BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série. — Tome IX RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM N® I. — Janvier 1937. MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER PARIS-V RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu- relle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une i/a feuille (8 pages d’impres- sion) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les çuatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser direc- tement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 23 ex, 30 ex. 100 ex. 4 pages 18 i'r. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remisé sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro corres- pondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : France et Étranger : 60 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux ; 124-03 Paris. I BULLETIN D ü MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série. — Tome IX RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1937 MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER PARIS-V BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D^HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1937. — NM. 298« RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 28 JANVIER 1937. PRÉSIDENCE DE M. V. HASENFRATZ SOUS-DIRECTEUR DE LABORATOIRE AU MUSÉUM ACTES ADMINISTRATIFS M. Marcellin Boule est nommé Professeur honoraire au Mu- séum (Décret du 2 décembre 1936). M. Pierre Lesne est nommé Sous-Directeur Honoraire au Mu- séum (Arrêté du 2 décembre 1936). M. Lucien Chopard est nommé Sous-Directeur du Laboratoire d’Entomologie (Arrêté du 2 décembre 1936). M. Eugène Barrat est nommé Gardien de galerie à dater du 2 décembre 1936. M. Victor Latapie est nommé Jardinier auxiliaire du Muséum à dater du 1®^ janvier 1937. M. Gaston Haussaire est nommé Jardinier auxiliaire permanent à dater du 1®^ janvier 1937. M. Pierre Venot est nommé Jardinier auxiliaire permanent à dater du 1®^ janvier 1937. M. le Président a le regret d’annoncer le décès de M. Louis Mangin, Membre de l’Institut, Directeur Honoraire du Muséum, survenue le 27 janvier 1937. Bulletin du Muséum, 2' s., t, IX, 1937. 1 LISTE DES ASSOCIÉS ET COKRESPOADANTS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1936 ASSOCIÉ DU MUSÉUM Topsent (E.), Professeur Honoraire d’Université, présenté par MM. les Professeurs L. Germain, L. Roule, et Ch. Gravier. M. le Professeur Topsent, actuellement "à la retraite, a été successive- ment Professeur de Zoologie à TÉcole de Médecine de Reims, à la Faculté des Sciences de Dijon et à la Faculté des Sciences de Strasbourg. 11 possède, en zoologie, une réputation universelle comme spécialiste des études sur le groupe difficile des Spongiaires. Les collections de la plupart des grands Musées lui ont été soumises pour les déterminer. Ses publications sont nombreuses. En ce qui concerne le Muséum, il a étudié les Spongiaires des croisières du « Talisman » et du Commandant Charcot, e-t il a fourni un gros travail en révisant les groupes de la collection LAMARck. Sa bibliothèque spé- cialisée et sa collection particulière doivent, après sa mort, appartenir au Muséum. Un titre complémentaire à vos suffrages lui est donné par son ancien- neté parmi les savants qui fréquentent les laboratoires du Muséum. Il figure au nombre des plus anciens correspondants. Sa nomination, faite le 15 novembre 1906, remonte à une trentaine d’années. La promotion proposée sanctionnerait ainsi la durée et la continuité des services ren- dus à notre établissement. [L. Germain et L. houle), CORRESPONDANTS DU MUSÉUM Aubréville (André), présenté par MM. les Professeurs H. Hum- bert, A. Guillaumin et A. Chevalier. M. André Aubréville, Inspecteur principal des Eaux et Forêts des Colonies, Chef du service des Eaux et Forêts de la Côte d’ivoire à Abid- jan, est resté depuis 1928, en relation suivie avec le laboratoire de Phané- — 3 — rogarnie du Muséum National d’Histoir© Naturelle. L’un des organi- sateurs du service forestier de la Côte d’ivoire, où il débarqua en février 1925, il a compris tout de suite la nécessité d’identifier les principales essences exploitées à la colonie et a commencé à accumuler matériaux d études et dessins. Se rappelant du court stage fait au laboratoire de Phanérogamie, après sa sortie de l’École Forestière de Nancy, et encou- ragé par le Prof. Lecomte d’abord, puis par son successeur ensuite, il commença à expédier au Muséum des échantillons de plantes. Il a su faire à la fois œuvre de forestier et de botaniste. Il a admirablement utilisé les possibilités d’action que lui donnait sa situation officielle au service forestier de la Colonie, où il s’est révélé comme un animateur en effectuant lui-même et en provoquant les recherches sur le terrain, qui devaient aboutir à la constitution d’une magnifique collection relative à la Côte d Ivoire atteignant, en 38 envois successifs au laboratoire de Phanérogamie du Muséum, près de 3 000 numéros, chacun représenté par plusieurs parts d’herbier. Il consacra plus de deux années de ses séjours en France pour élaborer, en collaboration à bénéfice réciproque avec le service de Phanérogamie, le plus important travail d’ensemble sur la Côte d’ivoire publié jusqu’à ce jour ; La Flore F orestière de la Côte d’ivoire, trois forts volumes d’envi- ron 300 pages chacun, comprenant 351 planches, faites de sa main avec talent et qui sont une source de documentation de tout premier ordre. M. A. Aubréville a obtenu l’an dernier le premier prix au concours de l’Académie des Sciences coloniales, sur le sujet : « La Question forestière coloniale ». ^h. Humh3rt). Blancou (Louis), présenté par M. le Professeur E. Bourdelle. M. Louis Blancou, adjoint des Services civils de l’A. E. F., Inspec- teur-adjoint des chasses en A. E. F., est en relation constante depuis assez longtemps déjà avec le laboratoire de Zoologie des Mammifères et des Oiseaux du Muséum, qu’il fréquente assidûment à chacun de ses séjours en Europe. Il s’est consacré à l’étude des Mammifères et des Oiseaux de l’Afrique Équatoriale, ainsi qu’à la protection de la faune en ce pays et il a joué, ces derniers temps, à ce titre, un rôle administra- tif important. Il a publié, sur ces différents sujets, des études générales dans La Terre et la Vie, et d’autres plus spécialisées dans L’Oiseau et la Revue française d’ Ornithologie. Au cours de ses tournées professionnelles, il a pu réunir une documentation matérielle importante, et a fait don au service de Zoologie des Mammifères et des Oiseaux du Muséum de plu- sieurs collections, comprenant des Mammifères et de nombreux Oiseaux, choisis parmi les espèces les plus rares et les plus remarquables de la contrée, entre autres une forme nouvelle de Pic, découverte par lui. {E. Bourdelle). Cuvillier (Jean), présenté par MM. les Professeurs A. Gruvel, P. Lemoine, G. Arambourg. ’ M. Jean Cuvillier, Secrétaire Généra de l’Institut d’Égypte, a en- — 4 voyé au Muséum (Laboratoire de Géologie) une belle collection du num- mulitique égyptien. (^- Gruveh: Furon ( ), présenté par MM. les Professeurs P. Lemoine, R. Anthony, A. Chevalier, L. Germain, G. Aramrourg. M. Furon, aussitôt sa licence terminée, vint travailler au laboratoire de Géologie du Muséum ; il fut même quelque temps Assistant à titre temporaire. Depuis, il a rempli de nombreuses missions géologiques en Afgha- nistan, en Afrique Équatoriale et Occidentale. 11 est actuellement Professeur à l’Université de Téhéran (Iran). Tous les matériaux qu’il a recueillis au cours de ses voyages ont été étudiés par lui au Muséum, étant déposés dans le laboratoire de Géologie. Dans l’intervalle de ses missions comme boursier de recherches de la Caisse Nationale des Sciences, il a été un collaborateur assidu du labo- ratoire ; c’est lui qui a déterminé les matériaux géologiques rapportés par M. A. Chevalier. Il a également collaboré à l’œuvre d’ensemble que mon service pour- suit sur le bassin de Paris, en élucidant les problèmes relatifs à l’Ouest de cette région (Feuille d’Évreux), et en mettant en évidence une faille très importante qui double celle de la Seine. Sa carte sur les variations d’épaisseurs du Cénomanien, faite sur mes indications, jette un jour nouveau sur la nature et le rôle de ces accidents tectoniques. Les services qu’a rendus M. Furon au Muséum et 1 intérêt des collec- tions qu’il a rapportées, justifient amplement l’attribution du Titre de Correspondant du Muséum. [P- Lemoine). Jacques-Félix (H.), présenté par MM. les Professeurs A. Che- valier et A. Guillaumin. M. Jacques-Félix (H.), ancien élève de l’Institut National de la France d’Outre-mer, est actuellement Directeur d’une station agricole en Guinée Française. Après avoir fait, en 1932, un stage au laboratoire d’Agronomie Colo- niale et s’être initié à Tétude de la botanique, M. Jacques-Félix est devenu un excellent collaborateur et il envoie chaque année d’impor- tantes collections d’herbiers et des renseignements au laboratoire. 11 s^st attaché spécialement à l’étude de la famille des Mélastomacees dont il a déjà décrit plusieurs espèces nouvelles. Il prépare actuellement une Monographie des Mélastomacées africaines. Il a déjà rendu de grands services au laboratoire où il est venu travailler à nouveau de décembre 1934 à septembre 1935. A déjà publié des travaux dans le Bulletin du Muséum. {A. Chevalier). Malençon (Georges), présenté par MM. les Professeurs P. Allorge et H. Humrert. M. Georges Malençon, Inspecteur du service Phytopathologique, Direction de l’Agriculture à Rabat (Maroc), mycologue très estimé, a toujours été un actif collaborateur du laboratoire de Cryptogaihie. — 5 Depuis qu’il est au Maroc, il n’a cessé d’enrichir les collections crypto- gamiques en réunissant d’importants matériaux, Champignons et Mus- cinées surtout. Co-directeur avec M. J. Duché et Roger Heim, de la Revue de Mycologie, éditée au laboratoire de Cryptogamie, il participe, de cette manière aussi, à l’activité générale du Muséum. {P. Allorge). Morellet (Lucien), présenté par MM. les Professeurs P. Lemoine, C. Arambourg, P. Allorge. M. Lucien Morellet, licencié ès sciences, fréquente depuis de longues années, le laboratoire de Géologie dont il est avec son frère, Jean Mo- rellet, un collaborateur assidu, utilisant pour nous aider, tous les ins- tants de liberté que lui laissent ses occupations. Les études de MM. Lucien et Jean Morellet ont porté : 1° Sur les Algues calcaires (Dasycladacées) que l’on trouve dans les divers terrains du Tertiaire du Bassin de Paris. Ils sont parmi les meilleurs spécialistes dans ce groupe, comme en témoigne aussi notre collègue Allorge. 2» Leur grande œuvre, commencée il y a trente ans, est l’étude et la des- cription des sables de Beauchamps (étage bartonien), dans le bassin de Paris. Ils ont visité tous les gisements fossilifères, établi la liste de la faune de chacun d’eux, d’après leurs propres récoltes et les collections anciennes, et établi la stratigraphie très compliquée de cet étage. Les sédiments de cet étage ont évidemment mis un certain temps à se déposer ; il en résulte qu’on peut y distinguer plusieurs niveaux ; mais comme on est sur le bord extrême de la mer bartonienne, chacun de ces niveaux est représenté suivant les régions, par des sables ou des grès ou des calcaires. MM. Morellet ont étudié à cet effet les collections du laboratoire de Géologie qu’ils ont rangées et complétées, de telle façon qu’elles consti- tuent actuellement la documentation la plus importante que l’on possède sur le Bartonien du Bassin de Paris.. J’aurais voulu associer Lucien et Jean Morellet dans le témoignage de reconnaissance que le Muséum leur apporte ; mais comme le nombre annuel de nos correspondants est limité, je me vois obligé de reporter à une date ultérieure la présentation de M. Jean Mjrellet. (P. Lemoine). PoRTERES (Roland), présenté par MM. les Professeurs A. Che- valier, H. Humbert, A. Guillaumin. M. PoRTERES (Roland), Licencié ès sciences, ancien élève de l’École Nationale d’Agriculture de Grignon, actuellement directeur d’une sta- tion agricole de la Côte d’ivoire. A fait un stage au laboratoire d’Agronomie Coloniale avant de partir aux services agricoles en A. O. F. Il m’a en outre accompagné au cours de ma mission au Sénégal, en 1929. Continue à envoyer au laboratoire des documents intéressants, en particulier un herbier de 1 200 échan- tillons. Il poursuit notamment d’intéressantes études sur les caféiers de la Côte d’ivoire et adresse, au laboratoire des documents sur ces — 6 — plantes. Il a poursuivi l’étude de ces matériaux au cours d’un nouveau stage au laboratoire, de novembre 1934 à juillet 1935. {A. Chevalier). Remy (P.), présenté par MM. les Professeurs Ch. Gravier, Ach. Urbain, R. Jeannel, R. Anthony, L. Germain. M. Rémy est Professeur (sans chaire) à la Faculté des Sciences de Strasbourg. Il sera candidat à la place de M. Guenot à la Chaire de Zoologie de Nancy. Il est en relation constante avec le Muséum. Il a publié un grand nombre de mémoires de Zoologie et a donné, à la Chaire de Zoologie (Vers et Crustacés) : 1® Une superbe colonie (40 cm. x 20 cm.) de Marifugia cavatica Absolon, serpulien euryhalin, mais vivant très bien dans l’eau douce. 2° Il a renouvelé et largement amplifié notre pauvre collection de Pauropodes (Myriapodes). 3° Il a procuré des Acariens (formes nouvelles) à notre Assistant, M. André, qui en publiera prochainement une étude dans le Bulletin du Muséum. Il a donné au laboratoire d’Entomologie, des formes troglodytes dont certaines sont certainement inédites. C’est un homme fort instruit et travaillant beaucoup ; il ferait honneur à notre groupe sympathique de Correspondants du Muséum. [Ch. Gravier). Romer ( ), présenté par MM. les Professeurs A. Lacroix et P. Lemoine. M. Romer, après avoir enseigné la physique au Lycée de Nouméa, a été nommé au concours ingénieur météorologique des Colonies. Depuis quatre à cinq ans, il est le Directeur du service météorologique et volca- nologique de la Martinique. C’est sous sa direction et sur ses plans qu’ont été édifiés les deux observatoires de Fort-de-France et du Morne des Cadets (ce dernier situé en face du volcan). M. Romer étudie les manifestations des volcans avec la plus grande activité ; il a fourni au service Minéralogique du Muséum beaucoup d’échantillons et de renseignements. Il pourrait être utile au Muséum pour des recherches dans d’autres directions. J’appuie chaudement sa candidature. {A. Lacroix). TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE PENDANT l’année 1936 Anatomie comparée R. Anthony, Professeur. — Théorie de la dentition jugale mamma- lienne. 1. La molaire des Mammifères, son caractère fondamental et son type archaïque. Paris, Hermann, 72 p., 21 figures. — Discours aux obsèques de P. Saint- Yves. Revue Anthropologique. — Ysabeau d’ALSRET, princesse de Navarre. Bull. Soc. Sc. Lettres et Arts de Pau. — A propos des recherches sur la formule prémolaire de l’Indris. Bull. Mus. — La formation médicale. Journal des Praticiens. — Les principes et les grandes lignes d’une théorie dentaire des Mam. mifères. Bull. Soc. Fribourgeoise des Sc. Naturelles. — Les théories de l’Évolution : Lamarckisme et Mutationisme. Bull. Soc. des Naturalistes Luxembourgeois. — Les variations de la dentition chez les Primates et les théories de l’évolution dentaire. Rev. génér. des Sciences. — Variante d’un jeton inédit de Jeanne d’Albret. Rev. Hautes- Pyrénées. — Théorie de la dentition mammalienne. C. R. Congrès Internat. Zoo- logie Lisbonne. — Peut-on limiter l’activité des travailleurs intellectuels. Journal des Praticiens. R. Anthony et M. Friant. — Théorie de la dentition jugale mamma- lienne. IL L’évolution de la molaire chez les Mammifères placen- taires à partir du début des temps tertiaires. Paris, Hermann, 82 p., 66 fig. — Essai sur l’évolution de la molaire chez les Ongulés artiodactyles. Mém. Mus. Roy. Hist. nat. Belgique. Mélanges Paul Pelseener. R. Anthony et A. Herpin. — Considérations sur la mandibule de l’Homme moustérien de la Grotte Mussolini (Hongrie). Bull. Soc. di’ Anthropologie de Paris. R. Anthony et J. de Grzybowski, Professeur à l’Université de Varsovie. — — Le néopallium du Mouton. Étude de son développement et — 8 — interprétation de ses plissements. Journal of Anatomy. Volume jubilaire de Sir Grafton Elliot Smith. H. Neuville, Sous-directeur du Laboratoire. — Remarques complé- mentaires sur l’organe femelle de VHyaena crocuta. Bull, du Mu- séum, pp. 54-60, 4 fig. _ — Ectopies dentaires de Gorille et d’Orang-Outan. Bull, du Muséum, pp. 225-232, 2 fig. Reproduit dans L’Odontologie, août 1936. — Le pancréas des Cétacés et les théories « insulaires )). Livre jubilaire de M. E. L. Bouvier, in-4o, pp. 19-23, I planche. — Races ou Peuples ? L’ Encyclopédie française, t. VII, grand in-4°, 130, p. 23, fig. 35. PI. — La question des races humaines devant la Biologie. Bevue médicale de France, 1936, pp. 455-470. M. Friant, Chef des Travaux au Laboratoire de Zoologie comparative de l’École des Hautes Études. — Recherche sur la morphologie dentaire et les affinités des Rongeurs fossiles et actuels du groupe des Coendinés (Steiromys-Erethizon-Coendu). Proc. Zool. Soc. of London. — Interprétation des dents jugales chez les Lonchérinés. Vidensk. Medd. fra Dansk naturhist. Forening i Kjobenhadn. — Recherches anatomiques sur le Castor Anderssoni Schb. et considé- rations sur révolution dentaire des Castoridés. Bull. Geolog. Inst, of the Univers, of Upsala. — Le prétendu genre « Pseudaplodon » de Gerrit S. Miller {Aplodontia asiatica Schb.) du Pontien de Mongolie. Ann. Magaz. Nat. Hist. — V Aplodontia asiatica Schb, du Pontien de Mongolie. Bull. Muséum. — Recherches sur les caractères ostéologiques des Castoridés. (Steno- fiber, Castor.) Archives Muséum. — Interprétation de la molaire supérieure jeune de l’Eohippus et consi- sidérations sur la phylogénie des Equidés. Bulletin Muséum. — Exposé de recherches sur l’évolution de la dentition des Mammifères placentaires depuis le début des temps tertiaires. C. B. Soc. fri- bourgeoise Sci. nat. Conférences du 14 février 1936, à Fribourg et à Berne. — Un caractère de l’adaptation de l’extrémité antérieure aux fonctions prédatrices chez les Félidés et les Ursidés. Bull. Soc. Zool. France. — La fosse sylvienne du Macrorhinus leoninus L. Bull. Inst, océanogr. Monaco. — Les premiers stades du développement superficiel du néopallium et du rhinencéphale chez les Pinnipèdes. Bulletin Muséum. — et V. Ferrant, Directeur honoraire du Musée national d’Histoire Naturelle du Luxembourg. — La faune pleistocène d’OEtrange (Grand-duché de Luxembourg). (Historique-Stratigraphie-Insec- tivores-Rongeurs-Carnassiers.) Bull. Soc. Natur. Luxembourgeois, 32 p., 15 fig., 4 PI. M. Heuertz, Sous-directeur du Musée d’Histoire naturelle de Luxem- bourg. — Craniométrie humaine par la méthode de la Géométrie — 9 — descriptive. Bull, et Mémoires de la Société d' Anthropologie de Paris, pp. 85-92. K. Zlabek, Assistant à l’Université de Prague. — Les types principaux du Masséter des Simoidea. Bull. Mém. Soc. Anthropol. Paris, pp. 93-110, dO fig. P. CouLouMA, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Lille. — La terminaison des nerfs pneumogastriques et ses variations. Étude d’Anatomie descriptive comparée chez l’Homme et dans la série des Vertébrés. Thèse de Doct. ès sciences. Lille, 1936. Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles Dr P. Rivet, Professeur et P. Lester. — V Encyclopédie française. Paris, Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936, 700 p. — Ce qu’est l’ethnologie. V Encyclopédie française, Paris. Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936, pp. 7.06-1-7.06-8 ; 7.08.1-7.08.16. — Les peuples sur la terre, X., Les langues des peuples. L’Encyclopédie française. Paris, Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936, pp. 7.42.1-7.42.4. P. Lester, Sous- Directeur de Laboratoire. — Bibliographie africaniste. Journ. Soc. Africanistes. Paris, t. VI, 1936, pp. 247-334. et J. Millot. — Les races humaines. Paris, Armand Colin, 1936, 223 p. — Collaboration à L’Encyclopédie française. Paris, Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936, 700 p. G. H. Rivière, Sous-Directeur de Laboratoire. — • Les Musées de fol- klore à l’étranger et le futur <( Musée français des arts et traditions populaires ». Revue de folklore français et de folklore colonial. P âvis, t. VII, n» 3, mai-juin 1936, 14 p. P. Barret, Assistante. — Bibliographie américaniste. Journ. Soc. Ame- ricanistes. Paris, t. XXVII, 1935, pp. 481-568. H. Kelley et H. Breuil. — Les collections africaines du département de préhistoire exotique du Musée d’ethnographie du Trocadéro. V. Documents préhistoriques recueillis par la Mission du Bourg- de-Bozas, en Abyssinie (1901-1902). Journ. Soc. Africanistes. Paris, t. VI, 1936, pp. 111-140. H. Kelley et H. Lhote. — ■ Les collections africaines du département de préhistoire exotique du Musée d’ethnographie du Trocadéro. VL Gisement acheuléen de l’erg d’Admer. (Tassili des Ajjers.) Journ. Soc. Africanistes. Paris, t. VI, 1936, pp. 217-226. G. H. Luqijet. — ■ L’art de l’Amérique ancienne. In : Grand Mémento encyclopédique Larousse. Paris, Larousse, 1936, t. I, pp. 1006-1007. — L’art océanien. Ibid., pp. 1009-1010. — L’art nègre. Ibid., pp. 1010-1011. — 10 — D. Lifszyc et D. Paulme. — La fête des semailles en 1935 chez les Dogon de Sanga. Journ. Soc. Africanistes. Paris, t. VI, 1936, pp. 95-110. M. Léiris et A. Schaeffner. — Les rites de circoncision chez les Dogon de Sanga. Ibid., pp. 141-161. A. Schaeffner. — Origine des instruments de musique. Paris, Payot, 1936, 405 p. J. SousTELLE. — En Amérique Nord et Centre. L'Encyclopédie française. Paris, Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936, pp. 7.38.1-7.38.18. ei\e s.MTïidiiurel. L'Encyclopédie française. Paris, Larousse, t. VII, l’Espèce humaine, 1936, pp. 7.16.1-7.16.8 ; 7.18.1-7.18.15. Mexique, terre indienne. Paris, Bernard Grasset, 1936, 271 p. Le totémisme des Lacandons. Maya Research. New-York, t. II, 1935, pp. 325-344. A. Métraux. — La structure sociale. L'Encyclopédie française. Paris, Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936, p. 7.14.1-7.14.16. — Océanie et Australie. Ibid., p. 7.32.1-7.32.18. — L’Amérique du Sud. Ibid., p. 7.40.1-7.40.18. A. Leroi-Gourhan. — L’Homme et la nature. Ibid., p. 7.10.3-7.10.16 ; 7.12.1-7.12.4. — En Europe. Ibid., p. 7.24.1-7.24.18. — Autour du pôle nord. Ibid., p. 7.26.1-7.26.18. — Du Levant aux Indes. Ibid., p. 7.28.6-7.28.18. — En Asie. Les Extrême-Orientaux. Ibid., p. 7.30.1-7.30.18. — La civilisation du Renne, Paris, Gallimard, 1936, 178 p. M. Griaule. — L’Afrique noire, les Soudanais occidentaux. L'Ency- clopédie française. Paris, Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936, p. 7.36.1-7.36.9. Les populations de l’Abyssinie. Bull. Assoc. géographes français, Paris, n» 93, janvier 1936, p. 2-4. Zoologie : Mammifères et Oiseaux E. Bourdelle, Professeur, et Bressou. — Anatomie régionale des ani- maux domestiques. T. I, Équidés, fasc. I : Caractères généraux des Équidés, 1 vol. grand in-8o, 195 p. et 93 fig., 2^ édit., chez Baillière et fils, Paris. — Les études sur les Mammifères et les raisons d’être de Mammalia. Mammalia, I, n^ 1, sept. 1936, p. 3. — Quelques caractères anatomiques du Zèbre de Hartmann. {Equus zébra hartmanæ, Matschie.) Bull. Mus. Hist. Nat., 2^ s., VIH, no 6, déc. 1936, p. 473). — Préface sur « La vie des Animaux sauvages de l’Afrique » parle Dr Emile Gromier. Payot, Paris, 1936. 11 — — Préface sur « La Faune du centre africain français » « Mammifères et Oiseaux » par le Vétérinaire René Malbrant, Paul Leche- valier, Paris, 1936. — Préface sur « Les Mammifères sauvages du Cameroun » par le D*’ A. Jeannin. Paul Lechevalier, Paris, 1936. — Allocutions présidentielles à l’Académie Vétérinaire de France. Bull. Acad. Vét. de France, t. IX, n° 1 , janvier 1 936, p. 38 et t. IX, n’’ 10, déc. 1936, p. 485. J. Berlioz, Sous-Directeur du Laboratoire. — Étude critique des Capitonidés de la région Orientale. VOiseau et la Rev. Française d' Ornithologie, vol. VI, n° 1, 1936, p. 28. — Étude comparative des Trochilidés du groupe Helianthea. Ibid., vol. VI, no 2, 1936, p. 198. — Notes ornithologiques au cours d’un deuxième voyage en Malaisie. Ibid., vol. VI, 1936, n» 3, p. 380 et n» 4, p. 604. — Note sur l’identité probable du type ddHeliotrypha Simoni. Boucard, Rwlh Mus., t. VIII, 2e s., 1936, p. 233. — Étude d’une collection d’Oiseaux du Congo Belge. Ibid., 2® s., t. VIII, 1936, p. 327. — La Protection de la Nature aux Indes Néerlandaises (Conférence faite à Bruxelles et à Amsterdam en avril 1936, publiée dans la revue The Lloyd Mail, 1936, p. 183). P. Rode, Assistant. — Les groupes sanguins chez les races indigènes de l’Afrique Occidentale (Guinée, Soudan). C. R. Soc. Biol., 9 mai 1936, CXXII, 1936, p. 206. — Le phénomène d’agglutination dans les recherches de groupes san- guins chez les Lépreux. Ibid., 16 mai, t. CXXII, 1936, p. 300. — Sur quelques caractères différentiels de la tête osseuse des Cerco- pithèques et des Cercocèbes. Mammalia, t. I, n® 2, déc. 1936, pp. 59-64. — Note sur le Daman du Fouta-Djalon. Bull. Mus., 2® s., VIII, n® 6, déc. 1936. — Les durées de gestation de Mammifères sauvages d’après C. E. Brown, Comparaison avec les résultats de G. Jennison. Mam- malia, t. I, n® 1, sept. 1936, p. 26. — Le baguage des chauves-souris (Analyse du travail de D. R. Griffin) Mammalia, t. I, n° 2, déc. 1936, p. 70. — et R. 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Bul- letin Institut Océan. Monaco, n° 695, 25 avril 1936, pp. 1-46, 14 fig.). — ■ Répartition des dents cutanées jumelées chez Galeorhinus laevis (Risso), (avec P. Budker Bulletin Muséum, t. VIII, n° 4, pp. 334- 336, 2 fig. — Remarques sur la répartition géographique des Dipneustes. C. R. somm. séances Soc. de Biogéographie, n° 111, pp. 42-46. — Un Gohius nouveau de Madagascar. Bulletin Muséum, n® 5, 1936, pp. 388-393, 2 fig. — Sur la lèvre supérieure et la valvule buccale du Gobius {Awaous) Louveli G. Petit. Bulletin Muséum, n° 6, 1936, 2 fig. — Sur la présence d’une Tortue du genre Trionyx, sur les récifs de la région de Tuléar (Madagascar). C. R. somm. Soc. Biogéographie Paris, n® 12, 1936, pp. 73-76. 36 — Th. Monod, Assistant. — Coupe géologique du Hank à Taoudeni (Sahara occidental), (avec N. Menchikoff). C. R. Ac. Sc., t. GCII, n® 3, 20 janvier 1936, pp. 280-232. — La faune marine du Jameo de Agua, lac souterrain de l’île Lanza- rote (Canaries), (avec L. Face). Arch. Zool. exp., 78, fasc. 2, fé- vrier 1936, pp. 97-113, fig. I-IX. — Compte rendu sommaire de la deuxième partie d’une mission au Sahara occidental. Bull. Mus., (2), VIII, 1936 n° 3, pp. 311-315. — Présentation d’un croquis géologique schématique du Sahara occi- dental. C. R. somm. Soc. Géol. Fr., 1936, fasc. 10, 18 mai, p. 164. — Données nouvelles sur la structure du Sahara occidental. C. R. Ac. Sc., t. CCII, no 21, 25 mai 1936, pp. 1797-1800. — Travels in the Western Sahara. The Geographical Journal, LXXXVII no 6, June 1936, pp. 534-538, 1 carte. — Une exploration scientifique au Sahara occidental. Sciences et Voyages, XVIII, no 12, l^r juin 1936, pp. 329-342, 37 fig. et n» 13, 1 er juillet 1936, pp. 35-38 et 57, 9 fig. — Notes biogéographiques sur le Sahara occidental. C. R. somm. Soc. Rio géographie, XIII, no III, séance du 19 juin 1936, pp. 41-42. — De la découverte dans le Sahara occidental de micro-organismes fos- siles qui constitueraient un repère d’âge et de nature marine pour les séries Koundeloungou (Congo), (avec C. Kilian). C. R. Acad. Sc., t. CCIII, no 5, 3 août 1936, pp. 381-383. — Gravures et inscriptions rupestres du Sahara occidental (Renseigne- ments pratiques et inventaire). Rens. col., no 9, suppl. à VAfrique française, oct. 1936, pp. 153-160, 1 croquis, 6 fig. R. Ph. Dollfus, Préparateur. — Sur un Acanthocéphale du genre Mediorhynchus H. J. Van Cleave, d’une outarde à huppe noire Choriotis arahs (L.), du Sahel mauritanien. Mélanges Paul Pel- SENEER. Mémoires Mus. roy. hist. nat. Belgique, 2® s., fasc. 3, 1936, pp. 421-443, fig. I-II. — Stellasteropis Fouadi n. gen., n. sp., Stelléride commun dans le golfe de Suez. Bull. Soc. zool. France, t. LXI, n° 3, pp. 151-158, fig. 1-3. — Amœnitates helminthologicae III. Le rejet du genre Ostiolum H. S. Pratt, 1903. Ann. Parasitologie, t. XIV, n® 3, 31-5-1936, p. 302. — (Cestodes des) Invertébrés marins et thalassoïdes (Cestodes du plancton). In : Faune de France, vol. XXX, Cestodes par Ch. Joyeux et J. G. Baer, 1-6-1936, pp. 509-539, fig. 541-569. — Vieux remèdes, larves d’asticots et protidothérapie. La Terre et la Vie, 6® année, n® 4, juillet-août 1936, pp. 232-238, fig. 1-2. — Présence d’un Pseudamphistoma chez la Loutre à Richelieu (Indre- et-Loire). Ann. Parasitologie, t. XIV, n° 5, 11-10-1936, pp. 520- 522, fig. 1-2. — Polypiers (Hexacoralliaires et Hydrocoralliaires) récoltés à la Gua- deloupe par la mission des Cryptogamistes du Muséum en 1936. Bulletin Muséum, 2® s., n® 6, novembre 1936. P. Chabanaud, Préparateur. — Les Poissons de mer exotiques aux Halles centrales de Paris. Remarques sur diverses espèces, notam- — 37 — ment Solea senegalensis Kaup et Hilsa reei>esi H. B. Bulletin du Muséum (2), 8, 1936, pp. 61-64., — Le neurocrâne osseux des Téléostéens dyssymétriques après la méta- morphose. Thèse de Paris, 1936, s. A., 1641, n® 2507. Ann. Inst. Océanographique, 16, 1936, pp. 223-297, 72 flg. — La fenêtre interbranchiale des Téléostéens dyssymétriques. C. R. Acad. Sciences, 202, 1936, p. 2014. — • Multiplication tératologique de la papille urino-génitale chez un Brachirus mâle (Teleostei Pleuronectoidea Soleidæ). Bull. Muséum, (2), 8, 1936, pp. 394-397. — ■ Sur divers Soleidae apparentés au genre Zehrias. Bull. Soc. Zool. France, 61, 1936, pp. 382-404, 16 flg., 1 planche. — et A. Gruvel. — Les Poissons du Canal de Suez. Mém. Instit. 32, 1936 (sous presse). ' — A propos de l’interprétation lamarckienne de la dyssymétrie des Poissons dénommés Pleuronectes. Bulletin Muséum, (2), 8, 1936 (sous presse). — Les Téléostéens dyssymétriques du Mokattam inférieur de Tourah. Mém. Instit. d'Egypte, 32, 1936 (sous presse). P. Budker, Attaché au Muséum. — Contribution à l’étude de la diffé- renciation des dents cutanées, liée à la présence de cryptes senso- rielles chez quelques espèces de Sélaciens (avec G. Petit). Bull. Inst, océan. Monaco, n“ 695, 25 avril 1936. — Sur une ostéoclasie déterminant la chute des 'écailles placoides, ou dents cutanées des Squales. C R. Acad. Sc., t. CCII (n“ 6), 10 fév. 1936, pp. 505-507. — Compte rendu sommaire d’une mission au large des côtes de Mauri- tanie (Cap Blanc). Bulletin Muséum, 2® s., t. VIII, n° 3, 1936. — Répartition des dents cutanées jumelées chez Galeorhinus laevis (Risso) (avec G. Petit). Bulletin Muséum, 2® s., t. VII, n° 4, 1936. — Sur la destruction et la chute des dents mandibulaires des Squales. C. R. Acad. Sc., 3 août 1936, t. CCIII, n® 5, p. 386-87. — Sur les changements de coloration d’un Ange de mer, Rhina squa- tina (L.), et son comportement en Aquarium. Bull. Soc. biol. Arca- chon. t. XXXIII, 1936, pp. 227-234. Laboratoire maritime de Dinard H. Bertrand. — Note sur une larve inédite de Dryopini de la collection Grouvelle (Côléopt. Dryopidae). Livre jubilaire de M. E.-L. Bouvier, 1936. — Captures et élevages de larves de Coléoptères aquatiques (8® note). Ann. Soc. entom. France, vol. CV, 3®, 4®, 1936. E. Fischer-Piette. — Le Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard. Bull. Labor. maritime Dinard, fasc. XV, pp. 1-8, 9 flg., 1936. — 38 — Faune et flore marines de la région malouine en 1935. Ihid., pp. 9-17, 1936. — Sur la distribution de Patella intermedia et sur les répartitions dites capricieuses. Livre jubilaire de M. E.-L. Bouvier, pp. 27-32, 2 fig., 1936. — Oncidiella celtica Cuv. aux îles Chausey. Bull. Lahorat. maritime Dinard, fasc. XVI, pp. 30-32, pl. II, 1936. — ■ Études sur la biogéographie intercotidale des deux rives de la Manche. Journ. Soc. Linn. of London, XL, pp. 181-272, 20 fig., 1936. H. Hatton. ■ — Observations sur l’habitat et sur la croissance de Patella vulgata L. Bull. Laborat. maritime Dinard, fasc. XV, pp. 17-20, 1936. R. Lami. — Sur quelques Algues spongicoles de la Rance. Bull. Labor. marit. Dinard, XVI, pp. 7-14. — Sur la variation d’alcalinité de l’eau de mer de l’installation de l’aquarium de Dinard. Bull. Labor. marit. Dinard, XVI, pp. 18-20. A. Davy de Virville. — Observations sur la flore marine des côtes du Cotentin. Bull. Labor. marit. Dinard, XVI, pp. 21-28. P. Chauchard. — Une station d’Iules sur le rocher de Bizeux. Bull. Labor. marit. Dinard, XVI, pp. 28-29. — Crambe maritima L., plante nouvelle du littoral d’Ille-et-Vilaine. Bull. Labor. marit. Dinard, XVI, pp. 29-30. Agronomie coloniale Publication de la Bevue de Botanique appliquée et d' Agriculture Tropi- cale, t. XVI, 1060 p., 17 pl. Aug. Chevalier, Professeur. — Monographie de l’Arachide : L’Arachide au Sénégal. Un vol. in-8o, 200 p., pl. et fig. — Observations sur des espèces africaines du genre Dioscorea. Bull. Mus. Hist. Nat., 1936 (à l’impression). — Le développement de la culture des plantes oléagineuses dans les Colonies françaises. A. F. A. S., Congrès Marseille, 1936. — Le surpeuplement du Delta et la Colonisation de l’intérieur du Ton- kin par les Annamites. Bull. Assoc. Géographes français, 1936, no 97, pp. 70.-71. — • Le deuxième Centenaire de la découverte du Caoutchouc par Charles- Marie de la Condamine. Bev. Générale du Caoutchouc, 1936, n° 123, pp. 26-30. — Les premiers découvreurs français du genre Hévéa d’après les collec- tions du Muséum de Paris. Ibid., p. 31. — Climax forestiers anciens et actuels du District armorico-ligérien. Bull. Soc. Bot. Fr., 1936, t. LXXXIII, p. 394-404. — Les espèces élémentaires françaises du genre Cymbalaria. Ibid., p. 638-653, 3 fig. — 39 — — Notes historiques et biologiques sur quelques arbres et arbustes du district armorico-ligérien. Vol. Jubilaire du Professeur Daniel, vol. in- 40 , t. à p. 17 p., Rennes, 1936. — Collaboration au Chapitre « Biogéographie » de V Encyclopédie fran- çaise de M. A. DE Monzie. M. Chevalier. — Travaux parus dans la Revue de Botanique appliquée et d'‘ Agriculture tropicale en 1936. — L’Importance de la Riziculture dans le domaine colonial français et l’orientation à donner aux recherches rizicoles, t. XVI, pp. 27-45. — Cinchonas cultivés dans les régions tropicales et subtropicales, t. XVI, pp. 276-278. — Ce que l’Amérique a donné à l’Ancien Monde, t. XVI, pp. 348-364, 417-441. — et W. Russell. — Sur un Quassia africain utilisé par les Noirs comme plante médicinale, t. XVI, pp. 364-367. — Le Deuxième centenaire de la découverte du Caoutchouc faite par C. M. DE l'a Condamine, t. XVI, pp. 519-529. — La systématique des Cotonniers originaires de l’Ancien Monde, t. XVI, pp. 546-549. — Les premiers découvreurs d’espèces du genre Hevea et les plus anciens spécimens d’Hévéas conservés dans les Herbiers du Muséum de Paris, t. XVI, pp. 616-624. — Sur un Cola d’Afrique Occidentale peu connu [Cola mirabilis A. Chev.), t. XVI, pp. 624-627. — Le Topinambour des Antilles et de la Guyane. Allouya americana (Lamk.) A. Chev., t. XVI, pp. 973-981. Jean Trochain, Assistant. — Trois siècles de collaboration entre le Muséum et l’Amérique française. Le Monde colonial illustré, 1936, n° 1 52, p. 64. — Au Zuiderzée avec le VI® Congrès international de Botanique. La Terre et la Vie, 1936, n® 4, pp. 207-220, 15 fig. • — Quelques caractéristiques physiques des Sols du Sénégal. Bull. Assoc. française étude du Sol., t. III, 1936, n® 3, pp. 187-192. — Elatine triandra Schkuhr var. major, nov. var. (Elatinaceae). A. F. A. S. Congrès Marseille, 1936. P. Tissot, Ingénieur agronome. — Utilisation de l’huile et des tourteaux d’Hévéa. R. B. A., t. XVI, 1936, pp. 138-141. — Fermentation du Cacao. Ibid., pp. 264-276. — Culture et usages du Maté. Ibid., pp. 377-381. — La production du Caoutchouc : son avenir. Ibid., pp. 441-463. W. Russell. — Note sur la structure de la feuille du Xyris anceps. — et Aug. Chevalier. — Sur un Quassia africain utilisé par les Noirs comme plante médicinale, R. B. A., t. XVI, 1936, pp. 364-367. COMMUNICATIONS Nouvelles observations sur les phalanges unguéales DES Éléphants Par Henri Neuville Dans de précédentes publications, j’ai examiné diverses parti- cularités de l’organisation du pied des Éléphants h J’y ai analysé, notamment, les caractères d’indépendance s’affirmant ici entre les formations unguéales et les derniers articles osseux des rayons digitaux, et ai relevé le contraste offert par la coexistence d’une atrophie souvent extrême des troisièmes phalanges et la possi- bilité de l’apparition d’un quatrième article digital : j’ai figuré un cas de ce genre Poursuivant ces recherches, je viens de constater un nouvel exemple, beaucoup plus accentué même, de ce dernier fait. A l’un des pieds antérieurs d’un Éléphant d’Asie, j’ai effectivement trouvé, au doigt médian, une troisième phalange aussi largement formée comme « unguéale » qu’elle puisse l’être chez un Élé- phant, — où l’on sait que ces phalanges sont toujours assez frustes, — et avec laquelle est parfaitement synostosée une quatrième phalange. Celle-ci est réduite à un nodule osseux de forme très simple, mais encore nettement « unguéale », me- surant 5 mm. de long sur 15 mm. de large ; sa réunion à la 1. Voir trois Notes préliminaires sur l'organisation du pied des Éléphants, parues dans ce Bulletin, 1927, n“ 1, p. 60-64; 1933, n® 1. p. 63-67 ; 1934, n» 3, p. 210-217. Voir aussi : Sur quelques caractères anatomiques du pied des Éléphants. Archives du Muséum, 1933, p. 111-184, avec 53 figures. 2. Voir Sur quelques caractères anatomiques..., p. 128 et 129, fig. 17 et 18. — 41 — troisième phalange s’effectue par l’intermédiaire d’un col assez distinct pour permettre de déterminer aisément les limites de chacun des deux ossicules fusionnés. L’aspect du complexe ainsi réalisé n’a rien de structuralement anormal, encore moins de pathologi(jue. Je mentionnerai, en passant, que les Géologues fondent des genres zoologiques fossiles sur des pièces encore plus fragmentaires et d’apparence heaucoup moins typique. Les figures photographiques ci-jointes renseigne- ront d’ailleurs exactement sur les détails en cause, en même temps qu’elles feront connaître l’état des trois autres phalanges « un- guéales » sur la pièce dont il s’agit. L’intérêt de cette constatation ne serait déjà pas négligeable si elle se réduisait à un simple cas d’hyperphalangie, de tels cas méri- tant toujours au moins une mention ; mais elle emprunte aux caractères digitaux particuliers des Éléphants une portée également particulière. L’indépendance réciproque des phalanges terminales et des ongles, et l’extrême variabilité de celles-là et de ceux-ci, sont les faits dominants de l’organisation du pied de ces Mammifères, si aberrants à tant d’égards. Cette indépendance ne fut certainement acquise qu’à un stade relativement récent de leur évolution ; la liaison physiologique entre les phalanges terminales et les ongles est trop bien établie pour n’avoir pas joué ici, à l’origine ; d’autre part, une forme hautement caractéristique des phalanges unguéales est trop fréquente chez les Éléphants, ne fût-ce qu’au doigt médian, pour qu’il n’y ait pas là un argument probant quant aux relations de type banal ayant jadis existé à ce niveau. Cependant, la réduc- tion des troisièmes phalanges est en même temps beaucoup trop accentuée pour qu’il n’y ait pas à constater, simultanément, une rupture progressive de ces relations. Les quatre phalanges « unguéales » représentées ci-contre font assister à la régression graduelle de ces troisièmes phalanges. Celle du doigt III, proportionnellement très réduite quant à la taille d’un Éléphant, est assez régulièrement formée ; celle du doigt IV, encore bien reconnaissable, mais déjà très simplifiée, a subi, en outre, une atrophie presque totale de l’une de ses moitiés latérales, et de telles atrophies sont ici fréquentes sous les aspects les plus divers ; la troisième phalange du doigt II est informe ; enfin, celle du doigt V ne consiste plus qu’en un infime osselet d’aspect vague- ment claviculaire, ne pouvant se laisser déterminer comme pha- lange unguéale qu’à la condition d’être observé en place. Une telle régression peut faire pressentir la disparition finale de ces phalanges primitivement unguéales, puis devenues non-fonc- tionnelles ; c’est indiscutablement même une telle évolution que nous font constater, et de façon parfaitement graduelle, des ossifi- — 42 — cations comme celles que représentent les figures ci-dessus. Liés aux données concernant les ongles des Proboscidiens, si irréguliers aussi, ces faits présentent entre eux, dans leur caractère exception- Fig. 1. — Eltphas indiens. Les dernières phalanges des doigts II- V, vues par leur face superficielle. Env. gr. nat. 4, quatrième phalange du doigt III. nel, une certaine homogénéité. Ce qui vient compliquer tout cela, c’est, simultanément avec la régression de la troisième phalange, une tendance à la formation d’un quatrième article, rarement vu jusqu’ici, puisque les deux observations que j’en ai faites paraissent les seules, mais que des recherches ultérieures permettraient peut- être de retrouver avec quelque fréquence. En tout cas, nous assistons ici à une évolution d’allure originale — 43 — irrégulière, s’accentuant d’abord dans un sens qui conduit à des régressions dûment caractérisées, puis, sans que le résultat de celles-ci puisse se réparer, ménageant, parfois au moins, des néo- Fia. 2 . — Les pièces de la figure précédente, vues par leur face profonde. Les astérisques marquent les facettes articulaires des troisièmes phalanges III et IV. formations qui sembleraient tendre à compenser les pertes ainsi effectuées. Résumant les pensées qu’évoquent ces faits joints à beaucoup d’autres, je répéterai qu’avec les Proboscidiens, comme avec les Cétacés, on se trouve sans cesse en présence de détails dont la portée originale ouvre indéfiniment des aperçus nouveaux. — 44 — Sur de nouvelles anomalies héréditaires du pavillon DE L’OREILLE CHEZ LA SOURIS (ABAISSEMENT AVEC INVERSION DU PAVILLON ET PAVILLON TRONQUÉ). Par Nicolas Kobozieff ET Nathalie Pomriaskinsky-Kobozieff {Note préliminaire.) Les anomalies du pavillon de l’oreille paraissent extrêmement rares chez la souris. Seule, Miss Lynch (1921) décrit une muta- tion, short-heared récessive, consistant en un simple raccourcisse- ment du pavillon, qui donne en outre l’impression d’être appliqué contre le crâne. Cette mutation paraît bilatérale. En outre, il semble que ce caractère soit associé à des variations morpholo- giques du crâne. Dans un élevage de souris, entrepris au laboratoire d’Évolution des êtres organisés et poursuivi depuis un an au Muséum ont apparu sporadiquement trois mutants 62.389, 62.950 et Ç 63.363) présentant un abaissement et une inversion du pavillon de l’oreille. Ces trois mutants ont des ancêtres communs. Malgré le matériel peu étendu dont nous disposons en ce moment, il nous a été possible de procéder à divers croisements montrant que les anomalies « abaissement avec inversion du pavillon et pavillon tronqué » sont transmissibles. Ces trois mutants nous ont permis de constituer trois lignées. Voici quelques précisions sur chacune d’elles. Lignée A. — Le premier mutant, ^ 62.389 (fig. 3) provient du 61.171, valseur et de sa sœur ($ 61.175). Ce mutant appartient à une portée de six petits, dont cinq normaux; le pavillon de l’oreille gauche est abaissé de 180® et le conduit auditif de ce côté est plus rapproché du museau que celui du pavillon normal. En 1. Lynch (Miss G. J ). Amer. Natur, 55, 1921, p. 421-426. 2. Nous sommes heureux de remercier M. le Prof. Bourdelle, puis M. le Prof. Urbain, Directeur de la Ménagerie du Jardin des Plantes, qui ont bien voulu nous accueillir dans le laboratoire dépendant de la Ménagerie et nous fournir les moyens de poursuivre nos élevages et nos expériences. — 45 — outre, il existe très probablement une anomalie concomitante de la boîte crânienne, Ce mutant croisé : 1° avec sa mère, donna six descendants normaux ; 2® avec sa sœur (Ç 62.390) fournit quatre descendants, dont deux anormaux : le 63.739 avait les deux pavillons abaissés de 90®(?) et sans bord supérieur. Malheureusement ce souriceau, malingre, périt le cinquième jour. Son frère {(^63.740, fig. 4) présentait, à l’oreille gauche seulement, le pavillon tronqué et réduit à une petite portion du bord inférieur; Pje — loj Souris normale ( Ç 62.951, lignée B) . — 2®) Souris à oreilles courtes de Miss Lunch. — 3») cf 62.389, abaissement avec inversion du pavillon de l oreille gauche de 180° (origine de la lignée A). — 4») cf 62.740 (fils du cf 62 889, lignée A), pavillon de l’oreille gauche tronqué. — 5») cf 62.930 (lignée B), abaissement du pavillon de l’oreille gauche de 90®. — 9 63.363 (lignée G), abaissement du pavillon de l’oreille droite de 90». 3° avec sept femelles normales ne présentant aucune parenté avec lui : 48 Fi normaux en sept portées ; 4° enfin, un des mâles Fi, croisé avec deux femelles sœurs, donna en F 2 , neuf souriceaux, dont deux anormaux ; l’un 64.068) avait le pavillon droit tronqué et l’autre (Ç 64.069) le pavillon gauche légèrement tronqué et semble-t-il renversé. Lignée B. — Le deuxième mutant 62.950, fig. 5) appartient à une portée de six petits dont cinq normaux. Ce mutant montre un abaissement de 90® du pavillon de l’oreille gauche. 1° Croisé avec sa mère il donna six descendants normaux ; 2° avec sa sœur normale (Ç 62.951, fig. 1), sept sujets normaux, en deux portées. 3» avec trois femelles non parentes, 14 Fi, tous normaux, en trois portées. Nous n’avons pas encore la génération F 2 . Lignée C. — Le troisième mutant (Ç 63.363, fig. 6) provenant du ^ 62.548 et de la Ç 61.099 (tous les deux atteints de mouvements choréiformes), appartient à une portée de trois petits, dont deux sont normaux et il présente un renversement du pavillon de l’oreille droite. Ce mutant croisé avec son frère normal ((^ 63.362) donna quatre petits dont un anormal : ^ 64.099, qui avait le pavillon droit tronqué et paraissant renversé de 90^. Il existe d’ailleurs une parenté étroite entre les lignées A et G. Ep effet, le 61.171, père du mutant de la lignée A, est le grand- père du mutant qui nous occupe. En résumé, nous nous trouvons ici en présence d’une mutation nouvelle récessive et peut-être même de deux {abaissement du papillon apec inpersion et papillon tronqué). L’étude morphologique du crâne s’impose pour savoir si l’ano- malie atteint aussi le squelette crânien, ou si elle est limitée au pavillon de l’oreille. {Muséum National d' Histoire Naturelle., Laboratoire de la Ménagerie.) Observations sur la migration des Cailles Par Ed. Dechambre {Suite) ^ Reprises de Cailles baguées en 1935 - N» d’ordre. No de la bague. Lieu du lâcher. Date de la reprise. Lieu de la reprise. 1 1.403 B.-d.-R. 14 mai 1935 Géménos (Bouches-du-Rhône) 2 410 Villedieu V. 18 mai Travaillan (Vaucluse) 3 1.347 B.-d.-R. 20 mai Saint-Martin de Crau (Bouches-du-Rhône) 4 525 Saint-Didier B.-d.-R. 12 juin Montroir près de Ghalon (S.-et-L.) 5 1.478 B.-d.-R. 17 juin MÔtzingen (Wurtemberg) 6 172 Bollène V. 23 juin Sandarne près de Sôderham (Suède) 7 457 Mazan V. 25 juin Schopfloch (Wurtemberg) 8 889 Sault près du mont Venteux V. 30 juin Moss (Norvège) 9 1.479 B.-d.-R. 30 juin Koltchnanov district de Léningrad (u.r. s. s.) 10 1.930 B.-d.-R. 4 juillet Oberroden (Hesse) 11 805 Caromb V. 15 juillet V asteràker près d’Upsal (Suède) 12 1.065 B.-d.-R. 18 juillet Grue (Norvège) 13 226 Courthézon V. 7 août Chojnice (Pologne) 14 1.489 B.-d.-R. 10 août Tautra (Norvège) 15 402 Villedieu V. 12 août Ebern (Bavière) 16 333 Cairanne V. 14 août Ceresara près de Mantoue (Italie) 17 1.648 B.-d.-R. 22 août Kuchar district de Honorice (C. S. R.) 18 1 .407 B.-d.-R. août Torpin (Poméranie) 19 965 Sauveterre V. 25 août Auterive ( Haute-Garonne) 20 1.456 Courthézon V. 28 août Sarrians (Vaucluse) 21 231 Courthézon V. 28 août Sarrians (Vaucluse) 22 1.578 B.-d.-R. 29 août Ourches (Drôme) 23 91 Mondragon V. 31 août Romans (Drôme) 24 804 Caromb V. 5 septembre Mairy (Meurthe-et-Moselle) 1. Cf. Bull. Mus., 2» s. Vlir, p. 483. Reprises de Cailles baguées en 1935 (Suite). N» d’ordre. N» de la bague. Lieu du lâcher. Date de la reprise. Lieu de la reprise. 25 492 Mallemort V. 5 septembre Molesmes (Côte-d’Or) 26 1 .320 B.-d.-R. 8 septembre S^^-Anastasie (Cantal) 27 474 Mallemort V. 10 septembre Alixan (Drôme) 28 102 Mondragon V. 10 septembre Konigshofen im Grabfeld (Bavière) 29 57 Mornas V. 10 septembre Pierrelatte (Drôme) 30 478 Mallemort V. 10 septembre Loriol (Drôme) 31 1.896 B.-d.-R. 11 septembre Prêts (Bouches-du-Rhône) 32 1.384 B.-d.-R. 13 septembre Seyne-les-Alpes (Basses-Alpes) 33 1.451 B.-d.-R. 15 septembre Saint- Just Malemort (Haute-Loire) 34 1.383 B.-d.-R. 15 septembre Breitstetten (Autriche) 35 1.753 B.-d.-R. 16 septembre Naples (Italie) 36 1.130 B.-d.-R. 22 septembre Manosque (Basses-Alpes) 37 893 Sault V. 28 septembre Vesdun (Cher) 38 1.729 B.-d.-R. septembre Cade rousse (Vaucluse) 39 892 Sault V. septembre La F are en Champsaur (Hautes- Alpes) 40 62 Mornas V. 3 octobre Patsch près d’innsbrüch (Autriche) 41 311 Travaillan V. 4 octobre Caivano près de Naples (Italie) 42 944 Valleron V. 6 octobre J oncquières (Vaucluse) 43 121 Lapalud V. 5 octobre Mondragon (Vaucluse) 44 801 Saint-Pierre-de Vassol V. 11 octobre Caraoaggio (Italie) 45 536 Ménerbes V. 13 octobre Martinenga (Italie) 46 877 B.-d.-R. octobre Castellazo Bormida (Italie) 47 1.052 B.-d.-R. 26 octobre Sarzana (Italie) 48 239 Courthézon V. 16 août 1936 Maniago (Italie) Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937. Reprises de Cailles baguées en 1936 No d’ordre. No de la bague. Date du lâcher. Lieu du lâcher. Date de la reprise. Lieu de la reprise. 1 1.020 20 mai Mas de Lanau (Arles). B.-d.-R. 26 mai Saint-Martin de Crau (B.-d.-R.) 2 27 mai Lédignan (Gard) 3 767 B.-d.-R. 2 juin Géménas (B.-d.-R.) 4 951 B.-d.-R. 6 juin Mauriès (B.-d.-R.) 5 100 20 mai Bédarrides V. 10 juin Flenshaurg (Schleswig) 6 181 21 mai Cheval Blanc V. 15 juin Breslau (Allemagne) 7 36 20 mai Sarrians V. 25 juin Bryn près d’Oslo (Norvège) 8 188 B.-d.-R. 2 juil. Sélaan près de Stockholm (Suède) 9 9 21 mai Cheval Blanc V. juillet Navy Bydzar (G. S. R.) 10 827 B.-d.-R. 29 juillet Ile de Sylt (Allemagne) 11 988 B.-d.-R. 15 août Gabbiana (Italie) 12 1.184 B.-d.-R. 17 août Walperthausen (Wurtemberg) 13 575 21 mai Villelaure V. 17 août Caramagna (Italie) 14 447 B.-d.-R. 25 août Nîmes (Gard) 15 200 20 mai Bédarrides V. 26 août Camargue (B.-d.-R.) 16 27 22 mai Marnas V. 29 août Lamatte-du-Bhône (V.) 17 748 19 mai Géménos B.-d.-R. 20 août Brive-Charensac (Haute-Loire) 18 521 21 mai Cheval Blanc V. 30 août Meximieux (Ain) 19 55 22 mai Lapalud V. août Plaisance (Italie) 20 1.168 B.-d.-R. 2 septembre Car ban (Isère) 21 442 23 mai Jonquerettes V. 3 septembre Maulin de la Faible (V.) 22 928 B.-d.-R. 6 septembre Charpey (Drôme) 23 1.085 20 mai La Caragnade B.-d.-R. 6 septembre Chapanney (Isère) 24 34 22 mai Marnas V. 7 septembre Venise (Italie) 25 412 22 mai , Lapalud V. 12 septembre Lapalud (V.) 26 1.097 20 mai La Caragnade V. 13 septembre V astres (Haute-Loire) 27 657 B.-d.-R. 15 septembre Mazeuil (Vienne) 28 37 22 mai Marnas V. 17 septembre (Saxe) 29 1.081 20 mai Mas de Lanau B.-d.-R. 19 septembre Cassel ( Hesse) 30 850 20 mai La Caragnade V. 20 septembre Murska Sabata (Yougoslavie) 31 809 20 mai La Caragnade V. 23 septembre Fussey (Côte-d’Or) 32 1.078 B.-d.-R. 1 er octobre Alexandrie (Egypte) 33 419 20 mai Lapalud V. 16 octobre Cagliari (Italie) — 50 — Sur le comportement en aquarium DU Gægobarbus Geertsii Boulenger PAR G. Petit et W. Besnard Le Cæcobarbus Geertsii est un Gyprinidé aveugle découvert dans le lac de la grotte de Thysville (Bas-Congo) et décrit par G. A. Boulenger K L’Aquarium du Musée de la France d’Outre-Mer possède, depuis mai 1935, dix spécimens de ces curieux Poissons. Ils vivent dans un aquarium de 71 cm. de long sur 45 cm. de large, cette largeur étant légèrement diminuée par des plaques rocheuses qui constituent la décoration du bac. Le niveau de l’eau est main- tenu à 25 cm. du fond, tapissé de sable fin de la forêt de Fontai- nebleau. La température moyenne est de 25°. L’aquarium est éclairé par une ampoule de 5 watts dont la clarté est tamisée. Pigmentation .^ — G. A. Boulenger mentionne que la pigmen- tation est nulle, « le poisson étant blanc à l’état vivant ». En réa- lité, si le museau, le dessus de la tête et, jusqu’à un certain point, la région dorsale sont d’un blanc crème, à légers reflets irisés, tout le reste du corps et, en particulier les parties latérales, sont couleur chair. La ligne latérale est marquée par une ligne d’un rouge vif correspondant à la veine latérale. L’opercule, marqué par un point nacré, laisse voir, comme une tache, la masse pourpre des branchies. La pigmentation qui apparaît chez cette espèce est donc due aux muscles et au système circulatoire. Par trans- parence, on distingue nettement la masse intestinale. Aspect morphologique. — La taille (75 mm.) indiquée par G. A. Boulenger, correspond à celle de nos plus grands exem- plaires. Sur le vivant, les écailles « très minces et molles » (Bou- lenger) ne sont pas visibles. Le dessin publié par cet auteur ne correspond pas très exactement à l’aspect des exemplaires de Cæcobarbus., que nous avons vus évoluer en aquarium. Ils sont dans l’ensemble, beaucoup plus effilés ; le dessus de la tête, plus déprimé, en arrière du museau ; la nageoire caudale plus longue, aux lobes arrondis. 1. G.-A. Boulenger. — Description d’un Poisson aveugle découvert par M.G. Geerts dans la grotte de Thysville (Bas-Congo). Rev. Zool. Afric., 1921, IX, p. 252-253. 1 — 51 — Attitudes. — Nous n’avons jamais saisi les Cæcobarbus en état de repos. Ils nagent, sans arrêt, essentiellement par saccades imprimées par un mouvement brusque du pédicule caudal, les pectorales se rabattant le long du corps jusqu’à un nouvel élan ou un changement de direction. Ils abordent rarement la surface de L’eau. Ils se maintiennent volontiers dans la zone moyenne de la couche d’eau, mais se cantonnent très fréquemment le long du fond qu’ils explorent de leurs barbillons, sans s’y immobiliser. Ils côtoient les rochers des parois de leur aquarium, viennent effleurer les fragments de roche qui accidentent le fond. Il est exceptionnel qu’ils remontent verticalement le long des saillies rocheuses. Ainsi, normalement, les Cæcobarbus ne heurtent pas les parois de leur aquarium. Ils abordent doucement les rochers, les reconnaissent de leurs barbillons, s’en écartent, ou s’arrêtent à quelques millimètres d’eux, évitent tout contact et repartent. Il n’en est pas de même lorsque, pour une raison quelconque, ces Poissons sont effrayés. Non seulement ils peuvent se heurter aux rochers, mais ils se heurtent les uns aux autres, ce qui déclenche de leur part une réaction de recul extrêmement vive. Il n’en est pas moins vrai que les Cæcobarbus connaissent par- faitement la topographie de leur aquarium, car les heurts violents sont exceptionnels. Réactions en présence d'^obstacles inhabituels. — En effet, si l’on immerge des flotteurs de liège portant fixés verticalement à leur face inférieure, une tige de verre n’atteignant pas le fond de l’aqua- rium, les heurts se multiplient. D’une puissante impulsion de son pédicule caudal, le Cæcobarbus se projette comme une flèche, à une autre extrémité de l’aquarium.' Cette expérience nous a permis de discerner la très grande sensibilité tactile du museau et de la tête toute entière de ces Poissons. Si, en effet, un Cæco- barbus frôle un de ces obstacles mouvants, par un des côtés du corps, ou la base de la tige de verre, par le dos, la réaction est infiniment moins vive ou même nulle. Préhension de la nourriture. — Un grain de sable, un petit frag- ment de charbon, déposés délicatement à la surface de l’eau tombent doucement sur le fond, sans provoquer une agitation nette des Poissons. Une larve de Chironome — ces larves cons- tituent la nourriture habituelle des Cæcobarbus de l’aquarium — déposée de même à la surface et restant immobile, laisse les Poissons indifférents. Dès qu’elle s’agite, et commence sa descente contorsionnée, l’agitation prend brusquement une grande inten- sité. Les Cæcobarbus sont guidés vers elle par les vibrations de l’eau : leur direction est tâtonnante ; elle se précise à mesure qu’ils se rapprochent de la larve. Ils la côtoient, la contournent. Elle peut venir en contact avec le corps d’un Poisson qui se re- — 52 retourne, mais peut encore la manquer. Ce n’est que lorsqu’il la rencontre par la tête, qu’il arrive à la saisir. Lorsque plusieurs larves de Chironomes ont atteint le sol de l’aquarium, la recherche a lieu sur le fond. Les Cæcobarbus vont et viennent affairés, absorbent, çà et là, quelques parcelles de sable qu’ils régurgitent aussitôt jusqu’à ce qu’ils trouvent leur proie. Il est très probable que, dans la nature, ces Poissons se nour- rissent surtout de petits animaux vivant sur le fond. Les sensa- tions gustatives doivent être, chez eux, assez développées. Si l’on injecte dans l’eau de l’aquarium, par le moyen d’une pipette, un liquide très sapide, tel que le nuoc mam \ les Cæcobarbus qui sont dans la zone d’épandage du liquide s’en écartent ; ceux qui y sont conduits par leurs déplacements la fuient aussitôt d’une manière très vive ^ Action de la lumière. — Les Cæcobarbus se complaisent dans la lumière tamisée de leur aquarium. La disposition des rochers ménage quelques recoins obscurs, où ils pénètrent parfois, où ils ne demeurent jamais. Si l’on divise l’aquarium de manière qu’il présente une zone obscure, l’autre partie conservant l’éclairage normal, les Poissons ne manifestent aucune tendance à se grouper dans la plage sombre. Si les deux zones sont séparées par une cloison dans laquelle on a ménagé des ouvertures, les Cæcobarbus ne s’aventurent qu’avec beaucoup de prudence, d’hésitations, d’avances et de brusques reculs dans la partie obscure. Ils n’y demeurent point. Si l’éclairage tamisé de la partie claire est rem- placé par un éclairage violent (lampe de 250 watts ; survoltée, riche en ultra-violet), disposé à 60 ou 80 cm. delà nappe d’eau, une certaine agitation se manifeste parmi les Cæcobarbus. On peut l’interpréter comme une gêne et, dès lors, les Poissons ont tendance à émigrer vers la zone obscure. Cette expérience n’infirme en rien les données précédentes qui indiquaient nettement l’indifférence absolue des Cæcobarbus vis-à-vis de la lumière ; dès lors, en effet, des questions de chaleur et de radiations entrent en jeu. Action des bruits extérieurs. — Si l’on frappe fortement sur le sol à des distances de Paquarium variant de 3 mètres à 1 m., la réaction des Cæcobarbus n’est pas plus marquée ou moins marquée 1. Sauce de poisson, condiment azoté indo-chinois. 2. P. Gérard a eu la bonne fortune d’étudier sur le Cæcobarbus les organes sensoriels cutanés ; neurogemmes (= endknospen, taste buds), neuromastes. Ces neuromastes sont répartis sur toute la surface du corps, au niveau de la tête et principalement du museau. Leur grand nombre, estime l’auteur, ne peut être considéré comme une adaptation à la vie cavernicole. Des Pois- sons à yeux normaux (par ex. Barbus oligolepis), en possèdent tout autant (Voir Ac. royale Belgique . Bull, classe des Sc., 5 S., t. XXII, 1936, 4, p. 447-453. — sa- que celle des Poissons appartenant à divers genres et évoluant dans les bacs voisins. Des coups frappés sur la bordure ou les vitres de Paquarium déterminent, de même, un mouvement brusque et simultané de l’ensemble des Cæcobarhus. Mais si ces coups sont répétés, ils s’y accoutument rapidement. Les Poissons n’accélèrent leurs mouvements et ne s’affairent qu’à l’occasion de chocs répétés exercés à la surface de l’eau. Conclusions. — Si le sens tactile et, jusqu’à un certain point, le sens gustatif paraissent bien développés chez Cæcobarhus Geertsii, le comportement de ce Poisson aveugle paraît dominé par le sens vibratoire. Il en est de même de certains poissons, à yeux régressés {Tÿphlichthys osborni Eigenmann, par exemple) \ {Laboratoire de V Aquarium du Musée de la France d'Outre- Mer.) 1. Mil® ]y[_ Verrier. — Observations sur le comportement d’un Poisson cavernicole (Typhlichthys osborni Eigm.), Bull. Muséum, t. I, n® 1, jan- vier 1929. Sur deux Têtards géants de Rana esgulenta L . PAR F. Angel Parmi les Batraciens de notre pays, aucun, assurément, n’est mieux connu que Rana esculenta. Cette espèce a été étudiée sous tous les rapports et l’on ne peut guère s’attendre à découvrir quelques données nouvelles en ce qui concerne sa biologie et son développement. Toutefois le service d’Herpétologie a reçu récem- ment deux Têtards de Rana esculenta provenant de La Roche- foucauld, vallée de la Tardoise, en Charente, où ils furent recueillis par M. Marry, le 8 septembre 1936 ; leur taille, peu commune, représente un record pour l’espèce et mérite d’être signalée et comparée avec ce que l’on connaît de cette question. Du fait de leurs dimensions, nous fûmes tenté, à première vue, de rapporter ces larves à une des deux formes françaises de Pelo- hates dont les énormes têtards, bien connus de tous les zoologistes, mesurent 10 à 17 cm. de longueur totale. Mais un examen plus attentif nous montra un spiraculum situé à gauche, l’anus à droite débouchant contre le bord inférieur de la queue ; de plus, le bord de la lèvre inférieure porteur de papilles et le nombre des séries de dents labiales, ne laissaient aucun doute quant à leur attribu- tion à Rana esculenta. Les échantillons sont tous deux au stade de développement représentant le début de la troisième métamorphose : la tête est confondue avec le tronc, la bouche possède encore son bec corné et les dents labiales, l’appareil sous-buccal adhésif a disparu. Les membres antérieurs, cachés dans le diverticulum de la chambre branchiale, n’ont pas fait leur apparition, les membres postérieurs sont visibles mais peu développés. La queue mesure les deux tiers environ de la longueur totale, avec ses crêtes dorsale et caudale présentes. A cette phase le têtard a acquis sa plus grande dimen- sion. Mais selon les individus cette dimension varie considérable- ment, pouvant représenter le rapport du simple au triple. L’examen de nombreux Têtards de Rana esculenta montre que leur longueur totale moyenne est comprise entre 40 et 50 mm., mais depuis déjà longtemps, on a observé que certains échantil- lons dépassaient cette dimension. Ainsi Roesel signale de ces , Têtards ayant 70 mm., Artigues, en connut de 92 mm. et plus récemment M. Boulenger parle de spécimens mesurant 70 à — 55 — 110 mm. Ce dernier nombre s’appliquait donc à des individus géants dont la taille ne semblait pas devoir être dépassée. Cependant un des exemplaires donnés au Muséum par M. Mar- RY mesure 125 millimètres, dépassant ainsi de 15 millimètres la plus grande longueur signalée jusqu’à présent pour ces formes. L’autre échantillon mesure 110 millimètres. Leur date de capture, en septembre, et l’état peu avancé du développement à cette date, peuvent faire penser que la méta- morphose complète n’aura pas lieu avant le printemps suivant et que ces Têtards passeront l’hiver au fond de l’eau. Toutefois on a observé des métamorphoses complètes n’ayant eu lieu qu’au 2 Têtards de Rana esculenta. Longueur d'un Têtard géant (fîg. 1) comparée à celle d’un Têtard normal de 4 a 5 centimètres (fig. 2). Dessins aux 4/5 delà grandeur naturelle. début de novembre ; il se pourrait donc que ceux qui font l’objet de cette note, atteignent l’état parfait avant la période hivernale. Nous avons pu examiner, grâce à l’amabilité de M. le professeur CuÉNOT, un autre Têtard de grande taille qui se trouve au Musée de Nancy. Il est au même stade de développement que les deux précédents, et fut récolté le 20 novembre dans la forêt de la Reine, en Lorraine. Pour celui-ci, étant donnés la saison tardive de sa capture et le climat de la région, tout porte à croire que sa méta- morphose complète n’aura lieu qu’après l’hiver, car on sait que Rana esculenta se retire assez tôt (généralement vers la fin d’oc- tobre) dans les abris formés par les trous des berges ou encore dans la vase du fond des mares ou des étangs. Mensurations sur le plus grand exemplaire : Longueur totale : 125 millimètres. Longueur de la queue : 84 millimètres. Longueur du membre postérieur : 6 millimètres. Plus grande épaisseur du corps : 25 millimètres. Hauteur maxima des crêtes dorsale et caudale : 5 millimètres. Le genre Pachygnathus Dügès (Alygus Koch) Acariens. {Deuxième partie) ^ PAR F. Grandjean. I. PACHYGifArBüs DUGEsi R. sp. (adulte). Si l’on excepte la région méditerranéenne, l’espèce dont je parle ici est de beaucoup la plus répandue en France. Je l’ai trouvée dans la Somme (Noyelles, forêt de Crécy), aux environs de Paris (Meudon, Trappes), à Malesherbes, près de Fontainebleau, au Menez Hom (Finistère), aux environs de Strasbourg, de Mont- Dore (1.100 m.) et de Périgueux. Est-elle vraiment nouvelle ? Cela n’est pas très probable. Elle s’identifie peut-être avec le « Pachygnathe velu » de Dugès ou avec VAlycus roseus de Koch, mais il y a doute. Des études faunistiques ultérieures permettront seules de résoudre la question -. La description suivante et les figures sont faites d’après les exemplaires des environs de Périgueux. Longueur 430 à 560 ,a. Coefficient d’allongement 1,65 à 2. Les bords latéraux de l’hysterosoma sont ordinairement presque paral- lèles mais on trouve des exemplaires où ces bords convergent nette- ment vers l’arrière, moins cependant que sur la figure de Dugès. J’ai essayé sur la figure lA (moitié gauche) de rendre compte des taches pigmentaires dans la région dorsale du proterosoma. L’ornementation est celle décrite précédemment, avec les cos- tules très courtes. Les rides sont relativement larges. Les sensilli sont assez longs, les antérieurs un peu moins que les postérieurs. Ceux-ci sont dirigés vers le haut, mais latérale- ment, et même un peu en arrière, tandis que les antérieurs sont presque dressés. Figure lA, les sensilli antérieurs sont notable- 1 Pour la 1“ partie voir ce Bulletin, 2« série, t. VIII, p. 398 à 403, 1936, 2. Les Acariens décrits dans les trois mémoires de Dugès proviennent de diverses régions françaises, plus fréquemment, semble-t-il, de la région de Montpellier où Dugès avait son microscope, comme il le dit dans le troisième mémoire (p. 51). Dugès était Doyen delà Faculté de Médecine de Montpellier quand il mourût en 1838, 4 ans après la publication du dernier mémoire. Rechercher les Pachygnathus des environs de Montpellier serait nécessaire (mais peut-être insuffisant!) si nous voulons redétermiuer le «Pachygnathe velu », c’est-à-dire connaître le type du genre Pachygnathus. — 67 — ment rabattus par le couvre-objet. La bosse postoculaire dirige sa convexité latéralement. Autour d’elle le pigment forme une tache très foncée, comme autour de l’œil véritable (fig. lA). C’est cette tache commune, bien visible à faible grossissement, que les anciens auteurs appellent l’œil et on la retrouve, représentée par Fig. 1. — Pachygnathus dugesi. A (x 400), face dorsale du proterosoma. — B. (x 675), palpe vu latéralement, du côté aiitiaxial. — G (x490), région anogénitale de la protonymphe ; on suppose que la plaque génitale est enlevée à gauche, pour laisser voir la verrue. un gros point noir, sur les figures de Dugès, de Koch et de Kra- MER. En bordure de l’œil et de la bosse qui l’accompagne, du côté antiaxial, la surface est brusquement déprimée. La protu- bérance frontale, devant les poils antérieurs du proterosoma, est un appendice incolore très incliné vers le bas et même presque vertical, plus ou moins cylindrique, quelquefois un peu arqué, arrondi au bout. — 58 — La bandé incolore s (fîg. lA) du dessus du proterosoma est un sillon de la surface, très fortement marqué autour de la protubé- rance qui porte la trichobothrie postérieure.' En avant ce sillon s’élargit et s’efface à mesure qu’il s’approche du plan de symé- trie. Les autres bandes incolores correspondent aux apodèmes. Derrière la trichobothrie postérieure l’apodème dorsal est au fond d’une dépression accentuée qui prolonge le sillon s. L’apodème axial ax va en arrière jusqu’au niveau des trichobothries anté- rieures, où il s’élargit et se fond dans une région alvéolée entre les 4 trichobothries. Ces alvéoles, qui sont des impressions mus- culaires, existent aussi, quelquefois plus faibles, jusqu’à l’apo- dème postéro-dorsal. A ce dernier ne correspond pas une bande blanche entre deux régions à taches colorées, mais l’apodème est placé à la limite d’une région incolore derrière la paire de poils postérieurs. La glande impaire est représentée figure 2D (gi). Elle se pré- sente comme une tache très sombre chez l’animal vivant à cause d’une forte concentration des granules violacés à son voisinage. La maxille est remarquable par sa grande pointe distale (fig. 2C) h Le labre trilobé (fig. 2A, et 3 A, Ibr) est très bien séparé de la face dorsale du cône buccal, à sa base, car on observe là un pli très fort (fîg. 3A). Il y a 3 poils adoraux à implantation voisine, de chaque côté. Les poils épineux de la face inférieure du capitulum sont ordinairement disposés comme l’indique la figure 2A. Le plus antérieur et le plus latéral de ces poils sont très constants. Les deux autres varient. Ils peuvent être rem- placés par 3 poils ou par un seul, de sorte qu’il y a fréquemment dissymétrie. Le palpe est grand avec des articles de formes simples (fig. IB). Sa formule est (0-2-1-3-15) y compris le petit solénidion baculi- forme w. On remarque la disposition spéciale du sclérite du tarse qui laisse à l’extrémité une assez grande région à rides annulaires. Sur cette région sont implantés 7 poils. L’inférieur, impair, est plein comme les autres poils du palpe, mais les 6 autres, formant 3 paires, sont creux et leurs épines, moins nombreuses, ont un aspect un peu différent. Ce sont les 6 pseudacanthoïdes. La segmentation de la région anale et du dessus de l’hystero- soma est accentuée par les bandes incolores entre les anneaux 1 . Les exemplaires du Nord de la France et de la région parisienne ont une maxille de forme légèrement différente qui rappelle la sous-espèce denasutus. La moitié proximale de la maxille est plus large, son bord inférieur présen- tant une forte convexité arrondie, mais sans dent, contrairement â denasutus. La moitié distale est au contraire un peu plus étroite, avec les mêmes inden- tations que sur la figure 2 G Ces exemplaires n’ont d’ailleurs pas les autres caractères distinctifs de denasutus. 59 — colorés, bien que les bords de ces bandes soient imprécis. Elle serait cependant belle encore sans la couleur à cause de la régula- rité des sillons et des rangées transversales de poils postérieurs. r'iG. — Pachygnathus dugesi. A (X 670), dessous du capitulum ; à droite la figure ne représente que le pharynx, la petite lèvre Inférieure et le labre; le triangle très pointu et ponctué, devant la petite lèvre, est l’extrémité antérieure du sclérite dorsal du pharynx: il est visible directement; plus bas ce sclérite, également ponc- tué, mais représenté seulement à droite comme le reste du pharynx, n’est vu que par transparence. — B (x 815), coupe transversale schématique du pharynx ; la partie hachée représente le sclérite dorsal. — G (X 1235). maxille. face antiaxiale. — D (x 64u), mandibule et régions voisines: l’orientation n’est pas exactement latérale, mais telle que la mandibule soit vue à plat. Les trois poils adoraux sont couverts de hachures (fig. A et D). On compte sans difficulté les 9 anneaux. L’anneau 1 est couvert de nombreux poils formant deux ou trois rangées en désordre. Les anneaux 2, 3 et 4 portent chacun deux rangées assez confuses, mais les anneaux 5 à 9 ne portent plus qu’une seule rangée trans- — 60 — versale de poils bien alignés. Encore la rangée de Panneau 5 a- t-elle toujours, vers ses extrémités latérales, quelques poils sup- plémentaires qui ne sont pas en file avec les autres. Sur certains Fij. 3. — Pachygnathus dugesi. A (x 6i0), cône buccal vu latéralement ; on suppose que la maxille etle palpe ont été coupés près de leurs bases; les poils adoraux et l’épaisseur du sclérite dorsal du pharynx sont couverts de hachures. — B (x 740), aspect de l’organe génital du mâle, sous les plaques génitales, dans l’orientation ventrale symé- trique; les poils et d’autres parties ne sont figurés qu’à droite, ou à gauche. — G (x S55), même dessin pour la femelle. — D (x 425), patte I droite, vue dorsa- lement; la figure ne représente que les poils implantés au-dessus du contour apparent ou à son voisinage; l'ongle est relevé. exemplaires l’irrégularité gagne la région dorsale du 5® anneau et atteint même le 6®. Les plaques anales, formant le 9® anneau, portent chacune 4 à 6 poils avec dissymétrie fréquente. J’ai compté 18 à 24 poils sur chaque plaque génitale. La chae- totaxie est très irrégulière et dissymétrique. Sur les coxae des pattes la formule des poils varie entre (2-2- 3-1) et (3-2-4-1). La région sternale ridée du podosoma porte 8 à 12 poils. La patte I est plus épaisse que les autres et légèrement moins longue que la patte IV. Les pattes II et III sont les plus courtes. Elles sont de la même épaisseur que la patte IV ou peut-être légèrement plus épaisses. Pour les poils des pattes, y compris les solénidions, j’ai noté les formules suivantes de I à IV : (1-8-9-7-44) (1-5-6-7-30) (2-3-5-6-25) (1-2 -f 4-5-5-23). Les formules solénidio- nales sont (2-4-1-2) (0-2-2-1) (0-2-2-0) (l-l-O-O). La figure 3D montre les deux formes différentes de solénidions. On voit que wl et cpl sont un peu claviformes. Ils sont plus épais que chez les autres espèces. On voit aussi le curieux emplacement de w2, à l’extrémité paraxiale de la fissure lyriforme i. Sur l Ophionyssus natricis Gervais, Acahien parasite des Reptiles PAR Marc André. En 1844, P. Gervais (m Walckenaer, Hist. nat. Insectes, III, p. 223, pl. 34, fig. 4) a rapporté au genre Dermanyssus Dugès, 1834, sous le nom de D. natricis, un Acarien qui, à la Ménagerie du Muséum, attaquait les grands Serpents des genres Python et Boa, en se fixant sous les écailles de ces Reptiles pour sucer leur sang ; l’introduction de ce parasite à la Ménagerie aurait été faite par quelques Couleuvres à collier {Tropidonotus natrix L.) des environs de Paris et par un Periops hippocrepis L. de Barbarie. En 1883 {C. R. Soc. Biologie, XXXV, p. 614 ; 1884, Bull. Soc. Zool. France, IX, p. 107, pl. II) P. Mégnin étudia le même Acarien d’après des individus recueillis, les uns, sur plusieurs grandes Cou- leuvres exotiques et des Pythons de la même Ménagerie, les autres, sur de jeunes Vipères provenant de Dijon, et il créa pour cette espèce un genre Ophionyssus : en effet, chez elle, les mandibules sont terminées en pince dans les deux sexes, tandis que chez les Der- manyssus, celles de la femelle ont la forme de longs et fins stylets. Comme autre caractère de son nouveau genre, Mégnin indiquait que la vulve était une fente longitudinale : mais St. Hirst (1915) et Berlese (1918) ont reconnu que c’était là une erreur d’obser- vation et que cet orifice est, en réalité, transversal comme dans les Gamasides en général. Il est, d’autre part, à noter que Mégnin signale chez cet O. na- tricis l’existence d’un bouclier dorsal céphalothoraciqué « rudimen- taire » (déjà mentionné par Gervais). Tout en regardant comme très probable qu’il s’agissait d’une espèce identique à VOphionyssus natricis Gerv., St. Hirst a décrit en 1915 {P. Z. S. L., p. 383), sous le nom àGchoronyssus serpen- tium un Acarien qui a été trouvé, au Jardin Zoologique de Londres, d’abord sur une espèce Mexicaine( Eutaenia Cooperi Kenn.), puis (1921, P. Z. S. L., p. 365) sur une forme Nord- Africaine {Cerastes aegyptiacus Dum. Bibr.), et que l’on suppose avoir été introduit par un Reptile de Malaisie {Python reticulatus Schneid.) ; ce même parasite a d’ailleurs été observé aussi en Amérique sur des Serpents dans le Broux Zoological Park de New- York. — 63 — Hirst indique chez cet I. serpentium la présence d’un bouclier céphalothoracique antérieur « petit » et séparé d’un bouclier pos- térieur minuscule par un « large » espace. En 1918 {Redia, XIII, p. 58, pl. III, fig. 2-11), A. Berlese crut pouvoir identifier à V Ophionyssus natricis Gerv. un Acarien trouvé en Italie sur différentes espèces indigènes, notamment Zamenis viridiflavus Lacép., et il admit que Ophionyssus tombait en syno- nymie de Liponyssus Kolenati, 1859 (= Leiognathus Ganestrini, 1885). Mais, dans cette espèce Italienne de Liponyssus le bouclier cépha- lothoracique antérieur, au lieu d’être petit, est « long », couvrant presque entièrement le dos, et, d’après Hirst (1921, P. Z. S. L., p. 775), il est séparé d’un bouclier postérieur minuscule par un « court » espace. Il ne s’agit donc pas de V Ophionyssus natricis (Gerv.) Mégn., à bouclier céphalothoracique rudimentaire. Or, Hirst avait décrit en 1921 {P. Z. S. L., p. 365), d’après une unique femelle trouvée sur un Lézard de l’Arabie méridionale {Agama adramitana Anderson) un Liponyssus arabicus, ayant sur le dos deux boucliers dont l’antérieur, « long » et cunéiforme, est séparé du postérieur, très petit et ovale, seulement par un « court » espace. Berlese lui ayant communiqué des exemplaires de son L. na- tricis recueillis sur un Serpent à Florence, Hirst (1921, P. Z. S. L., p. 775) a reconnu que son L. arabicas leur était identique. Par suite, nous adopterons pour le L. natricis Berlese {non Gervais) ce nom de Liponyssus arabicus. Fig. 1. — Serpenticola serpentium Hirst. Fig. 2. — Liponyssus natricis Berl. [non Gerv.). D’autre part, en 1923 {Proc. U. S. Nat. Mus.., vol. 62, art. 13, p. 2, 6 et 12), H.-E. Ewing a maintenu dans le genre Liponyssus les espèces dont la femelle possède un bouclier dorsal entier, bien développé, long et plus ou moins cunéiforme. En conséquence, on — 64 doit ranger parmi elles le L. arahicus Hirst = L. natricis Berlese {non Gervais). Mais, en même temps, Ewing a créé un genre Serpenticola auquel il a donné comme type V Ichoronyssus serpentium Hirst et qui a pour caractère d’avoir le bouclier dorsal de la femelle divisé en deux, dont un antérieur « petit » et un postérieur minuscule b C’est donc dans ce genre qu’il convient de classer V Ophionyssus natricis Gervais (non Berlese) à bouclier céphalothoracique rudimentaire. Tout récemment, le M. Phisalix a bien voulu me com- muniquer plusieurs Acariens recueillis en octobre dernier à Modène (Italie) sur une Vipère aspic (Fipera aspisMerr.) et M. R.-Ph. Doll- Fus a eu également l’obligeance de me remettre un spécimen qu’il avait trouvé le 16 février 1936 à Richelieu (Indre-et-Loire) sur une Couleuvre à collier {Tropidonotus natrix L.) L’examen de ces individus de localités différentes m’a montré qu’ils possèdent deux boucliers dorsaux, l’un antérieur « petit » et un postérieur minuscule subcirculaire, qui sont séparés par un « large » espace ; ils correspondent donc à la fois aux figures publiées par Hirst pour son Ichoronyssus serpentium et à celles données par Mégnin pour son Ophionyssus natricis^ dont j’ai d’ailleurs pu examiner un co-type grâce à la bienveillance de M. le Professeur E. Brumpt. J’admets donc l’identité de ces deux espèces, regardée déjà comme tout à fait probable par Hirst. Mais alors le terme générique de Serpenticola tombe en syno- nymie dl Ophionyssus^ qui a la priorité, et, pour cet Acarien, qui, distinct du Liponyssus arahicus Hirst (= natricis Berl. [non Ger- vais]), est parasite aussi bien sur les Reptiles de nos pays que sur ceux des ménageries, le nom à adopter est Ophionyssus natricis Gervais {non Berlese). INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1844. Gervais (P.) in Walgkenaer (Ch.). — Histoire naturelle des Insectes Aptères, III, p. 223, pl. 34, fig. 4. 1883. Mégnin (P.). — Ëtude d’un Acarien parasite des Ophidiens, YOphionyssus natricis P. Gervais, et de son action. C. R. Soc. Biologie, XXXV, pp. 61 4-61 9. 1884. Mégnin (P.). — Étude sur YOphionyssus natricis P. Gervais. Bull. Soc. Zool. France, IX, pp. 107-113, pl. II. 1915. Hirst (St.). — On a blood-sucking Gamasid Mite {Ichoronyssus serpentium sp. n. ?), parasitic on Couper’s Snake. P. Z. S. L., pp. 383-386. l.En 1923 (Enfom.iVews, XXXVI, p. 18), Ewing alait connaître une 2® espèce, S. Easti, trouvée aux États-Unis sur un Lézard. 65 1918. Berlese (A.). — Sul Liponyssus natricis Gerv. e su altri Der- manissidi dei Rettili. Redia, XIII, pp. 55-71, pl. III. 1921. Hirst (St.). — On some new or little-know Acari, mostly para- sitic in habit. P. Z. S. Z,., pp. 357-378. 1921 . Hirst (St.). — On some new parasitic Mites. P. Z. S. L., pp. 769- 802. 1923. Ewing (H.-E.). — The Dermanyssid Mites of North America. Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 62, art. 13, pp. 1-26, pl. 1-2. 1925. Ewing (H.-E.). — New Mites of the Family Dermanyssidae (Acarina). Entom. News., XXXVI, pp. 18-22. Bulletin du Muséum, 2® s,, t. IX, 1937, 5 66 — Sur Marifügia gavatica Absolon et Hrabè, Serpulide DES EAUX DOUCES SOUTERRAINES DU KARST ADRIATIQUE PAR Paul Remy C orrespondant du Muséum. Dans plusieurs familles de Polychètes ont apparu des formes euryhalines qui sont passées de la mer dans l’eau saumâtre, d où certaines ont gagné l’eau tout à fait douce, parfois même la terre humide. Les deux tiers de ces émigrants sont des Néréides, l’autre tiers est fourni par les Eunicides, Histriobdellides, Gapitellides, Sabellides et Serpulides b Trois représentants de cette dernière famille ont pénétré dans les eaux dessalées ; ce sont : 1® Ficopotamus macrodon Southern, qui AÛt en eau saumâtre dans l’Inde méridionale (près de Gochinet de Madras) ; 2° Mercierella enigmatica Fauvel, trouvée dans l’eau saumâtre, parfois presque douce, quelquefois aussi dans 1 eau de mer normale, en de nombreuses stations sublittorales disséminées sur tout le globe : Atlantique nord-oriental, Mediterranée-Mer Noire, Océan Indien (près de Madras), Océan Pacifique (Galifornie) (Fauvel, 1933, 1935) ; 3^ Marifügia cavatica Absolon et Hrabè, 1930, qui habite les eaux souterraines tout à fait douces du karst adriatique. Gette troisième espèce a été découverte en 1913 par Absolon en Herzégovine méridionale « dans un grand ponor très déclive du fond du Popovo polje, dans la région des pertes de laTrebinj- cica [= Trebisnjica], au N.-W. de Turkovici ». Stammer (1932) en a rencontré des tubes entiers ou brisés en I strie dans le cours souterrain du Timavo à Trebiciano, aux résurgences de cette rivière près de Monfalcone et dans une résurgence du Risano^au S.-E. de Trieste. Des débris de tubes ont été trouvés par Kuscer (in Stammer, 1935) dans de nombreuses sources de la région dinarique : Slovénie aux environs de Kocevje (= Gottschee) ; 1. Le minuscule ’lroglochaetus Beranecki Del-, des eaux douces souterraines de Suisse (Delachadx), des environs de Strasbourg (L. Hertzog) et de la région de Glatz, Silésie méridionale (Stammer), placé primitivement parmi les Po y- chètes, est en réalité un Protoannélide (Kemane), groupe qui a cede une autre espèce à l’eau douce : Protodrilus spongioides Pierantoni, de Naples. 67 Croatie près d’Ogulin ; Dalmatie près de Solin-Split, de Vrgorac et au S. de Metkovic ; Herzégovine près de Mostar et de Svitava (E. de Metkovic) ; les stations de Slovénie et de Croatie sont dans le bassin du Danube, toutes les autres donnent leurs eaux à l’Adriatique. Au cours d’un voyage effectué l’été dernier en Herzégovine et Dalmatie avec M. Albert Schweitzer, du Musée zoologique de Strasbourg, j’ai rencontré des Marifugia en plusieurs points du bassin de la Trebisnjica. Cette rivière du karst dinarique oriental est formée par la réunion de plusieurs branches dont les princi- pales, souterraines sur une partie de leur cours, sont la Musnica- Rijeka, qui draine les polje de Gacko, Cernica et Fatnica, et l’Opa- cica-Vrijeka, qui vient du polje de Dabar ; souterraine à partir du confluent de ces deux bras, la Trebisnjick apparaît au jour près de Bileca, non loin de la frontière W. du Monténégro, et arrose Trebinje puis le Popovo polje, couloir karstique long de 50 km., large de 0,5 à 5 km., parallèle au littoral dalmate, dont il est séparé par une chaîne montagneuse large de 12 à 15 km. Sur son parcours épigé (90 km. env.), les eaux de la rivière s’engouffrent dans des ponqrs situés les uns près de Trebinje, les autres dans la région occidentale du Popovo ; les eaux absorbées par ces abîmes réapparaissent à la surface en de nombreuses résurgences dont les principales sont celle de l’Ombla, près de Dubrovnik (= Ra- guse), qui se déverse directement dans l’Adriatique, et celles de la région de Svitava, qui alimentent la basse Neretva. En été, toute l’eau de la rivière est captée par les ponors des environs de Trebinje, et le lit est complètement à sec en aval, dans le Popovo. Mais après les pluies d’automne, les gouffres de Trebinje étant saturés, l’eau gagne le Popovo, et en telle abon- dance que les ponors de cette dépression ne peuvent l’évacuer aussi rapidement qu’elle leur arrive ; le polje se transforme en lac, et, durant toute la mauvaise saison, son fond reste sous une couche de 15 à 30 m. d’eau ; au printemps, le lac se vide par les ponors, et ceux-ci, pendant tout l’été, sont à sec, du moins dans leur région initiale b C’est dans un de ces ponors qu’AesoLON a découvert la Mari- fugia en 1913. J’ai retrouvé cette station et l’ai visitée le 9 août et le 6 septembre 1936. C’est le ponor Crnulja, situé à 2 km. au N.-W. de la gare de Turkovici (voie ferrée de Sarajevo à Dubrov- nik), au pied du mont Vjetrenik, un peu au-dessus de la rive droite i; Sur la topographie et le régime du bassin de la TrebiSnjica, voir ; Ant. Lazkî, Spom. LXXIII. I kr. Ak. BeogrocL; Bull. Soc. Géog. Beograd, XII, 1926 et XIII, 1927; Mém. Soc. Géogr. Beograd, V, 1936. A. Choley et G. Chabot, Ann. Géogr., XXXIX, 1930. 68 de la Trebisnjica, altitude de 225 m. ^ L’orifice, large de 7 m., haut de 5 m. 50, donne accès à une galerie rectiligne qui descend en plein roc (calcaire crétacé inférieur) vers l’E.-N.-E. sur une lon- gueur de 40 m. environ, en s’élargissant progressivement ; entre les rochers polis, glissants du plancher, quelques flaques à Vairons {Paraphoxinus Ghetaldii Steind.) ; sur les parois latérales, de nom- breuses colonies de Plumatellide, desséchées, bourrées de stato- blastes ; à gauche, à 10 m. de l’entrée, débouche un étroit cæcum à Chauves-Souris, sur les parois duquel sont disséminés des tubes de la Serpule. La grande galerie aboutit à une mare (temp. 14®5 G.) habitée par de jeunes Asellus aquaticus L. (Raco. emend.), de petits Bufo et des Vairons. A partir de là, le souterrain est un couloir irrégulier, à pente descendante, que nous avons exploré sur une longueur de 300 m. environ ; en certains endroits, il atteint 8 m. de large sur 6-8 de haut ; le plancher, formé de roc et de gros blocs roulés, est couvert de vase gluante et de débris végétaux apportés du dehors par l’eau ; les parois latérales et le plafond, généralement très humides, sont constitués par le roc ou par une terre argileuse très com- pacte, à surface bosselée. La vase est habitée par les Oligochètes Lumbricus rubellus Hofîm. et Eophila cryptocystis Gernosvitov ; sur les parois courent des Isopodes et des Staphylins. L’obscu- rité est totale à partir de 80 m. de l’entrée ; l’air est calme, très humide ; sa température est de 15^5 près de la mare à Aselles. A quelques mètres au delà de celle-ci, des tubes de Marifugia^ jaunes brunâtres, longs de 2-4 cm., larges de 1-1,25 mm., très fra- giles, sont épars sur les parois ; un peu plus loin, des milliers de Serpules sont collées les unes aux autres pour former un massif isolé, d’environ 50 cm. de haut sur 30 cm. de large, qui est appendu au plafond, tel une stalactite. Plus loin encore, à 75-80 m. et à 110-120 m. de l’entrée, les Serpules deviennent extraordinairement abondantes et forment une couche ayant plusieurs dizaines de m'-^ de superficie, attei- gnant en certains endroits près d’un mètre d’épaisseur (j’y ai enfoncé un hâton à une profondeur de 85 cm.). Gette région de la grotte m’a offert un des plus beaux spectacles que j’aie jamais vus. Le manteau de Vers recouvre des gros blocs du plancher et en certains endroits particulièrement bien garnis, l’on hésite à passer pour ne pas écraser le tapis ; au plafond, les tubes forment 1. K\raman (1935), interprétant mal la désignation, fort imprécise d’ailleurs, donnée par Absolon (v. p. 66), pense à tort que la station type de Marifugia est la grotte Vjetrenica, située près de la gare de Zavala, à 13 km. au S.-bl. du ponor Grnulja ; on n’a pas trouvé, que je sache, la Serpule dans la Vje- trenica, et je l’ai cherchée en vain au cours des trois visites que j’ai faites à cette grotte en aoûH936. 69 — un revêtement bosselé, moutonné auquel, de place en place, sont fixés des pendentifs, des lustres pouvant atteindre 50 cm. de large ; les parois latérales sont ornées de corniches, de consoles, de draperies ondulées qui se raccordent aux « nuages » du plafond et se déploient jusqu’au sol. Une des « stalactites » est tombée autrefois du plafond et git sur le plancher, où elle continue à proliférer ; d’autres fragments plus petits, détachés depuis beau- coup plus longtemps, sont morts ; leurs tubes, érodés par l’eau et les chocs, sont enrobés dans un ciment argileux très résistant, et au premier abord ces moellons pourraient être pris pour des débris de récifs fossiles. Les colonies sont humectées par l’eau de condensation, qui n’est généralement pas assez abondante pour former des gout- telettes. Seuls les tubes de la région superficielle, les derniers apparus, sont habités ; ceux de la profondeur ainsi que les interstices sont comblés par de la vase très fine. La plupart des tubes du plafond sont verticaux, leur orifice étant en bas ; ceux des parois latérales et du plancher sont souvent entor- tillés d’une façon quelconque, les ouvertures étant indifférem- ment tournées vers l’amont ou vers l’aval. Les amas de tubes humides sont très friables : on peut y découper des blocs avec un couteau, parfois même avec la main, doigts allongés ; une fois desséchés, ils sont beaucoup plus résistants. Même aux endroits les plus humides, les Vers sont complète- ment rétractés dans les tubes, mais si l’on place ceux-ci en eau douce, les animaux soulèvent bientôt leur opercule puis épa- nouissent leur dizaine de branchies bipectinées ; tous, mâles et femelles, sont aveugles, apigmentés, transparents (toutefois l’oper- cule est brun très foncé) ; ils rentrent brusquement dans leur abri dès que l’eau est agitée ou dès qu’on les éclaire fortement. J’ai rapporté en France un massif de tubes en atmosphère humide (boîte métallique close) ; mis en eau douce à la tempé- rature de 100-17® dans une cave semi-obscure quatre jours après leur sortie de la grotte, les animaux se sont épanouis et actuelle- ment, six mois et demi plus tard, la plupart sont encore vivants ; certains ont allongé leur tube de 1 à 2 mm. Des animaux mis sur place dans deux tubes d’eau de mer ^ étendue respectivement par 7 fois et 15 fois son volume d’eau douce étaient épanouis une heure et de mi e plus tard ; aucun de ceux placés dans l’eau de mer normale ou étendue par 1 ou 3 volumes d’eau douce n’était étalé au bout de ce temps ; ceux qui avaient séjourné dans l’eau de mer normale étaient certainement morts. 1. Cette eau a été prise près d’Ercegnoyi, à l’entrée des bouches de Kotor. 70 Nous avons rencontré, M. Schweitzer et moi, la Marifugia dans deux autres grottes du Popovo polje : 1° dans la Baba pecina qui s’ouvre sur le flanc S. de la colline Gradine, à 7 km. au N.-N.-E, de Zavala, des tubes isolés ou groupés par 2 ou 3 sur les parois humides, et de très abondants débris dans les alluvions de l’en- trée E., avec des valves de Dreissensies, le 5 septembre ; 2° dans la Baba peèina située à la lisière S. de Gvaljina, à 1 km. 5 au N. Stations de Marifugia cavatica en Herzégovine sud-orientale (cercles blancs avec croix). 1 à 4, st. découvertes par Küsïer ; 5, ponor Zira ; 6, ponor Grnulja ; 7, Baba petina de Gradine; 8, Baba petina de Gvaljina; 9, Vrijeka; 10, Obod et Rijeka du polje de Fatnica; 11, Vilina pecina et Rijeka du polje de Ger- nica. Les trajets souterrains des cours d'eau sont figurés approximative- ment en pointillé. de Zavala, des tubes isolés sur les parois, le 11 août (cette station m’a été signalée oralement par le Di" S. Hrabê, de Brno, qui l’avait visitée la veille; M. Hrabe m’a communiqué aussi que son compatriote J. Kratochvil a rencontré ces années dernières des Marifugia vivantes dans- le ponor Zira, situé dans le Popovo à environ 3 km. à l’W. du ponor Grnulja [observation inédite]). Nous avons trouvé en outre de nombreux fragments de tubes dans la résurgence de la Trebisnjica près de la centrale électrique de Bileca le 14 août, quelques-uns aussi le 30 août à la résurgence de l’Ombla (ici, exclusivement au fond d’un petit puits creusé dans un verger sur la rive droite du fleuve, près du barrage). 71 — Toutes ces stations, de même que celle de la région de Svitava (Kuscer), sont dans le domaine de la Trebisnjica ; l’espèce doit donc être très répandue dans les eaux souterraines de ce bassin. Je l’ai cependant cherchée en vain dans les résurgences des af- fluents alternativement épigés et souterrains de la rivière : résur- gences de la Musnica-Rijeka dans le polje de Gernica (Vilina pecina) et dans le polje de Fatnica (grotte Obod, sources entre Obod et Divin) ; sources et grottes en bordure de la partie orien- tale du polje de Dabar. Absolon et Hrabê (1930) pensent que la Jfari/ngia a émigré depuis relativement peu de temps de l’Adriatique dans le Popovo polje ; elle aurait remonté les couloirs souterrains par lesquels l’eau qui s’accumule dans ce polje pendant la mauvaise saison s’échappe dans la mer voisine. Marifugia descend évidemment d’une forme marine, mais, avec Stammer (1935), je pense que sa pénétration dans l’eau douce est fort ancienne, et n’a pas dû se faire à partir de l’Adriatique actuelle ; plusieurs arguments le font croire : 1^ l’espèce est disséminée dans un vaste domaine (environ 500 km. sur 50) ; ses stations, qui sont parfois à une cin- quantaine de km. de la mer, se répartissent entre plusieurs sys- tèmes hydrographiques dont l’un, celui du Danube, n’est pas tributaire de l’Adriatique; 2^ l’animal ne paraît plus apte à vivre dans l’eau de mer normale ou peu dessalée ; 3° il est capable de vivre plusieurs mois hors de l’eau. Si la Serpule dérivait d’une forme récente de l’Adriatique, cet ancêtre serait vraisemblable- ment de la région littorale, qui est bien connue et où on l’aurait très probablement rencontrée déjà ; or, on n’a pas trouvé de Marifugia, ni de forme étroitement alliée, actuelle ou fossile, dans l’Adriatique, ni d’ailleurs dans aucune autre mer ; l’adaptation de l’Annélide à la vie amphibie n’a donc été acquise, semble-t-il, que par un organisme installé depuis longtemps dans l’eau douce, descendant peut-être d’un habitant de la mer qui recouvrait le pays au crétacé. Les eaux douces de la région dinarique conser- vent d’ailleurs beaucoup d’autres reliques fort anciennes, d’origine marine, surtout Crustacés (Mysis, Sphacromidés, Atyidés). BIBLIOGRAPHIE 1930. Absolon (K.) et Hrabè (S.). — Ueber einen neuen Süsswasser- Polychaeten aus den Hôhlengewâssern der Herzegowina. Zool. Anz., LXXXVIII, 249-264. 1933. Fauvel (P.). — Histoire de la Mercierella enigmatica Fauvel, Serpulien d’eau saumâtre. Arch. Zool. exp., LXXV, 185-193. — 72 — 1935. — Stations nouvelles d’un Serpulien d’eau saumâtre, Mercierella enigmatica Fauvel. fr. Av. Sc., C. R. 59® Sess., 515-516. 1935. Karaman (St.). — Die Fauna der unterirdischen Gewàsser. Jugoslaviens. Verh. int. Ver. f. theor. u. angew. Limn., VII, 46-73. 1932. Stammer (H. J.). — Die Fauna des Timavo, etc. Zool. Jahrh., Syst., LXIII, 521-656. 1935, — Untersuchungen über die Tierwelt der, Karsthohlengewâsser. Verh. int. Ver. f. theor. u. angew. Limn., VII, 92-99, 73 Notes sur les espèces Lamarckien^es de Katklysia [Moll. Lamellibr.) > PAR Ed. Lamy En 1818, dans V Histoire naturelle des Animaux sans çertèbres, t. V, L AM ARC K a décrit plusieurs Venus Australiennes apparte- nant, dans le genre Marcia H. et A. Adams, 1857, au sous-genre Katelysia Rômer, 1857 (type : V. scalarina Lk.) : l’examen de leurs types conservés au Muséum national de Paris me permet de rectifier diverses interprétations émises à leur sujet par diffé- rents auteurs. Venus corrugata Lamarck. Le nom de Venus corrugata a été donné par Lamarck (p. 604) à une forme Australienne rapportée'par'PÉRON et Lesueur (1803), dont le type (mesurant 60 x 45 mm) existe au Muséum de Paris avec l’étiquette originale : elle est intérieurement jaune avec régions antérieure et postérieure maculées de violet, la lunule est violacée et les valves sont ornées de rides transversales décus- sées par de petites stries longitudinales. C’est évidemment cette forme que Sowerby (1853, Thés.., Conch., II, p. 736, pl. GLXII, fig. 222-223) a figurée sous le nom de Venus strigosa Lamarck, car il lui attribue des côtes excen- triques crénelées par de fines stries radiales ; mais il reconnaît lui-même que Lamarck n’a pas mentionné ce caractère pour son strigosa (p. 615) : or, en réalité, celui-ci, ainsi que le montrent les types conservés au Muséum de Paris est une espèce dont les côtes ne sont nullement crénelées et qui est, comme le dit Deshayes (1835, Anim. s. oert., 2® édit., VI, p. 368), voisine des V. conularis et aphrodina Lk. La même confusion a été faite par G. -B. Pritchard et J .-H. Gat- LiFF (1903, Proc. R. Soc. Victoria, XVI, p. 94, pl. XV, fig. 4, 5, 6), qui donnent le nom de Chione strigosa Lk. à une espèce de Port- Phillip (Victoria) ayant une forme ovale allongée et des rides con- centriques anastomosées, croisées distinctement par des stries rayonnantes continues : cette espèce est le V. strigosa de Sowerby, mais non celui de Lamarck, et elle a tous les caractères du type du V. corrugata Lk. C’est également à ce V. corrugata qu’il faut identifier la coquille à fines stries radiales figurée à tort par L. Pfeiffer (1869, Syst. Conch. Cah. Mart. u. Chemn., 2® éd., Veneracea, p. 213, pl. 34, fig. 13-14) comme étant le V. Peroni Lk. typique. D’ailleurs, comme Lamargk comprenait sous l’appellation de Venus corrugata également le V. obsoleta Chemnitz = corrugata Gmelin, de la côte Occidentale d’Afrique, j’ai proposé (1935, Bull. Muséum, 2® s., VII, p. 358) pour l’espèce Australienne le nom de Marcia ( Katelysia) rhytiphora (= Venus corrugata La- margk \^non Gmelin] = F. strigosa Sowerby [non Lamargk]). Venus sgolarina Lamarck. Une autre espèce de Port-Phillip (Victoria) a été appelée Chione scalarina Lk. par Pritghard et Gatliff (1903, loc. cit., p. 94, pl. XV, fig. 7-8) : plus atténuée en arrière, elle offre des rides concentriques régulières élevées et assez espacées, qui, sur les régions antérieure et postérieure, se développent en lamelles et qui sont dépourvues de stries radiales ; la coloration externe est typiquement blanchâtre avec lignes brunâtres formant des zig- zags. C’est bien la forme figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. X, fig. 12) comme étant le F. scalarina Lamargk (p. 609), dont le type est au Musée de Genève. Cependant l’examen de nombreuses coquilles Australiennes rapportées par J. Verreaux (1846) m’a convaincu que le F. scalarina et le véritable F. strigosa de Lamargk ne forment qu’une seule et même espèce. Le nom de F. scalarina s’applique à des spécimens dont la coquille est plus oblique et qui correspondent aux figures 216-220 données par Sowerby (1853, Thés. Conch., II, pl. CLXII) pour cette espèce, ainsi qu’aux figures 8-10 de Pfeiffer (1869, Conch. Cah., 2® édit., pl. XXXIV). Mais, parmi eux, on peut distinguer deux formes : l’une, où les côtes sont fortement saillantes (fig. 220), l’autre ,où elles deviennent obsolètes sur le milieu de la coquille (fig. 216-219) : nous allons voir que cette deuxième forme constitue la var. [2] du F. strigosa Lk. Venus strigosa Lamarck. L’appellation de Venus strigosa Lamargk (p. 615) convient plus spécialement à des individus chez lesquels la coquille est plus régulièrement ovale, tels que celui de la figure 215 de So- werby (pl. CLXII). 75 Les types du V. strigosa Lk., rapportés de Nouvelle-Hollande par Péroît et Lesueur (1803) sont conservés au Muséum de Paris (malheureusement sans leurs étiquettes originales). La forme [1], à coquille d’un fauve blanchâtre sans taches, correspond à deux individus de taille égale (35 X 28 mm.). La variété [2], à coquille blanche avec linéoles assez rares se réunissant parfois anguleusement, est représentée par trois indi- vidus (39 X 35, 36 X 33, 29 x 26 mm.), chez lesquels les côtes deviennent plus ou moins obsolètes sur le milieu des valves, comme dans les figures 216-219 de Sowerby. La variété [3] d’un blanc violacé avec linéoles brunes courbes, correspond à deux jeunes individus ayant pour dimensions 23 X 19 et 22 X 18 mm. Venus conularis Lamarck. Les types du Venus conularis Lamarck (p. 615), conservés au Muséum de Paris avec leur étiquette manuscrite, consistent en trois coquilles (longues d’environ 20 mm.) rapportées également d’Australie par Péron et Lesueur (1803). Bien qu’elles offrent extérieurement et intérieurement une teinte violette pourprée plus accentuée sans linéoles brunes, elles se montrent très voisines de la variété [3] du V. strigosa par leur forme générale et par leurs côtes saillantes et espacées : c’est donc avec raison que Deshayes (1835, Anim. s. oert.^ 2® éd,, VI, p. 368) a admis qu’il s’agissait d’une simple variété. Venus aphrodina Lamarck. Deshayes (1885, loc. cit., p. 368) regardait aussi comme une simple variété le F. aphrodina Lamarck (p. 615). Cependant cette forme me paraît pouvoir être distinguée par le fait que ses nombreuses côtes concentriques, au lieu d’être espacées, sont serrées [testâ dense striata), ainsi que le montre la figure 221 de Sowerby (1853, Thés. Conch., II, pl. GLXII). Lamarck admettait deux formes qui, dans les collections du Muséum de Paris, sont représentées, l’une typique, par trois individus provenant de l’île aux Kanguroos, l’autre [2], à linéoles rousses, par cinq spécimens : tous ces échantillons (sans étiquette originale de Lamarck) sont longs d’une vingtaine de millimètres. Venus Peroni Lamarck. Le Venus Peroni Lamarck (p. 616) se distingue par ses côtes aplaties : extérieurement blanche avec lunule violette, cette 76 — coquille est intérieurement maculée d’orange et de pourpre noi- râtre. C’est la forme rapportée par Pfeiffer à ses figures 17-18 (1869, Conch. Cab., 2e éd., pl. XXXIV) sous le nom erroné de V. aphrodinoides Lk. comme variété 2 du F. Peroni K Elle est représentée dans les collections du Muséum de Paris par cinq individus (mesurant de 35 x 20 à 22 x 18 mm. et dé- pourvus d’étiquette manuscrite de LAMARck) rapportées d’Aus- tralie par Péron et Lesueur (1803). Venus flammiculata Lamarck. On trouve, au Muséum de Paris, indiquée comme type de cette espèce (bien que sans étiquette originale), une coquille rapportée de Nouvelle-Hollande par Péron et Lesueur (1803) : elle a un diamètre antéro-postérieur de 35 mm. (dimension indiquée par LAMARck) et un diamètre umbono-ventral de 28 mm. : intérieu- rement elle est blanche, maculée de violet à la charnière et aux impressions musculaires. Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2e éd., VI, p. 367) a cru pou- voir faire de cette forme une variété du Venus callipyga Lk. {non Born). Mais elle n’est nullement comme ce dernier, un Hemitapes : ainsi que l’a classée LAMARck (p. 615), elle se rapproche, au con- traire, des F. conularis Lk., strigosa Lk., etc., c’est-à-dire qu’elle doit être rangée dans les Katelysia et, en raison de ses côtes apla- ties, elle me paraît surtout voisine du F. Peroni, si même il n’y a pas identité. Venus aphrodinoides Lamarck. Deshayes (1835, loc. cit., p. 369) regarde cette forme comme étant une variété du F. Peroni Lk., mais elle se distingue par ses côtes transverses serrées plus proéminentes et ses sommets plus saillants ; blanche en dehors, elle est en dedans fortement maculée de violet. Cette espèce a été figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. La- marck, pl. XI, fig. 2) et elle correspond à la coquille figurée par Pfeiffer (1869, Conch. Cah., 2^ éd., pl. XXXIV, fig. 11-12) sous le nom erroné de F. aphrodina Lk., comme variété 1 du F. Peroni. Ce F. aphrodinoides Lamarck (p. 616) est représenté, dans les collections du Muséum de Paris par deux individus (40 x 35 et 37 X 35), avec étiquette manuscrite de LamarcL. 1. Quant à la coquille avec fines stries radiales, représentée dans les figures 13-14 de Pfeiffer sous le nom de V. Peroni, nous avons dit plus haut que c’est le V. corrugata Lk. [non Gmel.). 77 — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Tivela {Moll. Lamellibr.) PAR Ed. Lamy et E. Fischer-Piette Parmi les Cytherea de LamarcIc (1818, Hist. rat. Anim.., s. vert., t. V) se trouvent sept espèces qui ont été rangées dans le genre Tivela Link, 1807 (= Trigona Megerle von Mühlfeld, 1811 = Trigonella Conrad, 1837) caractérisé par une coquille trigone subéquilatérale, ainsi que par la disposition de la charnière. Cytherea zonaria Lamarck. D’après Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2® éd., p. 299), seule la var. [2], appartenant au Cabinet personnel de Lamarck, est une variété du Venus meretrix Linné, mais la forme typique, se trouvant dans les collections du Muséum national de Paris, est une espèce très distincte, voisine du Venus corbicula Gmelin, lequel est un Tivela. Or ce type, encore conservé actuellement au Muséum (mal- heureusement sans étiquette manuscrite de Lamarck) et rapporté en 1808 du Musée de Lisbonne par Geoffroy Saint-Hilaire est, en effet, une coquille (mesurant 58 X 51 mm.) qui paraît absolument identique au Tivela ventricosa Gray [Trigona] (1838, Cal. sp. gen. « Cytherea », Analyst, VIII, p. 304) par son contour et sa dentition cardinale ; d’ailleurs l’espèce de Gray est indiquée par Romer (1869, Monogr. « Venus », p. 21, pl. VII, fig. 3), comme présentant des taches brunes en zigzag, ce qui correspond à l’or- nementation décrite pour le zonaria (lineis rufis angulato-flexuo- sis). Lamarck a donc confondu sous le nom de Cytherea zonaria (p. 572) deux espèces : tandis que sa var. [2] est, comrne l’ont admis tous les auteurs, une simple variété du Meretrix meretrix h., de l’Océan Indien, la forme typique est un Tivela et T. ventricosa Gray tombe en synonymie àe Tivela zonaria Lk., dont le nom a la priorité. II est d’auilleurs à noter que certains exemplaires renflés de la variété zonaria du M. meretrix peuvent par convergence pré- — 78 senter extérieurement une très grande ressemblance avec le véri- table Tivela zonaria b Martinez y Saez (1870, Mol. Viaje Pacifico, Biç. mar., p. 35) a fait remarquer que l’habitat « mers de Chine », attribué par les auteurs au T. oentricosa est erroné et que c’est en réalité une espèce Brésilienne (Rio Grande del Sur), comme l’a confirmé von Ihering (1907, Moll. joss. Argentine, Anal. Mus. Nac. Buenos-Aires, XIV, p. 536) b • Gytherea corbicula Gmelin. La coquille des Antilles nommée par Born (1780, Test. Mus. Cæs. Vindob., p. 65) Venus mactroides, et figurée par Chemnitz (1782, Conch. Cah., VI, p. 324, pl. XXXI, fig. 326) a été appelée postérieurement par Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3278) Venus eorbicula. Rômer (1869, Monogr. « Venus », I, p. 12, pl. IV, fig. 2) a iden- tifié à ce V. mactroides Born {non Lk.) le Trigona fasciata Schu- macher (1817, Essai nouv. syst. habit. Vers test., p. 153, pl. XIV, fig. 4) et le Trigona radiataM-^G^^iÆ von Mühfeld [nonSowERRY] (1811, Entwurj neu. Syst. Schalthier., Mag. Ges. naturf Freunde Berlin, V, p. 55) Les types Lamarckiens de cette espèce, conservés au Muséum de Paris, avec l’étiquette manuscrite de Lamarck, consistent en deux individus mesurant respectivement 44 x 39 et 42 x 37 mm. ; le 2®, d’un fauve uniforme (sans rayons) pourrait corres- pondre à la variété [2] distinguée par Lamarck (p. 573). Gytherea tripla Linné. Le Venus tripla Linné (1767, Mantissa ait., éd. II, p. 545)aété figuré par Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 328, pl. 31, fig. 330- 332), qui lui a assimilé le Tellina tiçel d’AnANSON (1757, Hist. nat. Sénégal, Coquill., p. 239, pl. XVIII, fig. 4), de la côte Occiden- tale d’Afrique. Lamarck (p. 573) indiquait que cette espèce tient de très près 1. La figure 9 6 de la planche III de Reeve (1S64, Conch. Icon., « Gytherea «) représente bien la variété zonaria du M. meretrix L., tandis que la figure 54 de la planche CXXIX de SowERBY (1851, Thés. Conch., II), paraît correspondre au véritable Tivela zonaria Lk. 2. He même \e Gytherea virginea et Reeve, indiqué des mers Orien- tales (Moluques) est, en fait, d’après J.-R. Le B. Tomlin (1923, Croc. Malac. Soc. London, XV, p. 310), une espèce Américaine (Californie) : le Tivela slul- torum Mawe = crassatelloides Conrad. 3. Le Venus radiata Sow. = byronensis Gray est une espèce Pacifique ana- logue de ce T. mactroides Born des Antilles. / au C. corbicula Gmel., qui, pour Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2e éd., VI, p. 302), aurait correspondu simplement à de vieux individus. Mais L. Pfeiffer (1840, Krit. Regist. Conch. Cah., p. 63) a montré que les deux espèces ne peuvent être réunies, car, indépen- damment d’autres différences, le côté antérieur est constamment plus long que le postérieur chez tripla, tandis qu’il est le plus court chez corbicula. Par le même caractère le T. tripla se distingue du T. bicolor Gray, espèce également Sénégalaise, chez laquelle c’est, au con- traire, le côté postérieur qui est un peu plus long. Lamarck^ distinguait une var. [2] correspondant à une figure de Knorr (1772, Vergnüg. Augen, 6 Th., pl. VI, fig. 4) : Hanley (1843, Cat. rec. Biv. Shells, p. 97) rapporte lu figure 332 de Ghem- NiTZ à cette variété roussâtre avec quelques rayons pourpres indistincts. Cytherea nitidula Lamarck. Le type de cette espèce Méditerranéenne (Lamarck, p. 576), figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. VIII, fig. 4 a- d) faisait partie du Cabinet de Valenciennes. Bien que la coquille représentée dans ces figures soit ellip- tique, Romer (1869, Monogr. Venus, I, p. 7), suivant l’exemple de Deshayes (1853, Cat. Brit. Mus., « Veneridæ », p. 47) l’a classée dans les Tivela {= Trigona). Après avoir cité en 1851 {Journ. de Conchyl., II, p. 296) cette forme comme une espèce distincte. Petit de la Saussaye en 1869 {Cat. Moll. test, mers Europe, p. 54) l’a rattachée au Mere- trix chione L. à titre de stade jeune, ce qui avait été déjà admis par Philippi (1844, Enum. Moll. Sicil., II, p. 32) et par Requien (1848, Catal. Coq. Corse.,p. 23) : cette opinion a été également partagée par Jeffreys (1863, Brit. Conch., II, p. 334) et Hidalgo (1870, Mol. mar. Espaha, « Cytherea », p. 3). Locard (1886, Prodr. malac. franç., Moll, mar., p. 429) a au contraire rangé cette coquille dans le groupe du M. rudis Poli. Enfin, Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1893, Moll. mar. Roussillon, II, p. 327) trouvent qiie les contours des figures données par Delessert ne coïncident pas avec ceux des jeunes exemplaires du M. chione. Le nom de Cytherea nitidula avait d’ailleurs été déjà employé par Lamarck (1806, Annales Mus., VII, p. 134) pour un fossile 1. Les spécimens Lamarckiens de celte espèce n’ont pu être retrouvés dans les collections du Muséum. 80 de l’Eocène de Grignon, qui est un Callocardia A. Adam»>, 1864). SowERBY (1851, Thés. Conch., II, p. 616, pl. GXXVIII, fig. 25) a figuré un C. nitidula, de localité incertaine, mais il a déclaré ultérieurement (1854, ibid.^ p. 785) que cette forme ne correspond pas au véritable nitidula de Lamarck et que c’est une autre espèce nommée par Deshayes C. Delesserti. D’après Wm. Dall (1903, Synops. « Veneridæ », Proc. U. S. Nat. Mus., XXVI, p. 386), ce serait une coquille de la côte Pacifique Américaine (Scammon’s Lagoon, Gap Saint-Lucas et Acapulco), dont un stade très jeune serait le Tioela marginata Garpenter nomen nudum. Gytherea mactroides Lamarck. Gette espèce de Lamarck (p. 577), qui est différente du Venus mactroides Born, a été figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. VIII, fig. 2 a-c), qui l’a indiquée des mers de l’Inde. Rômer (1869, Monogr. « Venus », I, p. 8, pl. IV, fig. 2) l’a iden- tifiée à une espèce de la côte Pacifique Américaine, le Cytherea planulata Broderip et Sowerby (1829, Zool. Journ., V, p. 48), qui a pour autres synonymes Donax Lessoni Deshayes (1830, Encycl. Méthod., Vers, II, p. 99; 1835, Anim. s. vert., 2® éd., VI, p. 250) et Cytherea undulata Sowerby (1851, Thés. Conch., II, p. 618, pl. GXXVII, fig. 12). Sow'erby a figuré (1851, ihid., p. 615, pl. GXXVIII, fig. 36) sous l’appellation de C. mactroides, une 3® espèce qui est diffé- rente aussi bien de celle de Born que de celle de Lamarck et qu’il indique (1854, ibid., p. 785) avoir été nommée C. Dillwyni par Deshayes (1853, Cat. Brit. Mus., « Veneridæ », p. 49). Gytherea trigonella Lamarck. Gette espèce des Antilles (Lamarck, p. 577),^ dont le type se trouvait dans le Gabinet de Dufresne, a été figurée par Deles- sert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. VIII, fig. 3 a-d). Rômer (1869, Monogr. « Venus », p. 18, pl. V, fig. 5) en fait synonymes le Trigona angulifera Gray (1838, Cat. sp. gen. « Cy- therea », Analyst, VIII, p. 305) et le Cytherea incerta Sowerby (1851, Thés. Conch., I, p. 617, pl. GXXVIII, fig. 17). Gytherea dentaria Lamarck. Sowerby (1853, Thés." Conch., II, p. 750) faisait déjà remarquer que cette espèce n’avait pas été reconnue et elle était restée jus- qu’ici énigmatique. — '81 — Le type conservé au Muséum de Paris, avec l’étiquette manus- crite de Lamarck, a été rapporté de Rio- Janeiro par Delalande (1817) : il mesure 61 mm. de diamètre antéro-postérieur et 45 mm. de diamètre umbono-ventral. Comme l’a reconnu Lamarck (p. 591), cette coquille se distingue des Tivela précédents en ce qu’elle appartient au groupe des Cytherea à « bord interne des valves crénelé ou dentelé » et elle doit donc être rangée dans le sous-genre Eutiçela proposé par Wm. Dall (1891, Nautilus^ V, p. 27) pour deux espèces à bords ventraux crénelés intérieurement : E. perplexa Stearns, de l’em- bouchure du Rio de la Plata, et E. Iheringi Dall, de Sâo-Paulo et de Santa-Gatarina (1902, Proc. U. S. Nat. Mus., XXVI [19031, p. 369). Le type du C. dentaria, par son contour nettement équilatéral, ainsi que par sa coloration externe brunâtre avec rayons blancs et la tache roux-brun interne du côté antérieur {i. e. postérieur), peut être identifié à VE. Iheringi, qui doit donc prendre le nom à'E. dentaria. Quant à VE. perplexa, qui ne paraît guère être qu’une variété légèrement inéquilatérale (à côté postérieur plus long que l’an- térieur), il a été assimilé par Von Ihering (1907, Moll. foss. Argen- tine, Anal. Mus. nac. Buenos-Aires, XIV, p. 385 et 452) au Venus Isabelleana d’Orbigny (1846, Voy. Amer, merid., Moll., p. 556) de Maldonado (Uruguay) 1. Cette espèce n’a pas été figurée par d’Orbigny qui, par erreur, indique pour elle les figures 3 et 4 de sa planche 83 représentant, en réalité, le Venus Alvarezi. Il ne faut pas confondre avec cette forme Sud-Américaine le Venus isabel- lina Philippi (1849, Abbild. Gonch., « Venus w, pl. X, fig. 5), espèce des mers de Chine qui appartient au genre Clausinella Gÿ.ks, 1851. Bulletin du Muséum, 2® s., t IX., 1937. 6 — 82 Notes sur des Bryozoaires Fossiles^ Par E. Dartevelle, Sc. 1. Bryozoaires fossiles de Gléry-en-Vexin (Sables de Cresnes). Bacebridgia (Porostoma) gyrinus Canu. Bacebridgia (Porostoma) magniporosa Canu et Caillot. Meniscopora Canui Devis. 2. Bryozoaires fossiles de Gampbon (Loire-Inférieure). Heterocella subsymmetrica Ganu. Rectonychocella dimorpha Ganu. Smittipora jragilis d’Orbigny. Setosella cellaroïdes Canu. Gaudryanella variabilis Ganu ? Hippoporina cribrooicellosa, Ganu. Smittina Derwiesi^ Canu. Peristomella coccinea Abild. Adeonellopsis (Cribricella) subteres Roëmer‘. Meniscopora milleporacea Milne-Edwards. Schizostomella Parnense Ganu. Schizostomella crassa Ganu. Tubucella mamillata M.-Edw. Lickenopora grignonensis M.-Edw. Lichenopora erecta d’Orbigny. Cette faunule est caractéristique du Lutétien moyen. Ges deux listes ont été rédigées d’après une petite collection appartenant au Muséum d’Histoire Naturelle, communiquée par M. Morellet. 3. Thalamoporeïla sp. ? Parmi les calcaires en plaquettes du Lutétien supérieur (partie 1. Labopora coscinophora (Reus). F. Canu. Bryoz. des terrains tert. des env. de Paris, Ann. de Paléontologie, II, 1907, p. 44. Cf. E. Dartevelle, Bryozoaires du Lut. de Gomerfontaine, Ann. Soc. R. Zool. de Belgique, LXV, 1934, p, 116, 2. Ganu et Bassler. North Am. Early Tert. Bryozoa. Rull. U. S. Nat. Mus., 1920, p. 269, PI. 85, fig. 14 {Th. prima, Canu et Bassler), 83 inférieure, saumâtre), de Paissy (Aisne), j’ai trouvé au cours de l’excursion dirigée par M. le Prof. Leriche aux environs de Reims et de Laon en 1935, un Bryozoaire, malheureusement fort mal conservé, mais dont l’attribution générique probable me paraît digne d’être signalée. 11 semble en effet devoir se référer au genre Thalamoporella Hincks, dont des représentants furent signalés dans l’Aquitanien de Touraine et dans l’Oligocène des États-Unis b Les zoécies sont bordées d’un cadre saillant, paraissent rectan- gulaires, allongées, très distinctes, séparées par un sillon peu pro- fond. L’Opésie est orbiculaire ; quant au cryptocyste il est presque entièrement détruit, il semble cependant avoir été perforé de nombreux trémopores, et les opésiules se devinent. L’onychocellaire est étroit et perforé seulement d’un orifice elliptique. Si cette identification se confirmait, on aurait à abaisser notablement la limite inférieure du genre Thalamoporella. i. Ganü et Lecointre. Bryozoaires des Faluns, Mém. Soc. Géol. Fr. Pal. (4), 1925, p. 40, PI. V, fig. 9-11 [Th. andegavensis MicheWn). — 84 Sur les Anoplophryimorphes [Protozoaires Ciliés) QUATRIÈME NOTE : L’APPAREIL NUCLÉAIRE PAR Jean Delphy. Dans des publications anciennes (1922,1927), j’ai insisté sur l’hétérogénéité du noyau des Anoplophrya et des genres plus ou moins voisins. Toutes les études faites depuis lors sur le sujet n’ont fait que confirmer l’exactitude et l’importance de cette notion. L’historique se réduirait à fort peu de chose si l’on se bornait à l’ordre des Anoplophryimorphes. On ne peut toutefois faire un examen critique de la question sans la rattacher au vaste chapitre de cytologie générale qu’est l’étude de l’appareil nucléaire chez les Protozoaires ciliés. Je me bornerai donc ici à des constatations de faits, d’où découleront d’elles-mêmes les conclusions possibles. Quoique les résultats exposés maintenant soient l’aboutissement d’une quinzaine d’années de patientes recherches, je ne tiens pas à aboutir à des conclusions immédiates, qui risqueraient trop d’être prématurées et ultérieurement abandonnées. L’interprétation des figures obtenues est ici d’une très réelle et assez grande difficulté. La technique est d’une importance capitale. Aussi doit-on consi- dérer comme tout particulièrement intéressant le mémoire de Heidenreich (1935), car c’est le premier, à ma connaissance, où il ait été fait aux Anoplophryimorphes une application systéma- tique de la technique nucléale de Feulgen. La valeur de celle-ci est bien connue et a été bien mise en lumière surtout par Lison (1932, 1936). Mais une seule technique, serait-ce la meilleure, ne suffit pas pour prendre une idée assez claire des structures exa- minées, encore moins pour en donner une interprétation que 1 on puisse espérer correcte. Il reste toujours une assez large marge d’incertitude dans l’application (voir Lison, op cit.). On sait qu un point particulièrement controversé dans l’application de la tech- nique nucléale de Feulgen a été le mode de fixation des cellules étudiées h Pour couper court à toute discussion à ce sujet, je m’en 1. « Feulgen et les premiers auteurs qui ont utilisé la réaction nucléale considéraient comme essentiel de ne pas se servir comme fixateurs de liquides renfermant un aldéhyde ou un réactif oxydant susceptible de donner un aldéhyde 11 a été reconnu depuis que l’usage de fixateur formolé ou ren- fermant des oxydants... n’a aucune influence sur la spécificité delà réaction. » (Lison, 1936, p. 177.) 85 — tiendrai, pour le moment, aux résultats obtenus par l’examen de certaines espèces qui se prêtent à un mode de fixation qu’on ne peut accuser de produire des actions chimiques : la dessiccation. J’ai déjà indiqué (1927, p. 1324) que cela « donne très souvent une conservation morphologique parfaite ». C’est le cas notamment pour la Mesnilella clavata (Leidy) et pour divers parasites des Vers de terre. Pour l’application de la technique nucléale de Feulgen sur de telles préparations, le temps d’hydrolyse doit être porté au maximum (15 minutes) ; le séjour dans le réactif de Schiff (ou mieux, celui de Wermel) après hydrolyse peut être prolongé presque ad libitum. Les figures ci-j ointes (chacune accompagnée d’un trait rectiligne représentant 50 ; les deux premières sont à la même échelle), choisies parmi quelques milliers de Mesnilella examinées, ont été obtenues respectivement par l’emploi des colorations suivantes : 1, hématoxyline ferrique (Heindenhain) ; 3, safranine ; 2 et 4, Feulgen. Il y a une remarquable concordance entre les résultats obtenus. Ceux qui peuvent et doivent dès maintenant retenir l’attention sont les suivants : A) Une confirmation de l’hétérogénéité nucléaire, précisée par la réaction de Feulgen, grâce au haut degré de spécificité de celle- ci, véritable réaction micro-chimique, tant quantativement que qualitativement. B) Contrairement à l’opinion généralement et traditionnellement adoptée et passée à l’état de dogme, le microcaryon, quand il est visible et unique, ne se colore pas toujours plus intensément que le noyau (sur la fig. 3, il est difficile de ne pas tenir la tache moins foncée, dorsale par rapport au noyau, pour un microcaryon ; sur la fig. 2, il ne peut rester aucun doute, puisque la granulation correspondante a « pris le Feulgen »). C) Le microcaryon peut être multiple (pas seulement double). * Il paraît légitime d’admettre que chacun provient alors de divi- sions d’un microcaryon préexistant. Heidenreich {op. cit.) en a donné de nombreuses figures ; se basant sur l’une d’elles (d’inter- prétation délicate), il admet que le nombre maximum de micro- caryons chez la Mesnilella clavata est 4 ; j’en ai compté jusqu’à une vingtaine. D) Enfin, le microcaryon peut être, au moins en apparence, com- plètement absent. Heidenreich donne plusieurs figures de cette disposition, relatives à sa Buchneriella criodrili ; c’est aussi le cas de la figure 4 ci-jointe, pour la Mesnilella clavata. Mais ici deux hypothèses sont à envisager : ou le microcaryon — 86 n’a pas « pris le Feulgen » ^ ou il est confondu avec ou dans le macrocaryon. — Rien jusqu’ici ne permet de choisir définitivement : dans la figure 1, la granulation située au premier tiers environ du noyau et qui a fortement retenu l’hématoxyline paraît bien être un microcaryon englobé dans la couche superficielle du macrocaryon ; dans la figure 4, à noyau très granuleux, rien n’indique un micro- caryon extérieur au macrocaryon. Encore reste-t-il que les deux possibilités soient peut-être à envisager l’une et l’autre, suivant les cas. C’est une question qui reste à élucider. 1. C’est la seule hypothèse de Heidenreich ; « Der Mi [crocaryon] ist infolge négative Ausfalls der Nuclealreaction nicht gefàrbt. » 87 — On sait depuis longtemps que des Ciliés libres, appartenant à des espèces où le microcaryon est bien connu, peuvent être dépour- vus de cet organite (au moins ne pas le présenter distinct). On admet encore généralement, semble-t-il, comme le faisait Woo- DRUFF (1921), qui les a particulièrement étudiés, que ce soient des « races » définitivement « amicronucléées ^ ». Il est certain que chez les Anoplophryimorphes il ne peut en être ainsi ; par exemple, on peut trouver (observations originales que je ne figure pas ici, plusieurs figures de Heidenreich, op. cit.) au cours d’une division l’un des individus porteur d’un microca- ryon alors que l’autre en est dépourvu. ^ Je ne saurais manquer de renouveler ici mes plus vifs remercie- ments à M. le professeur F. Mesnil, qui a bien voulu s’intéresser à mon travail et m’éclairer de ses précieux conseils. BIBLIOGRAPHIE Delphy (Jean). — Bulletin du Muséum. Paris, 1922, n® 7 (pp. 530-538). Comptes-rendus Acad. Sc. Paris, 1927, II, t. CLXXXV, n° 23. Heindenreich (Er,). — ■ Arch. f. Protistenk., t. LXXXIV, 1935 (parti- culièrement : Teil II, Kernveranderungen, pp. 393-410). Lison {h.). -- Bull. d’Histologie, 1932, t. IX, pp. 1 77-1 95. — Histo- chimie animale (Gauthiers-Vilalrs, édit.), Paris, 1936. WooDRUFF. — Micronucleate and amicronucleate races of Infusoria. /. of Exp. Zool., 34, no 3, 1921. 1. « The evidence at hand certainly shows that races of free-living ciliates exist which do not exibit the orthodox nuclear apparatus. » COBRECTIONS A la note de M. Jean Delphy parue au Bulletin du Muséum, 1936, no 6. Page 516, ligne 23, au lieu de Anoplophrymorphes, lire Anoplo- phryimorphes. Page 517, dernière ligne, au lieu de Hoplieophrya, lire Hoplitophrya. Page 518, ligne 19, au lieu de Crhomidina, lire Chromidina. Page 519, ligne 7, au lieu de 8, lire N» 5. séparer les lignes 5 et 6. 88 — Floraisons observées dans les serres du Muséum PENDANT L’ANNÉE 1936 (autres que celles signalées dans les listes précédentes PAR A. Guillaumin et E. Manguin Monocotylédones Acampe multiflora Lindl. Æchmea fasciata Brong. var. discolor Mez. Aglaonema oblongifolium Kunth var. — {Mornay, f. 221, 1935) [Guillaum. det.] ^ Albuca caudata J acq. — Afrique du Sud : Port-Elizabeth {Humbert f. 353, 1933, n» 148) [Guillaum. det.]. Albuca minor L. Afrique du Sud : Port-Elizabeth {Humbert. f. 353, 1933, no 87). Alocasia odora C. Koch. — Annam : Cua Tung {R. P. Cadière, f. 138, 1935) [Guillaum. dei.]\ Alocasia Sanderiana Bull. Aloe X Borziana Terr. f. Aloe ciliaris Haw. C’est l’espèce signalée en 1922 {Bull. Mus., 1922, p. 587) et en 1925 {loc. cit., 1925, p. 471) sous le nom de AZoe Mac Owanii, les fleurs correspondent tout à fait à la figure de Berger {Pflanzenreich, IV, 38, III, II, p. 256, fig. 97 c. A. G. 1. Voir pour les listes précédentes le Bulletin du Muséum à partir de 1920. 2. Diffère du type de A. oblongifolium Kunth par les feuilles marquées de bandes blanc-argenté irrégulières le long des nervures, une bande plus large alternant avec une bande plus étroite. A noter que la coupe transversale du pétiole au-dessus de la gaine est triangulaire-comprimée et non circulaire comme le montre la figure d’Engler (Pflanzenreiàh IV, 23 De, fig. 4, G’) et que le spadice dépasse légèrement la spathe. Se rapproche par la coupe de la partie supérieure du pétiole de A marantifolium mais cette espèce a, d’après la figure d’Engler il. c. f. 10 B.), la spathe plus ouverte. La clef d Engler {l. c. p. 12) dit que la feuille est sans taches, mais la des- cription (p. 27), dit que la face supérieure présente le long des nervures des bandes claires irrégulières. Faudrait-il réunir les deux espèces ? A. G. 3. Cette espèce n’était connue en Indochine qu’au Tonkin. Le nom spéci- fique est bien choisi car le spadice dégage une agréable odeur vanillée. A. G. — 89 Aloe eru Berger var. maculata Hort. Aloe cfr. heteracantha Bak. — [Guillaum. det.]\ Aloe madecassa Perr. de la Bât. x ? [Guillaum. det.]‘. Aneüema acuminatum R. Br. Angræcum modestum Hook, f. Angræcum pertusum Lindl. Anthurium Scherzerianum Schott var. M™® Dallière. Anthurium Schlechtendalii Kunth. Areca Catechu L. Asparagus falcatus L. Asparagus medeoloides Thunb. Aspidistra elatior Bl. Batemania Colleyi Lindl. Bijrenaria Harrisonæ Reichb. f. Bilbergia x Krameri Wittm. {thyrsoidea x speciosa). X Brassocattleya if™® Charles Maron Maron {Brassia Dig- byana x Cattleya Warscewiczii). Bulbine aloides Willd. Bulbine caulescens L. Calanthe x Bryan Gookson var. William Murray Gookson {vestita var. rubro-oculata x vestita var. Begnieri Williamsii). Cattleya Harrisoniana Batem. Cattleya Warneri T. Moore. Cirrhopetalum cæspitosum Wall. ? — {Bosenthal, f. 33, 1936) [Guillaum. det.]. Cirrhopetalum gamosepalum Grifî. Cirrhopetalum picturatum Lodd. Cœlogyne asperata Lindl. Cœlogyne fimbriata Lindl. Colocasia affinis Schott. Cotylédon transvaalensis Guillaum. sp. nov. — Afrique du Sud : Transvaal {Humbert^ f. 353, n®® 48 et 118, 1933) Crinum pedunculatum R. Br. var. australe Don. Curculigo latifolia Dryand. Cryptocoryne ciliata Fisch. Ctenanthe Oppenheimiana K. Schum. Cymbidium giganteum Wall. Cymbidium x M™® Charles Maron ! x insigne ? [{eburneum X Lowianum) x Tracyanum !] x insigne ? Cymbidium x PauwelsiiVsaxvreh {insigne Sanderi x Lowianum). Cymbidium Tracyanum ]aoTi. Cyperus laxus Willem. 1. Voir plus loin p. i>6, 97. “2. Voir Bull. Mus., 1936, p. 363. 90 Cypripedium x Alcibiades UoUord {x Mr de Carte x X Leea- num) = [{Boxallii x insigne yslt. Chantinii) X {insigne vSir.Chan- tinii X S picerianum)]. Cypripedium C hurles worthii Rolfe. Cypripedium X decipiens Duyal {Charles worthii x Lawrencea- num). Cypripedium X Clinge Doorenbos Peeters {Rothschildianum X Lawrenceanum). Cypripedium x eboriacum Craven {insigne X nitens). Cypripedium x Goulthenianum Goulton var. album Vacherot et Lecoufle {callosum x var. Sanderæ X Curtisii var. Sanderæ. Dendrobium Bronckartii De Wildm. — Indochine {Delacour, f. 200, 1930) [Guillaum. det.]. Dendrobium delicatum Bailey. Dendrobium densiflorum Wall. — Indochine {Delacour, f. 200, 1930, no 4) [Guillaum. det.]. Dendrobium nobile Lindl. var. Cooksonianum Reichb. f. Deuterocohnia longipetala Mez. Dieffenbachia picta Schott var. typica Engl, sub var. Jenmannii Engl. = Dieffenbackia Jenmannii Veitch. Duoalia elegans Haw. Dyckia altissima Lindl. E. difforme Jacq. — Guadeloupe {Lami f. 102, 1936, n^ 4) [Rodriguez det.]. E. nocturnum Jacq. — Guadeloupe {Lami, f. 178, 1936, n» 16) [Rodriguez det.]. E. ramosum Jacq. — Guadeloupe {Lami, f. 102, 1936, n^ 1 et f. 178, 1936, no 5, 9, 28) [Rodriguez det.]. Epidendrum ciliare L. — Guadeloupe {Lami, f. 181, 1936) [Rodriguez det.]. Eria obesa Lindl. Gasteria grandiperla G. — {Gossot, f. 288, 1932) h Gongora quinquenerois Ruiz et Pav. Haworthia chloracantha Haw. Haworthia glabrata Rak. var. concolor Salm-Dyck. Heteranthera graminea Vahl. Isochilus linearis R. Br. Kæmpferia Galanga L. 1. Je n’ai trouvé mention de cette plante sans description que dans Gas- TAüD (Collection déplantés grasses du Jardin botanique de Monaco, p. 67, 1921) ; G. est sans doute l'abréviation de Gastaud. Cette plante se rapproche de G. brevifoUa Haw. mais s’en distingue surtout par les bractées nettement plus ongues que les pédicelles. Est probablement un des nombreux hybrides, issus de cette espèce, qui existe dans les jardins; a sans doute été obtenu par Gastaud. A. G. 91 Lælia elegans Reichb. f. [Guillaum. det,]. X Læliocattley a Princesse Ouroussoff Marcoz {Cattleya Dowiana X Læliocattley a Dumatii). X Læliocattleya Souvenir de V Aviateur Pégoud Marcoz K {Cat- tleya X Pittiana O’ Brien x Læliocattleya Marguerite Fournier Gogn.) = [{Cattleya Dowiana var. aurea X Cattleya granulosa) X Lælia Dighyana X Cattleya labiata)] [Guillaum. det.]. Lasia spinosa Thw. Lindmannia penduliflora Stapf. Liparis distans Clarke — {Marcoz, f. 118, 1921) [Guillaum. det.] k Luisia teretifolia Gaud. Ly caste consobrina Reichb. f. Masdevallia Veitchiana Reichb. f. Maxillaria setigera Lindl. Maxillaria variabilis Batem. form. angustifolia. Microstylis umbelliflora Hitch. — Guadeloupe {Lami, f. 1/8, 1936, n» 15) [Rodriguez det]. Miltonia x Bleuana Bleu {vexillaria x Roezli). Musa Cavendishii Lam. Octomeria graminifolia R. Br. — Guadeloupe {Lami, f. 102, 1936, no 12 et f. 178, 1936, 2) [Rodriguez det.]. Odontoglossum grande Lindl. — {Pacheco, f. 184, 1935, n^ 2) [Guillaum. det.]. Oncidium flexuosum Sims. Ornithidium coccineum Salisb. — Guadeloupe {Lami, f. 102, 1936, f. 178, 1936, no 19) [Rodriguez det,]. Nolina longifolia Hemsl. Ornithogalum hispidulum Hornem. — Afrique du Sud : Port- Elizabeth. {Humbert, f. 353, 1933, n® 109). Paphiopedilum hirsutissimum Pfitz. Paphiopedilum X superciliare Stein {superbiens X barbatum). Paphiopedilum tonsum Pfitz. [Guillaum. det.]. Phalænopsis x Rothschildianum Veitch {amabilis x Schille- riana) . Peliosanthes violacea Wall. var. Clarkei Bak. Philodendron calophyllum Brong. Philodendron Wendlandii Schott. Pitcairnia Palmeri S. Wats. 1. Marcoz a placé, je ne sais pourquoi, cette plante dans les Brassocattleya. 2. C’est la plante signalée antérieurement [Bull. Mus., 1923, p. 472) sous le nom de Liparis Manii (Lionet f. 257, 1913; aurait été importé de Darjecling suivant la fiche de Lionet. A. G. Pitcairnia x Wittei Hort. Lugd. Bat. — {Jardin botanique de Leyde, f. 132, 1930) ^ Pleurothallis ruscifolia R. Br. — Guadeloupe {Lami, f. 178, 3, pro parte, 25, 1936) [Guillaum. det.] et Guadeloupe : Bains jaunes {Lami, f. 102, 1936, n® 2) [Rodriguez det.]. Physosiphon carinatus Lindl. Polystachya luteola Hook. — Guadeloupe {Lami, f. 174, 1936, n° 1) [Rodriguez det.] Renanthera Storiei Reichb. f. var. philippinensis Ames. — Phi- lippines (provenant de l’Exposition coloniale donné par le Gou- verneur général Olivier, f. 380, 1931) k Rhodospatha picta Nichols. Sanseveria Requaertii De Wildm. — Kenya Golony {Humbert f. 233, 1933, n“ 2 et n^ 6) [Guillaum. det.]® Sanseviera subtilisé. E. Br. var. lumensis Guillaum. var. nov. Base ouest du Ruvenzori, vallée de la Lum {Humbert, f. 233, 1933, n® 3) \ Sarcanthus secundus Grifî. Schismatoglottis rupestris Zoll. et Mor. S cilla lanceaefolia Bak. S par axis tricolor Ker-Gawl. Stanhopea oculata Lindl. Stanhopea Wardii Lindl. forme alba ’. Stelis ophioglossoides Sw. — Guadeloupe {Lami f. 178, 1936, no 31) [Rodriguez det.]. S. perpusilliflora Gogn. — Guadeloupe {Lami, f. 178, 1936, n® 8) [Rodriguez det.]. Steudnera discolor Bull. Tillandsia anceps Lodd. Urginea nigritiana Bak. — Soudan {Waterlot, f. 279, 1935). [Pellegrin et Guillaum. det.]. Vanda tricolor Lindl. var. insignis Warner. Vanda tricolor Lindl. var. planilabris Lindl. [Guillaum. det.]. Vanilla planifolia Andr. Dicotylédones Acacia longifolia Willd. Acacia ornata R. Br. Voir Bull. Mus., 1936, p. 362. 2. Voir Bull. Mus., 1936, p. 362. 3. Voir Bull. Mus., 1936, p. 363, 4. Diffère du type par la fleur blanche sauf l’hypochyle jaune d’or avec, à l’intérieur, une bande brun rouge visible par transparence et formant exté- rieurement deux taches sur les côtés. A. G. — 93 — Acacia Oxycedrus Bieb. Acalypha Wilkesiana Müll.-Arg. var. Macafeana Hort. Achimenes pulchella Hitschc. Acnistus parviflorus Griseb. Adenocarpus foliosus DC. Adromiscus clacifolius Haw. Aeginetia indica L. Aeonium caespitosum Webb et Bertb. Aeonium Haworthii Webb et Bertb. Aeonium urbicumWehh et Bertb. [Guillaum. det.]. Ariocarpus trigonus K. Schum b Aztekium Ritteri Bodek. Bégonia x Comte A. de Limenghe Ed. Morr. {coccinea x undu- lata). Bégonia convolmlacea A. DC. Bégonia pilifera A. DG. Bégonia X Prince de Liège Hort. Leod. {Forgetiana Hemsl. X corallina Garr.) Bégonia ruhella^nch. -Yiosa. Bertolonia marmorata Naud. var. Lady Clar Amesley. Binghamia multangularis Britton et Bose var. inermis. — Pérou [H. Blossfeld, donné par la Maison Vilmorin-Andrieux et Cie, f. 203, 1936). Bixa Orellana L. Bjilia cana N. E. Br. Corpuscularia Lehmannii Schwant. Boucerosia europaea Caruel. BruceaferruginealCAiéYÏt. Bryophyllum uniflorum Berger. Cassia Sophera L. Cerbera Tanghin Hook. — Madagascar {Heim, f. 74, 1935). [Danguy det.]. Ceropegia dichotoma Haw. Chasmatophyllum masculinum Dint. et Schwant. Cheiridopsis tuberculata N. E. Br. Coccoloba peltata Schott. Cotylédon maculata Salm-Dyck. Crassula acutifolia Lam. ? — Afrique du Sud : Port-Élisabeth {Humbert, f. 327, 1933) [Guillaum. det.]. Crassula Cooperi Regel. Crassula dubia Schônl. — Afrique du Sud : Port-Élizabeth. f. 327, 1933) [Guillaum. det.». 1. Brilton et Hose identifient cette espèce avec A. retusus Scheidw. ce qui est certainement une erreur. - ■■ - A. G. A 94 Crassula lendornensis Dinter. Crassula perforata L. f. Crassula pyramidalis L. f. Dactylopsis digitata N. E. Br. Delosperma robustum L. Bolus. Desmodium Scalpe DG. Dicyrta Warscewicziana Regel. Drosanthemum ohliquum Schwant. Echeveria nuda Bak. Echeveria x scaphophylla Hort. {agavoides x linguae folia). Echinopsis aurea Britt. et Rose. Epiphyllum Ruckeri Paxt. Eranthemum sanguinolentum Hort. ex Veitch. Eucalyptus coriacea A. Gunn. Euphorhia antisyphilitica Zucc. — - Régions chaudes du Texas (donné par le Croizat, f. 389, 1932). Euphorbia Bivonae Steud. Euphorbia polygona Haw. Faucaria Haagei Tisch. Faucaria Jamesii. — {Gossot, f. 251, 1934). Ficus cuspidata Resimw. ex Bl. Ficus parietalis Bl. Gesneria ehelonioides H. B. et K. Glottiphyllum longum N. E. Br. Gossypium arboreum L. Guettarda uruquensis Gham. et Schecht. Hibiscus eschizopetalus Hook, f. Holarrhena antidysenterica Wall. Kleinia Mandraliscae Tineo. Klugia zeylanica Gardn. Lampranthus curvifolius N. F. Br. Melaleuca decussata R. Br. Mesembryanthemum canaliculatum Haw. Monanthes polyphylla Haw. Mucuna pruriens DG. Naegelia zebrina Regel. N eomamillaria comptotricha Britt. et Rose. N eomamillaria elongata Britt. et Rose, var. tenuis (Schum.) Hort. N eomamillaria polyedra Britt. et Rose. N eomamillaria procera Ehrenh. 95 N eomamiïlaria proliféra Britt. et Rose. Opuntia Grosseiana A. Web. ex Rol.-Goss. — {Roland- Gosselin, f. 309, 1904 '). Pachyphytum bracteosum Link. Kl. et Otto. Pélargonium moniliforme E. Mey. — Afrique du Sud {Humbert, f. 353, 1933) [Humbert et Guillaum. det.] Pilea Spruceana Wedd. Pilocarpus pennatifidus Lem. Psammophora modesta Schwant. Psychotria crassa Benth. — Guadeloupe (Mission Allorge, f. 178, 1936). Rechsteineria macropoda (Sprague) Rhipsalis W armingiana Schum. [Guillaum. det.]\ Ruschia Peersii L. Bolus. Senecio junceus Haw. — ■ Afrique du Sud : Port-Élizabeth. {Humbert, f. 327, 1933) [Guillaum. det.]. Stapelia x cantabrigiensis A. Berg, {grandiflora X ?) Stapelia discolor Tod. Stapelia oariegata L. var. planifiera N. E. Br. Stapelia variegata. var. rugosa N. E. Br. Stephanophysum longifolium Pohl. Symphiandra pendula DC. Titanopsis calcarea Schwant. Titanopsis Schwantesii Schw. Triphasia trifolia P. Wilson. Gymnospermes Callitris quadrioalvis Vent. 1. Fleurs mesurant 6 cm, de diamètre, sépales rouge sombre, arrondis- tronqués, fortement marginés, pétales orangé-jaunâtre. Articles à aréoles sans aiguillons ou à 1-2 très courts. A. G. 2. Diffère du type par le tube du calice seulement 3 fois plus long que les lobes, les pétales plus courts et plus étroits (1,3 cm. x 0,23 cm.), tous unifor- mément blancs. A. G. 3. Je n’ai trouvé trace de ce nom que dans les catalogues du Jardin bota- nique de Stockholm (Delect. Hort. bot. Berg. 1927 et 1928, p. 11, 1932 et années suivantes, p. 13). A. G. 4. Plante signalée sous le nom de R. lumbricoides en 1922 {Bull. Mus., p. 540.) 96 Plantes nouvelles, rares ou critiques DES SERRES DU MUSÉUM PAR A. Guillaumin 86. Aloe, cfr. heteracantha Bak. Ne cadre pas exactement avec la description d’aucune espèce d’A/oe, paraît cependant bien voisin d’A. heteracantha Bak., si l’on se reporte à la planche 6863 du Botanical Magazine, la princi- pale différence étant que le bord des feuilles est muni de dents égales régulièrement espacées et ne présente pas de marge cornée et que les feuilles des rejets sont très nettement marquées de points blancs alors que celles de l’adulte en sont totalement ou presque totalement dépourvues. D’après Berger {Pflanzenreich IV, 38, Iir\ p. 217) l’A. hete- racantha ne serait qu’un hybride de parents inconnus, répandu, vers 1860, sous le nom inédit d’A. paradoxa, par le Muséum; des plantes y étaient encore cultivées sous ce nom en 1903. Tige atteignant 30 centimètres de hauteur sur 2-2,5 centimètres de diamètre, feuilles en rosette, environ 20, lancéolées (25-30 cm. X 5-6 cm.), en dessous convexes, ± lignées longitudinalement, en dessus plates à la base et concaves vers le sommet, vertes sauf quelques points allongés vers la base, bords sans bande cornée, dents rosées, distantes environ d’un centimètre, longues de 3 milli- mètres, un peu crochues vers le haut, feuilles des rejets spiralement distiques, vert clair, marquées de points blancs allongés, nombreux surtout en dessous ; inflorescence atteignant 1 m. 20, simple ou à peine ramifiée, comprimée ancipitée à la base, cylindrique en dessus, démunie de bractées sur près de 70 centimètres ; puis portant des bractées stériles rares, espacées, triangulaires aiguës, les plus grandes atteignant un centimètre, scarieuses, rosâtres, grappe * lâche en bas, dense au sommet, atteignant 30 centimètres, pédicelle long de 8 millimètres, aussi long que la bractée ; fleurs horizontales, longues de 3 centimètres, arrondies et non stipitées à la base, cylin- driques mais un peu dilatées vers le sommet, périgone à segments soudés jusqu’à moitié, rose à la base, verts à bords blancs vers l’extrémité avec les pétales plus jaunes, extrémité des segments récurvée, étamines et style exserts, anthères orangées. Plante âgée, d’origine inconnue. 97 87. Aloe madecassa Perr. de la Bâth. x ? Reçu en graines de Perrier de la Bathie (f. 5, 1925) sous le nom d’A. madecassa mais en diffère par la tige atteignant 40 centi- mètres X 1,5 centimètre, à feuilles en rosette assez lâche et plus large (40 cm. environ), à dents roses, par l’inflorescence simple, à base ancipitée, à bractées à 9 nervures, à segments du périanthe à extrémité presque blanche avec nervure verte. Ce sont ces caractères qui, avec le bouton légèrement ventru, avec le sommet en bec, les étamines et le style courbés en avant, font penser à l’influence de 1’^. pamMi/oZia Perr. de la Bâtb., dans un croisement. Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937, 7 98 Floraisons observées a l’École de Botanique du Muséum PENDANT L'ANNÉE 1936 (autres que celles signalées dans les listes précédentes) PAR Camille Guinet Plantes hybrides et mutations Aesculus X carnea Hayne {Ae. Hippocastanum X Ae. Pavia). Anemone x hybrida (jovdon {A. japonica X A. citifolia). Aspidium x Bicknelli Christ. {A. angulare x A. lobatum)* . Centranthus x Gillotii Giraud. {C. ruber x C. angustifolia)* Circium x rigens Wallr. {C. acaule x C. oleraceum). X Crataemespilus grandiflora E. G. Camus {Crataegus monogyna X Mespilus germanica). -[- Crataego- Mespilus Asnieresii Schneid. (Hybride de Greffe ?). + Crataego- Mespilus Rivieri Daniel (Hybride de greffe ?). Dianthus x Courtoisii Lej. (D. barbatus x D. superbus). X Fatshedera Lizei Guillaum. {Fatsia japonica x Hedera Hélix). Hybride artificiel. Fragaria x H agenbachiana Lang, et K. {F. vesca x F. çiridis)* L Fragaria vesca L. var. monophylla Duchesne. Geum X Borisii Keller {G. reptans x G. bulgaricum). Geum X intermedium Ehrh. {G. rivale x G. urbanum). Geum X tyrolense A. Kern. [G. montanum X G. rivale). Lilium X testaceum Lindl. {L. candidum x L. calcedonicum) Hybride artificiel. Mentha x gentilis L. (M. .arvensis X M. viridis)*’*. Mentha x piperita Huds. {M. aquatica x M. viridis) Hort. Mentha x stachyoides Host. {M. rotundifolia x M. arvensis)* ^ Medicago X varia Martyn. [M. sativa x M. falcata). Polystichum x uliginosum (Nym.) P. F. {P. cristatum x P. spi- nulosum)* ^ * Les plantes marquées d’un astérisque proviennent de localités natu- relles : (1) collect. ; E. Walter : Vosges; (2) collect. ; C. Guinet : Côte d’Or; (3) col- lect. ; E. Walter : Vosges ; (4) collect. : Ryden ; Suède ; (5) collect. : Des- plantes ; Cantal; (6) collect. : C. Guinet : Rambouillet. 99 Polystichum x subaîpinum (Borb.) P. F. {P. dilatatum X P. Filix-mas)* ^ Potentüla x procumbens Sibth. {P. reptans x P. erecta) **. Primula x Arctotis Kern. {P. Auricula x P. hirsuta)' Primula x digenea Kern. {P. elatior X P. vulgaris)* ^ Primula X variabilis Goupil {P. vulgaris x P. officinalis)* Saxifraga x Andrewsii Harvey (iS. Aizoon x iS. genm ssp. Air- Saxifraga x apiculata Engl. (6”. marginata var. Rocheliana X ‘S'. sancta). Saxifraga x capitata Lap. (iS. afugaefolia x -5. aquatica)* Saxifraga x Timbalii Rouy et Camus {S. Cotylédon f. pyrami- dalis X S. Aizoon). Semperoivum x barbulatum Schott. {S. arachnoideum X montanum). Semperçivum x Fauconnetti Reut. {S. arachnoideum x *5”. tee- torum). Semperoivum x Funckii F. Braun {S. arachnoideum x S. mom tanum x tectorum). Sempervivum X Pomelli Lamotte {S. arvernense X *S'. arachnoi- deum). * Les plantes marquées d’un astérisque proviennent de localités naturelles : (7) collect. : E. Walter : Vosges : (8) collect. : G. Güinet ; Marly ; (9) collect. : G. Guinet : Rambouillet; (10) collect. ; P. Jovet ; Halatte; (lî) collect. ; P. Ghouard : Pyrénées. Plantes d’Afrique septentrionale et Péninsule ibérique MÉRIDIONALE Astragalus Font-Queri Maire et Sennen* b Bellis caerulescens Goss §. Campanula filicaulis Dur.* Conçolçulus sabatius Viv. var. mauritanicus (Boiss.) Murb. Dactyloctenium aegyptiacum Willd. Delphinium peregrinum L. ssp. halteratum Batt.* Digitalis purpurea L. var. mauritanica Humbert et Maire* \ Dracocephalum Mairei Emberger § * *. * Les semences des espèces marquées d’un astérisque ont été récoltées sur des plantes sauvages aux localités suivantes : Les nos 2-0, -au Maroc ; collecteur ; M. Gattefossé. , Les nos 1-4,- récoltés et mis en distribution par le Jardin botanique de Bar- celone; 1, au Djebel Arruit (Rif or., Maroc) ; 4, au Djebel Iguermalez (Rif allant., Maroc). , . , Le no 3, mis en distribution par le "Jardin botanique de Goïmbre. ^ § Indique espèce spéciale au Maroc. : , , ‘ — 100 Echinops^ spinosus L. var. Font-Queri Maire § . Erodium tordylioides Munby ssp. Mouretii Batt. § * ®. Globularia Nainii Batt. § * Hypochaeris Achyrophorus L. Iberis gibraltarica * Leucanthemum gayanum Maire. Leucanthemum gayanum ssp. demnatense Jah. et Maire § * Leucanthemum maroccanum Maire §. Lotus creticiis L. ssp. commutatus (Guss.) Batt. * Maresia nana Batt. Ormenis eriolepis (Goss.) Maire. Ormenis scariosa Lit. et Maire* Othonnopsis cheirifolia Benth. et Hook. f. Papaoer ruprifragum Boiss. et Beut. ssp. atlanticum Maire* Perralderia Paui Font-Quer* Salvia Barrelieri Etl. var. pluripartita (Pau) Maire* Saloia taraxacifolia Goss. § * Salvia Verbenaca L. ssp. Battandieri Maire* Scilla Aristidis Goss. Scilla iridifolia Webb et Berth. § * Scilla Bamburei Boiss.* Scrophularia sambucifolia L. ssp. eusambucifolia Maire. Scrophularia sambucifolia L. ssp. mellifera Maire* Statice alliacea Gav.* Veronica rosea Desf.* Volutaria maroccana Maire § * Plantes d’Amérique du nord Aesculus californica Nutt. Aesculus Pavia L. Amorpha fructicosa L. Amsonia Tabernaemontana Walt. Amsinckia lycopsioides Lehm. Anémone trifolia L. Asclepias syriaca L. Aster gracilis Nutt. Baptisia australis R. Br. Brodiaea lactea Wats. Callirhoë involucrata A. Gray. § Indique espèce spéciale au Maroc. * Les semences des espèces marquées d’un astérisque ont été récoltées sur des plantes sauvages aux localités suivantes : Les n»' 6-7-10-11-12-15-16-17-20-21-22, au Maroc ; collecteur : M. Gattefossé. Les n®s 8-15-14, récoltés et mis en distribution par le Jardin botanique de Barcelone : 8, à Tétouan (Maroc); 13, au Mont Asm (Maroc); 14, El Araix (Maroc) Le n» 9, à Bekrit (Maroc) ; collecteur ; M. Jahandibz. Le n» 18, à Ghiclana (Baetique); collecteur M. Font-Qüer. Le n“ 19, récolté et mis en distribution par le Jardin botanique d’Alger. — 101 Carya cordiformis G. Koch. Catalpa bignonioides Walt. Cercocarpus montanus Raf. Clarkia elegans Dougl. Cleome graveolens Rafio. Corydalis glauca Pursh. Crataegus Crus-Galli L. Crataegus flava Ait. Desmodium canadense DG. Eriophyllum confertifolium A. Gray. Gaillardia amhlyodon J. Gay. GauÜhiera procumbens L. Gaura biennis L. Gaura Lindheimeri Engl. Gaura parçiflora Dougl. Heterospermum Xanthi A. Gray Heuchera americana L. Heuchera cylindrica Dougl. Hosackia Torreyi A. Gray. Hydrangea arborescens L. Jamesia americana Torr. et Gray. Kneiffia pumila Spach. Kneiffia linearis Spach. Kœllia virginiana Mac. M. Lechea thymifolia Michx. Lesquerella gracilis (Hook) S. Wats. Plantes d Achyropappus schkurioides D. Don. Agératum Houstonianum Mill. Anoda hastata Gav. Argemone mexicana L. Argemone ochroleuca Sweet. Bidens ferulaefolia DG. Choisya tërnata H. B. et K. Cleome spinosa Jacq. Cosmos bipinnatus Gav. Cuphea lanceolata Ait. Cuphea procumbens Gav. Datura quercifolia H. B. et K. Linnaea borealis L. var. ame- ricana Rehd. Lobelia Nuttallii Roem. et Sch, Lobelia puberula Michx. Megapterium missouriense Spach. Melandrium pensylvanicum Rohrb. Menispermum canadense L. Mimulus luteus L. Negundo aceroides Mœnch. Peltiphyllum peltatum Engl. Pentstemon barbotas Roth. Pentstemon centranthifolius Benth. Pentstemon hirsutus Illd. Pentstemon ovatus Dougl. Petalostemum oligophyllum Torr. Phlox dioaricata L. Phlox stellaria A. Gray. Ptelea trifoliata L. Ruellia strepens L. Samolus floribundus H. B. et K. Sauriirus cernuus L. Sibbaldiopsis tridentata Rydb. Smilacina stellata Desf. T écorna radicans Juss. Zanthoxylum amerieanum Mill. J Mexique Erigeron mucronatus DG. Flaoeria repanda Lag. Heterospermum pinnatum Gav. Ipomaea rubro-caerulea Hook. Lopezia coronata Andr. Melampodium perfoliatum H. B. et K. Mentzelia oligosperma Nutt. Polemonium filicinum Greene. Polemonium pauciflorum Wats Saloia albo-caerulea Lind. Salvia inoolucrata Gav. Saloia patens Gav. — 102 — Sançitalia procumbens Lam. Sclerocarpus uniserialis Benth. et Hook. f. Solarium cornutum Lam. Solarium heterodoxum D'un. Sprekelia formosissima Herb. Tagetes erecta L. Tagetes lucida Cav. Tagetes patula L. Tagetes signata Bartl. T igridia Pavonia Ker-Gawl. Tithonia tagetiflora Desf. Xanthocephalum gymnosper- moides Benth. et Hook. f. Zinnia elegans Jacq. Zinnia verticillata Andr. Plantes d’Amérique du sud Acaena myriophylla Lindl. Acaena ovalifolia Buiz et Pav. Alonsoa caulialata Ruiz et Pav. Azorella trifurcata Pers. Bidens pilosa L. Bidens pilosa L. var. alausensis H. B. et K., forma scandicina Sherfî 2. Boussingaultia gracilis Miers. Bromus unioloides H. B. et K. Cestrum Parqui L’Herit. Cyphomandra hetacea Sendt. Dactylaena micrantha Schrad. Dalea astragalina H. B. et K. k Erodium geoides St. Hil. Loasa lateritia Gill. Loasa triphylla Juss. Lycopersicum pyriforme Dun. Martynia lutea Lindl. Nicandra physaloides Gaertn k Nicotiana glauca R. Grah. NicotianaLangsdorffii Schrank. Nicotiana micrantha Haw. Oenothera hirta Link. Oenothera Sellowii Link et Otto. Pétunia nyctaginiflora Juss. Portulaca grandiflora Hook. Pratia elliptica Hook. f. Rouhieça multifida Moq. Salpichroa rhomhoidea Miers k Solda splendens Ker-Gawl. Solanum Caldasii Humb. et Bonpl. Solanum Commersonii Dun. Solanum glaucum Dun. Solanum quitoense Lam. Tetragonia crystallina L’Herit. Verbesina inuloides Hieron k Plantes de l’Europe méridionale Achillea clusiana Tausch. Achillea pseudopectinata Janka. Achillea serbica Petrovic. Allium subhirsutum L. Alyssoides utriculatum (L.) Me- dik. Alyssum halimifolium DC. Alyssum sinuatum L. 1. Plantes naturalisées dans les jardins du Muséum. 2. Plante provenant de graines récoltées à Pomasqui, près Quito (Équateur) collecteur : M. Benoist. 3. Plante provenant de graines récoltées à Quito (Equateur) ; collecteur : M. Be- noist. 4. Plante provenant de graines récoltées à Paluguillo (Quito) (Equateur) ; col- lecteur ; M. Benoist. 103 Anemone coronaria L. Armeria macrophylla Boiss. et Reut. Astragalus pentaglottis L. AsyneumalimoniifoliumBornm. Athamanta cretensis L. Bonjeania hirsuta (L.) Reichb. Bonjeania recta (L.) Reichb. Bruckenthalia spiculifolia Reichb. Bupleurum cernuum Terr. Campanula lanata Friv. Campanula Leutweinii Heldr. Carthamus caeruleus L. Catanche lutea L. Centaurea Kosaninii Hayek. Cerastium dichotomum L. Ceratophalus falcatus (L.) Pers. Chamaepeuce Casabonae DG. Cleome çiolacea L. Cneorum tricoccum L. Cnicus benedictus L. Crépis bulbosa Tausch. Crépis rubra L. Crocus Sieberi J. Gay. Cynara humilis L. Daucus müricatus L. Dianthus croaticus Borbas. Dianthiis Heuteri Heufî. Dianthus libacinus Boiss. et Heldr. Dianthus P inifoliusSihth. et Sm. Dianthus tenuifolius Schur. Dianthus çiscidus Bory et Ghaub. Dorycniopsis GerardiÇL.) Boiss. Draba Aizoon Wahl. Edraianthus dalmaticus A. DG. Erodium chrysanthum L’Herit. Geum bulgaricum Pane. Geum heterocarpum Boiss. Glaucium Serpieri Heldr. Hieracium porrifolium L. Hippocrepis Salzmanii Boiss. et Reut. Hymenocarpus circinatus (L.) Savi. Kernera saxatilis Reichb. Lactuca saligna L. Laurentia tenella A. DG. Lithospermum fructicosum L. Leuzea conifera DG. Lotus conimbricensis Brot. Marrubium candidissimum L. Medicago arborea L. Medicago ciliaris Willd. Medicago disciformis DG. Medicago marina L. Medicago Murex Willd. Nepeta tuberosa L. Onobrychis saxatilis Lam. Ononis speciosa Lag. Onosma echioides L. Peucedanum verticillatum Spreng. Potentilla apennina Tenore. Potentilla Clusiana Jacq. Psoralea bituminosa L. Bhus Cotinus L. Rodigia commutata Spreng. Rumex tingitanus L. Ruscus Hypoglossum L. Saloia Bertolonii Vis. Scilla messianiaca Boiss. Scorzonera aristata Ram. Sibiraea croatica Degen. Silene paradoxa L. Stachys arenaria Wahl. Teucrium fructicans L. TracheliumrumelianumBdimpe, Trigonella corniculata h. Trigonella Fenum-Graecum L. Trigonella monspeliaca B. Urospermum Daïechampii Desf. Veronica apennina Tausch. Veronica multifida Jaq. Vesicaria graeca Reut. Vicia bithynica L. Wulfenia carinthiaca Jacq. — 104 — Plantés dé l’Europé oriéntalé, du Caucase et d’Asie mineure Althaea sulfurea Boiss. et Hohen. Alyssum condensatum Boiss. et Haussk. Arabis caucasica Willd. Arabis mollis Stev. Arenaria Cephalotes M. Bieb. Arenaria rotundifolia M. Bieb. Aethionema iberideum Boiss. Aubrietia macrostyla Boiss. Aubrietia olympica Boiss. Caccinia glauca Savi. Campanula tridentata Schreb. Convolvulus persicus L. Cousinia congesta Bunge. Crépis rigida W. et K. Crocus sativiis L. Crocus zonatus J. Gay. Danae Laurus Medik. Danae racemosus Mœnch. Draba olympica Sibth. Erysimum rupestre DG. Erysimum Perofskianum Fisch. et Mey. Hyoscyamus aureus L. Hypericum barbatum L. Onosma albo-rosea Fisch. et Mey. Onosma cassium Boiss. Onosma polyphyllum Ledeb. Parrotia persica C. A. Mey. Pyrethrum densum Labill. Quercus Libani Oliv. Salvia ceratophylloides L. Satureja intermedia G. A. Mey. Scabiosa caucasica Bieb. Scorzonera J acquinianium Koch. Scrophulariaxanthoglossa^ois^. Silene caramanica Boiss. et Heldr. Thlaspi violascens Schott et Kotsc. Verbascum gnaphalodes Bieb. Plantés de Chine et du Japon Akebia lobata Dcne. Anemonopsis macrophylla Sieb. et Zucc. Camellia japonica L. Cercidiphyllum japonicum Sieb. et Zucc. Citrus trifoliata L. Corylopsis spicata Sieb. et Zucc. Cotoneaster Dammeri Schneid. Delphynium Bulleyanum For- rest. Dierçilla floribunda Sieb. et Zucc. Diospyros Kaki L. Duchesnea mc^ica (Andr.)Focke. Ehretia Dicksonii Hance. Ehsholtzia Stauntonii Benth. Eatsia japonica Dcne. et Planch. Funckia ovata Spreng. Funckia subcordata Spreng. Géranium PylzowianumMOiXmx. Géranium Wiljordii Maxim. Ginkgo biloba Kaempf. Hemerocallis citrina Baroni. Humerocallis dumortierii Morr. Hydrangea opuloides G. Koch. Jasminum nudiflorum Lindl. Kerria japonica DG. Lonicera japonica Thunb. — 105 — Lonicera Standishii Carr. Ligustrum yunnanense L . Henry. Lilium speciosum Thunb. Madeaya cordata R. Br. Mischantus sinensis Anders. Ophiopogon Jaburan Lodd. Pachysandra terminalis Sieb. et Zucc. Paeonia Delaçayi Franch. Paeonia Delavayi Franch. var. lutea Finet et Gagnep. Paeonia Moutan Sims. Paulownia tomentosa G. Koch. Perilla arguta Benth. Phyllostachys aurea A. et C. Riv. Polygonum cuspidatum Sieb. et Zucc. Polygonum sachalinense F. Sch. Polygonum tinctorium Ait. Prunella prunaelliformis Ma- kino. Prunus tomentosa Thunb. Rehmannia angulata Hemsl. Rhodotypos kerrioides Sieb. et Zucc. Rodgersia tahularis Kom. R'omanzoffia unalaschcensis Cham. Romanzoffia sitchensis Bunge. Sedum dumulosum Franch. Sedum spectabile Boreau. Sedum Tatarinowii Maxim. Thuya orientalis L. Trachycarpus exelsus H. Wendl. Veronica Forrestii Diels. Xanthoceras sorbifolia Bunge. Plantes d’Asie tempérée, Himalaya, Sibérie Achillea Impatiens L. Aquilegia oxysepala Trautv. et Mey. Rerberis Lycium Royle. Rergenia ciliata A. Br. Bergenia cordifolia A. Br. Rergenia crassijolia Fritsch. Bergenia ligulata Engl. Bergenia Stracheyi Engl. Caragana arborescens Lam. Circaea cordata Royle. Clematis montana Buch.-Ham. Clematis Wightiana Wall. Cotoneaster frigida Wall. Delphinium triste Fisch. Desmodium tiliaefolium Don. Elymus junceus Fisch. Fraxinus xanthoxyloides Wall. Heliotropium dasycarpum Le- deb. Hydrangea robusta Hook. f. et Thoms. Lindelofia spectabilis Lehm. Parrya microcarpa Ledeb. Parthenocissus himalayana Planch. Polygonum molle D. Don. Primula Mooreana I. B. Balf. Pyrus Pashia Ham. Sarcococca pruniformis Lindl. Saussurea crepidifolia Turcz. Schizandra propinqua Hook. et Thoms. Scopolia lurida Dun. Scutellaria baicalensis Georgi. Sedum Middendorffianum Maxim. Serratula coronata L. Statice Suworowi Regel. Spiraea sorbifolia L. — 106 — Analyse pollinique D'UNE TOURBE RENCONTRÉE A PARIS, QUAI SaINT-BeRNARD. LORS DES TRAVAUX DU CHEMIN DE FER MÉTROPOLITAIN Par Georges Dubois et Camille Dubois. Au cours de travaux du chemin de fer métropolitain de Paris, des fouilles pratiquées près du Muséum d’Histoire Naturelle, quai Saint-Bernard, à 100 m. de la rue Cuvier, près du confluent de la Bièvre et de la Seine, ont traversé des alluvions ; elles sont tourbeuses sur environ 2 m. d’épaisseur h La coupe générale de la section, relevée par M. Soyer, Assistant de géologie au Muséum, est la suivante : Altitude de la surface du sol Remblai Limon gris argileux. . . Limon gris clair et tourbe noire ou brune avec débris de végétaux abondants et lits de Gastéropodes. Limon noirâtre argileux Sables et graviers . Epaiss. Altitudes. 34 5,25 34 à 28, 75 1, 75 28, 75 à 27 1,95 27 à 25,05 2,05 25,05 23 à 23 Il faut entendre ici sous la dénomination limon, des argiles sableuses ou des sables à grains très fins. M. Lemoine a bien voulu prélever à notre intention une série d’échantillons des couches tourbeuses entre les cotes 25,05 et 27. Nous en avons fait l’examen micrographique et plus particuliè- rement l’analyse pollinique. Les prises d’échantillons au nombre de 8 ont été effectuées à des intervalles d’environ 0 m. 25 ou 0 m. 35 ainsi qu’il est indi- qué sur le diagramme pollinique (fig.). Échantillon n° 1, cote 25,05. Tourbe vaseuse riche en fines particules sableuses de 0 mm. 005 1. Au pont d’Austerlitz, sous 3 à 4 m. d’argile, on avait également rencontré 2 m. de tourbe. A. Dollot. Manuscrit Bibl. Soc. Géol. Fr., 1907, in E. Ghaput. Terrasses alluviales de la Seine entre la Manche et Monlereau, Bull. Serv. Carte Géol, Fr., n® 153, t. XXVII, 1922-23, p. 64. 107 — Nombreux débris de tissus, fort dilacérés. Pollens d’arbres nom- breux, dans les proportions suivantes ^ : Pinus 70% Chênaie mixte (Çue^'cMs 15 % + UlmusS %) 23 % Fagits 7 % Corylus 8 % Échantillon nP 2^ cote 2b Limon gris à grains sableux mal roulés de 0 mm. 025 ; débris végétaux rares, mais bien conservés : vaisseaux ponctués, poils de Ceratophyllum. Pollens d’arbres peu fréquents, dans les pro- portions suivantes ; Chênaie mixte (ÇuercMS 38 % + Ulmus S %)■. . . . . 46 % Fagus 54 % Corylus. . ... . 72 % Échantillon n° 3, cote 25,65. Limon gris noir avec rares débris végétaux. Pollen de plantes aquatiques, de Typha. Pas de pollen d’arbre. Échantillon n° 4, cote 25,89. Limon gris à rares débris végétaux dilacérés et quelques pollens en mauvais état. Échantillon n^ 5, cote 26,14. Limon gris à grains sableux anguleux de 0 mm. 025, quelques gros grains de quartz de 0 mm. 400 à 0 mm. 500, le tout noyé dans une fine masse argileuse en grains de 0 mm. 002 à 0 mm. 005. Assez nombreuses Diatomées. Débris de tissus ligneux de Coni- fères. Pollens de Calluna. Pollens d’arbres très rares, dans les proportions approximatives suivantes : Chênaie (Çwercws seul) 15 % Fagus 35% Alnus 50 % Corylus 20% Echantillon n° 6, cote 26,48. Limon gris sableux à grains de 0 mm. 003 à 0 mm. 600. Débris de tissus ligneux de Conifères. Poils de Ceratophyllum. Pollens d’arbres assez rares, dans les proportions suivantes : Chênaie mixte (Çwercws 12 % + UlmusSI %) 49 % Fagus 25% Alnus 26 % Corylus 12% 1. L’arbuste Corylus est compté à part ; le pourcentage de ses pollens est évalué par rapport à l’ensemble des pollens des autres arbres. — 108 — Échantillon n^ 7, cote 26,76. Tourbe franche. Quelques Diatomées. Spores de Sphagnum ; poils de Ceratophyllum ; divers pollens de plantes aquatiques ; lièges ; tissus divers de Conifères. Pollens d’arbres assez nombreux dans les proportions suivantes ; Chênaie mixte (Owercw.? 11 % + Ulmus9 %) 20 % Fagus S9 % Alnus 41 % Échantillon n^ 8, cote 27. Tourbe. Spores de Sphagnum ; pollens divers de plantes aqua- tiques. Pollens d’arbres assez nombreux, dans les proportions suivantes : Pinus 2 , 5 % Chênaie mixte (Qwercas 2,5 % + 5 %) .... 7,5 % Alnus 80 % Fagus 10 % Corylus 2 , 5 % Histoire forestière. Pour autant que les diagrammes polliniques traduisent l’his- toire forestière correspondante des abords du marais de Seine- Bièvre, cette histoire apparaît assez nette. 11 n’est pourtant pas possible d’en synchroniser exactement les phases avec les événe- ments préhistoriques ou historiques parisiens, puisque aucun ins- trument ou document archéologique n’a été récolté ici. On sait toutefois que les niveaux les plus élevés de la coupe peuvent être approximativement contemporains de niveaux médiévaux, gau- lois et gallo-romains de Plie de la Cité et d’autres points de la vallée à Paris. Des instruments néolithiques ont été rencontrés soit dans la Seine, soit dans les alluvions voisines, au Pont Saint- Michel, à rile-Saint-Louis, et la base des couches néolithiques peut descendre parmi les sables et graviers jusqu’à 10 mètres environ au-dessous de la surface de la plaine alluviale h La comparaison de notre diagramme pollinique avec l’ensemble des diagrammes polliniques déjà connus du Nord-Ouest de l’Eu- rope permet d’autre part d’encadrer de manière approximative 1. E. Belgrand. La Seine. I, Le bassin parisien aux âges antéhistoriques. Planches de Paléontologie, 1869, p. 44 et suiv. ; — A. Laville. Couches infra- néolithiques stratifiées dans la vallée de la Seine. Bull. Soc. Anthrop. Paris, 5® s., t. IL p. 338-341, 3 fig. ; — E. Ghaput. Recherches sur les terrasses alluviales de la 8eine entre la Manche et Monterean, Bull. Serv. Carte Géol. Fr., n® 153. t. XXVII, 1922-23. p. 63. — 109 — notre histoire forestière dans les événements climatiques post- glaciaires du Flandrien h Au début de la période correspondant à la formation des lits tourbeux (échantillon n° 1) s’observe une assez forte densité PCQmF A Diagramme pollinique des niveaux tourbeux des alluvions du quai Saint-Bernard à Paris. 2o, 26, 27, altitudes en mètres ; 1 à 8, niveaux étudiés (numérotage du texte). Pollens ; P, P inus ; Qm, Chênaie mixte (= Q, Quercus U, Ulmus) ; F, Fagus ; A, Alnus. — Pollens comptés séparément : C, Corylus. forestière : avec Chênaie mixte, un peu de Hêtre et de Coudrier et beaucoup de Pin à petit pollen (type Pin sylvestre). Une réserve s’impose ici : le pollen de Pin peut venir d’assez loin et son abon- dance peut ne correspondre qu’à un peuplement relativement 1. G. Dubois. L’analyse pollinique des tourbes et son application à l’élude du quaternaire et de la préhistoire. L’Anthropologie, t. XLII, 1932, p. 269- 289, 2 fig., 1 tabl. ; — Les modifications postglaciaires de la silve européenne, d’après les résultats des analyses polliniques des tourbes. Ann. Géogr., XLI» année, 1932, p. 339-350, 2 fig. 110 — faible de Pin. Quoi qu’il en soit, le Pin domine, et ceci a été observé déjà dans d’autres tourbières au Nord de Paris : Bresles, Sacy-le-Grand b Peu après (échantillon n^ 2) le pollen de Pin disparaît : tandis que régnent la Chênaie mixte et la Hêtraie avec poussée de Cou- drier. La phase à Pin dominant puis la régression du Pin avec poussée de Coudrier et de Chênaie mixte nous reportent à la limite des périodes dites boréale et atlantique dans la classification de Axel Blytt et Rutger Sernander, à l’extrême fin du Tardenoisien ou Néolithique ancien, c’est-à-dire entre les années — 7000 à — 5000, pour fixer les idées. Mais la tourbifîcation est suspendue par des apports alluviaux de vases sableuses grises. Pendant ce temps, la forêt se modifie sans que soient conservés en archives polliniques les détails de cette modification (échantillons 3 et 4). A la fin de cette phase d’alluvionnement (échantillon 5), une vase fine permet de rouvrir les archives polliniques. On constate la présence d’une forêt pauvre : Hêtraie, Chênaie pure. Aulne et un peu de Coudrier ; de vagues traces de Conifères existent encore sous forme de débris ligneux, mais sans pollen. Des dépôts tourbeux plus francs, ayant bien conservé les pol- lens (échantillons 6, 7 ,8) nous donnent ensuite une bonne image de la forêt voisine : Il y a développement de la Chênaie mixte grâce surtout à une poussée de l’Orme et ceci nous conduit vers la fin de la période atlantique à la période dite subboréale, c’est-à-dire au Néolithique récent, peut-être très récent. Mais il nous faut maintenant distinguer la futaie, et la végéta- tion d’ Aulnes voisine du marais de Seine-Bièvre. Dans la futaie, il y a dominance momentanée de la Chênaie mixte (Orme et Chêne), puis dominance du Hêtre. Les Conifères dont la présence est indiquée par un peu de débris ligneux à différents niveaux, se montrent encore (échantillon 8) sous forme d’un peu de pollen de Pin. Ceci correspond à une histoire assez générale des forêts du Nord- Ouest de l’Europe à la fin de la période subboréale ou au début de la période sub atlantique, vers les temps protohistoriques ou historiques. En même temps la futaie s’éclaircit et s’appauvrit, tandis que l’Aulne demeure abondant près du marais. L’appauvris- sement de la futaie à une période voisine des temps historiques est un phénomène général à une grande partie de l’Europe nord- occidentale : il correspond très vraisemblablement à un déboise- 1. G. Dubois et G. Dubois. Sur les modifîcations forestières flandriennes de la région parisienne. C. R. Ac. Sc., t. 198, 1934, p. 1445. 111 — ment provoqué par l’Homme et en beaucoup de points le déboise- ment semble commencer dès le Néolithique pour s’accentuer bientôt. Le dernier lit tourbeux de la coupe a pu se former entre les années — 1000 et -f 1000. Nous ne croyons pas pouvoir préciser davantage. Notons aussi que dans plusieurs tourbières au Nord de Paris, Bresle, Sacy-le-Grand, le Hêtre n’a pas laissé de restes importants. Ici, au contraire, il fait une apparition assez précoce. PRINCIPAUX OUVRAGES ENTRÉS A LA BIBLIOTHÈQUE DU MUSÉUM EN igdô 190.247 Aggért (B.). Quelques maladies nouvelles des Fougères — Toulouse, igSS.in-S®. 190.314 Basse (E ). Les groupements végétaux du Sud-Ouest de Madagascar. — Paris, s. d. ia- 8 ”. a 781 Calot (F,). Guide pratique de bibliographie. — Paris. iqSô, in-8®. 189.885 Cabrel (A.). L’Homme cet inconnu. — Paris, 1935, in-8“. 190.061 Caullerv (M.), Le Problème de l’évolution. — Paris, 19?!, in-8“. 189.243 — Les conceptions modernes de 1 hérédité, — Paris, 1935, in-8®. 189 . 863 Chadefaud (L.). Le cytoplasme des algues vertes et des algues brunes. — Gap, 1935, in- 8 “, 190. 178 Charcot (J .-B.). Christophe Colomb à la découverte du globe. — Paris, 1984, in-8“. lo 5 860 ' — Christophe Colomb vu par un marin. — Paris, 1928, in-8®. 189.867 Chevalier (A.). Les Iles du Cap-Vert. Flore de l’Archipel Paris, 1935, in 8“. 189.942 CüÉNOT (L.) Introduction à la génétique. — Paris, 1936, in-8“. 105.828 Daxish (Thei. «Dana « Expédition 1920-12. — Copenhague, 1926-1931, 8 fasc. in- 8“ 190.243 Du PuiGAUuEAu (O.). Pieds nus à travers la Mauritanie. — Paris, 1986, in-8®. 189.8^0 Ekman. Tiergeographie des Meeres. — Leipzig, iplo, in-8®. 62.608 Illustrations of japancse aquatic plants and animais. — Tokyo, iqSS, 2 vol. in-fol. a 778 Index des publications périodiques de la Belgique. — Bruxelles, iq 35 , in-8». 190 . 1 10 Legendre (L.). Les céréales. — Paris, 1935, in-8“. 10.5.880 Livre jubilaire de M. Eugène-Louis Bouvier. — Paris, in- 4 “. 190. 171 Malrrant (R.). Faune du centre africain français (Mammifères et oiseaux). — Paris. 1936, 10-8». 189 869 Mahquet (F.). Histoire générale de la navigation du xv® au xx® siècle. — Paris, 193 1 , in -8®. 190.106 Murpiiv (R. C.i Oceanic birds of South America. — New-Vork, 1936, 2 vol. in-8®. — 112 — 190.297 Porto (C,). Transformisme et hérédité, — Lisbonne, 193.5, in-S». 189.838 Riolet (H. N.). The Dispersai of plants throughout the world. — Ashford, 1930, in-8“. 189.982 Robson (G. G.), aod Richards (O. W.). The variation of animais in nature . — London, 1936. in-8“. 189.934 RussEt (E. J.) Soil conditions and plant growth. — London, 1935, in- 8 ®. 105.829 ScHOTT (G.). Géographie des Indischen und Stillen Ozeans. — Hamburg, 1935, in- 4 “. 10 5 . 83 0 ScHOTT (G.). Géographie des Atlantischen Ozeans (ate Auflage). — Hamburg, 1926, in-4». 190. 169 Sergknt (Ed. et Et ). Vingt cinq années d’études et de prophylaxie du palu- disme. s 1. n. d. in-8®. 190. 170 Steinmann iP.). Die Fische der Schweiz. — Aarau, 1986, in-8". S i 538 Année polaire internationale 1932-1933. Participation française. Tome I. — Paris 1936, gr. in-4®. S 179^ Wissenschaft. Ergeb. deutschen atlant. Exped. auf dem Forschungu. Vermes- sungsschiCf « Meteor » 1925-1927. Berlin u. Leipzig, in-4». S 5 o 37 Ampère (J. J.). Correspondance, Tome 1 . — Paris 1936, in 8 ®. Vol. I-XV Périodiques donnés ou complétés : Pr 217! Annales de l’Inst. d'Hydrol. et de Climatol. ; depuis t. I (igaS). Pr 55 [ Mémoires de la Soc. Sc. nal., Seine-et Oise, T. IV à XX (1849-1911). Pr 3 ii7 Mémoires de l’Académie d Arras (20 vol. environ). Pr 229 Qaekett Microscopical Society (16 fasc.). Principaux périodiques nouvellement inscrits a la Bibliothèque ; Pr 203 f Frontiers. Pr 708 Mammalia. Pr 5 o 7 k The Sky. Pr 007 1 Junior Nalural Ilistory . Pr 874 f Naturalia. Pr 2159 Madrono. Pr 2166 Bull, du Comité d études des eaux souterraines. Pr 2167 Bolanical Heview. Pr 2172 France d'Oulre-Mer. Pr 2173 Annales de l Assoc. canadienne pour l’avancement des Sciences. Pr 2174 Acta Instiiuii et Musei Zoologici Universitatis Aiheniensis. Pr 2177 Musea. Pr 2193 Bericht des Westpreussischen botanisch-zoologischen Vereins, 1917. Pr 2195 Chinese Journal of Zoology. Pr 2194 Buletin Eugénie si biopolitic. Pr 2198 Transactions of P hysiol. Inst, of Leningrad State Univ. Pr 2199 Boletin del Departemento forestal y de caza y pesca. Le Gérant ^ P. André. SOMMAIRE Pages AcUs administratifs i Liste des Associés et Correspondants nommés en 1936 2 T ravaax faits dans les Laboratoires pendant l’année 1936 7 Communications ; H. Neuville. Nouvelles observations sur les phalanges unguéales des Ëléphants . 40 N. Koboziepf et M“* N. Pomriaskinsky-Kobozieff. Sur de nouvelles anomalies héré- ditaires du pavillon de l’oreille chez la Souris (abaissement avec inver- sion du pavillon et pavillon tronqué) [noie préliminaire'] 44 Ed. Dechambre. Observations sur la migration des Cailles (suite) 47 G. Petit et M“*“ W. Besnard. Sur le comportement en aquarium du Cœcobarbus Geertsii Boulenger 5 o F. Angel. Sur deux Têtards géants de Rana eseulenta L 54 F. Grandjean. Le genre Pachygnathus Dugès (Alycus Koch) (Acariens) 56 M. André. Sur VOphionyssus natricis Gervais, Acarien parasite des Reptiles ... 62 P. Rbmt. Sur Marifugia cavatica Absolon et Hrabé, Serpulide des eaux doucessouter- raines du karst adriatique 6t> Ed. Lamy. Notes sur les espèces Lamarckiennes de Katelysia (Moll. Lamellibr.) . . 73 Ed. Lamy et E. Fischbr-Piette. Notes sut les espèces Lamarckiennes de Tivolu (Moll. Lamellibr.) E. Dartbvelle. Notes sur les Bryozoaires fossiles 82 J. Delpuy. Sur les Anoplophryimorphes (Protozoaires ciliés) 4® note : l’appareil nucléaire 84 A. Guillaumin et E. Manguin. Floraisons observées dans les serres du Muséum pendant l’année iqSG 88 A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum .... 96 C. Guinet. Floraisons observées à l’École de Botanique du Muséum pendant l’année 1986 98 G. Dubois et M“* C. Dubois. Analyse pollinique d’une tourbe rencontrée à Paris, quai Saint-Bernard, lors des travaux du chemin de fer métropolitain. . 106 ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Archives du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en iSgS). Un vol. par an, 5o fr.). Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle, nouvelle série commencée en 1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. i5o fr,). Index Seminum in Hortis Musaei parisiensis collectorum. (Laboratoire de culture ; paraît depuis 1822 ; échange). Nolulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 4® fr.). Revue française d' Entomologie. (Directeur M. le D*’ R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934: abonnement annuel France. 5o fr.. Etranger, 60 fr.). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. (Directeur ; M. A. Chevalier, Laboratoire d 'Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921 ; abon- nement pour la France, 100 fr.). Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie; paraît depuis 1924; abonnement France, 5o fr., Etranger, 100 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement France, 5o fr., Jilranger, 100 fr.). Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeurs MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1928 ; abonnement France, 80 fr.. Etranger, 100 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D' P. Rivet, Musée du Trocadéro ; parait depuis 1981 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie ; Cotisation annuelle, 3o fr.) . Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; parait depuis 1934; échange). La Terre et la Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du Muséum et la Société nationale d’ Acclimatation. (Rédacteur en chef : M G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5®, abonnement ; 3o fr.). Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur M. Ed. Bourdelle ; parait depuis 1936). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série. — Tome !X RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM N® 2. — Mars 1937.. MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RÜB CUVIER PARIS-V RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu- relle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’impres- sion) par fascicule et plus de 2 feuilles (82 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera[ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 26 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser direc- tement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 5 o ex. 100 ex. 4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr. 8 pages 20 fr. 22 Ir. 26 fr. 16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro corres- pondant. PRIX DE l’aBONHEMENT ANNUEL : France et Étranger : 60 fr, (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1937. — N° 2. 299^ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 25 MARS 1937. PRÉSIDENCE DE M. J. BERLIOZ SOUS-DIRECTEUR DE LABORATOIRE AU MUSÉUM ACTES ADMINISTRATIFS M. le Professeur Paul Rivet est promu Commandeur de la Légion d’ Honneur (Promotion du 1®'' janvier 1937, au titre des Affaires étrangères). M. le Professeur Auguste Chevalier est promu Commandeur de la Légion d’ Honneur (Décret du 25 féA^rier 1937, au titre du Minis- tère des Colonies.) MM. les Professeurs Alfred Lacroix et Louis Roule sont nom- més Professeurs honoraires. M. Henri Neuville est nommé Sous-Directeur honoraire de Laboratoire. M. André Moine est nommé Secrétaire honoraire du Muséum. M. Léon Rultingaire est nommé Bibliothécaire en chef honoraire. M. Bonneville est nommé Secrétaire du Muséum par arrêté du 27 janvier 1937. Mlle Madeleine Friant est nommée Sous-Directeur de Labo- ratoire par arrêté du 13 féA^rier 1937. Mï“® Gabrielle Duprat est nommée Bibliothécaire en Chef du Muséum, par arrêté du 11 mars 1937. M. Jourdain, Surveillant militaire, est nommé Gardien de Galerie. M. Delier, Gardien de ménagerie, est nommé Surveillant mili- taire. M. le Président a le regret d’annoncer le décès, survenu le 22 mars 1937, de M. J. Cavalier, Directeur de l’Enseignement supérieur, Membre du Conseil supérieur du Muséum. "Et de M. G. Ramond, Sous-Directeur honoraire de Laboratoire, décédé le 30 janvier 1937. Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937, — 114 — COMMUNICATIONS Note sur quelques Oiseaux rares ou peu connus DE L’Equateur Par M. J. Berlioz. Le Muséum de Paris s’est enrichi au cours de ces dernières années de longues séries d’oiseaux de l’Équateur, dues à l’acti- vité des collecteurs professionnels bien connus de Quito. Il ne saurait être question d’en donner ici une liste détaillée, dont la nécessité d’ailleurs ne s’impose pas, étant donné les connais- sances étendues que l’on possède sur l’avifaune de ce pays. Depuis la parution du magistral ouvrage de Chapman : « The Distribu- tion of Bird-life in Ecuador » {Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., vol. LV, 1926), qui en est une excellente mise au point, on n’a eu que rare- ment l’occasion d’y signaler la découverte d’espèces nouvelles (rappelons pourtant à ce sujet celles décrites par l’ornithologiste américain R. T. Moore ; un Tangara, Tephrophilus Wetmorei, et un Oiseau-Mouche, Chaetocercus Cleavesi). Toutefois, à défaut de formes inédites, il m’a paru intéressant de signaler ici quelques détails relatifs à des espèces considérées jusqu’ici comme fort rares ou tout au moins dont la distribution en Équateur n’était que très imparfaitement connue. Malheureusement les collecteurs professionnels de Quito ne sont pas toujours très scrupuleux dans l’étiquetage de leurs spé- cimens, et des substitutions de localité sont manifestes parfois entre spécimens de 1’ « Oriente » et d’autres de P « Occidente », ces deux grandes aires géographiques si différentes en Équateur : ces substitutions sont immédiatement décelées lorsqu’il s’agit d’espèces communes, mais elles sont fort regrettables lorsqu’il s’agit de formes rares. Parmi celles-ci je ne mentionnerai donc ici que les spécimens pour lesquels l’authenticité de la capture me paraît offrir toute garantie. — 115 Urothraupis Stolzmanni Berl. et Tacz. : 4 adultes, Gulebrillas de Sangay (Oriente), juillet-août 1935. Parmi ces spécimens, l’un étiqueté ^ est un peu plus fort et d’un noir plus profond que les trois autres, surtout en ce qui con- cerne le bec. — Ce rare Tangara, de couleurs remarquablement ternes, semble tout à fait caractéristique de la zone tempérée humide de la Cordillère orientale, en Équateur. Vireolanius leucotis (Swainson) ; ^ ad., Guilca (Oriente), mai 1933 : Vir. l. leucotis (Sw.). — $ ad., Rio Cachabi, Esmeraldas (Occid.), août 1935 : Vir. l. Mikettai'- Hart. Le premier de ces spécimens présente de chaque côté de la tête, en-dessous des yeux, la bande blanchâtre caractéristique de la forme typique de l’espèce et qui lui a valu son nom. Le second, étiqueté $, correspond très exactement à la description du Mikettai, basée sur deux mâles, — les seuls spécimens jusqu’à maintenant signalés de cette forme rare. Cet Oiseau diffère du précédent par l’absence de bandes blanchâtres sur les côtés de la tête et par le dessous du corps beaucoup plus largement vert- olivâtre sur les côtés, ne laissant qu’un espace jaune assez étroit sur la ligne médiane. En outre, ce spécimen a la mandibule infé- rieure et les pattes de teinte beaucoup plus claire, ce qui tient sans doute au sexe ou à l’âge. Thamnocharis dignissima (Sel. et Salv.) : ^ ad., Macas, Rio Upano (Oriente), juin 1935. Ce spécimen, étiqueté o^, est absolument semblable à celui étiqueté Ç, déjà reçu au Muséum de Paris, en provenance du Rio Bobonaza (voir : J. Berlioz, Bull. Muséum, 1932, p. 239). Grallaria gigantea Lawr. : 3 ad., San Tadeo (Occ.), juin 1935 ; Guarumus (Occ.), juin 1936. Il m’a été impossible de situer exactement sur aucune carte les deux localités citées ici ; mais, selon les indices fournis par d’autres oiseaux récoltés au cours des mêmes voyages, elles doivent être probablement situées dans la zone subtropicale, sur le chemin d’Esmeraldas. — Cette espèce, encore mal connue', présente quelque variabilité individuelle quant aux marques noires du dessous du corps : l’un de nos spécimens a tout le bas-ventre roux ferrugineux uniforme ; chez un autre, au contraire, les marques noires persistent jusqu’aux sous-caudales. 1. Ce nom snbspécifique ayant été dédié à Monsieur Miketta, ainsi que l’affirme le descripteur, il convient donc, selon l’usage delà nomenclature, de l’écrire Mikettai et non pas Mikettae. 116 — Setopagis {= Caprimulgus pars) Anthonyi Ghapm. : 1 spéc., étiqueté Ç, mais plutôt probablement ad., San Mateo, Esmeraldas (Occ.), 19 sept. 1936. Dans son ouvrage sur Favifaune écuadorienne, Chapman (/, c. p. 278) mentionne un seul spécimen connu de cette espèce, prove- nant de Portovelo (Ecuador sud-ouest, région de Zaruma). Bien que n’ayant pu comparer notre spécimen à ce dernier, il me paraît en posséder très exactement, d’après la description, tous les carac- tères distinctifs ; petite taille et aspect voisins de ceux de Capr. parmlus Gould, mais la cinquième rémige primaire marquée, comme les quatre plus externes, d’une barre transversale blan- châtre, et le vexille interne des rectrices les plus externes presque entièrement blanc, cette dernière particularité étant très spéciale à cet Oiseau, parmi les Caprimulgus. Par analogie avec les espèces voisines, les caractères de coloration des ailes et de la queue de notre spécimen sont essentiellement des caractères masculins, ce qui implique probablement une erreur de sexe dans l’étiquetage original. Placophorus gularis (Gould) : ^ ad., Avila, Gerro Sumaco (Nord- Oriente), 10 août 1935. Bien que cette espèce de Trochilidé ne soit plus à l’heure actuelle une rareté absolument exceptionnelle, — elle figure parmi un petit nombre de collections publiques ou privées tant d’Europe que d’Amérique — , je ne crois pas qu’une description du mâle adulte ait jamais été publiée, les deux premiers spécimens connus qui servirent de base à la description de Gould (au British Muséum de Londres) étant des femelles ou des jeunes : « ^ ad. — Dessus de la tête et du corps d’un vert métallique uniforme, avec une étroite bande de plumes lumineuses vert très brillant de la base du bec au milieu du vertex. Dessous vert métal- lique, un peu plus brillant sur la poitrine (comme chez les Oreo- pyra)^ mais sans plage pectorale verte lumineuse comme chez Clytolœma rubricauda. Menton et côtés de la gorge verts, encadrant une plaque lumineuse assez petite rose-lilas métallique brillant. Bas-ventre passant au gris fuligineux plus faiblement métallisé ; sous-caudales blanc pur. Ailes entièrement grises, avec quelques légers reflets métalliques verdâtres. Bec long et fort, à peu près droit, de 24 mill. ; aile : 67 mill. » La femelle de cette espèce paraît un peu mieux connue que le mâle : toutefois l’existence à peu près constante chez elle, semble-t-il, d’une très petite plaque rose jugulaire, rappel de la parure mascu- line, a pu la faire confondre avec un jeune mâle. Elle est d’ailleurs semi-andromorphe et ne diffère du mâle que par sa taille plus faible, avec un bec proportionnellement plus long et plus grêle, la — 117 — ligne frontale lumineuse oblitérée et le dessous du corps marqué de blanchâtre, surtout sur la ligne médiane. Les affinités de cet Oiseau doivent de toute évidence le faire ranger, parmi le groupe des Heliodoxa, auprès des Phaiolaima, dont il diffère surtout par le bec proportionnellement plus long et le système de coloration, comportant la décoloration totale des sous-caudales et l’absence de couleur rousse apparente. Eriocnemis Alinae (Bourc.) : 4 ad. (non sexués), Anguchaca, région de Macas (Oriente), octobre 1933. C’est probablement la première localité connue avec certitude en Ecuador pour cet Oiseau, par ailleurs abondant parmi les lots commerciaux de Trochilidés de Colombie. Dans l’ancienne collection Boucard (au Muséum de Paris), figurent deux spécimens de cette espèce collectés par Buckley en Ecuador (mais sans localité précise), leur bonne préparation confirmant d’ailleurs l’authenticité de cette provenance écuado- rienne. C’étaient, je crois, les seules captures jusqu’à maintenant signalées en ce pays. Chapman, en effet, mentionne l’espèce comme existant depuis 1’ « Ecuador septentrional jusqu’à la région de Bogota », mais sans parler de spécimens écuadoriens. Ceux-ci, en tout cas, ne semblent pas différer de ceux de Colombie. Mais l’ha- bitat de l’oiseau s’étend donc sensiblement plus vers le sud qu’on ne le croyait primitivement et rejoint probablement celui de la forme voisine du Pérou, E. Dybowskii (Tacz). C’est une espèce sans doute caractéristique de la zone tropicale au pied des Andes orientales. Jacamerops aurea (Mull.) : ad., San Mateo, Esmeraldas (Occ.), 24 sept. 1936. C’est la première fois, croyons-nous, que cette espèce est collectée en Ecuador occidental, les captures dans l’Oriente étant plus fré- quentes. Notre spécimen ne diffère en aucune façon par la couleur de ceux auxquels nous avons pu le comparer, à savoir : 5 spécimens de Guyane, 3 de l’Ecuador oriental, 1 de Colombie, 4 de Panama et de Veragua (ces quatre derniers représentant géographique- ment la soi-disant race J. a. Penardi Bangs et Barbour) ; mais son bec est un peu plus long (culmen : 51 mill.), que chez aucun de ces treize autres. La constance de la race Penardi^ basée uniquement sur la gracilité relative du bec, me paraît un peu douteuse, car un de nos spécimens de Guyane anglaise est intermédiaire en ce sens à •ceux de Veragua et ceux de Panama, ces derniers étant toutefois ceux dont le bec est le plus grêle. — 118 — Coccyzus americanus americanus L. : imm., San Mateo, Esme- raldas, 30 sept. 1936. Cet Oiseau, commun en Amérique du Nord, passe pour n’être en Ecuador occidental qu’un migrateur rare et mal connu. Toute- fois cette capture en septembre corroborre étroitement celle d’un autre spécimen faite à la même époque de l’année par Stolzmann à Ghimbo et mentionnée par Berlepsch et Taczanowski {Proc. Zool. Soc., 1883, p. 572). Notre spécimen, d’assez petite taille (aile : 136 mill.), présente sur les rectrices des traces évidentes d’immaturité, que confirme aussi l’absence totale de teinte rousse à la page inférieure des ailes et sur les rémiges, cette teinte se déve- loppant au contraire chez l’adulte. Steganopus tricolor Vieill. : ad., San Mateo, Esmeraldas, 9 septembre 1936. Les migrations automnales de ce Phalarope ne sont pas encore bien connues. Il a déjà été signalé dans le nord-ouest de l’Ecuador par Meinertzhagen (The Ibis, 1925, p. 343 : deux spécimens, du 28 août) et par Chapman (/. c., p. 201 : quatre spécimens, du 21 août). II hiverne régulièrement jusque dans la partie méridio- nale du continent sud-américain. — 119 — Étude d une collection d' Oiseaux de l'Ile Bougainville Par Vincent Danis. Cette étude a trait à une collection envoyée par le Père J. -B. Pon- celet, Missionnaire à l’Ile Bougainville et naturaliste bien connu de cette région. Tous les spécimens proviennent de Buin, localité de la côte sud-orientale de l’île. On sait que l’avifaune de cette île et des archipels voisins a pu déjà être assez bien mise en évidence grâce aux collections réunies pour le Musée de Tring au début de ce siècle, ainsi que par les expéditions américaines, encore plus récentes. Néanmoins, les oiseaux récoltés par le Père Poncelet permettent d’apporter quelques précisions nouvelles, qu’il m’a semblé intéressant de signaler ici. J’ajoute que ces spécimens appartiennent, en partie à ma collection personnelle, en partie à celle du Muséum d’ Histoire Naturelle, pour la consultation de laquelle je remercie vivement M. le Prof. Bourdelle, ainsi que M. Berlioz, qui m’a si aimablement conseillé. I. — Ardéiformes. Nycticorax calédoniens mandibularis O. Grant; nom indigène : Toukenu. Un ad. (?Ç). II. — Ansériformes [Anas superciliosa pelewensis Hartlaub et Finsch; n. i. : Nanako. Les 2 ailes d’un ^ ad. C’est la brièveté de ces ailes (216 mill.) qui nous les fait attribuer à un spécimen de la forme décrite des îles Pelew, mais déjà collectée aux îles Salomon, en particulier à l’île Malaïta par l’expédition Whitney.] III. — Ralliformes Eulaheornis Woodfordi (O. Grant) ; n. i. ; Kuitagu. 1 ad. : aile, 150 mill. ; bec (culmen), 41 mill. ; tarse, 60 mill. Porphyrio calvus samoensis Peale ; n. i. : Kongago. 1 sp. ad. : aile, 218 mill. ; bec (culmen), 62 mill. ; tarse, 80 mill. Dos, scapulaires et rémiges bruns. — 120 L’attribution du spécimen de l’île Bougainville à la forme des îles Samoa est basée sur les caractères donnés ci-dessus. De plus, l’examen de deux spécimens de poules sultanes dans les collections du Muséum, provenant de l’île Opolou (îles Samoa), m’a permis de constater le bien-fondé de cette opinion, seules de légères diffé- rences de détail, sans doute individuelles, distinguant entre eux les trois spécimens. Si l’on considère que les différentes formes du groupe Porphyrio se remplacent toutes géographiquement, il pourrait sembler plus rationnel de ne garder pour elles toutes qu’un seul nom spécifique. Mais ceci nuirait à la clarté de la classification, et il semble que l’on puisse grouper les formes autour de certains types, dont les caractères s’opposent davantage les uns aux autres. C’est à de tels groupements qu’il semble falloir conserver des noms spécifiques. C’est ainsi que les oiseaux du groupe calms se distinguent de ceux du groupe melanotus par la couleur de leur gorge et de leur poitrine qui est d’un bleu cobalt beaucoup plus clair, ce qui corres- pond à une pigmentation générale moins sombre, et par leur taille plus faible. C’est en raison de la présence de ces caractères aussi bien sur l’oiseau de Bougainville que sur ceux des Samoa, que je réfère la forme samoensis au groupe calvus, comme Mathews (Syst. av. austral., p. 101), et non pas au groupe melanotus comme l’a fait Murphy {Am. Mus. Nov., 22 juillet 1924, n^ 124, p. 7). IV. COLUMBIFORMES Ptilinopus superbus superbus (Temminck), n. i. : Kugurom- Tsibikaï. 1 ad., une Ç imm. Globicera rufigula (Salvador!), n. i. : Kuau-Lotukeï. 2 ÇÇ ad. Muscadioora pistrinaria pistrinaria (Bonaparte) ; n. i. : Kuau- Peukau. Un ^ ad. V. — Falconiformes Haliastur indus girrenera (Vieillot) ; n. i. : Manuaraï. 1 sp. imm. Astur albogularis Gray; n. i. : Iritsia. 1 sp. imm. (? ?). : Lon- gueur totale, 435 mill. ; aile, 235 mill. ; queue, 180 mill. ; bec (culmen), 27 mill. ; tarse, 60 mill. ; doigt médian, 44 mill. La taille de ce spécimen — qui indique que c’est sans doute une jeune femelle — , mise à part, son plumage répond entièrement à la description que donne Rothschild (Nov. zooL, 1905, p. 249) d’un jeune mâle de l’île Rendova, en simplement un peu plus roux. D’après cet auteur, les oiseaux de cette espèce, qui, adultes, sont normalement noirs en dessus et blancs en dessous, varient beau- — 121 — cdup individuellement, les cas de mélanisme étant fréquents ^ et les types des formes holomelas Sharpe et versicolor Ramsay seraient des Autours présentant de simples aberrations individuelles de cet ordre. Quant à la forme Woodfordi Sharpe, elle aurait été décrite d’après un mâle adulte d'albogularis, beaucoup plus petit que le type à' albogularis qui est une femelle adulte. Il semble en être de même pour le type d'Astur Sharpei (Oustalet) que nous avons examiné au laboratoire d’Ornithologie du Muséum et qui ne nous paraît guère différent du « type » de Woodfordi Ce spécimen unique rapporté par l’expédition de l’Astrolabe en 1828 provien- drait des îles Marianne. Une controverse s’est élevée récemment à ce sujet et des auteurs modernes (Mathews, etc...), contestant cette localité, font provenir l’Autour de Sharpe des îles Salomon. Or, l’Astrolabe n’a relâché dans aucune des îles Salomon, mais a, par contre, abordé en Nouvelle-Irlande, d’où plusieurs peaux ont été rapportées. Gomme la Nouvelle-Irlande a de nombreuses affi- nités fauniques avec les îles Salomon, il sera donc plus rationnel de donner pour le type de V Astur Sharpei la mention suivante : ? Nouvelle-Irlande, ? pro errore : îles Marianne. Astur hiogaster Bougainvillei Rothschild et Hartert; n. i. : Tuetue ou Mitu. 3 ad. (? SS) '■ 197-200 mill. VI. — - PsiTTACIFORMES Eos cardinalis (Gray), n. i. : Pirigi. Une $ imm. Eclectus roratus salomonensis Rothsch. et Hart.; n. i. : S Karo- kumuka ; $, Karo-tumo. 2 Ç. ad. : aile, (S) 243 mill., ($) 225 mill. ; bec (culmen), (S) 41 mill., (Ç) 35 mill. Nos deux spécimens confirment la petitesse de la taille des spécimens des îles Salomon. Celle-ci les distingue nettement de ceux de Nouvelle-Guinée et surtout des îles Arou (E. r. aruensis (Gray), où les oiseaux présentent une taille maxima {S '■ aile, 280 mill. ; bec (culmen), 46 mill. ; Ç : aile, 245 mill. ; bec (culmen), 42 mill.). Par contre, à Amboine et à Bourou, les oiseaux sont aussi petits qu’aux Salomon et la couleur des mâles est semblable : ici, la différence raciale {E. r. roratus (Müll.) porte essentiellement sur la teinte de la région abdominale de la femelle qui est violacée. 1. Hartert [Am. Mus., Nov. 1929, p. 3) mentionne un spécimen mélanique' de l’île Bougainville. 2. Autant qu’on puisse en juger d’après les textes, ce dernier spécimen semble être un mâle plus adulte que le type d’Astur Sharpei, qui présente encore des traces évidentes d’immaturité, et la brièveté dé sa queue (146 mill. contre 165 mill., pour celle du spécinien de Sharpei), si elle n’est pas due à la mue ou à l’usure des rectrices, serait seule à retenir comme différence raciale. — 122 — Geojjroyus heteroclitus heteroclitus (Hombron et Jacquinot) ; n. i. : Kiaku. 1 (J ad., 2 ÇÇ ad. VII. CORACIIFORMES Podargus ocellatus inexpectatus Hartert ; n. i. : Mokogo. 1 sp. (? Ç) : aile, 215 mill. ; bec (commissure), 58 mill. ; bec (largeur aux comm.), 53 mill. ; tarse, 23 mill. D’après l’ensemble de ses caractères, ce spécimen, malheureuse- ment en très mauvais état (il lui manque toutes ses rectrices), semble être une femelle encore immature (coloration gris brun teinté de roux, particulièrement sur les couvertures alaires dont les ocelles sont fauve roux au lieu de blanc pur). Eurystomus orientalis salomonensis Sharpe; n. i. : Kikitou. 2 sp. ad. : aile, 191-193 mill. ; bec (culmen), 31-32 mill. Ceyx Meeki Rothsch. et Hart. ; n. i. ; Tsim. 2 sp. ad. : aile, 57-58 mill. ; bec (culmen), 33-35 mill. Cette forme, dont il existe une bonne figuration dans les TVoei- tates zoologicae (1902, pl. XI), diffère par des caractères suffisam- ment tranchés des C. solitaria pour qu’on puisse la considérer comme espèce. Les oiseaux de Bougainville semblent identiques à ceux de l’île Choiseul, d’où la forme a été décrite. Halcyon leucopygius (Verreaux) ; n. i. : Oleu-Kiro-Kiro. 2 ÇÇ ad. Halcyon sanctus sanctus Vigors et Horsfield; n. i. : Kinaige. 4 sp. : 1 ad., 3 imm. dont une Ç. Les H. sanctus que l’on trouve aux îles Salomon sont d’après Hartert et Mathews des migrateurs d’hiver provenant très probablement d’Australie orientale. On les réfère à la forme sanctus typique (loc. top. typ. : Nouvelles-Galles du Sud). Nos oiseaux collectés, sauf le spécimen adulte (sans référence), au cours du mois de mai 1936, confirment ces diverses opinions. VIII. — Passeriformes Pitta anerythra pallida (Rothsch.) ; n. i. : Agoli ou Olémaï. 1 ad. Monarcha harhata barbata Ramsay ; n. i. ; ? ad., Uleitonu ; ^ imm., Tohtaï. 1 ad. (? (J), un ^ imm. Le mâle immature est caractérisé par sa coloration, brune en dessus et fauve ocré en dessous. Par maint détail, la distribution de couleur de l’adulte s’annonce déjà sur notre spécimen. Dicaeum aeneum aeneum (Jacquinot et Pucheran) ; n. i. : Tegeren. 2 ^ ad. 123 — Cinnyris jugularis flavigaster (Gould) ; n. i. : Lusisi. 1 sp. (? Ç). Mino Dumonti Kreffti Sclater ; n. i. : Tsikinou. 3 sp. ad. dont 1 $. Aplonis cantoroides cantoroides (Gray) ; n. i. : Tsihuika. 5 sp. dont 3 ad. (? et 2 (? ou jeunes) ; aile, 90-95 mill. ($$ou jeunes) et 99-101 mill. (ad. ? Gomme le laissait déjà entrevoir Hartert {Noç. zool. Vol. XXXIII, p. 47), l’aile des oiseaux de Bougainville ne diffère aucunement de celle des spécimens topotypiques de A. canto- roides ; il n’y a donc pas lieu de continuer à les considérer comme des A. c. longipennis (loc. top. typ. : île Nissan). Aplonis grandis grandis (Salvadori) ; n. i. : Lukatu. 4 sp. ad. dont 1 ^ : aile, 138-142 mill. Aplonis metallica nitida (Gray) ; n. i. : Tsihuika. 1 sp. imm. Je ne peux discuter la valeur subspécifique de la forme nitida, étant donné la pauvreté du matériel d’étude concernant les oiseaux des îles Salomon, mais les auteurs s’accordent pour référer à cette forme les oiseaux de cet archipel en général. Dans le Catalogue of hirds, Sharpe séparait des vrais Aplonis [Gould 1836, type : A. marginata Gould = tabuensis (Gmelin)], caractérisés soi-disant par une queue carrée, les Calornis (Gray 1891, type : C. panayensis (Scopoli)), dont le seul caractère géné- rique serait une queue fortement étagée. Or, Sharpe plaçait dans ce dernier genre l’espèce grandis Salvadori, et l’espèce minor Bona- parte, toutes deux à queue carrée et donc référables aux vrais Aplonis. Cette erreur en entraîna une autre, de la part d’OsERHOL- ser (Proc. Acad. Philad., 1899, p. 215), qui, constatant que le nom de Calornis était préoccupé, le remplaça par celui de Lamprocorax (Bonaparte 1853, type : L. fulcipennis (Pucheran) = grandis Salvadori) sans changer autrement la classification de Sharpe. Ceci ne semble pas rationnel, car, si l’on considère comme carac- tère générique une queue étagée, il faudrait non pas remplacer le nom de Calornis, préoccupé, par celui de Lamprocorax, dont l’espèce type a une queue carrée, mais plutôt créer un genre nou- veau où l’on rangerait les formes telles que panayensis et metallica. Mais à notre avis, cette substitution est inutile et seul le nom géné- rique di Aplonis doit être conservé pour tous ces Sturnidés, car, entre les deux termes extrêmes représentés d’une part par tabuen- sis, forme brun terne présentant peu de reflets métalliques et à queue courte, carrée ou même légèrement échancrée et d’autre part par metallica, forme à reflets verts et pourprés très brillants et à queue très étagée et allongée, se placent toutes les autres espèces qui leur sont graduellement intermédiaires, aussi bien par leur coloration générale que par la forme de leur queue. NOTES DE TÉRATOLOGIE COMPARÉE Un cas de Pygomélie chez un Moineau (Passer montanus L.) ' * ' C. ■ ' Par Robert Didier. Les malformations des membres sont nombreuses et fréquentes chez les animaux. Ce sont tantôt des déformations, des excès ou diminutions de longueur des doigts, des phalanges, de duplicité des mains ou des pieds ; les cas de triplicité sont plus rares. On en a cependant signalé assez souvent chez les Mammifères comme chez les Oiseaux, mais chez les uns comme chez les autres de ces animaux, les malfor- mations de cette nature peuvent être très différentes. Tantôt les membres accouplés peuvent être séparés sur toute leur longueur, l’un étant disposé d’une façon normale, l’autre inerte, malformé, sorte d’appendice inutilisable, tantôt les membres sont séparés sur une partie seulement de leur longueur. Ces membres supplé- mentaires sont le plus souvent difformes et inactifs ; il peut arriver même que chez ces individus malformés, les trois membres soient impotents. Ces malformations sont très différentes dans leur nature ; chez les unes en effet, le ou les membres supplémentaires relèvent de la simple division d’un membre normal, et constituent alors une monstruosité simple.. Chez d’autres, et c’est le cas le plus fréquent, sinon le plus banal, le ou les membres supplémentaires appartenant originellement au moins à un membre différent de celui qui les porte, relèvent de la monstruosité double. Nous voudrions présenter un oiseau, un moineau friquet [Passer montanus L.), mâle, chez qui la malformation le plaçant dans le groupe des monstres pygomèles est constituée par la présence d’une troisième patte appendue au-dessous et en dedans de la patte droite, et tombant inerte parallèlement à la queue. D’après F. X. Lesbre, on rencontre souvent à l’autopsie de ces monstres une duplicité plus ou moins manifeste des organes intra- pelviens. Nous n’avons pu constater la présence de ces détails anato- miques, l’oiseau ayant été trouvé mort et en partie desséché, ce qui ne nous a permis qu’une dissection incomplète. Mais l’étude du squelette est suffisamment intéressante pour qu’on s’y arrête. — 125 — Le membre s’insère contre la face externe droite du coccyx ; il est relié à cet os par une capsule fibreuse, qui, d’une part, s’insère sur le fémur, d’autre part contre le coccyx, entre cet os et l’origine de l’implantation des rectrices à droite. Fig. 1. — Radiographie de l’oiseau. (Rad. Df P. Thoyer-Rozat.) C’est un membre inutile, n’ayant aucune fonction, simple appen- dice supplémentaire. Les autres pattes sont normales, le bassin ne présente aucune anomalie ; ce membre est un peu plus petit que les deux autres. Il comprend d’abord un fémur d’une longueur de 18 mm., qui pré- — 126 — sente à son extrémité supérieure une sorte de renflement en cupule, qui pourrait être considéré comme une ébauche de bassin dans sa partie acétabulaire, les trois branches de cette cupule Fig. 2. — Squelette de la patte supplémentaire. (Photo Benoît-Bazille.) pouvant représenter un ilion, un ischion, et un pubis anormaux. ^ Ce renflement a une largeur de 4 mm. Il n’y a pas d’articulation du fémur avec le tibia, les deux os sont soudés par ankylosé à angle droit ; le tibia, os difforme de 8 mm. de longueur, présente un corps osseux perforé en son milieu ; son extrémité inférieure est soudée avec le tarse qui est normal et revêtu d’écailles. La patte qui fait suite au tarso-métatarsien est encore plus anormale ; elle se com- pose de cinq doigts inégaux placés sur le même plan, disposés en forme de main. Fie. 3. — Partie supérieure agrandie de la patte supplémentaire. (Photo Benoît-Bazllle.) Le premier doigt présente quatre phalanges à peu près égales ; le deuxième trois phalanges, la première et la troisième plus grandes que la deuxième ; le troisième doigt est beaucoup plus petit que les autres et n’a que deux phalanges courtes, de longueur égale ; le quatrième a trois phalanges de même longueur ; le cin- quième en a quatre, assez grêles et égales. — 128 Tous les doigts sont terminés par des ongles bien constitués. Ce qui, à notre avis, fait l’intérêt de cette malformation, c’est le fait qu’on peut conclure que chez cet oiseau, il n’y a pas eu produc- tion du membre supplémentaire par fissiparité accidentelle d’un membre normal, c’est-à-dire shistomélie, mais que nous avons là un exemple de monstre double de nature parasitaire. On sait que les monstres doubles parasitaires (dont l’individu atrophié implanté sur son frère, vit à ses dépens) offrent plusieurs variétés. Dans la classification des monstres établie par Isidore Geoffroy Saint- Hilaire, c’est aux parasitaires polyméliens qu’il faut rattacher cet oiseau, les polyméliens étant caractérisés par des membres en surnombre, plus ou moins difformes, fixés en général aux membres normaux similaires ou à leur voisinage. Dans ces polyméliens, on distingue plusieurs catégories, dont le groupe des Pygomèles auquel se rattache ce moineau. Suivant Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, la pygomélie est un genre de polymélie caractérisée par l’existence d’un ou deux membres pelviens surnuméraires insérés derrière ou entre les membres pelviens normaux. Ces monstres pygoméliens ne sont, en somme, que des monstres doubles lambdoïdes du type iléadelphe, caractérisés par le déve- loppement incomplet et l’état souvent très rudimentaire du bassin et de la partie libre des membres de l’un des deux sujets entrant dans la constitution du monstre double alors que l’autre sujet est normalement développé. En général, d’après Lesbre, chez les oiseaux, ces monstres cnt leurs membres accessoires libres le plus souvent de toute attache solide avec les membres normaux, et insérés simplement dans la paroi abdominale, si peu solidement parfois, qu’ils peuvent s’arra- cher facilement. C’est là d’ailleurs une monstruosité relativement fréquente, observée quelquefois chez l’homme et qui a été rencontrée plus souvent chez les oiseaux que chez les mammifères. Pseudoscorpions nouveaux des collections du Muséum National d Histoire Naturelle de Paris {Première note.) Par Max Vachon. L’important contenu du tube n» 16.919 : station de Makapau, Afrique du Sud, province de Victoria, juin 1904, réunissait en plus de trois espèces connues : Miratemnus hispidus Beier, Horus modestus Chamberlin, Horus ohscurus Tullgreen, trois espèces nouvelles dont une d’un genre nouveau. Je les dédie respectueuse- ment à M. le Prof. Ch. Gravier, Membre de l’Institut, à qui je dois l’honneur de déterminer la riche collection du Muséum de Paris, à M. le Dr Alfred Kastner de Stettin et à M. le Egon Schlottke de Rostock, tous deux habitués des recherches sur les Pseudoscor- pions. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma reconnaissance et de ma gratitude. Neogarypus gravieri, n. g., n. sp. Céphalothorax nettement triangulaire, à bord antérieur très réduit, avec une dépression sagittale peu accentuée, sans sillons transversaux. Quatre yeux bien saillants, deux à deux accolés. Tégu- ments bosselés, grossièrement granulés, parsemés de poils très fins, difficilement visibles. Abdomen beaucoup plus large en arrière qu’en avant. Tergites divisés, sauf le premier, toujours, et le second, parfois. Flagelle des chélicères avec trois poils légèrement dentelés ; serrula externe à 25 lamelles (nombre moyen) ; serrula interne sans vélum basilaire ; lame externe existante, 5 épines ; galea du cJ courte, plus longue chez la $ avec de très courtes branches distales. Pattes-mâchoires (fig. 1). Maxilles sans épaules, à processus anté- rieur peu développé. Trochanter à tubercules dorsal conique, ventral légèrement pédiculé. Fémur élancé, à bord interne droit, à bord externe courbe, graduellement aminci en un pédicule cepen- dant bien distinct, 3,8 fois chez le cJ, 3,4 fois chez la $ plus long que large. Tibia élancé à bord interne presque droit, à bord externe un peu convexe surtout chez la $. Pince très élancée pour un repré- sentant de la sous-famille des Garypinae F. Simon, chez le ^ 3,8 fois, chez la $ 3,1 fois plus longue que large ; main chez le ^ Bulletin du Muséum , 2“ série, t. IX, 1937, 9 — 130 2,8 fois, chez la Ç 2,4 fois plus longue que large; doigts relativement très courts, 2,2 fois moins longs que la main chez le et 1,9 fois chez la $ ; dent venimeuse bien développée dans les deux doigts, sans dents accessoires, avec 40 dents ordinaires; poils tactiles (fîg. 2), ist émigré du côté externe du doigt fixe. Tarse 1 des pattes mar- cheuses 1 plus long que tarse 2. Fémur des pattes marcheuses 1 et 2 (trochantin) plus court que le fémur 2 (patella). Arolium nettement plus longue que les griffes. Longueur du corps, cJ : 4 à 4,5 mm. Pattes-mâchoires ; fémur, 1,48 sur 0,39 mm. ; tibia, 1,37 sur 0,41 mm. ; main, 1,43 sur 0,49 mm. ; doigts, 0,65 mm. $ : fémur, 1,66 sur 0,49 mm. ; tibia, 1,56 sur 0,49 mm. ; main, 1,58 sur 0,65 mm. ; doigts, 0,84 mm. Neogarypus gravieri est une espèce de grande taille et, à ce point de vue, se placerait près des espèces du genre Garypus L. Koch. Elle s’en distingue cependant très facilement par la longueur de l’arolium et aussi par la forme élancée de la main alors que chez tous les Garypus^ celle-ci est ovoïde. Les autres genres, de taille nettement inférieure, se séparent facilement du genre Neogarypus. Le tableau suivant permet de fixer la position réciproque de tous les genres connus de la sous-famille des Garypinae E. Simon. f Arolium nettement plus courte 1 I que les griffes Garypus L. Koch. f Nettement plus longue 2 Doigt mobile des pattes-mâ- ^ ^ choires avec 1 ou 2 poils I tactiles 3 [ Avec 4 poils 5 f Doigt mobile avec 2 poils tac- 3 I tiles Larca J. G. Chamberlin. ( Avec 1 poil tactile 4 ^ \ Doigt fixe avec 7 poils tactiles. Anagarypus J. G. Ghamberlin. f Avec 9 poils tactiles M aorigary pus 3 .C.ChsLmherlin. / Patella des pattes marcheuses i I nettement plus courte que 5 ' le fémur Progarypus Beier. I Nettement plus longue que le fémur Neogarypus Vachon. Catatemnus schlottkei, n. sp. Céphalothorax plus long que large, légèrement granulé avec un sillon transverse large, un peu arqué sur ses bords, légèrement — 131 — distal du milieu du céphalothorax, parsemé de poils fins, dont 10 au bord postérieur. Tâches oculaires existantes. Les trois premiers tergites non divisés, de 6 à 7 poils par demi-tergite. Serrula externe de la chélicère à 22 lamelles ; galea du très courte et simple ; flagelle à 4 poils, l’antérieur avec 7 dents fines et pointues. Pattes- mâchoires (fig. 3 et 4), plus courtes que le corps, finement granu- Fig. 1 et2 : Neogarypus grav^'eri,n. sp. — Fig. 3 et 4 ; Catatemnus schlottkei,n.sp . Fig. 5 : AUowithius kâstneri, n. sp. lées, puissantes et massives ; trochanters à tubercule dorsal bien accentué ; fémur 2,1 fois plus long que large, à bord interne presque droit, à bord externe très convexe, pédicule très bien formé ; tibia aussi long que le fémur, un peu plus large, à bord interne plus convexe que l’externe, 2,1 fois plus long que large ; pince (sans pédicule) 2,9 fois plus longue que large, main avec pédicule) 1,9 fois plus longue que large, doigts 1,4 fois plus courts que la main, sans dents accessoires, doigt -fixe avec dent venimeuse laquelle n’existe pas au doigt mobile, poils tactiles : sb très près de â, st un peu plus près de sb que de t. Pattes marcheuses IV : fémur 2,6 fois ; tibia — 132 — 3.7 fois, tarse 4 fois plus longs que larges. Poil tactile de ce dernier basal. Griffes normalement développées avec quelques dentelures du côté interne. Corps : cJ : 2,1 mm. Pattes-mâchoires: cJ fémur, 0,81 sur 0,38mm.; tibia, 0,84 sur 0,39 mm. ; main, 0,92 sur 0,49 mm. ; doigt, 0,63 mm. Un exemplaire Préparations déposées au Muséum d’ Histoire Naturelle de Paris sous le numéro 3-1-8-10. Cette nouvelle espèce se place près de Catatemnus congicus Beier (Congo belge). Il s’en distingue cependant par les rapports des dimensions des articles des pattes-mâchoires, par des doigts nettement plus longs : ceux-ci sont, en effet, chez C. schlottkei 1,4 fois plus courts que la main alors que chez C. congicus, ils sont 1.8 fois plus courts que la main. Allowithius kastneri, n. sp. Céphalothorax plus long que large, avec deux profondes stries, la postérieure plus près du bord postérieur du céphalothorax que de la strie postérieure ; bord postérieur de celui-ci avec 8 poils chez le et 10 chez la $, légèrement claviformes. Yeux. Tergites divisés, de 5 à 7 poils par demi-tergite. Plaque génitale postérieure avec 10 poils chez le 15 chez la $, sans plaques pilifères dans les deux sexes ; sternife V chez le ^ seulement, avec une plaque pilifère par demi-sternite, composée de 5 poils en forme de clous ; demi-sternites VI et suivants, avec plaque pilifère allongée bien fournie, environ 40 poils) h Flagelle des chélicères à 4 poils non dentelés, serrula externe à 17 lamelles chez le ^ et 18 chez la $ ; galéa courte chez le (^, plus longue chez la $ et munie de très courtes branches distales. Pattes-mâchoires finement granulées et différant légèrement dans les deux sexes (fig. 5 et 6). Trochanter à tubercule dorsal conique ; fémur, chez la Ç 3 fois plus long que large, à bord interne droit, avec une très légère dépression à la base du pédicule bien délimité, à bord postérieur convexe graduellement aminci jusqu’au pédicule, chez le fémur plus élancé, 3,3 fois plus long que large ; tibia à bord interne convexe, chez la $ 2,7 fois, chez le 3,1 fois plus long que large ; pince de la Ç 2,9 fois, du (J 3,4 fois plus longue que large ; doigts nettement plus courts que la main sans pédicule, sans dents accessoires, avec dent venimeuse bien développées dans les deux doigts ; poils tactiles ; it un peu 1. Max Beier (Das Tierreich, Lief. 58, p. 195) accepte, dans la table de détérminations des genres de la tribu des Withinae J. C. Chamb., que les plaques pilifères sont petites et rondes. Celles de A. küstneri sont allongées. Ce caractère ne m’a pas paru suffisant pour éloigner cette nouvelle espèce de cette tribu. 133 — distal de ist et à la hauteur de est chez le ces trois poils presque au même niveau, st plus près de t que de sb. Pattes marcheuses IV : fémur, 2,6 fois ; tibia, 4 fois ; tarse, 4,3 fois ; $ : fémur, 2,6 fois ; tibia, 3,6 fois ; tarse 4,5 fois plus longs que larges. Tibia plus court chez la $ que chez le Poil tactile du tarse environ aux deux tiers de l’article en partant de la base. Griffes simples, très légèrement den- ticulées intérieurement chez le (^, dans les pattes antérieures. Corps : (3^, 2,5 mm,, $, 3 mm. Pattes-mâchoires, ^ : fémur, 0,78 sur 0,23 mm. ; tibia, 8,81 sur 0,26 mm. ; main, 0,78 sur 0,33 ; doigts, 0,47 mm. ; $ : fémur, 0,66 sur 0,21 mm. ; tibia, 0,66 sur 0,25 mm. ; main, 0,66 sur 0,32 ; doigt, 0,47, 1 et 1 Ç. Préparations déposées au Muséum d’Histoire Natu- relle de Paris sous le numéro 3-2-4-10. Cette nouvelle espèce se rapproche beaucoup de Allowithius simoni Balzan de l’ouest africain. Elle s’en distingue essentielle- ment par les dimensions des articles des pattes-mâchoires, bien que les tailles soient équivalentes. Par exemple : fémur des pattes- mâchoires des (^, 0,78 chez kdstneri contre 0,55 mm. chez simoni. Le nombre des lamelles de la serrula externe, le rapport des dimen- sions des tibia des pattes-mâchoires $ 2,7 fois, 3,1 fois plus longa que larges contre 2,5 fois et 2,9 fois chez simoni, ainsi que de légères différences dans les rapports des dimensions des articles des pattes marcheuses permettent malgré tout la distinction de ces deux espèces voisines Laboratoire de Zoologie de la Faculté des Sciences de Difon. 134 Le genre Pachygnathus Dugès (Alygus Koch) (^Acariens) {Troisième partie)^ Par F. Grandjean. IL — Développement DE Pachygnathus dugesi Le développement est normal avec 3 nymphes homéomorphes. Les larves et les nymphes vivent avec les adultes dans les mêmes conditions. Leur apparence ne diffère pas beaucoup de celle des adultes sauf que les bords latéraux de l’hysterosoma convergent notablement en arrière (fîg. IC et 4 AB), à peu près comme sur la figure de Dugès. Il est possible que Dugès ait observé une trito- nymphe. Tous les caractères que j’ai donnés pour l’adulte se retrouvent exactement sauf les différences suivantes : La larve est d’un violacé très clair, presque blanc. La couleur fonce ensuite, progressivement, chez les nymphes. Les 4 sensilli sont relativement plus épais chez la larve et ont des cils plus serrés et plus couchés. Les poils adoraux ne sont qu’au nombre de 2, de chaque côté, chez les larves. Le troisième poil adorai apparaît à la protonymphe. Le poil épineux des lèvres est constant à tous les états, comme le poil latéral du dessous du capitulum. A la place des deux autres poils de la figure 2A on ne trouve aucun poil chez la larve tandis qu’il y en a un chez la proto et la deutonymphe et un ou deux chez la tritonymphe. La grosseur du palpe est particulièrement remarquable chez la larve (fig. 4A). Sa formule pileuse est, y compris le solénidion du tarse, (0-1-1-3-12). Le deuxième poil du fémur (le ventral) apparaît à la protonymphe, en même temps qu’un 13® poil au tarse. A la deutonymphe le palpe est comme chez l’adulte. On compte sans ambiguïté, pour l’hysterosoma, 6 anneaux chez la larve, 7 chez la protonymphe, 8 chez la deutonymphe et 9 chez la tritonymphe. Ce développement régulier est bien remarquable. En outre, on constate l’envahissement progressif des anneaux par des poils additionnels. Il se fait d’avant en arrière. Les figures 4 et 5 montrent la simplicité et la régularité des rangées transver- sales de poils chez la larve. J’ai placé sur la figure 5 les lettres C, D, 1. Pour les deux premières parties, voir ce Bulletin, série, t.VIIl. p.398, 1936, et t. IX, p, 56, 1937. — 135 — E, F, K, P pour désigner les 6 anneaux ou les 6 rangées de poils de la larve, par homologie avec les Oribates {Bull. Soc. Zool. Fr., LIX, p. 18, fig. IG). Dès la protonymphe, l’irrégularité apparaît, mais seulement sur le 1®^ anneau (G). A la deutonymphe, elle atteint Fig. 4. — Pachygnathus dugesi. Larve. A (x 420), vue de dessus. — B (x 420), vue de dessous. — G (x 1780), griffe de la troisième patte ; l’empodium est couvert de hachures, sauf ses aiguillons ; les aiguillons de l’ongle latéral qui est derrière l’empodium ne sont pas représentés. le 3® (E), les deux premiers anneaux ayant chacun 2 rangées de poils disposés sans ordre. A la tritonymphe, la situation est à peu près celle que l’on voit sur l’adulte. Les anneaux postérieurs sont les seuls qui conservent chacun une rangée régulière et simple de poils pendant tout le développement. Mais le nombre de poils de chaque rangée augmente, même pour ces anneaux, et d’autant plus que l’anneau est plus antérieur. En bordure de l’ouverture anale on compte 4 poils à tous les états, de chaque côté, ou bien. — 136 — le plus souvent, 5 ou 6 à partir de la tritonymphe. Ce dernier anneau est relativement plus étroit chez la deutonymphe, et sur- tout la tritonymphe, qu’il ne l’est chez la protonymphe. Il serait intéressant de savoir comment se placent les anneaux neufs. Les poils n’apprennent rien puisqu’ils ne sont pas diffé- renciés et que l’on ne peut évidemment pas se fier aux variations de leurs nombres. Aussi ai -je étudié les cupules. Les 3 paires de la larve, ia, fp, iop, sont marqués figure 5. Les cupules ip et iop sont sur le 4® et le 5® anneaux de la larve. Chez les 3 nymphes, outre fa, on a une cupule sur chacun des 4®, 5® et 6® anneaux, et je n’en ai pas vu d’autres. Gela nous apprend seulement que les anneaux qui apparaissent les derniers, à la deuto- et à la tritonymphe, sont derrière le 6® anneau de la protonymphe. Il est certain, en outre, mais cela est très général chez les Acariens, que les 4 premiers anneaux de l’hysterosoma sont homologues les uns des autres à tous les états et que leurs cupules se retrouvent aux mêmes places. A partir de la protonymphe, on ne sait pas distinguer iop de ipn. Je n’ai pu trouver aucune trace de fm, mais je n’affirme pas son absence, les cupules étant difficiles à voir. Dans la région génitale il y a, bien entendu, de grands change- ments. La fente génitale apparaît à la protonymphe avec une paire de verrues (ventouses) et une paire de poils génitaux (fig. IC). A la deutonymphe, il y a 2 paires de verrues à peu près égales et 4 à 7 paires de poils génitaux. A la tritonymphe, la 3® paire de verrues apparaît ; c’est la postérieure et elle est un peu plus petite que les autres. Il y a 9 à 14 paires de poils génitaux. Les poils aggénitaux augmentent vite en nombre, comme les génitaux. Il en est de même pour les poils de la région sternale plissée du podosoma, bien que l’on parte d’une disposition très simple et régulière chez la larve (fig. 4B). Dès la protonymphe, les poils de cette région sont disposés irrégulièrement et ce caractère s’accentue beaucoup dans la suite. On constate que la division du 4® fémur se fait à la deutonymphe. L’ongle a une particularité intéressante. Chez la larve, à toutes les pattes, il y a un empodium central à extrémité faible et droite, après les aiguillons (fig. 4G), alors que chez l’adulte cet empodium est remplacé par un ongle à extrémité forte et crochue (fig. 6A). Le changement, qui est brusque, se fait dès la protonymphe pour les pattes I,IIetIII;àla deutonymphe seulement pour la 4® patte. Aux pattes les formules des poils varient naturellement d’un état à l’autre. Je ne les ai relevées que chez la larve où elles sont de I à III : (0-3-6-6-16), (0-2-5-6-15) et (0-2-4-5-11). Le petit poil lisse du tarse II existe dès la larve. Les trochanters ont la formule (1-1-2-0) à la protonymphe et (1-1-2-1) à partir de la deutonymphe. Pour les solénidions de la larve les formules sont, dans le même — 137 ordre : (1-3-1-1), (0-2-2-1) et (0-2-2-0). Il n’y a donc aucun chan- gement, de la larve à l’adulte, pour les solénidions des pattes II et III ^ A la patte I le solénidion 0)2 apparaît à la protonymphe, , I, p. 30) a identifié à ce C. lusoria le C. formosa Sowerry (1851, Thés. Conch., II, p. 620, pl. CXXIX, fig. 47). Cytherea petechialis Lamarck. Comme l’a fait remarquer Deshayes (1835, loc. cit., p. 297), Lamarck a élevé au rang d’espèces distinctes diverses coquilles qui ne sont que des variétés du Venus meretrix Linné (1758, Syst. Nat., éd., X, p. 686), type du genre Meretrix Lamarck, 1799 (= Cytherea Lamarck, 1806 {non Bolten, 1798). Ainsi que le disent Dautzenberg et H. Fischer (1905, Journ. de Conchyl., LUI, p. 220), la forme Linnéenne typique offre une coloration blanche uniforme avec le corselet violacé. Le C. petechialis Lamarck (p. 571), qui correspond aux figures bb — 157 et 6 de la planche 268 de V Encyclopédie Méthodique, est une variété ornée de ponctuations {maculis fulois punctiformibus) disposées en chevrons surtout dans le voisinage des sommets, sur lesquels on observe souvent une étoile blanche. Gytherea impudica Lamarck. Dans la collection du Muséum on trouve indiqués comme spéci- mens Lamarckiens du C. impudica (bien que sans étiquette origi- nale) deux coquilles (mesurant respectivement 30 X 25 et 25 X 21 mm.), qui offrent une coloration fauve-blanchâtre, devenant plus foncée sur le corselet. Lamarck (p. 571) a donné ce nom aux figures 347 et 348 de Chemnitz (1782, Conch. Cab., p. 350, pl. 33) qui représentent la forme typique du Venus meretrix L. A ces mêmes figures, il avait attribué en 1801 {Système Anim. s. oert., p. 122), l’appellation de Meretrix labiosa, qui aurait la priorité sur impudica, mais qui tombe donc en synonymie de mere- trix. Gytherea castanea Lamarck. Lamarcx (p. 571) a donné le nom de C. castanea à la coquille représentée par Ghemnitz dans sa figure 351 (1782, Conch. Cab., p. 352, pl. 33) comme une variété du V. meretrix colorée uniformé- ment en brun marron h Gytherea zonaria Lamarck. Gomme nous l’avons dit précédemment (1937, Bull. Muséum, 2® s., IX, p. 77), Lamarck (p. 572) a confondu sous le nom de C. zonaria deux espèces : tandis que l’examen du type (mesurant 58x51 mm.), conservé au Muséum de Paris, montre que le véri- table C. zonaria typique est un Tioela, la var. [2] est, ainsi que l’ont admis tous les auteurs, une simple variété du Venus meretrix L., caractérisée par ses lignes brunes en zigzags, telle qu’elle est repré- sentée par Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Shells, pl. 15, fig. 11) et par Reeve (1864, Conch. Icon., « Cytherea », pl. III, fig. 9b). Gytherea meretrix Linné. Lamarck (p. 572) ne cite aucune référence pour son C. meretrix auquel il attribue une coquille blanche avec corselet olivacéo- bleuâtre, en lui rattachant une var [2] à zones marron. 1. Le type de ce C. castanea n'a pu être retrouvé dans les collections du Muséum. 158 — Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 8, fig. la^c) a figuré comme type du C. meretrix Lk. une coquelle blanche avec rayons violacés et corselet bleuâtre. Cytherea graphica Lamarck. Lamarck (p. 572) indique comme références pour son C. gra- phica les figures 5a-è de la planche 266 de V Encyclopédie Métho- dique et, avec doute, les figures 359-361 du Conchylien- Cabinet (VI, p. 356, pl. 34) auxquelles Chemnitz donnait le nom de Venus nehulosa. Les types de cette espèce conservés au Muséum de Paris consis- tent en une coquille (mesurant 31 X 26 mm.) et une valve droite (33 X 27 mm.) qui offrent des taches punctiformes brunes : ils correspondent absolument à la figure 11 de la planche 15 de Han- LEY (1843, Cat. Rec. Shells, p. 96). Dautzenberg et H. Fischer (1905, Journ. de Conchyl., LUI, p. 220) ont attribué ce nom de graphica à une variété de meretrix pourvue de deux larges rayons divergents plus ou moins interrom- pus : celle-ci serait plutôt à rapprocher du Venus lusoria Chemn., chez lequel il existe des rayons bruns et des zones de couleur marron ou rouille. Cytherea morphina Lamarck. Lamarck (p. 572) a donné le nom de C. morphina à une coquille figurée par Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 356, pl. 34, fig. 358) avec l’appellation de Venus triradiata, et il cite avec doute comme autre référence les figures 3a-b de la planche 266 de l’Encyclo- pédie. Reeve (1864, Conch. Icon., « Cytherea », pl. IV, fig. 12) a figuré comme C. morphina une coquille teintée de blanc cendré et d’orange carnéolé \ qui paraît d’ailleurs extrêmement voisine du M. mere- trix L. typique. Cytherea casta Chemnitz. Le Venus casta Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 349, pl. 33, fig. 346; 1818, Lamarck, loc. cit., p. 573), de l’Océan Indien, est une coquille presque lisse, d’un gris glauque : elle ressemble au M. meretrix L. = impudica Lk., mais est plus solide, moins oblique, presque équilatérale, à côté postérieur subquadrangulaire 1. Rômeb (1869, Monogr. « Fe?iMS », I, p. 27) rapporte cette figure au C. gra- phica Lk., mais, comme nous venons de le voir, celui-ci offre une coloration bien différente. 2. Rômer (1869, Monogr. a Venus », I, p, 32) pense que la coquille figurée sous ce nom par Reeve (1864, Conch. Icon., « Cytherea », pl. Vil, fig. 2.6) appartient à une espèce différente. — 159 — Note préliminaire AU SUJET DE NuDIBRANCHES NÉO-CALÉDONIENS Par J. Risbec, Correspondant du Muséum. Les espèces dont il est question dans cette note ont été recueillies et étudiées en Nouvelle-Calédonie au cours des années 1929 à 1931. Leur étude, ainsi que celle d’espèces déjà signalées dans la colonie, par suite d’une longue série de circonstances défavorables, n’a pu encore être publiée. En attendant que cette publication puisse être faite, voici les diagnoses des espèces nouvelles et la liste des espèces déjà décrites mais non signalées dans le pays et qui seront ensuite étudiées plus complètement. Peltodoris Noumeae, n. sp. Noteum assez allongé, ovale, jaunâtre un peu orangé avec taches feu assez claires, irrégulières. A droite, un peu en arrière de la partie centrale du corps, tache noirâtre correspondant au foie par trans- parence. Rhinophores très en avant, jaunâtres, à extrémité blanche. Noteum finement hérissé d’un tapis de spiculés, avec, dans la partie centrale, de petites taches blanches ayant une allure d’efflores- cences. Branchies très en arrière, jaunâtres, transparentes avec quelques taches blanches, opaques, irrégulières. En avant, plumes branchiales divergentes portées sur une base commune. De chaque côté, deux branchies plus petites, simples. En considérant chaque main antérieure comme une seule branche ramifiée, le nombre total des branchies est de 6. Branchies bipennées, sauf les posté- rieures, pennées. Rhinophores courts. Pied bilabié. Tentacules courts, jaunâtres. Spiculés nombreux, en forme de planches, enchevêtrés. Pas de mâchoires. Radula de formule 20.0.20. Dents unicuspidées. Glandes salivaires allongées. Pénis conique, inerme. Carminodoris flavescens, n. sp. Espèce à peu près semblable extérieurement à Staurodoris aspera Risbec, mais avec coloration violet uniforme ; l’organisation interne est bien différente. — 160 — Ensemble des branchies constituant une touffe massive. Bran- chies allongées, bipennées. Cavité générale entourée par une mem- brane contenant des granulations violettes. Spiculés du noteum en forme de bâtonnets. Glande sanguine en deux masses violettes. Deux mâchoires munies d’écailles imbriquées. Radula à dents latérales au nombre d’une vingtaine unicuspidées et marginales peu nombreuses à cuspide denticulée. Collier nerveux œsophagien à quatre ganglions sphériques. Melibe Engeli, n. sp. Espèce de grande taille. Longueur de l’unique exemplaire récolté : 50 mm. Corps transparent, jaune pâle avec seulement coloration marron près de l’extrémité des papilles. Appendices latéro-dorsaux longs, à peu près cylindriques, plus ou moins effilés suivant l’état de rétraction, diffèrent toujours de Informe plus ou moins aplatie des espèces connues. Extrémité de ces appendices toujours tron- quée brusquement et portant quelques papilles effilées ; leur paroi garnie de tubercules, se détachant très facilement du corps. Voile céphalique en forme de cloche très déformable, portant une double rangée de petites papilles coniques tout le long de son bord libre. Rhinophores plus réduits que chez M. papülosa ; leur gaine, très large, porte d’énormes papilles et s’évase largement en cloche. Par transparence on voit à l’intérieur du corps un réseau de vaisseaux sanguins où circulent des granulations jaunes. Orifice génital, large, très visible à droite, en avant, au-dessus du pied. Corps avec pa- pilles coniques effilées, et petites papilles courtes. Pied très étroit. Armature buccale avec deux lames cornées munies de denti- cules irréguliers. Estomac avec 12 fortes plaques cornées de forme assez irrégulière, allongée. Pénis énorme, inerme. Aeolidia Pelseneeri, n. sp. Longueur, 3 mm. Corps effilé, transparent, incolore. Pied à angles antérieurs aigus mais non étirés en tentacules. Tentacules buccaux simples, longs, incolores avec un anneau orangé vers leur base. Rhinophores simples, orangé vers la base, carminés à l’extré- mité distale qui est renflée en fuseau. Cirres en rangées transver- sales simples, fusiformes, carmin assez foncé, mais extrémité trans- parente, incolore. Poche cnidophore très allongée Taches orangées sur la tête. Quelques taches carminées irrégulières sur le reste du corps. Radula unisériée. Dents larges avec cuspide centrale et 6 denticules, à peine plus courts, de chaque côté. Mâchoires épais- sies en avant, sans denticules. Otocystes à un otolithe. — 161 — Cuthona Germaini, n. sp. Longueur 4 mm. Tête distincte, arrondie, située en avant d’un second renflement du corps qui s’étend depuis le cou jusqu’à la 2® rangée de cirres. Tentacules et rhinophores semblables, cylin- driques, grêles. Tentacules jaune pâle avec anneau orangé vers l’extrémité. Rhinophores simples, jaunâtres, avec anneau orangé vers l’extrémité et un autre anneau vers la base. Corps transparent presque incolore sauf au niveau des deux premières rangées de cirres où il se recouvre de pigment jaune grisâtre. Dans la partie postérieure, masses jaunes génitales visibles par transparence. Pied transparent, incolore, laissant voir les organes internes, assez court, un peu effilé en arrière, arrondi en avant ; son extrémité postérieure avec un anneau orangé. Cirres transparents, avec sac cnidophore blanc. Au niveau du fond du sac, anneau orange. Paroi du conduit hépatique des cirres jaune verdâtre, irrégulièrement bossué. Tout le corps finement cilié. Radula unisériée avec 37 dents dont 16 sous la langue pour l’unique exemplaire étudié. 'Dents assez larges, à base fortement prolongée latéralement en fer à cheval. Cuspide médiane dépassant assez peu les denticules latéraux au nombre de 5 de chaque côté, de taille régulièrement décroissante latéralement, mais toujours assez forts. Mâchoires étendues mais faibles avec, en avant, une seule série de denticules, petits. Oto- cystes à un seul otolithe. Pénis inerme, de forme irrégulière à l’état contracté. Eubranchus Montraveli, n. sp. Longueur 5 mm. Corps vert avec lignes sinueuses longitudi- nales d’un vert plus foncé. Tentacules et moitié distale des rhino- phores d’un vert bleuâtre avec petites taches blanches, opaques. Rhinophores simples, allongés, leur partie basilaire colorée comme le corps et avec taches blanches allongées longitudinalement. Cirres fusiformes, assez renflés, de coloration marron un peu rou- geâtre, avec bandes longitudinales verdâtres, leur extrémité bario- lée de bleu et de verdâtre. Angles antérieurs du pied arrondis, courts. Pied peu effilé en arrière, à face ventrale vert clair un peu plus foncée vers les bords. Cirres très irrégulièrement développés par suite sans doute d’autotomie, celle-ci étant difficile. Après excitation, toute la surface du corps émet un mucus blanchâtre. Paroi des conduits hépatiques incolore, mais contenu à nom- breuses granulations marron. Mâchoires à denticules peu nom- breux. Radula unisériée comptant 80 dents. Dent centrale un peu arquée avec cuspide médiane et denticules forts, irréguliers, la plupart aussi développés que la cuspide médiane. A droite et à Bulletin du Muséum, 2* s. ; t. IX, 1937. 11 — 162 — gauche de la dent épaississements de la basale radulaire représen- tant des dents peu individualisées permettant de considérer la radula comme trisériée. Otocystes à un seul otolithe. Yeux sessiles, Pénis très volumineux, blanc, avec armature constituée par un tube chitineux un peu arqué, tronqué en biseau. Facalana Lamyi, n. sp. Aspect extérieur caractérisé par l’énorme développement des cirres qui se réunissent en touffe dressée lorsque l’animal est immo- bile. Girres translucides, à axe occupé par le canal hépatique ver- dâtre foncé, lancéolés, un peu renflés vers leur extrémité libre, très difficiles à compter, composant des groupes d’aspect irrégulier et disposés en rangées successives mais de manière peu nette. Auto- tomie adhésive des cirres. Tentacules très effilés, translucides avec extrémité colorée de carmin pâle. Rhinophores très allongés, trans- lucides, à extrémité carminée portant un petit appendice terminal blanchâtre et avec 20 lames de perfoliation peu saillantes. Angles antérieurs du pied tentaculiformes, incolores. Partie postérieure du corps très effilée, colorée comme les cirres. Organes internes visibles par transparence, Pénis énorme, de forme compliquée, terminé par une sorte de pelle tuberculeuse. Mâchoires très développées, avec saillie dentiforme forte, lame denticulée et large base presque rectangulaire. Radula à 21 dents pectinées. Chaque dent, en forme de V, présente une cuspide médiane et, de chaque côté, 5|ou 6 den- ticules presque aussi longs. Yeux sessiles. Otocystes à nombreses otoconies. Galoria australis, n. sp. Longueur : 5 mm. Corps effilé, incolore avec quelques taches blanches opaques. Pied incolore avec angles antérieurs tentaculi- formes. Tentacules buccaux très longs, blancs, avec anneaux mar- ron. Rhinophores plus courts que les tentacules ; leur couleur est un mélange de jaune pâle et d’ocre jaune. Chacun a 5 lames sail- lantes. Girres disposés en plusieurs séries de rangées, les plus longs vers l’axe du corps. Tous ont une extrémité incolore, leur masse principale est jaune marron avec taches plus claires de la même couleur, les plus petits transparents, incolores avec masses internes violettes. Ces masses violettes se rencontrent dans les grands cirres à leur base seulement. Glande hermaphrodite blanche visible par transparence. Corps finement cilié, les cils longs et raides à l’extré- mité des cirres. Bulbe pharyngien fort, tronqué en arrière. Mâ- choires avec une série de forts denticules et saillie dentiforme large et courte. Radula de 17 dents, chacune avec cuspide médiane aiguë. — 163 — fortement saillante et, de chaque côté, 4 denticules un peu recour- bés vers l’axe. Otocystes à nombreuses otoconies. Pénis très gros, élargi en trompe, pourvu de saillies glandulaires. Globiferina, n. gen. Rhinophores perfoliés ou annelés. Tentacules buccaux effilés. Angles antérieurs du pied prolongés en tentacules. Girres globu- leux. Ganglions nerveux du collier très particuliers, aplatis trans- versalement, en forme de lentilles biconvexes. Radula unisériée. Dents radulaires larges, pectinées. Anus situé à droite. Otocyste à otoconies. Pénis inerme. Type : G noumeae, n. sp. Corps très effilé à faces dorsale et latérale, ivoire rosé avec des taches marron rougeâtres. Les tentacules buccaux sont effilés, ivoire rosé avec taches comme le corps et taches ivoire pâle. Rhino- phores carmin foncé avec petits points roses, perfoliés, les yeux visibles à leur base. Girres en fuseau très renflés avec petits mame- lon terminal, colorés comme le corps avec' taches rouges accumu- lées vers l’extrémité, capables d’autotomie. Anus en avant de la 2® touffe de cirres. Orifice génital en avant de l’anus. Radula avec 15 dents à large cuspide médiane et de chaque côté 6 à 8 denticules de taille décroissant vers l’extérieur, l’ensemble arqué, arrondi. Noumeaella, n. gen. Rhinophores portant des digitations sur la face dorsale. Tenta- cules effilés. Angles du pied prolongés en tentacules. Girres courts et épais. Mâchoires à bord présentant une seule série de denticules. Radula unisériée. Dents finement denticulées. Pénis pourvu d’un style irrégulièrement épineux. Type ; N. curiosa, n. sp. Gorps blanc présentant une tête arrondie, distincte, qui porte les deux tentacules cylindriques, incolores avec taches blanches opaques. Rhinophores massifs insérés ensemble sur une saillie placée en arrière de la tête, géniculés, dirigés vers l’arrière. Leur axe irrégulièrement mamelonné en avant, la face postérieure porte de nombreuses papilles digitiformes. Girres courts et épais, avec extrémité effilée se recourbant vers l’axe en se recouvrant les uns les autres. Girres incolores, transparents mais avec nombreuses — 164 — taches marron irrégulières ; coloration donnée par le canal hépa- tique. Lobules hépatiques visibles à la partie postérieure du corps. Sur le péricarde, tache marron en V à sommet postérieur. Pied effilé en arrière en queue pointue, transparente avec quelques taches blanches opaques, ses angles antérieurs fortement saillants. Tout le corps et les cirres couverts d’une fine posusière dorée bril- lante. Orifice génital sur un tubercule blanc en arrière des cirres du premier groupe, à droite. Mâchoires très larges avec série de denticules portée par une. lame aplatie assez large. Radula avec 16 dents, chacune en forme de V dont les deux branches portent des denticules petits et dont le sommet est en cuspide peu déve- loppée. Otocystes à nombreuses otoconies ovoïdes. Pénis à hase épaisse, incolore et armature plus mince, en cône allongé et courbé, portant des tubercules irréguliers spiniformes. Longueur : 10 mm. Digitobranchus, n. gen. Rhinophores simples. Tentacules effilés. Pied court et étroit en avant. Cirres branchus, ramifiés, très longs. Mâchoires à bord mas- ticateur lisse. Dents radulaires présentant une cuspide recourbée avec denticules très réduit. Otocystes à 1 otolithe. Pénis ? Type : D. nebae. {Aeolidianebae Risbec., 1930. Ann. Inst. Océan.., Paris, t. 7, p. 294). Liste des espèces non signalées en Nouvelle-Calédonie et dont l’étude anatomique sera publiée postérieurement : lo Preyeria pustulosa Gray. 2° Dendrodoris elongata K. Baba, 1930. 3° Rostanga atrata Keelart. 4° Thordisa hilaris var. Bergh. 5° Glossodoris pallescens Bergh. 6® Melibe papillosa Filippi (décrit comme n. sp. Risbec, 1930, loc. cit., p...). Laboratoire de Malacologie du Muséum. Le Néogène aux environs de Ramadan {Perse Occidentale) Par Raymond Furon. Le Néogène de la Perse centrale, relativement bien connu \ est constitué de la manière suivante, de haut en bas : Pontien et Pliocène : Argiles, grès et conglomérats d’origine continentale. On n’y a pas encore trouvé de fossiles dans la Perse centrale. Ce sont les « Bakhtyari Sériés » des auteurs anglais, bien datées par le célèbre gisement de Mammifères pontiens de Mara- ghé, près du lac d’Ourmiah. Vindobonien : Le Tortonien, généralement calcaire, contient Ostrea Virleti, Ostrea gryphoïdes {O. gingensis), Chlamys senatoria Coupe schématique du Néogène, aux environs de Ramadan, i, Primaire; 2, Conglomérat (Aquitanien) ; 3, Calcaires à Pectinidés (Burdi- galien ; 4, Marnes; 5, Conglomérat; 6, Grès et argiles à végétaux; 7, Con- glomérat (Pontien-Pliocène). et Echinolampas Jacquemonti. L’Helvétien est surtout représenté par des marnes versicolores gypsifères et salifères. Burdigalien ; Calcaires à Flabellipecten burdigalensis, Ostrea prae-Virleti, Flabellipecten tagicus et Pecten Tietzei. Aquitanien transgressif : conglomérat, grès, marnes gypsifères, grès verts à Scutelles, argiles, marnes et calcaires à grandes Lépi- docyclines, La puissance de la série marine en Perse centrale est variable, mais se tient au-dessus de 1.000 mètres. Lors de la transgression néogène, la chaîne du Zagros était par- tiellement émergée et en bordure de cette chaîne, l’allure du Néo- gène est toute différente. Hamadan, l’ancienne Ecbatane, est située à 2.000 mètres d’alti- tude, au pied oriental de l’Elwend, le plus haut sommet du Zagros. 1. Cf. J.-W. Grkgory, The Structure of Asia. Londres, 1929. Le substratum est constitué par des roches cristallophylliennes des schistes primaires, des grès et des calcaires secondaires ; le tout est plissé et écrasé, recouvert en discordance par le Néogène. L’étude détaillée d’un certain nombre d’affleurements permet d’établir la série suivante, dont la puissance totale est de l’ordre de 200 mètres : à la base, l’Aquitanien tout entier est représenté par quelques mètres de conglomérats. On n’y trouve pas de fossiles et ce n’est que vers la frontière du Kurdistan, à 35 kilomètres de Hamadan que j’ai pu recueillir des Lépidocyclines, dans un banc calcaire surmontant le conglomérat. Aux environs de Hamadan, le conglomérat est directement recouvert par des calcaires à Flahellipecten hurdigalensis, soit du Burdigalien. La série calcaire se termine par des niveaux marneux et un deuxième conglomérat. Ce deuxième conglomérat est lui- même surmonté de grès et d’argiles schisteuses à Végétaux. J’ai pu y recueillir un certain nombre d’empreintes de feuilles de Dicoty- lédones. Près de Khorzani, les couches à Végétaux sont recouvertes par un troisième et dernier conglomérat, pontien et pliocène. Le Gérant, P. André. Achevé d’imprimer par Pierre André, imprimeur le vingt-cinq mai mil neuf cent trente-sept. SOMMAIRE Page» Actes administratifs ii 3 Communications : J. Berlioz. Note sur quelques Oiseaux rares ou peu connus de l’Équateur. ... 114 V. Danis. Étude d’une collection d’Oiseaux de l’Ile Bougainville 119 R. Didier. Notes de tératologie comparée. Un cas do Pygomélie chez un Moineau (Passer montanus L.) 124 M, Vachon. Pseudoscorpions nouveaux des collections du Muséum national d’ Histoire naturelle de Paris (i™ note) * 129 F. Grandjean, he genre Pachygnathas Dügès (Alycas Koch) (Acariens), 3 ° partie. i 34 M. André. Sur la présence de Tyroglyphes dans les galles dites « Takaout » au Maroc i 39 M^*» A. Tétht. Révision des Lombricions de la collection de Savignt 140 Ed. Lamt et E. Fischer-Piette. Notes sur les espèces Lamarckiennes de Meretrix (Moll. Lamellibr.) i 56 J. Risbeg. Note préliminaire au sujet de Nudibranches Néo-Calédoniens .... i59 R. Füron. Le Néogène aux environs de Hamadan (Perse occidentale) i 65 ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Archives du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’ Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en 1896). Un vol. par an, 60 fr.). Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série commencée en 1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. i5o fr.). Index Seminum in Hortis Musaei parüiensis collectorum. (Laboratoire de culture ; paraît depuis 1822 ; échange). Noiulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 4® fr.). Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D*" R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934; abonnement annuel France. 5o fr.. Etranger, 60 fr.). Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. (Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’ Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921 ; abon- nement pour la France, 100 fr.). Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 5o fr., Etranger, 100 fr.). Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement France, 5o fr., étranger, 100 fr.). Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeurs MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie; parait depuis 1928; abonnement France, 80 fr.. Etranger, 100 fr.). Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule). Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D'' P. Rivet, Musée du Trocadéro ; paraît depuis 1981 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie : Cotisation annuelle, 3o fr.) . Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie; Section de Physique végétale ; parait depuis 1927 ; échange). Travaux du Laboratoire d' Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; parait depuis 1934 ; échange). La Terre et la Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du Muséum et la Société nationale d’Acclimatation. (Rédacteur en chef : M G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5®, abonnement : 3o fr.). Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série- — Tome IX MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM jN° 3 . — Mai 1937. MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER PARIS > V RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu- relle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une i /a feuille (8 pages d’impres- sion) par fascicule et plus de a feuilles (3 a pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge, des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quaire jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement aS tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser direc- tement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIBA.6ES A PART. Les auteurs ont droit à aS tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes ; 25 ex. 5 o ex. loo ex. 4 pages 24 fr. 27 fr. 29 fr. 8 pages 27 fr. 29 ir. 35 fr. 16 pages 29 fr. 35 fr. 45 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro corres- pondant. PRIX DE l’abONNE-MENT ANNUEL : France et Étranger ; 60 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1937. — N'^ 3. 300'= RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 27 MAI 1937. PRÉSIDENCE DE M. J. BERLIOZ SOUS-DIKECTEUR DE LABORATOIRE AU MUSÉUM ACTES ADMINISTRATIFS M. le Professeur A. Chevalier est élu Membre de l’Académie des Sciences. M. Jean Orcel a été nommé Professeur de la Chaire de Minéra- logie (Décret du 30 avril 1937). M. Jacques Pellegrin a été nommé Professeur de la Chaire de Zoologie : Reptiles et Poissons (Décret du 19 mai 1937). M. Guy Colas a été nommé Assistant stagiaire à la Chaire d’Entomologie (Arrêté du 19 février 1937). M. Daubigney a été nommé Gardien de Galerie stagiaire à dater du l®!" juin 1937. M. Victor Latapie a été nommé Jardinier permanent à dater du l^î" mai 1937. M. Louis Matout, Sous-Directeur honoraire de Laboratoire a été nommé Chevalier de la Légion d’ Honneur. M. le Président a le regret d’annoncer le décès du Di" A. Gan- dolfi-Hornyold. Le Dr Alfonso Gandolfi-Hornyold, Professeur honoraire à l’Uni- versité de Fribourg (Suisse), Correspondant du Muséum, est mort à Monaco le 10 mai dernier. C’est un ichtyologiste de réelle valeur qui disparaît et ses beaux travaux sur l’Anguille sont bien connus et appré- ciés de tous. Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937. 12 170 COMMUNICATIONS Note sur une Collection jtOiseaux du Mexique PAR J. Berlioz. Le Muséum a acquis récemment d’importantes collections ornithologiques du Mexique, provenant particulièrement des états de Vera-Cruz et de Guerrero. Les spécimens qui composent ces collections ont été réunis par les soins de M. Mario del Toro Avilès, excellent spécialiste de ces questions au Mexique, et sont remarquables tant par les espèces auxquelles ils se rapportent que par la qualité de leur préparation. Leur étude complète dépas- serait de beaucoup le cadre de cette publication : aussi je n’en signalerai ici que les sujets les plus intéressants soit à cause de leur rareté, soit tout au moins par la localité où ils ont été ren- contrés. La collection de Guerrero entre autres renferme quelques Oiseaux qui n’ont encore jamais été signalés dans cet état du Mexique : c’est que cette région, qui pourtant fut déjà explorée au point de vue ornithologique par des collecteurs célèbres (entre autres O. T. Baron) et dont une bonne étude locale a été publiée récem- ment par L. Griscom (« The Ornithology of Guerrero, Mexico », Bull. Mus. Comp. Zool., vol. LXXV, n® 10, janvier 1934), possède une avifaune particulièrement variée, ce qui est dû, au moins pour une part, à la variété des climats locaux. La plus grande partie du territoire appartient en effet à la zone tropicale, mais avec des ilôts montagneux et boisés où prospèrent, aux diverses altitudes, les faunes des zones subtropicale et tempérée. Guerrero offre donc des conditions exactement parallèles, en ce qui concerne la faune du versant Pacifique, à ce que l’on peut observer dans l’état de Yera-Gruz, sur le versant Atlantique. Mais celui-ci, plus humide, paraît avoir encore davantage d’affi- nités étroites et même d’homologies avec l’Amérique centrale, tandis que le Guerrero et ses confins sont remarquables par le Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937. — 171 — nombre de formes locales différenciées qui y ont été rencontrées (sinon strictement limitées aux frontières très conventionnelles de cet état). C’est le cas par exemple d’ Aulacorhynchus Wagleri (Sturm) parmi les Rhamphastidés, dEupherusa poliocerca Eli. et Cœligena Margaritae (Salv. et Godm.) parmi les Trochilidés, dAutomolus ruhiginosus guerrerensis Salv. et Godm. parmi les Furnariidés, de Chlorospingus ophthalmicns albifrons Salv. et Godm. parmi les Tanagridés, etc., formes toutes spéciales aux montagnes boisées de cette région, où M. del Toro les a collectées précisément dans leurs localités topotypiques, en dehors des- quelles elles ne sont jusqu’à maintenant guère connues. La famille des Trochilidés était particulièrement bien repré- sentée parmi ces collections, par d’importantes séries grâce aux- quelles ont pu être faites quelques études comparatives qui doivent être publiées par ailleurs. D’ores et déjà, on doit y mentionner les deux particularités inédites suivantes : Hylocharis Eliciae (Bourc. et Muls.) : ^ ad., Motzorongo (Vera- Cruz), 16 juin 1929 ; — presque ad., San Pablo, Ojo de Agua (Vera-Gruz), 7 juillet 1935. C’est sans doute la première fois que cette espèce, mieux connue en Amérique centrale, est signalée aussi loin vers le nord, dans l’état de Vera-Cruz, — où elle reste bien entendu cantonnée dans la zone tropicale. D’après une note manuscrite du collecteur, qui a maintes fois exploré cet état, ce Trochilidé y serait toujours très rare et ne s’y trouverait qu’à cette période estivale de l’année, après laquelle il émigrerait vers le sud. Au Mexique, l’espèce n’avait encore été signalée que dans l’état le plus méridional, à Chiapas, où elle passe d’ailleurs déjà pour être rare. lâche latirostris Toroi, subsp. nova : 3 1 $ ad., La Estancita (Guerrero), décembre 1934 et février 1935. Intermédiaire à lâche lat. latirostris (Sw.), des hautes-terres tempérées du Mexique, et /. Doubledayi (Bourc.), de la zone tro- picale de Guerrero et Oaxaca, mais plus proche du premier. De celui-ci, cette nouvelle forme se distingue par la taille plus faible (bec : ^ 18-19,5 mill. ; Ç 19 mil!.), et, chez le B', par la queue plus profondément fourchue, par la coloration verte des parties inférieures plus sombre et plus bleuâtre, avec les premières sous- caudales marquées de disques sombres ou métalliques, et par les plumes squamiformes du vertex plus nettement métallisées, quoique ne formant pas encore de plaque lumineuse comme chez /. Doubledayi. La découverte de cette nouvelle sous-espèce en une région — 172 — jusqu’alors inexplorée et que nous nommons en l’honneur de son collecteur, M. del Toro, est surtout intéressante du fait qu’elle marque l’existence d’un terme de passage entre les deux espèces du genre, considérées jusqu’à maintenant comme bien distinctes ; /. latirostris et I. Doubledayi. Ridgway (Birds of N. and M. Amer., vol. V, 1911, p. 371) avait déjà soupçonné l’existence de plusieurs formes locales de I. latirostris^ toutes d’ailleurs assez peu diffé- rentes de la forme typique des hauts plateaux mexicains ; I. l. Toroi semble exprimer vis-à-vis de I. Doubledayi la même varia- tion, tant morphologique que géographique, que la forme magica (Muls.) représente entre latirostris typique et la forme insulaire Lawrencei (Berh), toutes, y compris /. Doubledayi pourtant plus différencié, ne marquant sans doute que des différenciations locales d’un même type, dont, selon la norme, les proportions seraient plus fortes en zone tempérée qu’en zone tropicale. Par ses proportions en effet, I. l. Toroi paraît assimilable à l’autre forme côtière intermédiaire : magica^ mais ses teintes et sa queue plus fourchue semblent l’en différencier (selon les descriptions). Parmi les groupes aviens autres que les Trochilidés, je signalerai surtout. Cypseloides brunneitorques (Lafr.) ? subsp. : $ ad., Tepoxtepec (Guerrero), 19 septembre 1936. Espèce de Micropodidé non encore signalée à Guerrero. Notre spécimen est d’une couleur brun fuligineux sombre avec une indication manifeste, bien que faiblement marquée et à l’ex- trémité des plumes seulement, du collier cervical roussâtre, carac- téristique de l’espèce. D’après les descriptions données pour la forme typique et pour la forme griseifrons (Nelson), il paraît moins intensément noirâtre que la première, mais ne possède pas trace des bordures gris pâle de la tête, distinctives de la seconde : mais, en l’absence de matériel de comparaison, on ne peut affirmer son identité subspécifîque. Certhia familiaris jaliscencis Mill. et Grise. : 1 (^, 2 ÇÇ ad., Tepox- tepec (Guerrero), septembre 1936. Par leur taille relativement faible, ces trois spécimens se réfèrent à la forme jaliscencis^ qui est celle que Griscom lui-même (/. c., p. 393) signale dans l’état de Guerrero ; mais leur pigmentation intense les rapproche également de C. f. alticola Mill. Parus (Lophophanes) Wollweberi Bp. ; Ç ad., Apetlanca, Chil- pancigo (Guerrero), 17 septembre 1936. Cette Mésange, particulière aux montagnes du Mexique, n’avait pas encore été signalée dans le Guerrero. Smaragdolanius pulch. pulchellus (Sel. et Salv.) : ad., Cerro del Balsamo, Presidio (Vera-Cruz), 10 novembre 1932. « Oiseau très rare en la région : c’est le premier spécimen que j’aie obtenu au cours d’années de recherches dans la région de Motzorongo » (M. del Toro, in lût.). Signalons qu’un spécimen de cette espèce a déjà été collecté (le 30 avril), précisément dans la même localité (Presidio) par W. Brown (Bangs et Peters. Mus. Compar. Zool. ,yol. LXVII, p. 483, 1927). L’espèce paraît atteindre là sa limite la plus sep- tentrionale de dispersion géographique. Les Mniotiltidés sont une autre famille avienne particulière- ment bien représentée au Mexique, tant par des espèces séden- taires que par des migrateurs des États-Unis, pendant l’automne et l’hiver. Parmi les espèces recueillies par M. M. del Toro, je mentionnerai, entre autres, les trois suivantes : Vermivora Virginiae (Baird) ; 3^ ad. (plumage d’automne), Tepoxtepec (Guerrero), 8 septembre 1936. Cet Oiseau semble bien être un migrateur d’hiver, ne dépassant guère vers le sud l’état de Guerrero. Notre spécimen est en plu- mage très frais, d’une teinte beaucoup plus brune que grise, tant en dessus qu’en dessous, et sans trace de jaune sur la poitrine. En cette livrée, différente de la livrée de noces de V. Virginiae, il se rapproche apparemment bien plus de l’aspect attribué par les descriptions classiques au V. crissalis (Salv. et Godm.), espèce voisine et qui m’est inconnue en nature ; mais ses proportions plus faibles sont celles de V. Virginiae. Vermiçora superciliosa mexicana (Bp.) : ^ ad., Tepoxtepec (Guerrero), 2 septembre 1936. Espèce sédentaire, propre au sud du Mexique et à l’Amérique centrale, et apparemment toujours rare partout. Cardellina rubrifons (Gir.) : 5 2 ÇÇ ad., Tepoxtepec (Guer- rero), septembre 1936. Ce bel Oiseau est caractéristique des régions montagneuses froides et boisées du Mexique, mais n’avait pas encore été signalé dans le Guerrero, où il semble vivre côte à côte avec Ergaticus ruher (Swains,), autre brillante espèce de Mniotiltidé propre égale- ment aux hautes altitudes du Mexique. Tous ces spécimens sont en plumage très frais, très coloré : chez Cardellina ruhrifrons, les deux sexes sont absolument sem- blables à ce point de vue, tandis que chez Ergaticus ruher les mâles paraissent colorés d’un rouge plus intense que les femelles. Chlorophanes spiza ? guatemalensis (Sel.) : imm. (plumage de transition), Ghinantla (Oaxaca), 3 mai 1927. — 174 — Cette espèce de Cœrebidé, si connue dans les régions intertro- picales du Nouveau-Monde jusqu’au Guatémala au nord, n’avait jamais encore été signalée en territoire mexicain. Il n’est pas pos- sible, d’après cet unique exemplaire, de définir son statut dans ce pays, d’autant plus que ce spécimen présente un mélange de la livrée vert-olive juvénile et de la livrée vert-émeraude de l’adulte, ne permettant aucune discrimination raciale : il est présumable qu’il ne diffère pas pourtant de la race guatémaltèque, dont le Muséum de Paris possède une bonne série. Hesperiphona Abeülei (hess.) ? subsp. : (^ad. (en mue), imm., Omilteme (Guerrero), 12 et 14 octobre 1936. Voici encore le cas d’une espèce rare, bien que déjà ancienne- ment connue ; elles est particulière au sud du Mexique et au Gua- témala, dans la zone élevée, mais n’avait pas encore été trouvée au Guerrero. Il ne semble pas d’ailleurs que jusqu’à maintenant aucun collecteur ait réussi, en aucun point de son habitat, à en recueillir des séries un peu importantes, et les travaux américains eux-mêmes sont assez indécis au sujet du statut et des variations raciales éventuelles de ce Gros-bec. Nos deux spécimens cités ici, aussi bien l’adulte que le jeune, présentent un caractère curieux, que je ne trouve pas mentionné par les auteurs ; c’est l’assombrissement du manteau par exten- sion du pigment noir, qui donne à cette partie du dos une teinte olive foncé, nettement circonscrite et contrastant brusquement avec le reste du plumage du dos jaune un peu olivâtre. Par com- paraison avec deux autres spécimens, ad. et imm., provenant de la région d’Orizaba (Vera-Cruz), chez lesquels l’assombrisse- ment du manteau, d’ailleurs moins accentué, est aussi beaucoup plus étendu et diffus et dont le jaune des parties inférieures est aussi un peu moins intense, la différence est sensible. Mais en l’absence de tout autre matériel de comparaison, il ne me paraît pas possible d’affirmer la constance d’une race particulière au Guerrero, d’après l’existence de ce caractère différentiel, comme il en a été décrit une autre du Guatémala : H. A. pallida (Nelson). Loxia curvirostra Stricklandi Ridgw. : ad., Tepoxtepec (Guer- rero), 19 septembre 1936. Non encore signalé dans le Guerrero. Aphelocoma caerulescens ? remota Grise. : ^ $ ad., Cuapango et Apetlanca, Chilpancingo (Guerrero), 27 et 17 septembre 1936. Je considère parfaitement justifiée la réunion, réalisée par Hellmayr, en une seule entité spécifique des Aphelocoma caeru- lescens, californica, Sumichrasti et de leurs nombreuses formes alliées. Parmi toutes les races décrites de cette espèce à large dis- — 175 — persion géographique, c’est à celle (remota) décrite par Gris- COM {l. c., p. 392) précisément de Chilpancingo que nos deux spé- cimens doivent théoriquement être rapportés. Pourtant il faut convenir que ceux-ci, — qui sont d’ailleurs en plumage frais et en fin de mue, — n’exhibent pas les caractères différentiels invo- qués pour cette sous-espèce : c’est-à-dire les lignes plus pâles du dos, qui chez eux est uniformément gris-brun clair, et la couleur noire des parotiques, qui sont gris foncé lavé de bleuâtre. Ils ne paraissent donc pas se distinguer de ce fait d’^. c. Sumichrasti Ridgw. ; mais là encore les éléments de comparaison nous manquent pour affirmer leur identité. Aphelocoma unicolor guerrerensis Nels. : 2 ad. (en fin de mue), Omilteme (Guerrero), 14 et 17 octobre 1936. Ces deux spécimens d’une forme encore rare et mal connue sont apparemment tout à fait adultes quant à leur beau plumage d’un bleu luisant uniforme. Mais leur bec, à tous deux, présente à la base de la mandibule inférieure un large espace jaune, ce qui est généralement un signe d’immaturité chez les formes voi- sines de ces Corvidés, et qui peut-être là ne témoigne que de la persistance temporaire d’un caractère juvénile. — 176 — Mort d’un Alligator présumé avoir vécu 85 ans A LA MÉNAGéRIÉ dés RéPTILES PAR LE Dr Jacques Pellegrin. Le doyen des Reptiles de la Ménagerie du Muséum vient de mourir. « Jean-qui-rit » — c’est sous ce sobriquet que le désignait le public à cause de l’implantation vicieuse de ses dents saillantes à la mâchoire supérieure — un Caïman à museau de Brochet {Alligator mississipiensis Dandin) est décédé le 4 avril 1937 après un séjour en captivité d’une durée vraisemblable de quatre- vingt-cinq ans. C’était, semble-t-il, en effet, le dernier survivant d’un lot pro- venant de Louisiane, offert au Muséum par M. Émile Wapler et entré le 25 mars 1852, si l’on s’en rapporte a divers renseigne- ments fournis par A. Duméril et L. Vaillant et résumés par ce dernier en 1897. « Plusieurs individus existent au Muséum depuis 1852, écrivait-il alors b ils pouvaient à cette époque mesurer 70 à 80 cm. et peser de 3 kg. à 4 kg., aujourd’hui leur taille dépasse 3 m. et leur poids est de plus de 82 kg. ; à l’état de liberté la crois- sance doit se faire plus rapidement. » C’est à ce lot qu’appartenait « Jean-qui-rit », facile à distinguer de ses congénères à cause de sa difformité dentaire. Depuis quarante ans que j’ai pu personnellement l’observer, son dévelop- pement était excessivement lent, on peut même dire arrêté depuis fort longtemps déjà. D’après H. Bruyère, deux des Alligators du lot de 1852 sont morts en 1919 -. « Jean-qui-rit » bien que la* disposition de ses dents placées presque horizontalement ait été quelque peu gênante pour la préhension des aliments, montra néanmoins toujours bon appétit, se jetant avec avidité sur les morceaux de viande de Bœuf, les petits Chats ou les Rats étranglés qu’on lui distribuait journellement. Ce n’est qu’il y a six mois environ qu’il commença à présenter des signes de faiblesse ou de décrépitude, ne parvenant plus à 1. L. Vaillant. — (jiiide à la Ménagerie des Reptiles, Laboratoire d’her- pétologie, 25, rue Cuvier, Paris, p. 2 (1897). 2. Cf. Df J. Pellegrin. — La longévité chez les Reptiles en captivité. Rev. gén. Sc., 31 janvier 1926, p. 49. Bulletin du 31uséum , 2“ s., t. IX, 1937. — 177 — ingurgiter les aliments qu’on lui présentait. Aussi son amaigris- sement fut rapide. Bref à sa mort avec une taille exacte de 2 m. 40 de longueur, son poids n’était plus que de 46 kg. Comme les jeunes Alligators à leur arrivée, d’après les chiffres indiqués par Vaillant, pouvaient avoir déjà deux ou trois ans environ, c’est donc un sujet presque nonagénaire qui est mort en avril dernier. Le Major S. Stanley Flower, qui s’est beaucoup occupé de la longévité chez les Animaux en captivité, n’a pas manqué dans les deux mémoires qu’il a consacrés aux Reptiles ^ de citer le cas de « Jean-qui-rit ». Discutant certaines opinions émises concernant la continuité du lot des Alligators, un peu douteuse surtout pen- dant la période de 1870-1871, il n’accorde comme vraiment cer- tain à l’exemplaire étudié ici que quarante-six ans (auxquels il y a lieu d’ajouter depuis un an). Néanmoins, l’affirmation déjà ancienne du Professeur Vaillant me semble devoir être de pré- férence retenue. Avec ses quatre-vingt-cinq ans bien sonnés « Jean-qui-rit » battrait donc ainsi de beaucoup les records de longévité cités pour l’espèce par le Major Flower ; un Alligator de Dresde encore vivant après cinquante-six ans, un autre du parc zoologique de New-York après quarante-trois ans, un troisième de l’aquarium de Brighton mort à quarante ans environ, un quatrième du « Zoo » de Londres après trente-quatre, etc. Comme on le voit, c’est un des Animaux les plus intéressants de la Ménagerie des Reptiles du Muséum qui vient de disparaître. 1. S. S. Flower. — Contribution to our Knowledge of the Duration of Life in Vertebrate Animais, III, Reptiles, Pr. Zool. Soc. London, 1925, 2, p. 911 et Further Notes on the Duration of Life in Animais, III, Reptiles, iôid., 1937, vol. 107, ser. A. part 1, p. 20, Une Grenouille nouvelle de Madagascar APPARTENANT AU GENRE MaNKDACTYLÜS PAR F. Angel. M antidactylus poissoni, noç. sp. Dents vomériennes en deux forts groupes, situés en arrière du bord postérieur des narines internes, chaque groupe plus écarté de l’autre qu’il ne l’est de l’ouverture de la narine correspondante. Langue un peu plus longue que large, avec une papille médiane conique et deux petits lobes de chaque côté d-e l’encoche posté- rieure. Tête à peine plus longue que large. Museau plus long que haut, débordant la mandibule, de même longueur que le dia- mètre longitudinal de l’œil. Canthus rostralis distinct, un peu arrondi. Région loréale presque verticale, légèrement concave. Narine située deux fois plus près du bout du museau que de l’œil. Espace interorbitaire plus large que la paupière supérieure. Tym- pan représentant les 3 /B® du diamètre de l’œil, séparé de celui-ci par les 2 /5® de son propre diamètre. Membres postérieurs allongés. Disques des doigts, petits (fai- sant environ le tiers du diamètre du tympan), sensiblement de même largeur que ceux des orteils, doigt plus court que le 2®. Orteils allongés, entièrement palmés, sauf le 4® où les deux phalanges terminales restent libres. La longueur du 4® orteil est égale à la distance comprise entre le bout du museau et l’aisselle. Tubercule métatarsien interne, étroit, allongé, mais ne mesurant pas plus que le 1 /3 de l’orteil interne. Pas de tubercule métatar- sien externe. Articulation tibio-tarsienne dépassant de beaucoup le bout du museau, quand on rabat les membres postérieurs le long du corps. Tibia 4 fois 1 /2 plus long que large, sa longueur contenue 1,6 fois dans la distance museau-anus. Les talons se touchent sans se recouvrir quand on place les membres postérieurs à angle droit par rapport au corps. Peau dorsale lisse (ou finement chagrinée sous la loupe). Gorge et ventre lisses, sauf à la partie postérieure de celui-ci où se trouvent quelques granules aplatis, peu nombreux. Des parties granuleuses existent aussi sur les côtés du corps et à la face postérieure des cuisses. Bourrelet supra-tympanique étroit, peu saillant, ne se Bullclin du Muséum 2®^., t. IX, 1937. 179 prolongeant pas jusqu’à l’insertion du naembre antérieur. Pas de glande crurale. Coloration (en alcool). Brun clair, au-dessus, marbré de taches plus foncées, irrégulières et peu marquées, sur le dos. Une barre transversale sombre entre les yeux. Lèvres tachetées de clair et de foncé, ainsi que la face inférieure des cuisses. Une tache ingui- nale, irrégulière plus claire. Face inférieure, blanc sale finement piquetée de brun jaunâtre clair. Les membres postérieurs sont barrés de brun sombre, sans régularité. D’après deux aquarelles, exécutées sous les indications de M. Poisson, par M. R. Marc, nous pouvons donner les teintes de l’animal en vie : la région dorsale et le dessus des bras montrent une teinte ocrée, lavée de verdâtre sur le dos seulement qui pré- sente aussi quelques petites taches brunes. Sur la région sacrée la teinte est plus sombre et rappelle celle qui forme les taches ou bandes transversales des pattes postérieures. La bande trans- versale entre les orbites, dont il est parlé ci-dessus, est aussi visible sur l’animal vivant. Le dessous de la gorge, du ventre et des membres est blanc verdâtre à reflets violacés; toutefois, le dessous des cuisses est un peu rosé avec des taches sombres. Les flancs sont jaunâtres comme le dos. Mensurations (en millimètres) : Du museau à l’anus. ... 53 Longueur totale du mem- bre postérieur 103 Longueur du tibia 31 Diamètre du typapan ... 4 Diamètre de l’œil • 6,5 Longueur du pied (tarse compris) 43 Un exemplaire-type, Coll. Mus., n® 1937-1. Capturé dans la forêt de la Mandroka (70 km. de Tananarive, route de l’Est), sous des roches d’un petit ruisseau tributaire de la rivière la Mandaka. Donateur : M. H. Poisson, Président de la Société des Amis du Parc Botanique et Zoologique de Tananarive, à qui nous dédions avec grand plaisir cette nouvelle espèce. — 180 — Notes sur les Types des Exocets DÉCRITS PAR Cuvier et Valenciennes PAR Anton Fr. Bruun. Pendant un séjour à Paris au mois de février 1936 j’ai en l’oc- casion de faire quelques études dans la grande collection d’Exo- cets du Muséum National d’Histoire Naturelle. Tout naturelle- ment mon attention s’est concentrée sur les types décrits par Cuvier et Valenciennes, lesquels sont toujours dans un état excellent de conservation. Je me permets d’adresser mes remerciements les plus sincères à M. le Prof. D’' L. Roule pour sa gracieuse permission de me permettre d’entreprendre ces études dans son laboratoire, ainsi qu’à M. le D'' Jacques Pellegrin pour son aimable assistance. L’examen de ces types est une partie de l’étude primaire d’un travail monographique sur les Exocets indo-pacifiques faisant suite -à mon travail sur les espèces atlantiques. (Dana- Reports, no 6, 1935.) Bien que déjà 130 à 140 espèces d’Exocets aient été décrites des descriptions de nouvelles espèces évidemment identiques à celles déjà connues paraissent constamment. C’est pour faciliter la compréhension des espèces décrites par Cuvier et Valenciennes que le supplément ci-dessous se joint aux descriptions, originales. Les mensurations, etc., ont été faites d’après les mêmes prin- cipes que ceux adoptés dans mon travail mentionné ci-dessus. Comme le moment n’est pas encore venu d’un groupement définitif des espèces d’Exocets, je me suis décidé à donner ces des- criptions supplémentaires dans le même ordre que celui suivi par Cuvier et Valenciennes. A la description de quelques espèces j’ai ajouté des notes qui faciliteront, je l’espère, la compréhension des descriptions sommaires. C’est que dans ce rapport prélimi- naire j’ai seulement introduit ce que je considère comme les traits distinctifs les plus importants en renvoyant la description défi- nitive à mon travail projeté et plus détaillé sur les espèces indo- pacifiques. Dans certains cas Cuvier et Valenciennes ont mêlé plusieurs espèces sous la description de l’une d’elles. Dans ce cas, j’ai pris Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937. 181 le parti — là ou je ne donne pas d’autres indications — de consi- dérer l’individu nommé le premier comme le type. D’ailleurs, j’ai suivi le même principe là où il y avait plusieurs exemplaires de la même espèce. Étant donné le temps limité, je n’ai pu exa- miner toute la collection ni faire des recherches dans les archives pour approfondir l’étude des espèces nommées par Cuvier et Valenciennes sur la base de dessins {Exocoetus spilopterus et Exocoetus Orhignianus). Exocoetus lineatus. — ■ Type : La rade de Corée, pris par M. Rang (1830, no 7.604). Description : D. 13 ; A. 11 ; P. 1 + 13, 1 + 13 ; branchiospines 6 + 16 = 22 ; écailles pré-dorsales env. 40 ; écailles transversales 7 1 /2. Longueur (ex. C). 366 mm. Pas de dents aux palatins. Al sous D6. Notes : Correspond complètement à la description qu’en 1935 j’ai donné sous le nom de Cypsilurus lineatus (Cuvier et Valen- ciennes). Exocoetus speculiger. — Type : Après la description de cette espèce Cuvier et Valenciennes indiquent des exemplaires provenant des localités suivantes : 1 : Les îles des Amis ; 2 : Le détroit de la Sonde près de Java ; 3 : L’Ile-de-France ; 4 : Les mers de l’Inde ; 5 : Les îles de Péro- Banhos ; 6 : L’Amérique australe ; 7 : Le Port du Roi Georges. Un examen prouve que ces matériaux comprennent trois espèces différentes. Le premier représente une Danichthys sp., le second est une Hirundichthyssp. sans dents aux palatins, tandis que tous les autres sont des Hirundichthys sp. avec dents aux palatins. Comme les derniers 5 individus seulement correspondent approximative- ment à la description des couleurs (surtout des nageoires pecto- rales) et qu’en plus l’individu des îles de Péro-Banhos correspond à formule des rayons des nageoires (D. 11 ; A. 12) donnée, tandis que les deux premiers ont D. 11, A. 11 et D. 10, A. 11 ; il est permis de conclure qu’on peut choisir pour type un des 5 derniers exemplaires ; voilà pourquoi j’ai choisi celui de L’Ile-de-France rapporté par Lesson et Carnot. Grâce à ce procédé, on évite de faire un changement bien désagràble dans la conception ordinaire de l’espèce : Hirundichthys speculiger ; j’ai moi-même employé ce nom pour indiquer des matériaux atlantiques. Description : D. 12 ; A. 12 ; P. 1 + 15, 1 + 15 ; Longueur (ex- C) 149 mm. Dents aux palatins présentes. — 182 Exocoetus unicolor. — Type : Vanikoro, pris par MM. Quoy et Gaimard (n® 2.717). Description : D. 13 ; A. 11 ; P. 1 -j- 14, 1 + 14 ; branchiospines 6 + 16 = 22 ; écailles pré-dorsales env. 31 ; écailles transversales 7 1 /2. Longueur (ex. G) 234 mm. Pas de dents aux palatins. A 1 sous D 5. Hauteur de la nageoire dorsale 8,5 % ; longueur pré- ventrale 60,4 %. Notes : Appartient au genre Cypsilurus et paraît être étroite- ment apparenté à C. lutkeni, espèce que j’ai décrite en détail. Exocoetus cyanopterus. — Type : Brésil (acquis du Musée de Genève). Description : D. 13 ; A. 10 ; P. 1 + 13, 1 + 12 ; écailles pré- dorsales 36; écailles transversales 7 1 /2. Longueur^(ex G.) 306 mm. ; Al sous D 6. Dents aux palatins présentes. Notes : 11 y a deux individus dans le même flacon ; de ceux-là le plus grand, qui est le mieux conservé, a été choisi pour type. Tous les deux appartiennent au genre Cypsilurus et correspondent complètement à la description que j’ai donnée de C. cyanopterus. Exocoetus rufipinnis. — Type : Payta, Pérou (Eydoux et Sou- leyet). Description D. 11 ; A. 12 ; P. 2 16, 2 -j- 16 ; branchiospines 10 + 20 == 30 ; écailles prédorsales env. 30 ; écailles transversales 6 1 /2. Longueur (ex. G.) 256 mm. ; Al sous D 2. Pas de dents aux palatins. Notes : Appartient au genre Danichthys et paraît être très appa- renté à l’espèce atlantique : D. rondeletii. Exocoetus melanurus. — Type : New-York (M. Milbert). Description : D. 13 ; A. 10 ; P. 1 + 15, 1 + 14 ; branchiospines 5 + 16 = 21 ; écailles prédorsales env. 29 ; écailles transversales 71/2; longueur (ex. G.) 214 mm. ; Al sous D 6. Pas de dents aux palatins. Hauteur de la nageoire dorsale 9,7 %. La tache noire à la naissance de la queue, mentionnée par Guvier et Valen- ciennes, est une formation artificielle causée par quelque hame- çon rouillé ou quelque chose d’analogue. Notes : Un Cypsilurus sp. correspondant à ma description détaillée de C. heterurus. Exocoetus simus. — Type : lies Sandwich (Onotoutou, Eydoux et Souleyet). Description ; D. 13 ; A. 8 ; P. 1 + 14, 1 + 14 ; branchiospines 8 + 16 = 24 ; écailles prédorsales env. 32 ; écailles transversales 9 1 /4. Longueur (ex. G.) 272 mm. ; Al sous D 8. Longueur pré- — 183 — ventrale 58,9 % ; hauteur de la nageoire dorsale 10,1 % ; dents aux palatins présentes. Notes : Une grande espèce vigoureuse du genre Cypsilurus. Exocoetus apus. — Type : Macao (Eydoux et Souleyet). Description : D. 11 ; A. 9 ; P. 1 + 14, 1 + 14 ; branchiospines 7 + 16 = 23 ; écailles prédorsales env. 25 ; écailles transversales 7 1/2; longueur (ex. C.) 123 mm. ; A 1 sous D 6; longueur préven- trale 58,4 % ; longueur de la nageoire pectorale 66,0 % ; hauteur de la nageoire dorsale 11,2 % ; pas de dents aux palatins. Notes : Appartient au genre Cypsilurus ; l’individu tient à la bouche un grand Cymothoa, ce qui donne à l’animal un cachet extérieur un peu plus grossier que normalement. Exocoetus nigripinnis. — Type : Tourane (Eydoux et Sou- leyet). Description : D. 12 ; A. 12 ; P. 1 14, 1 -j- 14 ; branchiospines 6 + 19 = 25 ; longueur (ex. G.) 68 mm. A 2 sous D 1 ; longueur de la nageoire ventrale 40,9 % ; hauteur de la nageoire dorsale env. 9,4 % ; dents aux palatins présentes. Notes : La forme et les couleurs des nageoires pectorales prouvent en concordance avec les autres caractères, que cet individu est un jeune exemplaire d’Hirundichthys speculiger. Exocoetus chloropterus. — Type : Océan Atlantique (Gay, 1832). Description ; D. 13 ; A. 9 ; P. 3 -|- 14, 3 + 15 ; branchiospines 7 -f 20 = 27 ; écailles prédorsales env. 22 ; écailles transversales 7 1 /2. Longueur (ex. C.) 161 mm. ; A 1 sous D 5; longueur de la nageoire pectorale 71,4 % ; P 4 la plus longue; longueur de la nageoire ventrale 34,8 % ; hauteur de la nageoire dorsale 7,4 % ; pas de dents aux palatins. Notes : Cet exemplaire se distingue par la présence de trois rayons simples à la nageoire pectorale ; d’ailleurs, il correspond exactement à l’espèce Prognichthys gibbifrons de l’Atlantique, que j’ai antérieurement décrit ; c’est pourquoi l’examen de cet exemplaire type a pour conséquence une extension de la diagnose du genre Prognichthys à l’égard de la particularité des rayons de la nageoire pectorale. La diagnose embrasse ainsi toutes les espèces ayant deux ou plusieurs rayons simples à la nageoire pectorale. De plus, le nom de P. gibbifrons doit être supprimé, devenant synonyme de P. chloropterus. Exocoetus altipinnis. — Type : Mers de l’Inde (Dussumier). Description : D. 13 ; A. 12 ; P. 1 + 15, 1 + 14 ; branchiospines 6 + 14 = 20 ; écailles prédorsales env. 42 ; écailles transversales 184 — 7 1 /2. Longueur (ex. C.) 284 mm. ; A 1 sous D 5 ; longueur pré- ventrale 58,7 % ; longueur de la nageoire ventrale 32,6 ; hauteur de la nageoire dorsale 13,4 % ; dents aux palatins présentes. Notes : A la description de la coloration donnée par Cuvier et Valenciennes il doit être ajouté que la nageoire dorsale montre clairement les restes d’une grande tache noire. L’espèce est très apparentée au C. lineatus et correspond aux individus pas tout à fait adultes de cette espèce que j’ai décrits. Exocoetus hicolor. — Type : L’Atlantique (M. Keraudren). Description : D. 15 ; A. 10 ; P. 1 + 13, 1 + 13 ; branchiospines 7 + 18 = 25 ; écailles prédorsales env. 29 ; écailles transversales 7 1 /2. Longueur (ex. G.) 247 mm. ; A 1 sous D 8. Hauteur de la nageoire dorsale 14,1 % ; dents aux palatins présentes. Notes : Appartient au Cypsilurus exsiliens, décrite par moi. Exocoetus poecüopterus. — Type : Havre Garteret, Nouvelle- Irlande (Quoy et Gaimard, 1829). Description : D. 12 ; A. 8 ; P. 1 + 15, 1 -f- 15 ; branchiospines 6 -f 16 = 22 ; écailles prédorsales env. 24 ; écailles transversales 7 1 /2 ; longueur (ex. G.) 156 mm. ; A 1 sous D 7 ; longueur pré- ventrale 61,1 % ; longueur de la nageoire pectorale 68,4 % ; lon- gueur de la nageoire ventrale 31,8 % ; hauteur de la nageoire dorsale 9, 4 % ; hauteur du corps 23,0 % ; dents aux palatins présentes. Notes : Appartient au genre Cypsilurus. Exocoetus Rondeletii. — Type : Naples (Savigny, n» 2.548). Description : D. 11 ; A. 13 ; P. 2 + 15, 2 + 15 ; branchiospines 8 -[- 20 = 28 ; écailles prédprsales env. 30 ; écailles transversales 6 1/2; longueur (ex. G.) 98 mm. ; A 1 sous D 2 ; pas de dents aux palatins. Notes : Jeune individu de Danichthys rondeletii., espèce décrite en détail, d’après les matériaux méditerranéens-atlantiques, dans mon travail ci-dessus mentionné. Exocoetus gibbifrons. — Type : Mer atlantique (Dussumier). Description : D. 12 ; A. 9 ; P. 2 + 14, 2 -f 15 ; branchiospines 6 -[- 19 = 25 ; écailles prédorsales env. 25 ; écailles transversales 7 1/3; longueur (ex. G.) 183 mm. ; A 1 sous D 6 ; longueur pré- ventrale 56,7 % ; pas de dents aux palatins . Notes : Évidemment identifîque à Exocoetus chloropterus, décrit précédemment et sur lequel j’attire l’attention. Exocoetus spilopus. — Type : La Rochelle (d’Orbigny, 1822). Description : D. 15 ; A. 9 ; P. 1 + 13, 1 + 14 ; branchiospines — 185 — 7 + 17 = 24 ; écailles prédorsales env. 24 ; écailles transversales 7 1/3 ; longueur (ex. C.) 135 mm. ; A 1 sous D 8 ; longueur préven- trale 58,7 % ; longueur de nageoire ventrale 36,2 % ; hauteur de nageoire dorsale 19,5 % ; dents aux palatins présentes. Notes : Jeune individu de Cypsüurus exsiliens, décrit en détail dans ma monographie ; c’est donc une apparition très septentrio- nale de cette espèce qui est normalement équatoriale-océanique. L’individu de Sainte-Hélène mentionné par Cuvier et Valen- ciennes, longueur (ex. G.) de 232 mm. appartient aussi à cette espèce et se distingue par des rayons pectoraux 1 + 14, 2 + 12 ; par ce fait, il présente un intérêt particulier pour l’étude de la parenté des genres : Cypsüurus et Prognichthys. Exocoetus breoipinnis. — Type ; Le Havre, Carteret, Nouvelle- Irlande (Quoy et Gaimard, n® 602). Description : D. 11 ; A. 10 ; P. 3 -f 15, 3 -f 15 ; branchiospines 7 + 19 = 26 ; écailles prédorsales 29 ; écailles transversales 7 1 /4 ; longueur (ex. G.) 151 mm. ; A 1 sous D 5 ; longueur pré- ventrale 60,7 % ; longueur de la nageoire pectorale 58,6 % ; longueur de nageoire ventrale 25,5 % ; hauteur de nageoire dor- sale env. 7,9 % ; pas de dents aux palatins. Notes : Conformément aux caractères donnés pour V Exocoetus chloropterus , cette espèce doit être déterminée comme Prognich- thys breoipinnis. Le seul Exocet possédant trois rayons simples à la pectorale connu jusqu’ici est le Cypselurus zaca Seale, 1935, qui, à mon avis, doit être, d’après sa description, identique à l’es- pèce décrite par Cuvier et Valenciennes. Exocoetus mento. — Type : Pondichéry (Leschenault, 3.410). Description : D. 11 ; A. 11 ; P. 1 + 12, 1 + 13 ; branchiospines 7 V 19 = 26 ; écailles transversales 4 1/2; longueur (ex. C.) 89 mm. ; A 1 sous D 2 ; longueur préventrale 52,6 % ; longueur de la nageoire pectorale 55,0 % ; longueur de la nageoire ventrale 20,4 % ; hauteur du corps 20,6 % ; largeur du corps 12,0 % ; la nageoire dorsale est abîmée, mais elle ne s’étend probablement pas au delà du commencement de la queue. Les nageoires pec- torales sont grisâtres excepté les parties inférieures proximales qui sont claires. Notes : Cette espèce appartient au genre Parexocoetus et cor- respond à la description que j’ai donnée dans mon travail atlan- tique. Exocoetus acutus. — Type : Surinam (n^ 3.202). Description ; D. 10 ; A. 10 ; P. 1 -f 14, 1 -f- 13 ; branchiospines 8 + 22 = 30 ; écailles prédorsales env. 21 ; écailles transver- Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937. 13 — 186 — sales 5 1 /2 ; longueur (ex. G.) 104 mm, ; A 1 sous D 3 ; longueur préventrale 60,0 %, longueur de la tête 27,2 % ; longueur du museau 9,0 % ; longueur de l’œil 8, 2 % ; longueur de la nageoire pectorale 52,5 % ; longueur de la nageoire ventrale 16,4 % ; la hauteur de la nageoire dorsale 21,2 % ; hauteur du corps 22,3 % ; largeur du corps 12,1 ; saillie du menton 1,5 %. Notes : Appartient au genre Fodiator et correspond complète- ment à la description détaillée donnée dans ma monographie atlantique. Ecocoetus micropterus. — Type : Le port du roi George, Nou- velle-Hollande (Quoy et Gaimard, n^ 9.925 A). Description : D. 14 ; A. 16 ; P. 1 + 11, 1 -j- 11 ; branchiospines 8 + 22 = 30 ; écailles prédorsales env. 32 (?) ; écailles transver- sales 5 1/2; longueur (ex. G.) 123 mm. ; A 1 sous D 3 ; longueur préventrale 61,4 % ; longueur de la nageoire pectorale plus .que 31 % ; longueur de la nageoire ventrale plus que 10 %. Notes : Get individu est assez mal conservé. 11 est cependant facile de le rapporter au genre Oxyporhamphus ainsi qu’il a été admis par la plupart des auteurs précédents. Exocoetus Solandri. — Type : Seychelles (Dussumier), n^ 2.715. Description : D. 11 ; A. 10 ; P. 1 + 14=, 1 + 14 ; branchiospines 5 -j- 16 = 21 ; écailles prédorsales env. 38 ; écailles transversales 7 i 12] longueur (ex. G.) 180 mm. ; A 1 sous D 4 ; longueur pré- ventrale 58,0 % ; longueur de la nageoire dorsale 24,5 % ; pas de dents aux palatins. Le barbillon du menton est divisé en env. 16 franges, qui mesurent env. 5,0 %. Notes : Gette espèce, qui appartient sans nul doute au genre Cypsilurus est basée sur un individu certainement juvénile. Elle est probablement très apparentée ou même identique à Exocoetus cirriger Peters, 1878, lequel est également établi sur un individu juvénile. Exocoetus Dussumieri. — Type : « de l’autre côté du Gap, près du tropique » (Delalande, Dussumier, n® 1930) ; c’est-à-dire au sud-ouest de l’Océan Indien. Description : D, 13 ; A. 9 ; P. 1 + 12, 1 + 12 ; branchiospines 7 -f- 18 = 25 ; écailles prédorsales env. 34 ; écailles transver- sales 7 1/2; longueur (ex. G.) 129 mm. ; A 1 sous D 5 ; longueur préventrale 60,4 % ; longueur de la nageoire ventrale 37,6 % ; hauteur de la nageoire dorsale 20,1 % ; deux fils de barbillon 36,2 % ; dents aux palatins présentes. Notes : Gette espèce a été établie sur un individu jeune du genre Cypsilurus et elle appartient soit au C. cyanopterus, soit à une espèce étroitement apparentée. — 187 Exocoetus Georgianus. — Type : Océan Indien (Dussumier, 1830, no 601) ; trois individus desquels le plus grand a été décrit ci-dessous. Description : D. 13 ; A. 13 ; P. 1 + 15, 1 -f 15 ; branchiospines 5 + 20 = 25 ; écailles prédorsales env. 19 ; longueur (ex. C.) 89 mm. ; A 1 sous D 2 ; longueur préventrale 42,0 % ; longueur de la nageoire pectorale 80,3 % ; longueur de la nageoire ven- trale 13,6 % ; hauteur de la nageoire dorsale 9,9 % ; un fil de barbillon 26,2 %. Notes : Un jeune individu du genre Exocoetus. Hemiramphus cuspidatus. — Type : Mer des Indes (Dussumier, 1830, n® 4.593) ; l’individu le plus grand et le mieux conservé de deux, pris dans la même localité, est décrit ci-dessous. Description : D. 14 ; A. 14 ; P. 1 + 10, 1 -f 10 ; branchiospines 8 -f 24 — 32 ; longueur (ex. G.) 88 mm. ; A 1 sous D 5. Longueur prédorsale 73,0 % ; longueur préventrale 63,2 % ; longueur préanale 76,4 % ; longueur de la tête 5,1 % ; longueur de l’œil 5,9 % ; largeur interorbitale 5,9 % ; longueur de la na- geoire pectorale plus de 29 % ; longueur de la nageoire ventrale plus de 9 % ; hauteur du corps 15,1 % ; largeur de corps 9,6 % ; allongement de la mandibule plus de 5,0 %; pas de dents aux palatins. Notes ; Comme il a été indiqué ailleurs (Bruun, 1935), Hubbs considère cette espèce comme un jeune Exocoetidé apparenté à l’espèce de C. et V. : E. micropterus. Malheureusement les deux individus qui représentent cette espèce sont dans un très mauvais état de conservation ayant été pris dans l’estomac d’une Bonite. La coloration, les écailles et les nageoires ont été très endomma- gées. A mon avis, VE. micropterus et H. cuspidatus appartiennent au même genre, Oxyporhamphus, VH. cuspidatus étant un stade jeune d’une espèce très apparentée ou identique à E. micropterus . On ne pourra décider définitivement qu’après l’examen d’un plus grand nombre d’individus de cette espèce de l’Océan Indien. Si les H. cuspidatus et E. micropterus sont identiques, le dernier nom devra passer en synonymie. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Bruun (A. -F.). 1935. — Dana-Report, n° 6, 1935. Copenhague. Cuvier (G.) et Valenciennes (A.), 1846. — Hist. Nat. Poiss., t. XIX, Paris, 1846. Peters (W.), 1878. — Monatsher. Konigl. Preuss. Akad. Wissensch, Berlin, 1877. Berlin, 1878. Seale (A.), 1935. — Proc. California Acad. Sci., 4 Ser., vol. 21. — 188 Propriétés be uIchtyocolle PROVENANT DE DIVERSES SORTES DE VESSIES NATATOIRES PAR E. Fauré-Fremiet et A. Gougny. (Collège de France^ laboratoire d'‘ Embryogénie comparée.) I. — Généralités. L’ichtyocolle est une substance collagène particulière, dont la texture caractéristique et les propriétés de solubilité trouvent leur utilisation dans diverses industries. On sait que cette subs- tance est, chez certains Poissons, le constituant principal de l’une des tuniques de la vessie natatoire. Reprenant d’anciennes observations de F. Leydig, Fauré- Fremiet et H. Garrault ^ décrivent sous le nom de tissu con- jonctif aciculaire, le tissu riche en ichtyocolle qui forme la « tunique nacrée » de la vessie natatoire chez quelques espèces de la famille des Gyprinidés. Il était intéressant de savoir si l’ichtyocolle se présente toujours sous le même aspect, très caractéristique, d’élé- ments aciculaires, qui le distinguerait morphologiquement du colla- gène proprement dit, dont les structures typiquement fibreuses sont l’aspect le plus fréquent. Grâce à l’obligeance du Prof. Gruvel, de M. J. Petit et de M. Duchateau, dont la compétence a grandement facilité cette étude, nous avons pu examiner un certain nombre de vessies natatoires telles qu’elles sont préparées pour l’usage industriel. Get état particulier des tissus desséchés ne permettant guère l’emploi des méthodes histologiques courantes, nous avons uti- lisé un procédé de séparation de l’ichtyocolle dont l’application au cas des vessies de Gyprinidés, étudiées plus complètement, avait montré l’efficacité. Nous avons examiné les vessies des espèces suivantes : Acepinseridés : Acipenser Sp ? (vessies Saliansky). Siluridés : Arius luniscutis (cœurs de Gayenne). Ameiurus catus (vessies fraîches). 1. Fauké-Fremiet et H. Garrault. 1937. Le tissu conjonctif aciculaire de la vessie natatoire. Arch. d' Anat. Microsc.. t. 33, p. 81. — Le lecteur trouvera dans ce travail quelques éléments bibliographiques sur les propriétés de l’ichtyocolle. Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937. — 189 — Cyprinidés : Cyprinus carpio (vessies fraîches). Vessies en feuillets, dites Carpes de Russie. Gadidés : Gadus callarias (vessies sèches d’Irlande). Polynémidés : Polynemus quadrifilis (Capitaine du Sénégal). Sciénidés : Otolithes dux (Bowdich) (petites vessies du Sénégal). Sciaena aquila Stas. {Johnius hololepidotus Lac.) (Courbine du Sénégal, de Mauritanie). et quelques autres, de nature insuffisamment déterminée : lanières de Chine, oreillons du Tonkin. On sait (Fauré-Fremiet et H. Garrault, 1937) que les aiguilles d’ichtyocolle, telles qu’elles ont été étudiées dans la vessie natatoire des Cyprinidés, sont disposées parallèlement les unes aux autres, dans un treillis de fibres élastiques, suivant deux plans superposés et orientés approximativement à angle droit ; on sait encore que ces aiguilles se gélatinisent à 57°, sitôt après la rétraction thermique ; qu’elles ne sont pas digérées par la pancréatine ; qu’elles se dissolvent en milieu faiblement acide (acide formique N /2500, soit p H 3,6 environ, par exemple). II. — Séparation de l’ichtyocolle. Les diverses sortes de vessies utilisées sont, d’abord, abondam- ment lavées à l’eau courante ; lorsque leurs tissus ont atteint un ramollissement notable après une imbibition suffisante, ces ves- sies sont découpées en morceaux que l’on soumet à la digestion tryptique. Nous utilisons une solution à 0,25 % de pancréatine ajustée au pH 7,8 environ par addition de bicarbonate de soude. Le mélange est agité avec un peu de toluène et porté à l’étuve à 36°. L’attaque des tissus commence après quelques heures ; elle est favorisée par des agitations fréquentes. La destruction pro- gressive de la trame élastique, et de ce qui persiste des élémients cellulaires, libère peu à peu les aiguilles d’ichtyocolle ; celles-ci se dispersent dans le liquide en formant une suspension aux reflets soyeux et moirés très caractéristique. Le liquide de digestion est renouvelé matin et soir pendant quelques jours et les diverses fractions sont successivement réunies dans de grands vases où elles sont diluées avec de l’eau. La sédi- mentation des aiguilles d’ichtyocolle permet d’éliminer par décan- tation une partie du liquide. Si le volume liquide est faible, on sépare les aiguilles soit par filtration au vide sur entonnoir de Buchner, soit par centrifu- gation ; si les quantités de liquide atteignent plusieurs litres, il 190 — est commode d’utiliser un appareil à centrifugation continue, tel qu’une bonne écrémeuse munie d’un bol séparateur. La sédi- mentation peut être ralentie ou empêchée par les bulles d’air emprisonnées dans la masse aciculaire ; on se débarrasse de ces bulles en soumettant la suspension plusieurs fois de suite, à une dépression assez accentuée. Le magma recueilli est assez consistant et de couleur grisâtre ; on le remet facilement en suspension dans l’eau pure ou additionnée d’un peu d’alcool méthylique, et l’on sépare à nouveau. Après plusieurs lavages effectués de la sorte, la masse des aiguilles d’ich- tyocolle est déshydratée par l’alcool à 95°, lavée à l’éther, puis desséchée à la température du laboratoire. Le produit obtenu est de l’ichtyocolle sensiblement pur sous forme d’une substance fibreuse blanche, parfois lustrée, donnant un feutrage extrême- ment léger. Cette méthode de séparation a donné les meilleurs résultats, et le plus fort rendement, avec des vessies de Siluridés : cœur de Cayenne ; de Sciaenidés : Capitaine, vessies séchées provenant du Sénégal. D’autres échantillons cependant sont très difficilement atta- qués ; tel est le cas des vessies de Courbine (Sénégal) ; d’autres encore semblent particulièrement délicats et peuvent être rapi- dement détruits : vessies d’Islande, vessies Saliansky (Estur- geon). Ces difficultés ou ces insuccès ne contredisent pas les pos- sibilités générales d’application à la séparation de l’ichtyocolle de la digestion pancréatique. Elles semblent plutôt indiquer que le traitement préalablement subi par les vessies, au cours du nettoyage et du séchage, traitement dont le détail est insuffisam- ment connu, peut altérer ou tout au moins modifier les propriétés de cette substance collagène. La pancréatine peut être remplacée par la papaïne ; ce fer- ment protéolytique n’attaque pas l’ichtyocolle, dans les conditions normales, tout au moins ; mais, au cours de nos essais, la digestion des tissus a été moins rapide qu’avec la pancréatine. III. — Les aiguilles d’ichtyocolle. Toutes les vessies examinées (celles du Gadus islandais excepté) ont donné par simple dilacération, et, beaucoup mieux, après digestion, les éléments aciculaires signalés par Leydig dans la tunique nacrée de la vessie chez Cobitis, chez Barbus et chez Aci- penser et étudiés par Fauré-Fremiet et H. Garrault chez quelques Gyprinides. Quelle que soit l’espèce examinée, les caractères de ces aiguilles sont d’une grande constance. Leurs dimensions sont générale- 191 — ment comprises entre 0,25 et 0,55 mm. en longueur, et 1 à 3 [jl en épaisseur ; les mesures effectuées sur différents échantillons ont donné les chiffres suivants pour la longueur : Cœur de Cayenne 0,25 à 0,30 millimètres Courhine du Sénégal 0,40 à 0,45 — Courbine du Sénégal 0,25 à 0,35 — Courhine de Mauritanie ...... 0,35 à 0,50 — Capitaine 0,26 à 0,70 — Sciaenidae de Port Gentil 0,25 à 0,32 — Oreillons du Tonkin 0,35 à 0,50 — Dans tous les cas, les aiguilles d’ichtyocolle manifestent une biréfringence de signe positif, et se teignent fortement par tous les colorants histologiques des substances collagènes. Il est donc permis de conclure que l’ichtyocolle se présente chez toutes les espèces où l’on trouve cette substance, sous un aspect et avec des propriétés remarquablement comparables. IV. — Solubilité des aiguilles d’ichtyocolle. On sait que l’ichtyocolle est soluble en milieu légèrement acide. Pour faciliter la comparaison des résultats nous avons effectué systématiquement tous les essais avec une solution d’acide for- mique à la concentration N /2500, donnant un pH voisin de 3;6. Une petite quantité de feutrage d’ichtyocolle sec est agité avec un excès de solution acide et le tout est placé à la glacière. L’ich- tyocolle se gonfle et donne un liquide rigide, très nettement thixo- trope, transparent, mais conservant une certaine opalescence, même après filtration sur verre poreux. L’examen à l’éclairage ultra-microscopique montre en effet la persistance de très petits éléments fibrillaires, provenant peut-être, d’une digestion incom- plète des fibres élastiques, ainsi que quelques fines granulations résiduelles. Lorsque l’on veut dissoudre de plus grandes quantités d’ich- tyocolle sec, il est bon de délayer la substance, dans un mortier, avec la plus petite quantité d’alcool méthylique nécessaire pour obtenir une pâte homogène, ce qui évite la formation de grumeaux gélatineux difficilement solubles. Les solutions d’ichtyocolle peuvent être additionnées de un quart à un tiers de leur volume d’alcool méthylique, sans pro- voquer leur floculation. Leur conservation est dans ce cas plus facile et les solutions restant fortement thixotropes, donnant au repos une gelée rigide qui se liquéfie facilement par agitation ou filtration. Malgré cette propriété, il reste extrêmement diffi- cile d’éliminer, soit par filtration, soit par centrifugation, les par- — 192 — ticules étrangères demeurées en solution, et le plus grand soin doit être apporté, de ce fait, aux premiers stades de la prépara- tion de richtyocolle, et particulièrement au lavage des éléments aciculaires. Nous avons observé de grandes différences de solubilité entre les échantillons d’ichtyocolle préparés à partir de diverses sortes de vessies. L’ichtyocolle provenant des cœurs de Cayenne, et de diverses Sciaenidés (Capitaine, etc.) se dissout aisément et complètement. Par contre les échantillons préparés à partir de quelques autres vessies se dissolvent peu ou faiblement dans des conditions appa- remment identiques. L’incertitude relative au traitement initial subi par les vessies préparées pour le commerce ne permet aucune conclusion à l’égard de ces différences et de leur signification. V. — Gélatinisation de l’ichtyocolle. On sait que l’ichtyocolle donne facilement une gélatine très pure ; nous avons utilisé l’ichtyocolle séparé par digestion et séché sous forme d’un feutrage aciculaire ; après hydratation et agitation, dans une quantité convenable d’eau distillée, les suspensions grossières ainsi obtenues ont été chauffées progres- sivement au bain-marie ; la dissolution s’effectue dans tous les cas étudiés à 54» C. Les solutions ainsi obtenues paraissent légèrement visqueuses mais non rigides, se distinguant très nettement à ce point de vue des solutions obtenues en milieu acide. Elles se prennent à froid en gelée solide si la concentration est suffisante. La gélatinisation s’effectue totalement à 54° C avec l’ichtyo- colle extrait de diverses vessies, celle du Capitaine par exemple ; richtyocolle séparé à partir d’autres vessies : carpes de Russie, Sciaenidae de Dakar, etc., laisse au contraire des résidus inso- lubles. Conclusions. Les propriétés bien connues des vessies préparées du commerce (Isinglass) sont exactement, comme le pensait Leydig, celles des aiguilles d’ichtyocolle formant le tissu conjonctif aciculaire de la tunique externe de l’organe. Les recherches faites sur les vessies fraîches de quelques Cypri- nides, et celles effectuées sur un certain nombre de vessies pré- parées et séchées provenant de différentes espèces, permettent d’affirmer que richtyocolle, séparé sous sa forme aciculaire natu- relle, présente, dans tous les cas, une remarquable unité dans ses propriétés. 193 — QU’EST-CE que le « Pleuronecte commersonien » DE LaCÉPÈDE ? PAR Paul Chabanaud. Parce qu’ils ajoutent encore à la complexité de la morphologie ■des Vertébrés en général, des phénomènes qui sont le propre des Téléostéens dyssymétriques communément appelés Poissons pleuronectes, sont la source de tout un cortège de confusions nt d’inexactitudes dont peu de groupes zoologiques offrent l’équi- valent. L’erreur qui fut jadis la plus fréquente et que, tout le premier, Linné ne sut pas toujours éviter, concerne la détermi- nation du sens dans lequel s’est effectuée la migration oculaire ; l’on voit, en effet, à maintes reprises, la dextralité attribuée à une espèce sénestre, ou la sinistralité, à une espèce dextre. Rares sont toutefois les descriptions qui, autant que celle du « Pleuronecte commersonien » de Lacépède, ont fourni matière à aussi copieuse accumulation d’affirmations contradictoires. Ces contradictions ne résultent certainement pas toutes de bévues ou de lapsus calami ; aussi le problème qu’elles soulèvent, encore qu’insoluble à l’heure actuelle, mérite-t-il quelque attention. L’illustration des cinq volumes de l’Histoire naturelle des Poissons de Lacépède consiste en des planches gravées (sur acier ?), qui toutes reproduisent à l’envers, c’est-à-dire retournés de droite à gauche, des dessins d’une exécution passablement grossière. La preuve de ce retournement se tire de la figure 3 de la planche 12 du tome 111, ainsi que de la figure 1 de la planche 14 du tome IV. Ces deux figures représentent des Téléostéens dyssymétriques, orientés de telle sorte que l’avant de l’animal braque vers la gauche, les deux yeux étant par conséquent placés sur le côté gauche de la tête. La première de ces deux figures (t. III, pl. 12, fig. 3) est celle de 1 ’« Achire marbré » ; la seconde (t. IV, pl. 14, fig. 1) est celle du « Pleuronecte chinois ». Le texte qui se rapporte à ces deux animaux (t. IV, pp. 596 et 658) range ceux-ci dans des groupes différents, mais pour lesquels Lacépède précise que « les yeux sont à droite ». En fait, ces deux organismes ont été 1. Voir à ce sujet ; Chabanaud (P.), A propos de l’interprétation lamarc- kienne de la dyssymétrie des Poissons dits Pleuronectes. Rulletin du Muséum, (2), 8, 1936, pp. 498-503. Bulletin du Muséum, 2® s. : t. IX, 1937. 194 — identifiés par la suite. Devenus des génotypes systématiques, ils ont conservés, dans la nomenclature, les noms spécifiques que leur avait donnés Lacépède ; c’est, le Pardachirus mar- moratus et, le second, Tephrinectes sinensis. Cette condition particulière de l’illustration de l’œuvre de Lacé- pède n’avait donc pas échappé à l’attention des auteurs subsé- quents, Cuvier en tête ; aussi l’accord s’est-il fait unanime, de longue date, non seulement sur l’identité de 1’ « Achire marbré » et du « Pleuronecte chinois », mais encore sur celle de l’espèce qui fait l’objet de la figure 2 de la planche 12 du tome III, figure intitulée « Pleuronecte commersonien ». Le cas ne laissait pas cependant que de se montrer plus difficile, car, ainsi que nous le verrons plus loin, le texte de Lacépède ne pouvait apporter aucun secours à son élucidation. Correction faite de son orientation sénestre, ainsi que de ses multiples défectuosités, la figure du « Pleuronecte commerso- nien » représente un Soléidé largement répandu au sein des mers qui baignent l’archipel Indo-Malais et l’Inde péninsulaire, Soléidé qui fut redécrit et figuré à maintes reprises et auquel Swainson donna, pour la première fois dans le système linnéen, le nom de Brachirus Commersoni L’espèce est devenue, par la suite, le type du genre Synaptura Cantor 1850 (meo sensu, 1930) Le pourtour des yeux est circulaire ; l’œil migrateur (dorsal) est antérieur à l’aplomb de l’œil fixe ; la fente buccale est longue et subrectiligne ; la commissure des mâchoires se trouve au-des- sous de l’œil fixe ; le rayon initial de la nageoire dorsale est inséré sur le canthus rostral, au niveau des yeux ; la nageoire dorsale et la nageoire anale sont réunies à la nageoire caudale, mais celle-ci dépasse notablement le dernier rayon des deux autres nageoires impaires et son extrémité est subtronquée ; on compte 74 rayons à la nageoire dorsale et 66 à l’anale. Il ne semble pas absurde de considérer les dents aciculaires, dont l’artiste a cru bon de munir la mâchoire supérieure et aussi l’inférieure, comme une interpré- tation fantaisiste de la ciliation de la lèvre mandibulaire. Le tome IV contient la description et la classification de tous les Pleuronectes qui étaient connus de Lacépède. A la page 599, nous retrouvons, sous le n^ 29, le « Pleuronecte commersonien », pourvu, cette fois, d’une dénomination latine, binominale, Pleu- ronectes Commersonii, et décrit en ces termes : « Quatre-vingt-dix rayons à la nageoire du dos ; soixante-dix à celle de l’anus ; la 1. Swainson (W.). The Natural History of Fishes, Amphibians and Rep- tiles, 2, 1839, p. 303. Pour la bibliographie, voir Norman (J. R.), Rec. Ind. Mus., 30, 1928, p. 178. 2. Chabanaod (P.). Les genres de Poissons hétérosomates appartenant à la sous-famille des Soleinae. Bull. Inst. Océan., 555, 1930, pp. 8 et 14. — 195 — caudale arrondie ; la pectorale droite plus petite que la gauche ; la mâchoire supérieure plus avancée que l’inférieure ; la dorsale étendue depuis le bout du museau jusqu’à la queue ; l’oeil supé- rieur plus avancé que l’autre ; la ligne latérale un peu courbée vers le haut et ensuite vers le bas ; le corps et la queue alongés (sic) ; les écailles très petites ; le côté gauche blanchâtre avec des taches d’une couleur pâle, ou rougeâtre et d’une nuance foihle ». Cette espèce est classée dans le « Quatrième sous-genre » que l’auteur définit ainsi (p. 597) : « Les deux yeux à gauche ; la caudale rectiligne ou arrondie, et sans échancrure ». Entre le texte et l’illustration, le désaccord est flagrant. Un nouveau renseignement nous est donné, en note, à la page 654 du même tome IV : « Pleuronectes Commersonii. Sole de l’Isle de France. Pleuronectes oculis a sinistra, corpore pellucido, sor- dide exalbido, guttis pallioribus subtestaceisque maculosus. Commerson, manuscrits déjà cités ». Ce texte ne serait-il pas, en partie, de Commerson ? Page 656, Lacépède écrit encore ceci : « Le commersonien est est à peine de la longueur de la main. Ses thoracines sont placées l’une devant l’autre ; c’est la gauche qui est la plus avancée. Il vit dans les eaux salées qui baignent l’Isle de France ; il est encore plus délicat que la sole. Nous en donnons la description d’après le manuscrit de Commerson, qui l’a fait dessiner ». On trouve finalement, à la page suivante (p. 657), cette docu- mentation complémentaire : « 9 rayons à chaque pectorale du pleuronecte commersonien, 6 à chaque thoracine, 15 à la caudale ». Dans deux notes infrapaginales du tome II de la première édition du Règne Animal (1817), Cuvier exprime une opinion sur ce que pourrait être l’animal décrit par Lacépède. L’une de ces deux notes infrapaginales (p. 222, n^ 1) contient ceci : « ... pl. cristatus, Schn. 153, voisin de la barbue, vulgairement sole de l’Isle-de-France ; le pl, commersonien,, Lac. IV, 656 ; mais la figure III, XII, 2, est d’une autre espèce et vraiment du sous-genre sole ». Dans l’autre note (p. 223, n^ 2), nous lisons : « ... pl, com- mersonien,, Lac. III, XII, 2 : mais la descript. IV, 656, est d’une autre espèce du sous-genre turbot » h Donc, pour Cuvier, le Pleuronectes Commersonii de Lagé- PÈDE, « sole de l’Isle-de-France » de Commerson, appartenait à une espèce voisine de la barbue {Scophthalmus rhombus Linné 1. Cette seconde note est reproduite par Valenciennes (Les poissons, pp. 305 et 306, en note; in Le Règne Ànimal, ed. discip., 4, 1836), mais légère- ment modifiée par l’adjonction des mots « ou J erré potoo. A., Russell, 70 », qui sont peut-être de la main de Govier. 196 — = Pleuronectes cristatus Schneider [Lichtenstein MS]) ^ ; ce serait, en d’autres termes, un Scophthalmidé ^ Cette opinion est-elle solidement fondée ? Telle que l’établit Lacépède, la formule des nageoires de ce supposé Scophthalmidé serait la suivante : dorsale 90 ; anale 70 ; caudale 15 ; pectorale (chacune) 9 ; pelviennes (chacune) 6. Pour ce qui est de la dorsale, de l’anale et des pelviennes, cette formule, combinée à la sinistralité, convient certes à un Scoph- thalmidé ; cependant le nombre des rayons de la caudale et celui des rayons des pectorales accusent une faiblesse étrange, qui peut d’ailleurs être mise au compte d’erreurs d’observation. D’autre part, le texte de la page 656 précise la disposition dyssymétrique des nageoires pelviennes (« thoracines »), la gauche (la zénithale) étant « plus avancée » que la droite (la nadirale) ; une telle dispo- sition situe l’espèce dans la sous-famille des Bothinae ^ Or, si nous connsaissons, vivant dans les eaux de l’Afrique australe, dans celles de l’archipel Indo-Australien ou encore dans celles de la région Australienne, divers Bothinae {Arnoglossus-, Psettina, Engyprosopon, Parabothus, Laeops) dont la formule ptérygoméristique s’accorde tant bien que mal avec celle du Pleuronecte commersonien, on se demande comment Lacépède aurait pu trouver à un Bothiné quelconque « la mâchoire supé- rieure plus avancée que l’inférieure » et « l’œil supérieur plus avancé que l’autre », alors que la proéminence mandibulaire et que le refoulement rétrorse de l’œil migrateur (dorsal) comptent aux nombres de caractères de la famille entière des Scophthalmidae et que c’est précisément dans la sous-famille des Bothinae que le refoulement rétrorse de l’œil migrateur se fait le plus intense. A part les rarissimes Mancopsetta maculata Günther et Achi- ropsetta tricholepis Norman, d’ailleurs totalement privés de na- geoires pectorales, il n’est pas un Scophthalmidé chez lequel la ligne latérale ne subisse, tout près de l’opercule, une brusque et brève déviation, en forme de trapèze ou de demi-cercle à con- vexité dorsale. Est-ce un dessin de ce genre que prétendrait décrire cette phrase : « la ligne latérale est un peu courbée vers le haut et ensuite vers le bas » ? La sinistralité, la proéminence rostrale et la précession de l’œil migrateur (p. 599) composent un tableau qui ferait songer 1. Schneider (J. G.). M. E. Blochii Systems, p. 153. 1801. 2. Scophthalmidae Ghabanaud, 1937 = Bothidae Norman, 1934. Chabanaud (P.). Les Téléostéens dyssymétriques du Mokattam inférieur de ïourah. Première Partie. Mémoires de l’Institut d’Egypte, t. 32 (sous presse). Norman (J. R.). A svstematic monograph of the Flatfishes, vol. 1, 1934, p. 60. 3. Norman, loc. cit. — 197 — à quelque Cynoglossidé, si la présence de pectorales et de pel- viennes bien développées n’étaient incompatibles, au premier chef, avec la morphologie de tous les représentants connus de cette famille. Une autre hypothèse surgit à l’esprit : celle d’un Soléidé inversé. Ce serait même la plus défendable, si la présence de 6 rayons « à chaque thoracine » (p. 657) ne pouvait être acceptée qu’en qualité d’anomalie individuelle, d’ailleurs non sans exemple dans cette famille, où chaque ischioptérygie ne compte normalement que 5 rayons, au maximum. Moins scientifique peut-être, mais non sans importance se révèle l’appréciation élogieuse dont bénéficie, de la part de Gom- MERSON, « la sole de l’Isle-de-France », à propos de la grande délicatesse de sa chair, parce que cette remarque s’accorde aussi mal que possible, tant avec l’opinion de Bleeker ^ qu’avec celle de Day -, sur les qualités gastronomiques de Synaptura commersoni SwAiNSON. Aux dires de ces deux auteurs, en effet, Synaptura commersoni n’est jamais consommé, ni à Batavia, ni à Madras, non plus que sur la côte de Ganjam, à cause de son goût amer. D’autre part, la réputation de mets de choix ne convient guère à un Bothus, car le développement considérable du squelette intermusculaire, joint à l’aplatissement du corps des espèces qui appartiennent à ce genre les font rejeter, partout où il en existe et notamment aux Antilles, comme passant, à juste titre, pour des poissons « remplis d’arêtes ». Ne se peut-il enfin que nous nous trouvions en présence d’une description composite, dont les paragraphes successifs auraient été rédigés d’après l’examen de deux ou plusieurs spécimens, de famille différente, description qui pourrait encore être un mélange d’observations directes et de données fournies par les notes de Commerson ? La phrase suivante (p. 656) fortifie singu- lièrement cette hypothèse : « Nous en donnons la description d’après le manuscrit de Commerson, qui l’a fait dessiner ». En l’absence d’un type en collection, le dessin de Commerson aiderait évidemment à la solution du problème. Tout ce qui a été conservé des dessins et des manuscrits de l’illustre voyageur naturaliste se trouve en la possession de la Bibliothèque du Mu- séum ; malheureusement, aucun dessin de Poisson ne figure dans ce dossier, ni quoi que ce soit qui se rapporte à 1’ « Isle-de-France ». Si j’en juge d’après les précisions que contient la belle mono- 1. Atlas Ichthyologiqne, VI, 1872, p, 19. 2. The Fishes of India, 1888, p. 428. 3. Ghabanaud (P.) Sur la ceinture et quelques autres éléments morpho- logiques des Poissons hétérosomates, p. 390, fig. 3 (Bull. Soc. Zool. France, LVI, 1932, pp. 386-398). — 198 — graphie systématique de Norman le British Muséum ne semble guère plus riche que notre Muséum National en Téléostéens dys- symétriques de l’île Maurice, autrefois l’île de France, non plus que des Seychelles ou de Madagascar. Rien d’impossible, en pareille occurence, que, composite ou non, la diagnose de Lacé- PÈDE se rapporte à quelque espèce dont aucune collection ne possède de spécimen et qui serait vraisemblablement le type d’un genre inédit. Jusqu’à plus ample informé, le Pleuronectes Commersonii de Lacépède demeure inquirenda species. Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d’origine animale. 1. Norman, op. cit. — 199 — Le genre Paghygnathus Dügès (Alycus Koch) Acariens. {Quatrième partie) PAR F. Grandjean. III. PacHYGNATEDS DÜOESl DENASUTUS R. SUbsp. Mes 5 exemplaires proviennent d’une seule récolte aux environs de Strasbourg, en avril 1934. Longueur 390 à 500 jj.. Les 3 mâles sont plus petits que les 2 femelles et plus allongés. Les femelles n’ont pas d’œufs. La couleur est blanche. Est-ce par dépigmen- tation dans l’alcool à 75° où les 5 exemplaires sont conservés depuis Fig. 6. — Pachygnathus dugesi denasuius. A (X 1880), griffe de la patte III. B (x455), région antérieure du protero- soma, vue de dessus. G (X 950), maxille droite. 1934 ? Je ne le crois pas, car avec eux se trouve un exemplaire de P. dugesi qui a été récolté aux environs de Strasbourg à la même époque et qui a subi le même traitement. Or cet exemplaire a très bien gardé sa couleur. La couleur blanche pourrait être un caractère de jeunesse mais cela me semble assez peu probable car chez P. dugesi les exemplaires récemment éclos sont plus clairs que les autres mais nettement colorés. Je n’ai pas vu dans l’espèce un seul exemplaire actif qui soit blanc. 1. Pour les 3 premières parties voir ce Bulletin, série, t, VIII, p. 398, 4936, et t. IX, p._56 et 134, 1937. — 200 — Les autres caractères qui distinguent la sous-espèce sont les suivants : la protubérance frontale est réduite à une faible bosse (fig. 6 B) ; corrélativement l’apodème axial ax est affaibli ; la maxille a une forme un peu différente (fig. 6 C) ; les lobes termi- naux du labre sont plus petits et plus coniques, celui du milieu ne dépassant pas les autres ; il n’y a pas de solénidion au 4® fémur. IV. Pachygnathus TRicaoTus, n. sp. Mes exemplaires (4 femelles et une deutonymphe) ont été récoltés à Hammam Meskoutine (départ, de Gonstantine, Algérie) et aux environs d’Alger, mais l’espèce existe peut-être en Italie car Berlese semble avoir fait d’après elle certaines figures de la planche LVII-10 de AMS, les figures 3 et 4 notamment. P. tri- chotus est intéressant par son hysterosoma qui n’a que 8 anneaux au lieu de 9, par ses poils additionnels très nombreux et par la différenciation plus prononcée des poils terminaux du palpe. Je le décris d’après les exemplaires de Hammam Meskoutine (3 ÇÇ). Leur longueur varie entre 450 et 555 fi. Les différences avec dugesi sont les suivantes : Les bothridies paraissent droites dans l’examen dorsal ou latéral, mais la postérieure, examinée de l’avant ou de l’arrière, est coudée (fig. 7 F). L’ouverture de la bothridie antérieure est particulièrement large. Les sensilli sont bien plus courts. Ils sont grêles et très légèrement en zigzag. La protubérance frontale est plus conique. Sur le proterosoma la région à ornementation sclé- ritique est plus étendue. C’est celle qui n’est pas occupée par les rides parallèles sur la moitié gauche de la figure 7 A sauf, l’œil dont la cornée est lisse, naturellement. Les apodèmes différent par le croisement de l’apodème axial avec le dorsal et la forme plus régulièrement arquée de l’apodème postérodorsal. Sur la moitié droite de la figure 7 A les lignes d, pd et l sont les bords libres internes (ou les contours apparents de ces bords, qui sont épais), pour les apodèmes dorsal, postérodorsal et latéral. Ces lignes, bien que vues par transparence, sont très nettes. Le réseau d’impressions musculaires est marqué surtout près de l’apodème postérodorsal. Le sillon entourant le tubercule arrondi qui porte la bothridie postérieure est très profond en avant et latéralement. La bothridie antérieure et le poil postérieur, de chaque côté, sont aüx som- mets de bosses peu accentuées de la surface. Entre les poils anté- rieurs l’apodème axial correspond à une saillie, mais cette saillie, qui prolonge la protubérance frontale, s’efface en arrière. A l’intersection de cet apodème avec l’apodème dorsal la surface du proterosoma est à peu près plate. 201 — Les figures 7 B et 7 E donnent les principaux caractères du capitulum. Il n’y a que 2 poils adoraux de chaque côté, mais l’un de ces poils (l’antiaxial) est fourchu. Les poils épineux sont au nombre de 7 à 10 de chaque côté. Le labre est trilobé avec le lobe central pointu et beaucoup plus gros que les latéraux. Fig. 7. — Pachygnathus trichotus. A (X 390), dessus du proterosoma ; bpc, bord postérieur de la surface dorsale, ou sous-mandibulaire, du cône buccal; mb, contour de la mandi- .bule. B (X 530), dessous du capitulum ; la maxille n’est pas figurée à droite; à gauche les hachures interrompues couvrent la partie prémaxillaire de la lèvre latérale, celle qui est lisse et porte les poils adoraux ; à droite, les hachures couvrent les poils adoraux. C (x 510), mandibule rétractée, vue latéralement, face antiaxiale. D (x 910), extrémité du palpe, même orien- tation. E (x 655), maxille, même orientation. F (x910), trichobothrie pos- térieure droite, vue de l’arrière. Le palpe est notablement plus petit que chez dugesi. Ses articles ont les mêmes formes mais le fémur est plus court. La formule des poils est (0-2-1-4-15). Le poil du génual est beaucoup plus 14 Bulletin du Muséum, 2“ s,, t. IX, 1937. — 202 — long et dépasse la longueur réunie du génual et du tibia. Ses bar- bules sont plus couchées contre le poil et moins nombreuses. La même différenciation a agi sur le poil paralatérodorsal du tibia, mais elle n’a pas été aussi loin. Au tibia existe un poil antilatéral qui manque à dugesi. Le tarse diffère par les deux pseudacan- thoïdes de la paire médiane. Ici le paraxial de cette paire a un curieux cil très long et coudé. L’antiaxial {ak, fîg. 7 D) est au contraire entièrement lisse. On ne voit aucune raison pour ne pas l’identifier complètement à un acanthoïde d’Oribate. Les anneaux de l’hysterosoma sont moins marqués que chez dugesi et on a la surprise de constater qu’il y en a 8 seulement. Leurs poils sont beaucoup plus nombreux. Aucun anneau n’a conservé sa rangée unique de poils. Le anneau, celui qui a la chaetotaxie la plus simple, a seul 2 rangées à peu près régulières de poils. Le 8® anneau, celui qui borde l’ouverture anale, a de chaque côté 6 à 12 poils implantés sans aucun ordre. Les cupules de l’hysterosoma sont comme chez dugesi. Il est intéressant de remarquer que la deutonymphe a aussi 8 anneaux, mais que son 8® anneau porte seulement 3 ou 4 poils de chaque côté de l’ouverture anale, en file régulière. Les anneaux se développent donc comme chez dugesi., sauf le 9®, celui qui devrait apparaître à la tritonymphe, et qui manque. Il semble que ce 9® anneau ne se sépare pas du 8®, mais que ses poils appa- raissent en plus ou moins grand nombre sur le 8® anneau, à la tritonymphe, et se mélangent irrégulièrement à ceux qui exis- taient déjà sur le 8® anneau de la deutonymphe. J’ai compté 20 à 24 poils génitaux, de chaque côté. Il y a 11 à 13 poils dans la région sternale du propodosoma. Aux coxae I et II les poils sont en nombre très variable, 3 à 5 pour I et 2 à 5 pour II, de chaque côté. Les pattes sont un peu plus épaisses que chez dugesi et les antérieures légèrement plus courtes. Les formules solénidionales sont (3-3-2-2) (0-2-2-1) (0-2-2-0) (1-2-0-0) de I à IV. Le solénidion antérieur des tarses I et II est implanté plus en arrière, vers le milieu de l’article. Le fémur I a un solénidion 63 et le tibia I un solénidion cp2 qui manquent à dugesi. Ce sont les solénidions les plus postérieurs de ces deux articles. Le génual IV a aussi un solé- nidion de plus. Inversement le solénidion it 4 du génual I de dugesi n’existe pas chez trichotus. V. PaCBYGNATHUS OmiTHORRYNCaüS., n. sp. Cette remarquable espèce est représentée par 4 exemplaires récoltés aux environs de Menton (Alpes-Maritimes), en mai 1933. L’animal a une mandibule très particulière qui fait penser à une — 203 — évolution dans le sens Bimichaelia. En outre, malgré qu’il y ait un doute à cet égard, les caractères spéciaux du trochanter et du coxa IV ne peuvent guère s’interpréter sinon comme révélant la faculté saltatrice, ou du moins une évolution dans le sens du développement de cette faculté. L’espèce a moins de poils addi- tionnels que dugesi. Longueur 390 à 505 [x. Coefficient d’allongement 1,70 à 1,80. Le plus petit et le plus gros exemplaire, contenant respectivement 1 et 2 œufs, sont des femelles, les deux moyens sont des mâles. Les différences avec dugesi sont les suivantes : L’hysterosoma est nettement aminci en arrière, c’est-à-dire moins largement arrondi, aussi bien dans l’examen latéral que dans le dorsal. La couleur est plus pâle et d’intensité très variable, nulle même pour un exemplaire. A la face dorsale du proterosoma le poil latéral postérieur est implanté un peu devant l’œil, ou du moins au niveau du bord antérieur de l’œil, de sorte que les 2 poils latéraux, de chaque côté, sont beaucoup plus voisins. Les poils antérieurs et les posté- rieurs sont plus courts. La protubérance frontale est deux fois plus épaisse et plus large à sa base et elle n’est pas plus longue. La bande à ornementation scléritique qui surmonte l’apodème axial et se prolonge par la protubérance frontale occupe en avant tout l’intervalle entre les poils antérieurs. En arrière elle se rétré- cit un peu mais reste toujours plus large que chez dugesi. La mandibule a de longs mors où l’on ne voit plus que des vestiges de dents distales (fig. 8 D). Cette mandibule est glabre. Son ornementation est du type scléritique général, mais à cos- tales plus fines et plus longues. Au capitulum la maxille est réduite à un stylet que j’ai cou- vert de hachures sur les figures 8 B et 8 C pour qu’on le remarque davantage. Entre la base de la maxille et l’extrémité de la lèvre latérale le côté antiaxial de cette lèvre est fortement creusé. A cet endroit sont implantés les 2 poils adoraux, dont l’un, l’antiaxial, est coudé. Le labre, beaucoup moins épais que chez dugesi, est terminé en avant par deux lobes contigus (fig. 8 B) mais il semble bien qu’il y ait entre eux, en arrière, un 3® lobe plus court. Les deux lobes sont aplatis horizontalement, de sorte que le labre, dans l’orientation latérale, paraît très pointu (fig. 8 C). Le sclérite dorsal du pharynx est plus étroit et beaucoup moins chitinisé. Je l’ai ponctué sur les figures 8 B et 8 C, mais on voit en réalité sur lui des stries longitudinales extrêmement fines et serrées, surtout en arrière. Le palpe est plus petit et ses articles, notamment le tarse, ont une forme plus trapue. Sa formule est (0-2-1-3-12). Les 2 paires de pseudacanthoïdes sont bien différenciées. 204 — Pour le dessus de l’hysterosoma et la région anale la seule différence est que les poils des rangées simples, aux segments postérieurs, sont plus espacés et par conséquent moins nombreux. On en compte 6 paires par exemple au 8® segment au lieu de 8 à 10 pour dugesi. Le 9® segment, c’est-à-dire le segment anal, porte 4 à 6 paires de poils comme chez dugesi. De part et d’autre de Fig. 8. — Pachygnathus ornithorhynchus. A (x 395), métapodosoma, vu de dessous. B (x 635). capitulum, vu de dessous. G (x 670), cône buccal, vu latéralement ; on suppose le palpe coupé vers la base du trochanter. D (x 635), mandibule gauche, face antiaxiale. E (x 660), extrémité du palpe droit, vu latéralement. l’ouverture génitale j’ai compté 14 à 18 poils génitaux de chaque côté. La ligure 8 A montre la région ventrale du métaposoma. Elle diffère fortement de celle de dugesi par le plus grand développe- ment des sclérites coxaux et surtout de l’apodème IV. Les lignes pointillées m et n. de la figure 8 A sont les bords apparents de cet — 205 — apodème, vus par transparence. La ligne en trait plein entre m et n représente le sillon apodémal lequel s’accentue quand on s’approche du trochanter. L’apodème est épais et incolore. Sa section transversale est en forme de poire, le gros bout de la poire étant du côté interne. A l’extrémité postérieure de l’apodème s’articule une forte pièce chitineuse incolore que j’ai bordée de hachures sur la figure 8 A. Cette pièce est un processus interne du 4® trochanter qui représente la dent d’articulation habituelle, mais hypertrophiée. La ligne ccx de la même figure est relative à un autre apodème intéressant, circumcoxal, en bordure incom- plète du sclérite coxal IV. • Toute cette armature chitineuse est accompagnée de gros muscles. A sa place, chez dugesi et les autres Pachygnathus, on ne voit rien de semblable, bien qu’il y ait aussi, naturellement, un 4® apodème ; mais ce dernier est peu développé. On est donc conduit à croire qvCornithorhynchus a quelque chose de plus que ce qui est nécessaire pour la marche et qu’il est capable de sauter. Il faut reconnaître, cependant, que cette conclusion est loin d’être sûre. Elle s’accorde mal avec les caractères de la 4® patte d’orni- thorhynchus. Comparée à celle de dugesi elle est nettement plus débile, étant à la fois plus courte et moins épaisse. Elle n’a rien de la robustesse habituelle des pattes sauteuses. On remarque seulement la plus grande longueur du trochanter. La région ventrale dupropodosoma n’a que 3 à 4 poils entre les sclérites coxaux. Au centre de la région séjugale, ordinairement glabre chez Pachygnathus^ on trouve ici un poil impair. Les coxae I et II portent chacun 2 poils. Toutes les pattes sont un peu plus courtes que celles de dugesi. Leurs solénidions ont les formules (2-3-3-2) (0-2-2-1) (0-2-2-0) (0-1 -0-0) de I à IV. On remarque surtout, par rapport à dugesi., l’absence du solénidion 04 du 1®>^ génual, celle du solénidion 6 du télofémur IV et la présence de 2 autres solénidions au 1®^ tibia. Ces 2 autres solénidions sont placés derrière cpl, près du bord postérieur du tibia. On remarque encore qu’au 1®^’ fémur les 2 solé- nidions sont disposés autrement, à peu près l’un derrière l’autre ; qu’au 3® génual les 2 solénidions sont plus rapprochés, etc. Description de trois Halacariens de Cochinchine PAR Marc André. Des Algues (Gigartines) sèches rapportées de Cochinchine par le Prof. A. Bavay ont fourni au D^' E.-L. Trouessart {Bull. Soc. Zool. France., XXVII, 1902, p. 24) trois espèces nouvelles d’ Acariens appartenant à la famille des Halacaridae et au genre Copidognathus Trt. : C. Bavayi {Bull. Soc. Entom. France, LXV, 1896, p. 251). C. manicatus et C. spinula {Bull. Soc. Etudes scient. Angers, n. s., XXIX, 1899, pp. 216 et 222 ; Bull. Soc. Zool. France, XXV, 1900, pp. 38 et 41), dont il a simplement publié les diagnoses sans aucune figuration. L’existence des types de ces espèces dans les collections du Muséum National de Paris (Laboratoire de Zoologie : Vers et Crustacés) me permet d’en donner une des- cription détaillée, accompagnée de dessins. Les préparations du Trouessart, montées dans la glycé- rine gélatinée, étaient complètement desséchées : pour pouvoir étudier les animaux, j’ai été obligé de procéder à leur réhydrata- tion en les laissant macérer, pendant plusieurs jours, dans l’acide acétique à 60 %. Au cours de ces manipulations, plusieurs poils ont pu parfois se détacher : en outre, ne voulant pas dilacérer les échantillons, j’ai dû, sur plusieurs points, m’en rapporter à la diagnose de l’auteur. Copidognathus, {s. str.) Bavayi Trouessart. Cette espèce, représentée par deux adultes et une nymphe, est voisine des C. tabellio Trt. et lamellosus Lohm., mais plus grande et plus robuste : sa longueur totale atteint 500 [jl. Le corps se divise en deux parties : le rostre, ou capitulum, et le tronc. La portion basale du rostre, sur laquelle s’articulent les ché- licères et les palpes maxillaires, porte des sculptures en rosaces ; elle s’étire dorsalement en une pointe (soi-disant épistomej^ et elle 1. Ce soi-disant épistome, qui est un prolongement de la paroi dorsale de la partie basale du capitulum (gnathosoma), ne doit pas être confondu avec un véritable épistome, qui est un prolongement du bord antérieur dorsal P. amabile a été cité par Desrois {Cyprip., p. 45, 1898), par CoGNiAux, Chron. Orchid., p. 3-4, 1897) et décrite par Pfitzer [Pflanzenreich, IV, 50, p. 80 Orchid Review, p. 80, 1903). 89. Phalaenopsis x Jardin des Plantes, Guillaum. hybr. nov. (Wiganiae x Ariadne) — [{Schilleriana x Stuartiana) X {Aphrodite X Stuartianay\. Feuilles vertes en dessus, rougeâtres en dessous, fleurs à forme générale rappelant celles du P. Sande- riana, bien plates (8 cm. x 6 cm.), sépale supérieur et pétales se recouvrant, blancs, sépales inférieurs abondamment ponctués dans la moitié interne vers la base de rouge mat sur fond légère- ment jaune verdâtre, labelle à lobe médian très largement trian- gulaire (2 cm. X 2,5 cm.), marbré et ponctué de rose violacé, terminé en avant par un petit menton saillant, avec de chaque côté des cirrhes longs de 2 cm., lobes latéraux bien relevés, blancs, Bulletin du Muséum, 2® s., t IX., 1937. 15 — 218 — avec la moitié inférieure rayée de lignes rouges courtes et un peu lavés de rose plus en avant, callus jaune d’or pointillé de rouge avec pointe aiguë en arrière, onglet rayé transversalement de rouge vers la base des lobes latéraux. Fécondation artificielle effectuée en 1933, par M. Lamborot, jardinier au Muséum. 90. Kalanchoe Ena Hort. Arbrisseau atteignant 30 cm., à tige glabre, feuilles glabres, charnues, ± irrégulièrement ovales (jusqu’à 8 cm. x 4,5 cm.), régulièrement crénelées sur les bords obtuses aux deux extrémités, à pétiole court (environ 2,5 cm.), presque nul chez les feuilles supérieures, cymes terminales, corymbiflormes, multiflores, glabres, pédicelles glabres, atteignant 1 cm., fleurs parfumées, calice à lobes 4, lancéolés, acuminés-aigus, longs de 7 mm., larges de 2-3 mm., verts à peine rosâtres au sommet, corolle rouge sombre à gorge orange et tube vert renflé en cône à la base, tube long de 1 cm., lobes 4, lancéolés aigus, longs de 5-6 mm., larges de 2-3 mm., étamines affleurant à la gorge, à anthères jaunes, écailles linéaires, longues de 3 mm., carpelles 4, glabres, connivents en un ovaire conique, atténué en style affleurant à la gorge. Donné par de Noter, f. 158, 1923. Je n’ai trouvé cette plante mentionnée (sans nom d’auteur ni description que par Schneider (N.) {Reç. hort.^ 1914, p. 22) et par Gastaud (A) {Collection des plantes grasses du Jardin bota- nique de Monaco, p. 53, 1921). D’après N. Schneider, la plante serait voisine de K. flammea Stapf à cause de son port et de sa végétation ; je ne serais pas éloigné de croire que c’est un hybride entre cette espèce et K. crenata Haw. (non K. crenata Hamet = K. laxiflora Bak. = Bryo- phyllum crenatum Bak.) ou peut être avec K. carnea N. E. Br., qui a les fleurs délicieusement parfumées. 219 — Le trichome floral et ses rapports avec L’HYBRIDITÉ DANS LE GENRE VeRBASGUM PAR L. Lavier-George. Les épidermes végétaux ont été assez peu étudiés au point de vue de leur spécificité, bien moins encore en ce qui concerne leurs rapports avec l’hybridité. Cependant, leur analyse fine, à condi- tion d’utiliser une optique qui soit vraiment à leur échelle, per- met de voir que ces tissus présentent des caractères spécifiqiues très nets, tout en étant beaucoup plus variés, plus riches, que les caractères macroscopiques floraux (je ne parle que des carac- tères phylétiques, non soumis aux conditions extérieures). Dans la recherche des caractères épidermiques comparés, les feuilles comme les fleurs peuvent être utilisées ; la différenciation morphologique existe aussi bien dans les épidermes foliaires que dans les épidermes floraux, mais souvent à des degrés inégaux. C’est ainsi que dans le genre Ferèascuw les poils des pièces florales présentent des caractères beaucoup plus frappants et plus variés que ceux des feuilles et comme ils sont généralement beaucoup moins denses, ils sont plus faciles à observer. Ceux du calice et des filets staminaux sont les plus caractéristiques. Ces derniers, filiformes, terminés en massue plus ou moins élargie sont toujours choisis, dans l’étude qui suit, au niveau de la région la plus proche de l’anthère. Ils renferment très souvent des sphéro-cristaux, observés par Tschirch pour la première fois, puis par Tschirch et Oesterlé, plus tard par Lavadoux qui les considèrent comme étant de nature sucrée ; comme ils ne sont pas spécifiques, je ne les ai pas représentés. L’étude de ce trichome doit rendre de grands services dans les recherches de parentés douteuses, souvent fréquentes dans les cas d’hybridation naturelle. Les hybrides naturels sont extrêmement nombreux dans le genre Verbascum, et ont été décrits par de nombreux auteurs, entre autres Linné, Smith, Koch, Schiffner, Franchet. De plus^ Les échantillons étudiés proviennent de l’herbier Giraudias et j’adresse tous mes remerciements à mon maître le Professeur Blaringhem qui m’a confié ce matériel. Ils ont en outre été contrôlés par moi dans l’Herbier du Muséum grâce à l’amabilité du Professeur Humbert. Les pièces florales étu- diées ont été traitées suivant la méthode que j’emploie habituellement pour les feuilles. — 220 — les expérimentateurs se sont intéressés très tôt à ce genre ; Kohlrenter paraît avoir été le premier à produire des hybrides expérimentaux, après lui, Gartner, Murreck et bien d’autres. Ce genre constitue donc un matériel de choix pour montrer l’intérêt que peuvent présenter les analyses de poils. L’étude des poils des calices et des filets staminaux m’a donné les résultats suivants pour les espèces parentes : V. Blattaria L. (fig. I, 1). — Galice : grands poils glandulaires en chapiteau, pied bicellulaire, avec cellule basale très longue. Filets staminaux : poils violacés en massue large, fines striations cuticulaires plus ou moins réticulées. F. thapsiforme Schrad (fig. I, 2). — Calice : poils en candélabre, avec à chaque articulation 1 à 3 branches assez raides, à parois épaisses ; poils glanduleux très petits à pied court bicellulaire. Filets staminaux : poils blancs en massue allongée, fines stria- tions cuticulaires obliques, courtes et irrégulières. F. thapsus L. (fig. II, 1). — Calice : poils en candélabre (1 à 6 étages de 4 à 6 cellules). Filets staminaux : poils blancs-jaunâtre, presque cylindriques, fines stries cuticulaires. — 221 V. nigrum L. (fîg. II, 2). — Galice : poils en candélabre (1 à 2 étages de 2 à 7 cellules sinueuses). Filets staminaux : poils violacés, en massue élargie, fines verrucosités régulières. V. pulverulentum Will = V. floccosum W. et Kit. (fîg. II, 3). — Galice : poils ramifiés, un étage de 4 à 5 cellules, pied uni- cellulaire ; poils droits unisériés (4 à 6 cellules) ; poils glanduleux à tête unicellulaire, à pied long, de 4 à 5 cellules. Filets staminaux : poils blanc-jaunâtre en massue étroite, cuticule avec très légères verrucosités. 1 ' 2 ’ " 3^ S Fig. II. — d, F. thapsus L. ; 2, V. nigrum L, ; 3, F. pulverulentum Will ; 4, F. lychnitis h. ; 5, F. plomoides L. V. lychnitis L. (fig. II, 4). — Galice : poils ramifiés, 1 étage de 4 à 5 cellules, pied unicellulaire ; poils glanduleux à tête arrondie unicellulaire, à pied court bicellulaire. Filets staminaux : poils jaunâtres en massue assez large, relief cuticulaire très régulier en ovales obliques. V. Phlomoïdes L. (fig. II, 5). — Galice : poils droits unisériés multicellulaires ; poils glanduleux à pied allongé bicellulaire, à tête bicellulaire. Filets staminaux ; poils blancs, en massue allongée, relief cuticulaire formé d’ovales obliques. Les hybrides ci-dessous présentent les caractères suivants : X V. euryale Fr. (F. pulverulentum X F. lychnitis)^ fîg. III, 1. — Galice : poils en candélabre (2 à 3 étages de 3 à 7 cellules rap- pelant ceux de F. pulverulentum, mais plus grêles ; poils ramifiés — 222 — à un étage comme ceux de V. lychnitis. Filets staminaux : poils blancs ou jaunâtres, quelques-uns violacés, terminés en massue élargie, stries cuticulaires obliques, sinueuses, fines. Fig. III. — 1, X F. euryale ; 2, X V. ramigerum; 3. x V. Godroni; 4, X V. dimorphum ; 5, X V. macïlentum ; 6, x F. foliosum. X V. ramigerum Link in Schrad (F. thapsiforme x F. lych- nitis), fig. III, 2. — Galice : poils ramifiés, un étage de 3 à 4 cel- lules, rappelant ceux de F. lychnitis ; poils glanduleux à tête unicellulaire, à pied court bicellulaire comme chez F. lychnitis. Filets staminaux : poils blancs en massue allongée, fines — 223 verrucosités. Les caractères de V. lychnitis sont prédominants X V. Godroni Bor. (F. thapsus X V. pulverulentum), fig. III, 3. — Calice : poils ramifiés (1 étage de 4 à 6 cellules comme chez V. pulverulentum, mais pied de 3 à 4 cellules) ; poils glanduleux à pied formé de 3 à 4 cellules comme dans V. pulçerulentum mais à tête bicellulaire. Filets staminaux : poils blancs, quelques poils violacés, en massue allongée, stries courtes obliques, quelques verrucosités. Les caractères de F. pulverulentum prédominent. X F. dimorphum Fr. (F. lychnitis x F. thapsus), fig. III, 4 ^ — Calice : poils ramifiés, un étage de 4 à 6 cellules, comme dans F. lychnitis, mais pied pluricellulaire ; poils glanduleux à pied bicellulaire comme dans F. lychnitis, mais à tête bicellulaire- Filets staminaux : poils blanc-jaunâtre, en massue, semblables à ceux de F. lychnitis mais plus importants. Les caractères de V. lychnitis prédominent. X F. macilentum Fr. (F. Blattaria x F. pulverulentum), fig. III, 5. — Calice : poils unisériés, droits (4-6 cellules) comme ceux de F. pulverulentum, mais les poils ramifiés de celui-ci n’existent pas chez l’hybride ; poils glanduleux en chapiteau, comme ceux de F. Blattaria, mais beaucoup plus petits. X F. foliosum Fr. (F. thapsus x F. lychnitis), fig. III, G "*. — Calice : poils en candélabre (2 à 5 étages de 4 à 7 cellules), comme dans F. thapsus. Filets staminaux : poils blancs en massue du type lychnitis, mais à ornementations cuticulaires plus allongées. X F. intermedium Rup. (F. nigrum x F. Blattaria), fig. IV, 1. — Calice : poils droits unisériés (5-9 cellules) ; poils bifurqués, pied généralement bicellulaire (caractère nouveau) ; poils glan- duleux en chapiteau comme ceux de F. Blattaria, msLÎs plus petits. Filets staminaux : poils violacés, en massue très étroite, presque cylindriques, fines verrucosités comme dans F. nigrum. X F. Bastardi Rœm. et Schult. (F. thapsiforme x F. Blat- taria), fig. IV, 2. — Calice : poils droits ou courbés unisériés, géné- ralement bicellulaires ; poils en chapiteau, glanduleux du type Blattaria mais plus petits ; poils glanduleux à pied court du type thapsiforme. Filets staminaux : poils violacés, quelques poils 1. L’étude du trichome empêche toute confusion avec V. nothum. 2. Franchët n’est pas certain de la parenté de cette hybride qu’il nomme (lychnitisxthapsiforme ?) ; il l’a trouvé dans le voisinage immédiat de F. lychnitis, V. thapsiforme, V. thapsus. Mais le stigmate est arrondi, comme celui de F. thapsus, les poils ramifiés à un étage ressemblent à leurs homo- logues des calices de F. thapsus, et de plus le trichome des feuilles est le même que celui de ce dernier. C’est pourquoi j’attribue à cet hybride de parenté certaine côté lychnitis, comme autre parent le F. thapsus. 3. Le trichome du calice de cet hybride est le même que celui de F. thapsus On ne peut donc pas confondre F. foliosum avec F. dimorphum qui par le même trichome se rapproche de F. lychnitis. — 224 — jaunâtres ou blancs, tous terminés en massue avec stries cuti- culaires obliques comme ceux de V. thapsiforme. X F. Wirtgeni Fr, (F. pulverulentum x F. nigrum), fig. IV, 3. Fig. IV. — 1, X F. intermedium ; 2, x F. Bastardi ; 3, X F. Wirtgeni ; 4, x F. nothum. — Calice ; poils bifurqués à pied bicellulaire ; poils ramifiés géné- ralement à 2 étages (1 à 2 poils à chaque étage) ; poils glanduleux très petits, à pied court unicellulaire, à tête globuleuse unicellu- laire. Filets staminaux : poils violets en massue étroite, fin relief cuticulaire formé d’ovales obliques. X F. nothum Koch. (F. thapsiforme X F. puloerulentum)^ fig. IV, 4. — Galice : poils ramifiés (1 étage de 4 à 6 cellules, pied — 225 de 3 à 5 cellules toujours entouré à la base de 5 à 7 cellules remplies de phlobaphènes ; ces cellules de la base du poil, à contenu rouge- brun n’existent pas chez V. pulçerulentum) ; poils glanduleux à pied de 3 à 4 cellules, à tête bicellulaire. Filets staminaux : poils blancs mêlés de quelques poils violacés, en massue élargie avec stries cuticulaires onduleuses et très obliques. Tous les caractères sont intermédiaires entre ceux des parents. X V. Schottianum Schrad (F. nigrum X F. pulçerulentum), fig. V, 1. — Galice : poils en candélabre, à branches sinueuses, 0».« n I comme ceux de F. nigrum. Filets staminaux : poils violets, quelques poils blanchâtres, en massue étroite avec fines striations mêlées de verrucosités. X F. Brockmülieri Ruhm. (F. nigrum X F. phlomoïdes), fig. V, 2. — Calice : poils glanduleux à pied et à tête bicellulaire, se rap- prochant de ceux de F. phlomoïdes. Filets staminaux : poils blancs et poils violacés en massue allongée, striations cuticulaires allongées, sinueuses, obliques. X F. Kerneri Fristh. (F. thapsus X V . phlomoïdes), fig. V, 3. — Galice : poils glanduleux, semblables à ceux de F. phlomoïdes ; poils en candélabre semblables à ceux de F. thapsus. Filets stami- naux : poils blanchâtres en massue très étroite comme dans F. thapsus, mais à relief cuticulaire comme celui de F. phlomoïdes. En résumé, dans le trichome des Verbascum hybrides on trouve : — 226 — lo Une juxtaposition des caractères paternels et maternels dans une même pièce florale (les poils de X V. Euryale sont les uns du type pulçerulentum, les autres du type lychnüis, ceux de X V. Bastardi sont les uns de type Blattaria, les autres de type thapsiforme) ; 2° Une dissociation des caractères parentaux dans des pièces différentes : poils des calices ressemblant à ceux d’un parent, poils des filets à ceux de l’autre ( x F. foliosum a un calice à poils de F. thapsus, des filets staminaux à poils de F. lychnitis) ; 3° Une synthèse des caractères des parents, les poils présentant individuellement un mélange des caractères de ceux-ci : poils staminaux ayant la forme de ceux d’un parent, les ornemen- tations cuticulaires de l’autre; poils composés ramifiés comme chez le père, pied pluricellulaire comme chez la mère, etc.) ; 4^ L’apparition de caractères nouveaux (poils bifurqués de X F. intermedium) ; 5° La disparition de certains caractères (poils ramifiés de F. pulverulentum n’existant pas chez l’hybride x F. macilentum). Les quelques exemples donnés ici montrent les services qu’on peut attendre de l’analyse des épidermes en ce qui concerne l’hy- bridité. Une telle étude doit rendre des services aussi importants en systématique, les caractères de ce tissu superficiel étant tout aussi spécifiques que les caractères des tissus profonds et que les caractères macroscopiques floraux. En outre, en paléobotanique, les analyses d’épidermes et surtout les analyses cuticulaires des plantes fossiles dont la structure a été suffisamment conservée ont donné d’excellents résultats qu’une connaissance plus appro- fondie des tissus correspondants chez les végétaux actuels ne pourra que renforcer. Ainsi pourront être facilitées et précisées davantage les recherches d’affinités entre végétaux vivants et végétaux disparus. — 227 — Sur L’EXTENSION DES SABLES BARRÉMIENS ET IIAUTERIVIENS DU Pays de B ray PAR René Abrard. On sait que, ainsi que l’a indiqué A. de Lapparent les sables bariolés barrémiens du Pays de Bray ne s’étendent pas au N.-W. au delà de Saint-Germain-la-Poterie, tandis que les argiles pana- chées sous-jacentes peuvent être suivies plus loin, mais dispa- raissent entre Forges et Sommery, et au delà de Gaillefontaine ; les prévisions de cet auteur sur la prolongation probable vers le Sud des sables bariolés et des argiles panachées se sont trouvées exactes, et, d’après les renseignements fournis par M. R. Soyer, le forage de Bougival les a traversés sur 30 m., et celui de Pantin sur 50 m. Ces épaisseurs des sables barrémiens sous la région pari- sienne sont tout à fait comparables à leur puissance dans le Pays de Bray, puissance de 34 m, au maximum, qui n’est donc pas un fait local. Les sédiments marins du Barrémien n’ont donc pas atteint la région parisienne, et c’est beaucoup plus au Sud et à l’Est qu’apparaît le faciès de base des « argiles ostréennes », tandis que l’ensemble des sables et argiles panachés diminue d’épais- seur pour n’avoir plus que 6 à 8 m. vers la limite des affleurements depuis le Cher jusqu’à l’Est du Bassin de Paris 'K Les sables très blancs inférieurs du Pays de Bray, avec lentilles d’argiles réfractaires et lits charbonneux à Lonchopteris Mantelli, et les grès ferrugineux qui les surmontent désignés, en général, sous le terme de Néocomien, et rapportés par G. Corroy ^ (ta- bleau, p. 128), à l’Hauterivien paraissent avoir vers l’Ouest une extension beaucoup plus grande que le Barrémien. Le forage de Saint-Martin-du-Vivier près de Rouen, a rencontré 36 m, 50 de couches sableuses et argileuses que H. Douxami ® a parallé- lisées avec l’Hauterivien du Pays de Bray. De même, dans son interprétation très minutieuse du forage de Glères, R. Marlière 1. a. de Lapparent. — Le Pays de Bray. Mérn. Serv. Carte. Géol. Fr., 1879, Voir p. 60-61. 2. G. Corroy. — Le Néocomien de la bordure orientale du Bassin de Paris, Nancy, 1925. 3. H. Doüxami. — Sondage de Saint-Martin-du-Vivier. Ann. Soc. Géol. Nord. XXXVIII. p. 10-23, 1909. Voir p. 13 et 22. 4. R. Marlière. — Coupe géologique d’un forage profond à Clères. Ann. Soc. Géol. Nord. LVI, p. 62-80, 1931. Voir P. 70. — 228 — a été conduit à admettre la présence de 38 m., 70 de sédiments hauteriviens. Cette prolongation vers l’ouest de l’Hauterivien du Pays de Bray, permet de se demander si les Sables ferrugineux du Cap de la Hève, avec grès et argiles réfractaires, ne sont pas en continuité avec les sables blancs et les grès ferrugineux du Bray ; A. Passy ^ les rapportait formellement à ce niveau. Les divergences d’opi- nion qui se sont manifestées par la suite s’expliquent aisément par le fait que ces sables micacés, qui atteignent 25 à 30 m. d’épais- seur, reposent en discordance sur le Kimeridgien et sont recou- verts par un poudingue renfermant des fossiles aptiens et albiens, ce qui autorise bien des interprétations, d’autant plus qu’ils ne renferment pas de fossiles susceptibles de les dater. Lennier les considérait comme inférieurs à l’Aptien. Pour A. Bigot % ils représentent vraisemblablement un faciès littoral de l’Albien. P. Lemoine ^ les a rapportés au Barrémien et A. de Lapparent " à l’Aptien. Enfin, plus récemment, C. P. Nicolesco ® a pensé que ces sables de la Hève devaient représenter plusieurs étages, et, notamment, le Néocomien et le Barrémien du Pays de Bray. L’attribution au Barrémien des sables de la Hève conduirait à admettre une réapparition des sédiments de cet âge au-delà de leur limite N. W. du Pays de Bray, ou une continuité par le Sud, jalonnée par la région de Paris. Mais, les sables et argiles de Clères, comme ceux de Saint-Martin-du-Vivier, semblent bien établir une liaison entre le Bray, et la Hève, et paraissent bien être d’âge hauterivien et on peut penser que, ainsi que l’avait admis Passy, c’est bien à cet étage qu’appartiennent les sables de la Hève. La présence de traces de lignites dans ces sables, celle de Cedrus Lennieri Sap, permettent de les considérer comme une formation wealdienne ; on a également cité Lonchopteris^ afï. Mantelli à la Hève ; ce serait un argument de plus pour le paral- lélisme avec les sables hauteriviens du Pays de Bray. H semble qu’il y ait continuité de dépôts wealdiens entre le Bray, Clères, Saint-Martin-du-Vivier et la Hève. Le fait que les sables de la Hève aient été retrouvés à Abbeville par sondage, 1. A. Passy. — Description géologique du département de la Seine-Infé- rieure. Rouen, 1832. Voir p. 40, 99, 234-235. 2. Lennier. — Bull. Soc. Géol. Normandie, 1879, p. 345. 3. A. Bigot. — La Normandie. Livret Guide du VIII» Congrès géologique International, Paris, 1900, p. 4-5. 4. P. Lemoine. — Géologie du Bassin de Paris, 1911, p. 143. 5. A. DE Lapparent. — Traité de Géologie, 5® édit. 1906, p. 1343. 6. G. P. Nicolesco. — A propos de sables ferrugineux, dits d’âge néoco- mien, de la région du Havre (Seine-Inférieure). Bull. Soc. Géol. de Norman- die, n« 11, p. 73-74, 1934. — 229 — tandis qu’à Amiens, l’Aptien repose directement sur le Kime- ridgien ^ permet de se faire une idée assez nette de l’extension des sédiements wealdiens. 1. E. Leroüx et P. Pruvost. — Résultats géologiques d’un sondage profond a Amiens. Ann. Soc. Géol. Nord., LX, p. 70-96. 1935. Le Gérant., P. André. Achevé d’imprimer par Pierre André, imprimeur le vingt-cinq octobre mil neuf cent trente-sept. SOMMAIRE Pages administnilifs 169 Commanicalions : J. Berlioz. Note sur une collection d’Oiseaux du Mexique 170 J. Pellegriii. Mort d'un Alligator présumé avoir vécu 85 ans à la Ménagerie des Reptiles 176 F. Angel. Une Grenouille nouvelle de Madagascar, appartenant au genre Manti- daclylus 178 A.-F. Bruün. Notes sur les Types des Exocets décrits par Cuvier et Valenciennes. 180 E. Faüriî-Fremiet et A. Cougnv. Propriétés de l’Ichtyocolle provenant de diverses sortes de vessies natatoires 188 P. Chabanaud. Qu’est-ce que le a Pleuronecte commersonien » de Lacépède ?.. igS E. Grandjean. Le genre Paehygnathjis Dugès (Alycns Koch) (AcAriens) 4 * partie. 199 M. André. Description de trois Halacariens de Cochinchine 206 Ed. Lamy et E. Fischer-Piette. Notes sur les espèces Lamarchiennes de Callisla (Moll. Lamellibr.) 212 A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum. . . 217 M"* L. Lavier-George. Le trichome floral et ses rapporte avec l’hybridité dans le genre Verbascum 219 R. Abrard. Sur l’extension des sables barremiens etbauteriviensdu Pays de Bray. 227 ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Archives du Muséum national d' Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’ Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.) Bulletin du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencé en iSgS). Un vol, par an, 60 fr.) Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle, nouvelle série commencée en 1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. i 5 o fr.) Index Seminum in Hortis Musaei parisiensis collectorum. (Laboratoire de culture ; parait depuis 1822 ; échange.) Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 40 fr-) Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D*" R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; parait depuis 1934; abonnement annuel France. 5 o fr., Etranger, 60 fr.) Revue de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale. (Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921 ; abon- nement pour la France, 100 fr.) Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie; paraît depuis 1924; abonnement France, 5 o fr., Etranger, 100 fr.) , Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement France, 5 o fr., Etranger, 100 fr.) Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique) . (Directeurs MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie; paraît depuis 1928 ; abonnement France, 80 fr.. Étranger, 100 fr.) Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard; suite du même Bulletin à SaintServan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule.) Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D*^ P. Rivet, Musée du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro ; 5 fr, ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie ; Cotisation annuelle, 3 o fr.) ftecueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie; Section de Physique végétale ; parait depuis 1927 ; échange.) Travaux du Laboratoire d' Entomologie . (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange.) La Terre et la Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du Muséum et la Société nationale d’ Acclimatation. (Rédacteur en chef : M G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5 ®, abonnement : 3 o fr.) Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis iqdb). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2* Série. — Tome IX RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM N° 4 - — Juin 1937. MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE RUE CUVIER PARIS-V RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu- relle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’impres- sion) par fascicule et plus de 2 feuilles (82 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 2 5 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser direc- tement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIBXGES A PART. Les auteurs ont droit à 28 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 5o ex. 100 ex. 4 pages 24 fr. 27 fr. 29 fr. 8 pages 27 fr. 29 Ir. 35 fr. 16 pages 29 fr. 35 fr. 45 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro corres- pondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : France et Étranger : 60 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1937. — N'’ 4. ' ' ■ — cc»C» ' ■ " " ' ' 301® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 24 JUIN 1937. PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN DIRFXTEUR DU MUSÉUM ACTES ADMINISTRATIFS M. le Professeur Charles Gravier a été admis à faire valoir ses droits à la retraite par décret en date du avril 1937. DON D’OUVRAGE M. le Professeur Ed. Bourdelle présente un ouvrage de MM. Jacques Bigourdan et Roger Prunier : Les Mammifères sauvages de l’Ouest africain et leur milieu (lmp. J. de Rudder à Montrouge, Seine). Bulletin du Muséum , 2® 3.; t. IX, 1937. 16 COMMUNICATIONS Étude d une Collection de Mammifères de l’Afrique Occidentale PAR P. Rode. Au cours d’une mission en Afrique occidentale française (déc- 1935-mars 1936), mission qui avait pour but essentiel de recueillir la documentation nécessaire à la mise au point d’un ouvrage sur les Primates de l’Afrique, nous avons pu récolter quelques spé- cimens de Mammifères, en Guinée, au Soudan et au Sénégal, Cette petite collection d’Ongulés, de Carnivores, Rongeurs, Chi- roptères et Primates, présente un certain intérêt pour les collec- tions de Zoologie des Mammifères, puisqu’elle a permis d’ins- crire 51 pièces, dont un certain nombre appartiennent à six espèces ou sous-espèces qui n’existaient pas au laboratoire Nous avons volontairement laissé de côté l’énumération de pièces histologiques et d’organes divers destinés à des recherches dont les résultats paraîtront ultérieurement. 1. — ORDRE DES ONGULÉS A. Famille des Bovidés. Sous-famille des Cephalophinés. Cephalophus (Philantomha) maxwelli (H. Smith) ^ ^ adulte, peau et tête osseuse, n® 1936-987 (P. R. 23). Au pied du massif du Gangan-Kindia (Guinée), janvier 1936, 1. Nous ne faisons pas état, dans cette note, des pièces suivantes qui ont été inscrites au service d’Anatomie comparée : Fœtus de Phacochœrus aelhio- picus africanus fœtus de Ddiman-Procavia ruficeps oweni (1936-180), fœtus de Epomophorus gambianus (1936-195), fœtus de Xerus erythropus (1936-196), fœtus de Mastomys coucha (1936-197 et 198), fœtus de Gerbillus gerbillus pygargus fœtus de Galago senegalensis (1937-200), et tête osseuse de Globicephalus (1936-181). 2. Griffith, An. Kingd., 1827, IV, p. 267. Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937. • Longueur tête et corps : 710 mm. — - Queue : 100 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 141 mm. — Largeur zygomatique : 61 mm. — Lar- geur condylobasale : 132 mm. — Longueur de l’arcade molaire supé- rieure : 40 mm. — Longueur de la mandibule : 107 mm. — ■ Longueur de l’arcade molaire inférieure : 41 mm. — Longueur de la corne : 40 mm. Cette espèce assez connue en Guinée répond exactement à la description qui en a été faite par de nombreux auteurs. Les dimen- sions de la tête osseuse de notre spécimen nous paraissent cepen- dant supérieures à celles qui ont été données par Lydekker (4 inches 3 /4) et Sglater (4 inches 7). , Cephalophus niger Gray ^ cJ adulte, peau et tête osseuse, n» 1936- 986. (P. R. 18) Montagne d’Ouani, province de Kanea, à 50 km. au sud de Koliagbé, cercle de Kindia (Guinée), janvier 1936. Longueur tête et corps : 870 mm. — ■ Queue : 130 mm. — • Oreille : 65 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 194 mm. — ■ Largeur zygo- matique ; 83 mm. — Longueur condylobasale : 175 mm. — Longueur de l’arcade molaire supérieure ; 56 mm. — Longueur de la mandibule : 147 mm. — Longueur de l’arcade molaire inférieure : 63 mm. — Lon- gueur des cornes : 83 mm. La région dorsale est parfaitement noire : les flancs sont un peu plus clairs (brun très foncé). La tête et le cou sont encore plus clairs et la houppe qui occupe la région frontale est d’un roux très vif. La face interne des cuisses est jaune clair. La queue est formée d’un mélange de poils noirs, jaunes et blancs. Cette teinte claire des cuisses et de la queue n’est pas indiquée dans la description originale de Gray. B . Famille des Suidés. Phacochoerus aethiopicus africanus (Gmelin) ^ $ adulte, tête osseuse et fœtus, n® 1936-2031 (P. R. 4). Plateaux de la Kolentéà 40 km. de Kindia (Guinée), janvier 1936. Tête osseuse seulement : Longueur totale : 400 mm. — Largeur zygomatique : 195 mm. — Espace interorbitaire : 120 mm. — Longueur de la défense gauche : 125 mm. (la défense droite n’existe pas). — Longueur de M3 (maxil- laire supérieur) : 42 mm. Il nous a été impossible de conserver la peau de ce phacochère 1. Ann . Nat . Hist ., XVIII, 1846, p. 165. 2. In Linné, Syst. Nat. , Ed. XIII, 1788, I, p. 220. — 236 — femelle, mais nous avons pu prélever les deux foetus qu’elle portait. L’un a été donné au Laboratoire d’Anatomie comparée. C. Famille des Procaviidés. ProcaHa ruficeps oweni Thomas ^ adulte. Peau, tête osseuse, no 1936-988 (P. R. 25). Contreforts du Gangan, près de Bora à 5 km. de Kindia (Guinée française). Dimensions prises sur le cadavre : Longueur tête et corps : 600 mm. — Longueur de l’oreille : 38 mm. — Longueur du membre antérieur : 200 mm. — Longueur du membre postérieur : 240 mm.* — ■ Longueur de la patte postérieure : 85 mm. — Poids : 5 kg. — Tête osseuse, longueur totale : 114 mm. — Largeur zygomatique : 65 mm. — Longueur de l’arcade molaire supérieure : 42 mm. — Longueur de la mandibule : 98 mm. — Longueur de l’ar- cade molaire inférieure : 42 mm. 5. Cet exemplaire, qui a fait l’objet d’une note parue précédem- ment, est le plus grand spécimen connu du genre Procavia, si on le compare aux dimensions des 252 damans cités dans l’impor- tant travail de Hahn. Nous avons pu nous procurer un second exemplaire de cette forme intéressante du Fouta-Djalon. Il s’agissait d’une femelle adulte, dont nous n’avons pu garder que la tête osseuse (n^ 1936- 1002) (P. R. 21) et les deux fœtus qu’elle portait. L’un de ces fœtus a été donné au Laboratoire d’Anatomie comparée. Dimensions de ce second daman : Longueur tête et corps : 530 mm. — Longueur de l’oreille : 36 mm. — Longueur de la patte postérieure : 78 mm. — Poids : 5 kg. 300. — Tête osseuse, longueur totale : 105 mm. — Largeur zygomatique : 59 mm. — Longueur de l’arcade molaire supérieure : 43 mm. — Longueur de l’arcade molaire inférieure : 43 mm. 2. — ORDRE DES CARNIVORES A. Famille des Félidés. Projelis celidogaster Temminck Deux peaux sans tête osseuse, no 1936-989 et 1936-990 (P. R. 22 et 24). A la frontière du Sierra-Leone, sur les plateaux de Simbaraya à 60 km. de Kindia (Guinée). Longueur tête et corps : 950 mm. et 990 mm. — • Longueur de la queue : 375 mm. et 375 mm. 1. Proc , Zool . Soc . London ., 1911, 8, p. 123. 2. Mon. Mam., I, 1827, p. 140. — 237 — Ces deux chats sauvages, capturés dans une même région de savane accidentée avec des galeries forestières denses, sont assez différents quant à leur pelage ; l’un est brun chocolat sur la région dorsale, l’autre roux assez vif presque acajou. La région ventrale dans les deux peaux est tachée de marron et de roux. Nous avons eu l’occasion, il y a quelques années, d’étudier une peau de chat doré, provenant du Congo belge, et qui présentait le même caractère de coloration que le félidé asiatique : Felis temmincki, dont l’habitat est identique à celui du chat africain. Or ces deux peaux provenant de Guinée, ont un pelage intermé- diaire entre les chats dorés des savanes peu denses, et ceux qui habitent la forêt équatoriale et dont le pelage est très sombre (acajou foncé). Il faut donc considérer que dans les régions telles que la Guinée, qui réalise une transition entre les deux types de régions à végétation peu dense et la grande forêt, on trouve des Félidés présentant eux-mêmes ces variations de teinte si fréquente. Nous inclinons donc à penser, comme nous avons déjà eu l’oc- casion de le dire, que toutes ces formes de chats africains pouvaient se ramener à une espèce de : Profelis : Profelis celidogaster ou chrysothrix^ (les deux termes ayant été donnés en même temps) avec un certain nombre de races géographiques, dont la répar- tition serait à préciser. B. Famille des Viverridés. Sous-famille des Viverrinés. Viverra civetta ciçetta Schreber ^ ^ adulte. Peau et tête osseuse, no 1936-991 (P. R. 5). Route de Télimelé. Environ de Kindia (Guinée), janvier 1936. Longueur tête et corps : 780 mm. — Longueur de la queue : 440 mm. — Longueur de l’oreille : 60 mm. — Poids : 9 kg. — Tête osseuse : lon- gueur totale : 145 mm. — Largeur zygomatique : 70 mm. — Longueur de la rangée dentaire supérieure : 66 mm. — Longueur de la mandibule : 108 mm. — Longueur de la rangée dentaire inférieure : 67 mm. Sous-famille des Herpestinés. Ichneumia albicauda G. Guv. $ adulte. Peau et tête osseuse, no 1936-992 (P. R. 20). Environs de Kindia (Guinée), janvier 1936. Longueur tête et corps : 540 mm. — Longueur de la queue : 430 mm. — Longueur de l’oreille : 40 mm. — Poids : 3 kg. 500. — Tête osseuse, — Longueur totale : 107 mm. — Largeur zygomatique : 52 mm. — Lon- gueur de la rangée dentaire supérieure : 49 mm. — Longueur de la 1. Sâug III, 1778, p. 418, pl. GXI. 2. Regn. Anim. Ed. 2, 1829, I, p. 158. — 238 — mandibule : 79 mm. — Longueur de la rangée dentaire inférieure : 49 mm. La partie blanche de la queue est égale à la moitié de sa lon- gueur. La partie basale est mélangée de poils noirs, blancs et jaunes, H er pestes galera Erxleben b $ adulte. Peau et tête osseuse, 1936-993 (P. R. 8). Simbaraya, près du Sierra-Leone à 40 km. de Kindia (Guinée), janvier 1936. Longueur tête et corps : 560 mm. — Longueur de la queue : 400 mm. — Poids : 2 kg. 500. — Tête osseuse, longueur totale : 110 mm. — Lar- geur zygomatique : 58 mm. — Rétrécissement postorbitaire : 16 mm. — Longueur de la rangée dentaire supérieure : 45 mm. — Longueur de la mandibule : 75 mm. — Longueur de la rangée dentaire inférieure : 46 mm. Nandinia binotata Reinw ‘b Ç ad. Peau et tête osseuse, 1936- 994 (P. R. 19). Près de la rivière Kouloukounkoun, à Koliagbé (cercle de Kindia, Guinée). Longueur tête et corps : 590 mm. — Longueur de la queue : 640 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 96 mm. — Largeur zygomatique : 57 mm. — Longueur de la mandibule : 68 mm. — Longueur de la rangée dentaire supérieure : 41 mm. — Longueur de la rangée dentaire infé- rieure ; 40 mm. Genetta pardina Is. Geoff. ^ Trois spécimens, dont deux avec la tête osseuse. Sur les plateaux de la Kolenté, près de la frontière du Sierra- Leone à 40 km. de Kindia, janvier 1936, n^ 1936-997 (P. R. 7), G jeune. Longueur tête et corps : 550 mm. — Longueur de la queue ; 390 mm. — ■ Tête osseuse, longueur totale ; (partie occipitale incomplète). — Largeur zygomatique : 44 mm. — Longueur de la rangée dentaire supérieure : 45 mm. — • Longueur de la mandibule : 65 mm. — Lon- gueur de la rangée dentaire inférieure : 40 mm. no 1936-996 $ (P. R. 6). Longueur tête et corps : 640 mm. — Longueur de la queue : 490 mm. — Poids : 2 kg. 500. — Tête osseuse : longueur totale ; 104 mm. — Largeur zygomatique : 49 mm. — Longueur de la rangée dentaire 1. Syst. Regn. anim., I, d777, p. 453. 2. Gray, Spicil. Zool., 1830, II, p. 9. 3. Mag. Zool., 1832, pl. VIII. — 239 — supérieure : 44 mm. — Longueur de la mandibule : 73 mm. — Lon- gueur de la rangée dentaire inférieure : 44 mm. no 1936-995 (P. R. 10). Longueur tête et corps : 690 mm. — Longueur de la queue : 450 mm. Le pelage de ces trois spécimens n’est pas absolument semblable. Celui qui porte le n® 1936-995 a le fond de teinte de la robe plus jaune que chez les deux autres genettes, mais la disposition des taches est absolument semblable. Les trois individus proviennent de la même région. 3. ORDRE DES RONGEURS. A. Famille des Gliridés. Graphiurus murinus (Desm.) ^ peau avec tête osseuse, n® 1936- 1508 (P. R. 68). Sur les bords du Niger, près de Ramako (Sou- dan). Longueur tête et corps : 60 mm. — Longueur de la queue ; 65 mm. — Longueur de la tête osseuse : 21 mm. Pelage gris très foncé à la partie supérieure du corps. Ventre plus clair lavé de jaunâtre. La queue est plus claire que le reste du corps (poils gris terminés par une pointe blanche). Le dessus des pattes antérieures et postérieures est couvert de poils blancs. Les moustaches sont très longues. B. Famille des Muridés. Sous-famille des Gerbillinés. Taterona gambiana Thomas-, cinq exemplaires. Environs de Dakar. Récolte du service de la peste, mars 1936. no 1936-1518 (P. R. 88) Longueur tête et corps : 160 mm. — Longueur de la queue : 155 mm. — Longueur de la patte postérieure ; 35 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 41 mm. — Largeur zygomatique ; 21 mm. n« 1936-1519 (P. R. 74) $. Longueur tête et corps : 140 mm. — Longueur de la queue : 135 mm. — Longueur de la patte postérieure : 35 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 40 mm. — Largeur zygomatique ; 21 mm. no 1936-1520 (P. R. 80) Ç. Longueur tête et corps : 125 mm. — Longueur de la queue : 125 mm. 1. Mamm. Suppl., 1822, p. 542. 2. Ann. Mag.Nat. Hist., sér. 8, vol. VI, oct. 4910, p. 428. — 240 — Longueur de la patte postérieure : 33 mm. — Tête osseuse, lon- gueur totale ; 37 mm. — Largeur zygomatique : 19 mm. no 1936-1521 (P. R. 81) Longueur tête et corps : 125 mm. — Longueur de la queue ; 140 mm. Longueur de la patte postérieure : 35 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 40 mm. — Largeur zygomatique : 21 mm. no 1936-1522 (P. R. 89) Longueur tête et corps : 115 mm. — Longueur de la queue : 132 mm. — Longueur de la patte postérieure ; 35 mm. — Tête osseuse, longueur totsde : 40 mm. — Largeur zygomatique : 21 mm. Le pelage, fauve plus ou moins lavé de brun sur la région dor- sale, est identique chez tous ces spécimens. Le ventre elles membres sont blancs. Seule la longueur de la queue est variable suivant les individus. Elle peut être légèrement plus courte ou plus longue que le corps. Taterona gambiana est appelée vulgairement : Métis golunda, au service de la peste à Dakar. Il s’agit nullement d’un métis, mais d’une espèce de Gerbille bien connue, et dont nous avons pu vérifier la détermination au British Muséum. Gerbillus gerbillus pygargus F. Guv. ^ 1936-2033 $ (P. R. 70). Environs de Dakar. Récolte du service de la peste, mars 1936. Longueur tête et corps : 95 mm. — Longueur de la queue : 110 mm. — Longueur de la patte postérieure : 32 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 36 mm. Cette Gerbille d’une belle teinte roux vif sur la région dorsale est assez commune aux environs de Dakar. Le ventre est d’un blanc pur ainsi que le dessus des pattes. La queue est assez touffue à son extrémité. Elle est désignée par erreur à Dakar : Golunda. Sous-famille des Murinés. Arvicanthis rufinus Temminck 2 spécimens. Environs de Dakar. Récolte du service de la Peste, mars 1936, no 1936-1514 ^ (P. R. 79). Longueur tête et corps : 132 mm. — Longueur de la queue : 120 mm, — Longueur de la patte postérieure : 32 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 35 mm. — Largeur zygomatique : 18 mm. no 1936-1515 ^ (P. R. 84). Longueur tête et corps : 135 mm. — Longueur de la queue : 135 mm. — Longueur de la patte postérieure : 35 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 37 mm. — Largeur zygomatique ; 19 mm. 1. Trans. Zool. Soc. Lond., II, 1836, p. 142, pl. XXV, fig. 10-14. 2, Esq. Côte Guinée, 1855, p. 163. 241 — Rattus norvégiens Erxleben n® 1936-1509 Environs de Dakar. Récolte du service de la peste, mars 1936. (P. R. 90). Longueur de la tête et corps : 210 mm. — Longueur de la queue : 170 mm. — Longueur de la patte postérieure : 40 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 50 mm. — Largeur zygomatique : 33 mm. Rattus rattus frugivorus Rafinesque^, n® 1936-1510. Environs de Bamako, près des cases indigènes, février 1936 (P. R. 46). Longueur tête et corps : 162 mm. — Longueur de la queue : 200 mm. — Longueur de la patte postérieure : 34 mm. — - Tête osseuse, longueur totale : 40 mm. — Largeur zygomatique : 20 mm. Rattus rattus ater Millais 2 spécimens. Environs de Dakar. Récolte du service de la peste, mars 1936 (P. R. 87). NO 1936-1511. Longueur tête et corps : 160 mm. — Longueur de la queue : 195 mm. — Longueur de la patte postérieure : 35 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 41 mm. — Largeur zygomatique : 19 mm. NO 1936-1512. Longueur tête et corps : 150 mm. — Longueur de la queue : 183 mm. — Longueur de la patte postérieure : 32 mm. — Tête osseuse, lon- gueur totale : 39 mm. — Largeur zygomatique : 17 mm. Cette forme, à notre connaissance, n’a jamais encore été signalée en Afrique occidentale. Elle est absolument semblable aux spé- cimens qui ont été décrits en France, en Angleterre, dans le Nord de l’Afrique et au Transvaal. Mastomys coucha Smith 2 spécimens. Environs de Dakar. Récolte du service de la peste, mars 1936. NO 1936-1513 (P. R. 83) $. Longueur tête et corps : 121 mm. — Longueur de la queue (incom- plète). — Longueur de la patte postérieure : 26 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 29 mm. — • Largeur zygomatique : 15 mm. NO 1936-2032 (P. R. 75) Ç. Longueur tête et corps : 102 mm. — Longueur de la queue : 108 mm. — Longueur de la patte postérieure : 22 mm. — Tête osseuse, lon- gueur totale : 32 mm. — Largeur zygomatique : 17 mm. d. Syst. Anim., I, p. 138, 1777. 2. Pr. de semeil., 1814, p. 13. 3. The Zoologist., 1905, IX, p. 205. 4. App. Rep. Exp. 1836. p. 43. — Thomas, P. Z. S., 1892, p. 530. — 242 — Cette espèce appelée rat à mamelles multiples, souris poly- mastique, est très abondante aux environs de Dakar. Nous avons pu faire l’autopsie de nombreux spécimens et fixer des embryons de cette intéressant muridé; A titre d’exemple, nous pouvons citer le cas d’un Mastomys coucha qui avait 16 embryons : 5 du côté gauche et 11 du côté droit. Un autre en avait 9, 5 du côté gauche, et 4 du côté droit. Les variations de taille et de coloration sont assez fréquentes chez cette espèce. Myomys colonus daltoni Thomas i. Janvier 1936-1516 (P. R. 58). Environs de Bamako, sur les bords du Niger. Longueur tête et corps : 67 mm. — Longueur de la queue : 87 mm. — ■ Tête osseuse, longueur totale ; 26 mm. Sous-famille des Dendromyinés. Steatomys caurinus Thomas, n^ 1936-1517 (P. R. 52) peau sans tête osseuse. Sur les bords du Niger, près de Bamako (Soudan). Longueur tête et corps : 88 mm. — Longueur de la queue : 33 mm. 4. — ORDRE DES CHIROPTÈRES. Sous-ordre des Mégachiroptères. A. Famille des Pteropodidés Epomophorus gambianus (Ogilby) ^ 9 spécimens. Environs de Bamako sur les bords du Niger. N« 1936-1494 (P. R. 92) ^ adulte. Longueur tête et corps : 145 mm. — Longueur de l’avant-bras : 85 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 57 mm. — Largeur zygoma- tique : 26 mm. — Poids : 92 gr. NO 1936-1492 (P. R. 96) adulte. Longueur tête et corps : 150 mm. — Longueur de Tavant-bras : 90 mm. — ■ Tête osseuse, longueur totale : 55 mm. — Largeur zygoma- tique : 28 mm. — Poids : 118 gr. NO 1936-1493 (P. R. 94) ^ adulte. Longueur tête et corps : 155 mm. — Longueur de Tavant-bras : 90 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 57 mm. — Largeur zygoma- tique : 28 mm. — Poids : 119 gr. 1. Ann. Nat. Hist., X, 1892, p. 181. 2. Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 8, vol. IX, fév. 1912, p. 271. 3. Pr. Zool. Soc., 1835, p. 100. — 243 NO 1936-1495 (P. R. 93) adulte. Longueur tête et corps : 145 mm. — Longueur de l’avant-bras : 84 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 55 mm. — Largeur zygoma- tique : 27 mm. — Poids : 118 gr. No 1936-1496 (P. R. 60) $ adulte. Longueur tête et corps ; 155 mm. — Longueur de l’avant-bras : 86 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 49 mm. — Largeur zygoma- tique : 25 mm. — Poids : 110 gr. No 1936-1498, $ adulte. Longueur tête et corps : 125 mm. — Longueur de l’avant-bras : 85 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 54 mm. — Largeur zygoma- tique : 26 mm. No 1936-1497, $ adulte^ Longueur tête et corps ; 132 mm. — Longueur de l’avant-bras : 85 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 54 mm. — Largeur zygo- matique : 26 mm. Chez tous les mâles de cette espèce, les touffes de poils blancs qui se trouvent à l’emplacement des glandes scapulaires sont bien développés. Elles sont absentes chez les femelles. Sous-ordre des Microchiroptères. B . Famille des Emballonuridés. Nyctinomus angolensis Peters 6 spécimens. Sur les bords du Niger, près de Bamako (Soudan). NO 1936-1501 (P. R. 62), ^ ad. Longueur tête et corps : 70 mm. — Longueur de la queue : 35 mm. dont 9 mm. contenus dans la membrane interfémorale. — Tête osseuse, longueur totale : 20 mm. — Largeur zygomatique : 12 mm. No 1936-1502 (P. R. 63), $ ad. Longueur tête et corps : 66 mm. — Longueur de la queue : 17 mm. dont 10 mm. contenu dans la membrane interfémorale. — Longueur de l’avant-bras : 45 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 20 mm. — Largeur zygomatique : 12 mm. No 1936-1503 (P. R. 65) jeune. , Longueur tête et corps : 50 mm. — Longueur de la queue : 25 mm. dont 12 contenus dans la membrane interfémorale. — Longueur de l’avant-bras : 37 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 16 mm. — Lar- geur zygomatique : 9 mm. NO 1936-1504 (P. R. 71), ^ ad. Longueur tête et corps : 70 mm. — Longueur de la queue : 37 mm. 1. Jorn . Sc . Lisboa , 1870, n® 10. — 244 — dont 12 contenus dans la membrane interfémorale. — Longueur de l’avant-bras : 48 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 21 mm. — Largeur zygomatique : 13 mm. NO 1936-1505 (P. R. 62), ^ ad. Longueur tête et corps : 70 mm. — Longueur de la queue : 35 mm, dont 10 contenus dans la membrane interfémorale. — Longueur de l’avant-bras ; 46 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 20 mm. — Largeur zygomatique : 13 mm. NO 1936-1506 (P. R.), $ ad. Longueur tête et corps : 77 mm. — Longueur de la queue : 25 mm. dont 8 contenus dans la membrane interfémorale. — Longueur de l’avant-bras : 49 mm. Cette intéressante série a été capturée au Soudan, où l’espèce est très commune. Il semble donc que l’espèce, loin d’être propre à la région sud-équatoriale, comme l’indique Dobson (Africa, South of the equator, Angola, Quenza river, Madagascar, Mahanora) remonte beaucoup plus haut dans la région tropicale occidentale. 5. — ORDRE DES PRIMATES. Sous-ordre des Lémuriens. A. Famille des Lorisidés Galago senegalensis senegalensis E. Geoffroy 2 spécimens. NO 1936-998 (P. R. 30), ^ adulte. Environs de Tolô près de Mamou (Guinée). Longueur tête et corps : 200 mm. — Longueur de la queue : 250 mm. — • Longueur de l’oreille : 30 mm. — Longueur de la patte antérieure : 35 mm. — Longueur de la patte postérieure : 60 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 43 mm. — Largeur zygomatique : 30 mm. N° 1936-999 (P. R. 51), (J adulte. Environ de Bamako (Soudan). Longueur tête et corps : 155 mm. — Longueur de la queue : 260 mm. — Longueur de l’oreille : 30 mm. — Longueur de la patte antérieure : 32 mm. — ■ Longueur de la patte postérieure : 55 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 42 mm. — Largeur zygomatique : 28 mm. Ces deux exemplaires de Galago senegalensis senegalensis, capturés dans des régions très différentes, ont un pelage abso- lument identique ; ce qui confirme la grande stabilité de cette forme. 1. Mag. encycl., 1796, p. 41, pl. I. — 245 Sous-ordre des Simiens. B. Famille des Cercopithécidés Cercoecehus aethiops aethiops (Schreber) ^ (1936-1000) (P. R. 14). Institut Pasteur de Kindia (Guinée), janvier 1936, ^ adulte. Longueur tête et corps : 600 mm. — Longueur de la queue : 670 mm. — Longueur de la patte antérieure : 130 mm. — Longueur de la patte postérieure : 170 mm. C. Famille des Anthropoïdes Pan satyrus verus Schwarz^. Deux têtes osseuses de jeunes spécimens. Institut Pasteur de Kindia, janvier 1936. No 1936-2034 (P. R. 32). Longueur totale : 153 mm. — Largeur zygomatique : 99 mm. No 1936-2035 (P. R. 37). Longueur totale : 148 mm. — Largeur zygomatique : 99 mm. Le forme Pan satyrus verus est propre à la région guinéenne. Toutefois, dans le sud de la Guinée elle est en contact avec la forme : Pan satyrus satyrus L et il est possible que ces deux sous- espèces s’hybrident. Pour la différenciation des quatre formes géographiques du Chimpanzé (local races de Schwarz) il serait intéressant d’avoir des séries de dépouilles (peaux et têtes osseuses) de ces formes jeunes et adultes qui sont encore bien mal connues. Nous avons essayé de les préciser dans notre ouvrage : Les Pri- mates de V Afrique, récemment paru. BIBLIOGRAPHIE Augieras. — La grande chasse en Afrique. Publ. Comité de l’Afrique française, Paris, 1935. Bigourdan (J.) et Prunier (R.). — Les mammifères sauvages de l’ouest africain et leur milieu, 1 vol., 367 p.. De Rudder., Paris, 1937. 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Schwarz (E.). — On the local races of the Chimpanzee. Ann. Mag. Nat. Hist, sér. 10, vol. XIII, p. 576, juin 1934. ScLATER (P.-L.) et Thomas (O.). — The book of antelopes, 4 vol. Lon- don, 1899-1900. Saint-Léger (J.). — A key to the familles and généra of african roden- tia. Proc. Zool. Soc. Lond., 1931, II, p. 957-997. Temminck (C.-J.). — Esquisses zoologiques sur la côte de Guinée, l^e partie, « Les Mammifères », Leyde, 1853. Trouessart (E.). — Catalogus Mammalium. Friedlander, Berlin, 1898-1899. — 247 — Révision de certains types de Poissons DE LA COLLECTION Tirant, DU MUSÉUM DE LYON PAR P. CheVEY. J’ai publié, en 1929, une réédition des travaux ichthyolo- giques de Gilbert Tirant. Les publications de cet auteur, parues de 1883 à 1885, étaient éparses en des périodiques indochinois devenus quasi-introuvables, et leur réimpression était devenue nécessaire pour les sauver de l’oubli. Mais l’ancienneté de l’ouvrage nécessitait une sérieuse mise au point synonymique des noms employés par l’auteur : cette révision synonymique a fait l’objet d’une publication spéciale, en 1933. Tout ce travail de mise au point avait été fait en Indochine, sans que j’aie eu la possibilité de consulter les types mêmes de Tirant, déposés au Muséum de Lyon. J’ai donc profité de mon séjour actuel dans la Métropole pour me rendre à Lyon, voir les types eux-mêmes, et en ramener un certain nombre pour étude au Muséum de Paris. Je remercie à cette occasion le Gaillard, directeur du Muséum de Lyon, qui a bien voulu me confier ces types pendant mon séjour à Paris. Tirant a décrit, dans ses ouvrages, 22 espèces et 1 variété nouvelles de poissons. En voici la liste : Sparidae. Chrysophrys rubroptera* . SciAENiDAE. Sciænoides cochinchinensis* . Gyprinodontidae. Haplocheilus argyrotænia*. CoBiTiDAE. Botia Morleti. Cyprinidae. Rashora aurotœnia*. — Rashora paoiana. — Danio Rheinarti*. — Culter flaoipinnis*. — Osteochilus melanopterus. — Cirrhina (Crossochilus) cambodgiensis. Laheo pruol. — ■ Barbus aureus*. — Barbus aurotæniatus. — Barbus enoploides. — Squalioharhus annamiticus* . — Psilorynchus Aymonieri*. — 248 — SiLURiDAE. Macrones luridus*. Clupeidae. Clupea Huae. Ophiocephalidae. Ophiocephalus flos*. Gobiidae. ^ Gobius Philipi. Tetrodontidae. Tetrodon palembangensis Blkr. var. nov.*. — Tetrodon biocellatus. — Tetrodon Lorteti*. Malheureusement, sur ce total de 22 espèces, 13 seulement figurent au Muséum de Lyon. Elles sont marquées d’une * dans la liste ci-dessus. Des 9 autres, 1 seulement a été réobservée par moi en Indochine. La présente révision n’a donc pu porter que sur 14 espèces. 1. Chrysophrys rubroptera. — D’après ma révision synony- mique, cette espèce doit s’appeler Sparus rubropterus (Tirant) h J’indiquais alors que Fowler (Bull. 100 U. S. Nat. Mus., p. 144, 1933) assimilait cette espèce à Argyrops spinifer (Forskal) 1775, mais que les différences d’écaillure signalées me paraissaient assez nettes pour rejeter provisoirement cette synonymie jusqu’à plus ample informé. L’examen du type a confirmé ce doute ; l’exemplaire de Tirant, qui mesure 200 mm., n’est certainement pas V Argyrops spinifer. Il se rapproche beaucoup de Sparus berda (Forsk.), mais comparé aux exemplaires du Muséum de Paris, il montre une ligne latérale à écailles plus petites (52 au lieu de 46-48) et surtout des rangées de dents disposées en bandes beaucoup plus étroites que cette espèce; il y a deux rangées de dents sur les mandibulaires et 2 (3 en certains points) sur les maxillaires. L’aspect généraldela den- ture en apparaît très différent de ce fait, celle du berda étant composée des bandes beaucoup plus larges, 3 ou 5 rangées de dents. L’espèce de Tirant est donc valable sous le nom de : Sparus rubropterus (Tirant). 2. Sciænoides cochinchinensis. — Cité comme espèce de Bleeker dans la liste des Poissons du Muséum de Lyon qui a été donnée par Pétillot à la fin de son ouvrage sur la Pêche et les Poissons au Gambogde (Paris, Ghallamel, 1911). J’indiquais dans ma révi- sion, p. 173, n’avoir trouvé aucune trace de cette espèce dans les publications de Bleeker. Fowler (Fish. Albatross Philipp. seas, U. S. Nat. Mus., Bull. 100, vol. 12, 1933, p. 364) n’avait pas été plus heureux que moi. Il s’agissait peut-être, concluai-je alors, 1. P. Chevey, 7“ Note Inst. Océan. Indoch., 1933, p. IS. — 249 d’une espèce nommée, mais non décrite, par Tirant et attribuée par erreur à Bleeker par Pétillot. Il en est bien ainsi, l’étiquette de Lyon portant Sciænoides cochinchinensis Tirant (et non Bleeker). L’examen du type, qui mesure 350 mm., permet de constater qu’il s’agissait d’une espèce nouvelle à l’époque où Tirant l’a étudiée, mais qui, depuis cette date, a été décrite par Gharanaud sous le nom de Sciænoides perarmatus {Bull. Muséum., Paris, 32, 1926, p. 206), caractérisé par le développement remarquable du 6® rayon osseux de la dorsale, du l®'’ rayon pelvien et du 2® anal. Le nom de Tirant étant nomen nudum, c’est l’appellation de Gharanaud qui reste valable. L’espèce se classe maintenant dans le genre Puma. Puma perarmata (Ghabanaud) (= Sciænoides cochinchinensis Tirant, nomen nudum). 3. Haplocheilus argyrotænia. — Il s’agit d’une erreur de déter- mination générique, la présence d’une l^^® dorsale épineuse ayant échappée à l’examen de Tirant. Les trois exemplaires de Lyon que j’ai entre les mains, et qui mesurent de 50 à 60 mm., sont de jeunes Atherina, peut-être de l’espèce V alenciennesi Blkr. {Haplocheilus argyrotænia Tirant =) Atherina sp. ? (juv.). 4. Rasbora aurotaenia. — Les exemplaires que j’ai eu entre les mains sont au nombre de 3 et mesurent de 75 à 83 mm. Ils sont en très mauvais état, leur caudale est mutilée. Il est donc difficile d’apprécier la valeur de cette espèce, qui ne paraît dif- férer de Rasbora argyrotænia (Élkr.) que par sa coloration (voir description de Tirant) et la ligne latérale à écailles un peu plus nombreuses (32-34 au lieu de 29-30) ; on peut la maintenir, avec un léger doute. Rasbora aurotænia Tirant (= ou très voisine de R. argyro- tœnia (Blkr). 5. Danio Rheinarti. — Ge n’est pas un Danio mais un représen- tant de la sous-famille des Rhodeinae, un Acanthorhodeus très probablement. Les 3 exemplaires, mesurant de 50 à 60 mm., que j’ai examinés sont en très mauvais état : rayons de nageoires cassés, caudale mutilée, écailles disparues. Mais leur caractères de Rhodeinae sont manifestes. L’espèce de Tirant doit donc être rayée de la nomenclature. {Danio Rheinarti Tirant =) ? Acanthorhodeus sp. 6. Culter flaoipinnis. — L’exemplaire, mesurant 280 mm., que j’ai étudié, constitue bien une nouvelle espèce ; mais cette espèce a été redécrite, deux ans avant la réimpression de Tirant, par Bulle lin du Muséum, 2° s., t. IX. 1937. 17 — 250 — Nichols et Pope, sous le nom à' Erythroculter pseudobrevicauda, d’Hainan. C’est, par conséquent, le nom de Tirant qui est valable, mais passe dans le genre Erythroculter à cause de la présence d’une carène ventrale incomplète. Erythroculter flaçipinnis (Tirant) (= Erythroculter pseudo- brevicauda Nichols et Pope). 7. Barbus aureus. — 2 exemplaires très abîmés, sans écailles, mesurant 50 et 60 mm. Si le compte d’écailles de Tirant est exact, en particulier 2 1/2 entre la ligne latérale et la pelvienne, l’espèce est valable. Elle doit passer dans la section Puntius du grand genre Barbus. Barbus (Puntius) aureus Tirant. 8. Barbus enoploides. — Aucun type de cette espèce ne figure au Muséum de Lyon. Mais j’ai eu la bonne fortune de la réobserver en abondance au Cambodge, et de constater sa validité. Elle est remarquable par le canal ramifié des écailles de la ligne latérale, caractère si apparent qu’on le trouve gravé, chose à peine croyable, sur les poissons sculptés des bas reliefs d’Angkor-Vat ! Cette espèce doit seulement être transférée au genre Cyclochbilichthys. Cyclocheilichthys enoploides (Tirant.) 9. Squaliobarbus annamiticus. ■ — • Erreur de détermination générique. L’exemplaire étudié, mesurant 200 mm., est en réalité V Hemiculter leucisculus Basilewsky. ( Squaliobarbus annamiticus Tirant = ) Hemiculter leucis- culus Basilewsky. 10. Psilorynchus Aymonieri. — Espèce valable, mais qui doit passer au genre Gyrinocheilus., comme l’a excellemment démontré Hora, d’après des photographies des exemplaires de Lyon. L’exa- men direct des types n’a pu que m’amener aux mêmes conclu- sions que Hora. (Hora, Bec. Ind. Mus.., XXXVII, 4, p. 459, 1935). [Psilorynchus Aymonieri Tirant) = Gyrinocheilus Aymonieri Tirant. 11. Macrones luridus. — Cité comme espèce de Tirant dans la liste des Poissons du Muséum de Lyon (Pétillot, Pêche au Cambodge, in fine), où les animaux ont en effet une étiquette portant ce nom. Comme Tirant n’a pas abordé l’étude des Silures, cette appellation reste de toutes façons nomen nudum. J’en ai examiné 2 exemplaires, de 60 et de 80 mm., trop jeunes pour une détermination spécifique, et par conséquent pour l’éta- — 251 blissement d’une espèce nouvelle. Ce sont presque sûrement des jeunes de Macrones nemurus (C. V.). {Macrones luridus Tirant =) Macrones {nemurus G. V. ?) jv. 12. Ophiocephalus flos. — Encore un nomen nudum de la liste établie par Pétillot {op. ciL). C’est, en réalité, un Ophiocephalus micropeltes (K. v. H.) C. V. âgé, chez lequel les bandes parallèles noires se sont dissociées en taches irrégulières : évolution sénile de la robe d’ailleurs signalée par M. Weber et de Beaufort (Fish. ind. aust. arch., V, p. 329). Toutes les formules de rayons et d’écailles sont identiques. {Ophiocephalus flos Tirant — ) Ophiocephalus micropeltes (K.v.H.) C.V. 13. Tetrodon palemhangensis Bleeker, var. nov. Tirant ?. — L’espèce est correctement déterminée ; mais les exemplaires de Tirant sont beaucoup trop jeunes pour permettre l’établisse- ment d’une variété nouvelle. Ils ne mesurent que de 30 à 35 mm. , alors que la taille de l’adulte oscille entre 100 et 200 mm. ou plus. {Tetrodon palemhangensis Blkr., var. noo. Tirant ? =) Tetro- don palemhangensis Blkr. type. 14. Tetrodon Lorteti Tirant. — Cette espèce de Tirant me paraît bien caractérisée ; elle est donc à conserver dans la nomen- clature. J’en ai examiné 3 exemplaires de 35 à 40 mm. Tetrodon Lorteti Tirant. — 252 — Les Eürypauuopodinae du Muséum national D Histoire naturelle PAR Paul Remy. La révision que je viens de faire des Eurypauropodinae du « naturhistorisches Muséum » de Wien^ m’a conduit à répartir les membres de cette sous-famille de la façon suivante ; 1. Toutes les pattes locomotrices ont 5 articles ; leur organe apical est formé d’une griffe principale et d’une griffe auxiliaire antérieure 2 — Les pattes locomotrices I et IX seules ont 5 articles, les autres en ont 6 3 2. Rameau antennaire sternal à angle distal antérieur tron- qué, à bord antérieur plus court que le postérieur ; son flagelle antérieur est plus court que son flagelle postérieur, qui est lui- même plus court que le flagelle du rameau antennaire tergal . . . Samarangopus Verhoeff 1934 ( ? = Australopauropus Bagnall 1935). {S. Jacohsoni Silvestri 1930, de Java; A. speciosus Harrison 1914, d’Australie S.-E.). — Rameau antennaire sternal à angle distal postérieur tronqué, à bord antérieur plus long que le postérieur ; son flagelle antérieur est plus long que son flagelle postérieur et plus court que le fla- gelle du rameau antennaire tergal... Gravieripus, nov. 'gen. {G. Latzeli Cook 1896, d’Europe). 3. L’organe apical de chaque patte locomotrice est formé d’une griffe principale et d’une griffe auxiliaire antérieure Trachypauropus Tômôsvàry 1882. {T. glomerioides Tômôsvàry 1882, d’Europe). — L’organe apical de chaque patte locomotrice est formé d’une griffe principale et de deux griffes auxiliaires : une antérieure et une postérieure Eurypauropus Ryder 1879. {E. spinosus Ryder 1879 [génotype], d’Amérique du Nord ; 1. Ces animaux ont été mis très obligeamment à ma disposition par M. le Professeur G. Attems, à qui M. le Professeur Ch. Gravier avait bien voulu me recommander. Les résultats de leur étude seront publiés prochainement dans les Verhandlungen der zool.-botanischen Gesellschaft in Wien. Bulletin du Muséum, 2 s. ; t. IX, 1937. — 253 — E. hastatus Atteins 1895, d’Europe ; E. ornatus Latzel 1884 a d’Europe). Incertae sedis : Trachypauropus margaritaceus Tomôsvâry 1883, d’Europe et Eurypauropus okinoshimensis Esaki 1934, du Japon. Cette sous-famille est représentée dans les collections du Mu- séum de Paris par 4 espèces, dont une est nouvelle. 1. Eurypauropus hastatus Attems 1895. Roumanie. Sinaia, sur le mont Gumpàtul, dans feuilles de Hêtre de la forêt, altitude 880 m., 1929, 1 ad. ^ (M. A. Ionescu). 2. Eurypauropus consobrinus n. sp. France : Haute-Garonne à Saint-Béat, sans date, 8 ad. (7 (^, 1 sexe ?) macérés (H. Ribaut in collect. H. W. Brôlemann, n^ 5976) ; Pyrénées-Orientales : forêt de Sorède, sous des pierres, ait. environ 550 m., 30. IX. 1932 et 5. IX. 1934, 7 ad. (6 1 Ç), 1 1. à 5 pp. (Remy) ; Banyuls-sur- Mer, hiver 1927-28, 3 ad. (2 (J, 1 Ç) (J. R. Denis) ; d® sous pierre près métairie d’Armagnac, ait. 50 m., 11. IX. 1932, 1 ad. 3^ (Remy); d® sous pi rres à la fontaine Jassal, près du col d’el Tourn, ait. 500 m., 12. IX. 1932 et 9. IX. 1934, 12 ad. (6 c^, 5 Ç, 1 sexe ?), 2 1. à 8 pp. (1 Ç, 1 sexe ?), 2 1. à 6 pp., 2 1. à 3 pp. (Remy). Types : fontaine Jassal. Adulte. — Longueur = 1,10 à 1,45 mm. ; largeur max. = 0,45-0,55 mm. Antenne (fîg. 1). Rameau tergal f de 4 à 5 fois plus long que sa largeur maximum, qui est atteinte vers le début du 1 /5 distal ; Fig. 1. — Eurypauropus consobrinus n, sp. cf ad. Antenne gauche, face sternale (Banyuls-sur-Mcr, f“e Jassal; aux autres fig., même provenance). sa longueur varie entre le 1 /3 et les 2 /5 de celle de son flagelle. Rameau sternal s un peu élargi distalement ; sa longueur, qui est le triple environ de sa largeur maximum, est égale ou très légère- ment supérieure à celle du rameau tergal ; son flagelle antérieur est plus long (4 /3) que son flagelle postérieur et un peu plus court (env. 25 /28) que le flagelle du rameau tergal ; son poil sternal, plus court que lui (7 /9), est inséré en deçà de son milieu ; — 254 — le pédoncule de son globule est à Fig. 2. — Eurypauropus consobrinus n. sp. C? ad. long de 1,15 mm., face tergale (un peu comprimé dorso-ventralement). peu près égal à la moitié de la longueur du rameau et au quadruple environ du dia- mètre équatorial de la cor- beille qui entoure l’ampoule sensorielle. Le pédoncule du globule g' inséré sur la face tergale du 4® article de la hampe est beaucoup plus court que celui du glo- bule gb Tronc. Les 6 tergites por- tent des écailles dont la répartition est indiquée fi- gure 2 ; chacun de ces pha- nères est inséré sur un socle ovalaire (fig. 3) présentant dans sa région postérieure une encoche qui reçoit un ergot sternal de l’écaille quand celle-ci est appliquée contre le tégument. La sur- face des tergites est parse- mée de granules dont cer- tains, plus régulièrement disposés, délimitent des aires arrondies. Les hords laté- raux des tergites II-VI sont Fig. 3. — Eurypauropus consobrinus n. sp. cf ad. Partie postérieure du tergite II ; à gauche, région médiane (deux écailles en place et un socle privé de son écaille) ; à droite, une écaille de la région latérale et son socle, vus de profil. — 255 — faiblement échancrés au ni- veau des trichobothries. Les trichobothries III (fîg. 4, T' ) sont en forme de mas- sue, les autres sont atté- nuées distalement. Pygidium (fig. 5). Le ter- gum présente un prolonge- ment postérieur médian, bilobé, à la base duquel sont insérés 2 styles si légère- ment renflés du côté distal, arqués (convexité vers le plan sagittal), pubescents, égaux au 1 /3 environ de leur écartement. Sa face ter- gale, granuleuse, porte 3 paires de phanères : écailles submédianes a\ étroites, hastiformes ; écailles inter- médiaires a”, larges, folia- Fig. 4. — Eurypauropus consobrinus n. sp. cf ad. Bord gauche du tergite IV, sternale, au niveau de la trichobothrie III. A part, plaque anale, face sternale. Fig. 5. — Eurypauropus consobrinus n. sp. cf ad. Pygidium ; A, face sternale ; B, région médiane de l’extrémité postérieure, face tergale. — 256 — cées ; soies latérales a\ aiguës, courbées vers le plan sagittal, insérées près des écailles a’ ; l’écartement des écailles a\ un peu supérieur à celui des styles, est sensiblement plus grand que l’intervalle a^a’-. Le sternum, dont le bord postérieur présente un large lobe médian, porte 3 paires de soies pointues, pubescentes : soies pos- térieures plus grandes (environ 5 /4) que leur écartement ; soies latérales plus courtes que les postérieures ; soies anté- rieures h'\ beaucoup plus courtes que les latérales et insérées à peu près à leur niveau. La plaque anale est trapézoïde, plus longue que large ; son bord postérieur, concave, présente 2 cornes latérales subtriangulaires et 2 appendices submédians ovalaires ; la plaque et ses appendices sont pubescents. Larve à 8 pp. — Longueur 0,9-1 mm., largeur max. = 0,40- 0,42 mm. Le tergum pygidial présente une constriction transversale à peu près au niveau de son milieu ; il porte les 3 paires de phanères a\ a’ (a^ et a- — écailles bien développées, foliacées, comme les écailles a- de l’adulte; a" = soies comme chez l’adulte) et, en outre, 2 paires d’écailles foliacées d et d' {d, latérales ; d', submédianes). Affinités. — Les caractères présentés par le pygidium (soies et plaque anale) indiquent que l’animal est voisin d’i?. hastatus et d’Æ. ornatus. Il se distingue facilement de ces deux formes par l’aspect de ses phanères pygidiaux : ces formations sont des écailles étroites, hastiformes chez consobrinus, alors qu’elles sont en Y chez hastatus, foliacées chez ornatus. Je place l’ani- mal entre ces deux dernières espèces. 3. Trachypauropus glomerioides Tomosvâry 1882 {Eurypau- ropus cycliger Latzel, 1884 a; E. pocillifer Silvestri 1894; E. [Latze- lipus] cycliger Verhoeff 1934). Roumanie : Sinaia, avec E. has- tatus, 12 ad. (2 (J, 10 Ç), 3 1. à 8 pp. sexe ?, 1 1. à 6 pp., 2 1. à 5 pp., 1 1. à 3 pp. (M. A. loNESCu). 4. Gravieripus' Latzeli Cook, 1896 {Eurypauropus spinosus Latzel 1884 h, non Ryder, 1879; E. ? Latzelii Hansen 1902; E. Hansenii Silvestri 1902 ; E. (E.) latzelii Verhoeff, 1934). Rouma- nie : Bâile Erculane = Herculesbad, tamisages, 25. V. 1923, 1 1. à 6 pp. (R. Jeannel in collect. H. W. Brolemann, n® 7647) ; Sinaia, avec E. hastatus, 5 ad. (4 (J, 1 Ç) (M. A. Ionescu). BIBLIOGRAPHIE Attems (G.). SB.Ak. Wiss., math.-nat. KL, CIV, 1, 1895, p. 117- 238. — Bagnall (R. -S.). Ann. Mag. nat. Hist., [10], XVI, 1935, p. 619-629. — • Cook (O. -F.). Brandtia, VI, 1896, p. 29-32. — Esaki (T.). Annot. Zool. Japon., XIV, 1934, p. 339-342. • — -Han- — 257 — SEN (H .J.). Vid. Meddel. naturhist. Foren. Kôbenhavn f. 1901, 1902, p. 323-424. — Harrison (L.). Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXXIX, 1914, p. 615-634. — Latzel (R.). Verh. zool.^ bot. Ges. Wien, XXXIII, 1884 a, p. 123-128.^ — ^Id. Die Myriop. d. ôsterr.-ung. Monarchie, II, 1884 b, 414 p. — Ryder (J. A.). Amer. Nat., XIII, 1879, p. 603-612. — Silvestri (F.). — Id. Boll. Soc. rom. Stud. zooL, 111,1894, p. 191-201. — Id. Ordo Pauropoda. Ac. Myr. et Scorp. hue. in It. rep., Portici, 1902, 85 p., Boll. Lab. Zool. Ist. agr. Portici, XXIII, 1930, p. 227-231. — Tômôs- vÂRY (O.). M. tud. Ak. math, term.-tud. 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Une fois qu’une larve de Thrombicula s’est fixée sur un Verté- bré, elle ne change plus d’hôte, même si celui-ci n’appartient pas à l’espèce qui normalement lui conviendrait. En conséquence, la thrombidiose ne se transmet pas d’un individu à un autre et ne subit pas de déplacement de localité à localité, à la manière d’une maladie contagieuse. De plus, il est à noter que cette larve ne se montre pas partout pathogène : la thrombidiose se cantonne dans des localités étroi- tement délimitées, toujours situées au voisinage des eaux ; mais, même dans les endroits connus comme foyers de cette maladie, elle ne se manifeste pas tous les ans avec la même intensité. Pour expliquer comment il se fait que l’on observe des formes graves de thrombidiose dans certaines contrées et non dans d’autres où il existe cependant des larves de Thrombicula en quan- tité massive, on admet que, dans la production de cet exanthème entrent en jeu des microorganismes (Sporozoaires) symbiotiques intracellulaires, qui existeraient ou manqueraient selon les régions et qui seraient, le cas échéant, inoculés pendant l’acte de succion. Comme la larve ne prend aucune nourriture avant le commen- cement de sa vie parasite, il ne peut pas être question d’une infec- tion renouvelée à chaque fois. Il doit donc s’agir d’un organisme pathogène qui est transmissible par hérédité, c’est-à-dire qui, par l’œuf, passe du Thrombicula adulte à la larve b \. La transmission héréditaire de microorganismes symbiotiques intra- cellulaires a été observée chez plusieurs Ixodoidea et chez certains Gama- aoidea (Liponyssus, Ceratonyssus). Bulletin du Muséum, 2® s., t IX, 1937, Les Aoûtats vivent sur le sol ou sur les herbes, les fleurs et les buissons. Dans de nombreuses contrées on a cité des végétaux déterminés sur lesquels ces larves séjournent particulièrement : Groseilliers à maquereaux, Framboisiers, Sureaux, Légumineuses (Sainfoin, Trèfle rouge. Haricot commun). Fraisiers, Traînasse ou Hérbe- à-cochon {Polygonum aviculare L.). Mais dans d’autres régions, par exemple dans les Alpes, on les observe sur toutes les plantes basses des prairies à végétation dense et aussi sur les Acbillées, Orties, Génévriers, Bruyères. Quand ces larves attaquent l’Homme, elles courent avec une grande rapidité sur les pieds et autour des chevilles du promeneur, puis remontent le long de ses jambes, pour venir s’accumuler dès qu’elles rencontrent un obstacle (jarretières, ceinture). Mais, si l’homme n’est pas protégé par ses vêtements contre leurs attaques, il va de soi qu’il doit l’être encore bien moins quand il est déshabillé. Par suite, il faut s’attendre à constater d’innombrables piqûres en été dans toutes les contrées à throm- bidiose, quand, après s’être baigné, on s’expose en costume de bain dans une prairie au soleil. Or, dans ces dernières années, on a signalé, en Allemagne, de nombreux cas d’une irritation cutanée succédant dans ces condi- tions à des baignades et on a donné le nom de dermatitis hullosa striata pratensis à cette maladie qui, mentionnée d’abord en 1926 par M. Oppenheim (1927, p. 311), est caractérisée par l’apparition de stries d’une disposition particulière : on en a cherché la cause dans la flore locale. Par exemple, tous les cas d’inflammation cutanée contractée par les baigneurs aux environs de Munich ont été attribuées par H.-W. Siemens (1929, p. 449) au contact du corps déshabillé avec certaines plantes des prairies. Mais, des essais pour produire artificiellement cette dermatite au moyen des plantes poussant dans les stations en question sont restés infructueux. H. Graf Vitzthum (1929, p. 231) en conclut à l’innocuité des plantes incriminées et pense que les baigneurs ont été simplement les victimes de larves de Thromhicula. En effet, il a constaté que les cas rapportés par Siemens proviennent presque exclusivement de localités connues comme foyers de thrombidiose. Au contraire, d’autres auteurs défendent l’autonomie de la dermatite en tant que maladie propre. K. Tolut (1936, p. 9) fait d’abord observer qu’elle ne doit se manifester que sur les parties du corps laissées à nu par le cos- . tume de bain, tandis que les piqûres de la thrombidiose se pré- sentent surtout en des points protégées par l’habillement. / — 260 — De plus, d’après lui, les figures publiées pour les marques laissées par la dermatite rendent bien plus vraisemblable qu’elles proviennent de plantes (tiges et feuilles) et s’expliqueraient mal par le vagabondage de larves sur la peau. Il admet d’ailleurs comme possible que les deux affections, thrombidiose et dermatite, coexistent dans une localité donnée sur un même individu et qu’il pourrait même y avoir entre elles des relations, soit qu’elles exigent une prédisposition semblable de la peau, soit que l’une produise des modifications dans le tissu cutané favorables à l’établissement de l’autre. On voit combien, dans tous les cas futurs de dermatite, il est important de s’assurer s’il existe ou non des larves d’Acariens dans la localité : en effet, s’il s’agit de thrombidiose, au moment où les démangeaisons deviennent intolérables (au bout d’environ trente heures), on n’observe plus sur la victime elle-même les parasites qui sont déjà tous tombés. Il est effectivement probable que, parmi les maladies attribuées au contact de plantes et appelées phytonoses par F. Kanngies- SER (1910), il y aurait lieu d’établir des distinctions. On a signalé, par exemple, que certaines personnes ne peuvent circuler entre les planches de Haricots ou en effectuer la cueillette sans ressentir du prurit sur les jambes ou sur les bras. Mais, dans ce cas, l’érythème doit très probablement être attribué à des larves de Thrombicula^ qui sont particulièrement abondantes dans les champs de cette Légumineuse. On a indiqué encore comme irritants les poils qui, chez le Platane commun {Platanus orientalis L.) garnissent la base des fruits et surtout le dessous des jeunes feuilles. Or, il convient de rappeler que, sur le Platane, le Stephen Artault (1900, p. 120) a signalé la présence d’un Tétranyque, V Eotetranychus telarius L., qui, à la fin de la saison froide, avant la reprise de la végétation, quand il vient de subir un jeûne pro- longé, attaque les ouvriers occupés à la taille des arbres et pro- voque sur les bras, le cou et la face de ses victimes, un prurit passager, accompagné d’érythème peu intense. Par contre, il est bien connu que beaucoup de végétaux sont susceptibles de causer des démangeaisons et de produire des lésions cutanées par leurs sucs ou bien par le simple contact de leurs feuilles ou de leurs fleurs. Il y a cependant certains cas exceptionnels particulièrement intéressants. Par exemple, en 1901 le X. Gillot, en portant pendant quelques heures, au cours d’une herborisation, une brassée de Berce alpine {Heracleum alpinum L.,) eut, durant quinze jours, , les doigts de la main couverts de vésicules douloureuses. — 261 Or, une autre espèce du même genre, la Berce Branc-Ursine {Heracleum sphondylium L.), a été également accusée d’avoir produit des accidents (panaisie) dans des circonstances spéciales Au mois d’août 1856, par un temps très brumeux, dans une prairie chargée de rosée, des ouvriers qui, occupés au sarclage d’un parc près de Namur, arrachaient des pieds de cette plante et les déposaient sur leur bras gaucbe, éprouvèrent une inflam- mation érysipélateuse, qui dura dix à vingt jours avec complica- tion de phlyctènes : on a émis l’hypotbèse que l’huile volatile renfermée normalement dans la Berce se serait condensée en l’absence du soleil, puis dissoute dans la rosée couvrant la plante qui aurait alors présenté des propriétés irritantes (Corne vin, 1893, p. 396). En tout état de cause, le fait que l’inflammation aurait été localisée au bras gauche et au poignet exclut la supposition qu’il s’agissait d’aoûtats, car ces animaux, ayant envahi ces régions, auraient vagabondé sur leur victime pour venir s’accumuler en des points protégés par les vêtements, là où ils auraient rencontré un obstacle. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1927. Oppenheim (M.). — Wiener derm. Ges. Sitzung 20, Oktober 1926. Zsntralbl. Haut-u. Geschl.-Krankh., XXII, p. 311. 1929. Siemens (H.-W.). — Die strichformige bullose Wiesenpflanzen- Dermatitis der Badenden. Münchsner medizinischen Wochens- chrift, Jg., p. 449. 1929. ViTZTHUM (H. Graf). — Systematische Betrachtungen zur Frage der Trombidiose. Zeitschr. f. Parasitenkunde, 2. Bd., p. 231. 1936. Toldt (K.). — Ein Herd von Trombidiose erzeugenden Mil- benlarven in Tirol, nebst Bemerkungen über die Wiesen- pflanzen-Dermatitis. Wiener klinischen Wochenschrift, 1936, no 20. 1910. Kanngiesser (F.). — NaturA>issenschaftliche Wochenschrift, 20 mars 1910. 1901. Gillot (X.). — Note sur Faction vésicante des Heracleum. Ann. Soc. botan. Lyon, XXVI, p. 26. 1893. CoRNEviN (Ch.). — Des plantes vénéneuses, p. 396. 1900. Artault (St.). — Le Platane et ses méfaits. Un nouvel Aca- rien parasite accidentel de FHomme. Arch. ParasitoL, III, p. 120. — 262 Le genre Pachygnathüs Dugès (Ai.ycus Koch) [Acariens] Cinquième et dernière partie. PAR F. Grandjean. VI. — Pacuygnathus leucogaster, n. sp. Cette espèce paraît commune aux environs de Menton (Alpes- Maritimes) où j’ai trouvé des adultes à plusieurs reprises en mai 1933. Elle se distingue immédiatement des autres par son hysterosoma non coloré et par la forme allongée du dernier article du palpe. Longueur 450 à 610 pi. Coefficient d’allongement 1,50 à 2,05. Les différences avec dugesi sont les suivantes : Sur le proterosoma et les appendices, y compris les pattes III et IV, la coloration est plus faible. Il y a moins de granules colorés et peut-être ces granules sont-ils moins chargés de pigment. Sur l’hysterosoma les granules paraissent manquer tout à fait. Les costules de l’ornementation scléritique sont beaucoup plus longues. On tend ainsi à une ornementation striée, les stries sépa- rant de longues rides parallèles, d’égale épaisseur, un peu méan- driformes. C’est pour les mandibules que ce caractère est le plus accusé (fig. 9 C). A d’autres endroits, au contraire, les costules sont presque aussi courtes que chez dugesi., mais cela n’a lieu que très localement et sur certains exemplaires. Les rides de l’or- nementation non scléritique sont un peu plus fines et par consé- quent plus nombreuses et plus serrées, surtout sur l’hysterosoma. Les sensilli sont plus fins. Les poils antérieurs et latéraux sont plus petits, le latéral postérieur étant même assez peu apparent pour qu’on ne le remarque pas toujours. Le poil latéral antérieur est plus grand que le poil antérieur. Le poil postérieur a la même forme que chez P. trichotus. L’apodème postérodorsal également. Dans le détail la distribution des taches pigmentaires du protero- soma diffère très peu de celle de dugesi., mais la tache oculaire n’est pas plus forte que d’autres taches de la région interbothri- dique et elle n’existe que du côté paraxial de l’œil et de la bosse postoculaire. Cette dernière dirige sa convexité vers le haut. La bande blanche s de dugesi est plus effacée. Les apodèmes latéraux, 1. Pour les quatre premières parties, voir ce Bulletin, 2“ série, t. VÜI, p. 398.(1936), et t. IX, p. 56, 134 et 198 (1937). — 263 — le postérodorsal et le bord antérieur du proterosoma limitent un ^ espace rectangulaire plus allongé. La glande impaire a un contour arrondi. Au capitulum on remarque la forme de la maxille qui est élargie Fig. 9. — Pachygnathus leucogaster. A (x 925), extrémité du cône buccal vue obliquement de manière à montrer à plat la maxille gauche; l’extrémité antérieure de la lèvre latérale gauche est couverte de hachures ; cette même partie n’est pas figurée du côté droit. B (x 925), extrémité du cône buccal vue de dessous ; la maxille gauche est couverte de hachures. G (X 865), mandibule, face antiaxiale. D (x 1275), trichobothrie postérieure droite, vue de l’arrière. E (x 825), palpe, face antiaxiale. dans sa moitié distale. Cette région élargie est bombée du côté antiaxial et creuse de l’autre de sorte que la maxille a la forme générale d’une cuiller (fig. 9 AB). C’est contre la face concave de cette cuiller qui se tient habituellement l’extrémité de la man- dibule. Même à faible grossissement, dans l’orientation dorsale, — 264 — on voit très bien l’extrémité de la maxille dépasser du côté anti- axial, sous l’apparence d’une pointe, l’extrémité de la mandibule. Il y a deux poils adoraux de chaque côté, mais l’un d’eux, le plus antiaxial, est très court et n’est pas visible dans l’orientation de la figure 9 B. On le voit, figure 9 A, à demi caché par la maxille. Les poils épineux du dessous du capitulum sont au nombre de 4 à 6 de chaque côté. Plusieurs sont des poils additionnels de sorte que leurs emplacements sont irréguliers et le plus souvent dissy- métriques. Le palpe est beaucoup plus petit que celui de dugesi. On le reconnaît à sa forme relativement pointue, le dernier article étant bien moins épais que chez les espèces précédentes (fig. 9 E). Sa formule chaetotaxique est (0-2-1-3-12). Il n’y a que 4 pseuda- canthoïdes qui sont presque droits et parallèles et forment 2 paires. Ces 4 poils ne sont pas tout à fait lisses. On y voit difficilement de fines aspérités ou barbules très rapprochées les unes des autres. Ici l’extrémité du tarse n’a pas une ornementation différente de celle du reste de l’article, soit que l’ornementation scléritique ait tout envahi, soit que les rides annulaires très fines ne se dis- tinguent plus des costules. L’hysterosoma porte des poils épineux semblables à ceux de dugesi, mais beaucoup plus nombreux et peut-être un peu plus petits. Il y a 9 anneaux, les antérieurs étant effacés et les posté- rieurs nets. Le 9® anneau, c’est-à-dire le segment anal, n’a qu’une rangée de poils, en nombre très variable d’ailleurs, car on en compte de 5 à 11, de chaque côté, suivant les exemplaires. Le 8® anneau n’a aussi qu’une rangée régulière de poils. Au 7®, la rangée unique s’augmente de quelques poils additionnels sur les flancs. Au 6® elle ne subsiste qu’au milieu du dos, sur certains exemplaires. Sur d’autres il y a déjà deux rangées irrégulières dans la région dorsale de cet anneau, ou du moins des poils additionnels qui ne sont pas sur l’alignement des autres. A partir du 5® anneau jusqu’au 1®’^ on voit deux ou plusieurs rangées irrégulières, puis des poils implantés d’une manière quelconque, de plus en plus nombreux. Le segment anal n’a pas tout entier l’ornementation à rides transversales rectilignes. Cette ornementation n’existe qu’entre la fente anale et la rangée de poils. Le reste a des rides plus grosses et irrégulières, comme ailleurs. J’ai compté 21 à 34 poils génitaux, de chaque côté. Tout le dessous du corps porte de nombreux poils additionnels, disposés sans ordre. Au propodosoma j’en ai compté 12 à 18 dans la région sternale plissée, entre les sclérites coxaux. Ceux-ci ont chacun 3 ou 4 poils (coxa I) ou 2 poils (coxa II). Les pattes sont notablement plus faibles et plus courtes que — 265 — chez (Ziigesi, surtout les postérieures. A la griffe tridactyle l’ongle médian a des aiguillons plus nombreux et moins longs. Cet ongle est plus épais et sa partie arquée terminale est plus courte. Les solénidions répondent aux formules (2-3-2-2) (0-2-2-2) (0-2-2-0) (O-l-O-O). Le solénidion w 21 n’est pas placé comme chez dugesi, il est entre w 1 et la fissure lyriforme, plus près de cette dernière ; w 2 II, particulier jusqu’ici à cette espèce parmi les Pachygnathus, est placé comme w 21 ; cp 21 est derrière cp II ; au génual I le solénidion a 4 de dugesi manque ; les 2 solénidions du fémur I sont plutôt l’un derrière l’autre, à peu près comme chez ornühorhynchus; œ 1 II est implanté un peu devant le milieu du tarse ; il n’est donc pas aussi antérieur que chez dugesi. VIL — Conclusion Le genre Pachygnathus est un des plus importants parmi ceux qui se rattachent aux Acariens prostigmatiques, bien qu’ils n’aient pas d’organes trachéens débouchant à la base des mandi- bules. Il serait commode de désigner ce groupe de genres par un nom spécial. Je propose Endeostigmata. Les Acariens endéostig- matiques comprendraient notamment les genres Bimichaelia SiG Thor, Hybalicus Berlese, N anorchestes Topsent et Troues- SART, Pachygnathus Dugès, Speleorchestes TragÀrdh Sphae- rolichus Berlese, Sehaia Oudemans et Willania Oudemans (= Epistomalycus SiG Tho'r). On les réunit quelquefois sous le nom de Pachygnathidae ou Alycidae mais il est clair qu’ils repré- sentent un groupe très diversifié, beaucoup plus étendu qu’une famille. L’étude un peu détaillée que je viens de faire pour Pachygna- thus me paraît conduire aux conclusions suivantes : 1° Il y a beaucoup de points communs avec les Oribates, par- ticulièrement avec les Oribates primitifs. On retrouve les 6 paires de poils du dessus du proterosoma, la même sorte de mandibule, la maxille, l’écaille protectrice de l’organe larvaire, la fissure lyriforme dorsoproximale à tous les tarses, avec la même excep- tion pour le 4® tarse de la protonymphe, les poils adoraux diffé- renciés, au nombre maximum de 3 paires, avec la même apparition de la 3® paire à la protonymphe, la même segmentation des larves, le même nombre maximum de 9 anneaux à l’hysterosoma des adultes, les 3 nymphes homéomorphes avec l’apparition régulière des verrues génitales suivant la règle d’OuDEMANS. Sans l’enva- hissement d’une grande partie du corps par des poils additionnels, phénomène fréquent chez les Endeostigmata, mais néanmoins particulier à certains genres, et qui touche aussi quelques genres d’Oribates, on pourrait pousser la comparaison jusqu’à certains Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937. 18 — 266 détails de la chaetotaxie. On remarque encore cependant, en restant dans le domaine des observations faciles, la similitude des formules pileuses pour les trochanters et pour le palpe. Parmi les caractères communs que je viens de citer, plusieurs appartiennent à d’autres Endeostigmata, et même à des Pros- tigmata qui ont conservé des caractères primitifs, comme les Bdelles. Il faut donc comprendre que le rapprochement avec les Oribates s’applique aussi, à des degrés divers, à ces autres Aca- riens. En réalité, par leurs représentants actuels les plus primitifs, le pbylum des Oribates et celui des Trombidions ne sont pas très éloignés l’un de l’autre. 2® On voit très bien comment les poils additionnels de Pachy- gnathus se développent chez les nymphes, à partir d’une larve qui n’en a pas '. Leur caractère secondaire et progressif est évi- dent. C’est ainsi, et en continuant, que les ancêtres d’un Allo- thrombium^ par exemple, ont acquis les innombrables poils qui les couvrent, en si fort contraste avec la pilosité précise et pauvre d’un Oribate. L’envahissement s’est fait d’une région à l’autre. Dans aucun cas il n’est complet. Chez Pachygnathus c’est l’hyste- rosoma et tout le dessous du corps, jusqu’aux lèvres, qui le subis- sent. Mais le dessus du proterosoma, les mandibules, l’extrémité antérieure des lèvres, le palpe et les pattes ne sont pas atteints -. 30 Si le dessus du proterosoma porte des poils additionnels [Trombidiidae, Bimichaelia) le nombre total des poils de cette partie du corps n’a aucune signification, mais dans le cas con- traire, qui est le cas général, on sait que ce nombre est primitive- ment et au maximum de 12. L’homologie des 6 paires se fait très bien entre Pachygnathus et les Oribates. Le poil bothrio- nique postérieur est évidemment l’organe « pseudostigmatique » des Oribates. Le poil bothrionique antérieur est le poil lamellaire. Les poils antérieur, postérieur, latéral antérieur, latéral postérieur sont respectivement les poils rostral, interlamellaire, exobothri- dique antérieur, exobothridique postérieur. Il semble que, dans l’évolution générale des Acariens prostigmatiques, ce soient le poil latéral postérieur et le poil antérieur qui disparaissent les premiers. Ce serait le cas des Bdelles. 40 J’ai proposé en 1935 {Bull. Soc. Zool. France, t. LX, p. 35) une notation chaetotaxique pour le tarse palpien des Oribates. Il me semble que cette notation s’applique sans peine à Pachy- 1 . Ou qui ne semble pas en avoir. On ne peut évidemment pas affirmer que la rangée du segment G ne contienne aucun poil additionnel. 2. J’ai donné des exemptes du même phénomène chez les quelques genres d’Oribates qui ont localement des poils additionnels. L’addition se fait au cours du développement, chez les nymphes et l’adulte. Elle est quelquefois tardive et n’affecte même pas les proto et deutonymphes. 267 — gnathus. Pour dugesi et trichotus il suffit d’admettre qu’au lieu de la paire de poils ultimaux ul (qui sont toujours des acanthoïdes chez les Oribates supérieurs) on a 3 paires nZl, m/2, m/3 et que le poil postlatéral (antiaxial) a p/iest en plus (fîg. IB et 7D). Pour ornithorhynchus et leucogaster le poil a plt manque et au lieu des 3 paires ultimales il y en a 2 seulement (fig. 8E et 9E). Dans tous les cas, chez les adultes de P achy gnathus, les poils ultimaux, et les poils ultimaux seuls, sont des pseudacanthoïdes. Un de ces poils ultimaux, a m/2, chez trichotus, est même devenu un véri- table acanthoïde (fig. 7D). Cette différence de 3 poils entre le groupe ornithorhynchus leu- cogaster d’une part et le groupe dugesi trichotus de l’autre est intéressante au point de vue de l’évolution, car c’est précisément celle que l’on observe entre la larve et l’adulte de dugesi. On observe en outre que, des 2 paires de poils ultimaux de la larve, une seulement, la supérieure, est une paire de pseudacanthoïdes. Donc l’autre paire passe de l’état de poils ordinaires à celui de pseudacanthoïdes au cours du développement. J’ai déjà fait remarquer un perfectionnement analogue pour le poil subultimal de la larve de Liodes theleproctus (Herm.), qui devient l’acanthoïde subultimal de l’adulte. Le groupe ornithorhynchus leucogaster s’est donc dépouillé des poils que les deux autres espèces acquièrent pendant leur développement, mais il est probable que les larves de ce groupe, encore inconnues, ont au tarse palpien les mêmes 12 poils que leurs adultes. La réduction des adultes aux seuls poils des larves, signe d’évolution accentuée et en même temps signe de fixation des caractères, rapproche davantage le groupe ornithorhynchus leucogaster de la chaetotaxie des Oribates supérieurs. Il ne sub- siste plus qu’une différence : un groupe de 4 pseudacanthoïdes ultimaux remplace les 2 acanthoïdes ultimaux de ces Oribates. 5® Je crois que la protubérance frontale de P achy gnathus est homologue de l’œil impair. Cette opinion est fondée sur la ligne que j’ai appelée S (fig. 5) et que je suppose être une ligne de déhis- cence. Elle traverse le plan de symétrie en passant par la protu- bérance frontale. La même ligne, moins apparente, mais très nette, existe chez toutes les Bdelles avec le même tracé et la même ter- minaison postérieure brusque. Or, chez Cyta, cette ligne passe par l’œil impair. La ligne ô existe chez d’autres Acariens prostig- matiques mais elle est habituellement très difficile à voir. Chez Pachygnathus il n’y a donc que 2 yeux fonctionnels, mais les 3 autres yeux normaux et primitifs des Acariens sont repré- sentés, l’antérieur par la protubérance frontale et les deux pos- térieurs par les bosses postoculaires. La protubérance frontale de Pachygnathus est indépendante — 268 du bord frontal du proterosoma. Elle est implantée derrière ce bord, à une distance assez grande. C’est un caractère qui se retrouve aux protubérances frontales de beaucoup d’Acariens prostigma- tiques comme Rhagidia, Eupodes, Anystis, Thrombicula, etc... Je considère toutes ces protubérances comme homologues de l’œil impair. 6° L’évolution spéciale de la mandibule chez P. ornithorhyn- chus se fait dans le sens Bimichaelia. Ce qui est le plus remar- quable, dans cette évolution, c’est qu’elle est accompagnée d’une évolution fortement régressive de la maxille. Donc il se pourrait que Bimichaelia, qui n’a pas de maxille, descende de formes qu en avaient une. 70 J’ai parlé plus haut de l’autre évolution spéciale de P. orni- thorhynchus, l’évolution saltatrice. Cela rappelle deux genres pas très éloignés, S peleorchestes et Nanorchestes. Les Acariens de ces deux genres sont de puissants sauteurs, mais ils ont entre les mandibules un ressort chitineux qui manque absolument à tous les Pachygnathus. S peleorchestes et Nanorchestes, dont on connaît bien le développement particulier des muscles avoisinant la 4® patte, ont aussi une forte apophyse au 4® trochanter. Le mécanisme du saut, dans ces deux genres, exigerait donc à la fois les muscles particuliers de la 4® patte et le ressort. Si cette hypothèse est juste on est conduit à croire, par l’exemple de P. ornithorhynchus (et aussi du genre Sebaia, qui a des caractères analogues), que les muscles ont existé seuls d’abord et que le ressort s’est développé ensuite. Les ancêtres des Nanorchestidae {S peleorchestes et Nanor- chestes) auraient sauté faiblement par le seul jeu des pattes pos- térieures avant d’acquérir le ressort labral extraordinaire qu’ils ont aujourd’hui. 8® Des 4 espèces c’est dugesi qui est la plus primitive, non pour tous ses caractères, mais pour le plus grand nombre d’entre eux. Relativement à dugesi les 3 autres espèces nous montrent surtout des évolutions particulières comme celles que je viens de rappeler pour ornithorhynchus ou comme le défaut du 9® segment chez trichotus. D’autres orthogénèses ont un caractère plus général, comme l’augmentation du nombre des poils additionnels (chez trichotus et leucogaster), la perte de plusieurs poils du palpe (chez ornithorhynchus et leucogaster), le perfectionnement des pseuda- canthoïdes et la régression des poils adoraux. P. dugesi est la seule espèce qui ait 3 paires de poils adoraux normalement déve- loppés. 9® La structure de la bouche, avec ses 4 lèvres, doit être consi- dérée, je le crois du moins, comme plus primitive que la structure normale à 3 lèvres. Quoique très spéciale elle n’est pas particu- lière à Pachygnathus. On la retrouve chez d’autres Endeostig- — 269 — mata comme Sebaia et Willania. Peut-être même n’est-elle pas si rare, car les structures buccales n’ont guère été étudiées jus- qu’ici. Nota. Les lettres des figures ont leur explication dans le texte ou les légendes sauf : mx, maxille ; cadc, contour apparent dorsal du cône buccal ; cal, contour apparent de la face inférieure du labre ; pr. pro- tubérance frontale ; i, fissure dorsoproximale des tarses ; 0, Hysterogoncha et de Liogoncha [Moll. Lamellirr.) PAR Ed. Lamy et E. Fischer-Piette. Parmi les espèces rangées par Lamarck (1818, Anim. s.^ vert.^ t. V) dans les Cytherea, deux appartiennent au genre Amiantis Garpenter, 1863 = Dione [pars'] Gray, 1847 : C. purpurata Lk. et C. umbonella Lk.; deux au genre Hysteroconcha P. Fischer, 1887 : C. dione L. et C. guineensis Gm. ; six au genre Lioconcha Môrgh, 1853 : C. castrensis L., C. ornata Lk., C. trimaculata Lk., C. sulcatina Lk., C. picta Lk., C. tigrina Lk. Cytherea purpurata Lamarck. Le C. purpurata Lamarck (p. 573) appartient, dans le genre Amiantis Garpenter, à la section Amiantis s. str. (= Eucallista Dall, 1902), qui a pour type le Cytherea callosa Gonrad et qui ne comprend, en outre, qu’une 3® espèce, le C. umbonella Lk. Gomme type de ce C. purpurata, des côtes Atlantiques Sud- Américaines (Brésil, Patagonie), à coquille renflée teintée de pourpre, on trouve, dans la collection du Muséum de Paris, un spécimen (mesurant 52 x 48 mm.) accompagné d’une étiquette très ancienne qui n’est pas de la main de Lamarck. Gytherea umronella Lamarck. Le C. umbonella Lamarck (p. 585), dont le type appartenait au Gabinet de Dufresne, est une espèce de la Mer Rouge, qui offre le plus souvent une couleur pourpre violacé ou d’un rouge lie de vin plus ou moins foncé ; mais on doit lui rattacher comme variété blanche le C. nioea Hanley (1843, Cat. Rec. Rio. Shells, p. 97, pl. XI, fig. 34), dont les exemplaires sont en, général maculés de rouge surtout aux sommets où les taches deviennent souvent des lignes onduleuses en zigzag. Gytherea uione Linné. Le Venus dione Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 684), figuré par Ghemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 282, pl. 27, fig. 271- Bulletin du Muséum , 2° s., t. IX, 1937. — 271 — 273), a pour synonymes Pectunculus aculeatus Hwass (1797, Mus. Colonn., p. 49) et Dione veneris Deshayes (1853, Cat. Brit. Mus.., « Veneridae », p. 75) : c’est le type du genre Hysteroconcha P. Fischer. Cette espèce vit aux Antilles et sur la côte Atlantique Améri- caine depuis le Texas jusqu’à Colon. Elle a pour analogue sur la côte Pacifique, depuis la Basse-Cali- fornie jusqu’à Payta, le Cytherea lupanaria Lesson (1830, Cen- turie Zool.., p. 196, pl. LXIV), que plusieurs auteurs regardent comme une simple variété C Lamarck a étiqueté C. dione., dans la collection du Muséum de Paris, deux coquilles (50 X 42 et 48 X 38 mm.) rapportées de la Trinité par Nivet (1815). Cytherea guineensis Gmelin. Le Venus circinata Born (1780, Test. Mus. Caes. Vind., p. 61, pl. IV, fig. 8), figuré également avec cette appellation par Chem- NiTz (1782, Conch. Cab., VI, p. 312, pl. XXX, fig. 311), a reçu de Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3270) le nom spécifique de Venus guineensis adopté par Lamarck (p. 580). Cette espèce, qui appartient à la section Lamelliconcha Dall, 1902, et dont sont synonymes Cardium purpurea Martyn (1786, Uniç. ConchoL, pl. CXXXIII) et Venus rubra Gmelin (1791, loc. cit., p. 3288) vit aux Antilles et sur la côte Atlantique Sud- Américaine jusqu’à Santa-Catarina (Brésil). Elle est représentée sur la côte Pacifique, depuis la Basse- Californie jusqu’à Payta, par la variété alternata Broderip (1835, P. Z. S. L., p. 45). Chemnitz a figuré (1782, loc. cit., p. 313, pl. 30, fig. 312), avec l’appellation de Venus cinerea circinata, une coquille des côtes de Guinée : Gmelin a réuni, sous le nom de V. guineensis, cette forme et le V. circinata Born. Tandis que Rômer (1868, Monogr. « Venus », I, p. 135) pensait que ce sont deux espèces à séparer, Wm. Dall (1903, Proc. U. S. Nat. Mus., XXVI, p. 372) et VON Ihering (1907, Anal. Mus. Nac. Buenos-Aires, XIV, p. 532) sont d’avis que le V. circinata des Indes Occiden- tales se rencontre également sur la côte Ouest-Africaine : Dillwyn (1817, Descr. Cat. Bec. Shells, I, p. 169) a d’ailleurs assimilé au V. circinata le Chama tosar d’AüANSON (1757, Hist. nat. Sénégal, Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 19, fig. 2 o-ô) a figuré, sous le nom de Cytherea lamellosa Gaurichaud, une coquille provenant soi-disant des mers de Chine : c’est un C. lupanaria Lesson, ainsi que l’a indiqué Deshayes (18o3, loc. cil., p. 76). — 272 — Coq., p. 229, pl. 17, fig. 14) nommé Tellina senegalensis par Gmelin (1791, loc. cit., p. 3244) Lamarck, outre la forme typique [a], pourpre avec rayons blancs, a admis deux variétés : l’une [è], blanche avec rayons rougeâtres, qui correspond aux figures 1 a-b de la planche 265 de VÉncyclo- pédie Méthodique ; l’autre [c] uniformément blanche. Dans la collection du Muséum de Paris, il a déterminé C. gui- neensis deux coquilles (39 x 34 et 38 x 32 mm.) blanches avec lunule et corselet pourpres, tandis qu’il a étiqueté var. [2] un spécimen plus petit (32 x 26 mm.), de coloration pourpre, qui avait été rapporté en 1808 du Cabinet de Lisbonne par Geoffroy- Saint-Hilaire. Gytherea cygnus Lamarck. Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2® éd., VI, p. 328) pensait que le C. cygnus Lamarck (p. 590) se montrait voisin du C. guineensis Gmelin = circinata Born, mais il présumait que cette espèce habitait la Méditerranée. Le type, conservé au Muséum de Paris avec l’étiquette origi- nale, est une coquille blanche, mesurant 37 x 32 mm. et n’ayant qu’une vague analogie avec le C. circinata : c’est, en réalité, un Venus qui, par tous ses caractères et notamment par la présence de lamelles saillantes et frangées, se montre très semblable au V. casina Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 685) : il nous paraît correspondre à la variété de celui-ci à laquelle Aradas et Benoit (1870, Conch. viv. mar. Sicil., p. 57-60, pl. II, fig. 1 a-d) ont donné ce nom de cygnus Lk. et, par conséquent, on doit faire tomber en synonymie l’appellation de var. Aradasi proposée par Buc- QUOY, Dautzenberg, Dollfus (1893, Moll. mar. Roussillon, II, p. 374), qui avaient considéré l’espèce de Lamarck comme trop sommairement décrite pour être reconnaissable. Monterosato (1878, Enum. e sinon. Conch. Médit., p. 71) a assimilé ce cygnus Aradas et Benoit au V. Rusteruci Pay- raudeau (1828, Cat. Moll. Corse, p. 52, pl. I, fig. 26-28), simple variété de V. casina, tandis qu’il identifiait le cygnus Weinkauff (1867, Conch. Mittelmeer, I, p. 107) à une forme fossile très voi- sine, le Cytherea multilamella Lamarck (p. 591). Il croyait, en effet (1875, Nuova Rio. Conch. Médit., p. 16), que le véritable C. cygnus Lamarck était une forme exotique, le C. nobilis (Reeve) Sowerby : mais celle-ci est identique au C. callosa Conrad, qui est le type du genre Amiantis. 1. Il ne faut pas confondre avec cette espèce de Gmelin le Tellina (Stri- gilla) senegalensis Hanley. — 273 — Cytherea gastrensis Linné. Le Venus castrensis Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 687), de l’Océan Indien, est le type des Lioconcha Morch et appartient dans ce genre à un groupe chez lequel la coquille est presque lisse. Dans la collection du Muséum de Paris, deux spécimens sont indiqués comme ayant été déterminés par Lamarck (p. 578) : l’un (37 X 33 mm.), blanc avec lignes anguleuses rouge-brun, correspond à la fig. 367 de Chemnitz (1782, Conch. Cah., VI, pl. 35) et à la fig. 154 de Sowerhy (1851, Thés. Conch., II, pl. CXXXIV) ; l’autre (46 x 41 mm.), montrant des taches angu- leuses brunes diffuses sur un fond blanc nuancé de gris, est con- forme à la fig. 370 de Chemnitz et à la fig. 151 de Sowerry. Cytherea ornata Lamarck. Le C. ornata Lamarck (p. 578) n’est, pour Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2® éd., VI, p. 309), qu’une variété du C. castrensis L Le type (41 x 38 mm.), conservé au Muséum de Paris avec l’étiquette originale, offre des linéoles longitudinales brunes con- fluentes sur un fond grisâtre et correspond à la fig. 369 de Chem- nitz (1782, Conch. Cah., VI, pl. 35) et surtout à la fig. 149 de Sowerry (1851, Thés. Conch., II, pl. CXXXIV). Cytherea trimaculata Lamarck. D’après Jukes-Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London, XI, p. 63), le C. trimaculata Lamarck (p. 581) est, dans les Lio- concha, le type d’un groupe chez lequel la coquille est finement striée et présente une forme oblique, l’extrémité postérieure se prolongeant un peu. Dans la collection du Muséum de Paris on trouve, indiqué comme type de cette espèce, un individu (25 x 21 mm.), qui offre extérieurement une coloration brune avec trois ou quatre rayons blancs sur le côté antérieur et intérieurement trois taches d’un violet brun (région umbonale et impressions musculaires). . A ce C. trimaculata de l’Océan Indien, J. -G. Hidalgo (1903, Estud. prclim. fauna malac. Filipinas, p. 221) a rattaché comme variété de coloration uniforme brun marron le L. sphragitis Ro- MER (1868, Monogr. « Venus », I, p. 162, pl. XLIII, fig. 3). Cytherea sulcatina Lamarck. Le C. sulcatina Lamarck (p. 578) correspond aux figures 371- 372 de Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, pl. 35), qui confondait cette forme avec le Venus castrensis L. 1. Le Venus ornata Dillwyn {non Lk.) est le C. picta Lamarck. — 274 — Cette espèce, qui appartient au même groupe de Lioconcha que le C. trimaculata^ est répandue dans l’Océan Indien depuis la Mer Rouge jusqu’aux Philippines ; H. Lynge (1909, Danish Exp. Siam, Mar. Lamellibr., Mem. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark., 7® s., V, p. 234) a fait remarquer que l’indication d’habitat « Afrique méridionale », donnée par Schmeltz dans le Cotai. Muséum Godef- froy (1874, V, p. 169), est peut-être due à une détermination erronée. B. Prashad (1932, Pelecyp. « Siboga » Exp., p. 218) adopte pour cette espèce le nom de L. polita (Bolten) Roding (1798, Mus. Bolten., p. 181). Lamarck a distingué une variété [2] dont le type, mesurant 39 X 32 mm.) se trouve conservé au Muséum de Paris avec l’éti- quette originale : c’est une coquille qui offre extérieurement une coloration brune avec rayons blancs et dont l’intérieur est blanc, teinté de brun pâle dans la région postérieure. Cytherea picta Lamarck. Lamarck (p. 579) cite comme références pour son C. picta les figures 373 et 376-381 du Conchylien-Cabinet (1782, VI, pl. 35), qui étaient rapportées par Chemnitz à des variétés du V. cas- trensis. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7® s., V, p. 233) a fait remarquer que, cette coquille se montrant très variable dans son contour et sa coloration, beaucoup de formes alliées, prises pour des espèces, ne sont indiscutablement que des variétés ou des races locales. Dans la collection du Muséum de Paris, trois individus sont indiqués comme ayant été déterminés par Lamarck ; l’un (37 x 32 mm.) est orné d’un réseau de lignes brunes anguleuses ; les deux autres (45 x 39 et 38 x 31 mm.) montrent des linéoles onduleuses transversales et leur intérieur est teinté de jaunâtre. Prashad (1932, Pelecyp. « Siboga » Exp., p. 219) adopte le nom de L. ornata (Solander mss.) Dillwyn {non Lamarck) (1817, Descript. Cat. Rec. Shells, I, p. 184) pour cette espèce de la région Indo-Pacifique. Cytherea tigrina Lamarck. Cette espèce de l’Océan Indien, pour laquelle Lamarck (p. 579) cite, avec doute, les figures 374-375 de Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, pl. 35), est très voisine des précédentes : elle est ornée de taches triangulaires d’un brun noirâtre. Sur Rhizochalina carotta O. Schmidt et ses affinités PAR LE Prof. E. Topsent, Associé du Muséum. Un. fragment du type de Rhizochalina carotta O. Schm. ^ déposé au Musée Zoologique de Strasbourg m’avait fait connaître la structure de la charpente et les détails de la spiculation de cette Éponge ^ Le laboratoire de Malacologie du Muséum a reçu récem- ment un magnifique représentant de l’espèce, recueilli par M. Rob. Lami, au cours de la Mission Cryptogamique à la Guadeloupe (janvier-avril 1936), sous la direction de M. P. Allorge, et M. le Professeur L. Germain m’a fait l’honneur de m’en donner com- munication. Il est de dimensions nettement supérieures à celles du type, sa hauteur totale atteignant 33 centimètres au lieu de 24 et sa plus grande épaisseur 16 cm. au lieu de 7. Le corps en est piri- forme, très renflé en haut, puis graduellement aminci jusqu’à l’origine, pour presque toutes à un même niveau, d’une dizaine de racines, longues de 10 centimètres environ, épaisses de 4 à 8 mm., assez peu ramifiées et composant une touffe assez serrée, que souille un peu de vase sèche. Sa partie supérieure est, un peu au-dessus de son plus grand diamètre, en plateau horizontal d’où s’élèvent, toutes verticalement, une trentaine de fistules hautes de 3 à 10 cm., épaisses de 6 à 12 mm., à la base, rarement simples, pour la plupart diversement ramifiées, mais à divisions souvent peu dégagées, bosselées, toutes fermées en doigt de gant. Le corps proprement dit a la surface unie, de structure compacte, en partie tapissée de plaques rouge sombre d’une Algue calcaire. L’Éponge provient d’un petit archipel de la Guadeloupe appelé les Saintes. M. Lami l’a obtenue, desséchée et d’un blanc légèrement jaunâtre, d’un pêcheur dont une ligne l’avait ramenée d’une profondeur de 30 mètres environ, par fond de vase blanche coralligène. Par ses racines, non fistuleuses mais creusées de quelques canaux longitudinaux de calibre inégal, elle a évidem- ment vécu plantée dans cette vase, le corps à nu mais probable- ment irrigué seulement par les appendices fistuleux, à lumière 1~ Schmidt (O.), Grundzüge einer Spongien-Fauna des Atlantischen Gebietes, p. 36, pl. IV, fig. 2. Leipzig, 1870. 2. Topsent (E.). Spongiaires du Musée zoologique de Strasbourg. Monaxo- nides, p. 4 [Bull. Inst. Océanogr., n" 381. Monaco, 1920). Bulletin du Muséum, 2® s., t, IX, 1937. 276 — axiale large de son plateau. Toutes les parties en sont fermes tant la spongine y est développée : aussi n’ont elles subi presque aucun dommage. Une longue aiguille enfoncée dans la masse piriforme rencontre jusqu’au centre une résistance à peine décroissante. La structure de la charpente nous est connue d’après l’holotype. Les oxes, à bouts mucronés, sont surtout longs de 130 à 140 a et seulement épais de 4 jji 5 à 5 [i. 5; les sigmates grêles sont nombreux dans la chair entourant les fibres les plus grêles du réseau squelettique. Si aisément reconnaissable, la Rhizochalina carotta de Schmidt est cependant d’un classement un peu indécis. Elle est évidemment très proche parente de la Rhizochalina oleracea du même auteur, qui, de même habitus qu’elle, a aussi des oxes à bouts mucronés. On serait tenté de voir dans l’holotype de R. oleracea une R. ca- rotta à fistules aquifères non localisées au haut du corps. Mais le fragment que j’en ai examiné ne m’a pas montré de micro- sclères et H. V. Wilson n’en a pas trouvé non plus dans un spé- cimen de Porto Rico. Gomme, d’après de Laubenfels h R- ole- racea est une espèce très commune aux Antilles, il serait facile de s’assurer, à l’occasion, si les caractères qui, pour le moment, paraissent séparer les deux espèces, différences extérieures secon- daires et possession ou absence de sigmates, méritent par leur constance d’être prises en considération. En tout cas, il est sur- prenant que de Laubenfels ait songé à les ranger dans deux genres différents et écrit : « Schmidt’s Rhizochalina carotta should presumably be transferred in Oceanapia. The génotype of Rhi- zochalina should be established as R. oleracea Schmidt ». Les rapports entre eux des genres Oceanapia Norman 1869, Rhizochalina Schmidt 1870 et Phlœodictyon Carter 1882 ont été très discutés sans que la diversité de structure des spécimens ou, plus souvent, des fragments de spécimens de toutes provenances, ballottés dans les genres Phlœodictyon et Rhizochalita, ait permis d’aboutir à une conclusion satisfaisante pour tous les cas. Opposés à la conception de Lundbeck ^ qui, maintenant ces trois genres, les répartissait entre trois familles, plusieurs auteurs, parmi les- quels, Dendy, Wilson et Burton, n’ont conservé que le genre Oceanapia, par priorité. Tant pour leur structure que pour leur forme, il est cependant difficile d’admettre que des Éponges comme les Phlœodictyon tuber Lundb., P. irregulare Lundb., P. elongatum (Tops.), P. æreum Tops., entre autres, se placent naturellement à côté à'Oceanapia robusta (Bow.) et des deux 1. Laubenfels (W. de). A Discussion of the Sponge-Fauna of the Dry Tor- tugas, p. 72 (Papers from Tortugas Laboratory, vol. XXX. Washington, 1936). 2. Lundbeck (W.). Porifera (P. II). Homorrhaphidæ and Heterorrhaphidæ, p. 57 (The Danish iNcoLF-Expedition, vol. VL Gopenhagen, 1902). « — 277 Éponges précitées de Schmidt. Beaucoup d'^Oceanapia largo sensu ont tout juste en commun d’être des H aplosclerina et d’irriguer leur choanosome par l’intermédiaire de fistules. Mais tel est le cas également des Pellina et aussi de Reniera fistulosa (Bow.), laquelle vit enfoncée dans des anfractuosités de roches. L’Éponge qui se rapproche le plus des Rhizochalina oleracea et R. carotta est sans conteste la Rhizochalina Ramsayi Lendenfeld, de Port- Jackson, d’après la description et la photographie qui en ont été données h Même forme pour un même habitat, même charpente de fibres spiculeuses ne laissant pas de centre pulpeux, mêmes oxes à pointes pas très acérées (« oxystrongyla »), absence de sigmates comme chez R. oleracea. Kallmann, qui en a vu plusieurs spécimens, a expliqué ^ que les fistules n’ont paru ou- vertes à Lendenfeld que parce qu’elles ont eu l’extrémité brisée. De toutes ces Éponges, Oceanapia robusta (Bow.) diffère par un caractère dont j’ai déjà souligné l’importance ". Complétant sa description d’après plusieurs spécimens dragués en parfait état. Norman a indiqué * que l’intérieur de l’Éponge est creux et ne contient que du sarcode, jusqu’à près d’une pinte dans le plus bel individu, et que, par dessiccation, ce sarcode ne forme plus qu’un enduit brun noirâtre contre la paroi de la cavité centrale. Laudbeck a précisé la nature de ce sarcode en disant qu’à l’in- térieur du corps, le squelette se réduit à des oxes épars laissant la chair sans consistance. Peut-être est-ce cette curieuse struc- ture interne qui, égarant de Laubenfels, lui a fait placer les genres Oceanapia et Rhizochalina dans la famille des Cœlosphæ- ridæ, dont les vrais représentants sont des Pœcilosclerina. Puisque Oceanapia robusta présente une structure si particulière avec constance et non comme modification individuelle, les Rhizo- chalina à charpente homogène s’en écartent sous ce rapport. De sorte que, si l’on convenait d’adopter un genre Oceanapia d’acception extrêmement large, il serait au moins naturel d’y grouper ces Rhizochalina en un sous-genre. Et il semble que ce ne doive pas être le seul qu’un matériel plus abondant et en meil- leur état permettra par la suite d’y distinguer. {Laboratoire de Zoologie de Dijon.) 1. Lendenfeld (R. von). Descriptive Catalogue of the Sponges in lhe Aus- tralian Muséum. Sydney, p. 188, pl. lll. London, 1888. 2. Uallmann (E. F.). A Révision of the Monaxonid Species described as new in Lendenfeld's Catalogue of the Sponges in the Australian Muséum, P. II, p. 358, pl. XX, fig. 2-5, pl. XXII, flg. 4, and text fig. 8 (Proc. Linn. Soc. of New South Wales, vol. XXXIX. Melbourne, 1914). 3. L. c., p. 2. 4. Norman (A. M.), A Monograph of the British Spongiadæ, vol. IV, p. 172. Ray Society. London, 1882. 5. L. c., p. 80. — 278 — Forme et mode de répartition des spiculés CHEZ Alcyoniüm palmatum. Pai.l. PAR Mil® A, Durivault. Nous ne pensons pas traiter en quelques pages, tous les détails concernant la forme et la répartition des spiculés chez Alcyo- nium palmatum Pall., mais nous espérons, par quelques exemples précis, montrer brièvement que ses éléments squelettiques sont très variés, et que leur forme est liée à leur répartition dans Fin- dividu et le polype. Signalons de suite que les spiculés n’existent que dans la méso- glée, jamais dans l’ectoderme ou l’endoderme. Examinons l’individu. Pour connaître la répartition générale de ses spiculés, il suffit de faire, à la main, des coupes transversales à différents niveaux, qui, bien choisies, nous permettront de reconstituer le squelette dans toute son intégralité. Coupe 1 (fig. lA) : Base d’attache de l’individu sur son support : gros spiculés incolores, 0,3 mm., très abondants dans la totalité de la coupe, bosselés, aux contours arrondis (fig. 1 B), assez voi- soins les uns des autres, et se pressant de plus en plus à mesure que nous approchons de l’ectoderme ; immédiatement sous ce dernier, véritable enchevêtrement des masses calcaires augmen- tant la rigidité de la base de l’individu. Sous l’ectoderme, les spiculés incolores sont plus arrondis (fig. 1 C), un peu plus courts et très massifs ; vers le centre de la coupe, exceptionnellement un ou deux spiculés rouges (fig. 1 D) allongés, se trouvent dans la mésoglée. Coupe 2 (fig. 1 A) : A 1 cm. environ au-dessus de la précédente : spiculés plus variés, incolores (fig. 1 E) plus élancés, par suite d’une augmentation de longueur et d’une diminution de largeur, aussi bien au centre que sous l’ectoderme. C’est encore sous celui-ci que les éléments calcaires sont les plus nombreux, les plus rap- prochés, tandis qu’ils sont clairsemés dans la mésoglée centrale, laissant parfois place à des spiculés rouges, très allongés à quatre ou cinq verrues (fig. 1 F). Coupe 3 (fig. 1 A) : A 6 cm. de la base environ. Les spiculés se raccourcissent légèrement et s’amincissent. Les rouges prédo- minent maintenant et le nombre total des uns et des autres décroît, Bulletin du Muséum, 2' s., t. IX, 1937. — 279 — Les spiculés rouges ou incolores (fig. 1 H) de la mésoglée centrale Fig. 1. — Spiculés de l’individu û’Alcyonium palmatum Pall. sont très espacés tandis que les périphériques restent encore tassés, sans être engrenés toutefois les uns dans les autres comme à la base même de l’individu. — 280 — Coupe 4 (fig. A 1) : Coupe faite dans une digitation quelconque qui achève de nous prouver que les spiculés deviennent de plus en plus rares, aussi bien dans la mésoglée centrale que sous-épi- dermique. Les spiculés blancs (fig. 1 J) sont exceptionnels. Les spiculés rouges (fig. 1 I) sont monaxones, à verrues et à contours aigus, irréguliers, fantaisistes. La taille a diminué comme le nombre et ne dépasse guère 0,4 mm. Donc l’examen méthodique d’un individu nous montre la constance d’une couche squelettique sous-épidermique, à spiculés denses, formant comme une croûte résistante sous le fragile ecto- derme. Progressivement, la densité des spiculés diminue à mesure que nous nous rapprochons de l’axe central et que nous nous élevons dans l’individu. Au sommet des digitations le nombre des spiculés rouges est maximum, celui des spiculés incolores minimum, tandis que le cas inverse se présente à la base d’attache sur le support. De plus, à mesure que les spiculés diminuent en nombre ils décroissent de taille, s’affinent, s’allongent et leurs contours deviennent plus aigus, plus tourmentés. Examinons maintenant le polype. Alors que dans l’individu nous n’apercevons pas extérieurement les spiculés, ici nous dis- tinguons nettement plusieurs zones différemment colorées, rouges ou jaunes, dues à la présence d’abondants spiculés seuls porteurs de pigment ; grâce à la finesse de l’ectoderme nous apercevons en effet les éléments squelettiques pigmentés de la mésoglée. Deux zones de concentration intense des spiculés : base du polype et extrémité orale (fig. 2 A). A la base du polype pas de spiculés colorés, mais une couronne pédiculaire formée d’éléments incolores, de forme caractéristique : monaxones, avec des échelons réguliers de trois verrues (fig. 2 G.) Le calice, ou extrémité orale du polype, comprend huit rangées de spiculés rouges disposées en chevrons. Chaque chevron recouvre un tentacule, et sa pointe coïncide avec l’extrémité libre du ten- tacule. A la base du calice, les spiculés rouges sont rangés dans le sens transversal formant un cercle continu. Très longs, 0,9 mm., et très forts (fig. 2 F) un peu courbes, ils ont une extrémité divisée en trois lobes et l’autre en forme de massue. Leur surface est entièrement recouverte de petites aspérités ou verrues. Ils res- semblent étrangement à ceux constituants les chevrons, mais ceux-ci sont parfaitement rectilignes (fig. 2 D). L’extrémité distale de chaque tentacule nous montre une diver- sité dans la pigmentation et la forme des spiculés (fig. 2 B) : après les spiculés rouges précédemment décrits vient une zone de spi- culés incolores (fig. 2 B de 1 à 2) et une zone terminale de spiculés jaunes. Les spiculés incolores (fig. 1 E) sont monaxones longs, 0,6 mm. sans verrues, et pourvus d’une extrémité effilée, tandis Fig. 2. — Spiculés du polype à!Alc\ qués à chaque extrémité, et se réduisen à mesure qu’ils se rapprochent du bore L’examen rapide du polype nous pe Bulletin du Muséum, 2“ série, t. IX, 1937. plus (fîg. 2 G) le. laler la grande — 282 — régularité de la disposition des spiculés. Il existe deux zones différemment pigmentées bien définies : une pédiculaire, et une orale, et en dehors de ces zones nous ne relevons pas la moindre trace d’élément squelettique. Les spiculés de la base, incolores, ont une forme en échelle caractéristique, tandis que ceux de l’extrémité orale changent de forme suivant leur emplacement sur le tentacule et leur pigmentation. Donc, il est très facile de déterminer exactement à quelle por- tion du polype ou de l’individu appartient un élément squelet- tique quelconque, car chaque zone a une pigmentation propre, liée à une forme type. Dans le polype comme dans l’individu, nous pouvons dire qu’il y a une relation étroite entre la forme, la pig- mentation et la place occupée par le spiculé. (Laboratoire de Malacologie du Muséum.) — 283 — CONTRIBUIION A LA FLORE DES NOUVELLES-HÉBRIDES Plantes recueillies par M. et Aubert de la Rue dans leur deuxième voyage (1935-1936), (Phanérogames) PAR A. Guillaumin. avec la collaboration de A. Camus, MM. Ames, Benoist, Danser, Kükenthal, Léandri, Schweinfurth, Summerhayes. J’ai donné antérieurement ^ la liste des Phanérogames recueil- lies aux Nouvelles-Hébrides par M. et M“i® Aubert de la Rue en 1934. Ces intrépides explorateurs ont effectué en 1935-1936 un nouveau voyage dans ces contrées peu connues et inhospita- lières. On trouvera ci-après la liste des plantes récoltées dans cette deuxième mission ; Ambrym et Erromango ont été parti- culièrement explorées au point de vue botanique ainsi qu’Épi et Pentecôte dont on ne connaissait respectivement que 7 et 4 plantes. Gomme précédemment, j’ai cru utile de citer même des plantes d’attribution générique douteuse en raison de la pauvreté de nos connaissances botaniques sur l’archipel néo-hébridais. Bixa Orellana L. — Pentecôte : Vanmul, 30 m., arbre planté par les Canaques qui tirent de la graine une couleur rouge, Waiang; Lesubalachan, 450 m., plante des jardins canaques, les graines fournissent une couleur rouge avec laquelle les indigènes se colorent la figure dans les danses. Garcinia Pancheri Pierre. — Épi : Mont Alembe, 450 m. envi- ron, grand arbre de la forêt. Déjà trouvé à Anatom, Erromango et aux îles Banks. Sida acuta Burm, — Tanna : Isangel, 120 m., prairies, mauvaise herbe atteignant 1 m. et plus, les fibres de la tige servent à faire les jupes des fillettes, leramuatin, Herbe à balais. Déjà trouvé à Ambrym et aux îles Banks. Eurya japonica Thunb. — Erromango : sommet du grand massif occupant le nord de l’île, 820 m., forêt humide, arbre. — ■ Ambrym : Mont Toüo, 1.000 m. environ, petite forêt humide, 1. Bull. Soc. bot. France, LXXII. p. 346-354, 1935. Bulletin du Muséum, 2» s., t. IX, 1937. — 284 — prbre de taille moyenne ; Mont Toüo, 1.100 m. environ. Déjà^ trouvé à Anatom et à Tanna. Grewia Maloccoca L. f. — Tanna : versant Ouest : Laununu- biles, 150 m., arbre, N aummereck. — Erromango : chemin de la baie Dillon à Unapang, brousse sur les escarpements calcaires, 100 m. ; côte ouest, fond de la vallée de la William’s river, 20 m. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Efate et Espiritu Santo. Triumfetta rhomboidea Jacq. — Tanna : Lenakel, plante très envahissante très commune dans tout Tarchipel. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et Ambrym. Elaeocarpus Kajewskii Guillaum. ? — Pentecôte : zone axiale entre Taaling et Lakak, 500 m., petit arbre, Kachubu. h'E. Kajewskii a été découvert à Anatom. Ryssopteris timorensis Bl. ex Juss. in Deless. — Erromango : forêt sur la rive gauche de la William’s river, près de la baie Dil- lon, 15 m., liane. Déjà trouvé à Anatom, Efate et aux îles Banks. Eçodia hortensis Forst. var. typica Lauterb. — Ambrym ; au milieu du village de Bagor, 200-225 m. L’espèce ou ses variétés a déjà été trouvée à Anatom, Tanna, Efate, Ambrym, Espiritu-Santo et aux îles Banks. E. triphylla DC. — Pentecôte : vallée de la rivière de Melsisi, 20 m., petit arbre. Déjà trouvée à Tanna. Halfordia Kendack Guillaum. — Erromango : centre. Déjà trouvé à Anatom. Murraya exotica DC. — Ambrym. : côte N. W., Limbul, 100 m., arbuste du littoral. — Pentecôte : sentier de Melsisi à Ilamré, 200 m. environ, plante médicinale, Kosoksok. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Erromango, Efate, Malicolo, Espiritu Santo. Alphitonia zizyphoides A. Gray. — Tanna : Laumannetang, 180 m. — Erromango : centre-Pentecôte, versant est ; sentier de Naldaa à Melsisi, 400 m., arbre élancé, haut de 15 m., tronc gris et mince (les feuilles sont mangées par de gros Buprestes), Odova ou Orova. Déjà trouvé à Anatom, Efate, Espiritu Santo et aux îles Banks. Gouania ? — Pentecôte : zone axiale ; Métaruk, 440 m., Kam- labalaba. Une espèce de Gouania a été décrite d’Efate. Ventilago neo-caledonicaSchlivA — Pentecôte : Vanmul, 50 m., liane plantée autour des cases, la racine fournit une teinture rouge, La Ba. Le V. neocaledonica a déjà été trouvé à Efate. Semecarpus sp. — Pentecôte : entre Mataruk et Sasanadam, 400 m., arbre de la forêt, le bois est utilisé pour construire des cases, la sève produit des brûlures, Ole. Une espèce du genre a déjà été trouvée à Tanna, une autre existe à Anatom, Efate et aux îles Banks. — 285 Coriaria sarmentosa Forst. — Ambrym : plateau 650-800 m. Déjà trouvé dans l’île. Santaloides Desmos Guillaum., sp. nov. ScandenSj foliis usque ad 20 cm. longis., foliolis 5-9, suboppositis, glabris^ ovatis (3-7 cm. X 2-4 cm.), basi rotundatis, apice longe acuminatis, petiolulis 3-5 mm. longis. Inflorescentiae axillares, paniculatae, 2-5 cm. longae, pedicello ad medium articulato, brac- tea 1, auguste lanceolata, extra rubiginose pilosa, bracteolis 2, lineari-filiformibus, margine leviter ciliolatis, munito, florum (tan- tum juniorum) sepalis 5, inaequilater aliter ovatis, subito breçiter apiculatis ciliolatisque, petalis 5, obovato truncatis, staminibus 10, 5 longioribus, basi tubulosis, carpellis 5, rotundatis, ad marginem stylo cylindrico truncato munitis. Pentecôte : baie de Melsisi, sert à attacher les bambous des cases, Ekomledado. Desmodium umbellatum DG. — Épi : région de Nelson bay : entre Powah et Woamhi, arbuste du littoral. Déjà trouvé à Ana- tom. Tanna, Futuma, Erromango, Efate, Epi et aux îles Banks. Uraria lagopoides Benth. — Erromango : Nouolu, 225 m., prairies des plateaux calcaires. Nouveau pour l’Archipel. Alsicarpus vaginalis DG. — Erromango : baie Dillon : Unpon- kor. Déjà trouvé dans l’île. Glycine tabacina Benth. — Erromango : Unapang, 250 m., prairies des plateaux calcaires ; baie Dillon : Unponkor, 6 m. Nouveau pour l’archipel. Strongylodon lucidus Seem. — Malicolo : hauteurs dominant à l’ouest, la baie de Tesman, 120 m., liane de la forêt. Déjà trouvé à Efate. Pueraria Thunbergiana Benth. — Tanna : vallée de Fékal, 250 m., liane commune dans tout le centre de l’île entre 0 et 200 m. et 400 m., racine comestible, Nepalem. Déjà trouvé à Anatom. Phaseolus luteolus Gagnep. — Pentecôte : centre de l’île ; Vabicu près Lebutusap, 380 m. Nouveau pour l’archipel. Derris uliginosa Benth. — Ambrym : côte Est : Wüilit, 200 m., forêt humide, liane. Déjà trouvé à Erromango et Efate. Inocarpus edulis Forst. — Malicolo : Lamap, 30 m. Déjà signalé à Anatom, Erromango et Efate. Bauhinia Kappleri Sagot-Ambrym : versant N. W. ; Taworo, 150 m., 250 m., environ, arbre introduit. Nouveau pour l’archi- pel. Leucaena Forsteri Benth. — Pentecôte : Ilamre, 380 m., Keme- top ; versant ouest, entre Metaruk et Sasanadam, 400 m., Gemne- tep. Déjà trouvé à Anatom et aux îles Banks. L. glauca Benth. — Erromango : baie Dillon, introduit il y a — 286 — quelques années, envahit tous les fonds de vallées côtières dans la partie ouest de File. Déjà trouvé dans File. Acacia simplicifolia Druce. — Malicolo : baie de Tesman, arbre très commun le long du littoral. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Erromango, Efate et Epi. A. spirorbis Labill. — Erromango : Navalu, plateaux cal- caires de Fouest, 230 m., arbre très commun sur les plateaux her- beux de la côte ouest. Déjà trouvé à Anatom, Nioua, Erromango, Espiritu-Santo. Spiraeanthemum Ruei Guillaum., sp. nov. Arbor parca, novellis sparse argenteo-puberulis, cito glaberri- mis, foliis novellis præcipue ad nervia argenteo-puberulis, cito glaberrimis, ovato-lanceolatis, usque ad 9 cm. x 4 cm., rigide mem- branaceis, basi cuneatis., apice acute acuminatis., margine callose serratis, Costa ut nervis f"5-9 jugis) subtus graciliteræ prominentibus., petiolo 1,5-2 cm. longo., gracili, stipulis mox caducis, circa 7 mm. longis subglabrescentibus. 1 nflorescentiae folia superantes, minutis- sime puberulæ, densifloræ., bracteis minutis, lanceolato-linea- ribus, pedicellis 1 mm. longis, ad apicem articularis, vix 2 mm. longis, sepalis 4, lanceolatis, apice acutis, staminibus 10, sepalis longioribus, squamulis trmicatis glabris. Ambrym ; grand plateau autour du Mont Marum, 650-700 m. Très voisin du S. Mac Gillivrayi Seem., mais fleurs plus grosses, pétales plus longs, plus étroits (lancéolés et non elliptiques) plus aigus, écailles intrastaminales glabres et non « intus barba- tis ». S. Mac Gillivrayi Seem. ? — Erromango : forêt humide au sommet du massif montagneux occupant le nord de File, 820 m., arbre. Le S. Mac Guillivrayi Seem. a été trouvé à Anatom. Weinmannia Kajevvskii Guillaum. — Ambrym : plateau 650- 800 m. ; grand plateau autour du Mont Marum, 700 m. environ, petit arbre, très répandu. Déjà trouvé à Erromango, une var. spéciale à Ambrym. W. Mac Gillivrayi Seem. — Erromango : versant ouest du massif occupant le Nord de File, 400 m., forêt sèche, arbre commun, haut de 10-15 m. — Pentecôte : Kumre, 600 m., Fécorce de cet arbre fournit une couleur rougeâtre servant à teindre les casse- têtes, Kanumtep. Déjà trouvé à Anatom. Geissois Denhamii Seem. — Ambrym, versant ouest du Mont Toüo, 600 m., grand arbre de forêt, assez fréquent, petites fleurs rouges. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et Efate. 287 — G. parviflora Guillaum., sp. nov. Arhor^ stipulis..., petiolo 7 cm. longo., glabrescente., petiolulis 2-3 cm. longis, glabrescentihus, foliolis 3, obovatis (usque ad 21 cm. X 11 cm.)., breviter acuminatis ., basi cuneatis, lateralibus basi asymmetricis, glabris, rigidis, subtus costa nervisque iO-jugis prominentibus. Inflorescentiæ e trunco orientes^ racemosæ^ 6-10 cm. longæ, parce hispidæ, floribus solitaribus vel 2-b-nis, bracteis lanceolatis, cillosis^ inferioribus pedicellis longioribus, superiori- bus, sub-æquüongis., pedicello 2-3 mm. longo., ad apicem articu- lato, sepalis 5,3 mm. longis., triangularibus, intus dense hispidis, staminibus circa 15, inæqualibus, sepalis breoioribus, ovario conico, breviter çilloso. Erromango : arbre de la forêt couvrant le versant ouest du massif occupant le Nord de l’île, 390 m., fleurs rouges poussant directement sur le tronc. Malgré les feuilles à trois folioles au lieu de 5, n’est pas sans ressemblance avec G. racemosa Labill. Forme de jeunesse de Saxifragacée cfr. Vesselowskya. — Pen- tecôte ; Kumre, 600 m., grand arbre servant à faire des madriers, des tams-tams, Boküet. Metrosideros villosa Sm. — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum, 650-800 m., arbre très répandu, haut de 10 m.. Mont Toüo, 100 m. Déjà trouvé à Anatom et à Tanna, une var. à Erromango. Metrosideros ? — Pentecôte : Taalang, 500. ; Naldaa, 500 m. Arbre fournissant les madriers des cases. Ha. Decaspermum neo-ebudica Guillaum. — Erromango : côte ouest, terres rouges à l’Est de Novuu, 250 m., petit arbuste ; centre ; versant ouest du massif occupant le Nord de l’île. Les fleurs sont en cymes par 3-5, l’ovaire présente 7-8 loges. Déjà trouvé à Anatom et Efate. Eugenia (Jambosa) Richii A. Gray var. ? vel sp. distincta ? — Epi : côte Sud : vallée de la Rivière Finaï, fruit comestible. Pommier indigène. L’F. Richii a déjà été trouvé à Anatom, Tanna, Erromango et aux îles Banks. Melastoma denticulatum Labill. — Tanna : plaine de Siwi, 100, arbuste ; — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum, 650-700 m., petit arbre de 8 m. environ, très commun. — Pen- tecôte : Kumre, 610 m., plante médicinale, Katokanmuela. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et Efate. Medinilla heteromorphophylla Guillaum. — Epi : sommet du Mont Nueliliu, point culminant de l’île, 843 m. — Pentecôte : Kumre, 600 m., petit arbre de la forêt, Wahuhinak, sentier de Naldaa à Laruk, 610 m., Takoganlokis. Feuilles plus grandes que chez le type (jusqu’à 11 cm. x 7 cm.), inflorescences plus — 288 — longues (atteignant 8 cm.), bractées paraissant blanches sur le sec et non roses, calice tronqué-ondulé, à poils étoilés seulement à la base, pétales spatulés (environ 10 mm. x 6 mm.) anthères à la base avec 2 mamelons en avant et un éperon tronqué en arrière, ovaire haut de près de 1 cm. Le M. heteromorphophylla Guillaum. a été découvert aux îles Banks. M. neo-ebudica Guillaum. — Pentecôte : zone axiale de l’ïle, Naldaa, 500 m., Wawuhinac. Déjà trouvé à Anatom et aux îles Banks. Astronia aneityensis Guillaum. — Pentecôte : Kumre, 610 m., feuilles servant à fixer la teinture rouge des nattes, Chi. Déjà trouvé à Anatom. Pempkis acidula Forst. ^ — Tanna: pointe de Loenbakel; Nikap- naüa à Kumera, plante buissonnante vivant sur le corail. — Epi : littoral entre Powak et Woambi, plante très commune sur les récifs frangeants soulevés. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Efate, Aoba et aux îles Banks. Passiflora foetida L. — Malicolo : Lamap, 30 m. Déjà trouvé à Efate et Espiritu Santo. P. maliformis L. — Epi : sentier de Ringdoré à Limamoma, 150 m. Espèce des Antilles et de la Colombie évidemment intro- duite, nouvelle pour l’archipel. Melothria Baueriana F. Muell. — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum, 650-800 m. Liane rampant à la surface du sol. Bien que les feuilles rappellent exactement par leur forme, leur texture et leur dentelure à celles du M. Grayana Cogn. répandu de Tahiti jusqu’aux Fidji et connu aux Somoa et aux Tonga, tous les autres caractères cadrent avec M. Baueriana, toutefois il serait exagéré de dire que les filets staminaux sont longuement et densément velus et que les anthères sont ciliées. Échantillon G présentant des feuilles absolument entières et à sinus à peine marqué à la base. Ambrym. Liane rampant sur le sol (scories volcaniques) à la lisière des petites forêts qui par- sèment le grand plateau au pied du Mont Marum, 700 m., 800 m. Déjà connu à Erromango. Bégonia sp. — Pentecôte : Lalbusausap, grand ravin, 500 m., très commune dans toutes les îles, poussant dans les ravins très humides en montagne, Bongengeng. Un Bégonia indéterminé avait déjà été signalé à Vanua Lava par Kajewski. Meryta sp. — • Ambrym : grand plateau, 700 m. — Une espèce, également indéterminable spécifiquement, avait été trouvée à Efate. 289 — Schefflera neo-ebudica Guillaum., sp. nov. Arbor^ foliolis 7-9, petiolo usque ad 21 cm. longo, stipulis lamina interiore 5-8 mm. alla., connatis, petiolulis usque ad 2,5 cm. longis, gracilibus, limbo lanceolato (usque ad 21 cm. x 6 cm.), membrana- ceo rigidi, basi apiceque valde attenuato, marginibus serrato, nervis 9-12 jugis. I nflorescentiae umbellatim paniculatae, usque ad 40 cm. longae, breviter rubiginose stellato-pilosae, umbellulis 5 mm. pedun- culatis, bracteis bracteolisque parvis, triangularibus, extra rubigi- nose stellato-pilosis , floribus circa 6-nis, pedicellis bracteolis aequi- longis vel paulo longioribus, breviter stellato-pilosis, calyce minime b-dentato, petalis triangularibus, vix 2 mm. longis, glabris, sta- minibus 5, petalorum supremam partem attingentibus, filamentibus antheris aequilongis, ovario b-carpellato, stylis 5, brevissimis, fruc- tibus minimus 3 mm. longis, valde costatis. Ambrym : Mont Toüo, 1.000 m. environ, arbre de forêt humide. — Pentecôte : zone axiale : entre Kumre et Lasup, 600 m. arbre, Kassaskelimbueret. Avait déjà été trouvé en fruits à Tanna : Lenakel, 200 m., forêt humide, petit arbre de 5 m. de hauteur {Kajewski 114) {Schefflera sp., Journ. Arnold Arbor., XII, p. 263, 1931). Par son genre d’inflorescence, entre dans le même groupe que S. pseudocandelabrum R. Vig. Dyzygotheca elegantissima R. Vig. et Guillaum. — Ambrym ; plateau 650-800 m., forme de jeunesse correspondant à VAralia elegantissima Veitch, introduit dans les serres d’Europe comme venant de Nouvelle-Calédonie et des « îles de la Mer du Sud ». D. sp. — Ambrym : Mont Toüo, 1. 000 m., forme jeune. Polyscias pinnata Forst. — Malicolo : Lamap, 30 m., petit arbuste cultivé par les indigènes, la feuille est comestible. Forme de jeunesse correspondant à VAralia Balfouriana Sander == Polys- cias Balfouriana L. H. Bailey. Déjà trouvé à Efate. Tieghemopanax sp., forme de jeunesse. — Epi : baie de Nelson ; Mont Savie, 450 m. Deux espèces ont déjà été signalées dans l’archipel. Araliacée forme de jeunesse ? — Pentecôte : zone axiale : entre Tealing et Lalak, 510 m., Kosaskellinbuere. Chomelia efatensis Guillaum. — Epi : baie Nelson : Mont Savie, 450 m. Déjà trouvé à Efate. C. Socleana Guillaum. — Epi : baie Nelson : Mont Savie, 450 m. Déjà trouvé à Efate. Gardénia Aubryi Vieill. ? — Epi : région Nord, vallée de la rivière de Ringdové, 30 m. Toutes les fleurs ont 6-8 pétales, autant d’étamines et de nom- breuses branches stigmatiques. Le G. Aubryi n’est connu que de la Nouvelle-Calédonie. 290 — Guettarda parallelineura Guillaum., sp. nov. Ramis teretibus^ glaberrimis, foliis ovatis (5-7 cm. X 2,5-3 cm.j, petiolo ad 1,5 cm. longo suffultis, basi auguste cuneatis., apice acuminatis apiculatisque. rigidis, glaberrimis, venis incons picuis , nervis paraïlelis valde numerosis, stipulis inter peliolaribus, déci- dais, maximis ("4,5 cm. X 0,8 cm.), nervis paraïlelis, valde nume- rosis. I nflorescentiae 2,5 cm. longae, cymosae, 1-3 florae, flore cen- trali sessili, lateralibus circa 4 mm. pedicellatis , calyce cylindrico, edentato, corolla (tantum inaperta) 1,5 cm. longa, valda acuta, lobis, 4, lanceolatis, ad 5 mm. longis, tubo glaberrimo 2 plo longiore, staminibus 4, linearibus, apice truncatis, basi attenuatis angus- teque sagittatis, filamento brevi, dorso affixis, stylo tenui, filiformi, basi incrassato, apice subulato, antherarum basin vix attingente. Fructus singuli, fere 1 cm. pedicellati, globosi (1 mm. diam.), apice calycis tubo coronati, seminibus numerosis, teretibus, 2,5 mm. longis, redis. Pentecôte : Kumre, 600 m., Kawokamal. Remarquable par ses nervures de 2® et de 3® ordre formant des damiers de lignes parallèles denses, par ses très grandes sti- pules et ses nombreuses graines. G. speciosa L. — Epi : baie Nelson : pointe Vahito, grand arbre du littoral. Déjà trouvé à Anatom, Erromango et Efate. Cyclophyllum saviense Guillaum., sp. nov. Ramis glaberrimis, teretibus, griseis, foliis ovatis (1-9 cm. X 3-4 cm.), basi cuneatis, apice acuminatis, membranaceo-rigidis, nervis 3-4 jugis, vix conspicuis, petiolo 5-7 mm. longo, stipulis triangularibus, valde acutis. Flores in axillis brevissime racemose fasciculati, bracteis minimis, margine ciliatis, 1 cm. longi, pedi- cello tenuissimo, 5 mm. longo, suffulti, calyce infundibuliformi, 2,5 mm. longo, lobis 5, minutis, acute triangularibus, corollae tubo 8 mm. longo, cylindrico, sparse ore densius lanuginoso, lobis 5, lanceolatis, 5 mm. longis, antheris tubi ore insertis, ovatis, exser- tis, stylo sat gracili, stigmate capitato, staminum apicem attingente. Epi : Baie Nelson : Mont Savie, 450 m. Aspect assez voisin de celui du C. baladeuse Guillaum., de la Nouvelle-Calédonie, en diffère nettement par la gorge de la corolle densément laineuse. Ixora Asme Guillaum., sp. nov. Ramis glaberrimis, foliis magnis (usque ad 30 cm. X 10 cm.), basi laie cuneatis, apice acuminatis, membranaceis, nervis circa 12 fugis, tenuibus, petiolo 1-1,5 cm. longo, stipulis late ovatis, subito acuminatis, apice integris vel 2-fidis, 4 mm. longis. Inflo- 291 — rescentia terminalis, pyramidale paniculata, usgue ad iQ cm. longa, pedunculo usque ad 10 cm. longo^ nudo., ramis sub-oppositis, lon- gioribus 5 cm. longis, floribus irregulariter umbellatis^ pedicello 2-3 mm. longo, brevissime puberulo, inconspicue 2 bracteolato, tantum inapertis 15 mm. longis., calyce corollaeque tubo brevissime puberulis, calyce turbinato, lobis 4, rotundatis, tubo brevioribus., corollae tubo gracili, cylindrico., lobis leviter longiore, lobis 4, ovatis 6 mm. longis, staminibus 4, tubi ore insertis, lobis Ifviter brevio- ribus, antheris apice apiculatis, basi sagittatis, filamentis brevis- simis, stylo capillari, stigmate fusiformi, exserto. Pentecôte : forêts aux environs de Lebusap, 380 m., Asme. Le genre est représenté aussi aux Nouvelles-Hébrides par 1’/. aneityense Guillaum., qui a les feuilles sessiles et les dents du calyce différentes. Paraît voisin surtout de I. samarensis Merril, des Philippines, de I. timorensis Dcne., de Java jusqu’en Australie et Nouvelle- Guinée et d’/. Kerstingii Lauterb. et K. Schum., de Nouvelle- Guinée. Uncaria sp. — Erromango : versant ouest du grand massif du Nord de l’île, 300 m., petit arbuste, forêt sèche. Une espèce àL' Uncaria a déjà été citée à Anatom et Erromango. Spermacoce verticillata L. — Efate : montagnes boisées domi- nant Undine bay, 400 m. Nouveau pour l’archipel. Pavetta indica L. — Ambrym : pentes occidentales entre 0 et 200 m., Fenpale, petit arbre très commun dans la forêt. Déjà trouvé à Efate. Calycodendron Milnei A. G. Smith. — Erromango : forêt sur le versant ouest du grand massif occupant le Nord de l’île, 400 m. — Épi : sommet du Mont Nueliliu point culminant de l’île, 843 m. — Ambrym : plateau, 650-800 m. ; Mont Toüo, 900 m., petit arbre de la forêt. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Erromango et Pente- côte. Geophila herbacea O. Ktze. — Épi : pentes du Mont Alempe, plante commune dans la forêt sur l’emplacement des anciens villages. Déjà trouvé à Tanna et à Espiritu Santo. Blumea chinensis DG. var. — Épi : Mont Savie, baie Nelson, 450 m. On ne connaissait dans l’archipel que le B. densiflora DG. trouvé à Efate i. Bl. sp. — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum, 650-700 m. Wedelia aristata Less. — Épi : région littorale entre Woambi 1. Aux échantillons connus ajouter: Vernonia cinerea Less, Epi : Ringdové (M““ Le Rat). — 292 — et Powah — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum, 650 m. Synedrella nodiflora Gaertn. — Erromango : prairies des coteaux calcaires de l’ouest, Unapang, 250 m. Nouveau pour l’archipel. Bidens cfr. pilosa. — Erromango : sommet du Mont Wowish, 650 m. Aucun Bidens n’était encore connu dans l’Archipel. Scaevola cylindrica Schltr. et Krause. — Erromango : centre ; forêts sur le versant ouest du grand massif occupant le Nord de l’île, 400 m. environ. Déjà trouvé dans l’île et à Anatom. S. neo-ebudica Guillaum., sp. nov. Bami validiusculi, teretes, primum appresse pilosi, deinde glabri, axillis foliorum delapsorum non barbellati. Folia membranacea, lanceolata (usque ad 16 cm. x 3 cm.)., basi in petiolum indis- tinctum longe attenuata, apice acutissima., margine dimidio superiore serrata, costa sparse pilosa excepta glabra, nervis indistinctis. Flores médiocres, vix 2 cm. longi, in cymis termina- libus atque axillaribus, umbellam multiflorum formantibus, circa 10 cm. longam, ovario obconico, sericeo piloso, 2-3 mm. longo, lobis ovato-lanceolatis, subglabris, aequüongo, extra corollae tubo glabro, lobis alis exceptis dense sericeo appresse pilosis, intus tubo dense lanuginoso, lobis glabris, tubo 1 mm. longo, lobis leviter longioribus, ultra alas margine erosas tantum apiculatis, staminibus tubi orem vix attingentibus, filamentis filiformibus, antheris linearibus, obtu- sis, stylo dense lanuginoso, circa 1 cm. longo, indusio margine dense albo ciliato, dense sparse lanuginoso. Fructus sparse pilosi. Pentecôte ; zone axiale, entre Taaling et Lalak, 510 m., nour- riture des pigeons sauvages, Bubuch. — Amhrym : plateau, 650- 800 m. Évidemment voisin du S. fioribunda A. Gray mais forme de l’inflorescence différente, tuhe de la corolle glahre en dehors, style velu. Vaccinium Mac Gillivrayi Seem. — Erromango : terrains laté- ritiques du versant ouest du grand massif occupant le Nord de l’île, 280 m., 300 m. ; versant ouest du Mont Wowish, 800 m., arbuste de 2-3 m. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et Erromango. Leucopogon Cymbulae Labill. — Erromango : terrains latéri- tiques du versant Ouest du Mont Wowish, 500 m. arbuste très commun ; centre. Déjà trouvé dans l’île et à Anatom. Bapanea ? — Ambrym : Mont Toüo, 850 m., forêt, arbre de 15 m. Maesa ambrymensis Guillaum. — Ambrym : plateau 650-800 m.; Mont Toüo, 900-1.000 m. Déjà trouvé à Ambrym. Maesa Pentecostes Guillaum., sp. nov. Arhor parva, glaberrima, ramis çirgatis, parum verrucosis. Folia petiolo 1-1,5 cm. longo, ovato-elliptica f 10-12 cm. X 4-5 cm.)., apice acuta, basi cuneata vel obtusa, margine sub-undulata, mem- branaceo-rigida, subtus tantum punctata sed saepe inconspicue. Inflorescentiae axillares vel terminales, dense fasciculatae, 5 cm. longae, pedicelli 1,5 mm. longi, bractea triangulari acuta, pedicello multo breviore, bracteolis 2, triangularibus , sepalis 5, margine minutissime denticulitis, 1 mm. longis, lineatis, basi tantum con- natis, petalis 5, vix 2 mm. longis, ultra medium connatis, late ova- tis, apice recurçis, lineatis, staminibus infra faucem insertis, fila- mento brevissimo antheris ovatis, ovario supero, stylo fere aequi- longo, apice tenuiter capitellato. Pentecôte : zone axiale, entre Taaling et Lalak, 510 m., forêt secondaire. Malpuas. On place les fleurs au sommet des cocotiers pour avoir une abondante récolte. Paraît surtout voisin de M. tongensis Mez, mais les inflorescences sont simples et les sépales non acuminées. Parmi les espèces néo- hébridaises, se rapproche surtout du M. ambrymensis Guillaum. b mais les inflorescences ne sont pas paniculés et la corolle est plus hautement soudée. Symplocos aneityense Brand. — Erromango : versant ouest du grand massif occupant le Nord de l’île, 260 m., sur les terres rouges, arbuste de 4-5 m. ; centre. Déjà trouvé dans l’île et à Anatom. Symplocos ? — Erromango : centre. Gerbera Manghas L. — Erromango : centre. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et Efate. Alstonia oillosa Seem., var. calvescens Ingf. — Erromango : versant ouest du massif occupant le Nord de l’île, 300 m., arbuste ; 400 m. Déjà trouvé dans l’île et à Anatom. Ëxcavatia neo-ebudica Guillaum., sp. nov. Glaberrima, ramis gracilibus ; foliis oppositis oel ternatis, linearibus (usque ad 11 cm. x 1,8 mm.), petiolo 1 cm. longo, basi acute cunaetis, apice acutis vel obtusis, rigide membranaceis, ner- vis lateralibus densis, parallelis, parum conspicuis. Inflorescentiae ad racemorum apicem axillares vel pseudo-terminales, circa 2 cm. longae, cymosae, flores ramulorum apice glomeratae, sessiles, brac- teolis 2, rotundatis, 0,5 mm. longis, margine minute ciliolatis, sepa- lis 5, ovatis, apice acuminatis, dorso carinatis, 1,5 mm. longis, corollae tubo 4 mm. longo, antheris vix ultra medium affixis, infra sparse velutino, lobis 5, tubo aequilongis, antheris apice acute api- 1. Il est bien évident que dans la diagnose de cette espèce {Bull. Soc. bot. France, 1935, p. 350), c'est stamina o et non 2 qu’il faut lire. 294 — culatis, fere sessilibus, ovario conico, stylo filiformi^ corollae tuho longiore, stigmate conico. Fructus 2-2,5 cm. X 2 cm. x 1 cm.., fade interiore applanati, medio caniculati, exteriore concexi, mar- gine alati, apice rotundati apiculatique. Espiritu Santo : côte Est, baie de Palikulo voyage]. Voisin (ÏOchrosia glomerata F. Muell. et à'O. mariannensis A. DG. Markgraff {Bot. Jahrh., LXI, p. 191, 1927) a placé cette dernière espèce dans son nouveau genre Excacatia, n’y aurait-il pas lieu d’y mettre aussi VOchrosia glomerata qu’il laisse pourtant dans le genre Ochrosia ? Erçatamia orientalis Turrill. — Épi : région de la baie Nelson, littoral. Déjà trouvé à Anatom. Tanna, Erromango et Espiritu Santo. Parsonsia neo ehudica Guillaum. — Erromango ; versant ouest du massif occupant le Nord de l’île, 400 m., forêt, liane. Trouvé jusqu’ici uniquement dans l’île. Hoya neo-ebudica Guillaum., sp. nov. Scandens, ramis çerrucosis, elongatis, glabris, foliis 3-i-nis, lanceolatis (7-9 cm. X 3-3,5 cm.), basi cuneatis, apice acute acu- minatis, glabris, carnosis, 9- pli nerviis, petiolo 1-1,5 cm. longo. 1 nflorescentia umbellata, pluriflora, 3,5 cm. longa, pedunculo gra- cili, tereti, pedicellis capilliformibus, pedicello vix bredoribus, sepalis ocatis, dx 2 mm. longis, apice rotundatis, glaberrimis, corolla 8 mm. diam., lobis ad medium fissis, triangularibus, impli- catis, extra glaberrima, intus dense papilloso velutina, coronula stellata, 6 mm. diam., lobis rhombiformibus, basi apiceque acutis, supra concads, retinaculo carneo, minimo, atro-brunneo, basi quadrato, antice triangulari, pollinibus compressis, elongatis, apice truncatis, dx 0,5 mm. longis. Ambrym : côte est : Wilüit, 200 m. environ, forêt très humide, liane. Voisin de H. australis R. Br. signalé à Anatom, Tanna et Efate, mais feuilles très différentes et segments de la coronule losangiques, également aigus aux deux extrémités au lieu d’avoir l’extrémité obtuse et la base acuminée. L’/7. bicarinata A. Gray a été signalé à Tanna par Seemann {Fl. dti, p. 163), mais il y a peut-être confu- sion avec H. australis. Dischidia immortalis Guillaum., sp. nov. Gracillima. epiphytica, cauli repente, radices emittente, sparse lanuginosa, foliis ovatis (usque ad 2 cm. X 1,2 cm.), basi rotun- datis, apice acutis, efarinosis, in utraque pagina sparse lanuginosis, petiolo bredssimo, lanuginoso. Inflorescentiae umbellatae, pedun- — 295 — culo hrevissimo, vix 5 mm. longo, oblique striato., apice bracteis minutisy triangularibus obtecto, pedicellis 2-plo breuiore, sepalis ooatis, 1 mm. longis, corolla urceolata, apice constricta, lohis tubo 2-plo breçiotribus , auguste lanceolatis, erectis, carinatis, intus fauce pilis densis erectis cincta, coronula 2 mm. lata., lobis 5, erectis, membranaceis, hyalinis, filamento applanato, columnae basi adnato, lobis 2, rotundatis, pendulis, columna staminea crassa, conica, alis coriaceis, retinaculo atro-brunneo, corneo, caudiculis brunneis, applanatis, pollinibus applanatis, caudiculis longioribus, stylo conico, breçi. Épi : pentes du Mont Alempe, 300 m., plante localisée sur un arbre. — Ambrym : versant nord-ouest ; Lonre, 200 m. environ, planté rare ne poussant que sur les arbres. — Pentecôte : (suivant de la Rüe) Vaoabo. D’après les indigènes cette plante ne meurt jamais, même desséchée. Voisine de D. Nummularia R. Br., répandu de l’Inde jusqu’en Nouvelle-Guinée et en Australie septentrionale, en diffère par les lobes de la corolle 2 fois plus courts que le tube et par ceux de chaque pièce de la coronule presque discoïdes ; ressemble aussi au D. puberula Dcne., des îles Mariannes, mais le pétiole est beau- coup plus court, le pédoncule de l’inflorescence non abondam- ment velu. D. sp. — Ambrym : Wilüit, 200 m. environ, forêt humide, liane. Geniostoma densiflora Baill. — Ambrym : Mont Toüo, 1.100 m., environ, petite forêt humide. Nouveau pour l’archipel. G. rupestre Forst. — Ambrym ; plateau, 650-800 m. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et Efate. Fagraea cf. Berteriana A. Gray. — Ambrym : plateau, 650- 800 m. Deux Fagraea, également indéterminables spécifiquement, ont été signalés à Anatom et à Aoba. Limnanthemum indicum Thw. — Erromango : côte ouest : Unapang, petit marais sur plateau calcaire. — Épi : région litto- rale, marais de Votto. C’est certainement la même espèce que celle déjà recueillie à Anatom et que Seemann {Fl. viti., p. 168) avait identifié avec doute avec L. Kleinianum Griseb. et avec L. Forsteri Seem Cordia subcordata Lam. — Pentecôte : baie de Melsisi, littoral, Malmalsebuek. Déjà trouvé à Efate. Ipomaea peltata Ghoisy. — Épi : région de la baie Nelson. Déjà trouvé à Efate. Evoloulus alsinoides L. — Erromango : sommet du Mont Wo- wish, 650 m. ; au Sud-Est d’Elisabeth bay, 220 m., plateau cal- 1 . Ce nom n’a pas été relevé dans l’Index kewensis. — 296 — Caire couvert de prairies de Graminées. Espèce répandue en Malai- sie, Australie, Nouvelle-Calédonie et Nouvelle-Guinée, pas encore signalée aux Nouvelles-Hébrides. Datura fastuosa L. — Ambrym : côte Est, plante poussant dans le village de Falivür, 30 m., serait introduite de Malicolo. Ori- ginaire des régions tropicales de l’Ancien Continent, nouveau pour l’archipel. Lindernia crustacea Bonati. — Épi : rivière de Ringdové (tor- rent temporaire), 30 m. — Pentecôte : Melsisi. Aucune Scrophulariacée n’avait encore été signalée dans l’ar- chipel. Cyrtandra cymosa J. et G. Forst. — Ambrym : Mont Toüo, 1.100 m. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et aux îles Banks. C. Kajewskii Guillaum. — Ambrym : Mont Toüo, 1.000 m. — Pentecôte ; ravin entre Lambelachan et Kumre, forêt, arbuste, Buengas. Déjà trouvé à Tanna. P. reticulatium Radlk. — Ambrym : côte nord-est, littoral : Lonelibir, plante commune autour des villages. P. laxiflorum Hubb. ex L. H. Bailey. — Épi : baie Nelson : Mont Savie, 450 m. — Pentecôte : sentier de Sasanadam à Lebu- tusap, 340 m., Mamlege. Déjà trouvé à Tanna et à Erramango. Hemigraphis reptans T. Anders. — Épi : rivière de Ringdové, 30 m. environ. — Pentecôte : baie de Melsisi, zone littorale, plante très commune en forêt ; sentier de Melsisi à Hamré, 200 m. On se sert des feuilles pour mettre sur les plaies, Makada kada. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Erromango, Éfate, Ambrym, Pentecôte et Espitiru Santo. Acanthus üicifolius L. — Malicolo : baie de Tesman, arbre du littoral. Déjà trouvé à Tanna et à Efate. Verbena honariensis L. — - Erromango : plateaux calcaires her- beux au Sud de la baie Dillon, 300 m., plante rare. Nouvelle pour l’archipel. Pseuderanthemum Aubertii R. Benoist, nov. sp. Frutex ramis junioribus griseis, deinde cortice lutescenti prae- ditis, glabris. Folia opposita, petiolata, glabra, ooato-lanceolata vel lanceolata, basi rotundata vel breviter in petiolo decrescentia^ apice breviter acuminata, acumine obtuso, margine in parte media grosse 5-6 dentata, costa nervos secundarios 5-6 utrinque gerente. Inflo- rescentiae caulem et ramos terminantes^ paniciilatae ; bractae inje- riores foliis similes, superiores brèves lanceolato-triangulares, mar- gine pubescentes. Flores pedicellati, pedicellis calici subaequalibus. Sepala 5, basi concrescentia, lanceolata, acuta, glabra. Corollae fere omnino glabrae tubus elongatus sub fauce breviter parum distincte 297 — ampliatus, lobi 5 parum inaequales, oblongi, apice rotundati et ibidem extus pilis raris sparsis ornati. Stamina 2, sub fauce inserta, filamentis brevibus^ glabris ; staminodia 2, parva, ad filamentum brevem reducta. Ovarium glabrum. Capsula ignota. Feuilles longues de 3,5-9 cm., larges de 2-4 cm., sépales longs de 5,5 mm., leur partie libre longue de 3,5 mm. ; tube de la corolle long de 22 mm., lobes longs de 10-11 mm. Ile Pentecôte : baie de Melsisi ; arbuste du littoral, Mamlege, plante médicinale. Cette plante est remarquable par ses feuilles à bords sinués dentés. Les rameaux inférieurs de l’inflorescence sont axillaires et feuillés ; les bractées sont d’abord semblables aux feuilles, puis au fur et à mesure qu’elles occupent un rang plus élevé leur taille se réduit et les supérieures sont bractéiformes. Vitex Negundo L. — Épi : baie Nelson : pointe Vahito, arbuste commun au bord de la mer. Déjà trouvé à Anatom. Clerodendron fallax Lindl. — Épi : baie Nelson. — Ambrym : versant Nord-Ouest, 200 m. environ, plante commune dans les villages. Nouvelle pour l’archipel. Ocimum sanctum L. — Malicolo : Lamap (Port Sandwich), plante décorative dégageant une odeur très agréable, que les indigènes plantent fréquemment autour de leurs cases dans tout l’archipel. Déjà récolté à Efate et à Espiritu Santo. Coleus scutellarioides Benth. — Erromango : sommet du Mont Wowish, 650 m. Déjà trouvé à Tanna, Erromango, Efate et Espi- ritu Santo. Leucas flaccida R. Br. — Erromango : sommet du Mont Wowish, 650 m. Déjà trouvé à Efate. Boerhaaçia diffusa L. — - Tanna : Isangel, 120 m., mauvaise herbe poussant dans les jardins. Amarantus melancholichus Moq. var. linearis Guillaum. — Pentecôte : Vanmul, 50 m., plante de jardin canaque, médicinale et d’ornement, sur les places de danse, Kek. La variété a déjà été trouvée à Efate. Cyathula prostrata Bl. — Épi ; versant du Mont Alempe, 300 m. environ. Déjà trouvé à Efate, une var. à Tanna. Iresine Herbstii Hook.— Pentecôte : Metaruk, 450 m., jardins indi- gènes, Lahninsiptaha. Plante brésilienne certainement introduite. Polygonum minus Huds. — Épi : Volto, zone littorale, plante vivant sur le bord d’un marais. — Malicolo : plante très commune sur les rives de la rivière Pangkumu, 20 m. Déjà trouvée à Erro- mango. P. subsessile R. Br. = Erromango : marais à l’est de Norolu, 200 m., plante aquatique. Déjà trouvé dans l’île. Peperomia leptostachyoides C. DC. — Épi : montagne derrière Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937. 20 — 298 — la baie Nelson : Mont Alembé, plante de la forêt. Déjà trouvé à Erromango et à Efate. Ascarina lanceolata Hook., f. — Ambrym : Mont Toüo, 900 m. environ, 1.000 m. env. Déjà trouvé à Anatom. Myristica inutilis A. Gray. — Épi : baie Nelson ; vallée de la rivière Hibau, 20 m. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et Efate. Cassytha filiformis L. — Erromango : centre. Nouvelle pour l’archipel. Hernandia Sonora L. — Épi : baie Nelson : pointe Vahito, arbre du littoral. Déjà trouvé à Anatom, Erromango, Efate et aux îles Banks. Amyesna artensis Danser i. — Pentecôte : Ilamre, plante médi- cinale, Kasaksak. Nouveau pour la région. Elythranthe banksiana Guillaum. — Ambrym : versant Ouest du Mont Toüo, 550 m. env.. Déjà trouvé aux îles Banks. Wickstroemia viridiflora Meissn. — Erromango : versant ouest du massif occupant le Nord de l’île, 500 m. environ. Déjà trouvé dans l’île et à Tanna. Phaleria pentecostalis Leandri, sp. nov. Frutex (ut çidetur), ramis rectis, cortice fusco in longum striato ; foliis opppositis^ circiter 3 cm. distantibus, breçiter petiolatis^ lan- ceolatis, nervis tenuibus (secundaris 7-8 in quoque latere prope margineum anastomosantibus ) , lamina 8-10 cm. longa, 2 cm. lata., supra fusce, infra dilate viridi, capitulis 4-5 floris, pedunculo 2 cm. longo, in axilla folii inserto, basi squamulis fuscis circumdato, media parte 1-3 bracteas lanceolatas nonnunquam folia simulantes^ apice bracteas 2 latiores, ovatas., 3-4 mm. longas^ caducas gerente ; floribus parvis., 10-12 mm. longis, roseis, infundibuliformibus^ basi tubulosis, tubo basi ad 1 mm. diam., ima basi articulatis ; lobis calycinis 5-6 patentibus (flore patente., 4-5 mm. diam.), ovatis^ intra pilosis ; squamis faucis (petalis) alternisepalis, nonnumquam emarginatis et squamas 2 oppositisepalas simulantibus ; staminibus 8-10, in ordine superiore maforibus, nonnumquam 1-2-3 ordinis inferioris filamento producto et cum ordinis superioris vicinis junc- tis ; ovario ovoideo, glabro, stylo robusto, longo, stigmate exserto, capitata., papilloso, disci urceolari sinuato ad 1 /3 ovarii alto ; caete- ris generis ; fructu ignoto. Pentecôte : vallée de la rivière de Melsisi (2 janvier 1936). Assez voisin du P. lanceolata (A. Gray) Gilg, des îles Fiji, à l’Est des Nouvelles-Hébrides, dont il diffère en particulier par ses fleurs petites. Santalum austro-caledonicum Vieill. — Erromango : côte Sud Déterminé par M. le Professeur Danser. — 299 de Pîle ; Ito, plateau calcaire couvert de forêts, 300 m., Santal. Déjà trouvé à Anatom et à Erromango. Euphorbia Atoto Forst. — Épi : baie Nelson : pointe Vahito, commune sur le sable corallien de la plage. Déjà trouvé à Anatom et à Efate. E. hypericifolia L. — Tanna : Isangel, 120 m., mauvaise herbe poussant dans les jardins et les prairies. — Épi : rivière de Ringdové. Déjà trouvé à Erromango et à Espiritu Santo. E. neo-caledonica Boiss. — Tanna : Isangel, 120 m., mauvaise herbe poussant dans les jardins, Nisikuoa. Déjà trouvé à Tanna. — 300 — Glochidion Namilo Guillaum., sp. nov. Arhor magna^ ramis teretibus^ breçiter QÜlosis. Folia alterna, breoiter (çix 5 mm.) petiolata, lanceolata (usque ad 7 cm. X 2 cm.), basi apiceque auguste acuta, petiolo excepta glaberrima, rigide membranacea, concoloria, nervis immersis, stipulis minimis. Flores pedicello gracili, 4 mm. longo, fasciculati et pedicello glaberrimo, Ç solitarii vel in fasciculo et pedicello breçiter çiïloso, tepalis 6, ovatis, glaberrimis, interioribus exterioribus simil- limis, ^ leçiter longioribus (l,b mm.), apice rotundatis, crassis, Ç tenuibus, apice subacutis, staminibus 6, columnam 1 mm. longam, ultra loculos conicam formantibus, filamentis 0, ovario ovoideo, glaberrimo, 1,5 mm. longo, iO-loculari, columna stylari conica, continue coronato. Tanna : versant ouest ; Launamilo, 200 m., Namilo, grand arbre servant à construire les maisons. N’est pas sans analogie avec G. tannaense Guillaum, mais en diffère par les rameaux velus et les pédicelles des fleurs Ç égale- ment velus. Phyllanthus (§ Pantaglochidion) fimbriatetepalus Guillaum., sp. nov. Glaberrima, ramis teretibus. Folia alterna, brevissime (i mm.) petiolata, ovato lanceolata f'3,5-6 cm. X 2-3 cm.), basi subrotum data çel obtuse cuneata, apice attenuata rotundatuque, rigide mem- branacea, nervis venisque tenuibus, dense reticulatis, stipulis ? Flores in foliorum axillis dense glomerulatis, bracteis pilosis, lan- ceolatis, margine fimbriato ciliatis, eï Ç intermixis, G 2 mm. pedicellatis, staminibus 5, filamentis liberis, vix 1 mm. longis, antheris longitudinaliter dehiscentibus , Ç sessilibus, ovario obovoideo 5 loculari, stigmatibus 3, flexuosis, integris, tepalis 5, tenuibus, fere quadratis, marginibus fimbriato -ciliatis, apice leviter emargi- natis, exterioribus minoribus, vix 1 mm. longioribus. Erromango : forêt du versant ouest du grand massif occupant le nord de File, 400 m. environ. A rapprocher, par son organisation florale du P. kanalensis Baill. mais les tépales presque rectangulaires et fîmbriés-ciliés sur les bords sont très particuliers. C’est certainement à la même section et peut-être à cette espèce que se rapporte l’échantillon : Épi : baie Nelson : Mont Savie, 450 m. P. sp. — Épi : pointe Vahito, grand arbre. Breynia disticha Forst. — Ambrym : plateau de 650-800 m. Déjà trouvé à Tanna. Croton insulare Baill. — Erromango : centre. Déjà trouvé à Anatom et à Erromango. — 301 — Codioeum çariegatum Müll.-Arg. — Pentecôte : Melsisi, arbuste du littoral, plante médicinale, Sasli. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Efate, Malicolo et sous une var. un peu différente aux îles Banks. Acalypha hispida Mull. Arg ? — Pentecôte : zone axiale : Naldaa, 500 m., Kabi. Nouveau pour l’archipel. A. cfr. tricolor. o = A. Wilkesiana Müll.-Arg. — Pentecôte : Mont Lerik, sommet dominant la baie de Melsisi, 430 m., Kabi. L’A. tricolor aurait été (suivant Nicholson) introduit des Nou- velles-Hébrides en 1866 par Veitch. Macaranga dioica Mull. -Arg. — Épi : baie Nelson : vallée de la rivière Hibau. — Pentecôte : Lasup, 600 m. env., arbre four- nissant des madriers pour la construction des cases, kPitm. Déjà trouvé à Tanna. Les mêmes rameaux présentent à la fois des feuilles cordées et des feuilles légèrement peltées ; je n’ai pu trouver trace de taches glanduleuses sur le limbe, les fdaments qui ornent l’ovaire disparaissent =t rapidement sur le fruit et celui-ci est tout cou- vert de glandes granuleuses. Homalanthus nutans Pax ? — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum, 650-700 m., arbre très commun. Espèce déjà trouvée à Anatom, Tanna, Erromango, Efate. Tréma Vieillardii Schltr. — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum, 700 m., petit arbre très commun, plateau 650- 800 m. Déjà trouvé à Anatom, Erromango, Ambrym. Broussonetia papyrifera Vent. — Tanna : Isangel, plante cul- tivée par les indigènes pour faire des tapas, Namas. Ficus ^ aspera Forst. — Aoba : ILttoral, Walwighi. Déjà trouvé à Tanna. F. granatum Forst. — Tanna : environs d’Isangel, pousse dans la brousse à l’état sauvage, bois servant à préparer les tapas, Maren. — Ambrym : plateau 650-800 m. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et Erromango. F. Kajewski Summerhayes. — Ambrym : grande plaine de scories autour du grand volcan actif, 600-700 m. Déjà trouvé à Anatom, Efate et Erromango. F. obliqua Forst. — Ambrym : déjà trouvé à Anatom, Tanna et Erromango. F. septica Burm. — Ambrym : grande plaine de scories autour du volcan actif, 600-700 m. ; plateau 650-800 m. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Erromango, Malicolo et Vanua-lava. F. stenocarpa F. Müell. — Pentecôte : sommet du Mont Lerip 1. Ficus, par M. Summerhayes. Les récoltes du premier voyage de M. et Aubert de la Rüe sont énumérées ici. — 302 — (baie de Melsisi), 430 m., plante dont les feuilles sont comes- tibles, Wowash. Déjà trouvée à Efate. F. trichoneura Summerhayes. — Ambrym : grande plaine de scories autour du volcan actif, 600-700 m. ’ plateau 650-800 m. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Erromango, Malicolo et Vanuâ- lava. Pellionia elatostemoides Gaud. — Épi : Mont Alempe, entre 400 et 500 m. $ ; 513 m. — Ambrym : région de Ranon, plante commune dans la forêt Nouveau pour la région. Il semble que la plante ^ ne soit pas encore connue : Inflorescentia (^, laxe paniculata, usque ad 7 cm. longa., minu- tissime puberula., alabastris brevissime pedicellatis^ globosis, sepa- lis 5, apice cucullatis^ dorso inappendiculatis, staminibus retrorsis, apice connectivo obtuse mucronatis, basi sagittatis, filamentis com- planatis. Boehmeria acuminata Wedd. — Épi : Mont Savie (baie Nelson) 450 m. — Pentecôte : zone axiale : entre Taaling et Lakak, 510 m., forêt secondaire, dans les anciennes plantations de Taro, Kauo. Nouveau pour l’archipel. B. platyphylla Wedd. — Épi : Mont Alempe, 400 m., vallée de la rivière Hibau. Déjà trouvé à Anatom et à Espiritu Santo. Cypholophus macrocephalus Wedd. — Pentecôte : entre Taaling et Lalak, 510 m., pousse sur les anciennes plantations de Taro. Kauooacha, Kauover. Déjà trouvé à Anatom. Pipturus argenteus Wedd. var. — Épi : Mont Savie (baie Nelson) 450 m. — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum, 650-700 m. Déjà trouvé à Anatom, Futuna, Tanna et Efate. P. polynesicus Skottsb., var. — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum, 650 m. Déjà trouvé à Tanna. Leucosyke capitellata Wedd. — Épi: Mont Savie (baie Nelson), 450 m. — Pentecôte : Lasup, 600 m. environ, Kakus. Déjà trouvé à Anatom et à Efate. Leucosyke ? Maoutia ? — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum, 650 m. Cymadocca rotundata Aschers k — Malicolo : Port Sandwich : récif de Lamap, très commun sur les récifs frangeants morts. Nouveau pour l’archipel. Malaxis lunata Ames — Ambrym : Mont Toüo, 800-1.000 m., forêt humide. Déjà trouvé à Anatom. M. sp. — • Erromango, 600 m., forêt sur le versant ouest du grand massif occupant le nord de l’île. 1. Déterminée par A. Camus. 2. Tous mes remerciements à MM. O. Ames et G. Schweinfdrth, de l’Har- ward University qui ont bien voulu déterminer les Orchidées. 303 — Dendrobium macranthum A. Rich. — Épi : Pointe Vahito (baie Nelson), épiphyte. Déjà trouvé aux Nouvelles-Hébrides sans indication d’île. D. macrophyllum A. Rich. ? — Ambrym : grand plateau, 650- 700 m. Nouveau pour l’archipel. D. Mohlianum Reichb. f. — Ambrym : Mont Toüo, 1.000- 1.100 m. Déjà trouvé à Anatom, Aoba et Erromango. D. Quaifei Rolfe ex Ames. — Ambrym : grand plateau 650- 700 m., épiphyte, commune. Déjà trouvé à Espiritu Santo. D. çanikorense Ames ? — Pentecôte : entre Kumre et Lasup, 550 m. environ, Shipohiptawüan^ épiphyte. Nouveau pour l’ar- chipel. Vandopsis Warocqueana Schltr. - — Erromango : centre. Nou- veau pour l’archipel. Spathoglottis Pétri Reichb. f. — Ambrym : grand plateau 650- 800 m. — Épi : parois rocheuses de la vallée de la rivière Hibau. Déjà trouvé à Anatom, Erromango et peut-être à Espiritu Santo. Glomera Macdonaldii Ames afî. — Ambrym : plateau. L’espèce a déjà été trouvée à Anatom et à Erromango. Coelogyne lamellata Rolfe. — Pentecôte : environ de Lebutusap, W ashispuku^ épiphyte. Nouveau pour l’archipel. Calanthe furcata Batem. ex Lindl. ? — Pentecôte ; environs de Lebutusap, 400 m., Soakbilanhatkulkul. Nouveau pour l’ar- chipel. Geodorum pictum Lindl. — Erromango : au sud de la baie Dillon, 300 m., prairies des coteaux calcaires. Nouveau pour l’archipel. Dipodium squamatum R. Br. — Erromango, terrains latéri- tiques, versant ouest du grand massif occupant le nord de l’ile, 250 m. Déjà trouvé dans l’île. Corymborchis oeratrifolia Bl. — Pentecôte : vallée de la rivière de Melsisi, plante de forêt, Kaultsineng. Déjà trouvé à Tanna, Efate et Espiritu Santo. Alpinia Élumei K. Schum. — Épi : vallée de la rivière de Ring- dové, 30 m., plante très commune. Trouvé probablement déjà à Pentecôte, Espiritu Santo et aux îles Banks. Cordyline terminalis Kunth. — Ambrym : côte Nord, environs d’Olal. Déjà trouvé à Efate, à Erromango et peut être à Ambrym. Pollia Horsfieldii G. B. Clarke var. Milnei G. B. Clarke. — Épi : baie Nelson, Mont Savie, 450 m. Déjà trouvé à Tanna (omis dans ma Liste des plantes connues). Aneilema acuminatum R. Br. — Pentecôte ; vallée de la rivière Melsisi, 20 m. Nouveau pour l’archipel. A. vitiense Seem. — Tanna ; vallée de Fékal, 250 m., sous-bois humides. Nouveau pour l’archipel. — 304 Coelocarpiis Warhurgii Heim. — Malicolo, Natangura. Connu seulement par un seul fruit de provenance imprécise. Freycinetia tannaensis Martelli. — Ambrym : plateau de 650- 800 m. Déjà trouvé à Tanna. Mariscus pennatus Schinz et Guillaum. — Épi : côte est : Big bay, littoral, au bord d’une rivière. Nouveau pour l’archipel. Pycreus polystachyus Beauv. — Erromango : dans la savane, au bord d’un marais à l’est de Novolu. Kyllingia macrocephala Rottb. — Épi : cocoteraies des environs de la baie Nelson. Déjà trouvé à Anatom, Erromango et Efate. Vincentia monticola Guillaum., sp. nov. Cailles çalde variabiles, 20-90 cm. longi, suprema parte valde ancipites, leçissimi, vaginibus antheliferis 2-3, majoribus 5 mm. longis.! marginibus alatis, lamina . parça, erecta, longe attenuatis. Folia equitantia, ensiformia, 10-70 cm. longa, usque ad 2 cm. lata., apice longe attenuata. Panicula 8-22 cm. longa, anthelis 2-3 compo- sita, spiculae circa 5 mm. longae^ floribus 5-6, et terminale abor- tivo., glumis distichis, purpureo brunneis^ infirma fere 2-plo bre- çiora, anguste ovatis cel lanceolatis, dorso carinatis, apice breviter mucronatis, extus praecipue carina marginibusque breviter pube- rulis, staminibus 3, filamentis longissims (usque ad 2 cm.j, ovario stipitato, trigono^ sensim in stylum attenuato, styli basi puberulo, stigmatibus 3. Ambrym : Mont Bembow, sur*les scories, 900 m. ; pentes du Mont Marum, 900 m.. — îles Banks : Vanua Lava, grande solfa- tare, 500 m. (1®*' voyage). C’est la plante que j’avais citée ^ sous le nom de Lepidosperma cfr. çlatius : Tanna : Mont Tokosh Meru, 1.000 m. (Kajewski 155^. Voisin surtout de V. samoensis Stapf, des îles Samoa et de V. Bidwillii Stapf, de Tahiti. Carex neohebridensis Guillaum. et Kükenthal, sp. nov. Rhizoma abbreviatum. Culmus 55 cm. altus, rigidus, triangu- laris., laevis, foliatus. Folia culmum vix aequantia., 4 mm. lata, plana, marginibus scabris, saepe revolutis, coriacea. Panicula com- posita, 20 cm. longa, gracilescens interrupta. Paniculae partiales 10 et ultra, binae elongato-oblongae, satis laxae, inferiores remotae inaequaliter pedunculatae, pedunculi graciles, erecti, hispiduli rachis hispidula. Bracteae foliacae, longe vaginantes, paniculas superantes. Spiculae numerosae, suberectae, lineari-oblongae, 12 mm. longae, androgynae (apice breviter masculinae), densiflorae. Squa- 1. Journ. Arnold Arbor., XIII, p. 115 (1932). — 305 — mae ouatae, saturate ferrugineae, glabrae, e carina ± aristatae. Utriculi squamas superantes, suberectis anguste elliptici^ trigoni, 4 mm. longi, straminei, fusco-tincti, laeçes, vix nervosi, marginibus e medio ad apicem usque parve hispiduli, basi conspicue stipitati, apice in rostrum ipsis longius fere subulatum apice subincurvum ore hyalino, profunde bidentateum, sensim attenuati. Nux elliptica. Stylus basi paullo incrassata, persistens, stigmata 3. Épi : Mont Nuelliu, point culminant de File, 843 m. Species prima generis Garex in archipelago Noç. Hebrid. détecta ad subgen. Indocarex Baill. sect. Indicae Kükenth. subsect. Hispi- dulae Kükenth. pertinet. Valde affines sunt Carex Rafflesiana Boots., species in Malesia, in insulis' Philippin, et in Australia tropica diçulgata et Carex pycnothyrsos Kükenth: (Philippin. Journ. Soc., Bot., VI., 1911, p. 60), insularum Philippin, incola. A C. Bafflesiana Boots (cf. Kükenth. Pflanzenreich, IV, 20 (1909), p. 282, differt : foliis nonnisi 4 mm. latis, spiculis lineari-oblongis , 12 mm. longis, squamis aristatis, glaberrimis, utriculis glaberrimis, vix nervosis, basi stipitatis, marginibus parve hispidulis, rostrum quam utriculo ipso longiore. A. C. pycnothyrsos Kükenth. differt : paniculis partialitus Iaxis, spiculis longioribus, angustioribus , squamis ferrugineis (non fus- cis ) , utriculis marginibus parve hispidulis, conspicue stipitatis, longius rostratis. Fimbristylis diphylla Vahl. — Erromango : versant ouest du grand massif volcanique occupant le nord de File, 250 m. envi- ron. — Pentecôte : Teraibe, 500 m., Wüilibuhili ; Mont Lerik, 430 m., sommet dénudé dominant la baie de Melsisi, Wüili. F. spathacea Roth. — Aoba : coulée de lave le long du littoral, côte ouest. Nouveau pour l’archipel. Il est curieux de constater que cette espèce n’a encore été signa- lée qu’en Asie et à Java. Bhynchospora aurea Vahl. — Erromango : au bord d’un marais à l’est de Novolu, 200 m. ; versant ouest du grand massif occu- pant le nord de File 260 m., commune dans la brousse. — Épi : Volta, plante de marais. Déjà trouvé à Anatom. Gahnia aspera Spreng. — Erromango : versant ouest du grand massif nord de File, 300 m., terres rouges ; plateau au sud de la haie Dillon, très commune dans la forêt ; coteaux calcaires de la côte ouest et galeries forestières. Nouveau pour l’archipel. Scirpus mucronatus L. — Erromango : au bord d’un marais à l’est de Novolu, 200 m. Déjà trouvé dans File. Coix Lacryma ^ L. — Épi ; vallée de la rivière Hibau, 20 m. env. Déjà trouvé à Tanna. 1. Graminées déterminées par Camus. — 306 Imperata cylindrica Beauv. — Ambrym : pentes du Mont Ma- rum, 900 m. Nouveau pour l’archipel. /. exaltata Brong. — Épi : baie Nelson. Nouveau pour l’archipel. Eulalia Cumingii Nees. — Ambrym : plateau de scories à proximité du volcan actif, 650 m. ; ravins sur les pentes du Mont Marum, 900 m. Nouveau pour l’archipel. Pogonatherum crenatum Kunth. — Épi : parois rocheuses de la vallée de la rivière Hibau, 50 m. environ. Nouveau pour l’archipel. Apluda mutica L. — Pentecôte : Mont Lerik, 430 m. Déjà trouvé à Anatom. Anthistiria imberbis Retz, — Pentecôte : Mont Lerik, 430 m., sommet dénudé dominant la baie de Melsisi, savane, Rip. Nou- veau pour l’archipel. Paspalum orbiculare Retz. — Erromango : centre ; au bord d’un marais à l’est de Novolu, 200 m. Nouveau pour l’archipel. Isachne albens L. - — Épi : sommet du Mont Niseliliu, point culminant de l’île, 843 m. — Ambrym : sommet du Mont Toüo, 1.100 m. Nouveau pour l’archipel. /. connata Hack. — Sans localité (1®^ voyage). Nouveau pour l’archipel. Thouarea sarmentosa Pers. — Épi ; pointe Vahilo (baie Nelson), littoral, sur la plage de ; able corallien. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Efate et probablement à Ambrym. Dammara macrophylla Lindl. — Erromango : versant ouest du grand massif occupant le nord de l’île, Kaori. Déjà trouvé dans l’île et à Anatom. Le Gérant, P. André. SOMMAIRES DES TRAVAUX PURLIÉS DANS LES NOTULÆ SYSTEMATICÆ EN 1936 (Tome V, fasc. 3 et 4) et 1937 (Tome VI, fasc. 1 et 2). 1936 Fascicule 3 P. Sacleux. — Deux nouvelles espèces de Crolalaria de l'Afrique orientale tropi- cale, p. i63. M'"® Tahdieu-Blot et Cari Giibistensen. — ■ Les Fougères d'Indochine (V) : Schizæa- ceæ, Gleicheniaceæ, p, t65. H. Perrier de la Bathie. — Gommélinacées de Madagascar, p. 17'!, H. Perrier de la Bathie. — Les Disperis (Orchidées) de Madagascar, des Gomores et des Mascareignes, p. 217. Fascicule 4 H. Perrier de la Bathie. — Les Liparidinées de Madagascar, p. 28 1. Garl Ghristensen et M“<^ Tardieo-Blot. — Les Fougères d Indochine (VI) ; Lind- sayeae, p. 260. H. Ghermezon. — Les Gypéracées des Gomores, p, 268. M^*® A.-M. Homolle. — Danais (Rubiacées) nouveaux de Madagascar, avec révision de la synonymie, p. 278. 1937 Fascicule 1 M“<> Tardieu-Blot et Garl Ghristensen. — Les Fougères d’Indochine (VII) : Daval- lieæ-Deunstædtieæ. J. Leandri. — Gontribution à l’étude des Euphorbiacées de Madagascar (I). F. Gagnepain. — Deuxième note sur quelques plantes des îlots de la Mer de Ghine. G. Masamüne. — Deux espèces nouvelles de la région alpine de Formose. G. Masamüne. — Espèce nouvelle de Cyrlandra du Japon. F. Gagnepain. — Deux Dilléniacées nouvelles d'Indochine. Fascicule 2 H. Perrier de la Bathie. — Les Balbophyllum de Madagascar. Achevé d’imprimer par Pierre André, imprimeur le huit novembre mil neuf cent trente-sept. SOMMAIRE Pages Actes administratifs ^*33 Communications : P. Rode. Étude d'une collection de Mammifères de l’Afrique occidentale. . . . 284 P. Chevet. Révision de certains types de Poissons de la Collection Tihaht, du Muséum de Lyon 247 P. Remy. Les Eurypauropodinæ du Muséum national d’Histoire naturelle .... 252 M. ANDRé. Thrombidiose et dermatite 258 F. Gkandjban, Le genre Pachygnathus Dügès {Alyeus Koch) (Acariens) 5® et dernière partie 262 Ed. Lamy et E. Fischbr-Piette. Notes sur les espèces Lamarckiennes d’Amianlis, d’Hysteroconcha et de Lioconcha (Moll. Lamellibr.) 270 E. Topseht. Sur Rhizochalina carotta O. Schmidt et ses affinités 275 A. Ddrivault (M>i®). Forme et mode de répartition des spiculés chez Alcyo- nium palmatum Pall 278 A. Guilladmin, a. Camus, Ames, Benoist, Danser, Kükbnthai, LéANnai, Schwein- FüRTH et SuMMERHAYEs. Contribution à la flore des Nouvelles- Hébrides (Plantes recueillies par M. et M”»». Aubert de la Rue dans leur 2» voya- ge [1935-1936] Phanérogames 283 Sommaires des travaux publiés dans les ISotulæ Systematiae en 1936 (t. v.) fasc. 3 et 4 et 1937 (t. vi) fasc. i et 2 3oij ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Archives du Muséum national d'Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.) Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en iSgS). Un vol. par an, 60 fr.) Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série commencée en 1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. i 5 o fr.) Index Seminum in Hortis Musaei parkiensis collectorum. (Laboratoire de culture ; paraît depuis 1822 ; échange.) Noiulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 4® fr.) Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D*' R. Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934; abonnement annuel France. 5 o fr., Etranger, 60 fr.) ... Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. (Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921 ; abon- nement pour la France, 100 fr.) Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de Grjrptogamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 5 o fr., Étranger, 100 fr.) Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement France, 5 o fr., Étranger, 100 fr.) Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeurs MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie; paraît depuis 1928; abonnement France, 80 fr. , Étranger, 100 fr.) Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même. Bulletin à Saint-Servan; paraît depuis 1928; prix variable par fascicule.) Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D'' P. Rivet, Musée du Trocadéro; paraît depuis 1981 ; prix du numéro ; 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie : Cotisation annuelle, 3 o fr.) Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange.) Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît depuis 1934 ; échange.) La Terre et la Fie, publiée en collaboration par la Société des Amis du Muséum et la Société nationale d’ Acclimatation. (Rédacteur en chef ; M G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5 ®, abonnement : 3 o fr.) Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis igdô). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2“ Série — Tome IX RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM No 5 . — Octobre 1937. MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER ’ PARIS-V® -- RÈGLEMENT Le B'iUetin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu- relle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une i/a feuille (8 pages d’impres- sion) par fascicule et plus de a feuilles (Sa pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant . Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 26 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser direc- tement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART, Les auteurs ont droit à 2S tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes ; 2,5 ex. 5o ex. 100 ex. 4 pages 24 fr. 27 fr. 29 fr. 8 pages 27 fr. 29 Ir- 35 fr. 16 pages J 29 fr. 35 fr. 45 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro corres- pondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL ; France et Étranger ; 60 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1937. — N° 3. 302® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 28 OCTOBRE 1937. PRÉSIDENCE DE M. V. HASENFRATZ SOUS-DIRECTEUR DE LABORATOIRE AU MUSÉUM ACTES ADMINISTRATIFS M. le Professeur Charles Gravier a été promu Commandeur de la Légion d’ Honneur (14 juillet 1937). M. Lester a été nommé Chevalier de la Légion d’ Honneur (14 juillet 1937). MM. Bimont et Chabanaud (14 juillet 1937) ; Bourgeois, Chevreaux et Pansart (11 octobre 1937) ont été promus Offi- ciers de l’Instruction Publique. Mlles Pathier, Oddon et Rivière ; MM. Metman, Schaeffner, Rode, Mazuir, Soyer et Vigneron (14 juillet 1937) ; MM. Cham- pion et Creyx (11 octobre 1937) ont été nommés Officiers d’ Aca- démie. M. G. Petit a été promu Officier du Mérite Agricole (14 juil- let 1937). MM. Marc André, Manguin et Trochain ont été nommés Chevaliers du Mérite Agricole (14 juillet 1937). Mil® Bouteiller a été nommée Assistant par arrêté du 30 sep- tembre 1937. M. Chaudun et MH® Joubier ont été nommés Commis au Muséum par arrêté du 30 septembre 1937. Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937. 21 — 308 MM. le Dr Jessain, Ferteux, Poli, Potignon, Touseau et Mlle Paulme ont été nommés Aides-techniques par arrêté du 30 septembre 1937. MM. Hallaire, Cardon et Bornet ont été nommés Gardiens de galerie par arrêté du 4 octobre 1937. M. Deullin a été nommé Jardinier-permanent par arrêté du 19 octobre 1937. M. Balançard, Brigadier des Gardiens de la Ménagerie, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite, à dater du 1®^’ no- vembre 1937. DON D’OUVRAGE Simon (E.). — Les Arachnides de France^ tome VI, 5® et dernière partie ; oeuvre posthume publiée par L. Berland et L. Page. Table alphabétique par A. Bonnet. (Edgar Malfère, édit., 12 rue Hautefeuille, Paris). Avec ce volume se trouve terminée la publication posthume du grand arachnologiste, qui contient en 1300 pages la description et le cata- logue de toutes les Araignées de la Faune française. Le texte, entière- ment de la main d’B. Simon, a été illustré de 2028 figures que MM. Ber- land et Face ont eux-mêmes exécutées d’après nature. A cette der- nière partie est adjointe une table alphabétique des familles, genres et espèces, due à M. A. Bonnet, — 309 COMMUNICATIONS Description de deux nouveaux Pauropodidés PAR Paul Remy Professeur à la Faculté des Sciences de Strasbourg, Allopauropus (A.) Decaryi n. sp. Tananarive (Madagascar), dans des détritus végétaux, février 1936, 1 adulte Ç (R. Decary). Longueur = 1,42 mm. Tête. — Longueur des « ocelles « un peu moins grande que Técartement minimum de ces organes. Antenne (fig. 1). Rameau tergal t subcylindrique, environ Fig. 1. — Allopauropus Decaryi n. sp. Ç ad. En haut, région distale de l’antenne droite, face sternale. — En bas, plaque anale et styles, face sternale. 5 fois 1 /2 plus long que large, sa longueur étant sensiblement égale aux 5 /12 de celle de son flagelle. Rameau sternal s environ 2 fois 1 /2 plus long que sa largeur maximum, plus court (environ 3 /5) que le rameau tergal. Globule presque sessile, son diamètre équatorial égal aux 2 /3 environ de la largeur du rameau tergal. Bulletin du Muséum, 2“ 9 , t, IX, 1937. — 310 — Tronc. — Poils tergaux relativement longs et grêles. Tricho- botliries III atténuées progressivement vers l’extrémité distale. Pattes locomotrices relativement longues. Pygidium (fig. 2). — Tergum à bord postérieur présentant un petit lobe médian arrondi. Les soies submédianes et intermé- diaires sont un peu plus longues que la 1 /2 de la largeur du pygidium ; les- soies latérales a'^ sont plus longues que cette largeur ; les intermé- diaires sont insérées très près et un peu en avant des latérales ; l’écar- tement des submédianes est plus grand que l’intervalle qui sépare chacune de ces soies de l’intermédiaire correspondante ; toutes ces- Fig. 2. — Allopauropus Decaryi n. sp. Ç ad. Région postérieure du corps^ face tergale ; la plupart des phanères ne sont représentés que par leur embase. soies tergales sont effilées, pubescentes. Styles st claviformes, arqués (convexité du côté sagittal), presque égaux à la 1 /2 de leur écartement, celui-ci étant plus petit que l’écartement des soies ab Sternum à bord postérieur présentant 3 lobes ; un médian, subtriangulaire et 2 latéraux plus proéminents, arrondis, portant les 2 soies postérieures ; celles-ci subcylindriques, annelées, un peu plus longues (environ 5 /4) que leur écartement ; soies latérales effilées ; soies antérieures b"‘ légèrement claviformes. — Plaque anale ovalaire ; tout près de son bord postérieur, face sternale, sont insérés deux courts appendices subcylindriques, faiblement annelés, très légèrement divergents. Taxinomie. — Allopauropus Decaryi fait partie du groupe constitué par A. argentinensis Hansen, d’Argentine, A. inornatus Hansen, du Paraguay, A. danicus Hansen, d’Europe (de la Grande- Bretagne aux Balkans), A. elegantulus Hansen, du Siam (île Koh Chang) et A. Zerlingae Remy, de France (Auvergne, Pyrénées — 311 centrales). Il se distingue facilernent de toutes ces formes par les caractères de sa plaque anale qui est ovalaire, à bord postérieur fortement convexe, tandis que celle des 5 autres espèces est tra- pézoïde, à bord postérieur peu convexe chez les 4 premières, échancré chez A. Zerlingae . C’est d'A. danicus que notre espèce paraît se rapprocher le plus. Allopauropus [A.) Rihauti n. sp. ^ Skaljari près Kotor =_Cat- taro (Dalmatie), sous une pierre des ruines de Sveti Duje, altitude 50 m., 3 septembre 1936, 1 adulte Ç, 1 larve à 6 pp. (P. Remy). Adulte. — Longueur = 0,6 mm. Tête. — Antenne (fig. 3). Rameau tergal t environ 2 fois 1/2 plus long que sa largeur maximum, qui est atteinte un peu au-delà du milieu de l’article. Rameau sternal s environ 1 fois 2 /3 plus long que sa largeur maximum, plus court (environ 3 /4) que le rameau tergal ; son flagelle antérieur est un peu plus court que la 1 /2 de son flagelle postérieur, lui-même plus court que le flagelle du rameau tergal. Globule presque sessile, son diamètre équa- torial égal aux 2 /3 environ de la largeur maximum du rameau tergal. piG. 3. - Allopauropus Ribauti Tronc. ^ — Trichobot bries III atté- n. sp. $ ad. Antenne gauche, nuées vers chaque extrémité ; tri- face sternale, chobothries V rappelant celles d’A. aristatus Remy : elles sont effdées et portent une pubescence longue, très raide, inclinée vers l’extrémité distale. Pygidium (fig. 4). — Tergum à bord postérieur présentant un lobe médian triangulaire. Les soies submédianes et intermé- diaires a?' subégales, un peu plus longues (environ 10/9) que les latérales a?, qui sont un peu plus courtes que la largeur du pygi- dium ; les intermédiaires sont insérées au voisinage et un peu en avant des latérales ; l’écartement des submédianes est à peu près égal à l’intervalle qui sépare chacune de ces soies de l’inter- médiaire correspondante ; toutes ces soies tergales sont effilées, pubescentes (surtout les latérales). Styles st insérés face tergale, effilés, pubescents, arqués (concavité du côté saggital), à peu près égaux à leur écartement, qui est plus grand que celui des soies ah Sternum à bord postérieur concave. Soies postérieures ¥ sub- 1. Dédié au myriapodologue H. Rib-A-ut, professeur à TUniversité de Tou- louse, en témoignage de très vive reconnaissance. — 312 — cylindriques, annelées, légèrement plus longues que leur écarte- ment, qui est à peu près égal à la longueur des soies latérales ; pas de soies antérieures. — Plaque anale subrectangulaire, pubes- cente ; sa région postérieure présente 2 lobes submédians arrondis et 2 paires d’appendices latéraux : une paire de cornes pubes- centes, un peu plus longues que la plaque, et une paire de cornes annelées, plus courtes que les précédentes et insérées plus terga- lement (on ne voit que le bord interne de leur région distale sur la figure). Région postérieure du corps portant de courtes épines. Taxinomie. — La plaque anale rappelle celle des Allopauropus du groupe formé par A. vulgaris Hansen, d’Europe (de Grande- Bretagne aux Balkans), A. Brôlemanni Remy et A. subminutus Remy ^ tous deux des Pyrénées orientales. Notre espèce se distingue immédiatement de ces 3 formes par ses trichobothries V barbelées et par la chétotaxie de son tergum pygidial. 1. L’examen de 6 nouveaux adultes d’A. subminutus et une seconde étude du type m’ont montré que la plaque anale de cette espèce (fig. 4) porte, en plus des deux grandes cornes latérales signalées déjà, deux cornes plus courtes, annelées, insérées face sternale; l’espèce est donc à rapprocher d’A. vulgaris, plutôt que d’^. minutus. — 313 — Note sur différents Thrombicula adultes trouvés en France AVEC DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE PAR Marc André h'Acarus autumnalis Shaw, qui, désigné vulgairement sous les appellations de Rouget ou Aoûtat, provoque chez l’Homme, en août et septembre, un exanthème cutané, l’érythème automnal, avait été anciennement rattaché au genre Leptus Latreille, 1796. Différentes expériences d’élevage (St. Hirst, 1925 ; M. André:, 1928 ; Gl. Keay, 1937) ont démontré que c’est une larve dont l’adulte appartient au genre Thrombicula Berlese, 1905. Bien qu’aberrant, ce genre appartient au groupe des Throm- bidiidae supérieurs caractérisés par leur pilosité compliquée formée d’organes appendiculaires plumiformes. Les Thrombicula ont pour caractères : la forme en 8 de leur abdomen, divisé en deux parties par un étranglement bien marqué en arrière des épaules ; le faible développement des yeux qui souvent peuvent manquer ; leur couleur blanche ou tout au plus légèrement rose. Ce genre comprend de nombreuses formes exotiques, mais en Europe trois espèces seulement ont été signalées jusqu’ici à l’état adulte (ou nymphal) ; T. Canestrinii Buffa (1899) : Alpes du Trentin (Buffa) et Véné- tie (Berlese), Bavière (Kneissl), Yougo-Slavie (var. mœsica M. André). T. formicarum Berlese (1910) ; Hollande (Wasmann), Bavière (Kneissl), France (Versailles, M. André). T. autumnalis Shaw (1790) ; France (L. Bruyant et M. André), Allemagne (Kneissl) et Angleterre (Hirst). La discrimination de ces espèces, à l’état adulte, repose sur la considération de trois caractères. C’est d’abord, sur la face dorsale de l’abdomen, la longueur des poils, qui augmente progressivement d’avant en arrière : chez Canestrinii les poils de la région antérieure ont 100-120 fi. et ceux delà région postérieure 350 ces dimensions deviennent respec- 1. Ces nombres sont ceux que l’on observe chez la femelle, tandis que chez le mâle les poils postérieurs (80 p) sont seulement 2 fois plus longs que les antérieurs (40-50 p). Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937. — 314 — tivement ; chez formicarum, 40-50 et 110 ; chez autumnalis, 20-30 et 75-110 : le rapport entre la longueur des poils postérieurs et celle des antérieurs est donc voisin de 3,50 chez Canestrinii et autumnalis, tandis qu’il n’est que de 2,50 chez formicarum. Vient ensuite, aux palpes maxillaires, l’armature de la face interne du tibia. Ventralement, dans les trois espèces, on voit, en arrière de l’insertion du tarse (tentacule) un poil unilatérale- ment barbulé. Dorsalement, à la base de la griffe terminale, il existe dans les trois espèces, 3 épines (2 seulement dans la var. moesica), puis, à quelque distance en arrière, on observe chez Canestrinii et autumnalis^ une simple soie lisse, tandis que chez formicarum on trouve à sa place un peigne de 7 (3 -f 4) épines. Mais le caractère essentiel est le rapport existant entre la lon- gueur et la largeur du tarse des pattes I : ce rapport atteint presque 5 (4,70 [Berlese], 4,55 [M. André]) chez formicarum et il est égal à 3,50 chez Canestrinii (3,35 dans la var. moesica), tandis que chez autumnalis il est seulement voisin de 2,50 (2,33 [Kneissl], 2,60 [Hirst], 2,50 à 2,63 [M. André]). Outre ses nymphes de T. autumnalis obtenues par élevage, Kneissl a observé a Munich les adultes du T. Canestrinii et du T. formicarum et a reconnu qu’il s’agit bien de trois espèces diffé- rentes. Le T. formicarum se montre nettement distinct à la fois par les dimensions des poils dorsaux, par l’armature du tibia des palpes et par la forme du tarse des pattes I. Au contraire, les T. Canestrinii et T. autumnalis sont deux formes voisines : cependant il semble probable que non seulement les adultes, mais aussi les larves sont différentes. Le T. Canestrinii adulte a été regardé par Berlese comme une espèce alpine : il habite la Vénétie (bois de Cansiglio, 1000 mètres d’altitude) et les Alpes du Trentin : de plus, je lui ai rapporté une variété moesica trouvée par M. P. Bemy en Yougo-Slavie dans une région montagneuse formant un prolongement des Alpes Dinariques. Or, dans le massif du Schlern, qui fait partie des dolomites du Tirol méridional (bassin de l’Adige supérieur), les recherches de Methlagl ont montré que l’agent de la throm- bidiose est une larve qu’il a appelée T. Desaleri et qui, bien que peu différente de celle du T. autumnalis^ est cependant nettement reconnaissable : H. Graf Vitzthum (1929, p. 233) s’est demandé si ce r. Desaleri ne pourrait pas bien être la larve du T. Canes- trinii. En France, j’ai déjà constaté la présence d’adultes de deux espèces du genre Thrombicula : l’une représentée par un individu de T. autumnalis recueilli le 23 août 1929 en Seine-et-Marne (La Groix-en-Brie) à l’intérieur d’une motte de terre prise à une pro- — 315 — fondeur de 15 à 20 centimètres dans un plant de fraisiers, l’autre par dix exemplaires de T. formicarum Berlese trouvés le 10 juin 1930 en Seine-et-Oise (Versailles) dans une fourmilière de Lasiiis niger L. Grâce à l’obligeance de MM. F. Grand jean et P. Remy, aux- quels j’exprime mes bien vifs remerciements, je suis actuellement en possession de 11 nouveaux Thrombicula^ soit adultes soit à l’état nymphal. Alsace. — Environs de Strasbourg : 1 adulte, dans du bois pourri avec des mousses et des lichens, F. Grandjean leg. août 1929. Par tous ses caractères ce spécimen, qui est de petite taille {650 X 440 y), peut être rapporté au T. autumnalis Shaw. ; notam- ment le tarse I est environ 2 fois et demie (2,57) plus long (180 y) que large (70 [ji) ; toutefois, à la face interne des palpes, le tibia possède 2 (au lieu de 1) poils unilatéralement barbulés. Auvergne. — Cirque de Chaudefour, au pied du Puy Ferrand (Puy-de-Dôme) : 1 adulte dans une hêtraie, à 1250 mètres d’alti- tude, P. Remy leg. 6 août 1936. Cet exemplaire (1440 X 860 jj.) est à identifier également au T. autumnalis Sh. : le tarse I est 2 fois et demie (2,52) plus long (240 y) que large (95 [j.). Périgord. — - Environs de Périgueux : 1 adulte A, dans une souche que larges (90 p). La nymphe (500 x 270 p), trouvée en mai 1935 dans le bois pourri d’une souche de chêne vert, présente des tarses I environ 2 fois et demie (2,80) plus longs (140 p) que larges (50 p). Banyuls-sur-Mer : 1 adulte, dans une souche pourrie de vigne, F. Grand JEAN leg. mai 1935. Cet individu se montre totalement différent de toutes les espèces actuellement connues de Thrombicula, notamment par la struc- ture des poils capités recouvrant la face dorsale de l’abdomen, la forme de l’épistome, celle des soies pseudostigmatiques et l’ar- mature des palpes maxillaires. Il constitue une forme nouvelle pour laquelle je propose le nom de Thrombicula davicata n. sp. Thrombicula clavicata n. sp. L’animal, blanchâtre, a une longueur de 1020 p. L’abdomen, assez allongé, est en forme de 8, c’est-à-dire présente une cons- triction posthumérale. Sa largeur est de 640 p à la hauteur des épaules et atteint 660 p dans la partie la plus dilatée de la région postérieure. La face dorsale de l’abdomen est munie d’un revêtement dense de poils qui (au lieu d’être, comme chez T. autumnalis Sh., plu- miformes à extrémité acuminée) sont subclaviformes renflés en bouton à leur sommet : chacun d’eux est porté par un tubercule cylindrique, naissant du centre d’un petit écusson circulaire, et, sur toute son étendue, il est garni de harbules qui diminuent de taille en s’éloignant de la base. La longueur de ces poils augmente progressivement de la région antérieure, où ils ont 22 p, à l’extré- mité postérieure, où ils atteignent 70 p. — 317 Sur la face ventrale de l’abdomen, ainsi que sur la face dorsale du céphalothorax, on trouve des poils ayant la même structure, mais des dimensions plus faibles. Le céphalothorax, dont le bord antérieur dorsal, ou vertex, ne présente pas d’incision médiane, se prolonge en avant par un épistome quadrangulaire (tandis qu’il est triangulaire chez T. autumnalis), qui est denticulé à ses bords antérieur et latéraux et qui porte un unique poil plumiforme. Thrombicula clavicata M. André. A, poil de l’abdomen; G, crête métopique: Pi, tibia et tarse de la première paire de pattes; P, palpe maxillaire droit, face externe; /, palpe maxillaire droit, face interne. La crête métopique ne présente pas de bandelette transversale antérieure renforçant le vertex ; sur la ligne médiane on observe seulement un sclérite longitudinal, qui, près du bord antérieur de l’abdomen aboutit à une aréa sensilligère ovale ; puis, en arrière de celle-ci, la crête se continue encore, sur une petite étendue, par un sclérite postérieur longitudinal. Sur les côtés de l’aréa, bordée par une forte bandelette chiti- neuse, se trouvent deux organes pseudostigmatiques : chacun d’eux consiste en une aréole ou fossette arrondie, au fond de laquelle s’insère une longue soie sensorielle. Tandis que chez — 318 ^ T . üutuTnnülis l6S soios pseudostigrnatiquGS no sont (jug pnuvrG- mGnt barbuléGS dans leur partie distale, elles sont ici munies, sur toute leur longueur, de fines barbules dont la taille augmente progressivement depuis l’extrémité basale. Il y a absence totale d’yeux. A la face ventrale, au-dessous du niveau d’insertion des coxæ des deux paires postérieures, est placé, sur la ligne médiane, l’orifice génital muni de trois paires de valvules génitales. Un peu plus en arrière se trouve l’uropore protégé par deux plaques chi- tineuses. Les pattes sont relativement courtes, garnies de poils plumi- formes et terminées par deux griffes. Celles de la paire sont longues de 850 [a et leur dernier article ou tarse est presque trois fois (2,8) plus long (210 jx) que large (75 [x) ; l’avant-dernier article ou tibia est notablement plus court (140 [i.) que le tarse. Les palpes maxillaires, assez longs, sont formés de cinq articles ' trochanter, fémur, génual, tibia et tarse. Sur le fémur s’insèrent 14 poils barbulés : 9 dorsaux et 5 ven- traux. Sur le génual, à la face interne, naissent 10 poils également plumiformes et, à la face externe, il en existe 17 de même struc- ture. Sur le tibia, qui est terminé par une unique griffe simple, on voit, à la face interne : 1» dorsalement, à la base de la griffe, trois fortes épines, avec pointe plus ou moins émoussée ; 2» à quelque distance en arrière, une forte soie lisse ; 3» ventralement, à la base de l’insertion du tarse, quatre poils unilatéralement barbulés (tandis que chez T. aiitumnalis il y en a un seul, ou parfois deux). Sur la face externe le tibia présente 5 poils barbulés et 5 soies lisses. Le tarse ou tentacule est papilliforme et se montre garni de poils les uns barbulés, les autres (à son extrémité distale) lisses. — 319 Bostrychides nouveaux des collections du Muséum (Goléopt.) PAR Pierre Lesne Les formes dont il est question ci-après sont intéressantes à divers titres. Le nouveau genre australien Lyctodon marque une tendance accusée, très exceptionnelle chez les Lyctites, vers des moeurs effectivement térébrantes de l’irnago. Le Minthea hives- tita est une espèce affine du cosmopolite M. rugicollis Walk. ; il habite la région indo-malaise, qui paraît être aussi la patrie d’origine du M. rugicollis. Le Trogoxylon ypsilon est le premier représentant endémique connu du genre en Australie. Le Cepha- lotoma perdepressa réalise un type extrême dans l’adaptation si spéciale des Trogoxylini au commensalisme. Chez lui, le corps n’est plus seulement déprimé, sa face dorsale est légèrement concave comme pour mieux se mouler sur l’étroit espace annulaire où il doit se déplacer entre le corps du Bostrychide térébrant et la paroi de la galerie creusée par celui-ci. C’est exactement le même phénomène qui a lieu chez les Nitidulides du genre Ecnomæus, qui sont également des commensaux des grands Bostrychides. Quant à VHeterarthron décrit ci-après, c’est une forme restée longtemps méconnue et confondue avec VH. plicatus Lee. Il porte à trois le nombre des espèces étroitement apparentées entre elles, chez lesquelles les mâles montrent, sur chaque élytre, une longue facette latérale oblique marquée d’une série de profondes cannelures transversales dont la fonction est inconnue. Lyctodon n. g. Corpus elongatum, parallelum, conoexurn, cylindricum, fronte inter oculos bispinosa^ menti margine antico arcuato., antennis funiculo grcicili cirticulis 3-j elongutis, cluvü bi(irticulcit(i.i urticulis longitudine subæqualibus haud parallelis, primo trapezoidali secundo subelliptico ; prothorace elongato, pronoto antice declioi ibique tuberculis minutis spiniformibus sut densis armato, margine antico inermi, area postica regulariter convexa haud foveata neque sulcata ; elytris in disco regulariter projunde punctato-striatis ; prosterno ante coxas amplo, processu intercoxali angustissimo ; femoribus omnibus compressis, dilatatis, ellipsoideis. Ce remarquable genre de Lyctites a surtout des affinités avec Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937. — 320 — le genre africain Lycthoplites Lesne {Reç. Zool. Bot. Afr., XXVII, 1935, 1, p. 2). Il réalise comme lui, chez l’imago, mais suivant une formule différente, 1 adaptation aux mœurs térébrantes par la différenciation à la partie antérieure du pronotum d’une aire annitive garnie d’éminences spiniformes. Il s’en distingue d’ail- leurs par des particularités nombreuses et très accusées comme la présence d’une paire de dents frontales interoculaires, l’ab- sence de dents orbitaires et de dents clypéales, par la forme des angles antérieurs du prothorax, l’absence d’éminences denti- formes au bord antérieur du pronotum, les caractères de la sculp- ture élytrale, etc. C’est l’un des types les plus intéressants parmi les Lyctites au point de vue de l’évolution du groupe. Lyctodon bostrychoides n. sp. (fig. l). Long. 2,5 mm. Corpus angustum, brunneum, nitidum, subtus cum pronoti parte mutica, fronte, clypeo, labro, antennis pedibusque rufis., palpis pallide rufis. Fronte antice supra basim antennarum et lateraliter ad oculos breviter lobata-reflexa haud dentata., inter oculos bidentata, dentibus remotis, acutis, spiniformibus, setis erectis longis, tenuissimis, modo penicillo dispositis circumdatis. Prothorace a basi apicem versus gradatim dilatato., angulis anticis late rotundatis, posticis obtusis, lateribus secundum lineam pror- sum inferius vergente minutissime denticulatis ; pronoto comexo., antice declivi, parte declivi in medio oblique subcirculatim explanata et subcavata^ area postica impressionibus multis leviter impressis, varioliformibus notata, linea mediana haud impressa., posterius laevi ac nitida, ad marginem posticum brève sulcatula. Elytris in disco punctis profundis seriatis subcircularibus vel subelongatis insculptis, apice declivibus ibique tenuissime punctatis, pube setulis appressis haud densis composita undique vestitis, margine suturali in declivitate incrassata. Australie, État de Victoria, Rivière Nicholson (François Geay). — Un individu. Minthea bivestita n. sp. (fig. 3). Long. 2-3 mm. Corpus elongatum cum appendicibus rufo-brun- neurn, capite supra, pronoto elytrisque pilis claviformibus flavis erectis præditis ; antennis articula ultimo latitudine haud duplo longiore; prothorace lateribus parallelis regulariter denticulatis pronoti foveola mediana plus (Ç) miniisve ((3^) profunde impressa, tenuiter sed evidenter reticulata; elytris subsurdis, punctis magnis circularibus haud profundis regulariter seriatis insculptis, pilisque elongatis subsquamiformibus appressis, auratis, in interstriis pari- bus uniseriatim digestis indutis. — 321 — Le mâle a le corps plus étroit que la femelle, ce qui est surtout sensible au prothorax. Cette espèce, très voisine du TIf. Walk., s’en distingue par son prothorax plus étroit, par la sculpture plus nettement réticulée du fond de la fovéole médiane du pronotum, laquelle Fig. 1 : Lyctodon bostrychoides. Avant-corps, vu de trois quarts, en dessus. — Fig. 2 et 3 ; Sculpture et vestiture schématisées de la région discoïdale de l’élytre chez les Minthea rugicollis (f. 2) et M. bivestita (f. 3). Les cercles figurent les larges points enfoncés à fond plat formant des séries striales ; les poils claviformes sont supposés couchés sur le tégument au lieu d’être dressés. — Fig. 4 : Trogoxylon i/psiZon, avant-corps; l’impression en Y du pronotum est indiquée seulement par les lignes de thalweg. — Fig. 5 ; Cephalotoma verdepressa, avant-corps. ost parfois à peine indiquée, par les élytres presque mats, et surtout par la présence, sur leurs interstries pairs, de longs poils dorés squamiformes étroitement appliqués au tégument. Chez le rugi- collis, les poils qui existent sur les mêmes interstries sont à peine visibles, par suite de leur extrême ténuité. Tonkin : Hoa Binh (R. P. A. de Cooman). — 6 individus. ■ Je considère comme appartenant à la même espèce des indi- vidus provenant de Mawkut, dans le Coorg (Dekkan) et obtenus du bois de Dipterocarpus tuberculatus (C. F. G. Beeson legit). — 322 Trogoxylon ypsilon n. sp. (fig. 4). Long. 2-4 mm. Corpus elongatum, parallelum, brunneum, supra piibe aurea appressa, in elytris longiora indutum. Capite dente orbitali nullo, supraantennali fortiter porrecto; antennis ii-arti- culatis funiculo subgracili, articulo claoæ ultimo subcirculari quam præcedente latiore, hoc trapezoidali. Prothorace quadrato quam elytris paululo angustiore, postice haud vel vix angustato, laterihus rectis, parallelis, angulis anticis lobatis leçiter prominentibus apice rotundatis., posticis rectis, margine antico medio leviter porrecto., lateraliter post oculos sinuato, margine laterali cultrato, fimbria setis densis erectis, arcuatis, paraïlelis, regulariter dispositis com- posita instructo ; pronoto dense punctato, disco late profundeque sulcato, sulco litteram Y delineante. Scutello antice angustato, tra- pezoidali. Elytris in dimidia anteriore seriebus punctorum longitu- dinalibus cage notatis. Prosterno laeçi ac nitido, lobo intercoxali postice dilatato, medio quam coxis anterioribus angustiore. Meta- sterno impressionibus præcoxalibus nullis. L’auricule sus-antennaire, qui est très saillant, est formé sur- tout par l’angle antéro-latéral du front mais aussi en partie par le bord latéral de l’épistome. La frange pileuse qui surmonte In bord latéral du pronotum est très remarquable. Elle est composée de soies arquées, recourbées en dessus et en avant, très exacte- ment parallèles et équidistantes, formant comme une gouttière dressée, à claire-voie. Le fond du sillon médian du pronotum est lisse ; de chaque côté de ce sillon médian le pronotum est fortement convexe ; aux points où aboutissent en avant les branches du sillon en Y, le bord antérieur du pronotum présente,, au côté externe de chaque sillon, chez les grands individus, un pli oblique qu’on n’observe chez aucune autre espèce. Les poils de la pubescence élytrale sont uniformément dirigés d’avant en arrière. Le mésosternum est concave. Le métasternum, lisse et brillant au milieu, présente dans cette région un court sillon longitudinal. Cette espèce est un Trogoxylon très typique apparenté à notre espèce européenne T. impressum Gom. ^ et au T. punctipenne Fauvel qui est répandu en Malaisie, en Nouvelle-Calédonie, etc. ; mais elle s’en distingue, outre son corps plus court, par les par- ticularités de l’armature du front et par celles que présente le pronotum (angles antérieurs, frange latérale, sillons plus forte- ment imprimés, etc.) Elle est propre à l’Australie et à la Tasmanie. Je l’ai vue des provenances suivantes : South Australia (Coll. Ferguson) ; New i. A.-M. Lea l’avait confondue avec le T. impressum. — 323 South Wales : Blue Mountains et Sydney (Coll. Ferguson) ^ ; Victorian Alps (A.-M. Lea in Muséum de Paris) ; Tasmanie : Hobart (A.-M. Lea in Mus. de Paris). En outre, A.-M. Lea {in lût.) dit avoir vu la même espèce de Nollongong (New South Wales), ainsi que de Beverley et de Pinjarrah (West Australie). En sorte que l’espèce serait répandue dans la plus grande partie de l’Australie comme en Tasmanie. Cephalotoma perdepressa n. sp. (fig. 5). Long. 2, 9-3, 5 mm. Corpus latum, depressissimum, dorsaliter suhexcaçatum, rufo-hrunneum. Capite supra pronotoque fortiter dense punctatis, fronte depressissima medio subcaoata, clypei angulis anticis taxe rotundatis, haud lobatis. Pronoto retrorsum vix angus- tato, in disco ample subcavato, lateraliter laxe longitudinaliter cos- tato extrorsumque secundum marginem externum laxe sulcato, angulis anticis dente acuto prorsum directe prolongatis, posticis rectis, paulo reflexis, retrorsum leviter prominentibus, basi margi- nata, subrecta, lateraliter leviter sinuata ; scutello punctato ; ely- trorum basi scutellum versus marginata, superficie tota densissime et minutissime punctulata, tenuissime pubescenti, angulis sutura- libus singulatim rotundatis . Comparé au C. tonkinea Lesne, en diffère par son pronotum moins court, dont les angles antérieurs sont plus proéminents et dont le disque est largement impressionné et concave, ainsi que par ses élytres moins fortement et moins densément ponctués. Très voisin du C. singularis Lesne, de Sumatra et de la Nouvelle- Guinée. S’en distingue par sa tête moins large, les angles anté- rieurs de l’épistome moins saillants, le prothorax moins court, dont les bords latéraux sont presque parallèles et séparés du disque par une large gouttière. En outre, les angles antérieurs du pronotum sont plus avancés chez le C. perdepressa que chez le singularis. Le C. perdepressa a été capturé à Hoa Binh (Tonkin) par le R. P. A. DE CooMAN. La description qui précède est établie sur Texamen de deux individus. Heterarthron strigipenne n. sp. Long. 9-20 mm. Corpus elongatum, brunneum. Capite supra undique tenuiter granulato ibique breviter pubescenti, sutura cly- peali recta, margine clypei antico medio edentato ; antennis 11- articulatis, clavæ articulis in utraque pagina tenuiter canaliculatis. Prothorace postice leviter angustato, lobo intercoxali fortiter arcuato. 1. La collection Fergüson est conservée au Gouncil for scientific and industrial Research, à Canberra. BuUelin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937. 22 324 — Elytrorum decliçitate apicali elliptica^ later aliter carina limitata. Capitis parte basüari tuberculo mediano sæpe obsoleto instructa Pronoto in disco tenuiter subdense punctato, in angulis quatuor granulato, linea mediana longitudinali leçiter impressa. Elytris nitidissimis subglabris, basi punctis majoribus notatis, lateraliter oblique declivibus, parte decliçi explanata subconcaoa, strigis trans- versis densis expressissimis, 4-9 numéro^ declivitatis apicalis mar- ginem lateralem postice haud attingentibus insculptis ; declivitate apicali nitida, tum omnino laevi tum minutissime sparse punctu- lata, dentibus marginalibus nullis, carina laterali eleçata, longius- cula^ antice leçiter introrsum curoata sed apice a sutura remota; sutura in decliçitate cariniformi, præsertim in medio eleçata ; margine apicali extus arcuato haud angulato ; epipleuris ad meta- thoracis marginem posticum angulatis. Protibiae calcari magno^ apice recurçato, medium 2* articuli tarsorum superante. $ Corpore quam in H. exeso $ multo angustiore, pronoto undi que granulato, elytrorum superficie tota punctis maximis insculpta ; decliçitate apicali çix conçexa, modice pilosa, punctis minutis nullis sed granulis majusculis, sparsis, singulis in caçitate punctorum magnorum insertis prædita, carina laterali autice recta haud cur- çata, quam in H. exeso Ç longiore, margine apicali reflexo ; epi- pleuris haud angulatis ; protibiarum caleari articulum 1"™ tarso- rum çix superante. Ajoutons que, chez le mâle, l’angle apical latéral de l’élytre, compris entre le bord externe de l’élytre et la carène marginale de la déclivité, est semé de petits grains brillants, espacés ; que, chez la femelle, le bord apical de l’élytre, qui est assez largement réfléchi, est précédé d’une région imponctuée, et que le 5® uroster- nite apparent est très régulièrement arrondi au bord postérieur. L’iT. strigipennis, si remarquable par la sculpture du pan oblique latéral des élytres, est très voisin de VH. plicatum Lee., qui présente la même particularité. Dans un travail déjà ancien {Ann. Soc. ent. Er., 1896, p. 119), à une époque où je ne connais- sais le vrai plicatum que par les courtes descriptions de Leconte et de G. -H. Horn, je lui avais donné par erreur ce dernier nom. En réalité, c’en est une forme vicariante bien caractérisée et moins avancée en évolution, qui habite la région des Andes de Colombie et probablement aussi le versant pacifique de la Sierra Madré mexicaine, alors que le plicatum se rencontre sur les terres tournées vers le golfe du Mexique : Texas et région de Vera Cruz. Outre leur taille différente {VH. plicatum ne mesure que de 8,5 à 12 mm. de longueur), les deux espèces sont faciles à distinguer. Le strigipenne a le corps moins velu que le plicatum ^ ; chez lui la granulation du vertex est aussi serrée que celle du front et composée de grains de même grosseur, les sorobes mandibulaires — 325 — ne sont pas plus longs que larges à la base, Taire strigillée des élytres (comprenant de 4 à 9 sillons au lieu de 12 à 15) n’atteint pas en arrière, à beaucoup près, le niveau du bout antérieur de la carène marginale de la déclivité ; il n’existe pas de bourrelet suturai au niveau de ce bout antérieur ; mais, de chaque côté de la suture, notablement en avant du même niveau et dans le prolongement de la carène, on observe un calus large, surbaissé, subcirculaire, sorte de bosse qui représente la dent existant chez certaines espèces au bord supérieur de la déclivité apicale. De plus, le bord apical de Télytre est assez largement réfléchi et le bord latéral des mêmes organes sinué en avant du point où prend naissance la carène marginale de la déclivité. Enfin les épipleures sont angulés au niveau du bord postérieur du métatho- rax. Tous caractères qui ne se retrouvent pas chez le mâle du plicatum Lee. Quant à la femelle, on la reconnaît notamment à la suture élytrale plus saillante que chez le plicatum^ sur la déclivité apicale, dont les carènes marginales sont également plus élevées et le bord apical plus fortement réfléchi. De plus, le disque de cette déclivité est garni de grains beaucoup plus gros que chez le pli- catum Ç. Voici les provenances des individus assez nombreux de VH. strigipenne que j’ai examinés : Colombie (Coll. Dejean, Coll. Castelnau, Coll, de Marseul, au Muséum de Paris) ; Bogota (Musée de Leyde), La Mesa, près Bogota (Coll. Steinheil > Oberthür), Ibagué (Fr. Claver, Coll. Deharme, Muséum de Paris), Mexique (Klingelhôfer, Muséum de Paris ; Hôpfner, Muséum de Paris), Canelas (Musée de Dahlem). A ces provenances, il faut ajouter les suivantes dont la posi- tion géographique m’est inconnue ; « Santa Fé » (Coll. Salle > Oberthür) et Huanchinango (Coll. Rothschild > Oberthür) L 1. J’ai vu, en outre, un individu étiqueté « Brésil » (coll. MmszECH-OBEaTHÜR), mais je tiens cette provenance pour erronée comme aussi l’indication « Rio Janeiro » donnée par Redtenbacher (Reise der Novara, p. 115). Sous le nom de plicatus, Gorham [Biol. Cenlr.-Am., Col. III, 2, p. 211) a compris à la fois VH. plicatum Lee., VH. strigipenne et d’autres espèces de l’Amérique Centrale comme les H. crassulum Lesne et H. amœnum Lesne. L’H. crassulum [Bull. Soc. ent. Fr. 1911, p. 46) est une troisième espèce à élytres strigillées chez le mâle, connue seulement par le spécimen unique du British Muséum, provenant de Vera Gruz. Il est caractérisé notamment par son corps large et court, glabre en dessus, par l’absence de tout calus élytral en avant de la déclivité postérieure et par ses pattes glabres au côté externe. — 326 Notes sur les espèces Lamarckiennes de Pitar [Moll. Lamellirr.) PAR Ed. Lamy et E. Fischer-Piette Parmi les Cytherea décrits par Lamarck dans les Animaux sans vertèbres (1818, t. V), sept espèces appartiennent au genre Pitar Romer, 1857 = Caryatis Romer, 1862, qui a pour type le P. tumens Gmelin = pitar Aoanson. Cytherea citrina Lamarck. Le C. citrina Lamarck (p. 557), qui a été figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck., pl. 8, fig. VIII a-c), est une coquille Aus- tralienne de forme trigone et de couleur jaune citron, tachée de brun violet postérieurement. Un IsJ" carton de la collection du Muséum de Paris porte, avec une étiquette calligraphiée très ancienne, trois échantillons de l’île King indiqués comme déterminés par Lamarck : ils mesurent respectivement 40 X 37, 35 x 31, 34 x 29 mm. Sur un 2® carton étiqueté de la main de Lamarck « Cytherea citrina var. blanche » se trouve un spécimen ayant pour dimensions 35 X 30 mm. Avec cette espèce deux autres ont été confondues : 1® Gray (1838, Analyst, p. 307) a donné le nom de Chione striata à une coquille jaune ou orange, teintée de pourpre en arrière extérieurement et intérieurement, pour laquelle il indique comme habitat « New Holland ? » : mais, d’après Hidalgo (1903, Estud. prelim. Fauna malac. Filipinas, p. 198) et Lynge (1909, Danish Exp. Siam„ Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7® s., V, p. 228), cette forme, qui est le C. citrina Sowerry [non Lk.J (1851, Thés. Conch., II, p. 636, pl. GXXXII, fig. 117 et 118), se rencontre aux Philippines et dans le golfe de Siam ; elle est plus tronquée en arrière que le citrina et le maximum de convexité s’y observe dans la région umbonale, tandis qu’il se trouve au 1. Hedley ( 1916, Jowrw. /î. Soc. West. Austral. ,1, p. 17) indique cette espèce de Swan River (Australie occidentale) et, d’après lui (1918, Journ. a. Proc. R. Soc. N. S. Wales, LI, p. 23), c’est à tort qu’elle a été citée de Sydney (Nouvelle-Galles du Sud) par Deshayes. Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX ,1937, centre des valves et va en diminuant vers les sommets dans l’es- pèce Lamarckienne, qui est triangulaire avec extrémité posté- rieure acuminée. 20 SowERBY (1851, loc. cit., p. 637, pl. CXXXIl, fig. 113, 114, 115) a figuré, sous le nom de C. striata {non Gray), une forme de Gambie que Deshayes (1853, Cat. Brit. Mus., « Veneridae », p. 68) a identifiée au Venus tumens Gmelin (1791, Syst. Nat.., éd. XIII, p. 3292) = Ckama pitar Abansox (1757, Hist. nat. Sénégal, Coq., p. 226, pl. XVI, fig. 7). ■ Pli. Dautzenberg (1910, Contrib. Faune malac. Afriq. occ., Act. Soc. Linn. Bordeaux, LXIV, p. 130, pl. IV, fig. 7), de son côté, a considéré le C. striata Gray comme une espèce Sénégalaise distincte du C. tumens ; mais l’échantillon qu’il a figuré sous ce nom ^ n’offre nullement la couleur jaune ou orange teintée de pourpre en arrière, qui est indiquée par Gray : il est teinté de rose et paraît correspondre simplement à une variété de tumens. Cytherea albina Lamarck. Le C. albina Lamarck (p. 577) a été figuré par Delessert (1841, Bec. Coq. Lamarck, pl. VIII, fig. 5 a-c). D’après Lamarck, qui l’indique, avec doute, de l’Océan Indien, cette coquille, entièrement blanche à l’intérieur, aurait quelques rapports avec celle représentée dans la figure 99 de. la pl. 263 de Lister (1685, Hist. Conch.). Deshayes (1853, Cat. Brit. Mus., « Veneridae », p. 68) a réuni cette espèce an C. tumens Gmelin = pitar Abanson : mais Rômer (1867, Monogr. « Venus », I, p. 88) tient cette assimilation pour erronée, le C. albina ayant une lunule obsolète. Cytherea læta Lamarck. Le type du véritable Venus læta Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 686) a été retrouvé dans la collection de Linné et figuré par Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 70, pl. I, fig. 2-3) : c’est une coquille subquadrangulaire ornée de rayons jaunâtres. Le C. læta de Lamarck (p. 577) est une forme différente qui a été représentée sous le nom de Venus læta par Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 354, pl. 34, fig. 353-354) et qui a été appelée Venus affinis par Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3278). On trouve au Muséum de Paris comme types de ce C. læta Lk. deux coquilles mesurant respectivement 48 X 51 et 42 x 38, ce 1. Ce spécimen se trouve actuellement dans les collections du Muséum de Paris. — 328 dernier offrant des rayons jaunâtres interrompus ; leur forme ovale, avec bord antérieur anguleux, correspond à la figure donnée par SowERBY (1851, Thés. Conch., I, p. 636, pl. GXXXIII, fig. 123) pour cette forme des Philippines et le nom qui leur convient est donc C. ajfinis Gmelin. SowERBY assimile à cette espèce le C. prora Conrad (1837, Journ. Acad. Nat. Sc. Philad.^YU, p. 253, pl. 19, fig. 18) auquel on peut, avec Romer (1867, Monogr. « Venus»., I, p. 107), rattacher comme variété une coquille très voisine, le C. obliquata Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 169). Lamargk a indiqué une variété [b] où les rayons sont nuis et où il existe de très petites taches rousses. A cette variété correspondent dans la collection du Muséum deux spécimens (mesurant respectivement 41,5 x 34 et 38 X 31 mm.) rapportés du Brésil par Delalande (1817) : ce sont en réalité des C. varians Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 109) = fulminata Menke [non Valenciennes] (1830, Synops. meth. Moll. éd. 2, p. 150) = rubiginosa Philippi (1845, Abbild. Conch., I, p. 197, pl. II [non III], fig. Tf. Cytherea pellucida Lamarck. Dans la collection du Muséum de Paris on trouve comme type du C. pellucida Lamarck (p. 581), avec son étiquette originale, une coquille de Nouvelle-Hollande (mesurant 32 x 25 mm.), qui est ornée de linéoles brunâtres anguleuses disséminées : par cette coloration et par la présence d’une petite tache pourpre sur la lunule près des sommets, elle ressemble au C. pellucida figuré par Sowerry (1851, Thés. Conch., I, p. 639, pl. GXXXVI, fig. 190) et par Reeve (1863, Conch. Icon., <.<.Dione », pl. XI, fig. 48) : mais ces deux figures représentent une coquille équilatérale, à sommets presque centraux : au contraire, l’échantillon de Lamarck a une forme oblongue très inéquilatérale qui correspond mieux à celle du spécimen dessiné dans la figure 47 de Reeve sous le nom de Dione australica Rve. Gytherba hebræa Lamarck. Le C. hebræa Lamarck (p. 578), à coquille ornée de rayons composés de linéoles fauves disposées en chaînettes, a été figuré 1. Le type du C. prora Conuad provenait des lies Hawaï : l’espèce Cali- fornienne qui lui a été assimilée par Reeve (1863, Conch. lcor>... « Dione », pl. IX, fig. 38 et 45) est le C. pollicaris CABPENTiEFi (1864, Ann. Mag. Nat. Hist., 3“ s., XIII, p. 312). 2. Le Venus fulminata Vabencienaks [non Menke) est un Tivela. — 329 — par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 8, fig. 6 a-d) : c’est une espèce de la Mer Rouge et de l’Océan Indien. D’après Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark^ 7® s., V, p. 227), si elle a été citée des Indes Occidentales par plusieurs auteurs (Krebs, Morch, Stimpson, Dall), c’est par confusion avec le C. varians Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 109 ; 1856, Cat. Rec. Rio. Sh., p. 356, pl. 15, fig. 33). Inversement, l’espèce signalée d’Aden par Shopland (1896, Journ. Rombay Nat. Hist. Soc.., X, p. 15) sous le nom de C. varians Hanley est le C. hebræa indiqué de Suez par Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. Hist., 4® série, VI, p. 447). Tout en rangeant cette forme dans les Caryatis, Rômer (1867, Monogr. « Venus », I, p. 116) supposait que ce pouvait être un Lioconcha : c’est le cas du C. hebræa Sowerby \non Lk.] (1851, Thés. Conch., II, p. 641, pl. CXXXIV, fig. 143, 144, 148) = C. Sowerbyi Deshayes (1853, Cat. Rrit. Conch., p. 95), chez lequel la ligne palléale est presque entière, tandis qu’il existe un sinus bien marqué dans l’espèce de Lamarck. Cytherea lactea Lamarck. Sowerby (1853, Thés. Conch., II, p. 754) a mentionné le C. lactea Lamarck (p. 582) à titre d’espèce non reconnue. Dans la collection du Muséum de Paris, trois valves gauches (mesurant respectivement 11 x 9, Ilx9et9 X 8 mm.) sont indiqués comme ayant été nommés C. lactea par Lamarck. Chez le C. hebræa la région umbonale, à l’intérieur des valves, est occupée par une large bande d’un brun pourpré à laquelle correspond parfois extérieurement une fascie violacée bordant le sommet en avant. L’une des valves-types du C. lactea offre de même une fascie pourprée en avant du sommet et la lunule est marquée de deux stries transversales brunâtres. Ces trois coquilles, qui, par leur forme et par la présence d’un sinus très marqué, se rattachent aux Pitar, pourraient bien être des exemplaires jeunes du C. hebræa. Cytherea venetiana Lamarck. Le Cytherea venetiana Lamarck (p. 579), représenté par Deles- SERT (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 9, fig. 9 a-d), est le Venus rudis Poli (1795, Test.utr. Sicil.,ll, p. 94, pl. XX, fig. 15-16) de la Méditerranée. — 330 — Révision des collections H. MICHELIN Publié© sous la Direction de MM. le Professeur L. Germain et G. Ranson J - — Deux nouvelles espèces de Plexaurides DES Indes Occidentales ( Açec 7 figures dans le texte ) PAR G. Stiasny, de Leiden. Famille Plexauridae, Gray. Genre Plexaura, Lamouroux. Plexaura Michelini n. sp. (Fig. 1-4). Six exemplaires. 1. Type (fig. 1) : hauteur : 240 mm. ; largeur : 105 mm.; base : 28 mm. de large. Ramifications dichotomiques latérales dans un seul plan. De la base, plate, circulaire (sans écorce) s’élève un tronc cylindrique sans écorce, de 25 mm. de long, qui se subdivise. Les branches primaires sont faiblement ramifiées et très légère- ment moins grosses que le tronc. Les branches de second ordre se détachent, le plus souvent, suivant un angle droit et se recourbent très rapidement vers le haut. Les branches terminales ont jusqu’à 150 mm. de long et sont légèrement épaissies en forme de massues à l’extrémité. Les branches principales et les branches secondaires montrent sur toute leur longueur de nombreux renflements hémisphériques. La surface externe est fistuleuse. Les calices sont très petits et plats, très irrégulièrement distribués, toujours groupés sur les épaississements ; les portions de la surface extérieure, entre les épaississements, sont presque sans calices. Ils apparaissent seu- lement comme de petites taches jaunes sur l’écorce bleu rougeâtre» Tous possèdent un opercule faiblement développé. Nombreux canaux longitudinaux étroits autour de l’axe faiblement calcifié» Sclérites en deux couches peu distinctes (fig. 4). Extérieure- ment, en général, massues avec verrues, de formes différentes Bulletin du Muséum , 2® s., t, IX, 1937. Fig. 1. — Plexaura Michelini n. sp. Vue d’ensemblè. Faiblement ramifié dans un seul plan; renflements peu proéminents; bleu rouge. Fig. 2. — Plexaura Michelini n. sp. Vue d’ensemble. Fortement ramifié en taillis, dans plusieurs plans. Renflements très proéminents. Fig. 3. — Plexaura Michelini n. sp. Reproduction détaillée d’une porlion moyenne. Renflements fortement aplatis (X5). Fig. 5, — Eunicea Ransoni n. sp. Vue d’ensemble. Brun-rouge foncé. Fig. 6. — Eunicea Ransoni n. sp. Reproduction détaillée de quelques branches terminales avec calices pressés les uns contre les autres (x o). 332 — (a-g) élancées, massives, rugueuses, dont les verrues sont dis- posées régulièrement ou irrégulièrement, parsemées soit de quelques grosses verrues ou de nombreuses petites verrues. La tige est généralement peu verruqueuse. Longueur : 0 mm 05-0 mm. 06. D autres sclérites sont en forme de fuseaux. Dans la couche interne ceux-ci prédominent (h, i, j), régulièrement ou irrégulièrement garnis de verrues peu nombreuses. Longueur : environ 0 mm. 132- 0 mm. 155. Tous sont rouges ou incolores. Spiculés calicinaux (k, 1, m), minces, faiblement courbés en forme de fuseaux, avec verrues irrégulières, peu proéminentes, environ 0 mm. 264 de long, rouges ou jaunes. Couleur : rouge bleuâtre ; calices points jaunes. 2. Paratype (fig. 2) : Hauteur : 170 mm. ; largeur : 48 mm. ; sans base. Apparence d’un taillis aplati. Ramification assez épaisse. Divisions dichotomiques latérales dans des plans plusieurs fois superposés, recouvertes de colonies de Bryozoaires et par endroits d’une couche grise. 3. Deux bâtonnets côte à côte, sur un petit bloc calcaire, abon- damment recouverts de Bryozoaires. Ramifications dichotomiques latérales dans un seul plan. Extrémité de la branche épaissie en massue. a) Hauteur : 130 mm. ; largeur : 45 mm. ; base : 12 mm. b) Hauteur : 115 mm. ; largeur : 22 mm. ; base : 6 mm. 4. Hauteur : 115 mm. ; largeur : 60 mm. ; base, largeur : 22 mm. Renflements très gros, larges, fortement aplatis. Extré- mités épaissies en forme de massues. Ramifié dans un seul plan. 5. Hauteur : 170 mm. ; largeur : 35 mm., sans base. Morceau de branche, ramifié dans un seul plan. Épaississements très for- tement aplatis, très minces et hauts (jusqu’à 5 mm.). (Reproduc- tion détaillée, fig. 3). 6. Hauteur ; 220 mm. ; largeur : 170 mm. ; épaisseur : 6 mm. Deux fragments non ramifiés. Surface supérieure présentant de nombreux canaux longitudinaux. Écorce absente en de nombreux endroits. L’un des fragments est fixé à une coquille de Mollusque. Diagnose. Hauteur ; environ 200 mm. ; généralement, ramifi- cations dichotomiques latérales dans un seul plan, rarement en buisson épais. Renflements par endroits, sur les branches princi- pales et de second ordre. Calices plats avec opercules faiblement développés, presque exclusivement distribués sur les renflements, apparaissant comme de petits points jaunes sur le cœnenchyme bleu rouge. Canaux longitudinaux fins, nombreux. Axe faiblement calcifié. Coenenchyme formé de deux couches imparfaitement séparées. Extérieurement, nombreux spiculés verruqueux de — 333 — formes différentes (0 mm. 05-0 mm. 06 de long), mais aussi des sclérites en forme de fuseaux. Dans les couches plus profondes dominent les sclérites en fuseaux, réguliers ou irréguliers, rugueux, peu verruqueux 0 mm. 132-0 mm. 150 de longueur; rouges et Fig. 4. — Plexaura Michelini n. sp. Spiculés, rouges ou jaunes. transparents. Dans les calices, sclérites en fuseaux, légèrement courbés, rugueux, avec des verrues irrégulières, peu proéminentes ; d’une longueur d’environ 0 mm. 264, jaunes ou rouges. Couleur : rouge bleuâtre ; calices, petites taches jaunes. Distribution ; Indes Occidentales. Affinités. La nouvelle espèce présente une certaine ressem- blance avec P. V alenciennesi (malheureusement très incomplète- ment connue), en ce qui concerne les renflements et la couleur ; et avec P. corticosa (sclérites superficiels, petits et sans couleur, sclérites internes rouges) ; mais elle se différencie des deux par des renflements très proéminents, par l’opercule des calices, et la forme du spiculé. 334 Genre Eunicea Lamouroux. Eunicea Ransoni n. sp. (Fig. 5, 6, 7). Deux exemplaires. a) Type (fîg. 5) ; hauteur : 75 mm.; largeur : 80 mm.; largeur de la hase : 6 mm. Ramifications dichotomiques latérales épaisses, dans plusieurs pians ; en forme de taillis aplati (fig. 5). Tronc très court se rami- fiant immédiatement dans plusieurs plans superposés. Branches principales (5 mm.) et branches secondaires pas beaucoup plus minces que le tronc, cylindriques. Branches terminales cylin- driques, de 3 mm. d’épaisseur, à extrémités faiblement renflées. La surface extérieure paraît rugueuse à cause des calices très nombreux, très denses, sur tout le pourtour ; ces calices sont en forme de tubes pressés les uns contre les autres. Hauteur des calices : 1 mm. 1 /2 ; largeur : 1 mm. ; orientés vers le sommet, avec faible développement de la lèvre inférieure (fîg. 6). Nom- breux canaux longitudinaux, étroits ; axe faiblement cloisonné. Coenenchyme à 2 couches. Tous les spiculés, rouge-brun (fîg. 7).^ Les uns en massues foliacées ou épineuses de 0 mm. 230 à 0 mm. 296 de longueur ; extrémités très effilées, très verruqueuses ; les parties foliacées sans verrues (a, b) ; d’autres en massues plus petites renflées avec tiges courtes, fortement verruqueuses (c) ; d’autres en massues renflées, rugueuses et lisses, verruqueuses avec peu de grosses verrues, pointes distribuées en général sur un seul côté (d). Dans les couches plus profondes se trouvent de nombreux spiculés en fuseaux, courbés en forme d’S ou droits, verruqueux,. plus ou moins longs, irréguliers, rugueux et peu épais, d’environ 0 mm. 582 de longueur (e, f, g). Dans les calices, spiculés en bâton- nets faiblement verruqueux d’environ 0 mm. 099 de longueur. Couleur : brun rouge foncé. h) Paratype : hauteur : 55 mm. ; largeur : 60 mm. ; base : 13 mm. de largeur. Plus petit, mais plus ramifié dans un seul plan ; par ailleurs comme a). . Diagnose. Petite. ± 75 mm. haut. Ramifications dichotomiques latérales épaisses dans plusieurs plans ; en forme de taillis aplati. Branches principales et secondaires pas beaucoup plus minces que le tronc. Branches terminales courtes, faiblement renflées à l’extré- mité. Face extérieure rugueuse à cause des calices tubulaires proémi- nents, très denses sur tout le pourtour, tous orientés distalement et possédant tous une lèvre inférieure faiblement développée. Nombreux canaux longitudinaux étroits. Axe faiblement cloi- 335 — •sonné. Coenenchyme à 2 couches. Tous les spiculés fortement colorés rouge-brun. Dans la couche externe, spiculés en massues verruqueuses ou épineuses de 0 mm. 230-0 mm. 296 de longueur avec généralement une tige longue et très verruqueuse ; les parties foliacées sans verrues. Dans les couches plus profondes se trouvent Fig. 7. — Eunicea Ransoni n. sp. Spiculés, brun-rouge, — 336 — • Affinités. — Se rapproche de l’espèce humilis parce que tous les sclérites sont rouge brun ou colorés en jaune-brun, et de caly- culata parce que, comme elle, elle possède des calices redressés vers le haut, pas beaucoup plus hauts que larges. Les sclérites de cette petite forme sont proportionnellement très grands. BIBLIOGRAPHIE Kükenïhal (W.). — 1924. Gorgonaria. Das Tierreich, Jivr. 47. Kunze (G.). — ■ 1916. Die Gattung Eunicea Lamouroux. Zool. Jahrb., suppl. II. Stiasny (G.). — 1935. Die Gorgonacea der Siboga Expédition, suppl. I, Révision der Plexauridae-, Siboga. Expeditie. Monogr. XIII (avec bibliographie complète). — 337 — Bemarques sur la structure du Rhizome de Goghlospermum TiNGTORIUM a. RICH PAR W. Russell ^ Les Cochlospermum sont des plantes qui vivent dans les lieux arides de toutes les régions tropicales. Il en existe trois espèces en Afrique ; la plus répandue le C. tinctorium A. Rich dont le rhizome fournit une matière tinctoriale de coloration jaune. Cette plante offre la curieuse particularité de résister admirable- ment aux feux de brousse ; une épaisse cuirasse de liège protège son rhizome et lorsque ce liège a été endommagé par le passage du feu il en apparaît d’autre issu d’abord de l’écorce interne puis du phloème qui en peu de temps acquiert une épaisseur considé- rable. Le phloème et le xylème renferment des cercles concentriques de canaux gommeux d’origine lysigène ^ ainsi que de grandes cellules à contenu jaune. La masse principale du xylème est constituée par du parenchyme mou dans lequel sont disséminés des vaisseaux à trajet sinueux ; ces vaisseaux, isolés ou réunis par groupes de 2-3 ont un faible diamètre (60 à 125 p). Les rayons médullaires, hétérogènes, dilatés en éventail dans le phloème, comprennent en épaisseur 4-6 files de cellules : leur hauteur varie de 100 à 1.500 p. Dans le xylème et le phloème on observe des bandes fibreuses constituant des anneaux circum- médullaires incomplets ; les fibres, courtes (125 à 230 jjl de lon- gueur) et peu lignifiées s’entrecroisent de façon à figurer en section longitudinale une sorte de réseau. 1. Travail fait au Laboratoire d’Agronomie tropicale du Muséum, dirigé par M. le Professeur A. Chevallier. 2. Van Tieghem a signalé de semblables formations chez un Cochlospermum d'Indo-Ghine, le C. Gossypium L. (cf. Journ. de Botanique, 1900, XIV, p. 32). Bulletin du Muséum, 2® s., I,. IX, 1937. — 338 — Sur la RÊP^/ir/r/Oiv /)[/Cc®lachyrumoligobrachiatum Camus PAR Aimée Camus Le Cælachyrum oligobrachiatum A. Camus avait été décrit in Bull. Mus. Paris, 2e série, III, 6, p. 546 (1931), d’après une plante découverte par M. Th. Monod, à Izelilène, sur la lisière de l’Adrar des Iforas (no 373), au Sud du Sahara. M. Marc Murat, attaché à la Mission d’études de la Biologie des Acridiens (Insectarium du Jardin d’Essai d’Alger), en explo- rant les régions situées beaucoup plus à l’ouest, principalement la Mauritanie, a constaté que l’aire de cette curieuse Graminée s’étendait jusqu’à l’Océan Atlantique. M. Marc Murat, qui a fait de très intéressantes observations sur les Graminées de ces régions, a trouvé que le Cælachyrum oligobrachiatum existait, assez fréquent et disséminé, dans le Tasiast, vers Louten et Tamarat, dans le Tijirit, vers Nich et Mréder, à environ 15° W., et enfin parfois, en assez grande abondance, sur le littoral, surtout un peu au sud du cap El Fieh, vers le 20» N. Il est plus rare vers le cap Timiris. Au bord de l’Océan Atlantique, cette Graminée croît en assez- grande abondance sur les collines littorales à coquillages ; plus à l’intérieur, elle semble localisée dans les bas fonds argileux (Tasiast) ou sur les petits massifs schisteux (Tijirit). M. Marc Murat a donc constaté l’existence du Cælachyrum oligobrachiatum en des points assez éloignés de l’Adrar des Iforas où il avait été primitivement recueilli, mais situés vers la même latitude entre 20 et 21°. Peut-être existe-t-il des localités inter- médiaires entre l’Adrar des Iforas et le Tijirit, à moins que cette espèce n’occupe plus actuellement qu’une aire disjointe et ne se rencontre guère qu’à l’état sporadique. Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937 Achevé d’imprimer par Pierre André, imprimeur le trente décembre mil neuf cent trente-sept. SOMMAIRE A*les administratifs Pages 307 Don d'ouvrage 3o8 Communications : P. Remt. Description de deux nouveaux Pauropodidés M. André. Note sur différents Thrombicula adultes trouvés en Franco, avec description d’une espèce nouvelle. P. Lf.sne. Bosfrychides nouveaux des collections du Muséum Ed. La.my et E. Fischer-Pxette. Notes sur les espèces Lamarctiennes de Pilar (Moll. Lamellibr.) G. Stiassy. Deux nouvelles espèces de Plexaurides des Indes Occidentales . . . W. Rüssel. Remarques sur la structure du rhizome de Cochlospermum tinclorium A A. Camus. Sur la répartition du Cœlachyram oligobrachiatum A. Camus 3o9 3i3 319 326 33o 337 338 ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D HISTOIRE NATURELLE Archives du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’ Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.) Bulletin du Muséum national d' Histoire naturelle (commencé en iSgS). Un vol. par an, 60 fr.) Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle, nouvelle série commencée en 1936. (Sans périodicité fixe ; un vol, i 5 o fr.) Index Seminum in Hortis Musaei parisiensis collectorum. (Laboratoire de culture ; paraît depuis 1822 ; échange.) Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ; paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 40 fr.) Revue française d Entomologie, (Directeur M. le D'"' R, Jeannel, Laboratoire d Entomologie ; parait depuis 1934: abonnement annuel France. 5 o fr.. Etranger, 60 fr.) Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. (Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d Agronomie coloniale ; parait depuis 1921 ] abon- nement pour la France, 100 fr.) Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie; paraît depuis 1924’ abonnement France, 5 o fr.. Étranger, 100 fr.) Revue Bryologique et Lichénologique, (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire do Cryptogamie; parait depuis 1874» abonnement France, 3 o fr., Étranger, 100 fr.) Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeurs MM, R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie; parait depuis 1928 ; abonnement France, 80 fr.. Étranger, 100 fr.) Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’ Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin a Saint-Servan ; parait depuis 1928 ; prix variable par fascicule.) Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D*^ P. Rivet, Musée du Trocadéro ; paraît depuis 1981 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie ; Cotisation annuelle, 3 o fr.) Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange.) Iravaax du Laboratoire d Entomologie, (Laboratoire d’Entomologie ; parait depuis 1984 ; échange.) La Terre et la Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du Muséum et la Société nationale d’ Acclimatation. (Rédacteur en chef : M. G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5 °, abonnement : 3 o fr.) Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1986). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 2® Série. — Tome IX MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM No 6. — Novembre igSy. EXTRAIT MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, RUE CUVIER PA.RIS-V RÈGLEMENT Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu- relle. Le nombre des fascicules sera de 6 par an. Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’impres- sion) par fascicule et plus de 2 feuilles (82 pages) pour l’année. Les auteurs sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place minima. Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant. Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie- ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs. Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pourraient désirer (à leurs frais). Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser direc- tement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance. TIRAGES A PART. Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes : 25 ex. 5 o ex. 100 ex. 4 pages 27 fr. 29 fr. 8 pages 29 Ir. 35 fr. 16 pages 29 fr. 35 fr. 45 fr. Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro et brochés avec agrafes. Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves. Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numé^’o corres- pondant. PRIX DE l’abonnement ANNUEL : France et Étranger : 60 fr. (Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum) Compte chèques postaux : 124-03 Paris. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1937. — xN'' 6. 303® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM 25 NOVEMBRE 1937. PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN DIRECTEUR DU MUSÉUM ACTES ADMINISTRATIFS M. le Président a le regret d’annoncer le décès, survenu le 15 novembre 1937, de M. le Professeur Charles Gravier, Membre de l’Institut. DON A LA BIBLIOTHÈQUE M. le Professeur J. Pellegrin offre deux photographies, prises par lui en 1935, représentant la « Salle de Buffon » dans les anciennes Galeries de Zoologie. Bulletin du Muséum^ 2“ s., 1. IX, 1937. 23 COMMUNICATIONS En souvenir d’ Alfred GRANDIDIER, EXPLORATEUR DE MADAGASCAR {183619^1) PAR Raymond Decary. Correspondant du Muséum. En 1936, à l’occasion du centenaire de la naissance d’Alfred Grandidier, la Revue de Madagascar consacrait un article ^ à l’explorateur qui, après avoir fait connaître au monde savant la grande île africaine sous ses multiples aspects, était devenu depuis 1865 l’animateur de toutes les études qui lui étaient consacrées. L’Académie malgache à son tour, dans une séance solennelle et publique tenue sous la présidence d’honneur du Gouverneur général Cayla, vient de commémorer le souvenir de celui qui, par sa double œuvre, scientifique et politique, fut un grand ser- viteur du pays. Après que le Gouverneur général eût rappelé que cet hommage venait à son heure, au moment où la recherche scientifique aux colonies est un des principaux objets de préoccupation des pou- voirs publics, les voyages et les recherches du savant furent ana- lysés dans une série de communications faites par différentes personnalités de l’Académie malgache qui montrèrent l’influence qu’ils exercent encore aujourd’hui sur les recherches poursuivies dans les différentes disciplines. Rien de ce qui touche Madagascar n’était étranger à Alfred Grandidier ; en ce qui concerne l’ethnologie notamment, il avait compris que l’étude des habitants de la Grande Ile, comme aussi la connaissance de leur passé, ne constituait pas seulement une tâche scientifique, mais représentait aussi une nécessité politique en même temps qu’une preuve de sympathie et une occasion de rapprochement. Il savait combien son œuvre serait utile plus 1. R. Decary, Alfred Grandidier, explorateur de Madagascar. Revue de Madagascar, n» 16, octobre 1936. tard et n’ignorait pas que la connaissance des mœurs locales font partie de notre culture coloniale. Ainsi que l’a écrit M. A. Lacroix, secrétaire perpétuel de l’Aca- démie des Sciences : « Alfred Grandidier a son nom. marqué en « belle place parmi les bons ouvriers de la grandiose œuvre natio- « nale. Les services qu’il a rendus à la science ne doivent pas « faire oublier ceux que lui doit la cause coloniale à laquelle il « s’est consacré avec la passion d’un apôtre, sans autre préoccu- « pation que celle de la grandeur et de la prospérité de la Patrie ^ ». Un comité est actuellement en voie de formation à Tananarive pour recueillir les souscriptions en vue d’élever un monument à la mémoire d’Alfred Grandidier qui fut non seulement un ini- tiateur pour les sciences de Madagascar, mais aussi, en raison de son désintéressement, un véritable bienfaiteur. 1. Alfred Lacroix, Notice historique sur Alfred Grandidier, Membre de la section de géographie et de navigation, lue dans la séance publique annuelle de l’Académie des Sciences du 18 décembre 1922. Étude d’une collection de Mammifères DE L’Ecuador oriental (Mission FLORNOY) PAR P. Rode. Les Mammifères collectés par la mission Flornoy proviennent tous de la région de Siguin, Moyen Pastaza (Haut Amazone). La collection comprend 20 pièces : 11 Singes, 4 Carnivores, 3 Ron- geurs, 2 Edentés. Elle complète fort heureusement la série déjà importante de spécimens de la région amazonienne que possède le laboratoire. La localisation géographique de leur capture aug- mente encore l’intérêt qui s’attache à ces pièces, dont nous allons donner la liste et les mensurations essentielles Simiens. Ateles variegatus Wagner Ç ad. 95 B. (1937-877). Longueur tête et corps : 560 millimètres. Queue : 825 millimètres. Patte postérieure : 200 millimètres. Oreille : 40 millimètres. Longueur totale de la tête osseuse : 121 millimètres. Largeur zygomatique : 74 millimètres. Chez cette femelle la touffe de poils jaune doré qui occupe la région frontale s’étend jusqu’aux tempes. Les parties supérieures du corps sont noires, les parties inférieures ainsi que la face interne des membres sont jaune doré. Les favoris sont blanc jaunâtre. Lagothrix ubericola Elliot — ^ ad. 37 B. (1937-878). Tête et corps : 475 millimètres. Queue : 700 millimètres. Patte postérieure ; 150 millimètres. Oreille : 30 millimètres. Tête osseuse : 107 millimètres. Largeur zygomatique : 71 millimètres. Ce spécimen répond à peu près exactement à la description donnée par Elliot 2, d’après les spécimens et surtout le type \. Les mensurations de la tête et du corps, de la queue, de la patte posté- rieure et de l’oreille ont été prises sur les animaux aussitôt après la mort, par M. Flornoy, qui nous les a communiquées pour cette étude. Nous lui adressons nos bien vifs remerciements pour cette utile collaboration. 2. A Review of tke Primates, 1912. Bulletin du Muséum, 2” s., t. IX, 19S7. — 343 — provenant de Barrigudo, Rivière Juara, Amazone supérieur. Il faut noter toutefois que le sommet de la tête n’est pas noir, comme il est indiqué dans la description de l’auteur, mais brun foncé. Alouata seniculus (L.), (J ad. 12 B. (1937-879). Tête et corps : 540 millimètres. Queue : 520 millimètres. Patte postérieure : 140 millimètres. Oreille : 35 millimètres. Tête osseuse : 126 millimètres. Largeur zygomatique : 82 millimètres. Cet individu est rouge acajou très foncé : on sait que dans cette espèce les variations de teinte sont très fréquentes et paraissent indépendantes de l’âge, du sexe et de la localité. Cehus castaneus, I. Geolî. Trois spécimens : ad. 210 (1937- 880). Tête et corps : 430 millimètres. Queue : 450 millimètres. Tête osseuse : 98 millimètres. Largeur zygomatique : 64 millimètres. S ad. 193 B. (1937-881). Tête et corps : 385 millimètres. Queue : 500 millimètres. Patte postérieure ; 135 millimètres. Oreille : 40 millimètres. Tête osseuse : 99 millimètres. Largeur zj^gomatique : 67 millimètres. Juv. 194 B. (1937-882). Tête et corps : 333 millimètres. Queue : 41 0 millimètres. Patte postérieure : 130 millimètres. Oreille ; 33 millimètres. Tête osseuse : 93 millimètres. Largeur zygomatique : 57 millimètres. Pithecia monachus E. Geoff., (J ad. 24 B. (1937-883). Tête et corps : 400 millimètres. Queue : 460 millimètres. Patte postérieure : 125 millimètres. Oreille ; 35 millimètres. Tête osseuse : 86 millimètres. Largeur zygomatique : 57 millimètres. •344 — Aotus trivirgatiis Humboldt. Deux spécimens : ad. 64 B. (1937-884). Tête et corps : 300 millimètres. Queue : 380 millimètres. Patte postérieure : 90 millimètres. Oreille : 25 millimètres. Tête osseuse : 60 millimètres. Largeur zygomatique : 39 millimètres. $ ad. 65 B. (1937-885). Tête et corps : 285 millimètres. Queue : 350 millimètres. Patte postérieure : 90 millimètres. Oreille ; 25 millimètres. Tête osseuse : 60 millimètres. Largeur zygomatique ; 41 millimètres. Dans le genre Aotus, on a décrit plusieurs espèces dont quelques- unes paraissent tout au plus devoir être considérées comme des races géographiques. Les deux spécimens rapportés par la mission Flornoy, s’apparentent par la plupart de leurs caractères à A. trivirgatus (Humboldt). Cependant la longueur de la queue, le dessin des deux bandes noires latérales qui vont de l’occiput à l’œil et qui descendent presque jusqu’à l’angle de la bouche sont des caractères qui ont été attribués à l’espèce Aotus oseryi (I. Geofî. et Deville). L’absence d’une documentation abondante sur la comparaison entre les deux espèces nous incite à conserver provisoirement la détermination de trivirgatus. Il est probable qu’il y aura lieu d’accorder au plus à la forme oseryi la valeur d’une race géographique de A. trioirgatus et dans ces conditions il faudra sans doute rapporter nos deux spécimens à cette race. Saimiri sciureus (L) ^ ad. 91 B. (1937-886). Tête et corps : 340 millimètres. Queue : 420 millimètres. Patte postérieure : 85 millimètres. Oreille : 25 millimètres. Tête osseuse : 66 millimètres. Largeur zygomatique : 38 millimètres. Leontocebus apiculatus (Th.) Ç ad. 94 B. (1937-887). Tête et corps : 225 millimètres. Queue ; 335 millimètres. Patte postérieure : 65 millimètres. Oreille ; 25 millimètres. Tête osseuse : 46 millimètres. Largeur zygomatique : 32 millimètres. — 345 — Carnivores. Lutra hrasiliensis Zimm. Deux spécimens : (J ad. 66 B. (1937- 888). Tête et corps : 920 millimètres. Queue : 490 millimètres. Patte postérieure : 150 millimètres. Oreille : 25 millimètres. Tête osseuse : 147 millimètres. Largeur zygomatique : 92 millimètres. $ ad. 208 B. (1937-889). Tête et corps : 1.034 millimètres. Queue ; 576 millimètres. Patte postérieure : 75 millimètres. Oreille : 28 millimètres. Tête osseuse : 158 millimètres. Largeur zygomatique ; 98 millimètres. Nasua rufa Desm. Deux spécimens : Ç ad. 38 B. (1937-890). Tête et corps : 520 millimètres. Queue ; 450 millimètres. Patte postérieure : 90 millimètres. Oreille : 40 millimètres. Tête osseuse : 116 millimètres. Largeur zygomatique : 62 millimètres. $ ad. 13 B. (1937-891). Tête et corps : 540 millimètres. Queue : 520 millimètres. Patte postérieure : 104 millimètres. Oreille : 35 millimètres. Tête osseuse : 128 millimètres. Largeur zygomatique : 79 millimètres. Chez cette espèce les variations de coloration sont très nom- lireuses. Les deux spécimens de notre collection sont très foncés : région dorsale noire mêlée de poils roux et queue presque entière- ment noire. Seul le dessus de la tête (région frontale et pariétale) est un peu plus clair : gris foncé mêlé de roux. Les parties inférieures du corps sont d’une belle teinte fauve clair. Rongeurs. Sciurus çariabilis Geofî. Deux spécimens : ad. 197 B. (1937- 892). Tête et corps : 260 millimètres. Queue : 375 millimètres. Patte postérieure ; 60 millimètres. Oreille : 30 millimètres. — 346 — ^ ad. 198 B. (1937-893). Tête et corps : 260 millimètres. Queue (incomplète). Patte postérieure : 60 millimètres. Oreille : 32 millimètres. Tête osseuse : 63 millimètres. Largeur zygomatique : 37 millimètres. Sciurus æstuans L., ^ ad. 195 B. (1937-894). Tête et corps : 155 mm. Queue ; 170 mm. Patte postérieure ; 35 millimètres. Oreille : 17 millimètres. Tête osseuse : 37 millimètres. Largeur zygomatique : 23 millimètres. Edentés. Tamandua longicauda Wagn. 264 B. (1937-896). Tête et corps : 595 millimètres. Queue : 495 millimètres. Patte postérieure : 80 millimètres. Oreille : 55 millimètres. Tête osseuse : 127 millimètres. Largeur zygomatique : 48 millimètres. Tatusia novemcincta L., $ 263 B. (1937-897). Tête et corps : 445 millimètres. Queue : 345 millimètres. Patte postérieure : 97 millimètres. Oreille : 45 millimètres. Tête osseuse : 99 millimètres. Largeur zygomatique : 43 millimètres. [haboratoire de Zoologie des Mammifères au Muséum.) — 347 — Mammifères nouveaux de la région DE Diego-Suarez [Madagascar] PAR G. Grandidier. Au fur et à mesure que nos connaissances sur les mammifères de Madagascar se précisent, nous voyons que la localisation de certaines espèces et même de certains groupes se montre de plus en plus marquée et que les diverses régions de l’Ile constituent de vraies provinces zoologiques. Le fait ne semble pas la consé- quence de circonstances météorologiques, hydrographiques ou de conditions particulières d’ambiance comme pourrait le faire supposer l’existence d’une forêt dense, de plantes caractéristiques ou certaines dispositions du sol, car ce qui est remarquable ce sont les anomalies encore inexpliquées, qui se présentent dans la biologie d’un certain nombre de ces animaux ; par exemple, le Geogale aurita dont l’habitat est le sud-ouest et le sud, pays caractérisés par leur extrême sécheresse et dont un exemplaire, sinon de la même espèce, tout au moins très voisin, étudié par M. G. Petit et moi-même a été recueilli aux environs de Féné- rive, dans la grande forêt orientale où règne la chaleur et l’humi- dité tropicales ; par exemple encore le Macrotarsomys Bastardi dont le type provient du pays Bara où les cours d’eau et les plantes aquatiques sont très répandues, mais dont des exemplaires nombreux ont été recueillis plus récemment aux environs d’Ambovombé, dans l’Androy, région renommée par son aridité, enfin rappelons la découverte parmi les subfossiles de la côte ouest de dents d’une grande espèce de Chiromys dont le seul type vivant connu est le Chiromys (Dauhentonia) madagascariensis qui vit dans les profondeurs de la forêt de l’Est où les conditions atmosphériques sont exactement opposées à celles de la région occidentale. La découverte d’un Microgale, le Paramicrogale occidentalis G. G. et G. Petit, dans la région de Maintirano, non loin du rivage du canal de Mozambique, région calcaire, mérite aussi d’être signalée, car ces petits insectivores à poils soyeux dont on a décrit tant d’espèces et qui sont spéciaux à Madagascar, n’étaient connus que sur la côte Est, là seulement où les chutes de pluies sont les plus abondantes et où le sol est de nature granitique. Ces cons- tatations comme la prédominance des robes claires des mammi- fères de l’ouest, c’est-à-dire de toute la zone calcaire, à l’exclusion Bulletin du Muséum, 2* s., t. IX, 1037. — 348 — des pelages noirs ou sombres qui sont l’apanage des terrains primitifs de l’Est, méritent l’attention des zoologistes. En parlant des mammifères de Madagascar, il y a un autre fait digne de remarque et dont aucune explication satisfaisante n’a encore été donnée : c’est la présence subite en grand nombre, dans un espace très limité, d’animaux dont on n’avait pu recueillir jusqu’ici que de rares exemplaires, cette concentration se pro- duisant sur les lieux mêmes où les recherches effectuées antérieu- rement s’étaient révélées infructueuses ; par exemple le Lepilemur riificaudatus dans la vallée du Fiherenana, le Geogale aurita et le Macrotarsomys Bastardi, aux environs d’Ambovombé, dans l’Androy, le Microgale (Nesogale) Dohsoni dont la Mission franco- anglo-américaine a recueilli en un même point plus de 70 exem- plaires, le Brachytarsomys albicaiida dont le .nombre, en 1933, fut tel dans un village des environs de Moramanga (forêt de l’Est) qu’une épizootie se manifesta et qu’on a accusé ces rongeurs d’être la cause d’un virulent foyer de peste, etc. De telles conjonc- tures ont été fréquemment observées en ce qui concerne les insectes, mais là des explications plausibles ont été données ; coïncidence d’éclosion d’animaux à métamorphoses biennales, conditions atmosphériques particulièrement favorables, expli- cations qui ne sont pas admissibles pour les mammifères. Mais revenons à la province zoologique de Diego-Suarez qui est déjà caractérisée par des types mammalogiques spéciaux, tels que le Propithecus Perrieri Lav., lémurien entièrement noir probablement à rattacher au groupe des P. diadema, deux Micro- gale, le M. Drouhardi Grand, et le M. parciila Grand, auxquels il faut ajouter aujourd’hui un Microgale bien différent des deux précédents, M. prolixacaudata et une chauve-souris du genre Nycteris, N. madagascariensis, tous deux nouveaux pour la science. La province zoologique de Diego-Suarez comprend l’extrême pointe septentrionale de Madagascar à partir de la trouée que forme la Loky, entre le massif du Tsaratanana au sud et la mon- tagne d’Ambre au nord. Microgale prolixacaudata. noc. spec. Présente extérieurement et à première vue beaucoup de points de ressemblance avec M. longicaudata tant par la teinte de son pelage que par sa longue queue et sa biologie, mais les dimensions relatives des différentes parties du corps et la comparaison des crânes, en particulier de la denture, montrent des différences sensibles. Des caractères extérieurs, il faut d'abord signaler la longueur de la queue qui est, proportionnellement au corps, plus considé- — 349 Table que chez M. longicaudata et qui, de ce fait, donne à notre petit centetidé parmi tous les mammifères vivants actuels, le record de la longueur de l’appendice caudal. Dobson avait déjà fait remarquer que M. longicaudata a le Fig. \ — Profil du crâne de Microgale longicaudata (grossissement x 4). . 217 .. . Fig. 2. — Profil du crâne de Microgale prolixacaudata (grossissement x4). plus grand nombre de vertèbres caudales de tous les mammifères, dépassant de une Manis longicauda^ il en a compté 47. Il ajoute que la queue de M. longicaudata n’acquiert son maximum de longueur qu’à un âge avancé et qu’ayant examiné des individus non encore parvenus à taille normale, il n’avait trouvé que 42 ou — 350 — 43 vertébrés. De cette observation on devrait déduire qu’en cours de croissance, il se forme de nouvelles vertèbres ; est-ce possible ? et connaît-on des exemples de ce fait ? Notre nouveau Microgale n’existant encore qu’à deux exem- plaires dans nos collections, il n’est pas possible de contrôler cette assertion de Dobson ; par contre, nous pouvons réfuter, au moins en ce qui concerne M. prolixacaudata, l’hypothèse de Fig. 3. — Crâne de Microgale Fig. 4. — Crâne de Microgale longicaudata, vu par la face infé- prolixacaudata. vu par la face rieure (grossissement x 4), inférieure (grossissement x 4). Oldfield Thomas qui, sur des M. longicaudata ùi d’autres espèces voisines M. principula et M. sorella avait cru reconnaître des organes préhensibles à l’extrémité de la queue ; nos animaux ne présentent aucune trace d’organes de ce genre ou même d’usure pouvant laisser supposer une utilisation quelconque. Extérieurement, M. prolixacaudata diffère àe M. longicaudata par une teinte plus rousse de la partie ventrale du corps, mais ce n’est peut-être qu’une influence locale, il ne faut pas oublier en effet, que M. longicaudata et les espèces voisines M. prin- cipula et M. sorella viennent l’un de la grande forêt à l’est du Profil des dents du côté droit de Microgale longicaudata. (grossissement X 9). Fig. 6. — Profil des dents du côté droit de Microgale prolixacaudata, (grossissement x 9). data, provenant de Mahanara, à 75 kilomètres environ au sud de Vohemar, et que j’ai décrit dans ce même Bulletin ^ en 1899. La queue de M. prolixacaudata est couverte de soies très courtes et fines, les poils proprement dits s’arrêtent au corps, une touffe 1. Bull. Mus. hisf. nat. Paris, 1899, n" 7, pp. 349-330. 352 — entourant la base de la queue ; la teinte est uniformément gris brun, un peu plus claire. en dessous. La fourrure brun très foncé donne sur le dos des reflets roux, un grand nombre de poils ayant leur moitié distale de cette teinte. Le ventre est un peu plus clair, la base des poils lesquels sont plus courts et plus soyeux, étant grisâtre. Des parasites externes ont été décelés, notamment quelques tiques sur le pavillon de l’oreille qui est glabre et sur le sommet du museau qui est parsemé de longs poils hérissés en tous sens formant moustache hirsute. Pour mieux juger des dimensions des deux exemplaires de cette nouvelle espèce de Microgale, nous donnons d’abord ci- dessous, en millimètres, un premier tableau de leurs caractéris- tiques numériques, puis un autre tableau où sont consignées les dimensions moyennes des trois autres espèces de Microgales à longue queue. M. prolixacaudata, G. G i. nov. spec. Longueur corps et tête. . . . 51 49 Longueur queue 130 131 Longueur main 7 7 Longueur pied 15 IG Hauteur de l’oreille 10 11 Crâne : longueur maxima 21 ; largeur 8. Maxillaire : longueur maxima 13,5. M. principula M. sorella M. lon^icaudata Longueur corps et tête . . 73 71 61 à 67 Longueur queue . 157 156 147 à 158 Longueur pied 20 19,5 Hauteur oreille 15 14,5 Crâne : longueur maxima . 25 23,6 20 Crâne : largeur maxima . 10 9,5 7,5 Si de ces chiffres nous nous servons pour établir le rapport entre les longueurs de la tête et du corps d’une part et de la queue de l’autre, nous voyons que ce rapport atteint 2,55 et 2,67 pour les M. prolixacaudata et ne dépasse pas 2,1, 2,2 et 2,4 pour les trois M. principula^ M. sorella et M. longicaudata. Afin de mettre en évidence les différences de disposition des dents, notamment de la mâchoire inférieure nous donnons ci-après des reproductions agrandies des crânes et des profils dentaires des M. prolixacaudata et M. longicaudata. Notons que les deux exemplaires de M. prolixacaudata sont adultes, que les molaires sont toutes sorties et même légèrement usées, mais qu’il y a encore des incisives et des canines supérieures — 353 en voie de remplacement ; l’ordre de remplacement serait-il anor- mal chez les Centetidés à poil soyeux ou n’y a-t-il là qu’une cir- constance fortuite, seule une grande abondance de matériaux, d’individus à tous les âges, permettrait de trancher la question. Nycteris madagascariensis nov. spec. Vient de la vallée du Rodo ; il y en a deux exemplaires dans nos collections. Bien que représenté par de nombreuses espèces dans toute la région chaude, de l’Ancien monde, des îles de la Sonde au continent africain, ce type de chauve-souris n’a pas encore été signalé à Madagascar ; nos spécimens bien que pré- sentant tous les caractères du genre, diffèrent des Nycteris connus jusqu’ici par leurs proportions, et la teinte de leur fourrure notamment de N. hispida, javanica^ arge et angolensis avec les- quelles N. madagascariensis y a quelques points de ressem- blance ; nous devons cependant les considérer comme les types d’une espèce nouvelle. Le pelage est très clair, gris brun sur le dos et gris ardoisé clair sur le ventre ; les oreilles qui sont à peu près de la longueur de la tête et très développées sont glabres, le tragus est arrondi et très petit, les pieds sont grisâtres. La queue qui est très importante et qui est complètement prise dans la membrane, se termine par une petite vertèbre en forme de T et non pas en pointe comme chez la plupart des Nycteris. Le crâne montre tous les caractères de ceux des Nycteris avec sa dépression naso-frontale qu’entourent des expansions osseuses foliacées ; il est cependant remarquablement fort et puissant en proportion des dimensions des deux exemplaires de nos collec- tions qui sont des adultes approximativement de même taille, l’un est une femelle, peut-être en état de gestation. Voici les dimensions moyennes de ces deux chauves-souris : Envergure 260 mm. ; longueur totale 99 mm. ; corps 45 mm. ; queue 54 mm. ; hauteur de *’oreille 27 mm. ; largeur de l’oreille 18 mm. ; hauteur du tragus 3 à 4 mm. ; avant-bras 51 mm. ; partie inférieure de la jambe 24 mm. ; pouce 16 mm. ; 2^ doigt 63 mm. ; 3® doigt 85 mm. ; doigt 70 mm. ; 5® doigt 71 mm. Crâne: longueur totale maximum 22 mm. ; largeur zygomatique exté- rieure 13,5 mm. ; longueur C. m'^ 8 mm.; Mâchoire inférieure : longueur maximum 14 mm. ; longueur C. m^ 8 mm. — 354 Etude d une Collection d’ Oiseaux de l’Ecuador oriental {Mission FLORNOY) PAR J. Berlioz. De son voyage en Ecuador amazonien, la mission Flornoy a rapporté une remarquable collection d’Oiseaux, réunie presque entièrement de juillet à octobre 1936, le long du cours moyen et inférieur du Rio Pastaza, en particulier à la lagune de Siguin, sur la rive droite de cette rivière. Cette région était encore à peine connue des Européens. La collection, aimablement donnée par Mr. B. Flornoy au Muséum de Paris, apporte donc un précieux appoint, par sa précision documentaire, à nos connaissances sur Favifaune du haut-bassin amazonien. Par sa physionomie géné- rale et par la présence de certaines espèces très caractéristiques, elle évoque immédiatement les célèbres collections réunies au siècle dernier par Buckley dans F« Oriente » écuadorien et qui sont connues dans tous les Musées sous l’étiquette générale de localité : « Sarayacu » (la liste de ces collections fut publiée par ScLATER en 1880.) On peut ainsi conjecturer que ces dernières, dont on a justement toujours regretté l’absence totale de prove- nances précises, ont été le fruit d’un travail d’indigènes dans un périmètre bien plus étendu encore qu’on ne le pouvait supposer. A vrai dire, dans tous ces territoires de F « Oriente » écuadorien, aucune frontière naturelle n’existe, qui soit susceptible apparem- ment de limiter la dispersion des espèces. Pourtant il ressort nettement que la collection Flornoy diffère, quant à la nature de beaucoup de ses éléments composants, des collections clas- siques de F « Oriente » reçues en ces dernières années et qui pro- viennent en général du cours supérieur du Pastaza, du Bobonaza, du Rio Tigre, et autres affluents de l’Amazone : elle offre un carac- tère encore beaucoup plus nettement « amazonien », c’est-à-dire qu’elle renferme bon nombre de formes tout à fait étrangères à la zone subtropicale des contreforts andins et qui appartiennent au contraire à la faune péruviano-brésilienne du Moyen-Ama- zone, faune si largement distribuée dans le vaste bassin forestier du grand fleuve. On remarquera peut-être que plusieurs espèces, figurant dans cette collection n’ont pas été mentionnées dans l’excellent ouvrage général de Chapman sur la faune de l’Ecuador :« The distribution liulleiin du Muséum, 2“ a., t. IX, 1937. 355 of Bird-life in Ecuador » [Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., vol. LV, 1926). On ne saurait ni s’en étonner, ni exagérer l’importance de ce premier signalement en cette contrée, car elles étaient déjà connues dans la région amazonienne voisine, et l’on doit considérer combien les frontières orientales de l’Ecuador, tracées dans un pays à peine accessible, sont aussi arbitraires du point de vue géographique que sujettes à variations du point de vue politique. Les espèces mentionnées ci-après, à l’exception d’un très petit nombre de migrateurs nord-américains, sont presque toutes caractéristiques de la zone tropicale forestière amazonienne ; très peu d’entre elles également se retrouvent, soit sous la même forme, soit sous forme d’une race un peu différenciée, dans une quel- conque des autres régions biologiques de l’Ecuador. Anhingidés. Anhinga anhinga (L.), ^ imm. : Siguin. Aruéidés. Egretta alba egretta (Gm.), Ç ad. : Rio Bobonaza, 16 juillet. Tigrisoma lineatum (Bodd.), imm. : Siguin. Anmimidés. Anhima cornuta (L.), ad. : Siguin, en septembre. Cet oiseau remarquable, dont l’existence en Ecuador n’avait pas encore été bien positivement établie, est, paraît-il, assez abon- dant parmi les territoires inondés de la lagune de Siguin, où il vit plus volontiers sur les branches des arbres en partie immergés. C’est un habitant caractéristique de la forêt amazonienne et brésilienne. Heliornithidés. Heliornis julica (Bodd.), 2 imm., Ç ad. : Siguin, en septembre. Chez les spécimens immatures, les parotiques sont blanchâtres, légèrement teintées de fauve ; chez la $ adulte, elles sont nette- ment rousses. Charauriidés. Pluvialis dom. dominica (Müll.), Ç ad. : Andoas, vers le 15 oc- tobre. Ce migrateur de l’Amérique du Nord, bien connu durant l’hiver boréal jusqu’en Argentine, n’avait pas encore, semble-t-il, été l’objet d’un record précis pour l’Ecuador. Opistiiocomidés. Opisthocomus hoazin (MülL), ad. : Siguin, en août. 24 Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1037. Cracidés. Mitu Salçini (Reinh.), ^ ad. : Siguin, en septembre. Espèce rare, particulière à l’Ecuador oriental. Pipile cum. cumanensis (Jacq.), $ ad. : Siguin. COLUMBIDÉS. Columha rufina Temm., subsp. ? : Siguin. Ces deux spécimens sont assez inégalement pigmentés, ce qui me fait douter de la valeur des races de cette espèce basées sur le seul caractère de l’intensité de pigmentation, entre autres de la race Andersoni Gory, simple intermédiaire à rufina et à sylves- tris Vieill. Columha plumbea delicata Berl. et St., ad. : Siguin. Falconidés. Daptrius am. americanus (Bodd.), ^ ad. : Siguin. Ictinia plumbea (Gm.), 2 (JcJ, $ ad. : Sarayacu, Rio Robonaza, Siguin. Strigidés. Pulsatrix perspicillata (Lath.), $ juv. : Rio Robonaza, en juillet. Tout le corps de ce spécimen est encore couvert d’un duvet blanchâtre ou fauve pâle, sur lequel tranche remarquablement le masque noir, déjà bien marqué, de l’adulte, ainsi que les pennes des ailes et de la queue, d’un brun foncé. PSITTACIDÉS. Le groupe des Perroquets semble avoir été particulièrement bien représenté dans la région de Siguin, où l’on peut noter la présence d’espèces considérées comme rares, telles que V Ara manilata, et d’autres qui n’avaient encore été signalées que rare- ment en Ecuador, comme VAmazona festiva. Ara ararauna (L,), ad. : Siguin. Ara severa castaneifrons Lafr., $ ad. : Siguin. Ara manilata (Bodd,), ad. : Siguin. Aratinga Weddelli (Dev.), 2 Ç ad : Siguin. Pyrrhura melanura Souancei (Verr.), (^, 2 ÇÇ ad. ; Siguin. Forpus Sclateri (Gray), $ ad. : Siguin. Amazona amazonica (L.), ^ ad. : Siguin. Amazona och. ochrocephala (Gm.), cJ ad. : Siguin. Amazona festiva (L.), ad. : Siguin. Pionopsitta Barrahandi (Kuhl), ad. : Siguin. Pionites melanocephala pallida (Berl.), ad. : Siguin. CUCULIDÉS. Piaya cayana mesura (Cab.), cJÇ ad. ; Andoas. Piaya melanogaster (Vieil!.), (J ad. : Siguin. PiCIDÉS. Celeus citreopygius Sel. et Salv., ^ ad. : Siguin. Crocomorphus flavus (Müll.), 2 $$ ad. : Siguin. Cette espèce, connue surtout en Guyane et au Brésil, n’avait encore jamais été trouvée aussi à l’ouest que cette localité. Elle représente donc encore un de ces nombreux types forestiers dont l’habitat s’étend à travers tout le bassin amazonien, de l’Ecuador -à la Guyane et au Para. Campophilus rubr. rubricollis (Bodd.), ad. ; Siguin. Campophüus mel. melanoleucus (Gm.), 2 Ç ad. : Siguin. Bucconidés. Malacoptüa fusca (Gm.), ad. : Siguin. Monasa nigrijrons (Spix), Ç ad. : Siguin. Galbulidés. . Galbula tombacea Spix, ad. : Siguin. Chapman, dans son ouvrage sur l’avifaune de l’Ecuador (1. c.) H mentionné cette espèce comme douteuse pour ce pays. Ainsi qu’il le souligne très exactement, elle est bien différente, malgré la similitude de coloration des mâles, du G. Pastazæ Taez. et Berl., qui paraît habiter une zone altitudinale un peu plus élevée (les premiers contreforts andins), en Ecuador oriental. Galbula albirostris chalcocephala Dev., 2 2 ÇÇ ad.: Siguin, Andoas. Galbalcyrhynchus leucotis Des Murs, ad. : Siguin. Bhamphastidés. Rhamphastos Cuaieri Wagl., 4 $ ad., imm. : Siguin. Rhamphastos culminatus Gould., ad. : Siguin. Pteroglossus pluricinctus Gould, cJ ad. : Bio Bobonaza ; $ ad. : Siguin. Pteroglossus fl. flavirostris Fras., 3^, 2 ÇÇ ad. : Siguin. Capitonidés. Capito auratus punctatus Less., ^ ad. : Siguin. Trogonidés. Pharomacrus paooninus (Spix), ad. : Siguin. T rogon strig. strigilatiis (L.), ^ ad. : Siguin. Trochilidés. Glaucis tomineo ? affinis (Lawr.), ^ ad. : Siguin. Par comparaison avec une très nombreuse série d’individus de la même espèce, celui-ci présente un bec court, la portion noire des rectrices plus étendue que chez aucun autre, et surtout le jabot et le haut de la poitrine fortement teintés de bronzé. Mais sans doute ces caractères ne sont-ils que les marques plus accentuées d’un mâle très âgé. Phaetornis superciliosa Moorei Lawr., 2 ad. : Siguin. Phaetornis Bourcieri (Less.), Ç ad. : Siguin. Agyrtrina fluviatilis (Gould)', 2 2 ad. ; Siguin, Andoas. Par la taille du bec, ces spécimens se rapprochent plus de ceux de l’Ecuador oriental (forme fluviatilis) que de ceux du Pérou amazonien (forme lœta Hart.), tout en étant un peu intermé- diaires. La forme lœta est en réalité assez mal définie et incons- tante, ainsi que j’ai pu m’en rendre compte par une série de spé- cimens topotypiques. Smaragdites Theresiæ leucorrhous (Sel. et Salv.), ad. : Siguin.. Espèce non encore signalée en Ecuador. Chlorostilbon Daphné Gould, Ç ad. : Andoas, en octobre. Le ^ de cette espèce est bien connu et se rapproche beaucoup du Chl. hrevicaudatus (Gould) guyanais. Mais la Ç, à en juger par cet unique spécimen peut-être très pigmenté parce que très adulte, diffère notablement des ÇÇ ordinaires des Chlorostilbon, par ce fait que presque tout le dessous du corps est teinté de vert métallique (mais non lumineux comme chez le G) laissant que le haut de la gorge et le bas-ventre grisâtres ; son bec est proportionnellement très long, ce qui est en faveur de l’authen- ticité de son sexe Ç. Cet Oiseau représenterait donc, parmi les Chlorostilbon, un type de pigmentation maximum pour les ??v comparable à ce que l’on observe, parmi le groupe voisin des Thalurania, chez le Th. oerticeps. Topaza pyra Gould, 2 Ç ad., $ juv. : Siguin, en août. Momotidés. Baryphthengus Martii Martii (Spix), ^ ad. : Siguin. Momotus momota micro stephanus Sel., Ç ad. : Siguin. Alcedinidés. Ceryle t. torqaata (L.), G ad., imm. : Siguin. Le spécimen donné comme imm. a encore toute l’apparence d’une Ç adulte ; mais la bande pectorale est d’un gris brunâtre et non gris bleu, comme chez cette dernière, l’abdomen est d’un 359 — roux châtain plus pâle, et les sous-alaires sont déjà partiellement blanches. Ce stade de plumage est fréquent chez des Oiseaux même déjà aussi développés que les adultes. Formicariidés. Thamnophilus murinus Pelz., 2 ÇÇ ad. : Siguin. Espèce non encore signalée en Ecuador. Par leur coloration générale et les marques des ailes, ces spécimens concordent avec les spécimens amazoniens ; toutefois, les ailes du sont du même gris cendré que la tête et le dos, et non brûnatres. Thamnomanes cœsius glaucus Cab., ? $ imm. ; sans rens. Pygiptila steïlaris maculipennis (Sel.), Ç ad. : Siguin. Myrmotherula brachyura (Herm.), 2 3 ad. : Siguin, Andoas. Myrmotherula erythrura Sel., Ç ad. : Siguin. Myrmotherula axillaris melœna (Sel.), ^ ad. : Siguin. Hylophylax nœçia Theresæ (Des Murs), Ç ad. : Siguin. Hylophylax pœcilonota lepidonota (Sel. et Salv.), $ ad. : Siguin. Hypoenemis hypoxantha Sel., 2 2 ÇÇ ad. : Siguin. Furnariidés. Automolus ochrolœmus turdinus (Pelz.), ad. : Siguin. Dendrocolaptidés. Dendrexetastes rufigula Deçillei (Lafr.), Ç ad. : Siguin. Espèce non encore signalée en Ecuador. Xyphorhynchus guttatus guttatoides (Lafr.), ad. : Siguin. Xyphorhynchus chunchotambo napensis Chapm., ^ ad. : Siguin. Nasica longirostris (Vieill.), ^ ad. : Siguin. Dendrocolaptes picumnus oalidus Tsch., ad. : Siguin. Dendrocolaptes certhia radiolatus Sel. et Salv., ad. : Siguin. Chez ce spécimen les barres noires sont particulièrement accen- tuées. Tyrannidés. Todirostrum latirostre caniceps Chapm., ad. ; Andoas. T odirostrum capitale Sel., 3^ imm. ? : Andoas. Le plumage de ce spécimen est particulier : il présente, sur le dessus du corps, la couleur noire typique du ^ adulte ; mais la tête est encore en partie rousse, comme chez les femelles et les jeunes. Pipromorpha oleag. oleagina (Licht.j, ^ ad. : Siguin. Tyrannulus el. elatus (Lath.), ^ ad. : Siguin. Myiozetetes similis connivens Berl. et St., ^ ad. : Siguin. — 360 Pitangus sulph. sulphuratus (L.), imm. ? : Siguin. Pitangus lictor lictor (Licht.), 2 $ ad. : Rio Pastaza, Siguin. Myiarchus tuberculifer (Lafr. et D’Orb.), Ç ? imm. : Siguin. PiPRIDÉS. Pipra erythrocephala Berlepschi Ridgw.,, ad. : Siguin. Pipra coronata carbonata Todd, (J ad. : Andoas. Pipra pipra coracina Sel., 3 eJeJ, $ ad., juv. : Siguin. Heterocercus aurantiiçertex Sel. et Salv., 2 3 ad., ? imm. : Siguin, en août. Selon Chapman (1. c.) et Hellmayr (Catalogue of Birds of the Americas, part VI, 1929), cette espèce n’était connue jusqu’à maintenant que par les quatre spécimens du British Muséum, tous mâles, et provenant, sauf un, de la collection Buckley. Les femelles mentionnées ici ne diffèrent en aucune façon des mâles, à l’exception du vertex entièrement olivâtre, sans trace de la parure orangée si caractéristique de l’autre sexe. Toutefois un spécimen, marqué est également dépourvu de cette parure : il s’agit donc soit d’une erreur d’étiquetage, soit peut-être d’un individu immature, bien qu’en réalité il ne présente aucun autre indice de juvénilité. COTINGIDÉS. Tityra cay. cayana (L.), ^ ad. : Siguin. Tityra sem. semijasciata (Spix), Ç ad. : Siguin. Ce spécimen paraît assez mal caractérisé racialement. De petite taille, il a le plumage du dessous du corps d’un gris plus pur, moina brunâtre que la normale. Mais, vu la grande variabilité indivi- duelle des femelles dans le genre Tityra^ peut-être ne s’agit-il là que d’une femelle très adulte. Lipaugiis cineraceus (Vieill.), ad. ; Siguin. Phœnicocercus nigricollis Swains., ad. : Siguin. Cotinga maynana (L.), 3 ad. : Siguin ; $ ad. : Andoas. Querula purpiirata (MüIL), ad. : Siguin. Cephalopterus ornatus (G. S^ Hil.), (JÇ ad. : Siguin, Andoas, Troglodytidés. Heleodytes turdinus hypostictus (Gould), 2 $ ad. : Siguin, 4 août. Lurdidés. Hylocichla iistulata Swainsoni (Tsch.), ad. : Andoas, vers le 15 octobre. Migrateur de l’Amérique du Nord, bien connu en Ecuador. — 361 — Cœrebidés. Chlorophanes spiza cœrulescens Cass., 3 ad. : Siguin, Andoas. Cyanerpes cœruleus microrhynchus (Berl.), Ç ad. (sans rens.). Dacnis cayana glaucogularis Berl. et St., Ç ad. : Siguin. Dacnis lin. lineata (Gm.) [— D. angelica auct.] : 2 $ ad. : Sarayacu, Siguin. Tanagridés. Tanagra ruf. rufiventris Vieill., 2 ad. : Siguin. Tanagra chrys. chrysopasta (Sel. et Salv.), $ ad. : Siguin. Tanagrella velia iridina (Hartl.), (JÇ ad. : Siguin. Calospiza ch. chilensis (Vig.), $ ad. : Sarayacu, 20 juillet. Calospiza Schranki (Spix), $ ad. : Siguin. Thraupis palmarum melanoptera (Sel.), 2 2 ad. : Siguin. Hhamphocælus nigrogularis (Spix), ad. : Siguin. Rhamphocœlus carbo carho (Pallas), c^, 2 ad. : Siguin. Tachyphonus surinamus brevipes Lafr., ad. : Siguin. Fringillidés. Paroaria gularis (L.), 2 S'B', 2 ad. : Siguin. ICTÉRIDÉS. Ostinops dec. decumanus (Bail.), 2 ad. : Sarayacu, Siguin. Ostinops ang. angustifrons (Spix.), ad. : Andoas. Caciciis cela cela (L.), cJÇ ad. : Siguin. Icterus chrysocephaliis (L.), 2 ad. : Siguin. Icterus croconotiis (Wagl.), ad., sans renseignement. ÉTUDE DUNE NOUVELLE COLLECTION D'OlSEAUX DE L’IlE BOUCxAINVILLE Par Vincent Danis. Depuis l’étude publiée récemment dans ce Bulletin {Bull. Mus.., 1937, p. 119), de nouvelles séries d’Oiseaux de l’Ile Bougainville sont venues enrichir la collection du Muséum ainsi que la mienne propre. J’en présente donc ici la liste, destinée à compléter dans une certaine mesure l’étude précédente. Tous ces spécimens proviennent de la plaine de Buin, et, malgré l’insuffisance encore de nos matériaux concernant de nombreuses formes particulières à cette île, il me semble qu’il n’est pas inutile d’en mentionner ici les spécimens reçus, dont quelques-uns appartiennent à des formes rares ou assez mal connues. I. — Ardéiformes. Nycticorax caledonicus mandibularis O. Grant. — 1 ad. Dupetor flavicollis Woodfordi (O. Grant). — Nom indigène : Kouko (adulte) ou Kaagu (immature) 1 3^ ad. (Culmen, 73 mm., aile, 192 mm.) 1 (?) 3^ imm. (culm., 72 mm. ; aile, 192 mm.). De même que ceux des Moluques, qui appartiennent à la forme Gouldi^ les Dupetor des Salomon sont dimorphes (une forme noirâtre normale et une forme rousse pour laquelle Sharpe créa le genre Erythrophoyx). Mais les cas de mutation rousse semblent rares. Notre spécimen mâle adulte est noir ; quant au jeune, il est varié de roux, mais semble annoncer aussi un plumage mélanique. TT. — Anseriformes. Anas superciliosa pelewensis Hartlaub et Finsch. — 3 : aile, 218-238 mm. III. — Charadriiformes. Actitis hypoleiicus (L.). — n. i. : Kutsia. 1 Ç ad. collecté le 12 dé- cembre 1936. Le Chevalier Guignette semble être un visiteur d’hiver. IV. — Balliformes. Eulabeornis Woodfordi (O. Grant). — ^ 1 $ ad. : culm. 35 mm.; aile 146 mm. ; tarse 55 mill. Bulletin du Muséum , 2“ s., t. IX, 1937. — 363 V. — ■ Galliformes. Megapodius eremita ? Brenchleyi Gray. — n. i. : Kiau, 1 (J ad. La valeur de la forme Brenchleyi^ à laquelle sont référés les oiseaux des Salomon, n’est pas encore nettement établie ; mais le manque de matériel de comparaison ne nous permet pas actuel- lement de la discuter. VI. COLUMBIFORMES. Ptilinopus superbus superbus (Temm.). — i ^ ad., 2 ÇÇ ad. Ptilinopus Eiigeniae Lewisi (Rams.). — 1 (?) Ç ad. D’après Hartert (TVoe. Zool.^ 1901, p. 382) les sexes seraient morphologiquement semblables dans la forme Lewisi. L’examen de notre spécimen, qui présente tous les caractères apparents d’un mâle adulte, semble confirmer cette opinion. Globicera rubricera rufigula (Salvad.). — i ^ ad. Le genre Globicera, avec ses cinq espèces bien caractérisées, me paraît un groupement naturel, qu’il est inutile d’associer génériquement, malgré ses analogies de constitution, avec tous les autres Carpophages {Ducula, Muscadivora, etc.), comme le font certains Ornithologistes modernes. VIL — Falconiformes. Astur albogularis, Gray. — 2 (?) $$ ad. : Culmen, 28-29 mm. ; aile, 243-245 mm. ; tarse, 64-65 mm. Etant donné la forte taille de ces deux spécimens, il doit en effet s’agir de femelles adultes; mais la présence sur la poitrine de l’une d’elles de piquetures brun roux est encore une marque de juvénilité. Voici les limites dans lesquelles paraissent varier, dans chaque sexe, les longueurs de culmen, d’aile et de tarse. cJ : c., 20-24 mm. ; a., 200-216 mm. ; t., 56-61 mm. $ : c., 28-34 mm. ; a., 240-260 mm. ; t., 64-67 mm. Aviceda subcristata Gurneyi (Rams.). — 2 (J? ad. : Culmen, (G?) 27 mm. ; aile (G) 270 mm. (Ç) 300 mm. Falco severus severiis Horsf. — 1 ad. Bien que l’on attribue généralement à la forme papuanus (loc. typ. : golfe de Huon, Nouvelle-Guinée) les oiseaux des Salomon, il ne semble pas que ce spécimen soit distinct subspécifiquement des severus typiques de Malaisie. VlII. — Strigiformes. Ninox Jacquinoti (Bp.). — n. i. : Kulu. 1 Ç ad., 1 jeune. Le jeune spécimen, collecté le 13 octobre 1936, est encore en — 364 grande partie couvert d’un duvet uniformément brun ; les rémiges et les rectrices sont par contre semblables à celles de l’adulte. Nesasio solomonensis, Hart. — n. i. : Turuguni. 1 ad. : culmen, 46 mm. ; aile, 300 mm. IX. — PsiTTACIFORMES. Chalcopsittacus cardinalis (Gray). — ^ 2 (JÇ ad. Trichoglossus haematodus aberrans Rcliw. — n. i. Tokiri. 2 ad. Charmosynopsis Margarethae (Tristr.). — n. i. Tete. 2 ad. 2 (?) imm. ; aile : 105-110 mm., ($ ?) 100 mm. Micropsitta Finschi ? nanina (Tristr.). — n. i. Kobogungakau. 1 ad., 5 ÇÇ ad. ; aile (3^), 59 mm. ($$) 58-60 mm. Le manque de matériel de comparaison ne nous permet pas de discuter la valeur de la forme naninet à laquelle sont référés les oiseaux des îles Isabelle (localité typique), Choiseul et Bou- gainville. Les différences de taille et de coloration qui la distin- gueraient de la forme aolae de Guadalcanar semblent bien peu importantes cependant. Geoffroyus heteroclitus (Hombr. et Jacq.). — 2 cJÇ ad. Eclectus Toratus salomonensis Rothsch. et Hart. — 2 cJÇ ad. X. CUCULIFORMES. Chalcococcyx plagosiis (Lath.). — n. i. : Lukili umo. 1 ad. XL CORACIIFORMES. Ëurystomus orientalis salomonensis Sharpe. — 1 (?) ^ ad., 1 Ç ad. Ceyx Meeki, Rothsch. et Hart. — 2 (?) (JÇ ad. Halcyon leucopygia (Verr.). — 2 ÇÇ ad. H alcyon sancta sancta Vig. et Horsf. — 11 ÇÇ, adultes ou immatures. Tous ces spécimens ont été collectés entre le 30 août et le 13 oc- tobre 1936 dans la plaine de Buin, sans doute au moment de leur départ pour l’Australie. Halcyon chloris Alberti (Rothsch. et Hart.). — 1 (?) c? ad. Hemiprocne mystacea woodfordiana (Hart.). — n. i. : Neki, 2 ad. Le mâle collecté le 17 septembre 1936 n’a pas encore achevé sa mue et son aile, de ce fait, est encore très courte (195 mm.). Par contre, la femelle capturée le 2 octobre a une aile normale (208 mm.). L’examen de ces deux spécimens m’a permis de véri- fier la valeur de la forme salomonienne qui se distingue de la forme typique par son aile bien plus faible et son abdomen uni- formément gris. Par contre un, mâle adulte de la collection du Muséum provenant de l’île Feni et référé à la forme aéroplanes par Hartert me paraît inséparable subspécifiquement des oiseaux de Bougainville. Collocalia esculenta eSciilenta (L.). — n. i. ; Abiruke, 2 ad. XII. — Passeriformes. Pitta anerythra pallida, Rothsch. — 3 Ç ad. Ces trois spécimens présentent des variations individuelles intéressantes. L’un des mâles, très mélanique, n’a pour ainsi dire pas de brun à la nuque, qui, comme le haut du dos, est entiè- rement noire ; toutes les plumes vertes du manteau et bien des plumes fauves de la poitrine de ce spécimen sont d’ailleurs noires à leur base. L’autre mâle présente un plumage normal. Par contre la femelle a moins de noir que la moyenne des oiseaux bougain- villéens et beaucoup de brun a la nuque. Mino Dumonii Kreffti (Scl.). — 2 ad. Macrocorax Meeki (Rotshch). — n. i. : Ankaba, 1 (J ad. Ce spécimen collecté le décembre 1936 est en pleine mue. — 366 — Un nouveau Lézard de Cociunchine PAR Malcolm Smith. Département de Zoologie, British Muséum (Natural History). Parmi les Reptiles récoltés par Colani, en Cochinchine et donnés par elle au Muséum National d’Histoire Naturelle, j’ai découvert une forme nouvelle représentée par deux exem- plaires d’un Lézard de la famille des Scincidés, qui me semble nouvelle pour la Science. Ils furent récoltés à Trang-bom, près de Bien-boa. Grâce à l’obligeance du professeur Pellegrin. directeur du Laboratoire des Reptiles et Poissons, j’ai reçu la permission de le décrire ici. Je me fais un plaisir de le dédier à M. Angel, Herpétologiste du Service. Riopa angeli, sp. nov. La distance comprise entre l’aisselle et l’aine comprend 3 1 /2 à 4 fois celle qui existe entre le museau et le membre antérieur. Paupière inférieure écailleuse. Supranasales entières, en contact sur la ligne médiane. Préfrontales petites, très éloignées l’une de l'autre. Frontale aussi longue que la frontopariétale qui est unique. Pariétales en contact derrière l’interpariétale qui est beaucoup plus petite que la frontopariétale. Pas de nuchales. Temporales peu développées ; ouverture de l’oreille punctiforme. 7 supra- labiales, la quatrième ou les quatrième et cinquième situées au- dessous de l’œil. Corps allongé. 30 écailles autour du milieu du corps, celles du dos pas plus grandes que lesautres.llOà llBécailles sur la ligne vertébrale entre la tête et les membres postérieurs. Membres très courts, les doigts de taille égale, ainsi que les orteils sauf le premier de ceux-ci. 5 lamelles sous le quatrième orteil. Queue épaisse à la base, aussi longue que la tête et le corps ensemble. Coloration. — Brunâtre clair en dessus, chaque écaille avec une tache noire à la base; plus clair en dessous, les taches noires plus petites. Type : Muséum de Paris. Mensurations : Longueur de la tête et du corps : 100 millimmètres. Longueur de la queue : 58 millimètres. Paratype : Muséum de Londres. Longueur de la tête et du corps : 68 millimètres. Longueur de la queue ; 40 millimètres. Affinités. — Riopa angeli est allié à R. isodactyla du Siam. 11 s’en distingue par le caractère des supranasales, le corps plus long, les orteils plus courts. Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937. - 367 ' Poissons rares du golfe de Gascogne DU Musée de la mer a Biarritz PAR le Dï" Jacques Pellegrin. Lors d’un séjour à Biarritz en septembre 1937, M. Paul Arné,, directeur du Musée de la Mer, a bien voulu soumettre à mon exa- men un certain nombre de Poissons provenant du golfe de Gas- cogne. Plusieurs dont on trouvera la liste plus loin méritent d’être signalés car leur habitat est ordinairement méditerranéen ou des parties plus méridionales de l’Atlantique (Portugal, Côtes de Mauritanie ou d’Afrique occidentale, Açores, Madère, Cana- ries, etc.). Trygonidæ. 1. Trygon thalassia Müller et Henle. Un individu géant de cette espèce a été capturé au large de Biarritz au début de septembre 1937 par le chalutier Bohy de la maison Elissalt, rentré au port de Saint- Jean-de-Luz le 8. Mal- heureusement, le corps du Poisson a été rejeté à la mer et je n’ai pu examiner au Musée que la queue seule. La longueur de celle-ci avec son tronçon n’est pas moindre de Im. 87. La longueur depuis l’origine des aiguillions jusqu’à l’extrémité à peine mutilée est de Im. 40. Il existe deux aiguillons intacts, le supérieur de 18 centimètres, l’inférieur de 17 cm. 5. La queue est entièrement garnie de nombreuses boucles en forme de Patelles, séparées par des intervalles de peau nue. Il y a un léger repli cutané dorsal de 22 centimètres en arrière des aiguillons et, à la partie inférieure, une longue membrane de 19 millimètres de hauteur maxima, débutant vers l’aplomb de l’insertion des aiguillons et s’étendant en arrière jusqu’à l’extrémité. La Pastenague bouclée {Pastinaca aspera Bel.) comme l’appelle E. Moreau ^ est indiquée par lui comme extrêmement rare à Nice. H. W. F. Fowler-, sous le nom de Dasyatis centroura{M\ic.\û\\) I. E. Moreau, Hisl. nat. Poiss. France, siippl., 1891, p. 12. 2. H. W. Fowler, Mar. Fish. West Africa, Bull. Amer. Mus. Nat. Ilist.,. LXX, 1986, I, p. 126. Bulletin du Muséum, 2® f., t. IX, 1037. — 368 lui donne comme habitat l’Atlantique et la Méditerranée et décrit des spécimens de New- Jersey. Les principaux points de capture indiqués sont Long-Island (New- York), la rivière du Vieux-Gala- bar, le Sénégal et le Cameroun. Elle atteindrait 3 m. 05 de lon- gueur ou plus. Ce sont des dimensions analogues 3 mètres de longueur caudale comprise avec une envergure de 2 mètres envi- ron que devait avoir le beau spécimen pris au large de Biarritz. A titre de comparaison, j’ai examiné les queues de Trygon thalassia M. et H. conservées au Muséum de Paris. Une seule, en excellent état, mais sans indication de provenance, dépasse un peu l’échantillon du golfe de Gascogne, mesurant du début des aiguillons à l’extrémité de la caudale 1 m. 48 (longueur des 2 aiguillons 19 centimètres). Les autres, aussi sans provenance, plus ou moins tronqués ou sans aiguillons, ont respectivement 1 m. 28, 91 centimètres (monture en cravache). Deux échantillons dus à Gal frères venant de la Méditerranée ont 87 et 72 centi- mètres. Quant à la queue de Trygon spinosissimus A. Duméril ^ de Sierra-Leone, de 89 centimètres, elle paraît appartenir à une autre espèce, les espaces de peau nue manquant et étant rempla- cés par une multitude de petits aiguillons, à pointe peu saillante. SCOPELIDÆ. 2. Paralepis coregonoides Risso. Un exemplaire de 228 17 (caudale mutilée) = 245 milli- mètres trouvé mort à Guéthary par M. Arné le 31 mars 1926. Cette espèce est donnée comme très rare à Nice par Moreau. Fowler l’indique du Portugal au Cap Vert et de New-Jersey. Fierasferidæ. 3. Fier as fer imherhis Cuvier. 2 ex. Lg. 140 et 110 millimètres (mutilé). Grande plage de Biar- ritz, 10 mai 1936. Cette espèce méditerranéenne est assez rare à Nice. Stromateidæ. 4. Cubiceps gracilis Lowe. Un ex. Lg. 115 + 32 = 187 millimètres trouvé mort par M. Arné sur la plage de Guéthary le 16 novembre 1925. Un autre individu rejeté sur la plage de Guéthary le 15 jan- î. A. Dcméril, Ichlh. générale, I, 1865, p. 598. 369 — vier 1933 a été donné au Muséum de Paris et a fait l’objet d’une note de moi b Melamphaidæ. 5. Melamphaes triceratops Roule et Angel. Un ex. Lg. 94 + 18 = 112 millimètres. Ce Poisson abyssal pêché à la ligne à Saint- Jean-de-Luz par 30 mètres de profondeur a déjà été étudié par moi Sparidæ. 6. Dentex vulgaris Valenciennes. Un ex. Lg. 130 + 40 = 170 millimètres pris à la ligne à Guéthary en 1934. De forme raccourcie, sa hauteur est contenue 2 fois 1 /5 dans la longueur sans la caudale. Il a été donné au Muséum de Paris (Coll. Mus. 37-143). Deux autres individus que je crois pouvoir aussi rapporter à cette espèce sont encore vivants à l’aquarium du Musée de la Mer. Ils ont été pris à la senne à Saint- Jean-de-Luz le 2 août 1935 et mesuraient alors environ 10 centimètres. Deux ans après, quand je les ai vus, ils pouvaient avoir 30 à 40 centimètres de longueur respectivement. Le Denté ordinaire est commun en Méditerranée et dans les parties avoisinantes de l’Atlantique, beaucoup plus rare dans le golfe de Gascogne. Gobiidæ. 7. Aphya pellucida Nardo. 3 ex. Lg. 50 + 10 = 60 à 53 + 10 = 63 millimètres. Saint- Jean- de-Luz, pris au fdet tournant le 28 mars 1935. 1 ex. Lg. 49 -j- 10 = 59 millimètres. Ondres (Landes), pris au chalut le 21 mars 1925. L’Aph/se pellucide, surtout méditerranéenne, est très abon- dante sur le littoral aux environs de Nice, elle est beaucoup plus rare sur les côtes océaniques, bien qu’elle ait été signalée à l’em- bouchure de la Seine et même en Angleterre *4 1. J. Pellegrix, Un Poisson rare pour la faune française, le Cubiceps grêle. C. R. Ass. fr. Av. Sc.. Chambéry, 1933, p. 498. 2. J. Pellegrix, Poisson abyssal du genre Melamphaes pêché en surface, nouveau pour les côtes françaises. Bull. Soc. Zool. Fr., LIX, 1934, p. 266. 3. M. P, Arxé veut bien me signaler encore parmi les Poissons rares pris devant Biarritz une espèce, — septentrionale cette fois, — de la famille des Gadidés, le Raniceps (Raniceps trifurcatus Flem.). L’animal a même vécu quelques jours à l’aquarium. 370 — Sur la capture dans le bassin d’Arcachon D’UN squale nouveau POUR LA FAUNE DE FRANCE : EuPROTOMtCRUS SaUMENTI NORONHA PAR Gérard Belloc, Correspondant du Muséum. Le professeur Sigalas, directeur de la Station biologique d’Ar- cachon, nous a confié pour le déterminer, un petit Squale capturé en avril 1935, à la drague à Crevettes dans un herbier du bassin d’Arcachon, situé en face du parc des Abatilles. L’échantillon en parfait état, était vivant au moment de sa capture. Cette remarque a son importance, car les caractères abyssaux qu’il présente auraient pu faire supposer qu’il avait été capturé en profondeur par un chalutier arcachonais et rejeté par-dessus bord avec les Poissons de rebut oubliés sur le pont. Ce Squale est nouveau pour la faune de France : c’est à notre connaissance le deuxième échantillon connu. Le type unique a été pêché à la ligne dans les eaux de Madère et décrit sous le nom de Sgualidlus Sarmenti, en 1926 par le savant naturaliste madérien Adolfo César de Noronha b Il appartient à la famille des Dalatiidæ, caractérisée par le corps subfusiforme ; la cavité générale plus grande que la moitié de la longueur totale ; le museau subconique ; les yeux sans mem- brane nictitantes ; la bouche transverse avec des. plis labiaux ; les dents dissemblables aux mâchoires : les supérieures préhen- sibles, les inférieures tranchantes ; les fentes branchiales modérées et étroites ; les évents petits; les écailles uniformes; deux dor- sales ; épines absentes ou rudimentaires, pas d’anale ; queue courte sans carènes latérales ou fossettes caudales. Notre échantillon se distingue à première vue des deux autres genres de cette famille, Dalatias (= Scymnorhinus) et Isistius, par La seqconde dorsale beaucoup plus longue que la première-^ un examen plus attentif révèle la présence d’un aiguillon en avant de la première dorsale et l’absence d’aiguillon devant la seconde dorsale. 1. NoroniI.v. — (A nevv species of deep waler shark ; Squaliolus Sarnienti from Madeira, Ann. Carneg Mus., XVI, pp. 381-383, lig. 1). Bulletin du Muséum, 2“ s. ; t. IX, 1937. — 371 --- Euprotomicrus Gill, 1864. 1864. Euprotomicrus. Gill. — Proc. Ac. Nat. Sci. Philad., p. 264 (E. Labordei). 1912. Squaliolus. Smith et Radcliffe. — Proc. U. S. Nat. Mus., XLI, p. 683 {S. laticaudus). 1936. Euprotomicrus. Fowler. • — Bull. Am . Mus. Nat. Hist., LXX, t. I, p. 84 {E. Sarmenti). Corps allongé fusiforme ; tête trapue, museau sub-conique ; yeux sans membranes nictitantes ; bouche transversale ; sillon droit et profond à chaque angle; dents supérieures petites, subulées; dents inférieures plus grandes, comprimées, avec des bords quelque peu obliques, aiguës, tranchantes ; narines près de l’extrémité du museau ; ouvertures branchiales étroites en avant des pecto- rales : évents assez grands derrière l’œil ; écailles petites aplaties, uniformes ; première dorsale petite en arrière des pectorales, avec ou sans épine ; deuxième dorsale beaucoup plus longue, «ans épine ; pas d’anale ; caudale courte et haute (Fowler, 1936). L’échantillon du Bassin d’Arcachon correspond exactement au type décrit par Noronha, il n’en diffère que par la taille : 224 millimètres au lieu de 246 millimètres. Corps subfusiforme, plus trapu en avant, de section triédrique à angles arrondis ; pédoncule caudal court, grêle, aplati dessus, dessous et latéralement ; tête trapue, allongée, 4 fois environ dans la lon- gueur, sa largeur égale aux 3 /4 de sa longueur ; museau subconique à extrémité triangulaire ; œil à pupille circulaire et sans mem- brane nictitante ; bouche transverse petite, avec un profond sillon labial à chaque angle, moins long que la bouche n’est large (3 /4 environ) ; dents supérieures pointues, longues et coniques, disposées sur plusieurs rangées et inclinées vers l’intérieur de la bouche ; dents inférieures triangulaires, assez étroites et aplaties, une dent médiane petite, les dents latérales au nombre de 7 de chaque côté (7 + 1 + 8 : Noronha), avec des bords tranchants, quelque peu obliques ; narines près de l’extrémité du museau avec une petite valvule dans le 1 /4 supérieur, donnant à cet organe la forme du chiffre 7 ; ouvertures branchiales très étroites, situées en avant des pectorales et en arrière du pli labial ; évent assez grand, en arrière de l’œil à une distance égale à la longueur de la paupière supérieure qui est presque rectiligne entre ses deux commissures : corps couvert A' écailles semblables : petits tuber- cules sessiles, étoiles à 4 branches avec 4 crêtes, plus petits dans la partie dorsale que sur le ventre ; deux dorsales., la première située plus près des pectorales que des ventrales, à base courte, avec antérieurement une petite épine nettement visible (dans Bulletin du Muséum, 2* s.; t. IX, 1937. 23 l’échantillon de M. Noronha, cette épine est cachée sous la peau) la deuxième dorsale à base beaucoup plus longue (2 fois 1 /6) que la première et très reculée, son origine est au-dessus de l’anus de telle sorte qu’elle est placée au-dessus d’une partie des ven- trales ; caudale courte, avec deux lobes triangulaires, pas di anale ; pectorales courtes et larges atteignant un peu en arrière de l’ori- gine de la première dorsale ; ventrales insérées en avant de l’ori- gine de la seconde dorsale et en partie recouvertes par elle. Coloration générale du corps brun foncé ; ventrales et nageoires impaires sauf la caudale avec leur bord libre blanchâtre, base de la pectorale très foncée, presque noire ainsi que leur bord externe. Iris noir, pupille jaune verdâtre. Taille : 224 millimètres. Sexe femelle. Nous compléterons cette note lorsque nous aurons reçu les renseignements complémentaires sur les conditions de capture de l’échantillon de Madère. Il a probablement été pêché sur une ligne à Aphanopus carbo ou Espada prêta que les Madériens des- cendent jusqu’à 1.100 mètres de profondeur. Quoi qu’il en soit, il nous a paru intéressant de signaler dès maintenant ce Squale nouveau pour la faune de France et d’indiquer les conditions inattendues de la capture, à l’état vivant, de ce Poisson réputé abyssal. {Laboratoire de l’Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes de La Rochelle.) BeMARQUES sur la TERMINOLOCxlE DES DIVISIONS DU CORPS CHEZ LES Acariens PAR F. Grandjean. IjR nomenclature en « soma » pour les divisions du corps (gna- thosoma, propodosoma, metapodosoma, podosoma, proterosoma, hysterosoma, prosoma, opisthosoma, idiosoma) se recommande par sa richesse. Elle est employée aujourd’hui par un nombre assez grand d’acarologues. Ses termes sont dus à plusieurs auteurs mais surtout à E. Reuter {Acta Soc. Scient. Fennicae., t. XXXVI,- no 4, 1909). A. G. Oudemans, en 1911, après correspondance avec Reuter et d’accord avec ce dernier, a présenté un tableau complet des noms en « soma » avec leurs définitions [Ent. Ber.., t. III, p. 184). La présente note a pour but de montrer que certains termes ont reçu des définitions contradictoires ou ne s’accordant pas avec le sens qui leur est donné lorsqu’on les emploie. Il est donc néces- saire de préciser ces définitions. Cela revient à choisir entre un sens que j’appellerai théorique où interviennent les segments ou métamères, c’est-à-dire les divisions primitives, souvent effacées, et un sens que j’appellerai pratique où l’on utilise des limites, primitives ou secondaires, qui se voient réellement à la surface du corps. D’après le tableau de 1911 la nomenclature en « soma » a un sens théorique. Elle s’applique à des groupes de métamères con- tigus. Le gnathosoma, par exemple, comprend les 2 métamères les plus antérieurs, portant les mandibules (ou chélicères) et les palpes (ou pédipalpes) ; le podosoma comprend les 4 méta- mères auxquels sont fixées les pattes, etc. On est très surpris de ne pas voir mentionnés dans le tableau les segments prémandibulaires, d’autant plus que Reuter admet l’existence de ces segments. Il en parle à plusieurs reprises, sous le nom de «primârer Kopfabschnitt » (/. c., p. 21, 23) ou de « Kopf- lappen » quand il s’agit d’embryons (p. 33, 45). Aux pages 33 et 126 Reuter est particulièrement explicite. Les segments en ques- tion y sont qualifiés de préchélicériens. Ils seraient formés par un métamère sans appendices et par l’acron de Heymons Donc, 1. Pour l’ensemble de ces segments Reuteu propose le terme protopro- somn. Peut-être a-t-il eu l’intention d’incorporer ce terme dans la nomencla- fhdletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937. — 374 — en conformité avec le caractère théorique des définitions, il fau- drait introduire dans le tableau les segments prémandibulaires. Il faudrait les compter dans le gnathosoma et aussi, par conséquent, dans le proterosoma et le prosoma. On trouve en effet, dans le texte de Reuter, un certain nombre de passages qui sont conformes au sens théorique. Page 23, par exemple, Reuter nous apprend que « le gnathosoma consiste dans la partie la plus antérieure du corps, y compris les 2 métamères qui portent les appendices buccaux (chélicères et pédipalpes) ». A la même page le proterosoma est dit comprendre, outre les segments prémandibulaires, ceux du prosoma qui portent les 2 paires d’appendices buccaux et les 2 premières paires de pattes. Puisque les segments prémandibulaires sont les plus antérieurs de tous ils font partie du gnathosoma. Dans d’autres passages, au contraire, le terme gnathosoma est pris dans un sens différent qui ne se concilie pas du tout avec le premier. Page 28, au 3® renvoi, parlant des 2 paires antérieures de poils qui se trouvent sur le bouclier protérosomatique ou pro- peltidium, Reuter les attribue aux 2 segments des chélicères et des pédipalpes. Plus loin, page 31 et au renvoi au bas de cette page, Reuter précise que le propeltidium d’une seule pièce est formé de 4 tergites, les 2 antérieurs étant ceux qui corres- pondent aux chélicères et aux pédipalpes. Logiquement il fau- drait conclure que la région antérieure du propeltidium appar- tient au gnathosoma ; mais ce n’est pas l’opinion de Reuter. Si les 2 paires antérieures de poils « ne sont pas sur le gnathosoma », dit-il (p. 28, 3® renvoi), « cela tient à ce que les parties dorsales des segments des chélicères et des pédipalpes ne sont pas en géné- ral comprises dans la paroi du gnathosoma ». Page 31 il cherche à expliquer pourquoi « le propeltidium ne forme pas la paroi dorsale du gnathosoma, alors que l’on s’attendrait à ce qu’il le fît » et il appelle secondaire la striction qui limite le gnathosoma et le sépare du propeltidium. Il apparaît donc bien nettement que le mot gnathosoma, dans le texte de Reuter, est à double sens. Au sens théorique il com- prend, outre les segments prémandibulaires, les 2 métamères portant les chélicères et les pédipalpes, donc aussi les tergites de ces métamères. Au sens pratique il ne comprend pas ces ter- gites Pour que ces deux sens puissent être acceptés simulta- ture générale des parties du corps. Venant derrière le protoprosoma, le gna- thosoma théorique n’aurait plus alors compris que les 2 segments qui portent les mandibules et les palpes. Cependant Reuter ne dit cela nulle part. 11 n’emploie pas l’expression protoprosoma. Je n’ai trouvé cette expression qu’aux pages 33 et i26 où elle est simplement définie. 1. Mais comprend-il les segments prémandibulaires? Reuter répond par 375 nément il faudrait que les tergites en question fussent nuis ; mais rien ne le prouve, ni même qu’ils soient régressifs. Avec le deuxième sens on confond le gnathosoma et le capitu- lum des anciens auteurs. Reuter définit très bien ce dernier comme la partie antérieure, nettement limitée et souvent mobile, du proterosoma ; il est sous-entendu que le capitulum porte la bouche, les chélicères et les pédipalpes. C’est avec la même signi- fication que j’emploie ce mot {Bull. Soc. Hist. Nat. Afrique du Nord, t. XXVII, p. 416 à 418, 1936) qui est commode et qui a été abandonné, sans raison valable à ce qu’il me semble, par les acarologues modernes. Reuter ne propose d’ailleurs la désigna- tion gnathosoma à la place de capitulum, à cette même page 23, que pour des raisons d’euphonie, parce qu’elle s’harmonise avec les autres termes en « soma ». Ainsi, pour Reuter, gnathosoma veut dire quelquefois un groupe de métamères dont les limites, primitives par définition, sont effacées complètement du côté dorsal, et aussi, bien plus sou- vent, une partie de ce groupe de métamères, le capitulum, qui s’est différencié secondairement et dont les limites sont observables. La définition du proterosoma et de l’hysterosoma est fondée sur le sillon qui fait le tour du corps entre les pattes II et III (p. 22). 'J’appelle depuis longtemps séjugal ce sillon. Sa région, dorsale est effacée quelquefois mais le plus souvent bien visible, Donc la définition est pratique. On sait reconnaître en général, sur un acarien, le proterosoma qui est devant le sillon séjugal et l’hysterosoma ,qui est derrière. Reuter admet, comme tous les acarologues, que ce sillon est la limite entre les 2 métamères qui portent les pattes II et III ; mais il admet aussi (p. 25, 1®!" ren- voi, p. 32 et 123) que ce sillon, ou du moins sa partie dorsale, est secondaire, la « carapace » ou région dorsale du prosoma apparais- sant d’abord dans le développement embryonnaire comme non divisée. Que la limite entre les métamères des pattes II et III se confonde, du côté ventral, avec le sillon séjugal, cela est cer- tain, mais ce n’est que probable du côté dorsal. La définition théorique est probablement équivalente, mais non certainement, à la définition pratique. Pour l’opisthosoma Reuter retient d’abord une définition théorique : c’est l’ensemble des segments postérieurs non porteurs d’appendices ou bien porteurs d’appendices embryonnaires, ces derniers disparaissant au cours du développement. Ils viennent l’aflirmative lorsqu’il décrit (p. 46) le gnathosoma de Pediculopsis graminum. Il déclare aussi (p. 45) être en principe d’accord avec Hôrner pour la défini- tion du capitulum. Or le capitulum, d’après Borner, comprend les segments prémandibulaires (primàrer Kopflappen). D’autre part le capitulum de Borner est le gnathosoma de Beoter ',p. 45). — 376 — derrière le prosoma, c’est-à-dire derrière le métamère qui porte la 4® paire de pattes. Reuter constate ensuite que la limite anté- rieure de l’opisthosoma ne se voit pas en général sur le dos d’un acarien. Dans quelques cas seulement cette région dorsale est segmentée. Alors on définit pratiquement l’opisthosoma en lui choisissant, pour limite antérodorsale, celui des sillons interseg- mentaires qui semblerait devoir passer, si on le prolongeait, juste derrière la 4® patte. Ici encore nous ne sommes pas sûrs qu’il y ait identité entre la définition théorique et la pratique. D’une manière générale nous ne savons pas grand’chose sur les sillons transversaux qui existent dans la région antérodorsale et médiodorsale du corps. Nous ne pouvons affirmer qu’ils repré- sentent telles ou telles limites des anciens métamères, les limites originelles de ces métamères ayant été profondément altérées. La terminologie en « soma », si on lui donnait son sens théorique, ne serait pas utilisable dans les descriptions toutes les fois qu’il s’agirait de cette région du corps. On l’emploie cependant, pour cette région comme pour les autres, et il semblerait au premier abord que ce soit avec le sens théorique puisqu’ aucun auteur n’a rejeté les définitions du tableau de 1911 ; mais il faut croire que ces définitions ont été rejetées néanmoins, sans qu’on l’ait dit i, car tous les auteurs, y compris Reuter, n’ont jamais utilisé que le sens pratique. C’est ce qui sauve la terminologie en « soma ». Elle a un sens bien déterminé qui ne résulte pas des définitions, mais de l’usage. Conformons- nous donc à l’usage, mais en reconnaissant que cela nous oblige à rejeter les définitions théoriques où interviennent des segments et à n’accepter que les définitions fondées sur des limites obser- vables. Je résume ci-dessous ces définitions^. 1. Je crois indispensable de le dire, car si on ne le fait pas, on risque de confondre les limites théoriques et les observables. A la longue cela conduit à les identifier sans preuve. On se persuade ainsi, très faussement, que le problème de la segmentation est résolu. 2. Dans tous mes travaii.x j'ai adopté ces définitions, c’est-à-lire le sens déterminé par l’usage, sauf dans un seul, en 1936 (l.c., p. 418 et4i9), où j’ai préféré le sens théorique. J’abandonne aujourd’hui mon opinion de 1936 parce qu’il y a trop d’inconvénients à changer le sens habituel des expres- sions en « soma ». 11 le faudrait peut-être, malgré tout, si Dectek avait fixé avec précision, pour sa terminologie, ce que j’appelle ici le sens théorique. C’est ce que je croyais en 19.^6. Une lecture plus complète du grand ouvrage de Reotek m’a montré depuis qu’il n’en était rien. Je n’ai pu réussir à com- prendre pourquoi Recteu a donné, dans son texte de 1909, à certains endroits, des définitions théoriques, ni pourquoi il a maintenu ces définitions dans le tableau de 1911. Il ne suffit pas de supposer, pour expliquer cette anomalie, que Reuter idenlifiait, à tort ou à raison, les limites observables et les limites théoriques. Il a très bien montré, au contraire, dans sa discussion sur les tergites des segments palpien et mandibulaire, discussion dont j’ai cité dans cette note plusieurs passages, qu'il connaissait la difficulté. — 377 — Le corps des Acariens présente constamment, fréquemment, ou exceptionnellement, 3 sillons transversaux. Ce sont, d’avant en arrière, les sillons circumcapitulaire, séjugal et postpédieux. Le premier sépare une partie mobile antérieure du corps, portant la bouche, les mandibules et les palpes. Le deuxième est entre les pattes II et III. Le troisième passe, quand il existe, derrière la 4® paire de pattes. Le gnathosoma est la partie du corps qui est devant le sillon circumcapitulaire. Le propodosoma est compris entre le sillon circumcapitulaire et le séjugal. Le metapodosoma est compris entre les sillons séjugal et postpédieux, \2opisiho- soma est ce qui vient derrière le sillon postpédieux. Les définitions des autres termes en « soma » sont des conséquences des précé- dentes. On a gnatho + propodo = protero, metapodo -(- opistho = hystero, propodo + metapodo = podo, gnatho -f podo = pro, podo + opistho = idiosoma. Ainsi comprise la terminologie en « soma » ne diffère pas essen- tiellement de celle en « thorax » et « abdomen ». Le capitulum s’identifie avec le gnathosoma. On peut dire céphalothorax au lieu de prosoma, céphaloprothorax au lieu de proterosoma, abdo- men au lieu d’opisthosoma. Il aurait été préférable, à mon avis, de fixer de cette manière le sens de ces anciennes expressions, encore employées par beaucoup d’auteurs, et de les compléter par d’autres, mais de réserver la terminologie en « soma » aux groupes théoriques de métamères. Une terminologie théorique aurait été bien utile dans les discussions sur les formes primitives et sur l’anatomie comparée des Arachnides. On a critiqué surtout, à propos de la terminologie en « thorax » et « abdomen », son emploi simultané pour les Insectes et les Arach- nides, alors que les parties du corps qui sont désignées par le même nom ne sont pas homologues. Il y a trop de différence entre les Insectes et les Arachnides pour que ce soit là, je le crois du moins, un inconvénient bien grave. Il est très fâcheux, au contraire, qu’à l’intérieur d’une classe, celle des Arachnides, une même expression, abdomen par exemple, puisse désigner l’opisthosoma s’il s’agit d’une araignée et l’hysterosoma s’il s’agit d’un acarien. Aucun problème irrésolu ne se pose pour justifier une pareille indécision de la nomenclature. Les 6 paires d’appendices d’une araignée (ou d’un arachnide quelconque) sont évidemment homo- logues des 6 paires d’appendices d’un acarien. Les pattes sont thoraciques. On ne peut appeler abdomen la partie du corps d’un acarien qui est derrière le sillon séjugal, c’est-à-dire son hyste- rosoma. Cette partie du corps n’a pas de nom dans la termino- logie en « thorax » mais on pourrait lui en donner un. J’indique, en terminant, ma manière de voir sur la constitu- tion métamérique du gnathosoma. Il ne comprendrait que la I — 378 ^ partie ventrale des 2 métamères qui portent les mandibules et les palpes. La partie dorsale de ces mêmes métamères appartien- drait au propodosoma avec aussi, probablement, les segments prémandibulaires. Pour ces derniers, cependant, dans l’état médiocre de nos connaissances, il est prudent d’admettre leur participation possible à la petite région du gnathosoma qui est au-dessus des coxae des mandibules. 379 — Sur L’APPARITIOS BRUSQUE DES AOUTATS OU ROUGETS (larves de ThROMBICULA AÜTÜMNALIS SHAW) [Ac^iî/EAS] PAR Marc André. Les petits animalcules, d’un rouge plus ou moins vif, désignés vulgairement sous le nom de Rougets ou Aoûtats, qui provoquent chez l’Homme, en août et septembre, un exanthème cutané, l’éry- thème automnal, accompagné de démangeaisons extrêmement désagréables, avaient été autrefois considérés comme consti- tuant un genre Leptus Latreille, 1796, dont l’espèce la plus fré- quente était le Leptus autumnalis Shaw. Différentes expériences d’élevage (St. Hïrst, 1925, M. André, 1928, Gl. Keay, 1937) ont démontré que ce sont des larves hexa- podes dont les adultes appartiennent au genre Thromhicula Ber- lese, 1905. Depuis plus de dix ans, je constate chaque année dans un jardin de La Groix-en-Brie (Seine-et-Marne), notamment sur des plants de haricots, l’apparition brusque d’ Aoûtats à la fin de l’été. Le fait que ces animalcules se montrent rapidement en quan- tités considérables laisserait supposer qu’ils proviennent de pontes multiples et que celles-ci ont été elles-mêmes déposées par un grand nombre de femelles adultes. Etant donné que, d’après nos connaissances sur le développe- ment des autres Thrombidiidae, les larves, qui apparaissent dans les derniers jours d’août et surtout pendant la première quinzaine de septembre, éclosent trente ou quarante jours après la ponte, celle-ci, consistant en amas d’une centaine d’œufs, doit s’effectuer de juin à juillet. On est d’ailleurs amené à penser que, selon toute apparence, les œufs sont déposés sous terre, car les représentants adultes du genre Thromhicula sont des animaux qui doivent mener une existence hypogée, ainsi que l’indiquent la dépigmentation de leur corps et l’atrophie plus ou moins complète des organes visuels. St. Hirst (1926, p. 140) avait pensé que l’adulte du T. autum- nalis devait habiter les nids de Rongeurs ; Mulot {Apodemus sylçaticus L.) et Campagnol {Clethrionomys glareolus Schreb.). Or, en fait, aucune forme analogue n’a jamais été rencontrée jusqu’ici dans les galeries de petits Mammifères : en particulier, toutes mes recherches dirigées depuis 1930 dans ce sens sont Bulletin du Mméuni, 2' s., t. IX, 1937. — 380 — demeurées infructueuses et celles effectuées récemment en Angle- terre par Miss Gladys Keay (1937), pour découvrir des nymphes ou des imago dans les terriers de Campagnols ou dans les gîtes de Lapins, sont de même restées sans résultats. Il semblerait donc que les Thromhicula adultes sont des Aca- riens qui vivent simplement enfoncés dans le sol, c’est-à-dire qu’ils appartiendraient à la faune endogée plutôt qu’à celle des terriers (faune microcavernicole). On sait que les animaux endogés peuvent pénétrer plus ou moins profondément dans le sol, sans dépasser toutefois la limite des racines végétales. Notamment, en Amérique, H.-E. Ewing (1925) a réussi à élever des femelles adiütes d’une forme voisine de notre Rouget, connue aux États-Unis sous le nom de Chigger, le Thromhicula cinnabaris Ewing = irritans Riley = tlalzahuaü Murray, en leur donnant pour aliments de petites boules fécales soit de Myriapodes, soit de Gollemboles et même un de ces der- niers animaux mort. Or les Gollemboles, qui se nourrissent dans la terre aux dépens des végétaux en décomposition, ne sont nulle- ment limités à la surface du sol, mais on les a trouvés en grand nombre à une profondeur de six pieds ou plus dans l’argile com- pacte, où ils ont pénétré en suivant les racines des arbres (Ho- ward, 1934, p. 95). M’inspirant de l’ensemble de ces considérations, j’ai cette année (1937) pratiqué, depuis la fin de mai, des fouilles dans le jardin en question ; mais, même à la profondeur de 1 m. 50 dans le « fourreau » d’humus noirâtre dont étaient entourées les racines d’arbres morts et où vivaient de petits Insectes et quelques Gamasides, je n’ai pu découvrir pendant tout l’été ni aucun Thromhicula adulte, ni aucune ponte. Et cependant, le 15 août, j’ai constaté que la présence d’ Aoû- tats commençait à se faire sentir soudainement et ils se sont montrés en quantité considérable vers le 29. Au cours de leur période d’apparition les larves doivent, pour pouvoir continuer leur évolution, se fixer immédiatement sur un Vertébré à sang chaud : car elles ne prennent aucune nourriture avant le commencement de leur vie parasite, et cette période d’attente ne paraît pas pouvoir être prolongée plus de quelques jours. Dans les expériences d’élevage il a été constaté qu’au bout de trois jours (70 h.) de fixation, pendant lesquels elle a rassemblé les matériaux nécessaires à son développement ultérieur, la larve se détache de son hôte et cherche une retraite dans la terre pour s’y transformer en une pupe larvaire, d’où sort, vers la mi-octobre, la nymphe octopode. On admet qu’après une vie active et libre de trois à quatre — 381 — semaines, cette nymphe se transforme en une pupe nymphale ; celle-ci, une quarantaine de jours plus tard, met en liberté l’ani- mal parfait (imago), qui passe l’hiver dans le sol et en sortira au printemps, époque où il sera apte à la reproduction de l’espèce. Tel serait, d’après Toldt (1923, p. 13), le cours normal de l’on- togénie dans les pays de plaines, où l’apparition massive des Leptes a lieu à la fin d’août et au commencement de septembre : le dévelop- pement complet devrait donc s’accomplir en une seule année et ce seraient les adultes qui hiverneraient sous la terre et qui donneraient des œufs au printemps suivant. Dans les régions montagneuses le climat plus froid détermine un retard dans le cycle de l’évolution de l’Acarien et les masses de Leptus se rencontrent surtout en octobre et même jusqu’à la mi-novembre. Ici se sont les larves qui hivernent en se maintenant fixées sur les animaux à sang chaud et les phénomènes de nym- phose se passeront en mai-juin de l’an prochain. Or il semble bien qu’il puisse en être de même dans les pays de plaines, notamment en France. OuDEMANS (1912, p. 32) a recueilli, sur une Mésange {Parus major L.) des Rougets en mars et Bruyant (1909, p. 675) en a trouvé de nombreux individus dans l’oreille d’un Mulot en janvier. Ce dernier auteur avait conclu de ces observations que les Lepius autumnalis, au lieu de rester fixés sur leur hôte seulement pendant trois jours, au bout desquels ils s’en détachent pour donner, vers la mi-octobre, des nymphes octopodes, sont capables de passer l’hiver à l’état de larves parasites sur les animaux à sang chaud, et il était d’avis que, même en France, les phéno- mènes de nymphose, chez cette espèce, doivent, dans la nature, se trouver retardés jusqu’en mai-juin de l’année suivante. L’opinion de Bruyant se trouve confirmée par les recherches récentes faites par Miss Gl. Keay (1937) en Angleterre, notam- ment dans le Berkshire. Les Leptus à l’état de vie libre s’y rencontrent en masses aux mois d’août et de septembre. Ensuite leur nombre diminue et on n’observe plus d’attaques sur l’Homme jusqu’à l’été suivant. Mais, sur les Lapins {Oryctolagus caniculus L.) et les Campagnols des grèves {Clethrionomys glareolus Schreb. britannicus Mil!.), qui sont les principaux hôtes dans ce pays, on continue à trouver d’une façon permanente [en particulier dans les oreilles] des larves durant tout l’hiver, de décembre jusqu’en avril et en quantité constante (en moyenne une cinquantaine sur chaque hôte). Ce nombre diminue en mai et en juin jusqu’à tomber à moitié ou même devenir nul : ceci paraît correspondre à la période de nym- phose passée en dehors de l’hôte et c’est alors que l’on pourrait avoir chance de rencontrer des adultes : ils doivent n’avoir qu’une 382 — courte existence, durant laquelle se font l’accouplement et la ponte. Vers la fin de juillet le nombre des parasites sur les Vertébrés recommence à croître rapidement pour atteindre de nouveau son maximum en septembre : cette réapparition massive doit être due à l’éclosion des œufs pondus durant les mois précédents. A l’appui de l’assertion de Bruyant vient également la décou- verte faite en France, au cours de ces dernières années, de Throm- bicula autumnalis à l’état adulte ou nymphal. J’avais moi-même trouvé, au mois d’août 1929, en Seine-et- Marne (La Groix-en-Brie), un adulte à l’intérieur d’une motte de terre prise à une profondeur de 15 à 20 centimètres dans un plant de fraisiers. Depuis lors j’ai pu observer, grâce à l’obligeance de MM. F. Grand JEAN et P. Rem y, six individus que j’ai rapportés (1937, p. 313) au T. autumnalis : Un adulte trouvé par M. Grand jean, en août 1929, aux envi- rons de Strasbourg (Alsace) dans du bois pourri avec des mousses et des Lichens ; Un adulte rencontré par M. Remy, le 6 août 1936, au Cirque de Cbaudefour au pied du Puy Ferrand (Puy-de-Dôme), dans une hêtraie à 1250 mètres d’altitude ; Un adulte et une nymphe recueillis par M. Grandjean, en mai 1935 à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) : le 1®^ à terre dans les débris végétaux et l’humus, à 350 mètres d’altitude ; la 2® à terre, parmi les lichens, sous les bruyères d’une châtai- gneraie, à 500 mètres d’altitude ; Un adulte et une nymphe capturés par M. Grandjean à Ba- nyuIs-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) :1e 1®*^ en septembre 1932, sous des pierres ; la 2® en mai 1935, dans le bois pourri d’une souche de chêne vert. Un intérêt tout particulier est offert par le fait que la nymphe d’Amélie-les-Bains et celle de Banyuls ont été rencontrées toutes deux au mois de mai. Elles montrent en effet que, comme l’avait indiqué Bruyant, la nymphose (qui ne dure que pendant un très court laps de temps) a lieu dans la nature, au printemps et non à l’automne. L’insuccès de mes fouilles, répétées pendant trois mois de 1937 dans le jardin dont j’ai parlé, m’amène à conclure que les Leptus apparus à la fin d’août ne proviennent pas de pontes déposées dans le sol et à supposer qu’ils seraient amenés de l’extérieur. 11 est permis de se demander si l’introduction de ces larves dans ce jardin resté jusqu’en août indemne d’adultes et de pontes, ne serait pas due à l’intervention de petits Mammifères ou même très probablement d’Oiseaux. Je serais donc porté à croire que — 383 ni les nymphes, ni les adultes, avec les œufs, ne peuvent être rencontrés en terre aux lieux mêmes où pulluleront par milliers les Leptes, et que les Thrombicula doivent hiverner à l’état de larves qui continuent à vivre pendant la mauvaise saison comme parasites ou simplement comme synoeques dans des nids de Vertébrés à sang chaud ; puis les phénomènes de nymphose se passeraient au printemps soit dans ces habitations même, soit à leur voisinage immédiat. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1928. André (M.). — Recherches sur le développement post-larvaire du Rouget {Leptus autumnalis Shaw). C. R. Acad. Sc., CLXXXVII, p. 13. 1937. André (M.). — Sur différents Thrombicula adultes trouvés en France. Bull. Mus. nat. hist. nat., Paris, 2® s., IX, p. 313. 1909. Bruyant (L.). — Faits nouveaux concernant les Rougets indi- gènes observés chez l’Homme. C. R. Assoc. Franç. Avarie. Sc., 38® session, p. 675. 1925. Ewing (H. E.). — A contribution to our knowledge of the taxo- nomy of Chiggers. .dmer. Journ. Tropic. Medic., V. p. 252. 1925. Ewing (H. E.). — The adult of our commun North American Chigger. Proc. Biolog. Soc. Washington, XXXVIII, p. 17. 1926. Hirst (St.). — On the nymphal Form of the Harvest Bug [Thrombicula [Neotrombicula] autumnalis Shaw]. Ann. Appl. Biol., XIII, p. 140. 1934. Howard (L.-O.). — - La menace des Insectes, trad. franç. de L. Berland, p. 95. 1937. Keay (GL). — The ecology of the Harvest Mite {Trombicula autumnalis) in the British Isles. Journ. of Animal Ecology, vol. VI, n® 1, p. 23. 1912. OuDEMANS (A.-C.). — Larven von Thrombidiidæ und Ery- thræidæ. Zool. Jahrb., Suppl. XIV, p. 32. 1923. Toldt (K.) jun. — Ueber eine herbstliche Milbenpiage in den Alpen. Verôf. Mus. Ferdinand. Innsbruck., 1923, Hft. 3, p. 13. — 384 — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Circe [Moll. Lamellibr.) PAR Ed. Lamy et E, Fischer-Piette. Parmi les Cytherea décrits par Lamarck dans les Animaux sans vertèbres (1818, t. V) on trouve deux espèces, scripta et unda- tina, appartenant au genre Circe Schumacher, 1817,5. str., deux, rugifera et plicatina, se rattachant à la section Parmulina Dall, 1902, et deux, arabica et abbreviata, représentant le sous-genre Circenita Jousseaume, 1888. Cytherea scripta Linné. Le Venus scripta Linné (1758, Syst. Nat.., éd. X, p. 689), qui est, dans le genre Circe Schumacher, le type d’une section typique, à laquelle appartient également le C. undatina Lk. possède une coquille subquadrangulaire, comprimée, qui offre des sillons concentriques et, vers les sommets, des costules rayonnantes divergentes s’effaçant plus bas ; de couleur variable, elle est souvent ornée de linéoles rouge-brun anguleuses ; les bords internes des valves sont lisses. Lamarck (p. 585) a étiqueté C. scripta deux coquilles de la collection du Muséum de Paris : l’une (46 x 41 mm.), jaunâtre, avec lignes brunes à peine distinctes comme dans la ligure le de Romer (1869, Monogr. « Venus », I, pl. LII), l’autre (43 X 38 mm.) blanche avec lignes brunes très nettes ainsi que dans la figure if. Cette espèce est répandue dans la Mer Rouge et l’Océan Indien. En Australie, elle se trouve au Queensland, mais, d’après Ch. Hedley (1917, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XLI [1916], p. 688), elle est remplacée dans la Nouvelle-Galles du Sud (Syd- ney) par une espèce voisine, que Hanley avait d’abord (1856, Cat. Rec. Biv. Shells, Append., p. 355) assimilée à tort au C. rivu- laris Born, puis pour laquelle il a proposé (1856, ibid., Suppl., p. 11, pl. XV, fig. 25) le nom de C. Quoyi, dont seraient, d’autre i. Le C. nummulina Lk., que Jükes-Browne rattachait à cette section^ appartient au genre Crista. Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1037 — 385 part, synonymes le Cir ce personata Reeve [non Deshayes] ^ et le C. sugillata Reeve [non Jonas]^. Gytherea undatina Lamarck. Le type du C. undatina Lamarck (p. 585) est conservé au Mu- séum de Paris : ainsi que le dit Deshayes (1835, Anim. s. oert., 2® éd., VI, p. 320), cette coquille (qui mesure 41 X 38 mm.) res- semble exactement au C. scripta : elle n’en diffère que par sa colo- ration externe consistant en lignes rouge-brun qui, au lieu d’être assez espacées et anguleuses ou en zigzags, sont très serrées et légèrement onduleuses. Le C. undatina est donc un synonyme de C. scripta et ne peut pas être le C. Quoyi Hanley, comme Hedley était disposé à l’admettre. Gytherea rugifera Lamarck. Lamarck (p. 589) a attribué l’appellation de C. rugifera au Venus corrugata Ghemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 25, pl. 39, fig. 410- 411), dont le nom à la priorité. Gette espèce, à région umbonale fortement ridée par des côtes onduleuses divergentes, est le type de la section Parmulina Dall, qui est caractérisée par le bord interne des valves finement den- ticulé et dans laquelle Jükes-Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London, XI, p. 67) ne range que deux autres espèces, crocea Gray et intermedia Reeve. Dans la collection du Muséum de Paris on trouve, étiquetée de la main de Lamarck C. rugifera, une coquille dont les dia- mètres antéro-postérieur et umbono -ventral ont tous deux 36 mil- limètres : mais il a dû se produire quelque transposition, car ce n’est nullement un C. corrugata : elle n’offre pas la sculpture ridée caractéristique sur la région umbonale {natibus corrugatis) et elle a le bord interne lisse (non denticulé) : elle rappelle bien plutôt le C. scripta, mais, en raison de ses côtes concentriques épaisses et espacées, ce paraît être un C. rivularis Born [Venusl, (1780, Test. Mus. Cæs. Vind., p. 72, pl. V, fig. 7). Gytherea plicatina Lamarck. Le C. plicatina Lamarck (p. 589), figuré par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 9, fig. 7 a-c), est, d’après Deshayes (1835, 1. Le C. personata Deshayes est une espèce des îles Nicobar nommée antérieurement violacea par Schumacher. 2. Le C. sugillata Joîyas est une espèce voisine du C. crocea Gray et lui a même été identiflé par Issel. __ 386 — Anim. s. vert., 2^ éd., Vï, p. 326), une forme ayant de l’analogie avec le C. scripta., dont elle ne serait peut-être qu’une variété, mais elle montrerait de fines denticulations comme le C. rugifera Lk. = corrugata Ch. Effectivement, dans la collection du Muséum de Paris, on trouve étiquetée par Lamarck C. plicatina une coquille (48 X 45 mm.) à côtes concentriques espacées, mais à bord interne des valves finement crénelé. Cytherea arabica Ghemnitz. Le C. arabica Lamarck (p. 581), figuré par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck., p. 9, fig. 4 a-c), est le Venus arabica Chem- NiTZ (1795, Conch. Cab., XI, p. 224, pl. 201, fig. 1968-1970) : c’est, dans le genre Circe, le type du sous-genre Circenita Jous- SEAUME (1888, Mém. Soc. Zool. France, I, p. 208), dans lequel Jukes-Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London, XI, p. 57) admet seulement deux autres espèces, lentiginosa Ghemnitz et callipyga Born, tandis qu’il regarde comme des variétés les C. adenensis Philippi, pulchra Deshayes, splendens Sowerby, semiarata Dunker, funiculata Rômer. Gytherea abbreviata Lamarck. Le C. abbreviata Lamarck (p. 587), figuré par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 9, fig. 1 a-d), offre un contour ovale qui, comme le dit Beeve (1863, Conch. Icon., « Circe », pl. X, fig. 47), le fait ressembler à une variété de Circe lentiginosa Ghemnitz. Le nom de Venus lentiginosa a été donné par Ghemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 223, pl. 201, fig. 1963-1964) à une forme qui, très commune dans la Mer Rouge, avait été appelée Venus cor- data par Forskal (1775, Descr. Anim. Itin. Orient., p. 123). A.-H. Gooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5® s., XVIII, p. 100) admettait qu’elle est identique au V. arabica et le Dï' Jousse aume (1930, in Lamy, Bull. Mus., 2® s., II, p. 139) la rattachait à celui-ci comme variété allongée. Sous ce nom de Cytherea abbreviata. Sowerby (1851, Thés. Conch., II, p. 644, pl. GXXXV, fig. 170-171) a figuré une coquille plus courte, subquadrangulaire, qui rappelle plutôt le C. arabica typique et pour laquelle le Jousse aume (1930, loc. cit., p. 138) a proposé le nom de Circenita dubia. 387 Notice sur H. Michelin et ses Collections PAR MM. le professeur L. Germain et G. Ranson. En 1868, sur les conseils de M. le professeur Lacaze-Duthiers •et après examen par une Commission désignée à cet effet, le Muséum National d’Histoire Naturelle se rendait acquéreur pour une somme de 6.000 francs des collections de M. Jean-Louis Har- DouiN Michelin. M“® Veuve Michelin remerciait alors le Direc- teur du Muséum en ces termes : « Permettez-moi, Monsieur, de vous exprimer ici ma satisfaction d’avoir vu s’accomplir le vœu bien souvent exprimé par M. Michelin que la collection, qui lui a coûté près de trente-cinq années de travail et de recherches soit annexée aux richesses du Muséum et reste à Paris sa ville natale. » Mille cinq cents espèces environ de Polypiers primaires, secon- daires, tertiaires et actuels, dont beaucoup sont représentées par plusieurs exemplaires, environ cinq cents échantillons d’Éponges fossiles et actuelles, plusieurs centaines d’échantillons de Bryo- zoaires et de nombreux Ophiurides et Stellerides, constituent l’essentiel de cette belle collection réunie au Laboratoire de Mala- cologie. Il faut y ajouter quelques Alcyonides et Gorgonides, enfin des Algues calcaires. Son admirable et très riche collection d’Echinides vivants et fossiles a été léguée par lui-même, de son vivant, à l’École des Mines. Les collections réunies à la chaire de Malacologie contiennent la plupart des nombreux échantillons, types, des espèces nou- velles décrites par Michelin dans son « Iconographie zoophyto- logique » document historique d’une très grande valeur scienti- fique. La collection des Polypiers fossiles est certainement, à cet égard, la plus précieuse. Les spécialistes du Monde entier viennent assez fréquemment la consulter. La collection des Coraux actuels, non décrits par Michelin, a acquis une plus grande valeur scien- tifique depuis que Milne-Edwards et J. H aime en ont décrit les espèces nouvelles dont nous avons par conséquent les types, également. Nous avons voulu rendre plus accessibles aux spécialistes ces précieuses collections dispersées, en les groupant dans une même Bulletin du Muséum, 1° s,, I. IX, 1037. 26 — 388 salle et en en publiant un catalogue. Mais nous avons pensé que ce dernier devait être plus qu’une simple liste. Une description moderne de tous les types restants avec les photographies néces- saires nous a paru indispensable. C’est alors une révision com- plète des collections par des spécialistes qui s’imposait, œuvre importante, de longue haleine, pour laquelle nous avons cherché et trouvé des collaborateurs que nous remercions bien vivement : M. Alloiteaü pour les Coraux, M. Allègre pour les Bryozaires, Lemoine et M. Morellet pour les Algues calcaires. M. le G. Stiasny, conservateur au Musée de Leiden a bien voulu se charger d’examiner les Alcyonides, Gorgonides, Zoanthides et Pennatulides. Il y a trouvé deux espèces nouvelles décrites et figurées dans le Bulletin du Muséum (octobre 1937). Les autres échantillons lui ont permis des observations systématiques et biogéographiques importantes qui vont être publiées dans les numéros suivants du même Bulletin. Ainsi vont être remis en valeur ces matériaux précieux pour la science, fruit « de trente-cinq années de travail et de recherches ». Au début de cette Révision, nous considérons qu’il est de notre devoir de rendre hommage à la mémoire de ce savant amateur, dont tous les loisirs ont été consacrés à la science et de rappeler rapidement sa double activité scientifique et sociale. Jean-Louis Hardouin Michelin, né à Paris le 25 mai 1786 appartenait à une honorable famille originaire de la Champagne ; son grand-père était Commissaire des Guerres en 1727, son père Commissaire de la Comptabilité nationale sous Louis XVI puis Doyen des Conseillers référendaires de première classe sous Napo- léon. En l’absence des Écoles de droit, pour s’initier à la Jurispru- dence il travailla comme second clerc dans une étude de notaire. La vie sédentaire ne convenait guère à son tempérament ; il se fit admettre en 1808 à la Direction générale des droits réunis, aujourd’hui Contributions indirectes ,ce qui lui permit de parcourir comme contrôleur, les départements de Seine-Inférieure, Mayenne, Eure et Vaucluse. En 1817 il entrait à la Cour des Comptes. En 1840 il fut nommé à la première classe des Conseillers référen- daires et en 1856, par suite de son âge, il fut admis à la retraite, après avoir passé quarante-huit ans de sa vie au service de l’État. En 1846 et 1847 il avait fait partie des Commissions chargées de vérifier les Comptes des Ministres ; en 1848 de celle qui a pro- cédé à l’inventaire de l’Imprimerie Nationale et en 1850 de la Commission chargée de proposer un projet de réorganisation du Muséum d’ Histoire Naturelle de Paris. De très bonne heure, Michelin se passionna pour la nature et l’étude des Sciences naturelles. Il s’occupa d’abord de bota- — 389 nique et sous la direction de Lé ré, amateur très connu à la fin du xviii*' siècle, il réunit en herbier plus de 6.000 plantes. Des botanistes distingués comme Le Turquier de Lonchamp, Mutuel, DE Brébisson, Desportes ont cité cette collection dans leurs ouvrages. Il dut y renoncer en venant habiter à Paris. Vers 1815, la Géologie commençait à devenir une science et la Paléontologie n’était pas encore née. Requien d’Avignon, son ami intime, lui inspira le goût de l’étude des animaux fossiles à laquelle il se voua avec passion. Il est curieux de noter que sa préférence alla aux Éponges, aux Polypiers et Echinodermes. Tout en portant un intérêt particulier aux fossiles, il ne renonçait pas aux espèces actuelles et ses relations avec Duchassaing lui ont permis l’acquisition d’une grande partie du matériel rapporté des Antilles par ce dernier. Il n’abandonna cependant pas les autres branches de l’Histoire naturelle. Pour encourager la science, il fit preuve d’un zèle tout particulier. Partout où se forme un centre scientifique, le nom de M. Michelin figure : membre du Conseil de la Société d’encou- ragement depuis 1823 ; membre de la Société d’Histoire Natu- relle de Paris ; membre fondateur de la Société d’ Horticulture et de la Société Géologique de France. C’est au développement de la Société Géologique de France qu’il a le plus contribué et c’est là un beau titre de gloire. Pour faire connaître plus complètement H. Michelin nous ne pouvons mieux faire que de rapporter ici un passage de la Notice que M. Hébert lut à la mort de Michelin à la Société Géologique de France, dans sa séance du 5 août 1867. « M. Michelin a donc largement contribué au progrès de la Paléontologie par ses études, comme il a, par son zèle et son entente de l’Administration, contribué à donner à notre Société une base solide et durable. Mais là ne s’arrêtent pas ses droits à notre reconnaissance ; il a été au milieu de nous, l’un des plus ardents au recrutement et par suite à l’extension de notre Société, non seulement en France, mais à l’étranger. Mes souvenirs personnels ne remontent qu’à 1845, et je serais heureux d’être mis en mesure de les compléter ; mais depuis lors, jusqu’en 1865, le cabinet de M. Michelin, où il avait rassemblé avec tant de soin, avec tant d’amour et de bonheur, cette magnifique collection d’Échinides, si souvent consultée par les savants de tous les pays, conservée aujourd’hui dans le palais de l’École des Mines, ce cabinet, vous le savez tous, a été un centre où l’on était sûr de rencontrer l’accueil le plus gracieux, le plus sympathique. On en sortait encouragé, excité à cultiver avec plus d’ardeur ces études dont les bienfai- sants résultats se manifestaient avec tant d’évidence dans toute — 390 — la personne de ce vieillard au corps jeune et dispos, à l’âme sereine et bienveillante. Aussi la liste serait longue de ceux d’entre nous qu’il a fait entrer dans cette enceinte. M. Michelin a été décoré de la Légion d’Honneur comme Conseiller référendaire ; de l’ordre de Saint-Maurice et Saint- Lazare de Sardaigne en 1857 comme Paléontologiste. La Société Géologique lui a, nombre de fois, témoigné son estime en l’appelant souvent à la vice-présidence, et en 1848 à la prési- dence. » Révision des collections H. MICHELIN Publiée sous la Direction de MM. le Professeur L. Germain et G. Ranson II L — Catai.ogue raisonné des Alcyonides, Gorgonides, Zoantiiides et Pennatulides (Apec une planche dans le texte.) PAR G. Stiasny, de Leiden. A. Alcyonides. Ordre, ALCYONARIA ’ Sous-ordre, Alcyonacea {Scleraxonia) Famille, ALGYONIIDÆ^ Genre Alcyonium, Linné. (= Eualcyonium, Broch.). Alcyonium digitatum, Linné. 2 exemplaires sans localité. 9 exemplaires étiquetés « Alcyonium palmatum, Lmk. », La Manche. 1 exemplaire étiqueté « Alcyonium cor iaceum, Esper », Ile d’Olé- ron. 1 exemplaire sans étiquette. 1 exemplaire étiqueté « Lobularia digitata ? Lmk. », sans loca- lité, forme d’une boule (20 mm. de diamètre) avec base aplatie de 3Ô mm. de largeur. 1 exemplaire étiqueté « Alcyonium digitatum, Linné », Europe. Tous sont de petits exemplaires peu ramifiés. Forme Atlantique (Mer du Nord jusqu’à la Biscaye). Alcyonium palmatum., Pallas. 2 exemplaires étiquetés « Alcyonium palmatum, Pallas » et 1. Voir I. dans le fascicule précédent de ce Bulletin. ( 2. Selon mon nouveau système (1937 a) des Octocorallia. Bulletin du Mwéum, 2® s., t. IX, 1937. « Lobularia palmatum, Lmk. » ; 100 et 70 mm. de hauteur : rou- geâtres. Sans localité. 1 exemplaire étiqueté « Alcy onium palmatum, Pallas », hauteur 60 mm. ; gris jaunâtre. Sans localité. Forme méditerranéenne. Alcy onium sphærophorum, Klunzinger. 1 exemplaire sans étiquette ; 60 sur 25 mm., 35 mm. de haut ; brun jaunâtre. Alcyonium globuliferum, Klunzinger. 2 exemplaires ; Mer Rouge ; brun jaunâtre ; 65 sur 50 mm., hauteur 27 mm. ; 63 sur 37 mm., hauteur 28 mm. 1 exemplaire sans étiquette ; 48 sur 42 mm., haut. 26 mm., brun jaunâtre. Alcyonium digitulatum, Klunzinger. 2 exemplaires ; Mer Rouge. Très beaux exemplaires, ramifiés ; 110 sur 78 mm., haut. 35 mm. ; 70 sur 42, haut. 22 mm. 1 exemplaire ; Mer Rouge. Très bel échantillon ; 102 sur 70 mm., haut. 28 mm. 1 exemplaire ; Mer Rouge ; 85 sur 45 mm., haut. 38 mm. 2 exemplaires ; Mer Rouge ; 50 sur 40 mm., haut. 18 mm. ; 35 sur 30 mm., haut. 22 mm. Alcyonium pachyclados, Klunzinger. 1 exemplaire étiqueté « Xenia spongiosa, Rlainville ». Mer Rouge, 70 sur 52 mm., haut. 28 mm. ; blanc grisâtre. Surface méan- drique. Alcyonium brachyclados, Klunzinger. 1 exemplaire sans étiquette; 70 sur 75 mm., haut. 32 mm.; brun jaune. Alcyonium leptoclados (Ehrenberg). 1 exemplaire sans étiquette ; 80 sur 48 mm., haut. 22 mm. ; brun noirâtre. Les exemplaires à' Alcyonium de différentes espèces, de la Mer Rouge, forment une petite Collection intéressante par eux- mêmes. La plus grande partie des espèces connues de cette région y est représentée par un ou plusieurs exemplaires dont quelques- uns sont très beaux. Pour la détermination des espèces du genre Alcyonium le Mémoire de Klunzinger est indispensable. Il a été écrit en 1877, à une époque où l’on décrivait chaque exem- 393 — plaire un peu spécial, comme espèce nouvelle. Ainsi Klunzinger est arrivé à décrire huit espèces nouvelles de la Mer Rouge. Si l’on examine ses descriptions et diagnoses on s’aperçoit qu’il n’a pas du tout tenu compte de la variabilité de chaque espèce. Il emploie pour caractéristiques, les dimensions des lobes, leur forme, leur distance, les dimensions des spiculés et la longueur de leur « cou ». Ce sont des caractères très variables dont le degré de développe- ment dépend, selon l’expérience récente, de la localité (profon- deur, courant, nature du fond, lumière, etc...). Je ne doute pas qu’à l’occasion d’une révision faite sur un matériel riche, nombre de ces espèces de Klunzinger seront à supprimer. Kluwzinger lui-même n’était pas trop sûr de la validité de l’une ou l’autre espèce. Par exemple, pour digitulatum, des sclérites avec cou long ou bref seraient obligatoires ; cette espèce formerait donc un intermédiaire entre sphærophorum (sclérites à cou court et étroit) et globuliferum (sclérites à cou long et large). (Voir aussi Luttschwager, 1915, p. 24.) Le présent matériel varié est donc extrêmement instructif à cet égard car il montre d’une manière indubitable — selon mon avis — que la plupart des exemplaires ne sont pas à déterminer avec toute sûreté selon Klunzinger. Je crois, en vérité, qu’ils ne représentent pas six espèces différentes mais deux ou trois, au plus. Mes déterminations n’ont donc seulement qu’une valeur approxi- mative. Je suis frappé du fait que Luttschwager dans sa révi- sion du genre Alcyonium (1915 et 1928) accepte toutes les espèces de Klunzinger comme bonnes espèces presque sans critique ou restriction, mais je doute quHl ait examiné les exemplaires ori- ginaux des types de Klunzinger, condition « sine qua non » d’une révision satisfaisante. Il me paraît absolument nécessaire que toutes les espèces établies par Klunzinger soient examinées de nouveau et comparées l’une avec l’autre et il n’est pas difficile de prophétiser que le résultat en sera une réduction assez grande du nombre des espèces. Genre Ammothea, Savigny. Ammothea thyrsoides, Ehrenberg. 4 exemplaires étiquetés « Ammothea oivescens », Mer Rouge ; 65 sur 78 mm., haut. 23 mm. ; 55 sur 33 mm., haut. 25 mm. ; 35 sur 22 mm., haut. 30 mm., jaunes ; 20 sur 18 mm., haut. 15 mm., rouge bleuâtre. Forme très commune dans la Mer Rouge. Les spiculés de la surface sont formés par des sortes d’aiguilles avec des épines faibles et peu nombreuses ; longueur 0 mm. 198 ; — 394 — transparents. Dans les parties inférieures du coenenchyme on trouve des fuseaux irrégulièrement verruqueux. Dans le dernier exemplaire les spiculés ont la couleur rouge. Genre Lobophytum, Marenzeller. Lobophytiim pauciflorum (Ehrenberg). 3 exemplaires : 1 non étiqueté ; 100 sur 60 mm. ; 45 mm. de haut ; brun foncé. 1 non étiqueté ; 65 sur 65 mm. ; 45 mm. de haut ; brun foncé. 1 de la Mer Rouge ; 80 sur 70 mm. ; 48 mm. de haut. ; brun foncé. Le dernier exemplaire est fortement lobé ; les lobes sont minces^ étroits. Espèce commune dans la Mer Rouge. Famille NEPHTHYIDÆ, Verrill. Genre Nepiithya, Savigny. Nephthya Chabroli, (Aud.) (Savigny). 3 exemplaires. 1, Mer Rouge ; 65 sur 45 mm. ; épaisseur 25 mm. 1, sans origine ; 45 sur 56 mm. ; épaisseur 22 mim. 1, sans origine ; 25 sur 12 mm. ; épaisseur 6 mm. L’espèce n’est pas rare dans la Mer Rouge. Famille BRIAREIDÆ, Stiasny. Genre Erythropodium, Kôlliker. Elrylhropodiiim caribacorum, Kükenthal. (Voir ma description 1937, p. 8 avec fig. 8). 1 exemplaire étiqueté « Sympodium roseiim, Ehrenberg » sur « Spongia uressa ». La Guadeloupe; 70 sur 35 mm. ; haut. 27 mm. (Planche, fig. 1). Membrane mince incrustant une éponge siliceuse. Surface très inégale, lisse. Calices érodés, distants de 2 à 3 mm. l’un de l’autre. Spiculés : « Vierer » et « Sechser ». La localité, Guadeloupe, est très intéressante, l’espèce n’étant connue seulement jusqu’à présent que des Indes américaines- atlantiques. Genre Solenopodium, Kükenthal. (Voir Kükenthal, 1924, p. 12 et Stiasny, 1937, a, p. 9). Solenopodium polyanthes (Duch. et Mich.). Svnonyinie : Erythropodium polyanthes (B eichm Ann) (p. 77, pl. 5, fig. 23). 395 — Solenopodiiim polyanthes, Stiasrt}^, 1937, b, p. 738. 3 exemplaires. 1 exemplaire étiqueté « Xenia caribacorum, Duch. et Mich. », La Guadeloupe ; 40 sur 32 mm. ; haut. 15 mm. Surface sculptée Fig. 1. — Erythropodium caribacorum, iüikth. Fig. 2. — Solenopodiiim polianthes (Diich. et Mich.) avec de petites fossettes irrégulières ovales et des crêtes minces ; gris jaunâtre, côte inverse rouge violet. 1 exemplaire sans localité ; 52 sur 48 mm. ; haut. 26 mm., fortement plié; surface lisse, gris jaunâtre, côté inverse jaune rougeâtre. 1 exemplaire sans localité ; 42 sur 20 mm. ; haut. 30 mm. ; — 396 — forme irrégulière, plié, jaune rougeâtre ; calices à 3 mm. l’un de l’autre. (Planche, üg. 2). Les exemplaires correspondent tous, très bien, à la description récente de E. Deichmann, d’exemplaires provenant de Saint- Thomas ; ils ne sont cependant pas épais, 1 centimètre, mais très minces, partout les couches rouge-violet inférieures du cœnen- chyme sont visibles à la surface jaunâtre. Les spiculés sont des bâtons ou fuseaux parfois bifurqués irrégulièrement avec de petites verrues en séries transversales ; les spiculés ont jusqu’à 1 millimètre de longueur. La localité « Guadeloupe » est importante, l’espèce n’étant connue que des Indes américaines atlantiques. La comparaison superficielle des exemplaires d’’ Erythropodium caribacorum et Solenopodium polyanthes révèle une ressemblance extraordinaire (voir la planche). On ne croirait guère avoir à faire à deux formes différentes, appartenant même à deux genres différents. Les spiculés sont cependant entièrement différents. La première a des spiculés «Vierer» et « Sechser » (étoiles à quatre ou six rayons), chez la seconde, il y a des « bâtons » ou fuseaux verruqueux d’une forme très spéciale. Genre Briareum, Blainville. Briareum ashestinum (Pallas). (Voir ma description : 1935 a. p. 181-189, 8 figures; 1937, p. 23-24, fig. G.) 4 exemplaires. 1 exemplaire en deux morceaux étiquetés « Briareum plexau- reiim, Blv. » « Alcy onium plexaureum, Lmk. ». 1 exemplaire étiqueté « Briarea capitata^ Duch. et Midi. »,Les Antilles. Petite boule de 25 mm. de diamètre, ressemblant beau- coup à la figure 15, pl. VIII, Briarea capitata de Duchassaing et Michelotti. Cette espèce est connue depuis longtemps comme synonyme de ashestinum Pallas. 1 exemplaire étiqueté « Briarea palma christi, Duch. et Midi. » ; haut. 75 mm. ; largeur 48 mm. ; épaisseur 20 mm. ; base 25 mm. L’exemplaire ressemble beaucoup à la figure 7, planche I, de Duchassaing et Michelotti ; pédiculé, s’élargissant bientôt de manière à présenter une disposition flabelliforme ; pores des calices larges, presqu’un millimètre, distants de 2 millimètres environ l’un de l’autre ; couleur rose ou rose bleuâtre jaunâtre. Les spiculés sont les mêmes que ceux que j’ai figurés pour ashestinum. En 1937, a. p. 23, j’ai signalé déjà que l’espèce palma christi est synonyme de ashestinum. Je n’ai rien à y changer ou à y ajouter. — 397 — BIBLIOGRAPHIE 1936. Deichman (E.). — The Alcyonaria of the western Part of the Atlantic Océan Mern. Mus. Comp. Zool. Harward. Coll., vol. LUI. 1860. Duchassaing de Fontbessin (P.) et Michelotti (Giov.). — Mémoire sur les Coralliaires des Antilles. Mém. R. Acad, delle Sc. di Torino, ser. 2, XIX, Torino. 1877. Klunzinger (G. B.). — Die Korallthiere des Rothen Meeres. 1 Teil. 1926. Luttschwager (I.). — Die Gattung Alcyonium, Linnaeus. Mitt. Zool. Mus. Berlin, 12 Bd. 1915. Luttschwager (L). — Beitrage zu einer Révision der Familie Alcyonidæ. Arch. f. Naturg. 80, Jahrg. Abt. A, 10 H. 1886. Marenzeller (E. V.). — • Ueber die Sarcophytum benannten Alcyoniiden. Zool. Jahrb. Syst., Bd. i. 1914. Kukenthal (W.). — Alcyonaria des Roten Meeres. Denkschr. Akad. Wiss. Wien, Math. Nat. Kl., Bd. 89. 1919. Kukenthal (W.). — • Gorgonaria. PFm. Ergeb. Deut. Tiefszee Exp. « Valdioia », Bd. XIII, 2 T., 1 et 2 H. 1924. Kukenthal (W.). — Gorgonaria. « Das Tierreick », 47, Lief. 1935. Stiasny (G.)., a. — Briareum asbestinum (Pall) wie ich es sehe. Zool. Anz., Bd., G X. 1935. Stiasny (G.), b. — Die Gorgonaceadov Siboga Exped., Supp. 1, Révision der Plexauridæ. Siboga Exped., XIII, b. 7. 1937. Stiasny (G.), a. — Révision der Scleraxonia mit Ausschluss der Melitodidæ und Coralliidæ. Siboga Exped., XIII, b. 8. 1937 . Stiasny (G.), b. — Parerythropodium maris-tenebrosi, eine neue Alcyonarie von der Kuste Nordwest-Afrikas. Proc. Akad. Wet. Amsterdam., voî. XL, n° 8. — 398 — Sur les Anoplophryimorphes [Sixième note^) Nouvelles observations sur les Mrazkkiella [Protoz. ciliés) PAR Jean Delpha'. Dans des notes antérieures je me suis contenté de donner des indications extrêmement sommaires sur ce genre Mrazekiella Kijenskij, si remarquable. Je voudrais apporter ici quelques compléments à sa connaissance et justifier plus correctement ce que j’en ai dit précédemment. Nous laisserons de côté provisoirement le genre Anthony ella J. D., proposé pour réunir les espèces qui, comme Hoplitophrya falcifera Stein, Radiophrya hoplites Rossolimo et R. lumhriculi Gheissin, présentent à la fois des caractères à' Hoplitophrya et des caractères de Alrazekiella, c’est-à-dire qui présentent à la fois une armature chirtinoïde avec des dents ou des épines et un rostre ectoplasmatique antéro-A-entral d’où partent en diver- geant des rayons ventraux plus ou moins épaissis ù Nous avons donc à considérer les espèces non pourAmes d’arma- ture et caractérisées par des rayons. Pour celles-ci ont été proposés successivement les genres : Mrazekiella Kijenskij, 1925. Radiophrya Rossolimo, 1926. Protoradiophrya Pertzeva et RossoL, 1929. Metaradiophrya Heidenreich, 1935, p. 335, 338. Acanthophrya Heidenreich, 1935, p. 354 Le troisième renferme seulement des espèces qui sont des Hopli- tophrya Stein typiques, comme l’a aisément et suffisamment montré Heidenreich (1935). Le genre Metaradiophrya ne peut être repris : de ses deux 1. Cette Note avait été annoncée comme cinquième parce qu’on avait omis, dans les listes précédentes, de tenir compte de la Note transmise à l’Académie le 28 novembre 1927 par M. Henneguy (C. R., t. GLXXXV, p. 1323 et sq.). 2. Rallr>.lin Muséum, 193ti (2® série, t. VIII), n° o (p. 441) et n“6 (p. ol7 et bt8). 3. R ulletin Muséum, toc. cit.. p. .bl7. 4. P. 387 ; Acanthoradiata (lapsus). Bulletin du Muséum, 2“ s., t TX. 1937. 399 espèces, celle que Heidenreich propose comme type {Opalina lumhrici Durjardin) est une véritable Hoplitophrya bien carac- térisée, c’est la mieux caractérisée des espèces de ce genre. L’autre {H. falcifera Stein), pour laquelle on ne peut maintenir le nom générique proposé par Heindereich, prend place dans le genre Anthony ella. Le genre Acanthophrya est certainement établi sur une espèce {Opalina inermis Stein) dont l’étude est trop incomplète. Restent les deux premiers genres proposés et l’on peut très légitimement se demander s’il est avantageux de les garder l’un et l’autre, comme a essayé de le faire Cheissin (1930). Les auteurs primitifs n’avaient pas fait de distinction et le terme Radiophrya n’a été employé que par ignorance des travaux de Kijenskij. On peut invoquer trois ordres de caractères distinctifs : Mrazekiella. Radiophrya. 1° Forme du corps. 2° Forme des rayons en coupe trans- versale .... ( Deux parties bien dis- \ 1 tinctes, une antérieure / Largeur ne variant 1 large, une postérieure ^ que graduellement, v étroite. j I Triangulaire. | Ovale. . . / « Rangs moins écartés ^ « Moins de rangs sur d Disposition des i ventrale f la face dorsale que rangs de cils vibratiles. . . f „ Au 30, j’ai copié le texte de Cheissin, il suffît de s’y reporter. Pour le 2®, le texte du même auteur est en contradiction avec ses figures (84 et 93, pl. 23). La différence de forme du corps peut-elle être prise en considé- ration ? Sans doute mes figures de 1922 {Bull, du Muséum) seraient-elles suffisantes pour trancher la question. Cependant, j’ai repris, l’été dernier, au cap de la Hague, l’étude de cette ques- tion, sur la Mrazekiella Debaisieuxi J. D., la Mr. Brasili (Dub. et Léger) et une espèce peut-être nouvelle du même genre. J’ai vérifié sur la Mr. Debaisieuxi que les diverses formes peuvent s’observer non seulement sur divers parasites contenus dans un même Ver (et dont par conséquent on doit présumer qu’ils sont liés par une parenté extrêmement proche), mais encore sur un même individu. Il semble que la forme Mrazekiella (au sens de Cheissin) soit déterminée par la plus grande fluidité de l’eau de mer, quand on y libère les parasites, auparavant contenus dans le tube digestif de l’hôte. Cependant la même chose ne s’observe pas chez la Mr. Brasili, dont les bords s’incurvent peu. Par contre. — 400 — les mêmes phénomènes de variations de forme se retrouvent dans une Mrazekiella sp., extraite cette fois-ci non d’un Clitellio are- narius (O. F. M.) mais d’un Pachydrile indéterminé (et indéter- minable, étant immature). L’indétermination de l’hôte n’entraîne pas nécessairement celle du parasite ; l’étude de celui-ci est restée incomplète en raison surtout du petit nombre d’individus que j’ai pu m’en procurer : en ce qui concerne les Protozoaires et particulièrement les Ciliés, les meilleures préparations ne prennent tout leur intérêt que si l’on a fait au préalable un examen suffi- sant des mêmes animaux sur le vivant. Toutefois, l’ensemble des faits est largement suffisant pour conclure ; la distinction entre deux genres, Mrazekiella et Radio- phrya, est artificielle ; ils doivent être réunis sous le premier nom, qui a la priorité. {JEUX XOUVEIJÆS IlUDÉES DE L'AFRIQUE TROPICALE PAR Aug. Chevalier. La famille des Iridées est habituellement divisée en trois tribus : celle des Moraées constituant la série des Iris de Bâillon ; 2® la tribu des Sizyrinchiées qui forme la série des Safrans ou Cro- cus ; 3^ la tribu des Ixiées formant la série des Glaïeuls, intermé- diaire entre les deux précédents. C’est à la tribu des Ixiées qu’appartiennent les deux espèces qui vont être décrites : l’une appartient au genre Acidanthera Hochst. (1844) ; l’autre est comme nous le verrons le type d’un genre nouveau, voisin de Acidanthera. A la vérité ces deux genres forment un trait d’union entre les Sisyrinchiées et les Ixiées. On les rattache à cette dernière tribu,, mais par leur périanthe régulier avec un long tube, par leurs étamines à filets libres dans la partie élargie du périanthe, par le long style grêle divisé au sommet en trois styles divariqués, ils se rapprochent beaucoup des Safrans. Le genre nouveau que nous décrivons se rapproche encore davantage des Romulea par son scape, terminé par une seule fleur. C scape est seulement aérien au lieu d’être en partie souterrain comme dans le Romulea^ 1. Acidanthera iroensis comb. nov. Romulea iroensis A. Chev. Études Fl. Afr. Centr. I, 1913, p. 304, nom. nud. Herha tota glabrissima perennis ; bulbi tunicis fibrosis ; joliis linearibus. Scapus simplex, gracilis, erectus, 30-60 cm. altus. Flores 2-4, in spatha unica. Perianthii tubus 12-18 em., longus, tenais incurçus ; lobis lanceolato-acuminatis, 2 cm. 5 longis. Chari central : marais de Koulfé sur les bords du lac Iro 25- 30 juin 1903 (Chevalier, no® 8899 et 8977). Tubercule globuleux de 1 cm. 5 de diamètre ; tunique externe fibreuse. Feuilles radicales réduites ordinairement à des gaines, une ou deux feuilles graminiformes dressées se détachant du pied, les caulinaires ascendantes, engainantes à la base ; limbe ferme dressé, étalé, graminiforme, aciculé, de 8 à 15 centimètres de long, de 6 à 10 millimètres de large, à nervures parallèles très sail- lantes. Tige simple de 30 à 60 centimètres de haut. Fleurs de 2 à 4, en un très lâche épi distique ; valve externe du spathe lancéolée- Bulletin du Muséum, 2“ s,, t IX, 1937. — 402 — linéaire, foliacée, de 4-6 centimètres de long dans les fleurs infé- rieures, la valve interne petite. Tube du périanthe de 12 à 18 cen- timètres de long, courbé au sommet ; limbe élargi en entonnoir, à lobes lancéolés acuminés, longs de 2 cm. 5. Étamines arrivant à la moitié de la longueur du limbe du périanthe. Voisin de A. laxiflora Baker et A. candida Rendle ; en diffère par les tiges feuillées, le tube du périanthe plus allongé. II. Dortania gen. nov. b Flores regulares fere Acidantheros. Perianthii injundibularis tiibo longe temii^ superne in jaucem ampliato ; lobis ooato-oblongis, aciito-subulatis^ erecto-patentibus. Staminé ad jaucem affixa, anthe- ris erectis linearibus^ hastatis, aciiminato subulatis. Germen 3-locu- lare, multi-ovulatum. Stylus fUijormis, in 3-stigmatosis récurais divisis. Fructus oblongus, loculucidus, 3-aalvis. Semina alata. Herbae perennes ; bulbi solidi tunicis fibrosis. Folia radicalia 1-2, graminiforma, vel ad vaginas hyalinas reducta, caulina pauca^ auguste linearia erecti, basi vaginantibus ; flos terminalis in spatha iinica ; bracteola postica integra. Voisin du genre Acidanthera Hochst., il en diffère par la tige rigide terminée par un seul spathe composé de deux bractées entières, par une fleur unique et par les graines ailées. D. amaena sp. nov. Herba glabra perennis ; bulbus oaoïdeus. Scapus erectus, robus- tus 40-60 cm. altus ; folia caulina 6-8, graminiforma, 6-15 cm. longa. Spathae lanceolatae, herbaceae integrae. Flos luteo-airidis, in spatha sessilis. Perianthii tubus 12-15 cm. longi ; segmenta acqualia 2-2 cm. longi. Guinée française : Benna, 1.000 mètres d’altitude, pelouses du sommet, fleurs en juin (Jacqu.es-Félix, n^ 1755) ; de Lim- bou à Lontonta (Jacques-Félix, n® 1812), en fruits : juillet. Bulbe ovoïde de 2 cm. 5 de long sur 2 centimètres de large, enveloppé de tuniques couleur châtain. Pas de feuilles radicales, mais deux feuilles réduites à des gaines sortant légèrement du sol. Scàpe robuste, rigide, droit, haut de 40 à 60 centimètres, longuement nu au sommet, portant 6-8 feuilles à gaines striées ; 1. Ce nom générique a pour but d'honorer la mémoire de M““ Philippe de ViLMORix (1876-1937), née Mélanie de Dortan, qui fut une amie bienfaisante du Muséum national d’Histoire naturelle et sur les conseils de laquelle a été créée aux Établissements Vilmorin-Andrieux et G‘% à Verrières-!e-Buisson (S. et O.) une des plus riches collections d'iris et de Glaïeuls horticoles qui existent dans le monde. Dortania amaena sp. nov. — 1, plante entière en fleur. — 2, scape fructifère. — 3, fleur ouverte à lobes étalés, montrant les étamines et le pistil terminé par les stigmates. — 4, diagramme floral. — 5, un fragment de lobe du périanthe montrant la nervation. — 6, une étamine isolée. — 7, capsule ouverte. Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937. 27 — 404 limbes linéaires, subulés, ascendants de 6 à 15 centimètres de long ; tige terminée par une seule spathe. Une seule fleur sessile par spathe. Spathe formée de deux bractées lancéolées-subuléet, entières, l’extérieure plus grande, foliacée, scarieuse sur les bords de 3-5 centimètres de long. Pèrianthe à long tube cylindrique, étroit, arqué, de 12-15 centimètres de long, élargi infundibuliforme au sommet, terminé par six segments lancéolés-subulés d’un jaune verdâtre, à nervures plus foncées, anastomosées. Étamines 3, incluses, à filets linéaires, insérées à la gorge du pèrianthe. Anthères linéaires-filiformes, de 8 millimètres de long, hastées filiformes à la base terminées par un long apiculum au sommet. Style grêle, filiforme, terminé par trois stigmates grêles, divariqués, entiers, finement plumeux, longs de 5 à 6 millimètres, un peu plus courts que les anthères. Ovaire ovoïde allongé. Capsule ovoïde tronquée, de 2 à 3 centimètres de long, large de 1 centimètre à 1 cm. 5. Graines nombreuses, oblongues-elliptiques de 4-5 millimètres, de long, entourées d’nne aile-membraneuse. Le Dortania amaena^ comme le Wülrussellia Feliciana intéres- sante Liliacée, constituant le groupe d’une nouvelle sous-tribu que nous avons décrite récemment {Bull. Soc. Bot. France., 1937) fait partie de cette remarquable végétation xéropbytique, en grande partie endémique qui vit sur les terrasses rocheuses du Fouta-Djalon, de 800 à 1.500 mètres d’altitude. — 405 Sur la présence de Centaurea aspera L. EN BaSSE-.WORMANDIE : LOCALirÉ NOUVELLE PAR H. Belval et R. Franquet. La présence de Centaurea aspera L. dans le Cotentin fut signalée en 1929 par Fun de nous au lieu dit Rivage de Grenneville, au fond de la baie de Saint-Vaast. La plante se présentait sous forme d’une grosse touffe, certainement très ancienne, située en bordure du rivage sur un talus limitant la propriété du Thomas La plante s’y maintient toujours formant une masse de plus en plus épaisse, fleurissant chaque année mais sans se reproduire. Jusqu’à présent, nous avons cherché en vain d’autres spécimens dans les environs immédiats et dans la région. Sur ces entrefaites, les auteurs de la présente note ont rencontré, il y a trois ans, deux exemplaires de Centaurea aspera L. à Agon- plage, près Coutainville, c’est-à-dire sur la côte ouest du Cotentin. Ici la plante était plus éloignée du bord de la mer, à 300 mètres environ ; toutefois sur un sol encore formé de sable maritime riche en débris de coquilles. Elle était représentée par deux touffes dont l’une, petite, poussait au bord d’une « charrière » et l’autre, beaucoup plus fournie, se trouvait à une quinzaine de mètres de la première dans une « mielle » .' Ces deux pieds de Centaurée rude se maintiennent depuis que nous les avons vus pour la première fois sans se propager au voi- sinage dans ce cas également. La présence de Centaurea aspera dans une nouvelle localité relativement septentrionale mérite d’être signalée car cette Cen- taurée de la section Seridia, c’est-à-dire des Centaurées dont les bractées de l’involucre sont pourvues d’épines palmées, est une plante nettement méridionale qui existe au Portugal, en Espagne, en Sardaigne, en Italie. En France ^ on la trouve sur les sables maritimes de la Méditerranée, dans les lieux incultes du midi ; dans le sud-ouest on la rencontre sur les bords de l’Océan, commune en Charente-Inférieure, elle est déjà moins banale en Vendée 1. R. Fr'NQOet, Centaurea aspera L. dans le Cotentin. Bull. Soc. bot. Fr., 1929, sér., 5, p. 599. 2. Flores de France de Gbe'ier et Godron, de G. Rony, de H, Coste. Floi'e de l'Ouest de la France de James Lloyd. Bulletin du, Muséum, S' s„ t. IX, 1937. 406 — pour devenir assez rare dans la Loire-Inférieure. En Bretagne elle existe sur le littoral par places et généralement en touffes isolées En Basse-Normandie, Centaurea aspera a été signalée en plus des deux localités que nous indiquons dans deux endroits seule- ment : à Merville, petit village du Calvados situé à l’embouchure de l’Orne et à Bouillon, dans la Manche, hameau proche de Jul- louville. L. Corbière - note que dans les deux cas il s’agissait d’exemplaires isolés. On ne sera pas sans remarquer que ces loca- lités sont peu éloignées du littoral. Il n’est pas sans intérêt de signaler que Centaurea aspera L. vit facilement en jardin botanique sous le climat de Paris. Cette plante a toujours prospéré à l’École de botanique du Muséum. Lamarck, dans V Encyclopédie méthodique (1783), indique qu’il avait vu Centaurea aspera L. cultivée dans le Jardin du Roi. Cette espèce est mentionnée également dans le catalogue des graines récoltées en 1825 dans le Jardin royal du Muséum d’ Histoire naturelle de Paris. Des échantillons provenant du même jardin, déterminés par Spach et conservés, au laboratoire de culture témoignent de l’authenticité de la plante cultivée à Paris sous le nom de Centaurea aspera L. en 1829-33-36-37-44. J. Daveau la cite dans son Catalogus plantarum horti botanici parisiensis manus- crit de 1869-1871. La plante est toujours représentée dans l’actuelle École de botanique du Muséum. 1. Il en existe par exemple une grosse touffe isolée sur la plage de Long- champ à Saint-Lunaire. (Renseignement donné par M. G. Maxgexot.) 2. L. Corbière, Nouvelle flore de Normandie, 1893. TABLE DES MATIÈRES Du Tome TX. — 2“ Séuie ACTES ADMINISTRATIFS 1, 113, 169, 233, 307, 339 Liste des Associés et Correspondants du Muséum national d'Histoire naturelle nommés en 1936 2 Travaux jaits dans les Laboratoires pendant Fannee 1936 7 COMMUNICATIONS : Abrard (R.). — Sur l’extension des sables barrémiens et hauteri- viens du Pays de Bray 227 André (M.). — ^\xvVOphionyssus natricis Gervais, Acarien parasite des Reptiles 62 — Sur la présence de Tyroglyphes dans les galles dites <( Takaout » au Maroc 139 — • Description de trois Halacariens de Cochinchine. ...... 206 — Thrombidiose et dermatite 258 — Note sur différents Thrombicula adultes trouvés en France avec description d’une espèce nouvelle 313 — Sur l’apparition brusque des Aoûtats (Acariens) 379 Angel (F.). — Sur deux Têtards géants de Rana L. ... 54 — Une Grenouille nouvelle de Madagascar, appartenant au genre Mantidactylus 178 Belloc (G.). — Sur la capture dans le bassin d’Arcachon, d’un Squale nouveau pour la faune de France [Euprotomicrus Sar- menii'Noronha) 370 Belval (H.) et Franquet (R.). — Sur la présence de Centaurea as- perah en Basse-Normandie ; nouvelle localité 405 Berlioz (J.). — Note sur quelques Oiseaux rares ou peu connus de l’Équateur 114 — Note sur une collection d’Oiseaux du Mexique. ....... 170 — Étude d’une collection d’Oiseaux de l’Ecuador Oriental (Mis- sionFLORNOv) 354 Broun (A.-F.). — Notes sur les Types des Exocets décrits par Cu- vier et Valenciennes ...... 180 408 — Camus (M“e A.). — Sur la répartition du CoeZac%; MTO 338 CiiABANAUD (P.). — Qu’est-ce que le « Pleuronecte commersonien » de Lacépède ? 193 Chevalier (A.). — Deux nouvelles Iridées de l’Afrique Tropi- cale 401 Chevey (P.). — Révision de certains types de Poissons de la collec- tion Tirant, du Muséum de Lyon 247 Danis (V.). — Étude d’une collection d’Oiseaux de l’Ile Bougain- ville 119 — Étude d’une nouvelle collection d’Oiseaux de l’Ile Bougain- ville 362 Dartevelle (E.). — Notes sur les Bryozoaires fossiles 82 Decary (R.). — En souvenir d’Alfred Grandidier, explorateur de Madagascar (1836-1921 ) 340 Dechambre (Ed). — Observations sur la migration des Cailles {suite) 47 Delphy (J.). — Sur les Anoplophryimorphes (Protozoaires ciliés) 4® note : l’appareil nucléaire 84 — Sur les Anoplophryimorphes, 6® note : Nouvelles obser- vations sur les Mrazekiella 398 Didier (R.). — Notes de tératologie comparée. Un cas de Pygo- mélie chez un Moineau ( /^asser montoHM-s A.) . .• 124 Dubois (G.) et Dubois (M™® C.). — Analyse pollinique d’une tourbe rencontrée à Paris, quai Saint-Bernard lors des travaux du chemin de fer métropolitain 106 Durivault (Mil® A.). — Forme et mode de répartition des spiculés chez Alcy onium palmatum P dXl 278 Fauré-Frémiet (E.) et Cougny (A.). — Propriétés de l’Ichtyocolle provenant de diverses sortes de vessies natatoires 188 Furon (R.). — Le Néogène aux environs de Ramadan (Perse occi- dentale) . . 165 Germain (L.) et Ranson (G.). — ■ Notice sur H. Michelin et ses col- lections 387 Grandidier (G.). — Mammifères nouveaux de la région de Diégo-Suarez 347 Grandjean (F.). — Le genre Pachygnathus Dugès {Alycus Koch) (Acariens) . 56 — Le genre Pachygnathus Dugès {Alycus Koch) (Acariens) 3® partie 134 — Le genre Pachygnathus Dugès {Alycus Koch) (Acariens) 4® partie 199 — Le genre Pachygnathus Dugès {Alycus Koch) (Acariens) 5® et dernière partie 262 — Remarques sur la terminologie des divisions du corps chez les Acariens 373 — 409 — Guillaumin (A.). — Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum 96 — Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum . . 217 — Camus (A.), 'Ames, Benoist, Danser, Kükenthal, Léandri, ScHWEiNFURTH et SuMMERHAYEs. — Contribution à la flore des Nouvelles- Hébrides (Plantes recueillies par M. et M™e Au- bert de la Rüe dans leur 2*“ voyage [1935-1936], Phanéro- games 283 — etMANGUiN (E.). — Floraisons observées dans les serres du Mu- séum pendant l’année 1936 88 Guinet (C.). — Floraisons observées à l’École de Botanique du Mu- séum pendant l’année 1936 98 Kobozieff (N.) et Pomriaskinsky-Kobozieff (M*”® N.). — ■ Sur de nouvelles anomalies héréditaires du pavillon de l’oreille chez la Souris (abaissement avec inversion du pavillon et pa- villon tronqué) . 44 Lamy (Ed.). — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Katelysia (Moll. Lamellibr.) 73 — et Fischer-Piette (E.). — Notes surlesespècesLamarckiennes de TiVe/a (Moll. Lamellibr.) 77 — — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Meretrix (Moll. La- mellibr.) 156 — — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Callista (Moll. La- mellibr.). . . . .^ 212 Notes sur les espèces Lamarckiennes diAmiantis, di'Hyste- roconcha et de Lioconcha ( Moll. Lamellibr. ) 270 — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Pt'mr (Moll. Lamellibr.) 326 Notes sur Jes espèces Lamarckiennes de Circe (Moll. La- mellibr.) 384 Lavier-George (M™® L.). — Le trichome floral et ses rapports avec l’hybridité dans le genre Ferèascuw 219 Lesne (P.). — Bostrychides nouveaux des collections du Muséum . 319 Neuville (H.). — Nouvelles observations sur les phalanges unguéales des Éléphants 40 Pellegrin (J.). — Mort d’un Alligator présumé avoir vécu 85 ans à la Ménagerie des Reptiles 176 — Poissons rares du Golfe de Gascogne du Musée de la Mer, à Biarritz 367 Petit (G.) et Besnard (M“® W.). — Sur le comportement en aqua- rium du Coeco&arôus GeemiiBoulenger 50 Rem Y (P.). — Sur Marifugia cavatica Absolon et Hrabé, Serpulide des eaux douces souterraines du karst adriatique 66 — Les Eurypauropodinæ du Muséum nat. d’Histoire naturelle . 252 — Description de deux nouvëaux Pauropodidés . . 309 410 — Risbec (J.). — Note préliminaire au sujet de Nudibranches Néo- Calédoniens , 159 Rode (P.). — Étude d’une collection de Mammifères de l’Afrique occidentale . 234 — Étude d’une collection de Mammifères de l’Ecuador Oriental (Mission Flornoy). 342 Russel (W.). — Remarques sur la structure du rhizome de Cochlos- permurn tinctorium A. Rich 337 Smith (M.). — Un nouveau Lézard de Gochinchine; . ; 366 Stiasny (G.). — Deux nouvelles espèces de Plexauridés des Indes occidentales (de la collection H. Michelin) . ....... 330 — Catalogue raisonné des Alcyonides, Gorgonidés, Zoanthidés et Pennatulidés de la collection II. Michelin (A. — Alcyonidés). 391 Tétry (M^i® a.). — Révision des Lombriciens de la collection de SaVIGNY 140 Topsent (E.). — Sur Rhizochalinacarotta O. Schmidt et ses affinités. 275 Vachon (M.). — ■ Pseudoscorpions nouveaux des collections du Mu- séum national d’Histoire naturelle de Paris (1^® note). . •. . 129 Achevé d’imprimer par Pierre André, imprimeur, le seize février mil neuf cent trente-huit. SOMMAIRE Pages Aetes administratifs SSg Communications : R. Decart. En souvenir d’Alfred Grandidier, explorateur de Madagascar (i836- 1921) 340 P. Rode. Etude d’une collection de Mammifères de l’Ecuador oriental (Mission Flornot) 342 G. Grandidier. Mammifères nouveaux de la région de Diego-Suarez (Madagascar). 347 J. Berlioz. Etude d’une collection d’Oiseaux de l’Ecuador oriental (Mission Flornot) 354 V. Danis. Etude d’une nouvelle collection d’Oiseaux de l’Ile Bougainville. . . 362 M. Smith. Un nouveau Lézard de Cochinchine 366 Pklleghin. Poissons rares du golfe de Gascogne' du Musée de la Mer à Biarritz 367 G. Bklloc. Sur la capture dans le bassin d’Arcachon d’un Squale nouveau (Euprotomicrns Sarmenti Noronha) 370 F. Grandjean. Remarques sur la terminologie des divisions du corps chez les Acariens 373 M. André. Sur l’apparition brusque des Aoûtats ou Rougets (larves de Thrombi- cula aulamnalis Shaw) [Acariens] 379 Ed. Lamt et E. Fischer-Piette. Notes sur les espèces Lamarckiennes de Circe (Moll. Lamellibr.) . . 1 384 L. Germain et G. Ranson. Notice sur H. Michelin et ses collections 887 G. Stiasnt. Catalogne raisonné des Alcyonides, Gorgonides, Zoantbides et Penna- tulides des collections H. Michelin (A. Alctonides) 891 J. Delpht. Sur les Anoplophryimorphes (6“ Note) : Nouvelles observations sur les Mrazekiella (Protoz. ciliés) 898 A. Chevalier. Deux nouvelles Iridées de l’Afrique tropicale 4oi H. Belval et R. Franquet. Sur la présence de Centaurea aspera L. en Basse- Normandie : localité nouvelle 4o5 Table des Matières du tome IX. 407 ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE Archives da Muséum national d’ Histoire naturelle (commencées en 1802 comme Annales du Muséum national d’ Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.) Bulletin du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencé en iSgS). Un vol. par an, 60 fr.) Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série commencée en 1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. i 5 o fr.) Index Seminum in Hortis Musaei parisiensis collectoram. (Laboratoire de culture ; parait depuis 1822 ; échange.) Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ; parait depuis 1909 ; abonnement au volume, ^0 fr.) Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D*' R, Jeannel, Laboratoire d’Entomologie ; parait depuis 1934; abonnement annuel France. 5 o fr., Etranger, 60 fr.) Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. (Directeur : M. A. Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; parait depuis 1921 ; abon- nement pour la France, 100 fr.) Revue Algologique. (Directeurs MM. P. AUorge et R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie; parait depuis 1924; abonnement France, 5 o fr., Etranger, 100 fr.) Revue Bryologiqae et Lichénologique. (Directeur M. P. AUorge, Laboratoire de Cryptogamie; parait depuis 1874; abonnement France, 5 o fr.. Etranger, 100 fr.) Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique) . (Directeurs MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie ; parait depuis 1928 ; abonnement France, 80 fr.. Etranger, 100 fr.) Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard. (Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même Bulletin à Saint-Servan ; parait depuis 1928 ; prix variable par fascicule.) Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D' P. Rivet, Musée du Trocadéro ; parait depuis 1981 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie : Cotisation annueUe, 3 o fr.) Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de Chimie; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange.) Travaux du Laboratoire d' Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; parait depuis 1934 ; échange.) La Terre et la Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du Muséum et la Société nationale d’ Acclimatation. (Rédacteur en chef : M. G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5 ®, abonnement : 3 o fr.) Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur M. Ed. Bourdelle ; parait depuis 1986).