BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2” SÉRIE — TOME V N° 1 Janvier 1933 ê-mÉhitê RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1933 Président : H. Humbert. Secrétaire générât : R. Anthony. MASSON ET C“, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, PARIS- VI* Publication périodique mensuelle. RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 7 par an. Chaque fascicule sera constitué de 5 feuilles (80 pages). Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’impression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des illustrations de dimensions aussi réduites que pos- sible et groupées de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les rema- niements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance (^). AVIS Les manuscrits doivent être définitifs, écrits très lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. D est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison. Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans les titres des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. (‘) Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf- fon, Paris (V®). BULLETIN D U MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ;ÿ' BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2e Série. — Tome V E. MERITE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1933 Président : H. Humbert. Secrétaire général : R. Anthony. MASSON ET C‘^ ÉDITEURS 120, BOUUUVARD SAINT- GERMAIN ~ PARIS- Vie — BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1933. — NM. 275« RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUxM 26 JANVIER 1933. PRÉSIDENCE DE M. H. HUMBERT, PROFESSEUR AU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS LE Président donne connaissance des faits suivants : M. Fedorosky a été nommé Aide-technique titulaire au Musée d’Éthnographnie (Arrêté du 12 janvier 1933). A été nommé Correspondant du Muséum, sur la proposition de M. le Professeur L. Roule, appuyée par M. le Professeur P. Rivet ( Assemblée des Professeurs du 22 décembre 1932) : M. P. Chevey, Directeur intérimaire du Laboratoire de Nha- Trang (Indo-Chine' : a occupé pendant plusieurs années le poste d’ Assistant au Laboratoire d’Ichthyologie, où il a fait sa thèse de Doctorat, après avoir été Préparateur à la Faculté des Sciences de Clermont. Il a envoyé au Muséum de nombreuses et intéres- santes collections et s’attache à maintenir les relations nouées avec le Laboratoire de Nha-Trang. 6 — DONS D’OUVRAGES M. le Professeur Ch. Gravier dépose un exemplaire du qua- trième volume, tome VI, des Arachnides de France de E. Simon. Il s’agit de l’œuvre posthume du savant arachnologiste, dont MM. L. Berland et L. Page assurent la publication. Ce volume, illustré de 388 figures entièrement de leurs mains, est consacré aux familles des Thomisides et des Clubionides. Il fait remarquer que c’est avec un zèle touchant que MM. Page 'et Berland poursuivent la publication de l’œuvre de leur Maître regretté; les figures nombreuses et claires qu’ils intercalent dans le texte enrichissent singulièrement ce dernier. M. le Professeur R. Anthony présente le mémoire suivant ; Contribution à V étude de ta différenciation des dents fugates chez -les Mammifères : Essai d'une théorie de ta dentition, par M^i® M. Friant [Thèse de Doctorat es Sciences naturelles, Paris]. Pré- face de M. R. Anthony. Publications du Muséum national d’His- toire naturelle, n° 1. Masson et C^®, Éditeurs, Paris, décembre 1932. M. L. Berland dépose un ouvrage qu’il vient de publier : Les Arachnides. Encyclopédie Entomologique : P. Lechevalier et fils, Éditeur, Paris, 1932. Ce livre est consacré à l’ensemble des Arachnides (Araignées, Scorpions, Faucheurs, etc.) qui sont envisagés sous trois aspects : morphologie, systématique, biologie. De la morphologie il n’est donné que l’essentiel, ainsi que de la systématique, dont le cadre seul est indiqué; cependant, pour chaque ordre, un tableau mène avec précision jusqu’aux'familles, et dans celles-ci les types princi- paux sont cités. Mais un soin particulier a été donné aux para- graphes ou chapitres relatifs à la biologie ; mode de vie, réactions au milieu, venins, unions des sexes, reproduction, etc. ; deux cha- pitres, de 100 pages chacun, sont consacrés à la biologie des Arai- gnées. Un chapitre traite de la répartition géographique des Arai- gnées, et un autre résume ce que nous savons des Arachnides fossiles. M. Ch. Alluaud offre deux livraisons d’une publication rédigée par lui : « Afra », Cahiers d' Enlomotogie : nos 4 et 5. Librairie J. Leche- valier, Paris, avril-décembre 1932. TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES ET ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE PENDANT L’ANNÉE 1932. Anatomie comparée. Accroissement des Collections. — Il est entré en 1932 au service d’Anatomie comparée 608 pièces de collection ou d’études parmi lesquelles il convient surtout de citer : un fœtus de Zèbre de Grévy du Jardin zoologique de Vinccnnes; un fœtus de Zèbre de Hartmann de la Ménagerie; un fœtus de Tapir de Vlnde de la Ménage- rie ; un Psamniornys obesus provenant du vivarium et dontM. A. Wacquet a pré- paré le squelette pour les galeries; cinq exemplaires de Gymnote électrique de Taquarium de Vincennes dont un a été préparé en squelette pour les galeries par M. Wacquet; deux exemplaires A’Aniphiuma de Taquarium de Vincennes dont un a été préparé en squelette pour les galeries par M. A. Wacquet; un ensemble de Microcheiroptères (individus en gestation et fœtus ; Vespertelio murinus Schreb, Rhinolophus hipposideros iBechst.) de la collection Rollinat; un ensemble de fœtus et embryons de Microcèbus de la mission Bluntschli (Mada- gascar); ossements A' Hemicentetes hemispinosus Cuv. et de Limnogale mergulus] provenant de la mission franco-anglo-américaine et remis par le service de Mammalogie; deux crânes de Solenodon paradoxus Braudt, don de M. Dubus, pharmacien à Puerto Plato, Republique dominicaine; débris osseux de Mul- lerornis (Madagascar) recueillis et offerts par M. G. Petit, Sous-Directeur de laboratoire au Muséum. A noter, en outre, que ; M. A. Wacquet a monté pour les galeries un squelette de Spalax typhlus Pall; M. le D'' Sousa a réalisé le moulage du fœtus de Rhino- céros simus Burchell offert par M. Guy Babault en 1927. Travailleurs admis dans le laboratoire ou en ayant utilisé les matériaux. — M. le D® Al- berto DA Silva e Sousa, Assistant à la Faculté de médecine de Porto; M*"® le D'' Nathalie Zand, de la Société des Sciences de Varsovie; M. le Professeur Vallois, de la Faculté de Médecine de Toulouse; M. Aeambourg, Professeur à l’Institut agronomique; M. Philbeet, Assstant à la Faculté des Sciences de Poitiers; M. le Professeur Sebileau, de la Faculté de Médecine de Paris; M. le D^ Herpin, Professeur à l’École de Stomatologie de Paris; M. le Profes- seur Champy, de la Faculté de Médecine de Paris; M. le D’’ Henri Martin, Directeur à l’École des Hautes Études; M. Royer; M. Waterlot; M. Fean- CHET, Secrétaire général de la Revue scientifique ; M. le D^^ Corsy, chargé de Cours à la Faculté de Médecine de Marsiille; M. le D"^ Lebedinsky, Stomato- logiste des Hôpitaux; M. Maraninchi, Chirurgien dentiste; M. le D' Benne- JEANT, Professeur à l’École dentaire de Paris; M. le D” Guiraud (Asile de Ville- — 8 — juif); M. le D'' Mareschal (Asile Sainte-Anne); M"® Économo (Laboratoire d’ Anatomie, Faculté de Médecine de Paris; M. le D’’ Libeeato, Assistant à l’Institut médico-lég’al de la Faculté de Médecine de Paris; M. le D'' Bastin; M. le D'' Pontier; M. Surcin, chirurgien dentiste; M. le D*' R. Patay (Faculté des Sciences de Rennes); M. le Professeur Montané, de PUniversité de la Havane; M. Marceau, Sculpteur; M“® Chivot, chirurgien dentiste; M. R. May, Docteur ès Sciences; M. le D>^ Guilloteaux (Hôtel-Dieu); M. le D»" André. Laboratoire des corps gras (Hautes Études); M. le D"' Augier de la Faculté de Médecine de Paris; M. le D'' Foris, Assistant à PUniversité de Szeged (Hon- grie); M. Briquemont, Sculpteur; M. Gros, Artiste peintre; M. Vaufrey, Professeur à l’Institut de Paléontologie humaine; M. Soyer, Géologue et paléontologiste; M. Garrault (Institut de Médecine légale de Paris); M. Gra- ZI07I, de l’Institut anthropologique de Florence; M. Waldmann, sculpteur; M. Mathis (P. C. N. Faculté des Sciences); M. le Professeur Joleaud, de la Faculté des Sciences de Paris; M. G. Petit, Sous-Directeur au Laboratoire des Productions coloniales d’origine animale au Muséum; M. W. Besnard, laboratoire des Productions coloniales d’origine animale au Muséum; M. Rode, Laboratoire de Mammalogie du Muséum; M. Piveteau, Laboratoire de Paléon- tologie de l’École des Mines; M. le D’’ Jayle de PUniversité de Montpellier; M. le Professeur J. P. Hill, University College, Londres; M. le Professeur Patte, de PUniversité de Poitiers; M. le Professeur Petronievics, de PUniver- sité de Belgrade; M. le Professeur F. Kiss, de PUniversité de Szeged (Hongrie). Publications. (A l’exclusion des travaux en cours) R. Anthony, Professeur. — Identification et étude des ossements des rois de Navarre inhumés dans la cathédrale de Lescar. Arch. du Muséum nat. d’Hist. nat., 100 p., 7 fig., 5 pl. — Une source importante de l’histoire de la Navarre : le Manuscrit inédit de Argaïz Y Antillon aux Archives de la cathédrale de Pampelune. Rev. hist. et archéol. du Béarn et des pays basques. Nov., déc. 1931, 10 p, — Une « queue multiple de Procyon ». Bull. Muséum, 2® série, t. 3, N° 7, 1931. — Fernande Coupin. Bull et Mém. Soc. Anthrop. de Paris 1931. — Identification et étude des ossements des rois de Navarre. Addenda et Corri- genda. Bull. Muséum, 2® s., t. 4, N° 1. — Cuvier et la Chaire d’Anatomie comparée du Mus. nat. d’Hist. nat. Arch. du AIus. Volume du Centenaire de Cuvier. — Le Centenaire de Cuvier. Discours prononcé à Montbéliard, le 12 juillet 1932. 4 p., 1 f. Revue scientifique, 13 août 1932. — Rapport du Secrétaire général de la Soc. d’Anthropologie de Paris, pour Pan- née 1931. Bull, et Mém. de la Soc. d’ Anthrop. de Paris. R. Anthony et F. Coupin. — Tableau résumé d’une classification générique des Pri- mates fossiles et actuels. Bull. Muséum, 2® s., T. 3, N° 7, 1931. R. Anthony et I. de Grzybowski. — Le néopallium des Suidés. Étude de son déve- loppement et interprétation de ses plissements. Arch. de Zool. expér. et gén., Volume jubilaire, T. 1, nov. 1931. H. Neuville, Sous-Directeur du Laboratoire. — Recherches comparatives sur la den- tition des Cétodontes. Étude de Morphologie et d’Éthologie. An. Sc. nat., zoolo- gie, 1932, 176 pages et 63 figures, 16 planches hors texte. IL Neuville, Sous-Directeur du Laboratoiie, — La classification des Gorilles, L'Anthropologie : 1932, pp. 330-337. L. Semiohon, Assistant. — Sur une matière qui accompagne le glycogène dans les cel- lules vésiculeuses des Mollusques lamellibranches. C. R. Soc. Biologie. Paris. T. III, No 38, p. 756-757. Cla. VELIN, Assistant. — Sur les ossements trouvés à Billancourt. Bulletin municipal officiel. Mars 1932. M. Friant, Stagiaire. — La théorie de la trituberculie et l’influence de la taille sur la forme des dents. Arch. du Mus. nat. d’Hist. nat., 1932. Vol. du Centenaire de Cuvier. — L’état de la dentition de l’Ours \>\d.ne[Vrsus {Thalassarctos) maritimus] nouveau- né. C. R. Assoc. des Anatomistes, Nancy, 1932. — La croissance en taille et en poids des Écoliers mosellans de 10 à 13 ans. Bull, et Mém. Soc. d’Anthrop. Paris, 1931. — Les écolières de la Moselle, accroissement de leur taille entre 7 et 12 ans et compa- raison avec les écoliers mosellans. Bull, et Mém. Soc. Anthrop. Paris, 1931. — Contribution à l’étude de la différenciation des dents jugales chez les Mammifères. Essai d’une théorie de la dentition. Thèse de Doctorat es Sciences. Publications du Muséum national d’Hist. Nat., N» I, 1932. J. Botar, Boursier étranger. — Études sur le tronc collatéral thoracique du Sympa- thique chez les Singes. Bull. Muséum, 2° s., T. III, p. 579-585, 5 fig., 1931. — Études anatomiques sur le système nerveux sympathique d’Éléphant des Indes. Ibid., p. 722-726, 4 fig., 1931. — Recherches anatomiques sur les rameaux communicants et les rameaux viscéraux et sur leurs rapports réciproques chez Ls Vertébrés (Note préliminaire). Ibid.,. p. 727-736, 11 fig., 1931. — Études sur les rapports des rameaux communicants thoraco-lombaires avec les nerfs viscéraux chez l’homme et chez l’animal. Ann. d' Anatomie pathol. et d' Ana- tomie norm. médico-chirurgicale, T. IX, N" 1, p. 88-100. 11 fig., 1932. — Note sur l’Anatomie comparée du nerf vertébral et des rameaux communicants cervicaux. Bull. Muséum, 2® s., T. IV, p. 151-158, 5 fig., 1932. — Note sur le sympathique abdomino-pelvien de la Civette du Congo. Ibid., p. 487- 497, 6 fig., 1932. — Der truncus sympathicus lumbalis. Acta Litterarum ac Scîentiarum Reg. Univer- sitatis Hung. Francisco Josephinae.Sectio Medicorum,T. VI, S. 151-222, 66 Abb., 1932. — Sur la classification des rameaux communicants du sympathique. C. R. de l'Asso- ciation des Anatomistes. Nancy, 1932. — Sur les nerfs splanchniques pelviens. Ibid. — Discussion à propos de la communication de MM. Cordier et Coulouma. Recherches sur les nerfs du sinus carotidien et sur leurs variations. Ibid. — Discussion à propos de la communication de MM. J. Delmas et 6.-E. Jayle. Contri- bution à l’étude des nerfs intermédiaires et du carrefour colique. Ibid. — Discussion à propos de la communication de MM. L. Thomas et J. Debeyre : Nerfs du duodénum. Ibid. P'' F. Kiss. — Le rapport entre le pneumogastrique et le grand sympathique. Arch. du Mus. d’Hist. nat., 6<^ s., T. VII, 1931, p. 147-172, 49 fig. — The relationship between vagus and sympathie in the Vertebrates. Journ. of Ana- tomy. Vol. LXVI, oct. 1931, pp. 153-156. — 10 — P'' F. Kiss, — Das Verhàltnis zwischen vagus imd sympathieus. Acta Litterarwn ac Scientiarum Reg. Univ. Ilung. Francisco Josephinae. Sectio Medicorum. T. VI, 1932. S. 129-150. 21 Abb. W. Besnard et G. Petit. — Les relations de la musculature et des papilles de la langue chez les Reptiles et les Mammifères. Arch. du Mus. nat. d'Hist. nat., 1932. Volume du Centenaire de Cuvier. P*" .T. -P. IIiLR. — The developmental history of the Primates. Phil. Transact. of the Royal Soc. of London, Série B., vol. 221, 1932. P’’ H.-V. Vallois. — La croissance de la main chez le Chimpanzé. C. R. Soc. de Bio logie, 9 juillet 1932. — L’omoplate humaine, étude anatomique et anthropologique. Bull, et Mém. Soc. diAnthrop. de Paris, 1932, 150 pages, 46 fig. P‘‘ B. Petronievics. — Aperçu historique sur les homologies de l’insula des Mammi- fères. Arch. du Mus., 6‘‘ s., vol. VIII, 1932, 60 pages, 45 fig. D' N. Zand. — Les olives inférieures, centre du tonus musculaire des muscles anti- gravidiques. Rev. neurologique. T. I, N°'3, mars 1932. P"' Et. Patte. — A propos d’un Elephas namadicus signalé en Annam. Quehiues mots sur la fréquence laminaire. Bull. Soc. géol. de France, 5" s., t. I, 1931. Anthropologie. 1» LABORATOIRE. Collections reçues. — a) Pièces de collection : Sept crânes Ba-Wangi (Ba-N’zabi). Villege de Poungui (25 km. S. de Lastourville). Gabon (don de M. Le Teste); deux crânes d’Antandroy (Ambevombé). Madagascar (don de M. Decary); dix crânes de Zellerndorf, Basse Autriche (échangés avec le Musée de Vienne); ossements humains provenant d’Indo-Chine (don de M^'® Colani); crâne déformé prove- nant de la lagune de Valencia (Vénézucla), (don de M™« Brumpt); ossements humains particulièrement d’enfants provenant des fouilles de Tello, colline des Tablettes, Syrie (don de l’abbé de Genouillac); ossements humains prove- nant de Tell-As, Kan-Shoukoun, Mishrifé (Syrie), (don de M. du Mesxie du Buisson); vingt-huit crânes Francs de Normée (Marne), (don de MM. Brisson et Duval); vingt-sept crânes néolithiques de la grotte sépulcrale de Villeneuve- Saint- Vistre (Marne) (don de M. Rolland). b) Photographies : Soixante vues de l’Équateur (don de M. Léopoldo Go.mez) ; soixants-six vues ethnographiques de l’Équateur, du Pérou, du Mexique et des États-Unis (don du D*" Rivet); cent-trente épreuves photographiques du Chili (don de M. Claude Joseph); dix-s?pt épreuves Equateur (don de M. de Wa- vrin); types et vues du Tonkin (don du Gouvernement général de l’Indo- Chine); vues de la Guyane française (don de la Mission Monteux-Richard) ; tj'^pes et scènes du Cameroun (don de M. Boisson). c) Clichés : 131 diapositifs sur verre pour projections et 72 négatifs, types d’Afrique occidentale française (don de M™® de Zeltner); 21 diapositifs. ethnographie de l’Amérique du Sud (don de M. Erland Nordenskiôld); le laboratoire a, en outre, acquis 496 diapositifs surverre, 211 négatifs 81/2X 10, 39 négatifs 9 X 12, 56 négatifs 13 X 18, 41 négatifs 18 X 24, 1 négatif 24 X 30. Travailleurs admis au laboratoire: MM. Jean de Villodon; Rousseau; Liber.ato; Ferid; R. P.. C. Tastevin; Broufex; Villepreux; Jean Gorce; Roger Her- vé; Armengaud; Louis Tauxier; R. Polin; D'" Valût; Michel Adler; Jean- Gabriel Lemoine; Maxime Rodinson; Dino Camavitto; Pierre Glorieux; 11 Patrick O’Reilly; G. Sageret; C. Young; Mattéi; André Leroi; Paul Royer; D"' Constant Joannidès; Lionel Filippoff, astronome à l’Observatoire d’Alger; Btisnns Patte, Professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers; G. -H. Lu- QUET, Professeur au Lycée Rollin; Vosy-Bourbon; Clémeyt; G. Montan- don; Harper Kelley. P iibli calions. D'' P. Rivet, Professeur. — Les « Océaniens ». Étude des grandes migrations humaines dans le Pacifique. Bull. Soc. d’ océanographie de France. Paris, XII'’ année, n“ 63, 15 janvier 1932, p. 1121-1130. — A propos de quelques sculptures du Mexique et de l’Amérique centrale. Bull, du Musée d'ethnographie du Trocadéro, Paris, n“ 2, juillet 1931, p. 42-47. — L’anthropologie et les missions. L'Évangile et le monde. Congrès des Missions pro- testantes, 9-11 juin 1931. Paris, Société des missions évangéliques, 1931, p. 115- 125. - Organisation des études ethnologiques. Congrès des recherches scientifiques coloniales. Exposition coloniale internationale, Paris, 1931. Paris, Association colonies- sciences, 3 p., in-B®. — Les Océaniens. The Frazer Lectures. 1922-1932, by divers hands edited by War- ren R. Dawson. Londres, Macmillan and Co., Ltd., 1932, p. 231-247. — Nils Erland Herbert Nordenskiôld. Journ. Soc. des Américanisies. Paris, nouv. série, t. XXIV, 1932, p. 295-307. — et Barret (Paule). — Bibliographie américaniste. Ibid., nouv. série, t. XXIV, 1932, p. 321-442. Lester (P.), Sous-Directeur du Laboratoire. — Bibliographie africaniste. Journ. Soc. des africanistes, Paris, t. II, 1932, p. 253-338. — Annexe anthropologique, in : Azais (R. P.) et Chambard (R.). Cinq années de recherches archéologiques en Éthiopie. Paris, Genthner, 1931, p. 311-320. Barbet (Paule) et Rivet (P). — Bibliographie américaniste. Jonm. Soc. des américa- nistes, Paris, nouv. série, t. XXIV, 1932, p. 321-442. Tauxier (Louis). — Études soudanaises. Religion, mœurs et coutumes dos i'gnis de la Côte-d’Ivoire (Indénié et Sanwi). Paris, Geuthner, 1932, 254 p. Luquet (G. -H.). — L’art du Bénin au Musée du Trocadéro. La Nature. Paris, n° 2.886, 1®’' août 1932, p. 97-101. MUSÉE D’ETHNOGRAPHIE DU TROCADÉRO. Grâce aux crédits de 5.750.000 francs accordés en décembre 1931 au titre de l’Outillage National, la réorganisation du Musée d’Ethnographie, entreprise lors de son rattachement au Muséum National d’Histoire Naturelle, a considérablement avancé au cours de l’année 1932, sans que l’activité proprement scientifique en ait été interrompue. I. — Mise en valeur des collections (’). a) Constructions et aménagements ; Salle du Trésor, où se trouvent rassem- blées et exposées à la lumière artificielle et très en valeur, quelques-unes des (‘) On a distingué entre les constructions (maçonnerie, peinture, électricité et tous grands travaux) et les aménagements (vitrines et placement des collections). — 12 — pièces les plus précieuses du Musée. Salle d’expositions temporaires. 3 vastes magasins ethnographiques destinés à recueillir, systématiquement classée, la partie (80 0/0 environ) des collections ethnographiques non exposée dans les galeries publiques. Grand escalier de Paris (avec moulages précolombiens). h) Constructions achevées : Galerie d’archéologie américaine. Salle d’archi- tecture précolombienne. Salle d’ethnographie de l’Afrique blanche. Salle d’ethnographie européenne. Grand escalier de Passy. Salle d’organologie musi- cale. c) Aménagements en cours et qui seront achevés en 1933 : Galerie d’archéolo- gie américaine (présentation des admirables collections précolombiennes sui- vant les principes de la muséographie la plus moderne), Salle d’organologie musicale (avec collections comparatives d’instruments de musique exotique). Salle de préhistoire africaine (avec musée d’art rupestre exécuté sous la direc- tion de l’abbé Breuil, Professeur au Collège de France). Grand escalier Passy (avec reproduction des bas-reliefs des palais royaux dahoméens). d) Constructions en cours et qui seront achevées en 1933 : Galerie d’ethno- graphie asiatique. Galerie d’ethnographie de l’Afrique noire. Galerie d’ethno- graphie océanienne. e) Expositions temporaires : au cours de 1932, ont eu lieu les expositions tem- poraires suivantes : bronzes et ivoires du royaume du Bénin (avec le concours de grands musées étrangers); mission Rivet en Indo-Chine; mission Mon- TEUX en Guyane française; jouets annamites. II. — Activité scientifique. a) Services scientifiques : ils sont définitivement installés. Placée sous la direction de Bouteiller, la salle de travail est non seulement destinée au personnel scientifique du Musée, mais s’ouvre aux spécialistes et aux élèves de l’Institut d’Ethnologie et de l’École Coloniale qui doivent manipuler les objets ethnographiques et en faire l’étude scientifique. C’est dans ce local que s’exécute le catalogue scientifique des collections. Au cours de l’année 1932, l’effort a principalement porté sur le fonds d’archéo- logis américaine et sur les nouvelles acquisitions. Le même modèle de fiche des- criptive très détaillée est suivi au Musée et sur le terrain par les enquêteurs travaillant pour le compte du Musée, innovation capitale. En annexe à la salle de travail, un laboratoire de préhistoire exotique est confié à M. Kelley, sous la direction de M. l’Abbé Breuil. La Bibliothèque s’enrichit sans cesse et étend son public. Son catalogue, dressé par M*i« Oddon, est un modèle au point de vue bibliographique. La Photothèque, dirigée par M*''! Rivière, développe considérablement s:'S collections. Ainsi, au cours de 1932, une épreuve de chaque cliché du très riche fond américain du Laboratoire d’Anthropologie a été tirée et identifiée. La Phonothèque, instituée en juin 1932, possède déjà un fonds abondant de disques qui s’accroîtra prochainement des enregistrements musicaux auxquels a procédé M. Schâeffner, membre de la Mission Dakar-Djibouti. Au Laboratoire du Musée, dirigé par M. P'édorowsky, non seulement il est exécuté un travail matériel considérable (réparation, désinfection) mais il est constitué progressivement un fichier des procédés scientifiques de conserva- tion des objets ethnographiques. b) Publications : Le n“ 3 du Bulletin du Musée a paru et le n° 4 est sous presse. Comme de coutume, d’importantes monographies sont consacrées à des objets particulièrement importants appartenant au Musée. c) Missions et Correspondants : Le Professeur Rivet a effectué en Indo- Chine, à l’occasion du Congrès International de Préhistoire, une importante mission, au cours de laquelle il a établi, sous la direction de M. Claeyes, un organisme destiné à la récolte des collections ethnographiques. M. Marcel Griaule, chef de la Mission Dakar-Djibouti, a poursuivi sans encombre sa vaste entreprise. Au cours de 1932, plus de 3.000 objets ethnogra- 13 — phiques ont été reçus au Musée, accompagnés d’une documentation considé- rable (principalement boucle du Niger, Dahomey et Nord Cameroun). M. G. Petit a rapporté de précieuses collections ethnographiques de sa mis- sion à Madagascar. Le Docteur Vellard a rassemblé une admirable collection des indiens Guyaki (Paraguay). Le Pasteur Rey Lescure a fait une récolte méthodique, avec documentation, d’objets d’ethnographie néo-calédonienne, etc , etc Mammalogie et Ornithologie. 1» LABORATOIRE ET GALERIES. Travaux de collection au laboratoire et à la galerie. — Révision, remise en état et réor- ganisation générale des collections d’Antilopes, Gazelles, Céphalophes, Tragué- laphes, Némorrhèdes, Pinnipèdes et Cétacés de la galerie de zoologie; Révision, rangement et catalogue des collections en alcool (fin des Rongeurs); Révision et remise en état des pièces de la collection du Musée du Duc d’Orléans; Classement et catalogue des ouvrages de la Bibliothèque du musée du Duc d’Orléans. Collections reçues. — 27 Oiseaux divers acquis par échange avec le Musée d’Histoirc Naturelle de Stockholm; 72 Oiseaux et Mammifères de Bogota (Colombie), don du frère Apollinaire Marie et du Frère Nicéfore Maria; 8 Oiseaux et Mam- mifères du Maroc, don du Capitaine vétérinaire Carpentier; 5 Oiseaux du Mexique acquis par échange avec M. Barbour, Directeur du Musée de Cam- bridge (E. U.) ; 2.324 Oiseaux de Madagascar, part du Muséum dans la Mission franco-anglo-américaine; 25 Tanagridés et Oiseaux divers acquis par échange avec le Musée de Francfort-sur-le-Main; 18 Oiseaux divers reçus en échange de M. Bon de Poitiers; 468 Oiseaux de l’Équateur acquis par achat à M. Olalla, Quito; 45 Oiseaux des Célèbes acquis par échange avec le Muséum de Berlin; 30 Oiseaux du Congo Belge et de l’Afrique Centrale, don de M. Guy Babault; 210 Mammifères de l’Équateur, acquis par achat à M. Olalla, à Quito; 166 Mam- mifères de France, don de M. Rollinat; 3.33 Mammifères de Madagascar, part du Muséum dans la Mission franco-anglo-américaine; 32 Oiseaux de Madagascar, don de M. Lavauden; 1.400 Mammifères d’Europe acquis par achat à M*"® Mot- taz. Collections prêtées pour V étude. — A M. le P” Sébilleau : crânes d’Oiseaux; à M. Chap- PELLiER : crânes de Mammifères; au D'' Percy Lowe du British Muséum, de Londres : spécimens d’Oiseaux; à M. Delacour : spécimens d’Oiseaux; au D"" Bennejeant : crânes de Lémuriens et de Simiens; à M’i® Friant : des clichés de projections; au laboratoire des Pêches et protections coloniales du P"' Gru- vel : pièces montées et clichés de projections relatifs à la faune des colonies françaises; au laboratoire d’Anthropologiè et à l’Institut d’Ethnologie : pièces squelettiques diverses. Enseignement. — En dehors de l’enseignement ordinaire, donné par le Professeur, qui fut consacré à l’étude des Équidés asiatiques, un enseignement spécial sur la faune mammalogique et ornithologique des colonies françaises destiné aux vété- rinaires coloniaux, fut donné par MM. Bourdelle , Professeur, Berlioz, Sous- Directeur, Rode et Boudarel, Assistants, sous la forme de conférences, de pro- jections, de démonstrations dans les galeries, à la ménagerie et au Zoo et de tra- vaux pratiques de taxidermie. Travailleurs admis au laboratoire. — 1“ Travaux scientifiques : M"® Dokine (Archéo- logie); MM. D"^ Bennejeant (Lémuriens et Simiens); F.-E. Blanc (Oiseaux d’Afrique); D. Blanchard de San Francisco (Oiseaux de France); Blancou — 14 — (Faune africaine); Bon (Oiseaux paléarctiques); D'' Bouet (Oiseaux d’Afrique); Carpentier (Ornithologie générale); Carbou (Mammifères d’Afrique); Cos- TREL DE CoRAiNviLLE (Oiseaux paléarctiques) ; Darnis (Ornithologie générale); Dekeyser (Mammalogie générale, Marsupiaux et Simiens); Delacour (Orni- thologie générale); Didier (Mammifères de France); Engelbach (Oi- seaux d’Asie); Ghigi de Bologne (Phasianidés); D'' Gromier (Faune afri- caine); M. Hachisuka (Ornithologie générale); H. Heim de Balsac (Mamma- logie et Ornithologie); D"' vétérinaire Jeannin (Faune africaine); Léon (Études sur les Auchenidés); Liberato (Poils des Mammifères); D*’ vétérinaire Mal- brant (Faune africaine); P. Mathias (Mammalogie); N. Mayaud (Oiseaux paléarctiques); Ménégaux (Ornithologie et Mammalogie générales); Moreau (Ornithologie générale); — D*^ Okada de Tokio (Faune orientale); M. Planiol (Faune paléarctique); J. Rapine (Oiseaux de France); Reymond (Mammifères et Oiseaux de l’Asie centrale); Rousseau-Decelle (Trochilidés); F. Salomon- sen, de Copenhague (Muscicapidés); D'' Schranke, de Berlin (Physiologie des Oiseaux); P'' Sébilleau (Anatomie des Oiseaux); D^' Thibout (Oiseaux paléarc- tiques); P. Tcherniakowsky (Oiseaux polaires); Yen de Canton (Oiseaux de Chine). 2“ Travaux de taxidermie : MM. Bayrou, Bergot, Bourmont, Charitat, Abel Faivre, D’’ Flandrin, Florence, Frappa, Lazarus, Léon, Le Mehauté, D'' Malavoy, Michaz, D’’ Provost, Saint-Prix, Tcherniakowsky, Webert. 3“ Travaux de dessin : M”"* Barbey, Hanriot-Giraud, M"° O. Iversen, MM. Delapchier, Eudes, Reboussin, Tricot. Publications. B. Bourdelle, Professeur. — Notes à propos d’un jeune Orang {Pengo pygmaeus, Hoppius) né à la Ménagerie dn Jardin des Plantes (en collaboration avec P. Rode), Bull. Muséum, 2*-' s., t. IV, n" 5, 1932, p. 472. — Considérations sur quelques aspects de la morphologie et de l’organisation de l’ap- pareil mammaire {Vol. jubilaire du P'^ Ch. Porcher. Imprimeries réunies, Cham- béry, 1932, p. 103 à 118. — Les Mammifères actuels de la France (Conférence faite au Muséum), résumé in Bull, mensuel de V Art pour tous, n“ 64, avril 1932. — Notes ostéologiques et ostéométriques sur le Cheval sauvage de Frjewalski, Bull. Muséum, 2® s., n° 7, 1932, p. 810. — Les Chats dorés d’Afrique et d’Asie (en collaboration avec P. Rcde), C. R. de la Soc. de Bio géographie, n“ 78, 16 décembre 1932, p. 66. — Notes ostéologiques et ostéométriques sur les Hémiones. Bull. Muséum, 2® s., n° 8, 1932, p. 000. ~ Préface de la « Zoologie de Madagascar », par G. Grandidier et G. Petit. Société d’éditions géogr., mar. et coloniales, Paris, 1932. — Préface de l’ouvrage « Le Ragondin », par le D’’ Maurice, Arch. Hist. Nat. de la Soc. Nat. d'Acclim., Paris, 1932. — Préface de l’ouvrage « Les Rongeurs de France » et la lutte contre les Rongeurs nui- sibles, par M. A. Chappellier, Arch. Hist. Nat. de la Soc. Nat. d’Acclim., Paris, 1932. J. Berlioz, Sous-Directeur de Laboratoire. — Contribution à l’étude des Oiseaux de l’Écuador. Bull. Muséum, 1932, p. 228. — Note sur des Oiseaux de l’Afrique centrale. Ibid., 1932, p. 374. J. Berlioz, Sous-Directeur de Laboratoire. — L’accroissement des Collections^ ornithologiques du Muséum en 1931-32. Ihid., 1932, p. 498. — Nouvelle contribution à l’étude des Oiseaux de l’Écuador. Ihid., 1932, p. 620. — Contribution à l’étude des Trocliilidés du Mexique. UOiseaii et Rev. fr. d’Orn., 1932, p. 120. — Note critique sur quelques Trochilidés du British Muséum. Ibid., 1932, p. 530. — L’élevage et l’hybridation du Bison au Canada. Bull. Soc. AccKm., décembre 1932.. — Sur les hauts plateaux du Mexique. La Terre et la Vie, 1932, p. 351. — Analyses bibliographiques et rédaction de « L’Oiseau et la Revue française d’Orni- thologie ». P. Rode, Assistant. — A propos des Noctules de France. Bull. Muséum, 2“ s., t. IV, n° 3, 1932. — Les Oiseaux de France. Conférence à la Société l’Art pour tous. Résumé au Bull. de l’Art pour tous, mai 1932. — Notes à propos d’une jeune Orang iPongo pygmeeus Hoppins) né à la Ménagerie du Jardin des Plantes (en collaboration avec E. Bourdelle). Bull. Muséum,. 2^ s., t. IV, n» 5, 1932, p. 472. ' — Contribution à la connaissance de la durée de la vie des Mammifères, d’après S. Flo- WER. Biül. Soc. Nat. Acclimat., nf^^ 0^ 7^ g, 1932. — A propos des Noctules de France (suite). Bull. Muséum, 2*-' s., t. IV, n° 6, 1932. — Les Rongeurs au point de vue économique. Conférence radio-diffusée {Assoc. franç^ Avanc. Sc.), 16 novembre 1932. ~ Les Chats dorés d’Afrique et d’Asie (en collaboration avec E. Bourdelle). C. R. Soc. Biogéog., n“ 78, 16 décembre 1932. — Préparation des Oiseaux et des Mammifères pour l’enseignement pratique des Sciences Naturel!" s. Bull. Union des Naturalistes, décembre 1932. Prince Sixte de Bourbon. — Mission de S. A. R. le Prince Sixte de Bourbon dans le Sahara. Notes sur la faune. Bull. Muséum, 1932, p. 463. Bl.\ncou. — Dans la Savane boisée de l’Oubanghi (Étude faunistique). La terre et la vie : 2® année, n“ 4, avril 1932, p. 187 à 211. J. Delacour. — La Mission franco-anglo-américaine à Madagascar. Bull. Muséum,. 1932, p. 212. — Les Oiseaux de la Mission franeo-anglo-amérieaine à Madagascar. L’Oiseau et Rev.. fr. d’Ornih, 1932, p. 1. H. Heim de Balsac. — Un Cheiroptère nouveau pour la faune française : Nyctalus rnaximus (Fatio) représenté dans les collections du Muséum. Bull. Muséum, 1932, p. 162. — Remarques sur la note de M. Rode « A propos des Noctules de France ». Ibid., p. 484. — et M. Begouen. Faits nouveaux concernant les Damans de l’Ahaggar. Ibid., p. 478. Léon. — Les Auchenidés. Notes phylogéniques et zoologiques. Étude zootechnique.. Thèse de Doctorat vétérinaire. Vigot, Paris, 1932. M. Reymond. — Note sur les Équidés sauvages rencontrés en Asie centrale par la mission Haardt-Audouin-Dubreuil. Bull. Mus., 2® s., n° 7, 1932, p. 807. — Notes sur les Gazelles rencontrées en Asie centrale par la Mission Haardt-Audouin- Dubreuil. Bull. Muséum, 2« s., n® 8, 1932, p. 000. — 16 — Y. K. Yen. — Étude d’une collection d’Oiseaux du Nord du Kivangtung- (Chine). Bull. Muséum, 1932, p. 243. — Description d’Oiseaux nouveaux de la Chine méridionale. Ibid., p. 380. 2» MÉNAGERIE DES MAMMIFÈRES ET DES OISEAUX ET JARDIN ZOOLOGIQUE DE VINCENNES. Mouvement des animaux pendant Vannée 1932. ENTRÉES DONS NAISSANCES ACHATS ÉXHANGES MISSIONS TOTAUX Mammifères. 31 149 28 67 418 Oiseaux . . . 19 ■ 175 20 19 320 230 50 48 86 738 SORTIES MORTS DOIS ET RENDES DISPARUS VENTES ÉCHANGES TOTAUX Mammifères. 229 5 2 13 26 275 Oiseaux .... 231 15 10 5 52 .313 460 20 12 18 78 5S8 „ ,.j , au 1®"' janvier 1932 . . //®c décembre 1932 Augmentation de l’effectif en 1932 . MAMMIFÈRES 451 594 OISEAUX 957 964 TOTAUX 1408 1558 143 7 150 Éléphants de l’Inde, 4 Gii afes, 9 Zèbres, 15 Antilopes, 19 Lions, 79 Singes, 4 Buffles, 8 Autruches, 29 Grues, 13 Cigognes, 38 Flamants, 6 Pélicans, 10 Cygnes, 24 Oies ou Bernaches, 23 Canards ou Sar- celles, 10 Pintades, 6 Calaos acquis par achat à l’Exposition Coloniale ou à Hagenbeck; 1 Girafe, 1 Lion, 3 Guépards, 1 Cob à croissant, dons du colonel et de Raulet; 1 Girafe et 1 Buffle, don de M. Rémond ; 1 Chimpanzé, 1 Cercocèbe noir, 1 Patas, 3 Singes hocheurs, dons de M. et M*"® Hoyt; 2 Hyènes rayées, 2 Aigles, 2 Faucons, 2 Buses, dons de l’Institut scientifique Chérifien (Mission Le Cerf); 12 Makis, 3 Propithèques, 2 Chirogales, 2 Tanrecs, 1 Genette, 1 Civette de Madagascar (Mission G. Petit); 12 Microcèbes (Missions Bluntchli et Brandès); 2 Panthères, 3 Mangabeys, 1 Guib, 1 Chat doré, 4 Pintades (Mis- sion François Edmond Blanc); 1 Chimpanzé, 8 Singes divers, 3 Panthères, 4 Guépards, 2 Buffles, 1 Autruche, 4 Perroquets (Mission Berthollet). — il — Naissances. — Parmi les 50 naissances enregistrées, il faut signaler celle de 2 Zèbres, 1 Élan, 2 Oryx, 6 Cervidés divers, 2 Gazelles, 2 Makis, 2 Mouflons, 4 Ratons la- veurs, 4 Myopotames, 3 Oies du Canada, 1 Ibis à tête noire. Artistes admis à travailler à la ménagerie. — MM™®® et M'^es Apaetis, de Baysee, Han- eiot-Gieaud, de Lajaeeije, Maesa, Peofilet, Tachou, Teesse; MM. Bou- EEiLLE, Chopaed, Labouedette, Leymaee, Maegat, Maeceau, Pompon, Reboussin, Saint-M.aece.au, Souey, Suisse, Teémont, Teicot; M. Méeite, Professeur de dessin au Muséum et ses élèves. Travaux scientifiques poursuivis à la Ménagerie. — MM. Guillaume et Meyeeson : Recherches sur la psychologie des singes; P'’® Heim de Balsac et Henri Labbé, Recherches sur l’alimentation des singes; M. David, élè\"e à l’École Vétérinaire d’Alfort : Recherches sur les parasites endoglobulaires des oiseaux; D’’® Goiffon et Sala-Roig : Recherches sur les matières fécales des carnivores et herbivores; D' Lassablièee : Recherches sur le typhus des carnivores. Publicalions. D'' Aoh. Uebain, Sous-Directeur de Laboratoire. — Remarques à propos d’une note de MM. Maetiny et Pretet : Sensibilisation rapide du cobaye à l’ovalbumine diluée, introduite par injection sous-cutanée. C. R. Soc. Biol., t. CIX, 1932, p. 800. — Sur une petite épizootie do paratyphose constatée sur des ruminants (avec G. Guil- lot). Bull. Soc. Path. exot., t. XXV, 1932, p. 230. — Les conglutinines, in traité du « Sang » de Gilbeeg et Weinberg. Données nou- velles sur le Sang (t. II), 1932, Baillère et fils, Paris, p. 23. — L’Anaphylaxie. Ibid., p. 112 (avec Ch. Richet et Ch. Richet fils). — Données nouvelles sur le séro-diagnostic des infections à streptocoques, pneumo- coques, etc. des maladies exotiques, de quelques maladies communes à l’homme et aux animaux. Ibid., p. 283. — Séro-diagnostic des mycoses. Ibid., p. 315. — Infection et vaccination des poules « peros » avec la pastcurella du choléra aviaire (avec P. Goret). Ann. Inst. Past., t. XLVIII, avril 1932, p. 470. — Sur un cas d’echinococcose secondaire chez un Magot (Simia Syvanus L.). Bull. Acad. Vétér., t. V, mars 1932, p. 138. — La mammite streptococcique dans le pays de Bray (avec L. Ricaud et J. Camus). Le Lait, juin 1932, p. 489. — Sur les pyréthrines et leur emploi dans les heminthiases équines. Deuxième Congrès. International de Path. Comp., t. II, p. 173. — Sur l’immunisation passive contre le tétanos par la voie cutanée. Ann. Inst. Past., juillet 1932, p. 103. — Sur le pouvoir floculant de la toxine du bacille de Preisz-Nocard (avec G. Guillot). G. R. Soc. Biol, t. ex, 1932, p. 1226. — Sur l’immunisation locale passive contre le tétanos expérimental. Annales Théra- peutique biologique, 19 novembre 1932, p. 11. — Sur l’étiologie de la gastro-entérite infectieuse des chats (avec P. Lassablièee et E. Voigniee), C. R. Soc. Biol, t. CXI, 1932, p. 680. — Un cas de septicémie chez un éléphant marin [Macrorhinus leoninus L.) dû au vibrion septique (avec J. Davesne, Menneeat et P. Bullier). Bull. Acad. Vétér., t. V., novembre 1932, p. 413. Bulletin du Muséum, 2“ s., t. V, 1933. 2 — 18 — D' Ach. Urbain, Sous-Directeur de Laboratoire. — Rapport du typhus des carnas- siers de Ménagerie avec la gastro-entérite infectieuse des chats (avec P. Lassa- BLiÊEE et P. Bullier). Bull. Soc. Path. Exot., t. XXV, 14 décembre 1932, p. 1015. D'' P. Bullier, Assistant. — Un cas de septicémie chez un Eléphant marin {Macrorhi- nus leoninus L.) dû au vibrion septique (avec Ach. Urbain, J. Davesne et Menneeat). Bull. Acad. Vêtér., t. V, novembre 1932, p. 413. — Rapport du typhus des carnassiers de Ménagerie avec la gastro-entérite infectieuse des Chats (avec Ach. Urbain et P. Lassablière).BmP. Soc. Path. Exot.,t. XXV.. 14 décembre 1932, p. 1015. D*' Mouquet, Sous-Directeur honoraire. — Au sujet des lavages intestinaux. Bull. Acad. Vét.de France, p. 319, 1932. — Maladie de Heine-Medin chez un Gorille jeune. — Exposé clinique d’un cas de polio- myélite infantile constaté chez un Gorille, à la Ménagerie, en 1929 et suivi jusqu’en 1933 (L’animal en parfait état général et toujours en vie, est atteint de séquelles graves). RmIL Ac. Vét.de France, 2Q octobre 1932, p. 384et suiv. — Entérite cachectisante des Lions, maladie non décrite et mai connue. Phénomènes pathologiques respiratoires constatés chez un des malades et interprétés avec les données nouvelles sur la Respiration (influence du pH). Bull. Ac. Vét. de France, 17 novembre 1932, p. 389 et suiv. — Les Carences et la queue. Étude sommaire des lésions caudales déterminées par une alimentation insuffisante, au point de vue biologique. Soc. d’acclimatation. Communication du 10 novembre 1932 (sous presse). R. Goiffon et Sala-Roig. — Les acides organiques et l’ammoniaque dans les fèces- des carnassiers. C. R. Soc. Biol., t. CIX, 1932, p. 853. — Recherches do coprologie comparée. Arch. des maladies de l’appareil digestif, juil- let 1932, p. 713. D'^ P. Lassablière. — Sur l’étiologie de la gastro-entérite infectieuse des Chats (avec Ach. Urbain et E. Voignier). C. R. Soc. Biol., t. CXI, 1932, p. 680. — Rapport du typhus des carnassiers de Ménagerie avec la gastro-entérite infec- tieuse des Chats (avec Ach. Urbain et P. Bullier). Bull. Soc. Path. Exot... t. XXV, 14 décembre 1932, p. 1.015. Zoologie : Reptiles, Batraciens, Poissons. Collections reçues. — Reptiles : de Madagascar : M. R. Decary; du Congo belge : M. Guy Babault; d’Indo-Chine : M. Poilane; du Sahara : P"' Chevalier; de France : Collection Rollinaï; du Tibesü : Mission du Prince Sixte de Bourbon; du Dahomey : M. Duquesnoy; de Madagascar : Mission Delacour; du Brésil ; D’’ J. Vellard; du Soudan : P’' Chevalier; de Syrie : M. Pallary. Poissons : de Madagascar ; M. R. Catala; de Madagascar : American Mu- séum Natural History de New-York; de Madagascar ; R. Decary; du Sahara et du Niger : P>^ A. Chevalier; du Sahara : H. Lhote; de Nouvelle- Guinée : Musée zoologique d’Amsterdam; du Kiou (Congo belge) : Guy Ba- bault; de Mauritanie ; G. Belloc; de Suisse : M. Perrot; de Madagascar : G. Petit; du Tibesti : Prince Sixte de Bourbon; d’Algérie : G. Ponsot; de Syrie : P. Pallary; de Tunisie : P"" Seurat; de l’Atlantique : P>^ J. Schmidt; du Brésil, de Siam et de Luçon : Muséum Hanford University (Californie); d’Afrique occidentale ; Alluaud et Chappuis. 19 — Travailleurs admis au Laboratoire en 1932. — P'' Gandolfi Hornyold, de la Faculté des Sciences de Fribourg (Suisse) ; Études sur les Anguilles; L. Bertin, Assis- tant à la Faculté des sciences de Paris : Poissons; D'' STOHLERet Stohler : Anatomie des Batraciens ; Okada, Professeur Zoologie Instit. de ToMo : Pois- sons; MM. Malcolm Smith, du British Muséum (Nat. Hist.) de Londres : Examen de Reptiles; Brongesma, Conservateur au Musée de Leyde : Reptiles; Karl P.ATTERSON ScHMiDT, du FicM Muscum de Chicago : Reptiles; Clifford H. Pope et M”® Pope, de P American Muséum de New- York : Reptiles; Henri Lhote, Explorateur : Examen de Reptiles; Hsien-Wen-Wu, Étudiant : préparation de Thèse; Chen, Étudiant : Préparation de Thèse; M*"® M. Phisalix: Recherches sur les Veiiins; M. P. Carié : Recherches sur la Pisciculture; M^^® Verrier ; Recherches bibliographiques; M. P. Chabanaud : Recherches bibliographiques. Officiers des Eaux et Forêts : Cours de Pisciculture; Vétérinaires coloniaux; Conférences sur Poissons et Reptiles des colonies Publications. Louis Roule, Professeur. — Manuel de Pisciculture; Hachette, Paris. — La possibilité de la présence dans la Méditerranée des Hippocampinés appartenant au genre Solenognathus Sw. Bull. Institut Océanographique, n° 596. — Répertoire succinct des Musées régionaux d’histoire naturelle de l’Académie de Clermont-Ferrand. Bull. Muséum, n® 3. — Les Poissons et le monde vivant des eaux, tome V, Larves et Métamorphoses. Delagrave Paris. — Observations sur l’ontogénèse du Vérétille [Veretillum cynomorium). Arch. Zool. expérimentale, tome 74. — Notice sur l’état actuel du Saumon en France. Commission internai ionale pour l’exploration de la mer. — L’hypermétamorphose larvaire chez les Poissons. Revue scientifique, n° 11. -- L’œuvre zoologique du P’' René Kœhler. Revue générale des Sciences, 15 juillet 1932. — Notices sur Cuvier. Archives du Muséum, IX. — L’œcologie de la Truite dans les bassins lacustres supérieurs de la Haute-Ariège. Congrès international de Limnologie. — Lacépède, Professeur au Muséum, Grand Chancelier de la Légion d’honneur. E. Flammarion, Paris. !)'■ Jacques Pellegrin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Description d’un Chrysich- thys géant du Congo. Bull. Muséum, 2® s., IV, 1932, p. 165. — Description d’un Poisson nouveau de la région du Kivu appartenant au genre Varicorhinus. Ibid., 2® s., IV, 1932, p. 000. — Athérinidé nouveau de Madagascar appartenant au genre Bedotia. Bull. Soc. zool. Fr., LVII, 1932, p. 84. — Poissons du Tonkin recueillis par M. le Commandant V. Houdemer. Description d’une espèce nouvelle. Ibid., LVII, 1932, p. 154. — Poissons de Madagascar recueillis par M. Waterlot. Description d’une espèce nou- velle. Ibid., LVII, 1932, p. 225. — Poissons de Madagascar recueillis par M. Decary. Description d’une variété nou- velle. Ibid., LVII, 1932, p. 291. — Poissons nouveaux dcMadagascar recueillis par M. Catala. Ibid., LVII, 1932, p. 424. . 20 — D'' Jacques Pellegein, Sous-Directeur du Laboratoire. — La longévité chez le Protoptère en captivité. La Terre et la Vie, 1932, p. 367. — La station hydrobiologique de Plon (Holstein). Ibid., 1932, p. 559. — Les Poissons de l’Atlas. L' Illustration, 9 janvier 1932, p. 59. — Les Cyprinidés cavernicoles d’Afrique. Arch. zool. ital., XVI, Att. XD Congr. int. zool. Padova, 1930, p. 622. — Alfred Baudon. Bull. Soc. Aquie., XXXIX, 1932, p. 67. — Les Poissons des eaux douces du Cameroun. Ac. Sc. coloniales, XII, 1928-1929, p. 369. — VII® Congrès international d’Aquiculture et de Pêche. Paris, 1931, Comptes rendus des travaux [En collaboration avec M. J. Pérard], 1 vol., Orléans, 1932. F. Angel, Assistant. — Sur quelques Reptiles et Batraciens du Sahara. Bull. Muséum, 1932, p. 385. — Sur Uroplatus phantasticus Boxûgr. et U roplatus Schneider i Lamberton. RîrH. Acad. malgache, Nouv. sér., t. XIII, p. 105. — Sur l’habitat d’un certain nombre de Lézards de Madagascar. Loc. cit., p. 109. — Notice préliminaire sur un nouveau genre de Poisson abyssal des Collections du Musée Océanographique de Monaco (en collaboration avec M. le P® Roule). Bull. Muséum, 2® sér., t. IV, n® 5, p. 500. Mme Phisaltx. — Le venin de quelques Poissons marins. Notes de la station océano- graphique de Salammbô, novembre 1931. — Prophylaxie et traitement des piqûres venimeuses de Poissons. Ibid. — Action des Venins de Vipère aspic et de Céraste cornu sur quelques Poissons marins. Ibid., novembre 1931. — Action des diverses radiations sur les composants actifs du venin de Vipère (en collaboration avec le médecin colonel P.asteur). C. B. Congres international de la Lumière, Copenhague, août 1932. ~ Les rayons infra-rouges ne modifient pas la toxicité globale du venin de Vipère, mais en diminuent légèrement l’action vaccinante. Bull. Muséum, p. 262-264. — Action vaccinante réciproque des Venins d’Abeille et de Vipère. C. R. Acad. Science.s, 1932, t. 194, p. 2.086. Bull. Muséum, mai 1932, 2® sér., t. IV, p. 388-392. •Johnson T. P. Chen. — Note sur un nouveau Poisson chinois appartenant au genre Luciogobus. Bull. Muséum, 2® s., t. IV, n® 6, octobre 1932, pp. 648-650, fig. Entomologie. Collections reçues. — Coléoptères : Collection de Coléoptères de J. Sainte-Claire Deville, léguée par lui au Muséum et comprenant principalement des espèces de la faune française. Elle est contenue dans plus de 500 cartons. Elle est par- ticulièrement précieuse par suite de la rigueur des déterminations et de sa richesse en ce qui concerne les groupes généralement négligés. Elle contient d’assez nombreux types. — Collection de Chrysomélides du globe (sauf l’Afrique) offerte par M. Claveeeau, de Bruxelles. Elle est contenue dans 183 cartons et comprend de nombreuses espèces déterminées et de nombreux types. Elle est particulièrement inaportante pour l’étude des espèces austro-malaises et aus- traliennes. — Une portion de la collection Bedel (environ 90 cartons) offerte par la Société entomologique de France. — 21 Lépidoptères ; Deux collections très importantes sont entrées dans le ser- vice : celle de M. C. Dumont (France et Afrique du Nord) et celle des frères L. et J. DE JoANNis (Hétérocères du globe). En outre plus de 90 envois parmi lesquels il y a lieu de citer en premier lieu ceux de M. Ch. Alluaud (Afrique du Nord), du R. P. de Cooman (Tonkin), de M. Guy Babault (Kivou) et de Sir Guy Marshall (Curculionides exotiques typiques), puis les envois de MM. Apfelbeck (Europe centrale); Fr. Apol- linaire-Marie (Colombie); Berlioz (Canada); R. Biedermann (Amérique du Sud); Frappa (Madagascar); A. Gaudin (Montagnes Rocheuses); Obenber- ger (Sao Paulo); A. Seyrig (Madagascar); Van Swaluwenburg (Philippines et Honolulu); Vadon (Cameroun); Winkler (Péninsule balkanique). Collections communiquées. — Coléoptères ; Notamment à MM. Hustache, V. Labois- sière, Méquignon, P. DE Peyerimhoff et M. Pic(France); P. deBasilensky et A. d’Orchymont (Belgique); H. Eggers, H. Gœcke, Heinze, D’’ Walther Horn (Allemagne), D’' Breuning (Autriche), K. Scheld (Canada), Buson (Inde Britannique), Nevermann (Costa Rica). Hyménoptères ; à MM. Blüthgen (Allemagne); Heinrich (Pologne); Ri- chards (Angleterre); Soika (Italie); Santschi (Tunisie). Névroptèrcs : au P. Louginos Navas (Espagne) et Mosely (Angleterre). Rangement et classement de collections. — MM. Ch. Alluaud {Calosotna); Bénard {Anihiini); M^'® Brin {Cetonini)-, MM. Chen [Alticini]; Desbordes {Histeridæ). Gaudin (Perçus); Hoffmann (CurcuUonidœ); Lesne (Cleridœ); Lhoste (Chry- so7nelini]; Portevin (Silphidce). Travailleurs admis au laboratoire. — Coléoptères : Français : MM. Ch. Alluaud (Cara- bides), J. Dayrem (Cérambycides), H. Desbordes (Histérides), E. Fleu- TiAux (Elatérides), A. Hoffmann (Curculionides), Hustache (Curculionides), P. Marié (Coléoptères de France), G. Portevin (Silpliides), A. Reymond (Coléoptères de l’Asie Centrale), A. Théry (Buprestides). Allemand : M. van Emden (Rhipicérides). Anglais : H. Andrewes (Carabides), Sir Guy Marshall (Curculionides). Autrichien : A. Winkler (Coléoptères cavernicoles). Itahens : Carlo Koch (Staphylinides), E. Schatzmayr (Staphilinides). Tchèque : Oben- berger (Buprestides). Américains : Omer-Gooper (Dytiscides), Valentine (Carabides). Canadien ; K. Scheld (Ipides). Philippin : Gonzalo Merino (Cocci- nellides). Hyménoptères ; Français : MM. Bernard, Picard, Seyrig, le F. Claude Joseph. Allemande : M"® Skwarra. Espagnol ; M. Ceballos. Italien : M. Do- dero. Hongrois : M. Szilady. Américain : M. Lewis H. Weld. Thysanoptères : Anglais ; M. Bagnall. Psocoptères ; Français ; M. Badonnel. Trichoptères : Allemand : M. Wiiiler. Lépidoptères : Le service a reçu plus de 300 visites, en particulier celles de tous les Lépidoptéristes étrangers venus assister au Congrès international d’Entomologie (VII-1932). Hémiptères : Chinois : M. We-i-Yang. Publications. D’’ R. Je.annel, Professeur. — Leçon d’ouverture du cours d’Entomologie, faite au Muséum, le 29 janvier 1932. Bull. Muséum, 1932, p. 133. — Révision du genre Limnastis (Goleoptera, CaraJida;). Livre du Centenaire de la Soc. Entom. de France, 1932, p. 167. 22 E.-L. Bouvier, Professeur honoraire. — Sur une collection de Saturnides du Congo belge. Revue de zoologie et de Botanique africaines, XX, p. 342-348, 1931. — Étude des Saturnioïdes normaux, famille de s Syssphingidés. Mém. Acad. des Sciences. LX, N» 2, 398 p. avec 92 figures de texte et 3 planches, 1931. — Sur la classification des Saturnioïdes de la famille des Hémileucidcs. Livre du Centenaire de la Soc. entomol. de France, p. 225-231 avec figs. de texte, 1932. — Étude des Saturnioïdes normaux, famille des Hémileucidés. l’’'^ partie : généralités et section des Hémileucides. Ann. des Sc. naturelles (10), XV, p. 363-426. avec 22 figs. de texte et une planche, 1932. E. -L. Bouvier et Ph. Riel. — Catalogue des Papillons séricigènes saturnioïdes. Lab. d'études de la Scie, Lyon, XVII, p. 1-90, avec 2 planches, 1931. P. Lesne, Sous-Directeur du Laboratoire. - Coléoptères des îles Mascareignes (Mission Paul Carié) : Bostrychides, Clérides, supplément aux Buprestides. Ah?î. Soc. ent. Fr., 1932, p. 1-24, pl. I. — Notes sur les Coléoptères Térédiles. — 21. Description d’un Sinoxylon nouveau des îles Philippines. Bull. Muséum, 1932, p. 393. — Les formes d’adaptation au commensalisme chez les Lyctites. Soc. ent. de Fr., Livre du Centenaire, 1932, p. 619-627, 7 fig. — Notes sur les Coléoptères Térédiles. — 22. Diagnoses de Bostrychides nouveaux de l’Asie orientale. Bull. Muséum, 1932, p. 651-663, fig. — Results of D'' E. Mjoberg’s Swedisch Scientific expéditions to Australia 1910-1913. — 52. Bostrychidæ. Arkiv for Zoologi, XXIV, A, n° 14, p. 1-8, 3 flg. M. Lesne a continué à diriger la publicationdes mémoires consacrés à ses récoltes ento- mologiques au Mozambieiue. Ont paru en 1932 : Elateridæ, par Ed. Fleuti.\ux. Mem. e Est. do Museu zool. da Univers, de Coimbra, 1932, sér. 1, n“ 55. Cicindelidæ, par Walther Horn. Ibid. 1932, sér. 1, n° 58. Supplément aux Copéognathes, par A. B.'^donnel. Bull. Soc. zool. Fr.. 1932. p. 105 et suiv. L. Berland, Sous-Directeur du Laboratoire. — Nos connaissances actuelles des Arachnides fossiles. C. R. somm. Soc. de Biogéographie, N° 70, p. 1-2. — Araignées des Açores. Ann. Soc. entom. France, CI, 1932, p. 69-84, 11 fig. — Étude d’une colonie d’insectes, principalement Hyménoptères. C. R. somm. Soc. de Biogéographie, N“ 73, p. 21-25. — Charles Janet, 1849-1932. Ann. Soc. entom. France, CI, 1932, p. 157-164. — Voyageurs d’autrefois et Insectes historiques. Livre du Centenaire de la Soc. entom. de France, 1932, p. 157-166. — Recherches entomologiques faites aux îles Marquises par MM. Mumford et Adam- son. C. R. somm. Soc. de Bio géographie, N" 76, p. 54-55. — Les Arachnides (Scorpions, Araignées, etc.). Paris, 1932, Lechevalier, éditeur, 486 pages, 636 figures. — Publication (en collaboration avec L. Page) de : Les Arachnides de France, ouA’rage posthume de E. Simon, T. VI, fasc. 4. Thomisides et Clubionides. F. Le Cerf, Assistant. — Un Papilio nouveau d’Afrique. Bull. Soc. ent. Fr., pp. 275- 278, 1931. — Lépidoptères nouveaux du Maroc. Ibid., pp. 163-166, 1932. — Charaxes nouveaux du Congo belge. Bull. Muséum, pp. 405-406, 1932. — Lépidoptères nouveaux du Moyen-Atlas. Ibid., pp. 510-515. Mission. — En août et septembre. M. Le Cerf a fait au Maroc un voyage zoologique et géologique, au cours duquel il a séjourné dans les hautes chaînes du Moyen- Atlas : chaînes de l’ich ou zarf et du Moussah ou Salah,, et plus tard sur le littoral atlantique. Il a rapporté, avec des Vertébrés vivants pour la Ménagerie et le Vivarium, plusieurs centaines de Fossiles et environ 2.000 Invertébrés. Conférence. — Une conférence sur les Lépidoptères avec visite du service, a été faite par M. Le Cerf, le 3® dimanche d’octobre pour la Société « l’Art pour tous ». E. SÉGUY, Assistant. — Quelques insectes parasites de l’Homme et des animaux dc- mestiques. Le Petit. Jardin, XXXIX, n® 1431, p. 26-27, 4 figs. — Description d’un Chloropide nouveau de la Somalie italienne. Aprometopis Silves- trii, n. sp. Bollet del Lahor. di Zool. gen. e agraria R. Istituto Super, agrario di Portici, XXVI, p. 119-120. — Diptères parasites nouveaux ou peu connus de la Vallée du Loing. Sarcophaga procax n. sp. Bull. mens. Assoc. Nat. Vallée du Loing, VIII (1932), p. 23-24, 1 fig. — Les Moustiques de la Forêt de Fontainebleau et de la Vallée du Loing, II® partie. Biologie et moyens d’action contre ces insectes. Travaux des Naturalistes de la Vallée du Loing. — Un Tephritis nouveau du midi de la France. Enc. Ent. (Tephritis Goberti) Diptera, VI, p. 10. — Études sur les Diptères parasites ou prédateurs des Sauterelles. Diptera, VI (1932)^ p. 11-40, 34 figs. — Étude sur les Anthomyides, 6® note. Notes biologiques et taxonomiques sur les Mouches de l’Œillet. Diptera, VI (1932), p. 71-81, 14 figs. — Notes biologiques sur les Asilides Prytanines. Diptera, VI (1932), p. 81-82. — Un Cœnosia nouveau de l’Amérique équatoriale {C. Benoisti). Diptera, VI (1932), p. 94, 3 figs. Notes sur les Anthomyides, VIL — Notes sur les Moustiques, IV. Id. (1932), p. 97, 3 figs. — Insectes parasites des oiseaux vivants. Rapaces, Gallinacés, Colcmbins, Piei- formes, in Les Oiseaux de France, I, par A. Ménégaux, p. CXIX-CXXIX, fig. 27-38. E. P. N., XXVI (P. Lcchevalier et Fils). — Un Gymnodia nouveau de la Chine orientale G. Notes sur les Anth. VIII. E. E. Dip- tera, VI (1932), p. 123-124, 3 figs. — Diptères nouveaux ou peu connus : Lasiopa Bertoni. Hirtea Surcoufi. Dumontiella vespertilio. Antonia Bouillonæ. Heterotropus fulvipes. Ancylorrhynchus argyro- gaster. E. E. Diptera, VI (1932), p. 125-132, 2 figs. — Un Drosophile commensal d’un Cercopide de Madagascar. Ptyelusiniyia Decaryi. Enc. Ent., Diptera, VI, (1932), p. 144. — Contribution à l’étude des mouches phytophages de l’Europe occidentale. E. E. Diptera, VI (1932), p. 145-193, 20 figs., 2 pl. — Diptères parasites nouveaux ou peu connus de la Vallée du Loing IL Pseudolynchia maura Bigot. Bull. Assoc. Nat. Vallée du Loing, VIII (1932), p. 33-34, 1 fig. — Trois diptères nouveaux de Madagascar. Cyrtosia ornatifrons. Stylogaster Seyrigi. Homops Alluaudi. Bull. Soc. ent. France, 1932, p. 160-163, 3 figs. — Spedizione scientifica all’Oasi di Cufra, Marzoluglio 1931. Insectes diptères. Annali Museo civico Storia naturale Genova, LV, 20 agosto 1932, pp. 490-511, 3 figs. — Les Mouches parasites des Oiseaux, Biologie et Moyens de destruction. La Terre et la Vie, t. II (1932), n® 9, p. 520-532, 14 figs. — 24 E. SÉGUY, Assistant. — Trois nouveaux Stenopogons marocains. Bull. Soc. ent, France, 1932, p. 259. Lucien Chopard, Assistant. — Les Orthoptères cavernicoles de la Faune paléarctique. Arch. zool. exp., t. 74, 1932, fasc. 15, p. 263-286. — Un cas de microphthalmie liée à l’atrophi? des ailes chez une Blatte cavernicole. Le Livre du Centenaire de la Soc. ent. de France, 1932, p. 485-496, pl. XXVI. — On GrylUdæitom the malay Peninsula. Bull. Baffles M.us., Sing-apore,n° 6, déc. 1931. — Orthoptères des Açores. Ann. Soc. ent. France, CI, 1932, p. 55-68, pl. V et VI. — Sur la présence du Criquet migrateur en Normandie. Ibid., 1932, n° 8, p. 122. — Orthoptères recueillis au Tibesti par les missions Dalloni et Sixte de Bourbon- Parme. Bull. Muséum, nov. 1932. S. -H. Chen. — Description d’un Lamprosonia nouveau de la Chine occidentale. Bull. Soc. ent. Fr., 1932, p. 108. — Nouvelles espèces d’Halticini (Col. Chrysomelidæ) appartenant aux genres Hespera Weise et Parhespera n. g. Ibid., 1932, p. 193. E. Fleutiaux, Correspondant au Muséum. — Melasidœ nouveaux provenant des col- lections de la Experiment Station de Ilonolulu. Proc. Hawaiian Ent. Soc., VII, 1931, p. 453. — Les Élatérides de Plndo-Chine française, 4<= partie. Esthesopinæ. Bull. Soc. Zool. France, 1931, p. 306. — Les Anchastus de la région malgache (Élatérides). Bull. Muséum, 1931, p. 611. — Descriptions de trois Elatéridœ nouveaux de la collection du Muséum de Paris. Ibid., 1932, p. 71. — Elatéridœ nouveaux de Madagascar (1<^'' note). Bull. Soc. ent. France, 1932, p. 49. — Description d’un Elatéridœ nouveau de Madagascar. Bull. Muséum, 1932, p. 169. — Coléoptères des îles Mascareignes ; Melasidœ et Elatéridœ. Ann. Soc. ent. France,. 1932, p. 25. — Contribution à l’étude de la faune du Mozambique (6® note). Voyage de M. P. Lesne : Elatéridœ. Mem. Ent. Mus. Zool. Unie. Coimhra, série I, n° 55 (1932). — Conoderinœ [Elatéridœ) nouveaux de Madagascar. Bull. Muséum, 1932, p. 267. — Description d’un genre nouveau à’ Elatéridœ. Bull. Soc. ent . France, 1932, p. 148. — Elatéridœ nouveaux de Madagascar (2'’ note). Ibid., 1932, p. 170. — Sur quelques Elatéridœ de Madagascar. Soc. ent. France. Livre du Centenaire, 1932, p. 189. — Description d’un Melasidœ nouveau de l’Assam. Bull. Soc. ent. France, 1932, p. 188. — Contribution à la faune malgache : Elatéridœ. Bull, et Ann. Soc. ent. Belgique, 1932, p. 152. — Description de trois Coléoptères nouveaux. Bull. Soc. ent. France, 1932, p. 228. — Synonymie d’un Elatéridœ paléarctique. Ibid., p. 254. — Révision des espèces malgaches du genre Dorygonus (Elatéridœ). Bull. Soc. zool. France, 1932, p. 856. — Elatéridœ nouveaux de Madagascar. Ibid., 1932, p. 450. — Melasidœ nouveaux des îles du Pacifique. Ent. Soc. London, « Stylops », 1932, p. 264. A. Théry. — Deux Conognatha nouveaux de Colombie. Bull. Muséum, 1932, p. 171. We-i-Yang. — Description de trois Plastipidæ nouveaux de l’Asie tropicale. Bull. Soc^ ent. France, p. 280-282. Vivarium. Le Vivarium a exposé au public, pendant l’année 1932, 129 espèces d’animaux dont 48 petits Vertébrés et 81 Invertébrés. Parmi les Vertébrés, une grande place a été accordée aux petits Mammifères et Reptiles de France, dont la plupart des espèces ont pu être rassemblées; il y a lieu de signaler aussi spécialement un rare Insectivore d’In- do-Chine, le Tupaia [Tiipaia Bekmgeri tonquinia Thomas) qui a été offert par M. J. Delacour. Les Invertébrés comprennent surtout des Insectes, dont le nombre d’espèces pré- sentées s’élève à 61. Une grande cage nouvelle a été construite spécialement pour une fourmilière de la Fourmi rousse {Formica rufa L.). Parmi les espèces intéressantes non encore montrées au public, on peut citer les chenilles processionnaires du Pin {Thauma- topriœa pityocampa Schiff.), le Criquet pèlerin d’Algérie {Schistocerca gregaria Forsk.), Il grande Blatte américaine {Blabera gigantea L.), la Sauterelle des serres {Tachyemes asynamorus Adel.). Des échanges d’animaux ont été faits avec M. Polak, d’Anvers, et avec l’Aquarium de Berlin, et des Insectes ont été fournis pour l’Exposition d’Insectes vivants de la Société des Naturalistes belges. Enfin, le Vivarium a procuré du matériel d’étude au Laboratoire de Zoologie de l’Uni- versité de Coimbra, à l’Institut Pasteur d’Algérie et à M. H.-W. Brolemann qui a décrit, d’après ce matériel, une espèce nouvelle de Myriapode de Gujmne [Orthoporus Lomonti, Brol.). Zoologie : Vers et Crustacés. Collections reçues. — MM. R. Decaey : Crustacés. Myriapodes, Arachnides, Vers- (Madagascar); C. R. Crosby ; Arachnides (Amérique); Aubert de la Rue ; Vers, Crustacés (îles Kerguelen et Saint-Paul); Rémy : Myriapodes (France); S. Spassky : Arachnides (U. R. S. S.); R. Legendre : Crustacés (France); FL Cadeau de Kerville : Arachnides (France); Bessin ; Ver (France); R. An- thony : Crustacés (France); A. Petrunkevitch : Arachnides (États-Unis d’Amérique); W. Schmitt : Crustacé (États-Unis d’Amérique); R.-Ph. Doll- Eus : Vers (France) ; J. Charcot : Vers, Crustacés (Campagne 1932 du « Pourquoi Pas? »); G. Belloc : Crustacé (France); J. Kratochvil : Vers (Tchéco-Slova- quie); G. Schellenberg : Crustacés (Magellan); M™® Ed. Cheveeux ; Crusta- cés (collection Ed. Chevreux). Ciillections prêtées pour études. — A MM. R.-Ph. Dollfus, à Paris (Vers, Crustacés); C. Fr. Roewer, à Brême (Arachnides); C.-R. Crosby, à Ithaca (Arachnides); A. Ghigi, à Bologne (Crustacés); F. Borg, à Uppsal (Foraminifères); Rémy, à Nancy (Myriapodes); R. de Lessert, à Buchillon (Arachnides); Th. Monod, à Paris (Crustacés); E. Sollaud, à Lyon (Péripate); Schellenberg, à Berlin (Crustacés). Tramïlleurs admis au Laboratoire. — MM. F. Grandjean, de Paris (Arachnides); J. Borcea, de Jassy (Crustacés); W.-A. Macfadyen, de Cambridge (Forami- nifères); H. WiEHLE, de Dessau (Arachnides); L. Clerget, de Paris (Vers, Crus- tacés); A. Angelier, de Paris (Arachnides); S.-C. Yu, de Nankin (Crustacés); J. Colas-Belcour, de Paris (Arachnides); M^'® S. Finnegan, de Londres (Arachnides); M‘^® L. George, de Paris (Bibliographie); M”*® H. Mazoué, de Paris (Crustacés); M"*® L. Nouvel, de Paris (Crustacés); M^'® I. Gordon, de Londres (Crustacés). Entret ien et accroissement des collections. — Classement des collections reçues, détermi- nation de Vers, Crustacés, Arachnides, Myriapodes. 26 — Publications. Ch. Gravier. Professeur. — La ponte et l’incubation chez les Crustacés. Arm. Sc. Nai. Zool., 1931, XIV, p. 303, 1932. — Les Vers et les Arthropodes dans le « Règne Animal ». Arch. Mus., 6® s., IX, p. 63. — et J.-L. Dantan. — Sur le « Palolo Japonais » Tylorrhynchus heterochœius (De Quatrefages) = Tylorrhynchus chinensis Grube = Ceratocephale osmvai (Izuka). Bull. Muséum, 1932, p. 671. L. Page, Sous-Directeur du Laboratoire. — La migration verticale saisonnière des Mysidaeés. [G. R. Acad. Sc., 1932, CXCIV, p. 313. — La répartition des Cumacés dans les zones profonde et côtière de l’Est-Atlantique. 65® Congrès des Sociétés Savantes, 1932, p. 205. — La phase pélagique des Amphipodes benthiques littoraux. C. R. Acad. Sc.. 1932 CXCIV, p. 164. — Les branchies accessoires, les costégites et la sexualité des Cyames. Soc. Entom. France : livre du centenaire, 1932, p. 127. — Pêches planctoniques à la lumière, effectuées à Banyuls-sur-Mer et à Concarneau, II, Pyenogonides. Arch. zool. exp. et gen., LXXIV, p. 249. — Publication du vol. VI, 4® part, des Arachnides de France de E. Simon (en colla- boration avec L. Berland). JL André, Assistant. — Crustacés recueillis par M. E. Aubert de la Rue aux Iles Kerguelen, Saint-Paul et de la Nouvelle-Amsterdam. Bull. Muséum, 1932, p. 174. — Note sur un Acarien [Penthaleus major] nuisible aux plantes potagères. Bull. Mu- .séum, 1932, p. 284. — Contribution à l’étude des Acariens de la faune française (4® note). Thromhidiidœ recueillis par M. H. Gadeau de Kerville. Bull. Soc. Zool. France, 1932, LVII, p. 185. — Coquilles utilisées par les Araignées, Journ. Conchyl., 1932, LXXVI, p. 213. — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Cirripèdes [en collaboration avec Ed. La- my] ; 65® Congrès des Sociétés Savantes, 1932, p. 212. — La sécrétion de la soie chez les Acariens. Livre du centenaire de la Soc. Entom. France, 1932, p. 457. - — Un Acarien nouveau du Sud-Algérien appartenant au genre Thrombicula (T. alge- rica, n. sp.). Bull. Soc. Zool. France, 19.32, LVII, p. 284. — Compte rendu d’une mission dans le Sud-Algérien (mai 1932) pour l’étude d’un Acarien nuisible au Dattier. Bull. Muséum, 1932, p. 521. — Note sur un Acarien de Yougo-Slavie appartenant au genre Thrombicula Berlese 1905. C. R. Assoc. Franc. Avarie. Sc., Bruxelles, 1932. — Le « Bou Faroua » Acarien nuisible au Dattier en Algérie. Rev. Bot. appl. et d'Agric. trop., 1932, p. 3. — Contribution à l’étude des Acariens de la faune française (5® note) : Thrombidii- formes divers recueillis par M. IL Gadeau de Kerville. BuV. Soc. Zool. France, 1932, LVII. — Sur deux espèces du genre Smaris (Acariens). Bull. Muséum, 1932, p. 882. F. Grandjean. — Observations sur les Oribates (3® série). Bull. Muséum, 1932, p. 292. — Au sujet des Palæacariformes Tragardh. Bull. Muséum, 1932, p. 411. F. Grandjean. — La famille des Protoplophoridce (Acariens). Bull. Soc. Zool. France, LVII, p. 10. Mme M Mazoué. — Pêches nocturnes à la lumière dans la baie d’Alger, III. Isopodes, 1’’® partie Valvifera. Bull. Muséum, 1932, p. 533. M"'® L. Nouvel. — Atrophie partielle du télencéphale de la Grenouille après section des voies ascendantes. G. R. Soc. Biol., CIX, p. 729. — Dégénérescence expérimentale du Télencéphale de la Grenouille. Bull. Muséum, 1932, p. 265. — Les caractères sexuels secondaires de l’abdomen des Crustacés Natantia. Ibid., p. 407. — Détermination des Crustacés Natantia rapportés par l’expédition du « Pourquoi Pas ? » (1932). Ibid., p. 886. S.-C. Yu. — On the molting and régénération of the Crab [Potarnon denticulatus Milne- Edwards). Bull. Soc. Zool. France, 1932, LVII, p. 233. — Parasitic Copepods of the flat-lisches from China. Bull. Fan Mem. Inst. Biol. Pei- ping, 1932, III, p. 55. — Chinese parasitic Copepods collccted by H.-W. Wu with descriptions of new gêna and speeies. Bull. Fan Mem. Inst. Biol. Peiping, 1932, III. C. Angelier. — Contribution à l’étude de la Faune hydracarienne de la Marne. Trav. Labor. Ilydrob. et Pisc. de VUniv. de Grenoble, 1932, XXIII, p. 83. S. Spassky. — Aranearum speeies novæ. Bull. Muséum, 1932, p. 182. — Aranearum speeies novæ. Ibid. p. 972. Malacologie. Principales collections reçues. — MM. R. Decary, chargé de Mission : Cœlentérés, Échinodermes, Mollusques de Madagascar; A. Chevalier, Professeur au Mu- séum : Mollusques de l’x\drar; Ch. Alluaud : Mollusques fluviatiles de l’Afrique occidentale; Pedro de Mesa : Mollusques terrestres des Philippines; Th. Mo- nod, Assistant au Muséum : Invertébrés des côtes de Bretagne, du Cameroun et de Mauritanie; D’' Jules Richard, Directeur du Musée Océanographique de Monaco : Coquilles de la collection du Prince de Monaco; I. Boecea, Profes- seur à l’Université de Jassy : Mollusques de la Mer Noire; G. Belloc : Mol- lusques des Antilles; J. Risbec : Pontes de Mollusques de Nouvelle-Calédonie; P"" A. Vayssière : Cyprées et Cônes; D’' Vellard : Coquilles terrestres et fluviatiles du Brésil; M"'® la Comtesse de Dalmas : Éponges des croisières du yacht « Chazalie » dans l’Atlantique; Guy Babault : Mollusques terrestres du Congo Belge; D“' Th. Mortensen, du Musée Zoolngique de Copenhague : une Euryale de l’île Maurice. Liste des personnes ayant séjourné au laboratoire ou utilisé des matériaux d’études qui leur ont été envoyés. — MM. Topsent, Professeur à l’Université de Strasbourg, puis à Dijon : Spongiaires de la collection Lamarck, des croisières du « Travail- leur », des missions de M. A. Chevalier en Afrique équatoriale; R. P. Teilhard DE Chardin : Mollusques de Chine; M™® Pruvôt-Fol : Étude de la collection d’Opisthobranches du Muséum; J. Risbec, Directeur de la mission permanente scientifique en Nouvelle-Calédonie : Opistho branche s; Roussm, de Troyes : Mollusques; H. Harant, Chef de Travaux à la Faculté de Montpellier : Asci- dies; Th. Mortensen, Professeur à l’Université de Copenhague : Astéries; A. Billard, Doyen de la Faculté des sciences de Poitiers ; Hydraires; Bouxin, Agrégé de l’Université, Assistant à la Faculté des Sciences de Paris : Lamelli- 28 — branches; P. Pallaby, Instituteur honoraire, Correspondant du Muséum, à Ekmühl-Oran : Collection Savigny; Tcherniakowsky, Assistant à la Facultû des Sciences de Montpellier : Préparation de l’année polaire; R.-Ph. Dollfus, Assistant au Muséum ; Mollusques de la mer Rouge; Flandrin, Médecin de la Marine : Préparation d’une mission aux îles Kerguelen; D’' Malavy, Médecin de la Marine : Préparation d’une mission en Océanie; D’' Soubigou, Médecin de la Marine : préparation d’une mission en Océanie; M'-‘® Basse : Mollusques; Montage Cooke, de Honolulu : Mollusques; A. Vayssière, Correspondant de l’Institut, à Marseille : Opisthobranches; P. Vayssière, Chef de Laboratoire à l’Institut agronomique ; Lamellibranches, Tarets; Denis, à Neuilly : Mol- lusques; P. Fischer, Assistant à la Faculté des sciences de Paris : Mollusques; C. Châtelet, à Avignon : Mollusques; de l’Eprevier, à Vendôme : Mol- lusques; Okada, Professeur à l’Université de Tokyo ; Spongiaires; de Maison, à Reims : Mollusques; 1)'' E. Roger, à Rennes : Neritides; Weyland-Vau- ghan, La Jolla, Californie ; Coraux. Matériel. — Un crédit provenant de la taxe d’apprentissage du Muséum et des Hautes Études a servi à transformer une pièce de l’ancien grenier en réserve à collec- tion, par l’achat de meubles à tiroirs. La bibliothèque du laboratoire s’est accrue par l’entrée de divers dons, notamment de livres offerts par les héritiers du Professeur Koehler. Publications. L. .JouBiN, Professt'ur. — Études de Cuvier sur les Mollusques. Archives du Muséum. Volume du centenaire de Cuvier, 6® série, t. IX, 1932. — L’alimentation des animaux abyssaux. Bull. Soc. Océanographie de France, N° 64. — Note sur l’appareil reproducteur d’un Céphalopode nouveau. Bull. Soc. Zoolog. de France, t. 57, N" 4. — Les Poissons marins d’Europe. Publications du Conseil international pour Vexplora- tion de la mer. Cahiers 9, 10 et 11. — Faune de la Méditerranée. Cahiers 15 et 16. L. Germain, Sous-Directeur du Laboratoire. — Mollusques subfossiles recueillis dans le Sahara par M. le Colonel Roulet. Bull. Muséum, 2*^ s., IV, 1932, pp. 890-895. — Mollusques terrestres et fluviatiles recueills par le lieutenant Boëry à Oualata (Sahara Soudanais). Bull. Comité Études histor. et scient. Afrique occid. française, XIV, 1932, pp. 205-217, 1 fig. — Origine de la faune malacologique des îles Fidji. Congrès des Sociétés savantes (65'=), 1932, pp. 209-212. — Rapport sur les faunes insulaires de la mer Méditerranée occidentale, 6® rapport : les îles Baléares. Comrniss. internat, explorât, scient, de la mer Méditerranée, Rapport et Procès-V erhaux, VI, pp. 337-356, 2 cartes. — Faune et Flore de la mer Méditerranée. Fiches de Chétognathes. — La Faune malacologique des îles Fidji, ses caractères, ses relations et son origine.. Annales. Inst. Océanographique, t. XII, fasc. 2, 1932, pp. 37-64, 2 cartes. — La vie des Animaux à la surface des Continents. Nouvelle édition : Paris, Alcan, in-12, 250 pp. ^ — Études sur l’origine et l’évolution des faunes insulaires de l’Océan Pacifique. Mém.. Soc. de Bio géographie, t. IV (sous presse), 80 pp., 6 cartes. Ed. Lamy, Sous-Directeur honoraire du Laboratoire. — Note sur le Djeddilia djeddilia Jousseaume (Moll. Gastéropode). Bull. Muséum, 2*= s., III (1931), pp. 740-743. — 29 Ed. Lamy, Sous-Directeur honoraire du Laboratoire. — Note sur le Capulus pulcher- rimus Jousseaume (Moll. Gastéropode). Ihid., pp. 744-745. — Faits de ressemblance chez les Mollusques testacés. Journ. de Conchyl., LXXVI, pp. 143-181. — 6. -F. Dollfus (Notice nécrolcgique). Ibid., pp. 199-205. — Coquilles doubles chez les Bivalves. Ibid., pp. 253-255. — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Tridacnidœ. Bull. Muséum, 2« s., IV, pp. 307-312. — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Solenidæ. Ibid., pp. 427-437. — Notes sur les espèces Lamarckiennes du genre Finna Linné, 1758. Ibid., pp. 895-902. — Les Mytüidœ des eaux saumâtres. C. R. Congrès Soc. savantes Paris, 1929, pp. 149- 161 (paru en 1932). — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Cirripèdes (en collaboration avec M. Marc André). C. R. Congrès Soc. savantes, Besançon, 1932, pp. 212-228. Gilbert Ranson, Assistant. — Sur les Méduses de la Collection du Prince de Monaco. Une espèce nouvelle : Aglantha Krampi. Bull. Inst. Océanogr. Monaco, n° 593, 1932. — Révision de la collection des Méduses du Muséum National d’Histoire Naturelle (précédée de quelques conseils aux naturalistes sur la conservation de ces ani- maux). I. Anthoniedusæ. Bull. Muséum, 2® s., IV, p. 988-1000. Plusieurs mémoires, pour lesquels des matériaux provenant du Laboratoire de Malacologie ont été utilisés, ont été publiés dans des journaux périodiques par divers auteurs. A citer notamment ; les Éponges de Lamarck, par M. le Pro- fesseur Topsent, Archives du Muséum ailes Éponges dePOubanghi dans le Bulletin du Muséum. Botanique : Organographie et Paléophytologie. Collections reçues. Le Laboratoire de Paléobotanique a reçu de M. le Professeur A. Lacroix des Angiospermes Dicotylédones (Laurinées et Urticinées) d’âge tertiaire de Madagascar; de M. A. Loubière, Sous-Directeur, une série de végé- taux paléozoïques recueillis au toit de la couche intermédiaire du bassin de Meisseix (Puy-de-Dôme) Travaux de collection à la galerie. — Remaniement et rangement de frondes de Ptéridos- permes, Aléthoptéridées, Névroptéridées, Pecopteris Pluckeneti Schl. pourvues de graines do Leptotesta Grand' Euryi Loub. — Exposition d’un échantillon, ren- contré dans le Stéphanien inférieur de Carmaux, d’Odontopteris obtusa Brgt., dont l’association avec les graines à'Odontopterocarpus oblongus Loub. confirme la nature ptéridospermique du remarquable genre Odontopteris Brgt. (don de M. Loubière). L’étiquetage explicatif des plantes fossiles rangées dans un ordre purement systématique, sans préoccupation de l’âge des terrains auxquels elles appar- tiennent, est achevé. Celui des flores classées suivant leur ordre d’apparition se poursuit activement. Collections prêtées pour cours et études. — A MM. le Professeur Boule (Principaux représentants de la flore secondaire); Rousseau (Sphénoptéridées, Pecoptéri- dées). Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire. — MM. Rousseau (Belgique); Paul Bec- querel, Professeur à l’Université de Poitiers; D’' Heyn, de l’Université d’Utrecht; Helye; l’Abbé Depape; Friedberg; Krempf; M*”® Trochain. — 30 — Entretien et accroissement des Collections. — Classement des collections reçues, détermi- nation d’Angiospermes, de Filicales, Sphénophyllales, Equisctales, Lycopc- diales. Publications. J. CoSTANTiN, Professeur. — La Pomme de terre au Sahara. C. R. Acad. Agric., t. 18, n“ 2, p. 71, 13 janvier 1932. — Dégénérescence climatérique. C. R. Acad, sciences, t. 194, p. 677, 1932. — Technique de la lutte contre les maladies de la dégénérescence. Agric. prat. des pays chauds, t. III, n° 23, p. 241-250; n° 24, p. 321-336, avec 9 photographies, avril et mai 1932. — Évolution. Problèmes aquatiques et montagnards. Ann. Sc. Nat. Bot., 10*^ série, t. 13. Actualités biologiques (publiées seulement en 1932). — L’origine des premières flores tei'restrc s. (Adwaliéés Biologiques. Idem, t. XIV, p. I à XXIV, 15 dessins et photogravures. — Importance de la Mosaïque de la Canne au point de vue de la dégénérescence. C. R. Acad, sciences, t. 194, p. 1614, 1932. — P. Lebard et J. Magrou. — Altitude et précocité de développement des germes de la Pomme de terre. Bull. Muséum, 2® s., t. 4, n“ 3, p. 142-147, 2 pl. photo- graphiques, 28 mai 1932. — Précocité, productivité et résistance à la dégénérescence. C. R. Acad. Agric., t. 18, 1®"^ juin 1932. — Hérédité montagnarde acquise de la Canne à sucre. C. R. Acad, sciences, t. 195, 1'^'’ avril 1932. — La mosaïque de la Canne. Enseignement découlant de sa récente histoire 1915- 1932. Agronomie coloniale, t. 21, août 1932, n° 176, p. 41-52. — Select pratique de la Pomme de terre en plaine et en montagne en vue de combattre la dégénérescence. (Conférence faite le 20 octobre 1932 à la Ligue nationale de. la lutte contre les Ennemis des cultures.) — Le secret de Java. C. R. Acad, sciences, t. 195, n° 19, p. 741, 7 novembre 1932. — Les certifleats phytopathologiques en Agriculture. C. R. Acad. Agric., t. 18, n® 28, p. 951, 9 novembre 1932. — Les Cannes sauvages de l’Inde. Rev. de Bot. appl. et d' Agric. coloniale, t. XII, n» 136, déc. 1932. — Les cas curieux de variétés mosaïquées à 100 pour cent. C. R. Acad. Agric., t. 18, 21 décembre 1932. — P. Lebard et J. Magrou. — Expériences sur la culture en montagne de la pomme de terre. Ann. Sc. Nat. Bot., 10‘- série, t. XIV, p. 327 à 340, 4 figures et photo- graphies dans le texte, 2 planches photographiques. A. Loubière, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur deux Bactériacées isolées d’un Cancer végétant du sein. Bull. Soc. Bot. France, t. 79, p. 363, 1932. — Sur la structure d’une nouvelle Coléospermée : le genre Spheerospermum de Ad. Brcn- gniart (graine probable d’un Cedlipteridium) . Ann. Sc. Nat. Bot., 10*^ série, t. XV, 1 figure (à l’impression). P. Lebard, Assistant. — Influence de l’altitude sur la tubérisation de la Pomme de terre. Existence d’un optimum altitudinal. C. R. Acad. Sciences, t. 194, p. 199, 1932. J. SouNY, Assistant. — Protégeons nos bons fruits. Bull. Soc. Ilort. de Saint-Maur. Botanique : Phanérogamie. M. IL Lecomte a été nommé Professeur honoraire. M. F. Gagnepain a été nommé Sous-Directeur honoraire. M. J. Leandri a été nommé Assistant à la Chaire. Mme Tardteu-Blot a été délég'uée dans les fonctions d’ Assistante. M. R. Metman a été nommé Aide-technique stagiaire. M. J. Leandri a été chargé d’une mission à Madagascar. Des conférences (suivies de travaux pratiques) destinées aux Officiers fores- tiers sortis de l’École Nationale des Eaux et forêts et désignés pour les Colonies ont été faites par MM. le Professeur H. Humbert, F. Pellegrin et R. Be- noist. Rangement et classement de collections. — Le personnel a revu et intercalé les acquisitions nouvelles, déterminé un grand nombre de spécimens destinés à l’herbier, et fourni de nombreux renseignements au public et à divers établisse- ments scientifiques ; M. F. Gagnepain, Indo-Chine; M. P. Danguy, Madagas- car; M. F. Pellegrin, Afrique occidentale et équatoriale; M. R. Benoist, Amérique du Sud; M. L. Conrard, bois, graines, anatomie; M. J. Leandri, Madagascar; M™® Tardieu-Blot, fougères d’Indo-Chine; M. R. Metman, flore de France; M. L. Rodriguez, flore des Antilles françaises. Principales collections reçues en 1932. — Herbier Perrier de la Bathie, Madagascar, 18.650 numéros (en plusieurs exemplaires); Institut bot. université Brno : 116 échantillons; R. -P. Tisserant : plantes de l’Oubangui, 426; M. Decary : pl. de Madagascar, 1695; M. Mahoux : pl. du Togo, 147; M. Benoist : pl. de l’Équateur, 1056; M. Aubreville (Service forestier de la Côte-d’Ivoire) i pl. de la Côte-d’Ivoire, 1765; M. Poilane : pl. de l’Indo-Chine, 6.000; M. Franc : pl. de Nouvelle-Calédonie, 1.187; R. -P. Quentin ; pl. de la Guadeloupe, 214; Smithsonian Institution : pl. diverses, surtout Amérique, 841; Jardin Bota- nique DU Buitenzorg ; pl. de Bornéo, Java, 223; Arnold Arboretum : pl. de la Jamaïque, 306; M. Le Testu : pl. du Gabon, 7.500; M. H. -J. Schlieben ; pl. E. Africain, Tanganyika, 603; National herbarium Pretoria ; pl. du Cap, 150; M. Petelot : pl. du Tonkin, du Laos, 611 ; Kew : pl. de Guyane anglaise, etc.. 218; M. Embekger : pl. du Maroc, 15; P” Tanaka : pl. de Taiwan, 150; Gray Herbarium : pl. cultivées au jardin Bot. de Rio de Janeiro, 30; Academia Sinioa (Nanking) ; pl. de Chine, 156; M. Parodi : Graminées de l’Argentine, 8; Frère Léon : pl. de Cuba, 23; New-York Botanical Garden : pl. de Floride, 110; Herb. Univ. Californie, Berkeley ; pl. de Californie, 444: M^*'^ Camus : pl. de la Péninsule malaise, 23; M. Grebert : pl. de la Guadeloupe, 81 ; M. Bour- cart ; Composées d’Albanie, 67; M. Canaby : pl. de la Grande Comore, 25; Washington U. S. N. Muséum, Fougères de Chine, 34; M. Bergeret : pl, des îles Loyalty, 101; M. Guillemet : pl. de la région Sud du Tchad, 36; M. Juhen Gautier : pl. de Perse, 26; M. Hitchcock : pl. du Kenya, 33; M. Dalloni : pl. du Tibesti, 53; M. H. Perrier de la Bathie : pl. de Madagascar, 189; Mexia : pl. du Mexique et du Brésil, 522 ; M. von Rozinski ; pl. du Mexique, 287; M. Godefroy : Nouvelle-Calédonie, 4; M""® Lemoine (Herbier Dujardin- Baumetz) ; pl. de File d’Anticosti, de Chine et du Transvaal, 187; M. Berlioz; pl. du Canada, 25; M. Kerr : pl. d’Indo-Chine (Laos), 612; M. Babet : Afrique équatoriale française, 73; Riksmuseet Bot. Stockholm ; pl. de l’Attique, Cuba, Brésil, 377; M. Guillaumin : pl. cultivées, 23; M. Eig ; pl. de Palestine, 100; M. Phillip : pl. du Cap; 75, Cactacées du D>‘ Weber ; 103; Mission Ci- troen, coll. Reymond : pl. de Chine, 510; M. Marius S.aint-Pierre : pl. du Mexique, environ 900. Total des entrées : 46.110 échantillons. 32 Botanistes étnvigers ayant travaillé au Laboratoire. — M. Smith, de New-York; Miss Dorothy Hamilton; M. M. Posthumus, de Java; Killip, de Washington; Liou Ho, de Chine; Ching, de Chine; P'’ Skottsberg, de Gothenbourg, Suède, Okada, du Japon; Gustafson, de Trelleborg, Suède; et M. Exell, du British Muséum; M. Steaen de Cambridge; Gunnar von Frenckell; Rehuke, Curator de l’Arnold Arboretum; Beemekamp, de Rotterdam; Konoroff; Mao, de Chine; Hutchinson et Dalziel, de Kew; P” Bureet, de Berlin. Principaux botanistes français ayant travaillé au Laboratoire. — M. M. François; R. -P. Saceeux; Clément-Maeot; Eveard; Pereier de la Bathie; P>^ Guil- laumin; Hickel; Trociiain; Russell; P'' Allorge; Rothe; P’’ Combes; Lemesle; Pfister; Le Testu; Simonet; de Scey Montbéliard; Monod; Cherfils; Dollfus; Gaume; D’' Guétbot; P"" Hadamard; Dode; Normand; Renaud; C'“ Weiller; P'" Chermezon; Maheu; M™® Trochain; M. M. le C''‘ Saint-Yves; Gossot; P’’ Gard; Béraud; Hibon; Bejaijd; M*"® Al- lorge; MM. DE Cugnac; Reznik; Ciiouard; P’’ Chevalier; Pottier; l’abbé Fournier; Hedin; P‘‘ Heim de Balzac; Helye; J. Feidel; Buciiet; M"'<-“ Gou- gerot; M*’“ Camus; MM. l’abbé Depape; Laurent; Goussot; M^^® Basse; M^i'^ George; MM. Collardet; Jovet; Paisseau; Lebrun; P' de Litae- dière; Guinet; P'’ Maire; R.-P. Bel val; Roberty; Cap"' d’Alleizette; P*' Jumelle; Lemée; Reymond; P” Gaussen; Heldin; Hamet; Coudreau; Klein; M™'^ Exbrayat-Durivaux; M. R. de Vilmorin. Établissements, Professeurs, Botanistes ou Elèves ayant reçu des échantillo7is du Service. — En prêt : MM. Pr. Chodat, 11; P’’ Murbeck, de Lund, 168; P’’ Choux, 175; Standley, de Chicago, 1859 ; Ramsbotton, 1 ; P"" Christensen, 57 ; M*i® Vesque, 8; MM. Stearn, de Cambridge, 7; le D’' Winkler, 191; Cabrera, de la Plata, 4; Weimarck, de Lund; 167, Jardin botanique, de Kew, 138; MM. Norman, 3; P’’ Guillaumin, 1 paquet; Emberger, 2; Maekgraff, de Berlin, 458; Paul Allen, 123; Alston, 1043; Douin, 13; Schweinfurth, de Cambridge (U. S. A.), 3; Suessenguth, de Munich, 12; P’' Pulle, 14; Issler, 9; IIakanssonn, de Lund, 30; Nyarady, de Cluj, 116; M‘*<= George, 1; Jardin principal de Lenin- grad, 1; MM. Ching, de Nankin, 15; Choubert, 3; Martelli, de Florence, 46; Nordlindh, de Lund, 295; Killip, 123; Exell, 27; Hamet et Perrot, 42; Ginzberger, de Vienne, 2; Gain, 141; Burkill, 332; Fiel Muséum, Chicago, 38; MM. Copelang, de Berhclcy, 162; Pr Hannig, 11; M"'= Camus, 4; P'' Che- valier, 12 paquets; MM. Wright Smith, 43; Isaburo Ohwi, 6; Hutchinson et Dalziel, 433; Robyns, 31; M**® Friant, 4; M. Chermezon, 24. En don : MM. Standley, de Chicago, 55; Lemesle, 25; P'' Moevillez, 10; Markgraff, de Berlin, 4; Arnold Arboretum, 1.374; MM. Merrill, 1934; D'' Eig, de Jérusalem, 106. Publications. Le fascicule 2 du tome VI de la Flore générale de VIndo-Chine a été publié et mis en distribution : Marantaeées (fin), CannacécsetMusacées par F. Gagnepain, Orchidacées, par F. Gagnepain et A. Guillaumin. H. Humbert, Professeur. — L’herbier H. Pereier de la Bathie. Bull. Muséum, avril 1932. — Sur deux Astérées nouvelles de Madagascar en voie d’extinction, ibid., décembre 1932. H. Humbert et Léandri. — La véritable position systématique de Vllex rnadagasca- riensis Lam. Ibid., janvier 1932. H. Lecomte, Professeur honoraire. — Loranthaceæ in Catal. pl. de Madagascar publié par l’Académie malgache, avril 1932. — 33 — H. Lecomte, Professeur honoraire. — Sapotaceæ, ibid., avril 19.32. F. Gagnepain, Sous-Directeur du Laboratoire. - Une décade d’Orchidacées nou- velles d’Indo-Chine. Bull. Soc. bot. France, 1932, p. 32. — Orchidacées nouvelles d’Indo-Chine. Ibid., p. 162. — Rapport sur le prix de Coincy. Ibid., p. 899. — Huit genres nouveaux d’Orchidacées indo-chinoises. Bull. Muséum, Paris, 1932, p. 591. — Orchidacées nouvelles ou critiques, ibid., p. 705. — Marantacées (fin), Cannacécs, Musacées. Fl. gén. Indo-Chine, VI, fasc. 2, p. 129-142. — Orchidacées (avec A. Guillaumin). Ibid., p. 142-288. P. Pellegrtn, Sous-Directeur du Laboratoire. — Les « bois d’or » d’Afrique occiden- tale. Bull. Soc. Bot. France, 1932, p. 221 . — Nombreuses analyses bibliographiques in : Bull. Soc. bot. France, 1932. R. Benoist, Assistant. — Aperçu sur la végétation de la République de l’Équateur. C. R. Soc. de Biogéographie, mai 1932. — La phyllotaxie du Phyllactis rigida. Bull. Soc. Bot. France, 1932, p. 490. M"*® Tardieu-Blot, Assistante. — Les Aspléniées du Tonkin. Thèse du Doctorat ès Sciences, 180 pages, 50 pl. Basuyau, éditeur, Toulouse. L. CoNRARD, Assistant. — Détermination des Plantes du Cambodge [suite). Bull. Muséum, 1932. R. Metman, Aide-Technique. — Contribution à la Revue Bibliographique. Bull. Soc. Bot. France, 1932. H. Perrier de la Bathie. — Les Polygala de Madagascar, in Bull. Academ. Malgache. Nouvelle série, t. XIV, p. 1-30. L. Rodriguez. — Notice sur le R. P. Duss. Bull. Soc. Bot. France, t. L. XXVIII, p. 559. — Sur un Solanum adventice de Gironde. Ibid., t. L. XXIX, p. 92. A. Camus. — Sur une Graminée malgache Sclerodactylon macrostachyuni. Bull. Soc. bot. France, 1932, p. 37. — Sur une curieuse anomalie du Calendula officinalis. Ibid., p. 93. — Quelques espèces nouvelles de Chênes. Bull. Muséum, 1932, p. 122. — Quelques espèces Chênes nouveaux de la péninsule Malaise. Ibid., p. 912. P"’ H. Chermezon. — - Les Cypéracées du Haut-Oubangui. Archives de Bot., t. IV, Mém. 7, p. 1-56. P’' R. Maire. — Plantes nouvelles du Tibesti (Mission Tilho et Dalloni). Bull. Muséum, 1932, p. 903. P'' Dop et Y Prochain. — Vacciniacées, Cléthracées et Ericaeées récoltées on Indo-Chinc par M. Petelot. Bull. Muséum, 1932, p. 718. Botanique : Cryptogamie. Collections reçues. — MM. Pierre Allorge (Muscinées de la Péninsule ibérique; échan- tillons de sables des bords de la Loire pour l’isolement des Champignons du sol); Aubert de la Rüe (Muscinées, Lichens et Champignons de Saint-Pierre et Miquelon); Alluaud (Champignons et Muscinées de la Côte-d’Ivoire); Mi'« E. Basse (Algues marines et d’eau douce, Muscinées et Champignons de Bulletin du Muséum, 2“ s., t. V, 19.33. 3 Madagascar); MM. Battoue (Champignons de la Charente); R. Benoist (Miiscinées et Lichens de l’Équateur); E. Bethel (Champignons du Colorado); Boubiquet (Champignons de Madagascar); P. Bugnon (Champignons du Dijonnais); A. Chevalier (Champignons et Muscinées d’Afrique occidentale et équatoriale); O. F. Cook (Champignons des États-Unis d’Amérique); Cobner (Champignons des Indes); R. Decary (Champignons, Algues marines et d’eau douce, Muscinées, Lichens de Madagascar); R.-Ph. Dollfus (Champignons du Maroc); J. Duché (Champignons du sol et Champignons pathogènes isolés de malades des Hôpitaux de Paris); Gamir (Muscinées et Lichens d’Espagne orientale); R. Gaume (Muscinées de France): Gombault (Muscinées et Lichens de Syrie); Grigoraki (Champignons pathogènes); Roger Heim (Champignons et Muscinées de Catalogne; échantillons de sables des côtes du Portugal, de la Galice et de la Catalogne pour l’isolement des Champignons du sol); Robert Lami (Algues marines du Portugal); René Maire et M"*® Gauthier-Lièvre (Échantillons de sables nord-africains pour l’isolement des Champignons du sol); René Maire et H. Humbert (Champignons de Madagascar); M. R. Maxon (Champignons et Lichens de la Jamaïque); Monguillon (Lichens de la Sarthe); Poilane (Champignons et Muscinées de Cochinchine); H. Romagnesi (Cham- pignons de la région parisienne); C. O. Rosendaiil (Champignons de l’Amé- rique du Sud); Tr. Savulescu (Champignons parasites de Roumanie); frère Sennen (Muscinées et Lichens de Catalogne); Fr, Veruoorn (Hépatiques de l’Insulinde); J. R. Weir (Champignons du Brésil). Expositions. — Une exposition, consacrée aux Algues marines, aux Muscinées, Lichens et Champignons, a été organisée au printemps, et une autre, spécialement mycologique, à l’automne. Grâce à l’amabilité de M. J. Duché et de M. le D'" M. Langeron, une section de Champignons pathogènes figurait à chacune de ces expositions. Excursions. — Trois excursions publiques, au printemps, et plusieurs excursions à petit comité, en automne, ont été dirigées par MM. P. Allorge et R. Heim dans la région parisienne. • Missions et voyxges d'études. — M. Pierre Allorge a poursuivi, durant les mois d’août et septembre, ses recherches sur la flore bryologique de l’Espagne septentrionale et sur les associations végétales du Pays basque, des Asturies et de la Castille.. M. Roger Heim a effectué en août un voyage d’études dans le nord du Por- tugal. Il a été chargé, du 15 octobre au 15 novembre, par le Muséum des Sciences Naturelles de Barcelone, d’une mission en vue d’étudier la flore mycologique de la Catalogne. Au cours de son séjour en Espagne, il a organisé trois expositions de Champignons à Olot, à Barcelone et à Gerona. M. Robert Lami a continué ses recherches sur la végétation algale des côtes portugaises (.dlgarve), en septembre et octobre. É ihrmtillons communiqués : à MM. Kylin (Lund); A. H. Magnusson (Gôteborg);. V. Gyelnik (Budapest); I. Thériot (Fontaine la Mallet); R. Potier de la Varde (Siint-Pair-sur-Mer, Manche); Fr. Verdoorn (Utrecht); B. Lynge (Oslo); M. Bizot (Dijon); M. Puzenat (Paris); Sauvage.au (Bordeaux); Hu- Loussi Dehd JET (Stamboul); Grigoraki (Marseille); Laige (Lille); Malençon (Rabat); René M.aire (Alger); H. Romagnesi (Paris). Travailleurs admis au Laboratoire et à VHerhier. — M"*®® P. Lemoine, D'' ès Sciences, L. Fbanquet; MM. d’Astis, correspondant du Muséum; S. Buciiet, Assistant à la Sorbonne; E. Chemin, Professeur au Lj^cée Buffon ; M. Ch.adefaud, Professeur à l’École Tui^ot; Ad. Davy de Virville, Assistant à la Sor- bonne; G. Deflandre, docteur de l’Université; Hwang C. Chow; J. Duché, chef de laboratoire à l’Hôpital Saint-Louis; C. Fauvel; J. Feldm.ann; R. Fran- quet. Assistant au Muséum National d’Histoire Naturelle; R. Gaume; C. Gui- net, chef de l’École de Botanique; P. Jovet; abbé Jungers, Assistant à l’Uni- versité de Louvaia; Rob. Lami, préparateur à l’École des Hautes- Études; Lefébure; M. Lefèvre, docteur de l’Université; René Maire, Professeur à rUniversité d’Alger; G. Malençon, Inspecteur de l’Agriculture à Rabat; A. Maublanc, Professeur à l’Institut d’Agronomie coloniale; Cli. Mauguin, Professeur à la Sorbonne; Manguin; II. Romagnesi; IL Rose. Visiteurs étrangers : 17. Publications. Pi’rre Allorge, Professeur. — Titres et travaux scientifiques, 96 p., 4 fig., 9 planches, Maretheux et Paetat édit., Paris, 1932. — La Chaire de Cryptogamie du Muséum National d’Histoire Naturelle et son avenir. I broch., 14p., Paris. -- Le Jubula Hutschinsiœ Dum. à la Rhune. Rev. Bryol., t. V, p. 52-53, 1932. — Revue Bryologique, t. IV, fasc. 4; t. V, fasc. 1, 1932. Pierre Allorge et Robert Lami. — Revue Algologique, t. VI, fasc. 3-4, 1932. G mtran Hamel, Assistant. — Famille des Acinetosporaeées, in Phéophycées de France. Rev. Algol., t. VII, p. 74-95, 1932. Rogir Heim, Assistant. — Titres et travaux scientifiques, 76 p., 26 fig., Jouve, édit.j Paris, 1932. — Le laboratoire de Cryptogamie du Muséum National d’Histoire Naturelle : sugges- tions sur son organisation et l’orientation des recherches. 1 broch., 11 p., Paris, 1932, — La Commission d’études des ennemis des arbres, des bois abattus et des bois mis en œuvre. Sos buts et ses travaux. Bull. Soc. Encour. pour Vlndustr. Nation., t. 131, n« 5, p. 335-342, 1932. — Le Phæolm manihotis sp. nov., parasite du manioc à Madagascar, et considérations sur le genre Phæolus Pat. Ann. Crypt. exot., t. IV, p. 175-189, %., 2 pl. hors texte en noir, une pl. color., 1931, paru en 1932. — La formation des spores chez les Podaxon. C. R. Acad. Sciences, t. 194, p. 1182- 1184, fig., 1932. — Mission Augiéras-Draper. Champignons. Bull. Muséum, 2® s., t. 4, p. 915-932, 9 fig., 3 pl. hors texte, nov. 1932. — L’œuvre de Giacomo Bresadola. Ann. Crypt. exot., t. V, p. 5-15, un portr., 1932. — Fungi brigantiani. Troisième série. Bull. Soc. Mycol. de France, t. 48, p. 53-75, II fig., 2 pl. color., 1932 (en coUab. avec L. Remy). — Annales de Cryptogamie exotique. Tome V, 1932. — Champignons in A. Chevalier, les productions végétales du Sahara, 1932, p. 898. E. Fischer-Piette, Roger Heim et Robert L.ami. — Note préliminaire sur une maladie bactérienne des Zostères. C. R. Ac. des Se., t. 195, p. 1420, 1932. R. Lami, Préparateur à l’École des Hautes-Études. — Le rejet en épave de quelques algues sur les grèves de Saint-Malo. Bull. Lahor. Marit. de St-Servan,ia.s,e.'Kl, p. 13-18, 1932. — Micro-Atolls et Micro-Récifs frangeants de Lithophyllum incrustans. Rev. Algolo- gique, t. VI, p. 227-230, 3 fig., 1932. — Récolte de Düophus Fasciola dans la région de Saint-Malo. Ibid., p. 353-354, 1932. — Q lelques algues du Grand Lac Amer (Basse Égypte) récoltées par M. le P'' Gruvel, . en avril 1932. Ibid., p. 355-356, 1932. 36 — E. Lami, Préparateur à l'École des Hautes-Études. — Alg-ues marines nouvelles pour la région de Saint-Malo. Bull. Labor. rnarit. de Saint-Servan, l’asc. X, 1932. — Fréquence de quelques algues marines dans la région Malouine en 1932. Ibid., 1932. — Sur la salinité de l’eau contenue dans les Codium Bursa. Rev. Algologique, t. VI. p. 356-357, 1932. M. Lefèvre. — Sur le déterminisme des variations morphologiques et ornementales chez quelques Bugléniens. Ann. de Protistologie, Vol. III, fasc. 4, p. 201-207, 25 fig., 1932. — Monographie des espèces d’eau douce du genre Peridinium. Thèse de Doctorat do l’Université de Paris. Areh. de Botanique, t. II (1928), Mémoire n° 5, p. 1-210, 915 flg., 6 pl. microphotogr., 1932. — Sur la présence de Péridiniens dans un dépôt fossile des Barbades. G. R. Acad. Sciences, 27 juin 1932. — Recherches sur la biologie et la systématique de quelques algues obtenues en cul- tures. Rev. Algol., vol. VI, fasc. 3-4, p. 313-336, flg., 2 planches microphot., 1932. — Sur la structure de la membrane des Euglènes du groupe Spirogyra. G. R. Acad. Sciences, 19 décembre 1932. Mti8 Paul Lemoine. — Les algues mclobésiées de la région de Saint-Servan. Bull. Lab. Mm. Mus. Hist. Nat. Saint-Servan, faso. VII, 21 p., 2 pl., sept. 1931, paru 30 oct. 1931. Jacques Duché. — Action de l’éther et du chloroforme sur les Actinomyces. G. R. Acad. Sciences. T. 194, n° 17, p. 1509, séance du 11 avril 1932. — Aspergillus luiovici, nov. sp. Archives dermatosyphiligraphiques de VHôpital de Saint-Louis, avril 1932. — Les Classifications des Dermatophytes (en collaboration avec le P'’ Joyeux). Con- férence à l’Hôpital Saint-Louis, mars 1932, Ibid., décembre 1932. — Blastomycose ulcéro-végétante du nez (en collaboration avec le P” Gougeeot. D>' Cohen, D"' Carteaud). Communication à la Soc. de Dermatologie et de Syphiligraphie, juillet 1932. J. Feldmann. — Trois Fiches d’Algues marines pour la Faune et Flore de la Médi- terranée, publiée par la Commission internationale pour l’exploration de la Méditerranée, sous la direction de M. L. Joubin {Vaucheria piloboloides Ana- dyornene steïlata, Gyrnnogongrus nicœensis), 1931. — Sur la répartition dans la Méditerranée occidentale du Melanopsamma Tregoubovi i Ollivicr var. Gystoseirœ 011. Pyrenomycète marin, parasite du Gystoseira abro- tanifolia J. Ag. Revue Algol., t. VI, fasc. 2, p. 225, 1932. — Sur la Biologie des Trichodesmium Ehrh. Ibid., fasc. 3-4, p. 357-358, 1932. — Qu’est-ce que le Sporochnus dicJiotomus Zanardini? Ibid., fasc. 3-4, p. 358-359, 1932. — Sur l’existence de Cyanophyoées dans le tissu des Éponges de Banyuls. Arch. Zool. exp. et gén. Volume Jubilaire (sous presse). M. Chadefaud. — Sur le ohondriome des Algues vertes. G. R. Acad. Sciences, t. 194, 1®’’ février 1932. — Sur la cytologie d’un Monas, comparée à celle de quelques autres organismes flagellés. Ann. de Protistol., vol. 3, p. 181-191, pl. 18-19, 1932. — ïSur les physodes des Phéophycées. G. R. Acad. Sciences, t. 194, 9 mai 1932. 37 — 31. Chadefaud. — Obs3r\^ation de Thamniochœte Huieri Gay en Vendée. Rev. Algol., vol. VI, p. 221-224, 1932. R. Gaume. — Notes bryologiques sur la forêt de Fontainebleau. Rev. Bryol., T. V, p. 37 , 1932. C. llw.ing' Chow. — Sîploh'jisidium lan%tum sp. nov. Ann. de Crypt. exot., T. V, fasc. 2, 2 p., flg., une pl. hors texte, 1932. II. Romagnesi. — Qielques observations sur les Rhodogoniosporés. Bull. Soc. Mycol. de France, T. 43, fase. 3-4, 16 p., fig., 2 pl. color., 1932. R. Potier de la Varde. — Récoltes bryologiques en Afrique équatoriale. Ann. Crypt. exoL, T. V, p. 53, fig., 1932. R. Decary. — 3Iadagasoar. Son climat, sa végétation. Ann. Crypt. exot., t. V, fase. 2, 3 cartes, 1932. G. Dismier. — Le Grinvni'i plagiopodia Hedw. existe bien en France. Rev. Bryot., T. IV, p. 200-201, 1931, paru en 1932. — Bryum canxriense Brid. Ibid., p. 46. — Note sur la présence du Tortula obîusifolia dans l’Oisans. Ibid., p. 47 . J. Thériot. — Mousses de l’Annam. Rev. bryot., T. IV, p. 135-137, une pl., 1931, paru en 1932. B. Aubert de la Rue et H. N. Dixon. — 3Iousses fossiles des îles Kerguelen. Rev. Bryot., N. S., T. V, p. 27, 1 pl., 1932. E. 3Iangui.x. — Station accidentelle du Fissidens Julianus Savi dans Paris. Rev. Bryot., N. S., T. IV, p. 199-200, 1931, paru en 1932. Gyelnik. — Was ist Sotorina sorediifera Nyl? Ann. Crypt. exot., T. V, fasc. 1, p. 41, 1932. Culture. Serres tropicales. — Le groupe de serres tropicales remis en état en 1931 grâce à une subvention des « Amis du Muséum » ainsi que le Jardin d’hiver chaud renfer- mant surtout des plantes utiles de grande taille ont été ouverts au public du 16 avril au 26 novembre. Accessibles au public en jours ouvrables, ils ont reçu la visite de 14.355 personnes (contre 2.295 en 1931) attirées surtout par la Victoria regia dont la culture a été particulièrement réussie cette année et dont il a été question dans toute la presse quotidienne et dans les illustrés. Des conférences- promenades dirigées par le Professeur, le Sous-Directeur du laboratoire ou le Chef des serres ont réuni plus de 300 personnes appartenant au Comité de l’Art des Jardins de la Société nationale d’ Horticulture de France, à la Fédération des Universités populaires, au Congrès international d’ Horticulture, à la Société d’ Horticulture d'’Elbeuf, à la Société des Sciences, Arts et Agriculture du Mans, à l’École normale d’instituteurs d’Orléans, à la Société Pour l’Art. Construction d’une deuxième serre à Orchidées. — Sur les revenus du legs fait au service de Culture par feu Lionet, une serre chaude spéciale a été édifiée, ce qui a permis d’augmenter la collection d’Orchidées de 253 espèces appartenant à 76 genres et représentées par 266 plantes. Collections reçues et collections données. — Le service est en relations d’échanges avec 377 jardins botaniques de France, des colonies et de l’étranger ainsi qu’avec 365 personnes s’occupant de botanique, d’agriculture ou d’horticulture et leur envoie VIndex seminum Horti Parisiensis qui comprend, cette année, 2.754 es- pèces. Il fournit en outre gratuitement des échantillons d’étude ou de démons- 38 tration aux autres services du Muséum, aux Universités, Instituts et autres établissements d’enseignement primaire, technique, secondaire ou supérieur ainsi qu’aux chercheurs ou artistes et des plantes d’ornement aux autres ser- vices du Muséum, aux Écoles, Crèches, etc. Pour l’année 1932 le mouvement se répartit ainsi : Entrées ÉflUCTIUOîiS D 'ÉTUDES individus) graines (sache Is) PLANTES VIVANTES (iiiiiivitlus) BOUTURES (osi)èces) École de Botanique 3.783 794 Serres 149 533 Fleuriste et Multiplication 116 661 8 Jardin de Jussieu 1.988 1.937 795 Totaux 6.036 3.925 803 Échanges et Dons École de Botanique 1.200 20.307 558 Serres 260 102 48 Fleuriste et Multiplication 2.150 10 5 . 357 1.040 Jardin de Jussieu 646 25 Totaux 3.610 20.317 6.663 1.113 L’accroissement des collections est particulièrement sensible pour les plantes de serres où il est de 997 plantes en 637 espèces ou variétés appartenant à 228 genres dont 72 n’étaient plus représentés. Les Orcliidées y entrent en ligne de compte pour 266 plantes en 253 espèces ou variétés appartenant à 76 genres dont 42 n’étaient plus représentés dans nos collections : les Orchidées com- prennent actuellement 611 espèces contre 359 en 1931. Le service a présenté à la Société nationale d’Acclimatation, le 9 mai 1932, une importante collection de plantes alpines fleuries. — 39 Le travail du Jardin des Plantes (entretien, semis, multiplication, plantations des végétaux, chauffage des serres, réparations du petit outillage, conduite des véhicules, travail de bureau) a été effectué par: 5 chefs de carrés; 22 jardiniers permanents; 14 — auxiliaires permanents; 12 — auxiliaires journaliers (en moyenne). Celui du Jardin de Jussieu par ; 1 sous-chef de jardin d’expériences; 16 ouvriers journaliers (en moyenne). La Commission qui avait visité en détail les diverses parties du service au début de 1925 avait estimé que le Jardin des plantes nécessitait au moins un personnel de 58 ouvriers et, si à l’époque le Fruticetum et les pépinières se trou- vaient encore à Paris, les 3 serres tropicales étaient abandonnées ainsi que plu- sieurs serres coloniales. Le service a été en outre privé, pendant toute l’année, de jardinier en chef. Organisation du Jardin de Jussieu. — Les jardins potagers des employés du château de Versailles qui ss trouvaient à un emplacement qui empêchait le tracé des grandes voies de pénétration partant de la porte Saint-Antoine ont été reportés sur la lisière nord. Il est entendu que leur maintien n’est que provisoire et qu’ils devront plus tard céder la place aux plantations de l’Arboretum. 2.200 Conifères et feuillus, la plupart de forte ou même très forte taille, ont été mis en place définitive et les plantations d’alignement ont été commencées. Botanistes, horticulteurs ou amateurs ayant visité le jardin et les serres. — MM. Beesscu (Société d’acclimatation). Clément (jardin botanique de Dijon), Clément- Marot, Croton, Danielewicz (jardins publics de Varsovie), Dariee, Davin (jardin botanique de Marseille), Delaitre, Belle, Fabre-Domergue, Florent, François (M.), Gossot, abbé Gutllaumot, Graves (Brooklyn), D'' Guétrot, IIagène (Dijon), abbé Hermann, Heurotan (écoles d’JIorticulture de Marie- mont), Honoré (M.), Miss Ivimy (Melbourne), Lafont (marquis de), Lebrun (Aix-en-Provence), Lemosse (arboretum des Barres), Lenoir (Nancy), Magnin (M.), Marnier-Lapostolle, Pasquier (H.), Miss Piiilipps (S.an Francisco), R.. P. Sacleux, Savare, Senior (Cincinnati), Skottsbkrg (Gôteborg), Songez, Stern (Cambridge), Sunkson (Lund), Veissière (J.), Vladesco (Bucarest). Artistes ayant travaillé dans les serres et le jardin. — MM. Desbœuf, Eudes, MM*i™ Du- VAL, Grégoire, M. Létandy, M^if* Loiseau, M. Noireant. En outre de nom- breux reporters ont photographié la Victoria regia. Botanistes ou horticulteurs ayant travaillé au Laboratone, à la graineterie ou dans le jarrlin. — M. Barthelet (plantes introduites), M^‘® Baumeister (cytologie), MM. Bou- VRAIN {Circœaster agrestis), Benoist (plantes de l’Plquateur), M"'<^ Bloch (phy- siologie), M'i« Camus [Acacia, Quercus], M™® Cotinat, Cézard, Professeur Che- valier (plantes d’Afrique), Ciiouard (Liliacées), Calzavara (Soja), Cugnac (de) [Bromus], Eichiiorn (Renoneulacées, Lonicérées), Feng- yen-an, Fkrard (Cactées), Fauque, Gavaudan (Muscinées), M“® JIaccard-Chipot (Cucurbi- tacées), P'^ Humbert, Jovet (plantes adventices, phytogéographie), K.vrsi- kopoulos (Hamamélidacées, Oléacées), Keller (plantes officinales), Morelon, Magnin (M.) (Cactées), M"*® Mahoux, M'i® Pezard (Phanérogames, Muscinées), M*"® Reiss, MM. Sibille (plantes officinales), Simonet (Iridées), Trochain (Ricin, Arachide), Trouvelot (Solanacées), Vilmorin (R. de) (Solanacées), Weill (Espèces jordaniennes). Demandes de renseignements, identification de plantes. — MM. Auxerre (identification de plantes sculptées), Béraud, de la Maison Vilmorin-Andrieux et Cie, du Buys- soN [identification des restes végétaux des fouilles de Donra (Syrie)], Cayeux, Le Clerc et Cie, Cuisance, du jardin botanique d’Orléans, Durivault, du 40 jardin botanique de Xantes, François et Vayssièke, de la station d’essais de semences de Paris, Genty, du jardin botanique de Dijon, Limage, Pommier (plantes aquatiques), Venot, Roger et Gallet (identification de marque de fabrique). Travaux divers. — Guillaumin {A.), Professeur : Détermination et vérification des plantes ayant fleuri dans les serres. Guinet (C.), chef de l’École de botanique : détermination et vérification des plantes cultivées au jardin botanique. Rapport (manuscrit) sur les transformations projetées au jardin botanique et au carré des couches. Plans et devis des travaux. Publications. A. Guillaumin, Professeur. — Espèces et localités nouvelles de Symploeos d’Indo- Chine. Bull. Soc. bot. France, LXXXIX, p. 169-177. — Matériaux pour la flore de la Nouvelle-Calédonie, XXVIII-XXX. Ibid., p. 225-226, 333-341, 515-516, 689-691. — Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie, LVI-LIX. Bull. Mus., 2° sér., IV, p. 688-704. — Plantes nouvelles ou critiques des serres du Muséum. Ibid., p. 1031-1032. — Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1931. Ibid., p. 1019-1024 (en collaboration avec J. Poumon). — Orchidacées, in Lecomte : Flore générale de Vlndo-Chine VI, p. 142-152 (en colla- boration avec F. Gagnepain). — Les Cactées. Rev. hort., 1932, p. 15-17, 38-40. — Le Xe Congrès international d’Horticulture. Ibid., p. 134-135. — Une nouvelle mine de plantes grasses : Madagascar. Cactus II, n° 2, p. 1-3, fig. — Classification, origine et phylogénie des Hespérides d’après les travaux de Tanaka. Rev. Bot. app., VIII, p. 543-547. — Index seminurn Horli Parisiensis anno 1932 colleetorum [en collaboration avec C. Guinet]. — Compte rendu des travaux de la Société nationale d’Horticulture de France pen- dant l’année 1931. Bull. Soc. nat. Hort. France, 5“ sér., V, p. 5-9. — Nombreuses analyses bibliographiques in Bull. Soc. nat. Hort. France, 5® sér. V. et Bull. Soc. bot. France, LXXXIX. D. Bois, Professeur honoraire. — Préface du Catalogue des collections horticoles de Baga- telle (ville de Paris), Paris, 1932. — Accroissement des collections de plantes vivantes du Muséum national d’histoire naturelle. Bull. Soc. nat. d’acclimatation, p. 23-31, 1932. — Le Victoria regia. La nature, p. 347 (2 photogravures), 1932. R. Franquet, Assistant. — La genèse de l’amidon dans quelques plantes à réserves amylacées. Rev. gen. Bot., p. 33-84, 97-132, 1932 et thèse de doctorat ès sciences. — Sur quelques cas typiques d’amylogénèse. Bull. Soc. Chim. biol., p. 836, 1932. — J. Poumon, Chef des serres. — Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année 1931. Bull. Mus., 2'^ sér. IV, p. 1019-1024 (en collaboration avec A. Guii.laumin). — La Victoria regia au Muséum. Ibid., p. 1033-1034, 1 planche. 41 M. Roüyer, Chef de la Multiplication. — Rapport sur la visite à l’École d’apprentissage horticole de Chamign3', à la Ferté-sous-Jouarrc. Bull. Soc. nat. Hort. France, 2® sér., V, p. 448-450. — Rapport sur l’ouvrage de M. P. Léoolicr : A. B. C. horticole. Ibid., p. 457. “ Compte rendu de l’Exposition d’automne de la Société nationale d’Horticulture de France, Plantes diverses. Ibid., p. 567-571. C. Guinet, Chef de l’École de botanique. — Procès-verbaux des séances de la section botanique de la Société nationale d’Acclimatation. Bull. Soc. nai. Acclirn., 1932, p. 39-86-183-389-481. “ Organisation moderne des Jardins botaniques (Rapport au Congrès international d’Horticulture, Paris, 1932) (sous presse). — Index Seminum Musei parisiensis anno 1932 collectorum (en collaboration avec A. Guillaumin). — Floraisons observées dans l’École de botanique du Muséum pendant l’année 1932. Bull. Mus., 2® sér. IV, p. 1025-1030. — Analyses bibliographiques in Bull. Soc. nat. Hort. France, 1932. Bull. Soc. Bot France, 1932. Weill, Chef des cultures à la Ménagerie. — La Viola cornuta vivace. Le Petit Jardin^ p. 140, 1932. — L’Angélique. Ibid., p. 275. — L’Oignon blanc. Ibid., p. 277. — U Asparagus verticillatus. Ibid., p. 330. — Les pieds d’alouette vivaces. Ibid., p. 340. — Un emploi peu répandu du Paulownia. Ibid., p. 359. Paléontologie. Collections reçues. — Environ 270 échantillons correspondant à 12 entrées. A signaler particulièrement : moulage de la tête osseuse de l’Homme de Gam- ble’s Cave n° 4 par échange avec M. Leakey; moulages de la tête de VAustra- lopithecus et du Sinanthropus (voûte crânienne, moulage endocranien). Inverté- brés fossiles du Jurassique et Crétacé de la région S. -O. de Madagascar, don de M“® E. Basse; Invertébrés du Silurien de l’Ohio, don de M. L. W. Hook, Manhattan, Kansas (U. S. A.); Invertébrés fossiles du Callovien, Miocène et Quaternaire de divers gisements de Madagascar, don de M. R. Decary; une tête de Sus des tourbières de la Somme, don de M. A. Defraiteur, par l’inter- médiaire de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Il faut noter tout spécialement la belle collection de Bryozoaires actuels et fossiles formée par M. F. Canu et léguée par ce Savant aux Collections de Paléontologie du Muséum. Principales Sorties [Échanges ou dons). — Moulages du crâne et de la mandibule de l’Homme de La Chapelle-aux-Saints à M. Obermaier pour le Musée National Anthropologique de Madrid et à la Société Jersiaise à Jersey; moulage de la tête osseuse de l’Homme de Chancelade à M. Leakey; collection pour l’ensei- gnement à M. Æcker, Directeur d’École (Groupe Pierre-Curie), à Goussainville (Seine-et-Oise). Travaux de Laboratoire et dans la Galerie. — En dehors des travaux courants nécessités- par l’entretien de la galerie, il faut signaler la préparation d’un squelette humain fossile et la remise en état d’un squelette de Glyptodon typus. „ 42 — Travailleurs admis au Laboratoire. — Parmi les Français : MM. J. Pivetkau, Docteur ès Sciences, Chef des travaux pratiques à l’École des Mines: R. Vaufrey, Docteur ès Sciences, Professeur à l’Institut de Paléontologie humaine; M*‘e E. Basse, Agrégée, chargée de Mission à Madagascar: MM. Ae.^mboueg. Professeur à l’Institut agronomique ; E. Aubeet de la Rue, Ingénieur-géologue ; P. Bergougxoux, Professeur à la Faculté catholique de Toulouse; M^i'^ Boisse de Black; M. J. Bourcart, Docteur ès Sciences, Chef des Travaux à la Faculté des Sciences; M™® Cheveel; MM. M. Collignon, Capitaine d’État-Major; J. DES Forest, Ingénieur diplômé; M"® M. Friant, Docteur ès Sciences; MM. L. Glangeaud, Docteur ès Sciences, Assistant à la Faculté des Sciences de Bordeaux; J. Goguel, Ingénieur au Corps des Mines; Général -Jouedy; J. Keller, Licencié ès Sciences; G. Molez, Maître d’internat au Collège do Meaux; E. Patte, Docteur ès Sciences, Professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers; M. et M"*® Saint-Just-Péquart, Correspondant de la Commission des Monuments historiques; P. Teilh.ard de Chardin, Docteur ès Sciences, du Ser- vice géologique de Chine; M™® Vaillant-Couturiee, Docteur ès Lettres; D’’ IL Vallois. Professeur à la Faculté de Médecine de Toulouse; MM. II. Y.at - TEiN, Ingénieur civil des Mines; P. Vignon, Professeur à l’Institut catholique. Parmi les étrangers : MM. Aiimet Malik et IIamtt Nafiz, Professeurs de Géologie à Stamboul; Childs Fetck, de Rew-York; M.ac Fadyen; Sousa Torres de la Faculté des Sciences de Lisbonne. Piiblicaiions. ülarcellin Boule, Professeur. — Annales de Paléontologie, t. XXI, 1932. — Georges Cuvier, fondateur de la Paléontologie. Archives du Muséum, 6® s., t. IX, 1932, pp. 33-46, avec 2 planches. — L’IIommo fossile d’Asselar (-Sahara). Archives de V Institut de Paléontologie humaine. Mémoire 9, 91 p., 33 flg., S planches hors texte (en collaboration avec II. Vallois). Jean Cottreau, Sous-Directeur du Laboratoire. — Types du Prodrome de Paléon- tologie stratigraphique universelle de d’Orbigny (collaboration aux). Annales de Paléontologie, t. XX, 20 p., 4 planches hors texte, t. XXI, 31 p., 3 planches hors texte. Jean Pîveteau. — Les Chats des Phosphorites du Quercy. Annales de Paléontologie, T. XX, 1931, 56 p., 21 fig. dans le texte, 7 planches hors texte. — Nouvelle Étude sur le Cervus Ertbornii des Argiles de la Campine. Bull. Mus. Nouai Hist. natur. de Belgique, t. VIII, n® 5, 12 p., 5 flg. dans le texte. (En collaboration avec P. Teilhard de Chardin). — Les Poissons du Miocène de l’Angola. Buletin Mus. Minerai, e Geol. da Faculdo.de de Sc. de Lisboa, 1932, 10 p. et 2 planches hors texte. — R'marques sur la structure et les affinités d’un Poisson du Trias inférieur de Mada- gascar. C. R. somm. Soc. Géologique de France, fasc. 14, 1932. Élianc Basse. — Contribution à l’étude du Jurassique supérieur (faciès corallien) en Éthiopie et en Arabie méridionale. Mém. Soc. géol. de France. Noual série, t. VI, Mémoire 14, 44 p. et 2 planches. — Procédé simple permettant de reproduire les cloisons d’Ammonites et de Xautik s. Bull. Soo. géol. de France, 4® s., t. XXX, 1930, 3 p., 1 flg. — Observations géologiques sur les terrains secondaires fossilifères affleurant entre l’Onilahy et le Fiherena (Sud-Ouest de Madagascar). C. R. Acad, Sciences. — Phénomènes d’érosion dans la série sédimentaire du Sud-Ouest de Madagascar. Congrès international de Géographie, Paris, 1931. Élian? Basse. — Sur la structure du Massif du Mikoboka et du Plateau de l’Anavr- lona (Sud-Ouest de Madagascar). C. R. Acad. Sciences. — Étude géologique de la Région de Tongobory. Bull. Acad, malgache, 1931, pp. 175- 186, 8 flg., 2 pl. et 1 carte hors texte. — Age des coulées basaltiques interstratifiées dans le Crétacé de la bordure sédimen- taire de Madagascar. C. R. Acad. Sciences. — Carte géologique 1 /lOO.OOO® du pays bara, Service des Mines de Madagascar. Tana- narive, 1931. — Exposé succinct des résultats essentiels de la Mission E. Basse (sud-ouest de Mada- gascar). Bull. Muséum, 2<= s., t. IH, 1931, pp. 554-555. — Les formes d’érosion des calcaires sénoniens et tertiaires dans le Sud-Ouest de Ma- dagascar. Bull. Assoc. des Géographes français, 1932, 8 p. Maurice Collignon. — Fossiles du Crétacé supérieur du Menabe. Annales de Paléon- tologie, t. XXI, 1932, 56 p., 21 fig. dans le texte et 9 pl. hors texte. ■Général Joürdy. — Sous le voile de la Nature. Étude de philosophie biologicj[ue. Les Presses universitaires de France, 1 vol. in-8”, 1932. P. Teilhard de Chardin. — The Gcology of the Weichang area. Bull, of the Geolog. Survey of China, n° 19, 1932, pp. 1-49. — The litliic industry of the Sinanthropus deposits in Choukoutien. Bull, of the Geol. Society of China, vol. XI, n" 4, 1932, pp. 315-358. — New observations on the Khangai Sériés of Mongolia and some other allicd forma- tions. Ibid., pp. 395-409. Raymond Vaufrey. — Deux gisements extrêmes d’Ibéromaurusien. V Anthropo- logie, t. XLII, 1932, pp. 449-490, 19 fig. (En collaboration avec le D’’ Gobert). — Les plissements acheuléo-moustiériens des alluvions de Gafsa. Revue de Géographie physique et de Géologie Dywtmique, t. V, 1932, pp. 297-319, 11 fig. et 7 pl. — V Anthropologie, t. XLII, 1932 (en collaboration avec le D’^ IL Vallois). Géologie. 'Collections reçues. — Roches du Soudan, coll. R. Fueon. Schistes à Graptolithrs de Guinée, don de M. Moser. Roches de Djibouti, don de M. Dreyfuss, Géologue du Gouvernement. Roches de Madagascar, don de M. Decary. Roches du Sahara tripolitain, don de M. Solignac. Roches du Chari et du Lac Tchad, mission A. Chevalier en 1905. Fossiles cambriens et siluriens de Bohême, provenant d’échange avec la Karlovy University de Prague. Rangement des collections. — Remaniement de la collection du Néogène de la Touraine et du bassin aquitanien. Mise en tiroirs d’une collection de fossiles de Bois- Gouët. Exposition à la galerie de séries nouvelles du Cambrien du Tcnkin, du Jurassique de France et du Phocène de Belgique. Travailleurs admis au Ixiboratoire. — MM. G. Ramond, Sous-Directeur honoraire du Laboratoire; R. L.affitte, Préparateur aux Hautes-Études, Collaborateur au Service de la Carte Géologique de l’Algérie; J. Lacoste, Chef du Bureau de Recherches et de Participations minières à Rabat; 0. Kilian; P. Lamaee, Licencié ès Sciences, Assistant à l’Institut Agronomique; R. Soyer; G. Le- coiNTRE, Docteur ès Sciences; R. Furon, Géologue de l’A. O. F.; M‘i« O’Neill; L. et J. Morellet; V. Babet, Géologue de TA. E. F.; Agalède; Yang-Kieh; D"^ M. Royer, Correspondant du Muséum. — 44 Publicalions. Paul Lemoine, Professeur. — Le rôle National du Muséum. Bull. Muséum, p. 144-150, 1932. R. Abkâud, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur la faunule des marnes inférieures de Sainte-Marie-dc-Gosse (Landes). C. R. som. S. G. F., p. 92-93, 1932. — L-' département de la Nièvre au point de vue liydrogéologique. Département de la Nièvre, Conseil Général, session de mai 1932, p. 115-123, 1932. — Coupe do quelques forages exécutés en Seine-et-Marne. Bull. Muséum Hist. Nat.^ p. 364-368, 1932. -- Révision de la feuille de Provins au 80.000®. B. S. C. G. F., n® 176, XXXIII, p. 460, 1929. — Révision de la feuille de Verdun au 80.000®. Ibid., p. 509-511. — Étude de quelques Foraminifères des marnes d’Horsarrieu (Landes), et particuliè- rement de Nunimulites pulehellus von Hantken. B. S. G. F. (5), II, p. 17-20, 1 pL, 1932. G. R.\mond. — Observation relative à une note de M. L. Bertrand. C. R. som. S. G. F., p. 207, 1932. J. Lacoste. — Sur quelques cas de plissements dysharmoniques dans les synclinaux du Rif méridional. C. R. som. S. G. F., p. 64-66, 1932. — Sur l’état du problème tectonique prérifain et rifain méridional. C. R. Ac. Sc., t. 194, p. 1589. — Sur le massif des Saliadjas (Rif méridional). C. R. Ac. Sc., t. 194, p. 897, 1932. — Observations sur la série nummulitique prérifaine et rifaine méridionale : niveaux transgressifs et décollements. C. R. Ac. Sc., T. 194, p. 112. L. ET J. Morellet. — Un exemple de ravinement au sein du Bartonien dans la région de Marines (Seine-et-Oise). C. R. som. S. G. F., p. 33-34, 1932. — Sur une variété bartonienne et Indienne de Bayania bordacea (Lk.) B. S. G. F, (5), I, p. 535-536, 1 flg. (1931), 1932. -- Faune des Sables à Nunimulites variolarius de Caumont (Seine-et-Marne). Bull. Muséum, p. 446-455, 1932. R. Soyer. — Le quaternaire de Champigny (Seine). Bull, naturalistes parisiens, n° 15, p. 43 à 56 (1930-1931), 1932. P. Lamaee. — Sur l’âge des mouvements ayant donné naissance à la nappe des marbres des Pyrénées navarraises. C. R. som. S. G. F., p. 45-46, 1932. — Les brèches du flysch de Leiza (Navarre). Ibid., p. 129-131. R. Furon. — Notes de stratigraphie soudanaise. De l’extension des grès, conglomérats ferrugineux et calcaires lacustres dans les vallées du Niger et du Bani. B. S. G. F., (5), I, p. 581-588 (1931), 1932. — Nouvelles observations sur les roches crétacées de la côte du Gabon (A. E. F.). C. R. Ac. Sc., 1. 194, p. 739, 1932. — De l’extension du Dévonien marin en Afrique occidentale. C. R. Ac. Sc., 1. 194, p. 996, 1932. — La sève schisto-calcaire du Soudan; son conglomérat de base et sa position strati- graphique par rapport aux séries antérieures. C. R. Ac. Sc., t. 195, p. 56. — Les roches phosphatées de la côte du Gabon. G. R. Ac. Sc., t. 194, p. 1959. V. Babet. - Observations relatives à une note de M. Choubert. C. R. som. S. G. F., p. 62, 1932. — Observations géologiques dans la partie méridionale de l’Afrique équatoriale fran- çaise (Bassins du Niari, de la Nyanga, du Djoué et du Haut-Ogooué). 154 p., 20 flg., 8 pl., 2 cartes, 1932. H. Agalède. — Note préliminaire sur le Jurassique supérieur et les alluvions pliocènes de la bordure sud-est de la feuille de Saint-Aftrique. C. R. Som. S. G. F., p. 168- 170, 1932. Minéralogie. Collections reçues. — Los acquisitions de la Collection de Minéralogie consistent prin- cipalement en dons. 220 échantillons environ ont été placés dans la Galerie. An nombre des donateurs nous citerons : MM. Aubert de la Rue, Bazzi, Besairie (minéraux et roches de Madagascar), D” Bousquet, F. Blondel (Minéraux et roches de Madagascar et de l’Afrique du Sud), le Professeur A. Chevalier, R. Félix (figurine gravée dans nn cristal de quartz de Madagascar), Fon- TOYNONT, J. Huré, Fromaget, lo Profosseur Gruvel, D’’ Imiioff, Isnel (grand échantillon de cuivre natif de Saint-Véran, Hautes- Alpes), Koudrtavzeff, Mugnier-Sérand (minéraux des Iles de Los), colonel A. Pelloux, Fr. IL Pough Rossi (minéraux de Madagascar), Serpa Pinto (météorite du Portugal), Seryg (minéraux des gisements de mica dn sud de Madagascar), Colonel Vésignié (espèces nouvelles). Compagnie générale de Madagascar, Compagnie de Mokta-el-Hadid, Société des Mines de Boudoukha. Un lot de topazes et de rubellites de l’Oural a été acheté à un minéralogiste russe et complète notre série des minéraux, des pegmatites de cette région. Notre collection des tectites de l’Indochine s’est accrue de nombreux échan- tillons grâce anx envois de MM. Esserteau, Jabouille, Krempf, D'' Yersin. Deux météorites de chutes nouvelles provenant de la Colonie du Niger et du Béni Mellal (Maroc) ont été données l’une par M. A. Chevalier, la seconde par M. J. Bourcart. Les espèces nouvelles suivantes ont été incorporées à la Collection par voie de dons ou d’échange : Coronadite, gillipsite, monrepite, norbergite, sanbornite. Le classement des roches a été poursuivi au Laboratoire avec l’aide de M“® E. Jérémine, de M. J. Richard, et de M. G. Choubert. Travailleurs admis au Laboratoire. — Parmi les Français : MM. II. Arsandaux, Pro- fesseur à l’École de Physique et Chimie, Aubert de la Rue; Babet, Géologue du Gouvernement général de l’A. E. F.; M**® S. Caillère, Boursière de Doc- torat; Choubersky, J. Goor, Ingénieurs-géologues de Nancy; Hoffet; Kou- riatchy; J. Mallet, Ingénieur-chimiste I. C. P.; M^i® H. Miciiel-Lévy; M‘i® A. O’Neill. Parmi les Étrangers : MM. V. Agafonoff, ancien Professeur à l’Université de Tauride; G. Choubert, Ingénieur-géologue de Nancy; St. Goldsztaub, B. Go- LOSTCHAPOFF, Ingénieurs civils des Mines; G. Jouravsky, Ingénieur géologue de Nancy; Li Shi Lin; M^^® V. Malycheff; St Pavlovitch; P. Piepoli, Assis- tant à l’École des Mines de Rome; V. Syzonienko, Ingénieur-chimiste. Élude microscopique des minerais métalliques. — Parmi les travailleurs ci-dessus plu- sieurs se sont initiés aux méthodes d’examen microscopique des minerais métal- liques en lumière réfléchie. M. J. Orcel a achevé l’installation nécessaire à la mesure des pouvoirs réflecteurs des minéraux opaques en lumière blanche et en lumière mono- chromatique. — 46 — Il a continué, avec l’aide de S. CAiLLÈEE,le classement de la collection des gîtes métallifères et des sections polies correspondantes. Études effectuées en vue d’applications industrielles. — Quelques études spéciales ont été- demandées au Laboratoire par diverses Compagnies industrielles. Elles ont été effectuées par M. J. Oecel, avec l’aide de MM. U. Deopsy, Assistant, St. Pav- LoviTCH et E. Dueeüil. Ces études sont les suivantes : 1. Étude d’un échantillon de quartz aurifère de Colombie. 2. Étude microscopique de roches de Colombie. 3. Étude complémentaire sur les minerais de manganèse de l’Imini (Maroc). Description de la coronadite. 4. Étude de minerais de manganèse provenant du sud-ouest marocain, au sud de rimini. 5. Étude minéralogique de limonites stannifères du Laos. 6. Examen (au point de vue de l’origine du minerai) d’une limonite stannifère de la Mine Bartholoni (Laos) renfermant une veine do quartz à cassitérite. 7. Étude micrographique du minerai d’El Auzouar. 8. Étude minéralogique de concentrés de wolfram, ilménite, cassitérite. 9. Étude minéralogique d’une roche lithinifère. 10. Recherche du glucinium dans le feldspath de la pegmatite à béryl du Val Musul, près Bozen (Italie). 11. Étude de l’origine des zones rouillécs apparues sur les plaques de granité formant le revêtement des colonnes du Musée des Colonies. M. U. Deopsy, Assistant, a étudié les roches qu’il a rapportées de la Côte d’ivoire et a fait de nombreuses séparations de minéraux qui ont servi à diverses recherches du Laboratoire. M. R. Beison, Aide-technique, a exécuté de nombreuses photographies microscopiques et macroscopiques relatives aux études effectuées dans le Laboratoire. Comité d’ Études minières pour la France d’Outre-Mer. — Le Laboratoire de Minéralogie du Muséum prête son concours à cet organisme et a reçu deux stagiaires ; M, Rose, Chimiste du Service des Mines de l’A. O. F. etM. Faucheux, Ingénieur civil des Mines, minéralogiste du même Service. Le premier complète ses connais- sances sur l’analyse chimique des minéraux silicatés et des roches; le second se perfectionne dans l’examen microscopique des roches, et dans la détermination des caractères physiques des minéraux. Publications. A. Laceoix, Professeur. — Les roches intrusives et filonienncs de la région granitique et sédimentaire du nord du Tibesti. C. R. Acad. Sciences, t. 194, 1932, p. 670.. — La composition des laves orthosiques des volcans du Tibesti. Ibid., t. 194, 1932, p. 757. — Chutes récentes de météorites en Afrique occidentale. Ibid., t. 194, 1932, p. 1533. — La météorite (diogénite) de Tataouine, Tunisie (27 juin 1931). Bull. Soc. franç. Min.^ t. 55, 1932, p. 101-122, pl. hors texte, 1 fig. — Les tectites de l’Indo-Chine. Nouvelle Arch. Muséum, 6'^ série, t. VIII, 1932, p. 139- 240, 43 fig., 12 pl. — Georges Cuvier et la Minéralogie. Ibid., G® série, t. IX, 1932. — - La Guyane française, in La géologie et les Mines de la France d’Outre-Mer, p. 485-504. — Le massif cristallin de Madagascar. Ibid., p. 295-320. 47 — A. Lacroix, Professeur. — Rapport sur l’attribution du prix Gaudryà M. L. Cayeux. G. R. sommaires de la Soc. gêol. de France, 11, 1932, p. 144-150. — Notice historique sur les membres et correspondants de l’Académie des Sciences ayant travaillé dans les Colonies françaises de la Guyane et des Antilles, de la fin du XVII® siècle au début du xix®. Lecture faite à la séance annuelle de V Aca- démie des Sciences du 12 déc. 1923, 99 p. — Centenaire de la mort de Georges Cuvier. Discours prononcé à Montbéliard, le 12 juillet 1932. — Présentation pour la médaille Penrose. Bull, of the geol. Soc. of America, vol. 42, p. 206-213. — Notice nécrologique sur le colonel Azéma. Bull, du Muséum, 2® s., t. III, 1931. P. Gaubert, Sous-Directeur honoraire du Laboratoire. — Cristaux produits par solidi- fication d’une substance fondue contenant en dissolution des matières colo- rantes. G. R. Acad. Sciences, t. 194, 1932, p. 109. — Sphérolites à enroulement hélicoïdal de l’hélénine. Ibid., p. 733. — Teintes dues au pléochroïsme des cristaux et des sphérolites colorés artificiellement., Ibid., t. 194, p. 2223. — Rotation des cristaux flottant à la surface des liquides. Ibid., t. 195, p. 1088. — Sur la coloration artificielle des cristaux et leur polyehroïsme. G. R. Gongrès des Sociétés savantes, 1932, p. 159. — Modification du faciès des cristaux d’oxalate et de nitrate d’urée. Bull. soc. franc,. Miner., t. 55, 1932 (sous presse). J. Orcel, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur l’existence de la coronadite dans les minerais de manganèse de Bou Tazoult (région de l’Imini) Maroc., C. R. Acad, Sciences, t. 194, 1932, p. 1956. — Données nouvelles sur l’origine des gisements stannifères de Pak Hin Boun (Laos). G. R. Gongrès des Sociétés savantes, 1932, p. 190-196, 3 fig. — Remarques sur la préparation de la liqueur de Clerici (en collaboration avec M. S. Pavlovitch). Bull. Soc. franç. Miner., t. 55, 1932, p. 85. E. Aubert de la Rue. — Étude géologique et géographique de l’Archipel de Kerguelen (Thèse). Revue de géographie physique et de géologie dynamique, vol. 5, fasc. 1 et 2, 1932, 234, p. 25, pl. hors texte, 2 cartes. V. Babet. — Sur la Géologie des bassins du Haut-Niari, du Haut-Ogooué et de la Nyanga. G. R. Gongrès des Sociétés savantes, 1932, p. 139-141. — Observations géologiques dans la partie méridionale de l’Afrique équatoriale fran- çaise (Bassins du Niari, de la Nyanga, du Djoué, et du Haut Ogooué) (Thèse). Paris, 1932, 154 p., 8 pl. hors texte, 1 carte géologique en couleurs et un schéma. S. Goldsztaub. — Structure cristalline de la gœthite. G. R. Acad. Sciences, t. 195, p. 964. N. Kouriatchy. — Sur quelques roches cristallophylliennes du Togo. G. R. Congrès des Sociétés savantes, 1932, p. 172-177. Li-Shi-Lin. — Étude de quelques schistes à ottrélite de Chine. G. R. Acad. Sciences^ t. 195, 1932, p. 444. F. Papp. — Examen microscopique des minerais métalliques de Hongrie. Bull. Soc. franç. Min., t. 55, 1932, p. 93-99, 2 pl. hors texte, 1 carte. .S. Pavlovitch. — Étude micrographique de quelques minerais métalliques de Yougo- slavie. Bull. Soc. franç. Minér., t. 55, 1932, p. 125-138, 6 pl. hors texte, 1 carte. Physique végétale. Travailleurs admis au Laboratoire. — Cramer, M™® Rabaté, M""’ Nerveux, CoLLOT, MM. Hsieh-Yü, Lavieille, Cortesi, Langlois, Molliex, Meu- nier, C. Cîîaraux, Paris, Plouvier, Sosa-Garcia. Publications. J. Rabaté, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur la présence de robincside dans les fleurs do Vinca minor var. alba. Bull. Soc. Chim. biol., 1932, novembre. — Sur la présence d’amygdonitrileglucoside dans le Pêcher. Ibid., décembre. — et Kahane. — Analyse polarimétrique de systèmes ternaires. Application au mélange de 3 stérols. Ibid., 808. Mi‘® C. Bourdouil, Assistante. — Dominance du caractère amylacé chez un Maïs hybride de première génération. Bull. Muséum, t. IV, n» 3, 1932, p. 337. — Quelques caractères des matières grasses chez un Maïs hybride de première généra- tion. Ibid., p. 339. — Remarques sur le poids des graines hybrides chez le Pisum en génération. Ibid., n° 6, p. 777. — Relation chez les hybrides de Pisum, entre la synthèse de l’amidon et le poids des graines. C. R. Acad. Sciences, t. 195, p. 1317. — et M. Hsieh-Yu. Influence d’une macération aqueuse prolongée sur l’émulsine des amandes. Bull. Soc. chim. biol., 1932, novembre, p. 646. R. Lavieille. — Contribution à l’étude du Kâa-heô, Sievia RebaudianaBeit.TMsc Doct. Univ. (Pharmacie), Paris, 1932. P. Molliex. — Recherches biochimiques sur la nutrition azotée du Bacülus jœcalis alcaligenes. Thèse Doct. Univ. Paris, 1932. IIsieh-Yu. — Contribution à l’étude chimique du Buddleia variabilis Ilimsl. Thèse Doct. Univ. Paris, 1932 et Bull. Soc. chim. biol., décembre 1932. J. L.anglois. — Contribution à l’étude de la Synthèse et de l’hydrolyse biochimique de quelques alcools a xylosides |3. Thèse Doct. Univ. Pharmacie Paris, 1932. Physique appliquée aux Sciences naturelles. Le Professeur, M. Jean Becquerel, avec l’aide de M. Louis Matout, Sous-Directeur, a poursuivi l’étude des phénomènes magnéto-optiques dans les minéraux et les cristaux magnétiques. 1“ La rotation paramagnétique du plan de polarisation de la lumière a été étudiée, parallèlement à Taxe optique, dans les éthylsulfates de cérium et de dysprosium, ainsi que dans deux minéraux : la sidérose et le pyrope . Les résultats offrent un grand inté- rêt au point de vue de nos connaissances sur le mécanisme de l’aimantation; l’interpré- tation de ces résultats, dans les théories modernes, nécessite des développements ma- thématiques et de très longs calculs numériques qui ne sont pas encore terminés. Jusqu’à la température de l’azote liquide (77 degrés absolus), les expériences ont été faites au Muséum. Les expériences exigeant des températures plus basses (jusqu'à 1°,5 abs.) ont été réalisées par M. Jean Becquerel au laboratoire cryogénique de l’Uni- versité de Leyde. - 49 — 2° MM. Jean Becquerel et Louis Matout ont aussi étudié un effet mag'neto-optique «qu’ils avaient découvert l’année- précédente : l’état de polarisation des composantes des raies d’absorption du xénotime-, sous l’action d’un clmmp magnétique normal à l’axe optique* et à la direction de propagation de la lumièrev dépend de l’orientatiGn des axes binaires du cristal par rapport au champ magnétique. L’étude des nombreux clichés obtenus au spectrographe n’est pas encore achevée. Le Professeur a publié en 1932, en collaboration avec M. le Professeur W. J. de Haas, Directeur du laboratoire cryogénique de Leyde, un mémoire intitulé « Rapport sur la polarisation rotatoire paramagnétique » (livre du 6« Congrès International du Froid, Buenos-Aires, août-septembre 1932). IL M. Paul Becquerel, Professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers, a exécuté au laboratoire du Muséum les recherches suivantes ; 1° La vie latente des spores des mousses aux basses températures. C. R. Acad, sciences, t. 194, p, 1379, 18 avril 1932, Lesexpériences ont porté sur les spores deDicraneTla hétéromaïla, Atrichumundulatum Ilypnum sericeum, Leucobryum glaucum, Funaria hygrometrica, Brachyterium rutabu- ■lum. Ces spores déshydratées ont pu séjourner sans perdre leur pouvoir germinatif : 1° dans l’azote liquide à — 190° pendant 240 heures; 2° dans le vide au ^^qq^qqq ^ la température de — 271°, 16, do l’hélium liquide pendant 10 heures. 2° L’anhydrobiose des tubercules des Renoncules dans l’azote liquide. C. R. Acad., .Sciences f t, 194, p„ 1975, 30 mai 1932. Les tubereuks des Renoncules semi-doubles peuvent perdre 158 0/0 secs de leur eau, à partir du mois d’octobre, et passer, à l’état d’anhydrebiose au cours de l’hiver. Dans cet état, plongés dans l’azote liquide pendant 18 jours, ils ont supporté, sans périr, la basse température de — 190°. Remis en terre, après hydratation ils ont donné au mois de juin, d’aussi belles fleurs, que les tubercules témoins qui n’avaient pas subi l’action de estte basse température. La résistance des plantes arctiques, aux grands froids s’ex- plique par leur anhydrobiose qui empêche leur protoplasma de se congeler. 3° La reviviscence des plantules après l’action des basses températures. C. R. Acad. Sciences, t. 194, p. 2159, 13 juin 1932), Des germinations de Blé, de Seigle, de Luzerne, d’Helianthe annuelle, à divers stades de leur croissance et dont on a déterminé la déshydratation, ont résisté pendant 420 heures au contact direct de l’azote liquide à — 190° C. et aux actions combinées ■d’un haut vide et de la très basse température de l’hélium liquide à — 271°, 16. Chimie appliquée aux Corps organiques. Travailleurs admis au Laboratoire. — MM. Rutgers, Brunel, De Graeitî, Thomas. Publications. R. Fosse, Professeur. — Un nouveau principe des végétaux : l’Ac. Urique (en collabo- ration avec P. De Geaeve et P. E. Thomas). C. R. Acad. Sciences, t. 194, p. 1.408. — Un nouveau principe des végétaux : l’Ac. Urique. 11° Communication (avec P. de Graeve et P., E. Thomas). Ibid., 1. 195, p. 1.198, V. Hasenfeatz, SousrDireeteur du Laboratoire et M. Frèrejacqub, Assistant, ont consacré l’année tout entière à la rédaction d’un important article (300 pages environ) sur les « Oses et Holosides » qui doit paraître dans le Traité de chôme Organique publié sous la direction de M. le Professeur Guignard (Masson, éditeur). Bulletin du Muséum, 2* s., t. V, 1933. 4 50 — J.-J. Rutgers. — Sur uns nouvelle hormone sexuelle cristallisée retirée de l’urine des Juments gravides (avec A. Girard, G. Sandulesco et A. Fridenson). C. R. Acad. Sciences, t. 194, p. 909; t. 195, p. 981. — Sur les hormones cristallisées retirées de l’urine des Juments gravides (avec A. Gi- rard, G. S.ANDULESco, A. Fridenson et G. Gaudefroy). Ibid., 1. 194, p. 1.020. P. De Graeve. — Un nouveau principe des végétaux : l’Ac. Uriquejavec R. Fosse et P. E. Thomas). C. R. Acad. Sciences, t. 194, p. 1.408. — tin nouveau principe des végétaux : l’Ac. Urique. IR Communication [avec R. Fosse et P.-E. Thomas). Ibid., t. 195, p. 1.198. P.-E. Thomas. — Un nouveau principe des végétaux : l’Ac. Urique (avec R. Fosse et P. De Graeve). C. R. Acad. Sciences, t. 194, p. 1.408. — Un nouveau principe des végétaux : P Ac. Urique. IR communication (avec R. Fosse et P. De Graeve). Ibid., t. 195, p. 1.198. Agronomie tropicale et Productions coloniales d’origine végétale. Malgré la diminution des ressources mises à la disposition du Laboratoire, le travail courant a pu se poursuivre grâce au concours du Comité de Patronage du Laboratoire reconnu d’utilité publique (décret du 12 juin 1928). Collections reçues. — M. Chevalier, Prolesseur, a rapporté de son récent voyage au Sahara, en Afrique centrale et occidentale environ 1.000 numéros d’herbier qui s’ajoutent à la collection qu’il a déjà rassemblée en vue de la publication d’une flore de l’Afrique occidentale française. Ses deux collaborateurs de mission MM. J. Rogeon (décédé en cours de Mission) et A. Leclercq ont fait parvenir en outre au laboratoire environ 1.200 numéros d’herbier, des graines et des fruits. M. Chevalier a également recueilli une collection complémentaire de bois d’Afrique occidentale. Le Professeur a en outre rapporté ou reçu de différents correspondants saha- riens des collections géologiques, minéralogiques, zoologiques, ethnographiques et entomologiques remises aux Services intéressés du Muséum. Le Laboratoire a, d’autre part, reçu en don les collections suivantes : Un her- bier d’environ 1.500 numéros récoltés en Côte-d’Ivoire par M. Portères; 250 numéros d’herbier de la Guinée française donnés par M. Jacque-Félix; Un lot de 47 échantillons récoltés par le Colonel Vignon et un lot de 115 numéros donnés parle Capitaine Le Rumeur provenant de la Colonie du Niger français; 30 numéros d’herbier du Tibesti recueillis par l’Adjudant-Chef Tarrieux; Une collection de l’Ouest africain anglais de 475 numéros envoyés en échange par le Jardin royal botanique de Kew\ Une collection de 143 numéros d’herbier du Libéria donnée en échange par le Jardin botanique de Berlin-Dahlem-, Une collection do Raphias du Gabon et quelques autres plantes utiles de cette colonie collectées et envoj^ées par M. l’abbé Walker; Une collection de divers échan- tillons de cafés et caféiers provenant de Madagascar, du Tonkin, de Guinée- française de Côte d’ivoire, du Cameroun; Une série de Blés du Soudan français; 50 échantillons de plantes fourragères cultivées à la Station expérimentale de Rabat; divers échantillons de bois coloniaux et autres plantes envoyés pour étude et identification. A la suite de l’Exposition coloniale nous avons reçu une collection d’échantillons de bois des Antilles et une série de billonsde boisd’Indo- Chine. De nombreux périodiques provenant d’échanges avec la Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture tropicale et d’importants ouvrages et brochures adres- — 51 sés pour être analj^sas ou résumés dans ladite Revue, donnés au Laboratoire par M. Chevalier. M issions. — M. Aug. Chevalier, Professmr, Directeur du Laboratoire s’est embarqué à Marseille à destination d’Alger, le 8 décembre 1931, appelé en mission par M. J. Carde, Gouverneur général de l’Algérie et M. J. Brévié, Gouverneur général de l’A. O. F. Au cours de cette importante mission qui a duré quatre mois, il a parcouru accompagné de scs collaborateurs, MM. J. Rogeon et A. Le- clercq, environ 10.000 kilomètres d’itinéraires. Il a d’abord visité les Stations expérimentales agricoles des Territoires du Sud de l’Algérie. Il a tenté la créa- tion d’un petit jardin d’essiis, à Reggan dans le Sahara, pour l’acclimatation de plantes utiles. Après la traversée du désert, M. Chevalier a parcouru, en compagnie de M. Rogeon, la Colonie du Niger, le Soudan Français et le Sénégal, recueillant des collections botaniques et autres (roches, graines, météorite, etc.), remises aux divers services du Muséum, lors de son retour qui a eu lieu lo 16 avril. Il poursuit actuellement l’étude des plantes rapportées. Invité par l’Institut international d’agriculture de Rome, M. Chevalier a pris part à la réunion de la Commission pour l’agriculture des pays tropicaux et sibtropieaux du Conseil international scientifique agricole qui s’est tenue à Rome au mois de mai 1932. M, J. Rogeon, des Services agricoles du Soudan français, a été mis par M. le Gouver- neur général Brévié à la disposition de M. Chevalier pour continuer au Soudan français et dans l’Air les recherches et la récolte de collections d’études com- mencées avec lui de janvier à avril. Il est malheureusement décédé à Niamey le 10 août 1932. M. A. Leclercq, Ingénieur d’horticulture, attaché à la mission de M. Chevalier, a poursuivi au Soudan (Adrar des Iforas) et au Niger la récolte de collections des- tinées au Muséum. Une partie des frais de mission de M. Leclercq a été prise à la charge du Soudan français, grâce à la bienveillance de M. le Gouverneur Fousset. M. A. Kopp, Ingénieur agronome, Préparateur sans traitement à l’École des Hautes- Études, a terminé sa mission d’études sur la Canne à sucre à la Réunion et rentre au Laboratoire pour mettre au point ses travaux. C.mférences spéciales. — Au Muséum National d’IIistoire Naturelle : Voyage d’études à travers le Sahara et sur les confins soudanais. A l’Institut international d’agri- culture de Rome : Sur les mesures scientifiques à appliquer à l’agriculture tro- picale pour remédier à la crise. Au Conservatoire national des Arts et Métiers (Centre d’étude de Bromatologie) : les Caféiers. Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire. — M. W. Russell, ancien Chef de travaux à la Sorbonne, M. Hédin, MM. Portères, Jacques-Félix et Mancion des Ser- vices agricoles de PA. O. F., M. J. de Vilmorin et ses collaborateurs, M*i<> M.- Th. François, M. Raymond-IIamet, M. Reznik. Parmi les étrangers: MM. Hut- CHiNSON et Dalziel, des Jardins de Kew, le D” Tachdjian, M. Bremekamp. Chaque jour le Laboratoire reçoit en outre des visiteurs demandant des ren- seignements sur l’agriculture tropicale, les bois coloniaux. Il leur est répondu verbalement ou par écrit. Piiblicalions. Li Revue de Botanique appliquée et d’agriculture tropicale (Vol. XII, 1.110 pages) a été publiée en 1932. Table décennale (années 1921-1930) par Auteurs et par Matières de la Revue de Botaniqiie appliquée et d’agriculture tropicale, 1 vol. in-S**, 272 pages. Aug. Chevalier, Professeur, Directeur du Laboratoire. — Les Ressources végétale s du Sahara et de ses confins Nord et Sud, 1 vol. in-8“, 256 pages. — Les places dépourvues de végétation dans le Saliara et leur cause sous le rapport de l’écologio végétale. C. R. Acad. Sc., 1. 194, 1932, p. 480. — Sur la mer quaternaire de Tombouctou. Ibid., p. 1583. — Sur la présence du Silurien et d’une flore paléozoïque entre le Kouar et le Tibe sti (Sahara oriental). Ibid., t. 195, p. 718 (en collaboration avec M. C. Killian i. - Plantes nouvelles ou peu connues récoltées en Afrique occidentale. Bulï. Muséum, 2« s., t. IV; p. 583-590. — Notice sur Jean-François Rogeon. Ibid., p. 614-615. — Sur quelques Mélastomacées nouvelles ou peu connues de l’Afrique occidentale. Ibid., p. 678-687. — Sur un Corrigiola nouveau de l’Afrique tropicale. Ibid., p. 1008. — Sur quelques Clématites de l’Ouest et du centre africain. Ibid., p. 1018. — Le Territoire géo-botanique de l’Afrique tropicale nord occidentale et ses subdivi- sions, avec une carte. Bull. Soc. Bot. Fr. (en cours d’impression). — Analogies et dissemblances entre les flores tropicales de l’Ancien et du Nouveau Monde. G. R. Congrès luternational de Géographie, (en cours d’impression.) — Rapport sur les Améliorations à apporter à la production de l’Arachide au Sénégal. Manuscrit 12 p. remis au Comité des Oléagineux et Corps gras de l’Institut colonial français. — L’agriculture indigène pendant la crise en Afrique occidentale française. Manuscrit 10 p. remis à la Commission d’agriculture pour les pays tropicaux de l’Institut international d’agriculture de Rome. — Récoltes botaniques de Michel Vieuxehange dans l’Oucd Draa. Rev. Géographie Marocaine, juin 1932. — Sur deux haches polies de la région de Djado (Sahara). Bull. Soc. Africanistes, 1932 (en cours de publication). — Compte rendu d’un voyage dans le Sahara. C. R. Acad. Sc. col. 1932 (en cours de publication). Articles publiés par M. Aug. Chevalier, dans la Revue de Botanique appli- quée et d’agriculture tropicale, vol. XII, 1932 : — Le Jardin de Chèvreloup annexe du Muséum national d’Histoire Naturelle, p. 1-1 4. — L’Agriculture et l’Horticulture à l’Exposition coloniale de Yincennes, p. 20-32. — Nouvelles recherches sur les Palmiers du genre Raphia, p. 93-104 et 198-213. — Sur un Arbre à gousses fourragères : Bauhinia malabarica, p. 124-128. — Les vrais et les faux Balatas, p. 261-282 et 347-358. — Voyage d’études à travers le Sahara, sur ses confins soudanais et dans la vallée du Niger, p. 423-431. — Nouveaux documents sur les Acacias à gomme de l’Afrique occidentale française, p. 438-445. — ■ Nouvelles observations sur les Sauterelles du Sahara, du Niger et du Soudan fran- çais, p. 509-517 et 622-628. — Un Sorgho fourrager des régions désertiques du Sahara central, p. 525-530 (en col- laboration avec M. A. Reznik). — Sur un Poisson de l’Afrique occidentale très nuisible aux rizières, p. 547-548. — Nouvelles contribution à l’étude systématique des Oryza, p. 1014-1032. — 53 — W. Russell. — Note sur la structure du Zygophÿllum Qeslini. R. B. A., XII, WSE,. p. 518-520. — - Sur quelques particularités du bois AMschymmem iniica. A. F. A. S., Congrès de Bruxelles, juillet 1932. — Sur la désarticulation des gousses AÆsàiynomene. Bull. Muséum, 2® s., t. IV,. p. 607. — Nombreux résumés et travaux d’analyses bibliographiques parus dans la R. B. A. A. Kopp, Préparateur aux Hautes-Études. — La Vanilledans l’assolement de la Canne à sucre à la Réunion. R. B. A., XII, 1932, p. 32-47. J. Troch-\in, Assistant au Laboratoire. — Note sur la germination de la noix de Coco . R. B. A., XII, 1932, p. 396-397. — La protection des Palmiers au Sénégal. Ibid., p. 230-232. — Les théories modernes sur le rôle du potassium dans le développement du Cancer chez l’homme et chez les végétaux. Ibid., p. 308-311. — .Inalyses bibliographiques parues dans la R. B. A. — Les maladies du petit Mil au Sénégal. Bull. Soc. Uist.Nat. Toulouse, LXIV, 1932, p. 170-174. — Sur la biologie de deux Commelinacées.. C. R. Acad. Sc., Séance du 15 février 1932. — Note sur l’Anatomie d’une feuille d’Asclépiadéc ; Le Leptadenin lancifolia Decne. Bull. Soc. Bot. Fr., 1932, LXXIV, p. 28-32. — Olderdandia nouveau (Rubiacée) du Sénégal. Bull. Muséum, 2® s., t. IV, 1932,. p. 604-606. — L’aviation et les études de géographie botanique tropicale. La Terre ei la Vie, II,. 1932, p. 278-286. — L’aviation au service de l’agronome et du botaniste. Rev. Forces aérmines, 1932, n° 40, p. 1227-1251. — Note sur un Rhinopterix (Malpighiacées) peu connu du Sénégal. Bull. Soc. Bot. Fr .. (à l’impression). Louis Hedin. — La vocation des terres de la forêt tropicale africaine.. R. B. A., 1932 , p. 111-123. M""® J. G.VLY-C.A.RLES. Traductions, résumés d’articles, analyses bibliographiques. D. Noem.a.nd. — Examen du bois de Balata. R. B. A., XII, 1932, p. 351-356. — Sur la présmee probable du Bossé au Cameroun. Ibid., p. 469-471. — Résumés d’articles et analyses bibliographiques. A. Reznik et Aug. Chevalier. — Un Sorgho fourrager des régions désertiques du Sahara central. R. B. A., 1932, XII, p. 525-530. ~ Graminées nouvelles ou mal connues de Guinée française. Bull. Muséum, 2® s., t. IV,. 1932, n® 8. — Résumés d’articles et analyses bibliographiques. PÊCHES ET Productions coloniales d’origine animale. Personnel. — M. Georges Petit, Docteur ès Sciences, dont on connaît la valeur scien- tifique et technique, a été promu Sous-Directeur de Laboratoire à partir du 1®*^ janvier 1933. Le reste du personnel est resté sans changement. — 54 — Collections reçues. — Le Laboratoire a reçu notamment des collections : de M. A. Geu- VEL : Poissons, Crustacés, Mollusques, Échinodermes, etc... du Grand lac Amer (Canal de Suez); de M. Risbec, à Nouméa; de la mission G. Petit, à Madagas- car ; 14 caisses de collections diverses qui sont en cours de distribution. ■Collections distribuées dans les différents services. — Malacologie : Ilydroïdes (A. Bil- lakd, dét. ; A. Gruvel et R.-Ph. Dollfus, coll. : Maroc et voyage du « Pourquoi- Pas ? »); Ilydroïdes; Cameroun (Th. Monod); Spongiaires, Échinodermes, Mol- lusques : côtes de France, Mauritanie, Cameroun (Th. Monod). — Entomologie : Insectes divers : côtes de France, Sahara, Cameroun (Th. Monod). — Ichthyo- logie et Herpétologie : Poissons d’eau douce : Montagne d’Ambre, Madagascar (G. Petit); un exemplaire de Podocnemis madagascariensis (Aquarium du Musée des Colonies). — Anatomie comparée : une caisse, un sac d’ossements sub-fossiles : sud de Madagascar (G. Petit). — Phanérogamie : Plantesde Madagascar (G. Pe- tit). — Minéralogie : échantillons minéralogiques de Madagascar (de la part de H. Peerier de la Bathie). Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire. — M™® Pruvot-Fol (Nudibranches et Tectibranches des Colonies françaises et de la mer Rouge); Georges Witenbérg, Professeur de Parasitologie à l’Université de Jérusalem (Helminthes parasites des poissons comestibles des colonies françaises); M. P. Budker (Sélaciens); M. le Commandant Denisart (Pêcheries coloniales). En outre, un grand nombre de personnes sont venues, soit demander des ren- seignements scientifiques et techniques, soit consulter la Bibliothèque sur des points particuliers se rattachant à l’industrie des pêches coloniales. Missions diverses dans les colonies et pays de protectorat. — Le Professeur Gruvel a accompli, cette année, deux importantes missions, l’une en Égypte et en Pales- tine et l’autre au Maroc. Mission en Égypte et Palestine : Le Professeur Gruvel, après avoir visité le Canal de Suez dans son ensemble, s’est attaché plus particulièrement, cette année, à l’étude du grand lac Amer, qui se trouve à peu près vers le milieu du Canal, entre Suez et Port-Saïd et constitue, pour les espèces animales et végé- tales, une sorte de zone de balancement et de stabulation. M. Gruvel a rapporté des collections importantes de poissons, crustacés, mollusques, vers, échino- dermes, etc... dont un grand nombre d’espèces n’avaient jamais encore été signalées ni dans le Canal dans son ensemble, ni, par conséquent, dans le grand lac Amer. M. Gruvel a constaté que la plus grande partie des espèces zoolo- giques appartiennent plus spécialement à la faune érythréenne, surtout on ce qui concerne les crustacés, mollusques, etc... Quant aux poissons, sur 45 espèces environ rencontrées dans le Grand lac Amer, 26 appartiennent à la faune éry- thréenne, 16 à la Méditerranée et 3 aux deux mers en même temps. Mission au Maroc: M. Gruvel, accompagné de M. Besnaed, Préparateur, s’est rendu, comme chaque année, au Maroc, pour y continuer la préparation de la carte de pêche de la côte occidentale, entre Sali et Mazagan. Il a découvert dans cette région une zone sub-littorale fort riche en espèces, mais très limitée. Plus au large, jusqu’aux fonds de 180 mètres, il y a presque impossibilité de chalutage, les fonds étant parsemés de têtes de roche. Cette partie constitue donc une zone de réserve importante pour la protection des espèces. M. Gruvel a visité les principaux ports de pêche, les marchés au poisson des principales villes, les usines de conserves les plus importantes, poursuivant, en un mot, ses études sur le développement des pêcheries marocaines. De plus, entré au Maroc par Oudja, il s’est rendu immédiatement à la pisci- culture d’Azrou, aujourd’hui complètement terminée et installée de façon tout à^ait moderne. Il a malheureusement constaté une diminution considérable des truites capturées pour la reproduction et a préconisé des mesures de protection extrêmement sévères de ces poissons, dont la raréfaction compromettrait irré- médiablement l’œuvre poursuivie depuis de longues années. — 55 ^r. G. Petit, Sous-Directeur, a été chargé par l’assemblée des Professeurs du Muséum (février 1932) d’une mission à Madagascar, pour l’étude des réserves naturelles. La mission, embarquée le l®*" avril 1932, était de retour le 15 octobre. M. Petit a inspecté les réserves de Betampona (Est), rocailles du plateau Mahafaly et lac Manampetsotsé (S. O.), Bemaraha (O.). La publication des résultats scien- tifiques et techniques de la mission est en cours. M. Petit, accompagné d’un cinéaste, M. Roger Mouelan, apu réaliser un film documentaire sur la grande île. M. W. Besnaed, Préparateur, a accompagné M. Geuvel dans sa mission au Maroc. Sous la direction de ce dernier et avec le concours précieux du capitaine Peeeiee, commandant du « Tassergal » il a étudié la faune et les fonds jusqu’à 180 mètres, entre Safi et Mazagan, pour l’établissement de la carte de pêche dont il a été parlé plus haut. Enseignement. — Le Professeur Geuvel a fait, comme les années précédentes, un cours normal; il a étudié : lo la pêche en eaux douces dans les États de Syrie; 2“ les enseignements tirés de l’Exposition coloniale internationale de 1931, au point de vue des pêcheries coloniales. Comme chaque année également, M. Geuvel a fait un certain nombre de leçons théoriques et pratiques aux officiers et agents forestiers se destinant aux Colonies, sur la faune sauvage coloniale et les mesures prises ou à prendre en vue de sa protection. En outre, M. Geuvel a fait une série de conférences sur les pêcheries coloniales, soit à l’Agence Économique de l’Indo-Chine, soit au Conservatoire des Arts et Métiers, soit dans l’Amphithéâtre Cuvier, L’enseignement magistral ainsi que ces conférences ont été particulièrement suivis. M. G. Petit, Sous-Directeur, a été chargé, comme précédemment, d’un cours à l’École coloniale, sur les produits coloniaux d’origine animale. ^ Faune des colonies françaises. — La parution du tome V a été retardée par la carence financière des Colonies; il n’a donc pu être terminé en temps voulu et, à l’heure actuelle, deux fascicules seulement en sont parus ; 1. A. Hustache ; Curculionides de la Guadeloupe (suite et fin), 142 p. avec figures dans le texte. 2. A. Geuvel : État actuel de l’Industrie des Pêches au Maroc (42 pages, avec pl. hors texte). Congrès international pour la protection de la nature. — La publication du compte rendu des travaux de ce Congrès a été assurée, sous la direction du Professeur Geuvel, par MM. Ch. Valois et G. Petit, avec la collaboration des secrétaires de sec- tions. Ce volume comprend 584 pages, avec 16 planches hors texte et des figures dans le texte. Il constitue un important ouvrage publié grâce au concours financier du Commissariat général de l’Exposition coloniale internationale de 1931 à laquellq, nous l’espérons, il fera honneur. Comité national pour la protection de la faune et de la flore coloniales. — ■ Sous la Prési- dence de M. Capus, Sénateur de la Gironde, le comité a poursuivi son œuvre tendant à la protection efficace de la Nature dans son sens le plus large. C’est en grande partie sous ses auspices qu’a été organisé le Congrès International pour la Protection de la Nature. Au cours d’une de ses réunions, en mars dernier, le D' Gromiee, dans une conférence accompagnée de nombreuses projections fixes, a attiré tout spécia- lement l’attention du Comité sur l’état actuel de la faune sauvage africaine et la nécessité impérieuse de sa protection effective. La question des réserves forestières et faunistiques de Madagascar a fait l’ob- jet de plusieurs réunions; à la dernière de ces séances, en novembre 1932, M. G. Petit a fait un compte rendu de sa mission dans la grande île pour l’étude de ces réserves. — 56 — Aqucü-ium du Musée des Colonies. — On sait que, à l’occasion de l’Expasition colo-siaie internationale, il a été créé dans le rez-de-chaussée du Musée des Codonies, un aquarium destiné à montrer au grand public une partie tout -an moins de la faune aquatique de nos colonies et des régions tropicales en généraJ,. On sait également le grand succès qu’a obtenu et qu’obtient encore ce-t aquarimn, car. après diverses alternatives, il a été maintenu «n état de fonctionnemeat après la fermeture de l’Exposition coloniale. Le Professeur Gruvfx, qui avait été chargé de l’organiser, en continue la direction. Depuis l’Exposition coloniale, cet aquarium ainsi que l’Exposition de syn- thèse des produits des eaux qui l’accompagne ont été considérablement modi- fiés, et surtout perfectionnés. Il a été remédié tout d’abord à l’insuffisance de lumière, cause au début, d’une grande mortalité chez les animaux et, surtout, chez les plantes. Actuellement, grâce aux heureuses modifications apportées dans l’éclairage électrique, cette mortalité est excessivement réduite et cepen- dant, animaux et plante:s vivent dans des bacs qui ne reçoivent jamais la lumière d;u jour. Il a été aménagé une installation spéciale pour la reproduction des espèces et le traitement des animaux malades. En sorte qu’actuelleraent cct aquarium est devcmi non seulement un centre d’éducation populaire très fréquenté, mais aussi un centre d’études biologiques sur les animaux exotiques : poissons, crus- tacés, reptiles, en particulier qui, sont entretenus dans les meilleures conditions de vitalité. Le planisphère qui occupe actuellement la partie centrale du grand aquarium va être transformé en une sorte de jardin tropical, avec eau courante tempérée, plantes tropicales et animaux divers aquatiques, do belle taille, de faqon à cons- tituer un ensemble à la fois instructif et agréable. Un lahoratok-c de recherches, aujourd’hui encore insuffisant, va y être ins- tallé de façon tout à fait moderne. Dans un avenir très proche, il sera donc possible de recevoir â l’aquarium du Musée des Colonies un certain nombre de travailleurs désireux de poursuivre des études biologiques sur la faune aquatique en général et sur les formes tropicales en particulier. Le personnel attaché à l’aquarium comprend, outre le Directeur : un Sous- Directeur : M. W. Besnaed, un Agent technique : M. Gousseff, une Aide tech- nique chargée spécialement de l’élevage et du traitement des animaux ma- lades : M™® Besnaed, Docteur en médecine et un petit personnel subalterne chargé de l’entretien de raquarium, de la nourriture des animaux, etc... Pilbliealions . A. Gruve’L, Professeur. — Nos pêcheries coloniales doivent alimenter le marché euro- péen. La Science et la Vie, n° 77, mars 1932, p. 197. — Présentation du numéro spécial de Togo-Cameroun, consacré à la pêche dans h s territoires africains sous mandat, mars 1932. — Sur quelques observations au sujet du grand lac Amer (Canal de Suez). C. R. Acad, Sciences, 27 juin 1932. — Les migrations à travers ie ©anal de Suez et la Faune des côtes palestino-syriennes. Rapport à la Commission pmr l'exploration scierdifi'que 4e la Méditerranée, 27 judlet 1932. — Conditions particulières de la Faune et de la Flore du grand lac Amer (Canal de Suez). Communication à V Académie des Sciences coloniales, 21 décembre 1932, — Etat actuel de l’Industrie des Pèches au Maroc. Faune des Colonies Françaises, t. V, fasc. 2, n“ 25, 1932, 188 pages et 3 pl. hors texte. — 57 A. GrU'Vel, Professeur. — De la Protection des Poissons dans ks colonies fran- çaises. C. R. des Travaux du Congrès Iniernaiional 'pour la Protection de la Nature, p. 178. G. Petit, Docteur ès Seiences, Sous-Directeur (en mission à Madagascar d’avril à oc- tobre 1932. — Les relations de la musculature et des papilles de la langue chez les Eeptiles et les JVIammifères (avec W. Besnaed) {Archives du Muséum, 6® s., IX, 1932, p. 95-132, 35 flgs. — La pêche en Albanie : la pêche dans le lac de Butrinto. Bull. Soc. centr. Aquicul- ture et de Pêche, n° 4-6, avril-juin 1932, p. 33-45, 1 fig. — L’Aquarium du Miusée des Colonies,. Science . Charcot. Météorologie et recherche d’emplacement des stations, par L. Gain. Récoltes de plankton. Dragages. Récoltes à terre. Mesures du 23H, par R. Seeène. Pouvoir réducteur dé l’eau de mer, par P. Chauchard. Prises d’eau de surface par J.-B. Charcot. Insolation au Scoresby-Sund. Observations d’optique atmosphérique. Observations glaciologiques. Sondages pyenom étriqué s. Observations de magnétisme terrestre, par P.-L. Meecanton. Bibi.iothèque. Ouvrages et brochures inscrits en 1932 : 685. Périodiques et collections en cours : 1.300. Prêts aux Laboratoires : 2.850. Communications dans la Salle de Lecture : 7.500 imprimés et 120 manuscrits (non com- pris ouvrages de référence). Expositions. — La Bibliothèque a participé, par le prêt de livres anciens et de manus- crits, à l’Exposition du Bénin et à celles de la Guyane française au Musée d’Bthnographie du Trocadéro. Elle a participé également à l’Exposition des sculptures françaises organisée au profit de la Caisse de chômage du Groupe- ment syndical des Artisans d’Art par le prêt de six bustes. Travaux extraordinaires. — 1° Inscription au registre d’entrée-inventaire de 450 ou- vrages du fonds ancien. 2° En vue de la continuation du Catalogue imprimé de nos manuscrits, les fiches descriptives de 80 manuscrits nouveaux ont été établies par M**® Margue- rite Jean. 3“ Tous les plans et tous les documents iconographiques que nous possédons de notre établissement depuis sa fondation ont été classés et catalogués par M.11® G. Dollfus. 4° La mise en ordre de nos archives a été commencée et M^^e Bidal, Archi- viste-paléographe, a pu établir l’Inventaire descriptif de toutes les pièces con- cernant l’ancien Jardin du Roi, qui est actuellement sous presse. 5° Une partie du personnel de la bibliothèque a été distrait de ses occupations ordinaires par suite du remplacement effectué cette année du mobilier en bois, dans la grande salle des périodiques du rez-de-chaussée, par des rayonnages en métal. La longueur des rayons qui, avec l’ancien système, était de 1.500 mètres seulement, a été portée à 5.246 mètres. Les livres qui avaient dû être transportés dans un local provisoire ont été eu partie remis en place. Publications. L. Bultingaike, Bibliothécaire en Chef. — Un vrai ou un faux portrait de Fagon. La Terre et la Vie. T. II, n° 4, avril 1932, pp. 212-218. — Iconographie de Georges Cuvier, Arehiv. Muséum, 6*= s., t. IX, 1932, pp. 1-10, 12 pl. — Georges Cuvier et David d’Angers. Franche-Comté, Monts Jura et Haute-Alsace, 14® année, lU 155, juin 1932, pp. 82-85, fig. — Les Insectes dans la Collection des Vélins du Muséum. Société entomologique de France : Livre du Centenaire : 15 juin 1932, pp. 87-94, 2 pl. — A propos du Centenaire de Victor Jacquemont. Quatre lettres inédites au Prof. Cor- dier. Bull. Muséum, 2® s., t. IV, n° 7, 1932, pp. 784-791. L. DE Nussac, Sous-Bibliothécaire. — La Renaissance d’une science française. La Spéléologie, fille du Limousin. Rev. scientif. du Limousin, n° 369, janv.-févr., 1932, pp. 1-6. — 63 COMMUNICATIONS Seconde Note préliminaire SUR L’ORGANISATION DU PIED DES ÉlÉPIIANTS , PAR M. Henri Neuville. Les caractères des ongles des Éléphants sont si spéciaux qu’après- avoir mis à contribution la sagacité du Maître de Stagyre, ils ont exercé celle de plusieurs, parmi les plus illustres, des anatomistes modernes. Les rapports étroits, classiquement admis, entre les rayons digitaux et les ongles, n’existent pas ici. Il y a toujours cinq doigts à chaque pied, chez les Éléphants (je néglige, pour le moment, le « sixième doigt » de Blair, sur lequel je me propose de revenir), mais le nombre des ongles y est très variable, et, le plus souvent, il ne correspond pas à celui des doigts. Chez les Éléphants d’Asie, ce nombre varie, au total, de 16 à 20; chez ceux d’Afrique, je l’ai vu varier de 10 à 20. Sur deux fœtus de Loxodon, j’ai compté sur l’un cinq ongles à chacun des quatre pieds, et sur l’autre, moins âgé, cinq ongles à chacun des pieds antérieurs et quatre à chacun des pieds postérieurs. Sur deux très jeunes Loxodon, âgés de quelques jours, j’ai compté dans un cas quatre ongles aux pieds de devant et trois aux pieds de derrière (ce qui est le cas le plus habituel pour le genre en question), et dans l’autre, trois à chacun des quatre pieds, soit un total de douze ongles, dont run rudimentaire au point d’être à peine discernable. Il y a donc, dans les Éléphants actuels, et plus particulièrement dans le genre Loxodon, une tendance à la diminution du nombre des ongles, par rapport à celui des doigts. Une étude récente de M. F. Frade a montré que les variations du nombre des ongles suivent dans quelque mesure, pour les Élé- phants d’Afrique, celles d’autres caractères, et font partie d’un ensemble d’éléments de détermination (^). Cherchant à éclaircir la classification des Éléphants d’Afrique, devenue d’une inextri- (q Voir la première note dans ce Bulletin, 1927, n° 1, pp. 60-64, 1 fig-. {-] F. Frade. Sur l’existence en Afrique de deux espèces d’Éléphants {Bull. Soc. Portugaise des Sciences Naturelles, t. XI, n° 9, 1931, pp. 135-138). Bulletin dit Muséum, 2® s., t. V, n° 1, 1933. 64 'Cable complication, M. Frade les divise en deux espèces : L. afri- cana Blum., qui aurait notamment quatre ongles aux pattes antérieures et trois aux pattes postérieures, et L. cyclolis Matsch., qui aurait cinq ongles aux pattes antérieures et quatre aux pattes postérieures; le total des ongles varierait ainsi, dans le genre Loxodon, de quatorze à dix-huit. Indépendamment de ces variations qui paraissent devenues normales, spécifiquement ou sub-spéciflquement fixées, même, dans les cas envisagés par M. Frade, il en est d’anormales, qui en- traînent les minima et les maxima ci-dessus mentionnés. Il y a en tous cas dans les Éléphants actuels, et plus particu- lièrement, semble-t-il, dans ceux d’Afrique, une tendance à la di- minution du nombre des ongles par rapport à celui des doigts. En principe, et suivant une règle banale, cette tendance s’affirme sur- tout aux premiers et cinquièmes doigts, et même aussi aux seconds, surtout aux pieds de derrière; mais cette régression s’opère d’une façon tout à fait irrégulière. Je viens d*e mentionner l’avoir vue plus accentuée sur le plus jeune de deux foetus; celui-ci était de moitié moins grand que l’autre. Malgré quelques apparences, elle ne suit pas les progrès de l’âge. Elle est en rapport avec celle des phalangettes; ce rapport, lui aussi, est toutefois très irrégulier. Chose absolument déconcertante à qui la jugerait du point de vue classique, il peut exister ici des ongles parfaitement formés au niveau de rayons digitaux dont la troisième phalange est atrophiée au point de n’ètre plus reconnaissable comme telle que par son emplacement, et dont la seconde phalange reste assez dis- tante de cet ongle, qui, autrement, pourrait rappeler celui du pouce humain. Et en outre, chose plus étrange encore à la juger du même point de vue, il y a, chez les Éléphants d’Afrique ou d’Asie, et il existait déjà chez les Mammouths,, une tendance à la formation d’ongles supplémentaires, tout à fait indépendants des rayons di- gitaux. Nous assistons à ce sujet, chez les Proboscidiens, à des phé- nomènes qui durent être particulièreraent étendus et fréquents chez les êtres éteints : ce sont la disparition de caractères typiques et l’acquisition de caractères nouveaux. En ce qui concerne le pied des Éléphants, ces derniers caractères sont manifestement inadaptatifs r ils entraînent pour les formes ac- tuelles une vulnérabilité bien connue, et peut-être ont-ils déjà contribué à provoquer la disparition d’espèces comme le Mam- mouth. J’ai développé ailleurs cette façon de voir. La nature même des ongles est ici tout à fait particulière. Ces formations n’appartiennent pas, il s’en faut, au type ongulé pro- prement dit :: avec leur muraille plate et leur situation exclusive- ment à la face dorsale de la phalangette ou de ce qui en reste, sinon .simplement de l’emplacement où elle devrait être, elles se ratta- — 65 •chent nettement, à mon sens, à cette fraction du type unguiculé que représentent les ongles proprement dits; il est même permis d’aller encore plus loin et de trouver qu’elles ressemblent plus à celles de l’Homme qu’à celles des autres Primates, quant à leur forme, en sont plus voisines quant à leur structure. L’ongle humain est considéré jusqu’ici comme la phanère cornée la plus simple; celui de l’Éléphant l’est plus encore. Sans entrer à ce sujet dans des détails qui me feraient sortir du cadre dont je dispose, je mentionnerai qu’il n’y a pas ici de véritable manteau; une rainure unguéale existe parfois; souvent aussi elle est absente. L’ongle des Éléphants n’a pas de racine étendue comme celle de l’ongle humain; dans sa région basale, il ressemble davantage au sabot des Ongulés; le tégument et sa partie cornée formant l’ongle s’y succèdent parfois même sans limite tranchée; c’est donc bien ici le tégument et non pas la sole pédieuse, comme on l’a cru, qui engendre l’ongle pàr une kératinisation spéciale. Au maximum de complication que puissent présenter les ongles des Éléphants adultes, c’est-à-dire sous leur forme la plus voisine, à mon sens, de celle de l’ongle humain, on peut, à la rigueur, distin- guer une partie ressemblant, grosso modo, à un pérîonyx; mais je n’ai jamais vu celui-ci s’étendre au point de rappeler le périople des Solipèdes. Dans bien des cas, rien ne rappelle même un péri- onyx, l’ongle faisant suite à l’épiderme sans que celui-ci s’inflé- chisse en une rainure sus-unguéale; alors, il n’y a pas plus de sertissure spéciale par ce «mastic» qu’est le périonyx, que d’enve- loppement par cette « virole de raccord » qu’est le périople. Sous l’ongle s’étend un lit, ou podophylle, dans les lames du- quel s’engrène un kéraphylle. Il est très diflicile de mettre en évi- dence une sole unguéale {sensu stricto), car la sole pédieuse cornée et l’ongle se font suite de telle façon qu’il n’y a pas, normalement, de bord libre saillant sous lequel un puisse chercher à coup sûr une sole unguéale. Lorsque, comme c’est souvent le cas en Ména- gerie, l’ongle croît démesurément, le kéraphylle devient apparent à sa face inférieure, en contact avec le terrain, et c’est ce kéra- phylle, non une sole unguéale comme chez les Ongulés proprement dits, qui subit ce contact. Cependant, dans ces cas, il est parfois permis d’assister au développement graduel d’une sole unguéale sous une forme très fruste, ainsi que nous le verrons en finissant. De la sole pédieuse, la figure 1 donnera une première idée que j’espère pouvoir compléter dans la suite par d’autres documents. La partie dermique et la partie épidermique s’y continuent sans qu’au- cune basale leur soit interposée. Des sections parallèles à la surface y montrent des coupes de papilles dont la ressemblance avec des coupes de poils est particulièrement frappante; les cellules y sont très grandes, tandis que les noyaux restent relativement petits. Bulielin du Muséum, 2” s., t. V, 1933. 5 Éléphant d’Afrique [L. africana El.). Fi^. 1. — Section sagittale dans un ongle bien développé; p, muraille de l’ongle; e, sou- lèvements épidermiques à la jonction de l’ongle et de l’épiderme; p, sole pédieuse. Un peu moins que X 2. Fig. 2. — Section sagittale d’un ongle formant griffe; ni, muraille; p, sole pédieuse; U, partie correspondant à une sole unguéale. Un peu moins que gr. nat. — 67 — Les figures ci-jointes mettent en évidence quelques-uns des dé- tails précédents. La première, faite sur une pièce fraîche, repré- sente une section sagittale d’un ongle, intéressant toute sa hauteur. C4et ongle était à peu près du type le plus parfait que puissent pré- senter les Éléphants; sa muraille (m) était verticale et n’avait pas de bord libre saillant. Au-dessus de sa partie supérieure, on dis- tingue des soulèvements épidermiques (e) rappelant un périonyx, mais que l’on ne peut cependant assimiler à cette formation, car il n’y avait pas ici de manteau de l’ongle. A sa partie inférieure, on voit qu’il n’existe aucune rainure sous-unguéale; la sole pédieuse (p) se prolonge jusqu’au bord inférieur du limbe. On remarquera tou- tefois que l’épaisseur de la sole augmente au voisinage de ce bord; on ne peut voir dans cette partie épaissie une sole unguéale. La figure 2 représente une section sagittale d’un ongle dont la muraille (m), au lieu de rester verticale, s’avance fortement, à la fayon d’une griffe. Sur cette section, faite sur une pièce desséchée, on remarque au voisinage de l’ongle, sous la sole pédieuse (p), une partie qui, sur cette figure photographique, paraît plus sombre, et qui l’était en effet sur la pièce, en raison surtout delà dessiccation subie par celle-ci; dans cette partie, il est permis de voir l’équi- valent d’une sole unguéale [u) ; même à l’œil nu, elle présente une structure un peu différente de celle de la sole pédieuse : elle est moins tubuleuse notamment. Cette sole unguéale est d’un type particulier, dont l’originalité répond à celle des autres parties de cet appareil unguiculé. A un degré d’allongement et d’avancement de la muraille supé- rieur à celui-ci, la sole unguéale ainsi formée ne suit plus cet allon- gement, et la partie antérieure, ou inférieure, de l’ongle, devient libre. Il se forme de cette façon une rainure sous-unguéale. Lorsque, sous l’effet de l’allongement de la muraille, cette rainure s’étend notablement, on ne trouve plus au fond une sole unguéale restée au contact de la sole pédieuse : le kéraphylle devient dès lors visible, et c’est par celui-ci que l’ongle prend contact avec le sol. Il est facile de supputer les inconvénients pour la marche de faits de ce genre, assez fréquents chez les Éléphants, et qui paraissent aussi l’avoir été plus encore chez les Mammouths. Nous sommes bien, ici, en présence de ces phénomènes inadaptatifs sur la portée desquels j’ai précédemment appelé l’attention. De tous les faits rapportés dans cette Note et dans la précédente, la plupart méritent d’être considérés comme contribuant d’une part à isoler les Proboscidiens, et, d’autre part, à accroître la somme de nos connaissances sur certains modes d’organisation de la matière vivante chez les animaux supérieurs. ( A suivre). — 68 — Sur quelques Reptiles et Batraciens du Nord DU Soudan français, PAR M. F. Angel. Le Service d’herpétologie a reçu dernièrement, par l’intermé- diaire de M. le Professeur Chevalier, une petite collection de Rep- tiles recueillis par MM. Rogeon et Leclercq, au Soudan, dans les localités de Bamdiagara, Diré, Goundam. Les renseignements ac- compagnant l’envoi donnent : les noms vernaculaires des princi- pales espèces, l’opinion des indigènes sur le danger qu’elles pré- sentent pour l’homme, et la coloration, en vie, de certains animaux. Un serpent de cette collection, Zamenis diadema, mérite une mention spéciale, en raison de son habitat. LACERTILIENS Tarentola senegalensis Boulgr. — 2 ex.; Goundam; trouvés dans les pierres et les rochers. Agama colonorum Daudin. — 4 ex. : (J, Ç et jeunes; Goundam; très nombreux sur les murs des cases et dans la brousse. — Colo- ration en vie : S tête jaune, corps bleu métallique, queue jaune et bleue. $ grise avec des taches jaunes et bleues. Noms vernaculaires : en Bambara : Diéké; $ : Bassamsso ; en Sonraye : M'Baga. Varanus exanihematicus Bosc. — 1 ex. jeune de Goundam; au bord d’un marigot. Signalé comme très rare, dans cet endroit, par le voyageur. LalaslialongicaudataBen^s,, forma tgpicaBonlgv. 2 ex. de Goun- dam, capturés sur la dune. Nom Sonraye : Mêla. Écailles gulaires : 41; pores fémoraux : 10; lamelles sous le quatrième orteil : 27. Cette jolie forme, à coloration variable, montre une vaste répar- tition géographique s’étendant de la Péninsule du Sinaï à l’Abys- sinie, et de celle-ci au Tchad et au Sénégal. Acanthodachjlus scutellalus Dumerili M. Edwards; 2 ex. de Goun- dam et 2 autres de M’Bouna (rive sud du Lac Faguibine). — Très nombreux dans les dunes au bord de l’eau (21 juin 1932). Cette variété, bien connue des contrées Trarza en Mauritanie, Dakar, Saint-Louis, Cap Vert, ne nous paraît pas avoir jamais été Bulletin du Muséum, 2® g., t. V, n° 1, 1933. 69 signalée d’un point de l’intérieur aussi éloigné que l’endroit de capture des échantillons présents. M abuia quinquelæniala hicht. 1 ex. Goundam; dans la brousse. — 34 rangs d’écailles autour du milieu du corps. Forme largement répandue sur l’Afrique tropicale et du Nord- Est, ainsi qu’en Arabie. OPHIDIENS Eryx Muellen Boulenger. — - 1 ex. de Bandiagara, signalé, à tort, comme très venimeux. Philolhamnus semivariegahis Smith. — 1 ex. de Bandiagara. — Nom Habbé ; Alakara guindé; signalé peu venimeux. — Espèce inoffensive. Zamenis diadema Schlegel. — 1 ex. Goundam, dans la brousse. Nom Sonraye : Koudi. Considéré, à tort, comme venimeux. Cette espèce, bien connue de l’Algérie et la Tunisie sahariennes, du Maroc, Tripoli, Nubie, Arabie, Syrie, Mésopotamie, Perse, n’a jamais été, à notre connaissance, signalée du Soudan. Psammophis elegans Shaw. — 1 ex. de Bandiagara et 1 ex. de Diré. — Nom Habbé : Sabondo. Considéré comme venimeux. — Espèce peu venimeuse, pour l’homme. Psammophis sibilans L. — 1 ex. de Bandiagara. Noms verna- culaires : en Habbé : Sabondo; en Peulh; Danesnona; en Bam- bara : Sadié. Echis carinatus Schn. — 1 ex. de Bandiagara. En Habbé : Kokodiou; en Peulh ; Fossokéréj en Bambara : Fofoni. Atractaspis Watsonii Boulgr. — 1 ex. de Bandiagara. En Habbé : Nourodiou; en Peuhl : Balaiimna. Mentionné comme Nxtja cracheur. BATRACIENS Bufo regularis Reuss. — 1 ex. Goundam; capturé sur la dune. Nom Sonraye : Cormato. — 70 — Mission Saharienne Avciéras-Dbaper, 1927-1928. Insectes Diptères, PAR M. E. SÉGUY. Les insectes diptères rapportés par M. Th. Monod, de la Mis- sion Augiéras-Draper, comprennent surtout des formes para- sites ou des nématocères suceurs de sang. Malgré le nombre res- treint d’espèces (.36), cette collection contient sept formes nou- velles dont on trouvera la description dans la liste suivante. J’ai cru devoir étudier ou mentionner plusieurs spécimens mutilés indéterminables spécifiquement, mais dont l’exposé des carac- tères peut être utile pour des recherches ultérieures. La larve du Culex 22 g, amputée du siphon et des soies motrices, offre encore des caractères qui l’écartent de toutes les espèces connues. J’ai donné, malgré tout, ses caractéristiques qui permettront de la reconnaître plus tard lorsque la faune de la région où elle vit géra mieux connue. Il est en outre intéressant d’ajouter une localité pour l’établissement de la future carte culicidienne. Sept larves de VAnopheles coslalis Tiieob., le plus important vecteur du paludisme en Afrique, ont été trouvées à Silet. C’est une des stations les plus septentrionales permettant le développe- ment normal de ce moustique. Au delà vers le nord on ne signale plus cette espèce que par exemplaires isolés. A ce même point (Silet), on observe encore VAnopheles maculipennis et le Culex pipiens : c’est une des limites extrêmes d’invasion vers le sud. Je tiens encore à signaler une remarquable collection de larves de V Hypoderma Corinnæ : 123 exemplaires ont été recueillis sur les gazelles. Cette collection nous fait connaître la larve de l’Hypo- derme dans ses premiers âges : deux exemplaires sont en effet au deuxième âge, cinq autres au troisième âge. La première larve er- rante nous manque encore. Tipulidæ. 1. Pachyrrhina sp. Une femelle caractérisée par la tonalité générale jaune. Antennes avec les trois premiers articles roux. Mésonotum orange, les deux bandes latérales noires, à extrémité courbées en dehors, bande médiane rousse. Ailes légèrement et uniformément brunies, ptéro- stigma bien marqué. Abdomen orange; tergites à bandes posté- rieures noires entières, plus étroites sur les bords, dilatées suivant la ligne médiane. — Long. 13 mm. N“ Z 982, bords du Niger, entre Ké-Macina et Ségou, 18-11, 1928. Bulletin du Muséum, 2« s., t. V, n° 1, 1933. 71 2. Conosia irrorala Adams. N° Z 969 d, bords du Niger, entre Ké-Macina et Ségou, à la lampe, 17-11-1928. Tipulide commun par places et répandu dans toute l’Afrique. 3. Gonomyia siletiana n. sp. — (fig. 1 et 2). Entièrement jaune, légèrement bruni sur le disque. Palpes formés d’articles épais, subégaux. Antennes composées d’articles indistinctement décroissants en épaisseur et en longueur. Ailes plus longues que l’abdomen, à membrane claire, fortement irisée, le bord postérieur longuement cilié, nervures présentant des Fig. 1-2. — Gonomyia siletiana. Fig. 1. — Appareil eopulateur mâle vu par transparence, moitiéjgauche fs, forceps supérieur; — p, pénis. Fig. 2. — Aile gauche. macrotriches courts, plus robustes et plus serrés sur les nervures hautes MAi et CuAi et 2; nervures anales avec quelques cils à l’apex seulement. Griffes des pattes I plus fortes et plus longues. Balanciers à tige longuement ciliée. Abdomen quatre fois plus long que le thorax. Appareil eopulateur égal au cinquième de l’abdo- men, forceps supérieurs bilobés, longuement ciliés, portant deux apophyses chitineuses nues, l’interne coudée, armée d’une dent subapicale; forceps interne avec une longue soie à l’extrémité; pénis en stylet (fîg. 1). — Long. 5 mm. Ç. Comme le mâle, légèrement plus robuste et de couleur plus sombre; pleures avec une tâche brune diffuse. Abdomen avec une bande médiane longitudinale noirâtre; cerques allongés, pointus, courbés en haut. — Long. 5,5-6 mm. Z 206, oasis de Silet, Ahaggar occidental, à la lampe, 13-XI-1927. 4. Dicranola sp. $. Jaune. Ptérostigma clair, jaunâtre. Pattes et antennes tom- bées. N» Z 206, oasis de Silet, Ahaggar occidental, 13-XI-1927. Culigidæ:. Quelques larves et adultes conservés dans l’alcool se rapportent à des espèces banales mais il est très intéressant de les signaler si loin de leur contrée d’habitat normal. Il est encore utile de remar- quer que seuls les mâles adultes ont été capturés à la lumière des lampesi La présence d’un Anopheles maculipennis à Silet doit être retenue. 5. Anopheles maculipennis Meigen. Z 193, oasis- de Silet, Ahaggar occidental, 12-XI-1927. Cette espèce est surtout connue des contrées boréales de la région paléarctique. Elle est infectieuse dans la région méditerranéenne. Silet représente un des points extrêmes de l’extension de cette espèce vers le sud. 6. Anopheles coslalis Theobald. N'* Z 134, Tamanrasset, Ahaggar, novembre 1927. — Z 193, Oasis de Silet, Ahaggar occidental, 12-XI-1927. — Z 196, Ibidem^ 12-13tXI-1927, larves. — Z 304 h, Tassili de Timissao, source de Tigneurt, 21-XI-1927, larves. — Z 726, bords Niger à Bourem, 3-1-1928. — Z- 828, bords du Niger, région de Tombouctou, 1-1928. — Z 991-992, bords du Niger, un peu en amont de Ségon, à la lampe, 21-11-1928. Cet anophèle est le plus important vecteur du paludisme en Afrique. La larve est commune partout; elle peut se développer dans les trous de crabes, dans l’eau salée, etc. 7. Culex 22 g. — (fig. 3, 4, 5). Tête un peu moins large que le thorax (.rapport avec la largeur du thorax 55 : 80). Antennes tombées. Mandibules à cinq dents comme chez les autres larves de Culex : les dents intermédiaires fines, aiguës (fig. 4). Plaque mentale pointue, à dents nettement - 73 - détachées, toutes du même type, sauf la dent basale plus petite (%. 5). Écailles du huitième segment abdominal élargies, épaisses, à soies robustes (fig. 3). — Long. 6>5 mm. N» Z 22(7, mare à Taliount Arak, Emmidir, 22-X-1927. Fig. 3-5. — Culex 22 g; 3, écaille du segment VIII; 4, mandibule gauche; 5, plaque mentale. 8. Culex pipiens Linné. Z188 c, oasis de Silet, Ahaggar oaeidental,, à la lampe, 12-XI-l 927, 2i adultes mâles. — Z 206, ibidem, à la lampe, 1;3-XI-1927. 9.. ThûokaMia longeareoldta. MiacjQuart. source d’Aïn el Hadjadj, bord sud du Tademaït, 17-X-1927, deux larves. Z S4, AtakM-^HrAhaggar, 3P-XI-192.7, 1 larve. Tabanidæ. 10. Tahanus biguttatus Wied. var. unimaculatus Macquart. N° Z 1019, bords du Niger, entre Ségou et Koulikoro, 24-11-1928. 11. Tabanus socius Walker. N° Z 1007, bords du Niger, entre Ségou et Koulikoro, 23-11-1928. 12. Therioplectes procédons n. sp. — (fig. 6). Yeux à facettes petites, couvertes, d’une pilosité longue et dispersée; espace interoculaire à bords parallèles n’égalant pas le sixième de* la largeur totale de là tête (indice 40, 15, 40), couvert d’une épaisse pruinosité grise parsemée de poils dorés; calus ocel- laire indistinct; triangle frontal d’un noir luisant, prolongé en haut 74 par une ligne médiane dénudée brillante; joues et péristome cou- verts d’un enduit gris perle; pilosité céphalique blanchâtre. Trompe noire, aussi haute que l’œil. Palpes presque aussi longs que la trompe, d’un blanc rosé, à pilosité blanche. Antennes très légère- ment plus longues que les palpes, article basal épaissi en croissant, gris blanchâtre, la pointe libre noircie, couvert de poils blancs; Fig. 6. — Therioplectes procedens profil de la tête. deuxième article gris, troisième roux; style brun noir (fig. 6). — Mésonotum unicolore, gris, couvert d’une fourrure dorée mêlée de poils noirs; pleures à pilosité blanche épaisse. Pattes rousses à pilosité blanche; tarses brunis ou noircis à l’apex. Balanciers blancs. Ailes vitreuses, nervures rousses. — Abdomen gris à pilo- sité jaunâtre, deux tergites marqués par deux bandes longitudi- nales indécises formées par des plages irrégulières de poils noirs, plus longs; sternites blanchâtres à pilosité pâle, courte et soyeuse : dernier segment à pilosité noire plus longue. — Long. 8,5 mm. N° Z 990, bords du Niger à Ségou, 20-11-1928. Bombyliidæ. 13. Anthrax leucoslomus Meigen. Z 440, Sounfat, limite sud du Tanezrouft, 5-XII-1927. — Z 491, camp du 10-XII- 1927, Sahara soudanais, entre Tisserlitine et le Timétrine. Espagne. Europe orientale et méridionale. Algérie, Tunisie. La larve serait parasite d’une chenille de Conslantia qui vit sur VHa- locnema sirobilaceiim (G. Dumont). 75 14. Anthrax sp. Z 574, dunes mortes entre le Timétrine et In Ouri, 17-XII-1927. Comme V Anthrax unicingulatus Macquart, de Scio, mais la base de la costale absolument jaune, plus large, les tergites abdo- minaux brun rouge au fond. Trop épilé pour être nommé avec pré- cision. 15. Anastœchus stramineus Wied. ap. Meigen. N°s Z 579, In Ouri, Sahara soudanais, 18-XII-1927. — Z 599, ibidem, XIM927. Omphralidæ. 16. Omphrale Monodi n. sp. Voisin de l’O. pilosa Séguy, en diffère par les ailes d’un blanc laiteux à nervures jaune pâle et par les caractères suivants. ■ — d*. D’un noir luisant couvert de poils gris, courts. Yeux cohérents sur un espace triple de la longueur du triangle ocellaire, ce dernier bien saillant. Yeux à villosité courte, dispersée, à facettes mé- dianes trois fois plus larges que les supérieures, les grandes facettes brusquement séparées des inférieures qui sont encore plus petites que les supérieures. Triangle facial argenté. Antennes tombées. Pattes noires, à soies grises, genoux et tarses roux; protarses jaunes. Balanciers très épais, blancs, à tige noire, renflement avec une petite callosité basale, hérissée de soies blanches. Aile : cel- lule apicale (M) rétrécie sur la marge, nervure MA^. c séparée de la petite transverse par un espace supérieur à sa longueur. Cuillerons blancs. Abdomen court, tergum avec trois larges bandes blanches. Long. 2,5 mm. — $. Comme le mâle. Espace interoculaire n’éga- lant pas la largeur de l’œil (la largeur de la tête de face donne la formule : 40, 36, 40) couvert de poils argentés; triangle ocellaire, étendu sur presque toute la largeur de l’espace interoculaire; orbites postérieures peu saillantes. Antennes épaisses, aussi longues que la largeur de l’œil, troisième article piriforme, trois fois plus long que les deux précédents réunis. Abdomen uniformément noir. Long. 3 mm. N° Z 672, entre Tabankort et in Tassit, Sahara soudanais, 28, XII. 1927. Syrpiiid/e. 17. Asarcina ericetorum F. N° Z 916, bords du Niger entre Mopti et Hé-Macina, 11-11-1928. — 76 — Muscidæ. 18. Leptoxyda longislyla Wied. N'>® Z 153, Igelen, Abaggar occidental, sur Calotropis procera, lO-XI-1927. — Z 682,. In Tassit, Sahara soudanais, sur Calotropis procera, 20-XII-1927. — Z 691,. ibidem, sur Calotropis procera, 30-XII-1927. La larve se développe dans les fruits du Calotropis procera. 19. Allotrichoma Augierasi n. sp. — (fig. 7). Gris perle, mésonotum avec un reflet jaune sur le disque. Espace interoculaire égal à la largeur de l’œil; orbites blanches, bande mé- diane frontale brune. Soies ocellaires très courtes, soies croisées fortes, dirigées en avant, rapprochées de l’ocelle antérieur; orbi- tales faibles, rapprochées à la base. Antennes courtes : troisième- article bruni, à pilosité blanche; chète antennaire avec quatre cils. Palpes noirs. Présuturale faible; deux mésopleurales fortes; une sternopleurale, la postérieure, l’antérieure réduite à un cil. Pattes noires, à pruinosité grise; genoux et tarses roux, protarses jaunes. Balanciers blancs. Ailes laiteuses à nervures jaunes. — d'. Appareil Fig. 7. — Allotriehoma. Augeriasi (J, appareil eopulateur vu de profil. copulateur placé à l’extrémité d’un tube formé par la fusion des segments VI-IX, réduits à une longue plaque chitineuse dorsale, ciliée à la base, ridée à l’apex et portant deux apophyses triangu- laires ciliées; forceps allongés, le forceps interne plus épais hérissé de soies à l’apex. Pénis court, tubulaire (fig. 7). Ç. Abdomen : quatre segments visibles subégaux, cinquième et sixième très étroits, cachés. Cerques courts, épais, mous, à ciliation médiocre. Plaque sous-génitale négligeable. — Long. 1,75 mm. N“ Z 991-992, bords du Niger, un peu en amont de Ségou, à la lampe, 21-11-1928. (A suivre)^ 77 Sur une petite collection de Stomatopodes recueillis PAR M. Davydoff dans les eaux indo-chinoises, PAR M. Ch. Gravier. Au cours de ses recherches fauniques dans la région indochi- noise, M. Davydoff s’est appliqué à recueillir les Stomatopodes vivant sur les récifs; il me les a apportés au Laboratoire pour les -déterminer. Ces Crustacés se répartissent en trois genres et en quatre espèces, toutes connues. L’une de ces formes. VOdontodactylus carinifer (Pocoek) n’était connue que par un seul exemplaire du banc dos Holothuries (mer de Chine); il est représenté ici par deux exem- plaires de Poulo-Condore, ce qui étend singulièrement l’aire de répartition géographique de l’espèce en question. Genre Squilla J.-C. Fabricius. Squilla costata de Haan (^). 1844. Squilla costata de Haan (W.), Crustacea in Siebold’s Fauna japonica, pl. II, %• 5- 1849. Squilla costata de Haan (W.). Ibid., texte, p. 223. 1913. Squilla costata Kemp (St.), An Account of the Stomatopoda of the Indo-paciflc Région. Mem. Indian Muséum. Vol. IV, n“ 1, p. 84, pl. VI, flg;. 70-72. 2 exemplaires jeunes. Poulo-Dama, golfe de Siam, novembre 1931. Je rapporte à la Squilla costata de Haan, avec quelque réserve, les deux exemplaires jeunes ci-dessus mentionnés; est-ce à cause de leur état juvénile, mais le plus grand des deux paraît être un peu plus abondamment caréné (surtout à la carapace) que la Squilla costata de Haan et moins cependant que la Squilla multicarinala White. Il n’y a guère de tubercules apparents, ni de crêtes, mais bien plutôt des earinules, aussi bien sur la partie dorsale que sur les parties latérales de la carapace chez le grand exemplaire. Le rostre (fig. 1) a assez bien la forme d’un « chapeau de gendarme » français et présente une carène médiane bien marquée. Le dactyle possède six dents (flg. 2), la terminale incluse; ces dents sont relativement plus longues et plus grêles que ne l’indique la figure 7, planche VI du mémoire de Stanley Kemp. Ce grand exemplaire mesure (^) Pour la bibliographie des espèces citées ici, voir Stanley Kemp, aux pages indi- -quées. Bulletin du Muséum 2® s-, t. V, n“ 1, 1933 — 78 — 37mm^5 environ du milieu du bord antérieur du rostre au fond de l’échancrure médiane postérieure du telson. Sur la face dorsale des segments abdominaux, on ne voit que peu ou point de tubercules, ni de crêtes plus ou moins fusionnées, mais des carinules nettes. Sur le telson, en dehors de la partie médiane bombée et présentant trois crêtes bien saillantes, on observe, de chaque côté, des côtes assez larges, un peu arquées, disposées presque parallèlement les unes aux autres. Le petit exemplaire, de 20*“™, 5 environ de longueur, a les mêmes caractères généraux que le précédent. Le dactyle a six dents de même forme que le grand exemplaire, mais les pectinations du méropodite sont plus marquées. Les carènes sont relativement moins saillantes. Le telson présente une ornementation du même ordre; mais sur les côtes de cette région terminale du corps, on voit de petites taches ocre clair qu’au ne trouve pas chez le grand exem- plaire. Cette espèce a été recueillie en divers points de la côte du Japon; il en a été trouvé, en outre, un exemplaire sur la côte birmane. Stanley Kemp cite un exemplaire mâle du golfe de Suruga (Japon), de 65 mm. de longueur et Mary Rathbun en a mentionné un autre de 87 mm. Les exemplaires jeunes de l’Indochine et ceux de la côte birmane étendent la répartition de l’espèce vers le sud. Genre Odontodactylus Bigelow. Odontodactylus carinifer (Pocock). 1893. Gonodactylus carinifer Pocock (R. L), Report on the Stomatopod Crustaceans obtaincd by P.-W. Basset-Smith, Esq., surgeon R. N. during the Cruise in thc Australian and China seas, oî H. M. S. « Penguin », Commander W. U. Moore, Ann. Mag. Nat. Hist. (6), vol. II, p. 478, pl. XX B. fig. 4, 4a, 4b. 1913. Odontodactylus carinifer, St. Kemp, An Account of the Indo-pacific Région, Mem. Indian Mus., Vol. IV, n“ 1, p. 138. 2 exemplaires $. — Poulo-Gondore, Baie N.-E. — 2 mars 1931. La longueur du plus grand des deux exemplaires, comptée du milieu du bord antérieur du rostre à l’extrémité de la pointe termi- nale de la carène médiane du telson, est de 65 mm; celle de l’autre exemplaire est de 58 mm. La description de cette espèce a été faite par Pocock, d’après un exemplaire mâle unique provenant de l’Holothuria Bank, mers de Chine. La couleur des deux exemplaires est ocre brun; chacun d’eux présente, de chaque côté, sur la face dorsale du premier segment abdominal, une tache ocre rouge foncé bien apparente. Le rostre est plutôt trapéziforme (fig. 3) et son bord antérieur est presque rectiligne. Le dactyle est armé de trois dents implantées obliquement (fig. 4), orientées obliquement vers 79 son extrémité libre; la partie terminale du dactyle présente, sur son bord, de fines denticulations. La crête du telson paraît être un peu Fig. 1 à 6. plus marquée que ne l’indique la figure 4 de Pocock; peut-être se modifie-t-elle un peu avec l’<âge (fig. 5). On ne connaissait jusqu’ici que l’exemplaire unique de 24 mm. de longueur, étudié par Pocock, qui s’est demandé si ce n’était pas un exemplaire jeune de V Odontodaclylus cullrifer, dont le dactyle n’est armé que de deux dents. Stanley Kemp considérait la chose comme improbable et il paraît avoir raison. En tout cas, l’espèce — -80 — peut atteindre une taille bien plus eonsidëraWe que G€®e' de Fexem- plaire unique de rWolothuria Bank (Mers de Chine), pni-s que l’indi- vidu le plus grand de Poulo-Condore avait 65 mm. et l’autre, 58 mm de longueur. Genre Gonodactylus Latreille. Gonodactylus ciiiRAORA (Fabricius). 1781. Sqiiilla chiragra Fabricius (J. C.), Species Iiisectorum, Vol. 1, p. 515. 1913. Gonodaciylus chiragra Stanley Kemp, An Account of tlie Stomatopoda ol tlie Indo-Paciflc Région, Mem. Indian Mus., Vol. IV, n« 1, p. 155, pl. IX, fig. 107, 2 fîg. dans le texte. 2 exemplaires : Ile de la Tortue, TXhatrang; l’un 81 mm. de longueur; l’autre Ç de 92 mm. de longueur, juillet 1930. 2 exemplaires Poulo-Condore. Récifs le Bain; l’un 43 mm. de longueur; l’autre $ de 38 mm. 15 avril 1931. 1 exemplaire, Poulo-Condore. Récifs de Baïcan. Un (J, 79 mm. de longueur, avril 1931. 3 exemplaires Nhatrang. Récifs de Gulao, deux (J 46 mm. et 32 mm. de longueur, 1 femelle 33 mm., 25 août 1931. 1 exemplaire. Hon-Cohé, Annam. Un (j', 72 mm. de longueur, septembre 1931. 2 exemplaires. Ile des Mamelles, Hon-Cohé, Annam. Deux (J 49 mm. de longueur, l’autre un peu plus petit, septembre 1931. 1 exemplaire. Lien Chiên, Tourane (Annam). Un ^ 87 mm. de longueur, octobre 1931. La plupart des grands exemplaires se rangent dans la forme typique de l’espèce, avec son allure élancée, son rostre unique et la carène médiane du telson encadrée dans une ancre très nette et son pénis articulé, très saillant che^ les mâles, à bord généralement teinté. Mais l’espèce peut présenter de nombreuses variations, sur- tout chez les jeunes exemplaires, comme l’a fait remarquer Stanley Kemp; il est probable, comme le dit cet auteur, que des modifica- tions se produisent au cours des mues que subit l’animal. C’est sur- tout dans la pigmentation que se produisent le plus de change- ments. Ainsi, l’exemplaire femelle du récif le Bain de Poulo-Condore, est presque incolore; chez le mâle, on observe des taches grises sur la carapace, les derniers segments thoraciques et les segments abdo- minaux; ceux-ci ont une tache médiane et une autre sur le côté de l’animal; le dernier segment abdominal et le telson ne parti- (^) Dans l’Atlas Shradek et Vivien de Saint-Martin, Hon Coï, un peu au nord 'ée Nhatrang. — 81 cipent pas à cette coloration. L’un des exemplaires jeunes, de 32 mm. de longueur, du récif de Culao (de Nhatrang) est assez teinté avec ses taches sur la carapace, les derniers segments thoraciques, les segments abdominaux et le telson. Le dernier segment abdominal a une série de points noirs, arrondis, très proches les uns des autres formant une ligne presque continue. Chez plusieurs exemplaires, notamment chez le plus grand des exemplaires recueillis à l’Ile des Mamelles, en septembre 1931, les carènes du telson, la médiane surtout, sont colorées en brun assez foncé et celle-ci est encadrée par une ancre dont le bord est plus fortement teinté que le reste. Toutes ces différences sont sans relation directe avec la taille. Recueillie dans les régions les plus diverses de l’Océan Pacifique, cette espèce peut atteindre une grande taille, puisque certains mâles du Musée de Calcutta ont jusqu’à 105 mm. de longueur. Gonodactylus glabrous Brooks. 1886. Gonodactylus glabrous W. K. Brooks, Voyage of IL M. S. « Challenger » Zoo« logy, Vol. XVI, p. 62, pl. XIV, flg. 7, 9. 1913. Gonodactylus glabrous St. Kemp, An Account on the Indo-Pacific Région, Mem. Indian Mus., Vol. IV, n” 1, p. 167, pl. IX, fîg. 113. 1 exemplaire. Poulo-Condore, Baie N.-E. Un 54 mm. lon- gueur, 8 février 1930. 1 exemplaire. Poulo-Condore. Une $ 39 mm. de longueur, avril 1931. 1 exemplaire. Poulo-Condore. Un ÿ 25 mm. de longueur, no- vembre 1931. Le rostre (fig. 6), avec sa longue épine saillante n’est repré- senté très exactement ni dans Brooks, ni dans Saint-Kemp. Les caractères de ces exemplaires sont bien conformes aux caractères généraux qui ont été indiqués par ces deux excellents auteurs. Il n’y a guère à signaler que quelques légères différences concernant la coloration. Les taches de la face dorsale sont d’un brun rouge encore très vif et elles étaient noires dans l’exemplaire étudié par Brooks; elles sont bien plus grandes et aussi plus nombreuses que ne l’indique la figure 7, pl. XV du « Challenger ». Il y a aussi des taches plus étendues tant en dehors de l’aire cardiaque qu’à l’intérieur de cette aire. Il y en a dix sur chacun des segments thoraciques VI, VII, VIII et six sur chacun des cinq premiers segments abdominaux; on n’en voit aucune sur le dernier segment abdominal, ni sur le telson. Les deux taches de la région médiane dorsale sont les plus grandes. Bulletin du Muséum, 2* s., t. V, 1933. 6 — 82 Au Muséum de Calcutta, les plus grands exemplaires mesurent,, d’après Stanley Kemp, de 61 à 68 mm. de longueur. Cette espèce est commune dans les parties les plus diverses de la région indo-pacifique. Steuer (1911) en a cité un exemplaire de la collection Heller, recueilli à Lésina (Adriatique), seul spéci- men authentique du genre Gonodaclylus qui ait été signalé dans la Méditerranée. 83 — Sur une plante fossile de la Période fluviale saharienne, PAR M. Aug. Chevalier. Parmi les documents rapportés d’Afrique par mon collaborateur M. Albert Leclercq qui m’accompagna l’an dernier dans le Sahara et qui a pu, grâce à la bienveillance de M. le Gouverneur Fousset, séjourner environ six mois dans les parties du Soudan français qui pénètrent dans le Sahara méridional, se trouvent des concrétions pierreuses blanches, plus ou moins tubulaires et creuses pour la plupart dans lesquelles il avait cru voir des ossements fossiles. Un examen attentif de ces concrétions et une coupe mince transversale pratiquée dans l’une d’elles, à montré qu’elles n’étaient autre chose que des fragments de tiges et de rhizomes fossiles d’une Gra- minée de marais, encore abondante à l’état vivant autour du lac Tchad et en beaucoup d’autres régions de l’Afrique tropicale et subtropicale, le Phragmiles maxima (Forsk.) comb. nov. Cette espèce que l’on connaît dans la plupart des régions tropi- cales du globe fut tout d’abord trouvée à l’état vivant en Égypte par Forskal qui la nomma Arundo maxima (^). Ses synonymes sont : Arundo allissima Bnth., Arundo Karka Retz., Phragmiles Karka Trin., Phragmiles giganlea Gay, Phrag- miles Roxburghii Kunth, P. laxiflora Steud., P. isiacus Kunth., Arundo isiaca Delile, P. communis Trin. var. isiacus Cosson. Elle est souvent regardée comme une variété de P. communis et c’est sous l’appellation de P. communis var. isiacus Cosson que les botanistes la désignent généralement. Il s’agit en réalité d’une bonne espèce qui se différencie du type par sa très haute taille (chaumes ayant 4 m. à 5 m. de haut dans les pays tropicaux et 2 cm. de diamètre à la base); les feuilles glauques et larges de 2 à 3 cm; la panicule très grande, subuni- latérale fauve ou d’un brun jaunâtre (non violacée ou brune); les glumes plus larges, obtusiuscules mucronées, tridentées. Les rhizomes qui ont un diamètre double de ceux du P. communis suffiraient à distinguer les deux espèces. Le port de notre plante est celui du Grand Roseau de Provence {Arundo Donax L.) mais la taille est encore plus élevée. (^) Forskal dans Flora Ægi/ptiæ- Arabica (1775) décrit p. 24 Arundo maxima, à la suite de A. donax dans les termes suivants : foliis margine ciliatis, basi albis, hirsute ciliatis, striatis, planis, totis viridibus. Dans les plantes que nous avons récoltées au Tchad et dans la zone soudanaise, les feuilles ne sont velues ciliées que dans le tout jeune âge et même pas toujours. Bulletin du Muséum, 2« s., t. V, n° 1, 1933. ■ — 84 — Le Phragmiies maxima vit encore de nos jours en bordure de toutes les grandes nappes d’eau douce de l’Afrique tropicale et aussi de l’Asie chaude. On le trouve encore dans les oasis du Sahara mais il y est de taille réduite (chaumes de 1™,50 à 2 m. ; rhizomes de 1 cm. à peine de diam.; (feuilles étroites, raides, piquantes, souvent enroulées et velues à la base). C’est dans cet état le P. pungens Chevallier = P. communis va.r. slenophglla Boiss. (1884). Il existe aussi dans la région méditerranéenne d’autres variétés de cette espèce; on en connaît en diverses localités de la Provence, du Roussillon et de la Corse. Souvent, en Afrique tropicale, comme dans la région Nord afri- caine, le P. maxima est associé à Typha australis Schum. et Thon- ning- Le point où Leclercq a recueilli les Phragmiies fossiles se trouve sur un petit plateau caillouteux, à 1 km. à l’ouest du puits d’As- selar, sur la rive W de l’Oued Tilemsi, à 300 km. environ au nord •de Gao. On sait que c’est en cette même localité que T. Monod et Bes- NARD ont déterré en 1927 l’homme quaternaire saharien étudié par MM. Boule et H. Vallois et dont l’âge remonterait à une époque reculée de l’âge du Renne. Les Phragmiies fossiles d’Asselar se présentent habituellement sous forme de tubes creux longs de 5 cm à 10 cm., larges de 2‘^“,5 à 3'“, 5, irrégulièrement brisés à chaque extrémité. Certains tubes sont formés d’une gangue qui s’est déposée autour de la paroi externe du chaume, en moulant parfois les nœuds qui portent un verticille de petites cicatrices en creux correspondant à une cou- ironne de racines adventives. Certains tubes ont l’ouverture ellip- tique et non cylindrique ce qui indique qu’ils ont subi une com- pression. Quelques-uns plus petits, sont pleins, étranglés aux nœuds et correspondant à des rhizomes. Les grands tubes à structure conservée ont une paroi épaisse de 3 à 4 mm. et qui correspond à la paille du chaume; les parois des cellules sont remarquablement conservées. Les faisceaux libéro- ligneux apparaissent avec la plus grande netteté. Si l’on place ces tubes dans l’acide azotique ils sont complètement dissous, ce qui montre que la structure a été conservée grâce à l’imprégnation de 4îalcite. La fossilisation a dû se faire dans un milieu très alcalin, dans les cuvettes de bordure où l’eau s’évaporait sur les morceaux de chaumes desséchés jonchant la vase et qui avaient pu être apportés là par flottaison (^). (1) Le P. communis Trin. de nos régions supporte lui-même de fortes teneurs en sels .dissous. On le trouve dansl’eau saumâtre à l’embouchure de la Vire où il est en compéti- tion avec Spart ina Totmsendi Groves. Le Roseau géant du Sahara et du Tchad a déjà été rencontré à. l’état fossile en d’autres régions sahariennes. C’est sans nul doute cette espèce, indiquée sous le nom de Phragmites communis, qui a été trouvée par Blankenhorn en Égypte, à l’état fossile avec d’autres débris végétaux, dans IC' quaternaire de la période humide. C’est encore la même espèce, dont nous avons recueilli nous- même des empreintes sur tuf calcaire à Clitoua au Kanem,dans le- lit du Bahr-el-Ghazal à plus de cent kilomètres à l’est des rives actuelles du Tchad {U Afrique centrale française, 1908, p. 659). Enfin à proximité des bords de ce lac, après plusieurs années de- sécheresse, pendant lesquelles la masse d’eau se retire, on trouve des paquets de rhizomes de Phragmites et de Papyrus desséchés de- puis plusieurs années et jonchant le sol [toc. cit. p. 414). Ils sont; déjà recouverts d’un enduit calcaire. Ce sont des débris analogues qui se sont fossilisés au quaternaire et dont on retrouve actuelle- ment les traces dans le Sahara méridional. Enfin nous avons assisté en 1912, au creusement d’un puits,, dans le village de Madaoua (Niger français) par 14“ de lat., dans un endroit où il n’existe plus de dépression marécageuse depuis long- temps. A 5 m. ou 12 m. de profondeur on a retiré une sorte d’argile ferrugineuse ou noirâtre, se débitant en feuillets et passant par- endroits à la tourbe. Sur certains feuillets on observe des empreintes végétales dont quelques-unes rappellent des limbes foliaires de- Phragmites (^). On se trouve là en présence d’une épaisse formationi de tourbière; mais elle est située à plus de 150 km. en dehors de la limite du Sahara. Il faut toutefois noter que la tourbe est recou- verte d’un important dépôt sableux, ce qui semble indiquer qu’il y a eu à un moment donné une transgression du désert, puis ensuite une régression. Un régime plus pluvieux que de nos jours et de grandes nappes- d’eau douce permanentes (lacs et bras de fleuves) existaient alors en plein N. du Niger moyen ainsi qu’à TE. On en retrouve les traces, jalonnées de coquilles, d’ossements fossiles, et d’outils paléolithiques, puis néolithiques en de nombreux points. On ren- contre en effet dans tout le Sahara méridional, sauf sur les massifs montagneux, des grandes haches qui sont peut-être des houes^ appartenant au paléolithique moyen, souvent associées aux outils néolithiques soudanais. M. T. Monod a trouvé ces instruments Ethiques en abondance dans l’Adrar Ahnet. (^) Du reste à 90 km. à l’W. de Madaona existe encore près de Birni N’Koni, le lac de Kalmalo, en grande partie comblé, mais encore entouré en certains endroits d’une ceinture de Phragmites et de Typha, ceinture que l’on trou-ve aussi à la source de Miria, aux environs de Zinder, c’est-à-dire en pleine steppe actuelle. — 86 — M. Leclercq, de son côté, nous a rapporté des environs d’Asse- lar, deux haches éclatées qui rappellent tout à fait les outils chel- léens. L’une d’elles qui ne peut avoir été qu’une houe gisait à la surface du sol dans la même région que les débris de Phragmites fossiles. Il est vraisemblable que ces outils ont été fabriqués par l’homme d’Asselar qui tout en vivant de la pêche et de la chasse aux abords des grands fleuves du Sahara méridional, se livrait aussi à l’agri- culture. Il est probable que c’est dans cette région, comme je l’ai indi- qué ailleurs, qu’a pris naissance la culture de certaines plantes. Quant aux petites haches polies du néolithique soudanais on les trouve en abondance dans les zones sahélienne et soudanaise depuis l’Atlantique jusqu’au Nil; elles deviennent clairsemées dès qu’on pénètre en plein Sahara. Dans une étude sur « L’Atlantide et le Tritonis occidental » (Q M. Jean Gattefossé émet l’hypothèse que l’Atlantide de Platon était une vaste île qui se trouvait sur l’emplacement de la Mauri- tanie, à l’entrée de la mer quaternaire de Tombouctou (^). Le texte de Scylax de Caryandra dit « qu’on ne peut naviguer, au delà de l’île de Cerné, car la mer est embarrassée par de la vase et des herbes ». Ce passage qui a été interprété comme faisant allusion à la mer des Sargasses, s’appliquerait, pense Gattefossé, au golfe du Djouf lors de sa période d’assèchement au cours de laquelle la mer disparut et fut remplacée par des lacs et de vastes lits limoneux sur les bords desquels devaient croître des hautes herbes. Il n’est pas douteux que d’immenses nappes d’eau douce (bras du Niger, de l’Oued Tamanrasset, de l’Oued Aaoura) ont coulé dans le Sahara moyen occidental après la disparition de la mer de Tom- bouctou. Le Phragmite maxima vivait sur le bord de ces fleuves, comme il vit encore de nos jours sur les bords du Tchad, du lac Kalmalo, du Nil et du Niger moyen. A la même époque le lac Tchad envoyait aussi de vastes diverticules jusqu’au Borkou et dans la direction de Bilnia. J’ai reçu récemment du colonel VTgnon com- mandant les troupes du Niger, des ossements fossiles d’un Poisson de grande taille {Laies niloticus) et des plaques de carapaces de Tortues d’eau douce qui avaient été recueillis par le sergent Gobin, du groupe nomade de Nguigmi, en plein Sahara, au N. du Tchad, à 12 km. N.-E. de Bilabérim, c’est à dire à 200 km. au delà des bords actuels du lac. D’autre part, M. P. Faucheux, ingénieur au service des Mines (^) Bulletin de la Société de Préhistoire du Maroc, 6® année, n“ 2, 1932, p. 53. P) G. R. Acad, sciences, tome 132 (1901), p. 926 et tome 194 (1932), p. 1.93. de TA. O. F. me signale qu’il a reçu du capitaine Poggi des osse- ments recueillis sur la piste d’Araouan à Taouderi, à 40 ou 50 km. au N. d’Araouan et qui se rapportent (d’après M. Roman) à Hippo- potame, Crocodile, Trionyx, Silures. On sait d’autre part, par les travaux de L. Geiimain, qu’il existe dans le Sahara méridional des coquilles fossiles de nombreux Mol- lusques lacustres. En résumé de nombreux témoins provenant du règne animal montrent qu’il a existé dans le Sahara soudanais à une époque ré- cente de vastes nappes d’eau douce qui coulaient vers l’Atlantique en venant se perdre dans des lacs intérieurs analogues au Tchad ou au Faguibine (notamment lacuvettepaléotchadienne de Tilho). Les débris de Phragmites que nous venons de décrire constituent d’autres preuves, celles-ci du règne végétal, de l’existence au quaternaire dans le Sahara d’une période fluviale. Elle explique la présence au Sahara à cette époque (ou un peu antérieurement) d’arbres tropicaux disparus, tel le Caesalpinioxylon Quirojoanum Schenk dont le bois fossile a été trouvé au Rio-de-Oro. — 88 — Espèces nouvelles de Chênes, PAR Mlle Aimée Camus. Quercus malacotricha A. Camus, nov. sp. Rami lomenlosi, deinde glabri, lenlicellosi. Gernmæ ovoideæ, oblusæ. Folia crassa, obovata, utrinque alienuala, basi cuneala, supra glabra, sublus lomenlosa, 7,5-14 cm. longa, 3-7 cm. lala, margine denlata, nervis lateralibus utrinque 15, tertiariis inconspicuis ; pe- iiolus 4-5 mm. longus, lomenlosus. Cupulæ sessiles, subverlicillalæ, numerosæ, cgalhif ormes, sericeæ, 10-12 mm. diam., squamis oblon- gis. Glans ovoidea, 1,5-1, 7 cm. alla, 0,9-1 cm. diam., mucronala, glabra; cicairix 5 mm. diam. Chine : Yun-nan, bois près du col de Hee-chan-men (Delavay, 4.235, 4.236, herb. Muséum Paris). Ce Quercus qui, dans l’herbier du Muséum, avait été nommé, par Franchet, Quercus Griffithii var. urlicæfolia, diffère de cette espèce par ses feuilles adultes très densément tomenteuses à la feuille inférieure, munies de poils mous très abondants et très persistants. Lithocarpus Burkillii A. Camus, nov. sp. Arbor. Rami puberuli, deinde glabri, lenlicellosi. Folia ovalo- lanceolala, apice acuminala, basi alienuala, 7,5-8 cm. longa, 3 cm. lata, supra glabra, subtus pilosula, crassa, margine intégra; nervis lateralibus utrinque 9-10 parum conspicuis ; peliolus glaber, 7-8 mm. longus. Spica fruclifera 6-7 cm. longa, laxa. Cupula solitaria, obovoidea, subpedicellala, lignosa, crassa, adnata, 2,2 cm. alla, 1,8 cm. diam., zonis 3 concenlricis ornala. Glans adnata, subsphæ- roidea, 1,2 cm. diam., inclusa. Péninsule malaise : état de Pahang, Fraser Hill, ait. 1.200-1.310 m. {Burkill et Holttum, Forest Flora Malay Peninsula, n° 7.795). L’épi fructifère bien que long porte seulement peu de fruits. Les cupules entourent complètement le gland, elles sont atténuées à la base en un pédicelle épais, obovoïdes, arrondies au sommet, à paroi très épaisse, de 2 mm. environ, très ligneuse, entièrement soudée au péricarpe du fruit, munie de trois zones parallèles, les deux infé- rieures très espacées, peu marquées, entières. La cupule n’est pas sillonnée longitudinalement. Le fruit, à péricarpe très dur, très li- gneux, soudé même au sommet à la cupule, atteint environ 1,2- 1,4 cm. de diamètre. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 1, 1933. — 89 — Cette espèce est très différente du L. Beccariana (Benth.) par ses feuilles qui ne sont pas blanches en dessous, n’ont pas de ner- villes marquées, par ses cupules à zones bien moins nettes, peu nom- breuses, dépourvues de sillons longitudinaux. Ce Chêne très intéressant m’a été communiqué par l’Institut forestier de Kepong, Selangor, péninsule malaise. 90 — Forages de Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne) ET d’Aubi gn y-s ur-Nère ( Cher ), PAR M. R. Abrard. T. — Saint-Sauveur-en-Puisaye. Un forage pour recherche d’eau potable a été exécuté en 1932 nu N.-E. de la localité, à gauche de la route d’OuANNE, d’après les indications de G. F. Dollfus dont la pensée était de rechercher une nappe aquifère dans l’assise dite « Sables et grès ferrugineux ». En réalité, le forage a été poussé plus loin jusque dans le calcaire à Spatangues. L’eau est d’abord venue sans sable, puis lors d’es- sais de débit à 8 ou 10 mètres cubes à l’heure, le forage s’est en- sablé. C’est alors que j’ai été amené à étudier les causes de cet ensa- blement avec M. Fijalkowski, Architecte- Ingénieur à Auxerre qui m’a communiqué la coupe suivante : Sol. Alt. 292 m. Terre végétale 0,00 €énom.\nihn. Sables de la Puisaye 1,00 A. de Myennes- Argile noire 14,00 i (Gault) l I Sable ferrugineux 47,00 I Sable gris fin 47,05 Albien. - l Sable gris plus gros 48,50 1 \ Sable vert argileux 50,00 I , / Marne noire verdâtre 51,00 I . j Marne jaune friable 56,00 errugineux. I g,,jg jaune un peu sableuse 59,00 [ Sable gris vert marneux 61,00 1 Sable blanc gréseux 64,00 Hauterivien. Argiles j ostréennes ( Cale, à I Spatangues.) Argile grise blanchâtre Marne grise argileuse Calcaire gris avec passages de marne Calcaire gris avec coquillages Fin 71.50 73.50 76.00 77.00 82.00 Le niveau statique de l’eau s’établit dans le forage à 38 mètres de profondeur. Le sable amené par pompage est du sable gris quartzeux appartenant à l’assise des Sables et grès ferrugineux immédiatement sus-jacents à l’argile grise ostréenne. On peut penser que le pompage dans le calcaire à Spatangues jusqu’à la limite du débit à diminué la résistance des argiles sus-jacentes qui supportent des sables très imprégnés d’eau. Le forage étant tubé d’une manière étanche jusqu’à la marne grise argileuse (73 m. de Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n“ 1, 1933. 91 profondeur) non comprise, il a suffi de l’effondrement de l’argile sus-jacente pour livrer le passage aux Sables qu’elle supportait. Le forage est actuellement abandonné. Son résultat est peu en- courageant, G. Goujon cite (^) dans la même région lé forage de Saint-Fargeau en 1883 et celui de Toucy en 1908 qui n’ont pas donné de résultats satisfaisants. Il est vrai qu’il n’est pas indiqué si le débit de 1.200 litres à l’heure pour le dernier est le débit maxi- mum. Dans l’interprétation de ces deux forages, G. Goujon a rapporté des assises aux sables et argiles bigarrés (Barrémien) et aux argiles à Plicatules (Aptien). Le forage de Saint-Sauveur-en-Puisaye montre une lacune qui porte sur ces deux formations. En parti- culier, les marnes comprises entre 51 et 61 mètres de profondeur correspondent très bien à celles de la coupe de Toucy rencontrées de 20“i,70 à 36«i,71 de profondeur. Elles ne peuvent à mon avis être rapportées à l’Aptien. IL — Aubigny-sur-Nère. Le forage d’Aubigny-sur-Nère a été entrepris en 1932 sur les conseils de M. Paul Lemoine qui avait insisté sur l’intérêt qu’il pré- senterait, et qui ultérieurement m’a prié d’en suivre l’exécution. Je dois à l’amabilité de MM. L. et P. Vincent, Ingénieurs à Ville- neuve-Saint-Georges communication de la coupe et des échan- tillons. Sol. Alt. 195 m. Terre végétale 0,00 . f Argile et gros graviers intercalés d’argiles à silex. 1,00 ^ ^ Argile et graviers fins 24,00 Turonien I Craie blanche friable disloquée 26,10 Im. à Ostracées | Marne grise 42,50 Craie i Marne grise et blanche, silex noirs 57,50 glauconieuse. f Marne grise 59,00 / Sables gris verts, gras, micacés 73,25 Sables de ) Grès gris micacé fossilifère 86,70 la Puisaye. i Marne grise micacée 90,00 l Fin 100,00 Au point de vue lithologique, un fait intéressant est la présence de silex, fait déjà signalé dans la région, à la partie supérieure des couches qui peuvent être considérées comme correspondant à la craie glauconieuse cénomanienne. Tout l’ensemble qui s’étend de 73“,25 de profondeur au fond du (1) G. Goujon. La Puisaye. Revue de Géographie annuelle, T. V, fascicule 1, 1911. Voir p. 64-65. — 92 — forage, doit être rapporté aux sables de la Puisaye. Ces sables sont fins, micacés, fréquemment argileux et colorés en vert par de la glauconie. L’assise de marne micacée de la base, très argileuse, dépend sans aucun doute de cette formation et non des argiles de Myennes sous-jacentes. On sait d’ailleurs qu’en Puisaye, les Sables sont très argileux et souvent montrent des intercalations d’argile franche. Le grès gris micacé (86“,70 à 90 mètres) est piqueté de glauconie et fossilifère; on y trouve des Pectinidés; une petite valve supé- rieure peut être rapportée à Neilhea quinquecosvala d’Onn. La fin du forage se trouve vers la base des Sables de la Puisaye, mais non encore vers le contact avec les argiles de Myennes. Dans le plan primitif, le forage devait être poussé jusqu’aux sables sous-jacents à ces argiles, mais devant l’abondance des venues d’eau, le débit fut mesuré : le niveau hydrostatique de l’eau s’éta- blit dans le forage, à 178™, 60, c’est-à-dire à 17™, 60 au-dessous du sol. Pour un pompage de 100 mètres cubes à l’heure, le niveau dynamique s’établit à 175 mètres. Devant ces résultats extrême- ment satisfaisants, le forage n’a pas été poussé plus loin. L’eau est d’excellente qualité au point de vue chimique comme au point de vue bactériologique. — 93 Esquisse géologique des Iles Saint-Pierre et Miquelon, PAR M. E. Aubert de La Rüe. L’idée m’est venue, il y a quelques mois, devant l’absence à peu près complète de tout renseignement précis sur la géologie des Iles Saint-Pierre et Miquelon, d’aller entreprendre l’exploration géolo- gique méthodique de cet archipel. M. Paul Lemoine, Directeur du Muséum national d’ Histoire naturelle à bien voulu s’intéresser à mon projet et m’aider à le réaliser. La saison étant déjà très avancée, ma mission fut malheureuse- ment de courte durée et je ne pus séjourner plus de six semaines à Saint-Pierre et Miquelon. Bien que ces îles soient peu étendues, elles sont extrêmement difficiles à parcourir en raison de la nature souvent marécageuse du sol et de la présence de forêts peu élevées, mais à peu près impénétrables. Le mauvais temps et surtout la brume, persistant pendant des journées entières, rendirent, d’autre part, mes recherches très malaisées. La courte durée de mon séjour et l’étude encore inachevée des matériaux rapportés ne me permettent de donner, pour l’instant, qu’un aperçu très général de la géologie des îles Saint-Pierre et Miquelon. Les nouvelles recherches que je me propose d’entreprendre cette année dans cet archipel m’amèneront vraisemblablement à mo- difier dans la suite certaines des vues exposées aujourd’hui, principalement en ce qui concerne la stratigraphie des terrains rencontrés, que l’absence à peu près complète de fossile rend assez difficile. J’ai pu constater que l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon présentait une structure géologique assez complexe et que les trois principales îles du groupe : Saint-Pierre, Miquelon et Langlade, diffèrent notablement les unes des autres par leur constitution. L’île Saint-Pierre, d’origine éruptive, est essentiellement formée de rhyolites calco-alcalines, accompagnées de brèches rhyoli- tiques ayant une très large extension dans toute la partie sud de l’île, entre le Gap Noir et la Pointe de Savoyard. Ces rhyolites offrent une diversité d’aspects et de colorations vraiment éton- nantes mais leur composition minéralogique est assez uniforme. Il s’agit de roches très anciennes, généralement albitisées. Indépen- damment de l’épidote verte qui est très commune dans ces rhyo- lites, j’ai observé, en plusieurs points de l’île, la présence d’une épidote rose manganésifère, voisine de la piémontite et parfois Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n® 1, 1933. 94 très abondante (Lac Noir, Étang de la Vigie, Anse à Marc-Cadet), Au milieu de ces roches acides apparaissent, çà et là, des types plus basiques. Ce sont notamment des andésites, assez rares (Pointe à Henry) et des dolérites et des labradorites, beaucoup plus fréquentes. Ces dernières, formant de nombreux dykes et quelques coulées épaisses, sont bien représentées dans la région de Savoyard et dans le centre de l’île. L’île aux Vainqueurs et Pile aux Pigeons, deux des petites îles situées le long de la côte orientale de Saint-Pierre, sont entièrement formées par des rhyolites à piémontite. A l’île aux Marins, ces mêmes roches, très riches également en épidote manganésifère qui leur communique une belle coloration rose (Anse à Tréhouart), voisinent avec des brèches éruptives et des filons de dolérite. Le Grand Colombier, dont la masse imposante se dresse au nord de l’île Saint-Pierre, est constitué par des rhyolites, sauf sa partie orientale où affleure une curieuse brèche siliceuse, fortement miné- ralisée par de l’hématite et de l’oligiste. Les roches éruptives qui forment Saint-Pierre et les petites îles voisines paraissent très anciennes, moins cependant que le socle sédimentaire supportant l’archipel et qui comprend des terrains allant vraisemblablement jusqu’à l’Ordovicien. J’ai trouvé en effet, dans la brèche de Galantry, des fragments de schistes et de quartzites qui prouvent que les épanchements rhyolitiques sont postérieurs à ces formations. Parmi ces formations d’origine sédimentaire, les plus anciennes, très métamorphiques, appartiennent à l’Archéen et sont très pro- bablement huroniennes. Elles apparaissent dans la partie nord de Miquelon, formant deux bandes orientées N.-E.-S.-W. L’une affleure le long de la rive orientale du Grand Étang de Miquelon, l’autre constitue la presqu’île du Cap. La série huronienne du Cap comprend des gneiss, des micas- schistes, des quartzites à magnétite et différentes espèces de schistes métamorphiques avec quelques intercalations de cipolins et d’amphibolites. Les gneiss et les micaschistes dominent dans les parties moyennes et nord de la presqu’île et les quartzites dans le Sud, où ils constituent, en partie, la colline du Calvaire. Quant aux schistes, ils affleurent, d’une part le long de la côte, au nord du Cap Blanc et d’autre part à l’est, en bordure de l’Anse de Miquelon. Ces différentes roches métamorphiques forment un ensemble très plissé, injecté par de nombreuses roches éruptives plus ré- centes. Ce sont notamment des granités, des aphtes, des pegma- tites, des microgranites, des diorites, des gabbros quartzifères, des hornblendites, des dolérites et des basaltes. Toutes ces roches forment de nombreux affleurements dans la — 95 presqu’île du Cap; l’un des plus étendu, allant de la colline du Calvaire au Cap blanc, correspond à une ellipse de granité monzo- nitique, qui a profondément modifié à son contact les schistes au milieu desquels elle a fait intrusion. En dehors de ces deux bandes huroniennes, l’île de Miquelon paraît en grande partie formée par des rhyolites calco-alcalines,- contrairement à Saint-Pierre, les brèches éruptives ne jouent ici qu’un faible rôle. Au milieu de ces roches acides apparaissent des venues basiques représentées par des labradorites et des brèches basaltiques altérées, ainsi que par des filons de dolérite. Il existe également quelques épanchements basiques importants entre l’Étang du Chapeau et le Grand Étang, de même que dans l’Est, entre l’Étang à la Loutre et les Pointes de Béliveau. Les formations sédimentaires ont une grande extension à Lan- glade où elles sont représentées par des couches schisteuses et gré- seuses, disposées en bandes parallèles et orientées N.-E.-S.-W., di- rection que j’ai déjà signalée à Miquelon et qui correspond à celle des plissements huroniens. .J’ai attribué les terrains les plus anciens de Langlade au Pré- cambrien. Plissés et peu métamorphiques, ils occupent une large zone dans la partie sud de Pile. Ce sont des phyllades vertes, bien visibles le long de. la Baie et des quartzites roses, allant du Cap Percé à l’Anse du Sud-Ouest. Il existe une telle différence de style entre les dépôts huroniens de Miquelon et la série précambrienne de Langlade, qu’il me semble nécessaire d’admettre une discordance entre ces deux for- mations. Toutefois, comme elles n’apparaissent pas ensemble dans- la même île, je n’ai pu observer cette discordance. Le Cambrien est formé à Langlade par des schistes ardoisiers noirs, très développés entre l’Anse du Sud-Ouest et l’Anse aux Sol- dats, où j’ai trouvé quelques fragments de Trilobites. Ces schistes sont nettement discordants sur les quartzites du Précambrien. Je range provisoirement dans le Cambro-Silurien un ensemble de dépôts très plissés qui semble faire suite, sans discontinuité, aux schistes cambriens précédents et qui occupe toute la partie- nord de Langlade. Il s’agit principalement de grès rouges, associés à des arkoses, des quartzo-phyllades et des phyllades et à des con- glomérats siliceux. Le fait que les dépôts cambriens et cambro-siluriens de Lan- glade ne sont pas restés horizontaux, mais qu’ils ont été fortement plissés lors de la formation de la chaîne calédonienne semble indi- quer que les îles Saint-Pierre et Miquelon ne font pas partie du bouclier canadien et appartiennent vraisemblablement au géo- synclinal appalachien. — 96 — Les roches intrusives grenues, si fréquentes dans l’Huronien de Miquelon, paraissent faire complètement défaut dans les ter- rains moins anciens de Langlade où les seules roches éruptives 'Observées sont des rhyolites, des dolérites et des basaltes post-cam- briens, localisées surtout dans le Nord-Est de File. Les Iles Saint-Pierre et Miquelon montrent partout la trace manifeste d’une ancienne glaciation. J’ai, en effet, observé sur toutes les îles du groupe des roches moutonnées avec des surfaces polies et striées ainsi que des dépôts erratiques considérables, dont les matériaux roulés indiquent une moraine de fond. J’ai rencontré, parmi les dépôts morainiques de l’archipel, de nombreuses roches étrangères à la région et provenant de Terre- Neuve, d’où elles n’ont pu être apportées que grâce à l’existence d’un vaste inlandsis, qui s’est étendu, au Pléistocène, jusqu’aux îles Saint-Pierre et Miquelon, en comblant le chenal, d’ailleurs peu profond, qui devait alors séparer ces îles de la presqu’île de Fortune. Je m’empresse d’ajouter qu’il existait peut-être alors une liaison terrestre entre ces deux contrées et que la formation de ce chenal, plus récente, doit être, dans ce cas, attribuée à un affaissement post-glaciaire. Il me reste à dire quelques mots des dépôts marins littoraux ré- cents, si fréquents dans certaines parties de l’archipel. Leur grand développement me paraît lié à l’ampleur des moraines pléistocènes immergées existant sur le fond de la mer autour des îles Saint- Pierre et Miquelon, comme l’ont démontré les travaux océanogra- phiques. Ces moraines ont fourni aux courants marins et aux vagues les matériaux qui leur ont permis d’édifier des cordons littoraux très importants. L’exemple le plus caractéristique est l’Isthme de Langlade formant un magnifique tombolo. Les dépôts sablonneux ont joué également dans la formation de cet isthme, qui relie aujourd’hui Miquelon à Langlade, un rôle important. D’une manière générale, la plupart des cordons littoraux étudiés correspondent à des levées de galets, souvent très larges. Ces chaus- sées séparent de la mer des nappes d’eau plus ou moins étendues. Les unes communiquent avec l’océan par un étroit goulet et sont salées (Grand Barachois, Grand Étang de Miquelon), les autres sont des étangs d’eau douce (Mirande, etc...). Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 20-2-1933. ■ / ■ SOMMAIRE Actes administratifs: Pages. Nomination de M. Fedobosky comme Aide-techniqne titulaire au Musée d’Ethnographie 5 — de M. P. Chevey, comme Correspondant du Muséum 5 Présentation d’ouvrages par MM. Ch. Gbâvieb, R. Anthony, L. Bebland, Ch. Alluaüd 6 Travaux faits dans les Laboratoires et Accroissement des Collections du Muséum national d’histoire naturelle pendant l’année 1932 7 Communications : H. Neuville. Seconde note préliminaire sur l’oi^anisation du pied des Élé- phants [Figs.] 63 F. Angel. Sur quelques Reptiles et Batraciens du Nord du Soudan français . 68 E. Séguy. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Diptères [Figs.] . 70 Ch. Gbavieb. Sur une petite collection de Stomatopodes recueillis par M. Davy- doff dans les eaux indo-chinoises [Figs.] 77 A. Chevalieb. Sur une plante fossile de la période fluviale saharienne 83 M“8 A. Camus. Espèces nouvelles de Chênes 88 R. Abbabd. Forages de Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne) et d’Auhigny-sur- Nère (Cher) 90 E. Aubebt de la Rüe. Esquisse géologique des îles Saint-Pierre et Miquelon. . 93 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. prix s’entendent pour des extraits tirés en même que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporte- ront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : Pranoe et Étranger ; 50 fr. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2" SÉRIE — TOME V N° 2 — Février 1933 E.mÉhite RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1933 Président: H. Humbert. Secrétaire général : R. Anthony. I I ■ MASSON ET C‘*, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint>Gennain, PARIS-VI* Publicatioa périodique mensuelle REGLEMENT Le Bullelin du Muséum est réservé la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 7 par an. Chaque fascicule sera constitué de 5 feuilles (80 pages). Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’impression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des illustrations de dimensions aussi réduites que pos- sible et groupées de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bullelin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les rema- niements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quaire jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance (^). AVIS Les mmuscriis doivent être définitifs, écrits très lisiblement, ou, de préférence, dactylngraphils, seulement au recto de feuilles isolées. Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison. Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans les titres des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. (*) (*) Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. L-wav, 55, rue de Bul- fon, Paris (V^). BULLETIN D ü MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1933. — N“ 2. 276« RÉUNION DES NATURALISTES ÜU MUSÉUM 23 FÉVRIER 1933. PRÉSIDENCE DE M. H. HUMBERT, PROFESSEUR AU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS M. LE Président donne connaissance des faits suivants : M. le Professeur Ch. Gravier a été nommé Assesseur du Direc- teur (Arrêté du 13 février 1933). M. le Professeur P. Allorge a été nommé Secrétaire de l’Assem- blée des Professeurs (Arrêté du 13 février 1933). M. Charpentier, ex-Gardien de bureau à l’Administration cen- trale, a été nommé Gardien de galerie au Muséum (Arrêté du 31 décembre 1932). MM. Laury, Gardien de galerie, et Foulon, Manœuvre, ont été admis à faire valoir leurs droits à la retraite (Arrêté du l®r fé- vrier 1933). Bulletin du Muséum, 2' s., t. V, 1933. 7 — 98 — Un congé de deux mois (1®'^ janvier-28 février) a été accordé, pour raison de santé, à M. Jourdain, Surveillant militaire (Arrêté du 30 janvier 1933). M. LE Président a le regret de faire part du décès de M. le Pro- fesseur Johan Schmidt, de Copenhague, Correspondant de l’Ins- titut et du Muséum. M. L. DE Nussac fait une communication sur Le Centenaire de Pierre-André Latreille, Professeur el Fondateur de la Chaire d' Entomologie du Aiuséum. DONS D’OUVRAGES M, le Professeur A. Guillaumin dépose le 4^ volume des Guides aux collections de plantes vivaces du Muséum national d'histoire naturelle : Plantes utiles, ornementales ou intéressantes des pays chauds : U® Partie : Plantes utiles, par A. Guillaumin. Ce petit guide est le 4® de la série commencée en 1923 et qui comprend déjà : Les plantes économiques el officinales de plein air, par A. Guillaumin; — Les plantes ornementales herbacées de plein air el les rosiers, par J. Gérôme; — Les arbres el abrisseaux utiles ou ornementaux de plein air, par A. Guillaumin, avec la collaboration de R. Franouet. Les suivants comprendront : Les plantes grasses ; — Les plantes ornementales des pays chauds autres que les plantes grasses; et, si un remaniement du carré des couches et de l’École de botanique le permet : Les plantes alpines el les rocailles ; — L'École de bota- nique. M. le Directeur P. Lemoine a offert à la Bibliothèque du Muséum les ouvrages suivantes : Récamier (D^) : L'Ame de l'exilé ; souvenirs des voyages de Mon- seigneur le Duc d'Orléans. Paris, Plon [1927]. Gr. in-8°, 372 p., portrait, pl. Renault (Jules) : La Légion d'honneur..., l'Ordre souverain de Malle, les anciens ordres français de chevalerie. Paris, les Éditions d’art « le Document » [1931]. In-4®, 369 p., pl. noir, et color., portr., fac-simil. — 99 COMMUNICATIONS. A PROPOS DE LA CLASSIFICATION DES RAMEAUX COMMUNICANTS DU Sympathique, PAR M. J. Bqtar D. M., DE l’Université de Szeged (Hongrie). Il y a quelques semaines, a paru une thèse de doctorat faite au Laboratoire d’Anatomie de M. le professeur F. Villemin de Bor- deaux, intitulée « Contribution à l’étude des rameaux communi- cants du Sympathique thoracique, lombaire et sacré de l’Homme adulte », dont l’auteur est M. Ch. Renon. Ce travail est en grande partie un exposé des intéressantes re- cherches antérieures de MM. Villemin et Dufour. Il fait aussi allusion à mes publications de 1931 et 1932. Au sujet de la classification des rameaux communicants en deux catégories, superficiels et profonds, classification dont « il faut, dit M. Ch. Renon, attribuer la découverte à M. le professeur Villemin », je me permets de rappeler que Vidée d'une telle classification est très ancienne. C’est Longet (1842) le premier qui a désigné les deux groupes des rameaux communicants sous les termes de rameaux externes et rameaux internes, donnant à ces mots le sens de super- ficiels et profonds. Cruveilhier (1877), Sappey (1889), Soulié (1901) et d’autres se servaient déjà communément des termes « superficiels » et « profonds » pour désigner les rameaux en question. Au surplus, une classification n’est à retenir qu’à la condition de pouvoir être généralisée. Au Congrès de l’Association des Anatomistes de 1932, j’ai montré que la classification basée sur les caractères topographiques précé- demment indiqués ne peut être appliquée à tous les rameaux commu- nicants : 1° Dans la région thoracique supérieure et moyenne de la plu- part des Mammifères, les rameaux communicants sont situés non pas dans deux plans, l’un superficiel et l’autre profond, mais dans un seul plan; Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 2, 1933. — 100 — 2° Dans la région sacrée chez l’Homme, il y a bien deux plans de rameaux communicants, l’un superficiel ou externe et l’autre profond ou interne, mais ces rameaux accusent une structure his- tologique parfaitement identique. Après avoir montré que la classification des rameaux communi- cants en superficiels et profonds ne peut être retenue par l’anato- mie générale, il importe de noter qu’une telle distinction garde toute sa valeur lorsqu’on se place sur le terrain médico-chirurgical. Et à ce point de vue les données d’anatomie topographique de MM. ViLLEMiN, Dufour et Renon demeurent à nos yeux pleines d’intérêt. C’est pour cette raison que nous avons cherché un autre mode de distinction des rameaux communicants pouvant être appliqué à toutes les régions. Nous croyons l’avoir trouvé dans la différence de direction de ces rameaux, et, pour nous, les rameaux communicants du Sympa- thique doivent être classés en obliques et en transversaux qui ont toujours une constitution histologique esssentiellement différente correspondant à leurs rôles biologiques. Les recherches très étendues d’anatomie humaine, d’anatomie comparée et d’histologie que nous avons faites donnent un appui solide à cette classification. Après avoir montré que la classification des rameaux communi- cants en superficiels et profonds ne peut être retenue par l’anato- mie générale, il importe de noter qu’une telle distinction garde toute sa valeur lorsqu’on se place sur le terrain médico-chirurgical. Et à ce point de vue les données d’anatomie topographique de MM. ViLLEMiN, Dufour et Renon demeurent à nos yeux pleines d’intérêt. {Laboratoire d’ Anatomie comparée du Muséum national d' Histoire naturelle). — 101 — A PnOPOS DE LA DENTITION D’VN PEPRÉSENTANT EoCÈNE DU GROUPE DES TuRULIDENTATA, PAR M. Friant. D’un travail que je viens de publier (i) se dégagent les conclu- sions suivantes : Le type primitif des molaires mammaliennes semble avoir été un type plurituberculé, avec trois rangées longitudinales de tuber- cules au niveau des molaires supérieures et deux seulement au niveau des molaires inférieures. Ce type se rencontre, non seule- ment chez les Multituberculés du Secondaire, mais aussi chez certains Insectivores fossiles {Galerix exilis Blv., Miocène, par exemple) et chez beaucoup de Créodontes et de Condylarthres. La rangée longitudinale moyenne de tubercules des molaires supé- rieures ayant disparu, on passe de ce type primitif à un autre type ayant seulement deux rangées de tubercules aux molaires de l’un et l’autre maxillaire. Ce processus de réduction peut s’observer chez plusieurs Périssodactyles anciens de la famille des Hyraco- thériinés {Hyracotherium, Propalæotherium] ; à partir de ce moment, la molaire peut suivre deux voies de différenciation ; ou bien rester à rangées longitudinales de tubercules (bélodontes) si les mouve- ments de la mâchoire dans le plan horizontal sont prédominants dans le sens de la latéralité (Ongulés évolués, tels que les Rumi- nants), ou bien présenter ce que j’ai appelé le type tœchodonte et qui est en rapport avec la prédominance des mouvements hori- zontaux dans le sens antéro-postérieur. On surprend, en quelque sorte, ce passage en train de s’accomplir chez les Proboscidiens primitifs [Mœrilherium] où les molaires sont tœchodontes, alors que les prémolaires supérieures présentent encore la disposition de la bélodontie primitive. Tl n’est point utile, ici, de poursuivre plus loin l’évolution des molaires mammaliennes. Les trois molaires de l’Oryctérope qui, à l’état adulte, sont des dents abrasées, présentent, comme l’on sait, deux lobes : l’un antérieur, l’autre postérieur. On constate qu’à l’état vierge, la couronne de chacune de ces molaires est constituée de deux cuspides se suivant dans le sens sagittal, mais qui donnent l’impression de correspondre à quatre tubercules primitifs s’étant d’abord fusionnés deux à deux dans le (q Fkianï m. Contribution à l’étudo de la difl'érenciation des dents jugales chez les Mammifères. Thèse de Doctorat ès Sciences. Publications du Muséum national d’ His- toire naturelle, 1933, n° 1 . Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 2, 1933. 102 — sens transversal (labio-lingual) avant de se réunir longitudinale- ment (1). Cette disposition est surtout nette au tubercule posté- rieur de la seconde molaire supérieure Il s’ensuit que, chez les ancêtres des Oryctéropes, on doit s’at- tendre à rencontrer des molaires constituées de deux crêtes trans- Fig 1. versales formées chacune de deux tubercules bien individualisés qui se seraient réunis au cours de l’évolution en raison de l’allon- gement et de rétrécissement de la région faciale. Il se trouve, justement, que la découverte très récente d’un ! 2 Fig. 2. Tubulidentata de l’Éocène inférieur du Wyoming [Tubulodon Taylori Jepsen) vient à l’appui de cette conception (^). {'^) Friant M, Logo citât o, page 127, flg. 67. Jepsen G.L. rMAMWoRlflyZon, A Wind RiveT Eocene Tubulidentata from Wyo- ming. Proc. Amer. Phü. Soc. Philadelphia, 1932, u° 5. 103 - Les restes de cet animal qui est adulte, ainsi que le signale l’auteur, consistent en deux portions de mandibules et quelques autres débris osseux. La mandibule gauche retiendra seule notre attention : elle porte deux molaires : Mi et M2 et la dernière pré- molaire. La face triturante de la molaire présente quatre tubercules nettement disposés deux à deux dans le sens transversal, ce qui est bien visible sur la ligure 2 que je reproduis de Jepsen, et, où l’on remarque que la vallée intercuspidienne transversale est plus profonde que la vallée sagittale (antéro-postérieure), ceci étant surtout net dans M2. Cette observation nous conduit à penser que les Oryctéropes dérivent vraisemblablement de Gondylarthres déjà dilTérenciés dans un sens différent de celui suivant lequel ont évolué les Périsso- dactyles et les Arliodactyles : chez ces derniers, les cuspides des molaires s’alignent de manière à former des crêtes longitudinales (bélodontes) ; chez les Oryctéropes au contraire, de même que chez les Mœrithéridés, les cuspides des molaires s’alignent de manière à former des crêtes transversales (tœchodontes). Je rapellerai seulement pour mémoire que les molaires du Tubu- lodon Taylori ne sont pas à croissance continue comme celles de rOryctérope, mais à croissance limitée avec deux racines très nettes, l’une antérieure, l’autre postérieure, ce qui montre bien qu’ici comme ailleurs les formes primitives des types dont les dents sont abrasées et à croissance continue présentaient des dents à couronne cuspidée et à croissance limitée. EXPLICATION DES FIGURES Fig-. 1. — Orycteropus æthiopicus Sundrr., n“ 1911-551. 1. (Jeune). (Coll, de Mammalogie du Muséum nat. d’Hist. nat.). [Série des dents jugales inférieures gauches avant l’abrasion pour montrer que les deux tubercules de chaque dent jugale correspondent chacun à deux tubercules qui se sont fusionnés. G. N. X. 34]. [Extrait de M. Frtaxt. Contribution à l’étude de la diiiérenciation des dents jugales chez les Mammifères. Essai d’une théorie de la Dentition. Publications du Muséum nat.. d’Hist. nat., n° 1. Paris, 1933]. Fig. 2. — Tubulodon taylop.i Jepsen. 1. Vue labiale du maxillaire inférieur gauche m.ontrant les couronnes de Mi et Ma et les racines de la dernière prémolaire, bien visibles après dissection du maxillaire. 2. Vue .supérieure du même maxillaire. (Figure reproduite de Jepsen, G.N.X 1,6). Étude d une Collection dOiseaux du Sud du Hunan [Chine), PAR M. K. Y. Yen. GetLe CollecLion d’Oiseaux, que le Professeur S. -S. Sin a fait collecter dans le sud du Hunan et qu’il m’a ensuite envoyée pour étude à Paris, compte 157 spécimens représentant 95 espèces et sous-espèces. Parmi celles-ci, une race d'Alcippe cinereiceps a été décrite par moi comme nouvelle sous le nom de A. c. Berliozi [Bull. Mus. Hisl. Nat. Paris, 2® s., t. IV, 1932, p. 381). Outre ces 95 formes, le collecteur en a encore observé 19 autres qui ne sont pas représentées dans cette collection. Je les mentionnerai au cours de cet exposé, en y adjoignant les notes de l’observateur, M. Ho. La région d’où provient cette collection est située dans le sud du Hunan, vers le 26® degré de latitude nord et entre le 1 12®-1 13® de longitude est. Elle consiste en deux districts, l’un s’appelle Woo- kang et l’autre Chin-tung-chan. Notre collègue M. Ho y est resté huit mois, de janvier jusqu’en août; mais la plupart des spé- cimens que j’ai reçus sont datés des mois d’avril, de mai et de juin. La faune avienne du Hunan est encore très mal connue. Sauf O. -Grant qui a signalé dans The Ibis 1900, pp. 573-606, une série d’Oiseaux collectés par le Capitaine Wingate dans cette province, dont le premier mâle adulte de Merganser squamaius Gould ait été connu, peu d’ Ornithologistes en ont parlé. Ma collection, quoique assez peu nombreuse, montre nettement que l’avifaune du sud du Hunan se rapproche beaucoup de celle du Kwangtung, du Kwangsi et du Kwei-chow, c’est-à-dire est essentiellement orientale. Plus au nord, vers la frontière du Hupeh, on trouve très probablement un plus grand nombre de formes paléarctiques. Cette étude, faite au Laboratoire d’ Ornithologie du Muséum de Paris, — et je remercie une fois de plus M. le Professeur Bour- delle et M. Berlioz, ainsi que M. Delacour, pour leur aide précieuse — est la suite de celle déjà publiée sur les Oiseaux du Kwangtung [Bull. Mus. Hisl. Nat. Paris, 2® s., t. IV, p. 243) et fait partie d’un projet d’ensemble, par lequel je me propose d’étudier l’avifaune des di^•erses provinces de la Chine. I. - NOX-PASSERES 1. Podiceps ruflcollis Poggei (Reichw.). — « J’ai vu plusieurs fois ce petit Grèbe dans des lacs de la région que j’ai explorée. Se- BuJkiin du Muséum, 2® s., t. V, n° 2, 1933. — 105 Ion l’observation des paysans, cet Oiseau est sans doute sédentaire et très commun » (Ho). ? 2. Phalacrocorax carbo sinensis (Shaw et Nod.). — « Très sou- vent, sur les lacs et sur les rivières, j’ai vu des pêcheurs pêcher à l’aide du Grand Cormoran qu’on appelle Yu-yia, c’est-à-dire : Corbeau de Poisson. » (Ho). Mais cet Oiseau existe-t-il aussi à l’état sauvage dans cette région ? 3. Ardea cinerea rectirostris Gould. . — « Cet Oiseau se trouve toujours solitaire dans les rizières et dans les marécages à la re- cherche de sa nourriture, plus rarement au bord des rivières. Il est tellement craintif que, pas une fois, je n’ai réussi à en obtenir un spécimen. » (Ho.) 4. Egretta intermedia intermedia (Wagl.). — et $ ad., 22 avril, 7 mai ; jeune, 5 avril 1930, Woo-kang. — « Assez commun. On le voit au bord des fleuves et il ne visite que rarement les rizières. La plus grande bande que j’aie vue était composée d’une vingtaine d’individus. » (Ho.) 5. Egretta garzetta garzetta (L.). — « Cette petite Aigrette se mé- lange toujours avec la précédente en formant des bandes assez con- sidérables. Elle a presque les mêmes mœurs et visite les mêmes endroits que son congénère. » (Ho.) 6. Ardeola bacchus (Bp.). — ■ 1 c? ad. (en plumage des noces), 15 avril 1930, Woo-kang. — « Ce Crabier est un des Ardéidés les plus communs en cette région. On le trouve presque partout, où il y a des rizières dans lesquelles il se cache toute la journée, en cherchant sa nourriture. On l’appelle Wo-ho, c’est-à-dire : Cra- bier de riz. Le soir, on le voit voler et se poser en petits groupes soit sur le sommet des arbres, soit dans les jungles de Bambous. » (Ho.) 7. Nycticorax nycticorax nycticorax (L.). — « Plusieurs fois, j’ai vu de loin quelques Hérons au vol qui devaient être des Nycti- corax. » (Ho.) 8. Butorides striatus connectens Stresemann. — 1 3', 1 $ ad., 15, 23 avril 1930, Woo-kang. — « Assez commun. Il a presque les mêmes mœurs que V Ardeola bacchus et visite les mêmes endroits. » (Ho.) 9. Tringa ochropus L. — 1 11 avril 1930, Woo-kang. — « Très- commun, en cette saison, dans la région ». (Ho.) 10. Tringa hypoleucos L. ~ 1 cJ, 20 avril 1930, Woo-kang. — « Aussi commun que le précédent. » (Ho.) 11. Capella stenura (Bp.). — 1 Ç, G mai 1930, Woo-kang. — « Assez commun aussi à cette époque. » (Ho.) — 106 12. Scolopax ruslicola rusticola L. — « Je n’ai vu voler qu’un seul Oiseau de cette espèce, mais je n’ai pas réussi à l’obtenir. » (Ho.) Gruidés. — « On m’a afTirmé qu’il se trouve parfois en cette ré- gion des Grues .Mais je ne les ai jamais rencontrées. 11 est possible qu’il y existe le Grus grus Lilfordi Sharp et le Grus nigricollis Przewalski. » (Ho.) 13. Amaurornis fusca erylhrothorax (T. et S.). — « J’ai vu plu- sieurs fois ce petit Râle dans les rizières, mais je n'en ai pas ob- tenu un seul spécimen. » (Ho.) 14. Amaurornis phœnicura chinensis (Bodd.). — 1 1 ? 12 avril, 3 mai 1930, Woo-kang. — « Oiseau sédentaire et assez commun. 11 se tient très souvent dans les buissons près des maré- cages et ne vient que rarement dans les rizières. Pendant l’époque des amours, le matin et le soir, il fait entendre de loin sa voix sonore et monotone. On l’appelle Pa-mien-chi, c’est-à-dire : Poule à face blanche. » (Ho.) 15. Gallicrex cinerea (Gm.). — « Selon les paysans, le Râle à crête n’est pas rare en cette région. Mais pendant mon séjour je ne l’ai vu qu’une seule fois. » (Ho.) 16. Gallinula chloropus indica Blyth. — « J’ai vu deux ou trois fois cette Poule d’eau qui doit être assez commune dans cette ré- gion. » (Ho.) 17. Fulica alra atra L. — 1 $ ad., 15 avril 1930. Woo-kang. — « Assez rare. » (Ho.) 18. Phasianus lorqiialus lorquatus Gm. — 1 1 $ ad., 22, 24 avril 1930, Woo-kang. — « Sédentaire et commun. On le trouve très souvent dans les collines herbeuses tout près des habitations. Il se vend quelquefois au marché et à un prix très bas. » (Ho.) 19. Chrgsolophus piclus (L.). — le? ad., 5 juin; 1 $ ad., 25 mai 1930, Chin-tung-chan. — « Sédentaire et assez commun. 11 vit toujours en petites familles dans les bois des hautes montagnes et, contrairement à l’espèce précédente, ne visite jamais les petites collines herbeuses proches des habitations. On l’appelle Chin-chi, c’est-à-dire: Faisan doré. » (Ho.) 20. Tragopan Temminckii Temminckii (Gray). — 1 ^). Environs de Mazabuta (Rhodésie du Nord) [P.-L. Leroux]. Cette espèce du Natal et du Damaraland n’avait pas encore été signalée en Rhodésie. Limnæa (Radix) natalensis Krauss. 1841. Limnæi n'xtalensis Krauss, Süiafrik. Mollusken, p. 85, pl, 5, fig. 15. 1874. Limnæa natalensis Jickeli, Fauna d. Land, und Süsstv. -Mollusken N. O. Afrik.^ p. 190, pl. III, fig. 1. 1912. Limnæa natalensis Connolly, Annals South Ajrican Muséum, XI, p. 23.’!, n° 491. 1920. Limnæa {Radix) natalensis Germain, Mollusques lerr. fluvial. Voy. G. Babault Afrique Orient., p. 129, fig. 10 à 30 (dans le texte). La coquille, assez variable, mesure de 15 à 21 millimètres de longueur. Elle est généralement bien ovalaire avec un dernier tour parfois un peu ventru, l’ouverture élargie à la base et le péris- tome peu arqué. Le test est mince, fauve ambré brillant, presque transparent, garni de fines stries longitudinales obliques. La spire, courte et acuminée (sommet aigu) est un peu plus allongée chez les jeunes. Avec le type se trouvaient quelques exemplaires de la variété exserla Martens (^) se distinguant par son galbe plus régulière- ment ovalaire fusiforme et par sa spire plus élancée, mieux acu- minée. Environs de Mozabuka (Rhodésie du Nord) [P.-L. Leroux]. Cette espèce et sa variété habitent une grande partie de l’Afrique: Égypte, Érythrée italienne, Abyssinie, bassin du lac Tchad, Afrique Orientale, bassin du Congo, Rhodésie, Lorenzo-Marques, Natal, Bechuanaland, Transvaal, État libre d’Orange, Colonie du Cap. Planorbis (Coretus) Pfeifferi Krauss. 1848. Planorbis Pfeifferi Krauss, Sïiâafrik. Mollusken, p. 83, pl. 5, fig. 7. 1877. Planorbis Pfeifferi Reeve, Conchol. Icon., pl. 4, fig. 33. 1912. Planorbis Pfeifferi Connolly, Annals South African Muséum, XI, p. 237, n“ 501. Ÿ) Martens (D’’ E. von), Mollusken, in : Passarge, Die Kalahari, Berlin, 1904^ p. 755, fig. 2. (■■^) = Limnæus natalensis A^ar. exserlus Martens, Malakoz, Blàtter, XIII, 1866, p. 101, n“ 28, pl. III, fig. 8-9 ; = Limnæa exserta Bourguignat, Ilist.malacolog. Abyssi- nie, 1883, p. 90 et p. 125; = Limnæa natalensis var. exserta Connolly, toc. supra cil., XI, part. III, 1912, p. 234; Germain, loc. supra cit., 1920, p. 131. — 140 — Deux exemplaires très jeunes (2 et 3 millimètres de diamètre? maximum), mais bien reconnaissables à leurs tours de spire très- arrondis et à leur haute ouverture, ont un test mince, transparent,, corné blond, très finement strié. Le Planorhis {Corelus) Bowkeri Melvill et Ponsonby (i), d« Transvaal septentrional, est presque certainement synonyme. Le- Planorbis {Corelus) Hermanni Bœttger (^) est une variété dépri- mée avec le dernier tour plus ou moins fortement descendant (®).. Environs de Mozabuka (Rhodésie du Nord) [P.-L. Leroux]. Le Planorbis Pfeifferi Krauss habite toute l’Afrique Australe r Natal, Zuzuland, Lorenzo-Marques, Transvaal, Bechuanaland. Rhodésie. Physopsis africana Krauss. 1848. Physopsis africana Krauss, Südafrik. Moïïusken, p. 85, pl. 5, flg. 14. 1897. Physopsis africana Maetens, Beschalie Weichthiere Deutsch-Ost-Afrik., p. 142. 1912. Physopsis africana Connolly, Annals South African Muséum, XI, p. 249, n“ 527_ 1920. Physopsis africana Germain, Mollusques terr. fluvial. Voy. G. Babault Afrique Orient., p. 189. En dehors des exemplaires normaux, M. P.-L. Leroux a re- cueilli de très grands individus mesurant : Numéros. Long-imur. Diamètre maximum. Diamètre Minimum. Hauteur de l’ouverture. Diamètre de l’ouverture {“j- 1 17,5 mm. 14,2 mm. 10,4 mm. 14 mm. 8 mm. 2 18,2 mm. 14,2 mm. 11,3 mm. 13 mm. 7 mm. 3 19 mm. 14,25 mm. 11 mm. 13 mm. 8 mm. 4 20,3 mm. 12,4 mm. 9,5 mm. 12 mm. 7 mm. 5 21 mm. 14,1 mm. 9,7 mm. 13 mm. 7 mm. La forme générale varie. Les individus de 18 à 20 millimètres (^) Annals and Magaz. Natur. History London, XII, 1893, p. 111, pl. III, fig. 19. (^) Boettger (O.). Abhandl. Senckenherg. Naturf. Gesellschaft Frankfurt-a.-M XXXII, 1910, p. 452, n° 35, pl. XXVIII, fig. 18; Cf. aussi : Connolly, loc. supra cit.^ XI, part III, 1912, p. 235, 498; Germain (Louis), Records Indian Muséum Calcutta,. XXI, 1920, p. 20. (®) Ce Planorbe est seulement connu, actuellement de deux localités : sub-fossile à Okaputa Pan, dans le Damaraland [D‘‘ P. Hermann] et vivant à Omanbondé, dan& rOvampoland [exemplaires du Musée de Calcutta]. (*) Y compris l’épaisseur du bord columcllaire. 141 — de longueur pour 14 millimètres de diamètre correspondent à l’exacte figuration donnée par F. Krauss. Quant aux exemplaires ■se rapprochant du n° 4, ils sont plus allongés, leur spire est moins obtuse et leur dernier tour moins ventru. Ils appartiennent à une forme major du Physopsis ouoideaBouRGuiGisAT (^), simple moda- lité data, comme je l’ai montré en 1920 [toc. supra cil., p. 191], de l’espèce de F. Krauss. Une autre particularité des échantillons de Mazabuka est la •solidité de leur test relativement épais, d’un corné marron brillant. Parfois le péristome est notablement épaissi, surtout vers la base ; le l)ord columellaire, fortement plissé, est encrassé et la callosité blan- châtre, qui réunit les bords marginaux de l’ouverture, est un peu «aillante. En résumé, les intéressants individus de grande taille récoltés par M. P.-L. Leroux sont des Physopsis africana Krauss présen- tant à la fois les modes major et ponderosa alliés, soit au mode data, soit aux modes ventricosa ou subventricosa. Environs de Mazabuka (Rhodésie du Nord) [P.-L. Leroux]. Le Physopsis africana Krauss habite la plus grande partie de l’Afrique orientale, la région Est du bassin du Congo et toute l’Afrique Australe. ViviPARA CAPiLLATA F’rauenfeld. 1885. Vivi'pxra czpillata Frauenfeld, Proceed. Zoolog. Soc. London, p. 659; et Ver- hmîl. d. Zool. Botan. Gcsellsoh. Wien, XV, p. 533, pl. XXII. 1912. Vivipara capillaia Connolly, Annals South Afriean Muséum, XI, p. 206, n° 549. 1920. Vivipara capillata Germain, Mollusques terr. fluvial. Voyage G. Babault Afrique Orient., p. 224, fig. 109-110, dans le texte. Les individus de Mazabuka ont les tours bicarénés; la carène Inférieure est bien marquée, formant une angulation au point où die aboutit au péristome, mais la carène supérieure est fortement ■émoussée. Les bords marginaux de l’ouverture (^) sont réunis par une callosité brillante, d’un fauve foncé noirâtre. La taille varie -entre 23 et 26 millimètres de longueur, 17 et 18 millimètres de dia- mètre maximum et 13 et 15 millimètres de diamètre minimum. Le test est jaune brun brillant (premiers tours rougeâtres), garni de •stries longitudinales obliques; les stries spirales, qui caractérisent (^) Bourguignat ( J.-R.). Descripl. espèces terr. fluvial. Mollusques Égypte, Abyssinie. Paris 1876, p. 16 [non Physopsis ovoidea Martens]; et Mollusques Afrique équatoriale, Paris, mars 1889, p. 159. Cf. : Germain (Louis), Mollusques terr. fluvial. Afrique cen- trale française, 1907, p. 503, pl. V, fig. 4. (^) Cette ouverture mesure de 11,5 à 13 millimètres de hauteur et de 9 à 10 milli- anètres de diamètre. — 142 ~ cette espèce, sont à peine indiquées (comme dans la forme zam- besiensis Sturany). Environs de Mazabuka (Rhodésie du Nord) [P.-L. Leroux]. Le Vivipara capillala Frauenfeld vit dans la région comprise entre le lac Tanganika et l’Océan Indien, dans le bassin du lac Nyassa, dans la Rhodésie, le Lorenzo-Marques et le Zuzuland. La forme zambesiensis Sturany (i) est une mutation ventrue avec les carènes très atténuées et la sculpture spirale peu marquée; le Vivi- para denseslriala Preston (^) ne diffère pas sensiblement du type et doit être considéré comme synonyme. Lanistes ovuim Peters. 1845. Lanistes ovum Peters in Teoschel, Archiv. fur Naturgeschichte, XI, p. 215. 1851. Ampullaria ovum Philippi in Martini et Chemnitz, Systemat. Conchyl. Cab., 2'^ édit., p. 22, n“ 27, pl. VI, fig-. 2. 1889. Meladomus ovum Bourguignat, Mollusques terr. fluvial. Afrique équatoriale, p. 173. 1897. Lanistes ovum [== Lanistes affînis Smith] Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrik., p. 166, 1912. Lanistes ovum Connolly, Annals South African Muséum, XI, p. 258, n° 547. 1920. Lanistes ovum Germain, Mollusques terr. fluvial. Voyage G. Babault Afrique Orient., p. 235, fig. 112 à 114, dans le texte. Un exemplaire très ventru (diamètre maximum 42 millimètres pour seulement 45 millimètres de longueur) a le test d’un bel olivâtre violacé très brillant et les sutures élégamment bordées de blanc. Son ouverture, qui atteint 28 millimètre de hauteur pour 22 millimètres de diamètre maximum, est lie de vin. Le test est garni de stries longitudinales très obliques, assez fines sur les tours supérieurs, plus grossières et partiellement transformées en costules peu saillantes au dernier tour. Environs de Mazabuka (Rhodésie du Nord) [P.-L. Leroux]. Cette espèce occupe une aire considérable depuis l’Abyssinie jusqu’à la Colonie du Cap mais sans atteindre le lac Tchad à l’ouest bien qu’elle vive sur les territoires du Chari. Plus au sud, elle pénètre dans le bassin du Congo (jusqu’au Stanley Pool) et dans l’Angola. (1) = Vivipara unicolor var. Sambesiensis Sturany, Denkschr. d. liais. Akademie d. Wissenschaft. Wien, LXVII, 1898, p. 621, pl. III, fig. 57 à 61 ; = Vivipara Sambesiensis Connolly, loc. supra cil., 1912, p. 260, n° 551. (^) Proceedings Malacological Society London, VI, 1905, p. 300, fig. 2, dans le texte. __ 143 Mollusques testacés du Grand Lac Amer (CANAtL de Suez), (Première liste), PAR M. LE Professeur A. Gruvel et M. G. Moazzo. Au cours de la mission biologique que nous avons accomplie en mars, avril et mai, sur le Grand lac Amer du Canal de Suez, nous avons recueilli, soit dans la zone littorale, soit dans nos différents dragages et chalutages, un nombre assez considérable de mol- lusques Gastéropodes et Pélécypodes ou Bivalves, dont nous don- nons ici une première liste. Celle-ci, sera complétée, ultérieurement, par une autre contenant, surtout, les petites espèces encore à l’étude. Nous indiquons ici 21 espèces de Gastéropodes et 47 espèces de Pélécypodes. Nous comptons encore au moins 35 formes du pre- mier groupe et une vingtaine appartenant au second. Ce n’est que lorsque toutes les espèces seront déterminées que nous pourrons tirer les conclusions nécessaires au point de vue de leur migration à travers le Canal. Dores et déjà, nous pouvons dire que les formes érythréennes l’emportent de beaucoup sur les espèces méditerranéennes, ce qui se conçoit facilement puisque les larves de Mollusques étant pélagiques, sont entraînées par les cou- rants. Le courant allant de la mer Rouge vers la Méditerranée ayant plus d’intensité, de régularité et de durée que le courant contraire, il est facile de comprendre que les larves des espèces érythréennes entraînées soient plus nombreuses que les larves d’ori- gine méditerranéenne. I. — Gastéropodes. 1. Acanlhopleum spinigera Sow : quelques valves seulement dans les sables du cordon littoral. 2. Siphonaria Kurracheensis Reeve : des valves un peu partout dans le cordon littoral; vivant sur les cailloux, de Jéneffé à Ka- bret. 3. Atgs alicula A. Adams ; commun dans les sables du cordon littoral. 4. Dinia dentifera A. Adams : même observation que pour le précédent. 5. Fusus marmoralus Philippi ; très commun, rejeté sur le rivage, tout autour du lac et rencontré vivant, dans les dragages. Bulletin du Muséum, 2® t. V, n° 2, 1933. 6. Melongena paradisiaca Bolten : rare dans le lac; un seul exemplaire dans le cordon littoral près de Kabret. 7. Nassa erylhrœa Issel : commun, cordon littoral et dragages. 8. Murex Iribulus Linné ; extrêmement commun; cordon litto- ral tout autour du lac et vivant, dans les dragages; cette espèce se rencontre même dans la zone morte et gypseuse du lac. 9. Murex angulifer Lamarck : rare, un seul exemplaire. 10. Strombus Iricornis Lamarck : assez commun à peu près partout. 11. Cerithium scabridum Philippi : très commun, cordon littoral et dragages. 12. Pirenella conica Blainville et P. Cailliaudi Pot. et Mich. ; les deux espèces sont communes partout. 13. Planaxis Savignyi Deshayes : assez commun dans le cordon littoral. 14. Infundibulops carinifer Beck : commun; toujours dans le cordon littoral. 15. Nerita polila Audouin : vivant sur les cailloux seulement près de Kabret. 16. Phasianella variegala Lam. ; très commun dans les cordons littoraux. 17. Slomalia phgmolis Linné : espèce peu commune dans les cordons littoraux. 18. Fissurella Rüppelli Sowerby : commun; cordons littoraux. 19. Patella rola Issel : rare dans les cordons littoraux, mais commun et vivant sur les cailloux de Jeneffé, Fayet et Kabret. 20. Gibbula Hemprichi Issel : assez commun dans les cordons littoraux. 21. Euchelus bicinclus Philippi : très commun tout autour du lac, dans les cordons littoraux. Et au moins 34 autres petites espèces, qui sont encore à l’étude. 11. PÉLÉCYPODES ou BIVALVES. 1. Ostrea stentina Payr : rare dans le lac; deux petites valves rejetées. 2. Radula [Mantetlum) inflata Chemnitz : rare; une seule valve d’un exemplaire jeune. 3. Pecten jacobeus Linné : rare; un seul exemplaire dragué vivant devant Kabret. Comestible. — 145 — 4. Meleagrina occa Reeve : très commun partout dans le lac, plusieurs importants gisements de Méléagrines vivantes au nord et au sud de Fayed. Comestible. 5. Malleus régula Forskal : très commun, vivant sur tous les poteaux des appontements placés dans le lac. 6. Vulsella rugosa Lamarck : dans des éponges rejetées sur la plage. 7. Mytilus variabilis Krauss ou « Moule de Pharaon » : très commune; cordons littoraux et sur les objets immergés dans le lac (pieux de soutènement, bouées, tic...). Comestible, bien que très petit. 8. Modiola barbala Linné : très commune, cordons littoraux; draguée vivantes, parfois. Comestible. 9. Modiola lignea Reeve : très commune, cordons littoraux et dragages. Comestible. 10. Modiolaria coslulala Risso : assez commune; cordons litto- raux et dragages, parfois vivante. 11. Modiolaria marmorala Risso : commune, cordons littoraux et dragages. 12. Modiolaria picla Dunker : assez commune : cordons litto- raux et dragages; souvent vivante. 13. Area [Fossularca) laclea Linné ; très commune; cordons lit- toraux surtout, mais dans les dragages aussi. Quelques exemplaires vivants. 14. Cardium edule Linné : très commune partout, mais surtout dans la partie occidentale du lac. Comestible. 15. Cardium [Cerasloderma] arabicum Issel : assez commune : cordons littoraux et dragages, mais jamais vivante. 16. Cardium papyraceum Gmelin : très commune; cordons litto- raux et dragages; très souvent vivante. 17. Cardium auricula Forskal : assez commune; cordons litto- raux. Dans les dragages, valves seulement. 18. Chama gryphoides Linné : espèce très commune partout. 19. Chama Broderipi (?) Reeve : rare, une seule valve. 20. Aslarle ( Goodallia) Iriangularis Montagu : assez commune dans les cordons littoraux. On les trouve plus facilement dans l’es- tomac des astéries si abondantes dans le lac [Aslropeclen polya- canthus, Muller et Troscbel). 21. Callisla {Macrocallisla) florida Lamarck : très commune, cordons littoraux et dragages; parfois vivante; comestible. 22. Circe corrugala Chemnitz : commune; cordons littoraux et dragages; souvent vivante. Bulletin du Muséum, 2° s., t. V, 1931. 10 23. Crista peclinata Vaillant : très commune, cordons littoraux; et dragages; très souvent vivante; espèce comestible. 24. Lioconcha arabica Chemnitz : commune; cordons littoraux et dragages; souvent vivante; comestible, 2b. Dosinia erylhræa Rœmer : très commune; cordons littoraux et dragages; souvent vivante. Comestible. 26. Tapes decussata Linné : pas très commune; cordons litto- raux et dragages; vivante; comestible. 27. Tapes rhomboïdes Pennant : assez commune; cordons litto- raux. 28. Tapes papillionacea Lamarck : assez commune dans les sennes des pêcheurs; rare dans les cordons littoraux. Comes- tible. 29. Venerupis iras Linné : assez commune; cordons littoraux et dragages. 30. Petricola lithophaga Retzius : assez commune; cordons lit- toraux. 31. Diplodonla globosa Forsk. : très commune; cordons littoraux et dragages; souvent vivante. 32. Gari Weinkauffi Crosse : pas très commune ; cordons littoraux surtout. Dans les dragages, un exemplaire vivant. 33. Psammobia Rüppelli Reeve : pas commune, quelques valves rejetées. 34. Donacilla cornea (?) Poli; pas très commune, cordons litto- raux. 3.3. Mesodesma striatum Chemnitz : assez commune; surtout vivante dans le sable vaseux en face la gare du Déversoir. Sa pré- sence dans le sable est signalée par une algue verte le plus souvent une petite Ulve fixée sur la coquille. Comestible. 36. Maclra olarina Philippi : extrêmement commune partout dans le lac; se rencontre vivante dans les dragages. 37. Corbulomya medilerranea Costa : assez commune, cordons littoraux. .38. Gaslrochæna dubia Pennant : assez commune dans les dra- gages effectués surtout au milieu du lac ; fixée sur des valves de Méléagrines, Crista, Cardium papyraceum et Callisla; le plus sou- vent vivante. 39. P kolas daclylus Linné : pas commune, quelques valves. 40. Venus rœmeriana Issel : surtout dans l’estomac des Astéries draguées {Aslropecten polyacanthus) ou rejetées sur le rivage ; cor- dons littoraux. 147 — 41. Clemenlia Cumingi Dsh : pas très commune; dragages et cordons littoraux. 4 oxempiaires morts. 42. Lucina edentula Linné : forma ovum (Refeve) Lamy : très commune, cordons littoraux et dragages; rarement vivante. 43. Tellina balausîina (?) L-inmé : pas commune, 3 exemplaires; cordons littoraux. 44. Tellina pellucida Philippi : pas très commune, cordons lit- toraux et dragages. 45. Macoma cumana Costa : pas commune, deux exemplaires morts. 46. Gastrana fragilis Linné : pas très commune; cordons litto- raux; dragué : un exemplaire vivant. 47. Analina subrosîrata Lamarck : commune; cordons litto- raux, et dragages; souvent vivante. Et environ une vingtaine de petites espèces encore à l’étude. 148 — Résultats généraux d'une prospection Malacologique EFFECTUÉE EN SyRIE DE 1929 A 1932, PAR M. Paul Pallary. Durant quatre ans, j’ai prospecté la Syrie afin d’augmenter nos ■connaissances sur la faune de cette région et ce sont les résultats sommaires de cette prospection que j’expose ici. En 1929 ma mission a été subventionnée par le Muséum, l’Aca- démie des sciences et le Ministère de l’Instruction publique. Mais les deux autres ont été effectuées à mes frais avec le bienveillant concours du Haut Commissaire de l’Université américaine de Bey- routh et de mes amis MM. Gombault et Ltirin. Cette note a pour but de faire connaître les résultats de ces recherches au point de vue malacologique, car l’étude des autres séries n’est pas encore terminée. Mollusques continentaux. Pour ce qui concerne la faune terrestre je dois signaler l’exis- tence de quatre genres : Zonites, Vivipara, Pyrgula et Margaritana qui n’avaient pas encore été signalés, à l’état vivant, en Syrie. En outre, j’ai à mentionner la trouvaille de plus d’une cinquan- taine d’espèces nouvelles qui viennent augmenter d’une très no- table façon la faune de cette région. Voici les dénominations de ces espèces : Gastropodes. — Zonites Gombaulli, Hyalinia Germaini, -H. Louisi, Metafruticicola saninensis, M. beraeana, Fruticicola Birdeana, Theba Compinglæ, Issaurica amanusensis, Canlarelus aperta alaouitensis, Xerophila Mairei, X. palmyrensis, X. veslalis laodicensis, Cochlicella barbara orientalis, Trochoidea Florieni, T. Gombaulli, Peiræus damascensis, Ena sidoniensis gracilis, E. dispisthus auriculatus, E. VEpreuieri, Buliminus enabensis, Chondrula Louisi, C. amanusensis, C. Massei, C. Florieni, Orcula syriaca, Clausilia VEpreuieri, C. Florieni, C. Boissieri major, Limnæa slagnalis syriaca, L. lagoiis mucronala, Cyclosloma Oli- vieri libanica, Melanopsis Wagneri minor, L. chekirensis, M. pal- myrensis, M. Gombaulli, M. Germaini, L. dircacana, M . cheragra- giana, M. arrousiana, M. pachya, M. Mairei, Cleopalra syriaca, Pyrgula syriaca, P. ,£uphrati^, Vivipara syriaca, Bythinia hami- censis, Neritina Ponsoli, N. homsensis, N, Dianæ. Bulletin du Muséum, 2® s., t. n° 2, 1933. — 149 PÉLÉGYPODES. — Anodonta {Euphrata) bahlikiana, Margari- tana syriaca, Unio salamboana, U. tammouziana. De plus j’ai institué la section Pene pour un groupe de Bulimi- nidés et la section Euphrata pour un groupe d’Anodontes. Au point de de vue des relations de la taille des Clausilies par rapport à leur habitat, j’ai fait les curieuses observations sui- vantes : Les Clausilies, qui, sauf une espèce vivant à Antioche, sont can- tonnées dans le grand Liban, en bordure du littoral, ont chacune leur résidence qui est très étroitement localisér. Chaque ravin n’héberge qu’une seule espèce de Clausilie et,'bien que les vallons soient très rapprochés l’un de l’autre, chaque espèce se tient dans un vallon et ne fréquente pas les autres. Or, dans chacun de ceux-ci on observe à la base que des formes minor, exclusivement, au milieu des formes normales (ou intermé- diaires si l’on préfère) et, dans la partie supérieure du ravin, c’est- à-dire dans la partie la plus élevée, des formes major. Cette règle est constante, donc générale, en Syrie. Une petite Hélicidée, Caracollina lenticula Fér. qui est très com- mune dans la région circaméditerranéenne a été retrouvée par nous à Palmyre, c’est-à-dire dans une région désertique, très éloi- gnée du littoral, ce qui augmente notablement son aire d’extension vers l’Orient. Mentionnons encore la présence à Lattaquié des Candidula subapicina Mesn. et Cochlicella conoidea Müller qui n’avaient pas encore été signalés au Levant. Mais c’est surtout au point de vue de la faune aquatique que nos prospections ont été les plus fructueuses. Les stations des Melanopsis eoslala Olivier et nodosa de Férussac étaient restées inconnues et, de ce fait, ces noms spécifiques avaient été attribués à un grand nombre de Melanopsis vivants et fossiles qui n’y avaient aucun droit. J’ai retrouvé les stations origi- nales de ces deux espèces savoir : Djisr ech Choghour sur l’Oronte pour M. eoslala et Aïn Arous pour M. nodosa. J’ai pu ainsi distri- buer des formes typiques de ces deux Melanopsis dont la connais- sance exacte permettra désormais des rectifications et évitera des erreurs pour l’attribution de ces noms. Le genre Vivipara n’avait pas encore été signalé à l’état vivant en Syrie. Seulement le paléontologiste allemand Blanckenhorn, avait décrit une espèce fossile d’après les premiers tours [Paludina apamea). 11 se peut que l’espèce actuelle soit identique à la forme pléistocène. Le genre Pyrgula avait bien été mentionné en Palestine par M. Dautzenberg d’après les cueillettes faites par le Professeur Bar- — 150 — rois, de Lille. Mais il se trouve que la forme syrienne, découverte par nous, est bien différente de la forme palestinienne. De plus, dans le Nahr Bâhlik, j’ai constaté la présence d’une autre espèce qui ne ressemble pas aux deux précédentes. Les Pélécypodes d’eau ' douce sont très abondants dans les rivières de la Syrie et un grand nombre d’espèces ont été déjà décrites. Mais à part les Bivalves des grandes pièces d’eau, comme celles de Homs et d’Antioche, les autres n’étaient guère connues ' que par la description donnée par leurs auteurs. Dans le Nahr el kébir j’ai découvert une superbe Margaritane à nacre d’un lilas intense qui pourra être utilisée par les artisans qui travaillent cette matière. .Jusqu’à présent ceux-ci n’avaient à leur disposition que la nacre bleuâtre clair des grandes Pintadines de la mer Rouge. Enfin dans le Nahr Bâhlik j’ai trouvé une magnifique Ano- donte, de forme noduleuse, qui constitue une section nouvelle que je nomme ; Euphrala. Au point de vue hygiénique, la prospection que j’ai faite des Mollusques vecteurs de la bilharziose et de la grande Douve m’a I permis de signaler plusieurs stations de la Limnée tronquée. Par contre les Bullins ne se trouvent plus, actuellement, qu’à Saïda et dans le voisinage de cette station. A ce sujet je crois bon de spécifier que Isidora Brocchii avait été décrit par Ehrenberg d’après des échantillons provenant de Bey- routh, alors qu’aujourd’hui cette espèce ne se trouve plus dans cette localité. Les résultats de la recherche des Bullins et Limnées ont fait l’ob- jet d’une communication à l’Académie de médecine (séance du 11 mars 1930) d’où il résulte que la bilharziose qui sévit dans les régions voisines de la Syrie a peu de chances de s’étendre en Syrie. Les matériaux rapportés de Syrie m’ont permis d’entreprendre une révision des Hyalines, Clausilies, Bulimes et Unionidés dont la nomenclature était assez confuse jusqu’à présent. Dans une autre note nous insisterons sur les relations physiques et faunistiques qui existent entre le Maroc et la Syrie. En résumé, les trois prospections que nous avons effectuées dans ce pays nous ont permis de signaler : quatre genres qui y étaient inconnus auparavant et plus de cinquante espèces de Mol- lusques terrestres et d’eau douce. En collaboration avec le Colonel Gombault nous avons pu cons- tater que les Melanopsis ne peuvent se développer que dans les eaux qui ont au moins une température de 14°. Ils ne vivent pas dans les eaux plus froides. Enfin nous avons retrouvé plusieurs stations d’Hélicidées et de Clausilies. 151 Les premiers naturalistes qui ont exploré la Syrie, se sont bornés, lorsqu’ils décrivaient des espèces, à indiquer comme habitat ce seul nom : Syrie ou Liban. Or, comme nous l’avons indiqué tout au début de cette note, les Clausilies sont très localisées et ces indications générales de ré- gions : Liban, Syrie ont beaucoup embarrassé les naturalistes actuels. Aussi la recherche des stations originales a été assez ardue mais nous avons eu la satisfaction de les retrouver en grande partie et estimons que ces trouvailles ont, à nos yeux, plus d’importance que celle de plusieurs espèces nouvelles. La collection que nous avons formée au cours de nos recherches et qui est parfaitement déterminée est maintenant au Muséum : elle renferme les types des espèces et variétés nouvelles que nous avons découvertes. Nous éprouvons quelque fierté d’avoir fait profiter la science française du résultat de nos prospections au Levant, avec les faibles moyens dont nous disposions, car jusqu’à ce Jour ce sont surtout ■des zoologistes étrangers qui avaient le plus fait pour la connais- sance de la faune de cette région. Mollusques marins. Les plages syriennes, sauf quelques exceptions, sont assez peu ■coquillières. Les deux plus riches sont celles de Haïzaran, un peu au sud de Saïda et celle qui est un peu au nord de Lattaquié. Les îlots de Tripoli sont bordés par un cordon de coquilles, mais en très mauvais état. En somme c’est surtout par les dragages que nous avons pu ■constituer une collection de Mollusques marins dont nous publie- rons un inventaire lorsque nous aurons terminé la nouvelle pros- pection que nous nous proposons de faire au cours de 1933. Mais de l’étude que nous avons faite des matériaux provenant des précédentes recherches nous avons pu tirer quelques conclusions absolument inédites : 1° Une très grande partie des Gastropodes est d’une taille bien inférieure à celle de leurs similaires de la Méditerranée occiden- tale. Il y a donc une influence qui détermine la nanisme des Mol- lusques sur les côtes du Levant, chose qui ne’se produit pas sur les côtes voisines de l’Égypte. 2° Par contre, un très petit nombre d’espèces, au contraire, dépassent la forme normale de l’espèce constituant ainsi des va- riétés major. 3° Les apports de la mer Rouge se développent de plus en plus et les espèces érythréennes s’avancent vers les] côtes septentrionales. — 152 — C’est ainsi que nous avons trouvé la petite Pintadine à Alexan- drette, des Vulselles, des Cerithium scabridum et Potamides Cail- liaudi à Lattaquié. 40 Sous l’influence d’un changement de milieu les Cérithes et Vulselles ont subi des modifications de forme, ce qui était à prévoir. 5° Quelques espèces communes dans la Méditerranée occidentale, comme les Mylilus galloprovincialis, manquent absolument sur le littoral syrien tandis que VOstrea slenlina semble être arrivé à la limite minimum de son développement. 6° Un certain nombre de Mollusques, surtout parmi les Gastro- podes, paraissent bien être spéciaux à la Méditerranée orientale. Nous citerons notamment : Eulritonium Seguenzai Aradas et Be- noit, Nassa Louisi Plry, Murex Irunculus pagodula Plry, Rissoa aspera Phil., Gibbula nebulosa Phil., Trochocochlea turbinata inler- rupla Plry, Patella lusilanica orienlalis Plry, Ostrea slenlina syriaca Plry, Syndesmia Collardi orienlalis Plry. Tandis qu’en 1912 le premier relevé fait par nous, n’indiquait que 118 espèces marines sur les côtes de la Syrie, nous avons porté ce nombre à 157 en 1919. Actuellement nous sommes en possession d’une liste qui comprend : 2 Céphalopodes, 1 Ptéropode, 210 Gas- tropodes, 77 Pélécypodes et 1 Brachiopode, soit un total de 294 es- pèces. Nous sommes assuré que ce nombre n’est pas définitif et que nous l’augmenterons encore de quelques unités au cours de nos pro- chaines recherches. Car nos connaissances sont bien rudimentaires en ce qui concerne les Céphalopodes, Ptéropodes et Brachiopodes. Nous avons augmenté de quatre espèces nouvelles [Philberlia syriaca, Nassa Louisi, Milrella aradusana et Cerilhium phænicia- cum) et d’un grand nombre de variétés la faune de la Méditerranée orientale. Nous avons encore été frappé des deux faits suivants : Le premier c’est la très grande rareté actuelle des Murex Irun- culus et brandaris, dont les anciens faisaient une grande consomma- tion pour la fabrication de la pourpre. Le second c’est la présence à l’îlot de Rouad de variétés du Nassa reliculala spécialisées en Égypte, qui manquent, par conséquent sur le littoral syrien. On sait que les Phéniciens avaient des fabriques de pourpre en plusieurs points de la côte : Tyr, Sidon, Rouad, Laodicée. La pourpre provenant des deux premières localités était particulière- ment recherchée. Or, l’examen du littoral de la Syrie nous a étonné par sa pau- vreté actuelle en Murex. Cependant depuis l’abandon des fabriques de pourpre la côte a eu très largement le temps de se repeupler en Murex. D’autre part les amas de coquilles que l’on trouve dans les — 153 — localités énumérées ci-dessus prouvent bien que le traitement des Mollusques purpurigènes se faisait sur place. Il faut donc exclure l’hypothèse d’une importation de ces Muricidés. Mais en examinant le littoral (à Saïda et Lattaquié notamment) j’ai été frappé de voir que les bancs de grès coquillier pliocène étaient découpés en petits bassins de forme rectangulaire, plus ou moins profonds, mais offrant tous cette particularité de commu- niquer entre eux et d’être remplis facilement par la mer. J’ai donc supposé que ces bassins servaient à l’élevage des Murex ce qui ne présente aucune difficulté, ces Mollusques étant littoraux et pouvant être facilement nourris avec des déchets animaux : intestins, morceaux de peau, débris de viande. Il ne paraît pas douteux que ces bancs de grès ont été d’abord exploités comme carrières, mais que les cavités laissées par l’enlè- vement de la pierre à bâtir ont été ensuite utilisées comme bas- sins d’élevage des Murex. On s’explique alors que les anciens ont pu ainsi se procurer faci- lement et à peu de frais les Mollusques qui leur étaient nécessaires pour la fabrication de la pourpre. Pour justifier la présence des variétés égyptiennes du Nassa reiiculala à Rouad, petit îlot qui fait face à Tartour, voici ce que nous supposons. Sur cette plage, j’ai eu la surprise de trouver des Nasses qui font partie de la faune littorale égyptienne et que j’ai publiées en 1912 in Mém. de VInsl. égypL, VII, sous les noms de N. reiiculala var. ægypliaca P. Fischer et var. propria Monts, et figurées, pl. X\', fig. 1 à 7. Or ces Nasses manquent sur tout le reste du littoral de la Syrie. Leur présence à Rouad est donc une énigme. Mais si l’on réfléchit que les navires phéniciens transportaient d’Alexandrie ou de Damiette des colonnes de granit ou de por- phyre et que les marins calaient ces colonnes en les noyant, dans du sable, de façon à les immobiliser durant la traversée, l’énigme s’explique. A l’arrivée à Rouad, les colonnes étaient déchargées et le sable qui les empêchait de rouler (ce qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour le navire) était déversé sur le rivage, où, par la suite, il a formé la petite plage actuelle. Comme ces Nasses sont roulées, cassées, perforées, il faut bien admettre qu’il s’agit, non pas de coquilles vivantes, mais bien de coquilles transportées avec le sable pris sur le littoral égyptien, soit à Damiette, soit à Alexandrie. Ainsi s’explique très facilement la présence de ces coquilles égyptiennes sur quelques points de la côte syrienne qui ont servi de ports aux navigateurs phéniciens. Enfin pour terminer l’énumération de nos apports nous mention- — 154 — lierons la trouvaille d’un Polypier nouveau que M. le Professeur Joubin nous a fait l’honneur de nous dédier {Hoplangia Pallaryi). Nous l’avons retrouvé, l’an dernier, sur plusieurs points du litto- ral syrien, et, spécialement à Lattaquié, preuve que l’espece est bien développée dans cette région. Nos dragages dans la baie de Beyrouth, nous ont encore procuré deux algues du genre Caulerpa dont une espèce {C. scapelliformis) de la mer Rouge est nouvelle pour la Méditerranée, d’après M. Ha- mel. Cet exposé très succinct, sera suffisant, nous l’espérons pour mon- trer l’intérêt et l’importance de nos recherches en Syrie. Il justifiera, nous l’espérons, la demande de mission que nous nous proposons de faire en vue de terminer la prospection de cette intéressante région. — 155 — Plantes nouvelles ou peu connues de l’afiuque tropicale. I, PAR M. Aug. Chevalier. Préparant actuellement un travail d’ensemble sur la flore de l’Ouest et du Centre africain dont la publication demandera des années, nous nous proposons de publier dans le Bulletin du Muséum la description des espèces nouvelles et des notes sur les espèces mal connues, tant au point de vue systématique qu’au point de vue géographique, au fur et à mesure que se poursuivront nos recherches. Ces travaux sont essentiellement basés sur l’Herbier de près de 40.000 numéros que nous avons rassemblé nous-même en Afrique et aussi sur des matériaux qui ont été recueillis par nos collabora- teurs ou par d’aimables correspondants. Nous exprimons notre gratitude à notre collègue M. Humbert professeur et directeur à l’Herbier du Muséum et à M. F. Pelle- GRiN sous-directeur, pour les facilités que nous trouvons près d’eux pour la comparaison de notre matériel avec celui de l’Herbier géné- ral. Nous remercions aussi nos collaborateurs MM. Russell, Nor- mand, Reznik pour l’utile concours qu’ils nous donnent dans la préparation, la dissection et l’examen anatomique de nos spéci- mens, nous facilitant ainsi beaucoup le travail descriptif. 1. Les espèces du genre zanha hiern (sapind âgées). En 1896 Hiern a décrit sous le nom de Zanha golungensisV indi- vidu mâle en fleurs d’une plante dioïque de l’Angola {PL Welwisch. I, 128) qu’il rattachait à la famille des Burséracées. En 1908, Radlkofer (in Engler, Pflemenfam., Nachlrag 111, p. 208) décrivait une Sapindacée du Togo, sous le nom de Tali- siopsis oliviformis, dont il ne connaissait que l’individu femelle en fruits. En 1927, MM. Dalziel et Hutchinson [Flora W. trop. Africa, I, 505) groupent en une seule espèce le Zanha et le Talisiopsis, auquel ils conservent le nom le plus ancien Zanha golungensis Hiern et lui donnent comme habitat le Togo, le Cameroun français, l’Angola et l’Est africain. Ils le placent définitivement dans la fa- mille des Sapindacées. En révisant nos récoltes botaniques africaines anciennes nous avons constaté que nous avions recueilli cette espèce en deux régions très éloignées l’une de l’autre. Notre Herbier renferme également une nouvelle espèce de Zanha que nous décrivons plus loin. Bulletin du Muséum, 2« s., t. V, n“ 2, 1933, — 156 — A la diagnose de la première espèce nous ajoutons aussi les ren- seignements qui suivent : Zanha golungensis Hiern. — Nous avons récolté des rameaux mâles en fleurs de cette espèce, en 1903, en Afrique centrale, dans le Haut-Chari. Dans nos échantillons les inflorescences mâles développées au- dessous du bouquet terminal de feuilles sont contemporaines de celles-ci. Les fleurs mâles en glomérules très serrés sont apétales : le calice est à 4 lobes. Nous avons trouvé l’espèce en fleurs en mars, dans les rochers à Bor, Dar-Rounga, dans le Haut-Chari oriental (llerb. Chev., n° 7.750). Le 28 mai 1910, nous avons retrouvé la même plante en fruits mûrs dans la forêt clairière du Haut-Dahomey. C’est un petit arbre de 6 à 12 mètres de haut, à tronc de 3 à 7 mètres sans branches et de 15 à 35 centimètres de diamètre. Le bois est tendre, cassant; écorce lisse blanchâtre; jeunes rameaux cendrés, grêles. Feuilles composées (5 à 10 folioles), glabres, groupées en bou- quets à l’extrémité des rameaux, complètement développées au moment de la fructification et longues de 15 à 20 centimètres. Les grappes fructifères simples ou ramifiées à leur base, pen- dantes, sont insérées près de l’extrémité des rameaux, en dessous du bouquet de feuilles et ont 5 à 12 centimètres de long. Elles portent de nombreux fruits pendants. Les rachis et pédoncules sont verdâtres et légèrement pubes- cents. Pédoncules articulés à la base, longs de 5 à 7 millimètres. Calice persistant verdâtre, pubérulent en dehors, présentant 4 ou 5 lobes courts ovales-arrondis. Drupe ovoïde, de la taille d’une olive ( 18 à 20 millimètres de long, sur 14-15 millimètres de diam. transversal) d’un jaune orange vif à maturité, surmontée au sommet d’une pointe conique (reste du style). Pulpe jaunâtre sucrée, non acide de 3 à 4 millimètres d’épais- seur; endocarpe blanc membraneux, adhérent très intimement à la pulpe. Graine ovoïde, arrondie de 15 x 8 millimètres; tégument gris très mince; cotylédons deux, inégaux, blanc verdâtre. Haut-Dahomey : dans la brousse entre Bédou et Bassila (Chev., 11° 23.797) revu çà et là de Bassila à Djougou, surtout près des rivières. Vernac. : Sofamélé, Gouirana (Nago). La pulpe est sucrée et comestible. Les graines renferment de la saponine. — 157 Zanha Vnilletii sp. nov. ; differl ab. Z, angolense foliis versus apicem crmulato-denlaîis, longe abrupte acuminalis obîusis; racemis laxifloris. Arbre dioïque, moyen, à feuilles caduques; rameaux d’un gris cendré rugueux; jeunes pousses glabres ou avec quelques poils opprimés; bourgeons pubescents, à poils fauves. Feuilles disposées en bouquets à l’extrémité des rameaux glabres, alternes, non stipu- lées, paripennées, la foliole terminale réduite à un petit appendice de 2 millimètres, longues de 15 à 25 centimètres y compris le pétiole de 5-7 centimètres. Folioles alternes ou subopposées, 4-5 paires, oblongues, atté- nuées aux deux extrémités, obliquement cunéiformes à la base, brusquement et longuement acuminées obtuses, subsessiles, mem- braneuses-papyracées, de 5,5 à 10 centimètres x 2,5 à 3‘^“,5, dentées dans la moitié supérieure. Pétiolule de 1-3 millimètres. Inflorescences en panicules ou en grappes beaucoup plus courtes que les feuilles, insérées immédiatement au-dessous; inflorescences femelles très lâches; rachis et pédicelles finement pubérulents. Calice cupuliforme de l“im,5 à 2 millimètres de long, y compris les 5 lobes arrondis tronqués, velus sur les bords. Ovaire ovoïde, conique, glabre, surmonté d’un style capité, pubescent-glanduleux. Fruit ovoïde, à péricarpe charnu, long de 12 millimètres, large de 5-6 millimètres, entouré à la base par le calice persistant, surmonté du style et du stigmate. Graine conique, oblongue, entourée d’un feutrage arilliforme à la base. Soudan français : sur le plateau de Goulouba près Bamako, dans les rochers (Vuillet, n° 2.909). Même localité, en jeunes fruits le 7 juin 1912 (Chev., n 1, janvier 1933], M. le Directeur P. Lemoine a offert à la Bibliothèque les ouvrages suivants : Jeans (Sir James) ; Le Mystérieux univers; traduit de l’anglais par M. Billaudel et J. Rossignol. Paris, Hermmann, 1931. In-16, xii-172 p., portrait, pl. Jeans (Sir James) : Les Etoites dans teurs courses; traduit de l’anglais par A. Sallin. Paris, Hermann, 1932. ln-16, xii-205 p., front., pl., cartes. La Bibliothèque a reçu, en outre, les dons suivants ; CosTANTiN (Julien) : Technique de la lutte contre les maladies de dégénérescence. Paris, Société d’éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1932. In-8°, paginé 321-336, fig. (Extr. de V Agricul- ture pratique des Pays chauds. Nouvelle série, mai 1932, n» 23). Davy de ViRviLLE (Adrien) : Les zones de Lichens sur le littoral atlantique. Laval, Goupil, 1932. In-4<>, 34 p. et pl. (Extr. 'du Bull. Mayenne- Sciences, 1931-1932). Davy de Virville (Adrien) : Les zones de Lichens sur le littoral atlantique ; un point d'historique. — [S. 1.] 1932. ln-8», 6 p. Epiirussi (Boris) : Contribution à Vanaly.se des premiers stades du développement de l’œuf ; action de la température. Liège, H. Vail- lant-Carmanne, 1932. ln-8“, iv-147 p. fig., pl. (Paris, Th. Sc. nat.) Epiirussi (Boris) ; Croissance et régénération dans les cultures des tissus. Paris, Masson, 1932. ln-8<>, 65 p., fig. (Paris, Th. compl. Sc. nat.). Friant (Madeleine) : Contribution à l'étude de la diflérencialion des dents jugales chez les Mammifères ; essai d’une théorie de la den- tition. Paris, Masson, 1932. ln-8°, 132 p., fig. (Paris, Th. Sc. nat.) Houard (C.) ; Les Zoocécidies des plantes de V Amérique du Sud et de l'Amérique centrale. Paris, Hermann, 1933. ln-8°, 519 p., carte, fig. Hsieh-Yü ; Contribution à l'étude chimique du Buddleïa {« Budd- leia variabilis » Hemsl). Paris, les Presses modernes, 1932. ln-8“, 94 p. (Paris, Fac. des sciences. Th. doct. d’Univ.) — 180 - Hubbs (Cari Leavitt) : A New Cataslomid Fish from lhe Columbia river, by Cari L. Hubbs and Leonard P. Schultz. Washington. Universityof Washington press., 1932. In-8°, 13 p, {University of Washington publications in Biologg, Vol. 2, n° 1, october 1932). Jahandiez (Émile) et Maire (D*' René)f; Catalogue des plantes du Maroc (Spermalophgles et Pléridophgles). T. 1. Pléridophgtes, Gymnospermes et Monocoiglédones. Alger, impr. Minerva, 1931. ln-8°, xl-159 p. Kelso (Léon) : Synopsis of lhe American wood of lhe genus Ciccaba Lancaster (Pennsyvania), Intelligencer Printing C®, 1932. ln-8°, 47 p. Lassimonne (S. -Étienne) : Flore des plantes vasculaires du Bour- bonnais ; synopsis des espèces linnéennes ou linéons. Moulins, les Imprimeries réunies, 1932. In-8®, iii-261 p. Mercier (Jean) : Études sur les Échinides du Balhonien de la bordure occidentale du bassin de Paris. Caen, impr. Ch. Le Tendre, 1932. ln-4®, 273 p., fig. et pl. (Paris, Th. Sc. nat.). Neuville (Henri) ; La Dentition des Célodonles. Paris, Masson, 1932. In-8®, paginé 186-361, flg., pl. (Paris, Th. sc. nat.). Nobre (Augusto) : Brachiopodes de Portugal. Porto, impr. Por- tuguesa, 1932. ln-8®, 20 p., planche {Anais da Faculdade de Ciên- cias do Porto, publicados sob a direcçâo de F. Gomes Teixeira, Éxtr. do t. XVII). Nobre (Augusto) : Moluscos marinhos de Portugal. Porto, impr. Portuguesa, 1931. In-8®, 466 p., fig., pl. (Instituto de Zoologia da Universidade do Porto). Nobre (Augusto) : Moluscos terrestres, fluviais e das aguas salo- bras do Arquipélago da Madeira. Porto [e Barcelos, C* editora do Minho] 1931. In-8®, 208 p., fig., pl. {Instituto de Zoologia da Uni- versidade do Porto). PÉRÉRASKiNE (Victor) : Contribution à l’élude géologique du Sou- dan oriental. Paris, Agence générale des colonies, 1932. In-8°, 124 p., flg., pl., carte (Strasbourg, Fac. des Sciences, Th. doct. d’Univ.) Porter (Carlos É.) : Les Naturalistes français au Chili. Santiago, prensas de la Universidad de Chile, 1932. ln-8“, paginé 109-113, portrait (Éxtr. de la Bevista Chilena de Hisloria nalural, Anno xxxv (1932), p. 109-113). — 181 - COMMUNICATIONS Étude d’une Collection d Oiseaux du Sud du Hunan f Chine), PAR M. K. Y. Yen, {Suite). 62. Garrulax cineraceus cinereiceps (Styan). — 1 $, 6 juin 1930, Chin-tung-chan. — « Sédentaire et commun. Malgré la médiocrité de son chant, il est parfois gardé comme Oiseau de cage ». (Ho.) 63. Garrulax canorus canorus (L.). — 1 (J, 1 $ ad., 12, 24 avril 1930, Woo-kang. — « Sédentaire et très commun. On le garde vo- lontiers comme Oiseau de chant et de combat. » (Ho.) 64. Garrulax perspicillalus (Gm.). — 1 (J, 1 $ ad., 13, 19 avril 1930, Woo-kang. — « Sédentaire et très commun. Il vit toujours en petites bandes et voltige de buisson en buisson près des champs cultivés. Il est d’un naturel très criard, surtout en été, pendant l’époque des amours » (Ho.) 65. Garrulax sannio Swinhoe. — 1 (?, 1 $ ad., 10, 11 avril 1930, Woo-kang. — « Sédentaire et très commun. Il a à peu près les mêmes mœurs que son congénère, G. perspicillalus. » (Ho.) 66. Pomaiorhinus ruficollis slridulus Swinhoe. — 1 1 $ ad., 17, 21 avril 1930, Woo-kang. — Ces deux spécimens, quoique bien adultes, me semblent avoir l’aile plus courte que leurs homologues du Fohkien et du nord du Kwang-tung ( $ 73 mm., $ 69 mm. contre (J 75-77 mm., $ 70-74 mm.). Une plus longue série est nécessaire pour étudier à fond cette question. — « Sédentaire et très commun. Il se cache toujours soit dans les jungles de bambous, soit dans d’autres buissons très denses, ce qui le rend très difficile à obte- nir. » (Ho.) 67. Pomaiorhinus Swinhoei abbreviatiis Stresem. — 1 ygi- diale, mais il serait possible de confondre les (J, dont la sculpture l>ygidiale, quoique très différente, est moins apparente, et souvent difficile à contrôler sans décoller les insectes; les différences de la réticulation et surtout de la strie marginale des élytres empêche- ront de les confondre. Pachylomalus deficiens, n. sp. — Oblongo-ovalus, convexus, niger, niiidus, supra distincte punctatus. Caput punclulatum, stria marginali integra, fronle anlice plana, margine ante oculos sinuato. Pronotum anlice bisinualum, posl oculos impressum, stria integra, undique punclalum, depressione antesculellari obosolela, sérié basali punctorum integra. Elylra, plaga scutellari excepta, punclala ; striis : dorsalibus exlernis obliquis basalibus, prima longiore, levissimis ; marginali valida apice prolongala suluram fere allingenle ; epipleuris unislrialis. Propygidium obscure et sparse punclulatum, basi alu- iaceum, linea basali Iransversali haud conspicua, punclo angulari parvo; pygidium in utroque sexu convexum, vix punclulatum, sine nota peculiari. Sterna nitida ; prosternum planum, striis fere paral- lelis, lobo punclulato laleribus tantum marginato. Mesosternum sat longum, striis laleralibus arcualis anlice haud conjunclis quanquam approximalis, stria apicali Iransversa biangulala, parte mediana brevi recta, posl angulum retroarcuata et arcualim sub coxis prolon- gala, sine punclo supposito. Melaslernum convexum. Primum seg- menlum abdominis ulrinque unislrialum. Long. 1,8 à 2,1 mm. {cap. et pyg. excl.) 28 ex. récoltés sous papayers en décomposition, Hoabinh (Ton- kin). 10 ex. types (collection du Muséum de Paris). Cette espèce fait manifestement passage entre les Pachylomalus et les Paromalus s. str. ; son habitat et l’ensemble de ses caractères obligent de la ranger parmi les premiers, alors qu’un examen su- — 197 — perficiel la ferait plutôt ranger parmi les Paromalus, car elle semble ne pas avoir deux des principaux caractères du genre Pac/îÿ/oma/us; la dépression antéscutellaire et la ligne élevée transversale de la base du propygidium; cpioique très réduits, ces caractères existent. La dépression antéscutellaire est indiquée seulement par deux im- pressions longitudinales plus ou moins marquées, occupant la place des bords relevés limitant cette dépression chez les Pachylomalus. Quant à la ligne élevée du propygidium elle est nulle, mais le seg- ment, assez allongé, est bien celui d’un Pachylomalus : présence du ))oint spécial aux angles de la base, et surtout, bande basale réti- culée située dans un plan oblique par rapport au reste du segment, l'intersection des deux plans ne portant ni strie ni ligne élevée. Les tibias, moins élargis et moins comprimés, sont intermédiaires entre ceux des deux genres. Pach. deficiens est la cinquième espèce ayant des stries latérales au mésosternum; inutile d’insister sur ces différences avec leo Mars., opulenlus et centenarius de Cooman. Quant à falcalus Lewis, insuffisamment décrit, il diffère au moins par sa strie api- cale mésosternale « moderately bowed », sa dépression antéscutel- laire, etc. .l’ajoute que j’ai cherché en vain parmi les Paro7ua/us indo-malais une description pouvant convenir à Pachylomalus deficiens m., et il est prématuré de vouloir le comparer à un Paromalus de Hoa- binh non encore décrit (espèce de collection n° 223). x\.vec ces deux espèces, le genre Pachylomalus se trouve déjà représenté au Tonkin par cinq espèces; les descriptions des trois premières ont paru en 1932 dans le Bull. Soc. Enl. Fr. pp. 65, 67 et 201. Les données du tableau suivant permettront de les recon- naître ; 1. Mésosternum sans autre strie que la strie transversale apicale, celle-ci bisinuée. — Pygidium avec sculpture sexuelle 2 Mésosternum ayant en plus une strie marginale, ou stries laté- rales arquées 3 2. Strie marginale des élytres contournant le sommet et remon- tant le long de la suture. Dépression antéscutellaire peu rétrécie en avant. Mésosternum plus court. Pygidium : sillonné latéra- lement; Ç, excavé profondément dans sa moitié apicale. — Long. 1,8 à 2,5 mm inops, n. sp. Marginale se terminant au milieu du sommet des élytres. Dé- pression trapéziforme, nettement rétrécie en avant. Espèce en partie réticulée. Pygidium ^ avec petite carène apicale flanquée de deux courts sillons transversaux; $ avec grand dessin longitu- dinal encadré de sillons. Long. 2 à 2,8mm sulcalipygus de Cooman. — 198 — 3. Mésosternum à stries latérales arquées, franchement réunies derrière l’échancrure, et constituant ainsi une marginale entière rétroangulée au milieu. Strie marginale de la tête nulle sur le de- vant de l’épistome. Marginale des élytres contournant le sommet, et un peu prolongée le long de la suture. Dépression antéscutellaire transversale rectangulaire. Propygidium avec sillon oblique lon- gitudinal de chaque côté, et pygidium bifovéolé et bisillonné. Un seul sexe ( $ ?) connu. — Long. 3,5 mm. . cenlenariiis de Cooman. Stries latérales du mésosternum non réunies en avant. Strie marginale de la tête entière 4 4. Marginale contournant le sommet élytral et remontant un peu le long de la suture. Strie apicale mésosternale bisinuée. Dé- pression antéscutellaire large, arrondie sur les côtés. Pygidium ^ avec petit sillon circulaire médian; $ avec large sculpture médiane cou- verte d’un sillon basal. — Long. 2,2 à 3,2 mm opulentus de Cooman. Marginale longuement prolongée au sommet élytral, mais n’at- teignant pas la suture. Strie apicale mésosternale biangulée. Dé- pression antéscutellaire obsolète. Pygidium sans sculpture. — Long. 1,8 à 2,1 mm deficiens, u. sp. Teretriosoma biforme, n. sp. — Cylindricum, nigriim, nili- dum, fere undique punclalum. In ulroque sexu, iibiis intiis, scapo anlennarum supra el labro longe cilialis. Meso et metasierno longi- ludinaliier siilcalis. Tibiis aniicis 5-denialis. S ; pygidium punclalum, anlice convexum, posiice excavalum el dense reliculaturn, haud rugosum. Tibiæ iniermediæ exius in medio dilalalæ. $ : pygidium convexum punclalum sine nota speciali. Long. 1,7 {cap. el pyg. excl.) lai. 1,1 mm. 5 (J et 1 Ç récoltés dans Hoabinli (Tonkin); types au Muséum de Paris. Petite espèce noire brillante, fortement ponctuée dessus et des- sous. Tête avec les intervalles un peu plus larges que les points et lisses; front convexe, épistome plan. Labre triangulairement al- tongé et couvert de nombreux poils roux, longs et très serrés; des- sus du scape antennaire orné de même. Pronotum à strie entière, ponctuation un peu plus prononcée vers la base, mais, vers le tiers postérieur les intervalles des points de la région médiane sont un peu plus larges. Élytres : ponctuation simple mais plus serrée au sommet, étroites bandes basale et suturale lisses, épaules con- vexes et presque lisses. Propygidium à forte ponctuation ocellée. Pygidium ^ à moitié basale convexe et densément ponctuée, in- tervalles lisses et de la largeur des points; moitié apicale excavée avec les points aussi larges mais moins profonds, et les intervalles — 199 — densément striolés; l’intersection du plan basal et de la partie api- cale excavée est marquée par une ligne cariniforme transversale. Pygidium $ convexe, régulièrement ponctué et les intervalles lisses. Prosternum très légèrement échancré en devant et rebordé le long du bord antérieur, visiblement plus large en avant qu’à la base, disque entièrement ponctué, côtés régulièrement déclives, base fortement échancrée. Mésosternum sans strie marginale, disque couvert de gros points, base saillante au milieu en triangle aigu, creusé d’un large sillon longitudinal médian qui se continue, mais moins prononcé, jusqu’au sommet du métasternum. Suture méso- métasternale droite, très line. Métasternum à points plus faibles et plus espacés au milieu, forte strie latérale arquée se terminant à égale distance des hanches intermédiaires et postérieures. Pre- mier segment ventral entièrement ponctué. Tibias antérieurs à cinq dents, leur partie interne portant de longs et nombreux cils roux; tibias intermédiaires à quatre dents disposées par paires : deux près du sommet et deux au milieu; chez le le tibia inter- médiaire est visiblement épaissi et dilaté sous la paire de dents médiane qui se trouve ainsi plus avancée en dehors que la paire de dents apicale; tibias postérieurs avec groupe denté apical et un seul denticule médian. Les tibias intermédiaires et les postérieurs ont leur bord interne également cilié, mais leurs cils sont de cou- leur pâle et moins nombreux qu’aux tibias antérieurs. La ciliation du labre, du scape antennaire et des tibias est assez caduque, surtoutaux tibias postérieurs : ces diverses ciliations (il ne me semble pas superflu d’y insister) se trouvent aussi bien chez les $ que chez les (J de biforme : les deux sexes sont faciles à recon- naître aux caractères du pygidium et des tibias intermédidiaires. Parmi les Teretriosoma indo-malais, il n’y a que le Ter. novæ- guineæ Bickhardt, qui semble voisin de mon espèce du Tonkin; mais Ter. biforme m. se distingue de suite par son sillon sternal, par la forme du prosternum à bords simplement déclives, nulle- ment droits ou coupants, par les caractères sexuels du pygi- dium. etc, La taille, le sillon méso-métasternal, les tibias antérieurs à 5 dents..., rapprocheraient Ter. biforme m. de l’espèce africaine Ter. pusiUum Desb., dont il diffère au moins par la ciliation, la strie entière du pronotum, le caractère sexuel du pygidium, etc. Teretriosoma cariniger, n. sp. — Cglindricum, elongaturn ; labro brevi ; clypeo antice transversim carinalo ; mesoslerno haud sulcaio, processu basali antice roiundalo et transversim impresso ; pygidio $ convexo rugose punctato. Long. 1,8 [cap. et pygid. exct.) lat. 1 mm. Un sujet $ de Hoabinh (Tonkin) au Muséum de Paris. 200 — L’ensemble de ses caractères distingue nettement cet exemplaire du Ter. hi forme m. décrit ci-dessus. Passant sur les caractères assez semblables dans les deux espèces, je me contente d’indiquer ci-après les différences principales, comparaison malheureusement incom- plète du fait de l’absence du 24' W). Exemplaires récol- tés en surface. Leur état est médiocre. L’un d’eux, mieux conservé, m’a permis de constater la présence d’un cordyle entre chaque bulbe tentaculaire. 2“ Juin 1924, St. 761 (39° 50' N et 9“ 45' W). 90 jeunes échantil- lons dont le plus large atteint 10 mm. Leur état est médiocre. 3° 1 échantillon assez bien conservé provient de la Collection du Prince de Monaco. Il a été récolté en surface à la station 1109 (Port de Monaco) en mai 1901. Il a 15 mm. de large, les gonades sont bien développées et atteignent presque le bord de l’om- brelle. Les tentacules bien conservés sont au nombre de 150 envi- ron. Par contre les cirres et les cordyles sont en grande partie détruits. (.4 suivre.) — 230 — Pr.A.XTES .NOUVELLES OU PEU CO.\:\rES DE L'Afrique tropicale 11, PAR M. Auo. Chevalier. Légumineuses. Crotalaria paludosa sp. nov. : caiilibiis ereclis, rnmosis, tciuiis- simis ; foliis Irifolialis. lonçje peliolatis ; foliolis linearibus mucvo- nalis ; racemis opposilifoliis. lenuiÿsiinis, paiiciftoribus. Iaxis ; li'i/ii- minibus oblonç/is, minute villosis, 'Z-4-spermis. Sénégal ; Tivaouane (Chev.. n<> ,3.’208), 9-12-11)00, dans les marais /^type). Guinée française : entre Conakry eL Dubréka (Chev. n» 31.315), 26-11-1930, prairies inondées. Plante dressée ou diffuse, annuelle ou bisannuelle, haute de .30 centimètres à 50, très raniilléc, à rameaux très grêles, étalés, glabres ou pubérulents, à poils apprimés. Feuilles trifoliolées. pé- tiolées; folioles sessiles, linéaires ou aciculaires, de 2 à 4 centimètres de long, 1-2 millimètres de large, subulées au sommet, glabres ou très linement pubérulentes. Stipules très iietites, caduques. Pétiole très grêle, dressé, de 15 à 20 millimètres. Fleurs en grappes latérales, simples, grêles, pauciflores, longues de 2 à 8 centimètres, à Heurs très écartées, à rachis linement pubérulent portant 1 à 5 fleurs petites, espacées, jaunes, striées de pourpre. Pédicelles ascendants, de 3 à 10 millimètres, insérés chacun à l’aisselle d'une petite bractée de 2 millimètres de loiiff. Calice long de 3 à 4 millimètres, à tube court, canqianulé, à lobes lancéolés, subulés, subégaux, linement pubescents. Corolle longue de 6 millimètres, à carène courbée à angle droit, aiguë. Gousse de 15 à 20 millimètres de long, 5 milli- mètres de large, arrondie aux deux extrémités, surmontée du style persistant, finement pubescente, à [loils appliqués. Convolvulacées . La famille des Convolvulacées compte de nombreux représen- tants dans les pays tropicaux; sur 1.000 espèces connues, près de 500 se rapportent au genre Ipomæa L. et à des genres voisins (Mer- remia, Quamoclit, etc.), spéciaux aux pays chauds. Ce sont pour la jilupart des plantes herbacées annuelles ou vivaces, couchées ou volubiles, très répandues dans les savanes nues ou arborées, mais manquant dans la forêt dense où elles sont remplacées par des Bulldin du Muséum, 2® r., t. V, n“ 3, 1933. — 231 lianes ligneuses [Prevoslen, N europellis). de la même famille s'éle- vant jusqu’à la cime des grands arbres. Ce sont des plantes de lumière, étalant au soleil leurs corolles en entonnoir aux colora- tions très variées suivant les espèces. On oonnais.sait on lOOG en Afrique tropicale 150 Ipomæa et 25 Merremia (Baker et Rendte). .\ux espèces déjà oonnues nous ajoutons les suivantes provenant de l’Afrique Occidentale et Centrale. Ipomaea camporum A. Cbev. Explor, Ilot. 454 (nom. nud.): llutch. et Dalziel Fl. W. Afr. II, 215; caille hirsulo voluhili, pilis paiiilis albidis ; foliis ovalo-cordalis, acuminalis 8-15 cm. longis 6-12 cm laîis, ulrinque jnlosis, longe peîiolalifs ; pediinculis petiolos mulio superanlibus corymhose miitliftoris ; bracleis tanceolato-linea- ribus margine glandulosis ; •sepali.'i linearibm aciilis ; corotlâ albâ sericeâ ba.si pnrpnreû; capsula subglobosû uillosâ ; seminibusbreviler iomeniosis. Guinée française : Faranna (Chev. n« 20390). Croît parmi les herbes et les buissons dans les endroits marécageux de la brousse. Plante grimpante, à tiges herbacées couvertes de soies blanches opprimées ou un peu étalées s’élevant à 2 ou 3 mètres dans les buis- sons. Feuilles entières, profondément cordées, ovales, acuminées de 8 à 15 centimètres de long, 6 à 12 centimètres do large, avec des poils blancs épars sur les deux faces, un peu aranéeuses en dessous à l'état jeune; sinus basal large. Pétiole de R'", 5 à 0 centiiTiètres de long, pubescent ainsi que les pédoncules et les jeunes pousses. Pé- doncules dépassant les pétioles des feuilles axillantes, mais plus courts que le.s fouilles. Fleurs nombreuses en cymes denses allon- gées pubescentes. Bractées foliacées, sessilcs, opposées deux à deux, linéairesdancéolées ou lancéolées, de 8-15 millimètres de long, plus grandes sur les spécimens fructifères, couvertes de poils blancs op- primés et présentant sur les bords des poils jaunfitres, glanduleux courts, sépales subégaux, linéaires, lancéolées, aigus, de 12 milli- mètres do long, avec des jioils blancs opprimés et des poils glandu- leux jaunâtres sur les bords. Corolle en entonnoir blanchâtre, d'un rose vit au fond, longue de 2*’™, 5, pubescent e sur les aréas. Capsule subsphérique, surmontée du style persistant, pubescente à poils apprimés, de 8 ndllimètres de diamètre, renfermant quatre graines pubescentes, longues de 6 à 7 millimètres. I. bella sp. nov. ; eaule hirsulo voluhili; foliis amplis eardatis laie ovalis ; peliolo hirsulo, 2-4 cm. longe, peduncuUs peliolos mullo superanlibus muliiftoris ; cymis omhelliformis ; bracleis lanceotalo. subulalis villosis ; corollâ luhiilosa^campanulaia purpureâ ; eapsulâ globosà, hirsutâ. Haut-Chari ; Pays de Senoussi, Ndellé (Chev., n“ 6.826, 6.826 bis, 6.744, 6.843). Au bord des eaux, fleurit en saison sèche. — 232 — Tiges grimpantes, robustes, s’enroulant autour des chaumes des graminées ou s’élevant dans les buissons à 3-5 mètres, couvertes dans les parties jaunes d’une pubescence blanc jaunâtre. Feuilles largement ovales, cordées à la base, à sinus basal étroit, à lobes arrondis, à sommet rétréci apiculé, mais sans acumen, longues de 8-12 centimètres et presque aussi larges, les feuilles des jeunes pousses beaucoup plus petites (2 à 3 centimètres de long); surface supérieure finement pubescente dans le jeune âge, plus tard gla- brescente; surface inférieure tomenteuse blanchâtre, même à l’état adulte. Pétioles de 2-4 centimètres do long, hérissés de poils jau- nâtres à l’état jeune, plus tard finement tomenteux. Inflorescences en larges panicules étalées, très florifères, égalant les feuilles axil- lantes, parfois plus courtes ou les dépassant. Pédoncules de 3-7 cen- timètres, robustes, pubescents, jaunâtres. Panicules composées de cymes assez denses corymbiformes. Bractées lancéolées-linéaires, subulées, ± arquées au sommet, finement velues, longues de 8-12 mil limètres. Pédicelles tomenteux blanchâtres longs de 5 millimètres, sépales ovales-lancéolés, très acuminés, longs de 8 millimètres. Corolle en entonnoir, de 2 centimètres à 2<=”',5 de long, à tube étroit, d’un beau rose pourpre; aréoles du limbe tomenteuses blanchâtres. Capsule velue, hérissée de poils blancs. Voisin de I. camporum dont il diffère par les feuilles plus briève- ment pétiolées, non acuminées, avec un tomentum blanchâtre en dessous, les fleurs en plus larges panicules d'un beau rose rouge. Plante très ornementale. Ipomaea atacorensis sp. nov. ; caule proslralo herbaceo hirsulo pilis paluliü ; foliis ovalo-lanceolalis hirsuUs, apice oblusis mucro- nulaiis ; pedunculis unifions, peliolo mullo longioribus, sepalis lan- ceolatis acuiissimis hirsutis, corollâ roseû iubulosa infiindibuliformi, exius villosulâ. Haut-Dahomey, Monts Atacora, près des sources de la Pendjari, à 450 mètres altitude (Chev., n° 24.138). En fleurs en juin au début de la saison des pluies. Plante vivace, à souche ligneuse, hérissée sur les tiges, les feuilles et les inflorescences de longs poils fauves. Tiges grêles couchées. Feuilles ovales-lancéolées, plus ou moins hastées à la base, de 5-8 centimètres de long, 3““', 5 à 5 centimètres de large, arrondies et apiculées au sommet, tronquées à la base, sans sinus, couvertes sur les deux faces de longs poils fauves. Pétiole de 8-15 millimètres hérissé. Pédoncules floreux, axillaires, uniflores, de 5-10 centimètres de long. Pédicelles de 8-10 millimètres. Calice velu, à lobes lancéo- lés-subulés, de 8-12 millimètres de long, hérissés à l’extérieur. Corolle rose en entonnoir, longuement rétrécie à la base velue à l’extérieur. Capsule et graines... — 233 Ipomaea tenuicaulis sp. nov. ; caille ienui volubili glabro ; foliis ovalo-cordalis, longe acuminatis, suboblusis apiculalis glabris, lobis laleralibus rolundalis ; pedunculis gracilis, glabris, 3-5 floris subom- bellalis, sepalis elliplico-ovalis, obtiisissimis, marginis ciliaiis, cæle- riiin glabris; corollâ infundibiiliformi, 1 cm. longâ, exliis in plicis sericeâ. llaut-Chari : Brousse entre Crauipel et la Moyenne Koddo, 7° lat. N. (Chev., n<> 6.398). Plante grimpante, à tiges très grêles et glabres. Feuilles ovales- cordées, longuement rétrécies-acuminées au [sommet, à acumen subobtus apiculé, membraneuses, glabres, longues de 3-6 centi- mètres, larges de à 3'="', 5; sinus large, arrondi, peu profond; lobes arrondis. Pétiole très grêle, glabre, long de 2-3 centimètres. Pédoncules grêles, glabres, longs de B™, 5 à 2'=“', 5 portant une cyme de 3-5 fleurs subombellées. Bractées linéaires, finement pubes- centes, de 3-5 millimètres. Pédicelles de 6-8 millimètres glabres, sépales ovales-elliiitiques, très obtus, glabres, ciliés sur les bords. Corolle infundibulitorme, de 1 centimètre de long, velue. Capsule et graines... Ipomaea Fleuryana sp. nov.; caille herbaceo tenui ; foliis lineari- lanceolaiis vel linearibus, ulrinqiie aculis in peiiolum aUenualis, siiperne pilosis ; pedunculis brevibus unifloris vel 2-floris; pedicelli 8-15 mm. longis ; sepalis exterioribus ovalo-aculis, verriicoso-muri- calis ; corollâ, campanulaia albo-lilaceâ ; capsulâ lævi ; seminibus villosis. Guinée française : Hauteurs du Fouta-Djalon, 600-1.400 mètres altitude, entre Irebéleya et Timbo (Chev., n<> 18.294) et entre Soum- balato et Boulivel (Chev., n» 18.640). Plante annuelle très grêle, à tiges filiformes tenues, couchées ou enroulées, glabescentes ou parfois hérissées de quelques poils. Feuilles lancéolées-linéaires ou linéaires, atténuées aux deux extré- mités, acuminées au sommet, cunéiformes à la base et brièvement pétiolées, de 4-7 centimètres de long, de 4-16 millimètres de large, membraneuses, finement velues en dessus à poils apprimés, glabres en dessous. Pétiole de 2 à 6 millimètres de long glabre ou pubescent. Fleurs isolées ou par deux. Pédoncule de 2-4 millimètres glabre ou pubescent; bractées très petites, linéaires de 1-2 millimètres de long. Pédicelles glabres de 8-15 millimètres ; sépales ovales-aigus, longs de 4-5 millimètres, glabres, les trois extérieurs munis de petits tubercules. Corolle d’un blanc lilas, longue de 4-5 centimètres, à tube de l’entonnoir étroit, entièrement glabre. Stigmate capité. Capsule globuleuse, glabre, de 6-8 millimètres de diamètre, glabre, s’ouvrant en cinq lobes. Graines noires, triquètres, très finement veloutées à la surface. — 234 Ipomaea kourankoensis sp. nov. ; caule herbaceo lemii hirsulo volubili ; foliis cordato-ovcrtis, (irnlisshnis, ulrinque piibescentibus : peduncutis brevis puhesceniihits 1-5 florin; nepalis mmlo aciiminntis pilosis; corollâ villosâ, albâ aiit roseâ ; rapsiilâ lævi ; seminibus vitlosis. Guinée française : Saralinian. canton du Kouratiko, dans les anciennes cultures, (Chev., n»'itMi38). Annuel. Tiges grêles, griinpanics, puhescenics. l'^euilles entières, cordées, ovales, acuminées très aisruës, avec les lobes de base arron- dis, un peu pubescentes sur les deux faces, longues de 3-7 centi- mètres, larges de 2‘=«‘,5-6 centimètres. Pétiole de 2-0 ccntimèires de long. Fleurs solitaires ou p:ir paniculos de 2 à 5 à l’aisselle des feuilles; pédoncules courts, pubescents, longs de 5-25 milti!nètre>. Bractées j)elites, ovales, caduques. Calice pubesceni, long de ■6-7 millimètres; sépales ovales ou lancéolés-aigus. Corolle en enlon- noir, de 16-18millimètres de long quand elle est épanouie, pubescente sur les aréas, blancludre avant son épanouissement, ensuite d'un rouge ])âlo et d’un beau pourpre à l'intérieur. Capsule sphcri([ue glabre, surmontée par la base du style épaissie en cône, contenant quatre graines noirâtres, linement pubescentes, subiriquètres, longues de ,3 millimètres, ^'oisin de I. Morsoni Baker de Sierra-l.é I.éone, mais ce dernier a les sépales et les graines glabres. Ipomaea senegambica sp. nov.; canle tomenloso volubili ; foliin late ovalis cordalis, apice rolundfifis, velntinis, superne qlabris, lobin rotundatis ; peliolis lomenlosis ; pedanculis sericeo-lanatis, 2-3 florin; bracleis lanceolalo-lînearibus pilonin ; nepalin late ovalis, apice obliisis, pilosissimis ; corollâ injundibnlijormi-campanulala, purpureâ, extus in plicis sericeâ. Sénégal : dans les Niayes (Chev., n“ 2.855). Plante grimpante; tiges robustes, tomenteuses à la surface. F'euilles largement ovales, cordées à la base arrondies au sommel, à échancrure étroite, assez profonde, à lobes arrondis, longues de 4-5 centimètres, larges de 3-3'=”', 5, linement velues sur les deux faces à l’état jeune, plus tard glabres en dessus, pubescentes en dessous. Pétioles pubescents, longs de 2 à Pédoncules robustes tomonteux blanchâtres, longs de 2 à 2'“, 3, portant 2-3 fleurs; bractées lancéolées linéaires, très velues, de 4-5 millimètres de long; pédicclles floraux de G-12 millimètres, pubescents. Calice très velu, à sépales largement ovales, très obtus, longs de 6-8 millimètres, à poils d’un blanc roussâtre. Corolle en entonnoir, velue en dehors sur les aréoles, longue de 3‘’“>,5, large de 4 centimètres à l’ouverture, d’un rose vif sur les bords et d’un pourpre noirâtre au fond de la corolle. Calice et graines,,. 235 Ipomaeasudanicasp.nov.; radice perennis lignoso ; caille antiiio prosirato glabro, raropiloso ; foliis ovato-lanceolaiis, c&rdalix, acurni- nalis, glabris ; lobi& rolundalU ; petiolis glabris vel hirsiiUs, filiformis ; pedunculis filiformis, glabris, petialos subæquantilms 1-2 floris : hradeis lancealalo-linearibus glabris; sepalis ovato-lanceolaiis, subulalis ; corollâ flavâ. glabrû ; capsulâ globosâ glabrâ ; seminibus nigrescentibus glabris. Guinée française : Koundian (Chev., n° 416); Moriquéniéba (Chev., n» 446). Fleurs en février-mars, après que les ti;?es anciennes ont été brûlées par le feu de brousse. Souche ligneuse vivace, émettant chaque année au collet des pousses annuelles, couchées ou volubiles, longues de 25-80 centi- mètres, ligneuses à la base, herbacées, grêles, glabres ou hérissées à l’extrémité. Feuilles ovales-laneéolées, profondément cordées à la base, longues de 2-4 centimètres, larges de 1-1'’“, 5, glabres, chagrinées en dessous, entières ou un peu sinuées sur les bords; sommet acuminé, aigu; lobes arrondis, sinus basal étroit. Pétiole glabre ou hérissé, long de 12-30 millimètres. Pédoncules filiformes, glabres, uniflores, rarement biflores, longs de 15-25 millimètres, portant vers le milieu deux petites bractées laneéolées-linéaires, glabres. Pédicelles de 8-12 millimètres, glabres, recourbés après la floraison. Boutons ovoïdes, subaigus. Sépales ovales lancéolés subulés, de 5-6 millimètres de long, hérissés de quelques poils au moins à la base. Corolle en entonnoir jaune pâte, glabre de 2““, 5 de long; limbe de 2'’“, 5 de large. Capsule globuleuse de 5 millimètres de diamètres, glabre surmontée du style persistant. Graines noires glabres. Ipomaea pyrophila sp. nov.; radice perennis lignoso ; caule an- nuo prosirato, tarncntoso, fulvo ; foliis lancenlaio-lr tan gui arts, has- latis, vel lanceolata-linearibus, ulrinque fitlui.'s velutinis, lobis rotundatis ; petiolis brevibus ; pedunculis 2-4 cm longis, 1-3 floris : pedicellis gracilis ; bracleis linearibus ; sepalis lanceolaüs suboblusis ; velutinis; corollâ purpiireâ hirsiilâ ; capsulâ glabrâ globosâ; semini- bus glabris. Haute-Guinée française ; Koundian (Chev., n® 421). En fleurs en février. Plante vivace, entièrement couverte d’un tomentum gris jau- nâtre, souche ligneuse émettent chaque année des tiges herbacées couchées qui se dessèchent après la fructification et sont ordinaire- ment brûlées par le feu de brou.sse. Feuilles lancéolées triangulaires, hastées à la base, les supérieures laneéolées-linéaires pubescentes, a poils courts jaunâtres sur les deux faces, de 3 à 4'’™, 5 de long, 1 à 1*®,5 de large, pointues subobtuses et apiculées au sommet; lobes de la base arrondis, peu saillants. Pétiole de 5 à 8 millimètres — 236 — de long. Pédoncule de 2 à 4 centimètres de long portant de 1 à 3 Heurs; pédicelles de 5-8 millimètres; bractées petites linéaires. Sépales lancéolés, subobtus, longs de 8-10 millimètres, finement velus en dehors. Corolle en entonnoir, de 2'=™, 5 à 3 centimètres de long et de même largeur au sommet, rose, d’un rouge foncé au centre, velue à l'extérieur. Capsule globuleuse, glabre de 5-6 milli- mètres de diamètre, surmontée du style persistant. Graines glabres. Voisin de I. convolvulifolia Hall. f. dont il diffère par les feuilles lancéolées hastées et par les pédoncules floraux beaucoup plus longs. Merremia geophiloid.es sp. nov. ; caule herbaceo hirsulo ; foliis ovalo-cordalis, aciiminaiis, subulalis, superne viridibus, sublus incano-pilosis ; pedunculis mullifloris taxe paniculalis ; sepalis ovalis, acuiiusciilis ; corollâ hibuloso-companalalâ, glabrâ, flavâ; capsulâ ovoideâ, glabrâ, seminibus glabris, brève punclalis. Guinée française : Sarafinian dans le Kouranko (Chev., n® 20.637) entre Kouloundala et Kaba (Chev., n° 20.388). \'ivace. Tiges grêles, grimpantes, hérissées de longs poils blancs, rugueuses-glanduleuses à la base. Feuilles ovales, cordées, entières, acuminées subulées à limbe long de 3-6 centimètres, large de 2, 5-5'=“, 5, glabres et d’un vert sombre en dessus, pâles en dessous et ordinairement un peu pubescentes à la base des nervures. Pétiole finement pubescent, long de 1,5 à 3 centimètres. Pédoncules axil- laires, ramifiés en panicule pauciflore et non en ombelie, pubes- cents, longs de 10-15 millimètres; pédicelles grêles, gtabrescents élargis au sommet, longs do 10-25 millimètres; bractées petites ovales,, caduques. Calice glabre, à 5 sépales ovales apiculés au som- met, longs de 7 millimètres. Corolle en entonnoir, entièrement glabre même sur les aréas, d’un jaune primevère avec une tache rouge au centre, longue de 3 centimètres à 3““, 5. Étamines à filets pubescents à la base. Capsule glabre, ovoïde, atténuée en pointe au sommet, contenant quatre graines finement ponctuées, mais non pubescentes. Merremia hastifolia sp. nov.; caule non alalo, glabro vel hirsu- lo; foliis Irilobis, haslalis, lanceolalo lincearibus, oblusalis ; lobis lineari-lanceolalis, oblusis, mucronulalis ; pedunculis peliolos subæ- quanîibus vel paulo superanlibus, 3-8 floris ; pedicellis subquadran- gularis ; sepalis 6-8 millimèlres longis ; corollâ companulalâ purpureâ capsulâ glabrâ, globulosâ ; seminibus lomenloso-cinereis. Dahomey : Pays des Hollis, entre Massé et Kétou (Chev., no 22.992). Bas-Chari : Sud du Baguirmi, Corbol (Chev., no 9.283). Voisin de M. plerygocaulos Hall. f. dont il diffère par les tiges non ailées, parfois hérissées; les feuilles hastées lancéolées-li- ~ 237 — néaires, subobtuses, de 6-10 centimètres de long, 1 à l‘=">,5 de large, les deux lobes de la base linéaires, de 3-4 centimètres de long, 5-8 millimètres de large, obutses et apiculées. Pétiole de 1,5-2 cen- timètres. Pédoncule floral de 1-4 centimètres, anguleux', terminé par une ombelle de 3-8 fleurs; pédicelles de 3-6 millimètres, sub- quadrangulaires. Calice de 6-8 millimètres. Corolle pourpre, glabre dans le bouton, longue de 3-5 centimètres. Capsule globuleuse. Graines subtriquètres de 3 millimètres de large, recouvertes d’une pubescence cendrée appriméo. KaLANCHOE (CliASSULACÉES) NOUVEAUX OU PEU CONNUS DE Madagascar, PAR M. II. Humbert. (Suite). 1“ Kalanclioe Beauverdi H. Hamet, K. Cosianlini R. Hamel et H. Perrier, K. Guignardi R. Hamel el H. Perrier, K. Jueli R. Ha- mel et H. Perr., K. scandens H. Perr. Ici aussi un regroupement s’impose, comme il arrive souvent lorsqu'un matériel abondant démontre la faible valeur de caractères considérés d’abord comme spécifiques sur un matériel restreint. I.’e.xamen des types respectifs (à l’exception du type de K. Constaniini, qui semble avoir disparu), des diagnoses originales (*), et de nombreux individus, tant dans la nature que sur le sec, notamment de la belle série recueillie par M. Decary dans l’extrême Sud, nous a amené à rattacher spécifi- quement au i)remier de ces noms, énumérés dans l'ordre de leur publication, les quatre suivants. Il s’agit d’une espèce très dis- lini'te, entre antres caractères, par son port de petite liane grêle, glabre à feuilles simples, opposées-décussées, espacées, d’un vert terne brunâtre ainsi que les rameaux et les calices, et, i)ar sa corolle à teinte de fond vert bronzé, tachetée de linéoles et de points vio- lacés brunâtres; espèce polymorphe, surtout quant à la forme des feuilles et aux dimensions de la corolle. Les feuilles très épaisses (charnues comme dans tous les Kalan- choe) sont tantôt franchement sessiles, à limbe ovale ou oblong ou lancéolé-linéaire, plus ou moins élargi, parfois subcordé, à la base; tantôt rétrécies inférieurement en une sorte de pétiole large, peu distinct du limbe; ce dernier, oblong ou lancéolé, s’élargit parfois latéralement de façon à devenir trilobé-haslé; elles sont entières ou munies de quelques petites dents vers le sommet. Les fleurs offrent une assez grande marge de variations dans la longueur relative du tube et des lobes du calice ainsi que du tube et des lobes de la corolle; celle-ci peut avoir de 20 à 35 millimètres de long et ses lobes, médiocres, ovés-subaigus dans les formes à (') Cf. R. Hamet. Monogr. du g. Kulanchoe. BuIL Herb. Boiss., 2= série 1907; p. 887 (K. Beauverdi) et p. 889 (K. Constaniini); R. Hamet et H. Perrier de la B.athie. (7)iitrib. à l’étude des Crassulacécs malgaches. Ann. Sc. Nat., 9“ série, t. XVI, 1912, p. ,868 (K. Guignardi), et Ann. Mus. Colonial Marseille, 3® série, 2® vol., 1914, p. 135 (K. Jueli); H. Perrier de la Bathie. Obscrv. sur le g. Kalanchoe. Arch. de Bot. t. If, p. 28 (K. scandens). Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n® 3, 1933. corolie rolativemenf, petite, deviennent amples, suborbiculaircs dans les formes à corolle grande; l’insertion des filets staminaux se fuit entre le 1/5 inférieur et la l/'2 du tube corollin. l.a ganunc de ces variations se présente ici de telle manière qu’il, est difficile de définir des variétés ou races (quoique les « espèces » décrites, ou du moins quelques-unes d’entre elles, notamment K. Guii/nardi, puissent être considérées comme telles), car les caractères foliaires et floraux indiqués ci-dessus interfèrent parfois d'un exemplaire à l'autre, et certains d’entre eux n’ont .peut-être (pi'nne valeur individuelJe ou saisonnière. A propos des caractères uonnés comme distinctifs par les auteurs, il convient de faire une remarque au su.jet des carpelles du K. Gui-gnardi : sur le type, en fruits, les carjvelles sont, comme il est dit dans la diagnose originale, rLX'ourbés en dehors de bicon à devenir divergents; mais cette divergence tardive, jilus ou moins accusée dans les diverses formes de K. Beaiiverdi, est différenle de la divergence offerte dès l’an- tlic'se parles espèces comme K. gracilip/'s, K. campnnulaia, K. pel- lala, où c.haquo carj>el!-e prés05 (type de K. Guignardi)-, 10.088, bas Menarandra et côte Mahafaly, juin 1910 (type de K. Jaeli]; 12.7b0, Tongo’bory (Onilahy, bois sur calcaire, août 1919); 17.884, provenant des gorges du Filierenana, mais re]danté à Tananarive dans un jardin : (9 Ce Manongarivo ne doit pas être confondu avec le massif du même nom, dans le- domaine du Sambirano. — 240 feuilles robustes, plus grandes, plus allongées qu’elles ne le sont habituellement dans le pays d’origine à climat plus sec (type de K. scandens); Decary, sans n°, Faux-Cap, 20 août 1917; sans n», Ampotaka, novembre 1917; 2.864, Ambovombe, 21 mai 1924; 2.891, Beaniky, sur calcaire, 10 juillet 1924; 3.255, Andrahomana, 5 septembre 1924; 4.267, Antanimoro, 10 juillet 1926; 9.026, Tra- nomaro, forêt broussailleuse, sur cipolins, 19 juin 1931; 9.07b, Behara, 30 juin 1931; 9.084, Ambovombe, 1®' août 1931; 9.090, Kotoala au S.-W. d’Ambovombe, dunes anciennes, 5 août 1931; 9.164, Ambovombe, sur les calcaires littoraux, 18 août 1931; 9.282, près du lac Anongy, sur terrain cristallin, 20 octobre 1931; H. Humbert et C. F. Swingi.e, 4.949, vallée d’thosy, 850 mètres altitude, 29 juillet 1928; 5.417, entre Itampolo et le delta de la Linta (côte Mahafaly), 23 août 1928; 5.667 1er, Behara (bassin du Mandrare), 10 septembre 1928. 5» Kalanchoe bracleaia Sc. EH. in .lourn. Linn Soc. Bot., XXIX, p. 15, 1891 et K. Nadyæ R. Itamet in Bull. Herb. Boiss. 2® série, 1907, p. 892. La comparaison d’un fragment du type de Scott Ei.liot (2.992), provenant des dunes des environs de Fort Dauphin, et des numéros cités comme types de K. Nadyæ (Geay, 6.358; .Ai.lu.aud, 16; Gâ- tât, 445) nous a montré leur identité spécifique : K. Nadyæ Hamet = K. bracleaia Sc. Eli. Notons que K. bracleaia a les feuilles pétiolées{ pétiole de 5-7 milli- mètres,'comme le dit Scott Elliott dans sa diagnose originale), et non sessiles comme l’indique Hamet dans sa clé et dans sa diagnose. Scott Elliot a récolté cette plante dans les dunes sablonneuses des environs de Fort Dauphin; Decary l’a recueillie également près de Fort Dauphin (4.066, rochers gneissiques, 17 juin 1926), sur des dunes fixées à Andrahomana (10.650, 21 septembre 1932) et en diverses localités du district d’Ambovombe (2.880, Elakeiaka, rocailles gneissiques, 29 avril 1931; 8.975, mont Vohitsaombe, rochers gneissiques, 10 juin 1931 ; 9.066, Behara, gneiss, 30 juin 1931 9.184, Ambovombe, sables, 7 septembre 1931; 9.251, Amboasary, sur le cristallin, 1®'' octobre 1931 ; 9.281, près du lac Anongy, dunes anciennes, 2 octobre 1931. Nous l’avons récoltée nous-même aux environs de Tsihombe (H. Humbert et C. F. Swingle, 5.582, 8 sep- tembre 1932) et revue à Behara. Elle paraît propre à l’extrême Sud de l’île. Cette espèce est très voisine de K. orgyalis Bak. [K. anlanosiana Drake) [^) dont elle pourrait être considérée comme une sous- (1) R. Hamet. Sur quelques Kalanchoe de la flore malgaclic. Ann. Mus. Colonial Marseille, 1915, p. 127. — 241 — espèce. Elle s’en disüngue, facilement in vivo, difllcilement in sicco, par les feuilles plus petites, à limbe (de 2 à 4 centimètres de long) brusquement contracté en pétiole relativement long (égalant 1/2 à 1/3 de la longueur du limbe), par les sépales sensiblement plus longs (pie larges, très aigus, par les corolles rouges, un peu plus grandes (environ 1 centimètre) à tube moins nettement télra- gonc. Dans K. orgyalis les feuilles sont en moyenne deux à trois fois plus longues et plus larges (limbe de 6 à 10 centimètres de long, parfois 15); le pétiole n’égale que 1/5 à 1/10 de la longueur du limbe; les sépales sont non ou à peine plus longs que larges, peu aigus, les corolles jaunes (longues de 6-9 millimètres), nettement tétragones. K. bracleala et K. orgyalis ont un indûment de poils-écailles très caractéristiques, à trois branches longuement triangulaires-aigucs dont deux plus rapprochées (rappelant la forme du limbe de Sagit- taire), fixés par le centre commun des 3 branches {'■). Ces poils sont abondants et peu opprimés sur les jeunes rameaux et pédoncules et se retrouvent sur le calice; sur les feuilles ils sont très apprimés; dans K. bracleala ils sont plus ou moins caducs, plus ou moins tôt englués dans une sécrétion épidermique cireuse qui donne à la feuille un aspect blanc grisâtre argenté; dans K. orgyalis ils sont ordinairement persistants et non ou moins englués et la teinte de feuille un aspect blanc grisâtre argenté; dans K. orgyalis ils sont ordinairement persistants et non ou moins englués et la teinte de la feuille est plutôt brunâtre bronzée. C’est sur les [lédoncules qu'ils restent le mieux visibles même dans les formes où, sur les feuilles, ils sont caducs ou englués, formes qui paraissent « glabres » (qualifi- catif employé par Baker puis par R. Hamet au sujet de K. orgyalis) à première vue. K. orgyalis s’étend depuis les bassins de l’Onilahy (Grandidier et du Mangoky (Perrier de la Bathie, 1 1.788) jusque dans l’Ouest du Betsileo, Baron, 105, 249) et dans la vallée de la Menarahaka à l’Est d’ihosy (H. Humbert, 3.048, vers 800 mètres altitude, 31 octobre 1924). ['■) K. HildebrandtüBaiWon, espèce voisinemais plus distincte à flenrspetites(corolles d’environ 5 mm. de long), bien plus nombreuses, d’abord blanc de lait puis jaunâtres, offre des poils de structure analogue mais pour la plupart à branches bifides ou multi- fides, ± stellés. 11 a à peu près la même aire que K. orgyalis. Bulletin du Muséum, 2' s., t. V, 1933. 16 242 — Contributions a la flore de la Nouvelle-Calédonie, PAR M. A. Guillaumin. LX. — Plantes recueillies par M. Franc (^), (9« supplément) . J. Franc, ayant pris sa retraite et quitté la Nouvelle-Calédonie, a remis au Muséum un important lot de plantes provenant de récoltes anciennes ou fruit de ses dernières herborisations avant de rentrer en France. Son œuvre botanique en Nouvelle-Calédonie s’échelonne donc de 1905 à 1930 et 3.187 échantillons (beaucoup représentés par plusieurs parts) sont entrés, directement ou non, dans notre her- bier national. L’énumération ci-après ne comprend que des numéros non encore mentionnés ou, s’ils ont été cités, avec des indications de série ou de localité différentes. Clemalis glycinoides DC. — Anse Vata (2.227). Hibbertia lucens Brong. et Gris. — M‘ Koghi (2.254), Hermitage (2.421). Capparis neo-caledonica Vieill. — Nouméa (569). Hybanihus ilicifoUus Schinz et Guillaum. form. linearifolia Guillaum. — Nouméa (2.217). Pillosporum Deplanchei Brong. et Gris. — Val Suzon (2.502). P. dzumacense Guillaum. — M‘ Dzumac (2.301). P. gracile Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (1.551 sérié A), « Sanguin ». P. loniceroides Brong. et Gris. — Couvelée (2.491). P. paniculalum Brong. et Gris? — Prony (1.521 série A, 1845, 1863 série A). — Les échantillons très pauvres ne présentent aucun ovaire ceux-ci ayant été dévorés par les insectes, cependant les sépales aigus semblent indiquer qu’il ne faut pas les rattacher au P. pronyense Guillaum. P. Simsonii Montr. — Hermitage (2.365). P. suberosum Panch. ex Brong. et Gris. — Nouméa (2.231). Hypericum gramineum Labill. — .Sans localité ni n“. Monlrouziera sphæroidea Panch. ex Planch. et Triana. — Cou- velée (2.410). (>) Voir Bull. Mus., 1913, p. 519; 1919, p. 213, 288, 372; 1920, p. 254; 1921, p. 119, 598; 1922, p. 103, 186, 545; 1925, p. 480; 1926. p. 231; 1927, p. 272; 1929, p. 121; 1930, p. 165; 1932, p. 688, Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n“ 3, 1933. Garcinia amplexicaulis Vieill. ex Pierre. — Baie du Sud (211 sé- rie A). G. neglecta Vieill. — Hermitage (573 = 4). Calophylluni caledonicum Vieill. — bords de la Caricouyé (39 sé- rie A). C. neurophijllum Schltr. — Hermitage (547). Sida acula Burm. f. — Nouméa 1.375, 2.274). *.S. cordifolia L. — Nouméa : M‘ CofTm (2.268) Thespesia populnea Cav. — Nouméa (1.799). Sterculia auslro-caledonica Hook. f. — M‘ Koghi (2.300) S. bullata Panch. et Seb. — Port Despointes (556, 556 série A). S. dzumacensis Guillaum. — M‘ Dzumac (531 série A). Commersonia Barlramia Merr. — Hermitage (48 série A). Maxwellia lepidola Bbill. — Couvelée (65). Triumfella rhomboidea Jacq. — Ouen Toro (571). Solmsia calophylla Baill. var. chrysophylla Guillaum. — Couvelée (2.481). Elæocarpus alalernoides Brong. et Gris. — Couvelée (2.213). * E. yateensis Guillaum. sp. nov. Arbor 10 m. alla, ramis validis, nodosis, primum argenleo ad- presse pilosis, mox glaberrimis, foliis ovaiis (10-13 cm x 5-6 cm), coriaceis, apice acuminalis vel aculis, basi cunealis, margine serratis, supra primum argenleo adpresse pilosis, cilo glabris, subtus argenleo adpresse pilosis, nervis 10-13 jugis, subtus prominenlibus, venis densis, parallelis, petiolo valido, 3-5 cm. longo, apice iumido. Inflo- rescenliæ circa 2 cm. longæ, sparse hirsulo pilosæ, apice flores 2-6 ge- renles, pedicellis [alabaslra inaperta lanlurn vidi) 5 mm. longis, dense rujo albido pilosis, alabaslris globosis, 5 mm. diam., calycis phyllis triangularibus, crassis. Mus extraque dense adpresse pilosis. Mus carinalis, petalis ovaiis, extra valde Mus lanlurn ad basin adpresse pilosis, apice 6-9 lobulatis, slaminibus dense barbalis. Infrulescenliæ 3-4 cm. longæ, sparse pilosæ, pedicellis 1 cm. longis validis, densius adpresse pilosis, fruclibus ovaiis (2,5 cm x 2 cm.). Yaté (2.054). \ oisin d’ZÎ. geminiflorus mais feuilles non bullées et pédicelles inliuiment plus courts; les feuilles ont la forme de celles d'É. casla- neifolius mais les inflorescences sont très différentes. Hugonia Penicillanlhemum Baill. ex Panch. et Seb. — Hermitage (2.427). Dubouzeüa acuminala Sprague. — Prony (1.560 série A, 1899). Myrtopsis macrocarpa Schltr. — Couvelée (77), M‘ Dzumac (2.483). Phelline macrophylla Baill. — Hermitage (2.489). 244 — Dulailhjea sessilifoliola Guillaum. — Hermitage (•2.463). Acronychia lævis Forst. — Couvelée (1.342). Halfordia Kendack Guillaum. — Prony (223 série A). Ryssopleris discolor Gdr. — Anse Vata (1496). Soulamea fraxinifolia Brong. et Gris. — Hermitage (201). S. Pancheri Brong. et Gris. — Couvelée (2.403). Dysoxylon atbicans Vieill. ex C. DC. — Doumbéa (1.396 série A). D. Francii Guillaum. ■ — Hermitage (2.2‘24). D. galopense G. DC. — Prony (17.07). Aglaia elæagnoides Benth. — Nouméa (sans n«). Sphenostemon plalycladum Baill. — Païta (sans n°). Gymnosporia bupleuroides Guillaum. — Yaté (2.041, 2.060). G. Fournieri Loes. — Hermitage (2.230). Plerocelaslrus marginalus Bail!. — SansHocalité (2.302). Colubrina asiaiica Brong. — Prony (1.704), baie de rOriihe- linat (2.273). Gouania Le Ratii Schltr. — Yahoué (817 série A). Allophyllus lernaius Radlk. . — Maré (1.224). Guioa fusca Radlk. — Hermitage (2.242). G. glaiica Radlk. — Prony (1922). G. villosa Radlk. — Sans localité (2.359, 2.361, 2.362), Hermi- tage (26, 2.360). Cupaniopsis œdipoda Radlk. — Prony (693 série A, 1.610 série A). Storthocalyx chryseus Radlk. — Hermitage (534), Couvelée (2.485) S. Pancheri Radlk. — Prony (1.684). Arylera coltina Radlk. — Ouen Toro (825). Gongrodiscus parvifolius Radlk. — M‘ Dzumac (565 série A). G. sulJerrugineus Radlk. — Hermitage (2.395). Dodonæa viscosa Jacq. — Ouen Toro (2.460). Euroshinus verrucoms Engl. — Hermitage (153 “). Lotus australis Andr. — • Maré (1.067 série A). Indigofera Anil L. — Sans localité (1.606). Tephrosia purpurea Pers. — Ile Sainte-Marie (2.282). Desmodium adscendens Sw. — Nouméa (1339). D. helerophyllum DC. — M* Coffin (2.223, 2.269). D. polycarpum DC. — Yaté (2.059, 2.083). Arlhroclianthus Deplanchei Hochr. — Yaté (2.048) et sans localité ni n°. Abrus precatoriiis L. — M‘ Coffin (2.267). Glycine labacina Benth. — Nouméa (2.276). G. lomentosa Benth. — Dombéa (2.321). Pueraria neo-caledonica Harms. — Hermitage (734 série A). Canavalia obtusifolia DC. — Yaté (2.061). Phaseolus semi-ereclus L. — Nouméa (2.244). Derris uliginosa Benth. — Anse Vata (1640). — 245 — Cæsalpinia sæpiaria Roxb. — Nondoué (2.239). ’ Cassia hispida L. — Yahoué (2.240). C. occidenialis L. — Yahoué (640 série A). Acacia simplicifolia Seliinz et Guillauiii. — Maré (1.164 série A). A. spirorbis Labill. — üuen Toro (57). Alhizzia Callislemon Guillaum. et Beauvis. - - Prony (794 série A). A. granulosa Benlli. — Yahoué (757 série A). A. obouala Benth. — Col d’Amieu (2.352). Serianthes calycina Benth. — Hermitage (741). S. Peliiiana Guillaum. — Prony (1.548 série A) « Faijefaye ». Licania aff. L. Balansæ Guillaum. — Prony (2.026). L. rhamnoides Guillaum. — Yaté (2.075). Argophytlum ellipliciim Labill. var. oblongifolium Guillaum. Haute-Tonlouta (2.431). Dedea major Baill. — >B Dzumao (1.289). Pancheria alalernoides Brong. et Gris. — Baie des Pirogues (2.292). P. Seberlii Guillaum. — M‘ Koghi (312 série A), Yaté (2.109). Geissois pruinosa Brong. et Gris. — A’até (2.022). Spiræanihemuin etlipUcum Vieill. ex Pampan. — Dombéa (2.290). Cunonia pulchella Brong. et Gris. — M‘ Koghi (562). ‘ Crossosiylis grandiflora Brong. et Gris. — Prony (1.615 série A). * Phaseolus luleolus Gagnep. — Prony (1.989). Terminalia CaUippa L. — lie Sainte-Marie (2.281). Lumnilzera racemosa Willd. — Nouméa (2.298). Trisiania capilulaia Panch. ex Brong. et Gris. — Yaté (2.038). Mooria floribunda Guillaum. — La Coulée (1.978 a). Calycorecles rubiginosus Guillaum. var. — M‘ Dzumac (2.495). Xnnlhoslemon myrlifoUiim Pampan. — Dombéa (197 série A). X. nibrurn Ndzu. — Yaté (2.053). AL siilfureum Guillaum. — Yaté (2.019). Myrlus ngoijensis Schltr. — M‘ Dzumac (528 série A). M. pailensis Schltr. — Prony (1.553 série A). M. rnfo-punclalus Brong. et Gris. — M‘ Dzumac (208). Psidiomijrlus locellalus Guillaum. — M* Dzumac (686 série A) « Faux Goyavier ». Eugenia Brakenridgei A. Gray. — Prony (1.748 série A). E. clusioides Brong. et Gris. — Yaté (2.084). E. pauper Guillaum. — - Nouméa (2.218). Syzygium arlense Montr. ex Guillaum. et Beauvis. — Dombéa (321 série A) Prony (1.744 série A) « Noirol » S. laleriflorum Brong. et Gris. — Yahoué (625), Paita (1.283), Hermitage (2.428). S. multipetalum Panch. ex Brong. et Gris. — Val Suzon (2.476). .S. rhopalanlhuin Schltr. — Yaté (2.017). — 246 — s. ienuiflorum Brong. et Gris, var. capillaceum Brong. et Gris. Prony (2.044). Barringlonia neo-caledonica Vieill. — Yaté (2.073) « Faux bananier ». Bien que les feuilles soient absolument entières, je n’hésite pas à rapporter cet échantillon au B. neo-caledonica à cause de l’ovaire à 4 loges. Piliocalyx laurifolius Brong. et Gris. — Prony (1.772 série 1.773 série A) M* Dzumac (2.496). L’échantillon : M* Koghi (550) que Bonati a rapporté à cette espèce est, en réalité Syzggium macranthum Brong. et Gris. Pemphis acidula Forst. — Yaté (2.057). Sonneralia alba Sm. — Nouméa (Ouen Toro) (2.295). Casearia sylvana Schltr. — Plaine des lacs (1.955). C. puberula Guillaum? — Nouméa (188 série A). Homalium ausiro-caledonicum Seem. — Baie du Sud (248 sé- rie A). H. Deplanchei Warb. — Dombéa (327). H. Francii Guillaum. — Hermitage (507 série A). Fl. kanalense Briq. — Sans localité (216). Passiflora auranlia Forst. — Ouen Toro (2.271), Nouméa (2.389). P. fœlida L. — Prony (840 a^). Didiscus Cussoni Guillaum. et Beauvis. — Ile Sainte-Marie (2.284). Cenlella asialica Urb. — Yaté (866). Myodocarpus crassifolius Brong. et Gris, forme de jeunesse. Yaté (2.018). M. involucratus Brong. et Gris. — M‘ Dzumac (2.499). Nolhopanax Scopoliæ Harms. • — M‘ Dzumac (288). Meryla coriacea Baill. — M‘ Dzumac (578 série A). Schefflera Golip Baill. — Prony (1.596 a série A). S. Le Bain R. Vig. — M‘ Mou (646, série A). Tieghemopanax microcarpus R. Vig. — Col d’Amieu (2.351). T. Schlechieri R. Vig.? — Couvélée (2.424). T. simabæjolius R. Vig. — Couvélée (2.487, 2.490). Dizygolheca Lecardii R. Vig. — Sarraméa (2.350). L’échantillon comprend une feuille adulte assez profondément et irrégulièrement dentée et deux feuilles de jeunesse étroites et profondément dentées, absolument semblables à un échantillon que je n’avais pu, jusqu’ici rattacher à aucune espèce. D. Reginæ Hemsl. — Prony (1.665 série A, 1.915). Remarquable par les folioles plus larges que dans le type (jus- qu’à 4 centimètres) mais les styles ne sont soudés qu’à l’extrême base. Bikkia campanulala Brong. et Gris. — Prony (1.536, 1.826). — 247 Deniella repens Forst. — Rivière de Koumac (2.255), Yaté (2.015 série A). Chomelia leioloba Guiilaum. — (227). Ixora Francii Schltr. et Krause. — Baie du Sud (240). /. moniana Schltr. — M‘ Koghi (2.286). Neofranciella plerocarpon Guiilaum. — Prony (1718). Randia nyoyensis Hutch. et S. Moore. — Couvélée (581) Prony (1.849) baie du Sud (1.570). — var velutina Guiilaum. var. nov. A lypo differl foliis usque ad 32 cm x 16 cm, infra velulinis — Couvélée (2.409). Alraclocarpus heîerophyllus Guiilaum. et Beauvis. — Prony (1.766). * A. simulans Guiilaum. sp. nov. Frulex3 m. allas, trunco circa 7 cm. diam., ramis breviler pube- rulis, primum compressis, deinde leretibus, foliis oblanceolalis {usque ad 45 cm. x 15 cm.), basi acuie cuneatis, apice aculis, supra glabris, sublus breviler velulinis, nervis 14-19 fugis, venis in nervis lalera- libus perpendicularibus. Iaxis, peliolo valida, 4-5 cm. longo, brevis- sime puberuk), slipulis lanceolalis, 2 cm. longis, brevissime puberulis. Inflorescenliæ juvéniles supra axillares, filiformes, reciæ, simplices, usque ad 17 cm. longæ, breviler puberalæ, foliis floralibus parvis, ovalis (2-4 cm x 1-2 cm), basi rolundalis, apice valde aculis, supra glabris, infra breviler velulinis, nervis 5-6 fugis, peliolo brevissimo, veleres in Irunco denudalo, robusliores, valde angulatæ, ramosæ, usque ad 30 cm. longæ, parlibus junioribus breviler puberulis, aliis glabris, foliis floralibus minoribus, vulgo 1 cm’, minoribus, in ulraque pagina sed præcipue infra breviler velulinis, brevissime petiolalis, slipulis peliolo longioribus, exlra breviler puberulis, floribus griseo-violaceis, 1-3 nis, pedicello gracili, circa 1,5 cm. longo, apicem versus in ova- rium sensim dilalalo, brevissime puberulo, calyce conico, exlra pube- rulo, circa 4 mm. longo, usque ad medium lobis 5, subulalis, fisso, corolla 2 cm longa, îubo dimidio inferiore cylindrico, exlra subglabro basin versus glaberrimo, inlus supra basin pilis ereclis dense slri- gilloso, dimidio superiore subilo dilalalo ampulliformique, exlra dense puberulo, inlus glabro, lobis lubo æquilongis, palulis, lanceo- lalis, in ulraque pagina glabris, slaminibus lubi orem altingenlibus, anlheris lanceolalis, 5 mm. longis, filamenlis brevibus lerlia infima parle inserlis, slylo cylindrico, sligmale ellipsoideo, 2-fido, lubi orem allingenle, slylo æquilongo. M‘ Koghi, forêts, 500 mètres (2.314). Espèce présentant l’aspect du Neofranciella plerocarpon Guiilaum. qui a l’ovaire ailé ou de V Alraclocarpiis‘1 aragoensis Guiilaum. 248 qui a les feuilles membraneuses, plus petites, très obtuses ou sub- arrondies à la base et obtuses au sommet et dont les fleurs sont subisolées, sessiles ou à l’extrémité d’un pédoncule y;arni de bractées au sommet. Scijphiphora hydrophijllacea Gærtn. — Yaté (2.016). Gueltarda eximia Schltr. — Prony (1.577, 1.846). G. ioensis Baill. — Nondoué (630). G.speciosaL. — Prony (1.590). G.? trimera Baill. — Prony (1.709). Gardénia Aubry i Vieill. — Prony (1.493, 1.627). Paveita opulina DG. — Ouen Toro (622). Morinda Candollei Beauvis. — (2.286). M. kanalensis Baill. ex Guillaum. — Yaté (2.082). Cœlosperinurn coryrnbosum Baill. — Prony (1.5811). Psychotria coltina Labill. — Nouméa (557). P. Deplanchei Guillaum. — M‘ Koghi (2.393). P. Ferdinandi-Muelleri Guillaum. — Couvélée (2.415). P. oleoides Schltr. — Prony (1.805, 1.898). P. Pancheri Schltr. — Puïta (23). P. riipicola Schltr. - — M‘ Dzumac (2.482). P. speciosa S. Moore. — Prony (1.503). yormandia neo-caledonica Hook. f. — Hermitage (294). Geophila herbacea O. Ktze. — Yahoué (2.275). Spermacocce verticillala L. — La Coulée (2,305). Ayeralum conyzoides DC. — Nouméa (2.235). Erigeron bonariensis L. — Prony (1.952). E. neo-caledonicus S>. Moore. — Nouméa (883 série A). Gnaphaliiim purpureum. L. Nouméa (2.306). G. japonicum Thunb. — • Prony (2.035). G. luleo-album L. — Nouméa : Anse Vata (2.307). Helichrysum neo-caledonicum Schltr. — Sarraméa (455). Siegesbeckia orienlalis L. — ■ Ouen Toro (432). Wedelia biflora DC. — lie Sainte-Marie (220). Lipochæla lifuana Hochr. — Nouméa : Anse Vala (2.243). Emilia soneinfola DC. — La Coulée (2.266). L’espèce n’était pas encore signalée à la Nouvelle-Calédonie mais l’£. sagittata DC. déjà trouvé par Sarasin n’en est probable- ment qu’une variété. * Leucopogon coryphilus Guillaum. sp. nov'. Eriilex parviis, 40 cm. allas, ramis torliiosis, dense folialis, pri- rniim brevisime puberulis, cito glabris, foliis elliplicis [circa 1,5 cm. X 0,6 cm.), apice basique rolundatis, supra lucidis longiludinali- erque striatis, infra papilloso albidis, coriaceis, petiolo brevissimo, — 249 — vix disUncto, margine puberulo ; spicis valde abhreviaiis, 5 mm. longis, pedunculo bracteis dorso puberulis, margine ciliolulatis obleclo floribns sessilibiis, 3 mm. longis, braclea 1, bracteolis 2, bractea simi- libus sed valde carinalis, cahjcis segmenlis laie ovatis, apice roiun- datis. margine ciliolulatis, concavis, corolla [ianlum inaperla) 3 mm. longu, usque ad medium lobala, lubo ovalo, extra glabro, intus ad apicern ut lobis lanalo, staminibus tubi faiice insertis, filamentis antheribus leviter longioribus, glabris, aniheris pendulis, glabris, disci squamis allé connatis, apice rotundatis, ovario subæquilongis, ovario laie ovoideo, glabro, stylo subulaio, glabro, ovario breviore. Yalé, coteaux escarpés peu couverts (2.012). Voisin de L. longislijlis Brong. et Gris mais feuilles non mucro- nées au sommet, très blanches en dessous, inflorescences plus courtes, à bractées pubérulentes sur le dos, pièces du calice ovales et arrondies au sommet et non lancéolées aiguës et style très court. Carthamus lanalus L. — Nouméa (1.327 série A). Xanlhium spinosum !.. — Nouméa (1.346 série A). Scævola frutescens Krause. — lie Sainte-Marie (2.279). ■S’, monlana Labill. — La Coulée (sans n»), Hermitage (2.426). L. Cgmbulæ Labill. — Prony (1573). L. salicifolium Brong. et Gris. — M‘ Koghi (2.383). Dracocephalum ramosum Panch. ex Brong. et Gris. — M‘ Dzu- mac (19), Prony (1.519 série A), Hermitage (2.420). Plumbago zeylanica L. — Ouen Toro (2.094). Rapanea lanceolata Mez. — Prony (2.024, 2.025). R. macrophylla Mez. — Prony (1.538). R. rnodesta Mez. — M‘ Dzumac (525). R. novo-caledonica Mez. — Nouméa (1.379). Tapeinosperma robustum Mez. — Prony (1.914). T. sessilifolium Mez. — Bords de la Téné, à Bourail (783). — 250 — ISACHNE TrOCHAINII A. CaMUS ESPÈCE NOUVELLE DE vAfBIQUE TROPICALE, PAR M"8 Aimée Camus. Isachne Trochainii A. Camus, nov. sp. Planta annua, circiier 20-25 cm. alla. Culmi graciles, ascendenles, plurinodi, glabri, superne nudi, nodis puberulis. Foliorum vaginæ siriatæ, glabræ, superne sæpe piliferæ. Ligulæ anguslæ, Iruncalæ, pilosæ. Laminæ planæ, firmæ, lanceolaiæ, aculæ, basi rotundalæ, 2.5- 4 cm. longæ, 3-6 mm. lalæ, supra glabræ vel pilosæ, sublus gla- bræ. Panicula exserta, ambilu ovala, 4-5 cm. longa, 3-5 cm. lata; axis sulcato-angulalus ; rami primarii flexuosi, ramosi, glabri, inf. 2.5- 3 cm. longi ; pedicelli 2 mm. longi, glabri, apice paulo incrassali. Spiculæ 1,8-2 mm. longæ, suborbiculatæ, bifloræ. Glumæ vacuæ subæquales, 1,6-2 mm. longæ., herbaceo-membranacæ, violaceæ, ova- læ, rotundalæ, 5-nerviæ, nervis lenuibus. F. inf. ^ : gluma ///a 1.5- 6 mm. longa, ovala, apice rolundala, alba, superne violacea, gla- bra, b-nervia ; palea glumam æquans ; anlheræ oblongæ, sligrnala exserla, elongala. Fl. sup. ÿ : gluma IV^ 1,2-1, 5 mm. longa, ovala, subacuta, coriacea, dorso convexa, alba, nilida, rugulosa ; palea glu- mam æquans. Sénégal : Casaraance, rizière près Bignonia (Trochain, n® 1.438); rizière de Fogny (Trochain, n® 1.472); terrains salés. Les feuilles de cette espèce sont munies de poils épars en dessus. La fleur supérieure est un peu plus courte et bien plus coriace que l’inférieure; celle-ci atteint au sommet la partie supérieure des glumes. Cette espèce se rapproclie surtout de V Isachne hirusla Trinius, du Brésil, mais ses feuilles et ses gaines foliaires sont presque glabres, les deux fleurs sont presque égales, la supérieure ne dépassant pas l’inférieure, les glumelles de la Heur supérieure ne sont pas densé- ment poilues. L’7. Trochainii rappelle un peu 1’/. Kunlhiana Trinius, du Bré- sil, mais ses feuilles sont plus étroites, ses glumes vides plus arron- dies au sommet, les deux fleurs de texture plus différente. Il ressemble un peu comme port à 1’/. rigens Trinius, des Indes occidentales, mais la glume de la Heur inférieure n’est pas aussi coriace, la panicule est plus large, les deux glumes vides poilues ne dépassent pas les Heurs et ne sont pas dépassées par elles. Enfin par son inflorescence de forme ovale, à rameaux très si- nueux, ses glumes poilues, il rappelle beaucoup 1’/. Perrieri Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n'’ 3, 1933. — 251 — A. Camus, de Madagascar, mais il en diffère par sa souche fibreuse, non traçante, ses feuilles ovales, non étroitement linéaires, enfin par ses glumes très arrondies au sommet. Enfin, il diffère de 1’/. Chevalieri A. Camus, espèce d’Indo-Chine, dont il a un peu le port, par sa panicule moins étroite, ses glumes arrivant presque à la même hauteur que les fleurs, non bien plus courtes, ses deux fleurs moins inégales, ses feuilles plus larges, sa souche cespiteuse et non rampante. Svit UI^E PARTICULARITÉ DU PÉRIDERME DE GyUOCARI’US asiaticus Willd. PAR M. W. RrSSEI.L. Le Gyrocarpus asialicus Wild, csl une Henicindiacée qui croît dans les régions tropicales de l’Asie et de l’Afrique il secrète une huile essentielle localisée dans des cellules isolées de l’écorce, du liber et de la moelle. La tige, dans le jeune âge, est revêtue d’un épiderme pilifère à forte cuticule doublé d’un hypoderme sclérilié; de bonne heure ces deux assises sont exfoliées par suite de la forma- tion aux dépens de la deuxième assise corticale d’un périderme qui atteint en peu de temps une épaisseur considérable. Ce périderme a une structure assez curieuse; en effet, l’assise génératrice qui lui donne naissance au lieu de former en direction centrifuge unique- ment du suber produit alternativement des assises de cellules fai- blement subéritiées et, des rangées de sclérites tabulaires à lumen très réduit. Travail fait au Laboratoire d’ Agronomie tropicale du Muséum dirigé par II. A. Chevalier. (*) Le Gyrocarpus asiaticus connu depuis longtemps en Abyssinie, au Mozambique et dans l’Angola (cf. Oliver. Flora of tropical .Mrica) a pour la première fois été trouvé dans le Soudan français en 1932. (X. d’Herbier 306 bis), par M. Regeon, collecteur zélé que la mort a trop tôt ravi à la Science. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 3, 193.3. 253 — Coupe da.\s j.e Bartoaiea' de Lévignen (Oise). PAR MM. L. ET ,J. Morellet. La Société des Pierres silico-calcaires de l’Oise, à laquelle iiou.s renouvelons ici nos très sincères remerciements, a bien voulu nous autoriser à étudier la marnière et la sablière qu’elle exploite près de la gare de Lévignen (Oise), ce qui nous a permis de relever une coupe à peu près complète du Bartonien de cette localité. Cette coupe est de liant en bas la suivante : a 1. Brouillis i 2. Marne beige, pouvant manquer par places de 0 à I 3. Sable sans fossiles, grisâtre ou jaunâtre, en poches ou lits ir- j réguliers de0™,10à 4. Marne beige, présentant vers sou sommet un lit discontinu de blocs calcaires à moules de fossiles d’eau douce (Bi- thinella) de 1 à 5. Argile verte à moules de Potamides 6. Calcaire marneux, Assuré, beige clair, à rares moules de (petits fossiles d’eau douce 7. Argile un peu sableuse, légèrement verdâtre 8. Marne beige clair à moules de petits fossiles d’eau douce. . 9. Calcaire marneux gris beige à diaidases rousses et moules de fossiles d’eau douce {Bilhinella, Stemtliyra, PlorwTbis) et de rares petits Cérithes 10. Calcaire verd.âtre à grains de quartz, marneux par places, à très nombreux moules de coquilles : Potamides scalaroides, Polamides perditus, Tympanotonus conarius, Ampuüina parisiensis, Nystia microstmna, etc de O^ilO à 11. Argile verte sableuse, humide, à coquilles ayant consen é I leur test (Polamides scalaroides, etc.) 12. Filets noirs argileux 13. Sable roux et blanc à Cerithium tuberculosum, etc., visible sur , 14. Lacune d’observation estimée à 1 15. Banc discontinu de grès sans fossiles \ 16 a. Calcaire friable jaune ! h. Sable jaune pétri de Cerithium tiarella et de Balillaria i bicarinata I c. Sable argileux ou caloareux à Hydrobies et Bithinellcs. . . . I 17. Sable sans fossiles, jaune et gris violacé avec lits ligniteux \ et blocs de grès disséminés 18. Banc de grès curviligne, ne renfermant que des débris I végétaux 0“,40à 19. Sable sans fossiles, avec minces intercalations argileuses passant à 20. Sable à Nummulites variolarius et coquilles disséminées (Suneiia trigonuîa, Cardium poruîosum, etc.), puis sable très fossilifère, souvent agglutiné en un grès tendre, avec lits de N. variolarius, stratiAcations entre-croisées, rares galets; vers la base un banc est presque uniquement composé de Sunella trigonuîa; visible sur. ... 8 m. à 1 m. 0'",20 0'”,50 1 , 50 0">,75 0"',60 Ü"',25 0"',.35 O"!, 25 ü™ , 30 0’",50 O", 04 Om , 25 2 m. Ü">,40 O"!, 02 0">,07 0™,lü om , 25 1 m. 7 m. 10 m. Bulletin du Muséum, 2« s., t. V, n“ 3, 1933. — 254 — D’après les renseignements tournis par les carriers, les sables se poursuivraient en profondeur sur une dizaine de mètres, alors que l’existence d’un niveau d’eau au plancher de la sablière eût pu faire croire à la proximité du Lutétien. En ce point, les Sables moyens auraient donc une puissance comparable à celle qu’ils atteignent à Cuvergnon (^) et à Antilly (^) où ils ont 34 et 35 m. respective- ment. Certaines des couches de cette coupe méritent quelques observa- tions. La couche n° 20 à Nummulites variolarius appartient au « faciès d’Auvers », mais les Polypiers y sont rares; par l’abondance et la variété de ses coquilles elle est un des meilleurs gisements barto- niens actuels, comparable à ce qu’étaient autrefois ceux d’Antilly et d’Acy-en-Multien. Nous y avons récolté plus de 260 espèces dont nous donnerons ultérieurement la liste (“), mais, dès à présent, nous signalerons que, en dehors de quelques formes thanétiennes, spar- naciennes et cuisiennes certainement non en place, existe ici, plus encore qu’à Gaumont {*), un grand nombre d’espèces lutétiennes. Certaines sont roulées, mais la plupart sont dans un état parfait de conservation, ce qui comme nous l’avons déjà signalé à propos de Macro pneusles minor Ao. {^), rend difflcile d’admettre pour elles l’hypothèse d’un remaniement. La couche n° 16 c est un niveau laguno-lacustre, constant dans la région, mais souvent raviné (Nanteuil-le-Haudouin(®). La Ramée près Douy); il renferme ici quelques jeunes Cérithes du groupe crenatulatum-tiarella, des fragments de Limnées et de Dissosloma mumia (Lk), de nombreux oogones de Chara et en abondance Hydrobia subulata (Desii.), H. tuba (Desh.), H. Marceauxi (Desh.), H. cyclostomæformis (Cii. d’Orb.) et Bilhinella pupina (Desh.). {'■] Hérioart-Febband. b. S. G. F., 111,1832-1833, pp. 75-70. P. Lemoine. Géologie souterraine entre Meaux et Villera-Cotterets. B. S. G. F. (4), XXIX, 1929, pp. 452-453. (’“) H. Thom.as. Révision de la feuille de Soissons. B. Sero. Carte Géol. Franee, VI, n» 38, 1894-1895, pp. 15-18. (*) On peut se faire uue idée de cette faune par la liste sommaire que notre Confrère il. Lorin a publiée des coquilles trouvées par lui dans une ballastière située à environ 1.000 m. à l’W. de la station de Lévignen, le long de la voie ferrée de Mareuil-sur-Ourcq à Ormoy-Villers. Lorin. Les gisements fossilifères de Lévignen et de Hautemanche. C. R. Som. S. G. F., 1929, p. 228. (*) L. et J. Morellet. Faune des sables à Nummulites variolarius de Caumont (S. et M.). Bull. Mus. Hist. Nat. (2), IV, n“ 4, 1932, pp. 446-455. (®) L. et J. Morellet. Sur la survivance de Macropnettstes minor ag. dans le Barto- nien du bassin de Paris. C. R. Som. S. O. F., 1927, pp. 128-129. (*) L. et J. Morellet. Les Sables moyens de Nanteuil-le-Haudouin (Oise), B. S. G. F. (4), XXX, 1930, pp. 444-45.5. L. et .1. Morellet. Coupe dans le Bartonien de La Ramée près de Douy (Seine-et- Mame). Bull. Mus. Hist. Nat. (2), III, n» 1, 1931, pp. 198-199. — 255 La couche n° 16 b est lagunaire; elle est caractérisée par la pré- dominance de Cerilhium liarella Desh. var. æquistriatum Desh. (i) et de Batillaria bicarinala (Lk), auxquels s’associent : Hijdrobia subulata (Desh.). Slenolhyra mediana (Desh.). Bayania hoidacea (Lk). Sandbergeria decussaia (Lk). Polamides perdilus (Bayan). Elle nous a également fourni quelques échantillons de Nummu- liles nariolarius (Lk). C’est elle que nous avons désignée, dans notre note sur Nanteuil-le-Haudouin, sous le nom de « niveau inférieur à Cérithes » et assimilé au niveau à Potamides mixlus de Nanteuil malgré l’absence de ce fossile. Le n° 13 que, dans la même note, nous avons baptisé « niveau supérieur à Cérithes » correspond pour nous à la partie supérieure des couches à Ceriîhium luberculosum et à Cerithium maryense de Nanteuil-le-Haudouin. On y trouve Cerithium luberculosum (Lk) var. Brocchii Desh. C. liarella Desh. vâr. æquistriatum Desh., Balillaria bicarinala (Lk). Polamides perdilus (Bayan), Sand- bergeria decussaia (Lk), Bayania hordacea (Lk), etc. Le n“ 11 et le n» 10 se présentent sous le faciès lagunaire d’Ezan- ville; avec de nombreux individus de Polamides scalaroides (Desh.) et de Polamides perdilus (Bayan), nous avons récolté dans le n” 11 : Trinacria crassa Desh. Ampullina parisiensis (d’Orb.). Slenolhyra mediana (Desh.) var. cuneala Cossm. Nyslia microsloma (Desh.). Bayania hordacea (Lk). Cerilhium crenalulalum Lk. — lurrilellalum Lk. Limnæa sp. (fragments). Planorbis nitidulus Lk. La même faune occupant la même position stratigraphique existe à Nanteuil-le-Haudouin où elle a été signalée par H. Tho- mas (^) au-dessus des couches à Cerilhium luberculosum avec les- quelles s’arrête la coupe que nous avons publiée de cette localité. P) Pour nous. C. æquistriatum Desh, n’est pas une espèce, mais une simple variété de C.h'arelîa Desh., variété qui, rare dansl’W du bassin d’où provient cependant le type (Vaimondois), est surtout répandue dans la région de Nanteuil-le-Haudouin où elle se substitue à G. tiarella, comme l’a d’ailleurs indiqué Deshayes. (’’) H. Thomas. Coupe du talus du chemin de fer au N. de la station de Nanteuil.. Révision de la feuille de Soissons. C. R, Collab., IX, 1897-1898, pp. 13-16. Il ressort de cette analyse que la succession observable à Lévignen concorde entièrement avec celle que présente la localité voisine de Xanteuil-le-Haudouin. Mais, à nos yeux, le principal intérêt de la coupe de Lévignen est de montrer que, de même qu’à Beauchamp, les couches à Cerithium luberculosum sont surmontées d’un niveau saumâtre à Polamides scalaroides (couches n»s 11 et 10), puis de formations laguno-la- custres (couches n°^ 9 à 4), de sorte que, malgré la distance qui sépare Lévignen de Beauchamp, l’évolution du bassin de Paris à cette époque du Bartonieii [)araît avoir été analogue en ces deux points, les mêmes épisodes s’y succédant dans un ordre identique. La seule différence est qu’à Lévignen, au sein des formations laguno- lacustres (couches n«s 9 à 4), s’intercale une récurrence saumâtre à Potamides (couche n“ 5), inconnue à Beauchamp où le régime ne s’est modifié qu’avec la transgression morfontienne à Aviciila De- francei, vraisemblablement re|)résentée ici par la couche sans fos- siles n® 3. Cette récurrence ainsi (jue la présence de Cérithes dans l'assise n® 9 semblent indiquer que nous nous trouvons à la limite de la lagune où se sont déposées les couches laguno-lacustres n“s 9 à 4 et, de fait, un peu plus à l’W. le long de la voie ferrée Mareuil-Ormoy. Thomas {'■) a signalé que ces formations calcaro-marneuses faisaient totalement défaut et que le faciès arénacé se poursuivait sans inter- ruption depuis les sables à Nummuliles variolarius jusqu’au niveau fere non corniculatis, magis obliquis, apice externe longius pro- ductis, quibus processibus inter se paulo magis arte applicatis. Ceterum Pr. persico similis. Long. ^ 37, lat. 14,5 mm. $ ignota. Persia occidentalis : Luristan : Deh-i-Diz (exped. N. Zarud- nyi ! 23-25. XII. 1903). — Solum specimen (1 emortuum in- completum (coll. P. Semenou-Tian-Shanskii, nunc in Museo Zool. Acad. Sc. Ross.). Prionus lesnei, sp. n. Psilolarsus Motsch. (sensu nostro 1900). <^. Mediocris, sat cur- tus et latus, validiusculus, totus niger, supra parum, subtus satis nitidus, glaber, sterne parce breviterque fulvescenti-griseo-pubes- centi. Antennis dimidium elytrorum parum superantibus, 12-arti- culatis, sat gracilibus, valde compressis, haud nodosis, articulis 30-11° apice nulle modo corniculatis, angulo apicali externe longe acuteque fere lamelliformiter producto, quibus processibus longi- tudinem ipsorum articulorum manifeste excedentibus serram acu- tam formantibus, articulis inde a 3° externe opacis, hoc (processu apicali excluso) scapo vix nisi sesqui longiore, 4° (sine processu apicali) tertio saltem sesqui breviore, longitudinem insequentis paulo superante, articule 12° libero, anguste lamelliformi, longi- tudinem IR superante, apice rotundato. Palpis articule ultime longitudinem præcedentis haud attingente, crassiusculo, apice recte truncato. Capite sat brevi, supra subtusque ommino fere glabro, fortiter crebreque etiam totâ fronte, in epistomate tan- tum laxe et subtilius punctato, fronte longitudinaliter profonde canaliformiter sulcatâ, temporibus sat brevibus, subparallelis, leviter postice tantum subrotundatis; genis infra modice deorsum productis, minus acuminatis; oculis minus evolutis haud convexis. — 294 — ad inserendas antennas profunde et late excisis, parte superiore angustâ, diametro transversal! longitudine temporum saltem ses- quis breviore, distantiâ oculorum in vertice scutello haud angus- tiore; inferiore parte capitis fortiter rugosâ; mandibulis sat bre- vibus, latiusculis, longitudinaliter valde convexis, lævibus, parce disperseque punctatis, externe longius ante apicem obtuse denti- formiter eminentibus. Pronoto spinis lateralibus exclusis capite sesqui, longitudine suâ duplo latiore, dentibus lateralibus bene evolutis, antico breviter lobuliformi, intermedio lato et valido acute spiniformiter terminato, nonnihil retrorsum incurvo, pos- tico plus minusve late anguliformi ; disco convexo, inæquali, glabrOj fortiter crebre inæqualiterque punctato, quam ob rem parum nitido. Scutello lato, linguiformi, nitido, laxe punctato. Elytris latis et breviusculis, summâ pronoti latitudine spinis exclu- sis ad humeros sesqui latioribus, summâ latitudine suâ circiter 1,6 longioribus, lateribus ab humeris retrorsum sat fortiter rec- teque angustatis, apice latis, late singulatim rotundatis, angulo suturali perobtuso spinâ nullâ armato, dorso minus convexis, æquabiliter crebre, ad apicem confertim et fere coriaceo-punctatis, haud nitidis, nervis dorsalibus omnino fere obliteratis (sem- perne?); humeris eminentibus; epipleuris in quadrante apicali evanescentibus. Prosterno glabro. Meso- et metasterno nitidis, parce nec fortiter punctatis. Abdomine glabro, nitido, subtiliter disperseque subpunctato. Pedibus haud longis, fortiusculis, femo- ribus posticis sternitum abdominale multo superantibus, tibiis sat latis, valde compressis, externe late obsoleteque subsul- catis; tarsis 4 anterioribus subdilatatis planta anticorum totâ, intermediorum majore ex parte tomentosâ, articule 3° anti- corum brevi, lobis angustis sed apice subrotundatis et spinâ brevi terminatis, intermediorum apice spinoso-productis; tarsis pos- ticis angustis plantâ utrinque tomentosâ, articule 3° lobis angustis apice spinoso-productis. Long. ^ 31,5, lat. 14,5 mm. Ç. Antennis verisimiliter 12-articulatis (in specimine nostro unico antennæ incompletæ sunt), quam in mare tenuioribus, arti- cule 3° longiore, longitudinem scapi cire. 1,3 excedente, angulo apicali externo hujus articuli non producto, 4‘ breviter porrecto sed modice acuminato, 5‘ et insequentium longius, etsi multo minus quam in (J producto et fortiter acuminato. Capite oculis minus adeo evolutis, in vertice latius inter se distantibus, distantiâ inter eos dimidio apicali scutelli manifeste latiore; mandibulis minoribus, minus evolutis, externe ante apicem non dentatis. Pro- noto paulo magis transversal! disco minus inæquali (semperne?), dentibus lateralibus similiter atque in ^ formatis, sed antico et postico breviter lobiformibus plus minusve obtuse angulatis, inter- 295 medio lato et valde longe acuteque spiniformiter terminato. Coleopteris similiter configuratis sed a humeris retrorsum non angustatis, fere ut in Pr. brachyptero Gebl. ultima tergita abdomi- nalia non obtegentibus, paulo nitidioribus. Sterno abdomineque omnino glabris^ modice nitidis, metasterno cum episternis sat laxe subrugoso-punctato. Metasterno inter coxas posticas sat late dis- tantes arcuatim exciso. Abdomine elongato processu intercoxali sterniti 1‘ sat late lobiformi vel potins linguiformi summo apice subacute angulato. Tarsis omnibus paulo angustioribus, tamen multo minus angustis quam in Pr. brachyplero Gebl., plantâ plus minusve pilosâ (non tomentosâ ut in Ceterum cum ^ con- gruens. Long. 9 41, lat. 17 mm. Persia occidentalis : Chusistan : jug. mont, inter Susa et Ispahan (ait. inter 60 et 4.500 m. s. m.) (1 d'); Pusht-i-kuh (in ait. 1.410 m. s. m.) (1 Ç) (J. de Morgan: 1904). — Duo specimina (1 (J, 1 9) in Museo Historiée Naturalis Parisiensi, quorum ^ « Prionus sp., peut-être Balassogloi var. brevis Sem. », 9 « Prionus coriarius L. » (sic !) a M. Pic anno 1905 in schedulis nominata sunt. Species egregia, subgenus Psilotarsus Motscli. (sensu nostro 1900) cum Mesoprionis (B. Jak.) et Lobarlhro (Sem.) copulans. Pr. lesnei ob abdominis 9 tarsorumque structuram potius Pr. brachyplero Gebl., quam Mesoprionis appropinquat; a Pr. [Lobar- thro) balassogloi B. Jak. antennis nullo modo corniculatis, articulis 3o_iio non appendicibus foliiformibus, sed processibus acutis sim- plicibus instructis, tarsis minus angustatis plantâ in ^ magis tomentosâ, pronoti dente laterali intermedio multo magis evoluto, pronoti et elytrorum sculpture fortiore, etc. valde divergit. Meritissimo coleopterologo gallico, Petro Lesne, emerito Musei Parisiensis curatori, grato animo speciem descriptam dedicavi. — 296 — Coléoptères du Japon recueillis par M. E. Gallois, PAR M. M. Pic. Les insectes faisant l’objet du présent article ont été capturés au Japon, principalement dans le Nippon moyen, par M. E. Gallois, et font partie des importantes récoltes de ce chasseur. Ces maté- riaux se trouvent au laboratoire d’Entomologie du Muséum d’His- toire Naturelle de Paris et une partie de ceux-ci proviennent de la collection Bonhoure G). Afin de prendre date, j’ai publié précé- demment (Mél. exot.-ent. fasc. 59, 1932, p. 1 à 3) les diagnoses des nouveautés, étudiées au commencement de l’année 1932. En outre des formes nouvelles plus complètement décrites ici, je dirai quelques mots concernant plusieurs espèces intéressantes et ancien- nement décrites. Horatocera nipoxica Lewis [Rhipiceridæ]. Cette espèce a été recueillie en un certain nombre d’exemplaires dont la coloration varie quelque peu. A la forme type doivent se rattacher les exem- plaires à élytres plus ou moins foncés (sauf leur extrême base d’ordinaire rousse), tandis que le prothorax varie du roux au noir presque complet. J’ai donné précédemment (Mél. exot. 59, 1932, p. 1) le nom de var. Galloisi aux exemplaires dont la colo- ration élytrale est rousse et le prothorax roux, ou en partie obscurci. Cette espèce provient des localités suivantes : Alpes de Sosago près de Kofu, 27 juillet, août 1908; Kumano- taira, 12 août et 26 septembre 1907; Chuzeuji, 31 juillet 1909. Themus Galloisi Pic [Malacodermata], Fere opacus, niger aut supra paulo olivaceus, mandibulis, membris {femoribus nigris exceplis), ihorace laleraliter el irregulariter abdomineque circa les- taceis, elytris viridibus, apice auraniiacis, his parum elongalis el valde allenualis. Long. 15 mm. Allongé, rétréci postérieurement, presque opaque, dessus fine- ment pubescent de gris ou de fauve, dessous à pubescence argentée, noir, en partie à reflets olivâtres, élytres verts à sommet orangé, côtés du prothorax sinueusement testacé, membres, sauf les cuisses foncées, testacés. Tête brillante en avant, subalutacée et finement ponctuée postérieurement; prothorax un peu plus large que long, subsinué sur les côtés, largement impressionné transversalement en avant, et un peu moins en arrière, peu et irrégulièrement ponc- tué, testacé, orné d’une large bande médiane olivâtre, élargie en (^) Quelques co-types se trouvent en outre dans ma collection : Horatocera v. Galloisi, Cantharis v. Edmei et Bolitoneus Galloisi. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 4, 1933. dessous du milieu, puis rétrécie vers la base; élytres un peu plus larges que le prothorax, peu longs, atténués fortement en arrière, un peu avant le milieu, densément granuleux et faiblement bicos- tulés antérieurement; dessous foncé, abdomen marginé de testacé. Tmng. 15 millimètres. Kiou Siou (Kinshiu), 1906. Voisin de T. midas Kiesw. par la coloration bicolore des élytres, en diffère, à première vue, par la coloration verdâtre des élytres, et le prothorax bicolore, largement clair sur les côtés. Cantharis japonica var. Edmei Pic. Cette variété est carac- térisée, à première vue, par la coloration foncée des pattes et les élytres ayant leur base entièrement noire. Japon, sans indication de localité (ex coll. Bonhoure). Pyrocœlia umbrosa E. 01. Un exemplaire de cette petite espèce, à coloration générale noire avec le prothorax bifénestré de blanc antérieurement, a été recueillie à Kumanotaira, le 13 juillet 1908. Bolitonaeus Galloisi Pic [Hétéromère]. Sal curliis et laïus, opacus, niger, anlennis tarsisque ieslaceis ; capite non denlaio ; tho- race lato, laleraliler crenulato, angulis anlicis valde prominulis, supra granulalo, antice ^ arcuale bicornulo, $ binoduloso ; elylris lalis et brevibus, fortiler punclaiis, mulli linealo-luberculalis et pro parle carinalis. Assez court et large, opaque, noir, parfois à revêtement un peu terreux, éparsément pubescent en dessous, antennes et tarses roux. Tête inégale au milieu, à 3 rangées de petites carènes inter- rompues ou de faibles tubercules ; antennes à avant-derniers articles épaissis, dernier plus petit que les précédents; prothorax court et large, très crénelé, entaillé sur les côtés, fortement échan- cré en avant avec les angles antérieurs avancés, faiblement sinué sur la base, orné en dessus de nombreuses granules ou petits tuber- cules, un peu creusé sur le milieu antérieur et muni en avant chez (J de 2 cornes assez courtes, arquées, fasciculées au sommet, chez $ fortement bigibbeux; élytres courts et larges, convexes, déclives à l’apex, fortement ponctués et en partie en rangées, sans stries appréciables avec, sur chacun, 3 rangées de tubercules moyens ou petits et des traces de carènes sur les côtés avec quelques petits tubercules supplémentaires, irrégulièrement disposés. Long. 5- 6 millimètres. Mont Takao près Hachioje, 7 juin 1908, dans des champignons. Voisin de B. ionkineus Pic, en diffère par les cornes thoraciques du (J plus courtes, les rangées de tubercules des élytres en partie surélevées avec les tubercules plus gros. Stenocephaloon Pic. Les principaux caractères distinctifs de ce genre d’Hétéromères sont : ongles fendus, leur partie supérieure — 298 étant pectinée, leur partie inférieure en forme de long filament assez mince; tibias postérieurs particuliers, un peu robustes, incisés et fortement bidentés à leur extrémité; yeux rapprochés sans être joints; prothorax à contours non réguliers; élytres bien plus larges que le prothorax. Ce genre, proche voisin de Stenotrachelus Sert, (et s’en distin- guant, à première vue, par ses ongles à branche supérieure pec- tinée et la structure particulière des tibias) est curieux par la struc- ture de ses ongles, celle-ci se rapproche de celle du genre Cephaloon New. par la branche supérieure pectinée et en diffère par celle inférieure non épaissie mais mince et longue. En résumé, mon nou- veau genre présente une structure tarsale intermédiaire entre les deux anciens genres Stenotrachelus Bert. et Cephaloon Newm. En outre, le faciès de S. melallicum Pic est celui de certaines espèces de Strongylium Kirby, mais avec une tête de structure différente. Stenocephaloon metallicum Pic [Hétéromère] Anguslalum, nilidum, sparse griseo pubescenle, rufum, pro parte piceum, supra ænescens ; capite minute et dense punclato, posl oculos allenuato, oculis prominulis, approximalis sed non junctis ; Ihorace parum elongalo, anlice ualde allenuato, lateraliter sinuato, ad basin fere recto, postice sinuato, supra diverse impresso, parum forliter et dense punclato; elytris elongalis, postice allenualis, pro parle striatis aut coslulalis, irregulariler punclalis, supra Iransverse Iriimpressis ; pe- dibus elongatis, posticis, tarsis exceptis, crassioribus et parlicularibus. Étroit, brillant, orné d’une courte pubescence grise éparse, roux un peu plus foncé, d’un brun de poix, par places avec le dessus du corps à reflets bronzés. Tête longue, à ponctuation fine et dense, rétrécie, mais sans cou, en arrière des yeux qui sont saillants et rap- prochés; prothorax un peu allongé, étranglé, sinué sur les côtés, très rétréci en avant, presque droit sur la base, sinué postérieure- ment, à ponctuation un peu forte et rapprochée, marqué en des- sus de plusieurs impressions; écusson opaque, pubescent; élytres plus larges que le prothorax, très longs, atténués à l’extrémité, ornés de 3 impressions transversales discales, irrégulièrement ponc- tués, ornés de stries en partie raccourcies avec les intervalles en partie étroits et surélevés postérieurement; dessous du corps roux avec la poitrine en partie plus foncée; pattes diversement rousses, grêles, sauf les postérieures un peu épaissies avec les tibias particu- liers. Long. 19 millimètres. Chuzengi (Utagahama), 3 octobre 1911. Synchroa melanotoides V. rufimembris Pic. [Hétéromère]. Cette variété est noire avec l’avant-corps et le dessous en partie teintés de roux, les membres sont roux, les élytres irrégulièrement ponctués avec quelques stries à peine distinctes; elle diffère de la — 299 — forme typique par la coloration plus foncée des élytres, par les membres roux et non d’un brun obscur. Environs de Tokio, à Kumanotaira, 10 août 1907. Mikadonius gracilis Lewis. Cette espèce varie quant à la colo- ration élytrale, ces organes étant noirs, soit avec une large bande discale jaune sur chacun, soit avec une bande antérieure jaune plus ou moins raccourcie; les cuisses ordinairement claires sont parfois en partie foncées. Recueilli à Chuzepji, juillet 1910 et 1911 et l®’^ août 1911. Mikadonius costulatus Pic [Hétéromère]. Anguslalus, anlice et posîice allenualus, nitidus, niger, capile anlice, infra corpore pro parle membrisque ru fis ; Ihorace elongalo, anlice altenualo el rufo marginalo ; elylris posiice valde atienualis, deplanalis, diverse slrialis el inlervallis diverse coslulalis. Étroit, rétréci aux deux extrémités, pubescent de gris soyeux, brillant, noir, devant de la tête, majeure partie du dessous du corps et membres roux. Tête bicolore, finement ponctuée; antennes assez courtes et assez grêles; prothorax noir, marge antérieure étroitement rousse, long, rétréci en avant, presque droit sur les côtés postérieurement, sinué à la base, orné, de chaque côté, d’une petite impression, très finement et densément ponctué; élytres très longs, à peu près de la largeur du prothorax et courtement rétrécis à la base, longuement atténués postérieurement, tronqués à l’apex, aplatis en dessus, très finement ponctués, nettement striés et en partie carénés, les stries et les carènes de longueurs inégales; pattes rousses, grêles. Long. 20 millimètres. Chuzenji. Espèce très distincte par la structure particulière, striée et cos- tulée des élytres. Hypulus cingulatus Lewis. Cette jolie espèce, à coloration très particulière avec les élytres rouges antérieurement, noirs postérieu- rement et ornés de deux fascies faites de poils argentés, a été re- cueillie à Kumanotaira, le 8 mai 1910. Orchesia diversenotata Pic [Hétéromère]. Anguslala, anlice el posiice allenuala, parum nitida, griseo piibescens, nigra, membris rufis, pro parle brunneis, elylris signaluris luieis ornalis, in singulo maculis duabus basalibus elongalis, fascia mediana sinuala exlus dilalala, maeula Iransversa poslmediana. Étroit, rétréci aux deux extrémités, peu brillant, orné d’une pubescence grise plus rapprochée sur le ventre, membres roux avec le milieu des antennes, parties des cuisses ou des tibias rembrunis, élytres à dessins jaunes. Tête à ponctuation fine et rapprochée; antennes ayant les derniers articles assez courts et élargis, le 300 — 2c subglobuleux, le 3® moins court que le 4®; prothorax assez court, large en arrière, rétréci en avant, triimpressionné à la base avec l’impression médiane faible, à ponctuation moins fine que celle de la tête, rapprochée ; élytres longs, atténués postérieurement, ponctués à peu près comme le prothorax, noirs avec, sur chacun, les macules, ou fascies, testacées suivantes : deux macules basales allongées, une prescutellaire plus petite et peu distante, une humé- rale plus grande et très nette, une fascie sinuée médiane n’attei- gnant pas la suture et élargie sur les côtés, une macule transversale postmédiane n’atteignant ni la suture, ni les côtés; dessous du corps noir ; pattes rousses, et rembrunies par places. Long. 4.5 mill. Environs de Tokio, à Kumanotaira, 13 août 1907. Voisin de O. fasciala Payk, s’en distingue par les dessins des élytres différents, notamment par la présence de macules basales isolées et par la fascie médiane non prolongée jusqu’à la base latéralement. Arthromacra sumptuosa l.ew. Espèce que je vois pour la pre- mière fois, peu allongée, comme A. décora Mars., mais à coloration du dessus d’un pourpré métallique et membres entièrement foncés. Un exemplaire recueilli à Yamoto, puis Nikko, le 28 juillet 1910. Ischalia plagiata Lewis. Recueilli en deux exemplaires au mont Takao, le 19 juin 1910. Xenophyrama purpuret'm Bâtes. Un exemplaire recueilli à Kiou Siou (Kiushiu). C’est aussi la première fois que je vois ce curieux Toxotide qui est noir, brillant, à élytres pourprés mais avec le prothorax particulièrement impressionné. Xylotrechus pyrrhoderüs Bâtes. Ce joli Clytide a été cap- turé dans les environs de Tokio. Nanohammx's griseoxotatus Pic variété. Recueilli autour du lac de Chuzenji, le 30 juillet 1909. Noir avec les antennes (celles-ci annelées de brun avec le premier article en partie foncé), les tibias et tarses ainsi que les élytres roux, ces derniers à macules blanchâtres dispersées de grandeurs iné- gales, en partie grandes; thorax avec une petite ligne médiane grise; écusson densément pubescent de blanc. — Le N. griseono- laliis Pic diffère de jS. rufescens Bâtes p>ar l’avant-corps plus foncé que les élytres et par les dessins blancs non fasciés mais maculi- formes des élytres. Rhopaloscelis nipponensis Pic [Cerambycidæ]. Elongatus, nilidus, griseo piibescens, niger, ihorace anîice et postice rufo margi- nato. anlennis libiisque rufo annulatis, elyiris nigris, apice rufis et transverse rufo trifasciatis, his ad suturain functis, fasciis anticis in disco functis. — 301 — yVllongé, brillant, revêtu d’une pubescence grise avec, en dessus, quelques longs poils dressés, brillant, noir, prothorax antérieure- ment et postérieurement assez largement bordé de roux, élytres noirs à sommet et trois fascies rousses en partie jointes, membres bicolores. Tête un peu détachée du prothorax, un peu plus large que lui; antennes grêles, plus longues que le corps, ciliées, rousses, annelées de brun au sommet des articles médians, derniers et pre- miers plus foncés : prothorax un peu plus long que large, sinué sur les côtés, à petit tubercule médian, densément et ruguleusement ponctué; écusson grand, pubescent de gris; élytres bien plus larges que le prothorax, longs, atténués à l’extrémité, subarrondis à l’apex, à ponctuation forte et irrégulièrement disposée, noirs, ma- culés de roux à l’apex et ornés de 3 fascies rousses transversales toutes jointes sur la suture, la P® et, la 2® en outre jointes sur le disque et ainsi encerclant une macule présu turale foncée; dessous du corps foncé; pattes foncées, base des cuisses et des tibias roux. Long. 6 millimètres. Du Nippon moyen. Espèce facilement reconnaissable à son dessin élytral particulier. Microlamia glabricula Bâtes. Vu un exemplaire recueilli à Chuzenji, le 12 août 1911. Cette espèce ressemble à un Pogonocherus Zett. de forme allongée, elle a les élytres ornés de nombreux tubercules brillants, ces der- niers organes sont à peine déprimés en avant, chez cette espèce, alors qu’ils le sont profondément chez M. cleroides Bâtes. Le Pogo- nochærus luberculalus Pic, de Kioto, n’en est qu’une variété à coloration élytrale différente avec les membres plus clairs. — 302 Note sur un Tétranyque nuisible au Cotonnier EN No uvelle-Caléd onie, PAR M. Marc André. Nous devons à l’obligeance de M. J. Risbec la communication d’une dizaine de Tétranyques recueillis en Nouvelle-Calédonie sur le Cotonnier { Gossypium sp.). Malheureusement tous ces individus sont des femelles, ce qui rend leur détermination nécessairement incertaine : dans l’étude des Tétranyques deux caractères importants sont, en effet, fournis, chez le mâle, par l’armature du tarse des pattes I et par la forme du pénis. Nous croyons utile cependant de décrire la femelle de cette forme Néo-Calédonienne, probablement nouvelle, dont nous dis- cuterons ensuite, sous toutes réserves, les affinités et la position systématique. Le corps est ovalaire, avec saillies humérales peu marquées; aplati sur la face dorsale, il est simplement arrondi en arrière, sans s’atténuer sensiblement dans la région postérieure. Il atteint une longueur de 530 [x (du bord antérieur du céphalothorax à l’extré- mité de l’abdomen) et une largeur de 280 g (au niveau des épaules). N’ayant eu que du matériel conservé dans l’alcool, je ne puis donner aucune indication sur la coloration (^). Le corps paraît tout d’une venue, car il n’y a aucune ligne de démarcation entre le céphalothorax (propodosoma) et l’abdomen (hystérosoma), La peau est molle et ornée de très fines rides. Le corps, presque glabre, présente de longs poils espacés. Dorsalement (fig. 1), on observe une série de poils minces qui ne sont pas portés sur des tubercules et qui se montrent garnis de barbules extrêmement fines, difficilement visibles. Ils sont dis- posés en 7 rangées transversales qui, comme le dit Oudemans {1930, Enl. Ber., VIII, p. 160), se composent typiquement chacune de 4 poils : 1° setæ verticales ou frontales, au nombre de 2 seulement (les internes faisant défaut); 2° setæ scapulares, comprenant 2 soies internes [sub frontales) et 2 soies externes; 3° setæ humé- rales : cette rangée paraît composée de 6 soies, mais, en réalité, les plus externes, placées sur le bord du corps, sont homologues à des 0) Chez les Tétranyques la couleur est d’ailleurs sujette à de grandes variations, car elle tient, en partie, aux aliments ingérés et, par suite, dépend de la plante nourricière et de la localité. Bulletin du Muséum, 2*^ s., t. V, n" 4, 1933. 303 — poils extra-coxaudes pxattes III, qui sont marginaux ou ventraux; 4° setæ dorsales ; selæ lumbales ; 6° selæ sacrales : ces trois rangées comprenant chacune 2 soies externes et 2 soies internes ; 7° setæ clunales au nombre de 2 seulement (les soies externes manquant). Il y a de chaque côté, au dessus des pattes II, entre les soies sca- pulaires externes et internes, deux yeux latéro-antérieurs, volu- mineux, teintés de rouge, dont l’antérieur présente une cornée — 304 — semi-globuleuse, tandis qu’elle est plus aplatie dans le postérieur qui est moins distinct. L’uropore ou soi-disant anus est ventral, mais forme une saillie médiane acuminée. Il existe, en arrière de cet orifice, à l’extrémité de l’abdomen, une paire de poils qui dépassent le bord postérieur du corps, mais sont, en réalité, ventraux. En avant de l’anus se voit l’orifice génital femelle, qui est trans- verse et entouré de stries diversement courbées. Il y a huit pattes, dont les deux paires antérieures s’étendant en avant sont très éloignées des deux postérieures dirigées en arrière. Les pattes (fig. 2, A) ne sont pas beaucoup plus longues que le corps et leur ordre de grandeur est le suivant : IV, I, III et II. Elles sont assez grêles, cylindriques, munies de poils simples et se composent de 6 articles : 1° coxa ou hanche, 2° trochanter, 3° fémur ou cuisse, 4o génual ou patella, 5° tibia, 6° tarse, qui porte toujours sur le côté dorsal et externe un très long poil. Ce 6® article ou tarse finit par un prolongement, Vonychium, composé d’une partie proximale amincie en forme de tige cylin- drique plus ou moins longue, et d’une partie distale élargie en bour- relet, présentant une petite cavité dans laquelle s’adapte la base piriforme de l’ambulacre. Celui-ci comporte d’abord un système de 4 poils capités, rigides, terminés par une extrémité dilatée en un petit disque adhésif. Ils sont répartis en deux couples dont chacun s’implante à l’extrémité du tarse par une base commune à ses deux poils. Entre ces deux couples de poils s’insère Vempodiurn proprement dit, consistant, dans cette espèce, en une griffe qui est fortement courbée à sa base, puis se divise en deux branches latérales dont chacune est à son tour bifurquée, de sorte que la griffe est fendue en 4 soies (ou aiguillons) subégales disposées en 2 paires et se dis- tinguant des 4 poils adhésifs par l’absence de renflement termi- nal (fig. 2, B). Entre les deux pattes antérieures on aperçoit une masse conique et saillante, le rostre, représentant l’appareil buccal. A sa face dorsale se trouvent les deux mandibules ou chélicères. Elles sont constituées par deux articles : un basilaire et un apical. Les articles basilaires sont concrescents entre eux et forment une masse unique, subovale, offrant un contour parabolique, la plaque mandibulaire, arrondie en avant et présentant en arrière une en- taille entre deux lobes arrondis. Ces articles basilaires se terminent chacun par un petit crochet pointu qui constitue le doigt immobile. Ces doigts fixes sont très rapprochés l’un de l’autre et forment une double pointe [spina] dirigée en avant. Le 2® article, ou article apical, des mandibules constitue un long doigt mobile styliforme. Ces doigts mobiles, placés ventralement. 305 — sont des organes aciculaires dont la partie postérieure, recourbée sur elle-même, forme une anse qui est contenue à l’intérieur de la plaque mandibulaire. Au sommet de l’entaille séparant les deux lobes postérieurs de A, tibia et tarse des pattes I; B, ambulacre des pattes I; C, plaque mandibulaire et péritrèmes; D, tibia et tarse des palpes maxillaires. cette plaque on trouve rapprochés les deux stigmates trachéens qui ne sont pas ouverts, mais se continuent par deux organes tubu- laires, les péritrèmes qui, appliqués sur la peau du dos, se dirigent vers l’arrière et vers le dehors en formant ainsi un lorsque les mandibules sont rétractées. L’extrémité postérieure de ces péri- Bulletin du Muséum, 2" s., t. V, 1933. 20 306 — trèmes est courbée vers la ligne médiane et elle présente plusieurs chambres qui sont séparées l’une de l’autre par des cloisons et dont la dernière est un peu renflée (fig. 2, G). A la face ventrale du^rostre se trouvent les deux mâchoires ou maxilles : leurs articles basilaires ou coxæ sont fusionnés pour former V hyposlome portant sur ses côtés le reste des articles qui constitue les palpes maxillaires. Cet hypostome offre une partie postérieure très large et une partie antérieure triangulaire formée de deux pièces symétriques, les lobes maxillaires, coalescentes sur la ligne médiane. Les palpes maxillaires sont composés de 4 ou 5 articles. L’infé- rieur (ler +2® = Irochanléro-fémur) est plus robuste et plus long- que les autres. [Chez le mâle de tous les Tétranyques il est pourvu dorsalement, sur le bord distal, d’une forte épine [éperon) courbée au sommet]. L’article suivant ou antépénultième (3® = génual) est très petit. Le pénultième ou avant-dernier (4® =-- tibia), assez court, finit dorsalement en un ongle robuste, fortement saillant, dirigé du côté interne. Sur la base du tibia est fixé le dernier article (5e = tarse), renflé et cylindrique, constituant le tentacule ou pouce. Ce tarse ou pouce des palpes, dans lequel on peut distinguer une partie proximale large et une partie distale plus étroite, porte 7 for- mations appendiculaires, qui sont toutes des poils modifiés (fig. 2, D) : 1° Il se termine par une extrémité plate qui est surmontée d’un gros tubercule, doigt terminal, claviforme, parfois tellement court qu’il est presque globuleux, mais qui dans cette espèce a une lon- gueur double de sa largeur. 2° Sur le côté dorsal il existe une petite papille plus ou moins fusiforme, doigt sensoriel dorsal, placée à mi- chemin entre la base et le doigt terminal. 3® Près de l’angle supé- rieur distal, c’est-cà-dire subterminaux, se voient deux bâtonnets coniques, appendices bacilliformes ou digilules, dépassant à peine le doigt terminal. 4° 11 y a trois poils tactiles courts, sétiformes, dont deux sont dorsaux et se trouvent entre la base du tarse et le doigt dorsal, tandis que le 3® est inséré latéro-ventralement au milieu du tarse. Deux espèces de Tétranyques ont été signalées sur le Cotonnier, l’une Africaine, l’autre Américaine. En Afrique, le Fr. Zacher (1920, Zeilschr. f. angew. Entom., VII, p. 183) a étudié une forme qui vit au Togo (^) sur les feuilles du Cotonnier et lui a donné le nom de Paratelranychus gossypii {^). (1) La présence de Tétranyques sur le Cotonnier avait été signalée antérieurement dans l’Afrique orientale Allemande. (-) Cette espèce a été observée aussi sur les feuilles de Cassam dans le Sierra Leone et sur le Carica papaya L. à San Thomé (1926, St. Hirst, Proc. Zool. Soc. London, p. 832). 307 Dans ce T. gossijpii l’empodium du tarse des pattes comprend (Zacher, 1920, loc. cit., p. 183, fig. 4) : 1° une partie dorsale en forme d’une simple griffe médiane puissante; 2° une partie ventrale, fortement courbée, qui est divisée en deux branches latérales bi- furquées, de sorte qu’elle est fendue en 4 soies fines assez longues disposées en deux paires (fig. 3). En raison de ce caractère, Zacher a classé cette espèce dans son Fig. 3. — Par itetrany chus gossypii Zacher : ambulacre (d’après Zacher). Fig. 4. — Eotetranychus bimaculatus Harvey : ambulacre (d’après Mc Gregor). genre Paralelranychus, 1913, qui a pour type le P. uniinguis Jacobi. En Amérique, le Tétranyque le plus commun aux États-Unis, T. bimaculatus Harvey (1893, Ann. Repl. Maine Agric. Exp. Sla. [1892], p. 133, pl. III) (^), qui a été trouvé sur plus d’une centaine d’espèces végétales sauvages ou cultivées, dans les champs et les jardins, est notamment l’un des plus sérieux ennemis des planta- tions de coton : il a été observé à l’Est depuis le Maine jusqu’à la Floride et dans la Louisiane, à l’Ouest au Texas et en Californie; il a été rencontré aussi aux îles Hawaï. Chez ce T. bimaculatus l’empodium (Mc Gregor, 1920, Proc. U. S. Nat. Mus., LVI, pl. 76, fig. 1), du tarse des pattes a la forme (^) Mc Gregor (1920, Proc. U. S. Nat. Mus., LVI, p. 651 et 655) regarde ce T. bima- culatus comme bien distinct du T. telarius L., auquel il avait été assimilé, mais il lui identifie les T. Gloveri et desertorum Banks. ~ 308 — d’une griffe qui, fortement arquée à sa base, se divise en deux branehes latérales dont chacune est trifurquée, de sorte que cette griffe est fendue en 6 soies disposées en 3 paires (fig. 4). E.-A. Mc Gregor (1920, loc. cit., p. 649) a rangé cette espèce dans le genre Telranychus s. sir. des auteurs, c’est-à-dire dans le groupe dont le T. lelarius L. (= liliarium Herm.) est le type et qui ren- ferme les espèces chez lesquelles la griffe empodiale est partagée en 4 à 6 divisions subégales. Mais Oudemans (1930, Enl. Ber., Vlll, p. 159) a fait remarquer que le nom générique Telranychus avait été établi par Dufour ( 1832) pour son T. linlearius (^), et il a, par suite (1931, ibid., p. 224), créé un nouveau genre Eolelranychus pour le groupe du T. lelarius : l’espèce Américaine devient donc Eolelranychus bimaculalus Harv. Par ses différents caractères : 1° face dorsale aplatie; 2° disposi- tion des sept rangées de poils dorsaux non portés sur les tubercules et munis de barbules extrêmement fines; 3° griffe empodiale fen- due en 4 soies subégales; 4° longs péritrèmes courbés en arrière et multichambrés, l’espèce de Nouvelle-Calédonie paraît apparte- nir à ce genre Eolelranychus et elle se distinguerait de VE. bima- culalus par le nombre 4 (au lieu de 6) des divisions de la griffe em- podiale (^). Je crois donc pouvoir, tout au moins provisoirement, proposer de l’appeler Eotetranychus neocaledonicus n. sp. V) Epitetranychus Zacher, 1916, établi pour le T. lintearius Duf., tombe donc en synonymie de Telranychus Dufour (1931, Oudemans, ibid., p. 222). (^) Chez le P. gossypii Zacher, outre ces quatre soies ventrales, il existe une griffe dorsale puissante. D’autre part, chez VE. lelarius L. = liliarium Herm., l’empodium St fendu en six soies (1920, St. Hirst, P. Z. S. L., p. 57), et non quatre comme le croyait Mc Gregor [1920, loc. cil., p. 644 (note)]. 309 — Structure de la région ventrale chez quelques Ptyctima { O RI R AT ES ), PAR M. F. Grandjean. Je ne parlerai que des Euphthiracaridæ [Oribolrilia, Pseudo- îritia) et des Phîhiracaridæ {Phthiracarus, Steganacarus). Leur région ventrale semble au premier abord bien différente de celle Fig. 1. — Oribotritia Berlesei (Mien.). A, région ventrale vue obliquement dans l’animal dilaté au maximum (x 70); B, partie antérieure de la plaque génitale gauche, inclinée de manière à montrer le processus courbe ( X 265) ; 0, plaque anale et sa membrane interne projetées sur le plan de symé- trie (x 60); plaques : g, génitale; ag, aggénitale; a, anale ; ad, adanale ; de pli- cature; ng, notogaster; — iad, pore adanal; opi, op2, poils opisthopleuraux; agi,ag^ poils aggénitaux; g^ à poils génitaux; Ui, poil anal; adi à ad^, poils adanaux; trv, sillon transventral. des Aptyctima à cause de la fusion très fréquente des plaques géni- tales avec les plaques aggénitales contiguës, et de la même manière entre les plaques anales et les adanales. On ne connaît encore aucun Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 4, 1933. — 310 — exemple de ce genre de coalescence parmi les Aptyctima, mais je rappelle qu’il existe dans d’autres Ptyctima [Proloplophoridæ). I. — Oribotritia Berlesei (Midi.), (fig. 1). — C’est Tritia decumana (Koch) selon Berlese (A. M. S-, VI-2), non Hoplo- phora decumana Koch (C. M. A.; 2-9) qui est un Phlhiracarus. La structure de la région ventrale ne s’écarte pas notablement de celle des Aptyctima inférieurs. Les plaques génitales et anales sont bien délimitées. Les plaques aggénitale et adanale, de chaque côté, sont fusionnées en une plaque ventrale relativement large; mais la coalescence est incomplète et une partie de la séparation trans- ventrale subsiste tandis que l’autre partie est complètement effacée. B n’y a pas de plaque préanale. La figure montre de chaque côté les 7 poils génitaux, les 2 poils aggénitaux, le poil anal unique et les 3 poils adanaux. Les plaques anales sont très étroites et longues et le long de leurs bords internes se fixent deux grandes membranes incolores, plates et parallèles, très rapprochées, solides et péné- trant profondément à l’intérieur du corps. J’ai représenté figure IC une plaque anale et sa membrane, laquelle vient toujours avec la plaque dans la dissection de l’exosquelette. En avant et en arrière la membrane est un peu teintée de brun. Les 2 plaques de plicature [bpv, fig. lA) sont ici très grandes et aussi bien chitinisées que le reste de la région ventrale, mais leur chitinisation s’arrête en arrière suivant la ligne co. Au-delà de cette ligne, dans un golfe axial profond que dessine le notogaster, on ne trouve plus qu’une membrane. Il est clair en effet que la chitini- sation doit manquer dans ce golfe postérieur si les flancs du noto- gaster doivent être capables, comme ils le sont, de s’écarter ou de se rapprocher beaucoup. S’ils se rapprochent, on sait que les plaques de plicature se rabattent sur les plaques ventrales et en cachent une grande partie. IL — PsEUDOTRiTiA ARDUA (Koch) (fig. 2). — PseudolrUia diffère ^ sinuée. Corbeilles tarsales posté- rieures caverneuses et glabres; 3® article tarsal large et profondé- ment bilobé. Insecte aptère et fortement sculpté. Les autres caractères sem- blables à ceux de Lislroderes Schônh. Par l’ensemble de ses caractères ce genre doit être rapproché des Cylindrorhinides de Lacordaire, bien que ses corbeilles tarsales caverneuses, la forme de son rostre et de ses scrobes l’en éloignent. Le génotype est : BulUlin du Muséum, 2® s., t. V, n'’ 5, 1933. ~ 377 Solanophagus vorax n. sp. D’un brun foncée le revêtement dorsal fm, brun-jaune, parfois varié de gris, peu serré, composé d’un mélange de courts poils et de très petites squamules acuminées, couchées et plus ou moins métalliques, entremêlées de courtes soies relevées et noires, le revê- tement sur la suture en avant plus dense et d’un jaune plus clair, sur la tête et le rostre compact et d’un jaune clair, sur les pattes fm mais entremêlé de nombreux cils dressés, sur le dessous dense, les cils plus longs. Rostre des deux tiers de la longueur du prothorax, gros, arqué. Tête courte, les yeux presque plats, le front plan, fovéolé au milieu, plus large que le rostre, le vertex avec une fine ligne prolongeant la fovéole frontale, la ponctuation fine, peu serrée. Antennes fer- rugineuses, le funicule (moins la massue) plus long que le scape, le sommet du 1®^ article peu plus large que la base du scape, le 3® deux fois aussi long que large. Prothorax transversal, en avant largement et fortement resserré et moins large qu’à la base, les côtés largement échancrés vers le tiers postérieur paraissant par suite très obtusément bituberculés, brusquement resserrés devant les angles postérieurs; disque très inégal, en avant largement impressionné et très obliquement vers les angles antérieurs, surmonté de nombreux petits tubercules sétigères, et de quatre gros, disposés en carré sur la moitié posté- rieure étroitement séparés par un sillon longitudinal atteignant le sommet, la ponctuation forte. Élytres un peu plus larges que le prothorax, d’un tiers environ plus longs que larges, au sommet fortement rétrécis et subacumi- nés ensemble, la suture un peu convexe, le 3® interstrie avec 6-8 pe- tits tubercules, le 5® costiforme, découpé en tubercules, allongés, terminé au sommet de la déclivité par un fort tubercule comprimé latéralement, le 7® avec quelques petits tubercules dont un plus gros avant son sommet, le 2® irrégulièrement convexe, ses faibles élévations transversales reliant la suture aux tubercules du 3®, les autres interstries subplans, les points des stries assez gros, la suture prolongée à sa base de chaque côté du lobe du mésothorax et surélevée au-dessus de la profonde dépression basale. Pattes assez élancées, les fémurs postérieurs avec un anneau clair, les tibias en dedans très finement granulés à la base des cils, les tarses courts; hanches glabres et luisantes. (J Plus petit et plus étroit, les 3 derniers segments ventraux noirs, dénudés dans le milieu, les 1®"^ et 2® légèrement impression- nés. Long. 5, 5-6, 5 mm. — 378 — Colombie : Bogota (ex-Frère Apollinaire-Marie). [Coll. Hus- tache et Muséum de Paris]. Équateur : Quito (R. Benoît). Cette espèce ravage les cultures de pomme de terre; la larve et l’imago vivent dans le tubercule, soit à l’état isolé, soit en petites colonies dans le même tubercule. Batatarhynchus n. gen. (Tylodides de Lacordaire.) Épisternes métathoraciques réduits à une ligne de points squa- mulés, mais à leur extrémité postérieure élargis, pluriponctués, séparant les hanches du bord de l’élytre. Métasternum entre les hanches intermédiaires et postérieures à peine plus long que le diamètre longitudinal des hanches intermédiaires, ces dernières arrondies. Premier segment ventral, derrière les hanches, seulement aussi long que le 2®, séparé de ce dernier par une profonde suture rectiligne, sa saillie intercoxale entre les hanches moins large que ces dernières, en avant obliquement coupée de chaque côté; 2® seg- ment à peine d’un tiers plus long que le 3®, ce dernier et le 4® de même longueur, le 5® aussi long que les 4® et 3® ensemble, large- ment arrondi à son sommet. Canal prosternai profond, terminé par une saillie élevée du bord antérieur du mésosternum, échancrée en arc à son sommet. Fémurs^larges, comprimés, linéaires, à leur base presque aussi larges qu’au milieu, inermes, en dessous plans, non creusés, la cavité apicale pour l’insertion tarsale courte mais profonde; courts, les postérieurs très peu plus longs que les anté- rieurs, atteignant à peine la base du 5® segment ventral. Tibias linéaires, droits, leurs deux bords parallèles, leur onglet apical petit; tarses médiocres, les deux premiers articles triangulaires, densément pubescents en dessous, le l®r aussi long que les 2® et 3® ensemble, le 2® plus long que large, le 3® plus large, bilobé, tomen- teux en dessous, le 4® dépassant les lobes du 3® de la moitié de sa longueur, les ongles petits, simples, peu divariqués. Antennes mé- dianes; scape faiblement claviforme n’atteignant pas tout à fait l’œil; funicule (sans la massue) notablement plus long que le scape, composé de 7 articles, les deux premiers un peu allongés et le 1 ®>^ peu plus long que le 2®, les suivants arrondis, courts, ne grossissant que peu, la massue ovale, obtuse à l’extrémité, son 1®^ article obconique et moitié de la longueur totale. Yeux à grosses facettes, au repos presque entièrement recouverts par les lobes oculaires du prothorax. Prothorax avec sa base subtronquée, son bord anté- rieur, au milieu arqué et avancé sur la tête, sinué-échancré latérale- ment, les lobes oculaires forts, arrondis, brièvement ciliés. Pas d’écusson. Élytres plus larges que le prothorax, les épaules accusées, — 379 — brièvement arrondies, pourvus de 10 stries ponctuées, le bord mar- ginal indistinctement sinué. Ce genre se place, dans le tableau donné par Heller (^), près de Lasiotylodes Heller, dont il diffère par la conformation des pattes et des antennes. Le génotype est : Batatarhynchus destructor n. sp. Oblong, d’un brun foncé, les antennes et les tarses jaunes, mat, hérissé sur le prothorax de nombreuses soies squamuleuses, épaisses, courtes, cendrées ou teintées de brun, le long de la base beaucoup plus courtes et jaunes, les élytres revêtus de squamules appliquées d’un gris jaunâtre, serrées, entremêlées de quelques petites taches brunes, ornés au sommet de la déclivité postérieure d’une bande transversale blanche, squamuleuse, bordée de noir, s’étendant de chaque côté sur les quatre premiers interstries, légèrement ondulée, un peu prolongée en arrière sur le 3® interstries, en outre tous les interstries pourvus d’une série de soies dressées, blanches ou brunes, deux fois plus longues mais moins épaisses que celles du prothorax. Rostre à peine aussi long que le prothorax, arqué, en avant au moins aussi large que les fémurs antérieurs, et les côtés parallèles, en arrière de l’insertion antennaire un peu moins large, rugueux, caréné au milieu, les squamules redressées, en avant à ponctuation moins forte et les squamules rares et fines. Tête convexe, densé- ment squamulée, les yeux plats et obliques, le front à sa base aussi large que le sommet du rostre. Prothorax peu plus large que long, les côtés très peu arqués de la base au milieu, en avant assez fortement convergents; convexe, la ponctuation forte et très serrée mais voilée par les soies. Élytres d’un tiers environ plus larges que le prothorax, plus de moitié plus longs que larges (1,5 : 2,5), peu rétrécis jusqu’au tiers postérieur; convexes, la déclivité postérieure presque verticale, impressionnée latéralement derrière le très faible calus postérieur, au sommet largement arrondis ensemble, base étroitement rebor- dée relevée; stries fines, leurs points petits, peu serrés, squamulés; interstries faiblement convexes, densément squamulés mais le marginal sans squamules, lisse. Pattes d’un ferrugineux foncé, densément squamulées et briève- ment sétulosées, les soies hérissées sur la tranche externe des tibias. Dessous revêtu de squamules grises oblongues, redressées, assez serrées, celles de épisternes métathoraciques jaunes, appliquées. (^) Nova Caledonia, Zoologie II, 1916, p. 322, 326. — 380 (J Sommet du 5® segment ventral avec une impression squarnu ée. Long. 3,5-3, 6 mm. Nouvelle-Calédonie : Nouméa 5-XI-1931 (Muséum de Paris, Institut Agronomique de Paris, Coll. Hustache). Espèce signalée comme détruisant les Patates. Aucune description de Montrouzier, Perroud et Heller ne conve- nant à cette espece, les noms de Fauvel étant in lilteris, il était utile de donner la description de cette espèce probablement répan- due dans diverss collections. — 381 Chrysomelidæ (Coleoptera) nouveaux de L’Asie tropicale. Ire Note, PAR M. S. H. Chen. Cette note contient les descriptions de quelques espèces et genres nouveaux appartenant aux sous-familles Chrysomelinæ et Halticinæ provenant des régions indomalaises. Tous les types sont au Muséum de Paris. Je dois exprimer ma profonde reconnaissance à MM. les Professeurs Bouvier et Jeannel qui ont bien voulu m’au- toriser à travailler dans leur Laboratoire et me confier les maté- riaux nécessaires. M. Laboissière m’a communiqué sa’ collection A Haliicinæ et m’a donné de nombreux conseils, je l’en remercie vivement. M. Lesne m’a guidé et conseillé avec une bienveillance inépuisable, je le prie de bien vouloir trouver ici l’expression de ma sincère gratitude. Ghrysomela Glavareaui, n. sp. Habitat, Indes orientales : Madura (Coll. Clavareau), un individu. Long. 6.7 mm. Corps ovalaire, aptère, très convexe, brillant. Tête, pronotum et scutellum bronzés; élytres d’un rouge brun avec un reflet ver- dâtre, leur base, suture et rebords latéraux de la couleur du pro- notum; antennes noirâtres, sauf la base qui est teintée d’un vert bleu métallique; pattes vert bleu. Tête parsemée de points fins; épistome séparé du front par une ligne arquée; sillon frontal distinct. Antennes dépassant les épaules, avec le 3® article un peu moins de deux fois aussi long que le 2®. Prothorax transverse, marqué de gros points, mais très épars, un peu plus serrés au milieu et vers les côtés; angles antérieurs arrondis aigus, les postérieurs presque droits; bords latéraux élargis en avant du milieu. Scutellum lisse. Élytres arrondis, un peu plus larges à la base que le prothorax, marqués de points forts, assez serrés, non disposés en séries. Espèce voisine de Chr.. indica Jac., et Chr. longicornis Maulik. Elle s’en distingue par la ponctuation des élytres beaucoup plus forte et par la forme moins convexe. Phaedon indicus, n. sp. Habitat, Shembaganur (Mofîarts, Coll. Clavareau), deux indivi- dus. Long. 4 mm. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n® 5, 1933. — 382 — Corps ovalaire. Couleur foncière rouge mais variant beaucoup par son reflet dorsal bleuâtre qui est très léger chez l’un et beau- coup plus foncé chez l’autre. Tête bronzée, sombre; pronotum et élytres avec leurs bords latéraux plus clairs que le disque; scutel- lum rouge noir; antennes noirâtres, avec l’apex des deux ou trois premiers articles brun rouge; dessous du corps brillant, noirâtre, avec des reflets métalliques. Tête déprimée au milieu, parsemée de quelques rares points très fins; épistome séparé du front par une ligne arquée, sillon longitu- dinal presque nul. Antennes atteignant les épaules, 3® article un peu plus long que le 2® et à peine plus long que le 4®, à partir du 6®, les articles sont épaissis progressivement vers le sommet. Prono- tum très finement granuleux, parsemné de rares points extrême- ment fins; bords latéraux presque droits; angles antérieurs arron- dis, les postérieurs presque droits. Ponctuation des élytres dispo- sée en séries très régulières, les intervalles subégaux en largeur, marqués de rares points extrêmement fins; espace marginal con- vexe, à peine ponctué, beaucoup plus large que chacun des autres intervalles. La série de points écartés qui se trouve généralement chez les autres membres du genre au milieu de cet espace n’est visible que par trois ou quatre points vers l’apex. La coloration de cette espèce est très caractéristique et ne peut être confondue avec celle de ses congénères orientales. Liprus obscurus, n. sp. Habitat, Nilghiri : Coonoor, 1,500-200 m. ait. (M. Maindron), 1 ind. Long. 3.5 mm. Corps oblong, convexe. Tête, pronotum, pattes et base des an- tennes (les cinq derniers articles étant enfumés) d’un brun rouge. Élytres d’un rouge noir, avec un léger reflet bleuâtre. Tête aussi large que le prothorax; front élevé entre les antennes, marqué d’un sillon longitudinal médian profond, qui se termine en arrière par un sillon transversal; vertex convexe, lisse. Antennes à peine plus courtes que le corps, les articles amincis graduellement et progressivement de la base à l’apex (probablement un carac- tère sexuel secondaire), l®’^ article très renflé; 2® court; 3® deux fois plus long que le précédent et presque aussi long que le 1®*'; les suivants graduellement plus courts jusqu’au sommet. Protho- rax cylindrique, presque aussi large à la base que long, étranglé et traversé en arrière par un sillon transversal profond, sinué au milieu; côtés immaginés, bords antérieur et postérieur presque droits; surface presque lisse, portant quelques rares points extrê- mement fins, pilifères. Scutellum lisse. Élytres beaucoup plus — 383 larges à la base que le prothorax, rétrécis légèrement vers l’apex et déprimés transversalement en avant du milieu; ponctuation médiocre, les points disposés en sept séries à la base de la région dorsale, les cinq séries internes étant plus ou moins géminées. En arrière de la dépression transversale, la région dorsale des élytres offre huit lignes de points bien régulières. Le pan latéral des élytres est marqué d’une ligne de points régulière et de deux ou trois séries très irrégulières; intervalles offrant des pores sétigères épars, assez fins. Glitea fulva, n. sp. Habitat, Tonkin : Hoa-Binh (A. de Cooman),une vingtaine d’in- dividus. Long. 4 mm. Corps subcylindrique, très convexe, d’un jaune brun légèrement teinté de vert sur la moitié apicale des élytres; antennes noires, sauf les quatre premiers articles testacés. Tête finement ponctuée; front large, séparé du vertex par une impression transversale. Antennes à 2® article plus gros mais un peu plus court que le 3®; 4® à peine plus court que le précédent, les suivants épaissis, subégaux entre eux. Pronotum marqué de points serrés, presque de même grosseur, mélangé de points microsco- piques. Ponctuation des élytres disposée en onze séries très régu- lières, intervalles très convexes, finement et densément ponc- tués. Cette espèce se distingue du Cl. picla Baly ou du Cl. indica Jac., par la présence d’une dépression transversale sur le front et par la ponctuation du pronotum plus serrée. Clitea metallica, n. sp. Habitat, Tonkin (Coll. Bedel, Sicard et Fleutiaux), une cinquan- taine d’individus. Long. 3.5 mm. D’un vert métallique plus ou moins bronzé sur le dessus; la partie de la tête en avant du front, la base des antennes (les der- niers articles noirs) et le dessous du corps brun rouge. Espèce très voisine de la précédente. Elle s’en distingue par sa taille plus petite, sa coloration métallique et les intervalles des séries de points des élytres moins convexes. Clitea picta inornata, var. n. Habitat, Mandar, Barway (P. Cardon, Coll. Clavareau), 5 indivi- dus. Long. 5 mm. 384 Couleur variant d’un rouge foncé au plus ou moins noirâtre, sans aucune bande ou tache sur les élytres. Laboissierella , n. gen. Corps allongé, ovalaire. Mandibules à deux dents; palpes maxil- laires à dernier article ovalaire, acuminé à l’apex; clypeus trans- verses; tubercules frontaux longitudinalement triangulaires, s’éten- dant en avant entre la base des antennes; celles-ci assez robustes, subfdiformes. Pronotum quadrangulaire, marqué d’une impression transverse prébasilaire, non limitée de chaque côté et n’occupant que le tiers de sa largeur. Élytres plus larges à la base que le pro- thorax, leur ponctuation disposée en séries irrégulières. Proster- num très étroit, mais bien visible entre les hanches, dilaté en ar- rière et tronqué; cavities cotyloïdes antérieures fermées. Pattes assez grêles, fémurs postérieurs faiblement renflés (l’apodème y est présent) ; tibias cylindriques, armés à l’extrémité d’un très petit éperon, diflîcile à observer; premier article des tarses posté- rieurs aussi long que les deux suivants réunis; ongles appendicu- lés. Ce nouveau genre que j’ai l’honneur de dédier à M. V. Labois- sière, se distingue parmi les Hallicinæ à cavities cotyloïdes anté- rieurs fermées et à tubercules frontaux longitudinalement triangu- laires, par son impression prébasilaire du pronotum très courte. Laboisierella cyanipennis , n. sp. Habitat, Tonkin : Louang Prabang (Ulysse Laboissière), 1 indi- vidu Long. 4.8 mm. Tête et pronotum brun rouge; antennes brun noir, avec la base d’un brun jaunâtre; scutellum noir; élytres bleu violacé, métal- liques; dessous du corps : abdomen flave, métasternum bleu noir, pattes brunes, avec un reflet métallique plus ou moins sombre. Tête à peine ponctuée, tubercules frontaux, très saillants, sépa- rés en arrière par une impression transverse. Antennes atteignant presque le milieu des élytres, premier article renflé, 2® d’un tiers plus court et pas plus épais que le 3® qui est lui-même un peu plus court que le 4®, 5® un peu plus long que le précédent, les suivants subégaux, légèrement épaissis, chacun d’eux un peu plus court que le 5®. Pronotum granuleux, assez fortement et éparsément ponc- tué; bords antérieur et postérieur presque droits, légèrement sinués au milieu; bords latéraux droits en arrière, arrondis en avant du milieu et rétrécis vers les angles antérieurs qui sont à peine épaissis, — 385 — aigus; angles postérieurs obtus. Scutellum subquadrangulaire, finement granuleux. Chaque élytre avec une vingtaine de séries très irrégulières de points assez forts. Dessous du corps éparsément et finement pubescent. Nankus, n. gen. Corps allongé. Tubercules frontaux larges, mais non contigus, transverses, avec une petite saillie anguleuse, dirigeant en avant sur le front au-dessus de la base des antennes; celles-ci assez robustes, filiformes, les articles (sauf les deux premiers) den- sément pubescents. Pronotum subquadrangulaire, marqué de chaque côté au-dessous du milieu et à quelques distances de la base, d’une fossette arrondie, profonde; la partie entre ces deux fossettes paraît légèrement et transversalement déprimée. Élytres plus larges à la base que le prothorax, à ponctuation irrégulière. Prosternum très étroit, à peine visible entre les hanches, dilaté en arrière et tronqué; cavities cotyloïdes antérieures fermées. Pattes à tibias cylindriques, dépourvus d’éperon terminal; fémurs postérieurs modérément renflés; ongles appendiculés. ] Nankus bifoveolatus , n. sp. Habitat, Cochinchine (Amiral Vignes), un individu. Long. 6.5 mm. Tête brun noir, avec le vertex légèrement violacé et le labre brun rouge; pronotum et scutellum d’un brun très noir, luisant; élytres d’un bleu violacé plus ou moins obscur; antennes brun noir, opaque, sauf les deux premiers articles qui sont brillants; dessous du corps rouge noir, avec un reflet cuivreux ou bronzé; tibias noirs. Tête : vertex ridé, marqué d’une courte impression longitudinale en avant, perpendiculaire à l’impression transversale qui est située au-dessus des tubercules frontaux; carène frontale bien marquée; labre à peine échancré en avant; palpes maxillaires à dernier ar- ticle pointu, un peu plus court et plus petit que le précédent; antennes s’étendant au milieu des élytres, 1®>^ article renflé; 2® ex- trêmement petit; 3® allongé, presque aussi long que le l®r et quatre fois la longueur du 2®; 4® à peine plus court que le précé- dent, les suivants subégaux entre eux, chacun d’eux un peu plus court et pas plus épais que le 3®. Pronotum très finement et éparsé- ment ponctué, mélangé de quelques rares points un peu plus gros; bords antérieur et postérieur droits, cotés presque droits en arrière, arrondis en avant du milieu et rétrécis vers les angles antérieurs; ceux-ci épaissis et assez saillants; angles postérieurs obtus. Scutel- lum en triangle curviligne, lisse. Élytres parallèles, la partie entre Bulletin du Muséum, 2“ s., t. V, 1933. 23 386 — le^calug' huméral et la suture assez: fortement élevée; surface ru- gueuse, assez densément ponctuée, les points montrant une ten- dance à se ranger en séries irrégulières; sur la partie apicale des élytres se trouve quelques rares soies hérissées, visibles sous un fort grossissement. Cette espèce a la forme des espèces du genre Haltica F. Les élévations frontales, l’étroit prosternum, les soies apicales des élytres montrent une certaine affinité au genre Luperomorpha Weise. Mais les cavities cotyloïdes antérieures sont fermées en arrière et le pronotum est marqué de deux fossettes latérales pro- fondes qui le différencient facilement de ces derniers. Haemaltica , n. gen. Corps ovalaire, modérément convexe. Front entre les antonnes- large, convexe; tubercules frontaux transverses, triangulaires, non contigus. Antennes subfiliformes. Pronotum transverse, marqué d’une impression transversale prébasilaire, sinuée au milieu et limitée de chaque côté par une autre impression longitudinale, mais large et profonde qui ne s’étend pas tout à fait jusqu’à la base. Élytres ponctués-striés. Prosternum modérément large, légèrement abaissé en arrière et fortement dilaté pour fermer avec les épimères les cavities cotyloïdes. Mésosternum transversal. Pattes robustes, fémurs postérieurs fortement renflés; tibias non canaliculés au bord supérieur, les postérieurs armés à l’extrémité d’un éperon; ongles des tarses appendiculés. Génotype H. îonkinensis, n. sp. Haemaltica tonkinensis, n. sp. Habitat, Tonkin (Coll. Laboissière), un individu. Long. 4.2 mm. D’un brun jaune un peu plus clair au-dessous. Tête marquée de quelques rares points extrêmement fins, labre à peine échancré en avant; palpes maxillaires à dernier article ova- laire, acuminé à l’apex. Antennes grêles, 2® article un peu plus court que le 3® qui est lui-même aussi long que le 4®, 5® un peu plus long que le précédent, les derniers légèrement épaissis. Pronotum marqué de points fins, serrés; bords latéraux légèrement arqués, base bisinuée de chaque côté : angles antérieurs fortement épais- sis, les postérieurs un peu obtus. Scutellum en triangle curviligne^, lisse. Élytres presque aussi) larges à la base que le prothorax, cha- cun d’eux a onze séries de points réguliers, y compris une courte série juxtascutellaire et une série marginale; intervalles assez larges, finement et assez densément ponctués. — 387; — Haemaltica rubra, n. sp. Habitat, Nilghiri : Coonoor, 1500-2000 m. ait. (M. Maindron, VII, 1901), un individu. Long. 4.2 mm. D’un rouge brillant avec la tête et le pronotum légèrement bru- nâtre; antennes brun jaune opaque. Tête à peine ponctuée. Antennes dépassant les épaules, 3® article un peu plus long que le 2®, et aussi long que le 4®, les suivants subégaux, chacun plus épais mais presque aussi long que le 3®. Forme ressemblant l’espèce précédente, sa ponctuation fine, peu serrée, l’impression prébasilaire est limitée de chaque côté par une impression plus ou moins arrondie, beaucoup plus petite que chez le H. tonkinensis. Élytres finement ponctués, les points devenant obsolètes à la partie apicale et disposés en séries indistinctes près de la suture à cause de la ponctuation des intervalles qui est presque de même grosseur que ceux des séries; les séries situées au- dessous du calus huméral sont distinctes et plus régulières; épi- pleures horizontaux, disparaissent vers l’apex. Abdomen presque lisse, parsemé de quelques points pilifères. Prosternum légèrement canaliculé au milieu, portant des points pilifères assez gros et ser- rés. Xuthea laevicollis, n. sp. Habitat, Inde : Sikkim (Coll. Clavereau), un individu. Long. 6.5 mm. Corps ovalaire, elliptique, d’un vert bleu métallique sur le dessus, avec le labre, le front et la partie postérieure des élytres teintés de brun rouge; antennes rouge testacé; dessous du corps rouge noir. Tête presque lisse; front assez large, à tubercules rectangulaires, obliques, séparés en arrière du vertex par une impression profonde qui se prolonge obliquement jusqu’au bord postérieur des yeux. Antennes fdiformes, dépassant les épaules, 3® article, grêle, allongé, d’un tiers plus long que le 2® et presque aussi long que le 4®, les trois suivants subégaux, chacun d’eux un peu plus long que le 4®, les derniers un peu plus courts. Prothorax une fois et demie aussi large à la base que long, bords antérieur et postérieur presque droits, côtés un peu arques en avant du milieu et presque linéaires en ar- rière, angles antérieurs épaissis, les postérieurs presque droits; surface presque lisse, avec quelques points distincts logés dans l’impression prébasilaire et une série de gros points placée contre le rebord latéral. Scutellum semi-circulaire. Élytres presque aussi larges à la base que le prothorax, ovalaires, marqués en avant du — 388 — milieu d’une dépression transverse peu profonde; ponctuation dis- posée en onze séries très régulières; intervalles presque lisse, les points étant extrêmement fins et épars. Cette espèce est très différente des deux autres connues du genre {X. orientalis Baly et X. metallica Jac.), par sa forme ovalaire- elliptique, par ses tubercules frontaux plus larges, par le prono- tum lisse et par l’absence d’une bosse saillante à la base de chaque élytre. — 389 — Mollusques terrestres et fluviatiles DE L’Asie Antérieure, PAR M. Louis Germain. 9® Note (i) Mollusques nouveaux de l’Asie Mineure. Les Gastéropodes décrits dans cette note proviennent des re- cherches de M. Henri Gadeau de Kerville en Asie Mineure, notamment aux environs de Smyrne, et de celles du regretté J. DE Morgan dans les provinces du nord de la Perse avoisinant les rives méridionales de la mer Caspienne. Les deux espèces nouvelles de la famille des Clausiliidés ont été étudiées par J. de Morgan et c’est d’après les notes qui m’ont été léguées par ce savant ami que j’ai rédigé leur description. Ces Mollusques seront prochainement figurés d’après de très beaux dessins de J. de Morgan. Des descriptions plus complètes de ces Mollusques, accompagnées de figures, paraîtront ultérieurement dans un mémoire consacré à la faune malacologique terrestre et fluviatile de l’Asie Anté- rieure. Helicella (Gandidula) sipylensis Germain, nov. sp. Coquille subglobuleuse assez déprimée, ombiliquée (ombilic un peu étroit, profond); spire peu élevée, formée de 5-5 1/2 tours médiocrement convexes à croissance régulière, le dernier peu dé- veloppé, arrondi convexe, à peine dilaté et plus ou moins convexe à son extrémité; sutures marquées, un peu profondes; sommet lisse, jaunâtre et brillant; ouverture obliquement arrondie, à bords mar- ginaux convergents; péristome épaissi avec, intérieurement, un fort bourrelet blanc; bord columellaire court, obliquement arqué, triangulairement élargi. Diamètre maximum : 10 mill.; diamètre minimum : 9 mill.; hauteur : 5,25 mill. Test crétacé, solide, un peu épais, blanc jaunâtre, orné de bandes d’un marron fauve brillant : en dessus, une large bande supracarénale continuée aux tours supérieurs contre la suture; (1) Cf. : le Bulletin du Mu'>êum d’ Histoire naturelle. Paris, t. XXIV, 1918, p. 271 et sq. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 5, 1933. — 390 — en dessous, deux bandes plus étroites entourant l’ombilic ou un nombre variable de bandes très étroites, provenant du dédouble- ment des bandes précédentes. Tours embryonnaires lisses, les autres garnis de stries longitudinales obliques, serrées, un peu sail- lantes, subégales, moins fortes en dessous où elles sont légèrement atténuées vers l’ombilic. Environs de Smyrne, mai 1912 [Henri Gadeau de Kerville]. Helicella (Xerocrassa) cretica de Férussac. 1821 Hélix [Helicella) cretica de Férussac, Tableaux sysiéma- tiques..., p. 45, n° 288 [non Roth]. Variété smyrnocretica Germain, nov. var. Coquille globuleuse, subtectiforme en dessus; ombilic étroit (1/8 à 1/9 du diamètre maximum); spire conique, peu haute, composée de 51/2-6 tours, le dernier assez grand, vaguement com- primé à la périphérie, très faiblement descendant et subdilaté à son extrémité; sutures marquées; ouverture oblique, arrondie, à bords marginaux écartés; péristome avec mince bourrelet interne blanc. Diamètre maximum : 10,2-10,6 mill. ; diamètre minimum : 9, 1-9,6 mill.; hauteur : 5, 3-5, 5 mill. Test un peu mince mais solide, non crétacé, jaune paille avec une fascie étroite supracarénale continuée en dessus contre la suture sous forme de points assez espacés; stries longitudinales obliques, fortes, subonduleuses au dernier tour. Cette variété se distingue du type : par sa forme proportionnelle- ment moins élevée, avec un dernier tour plus grand; par son orne- mentation picturale plus simple, sa taille constamment plus petite et son test bien plus mince, léger et non crétacé. Environs de Smyrne, mai 1912 [Henri Gadeau de Kerville]. Phædusa (Gaspiophædusa) hyrcanica J. de Morgan, mss., nov. sp. Coquille fusiforme turriculée, à sommet aigu; spire formée de 10-11 tours convexes à croissance régulière, le dernier légèrement comprimé; sutures nettes et profondes; ouverture petite, ovalaire, arrondie en haut et anguleuse en bas, sinus très petit; pli palatal très développé, aigu; péristome continu à bords largement ré- fléchis. Longueur : 15-18 millimètres; diamètre : 3 millimètres. Test corné, translucide, les premiers tours assez finement striés, le dernier garni de fines costules longitudinales. — 391 — Cette espèce se distingue du Phædusa [Caspiophædusa] perlucens Boettger (i) par sa spire jamais tronquée; par son ouverture plus ovalaire avec un sinus plus petit et une dent palatale bien plus forte et plus recourbée; et par sa taille beaucoup plus petite. Le Ghilan (Serd-âb-é bâla, Hezar-Sona, Titi, Seng-è-Serek, Siah Khani, Zalm, Chah-Nichin) et le Mazandéran (Nichtâ, Laté- Khonion), dans les pays caspiens [J. de Morgan]. Serrulina senghanensis J. de Morgan, mss.; nov. sp. Coquille petite, fusiforme turriculée, subcylindrique, très allongée ; spire formée de 9 tours, les 7 premiers à croissance régulière, les deux derniers un peu élargis; sutures très nettement accusées; ouverture ovale, oblique, élargie à la base; sinus petit; bord colu- mellaire orné, jusqu’à sa partie médiane, de plis très saillants, d’ailleurs d’importance variable suivant les individus; pli palatal plus saillant que les autres; péristome épaissi, légèrement réfléchi. Longueur : 8-9,5 mill.; diamètre : 1,7-1, 9 mill. Test jaunâtre, garni de costules longitudinales assez fortes et relativement espacées. Beaucoup plus petite que le Serrulina Sieuersi Pfeiffer (^), cette espèce s’en distingue par sa forme plus cylindrique, par la dispo- sition de son ouverture plus aplatie, par l’importance de la dent palatale et par les costulations du test. Le Ghilan : Siah Senghan, Titi, Serd-âb-è-Bala [J. de Morgan]. Chondrula Kervillei Germain, nov. sp. Coquille ovoïde allongée, ombiliquée (ombilic en fente étroite, virguliforme) ; spire formée de 7 tours peu convexes, le dernier médiocre, légèrement descendant à l’extrémité; sutures bien mar- quées, subobliques et légèrement marginées de blanc; sommet lisse; ouverture subquadrangulaire, presque verticale, très anguleuse en haut, à bords marginaux réunis par une callosité blanche, munie de 4 denticulations : une dent pariétale lamelliforme très arquée dans une direction subverticale; une dent palatale lamelli- forme bien développée, assez enfoncée, largement tronquée à la base et formant scrobiculation derrière le péristome; une dent ba- sale subtriangulaire émoussée à son sommet; une dent columellaire (^) Glausüia perlucens Bcettger, Clausüienstudien, Cassel, 1877, p. 69; et : Nachri- chtsblattd. Deutschen Malakozoolog. Gesellsc. Frankfurt-a.-M., V, 1878, p. 106, pl. IV, fig. 7. (“) Glausüia Sieversi Pfeiffer. Malakozoolog. Blàtter, Cassel, XVIII, 1871, p. 70. — Mousson. Journal de Gonchyliol., Paris, XXI, 1873, p. 214, pl. 8, fig. 4. — 392 — horizontale, étroite et saillante; péristome fortement encrassé, blanc, étroitement réfléchi; bord columellaire blanc, élargi, très détaché de l’ombilic. Longueur : 9-9,5 milL; diamètre maximum ; 3,9-4 mill.; dia- mètre minimum : 3,6-3,7 mill. Test solide, marron jaunâtre, garni de stries longitudinales assez fines, irrégulières, inégales et obliques. Environs de Smyrne, mai 1912 [Henri Gadeau de Kerville]. — 393 — Notes sur les espèces Lamarckiennes du genre Perna Bruguière, 1792, PAR M. Ed. Lamy. Le nom générique Perna avait été créé par Adanson en 1757 [Hisl. Nat. Sénégal, CoquilL, p. 207) pour un ensemble de formes disparates : il a été appliqué par Bruguière en 1792 [Encycl. Mé- thod., Vers, pl. 175 et 176), puis par Lamarck (1799, Prodr. noiiv. class., p. 82) aux coquilles qui ont pour type VOstrea perna L. et dont il décrit une douzaine d’espèces dans les Animaux sans ver- tèbres (t. VI, 1'® p. [1819], pp. 139-142). Cependant cette appellation avait été attribuée dès 1788 par Retzius (Philipsson, Dissert. Hisl. Nat. Nova Teslac. Gen., p. 20) aux Mylilus s. str. et W. Dali (1898, Terl. Fauna Florida, p. 665) a proposé de lui substituer, dans l’acception admise par Bru- guière et Lamarck, le nom Mélina créé en 1788 par Retzius {toc. cil., p. 22) : mais la R® espèce citée par celui-ci est un Avicula et ce n’est qu’en 1817 que Schumacher [Essai nouv.sysl., p. 111) a choisi pour type VOstrea ephippium L. D’autres auteurs ont préféré l’appellation générique Pedalion (Solander mss., 1786) Dillwyn (1817, Descr. Cal. Rec. Shells, I, p. 283). Le nom actuellement adopté est Isognomon (Klein, 1753) So- lander (1786, Porlland Mus. Calai., p. 41). Perna ephippium Linné h'Oslrea ephippium Linné (1758, Sysl. Nal., éd. X, p. 700) est une espèce de l’Océan Indien représentée par Chemnitz dans sa fig. 576 (1784, Conch. Cab., VII, p. 245, pl. 58) (i). Lamarck lui rattache une var. [6] de Nouvelle-Hollande et c’est à cette variété qu’appartient un spécimen étiqueté par lui dans la collection de Muséum : il mesure 75 x 58 mm. et son test est blanchâtre avec taches violacées. P. OBLIQUA Lamarck. Lamarck a donné le nom de P. obliqua à VOslrea ala-corvi Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 253, pl. 59, fig. 581), appelé O. alata par Gmelin (1791, Sysl. Nat., ed. XIII, p. 3339). (1) Lamarck cite également (p. 139) pour le P. ephippium la fig. 577, mais plus loin (p. 141) il a établi sur cette figure son P. marsupium. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 5, 1933. 394 — Ce P. alala Gm. est une forme des Indes Occidentales 'Antilles, Honduras) représentée par Reeve (1858, Conch. Icon., pl. II,iîg. 8) sous le nom de P. ephippiuni L., qui doit être réservé à une espèce Indo-Paciflque. P. isoGNOMUM Linné. 1^'Oslrea isognomum Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 699), des Philippines et du Queensland, a été établi sur des figures de Rum- phius (1711, Thés. Cochl., pl. XLVII, fig. I) et de Klein (1753, Melh. Oslrac., pl. VIII, flg. 15), qui représentent une coquille en forme de marteau avec une grande oreillette postérieure aliforme. Lamarck rapporte à cette espèce la fig. 7 de la pl. XVI de Seba (1758, Rerum Natur. Thés.) qui s’applique à une coquille dont le corps allongé est arqué. Il lui a rattaché comme var. [ô] une forme correspondant à la flg. 6 de la même planche et à la flg. 584 de Chemnitz (1784, Conch. Cah., VII, p. 257, pl. 59) [reproduite dans V Encyclopédie, pl. 176, flg. 1), qui se rapportent à une coquille dont le corps est presque droit et non arqué. Nous verrons plus loin, que dans la collection du Muséum, ce sont, en réalité, deux P. isognomum qui sont indiqués comme types Lamarckiens de la var. [b] du P. femoralis Lk. P. AvicuLARis Lamarck Cette espèce de l’Océan Indien a été figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 14, flg. 3 a-b). Lamarck l’indiquait comme voisine de la précédente : elle offre notamment une certaine ressemblance avec le P. vesperlilio Reeve (1858, Conch. Icon., pl. VI, flg. 26), qui est fait par B. Prashad (1932, Lamellibr. « Siboga » Exped., p. 83) synonyme du P. iso- gnomum. P. FEMORALIS Lamarck Lamarck a attribué cette appellation au P. Iranquebarensis Leach (1815, Miscell. Zool., II, p. 142, pl. 114), dont le nom a la priorité. Un individu (mesurant 140 x 80 mm.) de cette espèce est indi- qué dans la collection du Muséum comme ayant été déterminé par Lamarck. Ce P. femoralis, qui correspond aux flg. 582 et 583 de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 253, pl. 59) a été rattaché comme va- riété au P. isoqnomum L. par Deshayes (1836, Anim. s. vert., 2e éd., VII, p. 76). 395 — Cette forme, pour laquelle Prashad (1932, Lamellibr. « Siboga » Exp., p. 84) adopte le nom de P. isognomum L. var. norma Rôding (1798, Mus. Bollen., p. 168), possède une coquille étroite et allongée, droite ou un peu arquée et même tordue, avec auricule très faible- ment développée. Lamarck a admis une variété [b] provenant du voyage de Pé- rou (1801) : elle est identifiée par Prashad (1932, loc. cit., p. 82) au P. isognomum. En effet, dans la collection du Muséum, ce que l’on trouve, in- diqué comme étant les types de cette var. [6] du femoralis, ce sont, en réalité, deux P. isognomum L., à grande oreillette postérieure : l’un, à corps arqué (93 x 108 mm.) est semblable à la fig. 7 de Seba (pl. XCI); l’autre, à corps presque droit (106 x 104 mm.), correspond à la fig. 6. P. CANiNA Lamarck, Cette espèce, correspondant à des figures de Seba (1758, Rer. Nat. Thés., III, pl. XCI, fig. 8) et de Knorr (1772, Vergn. Augen, VI, pl. 13, fig. 1), est représentée dans la collection du Muséum par deux coquilles australiennes (mesurant respectivement 72 x 53 et 37 X 33 mm.) étiquetées P. canina de la main de Lamarck. Deshayes (1836, Anim. s. vert., 2® éd., VII, p. 76), qui avait vu ces types, les considérait comme des formes jeunes, à aile courte, du P. isognomum L. Ce P. canina est rattaché par Prashad (1932, Lamell. « Siboga » Exp., p. 83) au P. isognomum comme variété à coquille allongée et assez large, droite ou légèrement arquée, avec auricule courte et bâillement byssal s’insinuant davantage au-dessous de l’extré- mité antérieure de la charnière. P. MARSUPIUM Lamarck. Lamarck a établi cette espèce sur la fig. 577 de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 249, pl. 58) représentant une coquille de Tranquebar, qui a été nommée Isognomum marsupiale par Rô- ding (1798, Mus. Bolten., p. 168). Lamarck a distingué du P. marsupium typique, chez lequel la nacre de l’intérieur des valves est violette, une var. [6] où elle est argentée. Dans la collection du Muséum, un l®r carton étiqueté par lui « P. marsupium «porte un spécimen (40 x 33 mm.), d’Australie, à nacre intérieure violette : c’est le type de l’espèce et il correspond assez bien à la figure de Reeve (1858, Conch. Icon,. pl. III flg. 15). Sur un 2® carton, avec l’inscription « P. marsupium var. [6]» — 396 — de la main de Lamarck, on trouve : 1° deux valves droites (me- surant respectivement 35 x 26 et 26 x 20 mm.), qui, ayant des côtes externes rayonnantes et une nacre interne jaunâtre, semblent bien voisines du P sulcaia Lk.; 2» un petit individu (18 x 15 mm.), qui, à nacre violacée, paraît être un P. nucléus Lk. P. suLCATA Lamarck. Dans la collection du Muséum, Lamarck a étiqueté P. sulcata un individu (28 x 25 mm.) et deux valves gauches (mesurant respec- tivement 35 X 29 et 29 x 21 mm.). Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 117, pl. II, fig. 7) a figuré un spécimen de la collection Linnéenne qu’il pense être le type de VOsirea perna Linné (1767, Syst. Nul., ed. XII, p. 1149) et qu’il dit (1843, Cal. Rec. Biv. Sh., p. 259) être, d’autre part, le fac-similé des types de P. sulcaia Lk. existant au Muséum de Paris. Ce P. perna L. = sulcaia Lk., indiqué d’Australie par Lamarck (^) et se trouvant également aux Moluques, aux Sandwich, aux Gam- bier, etc., se caractérise, dans les spécirnens en bon état, par des côtes rayonnantes écailleuses, séparées par des sillons de couleur brune; sa surface interne, nacrée au centre, est entourée d’un large bord grisâtre, sur lequel on distingue, chez les individus restés suffisamment minces, des lignes brunes correspondant aux sillons externes. Cette Perne est d’ailleurs très variable de forme, suivant les anfractuosités des coraux où elle vit, et son aspect extérieur se modifie de même beaucoup, selon que sa sculpture est plus ou moins érodée. C’est la même espèce que le P. cosiellala Conrad (1837, Journ. Acad. Nat. Sc. Philad., VII, p. 246) et que le P. limoides Reeve (1858, Conch. Icon.,pl. IV, fig. 17) et j’y ai rattaché (1906, Bull. Muséum, XII, p. 313) comme variété le P. eremita Gould (1852, U. S. Explor. Exp. Wilkes, XII, p. 446, pl. 40, fig. 557 a-c). P. vuLSELLA Lamarck. Hanley (1843, Cal. Rec. Biv. Sh., p. 259) dit que le type de cette espèce au Muséum de Paris, paraît être une coquille jeune : ce spécimen original, provenant du voyage de Pérou et accompagné d’une étiquette manuscrite de Lamarck, consiste en une valve gauche mesurant 40 mm. de long sur 17 de large : elle offre, sur son bord inférieur interne, des taches foncées d’un rouge brunâtre (1) Deshayes (1836, Anim. s. vert., 2® éd,, VII, p. 77) a fait remarquer que la fig. 6 de la pl. IX de iSchrœter (1786, Einleit. Conch., t. Illj, citée par Lamarck à la fois pour son Perna sulcata et pour son Crenatula avicularis, représente, en réalité, un Crenatula. — 397 et, par cette coloration comme par sa forme allongée, elle ressemble assez bien au P. lenliginosa Reeve (1858, Conch. Icon., pl. VI, flg. 27). Lamarck a indiqué, avec doute, comme synonyme de son P. vulsella VOslrea perna Linné : mais nous venons de voir que, selon Hanley, cette forme Linnéenne correspond, en réalité, au P. sul- cala Lk., tandis que le P. vulsella Lk., basé sur une figure de Lister (1685, Hisl. Conch., pl. 199, fig. 33), est une espèce distincte, ob- servée dans la Mer Rouge (Savigny) et à Madagascar, dont la co- quille allongée ne montre pas d’oreillette postérieure aliforme. Au P. vulsella Lamarck rattache comme var. [b] la coquille ornée de rayons rougeâtres qui est représentée dans la fig. 579 de Chem- nitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 250, pl. 59) [reproduite dans V En- cyclopédie, pl. 175, flg. 1]. Deshayes (1836, Anim., s. vert., 2® éd., VII, p. 78) considérait cette forme comme une espèce distincte et Anton (1839, Verzeichn. Conch., p. 17) lui a donné le nom de P. radiala. Sur cette fig. 579 de Chemnitz et sur la fig. 63 de Lister (pl. 228) d’Orbigny (1845-53, in Sagra, Hist. Cuba, Moll., II, p. 347) a basé son P. Lamarckeana (^). Or, sur cette même figure de Lister (®), Hanley (1843, Cal. Rec. Biv. Sh., p. 259) avait déjà établi antérieurement son P. Lisleri. Mais le nom qui a la priorité est radiata Ant. Ce P. radiata = Lisleri a été signalé de Porto-Rico (1901, Dali et Simpson, Moll. Porlo-Rico, Bull. U. S. Fish Comm., XX, p. 462), de Curaçao (1927, T. van Benthem Jutting, Mar. Moll. Curaçao, Bijdrag. Dierk., XXV, p. 22), de la Martinique (1845-53, d’Or- bigny, loc. cil., p. 347; 1929, Lamy, Bull. Mus., 2® s., I, p. 202) et c’est probablement le P. vulsella indiqué de Saint-Thomas par Hidalgo (1905, Cal. Mol. test. Filipinas, p. 369). Ajoutons qu’en même temps que la flg. 579, la flg. 580 du Con- chylien-Cabinet a été rapportée par Chemnitz (1784, loc. cil., VII, p. 250, pl. 59) à VOslrea semiaurila L.; mais Linné a établi son O. semiaurila sur une figure de Gualtieri (1742, Index T est., pl. 84, flg. H), qui, comme le dit Deshayes (1836, Anim. s. vert., 2® éd., VII, p. 71), représente un Meleagrina et non un Perna (®). Par suite, la coquille des Indes Occidentales correspondant à la flg. 580, à laquelle Dali et Simpson (1901, Bull. U. S. Fish (0 Le nom Perna Lamarckiana a été employé à nouveau par dessin (1891, Conch. Cab., 2® éd., Maïleacea, p. 32, pl. 10, flg. 3) pour une autre espèce. (®) Elle a été citée par Lamarck comme référence pour son P. sulcata, qui est une espèce très différente. (®) Sous le nom A’Ostrea semiaurila, Sehrœter, de son côté (1786, Einleit. Conch., III, p. 365, pl. IX, flg. 6) a représenté un Crenatula (1836, Deshayes, Anim. s. vert., 2® éd., VII, p. 71). — 398 Comm., XX, pp. 462) ont attribué le nom de Perna semiaurita, mais qui a été appelée par d’Orbigny (1845-53, in Sagra, HisL Cuba, Moll., Il, p. 346) P. Chemnitziana, doit prendre ce dernier nom. Cette espèce de la flg. 580 de Chemnitz a été indiquée, sous le nom û.' Isognomum perna L. (i), par Dunker (1853, Index Moll., Gain. inf. coll. Tams, p. 44) comme vivant à la fois aux Antilles et sur les côtes de l’Afrique occidentale (Saint-Vincent et Loanda) et Carpenter (1857, Cal. Mazallan Shells coll. Reigen, p. 150) lui a rapporté des spécimens de Mazatlan et de Panama correspondant au Perna flexuosa Sowerby mss. P. NUCLEUS Lamarck. Le Muséum possède, avec étiquette manuscrite de Lamarck, les types de cette espèce indiqués des îles Saint-Pierre-Saint- François (Australie) [Pérou et Lesueur, 1803] : ils consistent en quatre spécimens ayant une quinzaine de millimètres de hauteur et une dizaine de largeur. Cette espèce de l’Océan Indien, qui offre extérieurement une coloration olivâtre et intérieurement une nacre d’un violet plus ou moins foncé, est très variable et, d’après A. -H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5® s., XVII, p. 138), on peut en rapprocher et même lui réunir les P. nana Gould (1850, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., III, p, 298; 1862, Otia Conch., p. 98), lobata Reeve(1858, Conch. Icon., pl. I, fig. 1), pectinata Reeve (pl. I, fig. 2), quadran- gularis Reeve (pl. II, fig. 6), spathulata Reeve (pl. VI, flg. 8), ros- îrata Schumacker (1890, Cat. Conch. Samm. Pætel, III, p. 207) (^), dentifera Krauss (1848, Südafrik. Moll,, p. 28, pl. III, flg. 9). P. LEGUMEN Gmelim Gmelin (1791, Sgsl. Nat., éd. XIII. p. 3339) a donné le nom d'Oslrea legumen au Siliqua Spengleri Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 250, pl. 59, flg. 578) : H. Lynge (1909, Danish Exp. Siam, Mar. Lamellibr., Mém., Acad. Danemark, 7® s., V, p. 146) a repris pour cette espèce l’appellation spécifique Spengleri et il lui réunit les P. linguæformis Reeve (1858, Conch. Icon., pl. II, flg. 7), laticoslala Reeve (pl. II, flg. 9) et caudata Reeve (pl. I, flg. 5). Elle correspond aux flg. 2-3 de la pl. 175 de V Encyclopédie aux- y) Nous avons vu que, d’après Hanley, le véritable O. /perna L, serait l’espèce de l’Océan Indien nommée P. sulcafa par Lamarck. {^j Je n’ai pu trouver la référence originale de cette espèce : il existe,: par contre, un Mélina crassa Schumacher (1817, Essai nom. Sysi, p. 111) qui n’a été mentionné par aucun auteur ultérieur. 399 — quelles Bory de Saint-Vincent (1824, Tabl. encycl. et mélh. règnes nature, 10® livr., p. 145) a attribué le nom de Perna dactylus Va- lenciennes. P. MAxiLLATA Lamarck. Sous le nom de P. maxillata Lamarck a décrit un fossile mio- cène de la Virginie. Cette coquille américaine est le Perna torta Say [non Gmelin] (1820, Americ. Journ. Se., II, p. 38) et on a discuté la question de son identité avec une forme du tertiaire d’Italie. D’Orbigny (1852, Prodr. Paléont, III, p. 127) croyait que cette dernière était le véritable maxillata et il a proposé, par suite, pour la forme Amé- ricaine le nom. de. P.. Conradi. P. MYTiLoiDES Gmelin. L'Ostrea mytiloides Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3339) est une espèce de l’Oxfordien dont les types conservés au Musée de Genève ont été figurés par le J. Favre (1916, Cat. ill. Coll. Lamarck Mus. Genève, 4® livr., pl. 2, flg. 9-10). Lamarck lui a rattaché comme var. [b] VOstrea torta Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3339). Cette variété est représentée dans la collection du Muséum de Paris par un échantillon (70 x 35 mm.) étiqueté de la main de Lamarck : il a un contour analogue à celui du Mytilus edulis L., tandis que les spécimens du Musée de Genève, chez lesquels le bord ligamentaire fait un angle très net à sa jonction avec le bord dorsal, ont plutôt la forme du Mytilus galloprouincialis Lk. 400 Les Opisthobranciies de Quoy et Gaimard. (Note préliminaire), PAR A. Pruvot-Fol. Environ une soixantaine d’espèces sont passées en revue dans un mémoire qui ne pourra paraître qu’en 1934; j’en résume ici, très succinctement, les principaux résultats. Les matériaux qui ont servi à cette étude sont, outre les ouvrages des deux auteurs, les dessins manuscrits de Quoy, et ce qui subsiste encore de ses col- lections originales : (Voyage de l’Astrolabe seulement). Grâce à l’étude des mâchoires et radulas, qui seront toutes repré- sentées, la situation systématique de celles des espèces dont les échantillons existent encore est, selon les cas, confirmée, précisée ou rectifiée. Aplysiadæ. — Aplysia tigrina Rang, Q.et G. Gray a créé pour cette espèce qui n’est pas la tigrina Rang, le nom de tigrinella. Ce changement est confirmé, et les notions sur l’aspect de l’animal rectifiées d’après la figure originale, différente de sa reproduction. Aplysia juliana Q. et G. Un nouveau g. ou s-g., Tullia, est pro- posé pour cette espèce qui possède un disque pédieux postérieur bien délimité, des dents latérales plus simples que chez Aplysia et une médiane sans denticules. « Aplysia gelalinosa Rang » n’est probablement pas cette espèce, et n’est certainement pas celle décrite par divers auteurs sous le nom de Nolarchus Indiens Schw, dont elle est synonyme, selon Rang lui-même. Elle en diffère par la coloration, les appendices, et surtout par la radula, très distincte. Nouveau nom proposé : N. globulus, traduction de (Aplysie) boule, nom inscrit par Quoy sous son dessin manuscrit. Les Aplysia nudala Rang, longicauda, rufa, cirrhifera et striata Q. et G. rentrent dans le genre Aclesia Rang, ainsi que le définissent Bergh et Engel. PLEUROBRANCHiDæ. — Ils Ont été révisés déjà par Vayssière. 11 y a un changement à apporter à l’étude qu’il leur a consacrée, en ce qui concerne les espèces de Q. et G. : Berlhella brocki Vayss. doit s’appeler B. punctala (Quoy et Gaim.) De plus les soi-disant genres « Gervisia Q. et G. et Weslernia Q. et G. n’ont jamais été publiés par eux, n’ont jamais reçu de diagnoses ni de types et seraient synonymes de Berlhella et de Pleurobranchæa: ils sont supprimés même comme synonymes. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 5, 1933. — 401 — Ascoglossa. — Un dessin inédit montrant la véritable forme des rhinophores d'Acleon Australis Q. et G. confirme l’opinion de Souleyet, qu’il s’agit d’une Elysie. Æolididæ. — Une espèce de Baeolidia, non décrite par les au- teurs, se trouvait dans la collection. L’opinion est exprimée et discutée, que le genre Fenrisia Bergh est synonyme du g. Cerberilla Bergh, que cet auteur a créé pour deux espèces ; annulata Q. et G. et longicirrha Bergh. Dorididæ. — Les Boris aurea, tuberculosa sont bien les Dendro- doris Ehr., comme on le supposait; il faut y ajouter Dons punclala Q. et G. non Rüpp. et Leuck., sous le n. n. deDendrodoris punclalella^ et retirer de ce genre leur Boris violacea, qui est un Boridien de la fam. des ARcniDORiDiDiE. Boris sordida O. et G. n’est pas une Plalydoris comme on le croyait jusqu’ici; c’est une Biscodoris, peut-être D. iragilis, ce qui dispense de lui chercher un nom nouveau, le nom de sordida étant préemployé par Rüpp. et Leuck. Les Boris magnifica, lemniscata et elegans sont des Glossodoris Ehr., la première est synonyme de G. quadricolor (R. et I..); la seconde a pour synonymes G. dorsalis Gould, clitonota, scurra et peut-être luxuriosa Bergh. Les genres Alagenia Gray et Ceraiodoris Gray = Echinodoris Bergh sont de bons genres. Polycera capensis (Voyage de l’Uranie) est bien une Polycera, et non pas, comme le veut Bergh, une Palio ; P. nigrocrocea Barnard est probablement synonyme. Enfin, Fucola rubra est, bien que généralement oubliée, une excellente espèce, type d’un bon genre, et même d’une famille nou- velle, Fucolidæ, qui doit inclure Fucola [Trevelyana) f élis Collingw. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, 1933. 26 — 402 Révision de la Collection des Méduses du Muséum National D’Histoire Naturelle (Suite III), PAR M. Gilbert Ranson. Genre Phialidium Leuckart, 1856. Phialidium hemisphæricum (Gronovius, 1760). Cette espèce dont l’aire de répartition est très vaste, est extrê- mement variable. Il est cependant difficile de prendre position dans la limitation des espèces de ce genre tant qu’on ne connaîtra pas bien les Hydroïdes leur donnant naissance. Browne, qui les a examinées à l’état vivant, distingue, en 1897, Phialidium hemisphæricum de Phialidium buskianum. Cette der- nière possède des gonades courtes, ovales, sur le tiers distal des canaux radiaires. La première a des gonades longues, en boudin, sur presque toute la moitié distale des canaux radiaires sans at- teindre le canal circulaire. Il signale qu’elles ne se récoltent pas en même temps. La première apparaît au printemps et au début de l’été; la seconde en automne. A. Mayer, en 1910, réunit sous le même nom de Phialidium hemisphæricum les Méduses dont la forme et la position des gonades varient sur la moitié distale des canaux radiaires, mais il conserve le nom de Phialidium buskianum pour désigner d’autres Méduses qu’il a trouvées dans la Méditerranée et sur la côte de la pointe SW de l’Angleterre. Il donne un dessin de celles-ci (flgs. 145 et 146, p. 269). En réalité, il ne s’agit plus de l’espèce telle que l’a définie Browne. A mon avis, les Méduses que Mayer décrit sous ce nom ne sont que des stades jeunes de Phialidium hemisphæricum dont les gonades sont restées sous forme de petites masses rondes ou ovales au centre des canaux radiaires. Certes, aux dimensions signalées par cet auteur, les gonades devraient être plus allongées vers le bord de l’ombrelle, mais il est permis de penser que dans certains cas, elles restent à l’état embryonnaire, tout au moins pendant un certain temps. J’en ai trouvé ainsi quelques échantillons au milieu d’un grand nombre de Phialidium hemisphæricum typiques. P. L. Kramp, en 1919, 1925, 1927, 1930, a longuement étudié cette espèce ainsi que son Hydroïde. Il est arrivé à la conclusion suivante. Dans les eaux danoises, il y a deux formes de la même espèce :1° une forme d’été, libérée par l’Hydroïde en mai ou juin. Elle est relativement petite et possède des gonades courtes ar- rondies ou ovales situées sur le tiers distal des canaux radiaires; elle possède environ 16 tentacules. Elle est très rapidement à matu- BuUetin du Muséum, 2® s., t. V, n° 5, 1933. — 403 rite et émet ses produits sexuels dans le courant de l’été. Les œufs donnent immédiatement une nouvelle génération Hydroïde. 2° Une forme d’automne et d’hiver beaucoup plus large, dont les gonades s’étendent sur la moitié distale des canaux radiaires et qui possède de 24 à 28 tentacules. Celle-ci libérée en automne par r Hydroïde continue sa croissance jusqu’en hiver. Elle survit à l’hiver et ne rejette ses produits sexuels qu’à la fin de cette saison et quel- quefois au début du printemps seulement. En automne on trouve encore des spécimens de cette dernière dont les produits sexuels ne sont pas arrivés à maturité. Au début de l’automne on trouve des échantillons possédant des caractères moyens. Dans la région du détroit de Douvres (Manche) le développe- ment de cette espèce diffère quelque peu de ce que nous venons de voir pour les eaux danoises. Ici, la libération des Méduses com- mence environ un mois plus tôt et les individus d’été atteignent une plus grande largeur. Au contraire, ceux qui survivent en hiver ne semblent pas posséder d’aussi grandes dimensions que ceux de la côte W du Danemark. Je pense, en me basant sur les échantillons à ma disposition dont je parlerai tout à l’heure, que si nous descendons vers le sud, nous trouverons à la même saison des individus des deux formes. C’est en effet ce qui a lieu. La forme des gonades, ainsi d’ailleurs que le nombre des tentacules ou bulbes tentaculaires pour des Méduses de mêmes dimensions, sont variables. Il y a aussi, quant à la cons- titution des gonades, un dimorphisme sexuel. Elles sont beaucoup plus longues chez les mâles que chez les femelles de mêmes dimen- sions. Il est intéressant de connaître cette Méduse à ses divers stades de développement pour la comparer avec les autres du même genre et aussi avec Eucope globosa. Premier stade : 4 tentacules. L’ombrelle en forme de cloche a moins d’un millimètre de long et de large. Elle possède 4 tenta- cules perradiaires et 4 bulbes interradiaires; 8 lithocystes conte- nant un seul otolithe chacun. L’estomac est très court. Les organes génitaux forment 4 petites masses rondes ou légèrement ovales situées sur le milieu du parcours des canaux radiaires. Nous voyons combien elle ressemble à Eucope globosa au même stade. On ne peut les distinguer que par la différence de hauteur de l’estomac, l’épaisseur légèrement différente de la mésoglée api- cale et le nombre d’otolithes dans les lithocystes. Mais la forme générale, la forme et la position des gonades, le nombre des ten- tacules et bulbes tentaculaires sont les mêmes. Deuxième stade : 8 tentacules. Troisième stade .-16 tentacules et au moins 16 lithocystes. Elle se distingue bien maintenant d'Eucope globosa qui n’a toujours — 404 — que 8 lithocystes. Les tentacules interradiaires apparaissent sans ordre défini et il peut y en avoir un nombre différent dans deux quadrants successifs. On trouve toujours 1 lithocyste entre deux tentacules. Il y en a rarement deux. L’ombrelle croît plus vite en largeur qu’en hauteur. Le développement des gonades résulte de cette particularité. Elles croissent en s’allongeant vers le bord de Fombrelle et acquièrent une forme ovale. Nous pouvons très bien admettre que des échantillons croissant légèrement en largeur et dont le nombre des tentacules augmente très peu, conservent leurs gonades dans cet état. Il est très probable que ce sont de tels échan- tillons que A. Mayer a décrits sous le nom de Phialidium buskia- num. Mais cet auteur la compare avec Clytia viridicans de Metsch- nikofT que ce dernier a figurée en 1886 et dont il a étudié le déve- loppement. Elle se distinguerait par sa taille plus petite, sa mé- soglée plus épaisse et plus rigide et un nombre moins grand de lithocystes; l’estomac serait plus large et sa couleur verte serait caractéristique, d’où son nom. Metschnikoff a suivi la larve jusqu’à sa fixation et a vu se former un Hydroïde dont il n’a pu suivre le développement ultérieur; il ne l’a donc pas identifié. En examinant les dessins de cet auteur on voit que Clylia flavidula et Clylia viridicans ont des gonades qui, bien que différentes en volume, sont dans les deux cas situées dans la moitié distale des canaux radiaires. Elles diffèrent donc de Phialidium buskianum au sens de A. Mayer. Adulte : Le diamètre peut atteindre 25 millimètres et le nombre des tentacules 58. Des spécimens de même diamètre peuvent avoir un nombre de tentacules absolument diffèrent. On trouve deux ou trois lithocystes entre deux tentacules. Les bulbes tentaculaires contractés sont en forme de tonnelet. La mésoglée ombrellaire est très mince et la Méduse n’est pas rigide. L’estomac reste très court contrairement à celui d'Eucope globosa. Il est brun jaunâtre. Il peut être vert comme tes gonades et les tentacules. Les gonades typiques se développent sur presque toute la moitié distale des canaux radiaires sans atteindre le canal circulaire. Les gonades femelles sont toujours plus courtes, plus globuleuses que les mâles. Les premières peuvent avoir des dimensions assez va- riables. 11 me semble difficile, dans ces conditions, de distinguer Phialidium buskianum, au sens de Browne, de Phialidium hemis- phæricum. Les échantillons de la Collection du Muséum ont été récoltés par A. Billard. Un seul provient d’une croisière de « La Tanche ». 1° 5 exemplaires recueillis à St-Waast en août 1899. Quatre d’entre eux ont de 4 à 5 millimètres de large et 16 à 20 tentacules. L’autre n’a pas plus de 2 millimètres de large. Il possède une douzaine de tentacules, mais ses gonades sont déjà très grosses et très longues pour cette dimension. 2° Nous allons examiner attentivement un lot de 11 échantillons recueillis à St-Waast en août 1899. On y trouve de nombreuses formes de gonades. a) 1 exemplaire de 5 à 6 millimètres environ de large a 30 tenta- cules. Ses 4 gonades, qui partent du milieu des canaux radiaires, sont très longues et s’étendent sur toute la moitié distale de ces canaux. Elles n’atteignent pas le canal circulaire mais, à 1 milli- mètre environ de celui-ci, la gonade a continué à croître en longueur si bien que sa portion inférieure pend librement dans la sous- ombrelle dépassant son point d’attache. b) 1 exemplaire légèrement plus petit a beaucoup moins de ten- tacules, une vingtaine seulement. Ses gonades assez larges sont relativement courtes; elles ne s’étendent que sur le tiers distal des canaux radiaires. L’une d’elles est complètement atrophiée et réduite à un mince fdet. c) 1 troisième plus petit que le précédent n’a que 16 tentacules et ses gonades de largeur moyenne ne sont développées que sur le tiers distal des canaux radiaires. d) 1 spécimen de 3 millimètres et demi de diamètre possède plus de tentacules que le précédent (20 à 24). Ses gonades sont plutôt courtes, renflées, légèrement ovales, développées sur le tiers distal des canaux radiaires. Dans son ensemble, il rappelle tout à fait la forme d’été des eaux danoises. e) 6 spécimens de 2 millimètres et demi de diamètre ont 16 ten- tacules. Ils rappellent beaucoup le précédent. On peut se demander ici si les gonades ont fait leur apparition au centre des canaux radiaires comme on le décrit typiquement. » /) Enfin le dernier qui a 2 millimètres de large environ et 16 ten- tacules, possède des petites gonades légèrement allongées, mais situées au milieu des canaux radiaires. C’est le stade 2 typique de B-rowne. C’est aussi à une Méduse dont les gonades restent dans cette situation que nous devons rapporter, très probablement, Phialidium buskianum au sens de A. Mayer. 3° 1 spécimen de 1 millimètre de large et de haut, récolté à St-Waast en août 1899, se distingue difficilement de Eucope globosa. Les gonades sont comme de petites têtes d’épingles au centre des canaux radiaires. 4° Dans un lot de 6 spécimens récoltés à Tatihou et St-Waast en août 1899, l’un d’eux a 7 millimètres de diamètre et ne possède que 16 tentacules. D’autre part, ses gonades sont relativement courtes, sur le tiers distal des canaux radiaires. Deux autres qui ont 5 millimètres de diamètre avec 16 tentacules ont des gonades encore plus courtes mais plus proéminentes dans la sous-ombrelle; 406 on dirait de gros ballons légèrement ovales situés près du bord de l’ombrelle. Les trois autres ont des gonades moins grosses mais placées également près du bord de l’ombrelle. Chez l’un d’eux, elles sont atrophiées réduites à très peu de chose. Nous devons insister sur le fait que ce lot renferme des Méduses assez semblables et pouvant toutes se rapporter à Phialidium hus- kianum Browne. Elles ont cependant été récoltées au même endroit et à la même époque que les autres. 5° 4 spécimens typiques ont été récoltés à Roscoff en 1911. Ils ont de 30 à 32 tentacules, possèdent des gonades caractéristiques en ce qui concerne leurs dimensions. Chez l’un d’eux, elles sont courtes et recouvrent à peine le tiers distal du canal radiaire; chez l’autre, un peu plus du tiers et chez le troisième presque les deux tiers. Enfin, chez le quatrième elles sont atrophiées et réduites à peu de chose. Cet exemple est frappant. Il montre qu’il n’est guère possible de distinguer deux espèces de ce genre en se basant sur la forme des gonades. 6° 3 autres échantillons, récoltés en août 1899 à St-Waast, sont typiques. Ils ont 3 millimètres de large; leurs gonades, qui ont dé- buté au milieu des canaux radiaires, commencent à s’allonger exté- rieurement et sont légèrement renflées. Elles ressemblent nette- ment à Phialidium buskianum au sens de A. Mayer. Ce sont cer- tainement des jeunes de Phialidium hemisphæricum. Un quatrième échantillon plus âgé a les gonades sur le tiers distal des canaux radiaires. 7° 3 exemplaires, récoltés le 10 septembre 1910 à l’W de Batz, ont leurs gonades sur le tiers et même le quart distal des canaux radiaires. 8° 1 exemplaire récolté à St-Waast en juillet 1901, a 5 millimètres de large environ. Il a 20 tentacules avec un ou deux lithocystes entre deux tentacules. Ses gonades sont relativement courtes et globuleuses, situées sur le quart distal des canaux radiaires. 9° Un lot de 16 échantillons a été récolté en rade de St-Waast en 1902. J’en ferai trois groupes. Le premier formé de Méduses ayant 16-20 ou 24 tentacules a des gonades globuleuses, proémi- nentes, mais leur longueur ne dépasse pas le tiers distal des canaux radiaires. Dans le second, elles ont 20 tentacules et des gonades couvrant un peu plus du tiers distal des canaux radiaires. Enfin, dans le troisième, elles ont 32 tentacules et des gonades globuleuses, larges et longues sans atteindre cependant exactement la moitié de la longueur des canaux radiaires. Si nous envisageons maintenant l’ensemble de ces Méduses récoltées par A. Billard, uniquement en été, nous ne trouvons qu’un 407 seul exemplaire dont les gonades sont longues et couvrent la moitié des canaux radiaires. Je me suis bien assuré qu’il s’agit de Phiali- dium hemisphæricum. Tous les autres possèdent des gonades rela- tivement courtes et globuleuses, ne dépassant que rarement et de très peu le tiers distal des canaux radiaires; elles ressemblent absolument à Clylia flauidula et viridicans de la« Méditerranée, décrites et figurées par Metschnikoff en 1886 (^). Les auteurs ré- cents s’accordent à reconnaître que ces deux dernières formes, distinctes seulement par la couleur de l’estomac, appartiennent à la même espèce et qu’elle est synonyme de 'Phialidium hemi- sphæricum. Nous sommes en présence de formes d’été ausens de P. L. Kramp, mais elles atteignent une plus grande largeur que les formes correspondantes des eaux danoises. Cet auteur l’avait déjà signalé pour celles du Détroit de Douvres. Il est difficile d’admettre que l’exemplaire unique dont il vient d’être question soit un vieil individu de l’année précédente. Cela nous démontre que ces deux formes sont de la même espèce et qu’on peut les rencontrer à la même époque lorsqu’on descend vers le sud. 10“ Enfin la Collection du Muséum possède un exemplaire de cette espèce récolté par « La Tanche » au printemps de 1923, au large de la pointe N.-W. de l’Espagne. Cette Méduse avait été tout d’abord signalée dans la Mer du Nord, sur les côtes de l’Angleterre, dans les eaux danoises jusque dans la Baltique; sur la côte de Norvège, aux Iles Færôe, sur la côte sud d’Islande. On a reconnu depuis qu’elle est très fréquente dans la Méditerranée où elle avait été désignée sous un autre nom. Mais entre les mers du Nord et la Méditerranée elle n’avait pas été récoltée. En 1930, P. L. Kramp la signale comme étant très abon- dante sur les côtes de Belgique et dans la partie N. de la Manche. Les récoltes de A. Billard que je viens d’examiner nous amènent un peu plus au sud. Enfin la récolte de « La Tanche » rappelée ci- dessus et celles du « Thor » en 1910, étudiées par L. Kramp en 1924, à l’entrée de Gibraltar, nous montrent que cette espèce est égale- ment présente sur la côte Atlantique entre la Mer du Nord et la Méditerranée. Le contraire serait bien extraordinaire. (1) Arheü. Zool. Inst. Wien, 6, 1886, Taf. , figs 9 et 11. — 408 — Plantes NOUVELLES ou peu connues de v Afrique tropicale, III^ PAR M. Aug. Chevalier. Sur u^ve Rutacée utile du Soudan français. Dans le courant de l’année 1930, notre ami M. le Professeur Doc- teur F. Gidon nous remit pour identification des fragments d’une plante trouvée en mélange avec les feuilles de Kinkéliba [Com- brelum micranthiim G. Don) importées du Soudan français pour la droguerie. M. J. Hutchinson le savant auteur de Flora of W. Trop. Africa reconnut dans ces fragments une Rutacée du genre Teclea, mais notre matériel était trop pauvre pour pouvoir être identifié spécifiquement. Au cours du voyage que nous avons effectué l’an dernier au Niger nous avons pu éclaircir l’origine botanique de la drogue que nous avait soumise M. Gidon. Il s’agit d’une nouvelle espèce de Teclea. Beaucoup d’Européens et d’indigènes du Soudan utilisent de- puis quelques années pour préparer des infusions théiformes qu’ils boivent après les repas, les feuilles de Teclea qu’ils se procurent en une localité nommée Boulouli, située près de Kita, d’où le nom de Kinkéliba de Boulouli donné à la plante. Les échantillons que nous avons rapportés comparés à ceux de nos collections anciennes nous ont permis de constater des spécimens de la même plante qui existaient déjà dans notre Herbier. C’est grâce à eux que nous avons pu établir la diagnose suivante : Teclea sudanica sp. nov. ; rami glabri ; folia 3-foliolala, peliolo 2-4 cm longo ; foliola lanceolata 6-7 cm. longa, 2 cm-2 cm, b lata, glabra, basi cuneala, apice acuminala acuta, punctis glandulosis numerosis ; racemi brèves, axillares, glabræ ; alabastra globosa ; ovarium glabrum sphæricum. Nom vernaculaire : Bara (en malinké). Soudan français : Boulouli, dans le massif gréseux compris entre Toukoto et Kita (Vuillet, n° 749; 25 sept. 1913); rochers de Fô près Bobo-Dioulasso (Chev; n° 966, 96. 1899, en jeunes fruits). Arbuste de 1 m. à 3 m. de haut, ramifié en buisson; rameaux jeunes et feuilles d’un vert jaunâtre, glabres; pétioles étalés, grêles, cylindriques, folioles lancéolées, criblées de points glanduleux, longuement et brusquement acuminées, cunéiformes à la base, atténuées en court pétiolule de 2-3 mm. canaliculé en dessus. Grappes axillaires de 1 cm. à 2 cm. de long; fleurs pédicellées de 1 à 3 mm. de long, dioïques; les femelles à 4 pétales oblongs de Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, 5, 1933. — 409 2-3 mm ; sépales ovales arrondis, persistants, finement cillés sur les bords. Diffère de A. Afzelii Engler, de Sierra-Léone et de Guinée fran- çaise par les folioles plus petites, d’un vert jaunâtre, moins coriaces. Diffère de A. compeslris Engler du Nord-Cameroun par les feuilles non obovales et sans rainure sur le pétiole. Ces trois formes ne sont probablement que des sous-espèces d’un même linnéon. Notre regretté collaborateur M. J. Rogeois a recueilli dans le nord du Soudan nigérien, une quatrième forme décrite ci-après : Teclea ferruginea nov. sp. ; foliola lanceolala longe acuminala, flavo-ferruginea, cucullala convexa. Soudan français : falaise du Pays Habbé, près du village de Sangali, à 150 km. de Bandiagara, dans les rochers (J. Rogeon, no 293, 23 mai 1932, fleurs en boutons). « Plante de l^^so de hau- teur; feuilles à forte odeur de citron » Vernac : Toukongourou (en habbé). Plante très remarquable par son adaptation au climat aride. Les folioles sont pendantes, papyracées, fortement réticulées- nerviées en dessus, courbées et convexes en dessus (en forme de nacelle). En période de sécheresse les bords se replient et s’incur- vent en dedans; dès que les feuilles sont mouillées elles reprennent la disposition étalée et le limbe des folioles devient simplement bombé en dessus. Les feuilles ont les propriétés du Kinkéliba de Boulouli et peuvent aussi s’exporter. Les Habbés se lavent le corps avec l’eau dans laquelle ils ont fait bouillir les feuilles (Rogeon). Quant au Teclea Afzelii Engler, recueilli par Afzelius en 1792 à Sierra-Léone et qui n’avait pas été revu en Afrique; nous l’avons découvert en 1930 sur les hauteurs du Fouta-Djalon, entre Mali et le Mont Loura, par 1.450 m. d’alt. A l’opposé de T. sudanica et T. ferruginea qui sont des xéro- phytes (il est probable qu’ils perdent parfois leurs feuilles), le T. Afzelii est plutôt hygrophile. Nous l’avons rencontré près du Mont Loura dans des vallons frais où il forme des peuplements presque purs. Les Foulahs le nomment Limoné bourouré ( = Ci- tronnier de brousse, en foulbé). C’est un arbuste toujours vert qui atteint 4 à 6 m. de hauteur; il portait en novembre de petits fruits d’un jaune rougeâtre, de la grosseur d’un pois, très parfumés ainsi que les feuilles. Les Fonlahs n’en font aucun usage; bien qu’il ait probablement les propriétés des deux espèces précédentes. L’espèce paraît du reste très rare. Le T. sudanica est lui-même peu répandu, sauf dans la région 410 de Kita où paraît-il il abonde sur certaines terrasses rocheuses. C’est là que les indigènes vont récolter les feuilles. On les vend par- fois à l’état sec sur les marchés de Kayes, Bamako, Ségou. Des ca- ravaniers les apportent jusqu’à Daloa (Côte d’ivoire). Le limbe des folioles et le péricarpe du fruit sont très riches en glandes sécrétrices. L’étude chimique montrera si cette plante qui remplace le Kinkéliba de Comhreium au Soudan et lui est préférée peut aussi être utilisée en Europe. Compte-rendu d’une Mission au Bemaraha (Ouest de Madagascar), PAR M. J. Leandri. Le Muséum a, comme on le sait, le contrôle scientifique des Réserves naturelles créées récemment à Madagascar pour la pro- tection de la faune et de la flore. Chargé par M. le Ministre de l’Ins- truction Publique et par l’Assemblée des Professeurs d’une mission pour l’étude botanique de ces Réserves, j’ai décidé, sur les conseils de MM. H. Humbert, Perrier de la Bâthie et G. Petit, de consacrer le temps dont je disposais à la plus vaste, et la moins bien connue, celle des Tsingy (lapiés) du Bemaraha. Cette Réserve (la 9®) est constituée par une forêt dont les essences sont en majorité à feuilles caduques. Elle est située principalement sur un calcaire à poly- piers, où l’érosion s’est traduite par des phénomènes de karst; lapiés, dolines, et gorges du fleuve Manambolo qui forme la limite Sud de la réserve. Sa largeur est à l’heure actuelle de 5 à 10 kilo- mètres. Elle s’étend du N. au S. sur 150 km. environ. Parti de France en juillet dernier, j’ai séjourné dans cette Ré- serve et ses abords de septembre 1932 à mars 1933, avec une inter- ruption d’un mois environ par suite de maladie. J’ai fait en outre quelques récoltes dans la forêt d’Analamazaotra (région Orientale) et dans celle d’Ambohiby, un des derniers vestiges de la « forêt des pentes occidentales ». Protection de la 9® Réserve. — Les lisières Ouest ne sont pas dan- gereusement menacées, parce que bornées en général à des escarpe- ments calcaires, et aussi par suite de la direction E.-W. des vents dominants en saison sèche. Au contraire, les lisières Est sont con- tinuellement rongées par les feux de brousse, surtout dans la région médiane, la plus habitée. On trouve au milieu de la prairie des vestiges de la forêt qui couvrait autrefois le plateau jusqu’à sa crête orientale. J’ai remis un rapport sur cette question à M. le Con- servateur des Réserves Naturelles, Chef du Service des Forêts de la colonie, et des mesures ont été prises en vue de la limitation des feux dans cette région. Un agent auxiliaire européen doit être installé bientôt à Antsalova, chef-lieu du district dont la Réserve dépend. Résultats scientifiques. — Les listes de plantes formant l’inven- taire botanique de la 9® Réserve seront publiées ultérieurement, ainsi que la description des principaux groupements végétaux et stades de régression. J’ai ramené 1.100 numéros de plantes vas- Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 5, 1933. — 412 culaires et quelques Cryptogames, Insectes, Reptiles, etc... Plu- sieurs de ces échantillons sont nouveaux ou intéressants. J’ai apporté au Jardin de Tsimbazaza, à Tananarive, un certain nombre de plantes vivantes qui ont été acclimatées. Un Herbier de Mada- gascar sera établi dans ce jardin grâce aux doubles prélevés sur les collections des voyageurs du Muséum. Je remercie vivement les autorités administratives de la Colonie des facilités qu’elles ont bien voulu m’accorder pour l’accomplisse- ment de ma tâche. Sur la station d’origine du Poinciania regia Boj. PAR M. J. Leandri. Le P. regia, un des plus beaux Flamboyants, a été décrit pour la première fois par W. J. Hooker, en 1828, dans Curtis’s Botanical Magazine (pl. 2884), d’après des arbres provenant de Foulpointe et observés par Bojer. Mais il n’a jamais encore, je crois, été trouvé à l’état spontané. Voici en effet ce que Viguier en dit dans son ou- vrage inédit, en cours d’impression :« Les Légumineuses de Mada- gascar» d’après les collections du Muséum, les plus riches du monde en plantes malgaches, et d’après les renseignements fournis par M. Perrier de la Bâthie : « Planté et parfois sur les lisières des bois, dans l’île de Nossi-Bé. « Bois de formation secondaire et savoka dans le Sambirano. « Lisières des bois aux environs de Diego-Suarez. « Seulement planté dans le reste de l’île. « D’après M. Perrier de la Bâthie, cet arbre ne serait pas origi- « naire de Madagascar. Il n’a en tous cas, jamais été trouvé dans « une formation vierge. C’est peut-être une espèce endémique, « mais qui a disparu entièrement dans les stations d’origine. » M. Perrier de la Bâthie lui-même s’exprimait ainsi, dans un mémoire intitulé: « Les Plantes introduites à Madagascar ». (Beu de Bot. Appl. et d'Agr. Trop., juin 1932, p. 468.) « Nous n’avons pas cru devoir citer le Poinciania regia parmi « les plantes malgaches cultivées parce que l’origine de cet arbre « resté en somme énigmatique. On ne le trouve à Madagascar que « planté ou dans des formations secondaires et quelques carac- « tères (feuilles, stipules) l’éloignent un peu des autres espèces « endémiques du genre. Il se peut néanmoins que ce Poinciania, « comme Dodonæa madagascariensis et Indigofera longeracemosa « soit une endémique malgache complètement détruite dans les sta- « tiens originelles et n’existant plus qu’à l’état cultivé ou dans « des formations artificielles. L’histoire de ces trois espèces est in- « téressante car elle nous permet de reconstituer l’histoire de l’ori- « gine de certaines plantes cultivées, inconnues maintenant en « dehors des cultures (L. » J’ai eu la bonne fortune de trouver à deux reprises, au cours d’une mission dans l’Ouest de Madagascar, le Poinciania regia à l’état spontané. Les échantillons récoltés par moi et soumis à (^) M. H. Humbert me signale qu’il a trouvé Dodonaea madagascariensis en forêt primaire à altitude élevée dans l’Andringitra et dans l’Andohahelo et que son indi- génat y est indiscutable. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 5, 1933. — 414 — M. Perrier de la Bâthie appartiennent certainement à la même espèce que les pieds cultivés ; quelques légères différences dans la taille des pétales et des folioles ne dépassent pas les limites de variation intra-spécifiques normales. Il est donc possible de répondre à la question posée par M. Per- rier de la Bâthie au sujet de cette plante, et le problème de son ori- gine se trouve éclairci. Stations d’origine : Forêt de l’Antsingy, gorges du Manambolo, rochers calcaires escarpés couverts d’une forêt très dense; en fleurs 25 octobre 1932. (N° 428) Vernac. Sarongadra, Harongadra — Bare. Forêt de l’Antsingy, près la piste d’Antsalova à Tsiandro « Tsiombivosi- tra », rochers calcaires escarpés; en fleurs 10 novembre 1932 (n“ 515); Vernac. : Monongo. Je remercie vivement M. Perrier de la Bâthie de l’aide précieuse qu’il m’a donnée pour la comparaison des échantillons, ainsi que des renseignements qu’il a eu l’obligeance de me fournir. Il est possible que cet arbre ait été autrefois beaucoup plus lar- gement répandu, mais la destruction de la majeure partie de la forêt occidentale de Madagascar par les feux de brousse a pu le faire disparaître d’autres stations beaucoup plus proches des points où on le trouve actuellement à l’état cultivé ou subspontané. — 415 — Recherches sur les Péridiniens fossiles des Barbades, PAR M. M. Lefèvre. Au cours d’une communication en date du 27 juin 1932 (^), nous annoncions la découverte de Péridiniens dans une prépara- tion définitive provenant de la collection Petit (Laboratoire de Cryptogamie du Muséum) et étiquetée : Diatomées fossiles. Spring- fleld, Barbades. Cette préparation renfermant les seuls Péridiniens fossiles connus depuis ceux que signala Ehrenberg dans les dépôts tertiaires de Saxe (1854) nous fut demandée en communication par un collègue algologue désireux d’étudier d’autres organismes. — Silicoflagellés, Archæomonadacées — qu’elle pouvait éven- tuellement contenir. Bien que la préparation ne nous ait pas encore été restituée et comme nous tenons cependant à poursuivre l’étude systématique des Péridiniens fossiles, nous avons recherché dans la collection de terres fossiles léguée au laboratoire par le micro- graphe Bourgogne, les dépôts susceptibles de contenir des Péridi- niens. Nous avons été assez heureux pour découvrir trois tubes de dépôts lavés provenant également des Barbades et dont l’un ren- ferme des Péridiniens en assez grande abondance (^). L’étude systématique de ce matériel nous a permis de recon naître neuf espèces ou variétés bien distinctes mais n’appartenant qu’à un seul genre très voisin des Peridiniurn actuels. Sur les con- seils de M. le Professeur P. Allorge, nous avons créé pour ces espèces un nouveau nom de genre formé en faisant suivre du mot lies celui qui désigne actuellement les espèces récentes dont les caractères sont les plus voisins. Nous proposons donc le nom de Peridiniles pour les Dinoflagellés fossiles, voisins du genre Peridiniurn actuel, avec la diagnose sui- vante : Peridinites gen. nov. Organisme fossile, unicellulaire, généralement globuleux, parfois aplati, pourvu d’un pore apical, de deux sillons disposés l’un trans- versalement, l’autre longitudinalement. Test formé d’une coque siliceuse légèrement jaunâtre, composée de plaques polygonales (1) M. Lefèvre. — Sur la présence de Péridiniens dans un dépôt fossile des Bar- bades. C. R. Ac. Sc. Séance du 27 juin 1932, p. 2315. (^) Nous nous excusons d’importuner le lecteur par ces détails en apparence super- flus, mais nous jugeons qu’ils peuvent ultérieurement devenir nécessaires à l’établisse ment d’un droit de priorité. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 5, 1933. — 416 épaisses, ornementées, assemblées par des sutures et constituant la tabulation. Tabulation caractérisée dans l’épithèque par une plaque dite :< losangique » attenante au sillon longitudinal et dans l’hypothèque par la présence de sept plaques dont deux plaques polaires. Ornementation très puissante envahissant les sillons^ orifices dagellaires très visibles. Voici les diagnoses des espèces rencontrées : Péridinites parvulus sp. nov. Cellule piriforme allongée, L = 15 — 19g, 1 = 12 — ICg légère- ment aplatie dans le sens dorsiventral, munie d’un pore apical. Sillon longitudinal nettement hélicoïdal, partageant la thèque en deux parties inégales, le volume de l’épithèque étant très supérieur -à celui de l’hypothèque. Sillon longitudinal s’élargissant dans l’hy- pothèque sans atteindre le pôle antapical. Tabulation apicale : 7p f 4a + 3 m. — antapicale : 5 p' -f 2 a'. Ornementation variable : plaques aréolées en larges mailles de fdet, en lin réseau ou couvertes de papilles. Peridinites barbadensis sp. nov. Cellule très légèrement piriforme, pourvue d’un faibleaplati'^- sement dorsiventral et munie d’un pore apical. L — 26 — 30 g, 1 = 24 — 26 g. Sillon transversal très faiblement hélicoïdal; sillon longitudinal court n’atteignant pas le pôle antapical. Tabulation apicale : 7 p + 4 a + 3 m. — antapicale : 5 p' + 2 a'. Plaques très puissamment ornementées en réseau à mailles larges. Pores flagellaires très visibles. Sutures striées transversale- ment. Peridinites globosns sp. nov. Cellule sphérique pourvue d’un pore apical. L = 1 = 45 — 55g. Sillon transversal très faiblement hélicoïdal partageant la thèque ■en deux parties égales. Sillon longitudinal s’élargissant dans l’hy- pothèque sans atteindre le pôle antapical. Tabulation apicale : 7p-f-4a + 3m. — antapicale : 5 p' -f 2 a". Plaques finement aréolées en réseau à mailles larges. Sutures striées transversalement. Peridinites sphæricus sp. nov. Cellule sphérique pourvue d’un pore apical à bords très proémi- — 417 — nents. L = 1 = 32 — 40 Sillon transversal très faiblement héli- coïdal partageant la thèque en deux parties égales. Sillon longitu- dinal à bords parallèles n’atteignant pas le pôle antapical. Tabulation apicale :7p+4a + 3m. — antapicale ; 5 p' 2 a'. Membrane très épaisse, aréolations grossières, épineuses. Sutures larges, striées. Peridinites piriîormis sp. nov. Cellule piriforme, plus longue que large, aplatie dans le sens dor_ siventral. L =35 — ^ 42 [a, 1 = 27 — 32 (a. Sillon transversal forte- ment hélicoïdal; sillon longitudinal n’atteignant pas le pôle anta- pical. Volume de l’épithèque très supérieur à celui de l’hypo- thèque. Tabulation apicale ;7p-f4a-f-3m. — antapical : 5 p' -f- 2 a'. Plaques aréolées en mailles de fdet. Sutures larges, striées trans- versalement. Peridinites periformis var. compactus var. nov. Diagnose semblable à celle du type, mais les plaques apicales (plaques a et m) sont concaves et très petites, resserrées autour de l’apex. Peridinites ovalis sp. nov. Cellule ovale pourvue d’un pore apical à bords très peu proémi- nents. L = 28 — 33 tA 1 = 22 — 26 [a; aplatissement dorsiventral marqué; sillon transversal presque équatorial, hélicoïdal; sillon longitudinal élargi dans l’hypothèque et atteignant presque le pôle antapical. Tabulation apicale ;7p-f4a-f3m. — - antapicale : 5 p' -f- 2 a', les deux a' sont de surface inégale et très petite. Plaques finement aréolées en mailles de filet. Sutures striées transversalement. Peridinites diodon sp. nov. Cellule légèrement piriforme pourvue d’un pore apical à bords très proéminents. L = 28 — 33 {a. 1 , = 24 — 27 [a. Sillon transversal faiblement hélicoïdal partageant la thèque en deux parties inégales, l’épithèque étant de volume très supérieur à l’hypothèque. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, , 1933. 27 Sillon longitudinal à bords parallèles n’atteignant pas le pôle antapieal. Tabulation apicale : 7 p + 4 a + 3 m. — antapicale : 5 p' + 2 a'. Les plaques polaires antapicales sont munies de deux fines épines de longueur soitvent inégale. Aréolations grossières en mailles de filet ; sutures étroites souvent, filiformes. Peridinites perforatus sp. nov. Cellule polygonale à plaques concaves pourvues d’un pore api- cal à bords très proéminents. L — 30 — 35p;l = 28 — 32 [x; faible aplatissement dorsiventral. Sillon transversal très faiblement héli- coïdal partageant la thèque en deux parties inégales. Sillon longitu- dinal s’élargissant très fortement dans l’hypothèque et atteignant le pôle antapieal. Tabulation apicale : 7 p 4 a -)- 3 m. — ■ antapicale : 5 p' 2 a'. Plaques non aréolées perforées irrégulièrement tout le long des sutures et des sillons. Sutures larges non striées transversalement. Les diagnoses définitives et la figuration de ces espèces seront publiées incessamment. Paris, Laboratoire de Cryptogamie du Muséum. {Manuscrit déposé le 22 jum 1923). Répartition des Nummulites et des Orthophragmina, DANS LE BASSIN AQUITANIEN^ PAR M. R. Abrard. Dans le bassin de l’Adour et le Béarn, les fannes de Nummulites se présentent pour ainsi dire dans leur intégralité depuis la base jusqu’au sommet dés assises nummulitiques, et la richesse en indi- vidus est souvent très grande (^). A Biarritz notamment, où la série débute seulement au Lutétien moyen et supérieur, s’observe une succession très remarquable (^) avec Nummulites lævigatus, N. atacicus, iV. millecaput, N. aturicus, N. BrongniarU, au Lutétien; N. aturicus, N. variolarius, N. striatus au Bartonien {s J.) inférieur, N. incrassatus, N. Bouiltei, N. aturicus, N. Chavannesi, N. Fa- biani au Bartonien supérieur, N. Bouitlei, N. vascus, N. inter- medius à l’Oligocène. Le sondage des Abatilles près d’Arcachon (®) permet de se rendre compte qu’en ce point beaucoup plus septentri- onal on se trouve encore dans le régime des assises à Nummulites, bien que les dépôts y aient une allure beaucoup plus néritique. Les faits se présentent d’une manière sensiblement parallèle lorsque l’on passe aux Orthophragmina. Ces formes abondent dans le bassin de l’Adour et ses annexes dès la base del’Eocène; ce sont O. Archiaci, O. scalaris, O. Douvillei, O. Boberti, O. præradians à l’Éocène inférieur; O. Archiaci, O. scalaris, O. Bartholomei, O. sella O. discus, O. Douvillei, O. Boberti, O. nummulitica, O. Stella' y O. stellaris, O. Munieri, O. decoralus, O. præradians, O. pirtguis, au Lutétien; O. Pratti, O. scalaris, O. sella, O. stellaris, O. radians au Bartonien inférieur; O. Pratti, O. Fortisi, O. stellaris, O. radians au Bartonien supérieur. On sait- qu’à l’Oligocène ces formes dispa- raissent complètement dans le région. Le sondage des Abatilles cité plus haut, a fourni O. scalaris et O. Archiaci dans le Lutétien, et O. scalaris dans le Bartonien inférieur; là encore, nous sommes dans l’aire normale de répartition des Orthophragmines en Aquitaine. Dans le bassin de la Gironde, les lambeaux londiniens des envi- rons de Royan renferment Nummulites planulalus et N. globulus et le Lutétien inférieur traversé par des sondages au Parc bordelais, à Blaye et dans le Médoc a fourni N. aquitanicus, N. aturicus, N. atacicus, N. Lucasanus et une petite forme rapportée à N. Ra- (1) Cf. H. Douvillé. Le terrain nummulitiqne dans le bassin de l’Adour. B. S. G. f*’., (4), V, pp. 39-51, 1905. (®) Cf. J. Boussac. Études stratigraphiques et paléontologiques sur le Nummuli- tique de Biarritz. AnnàUs. Hébert, t-, V, 1911. (®) Pierre Viennot. Sur le sondage des Abatilles près d’Arcachon. C. B, Ac. 3;., . 179, p. 186, 1924. Bulletin du Muséum, 2® s,, t. V, n"> 5, 1933. — 420 — mondi. Dans ces assises, les Orthophragmina paraissent très rares; on a cité 0. stellaîa et O. submedia. Mais malgré cela, les Num- mulites permettent d’affirmer que l’on se trouve encore dans le régime aquitanien franc. Au-dessus, les choses changent complète- ment et il n’y a plus ni Nummulites ni Orthophragmina dans le Luté- tien de Saint-Palais et dans celui de Blaye. Le Bartonien inférieur en est également dépourvu, de même que le Bartonien supérieur de Saint-Estèphe. A Bordeaux les calcaires sans Nummulites correspondant au calcaire de Blaye, supportent des couches à Huîtres synchroniques de celles de Blaye et renfermant N. variolarius. Les observations ci-dessus peuvent se résumer en ceci : à partir du Lutétien moyen les Nummulites et les Orthophragmina n’ont plus eu accès dans le bassin de la Gironde. Cette absence peut-elle être imputée à des causes uniquement biologiques, au fait que les dépôts considérés étaient trop néritiques, ou bien à celui que l’on se trouve déjà dans des régions trop septentrionales ? Le premier argument ne paraît pas très valable, car les couches des Abatilles présentent un caractère zoogène et néritique sur lequel P. Viennot a insisté, et cependant elles renferment les Nummulites et Ortho- phragmina aquitaniens. Le second ne semble pas non plus une expli- cation satisfaisante, puisque au Lutétien inférieur la faune de Nummulites a pu prospérer, et que le caractère de la faune des couches sus-jacentes montré que la mer était tropicale. De plus, si le bassin de la Gironde était en continuité absolue avec celui de l’Adour, la température des eaux ne devait pas être bien différente. On peut donc se demander si, entre les deux bassins, il n’existait pas un seuil ou une crête rendant entre eux les communications beaucoup plus difficiles qu’on ne le croit ordinairement, et si ces deux bassins n’ont pas évolué avec une certaine indépendance à partir du Lutétien inférieur. A ce sujet, on peut remarquer que les couches de la Gironde et du Royanais sont des assises à Orbito- lites, au contraire de celles de l’Adour; mais d’autre part. Vasseur a signalé que dans la montagne Noire, des couches à Nummulites et sans Orbitolites passaient latéralement à des couches à Orbi- tolites sans Nummulites (^); là il semble bien que cette modification soit due à des conditions biologiques différentes du milieu marin. En tous les cas, il apparaît nettement que dans la région aquita- nienne les Orbitolites d’une part et les Nummulites et Ortho- phragmina d’autre part, s’excluent mutuellement. Les dépôts renfermant les seconds sont entourés d’une auréole discontinue de couches caractérisées par les premiers. On ne peut affirmer que cela soit uniquement dû au caractère plus néritique des dépôts. (^) G. Vasseur. Relations du terrain nummulitique de la Montagne Noire avec les formations lacustres du Castrais. Bull. Sent. Carte Géol. France, t. V, p. 369 (13), 1893-1894. — 421 — Note sur le Montien Issy-les-Moulineaux, PAR MM. R. Abrard et R. Soyer. Les travaux effectués pour la construction de la ligne n° 12 du Métropolitain à Issy-les-Moulineuax ont permis à l’un de nous de relever la coupe suivante à la station Place Voltaire, rue Er- nest-Renan : Cote du sol 33 in. 30. Remblais 33,30 à 31,50 Terre vég-éta le 31,50 à 30,10 Limons panachés 30,10 à 28,50 Sables argileux. Sables et graviers cà la base 28,50 à 25,00 Marne blanche compacte 25,00 à 24,70 Calcaire beige à Foraminifères 24,70 à 24,10 Marne blanche argileuse 24,10 à 23,10 Marne jaunâtre compacte 23,10 à 22,20 Marne verte argileuse 22,20 à 21,90 Marne jaunâtre compacte 21,90 à 20, 5o Marne blanche 20,50 à 19,20 Craie blanche à silex. Les couches comprises entre les cotes 25 et 19,20 représentent le Montien. Le contact avec la craie n’a pas été observé au point exact où a été relevée cette coupe, mais il a pu être examiné à une centaine de mètres de part et d’autre. Un fait très intéressant est, qu’ici ce sont des marnes blanches qui reposent directement sur la craie, et on n’y retrouve pas de calcaire à Turrilella mon- iensis Briart signalé en des points voisins par Munier-Chal- MAs (^). Ou bien ce calcaire n’a pas existé en ce point, ou bien il a été complètement décalcifié et n’est plus représenté que par les marnes comprises entre la Craie et le calcaire à Foraminifères. Ce dernier est un calcaire beige ou rosé dans lequel l’examen mi- croscopique révèle la présence de très nombreux Miliolidæ as- sociés à des Texlularidæ et à des Lagenidæ. Il renferme des Poly- piers et des moules de Lamellibranches. Il se présente en un banc de 60 à 80 cm. d’épaisseur que l’on peut suivre sur près de 100 m., entre l’impasse Maurice et le boulevard Voltaire. Il est extrême- ment problable que ce calcaire représente le calcaire à Forami- fères supérieur de Munier-Chalmas, qui dans les coupes données par cet auteur, n’est plus représenté que par des cordons de blocs (0 R. Soyer. (^) Munieb-Chaemas. Note préliminaire sur les assises montiennes du bassin de Paris. B. S. G. F. (3), XXV, pp. 82-90, 1897. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 5, 1933. 422 — calcaires corrodés noyés dans les marnes qui en sont un faciès d’altération. Ici au contraire, la décalcification est à peine amorcée par places, où l’on observe des vacuoles et un faciès blanchâtre d’altération. Au contraire de ce qui a lieu à peu de distance, la coupe étudiée montre donc une décalcification complète du calcaire inférieur, et une très faible altération du calcaire supérieur qui se présente en bancs. Il est probable que le calcaire du Port-Marly correspond au calcaire inférieur, malgré l’absence de Turrilella montensis. Il représente donc bien à une formation postérieure à la craie qui à Meudon et aux Moulineaux occupe une superficie assez im- portante au-dessus de celle-ci, tandis qu’au Port-Marly elle est localisée dans une dépression de la craie. Cette extension avait été indiquée par Munier-Chalmas. (q R. Abraed, L. Joleaud et Paul Lemoine. Sur les conditions de gisements du Montien du Port-Marly (Seine-et-Oise). G. B. Ae. Sc., 8 août 1927, pp. 393-393. 423 Prolongement de la ligne du chemin de fer MÉTROPOLITAIN N<> ^ DE LA PORTE DE SaINT-ClOUD AU PONT DE Sèvres avec raccordement aux ateliers DE Boulogne-sur-Seine, NOTICE GÉOLOGIQUE, PAR M. R. Soyer. Le prolongement Ouest de la Ligne du Chemin de Fer Métropo- litain n° 9, de la Porte de Saint-Cloud au Pont de Sèvres, traverse en ligne droite Panse de Boulogne-Billancourt, constituée par la Terrasse inférieure de la Seine, dont l’altitude moyenne est de 35/36 Ms. Les formations géologiques intéressées par le percement du sou- terrain sont peu nombreuses; de haut en bas les travaux ont ren- contré ; Les Alluvions modernes de la Seine. Les Alluvions anciennes de la Seine. Les Marnes de Meudon. La Craie blanche sénonienne. Sénonien (Maestrichtien). — Craie blanche — C* La Craie forme la substratum de la terrasse de Boulogne; elle affecte une allure mamelonnée et le souterrain principal se tient constamment au-dessus d’elle. A la Porte de Saint-Cloud, le som- met de la craie semble voisin de la cote 23,€0. A l’aplomb du pignon Est de la station « Rue de Billancourt », elle est à 22,85, mais à remplacement de la station ; « Pont de Sèvres », elle n’est plus qu’à la cote 15,85. Le sondage de recherches du km 2208 ne l’a pas atteinte et les forages sous-fluviaux du Pont de Sèvres la ren- contrent vers la cote 14,40. Dans le souterrain de raccordement aux ateliers, la craie était visible à la base du tunnel et affectait l’allure d’un dôme recouvert par les Alluvions : elle atteignait sa cote supérieure : 23,85, au point où le souterrain la quitte, au km 0,558 du raccordement. Sous les ateliers de la Rue de Billancourt, elle n’est plus qu’à 21 m. d’alti- tude. La craie est tout aussi irrégulière dans les divers endroits de Boulogne où elle est signalée : rue de la Saussière, un forage l’a rencontrée à la cote 18,85, sous 3^,40 de Marnes de Meudon; aux Établissements Guibert et Noblet, 85 bis, Avenue de la Reine, elle n’est plus qu’à 18 m. A Billancourt, aux Usines Renault, elle est Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n® 5, 1933. — 424 — variable dans deux puits voisins : 18,07 à 17,27. Dans l’île Séguin on la signale à 19,70 — 18,85 — 14,60 — 15,80. Le sommet de la Craie est généralement constitué par une craie blanche, tendre, traçante, à silex très rares, en petits bancs épais de 0,20 environ. L’épaisseur de cette couche varie entre 3"^, 50 et 6 m. Au-dessous viennent des bancs à silex noirs. Ces niveaux, peu coquillers, n’ont fourni aucun fossile au cours des travaux. Monlien. — Marnes de Meudon — M. M. Les Marnes de Meudon sont constituées par des marnes blanc grisâtres, plus ou moins compactes, emballant de très nombreux silex noirs, branchus, pyromaques, en bancs irréguliers pouvant constituer parfois les 2/3 de la masse. Elles sont le produit de la décomposition sur place des assises supérieures du Crétacé, sous l’action des eaux. Ces marnes ne sont pas continues au-dessus de la Craie; bien visibles à l’origine du prolongement de la ligne où elles atteignent de 3“,50 à 4 m. de hauteur au-dessus du radier, elles vont en décroissant et disparaissent en biseau au km 0,500; réapparaissent ensuite entre les kms : 0,660 à 0,730, puis sous forme de butte entre les kms 0,910 à 1.010. Dans le souterrain de raccordement, un placage peu épais de marne blanc jaunâtre tendre, d’épaisseur irrégulière, situé entre les kms 0,315 à 0,406, semble appartenir aux Marnes de Meudon. Celles-ci disparaissent ensuite complètement, et les Alluvions reposent directement sur la Craie. Les Marnes de Meudon sont ravinées par les Alluvions anciennes; on y observe de nombreuses poches de dissolution comblées par les éléments de la Terrasse quaternaire. L’érosion intense du substra- tum crétacé, dont le premier stade correspondrait à la formation des Marnes à silex, fut suivie d’un second ravinement général des Marnes de Meudon et de la Craie, auquel succéda une phase de remblaiement par les Sables et Graviers. Quaternaire. — Alluvions anciennes. — A^a. Les Sables et Graviers quaternaires de la terrasse de 13/15 Ms recouvrent uniformément l’anse de Boulogne et constituent l’as- sise principale dans laquelle le souterrain est établi. A l’origine (Ponts de Saint-Cloud) ils débutent par une couche de sables et de graviers avec nombreux galets ronds, parfois pugiloïdes, ravinant les marnes sous-jacentes. Une couche de sables jaunes fins, avec filets argileux et quelques niveaux rubéfiés, les surmonte; cette couche est constante dans le profil. Au-dessus vient une succession épaisse de sables, graviers et cailloutis imbriqués, où ils n’est pas possible d’établir des coupures. Les sables et les graviers sont sili- 425 ceux et ne renferment que quelques rares fragments anguleux de calcaire grossier; leurs éléments, de tous calibres, sont des silex noirs, des cornalines, des fragments de Travertin de Brie et quelques morceaux de granité à deux micas. Ils renferment des fragments très roulés de cérithes sparnaciens et de Cyrena cuneiformis. Les blocs erratiques polis et parfois striés sont nombreux et volumi- neux; ils atteignent 1/3 de mètre cube en moyenne, mais certains dépassent un mètre cube; ils sont constitués par le grès de Fontai- nebleau et le travertin de Brie. Le sondage du km. 2,208 a rencontré, à la cote 23,55, un sable blanc jaunâtre très fin, extrêmement meuble, épais de 2“,35, qui paraît ne pas s’étendre au-deçà du km 2.130, intercalé entre des sables fins argileux et une couche de sable et graviers. Cette couche, sans consistance et de plus gorgée d’eau de la nappe, à causé de très grosses difficultés lors de l’établissement de la station « Pont de Sèvres » et du souterrain de manœuvre. Le souterrain de raccordement aux ateliers de la rue de Billan- court se tient également dans les Alluvions anciennes, dont la succession est semblable, mais comme elles reposent directement sur la Craie, à une cote plus élevée, les, eaux y circulent avec bien moins d’intensité, et elles présentent vers la base, entre les kms 450 et 700 du raccordement, des niveaux de conglomérat (Calcin) et des cailloutis à dépôts noirâtres pulvérulents d’oxydes de fer et de manganèse, avec ossements bien conservés. MM. Bardout, Ingénieur en Chef, Chatreix et Lefranc, Ingé- nieurs D. T. V. P., qui dirigeaient les travaux, ont bien voulu don- ner les instructions nécessaires en vue de la préservation des fos- siles rencontrés dans les chantiers, qui ont fourni quelques dents et des ossements divers appartenant aux espèces suivantes : Rhinocéros Tichorhinus, une molaire supérieure gauche prove- nant du km 644,50. Equüs Caballus, deux métatarsiens, quatre incisives et deux canines inférieures. Bos (Bison) Priscus, nombreux os longs, vertèbres. Elaphus Elaphus, un frontal, une molaire. Ces espèces représentent la faune froide typique qui accompagne le Mammouth. Celui-ci n’a pas fourni d’ossements dans les terras- sements du tunnel, mais il a été signalé dans divers lieux très voi- sins (par Rivière, Capitan et Pontier notamment). Une coupe dressée dans les Alluvions, à la sortie du souterrain dans la rampe des ateliers, est annexée au profd géologique; elle permet d’assigner une puissance moyenne de 11 à la terrasse quaternaire. Quaternaire. — Alluvions modernes — A 2. Les Alluvions modernes ont été rencontrées à Textrémîté Ouest de la ligne, du km 1,980 à la fln du souterrain. Elles reposent sous une couche épaisse de remblais sableux et graveleux atteignant parfois 6 m. d’épaisseur. Elles constituaient un ancien sol : les frag- ments de radicelles sont encore bien nettes dans les limons. Ces alluvions sont formées de limons sablo-argileux, légèrement calcaires, gris, jaunes, compacts, avec lits de cailloutis anguleux et bancs de graviers. On y rencontre, disséminés dans la masse, de petits silex anguleux et de nombreux pulmonés; quelques rares individus entiers ont permis de reconnaître ; Hélix ericelorum, Hélix arbustorum, Hélix cornea, Hélix hispida, Zua su'bcylindraceu. Un lit discontinu de marne argileuse, tourbeuse, verdâtre, fétide s’intercale vers la partie moyenne des limons, dans la station « Pont de Sèvres ». Un second lit, épais de 50 cm, les recouvre du Kil 2.160 à la fin. Ce dépôt renferme, en plus des mollusques ter- restres ci-dessus, des espèces d’eau douce : Planorbis albus, Planorbis complanalus, Pisidium sp. On y rencontre de nombreuses tubului’es d’infiltration à parois incrustées de limonite. L’épaisseur des Alluvions modernes atteint 5"», 50. Eaux soulerraines. — Les travaux de la ligne ont été contrariés par des venues d’eaux souterraines très importantes, rencontrées à deux niveaux successifs. Au cours du fonçage des puits, la nappe aquifère des Alluvions a été rencontrée vers la cote 26,80, à laquelle se tient généralement le plan d’eau souterrain de la région. A la suite des pompages continus exercés sur le parcours de la ligne, le 1° niveau se tient maintenant, à la fin du souterrain, à la cote du plan d’eau de la Seine, vers 26,80.. Il traverse les alluvions modernes, les sables et graviers, puis s’abaisse régulièrement vers l’Est et se tient au con- tact des Alluvions anciennes et de la Craie (23,15) dans les tra- vaux du souterrain de raccordement, à la traversée de l’Avenue Édouard-Vaillant, sous le pignon Est de la station « Rue de Billan- court ». Le 2® niveau situé â 3 m. sous le 1 se tient dans les Alluvions anciennes, vers la cote 23,80 à la fin du souterrain (Seine); il suit une pente sensiblement parallèle à la nappe supérieure, pénètre dans la Craie et atteint sous la station « Rue de Billancourt n la cote 20,50. 427 — La nappe supérieure a été rencontrée également, mais en moins grande abondance, entre la Porte de Saint-Cloud et la Rue de Bil- lancourt, dans les Sables et Graviers quaternaires. A la demande de M. le Professeur Paul Lemoine, Directeur du Muséum National d’Histoire Naturelle, la Compagnie Générale des Eaux procéda, en mars 1932, à quatre prélèvements et à leur ana- lyse. Prélè- Nature du Tement Emplacement Altitude terrain N° 1 Rue Ed.-Vaillant, angle R. de Billancourt .... 16™, 00 Craie blanche 2 Rue Ed.-Vaillant, angle R. de Saint-Cloud .... 19™, 00 Alluvions Anciennes 3 Rue Ed.-Vaillant, angle R. Collas 21™,12 — — 4 Rue Ed.-Vaillant, angle R. Francis-Garnier.. . . 20™,70 — — Résultat des Analyses. Prélèvement : 1° Recherches générales : 1 2 3 4 Seine Température (7 mars 1932) .... 13«4 1407 13'>2 13°3 5°7 ® /hydrotimétrique total .... 55.7 56.8 64.0 46.4 22.5 Résidu à 110° (en mg p. L) . . . . 784 756 906 570 — 2° Analyse chimique ; Acide sulfurique (en SO®) mg/1 228 207,7 278,0 123,6 Chlore des Chlorures (en NaCl) 43 42 41 31 Silice 26 32,4 21,6 18 Chaux, en CaO 262,5 244,6 308,0 192 Magnésie 36,2 46,8 39,2 37,8 30 Analyse bactériologique : Germes divers (par c/c) 79 6 8.726 1.002 250 Bacterium Coli (par 100 c/c) 12 00 20 00 D’autre part le Service Technique du Métropolitain fit exécuter des prélèvements en vue du dosage du sulfate de chaux, sur le lot des travaux, entre la Porte de Saint-Cloud et la Rue de Bil- lancourt. Les analyses, effectuées par le Laboratoire d’essais des Matériaux de la Ville de Paris, ont indiqué les teneurs suivantes : Sulfate de Calrium en miyl. Prélèvement N“ 1 2 3 Kilomètre 0.190,91 0.325,53 0.910,26 Octobre 1931 737 700 - 17 décembre 1931 1481 789 1039 Analyses d'eaux de Seine (moyennes d’une année). Cl des Chaux Résidu • hydrot® Chlorures en CaO à Bactéries Localité total en mg/1 en mg-/l 180“ par c/c Boulogne (1893) 18.0 7 104 261 - Auteuil (1931) 21.9 10 115 282 181.000 Courbevoie (1931) 22.6 11 120 295 664.000 428 — Les indications fournies par les essais ci-dessus montrent qu’il ne s’agit en aucune façon de venues d’eau de Seine, dont la teneur en SO® dépasse rarement 0,15 mg par litre. La forte teneur en sul- fate de calcium, le 0° hydrotimétrique élevé et le résidu important après dessiccation sont caractéristiques des eaux de la nappe générale d’infdtration de la région parisienne. Bien que peu char- gées en bactéries et en matières organiques, ces eaux, ammonia- cales et chlorées, entrent dans la catégorie des eaux suspectes et impropres aux usages domestiques. Elles alimentent encore un certain nombre de puits dans Bou- logne, mais les industries locales, et particulièrement celle de la blanchisserie, exploitent de plus en plus la nappe artésienne de la Craie, atteinte entre 60 et 100 m. sous le sol, suivant les points, et qui fournit des eaux potables et industriellement pures. Résumé. L’établissement du prolongement de la Ligne n° 9, de la Porte de Saint-Cloud au Pont de Sèvres, met en évidence l’allure très mame- lonnée du sommet de la Craie, qui a subi deux stades d’érosion ; un 1er stade correspondent au dépôt des Marnes de Meudon par décalcification sur place, un 2® stade de décapage commun à la Craie et aux Marnes de Meudon, antérieur au remblaiement des Sables etGraviers de la Terrasse quaternaire de 15m, qui recouvrent directement la Craie, parfois. Les Alluvions sont fossilifères dans quelques points élevés, situés au-dessus du niveau de la nappe générale d’infiltration, en rapport elle-même avec le plan d’eau du fleuve. Les Sables et Graviers constiuent un réservoir d’eau impor- tant, mais en raison de leur caractèresuspect, ces eaux ne présentent aucune utilité d’ordrè alimentaire ou domestique. 429 — Étude géologique de la zone fossilifère d’Ouézei (Niger français), PAR M. Raymond Furon. La région comprise entre l’Adar Doutchi et l’Aïr était à peu près inconnue au point de vue géologique. Les documents de la Mis- sion A. Chevalier ont apporté des notions nouvelles sur la piste de Tahoua à In Gall et Agadès (’^); leur étude fera l’objet d’un Mémoire ultérieur. Le Colonel Vignon, Commandant du Territoire Militaire du Niger, a remis à M. A. Chevalier, des matériaux recueillis par le Capitaine Le Rumeur en divers points situés entre l’Aïr et la frontière du Soudan. C’est dans ces matériaux dont l’étude m’a été confiée par M. le Professeur P. Lemoine, que j’ai découvert les premiers fossiles incontestablement cénomaniens provenant de cette partie de l’Afrique (^). Le premier gisement reconnu est celui d’Ouézeï (6° Long. E, 16°30' Lat. N. env.). Les récoltes du Capitaine Le Rumeur voient leur intérêt multiplié du fait qu’elles sont accompagnées de croquis et de coupes. La région d’Ouézeï est à la limite des formations crétacées qui s’étendent au Sud de l’Ahaggar et de l’Aïr. Le puits est situé au fond d’une dépression, dans une échancrure du plateau crétacé. La falaise de l’Adrar Moisey, haute d’une cinquantaine de mètres, a été visitée par le Capitaine Le Rumeur, qui en a relevé une coupe accompagnée de nombreux échantillons. D’après ce que nous savons de la région, nous pouvons assimiler les couches inférieures aux « Grès du Tégama » du Niger, aux grès à dragées » du Sahara septentrional. C’est un complexe continental qui reste d’âge indéterminé, postérieur au Carbonifère, antérieur au Cénomanien. On y trouve des bois silicifiés et des fragments de Reptiles indéterminables. L’ensemble correspond au « complexe continental intercalaire » de C. Kilian. Au dessus, viennent des argiles et des marnes versicolores, pro- bablement gypsifères, qui constituent la base du Cénomanien marin. La série continue par des grès, des argiles et des marnes gypsi- fères où se trouvent intercalés quelques petits bancs calcaires fos- silifères. (^) R. Fubon. — Découverte du Céaomanien marin transgressif fossilifère et de nouveaux gisements turoniens dans la colonie du Niger. (Matériaux géologiques rap- portés par M. Auguste Chevalier). C. R. Ac. Sc., t. 196, 1933, p. 793. — 430 Fig. 1. — Coupe* géologique de la falaise de l’Adrar Moisey (Niger). 1. — Lumachelle calcaire avec fragments de Turritclles 0,15 à 0,75 2. — Grès tendre 4 m. 3. — Grès calcaire, verdâtre, dur 0,05 4. — Argile et marnes gypsifères 4 m. 5. — Calcaires fossilifères 0,05 à 0,10 6. — Grès tendre 3 m. 7. — Calcaire marneux 0,20 8. — Argile grise 0,20 9. — Marne argileuse verte 0,15 10 et 11. — Marnesetargilesversicolores (grises, rouges, violettes) .. . 6 m. 12. — Grès argileux et calcaire, tendre 6,50 13. — Argile rouge, micacée 5 m. 14. — Marnes sableuses avec grains de limonite 4 m. 15. — Grès calcaire, avec nombreux éléments 2 m. 16. — Grès tendre. Les fossiles recueillis appartiennent au Cénomanien supérieur et au Turonien inférieur. Cénomanien : Neolobiies cf. Vibrayeanus d’Orbigny. Pholadomya Vignesi Lartet. Neilhea æguicostata Lmk. Exogyra africana Lmk. Strombus imertus d’Orbigny. Aporrhais (?) Dutrugei Coquand. Turonien : Cardium cf. produclum Sow. Tout à fait au sommet, se trouve un calcaire plus ou moins sili- 431 Fig. 2. — Croquis géologique do la région de Ouezeï (Niger). — 432 — ceux contenant en abondance de petites Turritelles apparemment indéterminables. Au Soudan et au Nord du Sahara, on connaît des formations semblables, d’âge sénonien. Sans pouvoir affirmer l’âge des couches à Turritelles de la région d’Ouezeï, on peut noter qu’elles sont supérieures au Turonien fossilifère connu. Les Monts Soumbi, Maya et Iguellala ont la même constitution géologique que l’Adrar Moisey. Dans les régions voisines (Tamaia, Chinadrar, Efeinateus et Da- mergou), le Turonien contient en abondance des Vascoceras et Exogyra olisiponensis Sharpe. La découverte de Neolobites cf. Vibrayeanus est très importante, d’abord parce que les Neolobites sont des fossiles incontestable- ment cénomaniens, ensuite parce que leur aire de répartition s’en agrandit singulièrement puisqu’on ne les connaissait pas au Sud du Sahara. {Laboratoire de M. Paul Lemoine.) Le Gérant, J. Caroujat, TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 3-8-1933. SOMMAIRE Actes administratifs : Pages. Nomination de MM. R. Benoist, R. Fbanquet et R. Heim comme Sous-Di- recteurs de Laboratoire 337 — de M. R. Lami comme Assistant 337 — de M, J. PoupioN comme Jardinier en Chef 338 — de M“® Jean comme Commis stagiaire à la Bibliothèque 338 — de M. Legrand comme Gardien Chef au Musée du Trocadéro 338 Permutation de M. Bobbel, Gardien de Laboratoire, avec M. Pebbieb, Gardien de Galerie 338 Nomination de M. Gudefin comme Gardien de Laboratoire 33s Admission à la retraite de M. A. Wacquet, Assistant 338 Congés accordés à MM. Bouvier, Gardien de Laboratoire, et Pothier, Gardien de Galerie 338 Démission de M. Boudin, Jardinier permanent 338 Bourse de Doctorat accordée à M. Budkeb 338 Déclaration de vacance de la Chaire de Physique végétale 338 Présentation d’ouvrages par MM. H. Humbert, D. Bois, J. Pellegrin, L. Se- MICHON 338 Séance solennelle de la Société des Amis du Muséum 339 Réserves naturelles de Madagascar ; Circulaire de M. le Gouverneur général L. Cayla 340 Délimitation et reconnaissance de la réserve naturelle du Manampesta, par M. H. Perrier de la Bathie 343 Communications : H. Neuville. Sur l’appareil respiratoire du Tapirus indiens Cuv 346 P. Rode. Les Mammifères de la Mission Dakar-Djibouti (Mission Griaule). . . 353 H. Heim de Balsac. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928. Oi- seaux {Suite) 355 F. Angel. Sur la naissance de jeunes Caméléons au Vivarium du Muséum. . . 360 Mme M. Phisalix. Développement schizogonique et sporogonique d’une Cocci- die parasite de l’intestin du Triton alpestre {Molge alpestris Laur.)... 363 D' J. Pellegrin. Description d’un Poisson nouveau de la Ssnrie méridionale appartenant au genre Phoxinellus 368 J.-T.-F. Chen. Description d’une espèce nouvelle i’Eleotris de la Chine [Figs. 1]. 370 M. Pic. Deux nouveaux Coléoptères Hétéromères 374 A. Hustache. Deux nouveaux Curculionides déprédateurs 376 J.-H. Chen. Ghrysomelidœ [Coleoptera) nouveaux de l’Asie tropicale 381 L. Germain. Mollusques terrestres et fluviatiles de l’Asie Antérieure : 9® Note : Mollusques nouveaux de l’Asie Mineure 389 (Voir la suite à la page i de la couverture). Ed. Lamy. Notes sur les espèees Lamarckiennes du genre Pema Bruguière, 1792 393 A. Pruvot-Fol. Les Opisthobranches de Quoy et Gaimard (Note prélimi-. naire) 400 G. Ranson. Révision de la collection des Méduses du Muséum national d’His- toire naturelle {Suite 111) 419 A. Chevalier. Plantes nouvelles ou peu connues de l’Afrique tropicale. III. . . 408 J. Leandri. Compte rendu d’une Mission au Bemaraha (Ouest de Madagascar), 411 J. Leandri. Sur la station d’origine du Poinciana regia Boj 413 M. Lefevre. Recherches sur les Péridiniens fossiles des Barbades 415 R. Abrard. Répartition des Nummulites et des Orthophragmina dans le bassin Aquitanien 419 R. Abrard et R. Soyer. Note sur le Montien d’Issy-les-Moulineaux 421 R. Soyer. Prolongement de la ligne du chemin de fer métropoütain n" 9 de la porte Saint-Cloud au pont de Sèvres 423 R. PoRON. Étude géologique de la zone fossilifère d’Ouézei (Niger français) [Figs.] 429 VIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fli, ce qui nécessite une remise sous presse, supporte- ront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : Franee et Étranger r 50 fr. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* SÉRIE — TOME V N° 6 — Novembre 1933 E. MEF\IT£ RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1933 Président : H. Humbert. Secrétaire général: R. Anthony. MASSON ET C‘% ÉDITEURS lOBRAIRES DE 1,'ACÂDÊMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germaiii, PARIS>VI* Publication périodique mensuefla. REGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle. Le nombre des fascicules sera de 7 par an. Chaque fascicule sera constitué de 5 feuilles (80 pages). Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’impression) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des illustrations de dimensions aussi réduites que pos- sible et groupées de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bullelin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les rema- niements ou par l’état des manuscrits seront à la charge des Auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quaire jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant la séance (^). AVIS Les manuscrits doivent être définitifs, écrits tris lisiblement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées. Us ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac- tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple : Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) ; soulignés une fois dans le manuscrit. Mots en petites capitales : soulignés deux fois. Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un trait tremblé. Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différentes valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces). Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique, la tomaison, Vannée de publication, la pagination. Il est désirable que, dans les titres des notes, le nom du groupe ou embranchement auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren- thèses. (*) (*) Four tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lâmt, 55, rue de Buf- fon, Paris (V®). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1933. — N“ 6. 280^ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 23 NOVEMBRB 1933. PRÉSIDENCE DE M. CH. GRAVIER, ASSESSEUR DU DIRECTEUR ACTES ADMINISTRATIFS M. LE Président donne connaissance des faits suivants : M. P. Lemoine, Directeur du Muséum, a été nommé Membre du Comité de Direction du Musée de la Mer à Biarritz. MM. P. Lemoine, L. Roule, E. Bourdelle, R. Jeannel ont été nommés Membres du Conseil d’Administration du Mu- séum d’Histoire naturelle et du Parc Zoologique de Bourges. Mme Tardieu-Blot a été nommée Assistant au Laboratoire de Phanérogamie (Arrêté du 18 juillet 1933). M. Metman a été nommé Aide-technique titulaire au Labo- ratoire de Phanérogamie (Arrêté du 22 juillet 1933). Bullelin du Muséum, 2* s., t. V, 1933. -28 — 434 — Mil® Jean a été nommée Commis stagiaire à la Bibliothèque (Arrêté du 27 octobre 1933). M. Gravat a été nommé Garçon titulaire au Laboratoire d’Or- ganograpbie (Arrêté du 23 septembre 1933). M. DELIER a été nommé Gardien titulaire à la Ménagerie (Ar-^ rêté du 4 novembre 1933). M. Jourdain, Surveillant militaire, a obtenu deux congés de trois mois pour raisons de santé (Arrêtés du 18 juillet et du 13 no- vembre 1933). M. Bouvier, Garçon de Laboratoire, a obtenu un congé d’un mois pour raisons de santé (Arrêté du 31 juillet 1933.) M. Massoulier, Surveillant militaire, a obtenu un congé d’un mais pour raison de santé (Arrêté du 14 novembre 1933), M“® DE Mouricaud, Commis à la Bibliothèque, a obtenu un congé d’un an pour convenance personnelle (Arrêté du 18 no- vembre 1933). M. LE Président a le regret de faire part de deux décès : M. H.-W. Brôlemann, Correspondant du Muséum (30 juil- let 1933) : M. Guimont, Jardinier (12 septembre 1933). DONS D’OUVRAGES M. F. Angel dépose un ouvrage qu’il vient de publier ; Les Serpents de l'Afrique Occidentale Française : Larose, Édi- teur, Paris, 1933. M. R. Bengist présente l’ouvrage suivant : Flore générale de V Indo-Ckine, publiée dans la direction de MM. H. Lecomte et H. Humbert : t. VI, fascicule 4 (paru en octobre 1933) : Orchidacées (Suite) par F. Gagnepain et A. Guil- laumin. — 435 — COMMUNICATIONS Notes ostéologiques et ostéométiuques sur uUemippe DE Syrie, PAR M. E, Bourdelle, Professeur au Muséum. L’H^mippe {Equus hemippus, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire) décrit pour la première fois en 1855 par Isid. Geoffroy Saint-Hilaire, diaprés deux sujets de la Ménagerie du Jardin des Plantes origi- naires du désert de Syrie, est d’une façon générale considéré comme un Ane et classé comme tel par la plupart des zoologistes (Ch. Bonaparte, Trou^ssart, Beddard, Blandf >rd). Mais alors que Sclater a fait plus spécialement un Onagre de cet animal, d’autres tels que A. Milne Edwards et George, rapprochant l’H'mippe des Hémiones et des Kiangs et le classent avec ces équidés dans un groupe spécial d’Hemioniens. Si cette dernière manière de voir est déjà plus conforme à la réalité des faits, elle s’écarte cependant encore beaucoup de celle d’Isidore Geoffroy Saint-Hilaire qui esti- mait que par sa conformation générale, par la forme de sa tête, par les dimensions relativement réduites de ses oreilles, par sa queue assez bien fournie en crins, l’Hémippe se rapprochait plus du cheval que de l’Ane, contrairement aux Hémiones qui se rapprochent plus de l’Ane que du Cheval. C’était pour bien affirmer cette différence qu’Isidore Geoffroy Saint-Hilaire avait cru devoir employer l’appellation d’H'mippe (demi cheval) pour désigner cet animal en l’opposant à celle d’H^mione (demi-âne). Aujourd’hui encore la confusion reste grande au sujet de l’Hé- mippe et Matschle affirme plus nettement encore que Trouessart et que Bîddard la nature asinienne de l’Hémippe en lui donnant le nom de Asinus hemippus. Seul Lydekker, parmi les auteurs mo- dernes, ne fait pas de l’Hémippe un Asinien nettement caractérisé- Il laisse cet animal dans le genre Equus ; mais, au lieu de le rattacher à l’Hémione comme Blanford, il l’assimile à l’Onagre relevé à la hauteur d’une espèce {Equus Onager, Pallas) et en fait une sous- espèce d’Onagre ; Equus Onager hemippus, Lydekker. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 6, 1933. — 436 — A l’exemple de ce que nous avons déjà fait pour le Cheval de Prjewalski et pour l’Hémione, nous avons pensé que l’étude mor- phologique et ostéométrique du squelette pourrait fournir des éléments d’appréciation sur l’Hémippe quant à sa position exacte dans la série des équidés on général et dans celle des Équidés asia- tiques en particulier. Nos observations ont été faites dans les mêmes conditions que celles que nous avons déjà publiées dans le Bulletin du Muséum sur le Cheval de Prjewalski et sur l’Hémione. Elles ont porté sur les matériaux des collections du service d’Anatomie comparée du Muséum mis obligeamment à notre disposition par le professeur Anthony. I. — Colonne vertébrale. La formule vertébrale de l’Hémippe comprend 7 vertèbres cervicales, 18 dorsales, 5 lombaires, 5 sacrées, 15 à 18 caudales. 1° Les vertèbres cervicales accusent des caractères généraux cabal- lins. On note cependant la disposition surbaissée de l’apophyse épineuse de VAxis de telle sorte que le rapport de cette vertèbre = 0,59 chiffre bien inférieur à celui du cheval de Prje- wabki (0,69) et même de l’âne domestique (0,62). 2° Les vertèbres dorsales rappellent un peu celles de l’âne par leurs apophyses épineuses grêles et assez fortement inclinées et sur- tout par la transformation en trous des échancrures postérieures à partir de la sixième vertèbre. 3» Les vertèbres lombaires sont au nombre de 5 comme chez tous les équidés asiatiques, Cheval do Prjewalski compris, et on ne peut retenir ce caractère comme exclusivement asinien. Par la forme des apophyses épineuses, par celle des apophyses transverses, en particulier par la réduction de l’articulation intertransversaire, les vertèbres lombaires de l’Hémippe se rapprochent un peu de celles de l’âne. 4» Le sacrum offre un rapport = 1 intermédiaire à celui longueur de l’âne > 1 et à celui du cheval < 1. En revanche le rapport liîi ut 0 U , = 0,507 est bien supérieur à celui de l’âne avec 0,40, du longueur ^ ’ cheval de Prjervalski 0,41 et de l’Hémione 0,48. IL — Thorax. Les côtes n’offrent ni par leurs courbures ni par leur forme de caractères différentiels nets. — 437 — Le sternum, au contraire, par sa brièveté et par sa forme presque rectiligne, est nettement asinien. Cinq sternèbres indépen dantes existent seulement mais la dernière en résume trois. III. Membres (L. A) Membre thoracique. — 1° L'omoplate accuse des dimen sions et une forme caballines. Il mesure en effet 0,225, en longueur alors que chez l’Ane cet os n’a que 0,205 et le rapport largeur au col ^ largeur au bord vertébral ~ ’ ’ est bien supérieur à celui de l’Ane : 0,31. D’autre part le rapport des dimensions de la cavité glénoïde la^eeur = 0,875 chez l’Hé- longueur mippe est à peu près égal à celui des chevaux domestiques et sau- vages (0,875 et 0,868) très différent de celui de l’Ane 0,70 à 0,75. 2o L'humérus offre chez l’Hémippe 0,193 de longueur absolue et se présente relativement long comme chez les chevaux, alors qu’il est plutôt court chez l’Ane. 3° Le radius mesure 0,239, dépassant ainsi les dimensions moyennes de cet os chez les chevaux et les ânes domestiques, 0,225, pour se rapprocher de celles du Cheval sauvage 0,242. Quant . épaisseur au rapport -5 largeur 0,678 on constate que celui-ci reste plus rapport 0,238 et se asinien que caballin. 4° Le cubitus accuse par son olécrane une forme caballine. Le Longueur du sommet au bec de l’olécrane longueur du radius rapproche aussi de celui des chevaux avec 0,245 pour le Cheval domestique, 0,25 pour le Cheval de Prjewalski en s’éloignant de celui de l’Ane avec 0,215. 5° Le métacarpien principal s’allonge nettement chez l’Hémippe avec 0,182 comparativement à l’Ane et au Cheval domestique avec 0,15 et au Cheval de Prjewalski avec 0,162. L’accroissement de l’épaisseur de cet os avec un rapport 0,813 est bien largeur supérieur à celui de l’Ane avec 0,60 et à celui de tous les autres équidés asiatiques en particulier à celui du Cheval de Prjewalski qui n’est que de 0,71. métacarpe radial Quant à l’indice 0,76 il se place entre celui de l’Ane (0 Ainsi que nous l’avons fait dans nos études antérieures sur le Cheval de Prje- walski et sur l’Hémione, les chiffres de mensuration que nous donnons ici sont ramenés à un mètre de taille de l’animal mesuré au sfarrot. — 438 0,80 et celui du Cheval de Prjevalski 0,69 ou de THémione 0,68. 1° Les phalanges offrent une certaine tendance vers les carac- tères asiniens. On note en particulier pour la 1^® phalange un rapport logeur minima _ q c’est à dire plus petit que 1 alors que ce longueur i' rapport est plus grand ou égal à un chez les chevaux; pour la largeur minima i.aui eu i‘ 2® phalange un rapport = 1,14 beaucoup plus élevé que chez les chevaux avec 0,87 et surtout que chez les ânes avec 0,82; pour le troisième phalange un rapport : distance crête semi lunaire à bord plantaire _ . = 0,428 bien inférieur largeur plant aile maxinia à celui des Anes 0,575 et dans le moyenne de celui des chevaux domestiques avec 0,475 et des chevaux sauvages 0,346, mais sensi- blement égal à celui de l’Hémione 0,44. B) Membre abdominal. ■ — 1® Le coxal avec une longueur de 0,285 reste dans les dimensions caballines et se présente plus long que celui de l’Ane qui n’a que 0,255. — L’indice s’élève jusqu’à 0,73 dépassant de beaucoup celui de l’âne (0,64) et même celui du cheval de Prjewalski (0,70j. Le fémur mesure 0,“25, comme chez le cheval de Prjewalski et l’Hémione, et se présente plus long que celui de l’Ane qui n’a qui 0,235. En revanche l’indice , = 1.02 chez l’Hémippe est sensiblement égal à celui des ânes et légèrement supérieur à celui des chevaux. La trochlée fémorale avec un rapport > 1 hauteur rappelle celle des chevaux alors que chez l’Ane ce rapport est égal ou plus petit que 1. 3® La rotule présente des caractères de même ordre que la trochl e fémorale dans les dimensions de sa surface articulaire. 4® Le tibia est relativement long chez l’Hcmippe comme chez le cheval de Prjewalski avec 0,252 alors que chez l’Ane il n’est que de 0,23. 5® Les os du tarse offrent en général des caractères cal allins. L’astragale à l’exemple de celui des chevaux a les lèvres de sa trc- chl( e parallèles et non divergentes en bas ccmme chez les ânes. 6® Le métatarsien principal s’allonge manifestement comme le métacarpe chez l’Hémippe. 11 mesure 0,219 et se présente ainsi plus long que celui du cheval de Prjewalski 0,195, de l’Hémione 0,182, de l’âne 0,182. Le rapport ^vec 0,874 est bien supé- rieur à celui du Cheval (0,73 à 0,78) et de l’Ane 0,80. — 439 — 7° Les phalanges postérieures offrent les mêmes caractères légè- rement asiniens que les phalanges antérieures. IV. - Tête. Envisagée dans sa forme générale la tête de l’Hémippe n’offre pas la coudure du crâne sur la face si caractéristique de celle de l’Ane. La ligne menée de la protubérance occipitale externe à l’implanta- tion des incisives coupe encore l’orbite vers le tiers ou le quart inférieur comme chez le Cheval. Quant à ses dimensions elle accuse une certaine brièveté alliée à une largeur et une épaisseur relative^. Elle mesure environ 0,40 de longueur, 0,155 de largeur interorbitaire et 0,21 d’épaisseur. Dans la longueur totale le crâne intervient pour 0,12, la face pour 0,28. Le crâne se présente aussi relativement court et le rapport longueur crâne longu ur face 0,43 de même que le rapport longue r crâne longueur tête = 0,30 se présentent bien inférieurs aux mêmes rapports de TAne, du Cheval et de l’Hémione. 1^'angle facial assez difficile à apprécier atteint 12 à 13 degré , à peu près comme chez le Cheval. La capacité crânienne très élevée avec 300 centimètres cubes pour 100 kilogs de poids est à peu près la même que chez le Cheval de Prjewalski et que chez l’Hémione mais très supérieure à celle des chevaux et des ânes domestiques qui n’ont que 150 centimètres cubes environ de capacité crânienne. Dans les caractères morphologiques particuliers de la tête il faut noter enfin la forme particulière de l’ouverture orbitaire dont le grand axe longitudinal reste cependant prédominant, comme chez les chevaux, l’effacement du tubercule lacrymal, la forme accusée du tubercule incisif à l’union des corps des os intermaxillaires comme chez les ânes. Les tableaux ci joints résument les principaux caractères ost 'o- logiques de l’Hémippe comparativement à l’Ane et au Cheval do- mestiques d’une part, comparativement au Cheval sauvage de Prjewalski et à l’Hémione d’autre part. A côté de quelques carac- tères asiniens tels que les indices métacarpo-huméral, métacaïqro- radial, tibio-fémoral, métatarse-fémoral, ischîo-ilial, hauteur-lon- gueur de l’axis, largeur-longueur de la première phalange on note, manifestement, une majorité de caractères cabailins ou même hypercaballins. Parmi ces derniers il faut remarquer la largeur relative du col de PPomoplate; la forme et les dimensions de la cavité glénoïde de cet os ; l’allongement de l’olécrane, les dimen- sions de la trochlée fémorale et de la surface articulaire de la rotule ; l’élévation de l’épine sacrée, l’épaisseur relative du métacarpien 440 et du métatarsien principal, la forme particulière de la 3® phalange, la forme générale de la tête, la brièveté relative du crâne. Les faits ainsi mis en évidence permettent de considérer que quant au squelette au moins, l’Hémippe se rapproche manifeste- ment plus des chevaux que des ânes vrais. Il paraît même s’inter- poser, très nettement, entre le Cheval sauvage de Prjewalski et l’Hémione et l’appellation d’Hemippe ou demi cheval lui avait donnée J. Geoffroy Saint-Hilaire paraît être parfaitement justifiée. Encore moins que l’Hémione, l’Hémippe ne peut, nous semble-t-il, être considéré comme un véritable asinien et classé comme tel. .Jusqu’à plus ample information à son sujet et à défaut de faire de l’Hémippe une espèce spéciale du genre equus, sous genre equus ou même peut-être une sous-espèce ddequus caballus, il nous paraît au moins nécessaire selon la conception de A. Milne Edwards et Georges, d’associer l’Hémippe à l’Hémione et au Kiang, peut-être aussi à l’Onagre dans un groupe spécial d’Hemioniens intermé- diaire aux caballins et aux asiniens vrais. OUVRAGES ET TRAVAUX CONSULTÉS Beddakd. — Mammalia. The Cambridge natural Hisiory, vol. X, 1902, Londres. Bouedelle. — Notes ostéologiques et ostéométriques sur le Cheval de Prjewalsky. Bull, du Mus. d’Hist. nat., t. IV, 1932, n° 7, p. 810. — Notes ostéologiques et ostéométriques sur les Hémiones, Bull, du Mus. d'Hist. nat., t. IV, 1932, n» 8, p. 943. Blandfokd. — The Fauna of Brüish India {Mammalia). 1888-91, Londres. Chauveau, Aeloing et Lesbee. — Anatomie Comparée des Animaux domestiques. 5“ édition, 1905. Librairie Baillière, Paris. Flowee. — Mammals living and extinet. 1901, Londres. I. Gboffeoy Saint-Hilaiee. — Comptes rendus de V Académie des Sciences, 1855, t. XLI, p. 1214. Geoeges. — Études zoologiques sur les Hémiones et quelques autres espèces cheva- lines. Annales des Sciences Naturelles, 1869. Geay. — Calai. Bach. 1869, p. 271. P.-X. Lesbee. — Études Hippométriques. Revue de Médecine vétérinaire et de Zoo- technie de VEcole Vétérinaire de Lyon, 1894. — Précis d’extérieur des animaux domestiques. 3® édition 1930, librairie Vigot, Paris. Lesbee et Panisset. — Application de l’Anatomie à l’inspection des viandes de boucherie. Bull, de la Société des Sciences Vétérinaires de Lyon, 1910, p. 185. Lydekkee. — Catalogue of the Ungulates, t. V, p. 14. ScLATEE, — Proceeding Zoological Society, Londres, ,1862, p. 262. 441 I. Tableau comparatif de la longueur des os des membres chez Vllemippe, chez le Cheval et chez VAne domestiques, pour une taille mesurée au sommet du garrot et ramenée à 1 mètre. Membre thoracique Membre abdominal 1 Omoplate Humérus Radius Métacar- pien principal Coxal Fémur j Tibia Métatar- sien principal Cheval domestique 0,231 0,196 0,225 0,150 0,285 0,245 0,225 0,182 Ane domestique 0,205 0,184 0,225 0,150 0,255 0,235 0,230 0,182 llemippe 0,225 0,193 0,239 0,182 0,285 0,251 0,252 ! i 0,219 IL — Tableau comparatif des principaux indices ostéométriques des membres el de la tête chez le Cheval et VAne domestiques et chez VHemippc. Membre thoracique Membre abdominal Tète Indices Huméro radial Métacarpe radial Métacarpe huméral Ischium Ilium Tibio fémoral Métatarse fémoral Lougneur crâne Longueur tête Long^-'cur crâne Longueur face 9° Angle facial 10“ Capacitéde la ca- vité crânienne pour 100 kilos de poids vif . . . Cheval domestique Ane domestique Héraippe 0,83 à 0,89 0,80 0,807 0,55 à 0,70 0,80 0,76 0,70 à 0,80 1 0,93 0,54 à 0,60 0,61 à 0,67 0,73 0,90 à 0,98 1,02 à 1,05 1 ,02 0,09 à 0,77 0,77 à 0,78 0,87 0,33 0,36 à 0,38 0,30 0,45 à 0,50 0,55 à 0,60 0,43 11 à 13“ 12 à 16“ 12”5 150 à 200“ 150““ 280 à 300““ 11 1. — Tableau si/nthétique (jénéral des principaux caradires üdéoinétriqueÿ cl oÿléuloyiques de l'Iletnippe par rappuii au (Jlieval et à T Ane dumesciqueti. CAR4CTERES CABALLI.NB Normaux. ' Vert, cervicales (caract. généraux) SS S Tliorax. OiüjpLit (lingae r). r. ^ 1. f largeur col Omoplate , r — : — ^ r~ ' \larg?ur bord super. Omoplate (cav. glénoïde). Humérus (longueur). g \ Longueur olécrane Longueur radius S® phalange. I Ooxal (longueur). Trochlée fémoral^ ( — Y i ) \hauteur J Rotul: / larg-'ur \ Vhauteur j Astragale (lorme). 3® phalange. Hypercaballins. Sacrum ^rap hauteur longu ur Longueur radius. Métacarpien (longueur). . /épaisseur\ Métacarpien \ largeur J 2® phalange. Fémur (longueur). (Forme générale. lOuverture orbitaire (forme). Métatarsien (longueur). 2® phalange. Capacité crânienne. longueur crâne Rapport Rapport longueur tête longueur crâne longueur face -ARACTERES LIMITES „ f longu'-urN Sacrum rap. • \ ^ larg ur ) Rap. Rap. Lougimur métacarpe Longu ur radius Longu°ur métacarpe Longueur humérus Rapport 1 ongueur té mur longueur tibia Longueur totale. CARACTERES ASINIE.W8 Normaux. / rtèbres dorsales. h rtèbrts lombaires. mngreur humérus Longueur radius Radius \ largeur / f® phalange. ■® phalange. Sinus maxillaires. Tubercule incisif (dévelop.). Hyperasiniens. . . / hauteur \ Axis (rap. '• longueur ) Longueur radius. Métac. (longueur). ischium ilium longueur métatar^ longueur fémur Rapport Rap. Tibia (longueur). Métatarsien (longueur). Métat. \ largeur ) Sur un genre malgache nouveau, DE LA FAMILLE DES CHAMAELÉONTIDÉS, PAR M. F. Angel. Parmi les échantillons herpétologiques rapportés récemment de l’Ouest de Madagascar par M. Léandri se trouve un Lacertilien des plus curieux, devant être classé dans la famille des Chamaeléon- tidés. On sait que, jusqu’à présent, trois genres seulement, bien caractérisés, sont connus dans cette famille (^); Chamæleon, Brookesia, Rhampholeon. L’exemplaire donné au Muséum par M. Léandri présente de tels caractères particuliers que nous le con- sidérons comme le représentant-type d’un genre nouveau que nous dédions avec grand plaisir au donateur. C’est avec le genre Brookesia que cette nouvelle forme présente le plus d’affinités, mais par son armure osseuse céphalique et supra- collaire, par la disposition des épines dorsales, latérales et caudales, par sa taille beaucoup plus grande et ses écailles carénées elle repré- sente un type très spécial qui exagère, en les modifiant, quelques caractères trouvés, en miniature, chez les représentants du genre Brookesia et principalement sur Br. Ebenaui Bœttger. Leandria nov. gen. Un casque osseux, subtriangulaire, aussi large en arrière que sa longueur totale, recouvrant et débordant largement le cou, de chaque côté d’une double crête occipitale. Crête supra-oculaire très relevée, presque tranchante, les bords fortement rigides et denti- culés, recouverts d’écailles à large carène. De chaque côté delà face dorsale du corps et de la queue, une rangée de fortes épines osseuses recouvertes d’écailles. Dessus et côtés du corps et face supérieure des membres, avec des écailles rigides, plus ou moins régulièrement dispersées, fortement carénées et dressées, tantôt simples, tantôt groupées, pour former des saillies coniques ou prismatiques, très développées. Griffes simples aux doigts; pas de crête médiane ventrale ou gulaire ; soles à écailles fortement épineuses. (q Nous ne faisons pas entrer en ligne de compte, ici, le genre Lophasaura, qui a été proposé, il y a quelques années, pour séparer des autres Caméléons, les repré- sentants du petit groupe des Ch. puniilus (Broom, Proc. ZocH. Soe. London. 1925, p.14% Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n® 6, 1933. Leandria perarmata nov. sp. (figs. 1 et 2). Le casque, vu d’au-dessus, forme un triangle, dont le sommet, légè- rement arrondi, constitue le bout du museau ; une petite encoche médiane à sa partie postérieure qui atteint presque le niveau de l’insertion des bras. Deux crêtes occipitales sensiblement parallèles, Fig. 1. — Lemidria perarmata, nov. sp. — Vue latérale de la tête et de la partie antérieure du corps. Fig. 2. - Face supérieure de la tête et de la partie antérieure du corps. formant pointes en arrière, surplombent une forte dépression située de chaque côté, en arrière de la crête postorbitaire; cette dépres- sion est bordée latéralement par deux portions pointues séparées tranversalement l’une de l’autre par une distance égalant la lon- gueur totale du casque. Pas d’apophyse rostrale. Œil grand, son diamètre excédant en longueur celle du museau, encadré au-dessus et en arrière par une forte crête denticulée séparée de celle du côté opposé par un sillon médian profond. Museau très aplati à son extrémité, la crête préorbitaire prenant naissance au-dessus de la narine. Celle-ci est nettement ouverte vers l’arrière. Sur la mâchoire supérieure, presque sous l’aplomb du bord posté- rieur de l’œil, ainsi q>œ sur la partie postérieure de la mandibule, des groupes d’épines osseuses, recouvertes d’écailles carénées. Le — 445 -- cou et la région temporale sont granuleux ou avec de petites écailles coniques dispersées parmi les granules. Tous les bords des aspérités et des crêtes céphaliques sont den- ticulés et les denticulations recouvertes d’écailles carénées. Immé- diatement, en arrière du casque, la ligne vertébrale montre un groupe d’écailles disposées en A- Le dessus du dos et de la queue porte, de chaque côté, une série de 23 pointes osseuses, horizontales, ainsi réparties : huit, entre le début du dos et la région sacrée; une/ plus longue, formant avec celle du côté opposé le bouclier de cette région; quatorze, entre le début et la fin de la queue, ces dernières diminuant progressivement vers l’arrière, jusqu’à disparition. Chacune de ces pointes est recouverte par 2 ou 3 rangs d’écailles imbriquées et fortement carénées, celle qui forme la moitié du bouclier post-dorsal en comporte 6 ou 7 rangs. Sur la région mé- diane, le dos montre, entre deux épines latérales, un groupement d’écailles coniques ou prismatiques disposées symétriquement deux par deux. Côtés du corps, finement granuleux avec quelques écailles agrandies et dispersées; cependant, trois groupes, en pyra- mides, très forts se succèdent en ligne longitudinale sur le milieu du côté du corps. Dessus des membres fortement armé d’écailles du même type. Sous la tête et la gorge, des groupes d’écailles épi- neuses et carénées. Ventre et dessous de la queue presque lisses. Coloration (en alcool). — Brun noirâtre uniforme, plus clair sur la face inférieure. A l’état de vie, la teinte générale est brune. Mensurations- Longueur totale : 110 millimètres. Longueur de la queue ; 44 mm, — du casque : 24 — — du membre antérieur : 37 — Largeur du casque : 23 — _ _ postérieur : 29 — Longueur museau anus : 66 — De nombreux Nématodes immatures se trouvaient parmi les viscères. Ils ont été remis à M, Dollfus pour étude et détermination. Provenance. — Région de l’Antsingy (Province du Menabé); ait. 300 mètres. — Un exemplaire ( $ ?). M. Léandri a conservé vivant, pendant un mois, cet échantillon qui a refusé toute nourriture, et qui, aussi, craint la chaleur (^). Remarque. — • La région Ouest '(centrale) de Madagascar d’où provient l’échantillon décrit ci-dessus est encore mal connue au point de vue herpétologique. C’est ainsi que sur une trentaine (^) M. Léandri me prie de préciser qu’il n’a pu capturer lui-même cet animal, qui est connu des habitants de la forêt, mais rare. 11 doit aux bons offices de M. Tiverné, Ad- ministrateur d’Antsalova, d’avoir pu acheter un spécimen vivant à un indigène. — 446 — d’espèces malgaches du genre Chamseleon^ quelques-unes seulement sont signalées de cette région, de laquelle un grand nombre de Serpents colubridés et de Batraciens, connus d’autres points, n’ont jamais été mentionnés. Il en était de même, jusqu’à présent, des Brookesia et des Uroplatus, mais M. Léandri en a rapporté Brook. Slumpffi Bœttg. et Uroplalus flmbriatus Schneid. La présence de Leandria, type d’allure archaïque, à mi-distance environ de Majunga et de Tuléar, montre que d’autres recherches dans cette partie de l’Ile peuvent ré.server de nouvelles décou- vertes et compléter très heureusement nos collections et nos con- naissances sur la faune herpétologique malgache. 447 Trois Eucnemididae nouveaux de Madagascar, PAR M. E. Fleutiaux. Fornax Seyrigi n. sp. — 10 à 14 mm. Obloiig, convexe; brun; pubescence rousse. Tête convexe, densément ponctuée, très légèrement impressionnée sur le bord en avant; crête interoculaire interrompue sur la base de l’épis- tome; celui-ci un peu moins large en arrière' que l’espace susan- tennaire, bord antérieur arrondi, dernier article des palpes maxil- laires en palette triangulaire; palpes labiaux grêles. Antennes brunes, filiformes, dépassant peu les angles postérieurs du prono- tum ou atteignant la moitié du corps ( 6, p. 447. T:ès commun, dans le Bani, affluent du Niger [A. Chevalier, 1932]. De nombreux individus sont recouverts de Spongiles [Cf. : Topsent, Bulletin Muséum Paris, 2® série, IV, n° 5, 1932, p. 568- 582, 6 flg. dans le texte; et id., IV, n® 8, 1932, pp. ; 1001-1007]. Quelques exemplaires de la même localité appartiennent à la variété Cailliaudi de Férussac [Monogr. Æther., Mémoires Société Hisl. nalur. Paris, I, 1823, p. 359]. Spatha RUBENS dc Lamarck. 1819. Anodonta miens de Lamarck, Animaux sans vertèbres, VI, partie II, p. 85. 1823. Anodonta rube ns Cailliaud, Voyage à Meroé..., IV (1827), p. 262; Atlas (1823) pl. LX, flg. 12. 1907. Spatha rubens Germain, Mollusques Afrique centrale française, p. 551. 1927. Aspatharia [Spathopsis] rubens Pilibry et Bequaert, Bullet.Amer. Muséum Natur. Ilist., New-York, LUI, p. 425. De jeunes individus, longs de 67 millimètres, hauts de 47 milli- mètres (^) et épais de 27 millimètres sont de forme régulièrement ovalaire avec la région postérieure seulement 11/2 fois aussi longue que l’antérieure, le bord antérieur bien arrondi et le bord inférieur largement convexe. Les sommets sont peu saillants, mais recourbés et assez aigus. Le test est épais, pesant, translucide, marron rou- geâtre brillant, souvent excorié près des sommets (^). La nacre est saumonée, fortement irisée. Ces exemplaires correspondent au Spatha rotundala Martens [Beschalle Weichlh. Deutsch-Osi-Afrik., 1897 (1898), p. 242, figuré p. 243] (=>). Le Niger, entre Mopti et Tombouctou [A. Chevalier, 1932]. Le Niger, à Gao [A. Chevalier, 1932]. Variété Wissmanni Martens. 1883. Spatha Wissmanni Martens, Sitzungsb. d. Geseïïsch. Naturf. Freunde Berlin, p. 73 et : Conch. Mittheil., III, 1885, p. 139, pl. XXVII. (*) La hauteur maximum est très voisine des sommets. (^) Dans la partie excoriée, le test est nacré et brillant, parfois même irisé. (®) H.-A. PiLiBRY et J. Bequaert [lac. supra cit., New-York, LUI, 1927, p.422] considèrent le Spatha rubens Martens comme une espèce distincte. Je n’yvois, pour ma part, qu’une forme peu adulte de Spatha rubens de Lamarck. — 472 — noo. Spatha rubens (pars) SiivrpsoN, Synopsis Naïades, Proceed. Unit. Si. Nation- Muséum, XXII, p. 896. 1907. Spatha rubens var. Wissmanni Germain, MolTuscpnies Afrique centrale française,. p. 617. 1927. Aspatharia (Spathopsis) Wissmanni Pilsbry et PéE^u.w.uT, Buïïet. American Muséum Nat. Historq, New-York, LUI, p. 422, pl. XXXVII, fig. 1-2 etfig.92, dans le texte. Cette variété, de forme générale un peu trigone, avec un angle aniêro-dorsal bien marqué, paraît répandue dans tout le Soudan français. Une forme un peu allongée, intermédiaire entre le type rubens et la variété Wissmanni Martens, a été recueillie à Gao. Son test est pesant, recouvert d’un épiderme noir foncé et sa nacre saumonée, fortement irisée; elle mesure ; 105 millimètres de lon- gueur, 68 millimètres de hauteur maximum (à 15 millimètres des sommets) et 44 millimètres d’épaisseur maximum. Un exemplaire plus grand (longueur : 1 14 millimètres, hauteur maximum : 78 milli mètres; épaisseur maximum ; 45 millimètres) est plus nettement trigone; il montre la même nacre saumonée, mais son test est plus épais, plus sombre (presque noir), largement excorié et ses stries d’accroissement sont fortes et irrégulières. Le Niger, entre Mopti et Tombouctou [A. Chevalier, 1932]. Le Niger, à Gao [A. Chevalier, 1932]. Variété Chudeaui Germain. 1907. Spatha rubens var. Chudeaui Germain, Bulletin Muséum Paris, n'’ 1, p. 65; et Mollusques Afrique centrale française, p. 532, fig. 91, dans le texte. 1927. Aspatharia {Spathopsis] rubens y&T- Chudeaui PizsBRY et Be^itaert, toe. supra eit., New- York, LUI, p. 422. Cette variété se distingue par sa forme subtrapézoïdale peu allongée avec une région postérieure asse^ développée et un bord postérieur très oblique jusqu’au rostre. C’est un Spaîha rubens de Lamarck écourté. La taille des exemplaires du Gribingui et du Mamoun [A. Chevalier et Decorse] atteint facilement 126 millL mètres de longueur. L’échantillon recueilli par M. A. Chevalier en 1932 est une forme minor mesurant seufement 75 millimètres de longueur, 54,5 millimètres de hauteur maximum et 33 milli- mètres d’épaisseur maximum. Soudan français : le Bani, entre San et Ségou [A. Cheva- lier, 1932]. Spatha (Spathopsis) Decorsei Germain. 1904. Spatha {Laptospatha) Decorsei Bulletin Muséum Paris, X,n*”7, p. 469. 473 1907. Spatha {Leptospatha) Decorsei Germain, Mollusques Afrique centrale française^ p. 567,, pl. litho^r., %. 5. 1927. Aspatharia Decorsei Pilsbey et Bequaert, Bidlet. American Muséum Natur, Histonj, New-York, LUI, p. 413. Coquille de forme générale subquadrangulaire ; bord supérieur subrectfligne dans une dîreetion légèrement ascendante; région postérieure très haute (^); bord inférieur un peu sinueux en so^n milieu; sommets excoriés laissant voir un test livide, plombé, légèrement irisé. Longueur maximum i 77 millimètres; hauteur maximum : 42 millimètres, à 30 millimètres des sommets; épaisseur maximum : 26 millimètres. Test solide, assez épais,^ brun noirâtre légèrement Teinté de bleuâtre (coquille bleutée quand Tépiderme est enlevé); nacre bleue, irisée. Soudan français : le Bani, entre San et Ségou [A. Chevalier, 1932]. Mutela (Mutelina) rostrata Rang. 1835. Iridina rostrata Rang, Nom. Ann. Muséum Pans^ p. 316. 1836. Iridina cœlestis Lea, Synopsis of Ndi:ides, p. 57; et Obsermt. genus Unio, II (1838), p. 82, p]. XXII, üg. 70. ' 1921. Mutelina rostrata Germain, Notice mBlsieolog., Documents scientifiques Mission Tilho, II, p. 212 (.52), pl. Iir, fig. T. Exemplaires de forme normale atteignant 70-72 millimètres de longueur, 24 millimètres de hauteur maximum et 14 millimètres d’épaisseur maximum. La région antérieure est peu haute, bien atténuée vers la base; le bord inférieur est convexe, le bord supé- rieur presque rectiligne et le rostre légèreme-nt retroussé. Le test est mince, fragile, très léger, subtransparent, d’un vert émeraude brillant passant au vert olive teinté de Jaunâtre vers la région posté- rieure. La nacre, d’un magnifique bleu, est très irisée. Le Niger, près de Mopti, au Sud-Ouest de Tombouctou [A. Che- valier, 1932]. Corbicula Audoini Germain. 1909. Corbicula Audoini Germain, Bulletin Muséum Paris, XV, p. 475. 1911. Corbicula Audoini Germain, Notice Malacologique, Documents scientifiques mission Tilho, II, p. 218 (58) et p. 236 (76), pl. II, fig. 35 à 37. 1932. Corbicula Audoini Germain, Bulletin Muséum Paris, 2® série, IV, 7, p. 893. (0 La hauteur maximum est très postérieure. — 474 — Soudan français : Cercle de Goundam, abondant subfossile sur la piste de Toucabangou à M’Bouna; dans les dunes, à 10 kilo- mètres environ de Toucabangou et à 4 kilomètres environ de la rive sud du lac de Faguibine. A la surface du sol, formant des taches de 4-5 mètres carrés; 23 juin 1932 [A. Leclercq]. Subfossile, à la surface du sol, dans les environs du puits d’Asselar; 5 novembre 1932 [A. Leclercq]. Gardium edule Linné. 1767. Cardium edule Linné, Systewa JSatur., Édit. XII, p. 1124. 1879. Cardium edule TournocËr, Associai, jranc. aram. sciences; Compte rendu, session, Paris 1878, p. 614, pl. VI. 1890. Cardium edule Roliand, Documents mission dirigée S. Algérie par M. A. Choisy, Atlas, pl. VII, flg. 43-48. Les très nombreux individus rapportés par M. A. Chevalier sont de petite taille puisqu’ils mesurent de 14 à 22 millimètres de longueur (^). Quelques-uns correspondent à la forme figurée par P. Fischer sous le nom de variété afra Fischer (^) ; mais la plupart ont une coquille analogue à celles représentées par R. Tournouër [loc. supra cit., 1879, pl. VI, fig. 5 à 8] (^). Reggan, dans une argile sableuse rouge, abondant [A. Cheva- lier, 1932]. Taourirt, près de Reggan [A. Leclercq, février 1932]. Sud du Touat, entre Reggan et Taourirt, à la surface du reg, dans un pli de terrain, sur le sable mêlé de galets, à 2-3 kilomètres à l’Ouest du pied de la falaise, vers 250 mètres d’altitude; 5 jan- vier 1932 [A. Chevalier]. (9 Pour la majorité des individus la longueur varie entre 17 et 19 millimètres. (^] Fischer (P.). Mollusques in : Dybowski (J.), l’Extrême sud algérien, contri- bution à PHistoire naturelle de cette région, Nouvelles Archives missions scient, et littér., nouv. série, I, Paris, 1891, p. 366, n° 12, pl. III, fig. 5. (®) Mais le test des individus recueillis parM. A. Chevalier est beaucoup plus épais. 475 — Sun LES Maïs géants, PAR M. J. CoSTANTIN. Après la publication par la « Nature » d’un article sur le rôle de l’altitude (^), M. Pozzi-Escot, professeur à l’Institut agronomique du Pérou, m’a écrit (lettre de Lima du 15 avril 1933) pour me signa- ler des observations qu’il a pu faire il y a vingt-huit ans et contrô- lées depuis chaque année dans les Andes, versant occidental du côté de Tarma, à une altitude variant entre 3.500 et 3.800 m. Il y a vu, dans chacune de ses excursions, des céréales gigantesques au milieu desquelles un homme à cheval disparaissait; bien qu’il ne le dise pas dans sa lettre, il s’agissait évidemment du Maïs, car personne, à ma connaissance, n’a jamais signalé des Blés d’une pareille taille. Il est bien connu qu’il existe des Maïs géants dans les régions tropicales américaines; on sait que Diguet, voyageur français, a décrit en 1902 le Maïs de Jala atteignant jusqu’à 6 mètres de haut et dépassant de beaucoup un Mexicain à cheval; il a publié deux magnifiques photographies représentant des cavaliers au milieu de ces belles graminées (^). Il est, d’autre part, classique que dans les pays froids, notamment dans la partie septentrionale des États-Unis, la taille de ces plantes est beaucoup plus faible et la maturation des graines exige 3 à 4 mois de végétation tandis qu’elle en demande % oui dans les con- trées chaudes (®). J’ai exposé autrefois cette question, en rattachant ces résultats à l’action du climat {*). Kahn rappelle qu’on a pu pousser graduel- lement la culture du Maïs vers le nord. Selon Darwin, ces faits témoignent en faveur de l’hérédité de l’acclimation. Le Maïs de Virginie (37® de latitude) semé en Nouvelle Angleterre (43 à 44° de latitude) ne mûrit plus ses graines qu’avec les plus grandes dif- ficultés et exceptionnellement. Lorsque l’on cultive en un même lieu, en Pensylvanie par exemple, un Maïs nain (d’origine septen- trionale) et un Maïs géant (d’origine méridionale), on constate que (9 OosTANTiN (J.). {La Nature, n° 2.900, p. 193 à 203 avec 23 photographies, Ier mars 1933). (^) Diguet {Reme des cultures coloniales, t. 9, n° 88, p. 262, avec photographies, 21 août 1901). (®) Kahn. Travel in North America, 1753-1761, t. III, p. 165. Act. suédois, IV, 1752 (trad. anglaise). — Dabwin. Variât, trad. Mont, p. 335 et 342. — De Vries. Mutations théorie, p. 69. (*) CosTANTiN (J.). Le transformisme appliqué à l’Agriculture. Bibl. sc. intem., t. 106, m. 154, 1906. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n® 6, 1933. — 476 leurs floraisons et maturations s’opèrent différemment : les nains sont en pleine floraison quand les géants n’ont pas une seule fleur; les premiers mûrissent six semaines avant les seconds. Comment peut-on expliquer l’existence de Maïs géants à 3.500m., altitude que signale M. Pozzi-Escot? Il s’agit bien du Pérou, con- trée équatoriale où poussent normalement des variétés gigantes- ques ; mais le climat montagnard devrait agir en sens inverse,, comme le climat septentrional. Il serait d’un grand intérêt de suivre la variation de la taiïïe,^ quand on s’élève sur les Andes et comment se comportent les formes géantes qui abondent dans les basses plaines péruviennes. J’ai suggéré à M. le professeur Pozzi-E'^cot de faire commencer des recherches par ses élèves sur cette question. Tant que les ré- sultats n’en seront pas connus, nous serons en présence d’une énigme. On sait, par les études de Barber sur les Cannes sau- vages du nord de l’Inde et des premiers contreforts de l’Hima- laya, que ces plantes diffèrent grandement des types cultivés à Java et dans les régions équatoriales : elles sont peliîes, grêles, tallant beaucoup, ayant un porl d'herbe qui a tellement frappé plusieurs voyageurs qu’ils n’ont pas, au début, reconnu la Canne à sucre. Il ne faut cependant pas se hâter de dire que M. Pozzi-Escot a peut-être fait une confusion. Les faits que je vais exposer, qu’iï n’a d’ailleurs pas entrevus, montrent que l’altitude a une action sur le Maïs : si elle ne se trahit pas par une réduction de taille, ce qui reste à prouver, elle se manifeste du moins par une modification de la précocité liée à une maturation hâtive. Depuis longtemps et pour beaucoup de plantes, il a été établi par de nombreux auteurs que le climat montagnard développe la précocité; récemment j’ai pu voir avec mes collaborateurs que cette règle générale s’applique à la Pomme de terre (^). Il est donc assez probable qu’il en est de même pour le Maïs, ce qui permettrait d’expliquer l’existence dans les contrées très chaudes de variétés à maturation très hâtive. Parmi ces dernières on peut citer une forme très anciennement connue dans les pays tropicaux : il s’agit du « Maïs quarantain » ou « Forty days corn », « Quarantino Maize », dont le nom est suffisamment clair pour qu’une explication soit inutile. Puisque Colomb en a eu connaissance et qu’il n’a visité que des pays tro- picaux, c’est que ce type était né à une forte altitude, peut-être sur les hautes terres du Pérou. C*) CosTANTiN (J.). végétaux et les milieux cosmiques. Bibï. sc. intern., t. 88, p. 70 à 74, 1898. Costantin (J.), Leuaed (P.) et Magkou (J.). Altitude et précocité de développement des germes de la Pomme de terre. Butl. du Muséum, 2® série, t, IV, p. 142 à 147 et Annales des so. nat. Bot., 10® série, t. XIV, p. 327 à 331 . _ 477 — La lettre de M. Pozzi-Escot, qui m’a suggéré les réflexions que je viens d’exposer, m’a rappelé le souvenir d’une expérience faite en 1905 dans le service de la culture, alors que j’étais professeur de cette chaire; elle me paraît mériter d’être rappelée ici; si je ne l’ai pas publiée plus tôt, c’est que je ne l’avais pas comprise et je n’avais pas vu combien elle était intéressante. Heureusement les protocoles de tous les essais culturaux, qui sortent un peu de l’or- dinaire, sont soigneusement conservés dans les archives pré- cieuses de cette chaire, documents ignorés de presque tous les pro- fanes qui montrent les grands services que le Muséum peut rendre à la science. Cette dernière est patiente, elle sait que l’heure de la vérité finit toujours par venir : dans le cas actuel, elle a attendu plus d’un quart de siècle pour sonner. Le 22 juin 1905, Fiévet, actuellement directrice honoraire de l’École Sophie-Germain, adressa au Muséum des graines de trois variétés de Mais cultivées au Pérou sous les noms de Blanco, Morado et Amarillo, qu’elle tenait d’un de ses frères, officier en mission dans ce pays. Le jour même de la réception, ces graines furent mises en germi- nation et les plantules obtenues se révélèrent immédiatement comme douées d’une vigueur extraordinaire (semis faits au Potager du Muséum sous les numéros 330, 331 et 332 du registre de ce service); elles prirent vite un port gigantesque et le 10 oc- tobre 1905, un peu plus de trois mois après le semis, elles furent photographiées dans la pépinière. Le jardinier qui avait si bien élevé ces beaux végétaux fut placé au pied des trois échantillons et sur les trois clichés les plantes étaient deux fois plus hautes que lui. Sa taille était moyenne (l«i, 60 à l“i,70); les Maïs dépassaient certainement 3 mètres et tous trois étaient en fleurs (^). Le cli- mat du Pérou est certainement bien différent de celui de Paris et je ne pense pas qu’aucune graine ait été récoltée. Il est probable que, dans une région moins septentrionale, on aurait pu arriver à la maturation au bout de quatre mois environ. Il s’agissait donc bien de 3 trois types géants (de 3 m. non pas de 6 m.) mais à courte végé- tation (4 mois mais non pas quarante jours). Les faits consignés dans cette note éclairent d’une lumière nou- (0 Ces photographies sont conservées dans la riche collection du Laboratoire de culture; elles sont au nombre de quatre portant les numéros 4002, 4003 (blancos) 4004 (morado et amarillo) et 4005 du catalogue des clichés. J’ai souvent projeté ces photographies dans mes leçons : je croyais qu’elles prouvaient l’action du climat équa- torial; j’avais négligé la rapidité de végétation. 11 est àretenir que cesMaïs, bien que de très belle taille, n’atteignent cependant pas 6 mètres de haut comme les Maïs de Jala de Diguet (qui fructifient après 7 ou 8 mois); malgré cette taille moindre, un homme à cheval aurait pu disparaître au milieu d’eux comme pour les Maïs signalés parM. Pozzi-Escot à 3.500 et 3.800 m. d’altitude. — 478 — velle une importante question, car l’influence de l’altitude sur le Maïs n’est pas étudiée. La lettre de M. Pozzi-Escot mentionne d’autres observations que celle signalée plus haut; elles sont d’ail- leurs extraordinaires et je n’ose en parler avant d’avoir des confir- mations. Il est d’ailleurs possible que l’étude du climat monta- gnard conduise à beaucoup de surprises en Amérique tropicale (Maïs) comme à Java (Canne à sucre), comme dans les Alpes en France (Pomme de terre). — 479 — Plantes noulelles ou peu connues de vAefjoue tropicale, IV, PAR M. A. Chevalier. Légumineuses . Smithia uniflora sp. nov. Arbuscula 20-30 cm. alla. Gaules graciles, primum proslrati, demum ascendenies, glabri, angulali. Folia 15-30 mm. longa, breviler peliolala, 8-14 juga, foliolis linearU oblongis, oblusis. Slipulæ scariosæ lanceolatæ subulalæ ciliaræ 8-10 mm. longæ. Racemi latérales 1-2 floræ ; pedicelli lomenlosi. Calyce bilabiatus, ciliatus. Corolla lulea 14-16 mm. longa. Guinée française : Kindia, 600-800 m. ait., dans les rochers de grès (Jacques-Félix, n° 246). Arbuste ligneux, rampant, à rameaux longs de 20-30 cm.; 3-5 mm. de diamètre, à racines fibreuses insérées entre les dalles de rochers, à rameaux dressés hauts de 20 à 30 cm., glabres et anguleuses à l’extrémité par la présence de coussinets de la base des feuilles plus ou moins décurrents. Feuilles composées pennées^ brièvement pétiolées de 15 à 30 mm. de long, à rachis subtriquètre rigide, droit ou un peu arqué, cilié dans le jeune âge, long de 10 à 25 mm., portant 8 à 14 paires de folioles, insérées obliquement et laissent en tombant une petite cicatrice saillante, imbriquées, glabres, rigides-coriaces, oblongues, arrondies à l’extrémité, longues de 6 à 10 mm, larges de l“i“i,5 à 2 mm. Stipules et écailles lancéo- lées-subulées, finement ciliées sur les bords, longues de 8 à 10 mm. Pédoncules très grêles, insérés à l’aisselle des feuilles supérieures, longs de 5-6 mm., tomenteux-roussâtres, portant une ou deux fleurs (mais dans ce cas les fleurs s’épanouissent successivement), avec 2 ou 3 bractées ovales-lancéolées, de 4-5 mm. de long, ferrugi- neuses velues : pédicelle très grêle de 5 mm, très velu, terminé par deux bractées ovales, de 3-4 mm., pubescentes, contiguës à la fleur. Calice bilabié; lèvre supérieure profondément bilobée, longue de 10 mm., l’inférieure trilobée; lobes finement velus avec de longs cils sur les bords, ceux de la lèvre supérieure arrondis à l’extrémité, ceux de l’inférieure subaigus. Corolle jaunâtre de 14 à 16 mm. de long, à étendard obovale entier non cilié; carène de 12 mm. de long sans denticules. Tube staminal long de 7 à 8 mm.; partie libre des filets staminaux de 4-5 mm. Ovaire linéaire, long de 4 à 5 mm., velu soyeux, un peu stipité à la base, renfermant deux ovules; style grêle, arqué, long de 7-8 mm., velu et élargi à la base. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n“ 6, 1933. — 480 CONTRJBVTION A U ÉTUDE DES ASPLÉNIÉES DE L’ InDCsChINE, I, Asplénium, PAR M. L. Tardieu-Blot. Comme suite à notre travail sur les Aspléniées du Tonkin, et pour compléter l’étude des difîénentes régions de l’Indo-Chine, nous donnons ici une liste des Asplénium de l’Annum, Laos, Siam, Cambodge, Gochinchine, contenus dans l’Herbier du Muséum (y compris l’Herbier du Prince Bonaparte). Nous citerons de plus un ou deux Asplénium du Tonkin dont l’étude n’était pas contenue dans l’ouvrage précédemment cité. A. ADiANTOiDES (L.) C. Chr., Tonkin : Kienkhê, fév. 1883, R. P. Bon, no 1934. Lang Son, sur les rochers calcaires, 16 janv. 1886, Balansano 98. Long Hoai, rochers secs, 11 mai 1892, Billet, sans numéro'. Cao Bang, 1896, Billet, sans numéro. Yen Bay, avril 1908, d’Alleizette, n° 473. Environs de Na Thang, janv. 1920, Bourret, nos 39 et 190; et déc. 1922, sans numéro. Doson, rochers calcaires, janv. 1922, Pételot, n° 413. Entre Cao Bang et Nguyen Binh, fév. 1925, Colani, sans numéro. Xieng Kang, environs de Chobo, avril 1926, Colani, no 3349. Annam: Tourane, sans date, Gaudichaud, n« 17. Cu Lac, QuangBinh, sur rochers, pics calcaires, ait., 100-200 m. avril 1902, R. P. Cadière, no 63. Vallée du Song Giang, Quang Binh, 1903, R. P. Cadière, no 16. Nui Han Heo, près Nhatrang, en forêt, 300 m., oct.1922, Poilane, no 4783. Cho Ganh, rochers calcaires, déc. 1922, Pételot, no 3348. Cochinchine : Mt Pra. 200 m. mars 1870. Pierre, n® 657. Poulo Condor, juin 1867, Germain, n° 16. Beddome (Ferns of British India, p. 150) pense que l’As, adian- ioides (L.) C. Chr. et A. macrophylium Sw. présentent une longue série de spécimens passant de l’un à l’autre. Van Alderwerelt VAN Rosenburgh est du même avis. Christensen dans son ou- vrage sur les Ptéridophytes de Madagascar (1932) signale les 2 es- pèces, mais le no 46, Marie, de Nossibé, qu’il cite comme A. ma- crophylium Sw., me semble en réalité être l’As, adiuntoïdes, car il est absolument analogue au type de l’As, falcaîum Lam. qui Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n° 6, 1933. — 482 — n’en est qu’un synonyme admis par tous. S’il faut en croire Ghing il n’y aurait pas en Asie continentale de vrai As. macro- phyllum; c’est pourquoi je range tous les échantillons cités dans l’As, adianîoïdes, même ceux du Tonkin (contrairement à ce que j’avais fait dans mon ouvrage sur les Aspléniées du Tonkin). N’ayant pas le type de l’As, macrophylliim Sw., je ne puis savoir si ces deux fougères ne sont, comme je le crois, qu’une seule espèce à large répartition géographique et aspect très variable. Dans les échantillons cités plus haut il y a en effet tous les pas- sages de l’un à l’autre, les échantillons récoltés par le Billet, Gao Bang, 1896, et par Colani, province de Hoa Binh, Can- ton de Thanh Luong, déc. 1926, tendant nettement vers l’As. macro phyllum tel qu'il est représenté par Hooker (Sp. Fil. t. CXCVI). Enfin je crois qu’il faut rattacher à l’As, macrophyllum var. urophyllum Hk. un spécimen recueilli par Poilane près de Nhatrang (15 janv. 1923, n° 5256) tout à fait comparable à la figure et à la description do cette variété créée par Hooker (Sp. Fil., p, 159, CXCVII). As. Belangeri Kzc., Annam : Thanh hoa, dans les fentes des rochers, juil. 1920, Poilane, n° 1656. Massif Len Ca, prov. de Vinh, dans l’anfractuosité des rochers calcaires, juil. 1929, Poilane, n° 16.468. (Nom annamite ; Cay Go Liée). As. Cheilosorum Kze., Annam: Massif de Bah-Na, 1.500 m., à environ 30 km. du S. -O. de Tourane, août 1920, Sallet, sans numéro. Dent du Tigre, Quang Tri, mai 1924, Poilane, n« 10.310. As. GŒNOBiALE Haiice, Annam : Lien Chien, près Tourane, 600 m., sur un gros rocher dans un torrent en forêt, 19 août 1923, Poilane, n° 7.687. Siam : Sntap, 1.650 m., 13 déc. 1905, Hosseus, n° 235. As. COMPTUM Hance, Annam : Nui Han Heo, prov. de Nhatrang, sur la roche, sept. 1923, Poilane, n° 4.777. Cho Ganh, roches calcaires, déc. 1922, Pételot, sans numéro. Ces 2 échantillons sont des formes de petite taille, spéciales aux rochers calcaires. Haïnan. Asplénium Golaniæ. n. sp., Rhizoma repens, squamis atrocasîaneis onustum. Frons inîeger, longe et angusle lanceolata. Limbus 25-30 cm. longus, 2-4 cm. laïus, apicem versus longissime ailenualus [apex — "483 — acuminalus), el secus peliolum usque ad basim sensim decurrens. Margines integræ, revolulæ. Peliolus 10-20 cm. Ion gus, 3-4 cm. laïus {alis 1-1,5 latis) viridus, squamis fulvis, dissectis, nonnullis bifidis, prædilus. Nervuli latérales paralleli, nonnuUi bifurcali, secus margi- nem anasiomosali, angulo anlico 50-60, a nervo medio abeunles. Sori elongati, crassiusculi, rnediam parlén longiludinis inter costam et marginem superantes, marginem non attingentes. Textura coriacea. Pagina superior paulum obscura. Diffère de l’^s. Simonsianum Hk.,par sa taille légèrement plus petite, sa forme plus étroite, moins linéaire, son pétiole très étroi- tement ailé (alors que l’^s. Simonsianum présente vers le milieu du pétiole une aile de 1 cm. environ, l’^s. Colaniæ à une aile de 0 cm. 02), sa fronde légèrement élargie vers le 1/3 inférieur, ses sores plus épais, moins obliques, son rachis moins proéminent à la face inférieure, sa texture beaucoup plus coriace, presque charnue, son pétiole et son limbe vert foncés, et surtout la présence sur le pétiole d’écailles très particulières larges à la base peltée, à bord très laci- nié, portant des prolongements glanduleux, parfois bifides au som- met. Tonkin : Thung Gang, 15 nov. 1886, P. Bon, n° 3.294 (cité dans ma thèse par erreur comme Simonsianum). Annam : Prov. Ouang Binh, Gu Lac, sur rochers calcaires, ait. 50-100 m., sept. 1900, Père Cadière, n® 66. Prov. du Quang Binh, vallée du Song Gianh, 1903, abbé Cadière, sans numéro. As. coNTiGuuM Klf., var. lepturus J. Sm., Annam : Hon Ba, près Nhatrang, 1.500 à 1.600 m., environs de la station de l’Insti- tut Pasteur, sans date, D' Yersin, sans numéro. Laos ; 5 ou 6 km. au Nord de Pakson, plateau des Boloven, I. 100 à 1.200 m., oct. 1928, Poilane, n° 15.685, signalé par le Prince Bonaparte (Not. Pter.,fasc. XIII, p. 52, 1921), comme As. lepturus. J. Sm.) As. CRiNiCAULE Hance, Annam : Dent du tigre, Quang Tri, 800 m., sur une grosse roche, 6 mai 1924, Poilane, n° 11.326. Laos : Massie, sans date, sans numéro. Province de Xieng Khouang, humus dans des jarres, vers 1.150 m., nov. 1931, Golani, n° 4.488. D*" Harmand, sans localité, sans numéro. Siam : Katok, 29 déc. 1923, D' Kerr, n° 8.162. Cambodge : D' Thorel, Oudah, 1866-1868, sans numéro. Monts Knang Krépeuh, 600 à 1.500 m., mai 1870, Pierre, sans numéro, Cochinchine : sans localité, avril 1870, Pierre, sans numéro. D’après Ghing, l’As, crinicaule Hance ne serait que l’As, pellu- 484 eidum sensu lato ; il est en effet assez difficile, à l’aide des descriptions originales, de les distinguer, et l’on trouve dans les échantillons que nous possédons pas mal de formes de passages d’une espèce vers l’autre. Cependant aucune ne possède ce caractère « pellucide » propre à l’espèce de Lamarck c’est pourquoi nous préférons ranger tous les numéros cités dans l’As, cr in icaule, bien que certains, comme le n° 4 104 Colani, et le n°514, Godefroy, se rapprochent de l’As. pellucidum. Je crois qu’il s’agit ici d’une plante assez variable cer- tains spécimens présentant, pour un même pied, une assez grande diversité de forme. Asplénium Eberhardtii n. sp. Rhizoma breve, frondibus rosulalis, squamis nigricantibus, nitidis, onuslum. Frons inferne bipinnala. Peliolus 10 cm. longus, brunneo- niger, inferne squamis brunneis onuslus. Limbus in ambitu ovalo- oblongus, 16-20 cm. longus; 6-7 laïus. Pinnæ inter se marginibus coniiguæ, opposiiæ vel alternæ, inferiores peliolulalæ, superiores sessilæ, inferiores paulo breviores, mediæ latiores, 2-3 cm. longæ, 0 cm. 5 lalæ, in ambitu triangulares obtusæ, basi inferiore Iruncala, fere ad costam in lobis dissectæ, vel basi pinnaiifîdæ, primas lobus superior semper disjunctus, cunealus : lobi crenato-denlati. Pinna terminalis pinnalifida, angusta, longe attenuala, acuminala. Textura subcoriacea, sed menubranulosa. Color in sicco brunnea. Nervi flabellali, simpliciter vel dupliciter furcati. Sori graciles, terliam partem nervi longiludinis circiter æquantes, basim et apicem nervi haud attingentes. Annam : Ninh Thuan, Lang Bian, sans date, Eberhardt n° 1 888. Se rapproche de l’As, cuneatum Lam., dont il diffère par sa fronde plus petite, ses pennes très rapprochées, à lobes eux-mêmes très rapprochés, triangulaires, à extrémité arrondie, légèrement obtuse; sa première paire de pennes, nettement plus courte, sa coloration brun foncé sur le sec, son pétiole et son rachis écailleux, brun grisâtre. Asplénium ensiforme Wall., Annam : Massif du Lang Bian, grand piton Lang Bian, près du village de Beneur, 2.000 à 2.500 m., 15 fév. 1914., Aug. Chevallier, n° 30.876. Dalat, chemin circulaire n® 3, épiphyte, 3 déc. 1924, Evrard, n° 2.021. Siam : Doi Sutep, 1.600 m., nov. 1922, D' Kerr, n° 6.697. Cochinchine : Bien Hoa, sur les arbres, sept. 1865, Pierre, sans numéro. As. Grevillei Wall., Cochinchine : Près du fleuve Song Be, avril 1873, Pierre, n° 1.350. — 485 — As. HAiNANENSE Ching, inédite, Tonkin : Chapa juil. 1924, Pételot, n° 1.496. Annam : Tourane, voyage de la Bonite, janv. 1857, Gaudicliaud, sans numéro. Tourane, sentier forestier au dessus de la rivière, mai-juillet 1927, démens, n° 3.558. Lang Khoaï, prov, du Quang Tri, 300 m., juil. 1924, Poilane, no 11.076. As. Humbertii Blot, Annam : Lung Van, prov. de Thanh Hoa, 1.000 à 1.200 m., sur roche, janv. 1931, Poilane, n® 18.889. As. LONGississiMUM Bl., CochincMne : Thorel, 1862-1866. Sans localité, 1870, Pierre, sans numéro. Nord de Carnau, prov. de Bac Lieu, récoltée en forêt Tran Ban, 29 sept, 1919, Poilane, n» 514. As. NiDus L., Annam : Tourane, janv. 1837, Gaudichaud, sans numéro. Vallée du Song Gianh, 1903 et 1904, R. P. Cadière, n° 23. Cu Lac, Quang Binh, mars 1904, sans numéro. Lang Bian, 1.650 m., 1908, Eberhardt, n® 96. Dan Noi, Quang Tri, 50 à 100 m., avril 1910, R. P. Cadière, n° 65. Province de Nha Trang, massif de Hon Ba, 1.000 à 1,500 m., sept. 1918, Fleury, n® 38.645. Ca Na, près Phanrang, 5 mars 1923, Poilane, n® 5.595. Dalat, ravin au Sud du Lang Bian Palace, nov. 1924, Evrard, n° 1.794. Cochinchine : Caïcang, 1862-1866, Thorel, n° 1.547. Poulo Condor, août 1864, Lefèvre, n° 583, Prov. de Tay Ninh, avril 1866, Pierre, n° 19, Poulo Condor, mai 1867, Germain, sans numéro. Mont Dinh, près Baria, mars 1867, Pierre, n° 19. Poulo Condor, 1869, de Lanessan, sans numéro; et 1870, Pierre, n° 5.732. Sans localité, Germain, 1880, sans numéro. Prov. de Bien Hoa, Mont de Nui Ghua Chang, 200 à 800 m., janv. 1914, Aug. Chevallier, n® 29.898. Saïgon, jardin Botanique, Aug. Chevallier, n° 29.804. Cambodge : Mont Knang Repoeu, mai 1870, Pierre, n® 19. (Nom annamite : Rangbe). Var. Phyllitidis Don, Annam : Forêts de la haute vallée de la rivière Cu Bi, 700 à 1.100 m., août 1910, Eberhardt, n° 385. Massif de Bah Na, 1.500 m. à environ 30 km. au S. -O. de Tourane, août 1920. Sallet, sans numéro. Phu Hu, prov. de Nhatrang, janv. 1923, Poilane, n° 5.259. Mont Bani, mai 1927, démens, n° 4.358, — 486 — As. NORMALE Don, Hainan : Annam : Massif du Lang Bian 1.650 m., 1908, Eberhardt, n° 117. Massif du Lang Bian, grand piton Lang Bian, près du village de Beneur, 2.000 à 2.500 m., fév. 1914. Aug. Chevallier, n« 30.873. Lang Bian, Ninh Tuan, sans date, Eberhardt, n° 1917. Dalat, ravin au Sud du Lang Bian, nov. 1924, Evrard n° 1.793; ravin sous kiosque circulaire, n° 1, déc. 1924, Evrard, n° 2.251; et chemin circulaire n° 3, no 2.012. Laos : Sam-Neua, près Bana Khua peuh : oct. 1920, Aug. Che- valier, n® 2.033. Environs de Napé, oct. 1928, Delacour, sans n”. As. OBSCURUM Bl., Annam : Vallée du Song Gianh, province de Quang Binh, 1903, abbé Cadière, 84 bis. As. Oldhami Hance, Annam : Dalat, ravin derrière la gendar- merie, oct. 1924, Evrard, n° 1.279. Lang Bian, 1.000 m., oct. 1903, Poilane, n^ 18.639. (Cet échan- tillon est une forme de passage vers l’As, præmorsum.) As. PLANiCAULE Wall., Annam : Massif du Lang Bian, grand piton, Lang Bian près du village de Beneur, 2.000 à 2.500 m., 15 fév. 1914, Aug. Chevalier, no 30.877 et 30.883. Nha trang, forêt 1.700 m., 25 mai 1922, Poilane, no 3.642. Laos : Plateau des Boloven, 1.100 m., sur un arbre, 5 oct. 1928, Poilane, n« 15.796. Siam : Sans localité, nov. 1922, Kerr, n° 6.581. Les 2 échantillons d’Annam recueillis par le Prof. Chevalier ont été signalés par Bonaparte (Not. Pter. fasc. XIII, p. 125) comme As. contiguum Kaulfuss, qui est une espèce différente. As. PROLONGATUM Hk., Annam : Dalat, 1.400 à 1.600 m., août 1906, Eberhardt, sans numéro. Sans localité Bourret, sans date, n° 893 bis. Laos: Environs de Napé, oct. 1928, Delacour, sans numéro. As. ScoRTECHiNii Bedd., Annam : Massif du Lang Bian, 1.650 m., sans date, Eberhardt, n° 1.928. Massif du Lang Bian, cascade d’Ankroët, près Dankia, 1.400 m., rochers et trous moussus ombragés, 14 fév. 1914, Aug, Chevalier, no 30.774. Massif du Lang Bian, grand piton Lang Bian, près du village de Beneur, de 2.000 à 2.500 m., 15 fév. 1914, Aug. Chevalier, n° 30.889. Massif de Bah Na, 1.500 m., à environ 30 km, au S. -O. de Tourane, août 1920, D' Sallet, sans numéro. Dalat, ravin boisé, oct. 1920, Evrard, n® 329. Nha trang, sur un arbre en forêt à 1.500 m., 25 juin 1922, Poilane n® 4.047. 487 — Dalat, épiphyte, arboretum, nov. 1924, Evrard, n» 1,897. Dalat, chemin de la montagne de l’éléphant, nov. 1924, Evrard, n° 1.945. Nhatrang, sur un arbre en forêt très humide, au fond d’une vallée à 1.500 m., 29 juin 1922, Poilane, n° 4.166. Signalé dans les notes Ptérédologiques par le Prince Bonaparte sous le nom d’yls. annamense Ch. Laos: Plateau des Boloven, 1.000 à 1.100 m., sept. 1928, Poilane, no 15.700 et 15.808. Sommet du Pou Set, près Saravane, oct. 1928, Poilane, n° 16.131. As. TENuiFOLiuM Don, Aunam : Nhatrang, sur une roche, forêt humide de 1.600 m., 29 juin 1922, Aug. Chevalier, n° 4.174. As. UNILATERALE Laïu., Atmam : Chay, Quang Binh, rochers, torrents, 50 à 100 m., mai’S 1902, R. P. Cadière, n° 61. Vallée du Song Giang, 1903, R, P. Cadière, n°s 84 et 105. Ba Long, Quang Tri, bords du fleuve, janv. 1906, R. P. Cadière, no 157. Trinh Thach, Quang Tri, bords torrents, grande forêt, 50 à 100 m., fév. 1905, R. P. Cadière, no 61. Massif entre la rivière de Cu Bi et la rivière de Minh Mang, 900 à 1.200 m., terrain rocheux calcaire, sans date, Eberhardt, nos 373 et 426. Laos : Tarn La, prov. du Tranninh, nov. 1920, Poilane, n° 2.169. [Nom laotien : Kout vane (comestible)]. As. VARiANS (Wall.) Hk., Annam : Massif de Dong Che, prov. du Quang Tri, sur une roche en forêt, 800 m., mai 1924, Poilane, no 10.537. As. vuLGANiGUM Bl., Annam : Thua Luu, rochers, lit des torrents ait. 100-200 m., R. P. Cadière, sans numéro. Thua Thien, juin 1910, R. P. Cadière, n° 161. Province de Nhatrang, massif de Lion Ba, 1.000 m., 20 sept. 1918, Aug. Chevalier, n® 38.818. Lien Chien, près Tourane, récolté dans les roches d’un torrent en forêt à 600 m., 19 oct. 1923, Poilane, no 7.686. Col des Nuages, près Tourane, 26 août 1923, 800 m. en forêt, sol extrêmement rocheux, Poilane, no 7.727. Hàinan : As. Whrigthii Eaton, Tonkin : Région de Cao Bang, entre Phia Den et Vai Khao, 1.200 m., mars 1920, Bourret, no 95. Annam : Nhatrang, épiphyte, forêt 1.700 m., 26 mai 1922, Poilane, n« 3.718. 488 Particularités anatomiques des écailles ET DES tuniques DES BULBES DE QUELQUES SCILLÉES DE L’ AFRIQUE AUSTRALE ET TROPICALE^ PAR M. Pierre Chouard et V. Galap. On sait que divers auteurs ont obtenu des résultats intéressants pour la classification en étudiant les particularités anato- miques des tuniques sur certains bulbes. Tels sont les travaux de Mil® Q Menz sur les ornementations des parois cellulaires, de MM. Jaccard et Frey sur l’Oxalate de Ca, tous sur le genre Allium. Nous avons recherché si les bulbes des Scillées cultivées au Muséum présenteraient des particularités analogues; mais ce sont pour la plupart des plantes d’Europe et d’Afrique du Nord, et, pour elles, nos recherches n’ont pu déceler aucun caractère saillant des membranes cellulaires. Voulant étendre ces investigations aux Scillées austro-tropicales d’Afrique, nous avons étudié des coupes faites sur des fragments d’^écailles ou de tuniques de plantes de l’Herbier, et nous avons eu la surprise de constater qu’à côté d’es- pèces dépourvues de particularités saillantes quelques autres offraient des caractères anatomiques très singuliers. « I. — Liège secondaire dans les écailles. Scilla nalalensis Planch. et S. Kraussii Bak. (cf. fig. !)■ ont de grandes écailles fermes et rigides. Leur face interne est cellulosique, et, sous un épiderme mince, ne présente qu’un parenchyme sans particularité, avec des faisceaux libéro-ligneux ordinaires. Mais à la face externe, sous l’épiderme à grandescellules, il y a 2 à 4 couches de cellules à parois subériflées et très épaisses. Ces cellules ne concordent pas avec celles de l’épiderme, mais elles sont disposées en files régulières, perpendiculaires à la surface de l’écaille. Du côté interne, la couche de cellules subéreuses se termine par une rangée de cellules à parois cellulosiques, mais concordant avec le& nies de cellules du liège, et présentant quelques cloisonnements- tout à fait comme une assise génératrice. Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n® 6, 1933. — 489 II. — Paquets scléreux du coté du Liber. Deux autres Scilles offrent de longues files de sclérenchyme qui renforcent leurs nervures du côté du liber. Ce sont S. rigidifolia Fig-. 1. — Couche subéreuse chez Scüla natalensis. Dessin de détail d’une coupetransver- sale vers le sommet d’une écaille externe. A gauche, schémas pour cette espèce {Sc. nat.) et pour Scüla Kraussii [Sc. Kr.)\ — e. ex. ; épiderme externe; — e. i.: épiderme interne; — sub. couche subéreuse; — 1. liber; — b. ; bois. Fig. 2. — Paquets scléreux du côté du liber chez Scüla Gerrardi. Dessin de détail d’une coupe transversale vers le sommet d’une écaille externe, à gauche sché- mas pour cette espèce (Se. Ger.) et pour Scüla rigifolia {Sc. rig.)\ 3cl : scléren- chyme ; C : canaux sécréteurs; le reste des abbréviations comme dans fig. 1. Kuntlî et S. Gerrardi Bak {ci. , fig. 2). Dès l’extérieur on peut pré- juger de la structure anatomique par la persistance de filaments — 490 — raides comme des crins qui surmontent les vieilles écailles à la place du limbe détruit. Une coupe transversale au sommet de ces écailles révèle l’exis- tence de gros paquets scléreux, à parois lignifiées très épaisses, avec nombreux plasmodesmes. Chaque faisceau libéro-ligneux porte un tel paquet en face du liber. De plus quelques paquets scléreux s’élèvent dans l’écaille plus haut que les petites nervures qu’ils accompagnaient à la base. Enfin des canaux sécréteurs abondants Fig. 3. — Paquet scléreux du côté du liber chez Albuca Macowani, à gauche schéma pour cette espèce ; Sel : sclérenchyme — mêmes abhréviations que fig. 1. se voient dans le parenchyme cellulosique. Près de la base, la même structure se retrouve, mais dans les vieilles écailles, une lignifica- tion plus ou moins complète de tout le parenchyme se produit d’une face à l’autre, par larges bandes ennoyant faisceaux et paquets scléreux. D’autres Scillées qui ont le même aspect extérieur pour leurs bulbes, présentent la même structure interne. C’est en particulier le cas des tuniques de plusieurs Alhuca: Macowani Bak., provenant du jardin de la villa Thuret, A. nama- quana Schltr., offrent une structure presqu’identique. III. — Paquets scléreux du coté du Bois. C’est au contraire à la face interne, entre le bois des faisceaux libéro-ligneux et l’épiderme interne, que se placent des paquets scléreux, chez Albuca Cooperi Bak., et A, acuminala Bak. (cf. — 491 — fig. 4). Sauf en ce qui concerne leur position, ces paquets de fibres sont tout à fait semblables à ceux des Albuca précédentes. Fig. 4. — Paquets scléreux du côté du bois dans une écaille externe de Alhuca Cooperi — En dessous schémas pour cette espèce {Alb. Coop.) et pour Albuca acuminata {Alb. ac.). Mêmes abbréviations que les figures précédentes. Fig. 5. — Double paquet scléreux dans une écaille externe de Drimia tnedia. A gauche schéma pour cette espèce {Dr. m,)\ mêmes abbréviations que pour les figures précédentes. Un cas mixte est donné par Drimia media Jacq. Vers le sommet, l’écaille, qui n’offre que trois faisceaux noyés dans un parenchyme — 492 — cellulosique lâche et abondant, offre deux petits paquets de sclé- renchyme, assez irréguliers, l’un en face de bois, l’autre, plus déve- loppé, en face du liber, et en regard du faisceau médian seul. Valeur de ces caractères. Nous avons comparé le classement que l’on peut tirer de ces caractères anatomiques avec la classification habituelle de J. -G. Ba- ker suivie par les flores. Pas d’incrustation cellu- laire Albuca spiralis Thbg. A. viscosa L. Scilla Galpini Bak. S. Berthelothii Webb. Albuca section Fàlconera Bak. Scilla section Ledebouria Bak- Lame subéreuse à la face externe S. natalensis Plancb . S. Kraussii Bak. , Scilla section Euscilla Bak. Paquets scléreux du côté du liber S. rigidifolia Kunth. S. Gerrardi Bak. Albuca MacowaniB&k. A. namaquana Schltr. Albuca section Falconera. Paquets scléreux du côté du bois A. Cooperi Bak. A. acuminata Bak. I Albuca section Eualbuca. Paquets scléreux des deux côtés Brimia media Jacq. Ainsi, une même section, comme Falconera ou Euscilla (au sens de Baker}, présente des espèces à structure anatomique bien dif- férente. Par contre, la même structure se présente chez des espèces de section ou même de genres différents, comme Falconera et Eus- cilla. On pourrait penser que ces caractères d’incrustations cellu- laires réalisent des adaptations au milieu sec, et en effet, malgré l’excessive concision des flores et des étiquettes d’herbier, on peut noter que la plupart de ces plantes sont xérophiles; certaines poussent en effet dans le désert de Kalahari. Mais d’autres poussent dans des régions tout aussi sèches, et n’ont cependant aucun sclé- renchyme ni suber, comme certaines Scilla du groupe Ledebouria^ ou comme certaines Albuca {spiralis Thunb., etc.). Dans l’état actuel de nos moyens d’information, et faute de pouvoir étudier les plantes sur le vivant, il est impossible de dire si des caractères anatomiques aussi saillants n’ont de valeur que pour distinguer les espèces, ou bien s’ils indiquent un remaniement nécessaire de la classification des sous-genres ou des sections. Néanmoins, le problème se pose, et il y a lieu de se demander si les affinités des diverses Scillées sudafricaines ne doivent pas être revues sous un nouveau jour, à la lumière des faits tirés de l’anato- mie et de la biologie, comme il a été nécessaire de la faire déjà pour les espèces européennes et nord-africaines. BIBLIOGRAPHIE Arber (A.). — Monocotyledons, Cambridge, 1925. Baker (J.-C.). — Révision of the Généra and species of Scilleæ and Chlorogaleæ. The Journ. of the Linn. Soc. Bot., t. XIII, paru en 1873. Chouard (P.). — Types de développement de l’appareil végétatif chez les Scillées. Ann. Sc. nat. Bot., s. 10, t. XIII (1931), p. 131, 323. Jaccard (P.) et Frey (A.). — Kristalhabitus und Ausbildungsformen der Calciumoxa- lat als Artmerkmal. Festchrift Hans Schinz, Zurich (1928). Menz (g.). — Beitrâge zurvergleichenden Anatomie der GattungAlimm nebsteinigen Bemerkun gen über die anatomische Beziehungen ziwLschen Âlloidœe und Ama- rylliodoideæ.Sitzungsherichten der Kaiserl. Akad.der ivissenschaften Wien, 1910. — Osservazioni sull’anatomia degli organi vegetativi delle specie italiane del genere Allium (Tourn.) L. appartenenti alla sizione Molium G. Don. Butl. dell. Ist. Bot. délia R. üniv. di Sassari, 1. 1, Mem. V, 1922. — Note sull’anatomia delle foglie di « Allium siculum » Ucria e di alcune specie asia- tiche délia sezione « Molium » G. Don con riferimento alla loro posizione siste- matica. Arch. Bot. per la Sistematica ecc. Vol. I, Faso. 3, p. 170-178, 1925. Thiselton-Dyer (W.-T.). — Flora Capensis, vol. VI, 1895, London. — Flora of Tropical Africa, vol. VII, 1898, London. — 494 — Révision de la section Notosolen stapf DU genre Andropogon linn. ( graminées), PAR M. A. Reznik. En étudiant les Graminées des collections de M. Aug. Chevalier, appartenant à la section Notosolen Stapf, nous avons pu constater la présence de plusieurs espèces nouvelles. L’examende ces collec- tions fort intéressantes a été complété, grâce à l’obligeance du per- sonnel du Laboratoire de Phanérogamie, par celui des herbiers de de Jussieu, de Steudel, de Cosson et d’autres Botanistes émi- nents. Il nous a été ainsi possible d’établir que Andropogon leclo- rum Schumach. est une espèce assez polymorphe dont nous avons déterminé deux formes nouvelles. Nous faisons connaître également une variété nouvelle de A. macrophyllus Stapf. Parmi les Andropogonées de ladite section, A. gayanus Kunth. s’oppose très nettement à A. tectorum Schum. L’échantillon, collecté par M. Aug. Chevalier dans le Haut Sénégal (pays Malinké, n° 21, Dioubeba), présente des caractères intermédiaires entre ces deux espèces. M. Stapf l’a rapporté à Andropogon gayanus Kunth. Il possède, en effet, le port et la forme des feuilles de cette plante. Mais ses inflorescences, bien que contractées, offrent beaucoup de ressemblances avec celles de A. tectorum Schum. Ses racèmes sont très aplatis; ses articles et ses pédicelles sont minces, un peu transparents et densément velus sur les deux bords, comme ceux de A. tectorum Schum. La cupule oblique des articles est limitée par des parois courtes, les dents des pédicelles sont d’une longueur réduite. Les glumes des épillets sessiles, quoique égales, sont herbacées comme celles de A. tectorum. Cette Graminée se rapproche encore de la plante de Schumacher par la nervation de ses glumes, par ses épillets pédicellés de taille identique ou supé- rieure à celle des épillets sessiles, par la glumelle inférieure des épillets pédicellés bifide au sommet et mucroné dans le sinus et par l’absence de la glumelle supérieure dans ces mêmes épillets. Elle s’en éloigne encore par la longueur des épillets sessiles (6 mm.), par la glumelle aristée plus large, par la glume supérieure des épillets pédicellés pointue et courtement acuminée et par la soie de la glume inférieure du même épillet qui dépasse Quant à A. auriculalus Stapf, après comparaison avec le type qui nous a été aimablement communiqué de Kew, nous avons pu nous rendre compte qu’il est très voisin de A. guineensis Steud. Le Bulletin du Muséum, 2® s., t., V, n® 6, 1933. nom du Botaniste anglais doit cependant être maintenu, car Schumacher a déjà décrit une plante sous ce nom en 1827. A. gui- neensis Steud. doit donc dorénavant être considéré non pas comme synonyme de A, gayanus Kunth., mais être rapproché de A. auri- culalus Stapf. Nous donnons ci-après les diagnoses des plantes nouvelles. Andropogon tenuiculmus sp. nova. Afflnis A. tectorum Schum. {FL Trop, afr., IX, pars 2, p. 257, 1918). Gramen cæspitosum, perenne,8b cm. allum. Culmi graciles, glabri. Vaginæ laminarum iereles, glabræ. Ligula scariosa, glabra, Iruncata, 2 ad ultra 4 ?nm. 5 longa. Laminæ lineare-lanceolatæ, ad basim altenuaiæ et pelioliformæ supra 20 cm. longæ {basis pelioliforma excepta), 1 cm. lalæ, pilosæ. Panicula spalheala, subconlracla, 5-noda, 2-3 ramis simplicibus aul composais ad quemque nodum. Rami valde graciles, interdum subrubicundi. Vaginæ spalhiformæ ultra b cm. longæ. Pedunculi filiformes, apice paulo incrassali, exserti. Raccmi bini, 4-5 cm. longi, compressi, aller pedonculo 4-5 mm. b longo, villosi ; arliculi lineare- clavati, 2 mm. b longi, ulrinque longe villosi ; pedicelli longiores, com- pressiores et graciliores. Spiculæ sessiles anguste-lanceolatæ, 4 mm.b-b mm. longæ, pilis calli 2 mm. 5 longis, glumæ subæquales, subherhacene.G luma inferior sulco-insignis, super dorsum 10-12 nerva, carinis superne spinuloso-cilialis. Gluma superior navicularis, Iruncata et mucro- nulala, Z-nerva, lateralibus valde gracilibus, villosa. Gluma terlia hyalina, oblusa, ultra 4 mm. longa, marginibus plicalis délicate villosis. Gluma quarla valde angusla, brève bifida, lobis délicate villosis. Arisîa 2 cm. 5 longa. Palea Iruncata, supra 2 mm. longa. Fruclus oblongus, fuscus, 1 mm. b longus, truncatus, stylis gracillis- simis. Spiculæ pedicellalæ ultra G mm. longæ, o stériles. Gluma infe- rior subherbacea, muliinerva, in selam 3 mm. b longam producla. Gluma superior oblonga, acuta, hyalina, 3-nerva, villosa. Gluma terlia hyalina, oblusa, b mm. longa. Gluma quarla infra 5 mm. longa, hyalina \-nerva. Palea supra 3 mm. longa, subacula. Af finis A. tectorum sed planta minor, gracilior et a nodis inferio- ribus ramosa ; ligula scariosa et longiori, laminis anguslis et pilosis, panicula minori et subcontracta, arliculis leviler minoribus et lineare- clavalis, pilis calli longioribus, gluma terlia et palea longioribus, spiculis pedicellalis sessilibus longioribus, sela glumæ inferioris spicularum pedicellalarum longiori, gluma superiori ejusdem acuta, palea præsenîe dislinclus. In Guinea gallica : Mont Loura, point cultivé de montagne de Mali {Aug. Chevalier, n° 34.879). Andropogon tectorum Schum. var. îalsopetiolatus var. nova. Differl a iypo rnarginibm vaginarum villosis, ligulis scariosis et longioribus {ad 7 mm. longis), laminis longiorihus, ad hasim longe alienualis, cosia media lenge falso petiolaia cylindricala, scabra et pilosa aut glabra, arliculis lineare-clavalis, spiculis sessilihus majo- ribus, piliscalli longioribus, anlheris longiorihus. In Guinea gallica: Kindia, Jacques-Félix, 221 et 221 bis. « Plus de 3 m. de haut, à limbes larges et retombants, cette Graminée fournit une masse importante de fourrage et serait inté- ressante pour l’ensilage. Elle repousse rapidement après la coupe et peut donner deux bonnes récoltes ». (Jacques-Félix). Andropogon tectorum Schum. var. acutatus var. nova. Differl a îypo ligula scariosa, panicula subconlracla el minus ramosa; arliculis poiius lineare-clavalis, pedicellis leviter brevioribus, gluma iertia 4 mm. longa, anlheris usque 3 mm. 5 longis, pilis calli ultra 2 mm 5 longis, seta glumæ inferioris spicularum pedicellaia- riiin longiori, gluma superiori ejusdem acula. In Guinea gallica: Mamou-Dalaba (Aug. Chevalier, n° 34.618). Andropogon infrasulcatus sp. nova. Af finis A. gabonensis Stapf. {Fl. Trop. Afr., IX, pars 2, p. 260, 1918). Planta perennis, cæspilosa. Culmi 1 m. 50 alli, 6 mm. in diamelro, cylindricali, glabri, ceralæ. Vaginæ laminarum iereles, inferæ com- pressée superne coarclæ. Ligula scariosa, 1 mm. 5 longa, triincata aul roiunda, ciliaia, fusca. Lnminæ lineares, e basi allenualæ, selaceo- acurninaîæ, usque 50 cm. longæ el 8 mm. lalæ, firmæ, glabræ. Panicula spalheala, contracla, 5-noda, ramosa ; rami pauci, sim- plices aut composai, inæquales. Spalha propria 5 cm. longa. Vaginæ spaihiformæ submembranaceæ, circiler 5 cm. longæ. Pedunculi glabri, apice lenuiler incrassali. Racemi bini, 5 cm. longi, erecli, fere glabri, miter pedunculo 5 mm. longo; arlieuîi sublineares, paulo villosi, 3 mm. longi, lerminali cupula inæquale el inæqualiler denlata ; pedicelli similes, sed cupula profunde bifîda. Spiculæ sessiles anguste-lanceolalæ, 6 mm. 5 longæ. Glumæ subæquales, gluma inferior chartacea, summo bideniaio, sulco insi- gnis, glabra, carinis supra spiniiloso-cilialis, 10-\2-nerva. Gluma superior prima parum brevior, subcharlacea, navicularis, truncaia — 497 — et mucronulata, carina spinuloso-ciliaia, 7-8-nerva, marginibus ciliaîis. Gluma lerlia hyalina, marginibus plicalis, cilialis, delicate- nerva. Gluma quarîa ad 1/4 superne bifida, lobis aculis, cilialis, \-8-nerva. Arisla gracilis, 6-8 mm. longa, geniculala. Palea Iruncala, marginibus plicalis, ultra 3 mm. longa. Spiculæ pedicellalæ ^ aul stériles, glabræ, sessilibus minores. Gluma inferior herbace'a, in arislam minutam producla, ultra 16- nerva. Gluma superior subherbacea, acuta, 7-nerva, marginibus superne plicalis et sparse cilialis. Gluma tertia hyalina, delicale- nerva. Gluma quarta l-nerva. Anlheræ 3 mm. longæ, fuscæ. Differl ab A. gabonensc Stapf. cuZmo cerato, ligula breviori, pani- cula minori, arliculis minus cilialis, glumis subæqualibus, gluma in/erijri plerumque infra medium sulco insigni, magis nerva, gluma superiori obtusa et mucronulala, gluma quarla ciliala, palea longiori et marginibus plicalis, glumis spicularum pedicellalarum nervis pluribus. Soudan français : Mossi, bords de la Volta blanche, près Linoré ( Aug. Chevalier, n° 24,590b Andropogon Ghevalieri (^) sp. nova. Herba annua cæspitosa. Culmi ad 80 cm. alti, glabri, 2-3 nodi, ramosi ad nodos superiores. Vaginæ laminarum glabræ. Ligula membranacca, glabra, nilens, iruncala, ad 9 mm. longa. Laminæ e basi allenualæ sæpe pelioliformæ, lanceolate-lineares, selaceo-acuminalæ, tenues, 20-40 cm. longæ, 2-8 mm. lalæ, marginibus scabris. Panicula spalheala, contracta, 3-noda, ramosa ad nodos inferiores, ramis inæqualibus : 6-20 cm. longis. Spalhæ propriævaginis similes. Vaginæ spaihiformæ membranaceæ, lanceolate-lineares, 6-8 cm. longæ. Pedunculi lereles apice paulo incrassali, breviler exserli. Racemi bini, usque 6 cm. longi, robusli, pilosi ; aller pedunculo 6-7 mm. longo ; arliculi 4 mm. 5, clavali, crassissimi, ulrinque longe villosi, dorso breviler pilosi, cupula valde inæqualis, inæqualiler den- tala : pedicelli breviores et cupula profunde bifida. Spiculæ sessiles, 7-8 mm. longæ el 2 mm. lalæ, elliplico-lanceolaiæ. Glumæ subæquales. Gluma prima tenax, obtura, breviler ciliala, dorso plana sulco insignis, 8-10 nerva, carinis superne longe villosis, sulco longe cilialo. Gluma secunda subcharlecea, navicularis, prima brevior, iruncala et mucronulala, 3-nerva, dorso dense villosa, superne glabra. Gluma lerlia hyalina, 6 mm. 5, marginibus plicalis, cilialis. (‘) Nous sommes heureux de dédier cette plante à M. le Professeur Aug'. Chevalier qui a bien voulu mettre à notre disposition ses collections et dontles conseils éclairés nous ont considérablement facilité la tâche. Bulletin du Muséum, 2' s., t. V, IQ.IS. 32 498 Andropogon Fdicis sp. n. A. — Inflorescence (X 2/6). B. — Paire d’épillets (X 3). C. — Article (X 2 1/2). D.— Glume inférieure de l’épillet sessile (X 3). E. — Pédicelle (X 2 1/2). F. — Giume inférieure de l’épillet pédicellé (X 3). G. •— Ligule (X 1 1/2). (Planche gauche). Andropogon Chevalieri sp. n. A. — Port de la plante (X 2/6). B. — Paire d’épillets (X 2 1/2). 0. — Article (X 2 1/2). D. — Glume inférieure de l’épillet sessile (X 3). E. — Glume supérieure de l’érillet sessile (X 2 1/2). F. — Glume inférieure de l’épillet pédicellé (X 2 1/2). G. — Glume supérieure de l’épillet pédicellé (X 2 1/2). H. — Pédicelle (X 2 1/2). I. — Ligule (X 1 1/2). Gluma quarta navicularis, oblonga, 5 mm., l-nerVa, usque 1/3 supra hifida, lobis acuUs glabris. Arista robusla, 2 cm. 5, scabra. Palea oblonga, 3 mm., marginibus plicalis. Frucius oblongus, ultra 2 mm., fuscus. Spiculæ pedicellatæ ^ aut stériles, sessilibus minores, pilosæ. Gluma prima herbacea, dense villosa, raro glabra, in aristam eam æqualem v. subæqualem producta, ultra 12-nerva. Gluma secunda acuta, membranacea, 3-nerva, prima longior. Gluma lerlia oblusa, 2 mm. 5 lata, marginibus ciliolatis, délicate nerva. Gluma quarta lineare-oblonga, l-nerva, acuta aut bifida. Palea O. Antheræ 3 mm. longue. Af finis A. gayanus var. argyrophæus sed planta annua et foliis glabris, ligula longiori, panicula minori et minus ramosa, racemis robuslis longioribusque, glumis subæqualibus, canaliculo glumæ inferioris longe ciliolato, gluma superiori dorso pilosa, gluma quarta l-nerva, lobis glabris, spiculis pedicellatis breviter pilosis dislinctus. In Guinea gallica : Mali 1,400 m. ait. (Aug. Chevalier, no 34.878). Andropogon Felicis (i) sp. nova. Gramen cæspilosum. Culmi ad 2 m. alti, glabri, spatha propria {partes basâtes desunt) firma, supra comprima, 5-11 cm. longa. Ligula scariosa, glabra, subacuta, 2-5 mm. longa. Laminæ linearæ e basi allenuatæ, setaceo-acuminatæ, firmæ, 35 cm. longæ, 3-4 mm. lalæ, marginibus scabris. Panicula ramosa, subcontracta, b-noda, ramis valde inæqualibus. Vaginæ spathiformæ herbaceæ, 5-8 cm. longæ. Pedunculi tereles, apice paulo incrassali, e vagina spathi- forma raro exserii. Racemi bini, usque 5 cm. longi, aller pedunculo 5-6 mm. longo, articuli robusti, clavati, 4 mm. 5, utrinque villosi, dorso breviter piloso, cupula valde inæqualis, biflda; pedicelli bre- viores convexiores et cupula profundiori bifida. Spiculæ sessiles linearæ, 9 mm. longæ. Glumæ subæquales. Gluma inferior oblusa, chartacea, dorso laie plana, pubescens, sulco insignis, IQ-nerva, carinis supra salis longe spinuloso-cilialis. Gluma superior subchartacea, navicularis, infe- riori brevior, Iruncala et mucronulala, dorso breviter villosa, pilis marginorum longioribus, superne 3-nerva, carina supra spinulose- ciliata. Gluma terlia hgalina, marginibus plicalis, ciliatis, 7 mm. longa. Gluma quarta breviter bifida l-nerva, lobis aculis glabris. Arista robusla, 2 cm. 5 longa, scabra. Palea hgalina, marginibus plicalis, (^) Nous dédions cette Graminée à M. Jacques-Félix dontlesintéressantes récoltes en Guinée française ont déjà permis la description de plusieurs espèces nouvelles. — 500 — 4 mm. longa. Fructus oblongus, infra 2 mm. longus, fuscus.Stigmata fusca, 3 mm. 5 longa. Anlheræ 4 mm. 5 longæ. Spiculæ pedicellalæ S, sessilibus leviler minores, glumis subæqua- libus. Gluma inferior herbacea, 8 mm. longa, dorso sparse villosa, ultra \^-nerva, in arisîam longam producîa. Gluma superior membra- nacea, mucronulala, 7 mm. longa, 3-nerva, raro ultra, interdum in setam brevem producta. Gluma tertiahyalina, 1 mm. 7 lata, ciliata, délicate ‘Z-nerva. Gluma quarte lincare-oblonga, 1-nerva, leviter bifîda et breviter mucronulata aut integra. Palea ultra 3 mm. 5 longa. Anlheræ 4 mm. longæ. Differl ab A. Chevalieri foliis firmis, ligula scariosa subacula, panicula longiori et laliori, cupula articulorum bifida, spiculis sessi- libus longioribus et anguslis, carinis glumæ primæ supra salis longe spinuloso-cilialis, gluma terlia angusla, gluma quarla breviter bifida, gluma inferiori spiculæ pedicellalæ dorso scabro aut sparse villosa, ultra 16-nerva, gluma superiori inferiori brevior, palia præsente. In Guinea gallica : Ouélia (Jacques-Félix, n» 244). Cet Andropogon, récolté par M. Jacques-Félix sur grès hori- zontaux, est caractérisé par ses épillets sessiles linéaires-oblongs, à bords presque rectilignes. La glume inférieure de ces épillets possède des carènes courtement ailées; les poils du callus sont de 1 mm. 5 à 2 mm. longs. La panicule est très ramifiée, les rameaux sont simples ou composés, ces derniers presque aussi longs que le rachis. La ligule est adhérente aux petites auricules de la gaine. Andropogon macrophyllus Stapf var. pilosus var. nova. Differl a lypo culmo ceralo, laminis scabris et villosis {plerumque in parle inferiori), articulis sublinearibus, pedicelli fere clavalis. Côte d’ivoire : Grande savane et lisière de la forêt entre Yamous- krou etTiebissou; pénètre un peu en forêt dans les clairières et au bord des routes (Aug. Chevalier, n° 34.282); région de Bouaké, savanes du Baoulé Sud (Aug. Chevalier, n° 34.645). {Travail du Laboratoire d' Agronomie tropicale du Muséum d'Histoire Naturelle dirigé par M. Aug. Chevalier). — 501 — Sur la présence du Crétacé inférieur sous LA RÉGION PARISIENNE, PAR MM. Paul Lemoine, R, Humery et R. Soyer. Les forages profonds exécutés depuis cent ans à Paris et dans la région parisienne ont fourni un grand nombre de renseigne- ments sur le Crétacé supérieur et moyen du centre du Bassin de Paris; mais, en ce qui concerne la constitution géologique du tré- fond, au delà des sables verts albiens, on ne pouvait qu’émettre des hypothèses, la nappe captive sous les argiles du Gault étant le but des sondages entrepris, qui s’arrêtaient toujours à elle. Un premier aperçu des formations subordonnées à l’Albien nous est donné par deux forages profonds exécutés en 1931 par la Société Française de forages Layne-France, à Orsay et à Poissy, pour le compte de la Société Lyonnaise des Eaux. Les procédés modernes de recherche et de forage de cette entreprise lui ont permis de dépasser assez profondément les Sables albiens. Nous avons pu étudier les éléments de carottage du puits d’Orsay, et la coupe géologique détaillée du puits de Poissy nous a été aima- blement communiquée par les entrepreneurs. Puits d’Orsay Nummulitique sur Crétacé supérieur et moyen (Séno nien-Turonien) Crétacé moyen (Cénomanien-Vra conien) Crétacé moyen (Albien) Le forage a rencontré sous cette couverture épaisse de 622™, 81 : De 622,81 à 625,25 : Marnes jaunes et grises très argileuses, un peu sableuses 2“,44 625,25 à 636,38 : Argiles beiges et brunes, parfois versicolores, avec bancs de marne argileuse grisâtre, filets sableux très minces 11™, 13 636,38 à 637,45 : Sable grisâtre argileux, grossiers, débris de fos- siles indéterminables 1™,07 De 637,45 à 640,80 : Sables verdâtres argileux, fins, compacts,^ glau- conieux avec bancs de marne grise plastique. Vers le milieu, un conglomérat quartzeux avec nombreuses oolithes ferrugineuses brunes 3™, 35 640,80 à 642,94 : Sable blanc fin, compact, avec filets argileux noi- râtres et blanchâtres 2™, 14 642,94 à 651,17 : Argile gris bleuté, un peu sableuse 8™, 23 651,17 à 655,45 : Sables grisâtres fins, compacts, argileux 4™, 28 655,45 à 655,75 : Argile rose marbrée 0™,30 Total 32™, 94 Bulletin du Muséum, 2® s., t. V, n® 6, 1933. Alt. : 5950 111™, 94 348™, 56 61™, 05 101™, 26 Argiles du Gault : 43,60 Sables Verts : 57,66 — 502 — Puits de Poissy Nummulitique sur Crétacé supérieur (Sénonien-Tu ronien) Crétacé moyen (Cénomanien- Vra conien) Crétacé moyen (Albien) Soit 527“, 34 de couches sous lesquelles on a reconnu : De 527,34 à 537,71 ; Argiles compactes bariolées, bleues et rouges au sommet, grises à la base 10“ , 37 537,71 à 540,76 : Sable blanchâtre, fin, compact 3“,05 540,76 à 547,47 : Argiles compactes bariolées, sablonneuses 6“,71 547,47 à 576,75 : Argile rougeâtre compacte 29“,28 576,75 à 580,41 : Argile bleuâtre plastique 3“,66 Total 53“,07 Alt. : 20.00 18®, 00 348“, 00 61“,00 100“, 34 Argiles du Gault : 34,16 Sables Verts : 66,18 Seuls les échantillons provenant du puits d’Orsay nous ont fourni de rares débris de fossiles, d’ailleurs indéterminables, pro- venant d’huîtres de petite taille. Ce n’est que par comparaison avec les coupes des puits profonds de l’ouest du bassin de Paris et les affleurements du Pays de Bray, d’une part, et le sondage de Saint- Fargeau, au sud-est, d’autre part, que l’on peut recon- naître ces formations. Aptien. — Nous attribuons à l’Aptien la série de marnes argi- leuses et argiles compactes bariolées, sableuses à la base, puis- santes respectivement de 20“,13 et 32“,64 à Poissy (de 527^^ à 547^^) et à Orsay (de 622®^ à 655^®), qui sont à rapprocher des argiles grises à Ex. Aquila et Ex. Leymerii de l’Aptien du Pays de Bray (^). La présence d’oolithes ferrugineuses et de conglomé- rats quartzeux à la partie moyenne des couches d’Orsay confirme leur analogie avec celles du Bray, où l’étage est ferrugineux. Dans l’Yonne, le forage de Saint-Fargeau a traversé 11 mètres d’argiles bleues et brunes, pyriteuses et sableuses au sommet, très sableuses à la base, faciès comparable à ceux d’Orsay et Poissy, et attri- buées aux Argiles à grandes Exogyres (Aptien) (^) qui là affleurent dans le voisinage. Les sables blancs, sables glauconieux et argiles sableuses ren- contrées à Orsay à la base des argiles bariolées sont voisins des sables reconnus dans les sondages d’Avesnes-en-Bray (®) et Saint- (^) A. DE Lappaeent. Le Pays de Bray. Mém. Serv. Carte Géol. de la France, 1879. (^) V. Raulin. Statistique du Département de l’Yonne, p. 469. (®) G.-F. Dollfus. Feuille de Châteaudun au 1/80.000. Hydrologie du Bassin de Paris B. S. C. G. P., n<^ 136, t. XXIII (1913), 1914:, p. 9-10. Martin-du- Vivier (^), mais présentent toutefois une épaisseur supérieure à Orsay (9 m. à Avesnes-en-Bray, 19 m. à Saint-Mar- tin-du-Vivier). Néocomien supérieur. — Les deux sondages ont rencontré sous l’Aptien une argile compacte blanchâtre et rose violacé, avec taches bleuâtres, parfois versicolore, que nous rapprochons de l’Argile rose marbrée de la Haute-Marne, où elle est bien dévelop- pée, et du Pays de Bray, où elle est à sa limite d’extension. A Avesnes-en-Bray, l’épaisseur de l’Argile marbrée est réduite à 4 m. ; à Saint-Aubin-en-Bray (^), elle atteint déjà 20 mètres. La coupe du puits de Poissy signale 29 m. de cette argile, qui n’a été percée que sur 30 centimètres à Orsay. A. de Lapparent (®) avait d’ailleurs signalé la présence très probable de l’Argile rose marbrée néocomienne dans la région parisienne, sous le Crétacé moyen. Néocomien moyen. — Le sondage de Poissy a traversé, sous les argiles roses, 3”i,66 d’argile bleuâtre, plastique, qui semblerait représenter la partie supérieure du Néocomien moyen. Toute- ois, n’ayant pu examiner les échantillons provenant de cette couche, nous ne pouvons être affirmatifs sur son attribution à cet horizon. En résumé, les sondages profonds d’Orsay et de Poissy ont révélé la présence dans la région de Paris d’un Crétacé inférieur bien développé, constitué par l’Aptien, le Néocomien supérieur et peut-être le Néocomien moyen. La puissance de l’Albien est voisine de 100 mètres. L’Aptien est bien développé avec 30 m. de dépôts, environ; il augmente rapidement d’épaisseur en s’éloignant du pays de Bray, où il est à sa limite d’extension. Le Néocomien supérieur, épais de 29 m. à Poissy, est sensible- ment plus puissant que dans l’ouest du Bassin de Paris (15 à 25 m.) dans le Bray. L’augmentation de puissance des formations vers le centre du Bassin parisien, mise en évidence par l’un de nous (*) pour les divers étages du Nummulitique et du Crétacé supérieur et moyen, semble également s’être manifestée au Crétacé inférieur. Le (’^) H. Douxami. Sondage de Saint-Martin-du- Vivier. Ann. Soc. Géol. du Nord, t. XXXVIII, 1909, p. 10-23. (^) G.-F. Dollfus. Id., p. 10-11. (®) A. DE Lappaeent. Id., p. 61. (*) Paul Lemoine, Considérations sur la Structure d’ensemble du Bassin de Paris. Livre Jubilaire. Centenaire Soc. Géol. de France, p, 481-498, 2 cartes, Paris, 1931. 504 Bassin de Paris est depuis fort longtemps une aire d’ennoyage importante, et il faut nécessairement tenir compte de ce carac- tère dans toutes les études et les futurs sondages de recherches concernant cette région. — 505 LISTE DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1933 CORRESPONDANTS MM. Chevey (P.). Houard (C.) 22 dficombre 1932. 16 imirs 1933. CORRESPONDANTS DÉCÉDÉS EN 1933 MM. Brôlemann (H.-W.). Schmidt (J.) . — 507 — LISTE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS DANS CE VOLUME Pages Abrakd (R.). Forages de Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne) et d’Aubigny- sur-Nère (Cher) 90 — A propos de la présence de Nummulites aturicus Joly et Leym. dans le Bar- tonien de Biarritz 176 — Répartition des Nummulites et des Orthophragmina dans le bassin Aquitanien. 419 — et Soyer (R.)- Note sur le Montien d’Issy-les-Moulineaux 421 Allorge (P.)- Nomination de Secrétaire de l’Assemblée des Professeurs 97 — Nomination de Membre de la Commission des Plantations (Préfecture de la Seine) 177 Alluaud (Ch.). Présentation d’ouvrage 6 André (M.). Note sur 1’ « Araignée rouge » des serres du Muséum [Figs.] 130 — Note sur un Tetranyque nuisible au Cotonnier en Nouvelle-Calédonie [Figs.]. 302 Angel (F.). Présentation d’ouvrage 434 — Sur quelques Reptiles et Batraciens du Nord, du Soudan français 68 — Une Vipère nouvelle de l’Annam [Figs.] 277 — Sur la naissance de jeunes Caméléons au Vivarium du Muséum 360 — Sur un genre malgache nouveau de la famille des Chamæleontidés [Figs.] . . 443 Anthony (R.). Présentation d’ouvrage 6 Aubert de la Rüe (E.). Esquisse géologique des îles Saint-Pierre et Miquelon. 93 Benoist (R.). Nomination de Sous-Directeur de Laboratoire 337 — Présentation d’ouvrage 434 — Description de nouvelles espèces du genre Staurogyne (Acanthaeées) 171 Berger. Nomination d’Architecte en chef du Muséum 268 Berland (L.). Présentation d’ouvrage 6 Berlioz (J.). Présentation d’un film sur « La vie des Castors au Canada ». . . 178 — Note sur un Coléoptère Cérambycide de l’Amérique du Nord, le Desmocerus piperiWehh 111 Biedermann (R.). Variétés inédites ou peu connues des genres Agrias D. H. et Siderone Hbn. [Planches I-III] 114 Bois (D.). Nomination de Professeur honoraire 257 — Présentation d’ouvrage 339 — 508 — Boecea (L). Livoneca pontica nov. sp., Copépode parasite des Aloses et Sardines de la Mer Noire 128 Boreel, Garçon de Laboratoire. Congé de trois mois 177 — Nomination de Gardien de Galerie 338 Botab (J.). Présentation d’ouvrages 178 — A propos de la classification des rameaux communicants du sympathique . . 99 — Note sur le mode de terminaison du pneumogastrique antérieur chez quelques Mammifères [Figs.] 269 Boudin, Jardinier permanent. Démission 338 Bourdelle (E.). Nomination de Membre du Conseil d’Administration du Mu- séum et du Parc Zoologique de Bourges 433 — Notes ostéologiques et ostéométriques sur l’Hêmippe de Syrie 435 Bouvier, Garçon de Laboratoire. Congé de cinq mois 258, 338, 434 Brôlemann (H.-W.), Correspondant du Muséum. Décès 434 Budker. Bourse de Doctorat 338 Camus (M“® A.). Espèces nouvelles de Chênes 88 — Isachne Trochainn A. Camus, espèce nouvelle de l’Afrique tropicale 250 — Un Panicum du Congo, le P. Robynsii A. Camus 336 Cayla (L.). Circulaire relative aux réserves naturelles de Madagascar 340 Chabanaud (P.). Variabilité de Lirus ovàlis C. V. [Pisc.es Siromateidœ) 285 Charpentier. Nomination de Gardien de Galerie 97 Chen (J.-T.-F.). Description d’une espèce nouvelle à'Eleotris de la Chine [Figs.]. 370 Chen (S.-H.). Chrysomelidæ [Coleopiera) nouveaux de l’Asie tropicale. 381, 449 Chevalier (A.). Sur une plante fossile de la période fluviale saharienne 83 — Plantes nouvelles ou peu connues de l’Afrique tropicale [Figs.] 155, 230, 408, 479 Chevey (P.). Nomination de Correspondant du Muséum 5 Chouard (P.) et Galap (M“® V.). Particularités anatomiques des écailles et des tuniques des bulbes de quelques Scillées de l’Afrique australe et tro- picale. [Figs] 488 CooMAN (A. de). Histérides nouveaux du Tonkin (Coléoptères) 195 — Description d’un Bacanius nouveau (Coléoptère Histeridc) 290 CosTANTiN (J.). Nomination de Professeur honoraire 257 — Sur les Maïs géants 475 Delieb. Nomination de Garçon titulaire à la Ménagerie 434 Denieul, Garçon de Laboratoire. Décès 258 Fedoeosky. Nomination d’Aide technique titulaire au Musée d’Ethnographie. 5 Fleutiaux (E.). Note sur le genre Tabula [Goleopiera, Elateridœ) [Figs.] 193 — Trois Euenemididæ nouveaux de Madagascar 447 Foulon, Manœuvre. Admission à la retraite 97 Feanquet (R.). Nomination de Sous-Directeur de Laboratoire 337 Friant (M^i® M.). A propos de la dentition d’un représentant Éocène du groupe des Tubulidentata [Figs.] 101 Fubon (R.). Étude géologique de la zone fossilifère d’Ouézei (Niger français) [Figs.] 429 — 509 — Galap (M**® V.) et Chouard (P.). Particularités anatomiques des écailles et des tuniques des bulbes de quelques Scillées de l’Afrique australe et tropicale [Fi^s] Germain (L.). Contributions à la Faune malacologique de l’Afrique équatoriale : LXV. Mollusques fluviatiles de la Rhodésie septentrionale LXVI. Mollusques terrestres et fluviatiles du voyage de M. A. Chevalier au Sahara et en Afrique occidentale française (1931-1932). I. Pélécypodes. — Mollusques terrestres et fluviatiles de l’Asie Antérieure : 9® note : Mol- lusques nouveaux de l’Asie Mineure Grandjean (F.). Observations sur les Oribates (4® et 5® séries) [Figs.] . . . 215, — Structure de la région ventrale chez quelques Ptyetima (Oribates) [Figs.]. Gravat. Nomination de Garçon titulaire au Laboratoire d’Organographie Gravier (Ch.). Nomination d’Assesseur du Directeur — Présentation d’ouvrage — Sur une petite collection de Stomatopodes recueillis par M. Davydoff dans les eaux indo-chinoises [Figs.] Gruvel (A.) et Moazzo (G.). Mollusques testacés du Grand Lac Amer (Canal de Suez . [O^® Liste] Gudefin. Nomination de Garçon de Laboratoire Guillaumin (A.). Présentation d’ouvrage — Contributions à la flore de la Nouvelle-Calédonie : LX. Plantes recueillies par M. Franc (9® Supplément) LXI. liantes recueillies par M. Franc de 1905 à 1930 (10® Supplément). Guimont, Jardinier. Décès Heim (R.). Nomination de Sous-Directeur de Laboratoire Heim de Ealsac (H.). Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928. Oi- seaux 261, Hissard (H.). Autorisation de faire des leçons de dessin Houard (C.V. Nomination de Correspondant du Muséum Humbert (H.). Nomination de Membre de la Commission du Parc National Albert (Congo belge) — Présentât on d’ouvrages — J£alanc7io. (Crassulacées) nouveaux ou peu connus de Madagascar 163, — Communication : Sur un projet de constitution de réserve naturelle à l’île de Port-Cros (Var) IIuMERY (R.), Lemoine (P.) et Soyer (R.). Sur la présence du Crétacé inférieur sous la région Parisienne Hustache (A.). Deux nouveaux Curculionides déprédateurs Jean (M^*®). Nomination de Commis à la Bibliothèque 338, Jeannel (R.). Nomination de Membre du Conseil d’Administration du Muséum et du Parc Zoologique de Bourges JouBiN (L.), Professeur. Congé de trois mois Jourdain, Surveillant militaire. Congé de onze mois 98, 257, Kopp (A.). Communication : Les grandes divisions naturelles de l’île de la Réu- nion 488 138 469 389 461 309 434 97 6 77 143 338 98 242 322 434 337 355 177 178 178 338 238 258 501 376 434 433 177 434 258 Laboissière (V.). Description de trois nouveaux Galerucini du Tonkin [Figs.]. 203 Lami (R.). Nomination d’ Assistant. 337 Lamy (Ed.). Notes sur les espèces Lamarckiennes du genre Perna Bruguière, 1792. 393 Lauky, Gardien de Galerie. Admission à la retraite 97 Leandri (J.). Compte rendu d’une Msision au Bemaraha (Ouest de Madagascar). 411 — Sur la station d’origine du Poinciana regia Boj 413 Le Cerf (F.). Formes nouvelles de Lépidoptères Rhopalocères 212 Lefevre (M.). Recherches sur les Péridiniens fossiles des Barbades 415 Legrand. Nomination de Gardien Chef au Musée du Tocadéro 338 Lemoine (P.). Nomination de Membre du Comité de Direction du Musée de la Mer à Biarritz 433 — Nomination de Membre du Conseil d’Administration du Muséum et du Pare Zoologique de Bourges 433 — Don d’ouvrages 98, 179 — Humery (R.) et Soyer (R.). Sur la présence du Crétacé inférieur sous la région Parisienne 501 Le Perff. Nomination de Gardien de Galerie titulaire au Musée d 'Ethnographie. 257 Massoulier, Surveillant militaire. Congé d’un mois 434 Mazoué (M""® h.). Description de l’innervation des muscles adducteur et abduc- teur de la pince chez Potarmbius leptodactylus Eschschlotz [Fig.] 457 Mérite (E.). Autorisation de faire des leçons de dessin 177 Metman. Nomination d’Aide technique titulaire au Laboratoire de Phanéro- gamie 433 Moazzo (G.) et Gruvel (A.). Mollusques testacés du Grand Lac Amer (Canal de Suez) [D® Liste] 143 Morellet (L. et J.). Coupe dans le Bartonien de Lévignen (Oise) 253 Mouricaud (M™® de). Commis à la Bibliothèque. Congé d’un an 434 Neuville (H.). Seconde note préliminaire sur l’organisation du pied des Élé- phants [Figs.] 63 — Sur l’appareil respiratoire du Tapirus indiens Cuv 346 Nussac (L. de). Communication : Le Centenaire de P.-A. Latreille 98 Pallary (P.). Résultats généraux d’une prospection malacologique effectuée en Syrie de 1929 à 1932 148 Pellegrin (D'' J.). Présentation d’ouvrage 339 — La présence d’un Ostéoglossidé dans le sud de l’Annam 187 — Description d’un Poisson nouveau de la Syrie méridionale appartenant au genre Phoxinellus L 68 Perrier. Nomination de Garçon de Laboratoire 338 Pebrier de la B.athie (H.). Délimitation et reconnaissance de la réserve natu- relle du Manampesta (Madagascar) 343 Petit (G.) et Tchung-lin-Tchang. Un Cyprinidé nouveau d’Indo-Chine 189 PinsALix (M“® M.). Coccidiose intestinale à Cyclospora viperœ chez la Couleuvre vipérine, la Couleuvre lisse et la Couleuvre à échelons 279 — Développement schizogonique et sporogonique d’une Coccidie parasite de l’intestin du Triton alpestre {Molge alpestris Laur.) 363 — 511 — Pic (M.). Coléoptères du Japon recueillis par M. E. Gallois — Deux nouveaux Coléoptères hétéromères Pothier, Gardien de Galerie. Congé de trois mois 257, PoupiON (J.). Nomination de Jardinier en chef Pruvot-Fol (M™® A.). Les Opisthobranches de Quoy et Gaimard (Note pré- liminaire) Ranson (G.J. Révision de la Collection des Méduses du Muséum national d’His- toire naturelle 223, 316, Reymond (A.). Note sur deux Scarahœidœ caractéristiques récoltés en Mongo- lie Intérieure au cours de la Mission Citroën Centre Asie Reznik (A.). Révision de la section Notosolen Stapf du genre Andropogon Linné (Graminées) [Figs.] Rode (P.(. Les Mammifères de la Mission Dakar-Djibouti (Mission Griaule). . . Roule (L.). Nomination de Membre du Conseil d’Administration du Muséum et du Parc Zoologique de Bourges Russell (W.). Sur une particularité du périderme de Gyrocarpus asiaticus WülA. Schmidt (J.). Correspondant du Muséum. Décès SÉGUY (E.). Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Insectes Dip- tères [Figs.] 70, Semenow (A.). De novis Prionus (F.) formis e fauna palæarctica [Coleoptera, Geramhycidæ) Semichon (L.). Présentation d’ouvrage Soyer (R.). Prolongement de la ligne du chemin de fer métropolitain n° 9 de la porte Saint-Cloud au pont de Sèvres 258, —Lemoine (P.) et Humery (R.). Sur la présence du Crétacé inférieur sous la région Parisienne — et Abrard (R.). Note sur le Montien d’Issy-les-Moulineaux Tardieu-Blot (M“® M.-L.). Nomination d’Assistant au Laboratoire de Pha- nérogamie — Contribution à l’étude des Fougères de l’Indo-Chine — Contribution à l’étude des Aspléniées de l’Indo-Chine : I. Asplenium[E\g&\ . Tchung-lin-Tchang et Petit (G.). Un Cyprinidé nouveau d’Indo-Chine . . Tisserant (Ch.). Abrus nouveau de l’Oubangui TROCHAiN(J.).Lepis/emon (Convolvulacées) nouveau del’Afrique centrale [Figs.]. Wacquet (A.), Assistant. Admission à la retraite Weill. Nomination de Chef de carré titulaire Yen (K.-Y.). Étude d’une collection d’Oiseaux du Sud du Hunan (Chine) 104, 296 374 338 338 400 402 209 494 353 433 252 98 122 229 339 423 501 421 433 333 480 189 332 328 338 257 181 Assemblée générale annuelle de la Société des Amis du Muséum.... 258 Séance solennelle de la Société des Amis du Muséum 339 Déclaration de vacance de la Chaire de Physique végétale 338 Dons d’ouvrages à la Bibliothèque du Muséum en 1933 179, 258 Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1933 par l’Assem- blée des Professeurs 505 Travaux faits dans les Laboratoires et Accroissement des Collections du Muséum pendant l’année 1932 7 Le Gérant, J. Caroujat. TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA. — 26-12-1933. SOMMAIRE Actes admmistrahfs : Pages. Nomination de M. P. Lemoine comme Membre du Comité de Direction du Musée de la Mer à Biarritz 433 — de MM. P. Lemoine, L. Roule, E. Bourdelle, R. Jeannel comme Membres du Conseil d 'Administration du Muséum d’histoire naturelle et du Parc Zoologique de Bourges 433 — de M“® Taedieu-Blot comme Assistant au Laboratoire de Phanérogamie. 433 — de M. Metman comme Aide-technique titulaire au Laboratoire de Phané- rogamie 433 — de M^i® Jean comme Commis titulaire à la Bibliothèque 434 — de M. Geavat comme Garçon titulaire au Laboratoire d’Organographie. 434 — de M. Deliee comme Gardien titulaire à la Ménagerie 434 Congés accordés à MM. Jourdain, Bouvier, Massoulier et M“® de Mouei- CAUD 434 Décès de MM. Brolemann, Correspondant du Muséum, et Guimont, Jardinier. 434 Présentation d’ouvrages par MM. F. Angel et R. Benoist 434 Communications : B. Bourdelle. Notes ostéologiques et ostéométriques sur l’Hémippe de Syrie. 435 F. Angel. Sur un genre malgache nouveau de la famille des Chamæleontidés [Figs.] 443 E. Fleutiaux. Trois Eucnemididœ nouveaux de Madagascar 447 S. H. Chen. Chrysomelidœ {Coleoptera) nouveaux de l’Asie tropicale. 2® note [Figs.] 449 M“® H. Mazoué. Description de l’innervation des muscles adducteur et abduc- teur de la pince chez Potamobius leptodactylus Eschscholtz [Fig.]... 457 F. Geandjean. Observations sur les Oribates (5® série) [Figs.] 461 L. Germain. Contributions à la Faune Malacologique de l’Afrique équatoriale : LXVI. Mollusques terrestres et fluviatües du voyage de M. A. Cheva- lier au Sahara et en Afrique occidentale française (1931-1932). I. Pélé- cypodes 469 J. CosTANTiN. Sur les Maïs géants 475 A. Chevalier. Plantes nouvelles ou peu connues de l’Afrique tropicale. IV. . . 479 M“® M.-L. Taedieu-Blot. Contribution à l’étude des Aspléniées de l’Indo- Chine. I. Asplénium [Figs.] 480 P. Chouaed et M“® V. Galap. Particularités anatomiques des écailles et des tuniques des bulbes de quelques Scillées de l’Afrique australe et tropicale [Figs.] 43 A. Reznik, Révision de la section Notosolen Stapf du genre Andropogon Linné (Graminées). [Figs.] 494 P. Lemoine, R. Humery et R. Soyer. Sur la présence du Crétacé inférieur sous la région Parisienne 501 Liste des Associés et Correspondants nommés en 1933 505 Table alphabétique des auteurs et des personnes cités 506 TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 50 ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporte- ront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro correspondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL *. Franee et Étranger ; 50 fr.