BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL d’HISTOIRE NATURELLE N° 60 11111111111111111111 ! 11111111111111 PUBLICATION BIMESTRIELLE JUILLET-AOUT 1972 zoologie 46 BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, rue Cuvier, 75005 Paris Directeur : P r M. Vachon. Comité directeur : P rs Y. Le Grand, C. Lévi, J. Dorst. Rédacteur général : Dr. M.-L. Bauchot. Secrétaire de rédaction : M me P. Dupérier. Conseiller pour l’illustration : Dr. N. Halle. Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, revue bimestrielle, paraît depuis 1895 et publie des travaux originaux relatifs aux diverses branches de la Science. Les tomes 1 à 34 (1895-1928), constituant la l re série, et les tomes 35 à 42 (1929-1970), constituant la 2 e série, étaient formés de fascicules regroupant des articles divers. A partir de 1971, le Bulletin 3 e série est divisé en six sections (Zoologie — Botanique — Sciences de la Terre — Sciences de l’Homme — Sciences physico-chimiques — Ecologie générale) et les articles paraissent, en principe, par fascicules séparés. S’adresser : — pour les échanges, à la Bibliothèque centrale du Muséum national d’His¬ toire naturelle, 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 9062-62) ; — pour les abonnements et les achats au numéro, à la Librairie du Muséum 36, rue Geofïroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 17591-12 — Crédit Lyonnais, agence Y-425) ; — pour tout ce qui concerne la rédaction, au Secrétariat du Bulletin, 57, rue Cuvier, 75005 Paris. Abonnements : Abonnement Général : France, 260 F ; Étranger, 286 F. Zoologie : France, 200 F ; Étranger, 220 F. Sciences de la Terre : France, 50 F ; Étranger, 55 F. Sciences de l’Homme : France, 45 F ; Étranger, 50 F. Botanique : France, 40 F ; Étranger, 44 F. Sciences Physico-Chimique : France, 15 F ; Étranger, 16 F. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'IIISTOIRE NATURELLE 3 e série, n° 60, juillet-août 1972, Zoologie 46 Lépidoptères nouveaux du Maroc et de la Mauritanie par Charles E. E. Rungs * Résumé. — L’auteur, poursuivant l’étude systématique de la faune des Lépidoptères du Maroc et du Sahara occidental décrit : 1. six espèces nouvelles : Catopta minor n. sp. (Cossidae, Adrar mauritanien), Synanthedon ferdinandi n. sp. (Aegeriidae, Rabat, Maroc) et quatre Noctuidae Trifinae : Rhyacia boursini n. sp. (Haut Atlas), Orthosia boursini n. sp. (Rif et Moyen Atlas), Cucullia galleti n. sp. (Moyen Atlas), Conistra plantei n. sp. (Moyen Atlas) ; 2. dix-neuf sous-espèces et douze formes nouvelles, principalement parmi les Noctuidae ; 3. plusieurs femelles inédites. Cinquante espèces, non encore citées du Maroc, sont signalées pour la première fois. La plu¬ part des espèces nouvelles sont figurées, ainsi que les genitalia mâles. Abstract. — The author gives the descriptions of : 1. six species from Morocco and Mauritania : Catopta minor n. sp. (Cossidae, Mauretanian Adrar), Synanthedon ferdinandi n. sp. (Aegeriidae, Rabat, Morocco) and four Noctuidae Tri¬ finae : Rhyacia boursini n. sp. (Great Atlas), Orthosia boursini (Rif and Middle Atlas), Cucullia galleti n. sp. (Middle Atlas), Conistra plantei n. sp. (Middle Atlas) ; 2. nineteen new subspecies and twelve new forms, chiefly amongst Noctuidae ; 3. several undescribed females. Fifty other species, new to the fauna of Marocco are listed. Most of the adults of the new taxa are pictured as well as male genitalia. M’intéressant à la faune des Lépidoptères du Maroc depuis plus de quarante ans, je suis parvenu à réunir un très grand nombre de papillons capturés dans le pays. Cette collec¬ tion rassemble mes propres chasses, celles de mes collaborateurs et collègues ; plusieurs entomologistes ont bien voulu me confier pour étude certains spécimens qui les intriguaient. Je les prie de trouver tous ici l’expression de ma gratitude. Sollicité par plusieurs amis, j’ai entrepris l’étude de cet important matériel dans le but de rédiger un catalogue commenté des Lépidoptères de ce pays. En examinant les récoltes, individu par individu, j’ai pu me rendre compte qu’un bon nombre d’espèces, de sous-espèces et de formes sont encore inédites et que, d’autre part, plusieurs espèces capturées n’avaient encore jamais été signalées comme appartenant à notre faune. En attendant la publication du catalogue, il m’a paru utile de faire connaître ces nouveautés et ces additions à la faune du Maroc ; tel est l’objet de la présente note. * Laboratoire d’Entomologie, Station centrale de Phylialrie, Direction de la Recherche agronomique, B.P. n° 415, Rabat, Maroc. 60, 1 670 CHARLES E. E. RUNGS I. DESCRIPTIONS DE FORMES ET ESPÈCES INÉDITES COSSIDAE Catopta (?) minor n. sp. (pl. I, fig. 1) Proche de Catopta (?) mauritanica D. Lucas, 1907 (= Holcocerus powelli Ch. Oberthür, 1912) (pl. I, fig. 2) mais beaucoup plus petit, de dessins différents, beaucoup plus contrastés. J’ai pu comparer cette espèce à plusieurs cotypes d’H. poweUi des collections du Muséum national d’Histoire naturelle, à Paris. Comme on le remarque chez Cossus mauritanicus, que M. F. Daniel (1961 : 210) place avec doute dans le genre Catopta , les antennes sont longuement bipectinées dans les deux sexes alors que chez l’espèce type du genre ( Cossus albonubilus Goeze) chaque article des antennes des femelles ne porte que des petites lamelles écailleuses au lieu de longues pectinations. Voici la description de cette nouvelle espèce : Gros yeux noirs globuleux saillants. La tête porte entre les antennes une touffe hérissée de longues écailles blanches. Collier hérissé blanc. Palpes cylindriques blancs portant des soies noires dressées éparses. La tige des antennes est recouverte d’écailles grises chez le mâle et blanches chez la femelle ; chaque anneau porte, chez les deux sexes, une double pectination longue, de coloration brun chocolat. Thorax blanc. Abdomen recouvert de longues écailles blanches parmi lesquelles se remarquent quelques écailles brunes éparses. L’abdomen du mâle se termine par un pinceau saillant de longues écailles blanches ; celui des femelles en est dépourvu ; mais il laisse entrevoir l’oviscapte de couleur brun jaunâtre. L’aile antérieure présente une teinte de fond blanc pur ; le tiers basal est pratiquement dépourvu d’ornementation. On remarque une bande médiane transversale brun foncé, formée de trois taches superposées séparées par une fine ligne d’écailles blanches ; de part et d’autre de cette bande brune se trouve une étroite bande parallèle blanc pur. Sur la côte, trois points épais bruns entre la base et la bande brune (parfois quatre). Avant les franges, qui sont brun clair à la base et blanches à l’apex, s’étire une étroite bande brune, précédée à la côte d’une tache rectangulaire, précédée elle-même d’une mince tache brune triangulaire à sommet dirigé vers le bas. Au tornus existe un triangle inversé par rapport à son homologue du bord antérieur de l’aire. LTne série de petits croissants bruns épars et parallèles entre eux se répartissent entre les différentes taches de Faire terminale. Les ailes postérieures sont également à fond blanc ; l’aire basale est pratiquement claire (sauf quelques écailles brunes éparses) ; l’aire terminale brune montre un semis de petites taches blanches lenticulaires ; les franges sont identiques à celles de l’aile antérieure. Dessous des quatre ailes blanc à peine sali, montrant, en plus réduite, l’ornementa¬ tion brune du dessus. Toutes les pattes blanc sale. Holotype : un mâle, l’aile antérieure droite arrachée ; Mauritanie, Adrar, Baten occi¬ dental : Yagref (20°15' N, 13°35' W), ll-IV-1953 (B. Boniface ) ; envergure : 18 mm. Allô- LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX DU MAROC ET DE LA MAURITANIE 671 type : une femelle, Mauritanie, Adrar, Baten occidental : Touerga (20°20' N, 13°20' W), 10-IV-1953 (B. Boniface ) ; envergure : 21,5 mm. Paratypes : cinq femelles, l’une prise avec l’holotype, deux autres avec l’allotype et deux de Mauritanie, Inchiri : la première de Graret Zerga (19°20' N, 14°37' W), la seconde de Khat Thertiate (19°40' N, 14°45' W), toutes capturées par B. Boniface au cours de pros¬ pections faites pour le compte de l’Office national antiacridien. Sesiidae Sydanthedon ferdinandi n. sp. (pl. I, fig. 4 et 5) Mâle holotype : Maroc, Rabat, ex larva dans le tissu cicatriciel des greffes de Carya pecan Marsh. (Juglandaceae), l-V-1950. Espèce proche de S. codeti Ch. Oberthür. Les ptérygodes montrent quelques écailles jaunes à la base derrière le collier (entièrement noirs chez S. codeti ) ; poils péricéphaliques jaunes derrière la nuque et blancs latéralement (entièrement blancs chez S. codeti) ; palpes jaunes marqués de noir : premier article entièrement noir à l’extérieur ; second article orné d’une fine ligne noire externe ; troisième article largement taché de noir sur sa face externe. Touffes latérales du métathorax jaunes (et non pas blanches). Hanches médianes et posté¬ rieures noires, ces dernières marquées de blanc en arrière. Tergites abdominaux : noirs sauf 2, à peine bordé de jaune postérieurement, 4, entièrement jaune, 7, orné d’une large bande jaune postérieure. Sternites abdominaux 4, 5, 6 et 7 bordés postérieurement de jaune, plus largement sur 4 que sur les suivants. Brosse anale : touffe médiane noire, touffes latérales noires largement bordées de jaune extérieurement. Le bord interne de la côte des ailes antérieures est noir et porte des lignes d’écailles rouge vermillon. Trait discocellidaire étroit, rouge vermillon, le bord interne est souligné de noir ; l’espace terminal de l’aile antérieure est étroit, écaillé de brun et parsemé d’écailles orange. La fourche des nervures 7 et 8 est découverte. Ailes postérieures entièrement transparentes, nervures brun noir. Toutes les franges sont brunes éclairées de reflets dorés. Les genitalia (pl. II, fig. 1) sont très proches de ceux de S. codeti, mais le saccus est plus court, les bords en sont moins parallèles, l’apex est largement ovale alors qu’il est semi-circulaire chez S. codeti. La crête chitineuse de la harpe porte des écailles sombres, larges, plus nombreuses et de plus petite taille que chez S. codeti. L’uncus est plus court, les régions proximales du tegumen sont plus largement arrondies dans leur partie inférieure. Les écailles creuses à extrémité fourchue qui recouvrent les valves sont plus nombreuses et un peu plus larges. Les aedageus des deux espèces sont très semblables. Envergure de 17 mm. Femelle allotype : mêmes indications que pour l’holotype, ex larva, 2-V-1946. Envergure de 18,5 mm. Dimorphisme sexuel prononcé dans la disposition de la colo¬ ration comme il est de règle dans le groupe. Quelques écailles jaunes derrière le collier, sur les ptérygodes. Poils péricéphaliques noirs derrière la nuque et blanchâtres latéralement. Palpes : premier article noir, deuxième jaune orné d’une ligne longitudinale externe noire, 672 CHARLES E. E. RUNGS troisième jaune. Tergites abdominaux : 1 et 2, noirs marqués de jaune latéralement, 3, noir bleuté, 4, entièrement jaune, 5, noir bleuté, dernier, jaune à base noire. Sternites abdomi¬ naux noirs sauf les trois derniers qui sont jaunes. Brosse anale vue de dessus : touffe médiane noire sur le quart basal puis jaune vers l’apex ; touffes latérales noir bleuté. Vue de dessous la touffe anale est entièrement noire. Côte des ailes antérieures jaune ; bord antérieur noir bleuté souligné par une ligne internervurale rouge vermillon. Trait discocellulaire rouge vermillon souligné de noir inté¬ rieurement. Espace terminal de l'aile antérieure débutant juste au niveau de la fourche des nervures 7 4- 8, de couleur rouge vermillon terni, nervures noires. La tache vitrée est quatre fois plus large que le trait discocellulaire. Franges brunes sauf à la base interne des ailes postérieures, base qui porte de longs poils jaunes. Dans l’ensemble, la femelle présente un aspect plus clair que le mâle. Cette espèce est dédiée à Ferdinand Le Cerf, du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, aujourd’hui disparu, auteur de la très importante monographie des Aegeriidae de Barbarie publiée par Ch. Oberthür. M. Le Cerf sut me montrer, il y a une quarantaine d’années, l’attrait que présentait l’étude des Lépidoptères et fut mon premier guide en la matière. Le pacanier ne constitue pas le seul végétal attaqué par cette nouvelle espèce, Je l’ai élevée : 1. de branchettes de Platanus orienlalis recueillies à Fès ; les adultes sont éclos en mai 1959 ; 2. de galles du puceron lanigère sur pommier, à Rabat, en avril 1949 ; 3. de bourrelets de cicatrisation de plaies de taille sur prunier, à Rabat, en août 1941. J’ai beaucoup hésité à décrire cette Aegeriide du groupe de vespiformis L. et de codeti Ob., car cette dernière espèce est signalée de la région de Tanger, où elle constitue une sous-espèce particulière nommée S. c. maroccana par F. Le Cerf ; mais après comparaison avec ces taxa, je considère que l’espèce ici nommée en est distincte. Une autre espèce du même groupe, S. theryi Le Cerf, existe en Algérie, où, à ma connaissance, elle n’est connue que par le mâle holotype, capturé aux environs de Boufarik, au sud d’Alger en 1907, par son descripteur. Or, j’ai obtenu d’une branche de Tamarix africana Poiret prélevée à Ank Jmel, le long de l’oued Bou Regreg à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Rabat, le 21-V111-1961, une femelle d’un Synanthedon que je rapporte à S. theryi Le Cerf. Elle diffère de celle de S. codeti et de celle de S. ferdinandi par plusieurs caractères très nets : poils péricéplialiques jaune d’œuf et non pas Idanchâtres, bordure jaune du second tergite abdominal, hanches médianes et postérieures jaunes et non pas noir bronzé, l’ensemble offrant un aspect général beaucoup plus jaune et clair. S. theryi Le Cerf est signalé ici pour la première fois au Maroc. LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX DU MAROC ET DE LA MAURITANIE 673 Zygaenidae Zygaena alluaudi jessima n. subsp. Cette nouvelle sous-espèce de Z. alluaudi présente la même coloration rouge vif et les mêmes dessins que la sous-espèce nominale du Moyen Atlas ; les genitalia mâles sont iden¬ tiques. La taille différencie nettement cette sous-espèce du Haut Atlas, où, à ma connaissance Z. alluaudi n’a pas encore été capturé. En effet, l’envergure des Z. alluaudi du Rif et du Moyen Atlas oscille entre 25 et 28 mm ; celle de Z. a. jessima varie entre 30 et 35 mm. J’ai noté deux types de variation : le premier consiste en la jonction des taches noires de l’aire interne de l’aile antérieure par un trait noir parallèle au bord interne et ne touchant pas ce bord : forme juncta n. f. ; le second porte une très grande réduction du point noir situé dans l’espace terminal de cette même aile : forme parvioculata f. nov. dont l’exagération aboutit à la disparition totale de ce point : forme caeca n. f. Holotype, allotype, para- types : trente-huit exemplaires capturés le 2-VI-1970 non loin de la Kasba de Telouet dans le Haut Atlas, vers 1 800 m d’altitude (Ben Messaoud ). Cymatophoridae Parmelina ridens transmarina n. subsp. (pl. I, fig. 6 et pl. III, fig. 9) Cette nouvelle sous-espèce de P. ridens se distingue par l’éclaircissement de la teinte de fond des ailes antérieures qui est blanc pur, fond sur lequel se détachent nettement tous les dessins et taches sous l’apparence d’un saupoudré noir à reflets très légèrement bronzés. Cette sous-espèce nord-africaine se différencie également par l’éclaircissement important de l’aire basale de l’aile antérieure et par la forte indentation de la ligne blanc pur antéterminale. Je pense qu’il s’agit ici de la première mention d’un Cymatophoride en Afrique du Nord. Holotype : un mâle en mauvais état (c’est le seul capturé), Maroc, Rif : Rab Tiliouine, 30-IV-1970 ; envergure de 37 mm. Allotype : une femelle, même station, 14-V-1969 ; enver¬ gure de 40 mm. Paratypes : 14 femelles, 13 de la même station capturées au cours de la seconde quin¬ zaine de mai et une du Djebel Outka, 9-V-1969 ; l’envergure varie de 35 à 40 mm (Ben Messaoud ). Notodontidae Hoplitis powelli occidentalis n. subsp. (pl. I, fig. 7 et 8) La sous-*espèce marocaine diffère beaucoup par son aspect de la sous-espèce nominative d’Algérie. Elle est beaucoup plus claire pour les parties sombres qui sont gris clair ; la teinte 674 CHARLES E. E. RUNGS jaune verdâtre des aires basales et médianes a pratiquement disparu ; la petite lunule noire de l’aire médiane claire n’existe pas ; l’aire basale est assombrie et la ligne extra-basilaire qui la limite a un tracé très différent, surtout dans sa moitié supérieure qui est nettement bilobée, les lobes ayant la forme de triangles. L’aile postérieure est beaucoup plus claire, dans les deux sexes. Holotype : un mâle, Maroc nord-occidental, forêt de chênes-lièges d’El Korimda au nord de Larache, 24-IV-1965. Allotype : une femelle, même origine (Douar Béni Kissane), 14-IV-1969. Paratypes des deux sexes de différentes localités du Maroc nord-occidental. Cette sous-espèce habite la péninsule tingitane, la chaîne du Rif, les forêts de chênes-lièges du nord de Larache, de la Mamora, des Zaërs Zemmours et Zaâns du nord, le Moyen Atlas (Tizi n’Tretten, Ifrane) ; elle vole de mars à mai suivant l’altitude et parfois en septembre et octobre. Noctuidae Scotia lanzarotensis sueirah Agenjo, femelle La femelle de cette belle espèce n’a jamais été décrite. Elle présente un dimorphisme sexuel prononcé. Les ailes sont plus allongées et moins amples que celles du mâle, la teinte de fond est très sombre, brun chocolat ; les dessins présents sur l’aile du mâle se retrouvent noyés dans la teinte fondamentale. Claviforme brun très foncé ; orbiculaire brun foncé entouré de brun clair ; réniforme très foncée ; ligne antémédiane éclaircie, ligne antéter- minale dentée comme chez le mâle, se détachent nettement en plus clair sur le fond ; des petites stries internervurales triangulaires, noires, s’y appuient, leur pointe dirigée vers la base de l’aile ; franges de l’aile antérieure concolore, plus sombre à l’extrémité de chaque nervure, précédées de petits points noirs internervuraux. Ailes postérieures claires enfumées de brun, une étroite ligne brune précédant les franges qui sont claires. Néoallotype : une femelle, Maroc, Bir Djedid-Chavent (Chaouia), l-X-1945 (P. Buck- well) ; envergure de 37 mm. Je connais deux autres femelles : l’une de la vallée du Souss, Aïn Chaïb, 12-XI-1950 (W. Smirnoff), l’autre également du Souss, forêt d’Ademine, 9-XI-1953 (C. Rungs) ; enver¬ gures respectives de 44 et 42 mm. Chersotis rungsi Boursin Cette espèce est variable d’aspect. La forme nominative du Moyen Atlas se caractérise par sa teinte générale brun rosé sur laquelle ne se détachent que faiblement les dessins et taches. La femelle n’a pas encore été décrite. En voici la diagnose : elle ressemble beau¬ coup au mâle ; mais les antennes sont sétiformes, les ailes postérieures sont largement rembrunies dans les trois quarts externes, la base restant claire et montrant à la face supé¬ rieure une fine ligne postmédiane dentée sur le trajet des nervures ; la taille est inférieure à celle des mâles. Néoallotype : Maroc, Moyen Atlas, forêt de Jaba, en septembre. LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX DU MAROC ET DE LA MAURITANIE 675 La forme qui vole dans la chaîne du Rif, au nord du pays, ressemble à celle du Moyen Atlas ; mais elle est constamment plus sombre, d’une teinte tirant sur le chocolat et dans l’ensemble elle montre des dessins plus nets ; je la désigne du nom de signata n. f. (ou n. subsp. ?). Holotype allotype et paratypes de Bab Tasiat, 24-IX-1967. La forme du Haut Atlas de Marrakech est encore de teinte générale plus foncée, gris brun, sans aucune nuance de rougeâtre ; elle est en outre d’envergure moindre, 22 à 38 mm. Je nomme cette forme ouka. Holo-, allô- et paratypes du Djebel Oukaïmeden, 26-VIII- 1970. Rhyacia (Epipsilia) boursini n. sp. (pl. I, fig. 9) De la taille de R. Cervantes pseudolatens Schwing. dont elle se distingue immédiate¬ ment par la teinte de fond jaunâtre et par la grande netteté de l’ornementation des ailes antérieures ; l’ombre transversale médiane de l’aile antérieure est bien apparente ; toutes les lignes transversales sont plus dentelées, soulignées de clair extérieurement, ce qui les fait ressortir davantage. Les touffes de poils sensoriels de chaque article antennaire sont plus fournies que chez pseudolatens. Les genitalia des mâles (pl. II, fig. 2), quoique du même type, montrent des différences importantes nettes : le bord externe des valves est rectiligne et non largement arrondi intérieurement, le bord terminal de la costa montre une protu¬ bérance saillante triangulaire avant l’apex supérieur qui est digitiforme ; l’ampulla est plus robuste, moins sinueuse et légèrement renflée à l’extrémité et non pas effilée ; le clavus est moins robuste et moins chargé d’épines. Les aedageus sont très semblables. Holotype : mâle, Haut Atlas, pentes est du Djebel Oukaïmeden, vers 2 800 m, 4-10- VIII-1969. Allotype : une femelle, mêmes indications. Paratypes : 10 femelles, mêmes indications et 28-VIII-1970. Cette nouvelle espèce montagnarde ressemble au premier coup d’œil à certains petits spécimens jaunâtres bien dessinés d ’Euxoa décora mimouna Le Cerf qui vole en même temps qu’elle dans cette localité (f. argillosa Le Cerf). Paramathes picata maroccana n. subsp. (pl. I, fig. 11 et pl. II, fig. 5) Alors que P. picata picata B. H. se rencontre dans l’Atlas tellien en octobre (Guen- fouda), dans la chaîne du Rif et dans le Moyen Atlas vole en septembre et en octobre une sous-espèce beaucoup plus terne d’aspect, de teinte grise ou beige grisâtre, caractérisée principalement par la coloration très sombre des ailes postérieures chez les deux sexes, alors qu’elles sont blanches chez P. p. picata B.H. (= nona Ob.). En outre, les deux taches noires qui encadrent l’orbiculaire ne se rejoignent pas sous cette macule. Holotype <$ et allotype : Maroc, Rif central, Ketama, 6-X-1969 pour le mâle et Bab Tasiat, 24-IX-1967 pour la femelle. Paratypes : 10 exemplaires tous du Rif, en septembre et octobre. Au Moyen Atlas, cette nouvelle sous-espèce vole à Ifrane, Abekhnanes, au col du Zad et dans la forêt d’Azrou à la même époque. 676 CHARLES E. E. RUNGS Cardepia sociabilis antinea n. subsp. Cette espèce est déjà représentée au Maroc par les sous-espèces C. s. mauretanica W. Roths. et C. s. ghighii Tti. Une troisième sous-espèce habite les régions sahariennes atlantiques. Elle se caractérise par son envergure moyenne, une teinte de fond beige rosé assez vive qui fait ressortir nettement l’ornementation des dessins et lignes de l’aile anté¬ rieure et particulièrement deux petits triangles sombres, appuyés sur la ligne antémédiane de part et d’autre de la nervure 5 des ailes antérieures. Les femelles sont un peu moins bien dessinées que les mâles. Je désigne cette sous-espèce du nom de C. s. antinea n. subsp. Holotype r? : Maroc saharien sud occidental, Aoreora, au nord de l’embouchure du Dra, 5-II-1969. Dix paratypes de la même station, pris le même jour [G. Thewys). Mamestra dysodea khala n. subsp. (pl. II, fig. 9) Si la majorité des sujets marocains de M. dysodea appartiennent à la sous-espèce faroulti W. Roths. (= africana Ch. Ob.), la sous-espèce qui vole dans le Rif occidental me paraît bien distincte. L’ornementation des ailes antérieures est identique à celle de M. d. faroulti ; mais la teinte rousse caractéristique de cette sous-espèce a disparu et se trouve remplacée par une coloration gris foncé sur laquelle se remarquent les points jaunes inter- nervuraux et ceux de la réniforme. Le dessous est beaucoup plus dessiné et contrasté. Cette sous-espèce est encore plus sombre et plus dessinée que la sous-espèce sombre de la Sierra Nevada (Espagne) que je dois à l’obligeance de M. Suarez. Je nomme cette sous- espèce M. d. khala n. subsp. Holotype G, allotype et paratypes de Tetouan et de ses environs immédiats (Aïn Bouanane), 25-VI-1968 ; un paratype de Dar Jarjor, 24-IV-1965, deux de Tafira, 17-VII- 1971. Polytela cliens tanit n. subsp. J’ai capturé aux lumières, en Mauritanie, non loin de l’ancien poste de Coppolani, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nouakchott, le 6-IX-1956, quelques exemplaires de Polytela cliens différents des sujets appartenant aux sous-espèces déjà décrites. Ils sont de petite taille ; la coloration de fond des ailes antérieures est blanc pur sans trace de rose ; la ligne antémédiane est mince, peu sinueuse et pratiquement perpendiculaire au bord postérieur de l’aile antérieure ; la ligne antéterminale est plus marquée que chez P. cl. cliens Feld. et moins que chez P. cl. duhemi Rgs ; le triangle noir préapical est net et très foncé ; le dessous des ailes antérieures est blanc, la bande antéterminale est absente, seul le triangle sombre préapical est très apparent. Longueur de l’aile antérieure de 14 mm pour l’holotype et deux paratypes (mâles). Orthosia boursini n. sp. (pl. I, fig. 12) Dans mes travaux antérieurs j’ai signalé cette nouvelle espèce sous les noms erronés d’O. stahilis (Rungs, 1938 : 9, n° 15) puis d’O. gracilis (Rungs, 1957 : 282) en me basant LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX DU MAROC ET DE LA MAURITANIE 677 sur un examen superficiel de sujets frottés. La capture d’un assez grand nombre de sujets frais et de différentes origines, ainsi que l’étude comparée des genitalia m’a montré qu’il s’agit d’une espèce non encore décrite que je dédie, à mon excellent ami Cb. Boursin qui voulait bien m’aider avec dévouement dans mes recherches sur les Noctuelles trifides du Maroc. Fig. 1. — Orthosia, armature génitale mâle. S, O. stahilis Schiff. ; B, O. boursini n. sp. Silhouettes à gauche : extrémité de la valve droite ; au centre : uncus ; à droite : clasper. Cette nouvelle espèce ressemble beaucoup à O. stabilis ; mais elle est un peu plus grande, plus rousse et plus foncée ; les nervures ne sont qu’à peine éclaircies dans l’espace terminal de l’aile antérieure. Une différence constante avec O. stabilis réside dans le fait que l’orbi- culaire n’est pas aussi arrondie mais est étirée dans le sens de la longueur de l’aile, ce qui lui confère une forme irrégulièrement ovale et la rapproche beaucoup de la réniforme qu’elle peut même toucher : f. tangens n. f. (type d’Ifrane). Ilolotype : un mâle, Maroc, Moyen Atlas, Ifrane, IV-1947 (coll. P. Buckwell au Muséum national d’Histoire naturelle (Entomologie), Paris ; envergure de 36 mm. Allo¬ type : une femelle, Ifrane, 7-IV-1951 ( C. Rungs). Paratypes : onze exemplaires des deux sexes d’Ifrane en avril et mai (P. Buckwell, C. Rungs, P. Viette). Les genitalia mâles permettent facilement de séparer 0. boursini des espèces voisines : l’uncus, l’extrémité des valves et le clasper sont très différents (fig. 1 et pl. II, fig. 7). Dans la chaîne du Rif vole une sous-espèce grise, à reflets soyeux, mouchetée de sombre, très distincte par son aspect extérieur, mais dont les genitalia sont identiques ; je lui donne le nom d’O. b. rifana n. subsp. Holotype $ et allotype de Ketama, 2-V-1970 ; neuf paratypes femelles de Bab Tiliouine, 14-V-1969 ( Ben Messaoud). Je connais cette sous-espèce de Tetouan et du Djebel Outka, toujours en avril et mai. Il n’est pas impossible que l’examen minutieux des O. stabilis de provenance nord-africaine des collections Ch. Oberthür, W. Rothschild et D. Lucas révèle l’existence d’O. bour¬ sini dans les autres pays du Maghreb. 60 , 2 678 CHARLES E. E. RUNGS Mythimna sicula pseudoprominens n. f. (pl. I, fig. 13) Plusieurs auteurs, W. Warren, Ch. Oberthür, W. Rothschild, H. Reisser et moi- même, ont signalé la présence de M. prominens Walk. (= hipanica Rell.) au Maroc. J’avais groupé sous ce nom une longue série d’une grande Mythimna commune dans ce pays et ma détermination avait reçu l’approbation de spécialistes, qui, comme moi-même, s’étaient basés sur les seuls caractères extérieurs sans s’adresser à l’examen des pièces génitales. J’ai préparé de nombreux genitalia (plus de cinquante) de ce que je croyais être M. pro¬ minens pour me rendre compte que tous appartenaient, sans doute possible, à l’espèce M. sicula Tr. Je n’ai pas rencontré un seul M. prominens parmi mon matériel marocain. Je désigne du nom de pseudoprominens n.f. cette forme mimétique de M. sicula pour attirer l’attention des lépidoptèristes sur cette frappante similitude externe. Holotype : un mâle, Maroc occidental, Sibara, 11-11-1966 ; envergure de 32 mm. Allo¬ type : une femelle, Maroc occidental, Merchouch, 9-11-1966 ; envergure de 34 mm. Paratypes : seize mâles dont les genitalia ont été vérifiés, provenant de différentes localités du Maroc occidental, capturés en février et mars et l’un en octobre. J'ajoute qu’il n’est pas possible de considérer cette forme comme une sous-espèce géographique, car elle vole aux mêmes époques et sur les mêmes stations que les M. sicula appartenant aux formes classiques dont albiçena Grasl. Je l’ai identifiée avec certitude par un mâle de ma collection, de Rarce en Tripolitaine, capturé en mars 1959 par M. Martin. Mythimna (Leucania) joannisi arbia Roursin et Rungs La femelle de cette sous-espèce n’était pas encore connue au moment de la description. Je l’ai capturée depuis ; en voici la diagnose : très semblable au mâle dont elle est cependant très distincte par l’éclaircissement général dû à une forte diminution de l’intensité de toutes les ornementations noires et brunes des ailes antérieures et par la disparition quasi totale de la macule triangulaire noire qui est accolée extérieurement au point blanc ocellé de noir discocellulaire ; en outre les antennes sont sétiformes. Néoallotype : une femelle, Maroc nord-occidental, Merdja Rokka, 7-IX-1964 (C. Rungs). Plusieurs femelles paratypes de la même station. Cucullia galleti n. sp. (pl. I, fig. 14) Aspect général d’un petit exemplaire clair de C. absinthii L. Antennes filiformes ; palpes redressés, dépassant la touffe frontale, blancs, écaillés de noir ; front blanc ; touffe frontale blanche, mêlée à quelques longues écailles noires ; collier blanc, saupoudré de noir, bordé d’une ligne noire. Crête prothoracique gris clair mêlée d’écailles piliformes noires et rousses ; ptérygodes également colorés ; touffes mésothoraciques de même coloration avec une ligne antéterminale de points noirs ; touffe métathoracique gris noir. Abdomen blanc sale avec des crêtes brun noir sur les quatre premiers tergites. Aile antérieure d’aspect général gris clair sur lequel se détachent deux ombres rousses marquées de noir, obliques, partant de la côte et se dirigeant en biais pour atteindre la base de la cellule ; elles prennent LEPIDOPTERES NOUVEAUX DU MAROC ET DE LA MAURITANIE 679 naissance respectivement au quart et à la moitié de la côte. Un gros point noir leur fait suite sur la côte, suivi lui-même en oblique par deux points noirs ; puis l’on remarque une ombre oblique plus légère, rousse marquée de noir. Une ombre brunâtre s’étire entre la cellule et le bord externe. Toutes les lignes sont indistinctes. L’orbiculaire et la réniforme ne sont représentées que par des taches plus ou moins quadrangulaires, de la teinte gris très clair qui est celle du fond. Des stries gris brun s’étirent entre les nervures qui sont sombres. Une tache allongée brun noir est située sur la nervure 2 au tiers externe de sa longueur ; de nombreux points noirs entre 3 et 4 sous la cellule, dont sept sont très nets le long de son bord inférieur. Une petite tache noire entre 3 et 4 à la base, sous la cellule ; un point noir entre les bases de 4 et 5. Huit taches noires plus ou moins triangulaires, très apparentes et relativement grandes, au bord terminal. Franges gris clair entrecoupées de trois bandes brunâtres parallèles au bord externe. Aile postérieure blanche ; les nervures sont sombres sur le tiers externe qui est assombri de brunâtre clair. Les franges sont blanc pur. Le dessous des ailes antérieures est gris luisant, légèrement assombri sous la cellule ; dessous des ailes postérieures irisé de rose. Envergure : 34 mm. Les pièces génitales mâles (pl. III, fig. 3 et 4) se rapprochent de celles de C. efflatouni Wiltshire du Sinaï. Elles diffèrent en ce que les valves sont plus larges, l’ampulla est plus longue, plus grêle et l’apex est aigu et retroussé vers la base de la valve (cette pièce est courte à extrémité arrondie chez C. efflatouni) ; l’uncus est progressivement effilé et ne montre aucun renflement dans sa partie moyenne. Le pénis, malencontreusement endom¬ magé au cours de la dissection, ne semble comporter qu’un seul cornutus, plus effilé que chez C. efflatouni, et il n’est pas bulbeux. Holotype : un mâle, Maroc, Moyen Atlas, cratère du Djebel Michlifîen (2 036 m) ; au sud d’Ifrane ; 27-VIII-1967 (J. Gallet). Espèce amicalement dédiée à son inventeur, qui, pendant un long séjour au Maroc, s’est passionnément intéressé à la faune des Lépidoptères de ce pays et m’a confié l’étude de cet unique spécimen actuellement connu. Eremochlaena orana pallidior n. f. Par rapport à E. orana H. Lucas, cette forme se caractérise par un très fort éclaircisse¬ ment général par disparition du saupoudré d’écailles sombres sur les ailes antérieures. C’est ainsi que l’aire antémédiane est entièrement blanc ivoire ; l’aire postmédiane montre la même coloration ; la tache grise préapicale a disparu sur la côte antérieure ; il y persiste toutefois une ligne antéterminale brun roux limitée entre les nervures 2 et 8, ligne sur laquelle s’appuient intérieurement deux petites taches noires triangulaires disposées de part et d’autre de la nervure 5. Franges blanc ivoire à apex ondulé roux et non pas alternées de blanc et de brun. Ailes postérieures dépourvues de l’ombre antéterminale, mais laissant apparaître la trace d’une ligne postmédiane. Holotype : un mâle, Maroc orienlal, Aïn el Assas à 15 km au nord-est de Taourirt, 7-XI-1969. 680 CHARLES E. E. RUNGS Polymixis xanthomista chehebia n. subsp. C’est la sous-espèce du Haut Atlas oriental (massif de l’Ayachi) ; elle est caractérisée par une teinte de fond des ailes antérieures non plus gris fer ou gris cendré, mais gris brun ocré clair, teinte sur laquelle se détachent à peine les lignes et taches habituelles chez cette espèce ; le jaune n’est pas abondant et noyé dans la teinte de fond. Holotype : un mâle, Djebel Ayachi Sidi Jaffar, 16-X-1968. Allotype : une femelle, mêmes indications ; un peu plus floue que le mâle. Paratypes : 2 mâles et 5 femelles de Sidi Jaffar, 3 femelles du même massif : Bou Oud- rnane, 20-X-1968 (Ben Messaoud ). Polymixis xanthomista hadenina n. subsp. C’est la sous-espèce du Haut Atlas de Marrakech. Elle est caractérisée par un fond clair fortement saupoudré d’écailles noires éparses, fond sur lequel se voient, noyés dans la masse, les dessins et taches de l’espèce. Cette sous-espèce fait penser à une grande Hadena du groupe filigrama-duercki. Les taches jaune orange se détachent sur la teinte de fond. Holotype : un mâle, Haut Atlas, Asif Ait Iren, 30-VIII-1970. Allotype : une femelle, Haut Atlas, Oukaïmeden, 15-X-1957. Paratypes : 18 spécimens des deux sexes de l’Oukaïmeden, de l’Ourika, de Taddert, pris de fin août à novembre. Polymixis xanthomista rmadia luteopicta n. f. Au Rif oriental, massif du Tidighine, Ketama, vole en septembre-octobre, une forme très distincte de P. x. rmadia Rgs par l’abondance de l’ornementation jaune qui contraste vivement sur le fond gris de la sous-espèce chez laquelle cette couleur jaune fait pratique¬ ment défaut. Holotype et allotype de la forme : Ketama, 6-X-1969 (Ben Messaoud). Paratypes : 12 exemplaires pris avec les types ainsi qu’au Djebel Tidighine, 29-IX-1970. Conistra ligula gemella n. subsp. (pl. I, fig. 15 et pl. II, fig. 1 et 5) Ressemble en tous points à C. I. ligula ; mais l’examen des genitalia mâles montre une différence constante avec ceux des spécimens européens de ma collection : le faisceau de petits cornuti situé au centre du pénis est composé d’éléments beaucoup plus courts. Le mâle choisi comme holotype, Moyen Atlas, Ifrane, 20-XI-1947, est de coloration fonda¬ mentale brun rouge vineux à travers laquelle se distinguent à peine les dessins normaux des ailes antérieures ; la base de la réniforme est bien marquée de noir, noir tamisé par la couleur de fond. Allotype : une femelle à peine plus claire que l’holotype, Haute vallée de la Moulouya, Midelt, 15-X1-1968. L’espèce varie : à l’Aguelmane Azigza (Moyen Atlas) vole une forme brune, fortement LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX DU MAROC ET DE LA MAURITANIE 681 marquée de noir dans l’aire basale et dans une aire externe à la postmédiane sur l’aile anté¬ rieure. Les genitalia sont identiques à ceux de cette sous-espèce. Je désigne cette forme du nom spadiceoides n.f. Holotype : Aguelmane Azigza, XI-1948 (J. B. Panouse ). Paratype : un mâle, mêmes indications, moins marqué de noir que l’holotype. Conistra plantei n. sp. (pl. I, fig. 16) Holotype : un mâle, Maroc, Moyen Atlas, forêt de Jaba, 14-XI-1970 ; envergure de 35 mm (J. Plante). Espèce du groupe de ligula-vaccinii-alicia, comme le confirme l’examen des pièces génitales mâles. Antennes fines recouvertes d’écailles noires au-dessus, rousses au-dessous, légèrement crénelées, chaque article portant en dessous un faisceau lâche de courtes soies blondes. Touffes frontales, ptérygodes et thorax revêtus de longs poils brun rouge à extrémité couleur de tabac blond, donnant à l’ensemble une tonalité générale couleur de cuir. Pilo¬ sité de la face inférieure du corps rougeâtre vineux. Aile antérieure d’une teinte générale brun très clair à reflets vaguement verdâtres ; les nervures recouvertes d’une rangée de petites écailles beige clair. Ligne antémédiane peu nette ; orbiculaire et réniforme grandes, à peu près quadrangulaires, de la teinte du fond un peu rembrunie, angles arrondis ; orbiculaire ouverte en haut et en bas, limitée latéralement par un liseré interne beige clair doublé d’un liseré externe roux vif ; réniforme à peine fermée en haut et en bas, limitée par les mêmes liserés, la partie inférieure de l’espace interne porte quelques écailles noires. La côte montre successivement de la base vers l’apex de l’aile : deux petites macules allongées noirâtres, un espace clair, une tache triangulaire noire au-dessus du côté intérieur de l’orbiculaire, une tache semblable au-dessus de l’espace qui sépare l’orbiculaire de la réniforme, une autre identique au-dessus de la cloison externe de la réniforme, puis deux petites virgules blanches, puis une grande tache sombre plus ou moins triangulaire qui donne naissance à la ligne antéterminale, ligne composée de macules roux vif disposées entre les nervures, parallèle au bord terminal, lui-même précédé de quelques points sombres internervuraux. Une ligne médiane sombre, issue de la deuxième tache noire de la côte, atteint en oblique les écailles noires de la partie inférieure de la réni¬ forme puis repart en oblique vers le bord interne qu’elle rencontre un peu au-delà du milieu. La claviforme est absente, son emplacement n’est marqué que par quelques écailles brun rouge. Franges, du bord terminal de l’aile à leur apex, successivement beige, brun, beige, brun, beige. Ailes postérieures écaillées de brun noir avec une indication foncée d’un trait marquant l’extrémité de la cellule ; franges ocre grisâtre clair. Dessous des ailes antérieures brun rose avec le disque brun, le point sombre antéapical bien marqué, le bord interne très éclairci en beige. Dessous des ailes postérieures brun rose avec le point discoïdal et la ligne postmédiane très apparents. Le dessous des quatre ailes est fortement ponctué de noir. Toutes les pattes brun foncé, maculées de beige ; éperons des postérieures noirs avec l'apex jaune. L’armure génitale mâle (pl. III, fig. 2 et 6), quoique du même type que celle des espèces voisines, se différencie facilement par la forme de la fultura, celle des harpes et par l’arma¬ ture de l’organe copulateur. Les valves présentent une double courbure, une extrémité 682 CHARLES E. E. RUNGS elfilée et celle de gauche (in situ) est plus longue que celle de droite ; mais la harpe au lieu d’être grêle et quasi filiforme est épaisse et massive ; la fultura, au lieu d’être en forme de losange, présente la silhouette d’une ancre de marine à hras courts et à tige longue, tige dont les bords sont parallèles et non pas convergents vers le haut. Le pénis est armé, côté cæcum, par un fort cornutus à pointe mousse, strié en long, à peine bulbeux, coudé à son tiers inférieur ; du côté opposé du pénis, un cornutus puissant, en forme d’épine trapue et pointue, fortement bulbeux. Entre ces deux cornuti se trouve un faisceau de grêles cornuti groupés, peu nombreux (8). L’ouverture de l’aedageus montre la présence d’une lame triangulaire recourbée bien chitinisée. Plusieurs de ces caractères des genitalia mâles placent cette nouvelle espèce plus près de C. vaccinii que de C. ligula et de C. alicia. Allotype femelle : je rapporte à cette espèce une femelle capturée en même temps que l’holotype et qui présente les mêmes caractères de structure et de coloration, sauf que tous les dessins et lignes sont à peine marqués. La ligne médiane sombre fait exception et est très nette, mais son trajet inférieur, entre la tache noirâtre de la base de la réniforme et le bord interne de l’aile est beaucoup plus oblique vers le corps de l’insecte que chez l’holotype. Si l’on se réfère à l’étonnante variabilité des espèces de Conistra, je pense que cette différence d’orientation d’une ligne ne doit pas être retenue. Cette femelle a perdu son abdomen au cours d’un transport ; je ne peux donc pas en étudier les genitalia. Enver¬ gure : 36 mm. Espèce amicalement dédiée à M. Jacques Plante, de Paris, qui consacre une grande part de ses loisirs à l’étude de la faune des Lépidoptères du Maroc, pays où il fait de longs séjours et voyages d’exploration entomologique. Je le remercie de m’avoir confié l’étude de cet intéressant matériel. Conistra daubei maura n. subsp. (pl. I, fig. 17 et pl. III, fig- 7 et 8) C. daubei Dup. n’a pas encore été signalée du Maroc ; elle y existe cependant et y constitue une sous-espèce particulière, C. d. maura, qui se caractérise par la disparition de la teinte de fond plus ou moins jaune qui se trouve remplacée par une teinte brun rou¬ geâtre plus ou moins mouchetée de noir ; les ailes postérieures montrent une ombre médiane suivie d’une ombre antéterminale ourlée de clair devant les franges. Cette sous-espèce est soumise à des variations : sericea n. f. : gris rosé tourterelle, éclairci à la côte où se détachent des points noirs, tous les autres dessins et lignes étant estompés. transversa n.f. : aile antérieure ocre rose, sans aucune autre ornementation qu’un chevron grisâtre à sommet externe allant obliquement du milieu de la côte à la base de la cellule pour repartir obliquement jusqu’au milieu du bord interne. liguloides n.f. : ressemble en tous points à une petite ligula, entièrement brun cuir, mais dont la réniforme ne montrerait aucune trace foncée à sa partie basale. pseudogallica n.f. : c’est la forme maura typique dont la réniforme est marquée de noir à peu près comme l’est gallica Led. Les genitalia mâles de C. d. maura et de ses formes ne montrent aucune différence avec ceux de C. d. daubei Dup. Holotype de C. d. maura et des formes nouvelles : Haut Atlas oriental, massif de l’Ayachi, Bou Oudmane, 12-XI-1968, dans les peuplements de Buxus balearica (Ben Messaoud ). LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX DU MAROC ET DE LA MAURITANIE 683 Conistra staudingeri sebdouensis rubigineoides n. f. Ressemble à s’y méprendre à C. rubiginea Schifï. : coloration fondamentale jaune sur laquelle ressortent en brun rougeâtre les dessins et lignes caractéristiques de ce groupe ; mais les ailes postérieures sont plus sombres et leur envers montre une lunule et une ligne postmédiane très apparente. Holotype : une femelle du Haut Atlas oriental, massif de l’Ayachi, Bou Oudmane, 12-XI-1968 (Ben Messaoud). Agrochola haematides rubrior n. subsp. La sous-espèce marocaine a les ailes antérieures fortement marquées de rouge violacé au-dessus. Holotype : un mâle, forêt d’El Ivrimda, au nord de Larache, 24-XI-1965. Spudaea ruticilla Esper Comme partout, cette espèce est extrêmement variable. Toutes les formes décrites sont présentes au Maroc ; on peut y ajouter deux formes particulières qui me paraissent inédites : khala n.f. : entièrement brun noir y compris les franges ; les dessins sont à peine visibles sous cette teinte de fond. Holotype, allotype et paratypes du Haut Atlas oriental, massif de l’Ayachi, Bou Oudmane, 12-XI-1968 (Ben Messaoud ). pseudopolita n.f. : c’est une khala dont les ailes antérieures sont ornées d’une ligne antéterminale étroite, beige. Holotype, allotype et paratypes : mêmes indications que pour la forme précédente. Apatele aceris rita n. subsp. (pl. I, fig. 18) A. aceris L. a déjà été signalée du Maroc par Reisser (1933 : 221) et par moi-même (1957 : 280) sous le nom erroné d’M. a. judaea Stgr., décrite de Palestine. La capture d’un plus grand nombre de spécimens permet de constater que si les exemplaires marocains mon¬ trent une ornementation qui est assez semblable à celle d’M. a. judaea, l’allure générale en est très différente : les ailes antérieures portent un saupoudré gris très fin qui donne au papillon un reflet argenté très particulier. Holotype, allotype et paratypes du Rif, Haouta el Kasdir ( ca . 2 000 m ait.) capturés entre le 4 et le 11-V1I-1961 ( Ben Messaoud et C. Rungs). Craniophora pontica illuminata n. f. (pl. I, fig. 19) En moyenne, les exemplaires du Maroc sont plus clairs que les spécimens d’Europe ; une forme claire extrême peut être désignée du nom d’illuminata n.f., caractérisée par une teinte de fond blanche et par une réduction importante sur les ailes antérieures de toutes 684 CHARLES E. E. RUNGS les parties sombres habituelles chez l’espèce, donnant un aspect insolite. Les genitalia sont ceux de C. p. pontica. Holotype mâle et paratypes mâles de Moyen Atlas, Ifrane, 23-VIII-1957. Envergure : 30 mm (C. Rungs). Cryphia blepharista katiba n. subsp. (pl. I, fig. 20 et pl. II, fig. 8) C. blepharista Bnrs a été décrit sur des spécimens du Moyen Atlas. J’ai capturé dans l’Anti Atlas occidental trois exemplaires très différents d’aspect, qui constituent une sous- espèce particulière ; elle se distingue de C. b. blepharista, dont elle présente tous les carac¬ tères structurels, par une coloration très claire, presque blanche, du fond des ailes anté¬ rieures, fond sur lequel se détachent très nettement les dessins qui font ressembler cette sous-espèce à un petit exemplaire de C. duseutrei tachdirtica Schwing. Holotype et deux paratypes mâles : Maroc, Anti Atlas, Tafraout, 18-\ II1-1946. Envergure : 25 mm. Une femelle capturée avec le mâle, montre le fond des ailes rose cre¬ vette et non plus blanc : leander n.f. Cryphia muralis imparoides n. f. (pl. I, fig. 21) C. muralis Forst. se présente plus souvent au Maroc sous la forme par Hb., qui est plus fréquente que la forme nominative, la teinte générale est soit verdâtre, soit ochracée. Une forme très particulière se prend à Ifrane en août : elle est caractérisée par un enva¬ hissement considérable de l’aile antérieure par un saupoudré dense marron foncé parmi lequel se distinguent difficilement les dessins caractéristiques de l’espèce ; toutefois, Faire antéterminale est éclaircie. Cette forme ressemble à impar War., mais est encore plus sombre. Holotype : une femelle, Maroc, Moyen Atlas, Ifrane, 23-VIII-1957. Envergure : 28 mm (C. Rungs). Paratype : un mâle, même lieu de récolte, 28-VIII-1954 (C. Rungs). Mesapamea secalis canella n. f. Toutes les formes décrites de cette espèce si variable d’aspect existent au Maroc. L’une des formes ne me paraît pas avoir été signalée : il s’agit d’individus entièrement ocre rou¬ geâtre ; toutes les taches et dessins sont noyés dans cette teinte de fond, les ailes postérieures sont plus claires que les antérieures. Holotype : un mâle, Haut Atlas de Marrakech, Asif Ait Iren, 30-VIII-1970; envergure de 28 mm ( Ren Messaoud, Masbahi et C. Rungs). Lucasidia phenax Boursin Comme l’a déjà signalé son descripteur (1936), cette espèce endémique du sud maro¬ cain est très variable. La forme nominative est bicolore, ocre saumoné mêlé de gris bleuté plombé. M. Charles Boursin décrit comme paratypes femelles des spécimens où le gris bleuté domine par rapport à l’ocre rose ; je propose de nommer cette forme caroli n.f. en l’bonneur LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX DU MAROC ET DE LA MAURITANIE 685 du descripteur. J’ai moi-même décrit (1943 : 165) une forme rherissa qui représente la forme extrême entièrement ocre rose, pratiquement sans dessins visibles. Il existe une autre forme très particulière qui fait ressembler l’espèce à un Polymixis et est représentée par des individus dont la couleur fondamentale est ocre rose, fond sur lequel se détachent en noir une ligne antémédiane épaisse, une assez large ombre médiane, une ligne postmédiane très dentée suivie d’une ombre antéterminale grisâtre, plus légère chez les mâles. L’aile postérieure montre une ligne médiane suivie d’une ombre grise. Je nomme cette forme très dessinée mkeiteb n.f. Holotype mâle : Maroc saharien, basse vallée du Dra, Maader Sellam, 16-11-1968 (G. Thewys). Allotype femelle, mêmes indications, Ait Ouabelli, 17-11-1968 (G. Thewys). Ces formes ne sont pas des formes stationnelles. Caradrina (Platyperigea) terrea altéra n. subsp. Diffère de C. t. terrea par une coloration générale des ailes antérieures plus claire, à reflets vaguement rosé violacé ; les taches noires de la ligne antéterminale sont très nettes, les lignes transversales sont fines et parfois obsolètes. Dans les pièces génitales mâles, la valve est un peu plus large, la partie chitinisée inférieure est plus longue, le processus terminal de la valve est plus long, enfin l’armature de la vesica est plus forte, formée de clous épais plus gros et plus nombreux. Holotype, allotype et paratypes : Maroc, Moyen Atlas, col du Zad (2 200 m), 27-VIII- 1954 (C. Rungs ). Caradrina (Paradrina) selini djebli n. subsp. (= adrariensis Boursin in litt.) (pl. I, fig. 6) Plusieurs auteurs ont signalé avec doute la présence de C. selini B. au Maroc. La cap¬ ture d’assez nombreux spécimens de différentes stations permet de confirmer cette suppo¬ sition, mais la population marocaine constitue une sous-espèce particulière C. s. djebli n. ; elle est voisine de C. selini mais elle est de teinte générale plus ochracée, sans aucune trace de nuance tourterelle ; l’orbiculaire est bien représentée par un petit point noir net ; la réniforme est nette et foncée ; la ligne postmédiane est à peine indiquée ; la ligne antémé¬ diane est nette et bordée intérieurement d’une ombre grise et non pas rousse, assez large ; par contre, les points noirs qui ornent la côte de l’aile antérieure sont réduits. Les femelles sont plus ternes, plus estompées que les mâles, sur un fond plus roussâtre ; les ailes posté¬ rieures sont uniformément de coloration gris sale. Les pièces génitales ne montrent pas de différence avec celles d’exemplaires des Alpes de ma collection. Holotype, allotype et plusieurs paratypes du Rif ; Hauta el Kasdir (1 850 m) du 4 au 10-V11-1961 ( Ben Messaoud et C. Rungs). Les exemplaires du Moyen et du Haut Atlas sont encore plus roussâtres car la teinte de fond est finement mouchetée de brun clair. Catocala conversa Esper Espèce variable d’aspect ; on la capture sous la forme nominative qui est la plus commune à laquelle se mêlent quelques spécimens des formes carbonaria Stgr. et semi- 686 CHARLES E. E. RUNGS nigra W. Warr. Il existe une forme intermédiaire que je propose de nommer fallax n.f. Elle est caractérisée par une coloration brun noirâtre des trois quarts internes des ailes antérieures alors que le quart externe est identique à celui que présente l’aile de la forme nominative ; en outre la bande dentée claire qui longe à l’extérieur la ligne dentée post¬ médiane est très apparente. Holotype, allotype et une femelle paratype prises dans le Rif à Hauta el Kasdir entre le 4 et le ll-VII-1961 ( Ben Messaoud el C. Rungs ). Fig. 2. — Catocala, silhouette de la valve gauche de l’armature génitale mâle. N, C. nymphagoga Esp. ; G, C. giuditta Schwda (paratype) ; P, C. g. giuditta propinqua n. subsp. (holotype) ; E, C. eutychea. Catocala giuditta Schawerda (pl. I, fig. 23) Cette espèce, décrite de l’Atlas tellien algérien (Hammam Righa), est une bonne espèce qui remplace C. eutychea Tr., espèce du bassin oriental de la Méditerranée, en Afrique du Nord. Les genitalia montrent clairement que C. giuditta n’est pas une sous-espèce de C. eutychea. J’ai pu comparer une série marocaine à des C. eutychea de Syrie et de Grèce ainsi qu’à l’holotype et à des paratypes de C. giuditta. Il apparaît que nos captures ne sont pas des C. eutychea mais des C. giuditta et qu’elles constituent une sous-espèce inédite que je propose de nommer C. g. propinqua n. subsp. (pl. I, fig. 24). Elle est beaucoup mieux dessinée que la sous-espèce nominative, bien moins terne et plus contrastée, avec un reflet gris argenté très net chez les exemplaires fraîchement éclos. La bande ondulée médiane noire des ailes postérieures est plus large que chez C. giuditta et moins large que chez C. eutychea. L’envergure est intermédiaire entre celles de ces deux espèces : 40-42 mm. Les genitalia mâles montrent des différences appréciables (fig. 2) : la côte chitinisée supérieure de la valve gauche [in situ ) est beaucoup plus épaisse (ainsi d’ailleurs que l’ensemble des pièces chitinisées) que chez C. giuditta et l’apex en est beaucoup plus renflé ; les aedageus sont identiques. Holotype, allotype et douze paratypes du prérif occidental, Ain Bouanane, près de Tetouan en juin 1968 et 1969 ( Ben Messaoud). R. Ajengo (1959 : 373) signale la présence de C. eutychea Tr. au Maroc, à Al [El] Ajmas, aux environs de Chaouen [Xauen], dans le Rif occidental. Cette localité est située à 40 km au sud d’Ain Bouanane et forme un milieu écologique très semblable. Peut-être existe-t-il une confusion d’espèce de la part de notre collègue ? Si c’était le cas, C. eutychea, espèce orientale, serait à rayer de la faune marocaine. LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX DU MAROC ET DE LA MAURITANIE 687 II. ESPÈCES NON ENCORE SIGNALÉES AU MAROC COSSIDAE Holcocerus holosericeus faroulti Ch. Oberthür. — Maroc saharien sud-occidental : Pro¬ vince de Tarfaya, Mader Asfer, 10-V-1969 (G. Thewys ). Paropta l- nigrum henleyi W. Rothschild. — Espèce assez commune dans les peuple¬ ments A’Acacia raddiana Savi au Maroc saharien : Oum Hajes, Hassi Merheimine, Mader Khemlia, Oum el Ilaj, Iriqi, Mader M’Hamid, oued Akka, en avril et mai. Dyspessa vaulogeri Stgr. — J’ai déjà signalé cette espèce de la zone aride au nord du Haut Atlas (Z), v. meirleirei Rungs) ; elle habite aussi les régions désertiques où elle se présente sous deux formes : -—- saharae D. Lucas à l’oued Akka, Ait Ouabelli, Mader Sellam, Fask, Abattah en avril et mai ; — suavis Stgr. à l’oued Amdoul, Mader Sellam, M’Hamid, pendant les mêmes mois. Stygiamosulensis F. Daniel (pl. I, fig. 3). — Très rare espèce, décrite de l’Iraq d’après deux femelles. Au Maroc, l’on ne connaît également que deux femelles des régions sahariennes de la basse vallée du Dra : Mader Anziz, VII-1967 et Ait Ouabelli, 19-IV-1968 (G. Thewys). Oecopiioridae Diurnea fagella Fab. —- Forêts au nord de Larache : El Korimda, en mars (det. P. Viette). Pyralidae Pediasia numidella Rebel. —- Maroc saharien, vallée moyenne du Dra : Zagora, IX-1968 (G. Thewys) et 6-IV-1970 ( Mashahi) ; Bas Dra : Mader Sellam, 14-IV-1969 (G. Thewys) ; oued Akka, 12-IV-1968 (G. Thewys) ; Tarfaya : 20 km à l’ouest de Zaag, V-1967 (G. Thewys). Trachypteryx acanthotecta Rebel L — N’est pas très rare en avril et mai dans les régions présahariennes du Maroc et au Sahara nord occidental. Hassi Merheimine, Foum Tangarfa, Mader Telmaout, Mader Asfer, oued Amdoul, 20 km à l’ouest de Zaag, au Maroc. Rio de Oro : Guelta du Zemmour, IV-1942 ( Morales Agacino, C. Rungs et B. Zolotarewsky). Mau¬ ritanie septentrionale : Bir Moghrein, 15-X-1942 (C. Sauvage et C. Rungs). 1. Kasy (1965 : 595, n. infr.) a indiqué que Tr. tibestiensis Herbulot et Viette était un synonyme de Tr. acanthotecta Rebel (1926 : 183), décrit d’Égypte. II est fort probable que Tr. scelodoma Tams (1932 : 128), décrit du Nigeria, est également un synonyme de l’espèce nommée par H. Rebel. 688 CHARLES E. E. RUNGS Tegostoma russulalis Christ. (= allardalis Ob.). — Maroc présaharien : oued Akka, Mader Idalen, Mader Telmaout, Mader Anziz, Mader Sellam, de février à mai (G. Thewys). Hypsopygia costalis F. — Prérif occidental : Tetouan, Aïn Bouanane, 25-VI-1968 (Ben Messaoud). Herculia glaucinalis L. — Plaines nord-occidentales : Merdja Bokka, 7-IV-1964 (C. Rungs) ; Ait Kataa et El Korimda, X-1965 (Ben Messaoud). Pyrausta acontialis Stgr. — Massif d’Oulmes : El Marcha, 17-IV-1966 (C. Rungs). Pyrausta virginalis Scop. — Maroc saharien : Tarjicht, 2-IV-1941 (C. Rungs) ; Prérif occidental : Tetouan, l-IV-1970 (Ben Messaoud). Pyralis lienigialis Zell. — Rabat, Marrakech ; Rif ; Djebel Jarjour. Larve dans les amas cireux de Pseudococcus adonidum L. et dans les pédoncules de Cucurbita moschata, fruits en magasin. Tous les exemplaires déterminés P. farinalis L. du Maroc et que j’ai pu disséquer appartiennent en réalité à P. lienigialis. Geometridae Anticlea derivata Schiff. — Rif central : Ketama, 10-VI-1969, un exemplaire absolu¬ ment conforme au n° 762 de la planche 37 de Culot (Ben Messaoud). Triphosa sabaudiata Dup. —- Un male de coloration très claire, Tetouan, 12-IV-1969 (Ben Messaoud). Scopula decolor Stgr. (= languidata Stgr.). — Maroc oriental steppique : Guercif, 2-XI-1970 (C. Rungs) ; Maroc saharien : Iriqi, ll-IV-1968 (G. Thewys), Mader Khemilia, 28-V-1968 (G. Thewys), Abatteh, 8-V-1968 (G. Thewys), Tafnidilt, 15-XI-1969 (J. Plante). Lithina chlorosata Scop. — Forêt de chênes-lièges au nord de Larache : Ait Kataa, El Korimda, Tazia en mars et avril (Ben Messaoud). Calamodes occitanaria melanaria Ch. Oberthür. — Moyen Atlas : Aberkhnanes, 7-X- 1966 (C. Rungs) ; Maroc oriental : Ain et Assas au NW de Taourirt, 7-XI-1969 ( Ben Mes¬ saoud) ; Rif : Djebel Outka, 2-X-1969 et Bab Cliiker, 21-IX-1970 (Ben Messaoud). Zuleika nobiliaria Banz Haas. — Audéoud et Roch (1938 : 369, n° 166) ont pris cette espèce en territoire algérien, juste de l’autre côté de la frontière marocaine à Béni Ounif. Elle a été trouvée au Maroc à Zagora, le 8-IV-1968 (Masbahi) et à Hassi Nejakh, le 17-IV- 1968 (Nadir). Lymantriidae Lymantria oberthuri D. Lucas. —- J’avais pris cette espèce autrefois à Agadir Tissint et l’on n’avait plus entendu parler d’elle. Elle a été retrouvée le 10-IV-1968 au Mader de M’Hamid en plusieurs exemplaires et élevée de chenilles vivant aux dépens du feuillage d 'Acacia raddiana Savi (G. Thewys). LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX DU MAROC ET DE LA MAURITANIE 689 Lasiocampidae Anadiasa undata Klug. — Une longue série prise à la lumière le 10-V-1969 au Mader Asfer (Province de Tarfaya) ; chenilles sur Acacia raddiana Savi (R. Thewys). Noctuidae Euxoa rugifrons P. Mabille. — Il est curieux que cette espèce, commune par places, n’ait pas encore été signalée du Maroc. Basse Moulouya : Sangal ; Atlas tellien : Guen- fouda ; Haute Moulouya : Midelt et Gara de Midelt ; Moyen Atlas central : Ifrane, forêt d’Azrou, Annoceur, Aberkhnanes ; Haut Atlas oriental : massif de l’Ayachi à Sidi Jafïar et au col de Talghemt ; région présaharienne orientale : Oum el Hadj au sud d’Erfoud. Vole de fin août à octobre. Espèce atlanto-méditerranéenne. Rhyacia auguroides W. Rothschild (pl. I, fig. 10 et pl. II, fig. 4). — C’est l’espèce que j’ai signalée en 1957 (p. 281) sous le nom erroné de R. simulans Hfn., espèce à rayer de la faune marocaine. Monts de Debdou : Aïn Kebira, en avril et en mai. Détermination de C. Boursin. Cette espèce est proche de R. arenacea Hps. et de R. afghanidia Brsn ainsi que de R. simulans Hfn. Spaelotis senna Hbn. — Une petite série prise dans le Haut Atlas central en août 1970 à l’Oukaïmeden et à l’Asif Ait Iren (C. Rungs) ; Méditerranée-asiatique. Lithophasia quadrivirgula P. Mabille. —• Maroc oriental où elle vole en février-avril, puis en novembre : Guercif (C. Rungs, J. Plante) ; Ouninet (C. Rungs ) ; Aïn el Assas ( Ben Messaoud). Espèce méditerranéo-pontique des zones arides. Lithophane furcifera Hfn. —- Un unique exemplaire en parfait état, dans le Rif à Ketama, le 27-X-1967 (Ben Messaoud). Polymixis sublutea Turati. —- N’est connue jusqu’ici, au Maroc, que de Merchouch au sud de Rabat où elle vole en décembre et du Moyen Atlas à Azrou (J. Gallet) en novembre. Il est probable que des représentants de cette espèce ont été classés dans diverses collec¬ tions nord-africaines sous le nom de P. flavicincta Schiff. ; en effet, seul l’examen des geni- talia permet d’obtenir une détermination exacte. Conistra gallica Lederer. — Je n’ai jamais rencontré moi-même cette espèce au Maroc ; mais elle figure dans la collection Powell au Musée de l’Institut scientifique à Rabat et dans la collection Buckwell au Muséum national d’Histoire naturelle (Entomologie), Paris. Tous les exemplaires ont été pris à Ifrane (Moyen Atlas) entre décembre et avril. La forme immaculata Cleu vole avec la forme nominative. Atlanto-méditerranéen. Cirrhia icteritia Hfn. — Je n’en connais que deux exemplaires marocains capturés en octobre dans le Rif : Bab Besen et Bab Tiliouine (Ben Messaoud). Eurasiatique. Cirrhia gilvago austauti Ch. Oberthür. — Haute Moulouya : Midelt, 15-XI-1968 (Ben Messaoud). Eurasiatique. 690 CHARLES E. E. RUNGS Cryphia gea Schawerda. — Haute Moulouya : Gara de Midelt en septembre (El Farjï). Atlanto-méditerranéen connu uniquement d’Espagne et à présent du Maroc. Apamea alpigena Boisduval. —- Paraît très rare. Moyen Atlas : Ifrane, 20-V-1952 (P. Buckwell) et Timhadit, 31-V-1932 (II. Powell). Atlanto-méditerranéen. Mesoligia literosa faroulti W. Rothschild (= powelli Ob.). — Haut Atlas : Oukaïmeden et Ait bou Guemmez où elle vole en juillet-août. Paraît rare. Les sujets marocains sont plus sombres et moins roux que les spécimens algériens. Espèce eurasiatique. Luperina powelli Ch. Oberthür. — Rif : Ketama, Djebel Tidighine Bab Tasiat, Bab Besen, Bab Chiker ; Moyen Atlas : Ifrane, Aïn Mellal ; Haut Atlas : Oukaïmeden, Asif Ait Iren. Vole de fin août à octobre. Très proche de L. nickerlii Frr. dont elle n’est peut- être qu’une sous-espèce nord-africaine. Atlanto-méditerranéen. Coenobia rufa Haworth. — Rare. Moyen Atlas : Ifrane (P. Buckwell) et Aïn Leuh ( Hamrass , J. Gallet ). L’espèce vole en septembre (det. C. Boursin). Catamecia jordana balestrei D. Lucas. — Province de Tarfaya : 20 km à l’ouest de Zaag, Meseid, Abatteh, en mai (G. Thewys). J’ai pris cette même sous-espèce en Mauritanie à Coppolani au nord de Nouakchott en septembre 1956, en quatre exemplaires de plus petite taille que les sujets marocains. Espèce des zones arides d’Asie moyenne et nord et sud-sahariennes qui peut être considérée comme un élément atlanto-méditerranéen des zones arides. Hoplodrina hesperica Dufay et Boursin. — Moyen Atlas : Ifrane en août (P. Buckwell) (det. C. Boursin) ; espèce qui doit probablement être classée sous le nom de H. surpestes Tr. dans les récoltes nord-africaines. Atlanto-méditerranéen. Caradrina (Platy péri gea) ingrata Stgr. — Rare et dispersée. Maroc oriental : Aïn Kebira ; Haut Atlas des M’Goun : Ait bou Guemmez ; régions présahariennes : Aïn Sefra, Ait Ouabelli. Vole en avril en plaine, plus tardivement en altitude. Mediterranéo-asiatique. Caradrina ( Paradrina) persimilis W. Rothschild. —- Paraît très rare. Moyen Atlas : Ifrane et Aguelmane Sidi Ali (det. C. Boursin). Vole en juin-juillet. Atlanto-méditerranéen. Aegle vespertinalis Rambur. — C’est cette espèce et non pas A. çespertalis Hb. (qui doit être rayé de la faune marocaine) qui est commune au Maroc pendant toute la belle saison et est très variable d’aspect. Elle vole dans le Rif, les plaines et plateaux atlantiques, le Moyen Atlas, le Haut Atlas, la vallée du Souss, le Maroc oriental, la Haute Moulouya. Elle ne se trouve pas dans les régions présahariennes, ni en montagne au-delà de 2 500 m. Atlanto-méditerranéen. Aegle exsiccata W. Warren. — Région saharienne occidentale dans le bassin inférieur de l’oued Dra : oued Akka, Mader Anziz, Mader Telmaout, Mader Sellam, 15 km ouest d’Aouinet Torkoz (G. Thewys). Vole en avril et en mai. Espèce sahélo-saharienne. Je la possède de Mauritanie : Adrar, Tagant, Moudjeria (B. Boniface) et du lac Gabou (P. de Miré). Au sud du Sahara, vole en avril, puis en novembre. Les spécimens mauritaniens sont de taille plus réduite que ceux du Maroc. Masalia albida Ilampson. •— N’est pas rare dans toutes les zones présahariennes et saha¬ riennes : d’est en ouest, prise à Hassi Nejakh à l’est d’Erfoud, Merzouga au nord de Taouz, à Foum Tangarfa et dans la province de Tarfaya dans la région de Zaag. Vole en avril-mai. Je possède cette espèce du Rio de Oro et de Mauritanie. LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX DU MAROC ET DE LA MAURITANIE 691 Espèce d’origine tropicale répandue dans les régions désertiques africaines. Ctenoplusia limbirena Guenée. — N’était connue que de Rabat (Dufay in litt.), je l’y ai reprise en quelques rares exemplaires capturés de juin à septembre. J'ai obtenu un adulte issu d’une chenille se nourrissant de jeunes plants en pépinière d’avocatier ( Persea gratissima). Espèce de l’Afrique tropicale, Madagascar, Canaries, Ceylan, Inde méridionale. Clytie haifae Habich. —- Rare espèce dont je ne connais que deux exemplaires maro¬ cains (genitalia vérifiés) : l’un du Moyen Atlas, Ifrane, 15-IV-1950 (erreur possible de loca¬ lité) et l’autre du Tafilalet : Erfoud, 2-IV-1950 (W. Smirnoff). Espèce méditerranéo-pon- tique. Clytie bernardi Rungs. — Décrite du Fezzan, a été retrouvée en plusieurs localités du sud-ouest désertique : Mader Anziz, 15-XI-1968, Mader Telmaout, 12-V-1969, Abatteh, 8-V-1969 (G. Thewys ). Anumeta sabulosa W. Rothschild. — N’est pas rare dans toute la zone saharienne : Ain Sefra, Ait Ouabelli, Daïat el Maider, Foum Tangarfa, Idassi Merheimine. Vole en avril ( G. Thewys ). Anumeta hilgerti W. Rothschild. — Très commune sur ses places de vol en avril et mai : Hassi Nejakh, Figuig, Oglet Reraber, Oum el Haj, Mader Khemlia, Daïat et Mader, M’Hamid, Foum Tangarfa. ( Thewys , Nadir). PlERIDAE Colotis chrysonome Klug. — M. G. Thewys a capturé cette espèce sahélienne à Aouinet Torkoz (15 km ouest) et au nord de Tantan à la fin de mai 1967, puis au Mader Anziz au début de juillet de la même année. Lycaenidae Azanus ubaldus Cramer. — J’ai capturé cette espèce dans la basse vallée du Dra, oued Amdoul, en quelques exemplaires voltigeant autour d’un Acacia seyal Del., au début de mai 1961. Espèce tropicale africaine et asiatique. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Agenjo, R., 1959. — Las Catocala Schrk., 1802, espanolas, con mâs amplias consideraciones res- pecto a las de mayor interés forestral (Lep. Noct.). EOS, Rev. Esp. Ent., 35 : 301-384, 30 fig., pl. h.-t. VI-XI. Audéoud, G. E., et M. Roch, 1938. — Chasses printanières au Maroc. Mitt. schweiz. Ent. Ges., Bull. Soc. ent. suisse, 17 (1937-1939) : 354-373. Boursin, C., 1936. — Contribution à l’étude des Agrotinae-Trifinae [XVIII], Un nouveau genre et une nouvelle espèce du Maroc. Bull. Soc. Sci. nat. Maroc, 16 : 147-150, pl. phot. h.-t. I, 6 fig. 692 CHARLES E. E. RUNGS Daniel, F., 1961. — Monographie der palaearktischen Cossidae. V. Die Généra Parahypopta g. n., Sinicossus Clench und Catopta Stgr. Mitt. Münchn. Ent. Ges., 51 : 160-212, 10 fig., pl. phot. h.-t. XVI et XVII, 37 fig. Kasy, F., 1965. — In : H. G. Amsel. Ergebnisse der Zoologischen Nubien-Expedition 1962. Teil XXIX. Lepidoptera : Pyralidae, Pterophoridae. Ann. Naturh. Mus. Wien, 68 : 593-607, 8 fig., 2 pl. phot. h.-t., 6 fig. Rebel, H., 1926. — Beitrâge zur Lepidopterenfauna Aegyptens. Bull. Soc. R. Ent. Egypte, 19 : 179-191, 2 fig. Reisser, H., 1933. — In : H. Dürck et II. Reisser. Beitrag zur Lepidopterenfauna des Rifge- birges von Spanisch-Marokko, Spezieller Teil (Fortsetzung). EOS, Rev. Esp. Ent., 9 : 211- 300, 6 fig. Rungs, C., 1938. — Notes de Lépidoptérologie marocaine (troisième note). Additions à la faune des Lépidoptères Noctuidae du Maroc. Bull. Soc. Sci. nat. Maroc, 18 : 6-12. — 1943. — Notes de Lépidoptérologie marocaine (XI). Additions à la faune du Maroc : Lépi¬ doptères des régions sahariennes. Id. : 22 , 1942 (1943) : 158-177, 1 pl. phot. h.-t., 20 fig. — 1957. — Notes de Lépidoptérologie marocaine (XXII). Nouvelles additions à la faune maro¬ caine ; descriptions, observations sur la répartition ou l’écologie de certaines espèces. Bull. Soc. Sci. nat. et phys. Maroc, 36 , 1956 (1957) : 277-298, 6 fig. Tams, W. H. T., 1932. — New species of African Heterocera. The Entomologist’, 65 : 123-129, pl. phot. h.-t. 4, 9 fig. Manuscrit déposé le 29 novembre 1971. PLANCHE I. — Imagos. 1 : (? Catopta) minor n. sp., femelle allotype. Mauritanie : Adrar, Baten occidental : Touerga. X 1, 2. 2 : (? Catopta) mauritanica D. Luc, cotype C. powelli Ob. Algérie : Geryville. (Muséum, Paris). X 1, 2. 3 : Stygia mosulensis Dan., femelle. Maroc saharien : Ait Ouabelli. X 1, 2. 4 : Synanthedon ferdinandi n. sp., paratype mâle. Maroc : Rabat. X 1. 5 : Synanthedon ferdinandi n. sp., paratype femelle. Maroc : Rabat. X 1, 3. 6 : Parmelina ridens transmarina n. subsp., paratype femelle. Maroc : Rif, Bab Tiliouine. X 1. 7 : Hoplitis powelli occidentalis n. subsp., paratype mâle. Maroc : Douar Béni Kissane. X 1. 8 : Hoplitis powelli occidentalis n. subsp., allotype femelle. Mêmes indications. X 1. 9 : Rhyacia (Epipsilia) boursini n. sp., paratype femelle. Maroc : Haut Atlas, Oukaïmeden. X 1. 10 : Rhyacia auguroïdes Roths, mâle. Maroc : Monts de Debdou, Ain Kebira. X 1. 11 : Paramathes picata maroccana n. subsp., paratype mâle. Maroc : Rif, Bab Tasiat. X 1. 12 : Orthosia boursini n. sp., paratype mâle. Maroc : Moyen Atlas, Ifrane. X 1. 13 : Mythimna sicula pseudoprominens n. subsp., allotype femelle. Maroc : Zaërs, Merchouch. X 1. 14 : Cucullia galleti n. sp., holotype. Maroc : Moyen Atlas, Miehlifïen. X 1. 15 : Conistra ligula gemella n. subsp., spadiceoides n. f., paratype. Maroc : Moyen Atlas, Aguelmane Azigza. X 1, 25. 16 : Conistra plantei n. sp-, holotype mâle. Maroc : Moyen Atlas, Forêt de Jaba. X 1. 17 : Conistra daubei maura n. subsp., paratype mâle. Maroc : Haut Atlas oriental, Bou Oudmane. X 1. 18 : Apatele aceris rita n. subsp., paratype. Maroc. : Rif, Hauta el Kasdir. Réduit de 1 /10 e . 19 : Craniophora pontica illuminata n. f., holotype. Maroc : Moyen Atlas. Ifrane. X 1, 1. 20 : Cryphia blepharista katiba n. subsp., paratype. Maroc : Anti Atlas, Tafraout. X 1. 21 : Cryphia muralis imparoides n. f., holotype. Maroc : Moyen Atlas, Ifrane. X 1. 22 : Catocala eutychea Tr. Syrie (Muséum, Paris). Réduit de 1 /5 e . 23 : Catocala giuditta Schwda, paratype. Algérie : Hamman Rhira (Muséum, Paris). X 1. 24 : Catocala giuditta propinqua n. subsp., holotype. Maroc : Rif occidental, Aïn Bouanane. X 1. ■l^lPP . :9H ..,y| Jpfc JÊm---i''f •' Ski, & i Sa,. . '£*• jBS lofe xf* k. „, ', jMP^ÉpBf«raiaR kk._, Fi # i ' '*|. f j IL ” - - ^2aJËff f ^^Krr*’iiB ' "* C. L* Jlir 694 CHARLES E. E. RUNGS PLANCHE II. — Armatures génitales mâles. 1 : Synanthedon ferdinandi n. sp. ; paratype. X 10. 2 : Rhyacia (Epipsilia) boursini n. sp. ; holotype. X 10. 3 : Rhyacia (Epipsilia) Cervantes pseudolatens Schwing. ; paratype. Haut Atlas, Tachedirt. X 10. 4 : Rhyacia auguroides Roths. Maroc : Monts de Debdou, Ain Kébira. X 10. 5 : Paramathes picata maroccana n. subsp. ; paratype. X 10. 6 : Caradrina selini djebli n. subsp. ; paratype. X 10. 7 : Orthosia boursini rifana n. subsp. ; paratype. X 10. 8 : Cryphia blepharista katiba n. subsp. ; holotype. X 17. 9 : Mamestra dysodea khala n. subsp. ; paratype. X 10. RM» ^ JT ■R i -À ■ - i 1 ~ *t,Z jÆ fc.' *§Tp w Wjêê ; i n* 696 CHARLES E. E. RUNGS PLANCHE III. — Armatures génitales mâles. 1 : Conistra ligula gemella n. subsp. ; holotype. X 10. 2 : Conistra plantei n. sp. ; holotype. X 10. 3 : Cucullia galleti n. sp. ; holotype. X 10. 4 : Cucullia galleti n. sp. ; holotype, aedageus. X 10. 5 : Conistra ligula gemella n. subsp. ; holotype, aedageus. X 10. 6 : Conistra plantei n. sp. ; holotype, aedageus. X 10. 7 : Conistra daubei maura n. subsp. ; paratype, aedageus. X 10. 8 : Conistra daubei maura n. subsp. ; paratype. X 10. 9 : Parmelina ridens transmarina n. subsp. ; holotype. X 10. 10 : Parmelina ridens transmarina n. subsp. ; holotype, aedageus. X 10. Achevé d’imprimer le 30 décembre 1972. IMPRIMERIE NATIONALE 2 564 002 5 Recommandations aux auteurs Les articles à publier doivent être adressés directement au Secrétariat du Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, 75005 Paris. Ils seront accompa¬ gnés d’un résumé en une ou plusieurs langues. L’adresse du Laboratoire dans lequel le travail a été effectué figurera sur la première page, en note infrapaginale. Le texte doit être dactylographié à double interligne, avec une marge suffisante, recto seulement. Pas de mots en majuscules, pas de soulignages (à l’exception des noms de genres et d’espèces soulignés d’un trait). Il convient de numéroter les tableaux et de leur donner un titre ; les tableaux compliqués devront être préparés de façon à pouvoir être clichés comme une figure. Les références bibliographiques apparaîtront selon les modèles suivants : Bauchot, M.-L., J. Daget, J.-C. Hureau et Th. Monod, 1970. — Le problème des « auteurs secondaires » en taxionomie. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 2 e sér., 42 (2) : 301-304. Tinbergen, N., 1952. — The study of instinct. Oxford, Clarendon Press, 228 p. Les dessins et cartes doivent être faits sur bristol blanc ou calque, à l’encre de chine. Envoyer les originaux. Les photographies seront le plus nettes possible, sur papier brillant, et normalement contrastées. L’emplacement des figures sera indiqué dans la marge et les légendes seront regroupées à la fin du texte, sur un feuillet séparé. Un auteur ne pourra publier plus de 100 pages imprimées par an dans le Bulletin, en une ou plusieurs fois. Une seule épreuve sera envoyée à l’auteur qui devra la retourner dans les quatre jours au Secrétariat, avec son manuscrit. Les « corrections d’auteurs » (modifications ou addi¬ tions de texte) trop nombreuses, et non justifiées par une information de dernière heure, pourront être facturées aux auteurs. Ceux-ci recevront gratuitement 50 exemplaires imprimés de leur travail. Ils pourront obtenir à leur frais des fascicules supplémentaires en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum : 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris.