BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL d’HISTOIRE NATURELLE llllllllllllllllllllllllllllllllll PUBLICATION BIMESTRIELLE N° 102 NOVEMBRE-DECEMBRE 1972 i 11 zoologie 76 BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, rue Cuvier, 75005 Paris Directeur : P r M. Vachon. Comité directeur : P rs Y. Le Grand, C. Lévi, J. Dorst. Rédacteur général : Dr. M.-L. Bauchot. Secrétaire de rédaction : M me P. Dupérier. Conseiller pour l’illustration : Dr. N. Halle. Le Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle, revue bimestrielle, paraît depuis 1895 et publie des travaux originaux relatifs aux diverses branches de la Science. Les tomes 1 à 34 (1895-1928), constituant la l re série, et les tomes 35 à 42 (1929-1970), constituant la 2 e série, étaient formés de fascicules regroupant des articles divers. A partir de 1971, le Bulletin 3 e série est divisé en six sections (Zoologie — Botanique — Sciences de la Terre — Sciences de l’Homme — Sciences physico-cbimiques — Écologie générale) et les articles paraissent, en principe, par fascicules séparés. S’adresser : — pour les échanges, à la Bibliothèque centrale du Muséum national d’His- toire naturelle, 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 9062-62) ; — pour les abonnements et les achats au numéro, à la Librairie du Muséum 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 17591-12 — Crédit Lyonnais, agence Y-425) ; — pour tout ce qui concerne la rédaction, au Secrétariat du Bulletin, 57, rue Cuvier, 75005 Paris. Abonnements : Abonnement Général : France, 260 F ; Etranger, 286 F. Zoologie : France, 200 F ; Etranger, 220 F. Sciences de la Terre : France, 50 F ; Étranger, 55 F. Sciences de i.’Homme : France, 45 F ; Étranger, 50 F. Botanique : France, 40 F ; Etranger, 44 F. Sciences Physico-Chimique : France, 15 F ; Étranger, 16 F. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 3 e série, n° 102, novembre-décembre 1972, Zoologie 76 Résultats scientifiques de la campagne Noratlante : Astérides et Ophiurides 1 par Gustave Cherbonnier et Myriam Siruet Résumé. — Lors de la campagne Noratlante du « Jean Charcot » dans l’Atlantique nord, une importante collection d’Échinodermes a été récoltée. Dans cette note sont signalées 31 espèces d’Astérides, dont une nouvelle pour la Science, et quatre nouvelles espèces d’Ophiurides parmi les 28 étudiées. Abstract. — During the Northatlantic campaign of the “ Jean Charcot ” in the North Atlan¬ tic, an important collection of Echinoderms has been collected. In this note are pointed out thirty one species of Asterids, one is new for Science, and there are four new species of Ophiurids among the twenty-eight studied. Lors de la campagne Noratlante du « Jean Charcot » dans l’Atlantique nord au cours des mois d’août, septembre et octobre 1969, une importante collection d’Échinodermes a été récoltée essentiellement à l’aide d’une drague épibenthique (Hessler et Sanders, 1967) et d’un chalut double perche Blake (Voss, 1966), ce dernier donnant de loin les meil¬ leurs résultats pour la macrofaune. 46 prélèvements benthiques, dont 70 % à plus de 2 000 m, ont été effectués dans une zone s’étendant en latitude entre 35°N et 64°N et en longitude entre 04°W et 54°W. par des profondeurs se situant entre 230 et 5 280 m (fig. 1). Pour le domaine exploré, les nombres d’espèces et de spécimens sont importants ; c’est ainsi que l’on dénombre 31 espèces d’Astérides dont une nouvelle pour la Science, et quatre nouvelles espèces d’Opbiurides parmi les 28 étudiées. Pour toutes ces espèces, les données pouvant contribuer à la connaissance de leur distribution géographique et bathymétrique ont été complétées par les résultats provenant des expéditions océanographiques suivantes : Expéditions du « Porcupine » (1869-1870) Expéditions du HMS « Challenger » (1873-1876) Norske Nordhavs Expédition (1876-1878) Expédition du « Travailleur » et du « Talisman » (1880-1883) Expédition du « Caudan » (1895) Expédition du Danish « Ingolf » (1895-1896) Deutsche Tiefsee Expédition (1898-1899) 1. Contribution n° 81 du Groupe scientifique du Centre océanologique de Bretagne. Résultats scienti¬ fiques du NO « Jean Charcot » en Atlantique nord : août-septembre-octobre 1969, publication n° 17. * G. Cherbonnif.r, Muséum national d’Histoire naturelle, Laboratoire de Biologie des Invertébrés marins et Malacologie, 55, rue de Bufjon, 75005 Paris. M. Sibuet, Centre océanologique de Bretagne, B.P. 337, 29200 Brest. 102, 1 1334 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET Campagnes de « l’Hirondelle » et de la « Princesse Alice » du Prince Albert I er de Monaco (1895-1910) Swedish Deep Sea Expédition (1947-1948) Galathea Expédition (1950-1952) Campagnes de la « Thalassa » (1967 et 1968) ainsi que les expéditions effectuées au large de la côte ouest de l’Irlande (1869-1904) avec les navires « Flying », « Fingal », « Research I I arlequin », « llelga ». Nous remercions le Dr Sanders et le Dr Schoener pour les informations provenant de leur radiale « Gay-Head-Bermuda », qu’ils ont bien voulu nous communiquer. Fig. 1. — Trajet et stations de la campagne Noratlante, avec indication des prélèvements où les Astérides et les Ophiurides ont été récoltées. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTÉRIDES ET OPIIIURIDES 1335 En dehors de nos propres résultats, nous avons utilisé l’Atlas hydrographique Die- trich, 1969, pour connaître les conditions approximatives de température de l’eau au niveau des prélèvements chaque fois qu’une mesure directe n’était pas indiquée dans la littérature. D’après l’ensemble de ces données, nous avons pu établir des tableaux et des cartes donnant des indications précises sur la répartition bathymétrique des espèces et le groupement de certaines d’entre elles par régions géographiques. T ABLEAU I. — Liste des Astérides Engins de prélèvement Marinovich (C). : drague épibent hique de Sanders (E) ; chalut N° prélèv. Engin codé Date Coordonnées géographiques Profondeur en m P. F» R. 1 10.VIII.1969 55°07'07N 15°11'02W 2 215 p. h B. 2 13.VIII.1969 54°12'09N 27°51'05W 3 085 P. 12 E. 2 14.VIII.1969 54°21'06N 27°00'02W 3 175 P. 17 B. 3 19.VIII.1969 52°45'04N 41°12'06W 4 340 P. 20 B. 4 21.VIII.1969 52°06'03N 45°33'01W 4 165 P. 22 F. 1 23. VII 1.1969 49°56'00N 50°32'01W 325 P. 24 B. 5 3. IX.1969 55°42'07N 49°20'05W 3 675 P. 36 F. 2 12.IX.1969 63°29'03N 310 52°36'04W récoltées à chaque prélèvement. Blakc double perche (B) ; chalut à poissons (F) ; chalut à crevettes Espèces récoltées Nbre d’exem¬ plaires Bathybiaster vexillifer W. Thomson. 2 Plutonaster bifrons (W. Thomson). 5 Pseudarchaster parelii (Diiken et Koren). . 5 Pteraster reductus R. Koehler. 1 Ilymenaster giboryi E. Perrier. 1 Zoroaster fulgens W. Thomson. 9 Porcellanaster coeruleus W. Thomson. 4 Hyphalaster inermis Sladen. 2 Porcellanaster coeruleus W. Thomson. 2 Styracaster chuni Ludwig. 1 Hyphalaster inermis Sladen. 1 Freyella laubieri nov. sp 2 Dytaster nobilis Sladen. 8 Pteraster alveolatus Perrier. 4 Hymenaster giboryi Perrier. 6 Ctenodiscus corniculatus (Retzius). 1 Ilenricia sanguinolenta (O. F. Müller). 1 Styracaster chuni Ludwig. 2 Pteraster alveolatus E. Perrier. 2 Leptychaster arcticus M. Sars. 1 w M H g *! s > g ce 3 d w H N° prélèv. Engin codé Date Coordonnées géographiques Profondeur en m P. 39 C. 1 13.LX.1969 63°10'01N 53°40'01W 1 216 P. 42 E. 6 14 .IX.1969 58°47'07N 52°56'05W 3 610 P. 62 C. 3 3.X.1969 36°47'04N 27°11'07W 3 670 P. 65 B. 10 4.X.1969 36°58'02N 26°20'00W 2 871 P. 67 B. 11 6.X.1969 38°20'00N 25°21'00W 2 844 P. 96 B. 14 16.X.1969 37°21'01X 10°46'06W 5 110 P. 109 B. 15 26.X.1969 44°07'03N 4°09'03W 1 884 P. 115 B. 17 29.X.1969 45°13'03N 5°30'07W 4 700 Bathybiaster vexillifer W. Thomson. 3 Pteraster personatus Sladen. 1 Styracaster chuni Ludwig. 1 Hymenaster quadrispinosus Fisher. 2 Dytaster exilis Sladen. 1 Dytaster exilis Sladen. 2 Calyptraster personatus (E. Perrier). 2 Freyella spinosa E. Perrier. 2 Dytaster exilis Sladen. 2 Freyella sexradiata E. Perrier 2 Bathybiaster aexillifer W. Thomson. 6 Plutonaster bifrons (W. Thomson). 2 Benthopecten armatus Sladen. 4 Pectinaster filholi E. Perrier. 3 Hymenaster membranaceus W. Thomson. . 3 Brisinga endecacnernos Asbjôrnsen. 1 Freyella spinosa E. Perrier. 2 Styracaster ehnni Ludwig. 1 Hyphalaster inermis Sladen. 1 Dytaster agassizi Perrier. 4 Freyella benthophila Sladen. 20 CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1337 N° prélèv. Engin codé Date Coordonnées géographiques en m P. 116 B. 18 30.X.1969 46°39'08N 10°08'06W 4 690 P. 124 B. 19 31.X.1969 47°28'01N 8°25'01 W 2 150 P. 128 B. 20 1.XI.1969 47°40'09N 8°05'07W 1 175 P. 129 B. 21 1.XI.1969 47°42'01N 1 150 8°10'03W P. 130 B. 22 1.XI.1969 47°42'04N 1 170 8°12'03W 1338 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1339 ASTÉRIDES 186 individus proviennent de 21 prélèvements de la campagne Noratlante. Neuf familles sont représentées avec vingt et un genres et trente ^et une espèces. Le tableau I indique le nom et le nombre des espèces récoltées par chaque engin de prélèvement, les coordonnées géographiques et la profondeur de la station. Dans la collection d’Astérides, une espèce prélevée au nord-est de Terre-Neuve, par 4 340 m de fond, est nouvelle pour la Science : Freyella laubieri n. sp. Les récoltes de la cam¬ pagne Noratlante donnent des précisions intéressantes en ce qui concerne la répartition géographique de bon nombre d’espèces ; Hymenaster quadrispinosus Fisher, 1905, par exemple, n’a jamais été récolté dans l’océan Atlantique ; Dytaster nobilis Sladen (1889), connu d’une seule station de l’Atlantique sud, est nouveau pour l’Atlantique nord. Pour l’étude spécifique qui suit, nous avons adopté l’ordre systématique de Morten- sen (1927). L’intérêt, est surtout axé sur la distribution des espèces, mais nous avons cru bon de préciser certains caractères anatomiques importants. GONIOPECTINIDAE Ctenodiscus crispatus (Retzius) Asterias crispata Retzius, 1805 : 17. Ctenodiscus crispatus Ludwig, 1900 : 450 (synonymie jusqu’en 1899) ; Fisher, 1911 : 31, pl. 3, fig. 1-4, pl. 4, fig. 1-6 ; Verrill, 1914: 331, pl. V, fig. 6, 7, 8, 8a, pl. XLIX, fig. 5, 5a ; Dyako- nov, 1933 : 36, fig. 186 ; Heding, 1935 :12, fig. 3 ; Dyakonov, 1950 : 15, fig. 187, 188 (synony¬ mie jusqu’en 1933) ; 1952 : 289, 290 ; Clark, 1952 : 951, pl. XXXIII, fig. 3 ; Grainger, 1955 : 900 ; Dyakonov, 1956 : 14, fig. 8 ; Baranova, 1957 : 153 ; Dyakonov, 1958a : 284, fig. 2 ; Khodkina, 1964 : 43 ; Grainger, 1964 : 36, 1966 : 25, fig. 2, 2, 4, 47. Origine. — Noratlante : P. 22 — F. 1. Distribution géographique (carte n° 1), bathymétrique et thermique Cette espèce est surtout répandue en zone arctique. E. FI. Grainger (1964) a étudié sa distribution géographique du nord du Labrador au détroit de Belle-Isle. Elle a été récoltée dans le Pacifique nord et le Pacifique sud, la mer du Japon. Dans l’océan Atlantique, ses limites sud se situent actuellement au niveau du cap Flatteras sur la côte américaine et au large des îles Faeroe sur la côte européenne. Les limites bathymétriques entre lesquelles les individus de cette espèce bathyale ont été rencontrés se situent entre 100 et 1 150 m, les températures qui régnent à ces diverses profondeurs varient entre 3° et 7°C (Dietrich, 1969). PORCELLAN ASTERIDAE Toutes les espèces appartenant à cette famille abyssale ont été bien étudiées par Mad- sen (1961). 1340 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET CARTE NSI a BATHYBIASTER VEXILLIFER o LEPTYCHASTER ARTICUS • CTENODISCUS CRISPATUS a HENRICIA SANGUINOLENTA L'isobathe 1500 est exprimée en brasses. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1341 Les prélèvements de la campagne Noratlante apportent, pour certaines d’entre elles, des compléments intéressants en cc qui concerne la biogéographie. Porcellanaster coeruleus W. Thomson Porcellanaster coeruleus W. Thomson, 1877 : 378-380, fig. 97, 98 ; Clark, 1923 : 239 ; Madsen, 1961 : 126, fig. 22-24 (synonymie jusqu’en 1935). Origine. — Noratlante : P. 11 — B. 2 ; P. 12 — E. 2. Remarques Les trois exemplaires récoltés lors de la campagne Noratlante dans le nord-est de l’Atlantique ont des tailles variant entre R/r = 15/8 et R/r = 7/4. Aucun individu ne pré¬ sente de piquants marginaux dorsaux ; par l’absence de ce caractère, ils ressemblent aux exemplaires de la Danish « Ingolf » Expédition prélevés au large de l’Irlande, et à ceux de Pehrier (Porcellanaster inermis) récoltés par le « Talisman ». Distribution géographique (carte n° 5), bathymétrique et thermique Cette espèce abyssale a une répartition géographique mondiale. Dans l’Atlantique, ses limites bathymétriques se situent entre 1 484 et 5 600 m, les températures étant infé¬ rieures à 4°C. Styracaster chuni Ludwig Styracaster chuni Ludwig, 1907 : 314 ; Madsen, F. J., 1961 : 113, fig. 3, 20, pl. X, 3-5 (synonymie jusqu’en 1935). Origine. — Noratlante : P. 12 — E. 2 ; P. 24 — B. 5 ; P. 42 — E. 6 ; P. 115 — B. 17 ; P. 116 — B. 18. Remarques Les exemplaires, présents dans cinq prélèvements do la campagne Noratlante, entre le golfe de Gascogne et le détroit de Davis, sont tous d’assez grande taille ; leurs dimensions sont comprises entre R/r = 15/6 et R/r = 46/12. Le nombre d’organes cribriformes et de piquants marginaux dorsaux varie pour chaque individu. L’exemplaire le plus petit, provenant du prélèvement P. 12 — E. 2, n’a qu’un seul piquant marginal ; on en compte deux, trois ou quatre sur les autres exemplaires. Il y a sept organes cribriformes, sauf pour l’exemplaire provenant du prélèvement P. 115 — B. 17 qui n’en a que cinq. Distribution géographique (carte n° 5), bathymétrique et thermique Cette espèce abyssale, connue essentiellement de l’Atlantique par des fonds allant de 2 400 m à 3 121 m, ainsi que dans la fosse des Kermadec (4 570 m), n’a jamais été signalée dans le golfe de Gascogne où elle a été récoltée pendant la campagne Noratlante par 4 700 m de fond. Elle vit à des températures inférieures à 4°C. Styracaster horridus Sladen Styracaster horridus Sladen, 1883 : 229-232 ; Madsen, F. J., 1961 : 93-107, fig. 12-17, pl. 7, 8 (syno¬ nymie jusqu’en 1951). 1342 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET Origine. — Noratlante : P. 116 -— B. 18. Remarques Les deux seuls exemplaires d’un prélèvement de la campagne Noratlante au large de la Bretagne ont 6 organes cribriformes ; ce nombre est moins élevé que chez les exemplaires de même taille provenant de l’expédition de la « Galathea » ; ce caractère est indépendant de la taille. Distribution géographique (carte n° 6), bathymétrique et thermique Cette espèce abyssale vit à très grande profondeur entre 4 270 et 5 610 m dans l’océan Atlantique, à des températures allant de 2° à 4°C. Connue des océans Indien et Pacifique, elle semble n’exister qu’à l’est de l’Atlantique, du golfe de Guinée jusqu’au golfe de Gas¬ cogne. Hyphalaster inermis Sladen Hyphalaster inermis Sladen, 1883 : 239-242 ; Madsen, 1961 : 58-72, fig. 6, 7, pl. I-III, XIII, 3, 4 (synonymie jusqu’en 1951). Origine. — Noratlante : P. 11 — B. 1 ; P. 12 — E. 2 ; P. 115 — B. 17. Distribution géographique (carte n° 5), bathymétrique et thermique Cette espèce, de répartition mondiale, a été récoltée dans l’océan Atlantique à des profondeurs de 2 278 m à 5 430 m et des températures variant entre 2° et 4°C, ainsi que dans les océans Indien et Pacifique. ASTROPECTINIDAE Astropecten sphenoplax Bell Astropecten sphenoplax Bell, 1892 a : 522, pl. 23, 1892 b : 68, pl. XI ; Koehler, 1909 : 42, pl. 17, fig. 8 ; Mortensen, 1927 : 59. Origine. — Noratlante : P. 129 — B. 21. Distribution géographique (carte n° 3), bathymétrique et thermique Cette espèce n’était connue que par des individus provenant des expéditions du Prince Albert I er de Monaco (Açores — golfe de Gascogne), et du Fingal (nord-ouest de l’Irlande). C’est une espèce bathyale (828 m à 1 187 m) vivant à des températures de l’ordre de 8° à 9°C. Psilaster andromeda (Müller et Troschel) Astropecten andromeda Müller et Troschel, 1842 : 129. Psilaster andromeda, H. Ludwig, 1900 : 454, 455 (synonymie jusqu’en 1899) ; Koehler, 1909 : 60, pl. II, 3 ; XV, 8, 9 ; 1924 : 205-207, pl. VI, fig. 1, 2 ; Mortensen, 1927 : 59, 60, fig. 83 ; Dya- konov, 1950 : 25. Origine. — Noratlante : P. 129 — B. 21. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1343 Distribution géographique (carte n° 2), bathymétique et thermique Cette espèce présente une aire de répartition limitée à la côte est de l’océan Atlantique, entre 10°N et 70°N ; un seul individu a été prélevé à l’est de Terre-Neuve pendant l’expédition du « Michael Sars » ; mais s’agit-il vraiment de cette espèce ? P. andromeda vit sur des fonds bathyaux (100 à 1 853 m) où la température varie de 2° à 11°C, du nord au sud. CARTE NS 2 a PSILASTER ANDROMEDA • PLUTONASTER BIFRONS * ZOROASTER FULGENS L’isobathe 1500 est exprimée en brasses. 1344 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET Bathybiaster vexillifer (W. Thomson) Archaster vexillifer W. Thomson, 1873 b : 150, fig. 25. Bathybiaster vexillifer Mortensen, 1927 : 61, 62, fig. 34, 35 ; Dyakonov, 1933 : 38, fig. 19 ; 1950 : 27, fig. 15. Astropecten pallidus Danielssen et Koren, 1877 : 62, pl. III, fig. 1-7. Bathybiaster pallidus Danielssen et Koren, 1884 : 89-94, pl. 14, fig. 1-15 ; Ludwig, 1900 : 455. Ilyaster mirabilis Danielssen et Koren, 1884 : 100, pl. VII, fig. 15-19. Phoxaster pumilus Sladen, 1889 : 236, pl. XL, fig. 3-6, pl. XV, fig. 7-11. Origine. -— Noratlante : P. 6 •—- B. 1 ; P. 39 —- C. 1 ; P. 109 — 15. Distribution géographique (carte n° 1), bathymétrique et thermique L’espèce vit essentiellement dans la zone arctique de l’océan Atlantique ; cependant, elle est connue le long de la côte des Etats-Unis jusqu’au cap Hatteras ; elle n’avait jamais été récoltée avant la campagne Noratlante à des latitudes inférieures à 60° le long de la côte européenne. Bathybiaster vexillifer vit dans un même secteur géographique que Psilaster andromeda (côte Scandinave —- golfe de Gascogne) mais à des profondeurs plus grandes et donc à des températures plus faibles, de l’ordre de 1° à 4°C du nord au sud. Plutonaster bifrons (W. Thomson) Archaster bifrons W. Thomson, 1873 b : 122, fig. 17, 74. Plutonaster bifrons Sladen, 1889 : 84-88, pl. XI fig. 1-4, pl. XIII, fig. 9, 10 ; Koehler, 1924 : 202, pl. VII, fig. 2, 3 ; Mortensen, 1927 : 63, fig. 36. Origine. — Noratlante : P. 6 — B. 1 ; P. 109 — B. 15 ; P. 124 — B. 19 ; P. 128 — B. 20. Remarques On remarque, sur les exemplaires provenant de 3 prélèvements effectués dans le golfe de Gascogne, la présence inhabituelle de pédicellaires valvulaires dans l’aire interbrachiale ventrale. Tous les autres caractères concordent avec la diagnose de l’espèce, et il n’est pas possible de faire une confusion avec le genre Dytaster caractérisé par l’existence de pédicel¬ laires valvulaires. Distribution géographique (carte n° 2), bathymétrique et thermique L’aire de répartition de Plutonaster bifrons est la côte est de l’Atlantique. Le seul exemplaire trouvé par le « Challenger » au large du cap Cod était un individu immature dont l’identification était douteuse ; il ne permet donc pas d’affirmer l’existence de cette espèce dans l’ouest Atlantique. L’espèce est également connue en Méditerranée. Elle vit en Atlantique à des profondeurs variant entre 100 et 2 448 m où les températures varient de 1° à 8,5°C du nord au sud. Dytaster exilis Sladen Dytaster exilis Sladen, 1889 : 65-70, pl. II, fig. 3, 4, pl. IV, fig. 9, 10. Origine. -—- Noratlante : P. 62 —- C. 3 ; P. 65 —- B. 10. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTÉRIDES ET OPHIURIDES 1345 Remarques L’espèce récoltée aux Açores pendant la campagne Noratlante se rapproche de Dytaster exilis var. carinata par la forme carénée de ses bras, l’allure des piquants adambulacraires, mais en diffère par l’absence totale de pédicellaires sur la face dorsale du disque et des bras. Par ce dernier caractère, elle correspond à la description du type de l’espèce. Distribution géographique (carte n° 6), bathymétrique et thermique D. exilis avait été récoltée par le « Challenger » dans le Pacifique sud et en Atlantique nord et sud, et n’avait plus jamais été rencontrée depuis ; sa localisation au niveau des Açores laisse supposer que cette espèce, très rarement prélevée, a une distribution assez large dans les différents océans. Elle vit par 2 500 m jusqu’à 3 670 m de fond, à des tempé¬ ratures inférieures à 4°C. Dytaster agassizi Perrier Dytaster agassizi Perrier, 1894 : 302-304, pl. XVII, fig. 2. Origine. — Noratlante : P. 115 — B. 17 : P. 116 — B. 18. Distribution géographique (carte n° 6), bathymétrique et thermique Cette espèce abyssale vit par grande profondeur (3 120 à 5 000 m), à des températures inférieures à 4°C, entre le golfe de Gascogne et les Açores. Trois navires océanographiques l’avaient récoltée avant la campagne Noratlante : le « Talisman », la « Princesse Alice » du Prince Albert I er de Monaco, et le « Michael Sars ». Dytaster nobilis Sladen Dystaster nobilis Sladen, 1889 : 73, 74, pl. 111, tig. 1, 2, pl. XXXII, fig. 3, 4. Origine. — Noratlante : P. 20 — B. 4. Distribution géographique (carte n° 6), bathymétrique et thermique Les 8 exemplaires d’un prélèvement de la campagne Noratlante au nord-est de Terre- Neuve correspondent à l’unique description de Sladen faite pour des individus récoltés par le « Challenger » au large de Buenos-Aires, dans l’Atlantique sud, par 4 823 m de fond. Depuis, aucune expédition n’avait retrouvé l’espèce. Leptychaster arcticus (M. Sars) Astropecten arcticus M. Sars, 1850 : 161. Leptoptychaster arcticus Ludwig, 1900 : 452, (synonymie jusqu’en 1895) ; Fisher, 1911 : 43-45, pl. VIII, fig. 1, pl. IX, fig. 4 ; Koehi.f.r, 1924 : 203, 204, pl. VI, fig. 3. Leptychaster arcticus Dyakonov, 1950 : 19, 20 ; 1958 : 284 ; Grainger, 1966 : 26, fig. 49. Origine. — Noratlante : P. 36 — F. 2. Distribution géographique (carte n° 1), bathymétrique et thermique Très répandue le long des côtes européenne et américaine, cette espèce a été récoltée pendant la campagne Noratlante près de celles du Groenland. Elle vit également dans 1346 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET l’océan Pacifique sud et nord et dans la mer du Japon. Ludwig (1900) avait étudié la distri¬ bution subarctique de cette espèce littorale et bathyale qui vit, en Atlantique nord, entre 37 et 1 255 m de profondeur, à des températures de 4° à 8°C. BENTHOPECT1N1DAE Benthopecten spinosus Yerrill Benthopecten spinosus Yerrill, 1884 : 218 ; 1894 : 245 ; 1895 : 129 ; 1899 : 217, pl. XXX, fîg. 7,7 a-, Grieg, 1921 : 12, 13. Pararchaster armatus Sladen, 1889 : 19-22, pl. I, fîg. 5, 6, pl. IV, fig. 5, 6. Benthopecten armatus Farran, 1913 : 2, 3, pl. I, fig. 1 ; Mortensen, 1927 : 74, 75, fig. 41. Pararchaster fisheri Perrier, 1894 : 263-269, pl. XX, fig. 2. Pararchaster semisquamatus var. occidentalis Sladen, 1889 : 10. Origine. — Noratlante : P. 109 — B. 15 ; P. 124 — B. 19. Distribution géographique (carte n° 4), bathymétrique et thermique Cette espèce bathyale profonde n’est connue qu’en Atlantique nord, par des profon¬ deurs de 1 174 m à 3 060 m où la température est de 3,5° à 5,5°C. Pectinaster filholi Perrier Pectinaster filholi Perrier E., 1885 : 70 ; 1894 : 280-285, pl. XX, fig. 3 ; Clark, 1923 : 240 ; Morten¬ sen, 1927 : 71. Origine. — Noratlante : P. 109 — B. 15. Distribution géographique (carte n° 4), bathymétrique et thermique Cette espèce a été récoltée par le « Talisman » au large des Açores et des îles du Cap- Vert. Pendant la campagne Noratlante, trois exemplaires ont été prélevés au large de la Bretagne. Elle a été signalée dans l’Atlantique sud, au niveau du cap de Bonne Espérance (Clark, 1923). Les profondeurs de récolte varient entre 1 152 et 2 324 m, où les tempéra¬ tures sont de Tordre de 6° à 8°C. GONIASTERIDAE Pseudarchaster parelii (Düben et Ivoren) Astropecten parelii Düben et Koren, 1846 : 247-250, pl. VII, fig. 14-17. Plutonaster parelii Ludwig H., 1900 : 449, (synonymie jusqu’en 1897). Astrogonium pardi Koehler, 1909 : 75, pl. 14, fig. 8-12, pl. 15, fig. 7, 8, 10, 12. Pseudarchaster parelii Fischer, 1911 : 180, pl. 31, fig. 1, 2, pl. 33, fig. 3, pl. 57, fig. 5 ; Koehler, 1924 : 180, pl. III, fig. 14-16 ; Mortensen, 1927 : 87, fig. 49 ; Dyakonov, 1950 : 37, fig. 184 ; 1958 a : 287 ; 1958 h : 262. Origine. — Noratlante : P. 6 — B. 1. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1347 Distribution géographique (carte n° 3), bathymétrique et thermique Cette espèce est connue dans le Pacifique nord et en Atlantique nord le long des côtes euro¬ péennes et américaines, à des profondeurs allant de 15 à 2 500 m. Les exemplaires de la campagne Noratlante proviennent du bathyal profond au large de l’Irlande et du golfe de Gascogne. L’espèce vit à des températures allant de 4° à 8°C. CARTE NI 3 O ASTROPECTEN SPHENOPLAX • CULCITOPSIS BOREALIS a PTERASTER PERSONATUS à BRISINGA ENDECACNEMOS a PSEUDARCHASTER RARELII L'isobathe 1500 est exprimée en brasses. 1348 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET P0RAN1DAE Culcitopsis borealis Süssbach et Breekner Culcitopsis borealis Süssbach et Breekner, 1911 : 217, pl. I, fig. 4-6 ; Koehler, 1924 : 160, pl. II, fig. 20, 21. Origine. — Noratlante : P. 130 — B. 22 Distribution géographique (carte n° 3), bathymétrique et thermique Espèce assez rare, vivant dans les limites bathyales de la côte européenne, à des tempé¬ ratures variant entre 6° et 8°C. PT ERASTERIDA E Pteraster reductus Koehler Pteraster reductus Koehler, 1907 : 25 ; 1909 : 96, 97, pl. III, fig. 8, 9, pl. XX, fig. 10 ; Mortensen, 1927 : 103. Origine. — Noratlante : P. 6 — B. I. Distribution géographique (carte n° 4), bathymétrique et thermique Cette espèce n’était connue que par les expéditions du Prince Albert I er de Monaco et du 10 cm (il est difficile d’évaluer exactement la longueur des bras, leurs extrémités étant cassées). La face dorsale du disque est légèrement échancrée dans l’intervalle de deux bras ; elle est convexe et forme un cône dans la zone centrale. En face de chaque arc interbra- 1. Cette espèce est respectueusement dédiée au Dr L. Laubier. 1354 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET chiai, le disque présente une dépression en forme de gouttière : il est recouvert de plaques pentagonales imbriquées portant chacune six à huit piquants de 0,7 mm de long, ainsi que cinq à sept petits pédicellaires croisés. La plaque madréporique présente sept crêtes sinueuses séparées par six profonds sillons ; elle est située assez loin du bord du disque. Fig. 2. — Freyella laubieri nov. sp. A : mâchoire ; B : face ventrale d’une partie d’un bras ; G : partie latérale d’un bras. Les bras sont très longs, très étroits au niveau de leur insertion. Des plaques polygonales imbriquées recouvrent le squelette brachial ; elles sont légèrement plus grandes que celles du disque, et portent huit à dix épines alignées transversalement. Dans la région proximale du bras, on observe jusqu’à quinze pédicellaires par plaque ; après la zone génitale dont la CAMPAGNE NORATLANTE : ASTÉRIDES ET OPHIURIDES 1355 longueur est d’environ 4 cm, quelques plaques s’alignent en bandes transversales, chaque bande étant constituée de deux lignes de plaques accolées ; celles-ci disparaissent ensuite jusqu’à l’extrémité des bras. Les plaques dorsales ne rejoignent pas les plaques adambu- lacraires ; il existe une solution de continuité, constituée par une membrane fine, trans¬ parente qui recouvre cette région latérale et s’insinue entre les bandes transversales ; elle se poursuit dans la partie distale du renflement jusqu’à l’extrémité du bras (fig. 2, C). La face ventrale des bras se caractérise par une très large gouttière ambulacraire (fig. 2, B). Les plaques adambulacraires projettent chacune à l’intérieur du sillon une sorte d’apophyse portant un piquant simple mais parfois bifide, entouré de nombreux petits pédieellaires croisés disposés en collerette près du sommet, et qui s’intercale entre deux podies consécutifs ; elles sont toutes munies, en leur partie ventrale, d’un fort piquant dressé, d’environ 5 mm de long, qui est également gainé de pédieellaires. Une plaque margi¬ nale allongée relie de deux en deux les plaques adambulacraires aux plaques brachiales dorsales, donnant ainsi l’apparence d’une succession d’arceaux ; cette plaque n’existe pas en face des premières plaques adambulacraires ; elle apparaît entre la 5 e et la 10 e plaque. Chaque plaque marginale est munie d’un petit piquant, d’environ 2 mm de long, qui ne semble pas être garni de pédieellaires. Dans la partie distale des bras, la plaque marginale s’amenuise progressivement ; seule subsiste la base d’insertion du piquant. La mâchoire est constituée de deux dents séparées par un sillon médian bien visible (fig. 2, A). Chaque pièce dentaire porte sur son bord buccal quatre piquants divergents ; ceux-ci sont trapus et garnis de pédieellaires croisés, le plus externe, dirigé vers le sillon ambulacraire, présentant une allure caractéristique en forme de hache. Chaque dent sup¬ porte sur sa partie ventrale un gros et long piquant dressé, homologue de celui des plaques adambulacraires ; il mesure trois à quatre fois la longueur des piquants buccaux. Rapports et différences Parmi les espèces connues du genre Freyella, deux peuvent être rapprochées de cette nouvelle espèce : F. spinosa Perrier, 1894, et F. pennata Sladen, 1882. Freyella laubieri n. sp. présente d’étroites affinités avec F. pennata. Elle a l’aspect général de cette dernière avec des liras fortement renflés à la base, recouverts de plaques polygonales munies de petits piquants et de pédieellaires. Chez F. laubieri, les piquants sont toutefois plus nombreux et s’alignent transversalement sur chaque plaque. Le piquant brachial marginal existe chez les deux espèces mais apparaît à 1,2 cm du disque chez F. lau¬ bieri contre 2,5 cm chez F. pennata, ceci sur deux individus de même taille. F. pennata est connue par l’unique exemplaire du HMS « Challenger » décrit par Sladen. Ce spécimen a été recueilli par 3 375 m de fond au large des côtes du Japon, et l’espèce n’a jamais été retrou¬ vée ; la biogéographie apporte donc un élément important à la distinction de ces deux Freyella. F. laubieri se rapproche également de F. spinosa, connue des Açores, par l’existence de piquants adambulacraires rabattus dans le sillon ambulacraire, et par la présence de pédieellaires sur ces piquants ; toutefois, chez F. laubieri, de très rares piquants sont bifides. Par ailleurs, cette dernière espèce diffère par le nombre de bras, F. spinosa en possédant généralement 11 à 13, peu renflés dans leur partie génitale. Les plaques brachiales marginales existent jusqu’à l’extrémité des bras chez F. spinosa. Des odontophores, présents dans les angles interbrachiaux de l’espèce de Perrier, font totalement défaut chez F. laubieri ; 1356 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET l’emplacement de la plaque madréporique est différent puisqu’elle est située au bord du disque chez celle-ci, alors qu’elle est presque sur sa partie déclive chez F. spinosa. Vis-à-vis de l’ensemble des espèces du genre, Freyella laubieri se caractérise par le nombre et l’allure en massue de ses piquants buccaux, la forme en hache du piquant den¬ taire le plus externe, enfin la présence d’arceaux formés par la juxtaposition de deux rangées parallèles de plaques brachiales dorsales. Mais il est remarquable que F. laubieri possède également certains caractères particuliers qui, jusqu’à présent, étaient spécifiques de F. spi¬ nosa ou de F. permuta. Freyella sexradiata Perrier Freyella sexradiata Perrier, 1885 : 6, 7 ; 1894 : 89, 90, pl. 3, 2 ; Koehler, 1909 : 129, 130, pl. 23, fig. 6 ; 1921 : 2 ; Grieg, 1921 : 30, 31, fig. 10 ; Madsen, J., 1951 : 84. Origine. — Noratlante : P. 96 — B. 14. Distribution géographique (carte n° 5), bathymétrique et thermique Cette espèce abyssale a été récoltée essentiellement dans le secteur est Atlantique (golfe de Gascogne, Açores, Gibraltar) par grande profondeur (4 020-5 110 m). Tempéra¬ ture inférieure à 4°C. Freyella benthophila Sladen Freyella benthophila Sladen, 1889 : 641-643, pl. III, 5-8 ; Madsen, F. J., 1951 : 84. Origine. — Noratlante : P. 115 — B. 17. Distribution géographique (carte n° 6), bathymétrique et thermique Cette espèce très rare, dont l’holotype provient du Pacifique, a été récoltée aux Açores par la Swedish Deep Sea Expédition et retrouvée, lors de la campagne Noratlante, dans le golfe de Gascogne. En Atlantique, l’espèce vit par 4 700-5 000 m de fond. Température inférieure à 4°C. ZOROASTERIDAE Zoroaster fulgens W. Thomson Zoroaster fulgens W, Thomson, 1873 b : 153, fig. 26 ; Sladen, 1889 : 418, pl. 46, fig. 1, 2, pl. 48, fig. 1, 2 ; Perrier, 1894 : 116 ; Grieg, 1921 : 24, 25 ; Mortensen, 1927 : 132, fig. 75 ; Downey, 1970 : 15. Origine. — Noratlante : P. 6 — B. 1 ; P. 128 — B. 20 ; P. 129 — B. 21. Distribution géographique (carte n° 2), bathymétrique et thermique Connue uniquement de l’océan Atlantique, cette espèce présente une aire de réparti¬ tion assez étendue le long de la côte est Atlantique. Elle a également été récoltée dans cer¬ taines régions de l’Atlantique ouest, au large de Bécife, au Brésil, et au large de Terre-Neuve. Zoroaster fulgens vit par 100 à 2 286 m de fond, à des températures variant entre 0° et 8,5°C. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1357 DISTRIBUTION VERTICALE ET REMARQUES BIOGÉOGRAPHIQUES (Tableau II) La comparaison des distributions géographique, bathymétrique et thermique, nous a conduits à constituer six groupes d’espèces d’Astérides. Le tableau II donne les limites bathymétriques de chacune d’elles. Les quatre espèces du premier groupe : Henricia sanguinolenta, Leptychaster arcticus, Ctenodiscus crispatus, Bathybiaster vexillifer, sont essentiellement arctiques et montrent une distribution identique dans les fonds littoraux et bathyaux, à des latitudes élevées de tout l’Atlantique nord (voir carte n° 1). Ce sont des sténothermes froides qui ont tendance à vivre plus profondément à de basses latitudes, exception faite de l’espèce Henricia san¬ guinolenta qui est eurytherme. (Dans ce travail, eurytherme qualifie les espèces suppor¬ tant une variation de température supérieure à 4° ou 5°C, et sténotherme celles qui vivent dans des milieux ne variant pas de plus de 4°C.) Le second groupe comprend trois espèces bathyales et eurythermes : Plutonaster bifrons, Psilaster andromeda, Zoroaster fulgens. Sur la carte n° 2, nous remarquons qu’elles vivent dans les mêmes secteurs géographiques, essentiellement le long des côtes européennes jusqu’à celles de Mauritanie. Elles se retrouvent très souvent dans les mêmes prélèvements, et ont toutes été signalées, mais peu récoltées, sur la côte ouest atlantique. Les cinq espèces du troisième groupe sont bathyales et sténothermes : Brisinga endecac- nemos, Pseudarchaster parelii, Culcitopsis borealis, Pteraster personatus, Astropecten sphe- noplax. La carte n° 3 montre leur répartition dans des secteurs limités des côtes européennes sauf Brisinga endecacnemos qui descend jusqu’aux îles du Cap-Vert. Le quatrième groupe renferme les espèces bathyales profondes : Hymenaster membra- naceus, Benthopecten spinosus, Pectmaster filholi, Pteraster reductus (carte n° 4). Elles sont sténothermes et vivent toutes en dessous de 1 000 m dans l’Atlantique est, sauf Bentho¬ pecten spinosus récolté également au large de la côte américaine, à moins qu’il ne s’agisse là d’une variété propre à cette région. Les sept espèces abyssales du cinquième groupe sont très répandues dans tout l’océan Atlantique où elles vivent à plus de 3 000 m. La carte n° 5 montre leur large répartition du nord au sud et de part et d’autre de la ride médio-atlantique. Les trois espèces appar¬ tenant à la famille des Porcellanasteridae : Porcellanaster coeruleus, Hyphalaster inermis, Styracaster chuni, sont cosmopolites (Madsen, 1961), les autres Freyella sexradiata, Hyme¬ naster giboryi, Dytaster exilis, Pteraster alveolatus, prélevées plus rarement, sont limitées à l’océan Atlantique. La présence de certaines de ces espèces abyssales dans les prélève¬ ments de la campagne Noratlante situés de part et d’autre de la ride médio-atlantique, et particulièrement le long de la faille Gibbs, vient à l’appui de l’hypothèse de Olivet, Le Pichon et Laubier (1970), concernant la possibilité d’un passage de la faune au niveau de cette fracture. Les espèces regroupées sur la carte n° 6 peuvent être subdivisées en deux lots : d’une part Dytaster agassizi, Freyella spinosa, Styracaster horridus, qui ont été prélevées dans le secteur oriental de l’Atlantique ; d’autre part Calyptraster personatus, Dytaster nobilis, Tableau II. — Répartition bathymétrique en Atlantique des espèees d’Astérides récoltées lors de la campagne Noratlante. ESPÈCES PROFONDEURS 1 000 m 2 000 m 3 000 m 4 000 m 5 000 m 6 000 m Henricia sanguinolenla Leptychaster arcticus.. . Ctenodiscus crispatus.. Bathybiaster vexillifer.. Zoroaster fulgens . Plutonaster bifrons ... Psilaster andromeda. .. Brisinga endecacnemos ... Pseudarchaster parelii .... Culcitopsis borealis . Pteraster personatus . Astropecten sphenoplax... Hymenaster membranaceus Benthopecten spinosus.. . . Pectinaster filholi . Pteraster reductus . Porcellanaster coeruleus . Freyella sexradiata . Hymenaster giboryi . Hyphalaster inermis . Styracaster chuni . Dytaster exilis . Pteraster alveolatus .J Dytaster agassizi . Freyella spinosa . Styracaster horridus . Calyptraster personatus.. . Dytaster nobilis . Freyella benthophila . Hymenaster quadrispinosus Freyella laubieri nov. sp.. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTÉRIDES ET OPHIURIDES 1359 Freyella benthophila, Hymenaster quadrispinosus, Freyella laubieri n. sp. pour lesquelles on ne peut pas encore définir une aire de répartition. En effet, nos récoltes sont nouvelles pour la plupart d’entre elles ; Hymenaster quadrispinosus n’avait encore jamais été récoltée en Atlantique ; seule, Calyptraster personatus a été retrouvée pendant la campagne Nora- tlante non loin de sa localité d’origine. La rareté et la dispersion des lieux de récolte pour ces espèces abyssales ne nous permettent pas d’envisager une aire précise de répartition qui doit cependant être très étendue. Tableau III. — Liste des Ophiures récoltées à chaque prélèvement. Engins de prélèvement : drague épibcnthique Sanders (K) ; chalut Blake double perche (15) ; chalut à crevettes Marinovich (C) ; drague à roches (D) ; chalut à poissons (F). N° prélèv. En ^ m Date Coordonnées Profondeur géographiques en m Espèces récoltées Nbre d’exem¬ plaires P. 3 E. 1 8.VIII.1969 53°54'09N 2 450 Homalophiura tesselata Verrill 17051'08 W 1 P. 6 B. 1 10.VIII.1969 55°07'07N 2 215 Ophiacantlia lineata Koehler. 40 15°11'02W Ophiura ljungmani (Lyman). 7 Ophiomusium lymani W. Thomson. 3 P. 11 B. 2 13.VIII.1969 54°12'09N 3 085 Ophiacantlia lineata Koehler. 2 27°51'05W Ophiura ljungmani (Lyman). 39 Homalophiura tesselata (Verrill). 1 P. 12 E. 2 14.VIII.1969 54°21'06N 3 175 Ophiacantlia lineata Koehler. 3 27°00'02W Ophiura ljungmani (Lyman). 33 P. 17 B. 3 19.VIII.1969 52°45'04N 4 340 Amphiophiura convexa (Lyman). 1 41°12'06W P. 20 B. 4 21.VIII.1969 52<>06'03N 4165 Silax puhinus nov. sp. 1 45°33'01W Arnphiophiura convexa (Lyman). 6 P. 22 F. 1 23.VIII. 1969 49°56'00N 325 Ophiopholis aculeata (Linné). 11 50°32'01W P. 36 F. 2 12.IX.1969 63°29'03N 310 Ophiopholis aculeata (Linné). 14 52°36'04W Ophiura ljungmani (Lyman). 1 P. 39 C. 1 13.IX.1969 63°10'01N 1215 Homalophiura tesselata (Verrill). 1 53°40'01W Ophiomusium lymani W. Thomson. 4 1360 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET N° prélèv. Engin codé Date Coordonnées géographiques Profondeur en rn Espèces récoltées Nhre d’exem¬ plaires P. 43 B. 7 14.IX.1969 58°49'07N 3 360 ïlomalophiura multispina nov. sp. î 53°03'09W P. 51 B. 8 25.IX.1969 38°54'05N 5 320 Amphiophiura bullata W. Thomson. 280 46°47'03W P. 56 B. 9 28.IX.1969 38°21'05N 5 280 Amphiophiura convexa (Lyman). 10 42°55'00W Amphiophiura bullata (W. Thomson). 4 P. 62 C. 3 3.X.1969 36°47'04N 3 670 Amphiophiura convexa (Lyman). 9 27°11 , 07W Ophiosplialma armigerum (Lyman). 1 P. 63 E. 8 3.X.1969 36°48'05N 3 665 Amphiophiura convexa (Lyman). 3 27°06'00W üphiotypa simplex Koehler. 2 P. 65 B. 10 4.X.1969 36°58'02N 2 870 Ophiura concreta (Koehler). 11 26°20'00W Iiomalophiura tesselata (Verrill). 6 Ophiosphalma armigerum (Lyman). 16 P. 67 B. 11 6.X.1969 38°20'00N 2 845 Ophiura concreta (Koehler). 4 25°21'00W P. 71 E. 9 9.X.1969 36°40'04N 230 Ophiomyces grandis (Lyman). 18 14°15'06W Amphiura filiformis U. E. Miiller. 8 Ophioconis forbesi Heller. 7 P. 76 D. 8 10.X.1969 36°34'09N 600 Ophiomyxa pentagona Millier et Troschel . . i Ophiura albida Forbes. i P. 80 C. 4 12.X.1969 35°41'03N 4 435 Amphionhiura convexa (Lyman). 2 CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES N° prélèv. Engin codé Date Coordonnées géographiques Profondeur en m P. 84 B. 12 13.X.1969 36°11'03N 2 870 P. 92 B. 13 14.X.1969 35°58'06N 09°30'04W 4 250 P. 96 B. 14 16.X.1969 37°21'01N 10°46'06W 5 110 P. 109 B. 15 26.X.1969 44°07'03N 04°09'03W 1 885 P. 111 B. 16 28.X.1969 45°35'02N 03°51'06W 4150 P. 113 E. 13 28.X.1969 45°08'07N 05°31'04W 4 760 P. 115 B. 17 29.X.1969 45°13'03N 05°30'07W 4 700 P. 124 B. 19 31.X.1969 47°28'01N 2 150 08°25'01W Ophiosphalma armigerum (Lyman). 1 Amphiophiura bullata W. Thomson. 1 Amphiophiura convexa (Lyman). 47 Ophiosphalma armigerum (Lyman) 1 Asteronyx loveni Müller et Troschel. 1 Ophiacantha lineata Koehler. 3 Ophiura concreta (Koehler). 11 Ophiura ljungmani (Lyman). 3 Ophiomusium lymani W. Thomson. 5 850 Ophiomusium lymani W. Thomson. 1 Amphilepis norvégien (Ljungman) 1 Amphilepis norvegica (Ljungman). 1 Ophioeten latens Koehler. 119 Ophiosphalma armigerum (Lyman). 2 Ophiacantha lineata Koehler. 28 Ophiactis echinata Koehler. 5 Ophiura ljungmani Lyman. 19 llomalophiura violainae nov. sp. 1 Ophioeten latens Koehler. 7 Ophiomusium lymani W. Thomson. 18 1362 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET N° prélèv. Engin codé Date Coordonnées géographiques Profondeur en m P. 120 E. 16 1.XI.1969 47°32'04N 1 970 P. 128 B. 20 l.X 1.1969 47°40'09N 1 175 08°05'07W P. 129 B. 21 1.XI.1969 47°42'01N 08°10'03W 1 150 P. 130 B. 22 l.X 1.1969 47°42'04X 08°12'03W 1 170 P. 132 D. 12 1.XI.1969 47°41'07N 3 100 08°30'06W Espèces récol lues N lire d’exem¬ plaires Ophiacantha abyssicola G. O. Sars. 1 Ophiactis echinata Koehler. 1 Ophiura ljungmani (Lyman). 3 Ophiocten latens Koehler. 1 Asteromjx lovent, Millier et Troschel. 1 Ophiacantha abyssicola G. 0. Sars. 13 Ophiacantha lineata Koehler. 10 Ophiacantha smitti Ljungman. 54 Ophiactis abyssicola M. Sars. 43 Ophiophycis mirabilis Koehler. 1 Amphiura grandisquania Lyman. 1 Ophiura ljungmani (Lyman). 3 Homalophiura tesselata (Verrill). 1 Ophiomusium lymani (W. Thomson). 30 Ophiacantha abyssicola, G. O. Sars. 2 Ophiacantha smitti Ljungman. 6 Ophiactis abyssicola M. Sars. 2 Ophiacantha smitti Ljungman. 17 Ophiacantha abyssicola G. ü. Sars. 1 Ophiactis echinata Koehler. 1 Ophiactis abyssicola M. Sars. 4 Ophiura ljungmani (Lyman). 1 Ophioplinthaca abyssalis n. sp. 5 Ophiactis echinata Koehler. 1 CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1363 1364 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET OPHIURIDES 6 911 individus proviennent de 32 prélèvements de la campagne Noratîante (fig. 1). Ils se répartissent en 28 espèces, 18 genres et 7 familles. Dans le tableau III figurent les coordonnées géographiques et les profondeurs de chaque prélèvement, ainsi que le nom des espèces récoltées au cours de chacun d’eux. 5 850 individus d’ Ophiomusium lymani (W. Thomson) ont été récoltés lors d’un pré¬ lèvement (P. 109 — B. 15) dans le golfe de Gascogne. Une étude biométrique a montré qu’il s’agissait d’une seule population. Quatre espèces d’Ophiures sont nouvelles pour la Science : Ophioplinthaca abyssalis n. sp., Silax pulvinus n. sp., Homalophiura multispina n. sp., Homalophiura violainae n. sp. L’ordre systématique adopté dans l’étude suivante est celui de Mortensen (1927). ASTERONYCH JDAE Asteronyx loveni Muller et Troschel Asteronyx loveni Müller et Troschel, 1842 : 119, pl. X, fig. 3-5 ; Bell, J. F., 1892 : 136 ; Grikg, J. A., 1893 : 29-31, pl. III, fig. 22, 23 ; Dyakonov, 1954 : 14 (synonymie de 1899-1949) ; Baranova, 1957 : 186 ; Chang, Liao et Wu, 1962 : 61, 62, pl. III, fig. 3. Origine. — Noratîante : P. 109 — B. 15, P. 128 ■— B. 20. Distribution géographique (carte n° 8), bathymétrique et thermique Cette espèce est répandue sur les fonds bathyaux des océans Pacifique, Indien et Atlan¬ tique nord. Elle a été signalée au large du cap de Bonne Espérance. Pendant la campagne Noratîante, elle a été prélevée dans le bathyal profond du golfe de Gascogne. En Atlantique, elle vit à des profondeurs allant de 100 à 2 871 m où la température varie entre 4° et 10°C. OPHIOM YXIDAE Ophiomyxa pentagona (Lamarck) Ophiura pentagona Lamarck, 1816 : 546. Ophiomyxa pentagona Muller et Troschel, 1842 : 108 ; Lyman, 1882 : 246 ; Koehler, 1906 : 302 ; Mortensen, 1927 : 168 ; Kolosvâry, 1937 : 450, pl. XXXII, fig. 31 ; Tortonese, 1939 : 21, pl. V, fig. 30 ; 1952 : 203 ; Cherbonnier, 1956 : 13 ; 1958 : 21, Tortonese, 1965 : 217, fig. 101. Origine. — Noratîante : P. 76 — I). 8. Distribution géographique (carte n° 7), bathymétrique et thermique Cette espèce vit dans le domaine littoral et bathyal (40 à 1 095 m) de Méditerranée ainsi que de l’océan Atlantique où elle a été récoltée au large du cap Finisterre, des Açores et des îles du Cap-Vert. Le prélèvement de la campagne Noratîante se situe dans le même secteur, aux abords du détroit de Gibraltar. Les températures enregistrées aux lieux de récolte varient de 11° à 20°C. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES CARTE NS 7 * OPHIOMYXA PENTAGONA ° OPHIOCONIS FORBESI • OPHIOMYCES GRANDIS X AMPHIURA FILIFORMIS a OPHIURA ALBIDA L'isobathe 1500 est exprimée en brasses. 102, 3 1366 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET OPHIACANTHIDAE Ophiomyces grandis Lyman Ophiomyces grandis Lyman, 1879 : 46, pl. XIV, fig. 383-385 ; 1882 : 241, 242, pl. XIX, ûg. 13-15 ; Verrill, 1899 b : 360 ; Koehler, 1906 : 295 ; Mortensen, 1927 : 185 ; Cherbonnier, 1965 : 846 ; 1969 : 348 ; 1969 (1970) : 1267. I Origine. — Noratlante : P. 71 — E. 9. Distribution géographique (carte n° 7), bathymétrique et thermique Cette espèce a été récoltée en Atlantique nord (entre 230 et 800 m) par le « Talisman » et la « Thalassa » au large de la côte espagnole, par le « Jean Charcot » pendant la campagne Noratlante au niveau du détroit de Gibraltar ; le type provient de Tristan da Cunha (1 800 m). En Atlantique nord, les températures aux lieux de récolte sont de l’ordre de 11° à 13°C. Ophiacantha abyssicola G. O. Sars Ophiacantha abyssicola G. O. Sars, 1871 : 8 ; Bell, J., 1892 b : 128 ; Grieg, 1893 : 24, pl. I, fig. 6-10 ; Koehler, 1906 : 287 (synonymie jusqu’en 1904) ; 1924 : 247, pl. III, fig. 28, pl. VIII, fig. 12 ; Mortensen, 1927 : 194, pl. 105, fig. 5, 6 ; 1933 : 23, fig. 9 ; Dyakonov, 1954 : 30 ; Baranova, 1955 : 38 ; Cherbonnier, 1969 : 344 ; 1969 (1970) : 1267. Ophiacantha millespina Verrill, 1879 : 203. Origine. — Noratlante : P. 126 — E. 16 ; P. 128 — B. 20 ; P. 129 — B. 21 ; P. 130 — B. 22. Distribution géographique (carte n° 8), bathymétrique et thermique Cette espèce a été prélevée fréquemment en Atlantique nord, essentiellement le long des côtes européennes et d’Islande, plus rarement près du Groenland et de la côte améri¬ caine, par des fonds allant de 100 à 2 900 m et des températures variant de 1° à 9°C. Ophiacantha lineata Koehler Ophiacantha lineata Koehler, 1896 a : 247-249 ; 1909 : 187, pl. XXV, fig. 678 ; Mortensen, 1927 : 190. Origine. — Noratlante : P. 6 — B. 1 ; P. 11 — B. 2 ; P. 12 — E. 2 : P. 109 — B. 15 ; P. 124 — B. 19 ; P. 128 — B. 20. Distribution géographique (carte n° 10), bathymétrique et thermique Cette espèce n’est connue que par deux prélèvements effectués par la « Princesse Alice », au large des Açores, par 1 165 et 1 378 m. De nombreux individus ont été récoltés pendant la campagne Noratlante à des profondeurs allant de 1 885 à 3 175 m, les températures aux lieux de récolte variant de 3° à 7°C. Ophiacantha smitti Ljungman Ophiacantha smitti Ljungman, 1871 : 621 ; Lyman, 1882 : 179 et 198 ; Mortensen, 1927 : 190. Origine. — Noratlante : P. 128 — B. 20 ; P. 129 — B. 21 ; P. 130 — B. 22. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1367 CARTE N= 8 a AMPHILEPIS NORVEGICA • OPHIACANTHA ABYSSICOLA a OPHIOPHOLIS ACULEATA o ASTERONYX LOVENI ♦ OPHIURA GRANDISQUAMA L'isobathe 1500 est exprimée en brasses. 1368 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET Distribution géographique (carte n° 10), batiiymétrique et thermique Cette espèce n’était connue que par son holotype prélevé au large du Portugal, par 1 500 m de fond. Pendant la campagne Noratlante, on l’a retrouvée dans le golfe de Gas¬ cogne, par des profondeurs allant de 1 150 à 2 870 m et des températures de 3° à 7°C. Fig. 3. — Ophioplinthaca abyssalis nov. sp. A : face dorsale du disque et partie proximale d’un bras ; lî : face ventrale du disque et partie proximale d'un bras. Ophioplinthaca abyssalis nov. sp. (Fig. 3, A, B) Origine. — Cinq individus ont été récoltés avec la drague épibenthique lors du prélève¬ ment P. 132 — D. 12, effectué sur la pente d’un canyon entre 3 100 m et 2 430 m, par 47°41'07N — 08°30'06W, le 1.XI.1969. Description de l’holotype Le diamètre du disque mesure 10 mm, l’extrémité des liras est cassée, leur largeur, compte non tenu des piquants, est de 3,2 mm. Le disque, fortement pentalobé, est creusé de sillons profonds dans les espaces interradiaires ; sa partie centrale est légèrement déprimée. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1369 La face dorsale du disque est recouverte d’assez grandes écailles irrégulières imbriquées qui portent chacune, sauf exception, un piquant conique mesurant environ 0,8 mm. Les parties radiaires, renflées, sont recouvertes par deux grands boucliers piriformes. Ces bou¬ cliers, contigus dans leur partie distale très large, sont séparés ensuite par deux ou trois plaques armées chacune d’un piquant. Leur ligne de jonction porte également quelques piquants (fig. 3, A). Les boucliers sont bordés de chaque côté par cinq grandes plaques rectangulaires parallèles. Les plaques brachiales dorsales ont la forme d’un triangle équila¬ téral à bord distal légèrement arrondi. Les trois premières plaques, armées de quelques piquants, sont contiguës ; les suivantes sont séparées par les plaques brachiales latérales. Sur la face ventrale, les mâchoires portent de chaque côté quatre papilles orales, insé¬ rées sur la plaque orale (fig. 3, B). A la jonction proximale des deux plaques orales on dis¬ tingue, sur trois mâchoires, une papille infradentaire impaire, et sur les deux autres, une paire de papilles infradentaires. Vers l’intérieur, les dents, d’abord spiniformes, puis aplaties, s’étagent sur la plaque dentaire. Le bouclier oral a la forme d’un éventail à angle proximal très aigu, à lobe terminal élargi et arrondi. La plaque adorale, assez longue, sépare le bouclier oral de la première plaque brachiale ventrale. Les fentes génitales, largement ouvertes, sont bordées de très grandes plaques génitales. Le pore tentaculaire situé en dehors de la bouche à la suite de la plaque adorale est fermé par trois écailles très développées, formant une sorte de pince à trois mors. Les pores tentaculaires suivants sont munis d’une seule écaille allongée et pointue. Les plaques brachiales ventrales, à partir de la troisième, sont triangulaires, à angle proximal très obtus et à bord distal très large légèrement échancré en son milieu. Elles sont séparées par les plaques brachiales latérales, sauf les deux premières qui sont jointives. Les plaques brachiales latérales portent sept longs piquants cylindriques hyalins, creux, denticulés. Les piquants ont une longueur croissante depuis le premier ventral qui mesure 1,5 mm jusqu’au 7 e dorsal qui atteint 3,5 mm. A partir du 15 e article, on ne compte plus que six épines brachiales. Rapports et différences On reconnaît chez cette espèce les caractères donnés par Verrill (1899) dans sa dia¬ gnose du genre Ophioplinthaca. Les problèmes de systématique rencontrés dans la famille des Ophiacanthidae ont conduit à plusieurs remaniements au niveau du genre. Le genre Ophioplinthaca, admis par Fell, en 1960, dans sa clef synoptique, est défini d’après l’espèce type Ophioplinthaca dipsacos (Lyman, 1878). Ophioplinthaca ahyssalis nov. sp. se rapproche essentiellement de l’espèce de Lyman plus que de toute autre espèce du genre. Les caractères suivants sont communs aux deux espèces : nombre identique de papilles orales ; contiguïté des boucliers radiaires sur une grande partie de leur longueur ; présence, sur le bord de ces boucliers, de quelques grandes plaques orientées transversalement ; piquants brachiaux denticulés, les dorsaux plus longs que les ventraux ; forme identique des plaques brachiales ventrales. Elle s’en éloigne notamment par l’existence d’un piquant conique sur presque chaque plaque de la surface dorsale du disque ainsi que sur les 3 premières plaques brachiales dor¬ sales ; cet ensemble épineux, surmonté par des plaques relativement grandes, diffère très nettement des « stumps », dispersés sur le disque d’O. dipsacos. De plus, l’espace compris entre le centre du disque et l’extrémité proximale des boucliers radiaires est recouvert de 1370 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET 4 plaques chez O. abyssalis contre 10 chez O. dipsacos, ceci pour des individus de même taille. Enfin, chez Ophioplinthaca abyssalis , les boucliers radiaires sont plus longs, les papilles orales ont toutes l’allure de piquants, même la papille infradentaire, alors qu’elles sont aplaties chez O. dipsacos ; la présence d’une ou deux papilles infradentaires surl’uneoul’autre mâchoire d’un même individu est étonnante, car le genre est défini, entre autres, par le caractère impair de cette papille. La distribution géographique et bathymétrique apporte un élément supplémentaire à la distinction entre O. dipsacos et O. abyssalis. En effet, Ophioplinthaca dipsacos a été récol¬ tée par le HMS « Challenger » près des côtes de fille de Culebra, dans la mer des Caraïbes, par 710 m de fond, alors que O. abyssalis a été capturée au large des côtes de Bretagne, par 3 100 m de fond. OPHIACTIDAE Ophiactis abyssicola (M. Sars) Amphiura abyssicola M. Sars, 1861 : 18, pl. II, fig. 7-12. Ophiactis abyssicola Bell, J., 1892 b : 123 (synonymie jusqu’en 1884) ; Kof.hler, 1898 : 47, pl. V, fig. 17, pl. VI, fig. 18 ; Clark, H. L., 1923 : 334 ; Mortensen, 1927 : 202 ; 1933 a : 47-50 ; 1933 b : 347 ; John et Clark, 1954 : 154 ; Fell, 1958 : 25 ; Cherbonnier, 1969 : 344. Ophiactis poa Lyman, 1882 : 119, pl. XX, fig. 13-15. Ophiactis corallicolas Koehler, 1895 : 460, 461, fig. 5 ; 1898 : 46 ; 1909 : 170, pl. I, fig. II, pl. VII, fig. 4, 5 ; 1924 : 293. Origine. — Noratlante : P. 128 — B. 20 ; P. 129 — B. 21 ; P. 130 — B. 22. Distribution géographique (carte n° 9), bathymétrique et thermique Cette espèce est répandue dans l’Atlantique nord, surtout dans le bathyal profond. Pendant la campagne Noratlante, elle a été récoltée dans le golfe de Gascogne et dans un secteur nouveau : la côte ouest du Groenland. Elle avait été signalée près de Tristan da Cunha (Challenger) et près du cap de Bonne Espérance (Clark, 1923). Elle vit à des pro¬ fondeurs bathvales et abyssales (de 275 à 4 000 m) à des températures allant de — 0,5° à 8°C. Ophiactis echinata Koehler Ophiactis echinata Koehler, 1898 : 48, pl. V, fig. 15, 16 ; Mortensen, 1927 : 199. Origine. — Noratlante : P. 124 — B. 19 ; P. 1 26 — E. 16 ; P. 130 — B. 22 ; P. 132 — 1). 12. Distribution géographique (carte n° 10) et bathymétrique La récolte de cette espèce dans le bathyal profond du golfe de Gascogne est intéressante car Ophiactis echinata n’est connue que d’un seid exemplaire prélevé au large des Açores par 800 m de fond, par la « Princesse Alice ». Ophiopholis aculeata (Linné) Asterias aculeata Linné, 1766 : 1101. Ophiopholis aculeata Bell, 1892 : 125 (synonymie jusqu’en 1890) ; Koehler, 1924 : 301, pl. IX, fig. 1, 2 ; Mortensen, 1927 : 204, 205, fig. 116 ; 1933 a : 52, pl. I, fig. 8-9 ; Dyakonov, CAMPAGNE NORATLANTE : ASTÉRIDES ET OPHIURIDES 1371 1954 : 45 ; Grainger, 1955 : 53, 54 ; Dyakonov, 1956 : 53, fig. 65 ; Baranova, 1957 : 195, 196 ; Dyakonov, 1958 a : 331, 332, lig. 30 ; Clark, A. M., 1967 : 47 ; Stendell, 1967 : 838. Origine. — Noratlante : P. 22 — F. 1 ; P. 36 — P’. 2. Distribution géographique (carte n° 8), bathymétrique et thermique Cette espèce a une répartition littorale hathyale en zone arctique. Elle vit dans les CARTE Ni 9 » OPH1ACTIS ABYSSICOLA • OPHIURA LJUNGMANI o HOMALOPHIURA TESSELATA x OPHiOMUSIUM LYMANI L’isobathe 1500 est exprimée en brasses. 1372 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET océans Arctique, Pacifique et Atlantique. Dans ce dernier, elle a été récoltée fréquemment au large des côtes est et ouest, à des profondeurs allant de 10 à 2 100 m et des températures de 1° à 11°C. A MPHIURIDAE Amphiura grandisquama Lyman Amphiura grandisquama Lyman, 1869 : 334 ; 1875. pl. V, fig. 65 ; 1882 : 143 ; Mortensen, 1927 : 211 ; 1933 : 452, fig. 19 a-d ; Clark, H. L., 1939 : 57 ; Cherbonnier, 1962 : 4, 11 ; 1969 : 344 ; 1969 (1970) : 1267. Amphiura longispina, Koehler, 1896 h : 211 ; 1898 : 52, pl. IX, fig. 45, 46 ; 1906 : 278. Origine. — Noratlante : P. 128 — B. 20. Distribution géographique (carte n° 8), bathymétrique et thermique Cette espèce, récoltée jusque-là au large des côtes est et ouest de l’océan Atlantique, par des fonds de 400 à 1 262 m, a été prélevée pendant la campagne Noratlante par 2 871 m, dans le golfe de Gascogne. Les variations de température aux lieux de récolte sont de l’ordre de 3° à 9°C. Amphiura filiformis (O. F. Müller) Asterias filiformis O. F. Müller, 1776 : 235. Amphiura filiformis Bell, 1892 : 199 (synonymie jusqu’en 1890) ; Grieg, 1893 : 12 ; Koehler, 1906 : 277 ; 1909 : 175 ; Süssbach et Breekner, 1910 : 255 ; Koehler, 1921 : 81 ; 1924 : 286 ; Mortensen, 1927 : 214, 215, fig. 120, 3-5 ; 1933 a : 57 ; Kolosvary, 1937 : 450, pl. XXXI, fig. 25 ; Tortonese, 1952 : 207 ; Cherbonnier, 1962 : 4, 9, pl. III, fig. A-E ; 1963 : 182 ; Tortonese, 1965 : 229, fig. 99, A ; Tommasi, 1967 : 532 ; Cherbonnier et Guille, 1967 : 231 ; Cherbonnier, 1969 : 344 ; 1969 (1970) : 1267. Origine. — Noratlante : P. 71 — E. 9. Distribution géographique (carte n° 7), bathymétrique et thermique Cette espèce est répaitie dans le bathyal de 160 à l 665 m, le long de la côte européenne. Elle est également présente en Méditerranée. Aux lieux de récolte, la température est de l’ordre de 7° à 14°C. Silax pulvinus nov. sp. (Fig. 4, A, B) Origine. — Un unique exemplaire a été récolté le 21.VIII.1969 avec le chalut Blake double perche lors du prélèvement P. 20, B. 4 au niveau de la faille Gibbs, par 52°06'03N —- 45°33'01W, profondeur 4165 m. Description Le diamètre du disque mesure 11 mm. Les bras étant tous cassés plus ou moins près de la base, il est impossible d’estimer leur longueur ; leur largeur, sans piquants, est de 1,5 mm. La face dorsale est recouverte d’écailles imbriquées qui sont plus petites et plus serrées sur les bords (fig. 4, A). On distingue une centro-dorsale circulaire ayant un diamètre de CAMPAGNE NORATLANTE : ASTÉRIDES ET OPHIURIDES 1373 1 mm, et cinq petites plaques primaires polygonales. Les boucliers radiaires sont trois fois plus longs que larges ; une longue plaque étroite, plus large proximalement, les sépare. A la base des bras, on observe une légère échancrure du disque. Les plaques brachiales dor¬ sales, beaucoup plus larges que longues, ont une forme subpentagonale, leur angle proxi- Fig. 4. — Silax pulvinus nov. sp. A : face dorsale du disque ; B : face ventrale du disque. mal est très obtus et leur bord distal légèrement convexe ; elles recouvrent la totalité de la largeur des bras. Les plaques sont séparées dès le début des bras et sans doute jusqu’à leur extrémité. Une très légère crête médiane apparaît longitudinalement. Les plaques brachiales latérales portent quatre ou cinq piquants coniques sensiblement égaux et d’envi¬ ron 1,2 mm de long. 1374 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET Sur la face ventrale, chaque mâchoire est terminée par deux papilles dentaires quadran- gulaires, et porte de chaque côté trois papilles orales (fig. 4, B). La papille orale externe, rectangulaire, très grande, que A. M. Clark (1970) nomme « écaille tentaculaire orale », est insérée sur la plaque adorale ; les deux papilles portées par la plaque orale sont l’une polygonale, l’autre triangulaire et à moitié cachée par la papille dentaire ; sous les deux papilles terminales situées au sommet des grandes plaques orales, on distingue une pile de dents. Les plaques adorales contiguës proximalement, d’abord étroites, s’élargissent dis- talement et émettent un prolongement qui sépare nettement le bouclier oral de la première plaque brachiale latérale. Les boucliers oraux sont tous cordiformes. Les aires ventrales interbrachiales sont recouvertes de petites écailles polygonales imbriquées, deux fois plus petites que les écailles dorsales ; elles présentent une sorte de bourrelet périphérique. Les fentes génitales, longues et assez étroites, sont bordées de plusieurs écailles polygonales bien plus grandes que les écailles ventrales. La première plaque brachiale ventrale est très réduite, les suivantes sont octogonales, à peu près aussi longues que larges, à bords latéraux concaves. Elles présentent chacune un épaississement ovoïde médian et sont toutes jointives sur la partie du bras qui est con¬ servée. Les pores tentaculaires sont très grands et dépourvus d’écailles. Rapports et différences La présence d’écailles sur la totalité du disque et l’absence d’écailles tentaculaires situent la nouvelle espèce dans le genre Silax créé par Feli., en 1962, pour deux espèces : Silax trepidus Koehler et Silax verrilli Lyman. A. M. Clark, 1970, considère que le géné- rotype Silax verrilli constitue l’unique espèce de ce genre. Silax pulvinus n. sp. peut être comparée non seulement à Silax verriUi, mais égale¬ ment à une espèce classée dans un autre genre : Ampliioplus (Unioplus) date us (Lyman, 1899) b Clark a d’ailleurs indiqué que cette dernière espèce présente un certain degré d’affinité avec S. verrilli. Les deux espèces Silax pulvinus et. Silax verrilli ont en commun les caractères suivants : même nombre de papilles orales, absence d’éeaillc tentaculaire, présence des plaques primaires avec une centro-dorsale circulaire. De plus, les lieux de récolte de ces deux espèces abyssales sont sensiblement voisins puisque toutes deux ont été récoltées dans l’Atlantique nord ; S. verrilli le fut toutefois plus au sud (HMS « Challenger») par 34°51'N — 63°59'W et 4 750 m de fond. Silax pulvinus diffère de S. verrilli par les caractères suivants. Chez S. verrilli, les papilles infradentaires sont coniques et insérées sur le côté des dents laissant apercevoir la dent inférieure tricuspide, alors que chez Silax pulvinus les deux papilles quadrangulaires et juxtaposées recouvrent une paire de dents à bords rectilignes. Les boucliers radiaires, sépa¬ rés par une seule plaque isocèle, se rejoignent en un seul point distal chez Silax pulvinus, alors qu’ils sont contigus sur la moitié distale, après une séparation proximale réalisée par deux écailles anguleuses, chez 5. verrilli. J,a forme du bouclier oral et celle des plaques brachiales ventrales sont distinctes chez ces deux espèces. Silax pulvinus et Amphioplus (Unioplus ) daleus présentent également quelques carac¬ tères communs : échancrure du bord du disque dans l’espace interradial, plaques brachiales dorsales de même forme, boucliers radiaires allongés divergents qui se joignent en un seul 1. Unioplus créé par Fell (1962) comme genre nouveau a été ramené au rang de sous-genre par A. M. Clark (1970). CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1375 point distal. Les deux espèces se ressemblent aussi par la forme et la disposition des quatre papilles orales qui bordent le côté d’une mâchoire, bien que la papille infradentaire soit plus arrondie chez A. (U.) daleus. Mais d’autres caractères les séparent. L’écaille tentaculaire présente à la base des bras chez A. daleus est totalement absente chez Silax pulvinus. Ce caractère, à lui seul, a permis à Fell la création du sous-genre Unioplus. Chez A. daleus il n’y a que trois épines brachiales, celle du milieu étant plus renflée, alors que ce nombre pourtant variable chez Silax pulvi- nus est plus élevé, de l’ordre de quatre ou cinq suivant que l’on s’éloigne de la base des bras. On ne distingue pas chez A. ( U .) daleus les cinq plaques primaires, et la centro-dorsale est plutôt polygonale. La biogéographie appporte également un élément de distinction entre ces deux espèces abyssales. A. ( U.) daleus a été récoltée la première fois par le HMS « Challenger » dans l’Atlan¬ tique sud, par 36°44'S — 46°16'W et 4 750 m de fond, et retrouvée ensuite dans l’océan Pacifique. En conclusion, Silax pulvinus se distingue de la seule espèce du genre S. verrilli et de celles qui appartiennent à des genres très voisins, par certains caractères que nous venons de mettre en évidence. Il est remarquable de constater la similitude de certains caractères entre des espèces appartenant à des genres considérés comme différents, mais dont les rapports sont si étroits qu’il est parfois très difficile d’y inclure une espèce avec certitude. Nous supposons donc que la séparation de ces genres n’est pas encore nettement établie dans cette famille com¬ plexe des Amphiuridae. Amphilepis norvegica (Ljungman) Amphlura norvegica Ljungman, 1864 : 363, pl. XV, fig. 3-3 d. Amphilepis norvegica Lyman, 1882 : 149, pl. XL, fig. 19 ; Koehler, 1906 : 274 (synonymie jus¬ qu’en 1904) ; 1924 : 304 ; Mortensen, 1927 : 222, 223, fig. 126 ; Dyakonov, 1954 : 42 ; Tor- tonese, 1965 : 215 ; Cherbonnier et Guille, 1967 : 323 ; Cherbonnier, 1969 : 344 ; 1969 (1970) : 1267. Origine. — Noratlante : P. 113 — E. 13 ; P. 115 — B. 17. Distribution géographique (carte n° 8), bathymétrique et thermique Prélevée fréquemment le long de la côte européenne dans le domaine bathyal de 100 à 1 750 m, l’espèce a également été signalée au large de la côte américaine à 2 430 et 2 232 m (« Challenger »). Pendant la campagne Noratlante, elle a été récoltée dans le domaine abys¬ sal du golfe de Gascogne, par 4 700 et 4 760 m, profondeur exceptionnelle pour cette espèce ; la température aux lieux de récolte varie de 2° à 11°C. OPHIODERMATIDAE Ophioconis forbesi (Heller) Pectinura forbesii Heller, 1863 : 422, pl. II, fig. 5-8. Ophioconis forbesi Lyman, 1882 : 109 ; Koehler, 1906 : 251 ; 1921 : 89, fig. 59 ; 1924 : 334, 335 ; Mortensen, 1927 : 227 ; Cherbonnier, 1958 : 31 ; Tortonese, 1965 : 262, fig. 120. 1376 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET Origine. — Noratlante : P. 71 — E. 9. Distribution géographique (carte n° 7), bathymétrique et thermique Cette espèce est connue par peu de prélèvements effectués dans l’est de l’océan Atlan¬ tique et en mer Adriatique, par 30 à 230 m de fond et une température de 12° à I8°C. Le prélèvement de la campagne Noratlante se situe aux abords du détroit de Gibraltar. Amphiophiura bullata (W. Thomson) Ophioglypha bullata W. Thomson, 1877 : 399, lig. 104, 105 ; Lyman, 1882 : 57, 58, pl. 38, fig. 14-17 ; Verrill, 1885 : 543 ; 1894 : 295. Amphiophiura bullata Matsumoto, 1915 : 77 ; Mortensen, 1927 : 231 ; Madsen, 1951 : 107, 108, fig-1. Origine. — Noratlante : P. 51 — B. 8 ; P. 56 — B. 9 ; P. 92 — B. 13. Distribution géographique (carte n° 11), bathymétrique et thermique L’aire de répartition de cette espèce abyssale se situe, dans l’océan Atlantique, de part et d’autre de la ride médio-atlantique. Elle a été récoltée entre 2 232 m et 5 320 m par des températures inférieures à 4°C. Amphiophiura convexa (Lyman) Ophioglypha convexa Lyman, 1878 : 84, pl. III, fig. 83, 84 ; 1882 : 58, pl. VI, fig. 13-15 ; Koehler, 1909 : 142, pl. XXV, fig. 1, 2. Amphiophiura convexa Matsumoto, 1915 : 77 ; Mortensen, 1927 : 231 ; H. L. Clark, 1939 : 107. Origine. — Noratlante : P. 17 — B. 3 ; P. 20 — B. 4 ; P. 56 — B. 9 ; P. 62 — C. 3 ; P. 63 — E. 8 ; P. 80 — C. 4 ; P. 92 — B. 13. Remarques Certains spécimens prélevés au cours de la campagne Noratlante présentent des carac¬ tères intermédiaires entre les 2 espèces A. bullata et A. convexa. Quelques individus du prélèvement P. 80 — C. 4 ont des plaques primaires très grandes et contiguës, et des bou¬ cliers radiaires séparés par de petites plaques. Parmi les nombreux exemplaires d’Amphio¬ phiura bullata du P. 51 — B. 8, on remarque également des variations dans la forme et la disposition des plaques primaires et des boucliers radiaires. L’association sur un même individu de caractères propres à l’une ou l’autre espèce rend difficile la distinction entre A. convexa et A. bullata. Distribution géographique (carte n° 11), bathymétrique et thermique Amphiophiura convexa a été récoltée dans l’océan Atlantique, uniquement à des pro¬ fondeurs abyssales de 2 160 à 5 280 m et des températures inférieures à 4°C. Son aire de répartition est à peu près identique à celle A'Amphiophiura bullata. Homalophiura tesselata (Verrill) Ophioglypha tesselata Verrill, 1894 : 290 ; Koehler, 1898 : 37, pl. VII, fig. 34-36 ; 1909 : 156, pl. XXV, fig. 12, 13, pi. XXVII, fig. 5, 6. Homalophiura tesselata H. L. Clark, 1915 : 327 ; Mortensen, 1927 : 232 ; 1923 : 91, pl. III, fig. 17. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1377 Origine. — Noratlante : P. 3 — E. 1 ; P. 11 —• B. 2 ; P. 39 — G. 1 ; P. 65 — B. 10 ; P. 128 — B. 20. Distribution géographique (carte n° 9), bathymétrique et thermique Cette espèce n’est connue qu’en Atlantique nord, en milieu bathyal et abyssal de 800 à 3 120 m, à des températures inférieures à 6°C. Les expéditions de « l’Hirondelle », la « Prin¬ cesse Alice », de 1’ « Ingolf » et du « Michael Sars » ont récolté des individus de cette espèce dans la mer du Labrador et de part et d’autre de la ride médio-atlantique jusqu’au niveau des îles du Cap-Vert. Fig. 5. — Homalophiura violainae nov. sp. A : face dorsale du disque ; B : face ventrale du disque. 1378 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET Homalophiura violainae nov. sp. (Fig. 5, A, B) i Origine. — Un unique exemplaire a été récolté le 31.X.1969 avec le chalut Blake double perche, lors du prélèvement P. 124 — B. 19, par 47°28'01N — 08°25'01W et 2 150 m de profondeur. Description Le diamètre du disque mesure 8 mm. Les bras, incomplets et effilés à l’extrémité, ont un diamètre de 2 mm à la base. Le disque, circulaire, possède une face ventrale plane et une face dorsale légèrement convexe. Il est très mince à la périphérie. Sur sa face dorsale, on distingue parfaitement les plaques primaires, soit une centro- dorsale et cinq radiales de forme ronde, cinq grandes plaques circulaires placées au bord du disque dans les espaces interradiaires. Des plaques imbriquées détaillés diverses, remplis¬ sent les intervalles (fig. 5, A). Les boucliers radiaires sont en forme de triangle à côtés arron¬ dis dont la hauteur correspond au tiers du rayon du disque ; ils se rejoignent et se chevau¬ chent légèrement sur leur tiers distal, et divergent dans leur partie proximale où ils sont séparés par deux ou trois plaques. Le peigne brachial n’est visible dorsalement que par six larges papilles contiguës sur toute la largeur du bras. Sur la face ventrale, chaque mâchoire est terminée par une papille impaire épaisse conique, et porte de chaque côté cinq ou six papilles ovales, plus grêles, pointues, sauf la plus externe subrectangulaire. Les plaques orales sont larges, alors que les plaques adorales, jointives proximalement, sont longues et étroites. Les boucliers buccaux, presque aussi longs que larges, présentent un angle interne obtus, un bord distal arrondi, des bords laté¬ raux échancrés. Le reste du disque est recouvert, dans chaque interradius, de trois ou quatre rangées de plaques imbriquées, disposées en « tuiles », qui sont plus grandes vers la périphérie. Les fentes génitales s’étendent jusqu’au milieu des boucliers buccaux. La plaque génitale étroite qui borde cette fente porte, sur sa moitié distale, un peigne formé de minus¬ cules papilles qui s’élargissent vers le bord du disque (fig. 5, B). Le second pore tentaculaire ovoïde s’ouvre en dehors de la bouche à la base de la plaque orale. Seuls, les quatre à cinq articles suivants sont percés d’un pore tentaculaire de plus en plus petit ; le nombre d’écailles qui les entourent est de moins en moins élevé : le premier pore est fermé par six papilles proximales, cinq distales ; sur les suivants, on dénombre successive¬ ment quatre proximales et trois distales, puis trois et quatre, trois et trois, trois et trois, deux et deux ; enfin, malgré l’absence de pore, une seule écaille proximale minuscule et pointue subsiste sur chaque article jusqu’à l’extrémité du bras. La première plaque brachiale ventrale, en forme de cloche, est assez petite ; les deux suivantes sont pentagonales avec des bords latéraux concaves et un bord distal convexe ; ces trois plaques sont contiguës. Au-delà des pores tentaculaires, les plaques deviennent losangiques ; elles sont séparées par un intervalle de plus en plus grand. Les plaques brachiales latérales, de plus en plus allongées, portent chacune trois petits piquants équidistants. 1. Cette espèce est amicalement dédiée à M lle Violaine Martin, dessinatrice au Centre océanologique de Bretagne. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1379 Les plaques brachiales dorsales sont en forme de triangle isocèle à bords arrondis, les trois premières sont contiguës, les suivantes étant séparées par un intervalle de plus en plus important. Rapports et différences Cette nouvelle espèce du genre Homalophiura , tel qu’il a été défini par H. L. Clark en 1915, peut se rapprocher d’une seule espèce du genre : H. nana (Liitken et Mortensen, 1899). Ces deux espèces se ressemblent par la présence de cinq papilles buccales latérales et de trois épines brachiales, par la forme des plaques adorales et des plaques brachiales dorsales et ventrales, et par une tendance au chevauchement des plaques dorsales du disque. Mais elles se distinguent nettement l’une de l'autre par les caractères indiqués dans le tableau suivant, ce qui justifie la création d’une nouvelle espèce (tableau IV). Tableau IV. — Comparaison des deux espèces. Homalophiura violainae nov. sp. II. nana — Centro-dorsale circulaire. — Plaque périphérique dans chaque interra¬ dius séparée des boucliers radiaires par une série de petites plaques. — Peignes brachiaux se rejoignant au milieu du bras. — Boucliers radiaires séparés par plusieurs plaques dans leur partie distale. — Boucliers oraux échancrés latéralement. — Centro-dorsale de forme pentagonale. — Grande plaque interradiaire périphérique en contact direct avec les boucliers radi¬ aires. — Peignes brachiaux séparés par la première plaque brachiale dorsale. — Boucliers séparés par une seule grande plaque. — Boucliers oraux à bords latéraux rectilignes ou légèrement convexes. Homalophiura multispina nov. sp. (Fig. 6, A-C) Origine. — Un seul exemplaire a été récolté le 14.IX.1969 avec le chalut Blake double perche, lors du prélèvement P. 43 — B. 7 dans la mer du Labrador, par 58°49'07N — 53°03'09W et 3 360 m de profondeur. Description Le diamètre du disque mesure 24 mm. Les bras, incomplets, d’un diamètre de 6 mm à la base, vont en •s’amincissant progressivement. Le disque est circulaire et à bords tranchants (fig. 6, A). Sa face dorsale, légèrement déprimée dans les espaces interradiaires, est recouverte de plaques imbriquées polygonales, inégales, plus grandes vers la périphérie du disque ; on distingue les plaques primaires, 1380 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET dont une centro-dorsale arrondie et cinq radiales polygonales légèrement plus grandes que les autres plaques et situées au niveau du milieu du rayon du disque. Les boucliers radiaires, triangulaires, aux contours arrondis, presque aussi longs que larges, sont séparés par une demi-douzaine de grandes plaques polygonales irrégulières. L’échancrure qui existe entre ces boucliers est occupée par les trois premières plaques brachiales dorsales, qui sont allon¬ gées transversalement. Au milieu et au bord de chaque interradius, on distingue une grande plaque, débordant sur la face ventrale, qui interrompt l’aspect tranchant du bord du disque. Le peigne brachial est constitué dorsalement par une dizaine de papilles ; il se continue Fig. 6. — Homalophiura multispina nov. sp. A : face dorsale du disque ; B : vue latérale d’un bras montrant le nombre et la disposition des piquants ; C : face ventrale du disque. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTERIDES ET OPHIURIDES 1381 ventralement sur toute la longueur des fentes génitales où les papilles s’aplatissent et pren¬ nent une forme rectangulaire. Un second peigne constitué de trois à quatre petites écailles est situé sous les premières papilles du peigne principal dorsal. Sur la face ventrale, chaque mâchoire, terminée par une papille impaire conique, porte de chaque côté sept à huit papilles orales (fig. 6, G). Les trois papilles insérées sur le bord proximal d’une petite plaque ovale supplémentaire située au sommet des plaques orales sont coniques et plus longues que les papilles orales latérales quadrangulaires. Les plaques orales sont plus massives que les étroites adorales, qui s’amincissent distalement, leur ligne de jonction étant décalée par rapport au milieu de l’interradius. Le reste du disque est recouvert dans chaque interradius de petites plaques irrégulières imbriquées. Les fentes génitales s’étendent jusqu’aux boucliers buccaux. Elles sont bordées d’une plaque étroite dans sa partie proximale qui s’élargit vers la périphérie du disque. Les boucliers buccaux, courbes dans leurs parties inférieures et latérales, se terminent proximalement par un angle très obtus ; leur hauteur, qui correspond au tiers du rayon du disque, est égale à leur largeur. Le deuxième pore tentaculaire est fermé par huit écailles externes et sept écailles internes ; son extrémité proximale s’ouvre presque dans la fente buccale. Les sept pores tentaculaires suivants sont successivement entourés d’un nombre décroissant d’écailles ; on décompte une écaille distale en moins à chaque pore, du premier au huitième. Le nombre d’écailles proximales reste élevé pour les quatre premiers pores, et diminue à partir du cinquième. Une seule écaille proximale minuscule subsiste ensuite sur toute la longueur du bras, bien que le pore tentaculaire ait complètement disparu. La première plaque brachiale ventrale est courte et très étirée transversalement. La suivante, pentagonale, aussi longue que large, a un bord proximal droit et un bord distal arrondi. Puis les plaques s’aplatissent pour devenir losangiques à partir de la sixième. Les cinq ou six premières plaques sont contiguës, les autres étant séparées par un intervalle de plus en plus grand. Les plaques brachiales dorsales (fig. 6, A), toutes contiguës, ont la forme d’un trapèze isocèle dont le bord distal est légèrement convexe. Elles deviennent progressivement plus étroites, de la base des bras vers l’extrémité. Les plaques latérales se rejoignent ventralement au-delà des cinquième et sixième plaques brachiales ventrales. A partir de la sixième, elles portent chacune une rangée de dix à onze piquants très petits. On remarque un groupe de trois piquants très rapprochés à côté de l’écaille tentaculaire, puis huit piquants espacés à peu près régulièrement (fig. 6, B). Rapports et différences La présence d’un grand nombre d’épines brachiales est un caractère exceptionnel pour le genre Homalophiura. H. L. Clark, en 1915, avait pourtant placé dans ce genre une espèce à plusieurs épines : H. mimaria (Koehler, 1908), récoltée lors de l’expédition antarc¬ tique nationale écossaise, et qui présente, par ailleurs, certaines affinités avec H. multispina nov. sp. Ces deux espèces se ressemblent par la forme des boucliers oraux, de la plaque centro- dorsale, des plaques orales et adorales, des boucliers radiaires, par la présence de plusieurs écailles tentaculaires proximales et distales, et de pores tentaculaires sur les six ou huit premiers articles brachiaux. 102, 4 1382 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET H. multispina sc distingue de H. mimaria par la forme arrondie du disque ; les écailles de celui-ci sont polygonales, anguleuses, très resserrées par endroits et imbriquées, et en leur milieu apparaissent les plaques primaires radiaires de forme polygonale placées à une distance du centre égale à la moitié du rayon. Ceci diffère de la rosette des plaques primaires, toutes circulaires, et des plaques bien séparées les unes des autres qui existent sur la face dorsale du disque pentagonal de H. mimaria. De plus, le peigne brachial est constitué d’un plus grand nombre de papilles chez II. multispina : il cache, en outre, une ou quatre papilles dorsales sous-jacentes, inexistantes chez H. mimaria. Quant aux papilles orales, on en compte huit par demi-mâchoire chez II. multispina et six chez H. mimaria. La petite plaque ovale située au sommet des plaques orales n’appa¬ raît que chez H. labradorensis. Le nombre d’épines brachiales s’élève à onze pour H. labradorensis et à huit pour H. mimaria. H. multispina fait donc partie des espèces du genre Homalophiura ayant plu¬ sieurs pores tentaculaires basaux et un grand nombre d’épines brachiales. Il est intéressant de constater à nouveau, pour les Echinodermes, des ressemblances entre deux espèces abyssales provenant de localités aussi opposées. L’espèce antarctique H. mimaria a été capturée par 7i°22'S, 16°34'W et 2 560 m de profondeur alors que II. mul¬ tispina a été récoltée dans la mer du Labrador, par 3 360 m de fond. Ophiura ljungmani (Lymnn) Ophioglypha ljungmani Lyman, 1878 : 71, pl. III, fig. 77 ; 1882 : 44, pl. IV, fig. 8-10 ; Koehler, 1906 : 263 (synonymie jusqu’en 1901). Ophiura ljungmani Meissner, 1901 : 925 ; Mortensen, 1927 : 240 ; 1933 a : 83. Ophioglypha thouleti Koehler, 1896 c : 69, pl. IV, fig. 39, 40 ; 1909 : 158, pl. VI, fig. 6, pl. XXVI. fig. 1, 2. Origine. — Noratlante : P. 6 — B. 1 ; P. 11 — B. 2 ; P. 12 — E. 2 ; P. 36 — F. 2 : P. 109 — B. 15 ; P. 124 — B. 19 ; P. 126 — E. 16 ; P. 128 — B. 20 ; P. 130 — B. 22. Distribution géographique (carte n° 9), batiiymétrique et thermique Cette espèce est largement répandue en Atlantique, en milieu bathyal profond et abys¬ sal (309 à 4 070 m, températures inférieures à 6°C), depuis le détroit de Davis jusqu’au Rio del Oro. L’holotype a été prélevé au large de Récife par le « Challenger » (09°05'S — 34°49'W, à 630 m). Lors de la campagne Noratlante, O. ljungmani a été récoltée dans la zone abyssale du golfe de Gascogne, par 4 070 m. Ophiura concreta (Koehler) Ophioglypha concreta Koehler, 1901 : 228 ; 1909 : 148, 149, pl. XXV, fig. 3-5. Ophiura concreta Mortensen, 1927 : 235. Origine. — Noratlante : P. 65 — B. 10 ; P. 67 — B. 11 ; P. 109 — B. 15. Distribution géographique (carte n° 10), batiiymétrique et thermique Cette espèce est connue par de rares prélèvements effectués dans un secteur limité à l’est de l’Atlantique, par les navires océanographiques « Talisman », a Princesse Alice », « Michael Sars ». Elle vit dans le domaine bathyal profond et abyssal, entre 1 884 et 3 120 m, à des températures inférieures à 4°C. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTÉRIDES ET OPHIURIDES 1383 CARTE NS 10 :à OPHIURA CONCRETA • OPHIACANTHA LINEATA a OPHIACTIS ECHINATA a OPHIACANTHA SMITTI o OPH IOPHYCIS MIRABILIS L’isobathe 1500 est exprimée en brasses. Ophiura albida Forbes Ophiura albida Forbes, 1839 : 125, pl. IV, fig. 5, 6 ; Koehler, 1909 : 147 (synonymie jusqu’en 1907), 1924 : 309 ; Mortensen, 1927 : 239 ; 1933 o : 77, pl. III, fig. 30 ; Kolosvary, 1937 : 452, pl. XXXII, fig. 27 ; Cherbonnier, 1951 : XV, 7 ; Tortonese, 1952 : 210 ; 1954 : 60 ; Grain- 1384 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET ger, 1955 : 44, pl. XIV, fïg. 6 ; Cherbonnier, 1956 : 15 ; 1958 : 32 ; Tortonese, 1965 : 268, 272, fig. 125 ; Cherbonnier et Guille, 1967 : 322. Origine. — Noratlante : P. 76 — D. 8. Distribution géographique (carte n° 7), bathymétrique et thermique Connue essentiellement du domaine littoral des côtes européennes et d’Islande, cette espèce a été récoltée plus profondément par la « Tbalassa » au large des côtes d’Espagne, et aux abords du détroit de Gibraltar pendant la campagne Noratlante. O. albida vit à des températures allant de 9° à 11°C. Ophiocten latens Koehler Ophiocten latens Koehler, 1906 : 267, pl. XVIII, fig. 11, 12 ; Grieg, 1921 : 33 ; Mortensen, 1927 : 246 ; 1933 : 98. Origine. — Noratlante : P. 115 — B. 17 ; P. 124 — B. 19 ; P. 126 — E. 16. Distribution géographique (carte n° 11), bathymétrique et thermique Connue essentiellement dans l’abyssal profond de l’Atlantique nord, cette espèce, prélevée assez rarement, est également signalée au large du cap de Bonne Espérance. Elle a été récoltée par des fonds de 1 970 à 4 700 m, à des températures inférieures à 4°C. Ophiotypa simplex Koehler Ophiotypa simplex Koehler, 1897 : 281, pl. 5, fig. 1-3 ; Perrier, 1906 : 255 ; Koehler, 1909 : 145 ; Clark, H. L., 1939 : 32, 33. Origine. — Noratlante : P. 63 — E. 8. Distribution géographique (carte n° 11), bathymétrique et thermique Cette espèce abyssale n’est connue que par un petit, nombre de prélèvements dans l’océan Atlantique où elle a été récoltée par 3 650-4 060 m de fond (températures inférieures à 4°C). Ophiotypa simplex présente une répartition assez étendue dans différents océans ; l’bolotype provient de la baie du Bengale, par 3 595 m de fond (« Investigator ») ; d’autres exemplaires ont été retrouvés dans l’océan Indien, près de Zanzibar, par 2 926 m, et dans le golfe Arabique par 3 870 m de profondeur (John Murray Expédition). Ophiosphalma armigerum (Lyman) Ophiomusium armigerum Lyman, 1878 : 109, 110, pl. I, fig. 21, 22 ; Mortensen, 1927 : 253. Ophiosphalma armigerum H. L. Clark, 1941 : 99 ; Madsen, 1951 : 109. Origine. — Noratlante : P. 62 — C. 3 ; P. 84 — B. 12 ; P. 96 — B. 14 ; P. 115 — B. 17. Distribution géographique (carte n° 11), bathymétrique et thermique La répartition de cette espèce semble étendue à tout l’océan Atlantique. Elle vit à grande profondeur de 2 278 à 5 000 m, à des températures inférieures à 4°C. CAMPAGNE NORATLANTE : : ASTÉRIDES ET OPHIURIDES 1385 CARTE NS II a OPHIOTYPA SIMPLEX • OPHIOCTEN LATENS o AMPHIOPHIURA BULLATA a OPHIOSPHALMA ARMIGERUM * AMPHIOPHIURA CONVEXA L’isobathe 1500 est exprimée en brasse . 1386 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET Ophiomusium lymani (Fig. 7) W. Thomson Ophiomusium lymani W. Thomson, 1873 : 174, fig. 32, 33 ; Lyman, 1882 : 90 ; Koehler, 1909 : 161, pl. III, fig. 4, pl. IY, fig. 1 ; Clark, 1923 : 364 ; Koehler, 1924 : 330, 331 (synonymie jusqu’en 1922) ; Mortensen, 1927 : 253, fig. 138 ; 1933 a : 100. NOMBRE D’INDIVIDUS Fig. 7. — Diagramme de fréquence des tailles d’Ophiomusium lymani (prélèv. 109, B. 15). Origine. — Noratlante : P. 6 — B. 1 ; P. 39 — C. 1 ; P. 109 — B. 15 ; P. 124 — B. 19 ; P. 128 — B. 20. Remarques Le grand nombre d’individus récoltés lors du prélèvement P. 109, B. 15 (profondeur 1 885 m) nous a permis d’établir un histogramme de fréquence de taille en utilisant le dia¬ mètre du disque de 5 750 spécimens. Les tailles du disque varient entre 6 et 30 mm avec CAMPAGNE NORATLANTE : ASTÉRIDES ET OPHIURIDES 1387 un maximum pour 20 mm. La courbe de fréquence (fig. 7) que l’on obtient pour des classes successives de 1 mm révèle une croissance uniforme d’une même population d’ Ophiomusium lymani. Ce résultat présente une analogie avec l’étude d’A. Schoener, 1968, pour des pré¬ lèvements de cette espèce effectués en juillet-août dans l’ouest Atlantique. Distribution géographique (carte n° 9), batiiymétiiique et thermique Ophiomusium lymani, eurybathe et eurytherme, connue également du Pacifique, est très largement répandue dans tout l’océan Atlantique, du nord au sud, où elle vit à des pro¬ fondeurs bathyales et abyssales, entre 700 et 4 700 m, et à des températures variant de 2° à 9°C. Ophiophycis mirabilis Koehler Ophiophycis mirabilis Koehler, 1901 : 223 ; 1909 : 163, pl. XXVI, flg. 3, 4 ; Mortensen, 1927 : 229, 230 ; Cherbonnier, 1969 : 348. Origine. — Noratlante : P. 128 — B. 20. Distribution géographique (carte n° 10), et batiiymétrique Cette espèce a été récoltée dans un secteur limité de l’Atlantique est, par la « Thalassa » dans le golfe de Gascogne (800 à 1 000 m), par la « Princesse Alice » au large des Açores (1 165 m). Pendant la campagne Noratlante on a prélevé O. mirabilis dans le golfe de Gas¬ cogne, à la profondeur exceptionnelle de 2 871 mètres. DISTRIBUTION VERTICALE. ASPECTS BIOGÉOGRAPHIQUES (Tableau V) Pour les Ophiurides, les données relatives aux distributions verticales et géographiques de chaque espèce, ainsi que les conditions thermiques dans lesquelles elles vivent, ont été utilisées pour établir cinq groupes d’espèces. Un premier groupe est formé d’espèces ayant une distribution littorale et bathyale : Ophiura albida, Ophiomyxa pentagona, Ophioconis forbesi, Amphiura filifurmis, Ophio- myces grandis (carte n° 7). On les rencontre parfois dans les mêmes prélèvements et dans un secteur géographique commun, du golfe de Gascogne au détroit de Gibraltar, ainsi qu’en Méditerranée. Ce sont des sténothermes chaudes. Certaines présentent une aire de répartition plus étendue soit vers le sud (jusqu’en Mauritanie), soit vers le nord ("côtes de Norvège et d’Islande). Ophiomyces grandis, absente par ailleurs de la Méditerranée, a été incluse dans ce groupe bien que le type ait été récolté au large de Tristan da Cunba, par 1 820 m de fond (« Challenger ») ; il est possible que son aire de répaitition soit bien plus étendue dans l’Atlantique que celle des autres espèces du groupe. Les cinq espèces du deuxième groupe : Ophiopholis aculeata, Ophiacantha ahyssicola, Amphilepis norvégien, Asteronyx loveni, Amphiura grandisquama, ont été fréquemment récoltées en domaine bathyal et bathval profond, au large des côtes européennes et améri¬ caines (carte n° 8) où elles semblent adaptées à de grands changements de température. 1388 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET Tableau V. — Répartition bathymétrique en Atlantique des espèces d’Ophiurides récoltées lors de la campagne Noratlante. ESPÈCES Ophiura albida . Ophiomyxa pentagona . Ophioconis forbesi . Amphiura filiformis . Ophiomyces grandis . 1 01 30 m 2 ()i P. 30 m 3 0( ROFONDE 00 m 4 OC ,URS 10 m 5 00 0 m 6 00' 0 m Ophiomusium lymani . Ophioplinthaca abyssalis nov. Silax pulvinus nov. sp. Homalophiura violainae nov. Homalophiura multispina no sp... sp... r. sp. CAMPAGNE NORATLANTE : ASTÉRIDES ET OPHIURIDES 1389 Ophiopholis aculeata et Asteronyx looeni, non limitées à l’océan Atlantique, sont presque cosmopolites. Le troisième groupe réunit les espèces Ophiactis abyssicola, Ophiura ljungmani, Homa- lopliiura tesselata, Ophiomusium lymani, fréquemment prélevées en milieu hathyal et abyssal dans tout l’océan Atlantique (carte n° 9) ; seul Ophiomusium lymani est cosmopolite. On les trouve souvent associées dans un même prélèvement. Vivant à des températures com¬ prises entre 2° et 4°C, exceptionnellement dans des eaux à 9°C. elles présentent une distri¬ bution géographique plus vaste que les espèces du deuxième groupe, et sont plus récoltées que ces dernières en domaine abyssal. Dans le quatrième groupe, Ophiactis echinata, Ophiophycis mirabilis, Ophiacantha smitti, Ophiacantha lincata, Ophiura concreta sont des espèces sténothermes ayant une distribution verticale essentiellement limitée au batbyal profond. Les récoltes de ces espèces sont assez rares ; elles n’ont été trouvées jusqu’ici que dans un secteur géographique res¬ treint de l’Atlantique est (carte n° 10). Les espèces strictement abyssales du cinquième groupe, Ophiocten latens, Amphio- phiura coiwexa, Arnphiophiura bullata, Ophiosphalma armigerum, ont été récoltées assez rarement, mais la dispersion des prélèvements dans l’océan Atlantique est et ouest et, pour certaines, nord et sud, montre leur très grande répartition dans tout l’océan Atlantique (carte n° 11). Arnphiophiura conoexa, récoltée pendant la campagne Noratlante le long de la faille Gibbs, est le seul exemple qui vient à l’appui de l’hypothèse concernant le passage de la faune au niveau de cette fracture. Arnphiophiura convexa et Ophiotypa simplex, surtout répandues dans l’océan Atlantique, ont toutefois été récoltées dans d’autres océans, celle-ci dans l’océan Indien, celle-là dans l’océan Pacifique. CONCLUSION Les espèces prélevées lors de la campagne Noratlante appartenant à ces deux classes des Astérides et des Ophiurides se répartissent en quantité presque égale en hatliyales et abyssales, bien que pour les Ophiurides largement eurybathes, cette limite soit moins nette. Dans l’ensemble, toutes les espèces bathyales ont une distribution relativement plus localisée que les espèces abyssales ; les formes bathyales sténothermes ont toutefois des aires plus restreintes que les formes bathyales eurythermes. En ce qui concerne les Astéries et les Ophiures abyssales, les renseignements sont plus rares, vu le petit nombre d’explorations des fonds abyssaux. Cette étude nous a, malgré tout, permis de distinguer une majorité d’espèces à vaste répartition dans tout l’océan Atlantique, ainsi que certaines franchement cosmopolites. 1390 GUSTAVE CHERBONNIER ET MYRIAM SIBUET RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Asbjôrnsen, P. Ch., 1856. — Fauna litt. Norv. II : 1-25, pi. 1-9, fig. 1-15. Baranova, Z. 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Les références bibliographiques apparaîtront selon les modèles suivants : Bauciiot, M.-L., J. Daget, J.-C. Hureau et Th. Monod, 1970. — Le problème des « auteurs secondaires » en taxionomie. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 2 e sér., 42 (2) : 301-304. Tinbehgen, N., 1952. — The study of instinct. Oxford, Clarendon Press, 228 p. Les dessins et cartes doivent être faits sur bristol blanc ou calque, à l’encre de chine. Envoyer les originaux. Les photographies seront le plus nettes possible, sur papier brillant, et normalement contrastées. L’emplacement des figures sera indiqué dans la marge et les légendes seront regroupées à la fin du texte, sur un feuillet séparé. Un auteur ne pourra publier plus de 100 pages imprimées par an dans le Bulletin, en une ou plusieurs fois. Une seule épreuve sera envoyée à l’auteur qui devra la retourner dans les quatre jours au Secrétariat, avec son manuscrit. Les « corrections d’auteurs » (modifications ou addi¬ tions de texte) trop nombreuses, et non justifiées par une information de dernière heure, pourront être facturées aux auteurs. Ceux-ci recevront gratuitement 50 exemplaires imprimés de leur travail. Ils pourront obtenir à leur frais des fascicules supplémentaires en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum : 38, rue Geolïroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris.