BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL d’HISTOIRE NATURELLE PUBLICATION BIMESTRIELLE zoologie 95 N J 123 MARS-AVRIL 1973 BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, rue Cuvier, 75005 Paris Directeur : P r M. Vaciion. Comité directeur : P rs Y. Le Grand, C. Lévi, J. Dorst. Rédacteur général : Dr. M.-L. Bauchot. Secrétaire de rédaction : M me P. Dupérier. Conseiller pour l’illustration : Dr. N. Halle. Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, revue bimestrielle, paraît depuis 1895 et publie des travaux originaux relatifs aux diverses branches de la Science. Les tomes 1 à 34 (1895-1928), constituant la l re série, et les tomes 35 à 42 (1929-1970), constituant la 2 e série, étaient formés de fascicules regroupant des articles divers. A partir de 1971, le Bulletin 3 e série est divisé en six sections (Zoologie — Botanique — Sciences de la Terre — Sciences de l’Homme — Sciences physico-chimiques — Écologie générale) et les articles paraissent, en principe, par fascicules séparés. S’adresser : — pour les échanges, à la Bibliothèque centrale du Muséum national d’His¬ toire naturelle, 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 9062-62) ; — pour les abonnements et les achats au numéro, à la Librairie du Muséum 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 17591-12 — Crédit Lyonnais, agence Y-425) ; — pour tout ce qui concerne la rédaction, au Secrétariat du Bulletin, 57, rue Cuvier, 75005 Paris. Abonnements pour l'année 1973 Abonnement général : France, 360 F ; Étranger, 396 F. Zoologie : France, 250 F ; Étranger, 275 F. Sciences de la Terre : France, 60 F ; Étranger, 66 F. Écologie générale : France, 60 F ; Étranger, 66 F. Botanique : France, 60 F ; Étranger, 66 F. Sciences physico-chimiques : France, 15 F ; Étranger, 16 F. International Standard Serial Number (ISSN) : 0027-4070. HULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 3 e série, n° 123, mars-avril 1973, Zoologie 95 SOMMAIRE D. Van Waerebeke. — Quatre nouvelles espèces d’Oxyuroïdes associées aux Oryc- tes à Madagascar. 535 M Remillet et D. Van Waerebeke. — Eudronema intestinalis n. g., n. sp. (Nema- toda, Rhabditidae) parasite de l’intestin postérieur d ’Eudromus striaticollis Rrullé (Coleoptera, Harpalidae). 555 123, 1 Quatre nouvelles espèces d’Oxyuroïdes associées aux Oryctes à Madagascar par D. Van Waerebeke * Résumé. — Quatre espèces d’Oxyuroïdes associées aux Oryctes sont décrites. La première appartient à un genre nouveau caractérisé par la présence d’un seul ovaire avec vulve au milieu du corps chez la femelle, et par la forme de la cavité buccale et de l’œsophage. Les trois autres appartiennent au genre Thelastoma ; deux d’entre elles parasitent également les larves de Cétoi¬ nes. Abstract. — Four species of Oxyuroids associated with Oryctes larvae are described. The first one belongs to a new genus ; it is characterized by the single ovary with the vulva opening halfway the body of the female, the form of the buccal cavity and of the œsophagus. The other three belong to the genus Thelastoma ; two of these are also parasites of larvae of Cetoninae. La présence de Nématodes dans l’intestin postérieur des larves de Scarabeïdes (Ceto- nidae, Oryctes, Heteronychus) est fréquente. Dans une précédente publication nous avons déjà étudié deux espèces malgaches associées aux larves de Cétoines (Van Waerebeke, 1969). Nous présentons dans cette note quatre nouvelles espèces d’Oxyuroïdes parasitant des larves d 'Oryctes ; deux d’entre elles ont également été trouvées sur Cetonides. Dans une prochaine publication nous traiterons de l’ensemble des Oxyuroïdes associées aux lar¬ ves de Scarabeidae à Madagascar. Oryctophila morondavae n. g., n. sp. La première espèce décrite n’entre dans aucun des genres actuellement connus ; aussi nous avons jugé nécessaire de proposer un genre nouveau défini comme suit : Oryctophila n. g. (Thelastomatidae Travassos, 1929) Chez le mâle et la femelle le stoma est court et large ; l’œsophage est réduit ; la partie postérieure du corpus est enflée, formant un léger pseudo-bulbe ; l’isthme est très long ; la queue est filiforme. L’ouverture buccale de la femelle, qui présente une symétrie bilatérale, est entourée de 4 paires de papilles céphaliques groupées deux par deux ; la cavité buccale est formée de 2 logettes communiquant entre elles. Il n’y a qu’un seul ovaire et la vulve est située à peu près à mi-corps. Centre ORSTOM de Tananarive, B.P. 434, Madagascar. 123, 2 536 D. VAN WAEREBEKE Fig. 1-9. — Oryctophila morondavae n. g., n. sp., $ : 1, schéma général ; 2, tête, coupe optique en vue latérale ; 3, tête, coupe optique en vue dorsale ; 4, tête, vue apicale ; 5, coupe de la tête en arrière de l’ouverture buccale ; 6, coupe de la tête au niveau du stoma ; 7, oesophage ; 8, vulve, vue latérale ; 9, vulve, vue ventrale. QUATRE NOUVELLES ESPÈCES d’üXYUROÏDES 537 Le mâle possède un cône génital bien développé, trois paires de papilles anales et une paire de papilles caudales. Espèce type : Oryctophila morondavae n. sp. Description de la femelle 1 Holotype : Longueur du corps 1 335 p Largeur du corps 87 p Longueur de l’œsophage 156 p Longueur de la queue 395 p Distance de la vulve à l’apex 615 p La forme du corps, dont la taille est réduite, est caractérisée par un diamètre allant croissant de la tête à une zone située peu avant l’anus, et par la vulve très développée. La cuticule est striée, l’intervalle entre deux stries consécutives variant de 2,5 p en arrière de la tète à 13 p au niveau de la vulve, et 18 p avant l’anus. Les ailes latérales (largeur : 11 p) débutent près du bulbe et se terminent au niveau de l’anus. La queue est longue et filiforme. La tête (diamètre : 13 p) dépasse à peine d’un premier anneau cylindrique développé (diamètre : 21 p ; longueur : 11 p). Les papilles céphaliques sont groupées suivant deux paires dorsales et deux paires ventrales. L’ouverture buccale présente une constriction au niveau des amphides. Le stoma est formé de 2 cavités communiquant entre elles, limi¬ tées par une paroi peu cuticularisée (il est difficile d’établir des analogies avec les rhabdions ; voir figures 3 à 7). La partie postérieure du corpus, légèrement enflée, forme un pseudo¬ bulbe peu marqué. L’isthme est très long. L’anneau nerveux est situé à 109 p et le pore excréteur à 218 p de l’apex. L’ovaire unique se compose d’un ovariole replié sur lui-même, séparé de l’utérus par la spermathèque. L’utérus contient un petit nombre d’œufs, de grande dimension par rapport à la taille du corps. La vulve est située aux deux tiers de la distance de l’apex à l’anus, à la base d’une protubérance ventrale développée. Variations biométriques chez les paratypes 2 : Longueur du corps 1210-1790 (1480) Largeur du corps Longueur de l’œsophage 80- 123 (98) p ; a = 13-16 153- 182 (166) p ; b = 8-10,5 Longueur du corpus 78- 94 p ; largeur = 9-13 p à 15-18 p au niveau du pseudobulbe Longueur de l’isthme 43- 52 p ; largeur = 9-12 p Longueur du bulbe 31- 39 p ; largeur = 29-35 p Longueur de la queue 364- 520 (430) p ; c = 3,4-3,55 Distance de la vulve à l’apex 580- 785 p; V = 44-48,5 (46,3) Dimension des œufs 52- 57/39-43 p ; n =10 Nombre de paratypes : 10 1. Lame référence VWS21. 2. a-b-c-V : coefficients de Man ; n : nombre de spécimens mesurés. QUATRE NOUVELLES ESPÈCES D’OXYUROÏDES 539 Description du mâle 1 Type : Longueur du corps 686 jx Largeur du corps 38 p Longueur de l’œsophage 109 p Longueur de la queue 117 p Le corps, de taille réduite, comporte 2 dilatations ventrales, l’une située à mi-corps et l’autre avant l’anus. La tête est arrondie. La cuticule est striée (distance entre 2 stries : 3 p). Les ailes latérales débutent près du pore excréteur et se terminent avant le cône géni¬ tal. Le stoma est large et court. Le corpus (diamètre minimum de 7 p au niveau du stoma et 11,5 p avant l’isthme) est dilaté dans sa partie postérieure formant, comme chez la femelle, un léger pseudo-bulbe. L’isthme est également très long. L’anneau nerveux est situé à 78 p et le pore excréteur à 164 p de l’apex. Le spiculé est long de 26 p. Le cône génital, bien développé, porte 3 paires de papilles, la première étant en position tout à fait latérale. Les papilles caudales sont situées à 37 p de l’anus (environ aux deux cinquièmes de la lon¬ gueur de la queue à partir de l’anus). Variations biométriques chez les paratypes : Longueur du corps 630-785 (680) P Largeur du corps Longueur de l’œsophage 36- 48 (43) p ; a = 15-18 109-125 (117) P ; b = 5,5-6,4 Longueur du corpus 61- 66 p ; largeur minimum 6-8 p. maximum 11-13 p Longueur de l’isthme 29- 38 (x ; largeur 6-9 fx Longueur de bulbe 19- 23 p. ; largeur 16-19 jx Longueur de la queue 113-134 (125) (x; c = 5,2-6,2 Distance des papilles caudales à l’anus Nombre de paratypes : 6 31- 34 (X ; p 2 = 36-40 Hôte : larve A’Oryctes boas F. (intestin postérieur). Provenance : environs de Morondava. Discussion Les genres de Thelastomatidae possédant un seul ovaire ( Artigasia Christie, Blatti- cola Schwenk, Galebia Chitwood et Blattelicola Basir) présentent par ailleurs peu de res¬ semblance avec le genre Oryctophila. Parmi les caractères propres à ce genre citons la forme de la cavité buccale (que nous estimons être un bon caractère générique) et du corps de 1. Lame référence VWS 22. „ _ T ,, . . . distance des papilles caudales à l’anus X 100. 2. Nous définissons p ainsi : p =-;- - - ; —;- Ce rapport nous longueur de la queue r paraît très utile pour la définition des espèces appartenant à certains genres (Thelastoma, Cephalobellus ,, etc.). 123, 3 540 QUATRE NOUVELLES ESPÈCES d’oXYUROÏDES 541 la femelle. La forme de l’œsophage avec un isthme très long n’est pas sans rappeler celle des Nématodes du genre Hammerschmidtiella Chitwood, en particulier chez le mâle, mais c’est la seule analogie entre les deux genres. Basir (1956) avait créé le genre Johnstonia pour 4 espèces précédemment classées dans les genres Oxyuris et Thelastoma, mais qui n’auraient qu’un seul ovaire. Or, d’après Jarry et Jarry (1968), c’est une mauvaise interprétation de l’appareil génital femelle qui a pu faire considérer les espèces Oxyuris myriapodicola Skyrjabine, 1916, Thelastoma crimense Skyrjabine, 1923, et Thelastoma alatum Johnston, 1914, comme monodelphes et ces espèces appartiendraient probablement au genre Thelastoma. Quant à la 4 e espèce, Oxyuris sphaeropoei Parona, 1896, elle appartient vraisemblablement à un genre nouveau que nous ne pourrons définir qu’en retrouvant du matériel frais. Une autre espèce, Johns¬ tonia indica, a été décrite par Kumari en 1967 (à ne pas confondre avec Blattophila indica Rao et Rao, 1965) ; elle diffère également d ’Oryctophila morondavae par les caractères du stoma et de l’œsopbage. Thelastoma pyrrhus n. sp. Description de la femelle 1 Holotype : Longueur du corps 3 667 p Largeur du corps 132 p Longueur de l’œsophage • 468 p Longueur de la queue 893 p Distance de la vulve à l’apex 1 630 p Le corps est élancé et la queue filiforme. Les stries de la cuticule, bien visibles en arrière de la tête (distance entre chaque strie : 8 p), s’atténuent progressivement et disparaissent en arrière de l’œsophage. Il n’y a pas d’aile latérale. La tête (diamètre : 24 p, longueur : 7 p) se prolonge par un anneau de diamètre de 36 p et de longueur de 10 p. Les 8 papilles céphaliques entourent l’ouverture buccale dodé- cagonale. Le stoma ne se distingue que par ses proportions (court et large). Le corpus, cylindrique, et l’isthme ont le même diamètre. L’anneau nerveux est situé à 205 p (près de l’isthme) et le pore excréteur à 427 p de l’apex. L’anus a une position très avancée par rapport au rétrécissement caudal. L’appareil génital est didelphe et amphidelphe ; la vulve n’est pas saillante. Les œufs, assez nombreux (près d’une centaine), sont ellipsoïdes. Variations biométriques chez les paratypes : Longueur du corps Largeur du corps Longueur de l’œsophage Longueur du corpus Longueur de l’isthme Longueur du bulbe Longueur de la queue Distance de la vulve à l’apex Dimension des œufs Nombre de paratypes 1. Lame référence VWS 31. 2 852-4 170 104- 140 432- 328- 32- 540 380 43 70- 81 (3 503) ' (128) (468) 694-1 084 1 405-1 864 70-80/40-44 9 (878) v- y- : m- ; v- ; h ; n ; ^ ; ; a = 25-31 b = 6,6-8,9 largeur 27-34 largeur 22-26 (max.) largeur 65-78 c = 3,7-4,4 V = 44,3-46 n = 10 . 27-35 ( 45 ) QUATRE NOUVELLES ESPÈCES D’OXYUROÏDES 543 Description du male 1 Type : Longueur du corps 1 040 p Largeur du corps 60 p Longueur de l’œsophage 149 p Longueur de la queue 280 p La cuticule est striée transversalement. L’espace entre 2 stries consécutives passe de 4 p en arrière de la tête à 8 p vers le milieu du corpus ; il diminue ensuite et augmente de nouveau dans la 2 e moitié du corps. Il n’y a pas d’aile latérale. La queue, filiforme, représente moins du quart de la longueur totale du corps. L’ouverture buccale est ronde et entourée de 6 papilles minuscules (cycle céphalique interne). L’anneau nerveux est situé à 100 p et le pore excréteur à 227 p de l’apex. Le spi¬ culé (longueur : 33 p) est mince. Le cône génital, arrondi et proéminent, porte deux paires de papilles préanales latérales, et une paire de papilles postanales groupées. Les papilles caudales, arrondies, sont situées au quart de la distance de l’anus à l’extrémité caudale. Variations biométriques chez les para types : Longueur du corps 720-1045 (887) p Largeur du corps 43- 60 (48)p ; a = 17-20 Longueur de l’œsophage 130- 150 (141)p ; b = 5,7-7,5 Longueur du corpus 83- 94 (x ; largeur 13-18 Longueur de l’isthme 18- 20 (x ; largeur 8-10 Longueur du bulbe 31- 35 [x ; largeur 24-30 Longueur de la queue 218- 286 (244) jx ; c = 3,3-3,9 Distance de la papille caudale à l’anus 68- 88 (x ; p = 22-25 Nombre de paratypes : 6 Hôte : Larves d ’Oryctes pxjrrhus Burn. (intestin postérieur). Provenance : Région de Sambava. Diagnose Femelle : ouverture buccale en forme de dodécagone; corps long et mince (a : 25-31), stoma court et large ; anus nettement antérieur au rétrécissement caudal. Mâle : ouverture buccale ronde, bordée par les 6 petites papilles du cycle céphalique interne ; papilles caudales petites et arrondies situées au quart de la distance de l’anus à l’extrémité caudale. Discussion La femelle présente plusieurs caractères permettant la distinction avec les autres espèces du genre : corps long et fin (de même que chez Thelastoma toxi Van Waerebeke dont le mâle est très différent), forme de l’ouverture buccale et position de l’anus. Par contre le mâle ne possède pas de caractères spécifiques et ne se reconnaît que par l’addition des différents éléments de la description. 1. Lame référence VWS 32. QUATRE NOUVELLES ESPÈCES D’OXYUROÏDES 545 Remarques Des spécimens d’autres provenances sont de plus grande dimension (femelles mesu¬ rant jusqu à 6 mm) et nous donnons à titre indicatif les mensurations moyennes obtenues avec des spécimens trouvés chez des larves d ’Oryc.tes provenant de la montagne d’Ambre. Femelle : Longueur : 4 578 p ; largeur : 185 p ; a = 25 ; longueur de l’œsophage : 492 p ; b = 9,3 ; longueur de la queue : 1 190 p ; c = 3,8 ; V = 43. Mâle : Longueur : 1 622 p ; largeur : 78 p ; a = 21 ; longueur de l’œsophage : 185 p ; b = 8,8 ; longueur de la queue : 298 p ; c = 3,3. La striation est un peu différente, l’anneau nerveux est situé contre le bulbe et le cône génital est plus développé chez le mâle. Thelastoma mamba n. sp. Description de la femelle Holotype : Longueur du corps 2 807 p Largeur du corps 182 p Longueur de l’œsophage 395 p Longueur de la queue 1 230 p Distance de la vulve à l’apex 1 126 p La forme du corps est caractérisée par la vulve proéminente et la queue très longue. La cuticule est striée, l’intervalle entre chaque strie variant de 5 p (en arrière de la tête) à 10 p (vers le bulbe). Il n’y a pas d’aile latérale. La tête (diamètre : 22 p, longueur : 11 p) est prolongée par un premier anneau déve¬ loppé (diamètre : 34 p, longueur : 14 p). L’ouverture buccale, triangulaire, est entourée par 8 papilles peu saillantes. La structure de la cavité buccale (longueur : 17 p, diamètre : 8 p) est semblable à celles des autres Nématodes du genre. Le corpus est à peu près cylin¬ drique et l’isthme court. L’anneau nerveux est situé à 161 p et le pore excréteur à 333 p de l’apex. L’appareil génital est didelphe et amphidelphe. La vulve très saillante est située aux sept dixièmes de la longueur du corps moins la queue. Variations biométriques chez les paratypes : Longueur du corps 2 610-3 080 (2 870) P Largeur du corps Longueur de l’œsophage 177- 213 (200) p ; a = 13-16 390- 442 (417) p; b = 6-7,3 Longueur du corpus Longueur de l’isthme ) 296- 328 p ; largeur 38-42 P 93- 110 p largeur 27-31 P Longueur du bulbe j largeur 78-85 P Longueur de la queue 1 005-1 310 (1 092) p ; c = 2,3-2,6 Distance de la vulve à l’apex 1 120-1 370 P ; V = 40-44 (42,8) Dimension des œufs Nombre de paratypes : 11 71-81/50-56 p ; n =10 1. Lame référence VWS 4t. 546 D. VAN WAEREBEKE Fig. 31-39. — Thelastoma mamba n. sp., : 31, corps, vue externe ; 32, œsophage ; 33, zone céphalique, vue externe ; 34, tête, vue apicale ; 35, cône génital, vue latérale ; 36, cône génital, vue ventrale ; 37, écailles, de profil ; 38, vue latérale au niveau de la protubérance ventrale ; 39, vue latérale mon¬ trant le début des 2 rangées d’écailles. QUATRE NOUVELLES ESPÈCES D’OXYUROÏDES 547 Description du mâle 1 Type : Longueur du corps 1086 p. Largeur du corps 81 p Longueur de l’œsophage 174 p Longueur de la queue 369 p Le corps se distingue par la queue très longue et filiforme, la protubérance ventrale postérieure et surtout par les excroissances de la cuticule qui sont de deux types. En effet, de chaque côté du corps, à partir d’une zone située à environ 56 p de l’apex et jusque avant la queue, on observe deux rangées de protubérances parfois digitées dont la dimension croît vers barrière. De plus, sur toute la surface du corps, excepté l’espace entre les deux ran¬ gées latérales et la zone ventrale postérieure, la cuticule forme des tubérosités arrondies, alignées transversalement entre les stries. Celles-ci sont distantes les unes des autres de 3,5 p environ. Il n’y a pas d’aile latérale. La tète (diamètre : 15 p, longueur : 5 p) est prolongée par un anneau saillant (diamètre : 24 p, longueur : 8 p). L’ouverture buccale a une forme pentagonale. Les papilles céphali¬ ques ne sont pas visibles. L’anneau nerveux est situé en avant de l’isthme, à 115 p de l’apex, et le pore excréteur, difficilement observable, à 182 p de l’apex. La protubérance anale, développée, porte 3 paires de papilles arrondies groupées près de l’anus (voir figure 36). Les 2 papilles caudales, situées au cinquième de la longueur de la queue à partir de l’anus, sont digitiformes. Variations biométriques chez les paratypes : Longueur du corps 993-1 144 (1 069) Largeur du corps Longueur de l’œsophage 81- 88 (85) ix; a = 11,6-13,4 160- 182 (171) p. ; b = 5,8- 6,7 Longueur du corpus 104- 122 p. ; largeur = 15-18 Longueur de l’isthme 23- 28 p. ; largeur = 7-9 y Longueur du bulbe 33- 37 (x ; largeur = 28-30 y Longueur de la queue 300- 380 (356) (x ; c = 2,8-3,3 Distance de la papille caudale à l’anus 62- 75 (x ; p = 18-23 Nombre de paratypes : 10 Hôte : Intestin postérieur de larves d’O ryctes (probablement O. boas F.). Provenance : Ouest Isalo. Ce Nématode a également été trouvé dans des larves de Cétoines en divers endroits (montagne d’Ambre, forêt de Moramanga, massif de l’Ankaratra). Diagnose Mâle : pas de spiculé ; corps couvert de protubérances et de deux doubles rangées d’écailles latérales, avec une dilatation ventrale préanale ; queue très longue (c = 3) avec des papilles situées au cinquième de la longueur de celle-ci à partir de l’anus. Femelle : queue très longue (c = 2,3-2,6) ; vulve saillante. 1. Lame référence VWS 42. 548 D. VAN WAEREBEKE Discussion Le mâle de Thelastoma mamba est caractérisé par les protubérances de la cuticule, et en particulier par les deux rangées d’écailles latérales. Quelques mâles du genre The¬ lastoma n’ont pas de spiculé (voir note 1, p. 552), et chez T. toxi Van Waerebeke, 1970, il existe également des protubérances cuticulaires qui ne sont pas comparables. Chez un certain nombre d’espèce du genre Thelastoma, souvent mal décrites, on ne connaît pas le mâle (voir note 2, p. 552). Mais les caractères de la femelle (c = 2,3-2,6, vulve très saillante) permet¬ tent la distinction ; cependant il faut reconnaître que, comme c’est souvent le cas chez les espèces du genre Thelastoma, les caractères morphologiques distinctifs du mâle sont les plus sûrs et une espèce ne peut être définie valablement avec la description de la femelle seule que si celle-ci possède des structures morphologiques qui lui sont propres (exemple : structure de la cavité buccale de T. palmatum Chitwood). Rappelons que l’existence de protubérances cuticulaires en forme d’épines est très fréquente chez les femelles des Oxyuroïdes parasites de Passalidae. Thelastoma ritteri n. sp. Description de la femelle Holotype : Longueur du corps 3 270 p Largeur du corps 195 p Longueur de l’œsophage 377 p Longueur de la queue 1 150 p Distance de la vulve à l’apex 1 385 p Le corps est élancé et la queue très longue. La cuticule est striée, la distance entre 2 stries consécutives variant entre 2 et 8 p. Il n’y a pas d’aile latérale. La tête (diamètre : 17 [x, longueur : 8 p.) est prolongée par un anneau non saillant (diamètre : 37 p, longueur : 12 p). L’ouverture buccale est ronde. Le stoma, analogue à celui des autres Nématodes du genre, possède cependant une particularité : le sommet du prostome se présente sous forme d’un double bourrelet (voir figure 42). La partie postérieure du corpus est fusiforme ; l’isthme est court. L’anneau nerveux est situé à 153 p et le pore excréteur à 300 p de l’apex. L’appareil génital est didelphe et amphidelphe. La vulve est saillante. Variations biométriques chez les paratypes : Longueur du corps Largeur du corps Longueur de l’œsophage Longueur du corpus Longueur de l’isthme 2 960-3 480 (3 137) p 151- 203 (182) p; a = 17-20 330- 394 (363) p ; b = 8-9,3 230- 280 p ; largeur = 32-34 p 21- 26 p ; largeur = 18-21 p 1. Lame référence VWS 51 Fig. 40-44. — Thelastoma ritteri n. sp., $ : 40, schéma général ; 41, œsophage ; 42, stoma, coupe optique en vue latérale ; 42 bis, stoma, coupe optique antérieure en vue dorsale ; 42 ter, stoma, coupe optique postérieure en vue dorsale ; 43, vue apicale de la tête ; 44, vulve, vue latérale. QUATRE NOUVELLES ESPÈCES d’OXYUROÏDES 551 Longueur du bulbe Longueur de la queue Distance de la vulve à l’apex Dimension des œufs Nombre de paratypes : 7 71-84 p. ; largeur = 65-80 p. 1 005-1 170 (1 088) p ; c = 2,8-3 1 300-1 480 p ; V = 42,2-46 (43,8) 75-85/52-57 p; n =10 Description du mâle 1 Holotype : Longueur du corps 960 p Largeur du corps 62 p Longueur de l’œsophage 226 p Longueur de la queue 221 p La surface du corps est striée (distance entre 2 stries consécutives : 7 p environ) ; la queue est filiforme, de longueur moyenne ; il n’y a pas d’aile latérale. La tête est tronconique (diamètre maximum : 32 p, longueur : 26 p). L’ouverture buccale, arrondie, est entourée de 4 paires de petites papilles groupées. Il n’y a pas de limite nette entre l’œsophage, l'isthme et le bulbe. L’anneau nerveux est situé à 156 p et le pore excréteur à 250 p de l’apex. Il n’y a pas de spiculé. La cuticule est plissée au niveau des parties latérales et postérieures du cône génital qui porte 3 paires de papilles. Les papil¬ les caudales, digitiformes, sont situées au milieu de la queue. Variations biométriques chez les paratypes : Longueur du corps 900- 1060 i (1 008) Largeur du corps Longueur de l’œsophage 54- 78 (66) m- ; a = 13,5-16,5 200- 247 (226) 9 ; b = 4,1- 5 Longueur du corpus 148- 182 n ; largeur = 19-22 y Longueur de l’isthme 16- 21 t<- ; largeur = 9-12 y Longueur du bulbe 39- 43 9- ; largeur = 31-40 Longueur de la queue 190- 244 (210) ; c = 4,3-5,4 Distance des papilles caudales à l’anus 91- 112 y ; p = 46-51 Nombre de paratypes : 8 Hôte : Oryctes politus Fairm. (intestin postérieur). Provenance : environs de Morondava. Ce Nématode, très commun, a été trouvé dans toutes les régions de Madagascar, dans l’intestin des larves de Cétoines, d’Oryctes, chez les Iules, etc. La femelle se fixe très mal. Diagnose Femelle : double denticulation des rhabdions ; corpus fusiforme ; vulve saillante ; queue longue, œsophage réduit (b = 8). Mâle : pas de spiculé ; cône génital avec cuticule plissée ; papilles caudales digitiformes, situées au milieu de la queue ; disposition des papilles anales. 1. Lame référence VWS 52, 552 D. VAN WAEREBEKE Discussion Le mâle de Thelastoma ritteri est caractérisé, parmi les autres mâles du genre n’ayant pas de spiculé (voir note 1), par la position des papilles caudales, par la forme du cône géni¬ tal et des papilles génitales ainsi que par leur disposition. En ce qui concerne les espèces chez lesquelles les mâles ne sont pas connus (voir note 2), les formes des rhabdions, du corpus œsophagien et de la vulve de la femelle de T. ritteri permettent la distinction. Note 1. — Espèces du genre Thelastoma chez lesquelles les mâles n’ont pas de spiculé. a) Papilles caudales situées au milieu de la queue (p = 50) : T. pteroton Dollfus, 1952, et T. ritteri n. sp. b) Papilles caudales situées sur le tiers de la longueur de la queue en arrière de l’anus : T. blabericola Leibersperger, 1960, T. periplaneticola Leibersperger, 1960, T. figuli Van Waerebeke, 1970 (ces trois espèces sont voisines), et T. mamba n. sp. Note 2. ■ — Espèces du genre Thelastoma dont on ne connaît pas le mâle (les descriptions de la plupart d’entre elles sont insullisantes) : T. labiatum Leidy, 1850 : voisin de T. attenuatum ; forme des papilles céphaliques caractéristique. T. palmettum Chitwood, 1933, caractérisé par la structure de la cavité buccale. T. longicaudata (Meyer, 1896) Travassos, 1929 : b = 7 ; pore excréteur postérieur au bulbe. T. magalhaesi (Schwenk, 1926) Travassos, 1929 : parfois classé dans le genre Cepha- lobellus ; segmentation débutant dans l’utérus ; pore excréteur postérieur au bulbe. T. madecassa Van Waerebeke, 1969 : segmentation avancée des œufs dans l’utérus (larves de 1 er stade) ; pore excréteur contre le bulbe, etc. T. depressum (Hammerschmidt, 1838) Leidy, 1853 : taille très petite. T. myriapodicola Skrjabine, 1916 : la femelle ne posséderait qu’un seul ovaire. Les spécimens types des espèces décrites sont déposés au Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. Les paratypes sont déposés au Centre ORSTOM de Tananarive. QUATRE NOUVELLES ESPÈCES d’oXYUROÏDES 553 RÉFÉRENCES RIBLIOGRAPHIQUES Basir, M. A., 1956. — Oxyuroid parasites of Arthropoda. A monographie study. 1. Thelastoma- tidae, 2. Oxyuridae. Zoologica, 38, 79 p. Jarry, D. M., et D. T. Jarry, 1968. — Tentative de clarification à propos de 60 espèces des genres Cephalobellus et Thelastoma (Nematoda, Oxyuroidea). Ann. Parasit. hum. cotnp., 43 ( 3^ : 339-352. Kumari, M. M., 1967. — A description of a new species of the nematode genus Johnstonia Basir, 1956. Riv. Parassit., 28 (4) : 279-282. Van Waerebeke, D., 1969. — Deux nématodes associés aux larves de Cétoine à Madagascar, Posterovulva moramangi n. g., n. sp. et Laticorpus diplopodicola (Dollfus, 1964) n. g. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 2 e sér., 41 (4) : 926-939. — 1970. — Deux Oxyuroides parasites de larves de Lucanidae à Madagascar. Entomophaga, 15 (1) : 5-14. Manuscrit déposé le 24 janvier 1972. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 3 e sér., n° 123, mars-avril 1973, Zoologie 95 : 535-553. Achevé d’imprimer le 30 novembre 1973. Eudronema intestinalis n. g., n. sp. (Nematoda, Rhabditidae), parasite de l’intestin postérieur d "’Eudromus striaticollis Brullé (Coleoptera, Harpabdae) par M. Remillet et D. Van Waerebeke * Résumé. — Description d’un nouveau Nématode parasite obligatoire de l’intestin postérieur d’un Carabique. Ce Nématode appartient à un genre nouveau classé dans la famille des Rhabdi¬ tidae. Abstract. — A new species of Nematode, an obligatory parasite of the intestine of a Carabid, is described. It belongs to a new genus of the family Rhabditidae. Les Nématodes parasites du tube digestif des Insectes appartiennent en général à l’ordre des Ascaridida. Les stades larvaires infestants des Nématodes Tylenchida peuvent également se trouver temporairement dans le tube digestif de leurs hôtes, soit au début de l’infestation, soit à la fin. Par contre la présence de Nématodes Rhabditidae qui effec¬ tuent tout leur cycle dans l’intestin des Insectes n’est connue que chez une espèce de Syrphonematidae : Syrphonema intestinalis Laumond et Lyon, 1971, parasite de Diptères et chez plusieurs espèces de Diplogasteridae : — Cephalobium microbivorum Cobb, C. nitidum Artigas et C. socialis (Leidy) Travassos et Kloss, parasites de l’intestin postérieur de Gryllides (Ackert, J. E., et F. M. Wad- ley, 1921). — Diplogasteritus labiatus Cobb qui vit dans l’intestin de Saperda tridentata Olivier (Mer- ril, J. H., et A. L. Ford, 1916). — Mesodiplogaster lheritieri (Maupas) Goodey et Pristionchus uniformis Fedorko et Sta- nuszek, étudiés expérimentalement par Poinar (1969) chez Galleria mellonella L. — Gynopoecilia pseudovipara Chabaud, Golvan, Rain et Rrygoo, 1965, parasite de l’intes¬ tin de Mantes. Le Rhabditida trouvé dans l’intestin postérieur d’ Eudromus striaticollis serait donc le premier Nématode appartenant à la famille des Rhabditidae signalé comme étant para¬ site de l’intestin d’un Insecte. Centre ORSTOM de Tananarive, B.P. 434, Madagascar. EUDRONEMA INTESTINALIS N. G., N. SP. 557 Eudronema n. g. Rhabditinae (Oerley, 1880) Travassos, 1920 : six petites lèvres arrondies, papilles non visibles. Stoma long ; cheilorhabdions nettement distincts ; protorhabdions cylin¬ driques formant les deux tiers de la cavité buccale. Appareil glottoïde réduit. Col pharyn¬ gien présent. Œsophage sans bulbe médian. Femelle didelphe avec vulve médiane. Mâle avec testicule unique, réfléchi, et deux spiculés complètement soudés, presque droits. Bourse leptodère, huit paires de papilles. Queue non filiforme chez les deux sexes. Diagnose : voisin de Rhabditis Dujardin, 1845, mais spiculés entièrement fusionnés et lèvres bien distinctes ; voisin de Pelodera Schneider, 1866, mais leptodère, corps long et très fin. Eudronema intestinalis n. sp. Description de la femelle (fig. 1-5) Holotype 1 : Longueur du corps 3 590 ;x Largeur du corps 64 pr Longueur de l’œsophage 213 p. Longueur de la queue 132 p. Distance de la vulve à l’apex 1 650 [x Le corps est effilé. Les stries transversales de la cuticule, bien visibles chez la larve, disparaissent chez la femelle gravide. Six petites lèvres arrondies entourent l’ouverture buccale ; les papilles ne sont pas visibles. La cavité buccale est longue et étroite (longueur : 25 p, diamètre : 2 p). Les cheilorhabdions sont bien développés ; les protorhabdions for¬ ment un tube cylindrique. L’appareil glottoïde est réduit ; le col pharyngien bien développé entoure les deux tiers de la cavité buccale. Le corpus ne possède pas de bulbe médian. L’anneau nerveux est situé au milieu de l’isthme, à 151 p de l’apex. Le canal excréteur est contourné vers l’avant avant de déboucher à l’extérieur ; le pore excréteur est situé près du bulbe, à 219 p de l’apex (sa position est variable suivant les spécimens). Deux pseudocoelomocytes situés ventralement en arrière du bulbe sont bien visibles chez la larve et l’adulte. Les deux ovaires sont repliés sur eux-mêmes. La femelle est ovovivipare : l’uté¬ rus contient de nombreux œufs, des larves enroulées dans l’œuf et des larves libres. La lèvre supérieure de la vulve est saillante. La queue, assez courte, a son extrémité arrondie. Variations biométriques chez les paratypes 2 : Longueur du corps Largeur du corps Longueur de l’œsophage Longueur du corpus 3 250-3 780 (3 516) fx 54- 65 (62) (x; a = 54-58 190- 226 (210) ix ; b = 15-18 110- 127 [x ; largeur = 14-16 [x 1. Lame référence VRH 1. 2. a, b, c, et Y : coefficients de de Man ; entre parenthèses les moyennes. EUDRONEMA INTESTINALIS N. G., N. SP. 559 Longueur de l’isthme Longueur du bulbe Longueur de la queue Distance de la vulve à l’apex Dimension des œufs Nombre de paratypes : 11 56- 69 p ; largeur = 8-10 p 27- 35 p ; largeur = 22-25 p 110- 135 (132) p; c = 26-32 1 388-1 662 p ; V = 44-47 (45) 35- 44/22-25 p Description du mâle (fig. 6-9) Allotype 1 : Longueur du corps 2 453 p Largeur du corps 37 p Longueur de l’œsophage 213 p Longueur de la queue 46 p Le corps est très mince. L’œsophage est analogue à celui de la femelle et il existe égale¬ ment deux pseudocoelomocytes en arrière du bulbe. L’anneau nerveux est situé à 154 p. et le pore excréteur à 190 p de l’apex. Le testicule est replié sur lui-même. Le gubernacu- lum (longueur : 50 p), dont la base est renflée, se termine par un petit appendice filiforme. Les deux spiculés, soudés sur toute leur longueur, sont prolongés par une petite protu¬ bérance hyaline triangulaire. A la base de l’ouverture ano-génitale se trouvent deux ailet¬ tes membraneuses transparentes. La bourse, leptodère, est formée de deux papilles qui séparent les six premières paires de papilles anales et les deux paires de papilles caudales. La queue est courte et son extrémité arrondie. Variations biométriques chez les paratypes : Longueur du corps 2 012-2 580 (2 211) y Largeur du corps Longueur de l’œsophage 36- 54 (44) p. ; a = 43-56 190- 238 (209) p. ; b = 9,8-12,6 Longueur du corpus 110- 150 p ; largeur = 12-15 Longueur de l’isthme 48- 57 p ; largeur = 7-9 y Longueur du bulbe 28- 34 p ; largeur = 18-23 Longueur de la queue 42- 59 (47) p; c = 40-58 Longueur du spiculé 73- 90 9 Nombre de paratypes : 8 Larves libres dans Vutérus (longueur : 200 p) : l’ébauche génitale est très réduite ; la queue est filiforme. Larves de troisième stade : les deux sexes sont identiques ; les ébauches génitales com¬ mencent à peine à se développer ; la queue est pointue. La mue de passage du deuxième au troisième stade larvaire a été observée chez une larve de 900 p. Larves de quatrième stade : les deux sexes sont différents : le mâle a une queue courte et la femelle possède une queue dont la forme se rapproche de celle de l’adulte (plus poin¬ tue cependant). Les ébauches génitales se développent. La mue d’une larve femelle pas¬ sant au stade adulte a été observée chez un individu de 1 900 p. Hôte : Eudromus striaticollis Brullé. Localisation : intestin postérieur. 1. Lame référence VRH 2. 560 M. REMILLET ET D. VAN WAEREBEKE Provenance : Tampoketsa d’Ankazobe (Madagascar). Les spécimens types sont déposés au Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, et les paratypes au Centre ORSTOM de Tananarive. Tous les stades du Nématode ont été trouvés dans l’intestin de l’hôte. Ceux-ci pla¬ cés dans de l’eau ou des milieux de culture meurent rapidement. Ce rhabditide semble donc être un parasite obligatoire dont nous ignorons le mode de transmission. L’hypothèse d’un deuxième hôte intervenant dans le cycle n’est pas exclue, comme c’est le cas chez Gynopoecilia pseudovipara qui parasite également l’intestin d’autres insectes carnivores (Mantes). RÉFÉRENCES RIRLIOGRAPHIQUES Ackert, J. E., et F. M. Wadley, 1921. — Observations on the distribution and life history of Cephalobium microbivorum Cobb and of its host, Gryllus assimilis Fabricius. Trans. Am. Microscop. Soc., 40 : 97-115. Ciiabaud, A. G., Y. Golvan, O. Rain et E. R. Brygoo, 1965. — Étude systématique et données biologiques sur un nématode Rhabditoïde parasite de Mantes à Madagascar. Bull. Soc. zool. Fr., 90 (2-3) : 231-241. Laumond, C., et J. P. Lyon, 1971. — Le parasitisme de Syrphonema intestinalis n. g., n. sp., aux dépens des Syrphidés (Insectes diptères) et la nouvelle famille des Syrphonematidae Nematoda : Rhabditida). C. hebd. Séanc. Acad. Sci., Paris, 272 : 1789-1791. Merril, J. H., et A. L. Ford, 1916. — Life history and habits of two new nematodes parasitic on insects. J. Agr. Res., 6 : 115-127. Poinar, G. O., 1969. — Diplogasterid Nematodes (Diplogasteridae : Rhabditida) and their rela- tionship to insect disease. J. Inv. Pat-h., 13 : 447-454. Manuscrit déposé le 24 janvier 1973. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 3 e sér., n° 123, mars-avril 1973, Zoologie 95 : 555-560. Achevé d’imprimer le 30 novembre 1973. IMPRIMERIE NATIONALE 3 564 002 5 Recommandations aux auteurs Les articles à publier doivent être adressés directement au Secrétariat du Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, 75005 Paris. Ils seront accompa¬ gnés d’un résumé en une ou plusieurs langues. L’adresse du Laboratoire dans lequel le travail a été effectué figurera sur la première page, en note infrapaginale. Le texte doit être dactylographié à double interligne, avec une marge suffisante, recto seulement. Pas de mots en majuscules, pas de soulignages (à l’exception des noms de genres et d’espèces soulignés d’un trait). Il convient de numéroter les tableaux et de leur donner un titie; les tableaux compliqués devront être préparés de façon à pouvoir être clichés comme une figure. Les références bibliographiques apparaîtront selon les modèles suivants : Bauchot, M.-L., J. Daget, J.-C. Hureau et Th. Monod, 1970. — Le problème des « auteurs secondaires » en taxionomie. Bull. Mus. Ifist. nat., Paris, 2 e sér., 42 (2) : 301-304. Tinbergen, N., 1952. — The study of instinct. Oxford, Clarendon Press, 228 p. Les dessins et cartes doivent être faits sur bristol blanc ou calque, à l’encre de chine. Envoyer les originaux. Les photographies seront le plus nettes possible, sur papier brillant, et normalement contrastées. L’emplacement des figures sera indiqué dans la marge et les légendes seront regroupées à la fin du texte, sur un feuillet séparé. Un auteur ne pourra publier plus de 100 pages imprimées par an dans le Bulletin, en une ou plusieurs fois. Une seule épreuve sera envoyée à l’auteur qui devra la retourner dans les quatre jours au Secrétariat, avec son manuscrit. Les « corrections d’auteurs » (modifications ou addi¬ tions de texte) trop nombreuses, et non justifiées par une information de dernière heure, pourront être facturées aux auteurs. Ceux-ci recevront gratuitement 50 exemplaires imprimés de leur travail. Ils pourront obtenir à leur frais des fascicules supplémentaires en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum : 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris.