); pour les Peramelidæ les globes auditifs et les caractères des prémolaires. Bulletin du Muséum, 2e s., t. ITT, n° 6, 19:11. — 480 — Dobson. dans la Systématique des Insectivores pour différencier les Chrysochloris, indique les caractères des fosses temporales, des arcades zygomatiques (p. 109). Pour la détermination des différents genres de Talpidés, il se base sur les caractères des cla¬ vicules des humérus, des os faleiformes (p. 128). Dans le Catalogue des Chiroptères de Knud Andersen (p. 520), les différentes espèces d-Epomophorus sont distinguées d’après les caractères des crêtes post-dentaires des palatins. Thomas, chez les Hérissons distingue les genres d’après les caractères des ptéryguidiens et des bulles tympaniques (Ou the generie division of the Hedgehogs, p. 193). Nous ne contestons pas l’intérêt de ces éléments, mais du point de vue pratique où doit se placer le systématieien, on est fort em¬ barrassé devant ces caractères qui sont plus à leur place dans une monographie anatomique que dans une clé de détermination. C’est pour cette raison que nous avions été conduits en colla¬ boration avec Mathias, à établir un essai de classification des Insectivores è piquants, d’après ces piquants. Nous avons mon¬ tré que l’examen de la forme, de l’ornemenLation et de la coloration des piquants suffisait pour la détermination précise des genres Erinaceus, Ericulus, Tenrec et Ilemicentetes . Dans la présente note, notre but est maintenant de montrer quel parti on peut tirer des poils pour la systématique des Mam¬ mifères. L’étude des poils a été entreprise depuis très longtemps. Il convient de citer les travaux de Brown (1853), Von Nathu- sius (1866-1892), Friedenthal (1908), Mlle Lambert (1910), Lo- mullcr (1924). Ces auteurs et beaucoup d’autres, n’avaient pas seulement pour but de faire de la systématique, mais la plupart ont cherché à mettre en évidence les caractéristiques des poils pour l’industrie des fourrures. Il convient de faire une place à part au travail de Pietro Marchi sur la Morphologie des poils des Chiroptères (1873). Cet auteur a établi un très intéressant essai de classification des Chirop¬ tères en se basant à pou près uniquement sur les caractères des poils. Sans entrer dans les détails de structure pour lesquels nous ren¬ voyons aux excellentes descriptions qui en ont été faites (Ran- vier, Max Weber, Bulliard et Champv), rappelons qu’il existe dans la fourrure des Mammifères deux sortes de formations pileuses : le jarre et le duvet. Le duvet ou sous-poil constitue le fond de la fourrure : il est formé de poils fins et soyeux. 481 - Le jarre ou poil de garde est l’élément principal qui forme la partie visible de la fourrure. 11 est constitué de poils longs, assez raides dont une faible partie est enfoncée dans le derme : c’est la racine. La partie libre est la tige. Histologiquement le poil de jarre comprend trois séries d’élé¬ ments cellulaires : 1° Une région externe, l’épidermicule formé d’une couche de cellules aplaties de formes diverses. 2° Une substance corticale qui constitue le corps principal du poil. Elle est formée de cellules épithéliales cornées minces et allongées. 3° Au centre un canal médullaire rempli de cellules médullaires polyédriques séparées par de fines bulles d’air : les vésicules aériennes. On désigne sous le nom d’indice médullaire le rapport qui existe entre le diamètre du canal médullaire et le diamètre total du poil. Depuis longtemps déjà, on s’est aperçu que ce rapport était à peu près constant dans certains groupes de Mammifères. MUe Lambert classe les jarres de mammifères en trois groupes d’après la valeur de cet indice médullaire : 1° Poils à petit canal médullaire : I < 0,50. Homme, certains Singes anthropoïdes et Lama; 2° Poils à canal médullaire moyen : 1 = voisin de 0,50. Lému¬ riens, quelques Singes, Blaireau, quelques Canidés, Bœuf, Cheval, Hamster, grand nombre de Marsupiaux. 3° Poils à gros canal médullaire : I > 0,50. Nombreux Mammi¬ fères et famille des Cervidés. En réalité cet indice médullaire est-il un caractère certain d’un groupe et constant, auquel on peut se fier pour une détermination? Une série d’observations faites d’abord au hasard sur de nom¬ breuses espèces, nous a conduit à penser que ce rapport était sujet à des variations assez importantes qui en diminuent singulière¬ ment la valeur. Sans entrer dans des détails qui feront l’objet d’un travail plus complet, sur la question, nous apportons ici quelques chiffres con¬ cernant les Félidés. MUe Lambert indique par exemple que l’indice médullaire du Lynx caracat Guld. est de 0,76. | En examinant les poils de 7 peaux de Lynx caracal provenant des collections du Laboratoire de Mammalogie, nous avons trouvé que l’indice médullaire des jarres varie entre 0,56 et 0,82. Notre examen a porté sur une vingtaine de poils de chaque individu. 11 nous est difficile d’indiquer cet intervalle de 0,56 à 0,82 comme étant particulier au Felis caracal. Si nous mesurons les — 482 indices médullaires des jarres d’autres espèces de Félidés nous retombons dans des chiffres absolument semblables. Ainsi l’indice médullaire de 100 poils pris sur 4 individus de Felis Temmincki (dont 2 vivants) varie entre : 0,53 et 0,71. La structure microscopique des jarres de Felis Caracal et Felis Tem¬ mincki étant la même, comment pourrait-on distinguer ces deux espèces par leurs indices médullaires? Autres exemples : Felis chry sot hrix ; 0,60 à 0,78; Felis caffrci : 0,70 à 0,78. Dans le genre Felis, les caractères microscopiques des jarri s étant semblables chez toutes les espèces, l’indice médullaire ne saurait être, seul, un élément distinctif suffisant. En étudiant les caractéristiques des poils des Mammifères, nous avons cherché s’ils ne pouvaient présenter d’autres éléments spé¬ cifiques susceptibles d’être utilisés en systématique. Nous nous sommes arrêté aux différences de colorations que peut présenter le poil sur sa longueur — et nous nous basons pour mettre en valeur ce caractère sur les faits suivants : Les jarres de la fourrure des Mammifères, à part quelques exceptions, sont rarement d'une même coloration sur toute leur longueur. Entièrement clairs ou noirs, il est évident que par absence ou surabondance de pigment leur étude est stérile pour caractériser les espèces. Par contre, la plupart des animaux ont sur la longueur de leurs jarres des variations intéressantes d’intensité de pigmentation. L’examen des poils a été pratiqué sur toute la surface du corps de divers animaux. Ces poils présentent tous à peu de chose près le même aspect au point de vue de la répartition du pigment, mais il est préférable ainsi que l’a montré MIle Lambert de s’adresser toujours aux poils de la région dorsale et des flancs de l’animal. C’est en effet là que les poils ont leur longueur maximum et que leurs caractères de pigmentation sont les plus apparents. Ce sont les poils de la queue qui nous paraissent les plus variables à tout poinL de vue et offrent peu de caractères constants. En résumé, si on étudie les poils de la région dorsale on cons¬ tate qu’ils ont tous le même aspect, qu’ils présentent de la racine à la pointe une série de zones claires non pigmentées et de zones sombres, à pigment roux noir, ou gris. Le nombre de zones alternativement claires ou pigmentées, leur emplacemenl , leur ordre, leur nombre sont constants pour une espèce donnée et changent de façon très ne Ile dans deux espèces voisines. En combinant les deux séries de caractères : morphologie et coloration il nous paraît très possible de faire des identifications précises dans beaucoup de groupes, par le simple aspect des poils au microscope. 483 — Voici, à titre d’exemple, les remarques faites sur quelques espèces de Félidés dont les jarres sont identiques par leur mor¬ phologie, leurs indices médullaires, leur aspect général de colo¬ ration dans la fourrure. Les poils à examiner ont été pris sur des peaux de la collection du Laboratoire de Mammalogie au Muséum, et pour quelques es¬ pèces à la fois sur le vivant et sur des peaux de collection. (Nous avons constaté que les méthodes de conservation des peaux: no¬ tamment les bains d’alun, ne modifient en rien les caractères des poils. La lumière peut seule agir sur la coloration générale de la fourrure, mais mémo dans ce cas, si la pigmentation est moins intense, les zones se retrouvent très aisément). Sur chaque fourrure examinée (de 2 à 7 pour chaque espèce), nous avons pris nos mesures sur 20 à 50 poils par chaque individu. L’examen peut se faire à sec sous le binoculaire à l'aide de lames graduées au millimètre ou au 1/10 de millimètre. Pour les autres caractères microscopiques les montages sont effectués sur lames a l’aide de la gomme au c (dorai de Faure- Berlôse. Ce milieu nous paraît très intéressant parce qu’il permet le montage direct sans déshydratation préalable. 11 constitue un milieu transparent, séchant assez rapidement pour obtenir des préparations permanentes très propres et très transparentes. Nous le préférons de beaucoup au Baume du Canada qui contracte un peu les tissus. Voici quelques caractères des poils de 6 espèces de Félidés : 1° Félidés d’Afrique. A. Felis chnjsolhrix Temm. (Afrique occidentale, méridionale, et centrale : Guinée, Congo, Angola, Togo, Uganda. Indice médullaire : 0,60 à 0,78. 3 régions dans le jarre : (fig. 1). A la hase régiou claire, transparente, incolore. 9 à 14 millimètres. Puis coloration brun roux . B à 8 Et pointe noire . . . . . là 4 B. Felis caffra Desm. (Afrique australe, Congo, Mozambique, Uganda). Indice médullaire : 0,70 à 0,78. 4 régions dans le jarre : (fig. 5). A la base région claire, incolore . 10 à 22 millimètres. Kégion noire . . . 2 à 8 — — claire . 2 à 7 — Pointe noire . 2 à 7 — — 484 2° Félidés d’Asie. F élis Temmincki Vig et Hors-f. Monts Himalaya, Malacca, Sumatra, Boniéo. Indice médullaire : 0,63 à 0,71. 4 régions (flg. 2). A la base région claire incolore . 5 à 13 millimètres. Région noire . . . . 2 à 6 Jaune roux . 2 à 11 Pointe noire . là 6 1 2 3 h 5 Figure. — Schémas de quelques poils de Félidés montrant la répartition du pigment suivant les espèces. 1. Felis chrysothrix. 3. Felis pajeros. 5. Felis caffra. 2. Felis Temmincki. 4. Felis eyra. 6. Felis ectracal. Le pigment noir est représenté en noir, le pigment roux, en hachures plus ou moins serrées suivant l’intensité de la pigmentation. 485 3° Félidés d’Amérique. A. Félin pajeros Desm. Amérique méridionale et orientale, Andes, Uruguay, La Plata, Patagonie, Magellan. Indice médullaire. : 0,64 à 0,77. 4 zones : (lig. 3). Claire . . . 2 à 14 millimètres. Noire, brun foncé . 2 à 5,5 — Jaune-roux..., . . 3,5 à 20 — Pointe noire . . . 3,5 à 13 — B. Felis egra Fischer. Amérique centrale et méridionale. Texas. Mexico. Brésil. Paraguay. Indice médullaire: 0.56 à 0,68. 2 régions (fig. 4). Région claire incolore passant insensi¬ blement à une col. roux orangé claire. 18,5 à 28 — Pointe noire . . . 1 à 6 millimètres. 4° Félidés a la fois africains et asiatiques. Felis caracal ou Lynchus caracal Guidons t. Asie occidentale, Perse, Palestine, Algérie, Afrique. Indice médullaire :-0,56 à 0,83. 2 régions (fig. 6). Région jaune claire . 10 à 26 millimètres. Région noire terminale . 2,5 à 8 Ces résultats que nous nous proposons d’étendre à d’autres groupes nous permettent déjà d’énoncer les conclusions suivantes : 1° L’indice médullaire qui est sans doute un caractère intéres¬ sant. pour différencier les formations pileuses des grands gi’oupes de Mammifères, nous parait insuffisant pour caractériser les es¬ pèces dans un genre donné; 2° Les jarres de la fourrure d’un Félidé, étudiés de préférence dans la région dorsale de l’individu présentent des caractères dif¬ férentiels de coloration, constants dans une espèce donnée. On a une alternance de zones claires et de zones pigmentées sur toute la longueur du poil ; 3° Les longueurs relatives des zones sont assez variables, mais leur nombre et leur disposition constants. Laboratoire de Mammalogie du Muséum. 486 — BIBLIOGRAPHIE Anderson K. — Catalogue of the Chiroptera in the British Muséum. Vol. I. Megachiro- ptera. London, 1912. Beltzer .J.-G. — Industries des poils et fourrures. Cheveu? et plumes. Paris, 1912. Browne-Peter A. — Trichologia Mammaliunr, or a treatise on the organization pro- perties and uses of Hair and Wool. Philadelphia, 1853. Cabrera A. — Généra Mammalium : Monotremata. Marsupalia. Madrid, 1919. Decitambre E. — Étude du poil de l’Oreainnos amcricanus. Rer. Hist. Nat., lre par¬ tie, vol. XI, n° 7, juillet 1930. Dobson. — A monograph of the Insectivora. Systematic and Anatomy. London, 1882. Erdl. M. — Vergleichende Darstellung des inneren Banes der Haare. Abhandl. Mat. Phy. cl. der Kôn. Bayerischen Altad. der Wiss., 1843, t, 3, p. 414-453. Friedenthal Hans. — Das Haarkleid des Menschen. Lieferung I. Iena, 1908. Lambert M. — Contribution à l’étude des poils de l’homme et des animaux. Thèse. Paris 1910. Marciii P. — Sulla morfologia dei pelineichirotteri.A/H délia Societa italiawdi Scienze natarali, vol. XV, Fasc. II. Milan, 1873. Mathias P. et P. Rode — Contribution à l'étude des Insectivores. 1° Les Insectivores à piquants. Bull. Soc. Zool. France, Tome LV, 1930. Nathusius W. — Die fîbrillare structnr der Hornzellen der Haare. Zool. Ameig. n° 403, 1892, p. 395-400. Natiiusius-Kônigsborn. — Das wollhaar des Schafs. Berlin, 1866. Thomas O. — The generic division of the Hedgehogs. The Ann and Mag. of Nat. Hist. vol. I, 9* série, Londres, 1918, — 487 — Mission Saharienne Av giéras-D râper 1927-1928. Coléoptères sahariens (1), PAR M. P, DE PEYERIMHOFF. Le laboratoire d’ Entomologie du Muséum m’a remis, pour étude, la collection des Coléoptères recueillis par M. Th. Monod au cours de la Mission Augiéras-Draper qui, d’octobre 1927 à janvier 1928, a traversé le Sahara par le Iloggar et atteint le Niger à Bourem. La population entomologique du Niger, à de rares exceptions près, n’a rien de paléarctiquc. Je l’ai laissée de côté et l’on ne parlera ici que des éléments sahariens de cette collection. Les récoltes de M. Th. Monod sont antérieures de quelques mois à celles de la Mission scientifique du Iloggar, qui a parcouru le Sahara central de février à mai 1928. Plusieurs espèces, décrites au retour de cette mission, ont ôté, en réalité, trouvées pour la première fois par M. Monod, et il n’est que juste de le remarquer ici. La présente note coïncidera sans doute, à peu près, avec la pu¬ blication, par la Société d’ Histoire naturelle de l’Afrique du Nord, du mémoire consacré aux résultats de la mission scientifique du Hoggar. La désignation des espèces eL l’ordre de leur énumération sont les mêmes dans ces deux études. 1. Paraderus Wollastoni Woll. - — In-Ouri, Tilemsi, 19. XII. 27. 2. Glijcia ornala Kl. — In-Ouri, Tilemsi, 19. XII. 27. 3. Anthia sexmaculala Fabr. — Timétrine, 15. XL 27. 4. Hyphydrus cifricanus Sharp. — Mare à Tahount-Arak, Em- midir, 5. Herophydrus musicus Kl. — Tahount Arak, Emmidir. 6. Cœlambus confluons Fabr. — Tamanrasset, Ahaggar, 4. XII. 27. (J) Ont déjà paru sur les Coléoptères de la Mission Augiéras-Draper • « Bupreslidœ » par A. Théry, Bull. Mus. (2), I, n° 2, 1929, p. 140-142, et « Larves de Dyticides » par H. Bertrand, Bull. Mus. (2), II, n° 4, 1930, pp. 381-392, 10 figs.). Bulletin du Muséum, 2“ s., t. III, 1931. 32 — 488 7. Bidessus major sellatus Peyerh. • — Redir dans l’oued En-Nefis, T assili-n-Adrar, 23. XL 27. 8. B. angularis Kl. — In-Azaoua, Tassili-n-Adrar, 19. XI. 27. 9. B. minimus Scop. - — El Goléa, 15. X. 27. 10. Hydroporus Clarki Woll. — Ta manrasset , Ahaggar, 4. XI. 27. 1!. Laccophilus hyalinus testaceus Aubé. — El Goléa, 15. X. 27. 12. Ereles sliclicas L. — Silel, Ahaggar occidental, 12. XI. 27; redir de Tigueurt, Tassili-n-Adrar, 21. XI. 27; ri dir dans l’oued En-Ncfls, Tassili-n-Adrar, 23. XI. 27. 13. Cybislcr iripuncialus 01. — Mare à Ta honni Ara k, Emmidir. 14. Saprinus acgyptiacus var. Solslcyi Reichc. — Silel, Ahaggar occidental, 12. XI. 27; redir de Tigueurt, Tassili-n-Adrar, 21. XI. 27; Ti-n-Aberda, Tanezroufl méridional, 28. XI. 27; entre Tisserlitine et le Timétrine, 10. XII. 27. 15. S. chalciles Illig. — In-Ouri, Tilemsi, 23. XII. 27. 16. Berosus fuscostriaius Fairm. — - Redir dans l’oued En-Nefis, Tassili-n-Adrar, 23. XI. 27. 17. Necrobia rufipes var. pilifera Redit. — Tilemsi, 24, 26. XII. 27. 18. Epilachjia chrysomelina Fabr. — In-Rhar, Tilemsi, 25. XII. 27, sur Colocynlhis vulgaris Schrad.;au bord du Niger, Bou- rem, 1-6. 1. 28. 19. Exochomus nigropunclalus var. nigripennis Fairm. — Envi¬ rons de Bourem, Soudan, 31. XII. 27. 20. Dryops inlermedius Kuw. — Oued Outoul, Ahaggar, 24. X. 27. 21 . Heterocerus flavidus Rossi. — Tamanrassct, Ahaggar, 4. X 1. 27. 22. Agrypnus notodonla Latr. — Tamanrassct, Ahaggar, 26. X. 27 (exemplaire énorme : 35 mm). 23. Heleroderes grisescens Germ. — Tabankort, Tilemsi, 27. XII. 27. 24. Buprëslis hilaris var. Douei Luc. — Tamanrassct, Ahaggar, récolte du sergent-major Cardi (localité exacte douteuse). 25. Enneadesmus forficula Fairm. — A l’ouest du Tassili-n-Adrar, 24. XL 27; In-Ouri, Tilemsi. 19. Xli. 27; Tabankort, Tilemsi, 27. XII. 27; environs de Bourem, Soudan, 31. XII. 27. 26. Anihicus velalus Mars. — In-Azaoua, Tassili-n-Adrar, à la lampe, 21. XI. 27; Oued En-Nefis, Tassili-n-Adrar, à la lampe, 23. XI. 27. I 489 27. A. iransuersalis var. meridionalis P.c. — Silet, Ahaggar occidental, 12. XI. 27; In-Azaoua, Tassili-n-Adrar, à la lampe, 21. XL 27. 28. Zonabris brunnipes Kl. — Izelilènc, limite nord de l’Adrar des Iforas, 1-2. Xll. 27. 29. Lydulus cinereovestitus Fairm. — Izelilène, limite nord de l’Adrar des Iforas, 1-2. XII. 27. 30. Zophosis alticola Peyerh. — Région de Tamanrasset, Ahaggar, s. d. 31. Z. carinata supposita Peyerh. (spécimens à côte externe effacée). — Tanezrouft entre Silet et le Tassili-n-Adrar, 16. XI. 27; région de Ti-n-Aberda, Tanezrouft méridional, 28. XL 27; région d’In Ouri, Tilemsi, 23. XII. 27. 32. Z. approximala Beraudi Peyerh. — Sounfat, Tanezrouft méridional, 5. XII. 27. 33. Adesmia anliqua var. delibra Reitter. — Oued Timentourine, Ahaggar occidental, 10. XL 27. 34. A. montana recticollis Peyerh. — In-Eker, Ahaggar, 23. X. 27; Tamanrasset, Ahaggar, récoltes du sergent-major Gardi; Oued Outoul, Ahaggar occidental, 24. X. 27. 35. A. montis-alri Peyerh. — Oued Outoul, Ahaggar occidental, 2 1. X. 27. 36. Mesostena angusiata Fabr. ( longicollis Luc.). — Puits de Dja- fou au nord d’El Goléa, 14. X. 27; Ahaggar, Koudia, 29. X. 27; Sounfat, Tanezrouft méridional, 5. XII. 27; région d’In Ouri, Tilemsi, 23. XII. 27. 37. Olerophloeus humeras us Fairm. — Oued Aguenar, Ahaggar, 7. XL 27. 38. O. aluealus Peyerh. — Ahaggar, Koudia, 30. X. 27. 39. Cyphostethe ferruginea Mars. — Entre Tisserlitine et le Timé- Irine, 11. XII. 27. 40. Akis Goryi Sol. — In Eker, Ahaggar, 23. X. 27; Tamanrasset, Ahaggar, 26. X. 27. 4L Pimelia Valdani Guer. — Puits de Djafou, au nord d’El Goléa, 14. X. 27. 42. P. consobrina Lesnei Peyerh. — Puits de Djafou, au nord d’El Goléa, 14. X. 27; bord sud-est du Timétrine, 16. XII. 27. 43. P. cingulaia expiala Peyerh. — In-Salah; Tanezrouft entre Silet et le Tassili-n-Adrar, 16. XI. 27; Sounfat, Tanezrouft méridional, 5. XII. 27. 490 44. P. Laîaslei Sén. — El Goléa, 15. X. 27; In-Eker, Ahaggar 23. X. 27; Tamanrasset, Ahaggar, 26. X. 27; Tombouctou (janvier 28). 45. Ornera hispida Forsk. — Puits de Djafou, au nord d’El Goléa, 14. X. 27; Tamanrasset, Ahaggar, 26. X. 27; Tombouctou (janvier 28). 46. O. Seurati Peyerh. — Région de Tamanrasset, Ahaggar, 26. X. 27. 47. Prionolhecci coronala 01. — Ahaggar. 48. Blaps Haberti Peyerh. — Tamanrasset, récoltes du sergent- major Gardi. 49. Anémia granulala Fabr. — Bourem, sur le Niger, I. 28. 50. A. pilosa Tourn. — TanezroufL entre Silet et le Tanezrouft-n- Adrar, 15. XI. 27; In Azaoua, Tassili-n-Adrar, à la lampe, 19-21. XI. 27; Oued En Nefis, Tassili-n-Adrar, à la lampe, 23. XI. 27; à l’ouest du Tassili-n-Adrar, 24. XI. 27; Tilemsi, 24. XII. 27. 51. A. brevicollis Woll. — Bourem, sur le Niger, I. 2)8. 52. Chrysomela bicolor Fabr. — Tanczrouft entre Silet et le Tas¬ sili-n-Adrar, 14. XI. 27. 53. Phylloirela farseliarum Peyerh. — In Azaoua, Tassili-n-Adrar, à la lampe, 21. XI. 27. 54. Urodun schouwiæ Peyerh. — Tanezrouft entre Silet et le Tas¬ sili-n-Adrar, 14. XI, 27, 55. Caryoborus pallidus 01. — Entre Ti-n-Aberda et Izelilène, 30. XI. 27; Taberrichal, Tilemsi, 28. XII. 27. 56. Alyllocerus Posthi Hust. — In Azaoua, Tassili-n-Adrar, 19. XI. 27. 57. Cleonus lomenlosus Forsk. — - Entre Ti-n-Aberda et Izelilène, 30. XI. 27. 58. C. hieroglyphicus 01. — Tamanrasset, Ahaggar, récoltes du ser¬ ge ni -major Cardi. 59. Bagous sp. — El Goléa, 15. X. 27. 60. Ancylocnemis Peuerimhoffi Heller. — Région d’In Ouri, Ti¬ lemsi, 23. XI 1. 27. 61. Rhyssemodes orienlalis Muls. - — - Tamanrasset, Ahaggar, 26. X. 27; Silet, Ahaggar occidental, 12. XI. 27. 62. Scarabæus crislalus Fabr. — In Ouri, Tilemsi, 17. XII. 27; Tabankort, Tilemsi, 27. XII. 27; Taberrichat, Tilemsi, 28. XII. 27. 63. Adorelus garamas Peyerh. — Silet, Ahaggar occidental, 12. XI. 27; Ifeï, abords du Timétrine, 13. XII. 27. >• 64. Phyllognathus Silenus Fabr. — Tamanrasset, Ahaggar, ré¬ coltes du sergent-major Cardi. 65. Cralor cunieulus Burin. — Entre Tisserlitine et le Timétrine, 11. XII. 27. — 492 — Nouveau genre et nouvelle espèce de Dermaptères de Madagascar, par M. le Dr Alfredo Borelli. Isopyge nov. gen. • Tête déprimée, triangulaire, moins longue que large, fortement échancrée le long du bord postérieur, munie de deux impressions médianes enfoncées entre les antennes, sutures indistinctes; yeux gros, leur diamètre longitudinal plus de deux fois supérieur à leur distance du bord postérieur de la tête. Antennes d’une quinzaine d’articles : le premier assez long, cla- vi forme; le 2e très court, cylindrique; le 3e à peine plus long que le 2°, cylindro-conique et aussi long que large; le 4e plus court, moins long que large, cylindro-globuleux; le 5e de longueur égale au 3e, cylindro-globuleux; les suivants s’allongeant légèrement et graduellement et passant a la forme conique, les 3 derniers sen¬ siblement plus longs et ovales. Pronotum subrcctangulaire, plus long que large et. à peine plus étroit que la tête; son bord antérieur saillant en son milieu, ses côtés droits et légèrement, convergents, son bord et ses angles postérieurs faiblement arrondis. Prosternum d’un fiers plus long que large, fortement échaneré à l’inserlion des hanches antérieures. Mésosternum subrectangulaire allant en se rétrécissant dans h? tiers antérieur, son bord postérieur coupé droit. Métasternum hexagonal, son bord postérieur coupé droit. Élytres développés, légèrement convexes le long du bord externe. Ailes saillantes. Pattes de longueur moyenne : fémurs robustes, convexes en dessus, creusés en dessous; tibias cylindriques creusés en dessus dans le tiers distal; 1er article des tarses un peu plus long que le 3e, le second bifide, évasé en cuillère à l’extrémité distale, le 3e deux fois plus long que le 2e. Abdomen subcylindrique, légèrement dilaté vers le milieu chez la $; à côtés presque parallèles dans les premiers segments chez le à”, puis se rétrécissant jusqu’au dernier. Plis tuberculiformcs Bulletin du Muséum. 2e s.. 1 . TU, n° 6, 1931. des 3e et 4e segments indistincts. Dernier segment dorsal très court, transversal avec le bord postérieur concave. Pénultième segment ventral à bord postérieur concave chez le cd, tronqué chez la Pygidium saillant à peu près semblable chez le c d et chez la $. Branches de la pince courtes, robustes, triquètres, semblables chez le cr' et chez la $. Armure génitale : Métaparamères ensiformes, de longueur iné¬ gale, triangulaires à sommet très aigu et côtés interne et externe sinueux; proparamères en forme de quadrilatère irrégulier à côtés et angles plus ou moins arrondis. Pénis simple : sac préputial très long, recouvert do dents et de crochets chitineux, contenant deux longues plaques de chitine formant une sorte de manchon dans lequel pénètre le canal éjaculateur dont la partie terminale n’est pas chitinisée et est recourbée et évasée à son extré¬ mité. Genre nouveau appartenant probablement à une famille nou¬ velle du sous-ordre des Prolodermaplera qui, comme la sous-famille des Karschiellinæ, ne présente qu’un seul pénis développé. La forme des articles des antennes, de la tête et du pronotum rappelle le genre américain Pyragropsis Borelli; la grosseur des yeux, la forme des segments de l’abdomen et des pattes ainsi que celle des branches de la pince, presque semblables dans les deux sexes, sont caractéristiques. Isopyge madagascariensis nov. sp. Tête d’un brun chocolat avec les parties buccales testacées, lui¬ sante avec quelques gros points épars; plate, sutures indistinctes. Yeux très gros, leur distance du bord postérieur de la tête infé¬ rieure à la moitié de leur diamètre longitudinal. Antennes de 15 ar¬ ticles typiques, d’un brun chocolat, les trois premiers articles plus clairs, les trois derniers blanchâtres. Pronotum de la couleur de la tête, plus clair le long du bord pos¬ térieur et des bords latéraux, luisant avec quelques gros points épars; faiblement bombé dans la moitié antérieure et parcouru par un léger sillon médian, aplati le long des bords latéraux fai¬ blement relevés; bord et angles postérieurs légèrement arrondis. Élytres longs une fois et demie comme le pronotum qu’ils dé¬ bordent de chaque côté environ d’un quart de sa largeur, luisants, parsemés de gros points; subrectangulaires, les angles huméraux arrondis, le bord postérieur faiblement échancré. D’un brun clair, ornés sur toute leur longueur d’une bande médiane testacée. Ailes de longueur peu supérieure à la moitié de celle des élytres, — 494 — fortement ponctuées, d’un brun clair, testacées le long de la suture interne. Pattes brunes, les articles des tarses testacés, typiques; face Fig. 1 à 5. 1. Isopyge madagaacariensis Borelli. — 2, antenne. — 3, extrémité de l’abdomen. — 4, pénultième segment ventral. — 5, armure génitale. inférieure des tibias couverte de fortes soies épineuses, articles des tarses creusés en dessous et pourvus de séries de soies épi¬ neuses le long des côtés. — 495 — Segments de l’abdomen bruns, luisants, finement et densément ponctués, s’élargissant faiblement du 1er au 5e puis allant en se rétrécissant jusqu’au dernier dont la largeur est de plus d’un tiers inférieure à celle du 5e. Plis tuberculaircs indistincts. Dernier seg¬ ment dorsal court, faiblement trapézoïdal, déprimé en son milieu entre les branches de la pince; bord postérieur concave, la conca¬ vité limitée par deux petits lobes triangulo-arrondis correspon¬ dant aux carcnes médianes des branches de la pince. Pénultième segment ventral rectangulaire, un peu moins long que large, bord postérieur fortement concave chez le cf, tronqué chez la $; finement pointillé, orné le long du bord postérieur d’une série de courtes soies jaunes. Pygidium saillant triangulaire, bombé en dessus, prolongé pos¬ térieurement en un court rectangle pourvu de chaque côté d’une pointe aigue chez le c’; chez la $ les pointes se trouvent sur le prolongement du sommet du triangle. Branches de la pince semblables chez le o* et la $ : subcon¬ tiguës, robustes et presque droites, légèrement dilatées en corres¬ pondance du pygidium, puis s’amincissant graduellement jusqu'aux pointes aiguës et courbées en dedans ; triquètres en dessus, aplaties et creusées à la base en dessous, crénelées inférieurement le long de l’arête interne, avec quelques petits tubercules épineux le long du bord supérieur. Longueur du corps c? : 9mm,l; $ : 10 millimètres. Longueur des branches de la pince : c ? lmm,2; $ lmm,4. Tananarive, 3 cf et 2 $. C. Waterlot leg. 1 909. — 496 Sur le genre Hyadesia M é gn in, 1889 ( Sarcoi tides Hydrophiles J, par M. Marc André, Les Sarcoploidea ont été répartis en 7 tribus, qui sont devenues autant de familles. Une lre tribu comprend les Psoriques ou Sarcoptidæ ( Sarcoptes , Psoroples, Choriople.fi, etc.), qui sont parasites de l’Homme et des Mammifères (particulièrement des Ongulés et des Carnivores) et qui provoquent le développement des maladies do peau conta¬ gieuses connues sous le nom de gales. Une 2e tribu est celle des Pilicoles, ou Gliricoles, ou Lislropho- ridæ ( Listrophonis , Myocoples, etc.), qui vivent en commensaux exclusivement sur certains Mammifères (Chiroptères, Insecti¬ vores, Rongeurs) au milieu des poils en se nourrissant des sécré¬ tions naturelles, sans causer grand préjudice à leur hôte. Sur les Oiseaux on observe des Sarcoptides qui appartiennent à deux tribus distinctes : 3° Les Cysticoles ou Cylolichidæ ( Cylolichas, Laminosioples, etc.), qui sont considérés par Berlcse comme des parasites vrais absor¬ bant les liquides somatiques de la victime et provoquant des malad es plus ou moins graves : d’après Mégnin, ils vivent dans le tissu cellulaire sous-cutané et dans les cavités aériennes des Oi¬ seaux, sans amener de lésion, ni causer aucune affection, ma s ils peuvent, quand ils sont extrêmement nombreux, déterminer des symptômes asphyxiques par obstruction des bronches . 4° Les Plumicoles, ou Plérophages, ou Analgesidæ ( Analges , Plerolichus, Megninia, etc.), qui sont tous parfaitement inolïensifs et sc bornent à ronger les plumes ou à prélever les substances grasses dont elles sont enduites. Une 5e tribu, celle des Insectieoles ou Caneslriniidæ ( Caneslrinia , Linobia, Hemisarcpptes , etc.), renferme des formes qui mènent une vie semi-parasite sur la peau de certains Insectes (Coléop¬ tères), en se nourrissant probablement des humeurs exsudées par ceux-ci et sans leur causer de dommage sensible. Une (U tribu, celle des Délrilicoles ou Tgroglgphidæ ( Tyrogly - phus, Aleurobius , Glycyphagas , etc.) comprend des Acariens qui ne sont jamais parasites : certains se rencontrent soit sur les subs- Bullelin du Muséum, 2" s., f. ITT, n° 6, 1931. tances alimentaires de l’Homme, soit dans les détritus et dans la poussière qui se trouvent sous le foin et autres herbes sèches con¬ servées pour l’entretien des animaux domestiques; d’autres sc nourrissent des produits provenant de la putréfaction des matières animales et végétales en décomposition; il en est aussi qui habitent les retraites souterraines de petits Mammifères (Taupes, Rats, Campagnols, Musaraignes), dans lesquelles sont accumulées des feuilles sèches, des substances excrémentielles, etc. Enfin, il existe des Sarcoptidcs qui mènent dans les eaux ma¬ rines une existence entièrement libre et pour lesquels Mégnin a établi une 7e tribu, celle des Hydrophiles ou Hyadesiidæ (= Len- lungulidæ), qui ne comprend qu’un genre Hyade.sia (= Lenlun¬ gula), représenté jusqu’ici par 4 espèces : uncinifer Mégnin, algi- voraris Mielnu 1, fusca Lohmann, kergueUnen&is Lohmann. C’est en 1889 que P. Mégnin [Miss, scient. Cap |Horn, 1882-83, t. VI, Zool., 3e p., pp. 51-53, flg.] a fait connaître, comme type de ce genre, sous h' nom de Hyadesia (n. gen.) uncinifer n. sp., un Acarien qui avait été trouvé, à la Terre de Feu, vivant dans l’eau de mer ou fout au moins dans l’eau saumâtre, au milieu des Con- ferves, dont l’animal paraît faire sa nourriture : d’où résulte pro¬ bablement la coloraLion verte offerte par le contenu du corps. Par la conformation du rostre, des mandibules, des pattes et par la disposition des épinières, cet Acarien appartenait au groupe des Sarcoptidcs et Mégnin lui trouvait des analogies surtout avec les Détri ticoles ( Tyroglyphidæ ). Mais cette forme constituait le pre¬ mier cas d’un Sarcoptide aquatique marin et Mégnin a créé pour elle la tribu des Hydrophiles. D’ailleurs aucun des individus obser¬ vés par lui n’était sexué : c’étaient tous des nymphes. En 1893 A.-D. Michael [Proc. Zool. Soc., London, pp. 262-267, pl. XVIII] a décrit, sous l’appellation de Lenlungula (n. gen.) algivorans n. sp., un autre Sarcoptide dont il avait recueilli de nombreux spécimens (mâles et femelles) trouvés en Angleterre, au cap Land’s End (Cornouailles), dans un amas d’Algues vertes ( Cladophora f racla Dillw.) croissant en un endroit qui était sou¬ mis à l’action des embruns et où coulait l’eau douce d’un petit ruisseau descendant de falaises granitiques. Il rangeait ce Lenlungula parmi les Tyroglyphidæ comme un genre complètement exceptionnel pour lequel il créait [1901, B.'itish Tyroglyphidæ, I, Ray Society, p. 191] la sous-famille des Lentungülinæ, qu’il caractérisait par les ambulacres fout à fait particuliers des deux paires antérieures de pattes, qui sont portés sur de longs pédoncules. De son côté, II. Lohmann avait rencontré, en 1888, sur les côtes de la Baltique, à Rügen, sur des Algues vertes, un 3e Sarcoptide - 498 marin dont il a retrouvé ensuite à Kiel, puis dans la Mer du Nord à Helgoland (1), toujours dans la zone littorale, de nombreux indi¬ vidus (mâles, femelles, nymphes, larves) et dont il a donné la des¬ cription en 1894 [Wissensch. Mec resun tersuc li Biolog. Anstaltauf Helgoland, pp. 85-90, pl. IV] sous le nom de Lenîungula fnsea n. sp. En 1907, Lohmann (Deutsche S üd pol a r- Exped . , 1901-03, Bd. IX, Zool., I, pp. 367-369, pl. XXVIII, fig. 1-3] a fait connaître une 4e espèce dont plusieurs individus (femelles, nymphes, larves) avaient été trouvés à Kerguelen, parmi les Algues côtières, et qu’il a appelée Hyadesia kerguelenensis n. sp., car il a reconnu l’identité complète des genres Hyadesia et Lenîungula . Mais Lohmann est d’avis que ce genre Hyadesia ( = Leni un¬ guia) ne peut pas être classé dans les Détriticoles, dont il se rap¬ proche seulement par le mode de vie, et il le range dans les Plumi- coles, en raison des ressemblances poussées très loin que l’on constate avec ceux-ci dans la conformation des pattes [et du tronc. Enfin, dans la collection du Dr E.-L. Trouessart, actuellement conservée au Muséum national de Paris, j’ai trouvé une prépara¬ tion étiquetée : « Hyadesia ( Lenîungula ) chelopus cd, n. sp. Troues¬ sart : sur des Algues sur Chiton borbonicus, Océan Indien ». Cette forme constitue une 5e espèce, pour laquelle on trouvera ci-après quelques renseignements concernant les appendices. Le genre Hyadesia Mégnin, 1889 [= Lenîungula Michael, 1893], renferme des animaux aquatiques ou semi-aquatiques, habitant l’eau salée ou saumâtre. Ce ne sont pas des formes nageuses : ils rampent, avec des mou¬ vements lents et lourds, sur les Algues vertes et les pierres, en eau peu profonde, dans la zone littorale, et peuvent même rester à sec dans l’intervalle des marées. Ils offrent un dimorphisme sexuel très peu marqué chez H. al- giuorans, bien plus accusé chez II. fusca. Les stades immatures (larves hexapodes et nymphes octopodes) ressemblent beaucoup aux adultes (z). La taille varie de 380 g chez H. algivorans à 620 g chez IL ker¬ guelenensis. La couleur du tronc paraît tenir aux matières alimentaires in¬ gérées, car il n’y a pas de pigment dans la cuticule; par contre, fi) Le Dr .Ï.-C.-C. Loman a recueilli cette même espèce en août 1919 à Scheveningen (Hollande) [1927, A.-C. Oudoraans, Trjdschr. Enlom ., LXX, p. mm], (2) D’après K. Viets [1927, Tierwelt Nord-u. Ostsee, Halacaridœ, p. 69], Trouessart paraît s’être fourvoyé en supposant [1907, lrc Expéd. Antarct. Franç. Dr Charcot, Acariens, p. 13] que la forme hypopiale décrite par Trâg3rdb [1907, ibid., p. 121 sous L* nom de Trlchntarsus anturdicus pùt appartenir an genre Hyadesia. 499 — au capitulum, aux parties squelettiques de la face ventrale et aux pattes, la coloration dépend de la chitine elle-même. La forme du corps est variable selon l’état do réplétion de l’ani¬ mal : lorsqu'il est complètement gorgé, l’Acarien prend l’aspect d’un boudin; quand il n’en est pas ainsi, on constate que le cépha¬ lothorax est plus mince dorso -ventrale ment, de sorte qu’il est sur¬ plombé, à leur point de jonction, parle dos de l’abdomen fortement bombé. Le céphalothorax eL l’abdomen sont nettement séparés l’un de l’autre par un sillon annulaire dorsal (x). Sur la face dorsale du corps on observe quelques panes de poils qui sont tous simples et Bétiformes. Il y a notamment deux longues soies antenniform.es sur le bord antérieur dorsal céphalothoracique, où elles sont portées chez VH. fusca par une étroite plaque ehitineuse, qui fait défaut chez VH. algivorans (*). Le tégument mou est très finement ridé. Sur la face ventrale, on t rouve, comme pièces squelettiques bien développées, un sternum représenté par une plaque triangulaire plus ou moins longue et des épinières en forme de bandelettes. L’anus est terminal : c’est une longue fente ventrale siLuée au bord postérieur du corps, qui est incisé au milieu. L’orifice génital mâle ou femelle se trouve près du milieu de la face ventrale entre les coxæ des deux paires postérieures de pattes et est protégé par des sclérites en forme de bandelettes. Le rostre, ou capiLulum, est un tube assez long. Il peut rester à découvert comme chez VH. algivorans ou être caché dorsalement par un capuchon formé par un prolongement de la partie frontale du céphalothorax comme chez les H. fusca et kerguelenensis. Ce capitulum est inséré, en articulation très mobile, dans le camérostomc au moyen d’une membrane délicate. Chezl’ü. fusca Lohman a constaté qu’il y a sur le pourtour laté¬ ral du camérostomc, de chaque côté, un appendice membraneux très étroit et pointu qui peut se placer sur la face ventrale du capi¬ tulum ou se loger dans le profond sillon existant entre celui-ci et le bord libre du camérostome (3). (x) Chez Vil. uneinifer, décrit d’après des spécimens immatures, Mégnin n’a pas cons¬ taté qu’il existât un sillon séparant le céphalothorax de l’abdomen. Le Dr A.-O. Oudemans (1924, Ehlom. Ber., VI, p. 230) admet, l’existence de deux genres distincts, Ilyadesia et Lmlungula, selon que ce sillon est absent ou présent. (a) La présence de cette plaque dorsale antérieure portant deux soies antenniformej es! la règle chez les Plumieoles et les Psoriques [Lohmann, 1804, p. 90], (3) Ce faible appendice très mince est, pour Lohnuann [1894, p. 90], l’hoinologue des « joues » beaucoup plus développées chez les Psoriques et quelques Cysticoles ( Lami - nosioptes). 500 Les mandibules, courtes et puissantes, sont chéliformes, avec mors dentés. La lèvre maxillaire membraneuse (a), du type ordinaire, montre nettement sa double origine. Les palpes maxillaires sont, attachés latéralement à cette lèvre. Chez VH. algivorans ils sont formés de cinq articles libres. Chez VH. fusca il n’y en a plus que deux libres : les autres paraissent être fusionnés en un premier article basilaire qui est concrescent avec la lèvre maxillaire. Les pattes sont courtes : cilles des deux paires antérieures dif¬ fèrent beaucoup de celles des deux paires postérieures et possèdt ni des ambulacres qui ont une forme tout à fait exceptionnelle et dont les descriptions données par les auteurs offrent quelques divei - genres. Selon Mégnin [1889, p. 51, üg.J chez VH. uncinifer, à l’extrémité de chacune des pattes postérieures III et IV, dont le dernier article Fig', i . — Hyadesia uncinifer Mégnin (nymphe). I, lre patte droite (côte interne); III, 3e patte. [D’après Mégnin]. (tarse) est très long, on observe un fort crochet simple qui res¬ semble à ceux de certains Oribatides. Aux pattes antérieures I et II, outre ce crochet (c), qui rappelle ici ceux des Psoroples (Sar- cophides Psoriques), il existe un singulier ambulacre qui est inséré à la base de cet ongle terminal et, est constitué par une tige simple terminée non pas par une ventouse en entonnoir comme chez les Psoroples, mais par une autre griffe simple (g), disposition qui est unique chez les Acariens. A l’avant-dernier article (tibia) de toutes 1rs pattes, on observe une épine ventrale (a) puissante placée à la partie distale (fig. 1). D’après Michael [1893, p. 264 et 267, pl. XVIII, fig. 4-6], chez VH. algivorans les pattes des deux paires antérieures I et II, très p) Chez VH. algivorans la partie basale plus fortement chitinisée forme une pièce triangulaire que Michael [1893, p. 265] a cru pouvoir considérer comme représentant un labium. courbées, sont extrêmement aplaties de gauche à droite, de sorte que, vues par le bord, elles semblent lamelliformes et presque linéaires; mais elles sont épaisses dorso-ventralement, de façon que, regardées de profil, elles paraissent larges. Leur avant-dernier article (tibia) porte, à sa partie distale, une épine ventrale puissante. Leur tarse (5e article) diminue graduellement vers l'extrémité et cet article tout entier constitue un grand ongle (e) pointu, for¬ tement courbé, qui sert à l’animal pour grimper et se cramponner. Sur le côté de ce tarse, et non à son extrémité, prend naissance, Fig. 2. — Ilyadesia aïgivorans Michael (£). Il, 2e patte droite (côté interne) ; IV, 4e patte. [D’après Michael]. » à peu prés vers lu moitié de sa longueur, un long et fin pédoncule, mou et flexible, qui s’avance considérablement au delà du tarse et finit dislalement par un petit, renflement portant la véritable griffe terminale ( g ), monodactyle, parfaitement distincte, mais très petite, car elle est plusieurs fois plus courte que l'ongle ter¬ minal du 5e article (l). Cette griffe, dans les pattes de la première paire, est d’ailleurs plus courte que dans celles de la deuxième. L’animal peut à volonté fléchir le pédoncule dans toutes les directions et le renflement est articulé de façon à effectuer des mou¬ vements séparés sur ce tube, mais la griffe ne semble pas capable de se mouvoir indépendamment du renflement. Selon Michael, l’Acarien ne paraît pas employer cet ambulacre pour grimper ou se fixer : il porte ordinairement le pédoncule i1) Michael [1001, p. 194] a fait remarquer qu’une dispo i lion un peu analogue existe chez les Sarcoptîdœ psoriqueset dans le genre Hemisarcnptes : mais chez ces animaux le long pédoncule sur lequel est moulé l’ambulaore est chi ineux, rigide et n’est capable d’effectuer que des mouvements d’ensemble, tandis qne chez les Hyaclcuio le pédoncule est mou et peut s’infléchir dans tous les sens; en outre, il présente ici seulement une griffe, tandis que dans les autres cas il porte une ventouse. relevé en haut, de façon à préserver la griffe de tout accident. L’ap¬ pareil est sans cesse en mouvement lorsque l’animal se déplace ou tâte çà et là : il semble être devenu un organe tactile ou servant à recueillir la nourriture. 11 y a une courte épine (i) recourbée sur le côté ventral du tarse, un fort aiguillon (a) sur le côté ventral du tibia et quelques fins poils sur les différents articles de la patte. Les deux paires postérieures de pattes III et IV sont tout à fait différentes des antérieures : ce sont des pattes ordinaires sans au¬ cun caractère spécial, minces, arrondies et plutôt petites : elles n’atteignent pas le bord postérieur du corps. Leur tarse est du type habituel et se termine par une grande griffe simple, mono¬ dactyle, recourbée, sessile, sons pédoncule, ni ventouse. Leur avant- dernier article porte ventralement, à l’extrémité distale, une soie simple (s) [et non une épine] (lîg. 2). D’après Lohmann [1894, p. 87, pi. IV, lîg. 7 et 8], chez la fe¬ melle de VH. fusca, dans les pattes antérieures I et II, courtes et très puissantes, l 'avant-dernier article (4e ou tibia) porte venl r⬠lement une épine (a). Elles finissent par un fort ongle ( e ) qui est inséré au côté externe de l’article terminal (5e); au côté interne naît un ongle analogue (i), mais plus petit. Entre ces deux ongles latéraux vient sc perdre l’extrémité distalc du ce 5e article qui s’abaisse brusquement pour s’étirer en un prolongement filiforme qui constitue le pédoncule d’une griffe terminale (g) : ce pédoncule est très long et dépasse de beaucoup le grand ongle du 5e article. La griffe terminale, qui est seulement un peu plus courte que cei. ongle, s’insère en avant d'un élargissement plissé en éventail, qui représente un disque adhésif rudimentaire. Cette griffe longuement pédonculée corres¬ pond absolument à la griffe ou pièce médiane des autres Acariens, el, selon Lohmann, l’animal, qui, pour grimper, emploie essentiel¬ lement ses pattes antérieures, se sert aussi bien de la griffe termi¬ nale que des ongles latéraux. Les pattes postérieures III et IV, notablement plus minces et plus longues, sont complètement cachées par le large abdomen : elles sont construites sur le type normal, et leur article terminal effilé porte une griffe grêle qui est bien plus courte que lui. Leur avant-dernier article est muni ventralement d’une soie simple (s) [et non d’une épine] (lig. 3). Chez le mâle d’H. fusca [Lohmann, 1894, p. 88, pi. IV, fig. 9], les pattes (fig. 4) antérieures I et II sont conformées comme chez la femelle. Dans les pattes postérieures III et IV, l’article terminal (5e) — 503 montre des différences considérables, car il subit une modification qui constitue nettement un stade de passage entre la forme ty¬ pique conservée par les pattes postérieures de la femelle et celle anormale présentée, dans les deux sexes, par les pattes antérieures. 11 est réduit, comme chez ces dernières, à une courte pièce basale : celle-ci porte de même un ongle externe (e) plus grand et un in¬ terne (i) plus petit, mais qui tous deux sont bien moins développés que dans les pattes antérieures. Entre ces deux ongles, l’extrémité distale du 5e article ne s’abaisse pas brusquement, mais se rétrécit peu à peu, suivant un contour triangulaire, en un mince pédoncule, qui ici reste court, sans atteindre une longueur remarquable, et se termine par une griffe de taille normale (g). En outre, Loh- Bulletin du Muséum , 2° s., t. II, 1930 33 — 504 — mann figure, à la face ventrale du dernier article des pattes III Fig. 4. — Hyadesia fusca Lohmann ($). III, 3e patte. [D’après Lohmann]. du mâle, une dilatation discoïde en forme de ventouse (1). Suivant Lohmann [1907, p. 369, pl. XXVIII, flg. 1 et 2], chez VH. kerguelenensis femelle, dans les pattes antérieures I et II, Fig. 5. — Ilyadesia kerguelenensis Lohmann (9). I, lre patte gauche (côté externe); III, 3e patte. (D’après Lohmann). le pédoncule de la griffe est court.: il ne dépasse que de très peu la pointe du fort angle terminal (e) du 5e article ; la griffe elle- f) K. Yiets [1927, Tierwelt Nord-u. Ostsee, Halacaridœ, p. 69] indique la pré¬ sence d’une semblable ventouse à l’article terminal des pattes I, II et IY (et non III). — 505 — même -(g) est seulement un peu plus courte que cet ongle. L’avant- dernier article est pourvu d’une épine ventrale (a) puissante (%. 5). Dans les pattes postérieures 111 et IV, cet avant-dernier ar¬ ticle présente ventralement à la partie distale une soie simple (s) [et non une épine]. La griffe est très puissante : sa longueur est égale à celle de l’article terminal, ou même plus grande; elle porte près de la base une dent accessoire pointue dirigée en avant, mais qui n’est pas toujours développée chez les nymphes et les larves. Hyadesia chelopus Trouessart (in schedis). Le type de cette nouvelle espèce consiste dans la collection du Dr E.-L. Trouessart, en un individu mâle trouvé sur desAlgues fixées à un Chilon ( Acanthopleurci ) borbonicus Desh., de l’Océan Indien. Cet unique exemplaire, qui a une longueur approximative de 500 p, est en assez mauvais état de conservation et j’ai pu en étu¬ dier seulement les chélieères (en forme de pinces didactyles à mors dentés) et les pattes (fig. G). Aux pattes I et II, l’avant-dernier article (tibia) offre ventra¬ lement, à son extrémité distale, une courte et robuste épine (a); le dernier (tarse) porte deux ongles latéraux, un grand externe (e) et un petit interne (i) : entre eux prend naissance un très long pédoncule qui, après avoir présenté un élargissement, se termine par une griffe (g) beaucoup plus courte que l’ongle externe. Sur ce tarse s’insèrent, en outre, quelques poils dont l’un, très long et très fin, situé à la face dorsale, est si souple qu’il prend dans la préparation une forme ondulée. Aux pattes III et IV, l’avant-dernier article (tibia) présente une soie simple (s) [et non une épine]; le dernier (tarse) se termine par une forte griffe non pédonculée (et dépourvue de dent acces¬ soire basale). A la face ventrale du dernier article des pattes III il existe un disque acôtabuliforme analogue à celui dessiné par Lohmann, à la même place, chez l’if, fusca. Cet H. chelopus se distingue : 1° de l’if, uncinifer en ce que le tibia porte ventralement, à son extrémité distale, une épine aux pattes I-II, une soie simple aux pattes III-IV; 2° De VH. kerguelenensis par la grande longueur du pédoncule de la griffe terminale aux pattes I-II et par le manque de dent accessoire basale à la griffe des pattes III-IV; 3° De VH. fusca par l’absence, chez le mâle, de pédoncule à la griffe des pattes III-IV; — 506 — 4° De VH. algivorans par la forme et la disposition du pédoncule de la griffe des pattes I-II, ainsi que parla brièvetéetla robustesse des épines (i et a) du tarse et du tibia de ces mêmes pattes : au contraire, par ces caractères VH. chelopus ressemble à VH. fusca. — 507 Révision des Pachylomerus de la bégion méditerranéenne, par M, F. Frade et Mme A. Bacelar (Mmc Frade). NATURALISTES DU MUSÉE BOCAGE, LISBONNE. Le genre Pachylomerus Ausscrer (1871), très riche en espèces surtout, dans l’Amérique centrale et aux Antilles, s’étend du sud des États-Unis au nord du Brésil. Hors de cette aire géographique, on l’a trouvé au Japon et dans la région méditerranéenne occiden¬ tale, Dans celle-ci, on a signalé quatre espèces, placées autrefois en d’autres genres, à savoir Adinopm ædipeaiorius Wcstwood (1840), de, la Barbarie ( $), A. (tlgetianus Lucas (1846), de l’Al¬ gérie (Ç), Ummidea piceci Thorcll (1875), de l’Espagne (o*), et Pachylomerus occidentalis E. Simon (1909), de 'ranger ($). Cependant, la première était la seule espèce généralement acceptée avant 1909, les autres faisaient partie de la synonymie du P, aediflcalorius . De ce fait, les spécimens ($) trouvés par Wcyers à Aguillas, province de Murcie (Simon, 1884), par Simon â Cartlvagcne (1888), par Calderon à Séville (1890) et par le Lieut. Nicholson à Lagos, côte sud du Portugal (Cambridge, 1907), ont été enregistrés comme appartenant à cette espèce. L’observation des femelles et de leurs terriers apportés par Ni¬ cholson à Cambridge, a laissé dans l’esprit de ce savant araehno- logue de grands doutes au sujet de l’identification de ces spécimens avec le P. ædi/icalorius. Ayant été consulté, M. E. Simon a, pourtant, reconnu dans l’arai¬ gnée de Lagos l’espèce de Wcstwood. Et l’un de nous (A. Bacelar, 1927) s ( us l’influence de son autorité, n’a pas considéré autrement les femelles de Pachylomerus récoltées dans le sud du Portugal et de l’Espagne. L’étude soigneuse que nous avons faite, au Muséum de Paris, du matériel de la riche Collection E. Simon, grâce à l’obligeance de MM. Ch. Gravier et L. Fage, et des spécimens Jque nous avions récoltés au Portugal, nous a fait trouver des caractères qui per¬ mettent de séparer les Pachylomerus ibériques de ceux du Nord de l’Afrique. En admettant que le type de l’ Ummidea picea Th. soit vraiment le mâle du Pachylomerus ibérique, nous adoptons dans notre travail Bulletin du Muséum, 2e s., t. ITT, n° 6, 1931. — 508 — le nom spécifique établi par Thorell. Un spécimen (cf, n° 6181) appartenant à la Collection E. Simon, capturé à Carthagène, dont les caractères sont à peu près ceux rapportés par Thorell, semble confirmer cet avis. Nous donnons ici pour la première fois le dessin du palpe de ce spécimen. I.o choix des caractères qui permettent la séparation des espèces du genre Pachylomerus n’est pas une tâche facile. Westwood, en donnant la description de son .4. ædificalorius, et en la comparant avec l’espèce trouvé à Jamaica par M. Sells, a signalé la difficulté par ces mots « ... it is closely allied as scarcely to présent, an y spé¬ cifie distinction beyond that of size ». E. Simon, en 1909, a basé la distinction entre le P. ædificalorius et son P. occidentalis sur la distribution des épines crochues des tibias des pattes-mâchoires et sur le nombre des épines aiguës de la face externe des tibias IV. Cependant, les Pachylomerus ibé¬ riques, en ce qui concerne ces caractères, montrent une variabilité remarquable non seulement d’un individu à l’autre, mais aussi sur les appendices du côté droit par rapport à ceux du côté gauche d’un même individu. En effet, le nombre d’épines de la face externe des pattes- mâchoires varie entre 22 et 39 sur une douzaine d’exemplaires observés. Chez les Pachylomerus de l’Algérie nous en avons compté jusqu’à 42, et chez celui de Tanger, 28. Le nombre d’épines de la face externe des tibias IV varie, chez les Pachylomerus ibériques, de 0 à 5, et on trouve sur un même individu 0-2 ou 3 à droite et 4 ou 5 à gauche. Chez le spécimen de Tanger (P. occidentalis) nous avons trouvé 10 épines ainsi que E. Simon l’avait signalé, et 0-1 épine chez les spécimens de l’Algérie (P. ædificalorius). NoLrc étude sur la variabilité des Pachylomerus ibériques a été poussée jusqu’à comparer la forme en chaque exemplaire des articles correspondants des pattes de la même paire, et nous y avons constaté un polymorphisme*considérable. La distribution des épines des métatarses IV, face externe, offre aussi une variabilité remarquable, à droite et à gauche : 5-6, 7-9, 9-10, 4-5, 7-7, 8-12, etc. Dans toute cette variabilité, on est frappé par la constance presque absolue du nombre et de la disposition des soies, raides, de la face supérieure des patellas des pattes-mâchoires : 3-3 chez les Pachylomerus de la Péninsule ibérique (P. pic.eus), 6-6 chez les P. ædificalorius et 5-5, flanqués d’autres soies sur les marges antéro- et postéro interne, chez le P. occidentalis. La grandeur relative des yeux et leur disposition semblent être aussi des caractères à retenir pour la séparation des espèces. — 509 Pachylomerus ædificatorius (Westwood), 1840. Actinopus ædificatorius Westwood, Tr. Ent. Soc., vol. III, 1840; $, Barbarie. A. algerianus Lucas, Expi. Sc. de l’Algérie, Zool., I, 1846, p. 96, PI. 1, fig. 5 ; Q, Bône. Pachylomerus ædificatorius, E. Simon (pars), Histoire Naturelle des Araignées , 2e éd. T. 1, p. 86-89, 1892; 9, Nord de l’Afrique. Provenance : Algérie. Diagnose : $ adultes; longueur totale 25 mm; céphalothorax, longueur 11 mm; a* inconnu. Yeux (fig. 1) en ligne fortement pro- Fig. 1. — Aire oculaire du Pachylomerus ædificatorius Westw. Fig. 2. — Patella du palpe du P. ædificatorius, vue en dessus. curvée, les médiants séparés l’un de l’autre par un espace presque égal à leur diamètre, et des latéraux antérieurs dans le rapport de trois fois leur rayon, et aussi grands que la moitié de ces derniers; latéraux antérieurs séparés des postérieurs par un espace plus grand que leur diamètre. Yeux postérieurs en ligne presque droite, plus longue que celle des antérieurs, les médiants ovalaires, de même diamètre que les latéraux antérieurs et plus gros que les latéraux postérieurs. Pattes-mâchoires : Patellas (fig. 2) pourvues d’un tubercule marginal au tiers externe (intérieur et garnies d’une série médiane de 6 soies raides; tibias avec un nombre variable (42, environ), d’épines très fortes, crochues, sur la face externe, irrégulièrement rangées. Tibias IV avec 1 épine médiane sur la face externe ; métatarses IV avec un nombre variable d’épines sur la face externe. Coloration : céphalothorax et pattes d’un brun très foncé, bril¬ lant et transparent; abdomen noir, opaque et mat, granuleux et pileux. Terrier doublé de soie, muni d’un opercule d’entrée demi-cir¬ culaire, et sans opercule -interne. . - 510 — Pachylomerus piceus (Thorell), 1875. Ummidia picea Thorell, Tijdsch. Enlnm. Soc ., XVIII, 1875; Kongl, Sv. Vet. Akad Handl., 13, n° 5, p. 121, 1875; rj, Torre vieja (Alicante). Pachylomerus cedificatonus E, Sim ou, Ann. Soc. Enl. Belg. XXVIII, p. ccxxxi, 1884; Ç, Murcia. Ad. Soc. Linn. Bordeaux,' XLII, p,379, 1888 (pars); 9, Cartagena. Cal de - ron, S., Ad. Soc. Esp.Bist. Nat., XIX, p. 77, 1890: 9 , SevilJa. E. Simon, Hist.Naf. Araignées, 2e éd., I, p. 86-89 (pars), 1892; Sud de l’Espagne. Cambridge, O. P., Proc. Zool. Soc. Lond., p. 817, pl. I, fig. 1-6,1907; V, Lagos (Portugal). Bacelar, A., Bull. Soc. Portugaise Sc. Nat., X, n0 8, p. 100-103, fig. 1, 1927; Assoc. Espanola Prog. cien.. OaûP, p. 195-108, Üg. 1, 1927; Ç, Algarve (Portugal) et Ayamoute (Es¬ pagne). Buu. Soc. Portugaise Sc. Nat., X, n° 17, 1928; 9, Portugal. Provenance : Côte sud du Portugal et de l’Espagne. Diagnose : 9 adultes; exemplaires de la Coll. E. Simon et du Musée Bocage. Longueur totale 20 mm; céphalothorax, longueur 12 mm. Yeux antérieurs (fig. 3) en ligne faiblement procurvée, les mé- Fig. 3. — Aire oculaire du Pachylomerus piceus (Thor). Fig. 4. — Patella, du palpe du P. piceus, vue en dessus. diants ronds, séparés l’un de l’autre par un intervalle égal à leur diamètre, et des latéraux par une distance aussi grande que 3 fois leur rayon, plus petits que la moitié de ces derniers; latéraux antérieurs séparés des latéraux postérieurs par un espace presque aussi grand que leur de mi -diamètre. Yeux postérieurs très petits, en ligne presque droite, n’excédant pas celle des antérieurs, les médians plus petits que les latéraux, coupés obliquement en arrière. Pat tes -mâchoires : Patellas (fig. 4) pourvues d’un tubercule marginal au tiers externe antérieur et garnies d’une série médiane de 3 soies raides (sub-basale, sub-centrale et sub-apicale); tibias avec de fortes épines crochues, sur la face externe, variables en nombre et en disposition. Métatarses IV avec des épines (3-10) sur la face externe, va¬ riables en nombre et en disposition. — 511 Tibias IV, avec un nombre variable (0-5) d’épines sur la face externe, diversement distribuées. Coloration : céphalothorax et pattes I-III d’un brun foncé, bril¬ lant et transparent, pattes IV parfois d’un brun très foncé; abdo¬ men noirâtre, opaque et mat, granuleux et pileux. Terrier (fig. in A. Bacelar, 1927) doublé de soie, muni d’un oper¬ cule d’entrée demi -circula ire et d’un opercule interne de même configuration, séparant le fond du tube d’une petite loge, sans doublure soyeuse, où l’on trouve des débris d’insectes. Diagnose du a* spécimen type, récolté à Torre vieja (Espagne), par N. WesLing, d’après Thorell : ad. Long. 12 mm; céphalo¬ thorax, long. 6 1/2 mm. Cephalothoraee nigro-piceo, supra crasse rugoso ; slerno, labio, Fig. 4 bis. — Patte-machoire du mâle du P. piceus, vu du côté externe. maxillis et coxis subter testaceo-fuscis, peclibus præierea subpiceis, apice clarioribus, 4 -ti paris cephalothoraee circiter duplo et dirnidio longioribus, abdomine sub-lestaceo-nigrlcanti, granulis parvis suam quodque setam brevem gerentibus consperso. Palpi extensi ad basin metatarsorum 1 -mi paris pertinent : lestaceo-picei, parle femorali nigro-picea, hoc parte patellam cum tibia 3 : lii longitudine æquanli; pars patellaris non duplo longior qiiarn lalior apice, pars tibialis patellam + 1/3 tibiæ 3-tii paris longitudine æquans, subter incras- sala et setosa ; pars tarsalis breuissirna , parum longior quam lalior, deorsurn curvata; bulbus eâ paullo tatior, brevior quam lalior , in spinam sat lenuem simpticem, ipso bulbo longiorem excurrens. Cette description s’accorde avec les caractères d’un mâle (cf, n° 61S1) appartenant à la collection E. Simon, capturé à Cart.ha- gène (Espagne). La figure 4 bis montre le profil du palpe droit, vu du côté externe. — 512 — Pachylomerus occidentalis E. Sim., 1909. Pachylomerus occidentalis E. Sim. Mém. R. Soc. Esp. Rist.Nat., t. IV, Mém, Ie, 1909. Diagnose : $ adulte, type de l’espèce appartenant à la Collec¬ tion E. Simon. Longueur totale 17 mm.; céphalothorax 9 mm; d* inconnu. Yeux antérieurs (fig. 5) en ligne procurvée, les médians séparés l’un de l’autre par un espace aussi grand que leur diamètre, et des latéraux par un intervalle de cinq fois leur rayon; latéraux antérieurs séparés des latéraux postérieurs par un espace beau¬ coup plus grand que leur diamètre. Yeux postérieurs en ligne net¬ tement recurvée n’excédant pas celle des antérieurs, les médiants Fig. 5. — Aire oculaire du Pachylomerus occidentalis E. Sim. Fig. 6. — Patella du palpe du F. occidentalis vue en dessus. presque de la taille des latéraux du même rang, blancs et plans, sub-circulaires, tronqués droit en arrière. Pattes-mâchoires : Patellas (tig. 6) sans tubercule marginal au tiers externe, garnies d’une série médio-dorsnle de 5 soies raides prolongée du côté interne, en avant et en arrière, par deux autres séries irrégulières de soies plus petites; tibias avec 28 épines cro¬ chues, sur la face externe, moins fortes que celles des autres deux espèces. Métatarses et tibias IV, face externe, respectivement avec 8 et 10 épines aiguës. Coloration ne différant pas beaucoup de celle des autres espèces : céphalothorax noirâtre et pattes plus foncées; abdomen noir livide, pileux. Terrier inconnu. Description de deux nouvelles crevettes de Chine, par M. Shou-Chie Yü. Arete intermedius nov. sp. Le corps est très comprimé latéralement ; le rostre, assez large à la base, est très convexe au bord supérieur et atteint le quart ou le tiers du dernier article du pédoncule antennulnire ; la carapace se courbe en bas de sa partie antérieure vers le rostre; l’épine exlra-comécnne a presque la mémo longueur que le diamètre antéro-postérieur de la cornée. Le pédoncule antennulaire s’étend à l’extrémité distale du pédon¬ cule antennaire ou le dépasse faiblement, son dernier article est environ le double du deuxième; le fouet externe porte 7 segments avant de se bifurquer; le stylocérite est un peu plus court que le pédoncule antennulaire; le scaphocérite a sa lamelle aussi longue que le stylocérite et sa pointe aiguë du bord externe aussi longue que le pédoncule antennulaire. La troisième maxillipède dépasse ce dernier de la moitié de son article distal. L’ischiopodite de la grande patte est plus large que long et armé de deux épines dorsales et une épine ventrale; le méropodite, plus long que large, est rectangulaire vu latéralement ; le carpopodite est conique, la pince est un , peu plus de 2 fois aussi longue que haute et sa paume est un peu plus de 2 fois aussi longue que les doigts ; le doigt immobile porte un seul volumineux tubercule à la moitié de son bord interne; les doigts se courbent au sens contraire, c’est-à-dire que le doigt immobile se courbe en haut et l’autre mobile se courbe en bas, de sorte que celui-ci est tombé en dedans de la courbure de celui-là quand la pince est fermée. Le carpe de la deuxième patte a le premier article plus long que le quatrième qui est environ aussi long que la somme des deuxième et troisième articles, ce dernier est, le plus court. Les pattes de la troisième paire et de la quatrième paire ont le méropodite armé d'une épine à son apex inférieur distal et le pro- podite de plusieurs spinules le long de son bord inférieur. Le méro¬ podite do la cinquième patte est dépourvu d’épine. Le dactyle de toutes les pattes postérieures est nettement bifide. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 6, 1931. Cette espèce est considérée comme une forme intermédiaire entre VArelc indiens Cont. (Fauna Mald. Lace. Arc bip., II, 4, p. 863, 1905) et de 1 ' Arele dorsalis Stimpson {Proc. Ac. Phil., p. 32, 1860); elle se distingue du premier par le rostre beaucoup plus court et le propodite de la troisième patte garni d’une douzaine de petites spinules, et du second par le rostre plus long, par le carpocérite à la même hauteur que le pédoncule antennulaire, par le doigt fixe de la grande pince armé d’un seul volumineux tubercule à la moitié Fig. 1. — Arete interwedius riov. sp. : A, grande patte de la première paire; B, deuxième ^ patte; C, troisième patte montrant l’épine inférieure distale du méropodite et les spinules du propodite.j proximale de son bord interne, et par le méropodite de la troisième patte garni d'une épine beaucoup plus proéminente et plus forte à son apex inférieur distal. Longueur du corps . 12 à 13 millimètres. Longueur de la grande pince . 5 — Hauteur — — — . 2,2 — Lieu de récolte : Amoy ? Spirontocaris sinensis nov. sp. Le rostre s’étend tout droit en avant jusqu’à l’extrémité distale du deuxième article du pédoncule antennulaire, il est très grêle et — 515 — un peu plus large dans la partie proximale que dans la partie di- tale ; son bord supérieur porte 4 ou 5 dents grosses dont la première est située au-dessus du bord orbitaire et la dernière un peu plus éloignée de la pointe que de celle qui la précède; le bord inférieur du rostre porte deux dents minuscules près de sa pointe et va hori¬ zontale ment de l’angle orbitaire à la première dent placée au delà du milieu de la distance entre la dernière dent du bord supérieur et la pointe. La carapace, beaucoup plus longue que le rostre, porte seulement une épine anlennoire; l’angle pterygostomien est arrondi et n’a pas d’épine. Le toison est pourvu de 4 paires d’épines dorsales; son bord postérieur se termine en pointe triangulaire et est armé de deux paires d’épines latérales; les 2 soies plumeuses sont un peu plus courtes que les épines latérales internes et beaucoup plus grandes que les épines latérales externes. Le fouet antônnulaire externe dépasse le scaphocérite d’une portion de sa partie trapue laquelle est beaucoup plus développée c & A Fig. 2. — Spirontocaris sinensis nov. sp. • A, carapace avec rostre; B, carpe de la deuxième patte; C, scapliocérite. que celle de l’autre espèce de ce genre obtenu en Chine; chacun des trois articles du pédoncule anlennulaire porte dorsalement une épine au bord antérieur; le stylocérite est large et n’atteint que l’extrémité distale du premier arLicle. Le scaphocérite est plus long que le pédoncule anl.eimaivc, son bord interne se courbe aux deux extrémités mais un peu plus fortement à la partie proximale, son bord antérieur est obliquement arrondi et l’épine terminale du bord externe en atteint presque sa hauteur. La mandibule porte un palpe en deux articles peu développé. La troisième maxillipède — 516 — dépasse do peu le scaphocéritc et est garnie de 5 grandes épines à son extrémité. La première paire de pattes s’étend presque à l’extrémité du pédoncule antennairc; sa paume, un peu gonlléc dépasse les doigts en longueur. La deuxième patte arrive à l’extrémité de la troisième maxillipède; son carpe contient 7 articles, le premier égale le deuxième, mais esL plus court que le troisième, lequel est un peu plus long que le quatrième et le cinquième, le sixième est le plus court, le dernier est environ de la même longueur que le troisième. La troisième paire de pattes s’étend à l’extrémité de la deuxième, son rnérus est armé d’une épine vers le bout du bord inférieur, son dactyle se termine en deux griffes et porte trois épines au bord inférieur. Cette espèce est très semblable au Spirontocaris gracilirostris (Stimpson), mais se distingue de celui-ci d’abord en ce qu’elle est dépourvue, contrairement à l’autre, de l’épine ptérygosto mienne, puis par le rostre dont la dentition est plus haute chez le Spironlo- caris graciliroslris que chez elle. Longueur du corps Lieu de récolte... . 9 millimètres. Chefoo. — 517 — Liste de coquilles recueillies par M. E. Aubert de la Rue aux îles Kerguelen, Saint-Paul et de la N OU V ELLE- A MSTERDAM (Wiï), par M. Ed. Lamy. M. Edg. Aubert de la Rue a recueilli en 1931 aux îles Kerguelen, Saint-Paul et de la Nouvelle-Amsterdam une petite série de co¬ quilles : le Muséum de Paris possédait d’assez nombreux Mol¬ lusques de Kerguélen, grâce aux récoltes faites en 1909 par M. Ral¬ lier du Baty (1) et en 1913-14 par M. J. LorancheL (2), mais il n’avait pas de représentants de la l'aune malacologique de Saint- Paul et d’Amsterdam, étudiée jadis par Ch. Vélain (3). Iles Kerguelen. (février-mars 1931). Hemiarthrum setulosum Carpenter mss., Dali (1876, in Kid- der, Nat. Hist. Kerguelen, Bull. U. S. Nat. Mus., III, p. 44). — Port Jeanne-d’Arc : 4 individus recueillis dans les trous de rochers dans les bancs de Moules. Trophon Philippianus Dunlcer mss., Kobclt (1878, in Martini u. Chcmnitz, Conch, Cab., 2e éd., Purpuraeea, p. 277, pl. LXXII, 11g. 4-5). — Port Jeanne-d’Arc : 6 irxd. LiEviLiTTORiNA CALiGiNOSA Gould [ Liltorina ] (1849, Proc. Bos¬ ton Soc. Nat. Hist., III, p. 83). — Port Jeanne-d’Arc : 17 ind. Margarella expansa Sowerby [ Margarita ] (1837, Conchol. Illuslr., flg. 16-17). — Isthme de PorL Jeanne-d’Arc : 3ind. recueillis sur fond de sable par grande marée. Nacella (Patin ella) keiiguelenensis E. — A. Smith \Patella ] (1879, Moll. Kerguelen, Phil. Trans. R. Soc. London, GLXVIII, P) 1910, Ed. Lamy, Bull. Mus., XVI, pp. 198-204. (*) 1915, ibid., XXI, pp. 68-76. (3) 1877, Ch. Vélain, Arc/n ». Zooï. exp. H g°n., VI, pp. 1-144, p]. II- V. Bulletin du Muséum., 2e s., t. III, n° 6, 1931. — 518 — p. 177, pl. IX, fig. 13-13 a). — Baie des Swains : 5 ind.; Port Jeanne-d’Arc : 13 ind. N ac ella (Patinella) fuegiensis Reeve [ Patella ] (1855, Conch. Icon., VIII, Patella , pl. XXVIII, fig. 73 a- b). — Port Jeanne -d’Arc : 8 ind. Siphonaria lateralis Coutliouy mss., Gould (1846, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., Il, p. 153). — Port Jeanne-d’Arc : 5 ind.; Chenal de Buenos-Ayres : 10 ind. Siphonaria redimiculüm Reeve (1856, Conch. Icon., IX, Siphonaria, pl. V, Fig. 24 a-b). — Port Jeanne-d’Arc : 2 ind. Endodonta (Amphidoxa) Hookeri Reeve [Hélix] (1854, Conch. Icon.. VIT, Hélix, pl. GCVIII, fig. 1474). — Dôme Rouge : nombreux individus, Mytilus Magellan ic us Chemnitz (1783, Conch. Cab., VIII, p. 162, pl. LXXXIII, fig. 472-473). — Port Jeanne-d’Arc : 3 ind. et 3 valves. Mopiolarca trapezina Lamarck [ Modiola ] (1819, Anim. s. vert., VI, lre p., p. 114). — Port Jeanne-d’Arc : 1 ind. Modiolarca minuta Dali [ Kidderia ] (1876, Ividder, Nat. Hist. Kerguelen, Bull. U. S. Nat. Mus., III, p. 46). — Kerguelen : 1 ind. Las/ea ruera Montagu [ Cardium ] (1803, Test. Bril., p. 83, pl. suppl. XXVII, fig. 4). — Port Jeanne-d’Arc : 13 ind. Cyamium commune Thiele (1912, Deutsche Südpolar Exped., 1901-1903, Bd. XIII, Zool. V, p. 255, pl. XVIII, fig. 22-22 a). — Isthme de Port Jeanne-d’Arc : 15 ind. Anatina elliptica King et Broderip (1831, Zool. Journ., V, p. 335). — Isthme de Port Jeanne-d’Arc : 10 ind. recueillis par grande marée sur fond de sable. Ile Saint-Paul (avril 1931). Isciinochiton Bergoti Vélain [ Chiton ] (1877, Arch. Zool. exp., VI, p. 123, pl. IV, fig. 19-20). — Saint-Paul : 4 ind. Murex (Ocinebra) Hermanni Vélain (1877, Arch. Zool. exp., VI, p. 99, pl. II, fig. 3-4). — Saint-Paul : 1 ind. recueilli à marée basse sur les rochers au fond du cratère. Murex (Ocinebra) tritonidea Vélain [ Trophon ] (1877, Arch. Zool. exp., VI, p. 101, pl. II, fig. 6-7). — Saint-Paul : 1 ind. recueilli à marée basse sur les bords du cratère. — 519 — Purpura Dumasi Vélain (1877, Arch. Zool. exp., VI, p. 102, pl. II, fig. 12-15). — Saint-Paul : une centaine d’ind. recueillis à marée basse sur les rochers au fond du cratère et appartenant aux variétés midi i striata, semicostata, cincla. Purpura Magellani Vélain (1877, Arch. Zool. exp., VI, p. 104, pl. II, fig. 8-9). — Cratère de l’île Saint-Paul : 16 ind., à coquille élancée, correspondant à la forme typique. Ranella (Argobuccinum) proditor von Frauenfeld [ Bursa ] (1865, Verhandl. Zool. Bolan. Gesell. Wien, XV, p. 894; 1877, Vélain, Arch. Zool. exp., VI, p. 100, pl. II, fig. 5). — Saint-Paul : 4 ind. Gibbula Lacazei Vélain [Margarita] (1877, Arch. Zool. exp., VI, p. 118, pl. IV, fig. 4-5). — Saint-Paul : 25 ind. recueillis à ma¬ rée basse sur les bords du cratère. Phasianella Velaini nov. nom. = Ph. breuis Vélain (1877, Arch. Zool. exp., VI, p. 117, pl. IV, fig. 3). — Saint-Paul : 1 ind. recueilli à marée basse sur les bords du cratère. — Je propose d’appeler Ph. Velaini cette petite coquille naticiforme, d’une colo¬ ration rose carminée, car il existait déjà antérieurement deux Phasianella breuis, l’un de C. B. Adams ( = Ph. a/finis C. B. Ad.), l’autre de d’Orbigny (= Ph. brcuissinia Tryon). Helctontscus depstus Reeve [ Paiellci ] (1855, Conch. Icon., VIII, Palella, pl. XXXI, fig. 85 a-b; 1877, Vélain, Arch. Zool. exp., VI, p. 122, pl. IV, fig. 13-15). — Saint-Paul : 8 ind. Fissurella mutabilis Sowerby (1834, P. Z. S. L., p. 127; 1835, Conchol. Illustr., fig. 67-70; 1877, Vélain, Arch. Zool. exp., VI, p. 121, pl. IV, fig. 11-12). — Saint-Paul : 11 ind. recueillis à marée basse au fond du cratère. Glyphis austraeis Krauss [ Fissurella ] (1848, Südafrik, Moll., p. 67, pl. IV, fig. 10; 1877, Vélain, Arch. Zool. exp., VI, p. 120, pl. IV, fig. 9-10). — Saint-Paul : 5 ind. recueillis à marée basse au fond du cratère. Marinula nigra Philippi var. minor Vélain (1877, Arch. Zool. exp., VI, p. 125, pl. IV, fig. 25). — Saint-Paul : 3 ind. recueillis à marée basse sur les bords du cratère. Lasæa rubra Montagu [ Cardium ] (1803, Test. Bril., p. 83, pl. suppl. XXVII, fig. 4). — Saint-Paul : très nombreux ind. recueillis sur les rochers du pourtour du cratère. Bulletin du Muséum, 2" s., t. III, 1931. 34 — 520 — Ile de la Nouvelle-Amsterdam. [(avril 1931). Purpura Magellani Vélnin (1877, loc. cil.). — Amsterdam : 1 ind. de la variété plus courte et plus renflée. Ranella (Argobuccinum) proditor von Frauenfeld [Bursa] (1865, loc. cil.; 1877, Vélain, loc. cil.). — Amsterdam : 1 ind. Gibbula Lagazei Vélain [ Margarita ] (1877, loc. cil.). — Ams¬ terdam : 2 ind. Helcioniscus depstus Reeve [ Palella ] (1855, loc. cil.; 1877, Vélain, loc. cit.). — Amsterdam : nombreux jind. sur les rochers au bord de la mer. — 521 — Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928. Plantes du Sahara central (l), par M. lis Dr René Maire. M. le professeur Lecomte et M. Monod ont bien voulu nous confier l’étude des plantes recueillies par ce dernier au cours de ses explorations dans le Sahara central (Mission Augiéras- Draper). Nous donnons ci-dessous la liste des plantes de cette région (Hoggar et Tanezrouft jusqu’au pied de l’Adrar des Iforas) récoltées par M. Monod et déterminées par nous, dans l’ordre de la classification d’ENGLER, avec l’indication des localités où elles ont été recueillies, et les noms indigènes (arabes et tamacheks) notés par le collecteur. Nous avons donné ces derniers tels qu’ils ont été notés; pour certains d’entre eux, toutefois, manifestement erronés, nous avons indiqué les confusions laites. BIBLIOGRAPHIE La bibliographie antérieure à 1917 est relevée dans le travail de Diels, Beitrâge zur Flora der Zentral-Sahara und dire Pflanzengeographie (Engler’s Bot. Jahrb., 54, Bei- blatt n° 120, p. 51-155), auquel nous renvoyonsle lecteur. Parmiles travaux postérieurs on consultera utilement, les suivants ; C. Kim an, Au Hoggar, Paris, 1925. H. GeYe von Schweppënbüeg, Baume und Strâuclier in der végétation der Tuareg- Ber gland es, Mitt. Deutseher Dendrolog. Gcsellscb., nü 29, 1920; Zur Pilanzengeo- grapbie der inneren Sahara, Peterananns Mitteilongen, 66, p. 260, 1920. R. Maire, La végéLation et la flore du Hoggar, C. R. Ac., 186, p. 1680, 18 juin 1928; Contributions à l’Étude de la Flore de l’Ai'rique du Nord, fasc. 14, 16, 17, lu Bull. Son. Ilist. Not. Afr. Nord , 20, p. 12, p. 171 (1929), 21, p. 30 (1930); Un voyage bota¬ nique dans le Sahara central, Acad. Sc. Coloniales, tirage à part, Paris 1929. Ustilaginaceæ. Surosporium catharticum R. Maire, n. sp.- — Sori in ovariis elongalis glumas et glumellas valde superaniibus evoluti, membrana (9 Les plantes plus spécialement soudanaises feront l’objet d’une note ultérieure. N.d.l.r. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 6, 1931. 522 tenui obvoluli, atri; sporæ in gtomerula polyspora, ellipsoidea, usqae ad 80 X 55 g, conglohalæ, exlernæ in facie libéra valide ver- rucosæ, in facie inlerna minutissime verruculosæ, inter næ undique minulissime verruculosæ, fere Issues, omnes sub lente branneæ, sub- globosæ l. subang alaise, inierdum ellipsoideæ , 8-11 x 7-10 t*, cpis- porio c. 0,75 [z crasso induise. Hab. in ovariis Cenchri calhartici Del. Sahara méridional : Tilemsi, au sud d’In Rhar, n° 467. Obs. Affine aux S . Synlherismae (Peck) Farlow et S. Euerharlii (Rav.) Eli. et Gall. Il diffère du premier par ses sores développés dans une galle ovarienne, du second par ses balles de spores se désagrégeant rapidement, à spores internes finement verruqueuses, à spores externes fortement verruqueuses sur la face libre. Polypodiaceæ. Adiantum capillus-Veneris L. — Tassili-n-Adrar, falaise humide à Tigueurt, nos 269, 270, 271, 272. Gnetaceæ. Ephedra altissima Desp. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 82, 66, 81. Nom tamachek : tasekra. Ephedra major Host. var. suggarica Maire — Hoggar : Atakor- n-Ahaggar, n° 98. Nom tamachek : tematart. Potamogetonaceæ. Potamogeton perfoliatus L. — Tassili-n-Adrar, Tigueurt, dans les sources, n° 281. Potamogeton pusillus L. — Hoggar : Tamanghasset, mare du jardin du poste, n° 17. Gramineæ. Rottboellia hirsuta (Forsk.) Vahl. — Tanezrouft méridional, région du Tadak, au sud de Tisserlitine, n° 402. Nom arabe : m’rameleh. Nom tamachek : rzedidj. Andropogon laniger Desf. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 59. — Tassili-n-Adrar : In-Azaoua, n° 262; Oued-en-Neüs, n» 309. Nom arabe : el edrir. Nom tamachek : teberint. — 523 - Andropogon annulatus Forsk. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 171. Nom tamachek : taïLemt. Andropogon hirtus L. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 127. Nom tamachek : ehadjeri. Andropogon foveolatus Del. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, no 180. Nom tamachek : ehedjeri. Panicum turgidum Forsk. — Tassili-n-Adrar ; In-Azaoua, n° 260; Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 176. Nom arabe : morkeba. Nom tamachek ;• ai’ezou. Cenchrus catharticus Del. — Tanezrouft méridional, n° 339; Tilemsi, au sud d’In Rhar, n° 467. Cenchrus Prieuri (Kunth) Maire. — Pennisetum Prieurii Kunth. — Tanezrouft méridional, région du Tadak, au sud de Tisserlitine, n° 41 1. Nom arabe : weseg. Nom tamachek : wesedj. Pennisetum Chudeaui Maire et Trabul, n. sp. — Annuum ; caules erecti ramosi, usque ad inflorescentiam vaginis lecli ; vaginæ lalæ, pilis in tuberculo inseriis præditæ; ligula e pilis brevibus valde conferlis constans ; lamina c. 10 mm. lala , margine scabra, subden- liculala, pilis basi tuberculatis laxe villosa. Panicula spiciformis, conferla, 40-65 mm. longa, pedunculo villoso suffulla ; rhachis vil¬ losa. Involucrurn sessile e setis inæqualibus constans; sélæ iniernæ basi plumosæ, guarani una usque ad 8 mm longa , cæieræ breviores, spicula subduplo longiores. Spiculæ brevissime pediccüatæ, solita- riae, sæpius e flore hermaphroditico unico el flore abortivo ( spiculæ unifions), rarius e flore hcnnaphrodilico et flore masculo constantes ( spiculæ bifloræ). Spiculæ anifloræ flos abortiuus ad glumam uni- cam 1 -nerviam auguste lanceolalam vix dimidiam florem herrna- phrodilicam æq liante rn reduclus. Spiculæ bifloræ c. 4 mm, lorigæ, glumæ 2 minulissimæ æquales hyalinæ: floris hermaphrodüici glu- mella inferior 5-nervia, ovata, mucronala, apice scabra, dorso lævis nilida; floris masculi hermaphroditicum æquanlis glumella inferior lanceolala, 1 nervia, mucronala. Aniheræ lineares, apice bilobæ lobls barbalis. Aïr ; abondant dans le Kori au S. d’Agadès (Chudeau, 19 no¬ vembre 1905). Pennisetum Chudeaui Maire et Trabut ssp. Monodii Maire, n. ssp. — A typo recedil spicis minoribus el præcipue glumella floris masculi laiiore 3-nerma ( nec 1 -nervia). — 524 — Izelilene, lisière de l’Adrar des Ifoghas, nos 347, 349, 362. Pennisetum orientale Rich. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 93. Nom tamachek : illel. Chloris meccana Hochst. — Tanezrouft méridional, n° 320. Cynodon Dactylon (L.) Pers. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 119; Tamanghasset, n° 16. Nom tamachek : tadjemaït. Pappophorum scabrum Kunth. — - Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 166. Nom tamachek : tazmé. Pappophorum cenchroides Licht. — Tanezrouft méridional, région du Tadak, au sud de Tisserlitine, n° 415. Polypogon monspeliensis (L.) Desf. — Hoggar : Tamanghas¬ set, n° 194. Nom arabe : bou rarda. Aristida ciliata Desf. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 100. Nom tamachek : aaradj. Aristida sahelica Trabut. - — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, no 172. * Nom tamachek : aaradj. Aristida Adscensionis L. var. pumila (Dec.) Coss. — Tas- sili-n-Adrar, Oucd-en-Nefls, n° 315. — Tanezrouft méridional, région du Tadak, au sud de Tisserlitine, n° 414. Tilemsi, région d’In Tassit, n° 469. Nom arabe : sebib el aoud. Aristida plumosa L. var. floccosa Coss. et Dur. — Tilemsi, région d’In Rliar, n° 461, Kabara, près de Tombouctou, n° 611. Piiragmites communis Trin. var. isiacus (Del.) Coss. — Hoggar occidental : Silet, n° 247, Tassili-n-Adrar : Tigueurt, n° 268. Nom arabe : cl era. Nom tamachek : haïmes. Dantiionia Forskahlei (Vahl) Trin. — Région d’Asselar, Tilemsi, n° 456. Nom arabe : rabia (er-rebia, l’herbe). Nom tamachek : elemouz. Eragrostis pilosa (L.) P. B. — Tanezrouft méridional, n° 337. Eragrostis bipinnata (L.) Muschler. — E. cynosuroides (Retz) R. et Sch. — Hoggar : Tamanghasset, dans une séguia, n° 196. Nom arabe : diss. Nom tamachek : taïssest. 525 — Cyperaceæ. Scirpus Holoschoenus L. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 108, 140. Nom ta mâche k : ilgua. Cyperus lævigatus L. — Hoggar occidental : Silet, n08 2 36, 246; Tassili-ri-Adrar, Tigueurt, lieux humides, n° 280. Nom arabe : soumer. Nom tamachck : ilege (confusion avec Scirpus Holoschœnus L.). Cyperus conglomeratus Rottb. — Entre le Timétrine et Asselar, sables, n08 409, 410, 418. — Tilemsi, n08 451, 452, 455, 454. Nom arabe : bous cl begra. Nom tamachck ; teleguit. Amaryllidaceæ. Pancratium Saharae Coss. — Hoggar, oued Aguenar, n° 190 (leg. V. Besnard). Nom arabe : msal-ed-dib. Nom tamachek : te h lelit-n-bcggi. Urticaceæ. Forskahlea tenacissima L. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 55. Nom tamachek : tarment. Moraceæ. Ficus carica L. — Hoggar occidental : Silet, planté, n° 244. Nom arabe : kerma. Nom tamachek : tahart. Nyctaginaceæ. Boerhavia verticillata Poire t. — Hoggar : Atakor-n-Ahag- gar, n° 116. Nom tamachek : areggoum. Boerhavia repens L. — Atakor-n-Ahaggar, n° 88; Tanez- rouft méridional, n08 255, 323; Hoggar occidental, n° 213. Nom arabe : adebeïdeb. Nom tamachek : ibedebet, bedevit. Boerhavia agguutinans Batt. et Trab. — Hoggar, Atakor- n-Ahaggar, n° 34; Tamanghasset, n° 45. Nom tamachek : abcdevit. - 526 — Amar antace æ . Aerva tomentosa Forsk. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 67; — Tassili-n-Adrar : In Azaoua, n° 263; Oued-cn-Nefis, n° 288; — entre Silet et Timmissao, n° 248; — Timétrinc, n08 4 38, 437, 435. Nom arabe : tamilla. Nom tamachek : temekerkost. Amaranthus polygamus L. — Hoggar : cultures à Taman- ghasset, n° 31. Ghenopodiaceœ. Beta Monodiana Maire, n. sp. — Ab affinibus B. patellaris Moq.-Tand ., B. procumbens C/ir. Sm., B. diffusa Coss., recedit foliis rhomboideis haud cordaiis; laciniis calpcinis lalissime ovalo- triamjularibus disco hemisphærico ualde brevioribus. Hoggar ; Atakor-n-Ahaggar, n° 114. Nom tamachek : aounesmimt. Cette plante est surtout affine au B. patellaris Moq. auquel, mieux connue, elle devra peut-être être subordonnée. Le B. patel¬ laris est assez polymorphe, mais nous n’en avons jamais vu de spécimens avec les feuilles supérieures rhomboïdales non cordées ou au moins tronquées à la base du limbe. Atriplex Halimus L. — Hoggar : Tamanghasset, n° 198; Atakor-n-Ahaggar, n° 40, 86. Nom arabe : el guetaf. Nom tamachek : abedevit (erreur); aramas. Chenopodium murale L. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 87, 168. Nom tamachek : agaouit. Chenopodium Vulvaria L. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n08 151, 153, 144, 158. Nom tamachek : taouit. Salsola fœtida Del. — Hoggar : Tamanghasset, n° 202; — Tanezrouft entre Silet et Timmissao, n° 254. Nom arabe ; el rassel. Nom tamachek ; isin. Cornulaca monacantha Del. — Tanezrouft au sud de Silet, n° 250. Anabasis articulata Moq. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n08 57, 118. Nom tamachek : tâsa. - 527 Nucularia Perrini Bâti. — Hoggar occidental, nos 224, 225. Nom arabe : askaf. Nom tamachek : tassek. Caryophyllace æ . Silene Kilianii Maire. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 135. Nom tamachek ; aourhêt. Paronychia chlorothyrsa Murb. var. Haggariensis (Diels) Maire. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 174. Nom tamachek : aheiiouf-n-ekli (chevelure d’esclave [= de nègre]). Sclerocephalus arabicus Boiss. — Hoggar : Tamanghasset, n° 203. Nom tamachek : aheiiouf-n-ekli (confusion avec Paronychia arabica ). Aizoaceæ. Aizoon canariense L. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 44; Tamanghasset, n° 200. Nom tamachek : ehafiaf. Portulacaceæ. Mollugo Cerviana Ser. — Tassili-n-Adrar, Tigueurt, n° 266. Portulaca oleracea L. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 89. Nom tamachek : alôra. * Capparidaceæ. Mærua crassifolia Forsk. — Tassili-n-Adrar : In Azaoua, n° 264. Nom arabe : atil. Nom tamachek : tedjert. Cleome arabica L. — Hoggar : Tamanghasset, n° 25; Atakor- n-Ahaggar, n° 165. — Tanezrouft méridional, n° 336; — Izeli- lènc, lisière de l’Adrar des Ifoghas, n° 374. Nom tamachek : hoïyar. Cleome papillosa Steud. — Izelilene, à la lisière de l’Adrar des Ifoghas, n° 363. Capparis spinosa L. var. coriacea Cosson. — Hoggar : Atakor- n-Ahaggar, n° 84; — Tadmayt : Aïn-el-Hadjadj, n° 1. Nom tamachek : teloulout. — 528 - Boscia senegalensis Lamk. — Izelilene, lisière de l’Adrar des Ifoghas, no® 355, 35g. Gruciferæ. Malcolmta ægyptiaca Spreng. ssp. longisiliqua (Coss.) Maire. — Hoggar : Tamanghassel, n0B 13, 201. Morettia canescens Boiss. — Hoggar : Atalcor-n-Ahaggar, nos 50, 97, 129, 143; Oued Aguenar, il08 210, 211; — Tassili-n- Adrar : Oued-en-Nefis, n° 298; — Tanczrouft méridional, n° 413. Noms tamacheks : asselar; ilasscrar; farfar (confusion avec Crotalaria Saliaræ). Farsetia /egyptiaca Turra. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 50, 123, 161, 162. Nom tamachek : gassit (confusion avec F. linearis). Farsetia ramosissima Hochst. var. Garamcintum Maire. — Mouydir : Tahount Arak, n° 4. — Hoggar : Tamanghassel, n° 197; Oued Aguenar, n° 212. — Tanezrouft méridional, n08 404, 405, 325, 340. — TiméLrine, n° 433. — Izelilene, lisière de l’Adrar des Ifoghas, n° 356. — Tilemsi, région d’In Rhar, n° 463. Nom arabe : akchit. Noms tamacheks : illidj, tahéze. Moricandia arvensis (L.) D. G. var. Gararnanlum Maire. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 128, 146, 147, 148, 150, 167. Nom arabe : kromb. Nom tamachek : tamadjé; alouat (confusion avec Schouwia purpurea). , Schouwia purpurea (Forsk.) Muschler var. Schimperi (Jaub. et Spach) Muschler. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, noa 46, 65, 165. — Tanezrouft méridional, n08 318, 331, 352, 406. — Sahara méridional : Timétrine, n0B 447, 449, 446, 445, 448. Nom arabe : jerjir. Nom tamachek : alouat. Obs. Le n° 447, de Timétrine, fait transition, par son style assez court, avec le type. Crambe Kralikii Coss. var. Garamas Maire — Hoggar : Atakor- n-Ahaggar, nos 96, 110. Nom tamachek : aferhalar. Zilla spinosa (L.) Prantl. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 163. Nom arabe : tasia. Nom tamachek : aftezé. — 529 Anastatica hierochuntica L. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 181. Nom tamachek : akaraba. Resedaceæ. Caylusea canesgens (L.) Saint-Hil. — Hoggar : Atakor-n- Ahaggar; nos 49, 71, 101, 104. Noms tamacheks : tadelemfât; oummoum. Réséda villosa Coss. et Dur. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 126; — Tassili-n-Adrar : Oued-en-Nefis, n08 284, 285, 299. Nom arabe : belengad. Nom tamachek : abclengert. Rosaceœ. Neurada procumbens L. — Tassili-n-Adrar : Oued-en-Nefis, no 307. Nom arabe : sâdan. Nom tamachek : amfil. Papilionaceæ. Crotalaria Saharae Coss. — Hoggar : Oued Aguenar, n° 209. — Tanezrouft méridional, nos 327, 332. Nom arabe : el foula. Nom tamachek : tarouat. Trigonella anguina Del. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 139. Nom tamachek : chasses. Lotus Jolyi Batt. — Hoggar, Oued Aguenar, nos 208, 207, Atakor-n-Ahaggar, nos 63, 137. Nom arabe : mehallous. Noms tamacheks : amateltel; teïchcngatet. Vénéneux pour les chameaux. Indigofera anabaptista Stcud. — - Adrar des Iforas : Izeli- lene, n° 371. Spécimens peu typiques, à gousses droites et non incurvées, dif¬ férant cependant de 1’/. senegalensis Lamk, dont ce caractère les rapprocherait, par les folioles bien plus courtes et les inflorescences courtement pédonculées. Tepiirosia leptostachya D. C. — Atakor-n-Ahaggar, n08 3 7, 175. Hoggar occidental, n° 234. Nom tamachek : tenefï. — 530 — Tephrosia purpurea Pcrs. — Adrar des Iforas : Izelilene, nos 370, 382. Astragales pseudo-trigonus Batt. et Trab. — A. leucacan- thus Boiss. pro parte . — Hoggar occidental : Silct, n° 245. Cf. Maire, Contr. n° 806. Nom arabe : sella. Nom lamachek : kecheka. Astragalus Vogelii (Webb) Hutch. — Phaca Vogelii Webb. — A. prulixus Sieber. — Dans le Tanezrouft entre Silet et Timmissao, n° 250. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 39, 41, 177. — Tassili- n-Adrar, n08 300, 301, 297. — Tanezrouft méridional, nos328, 322, 321. Noms arabes : ata va, teralal. Noms tamacheks : adreïlal, tahara. Rhynchosia memnonia (Del.) D. C. — Hoggar : Atakor-n- Ahaggar, n° 42. — Adrar des Iforas : Izelilen, nos 372, 380, 381. Nom tamachek : tâlkacht. Caesalpiniaceæ. Cassia lanceolata Forsk. — Hoggar occidental, n° 233. Cassia obovata Colladon. — Hoggar occidental, n° 232; Atakor- n-Ahaggar, n° 68. Mouydir : Tahount-Arak, n° 3. Nom tamachek : agerger. Mimosaceæ. Acacia seyal Del. — Tanezrouft entre Silet et Timmissao, n° 256, Tanezrouft méridional, nos 351, 342. Geraniaceæ. Monsonia nivea (Dec.) Webb. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 36. Nom tamachek : azeren. Monsonia heliotropioides (Cav.) Boiss. — Hoggar occidental, n° 214. Atakor-n-Ahaggar, n° 48. Nom arabe : el melrad. Nom tamachek : ouzma, azeren. Linaceæ. Linum usitatissimum L. — Hoggar : cultivé à Tamanghasset, nos 29, 30. Nom tamachek : anarka. — 531 Zygophyllace æ . Fagonia Flamandi Batt. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 72j 182, 47. Nom tamachek : iahanatnat. Fagonia glutinosa Del. — Hoggar : Tamanghasset, n° 23, Hoggar occidental, n° 217. Nom tamachek : tamedout. Fagonia Bruguieri D. C. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 53. Nom tamachek : tafessort. Fagonia Jolyi Batt. — Tassili-n-Adrar, Oued-en-Nefis, n° 310. — Tanezrouft méridional, nos 353, 401. — Tilemsi, région d’In Rhar, n° 464. Nom arabe : cherrek. Nom tamachek : fesor. Fagonia arabica L. var. viscidissima Maire. — Tanezrouft méridional, nos 319 (forme à capsule plus poilue), 400 (même forme), 335. Seetzenia orientalis Dec. — Tanezrouft entre Silet et Tim- rnissao, noa 252, 326, 324. Tribulus alatus Del. — Tassili-n-Adrar, Oued-en-Nefis, n° 311, — Tanezrouft méridional, nos 341, 330 (Rives du Niger, n° 598). Nom arabe : eyela. Nom tamachek : Lamegelost. Tribulus terrester L. ssp. eu-terrester Maire. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 170. Nom tamachek : tadjerouft. Ssp. pentandrus (Forsk.) Maire var. tomeniosus Batt. — Hoggar : Tamanghasset, n° 26. Nom tamachek : tadjerouft. Var. bimucronatus (Viv.) Maire. — Tanezrouft méridional, n° 317. Tribulus macropterus Boiss. var. ochroleucus Maire. — Mouydir : Tahount Aralc, n° 8 (spécimen trop jeune, un peu dou¬ teux). Nom tamachek : tamadreïlalt. Balanites ægyptiaca Del. — Tassili-n-Adrar : Timmissao, n° 259. — Timétrine, n° 450, en fleurs. Nom arabe : teïchet. / Nom tamachek : teborak. 532 Polygalaceæ. Polygala triflora L. — Izelilene, lisière de l’Adrar des Ifoghas, n° 379. Euphorbiaceæ. Chrozophora Brocghiana (Vis.) Schweinf. — Hoggar occi¬ dental, n° 219. — Tassili-n-Adrar, In Azaoua, nos 302, 303, 304; Oued-en-Nefis, n° 291. Nom arabe : tammilla. Nom lamachek : ferekou. Ricinus communis L. — Iloggar occidental : Abalessa, n° 230. Nom tamachek : tafnit. Eupiiorbia granulata Forsk. — Hoggar : Tamanghasset, n° 22. — Timétrine, n° 441. Tassili-n-Adrar : Oued-en-Nefis, n°s 290, 316, 294. Nom arabe : er rebeïz. Nom tamachek : tellear, tamedout. Euphorbia dracunculoides Lamk ssp, eudracunculoides Maire var. af ricana Ri ldi et Schrôter. — Hoggar : Atakor-n- Ahaggar, noa 115, 159. Nom tamachek : tenakat, amerrennan. Anacardiaceæ. Rhus oxyacantha Cav. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 92. Nom tamachek : tahounek. Salvadoraceæ. Salvadora persica L. — Hoggar occidental : SileL, nos 237, 238 (rejets couverts de cécidies d’Eriophyide), 253 (en fleurs). Nom arabe : el erak, irak. Nom tamachek : tehak. Rhamnaceæ. Ziziphus Lotus Desf. ssp. Saharae (Batt. et Trab.) Maire. — Hoggar occidental, n° 218 ; Silet, n° ,239. — Tanezrouft méridional, n° 354. Nom arabe : sedra. Nom Lamachek : tabakat. Tiliaceæ. Corchorus depressus (L.) Stocks. — C. Antichorus Raeusch. — Tassili-n-Adrar : Oued-en-Nefis, n08 289, 293, 296. — Tanez¬ rouft méridional, limite nord de l’Adrar des Iforas; Izelilene, n° 384. Corchorrius trilocularis L. — Tanezrouft méridional, n° 407. Grewia populifolia Vahl. — Timétrine, nos 430, 442. Nom tamachek : lerckost. Malvaceæ. Abutilon albidum (Willd.) Webb. — Bords du Niger, région de Niafounké, n08 697, 700. Var. submuticum Maire, n. var. — A igpo differl carpellis apice subrotundatifi, dentern uix prominenlem gerenlibus ; ab A. mutico (Del.) Webb foliis ctcuminatis cicute denlatis recedit. Timetrine, nos 425, 426, 428. — Kabara, Niger, n08 6 1 6, 6 1 7. Abutilon muticum (Del.) Webb. — Tanezrouft méridional, limite nord de l’Adrar des Iforas; Izelilene, nos 385, 387, 388. Tamaricaceæ. Tamarix aphylla ( L.) Karst. — T. arUculala Vahl. — Hoggar, Oued Tit, n08 220, 221, 222, 223. Tamanghasset, n° 195. Nom arabe : el etel. Nom tamachek : teberekat. Tamarix gallica L. ssp. nilotica (Ehrenb.) Maire var. brevi- bracleala Maire. — lloggar : ALakor-n-Ahaggar, n° 112. Var. longibracteata Maire. | — lloggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 122. Nom arabe : fcrsig, tarfa. Nom tamachek : azou, azoua. Cistaceæ. Helianthemum Lippu Pers. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 61. Nom tamachek : tahaouat. Myrtaceæ. Myrtus Nivellii Batt. et Trab. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n08 111, 75. Nom tamachek : tafeltast. 534 - TJmbelliferæ. Coriandrum sativum L. — Cultures à Tamanghasset, nos 27, 28. Nom tamachek : kasbar. Pituranthos scopARius (Coss. et Dur.) Benth. et Hook. var. fallax (Batt.) Maire. — Deverra fallax Batt. et Trab. — Hoggar : Ata kor-n- Ahaggar, n° 51. Nom tamachek : tataït. Primulaceæ. Samolus Yalerandi L. — Tassili-n-Adrar, Tigueurt, nos 273, 274. Oleaceæ. Olea Laperrini Batt et Trab. — Hoggar : Ata kor-n- Ahaggar, n°s 74? 76. Deux bocaux de fruits mûrs (nos 183, 184) récoltés sur l’arbre le 30 octobre 1927. Nom tamachek : ale ou. Asclepiadaceæ . Periploca lævigata Ait. — Hoggar : Ata kor-n- Ahaggar, n°s 64, 131, 83. Nom tamachek : sellouf. Solenostemma oleifolium (Nect.) Bull, et Bruce. — Hoggar occidental, n° 235, en fleurs. — Tassili-n-Adrar : Oued-en-Nefis, n° 308, en tleurs. Nom tamachek : rellachem. Calotropis progera Ait. — Tassili-n-Adrar, Timmissao, n° 258. Nom arabe : korounka. Nom tamachek : tourha. Pergularia tomentosa L. — Daemia cordala R. Br. — Hoggar : Ata kor-n- Ahaggar, n° 179. — Tanezrouft méridional, nos 398, 399. Nom arabe : sella kha . Nom tamachek : tachkat. Leptadenïa pyrotechnica (Forsk.) Dec. — Hoggar occidental, nos 226, 227. — Tanezrouft méridional, limite nord de l’Adrar des Iforas, Izelilene, n° 393, 394. Nom arabe : assabaï. Nom tamachek : ana. — 535 Gonvolvulaceæ . Convolvulus microphyllus Sicb. — Tassili-n-Adrar : Oued- en-Nefis, n° 312, Spécimen paraissant non vivace, ou tout au moins ayant fleuri la première année. Var. longipes Maire n. var. — A lypo recedii floribus longe pedunculatis , pedunculis folium fulcrans saepe superanlibus ; a C. deserti Hochst. el Steud. differl floribus plerumque solilariis, rarius 2-3; indumenlo sericeo denso. Avec le précédent, n° 312 bis. Bo r r a gin ac e æ . Heliotropium undulatum Vahl. — Tanezrouft méridional, u° 416. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 43. — Tamanghasset, n° 24. — Mouydir : Tahount Arak, n° 7. Nom tamacliek : tahanna, tarnadi. Heliotropium erosum Lehrrt var. Kralikii (Pomel) Maire. — Tanezrouft méridional, n° 334. Triciiodesma africanum (L.) R. Br. — Mouydir : Tahount Arak, n° 2. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n°* 35, 60, 94. Nom tamachek : hâlka. Megastoma pusillum Coss. et Dur. — - Hoggar : Atakor-n- Ahaggar, n° 38. Nom tamachek : tazeouat. Echium humile Des!, var. Saharicum Maire. — Hoggar : Ata- kor-n-Ahaggar, nos 136, 229, 113, 69, 33. Nom arabe : loucham. Nom tamachek : taïnasl. Labiatæ. Mentha longifolia Huds. — Hoggar : Tamanghasset, nos 14, 15. — Tassili-n-Adrar : Tigueurt, devant la falaise humide, n° 275. Nom tamachek : tienhart. Lavandula Antineæ: Maire, Contr. n° 534 bis. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 52, 156, 79, 78. Nom tamachek : tenet. Lavandula coronopifolia Poiret. — Hoggar : Atakor-n- Ahaggar, n° 178. Nom tamachek : tenat. Salvia ægyptiaca L. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 62, 132. Nom tamachek : sassaf. Bulletin du Muséum , 2° s., t. III, 1931. 33 — 536 Salvia Chudaei Batt. et Trab. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, no 70. Nom tamachck : aouihal. Ballota iiispanica (L.) Munby var. Saharica (Diels) Maire. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 134. Nom tamachck : afrakou. Teucrium Polium L. ssp. Seuratianum Maire, Contr. n° 728. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 90. Nom tamachek : takemezout. Solanaceæ. Solanum nigrum L. var. lanceolaiuni Batt. et Trab. — Hoggar : In-Amgel, n° 10; Atakor-n-Ahaggar, n° 73. Var. alaium Moench. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, il0 91. Nom tamachek : taharaort, tahart-n-abeggui (figuier de chacal). Lycopersicum escülentum L. — Hoggar : Tamanghasset, cultures, n° 32. Nom tamachek : atomatem. W ithania somnifera (L.) Dunal. — Hoggar : Atakor-n-Ahag¬ gar, n° 109. Nom tamachek : fenilen. Hyoscyanus muticus L.ssp. falezlez (Coss.) Maire. — Hoggar occidental : Silct, nos 240, 243. Nom arabe : cl bteïna. Nom tamachek : felala. Scrophulariaceæ. Celsia longirostris Murb. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 77. Nom tamachek : tematart. Linaria sagittata Steud. var. linearifolia Batt. — Mouydir : Tahount Arak, n° 6. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 125. Nom tamachek : amateltel; teïchengatet. Linaria ægyptiaca (L.) Dum. Cours, ssp. fhuticosa (Desf.) Maire. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 99, 117, 121, 124, 133. Noms tamacheks : teïchengatet, amekchintaliort. Antirrhinum Orontium L. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 169. Nom tamachek : tanakat. — 537 — Veronica Anagallis-aouatica L. — Hoggar : In-Amgel, n° 9. — Tassili-n-Adrar : Tigueurt, n° 267. Nom tamachek : aséar. Orobanchaceæ. Cistanche Phelipæa (L.) P. Coût. — Tanezrouft méridional, n° 440. Nom arabe : danoun. Nom tamachek : ahalioun. Pedaliaceæ. Sesamum alatum Thonn. — Tanezrouft méridional, limite nord de l’Adrar des Iforas, Izelilene, n° 376. Cucurbitaceæ. Golocynthis vulgaris Schrad. — Iloggar : Tamanghasset, n° 199. — Tassili-n-Adrar : Oued-en-Nefis, n° 313, 314. Nom arabe : el ahedej, el hadje. Nom tamachek : alkot,. Compositœ. Gnaphalium luteoalbum L. — Hoggar : Tamanghasset, n° 21. Pulicari a undulata (L.) D. C. var. alueolosa (Batt. et Trab.) Maire. — Hoggar : Alakor-n-Ahaggar, nos 95, 141, 85. — Tas¬ sili-n-Adrar; Tigueurt, nos 276, 277, 278, 279; Oued-en-Nefis, no® 292, 287. Nom arabe : atassa. Nom tamachek : ameyou. Pulicari a inuloides D. C. — Hoggar occidental : Silet, n08 241, 242. Pui.ic aria crispa (Forsk.) C. H. Schultz. — Francœuria crispa Cass. — Tanezrouft entre Silet et Timmissao, n° 249. — Tassili-n-Adrar : In-Azaoua, n° 261, jeune semis commençant à fleurir. — Tanezrouft méridional, n° 386. Nom arabe : atassa. Nom tamachek : Lenotfcrt. Asteriscus graveolens (Forsk.) D. C. var. villosus Thell. — Hoggar : Akakor-n-Ahaggar, nos 160, 54. — Tassili-n-Adrar : Oued-en-Nefis, ri° 286. Var. genuinus Thell. — Hoggar : Tamanghasset, n° 18. Nom tamachek : tameyout, ameyou. 538 — Chlamydophora pubescens (Desf.) Coss. et Dur. — - Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 138; Tamanghassel, n° 19. Nom Lamachek : aïnassi*. Pentzia Monodiana Maire, Conlr. n° 514. — Hoggar : Atakor- n-Ahaggar, n° 149. Nom Lamachek: Le ha lit. Artemisia iierba-alba Asso. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 105. Nom lamachek : zezeri. Artemisia campestris L. ssp. glutinosa (Gay) Bail.; Briq. et Cav. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 154, 142. Nom lamachek : lêdjôk. Artemisia judaica L. ssp. sahariensis (Chevallier) Maire. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 58. Nom tamachek : teridjele, teriguele. Senecio hoggariensis Batt. et Trab. var. typicus Maire. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 102, 103. Var. eradialus Maire. — Hoggar : Tamanghassel, n° 20; Atakor-n-Ahaggar, n° 155. Nom tamachek : akhardeli, Lemessassouit. Atractyus aristata Batt. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, n° 164. — Tânezrouft méridional, n° 329. Nom arabe : sar. Nom tamachek : ameskcki. Centaurea Foucauldiana Maire, Contr. n° 697. — Hoggar : Atakor-n-Ahaggar, nos 152, 107, 120. Nom tamachek : adjellel. Centaurea pungens Pomel. — Hoggar : Tamanghassel, n08 192, 192 bis. Nom arabe : nouger. Nom tamachek : khardelé. Picrts albida Bail var. Chevallieri (Batt.) Maire. — Hoggar occidental, n° 215. Nom tamachek : Lalkât. Sonciiusoleraceus L. — Hoggar : Tamanghasset, cultures, n°193. Nom arabe : el marar. Laun/ea nudicaulis (L.) Ilook. fil. — Hoggar : Atakor-n- Ahaggar, nos 49 bis, 106, 130, 173, 80. Nom tamachek : aara. Launjea mucronata (Forsk.) Muschler. — Mouydir : Tahount Arak, n° 5. Nom tamachek : aara. Détermination de Plantes du Cambodge, PAR M. L. C.ONRARD. Chargé par M. le professeur Lecomte de déterminer des échan¬ tillons de plantes envoyées au Muséum par M. Béjaud, inspec¬ teur des forêts à Kompong-Cham (Cambodge), nous avons pu établir. au cours du travail, une première liste de détermination de ces échantillons. Les espèces déterminées sont précédées du numéro de récolte; quant à la répartition de ces végétaux par famille, la disposition adoptée est celle du Syllabus der Pflanzen- familien d’Engler. Les échantillons de plantes ont été récoltés pour la plupart à Kompong-Cham ou dans les localités environnantes ; ils sont par¬ venus à notre Laboratoire en plusieurs expéditions. Le soin avec lequel le collecteur a préparé les nombreux échan¬ tillons de chaque espèce nous a facilité les études de la détermi¬ nation. Ces échantillons, récoltés à différents stades végétatifs, nous ont permis de combler quelques lacunes parmi les nombreux spécimens qui figurent dans notre herbier et qui ont été recueillis soiL par Pierre, soit par Thorel ou d’autres collecteurs; ces spé¬ cimens ont servi jusqu’à présent pour l’élaboration de la Flore d’Indochine. M. Béj and a dressé une liste de noms indigènes sur les essence forestières qu’il a rencontrées au Cambodge; de nombreux ren¬ seignements complètent cette énumération : nous avons puisé dans cet important travail (pour les essences déterminées portant les numéros compris entre 1 et *2*24) les diverses indications que nous avons placées à la suite de quelques-unes des déterminations; nous les avons résumées aussi brièvement que possible, tout en respectant le texte du Collecteur. * Fagaceæ. 361. Pasania spicata Oersf. = Krang. Mo race æ. 640. Artocarpus sp. — Santich. 621. Arlocarpus Sampor Gagnep. = Sampuâ. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 6, 1931. 540 — Ulmaceæ. N"* 200. Ficus Thorelii Gagnep. = Chrep Licp.. 713. Tréma velulina Bl. = Sraul. xe Olacaceæ. 351. Olax obtusa B). = Kralei Chas. Anonaceæ. 47. Anomianthus helerocarpus Zoll. = Trcal clas Krabey. 147. Canatiga lalifolia Pierre = Chhke Sreng. Le Cananga lalifolia (prov : Kg-Thora; Kg-Cham; Kraiié) présente un bois parfait brun veiné de noir; densité 0,5 à l’état sec; utilisé pour fabriquer la poudre qui rentre dans la confection de pièces d’artillces. 179. Dasymaschalon lomentaceurn Finet et Gagnep. — CliœungChap. Le bois du Dasymaschalon lomentaceurn (prov : Kg-Thom) est blanc maillé, inutilisé; par contre, les fruits, qui sont de petites drupes violacées, à saveur acide, sont mangés par les enfants. 598, Goniolhalamus repœensis Pierre = Romduol. 160. Milium Bailloni Pierre — Chhœu Meas. Le Miliasa Bailloni croît dans tout le Cambodge et tire son nom vernaculaire « Meas », qui veut dire «or », de la cou¬ leur jaune de son bois; ce dernier est veiné de gris clair et se travaille mal. 664. Miliusa velulina Hook. L et Th. - Sma Krabey. 530. Milrephora Maingayi Hook. f. = Pradak. 141. Milrephora Thorelii Pierre = Chek Sampoch. Le Milrephora Thorelii (prov : Kg-Thom; Kg-Cham; Kratié) a un bois blanc assez lin, susceptible d’un assez beau poli et d’emploi intérieur. 124. Orophea undulata Pierre — Chang Ha. Le bois de Orophea undulala est d’une b die teinte jaune; il est indistinct de l’aubier, il est utilisé par les indigènes pour la confection des arbalètes. 598. Popowia diospyrifolia Pierre = Romduol. 629. Unona Jucunda Pierre = Sanda. 48. U varia rufa BL = Treal Svar. 332. Xylopia Vielana Pierre = Krai Kraham. j Myristicaceæ. N“s 665. Knerna corticosa Lour. = Sma Krabey, Sambak Chheam. Lauraceæ. 823. Cryptocarya oblongifolia Bl. = Seda Kraham. 82. Lilsea Vang H. Lee., var. lobala — Beloi. Le Lilsea Vang « dont l’aubier est indistinct du bois » a nom dans la région de Stung-Treng de « Ampong Praphok », nom qui lui a été attribué d’après l’odeur de ferment que dégage l’arbre nu moment de l’abatage. Son bois est jaune, lavé de gris, libres enchevêtrées formant des loupes, d’où le nom de (Pok) donné à l’essence dans la région de Knach, de Phtou, de Kg-Thom, Le bois est peu attaqué par les in¬ sectes; après un an de coupe sa densité est de 0,62; il se tra¬ vaille facilement; de sciage et de charpente, il est utilisé dans les travaux de menuiserie et de sculpture, prix 15 $ environ le mètre cube grume. Capparidaceæ . 227. Capparis micranlha D. G. = Kanchœu Bay Dach. 761. Cralæva religiosaForst.yar.RoxburghiiHook.etTh. =Tonlea. 754. Cralæva religiosa Forst. = Thngan. Leguminoseæ . 140 et 422. Aclenanlhera pavonina L. = Chan Trey, Mon Trey. L ' Adenanlhera pavonina (prov : Prey Veng, Krek, Kg- Cham, KraLié) a un bois parfait, brun rouge lavé de roux; de fente et de travail facile, il serait susceptible d’emploi intérieur; quant à son écorce, les indigènes l’utilisent contre la dysenterie et la prétendent très efficace. 194. Albizzia Lebbe.k Benth. = Chres (Kg-Gham). L 'Albizzia Lebbek (prov : Kg-Cham, Kg-Thom, Kratié); le bois, marron veiné de brun, est utilisé comme char¬ pente dans la construction des cases indigènes et pour la confection de menus objets tels que les billots. Le bois des gros exemplaires est quelquefois débité en planches de lit de camp pour l’usage des habitants et ne se trouve pas dans le commerce. 117. Albizzia Lebbekoides Benth. = Cham Riek. IL Albizzia Lebbekoides et ses nombreuses variétés : v. à 542 — N" fruits allongés (n° 115), à fruits longs et. étroits (n° 117), à fruits petits (n° 118) fournissent des bois employés en éhé- niste rie courante. La variété à fruit allongé (Prov : Kg-Cham) a une écorce à odeur nauséabonde et un bois parfait, roussAI re, veiné de noir, assez léger (densité 0,7) qui est utilisé par les indigènes comme perches pour pêcherie. 773. Albizzia procera Benth. = Tram Kang. 180. Bauhinia acuminala L. = Chœung Ko. Le Bauhinia acuminala vient partout au Cambodge : le nom de (Chœung Ko) a pour origine la forme spéciale du limbe de la feuille qui rappelle le pied de bœuf. En dehors des feuilles qui sont employées dans la phar¬ macopée indigène pour guérir la gale, l’écorce est utilisée pour blanchir les soies écrues etle bois, de couleur brun clair, est inutilisable en menuiserie. 581. Cassia Fistula L. 222. Cassia Garreliana Craib. = Hai San. Le Cassia Garreliana (Prov : Kg. Cham) rappelle par son bois parfait , zébré de. noir et de roux, le bois perdrix (Cassia Siamea), mais il est do trop faibles dimensions pour êLre em¬ ployé en ébénistevie; les indigènes en font des colonnes pour leurs cases. 225. Cassia javanica L. var. indochinensis Gagnep. =Kal Bopruk. 648. Crudya chrysanthera Gagnep. = Sdey. 387. Dalberyia lanceolaria Lin. f. = Leang. 778. Desmodium lanceolalum Schindl. = Tranom Bang Kouy. 16llis. Desmodium pulchellum Benth. = Amprom Prekroi Sar. 16. Desmodium pulchellum Benth. var. = Amprom Prekroi Kraham. 590. Erylhrina indica Lamk. = Roluos Bay. 286. Leucæna ylauca Benth. = Khtum Tes. "88. Pahudia cochinchinensis Pierre = Beng Sar. Le Pahudia cochinchinensis (Prov : Kg-Cham) est très apprécié en ébônisLerie pour le veinage capricieux de son bois, surtout quand il provient de loupes ou de fourches. Le bois parfait est rouge, virant au marron et irrégulièrement taché de noir; il se travaille facilement, est recherché comme bois de construction et pour les travaux de sculpture et de charronnage. 756. Pterocarpus cambodianus Pierre = Thnong Kraham. — 543 N°“ 334. Sindora cochinchinensis H. Baill. = Krabas Mosau. 338. Sindora maritima Pierre = Krabas Sbek. Rutaceæ. 352. Acronychia laurifolia BL = Krarnal . 490. Aegle Marmelos Correa = Phneou. 371. Atalanlia cilrioides Pierre — Krauch Prey. 158. Murray a exolica L. = Chhoeu Keo. Le Murray a exolica (les prov. de terrain rocheux humide dans Kg-Cham, Kralié, St-Treng, etc...) appelé bois d'ivoire, n’est, à cause de ses faibles dimensions (diamètre 0“,30). employé que pour la bimbeloterie et la marqueterie. Le bois et l’aubier sont jaune verdâtre clair et à grain fin. Simarubaceæ. 99 et 100. Iruingia Harmandiana Pierre = Chambak Kda, Phlouk. = lruingella Harmandiana Pierre. M. Béjaud cite deux variétés : une variété à gros fruits et à pulpe non comestible; une autre variété à très gros fruits et à pulpe comestible qui ne se rencontrerait que dans les forêts de SLung-Treng. \Mrvingia Harmandiana vient un peu partout; le fruit est une drupe jaune; les indi¬ gènes tirent du suif de la graine qui est comestible. Le bois de I. Harmandiana est gris brun, malgré sa grande dureté (densité 1,15) il est difficile à travailler et de peu de durée* 103. Irvingia Olivieri Pierre = Chambak Pranak (à petits fruits). L 'Irvingia Olivieri est très voisin sous tous rapports de I. Harmandiana. 362. Samandura Harmandii Pierre = Krâ. Burseraceæ. 733. Canarium subulaturn Guillaumin = Talat Phlouk. Meliaceæ. 64 et 228. Aglaia gigantea Pellegr. = Bang Keou Danrey, Kan Chœu Bai Doc h. h' Aglaia gigantea (Prov : Krek) est aussi appelé à Kampot « Bay Phou Veang » qui veut dire (nourriture des toucans). L’écorce exsude un latex blanc; le bois rougeâtre, lavé de jaune, est utilisé en planches; résistant peu aux intempéries, — 544 — N«* il convient aux travaux d’intérieur; il est côtésur les marchés environ 15 î le mètre cube. 74. Aglaia telrapelala Pierre = Bang Keou Svar. L 'Aglaia lelrapdala (Prov : Kg-Cham) est donné comme impropre à tout service: le bois est presque toujours atteint de vermoulure. 414. Walsura Botiii Pellegr. = Mien Al . 526. Walsura robusla Roxb. = Pous Thkang. Polygalaceæ. 809. Xanthophyllum glaucum Wall. = Poum Sen. Euphorbiace æ . 777. Antidesma diandrum Roth. = Tramuoch. 428. Breynia rhamnoides Muell. Arg. = Phnek Preap. 149. Bridelici relusa Spreng. = Chili ik Pok. Le Bridelia retusa se rencontre dans certaines régions de la province de Kg-Cham; son bois parfait, gris vert strié de- noir, à grain fin, est susceptible d’un beau poli; sa résistance aux intempéries est beaucoup plus grande que celle de cer¬ tains bois de Terminalia (Chlik-Bai, Chlik-Sneng) ; aussi, les indigènes remploient-ils de préférence pour colonnes dans la construction des maisons. 174. Claoxylum indicum Hassk. — Chhœu Tôch. Le Claoxylum indicum (terre rouge Prov : de Kg-Cham, Kratié, etc.) présente un bois blanc léger utilisé pour la fabri¬ cation de la pâte à papier. 684. Cleistanthus subgracilis Gagne p. = Speu Tuk. 187. Coccoceras anisopodurn Gagnep. = Chrakeng-Tuoi. Le Coccoceras anisopodurn, qui croît en forêt inondée dans tout le Cambodge, est un arbre qui atteint 15 m. de haut ; son diamètre est de 0ra,60; son bois jaune clair se travaille bien; dans certaines régions il est utilisé pour confectionner des cuves destinées à la préparation de l’huile de poisson. 323. Cælodiscus anamilicus Gagnep. (Forêts inondées) = Krabas Prey. 529. Crolon caudalus var. Harmandii Gagnep. = Prabuoi. 498. Hymenocardia Wallichii Tul.var. dasycarpa Gagnep. = Phnom Phneng. 571. Pulranjiva Roxburghii Wall. = Prom. 822. Thyrsanlhera suborbicularis Pierre = Chhœuteal Tranh. — 545 — Anacardiaceæ, |N05 388. Buchanania reliculala Hanco = Leang Chey. 389. Buchanania laiifolia Roxb.. var. glabra — Leang Chey Damray. 723. Semecarpus microcarpus Wall, (an I) = Svay Kohit. Celastraceæ. 824. Lophopelalum Wightianum var. microcarpum Pierre = Seda Sar. Sapindaceæ. 92. Allophyllus serrulatus Radlk. = Bey Sanlek. L'Allophyllus serrulalus est un arbuste très commun dont l’écorce est ulilisée dans le traitement du paludisme. 134. Erioglossum edule Blume. = Chanlus. 607. Litchi chinensis Radlk. = Raoul Svar. 652. Nephelium cochinchinense Pierre = Semon. Tiliaceæ. 739. Berrya mollis Wall. = Tasœum. 450. Brownlowia tabutaris Pierre = Pang. 548. Columbia auriculala H. Bn = Preal Chanlos. 52. Grewia eriocarpa Juss. = Bai Kriem. 515. Grewia paniculala Roxb. = Pophlea. Malvaceæ. 539. Bombax Thorelii Gagnep. = Praphok. 588. Eriodendron anfracluosum D. C. = Roka. 304. Urena lobala S. = Ivornpât Chrouk. Sterculiaceæ. 820. Helicteres hirsuta Lour. = Preal Kantouy Chhké. 790. Plerospermum grewiæfolium Pierre = Trasiet. (Terre rouge). 517. Plerospermum grandiflorum Craib. = Pophlea Preus. 138. Slerculia campanulata Wall. = Chan Tompeang. — Sterculia. colorala Roxb. 627. Slerculia fœlida L. = Samrong Prong. 685. Tarrielia cochinchinensis Pierre = Spong. (A suivre ). 546 — Cœlachyrum nouveau de l’Afrique centrale, par MUe Aimée Camus. Cœlachyrum oligobrachiatum A. Camus, nov. sp. Culrni 20-40 cm. alli, erecti, læves, glabri, inferne ramosi, nodis glabris. Foliorum lamina plana, tenuissime acuminata , 5-6 cm. longa, 2-3 mm. lala, glabra, apice scaberula; ligulæ brevissimæ ; vaginæ glabræ, anguslæ, slrialæ, pallide virides. Panicula 4-5 cm. longa, cuneala, contracta, densa, ramis 3-5, solitariis, erectis, 2,5-3 cm. longis, a basi spiculigeris. Pedicelli glabri, 2 mm. longi. Spiculæ 3,5-4 mm. longæ, 6-8-floræ, subcompressæ, virides, ambitu ovatæ. Glumæ stériles inæquales, lanceolalo-ovatæ, 1 -nerves, apice mucro- natæ, lmal,5 mm. longa, llda2-2,5 mm. longa. Glumæ fertiles a lalere visæ ovatæ, expansæ rolundato-ovalæ, obtusæ, submucronatæ, 3 -nerves, 2 mm. longæ; palea 2,2 mm. longa, lala, glabra, bicarinata. Afrique centrale : Izelilene, lisière de l’Adrar des Iforas (Monod, n« 373). Le caryopse est, comme dans toutes les espèces de ce genre, aplati, suborbiculaire, concave sur une face et muni sur l’autre de grosses stries rayonnantes. L’inflorescence du C. oligobrachiaîum, formée de trois à cinq faux-épis denses et dressés, rappelle un peu celle de certaines espèces du genre Eleusine. Je remercie très vivement M. le Directeur de l’herbier de Kew, d’avoir bien voulu faire comparer la plante de Monod avec le C. brevifolium Nees et le C. præflorum Chiovenda. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 6, 1931. 547 — Une nouvelle Cypéiiacée de Guinée française DES COLLECTIONS DU MUSÉUM DE PARIS, PAR M. LE Dr G. Kukenthal. Fimbristylis Ghevalieri Kukenthal, spec. nova. Rhizoma abbreviatum. Cuirai dense cespiiosi 8-26 cm. alli graciles compresso-lrigoni inferne foliali basi vaginis mortuis atrobrun- neis demurn in flbras solutis valde incrassati. Folia culmo breuiora 2 mm. lata plana apice obtusa. Bracleæ 3 anlhela breviores. An- Ihela Laxa multispiculosa. Spiculæ singulæ elliplicæ turgidæ 4 mm. longæ aculæ. Squames ovalæ oblusæ vix mucronatæ ferrugineæ viridi-carinalæ . Nux adhuc juuenilis. Stylus longus leuis. Stig- mata 2. Stamina 3, antheræ lineares apiculalæ. Habitat. — Guinée française : Cercle de Siguiri, entre Biou- mabana et Siguiri, 26 mai 1912 (Coll. Aug. Chevalier, n° 25.897). Ab omnibus speciebus scctionis Dichelostylis culmo basi vaginis mortuis atrobrunneis valde iticrassalo differl. Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, n° 6, 1931. Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 9-9-1931. SOMMAIRE Actes administratifs: Pages. Nomination de M. Rabaté comme Sous-Directeur du Laboratoire de Physique végétale . 471 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque . 471 Communications : E. Bourdelle. Les naissances de Mammifères à la Ménagerie du Jardin des Plantes de 1900 à 1930 . 475 P. Rode. De l’utilisation de quelques caractères des poils dans la systématique des Mammifères [Fig.] . 479 P. de Peyerimhoff. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Coléop¬ tères Sahariens . 487 Dr Alf. Borelli. Nouveau genre et nouvelle espèee de Dermaptères de Mada¬ gascar [Figs.] . 492 M. André. Sur le genre Hyadesia Mégnin, 1889 (Sarcoptides Hydrophiles)[Figs.] 496 F. Frade et Mm* A. Bacelar (Mm° Frade). Révision des Pachylomerus de la région méditerranéenne [Figs.] . 507 Shou-Chie Yu. Description de deux nouvelles Crevettes de Chine [Figs.] . 513 Ed. Lamy. Liste de coquilles recueillies par M. E. Aubert de la Rüe aux îles Ker¬ guelen, Saint-Paul et de la Nouvelle-Amsterdam (1931) . 517 Dr R. Maire, Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Plantes du Sa¬ hara central . 521 L. Conrard. Détermination de Plantes du Cambodge . 539 M11' A. Camus. Cœlachyrum nouveau de l’Afrique centrale . 546 Dr 6. Kukenthal. Une nouvelle Cypéracée de Guinée française des collections du Muséum de Paris . 547 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux, lis peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 60 ex. 100 ex. 4 pages . 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages . 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages . 22 fr. 26 fr. 34 fr. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM 2e SÉRIE — TOME III N° 7 — Novembre 1931 MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE I,’ ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS- VIe AVIS Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Labo¬ ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle. Ce recueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins¬ tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui¬ vante : L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages, Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga¬ geront à en payer les frais. De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles. Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance (1). Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les vingt-quatre heures. Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très lisi¬ blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac¬ tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Les frais de corrections supplémentaires entraînés parles remaniements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans les titre des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren¬ thèses. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Us sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour¬ raient désirer (à leurs frais). Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica¬ tion sera renvoyée au Bulletin suivant. , \ En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau. Il ne sera envoyé qu ’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. (*) Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf- fon, Paris (Ve). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1931. — N" 7. f 265e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 26 NOVEMBRE 1931. PRÉSIDENCE DE MM. CTI. GRAVIER, PROFESSEUR AU MUSÉUM, ET L. MANGIN, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président donne connaissance des faits suivants : M. H. Humbert a été nommé Professeur de la Chaire de Pha- nérogamie (Décret du 3 juillet 1931). M. le Dr R. Jeannel a été nommé Professeur de la Chaire d’En- tomologie (Décret du 8 juillet 1931). M. le Professeur A. Lacroix a été nommé Assesseur du Directeqr jusqu’au 31 décembre 1931 (Arrêté du 18 novembre 1931). M. A. Mououet a été nommé Sous-Directeur honoraire de Laboratoire (Arrêté du 10 juillet 1931). Bulletin du Muséum , 2* s., t. 111, 1931. 33 M. P. Gaubert, Sous-Directeur de Laboratoire, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite (Arrêté du 30 septembre 1931). M. R. Arnault a été nommé Commis titulaire (Arrêté du 19 juin 1931). M. P ou lm ai re a été nommé Garçon de Laboratoire titulaire (Arrêté du 24 juin 1931). M. Michard a été nommé Gardien de Galerie stagiaire (Arrêté du 3 juillet 1931). M. Laurent a été nommé Gardien de Ménagerie stagiaire (Arrêté du 3 juillet 1931). M. Paul (Em.), Garçon de Laboratoire à l’École des Hautes- Études, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite (Arrêté du 22 juillet 1931). M. Geffroy, Gardien au Musée du Trocadôro, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite (Arrêté du 2 novembre 1931). M. Tiiéveneau a été nommé Jardinier permanent stagiaire (Arrêté du 29 juillet 1931). M. Dupouy a été nommé Jardinier permanent stagiaire (Arrêté du 31 juillet 1931). MM. Morellon et Césard ont été nommés Jardiniers auxi¬ liaires permanents stagiaires (Arrêté du 5 août 1931). Un congé de trois mois (jusqu’à la fin de septembre) a été accordé à M. G. Ranson, Assistant (Arrêté du 19 septembre 1931). Trois congés d’un mois (jusqu'au 30 novembre) ont éLé accordés à M. O. Caille, Jardinier en chef (Arrêtés des 14 septembre, 26 octobre et 23 novembre 1931). Des bourses (Arrêté du 21 novembre 1931) ont été allouées à : Mile Friant et Mme Nouvel [Bourses de Stage]; M. Duché, Mlle Caillère, M. Feldmann, Mme Trochain, Mlle Pobéguin, M. Aubert de la Rüe [Bourses de Doctorat] MM. Thomas et Reznik [Bourses de Voyage], DONS D’OUVRAGES. M. le Professeur Ch. Gravier présente l’ouvrage suivant offert à la Bibliothèque du Muséum par le Musée Bocage : Arquivos do Museu Bocage : Museo e Laboratorio zoolôgico e anlropôlogico anexo a Faculdade de Sciências de Lisboa, N° 1. Lis¬ bonne, 1930. M. A. Guillaumin offre un ouvrage qu’il vient de publier : Les Cactées cultivées. Librairie agricole de la Maison rustique. Paris, 1931. M. J. Berlioz présente un ouvrage dont il est l’auteur : La vie des Oiseaux. Les Éditions Rieder, Paris, 1931. La Bibliothèque a reçu également du British Muséum (Natural llistory) de Londres, les publications suivantes : Vertebrate Faunas of the English Eocene, vol. I. Index Anirnalium, Sectio secundo, Parts XXV and XXVI. Insects of Samoa, P1 IV, Fasc. 5. Gréai Burrier Beef Expédition , 1928-29. Scient i fie Reports : vol. I, noa 5, 6 et 7; vol. 111, noâ 2, 3 et 4; vol. IV, n08 1, 2, 3 et 4. Diplera of Patagonici and South Chile: P1 II, fasc. 4; P1 VI, fasc. 2. Jlluslraled Guide ta the British Muséum ( Natural Hislory). Summary Guide , Fourth Edn. Spécial Guide, n° 8 : llistory of Palaeontology. Spécial Guide, n° 9 : Short llistory of the Collections. Economie Sériés : n° 4, Mosquitoes ; n° 8, Rats and Mice. 552 COMMUNICATIONS. Notice nécrologique sur le Colonel Azéma, par M. A. Lacroix. Le 9 juin dernier, s’est éteint à Dreux, chez son fils, un Corres¬ pondant du Muséum, le lieutenant-colonel Azéma, ancien prési¬ dent de la Société française de minéralogie. Né à Pamiers en 1852, sorti de l’École militaire de Saint-Cyr, en 1874, après avoir servi dans la Légion étrangère et l’Infanterie, il fut versé dans le cadre de réserve, en 1910; il était lieutenant- colonel depuis quelques années. Il reprit du service le jour de la mobilisation et, pendant les trois premières années de la guerre, commanda avec distinction le 9e régiment d’infanterie, jusqu’au jour où trahi par ses forces, il fut, à son grand regret, contraint par la maladie à prendre une retraite définitive; il était de ceux qui vont toujours au delà de leur devoir. Azéma n’était, pas seulement un officier distingué et instruit, il était aussi passionné pour les recherches scientifiques et notam¬ ment pour celles d’histoire naturelle. Le Musée de l’armée conserve aussi un grand plan en relief des Pyrénées orientales dont il est l’auteur. Azéma avait encore des aptitudes pour les recherches analy¬ tiques de chimie minérale; il est peu fréquent de voir un officier d’infanterie transporter le matériel d’un petit laboratoire de chimie dans ses cantines. Depuis longtemps, il connaissait le chemin du Muséum dont son frère cadet avait été boursier; aussi, le jour où il fut admis à la retraite, vint-il s’installer dans mon laboratoire et bientôt habiter à son voisinage. C’était une figure sympathique de la rue de Buffon. De 1910 à 1914, puis aussitôt après sa libération du service mili¬ taire, en 1917, jusqu’au moment où il dut prendre un repos défi¬ nitif, il m’a servi de chef de travaux, bénévolement et avec une exceptionnelle ponctualité. Arrivé le premier au laboratoire et le Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931. — 553 — quittant le dernier, ayant pendant si longtemps commandé, il savait obéir et donner le bon exemple autour de lui. C’est grâce à lui que j’ai pu entreprendre le classement de ma grande collection pétrographique. Avec une compétence et une complaisance jamais lassée, il se mettait à la disposition des élèves et des visiteurs étrangers. Ce lourd travail ne l’a pas empêché de publier de nombreuses notes minéralogiques et géologiques. Je tiens à rendre hommage à ce collaborateur d’un détournent à toute épreuve, à cet ami sûr, à cet homme modeste, bienveillant et aimable qui, sans bruit, a rendu des services autour de lui et n’a laissé que des amitiés dans tous les milieux où il est passé. Le Muséum se doit de conserver le souvenir de ces savants désinté¬ ressés qui lui consacrent noblement les dernières années de leur vie. - 554 — Exposé succinct des résultats essentiels de la Mission E. Basse 1930 (Sud-Ouest de Madagascar), par MUe Éliane Basse, Agrégée de l’université, chargée de mission géologique. Cette Mission, généreusement subventionnée par le Muséum National d’Histoire Naturelle, avait pour objet l’étude des terrains secondaires (du Karroo supérieur à l’Éocène inférieur) situés entre l’Onilahy et la latitude d’Ankazoabo. La durée de présence effective sur ce territoire fut de six mois. 1° RÉCOLTES P ALÉONTO LOGIQUES. Mes efforts ont tout d’abord porté sur la reconnaissance et l’étude stratigraphique des Gisements autrefois visités par le capi¬ taine Colcanap, dont les admirables récoltes font partie des Col¬ lections de Paléontologie du Muséum. Les matériaux recueillis, adressés antérieurement à mon Maître, M. le Professeur Boule, seront incorporés à ces Collections. 2° CARTOGRAPHIE. J’ai ensuite étendu mes observations à un territoire beaucoup plus vaste, et, avec l’aide d’un Commis indigène mis obligeamment à ma disposition par le Service des Mines, j’ai levé, au 1/100.000, les terrains secondaires affleurant entre l’Onilahv et la latitude d’Ankazoabo, soit une superficie de 6.645 kilomètres carrés en¬ viron. L’impression des cartes correspondantes, en couleurs, est en voie d’achèvement au Service géographique de Madagascar. 3° OBSERVATIONS GÉOLOGIQUES. a) Stratigraphie. — L’étude stratigraphique a été effectuée d’une manière aussi détaillée que possible, notamment en ce qui concerne les transgressions. Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, n° 7, 1931. — 555 — b) Épanchements basaltiques. — J’ai déterminé la présence de deux niveaux basaltiques continus dans le Crétacé de la région d’Ankazoabo, ta présence de fossiles stratigraphiques dans les assises contiguës nie permet de les dater avec quelque précision. Le niveau inférieur (une coulée interstratifiée dans les Grès), n'existe pas au sud du Fiherenana, il est probablement d’âge co- niacien. Les nombreuses coulées, dont la superposition constitue le niveau supérieur, se sont épanchées pendant le Campanien; elles s’étendent, vers le sud, jusqu’aux environs de Betioky. c) Tectonique . — L’un des résultats les plus intéressants de cette mission et des plus inattendus, est la découverte d’une voussure anticlinale à grand rayon de courbure, affectant l’ensemble des terrains sédimentaires affleurant au nord de l’Onilahy. 4° PRÉHISTOIRE. Au cours de cette Mission, j’ai rencontré des vestiges d’indus¬ trie lithique, gisant épars, dans la latérite ou à sa surface. Ces récoltes, que je me propose, d’étudier soigneusement, ont été adressées au laboratoire de Paléontologie du Muséum. 5° BOTANIQUE. En vue d’une petite étude de phytosociologie sur la région par¬ courue, j’ai recueilli et préparé quelques plantes. 6° ENTOMOLOGIE. Les récoltes, effectuées pendant la saison sèche, qui correspond à l’hivernage, furent, de ce fait, peu fructueuses. Elles seront adressées au laboratoire d’Entomologie du Muséum. C’est pour moi un agréable devoir d’exprimer ma reconnais¬ sance envers le Muséum National d’ Histoire Naturelle qui, à diverses reprises, a bien voulu m’honorer de sa confiance et me dispenser l’aide matérielle nécessaire à mes recherches.. Ankazoabo, 15 juin 1931. — 556 Répertoire succinct des Musées publics régionaux A COLLECTIONS D’HISTOIRE NATURELLE DE L’ACADÉMIE DE PARIS, par M. Louis Roule. La région de l’Académie de Paris possède, en sus des Musées et Collections d’État, 25 Musées publics, pour la plupart municipaux, qui contiennent des collections d’histoire naturelle. RÉPARTITION PAR DÉPARTEMENTS ET PAR VILLES : Seine : Levallois-Perret. Seine-et-Marne : Melun, Coulommiers, Nemours, Provins. Seine-et-Oise : Versailles, Argenteuil, Étampes, Limours, Mantes, Pontoise. Cher : Bourges. Eure-et-Loir : Chartres, Châteaudun, Nogent-le-Rotrou. Loir-et-Cher : Blois, Romorantin, Vendôme. Loiret : Orléans, Pithiviers. Marne : Chàlons, Vitry-le-François. Oise : Beauvais, Compiègne. RÉPARTITION PAR CATÉGORIES : 1° Musées spéciaux d’histoire naturelle : Blois, Bourges, Leval¬ lois-Perret, Orléans. 2° Musées mixtes (artistiques, archéologiques, scientifiques) pos¬ sédant d’importantes collections d’histoire naturelle : Beauvais, C. h A I ons-sur- M arne . 3° Musées artistiques et archéologiques possédant quelques col¬ lections d’histoire naturelle : Chartres, Châteaudun, Étampes, Pithiviers,* Vendôme. 5° Musées artistiques et archéologiques possédant diverses pièces d’histoire naturelle [surtout préhistoire régionale, minéraux, fos¬ siles locaux) : Argenteuil, Coulommiers, Limours, Mantes, Melun, Nemours, Nogent-le-Rotrou, Pontoise, Provins, Romorantin, Ver¬ sailles, Vitry-le-François. Bulletin du Muséum, 2° s., t. III, n° 7, 1931 . 557 MUSÉES SPÉCIAUX. Blois. Musée municipal d’histoire naturelle, créé en 1881 par la Société d'histoire naturelle et d'anthropologie du Loir-et-Cher, d’abord ins¬ tallé dans une école, puis dans un pavillon du château de Blois, en dernier lieu au rez-de-chaussée et dans le sous-sol de l'ancien évêché. Il comprend douze salles bien éclairées, dont chacune est désignée par un nom de naturaliste du pays. Muséum surtout, régional; les collections principales proviennent du département, du Loir-et-Cher. Elles ont été rassemblées par les membres de la Société, ou proviennent de dons faits par des per¬ sonnalités locales. Au premier rang de ces collections se placent celles de la préhistoire, de la paléontologie tertiaire et quaternaire, de la conchyliologie, de l’entomologie. Zoologie. — Divers Mammifères, parmi lesquels on remarque un bel exemplaire de Gorille; les espèces du Loir-et-Cher occupent deux vitrines. — Collection ornithologique, divisée en plusieurs parties : celle des Oiseaux exotiques, celle des espèces acclimatées, celle des Oiseaux du Loir-et-Cher avec les œufs et les nids de beau¬ coup d'entre eux. Divers Reptiles. — Collection d’entomologie générale et régionale, avec cadres spéciaux pour les chenilles, les insectes utiles, les insectes nuisibles. — Collections de conchylio¬ logie générale et régionale, à laquelle s’ajoutent divers Poissons, Crustacés, Êchinodermes, Madrépores, Spongiaires. Botanique. — Un herbier régional. Géologie et minéralogie. — Collection minéralogique régionale. — Collection de la préhistoire du Loir-et-Cher, depuis le Chelléen jusqu’à l’âge du bronze. — Collection géologique générale et régio¬ nale, où se remarquent : une série des Spongiaires et. polypiers du Sénonien de Montrichard, une série des Mollusques du Falunien de Pontlevoy, une série des ossements fossiles tertiaires et quater¬ naires provenant en grande part des gisements de Thenay et de Pontlevoy. Bourges . Muséum municipal d’histoire naturelle, fondé en 1927, installé dans la vaste salle de l’ancien Gymnase municipal. Les collections sont placées dans le milieu de la salle formant hall, et contre les parois. Prévision prochaine d’agrandissement. Zoologie. — Mammifères de l’Afrique intertropicale, représentés par de nombreux exemplaires de grandes dimensions (don Guy Babault). — Ornithologie générale et régionale, dont plusieurs — 558 — parties (don Albert Ma,?s) sont particulièrement riches. — Séries entomologique (don Chanoine Foucher). Plusieurs autres collections (conchyliologie, géologie, minéra¬ logie, herbier régional), actuellement placées dans l’une des salles du Musée du Berry, doivent faire ultérieurement retour au Muséum d’histoire naturelle, ainsi que celles de la préhistoire, formées de pièces provenant des grottes et stations de la région. Levallois-Perret [Seine). Muséum municipal d’histoire naturelle, fondé récemment par l’« Association des naturalistes de Levallois ». Installé dans un bâti¬ ment particulier, situé sur le parc de la Planchette, comprenant un rez-de-chaussée et un étage. Ce dernier contient la plupart des col¬ lections, réparties dans neuf salles en enfilade, chacune ayant son affectation. Caractéristique : musée complet d’enseignement sur l’ensemble de l’histoire naturelle. Zoologie : Principaux types de Mammifères, d’Oiseaux, avec œufs et nids, de Reptiles, de Poissons (comportant une série d’es¬ pèces de l’Océan Indien). — Cadres d’insectes, principalement de Coléoptères et de Lépidoptères; collection de chenilles soufflées. — Vitrines de conchyliologie. Divers Crustacés, Vers, Madrépores, Spongiaires. Botanique. — Herbiers de Phanérogamies, de Mousses, de Lichens; sérié de Champignons; série d’Algues marines et d’eau douce (don Wuithner). — Fruits, graines, bois, et produits colo¬ niaux d’origine végétale. Géologie et minéralogie. — Collection des fossiles du Bassin Parisien (don Rollet). Vitrines de minéraux et de fossiles divers comprenant plusieurs pièces de paléobotanique. Vitrines de préhistoire et d’ethnographie. Bibliothèque d'étude et de détermination. Orléans. Muséum municipal d’histoire naturelle, installé dans l’ancien Hôtel de Ville avec le musée des Beaux-Arts, mais indépendant de lui. Comprend trois étages, entièrement occupés par les collec¬ tions, qui débordent dans l’escalier. Une salle du 1er étage est affectée à la géologie régionale, et une salle du ‘2e étage à la zoologie du Loiret. Les collections des autres salles ont surtout un caractère général. Zoologie. — Mamrnalogie et Ornithologie générales (deux beaux exemplaires de Gorille et d’Orang-Outang); pièces d’ost.éologie et d’anatomie comparée; Mammifères régionaux; Oiseaux de la So- — 559 — logne et de la Beauce, avec nombreuses variétés de couleur; œufs et nids; Oiseaux du Soudan; Erpétologie et Tctithyologie générales et régionales. — Collection régionale d’ Insectes, surtout riche en Coléoptères (don Pyot) et en Lépidoptères (don Pichery); cadres d'insectes utiles et nuisibles. — Vitrines de Mollusques et d’inver¬ tébrés divers. Collection régionale des Mollusques du Loiret. Botanique. — Herbier général de la France et Herbier du Loiret ; cadres d’ Algues; moulages coloriés des Champignons du pays (don Barrat); moulages de fruits. Géologie et Minéralogie. Collection générale de géologie : Col¬ lection régionale des fossiles des sables de l’Orléanais et du calcaire lacustre de Montabuzard. Collection générale de minéralogie. Col¬ lection régionale, de roches. Vitrines de préhistoire (don de Vibraye) contenant de nom¬ breuses pièces provenant de Laugerie-Basse, et divers échantillons locaux. — Plusieurs autres pièces de la préhistoire régionale sont placées dans le Musée historique de l’Orléanais. MUSÉES MIXTES, Beauvais. Musée mixte départemental, dit « Musée départemental de l’Oise ». Fondé par la Société académique de l’Oise, et d’abord installé dans une annexe de la cathédrale, il fut ensuite rétrocédé au département. Scs collections, en 1912-13, furent placées dans un édifice construit en 1878 pour servir d’évêché. Collections d’histoire naturelle : Mollusques marins et d’eau douce de la France (don Baudon); quelques cadres d’insectes; petit herbier; fossiles du tertiaire parisien (don Baudon); échan¬ tillons de minéralogie; pièces diverses de la préhistoire régionale. La plupart de ces collections sont installées dans une salle du 2e étage. Châlons-sur-Marne. Musée mixte municipal, fondé en 1885, installé avec la Biblio¬ thèque municipale dans un bâtiment voisin de l’IIÔtel de Ville. Les collections d’histoire naturelle occupent, au premier étage, une grande salle bien éclairée, et. partie d’une salle annexe. Quelques Mammifères de la région; quelques Reptiles. Collection des Oiseaux régionaux (don Dorin), augmentée d’un certain nombre d'Oiseaux exotiques. Cadres d’entomologie (don Barbat), contenant surtout des Coléoptères et des Lépidoptères, — Herbier de Lichens (don Brisson). — Série de poissons fossiles, provenant du Mont- Aimé, canton de Vertus, non loin de CThâlons. Ossements quater- — 560 — naires (Éléphant, Hippopotame, Rhinocéros) provenant des envi¬ rons de Châlons, et des tourbières des marais de Saint-Gond. Séries régionales de paléolithique et de néolithique. Crânes humains de l’époque marnienne. MUSÉES ARTISTIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES POSSÉDANT PLUSIEURS COLLECTIONS D’HISTOIRE NATURELLE. Chartres. Musée municipal, fondé en 1883, installé dans une aile de l’Hôtel de Ville. — Divers Mammifères. Collection régionale d’Oiseaux. Divers Reptiles et Poissons montés à sec. Quelques cadres d’in¬ sectes et de Crustacés. Quelques Mollusques. Vitrines de géologie régionale (cénomanien, falunien, sables pliocènes). Vitrines de minéraux. Collection régionale de paléolithique et de néolithique. Petit herbier. L'une des salles consacrées aux beaux-arts contient le plâtre d’une statue de l’entomologiste Henri Fabre, de Sérignan (Vaucluse), représenté assis et observant, une loupe â la main; cette statue, œuvre du sculpteur Charpentier, a été léguée par sa veuve au Musée de Chartres. — La ville de Chartres possède en outre un second Musée, appartenant à la Société archéologique d'Eure-et-Loir, situé rue Saint-Pierre, qui renferme une collection de préhistoire régionale. Châteaudun. Musée municipal, à l’ Hôtel de Ville, et Musée de la Société Du- noise d’archéologie, rue Tou fa ire. — Divers Mammifères d’espèces régionales et exotiques; collection d’Oiseaux régionaux et exo¬ tiques, nids et œufs. Reptiles régionaux, Quelques Mollusques et Insectes régionaux. Plusieurs herbiers généraux et régionaux. — Divers fossiles et minéraux; pièces de préhistoire. Compiègne. Musée municipal, dit Musée Vivenel, du nom de son fondateur, à l’Hôtol de Ville. — Mammifères et Oiseaux régionaux; minéraux divers; fossiles divers (sables tertiaires du Soissonnais) ; plusieurs pièces de préhistoire. Le Musée national du Château possède un ensemble de tableaux représentant des Mammifères, des Oiseaux, des fruits, des fleura, (ouvres de Desportes et d'Oudry. Les tableaux de Desportes (1661-1743) figurent les animaux de l’ancienne mé¬ nagerie royale de Versailles. Étampes. Musée municipal, dit Musée Elias Robert, du nom de son fonda¬ teur, installé dans le pavillon d'arrière-cour de l’ancien Hôtel de Diane de Poitiers. — Quelques espèces régionales d’Oiseaux; quelques fossiles de la Beauce et des environs d’ Étampes; pièces de préhistoire, notamment une série régionale de paléolithique et de néolithique. — Une place de la ville, devant le théâtre, porte la statue du zoologiste Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844), professeur au Muséum, né à Étampes; une plaque commémorative est placée sur la façade de sa maison natale. Pithiviers. Musée municipal, installé dans les locaux de l'ancien hospice. — Oiseaux régionaux; divers Oiseaux et Reptiles exotiques; cadres de Lépidoptères régionaux et exotiques; divers Mollusques et Ma¬ drépores; fossiles régionaux (quaternaire), et minéraux divers; pièces de préhistoire régionale. — La collection la plus importante de ce musée est celle de P ethnographie de nos colonies de la Guyane et de l’Océanie. Vendôme. Musée municipal, rue Potterie. — Espèces régionales do Mam- fères et d’Oiseaux; collection d’œufs; divers exemplaires de Rep¬ tiles, de Poissons, de Mollusques. — Divers fossiles régionaux. Collection de préhistoire générale et régionale. — Quelques miné¬ raux, dont un fragment d’aérolithe, pesant 47 kilogrammes, tombé à Vendôme. — 562 — « Une queue multiple de Procyon », par M. R. Anthony. Le n° 4, t. LVI, du Bulletin de la Société zoologique de France, paru le 15 octobre 1931, contient (page 355 à 360) une note illus- Fig. i. trée de deux figures [une photographie (page 356) et une radio¬ graphie (fig. 2, PL I)] et intitulée : « Une queue multiple de Procyon ». Bulletin du Muséum , 2° s., t. III, n° 7, 1931. - 563 — 1 % tL . - __ , " — 564 — Il s’agit d’un fragment de sternum comprenant les 3e, 4e, 5e, 6e et 7e sternèbres, plus la sternèhre préxiphoïdienne. non encore ossi¬ fiée, plus l’appendice xiphoïde (xiphislernum), dépourvu (au moins en partie) de sa palette cartilagineuse terminale, plus les 7e, 8e et 9e sternocôtes droites, plus les 8e et 9e sternoeôtes gauches. La figure 1(1) de la présente note montre, vu par sa face infé¬ rieure, ou ventrale, un sternum de Carnassier ( Felis concolov L.) où les parties manquantes ci-dessus indiquées par élimination ont été laissées en blanc. Le l’ait qu’il s’agit d’un sternum tout à fait normal et non d’une queue anormale est hors de toute discussion; il suffit pour s’en convaincre de comparer dans notre ligure 2, les images I et II à l’image III qui est la reproduction de la radiographie donnée par l’auteur (lig. 2, 1*1. I de sa note). Ce sternum est celui d’un animal relativement jeune; en effet : sa sternèbre préxiphoïdienne (px.), par exemple, est encore en¬ tièrement cartilagineuse (x). Il provient d'un Carnassier, vraisem¬ blablement un Canidé... Chez les Félidés dont le sternum est du même type que celui des Canidés, les sternèbres sont plus élancées et l’appendice xiphoïde (x.) affecte une forme assez différente... Signification des lettres et chiffres employés dans les ligures : 3, 4, 5, 6, 7 sternèbres (d. droites — g. gauches). — - px. sternèbre préxiphoïdienne. — x. appendice xiphoïde. Il est rappelé que le laboratoire d’ Anatomie comparée du Mu¬ séum est en mesure de résoudre rapidement les petits problèmes de ce genre, et cela fait partie de ses fonctions (2). 11 se tient à la disposition des chercheurs qui croiraient utile de se renseigner avant de publier les résultats de leurs découvertes. Légende des figures. Fig. 1. — I. Sternum de Felie concolor, L. (Collections d’études, Allât, comp. N° 1842- 78) vu par sa face inférieure ou ventrale. Ce sternum est sensiblement plus âgé que celui décrit sous le nom de « queue multiple de Procyon ». Les parties manquantes chez ce dernier sont Ici représentées en blanc. Réduction d’un peu plus des 2/3. Longueur réelle depuis l’extrémité antérieure de J’épistenium jusqu'à la terminaison de l'appen¬ dice xiphoïde — 310 millimètres. IL Sternum de Chien domestique (Lévrier <$) (Collections d’études, Ànat. comp., (*) Voir pour la morphologie et la marche de l'ossification de la partie postérieure du sternum chez les Mammifères : R. H. Burne. On the variation and developpmcnt of the Leporine sternum. Proceed. Zool. Soc. London, 1801. R. Anthony. Notes sur la morpliogénic du sternum chez les Mammifères. Bull, et Mém. Soc. Anthropol , Paris, 5 janvier 1901. (a) Voir R. Anthony : Pour la défense de notre culture intellectuelle. Paris, Giard, 1930. Prix : 10 francs. 565 — N° 1911-133), approximativement de même âge et de même taille que celui décrit sous le nom de queue multiple de Procyon ». Ce sternum a été préparé de manière à pouvoir être comparé à. la figure 1 (page 356) du Bulletin de la Société écologique (vue latérale gauche). On a d’abord supprimé les parties indiquées en blanc dans l’image précédente, puis, après l’avoir amollie au contact de l’eau, on a laissé la pièce se dessé¬ cher en s'efforçant de lui donner la position convenable. Réduction à 1/3 environ. Lon¬ gueur réelle de la septième sternèbre = 20 millimètres. Fig. 2. — I. Le même sternum de Chien que dans la figure 1 (II) radiographié et réduit de façon à être ramené à peu près aux dimensions de celui représenté fig. 2, planche I, du Bulletin de la Société- zoologique (Voir III). L’identité de ces deux ster¬ nums est manifeste : la sternèbre préxiphoïdienne (px.) a le même aspect, dépourvue dans les deux cas de tout début d’ossification; l’appendice xiphoide (x.) a la même forme; la septième sternèbre présente de légères différences de forme (les variations individuelles sont fréquentes, surtout chez les Canidés) ; elle est notamment moins étroite dans sa région moyenne. II. Le même sternum de Félin concolor L. que dans la figure 1 (i) radiographié et réduit de façon à être ramené à peu près aux dimensions de celui représenté fig. 2, Planche 1, du Bulletin de la Société zoologique (Voir III). II est plus âgé que ce dernier la sternèbre préxiphoïdienne par exemple est en grande partie ossifiée. Noter aussi la similitude de forme de la sternèbre 7, et par contre le fait que l’appendice xiphoïde est proporti nnellement. plus allongé et d’un galbe assez différent. III. Roproduction «le la ligure 2, PI. 1 (portant comme légende « Radiographie de la queue multiple de Procyon cancrivorus ») du Bull, de ta Société zoologique. On y a ajouté les mêmes annotations qu’en I. La segmentation des sternocôtes visible en S.g. 8 et S.g. 9 est due au dessèchement brusque du cartilage; on observe une segmentation analogue en S.g. 9 de l'image I de cette même figure 2. Bulletin du Muséum, 2* s., t. III, 1931. 36 — 566 Tableau résumé d une Classification générique des Primates fossiles et actuels, par M. R. Anthony et MUe F. Coupin. Cette classification générique des Primates fossiles et actuels résulte de plusieurs années de. recherches anatomiques et de longues réflexions quant à la valeur relative des caractères. Elle est destinée à figurer, plus détaillée, en tête d’un traité d’ Anthropologie phy¬ sique auquel travaillent plusieurs collaborateurs, niais qui n’est point encore achevé. La mort de ma collaboratrice, Mlle F. Coupin, en octobre 1930, et le fait que plusieurs personnes de mon entourage m’ont demandé, tant de son vivant qu 'après sa mort, de vouloir bien leur commu¬ niquer ce tableau et de leur permettre aussi d’en utiliser les données, me fait un devoir de ne pas tarder à publier, tout au moins, les lignes fondamentales de cette classification. Pour le moment, je n’entrerai donc dans aucun des détails qui trouveront leur place dans le traité d 'Anthropologie physique, me bornant à quelques remarques destinées à faciliter la lecture ou à attirer l’attention sur les points les plus particuliers. 1° Les familles et les sous-familles uniquement composées de genres fossiles sont précédées d’une croix (-)-); les genres fossiles sont également précédés d’unu croix (-p) et en italiques; les genres actuels sont en caractères gras. 2° filant donné qu’il n’est qu’un résumé, ce tableau ne men¬ tionne ni la distribution stratigraphique, ni la distribution géogra¬ phique, ni les synonymies. En ce qui concerne ces dernières, le lec¬ teur est averti de ce que. nous avons cru devoir conserver les dénomi¬ nations habituelles et classiques; mais dans la classification détaillée nous mettrons entre parenthèses et avec les autres synonymes cer¬ tains noms qu’en ces dernières années quelques zoologistes ont cru devoir préférer en raison seulement de leur antériorité et en dépit des confusions inévitables auxquels ils prêtent. 3° A l’exemple de beaucoup de zoologistes actuels, tous ceux qui prennent le souci de s’informer des dispositions anatomiques fon¬ damentales, nous avons complètement séparé les Tarsiers ( Tarsioï - Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, n° 7, 1931. 567 — dea ) des Lémuriens ( Lernuroïdea ). Cette scission avait déjà été opérée par l’un de nous et par H.-V. Vallois, en 1926 (1). 4° Nous avons fait du Ghiromys et des formes fossiles qui s’y rattachent un groupe à part, les Chiromyiformes, de même valeur que les Lémuriformes et les Lorisiformes. Cette distinction avait déjà été faite dans l’ouvrage ci-dessus indiqué de R. Anthony et H.-V. Vallois. 5° Nous avons éliminé des Primates pour les laisser aux Insec¬ tivores un ensemble de formes fossiles qui ne nous ont paru pré¬ senter aucun signe morphologique indiscutable d’évolution dans le sens de la spécialisation intellectuelle laquelle, comme l’on sait, caractérise essentiellement les Primates. 6° Nous avons divisé les Cercopilhecidæ en deux sous-familles : les Cercopilheciriæ et les Macacinae. 7° Nous avons fait des Sernnopilhecidæ une famille à part (voir R. Anthony et H.-V. Vallois. 1926). 8° Nous avons disloqué et supprimé le groupe des Anthropoïdes pour en faire trois familles, H globalidæ (Gibbons), ( Simiidæ (Orang), Anthropopithecid e (Gorille et Chimpanzé), comprises avec les Ilnrninidæ dans le grand groupe des Caiurhini (2). 9° Enfin nous avons cru préférable ici et pour le moment de ne pas énumérer les genres de Pilhecanlhropinæ et d ' Jlomimnæ (famille des Horninidæ). Cette énumération ne peut se faire qu’ac¬ compagnée d’un développement qui ne saurait trouver sa place dans cette très courte note. (9 Catalogue raisonné et descriptif des Collections d’Ostéologie du Service d’Ana- tomie du Muséum d’Histoire naturelle. — IV. Les Primates. — I. Les Tarsiidœ par R. Anthont 1 1 H.-V. Vallois. Paris, Masson, 1926. (2) R. Anthony et II. V. Vallois séparèrent, en 1926, seulement, les Hylobatidœ des autres Anthropoïdes. Tableau résumé d’une Classification générique des Primates fossiles et actuels Sous-ordres. Tarsioïdea. Lemuroïdea . . . Subdivisions des sous-ordres. Familles. Sous-familles. Genres. f Tarsiinæ . H- Navajovius, 4 Tetonius, 4 Absarokius, V 4 Anaptomorphus , -f Uintanius, -f Omomys, Tarsiidæ . ■ 4 Hemiacodon, 4- Pseudoloris, 4- Nanno- f pithex, 4- Anchomomys, Tarsius. I 4 Necrolenrarinæ. . . . 4 Necrolemur, 4 Mierochœrus. Lemuriformes , . . ; Chiromyiformes . \ Lorisiformes . Adapidæ J 4 Notharctinæ . ( 4 Adapinæ . Lemuridæ Lemurmæ . Chirogaiinæ . Archæolemuridæ Indrisidæ . 4 PlESI ADAPIDÆ. . . 4 Trogolemdridæ ClUROMYIDÆ . Galagidæ . Lorisidæ . 4 Pclycodus, 4 Nothardus, 4 Aphanolemur. 4 Adapis , 4 Pronydicebus, 4 Pericanodon * 4 Cœnopithscus, 4 Protoadapis, 4 Cryp- lopilhecus. Lemur, Hapalemur, Lepilemur, 4 Megdladapis, H- MegaUndm (P). Chli'Ogale, Opolemur, Mlcrocebus. 4 Archœolemur, 4 Hadropithecus, Iiidris, Propithecus. Avahis, 4 Palæopithecus, , 4 Mesopithecus. 4 Plcsi adapis, 4 Phenacolemur. 4 Trogolemur, 4 TJintasorex, 4 Apatemys, Chiromys. Galago. Nycticebus, Loris, Perodicticus, Arctocebus. UT 05 00 Sous-ordres. Simioïdea. Subdivisions des Sous-ordres. Familles, Sous-familles. Genres Platyrhini \ Catarhini Hapalidæ. Cebidæ Callimicoïnæ . . Nyctipithecinæ Pithecinæ . Mycetinæ . Chrysothricinæ. Cebinæ. . . Ateünæ . + Pakapithectoæ . . . . _ \ Cercopithecinæ Cebcopithecxdæ . . . . •? I Maoaemæ . / Semnopitheeinæ Semnopithecidæ \ Colobinæ . Hylobatidæ . . SlMIXDÆ . . . Antheopopithecidæ . Hapale, Midas, Leontocebus. Callimlco. Nyctipithecus, Callithrix, 4- Homunculus, + An- thropops, + Eudiastatus, 4- Pitheculus, + Ho- mocenlrus. Brachyurus, Pithecia, Cbiropotes. Mycetes, Chrysothrix, Cebus, Capucinus. Ateles, Brachyteles, Lagothrix, 4- Parapithecm. Cercopitheeus, Miopithecus, Masacus, Cercocebus, Cynopithecus, Papio, The- ropithecus, 4- Oreopitlmus, + Simopithecus , 4- Apidium, + Procynocephalus. Samnopitbecus, Rhinopithecus, Simias, Nasalis, 4- Mesopithecus, -f BoHchopiibecus, + Lybo- pithecus. Colobus, Symphalangus, Hylobates, -f Propliopithecus. Simia, + Palœosimia. Gorilla, Anthropopithecus, + Dryopithecus, + Palæopithecus, -f- Gryptinopithccus, 4- Neo- pithecus , + Sivapithecus, + Austrabpithecus, 4- Anthropodus. \ Hominidæ, 4- Pithecanthropinæ. , HoBiininæ . . . . . 69S - De certaines particularités dentaires des Suidés, par M. H. Neuville. Dans deux notes précédentes, parues dans ce Bulletin, j’ai si¬ gnalé ou rappelé quelques faits relatifs à la dentition antérieure des Giraüdés et des Camélidés, et ai tenté de déterminer la mesure suivant laquelle ils peuvent s’accorder avec les théories générales Fig. 1. — Sanglier de Mogadov (Sas scroja barbants Sclatcr). Partie antérieure de la dentition supérieure (gr. nat.). 1, 2, 3, les trois paires d’incisives; c, canines. émises pour expliquer les variations si nombreuses et si étendues que présentent les particularités dentaires des Mammifères (1). Je (l) H. Neuville. De certaines particularité ; den aires des Gir, id s. Bulletin du Mus. nat. d’Hist. nal. 2e Sér. T. II, n° 6, 1930, p. 604-608, 3 fig. Id. De certaines particularités dentaires des Camélidés Ibid. T. III, n°l. 1931, p. 77-81, 3 fig. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931 . — 571 — me propose ici d’étendre très brièvement aux Suidés mes précé¬ dentes comparaisons. Une hétérogénéité plus ou moins accentuée retient tout d’abord l’attention quand on examine les incisives de divers Suidés. A la mâchoire supérieure, tantôt, comme dans les genres Sus et Potamochœrus, les incisives, au nombre dej trois paires, sont très Fig. 2. — Potamochœrus sp. ? a, première incisive supérieure gauche (face linguale); b, seconde incisive supérieure droite (face linguale); c, seconde incisive supérieure gauche (face linguale), x 1,5. développées (fig. I et 2). Les premières, très fortes, présentent alors une complication spéciale, encore plus avancée que celle des mêmes dents envisagées chez les Équidés; il. serait à peine exagéré de les considérer comme tendant à la niolarlsation (fig. 2, a), Une sorte de cornet se remarque d'abord sur leur surface fonctionnelle, que l’on serait tenté d’appeler une surface triturante tellement son aspect s’y prêterait; ce cornet est parfois double, et une autre dé¬ pression peut même s’observer dans la partie la plus voisine du — 572 — bord mésial de cette surface. En outre, la face antérieure ou labiale de la couronne de ces premières incisives supérieures est plus ou moins entamée, près de la surface fonctionnelle, par des sillons que l’usure atténue rapidement. Bref, l’état ainsi réalisé retire à ces dents l’apparence foncièrement simple qui est typiquement celle des incisives. Dans les mêmes genres, les secondes incisives supé¬ rieures se présentent sous un aspect rappelant celui qu’ont typi¬ quement des prémolaires : on peut leur compter deux ou trois lobes Fig. 3. — Sanglier d’Europe ( Sus scrofa *L.), jeune. Les trois incisives inférieures droites, x 1,5. et elles présentent fréquemment, en outre, des rudiments de denti- cules secondaires (lig. 1, 2 et 2, b, c ). Enfin, les troisièmes incisives supérieures, bien que beaucoup plus réduites et beaucoup plus simples, ont elles-mêmes, dans les genres en question, une couronne relativement longue, étroite, pointue, dont les faces labiale et lin¬ guale revêtent, sur des pièces encore peu entamées par .l’usure, un aspect triangulaire à sommet aigu (flg. 1, -?); et sur chacun de ces triangles, il est souvent possible de distinguer un ou plusieurs petits sillons découpant la couronne en deux ou trois parties, parfois en un bien plus grand nombre, auxquelles il serait à peine exagéré de donner le nom de lobes. — 573 Du côté mandibulaire, les choses sont tout aussi intéressantes. Il y existe encore, dans les genres Sus et Potamochœrus, trois paires d’incisives, dont les couronnes dessinent, par leurs bords antérieurs, une ligne brisée plutôt qu’une courbe (fig, 3). Longues et droites, profondément implantées dans le maxillaire, les deux premières paires sont en outre fortement cannelées par suite de la présence d’une grosse nervure axiale sur leur face linguale. De plus, le bord distal de la seconde incisive présente, sur des pièces parfaitement intactes, une disposition en dents de scie rappelant celles que men¬ tionnaient, pour des animaux tout différents, les deux notes que je rappelais en commençant (fig. 3). Je ne puis entrer ici, à propos Fig. 4. — Potaniochœms sp.? Partie antérieure de la dentition, vue parla face latérale- gaucho (gr. nat.). 1, 2, 3, première, seconde et troisième incisives gauches; c, canine inférieure gauche, de cette convergence, dans l’exposé de tout ce qu’elle peut sug¬ gérer. Les troisièmes incisives inférieures sont, à l’inverse des pré¬ cédentes, réduites plus ou moins, mais de façon toujours sensible; elles peuvent présenter un denticule accessoire, très bien formé, au bord distal, Ce détail est visible sur la figure 3, où le tubercule en question est déjà très net; il peut le devenir encore plus dans le genre Phacochœrm, où ce tubercule forme la partie principale de la troisième incisive inférieure, qui est, en outre, curieusement incur¬ vée sur son bord mésial Dans le genre Hylochœrus , cette même dent est beaucoup plus simple eL paraît en voie d’atrophie (1). C’est, il me semble, dans le genre Polamochœnis, qu’est réalisé l’état le plus parfait, je veux dire par là le plus évidemment fonc- (l) Pour plus de détails sur ee sujet, voir : G. Bouf.t et H. Neuville. Recherches, sur le genre Hylochœrus. Archives du Muséum national d’ Histoire naturelle, 1 930. — 574 - tionnel et le plus puissant, de l'appareil incisif des Suidés. La fig. 4 donnera idée de ses dispositions d'ensemble; l’on y verra que les trois paires d’incisives sont parfaitement formées et fortement dé¬ veloppées aux deux mâchoires, dans ce genre Potamochœrus, et l’on remarquera avec intérêt, la façon dont elles s’opposent. Je me bornerai, pour le moment, à insister sur ces tendances à la denticulat.ion, ou, pour employer un ternie plus général, sur un acheminement vers l’état de dents composées, que présentent cer¬ taines des incisives ci-dessus décrites. Il n’est pas jusqu’à ces dents considérées comme le type par excellence des dents simples que sont les canines, qui ne puissent présenter, dans la famille des Sui¬ dés, cette même tendance. Examinées avant toute usure, c’est-à- dire à un état indiscutable d’intégrité, elles portent parfois, sur Fig-. 5. — Sanglier d’Europe (Sms serofa L.). Seconde, troisième et quatrième prémo¬ laires inférieures gauches d’un sujet encore jeune (la dernière molaire n’est pas com¬ plètement sortie), vues par la face labiale, x 1,5. leurs bords mésial et distal, surtout sur celui-ci m’a-t-il semblé, des dentieules dont la figure 1 donnera une première idée. Remarquons en outre, à propos des saillies ou erénelures ainsi mentionnées, que, dans leur ensemble, les prémolaires et les molaires présentent typi¬ quement, dans le genre Sus, sur toutes leurs arêtes, aussi bien laté¬ rales que tabulaires, une tendance très accentuée à la formation de dentieules secondaires (lig. â). Entre les saillies formées par ceux-ci et celles qui constituent les « dentieules » les plus parfaits, on peut, en examinant un nombre de pièces suffisant, trouver tous les termes de passage. L’intéressant serait donc ici de déceler les causes qui ont pu déterminer cette tendance, traduite notamment par la mul¬ tiplication des saillies, telles qu’on les trouve, aux dentitions in¬ tactes, sur les dents les plus typiquement simples. Je ne crois pas que l’on puisse établir, pour les Suidés, entre les particularités de ces dernières dents et le régime alimentaire actuel, un rapport aussi direct que dans les cas des Girafidés et des Camé¬ lidés. Cela serait cependant à revoir; il est en tout cas bien avéré que, par leurs incisives, les Suidés mâchent plutôt qu’ils ne tranchent, et ce mode d’action peut même contribuer à permettre de déceler les traces de leur passage; c’est ainsi que les Hijlochœrus, — 575 — dont la dentition antérieure est cependant réduite, ne coupent qu’en les mâchant les plantes herbacées que, dans les mêmes pa¬ rages, les Pdiinocéros tranchent de façon plus nette; ce détail, longtemps visible, renseigne, même s’il ne s’en voit pas d’autres, sur la présence des uns ou des autres de ces Ongulés. La différenciation des parties donnant finalement à certaines des dents en question un aspect si compliqué s’est faite suivant un processus que l’on voit se rattacher à un type général, mais ici par¬ ticulièrement intense, et qui me semble aussi peu compatible avec l’une qu’avec l’autre des deux grandes théories explicatives de l’évolution dentaire, au moins sous les formes où elles sont géné¬ ralement présentées. Je développerai ce point de vue dans un mémoire que publieront très prochainement les Archives cl' Ana¬ tomie, d' Histologie et d'Embryologie. — 576 Une incisive décide ale D’Éléphant ANORMA LEMEN T DÉ VELOPPÉE, par le Dr M. Friant. /# * ' * i ri 14 ' P g j ri i. j ! i Il existe aux collections d’Anatomie comparée, une dent portant le N° 1931-513, et sur laquelle on ne possède aucun renseignement. Ainsi que le montre le schéma ci-dessous (fig. 1), il manque à cette dent son extrémité coronaire; en d’autres termes elle est réduite à sa région radicale. Telle qu’elle se présente ses dimen¬ sions sont : Longueur : 214 millimètres (une telle longueur indique manifestement que nous sommes en présence d’une inci¬ sive). Dimensions transversales au niveau de la section : maxima : 34 millimètres, minima : 30 millimètres. Dimensions transversales au niveau de l’extrémité radicale : maxima : 16 millimètres, minima : 11 millimètres. Les grands et petits diamètres se croisant à angle droit, il en résulte qu’il existe un aplatissement suivant l’axe de la dent; il existe, de plus, une courbure dans le sens de l’aplatissement. La cavité pulpaire est largement ouverte. (Profondeur de la cavité pulpaire : 38 millimètres). 11 s’agit donc d’une dent à pulpe persis¬ tante, c’est-à-dire à croissance continue. Une coupe perpendiculaire à l'axe non Fig.l. — Coupe schématique danslesenslongitudinal de l'incisive déciduale d'Élé- phantl931-513.— i, ivcire. — ê, émail. — c, céirent. loin de la section primitive (fig. 2) permet de distinguer : Bulletin du Muséum, 2e s., t. TTI, n° 7, 1931. a. Une zone centrale composée d’ivoire dont les diamètres sont : maximum : 24 millimètres, minimum : 20 millimètres. (L Une zone périphérique formée de cément, dont l’épaisseur moyenne est de 4mm,5. L’ivoire présente le guillochage caractéristique de l’ivoire des Fig. 2. — Coupc perpendiculaire à l’axe de l’incisive déciduale d’Élcphant 1931-513 i, ivoire. — c, cément (produit en quantité anormale). Élephantidés, ce qui élimine V Hippopotame, Il s’agit donc d’une incisive d’Elephantidé, et comme la dent n’est point fossile et que les Élephantidés actuels n’ont d’incisives qu’à la mâchoire supé¬ rieure (on n’observe même pas d’ébauche d’incisive inférieure chez le fœtus}, nous pouvons dire que c’est une incisive supérieure d’Éléphant actuel; mais il est impossible de savoir si elle provient d’un Éléphant d’Afrique ou d’un Éléphant d’Asie, La taille de cette incisive qui serait très réduite pour une défense normale, indique, de même que la grande épaisseur de cément au niveau de la coupe, qu’il s’agit très probablement d’une incisive déciduale (dent de lait) ayant poursuivi son développe¬ ment dans des conditions anormales. En ce qui concerne l’évolution des incisives chez les Élephan¬ tidés, on sait, depuis les travaux de J. Corse (1), que les incisives définitives dont la chambre pulpaire reste largement ouverte et qui deviennent, par suite, comme celles des Rongeurs, des dents à croissance continue, sont précédées d’autres incisives que l’on (*) J. Corse, Observations on the different speties of Asiatic Eléphants and their mode of dentition ( Phiîosophicctl Transactions of the Royal Society of London , 1799). — 578 appelle incisives de lait (l) et qui ont pour caractère de rester petites, d’être effilées à leur extrémité radicale et d’avoir une pulpe réduite. Ce sont des dents à croissance limitée qui tombent avant la deuxième année. Si l’on remarque que le remplacement des incisives de lait par les incisives définitives (défenses) se fait plutôt latéralement que verticalement comme chez le plupart des espèces main maliennes, on en vient a penser que ces deux dents [incisive déeidu ale (inci¬ sive de lait) et incisive permanente (défense)] appartiennent plutôt, comme l’a montré R. Anthony, à une seule et même série qu’à deux séries dentaires successives. Si l’on ajoute à ceci l'existence d’anomalies analogues à celle que j’ai décrite précédemment (2), et dans lesquelles l’incisive déciduale, au lieu de tomber au moment habituel, a poursuivi son développement, devenant dent à croissance continue, on en vient à penser aussi que l’incisive dé¬ ciduale (incisive de lait) correspond à l’incisive 2 du Mœrilherium et l’incisive définitive (défense) à son incisive 3(3). En ce qui concerne la structure des incisives déciduales des Élé¬ phants, les travaux de Rôse (4) et ceux de R. Anthony (5) montrent que la couronne est, à l’état jeune, entièrement recouverte d’émail qui lui-même est souvent partiellement ou même, quelquefois, totalement recouvert d'une couche de cément. On peut penser que ce qui détermine l’incisive transitoire (inci¬ sive 2 du Mœrilherium) k devenir dent à croissance limitée et à tomber de bonne heure comme le ferait une dent de lait est le déve¬ loppement précoce et très intense d’une couche épaisse de cément. Dans le cas (pie nous décrivons ici, il semble que le développe¬ ment du cément ait été retardé, ce qui a permis à l’incisive de deve¬ nir dent à croissance continue et de poursuivre pendant quelque temps son évolution dans cette voie; puis, tout à coup le cément s’est produit en quantité considérable, et la dent, enserrée de toute part, n’a pas pu dépasser la taille à laquelle elle était parvenue jusqu’à cette poussée de production cémentaire. (!) Quelques auteurs ont nié l'existence de ces incisives transitoires précédant les incisives définitives nu défenses; il faut, au contraire, insister sur le fait qu’elles sont absolument constantes. (2) M. Feu am'. Un cas de persistance de l’incisive moyenne supérieure des Probos- cidiens primitifs chez l’Eléphant d’Afrique {Loxodonla afrimna Bluiu.) Comptes rendus du Congrès de V Association des Anatomistes. Varsovie, 1931. (;) Voir R. Anthony et M. Pro liteaux. Étude d’un crâne d’Éléphant d’Afrique (Loxodonta af rictoa Blum) à quatre incisives supérieures Arch, du Mus. d'Hist.’ Nat. 1929, et. surtout, H. Anthony. Recherches sur les incisives supérieures des Élé- phantidæ (Éléphants et Mastodontes) Morphologie-Structure. Évolution ontogénique. Interprétation. En cours d’impression in : Pal robiologica. Je remercie M. R. Anthony d’avoir bien voulu me communiquer son manuscrit. (4) Rose. 0. Uebec den Zah ibau urd Zalmwcchsel von Elephas indiens. Morphol. Arbeiten, Bd III, Heft 2. 1894, (5) Anthony R. I.oco citato. 579 — Études sur le tronc collatéral thoracique DU SYMPATHIQUE CHEZ LES SlNGES, PAR M. J. Botar D. M., De l’université de szeged (Hongrie). (. Recherches faites au Laboratoire (V Anatomie comparée du Muséum national d' Histoire naturelle. Paris.) De nombreux anatomistes ont parlé de ce tronc nerveux; mais sa description systématique a été faite par des auteurs russes d’Odessa : Weber (1), a décrit le tronc collatéral chez le Bœuf, Dowgjallo (-), Marmorstein (3), Tschelustkina (*), Lawrentjew (5) et Ljetnik (e) chez le Chien, Gabinsky (7) chez le Chien et chez le Chat; après les données de Wrisborg (8), 1 .udwig (9), Cruveilhier (Iü), Valentin (n), et Braeueker (13) Kondratjew (*-), le chef de l’école d’Odessa a établi son type structural, ses rapports et ses ramifi¬ cations chez l’Homme. Mes recherches ont été faites sur des Singes examinés immé¬ diatement après leur mort; leur état d'amaigrissement a permis d’obtenir facilement la préparation après le décollement de la plèvre pariétale et d’utiliser l’ hydrodissection. Voici, les résultats auxquels je suis parvenu : 1. Chez le Cercocèbe couronné ( Cercocebus lunulalus Ternrninck, N° 1931-563), du côté gauche (fi g. 1), il existe de fins filets (h) par¬ tant du ganglion stellaire (s) et de ses branches cardiaques (/) qui s’unissent aux filets issus du 4e ganglion thoracique pour former le début du tronc; plus bas, les ganglions 7 5 9 lui donnent de grêles racines (r) qui le plus souvent avancent vers la ligne médiane le long des artères intercostales correspondantes. Le tronc collaté¬ ral gauche mieux développé se compose suivant presque tout son parcours de deux faisceaux réunis par endroit par des filets ou des ganglions. Le faisceau le plus antérieur (i) est accolé à la paroi aor¬ tique (a); l’autre (/) descend eu avant des artères intercostales parallèlement à l’aorte mais séparé d’elle par un espace de 1/2 à 1 centimètre. Ce faisceau reçoit la majeure partie des racines nées des ganglions du tronc sympathique. Aux endroits où le tronc Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931 . — 581 — collatéral reçoit les racines ainsi qu’aux points d’origine des branches réunissant les deux faisceaux, aux points d’union des deux faisceaux ainsi qu’à l’origine des branches périphériques, se trouvent des ganglions très petits et de formes variées (g). Le ganglion le plus haut situé se trouve au point d’origine du filet Fig. 2. Cercocebus lunulatus Temminck. Fig. 3. Hamadryas haniadryas L. qui se sépare d’un nerf cardiaque ( k ); le ganglion le plus fort (9e segment) au point de rencontre des deux faisceaux (/). La plus grande partie des branches périphériques (b) venant du faisceau antérieur du tronc se termine au niveau de la paroi aortique; quelques-unes se perdent dans le tissu conjonctif situé au-devant Bulletin du Muséum , 2e s., t. III 1931. 37 — 582 — la colonne vertébrale entre l’aorte et l’œsophage. Un des filets venant de sa portion terminale (m) s’unit à la racine du nerf grand splanchnique (o); le fin filet (n) qui se sépare plus bas du nerf splanchnique pour s’unir à un des rameaux viscéraux, après un parcours parallèle au tronc sympathique lombaire, est peut-être- la continuation de ce filet. A droite (fig, 2), la racine la plus haute située (h) tire son origine de la portion interganglionnaire au-dessous du ganglion stellaire (s), les autres (r) naissent des ganglions thoraciques 4 et 6 à 11. Quoique moins développé que du côté gauche, le tronc collatéral droit se compose également de deux faisceaux : le faisceau antérieur (i) accompagne le canal lymphatique thoracique, le postérieur (/), la veine azygos, Parmi ses racines se trouvant au-dessous de la veine azygos (y), celles qui sont le plus haut situées envoient des branches aux deux faisceaux; les moyennes s'unissent au faisceau antérieur, les inférieures au faisceau postérieur. Des rapports existent entre les deux faisceaux au niveau de leurs portions supérieure et infé¬ rieure. Les ganglions (g) se trouvent aux mêmes endroits. Le fais¬ ceau postérieur envoie de fins rameaux à la veine azygos et au tissu conjonctif prévertébral. De la partie inférieure de ce faisceau pos¬ térieur partent des filets allant au canal thoracique ( d ) et à l’aorte (a); mais l’innervation de ces derniers est surtout assurée par le faisceau antérieur, Celui-ci envoie de nombreux filets, non seule¬ ment au canal lympathique thoracique et à l’aorte mais à l’œso¬ phage et à la lame de tissu conjonctif reliant l’œsophage à l’aorte; certains de ces filets peuvent être suivis jusqu’au hile du pou¬ mon. 2. Chez l’Hamadryas ( Hamadryas harnadryas L. N° 1931-391) le tronc est. peu développé de l’un et l’autre côtés. Le tronc gauche reçoit ses racines des ganglions thoraciques 3 à 6 et 9 à 11. Il n’a pas de rapport avec le ganglion stellaire ni avec les nerfs cardiaques de celui-ci. Le tronc qui est ici unique se trouve situé le long de l’aorte au-devant d’une ligne réunissant les origines des artères intercostales; il ne possède pas de ganglion bien développé. Ses grêles branches périphériques vont h l’aorte et au tissu conjonctif du médiastin. Du côté droit (fig. 3) les racines (r) issues de la portion inférieure du ganglion stellaire (s) et. des ganglions 4 à 10, s’unissent en un seul tronc (c). Celui-ci chemine d’abord librement, puis il accompagne le canal lymphatique thoracique (d). Aux points d’arrivée des racines ainsi qu’aux points de départ des branches périphériques se trouvent quelques ganglions rudimentaires (#). Ses branches vont au canal lympathique thoracique, à l’aorte (a) et à la veine azygos. Les fines branches viscérales des 10e et 11e ganglions ( e ) se rendent aux mêmes vaisseaux, indépendamment du tronc collatéral. — 583 — 3. Chez le Gorille ( Gorilla gorilla Wym. N° 1931-601) le tronc collatéral est plus développé que chez les Singes précédents; ses racines sont plus nombreuses, ses branches forment des réseaux Fig. 4. Fig. 5. Gorilla gorilla Wym. plus abondants. Les nombreux Filets Issus du ganglion stellaire et des ganglions thoraciques supérieurs s’anatomosant avec des ra¬ meaux cardiaques de nature sympathique qui prennent naissance plus haut, vont innerver l’arc aortique et les gros vaisseaux par¬ tant de cet endroit, pour former les plexus supra-aortique, aor- 584 tique, sous-claviculaire, etc. Les éléments composant le tronc colla¬ téral ayant des rapports multiples avec ces fins plexus, de petits ganglions étant d'autre part situés à leurs points de rencontre, il est impossible d’isoler parfaitement le tronc dans sa portion supé¬ rieure. Du côté droit (fig. 4) le tronc collatéral est formé à son début par les filets nés de ces plexus supra-aortiques (/) et du 2e ganglion tho¬ racique, réunis pour former le ganglion (k). Le tronc (/) descend au-devant des artères intercostales en s’accolant à la veine azygos ( v ) au niveau des vertèbres VIT! et IX pour former un arc irrégulier dont la convexité regarde en avant et. s’unit, au niveau du 10e disque intervétrébral, à la racine supérieure (o) du nerf splanch¬ nique. Il reçoit plusieurs racines ( r ) des ganglions 4 à 6 et une ra¬ cine du 9e. Au niveau de sa partie supérieure se constitue un court faisceau latéral (u) qui reçoit des racines qui ont de multiples rap¬ ports avec le tronc collatéral. Les ganglions (g) se trouvent dans le tronc ainsi que dans ce faisceau latéral aux points d’arrivée des racines. De fins filets nés du tronc vont à l’aorte (a), ù la veine azygos et au canal lympathique thoracique (d). Ces fins filets for¬ ment un tronc secondaire antérieur (z) en s’anastomosant entre eux au-devant du canal. Les branches de ce tronc vont aux mêmes vais¬ seaux, sa portion supérieure remontant le long de la veine azygos pour se ramifier sur les parois de la veine cave supérieure et de l’ar¬ tère pulmonaire droite. A gauche (fig. 5), les racines plus fortes (r) du tronc collatéral prennent leurs origines des ganglions 2 et 3; quelques fins filets (h) du plexus supra-aortique viennent s’associer à eux. Le tronc ainsi formé se comporte en tout point pareillement au tronc analogue de l’autre côté. 11 se divise au niveau des segments thoraciques moyens en deux ou trois faisceaux (z, /') ayant, de multiples anasto¬ moses entre eux. Il reçoit du tronc sympathique des racines ( r ) au niveau de chaque segment. Ces racines tirent leurs origines, entre le 3e et 5e segment, d’un tronc qui relie entre eux les rameaux com¬ municants et qui descend parallèlement au tronc sympathique le long du bord externe de celui-ci ; ce tronc existe également du côté droit sans donner naissance à des filets. Le tronc collatéral envoie toute une série de branches (b) à l’aorte (a), les plus haut situées ayant des anastomoses avec le plexus supra-aortique. Des branches périphériques les plus fortes, les supérieures (/) arrivent en avant au-dessus du hile du poumon pour s’unir au plexus de l’artère pul¬ monaire et de l’are aortique, les inférieures (2) forment au con¬ traire un réseau bien développé autour des artères branchiales et vont, au poumon. Chez tous les Singes examinés j’ai trouvé de petits rameaux nais¬ sant des éléments qui constituent le tronc collatéral et qui gagnent 585 les ganglions lymphatiques para-aortiques. Par contre, je n’ai pas vu de filets allant aux artères intercostales. Cette étude est la première description du tronc collatéral sym¬ pathique chez les Singes; il n’est pas possible d’en tirer pour le moment une autre conclusion que celle-ci : c’est qu’on assiste ici à une complication du système observé chez les Carnassiens et qui tend vers la disposition humaine (surtout chez le Gorille). D’autres conclusions apparaîtront certainement lorsque nous aurons étudié systématiquement au même point de vue les autres groupes mom- inaliens. BIBLIOGRAPHIE 1. Weber, Anat. comp. N. symp., 1817. 2. Dowgjallo. Z. F rage uber d. Nerven d. Speiserôhre b. Hund. Ber. d. iviss. Forsch. Inst, zu Odessa, 1924. 3. Marmorstein. Lehre v. d. Herzinnerv. b. d. Hunde. Ber. d. wiss. Forsch. Inst , zu Odessa, 1924. 4. Tschelustkina. Z. Frage u. d. Innerv. d. Trachea u. d. Bronchien b. Hunde. Ber. d. wiss. Forsch. hist. su Odessa, 1924. 5. Lawkentjew. Z. Lehre v. Innerv. d. Lymphsyst. Anat. Am. v. 60, 1925-26. 6. Ljetnik. D. Vertoil. d. Nervengefl. in d. Adv. d. Gel. sse. Anat.Anz. v. 59, 1925. 7. Gabinsky. Z. Frage u. d. topogr, Lage u. Ausbreit. d. Truncus coll. u. d. Gangl, supr. thor. b. Hunden u. Katzen. Anat.Anz. v. 61, 1926. 8. Wbisbebg. Obs. anat. de nervis vise. abd. Script, neurol. min., 1780. 9. Ludwig. De plex. nerv. abd. 1772. 10. Cruveilhier. Anat. descr. Paris, 1836. v. IV. 11. Valentin. Nervenlehre, 1881. 12. Kondratjew. Mat. z. Lehre u. d. Innerv. d. Org. d. Brusthôhl. Verb. d. 1 . Kongr. d. Ther. d. ehemal, Odess. Gmvem., 1925. — U. accès. Nervengeb. in d. Brustb. b. Menscheu. Anat. Ans. v. 61, 1926. 13. Braeucker. D. Nerven d. Thymus. Zeitschr. f. Anat. u. Entw.-gesch. v. 69, 1923. — 586 — Mammifères et Oiseaux des Colonies Françaises REPRÉSENTÉS EN 1931 a la Ménagerie du Muséum National d Histoire Naturelle (Jardin des Plantes), par E. Bourdelle, Professeur au Muséum, Directeur de la ménagerie des Mammifères et Oiseaux. A l’occasion de l’Exposition Coloniale Internationale qui s’est tenue à Paris au cours de l’année 1931, il a paru intéressant au Muséum National d’Histoire Naturelle de mettre en évidence la nature et l’importance de la faune des Colonies Françaises repré¬ sentée à la Ménagerie du Jardin des Plantes en ce qui concerne les Mammifères et les Oiseaux tout au moins. Dans l’impossibilité matérielle de rassembler les nombreux spécimens de cette Faune en des groupements géographiques homogènes, les groupements zoologiques qui existent dans la Ménagerie ont été respectés, mais, dans chacun d’eux, des étiquettes spéciales ont marqué les spé¬ cimens, les familles ou les troupeaux qui appartiennent à notre Faune coloniale. L’inventaire de ces représentants pour cinq grandes régions géographiques de nos colonies : Afrique du Nord, Afrique Occi¬ dentale et Équatoriale, Madagascar, Indo-Chine, Guyane, est ré¬ sumé dans le tableau suivant : Mammifères Oiseaux Totaux spécimens spécimens espèces spécimens espèces Afiique du Nord. . . . 27 10 24 m 51 22 A. 0. F. et A. E. F.. 188 52 177 50 365 102 Madagascar . 28 8 20 6 48 14 Indo-Chine . 42 15 64 14 106 29 Guyane . 32 16 36 10 68 26 317 101 ! 321 92 638 193 Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931. — 587 — Ce tableau fait ressortir les chiffres globaux de 638 spécimens (317 Mammifères et 321 Oiseaux) appartenant à 193 espèces (101 pour les Mammifères et 92 pour les Oiseaux). Il faut noter que dans cet ensemble, ce sont nos possessions de l’Afrique Occi¬ dentale et Équatoriale qui possèdent la part prépondérante avec 365 représentants et 102 espèces, marquant ainsi d’une façon évi¬ dente à la fois la variété et la densité de la Faune mammalogique et ornithologique de ces régions. — Viennent ensuite F Ïndo-Chine et la Guyane réellement inférieures avec, à peine, une centaine de représentants et 30 espèces environ. Se classent enfin l’Afrique du Nord et Madagascar avec une quarantaine de représentants pour quinze à vingt espèces différentes seulement. Les deux tableaux de répartition par groupes que nous donnons d’autre part pour les Mammifères et pour les Oiseaux montrent la richesse de nos collections en Primates, on Carnivores et en Ongulés, en Échassiers, en Perroquets et en Passereaux, situation qui est d’ailleurs en rapport avec la prépondérance de ces animaux dans nos colonies. Le groupe des Primates avec 119 Singes et 31 Lémuriens nous paraît mériter une mention spéciale avec 97 Simiens pour l’A. O. F. et l’A. E. F., 28 Lémuriens pour Mada¬ gascar, ce qui marque à la fois l’intérêt de notre Faune et de nos collections vivantes sous ce rapport. PimiATKS CC a G <1* â r / ‘4> L A H .N I V (t R F. S Afrique du Nord.. . 3 » 1 Afrique occidentale et équatoriale. .. . 97 5 8 5 » 14 Madagascar. Indo-Chiné Guyane. » 28 » » 1 10 Totaux 119 31 PAR GROUPES MAMMIFÈRES "U «3 » » » » MËÈ » » » » » » » » 28 3 8 26 10 5 21 317 101 Cn GO 00 OISEAUX t» Échassiers r n Nombre Ratites Palmipède A rdéil'oimes Rallidés Gruidés Divers O ■< K 13 j < O a 5 s o j O O Rapaces H W U) O O «C CB W 0- CORACIFORM ET Grimpeurs O -B pq ce eu 09 CO Û4 DE SPÉCIMENS Nombre d’espèces Afrique du Nord. . . 2 » » » » 8 2 » 12 » » » 24 12 Afrique occidentale ci équatoriale. . , . 1 13 18 6 17 » 5 6 20 23 9 59 177 50 Madagascar . » 9 » 8 » » » » » » 20 6 Indo-Chim . » 20 12 4 4 » 10 2 » 2 » 64 14 Guyane . » » » » » ■ 18 » » 16 2 » 36 Totaux 3 42 30 18 21 8 35 8 32 44 11 69 321 92 PAR GROUPES 77 UT 00 CO — 590 — Enfin une nomenclature par Colonies, par groupes et par espèces complète cet inventaire de la Faune Coloniale de la Ménagerie. Cet exposé met en évidence un groupe important de Rapaces de l’Afrique du Nord dans lequel on doit noter un Aigle Bonelli ( Hieratus fasciatus V.), deux Faucons d’Erlanger ( Falco biarmicus Erlangeri Kleinsch), un Grand Duc du désert ( Babo bubo deser- lorum Erxl,). Parmi les représentants de l’Afrique Occidentale et Équatoriale, il faut remarquer un groupe d’Anthropoïdes Africains unique avec quatre Gorilles ( Gorilla gorilla Wyman), de nombreux Cercopi¬ thèques et Mangabeys parmi lesquels un Cercopithèque de Brazza ( Lasiopyga Brazzœ A. M. Edw.), des Cercopithèques Diane ( Lasiopyga Roloway Erxl.), des Cercopithèques mone ( Lasiopyga mona Schrber), un Mangabey à ventre doré ( Cercocebus erylhro- gasler Lyd.), un Drill ( Papio leucophœus 1’. Cuv.) tout à fait curieux. Notons aussi parmi ces Mammifères Africains un Éléphant d’Afrique du Tchad ( Elephas africanus Rolhschildi Lyd.) intéres¬ sant, deux Hippopotames nains ( Chœropsis liberiensis Leidy.), des Buffles brachycéres ( Dubalus purnilus Turton), un troupeau d’Al- gazelles ( Oryx leucoryx Pall), deux Antilopes chevalines ( Hippo - Iragus equinus Desm.). Parmi les Oiseaux de l’A. O. F. et de l’A. E. F., les raretés que sont dans les Jardins zoologiques l’Ibis olive ( Lampribis olivacea Dubu), les Canards de Ilartlaub ( Pleronelta Hartlaubi Cassin.), et d’autre part les beaux spécimens de Py- gargues voeifer ( Haliætus vociférons Daud.), les Spizaetes cou- • ronnés (Spizæius coronalus L.) les Aigles bateleurs ( Theralopius ecaudalus Daud.). La Faune de Madagascar est surtout représentée par un en¬ semble de 26 Makis appartenant à six espèces différentes formant certainement un groupe exceptionnel dans un établissement zoologique. La Faune Indo-chinoise sc fait essentiellement remarquer par quatre Gibbons (H globales concolor leucogenys Ogilby), de magni¬ fiques Tigres de l’Annam (Felis tigris L.), 4 Panthères ( Felis pardus L.), dont une Panthère noire ( Felis pardUs variegala — var. mêlas), une famille de huit Cerfs pseudaxis ( Cervus pscudaxis Eydoux et Souleyet), une belle collection de Faisans parmi les¬ quels, le Faisan d’Edwards ( Hierophasis Edwardsi), le Faisan de Bell [( Gennœus Belli Oust.), le Faisan de Berlioz ( Gennœus Ber- liozi Delacour), etc. Enfin la Faune de la Guyane nous offre de son côté, outre diverses espèces de Sajous, les rares Singes américains que sont les Atèles ( Aîeles paniscus L.), les Lagotriches ( Lagothrix lagothricus Humb.), et surtout des Sakis moines [Pithecia monachus Humb.); les grands félidés que sont les Pumas ( Felis concolor L.) des Pro- — 591 — cyonidés curieux tels que des Kinkajous ( Cercoleptes caudivolvulus , Pall.), des Coatis rous ( Nasua fusca, Desm.), une belle série de Rongeurs parmi lesquels des Agoutis ( Dasyprocla prymnolopha Wagl., Dasyprocla coronata Wagl., Dasyprocla aguli, Desm.) et parmi les Oiseaux, les beaux Gallinacés que sont les Hoccos ( Crax caronculala, L.), les Pénélopes ( Penelope purpurasceus, Wagl.), les Ortalides ( Ortalis poliocephala, Wagl.) et une importante série de Perroquets. I. — AFRIQUE DU NORD (ALGÉRIE - MAROC - TUNISIE) A. — Mammifères. (10 Espèces — 27 Spécimens). Simiens. 3 Magots ( Sitnia sylvanus, L.) Algérie, Maroc. Carnivores. Félidés. 1 Chat sauvage ( Felis ocreala Marguerittei Loche), Sud Al¬ gérien. Canidés. 4 Fennecs ( Fennecus zerda Zimmermann), Sud Algérien. 3 Chacals ( Canis anthus F. Cuvier), Maroc. 1 Renard famélique ( Vulpes famelicus Cretzschmar), Sahara algérien. Divers. 2 Zorilles ( Zorilla lybica Hemprich et Ehr.), Sud Algérien. Ongulés. Ovines. 8 Mouflons à manchettes ( Ammotragus lervia Pallas), Algérie et Maroc. Antilopinés. 3 Gazelles dorcas ( Gazella dorcas L.), Sahara. 1 Gazelle de Cuvier ( Gazella Cuvieri Ogilby), Sahara. Camélidés. 1 Dromadaire ( Camelus dromedarius L.), Maroc. — 592 — B. — Oiseaux. (12 Espèces — 24 Spécimens). Ratites. 2 Autruches ( Struîhio camelus L.) Maroc. ÉCHASSIERS. 8 Flamants roses ( Phœnic-opterus antiquorum Temm.) Tunisie. Gallinacés. 1 Ganga (Plerocles alchala L.) Sud Algérien. 1 Outarde Houbara ( Chlamydolis undulala Jacq.) Sud Al¬ gérien. Rapaces. 1 Vautour fauve ( Gyps fulvus Habl.) Maroc. 1 Néophron percnoptèrc (Neophron percnopterus L.) Sahara.. 1 Aigle Bonelli ( Hierætus fascialus V.) Sud Algérien. 2 Faucons d’Erlanger ( Falco biarmicus Erlangeri Kleinsch) Algérie. 3 Buses féroces (Buleo ferox cirtensis Lev.), Algérie. 1 Grand Duc du désert ( Bubo bubo deserlorum Erl.), Algérie. Passereaux. 2 Grives geai ( Crateropus fulvus Desf.), 1 Githagine ( Erijlhrospiza githaginea Licht.), Algérie. II. — AFRIQUE OCCIDENTALE ET ÉQUATORIALE A. — Mammifères. (52 Espèces — 188 Spécimens). Primates. Simiens, 4 Gorilles ( Gorilla gorilla Wyman), Cameroun et Côte d’ivoire. 8 Chimpanzés (2 Pan leucoprymnus Lesson), Côte d'ivoire (6 Pan chimpanzé Meyer), Cameroun. 1 Colobe ( Colobus vellerosus Isid. GeoL), Côte d’ivoire. 3 Cercopithèques patas ( Erylhrocebus patas Schreb.), A. O. F. 4 Cercopithèques Iiocheurs (Lasiopyga niclilans L.). 6 Cercopithèques eallitriches (Lasiopyga callitrictius E. Geof.), A. O. F. — 593 — 3 Cercopithèques grivets ( Lasiopyga griseo-viridis Neuman), Soudan. 1 Cercopithèque de Brazza ( Lasiopyga Brazzœ A. M. )Edwards, Congo. 6 Cercopithèques moustacs ( Lasiopyga cephus L.). 1 Cercopithèque blanc-nez (L. petaurisla Schreber). 2 Cercopithèques diane ( Lasiopyga rolowciy Erxl.), A. O. F. 3 Cercopithèques mone ( Lasiopyga mona Schreber). 25 Mangabeys couronnés ( Cercocebus lunulatus L,). 2 Mangabeys noirs (Cercocebus allerrirnus Oudemans). 4 Mangabeys fuligineux ( Cercocebus œlhiops Schreber). 1 Mangabey à collier ( Cercocebus torqualas Kerr). 1 Mangabey à ventre doré ( Cercocebus chrysogasler Kerr). 7 Cynocéphales ( Pnpio papio Desmaret.), 10 Hamadryas ( Papio hamadryas L.). 4 Mandrills ( Papio sphinx E. Geoff.). 1 Drill ( Papio leucophœus, F. Cuvier). Lémuriens. 2 Pottos de Bosman ( Perodiclicus potto Gm,), Côte d’ivoire. Carnivores. Félidés. 3 Panthères ( F élis pardus L.), Cameroun, Congo. 10 Lions [F élis leo L.), Soudan. 2 Servals ( Felis serval L.), Soudan. Canidés. 6 Chacals ( Canis anlhus L.). Hyœnidés. 3 Hyènes rayées ( Hyœna striala Zimm.), Soudan. 2 Hyènes tachetées ( Hyœna crocuta Erxleb.), Soudan. Viverridés. 3 Civettes ( Viverra civelta Schreb.), Côte d'ivoire et Cameroun. 4 Nandinies ( Nandinia hinoiala Gray), Côte d’ivoire. 2 Genettes ( Genetta geneltoides. Ternminck), Côte d’ivoire. 3 Mangoustes grises (H erp estes griseus E. Geoff.), Côte d’ivoire. 1 Mangouste gracile (Herpesies gracilis Ruppel), Côte d’ivoire. 1 Mangouste rayée ( Crossarchus fascialus Desm.), A. O. F. Rongeurs. 1 Rat de Gambie ( Cricetomys gambianus Watherh), Côte d’ivoire. — 594 6 Porcs-épics ( Hystrix cristala L.), Sénégal. 4 Athérures ( Alherura africana Gray), Côte-d’Ivoire. 5 Écureuils palmistes ( Xerus crylhropus E. Geoff.), Côte d’ivoire. Proboscidiens. 1 Éléphant ( Elephas africanus Rothschildi Lydekker), Tchad. Ongulés. Porcins. 2 Hippopotames nains ( Cliœropsis liberiensis Leidy), Côte d’ivoire. 1 Hippopotame amphibie ( Hippopolamus amphibius L.), Tchad. 2 Potamochères ( Polamochœrus penicillalus), Cameroun et Côte d’ivoire. Bovidés. 3 Buffles brachycères ( Bubalus pumilus Turton), Tchad. Aniilopincs. 2 Céphalophes à dos noir ( Cephalophus dorsalis Gray), Côte d’ivoire. 4 Céphalophes de Maxwell (Cephalophus maxwelli H. Smith), Côte-d’Ivoire et Cameroun. 3 Céphalophes ( Cephalophus rnelanorrheus Gray), Cameroun. 1 Chevrotain ( Dorcalherium aqualicus Thomas), Côte d’ivoire. 5 Algazelles [Oryx leucoryx Pall.), Soudan. 4 Guibs ( Tragelaphus scriplus Pallas), Congo et Guinée. 2 Guibs ( Tragelaphus gratus Sclater), Sénégal.. 2 Antilopes Chevalines ( Hippolrayus equinus Desm.), Tchad et Guinée. 1 Antilope Canna ( Taurolragus oryx Pallas). B. — Oiseaux. (50 Espèces — 177 Spécimens). Ratites. 1 Autruche ( Slruthio camelus L.), Cameroun. Palmipèdes. 2 Pélicans ( Pelecanus onocrotalus L.), Tchad. 5 Oies de Gambie ( Pleclropterus gambensis L.), Guinée. — 595 — 2 Canards de Hartlaub (Pteronetla harilaubi Cassin), Côte d’ivoire. 4 Canards à bec jaune (Ancis undulata Dubois). Échassiers. Ardéiformes. 5 Marabouts ( Leploplilus crumenifenis L.), Soudan. 2 Jabirus (. Ephippiorhynchus senegalensis) (Shaw). I Ibis olive ( Lampribis olivacea Dubus), Côte d’ivoire. 1 Ibis sacré ( Threskiornis œlhiopicus L.), Tchad. 3 Aigrettes ( Ardea alba L.), Guinée. I Héron goliath ( Ardea golialh Cretzs.), Guinée. 4 Hérons pourprés ( Ardea purpurca L.), Moyen Congo. 1 Butor tigrisome ( Tigriortiis leucotopha Jard.). Rallidés. 3 Poules sultanes ( Porphyrio madagascariensis Lath.), Ca¬ meroun. 3 Râles Nkulengu (Hirnantornis hœmalopus Hartl.), Côte d’ivoire. Gruidés. 12 Grues couronnées ( Balearica pavonina L.), Soudan. 5 Grues de Numidie (Anthropoides virgo L.). Gallinacés. Gallinacés. 5 Pintades (Numida meleagris galeala Pall.), Guinée, Came¬ roun, Côte d’ivoire). Colomb i dés. Colombidés. 1 Tourterelle (Tgmpanistria tympanistria Temm. et Knip.),. Dahomey. 5 Pigeons verts ( Vinago calva Temm. et Knip), Côte d’ivoire. Rapaces. Rapaces. 1 Aigle bateleur ( Theratopius ecaudalus Daud.), Guinée. 2 Pygargues vocifer (Cuncama vocifer Daud.), Soudan et Gabon. 1 Néophron moine (Neophron pileatus Burch.), Guinée. 1 1 Gypohiérax ( Gypohierax angolensis Rupp.), Guinée et Gabon. 2 Gymnogènes bandés ( Gymnogcnys typicus Smith), Côte d’ivoire). — 596 — 1 Milan du Soudan ( Milvus migrans Bodd.), Soudan. 1 Milan du Sénégal ( Milvus milvus L.), Sénégal. 1 Grand duc ( Bubo africanus Temm,), Soudan. Perroquets. 8 Jacos ( Psiltacus erîthcicus L.), Côte d’ivoire et Cameroun. 4 Timnehs (Psiltacus limneh Fras.), Soudan. 6 You-Yous ( Poecephalus série g alu s L.), Sénégal. 2 Perruches à collier ( Psiltacula Krameri Scop.). 3 Inséparables ( Agapornis pullaria L.). Grimpeurs. Musophagidés. 2 Touracos ( Turacus macrorhynchus Fras.), Côte d’ivoire. Coraciiformes. Bucérolidés. 1 Calao ( Bycanisles cylindricus Temm.), Côte d’ivoire. 2 Calaos ( Bycanisles subcylindricus Sel.), Côte d’ivoire. 2 Tockos ( Lophoceros cryllirorhynchus Temm.). 2 Tockos ( Lophoceros nasulus L.). Passereaux. Plocéidcs. 11 Cou-coupés ( Amadina fasciata Hart.), A. O. F. 3 Tisserins cap-moore ( Hyphanlornis cucullatus Muller). 4 Tisserins h tète pointilléc ( Sporopipes frontalis Daud.). 2 Worabés ( Pyromélana afra Gm.). 4 Veuves dominicaines ( Vidua macroura Pall.). 1 Veuve collier d’or ( Steganura paradisea L.). 1 Veuve à épaulettes (Coliuspasser nlbonotatus Cass.). 12 Cordons bleu ( Urœgenlhus bengalus L.). 6 Astrilds bleu ( Urœgenlhus cingolensis L.). 4 Grenadins ( Urœgenlhus granalinus L.). 8 Becs de corail ( Estrilda troglodytes Licht.). 2 Merles métalliques à longue queue ( Lamprolornis caudalus Müll.). 2 Merles métalliques ( Lamprocolius chalybeus Ilempr. et Elir.). — 597 — III. — MADAGASCAR A. — Mammifères. (8 Espèces — 28 Spécimens). Lémuriens. Lénuiridés — Lémtirs ou Makis. 5 Makis varia ( Lemur variegata Et. Geoffr.). 5 Makis macacos ( Lemur macaco L.). 6 Makis mococos ( Lemur calta L.). 8 Makis fauves ( Lemur fulvus L.). 1 Maki ù front blanc ( Lemur albifrons E. Geoff.). 1 Maki couronné ( Lemur coronalus Gray). 1 Ghirogalle ( Chirogalle iricholis Gunther), Chiromyides ou Daubentonyides. 1 Aye-Aye ( Daubentonia madagascariensis Gm.). B. — Oiseaux. 6 Espèces — 20 Spécimens). Palmipèdes. Analidés. 5 Dendrocygnes à masque blanc ( Dendrocygna viduala, L.). 3 Dendrocygnes fauves ( Dendrocygna fulva Gm.). 1 Fuligule nyroca ( Nyroca nyr. innotala Salv.). ÉCHASSIERS. Rallidés. 6 Poules sultanes ( Porphgrio madagascariensis Lath.). 2 Pintades mitrées ( Numida mitrata Pallas). Perroquets. Psitlacidés. 3 Inséparables à tête grise ( Agapornis cana Gm.). Bulletin du Muséum, 2' s., t. 111, 1931. 38 — 598 IV. — INDO-CHINE A. — Mammifères. (15 Espèces — 42 Spécimens). Primates. Simiens. 4 Gibbons (Hy lobâtes leucogenys Ogilby). 4 Macaques de Buffon ( Pithecus cynomolgus L.). 1 Macaque rhésus ( Pithecus rhésus Aud.). Lémuriens. 1 Loris tardigrade ( Nycticebus tardigradus L.). Carnivores. Félidés. 4 Tigres (Felis ligris L.), Annam. 1 Panthère noire (Felis pardus variegata, var. mêlas), Indo-Chiné- 3 Panthères ( Felis pardus L.), Gochinchine. 2 Chats dorés ( Felis Temmincki Vigord et Horsf.). Viverridés. 3 Paradoxures ( Paradoxurus hermaphroditus Pall.). Ursixlés. 4 Ours des Cocotiers ( Ursus malayanus Rafïles). 2 Ours du Thibet ( Ursus Thibelanus Cuvier). Ongueés : Proboscidiens. 2 Éléphants ( Elephas indicus L.). Tapiridés. 1 Tapir de l’Inde ( Tapirus indicus L.). Cervidés. 8 Cerfs pseudaxis ( Cervus pseudaxis Eydoux et Souleyet). 2 Cerfs unicolores ( Cervus unicolor Bestch.). B. — Oiseaux. (14 Espèces — 64 Spécimens). Palmipèdes. Analidés. 20 Canards ( Anas formosa Georgia) ( Anas zonorhyncha Swinh.)- C i ci — 599 — Échassiers. Ardéiformes. 3 Aigrettes ( Egrelta alla modesta Gray). 6 Ibis à tête noire ( Threskiornis melanocephala Lath.). 3 Bihoreaux ( Nyeticorax griseus L.). Rallidés. 4 Poules sultanes ( Porphyrio Edwardsi Lath.). Gruidés. 4 Grues antigones ( Grus antigone sharpei Blanf.), Cambodge Gallinacés. Phasianidés. 6 Paons spicil'ères (Pava malicus L.), Annam. 1 Faisan de Berlioz ( Germants Berliozi Delacour), Annam. 1 Faisan de Bel ( Gennœus Bell Oust.), Annam. 1 Faisan d’Edwards ( Hierophasis Edwardsi Oust.), Annam. 1. Faisan prélat ( Diardigallus Diardi Bp.). COI.UMBIFORMES. 2 Tourterelles tigrines ( Spilopelia tigrina Temm. et Knip.). Perroquets. 2 Perruches à collier ( Psiltacula fasciala Müll). Passereaux. 10 Paddas ( Mania orgzivora L.). V. — GUYANE • A. — Mammifères. (16 Espèces — 32 Spécimens). Primates. Simiens. 2 Atèles ( Aleles puniscus L.). 2 Lagotriches ( Lagolhrix lagoihrichus Humb.). 2 Sakis [Piihecia monachus Humb.). Sajous apelle ( Cebus apella Erxl.). Sajous capucins ( Cebus fatuellus L.). — 600 — Carnivores. Félidés. 2 Pumas ( Felis concolor L.}. Canidés. 1 Chien crabier ( Canis liions cancriuorus Desm.). Procyonidés. 1 Raton crabier ( Procyon cancriuorus G. Cuv.). 2 Kinkajous ( Cercoleples caudivolvulus Pal.). 2 Coatis rous ( Nasua rufa Desm.). Édentés. 5 Tatous poyous ( Dasypus sexinctus L.). Rongeurs. Agoutidês. 2 Agoutis à crinière ( Dasyprocla prymnolopha Wagl.). 2 Agoutis couronnés ( Dasyprocla coronala Wagl.). 1 Agouti commun ( Dasyprocla ciguli Desm.). Ongulés. Tapiridés. 2 Tapirs d’Amérique ( Tapirus americanus Briss.). Porcins. 2 Pécaris à collier ( Dicotyles tajaçu L.). B. — Oiseaux. (10 Espèces — 36 Spécimens). Gallinacés. 3 Hoccos ( Crax caronculala L.). 2 Ortalides ( Orlalis poliocephala Wagl.). 2 Pénélopes ( Penelope purpurasceus Wagl.). Échassiers. 5 Agamis ( Psophia crepilans L.). 1 Savacou ( Cochlearius cochlearius L.). 5 Ibis rouges ( Guara rubra L.). — 601 — Perroquets. 3 Aras bleu et jaune ( Ara ararauna L.). 3 Aras macaos rouge et bleu ( Ara macao L.). 10 Amazones ( Amazona sp.) Toucans. 2 Toucans à bec jaune ( Rhamphastos loco Müll.). — 602 Sur le Loir [Glis glis ( L.J] et le Lérot [Eliomys qukrcinis (L.jJ, par M. P. Mathias. Au mois d'octobre 1929, M. le Docteur Didier, Correspondant du Muséum National d‘ Histoire naturelle, ayant eu l’amabilité de me donner un Loir et un Lérot vivants, j’ai pu observer soigneusement ces animaux durant plus de 8 mois consécutifs. J’ai ainsi étudié expérimentalement, au laboratoire de Mamrnulogie du Muséum, les conditions du sommeil hivernal chez ces rongeurs, comme je l’avais fait précédemment pour le Hérisson ( Erinaceus europæm L.) (1). Le Loir et. le Lérot furent placés, séparément, chacun dans une cage assez, vaste en treillage métallique. Suivant les expériences, ils furent conservés soit à l'intérieur du laboratoire, soit au con¬ traire dans la cour lorsque je voulais les placer dans des conditions de température aussi voisines que possible de celles, qui existaient réellement dans la nature. La température au voisinage des cages, était relevée 2 fois par jour, à 9 heures et à 14 heures et les minima de la nuit étaient enregist rés. J’avais donné au Loir, comme abri, une boîte do bois fixée dans un angle de la cage et pourvue sur une face d’un seul orifice circu¬ laire qui permettait tout juste à l’animal de pénétrer à l’intérieur. Il fit son nid dans la boîte qu’il garnit de mousse mise à sa disposi¬ tion. En général, durant la journée, le Loir sommeillait dans sa retraite couché sur le côté, la queue rabattue entre les pattes pos¬ térieures et recouvrant la lête repliée sur la face ventrale; mais, au moindre bruit, il s’élançait vers l’orifice d'entrée, en montrant les dents, les pattes de devant en avant, prêt à bondir sur l’ennemi et poussant, des cris ressemblant à de petites explosions. Parfois, pendant le jour, il était assis dans son nid, face à l’orifice d’entrée, le museau en partie masqué par sa queue qui, passée entre les membres postérieurs, se dressait en avant du corps. Rarement j’ai vu l’animal hors de son nid le jour; mais, cependant, lorsque le si¬ lence était complet et que le Loir avait faim, il sortait en pleine lumière. Par contre, dés que la nuit tombait, il parcourait en tous sens sa cage, se perchant volontiers sur la branche de bois placée à l’intérieur. (l) Bull. Soc. Zoologique de France , p. 634, 1929. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931. — 603 — Il était nourri avec des noix, des glands, des châtaignes, des carottes, des poires ou des pommes. J’ai ainsi constaté qu’il délais¬ sait volontiers les noix et les glands pour dévorer les châtaignes et les carottes, mais toujours il se montra particulièrement friand de poires et de pommes. Si je lui offrais, à la fois, des fruits juteux, des carottes et des glands, par exemple, il ne touchait à ces derniers que lorsqu’il avait mangé auparavant les fruits juteux et les ca¬ rottes. Les' repas avaient lieu surtout la nuit mais j’ai pu parfois assister en plein jour à l’un de ceux-ci, à la condition de rester parfaitement immobile, à une distance d'au moins 2 à 3 mètres de la cage. Si par hasard je venais à faire un mouvement, l’animal réintégrait aussitôt son nid et se mettait sur la défensive. Le Loir commençait à goûter â presque toutes les pommes qui lui étaient offertes puis revenait â celle qui lui plaisait le mieux et la dévorait en entier, laissant seulement la. peau et le cœur du fruit. J’ai pu, à plusieurs reprises, constater qu’il absorbait en 24 heures de 200 à 225 grammes de pommes, quantité relativement considérable en comparaison du poids même du Loir (environ 140 grammes). On conçoit alors facilement les dégâts énormes que peut faire dans un verger un semblable animal lorsqu’il est en liberté et qu’il dépense autrement d’activité que dans une cage. J’ai cherché à vérifier si le Loir était susceptible d’attaquer et de dévorer des oiseaux. A cet effet, j’ai à plusieurs reprises et en plein jour, placé dans la cage du Loir un moineau vivant. Ce dernier se débattait d’abord puis Unissait toujours par aller se percher sur la branche de bois située à l’Intérieur de la cage, vis-à-vis du nid du Loir. Celui-ci, après avoir été alerté par le bruit fait par l'oiseau, guettait ce dernier de l’entrée de son nid, la tête plus ou moins masquée par sa queue comme je l’ai déjà signalé précédemment. Tant que le moineau n’était pas perché immobile à proximité de son nid, le Loir ne bougeait pas, se contentant de surveiller sa proie. Mais dés que l’oiseau s’arrêtait à distance convenable, le Loir bondissait hors de son nid et sautait dessus. Si l'attaque était ra¬ tée, il pourchassait l’oiseau quelques secondes mais n’insistait pas. Il réintégrait son nid et se mettait à nouveau en observation jus¬ qu’à ce qu’il trouve une nouvelle occasion favorable pour sauter sur le moineau. Le manège recommençait ainsi toujours le même, jusqu’à ce qu’il se soit emparé de l'oiseau. Lorsque ce dernier était capturé, le Loir se mettait aussitôt à le dévorer en commençant toujours par la tête, puis s’attaquait ensuite à la poitrine. Durant la nuit suivante, l’oiseau eri entier était mangé et l’on ne retrouvait plus dans la cage le lendemain matin que les ailes et un paquet de plumes. Tout ce qui était chair ou os avait été rongé. Toutes les fois que j’ai renouvelé cotte expérience, j’ai constaté la même façon de procéder. Il n'y a aucun doute que dans la nature, le Loir doit 604 — se nourrir de petits oiseaux lorsqu’il peut en capturer par surprise. Par contre, j’ai eu beau lui offrir des œufs, jamais il n’y a touché le moindrement, même si je ne lui donnais pas d’autre nourriture. Tant que la température restait supérieure à -f- 8° centigrades, le Loir mangeait régulièrement toutes les nuits. Mais lorsque la tem¬ pérature descendait au-dessous de -f 8e centigrades, l’animal mon¬ trait une tendance marquée à l’engourdissement. Il pouvait alors rester pendant plusieurs jours entiers sans prendre de nourriture, dormant dans son nid, mais se réveillant toutes les 3 ou 4 nuits pour grignoter des pommes. Dans ces conditions le sommeil était intermittent. A la température de — 2° centigrades, j’ai pu, à plusieurs reprises voir le Loir réveillé et mangeant. Je n’ai pu malheureusement le soumettre à des températures plus basses, mais il est vraisemblable qu’alors il se serait endormi d’un sommeil profond. Ces expériences nous montrent, que l’action de la température sur le Loir est la même que sur le Hérisson. Les résultats obtenus avec ces deux animaux sont tout à fait comparables. A des tempé¬ ratures supérieures à -f- 8° centigrades, le Loir et le Hérisson mènent une vie active et mangent chaque jour. Entre -f 8° et — 2° centigrades, ils présentent tous deux un état de sommeil intermittent. Au-dessous de — 4° centigrades, le sommeil du Hé¬ risson devient profond et il doit en être vraisemblablement de même pour le Loir. Le Lérot à qui j’avais donné comme abri une boîte de fer percée d’une petite ouverture, la tapissa d’une épaisse couche de coton qu’il avait, au préalable, divisé en petits fragments. Comme le Loir, il présentait des habitudes nocturnes, dormant le jour dans son nid, couché sur le côté, la queue rabattue entre les pattes posté¬ rieures. Lorsqu'il se retirait dans son nid, il fermait hermétique¬ ment l’orilice d’entrée à l'aide de coton. Il ne sortait guère qu’à la nuit tombante et ce n’est que tout à fait exceptionnellement que j’ai pu l’ observer, en plein jour hors de son nid. C’était un animal très craintif qui se cachait au moindre bruit et qui, contrairement au Loir, ne cherchait nullement à tenir tête à l'ennemi. Son nid était très malpropre car il faisait ses ordures dedans, pourtant sur lui- même l’animal était toujours très propre (comme du reste le Loir). Le Lérot se montra surtout friand de noix, de glands et de ch⬠taignes et ne mangeait de pommes que lorsqu’il n’avait pas autre chose, mais jamais il ne toucha aux carottes qui lui étaient offertes. J’ai constaté, du reste, que la quantité de nourriture absorbée par le Lérot était toujours beaucoup moins importante que celle con¬ sommée par le Loir. Dans la période de vie active, lorsqu’il est réveillé, le nombre des inspirations est de 120 à 125 par minute et — 605 — lorsqu’il dort, de 95 environ. Dans la période de sommeil profond le nombre des inspirations par minute descend jusqu’à 16. Tant que la température restait supérieure à -f- 10° centigrades, le Lérot mangeait chaque nuit et menait une vie active; mais lorsque la température s’abaissait entre 4- 10° et -f 6° centi¬ grades il s'engourdit petit à petit, se réveillant à intervalles assez rapproches (quelques jours) pour manger un peu. Le sommeil était alors intermittent. Au-dessous de -1- 6° centigrades, le sommeil du Lérot devenait profond. Lorsqu’il était ainsi plongé dans un som¬ meil profond, à une température assez basse, si l’on venait à le déranger tant soit peu au cours de la journée, U se réveillait la nuit suivante pour aller grignoter des aliments. Ce dernier phéno¬ mène est absolument le même que celui que j’ai observé chez le Hérisson. En résumé, en ce qui concerne le sommeil hivernal du Loir et du Lérot, nous constatons des faits qui concordent avec ceux déjà signalés pour le Hérisson. D'après mes expériences, il semble donc que suivant la tempé¬ rature, on puisse distinguer trois états particuliers chez les ani¬ maux hibernants. 1° Un état de vie active pendant lequel l’animal mange régulière¬ ment chaque jour (au-dessus de -f- 10° centigrades pour le Lérot et de + 8° centigrades pour le Loir et le Hérisson); 2° Un état de sommeil intermittent pendant lequel l’animal com¬ mence à s'engourdir, se réveillant à intervalles assez rapprochés pour grignoter un peu de nourriture (entre -f 10° et 6° centi¬ grades pour le Lérot et entre -f 8° et — 2° centigrades pour le Loir et le Hérisson) ; 3° Un état de sommeil profond, pendant lequel l’animal ne prend aucune nourriture, état se prolongeant tant que la température se maintient en deçà d’un certain minimum (au-dessous de -f- 6° cen¬ tigrades pour le Lérot et de — 4° centigrades pour le Hérisson et vraisemblablement aussi pour le Loir). De mes expériences il résulte également que le Loir est plus résistant au froid que le Lérot. 606 Note sur des exemplaires vivants de Bufo superciliaris Boulenger, de l'Afrique équatoriale, par M. F. Angel. Parmi les animaux recueillis au Cameroun et rapportés au Mu¬ séum dans le courant de septembre dernier par M. Berthôllet, chargé de Mission, se trouvaient quatre exemplaires vivants de Bufo superciliaris , le plus grand Crapaud connu de F Afrique équa¬ toriale. Ces Batraciens furent entrés dans le service du Vivarium. Ils proviennent de la région forestière des environs de Doumé, sur la Rivière du même nom, région située à une cinquantaine de kilo¬ mètres au sud de Batouri. Ils furent capturés sur les bords d’un marigot. Cette espèce fut établie par Boulenger (1) d’après de jeunes spé¬ cimens ne dépassant pas la taille de 39 millimètres (du museau à l’anus). Dix ans plus tard, Werner (-) décrivait en détail et figurait sous le nom de Bufo lævissimus, 2 $ adultes mesurant 104 et 110 millimètres de longueur. Ce dernier nom fut placé dans la synony¬ mie de Bufo superciliaris. Les descriptions faites par les auteurs, d’après les spécimens conservés dans les Collections peuvent être complétées ici, surtout en ce qui concerne la coloration, qui est magnifique, des animaux vivants. Toute la face supérieure est d’un ton gris brunâtre ou vert mousse jaunâtre assez clair, tantôt uniforme, tantôt lavé d’une teinte lie de vin ; sur les côtés, la coloration dorsale est bor¬ dée par un liséré blanc qui commence au bout du museau, longe le cantlms vostralis , la portion triangulaire de la paupière, la paro- toïde et le côté du corps pour s'élargir notablement vers lu région inguinale. Les côtés de la tète, du cou et des flancs, brun rougeâtre, liassent au rouge brique vers le bas où la teinte se fond avec la cou¬ leur blanchâtre du ventre. Gorge rougeâtre. La région pectorale est gris bleuté et passe sans transition dans les deux teintes de la gorge et du ventre. Membres antérieurs, rouge vineux, uniforme, ou avec des traces de bandes transversales un peu plus claires. (l) Proc. Zool. Soc. London , 1887, p. 565. (*) Sitzb. Bayer AK.. XXVII. 1897, p. 212 et Verh. Zool. bot. Ges. Wien, XL VIII, 1898, p. 202, pl. II, fig. 1. Bulletin du Muséum , 2° s., t. III. n° 7, 1931. 607 — Membres postérieurs de la même teinte de fond avec bandes trans¬ versales, peu visibles sur les tibias, mais bien marquées sur les cuisses et les tarses où des taches blanches alternent avec la couleur brun foncé. Partie postérieure des cuisses, rougeâtre. Membres blancs, au-dessous, sauf le tarse qui est plus foncé. Certains exem¬ plaires portent 2 taches noires sur la région des apophyses trans¬ verses de la vertèbre sacrée. (Kil complètement noir. Plusieurs petites taches rouges sur le fond blanc de la région inguinale. Renseignements biologiques. — • Ces Batraciens vivent très bien en captivité, se nourrissant avec avidité de pet it es grenouilles, têtards, escargots, limaces, vers de terre. Ils se tiennent sur la mousse plutôt que dans l’eau. Sortis de leur terrarium, ils sont très actifs, ne restant pas en place, exécutant des sauts d’une vingtaine de centimètres, Au repos, le ventre s’aplatit sur le sol donnant à l’animal un aspect discoïde; sa largeur n’est alors que de peu infé¬ rieure à sa longueur. Ce Batracien a été signalé comme pouvant, dans certains cas, « faire le mort » et Barbour (*) a donné une suggestive photogra¬ phie de cette particularité. Depuis leur entrée au Vivarium ces animaux n'ont jamais été vus dans cette attitude; cependant, nous en avons placé un exemplaire sur le dos, en le maintenant pendant quelques instants malgré scs efforts pour sc retourner. Finalement, la résistance a cessé et le Crapaud est resté inerte, les membres antérieurs sur la poitrine, la gorge seule, par ses mouvements donnant signe de vie. Après quelques instants, l’animal, prenant appui sur la tête et les membres postérieurs, se retournait vivement pour reprendre sa position normale. Dimensions. — Le plus grand échantillon de la série mesure 140 millimètres du museau à l’anus; ses parut oïdes ont 38 milli¬ mètres; un autre individu de 125 millimétrés possède des paro- toïdes de 36 millimètres. Il semble que la longueur de celles-ci soit assez variable suivant les sujets, car Werner signale un exem¬ plaire de 110 millimètres dont les parotoïdes ont une longueur de 40 millimètres. L'aplatissement du ventre sur le sol donne à un échantillon me¬ surant 125 millimètres une largeur de 110 millimètres. Selon le voyageur, de plus grands spécimens pourraient être rencontrés, et l’animal n’irait dans l’eau que pour y chercher sa nourriture. Localités. — A la localité de Doumé d’où proviennent ces échantillons, nous pouvons ajouter, pour le Cameroun, les régions déjà connues de Victoria, Bipindi, Kribi, Rio del Rey, où l’espèce a été aussi rencontrée. On la connaît, en outre, du Gabon, région de la Rivière Benito, et du Conge belge. (l) Rept. and Ampli. — Their habits and adaptations. Nouveaux Zygopini de la Guyane Française, par M. A. Hustache. Amorphopus n. gen. Zygopini. Canal pectoi'al profond, dépassant sensiblement, le bord pos¬ térieur des hanches intermédiaires, à son extrémité profond et échancrant notablement le bord antérieur du métastemum. Fé¬ murs linéaires, les postérieurs aussi longs que le corps (rostre non compris). Tibias postérieurs remarquablement dilatés et comprimés en forme de lamelle à bord interne droit, à bord externe arqué, deux fois environ aussi longs que larges. Yeux de forme analogue à celle des Mnemyne Pasc. avec leur ligne de séparation extrêmement étroite, glabre, et à peine élar¬ gie au sommet. Antennes insérées vers le tiers basal du rostre, le scape cia vi forme et n 'atteignant pas l’œil, le funicule de 7 articles, le 1er assez allongé, le 2e beaucoup plus long que le 1er et aussi long que les quatre suivants ensemble, les trois derniers courts, subglobuleux, la massue oblongue, son 1er article conique et. plus long que le reste de la massue. Prothorax bisinué à la base, ses lobes oculaires indistincts. Écusson très petit mais visible. Élytres un peu plus larges que le pro thorax recouvrant le pygidium. Fé¬ murs linéaires, bidentés, les postérieurs beaucoup plus longs et carénés en dehors. Tibias antérieurs et intermédiaires arqués, de longueur normale. Tarses allongés, pubescents au-dessus et en dessous, le 3e article peu dilaté et spongieux en dessous. Ongles simples et divariqués. Genre caractérisé par la conformation des pattes postérieures et du canal pectoral; ce dernier caractère le rapproche des Lechrio- pides, mais l’ensemble des autres caractères le place près des Mne¬ myne Pasc. Il ne comprend que l’espèce suivante. Amorphopus tibialis n. sp. Ovale, d’un noir brun, les antennes et les tarses ferrugineux, la pubescence dorsale d’un jaune fauve, fine, peu serrée et formant Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931. — 609 — un dessin peu tranché, comprenant : sur le prothorax trois bandes transversales, l'une étroite et apicale, la 2e large et basale, la 3e submédiane, largement interrompue dans le milieu et reliée à ses extrémités à la bande basale par une ligne transversale; sur les élytres une large fascie basale (plus dense vers les bords laté¬ raux), prolongée jusqu’au milieu des inters tries 6-8 par des linéoles irrégulières, une linéole sur la moitié postérieure de la suture, dense, jaune et de plus blanchâtre vers le milieu, une étroite ligne api¬ cale, le calus huméral noir, très lisse, luisant, tranchant sur le fond du dessin. En dessous les méso et prosternum noirs, ce dernier avec une tâche squamuleuse devant les hanches; mélasternum, trois premiers segments ventraux, une étroite bordure sur les deux derniers segments à revêtement squamulcux, très dense, luisant, d’un blanc argenté ou teinté de jaune, le 1er segment ventral avec une tache dénudée noire, latérale. Pattes à revêtement assez dense et jaune, les tibias postérieurs d’un rouge ferrugineux, à pubes¬ cence très fine et peu visible, mais leur extrémité interne avec une dense pubescence d’un jaune doré. Rostre moins long que le prothorax et la tête (yeux compris), arqué, d’un brun ferrugineux, en avant luisant, éparsément poin¬ tillé, en arrière de l’insertion antennaire triangulairement dilaté, comprimé latéralement, rugueux, squarnulé, avec une ligne mé¬ diane lisse earéniforme. Tête mate, glabre, avec quelques points épars; yeux, dans leur partie inférieure, bordés de squamules cendrées. ProLhorax peu plus large que long au milieu, faiblement rétréci en avant et les côtés peu arqués; fortement convexe, à ponctua¬ tion très serrée, subgranuleuse, chacun des points émettant une courte soie foncée. Écusson petit, noir, glabre, entouré d’un sillon. Élytres sub triangulaires, un peu plus longs que larges, les épaules très obliquement arquées, leur calus gros et luisant; convexes, déprimés sur la moitié antérieure des trois premiers interstries; profondément sillonnés ponctués, les inLerstries moins larges que les sillons., étroits, élevés, subcostitormes, rugueux; suture le plus souvent avec un point blanc près de l’écusson. Long. 4-4,2 mm. Guyane française (Dr E. Rech, 1902, Muséum de Paris), 8 spé¬ cimens. Zurus Geayi n. sp. Ovale rhomboïdal, noir, le prothorax revêtu de squamules d’un rouge cinnabre et avec trois taches noires basales, la médiane grande plus ou moins ovale et atteignant le milieu, les latérales pe¬ tites, près des angles postérieurs, les élytres avec une tache com¬ mune basale, grande, presque en demi-cercle, sur la base des quatre — 610 — premiers interstries, une linéole sur la base, devant le calus humé¬ ral, une tache, transversale oblique vers le milieu des interstries 7- 8-9, une linéole sur le tiers apical de la suture et les deux inters¬ tries adjacents (moins dense sur la suture que sur les interstries adjacents), brièvement prolongée par une courte ligne sur le bord apical, tout ce dessin d’un blanc teinté de crème ou d’un jaune très clair. Dessous densément squamulé, blanc, avec les üancs du prosternum, en arrière, dénudés, noirs, luisants, les cédés du mésos- ternum très lisses, luisants (avec seulement quelques points près des épimères), les épîstemes métathoraciques (sommet excepté) glabres, le bord latéral du 1er segment ventral avec une tache noire, luisante, lisse (bordée de points en avant), les trois derniers segments ventraux noirs, le 5e avec deux petites taches blanches. Rostre lisse, luisant, sa base et celle des yeux avec des squamulé s blanches. Antennes d’un rouge ferrugineux, le 2e article du funi- cule plus long que les 3° et 4e ensemble, le 7e arrondi et détaché de la massue. Tête, en-dessus, glabre et à points épars. Prothorax subconique, à la base un peu plus du double aussi large que long au milieu, les côtés obliquement convergents, presque rectilignes, les angles postérieurs brièvement arrondis, le lobe antéscutellaire aigu; convexe, plus fortement devant le lobe antéscutellaire ; criblé de gros points, encore plus gros sur la partie basale élevée, le bord antérieur étroitement lisse, imponctué: squamules rouges, grosses, ovales. ÉlvLres subtriangulaires, à la suture moins longs que larges entre les épaules, leur plus grande largeur un peu en arrière de ces dernières, au sommet, ensemble tronqués; base rebordée, épaissie, lisse; disque plan jusqu’au 7e interstrie, obliquement comprimé sur les côtés; pourvus de points sériés, gros, très serrés, plus gros vers la base, ceux des deux séries marginales plus petits; inters¬ tries beaucoup plus larges que les stries, plans, densément ponctués et transversalement découpés par des hachures transversales, les points donnant naissance à de courts poils jaunâtres. Pattes assez élancées; fémurs linéaires, unidenlés, les posté¬ rieurs carénés extérieurement et dépassant longuement l’apex; tibias et tarses foncés. Long. 5-5,3 mm. Guyane Française : Rivière Lunier (1899, F. Geay in Muséum de Paris), Il spécimens. Espèce voisine de Z. oetomaculalus m. du Brésil; elle en diffère par l’absence de liséré squamuleux sur la tête autour des yeux, le dessin différent du prothorax, ce dernier plus convexe dans le milieu et par contre à impressions latérales à peine distinctes, les taches des élytres d’une autre forme et l’absence des deux taches médianes sur les interstries 2-3-4. — 611 — Les Anchastus de la région malgache (Coléoptères Elatérides), par M. E. Fleutiaux, Correspondant du Muséum national d’histoire naturelle. Anchastus J. Leconte, Trans. Amer. Phil. Soc., 1853, pp. 422 et 454 génotype : digitaius J. Leconte. Oblong, peu convexe. Carène interoculaire entière. Antennes- généralement filiformes : 2e et 3e articles courts, subégaux, sem¬ blables, aussi longs ensemble que le 4e, mais plus étroits (Anchas- lus s. str.) ; ou 2e et 3e articles réunis moins longs que le 4e; ou plus ou moins serriformes avec le 3e article aussi long et de même forme que le 4e ( Brachycrepis J. Leconte, type : bicarinalus J. Leconte). Pronotum nettement limité latéralement. Élytres entiers au som¬ met; ou tronqués et biépineux (s. q. Abseus n. : type maximus ). Sutures prosternales dédoublées sur toute leur longueur et sillon¬ nées en avant, Hanches postérieures très étroites en dehors, brus¬ quement ou obliquement très élargies en dedans pour former une grande plaque échaneréo en arrière; bord inférieur inégalement bidenté. Tibias biépineux au sommet, tarses postérieurs à premier- article souvent aussi long ou presque que les autres ensemble;. 3e article lamellé en dessous; 4e très petit; griffes simples. SOUS-GENRES 1. Élytres tronqués et biépineux au sommet . Abseus Élytres entiers au sommet . ' . 2 2. Antennes à 3e article égal et de même forme que le 4e . Brachycrepis Antennes à 3e article seulement un peu plus long ou égal au 2e et de même forme Anchastus ~ ESPÈCES 1. Élytres tronqués et biépineux au sommet. Antennes à 3e article un peu plus long que le 2e et de même forme, Pronotum plus long que large à la base. Bord anté¬ rieur du front très éloigné du labre (s, g. Abseus) . . . . . . 2 Élytres entiers au sommet. Pronotum sensiblement, aussi long que large à la base quelquefois moins . . 3. Bulletin du Muséum, 2° s., t. ITT, n° 7, 19S1. — 612 — 2. Pronotum plus large que les élytres; angles postérieurs nettement biearénés. Pointe inférieure du prosternum plane entre les hanches antérieures, 15 1/2 à 17 1/2 mm maxirnus Pronotum aussi large que les élytres; angles postérieurs faiblement biearénés. Pointe inférieure du prosternum longitudinalement côtelée entre les hanches antérieures, 6 mm 1/2 . giganieus 3. Antennes légèrement serriformes à partir du 3e article; celui-ci égal et semblable au suivant. Angles postérieurs du pronotum nettement biearénés, 10 mm (s. g. Brachycfepis).. .... j . . . . . sylmnus Antennes filiformes : 3e article plus petit et plus étroit que le 4e, semblable et un peu plus long que le 2e; ou 2e et 3e articles égaux et semblables ( Anchastus s.str.) . 4 4. Bord antérieur du front assez éloigné du labre. Antennes à 3e article un peu plus long que le 2e. Pronotum aussi long qne large ; angles postérieurs biearénés 5 Bord antérieur du front rapproché du labre . 6 5. Ferrugineux obscur. Stries des élytres effacées vers le bout, 10 œm 1/2 mada- gascarieneis Noir, stries des élytres légères au sommet, mais distinctes jusqu’à l’extrémité, 11 à 11 1/2 m/m . Decorsei 6. Ferrugineux. Antennes à 3° article un peu plus long que le 2e. Pronotum très petit disproportionné, moins long que large à la base; angles postérieurs unicarénés près du bord postérieur, 11 mm . brevicollis Pronotum de grandeur normale . . . 7 7. Ponctuations du pronotum simple sur le dos . 8 Ponctuation du pronotum ombiliquée ou ocellée . 13 8. Unicolore . 9 Bicolore. Dessus noir, élytres avec une bande ferrugineuse à l'épaule s’étendant sur le bord externe presque jusqu’à la moitié. Antennes ferrugineuses, à 2e et 3° articles égaux. Ponctuation du pronotum légèrement rugueuse. Dessous testacé dans la partie moyenne. Pattes jaunes, 4 *»* 3/4 . Goudoti 9. Brun noir; pubescence rousse. Antennes à .B" article un peu pins long que le 2e Antennes et pattes ferrugineuses. . . . . . . . 10 Brun ferrugineux ou testaeé . 11 10. Aspect brillant. Bords latéraux du pronotum légèrement incurvés à la base; angles postérieurs biearénés. Stries des élytres légères, 10 mm. Desruisseauxi Aspect mat. Bords latéraux du pronotum graduellement arrondis et rétrécis dès la base; angles postérieurs unicarénés, la carène externe nulle. Stries des élytres mieux marquées, 8 m m 1/2 . . . . . . . vicinus 11. Brun ferrugineux; pubescence rousse. Pronotum plus large à la base que les élytres . 12 Testacé; pubescence jaune. Pronotum pas plus large A la base que les élytres 7 m/m . testaceus 12. Angles du pronotum unicarinés près de la base. Pattes testaeées, 7 1/2 à 8 1/2 mm russatus Carène des angles postérieures du pronotum légères ou nulles. Pattes jaune pâle 4 3/4 à 6 m/m . Perrieri 13. Unicolore . . . . 14 Bicolore . . . . . 16 14. Testacé. Ponctuation du pronotum peu profonde écartée, ombiliquée, ent emêlée de points plus fins . . . 15 Testaeé pâle. Ponctuation du pronotum très large, superficielle, écartée, ocellée entiemêlé-1 de points extrêmement fins, 3 1/2 à 4 1/2 mm . minimus — 613 15. Elliptique; subdéprimé, 5mm . . . Humbloti Subparallèle, convexe, 5mm . . . . . . . » Petiti 16. Pronotum noirâtre; ponctuation large et superficielle, écartée, ombiliquée. Élytres entièrement fcestacé un peu obscur i. Antennes courtes, uoires, avec les premiers articles ferrugineux. Fémurs noirâtres; tibias et torses pâles, 6 mm 3/4. prozimus Pronotum noir, jaune à la base. Tête noire. Élytrea jaunes avec une bordure externe noire, s'élargissant en arrière. Antennes longues, noires, testacées à la base. Pattes testacées, 4 mm 1/2 . . . Sicardi A. sylvanus Candèze, Élat. nouv. IV, 1889, p. 32. Madagascar. Type : Muséum, Paris. A. maximus nov. sp. — 15 1/2 à 17 1/2 millimètres. Oblong, atténué; noir brillant; pubescence jaune. Tête convexe et densément ponctuée; bord antérieur arrondi et avancé. An tonnes ferrugineuses, ne dépassant pas ou à peine la base du prothorax; 2e et 3e articles courts, subégaux, aussi longs ensemble que le sui¬ vant, mais moins large; pronotum plus long que large, arrondi sur les côtés, rétréci en avant, légèrement incurvé en arrière, moins densément ponctué que la tête; angles postérieurs nettement bicu- rénés. Élytres moins larges que Je pronotum, atténués en arrière, ponctués -striés; stries, effacées vers le bout; interstries plans, finement ponctués, sommet tronqué et biépineux. Dessous de même couleur, densément ponctué. Pattes ferrugineuses. Madagascar : Baie d’Antongil (A. Mocquerys). Type : Muséum Paris; Madagascar (Perrier de la Battue), Muséum Paris. Cette grande espèce forme avec la suivante un sous-genre bien, caractérisé par l’extrémité des élytres tronqués et biépineux, auquel je propose de donner le nom de Abseus. A. giganteus nov. sp. — 16 millimètres 1/2. Oblong, atténué; brun rougeâtre, jaunâtre sur la tète; pubes¬ cence jaune. Tète convexe, densément ponctuée; bord antérieur arrondi et avancé. Antennes brunes; 2° et 3e articles courts, su¬ bégaux, aussi longs ensemble que le suivant, mais moins larges. Pronotum plus long que large, légèrement arrondi sur les côtés et rétréci en avant, densément ponctué ; angles postérieurs bicaré- nés. Élytres arrondis sur les côtés et faiblement atténués, tronqués et biépineux à l’extrémité, fortement ponctués-striés. Stries moins profondes au sommet; interstries convexes et finement ponctués. Dessous brun obscur densément ponctué. Saillie prosternale côte¬ lée au milieu. Pattes brunes. Madagascar : province de Fénérive, région de Soanierara (A. Mathiaux). Type : Muséum Paris. Bulletin du Muséum, 2° s., t. III, 1931. 39 — 614 Diffère de A. maximus par sa forme moins élargie en avant et moins atténuée en arrière; par sa couleur brune; les stries des élytres mieux marquées, les intestins convexes; par la pointe infé¬ rieure du prosternum côtelée. A. madagascariensis nov. sp. — 10 m/m 1/2. Oblong; ferrugineux obscur; pubescence rousse. Tète convexe, densément ponctuée; bord antérieur arrondi et avancé. Antennes ferrugineuses; 3e article un peu plus long que le 2e et de même forme; Ie plus large et à peu près aussi long que les deux précédents réunis; suivants semblables. Pronolum aussi long que large, arrondi sur les côtés, rétréci en avant, densément ponctué; angles posté¬ rieurs bicarénés. Élytres légèrement plus étroits que le pronotum à la base, subparaüèles, arrondis et rétrécis postérieurement, en¬ tiers au sommet, ponctués-striés; stries effacées vers le bout; inter¬ stries finement ponctués. Dessous de même couleur; densément ponctué. Pattes ferrugineuses. Madagascar : Fiherena (F. Geay). Type : MuséumjParis; région de l’Androy, Ambovombe, novembre (J. Decorse) Muséum Paris. Rappelle A. senegalensis Candèze; forme plus étroite; pronotum plus régulièrement arrondi sur les côtés, sa ponctuation plus serrée. A. Decorsei nov. sp. — 11 à 11 1/2 millimètres. Elliptique; noir; pubescence rousse. Tête convexe, densément ponctuée; bord antérieur arrondi et légèrement avancé. Antennes ferrugineuses; 2e et 3e articles semblables, ce dernier un peu plus long, ensemble, de même longueur que le 4*, mais plus étroits. Pronotum sensiblement aussi long que large à La base, légèrement arrondi sur les côtés et graduellement rétréci eu avant, densément ponctué; angles postérieurs bicarénés. Élytres arrondis et rétrécis en arrière, fortement ponctués-striés, plus légèrement vers le bout; interstries finement ponctués. Dessous de même couleur. Pattes testacées. Madagascar : région de l’Androy, Ambovombe, octobre (J. De¬ corse). Type : Muséum Paris; pays Androy (Alluaud) Muséum Pa¬ ris. Diffère de A. madagascariensis par sa forme elliptique, sa cou¬ leur noire. A. brevicollis Candèze. Ann. Soc. Ent. Belgique, 1895, p. 64. Madagascar : Diego-Suarez (Alluaud). Type : Muséum Parts. A. Desruisseauxi Fleutiaux, Ann. Soc. Ent. France, 1913, p. 177. 615 — Comores : Anjouan, Nioumakélé (Desruisseauxi).Type : collec¬ tion Fleutiaux > Muséum Paris. A. vicinus nov. sp. — 8 m/m 1/2. Oblong; brun noir, mat; pubescence rousse. Tête convexe et densément ponctuée; bord antérieur arrondi, rapproché du labre. Antennes ferrugineuses; 3e article un peu plus long que le 2e et de même forme, les deux ensemble à peu près de la même lon¬ gueur que le suivant. Pronotum sensiblement aussi long que large à la base, graduellement arrondi sur les côtés, et rétréci en avant; densément ponctué; angles postérieurs unicarcnés, la carène ex¬ terne nulle. Élytres légèrement plus étroits à la base que le prono¬ tum, arrondis sur les côtés et rétrécis en arrière, entiers au som¬ met, ponctués-striés; stries effacées à l'extrémité; interstries plans et finement ponctués. Dessous de même couleur, plus clair sur l’abdomen, densément ponctué. Pattes ferrugineuses. Madagascar (Perrier de la Bathie). Type ; Muséum Paris. Diffère de A. Desruisseauzi par sou aspect mat; les côtés du pro¬ notum graduellement arrondis et rétrécis en avant; les angles pos¬ térieurs unicarénés. A. russatus nov, sp. — 7 1/2 à 8 1/2 millimètres. Oblong; brun ferrugineux; pubescence rousse. Tête convexe, densément ponctuée; bord antérieur arrondi et rapproché en labre. Antennes ferrugineuses; 3e article légèrement plus long que le 2e et de même forme; 4e aussi long que les deux précédents réunis et plus large, ainsi que les suivants. Pronotum aussi long que large, arrondi sur les côlés et rétréci en avant, densément ponctué; angles postérieurs unicarénés prés de la base. T'-lytres légèrement plus étroits à la base que le pronotum, arrondis et rétrécis en arrière, entiers au sommet, ponctués-striés; stries peu marquées vers le bout; interstries plans et pointillés. Dessous de même couleur, fine¬ ment, ponctué. Pattes plus claires. Madagascar (Perrier de la Bathie). Type : Muséum Paris; Suber- bieville (Perrier de la Bathie); Mahatsinjo, collection J. Chatanay — Muséum Paris. Ressemble beaucoup à A. vicinus ; en diffère par sa couleur brun ferrugineux, par la forme légèrement plus courte, stries des élytres moins nettes. A. Perrieri nov. sp. — 4 3/4 à 6 millimètres. Oblong; brun ferrugineux; pubescence rousse. Tête convexe, den¬ sément ponctuée; bord antérieur rapproché du labre. Antennes — 616 ferrugineuses, ne dépassant pas la base du prothorax; 2e et 3e ar¬ ticles moins larges que les autres, 3e légèrement plus long que le 2e, les deux réunis à peu près aussi longs que le 4e. Prono tum aussi long que large à la base, arrondi sur les côtés et rétréci en avant, densément ponctué; carènes des angles postérieurs légères ou nulles. Klytres un peu plus étroits à la base que le pronotum, ar¬ rondis et rétrécis en arrière, entiers au sommet, ponetués-striés; stries effacées au bout; interstries finement ponctués. Dessous de même couleur, finement ponctué. Pattes jaune pâle. Madagascar : Soalala (Pcrrier de lu Bathie). Type : Muséum Pa¬ ris; Ankoraroka (Perrier de la Bathie). Muséum Paris. Ne diffère de A. russaius que par la faille moindre, les angles pos¬ térieurs du pronotum presque indistinctement carénés, les pattes jaune pâle. A. testaceus nov. sp. — 7 millimètres. Oblong; testacé; pubescence jaune. Tête convexe; ponctuation grosse et peu profonde; bord antérieur arrondi, assez rapproché du labre. Antennes testacées; 2e et 3e articles subégaux, de même forme, moins larges que les suivants à peu près aussi longs ensemble que le 4e. Pronotum aussi long que large, légèrement arrondi sur les côtés et rétréci en avant, peu convexe, fortement et inégale¬ ment ponctué; angles postérieurs bicarénés. Élytres aussi larges que le pronotum, arrondis latéralement, et rétrécis en arrière, en¬ tiers au sommet, fortement striés-ponctués, légèrement vers le bout; interstries finement ponctués. Dessous un peu obscur, fine¬ ment ponctué. Pattes jaunes. Madagascar : Station de f’Androy, région d’Ambovombe. Type : collection Fleutiaux > Muséum Paris. Voisin de A. Ferrieri ; moins convexe; pronotum et élvtres de la même largeur à la base. A. Petiti nov. sp. — 5 millimètres. Oblong, subparallèle, assez convexe; testacé; pubescence jaune. Tête convexe; ponctuation peu profonde, ombiliquée, assez serrée; bord antérieur arrondi, rapproché du labre. Antennes testacées; 2e et 3e articles courts, subégaux, moins larges que les suivants, aussi longs ensemble que le 4e. Pronotum aussi long que large légè¬ rement arrondi sur les côtés, peu rétréci en avant, convexe; ponc¬ tuation peu profonde ombiliquée, entremêlée de points plus fins; angles postérieurs brièvement et imperceptiblement bicarénés. Élyfres un peu plus étroits que le pronotum, parallèles, arrondis à l’extrémité, entiers au sommet, fortement ponctués, striés plus faiblement en arrière ; interstries légèrement rugueux. Dessous tes¬ tacé. Pattes jaunes. — 617 — Madagascar : Région de l’Ambogo (G. Petit). Type : Muséum Paris. Se distingue de A. Humbloti par sa forme parallèle et plus con¬ vexe. A. Goudoti nov. sp. — 4 m/m 3/4. Elliptique, assez allongé, convexe; noir, avec une grande bande ferrugineuse à l'épaule s’étendant sur le bord jusqu’à la moitié environ; pubescence noire. Tête convexe, rugueusement ponctuée; bord antérieur arrondi rapproché du labre. Antennes ferrugineuses; 2e et 3e articles égaux et semblables, moins larges que les suivants,, aussi longs ensemble que le 4e. Pronotum très légèrement arrondi sur les côtés, notablement rétréci en avant, rugueusement ponctué; angles postérieurs indistinctement carénés. Élytres rétrécis en ar¬ rière seulement, dans le dernier tiers, Lrès légèrement ponctués- striés; interstries rugueux, plus faiblement vers le bout. Dessous testacé, noir sur les propleures et le portour de l’abdomen. Pattes jaunes. Madagascar (Goudot). Type : Muséum Paris. Espèce très particulière qui ne ressemble à aucune autre. Su¬ tures prosternales largement dédoublées, excavées seulement tout à fait en avant. Troisième article des tarses brièvement lamellé. A. proximus nov. sp. — 3 m/m 3/4. Oblong; brun noirâtre, élytre testacé un peu obscurci; pubes¬ cence jaune. Tête convexe; bord antérieur arrondi en avant, rap¬ proché du labre; ponctuation large superficielle, ocellée. Antennes noires, trois premiers articles testacés; épaisses à partir du 4e ar¬ ticle; 2e et 3° courts, égaux, semblables, plus étroits que les autres; 4e aussi long que les deux précédents réunis. Pronotum convexe, arrondi sur les côtés, rétréci en avant; ponctuation ocellée, large, su¬ perficielle, écartée; angles postérieurs non carénés. Élytres de la même largeur que le pronotum à la base, parallèles, arrondis et entiers au sommet, ponctués-striés; interstries plans, avec quelques rares points assez fins. Dessous noir; ponctuation espacée, plus grosse en avant. Fémurs noirâtres; tibias et tarses testacés. Madagascar : Mahatsinjo. Type : collection Flûtiaux > Muséum Paris. Voisin de A. Pelili; taille moindre; noirâtre, avec les élytres pâles; ponctuatiorTdu pronotum plus large, plus espacée, superfi¬ cielle, ocellée. A. Humbloti Fleutiaux, Ann. Soc. Ent. France, 1911, p. 177. Grande Comore (Humblot). Type : Collection Fleutiaux > Mu¬ séum Paris. — 618 — A. minimus nov. sp. — 3 1/2 à 4 1/2 millimètres. Oblong, testacé pâle; pubescence jaune, longue. Tète convexe; bord antérieur arrondi, rapproché du labre; ponctuation large, su¬ perficielle, ocellée, peu serrée. Antennes testacées, légèrement com¬ primées à partir du 4e article, serriformes et amincies vers le bout, dépassant la moitié du corps; 2° et 3e articles courts, égaux, beau¬ coup plus étroits que les suivants; 3fi beaucoup plus long que les deux précédents ensemble (ÿ); ou llliformes et moins longues ( $). Pronoturn peu rétréci en avant; ponctuation large, superficielle, ocellce, écartée; angles postérieurs non carénés. Élytres de la lar¬ geur du pronoturn à la base, subparallèles, arrondis et entiers au sommet.; ponctués-striés moins fortement à l'extrémité ; interstries ponctués assez fortement. Dessous parfois un peu obscur en arrière. Sutures prosternales largement dédoublées, excavées tout à fait en avant. Pattes testacé pâle. Madagascar : Montagne d’ Ambre, septembre à décembre (Si- card). Type : Muséum Paris. Se distingue de A . Peliti par sa forme moins convexe; sa teinte plus pâle; la ponctuation de la tête et du pronoturn plus large, très superficielle, moins serrée et ocellée; la pubescence plus longue et plus fournie. A. Sicardi nov. sp. — 4 m/m 1/2. Allongé; noir, pronoturn jaune à la base, élytres jaunes avec une bordure externe noire s’élargissant en arrière en envahissant la partie postérieure; pubescence jaune, obscure au sommet des élytres. Tète peu convexe; ponctuation large, peu serrée, ombili¬ quée, rugueuse; bord antérieur arrondi, assez rapproché en labre. Antennes longues, dépassant la moitié du corps, fortes et compri¬ mées à partir du 4° article; noires; les trois premiers articles testa- cés; 2e et 3e articles très courts, plus étroits que les autres; 3e un peu moins long que le 2e; 4e beaucoup plus long que les deux précé¬ dents réunis. Pronoturn aussi long que large à la base, trapézoïdal; ponctuation large, superficielle, ocellée, écartée, entremêlée de points lins. Élytres assez longs, aussi larges que le pronoturn à la base, peu rétrécis en arrière, isolément arrondis au sommet; forte¬ ment ponctués-striés, légèrement vers le bout; interstries assez for¬ tement ponctués. Dessous testacé, abdomen noir. Pattes testacées. Madagascar ; Montagne d’ Ambre (Sicard). Type : Muséum Paris. Espèce remarquable par sa forme allongée; ses antennes longues, à 3e article plus court que le 2e; son pronoturn trapézoïdal; ses élytres isolément arrondis à l’extrémité; les propleures ponctués en — 619 — dehors, lisses en dedans; les sutures prosternales étroitement dé¬ doublées, non sillonnées en avant. Nota. — L’insecte décrit par Candeze, Élat. nouv. IV, 1889, p. 32, sous le nom de Anchastus morio, comme provenant de Mada¬ gascar, est de Mayotte (Humblot). De plus, ce n’est pas u nAnchas- ius, mais un Elastrus. Type : Muséum Paris. — 620 — Cinq nouvelles formes de Carabini, par M. Étienne de Breuning (Vienne). 1. Galosoma [Blaptosoma] Lesnei nov. sp. Forme ovale, médiocrement convexe; tête légèrement épaissie, les yeux très proéminents; antennes de longueur normale, dépas¬ sant de beaucoup la base des élytres même chez les $$, le second et le troisième articles avec une forte carène à la base interne, ie premier et, le quatrième articles médiocrement carénés; pas de pores sétigères à côté de la dent du menton; palpes très sveltes; mandibules très légèrement striées au bord interne; lèvre supé¬ rieure fortement, échanerée au milieu; clvpeus peu distinctement séparé du front, ses fossettes profondes mais très courtes, presque pas prolongées sur le front, où elles sont souvent seulement indi¬ quées par des dépressions vagues, qui s’étendent jusqu’à la base des antennes et y sont courbées en dedans; surface de la tête lisse, seulement la partie entre les yeux très éparsement et finement ponctuée. Pronotum carré, 1 3/4-2 fois aussi large que long, la partie la plus large un peu avant le milieu, les côtés fortement rétrécis, légèrement arqués ou en ligne droite, légèrement rebordés et rele¬ vés dans la partie basale; les angles postérieurs presque pas pro¬ longés au delà de la base, légèrement abaissés et largement arron¬ dis; les fossettes basilaires superficielles mais distinctes; le bord antérieur légèrement échancré en arc; surface lisse, finement et peu densément ponctuée à la base et aux bords latéraux. Élytres ovales, fortement élargis chez les femelles, médiocrement bombes; les épaules légèrement arrondies, le bord latéral étroit; la sculpture formée de lignes de points fines et régulières, quelques- uns de ces points plus grands et plus profonds; tous les intervalles plans, les primaires interrompus par d’assez nombreuses fossettes très apparentes; souvent des fossettes plus petites, éparses sur les intervalles secondaires et tertiaires. Face ventrale lisse, les côtés des segments abdominaux antérieurs assez fortement et densément ponctués; les jambes de longueur normale, les tibias antérieurs lisses. Apex large, en lame, courbé Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931. 621 — en avant, largement arrondi au bout. Surface médiocrement lui¬ sante, finement chagrinée, noire; dessous brillant. Longueur : 17-20 mm.; largeur, 7-8 1/2 mm. Mexique, Sierra de Tlalpujahua près de Toluca, à l’altitude de 2.400 à 2.700 métrés. Type un 3 dans la collection du Muséum d’histoire naturelle de Paris; en outre 3 $ bords du Niger entre Bourem et Tombouctou, 12, I. 28, 1 $. Fam. Mantidæ. Subfam. Eremiapiiilinæ. 7. Elæa Marchali Reiche et Fairm. — A tajkor-n- Ahaggar, 29. X. 27, 1 ?; Tamanrasset, Ahaggar, 6. XI. 27, 1 (J, 1 $; Silet, Ahaggar occidental, 12. XI. 27, 5 d- 8. Tarachodes æslunns Sauss. — Aguemour, Tilemsi, 30. XII. 27, 1 $. — 626 — 9. Eremiaphila spinulosa Krauss. — Tamanrasset, Ahaggaiy 24. X. 27, 1 $; Atakor-n-Ahaggar, 28. X. 27, 1 $ et 29. X. 27, 1 10. Eremiaphila Foureaui Bol. — Tin Aberda, Taiiezrouft méri¬ dional, 28. XI. 27, 1 $; entre Tin Aberda et Izelilène, 30. XI. 27, 1 $• 11. Eremiaphila numida Sauss. — Tisserlitine, Tanezrouft méridional, 4. XII. 27, 1 $. Subfam. Oxythespinæ. 12. Oxylhespis granulata Sauss. — Tamanrasset, Ahaggar, 1 <$;. Asselar, Tilemsi, 19. XII. 27, 1 <$• 13. Oxylhespis riilotica giglio-Tos, — Tombouctou, 1 <$. Subfam. Mantinæ. 14. Sphodromanlis uiridis Forsk, — Kabara, près de Tombouc¬ tou, I. 28, 1 Ç. 15. Tenodera supersiiliosa F. — Bords du Niger près de Macina,. 16. II. 28, 1 ?. Subfam. Empusin/e. 16. Blepharopsis mendica Fab. — Tamanrasset, Ahaggar, 1 larve; bord nord-est du Timétrine, 11. XII. 27, 1 région d’In Ouri, Tilemsi, 23. XII. 27, 1 ?. Fam. Tettigoniidæ. Subfam. Conocephalin/e. 17. Homorocoryphus nitidulus Scop. — Bords du Niger, un peu en amont de Mopli, 11. II. 28, 1 de très grande taille, de couleur grise. il 18. Conocephalus æthiopicus Thunb. — - Bords du Niger à Bou- rem, 6. I. 28, 3 <$, 10j$; bords du Niger, Akka, lac Debo, 4. II. 28, 1 .), limites de la région centrale que recouvrait l’exuvie (X 116). — B, même espèce. Région centrale du notogaster vue par trans¬ parence ( x 31 6). — C. Hermanniella dolosa n. nom. Région centrale du notogaster vue par transparence ( x 316) d'après un exemplaire des environs de Trente (Italie). la figure et la description de Nicolet et surtout par sa localité type. On la trouve très communément dans cette localité. (Bois de Satory) et aussi dans tous les bois autour de Versailles, à l’exclu¬ sion de toute autre espèce d 'Hermanniella. Comme son propo- dosoma est bordé par deux crêtes caréniformes, ce ne peut être H. arrecla Nie., de sorte qu’il n’y a pas d'ambiguïté pour l’espèce dont je parle. J’en donne une ligure du notogaster après enlève¬ ment de l’exuvie (fig. IA) et un dessin des impressions dans la b55 — région centrale du notogaster, vues par transparence (fîg. IB). Les marques rondes, p. Hermanniellu punctulala Berlkse, 1908, se reconnaît aux im¬ pressions du nologaster qui sont en files irrégulières grossièrement longitudinales (lig, 2 \). Beaucoup d’impressions, à peu près rondes, sont marquées d’un seul point noir. D’autres sont allon¬ gées suivant la direction générale des liles et l’on voit qu’elles sont composées de 2 ou 3 marques simples, jointives ou confluentes; alors elles contiennent 2 ou 3 points noirs qui s’alignent dans le même sens. En dehors de ce caractère qui nie semble constant on constate en général avec II. granulala les différences suivantes : Dans H. punctulala , les poils sont plus courts et plus barbelés, avec les acronotiques plus épais et arqués vers le bas, quelquefois même deux fois plus épais que leurs voisins. Les poils postérieurs — 656 — du notogaster sont aussi plus arqués et plus inclinés vers le bas. Les interlamellaires ont à peu près la même longueur que les organes pscudostigmatiques. La petite carène scapulaire est peut-être un peu plus forte. La taille est plus petite. Pour l'ensemble de mes récoltes j’ai une variation de .310 à 700 g (moyenne 603 g). On trouve souvent des exemplaires répondant bien à cette description et ils se distinguent alors immédiatement de H. granulata ; mais souvent aussi quelques-uns des caractères différentiels énumérés se présentent d'une manière peu nette, ou d’une manière qui les rapproche de H. granulata, de sorte qu'il faut avoir recours aux marques du notogaster pour la détermination spécifique. H. punc- Fig. 2. — A. Hermanniclla pumtulata Berl. Région centrale du notogaster vue par transparence (x 418). — B. Hermanniellapundulata Berl. var. seplentrionalis Berl. id. (x 418). tulala est donc une espèce très variable dont les caractères exté¬ rieurs se rapprochent souvent de ceux de l’espèce type. Je n’ai cependant jamais trouvé d’exemplaire de punclulata ayant l’en¬ semble des caractères extérieurs décrits plus haut pour II. granulata. Dans IL punclulata les rangées d’impressions gastronotiques sont ordinairement plus larges que les intervalles qui les séparent, ou bien à peu près de même largeur (fig. 2 A); mais on trouve de temps en temps des exemplaires à impressions beaucoup plus pe¬ tites répondant à la ligure 2 B. Les tils sont alors plus étroites que leurs intervalles. J’ai admis qu’il s’agissait de la variété seplen- irionalis Berl. ( Rcdia , vol. 6, p. 224, fig. 60) bien que cet auteur ait dit que les petites impressions sont distribuées au hasard. C’est ce que je n’ai pas constaté. Les files sont indiquées assez bien. On voit aussi des lignes vagues plus claires joignant les impressions — 657 — à certains endroits comme l’indique la figure 2 B et dessinant même de loin en loin une figure hexagonale. Ces mêmes lignes existent plus rarement dans les exemplaires à grandes impressions de cette espèce ou dans H. granulala. L’exemplaire de H. gramilala var seplentrionalis Beri,. faisant partie de la collection Aearotheca italiea de cet auteur est conforme à ma figure 2 B. Hermanniella punctulata est l’espèce que j’ai récoltée le plus sou¬ vent. Je l’ai de Lugano (Suisse), des Alpes françaises (Chartreuse), d’Algérie (Alger, Hammam Meskoutine) et du Maroc (Tanger, Kenifra). Mes exemplaires de la variété seplentrionalis viennent de Lugano et des environs de Périgueux (Dordogne). Hermanniella clolosa est un nom nouveau que je donne à l’espèce que Berlese confondait avec H. granulata, c'est-à-diro à celle dont le not.ogastcr a une belle sculpture hexagonale. Je l’ai trouvée en Italie (Trente), en France (Saint-Laurent-le-Minier, département du Gard) et au Maroc (Taza), Les impressions rondes, en creux comme dans les autres espèces, y sont extrêmement régulières et •chacune est au milieu d’une surface ù contour hexagonal qui paraît un peu plus foncée que l'impression si l’on met bien exactement au point. A ce moment l'hexagone est limité par des lignes fines et claires et ses sommets sont tous marqués par des « points noirs » (fig. 1 G), de même structure que ceux décrits précédemment pour H. granulata; mais il n’y a de points noirs qu’aux sommets des hexagones, jamais dans les impressions rondes, au contraire de ce qui se passe dans les espèces précédentes. H. dolosa est donc une espèce très bien séparée des autres par sa sculpture. Ses caractères extérieurs, au contraire, sont si voisins de ceux de H. punctulata que je ne vois aucun moyen commode de l’en distinguer. Les carac¬ tères différentiels que j ai indiqués plus haut, à propos de H. putic- tulaia s’appliquent aussi bien à H. dolosa, mais ils sont constants dans cette espèce, de sorte que//, dolosa se distingue toujours facile¬ ment de//, granulala, sans qu’il soit nécessaire d’observer le not.o- gaster par transparence. La taille de H. dolosa varie de 545 à 670 [x (moyenne 610 g) d’après mes exemplaires qui sont, peu nombreux. Hermanniella airecta (Nicolet) doit se reconnaître à son propo- dosoma sans crêtes latérales, ou à crêtes effacées, si toutefois cette espèce existe car personne ne l’a vue depuis son auteur (x). Il y a des Hermanniella ayant ce caractère mais je n’en ai jamais trouvé dans nos régions. La plus voisine géographiquement est une espèce du Maroc (Rabat) non encore décrite. P) Sauf peut-être Michael. Dans sa description de H. ctrreda Michael (Brit. OHb.II, p. 448) parle de Crêtes latérales obsolètes. Au commencement (p. 445) il signale l’exu- vie nymphale du notogaster mais il traite ensuite cette exuvie comme une couche super- iicielle de la cuticule de l’adulte. — 658 — Quant à Hermanniella picea (C.-L. Koch), c’est la première espèce décrite dans ce genre et presque sûrement l'une des quatre espèces ou variétés dont il est question plus haut; mais ni la figure ni la description de Koch ne renseignent h cet égard. Au lieu d’ad¬ mettre (par une sorte de convention, je pense) que c’est H. punc- tulata Beiu.. comme l’ont lait les auteurs allemands (Sei.lnick, Willmann), je crois qu'il vaut mieux laisser le nom de Koch sans emploi jusqu’à meilleure information. Je ne vois d’ailleurs aucun moyen do résoudre la difficulté autrement qu’en étudiant la faune des environs de Kcgensburg, en particulier celle de la forêt de Sehweigliaus, indiquée par Koch pour son Nothrus piceus. S'il n’y a qu’une espèce (Y Hermanniella dans cette localité (comme il s’est trouvé dans le bois de Satorv pour II. granulata ) ou bien s'il y a une espèce très dominante c’est celle espèce qui est H. picea. II. — Perlohmannia dissimilis (Hewitt). En décrivant cette espèce sous le nom de Lohmannia insignis var. dissimilis (x), Hewitt indique et figure plusieurs différences avec Lohmannia insignis Berlf.se, notamment en ce qui concerne les poils supérieurs du propodosoina. Ceux-ci comprendraient deux poils rostraux implantés l’un derrière l’autre dans le plan médian, au lieu d’être symétriques de part et d’autre de ce plan comme dans tous les autres Q ri bâtes; et entre ces poils rostraux et les interla¬ mellaires (ou interstigmatiques), il y aurait deux autres paires pour représenter les poils lamellaires, disposition également unique chez les Oribates. J’ai retrouvé dans les environs de Périgueux quelques rares exemplaires de P. dissimilis (au total 2 adultes, une tritonymphe et 2 protonymphes) dans des mousses, mais toujours isolés, ce qui indique que l’espèce ne s'y rencontre que par accident e‘L vit plutôt dans les conditions où elle a été découverte par fauteur anglais. L’étude de ces exemplaires confirme le caractère anormal des poils rostraux, lesquels sont bien l’un derrière l’autre, dans les nymphes comme chez l’adulte. L’antérieur est égal au postérieur dans mes exemplaires et il dépasse fortement l’extrémité du rostre. Quant à l’autre singularité, elle n’existe pas. Hewitt n’a pas remarqué que les deux poils qu’il représente derrière les rostraux ne sont vus que par transparence et que ce sont les poils dorsaux des mandibules. Les poils lamellaires sont bien comme l’indique la figure de Hewitt, assez près des pseudostigmates. Il y a en outre, à la place habi¬ tuelle, une paire exostigmale. (l) Memoirs and Proeeeiings oi tlie Manchester Literary and Philosophicàl Society. Vol. LII, part. I, rr1 5, 1908, p. 1 à 3. Planche. 659 — III. — Le mécanisme d’érection des roils dorsaux DANS LE GENRE COS\;OCHTHONlüS BeRL. Le genre Cosmochlhonius est remarquable par ses deux rangées transversales de 4 poils mobiles portées par le notogaster. Ce sont toujours des poils très longs el très gros, raides, jamais simples, courbés en arrière ou vers le bas, qui peuvent ou bien se dresser presque verticalement ou bien, au contraire, se coucher horizon- \ x'\ Fig. 3. — Cosmochlhonius sp. après enlèvement de la pellicule sécrétée (x 525). A, Les deux rangées dorsales de scléritcs avec leurs poils.B, Coupe schématique xy avec poil dressé. C, id. avec poil rabattu. Les poils ne sont représentés qu’au voisinage de leurs base s. S. 2 à S. 4, segments dorsaux de l’hystérosoma numérotés de l’avant à l’arrière. talement sur le dos de l’animal. Il est facile de comprendre com¬ ment ces poils se meuvent bien qu’ils soient rigides et qu’aucun muscle n’agisse directement sur eux. A la différence des autres poils, qui sont implantés sur les plaques ou segments du notogaster, chaque poil érectile est fixé sur un sclérite particulier. Aux 4 poils de la rangée antérieure, par exemple, correspondent 4 sclérites allongés transversalement qui se placent bout à bout et qui occupent une mince bande entre le deuxième et le troisième segment dorsal. La figure 3 A montre — 660 — cette disposition. L’animal y est vu très obliquement et de l’arrière, afin que les sclérites se projettent à peu près à plat. On doit natu¬ rellement imaginer qu’il y a une peau souple entre les deux seg¬ ments ehitinisés et les sclérites et aussi entre deux sclérites contigus, de sorte qu’une déformation de l’ensemble est possible. Si l’on compare un exemplaire gonflé de Cosmochlhonius à un exemplaire contracté, on voit immédiatement en quoi consiste la déformation. J’ai représenté (un peu schématiquement) ce que donnerait la coupe verticale du dos de l’hystcrosoma dans l’ani¬ mal dilaté (fig. 3 B) ou contracté (fig. 3 G), la coupe étant faite sui¬ vant la ligne xy de la ligure 3 A; on voit qu’il suffît de rapprocher faiblement l’un de l’autre les segments dorsaux 2 et 3 (état con¬ tracté) pour que les 4 poils se rabattent; si on les écarte au con¬ traire (état dilaté), les poils se dressent. La deuxième rangée de poils mobiles, entre les segments 3 et 4, a la même structure que l’ antérieure (fig. 3 A) et elle se dresse ou se rabat par le même mécanisme très simple. J’ai observé aussi les mêmes sclérites dans les trois nymphes, mais non dans la larve. Heterochthonim est le seul autre genre d’Oribate qui ait des poils érectiles. Tout s’y passe comme dans Cosmochlhonius, au moins pour ce qui concerne l’adulte, car les nymphes et la larve de l’unique espèce ne sont pas connues. Le genre Hypochlhonius pose une question intéressante. On décrit toujours H. rufulus connue ayant 2 segments dorsaux à l’hystérosoma, séparés par un sillon. 11 suffît de disséquer l’animal pour voir qu’il y a 2 sillons parfaitement nets et distincts, quoique voisins, et par conséquent 3 segments dorsaux. Le segment du milieu est réduit à une mince bande qui se tient verticalement quand l’animal n’est ni très contracté, ni très distendu, de sorte qu’il se projette sur sa tranche dans l’oriental ion dorsale habituelle et qu’on ne le remarque pas. Ce segment porte toujours 4 empla¬ cements de poils (4 poils virtuels) et il ressemble beaucoup à ce que donnerait l’ensemble des 4 sclérites do la rangée antérieure de Cos¬ mochlhonius si on les soudait les uns aux autres. On peut donc admettre, ou bien que le segment dont je viens de parler est assi¬ milable au point de vue phylogénique à des sclérites soudés de Cosmochthonius , ce qui permettrait de l’appeler « supplémentaire » et de dire qu’il y a seulement 2 segments dorsaux dans le genre Hypochlhonius ; ou bien que ce segment est comparable aux deux autres, sauf pour la taille, de sorte qu’il y aurait 3 segments dor¬ saux. J’ai essayé de choisir entre les deux hypothèses en étudiant les nymphes et les larves mais je n’ai pas vu de différences avec les adultes en dehors de celles qu’entraîne la faible chitinisation. Les 4 poils du segment « supplémentaire » restent virtuels jusque dans la larve. — 661 — L’observation des 4 poils virtuels est intéressante à un autre point de vue. Elle porte à 32 le nombre des poils du notogaster dans Hypochthonius, c’est-à-dire au même chiffre que dans tous les autres genres d’Hypoehlhoniidæ que je connais ( Haplochlho - nius, Co8mochihoniu8, Heterochlhonius, HypochUioniella, Brachy- chthonius) à l’exception du seul genre Sphaerochlhoniiis qui en a 28. Ce nombre 32 est fréquemment atteint dans les genres inférieurs d’Oribates, rarement dans les autres. Je ne connais que peu d’exemples où il soit dépassé, IV. — GaLVMNOPSIS HOLOSCR1PTA pRÀNDJEAN (Fig. 4, À à G). Dans un travail précédent (1)î j’ai donné une courte description de cette espèce qui est le type du genre Galumnopsis, l’autre espèce étant G. secundo. (Selln.). Je la complète maintenant, avec des figures. L’ornementation superficielle consiste en sillons confluents ou anastomosés, de forme très irrégulière et anguleuse. La figure 4 G les représente à fort grossissement et par transparence dans la région de la tache, musculaire des mandibules el de Taire poreuse adalaire, du côté droit du notogaster. Ce sont des lignes très fines qui passeraient aisément inaperçues dans ce mode d’examen. En lumière réfléchie, au contraire, même à faible grossissement, ces lignes sont très apparentes et elles semblent moins anguleuses parce qu’on en voit moins bien le détail. La ponctuation serrée dont j’ai parlé dans ma description préliminaire me semble due à des granules de l’intérieur de la chitine plutôt qu’à la surface elle- même. On ne l’observe que par transparence et à fort grossisse¬ ment, aussi bien en dessous qu’en dessus du corps. 11 est probable que ce caractère hétérogène de la cuticule est commun à beaucoup d’Oribates quand la chitine est très colorée. Le rostre est pointu, en bec; il porte des poils rostraux petits et très fins. La cloison rostrale est grande et forte. Son bord libre ou postérieur (c. r. sur les figures) s’avance dans le plan de symétrie en une pointe qui est l’extrémité d’une forte carène médiane de la cloison. La face supérieure du propodosoma, entre les carènes laté¬ rales qui seront décrites plus loin (carènes y), est bombée assez for¬ tement. il n’y a pas de poils lamellaires ou interlamellaires mais les emplacements sont nets. L’organe pseudostigmatique est en mas sue longue et tronquée, assez aplatie. Il diffère de celui de G. se¬ cundo en ce que la massue s’atténue lentement vers le bas, de sorte que la tige proprement dite est beaucoup plus courte. Dans la figure 4 F, la massue est vue à peu près à plat, mais la partie proxi- fi) Bull. Muséum Hist. nat. Paris, 2e Série, tome III, 1931, p. 137. Bulletin du Muséum, 2° s., t. 111, 1931. 42 — 662 male de la tige dessine une courbe gauche avec deux coudes avant d’entrer dans le pseudostigmate. La limite entre le propodosoma et le nôtogaster est droite et très nette. Sur le notogaster on a 6 aires poreuses de forme ovale presque ronde, les deux paires antérieures étant de même taille et la postérieure plus petite. Cette dernière est près du contour appa¬ rent dans l’orientation de la figure 4 A, mais le contour est loin du bord véritable et une large bande postérieure est cachée. On remarque aussi un pore médian vers les 2/5 postérieurs. Il est indi¬ qué figure 4 A par un petit cercle dont la dimension a du être exa¬ gérée. Les poils (tous virtuels) ont des bases assez saillantes. Ils sont marqués par des points sur la même figure, du moins ceux que j’ai vus, car les emplacements sont difficiles à repérer : même séparé par dissection un notogaster ne laisse passer que peu de lumière par transparence tant la chitine est foncée dans cette espèce. Ce que l’on voit le mieux sur le notogaster ce sont les deux marques ovales et peu colorées qui sont un peu en arrière des aires poreuses adalaires. Elles sont sur la paroi intérieure et en relation certaine avec les mandibules car j’ai observé sur un exemplaire de couleur Claire, c’est-à-dire récemment éclos, qu’il en part une sorte de bande musculaire qui va rejoindre la base élargie de la mandi¬ bule; figure 4 B cette bande et la mandibule sont représentées par transparence d’après cet exemplaire. Dans G. secundo. Sellnicic a bien remarqué aussi ces taches et leur rapport avec les mandi¬ bules, mais dans G. secundo les taches sont en avant des aires po¬ reuses adalaires (J) parce que la mandibule est relativement moins allongée. Le ptéromorphe a la forme échancrée habituelle dans le genre Gnlumna. On y voit le poil alaire (virtuel). De la base du ptéromorphe partent deux épaississements assez larges, un peu ramifiés en nervures faibles et floues, dont l’un se dirige vers te sommet du lohe antérieur de l’aile et l’autre, assez courbé en avant, se dirige vers le milieu du bord postérieur de l’échancrure. Entre eux se trouve une région plus claire, qui est large, donc sans l’ap¬ parence que l’on a qualifiée de fissure ou pseudofissure dans le genre Gnlumna. La figure 4 C donne les principaux caractères du dessous du corps. L’ouverture anale est plus longue que la figure ne l’indique car elle est vue un peu en raccourci. Pour la même raison l'aire poreuse postanale ne se voit pas dans cette figure. Cette aire po¬ reuse est une bande transversale ayant 51 g de long et 9 g de large, placée près du bord postérieur de la plaque ventrale. Les poils du dessous du corps sont ou virtuels ou très petits et peu faciles à voir. (x) Archivas do Museu national do Rio de Janeiro, vol. 24, p. 315, fig. 10. — 663 — Les lames apodémales sont à peu près celles du genre Galumna, Fig. 4. — Galumnopsis holoscripia. - A, vue dorsale ( X 108). — B, vue latérale ( x 114.) ; les poils (virtuels) du notogaster et ceux de la région ventrale ne sont pas marqués. — C, face inférieure du corps, sans gnathosoma ni notogaster ( X 200). — D, région pleu¬ rale après enlèvement de l’aile et du notogaster( x 200). — E, mandibule ( x 205). — F, organe pseudostigmatique (x 360), — G, ornementation superficielle du noto¬ gaster (x 360). mais on remarque en outre de forts épaississements apodémaux et un large épaississement sternal que j’ai essayé de représenter — 664 figure 4 C. Ils entourent de chaque côté 4 régions assez petites plus claires, c’est-à-dire à chitine moins épaisse qui sont probablement des impressions musculaires. Ce type d’épaississements dans la région épiméralc comble une partie de l'intervalle qui sépare à ce point de vue mon genre Epadozetes d’avec les Galutnnidæ. Il se retrouve dans Galumnopsis secundo et aussi dans beaucoup d’autres Oribales mais je ne l’avais pas encore remarqué dans des espèces apparentées au genre Galumna. En réalité, on observe dans quelques espèces de Galumna des impressions musculaires groupées de chaque côté en 4 taches claires analogues à celles de Galumnopsis, mais le reste de la région épiméralc a une couleur uniforme sans qu’il y ait de véritables épaississements apodé- maux. La région latérale du corps est très remarquable parce qu’elle porte une espèce de cadre ayant exactement la forme du bord libre du ptéromorphe et contre lequel ce bord vient s’ajuster quand l’animal se contracte. Dans la ligure 4 D l’animal est vu un peu obliquement de manière à montrer le mieux possible cette région latérale, le ptéromorphe étant enlevé. En avant (yy') et en arrière ( n:7T ' ) le cadre est. formé de deux lignes parallèles qui sont deux carènes comme on peut le voir en examinant le test sur la tranche après l’avoir brisé. Au milieu (Ôt) les deux lignes se séparent. L’externe 0, que j’ai appelée péripodale thoracique dans des des¬ criptions antérieures, est à peu près droite, tandis que l’interne t dessine sur le deuxième tectopedium l’échancrure de l’aile. La ligne t n’est pas le bord du tectopedium. Le véritable bord est une ligne moins régulière que l’on voit au-dessus de - dans la figure 4 D ; entre ce bord et la ligne ? la surface du tectopedium est creusée. Je pense que l’aile rabattue suit le contour y 'tk' mais il ne m’a pas été possible de le constater directement. La ligne 7u (péripodale postérieure) existe dans beaucoup d’Ori- bates, volubilis (L.) Gr. : 60. Fig. 2. — Gonothèque du Sertulareïla cylindrilteca (Allm.) Gr. : 37. établi la variabilité de la longueur des dents; cette forme ressemble tout à fait à celle que Stechow a signalée dans la Méditerranée (2 ) seulement les dents sont un peu moins arrondies. La présence d’un article globuleux au-dessous de l'hydrothèque, les hydrantliophores ondulés jusqu’à la base où il n’y a pas de (') Broch, (Hj,). Die Hvdroiden der arktischen Meere ( Fauna arciica, Bd. V, 1909, p. 185, fig. 39). (2) Stechow (E.). 1923, p. 104, flg. L, loc. cit. — 675 — véritables anncllations sont des caractères qui appartiennent à l’espèce C, volubilis et la distinguent de Clytia Johnsloni Aider. Je signalerai chez cette forme africaine la présence d’hydro- thèques avec un double bord à la suite de rédintégration; après la disparition de l’hydrantbc primitif il s’en est formé un nouveau qui a allongé l’hydrothèque primitive. Broch figure d’ailleurs des cas de ce genre. Les stolons poussent parfois en dehors du substratum et sont alors entremêlés, mais je n’ai pas observé de stolons en forme de crosse que signalent IIartlaub et Scheuring (*); autant qu’on en puisse juger par les photographies les dents de la forme observée par ces auteurs semblent assez longues. L’espèce africaine ne présentait pas de gonothèques. Dimensions : Longueur des hydrothèques . 580-710 p. Largeur des hydrothèques (à 1’orilice) . 300-400 p. Longueur des hydrant.hophores . 600-2.700 p. Comme on le voit les dimensions sont assez variables. Obella iiyalin a Clarke. Il s’agit de petites colonies sans gonothèques de 1-1, 5cm répon¬ dant à la description de Clarke. Sertularella Gayi (Lamx.). Les deux colonies de cette espèce commune, dont, la tige est fasciculée, possèdent des hydrothèques non annelées, ce qui n’est pas rare dans cette espèce; les gonothèques allongées sont annelées seulement dans leur partie distale et terminées par deux dents. Sertularella mediteranea HarLI. Les colonies récoltées sur la côte de Mauritanie sont les unes typiques, simples ou peu ramifiées (une des colonies simples atteint jusqu’à 8 cm.) et portant des gonothèques; les autres sont des colonies avec gonothèques irrégulièrement ramifiées et pourvues de nombreux stolons, de sorte que l’on a un amas broussailleux intriqué que l’on n’est pas habitué de rencontrer ehez cette espèce, cependant les hydrothèques avec leurs lames iuternes et les gono¬ thèques montrent bien qu’il s’agit du S. medilerranea (2). (*) Hartlaub et Scheuring, Die Hydroiden der Olga Expédition (1898) (TFiss. Meeresunters,, N. F. Bd. XI, 1915, p. 74, Taf. XVIII, fig. 1, 2). (2) Quelques colonies proviennent des îles du Cap Vert (Pedra de Lume) elles sont un peu ramifiées et dépourvues de gonothèques. 676 — Sertularella cylindritheca (Allm.). Les échantillons qui comprennent une colonie de 15c'",5 avec gonothèques, une colonie de 5 cent imètres et une colonie fragmen¬ taire présentent les caractères de l’espèce qui est surtout remar¬ quable par la taille de ses hydrot hèques bien visibles à l’œil nu. Le dessin de Versluys (1) et son contexte pourraient faire croire à l’existence d’une sorte de pédoncule supportant l’hydro- tlièque, mais c’est une erreur, il n’y a rien de tel : le dessin d’All- man (*) et encore mieux celui de Nuttino (3), d’après le type, sont exacts; les bydrothèques naissent bien directement de la tige et ne lui sont attachées que par la base; parfois la partie basale a pu être plissée accidentellement et l’on pourrait croire à l'existence d’une sorte de pédoncule, mais dans les hydrothèques normales et bien conservées il n’y a qu’une seule ligne basale séparant les hy¬ drothèques de l’hydrocaule. La présence des gonothèques me permet de les décrire plus exac¬ tement que ne l’a fait Versluys; ces gonothèques sont un peu rétrécies au-dessous de leur extrémité distale; elles sont atténuées à leur partie proximale et elles s’insèrent à la base même d’une hydrothèque; leur face ade.aulinaire est un peu aplatie, tandis que la face abcaulinaire est arrondie; leur extrémité distale montre 4 dents, comme l’a reconnu Versi.uys, mais je n’ai pas observé la fine striation transversale signalée par cet auteur. Dimensions : Longueur des gonothèques . 2-2, 5mm. Largeur des gonothèques (maximum). . . . Ü,9-l,lmm. Sertularia distans (Lamx.) gracilis Hassall. Colonies avec gonothèques fixées sur V Aglaophenia dichotoma Kchp. Diphasia alata Hcks. Une colonie ramifiée avec gonothèques. Salacia dubia Billard. Les colonies diffèrent de l’espèce type par le moindre écartement des paires d’hydrothèques; cet intervalle varie de 250 à 410 g au lieu de 445-760 g. p) Versluys (J.). Hydraircs ealyptoblastes recueillis dans la mer des Antilles, etc. (Mem. Soc. Zool. France, T. XII, 1899, p. 37, fig. 5. (2) Allman (G. J.). Report on the Hydroida dredged by H. M. S. « Challenger » [Rev. Soient. Résulte Challenger, P. 11, 1888, p. 59, pl. XXIX, fig. 1, la). (3) Nutting (C. C.) American Hydroids. P. IL The Sertularidœ [Spec. Bull. Smi- thson. Inst., 1904, p. 84, pl. XIX, fig. 4). — 677 Dans ces formes mauritaniques on trouve souvent deux paires d’hydrothèques par article et dans un cas j’en ai compté six paires. La plupart des colonies sont simples, mais quelques-unes portent un rameau. Les colonies ne montrent pas de gonothèques. Nemertesia antennina (L.). Deux touffes et un fragment de la forme typique. Aglaophenta dichotoma (Sars) (1) magna n. var. Les colonies de cette espèce récoltées dans cette région atteignent une grande dimension jusqu’à 20 centimètres et même plus; cer¬ taines portent des corbules. Elles sont caractérisées par la dicho- tonnie de la tige et dans la partie distale on peut remarquer les particularités signalées par Bedot (2) : bifurcation de l’article, présence de trois dactylo Lhèques, plus un mamelon basal, exis¬ tence d'un hydroclade dans l’axe de la bifurcation; les hydro- thèques possèdent aussi 9 dents, les dents adeaulinaires étant peu visibles; la longueur des hydrothèques égale, comme dans le type, le double de leur largeur, mais la partie frontale, c’est-à-dire l’in¬ tervalle compris entre la dactylothèquc médiane et la base de la dent médiane est plus courte que dans le dessin de Bedot; elle n’atteint que 66-82 g, tandis que dans un exemplaire provenant de Naples, communiqué obligeamment par Bedot, cette partie frontale varie de 82 à 1 1.5 g. Étant donnée la grande taille de cette forme africaine et quelques caractères différentiels des hydrothèques, en particulier la plus faible longueur de leur partie frontale et parfois, mais rarement, l’existence d’un#f>etite denticule à la deuxième dent, à partir de la médiane, on peut faire de cette forme une variété distincte que je propose n’appeler Aglaophenia dichotoma magna. Aglaophenia dichotoma (Sars) heterodonta n. var. Les nombreuses colonies récoltées atteignent jusqu’à 27 centi¬ mètres avec ramification dichotomique, mais les hydrothèques sont du type heterodonta ; la première dent à partir de la médiane (h Saks (1857) a considéré primitivement l’A. dichotoma comme variété d’A. pluma (var. dichotoma ), mais Kirchenpaüer (1872) on a fait uno espèee distincte sous le nom d’A. dichotoma. Voir pour les indications bibliographiques le travail de Bedot cité ci-dessous en note. (2) Bedot (M.). llydroïdcs provenant des Campagnes des yachts Hirondelle et Prin¬ cesse- Alice, Plumularidœ ( Résult . Camp, scient. Albert de Monaco fasc. LX, 1921, p. 48, pl. VI. fig. 50 et 53). Bulletin du Muséum, £• s., t. III, 1931. 43 — 678 — est forte et la masque; la deuxième dent présente le plus souvent une petite denticule soit d’un côté, soit de l’autre; la troisième dent est parfois bifurquée, la quatrième est petite et simple comme dans le type; de plus la partie frontale est courte, n'atteignant que 35 à 45 [a; comparativement la largeur des hydrothèques est plus grande que dans les formes typiques, elle atteint environ les trois cinquièmes de cette longueur au lieu de la moitié; enfin le repli intrathécal est plus développé que dans les formes typiques; somme toutes les hydrothèques de ces exemplaires ont les carac¬ tères indiqués par Brocii ( 1 ) pour la forme qu’il désigne sous le nom c V Arjlaophenia dic.liotoma. Les corbules sont fermées et comprennent 5 à 7 côtes, sans côte libre à l’origine. Les échantillons que j’ai déterminés antérieurement sous le nom d'Aglaophenia helerodonta appartiennent à cette variété dL4. di¬ chotoma (2). ERRATA AUX NOTES PARUES DANS LE N° 2 DE GE BULLETIN. P. 244, Titre : ait lieu de « Hybroïdes », lire « Hydroïdes », P. 246, ligue 16 du bas : au lieu de « 228, avec Filellum serpens », lire « 227 ». P. 247, ligne 20 : au lieu de « 225 », lire « 222 ». P. 248. Titre : au lieu de « Hybroïdes », lire « Hydroïdes ». (1) Brooh (IL.). Rydroida (Rep. soient. Res. « Michiel Sars » N. Atl. Deep Sea Exped., vol. III, p. 1, 1912, p. 6, fig. 6. (2) Billard (A.). Mission des pêcheries de la Côto Occidentale d’Afrique I IL Hydroïdes ( Actes Soc. linn. Bordeaux , vol. LXI, 1906, p. 75). ^ Treize Orchidacées nouvelles d Indo Chine, par M. F. Gagnepain. Anœctocliilug chapaensis Gagnep., n. sp. Herba lcrresiris, basi repens, 12-18 cm. alta. Caulis pilis mollibus vestilus, sal gracilis. Folia 4, radicalia uel subradicalia, ovakt, obtusa, 25-30 mm. longa , 15-20 lala, infra vinosa , nervis supra roseis ; petiolo 10-20 mm. longo, basi in vagina dilalalo, folia bracleiformia 1-2, remota. Jnflorescenlia 2-5 cm. longa , paueiflora, pilis mollibus vestita ; bracleis ovalo-acuminalis, 6-10 mm. tongis, roseis ; floribus 1-7, pallidis, ctwi ovario 25 mm. longis. — Sepalum dorsale cum pelalis cohærens, cucullum Iricuspidalum efformans ; sep. laleralia ovalo-oblonga, acuminalo-o blasa , 6 mm. longa, 3 lala; cucullo expla- nalo laie rhomboïdes, 6 mm. longo latoque. LabellumlQ-11 mm. Ion - gum ; ungue 4 mm. longo lalogue, dentalo vel leviter lacinialo ; lamina usque ad basin biloba, lobis obovalis, apice sabir uncatis, 6 mm. latis, 6-7 longis. Columna sessilis ; bursiculis3 mm. longis anlheram Irian- gulam efformantibus ; rostello oblongo, anthera æquilongo, intus lamirùs 2, oblusis , rotundis ad basin labelli vergentibus proveclo ; polliniis strialis, vlauiformibus, 2,6 mm. longis. Calcar 6-5 mm. longum, obtusum, ore lalo. Ovariurn 13 mm. longum, pilis mollibus ueslilum. Tonkin : Cha-pa, u° 5147 ( Pételot ). Diffère de A. Eltvesd par les feuilles à nervures roses, par l’épe¬ ron deux fois plus long; par les sépales latéraux plus courts; par les bractées plus courtes que l’ovaire. Anœctochilus tonkinensis Gagnep., n. sp. Herba lerreslris, basi repens. Caulis gracilis, 10-20 cm. altus. Folia 3-4, radicalia uel ad medium inserla, ovalo-acuminala, basi rolunda, paullulum attenuata, 15-30 mm. longa, 10-20 lata ; folia suprema bracleiformia 1 tanlum reducla, 7-8 mm. longa . Inflores- cenlia paueiflora, pilis mollibus vestita, 3-4 cm. longa , bracleis ovalo- aeuhs, 8 mm. longis, floribus 2-3, cum ovariom3 cm. longis, ulbis vel albidis, perianthio piloso. — Sepalum dorsale, cum pelalis adhærens, cucullum efformans ; sep. laleralia ovalo-oblonga, 10 mm. longa, Bulklin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7. 1331 . 4 lata, minute acuminata; cucullo explanalo 7 mm. longo latoque, subquadrato, in medio, brcviter acuminata. Labellum. unguiculalum apice bilobttm; ungue 9 mm. longo, utrinqne 3-4 tacinialo, laciniis triangulis ; lamina biloba, lobis basi coalitis, supra divergenlibus , ovalo-acuminalis, obtiquis 9 mm. lotigis, 6 lotis. Calcar ovoideum, 3 mm. longu.ru. Columna. sessilis ; bursiculis parallelis laminamtrun- calam 3 x 1.25 mm. oblongam efforrnantibus ; roslello laie ovalo, apice bidenlato, 3.5 mm. ad basin lato, zona reniformi intas nolato, ad basin laminas 2 triangulas proveclo. Ovariurn 16 mm. longum. Yunnan : Tchen-fong-chan, feuilles vineuses en dessous; fleurs blanches ( E . E. Maire). — Tonkin : environ de Cha-pa ( Pételot ). Diffère de A. crispus Lindl. par l’onglet du labelle denté, par les pollinies non globuleuses, claviformes, par les pétales non acu- minés. Aphyllorchis Evrardii Gagnep., sp. n. Herba aphylla, 80-120 cm. alla. Radices 5 mm. crassi, glabri. Caulis viridis, purpureo slrialus, basi squamaius, squamis imbri- catis, oblusis, e basi gradalim majoribus remolioribus, 5-40 mm. longis, tnediis et suprernis uaginantibiis, spathaceis, acuminatis, bracleas simulaniibus. lnflorescentia lerminalis, 20 cm. longa, laxis- sima, apice bracteis comosa; bracleis 5-4 cm. longis, longissime cau- datis, viridibus, violaceo-striatis ; floribus 5 cm. cum ouario longis, viridibus, violaceo-striatis. — Sepalum dorsale lanceolalum, canali- culalum, longe caudalum, 3 cm. longum, 6 mm. explicalum latum; sep. luleralia eo conforrnia scd planiuscula, 35-40 mm. longa, basi 5 lata, omnia 3 -nervata, nervis violaceis. Relata triangula, longe caudala, 20 mm. longa, 5 lata, nervis 3 violaceis. Labellum ungue canaliculatum, 23 mm. longum; ungue biauriculalo, 5 mm. longo, cuneiformi, auriculis columnani cinge.rd.ibus; lamina corduto-acu- minata, canaliculala, 17 mm. longa, 10 ad basin explicala lata, vio- laceo-slriata, lineis 2 longitudinalibus , crassis submediis notala, ad unguem articulata, Calcar nullurn. Columna 12 mm. longa, anlice leviler canaliculala; anthera incumbens 3 mm. longa, obtusa, inap- pendiculata, poslice articulata, operculnm ef formons ; stigma ad basin corniculalum ; pollinia 2, libéra. Ovariurn cum pedicello 15- 25 mm. longum, glabrum, haud contorlum. Annani : Dalat; futaies; Belvédère entre les chemins 2 et 3, n° 1846 (F. Evrard). Diffère de A. caudala Rolfe : 1° par les écailles inférieures im¬ briquées; 2° par le labelle plus long, longuement triangulaire, presque eau dé; 3° par les ailes de l’onglet deux fois plus courtes, aiguës; 4° par les expansions de la colonne, non tuberculeuses ni lobées. — 681 — M. F. Évrard a joint à son échantillon un fort bon dessin d’ana¬ lyse pris sur le vif et annoté soigneusement. Pour le remercier, je suis très heureux de lui dédier cette nouveauté. Cymbidium Poilanei Gagnep., n, sp. Herba epiphylica, radicibus cylindricis, validis, suberosis, vaginis æquilantibas, fi bris vaginamm anticarum circümjectis. Pseudo- bulbi oblongi, cicatricibis 3-4 circumnotali, 4 cm. longi, ftbris oblecli. Folia 4-0. conge ata, loriformia, in sicco striata, 35-50 cm. longa, 8-10 mm. lata, apice breviter acaminata, basi in peliolam ad uagi- nam arliculatum, 5-8 cm. longurn attenuata, In/lorescenliæ scapas aphyllas, inter folia Contas, sal validas , angulosus, 25 cm. longus, deinde 1 mm. diam., apice racemosus, racemo 14 cm. longo, bracteis mox décidais, floribus 7-10. albidis. — Sepala lineari-acuminala , 23 mm. longa , 4-5 mm. lata, 7-nervata. Pelala iis similia, breviora, 18 mm. longa , 4 lata, 7-nervata. Labellum ambitn ovatum, 3-lobum, 15 mm. longurn, 10 ad medium laïus ; lobi latérales ovalo-obtusi, connivenles, infra medium liberi, 3 mm. longi, 2 mm. lati ; I. termi- nalis subelliplicus, 7 mm. longus, 5 latus, oblusissinms ; disci nervi 3, latérales 2 e basi usgue ad lobum terminalem alali, alis margine pa- pillosis. Calcar nullum. Columna 9 mm. longa , postier. ad apicem apiculata, antice canaliculata ; anthera cordalci, 1.5 mm. lata; polli- nia 4 (?) subglobosa, obovoidea. Ovarium cum pedicello 3 cm. longurn. Cambodge : montagnes de l’Éléphant, 1.000 mètres ait., n° 316 (Poilane). A première vue on serait tenté de réunir cet échantillon à ceux du C. ensifolium Sw. Mais notre espèce en diffère par les fleurs blanches et surtout par le labelle à lobes latéraux saillants, quand cet organe est étalé. Elle a, d’après la description de C. Dayanum, lu même couleur que les fleurs de cette espèce, mais elle n’a ni ses feuilles plus ou moins bilobées, ni ses grappes retombantes, ni ses grandes fleurs, ni son labelle acuminé. Desmotrichum Poilanei Gagnep., n. sp. Rhitoma bre.ve. Caules ramosi, filiformes, lereles, luleo-nilidi, pseudobulbos gerentes , ob vaginas laceratas filamenlosi, 20 cm. longi. Pseudohulbi fusiformes vel clavati, 3-4 cm. longi, in sicco sulcaii, luiei, monophylli. Folium oblongum, ulrinque atlenualum, apice marginalum, 4-5 cm. longurn, 5-10 mm. latum, in sicco supra pro- funde striatum, margine. revolulum. Inflorescentia terrninalis, geni- malci, squamata ; fias solilarius, rubescens, 10-12 mm. longus, 5 mm. pediceUalus, explanalus, 13 mm. laïus. Sepalum dorsale, ovatum, — 682 — subobiusum, 6 mm. longum, 3 mm. latum, 7-nervatum ; sepala late- ralia eo conformia et æqualia, sed secus mentum 8-9 mm. longe decur- renlia. Petala tanceolato-linearia , sahacula, b mm. longa, 1.6 lata, A-b-nervata. Labellum ambitu oblongum, basi cunealum . 13 mm. longum , apice G mm. lalum , 3 -lobum ; loti latérales ovali, obtusi, 2 mm. longi, ad medium labelli sili; l. terminalis oblongus, 7 mm. longus, 3 mm. ad basin latus, apice bilobulatus, lobulis sat remotis, apice forcipatis, oblusis, 2 mm. longis ; disais ornatus : lamina con- vexa longitudinalis unguem percurrens, laminæ erectæ latérales , prope nervum medianum lobulum terminaient pemirrenles. Columna antice compressa. 2 mm. lala et longa ; slelidia triangulos 2 aculos sese lerminanlia ; operculum conico-acutum, polliniis A, per paria auguste p gr if or mi a conjugatis. Annam : massif de Dong-eho, prov. Ouang-tri, n° 10722; Dent du Tigre, même prov. n° 10288 (Poilane). Ce Desmot richum appartient au groupe dont le labelle est sim¬ plement sinuê ou lobé et dont les fleurs sont plutôt petites. Par son labelle cunéiforme à La base et bilobulé au sommet, il se place au voisinage du D. bancanum Krænzlin, dont il se distingue par ses feuilles deux l'ois plus étroites, par les ornements du labelle et la couleur des fleurs. Eria pholidotoides Gagnep., n. sp. Rhizoma 5-7 mm. diam., vaginis brevibus vestitum. Pseudobulbi subcylindracei, basi squatnis latis vestili, apice diphylli, 9-10 cm. longi, 15-20 mm. crassi, longe (20 cm.) remoti. Folia oblonga, apice obtusa ibique oblique emarginata , basi longe allenuala, 12 cm. longa, 2-2,5 cm. lata, crassiuscula, obscure 1-nervata. In florescenlia race - mosa, infra folia inserla, 10 cm. longa , bracteis dcnsissimis uestita. mollitçr tomentosü, luteo-viridis ; bracteis orbicularibns , posl anthesin inversis, lenuiter tomentosis, b mm. diam.; pedicello cutn ovario 15 mm. longo, Juteo-viridi, iomentoso ; floribus viridi-luteis, apertis 2 cm. diam. — Sepalum dorsale 1 1 mm. longum, 5 latum, ovato-elon- gaium; sep. lateralia ouata, obtusa, 9 mm. longa, 5 lala, basi cum mento coalita, omnia ex lus lomentasa. Pelala obkmceolala, obtusius- cula, lenuiter utrinq ne lomenlosa, 10 mm. longa, 4 lala. J.abellum subor- bicnlare, intégrant, 4 mm. diam., brunneum, obtuse b Teinter que upi- mlalum, basi unguslissima ad mentum insertum. Columna 7 mm. longa, apice clinatidro dilatala, Inmcata , operculo biloculari, 1,5 mm. diam.; mento 3 mm. longo, apice nigro maculato ; polliniis 4? sub- globosis. Annam : au sud du Lang-bian palace, n° 1766 [Evrard); de Dalat à l’Arboretum, n° 1980 [Evrard). Cette espèce semble appartenir à la section des Hgmeneria 683 — bradescentes de Krænzlin dans le Planzenreich, mais n’est aucune des espèces décrites par cet auteur. Par son inflorescence densément couverte de bractées, elle res¬ semble à un Pholidola, de là son nom spécifique. Eulophia Poilanei Gagnep., n. sp. Herba 60-75 cm. alla. Rhizomci 2 cm, crassum, 6 cm. longum , basi radicosum, epiyeum. Pseudocaules 6-10 cm. longi, 6-7-phylli. Folia linearia, graminiformia, ad vaginam sessilia el ibi articulala, 3-15 cm. longa, 7-15 mm. lata, apice acuminala, basi vix vel haud attenuata; nervus 1. Inflorescentia 60-75 cm. longa , ad basin latere inserta, supra medium florifera, infra medium sparsim uaginala, glabra ; vaginis 3-2 cm. longis, fragilibus, acutis, numerosis ; brac- leis lineari-acu minai is 12-8 mm. longis, fragilibus; floribus 6 el ultra, mediocribus, viridi-roseis vel lutescenfibus ; ovario cum pedi- cello 15 mm. longo, glabro. — Sepala lineari-oblonga, 13-15 mm. longa, 3 mm. lala, acutiuscula, 3-nervala. Pela la lineari-oblonga , 17 mm. longa, 3,5 lala, 3-nervala, basi unguiculata. Labellum parii- bus 3 conslitulum : 1° unguis ibi pédala e nains, 2 mm. long us ; 2° cal- car subglobosum, 1,5 mm. diam. ; 3° limbus 13 mm. longus, 6 mm. inter lobas latérales laius, infra apicem 10 mm. laïus, 3-lobus, transversim venosus, marginibus crassis, undulato-crispis ; lobis laleralibus basalibus, ovato-obtusis, 1,5 mm. longis lalisque, obli- quis; lobo terminait breviler unguiculato, 9 mm. longo el lato; disci cosim subme.dianm 3, ad apicem confluentes in lamina crislata desinentes. Columna obovalu, 5 mm. longa, apice mucronala; rostel- lum ovülo-oblusum ; menlum 15 mm. longum, labellum el calccir gerens. Annam : massif de la Mère et l’Enfant, n° 6672 ( Poilane ) ; Phu-lu, prov. Nhatrang, n° 5517 (Poilane). — Cambodge : sans loc. (A. Ré¬ gnier). — Gochinchine : monts Cam, prov. Chaudoc, n° 1046 (Pierre). Cette espèce ressemble beaucoup à Eulophia andamanensis Rehb. Elle en diffère : 1° par les pétales aigus aussi étroits que les sépales; 2° par les sépales de 12-15 mm. seulement; 3° par le labelle égalant ceux-ci en longueur; 4° par l’éperon globuleux ou simplement ovoïde. Elle ressemble beaucoup par l’aspect général à E. graminea Lindl.; mais en est bien différente par la présence du menton ou pied de la colonne et par la forme du labelle. Listera latilabra F. Évrard, mss. Rhizoma gracile. Caulis infra folia 6 cm. longus, gracilis. Folia 2, opposita ( cum foliis 2, ctborlis, oppositis, subradicalibus) deltoidea } sessilia, 2 cm. longa, 1,5 lala. In(lorescentia 10 cm. longa, e medio florifera, lenuiter pilosa, pergracilis, bracleis 1,5 mm. longis, acu- minatis , patenlibus, floribus circa 10, parvis, purpureo-viridibus, pedicello cum ovario 7 mm. longo , piloso. — Sepala ovalo-acnla, 1 -nervafa, 3 mm. longa. Pelala linearia, obtusa, sepalis paullo bre- viora. LabeUum oblongum , basi lalius, panduriforme , 7 mm. Ion - gum, 15 lalurn, basi auriçululum, apice bilobum , 7 -nervatum, nervo medio incrassato, n. laleralibus ulrinque 3 parallelis, lenuibus ; auri- culis semiorbicularibüSf æquitantibus, columnam amplectanlihus ; lobis apiealibus subdelloideis, 1,4 mm. longis. Columna subnulla, roslello poslice inserto, membranaceo, truncato. Anlhera ovalo-oblusa, bilocularis, 4 -locellala, locellis longitudinal! bus. Pollinia 4, linearia, parallela. Anna ni ; Dalat, arboretum, n03 1251 et 1371 [Evrard). Presque toujours dans ce genre le labelle est plus large vers le sommet qu’à la base. Dans L. latilabra, c’est le contraire qui existe, la base est plus large. Enfin les oreillettes de la base sont larges, arrondies, se recouvrant l’une par l’autre et embrassant complètement la colonne. Phreatia Evrardii Gagnep., n. sp. Herba cæspitosa, rhizomate nullo, radicibus fibrosis. Caulis per- brevis, 15 mm. allas, pseudobulbo nullo, vaginis distichis, patento- divergentibus, subimbricalis, foliatis ej formatas. Folia linearia, obtusa, ad basin longe attenuata, ad vagi nas articulata, 5-8 cm. longa, 4-8 mm. lata; nervus conspicuus 1. tnfloresccnlia spicata, pedun- culo capillari, 12 mm. longa, e medio florifera, bracleis infimis sle- rilibus, vaginantibus , remotis, 7-5 mm. longis, cæteris ferlilibus, lineari-lanceolalis, 2 mm. longis, acuminatis, patenlibus, valde approximalis, floribus albis, 2 mm. longis, ovario sligmaleque viri- dibus. — Sepalum dorsale ovulum, 1,5 mm. longum; sep. laleralia ad mentum inserta, patenlia, ovalo-falciformia, vix 2 mm. longa. Pelala ovalo-lanceolata, 1 mm. longa. Labellum ad menlum arlicu- lalum, 1,5 mm. longum , 1,2 latum, lingue lineari 0,5 mm. longo, 0,35 mm. lato, limbo cordato subreniforme, 0,6 mm. longo, 0,7 lalo, læve, nudo. Columna perbrevis, 0,7 mm. longo latoque, oper- culo 2-locutgri antice mucronato , clinandrio truncato, sed antice lobulalo, lobulo ovato-delloideo, menio 0,7 mm. longo; polliniis 8, biseriatis. Annam : Dalat, ravin en face de Manline, n° 1173 (Evrard). Espèce appartenant aux Euphrealiæ microphyllæ et paraissant voisine de P. bicostala. Elle en diffère cependant ; 1° par les brac¬ tées non subulées, mais lancéolées étroitement; 2° par le labelle à limbe cordé réiiiforrne, à lobes peu accusés, non hasté. Cette espèce — 685 — est dédiée à M. Ëvrard, de l’Institut des recherches, à Saigon, qui a eu le grand mérite de récolter des collections très intéressantes et accompagnées d’excellents dessins, de sa main, faits sur le vif. Spathoglottis eburnea Gagnep., n. sp. Herba terreslris, 40-55 cm. alla. Bulbi conici, magnüuâine nucis vel avellanæ, paacissime fïbrosi, radicibus tomenlellis. Folia 2-3, subloriformia, 35 cm. et ultra longa, 10-15 mm. lata, utrinque valde atlenuata, petiolo angustissimo, 10 cm. circiter longo ; nervis 3-5. Scupus lüleralis, radicalis, vaginis 3, remotis, 10-15 mm. longis, acutis nolatus ; floribus 4-7, eburneis, centra luteis, racemosis ; bradais I ineari -aculis , 10-8 mm. longis. — Sepala oblongo-lanceolala, obtusa , 17 mm. longa, 7 lata, 11 -nervala, nervis lùleralibus minoribus ramosis. Petala eis conformia , 19 mm. longa, 0-8 lata, nervis 9-11, inæ- qualibus. Labellutn ambitu reciangulare, 19 mm. longum , 13 mm. ( explicatiim ) latum, 3-lobum, sessile; lobi latérales ovalo-suborbicu- lares, rotundali, 5 mm. longi latique ; .lobus terminalis obcordalus, isthmo valido, 8 mm. longus sub apice 7 mm. lato ; discus nervis 3, rnediano subalato, lateralibus 2 laminam gerenlibus ornatus ; laminæ subredangulares 3,5 mm, longæ, 1,5 allæ, inter lobos laté¬ rales enalæ. Calcar milium. Columna 7,5 mm. alla, ad apicem 3 mm. lata, oblanceolata, gradalim apice alala ; anthera angusla. Ovarium cum pedicello 25 mm. longum. Cambodge : montagnes de Dang-reck, prov. de Siem-réap, entre Samrong et Aulong-veng, n° 13850 ( Poilane ). Je ne connais pas d’espèce de ce genre pour avoir un labelle aussi trapu à cause de la brièveté de ses lobes latéraux et termi¬ nal. L’onglet de ce dernier est court et large. Les ornements du labelle consistent en trois nervures, la plus médiane étant presque ailée, alors que les deux autres, latérales, portent brusquement chacune une lame rectangulaire; ces deux lames se trouvent en face des lobes latéraux. Thecostele Poilanei Gagnep., n. sp. Badices fibrosæ, 5 mm. diam., suberosæ. Pseudobulbi angulgso- sulcali, 4-5 cm. longi, 2-3 lali, basi fibris comitali. Folium solitarium, lancroluln-ohlangurn, 15-25 cm. longum , 3, 5-4, 5 lalum, subobfusum, basi in petialum 2-4 cm. longum allenualum ; nervi paralleti 6-7. Inflorescentiæ s cap lu; 14-40 cm. longus. e medio floriferus, gracilis ; vaginæ basales 2-3, remotæ, vix 1 cm. longæ ; bracleæ 2 mm. longæ, 8 mm. circa distantes , oblusæ, margine scariosæ ; / tores pallide fulvi, 15 mm. diam., pedicello 6-10 mm. longo. — Sepala ovalo-acuta, 7-8 mm. longa, 4 lala, h-nervata. Pelala lincaria ,8 mm. longa, l lata, 686 — 1 -nervata. Labellum explicatum 6 mm. longum, 5 mm. lalum, supra basin augustalum, supra papillosum , lubo basali 4,5 mm. longo, lobis basalibus brevibus, lertnitutlibus 2, ovaio-oblusis , subdeltoideis. Columna explicala 8-10 mm. longa ; a//s apicalibus, paienlibus , 2 mm. longis. Pollinia 0,4 mm. diam. Anthera 1,5 mm. /«fa, galeata. Cap- sulæ 3 cm. longæ, 0,8 /«te, columna oblique apiculalæ . Tonkin : Phu-ho, n° 1090(Pé/e/o/); Phu-tho, rés. for. de Chân- mong, n° 32214 (.4. Chevalier). — Annam : Lieû-ehiêu, près Tou- rane, n° 7.500 ( Poilane ); Phu-hu, prov. Nhatrang, n° 5.307 ( Poi - lane). Vanilla annamica Gagnep., n. sp. 6-20 m. alte scandens. Caulis validus, 1 cm. el ultra crassus, ad nodos valde lumidus, sinualus, internodiis 8-10 cm. longis. Folia ellipticct, u trinque oblusa, coriaceu, 13-22 cm. longa, 5-10 cm. lata ; nervi 25-29, requaliler prominenles, Irabeculis numerosis inler se commissi ; petiolo 10-15 longo cl lalo, ad caulem per pulvinum inserlo. Infloresccntia paniculala, conjmboidea,densa, 4 cm. longa el lala, rarius racemosa, i bique 5-7 cm. longa, bracteis crassis elliplicis, concavis, oblusis, 7-8 mm. longis, paienlibus , approximalis ; floribus probabililer numerosis, ignotis... Capsuke panne, fusiformes, haud matures 10 cm. longce., ad medium crassiores 15 mm. diam. Annam : col de Mangiang, prov. Qui-nhon, n° 17.973; Lang- bian, entre B’dle et Dankia, n° 18.635 (Poilane)-, Lang-bian, n° 622 (Jacquet)-, prov. de Binh-thuan, Djiring, n° 82 (Magnein). Bien que les fleurs de cette espèce soient inconnues, je pense qu'elle sera distinguée facilement des 'autres espèces du genre par¬ les caractères suivants : 1° les nœuds renflés de sa tige; 2° les pé¬ tioles très larges, insérés par un fort bourrelet sur la tige; 3° les inflorescences rameuses, corymboïdes, surbaissées, presque aussi larges que hautes, rarement en grappe par avortement des axes inférieurs. Vanilla Pierrei Gagnep., n. sp. Caulis gracilis, 4 mm. crassus, foliosus, internodis 9-10 cm. longis. Folia oblongo-acuminafa, basi rolundci, conspicue petiolala, apice acula, 1113 cm. longa, 3-5 lala; nervis 7, cum inîermecUis 3, el Ira¬ beculis multis, in sicco valde conspirais ; petiolo 12-17 mm. longo, angusto, exalalo. Inflorescentia racemosa, 6-10 cm. longa, basi sinuato-anguiosa, braclcis elliplicis. vel oblongis, obtasissimis, 8-4 mm. longis, infimis majoribus, refraclis, distanlioribus (1 cm.), supremis sabconligUis, floribus numerosis, primum corgmbum efformcinlibus, pedicellis alabaslro oblongo longioribus. — Sepala oblonqa , basi paullulo affenuala, oblusa, 14 mm. longa, 4-5 lala. — 687 — Pelala lineari-oblonga," 13 mm. longa, 3 lata, oblusa, basi attenuata. Labellum 13 mm. longurn, 8 inter lobos explanatos latum, 3-lobum, lobis lateralibus subdeltoideis , oblusis, 3 mm. Ion gis, ad medium latninæ imerlis; disci ornamenta : zona cenlralis , longitudinalis, crassa, piloso-papillosa, ad apiccm laminæ extenso, dense pellila. Columna 9 mm. longa , suberecta. Anthera bilocularis , 4 -sulcata, subor bicularis. Capsula linearis, subcylindrica, 8 cm. statu juvenili longa. Cambodge : monts Kàmc.liay, prov. Kampot, n° 15G0 (Pierre). — Cochinchine : monts Binh-dinh, sans n° (Pierre). Espèce remarquable par l’exiguïté de ses feuilles, la longueur de son inflorescence, le grand nombre de ses fleurs et qu’à cause de ces caractères, on ne peut confondre avec aucune de ses congé¬ nères. Elle ressemble beaucoup au Vanilla planifolia Andr.j mais ses fleurs sont très différentes. — 688 — F AGACÉES NOUVELLES DE L’ASIE ORIENTALE, par Mlle Aimée Camus. 1. Castanopsis birmanica A. Camus, nov. sp. Arbor. Rami glabri. Folia oblonga, abrupte acuminata, basi attenuata vel rotunclata, 15-22 cm. longa, 5-6,5 cm. lata, supra glabra, subtus lepidota, margine integra, nervis lateralibus subtus promi- nentibus utrinque 13-16, intermediis ac iertiariis reticulatis; peliolus 1,5 cm. longue, glaber. Fl. o "* : slarnina longe exserla, anlheris rolun- datis. Rudimenturn ovarii depressum, tomenlosum. Cupulu subglo- bosa, 4,5-5 cm. diam., spinis validis ramosis ornala ( fasciculis 10-12 mm. longis). Glatis solitaria, asymmetrica, subglobosa, apicc mucronata, subadnata, 2,7 cm. diam.; cicatrix subhemisphærica. Birmanie : district Myitkina, ait. 165 m. (Saw Maung Mya, Flora of Burma, n° 2.267; Forest researcli Institute and College, Dehra Dun ITerbarium). Cette espèce est très bien caractérisée par ses fruits solitaires dans chaque cupule, très asymétriques, à partie libre, non soudée à la cupule, réduite au tiers du fruit, la cicatrice occupant les deux autres tiers, par ses cupules très asymétriquement développées — c’est-à-dire que l’ ouverture par où sortent les styles est rap¬ prochée, sur une face, du pédicelle — à paroi assez épaisse, munie d’aiguillons étalés, à peine courbés, vuluérants, soudés à la base en un tronc robuste, l'ensemble du tronc et des aiguillons attei¬ gnant environ 10-12 millimètres de longueur, ne cachant pas la paroi, mais pourtant peu distants, remplacés, sur la face située contre, l'axe, par de courtes bractées. Se rapproche du Castanopsis Icheponensis Hickel et A. Camus, par ses fruits à immense cicatrice, mais en diffère par ses cupules bien plus grandes, portant des aiguillons plus nombreux, moins grêles, réunis à la base en troncs robustes et cachant plus la paroi. Se distingue du C. ferox Spach, par ses cupules bien plus grosses, munies d’aiguillons plus soudés à la base, surtout par ses fruits à très grande cicatrice. Par la grosse-ur des cupules rappelle un peu le C. Lecomlei Hickel et A. Camus, mais ses aiguillons sont moins longs, ses feuilles longuement et brusquement acuminées au sommet, enfin, Bulletin du Muséum, 2e s., t. TIJ, n° 7, 1931. — 689 caractère très important, la cicatrice monte jusqu’aux deux tiers du fruit au lieu d’être basilaire. 2. Quercus argyrotricha A. Camus, nov. sp. Arbor. Bamuli novelli dense îomentosi, annoiini glabri , fusco- brunnei. Gemmæ oblusæ, Folia laie ovata, hasi rolundata, apice acuminata, asymmdrica, rigidct, coriacea, 12-16 cm. longa, 3-6 cm. lata, supra glabra, sublus dense lomenlosa, argentea, margine clen- lata , nervis laieralibus ulrinque 14-15 subtus prominentibus, nervis secundariis indislinclis. Petiolus 2-2,5 cm. longus, pilosus, demum glaber. Pedanculi fructiferi 10 mm. longi. Cupula depressa, 7-8 mm. alla, 15-17 mm. lata, sericea, zonis 5 margine subdenlalis luleo- pubescenlibus ornala. Glans... Chine : Kouy-tchéou (Cavalerie, n° 4.415; hei'b. Muséum, Paris). Cètte espèce qui appartient à la sect. Cijclobalanopsis, se rap¬ proche du Q. oxyodon Miquel par ses feuilles à dents marquées, mais il s’en distingue nettement par la présence d’un tomentum argenté, très dense et très épais sur la face inférieure des feuilles adultes, par ses cupules très larges et basses, très densément poi¬ lues, munies de poils d’un jaune doré. I.a forme des feuilles, très largement ovale à base arrondie, est extrêmement caractéristique. On ne la retrouve dans aucune espèce de ce groupe. 3. Quercus crassilamellata A. Camus. Q. turbinala var. crassilamellata Gamble, Materials for a Flora of the Malayan Peninsula in Journal and Proeeedings Asiatic Society of Bengal, LXXV, partie IV, p. 410 (1915). Arbre élevé, à branches robustes, gris foncé, rugueuses. Bour¬ geons brièvement ovales, arrondis au sommet, munis d’écailles arrondies, pubérulentes. Feuilles oblongues, brièvement atténuées au sommet, arrondies ou un peu atténuées à la base, longues de 5-7 centimètres, larges de 1,5-3 centimètres, glabres en dessus ou munies de rares poils seulement à la base, pubérulentes et bru¬ nâtres en dessous sur le sec, à bords munis, à la partie supérieure, de 4 à 5 paires de dents; nervures secondaires 8-9 paires, un peu visibles en dessus, saillantes en dessous; nervillcs à peine visibles à la face inférieure; pétiole grêle, long de 8-12 millimètres, d’abord puborulent, puis glabre. Chatons $ denses, courts, longs de 1-2 cen¬ timètres, fasciculés à l’aisselle des feuilles supérieures, densément velus; fleurs $ : périanthe à 6 lobes très petits, minces, densément velus; étamines 6; anthères, grosses, réniformes, â connectif cilié (d’après Gamble). Styles 3, étalés, de longueur médiocre, non ou à peine soudés à la base. Épis frutifères nombreux sur les mêmes — 690 — rameaux, rapprochés; axe très épais, plus gros que le rameau qu le porte, en massue au sommet, long de 2-3 centimètres environ, atteignant 5-7 millimètres de diamètre. Cupule, quand elle est très jeune, tronquée-obeonique (d’après Gamble), l’oriltce laissant seu¬ lement passer le inucron et 3 styles divariqués, lorsqu’elle atteint 5 millimètres à peine obeonique à la base, à l’état adulte, très briè¬ vement cylindrique, atténuée à la base en un court pédicelle ligneux muni au moins d’une zone, haute de 1,3-1, 6 cm., de 1,8-2 cm. de diamètre, à paroi relativement très épaisse, ligneuse, munie de 6 à 8 zones, les deux ou trois zones inférieures très épaisses, liégeuses, ridées, crénelées-lobées, les supérieures entières, la cupule entou¬ rant presque le gland, ne laissant libre qu’un orifice de 5-10 milli¬ mètres de diamètre par où sort le muer on et parfois les styles. Gland (paraissant adulte) déprimé, mucroné au sommet, de 1-1,4 cm. de diamètre, haut de 0,7-1 cm., glabrescent, brièvement soyeux seulement autour du mucron; cicatrice convexe. Péninsule de Malacca : Perak, Ulu Batang Padang, altitude 1.500 mètres (Wray, n° 1.532; hevb. de Kew) : West Ilill à environ 750 mètres d’altitude (Curtis, n° 903; herb. de Kew). Ce Quercus, qui appartient ù la section Cyclobalanopsis , avait été considéré par Gamble comme une variété du Q. turbirmla. 11 dif¬ fère de cette espèce par ses cupules enveloppantes, atténuées à la base en court pédicelle zoné, plus épaisses, très ligneuses, munies de zones plus nombreuses, les inférieures épaisses, saillantes, par la présence de trois styles et non de quatre ou cinq styles, enfin par ses glands très déprimés et presque inclus. Je tiens à remercier ici M. Ilill, Directeur du Musée de Kew, qui a bien voulu, avec son obligeance habituelle, me communiquer le type de Gamble. 4. Lithocarpus vel Pasania Rodgeriana A. Camus. Arbor 15-18 m. alla. Ratni glabri; ratnuli juniores lomentosi, adulli glabri. Folia oblonga, apice longe acuminata, asymmelrica, basi attenuata, breviîer peliolata, 20-35 cm. longa, 6-7,5 cm. lala, glaberrima, coriacea, iniegerrima , nervis lateralibus utrinque 7- 8 subtus prominenUbus, venis inconspicuis ; petiolus crassus, 8- 10 mm. longus, glaber. Flores feminei solitarii ; slyli 3, paluli. Spica fructifera dense. Frucius non inter se coalila. Cupulæ sessiles, versus basin altenuatæ , tenues , echinatæ , squamæ remolæ, patulæ vel reflexæ, Glans depressa, iurbinata , 2 cm. diam., 8 mm. alla, basi Iruncata, sericea ; cicatrix concava. Birmanie : Dawna Range, ait. 600-900 mètres (Rodger, n° 1.178; Forest research JnstiLuLe, Dehra Dun Ilerbarium); district Amherst, Mekarein Ghaungbya, Dawnas, altitude 360 mètres (Par- kinson, n° 5.201 ; Forest research Institute, Délira Dun Herbarium). Cette espèce diffère de toutes les autres espèces à cupule munie d’éclunules molles par ses longues feuilles n nervures latérales espacées, peu nombreuses, ses épis fructifères denses, ses cupules isolée», sessiles, couvrant environ les deux tiers du fruit, tomen- teuscs en dehors, soyeuses en dedans, à écailles inférieures très courtes, les moyennes et les supérieures terminées en échinules molles atteignant 4 millimètres de longueur, étalées ou récurvées, enfin par son gland très soyeux, à petite cicatrice concave. Lttiiocarpus vel Pasania çastanopsisifolia Hayata f. bir- manica A. Camus. Folia ovaïo-oblonga, apice attmuata, oblusiuscula. nervis latera- libus utrinque 15-17 subtus prominenlibus. Birmanie : district Sahveen, Yemukyo, altitude 1.820 mètres (Chin, n° 10.209; Forest research Institute; Dehra Dun Herbarium). Dans l'échantillon examiné, les écailles des cupules étaient un peu moins saillantes que dans le type de Formose; il n’y a peut- être là qu’un caractère individuel. Il est bien curieux de trouver le Q. çastanopsisifolia en Birmanie, à une aussi grande distance de Formose et à la même altitude que dans cette île. Il ne paraît pas avoir été signalé autre part sur le continent. L’existence de ces deux localités si isolées est d’autant plus inté¬ ressante que, dans ce groupe, les fruits ne peuvent être disséminés très loin. L'épi fructifère décurie en entier, se détachant à la base, la cupule est épaisse, lourde et ne s’ouvre pas au moment de la dissémination. Le poids d’un épi fructifère moyen est de 50 grammes. Il serait intéressant de savoir si l’espèce n’a pas été introduite dans une des deux régions. Sinon il faudrait voir dans ces deux localités, des reliques de l’aire géographique autrefois très étendue d’une espèce en voie de disparition. — 692 Un Aloe nouveau de Madagascar, par M. H. Perrier de la Bathie. Au cours de sa dernière mission, M. H. Humbert a recueilli dans les montagnes du sud-est do Madagascar, un Eualœ nouveau à fleurs sessiles que nous sommes heureux de pouvoir dédier au savant explorateur de la Grande Ile et des montagnes de l’Afrique orientale. Aloe (Eualoe) Humberti sp. n. — Solilaria, caule brevi, foliis 7-12 rosulalis, 25-30 cm. longis, 50-60 mm. latis, e bcisi apicem ver¬ sus attenuatis, margine corneo luleo aculeis luleis adscendentibus 3-6 mm. distanlibus prædito. Scapus 35-40 cm. allas, 1-2 -furcalus. Racemi brèves , rigidi, salis laxi , bracteis slerilibus 6-7 -nerviis, fer- lilibus b-nerviis e basi apicem breviter acutum versus allenualis, 11 mm, longis , 5 mm. latis. Pe.rigoniurn variegale rubro et luleo- linclum sessile , rectum, 20 mm. longum, segmentis obtusis in tubum ad basin oblusissinium infra medium coalitis, externis b -nerviis, internis laie uninerviis. Stamina vix exseria, antlieris sagittatis 4 mm. 5 longis. Ovariutn obtusum, slylo 6-sulcato-subalato, apicem versus paulum atténuait). Cette espèce se distingue facilement des deux autres espèces d 'Eualoe malgaches à fleurs sessiles {A. betsileensis et A. conifera ) par ses épis bien moins épais et beaucoup plus lâches et par les divisions du périanthe unies en tube sur la moitié do leur longueur. Elle diffère en outre de VA. betsileensis : par les bractées fertiles et les divisions externes du périanthe à cinq nervures seulement et. par les divisions internes uninervos; et de 1L4. conifera : par ses bractées stériles à 6-7 nervures seulement; par les bractées flo¬ rales déjetées, d’une toute autre forme, égalant au plus la moitié du périanthe; par le périanthe cylindrique et non atténué vers la base; enfin par l’ovaire- obtus au sommet et. le style creusé de 6 sil¬ lons séparés par des angles saillants, presque ailés. Les bractées et les divisions du périanthe sont remarquables par la largeur de leurs bords hyalins. Sur le sec, les nervures médianes des bractées et des divisions du périanthe sont foncées, brunâtres, et les ex¬ ternes pâles, jaunâtres. La nervure des divisions internes est très large (0mm,7), noirâtre au centre, jaunâtre latéralement, comme si Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931. elle était constituée par un faisceau de trois nervures, mais ces trois nervures ne se séparent jamais, même à la base. Domaine central : Massif de l’Andohahelo (sud-est), sur les crêtes et les rochers siliceux du sommet, entre 1.800 mètres et 1.979 mètres d’altitude, 21-22 octobre 1928 (H. Humbert, n° 6.211). Bulletin du Muséum , 2e s., t. III, 1931. 44 — 694 - Sur L’ANATOMIE DU FRUIT DE COMMELINA FORSKALAEI Y AIIL, PAR M. J. Trochain. Assistant au Muséum National d’ILstoire Naturelle. La subdivision en sous-genres et sections du genre Gommelina a été établie par Clarke [1] Q) d’après la structure du fruit, cepen¬ dant peu connu au point de vue anatomique. En effet, si le déve¬ loppement de l’embryon de certaines Gommélinées a fait l’objet de quelques recherches, si l’ovule du Tradescantia virginica est bien connu par les travaux de Gravis [2], il n’y a pas, à ma connais¬ sance, de documents sur l’anatomie du fruit. Le Gommelina Forskalæi Vahl croît au Sénégal dans les terrains sableux d’origine éolienne, souvent cultivés en Arachides. Les indigènes qui le nomment Verahan Boüssaiou ( = petit Verahan, par opposition à Verahan Boutnak = Grand Verahan — Comme - lina Benghalemis Linn.) en langue woloff, et Valval.de en langue toucouleur, le considèrent avec raison comme une. mauvaise herbe, difficile à extirper des champs, par suite de son bouturage naturel. Cette plante entre autres particularités intéressantes, que je me propose d’étudier dans un travail ultérieur, possède deux sortes de fruits : les uns aériens et les autres souterrains. Dans les deux cas ils sont contenus dans une spathe, à bords connés à la base, normalement foliacée, étiolée et de consistance papvracée lors¬ qu’elle est en terre. C’est un cas d’Amphicurpie, comparable à ceux classiques de Viola Hirfa ou de Lalliyrus Amphicarpus ; mais ce phénomène est rare chez les Monocotylédonés et Ulbricii [3] ne le signale que chez G. Benghalemis (et non chez G. Forskalæi comme le fait Clarke [1]) et chez quelques Graminées nord-amé¬ ricaines. Quoiqu’il en soit, les fruits aériens et les fruits hypogés ont la même structure anatomique. L’ovaire, à placentation axile, est constitué par trois loges : deux ventrales déhiscentes contenant chacune deux ovules et une dorsale indéhiscente, finement costulée extérieurement, avec un seul ovule. Ces caractères, visibles sur des coupes longitudinales du pistil caractérisent la section Hetcrocarpus du sous-genre Didymoon. P) Les chiffres entre crochets renvoient à l’index bibliographique, placé à la fin de l’article. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931. — 695 — Mais si l’on s’adresse à des capsules mûres, comme il arrive sou¬ vent sur le matériel d’herbier, on ne trouve plus, à l’intérieur des spathes que la seule loge dorsale, à graine intimement soudée au péricarpe. Les quatre ovules ventraux, d’une façon générale, ne sont pas fécondés, se flétrissent et deviennent invisibles par suite de la rétraction des tissus lors de la déhiscence du fruit (fig. 1). Fig. 1. — Une capsule mûre de G. Forskalaei. La valve ventrale est séparée de la valve dorsale, beaucoup plus grande, dans la¬ quelle l’ovule dorsal seul a été fécondé. La spathe protectrice a été enlevée; la capsule est entourée à la base par les pièces florales flétries. Fig. 2. — Coupe transversale d’une capsule de C. Forskalaei montrant les vaisseaux anastomotiques. c.e. : cellules étoilées; 1. d. : ligne de déhiscence; g. v. : graine ventrale fécondée (la seule des 4 ovules ventraux); fais, marg.: faisceaux marginaux; fais. plao. : faisceaux placentaires; embge : embryostège; g. d. : graine dorsale; emb. : embryon; alb. : albumen; per. : péricarpe; ~ per. ; spermoderme. Los zones grisées sont lignifiées. Celle-ci se produit le long d’une ligne de moindre résistance, cou¬ rant le long des loges ventrales, marquée par une brusque dimi¬ nution d’épaisseur du péricarpe et qui correspond à la zone de contact de la partie lignifiée (en grisé sur la flg. 2) et de la partie cellulosique du péricarpe, La coupe transversale d’une capsule (flg, 2) montre que cette ligne de rupture est bordée par deux pa¬ quets de filtres, qui contribuent par leur contraction à déchirer le parenchyme cellulosique qui les sépare, et qui forment tissu cicatriciel de part et d’autre de la plaie. La rupture au niveau du placenta est facilitée par la présence de cellules étoilées suivant trois axes, par conséquent peu cohé¬ rentes, et que l’on peut considérer comme le rudiment des glandes septales des Liliacées. La figure 1 montre bien la différence de dimensions des deux valves ainsi produites : si la loge dorsale, toujours fertile, était déhiscente, on aurait le schéma classique de la déhiscence loculicide des capsules de la tribu des Liliées, pour prendre un exemple dans une famille voisine de celle des Comme- linacées. — 696 L’appareil vasculaire présente à ce niveau une particularité intéressante. Autour des ovules, la ligne de contact entre le péri¬ carpe et le spermoderme est marquée par un vaisseau spiralé anas¬ tomosant les faisceaux placentaires. Ceci est particulièrement net autour de l’ovule contenu dans la loge dorsale. Mais autour des loges ventrales, ce vaisseau anastomotique présente une solution de continuité au niveau de la ligne de déhiscence. Là, il se relie à un vaisseau longitudinal, qui court le long de la ligne de rupture, et qui correspond à une nervure secondaire de la feuille carpellaire (fïg. 2). Le spermoderme formé des deux assises normales, primine et secondine, est nettement du type Cornmeline décrit par Gravis [2], L’épiderme interne de la primine, en particulier, possède des épais¬ sissements morphologiquement semblables à ceux de silice colloï¬ dale observés chez Tvadescantia Virginica, et il existe un ern- bryostège, signalé mais non décrit par Clarke [1] et par Gra¬ vis [2], Cet embryostège est formé par un repli circulaire de toutes les Fig. B. — Coupe transversale d’une portion de l’embryostège de G. Forskalaei. sec. : secondine; ep. int. : épiderme interne de la primine; lis. fd.: tissu fondamental de la primine;ep. ext. : épiderme externe de la primine; pri. : primine; v. b. a. : vaisseau anastomotique. Les autres indications comme dans la fïg. 2. assises du spermoderme, à l’exception de l’épiderme externe de la primine. On obtient ainsi un cylindre à parois légèrement incurvées, épousant exactement la forme de l'embryon, ouvert à sa partie inférieure sur l’albumen amylacé, et fermé à sa partie supérieure, — 697 contre le péricarpe par un opercule (flg. 2). Celui-ci est formé par le péricarpe et le spermoderme, mais les cellules de l’épiderme interne de la primine s’allongent beaucoup, forment même une deuxième assise et s’imprègnent de lignine (fig. 3). Le Commelina Forslcalæi ici étudié provenait du Sénégal (do¬ maine Soudanais) où c’est une plante annuelle : les graines doivent donc pouvoir résister durant huit à neuf mois à la chaleur et à la sécheresse. Une triple adaptation est alors réalisée : 1° présence d’une spathe contenant les fruits; 2° fruits souterrains; 3° graines ventrales, rarement fécondées, protégées seulement; par un spermo¬ derme épais, mais operculé devant l’embryon et graine dorsale, toujours fécondée, protégée par le spermoderme et par le péricarpe lignifié et même scléreux, indéhiscent. Index Bibliographique. 1. Clarke (C. B.). — Gommelinac i s in Monographies phanerogamarum, III, p. 115- 324, 8 pl„ 1881. 2. Gravis (A.). — Recherches anatomiques et physiologiques sur le Tradescantia Virginica. Mém. cour, et mém. des Savants étrangers Acad. Belgique, L. VII, p. 9- 304,27 pl,; 1898. 3. Ulbrich (Dr. E.). — Biologie der Friichte und Samen. 1 vol.; 230 p., 51 flg. Julius Springer, Berlin, p. 39. Les Vaccinium du groupe Dunalianum en Indo Chine, par M. Paul Dop et Mme J. Trochain-Marquès. L’espèce Vaccinium Dunalianum Wight peut être considérée comme le type d’un groupe naturel de Vaccinium caractérisé par le port (arbre, arbuste ou arbrisseau), les feuilles plus ou moins coriaces, grandes, généralement aruminécs-caudécs, les grappes axillaires et les Heurs dont les étamines possèdent des anthères munies de deux cornes dorsales sétacëes et surmontées de deux tubes très longs. L’espèce type possède une aire très étendue : Inde (Sikhim, Bliotan, moals Khasia), Birmanie, Yunnam, Indo¬ chine. A la limite orientale de son aire cette espèce a très vraisem¬ blablement donné naissance à un certain nombre de formes à aire restreinte, La plupart de ces formes ont été décrites par l’un de nous dans la flore générale de l’ Indo-Chine. Mais grâce aux récoltes que M. Pételot a faites dans le Tonkin et qu’il a bien voulu nous envoyer il nous est possible d’ajouter une espèce nouvelle et de préciser certains caractères des formes déjà décrites. Les Vaccinium tonkinois du groupe Dunalianum connus actuel¬ lement sont les suivants : V. Dunalianum Wight le. pi. tab. 1194. — Tonkin : Massif de Lo suitong près Chapa. — Inde, Birmanie, Chine. V. Dunalianum var. cahjcina P. Dop in Lecomte Fl. Gén. Indo- Chine, t. 111, p. 707, 1930. V. Petelotii Merrill Uniu. Calif. Publ. Bot., V., XIII, p. 138, 1926, Tonkin : Chapa. Cette espèce a été bien décrite quant à son appareil végétatif et ses fruits par Merrill. M. Pételot, qui l’a découverte, nous ayant envoyé des échantillons en fleur, il nous est possible de compléter la diagnose de Merrill. Inflorescences : grappes axillaires lâches, pauciflores. longues de 4-5 cm; pédicelles grêles, longs de 2 cm.; bractées glabres longues do 4 mm. Pleurs longues de 7-8 mm. Calice glabre à lobes triangulaires aigus longs de 3 mm. Corolle campanulée glabre; lobes très courts aigus. Étamines dépassant à peine la corolle; anthères munies de 2 cornes sétaeées et surmontées de 2 tubes apicaux. Style épais dépassant un peu les étamines. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931. — 699 — V. loquihense P. Dop et Y. Trochain-Marquès nom. nov. V.Pe- telotii P. Dop in Lecomte Fl. Gén. Indo-Chine, t. III, p. 707, 1930, non Merrill. — Tonkin : route du Col de Loqui ho près Chapa (1.800 m.). Pételot coll. V. Poilanci P. Dop in Lecomte Fl. Gén. Indo-Chine, t. III, p. 707, 1930. — Tonkin : Massif de Tayangpink près Chapa. M. Pételot ayant retrouvé cette espèce décrite primitivement sur des échantillons de M. Poilane, nous a fourni sur elle des ren¬ seignements qui nous permettent de compléter la diagnose prin- ceps par les caractères suivants : arbre haut d’une dizaine de mètres; fleurs blanches. V. sangtavanense P, Dop et, Y. Trochain-Marquès sp. n. Suffrulex dumetosa, glabra, 1 m. 50 alta; ramuli subquadran- gulares, 3 nd. 4 mm. diametro, cortice brunnea rubra obtedi. Folia elliptica, basi acula, apice acurninalo-caudala, glaberrima, brunnea in sicco, coriacea perrigida, 10-12 mm. longa, 3,5*4 cm. lata; nervi 6-8, reclilineares, ascendenies, anastomosantes, supra soliim cons- picui ; venæ laxæ supra conspicuæ; petiolum crassum, ad basim dilalatum, 6-6 mm. longum. — Racemi frudiferi axillares, erecli, 8-10 cm. longi ; pedicdli 10-12 mm. longi. Fruclus globosus, cinereo- pruinosus, non sulcalus, 8-9 mm. diatnd.ro; sepalis persislentibus delloidco-aculis, 1 mm. longis, vix stylo præcessis. Tonkin : Massif de Sang ta van, 1.600 mètres, près Chapa, sur les rochers ensoleillés. Pételot n° 3.753. Cette espèce se distingue nettement des autres espèces du groupe par la texture de ses feuilles coriaces et très rigides, en rapport avec la vie sur des rochers ensoleillés. Toutes les espèces que nous avons énumérées se rapprochent incontestablement du V. Danalianum. Comme nous l’avons dit plus haut, il est logique de les faire dériver de cette forme type et ceci ajoute un argument de plus à l’idée que le peuplement de l’Indo-Chinc s’est effectué en grande partie par des espèces venues de l’Inde qui ont donné naissance à des endémiques localisées sur la périphérie de leurs aires. 700 — Notes sur les Charopliytes récoltées par le Prof. Auguste Chevalier en Afrique Occidentale, par M. James Groves. Nous avons rapporté de nos premiers voyages en Afrique occiden¬ tale (1898-1912) quelques Characées qui furent déterminées par le regretté Paul Hariot du Laboratoire de Cryptogamie du Muséum (l). Au Soudan français, près Bamako (bassin du Niger), nous avons récolté Nitella aeuminata A. Br., N. mucronata G. Br., N. tenuis- sima (Desv.) C. et G. Les documents que. nous avons rassemblés en 1929 et 1930 permettent de compléter celte première liste. Nous les avons soumis à M. .James Groves, le savant spécialiste de ces plantes que nous remercions de ses déterminations. A. Ch. Nitella africana Kut.z. Sp. Alg,, p. 515 (1849). = C. gracilis Sm. P senegalensis A. Br. Ann. Sc. Nat. sér. 2, I, p. 351 (1834) - C. africana A. Br. Flora XVIII, p. 53 (1834). = N. gracilis var. P africana A. Br. in Monatsb. Akad. Berl. für 1867, p. 885, 1868. Sénégal : cercle de Toinbacounda, dans les petites mares tempo¬ raires qui subsistent quelques mois après la saison des pluies, sur les grcs ferrugineux, 10 novembre 1929 (Aug. Chevalier). Ciiara braciiypus A. Braun in Hooker’s Journ. Bot. I, p. 258 (1849). Sénégal : petites mares temporaires, sur calcaire, dans l’ancien lit du Sine à Diourbel, novembre 1929 (Aug. Chevalier). « Espèce largement répandue dans les régions les plus chaudes de l’hémisphère oriental, mais nouvelle pour l’Afrique occidentale. « Ch ab a z ey lan IC a Willd. forma. Sénégal : mares temporaires des Niayes à 15 kilomètres de Dakar, déc. 1929 (Aug. Chevalier). « Espèce très variable, répandue presque partout dans les régions chaudes des deux hémisphères. Un grand nombre d’espèces ont été décrites comme espèces distinctes. » (!) lu A. Chevalier. Exploration botanique de l’Afrique Occidentale française, 1917, p. 789. BxilMin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931. — 701 — A ces espèces nous joignons la suivante examinée aussi par M. J. Groves. Chara vulgaris L. forma (= C. fœtida A. Br.). Massif du Tibesti, dans le Sahara central (M. Dalloni, en 1930). « Espèce très variable, la plus répandue en Europe et dans l’Afrique du Nord. » — 702 Contribution a l'étude de la Faune des Sables moyens d'A uvers par MM. L. et J. Morellet. Si l’on dresse la liste des Mollusques connus à ce jour dans les Sables moyens d’Auvers, on constate qu’elle comprend 467 espèces sur lesquelles 348 ont été signalées pour la première fois dans ce gisement par Deshaves {x), 86 par Cossmann (2), 2 par Chédeville (3) 1 par M. G. -F. Dollfus (4), 5 par Munier-Chalmas (5), 3 par Bous- sac (6) et enfin 22 par M. R. Abrard (7). Nos propres recherches permettent d’augmenter cette liste de 55 unités, ce qui porte le total à 522, se répartissant ainsi : Pélécypodes . 184 Seaphopodes . 4 Gastropodes . 332 Céphalopodes (h G. P. Deshayes. Description des Coquilles fossiles des environs de Paris. Paris, 1824-1837. G. P. Deshayes. Description des Animaux sans vertèbres découverts dans le Bassin de Paris, Paris, 185G-18C5. (8) M. Cossmann. Catalogue illustré des Coquilles fossiles de PÉocèno des environs de Paris. Arm. de la s oc. Rot/. Mulacalogique de Belgique. Bruxelles, 1886-1913. M. Cossmann et G. Pissarro. Iconographie complète des Coquilles fossiles de I’Éo- cène des Environs de Paris. Paris, 1964-1913. M. Cossmann. Deux espèces intéressantes de PÉocèno parisien. C. R. Somm. S. G. F., 1921, pp. 48-49. (3) P. J. Chédeville. Liste générale et synonymique des Fossiles tertiaires du Bassin do Paris. Bull. Soc. Et. Sc- nat. d'Elbeuf. ElbouL 1899. (4) G. F. Dollfus. Trois excursions aux environs de Paris, Excursion d’Auvers- sur-Oise. B. S. G. F., (3), XXVIII, 19UÛ, pp. 12(3-141. (5) Munier-Chalmas. Note sur la zone d’Auvers. B. S. G. F,, (4), VI, 1906, pp. 261-264. Parmi les espèces citées par Munier-Chalmas, Milfha gigantea (Desh.) mérite d’attirer l’attention. Cette forme, que nous avons d’ailleuts récoltée dans les sables â N. variolariua de Viaimes, passait en effet, pour avoir déserté le bassin de Paris pendanl la période auversienne. (6) J. Boussac. Études paléontologiqucs sur le Nummulitique alpin. Mèm. Carte géol. de France, Paris, 1911. (7) R. Abrard. Faune d’Auvers. Liste complémentaire. Bull. Muséum Hist. nat. 1925, pp. 112-113. Bulletin du Muséum, 2e s., t. III, n° 7, 1931. — 703 — Les espèces qui n’avaient pas encore été citées à Auvers sont les suivantes : Clavagellci coronala Desh. Corbula pisum Sow. Sportella rorbulina Desh. Phacoides inôrnatus (Desh.). Se rencontre sous sa forme typique et sous celle d’une variété épaisse et calleuse, à lunule très enfoncée. Phacoides intusplicatus (Gossm.). Est généralement plus transverse que le type, avec des dimen¬ sions analogues à celles de /’. pusillus (Desh.), dont il n’est pro¬ bablement qu’une variété. Gardita valmondoisiensis n. sp. - C. æquicoslala Gossm. (ex parle). Cossmann a créé C. æquicoslala d’après deux valves droites du Ruel, dont une est figurée dans son Catalogue (pl. V, fig. 1-2), et une valve gauche de Valmondois, reproduite pl. XXXII de l’Ico¬ nographie. 11 est manifeste que les deux valves figurées appar¬ tiennent. à deux espèces distinctes. La forme de Valmondois, si elle présente 15-16 côtes analogues à celles des échantillons du Ruel, est beaucoup moins transverse et possède une charnière sensiblement différente, extrêmement voisine de celle de Glatis calcilra poules (Lk.), comme nous avons pu nous en convaincre par l’examen de plus de 200 échantillons tant de Valmondois que d’ Auvers et surtout de Vtériel, où l'cspccc est. très abondante. Nous conservons le nom spécilique de æquicostata à la forme du Ruel, figurée la première, et désignons celle de Valmondois sous le nom nouveau de valmondoisiensis. Lulelia deficiens Gossm. Leda tumidula Gossm. Cette espèce, à notre connaissance, n’avait encore été récoltée que dans les sables de Cresnes dont elle passait pour caractéris¬ tique. Axinæa dissimilis (Desh.). Fossularca lissa (Bayan). Ostrea dorsala Gossm. ( non Desh.) = O. dorsala var. b. Desh. L’huitre que nous désignons sous ce nom est identique à celle que l’on détermine ordinairement dorsala. dans les sables de Cresnes. Ce n’est pas la forme typique de Deshayes (1er ouvrage, p. 355, pl. LV, fig. 9-11), que Cossmann a cru devoir réunir à O. cucutlaris , mais une forme étroite et allongée voisine de la variété h (Le Gué- — 704 pelle) que Deshayes a figurée, sans description, pl. LIV, flg. 9-10 et qui devient pour Gossmann le type de l’espèce. Ostrea gryphiria Desh. Siphonodenlalium parisiense (Desh.). Tinosloma complanahim Desii. Syrnola misera (Dësh,). Syrnola spina (Desh.). Syrnola arcia (Desh.). Odonlostomia hordeola (Lk.). D’après un échantillon déterminé par Deshayes dans sa collec¬ tion. Odonlostomia mediana Desh. Belonidium polygyralum (Desh.). Belonidium sutarale (Cossm.). Turbonilla tenaiplicata Desh. Eulima sübimbricata Cossm. Limnoscala cliona (de Rainc. et Mun.-Ch.). Hydrobia subulala (Desh.). Hydrobia tuba (Desii.). Hydrobia Marceauxi (Desh.). Bithinella pupina (Desh.). Lapparentia irregularis (Desh.). Slenoihyra mediana (Desh.). Bissoa nana (Lk.). Bissoa Barreli Morlet. Solarium plicalum Lk. Cerithium anguslum Desh. Rhinoclavis Jassieui (Mayer). Hemicerilhium incommodum (Desh.). Biltiurn acunüniense (Desii.). Newtoni&Ua mullispirata (Desii.). Échantillon identique à celui du Fayel de la collection Deshayes. Newtoniella Irifaria (Desh.). Cerithiopsis alveolata (Desh.). Cerilhiopsis chaussyensis (Cossm.). Cette espèce n’avait pas encore été signalée dans les sables moyens; nous l’avons également récoltée à Mériel dans des couches à faciès d’Auvers. Cerithiopsis trigeminata (Desh.). Colina Munieri (Desh.). Potamides perditus (Bayan). Batillaria calcitrapoides (Lk.). Clauilillies parisiensis (Mayer). Clavilithes conjunctus (Desh.). 705 Cryplospira ovulata (Lk.). Ancilla dubia Desh. Drillia lepta (Edw.). Drillia contabulala (Desh.). Plearotomella polycolpa (Cossm.). Bullinella goniophora (Desh.). Roxania elacale (Bayan). D’après un échantillon de la collection Soyer. Planorbis nitidulus Lk. Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 21-1-1932. SOMMAIRE Actes administratifs : Pages Nomination de M. H. Humbert comme Professeur de la Chaire de Phanéro- gamie . 549 — de M. le Dr R. Jeannel comme Professeur de la Chaire d’Entomologie - 549 — de M. A. Lacroix, comme Assesseur du Directeur.... . 549 — de M. A. Mouquet comme Sous-Directeur honoraire de Laboratoire . . . 549 Admission à la retraite de M. P. Gaubert, Sous-Directeur de Laboratoire . . 550 Nomination de M. R. Arnault comme Commis titulaire . 550 — de M. Poulmaike comme Garçon de Laboratoire titulaire . 550 — de M. Michard comme Gardien de Galerie stagiaire . 550 — de M. Laurent comme Gardien de Ménagerie stagiaire . 550 Admission à la retraite de MM. Paul (Em.), Garçon de Laboratoire et Geffroy, Gardien au Musée du Trocadéro . 550 Nomination de MM. Théveneau et Dupouy comme Jardiniers permanents stagiaires . - . 550 — de MM. Mobellon et Césard comme Jardiniers auxiliaires permanent sta¬ giaires . 550 Congés accordés à MM. G. Ranson, Assistant et O. Caille, Jardinier en chef. . 550 Bourses de Stage allouées à MUe Friant et Mme Nouvel . 550 — de Doctorat allouées à M. Duché, Mlle Caillêre, M. Feldmann, Mme Tro- CHAIN, Mlle POBÉGUIN, M. AUBERT DE LA RÜE . . . 550 — de Voyage allouées à MM. Thomas et Reznik . 550 Présentation d’ouvrages par MM. Ch. Gravier, à. Guillaumin et J. Berlioz. Dons d’ouvrages à la Bibliothèque . 551 Communications : A. Lacroix. Notice nécrologique sur le Colonel Azéma . 552 Mlle E. Basse. Exposé succinct des résultats essentiels de la mission E. Basse, 1930 (Sud-Ouest de Madagascar) . 554 L. Roule. Répertoire succinct des Musées publics régionaux à collections d’histoire naturelle de l’Académie de Paris . 556 R. Anthony. « Une queue multiple de Procyon » [Figs] . 562 R. Anthony et MUe F. Coupin. Tableau résumé d’une Classification générique des Primates fossiles et actuels . 556 H. Neuville. De certaines particularités dentaires des Suidés [Figs] . 570 MUe M. Friant. Une incisive déeiduale d’Éléphant anormalement développée [Figs.] . 576 J. Botab. ÉtudeB sur le tronc collatéral thoracique du sympathique chez les Singes [Figs.] . 579 E. Bourdelle. Mammifères et Oiseaux des Colonies françaises représentées en 1931 à la Ménagerie du Muséum national d’histoire naturelle . 586 P. Mathias. Sur le Loir [Glis glis (L.)] et le Lérot [Eliomys quercinus L .] . 602 ( Voir la suite à la page 4 de la couverture). F. Angel. Note sur des exemplaires vivants de Bufo superdliaris Boulenger, de l’Afrique équatoriale . 606 A. Hustache. Nouveaux Zygopini de la Guyane française . 608 E. Fleutiaux. Les Anchastus de la région Malgache (Coléoptères Élatérides). 611 E. de Breuning. Cinq nouvelles formes de Carabini . . 620 L. Chopard. Mission Saharienne Angiéras-Draper, 1927-1928 : Dermaptères et Orthoptères . 624 J. Risbec. Sur le comportement de Phthorimœa operculella Zell. en Nouvelle- Calédonie . 630 Ch. Gravier et J.-L. Dantan. Sur la forme singulière des soies simples obser¬ vées chez des Néréidiens sexués des côtes d’Annam [Fig.] . 634 Ch. Gravier et J.-L. Dantan. Sur la détermination des formes sexuées des Néréidiens . 636 M. André. Crustacés Décapodes provenant de l’Institut Océanographique de Nha-Trang (Annam) . 638 F. Grandjean. Observations sur les Oubates (2® Série) [Figs.] . 651 L. Berland. Sur quelques Araignées envoyées de la Nouvelle-Calédonie par M. Risbec [Figs.] . 666 A. Billard. Hydroides de Mauritanie [Figs.] . 673 F. Gagnepain. Treize Orehidacées nouvelles d’Indo-Chine . 679 Mlle A. Camus. Fagacées nouvelles de l’Asie orientale . 688 H. Perrier de la Bathie. Un Aloe nouveau de Madagascar . 692 J. Trochain. Sur l’anatomie du fruit de Commelina Forskalæi Vahl [Figs]. 694 P. Dop et Mme J. Trochain-Marquès. Les Vaccinium du groupe Dunalianum en Indo-Chine . 698 J. Groves. Notes sur les Charophytes récoltées par le Prof. Aug. Chevalier en Afrique Occidentale . 700 L. et J. Morellet. Contribution à l’étude de la faune des Sables moyens d’Au- vers . 702 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages . 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages . 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages . 22 fr. 26 fr. 34 fr. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant.