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LA ‘and underlining of books | ( sciplinary action and may | c s'il the University. L161—0-1096 ASIE ù air ny Digitized by the Internet Archive in 2013 http://archive.org/details/bulletindumuseum2219muse \ a - EE YA AN 1 , + ns " - C2 \ \ " » \ PE PRE en \ ë x d j 4 De si Æ en = = _ La figure placée sur le titre du Bulletin représente u un Crustacé Macro: du genre Scyllarus, le S. paradoxus Miers, espèce africaine capturée sur côtes de la Guinée portugaise ; elle a été exécutée par M. le Professeur A. Mil d après un spécimen entré récemment dans les Collections _entomelogiques à Muséum (Bull. Mus. nat. d’Hist. nat., 1915, p. 47). + , - tu QUE Thu) ft + if ns A gs À h ct odile She" dé à ci culs di POP CR TR REY BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM TOME VINGT-DEUXIÈME 1916 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCXVI SA0 Ur "ARY BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1916. — N° 1. DC 159° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 27 JANVIER 1916. a — PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER, ASSESSEUR DU DIRECTEUR. ACTES ADMINISTRATIFS, M. ze Présinenr donne connaissance du fait suivant qui est relatif aux Services du Muséum : M. Stanislas Meunier, Professeur de Géologie au Muséum, a été nommé, pour l’année 1916, Assesseur du Directeur. (Arrêté ministériel du 21 janvier 1916.) PRÉSENTATION D'OUVRAGE. M. le Professeur L. Lapicque présente et offre, pour la Biblio- thèque du Muséum, la thèse de Doctorat ès sciences de son élève, Me Gabrielle Koënies, ayant pour titre : «Étude de l'excitabilité des nerfs vaso-moteurs et pigmento-moteurs», Paris, 1915. Muséun. — xx11. 1 COMMUNICATIONS. REMARQUES SUR LA VARIABILITÉ DE LA CRÊTE SAGITTALE DU CRÂNE DES (TORILLES, par M. H. Neuvicee. La présence d’une crête sagittale sur le crâne des mâles adultes est considérée comme l’un des caractères du genre Gorilla. Les variations individuelles de cette crête ont frappé tous ceux qui se sont occupés de la morphologie cränienne des Gorilles; les différences générales, notamment celles de hauteur, qu’elle peut présenter, ont été maintes fois signalées, et les données numériques sont nombreuses à ce sujet. Ce ne sont pas de telles variations que je me propose d'examiner ici, mais des faits de portée morphologique beaucoup plus large. Dans d'assez nombreux Mémoires relatifs à des cerveaux de Gorilles, Broca, cherchant à pénétrer les raisons des différences présentées par ces pièces, fait brièvement allusion aux caractères des divers Gorilles alors connus et mentionne une réduction caractéristique que subirait, sur cer- tains de ceux-ci, la crête sagittale(. Harrmanx, dans son ouvrage bien connu sur les Singes anthropomorphes ©}, mentionne, en traitant des Gorilles, run cräne avec des sutures encore séparées dans lequel la crête sagiltale, déjà developpée, paraissait en quelque sorte formée par deux lames séparées par un sillon longitudinal, Le bord supérieur de chacune de ces lames correspondrait aux deux lignes temporales, très rapprochées l'une de l’autre de chaque côté». L'auteur estimait que si l'animal n'était pas mort à cette phase de son développement, les deux lames de la crête se seraient probablement soudées, dans la suite, en une lame unique; c'est là, en effet, le processus de la formation des crêtes sagittales, qui résultent, comme l’on sait, de la fusion des deux crêtes dites temporales, Q) Voir notamment : P. Broca, Présentation d'un cerveau de Grille mâle et adulle (Bulletin de la Société d'anthropologie, 2° série, 1876, p. 426-431, et Mémoires d'anthropologie, t. 1, 1888, p. 567-571). — In., Étude sur le cerveau du Gorille (Revue d’anthropologie, 1878, a° série, t. 1, p. 1-46, et Mémoires d'anthropologie, 1. V, 1888, p. 601-651). OR. Harruanx, Les Singes anthropomorphes, édit. française, Paris, 1886, p. 48-h9. Ft AT , THE LIBRARY | UNIVERSITY OF ILLEMENS DE 0” Mur Ê) k 17 Ca TA nd A EE (°xaauNnq *Y ,G NP uor9e/0r)) (oreyyides uordpi ‘oyones e) apeyytdes 97940 op naanodop 2 eqpuon ep ougan) “joqd 10vuzNr") ‘1 "Td OUANON HN — ‘wn7snyf €" renasésss LA Lu HN ATHLE Le Q sie RE LERART. | #1 | OF ILUROIS 1Ed (ungsnyy np ooxedwmos ermoqeuy.p suorsetron sep oLL'&r *ÿ ,N) (apepSes uordox ‘ogones e ) opeqyides 07919 op namodop 2 epquon op oupar) noud 10vuiN) s Er ae, # ak "OFFATON 'H "N —— CUMISNJU Mt. CS celles-ci se rapprochant de plus en plus de la région sagittale et finissant par s’y confondre. Sans pouvoir me prononcer sur la possibilité du déve- loppement ultérieur des crêtes dites temporales sur le crâne signalé par Harrmann, je ferai simplement remarquer que la véritable crête sagittale n'y existait pas, Pau elle se réduisait encore à ses deux éléments for- malifs. Il m'a été permis PTE trois crânes de Gorilles mâles se présen- tant à l’état ainsi décrit par Harrwanx. De ces trois crânes, deux au moins possédaient un ensemble de caractères tels qu'ils doivent être considérés comme ayant atteint leur entier développement, et, si ce fait est moins évident pour le troisième, il n'en reste pas moins très probable pour celui-ci. C'est à l'examen sommaire de ces trois cas et à la recherche de leur signification que je me propose de me livrer dans les quelques pages suivantes. - Le premier des trois eränes ainsi dépourvus de crête sagittale m'a été communiqué en 1911 par le D' A. Durmæux (voir pl. 1). C’est eelui d’un mâle non pas âgé, mais parfaitement adulte, Je lui ai consacré une description assez détaillée dans L’Anthropologie ”. Au cours de cette des- cription, J'ai mentionné un autre crâne, également dépourvu de crête sagillale, appartenant à la Collection d'Analomie comparée du Muséum (n° À, 12770) [voir pl. Il]. Cette dernière pièce se présente à un état paraissant exactement identique à celui du crâne signalé par HarrManx : ses os, bien qu’assez fortement réunis les uns aux autres par l’engrenage des sutures, ne sont pas encore fusionnés, et leurs lignes de démarcation restent parfaitement netles; la seconde dentition est ici terminée et l'animal devait avoir atteint, ou il s’en faut de bien peu, sa taille définitive. Un troisième crâne dépourvu de crête sagittale m'a enfin été envoyé, dans le courant de 1914, en même temps que d’autres pièces, par le D' A. Dur- . MEUX, Je l'ai décrit avec quelques détails, en le comparant aux deux pré- cédents, el en tirant de ces examens et comparaisons les conclusions qu'ils m'ont paru comporter ©. Dans ce nouveau travail, je me borncrai à ex- poser sommairement les questions ainsi soulevées. La présence d’une crête sagittale est, ainsi que je l’écrivais en commen- çant, regardée comme constante sur le crâne des Gorilles mâles adultes, la femelle ne présentant pas ce caractère, Bien que ce dernier détail n'ait pas directement trait aux faits ici envisagés, je crois utile de faire remar- quer que, s'il se trouve des mâles dépourvus de crête sagiltale, il existe, inversement, des femelles dont le crâne présente cette crête à un état de 0H, Neuve, À propos d'un crâne de Gorille rapporté de la Likouala-Mos- saka par le D'À. Durrieux (L’Anthropologie, t&. XXII, 1912, p. 563-586), @) [n., Sur deux nouveaux crânes de Gorilles de la Likouala-Mossaka (Collec- ton du D'A. Durmeux) | L’Anthropologie, &, XXVI, 1915, p. 363-396 |. VE ER développement assez accusé. Ce fait parait méconnu des auteurs qui se sont le plus occupés de la morphologie crânienne des Gorilles et qui ont suivi le plus attentivement les variations de leur crête sagittale ". J'ai pu cependant en observer un cas dans la Collection d’Anatomie comparée du Muséum. C’est celui d’un crâne de Gorille femelle, portant le n° A. 10.660, sur lequel il existe une crête parfaitement formée; cette crête, assez basse, si on la compare à celle de la plupart des mâles, s'étend cependant sur toute la région sagittale et pourrait, à première vue, laisser à penser qu'il s’ agisse d’un jeune mâle. Le sexe ne paraît pourtant pas douteux. Il est déterminé à la fois d’après les registres du Muséum (reproduisant proba- blement, selon l'usage, les indications fournies par le voyageur qui, en 1885, rapporta cette pièce d'une région qui doit être le Haut-Bénilo), et aussi d’après les caractères de la dentition; l'ensemble de ces derniers caractères, et surtout la dimension des canines, sont ceux d’une femelle encore relativement jeune. Je représente ci-contre cette pièce (pl. IH). La possibilité de l'existence d’une crête sagillale sur le crâne du Gorille femelle, ainsi démontrée, n'en reste pas moins tout à fait exceptionnelle, et c'est à ce litre que je la signale. Au contraire, l'absence de cette crête, sur des crànes appartenant, par l'ensemble de leurs autres caractères, à des Gorilles mâles adultes. semble relever d’une catégorie de faits beaucoup plus généraux, évoquant le sou- venir de ce qu'écrivait Broca (voir ci-dessus) quant aux différences de la région sagittale considérée comme pouvant contribuer à caractériser les divers Gorilles. Ainsi que je l'ai exposé dans les deux Mémoires ci-dessus relatés, les indigènes de certaines parties du Congo (région de la Likouala-Mossaka) connaissent la présence, dans leurs forêts, de trois Singes anthropomor- phes, désignés, en bakota, par les noms de Céko, Eboubou et Dediéka. Le nom de Céko, qui rappelle de très près ceux de Jocko et de Tchégo, désigne un Chimpanzé. Celui d’Eboubou s'applique à un Gorille dont je ne puis préciser les caractères, mais répondant à la définition habituelle du genre Gorilla ; la crête sagittale est toujours présente sur le crâne des mâles de cette forme, et s'observerait parfois aussi sur les femelles, ce qui rappelle l'observation ci-dessus relatée. Enfin le nom de Dediéka est celui d'un Gorille différent du précédent par divers caractères, notamment par l'absence de crête sagittale. C’est à ce Gorille dit Dediéka que se rappor- tent ceux des crânes communiqués par le D° A. Durrieux dont il est ques- G) Voir notamment à ce sujet : W, L. H. Ducxworru, Variations in crania of Gorilla Savagei (Journal of Ana- tomy and Physiolopy, vol. 29, 1895, p. 335-845). St. Orrexueim, Zur Typologie des Primatencraniums (Zeitschrift für Morpho- logie und Anthropologie, Bd. XIV, 1911, p. 136). PL. IIL. CinTRAGT phot, A j 6. . , A Q 0 Q Crâne de Gorille Q présentant une crête sagittale (en haut, région sagittale). (N° A. 10.660 des Collections d’Anatomie comparée du Muséum.) si TA UP TRE: CC AN © URIVERSITY OF ILUNOS ne LA ’ * £, Le : \ y * d ». É9 10e h 1 d nn 1.4 Lai pa ® n U 2 tn | LE y (] , 4 LR 2/10) Hu) d … son Le L ets 27 D û A ù AT OA Di mn t ' Al : (D LEE $ [A [1 AB) nn: : (es / : re Fo "LU NC PE. | nt N “ie uw it (HT L On F 7” (0 dr LORS SR PER L | 2e RE h 1 [A { à L + dé ALL] LL L1LAR: ; 4 | 4 AR eus tion ici. Le lieu d’origine exact du crâne n° À. 12.770, que je compare à ceux-ci (voir ci-dessus), est inconnu; les recherches faites dans les Cata- logues du Laboratoire d’Anatomie du Muséum permettent seulement de supposer qu'il a été rapporté de la région de la Sangha; je ne le rap- proche donc de ces deux derniers crânes qu’au point de vue morpholo- _gique; la différence d'âge qu’il présente avec ceux-ci (il est très sensible- ment plus Jeune) rend d’ailleurs ce rapprochement moins étroit qu'il ne pourrait l'être s’il s'agissait de sujets d'âge pleinement comparable. Je réunis dans le tableau ci-dessous les principales données numériques relatives à ces trois pièces : er e CRÂNE DERRIÈRE 1 GORILLE 2 SoRLEE pes DEDIEKA, DEDIÉEKA, ° A n° À. 12.770. AT ir: millim. millim. millim. 1. Longueur, du point incisif à la protu- bérance occipitale ........... 270 272 245 2. Hauteur, au vertex, du crâne posé % sur son maxillaire inférieur, celui- ne ce he. 205 258 190 3. Largeur bizygomatique (moyenne M mb)... ..,,... 177 185 168 4. Largeur minima du crâne, au ni- veau de l'étranglement post-orbi- tal (moyenne des : 0,0691 ()). 62 71 70 5. Longueur faciale, du basion au pros- thion (moyenne des & : 0,1728; maximum : 0,196 0); ce dernier maximum peut être très sensible- ment dépassé dans les formes géantes récemment connues) . .. 192 200 177 6. Longueur des canines supérieures, mesurée en ligne droite depuis 38 La la partie médiane du bord alvéo- 35 Lo (?) laire externe jusqu'à la pointe. . 3 er. 39 3 32 7. Longueur des canines inférieures. , 7 33 37 31 ———————————…—.—— ———————……—…—… …"…"…"…" …"…"…”")"—…" "—…" —…"….… —"— . ….…" …"— "…" …"… — .—..—.—..—. —.—.…" —"_—_ …" _—… _— _…_…__—._……_—_… _—.…" …"— —. _."—.…— _—_—)— (1) Ces moyennes sont indiquées d’après St. OPPenuerm, loc. cit., p. 105 ct 120. Toutes les dimensions portées sur ce tableau caractérisent nettement des sujets de grande taille, et même, au moins pour les deux premiers, de force plutôt exceptionnelle. L'ensemble des caractères est normal pour chacun des trois crânes (sauf l'anomalie que je signale ci-dessous pour le second), et l’on ne saurait admettre qu'il s'agisse ici de sujets dégénérés. en SE L'indice jugo-frontal, caléulé d’après la formule ] = Prseif mifiiis x 208 largeur bizygomatique , est respectivement de 35 et de 38 pour les deux Gorilles dits Dediékas et de 41 pour le crâne du Muséum. Or la moyenne est justement de 41 pour les Gorilles mâles adultes, avee un minimum de 34 et un maximum de 54, ce maximum pouvant alicindre 70 pour les jeunes. Le moins âgé des trois sujets se présente donc, à ce point de vüe, avec les proportions moyennes des mâles adultes, et les deux Dhs, dépassent très sensi- blement celles-ci. Cette donnée ést importante, car la décroissance de l'indice ainsi calculé traduit un étart de plus en plus grand entre le diamètre bizygomatique et le diamètre minimum du crâne, ét met ainsi en évidencé une profondeur de plus en plus grande des fosses temporales, de laquelle onesten droit de conclure à une force de plus en plus considérable dé l'appareil masticateur. Cet appareil était donc très développé sur chacun des trois sujets en question. L’état des dentitions suflirait, d'autre part, à le prouver, et la longueur des canines pourrait; à elle seule, caractérise: ce même fait. La coïncidence de ces ER ver avec l'absence de crête sapittale montre que l’on doit avoir affaire, ici, à des formes vraiment particulières de Gorilles, car, en principe, le développement de la crête ët celui de l'appareil maslicateur, notamment dés éänines, vont de pair dans les formes banales de ces Anthropomorphes, dé même que dans ün grand nombre d'autres mammifères. 11 ne parait cépendant pas possible d’adméttre que cette crête ait pu se développer avec les progrès de l'âge, sur aucun des trois sujets dont il s'agit. Les comparaisons äuxquelles je me suis livré dans mon premier Mémoire © contribueront à montrer qu'à un âge voisin de celui du premier «Dediéka», le Gorille mâle est déjà pourvu d’une crête sapittale nofmalement développée, celle-ci paraissant se former äu cours de la période s'étendant entre l'apparition des canines définitives et celle des troisièmes molaires. Or, sur aucun dé nos sujéts; il n’y a même de commencement de réunion des crêtes temporales, et, par suite, de ten- dance réelle à la formation d’une crête sagittale. Les crêtes ternporales sont très voisines l’une de l'autre sur chacune des trois pièces; mais l'in- tervalle subsistant entre elles , et les menus caractères qu'elles présentent, indiquent qu'elles ne sont pas du tout en voie de coalescence; il y a lieu de croire, lant d'après les caractères intrinsèques de la région sagiltale que d’après l'âge apparent des sujets, que la période pendant laquelle cette ‘coalescence aurait pu sé produire est passée depuis un cértain témps déjà pour chacun de ces individus. Une anomalie de la crête temporale droite du second «Dédiékas (le mouvement ascentionnel dé celte crête vers la ligne sapiltale s'étant prématurément arrêlé) diminue pour célui-ci la valeur de QG) OpreNnEiM, loc. Cil:; p. 121. @) Loc. cit.; p. 383-584; voir aussi fig. 0. Ro: EUR cette observalion:; on en trouvera la discussion dans mon second Mémoire. Les arguments permettant de considérer l'état de la région sagittale du premier « Dediéka» surtout , et aussi l’état de cette même région sur le crâne du Muséum n° À. 12.770, comme des états définitifs, n’en subsistent pas moins pour ces deux sujets et paraissent même rester applicables au troi- sième. I semble donc avéré qu'il existe des Gorilles mâles adultes, pleinement développés et atteignant mémé une taille considérable , sur le crâne des- quels n'apparaît jamais le cimier sagittal considéré comme l’un des carac- tères du genre Gorilla. Au point de vue de la morphologie crânienne, et en particulier des corrélations existant entre la crête sagittale et l'appareil masticateur, ce fait présente un intérêt intrinsèque évident. Ce côté de la question est à lui seul assez important, assez pourvu de portée générale, pour mériter de retenir l'attention. Ÿ aurait-il lieu d'admettre en outre, comme inciteraient à le faire les assertions des indigènes Bakotas, aux- quelles se rallient des Européens ayant une connaissance sportive lrès sériéuse des grands mammifères du Gongo, qu'il existe un type de Gorille dont cette absence de crête sagittale soit l’une des caractéristiques ? IL scrait impradent dé conclure dès maintenant pour où contre ces asserlions. Le polymorphisme des Gorilles est actuellement assez bien établi pour que l'on ne doive interpréter ses manifestations qu’à bon escient, et les coupures spécifiques ou sub-spécifiques qu'il a déjà suggérées paraissent trop sujettes à caution pour que l’on doive, autrement que d’après des pièces assez nombreuses, et accompagnées, comme l'ont été celles du D' A. Durreux, d'un ensemble de documents précis, Fine encore la taxonomie du genre Gortlla. de CONSIDÉRATIONS SUR LES DEUX ESPÈCES ABYSSALES DU GENRE SOLEA . DANS L’ATLANTIQUE PALÉARCTIQUE ET SUR LE SOUS-GENRE NOUVEAU BarTaysoLea, par M. Louis Roue. L'une de ces espèces a été trouvée, par le Talisman et le Travailleur, au large de la péninsule ibérique et du Maroc. Décrite par Léon Vaillant (1888) sous le nom de Solea profundicola, mais non figurée, elle fut l’objet en 1889, par Gunther, d’une description nouvelle sous le nom de Solea Green, et ne fut pas figurée davantage. Holtet Byrne, en 1905, la signa- lèrent une fois de plus, et donnèrent d'elle de bons dessins explicatifs; ils en avaient obtenu, au large des côtes anglaises, un assez grand nombre d'exemplaires. À leur avis, cette espèce se rencontre par 135 à 750 brasses de profondeur, depuis le sud de l'frlande jusqu'aux îles Canaries. Enfin, et tout récemment (1913), Kyle l’a assimilée par erreur à Solea Capellonis Steindachner, qui diffère d'elle, cependant, par des caractères de forme générale, de dimensions des peclorales, de coloration, et d'habitat. La seconde espèce est inédite. Recueillie par S. A.S. le prince de Mo- naco, en août 1901, à la station 1186, par 660 mètres de profondeur, je lui ai donné, à cause de sa teinte laiteuse, le nom spécifique de lactea. L’unique individu, en excellent état de conservation, qui la représente, habite une région atlantique plus méridionale que la précédente, car il provient des îles du cap Vert. Sa diagnose différentielle, exposée ci-dessous. permet de la distinguer aisément du type initial de S. profundicola Vail- lant, conservé dans les collections du Muséum, et dont les figures données par Holt et Byrne d’après d’autres individus expriment avec justesse les caractères principaux. Type profundicola Vaillant. — Tête mince, à museau plus long que le diamètre orbitaire; museau acuminé et dépassant la bouche; longueur de la tête faisant environ le 1/5° de la longueur totale; longueur de la caudale faisant du 1/8° au 1/9° de la longueur totale; couleurs du corps différentes selon les deux côtés, gris brunâtre foncé uniforme sur le côté oculifère, avec quelques macules peu distinctes et fugaces, jaune brunätre uniforme sur le côté aveugle; couleurs des nageoires impaires différentes de celles du corps, plus foncées dans l’ensemble, de teinte brun noirâtre coupée de bandes transversales plus claires. ”. Type lactea nov. sp. — Tête épaisse, à museau plus court que le dia- mètre orbitaire; museau tronqué, ne dépassant pas la bouche; longueur de la tête faisant environ le 1/6° de la longueur totale; longueur de la caudale faisant le 1/10° de la longueur totale; couleurs du corps sembla- bles des deux côtés, d’un blanc jaunâtre clair uniforme; couleurs des na- geoires impaires semblables à celles du corps, sauf quelques macules * brunâtres du côté aveugle. : Ces deux espèces, ainsi distinguées , offrent en commun plusieurs par- ticularités qui les mettent à part des autres représentants de leur groupe générique : les écailles nombreuses et petites, les vertèbres nombreuses, la dorsale munie d’un chiffre élevé de rayons, les pectorales presque atro- phiées et réduites sur chacun des deux côtés à un court filament, les vil- losités céphaliques peu nombreuses, la narine du côté aveugle à bords entiers. La petitesse des pectorales a jadis porté Vaillant à rapprocher son espèce de celles du sous-genre Microchirus. D'après celte opinion , Goode et Bean (1896) l'ont même mentionnée sous le nom de Microchirus pro- fundicolus. Tel n’est pas mon avis. Les Microchirus ne sont pas seulement caractérisés par la réduction de leurs pectorales, mais encore par la taille relativement grande de leurs écailles, par leur corps assez ramassé et pourvu d’un chiffre de vertèbres comparativement inférieur, par leur dorsale munie de rayons en quantité moindre. Ces dispositions ne sont point celles des deux espèces abyssales en cause, qui ressemblent davantage aux Solea véritables. Il convient, par suite, d'éviter de les ranger dans le sous-genre Microchirus, et d'établir pour elles un sous-genre nouveau, celui de Bathy- solea. L'espèce nommée par Vaillant devient Bathysolea profundicola, et l'espèce draguée par le prince de Monaco prend le nom de Bathysolea lactea. L'exposé suivant exprime comparativement les caractères marquants des sous-pgenres du genre Solea auct. dans les régions paléarctiques, et précise la place exacte, ainsi que la valeur, du sous-genre Bathysolea : Genre Solea auct. — Yeux placés sur le côté droit de la tête; anale et dorsale distinctes de la caudale; ventrales sensiblement symétriques; anus médian; écailles cténoïdes; pectorales présentes, au moins sous la forme de filaments réduits et sur l’un des côtés du corps. [°° section. — Plus de 4o vertèbres (42-49 en moyenne); ligne laté- rale à 100 écailles ou plus (115 à 150 en moyenne); dorsale à plus de 70 rayons (72 à 90 en moyenne). A. Narine du côté aveugle à bords entiers. 1° Sous-genre Eusolea. — Pectorales normales, entières quoique petites parfois, présentes sur les deux côtés; villosités céphaliques nombreuses, formant une plaque dans la région buccale. Ex. : Eusolea solea L. = 0 9° Sous-genre Bathysoten. — Pectorales réduites et restréintés à un filament court sur chacun des deux côtés: villosités céphaliques peu nom- breuses, seulemérit assemblées en bandes qui contourtient la bouche et les côtés de la têle. Ex. : Bathysolea profuñdicola Vaillant et Bathysolea lactéa nov. Sp. B. Narine du côté aveugle à bords frangés. 3° Sousgenre Pegusa Gunther. — Pectorales et villosités céphaliques comme Eusolea. Ex. : Pegusa lascaris Fasso. II section. — Moins de ho vertèbres (34-39 en moyenne); ligne laté- rale à moins de 100 écailles (54 à 80 en moyenne); dorsale à 70 rayons où moins (53 à 70 en moyenne). 4° Sous-genré Mierochirus CG. Bp. — Pectorales courtés et parfois fila- menteuses, présentes des deux côtés, Ex. : Microchirus variegütus Donovan. 5° Sous-genre Monochirus Raf. — Pectoralé courte et filamenteuse, Dis seulement sur le côté oculifère, absente sur lé côté aveugle. Monochirus hispidus Rañ inésque. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE: 1888. — LH. Vairanr, Exp. du Traväillewr et du Tahisman : Poissons. 1889. — Gunruer, Annals and Magazine of Natural History, série VI, vol. IV. 1896. — Goo and Beax, Oteanic Ichthyology. 1905. — Hour and Byrne, Department of Agriculture, .. for Ireland, Fish- eries Branch; Scientific Investigalions, Appendice V. 1913. — Kyze, Report on the Danish Oceanographical Expeditions Lo 1910 to the Mediterranean. . ., vol. IL, n° 2. = |! — Descaiprion pe L'Hippocampus Aimer sp. Noy., ÉSPÈCE NOUVEÈLE H'EAU bouo#, PRovENANT pu Mékonc, par M. Louis Roue. I. Les déüx individus qui font l’objet de la présente description ont été donnés au Muséum par M. le lieatenant Paul Aimé, oflicier d'adminis- _trationi. D'après les indicätions du donateur, ils ont élé pêchés en 1910, par son frère, M. le D" Pierre Aimé, médecin mäjor des troupes colo- niales, dans le Mékong, près des rapides de Kémimiarat, entre Savanna- khet et Kong, à 300 kilomètres environ au-dessuis des chutes du fleuve. Leur identité de provenance contribue à les placer tous deüx dans une même espèce, malgré leurs dissemblances; ces dernières, du reste, sont de l’ordre de celles que l’on constate entre les individüs des deux sexes chez Hippocampus. L'ün de ces individus étant femelle, ét l'autre mäle, les présomptions, en l’absence de documents complémentaires, penche- raient en faveur de celle opinion. IT. Jndividu femelle. =— Couleur (dans l'alcool) gris jaunâtre clair; pas de lambeaux cutanés. P, 19; D. 20; A. 4. Miilimètres. LT EE SOON TN" Ses 100.5 LS CE EN RMENS E PARNTE 27.5 Longueur Ent nlsii ee. 13.8! le. En ue a ae onto à 0 à2 10,5 AO... 4 due 0 eu ep 0 h.o CAE SSSR 34.0 5... ic. 484.60 Lospheut de Î4 quêue:.::.1:.::::42:,::4#. 50: hh:6 Anneaux thoraciques : +1. — Anneaux caudaux : 39: Couronne grêle et haute, portant 5 longues épinés divérgehtes. Crête médio-frôntale, en avañt de la couronné, longue et saillanté, portait un pelit {ubéreule sur son trajet, et se terthiinätit ën avant par une longue épine. Crête sus-orbitaire triangulaire, armée d’üné épiné à chaqué ängle. 3 autres épines entourent l'orbite : l'uñe atite-orbitaite, l’autre pos: 700.00 blaps Etmenlh. . :. 10e + | ARE Ru Sn au ect JOURNEE 854.40 Pimelas see. fe de 669.08 Timerchat tue M MANS 139.00 FEMELLES, 338.20 389.71 301.90 740.00 37/.00 20.81 88.00 31.72 379.33 466.80 266.50 623.44 62.14 25.50 914.0 727.66 901.42 714.18 181.66 — 113 — MaxiMA DE LONGÉVITÉ CHEZ QUELQUES Ixsgcres CoLéorTires. JOURS, JOURS, Cicindela campestris.. ...... 182 Sisyphus Schaefferi . ...... ; 361 Procrustes coriaceus.. ...... 697 Coprs Mispanus.©. 8... .. 1,137 Carabus auratus........... 1.112 Coprs luharis. is: 51e, 3h Carabus monilis. .......... h31 Geotrupes stercorarius . ..... 1.137 Carabus festivus.. ......... ha Geotrupes sylvaticus.. ...... 361 Carabus morbillosus.. ...... (ER Geotrupes typhœus..... Re 329 Carabus hispanus .......... 328 Geotrupes mutator...,..... 82! Corabus intricatus ......... 343 Oryctes nasicornis . ........ 68 Carabus nemoralis . ..... mers 261 PS Das, ‘2:20 9049 Carabus cancellatus .. ..... 123 Blaps mortisara........... 1.210 Carabus purpurescens....... 113 PME RMC. - css. / 1.100 Carabus lotharingus........ h16 Maps Edmondi.:......:.) 1.106 Sphodrus leucophthalmus . . . 273 Akis spinosa.. .... EE NP AL ES DoHenmiras)..... ...... 288 AR EM en ce ete « : 1,109 Éegpus olens......:...... 161 Pimelia angulata ....,..... 918 Necrophorus vespillo ....... 322 Phnehainfietes 910 Dyhiscus marpinalis. ....... 1.005 Pimelia depressa.......... 989 Hydrophilus piceus.…........ 013 Pimelia cribripenms. ....... 912 Melolontha vulgaris. ....... 91 Adesmia microcephala.…. . .... 399 AomeŒurale...,.:...,.,. 196 Timarcha tenebricosa . ..... 288 DnedRus ceruus, ....: .,... 196 Dorcadion fulipinatus.. ..... 66 Dorcus parallelipipedus . .... 399 Cerambyx heros. .... ST e 73 Ateuchus sacer............ 633 Corambyx cerdo........... 99 Ateuchus semi-punctatus.. . . 302 Mecaspis tigrinus.......... 11/ Pour conserver les Insectes en captivité ct Icur assurer la plus longue existence, on doit leur aménager des habitats assez spacieux pour qu'ils puissent circuler avec l'illusion de la liberté; les entourer des objets, herbes, mousses, bois ou pierres qu'ils aiment à rencontrer dans leurs allées et venues, et leur donner la nourriture qu’ils préfèrent. Cependant, J'ai pu élever des Garnivores et les garder lrès longtemps, en les nourris- sant avec du pain d'épices. ) Muséux. -— xx11. 8 — 114 — NOTES SUR LES ESPÈCES RANGÉES PAR LAMARCK DANS LES GENRES VENERICARDIA ET CARDITA (Fin), par M. Ep. Lamy. CARDITA PHRENETICA. (Lamarck, Anim. s. vert., VI, 1° p., p. 24.) Le Chama phrenetica Born (1780, Test. Mus. Ces. Vindob., p. 83) est la même espèce que le Chama semiorbiculata Linné (1958, Syst. Nat , ed. X, p. 691), dont le nom a la priorité pour cette forme de l'Océan Indien et qui est le Lype du sous-genre Beguina Bolten, 1798 (= Azarella Gray, 1854). 11 y a au Muséum de Paris deux cartons étiquelés Cardita nephretica par Lamarck : le premier porle un individu, ayant pour dimensions 67 x 47 mm., qui provient de la collection du Stathouder; sur le second sont fixés deux spécimens plus petits, mesurant respectivement 39 X 27 et 37 x26 mm. CARDITA CRASSICOSTA. (Lamarck, loc. cit., p. 24.) Lamarck pensait que son C. crassicosta correspondait peut-être aux figures 1 a-c de la planche 234 de l'Encyclopédie Methodique et que, par suite, ce pouvait être le Perna Jeson d’Adanson, assimilation qui a été admise par Blainville (1825, Man. Malac., p. 5ho). Mais, comme l'a fait observer soie (838. Anim. s. vert., 2° éd., VI, p. 431 [note] et p. 433), ces figures se rapportent bien plutôt au C._ nodulosa Lk., espèce dont nous parlerons plus loin et qui, elle, res- semble, en effet, beaucoup au Jeson; le C. crassicosla serait, au contraire, assez exactement représenté par une autre figure de la même planche : Deshavyes indique la «fig. 5», mais c’est évidemment une faute d'impres- sion pour «fig. 3». Cette espèce de Lamarck a été surtout bien figurée par Reeve (1843, Conch. Icon., pl. Il, fig. 7 a-d)et par Hanley (1842-56, Cat. Rec. Biv. 2H = Sh., pl. 18, fig. 19), qui a représenté une variété très squameuse corres- pondant au CG. tridacnoides Menke (1843, Moll. Nov. Holland., p. 39) ©. Dans la collection du Muséum de Paris, deux cartons ont été étiquetés par Lamarck GC. crassicosta: sur le premier il y a une valve gauche mesu- rant 5o x 30 mm. et sur le second on trouve deux valves, l’une droite, l'autre gauche, qui, avec le même diamètre umbono-ventral de 23 mm., ont une longueur respective de Lo et 36 mm.; tous ces échantillons ont été recueillis en Nouvelle-Hollande par Péron et Lesueur [1801] ©. CARDITA RUFESCENS. (Lamarck, loc. cit., p. 24.) La seule référence indiquée, d’ailleurs avec doute, par Lamarck pour son GC. rufescens, d'habitat inconnu, est la figure 185 de Lister (1685, Hist. conch. | pl. 347 |). Or la coquille qu'elle représente avait déjà reçu de Bruguière le nom de Cardita pectunculus : aussi Deshayes (1830, Eneycl. Méth., Vers, I, p. 196) a-t-il pensé que le C. rufescens Lk. est proba- blement la même espèce que ce C. pectunculus Brug. et, d’après M. Dall (1903, Svnops. Carditacea, Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., LIV [1902], p. 703), cette coquille de Lister pourrait être un grand spécimen du C. gracihs Shuttleworth, des Antilles. Mais, d'autre part, elle peut correspondre aussi bien au C. affinis Sowerby , de la côte Pacifique améri- caine : c'est pourquoi Haniey (1842-56, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 147) a pu mentionner ce C. rufescens comme une forme du golfe de Nicoya. Reeve, de son côté (1843, Conch. Icon., pl. IV, fig. 19 «-b), a figuré, sous le nom de C. rufescens Lk., une espèce dont il n'indique pas la pro- venance, mais à laquelle von Martens (1880, 2x Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritins, p. 321) a rapporté une coquille de l'ile Maurice. D'autre part, ce C. rufescens est, d’après Reeve lui-même, très voisin (et serait même synonyme pour MM. Bucquoy, Dautzenbere, Dollfus [1892, Moll. Roussillon, Il, p. 229]) de son C. senegalensis (1843, Conch. Icon., pl. IV, fig. 16)® qui correspond à une forme du Sénégal appelée Perna Jeson par Adanson (1757, Hist. nat. Sénégal, Coq., p. 219, pl. 15, fig. 8). Enfin je montrerai plus loin que ce C. rufescens Reeve me parait cor- (0) Hanley (loc. ct.,p. 147 et p. 367) identifie au C. crassicosta Lk.ide C. squamifera Sowerby (1825, Cat. Shells Tankerv.) [non C. squamigera Desh.]. @) Il ne faut pas confondre avec ce Cardita (s. st.) crassicosta Lk., d'Aus- tralie, le Venericardia crassicostata Sowerby —V. Cuvieri Broderip, de la côte Pacifique américaine (1856, Hanley, Cat. Rec. Biv. Sh., pl. XVIT, fig. 56 [note]). 6) Hanley (1842-56, loc. ct., p. 147 ct p. 367) identifie ce GC. senepalensis Reeve au C. squamosa Sowerby ( 1825, Cat. Shells Tankerv.) [non Lamarck|]. 8. — 116 — respondre au C. nodulosa Lk., qui, d’après les types mêmes de Lamarck, serait une espèce Australienne et qui est très probablement le €. rubida Clessin. Mais, quant au véritable rufescens de Lamarck, cette espèce reste énig- matique. CARDITA CALYCULATA. (Lamarck, loc. cit., p. 24.) Deshayes (1835, Anim. s. vert., 9° 6d., VI, p. 431) a montré que la coquille appelée C. calyculata par Lamarck n’est nullement la forme Médi- terranéenne à laquelle Linné a donné ce nom, mais que c’est un Mol- lusque exotique, le C. varieata Brug., de l'Océan Indien. C'est, en effet, à celte espèce de Bruguière qu'il faut rapporter un spé- cimen, mesurant 43 »< 29 mm., éliqueté par Lamarck C. calyculata dans la collection du Muséum de Paris. Nous verrons ci-après que Lamarck a attribué, d'autre part, à ce C. va- riegata Brug. le nom de C. subaspera, tandis que, parmi les espèces Lamarckiennes, c’est le G. sinuata Lk. qui correspond au véritable C. caly- culata de Linné. CARDITA SUBASPEPA. (Lamarck, loc. cit., p. 25.) D’après Lamarck lui-même, il a appelé C. subaspera a coquille décrite par Bruguière (1792, Encycl. Méth., Vers, 1, p. 4o7, pl. 233, fig. 6) sous le nom de C. variegata, et ceci est confirmé par les figures données par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 11, fig. 9 a-c)pour ce C. sub- asper«. D'autre part, comme nous l'avons vu plus haut, Deshayes a montré que cette description de Bruguière s'applique exactement au C. calyculata Lamarck (non Linné ). CARDITA NODULOSA. (Lamarek, loc. cit., p. 25.) Dans la collection du Muséum, Lamarck a déterminé C. nodulosa () deux valves gauches rapportées de Nouvelle-Hollande en 1801 par Péron et‘Lesueur : elles ont très sensiblement la longueur (32 mm.) indiquée dans les Animaux sans vertèbres et, en conséquence, elles doivent être considérées comme les véritables types. 0) Le nom spécifique nodulosa a élé employé à nouveau par Rceve (1848, Conch. Icon., pl. IX, fig. 44) pour une forme entièrement différente, probable- ment synonyme de C. aculeata Pol. — 117 — J'ai montré précédemment (1915, Bull. Mus. hist. nat., XXE, p. 196) que ces deux valves, qui ont environ 32 X 18 mm., appartiennent sans aucun doute à la même espèce que la coquille figurée par Valenciennes, en 1846, dans l'Atlas de :oolopie du Voyage de «La Vénus» (1836-39 ), pl. 22, fig. 2, sous le nom déformé de GC. nodulosa Lk. et, par suite, il fau identifier complètement C. nodulosa Val. à G. nodulosa Lk. ©. Le Muséum de Paris possède, en outre, deux valves (recueillies à la baie des Chiens marins par Péron et Lesueur), plus petites (longues de 13 mm.), étiquetées par Lamarck «cardite noduleuse var.» : elles me semblent pou- voir être raltachées plutôt au C. aviculina Lamarck. Enfin Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 11, fig. 8 a-c) à figuré comme C. nodulosa Lk. une coquille de taille moyenne (22 mm.), et elle se rapproche aussi beaucoup de ce C. aviculina Lk. Quant aux deux valves typiques du C. nodulosa, provenant d'Australie, qui sont leintées de rougeûtre , elles ne me paraissent pas pouvoir être sé- parées spécifiquement de la forme qui a été représentée par Reeve (1843, Conch. Icon., pl. IV, fig. 19 a-b) sous l'appellation de C. rufescens et qui a élé signalée de l’île Maurice par von Martens (1880 , in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 321). Cest aussi à la même espèce qu’appartient très probablement le C. rubida Clessin (1888, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 9° éd., p. 47, pl. 11, fig. 9-10), nom proposé pour une coquille Australienne déter- minée dans la collection Paetel comme C. rufescens Lk. ©. D'autre part, ce C. rufescens de Reeve est extrêmement voisin de son C. senegalensis (1843, Conch. Icon., pl. IV, fig. 16) correspondant au Perna Jeson Adanson, que Bruguière (1792, ÆEneycl. Méth., Vers, 1, p- 08) rapportait au C. calyculata Linné. Or, comme je lai déjà fait remarquer (1915, Bull. Mus., XXI, p. 198), si Deshayes (1835, An. s. vert., 9° éd., VI, p. 433) a pu rap- porter au C. nodulosa les figures 1 «-c de là planche 234 de l'Encyclopédie Méthodique, qui, pour Lamarck (1819, Anim. s. vert., VE, 1° p., p. 24), pouvaient représenter le Jeson, c’est qu'effectivement les types Lamare- kiens de ce C. nodulosa offrent de grandes ressemblances avec cetle espèce d'Adanson, nolamment pour la taille (43 X 23 mm. d’après la figure de cet auteur [1757, Hist. Nat. Sénégal, Coqg., p. 215, pl. 15, fig. 8]) el pour la couleur «de rose ou de feu». () Carpenter (1857, Rep. Moll. W. GC. N. Amer., p. 278; 1864, Suppt. Rep., p. 528), qui considérait la coquille représentée par Valenciennes comme une forme Ouest-Américaine, pensait qu’elle pouvait être identique au GC. afjinis Sowerby, qui est, en réalité, une tout autre espèce. @) Quant à savoir si cette forme est réellement le C. rufescens de Lamarck, j'ai dit plus haut que celui-ci reste une espèce énigmatique, — 118 — Par suite, on peut se demander si le C. nodulosa Uk, —rufescens Rve. = rubida Gless., de l'Océan Indo-Pacifique, et le Jeson Adans. — = SenÉgu- lensis Rve., du Sénégal, ne seraient pas des variétés locales, toutes deux de grande taille et de coloration rougeâtre, qui seraient à rattaclier au CG. calyculata Tinné= aviculina Lk. = excuvata Desh., espèce extrêmement polymorphe et signalée de localités très éloignées. CARDITA SINUATA. (Lamarck, loc. cit., p. à5.) Le type du G. sinuata, avec éliquette manuscrite de Lamarck, est con- servé au Muséum de Paris : il a pour dimensions 26 X 14 mm. Deshayes (1835, Anim. s. vert., 9° 6d., VI, p. 431) a reconnu que ce CG. sinüata, de provenance non indiquée, doit être identifié au G, caly- culata Linné, de la Méditerranée, tandis que, comme nous l'avons vu plus haut, l'espèce nommée GC. calyculata par Lamarck est, en réalité, le C. va- riovata Brüg., de l'Océan Indien. Cette confusion lient à ec que Îles figures cilées par Linné pour son Chama calyculata (1758, Syst. Nat., éd. X. p. 692: 1767, tbid., éd. XII, p. 1198), d'habitat Méditerranéen, représentent plusieurs Mollusques différents, ainsi que l'ont fait remarquer MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1899, Moll. Roussillon, IE, p. 229) : La figure 8 de la planche 15 d’Adanson (1957, Hist. Nat. Sénépal, Cog., p. 215) est relative à une espèce du Sénégal, le Jeson Adans.— Car- dita senegalensis Rve. La figure 184 de Lister (1685, Hist. Conch. [pl. 3471) correspond au Cardita variegata Brug. de l'Océan Indien. La figure 185 de Lister (ibid.) est indiquée par Bruguüière pour son Gardita pectunculus (1792, Encyel. Méthod., Vers, T, p. 4192) ©. G) Ainsi qu'il a été dit plus haut, M. Dall (1903, Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., LIV [1902], p. 703) est d’avis que cette coquille de Lister, appelée C: pectunculus par Bruguière, pourrait être un grand spécimen de C. gracilis Shuttil., des Antilles. I pense, d’autre part, que le &. peçtunculus figuré par Reeve (1843, Conch. Icon., pl. L, fig. 4) n’est pas, comme cet auteur l'indique, une forme de Madagascar, mais doit être identifié au GC. aflinis Sow. , de la côte Pacifique Américaine. Von Martens (1880, èn Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 321) tenait aussi cet habitat Africain pour douteux. Cependant, on trouve, dans les collections du Muséum de Paris, six coquilles correspondant exactement à cette figure de Reeve, qui auraient été rapportées de Madagascar en 1841 par L. Rousseau ; lequel a même proposé pour elles in schedis le nom de C. madagas- cariensis. Mais il faut avouer que ces spécimens soi-disant Africains n’offreut aucun caractère les distinguant d'exemplaires du G. afinis Sow. recueillis dans le golfe de la Californie par.M. Guillemin (1865) et par M. L. Diguet (1891-1898). 1e ARS — 119 — Seule, la figuré F de la planche 90 de Güaltieri (1749, Index Test. Conch.) peut se rapporter à l'espèce Méditerranéenne qui est désignée par les auteurs sous le nom de CG. calyculata L. et dont on trouve, d'après Hänley (1855, {psa Linn. Gonch., p. 87), plusieurs spécimens dans la collection de Linné. à À cetle espèce Européenne ont d’ailleurs été assimilées des coquilles provenant de Ténériffe, d'Australie, de Tasmanie, de Nouvelle-Zélande, et on lui à ainsi réuni comme synonymes C. aviculina Lk., G. muricata Sow., CG. excavata Desh., C. tasmanica Ten. Woods (1885, E. À. Smith. , Rep. « Challenger » RE ED: 210; 1915, Suter, Man. New Petit Moll., p. 903). CARDITA CONGAMERATA. (Lamarck, loc. ct., p. 25.) Cette espèce de Bruguière (1799, Eneyel. Méth., Vers, I, p. 4og, pl 234, fig. 6 a-c) correspond à la or représentée par Chemnitz (1784, Conch. Cab., VIT, p. 138, pl. 50, fig. 506 a-d) sous le nom de Chama concamerata : Lamarck a déterminé, dans la collection du Muséum, un spécimen mesurant 1/4 X 10 mm. Cette forme, qui vit, non dans l'Océan Américain, mais au Cap de Bonne-Espérance, est le type du genre Thecalin H. et A. Adams, 1857, caractérisé par l'existence, chez la femelle, d'une poche incubatrice pro- tégée par une invagination des valves. CARDITA AVICULINA, (Lamarck, loc. cit., p. 26.) Deshayes (1835, Anim. s. vert., VI, p. 434) considérait cette espèce comme très voisine du GC. calyculata des auteurs, c’est-à-dire du GC. varie- gala Brup. , et n’en élant peut-être qu’une forte variété. En réalité, c'est, au contraire, au véritable C. calyculatu Linné qu'il faut la rattacher, conime le fait M. Suter (1913, Man. New Fate Moll., p. 903). Déjà la figure donnée par Delessert (1841, Rec. Cog. Lamarck, pl. 11, fig. 10 a-c) pour ce GC. aviculina Lk, suggère l'idée de ce rapproche- ment. Mais, de plus, on trouve au Muséum de Paris deux coquilles recueillies à l'île King par Péron et Lesueur, qui, bien que non étiquelées de la mäin de Lamarck, sont indiquées comme ayant été étudiées par lui : l'un de ces spécimens, mesurant 14 X 9 mm.5, correspond à la forme Australienne nommée par Deshayes (1854, P. Z.8. L. [1853], p. 100, — 120 — pl. VIT, fig. 1-3) C. excavata el assimilée par les auteurs au C. calycu- lata Linné (non Lamarck); l'autre échantillon, ayant pour dimensions 13 X Q mm., a subi une torsion lui donnant l'aspect du C. distorta Reeve (1843, Conch. Icon., pl. IV, fig. 13), qui semble aussi n'être qu'une déformation accidentelle de cette même espèce d'Australie. D'autre part, J'ai dit plus haut que le Muséum de Paris posséde aussi deux valves rapportées de la baie des Chiens marins par Péron et Lesueur qui, déterminées par Lamarck reardite noduleuse var.», me paraissent également pouvoir être rattachées à C. aviculina Lk. — excavata Desh. — ca- lyculata Linné 0. CARDITA CITRINA. (Lamarck, loc. cit., p. 26.) Cette espèce est représentée dans la collection du Muséum par un seul individu recueilli en Nouvelle-Hollande par Péron et Lesueur : l'étiquette correspondante, qui porte le nom de Cardila citrina, n’est pas de l’écri- ture de Lamarck. Cette coquille, mesurant 19 X 12 mm., a été considérée par Deshayes (1830, Encycl. Méth., Vers, IT, p. 201: 1835, Anim. s. vert., à° éd., VI, p. 434) comme un exemplaire jeune d’une variété ex colore du C. cras- sicosta Lk.: mais elle aussi me semble correspondre plutôt au C. exea- vata Desh. — calyculata L. CARDITA SUBLAEVIGATA. (Lamarck, loc. cit., p. 26.) Le type de cette espèce est conservé au Muséum de Paris. Jai montré antérieurement (1915, Bull. Mus., XXI, p. 199) que ce spécimen a été représenté en 1846 par Valenciennes dans l’Atlas du Voyage de «La Vénus», pl. 22, fig. 4: son contour est exactement superposable à ces figures , la taille (18 X 11 mm.) et la coloration sont les mêmes. Ainsi que le dit Hanley (1842-56, Cat. Rec. Biv. Sh., p. 148 etp. 367, pl. 18, fig. 28), ce C. sublaevigata appartient au genre Cypricardia Lk. ct il est la forme jeune du Cypr. vellicata Reeve (1843, Conch. Icon., pl. IT, fig. 7): cette espèce Indo-Pacifique doit donc prendre le nom de Trape- zium [= Cypricardia] sublævigatum Lk. G) Malgré un contour beaucoup plus allongé, le C. pica Reeve (1843, Conch. Jcon., pl. IL, fig. 8 a-b) serait aussi une forme étroitement alliée à ce C. aviculina, d’après l'opinion de Hanley (1842-56, Cat. Rev. Biv. Sh., pl, 18, “EA 11 [note]), qui se demande même si elle en est réellement distincte, CARDITA CORBULARIS. (Lamarck, loc. cit., p. 26.) Ce nom a été donné par Lamarek à une coquille du «Cabinet de M. Defrance», qui, à ma connaissance, n’a été identifiée par aucun auleur. CARDITA LITHOPHAGELLA. (Lamarck, loc. cit., p. 26.) Cette espèce Méditerranéenne, figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 11, fig. 11 a-d), est, en réalité, un Coralliophaga Blainv. : elle a pour synonymes Byssomya Guerini Payr., B. fragilis Costa, Vene- rupis Romani Calc., Cypricardia Renteri Nardo et Coralliophaga setosa Dkr. … ne Cowrnigurion À L'Érune pu GENre ÆoLosoma. par M'e Lucrexxe Denorne. Les Æolosoma sont de minuscules Oligochètes d’eau douce (Famille des Naïdimorphes), qui présentent dans l'épaisseur de leurs, téguments des glandes unicellulaires à contenu huileux, naturellement coloré en rouge, en jaune ou en vert. C’est d’ailleurs à ce caractère que le genre doit son nom. Les espèces connues sont toutes également dépourvues de dissépiment dans la région moyenne et postérieure du corps. — (Seul le sement cé- phalique est limité, en arrière, par une toile dissépimentaire.) — Mais elles conservent une métamérisation bien marquée, par la présence dans chaque sewment d’une paire de néphridies et de quatre faisceaux séti- gères. J'ai eu l’occasion d'observer souvent deux espèces communes dans nos eaux françaises: Æolosoma Hemprichi et Æ. tenebrarum. Chez l’une comme chez l'autre, des lames musculaires transversales tendues entre l'intestin et la paroi somatique, en-dessous des faisceaux sétigères, accentuent la métamérisation. Par leur siluation, et par leurs fonctions, ces muscles rappellent singulièrement les dissépiments des autres Naïdimorphes. Comme eux, en se soudant à la paroi du corps, ils forment une zone de résistance au voisinage de laquelle viennent s’insérer de nombreux mus- cles sétigères. [ls embrassent l'intestin d’une façon analogue et le main- tiennent avec les vaisseaux qui l’accompagnent dans l'axe du corps. Il semble bien qu'on se trouve en face de dissépiments incomplètement dé- veloppés. ; L'étude du développement de ces muscles pendant le bourgeonnement achève de rendre cette homologie véritable. Rappelons d’abord l’origine et la formation des dissépiments. Ils nais- sent aux dépens de l’endothélium péritonéal ; leur formation est purement mécanique : elle est consécutive au développement des bulbes sétigères et de la chaîne nerveuse ventrale, qui sont des productions épidermiques. En s’accroissant vers l'axe de l'individu, ces bourgeons ectodermiques repoussent devant eux les éléments mésodermiques (péritoine) qui les recouvrent jusqu'à les porter en contact avec le revêtement péritonéal de l'intestin avec lequel ïls contractent des liaisons. D'autre part, on peut — 123 — imaginer ce qui en résulte dans le sens vertical. Nous avons une série d’anneaux empilés lun sur l’autre, chaque anneau étant constitué par des bourgeons ectodermiques sétigères et neural, dont l'accroissement est centripète. Les anneaux se trouvent séparés les uns des autres par des plans mésodermiques constitués par les éléments péritonéaux qui revêtent les bourgeons. C’est dans ces plans que prennent naissance les fibres mus- culaires des dissépiments. L'origine et la formation des muscies métamériques des Æolosomu sont absolument identiques. Gomme ces animaux ne possèdent pas de chaine nerveuse ganglionnaire, mais seulement une suite de cellules nerveuses ganplionnaires sur la ligne médiane ventrale, c’est-à-dire, en somme, des cellules ectodermiques spécialisées sur place, il n’y a pas eu refoulement du péritoine somatopleural de cette région par un bourrelet ectodermique neural, comme cela à lieu chez les Naïdimorphes ; et par conséquent, ïl n'a pu se produire de liaison entre les éléments péritonéaux ventraux et les lames mésodermiques latérales. Aussi celles-ci demeurent-elles isolées. Dans les zoïdes en formation et dans l’extrémité bourgeonnante des ÆBolosoma ces lames latérales sont aussi apparentes que chez les Naïdi- morphes, et ce sont elles surtout qui marquent la métamérisation. Cest pourquoi Vejdovsky ©), qui n'a jamais mentionné ni figuré de muscles transversaux métamériques chez les Æolosoma, s’est trouvé obligé de figurer ces lames dans leurs extrémités bourgeonnantes et de les y désigner sous le nom de muscles transversaux. En résumé : Il existe chez les Æolosoma une paire de muscles transversaux par ser- ment, tendus entre l'intestin et la paroi du corps et situés à la limite de deux métamères. | Ces muscles transversaux métamériques sont des dissépiments réduits. Ils ont les fonctions et la structure, la disposition et l’origine des dissépiments. 0) Véspovskx (1884), System und Morphologie der Oligochaeten, Prag. — 12 — Les KorrHazsezza vax Tieçn.U), par M. Henri Lecowre. Avec juste raison, van Tieghem ( a séparé du genre Viscum, auquel il était indüment réuni, un groupe de plantes se distinguant des Viscum par plusieurs caractères très importants dont nous signalerons les principaux : 1° absence des bractées florales en nacelle qui caractérisent les véritables Viscum et leur remplacement par une alvéole ou par des poils ; 2° fleurs du type trimère, alors que les Viscum sont généralement tétramères ; 3° étamines non soudées aux lobes, réunies en un synandre; 4° fruit cou- ronné par les lobes persistants du périgone, qui sont caducs chez les Viscum. La première plante séparée des Viscum pour les raisons ci-dessus était une plante parasile récoltée en Océanie (iles Sandwich) par Remy, sous le n° 502, et c'est évidemment l’une de celles qui s’éloignent le plus des Viscum. Mais van Tieghem en a trouvé un grand nombre d’autres possé- dant les mêmes caractères généraux et qui doivent être séparées du genre Viscum pour les mulliples raisons indiquées. Ces derniers représentants du nouveau groupe, au lieu d’avoir une lige à peu près cylindrique, comme les premiers, possèdent au contraire une tige constituée par des articles aplatis. Les premiers constituent pour van Tieghem le genre Xorthalsella et les seconds, le genre Bifaria®, dont certaines espèces, à ramifications les unes 0) Pendant l'impression de cette note, retardée par les circonstances actuelles, nous avons pris connaissance d’un travail de M. Hayata (/c. pl. Form., V, p. 187) dans lequel ce Botaniste crée, pour l’ancienne espèce Viscum japonicum Thunb. — V. monilifurme BI., le nouveau genre Pseudixus, distinct des Korthalsella et Bifaria de van Tieghem, l'organe staminal paraissant, au Botaniste japonais, formé de trois anthères alternes et non opposées. En ce qui nous concerne, nous avons toujours observé un synandre constitué par 6 sacs polliniques connivents, groupés en cercle, sans aucune séparation en anthères distinctes, et nous croyons devoir conserver le genre Korthalsella, autant par respect de la priorité que pour rendre un juste hommage à l'éminent Botaniste qui sut, le premier, mettre en évidence les caractères distinclifs de ce nouveau groupe. @ Van Tieçu., Korthalsella, genre nouveau pour la famille des Loranthacées (Bull. Soc. Bot. Fr. [1896], p. 83). 6) V, Trecu., Sur le groupement des espèces en genres dans les Ginalloées, Bifariées, etc, (Bull, Soc, Bot, Fr. [1896], p. 163), spécialement végétalives, les autres fructifères, formeraient le genre Heterixia. Dans les lrois nouveaux genres reconnus et créés par van Tieghem, les caractères de la fleur et du fruit sont identiques. Mais, d'autre part, dans la section transversale d’un article en apparence cylindrique de la plante récoltée par Remy sous le n° 502 et désignée par van Tieghem sous le nom de Korthalsella Remyana, nous avons reconnu une structure qui exclut toute séparation générique entre les plantes à tige cylindrique et celles à tige aplatie. En section transversale, l’article présente, en effet, non pas un cercle de faisceaux libéro—ligneux, mais au contraire deux groupes opposés, comme s'il s'agissail d'un organe aplati en lame. Les deux groupes, composés chacun de 4 ou 5 faisceaux libéro-ligneux , se regardent par la pointe de leurs faisceaux de bois, et nous avons pu nous assurer, par des sections longitudinales , que les éléments situés à Ja pointe interne du bois et se colorant par les réactifs autrement que les plus gros vaisseaux, sont non pas des fibres (van Tiewhem), mais réelle- ment des vaisseaux. Nous insisterons, en outre, sur l'abondance exceptionnelle et non si- onalée des cristaux d'oxalate de calcium dans la partie corticale. Ces cris- taux se retrouvent en quantité encore plus marquée dans les tissus des fleurs mâles et femelles. Du fait de l'identité des appareils florifères, d’une part, et de la symétrie de structure des articles, d'autre part, il résulte que les plantes réunies par van Tieghem dans sa tribu des Bifariées ne peuvent être conservées dans des genres distincts, et, comme l’a d'ailleurs fait Engler (Nacatr., . ‘p. 138), nous admeltrons un genre unique, le genre Korthalsella, le pre- mier créé, et qui possède, en outre . sur les deux autres, l'avantage de ne rien préjuger de la forme. Ce genre comprendra les sections Eukorthalsella, Bifaria et Heterixia , correspondant respectivement aux genres Ge van Tiewhem. Les fleurs mâles et les fleurs femelles sont réunies en plus ou moins grand nombre aux entre-nœuds, soit Lout autour (s. Eukorthalsella), soit à l’aisselle de deux écailles opposées (s. Bifaria), mais toujours au-dessous de l'articulation séparant deux articles successifs de la tige. Le plus souvent elles sont entremélées de poils cloisonnés. Chez quel- ques espèces, le réceptacle est relevé autour de chaque fleur pour former une sorte d’alvéole. Aux indications données par van Tieghem nous ajouterons que les fleurs mâles sont toujours stipilées et infundibuliformes, alors que les fleurs femelles sont presque sessiles et de forme ovoïde. Les trois étamines sont indépendantes des lobes auxquels elles sont superposées, et chacune d'elles se compose d’une anthère sessile à sacs polliniques s'ouvrant vers la face interne. Ces lrois anthères sont rapprochées vers le centre de la = 6e fleur, conniventes, et forment une sorte de dôme ou synandre à 6 sacs polliniques, avec une ouverture supérieure et centrale. En ce qui concerne les fleurs femelles, nous n'avons rien à ajouter : aux indications données par van Tieghem ; cependant, si nous avons vu les sacs embryonnaires en forme de U, dans un échantillon du moins, nous n'avons pas eu l'occasion d'observer le collenchyme qui continuerait le {issu conducteur. KorrHaLseLLa (v. Tiegh. nomen nudum) H. Lee. emend. Fruticuli parasitici. Caulis plus minus flavidus, teres vel complanatus, articulatus. Folia parva, bracteiformia , opposita, superposita vel interdum decussata. Flores unisexuales, axillares, ebracteali, sive in receptaculis cavis ut in alveolis singulatim plus minus infixi, sive liberi et pilis inter- mixti. Flores Sbasi attenuati, lobis 3 instructi, lobis triangularibus valvatis ; antheræ 3 sessiles, perigonii lobis non coalitæ, in medio floris approxi- malæ, 2-loculosæ; synandrium liberum, sessile, hemisphærieum , 6-locel- latum , apice poro centrali dehiscens. Flores ® ovoidei, trimeri, lobis par- vis, triangularibus instrueli; stamina o; ovarium inferum, perigonio coalitum; stigma sessile, vix conspieuum; placenta centralis, coniea. Fractus ovoideus, bacciformis, lobis persistentibus 3 instructus. Semen piriforme vel cordiforme , plus minus complanatum ; embryo pro parte exserlus, téres, radicula supera. La présente nole a principalement pour objet de faire connaître le fruit et la graine dont la description n’a pas été donnée. Chez une plante récoltée à Ceylan par Thwaites (n° 29), et contenue d'abord dans notre herbier sous le nom de Viscum moniliforme BI. (Bifaria altenuata van Tieghem) et que nous rattachons à l'espèce Korthalsella moniliforme, le fruit ovoïde, jaunâtre, légèrement stipité, couronné par les trois lobes persistants, ne mesure guère plus de 2"® de long, y com- pris le pied. Chaque fruit comprend d’abord, à la surface, une couche correspon- dant au calice et contenant trois faisceaux libéro-ligneux qui eorres- pondent aux lobes. Les cellules épidermiques sont légèrement convexes vers le dehors et chacune d'elles présente un plissement très net sur la partie externe de la membrane. Les cellules du parenchyme sont très fortement étendues tangentiellement et leur membrane est épaissie. Cette couche se termine vers le dedans par un parenchyme à cellules beaucoup plus petites formant le revêtement intérieur de la partie de l'enveloppe correspondant au calice. Tout ce qui est à lintérieur constitue un fruit de forme ovoïde et dans cé fruit se trouve une graine nue. LE 8 2 tan Le péricarpe se divise en deux parties distinctes : la région externe vis- queuse, et une couche interne non visqueuse. Cette couche interne, formée de petites cellules, et dans laquelle se ramifient les faisceaux des carpelles, subsiste seule à la fin et formera autour de la graine une enveloppe blan- châtre. comparable à la parche qui entoure les graines du caféier. La partie: externe, visqueuse et adhésive, se compose de cellules à membrane forte- ment épaissie et chimiquement transformée en composés pectiques. La graine n’occupe pas le centre de ce péricarpe, mais une partie excen- trique, de telle façon que la région visqueuse est plusieurs fois plus épaisse au sommet que sur les côtés et qu’à la base. En outre, dans la partie la plus épaisse, on reconnait facilement que les cellules formatrices sont ondulées dans leur longueur. C'est de beau- coup la partie la plus adhésive du péricarpe et nous verrons plus loin l'utilité de cette disposition ©. La graine, chez la plante que nous étudions, présente nettement la forme d’un cœur un peu aplati, avec deux faces ; sa longueur est de 0,9 à 1%, Dans la partie concave fait saillie l’extrémité radiculaire de l'embryon dont le corps et les cotylédons sont au centre d’un albumen à grandes cellules parallélipipédiques. Cette graine est complètement nue dans le fruit et ne comprend que l'embryon à radicule supère et l'albumen. Chez un autre exemplaire de notre herbier, récolté par Zollinger (n° 632), et ne pouvant être distingué spécifiquement du précédent (séparé cependant par van Tieghem sous le nom de B. spici/ormis), nous avons retrouvé tous les caractères indiqués ci-dessus, mais avec cette par- licularité qu’un certain nombre de graines encore enveloppées de la parche (partie la plus interne du péricarpe) se trouvaient disséminées çà et à sur la tige. Des péricarpes existaient vides et déchirés dans leur partie supé- rieure, ce qui prouve que le fruit a dû être projeté au dehors par le gon- flement de l’enveloppe visqueuse. Or, loutes les graines, sans exception, sont accolées à la tige par leur partie supérieure, c’est-à-dire par la région où se trouve l'extrémité radiculaire de l'embryon. Cette particularité s'explique facilement par la présence, à cette extré- mité, de la partie principale de la substance visqueuse adhésive. De cette disposition 1l résulte que la radicule, en se développant, va rencontrer immédiatement l'écorce et y pénétrer. Nous avons trouvé un certain nombre de graines dont l'enveloppe avait subi un commencement de développement et dont l'extrémité radiculaire se trouvait déjà en con- tact avec l'écorce sur laquelle Fa graine peut, de préférence, se fixer. G) Cette inégalité dans la distribution de la substance visqueuse ne parait pas exister — du moins au même degré — chez les fruits de notre Viscum se album L. — 128 — Le mode de distribution de la substance visqueuse adhésive présente donc un intérêt incontestable, au point de vue de la conservation de l'espèce, puisque la région du fruit qui se fixe le plus facilement est précisément celle qui contient l'extrémité radiculaire de l'embryon, et qu’en se déve- loppant cette radicule vient directement rencontrer l'écorce de l'hôte. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1916. — N° 3. DC 161° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 23 MARS 1916. JE — PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ce Présipent donne connaissance des faits suivants qui inté- ressent le Muséum : M. ce Présent signale que, sur la présentation de MM. les Professeurs Bouze, Jourin et Lacroix, M. le Général Jounoy a été nommé Correspondant du Muséum (Assemblée du 16 mars 1916). NH a le regret d'annoncer la mort au front, le 8 mars 1916, de M. Rocxrenvan, Garcon attaché à l'Administration, dont les services dévoués étaient des plus appréciés, ct celle, survenue le 19 mars 1916, de M. Paroir, Préparateur de la Chaire de Paléontologie, dont il n'aura pas à faire l'éloge, M. le Professeur Marcellin Bouze s'étant chargé de faire ressortir la valeur de ses services dans un discours prononcé à ses obsèques, discours dont on ira ci-après les principaux passages. Muséuu. -- xx11. 0 — 130 — Discours PRONONCÉ PAR M. LE Proresseur MarceLLIN BouLE SUR LA TOMBE DE SON PRÉPARATEUR, M. Josepx PApoinr. (Principaux passages.) On ne saurait trop louer le corps des Préparateurs du Muséum. Son mérite n'a d'égal que sa modestie. Il est comme la cheville ouvrière de notre Maison qui lui doit une grande partie de sa renommée. Joseph Papoint fut un modèle de cette élite, 11 fut le Préparateur idéal! 1 naquit à Paris le 2 mars 1866 d'un humble ménage d'ouvriers. Le père était breton, la mère alsacienne, ce qui explique l’'heureux mélange de qualités diverses que l'enfant apporta en naissant et qui resta comme la marque distinctive de son caractère. Déjà, à l’école primaire du boulevard Saint-Marcel, 1l se fit remarquer par son intelligence, sa curiosité et son air rêveur. Îl avait surtout beaucoup de goût pour le dessin qu'il put apprendre aux cours du soir, après son travail dans une maison de com- merce où ses parents l'avaient placé et où 1l est resté comme employé pendant 18 ans. Le jeune Papoint avait pour le Jardin des Plantes, près duquel il était né et avait grandi, cet amour que tout provincial plus ou moins parisianisé conserve pour son pays natal, et grande fut sa joie quand, en 1899, il put être attaché au Laboratoire de Paléontologie en qualité d’employé tem- poraire. Nous organisions alors la nouvelle galerie de la place Valhubert et nous avions besoin d’auxiliaires ayant de l’habileté et du goût. Notre choix ne pouvait être plus heureux. Papoint fut immédiatement apprécié à sa valeur et, en 1903, dès que la place devint vacante, il fut nommé Pré- parateur titulaire. Ha donc rempli ces fonctions pendant 17 ans avec aulant de dévoue- ment que de distinction. Les travaux d’un Laboratoire de Paléontologie sont des plus variés. La préparation des fossiles est un art tout à fait spécial, qui ne s’apprend nulle part el qui n’a guère de tradition. Il y faut une grande dextérité, beaucoup de patience, une ingéniosité toujours en éveil. Papoint excellait dans cet art, se faisant tour à tour sculpteur, mouleur, photo- graphe, dessinateur. Il était l'artisan désigné des ouvrages les plus délicats ou les plus difliciles. Grâce à ses facultés d'observalion et d'analyse des formes, sans le secours des livres, par la simple manipulation d'innom- brables ossements, il était arrivé à acquérir une science pratique de lOs- téologie. Il a pu ainsi accomplir des travaux de reconstitution et de mon- tage d'animaux fossiles qui sont à la fois des œuvres de science et des œuvres d'art. Son nom restera associé à la restauration pleine de difficultés des crânes d'Hommes fossiles, aujourd’hui célèbres, de La Chapelle-aux-Saints et de La Ferraine. — 131 — Mon regretté collaborateur a rendu beaucoup d’autres services. Son talent de dessinateur, souple, délié, s’adaptant à tous les genres , sa connaissance des procédés les plus variés des arts graphiques faisait de lui un illustra- teur émérite des ouvrages de science. Il a exécuté, pour ses Professeurs et pour beaucoup d’autres Naturalistes, d’admirables dessins qui, eux aussi, sauveront de l'oubli le nom de l'artiste. Un artiste, voilà, en effet, ce qu'était avant tout notre charmant cama- rade Papoint. Et cela se voyait dans son allure méditative, dans la clarté de son regard, dans la finesse de son sourire. Mais son visage reflétait aussi d’autres qualités : la loyauté, la douceur de caractère, une grande délica- tesse de sentiment. Îl fut un fils excellent qui, après avoir soigné pendant de longues années son père paralysé, fut heureux de se consacrer à sa vieille mère. Au Muséum, il était estimé de tout le monde. Au laboratoire, il ne comptait que de chaudes amitiés. On le savait malade depuis longtemps, et le spectacle des progrès d’un mal implacable mettait de la tristesse dans le cœur de tous. Sa mort va faire un grand vide dans le service de la Paléontologie, déjà si diminué par la guerre. Et ce vide se fera sentir longtemps. C’est quand sonnera l'heure de la paix victorieuse et d’un nouvel élan de notre activité scientifique que celui dont nous déplorons la perte nous manquera le plus. Il n'aura pourtant pas disparu tout entier. Ses préparations, ses dessins et les autres témoignages de son talent qu'il nous a laissés, en même temps qu'ils serviront de modèles aux jeunes, rappelleront aux aînés le souvenir de leur précieux colläborateur, de leur bon ami, Joseph Papoint, à qui J'adresse ici le suprême adieu ! M. le Professeur Jousix prend la parole pour annoncer que le Muséum vient de recevoir une importante donation : M. le D'F. Jousseaums, bien connu par ses belles recherches sur la faune de la mer Rouge, avait déjà depuis longtemps contribué à enrichir les Col- lections malacologiques du Muséum ; il vient à nouveau de leur faire des dons du plus haut intérêt. Il avait recueilli, pendant ses nombreuses et fructueuses missions dans la mer Rouge, une très importante série de Scalaria (plus de 800 indivi- dus), qu'il a obligeamment remise à M. ps Boury pour être intercalée dans la collection que ce savant spécialiste constitue depuis plusieurs années au Laboratoire de Malacologie. D'autre part, aussi bien dans ses récoltes de la mer Rouge que dans sa riche collection générale, qui renferme des coquilles de toutes les provenances, M. le D' Jousseauur à autorisé M. Lamy à prélever, pour les genres Lucina, Diplodontu, Mactra, Lutraria, tous les spécimens 9. — 132 — (environ 1,300 exemplaires) permettant de compléter les Collections du Muséum. Les dons de M. le D' Jousseauwe, qu'il veut bien d’ailleurs Frs de continuer, sont d’aulant plus généreux qu'il a consenti, avec la plus grande libéralité, à céder même les types des espèces créées par lui. PRÉSENTATION D'OUVRAGE. M. le Professeur Stanislas Meunier présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum le tome V des Annales de l'École nationale d'Agriculture de Grignon, qui vient de paraître et qui contient un mémoire qu'il résume en l’accompagnant de considérations qu'il expose dans les termes suivants: ConTRIBUTION À L'HISTOIRE GÉOLOGIQUE DE LA TERRE VÉGÉTALE, par M. Le Proresseur SranisLas Meunier. J'ai pris comme motif de celte étude la publication , qui a été interrompue par la guerre , d’un travail de haute envergure et dont l’auteur est M. Cyrille Grand'Eury ®, le célèbre Paléobotaniste et Géologue auquel la connaissance des combustibles fossiles et des végétaux d’où ils dérivent doit de si remar- quables progrès. Deux livraisons grand in-4°, accompagnées de 20 planches dessinées d’après nalure, ont seules paru jusqu'ici sur les dix livraisons que l'ouvrage doit comprendre. Mais elles sont déjà, à elles seules, un ensemble imposant de faits et d'idées; elles soulèvent des problèmes et pro- posent des solutions dignes de la plus grande attention, et tendent à modi- fier considérablement l'opinion acceptable quant à l’origine de la houille, en introduisant dans le sujet une largeur de conception et un éclectisme, qui sont évidemment plus compatibles avec l'interprétation des faits natu- rels que l’exclusivisme des écoles actuellement en présence. Pour tout dire en un mot, M. Grand'Eury arrive à faire de la houiïlle le produit de Ja fossilisation de certains types de Terres végétales, du type humique. [l'en résulte que partout où il peut se constituer de la terre par l'accu- mulation presque exclusive de débris végétaux, il peut s élaborer, à la faveur d’un temps suflisant, des produits appartenant à la catégorie des combusti- bles fossiles. Cette remarque a le grand avantage d'éliminer les conditions climatériques intervenant dans la végétation des Plantes antracogènes et de = (0) Recherches géobotaniques sur les foréts et les sols fossiles et sur la végétation et la flore houillière, in-4°. Paris, 1914. \ PUM MERE EE Des supprimer en principe l’incompatibilité admise longtemps entre le méca- nisme houiller et les conditions des tourbières. Quand on compare les divers types de combustibles fossiles, on recon- nait que leur histoire comprend une période caractérisée par le développe- ment au sein de leurs débris d’une active population microbienne, dont Bernard Renault a eu le mérite de révéler l'existence dans tous les types de tourbe, de lignite, de houille et même d’anthracite. La forme de ces Mi- croorganismes varie suivant les époques, exactement comme varient d’une période à l’autre les formes des Mollusques, ou les formes des Fougères, ou celles de tout autre groupe naturel; mais la fonction réalisée est la même dans un cas et dans l’autre, et l'équilibre physiologique de la Terre n’a jamais été compromis. Toutefois, il est impossible de ne pas faire ici une remarque dont on appréciera l'importance. À la suite de sa découverte de Microorganismes de toutes les variétés de charbons fossiles, comme dans toutes les variétés de charbons actuels, c’est-à-dire de tourbes, Bernard Renault a émis une théorie d’après laquelle l’action microbienne est la seule qui soit intervenue dans l'élaboration des combustibles minéraux. Suivant lui, et à cet égard il a multiplié les affirmations les plus catégoriques, c’est la diversité des mi- crobes, agissant aux différentes époques, qui seule a déterminé les diffé- rences entre les variétés des combustibles”. Or, je ne crains pas d'assurer que mon opinion personnelle est que Bernard Renault, malgré la puissance de ses facultés, n’est pas arrivé à une conception complète du phénomène houiller, parce qu'il s’est laissé captiver par le caractère purement micro- scopique de ses études, et c’est une occasion de souligner la nécessité de faire intervenir, dans des questions de ce genre , les modes d'information les plus sûrs. Voyant des microbes à l'œuvre sur la matière destinée à deve- niv de la houille, Bernard Renault s’est laissé séduire par ce chapitre bio- logique, au point d'oublier qu'une fois enfouie sous des sédiments plus récents, une couche quelconque, soit-elle entièrement formée de débris organiques, entre dans la catégorie des roches proprement dites et tombe sous la coupe des phénomènes souterrains constituant le métamorphisme. À partir de ce moment, les traces des Microorganismes vivants pourront y persister, mais leur travail s’est définitivement arrêté. Au contraire, Renault pose en fait que les Matières végétales, une fois transformées en lignite, en houille, etc., si elles sont garanties contre l’action de l'air et des eaux minérales, par des couches de terrains assez épaisses ou assez imperméables, conserveront la condition qu’elles avaient atteinte avant leur enfouissement ». J'ai causé bien des fois avec Bernard Renault de ce grand problème, et 0) Sur quelques Microorganismes des Combustibles fossiles , par Bernard Renauzr, 1 vol. in-8° de AG6o pages et 1 atlas. Saint-Étienne, 1909. — 134 — ses arguments ont été incapables de modifier la conclusion à laquelle je suis arrivé et que tous les faits d'observation sont venus confirmer pour moi. C'est que la houillification comprend deux périodes : 1° une fermen- tation microbienne analogue, sinon identique, à celle dont les tourbières et les dépôts de terres humifères, comme le Tschernozom, sont actuellement la proie; 9° une lente transformation poursuivie au cours des périodes géo- logiques ultérieures, constituant un simple détail dans le métamorphisme général qui s'empare de toute masse sédimentaire. Un grand fait, suivant moi, domine la question: c'est que ces états de tourbe, de lignite, de houille et d’anthracite (abstraction faite de ce qui revient au métamorphisme volcanique et au métamorphisme orogénique) sont en relation stricte avec leurs âges géologiques. Le fait seul du dégagement du grisou, que la houille continue à émettre même aujour- d'hui, suflit à le démontrer. À chaque instant et sans arrêt, la houille perd une partie de ses éléments par une véritable distillation souterraine, distil- lation qui, malgré son allure très lente, donne une série de produits qui coïncide terme à terme avec les principaux résultats de la distillation rapide dans les usines à gaz. Là où l'on rencontre le caput mortuum de cette dis- üllation, c'est-à-dire l’anthracite, il nous présente la composition chimique du coke dont ïl ne diffère que par sa compacité, effet nécessaire de la compression soulerraine. Dans un voisinage géographique plus ou moins prochain, les gites de pétrole, avec leurs trois zones superposées d’eau ammoniacale, d'huile minérale et de gaz combustible, peuvent même par- fois se présenter comme des exagérations des condenseurs industriels. À cette catégorie d'arguments fournis par la considération du métamor- phisme général, il convient d’ailleurs d’en ajouter d’autres, auxquels con- duit l'examen des effets du métamorphisme volcanique et du métamor- phisme orogénique; en eflet, pour comprendre qu'un lignite tertiaire recueilli au sein d’une chaîne de montagnes présente les propriétés d’une vraie houille, 1l faudrait admeltre que, seulement parce que la région devait étre plus tard soumise aux effets orogéniques, la nature à fait inter- venir le procédé, c’est-à-dire le Microbe, qui donne directement naissance à la houille, au lieu de recourir à celui qui, dans les formations du même âge, produit seulement le lignite. De même, pour comprendre comment le combustible qui a été recouvert par les sorties basaltiques de la Bohême, bien qu'il soit subordonné à des dépôts terliaires, nous offre la composition et les caractères de la houille, il faudraic invoquer la même raison méta- physique. Gar si l’on reconnait l’ellicacité du métamorphisme de contact où du mélamorphisme dynamique, qui n'agissent que par l'intermé- diaire de d’eau souterraine exceplionnellement échaulfiée dans les points où ils sévissent, ii ne reste aucun motif pour refuser le même pouvoir au mé- tamorphisme sédimentaire et, dès lors, la théorie de la houille paraît complètement fixée dans ses grandes lignes. sd talus fA — 135 — En tous cas, que la mention de ma divergence avec Bernard Renault me soit une occasion de rendre hommage à ce grand homme, dont je m'honore d’avoir élé l'ami jusqu'à sa mort. [l n’est parvenu à aucune des situations qui sont d'ordinaire l'ambition et la récompense des savants. On fut trop heureux de son inaptitude à prendre part aux intrigues, aux calomnies, aux conspirations du silence et, en labreuvant des pires amertumes, on l’élimina des directions où il avait droit au succès. Mais il s’est vengé, en dépassant de toute la hauteur de son génie ses médiocres et triomphants compétiteurs et en laissant derrière lui la série de ses œuvres qui feront son nom impérissable. Quoi qu'il en soit, et dorénavant gräce aux études des géologues et des botanistes, grâce spécialement aux belles études de M. Grand’Eury, lori- oine et le mode de formation des couches de houille, même les plus épaisses et les plus homogènes, nous apparaissent avec autant de certitude qu’elles sont restées problématiques pendant tant d'années. Aujourd'hui, le charriage dans l’eau où ils ont d’abord flotté de débris végétaux lavés et triés apparaît comme la vraie cause du phénomène , aussi vraie que mé- connue. Seulement, ce n’est pas avec ces couches, contre lesquelles Elie de Beaumont s’est élevé avec tant d'énergie et tant de caleuls mathématiques, que s'est faite la houïlle, mais avec des feuilles et autres organes légers, peu consistants , très altérables, tombés dans le fond des eaux au bord des- quelles poussaient les forêts primaires. Ces débris, entraînés par des cou- ran{s , faibles comme ceux qui circulent lentement dans les régions maréca- geuses actuelles, jusqu'aux parlies profondes où des arbres eussent été submergés, s'accumulaient indéfiniment et subissaient sans arrêt l’action microbienne qui les réduisait à l’état d’une pulpe homogène ou presque, à laquelle 11 ne manquait plus que le régime mélamorphique pour parvenir progressivement de l’état de tourbe à celui de houille. Les choses se pas- sent de même dans la plupart des lacs actuels des pays forestiers sous toutes les latitudes, à certains points plus ou moins voisins de ceux où des sou- ches et des branches se fossiliseront, et reçoivent par un triage précis ce qu'ont pu leur apporter et y accumuler des courants dont la persistance peut être longue. Et c'est ainsi que, dans ces régions, il se prépare pour l’avenir et dans des relations mutuelles qui répètent exactement celles des temps géologiques, ici des foréts fossiles, aux souches restées en place et aux troncs parfois enlisés dans des vases lentement affaissées , et là des sols humifères, fossilisés sans vestiges de végétation sur place et dont la substance est d'autant plus homogène que la structure des débris végétaux qui y ont collaboré a été effacée par l'effet de la fermentation microbienne. — 136 — COMMUNICATIONS. L'UNION SACRÉE DANS L'EXPLOITATION MÉTHODIQUE DU MONDE VIVANT, par M. Emo Perrier, Mewgre DE L'Insrirur, Directeur pu Muséun. On a tant parlé de la puissance qu'a donnée à l’Allemagne sa forte orga- nisation et des avantages que nous tirerions d’une organisation analogue, qu'on sent déjà s'éveiller chez nous de prétendus organisateurs qui, si on n'y prenait garde, feraient table rase de ce qui existe, et ruineraient nos plus célèbres et nos plus glorieuses institutions pour les remplacer par d’autres dont le principal mérite serait d'être signées de leur nom. L’ex- ploitation méthodique du monde vivant, celle de nos productions colo- niales, la transplantation en Europe des animaux et des plantes utiles ou de simple agrément, l'enrichissement de nos colonies par l'importation sur leur sol de nos plus précieuses productions indigènes sont des thèmes faciles à exploiter, sur lesquels on peut bâtir les plus séduisants pro- grammes et qui sont susceplibles d’entrainer des personnalités de hante importance, si elles sont mal informées de ce qui existe déjà, comme cela arrive souvent pour des cas aussi spéciaux. Nous avons assez fait d'écoles, et nous avons toujours à nos porles des ennemis ou des concurrents assez redoutables, pour procéder, dans les réformes que tout le monde souhaite, avec la plus sévère méthode et la plus grande prudence, en s'appuyant sur des hommes ou des organismes depuis longtemps éprouvés et non sur des improvisations. Il faut, non pas faire du nouveau au profit de tel ou tel personnage, mais perfectionner au plus baul point ce qui existe et donner à nos organisations toute la puissance et tous les aliments finan- ciers qui leur sont nécessaires. On essaye de fonder en ce moment un club d'amateurs — ce qui n'a pas l'air bien méchant au premier abord — dont l’objet serait'de favoriser entre la métropole et ses colonies, entre la France et les pays étrangers, l'échange de tout ce qu'il y a de beau, de curieux, d’intéressant dans le monde vivant; de transformer le globe, en un mot, de manière à en faire un universel Paradis terrestre. Le mot «amateur» est parfaitement choisi pour attirer les gens riches; il est entendu qu'on n’y fera pas plus de science qu'au Jockey, ce qui n’est pas pour déplaire aux hommes du monde ; — 137 — tout ce qui pourrait, dans le programme du nouveau elub, paraître quelque peu dangereux pour les choses sérieuses qui existent déjà est, dans le programme de la nouvelle association, caché fort habilement sous les roses et les papillons. Les amateurs qu’on tente de réunir ainsi n'auront, nous dit-on, rien d'officiel; le club qu'ils formeront n'aura rien d’administratif; il tient à son entière liberté. Qu'a-t-on besoin de la poussière des bureaux pour savourer le parfum des fleurs, s’extasier sur les miroitantes couleurs des Morphos aux ailes d'azur, ou l’étincelant plumage des oiseaux? Sans doute. Tout cela, c’est de l’art et de la poésie; les poètes n’ont pas besoin d’ar- gent, et d’ailleurs, il s’agit ici de dilettantes suffisamment fortunés pour n'avoir rien à demander à personne. On dit cependant que le futur Salon biologique a sollicité des subventions de l'État et l'appui officiel, à l'étranger, de divers ministères; s’il obtenait tout cela, où serait l'indépendance qui doit le distinguer des institutions déjà existantes et qui ont exactement le même programme? Ces institutions sont le Muséum national d'Histoire natu- relle, la Société et le Jardin d’acclimatation, la Commission internationale permanente de protection de la nature, qui siège à Bäle et où toutes les puis- sances sont représentées par des délégués officiels. IL faut y ajouter la Société des amis du Muséum qui vient en aide au grand établissement, si mal doté, de qui un ministre à dit qu'il élait un «résumé du monde». Afin de remettre les choses au point , quelques mots sur chacune de ces institutions, sur le rôle qu'elles ont joué et qu'elles jouent toujours au prix d'efforts les plus méritoires. La gloire de Buflon, des de Jussieu, de Lamarck, des Geoffroy Saint- Hilaire, de Cuvier, de Lacépède, qui rayonne sur le Muséum , ses immenses co!lections fondamentales pour la science, le côté populaire de sa ména- gerie et de son Jardin des Plantes masquent, pour la plupart des gens, le côté pratique des fonctions que lui attribua la Convention par décret-loi du 3 juillet 1795. Ce décret, signé Collot d'Herbois, porte : «Le but principal de cet établissement sera l’enseignement public de l'Histoire naturelle dans toute son étendue et appliquée particulièrement à l'avancement du commerce, de l’agriculture et des arts.» s’agit donc, pour la Convention, non pas d’une nouvelle «tour d'ivoire» à édifier, mais d’un établissement qui doit, comme on dit, mettre la main à la pâte , et le titre quatrième du décret précise : Arr. 1%. Le Muséum correspondra avec tous les établissements analogues placés dans les différents départements de la République. «Arr. 2. Cette correspondance aura pour objet les plantes nouvelle- ment cultivées ou découvertes, la réussite de leur culture, les minéraux et les animaux qui sont découverts et généralement tout ce qui peut inté- — 138 — resser les progrès de l’histoire naturelle directement appliquée à l'agriculture, au commerce et aux arts. «Arr. 3. Le Professeur de culture sera chargé de faire parvenir dans les jardins botaniques situés dans les divers départements de la France, les graines des plantes et des arbres rares recueillies dans les jardins du Muséum. Ces envois pourront étre étendus jusqu'aux nations étrangères pour obtenir des échanges propres à augmenter les vraies richesses naturelles.» Le mot colonies» n’est pas prononcé, pour la bonne raison qu’à ce mo- ment la France avait perdu les siennes; mais il est évident que si le décret vise les nations étrangères, en l'absence de toute restriction, il vise a for- tiori les domaines coloniaux que la France pourra acquérir, et c’est bien ainsi que le Muséum d'Histoire naturelle a toujours compris son rôle. C’est pour lui permettre de le remplir plus complètement encore qu'une loi du 24 juillet 1860 affectait à ses services seize hectares de terrain dans le bois de Vincennes que, faute d'argent, il ne put utiliser. D'ailleurs, au mois de janvier 185, une autre organisation prenait naissance, sous le nom de Société zoologique d’acclimatation. Dans la séance préparatoire qui réunit, le 20 Janvier de cette année, les cinquante fon- dateurs de la société, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire , Professeur an Muséum, qui la présidait, s’exprimait ainsi : «Nous voulons fonder une association, jusqu'à ce jour sans exemple, d'agriculteurs, de naturalistes, de propriétaires, d'hommes éclairés, non seulement en France, mais dans tons les pays civilisés, pour poursuivre tous ensemble une œuvre qui, en effet, exige le concours de tous, comme elle doit tourner à l’avantage de tous. Il ne s’agit de rien moins que de peupler nos champs, nos forêts, nos rivières d'hôtes nouveaux... et par là même de doter notre agriculture, notre industrie, notre commerce et la société tout entière de biens jusqu’à présent inconnus ou négligés, non moins précieux un Jour que ceux dont les générations antérieures nous ont légué le bienfait. » Dès 1863, la société nouvelle était devenue une -institution universelle dont le but était l’échange réciproque entre tous les pays civilisés des produits naturels utiles, où même simplement d'agrément, que les uns possèdent et que les autres peuvent acquérir ». Elle comptait parmi ses protecteurs l'Empe- reur Napoléon IT, le Pape Pie IX, presque tous les souverains; parmi ses membres, presque toute larislocratie française ; elle inaugurait, le 6 oc- tobre 1860, le Jardin d'acclimatation du Bois de Boulogne, cet enfant (1) Annuaire de la Société impériale Zoolopique d’Acclimatation, 1° année, 1868, pe 117. — 139 — pâté des Parisiens, qui eut pour marraines l'Impératrice Eugénie, la Prin- cesse.Clotilde , la Princesse Mathilde et tout un bouquet de jolies femmes portant Les noms les plus célèbres de l’Empire, IL s'agissait bien là, comme pour le elub dont on parle aujourd’hui, d’une œuvre de gens du monde, plus épris d'élégance, de fleurs, de raretés, que de science et qui jouis- saient du rare bonheur de pouvoir être utiles en s'amusant. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire mourut au commencement du mois de novembre 1 861. Mais les œuvres qu'il a créées sont toujours bien vivantes ; elles ont, il est vrai, traversé l’une et l’autre quelques vicissitudes, mais elles les ont dominées et sont actuellement en pleine ascension. Ne serait-ce pas un devoir de -patriotique reconnzissance, lorsque nous en serons à panser nos blessures, que de Îles seconder ardemment dans leurs efforts pour accroître notre prospérité nationale, el n'est-ce pas aller contre l'union sacrée que de leur créer des rivalités ? Depuis 1865, notre domaine colonial, alors à peine naissant, s’est étendu sur l'Afrique tropicale, l'Afrique occidentale, Madagascar, l'Indochine , etc. , sans compter les pays de protectorat. Le champ d'activité du Muséum devait s'étendre en conséquence. Son œuvre avait été déjà féconde. En 1720, il avait doté la Martinique du Caféier, qui se répandit de là dans toutes les Antilles et y prospéra si bien, qu'en 1776 Saint-Domingue exportait 15,000 kilogrammes de calé et 25,000 en 1789; de 1769 à 1772. il avait introduit à l’île de France les Muscadiers, les Canneliers, les Girofliers , les Mangoustans , les Sagoutiers , et c’est grâce à l'assistance que lui prétèrent, au Jardin des Plantes, Bufon , Daubenton, Thouin, Lamarck, que Céré put créer à Cayenne an Jardin national d’acclimatation, comme on dirait aujourd hui, qui au mois de juillet était en mesure de distribuer près de 80,000 plants d'Arbres à pins, plus 80,000 Girofliers. En 1808, la co- lonie récoltait 55,000 kilos de girofles. Ge service d'importation dans les colonies n’a cessé depuis de se développer au Muséum; en 1800, il leur avait distribué 16,000 sachets de graines; de 1864 à 1866, il a mis en distribution 237,000 jeunes arbres ou arbustes, plants de serre, tuber- eules, greffes ou sachets de graines ©). D'autre part, 1l se préoccupait d'introduire en France les arbres et les plantes qui pouvaient être utiles à la métropole. Le nombre des espèces dont elle lui est redevable dépasse trois cents, et parmi elles il en est qui sont devenues tellement répandues, qu’on a peine à croire que ce sont des importations relativement récentes; tels : Acacia commun (1634 ),le Mar- ronnier d'Inde à fleurs blanches (1656), le Marronnier à fleurs rouges (1816), le Cèdre du Liban (1735), le Sophora du Japon (1756), le Pin Laricio (1760), lAilanthe (1788), le Pawlownia (1834), le Müûrier à 0) Alphonse Miixe-Eowanos , Les Relations entre le Jardin des plantes et les colo- mes françaises. Revue des cultures coloniales, 1899. — 140 — papier et diverses espèces de Frênes, d'Érables, de Tilleuls( 1790), ete. :les plantes à fleurs ont une place importante dans cette liste; nos horticul- teurs doivent au Jardin des plantes les Dahlias, les plus belles Pivoines la plupart des Phlox, des Iris, des Asters, des Lupins d'ornement, des Maho- nia, des Onagres, etc. C'est encore lui qui, de 1810 à 1814 ; lançait qua- rante-cinq variétés de Pommes de terre, la patate, el parmi les plantes textiles, le Phormium tenax et l'Ortie. Ge mouvement ne s’est pas ralenti. De 1884 à 1901, sous la direction du Professeur Maxime Cornu, trop tôt enlevé à la science, les services coloniaux du Muséum prirent un essor magnifique. L’étendue des serres fut quadruplée, des serres de multipli- calion, destinées à préparer les envois de plantes utiles et notamment de quinquinas aux colonies, furent créées; un système d’envois réguliers, à l'aide de serres Ward, fut organisé, et tout cela réussit tellement, qu’en 1894, M. François, directeur de l'Institut royal agronomique de Gem- bloux (Belgique), écrivait : «Le Muséum possède actuellement la plus riche collection de plantes économiques qui existe en Europe. Lors d’un récent séjour en Angleterre, j'ai vu la collection du jardin de Kew, mais la parie réservée aux plantes coloniales ne peut rivaliser avec celle de Paris, ni pour le nombre des espèces, ni pour la beauté des exemplaires ?. » Les jardins de Kew sont célèbres dans le monde entier; le grand établissement dont ils dépendent a pour rôle officiel, comme un groupe important de services de notre Muséum, de veiller à la prospérité agricole des colonies an- glaises ; 1l a pour cela une magnifique dotation et voici comment, à 1x mort de Cornu, le directeur de Kew, M. Tyselton Dyer, parlait de l’homme émi- nent et d’ailleurs parfaitement méconnu que nous venions de perdre : « En 1884, Cornu succéda à Decaisne comme Professeur de culture du Muséum, position telle que si son but n’est pas aussi large que celui de Kew?, ses obligations sont à peine moins Jourdes. Au moment où Cornu entrait dans ses nouvelles fonctions, la France avait tourné son attention vers un champ où, dans le passé, elle avait tout fait (nous venons de voir com- ment) : l'entreprise coloniale. La légitime ambition de Cornu fut d'utiliser les ressources du Muséum dans un but très analogue à celui de Kew. Ge qu’il accomplit ainsi, aussi bien pour les colonies françaises que pour la métropole, est pour moi surprenant.» Et voici maintenant ce que je me permets de soumettre aux réflexions de ceux qui, après la guerre, auront la lourde charge de réorganiser le pays. Presque au moment où M. Tyselton Dyer s’exprimait ainsi, un Français, certes bien intentionné, mais peu fortuné, visita Kew par hasard 1) Bulletin de l'Association des anciens élèves de l’école de Vilvorde, 1894. @) L'établissement de Kew correspond, en effet, à l’ensemble des services botaniques et coloniaux du Muséum dont les ressources scientifiques sont, dans leur ensemble * quoique moins bien dotées , autrement puis:antes que celles de Kew. — {ul et revint en France plein d’admiration pour le grand établissement d’An- gleterre. Nous n'avons rien de telen France, pensa-t-il. Il se précipita au minis- tère des colonies et réclama la création d’un Kew français. Une commission fut nommée pour étudier la question : Maxime Cornu et Alphonse Milne- Edwards, alors Directeur du Muséum, en faisaient partie. «C’est fort simple, dirent-ils ; le Kew français existe, 1l ne lui manque que de l'argent et des moyens d'action : c’est le Muséum. Justement, 1 possède dans le bois de Vincennes seize hectares de terrain que, faute de ressources, il n’a pu utiliser. On peut très économiquement y construire des serres de multi- plication, y aménager des pépinières. Le Muséum a déjà fourni à nos colo- nies nombre de chefs de culture; il a formé toute une école d’explorateurs qui gravitent autour de lui; il dispose de laboratoires, de voyageurs colo- niaux, de chaires d'enseignement, de collections, de serres de culture, d’un vaste jardin, de pépinières. Les serres du bois de Vincennes en seront un complément peu coùûteux; nous mettrons pour leur édification quatre hectares à votre disposition, et moyennant une légère dotalion supplémen- taire, nous pourrons nous charger de tout.» La commission adopta d’en- thousiasme ce projet simple et pratique. Mais cela ne faisait pas l'affaire de quelques incompétences ambitieuses et solidement appuyées, et lorsque parut le décret d'organisation du nouvel établissement, Alphonse Milne- Edwards eut la stupéfaction de constater que le ministère des colonies prenait bien les quatre hectares de terrain, mais que le Muséum n’interve- nait que pour la forme dans l'organisation et l'administration du nouvel établissement; Alphonse Milne-Edwards était déjà malade, il n’aimait pas être Joué et sa haute situation scientifique aurait du le protéger contre de telles aventures; il mourut peu de temps après. Quant à Cornu, dans une lettre de l’un de nos chefs de culture des colonies, je copie texluellement cette phrase : « Vous penserez peut-être, comme moi, que le jour où on aura créé en France ou dans nos colonies un él rbliseement d'agronomie coloniale digne de ce nom, la belle figure de M. Cornu devra s’y trouver à une place d'honneur. Ce sera la juste réparation due à ce grand homme de bien, dont la fin a été certainement hâtée par l’ingratitude que les mi- lieux coloniaux lui ont montrée au moment de la création du Jardin colo- nial.» On dépensa beaucoup d'argent qu'il eût été facile d’épargner pour créer, au voisinage de l'avenue de la Belle-Gabrielle, un établissement de luxe qui, malgré les bruyantes et inutiles attractions par lesquelles on essaya d'attirer les Parisiens, aboutit à un lamentable échec. Un ministre des colonies, M. Clémentel, songea à le ramener à sa destination première ; mais le chemin était aussi long que celui de Tipperary. Gependant le Muséum ne se découragea pas; il créa un laboratoire co- lonial à qui le ministre Clémentel assura une dotation: il organisa un enseignement colonial; les voyageurs Geay, Alluaud, Diguet, Chevalier, — 142 — Gruvet, Eberhardt explorèrent les principales colonies. H prit une part active à la mission de la maladie du sommeil , à l'exploration scientifique du Maroc. Un de ses Professeurs, M. Lacroix, se rendit à la Martinique pour étudier l'éruption inattendue du mont Pelé et indiquer les mesures à prendre pour limiter le désastre que pourrait produire le renouvellement de la catas- trophe; un autre, M. Lecomte, a parcouru, en compagnie de M. Achille Finet, nos colonies asiatiques, afin de rendre aussi complète que possible la Flore de l'Indo-Chine, qu'il publia; M. de Romeu a étudié de son côté les richesses minières de l’Afrique. Je pourrais continuer longtemps celte énu- mération à laquelle chaque jour ajouterait d’ailleurs quelque titre nou- veau. Tout cela n’a qu'un but : préparer l'exploitation des richesses de notre empire colonial. Pour latteindre, il ne manque au Muséum, à la Société d’acclimatation et au Jardin d’acclimatation, trilogie où la science ofli- cielle, la liberté d'action et la pratique sont étroitement associées, que de l'argent. N'est-ce pas un devoir pour tous ceux que cette exploitation intéresse, industriels où amateurs, de se grouper autour de cet ensemble homogène, de le fortüifier, de lenrichir et de porter au maximum ses moyens d'action? N'est-ce pas une manœuvre dangereuse que de lui créer d'inutiles rivalités? Nous avons trop souflert de l'éparpillement de nos efforts, pour que, dans ce domaine comme ailleurs, l'union sacrée ne s'impose pas. Il ne faut pas recommencer le coup du Jardin colonial de Nogent. DR ANT AT A ET RS Nore sur rrors Hyeripes n'Ursus AmERIcANUS X U. arcros } À \ f 4 NES À La MENacerie pu MusEuu, par M. E. Trouessarr. Le 16 février 1914, M. Gaston Menier, Sénateur, a fait don au Muséum d'un couple d'Ours très intéressant. Le mâle est un Ours noir d'Amérique (Ürsus americanus Pallas), provenant de la grande île d’Anticosti, à l’em- bouchure du Saint-Laurent (Canada), île dont le centre est couvert de fo- rêts très giboyeuses. Ayant emmené cet animal en France, M. Menier lui donna pour compagne une Ourse de l'espèce d'Europe (UÜrsus arctos L.), qui vit dans les Alpes et les Pyrénées sous le nom d’«Ours brun». A Ren- tilly (Seine-et-Marne), propriété de M. Menier, cette femelle mit bas, en 1913, d’une seule portée, trois petits, dont un noir et deux bruns. Les parents installés, en 1914, à la Ménagerie du Muséum, dans le pare appelé «la Rocaille» s’y sont reproduits de nouveau le 12 janvier 1916. La portée comporte, comme la première fois, trois Oursons, un noir et deux bruns. Au moment de leur naissance, ces pelits ne dépassaient pas la taille d’un Surmulot adulte, comme c’est l'ordinaire dans la famille des Ursides. Actuellement (23 mars), àgés de 2 mois et demi, ils ont à peu près les dimensions d’un Chat adulte de forte race. La mère ne leur permet pas en- core de sortir de sa tanière, et lorsqu'ils s’en écartent, les y ramène en les tirant par l'oreille, avec ses dents. Les Hybrides connus de la famille des Ursidés sont assez rares. À ma connaissance, le cas actuel est seulement le troisième enregistré par les Naturalistes. C'est en 1876, dans le Jardin Zoologique de M. Nil, à Stuttgart!” que l’on a signalé la naissance de deux Oursons ayant pour mère une femelle Ursus arctos et pour père un Ours blanc (Ursus maritimus), c’est- à-dire des progéniteurs appartenant à deux sous-venres distincts { Thalass- arctos et Ürsus proprement dit). Dans le cas nouveau que je signale aujourd’hui, il s’agit évalement de deux sous-genres distincts (Euarcios pour le mâle, Ursus pour la femelle). Mais le caractère sur lequel ces sous-genres sont fondés, — dans ce cas comme dans celui de Stuttgart, — la caducité ou la persistance des trois Q) Zoologische Garten, 1876, p. 20; 1897, p. 135, ho1; 1881, p. 370. enr ee petites prémolaires, a trop peu d'importance fonctionnelle pour que l'on doive s’y arrêter. Tous ces animaux appartiennent en réalité à un seul et même genre, Ursus. Il n’en sera pas moins très intéressant d'étudier, par la suite, ces hy- brides et d'essayer de les croiser entre eux, ce qui permettra d’élucider plusieurs questions encore très controversées parmi les Naturalistes. L'hybridité des Mammifères a surtout été étudiée chez les Canidés, famille dont celle des Ursidés est très voisine. Buffon et Flourens ont établi que les métis entre le Chien domestique et le Loup, ou le Chacal, étaient féconds entre eux jusqu’à la troisième ou quatrième génération. Mais celte expérience est viciée par ce fait que le Chien est un animal domestique depuis les temps géologiques, et que, par suite, nous ignorons sa parenté exacle avec le Loup ou le Chacal. Au contraire, dans le cas qui nous occupe ici, nous avons affaire à deux espèces sauvages, bien distincies et très nettement séparées, au point de vue géographique, par d'énormes étendues de terre et de mer. Cest ce qui fait l'intérêt de ce croisement. — 145 — Les Luoanes £T LES DipLoponTESs DE LA MER ROUGE (D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR M. Le D" Jousskaume), par M. En. Laur. M. le D° F. Jousseaume a bien voulu, avec la plus grande libéralité, m'auloriser à mettre à contribution, pour compléter les collections du Muséum , les très nombreuses séries d'espèces de Lucines et de Diplodontes qu'il a recueillies pendant ses divers voyages dans la mer Rouge, et il à même eu l’obligeance de me communiquer ses notes manuscrites se réfé- rant à ces espèces. Ces séries sont d'autant plus intéressantes que les for- mes y sont représentées par des spécimens de tout äge et nolamment par des stades extrêmement jeunes qui sont trop rarement rapportés par les voyageurs-naturalistes. L'étude de ces matériaux qui viennent s'ajouter aux illes de la même région données au Muséum par Botta, Lefebvre, L. Vaillant, Ch. Gravier, etc., m'a permis d'élucider plusieurs points de synonymie. Luciva Enenruza Linné forma ovum Reccve. On trouve dans la mer Rouge une Lucine, de dimensions plus où moins grandes (atteignant ou dépassant même 50 millimètres de diamètre antéro- postérieur), qui offre une charnière absolument dépourvue de dents. Elle a été identifiée par la plupart des auteurs au Venus globosa Fors- käl (1775, Descript. Anim. ltin. Orient., p. 129). Mais M. H. Lynge (1909, Danish Exped. Siam, Mar. Lamellibr., Mém. Acad. R. Se. ct Phi Danemark, 7° s., V, p. 175) a établi que, d’après les types mêmes qui fai- saient partie de la collection Spengler et qui sont conservés au Musée de Copenhague, l'espèce de Forskäl n’est pas un Lucina, car elle présente, comme le dit Chemnitz qui l’a figurée (1784, Conch. Cab., VIE, p. 36, pl. Lo, fig. 430-431 ), deux dents à chaque valve : c'est un Diplodonta, au- quel est identique le Diplodonta Savignyi Vaillant (1865, Journ. de Con- chyl., XUT, p. 125) correspondant aux figures 7 1-5 de la planche VIIT de Savigny (1817, Descr. Evypte, Planches, Moll.). Quant à la forme complètement édentule assimilée à tort au V. globosa par Vaillant, Issel, P. Fischer, von Martens, Cooke, Jousseaume, etc. , elle appartient, au contraire, au genre Lucina s. str. (| Bruguière, 1797] La- marck, 1799, non 1801), qui a pour type le L. edentula L. Muséum. — xx11. 10 ap — Philippi (1847, Abbild. Conch., IL, p. 205, pl. I, fig. 1) a défini comme Lucina edentula une espèce qui, par sa couleur entièrement blanche, son plateau cardinal étroit, son expression musculaire antérieure courte et très divergente vers l’intérieur des valves, se distingue nettement de la forme des Antilles qui a été figurée sous ce nom par Chemnitz (1784. Conch. Cab., VIT, p. 34, pl. 4o, fig. 427-4929) bien qu'étant, en réalité, le Lucina chrysostoma Meuschen | Tellina |"? Cette coquille décrite par Philippi est d’ailleurs identique à celle appelée par Reeve Lucina Ph'lippiana (1850, Conch. Icon., pl. V, fig. 23), et M. Lynge ( 1909; loc. cit., p.167) assimile ce L. Philippiana Rve. — eden- tula Phil. à l'espèce Linnéenne des Indes Orientales qui porte ce dernier nom spécifique ©. D'autre part, Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 78) pis que ce L. edentula Linné [ Venus | (1758, Syst. Nat , ed. X, p. 689) est probable- ment la forme désignée par Reeve comme L. ovum (1850, Conch. Icon., pl. V, fig. 21). Reeve, en effet, a décrit et figuré (1850, loc. cit., pl. V, fig. 21-25) plusieurs Lucines édentules à FR plus (tumida, pila) ou moins (ovum , Philippiana) renflée, avec lunule bien (ovum) ou mal (tumida, Philippiana) indiquée, lancéolée (ovum) ou ovale (tumida, pila) et constituant une con- cavilé très nette (pila) ou à peine prononcée (ovum). Or L. ovum et L. Phihppiana, sauf en ce qui concerne la taille, me paraissent inséparables : 1e contour, subrostré en avant, est le même, le bord dorsal, en arrière des sommets, présente une direction semblablement rectiligne formant avec le bord postérieur un angle presque droit, la con- cavité de la lunule est également très faible ou nulle. Je considère donc ovum et Philippiana comme deux formes de taille iné- sale, ou deux stades d'âge différent, à rattacher à une même espèce qui est répandue dans tout l'Océan Indien et qui peut être assimilée au L. edentula Linné. Parmi les Lucines édentules rapportées de la mer Rouge par M. le D' Jousseaume, les exemplaires de dimensions moyennes (diam. ant.- post. : 30 à 20 millim.) correspondent plutôt à l'ovum de Reeve. Au contraire, le nom de variété Phulippiana Rve. pourra être réservé aux } Ge L. chrysostoma Meusch. offre une teinte orangée en dedans de la coquille, un plateau cardinal large et une cicatrice musculaire antérieure allongée, qui s’écarte peu de la ligne d'impression palléale. @) Au contraire, M. Dall (1901, Synops. Lucinacea, Proc. U. S. Nat. Mus., XXIII, p. 802) tient le L. Philippiana Rve. — edentula Phil. pour différent de l'espèce Linnéenne et l’identifie à une coquille des Antilles appelée L. Schramma par Crosse : mais l’examen du type de celle forme américaine ne m'a pas conduit à accepter cette assimilation (19195, Lamy, Bull. Mus. hist. nat., XXI, p. 135). — 147 — spécimens de très grande taille (60 à 70 millim. de diamètre), comme on en observe notamment en Nouvelle-Calédonie. Le L. tumida Rve. me paraît également pouvoir être réuni au L. eden- tula L.= ovum Rve., car il présente des caractères similaires dans sa forme générale el dans la disposition de sa lunule. Il en est de même pour la coquille des îles Tonga décrite par Gould (1850, Proc. Boston Soc. Nat. Hhst., III, p. 256; 1852, U. S. Explor. Exp. Wilkes, Moll., p. h14, pl. 36, fig. 525 a-b) sous l'appellation de L, vesicula. Hab. — Suez, Massaouah, Aden, Djibouti. Luciva EDENTULA Linné var. piLa Reeve. Seul, L. pila Reeve (1850, Conch. Icon., pl. V, fig. 24) se distingue par ses valves plus globuleuses, par son bord dorsal déclive en arrière des sommets et se raccordant avec le bord postérieur suivant un angle obtus, enfin par sa lunule fortement déprimée, formant une concavité très nette. Cependant, étant donné qu'il existe des spécimens intermédiaires, il est possible que pila soit à considérer comme une simple variété? C’est plus spécialement à cette variété pila que je crois pouvoir rappor- ter les plus grands exemplaires de Lucina edentula recueïllis par M. le D' Jousseaume, qui atteignent 55 millimètres de diamètre. Hab. — Suez. Lucina picra H. Adams. D’autres exemplaires de Lucines édentules ont, avec le même contour et le même aspect que le L. ovum, une taille beaucoup plus faible (seulement une dizaine de millimètres) ; 1ls sont parfois teintés par des rayons discon- tinus d’un fauve très pâle et, par conséquent, ils correspondent à la forme décrite par H. Adams sous le nom de Loripes picta (1870, New Shells Red Sea, P. Z. S. L., p. 792) °° et rapprochée par A. H. Cooke (1886, Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat, Hist., 5° s., XVIIT, p. 99) du Lucina bullula Reeve (1850, Conch. Icon., pl. X, fig. 35). M. le D' Jousseaume, dans ses notes manuscrites, fait d’ailleurs, à pro- pos de ce L. picta, les remarques suivantes : «Cette espèce me semble () Dans la collection du Muséum de Paris, Valenciennes a attribué les noms, restés manuscrits, de L. Matthaei, L. Eydouxi, L. Bottae, à trois formes de Lu- cines édentules qui doivent être identifiées, la première, au L. ovum Rve = edentula L. et, les deux autres, à la variété pila R ve. @) Ce nom a été défiguré en L. hirta par von Martens dans le ZoologriealRe - cord de 1870, p. 174. En Qi bien voisine de Lucina fragilis Philippi et de L. bullula Reeve; les rayons de couleur terne que l’on observe à l’état frais, disparaissent après un cer- tain temps: il existe cependant quelques légères différences dans la char- nière, mais l'étude de l'animal permettra seule de réunir ou de séparer ces trois espèces. » Effectivement le L. bullula Reeve, qui, pour MM. E. A. Smith (1885, Rep. « Challenger» Lamellibr., p. 189) et H. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Se. Lettr. Danemark, 7° s., V, p. 168), est une espèce de l'Océan Indien (Port Essington, Amboine, Siam), a été considéré par d’autres auteurs, MM. Hidalgo, de Monterosato, Dollfus et Dautzenberg , Dall, Dautzenberg et H. Fischer, comme un synonyme du L. fragilis Phil. — pibbosa Scacchi, de la Méditerranée !). Il semble bien, en tout cas, que, sauf la taille et la coloration, d’ail- leurs fugace, aucun caractère important ne permelte de séparer le L. picta du L. edentula et que, par suile, ce pourrait en être également une variété : dans picta, en effet, comme dans edentula, le ligament est plutôt externe et inséré sur une nymphe formée par lépaississement du bord cardinal, tandis que dans L. fragilis Phil. il est presque interne et enfoncé dans une rainure étroite ©. « Hab. — Suez : abondante.» () Pfeiffer (1869, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 2° éd., Veneracea, p. 273) fait aussi synonyme de L. fragiis Phil. l'espèce figurée par Reeve pl. X, fig. 35, mais il déforme le nom en bullata : cette appellation L. bullata avait déjà été employée par Philippi (1850, Abbild. Conch., NX, p. 101, pl. IE, fig. 1 ) pour un Lucina s. str., qui parait n'être qu'un L. edentula voisin de la variété pila Rve., mais à région antéricure particulièrement alténuée. @) D'après M. Lynge (1909, loc. cit., p. 168), la forme de Port Elizabeth (Cap) désignée par Krauss (1848, Südafrik. Moll., p. 5) sous le nom de L. fra- giis Phil. est le L. edentula L. — Au contraire, M. Sowerby a cité de la même localité en 1892 (Mar. Shells of South Africa, p. 61) un Loripes fragilis Phil. (pour lui, synonyme de L. lacteus L.), qu’il a identifié postérieurement (1897, ibid., App.) au Lucina clausa Phil. : or celui-ci, pourvu de dents latérales et d’un ligament complètement interne, est un véritable Loripes s. str. (Poli, 1791). Dans son mémoire sur les Mollusques recueillis par le D' Faurot dans la mer Rouge (1888, Mém. Soc. Zoolop. France, 1, p. 210), M. le D’ Jousseaume men- tionne comme provenant des plages soulevées de l’île Cameran, plusieurs valves qu'il rapporle au Lucina globularis Lk. : dans ses notes manuscrites, il range cette espèce dans les Loripes (auct., non Poli) en même temps que les L. picta H. Ad., globosa auct. (non Forsk.), pila Rve., tumida Rve. : il s’agit donc certai- nement d’une forme édentule, c’est-à-dire d’un Lucina s. str. (Lamarck, 1799, non 1801), et il est probable que la forme que M. Jousseaume a eue en vue est une simple variété de l'edentula. — Au contraire le véritable L. globularis La- marck est un Diplodonta. D’après la façon dont H. Adams comprend, lui aussi, le groupe des Loripes CRE TUE Loripes Lacreus Poli. Parmi les Lucines recueillies dans la mer Rouge par M. le D' Jous- seaume , il y a un spécimen qui me paraît devoir être rapporté au Loripes lacteus Poli en raison de l’ensemble de ses caractères : forme lenticulaire, lunule assez profonde, existence de stries concentriques et de très fines lignes rayonnantes, présence de deux sillons radiaux, l'un antérieur, l’autre postérieur, ligament complètement interne dans une fossette oblique , charnière avec dents cardinales et latérales réduites à de faibles saillies. Ce Loripes lacteus Poli [ Tellina] (1791-95, Test. Utr. Sicil., I, p. 31; Il, p. 46, pl. XV, fig. 28-29) — Amphidesma lucinalis Lamarck — Lucina leucoma Turton(? est une espèce répandue dans la Méditerranée et dans l'Océan Atlantique depuis la Grande-Bretagne jusqu'aux Canaries. Cependant M. G. B. Sowerby (1889, Journ. of Conchol., VI, p. 155) avait affirmé qu’elle serait assez abondante au cap de Bonne-Espérance, où se seraient rencontrés des spécimens semblables à ceux d'Angleterre. Mais, d’après des mémoires ultérieurs (1892, Mar. Shells of South Africa, p. 61 ; 1897, thid., App.), M. Sowerby aurait confondu avec le L. lacteus (qu'il identifie d’ailleurs à tort au L. fragilis Phil.) une forme bien distincte, le L. clausus Phil. En ce qui concerne l'échantillon de la mer Rouge dont nous parlons, c’est bien au L. lacteus Poli qu’il doit se rapporter : toutes les dents de la charnière y sont beaucoup trop rudimentaires pour qu'on puisse le ratta- cher au L. clausus Phil., qui possède de fortes dents latérales antérieures. D'ailleurs, ce spécimen est absolument unique dans la très riche collection (auct., non Poli), son Loripes decussata de la mer Rouge (1870, P. Z.S. L., p. 7) doit étre également une espèce édentule : la figure qu'il en donne attribue à celte coquille une forme bien spéciale et, d'autre part, la sculpture serait décus- sée : je n'ai rien observé de semblable, ni comme contour, ni comme ornemen- talion , parmi les Lucines édentules recueillies par le D' Jousseaume. 0) Quant au Lucina lactea Linné | Tellina] (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 676), c'est une espèce restée énigmatique : Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 42), tout en reconnaissant que le type Linnéen est insuffisamment défini, regarde comme possible qu'il ait été représenté dans la collection de Linné par un petit exemplaire de Venus globosa (Forskäl) Chemnitz (1784, Conch. Cab., VIT, p.36, pl. do, fig. 430-431) : aussi M. Wm. H. Dall (1903, Tert. Fauna Florida, p. 1356) admet-il que le T. lactea L. est ce Diplodonta plobosa Forskal. Le nom de Lucina lactea a été employé à nouveau par A. Adams (1855, P.Z.S. L., p. 225) pour une coquille Australienne appartenant au genre Pha- coides : afin d'éviter le double emploi, M. Tate (1897, Trans. R. Soc. South Austral., XX, p. 48) a proposé d'appeler L. lacteola cette autre espèce à laquelle il assimile le L. concentrica Ad, et Ang. (non Lk.), — 150 — du D' Jousseaume, qui, par suite, regarde comme accidentelle la présence de cette coquille dans la mer Rouge. Lorrpes czausus Philippi. Dans ses notes manuscrites, M. le D' Jousseaume propose le nom de Lucina galli-caput pour une forme qu'il juge nouvelle et qu'il décrit ainsi : « Testa solidula, lentiformis, suborbicularis, lactea, levis, obsolete concen- trice Striata ; sulcus impressus in utroque latere lobum separans, quorum post:- cus major; valvæ antice sulcis duobus aut tribus irregulariter instructæ ; lu- nula ovalis profunde ; ligamentum ommino occultum ; dentes cardinales obsolet. — Long. : 22 millim.; lare. : 20 mm., 5; épaiss. : 10 millim.» «Hab, — Djibouti.» “La coquille de cette espèce se reconnait, à première vue, par une crête qui, partant du sommet, s’élend en s’élargissant en arrière sur toute la longueur du bord supérieur et, du côté opposé, par un appendice, simulant une caroncule, qui pend un peu en retrait au-dessous du crochet et qui est séparé du reste de la coquille par un profond sillon. «Cetle coquille, dont le test, d'un blanc terne, est assez solide et assez épais, ne présente, à la surface, de particulier que de très superficielles ondulations concentriques qui dénotent ses stades d’accroissement. « À l’aide d’une assez forte loupe, sur cette surface qui paraît lisse, on découvre de fines stries concentriques et des stries rayonnantes plus fines encore, qui s’entrecroisent comme dans un issu. «La crête, nettement limitée par une assez profonde dépression, est également légèrement déprimée longitudinalement au milieu. A Ja surface de cette crête se dressent de petites lamelles très espacées et assez réguliè- rément disposées, qui semblent s'aboucher avec quelques-uns des cordons du reste de la coquille. Sur l’appendice simulant une caroncule, les stries transversales sont plus vigoureusement accentuées. « En résumé, cette coquille, vue de face, produit l'impression d’une tête d'oiseau fortement aplatie et raccourcie.» (D J.) Le type de ce Lucina galli-caput m'a été obligeamment communiqué par M. le D' Jousseaume, et, à mon avis, cet exemplaire, de contour un peu spécial, avec aréa dorsale postérieure très développée, est à rapporter au Lucina clausa Phil. Ce L. clausa Philippi (1849, Zeüschr. f. Malak., V [1848], p. 151; 1850, Abbild. Conch., IT, p. 101, Lucina, pl. IL, fig. 2) est une forme très voisine du L. lactea Poli : elle présente des dents cardinales obsolètes, mais des dents latérales bien développées surtout du côté antérieur : c'est 4 4 K 4 ÿ Nu | IV — 151 — un Loripes, avec un ligament complètement invisible extérieurement et logé dans une fossette obliquement descendante”. Cette espèce est répandue au Cap de Bonne-Espérance ©), à Madlagacenr, aux Seychelles, à Zanzibar, et elle a été signalée de la mer Rouge par Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 81). Lorrpes Fiscaerranus Issel. La forme de la mer Rouge décrite par Issel sous le nom de Lucina Fi- scheriana (1869, Malac. Mar Rosso, p. 83, pl. I, fig. 8) possède une coquille arrondie un peu transverse, sulinéquilatérale, convexe, trans- lucide, ornée de stries concentriques ondulées et de plis rayonnants en général peu marqués(®, obsolètes au milieu des valves, plus développés sur la région antérieure; le bord des valves présente des denticulations cor- respondant à ces plis radiaux. Contrairement à ce que dit Issel, la charnière n'est nullement celle du L. borealis L., qui est un Phacoides : ses figures elles-mêmes montrent que le ligament est complètement interne dans une fossette profonde et il y a deux dents cardinales à gauche, une à droite : c’est la disposition qu'on observe dans le L. lactea Poli = lucinalis Lk., type du genre Loripes Poli, 1791, et le L. Fischeriana appartient donc à ce groupe. «Hab. — Suez, Djeddah, Souakim, Massaouah, Hodeïidah, Aden, Dji- bouti : c’est l’espèce la plus répandue et la plus abondante de toutes les Lucines de la mer Rouge.» (D' J.) Lortres concnnus H. Adams. Le Lucina concinna H. Adams (1870, New Shells Red Sea, P. Z.S.L., p.791, pl. XLVIIT, fig. 14)°% est une petite espèce (8 à 9 mm.) arrondie, @) Von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Moeeresf. Mauritius, p. 321) fait synonyme le L. barbata Reeve : mais celui-ci, d'aspect extérieur très semblable, est complètement édentule avec un ligament tout à fait marginal et visible exté- rieurement : c'est un Lucina s. str. ou un Pseudomiltha. @) On a vu plus haut que la forme de Port Elizabeth, citée d’abord par M. 5o- werby (1889 et 1892) sous le nom de Loripes lacteus L. ou de L, fragihs Phil., a été ultérieurement (1897) identifiée par lui au L. clausus Phil. 6) Jai reçu en 1910 de M. Preston sous le nom de L, ceylanica des exem- plaires de la même espèce recueillis à Trincomali. (1) Comme le fait observer P. Fischer (1871, Journ. de Conchyl., XIX , p. 215), ces plis sont surtout évidents chez les individus très frais. 5) L'appellation de Loripes concinna a été employée postérieurement par Hut- ton (1885, Trans. New Zealand Inst., XVIT [1884], p. 323) pour une espèce néo-zélandaise qui doit changer de nom, — 152 — presque équilatérale , avec sommels renflés et saillants; sa sculpture consiste en côtes rayonnantes, plus ou moins obsolètes sur le milieu de la coquille et divergentes vers le côté antérieur et vers le côté postérieur, rendues squameuses par des stries concentriques serrées. Quant à la charnière, le ligament est logé profondément dans une fos- selte oblique, et par ce caractère celte espèce se rattaçhe aux Loripes (). Hab. — Suez, Souakim, Aden. LoriPes ERYTHRAEUS Îssel. L'examen d’une très nombreuse série rapportée par M. le D’ Jousseaume me porte à croire que L. erythræa Issel, L. Crosseana Issel et L. elegans H. Adams sont différents états de la même espèce. Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 84, pl. 1, fig. g) a établi son L. 0 ythr æa sur les figures 8 1-3 de la planche VIII de Savigny (1817, Descr. Év ypte, Planches, Moll.), qui représentent une coquille presque orbiculaire, ornée de re disposées en files rayonnantes et en ran- gées concentriques; mais il fait remarquer que, dans ces figures, le contour est trop arrondi et la striation longitudinale trop forte. En réalité, le L. erythræa est une petite coquille arrondie à région antérieure subcirculaire et à région postérieure subtronquée, pourvues chacune d’une dépression radiale plus ou moins nette; la sculpture rap- pelle beaucoup celle de la plupart des Semele : elle consiste en fines slries rayonnantes visibles seulement à la loupe, croisées par des côtes concen- triques saillantes, lamelleuses, minces, flexueuses, çà et là interrompues. Chez les spécimens très jeunes, à sommets extrêmement proéminents, les côtes lamelleuses sont fortement développées et l'emportent de beaucoup sur la striation rayonnante ; c'est le stade correspondant au L. Crosseana Issel (1869, Malac. Mar Rosso , p. 255, pl. IT, fig. 3 ). Dans les exemplaires adultes, auxquels s'applique la description donnée par H. Adams (1830, New Shells Red Sea, P. Z. S. L., p. 791) pour son L. elegans, les deux systèmes d’ornementation prennent presque la même importance, ce qui donne à la coquille un aspect treillissé se rapprochant des figures de Savigny (pl. VITE, fig. 8 1-3). Mais l'usure peut faire disparaitre les lamelles concentriques saillantes ct les valves se montrent alors striées surtout radialement , comme l'indi- quent les figures données par Issel pour le L. erythræa. 0) M. J. C. Melvill (1899, Ann. Mas. Nat. Hist., 7° s., IV, p. 98, pl. II, fig. 8) a décrit sous le nom de Lucina angela une forme de Gwadur (Mer d’Oman) qui paraît bien voisine par son contour et sa sculpture, mais qui serait un Codakia. — 153 — Enfin, dans les échantillons très roulés, toute ornementalion s’efface et la coquille offre une surface lisse et porcelanée (”. En ce qui concerne la charnière à dents cardinales bien développées età dents latérales obsolètes, le ligament est complètement invisible exté- rieurement et logé dans une fossette obliquement descendante : ceci con- duit à placer le L. erythræa — Crosseana — elegans également dans le genre Loripes Poli. Hab. — Suez, Djeddah, Souakim, Massaouah, Perim, Aden, Djibouti. PHacoinEs DENTIFER Jonas. Le Lucina dentifera Jonas, décrit et figuré par Philippi (1847, Abbild. Conch., H, p. 206, pl. [, fig. 4), est une coquille trigono-orbiculaire , dé- primée, ornée de lamelles concentriques dentelées et formant des écailles saillantes sur le bord postérieur ©. Par les caractères de sa charnière, à ligament externe et visible sur le bord dorsal, cette espèce appartient au genre Phacoides s. st. (Blainville, 1825), qui a pour type le L. jamaicensis Lk. — Tellina pectinata Gwelin. «Hab. — Suez, Djeddah, Aden, Djibouti : moins rare dans la première de ces localités, où on la trouve assez souvent sur la plage de l'Atlaka.» (D' J.)®. Puacoines (Cavizuaa) Frezniner H. Adams. Le Lucina Fieldingi H. Adams (1870, New Shells Red Sea, P. Z. S. L., p. 791, pl. XLVIIT, fig. 13) est une coquille arrondie qui, bien qu'attei- G) Des modifications analogues dans l’ornementation suivant l'état des spéci- mens ont élé signalées chez le L. assimilis Angas, d'Australie, par M. Ch. Hedley (1912, Records Austral. Mus., VIT, p. 133). @) Comme le fait remarquer Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 82), Vaillant (1865, Journ. de Conchyl., XIIT, p. 116) a par erreur rapporté au L. denhfera les figures 12 de la planche VIIT de Savigny, qui représentent L. Semperiana Lss. 6) Sous le nom de L. speciosa, Reeve (1850, Conch. Icon., pl. VI, fig. 32) a décrit une coquille à laquelle il attribue pour localité la mer Rouge, tout en reconnaissant sa ressemblance très étroite avec le L. pensylvanica Linné, des Antilles. M. le D’ Jousseaume fait remarquer dans ses notes manuscrites qu’ «au- cun des naturalistes qui ont exploré la Mer Rouge n’a signalé cette espèce, de sorte que lhabitat indiqué par Reeve doit être mis en doute». Effectivement M. Dall (1901, Synops. Lucinacea, Proc. U. S. Nat. Mus., XXII, p. 807) regarde L. speciosa comme un simple synonyme de Phacoides (Here) pensylvanicus L. — Le nom spécifique speciosa avait d’ailleurs été employé dès 1836 par Rogers (Trans. Am. Phil. Soc., n. s., V, p. 333) pour un Jagonia du Miocène de Vir- ginie. — 154 — gnant une taille plus grande, n’est pas sans une certaine ressemblance avec le L. elegans H. Ad. — erythræa Issel ; la forme, cependant, n’est pas absolument la même : ici, en général, c’est le côté antérieur qui est suban- ouleux et le côté postérieur circulaire ; l’ornementation consiste en côtes concentriques serrées et en stries rayonnantes tellement fines que la sculpture concentrique est seule apparente à l'œil nu ; la cicatrice muscu- laire antérieure est allongée et acuminée, par suite un peu triangulaire, tandis que chez L. erythræa elle est ovale, plutôt arrondie à son extré- mité; mais un caractère bien plus important est le fait que, chez L. Fiel- dingi, le ligament est marginal et visible extérieurement ; celte espèce est done un Phacoides et, comme par son contour, sa sculpture, sa lunule, sa charnière, elle se rapproche beaucoup du Ph. trisulcatus Gonr. var. blandus Dall (1902, Moll. Porto-Rico, Bull. U. S. Fish Comm., XX [1900], pl. 58, fig. 13), des Antilles, elle peut être rangée, à côté de celui-ci, dans la section Cavilucina P. Fischer, 1887. «Hab. — Suez, Souakim, Djibouti ; espèce assez rare, dont la forme n’est pas constante ; j'ai trouvé des individus plus grands que le type figuré.» (D° J.) Paacornes ( BezLuciva) Semperranus Îssel. L’appellation de Lucina pisum a été employée quatre fois pour des espèces différentes : 1° En 1836 par Sowerby ( Trans. Geolop. Soc. London, 2° s., IV, p. 241, pl. XVI, fig. 14) pour un fossile Cénomanien, qui doit conserver ce nom ; G 9° En 1843 par d'Orbigny (Paléont. Franç., Terr. Crét., Atlas, HT, pl. 281, fig. 3-5) pour une forme Néocomienne, dont il a changé le nom en L. Cornueliana (ibid., vol. IT, p. 116 ); 3° En avril 1850 par Phiippi (Abbild. Conch., IT, p. 105, pl. IF, fig. 9) pour un Divaricella de Mazatlan , que M. Dall a proposé d'appeler D. perparvula (Synops. Lucinacea, Proc. U. S. Nat. Mus., XXIIT, p. 815 et 829 ): 4° En août 1850 par Reeve (Conch. Icon, pl. XT, fig. 66 a-b) pour une. coquille de Port Essington et de Singapour. D'après M. E. À. Smith (1885, Rep. «Challenger» Lamellibr., p. 181), ce L. pisum Rve. constitue avec L. Semperiana Issel et L. seminula Gould un groupe de trois espèces qui ont une forme très semblable, avec une forte dépression sur le côté postérieur des valves, mais qui différeraient par le développement de leur sculpture cancellée, — 155 — Tandis que dans L. Semperiana et L. seminula les costules radiales seraient moins fortes que les rides concentriques, elles seraient dans L. pisum aussi et même plus développées que celles-ci; mais les figures données par Reeve pour ce L. pisum montrent nettement la prédominance des rides concentriques sur les côtes radiales, et je crois qu’on peut accepter l'opinion de P. Fischer (1871, Journ. de Conchyl., XIX, p. 215) qui iden- lifiait le L. pisum Rive. au L. Semperiana, nom attribué par Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 82, 254 et 35q) à la coquille figurée par Savigny dans les fig. 12 de sa pl. VIIT (1817, Descr. Egypte, Planches, Moll.). D'autre part, M. Dall fait L. seminula Gould (1861, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., VII, p. 36) °°? synonyme de L. pisum Rve., pour lequel, sans tenir compte de l’assimilation faite par le D’ Fischer, il propose le nom spécifique d’eucosmia (1901, Synops. Lucinacea, Proc. U. S. Nat. Mus., XXIIT, p. 806 et 816). M. Ch. Hedley (1909, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXXIV, p. 496 et h27) admet cetle opinion de M. Dall, mais il pense que le L. seminula figuré par M. Smith (loc. ct, pl. XIIT, fig. 5-5 a) est différent de l'espèce de Gould et il propose pour lui le nom de rugosu. Le L. pisum Rve. (non Sow., nec d'Orb., nec Phil.) — seminula Gid. (non Desh., nec Smith) = Semperiana Issel = eucosmia Dall, répandu dans l'océan Indien, depuis la mer Rouge jusqu'en Australie, est une coquille cordiforme, globuleuse, à région antérieure courte et à région postérieure pourvue d’un sillon : c'est, dans le genre Phacoides, le type de la section Bellucina, Dall, 1901. Hab. — Suez, Aden, Djibouti. (A suivre.) () Le nom de Lucina seminulum avait été attribué dès 1858 par Deshayes (Descr. Anim. s. vert. Bass. Paris, 1, p. 673, pl. 44, fig. 5-8) à un fossile du Bassin de Paris. — 156 — CONTRIBUTIONS À LA FAUNE Maracorocique DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE, e par M. Louis GERMAIN. XLIIO, GASTÉROPODES RECUEILLIS, PAR M. Le D' Grouter, SUR LES BORDS DE LA RIVIÈRE TSAvO (AFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE ). Pendant sa mission en Afrique orientale, le D° Gromier n’a pu réunir qu'un petit nombre de documents zoologiques. Les Mollusques qu'il a remis au Laboratoire de Malacologie du Muséum d'histoire naturelle pro- viennent, soit du lac Albert-Édouard, soit des bords de la rivière Tsavo, dans l’Afrique orientale anglaise. J'ai déjà publié, dans ce Bulletin ®, les intéressants matériaux concernant l'Albert-Edouard et je me propose de consacrer le prochain fascicule de ces Contributions à une étude d’ensemble de la faune malacologique de ce lac. Je m'occuperai donc seulement ici des Gastéropodes récoltés sur les rives de la Tsavo. La rivière Tsavo descend de la pente orientale du Kilima N’Djaro. Après un faible parcours Nord-Sud, elle s'oriente sensiblement Ouest-Est pour remonter vers le Nord dans la toute dernière partie de son cours. La rivière atteint ainsi le village de Tsavo où elle se jette dans le Sabaki, fleuve qui rejoint l'océan Indien à Malindi (Melinda), à un peu plus de 100 kilomètres au Nord de Monbasa. () Voir le Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, XXI, 1915, n°7 (dé- cembre), p. 283-290. @) Germain (Louis), Contributions à la Faune malacologique de lAfrique équatoriale, XXX : Sur quelques Mollusques recueillis par M. le D° GrowiEr dans le lac Albert-Édouard et ses environs (Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XVII, n° 2, 1912, pp. 77-82). — 157 — Trocnonaniva (MarrTewsiA) Suit Bourguignat. 1881. Helix (Trochonanina) mozambicensis var.? Suiru, Proceed. Zoological So- ciely of London, p. 279, n° 4, pl. XXXII, fig. 3, 3a. 1889. Trochonanina Smuhi Bourcuicnar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 17. 1897. Trochonanina Smithi Manrexs, Beschalie Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, p. 48. C'est J.-R. Boureurenar qui à distingué du Trochonanina (Martensia) mozambicensis Pfeiffer () l'espèce, parfaitement figurée par E. À. Suirx, et à laquelle se rapportent les deux exemplaires recueillis par le D' Gromier. Le test est solide, avec une sculpture fortement accentuée en dessus. Elle se compose de stries longitudinales très obliquement incurvées, sub- égales, presque équidistantes et présentant l'apparence de petites côtes. En dessous, la sculpture est finement réticulée comme chez toutes les espèces appartenant au genre Trochonamna. Diamètre maximum : 10 1/2 — 13 millimètres ; diamètre minimum : 9 1/2 — 192 1/5 millimètres ; hauteur : 7 — 8 1/4 millimètres ; — diamètre de l'ouverture : 6 — 7 millimètres ; hauteur de l'ouverture : 5 — 6 3/4 mil- limètres. La forme générale de la coquille est bien plus nettement déprimée que chez le Trochonanina ( Martensia) mozambicensis Pfeiffer, dont le Trocho- nanina (Martensia) Smith Bourguignal se distingue, en outre, par ses siries longitudinales costulées, fortement incurvées, et par son test plus solide. Bords de la rivière Tsavo (British East Africa) [ D GROMIER |. Cette espèce a élé découverte, par J. Tnowsox, entre le lac Nyassa et la côte de l'Océan Indien [E. A. Suirur]. Racmis Hizpesraxori Martens. 1878. Buliminus (Rachis) braunsu, variété Hildebrandti Martens, Monatsberichte d. Akad. d. Wissensch. Bern, p. 294, taf. IT, fig. 1-2. * 1889. Rachis Hildebrandti Bouncuiexar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 59. 1897. Buliminus (Rachis) Hildebrandti Manrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch- Ost-Afrikas, p. 73. Parmi les assez nombreux spécimens qui ont été recueillis par le D° Gromier, se trouvaient quelques échantillons jeunes, à divers stades 0) Prerrren, Proccedings Zoological Society of London, 1855, p. 91, pl. XXXI, fig. 9 | Helix mozambicensis |. — 158 — de leur développement, et dont nous donnons ci-dessous la description sommaire : À. Individu de 8 millimètres de longueur sur 4 3[4 millimètres de dia- mètre maæimum.— La forme générale est pyramidale : la spire se compose de 6 tours, le premier très petit, le second subglobuleux-convexe, les autres à peine convexes; le dernier tour est grand, très fortement angu- leux, comme caréné dans sa partie médiane ; enfin l'ouverture, très angu- leuse en haut, montre une autre angulosité bien marquée à l’endroit où la carène du dernier tour atteint le péristome. B. Individu de 11 millimètres de longueur sur 7 millimètres de diamètre maximum. — La forme générale de la coquille reste la même, mais le dernier tour de spire est plus convexe et l’angulosité médiane, encore très forte, est déjà notablement atténuée. C. Individu de 14 millimètres de longueur sur 8 1/2 millimètres de dia- mètre maximum. — Les tours de spire sont plus convexes et mieux étagés ; le dernier tour est plus régulièrement arrondi et son indication carénale, fortement atténuée, tend à disparaître ; enfin l'angulosité du bord externe de l'ouverture, si nette chez l'individu À, n’est presque plus sensible. Ainsi l’angulosité du dernier tour, si nettement marquée chez les tous jeunes individus, tend de plus en plus à disparaître à mesure que l'animal grandit. Toujours très atténuée chez les coquilles bien adultes, cette an- gulosité disparaît entièrement chez les grands spécimens. Les dimensions principales des exemplaires recueillis par le D° Gromier sont donnés dans le tableau suivant : , \ R \ NUMÉROS LONGUEUR DIAMÈTRE HAUTEUR DIAMÈTRE des Re de de ÉCHANTILLONS. Re MAXIMUM. MINIMUM. L'OUVERTURE. L'OUVERTURE, millimètres. | millimètres. | millimètres. | millimètres. | millimètres, 21 11 10 8 1/2 6 1/2 20 11 10 8 1/4 5 3/4 20 10 3/4 9 1/2 9 6 19 10 8 3/4 8 1/2 5 1/2 18 1/2 10 9 5 1/2 18 1/2 10 3/4 9 1/2 17 D: E. von Martens. 16 Ï Le test est assez solide, orné de stries longitudinales fines, obliques et un peu flexueuses. Il est brillant et montre de deux à quatre fas- Lidil €. 2 ARMES — 159 — cies®), la supéricure, infrasuturale, continuée aux tours supérieurs. Gette décoration picturale varie d’ailleurs beaucoup : tandis que les fascies 1 (entourant l’ombilic) et A (infrasuturale) restent toujours constantes et continues, les autres sont parfois absentes, parfois réduites à des taches ou à des points. Le Rachis Hildebrandti Martens est certainement voisin du Rachis Braunsi Martens), espèce des mêmes régions qui présente piusieurs va- riétés décrites par E. von Marrens et E. À. Surru : La variété lunulatus Martens”, de lOusaghara, de Zanzibar et du ter- ritoire situé entre le lac Nvassa et la côte de l'Océan Indien ; La variété guadricingulatus Smith”, qui vit également dans l'Ousaghara et à Zanzibar ; Et la variété hyposuctus Martens, de Zanzibar et des régions entre le lac Nyassa et la côte de l'océan Indien. Ce polymorphisme a conduit J.-R. Boureurenar (° à donner le nouveau nom de Aachis Bloyen à la forme si parfaitement figurée par E. A. Surru : «Cette espèce [Rachuis Bloyen] est très bien représentée dans Smith, sous le nom erroné de Bulimus | Rh.] Braunsit de Martens, Bulime avec lequel cette coquille n’a pas le moindre rapport. Le Rachis Bloyet est, en effet, parmi les Rachis, l’'Espèce la moins anguleuse au dernier tour, la forme dont la spire est la moins pyramidale, les tours le moins tectiformes et l'ouverture la plus ample 7.» Q) La fascie supérieure, infrasuturale, est rouge ainsi que celle éntourant lombilic ; les fascies intermédiaires sont brunâtres ou d’un rouge brun plus ou moins foncé. @ Martens (D' E. von), Nachrichtsblatt d. deutschen Malakozool. Gesellschaft, 1869, p. 190; et in : Preirrer, Novitates Concholog., IV, p. 4a, taf. CXVIIT, fig. 11-12. G) Marrens (D' E. von), Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, 1897, p- 72, taf. IT, fig. 34 [— Bulimus (Rachis) Braunsi Suiru, Proceed. Zoolopical Society of London, 1881, pl. XXXIT, fig. 7 (seulement) |. 4) Surrm (E. A.), Annals and Magaz. Natural History, 6° série, VI, 1890, D100, pi V, fig. 6. 6) Marrens (D' E. von), loc supra cit, 1897, p. 73 [— Bulimus (Rachis) Braunsi variété, E. À. Suirn, loc. supra cit., 1881, p. 281, pl. XXXII, fig. 7b- 7e}: (6) BoureurGnar (J.-R.), Mollusques Afrique équatoriale , 1889, p. 6o. () Bouneurenar (J.-R.) cite cette espèce du Mozambique, du Zanguebar, des environs de Kondoa (Ousaghara) et des monts N'Gourou (au Nord de l'Ousaghara) où elle s’élèverait jusque vers 2.000 mètres d’allüitude (loc. supra cit., 1889, p. 6o). — 160 — Or on a vu précédemment, par l'étude des jeunes coquilles du Rachis Hildebrandti Martens, que la forme plus ou moins convexe du dernier tour n'a, chez les Rachis, aucune valeur spécifique. E. A. Suiru était donc dans le vrai en écrivant : «The specimens described by Martens from Zanzibar are said to have had the appearence of young shells, and the last whorl oblusely angulated ; and in the variety Hildebrandti it is characterized as very obtusely angu- lated. In the shells before me, which are larger than those referred to by Martens, the angulalion 1s lotally absent. This may result merely from difference of age (.» Il convient donc de considérer comme synonyme du Rachis Braunsi Martens le Rachis Bloyeli Bourguignat, espèce basée sur un changement de forme des tours de spire uniquement dù à la croissance de l'animal. Le Rachis Hildcebrandhi Martens, qui se distingue du Rachis Braunsi Martens par sa forme plus allongée et son ouverture proportionnellement moins développée en hauteur, présente lui-même une variélé elongata. Cetle variété, recueillie en 1884 à Guélidi (Ouebi) par Revorc , a été nom- mée Pachnodus Hildebrandti Martens, variété, par J.-R. Boureurnar lui- même (”. C’est une coquille qui atteint 23 millimètres de longueur pour seulement 10 millimètres de diamètre maximum et q millimètres de dia- mètre minimum. Elle est donc très notablement plus élancée que le type et, d'autre part, son dernier tour est parfaitement arrondi comme chez les spécimens du Rachis Braunsi Martens figurés par E. À. Suiru. Ainsi lopi- nion primitive du D'E. von Martens, qui subordonnait, comme variété, le Rachis Hildebrandti Martens au Rachis Braunsi Martens est celle qui, selon toute probabilité, doit être adoptée définitivement. Bords de la rivière Tsavo (British East Africa) [ D° Gromier |. La répartition géographique du Rachis Hildebrandhi Martens est encore peu connue. Découvert à Durenna, près de Mombas, par J: M. Hirne- granpr en 1877 [E. von Marrens |, il a été signalé depuis sur la «côte des Bénadirs, dans la vallée de l'Ouebi et aux environs de Guélidi, à 4 à 5 jours de marche à loccident de Moguedouchou» [J.-R. Bourçquiexar |. La découverte du D° Gromier étend donc notablement l'aire de dispersion de cette espèce (?. G) Suirm (E. A.), loc. supra cit., 1881, p. 281-285. @) Cette coquille fait partie des collections du Muséum d'Histoire naturelle. () Le Rachis Braunsi Martens semble, d’après nos connaissances actuelles, posséder une aire de dispersion plus étendue : il a été signalé depuis FOusaghara jusqu'au Mozambique et vit dans la région comprise entre le lac Nyassa et la côte de l'océan Indien. PRE PR TroPIDoPHoRA (Trorinopnora) ancers Martens. 1878. Cyclostoma anceps Marrexs , Monatsberichte d. Akad. d. Wissensch. Berlin, Dao nt t.taf. I, fip, 4. 1889. Cyclostoma anceps Bouneurnar, Mollusques Afrique équatoriale , p. 150. 1890. Cyclostoma anceps Suirn, Annals and Magaz. Natural History, 6° série, VI, août, p. 148. 1891. Cyclostoma anceps Manrexs, Sitzungsberichte der Gesellsch. Naturforsch. Freunde, p. 14. 1895. Cyclostoma anceps Marrens, Annali Museo civico d. Storia Natur. di Ge- nova, 2° série, XV, p. 63. 1897. Cyclostoma anceps Marvens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , Mu he. 1908. Cyclostoma anceps Davrzengerc, Journal de Conchyliologie , LVI, p. 23. 1914. Tropidophora anceps Daurzenserc et Germain, Revue Zoologique africaine , IV, fase. 1, fig. 47. Les deux exemplaires rapportés par le D° Growter ont été recueillis morts. Ils ont, par suite, perdu la bande brune qui, très généralement. orne le dernier tour de cette espèce. Leur test est épais, solide, présentant la sculpture décrite par E. von Martens, mais alténuée au dernier tour dont la partie médiane est presque lisse ©. La taille reste moyenne, les dimensions principales étant les sui- vantes : Diamètre maximum : 17-22 millimètres ; diamètre minimum : 16- 91 millimètres ; hauteur : 17-21 1/2 millimètres ; — diamètre de l’ou- verture : 9-11 millimètres ; hauteur de l'ouverture : 10-12 millimètres. Bords de la rivière Tsavo (British East Africa) [ D° Grouter |. Le Tropidophora anceps Martens semble répandu dans toute la région comprise entre les grands lacs et la côte de l’océan Indien d’où il a été rapporté par de nombreux voyageurs [ Emi Pacna, Hrcoesrannr, Sruuc- MANN, V. Borreco, Laieper, D° J. Bequagrr, etc. ..]. Il s'élève jusqu'à 1.700 mètres d'altitude. Le D'E,. von Manrrens © a décrit, sous le nom de var. Liederi, une va- () J.-R. Boureuiexar | Mollusques Afrique équatoriale, 1889, p. 150] avait déjà fait la même observation sur des spécimens provenant du Makata (vallée du Haut Vouami) et de l’Oukamba, pays au Nord de lOusaghara. @) Marrexs (D' E. von), Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, 1897, p. ! [Gyclostoma anceps, var. Liederi |, Muséun. — xxr1. 11 — 162 — riélé de petite taille® découverte, par le D' Lrever, à Rufidji (Afrique orientale allemande ). LR O0) La variété Liederi mesure 21 1/2 millimètres de diamètre sur 22 mulli- - mètres de hauteur (l'ouverture a 12 millimètres de diamètre sur 10 millimètres de hauteur). Le type anceps atteint 25 millimètres de diamètre pour 26 milli- mètres de hauteur (l’ouverture a 13 millimètres de diamètre sur 14 millimètres de hauteur). — 165 — Dracnoses D'ÉPONGESs RECUEILLIES DANS L'ANTARCTIQUE PAR LE Pourauoi- Pas? par M. E. Topsenr, CorrEesPonDanT pu Muséum, Proresseur À LA Facucté pes Sciences DE Dion. HEXACTINELLIDES. Genre Scolymastra n. 9. Rossellinæ à revêtements dermique et eloacal composés de spicules semblables , des hexactines à actines trapues. En raison de leur petit diamètre , ces hexactines ne se disposent pas à la surface du corps en un réseau propre à l'inhalation; elles y forment une couche assez dense, percée de distance en distance de petits orifices béants représentant les stomions. Il y a des pentactines hypodermiques. Les microsclères sont des pappocomes, des strobilodiscohexasters et des discohexasters. Scolymastra Joubini n. sp. — Grandes Éponges sacciformes à peau unie, à parois épaisses et fermes; une grosse toufle d’ancres fixatrices ; une frange de soies autour de lorifice cloacal. Hexactines de revêtement des deux faces petites, à actines épaisses (diamètre habituel, o mm. 065-0 mm. 09; épaisseur d’actines, o mm. 012- o mm. 013), avec leurs épines groupées en bouquets terminaux. Pentactines hypodermiques lisses sauf aux extrémités, à actine radiale très longue et actines tangentielles variables. Ancres ornées de fines épines pareilles à des granulations. Pappocomes abondants et grands (diamètre, o mm. 22-0 mm. 24), à rayons primaires courts, à rayons secondaires nombreux, d’abord coudés à la base, puis droits, forts, pointus, entièrement raboteux. Strobilodiscohexaslers grandes (diamètre, o mm. 4), à rayons secon- daires très nombreux, très fins, à disque terminal large de o mm. 005. Discohexasters peu nombreuses, assez variables, ayant au moins cinq rayons secondaires sur chaque actine. Profondeur, 75 m, tr: — 164 — Genre Gymnorossella n. 9. Rossellinæ sacciformes, lisses, sans conules, sans pleuralia, à pentactines hypodermiques clairsemées ou localisées à la base du corps en touffes fixatrices. Les microsclères sont des oxyhexasters et des discohexasters de trois sortes, les macrodiscohexasters en forme de calycocomes. Exemples : Gymnorossella nuda Topsent et : Gymnorossella inermis n. sp.— Grandes Éponges sacciformes à cavité très spacieuse et à parois relativement peu épaisses. Surface sans conules, à réseau spiculeux continu. Pentactines dermiques à actines fortement épineuses, les tangentielles longues de o mm. 11 à o mm. 17. Hexactines cloacales à peine plus grandes. Sous le réseau superficiel de diactines et dans le parenchyme, des hexactines solides à actines souvent réduites de nombre, épaisses de o mm. 05 à o mm. 06, lisses sauf aux extrémités. Pentactines hypodermiques confinées à la base du corps et y jouant le rôle d’ancres. Holoxyhexasters et hémioxyhexasters petites (o mm. 095-0 mm. 115) et grêles à deux ou trois rayons secondaires par actine, fins et flexueux. Calycocomes grands (0 mm. 23-0 mm. 315) et nombreux, portant généralement cinq ou six rayons secondaires par rayon principal, peu divergents, finement épineux, et terminés par un petit bouton. Mésodiscohexasters très rares; diamètre, o mm. 119. Microdiscohexasters abondantes, de o mm. 04 à o mm. 05 dediamètre , à rayons secondaires nombreux, égaux ou inégaux, les plus longs terminés par un disque de o mm. 0095. Aulorossella Gaïni n. sp. — Grande Éponge couverte, jusqu’au bord de l’orifice cloacal, de hauts conules serrés, surmontés d’une touffe très fournie de pleuralia robustes. Toufle fixatrice épaisse. Cavité cloacale large et profonde. Oxyhexasters de o mm. 18 de diamètre, généralement sous forme d'hémioxyhexasters à actines primaires comme atrophiées et ne portant pas plus de deux actines secondaires droites, fortes, finement épineuses, ou sous forme de monoxyhexasters, jamais d’holoxyhexasters. Pentactines hypodermiques et basalia entièrement et finement épineux, à actines tangentielles inégales, récurvées , très fréquemment rejetées toutes d'un même côté de la tige. Microdiscohexasters très abondantes, de o mm. 047 de diamètre, à aclines secondaires de longueur et de force inégales. — 165 — Le reste de la spiculation à peu de chose près comme chez Aulorossella levis Kirkpatrick. Aulorossella aperta n. sp. — Le type est subcylindrique, haut de 16 centimètres, semé de conules assez bas que surmontent quelques longues diactines. Orifice large, cavité très profonde, parois minces. Hexactines dermiques à actines longues de o mm. 15 à o mm. 19, obtuses, épineuses. Des pentactines et même quelques stauractines s’y mêlent sur des tubérosités basales. Hexactines cloacales plus inégales que les dermiques, à actines attei- gnant o mm. 35 de longueur. Pentactines hypodermiques peu nombreuses, peut-être localisées au bas du corps, ornées d’épines fines comme des granulations, à actines tangen- tielles droites, étendues dans un plan. Diactines du parenchyme entremélées au voisinage de la surface d’hex- acunes, ordinairement hétéractines, solides et armées en leurs pointes de fortes épines. Calycocomes abondants et grands (o mm. 3-0 mm. 38 de diamètre). Actines primaires longues (o mm. 018), un peu plus minces à leur origine qu'à la naissance du capitulum, souvent avec une aspérité ou deux; leur canal axial pénètre très peu dans le capitulum et s’y termine brusque- ment. Capitulums un peu plus courts que les actines primaires (0 mm. 016) et à peu près aussi larges que longs. Actines secondaires, six à neuf, rare- ment quatre, assez peu divergentes, grêles, entièrement épineuses, terminées par un bouton. Mésodiscohexasters rares, de o mm. 09 de diamètre, à disques épineux larges sur des actines secondaires par trois , très divergentes. Microdiscohexasters assez abondantes, de o mm. 075 à o mm. 085 de diamètre, à actines secondaires de deux tailles, les petites à bouton et les grandes à disque terminal. Holoxyhexasters abondantes, larges de o mm. 115, grêles avec des actines secondaires très divergentes, par deux ou par trois. Rossella Racovitzæ microdiscina n.subsp. — Extérieur, taille et type des calycocomes et des oxyhexasters rappelant ÆRossella Bniontie zæ Topsent. Mais les pentactines hypodermiques, abondantes, ont des actines lisses et non couvertes, comme celles des ancres de la touffe fixatrice, d’épines serrées, fines comme des granules. Les calycocomes ont des rayons principaux remarquablement courts (o mm. 005-0 mm. 007 ) et aussi épais que longs. Enfin , les microdiscohexasters mesurent à peine o mm. 04 de diamètre et ont des actines secondaires très fines, ordinairement d’une seule taille, à disque terminal tout petit. — 166 — Rossella podagrosa tenuis n. subsp. — Les spicules dermiques sont surtout des hexactines. Les calycocomes, nombreux, de o mm. 28 à o mm. 3 de diamètre, sont plus grands que ceux de l'espèce typique. Les microdiscohexasters sont, au contraire, plus délicates ; elles ont o mm. 04 de diamètre , et portent sur des rayons principaux longs de o mm. 006 , des rayons secondaires tous égaux, fins et terminés par un disque qui ne dépasse ouère o mm. 001 de diamètre. I s’agit donc d’une sous-espèce de À. podagrosa correspondant à-la sous-espèce microdiscina de R. Racovitze. MONAXONIDES. Genre Homaxinella D. D. Axinellidæ plus ou moins rameuses à spiculation uniforme, composée de mégasclères monactinaux de forme simple, Les Homaxinella sont de proches parents des Hymeniacidon, mais s’en distinguent par leur structure qui les a fait jusqu'à présent noyer dans le senre Aæinella pourvu d'oxes et de styles. Type : Homaxinella supratumescens Topsent. Autres exemples : 1. arbo- rescens (Rdl. et D.), À. balfourensis (Rdl. et D.), {. axifera (Hentschel), H. tenuidigitata ( Dendy). Thrinacophora simplex n. sp. — Espèce difficile à classer à cause de la simplicité de sa spiculation, qui comprend seulement : 1° Des oxes fusiformes, peu courbés, acérés, longs de o mm. 88- o mm. 91, épais de o mm. 033; a Des trichodragmates longs de o mm. 08 à o mm. 1, épais de o mm. 01, souvent dissociés en raphides. Le type est une Eponge en forme de colonne simple, haute de 14 centi- mètres, épaisse de 21 millimètres à la base, à surface couverte d’aspérités, à structure d’Axinelle, Hymeniacidon torquata n. sp.— C’est une Éponge que j'avais décrite sans lui donner de nom spécifique, d'après un spécimen recueilli par le Français à Vie Anvers. Elle s’est retrouvée dans la collection du Gauss et le Pourquoi-Pas ? Va rapportée de l'ile Petermann. Les spicules sont des styles courbés, rarement purs, généralement marqués près de leur base d’un léger bourrelet qui la renfle en base de subtylostyle. Ils varient pour la plupart entre o mm. 5 et o mm. 57 de longueur sur o mm. 012-0 mm. 013 d'épaisseur, mais peuvent aussi ne pas dépasser o mm. 33 sur o mm. 01. “LANTA — 167 — Ophlitaspongia flabellata n. sp. — Stipitée, flabelliforme, mince, et par là assez semblable à O. tenuis (Carter) Dendy, mais en différant par sa spiculation, faite de : 1° Styles lisses à base ronde suivie d’un léger étranglement, à tige assez brusquement courbée el commençant par se renfler avant de s’atténuer en pointe acérée; longueur, o mm. 54-1 mm.; épaisseur, o mm. 022- omm. 0; 2° Styles ectosomiques droits, à base un peu dégagée aussi et surmontée d’un groupe d’épines ; longueur, o mm. 25-0 mm. 65 ; épaisseur, o mm. 006- o mm. 013; 3° Toxes fortement courbés au centre, épineux aux bouts; longueur, o mm. 1-0 mm. 28; épaisseur, o mm. 0014-0 mm. 004. Anchinoe toxifera antarctica n. subsp. — Forme massive avec des rameaux grêles à la périphérie. Colonnes plumeuses de la charpente assez brèves. Les subtylostyles de l’ectosome n’ont pas habituellement la base tordue sur la tige et ne l’ornent de fines épines que strictement en son sommet. Les toxes grêles ont une incurvation médiane courte et brusque et ne produisent pas d’épines sur leurs extrémités. Clathrissa glaberrima n. sp. — Éponge dressée, massive, à ectosome parcheminé, lisse, avec des papilles aquifères coniques. Fibres du choano- some composées d’un axe épais de tornotes parallèles sur lequel des acan- thostyles s'appliquent étroitement. Tornotes droits, fusiformes, renflés au centre, à bouts acérés ou submu- cronés ; longueur, o mm. 53-0 mm. 6; épaisseur, o mm. 02-0 mm, 022. Acanthostyles sans renflement basilaire, à lige doucement courbée et ornée d’épines récurvées ; longueur, o mm. 26 ; épaisseur, o mm. 013- o mm. 014. Isochèles nombreux , courbés, épais; longueur, o mm. 025-0 mm. 0275. Dendoryx ramilobosa n. sp. — Éponge jaune brunâtre, ferme, dressée, rameuse, à rameaux lobés, anastomosés; lobes rugueux, séparés par des vallécules que tend une membrane lisse. Pas d’orifices aquifères apparents. Strongyles ectosomiques à bouts épineux dissemblables; longueur, o mm, 24-0 mm. 255; épaisseur au centre, o mm. 007. Acanthostyles principaux courbés en leur liers basilaire, à pointe brève, à base non renflée et seule ornée, en son sommet, d’épines faibles en groupe assez dense; longueur, o mm. 48-0 mm. 55 ; épaisseur, o mm.027- o mm. 03. — 168 — Acanthostyles hérissants de même type, mais plus petits. Isochèles nombreux, arqués, assez gros; longueur, o mm. 022- o mm. 025. ; Sigmates abondants, de deux tailles : o mm. 0o69-0 mm. 067, o mm. 018-0 mm. 02; un bout tordu, l'autre recourbé en faucille. Genre Leptosia Topsent (diagnose remaniée). Ectyoninae encroütantes, à squelette principal composé d’acanthostyles d'une seule sorte, bien que souvent inégaux, debout sur leur base au contact du support, à spicules ectosomiques de type ordinairement diac- tinal, à ancres en fait de microsclères. Genre Stylopus Fristedt (diagnose remaniée). Ectyoninae encroütantes, à squelette principal composé d’acanthostyles d'une seule sorte, bien que souvent inégaux, debout sur leur base au contact du support, à spicules ectosomiques de type ordinairement diac- tinal, sans microsclères. Stylopus Fristedti n. sp. — Acanthostyles un peu courbés, à base renflée, à pointe peu acérée; longueur, o mm. 21-0 mm. 7; épaisseur , o mm.o3-0 mm. 04; les plus grands, épineux seulement sur leur moitié basilaire. Tylotes lisses, droits, à bouts elliptiques, mégaux, l’un d’eux à peine renflé; longueur, o mm. 28-0 mm. 35; épaisseur, o mm. 007. Myxilla elongata n. Sp. — Éponges en gros lobes allongés, fermes, lisses, à nervation superficielle basse, creusés d’un cloaque axial profond que dessert un oscule terminal béant. Tylotornotes où subtylotes ectosomiques, un peu courbés, léoèrement fusiformes, à tige parsemée d’épines courtes, à bouts épineux, inégaux, l'un renflé, l’autre atténué en une pointe mucronée; longueur, o mm. 25- o mm. 3; épaisseur, O MM. 01. Acanthostyles choanosoniques un peu courbés, à base à peine renflée, modérément épineuse, à tige assez lèchement épineuse, à pointe courte et lisse; longueur, o mm. 46-0 mm. 47; épaisseur, o mm. 017. Isancres assez abondantes; longueur, o mm. 028-0 mm. 033. Sigmates Lordus, assez abondants ; longueur, o mm. 05-0 mm. 06. Myxilla magna n. sp. — Eponge massive, ferme, jaune brun, à oscules composés, à surface inégale marquée d’un réseau très accusé de nervures, qui forme en chacun de ses nœuds une verrucosité saillante. à nl. — 169 — Tylotornotes ectosomiques à tige lisse, à bouts inégalement renflés, parfois lisses sauf une épine terminale formant mucron, le plus souvent ornés d’un groupe d’épines d’où se dégage ou non l’épine terminale ; longueur, o mm. 28-0 mm. 3; épaisseur, o mm. 01. Styles choanosomiques lisses, courbés, à pointe courte; longueur, o mm. b-0 mm. b7 ; épaisseur , O MM. 027-0 MM. 029. Isancres abondantes, de deux tailles, les unes grandes (o mm. 075- o mm. 08) à dents larges, les autres petites (o mm. 023-0 mm. 027) à dents étroites. Sigmates un peu tordus, de deux tailles, les uns très grands (o mm. 14- o mm. 22), très abondants, les autres plus petits (o mm. 04-0 mm. 07), moins nombreux. Myxilla pistillaris n. sp. — Éponge jaune brun, en colonne simple, lisse, longue (125 mm.) et grêle surtout à sa base (3 mm.-14 mm.), à charpente rendue ferme par un notable développement de spongine en ses nœuds. Tornotes ectosomiques courbés, fusiformes, lisses sauf aux bouts qui, de grosseur inégale et brusquement amincis, se terminent par un groupe de petites épines; longueur, o mm. 3; épaisseur, omm . 01. Styles choanosomiques lisses, courbés, à pointe courte; longueur, o mm. 8-0 mm. 5. Isancres abondantes, peu courbées, à trois dents larges, à tige ailée aux deux bouts, inégales (o mm. 037-0 mm. 075). Raphides, très fins, peu abondants, rarement groupés en trichodrag- mates longs de o mm. 09. Tedania oxeata n. sp. — Espèce établie d’après la spiculation. Tornotes ectosomiques lisses, fusiformes, pour la plupart un peu courbés, à mucrons longs, dissemblables, l’un d’eux se dégageant toujours brusque- ment d’une base arrondie; longueur, o mm. 45-0 mm. 77; épaisseur, o mm. 015-0 mm. 018. Oxes choanosomiques lisses, acérés, fusiformes , courbés plus près d’une extrémité que de l’autre; longueur, o mm. 68-o mm. 85; épaisseur, o mm. 03-0 mm. 043. Onychètes de deux tailles, les plus grandes très abondantes, à griffe terminale longue, sans renflement ; les petites, raboteuses aussi, à nodosité mal visible: longueur, o mm. 5 et o mm, 08-Qa mm. 106. Homoeodictya erinacea n. sp. — Éponges de forme allongée, pleines, hérissées de longs piquants, simples ou divisés, fibres spiculeuses périphériques dénudées, même chez les spécimens très jeunes, dans un but de défense. Oscules latéraux. — 170 — Oxes fusiformes , un peu courbés, à bouts pointus; longueur , o mm. 8- o mm. 88; épaisseur, Oo mm. 032. Isochèles palmés, très abondants, à tige épaisse un peu arquée en avant, à ailes reployées en dehors, à dents reployées en dedans, à faulx élevée, ornée de deux ou trois tubercules de chaque côté; longueur, o mm. 054- o mm. 056. Trichodragmates abondants, faits de raphides linéaires: longueur, o mm. 08. Homoeodictya Kirkpatricki n. sp. — Forme assez semblable à celle de l'espèce précédente. Oxes doucement courbés, peu acérés; longueur, 1 mm. 85; épaisseur, o mm. 092. | Isochèles palmés se distinguant de ceux de A. erinacea par leur tige droite et leurs faulx sans tubercules latéraux ; longueur, o mm. 065. Guitarra sigmatifera n. sp. — Éponge orangée massive, compacte, veloutée, avec quelques bosselures et un oscule apical. Tornostrongyles lisses, un peu renflés au centre et présentant à un bout une dilatation terminée en large mucron et à l'autre bout un simple amin- cissement obtus; longueur, o mm. 57-0 mm. 68; épaisseur, o mm. 015- 0 mm. 017. Placochèles longs de o mm. 087-0 mm. 095, à tige large au centre de o mm. 0183-0 mm. 015, à dents longues de o mm. 038. Siomates grèles, longs seulement de o mm. 01-60 mm. 011. Genre Microxina D. ge. Gellinæ ayant pour mégasclères des oxes el pour microsclères des microxes. Les oxes constituent une charpente fibreuse solide; les microxes sont libres dans les parties molles. Microxina Charcoti n. sp. — Éponges tubuleuses , ramifiées, à base étroite et fibreuse, à cavité profonde, grande ouverte, à parois minces hérissées de longues pointes raides. Gharpente fondamentale consistant en un réseau de fibres polyspiculées d’où s'élèvent, à intervalles d'environ 3 millimètres, les pointes, fibres solides qui atteignent 10 millimètres de longueur. Oxes acérés, fusiformes; longueur, o mm. 57-0o mm. 61; épaisseur, o mm. 03. Microxes fusiformes, fréquemment centrotylotes ; longueur, o mm. 067- o mm. 1; épaisseur, Oo MM. 003-0 mm. 004. Las : — 171 Gelliodes spongiosus n. sp. — Éponges claires, absolument massives, assez compressibles, les fibres de la charpente étant paucispiculées, sans renforcement apparent de spongine. Orifices aquifères nombreux , inégaux, les plus petits et une partie des grands tamisés par un réseau spiculeux à larges mailles; quelques orifices béants, larges de 6 à 10 millimètres. Intérieur richement canalisé. Cellules sphéruleuses de o mm. o12 à o mm. 015 de diamètre. Oxes fusiformes, doucement courbés , à pointes assez courtes ; longueur, o mm. 63-0o mm. 665; épaisseur, o mm. 017. Sigmates fortement arqués, nombreux; longueur, o mm. 02-0 mm. 022; épaisseur, Oo mm. 0012. Toxes rares, peu courbés, à bouts récurvés; longueur, o mm. 1- o mm, 11. Gellius tremulus n. sp. — Éponge massive, amorphe, ferme, incom- pressible, à canaux spacieux. Oscules vastes et béants, non surélevés, simples ou composés; pores larges tamisés par l’ectosome spiculeux, mince et un peu hispide. Cellules sphéruleuses de o mm. 02 de diamètre à sphé- rules grosses. Oxes souvent flexueux; longueur, o mm. 63-o mm. 83; épaisseur, 0 mm. 025-0 mm. 026. Siymates à courbure hésitante, à crochets dans un même plan; extré- mement nombreux et de toutes lailles, depuis o mm. o2 de longueur sur moins de o mm. 001 d'épaisseur jusqu'à plus de o mm. 2 sur 0 mm. 007. Raphides grêles, quelquefois groupés en trichodragmates; longueur , o mm. 08. Gellius tenellus n. sp. — Croûte claire, mince, fragile, à réseau sque- lettique unispiculé. Cellules sphéruleuses de o mm. 008 de diamètre. Oxes à pointes assez courtes, fréquemment courbés en deux fois à quelque distance de leur centre; longueur, o mm. 3-0 mm. 35; épaisseur, 0 mm. 012. Sigmates inégaux, à crochets dans un même plan; les plus grands (lon- gueur, O0 mm. 095; largeur, o mm. 034; épaisseur, o mm. 0023) ont souvent une courbure hésitante ; les plus petits (longs de o mm. 035) ont une forme assez variable. Calyx stipitatus n. Sp. — Éponge dressée, pédicellée, étalée en une lame subtriangulaire qui ne dépasse pas 3 mm. d'épaisseur. Face exha- lante semée à intervalles étroits d’oscules béants de o mm. 4 à 1 milli- mètre de diamètre, descendant en ligne le long du pédicelle. Face inha- lante à pores couverts. Ectosome lisse à squelette régulièrement réticulé, — 172 — mince du côté inhalant, plus épais de l’autre, aisément détachable. Fibres choanosomiques claires, longues, épaisses de o mm. 15-0 mm. 9, à spon- gine non débordante, laissant à la lame, malgré sa minceur, peu de sou- plesse. Entre elles, un réseau unispiculé. Oxes peu fusiformes, à pointes courtes, doucement courbés; longueur, o mm. 3-0 Mm. 329; épaisseur, Oo mm. 017. sé. | EDR dé. * COR BULLETIN MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1916. — N° 4. = ————— ———rñY$ ee ———————————————— 162° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 20 AVRIL 1916. a Ça — PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER, ASSESSEUR DU DIRECTEUR. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ze Présent annonce que M. le Directeur du Muséum a le regret de ne pas pouvoir présider la Réunion, étant à la veille de partir pour l'Espagne où, dans l'intention de resserrer les liens qui rapprochent les intellectuels de ce pays et ceux du nôtre, vont se rendre cinq membres de l'Institut : M. Ét. Lamy, Secrétaire perpé- tuel de l’Académie française; M. Edmond Perrier, ancien Président de l’Académie des Sciences; M. Ch. Widor, Secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts; M. Bergson, membre de l'Académie française et de l’Académie des Sciences morales et politiques; M. Imbart de la Tour, membre de l'Académie des Sciences morales et politiques; nous accompagnerons notre Présiaent et ses col- lègues de tous nos vœux pour le succès de l’œuvre patriotique qu'en- treprennent ces savants missionnaires. M. e Présipenr donne la parole au secrétaire de la Réunion qui s'exprime en ces termes : « L'Académie des Sciences, voulant conserver et honorer la mé- moire des donateurs qui fondèrent les prix qu’elle distribue aux Muséum. — xx11. 19 — 174 — savants dont elle apprécie les mérites, s'attache à recueillir des ren- seisgnements biographiques. M. Lacroix, Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, se souvenant que j'avais été un des exé- cuteurs testamentaires de l’un d'eux, À.-R. Dusgate, pensa que mes relations entretenues avec lui durant de longues années me permel- traient de lui donner quelques notes utiles. Je me remémorais mes souvenirs, Je faisais des recherches dans mes papiers et je pouvais lui remettre quelques pages, pensant qu'il y trouverait les rensei- gnements qu'il désirait. En ayant extrait les indications qu'il Jugeait utiles pour l’œuvre qu'exécutait l’Académie, M. Lacroix me les ren- dit en m'engapeant à les publier dans le Bulletin du Muséum, où elles seraient à leur place, puisque M. A.-R. Duspate était aussi un donateur du Muséum. Suivant ses conseils, je crois toutefois m ex- cuser de la forme personnelle que je me suis trouvé dans Pobli- gation de donner à cette notice biographique.» RICHARD DUSGATE, FONDATEUR D'UN PRIX A L'INSTITUT (ACADÉMIE DES SCIENCES }, DONATEUR DE COLLECTIONS MINÉRALOGIQUES AU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. (Notice biographique par M. J. Künokez D'Hercurais.) Abraham-Richard Dusgate, né à Sigdeford, comté de Norfolk, le 1 6 jan- vicr 1794, appartenait à une ancienne famille anglaise, propriélaire ter- rienne; après avoir fait de bonnes études scolaires, il entra à F École navale. Bien qu'il eut pour compagnon et camarade celui qui fut plus tard l’Amiral Seymour, avec lequel il entretint toujours d’étroites relations d'amitié, 1l renonça, après la signature de la paix, en 1815, à poursuivre sa carrière dans la Marine. Joseph Planta, Sous-Secrétaire d'Etat au Ministère des Affaires étrangères lui proposa alors d'accompagner, en qualité de Secré- taire d'Ambassade, lord Ambherst, que le Gouvernement anglais envoyait, en 1816, auprès de l'Empereur de la Chine, comme Ambassadeur extra- ordinaire et Ministre plénipotentiaire; 1l déclina cette offre, cependant bien tentante, ne voulant pas modifier la ligne de conduite qu'il s'était tracée. Il se proposait de mettre à exécution un vaste projet, celui d'entreprendre un voyage d'exploration dans l'intérieur de l'Afrique. Il se rendit alors en France (1816), afin de compléter ses connaissances linguistiques et scien- tifiques; maître de sa fortune, il pouvait donner tout leur essor à ses desseins. - Ï ne venait pas à Paris sans s'être assuré des recommandations qui pourraient le guider et lui créer des relations; ses parents étaient liés avec — 175 — la famille Ogland, et M"° Ogland lui donna des lettres d'introduction pour sa sœur ‘), femme du Général Alexandre d'Herculais; il fut bien accueilli et il eut l’heureuse fortune de se trouver dans un milieu pour ainsi dire fami- lial, où l’on parlait sa langue maternelle, et d’être l'hôte du salon d’un général, où il rencontrait aussi bien des anciens ofliciers de la marine et des armées de la République et de l'Empire que des personnalités litté- raires et scientifiques. Le hasard le servait dans ses projets de voyage; le Général Alois d'Herculais était un ancien Ambassadeur de la République française dans les Provinces barbaresques ©? et il pouvait faire la connais- sance de M. Charles Tulin, Consul de Suède à Tunis, dont il devint par la suite l'ami; celui-ci était le beau-frère de la Générale d'Herculais et son propre frère occupait le poste de Consul d'Angleterre à Tunis. Le premier soin du jeune Dusgate fut de constituer une bibliothèque africaine, comprenant non seulement les ouvrages les plus anciens, mais tous les voyages modernes, en toutes langues; ses moyens le lui permet- taient. [1 s’occupa en même temps, en vue de son séjour dans les Provinces barbaresques, de se rendre comple des conditions économiques qu'il y rencontrerait ; à cet effet, 1] étudia d’abord les poids, mesures et monnaies de Tunisie, et publia sur ce sujet une notice en 1839. Entre temps, pour accroître son savoir dans les différentes branches des sciences, il suivait les cours de Haüy, d'Alexandre Brongniart, de Lamarck , de Cuvier; c’est dire qu'il était un auditeur assidu des cours du Muséum et un hôte des Laboratoires dont 11 connaissait tout le personnel; il assis- tait aux réunions de la Société philomatique, qui était en réputation à cette époque et jouissait d’une grande influence dans le monde scientifique ; dans son sein se préparaient même les élections académiques. Grâce à linté- rêt qu'il portait aux sciences, à l’aménité de son caractère, à l'élégance de ses manières, le jeune Dusgate était devenu l’ami de ses maitres qui l’'ad- mettaient dans leur intimité; il fréquentait la maison de Cuvier; le soir, en prenant le thé, que de fois ne l’ai-je pas entendu évoquer ses souvenirs el parler en termes émus de l'accueil qu'il avait reçu dans la famille du grand naturaliste; M°° Cuvier et sa fille lui avaient témoigné la plus grande sym- pathie. À cette époque, ce grand jeune homme d’une trentaine d'années, aux cheveux blonds, aux yeux bleus, au teint coloré, peu favorisé du côté de la barbe, d’une tenue des plus correctes, était le type accompli du gen- leman. Il faut se souvenir que Cuvier était protestant comme le jeune Anglais qu'il considérait comme son élève; un rapprochement devenait n) Les deux sœurs étaient nées Gordon Bruce. @) Le Général d’Herculais avait été chargé par le Directoire de négocier un emprunt de 600,000 piastres avec le dey d’Alver; il réussit dans ses démarches; la pièce originale relalive à cet emprunt portant sa signature se {trouve dans les ar- chives du Gouvernement général , à Aloer. Nommé ambassadeur, sa résidence était à Tunis; il ne quitta son poste que pour faire la campagne d’Italie avec Bonaparte, 12, — 176 — naturel. On sait que M" Clémentine Cuvier mourut en 1827, à la veille de contracter un brillant mariage. Pourquoi R. Dusgate vécut-il dans la solitude ? Pourquoi ne se te t-il pas uné compagne? Nous n'en connaissons ni les raisons, mi les causes. Une femme a-t-elle eu sur lui quelque influence pour le déterminer à demeurer célibataire? Le mauvais état de sa santé qui l’inquiéta vers 1830 influa-t-il sur sa détermination? Nous l’ignorons. Ce que nous savons, c'est qu'aucun portrait de femme ne figurait dans ses appartements et que son «home» était fermé au sexe aimable; toutefois, il se plaisait à rappeler à ses visiteurs que le mobilier de son salon était celui de M*° Duchesnoïs, de la Comédie-Française, mobilier qu'il avait acquis à la vente faite après sa mort en 1839. Les études de Duspate à l'École navale avaient fait de lui un bon mathé- maticien; pour lui, les calculs les plus compliqués étaient un jeu: ses papiers en fournissent la preuve. On ne s’étonnera pas si nous rappelons qu'il entra en relations avec les mathématiciens et les astronomes les plus répulés de son temps, et en particulier avec Arago, pour lequel 11 se plai- sait à exécuter des calculs astronomiques ; sa bibliothèque d’ailleurs témoi- gnait, par l'ensemble des ouvrages qu’elle contenait, de ses goûts et de ses aptiludes. Quels sont les motifs qui déterminèrent ce savant à renoncer au voyage d'exploration en Afrique qu'il avait projeté et si bien préparé? II nous le fait comprendre dans la préface de sa Notice sur les poids, mesures el mon- naies de Tunisie, où il donne pour cause du retard qu'a subi la publication de ce travail l’état précaire de sa santé; en effet, les médecins en renom de l'époque étaient -unanimes à aflirmer que les soins nécessaires exigeaient son séjour à Paris. Dans ces conditions, renonçant à partir pour l'Afrique, il fit acquisition d’un vaste et bel hôtel avec jardin, rue Saint-Romain, n° 4 ®; il s'installa dans l'appartement du deuxième étage, où il pouvait jouir de Pair et de la lumière par les fenêtres donnant en plein midi sur son grand jardin, se réservant de louer le rez-de-chaussée et le premier étage à des personnes notables de son choix, telles, par exemple, que le juriscon- sulte Pascalis, Président de la Cour de cassation, et un évêque de Tripoli. C'est là qu’il passa son existence, conservant des relations parmi le monde scientifique; il se, plaisait notamment dans la société de l'érudit Aug. Dureau de la Malle, avec lequel il entretint une correspondance sui- vie, et de quelques savants tels que Deshayes, le Conchyliologiste, son contemporain, et d’autres personnalités. Occupant ses matinées au travail et à la correspondance, il réservait ses après-midi, quand le temps étail propice, à des promenades dans son équipage au Bois de Boulogne; il 0) Ce bel hôtel Louis XVI est aujourd’hui défiguré, son jardin détruit; la Caisse d'épargne centrale s’en est emparée pour y bâtir. — 177 — prenait plaisir à visiter le Jardin d’acclimatation, à la fondation duquel il s'élait intéressé pécuniairement, car il en était actionnaire. IL offrait le soir le thé à ses visiteurs et de longues causeries s'engageaient; faisant appel à ses souvenirs, j'ai appris ainsi quels avaient été ses projets, ses études, quels avaient été ses maîtres, quels étaient ses amis; sachant que J'étais le neveu de Jules Pelouze, il m’encourageait à suivre la voie scien- tifique et me faisait don de minéraux pour enrichir ma collection; je lui suis toujours resté reconnaissant d’avoir contribué à déterminer ma voca- lion scientifique. R. Dusgate consacrait ses loisirs à se perfectionner dans la connaissance de la langue française, à life les auteurs latins dans le texte; son livre de chevet était les Essais de Montaigne, dont 1l possédait la plupart des édi- tions, et il avait même adopté la devise de son auteur favori : Que sais-je? Habitué à vivre à Paris, allant souvent passer la belle saison à Saint-Ger- main, emmenant ses chevaux et ses voitures, 11 ne songea plus à retour- ner dans son pays natal; il n’y fit que de rares voyages à de longs inter- valles pour régler des questions d'intérêt; il abandonna la gestion et la jouissance de ses domaines à sa sœur, se contentant d'échanger avec elle une correspondance qu'il lui coûtait même d'écrire en anglais, tant il avait pris l'habitude de ne se servir que de la langue française. Gependant sa demeure familiale n’était pas sans confortable et sans luxe, car je me souviens de l'avoir entendu dire que toutes les portes des appartements étaient en acajou massif. L'âge venant, les amis disparaissant tour à tour, ses serviteurs et ses chevaux vieillissant, il abandonna ses promenades au Bois de Boulogne et modifia ses habitudes: :1 devint, lui, l’ancien calculateur, un financier; il passait ses après-midi à la Bourse ou chez son banquier et rentrait modes- tement chez lui en omnibus. 11 conservait cependant certaines traditions et retrouvait quelque plaisir à recevoir le soir et à offrir le thé, même quand on interrompait ses lectures de prédilection et qu’on dérangeait ses chats favoris, trois magnifiques angoras, couchés sur sa table. La guerre de 1870 et la Commune bouleversèrent sa vie aux habitudes régulières et traditionnelles. À l'approche de l’armée prussienne, il quitta Paris le 8 septembre 1870 et alla s'établir à Boulogne-sur-Mer; Ta corres- pondance que J'échangeais avec lui prouve combien les événements, le siège de Paris — un obus était tombé au-dessous de son appartement, dans le salon de M. Pascalis — puis la Commune, troublèrent son esprit. Rentré à Paris après la pacification, il commença à décliner, et ce grand el beau vieillard, qui avait conservé sa belle chevelure soyeuse blanche, com- mença à sentir les atteintes de la décrépitude; sa vue s’affaiblit; la lecture, sa grande consolation, lui devint impossible ; bientôt ses yeux, atteints d’une kératite, se voilèrent, et la vie ne fut pour lui qu’une longue souf- france, d'autant plus pénible qu'il avait conservé toute sa lucidité d'esprit. — 178 — I songea alors à ses dispositions testamentaires. M’accordant toute sa confiance, il me fit part de ses intentions qu'il avait couchées sur le papier ; une magnifique calligraphie témoignait de résolutions prises depuis long- temps; il me chargea de choisir un notaire auquel je devais soumettre ses projets, afin d'arrêter la forme, les clauses et les termes d’un testament définitif, De nombreuses conférences eurent lieu entre le testateur, le notaire et moi-même; elles furent laborieuses, car M. R. Duspate avait pris une résolution irrévocable; il avait en effet décidé de faire deux testa- ments : l’un en anglais pour les biens et les fonds qu'il possédait en Angle- terre, en accord avec les lois de son pays natal; l’autre en français pour les biens et les fonds qu'il possédait en France, pour se conformer à la loi française (); ce dernier devait être un testament mystique ou secret, testament qui doit être remis au notaire «clos et cacheté par le testateur lui-même en présence de six témoins»; cette manière de tester est fort peu usitée, car le notaire, dans sa longue carrière, n’en avait jamais fait, ni vu faire. Dans ces conditions, son neveu par alliance, M. Bushby, de Londres, principal héritier, représentant son fils, et les deux exécuteurs testamen- taires, M. Monteaux, banquier, et moi, homme de science, tous deux con- seillers spéciaux, tombèrent d'accord pour retrancher de ce testament cer- laines clauses et obtinrent du testateur qu’il se rapportât à eux du soin de l'accomplissement de ses volontés. Il y avait en effet deux clauses qui ne lais- saient pas de nous préoccuper. M. Dusgate, quoique élevé dans la religion protestante, était en réalité un philosophe à l'esprit des plus indépendants ; il voulait que ses obsèques fussent le plus simples possible, sans aucune démonstration religieuse apparente ; il nous pria lui-même de choisir nous- mêmes la secte qui pouvait donner satisfaction à ses désirs. Homme pré- voyant, il avait depuis de longues années fait édifier son tombeau sur un point élevé du cimetière Montmartre; seules les deux initiales de son nom, R.D., l'indiquent aux passants. Il y avait une autre clause qui ne manquait pas d'originalité et qui étonnera quelque peu de la part d’un homme qui élait un ami des animaux — il avait recueilli chez lui le vieux cheval du Maréchal Bessières pour lui assurer ses invalides et léguait 500 francs de rente à la Société protectrice des animaux — nous devions condamner à mort ses trois chais angoras et les mettre dans son cercueil; nous fümes d'accord pour ne pas remplir cette dernière volonté contraire à la bien- séance, et dont l'exécution était d’ailleurs interdite par les règlements; nous appelâmes les chats au conseil et, leurs ronrons témoignant de leur désir de vivre, nous les confiâmes à un de ses vieux serviteurs, auquel il avait largement sauvegardé l'avenir pour lui-même et sa famille. () Par décret du 10 avril 1858, il avait été autorisé à fixer son domicile en France et à y jouir de ses droits civils. SLA à di — 179 — À ce sujet, nous mentionnerons une particularité peu ordinaire dans ses rapports avec ses serviteurs, qui d'ailleurs étaient attachés à sa per- sonne de père en fils, depuis de longues années — Jean, son cocher, était chez lui depuis cinquante-sept ans — il les habillait, leur donnait à discrétion le vivre et le couvert, mais il ne leur remettait pas la totalité de leurs gages ; il se réservait de capitaliser ces économies tant soit peu forcées ; par ses dispositions testamentaires, il put ainsi laisser de belles et bonnes rentes à ses vieux domestiques ou à leurs héritiers. Parmi ses dispositions, il en est une qui indique une de ses préoccu- pations d'esprit les plus grandes, celle d’être enterré sans que les preuves de sa fin se soient manifestées ; il prescrivit à son héritier et à ses exécu- teurs testamentaires de faire constater sa mort par le D' Bouchut, dont il avait médité l’ouvrage intitulé : Des Signes de la mort et des moyens de pre- venir les enterrements prématurés (1849, 1° éd.), lui assurant des hono- raires de grand seigneur ; nous nous conformâmes à ses volontés. On com- prendra d’après cela comment il fut porté à fonder à l’Académie des Sciences le prix quinquennal sur les signes diagnostiques de la mort. Richard Dusgate mourut le 2a mars 1874, et fut conduit trois jours après au cimetière Montmartre sur le plus modeste des corbillards. Les souvenirs d'autrefois, ma présence au Muséum l’engagèrent à lais- ser ses Collections minéralogiques à cet établissement. Légataire de sa Collection de coquilles et de sa bibliothèque, je remis cette Collection au Muséum; elle avait un intérêt parce qu'elle renfermait une série de 6o types de Mollusques terrestres et fluviatiles de la France réunis par Draparnaud ; j'y joignis l'ouvrage de ce Conchyliologiste où les espèces étaient mentionnées. | La bibliothèque africaine qu'il avait constituée fut léguée à la Bi- _bliothèque nationale d'Alger, ses livres spéciaux de marine au Dépôt de la Marine, ses instruments d'astronomie et de navigation à la Société de Géographie. | Ï fit un legs important à l'hôpital de Lynn Regis, laissa 500 francs de rente à la Société protectrice des animaux et n’oublia pas quelques an- ciens amis ou personnes auxquels il était redevable de quelque grati- tude ; ce qui témoigne, malgré certains actes empreints d’une véritable originalité, en faveur de sa grande bonté. | 3avril1916. | Jules Künoxez D'Hercuzais. — 180 — COMMUNICATIONS. Nouveaux Cuyrini pe Cuive (Cor. Lonciconwes), par M. Maurice Pic, Corresponpant pu MusÉu. Les Longicornes du groupe des Clytini faisant l’objet du présent article proviennent des récoltes de feu l'abbé David en Chine et font partie des Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Xylotrechus bifenestratus n. sp. Parum elongatus, postice subattenuatus (antennis pedibusque, femo- ribus poslicis pro parte nigris exceptis, testaceis), niger, capite antice, elytris ad basin apiceque rufescentibus, luteo pubescens, thorace signa- turis nigris bifenestratis ornato, elytris nigro quadri fasciatis. Peu allongé, faiblement atténué postérieurement (membres, moins le sommet des cuisses postérieures foncé, testacés ), noir avec le devant de la tête, la base et le sommet des élytres roussâtres, revêtu d’une pubescence jaune avec des dessins noirs sur le prothorax (ceux-ci renfermant deux macules jaunes juxtaposées en arrière du disque) et 4 fascies sur les élytres également noires. Tête moins large que le prothorax, unicarénée sur le front; antennes courtes, subfiliformes, ciliées en dessous, prothorax subglobuleux, étranglé devant la base, un peu moins large que les élytres; élytres assez courts, peu atténués à l'extrémité, tronqués au sommet avec l'angle externe un peu marqué, ornés sur chacun des dessins noirs sui- vants : une fascie raccourcie près de la base, arquée en avant avec, un peu en dessous de celle-ci, une 9° fascie complète, circonflexe, deux fascies transversales, en dessous du milieu et avant le sommet, celles-ci jointes sur la suture et sur les côtés ; pattes postérieures longues, fémurs plus longs que les élytres; dessous antérieurement noir, maculé de jaune, abdomen jaune à sommet des segments foncé et glabre. Long. 12 mil. Chine : Nord de Pékin, 1865 (A. David). Voisin de À. diversesionatus Pic, forme analogue, dessins noirs du prothorax semblables, mais fascies élytrales plus larges et différentes, les médianes n'étant pas jointes sur leur milieu et cuisses postérieures en partie foncées. — 181 — Clytus magnificus n. sp. Robustus, subparallelus, niger, pro parte luteo pubescens, thorace nigro, luteo cincto, elytris nigris, luteo cinctis, apice luteo maculatis, ad et post medium transverse luteo bifasciatis ; antennis pedibusque nigris. Robuste, subparallèle, noir membres compris, orné en partie d’une pubescence jaune, celle-ci condensée par places avec le pourtour du prothorax et celui des élytres étroitement bordés de jaune, élytres ayant, en outre, le sommet et deux fascies transversales jaunes. Tête bien plus étroite que le prothorax, densément ponctuée ; antennes courtes et assez robustes; prothorax robuste, subglobuleux, densément ponctué, presque de la largeur des élytres ; écusson pubescent de jaune : élytres assez longs, peu atténués à l'extrémité, subtronqués en dedans au sommet, ayant cha- cun, en outre d’une étroite bordure et du sommet largement jaunes, deux fascies transversales de même pubescence, la 1° antérieure, remontant vers l’écusson et sur les côtés, la 2° transversale, un peu arquée, placée en dessous du milieu ; cuisses postérieures ne dépassant pas les élytres ; abdomen jaune, le reste du dessous du corps foncé et maculé de jaune. Long. 22 mill. Chine : Mou Pin, 1870 (A. David). Cette belle espèce se distingue, à première vue, de GC. validus Frm. par la disposition des bandes des élytres et par la forme de ces organes moins rétrécie à l'extrémité. Demonax inhumeralis n. sp. Parum elongatus, pro parte griseo pubescens, antennis pedibusque pro parte rufescentibus, niger, elytris apice griseo nolalis, ante et post me- dium griseo bifasciatis, fascia prima circumflexa, infra corpore albo notato. | Peu allongé, en partie pubescent de gris, membres en partie rous- sûtres, noir avec le sommet des élytres pubescent de gris et deux fascies grises, dessous maculé de blanc. Tête un peu moins large que le pro- thorax; antennes assez longues, à articles 3 et 5 faiblement épineux au sommet; prothorax subglobuleux, un peu plus étroit que les élytres, bordé de blanc sur les côtés de la base; écusson pubescent de blanc: élytres assez courts, un peu rétrécis à l'extrémité, tronqués au sommet, avec l'angle externe un peu épineux, dépourvus de macule humérale blanche, à fond noir ayant des reflets fauves avec le sommet assez large- ment marqué de blanc et deux fascies de pubescence blanche, la première étroite, circonflexe, remontant vers l’écusson, la deuxième transversale, — 182 — placée en dessous du milieu ; poitrine et côtés antérieurs du dessous mar- qués de blanc et 1* segment de l'abdomen largement bordé de blanc; cuisses postérieures dépassant les élytres, 1° article des tarses long. Long. 11 mill. Chine : Mou Pin, 1870 (A. David) (. Voisin de D. acanthocerus Gglb. dont il semble différer par la forme moins allongée et le 2° sement de l'abdomen non bordé de blanc. G) En outre de l’exemplaire du Muséum, j'ai étudié, pour rédiger cette description, un deuxième spécimen faisant partie de ma collection. — 183 — Les Lucives Er Les DipLoponTEs DE La MER ROUGE (D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR M. LE D JOUSSEAUME) (Fin), par M. En. Lauwry. CopoklA TIGERINA Linné. Ainsi que le fait remarquer Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 73), Linné a donné (1758, Syst..Nat., éd. X, p. 688) le nom de Venus tigerina à une coquille de l'Océan Indien, à laquelle postérieurement (1766 , ibid. , éd. XIT, p. 1133 et 1134) il a réuni à tort une forme tropicale, le Venus orbicularis, qu'il avait d’abord (1758, 1bid., éd. X, p. 688) regardée comme une espèce dislincte. D'ailleurs, sous l'appellation de Lucina tierina, trois espèces de localités différentes , mais appartenant toutes au genre Codokia Scopoli (emend.), ont été confondues : La 1°, des Antilles, doit prendre, d’après M. Dall (1901, Synops. Luci- nacea, Proc. U. S. Nat. Mus., XXII, p. 799), la dénomination de L. or- bicularis Linné : c'est probablement aussi la forme du Sénégal appe- lée Chama Codok par Adanson (1957, Hist. Nat. Sénéval, Cog., p.223, pl. 16, fig. 3). La 9° est une coquille du golfe de Californie, que M. Dall (1901, loc. cit, p. 801 et 821) a proposé d'appeler L. colpoica. La 3° est l'espèce de l'Océan Indo-Pacifique qui doit conserver le nom de L. tigerina Linné : c’est elle qui a été décrite et figurée par Reeve sous l'appellation de L. eæasperata (1850, Conch. Icon., pl. I, fig. 4), mais avec une indication d'habitat (Baie de Honduras) complètement erronée, Cette espèce, suborbiculaire et convexe, a une sculpture décussée où les rides concentriques granuleuses sont aussi développées que les côtes rayonnantes, ce qui donne à la surface de la coquille un aspect treillissé. Elle a été représentée par Gualtieri (1742, Index Test. Conch.) dans la figure À de sa planche 77 : aussi M. le D' Jousseaume avait-il proposé, dans ses notes manuscrites, de l'appeler Codakia Gualtieri, en faisant les “remarques suivantes : « L'espèce de la Mer Rouge que je désigne sous ce nom à un contour circulaire, son diamètre transversal étant presque tou- — 184 — jours égal au longitudinal, mais quelquefois un peu plus long’; les crochets sont saillants et en contact; la lunule est petile, très profondément enfoncée et aux deux tiers formée par la valve droite; l’intérieur est jaune avec des bords blanes et des taches rouges sur le bord cardinal ; chez un individu le rouge s’étendait sur tous les bords ; larg. et long. : 6o mm. ; épaiss. : 33.» 11 ajoute d’ailleurs : «[l est probable que ce n’est qu’une variété locale de V. tgerina Linné» ; et effectivement c’est à cette espèce qu'il convient d’assimiler complètement les spécimens de L. Gualtierü recueillis par lui. eHab. — Massaouah, Kamaran [subfossile | (D' Faurot), Perim, Aden, Djibouti : assez abondante dans chacune de ces localités.» (D' J.) Gopoxra (JaconrA) niverGens Philippi. En 1837, Conrad (Journ. Acad. Nat. Sc. Philad., VIX, p. 254, pl. 19, fig. 11) a décrit un Lucina bella d’après des spécimens qui auraient été trouvés par Nuttall à San Diego (Californie); M. Dall (1901, Synops. Lucinacea, Proc. U. S. Nat. Mus., XXIIT, p. 798) pense que ces échan- tillons avaient été, au contraire, «probablement» recueillis aux îles Sand- wich et que L. bella a pour synonyme L. diwergens Phil. (1850, Abbild. Conch., IT, p. 103, pl. IT, fig. 4), du Pacifique. Mais l'identité de ces deux espèces est regardée comme douteuse par M. Lynge (1909, Danish. Exped. Siam, Mar. Lamellibr., Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7° s., Vop.u70 ): Quant à la forme du golfe de Californie que Carpenter (1855-57, Cut. Reisen Coll. Mazatlan Moll., p. 98 : 1864, Suppl. Rep. Moll. West Coast North Amer., p. 642) appelait L. pectinata (non Gmelin , nee C. B. Adams) et qu'il admettait pouvoir être le L. bella, elle est assimilée par M. Dall (1901, loc. cil., p. 801 et 822) à son Jagonia mexicana. D'autre part, sous l'appellation de L. fibula, Adams et Reeve ont repré- senté en 1848 (Zool. Voy. « Samarang », Moll., p. 80, pl. XXIV, fig. 5) une coquille de la Mer de Chine identique au L. divergens Phil. ; mais, en décrivant cette espèce en 1850, dans la Conchologia Iconica, Reeve lui a réuni une forme de la Colombie occidentale ; par suite, tel qu'il l'a alors figuré dans la planche VII de cet ouvrage, ce L. fibula correspond, comme le dit M. Dall (1901, Loc. cit., p. 799, 801 et 822) en partie (fig. 33) au L. mexicana et en partie (fig. 37 et 38 a-b) au L. divergens : le nom de L. fibula s'applique donc à deux espèces différentes et, de plus, la diagnose publiée par Reeve est, ainsi que l'a fait remarquer von Martens (1889, Journ. Linn. Soc. Zoo!., XXI, p. 209), postérieure de quelques mois à la description donnée par Philippi : en conséquence, 1l est préfé- rable d'adopter la dénomination de divergens Phil. pour la forme de la Mer — 185 — de Chine ; elle est d’ailleurs répandue dans tout l'Océan Indo-Pacifique, depuis la Mer Rouge jusqu'aux Paumotu. Ce L. divergens Ph. a également pour synonymes, d’après M. Dall (1901, loc. cit., p. 799), L. ramulosa Gould (1850, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., IT, p. 255 ; 1852, U. S. Explor. Exp. Wilkes, Moll., p. 415, pl. 36, fig. 523 a-b) et, selon M. Lynge (1909, Loc. cit., p. 170), L. (Co- dakia) munda À. Adams (1855, P. Z. S. L., p. 225)0. Enfin, d’après A. H. Cooke (1886, Test. Moll. Suez, Ann. Map, Nai. Hist., 5° s., XVIIT, p. 99), ce sont des L. fibula de la Mer Rouge qui ont été déterminés par Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. Hist., 4° s.. VI, p. 448) L. Reevei Desh. et il semble bien que réellement la forme de la Réunion décrite sous ce dernier nom par Deshayes (1863, Cat. Moll. Réunion, p. 19, pl. XXX, fig. 8-9) comme ayant des côtes dichotomisées divergentes en avant et en arrière, est aussi à assimiler au L. divergens Phil. Cette espèce de Philippi possède, en effet, un contour orbiculaire et une sculpture décussée très forte, où les côtes rayonnantes dichotomes sont incurvées el divergentes sur les régions antérieure et postérieure des valves ©). M. le D' Jousseaume fait, à propos de cette coquille, les remarques sui- vantes : “Sa forme est très variable, l'extrémité postérieure étant plus ou moins tronquée; on trouve des individus à côtes très grosses et assez régulières, mais la plupart sont à côtes irrégulières ; dans les deux cas, elles se dichotomisent à une distance plus ou moins éloignée du bord.» «Hab, — Suez, Djeddah, Souakim , Massaouah, Perim, Aden, Djibouti : peu abondante.» (D' J.) DivariCELLA qQuaDrisuzcatTA d'Orbignv. 60Y Une coquille de Suez, ornée de stries divergentes anguleuses, a été appelée par Mac Andrew (1870, Ann. Mag. Nat. Hist., k°s., VI, p. 448) ü) M. Ch. Hedley (1913, Stud. Austral. Moll., Pt. XI, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXXVIIT, p. 267) déclare le Codakia munda À. Ad. impossible à iden- tifier, car il n'a pu trouver au British Museum aucun exemplaire de cette espèce, qui n’a jamais élé figurée. @) La forme représentée par Savigny dans les figures 9 1-4 de sa planche VIII (1817, Descr. Égypte, Planches, Moll.) est probablement un stade jeune soit de L. tigerina L., soit plutôt de L. divergens Phil. Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 85) signale de la Mer Rouge un Lucina Rüppell «Reeve», dont il fait un Codakia ; M. le D' Jousseaume, dans ses notes manuscrites, attribue cette espèce à « Romer» : je n'ai pu trouver de renseigne- ment sur celte espèce dans aucun ouvrage. = 486 — Lucina (Cyclas) quadrimaculata d'Orb., ce qui, comme le dit A. H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° 8., XVIIT, p. 98), est un lapsus pour quadrisulcata d'Orb. M. Sturany (1901, Exped. «Pola», Lamellibr. Roth. Meer., Denkschr. K. Akad Wiss. Wien, LXIX, p. 285) a cité évalement du golfe de VAkaba ce L. quadrisuleata®. M. le D° Jousseaume pense qu'«en indiquant cette espèce de la Mer Rouge, on a certainement commis une erreur de détermination» : je ne puis partager cet avis. Le L. quadrisulcata d'Orbigny (1846, Voy. Amériqg. mérid., Moll., p. 584) est une forme de l'Atlantique Américain que Chemnitz a figurée (1982, Conch. Cab., VI, p. 134, pl. 13, fig. 129) sous l'appellation de Tellina divaricata par confusion avec la véritable espèce Linnéenne de ce nom, qui est une coquille Méditerranéenne moins grande et plus convexe. Chez cette espèce de d’Orbigny, qui se rencontre dans la Mer des An- tilles et sur la côte Américaine depuis le Massachusetts jusqu’au Brésil, la lunule est asymétrique et plus développée sur le côté droit ; il y a, dans la valve droite, un petit denticule latéral qui est rapproché des dents car- dinales et qui s’adapte entre deux tubercules sur la valve gauche; la cica- trice musculaire antérieure est très courte; le bord interne des valves, qui paraît lisse à l'œil nu, est pourvu de fines crénelures ©. J'ai vérifié très nettement l'existence de ces caractères, précisés par M. E. A. Smith (1885, Rep. «Challenger» Lamellibr., p. 178), sur de nombreux exemplaires provenant de Cuba (P. Serre, 1910) et de Bahia (Duyrivel, 1841; coll. Petit, 1873; P. Serre, 1912). Or, d'autre part, j'ai pu constater qu’une importante série de spécimens rapportés de la Mer Rouge par M. le D’ Jousseaume, ainsi que d’autres individus recueillis à Suez par Lefebvre (1837) et aux Seychelles par L. Rousseau ( 1841), offrent absolument les mêmes caractères et sont entiè- rement semblables aux échantillons Américains : je ne peux donc que me ranger sur ce point à l'opinion d'A. H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVIII, p. 98) qui admet l'assimilation de cette forme de la Mer Rouge avec le L. quadrisulcata d’Orb. des Antilles. G) C'est évidemment la même forme pour laquelle P. Fischer (1851, Journ. de Conchyl., XIX, p. 216) renvoie à la figure 47 a de Reeve (1850, Conch. Icon., pl. VIII) tout en l'appelant L. ornatissima d’'Orb. : mais, d'après ce que d'Orbigny (1846, Voy. Amér. mér., Moll., p. 584) dit de son espèce, ce nom est bien plutôt synonyme de L. Macandreæ H. Adams, ainsi que l'a supposé M. E. À. Smith. @) Dans une autre espèce des Antilles, le L. dentata Wood — L. serrata d'Orbigny, qui offre une sculpture très semblable au L. quadrisulcata et qui a également une cicatrice musculaire antérieure courte, il n'existe qu’un seul sillon (au lieu de quatre) sur la région antérieure, il n’y a, à droite comme à gauche, aucune trace de denticule antérièur et le bord des valves est pourvu de larges dents correspondant aux stries divergentes. | — 187 — Par contre, il est dans l'erreur quand ül affirme qu’il y a identité égale- ment avec le L. (Cyclas) Cumingi À. Adams et Angas (1863, P. Z. 8. L., p. 426, pl. XXXVIL, fig. 20 ). Cette dernière espèce, la plus grande du genre Divaricella, quoique se trouvant, elle aussi, dans l'Océan Indo-Pacifique (Ceylan, Australie, Nouvelle-Zélande), est certainement différente : l'examen de coquilles provenant de Nouvelle-[rlande (Quoy et Gaimard, 1829), d'Australie (J. Verreaux, 1844) et de Nouvelle-Zélande (Filhol, 1875) m'a permis de reconnaître qu’elle présente, comme le dit M. E. À. Smith (1885, loc. cil., p.177), des caractères distinctifs : la lunule, étroite et lancéolée, est presque symétrique; il y a, dans, chaque valve, un denticule latéral anté- rieur assez écarté des dents cardinales; la cicatrice musculaire antérieure est allongée; le bord interne des valves est entièrement lisse. En conséquence, quelque surprenante que puisse paraître cette conclu- sion, par tous ses caractères la forme de la Mer Rouge et des Seychelles s'éloigne notablement du L. Cumingi, qui a pourtant une distribution géo- graphique plutôt analogue, ct se rapproche complètement du L. quadri- sulcata, d'habitat bien plus différent. Toutefois, comme le nom de L. anpulhifera a été attribué par von Mar- tens (1880, en Môbius, Beitr. Mecresf. Mauritius, p. 321, pl. XXIT, fig. 14-144) à une espèce des Seychelles, de Maurice et de la Mer Rouge, dont la description, malheureusement trop insuflisante, pourrait cepen- dant, à la grande rigueur”, s'appliquer à la forme qui nous occupe, et comme, d'autre part, il est synonyme, d'après MM. E. A. Smith (1885, Rep. « Challenger » Lamellibr., p. 177) et Wm. Dall (1901, Synops. Luci- nacea, Proc. U. S. Nat. Mus., XXIIT, p. 814), de L. ornata Reeve (1850, Conch. Icon,. pl. VII, fig. 48), peut-être y aurait-il lieu de conserver cette appellation d’ornata Rve. pour cette coquille Africaine, à titre de simple forme géographique du L. quadrisuleata d'Orb. °? Hab. — Suez. Divaricezza Macanorex H. Adams. Le Lucina (Cyclas) Macandreæ H. Adams (1871, New Shells Red Sea, P. Z.S. L., p. 791, pl. XLVIIT, fig. 15), du golfe de Suez, est regardé 0) La figure donnée par von Martens est peu concordante avec les spécimens de la Mer Rouge et correspond plutôt à une forme du Sénégal très voisine du L. dentata Wd. @) D'Orbigny (1846, Voy. Amér. mér., Moll., p. 584) a mentionné un L. sechellensis, mais il lui attribue un bord entièrement lisse, par lequel cette espèce se rapprocherait, au contraire, du L. Cumingri, eg Qu par M. E. A. Smith (1885, Rep. « Challenger» Lamellibr., p. 178) comme pouvant être identique au L. ornatissima d'Orbigny (1846, Voy. Amér. mér., Moll., p. 584), forme insuflisamment décrite de l'ile de France (. C’est une espèce bien caractérisée, où les côles divergentes nombreuses, assez étroites, granuleuses ou dentelées sont fortement saillantes, sépa- rées par des sillons très profonds, et divariquées suivant un angle très aigu (environ 25°) ©), « Hab. — Massaouah , Kamaran [subfossile | (D' Faurot), Djibouti : très rare.» (D° J.) DiPLODONTA ROTUNDATA Montagu. Parmi les représentants du genre Diplodonta recueïllis par M. le D' Jous- seaume dans la Mer Rouge, il y a des individus à coquille convexe , mais en général peu renflée, avec région antérieure subanguleuse dans le haut et plus étroite que la région postérieure, qui est arrondie et très large, enfin avec le bord dorsal concave en avant des sommets et rectiligne en arrière d'eux : par suite, les deux valves se joignent suivant un contour polygonal. Ces spécimens offrent done tout à fait l'aspect du D. rotundata Montagu | Tellina] (1803, Test. Brit., p. 71, pl. IT, fig. 3), des mers d'Europe, et doivent être rapportés à cette espèce, qui a été effectivement signalée de la Mer Rouge par M. Caramagna (1888, Bull. Soc. Malac. Ttal., XI, p. 138) et par M. Shopland (1896, Journ. Bombay. Nat. Hhst. Soc., X, p. 233) ainsi que de la Mer d'Oman par MM. Melvill et Standen (19065781; prb)" Au milieu de ces exemplaires, 11 y en a certains qui, bien qu'insépara- bles spécifiquement du D. rotundata, ont un contour plus arrondi et pa- raissent correspondre à la figure donnée par Issel (1869, Malac. Mar. Posso, p. 253, pl. IT, fig. 2) pour son D. subrotunda, lequel, dès lors, serait à considérer comme une simple variété. Hab. — Suez, Souakim, Massaouah , Perim, Aden, Djibouti. () Nous avons vu plus haut qu’on ne peut guère accepter l'opinion de P. Fischer (1871, Journ. de Conchyl., XIX, p. 216) qui fait correspondre ce L. ornatissima d’Orb. à la figure A7 a de Reeve. @) Chez la seule espèce voisine, L. trpex E. A. Smith (1885, Rep. « Challenger» Lamellibr., p. 176, pl. XI{, fig. 4-4 a), d'Australie, l’angle de divergence des côtes est d'environ 45°. G) Sous le nom de Diplodonta lateralis, M. E. A. Smith (1878, Plul. Trans. R. Soc. London, CLXVIIT, p. 482, pl. LT, fig. 7-7a) a décrit, d’après un spéci- men unique provenant de l'ile Rodriguez (à l’est de l’île Maurice), une coquille qui, par sa forme très peu globuleuse, atténuée en avant, élargie et arrondie en arrière, paraît extrêmement voisine du D. rotundata. à GT 60 PRO dé D — 189 — DipcononrTA GLososa Forskäl. À côté des échantillons précédents, on en trouve d’autres qui ont une forme orbiculaire un peu transverse (surtout chez les individus encore jeunes), fortement globuleuse, à région antérieure arrondie et presque aussi développée que la postérieure, à bord dorsal convexe en avant comme en arrière des sommets : la ligne de jonction des valves est donc très net- tement ovale. Ces spécimens correspondent pleinement au Venus globosa Forskäl, tel que l'a figuré Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p, 36, pl. 4o, fig. 430-L31). En effet, ainsi que M. Lynge (1909, Exp. Danish Siam, Mar. Lamellibr. , Mém. Acad. R. Sc. Letir. Danemark, 7° s., V, p. 175) l’a établi, cè Venus globosa Forskäl (1775, Descr. Anim. Thin. Orient., p. 122), dont les types sont conservés au musée de Copenhague et qui présente, comme le dit Chemnitz (1784, loc. cit., p. 36), deux dents à chaque valve, est un Diplodonta : c'est aussi cette espèce qui a été représentée par Savigny dans les figures 7 1-5 de sa planche VIIT (1817, Deser. Evypte, Moll.) et qui a été nommée par L. Vaillant Diplodonta Savignyt (1865, Journal de Conchyl., XIIT, p. 125 ) ©. D'autre part, M. Dall (1903, Tert. Fauna Florida, p. 1356) admet que le Tellina lactea Linné (1758, Syst. Nat., ed. X, p.676) est ce Diplodonta globosa Forsk. : en effet, d'après Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p.42), il serait possible que le type de cette espèce Linnéenne, très insuffisam- ment décrite, eüt été représenté dans la collection de Linné par un pelit exemplaire de Venus »lobosa Forsk ©, Locard a décrit sous le nom de Diplodonta orbiculata Monterosalo (1898, G) Il est fort probable que l’espèce de Karachi décrite par M. J. C. Melvill (1899, Ann. Map. Nat. Hist., 7° s., IV, p. 99, pl. IT, fig. 11) sous le nom de Diplodonta holosphæra est également identique. Quant à la forme complètement édentule identifiée au V. globosa Forsk. par les différents auteurs qui ont étudié la faune de la Mer Rouge, nous avons vu plus haut (p. 145) que c’est un Lucina s. str., qui peut étre assimilé au L. ovum Rve. = L. edentula L. A. Adams (1855, P. Z. S. L., p. 226) a attribué le nom assez semblable de Diplodonta globulosa à une coquille Australienne, mais cette espèce n’a pas été figurée et M. Ch. Hedley (1913, Proc. Linn. Soc. N. 5. Wales, XXX VIT, p. 267), qui n’a pu en retrouver au British Museum aucun spécimen, la déclare mécon- naissable, @) Ce Tellina lactea Lainné serait donc bien distinct de la forme Méditerra- néenne qui, décrite et figurée par Poli (1791-95, Test. Utr. Sicil., L, p. 81; Il, p. 46, pl. XV, fig. 28-29) sous ce même nom de Tellina lactea, est le type du genre Loripes et a pour synonymes Lucina lucinalis Lk. [Amphidesma | et Lucina leucoma Turton. Muséum. — xx11. 13 — 190 — Exped. Scient. « Travailleur » et « Talisman», Mol. Test., IT, p. 265, pl. XIV, fig. 8-11) une coquille draguée par le «Talisman» dans le golfe de Gas- cogne : par sa forme arrondie équilatérale et un peu transverse, elle res- semble beaucoup au D. globosa de taille moyenne. Parmi les échantillons rapportés par M. le D° Jousseaume ïl s’en ren- contre même un dont les valves ont un contour très transverse et sont partagées chacune en trois zones par deux carènes extrêmement obtuses partant du sommet : ce spécimen est donc fort analogue au D. labelhformis Locard (1898, loc. cit., p. 284, pl. XIIT, fig. 13-17), du golfe de Cadix. DipcoponTA TuminA H. Adams. H. Adams a décrit sous le nom de Mysia tumida (1870, New Shells Red Sea, P. Z. S. L., p. 791, pl. XLVIIT, fig. 16) une coquille renflée, nettement équilatérale, à région antérieure très courte et arrondie, à région postérieure plus longue et plutôt quadrangulaire, à sommets pro- éminents : il lui attribue une sculpture décussée, formée de fines stries, les unes rayonnantes , les autres concentriques. Plusieurs spécimens recueillis par M. le D' Jousseaume me paraissent par leur forme pouvoir être rapportés à cette espèce : les lignes rayonnantes n’y sont que très faiblement indiquées, la striation transversale est, au contraire, fort nette; certains de ces échantillons ont conservé, vers le bord ventral, des restes d'épiderme et alors ces stries concentriques se montrent au microscope formées par des granulalions extrêmement petites. Je pense que ceci peut correspondre aux lignes concentriques de points minuscules signalés par M. R. Sturany comme constituant l’ornementation de son D. raveyensis (1901, Exp. «Polar, Lamellibr. Roth. Meer., Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien, LXIX, p. 285, pl..VI, fig. 8-11), de la Mer Rouge; lui-même reconnail que son espèce ressemble par sa forme et par sa taille au D. tumida, mais il admet qu'elle s'en différencie par l'absence de sculpture rayonnante; cependant les ponctuations dont il parle et qui forment des lignes concentriques me semblent également pou- voir être disposées en files radiales qui représenteraient les stries rayon- nantes mentionnées par H. Adams : je crois donc qu'il est possible que D. raveyensis soit à réunir à D. tumida. Hab. — Suez, Perim, Aden, Djibouti ©. M) Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 85, pl.I, fig. 10) a décrit sous le nom d'Elathia Arconat une coquille, du golfe d’Akaba, qui posséderait une char- nière semblable à celle du Cardita sulcata Brug., mais devrait cependant être rangée parmi les Lucines : dans les récoltes de M. le D” Jousseaume je n'ai rien observé pouvant correspondre à celte forme qui constitue pour P. Fischer (1887, Man. Conchyl., p. 1184) un genre incertæ sedis et qui reste énigmatique. ee — 191 — Liste pes Limactens PROVENANT DES RÉCOLTES DE M. PALLARY DANS LE GRAND ATLAS; pAR M. Carco POLLONERA. Maracormax nyereutus Bet. Dar Mtougui, Ourika, vallon de l’Oued Aït Hassen, Taguenahoutz. Amara GaGaTEs Drpd. Dar Mtougui, Amismiz, vallon de l'Oued Aït Hassen. AMALIA CABILIANA Pollonera. Dar M'tougui, Amismiz. Geomalacus (Letourneuxia) marocanus n. sp. Diffère du G. Tournieri Pollonera par les bandes médianes du dos et du bouclier moins fortes que les bandes latérales; par sa limacelle à nucléus latéral et à stries d’accroissement concentriques; enfin par son appareil reproducteur à bourse copulatrice ronde. Dar Goundafi, échantillons pas tout à fait adultes. Tagnenhaoulz, un échantillon très jeune. NorTe ADDITIONNELLE PAR M. Pazcary. J'ai tout lieu de craindre que plusieurs des Limaciens provenant de mes captures ne soient pas parvenus à M. Pollonera, car je ne vois pas men- lionnée sur la liste ci-dessus une Limace de grande taille dont j'avais recueilli plusieurs exemplaires, dans des détritus, sur la rive droite de PO. Nfis à Dar Goundafi, ni mes récoltes de l’Imi n’Takandout (dar Anflous), ni la grosse Parmacelle qui a été nommée : P, dorsalis par Mousson. 13. 199 Cette Parmacelle, qui est très répandue dans le grand Atlas, ne me paraît se distiuguer du P. Deshayesi M. T. que par sa coloration, car les limacelles n’offrent aucune différence appréciable. La coloration du P. Deshayesi est d’un brun roux uniforme, tandis que la variété du Sud Marocain est d’un jaune soufre clair avec des zébrures brunes. Le P. dorsahs est. fréquent au pied du massif au printemps. Jai même capturé un exemplaire vivant à Aguergour au commencement de juin. te TT, Dell Ne 18 À rm) — 193 — ConrriguTions À za Fauve Maracozocroue DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE), par M. Louis GERMAIN. XLIIL. Faunuze Maracozocique pu LAc AzLBerrt-Epouarp (AFRIQUE ORIENTALE ). Beaucoup moins étendu que ses voisins, le Victoria-Nyanza et le Tan- ganyika, le lac Albert-Edouard occupe encore, à une aititude de 990 mètres environ, une superficie de 3,600 kilomètres carrés. Il est coupé, non loin de son rivage Est, par le 30° de longitude Est (Green- wich) et s'étend entre 0° 2’ de latitude Nord et 0’ 4’ 30" de latitude Sud. De forme grossièrement ovalaire, il est prolongé, vers le Nord-Est, par une double expansion : les lacs Kufuru et Ruissambo. Sa plus grande largeur est d'environ 60 kilomètres et sa longueur, qui atteint 70 kilo- mètres, dépasse 130 kilomètres si l’on tient compte de son expansion Nord-Est. Le lac Albert-Édouard est réuni à l'Albert-Nyanza et, par suite, au bassin du Nil, par TTssonga, grosse rivière qui coule, d’abord dans une direction $. _N. , puis, sous le nom de rivière Semliki, dans une direction S. W.-N. E. Par contre, l'Albert-Édouard est, au Sud, sans communication avec le lac Kiwu. Il est seulement prolongé, dans un alignement N.—s., par la vallée du Rutshurru ©?, La faune du lac Albert-Édouard est encore peu connue. Le D' E. von Marrens, se basant sur les matériaux recueillis par le D' Sruncuanx, en à Q) Voir le Bulletin du Muséum d’hist. natur. Paris, XXT, 1915, n° 7 (décembre), p. 283-290, et XXII, 1916, n° 3 (mars), p. 156-16». @) La rivière Rutshurru prend naissance dans le massif volcanique d’origine récente, dominé par le Kirunga, volcan encore en activité [ G. Grar von GürzEx, Durch® Afrika von Ost nach West, Berlin, 1895, p. 197 et suiv.|, massif qui, entre le Kiwu et l’Albert- Édouard, barre le grand Graben de l'Afrique orientale. Elle se jette, dans l’Albert- Court. un peu à VEst du poste belge de Wit- schumbi. — 194 — publié les principaux éléments en 1897". Depuis, l'expédition allemande qui, en 1907 et 1908, parcourut l'Afrique centrale a ajouté quelques indications nouvelles ®. Une note de H. B. Presron complétait nos connaissances sur ce sujet, lorsque le D' GromEr adressa, en 1911, au Laboratoire de Malacologie du Muséum d'histoire naturelle, une petite série de Mollusques qu'il venait de recueillir dans le lac Albert- Édouard . La note actuelle coordonne ces divers matériaux. Elle essaie. en outre, de faire ressortir les caractères généraux de la faune malacologique du lac Albert-Édouard. S 4. Limnara (Ranix) uvoussumar Martens. 1897. Limnaea undussumae Manrexs, Beschalte Weichthere Deutsch Ost-Afrikas, p. 135, taf. I, fig. 18, taf. VI, fig. 2 et 5. 1907. Limnaea undussumae Geruais, Mollusques Afrique centrale française, p. 92. 1911. Lymnaea undussumae Taiece, Mollusk. d. Deutschen Zentralafrika-Expedi- tion Wissensch. Ergebn. d. deutschen Zentral-Afriha-Exped. 1907- 1908, LIT, p. 208. 1914. Limnaea, Radix) undussumae Daurzensenc et Germain, Revue zoologique africaine, IV, fasc. 1, p. 39. Celte espèce, voisine du Limnaea (Radix) natalensis Krauss 6, a élé découverte, dans le lac Albert-Édouard, par le voyageur F. STUHLAANN. 0) Manrens (D° E. von), Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, Berlin, 1897. is Tuzze (Dr.J.), Mollusken der Deutschen Zentralafrika-Expedition (Wäs- sensch. Ergebnisse der deutschen Zentral-Africa-Expedition, 1907-1908, Band III [Zool. 1], 1911, p. 175-214, taf. IV-VI, 25 fig. dans le texte). 6) Presrox (H. B.), Additions to the non-Marine Molluscan Fauna of British and German East Africa and Lake Albert Edward (Annals and Magaz. Natural History , 8° ser., VI, nov. 1910, p. 596-536, pl. VIT-IX). &) Germain (Louis), Contribut. faune malacologique Afrique équatoriale, XXX : Sur quelques Mollusques recueillis, par M. le D’ Growier , dans le lac Albert- Édouard et ses environs (Bulletin Muséum hist. natur, Paris, XVIII, 1912,n°2, p. 77-83 ). 6) Knauss, Südafrikanische Mollusken. Ein Beitrag zur Kenntniss der Mollus- ken des Kap- und Natallandes und zur geopraphischen Verbreitung derselben, 1848, p. 85, taf. V, fig. 15 (Limnaeus natalensis). Ed à : — dde id de he ini TOR — 195 — PLanorsis (CorETus) supanIcus Martens. 1870. Planorbis sudanicus Manrexs, Malokozool. Blätter, XVIT, p. 35. 1871. Planorbis sudanicus Martens in: Preirrer, Novitates Concholog., AV, p. 23, n° 694, pl. XIV, fig. 6-9. 1886. Planorbis sudanicus Czessix in : Manrinr et Cueunirz, Systemat-Conchylien- Cabinet, Limnæiden, p. 135, taf. XXIT, fig. 5. 1890. Planorbis sudanicus Boureuiexar, Hist. malacolog. lac Tanganyika, p. 15, pl. I, fig. 13-15, et Annales se. naturelles, X, même pagin. 1894. Planorbis sudanicus Srurany in : Baumanx, Durch Massailand zur Nilquelle , p- à. 1897. Planorbis sudanicus Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , p. 146, taf. I, fig. 17. 1907. Planorbis sudanicus Germaix, Mollusques Afrique centrale française, p. 504. 1909. Planorbis sudanicus Tuareue, Mollusk. d. deutschen Zentralafrika-Expedition, Wissensch. Ergebn. d. deutschen Zentral-Afrika-Exped. 1907-1908, IH, P: 209. 1911. Planorbis sudanicus Germain, Notice malacolog., Documents scient. Mission Tilho, IT, p. 187. 1914. Planorbis (Coretus) sudanicus DavrzenserG et Germain, Revue zoologique africaine, IV, fasc. 1, p. Lo. Répandu dans toutes les régions orientales et centrales de l'Afrique équatoriale, où il montre de nombreuses variétés, le Planorbis (Coretus) sudanicus Martens a été recueilli, dans le lac Albert-Édouard, d’abord par F. Sruuzuann (1891), puis par les membres de l'Expédition allemande dans l’Afrique centrale (1907-1908). D'autre part de nombreux exemplaires subfossiles, appartenant à la variété major Martens ©), ont été découverts, par F. Srunzuann, près de Katarenge et dans la partie Sud-Ouest du lac. Ges spécimens atteignent de 15 à 18 millimètres de diamètre maximum. G) Primitivement signalée par E. À. Suiru (Proceedings zoolopical Society of London, 1880, p. 349), cette variété major a été nommée par le D' E. von Mar- res (Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , 1898, p. 146). Elle avait été antérieurement figurée par J.-R. Boureuiexar (Histoire malacologique lac Tan- ganyika, 1890, pl. FE, fig. 13-15). Une variété de taille encore plus grands habite le lac Manyara : c’est la variété magnus Srurany ,in: Baumann (0.), Durch Massai- land zur Nilquelle, 1894, p. 14, taf. XXIV, fig. 10, 14 et 29. — 196 — PLanorgis (CorETus) cHoanomPæarus Martens. 1879. Planorbis choanomphalus Martens, Sitz. bericht. d. Gesellsch. naturforsch. | Freunde Berlin, p. 103. 1897. Planorbis choanomphalus Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost- Afrikas, p. 148, taf. vr, fig. 1/-15. 1905. Planorbis choanomphalus Geruain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, p. 299. 1908. Planorbis chonaomphalus Germain, Mollusques lac Tanganyika et ses envi- rons, p. 30. , 1910. Biomphalaria Smithi Presron, Annals and Magaz. of Natur. history, ser. 8, VI (novembre), p. 535, pl. IX, fig. 26-26 A. 1911. Planorbis choanomphalus Taiece, Mollusk. d. deutschen Zentralafrika-Expe- dition, Wissensch. Ergebn. d. deutschen Zentral-Afrika-Exped. 1907- 1908, IT, p. 209. Le Planorbis choanomphalus Martens est une coquille très nettement caractérisée. rappelant assez bien, par son aspect général, les espèces du œenre Choanomphalus du lac Baïkal. Ce phénomène de convergence est principalement dû à l’existence de carènes très saïllantes qui, au dernier tour, sont disposées : l’une à la partie supérieure, l’autre autour de l’om- bilie qui prend ainsi l'aspect d’un large entonnoir. Une troisième carène, assez émoussée chez le type, est située à la partie médiane du dernier tour. La taille atteint de 8 à 9 millimètres de diamètre maximum pour 5-6 millimètres de diamètre minimum et 3 1/2 millimètres de hauteur. L'ouverture mesure 4 millimètres de diamètre sur 5 millimètres de hau- teur. Considérant surtout la disposition des carènes, le D° E. von Martens rapproche le Planorbis choanomphalus Martens de certaines espèces de l'Amérique du Sud et, notamment, du Planorbis andecolus d'Orbigny . Le fait est exact; mais, comme je l'ai précédemment indiqué ©, il est beaucoup plus général et peut se résumer comme suit : Les Planorbes des régions africaines équatoriales ont d'étroites affinités avec ceuic de l'Amérique tropicale , mais les espèces africaines restent constam- ment de taille plus faible ©. G) Onsienx (A. »°), Magasin de Zoologie, 184a, p. 26; et Voyage dans l’Amé- rique méridionale, 1843, p. 316, pl. XLV, fig. 1-4. @) Grruaix (Louis), Essai sur la Malacographie de l'Afrique équatoriale, Archives Zoologie expérim. et génér., 4° série, VE, n° 4, mars 1907, p. 114, et Recherches sur la faune malacologique de l'Afrique équatoriale, id., 5° série, }, n° 1, avril 1909, p. 123 et suiv. G) Ainsi le Planorbis sudanicus Martens se rapproche du Planorbis guadalu- — 197 — En réalité le Planorbis choanomphalus Martens appartient au même groupe que les Planorbis adowensis Bouguignat ©), Planorbis Bridouxt Bourguignat ®? et Planorbis Bridouxi, variété Foai Germain ®, espèces qui constituent une section assez nette du sous-genre Coretus. Le Planorbis Bridouxi Bourguignat, si répandu dans presque toutes les eaux douces africaines équatoriales, et surtout sa variété Foai Germain du lac Tanga- nyika sont les Planorbes les plus voisins du Planorbis choanomphalus Martens. Quant au Biomphalaria Smithi Preston, il se rapporte incontestablement au Planorbis choanomphalus Martens . Lac Albert-Édouard [J. E. S. Moore in : H. B. Preston |. Lac Albert-Edouard [ Expédition allemande 1907-1908]. Subfossile près du poste belge de Witschumbi, dans la région Sud- Ouest du lac Albert-Édouard, 10 mai 1891 [D F. Sruxzmaxn |. Variété pasisuzcarTus Martens. 1897. Planorbis choanomphalus, variété basisulcatus Martens, Beschalte Weich- thiere Deutsch-Ost-Afrikas, p. 149, taf. VI, fig. 16. La variété basisuleatus Martens se distingue par sa carène médiane plus accentuée et par sa carène inférieure très nolablement plus saillante. La taille est également plus grande, puisqu'elle atteint les dimensions suivantes : Diamètre maximum : 11 millimètres; diamètre minimum : 9 milli- pensis Sowersy (Genera, II, 1830, p. 2 et fig. à de la planche non numérotée, consacrée au genre Planorbis), mais 1l est beaucoup plus petit. Le même carac- tère s’observe, d’une manière trés générale , chez les Ampullaires dont les formes géantes habitent l'Amérique du Sud. G@) Bouneuréxar (J.-R.), Description de diverses espèces terr. et fluv. et de diffé- rents genres de Mollusques de l'Epypte, de l’Abyssinie, de Zanzibar, du Sénégal ct du centre de l'Afrique, 1879, p. 11; et Jconopraphie Malacologique des animaux Mollusques fluviatiles du lac Tanganyika, 1888, p. 17, pl. L, fig. 1-4. @) Bouneurenar (J.-R.), loc. supra cit., 1888, pl. [, fig. 9-19 [ Planorbis Bri- douxianus |. %) Germain (Louis), Sur quelques Mollusques terr. et fluv. rapportés par M. Ch. Graver, du désert Somali, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XI, 1904, p. 351; et Liste des Mollusques recueillis par M. E. Foi, dans le lac Tanganyika et ses environs, id., XI, 1905, p. 256. ® Le type décrit par H. B. Presrox correspond à un individu de grande taille : diamètre maximum : 9,5 millimètres; diamètre minimum : 7,25 milli- mètres; hauteur : 4 millimètres; diamètre de l'ouverture : 4,5 millimètres; hauteur de l'ouverture : 5 millimètres. — 198 — mètres; hauteur : 3 1/2-4 AE diamètre de l'ouverture : 4-5 milli- mètres; hauteur de l'ouverture : 5-6 millimètres (), Subfossile près du poste blé de Witschumbi, dans la région Sud- Ouest du lac Albert-Édouard, 10 mai 1891 [D'F. Srunzmann |. Pranorgis (Drpconiscus) aperrus Martens. 1897. Planorbis apertus Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , p. 149, taf. VI, fig. 17. 1913. Planorbis apertus Geruanx, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XVIIT, p- 50. J'ai précédemment donné quelques détails (Contributions, ete., XXX, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, 1919, p. 80 et suiv. ) sur cette espèce recueillie par le D° Gromier. Je n’y reviendrai donc pas ici. Lac Albert-Edouard, près de Kirima, sur la côte Nord-Ouest, 25 mai 1891 [F. Sruazmanx |. Lac Albert-Édouard, près du poste belge de Kasindi, 15 mars 1911 [D° Grourer |. ViviparA unicoLor Olivier. 180h. Cyclostoma unicolor Oxavier, Voyage Empire ottoman, IT, p. 68, Atlas If, pl. XXXI, fig. 9. 1894. Paludina unicolor Srurany in : Bauwanx, Durch Massailand zur Nilquelle, p. 8, taf. XXIV, fig. 8-0. 1897. Vivipara unicolor Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, p. 179. 1907. Vavipara unicolor Germain, Mollusques Afrique centrale française, p. 513. 1908. Vivipara unicolor Germain, Mollusques lac Tanganyika et ses environs, p. 95. 1911. Vivipara unicolor German, Notice malacologique, Documents scient. Mission Tilho, I, p. 195, pl. IE, fig. 13-19 et pl. IT, fig. 2. 1914. Vivipara unicolor DavrzenserG et Germain, Revue zoologique africaine, IV, fase. 1, p. 52. 1914. Vivipara unicolor Germain, Seconde notice malacologique, Documents scient. Mission Tilho, IT, p. 303 (tirés à part, datés de 1916). Il est à remarquer que cette espèce, si abondamment répandue dans toute l'Afrique tropicale et le bassin inférieur du Nil, n’a pas encore été G) Ces dimensions correspondent aux grands individus de la variété basisyiéass Martens. D’autres, qui constituent un mode minor de cette variété, ne mesurent que 8 millimètres Le diamètre maximum, 7 Due de de diamètre minimum et 3 millimètres de hauteur. | — 199 — rencontrée, à l'état vivant, dans le lac Albert-Édouard. F. SrunLmann a recueilli, dans la région Sud du lac, des exemplaires subfossiles qui atteionent 27-27 1/2 millimètres de longueur et 20-21 millimètres de diamètre maximum. Leur ouverture mesure 12 1/2 à 13 millimètres de hauteur pour 10 à 10 1/2 millimètres de diamètre. Ges spécimens ont été décrits, par le D' E. von Marrens, sous le nom de variété conoidea . Hs diffèrent du type par leur coquille plus élancée, leur spire à croissance plus régulière, composée de tours plus convexes et sans trace de carène. La variété elatior, également créée par le D' E. von Marrens ©, ne semble pas différente de la variété conoidea. Byrania (Gagsia) Arserti Smith. 1888. Bythinia Alberti Sur, Proceedings Zoological Society of London, p. 54, n° 6. 1892. Bythimia Albert Marrens, Sitz. ber. der Gesellsch. Naturforsch. Freunde Berlin, p. 175. 1897. Bythinia (Gabbia) Alberti Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost- Afrikas, p. 190 , taf. VI, fig. 32. 1911. Bythinia (Gabbia) Alberti Tuieze, Mollusk. d. Deutschen Zentralafrika - Expedition, Wissensch. Ergebn. d. deutschen Zentral-Afrika-Exped. 1907-1908, IT, p. 210. 1912. Bythinia (Gabbia) Alberti Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XVIIL, p. 81. La figuration de cette Bythinie donnée par E. von Marrens est tout à fait insuffsante. Les nombreux exemplaires recueillis par le D' Grouwter, soit à l’état vivant, soit à l’état subfossile, permettent de publier un icono- graphie plus exacte du Bythima Albert Smith (fig. 1-2). Je renvoie le lecteur, pour l'étude des caractères de cette espèce, à la description que j'en ai donnée en 1912. Lac Albert-Edouard, près de Kirima, dans la partie Nord-Ouest du lac, 27 novembre 1891 [F. Sruazmanx |. Lac Albert- Édouard [Expédition allemande, 1907-1908 |. Lac Albert-Édouard, près du poste belge de Kasindi, 15 mars 1911 [ D' Growier |. O0) Martens (D° E. von), Beschalle Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, 1897, p+ 176. @) Marrens (D' E. von), loc. supra cit., 1897, p. 177, taf. VI, fig. 25 [— Pa- ludina rubicunda Srunany in : Baumanx, Durch Massailand zur r Miquel, 1894, p: 8, taf. XXIV, fig. a-4 (non von Martens). — 200 — Fossile dans les terrains sédimentaires situés à 5 mètres au-dessus du lac Albert-Édouard, près du poste belge de Witschumbi, 15 avril 1911 [ D° Gromrer |. | Fig. 1 et 2. — Bythinia (Gabbia) Alberti Smith. Lac Albert-Édouard [D Growier | X 11. Byruinia (Gagria) HumErOosA Martens. 1879. Bythinia Stanley Suira, var, humerosa Martens, Sitz. ber. d. Gesellsch. Naturforsch. Freunde Berlin, p. 104. 1897. Bythinia (Gabbia) humerosa Marrens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost- Afrikas, p. 190, taf. VI, fig. 31 (et fig. de la radula à la p. 190). 1911. Bythinia (Gabbia) humerosa Tuieze, Mollusk. d. Deutschen Zentralafrika- Expedition, Wassensch. Erpgebn. d. deutschen Zentral-Afrika-Exped. 1907-1908, LT, p. 210. 1914. Bythinia (Gabbia) humerosa Daurzexsere et Germain, Revue zoologique africaine , IV, part. 1, p. 61. Petite coquille de forme générale globuleuse, avec un dernier tour bien arrondi et un peu ventru. Les jeunes ont une spire très courte, terminée par un sommet obtus. Les adultes atteignent les dimensions suivantes : Longueur : 4-5 millimètres ; diamètre maximum : 3 1/9-4 millimètres ; hauteur de l'ouverture : 2 1/4-2 1/2 millimètres. Subfossile sur les bords du lac Albert-Édouard , près du poste belge de Witschumbi, 10 mai 1891 [F. Srunzuanx |. ® Lac Albert-Édouard | Expédition allemande, 1907-1908 |. E-È … is CA SERRE TT PSE RPM — 201 — AMPULLARIA ERYTHROSTOMA Reeve. 1896. Ampullaria erythrostoma Reeve, Concholog. Iconica, X, lab. XII, fig. 59. Variété Sruazmannt Martens. 1897. Ampullaria erythrostoma, variété Stuhlmanni Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch Ost-Afrikas, p. 155, fig. à la même page. 1907 Ampullaria erythrostoma, variété Stuhlmanni German, Mollusques Afrique centrale française, p. 530. La variété Stuhlmanni Martens est une coquille de grande taille, puis- qu'elle atteint les dimensions suivantes : Hauteur : 83-84 millimètres; diamètre maximum : 72-77 millimètres: diamètre minimum : 58-62 millimètres; hauteur de l'ouverture : 61-63 mil- limètres; diamètre de l'ouverture : 38-41 millimètres ©). La forme générale est très globuleuse, avec un dernier tour ventru- arrondi formant presque toute la coquille. Il n’a été recueilli, dans le lac Albert-Édouard, que des exemplaires jeunes de cette Ampullaire. [ls proviennent de la partie Sud-Ouest du lac. près de Katarenga [D' F. Srunzmanx, 23 janvier 1891 |. AmpuLLARIA ovarTA Olivier. 1804. Ampullaria ovata Orivier, Voyage dans l’Empire ottoman, IE, p. 39, pl. XXXI, fig. 1. 1851 Ampullaria ovata Puivippr, Monogr. Ampull., in : Martini et Cmemnirz, Systemat. Conchylien-Cabinet, p. 49, taf. XIV, fig. 5. 1907. Ampullaria ovata German, Mollusques Afrique centrale française, p.527. 1908. Ampullaria ovata German, Mollusques lac Tanganyika et ses environs, | p. 15, 61 et 62, fig. 23 (var. mayor). 1911. Ampullarie ovata German, Notice malacologique, Documents scient. Mis- sion Tilho, IT, p. 232. 1914. Ampullaria ovata Davrzensere et Germain, Revue zoologique africaine, IV, fasc. 1, p. 49. L’Ampullaria ovata Olivier typique n’a pas encore été signalé dans le lac Albert-Edouard, mais le D° F. Sruazmann y a découvert la variété sui- vante : -() Ces grands exemplaires ont été recueillis, dans l’Albert-Nyanza, par le D° F, Sronzmanx. — 202 — Variété Emmi Martens. 1897. Ampullaria ovata Oxivier, variété Emini Marrexs, Beschalte Weichthere Deutsch Ost-Afrikas , p. 160, fig. à la même page. Coquille caractérisée par la forme de son dernier tour, étroitement développé en hauteur, et par son ouverture, relativement petite et étroite. Elle atteint de grandes dimensions. Les exemplaires recueillis par F. Sruazuann (en novembre 1890) et par O. Neumann (en février 1894) dans le lac Victoria ont jusqu’à 94 millimètres de hauteur, 72 1/2 milli- mètres de diamètre maximum et 58 millimètres de diamètre minimum. Leur ouverture mesure 58 millimètres de hauteur pour 42 millimètres de diamètre. Les individus qui vivent dans le lac Albert-Édouard sont de taille beaucoup plus petite, puisque les plus gros échantillons ne dépassent pas 6o millimètres de hauteur pour 49 millimètres de diamètre maximum (l'ouverture a 43 millimètres de hauteur sur 29 millimètres de dia- mètre ). Cette constatation est intéressante; elle n’est d’ailleurs pas spéciale à celte espèce, la plupart des coquilles du lac Albert-Édouard restant de taille plus faible que leurs congénères des autres localités de l'Afrique orientale. Lac Albert-Édouard, près de Rumande, 18 mai 1897 [ D' F. Sruzmann |. MELaniA (STRIATELLA) TUBERCULATA Müller. 1774. Nerita tuberculata Mürrer, Vermium terrestr. et fluv. lustor., IE, p. 191. 1907. Melania tuberculata Germain, Mollusques Afrique centrale française ; p- 937. 1911. Melania tuberculata Tureze, Mollusk. d. deutschen Zentralafrika-Exped., Wissensch. Ergebn. d. deutschen Zentral-Afrika-Exped. 1907-1908 , IT, p. 211. 1911. Melania tuberculata Grrmax, Notice malacologique, Documents scient. Mission Tilho, I, p. 203, pl Il, fig. 7 à 11. 1912. Melania tuberculata Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XVIII, p. 82. 1914 Melania (Striatella) tuberculata Daurzenserc et Germain, Revue zoologique africaine, IV, fasc. 1, p. 61. 1914. Melania { Striatella) tuberculata Germain, Seconde notice malacologique, Documents scient. Mission Tilho, III, p. 309 (tirés à part, parus en 1916). Lac Albert-Édouard, Kiruve et Katarenga, au Sud-Ouest du lac, mai 1891 [D°F. Sruazmann |. ar EF — 203 — Subfossile, près de Kishakka, au Nord-Ouest du lac Albert-Édouard [D° F. Srunzmanx, mai 1891 |. Lac Albert-Édouard [Expédition allemande, 1907-1908 |. Lac Albert-Édouard, à la station de Kasindi, 15 mars 1911 [ D' Grow]. Le Sud du lac Albert-Édouard , poste belge de Witschumbi , 15 avril 1911 [ D° Gromrer |. Fossile dans les terrains sédimentaires situés à 5 mètres au-dessus du lac Albert-Hdouard, près du poste belge de Witschumbi [D° Gromier |. Variété Vicrorrae Dautzenberg. 1908. Melania tuberculata, variélé Victoriae Daurzenserc, Journal de Conch y- liologie, LNT, p. 23, pl. IT, fig. 4-5. 1912. Melania tuberculata, variété Victoriae Germain, Bulletin Muséum hist. nat. Paris, XVIIT, p. 82. Lac Albert-Édouard, à la station de Kasindi, 15 mars 1911 [D' Gro- MIER |. Le Sud du lac Albert-Édouard , poste belge de Witschumbi, 15 avril 19 11 [ D° Growrer |. Unio (ParreysiA) SruaLmanni Martens. 1897. Umio Stuhlmanni Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch Ost-Afrikas, p. 231, taf, VIT, fig. 13. 1900. Parreysia Stuhlmanm Simpson, Synopsis of Naïades, Proceedings of the Un. St. Nation. Museum, XXII, p. 846. 1914. Parreysia Stuhlmanni Simpson, Descriptive Catalog. of Naiades | publié par Bryant Wazker |, IT, p. 1126. Cette espèce, du groupe de l'Unio (Parreysia) Bakeri H. Adams", est de forme assez régulièrement elliptique avec les sommets placés vers le Uers antérieur de la coquille. Les exemplaires typiques ont 43 millimètres de longueur totale sur 26 millimètres de largeur maximum et 14 milli- mètres d'épaisseur maximum. Lac Albert-Édouard, près de Witschumbi (mai 1891), de Kiruwe (mai 1891) et de Katarenga (juin 1891] [D° F, Srunzman |. - (9) Anaus (H.), Proceedings Zoological Society of London, 1866, p. 376. — 204 — Unio (ParreysiA) NGsstanus Martens. 1897. Unio npesianus Martens, Beschalte Weichtiere Deutsch Ost-Afrikas, p. 254, taf. VIL, fig. 7. 1900. Parreysia ngesiana Siupsox, Synopsis of Naïades, Proceedings of + Un. St. Nation. Museum, XXII, p. 847. 1914. Parreysia ngesiana Simpson, Descriptive Catalog. of Naiades [publié par Bryanr Waïxer |, IT, p. 1129. Du même groupe que la précédente, cette espèce est de forme très sensiblement différente. Elle est beaucoup moins elliptique allongée et ses sommets sont situés vers les 2/5 antérieurs. La taille atteint : Longueur totale : 33-35 millimètres ; largeur maximum : 24-24 1/2 mil- limètres; épaisseur maximum : 16-17 millimètres. = La sculpture est fortement accentuée; de nombreuses rides et chevrons s’observent dans la région des sommets. Lac Albert-ldouard, près de Kissakka, sur la côte Nord-Ouest, 21 mai 1891 | D°F. Sruxcmann |. Subfossile à Kaha-Ekjo [D° F. Sruazuans |. Mureza nizoricA Caïlliaud. 1827. Zridina nilotica Canuraun, Voyage à Meroë, etc., IV, p. 262; Atlas, IT [1823], pl. LX, fig. 11. 1835. Lridina nilotica Sowersyx, Zoolog. Journal, 1, p. 53, pl. IT. 1868. Jridina nilotica Reeve, Concholog. Iconica, XVI, pl. Il, sp. 4. 1838. Platiris (Spatha) nilotica Lea, Synopsis of Nœades, p. 33. 1857. Mutela nilotica H. et À. Anams, Genera of recent Mollusca, I, p. 506. 1900. Mutela nilotica Simpson, Synopsis of Naïades, Proceedings of the Un. St. Nation Museum, XXII, p. 903 (pars, non ne Lamarcx). 1911. Mutela nilotica Germain, Notice malacologique, Denas scient. Mission Tilho, IL, p. 210, pl. IT, fig. 8. 1911. Mutela nilotica Tuieze, Mollusk. d. deutschen Zentralafrika-Expedition, Wissensch. Ergebn. d. deutschen Zentral-Afrika-Exped. 1907-1908, I, p. 215. : 1914. Mutela milotica Simpson, Descriptive Catal. of Naïades [publié par Bryant Wazker |, II, p. 1355. L'expédition allemande dans l'Afrique centrale (1907-1908) a rap- porté, du lac Albert-Édouard, plusieurs valves de cette espèce très ré- pandue dans tout le bassin du Nil. — 205 — CorsicuzA RADIATA (Parreyss) Philippi. 1846. Cyrena radiata Panneyss in : Paicippi, Abd. und Beschr. neuer Conchyl,, Il, p. 78, taf. I, fig. 8. 1908. Corbicula radiata Germain, Mollusques lac Tanganyika et ses environs, p- 16 et p. 89. 1911. Corbicula radiata Tuieze, Mollusk. d. deutschen Zentralafrika-Expedition, Wissensch. Ergebn. d. deutschen Zentral-Afrika-Exped. 1907-1908. HI, . 2192. 1912. at radiata Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XVIII p. 82. 19192. Corbicula radiata Connozzx, Ann. South Afric. Museum, XI, p. 279. 1914. Corbicula radiata DaurzenserG et Germain, Revue zoologique africaine, IV, fasc. 1, p. 70. Lac Albert-Édouard, Kishakka, sur la côte Nord-Ouest, 21 mai 1891 [D° F. Sruzmanx |. Subfossile près de Katarenga, sur la côte Sud-Ouest du lac Albert- Édouard [Emi Pacua, D' F. Sruazmann |. Lac Albert-Édouard [ Expédition allemande, 1907-1908 |. Lac Albert-Édouard, station de Kasindi, 15 mars 1911 [D' GromEr |. Fossile dans les terrains sédimentaires situés à 5 mètres au-dessus du lac Albert-Edouard, près du poste belge de Witschumbi, mars 1911 [D° Gromier |. SPHAERIUM Sp. ind. Une espèce de Sphaerium, restée indéterminée, a été recueillie, dans l'Albert-Édouard, par F. Sruazmanx et par les membres de l'expédition allemande de 1907-1908. $S 2. Ainsi la faune malacogique du lac Albert-Édouard comprend, d’après nos connaissances actuelles, 18 espèces ou variétés : 6 Gasléropodes Pul- monés , 7 Gastéropodes Prosobranches et 5 Pélécypodes. Encore convient- il de remarquer que, sur ce nombre, trois ne sont connues qu’à l’état subfossile (Planorbis sudanicus, variété major Martens; Planorbis choanom- phalus, variété basisulcatus Martens; Vivipara unicolor, variété conoidea Martens). Un premier caractère général semble donc être la pauvreté de la faune du lac. Mais 1l faut tenir compte du petit nombre des voyageurs qui l'ont exploré. Aussi l'examen comparatif des espèces du lac Albert-Édouard et Muséun. — xx11. 1/ Mb — des masses lacustres voisines permet-il de conclure que les découvertes ultérieures accroitront sensiblement sa richesse faunique. Un autre caractère général est la prédominance des Mollusques de petite taille et, parmi les grandes espèces, la faible taille relative des indi- vidus. Les espèces les plus abondantes sont toutes de petites dimensions | Bythinia (Gabbia) Albert Smith; Bythinia (Gabbia ) humerosa Martens: Melania (Striatella) tuberculata Müller; Corbicula radiata (Parreyss) Phi- lippi]. Les variétés major ne sont plus connues qu'à l'état fossile [ Pla- norbis sudanicus, variété major Martens; Planorbis choanomphalus, variété basisulcatus Martens |. Quant aux grandes coquilles, comme les Ampullaria erythrostoma Reeve, variété Stuhlmanni Martens et Ampullaria ovata Ok- vier, variété Emini Martens, nous avons vu pr écédemment qu’elles res- taient constamment plus petites que leurs congénères des autres lacs. Par ce caractère, la faune du lac Albert-É nets se rapproche de celle du Victoria-Nyanza où presque toutes les espèces sont des variétés minor. Ce fait tient uniquement, pour le Victoria-Nyanza tout au moins, à la grande crudité de ses eaux, presque dépourvues de calcaire. H semble logique d'admettre qu’il en est de même pour le lac Albert-Edouard. Le tableau suivant précise la répartition géographique, dans les prin- cipaux lacs et bassins fluviaux de l'Afrique tropicale, des espèces vivant dans l'Albert-Édouard : De l'étude de ce tableau découlent les observations suivantes : 1° Le lac Albert-Édouard ne possède que trois espèces spéciales : un Planorbe (Planorbis apertus Martens) et deux Unios (Unio Stuhlmanni Mar- tens, Unio ngesianus Martens) qui, toutes trois, sont étroitement appa- rentées à des Mollusques vivant dans les autres lacs. 9° Quelques particularités négatives de cette faune sont ainsi mises en évidence. C’est, parmi les Gastéropodes Pulmonés, l'absence de toute espèce des genres Bullinus (sous-genres Jsidora et Pyroophysa) et Physopsis si caractéristiques de la faune africaine équatoriale; parmi les Gastéro- podes Prosobranches, le manque de Cleopatra et de Lamistes et la rareté probable des Vivipares, puisque le seul Vivipara unicolor Olivier, variété conoidea Martens, n’est encore connu qu’à l'état fossile; enfin, parmi les Pélécypodes, la grande famille des Murezmar est fort mal représentée : aucun Spatha n’habite les eaux du lac, fréquentées seulement par de peu nombreux individus du Mutela nilotica Calliaud. 3° Les nombreux lacs, détendue beaucoup moindre, disséminés dans l'Afrique orientale, notamment entre le lac Kiwu et le Victoria-Nyanza et, au nord du 5° de latitude $., entre le lac Tanganyika et le Kilima N'djaro, sont très mal connus au point de vue faunique. Il est cependant fort inté- — 207 — “ANATIQ,P 299ds2,7 ap sajomea sop anb quos ou mb *(JxxX Je ‘'ams do 6e ‘d cogr ‘AX ‘ur ‘yosyposen “10q-"dojooz *p *ppuvytog Je **ams Jo $G9 *d * Gggr “uopuog fo hjausoS 1022807007 sSu1pa0304j ) pieJuonva ed syusop vyvypidva vavdiarg Ye vuosi40qoyy vandiar “ishoaffog vavdiug say qra À pr sieur ‘esseÂN 7 suep tpprensex 9179 sed eu uara11() 1ojonun vod np odAj 9" (9) -(çgg d ‘côgr ‘y ‘ans 0 AUOT “mon “208 vpf pur sqouuy ) quS ærsopr4 “des ej op ‘ezueÂ\-exoporA af suep ‘opuSedwmosoe JS po LEA 27127) (y) “66 je gr ‘or 89 ‘AIXX “Jet ‘ (aed e soun sep }yr ‘d ‘ ÿ6gr “oyenbny az purnwssopg you ‘ (*O ) sNvayg : ur ‘ eunejuoysntIoy 21p 10qN ‘ ANVUNLS SnuDW *IRA EE D9AŸ (ç) “TEA P10nouaqnr (omernius) mrumpagy 1 [eve “d ‘cygr ‘r ‘yx “yoso Sang nf ayouy | suazaq wneo : sastuot [6 “29 ‘yyx td ‘666 -d ‘Lggr ‘710 vudns ‘907 ] nossnogy syvyuopuooo munygnduy ‘| (sypound »shyq) 8 *3g ‘IX ‘id ‘86 -d ‘Lggr ‘AXXX ‘2#oorgfiqouor ap qouanog] xossaoy symauvd (ouopisg) snuyng [y “8 ‘A ‘id ‘cg ‘d ‘Sogr “yosnao y odvhoy ] asiauogy wumavuyos (sn2407 ) siquouvyg [er “dy ‘A “yes ‘eg ‘d “gugr ““ysnpom “Hopns | ssavux sisuepmqou (xupoyj) vovuwvT : sop quos sooqeugis 939 quo À mb sasgdsa soqnos sorg ‘anuuos nod o1ooua 362 IWPE),N np eune; ET (9) “RIQUT np 21nqonoqua,| 2P PION ne eutod ‘eqeçenq of ans ‘(qormuooï) ) ‘Y ‘Auf ep uormau ,67 96 Jed 7e *G *10E ,06 8 dd * MIS 150 2[PSIM OÙ T (1) vs. ses. “pu -ds uni130ydS M n'en « ee #51 rddrpqq (sshomeg) DJD1pD4 D]n919-407) se Vice use ce srteeesee:POIIRT) D27ONU Jan] rorresrs see -suoqietg snumsadu (mshossv ) ouf esse eee SUONIN PUIS Er otun *SAGO4AIATId “ANG BL0)0A “AA “mpopnataqn (DyjemvrS) vruvfe}y verset [nf miomnousqn (vpn ) vrunpyg verre: SUBI] AUTUT ‘ICA XLIV. MOoLLUSQUES TERRESTRES RECUEILLIS DANS LES PROVINCES DE KiLwa ET DE MAHENGE (AFRIQUE ORIENTALE ). Les provinces de Kilwa et de Mahenge s’étendent , entre les 8° et 10° de latitude sud, depuis la côte de l'Océan Indien jusqu'aux environs du 36° de longitude est Greenwich. La province de Kilwa est la plus orientale. Bornée au nord par le cours inférieur du Rutidji, au sud par le fleuve Umbekuru. elle est sépa- rée, à l’ouest, de la province de Mahenge par une ligne qui, partant au Fr du confluent du Rufidji et de l'Ubanga, aboutit au sud sur le 10° de latitude sud, un peu à l'ouest du 37° de longitude est Greenwich. À l’ouest de cette limite, la province de Mahenge s’étend un peu au delà du 36° de longitude est Greenwich. Ces deux provinces sont encore bien peu connues et leurs parties cen- trales n’ont pas été explorées. Elles sont largement arrosées, au nord par les nombreux tributaires de la rive droite du Rufidji, au sud par le cours inférieur des affluents de la rive gauche du Ruvuma. La région centrale est parcourue par les cours d’eau qui, partant des massifs montagneux de l'intérieur, viennent se jeter dans l'Océan Indien. Les principaux sont le Mandandu et le Mavudii. L'intérieur du pays est assez montagneux. Le Mahenge surtout est, dans sa région centrale, entre deux affluents du Rufidji, le Luwegu à l'est et l'Ulanga à l’ouest, couvert de montagnes dont les plus hauts som- mets, situés dans la région même de Mahenge ©, s'élèvent entre 1,000 et 3,000 mètres. G) Voir le Bulletin du Muséum d’'Hist. nat. de Paris, XXI, 1915, n° 7, p. 283- 2903 XXIT, 1916, n° 3, p. 156-162, et n° 4 (avril). ®) Mahenge est situé au centre du massif montagneux défini précédemment. — 244 — La plus grande partie des Mollusques étudiés dans cette note — et qui m'ont été adressés en septembre 1913 par M. G. Naëcece — proviennent de la province de Kilwa. [ls ont été recueillis à Kipatimu, localité de l’hin- terland de Kilwa qu'il m'est impossible de situer avec précision, aucune des nombreuses cartes que j'ai consultées n’en faisant mention. Ii en est de même pour la localité de Kwiro, dans la région de Mahenge, où ont été récoltés les autres Mollusques dont il est ici question. Ennea (EnENTULINA ) OVOIDEA Bruguière. 1789. Bulimus ovoideus Brucuière, Encyclopédie méthod. , Vers, 1, p. 335. 1820. Bulimus grandis ne Férussac et Desnayes, Hist, génér. part. Mollusques, IT, p. 101, pl. GXLIV, fig. 1-2. 1846. Pupa grandis Preirrer, Symbol. Heliceor. vivent., IL, p. 95. 1847. Pupa grandis Parippi, Abbild. und Beschr., 11, xu, p. 156, Bulimus, Taf. VI, fig. 4. 1848. Bulimus ovoideus Preierer, Monographia Heliceorum viventium, 11, p. 45. 1859. Bulimus ovoideus WoonwarD, Proceed. Zoological Society of London, p. 350. 1880. Bulimus ovoideus Craven, Proceed. Zoological Society of London, p. 217. 1885. Gibbus (Edentulina) ovoidea Tryo, Manual of Conchology, 2° série, Pul- monata, 1, p. 82, pl. XVIT, fig. 18. 1889. Édentulina ovoidea Bowureuicnar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 140. 1897. Ennea ovoidea Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, p. 11, Taf. IT, fig. 11-13. Le seul exemplaire que j'ai examiné est bien typique. Son test est so- lide, d’un brun marron clair non brillant, orné de stries longitudinales médiocres, très obliques, subonduleuses et assez serrées. Longueur : 33 1/2 millimètres; diamètre maximum : 10 millimètres ; diamètre minimum : 17 millimètres; hauteur de l'ouverture : 15 mili- mètres (); diamètre maximum de l'ouverture : 13 millimètres ©? CT sen a décrit , sous le nom d’Edentulina affinis Boéttéèr (a), une coquille bien voisine de l Ennea ovoidea Bourguignat ©. Elle diffère de } Y compris l'épaisseur du péristome. * Le Dr. E. vox Martens a signalé (loc. supra cit., 1897, p. 12) des exem- plaires mesurant 42 millimètres de longueur pour 19 millimètres de diamètre, % Bozrréer (C. R.), Descriptions of new species of Land Shells from Africa, Proceed. Malacological Society of London, X, part vi, sept. 1913, p. 349, n° 4, ne ee fig. 8 (type) et pl. XV, fig. 9 (var. gracihis). | a } G. R. Borrréer décrit également une variété gracihs Boettger de cette espèce. 5) BoureuiGnar (J.-R.), MES de Afrique équatoriale, 1889, pe 14, pl. VIT, fig. 8-9. +30 — 245 — cette dernière espèce par sa taille plus faible (longueur : 31 millim. 5; diamètre : 15 millimètres; hauteur de l'ouverture : 13 millimètres; dia- mètre de l’ouverture : 10 millimètres), ses tours de spire moins convexes et sa forme générale plus élancée (). Elle se rapproche ainsi de l’Ennea (Edentulina) obesa (Gibbons) Taylor et n’est pas sans analogies avec la forme nommée Édentulina Grandidieri par J.-R. BourGurenar. Kipatimu (Province de Kilwa, Afrique orientale). L’Ennea (Édentulina) ovoidea Bruguière , qui vit à Madagascar et peut-être à Socotora ©, habite également une assez grande partie de l'Afrique orien- tale, notamment entre le lac Tanganyika et la côte de l'Océan Indien. H est surtout répandu dans l’Ousambara [Gonrapr et G. Vozxexs, À. E. Cra- ven. Liever (| et l’Ousaghara | Missionnaires français in J.-R. Bouravi- anar |, où il s'élève jusqu’à une altitude de 2,000 mètres. Envea (Enenruzina) o8esa (Gibbons) Taylor. 1877. Buliminus obesus Gissons in Taycor, Quarterly Journ. of Conchology, 1, p. 259, pl. IT, fig. 3. j 1880. Bulimus obesus Cravex, Proceedings Zoological Society of London, p. 17. 1881. Ennea obesa Swirn, Proceed, Zoological Society of London, p. 281, n° 9. 1885. Gibbus (Edentulina) obesa Taxon, Manual of Conchology, 2° série, Pul- monata , !, p. 83, pl. XVIT, fig. 1. | 1889. Ennea zanguebarica Morecer, Journal de Conchyhologie, XXXVI, p. 6, pl. [, fig. 7-7a. 1889. Edentulina obesa Boureuiexar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 1/1. 1891. Énnea obesa Marrens, Sitz. berichte d. Gesellsch. Naturf. Freunde Bern, NE 10. 1895. Ennea obesa Sniru , Proceed. Malacological Society of London, |, part vu. p. 166, n° 11. 1897. Ennea obesa Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, p. 13. Le test de cette espèce est d’un gris cendré luisant et subtransparent; il est solide, bien qu'assez mince, et montre des stries longitudinales très ! L'Ennea (Edentulina) affinis Boettger et sa variété gracihis Boeltger ont été recueillis à Kipatimu. ®) Où il a été signalé par H, Cnosse (Journal de Conchyliologie, 1884 , p. 357); E. A. Suiru (Land and Fresh-Water Shells of Sokotra and Abd-el-Kuri, Natural History of Sokotra and Abd-el-Kuri, 1903, p. ie considère cette indreation comme tout à fait douteuse. @) Les exemplaires récoltés par Lirper atteignent une très grande taille : 48 millimètres de longueur pour 15 millimètres de largeur. Is ont été figurés — 26 — obliques, fines, serrées, moins accentuées au dernier tour. Les sutures sont marginées ; le péristome, fortement épaissi, est réfléchi. Voici les dimensions principales de trois exemplaires : LONGUEUR DIAMÈTRE DIAMÈTRE HAUTEUR DIAMÈTRE MAXIMUM. MINIMUM. DE L'OUVERTURE. | DE L'OUVERTURE ll}, millimètres. millimètres. millimètres. millimètres. 29 3/4 15 27 2h 13 ®) Y compris l'épaisseur du péristome. E. A. Suirm ©) considère comme synonymes les Ennea bulimiformis Grandidier ® et Ennea Grandidieri Bourguignat , tandis que le Dr. E. von Martens conserve au dernier un rang spécifique et subordonne, - comme variété, le premier à l'Ennea obesa (Gibbons) Taylor. I est difi- cile, en l'absence de toute figuration, de se faire une opinion au sujet de l'Ennea bulimiformis Grandidier. Quant à ? Ennea Grandidieri Bourguignat il est incontestablement très voisin de l'Ennea obesa (Gibbons) Taylor, dont il ne diffère que par ses tours légèrement plus convexes et un peu étagés. Kipatimu (province de Kilwa, Afrique orientale). Cet Ennea semble habiter la plus grande partie de l’Afrique orientale, entre les grands lacs et la côte de l'Océan Indien. I a été signalé à Zan- zibar | J. S. Gissoxs |; en de nombreux points de la côte du Zanguebar :à Pangani [ A. E. Grave |, à Tanga, Mombasa et Malindi |Missionnaires français , in J.-R. Bourçeurexar], à Kizemo , dans l’Ukwere (à environ go kilo- . par le Dr. E. vox Manrexs (Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, 1897, Taf. IT, fig. 12). Is proviennent du plateau Mwera, situé, par environ 10° de lat. S. et 39° long. W. Greenwich, entre les fleuves Ukelidi (Lukuledi) et Um- bekuru. 0) Smrr (E. A.), Land Shells from Central Africa, Proceed. Malacological Society of London, 1, part vu, octobre 1895, p. 166. @) Grannipier (A.), Mollusques de l’Ousaghara, de l’Oukami, etc., Bulletin Société malacologique France, IV, 1887, p. 188. 8) Boureurexar (J.-R.), Mollusques Afrique équatoriale, 1889, p. 142, pl. VIT, fig. 8-0 (Edentulina Grandidieri ). ® Manrens (Dr. E. von), Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, 1897, p. 13 (Ennea Grandidieri) et p. 13 (Ennea obesa, variété bulimiformis). — 947 — mètres ouest de Bagamoyo) [ F. Sruncmanx |; sur la rive orientale du lac Nyassa [J. Tuousor |; dans l’Ousambara [ A. E. Craven, W. Scamr]; dans la plaine des Massaï [O. Neumanx] et dans l'Afrique orientale anglaise, notamment à Witu et à Mangea | Dr. J. W. Greçory |. Envea (GuLezLa) quivouenenrTaTA Boettger.. 1913. Ennea (Gulella) quinquedentata Bogrrcer, Proceed. Malacological Society of London, X, part vi [septembre], p. 349, n° 3, pl. XV, fig. 7. Cette espèce, décrite sur des exemplaires également recueillis à Kipa- timu, ne me paraît pas différer sensiblement de l'Ennea (Gulella) lævigata Dohrn (”. Voici, en effet, le tableau comparatif des principaux caractères de ces deux Ennea : Enxea quinquenenrara Boetiger. Enxea Læviçara Dohrn. Coquille pupiforme. Coquille cylindrique. 8 lours convexes à croissance régu- 8-9 tours convexes, à croissance lière. régulière, le dernier ascendant. Ouverture subverticale pyriforme. Ouverture à peine oblique ©), ob- longue arrondie. _ Ouverture garnie de 5 denticula- Ouverture garnie de 5 denticula- lions : 1 pariétale lamelliforme; 1 co- tions : 1 pariétale lamelliforme; 1 co- lumellaire; 1 à la base du bord colu- lumellaire profonde; 1 dentiforme à mellaire; 2 sur le bord externe. la base du bord columellaire; 2 sur le bord externe, la supérieure plus grande, Test lisse. | Test lisse. Long. : 10 mill.; diam. : 5 mill.; Long. : 10-11 mill.; diam. : 5-5 1/2 long. de Pouverture : 3 mill.; diam, mil. ; long. de l'ouverture : 3 1/2 mill.; de l’ouverture : 2 1/2 mill. diam. de l'ouverture : 3 1/4 mil. G) Doux, Proceedings Zoological Society of London, 1865, p. 232; et Preir- FER, Monographia Heliceorum viventium, V, 1868, p. 454, n° 31. Cette espèce a été fidèlement figurée par E. A. Swiru (Proceedings Zoological Sôciety of Lon- don, 1881, p. 281, n° 10, pl. XXXII, fig. 6*). Cet Ennea, découvert entre le lac Nyassa et la côte de l'Océan Indien [J. Tuowson |, a été retrouvé dans l'ile de Mumba (lac Nyassa) [J. Kirk]; sur le plateau Mwera, entre les fleuves Ukelidi (Lukelidi) et Umbekuru (par 10° lat, S. et 39° long. W. Greenwich) [ LiEepeR |; dans l'Ousaghara, aux environs de Kerasa [Missionnaires français, in J.-R. Bour- . éuiexar |, et dans le bassin du Haut Congo, à Lukolela (par 1° lat. S.), Kassongo (sur le Lualaba, par 4° 25’ lat. S. environ), Katanga (par environ 11° lat. S., sur le Lufira, affluent du Lualaba) et Bukama (sur le Lualaba, par environ 9° 12° lat. S. et 25° 50’ long. W. Greenwich) [ Dr. J. Bequarrr|. @) L. Prerrer (oc. supra cit., 1868, p. 54) dit, en effet : «apertura vix obliqua. . .», ce qu’on pourrait traduire par : ouverture subverticale. — 218 — On voit combien ces deux Ænnea sont peu différents. C’est à peine si la forme générale est un peu plus régulièrement cylindrique chez l’Ennea lævig'ata Dohrn. De nouveaux documents permettront, sans doute, de ré- unir ces deux espèces. | L'exemplaire que j'ai examiné est de forme générale subcylindrique, très léèrement moins atténué en haut que chez le type lœævig'ata Dohrn. Ses sutures sont linéaires et ascendantes; son dernier tour montre, au- dessus de l'ouverture, une région méplane assez nettement indiquée. Il mesure les dimensions suivantes : Longueur : 9 1/2 millimètres ; diamètre maximum : 4 1/2 millimètres: diamètre minimum : 4 1/4 millimètres ; hauteur de ouverture : 3 1/2 mil- limètres; diamètre de l'ouverture : 3 millimètres. Kipatimu (province de Kilwa, Afrique orientale ). T'AYLORIA HELICOIDES Boettger. 1913. Gonaæis helicoides Bozrrcer, Proceed. Malacological Society of London, X, part vi [septembre], p. 350, n° 5, pl. XV, fig. 10-12. À propos de la sculpture de cette espèce, C. R. Bogrrérr écrit : « T'esta .. supra anguste costulato-striata, infra leurs, nitens». Ce n’est pas tout à fait exact. En dessus, les premiers tours sont presque lisses (avec seulement des stries longitudinales très fines); les autres tours sont ornés de stries costulées lamelleuses bien saillantes, très obliques, onduleuses, faisant saillie aux sulures qui apparaissent ainsi légèrement crénelées. Au dernier tour, ces côtes s'arrêtent à la partie médiane. En dessous, la sculpture se compose uniquement de stries longitudinales très fines, irrégulières, à peine obliques et, d'espace en espace, de stries beaucoup plus fortes pé- nétrant jusqu’au fond de lombilie. Cette disposition est analogue à celle ohservée chez le Streptaxis (Gonaxis) gigas Smith 0 ©, Le test est subtransparent, corné clair et assez solide. L’exemplaire que j'ai examiné correspond bien à la description de CG. R. Borrréer, bien qu'il soit un peu plus aplati et que son ouverture soit proportionnellement plus petite. [Il mesure les dimensions suivantes : Hauteur : 9 millimètres: diamètre maximum : 14 1/2 millimètres; dia- GU) Suit (E. A.), Diagnoses of new Shells from Lake Tanganyika and East Africa, Annals and Magaz. of Natural History, 5° sér., vol. VI, 1880, p. 429; et Proceed. Zoological Society of London, 1881, p. 279, n°6, pl. XXXII, fig. 4-ha (Streplaxis gigas). Cette espèce a été prise, par J.-R. Boureurexar (Mollusques Afrique équatoriale, mars 1889, p. 38), comme type du nouveau genre Gibbon- sia (Gibbonsia gigas Bourguignat ). @) Cf., dans le travail supra cit. de E. À. Suirn (1881), la fig. 4a. DAT voue mètre minimum : 13 millimètres: hauteur de louverture : 6 3/h milli- mètres ; diamètre de l'ouverture : 7 millimètres 0, Kipatimu (province de Kilwa, Afrique orientale). Cette espèce appartient évidemment au genre Tayloria créé par J.-R. BourqurGxar ©? pour une espèce découverte par J. S. Gissoxs et SHEppaRD dans l'ile de Zanzibar : le Tayloria ventrosa Taylor (?. | Les Taylories sont caractérisées par une coquille assez mince, subsolide, recouverte d’un épiderme d’un brun marron; leur spire est convexe arron- die, plus ou moins nettement tectiforme; leur ombilic est profond, assez largement ouvert en entonnoir: l'ouverture, bien oblique, est ovalaire; elle est bordée par un péristome relativement épais, plus ou moins réflé- chi; enfin, le test est élécamment sculpté de stries lamelliformes flexueuses, onduleuses, plus saïllantes au voisinage des sutures et remplacées, en des- sous, par de simples stries longitudinales. Les Taylories vivent dans l’Afrique orientale. En dehors des espèces signalées ci-dessus, deux autres Tayloria ont été décrits : l’un est le Tay- loria Jouberti" découvert par les Missionnaires français à Nyantaga (par environ 4° 58’ latitude sud) dans l'Outongoué, à une cinquantaine de kilo- mètres à l'est d'Oudjiji; — lautre est le Tayloria iterata Martens ), espèce de taille plus forte que les précédentes (‘, recueillie, par F. Sruazmanx (1894), sur les bords de la riviére Dundumi, qui descendent des pentes sud des monts Uluguru ©. () Le type de C. R. Bogrréer mesure 10 millimètres de hauteur, 14 1/2 milli- mètres de diamètre maximum et 12 millimètres de diamètre minimum. L’ou- verture a 7 millimètres de hauteur sur 8 millimètres de diamètre. ®) Bourçui6nar (J.-R.), Mollusques Afrique équatoriale, mars 1889, p. 38. %) Tayzon (J. W.), Descriptions of new Species of Land Shells from the East coast of Africa, Quarterly Journal of Conchology, 1, part ur, août 1877, p. 253, pl. IF, fig. 2 (Zonites | ?] ventrosa) [| — Tayloria ventrosa Bouneuienar, Mollusques Afrique équatoriale, mars 1889, p. 39 |. (4) Boureuienar (J.-R.), Loc. supra cit., mars 1889, p. 39 et p. 47, pl. IT, fig. 6-9. | 6) Manrens (Dr. E. vox), Beschalle Weichthiere Deutsch- Ost-Afrikas, 1897, p- 33, figuré à la même page. 6) Le Tayloria iterata Martens atteint 17 millimètres de diamètre et 11 milli- mètres de hauteur. Son ouverture a 7 millimètres de hauteur et 9 millimètres de diamètre. (7) La chaîne connue sous le nom de monts Uluguru est située entre le Rufu (= Ruvu, affluent du Kyngani) à l’est, et le cours du Mgeta (affluent du Kyngani) à l'ouest et au sud. La chaîne, de direction presque N.-S. par environ 37° 4o° de long. E. Greenwich, s'étend entre 6°4a’ lat. S. et 7° 25° lat. S. environ. Ses principaux sommets atteignent 2,400 mètres. — 256 — Trocaonanina (Martensia) Germain: Boettger. 1913. Trochonanina Germaini Bozrrcer, Proceed. Malacological Society of London, X, part vi [septembre], p. 348, n° 1, pl. XV, fig. 1-3. Goquille presque plane en dessus, bien convexe en dessous; spire com- posée de 6 tours et demi à croissance lente et régulière, les deux premiers médiocrement convexes, les deux derniers presque plans; dernier tour peu développé, non descendant, à peine dilaté à son extrémité, plan en dessus, très convexe en dessous, muni d’une carène supérieure? assez aiguë , tran- chante; sommet obtus; sutures peu profondes, mais très nettement indi- quées et submarginées par suite de l'existence, contre la suture, de la carène qui se continue, en s’atténuant, jusqu'aux tours supérieurs ; ouver- ture oblique, fortement anguleuse au point où la carène aboulit au péri- stome, largement convexe inférieurement ; ombilic étroit et profond ; péristome tranchant, triangulairement réfléchi sur l'ombülie. Hauteur : 12 millimètres; diamètre maximum : 27 millimètres; dia- mètre minimum : °3 millimètres; hauteur de l'ouverture : 13 mülli- mètres; diamètre de l'ouverture : 14 millimètres ©?. : Test mince, transparent, d’un corné fauve brillant. Tours de spire ornés, en dessus, de stries spirales très fines, serrées, subégales, coupées de stries longitudinales très obliques, fines, inégales, plus irrégulièrement distribuées que les stries spéciales et de plus en plus fortes du sommet au dernier tour. [Il en résulte que , sur les premiers tours, les stries spirales paraissent plus saillantes que sur les tours suivants. La sculpture se résout ainsi en une fine granulation particulièrement nette sur les tours médians. En dessous, de très fines stries spirales sont coupées par des stries longi- tudinales plus fortes, irrégulières, inégales, obliques et allénuées vers lombilic. Cette description correspond à une coquille plus aplatie que celle figurée par GC. R. Boerrçer 5), Elle ne constitue, évidemment, qu'une sapes -mur- tation depressa. Kipatimu (province de Kilwa, Afrique orientale). Le Trochonanina (Martensia) Germaini Boettger ne se rapproche que du - 4) Cette carène est située tout à fait à la partie supérieure : du. ‘déraier tour. 8) Le type décrit par C. R. Bogrreer mesure, hauteur : 10 millimètres; dia- mètre maximum : 24 1/2 millimètres; diamètre minimum : 22 millimètres; hau- an de. l'ouverture : g millimètres; diamètre de: Éd ee 49 millimètres, - ® Et qui provenait de l’'Harrar (S. E. de l’Abyssinie). Bt — 951 — Trochonanina (Martensia) nyassana Smith M), dont il se distingue très facilement par sa forme générale beaucoup plus déprimée ©. Troconanina (MarTensiA) mozausicensis Pfeifler. 1895. Helix mozambicensis Preirrer, Proceed. Zoological Society of London, p. 91, pl. XXXI, fig. 9. 1859. Helix mozambicensis Preirrer, Monographia Heliceorum viventium, IV, p. 32. 1859. Nanina (Trochomorpha) mossambicensis Manens, Malakozoolog. Blatter, VE, p. 211. 1869. Trochonanina mozambicensis Mouwsson, Journal de Conchyliologie, XVII, p- 330. 1870. Martensia mossambicensis Seuper, Reis. Arch. Phihippin., IL, vol. IIT, p. 42, Taf. Ill, fig. 5; l'af. VI, fig. 15. 1886. Nanina (Martensia) mozambicensis Trxon, Manual of Concholopy, 2° série, Pulmonata, IL, p. 50, pl. XXIV, fig. 80. 1889. Trochonanina mozambicensis Boureuiexar, Mollusques Afrique équatoriale, pe 17. 1894. Trochonanina mozambicensis Suiru , Proceed. Malacological Society of London , l, part 1v, p. 164, n° 4. 1899. Martensia mossambicensis Gonwin Austen, Proceed. Malacological Society of London, I, p. 281, pl. XIX, fig. 1-1e. . 1897. Trochonanina mossambicensis Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost- Afrikas, p. 46, Ta. T, fig. 8. 1912. Martensia mozambicensis Connozux, Ann. South African Museum, XT, part nr, p. 102, n° 191. Kipatimu (province de Kilwa, Afrique orientale). Un exemplaire de taille moyenne (hauteur : Q millimètres; diamètre maximum : 12 millimètres; diamètre minimum : 11 millimètres: hauteur de l'ouverture : 6 millimètres; diamètre de l'ouverture : 6 millimètres). _ Très répandue dans l'Est africain — et principalement dans les régions côtières — cette Trochonanine vit également dans l'Afrique australe : Lorenzo Marques [Perers, Penruer], Transvaal [Fry, Crecoe] et Rho- désie [ Miss Weinecx |. 4) Sur (E. A), On a Collection of Shells from Lakes Tanganyika and Nyassa and other localities in East Africa, Proceedings Zoological Society of Lon- don, 15 février 1881, p. 278, n° 3, pl. XXXIT, fig. 2-20. @) Le Trochonanina nyassana Smith vit dans les régions s'étendant entre le lac Nyassa et la côte de l'Océan Indien [J. Taouson |]. (3) L'espèce de Surrx mesure 25 millimètres de diamètre et 13 millimètres de hauteur. Pour un même diamètre maximum, le Trochonanina Germaini Boettger atteindrait seulement 4 millimètres de hauteur. Muséuy. — xx1r. 17 1860. 1887. 1890. 1897- 1897. 1899. 1900. 1912. 1914. — 252 — Buzminus (Exa) Borvinr Morelet. Glandina Boivini Morecer, Séries Conchyhologiques, I, p. 72, pl. V, fig. 9. Bulimus Boivin Graxinier, Bulletin Société malacologique France, W, p. 187. , Bulimus (Cerastus) mamboiensis Smira, Ann. and Magaz. Natur. History, 6° sér.,Yl, ip: 153,.pl'V, fig. 7 Buliminus Boivin Martens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , p. 61 (excl. syn. Bulimus ptychaxis Smith). Bulüminus mamboiensis Martens, loc. supra cit., p. 62. Buliminus Boivin Suirs, Proceed. Zoological Society of London, p. 587, h° 90. > Buliminus (Cerastus) Boivini Koserr, in Marnini et Cnemnrrz, System. Conchylien-Cabinet, 2° éd., p. 632, pl. XCVI, fig. 19-21. Ena Boivini Convorrx, Ann. South African Museum, XI, part int, p. 165, n° 303. Buliminus (Ena) Boivin Davrzensere et Grrmaix, Revue zoologique afri- caine, IV, fasc. 1, p. 20. Le Buliminus (Ena) Borvini Morelet est une espèce variable quant à sa forme générale. Le tableau suivant, qui donne en millimètres les prinei- pales dimensions d’un assez grand nombre d'individus, met ce polymor- phisme en évidence : LONGUEUR | DIAMÈTRE | DIAMÈTRE TOTALE. MAXIMUM. MINIMUM. HAUTEUR | DIAMÈTRE de de LOCALITÉS. L'OUVERTURE. | L'OUVERTURE. millimètres. ! millimètres. | millimètres. | millimètres. | millimetres. 18 1/2 8 1/4 71/h . 71/2 5 16 1/2 8 6 1/2 6 ! 12 LE 16 1/4 7 6 1/2 6 ! nc à 16 7 1/2 6 3/4 7 1/4 a — ——— | 19 9 8 8 D 19 9 8 8 1/2 D 18 1/1 8 1/° 8 8 1/» D 18 9 84/5 | Sa 5 Kondoa 18 8 7 S has (Ousaghara ). 17 3/h 8 1/2 8 8 h 3/4 17 1/2 8 A5 7 4]5 8 h 1/2 17 1/2 8 1/2 7 3/4 8 h 1/2 LONGUEUR TOTALE, DIAMÈTRE MAXIMUM. DIAMÈTRE MINIMUM. millimètres. [22 / HAUTEUR de L'OUVERTURE, millimètres. DIAMÈTRE de L'OUVERTURE, millimètres. (/4 LOCALITÉS, Régions montagneuses au N. W.et au S. du lac Nyassa. Momboia Afrique orientale anglaise ). (1) Les dimensions de ces trois exemplaires sont données d’après E. À. Surra, loc. supra cit., 1899, p. 587. (2) Cet exemplaire correspond au type du Bulimus (Cerastus) mamboiensis E. À. Suira loc. supra cit., 1890, p. 154. : On voit que, proportionnellement, les exemplaires recueillis à Kipatimu sont plus élancés que la majorité de ceux provenant de Kondoa (Ousa- ghara). Il ne s’agit, évidemment, que de simples variations individuelles. Le test est assez solide, à peine transparent , d’un corné très clair lorsque l'épiderme brun marron qui le recouvre a disparu. Il est orné, même sur les premiers tours, de stries costulées obliques, subégales, à peu près équidistantes et très sensiblement alténuées, à la manière des espèces du genre Pseudoglessula, dans la région inframédiane du dernier tour. E. von Marrews considère le Buliminus ( Ena) ptychaxis Smith ® comme synonyme. Cette opinion est erronée. Le Bulimenus ptycharis Smith doit être considéré comme une variété du Buliminus (Ena) Boivin: Morelet, se distinguant, en dehors de sa taille plus grande ©, par la forme très parti- cubère de sa columelle. Kipatimu (province de Kilwa, Afrique orientale). Ce Buliminus vit dans une grande partie de l'Afrique orientale et cen- trale. On le connaît, le long des côtes de l'Océan Indien, depuis Lorenzo (0) Marrexs (Dr, E. von), Beschalle Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , 1897, p. 61. | @) Surru (E. A.), On the Shells of Tanganyikä and of the Neighhourhood of Ujiji, Central Africa, Proceedings Zoological Society of London, 20 avril 1880, p. 346, n° 4, pl. XXXI, fig. 3. () La variété ptychaxis Smith mesure 27 millimètres de longueur et 10 mil- lim. 1/2 de diamètre. L'ouverture atteint Q millimètres de hauteur et 5 milli- mètres de diamètre maximum, 17. — 954 — Marques au sud [Convozzy, Penrer | jusqu'à Mombasa au nord | Born] (notamment à l'ile de Zanzibar [F. Sruncmann] et à Bagamoyo | G. A. Fr scuer |). À l’intérieur, il a été signalé dans l’Afrique orientale anglaise (à Momboia [ Eur Pacua |); dans l’Afrique orientale allemande : Togetoro , Mbagalala [F. Srunzmaxn], lOusaghara, notamment aux environs de Kondoa [BLover, Missionnaires français in J.-R. Boureuiewar|; dans de nombreuses localités du bassin du haut Congo : Malema, Lukonzolwa, Kakompo, Kalombo, Niemba, Kunda, Kiambo, Bukama, Katanga [Dr. J. Bequarrr |; dans les régions montagneuses voisines du lac Nyassa : plateau de Nyika au nord-ouest du lac; plateaux Masuku et Zomba, monts Chiradzulu et Malosa au sud du lac [ A. Wuyre]. Enfin ce même Bulime est évalement connu dans l'Afrique australe anglaise : Eastern Zuzuland [Toprix | et Lorenzo Marques | Conxozzy, PENT&ER |. Racuis Hizpesranpri Martens. 1898. Buliminus (Rachis) Braunsi variété Hildebrandti Marrens, Monatsber. d. Akadem. d. Wissensch. Berlin, p. 29h, Taf. Il, fig. 1-2. 1916. Rachis Hildebrandhi Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XXII, n° 3 (mars), p. 198. I m'a été communiqué un exemplaire peu adulte de cette espèce poly- morphe. Il mesure 15 millimètres de longueur, 8 1/4 millimètres de dia- mètre maximum et 7 1/2 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture a 71/2 millimètres de hauteur et 4 1/2 millimètres de diamètre maxi- mum. | Le test montre quelques traces de taches colorées aux tours supérieurs. Ces taches sont disposées sur deux bandes, l’une légèrement submédiane, l’autre infrabasale. Le sommet est brun roux, brillant. Enfin on observe, au dernier tour, deux étroites bandes brunes infracarénales disposées comme chez les Rachis usagaricus Smith ® et Rachis chradzuluensis Smith ©) (), Kipatimu (province de Kilwa, Afrique orientale). U) Smiru (E. A.), List of Land- and Freshwater-Shells collected by Dr. Emin Pasha in Central Africa, with Descriptions of new species, Ann. and Magaz. of Natural History, 6° série, VE, 1890, p. 152, pl. V, fig. 5 [ Bulimus ( Rachis) usa- garicus |. ® Suirm (E. A.), On a collection of Land-Shells from British Central Africa, Proceedings Zoological Society of London, avril 1899, p. 586, n° 27, pl. XXXIII, fig. Lo. - (8) Ce rapprochement ne concerne, bien entendu, que la disposition des deux bandes brunes du dernier tour et non les autres caractères spécifiques. | — 255 — AcHaTINA (AGHATINA) ZANZIBARICA Bourguignat. 1879. Achatina zanzibarica Boureuienar, Mollusques Évypte, Abyssinie, Zan- . Zbar, etc., p. 5, n° IV. 1889. Achatina zanzibarica Boureurenar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 75. 1895. Achatina usambarensis Roire, Nachrichtsblatt d. deutschen Malakozoolop. Gesellsch., p. 100. 1897. Achatina zanzibarica Marrexs , Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , p. 86. 1904. Achatina (Achatina) zanzibarica Tryo in Pirsery, Manual of Conchology, 2° série, Pulmonata, XVII, p. 51, n° 46. Deux exemplaires jeunes m'ont été communiqués. L'un [n° I] mesure 41 millimètres de longueur, 25 millimètres de dia- mètre maximum et 22 millimètres de diamètre minimum (hauteur de l'ouverture : 25 millimètres: diamètre de l’ouverture : 19 millimètres); l'autre [n° If] atteint 45 millimètres de longueur, 27 millimètres de dia- mètre maximum et 22 millimètres de diamètre minimum (hauteur de l'ouverture : 29 millimètres; diamètre de l'ouverture : 14 millimètres). Le dernier tour est subcaréné, principalement chez l’exemplaire [n° 1]. Le test est mince, fragile, transparent, d’un corné fauve assez brillant, orné — aux deux derniers tours — de flammules longitudinales d’un rouge brun, subverticales, étroites et régulièrement distribuées. Le sommet et les premiers tours sont d’un rouge brun brillant. Les stries longitudi- pales sont très marquées: elles sont coupées de stries spirales donnant au test un aspect décussé particulièrement net sur la moitié supérieure du dernier tour. Kipatimu (province de Kilwa, Afrique orientale). Kwiro (province de Mahenge, Afrique orientale). C. R. Borrrezr a décrit, de cette dernière localité, une variété Naegeli () différant du type par sa taille plus petite (longueur : 78 millimètres; dia- mètre : 38 millimètres: hauteur de l'ouverture : 39 millimètres; diamètre de l'ouverture : 20 millimètres 1), sa forme plus élancée et ses tours de spire à croissance plus rapide. 0) Bogrrcer (C. R.), Descriptions of new species of Land Shells from Africa, Proceed. Malacological Society of London, X, part vi, sept. 1913, p. 351, n° 8, pl. XVE, fig. 4. @) Le type mesure 117 millimètres de longueur et 57 millimètres de “ mètre. Son ouverture a 65 millimètres de hauteur sur 30 millimétres de dia- mètre, — 256 — Découvert à Nasimoya, dans l'ile de Zanzibar | Lerourneux 2 J.-R. Bour- GuiGnar |, l’Achalina zanaibarica Bourguignat a été retrouvé en de nom- breux points de la côte de l'Océan Indien : Bagamoyo [F. Srunzmans |, côte de Zanzibar [ W. Scawmr], Buloa, près de Tanga | Eismanx|. À lin- térieur, cette espèce est connue de l'Ousambara | Conrapr, Rozze (| et, plus au nord, des rives du lac Jipe © | Wozxexs]|. Lanenezp l’a également recueillie dans la plaine de Massaï. e Pseunogzessuza LERoyi Bourguignat. 1889. Stenogyra Leroyi Bourauienar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 110, pes Genre 1897. Pseudoplessula Leroyi Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , p. 115, fig. de la radule à la même page, et Taf. V, fig. 3. 1904. Pseudoplessula Leroyi Pirsery in Trxon, Manual of Conchology, »° série , Pulmonata, XVII, p. 168, n° 16, pl. LX[, fig. 89. Test épais, relativement pesant, solide, recouvert d’un épiderme à peine brillant, d'un brun marron assez foncé; sommet suboblus; tours embryon- naires ornés de stries très fines; premiers tours avec des stries costulées fortes, obliques, un peu onduleuses et relativement espacées; même système sculptural sur les autres tours, mais avec des stries costulées plus nettement onduleuses, plus obliques, moins régulièrement distribuées et assez souvent bifurquées près des sutures: dernier tour avec des costules fortes, irrégulièrement sublamelleuses, bien atténuées à la partie infra- médiane où elles restent cependant sensibles jusqu’à l’ombilie. Ombilic profond, entouré d’une angulosité très marquée: péristome légèrement réfléchi sur le bord externe et nettement épaissi; bords de l'ouverture réunis par une callosité blanche fortement marquée. Longueur : 35 [1]-35 1/2 [2] millimètres; diamètre maximum : 20 [1]-17 3/4 | 2 |] millimètres; diamètre minimum : 16 [1]-151/4[°| G) Ce dernier voyageur a recueilli cette espèce à Nguelo, dans l'Ousambara. Nuuelo est situé, sur un petit affluent du Sigi (fleuve ‘se jetant dans la baie de Tanga, Océan Indien), par 38° 4o° long. Est Greenwich et par 5°3° lat. Sud. : @) Le lac Jipe (Djipe, Dschipe ou Ype des cartes allemandes; Jipi des cartes anglaises) est situé au S. E. du Kilima N’Djaro, entre 3° 30' lat. $. et 3° 4o' lat. S. environ et sensiblement sur 37° 45" long. E. de Greenwich. H est orienté S. S. E.— N. N. E. Du lac Jipe sort, au nord, la rivière Lumi qui, prenant plus loin le nom de rivière Tsavo, se jette dans le Sabaki, fleuve rejoignant l'Océan Indien un peu au nord de Malinde. 3) Fig. 2 dans le texte de J.-R. Boureurenar (errore typoyr.). — 257 — millimètres; hauteur de l'ouverture ( : 15 1/2 [1 |- 15 1/2 [2] milli- mètres; diamètre de l’ouverture © : 11 [1 ]-10 1/2 [2 | millimètres. Cette description correspond à peu près à la variété obtusa décrite par G. R. Bosrresr ©? et qui diffère du type par sa forme notablement moins allongée, plus ventrue dans toutes ses parties. Les échantillons | 1 | et [2] présentent ce caractère au maximum, surtout l’exemplaire | 1 | qui con- stitue une mutation @hesa bien nette. . Kipatimu (province de Kilwa, Afrique orientale). Le Pseudoglessula Leroyi Bourguignat appartient à un groupe renfer- mant quelques espèces très voisines les unes des autres et qui repré- sentent, dans l’Afrique orientale, le groupe du Pseudoglessula elavata ray ( de l'Afrique occidentale. Ges espèces se distinguent surtout par l'allongement plus ou moins grand de leur spire. Les formes irapues sont représentées par le Pseudo- glessula Kirki Craven ©? et le Pseudoglessula Preston Smith ”. Le premier est orné de bandes périphériques brunes qui manquent chez toutes les autres espèces ; le second se sépare du Pseudoglessula Leroyr Bourguignat par ses tours de spire plus nettement convexes et par son test plus délicat ?. La forme la plus allongée est le Pseudoglessula gracihor Smith ®, espèce qui vit dans l'Ukami, comme le Pseudoplessula Preston Smith. IL est évident que ces divers Pseudoplessula appartiennent à un même groupe très homogène et peut-être même à une seule espèce. 0) Y compris l'épaisseur du péristome. @) Y compris l'épaisseur du péristome. () Bozrréer (CG. R.), Descriptions of new species of Land Shells from Africa, Proceed.Malacological Society of London, X, part vi, septembre 1913, p. 352 n° 9, pl. XVI, fig. 2. (4) Gray, Magaz. of Natur. History, 1837, p. 487 (Achatina clavata) [— Acha- tina calabarica Prerrrer, Proceed. Zoological Society of London, 1865, p. 83 |. (5) Cravex (A. E.), On a Collection of Land and Freshwater Shells made during a short Expedition to the Usambara in Eastern Africa, with Descriptions of seven new species, Proceed. Zoological Society of London, mars 1880, p. 218, pl. XXIL, fig. 9 [ Achatina Kirk]. (6) Suirn (E. A.), Descriptions of new species of Ena, Pseudoglessula, and Subulina from British and German East Africa, Proceed. Malacological Society of London, VI, part 1, mars 1904, p. 68, fig. I. () Ces espèces vivent : le Pseudoglessula Kirki Craven à Magila, localité de l’'Ousambara, sur le chemin de fer de T'anga au Victoria-Nyanza ; le Pseudoglessula Prestoni Smith dans l’'Ukami, région située au sud-est de Zanzibar, à peu près entre 37° 30’ el 38° 3 long. E. Greenwich et entre 6° lo’ et 7° »0' lat. S. (® Surrn (E. A.), loc. supra cit., mars 1904, p. 69, fig. II. — 958 — Leurs aflinités peuvent être résumées par le tableau ci-dessous : Pseupocressuza Kirkr — PsEUDOoGLESSuLA PRESToNI [forma ventricosa fasciata] | forma ventricosa unicolor | om Pseunoccessuza LERoyI, variété oBEsA | PssunocrEessuza LERoYI, variété oBrTusa Pseunoczessuza LERoyi. D. PSEUDOGLESSULA GRACILIOR | forma elongata | Découvert dans l'Ousaghara, sur les pentes du N'Gourou | A. Leroy], le Pseudoglessula Leroyi Bourguignat a été retrouvé à Buloa, près de Tanga, sur la côte de l'Océan Indien, un peu en dessous du 5° de latitude S. [ Ersmann, 1895 |. Subulina (Subulona) kilwaensis Germain nov. sp. Coquille longuement subulée, étroite; spire composée de 13 lours, à croissance jente et régulière, le premier très petit, convexe: les trois sui- vants médiocrement convexes et subégaux; les autres à peine convexes; dernier tour médiocre avec une indication carénale peu marquée; sutures linéaires, bien indiquées, subcrénelées surtout aux tours supérieurs; ouverture pyriforme ovalaire, à peine oblique, bien anguleuse en haut; bords marginaux réunis par une callosité blanche; columelle incurvée, obliquement tronquée à la base. Longueur : 25 millimètres: diamètre maximum : 5 millimètres; dia- mètre minimum : 4 4/5 millimètres; hauteur de l'ouverture : 5 milli- mètres; diamètre de l’ouverture : 2 3/4 millimètres. Test un peu épais. solide, corné blanchâtre, sublactescent et assez brillant O; tours embryonnaires lisses; autres lours ornés de stries longi- tudinales presque verticales, fines, très irrégulières, fortement accentuées aux sutures où elles forment des crénelures très inégalement distribuées. ( L'épiderme ayant disparu. [ en reste des traces sur les derniers tours, mon- trant que cet épiderme est d’un corné fauve assez clair. di s87-s : | HE) — 959 — Cette Subuline se rapproche du Subulina (Subulona) usagarica Smith © ©, mais s’en distingue par ses ours moins nombreux © et un peu moins convexes ; par son ouverture de forme différente et par sa taille plus faible ©”. Kipatimu (province de Kilwa, Afrique orientale). Troprpopnora (Troprnopnora) AncEPs Martens. 1878. Cyclostoma anceps Manrexs, Monatsberichte der Kômgl. Akadem. der Wis- senschaften zu Berlin, p. 288, n° 1, Taf. I, fig. 4. 1916. Tropidophora (Tropidophora) anceps Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XXII, n° 3, p. 161. Quelques specimens bien typiques de cette espèce assez commune. ls ont, au dernier tour, une étroite bande brune inframédiane bien marquée. Un exemplaire jeune montre deux bandes : une inframédiane normale et une supramédiane de même largeur, mais un peu atténuée. C’est une mutation ex colore hicineta Germain. Les individus restent de petite taille. Les plus grands mesurent seule- ment 18 millimètres de hauteur, 20 millimètres de diamètre maximum et 17 millimètres de diamètre minimum (hauteur de l'ouverture : 11 mülli- mètres; diamètre de l'ouverture : 10 millimètres ®), tandis que les exem- plaires bien typiques alteignent 25 millimètres de hauteur, 26 millimètres de diamètre maximum et 20 millimètres de diamètre minimum (hauteur de l'ouverture : 1 4 millimètres: diamètre de l'ouverture : 10 millimètres). Kipatimu (province de Kilwa, Afrique orientale). Q) Smrrn (E. A.), List of Land- and Freshwater Shells collected by Dr. Emin Pasha in Central Africa, with Descriptions of new Species, Annals and Magaz. of Natural History, 6° sér., VI, 1890, p. 158, pi. V, fig. 17 | Stenogyra (Subulina) usagarica |. 2) Le Subulina usagarica Smith est connu de Kidete | Euix Pasna] et de lOu- sagara [B. Haxnincrox |. 6 On compte 15 lours de spire (au lieu de 13) chez le Subulina usagarica Smith. () L'espèce de E. À. Suira mesure 37 millimètres de longueur pour 7 milli- mètres de diamètre. Son ouverture a 7 millimètres de hauteur et 3 1/2 milli- mètres de diamètre. 6) Y compris l'épaisseur du péristome. — 960 — LE GENRE KORTHALSELLA ET LA TRIBU DES DIFARIEES DE VAN TIEGHEM, par M. Hewr: Lecoure. Du genre Viscum, van Tieghem!? a très légitimement séparé une plante recueillie aux îles Sandwich (1851-1855) par Jules Rémy et qui se trouvait dans l’herbier du Muséum sous le nom de Viscum articulatum Burm. A ce genre nouveau, l’éminent Botaniste a donné le nom de Korthal- sella, en mémoire du Botaniste hollandais Korthals qui, le premier, sépara les Ginalloées des Viscées et montra ainsi la nécessité de distinguer g'éné- riquement les Viscum de plantes qui. malgré les apparences, s’en éloi- gnent par leur appareil végétatif, par leurs fleurs et par leurs fruits. Ces premiers représentants du genre Korthalsella sont des plantes parasites , à tige cylindrique jaunâtre et dont les feuilles sont réduites à des écailles opposées très courtes el plus ou moins conniventes en un anneau entourant la tige. À l’aisselle de ces écailles se trouvent de nombreuses fleurs uni- sexuées, très petites, dépourvues de bractées et entremêlées de poils rou- œeâtres. La fleur mâle comprend 3 sépales (au lieu de 4 chez les Viscum) avec des anthères non distinctes, rapprochées au centre de la fleur en un synandre hémisphérique à 6 sacs polliniques, pourvu au sommet d’un pore pour la sortie du pollen, à grains ellipsoïdes et à trois plis. La fleur femelle possède elle-même trois lobes; l’ovaire infère est complètement adhérent et se termine, entre les lobes, par un stigmate sessile, en forme de cône très surbaissé. Au sein de cet ovaire se produit une fente parallèle à l'axe de la fleur et, vers le bas de celte fente, se développe une saillie conique s’interposant peu à peu entre les deux côtés de la fente et simulant un placenta central dans lequel se forment directement les sacs embryon- naires. Le fruit est une baie ovoïde couronnée par les trois lobes persis- tants et contenant une graine plus ou moins aplatie, au sommet de laquelle fait saillie un embryon cylindrique, à radicule supère, situé dans l'axe même de la graine. (Van Trecnen. Korthalsella, genre nouveau pour la famille des Loranthacées, Bull. Soc. bot. Fr. [1 896], p. 83. — 261 — Ces plantes diffèrent donc des Viscum : 1° Par l'absence de bractées florales et leur remplacement par des poils: 2° Par le type trimère et non tétramère de la fleur ; 3° Par l'appareil staminal non soudé aux lobes et formant un synandre: h° Par le fruit couronné par les lobes persistants de la fleur. Cet ensemble de caractères justifie pleinement la séparation proposée par van Tieghem. Mais, un peu plus tard”, ce Botaniste rencontrait d’autres plantes possédant les mêmes caractères essentiels que les Korthalsella, tout en pré- sentant quelques différences au point de vue de l'appareil végétatif, Van Tieghem distinguait alors des Bifaria à tige plate, à articles successifs situés dans un même plan et à fleurs réparties sur toute la plante. fl rangeait dans le genre fleterixia des plantes semblables aux Bifaria, mais à ramifications de deux sortes, les unes purement vépétatives, les autres florifères. Ces trois genres formaient, pour van Tieghem, la tribu des Bifariées. Cette fragmentation du genre n’a pas paru justifiée à Engler ©, qui a simplement conservé le genre primitif Korthalsella avec trois sections. L'examen que nous avons fait des plantes de notre herbier a pleinement confirmé cette dernière opinion et, sous le nom générique de Korthalsellu v. Tiegh., nous grouperons les Loranthacées d'apparence aphylle, pos- sédant des fleurs unisexuées trimères, dépourvues de bractées et entre- mêlées de poils, ayant des anthères soudées en un synandre central et produisant un fruit bacciforme couronné par les trois lobes persis- tants. Hayata ® ayant, de son côté, reconnu le bien fondé de la distinetion élablie par van Tieghem entre les véritables Viscum et les Korthalsellu, autrefois confondus, à cru cependant devoir constituer, pour Viscum japo- nicum Thunbg., un genre nouveau Pseudiæus el même séparer la tribu nou- velle des Pseudixées. Le Botaniste japonais dit avoir observé dans les fleurs mâles trois éta- mines alternes avec les lobes, alors que van Tieghem décrit trois étamines biloculaires superposées aux lobes. Si Hayata ne faisait rentrer dans son nouveau genre Pseudixus que la plante du Japon, je pourrais admettre, grâce à des matériaux en bon 0) V, Treem., Sur le groupement des espèces en genres des Ginalloées, Bifa- riées, Phoradendrées et Viscées, quatre tribus de la famille des Loranthacées, Bull. Soc. bot. Fr. [1896], p 133. @) Exec. et Pr., Pflanzenf. Nachtr., V, p. 187. G) Favara, Zcon. Plant. Formosan, ME, 1, p. 138. — 262 — état, un complément d'information justifiant cette séparation. Mais, à la suite de la diagnose, ïl cite les régions suivantes : «India, Malaya, Mau- riia, Australia, Polynesia» , ce qui montre indubitablement que dans son nouveau genre il fait rentrer l’ensemble des espèces suivantes : Viscum articulatum Burm., V. monihforme BI., V. moniliforme Wight et Arn., W. Japonicum Thunbp. Avec cette extension, Je ne puis me ranger à l'avis de Hayata, car l'examen de nombreux échantillons des provenances les plus diverses m'a fait reconnaitre qu’en ce qui concerne l'appareil staminal les manières de voir successives de van Tieghem et de Hayata ne sont justifiées ni l’une ni l’autre. En réalité, la fleur mäle, entourée par trois lobes triangulaires, ren- ferme non pas des étamines libres, mais un synandre hémisphérique composé de six sacs polliniques et occupant le milieu de la fleur, sans aucune connexion avec les lobes. Ge synandre est pourvu, à son sommet. d’un pore par lequel s’échappera le pollen (ce qu'il est facile de constater sur des fleurs quelque peu avancées). Les sacs sont contigus et soudés à leur base vers le centre; mais plus haut se trouve un intervalle dont le pore occupe le sommet. En aucun cas et chez aucun échantillon, même chez des fleurs à lobes largement écartés, je n’ai observé d’étamines séparées, mais toujours et sans exceplion le synandre dont j'ai déjà parlé. Ce synandre étant formé de 6 sacs polliniques (2 par lobe), on com- prend qu’il soit loisible à l'observateur, et avec la même raison, d'admettre que ces sacs correspondent deux par deux aux lobes et qu'ils leur sont superposés (van Tieghem), ou bien que les paires correspondent aux intervalles et sont par conséquent alternes avec les lobes (Hayata). Sur des sections transversales du synandre j'ai pu observer les cloisons radiales séparant les sacs polliniques, et rien dans la structure uniforme de ces cloisons ne m'a permis d'admettre la possibilité d’une séparation en trois anthères distinctes. Le synandre hémisphérique porte, sur toute sa face externe, une assise mécanique sous-épidermique constituée par des cellules dont les épaississe- ments en UÜ présentent leur concavité vers le dehors. Il résulte de cette disposition que la dessiccation provoquée par l'anthère détermine un redressement de la face externe du synandre et, par conséquent, une déchirure de la paroi autour du canal central où manque précisément l’assise mécanique. La sortie du pollen par le pore supérieur se comprend facilement. | Nous conserverons donc le genre Korthalsella, autant par respect de la priorité que pour rendre un juste hommage à l’éminent Botaniste français qui sut le premier montrer les différences entre les Viscum et les Korthal- ‘sella. — 263 — KorruaALseLLA (van Tiegh. nomen nudum) H. Lec. emend. Fruticuli parasitici. Caulis plus minus flavidus , teres vel complanatus, arti- culatus. Foha bracteiformia, parva, opposita, superposita vel interdum decussata. Flores unisexuales, axillares , ebracteati, sive in receptaculi cavis ut in alveolis singulatim plus minus infixi, sive liberi et pilis intermixti. Flores Œ basi altenuati, lobis 3 instructi, lobis triangularibus , valvatis ; synandrium liberum centrale, perigonii lobis non coalitum, 6-loculosum, hemisphæricum, sessile, poro centrali dehiscens. Flores ® ovoidei, trimeri, lobis parois, triangularibus instruch; stamina O; ovarium inferum perigomio coalitum; stiwoma sessile, vix conspicuum; placenta centrahis, conica. Fructus ovoideus, bacciformis , lobis persistentibus S instructus. Semen piriforme vel cordiforme, plus minus complanatum ; embryo pro parte exsertus, teres, radicula supera. Le genre comprend trois sections correspondant respectivement aux genres créés par van Tieghem : Articles cylindriques au moins à leur sommet... ..... Eukorthalsella. Articles aplatis sur toute la longueur : Des ramifications végétatives et d’autres florifères. . . Heterixia. Toutes les parties semblables. ........... SEE Bifaria. I. Sect. EuxorraaLseLLa (Engl.) H. Lec. emend. Caulis flavidulus, wrticulis brevibus (usque 1 cm.) apice teretibus ; folia bracteiformia annularia vel sæpe 2 decussata ; nodi floribus numerosis cincti. Tige cylindrique sur toute la longueur des entre- nœuds; entre-nœuds courts; fleurs nombreuses, sur plusieurs rangs à chaque nœud................. K. Remyana. Tige à articles cylindriques en haut, aplatis en bas; fleurs sur un ou deux rangs autour de la tige à chaque nœud; bractées annulaires, mais fleurs for- mant souvent deux groupes opposés à chaque nœud. K, cylindrica. Fleurs toujours en deux groupes opposés et volumi- neux à chaque nœud; articles assez longs, obco- niques, plus gros en haut qu’en bas............. K. aoraiensis. Korthalsella Remyana v. Tiegh. nom. nud. — Cauls cylindricus flavidus ; internodia brevia ; bracteæ annulares caulem cingentes ; flores more Korthalselle, paroi, numerosi, mulliseriati. Îles Sandwich (Remy, n° 502 pars). — 264 — K. cylindrica v. Tiegh. nom. nud. — Caulis fluvidulus ; internodia basi complanata; bracteæ 2 oppositæ caulem cingentes ; flores more Korthalselle, parut, uniseriali. Hawaï (Heller, n° 2194). Sandwich : Lanai (Remy, n° 502 pars). K. aoraiensis (3. Nad.) v. Tieoh. nom. nud.; Viscum aoraiense (J. Na- deaud, Enum. des pl. indip. de l'ile de Tahiti). — Fruticul parasitici, glaber- rimi, nodis valide tumidis instructi; articuli subfusci, 8-20 mn. long, obconici vel apice plus minus obconici; bracteæ oppositæ, non decussatæ ; flores more Korthalselle, pauci, plis numerosis intermixti; fructus minimi, lutei, utrinque 3, e nodulo nascentes. Tahiti (J. Nadeaud, n° 411). Cette plante se développe d'après Nadeaud sur lAlyxia stellata et le Byronia tahitensis. Elle se rencontre sur les crêles élevées de l’Aorai, à 1,800 mètres d'altitude et sur les sommets d'Orofero. Il. Sect. HererixiA (v. Tieph. ul genus). Caulis basi floribus carens ; internodia complanata ; ramuli superiores paroi , non complanatt, floribus instruct. Articles ovales, pourvus d’une seule côte, plats, de moins de 1 cm. de long......... RE _ Articles oblongs, pourvus de plusieurs côtes, longs de plus: de 2 CIN 2 88 70 sas ais ds SDS ECO K. geminala. Korthalsella Lindsayi (Oliv.) v. Tiegh. nom nud.; Viscum Lindsayi Oliv. ex Hook. f. Handb. N. Zeal. FL, p. 108.— Articulis complanatis, ovahbus, 7-10 mu. lonois, in longitudinem 1-costatis ; ramuli floriferi parwi, sepe geminal; flores more generis. Nouvelle-Zélande (Filhol, sans numéro). K. geminuta (Korth.) v. Tiegh. nom. nud.; Viscum geminatum Korth. in Verh. Batav. Ges., XVII! 1839 |, p. 259. — Fruticulus parasiticus (in Euge- na spec.): cauhs basi complanatus, articulatus, articulis oblongis, 2 cm. longis, 9-10 mm. latis, in longitudinem mulhcostatis ; caulis apice ramosus ; ramuli parvi, floriferi, bracteis admotis; semina piriformia 75 mm. longa. Bornéo (Korthals, n° 194). D RAT. IL. : pe IL. Sect. Brrarra (v. Tiegh. ut genus). Caulis plus minus complanatus; foha bracteformia, opposita, non decus- salu, sæpe conniventia; inflorescentia annularis caulem cingens vel inflores- centiæ uxillares opposite. plus ou moins aplatis, rougeälres, rappelant la forme d’an cylindre pourvu de deux aïles dans un même plan, bractées opposées, non décussées. Fleurs en deux groupes opposés à chaque nœud............ K. rubescens. | ; | | ©) Les articles de la base presque cylindriques, les autres | J © Articles tous nettement aplatis. X Fleurs disposées autour de la tige, au moins dans les parties supérieures de la plante. + Articles linéaires, étroits, non sensiblement plus | larges au milieu qu'aux extrémités, non pour- vus de bourgeons courts aux nœuds. o Articles petits à une seule côte............ K. tænioides. o Articles plus grands à plusieurs côtes visibles. K. Gaudichaudu. | —+ Id. avec bourgeons courts et serrés aux nœuds.. X. fasciculata. — Articles obovales, les plus longs n’atteionant pas NN NE K. moniiformis. X Fleurs toujours en deux groupes opposés et dis- tincts à chaque nœud. + Articles oblengs, rubanés, très aplatis, au moins deux fois plus longs que larges, dépassant généralement 12 mm. et pouvant atteindre 3 cm. de long sur 5-6 mm. de large ; côte peu saillante: plante de plusieurs décimètres de CR ER PR NE ROSE MERS . K. platycauls. +. où OURS nis ces Hé + Articles rectangulaires ou trapéziformes , les plus grands pourvus de plusieurs côtes saïllantes et dépassant généralement 7-8 mm. de large. Fleurs souvent entremélées de poils, plongées chacune dans une alvéole du réceptacle, à bords plus ou moins laciniés. . . ...... ..... K, complanata. K. monkhfornus (Wight) H. Lec.:; Viscum monliforme Wight et Arn., Prodr., p.380; Wight., fcon., t. 1018 ; V. japonicum Thunbe:. in Trans. Linn. Soc., I, p. 329; D. &. Prodr., IV, p. 283. — Frutex parasiticus parvus, articulis complanatis obovalibus 8-12 mm. longis basi apiceque attenuatis ; nodi floribus paucis cincti; flores more g'eneris ; fructus obovoideus bacciformis ; semen 1, ovale vel cordiforme embryone cylindrico paullum exserto instructun. — 266 — Inde : Griffith, n° 2741 (Bifaria apiculata v. T.); Wright, n° 104; Hohenacker, n° 96; Hook. et Thoms, M° Khasia; Perrottet n° 386 et 429; Schmidt, n° 96; Schlagentweit, n° 286; Pierre, n° 3071; Jacquemont, sans numéro; Griffith (B. japonica v.T.); Wight, n° 1229 (B. Wightu v. T.); Str. et Winterb. n° 3 (B. multiramosa v. T.); Falconer, n° 504 (B. garhwalensis v. T.); Utacamund, Metz, n° 1479 (B. Metz v. T.). Japon : Zollinger, n° 630 (B. spiciformis v. T.); Debeaux, sans numéro; Maximowiez (B. japonica v. T.); Oldham, n° 269. Île Maurice : Boivin, Vesco. Hawaï : Heller, n°* 2212 et 2183. Philippines : Merr., n° 7030 (VW. Opuntia Thunb. ). Chine : Cavalerie, n° 3462. K. tœænioides (Comm .) ; Viscum 1ænioides Comm. ex Thou., Obs. Plant. Afr. in Mél., p. 43; Bifaria Auchinsoni v. Tiegh.; Distichixus Richardu v. Tiegh.; Bafaria polystachya v. Tiegh. — Frutex parasiticus parvus, arti- culis linearibus 8-14 mm. lonpis, basi attenuatis, complanatis ; nodi floribus paucis (5-6) cinch; flores more generis; fructus obovoideus, bacciformis ; semen 1, ovale vel cordiforme ; embryo rectus pro parte exsertus; radicula supera. Inde : Aitchinson, n° 411; Hook. et Thoms., n° 12. Abyssinie : Quartin-Dillon et Petit. Nossi-Bé : Pervillé, n° 714 (Bifaria Richardi v. T.),. Île de France : Bory de Saint-Vincent, sans numéro. Île Bourbon : Boivin, n° 1286: Vieillard et Deplanche; Richard, n° 399 et 497; Armange, n° 10. Chine : Maire, sans numéro, alt., 2,800 m.: Tchen Keou tin; Farges, sans numéro (parasite des chênes “ autres Nbre. alt., 1,200 m.). Japon : Em. Weiss, sans numéro. Corée : Faurie, n° 875. K. fasciculata (v. Tiegh.) H. Lec.; Bifaria Davidiana v. T.; B. fascicu- lata y. T. — Frutex parasiticus parous ; articulis linearibus usque 16 mm. longs; nodi gemmis brevibus multibracteatis instruct, bracteis admotis ; flos fructusque more generis. Chine : Shensi méridional, sans numéro (B. Davidiana v. T.):; Su tchuen oriental; Farges, sans numéro ( B. fasciculata v. T.). K. rubescens (v. Tiegh.) H. Lec.; Bifaria rubescens v. T.; B. Lepina v. T. — Frutex ima basi articulis leretibus, apice complanatis , vix ahfornubus, plus minus rubescentibus instructus ; nodi tumefact ; bracteæ inflorescentiæque oppo- silæ non decussateæ ; flos fructusque more generis. Tahiti : Ribourt, Vesco, Lepine. ET — 267 — K. Gaudichaudii (Bifaria Gaudichaudi v.T.). — Frutex parasiticus , arti- culis ima basi teretibus apice complanatis instructus, costa valde prominente ; bractea internodium omnino cingens; flos fructusque more generis. Bourbon : Gaudichaud, sans numéro, et G. de l'Isle. K. platycaulis (v. Tiegh.) H. Lec. — Frutex parasiticus, 4-6 dem. altus, articulis oblongis complanatis, costa vix conspicua instructis, sæpe 2 cm. lon- gts, usque 5-0 mm. las; nodi bracteis © et inflorescentis 2 oppositis, non decussatis instruch; flos fructusque more generis. Fiji : Seemann, n° 2192 (Viscum articulatum Burm.): Harvey, Wilk., d. Hawaï : Heller, n° 2640 ( Bifaria Helleri v. Tiegh.). Taïti : Savatier, sans numéro; Nadeaud, #d.; Hombron, #d.; Mœæren- hout, id. ; Vesco, id. ( Bifaria platycaula v. T.). Nouvelle-Calédonie : Pancher, n° 626 (B. platycaula v. T.). Comores : Humblot, n° 331 (B. Humbloti v. T.). K. complanata (v. Tiegh.) H. Lec.; Bifaria complanata v. Tiegh. — Articul maximi sæpe ultra 1 em. lati, bracteis parvis, oppositis instructi, flores in alveolis infixi, alveolis margine plus minus fimbriatis ; costæ promi- nentes 3-00 ; flos fructusque more generis. Sandwich : Remy, n° 504, pars Bifaria multicostata v. T.; pars Bifaria complanata v.T.; pars Korthalsella fasciata v. T. Hawaï : Heller, n° 2810 (Viscum pendulum Hell. ). Taïti : Vesco ( Viscum platycaulon ). V. crassa v. Tiegh. ut species ; art culis crassis brevibus. Sandwich : Remy, n° 505 pars: Gaudichaud, n° 193. Muséum. — xx. 13 — 9268 — À Propos un Viscum DE Nossi-BE, À FLEURS D'ABORD ENCAPUCHONNEÉES, par M. Henri Lecouwre. Boivin a récolté à Nossi-Bé, «sur les Palétuviers, au-dessous du plateau de Gelville, juin 1847», un Viscum aphylle auquel il a donné, sans description d’ailleurs, le nom de W. cylindricum. Le même Botaniste voya- geur a recueilli un autre échantillon «à Djabal, à une certaine distance, mais en regard de la mer, mars 1851». Ces deux spécimens présentent les mêmes caractères et ne peuvent être séparés. Cette espèce de Boivin n’a fait l’objet d'aucune description , et si van Tieghem , qui a eu l’occasion de la rencontrer dans l’herbier du Muséum, en a fait un Ozixia cyhndrica, 1 ne signale nulle part le caractère spécial de cette plante. Le nouveau genre manque de diagnose et ne se trouve même cité dans aucun mémoire de van Tieghem. [ nous a donc paru d’autant plus intéressant de reprendre l'étude de cette plante que ses fleurs présentent un caractère remarquable non signalé jusqu’à ce Jour. Appareil végetatif. — La tige, qui est très ramifiée, ne justifie le nom spécifique rcylindrica» attribué par Boivin à cette espèce que par sa forme générale, qui se rencontre d’ailleurs chez d’autres espèces ; elle est nette- ment striée dans sa longueur, surtout chez les rameaux jeunes, et elle se montre articulée aux nœuds. Chaque nœud, assez fortement renflé, porte deux feuilles bractéiformes opposées, très réduites et formant de chaque côté de la tige une sorte de coupe occupée par les fleurs. Ces feuilles réduites alternent d’un nœud à l’autre et sont par conséquent décussées. La tige jeune comprend d'abord, sous l’'épiderme à cellules parallélipi- pédiques et à stomates disposés transversalement, quelques assises d’un parenchyme vert lépèrement palissadique. Dans le parenchyme général se trouvent 5 ou 6 faisceaux libéro-ligneux accompagnés chacun de deux faisceaux fibreux, l’un interne, l’autre externe. Dans des tiges plus âgées et dans l'intervalle entre les faisceaux libéro- ligneux signalés ci-dessus, se forment des faisceaux de bois dépourvus - dgcte à RER EE dus 2 A éenne…: - — 269 — de liber mais flanqués, comme les faisceaux libéro-ligneux, de deux faisceaux fibreux internes et externes. Enfin, dans des tiges plus âgées encore, le parenchyme des rayons médullaires et celui du centre de la tige épaissit et lignifie ses membranes cellulaires. ll se constitue ainsi une sorte de cylindre ligneux d’origine complexe et à surface plus ou moins irrégulière, autour duquel se trouvent les 5 ou 6 faisceaux libériens non contigus appartenant aux faisceaux libéro- ligneux des tiges jeunes. Plus LRTRREENE dans le parenchyme situé sous le tissu à chlorophylle, on observe les 10 ou 12 paquets fibreux qui flanquaient à leur face externe les faisceaux libéro-ligneux primitifs d’une part, et les faisceaux uniquement ligneux de formation ultérieure, d'autre part. Comme on le voit par ce qui précède, la structure de la tige de cette plante mérite déjà une mention particulière. : Fleurs. — Chaque coupe latérale formée par les bractées opposées ren- ferme 2-8 fleurs; mais, à l'encontre de ce qui existe chez les véritables Viscum de la section Aspidixia, ces fleurs ne présentent pas, à leur base, du moins en apparence, les deux bractées opposées caractéristiqués des Viscum.. . Quand la coupe formée par une bractée ne que deux fleurs, FN RE sont séparées par le rudiment d’un bourgeon ; s’il existe quatre fleurs, on rencontrera deux bourgeons, c’est-à-dire deux groupes com- prevant chacun un bourgeon central et deux fleurs latérales; enfin, si le nœud est assez développé, le nombre des fleurs situées de aq côlé peut s'élever à huit. Ce qui caractérise essentiellement ces fleurs, c’est, comme on vient de le voir, qu'elles manquent des bractées opposées qui accompagnent tou- jours, à leur base, les fleurs de Viscum. Les spécimens recueillis par Boivin ne portent que des fleurs femelles ; chacune de celles-ci comprend d’abord une base presque cylindrique contenant l'ovaire adhérent ; cette partie est surmontée par quatre lobes charnus, triangulaires, à préfloraison valvaire et de bonne heure caducs. Ces lobes entourent un style cylindrique, assez court, terminé par un stiymale capité peu développé. Les pièces du périgone se détachent bientôt, et le style devient visible. Il en résulte que le fruit doit porter le style à son sommet. Malgré l'absence de bractées florales, la plante de Boivin ne peut être rattachée au genre Korthalsella, puisque chez ce dernier genre les fleurs sont trimères avec persistance de lobes sur le fruit mur. Il s'agit donc incontestablement d’un Viscum, mais avee absence apparente des bractées opposées caractéristiques de ce genre. — JU L'étude des nœuds portant des fleurs très jeunes nous montre chacune de celles-ci complètement cachée par une sorte de capuchon inséré par tout le pourtour de sa base sur les bords de l’alvéole contenant le: bouton. Ce capuchon, qui mesure au maximum trois quarts de millimètre de hauteur, se développe en même temps que le bouton, mais en amincissant peu à peu sa base, par laquelle il est attaché. À un moment donné cette base se déchire à peu près perpendiculairement, le capuchon est soulevé et la fleur devient libre. Il suflit d'examiner avec attention le capuchon recouvrant un très jeune bouton pour observer, à son sommet, une légère dépression linéaire, comme il arriverait si le capuchon était réellement d’origine double. Or, chez les Viscum , les deux bractées florales sont toujours plus ou moins conniventes à leur base ; une soudure des bractées sur presque toute leur longueur ne laisserait plus qu'une très légère fente au sommet pour le passage de la fleur ; enfin, si ces deux bractées se trouvent encore plus rapprochées et si elles sont soudées jusqu’au sommet, elles formeront un capuchon continu autour de la fleur. Et cette origine double du capuchon se manifeste encore par la très légère dépression que nous avons signalée plus haut à son sommet. Le capuchon recouvrant la fleur présente, d’ailleurs, à sa face interne, une assise régulière de cellules constituant un épiderme interne. alors que les tissus se montreraient irrégulièrement digérés, si la fleur était d'origine endogène, comme elle le paraît à un premier examen. Îl en résulte que la plante de Boivin ne peut être séparée du genre Viscum. Le genre Ozixia de van Tieghem ne nous paraît donc pas une création justifiée. Les noms de Boivin et de van Tieghem constituant simplement des nomina nuda, et de plus le qualificatif «cylindrica» de Boivin ne corres- pondant pas à un caractère spécial à celte espèce, nous décrirons la plante sous le nom de Wiscum palliolatum (de palliolatus — couvert d’un capuchon). On est autorisé à penser que le capuchon recouvrant le bouton floral constitue un mode spécial de protection pour cet organe. Et cette protection n’est peut-être pas inutile pour un Viscum parasite des Palétuviers et exposé aux brises salines. Viscum palliolatum, sp. nov. Frutex aphyllus, in arboribus prope mare sitis parasiticus. Ram ramulique teretes , striati, ramosissimi. Nodi tumefacti bracteis à oppositis decussatisque instructi. Flores unisexuales , sessiles vel subsessiles, axillares, utrinque 2-8, ebracteati, in alveolis sii, primo tecti, palholati, palholo mox deciduo. Flores & incogniti. Flores $ teretes, 3—/ mm. longt, cylindrati, lobis 4 val- RE © — 271 — vatis instructi. Stamina 0. Ovarium inferum ; stylus cylindratus inclusus, stiomale parvo globoso instructus. Fructus incognitus. Nossi-Bé (Borviw, n° 2112) sur Palétuviers et toujours du moins au voisinage de la mer. Id. (Pervizcé, sans numéro) parasite sur Sonneratia alba. Nous ne connaissons malheureusement ni les fleurs mâles ni les fruits de cette espèce. M. H. Perrier de la Bâthie à récolté à Fermgalana, entre Medelanona et Andriba, uñ autre Gui parasite d’une Célastracée qui paraît singulièrement voisin de la plante précédente, mais avec des branches toujours opposées et non verticillées. Malgré l’âge de la plante, qui porte seulement des fleurs déjà avancées, nous avons trouvé un bouton tardif recouvert encore de son capuchon et plusieurs de ces derniers organes restaient fixés aux ra- meaux de la plante. Var. À. Perrieri : flores pedicellati, pedicellis 11.5 mm. longis. Madagascar : Feringalana, entre Medelanona et Andriba (H. Perrier DE LA BÂTmie, n° 78h). Enfin, c’est encore à la même espèce qu'il faut rattacher, comme va- riété B, le Gui aphylle récolté par Douliot à Madagascar. Chez cette plante, les rameaux, beaucoup plus grêles que dans l'espèce précédente, portent des fleurs à pédicelle allongé atteignant facilement 4 millimètres de longueur. Var. B. Douhoti : ramis gracilibus ; pedicellis usque 4 mm. lonpis. + Parasite comme le gui sur un talishé» (Dourior, sans numéro). — 272 — Coupe GÉOLOGIQUE pu vERSANT S. S.0. pe LA Cozzive srruée Au N. E. DE VenTELAY (MARNE), SUIVANT LE CHEMIN DE TERRE ALLANT DE LA FERME DU Buisson à Guyencourr (Aisxe) | Feuille 34, quartNord- Ouest |, par M. R. CHaprar. (Laboratoire de M. Stanislas Meuse. ) La base de l’Yprésien est indiquée par la présence de nombreuses sources qui coulent sur les argiies de couleurs variées (jaune rougeâtre, gris noir) du Sparnacien. L'eau de ces sources possède un degré hydrotimétrique assez élevé (37 à 50). L'une d'entre elles, qui sourd à 100 mètres au S. 0. de la ferme du Buisson, a déposé sur toutes les petites branches, os, coquilles d’escargots, qui encombraient sa rigole d'écoulement, une couche calcaire d'aspect oolithique de plusieurs millimètres d'épaisseur. L'Yprésien a une allure régulière. I est eonstitué par des couches de sables blanc verdâtre, rosés où bruns. Par endroits, ces couches de sable alernent avec des lits minces d'argile noire et de marne calcaire de 1 cen- timètre d'épaisseur. Le sable est souvent aggloméré en rognons ou en plaquettes de grès brun rouge, très friable, mais présentant presque toujours un noyau résis- tant de couleur noire, riche en oxyde de fer. Fréquemment une enveloppe gréseuse d'un demi-centimètre d'épaisseur entoure des poches de sable rosé. Le Lutétien débute par une couche de sable calcaire, glauconieux, con- tenant des grains de quartz roulés, de grosseur variant entre celle d’un orain de mil et celle d’un œuf de pigeon. Ces galets» de quartz sont disposés par ordre de taille, les plus gros formant un lit continu à la base de la couche, où ils sont mêlés à de nombreux fossiles, parmi lesquels abondent Venericardia planicosta, Turritella sulcifera, etc. À côté de ces espèces souvent bien conservées, on trouve des Gérithes roulés, usés et recouverts d’un enduit glauconieux vert olive. Au-dessus de ce sable, se trouve un banc épais de calcaire grossier, fragmenté et de dureté variable. Ce calcaire est pétri de coquilles de Pelecypodes (Corbis lamellosa, Gar- dite, Cardium, Lucina...), de Gastropodes (Natica, Potamides), et, à un — 973 — certain niveau, d’une quantité de Nummulites lævigata. Ges derniers bancs sont plus durs que les bancs voisins. À ce calcaire employé comme pierre à bâtir, succède un calcaire jaune, sableux, très friable , se désagrégeant de telle façon sous l’action des agents atmosphériques, qu'aux points où il afleure il peut être confondu avec du sable. À sa base, ce banc calcaire renferme de nombreux moules internes de Bivalves et de Cerithes géants. Dans ses parties moyenne et supérieure, il abonde en fossiles d’une remarquable conservation. Le Lutétien inférieur se termine par une couche de calcaire à milioles, de deux mètres environ d'épaisseur, exploité pour la construction. Le Lutétien supérieur débute par un lit de glaise verte de 10 centi- mètres. Cette glaise est surmontée par un calcaire grossier, dur, portant des empreintes de Cerithes, sur lesquelles se sont rassemblées les molécules ferrugineuses que contenait la pierre. Un filet assez mince de marne blanche sépare ce calcaire grossier à Cerithes, du banc de calcaire compact, dur, mais fragile, disposé en plaquettes, qui forme le sommet de la colline. Retenu loin du Laboratoire par mes obligations militaires, je suis con- traint de remettre leur détermination à une époque ultérieure. , AE = + ES : à E " / * … = x ’ AIME #7 Ut e 2 32 = À 5 * FU A _ » ù = RAT Z ’ à [ : LS “ > ‘ = = 2 7 = ci . # met » 7 | A£, % Se : 1 « ‘ ‘ e “ P. + a La, L L ; ji = * u ” « _ + — ’ » à - Ce, ; LIENS ef à tr NTÉECE y FRS ER 4 et Les ne É vi G ALS F7 , Ca - + ; - RE CAR - à L É EAN TRE : ES ie N . y , @ * à A RE RE AS A te s 2 ri) pi L ù k é Le Sr 2 AA RE as EU HA; TÉEENNN AI TErenÉE 5 : 2 L F : : ET à … . ° , | | # +4 il \ k | TT - : " + E-] à à 3 . ; : = j = ç = > J “ \ — , . = “à … # #- < LT L'ÉNR i . # | | à Pis -— J “TA mi à ee - V% s Es | 4 . re . L. ‘ #2 À os : À 1 LE : ; - = Î + + LE } 2 * h er k -- 71 a . 2 L F | F. e Û LR 2? éd . pif 3 n A LS …— _ - : = “ à + 3 Ls k a ET 7 , <. E à ; 4 4 re . 4 = } = hé ; SE * 7 £ =” É J di fe n ; d + #7) = £ x - ÿ, ji J # c : ; k . , ; 5 À Lé Je | : c'e ES . … 1 | Lit 7 >»? + er = , Frs \ # # = “. : : w + r pr à ; BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1916. — N° 6. Du 164° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 29 JUIN 1916. a PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. ce Présipevr donne connaissance des faits suivants qui inté- ressent le Muséum : Un congé de trois mois, avec traitement intégral, valable du 1°" juin au 31 août 1916, a été accordé, sur sa demande et pour raison de santé, à M. Lucer (Désiré-Adrien), Assistant de la Chaire de Pathologie comparée au Muséum. (Arrêté ministériel du 31 mal 1910.) Un congé d’un mois, avec traitement intégral, a été accordé, sur sa demande et pour raison de santé, à M. Haux (Joseph- Alexandre), Commis à la Bibliothèque du Muséum. (Arrêté minis- lériel du 10 juin 1916.) M. Pinourer, Licencié ès sciences, a été chargé, à dater du 1% mai et jusqu'à la désignation d'un titulaire, des fonctions de Préparateur de la Chaire de Paléontologie au Muséum, en rem- placement de M. Papoint, décédé. (Arrêté ministériel du 31 mai 1916.) | Muséum. — xxu1. 19 — 976 — Sur la proposition de MM. les Prolesseurs Verneau et L. Roule, ont été nommés Correspondants : MM. le D' Hucurr, Médecin chef des services sanitaires à Rabat (Maroc), Léon Crercer, 27, rue du Marché, à Neuilly (Seine), CHaBanaud, 12, rue de Condé, à Paris. (Assemblée du 15 juin 1910.) ; M. le Professeur Stanislas Meunier, en annoncant à la Réunion des Naturalistes la perte que vient de faire le Muséum dans la per- sonne d'un de ses Correspondants, M. le D' Larreux, décédé le 9 juin à Paris, à l'âge de 76 ans, ajoute à son égard quelques renselonements : Associant à l'Histologie, dont il avait fait sa spécialité et qui lui a valu une si incontestable réputation, un amour irrésistible pour la Minéralopie, M. Larreux tenait une place dans le monde scientifique par la grande valeur de ses collections, quand il se laissa capliver par l'étude des roches tombées du ciel. C'est alors qu'il entra en relation d'échange avec le Muséum et qu'il procura ainsi de précieux spécimens à notre grande Collection nationale. En particulier, il lui donna, contre des doubles, un fragment de la pierre tombée le 23 juin 1903 à Ubecraba, au Brésil, qu'il avait acquis au cours de important voyage dont il donna au public une si agréable rela- tion dans son luxueux volume intitulé : Au pays de l'or et des diamants. J'eus bientôt fait d'apprécier ses hautes et rares qualités d'observation, et c’est avec le plus grand plaisir que je m'aperçus un jour que, sans nous en être doutés l’un et l’autre, nous étions entrés dans une véritable colla- boralion scientifique. Grâce à son incomparable habileté, qui lui permettait de résoudre cha- que jour quelque nouvelle difficulté de la photographie microscopique, le D° Larreux reproduisit des séries de lames minces de météorites pierreuses et des suites de plaques de fer extraterrestres, polies et mordues aux acides, Par lui, quantité de points restés mystérieux dans l'étude passion- nante de ces roches se trouvèrent élucidés comme d'eux-mêmes, et des aperçus très hauts et très larges en surgirent pour le progrès de la Géo- logie comparée. Aussi fus-je très heureux d'obtenir un jour attribution à M. le D' Larreux , par l’Assemblée des Professeurs du Muséum, de la médaille de Buffon et du diplôme de Correspondant, titre auquel, par sa valeur personnelle, il a contribué à continuer son lustre. CPOT TT 7 Ur ; | — 977 — _ PRÉSENTATION D'OUVRAGES. M. le Professeur H. Lrecoure présente et offre pour la Biblio- thèque du Muséum le t. XVI, fasc. 3 et 4, de la Flore générale de lIndo-Chine, publiée sous sa direction, avec le concours de M. F. Gagnepain. M. le Professeur Stanislas Meunier présente et offre un Mémoire de M. Ph. Négris, ancien Ministre des Finances helléniques, sur le Métamorphisme des roches sédimentaires, publié dans la Revue intitulée : L'Actualité scientifique , numéro du 15 juin 1916. Errara. Discours prononcé par M. le Professeur Marcellin Boule sur la tombe de son Préparateur, M. Joseph Papoint. (Bull. du Mus., 1916, n° 3.) Page 130, 4° ligne, au lieu de : cette élite, Lire : dans cette élite. Page 130, dernière ligne, au üieu de : La Ferrame, Lire : La Ferrassie. Page 131, 3° ligne, au lieu de : faisait, lire : faisaient. Bulletin du Muséum, 1916, n° 5 : Page 279, au lieu de : R. Cuaprar, lire: R. Cuarprar. 19: — 278 — COMMUNICATIONS. Le CaBiNer D'HISTOIRE NATURELLE DES FRÈRES DE LOMENIE DE BRIENNE, L'HERBIER DE L'ABGÉ POURRET ET LE LEGS FAIT PAR LE D) Barpier au Mus£um EN 18/47, HISTOIRE ET DOCUMENTS, par M. Evo. Bonwer. Le 8 mai 1846, mourait à Paris, en son domicile, rue de Beaune, n° 1, le Docteur Joseph-Athanase, baron Barbier, membre de l'Académie de Médecine, ancien Chirurgien en chef de l'hôpital militaire du Val-de- Grâce; resté célibataire et ne laissant pour héritiers que des collatéraux, il avait rédigé, en date du 99 juin 1832, un testament olographe qui, entre autres dispositions, contenait la clause suivante : « Je donne et lègue au Muséum d'histoire naturelle (Jardin des Plantes) mon bel herbier, compris le corps de bibliothèque d’acajou qui le ren- ferme, à condition qu'il sera placé et soigné dans une pièce convenable ; plus je donne, pour être placé dans la Bibliothèque du Muséum, l'ouvrage des Graminées, par Host; quant aux ouvrages qui sont contenus dans le soubassement de la bibliothèque, ils ne font pas partie de ce legs. On remettra aussi au Jardin des Plantes ma petite collection de minéraux. » À D'après les renseignements verbaux qui m'ont été donnés autrefois par Édouard Spach, Aide-naturaliste puis Conservateur des Collections bota- niques du Muséum, qui avait intercalé lherbier Barbier dans les Collec- lions du Jardin des Plantes, le legs dont je viens de reproduire la teneur avait causé quelque surprise ; le testateur étant à peu près inconnu comme Botaniste, on ignorait, au Muséum, qu'il fût possesseur, d’un herbier de quelque importance; cependant, en 18/45, un an avant le décès de Bar- bier, Sachaile, dans Les médecins de Paris jugés par leurs œuvres, écrivait : «M. Barbier a cultivé la Botanique avec succès... On dit qu'il ter- mine, dans ce moment, un grand ouvrage dans lequel la médecine et la chirurgie se réunissent à la botanique, et dont il aurait puisé les éléments dans les beaux herbiers qu'il possède. » Quoi qu'il en soit, le 9 juin 1846, le Directeur du Muséum proposait, à l’Assemblée des Professeurs, de demander au Ministre de l'Instruction 4 Sn Pie ee sec da “>: Pb PIC), Dal Elo li AS LE, AR — 279 — Publique l'autorisation d'accepter ce legs et, en attendant cette autorisa- tion, de recevoir ces collections à titre de dépôt; enfin, le 23 février 1847, le Ministre de l’Instruction Publique transmettait au Directeur du Mu- séum une ampliation de lOrdonnance royale du 15 décembre 1846 auto- risant le Museum à accepter le legs Barbier et, en mars de la même année 1847, l'herbier Barbier, contenant 120 boîtes, était placé dans les Galeries de Botanique ; les 4 volumes in-folio des Jcones et descriptiones Graminum Austriacorum de Host, reliés en veau fauve et dorés sur tranche, étaient remis à la Bibliothèque et, sur le feuillet de garde du tome TI, on lit la date d'entrée : « 15 avril 1847» de la main du Docteur Lemercier, Sous-bibliothécaire, qui n’a pas mentionné le nom du donateur; quant à la petite collection de minéraux, elle était probablement sans intérêt, car il n’en a pas été fait mention sur les registres d'entrée de la Chaire de Minéralogie. On connaît maintenant, par ce qui précède, comment et dans quelles conditions l’herbier Barbier est devenu la propriété du Muséum; il me reste à exposer l’histoire et la valeur scientifique de cette collection, mais je crois utile de faire précéder cet exposé de la biographie du donateur. Barbier (Joseph-Athanase), né à Brunoy (Seine-et-Oise), le 13 mai 1707, suivit les cours de l’ancienne Faculté de Médecine de Paris dont son père était Docteur-régent ; en 1792, après la suppression de la Faculté de Médecine, il entra dans le service de santé militaire avec le grade de Chi- rurgien sous-aide (11 septembre); l'année suivante il fut promu Aide- major (26 juillet 1793) et le 22 décembre 1794 1l devenait Professeur de Pathologie à l'École de Médecine de Strasbour B: nommé Chirurgien major le 28 octobre 1795, il passe au Val-de-Grâce qui venait d’être transformé en hôpital militaire d'instruction et y professe l’Anatomie et la Chirurgie ; il se charge, en outre, des leçons de Botanique, obtient de l'administration militaire un terrain dans l'enceinte du Val-de-Grâce, qu'il fait défricher, planter en jardin botanique, et il fait avance des fonds nécessaires à ces plantations et à la construction de cinq serres chaudes ; il devient Chirurgien en chef adjoint le 10 mai 1796, puis Chirurgien en chef et premier Professeur le 8 janvier 1815; entre temps, il avait été reçu Docteur en chirurgie par la nouvelle Faculté de Médecine de Paris, le 5 janvier 1804, avec une thèse intitulée : Propositions de chirurgie pra- tique sur l'amputation à lambeaux; ce travail, le seul, du reste, qu'il ait publié, a été assez vivement critiqué par J.-L. Jourdan dans le tome I de la Biographie du Dictionnaire des Sciences médicales de Panckoucke ; nommé membre de l’Académie de Médecine, section de Chirurgie (1824), Barbier est admis à la retraite le 26 janvier 1825 et reçoit du gouvernement le titre de baron en récompense de ses longs et honorables services; rendu — 280 — à la vie civile, il n'a cessé d'exercer que peu d’années avant sa mort sur- venue le 8 mai 1846, ainsi que je l'ai dit au début de ce travail (), En l'an vi, l'instruction ayant été supprimée à l'Hôpital militaire du Val-de-Grâce, l'existence du jardin botanique créé par Barbier se trouva, de ce fait, fortement compromise; Cels (Jacques-Martin), membre de l'Institut, section d'Agriculture, qui avait formé lui-même un grand jardin dont Ventenat et Redouté décrivaient et dessinaient les plantes nouvelles, en profita pour demander à l'administration militaire que le jardin du Val-de-Grâce lui füt concédé; c’est alors que Barbier adressa au Conseil d'État un Mémoire dans lequel 11 concluait au rejet de la demande de Gels, affirmant ses droits à être maintenu dans la direction dudit jardin et offrait même, malgré les sacrifices pécuniaires qu'il avait déjà faits, de prendre ce jardin en location au prix qui serait fixé par le Ministre des Finances ; ce Mémoire, publié sans nom d’imprimeur, forme une brochure in-8° de 7 pages qui a pour titre : Mémoire sur le Jardin botanique du Val- de-Gräce par le citoyen Barbier, officier de santé en chef de l'hôpital militaire de Paris élabli au Val-de-Gräce — Présenté au Conseil d’Etat ; il porte la date du 11 prairial an 1x et se termine par la signature autographe de Barbier. La formule nettement possessive et très brève par laquelle Barbier désigne, sans y ajouter aucun renseignement, lherbier qu'il lègue au Muséum, laissait, jusqu'à un certain pont, supposer qu’il avait constitué lui-même cette collection, tant avec ses récoltes personnelles que par échanges avec d’autres botanistes: or, en compulsant quelques fascicules de cet herbier lorsqu'il fut déposé aux Galeries de Botanique, on put, de suite, acquérir la conviction que la part de Barbier dans la composition de cette collection était assez minime et qu'on se trouvait en présence de l'herbier formé par l'abbé Pourret® et déposé par lui-même dans le G) Quelques biographes ont donné à Barbier les prénoms de Jacques-Atha- nase et indiqué la date du 7 mai comme étant celle de son décès; les prénoms et la date que j'ai cités dans cette notice biographique sont ceux et celle qui figurent dans le testament de Barbier , dont l'original fut déposé aux minutes de M° Bayard, notaire à Paris, et dont je possède un extrait délivré par M° Lan- quest, successeur médiat de M° Bayard; en outre, une biographie parue du vivant de Barbier lui a attribué plusieurs ouvrages publiés par un homonyme, le Docteur J.-B.-Grégoire Barbier, d'Amiens. Sachaile a certainement fait erreur lorsqu'il dit (loc. cit.) que Barbier prit sa retraile en 1841, c’est-à-dire à 74 ans; enfin, c’est à tort également que Clos et Timbal-Lagrave, deux auteurs que j'aurai encore à citer, ont attribué à Barbier la qualité de Pharmacien des armées. @ Pourrer (Pierre-André), Narbonne, 17954, + Santiago, Espagne, 1818; pour sa biographie voir : Clos, Pourret et son histoire des Cistes (Mém. de Acad. des Sciences de Toulouse, Il, p. 244); Galibert, La vie et les travaux du botaniste Pourret (Revue de Toulouse, juillet 1867); Timbal-Lagrave, Reliquiæ Pourretianæ, Toulouse, 1875. — 281 — Cabinet d'histoire naturelle des frères de Loménie de Brienne lorsqu'il en fut nommé Directeur; de plus, la disposition des échantillons, leur mode de fixation sur de grandes feuilles de papier fort ornées d’un encadre- ment fait à la main, les étiquettes autographes et les longues descriptions calligraphiées qui accompagnent certaines espèces, notamment les plantes de la famille des Gistacées, tout enfin indiquait nettement que Barbier transmettait, au Muséum, l’herbier de Pourret dans l’état où 11 l'avait reçu; mais dans quelles conditions et à quelle époque cette collection, qui avait antérieurement subi d'assez nombreuses vicissitudes, était-elle de- venue la propriété de Barbier? C’est ce qu'il est assez diflicile de préciser, d'autant plus que Barbier lui-même paraît avoir volontairement gardé le silence sur ce point important. Étienne-Charles, Cardinal de Loménie de Brienne (1727-1794), s’in- téressait à l'Histoire naturelle; étant archevêque de Toulouse, il fit la connaissance de l'abbé Pourret, qui appartenait au elergé de Narbonne, et se l’attacha, d’abord comme secrétaire, puis lui confia l’organisation et la direction du Cabinet d'histoire naturelle dont, avec son frère cadet, Athanase-Louis-Marie de Loménie , Comte de Brienne, Lieutenant général, également amateur d'Histoire naturelle, il s’occupait de réunir les maté- riaux; nommé, en 1787, Contrôleur général des finances en même temps que son frère devenait Ministre de la guerre, il emmena avec lui, à Paris, Pourret, qui fut alors chargé de l'organisation définitive du Cabinet d'histoire naturelle dont quelques parties se trouvaient au château de Brienne, mais dont tous les éléments devaient être réunis dans la capitale et à la formation duquel Pourret avait largement contribué par le don de son important herbier personnel; mais, un an plus tard, en août 1788, les frères de Brienne durent l’un et l’autre donner leur démission; l'aîné, devenu archevêque de Sens et cardinal, se rendit à Rome et en Italie d'ou il ne revint qu’en 1790; par suite de ces circonstances, l'installation du Cabinet d'histoire naturelle à Paris fut suspendue et, en 1789, Pourret était de retour à Narbonne, qu'il dut quitter dès les premières manifes- lations révolutionnaires pour se réfugier en Espagne, où il resta jusqu’à sa mort (1818). Rentré en France, le Cardinal de Brienne prêta serment à la Constitu- ton civile du clergé et donna sa démission de Cardinal; nonobstant cette condescendance aux idées révolutionnaires, il fut arrêté à Sens, en 1793, et incarcéré; relaxé peu de temps après, puis arrété de nouveau, en 1794, on le trouva mort dans son lit (16 février) ©. On a prétendu qu'il s'était suicidé en absorbant un poison contenu dans le chaton de sa bague 0 Cf. Pernin, Le cardinal Loménie de Brienne, archevêque de Sens; ses der- mières années , Paris, 1896. — 282 — épiscopale, mais il est plus vraisemblable que, brutalisé par ses gardiens, obligé de manger et de boire outre mesure avec eux, il succomba à une attaque d’apoplexie foudroyante. Quant à son frère, 1e Comte de Brienne, il périt sur l'échafaud en cette même année 1794. Au milieu de tous ces événements, qu'était-il advenu des collections d'histoire naturelle? Étaient-elles restées à Paris, dans l’état où les avait laissées Pourret? ou bien avaient-elles été reportées au château de Brienne où se trouvaient encore différentes collections que Pourret n'avait pas eu le temps de mettre en ordre? Dans sa notice sur : Troyes et le département de l’Aube pendant les soixante dernières années (1789-1848) (), Alexandre Guérin nous apprend que, pendant les combats livrés les 29 janvier et 4 mars 1814 autour de Brienne, une partie du château fut incendiée ct que la précieuse collec- tion d'histoire naturelle qui s'y trouvait fut détruite. Timbal Lagrave reproduit ©? cette affirmation en faisant toutefois remarquer que lherbier Pourret a cependant été conservé, d'où l’on pourrait, ce me semble, con- clure que l'herbier en question ne se trouvait pas à cette époque au château de Brienne. Timbal-Lagrave aflirme, en outre, qu'en 1812 la Comtesse de Brienne avait légué à Pourret l'herbier de ses frères... et qu’elle l'avait même engagé à venir le recueillir»; mais qui était cette comtesse de Brienne? Très vraisemblablement la femme du Lieutenant-général, et alors, des deux frères de Loménie, l'aîné était son beau-frère et l’autre son mari; dans sa lettre, elle devait indiquer à Pourret où elle habitait et où se trouvait l’herbier en question, toutes choses que Timbal nous laisse ignorer et qu'il ne paraît pas avoir cherché à élucider. D’après une tradition orale conservée au Laboratoire de Botanique du Muséum et que j'ai reproduite, sans en avoir vérifié l'authenticité, dans le Bulletin de la Société botanique de France (XL, 1893, p. zxxv), l’her- bier du cabinet de Brienne, avant de passer entre les mains du Docteur Barbier, aurait fait partie des collections de plantes réunies à La Mal- maison par l’Impératrice Joséphine; mais des recherches récentes m'ont prouvé que cette tradition était absolument fausse, Joséphine n'ayant jamais collectionné que les plantes vivantes qu'elle faisait cultiver dans les jardins et dans les serres de La Malmaison et ne conservant point les fasci- cules de plantes sèches qu’elle pouvait quelquefois recevoir, comme, par exemple, les deux portefeuilles de plantes qui lui avaient été envoyés du (0) Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du dépar- tement de l’Aube, XIX (1855), p. lo, et XX (1856), p. 48. ® Reliquie Pourretianæ, p. 21 et 22. — 2603 — Brésil et qu’elle donna à Ventenat ; du reste, si la collection de Loménie avait appartenu à Joséphine, on devrait y trouver des spécimens des espèces nouvelles cultivées à La Malmaison, or 11 n'en existe aucune; cellés décrites par Ventenat font partie de l’herbier de ce botaniste con- servé à Genève ©; quant à celles décrites par Bonpland, elles ont été, pour la plupart, données par lui-même, en 1833, à l'Herbier du Muséum. Ce qui a pu donner lieu à la légende que je viens de détruire, c'est probable- ment la forme et laspect hi meuble-bibliothèque légué par Barbier, lequel est de pur style Empire, avec ornements en cuivre et en bronze, mais n’a, néanmoins, que de vagues ressemblances avec les meubles de La Malmaison, notamment avec les meubles-bibliothèques du cabinet de travail de Napoléon; ceux-ci sont en véritable acajou massif et d’un travail très soigné, tandis que le meuble Barbier, d’un travail beaucoup moins fini, a été dans ses parties principales construit en acajou femelle ( Ce- drela), les colonnes et quelques appliques étant seules en véritable acajou; enfin, lorsqu'après la mort du Prince Eugène (21 février 1824), héritier de La Malmaison, les meubles du château furent, en juin 1829, vendus à l'encan, on eut soin, pour les reconnaitre dans l’avenir, d'y imprimer une marque au fer chaud avec la vignette M. M. ®; or il est facile de constater qu'aucune marque de ce genre n’existe sur le meuble Barbier (. L’herbier Pourret, qui constituait à lui seul, ainsi que je l'ai déjà dit, la partie la plus importante du legs Barbier, a été intercalé : les plantes de France dans l'Herbier spécial de cette région, et toutes les autres dans l'Herbier général; chaque échantillon a été muni d’une étiquette à en-tête du Muséum avec la mention : «Collection de l'abbé Pourret, extraite de l'Herbier légué par M. le D' Barbier, 1847». Les plantes de lherbier Pourret se reconnaissent, en outre, très facilement à leur aspect; les échantillons ne sont pas fixés par des bandelettes, mais entièrement collés sur de grandes feuilles de papier blanc vergé, ornées d’un encadrement fait à la main ; dans l'angle inférieur gauche, une étiquette autographe 4) Cf. Lasècue, Musée botanique de Benjamin Delessert, p. 70. @) Cf. Lasèeue, loc. cit. 6) Cf. J. Asauserr, Le château de La Malmaison, p. 47. () Ce meuble, qui est conservé au Muséum dans le Laboratoire de Botanique phanérogamique, a été, 1l y a quelques années, rendu à sa destination primitive et transformé en bibliothèque après avoir été débarrassé des boîtes vides qui renfermaient l’herbier; il ne pouvait, du reste, contenir que 60 boîtes, alors que la tolalité de l’herbier en comptait 120, dont la moitié, c’est-à-dire 60 boites, avaient élé livrées au Muséum par les exécuteurs testamentaires, sans les casiers où elles devaient être placées. ) Les feuillets de lherbier Pourret, étant d’un format un peu supérieur à celui de l’Herbier du Muséum, ont dû être le plus souvent rognés et, par suite, l'encadrement a pu disparaître. — 284 — de Pourret porte ie nom de l'espèce, l'indication de la localité, le nom du collecteur si la plante n’a pas été recueillie par Pourret, s’il y a lieu la synonymie et assez souvent des remarques critiques; dans l'angle inférieur droit, le nom spécifique a été calligraphié par un scribe de larchevéché de Toulouse ou du Contrôle général des finances; toutefois, je dois faire observer qu’un certain nombre de plantes portent seulement les noms sénériques el spécifiques sans aucune indication de localité ni d’origine. Les échantillons que je considère comme ayant été ajoutés par Barbier sont collés sur des feuillets plus petits, d’un papier plus mince, avec un encadrement différent; à l’exception d’une petite collection de Crypto- games cellulaires provenant de Thuillier, ce sont, pour la plus grande partie, des plantes cultivées, d’origine exotique, sans indication de loca- lité ni de collecteur; l'étiquette qui les accompagne n'est point de la main de Pourret et le nom spécifique n’a pas été reproduit, comme précédem- ment, en belle calligraphie. À côté ee plantes sèches, il existe dans l’herbier Pourret une impor- tante série de planches gravées, la plupart coloriées, extraites de quelques- unes des grandes iconographies botaniques publiées dans la seconde moitié du xvur' siècle; beaucoup, envoyées à Pourret par Nicolas-Joseph Jacquin (1727-1817), sont tirées des Selectarum stirpium Americanarum historia (1763-1780), Hortus botanicus Vindobonensis (1770-1776), Floræ Aus- triacæ icones (1773-1778), Icones plantarum rariorum (1781-1786) de ce Bolaniste; comme ces planches sont de format grand in-folio, plusieurs ont été ramenées aux dimensions de l’herbier en les rognant dans leur pour- tour et, lorsque la légende en avait été enlevée, le nom de l'espèce a été, quelquefois, inserit à la main par Jacquin lui-même. À l'exception des échantillons que j'ai signalés comme ayant élé vrai- semblablement introduits par Barbier, cette collection contient les plantes recueillies par Pourret lui-même, au cours de ses herborisations dans le Midi de la France et dans les Pyrénées; on y trouve aussi un petit nombre d'espèces qu’il avait cueïllies, à Paris, dans le Jardin du Roi et «à Brienne, autour du château». À côté des récoltes personnelles de Pourret, il existe, dans son herbier, une assez importante série de plantes qu'il avait reçues de nombreux correspondants, tant français qu'étrangers, avec lesquels il était en relation d'échanges et dont la liste suivante énumère les principaux avec l'indication des pays d’où provenaient ces plantes : Aïton (quelques plantes d'Angleterre cultivées ou spontanées), Allioni (Italie), Asso (Espagne), Banks (Angleterre, Canaries, Açores, Madère), Barrera (Roussillon), Broussonnet (environs de Montpellier), Cavanilles (Espagne), Chaix (Dauphiné), Desfontaines (Algérie), Jacquin (Autriche, quelques plantes spontanées ou cultivées), A.-L, de Jussieu (plantes de — 285 — ses propres récoltes et de celles de son oncle Ant. de Jussieu), de Lapey- rouse (Pyrénées), de Lalourette (quelques plantes de diverses localités), Lemonnier (plantes de son jardin botanique), Leschenault (quelques plan- tes de l’Inde), Lhéritier (quelques rares échantillons), Linné fils (seulement quelques plantes), Mayoral (Espagne), Née (Espagne, environs de Ma- drid et de Gibraltar), Ortega (Espagne el Pyrénées espagnoles), Pech (environs de Narbonne, Pyrénées), Poiret (Numidie), L. C. Richard (plantes du Jardin de Trianon), Scopoli (Italie, Tyrol), Séguier (Italie, France méridionale), Solander (quelques rares échantillons), Spielmann (Alsace et Orient), Thunberg (quelques espèces du Cap), Thouin (plantes cultivées au Jardin du Roi), Villars (Dauphiné); en outre, on constate dans cet herbier la présence d’un certain nombre de plantes provenant des ré- colies de Tournefort (1656-1708) en Espagne et en Orient, données par A.-L. de Jussieu et d’autres recueillies en Espagne et en Portugal par Sal- vador (1690-1761) que Pourret avait évidemment reçues de lun de ses correspondants espagnols; enfin Ray (1628-1705) est lui-même repré- senté dans cette collection par une Graminée, l’Aristida adscensionis L. Le principal intérêt de cet herbier réside dans ce fait qu'il contient les espèces et les variétés nouvelles créées par Pourret dans plusieurs notes et notices, dont les unes ont paru, du vivant de leur auteur, dans les Me- motres de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, et dont les autres, restées longlemps inédites, ont été publiées seulement dans la seconde moitié du xix° siècle par Clos et par Timbal-Lagrave ©, De tous les travaux de Pourret, le plus important est assurément son Projet d’une Histoire générale des Cistes, présenté à l’Académie de Toulouse le 8 mai 1783, dont un extrait a été publié pour la première fois par Clos, en 1898, dans les Mémoires de cette même Académie (, d’après le manuscrit original conservé aux archives de ladite Société, et réédité, en 1875, d’une façon plus complète par Timbal-Lagrave ©. Or ni lun ni l'autre de ces deux auteurs n’a consulté, pour celte publication et, par conséquent , n’a cité l’herbier Pourret qui contient 28 espèces de Cistes au lieu de 22 mentionnées dans le mémoire reproduit par Timbal, lequel pré- sente en outre quelques autres différences; de plus, chaque espèce ou va- riété est accompagnée d’un ou deux grands feuillets calligraphiés par le seribe des frères de Loménie, donnant les noms, les Synonymes , l’origine de l'échantillon et des remarques critiques; quelques-uns de ces spécimens sont accompagnés d’une planche tirée de l’une des grandes iconographies que J'ai précédemment indiquées; quant au genre Helianthemum , si dans 0 CF. Rehiquiæ Pourretianæ , passim. @) Tome II, 1858, p. 244. SLocsoit., p. 74. — 286 — l'herbier les espèces sont moins nombreuses que dans la simple et brève énumération qui termine l'Histoire de la famille des Cistes (), du moins chaque espèce est accompagnée d’un ou deux feuillets donnant les mêmes renseignements que pour les espèces du genre Cistus ; à côté de deux He- lianthemum, qu'il considérait comme nouveaux, les Æ. polymorphum var. hirsutum et H. versicolor Var. corsicum, Pourret a même ajouté un feuillet écrit de sa main, avec un croquis au crayon. Il y a quelques années, les Gistacées de Pourret étaient classées, suivant leur origine, les unes dans l'Herbier de France, les autres dans l’Herbier général; avec l'autorisation de M. le Professeur Lecomte, je les ai toutes réunies en un seul et même fascicule qui a pris place dans la section des Herbiers historiques. Enfin, autant que j'ai pu m'en assurer, les échantillons étant dissémi- nés dans l’Herbier de France, les espèces mentionnées ou décrites par Pourret dans ses autres Mémoires, notamment dans sa Chloris narbonensis ®) et dans son Jtinéraire pour les Pyrénées”), sont, sauf quelques rares exceptions, conservées dans les Collections du Muséum; pas plus, du reste, que pour les Cistes, ces échantillons n’ont été revisés et cités par Timbal qui, j'en ai, avec regret, acquis la certitude, n’a jamais consulté cet herbier dont il a cependant esquissé l'histoire, avec la bio-biblographie de Pourret, dans ses Reliquie Pourretiane. 0) Cf. Tiusaz-Lacrave, Reliquie Pourrehanæ, p. 102-103. @ Cf. Timsaz-Lacnave, loc. ct., p. 21. G) Cf. TimBaz-Lacrave, loc. cit., p. 104. | 12 Q0 1 | SECONDE NOTE SUR UN PROCÉDÉ D'ÉTUDE DE L’ARCHITECTURE DU TISSU SPONGIEUX DES OS, par R. ANTHONY. Dans une courte note publiée ici même l'an dernier ( Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, 1915, n° 5) j'indiquais un nouveau procédé d'étude de l'architecture du tissu spongieux des os et faisais ressortir en même temps les avantages qu’il me paraissait présenter sur les procédés ancien- nement mis en usage. À savoir : : Épaisseur nulle de la coupe, d'où absence de toute difficulté d'in- terprétation ; R 2° Possibilité de reproduction photographique ne laissant rien à désirer sous le rapport de la netteté; 3° Possibilité de Ja reproduction de la photographie ainsi obtenue de la même façon qu'un dessin au trait; h° Obtention d’une pièce de musée démonstrative, solide et inalté- rable. Je veux insister aujourd'hui sur la façon dont un tel procédé permet l'étude analytique de tout un os spongieux au point de vue de sa structure architecturale, J'ai ulilisé comme pièce de démonstration un calcaneum droit d’ Éléphant portant dans les Collections du Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum le n° 1884-1136. Get os a été tout d’abord divisé en deux parties suivant la ligne de section 1 (voir pl. VE); la partie externe représentée en noir sur la figure ayant été éliminée, la partie interne a été traitée à la solution alcoolique sursaturée d’alizarine. [l convient d’insister à ce propos sur la nécessité de laisser les pièces osseuses un temps très long dans la solution d’alizarine, et cela d'autant plus qu'elles sont plus volumineuses : cette portion de calcaneum d'Éléphant y est restée un mois, et ce Lemps fut insuflisant, car les parties les plus compactes n'élaient point encore par- venues à la coloration rouge foncé que l’on doit obtenir ©. } C'est à cela qu'est imputable le léger défaut que présente l'image a de la planche VIT (surface supérieure de la grande apophyse). — 288 — L'os une fois coloré a été inclus dans un bloc de plâtre sur l’un des côlés duquel a été fixée une réplette en os graduée au 1/2 millimètre et placée de telle façon : 1° qu’elle soit exactement perpendiculaire à la sur- face de section 1 (voir pl. VIT); +° que son o coïncidât exactement avec cette surface de section. Il'est alors facile d’user progressivement le bloc de plätre d’une quantité toujours égale et de photographier chaque fois les surfaces de section ainsi obtenues. Dans ce cas particulier, le bloc de plâtre a été usé de façon à obtenir une photographie tous les 9 millimètres 1/2. Par les procédés habituellement mis en usage en embryologie on peut enfin reconsliluer dans leur ensemble les différents systèmes de travées et en suivre à travers l'os les divers aspects. La planche VI représente le calca- neum Éléphant vu par sa face supérieure et la succession des coupes qui y ont été pratiquées. Ces diverses coupes ont été représentées dans la planche VIT et les nu- méros des images constituant cette figure correspondent aux numéros de la planche VI. Notons, pour nous borner ici à examen d’un seul détail, que le système de travées arciformes qui occupe l’intérieur de la grande apophyse, encore assez mal indiqué dans la coupe 1, l'esttrès bien, au contraire, dans la coupe 2 qui correspond à peu près à la plus grande dimension longitudi- nale de l'os, et coïncide sensiblement avec son axe physiologique; 1l l'est encore suffisamment dans la coupe 3, mais semble perdre toute netteté dans la coupe 4 qui est placée bien en dedans de l’axe physiologique de l'os. Pc. VI Sd > Muséum. — M. le D'R. Anthony. ecture du tissu spongieux des os. Archit # î \ Fr Va “ } n 2 ï A - d Le : LUE 4 acné erapens era neue ee enr A De , "M: À 1 ' - LE Ex 1 k À < ’ ‘ & [ , A L f i 1 ï À l ; ï + a | tré, Ï 4 4 J : er 48 | » , x » pa \ ÿ . UT D CA { [ HA . : 4 f M { ‘ [ ‘ . AU à à + " D < n À “ 1 { [l Ç . \ Dr > { ets ETRRITE , 4 * è f (CHA , , 1 MC RC . , TL À “ L Le , _ 11% Pc, VII. Architecture du tissu spongieux des os. k 14 k À din À “, Fa k À # “ 1 ea | ja ta A ' L AU TE AN lu f Fa AE Ï L à .. ' 4 | pr 4 k bi \ + 1m jaul id ; 1H ‘ + af 5 a L Le je) h re d en l ‘h y ’ je A Ur NE UE ARRET CE M 6 To rer L Lise, Li À 4 “ eve + ARR SU Le * UNIVERSITY DF ILUAUNS : 1%, | Î \ à b dl ! n k ’ ' ] ( A 2% 3 : ñ di nl k PT JM TA Fi AR. ï # si ! ! 0 À, Un * FI ; Tea) 7 \ i eee ; Vi 14 te ; ; M L' Le Aa 1 L { P Pan L : wi PE 4 ! Ld 7. Eu a Ù & Fr CAR 4 » 4 l k fr 1 4 } PPT EU | 4 Ads *t 0 k \ DT ue MOT sl Ur E ï Ü br Ra IL dé HE pc NN AMADET U | … Æétaanel — 989 — Nore sur un CycLopTERUS LUMPUS L. FEMELLE, par M. Louis Roue. Cet individu a été acheté aux Halles Centrales dans la première quin- zaine de mai 1916; il provenait de la région de Douarnenez (Finistère). Monté à sec pour être placé dans les collections, sa longueur totale mesure o m. 5, et sa plus grande hauteur o m. 26. Son étude, au moment du dépouillement, a donné quelques renseignements intéressants sur la ma- turité sexuelle de l'espèce dont ïl fait partie. Cette femelle approchait de l’époque dela ponte, mais n'avait pas encore commencé à rejeter ses œufs. Les deux ovaires, très volumineux, pe- sant ensemble 1326 grammes comme poids total, étaient bourrés d'œufs _ maturés et parvenus à leur taille définitive : 9 mm. à 2 mm. 2 de diamè- tre. J'ai pu évaluer leur nombre, par le calcul, à 165,800. Les évaluations faites antérieurement par d’autres auteurs sont les suivantes : 101,935 (Thompson), 194,112 (Buchlan), 207,700 (Bloch). L'époque habituelle de la ponte, dans la Manche qui occupe la zone méridionale de l'aire géographique de cette espèce arctique, va de février à avril. La présente femelle avait donc dépassé la date ordinaire; la sienne se rapprochait de celle que l’on a signalée comme se présentant dans la zone septentrionale de l'aire de distribution (Groenland). — 290 — CLEF DICHOTOMIQUE POUR LA DÉTERMINATION PRATIQUE DES ESPÈCES DE POISSONS QUI SE TROUVENT, MÊME ACCIDENTELLEMENT, DANS LA MAncs, par M. Jean Decpuy, Sous-DirectTeur pu LABORATOIRE MARITIME DE T'atinou (SainT-Vaasr-La-Houcue — Maxone). C'est au souvenir des difficultés, parfois assez embarrassantes, ren- contrées au début de mes études d’Ichthyologie, que m'est venue l’idée d'établir la présente Clef. C’est avec l'espoir d'éviter aux autres les mêmes difficultés que j'ai mis tous mes efforts à mener à bien ce travail. J'espère aussi que, tel qu'il est (mais bien loin de le croire parfait, je le juge , au contraire éminemment revisable), il permettra à nombre d'amis de la Nature, de ces Naturalistes amateurs» de qui Gran faisait naguère un si éloquent éloge et à qui la science doit tant, il leur permettra, dis-je, de fournir nombre d'indications précieuses sur la présence de telle ou telle espèce en tel ou tel point de nos côtes. On est frappé, en effet, en étudiant les Ichthyologistes , de voir combien peu de localités, toujours les mêmes, sont citées dès qu'une espèce n’est pas tout à fait commune. Il est cepen- dant souhaitable que l’on connaisse avec plus de précision la distribution des espèces, ce qui esttrès intéressant non seulement pour les Naturalistes, mais encore pour {ous ceux qui s'intéressent, pour quelque raison que ce soit, aux pêches. Il'existe un grand nombre d'ouvrages au moyen desquels on peut dé- terminer les Poissons. Mais ils sont ou trop complets, ce qui oblige à de longues et fastidieuses recherches, ou incomplets et ne renfermant pas certaines espèces, parfois même communes. Je me suis ici borné à la Faune de la Manche, objet de mes études actuelles, mais je crois n’avoir omis _aucune des espèces dont la présence y a été signalée, même comme acci- dentelle. La forme d’une Clef dichotomique a été adoptée, comme paraissant la plus avantageuse et la plus commode. Tout artificielle et si éloignée de Ia classification naturelle qu'elle soit, c’est celle qui rend en somme les meil- leurs services dans la pratique. Il a fallu faire choix de caractères particu- lièrement nets et constants, ce qui a été la grande difficulté pour nombre de groupes, et les vérifier avec le plus grand soin. Prenons un Poisson — 291 — donné : un Naturaliste exercé décide immédiatement à quelle espèce il appartient, parce qu'il juge et pèse rapidement l’ensemble de ses carac- tères ; le vulgaire lui donne généralement au premier regard un nom, gé- néralement aussi sans aucune précision. Mais, dans l’ensemble de ses carac- tères, il en est qui frappent, qui attirent attention, soit d'eux-mêmes, soit parce qu'ils ont été indiqués avec précision, des caractères particuliè- rement distinchfs. C’est ceux-ci que j'ai essayé de choisir, en recourant, quand il le fallait, à des rapports mesurables. Afin de faciliter le plus pos- sible la détermination, j'ai fait appel à des caractères bien visibles et faci- lement discernables. Toutefois j'ai complètement laissé de côté, à cause des erreurs grossières qu'on pourrait devoir à leur emploi, ceux qui sont tirés de la coloration ou de la taille relative. Il va sans dire que les déter- minations ainsi faites ne dispenseront le plus souvent pas d'une vérification ullérieure dans les ouvrages descriptifs (pour notre Faune le meilleur reste encore celui de Moreau), car, ainsi que le dit l’éminent Ichthyologiste M. le Professeur Roue, «la spécification doit se baser sur l'ensemble des caractères et non sur quelques-uns d’entre eux». Je me suis arrêté ici aux espèces, réservant pour un autre travail ulté- rieur plus complet la distinction des variétés. Si l’on croit remarquer lab- sence de certaines espèces, c’est qu’elles sont considérées comme des va- riétés de celles qui sont énumérées ci-après. Je n’ai pas cherché à employer les noms conformes aux Règles de la nomenclature, mais les ai adoptés en raison de la généralité de leur emploi. Il eût été superflu et même dérou- tant d'allonger cette Clef de listes , forcément incomplètes, de synonymes. Encore une fois, c’est dans l'espoir de contribuer, pour une faelib part, à faciliter la connaissance de notre Faune que ce travail a été exécuté; aussi serai-je très reconnaissant à tous ceux qui voudraient bien m'adresser leurs critiques ou leurs observations à son sujet. A . . 3 Laboratoire maritime du Muséum, He Tatihou, avril 1916. N. B. — Les groupes de la classification sont indiqués par l'emploi des dési- nences conventionnelles significatives suivantes : Ordre : oiïdæ; sous-ordres oinæ ; tribus : id ; sous-tribus : ini; familles : idæ ; sous-familles : inæ. Abréviations. — Nageoires : D, C, A, P, V. — B : bouche. — d0,d10, d tr O : diamètre, diam. longitudinal, diam. transversal de lœil. — f. br, : fentes branchiales. — H : hauteur. — He : hauteur du corps. —- i O : espace interorbitaire — 1 : largeur. — L : longueur. — L.1.: ligne latérale, — Lt : longueur totale. M : museau. — N : rapport espace prénasal / espace internasal. 0 : rapport Es — p 0 : espace préorbitaire. — Q : queue. — » : nombre de rayons de... —r. brchst. : rayons branchiostèges. — T : têle. — Vp : extrémité postérieure des ventrales. — C : plus ou moins commun, en moyenne; — R : plus ou moins rare, en moyenne. — X : exceptionnel, accidentel. Muséum, — xx1r, 20 VIT. VIII. XII. XII. XIV. — 292 — Poissons pe LA Mancne. Bouche circulaire, en ventouse, sans maxillaire inférieur (Cyocosromi) : Pelromyson marinus. Bouche fendue , à maxillaire inférieur : de Pas d'opercule (Ssraënu)ss , co csscspvssss re IT. PB, Un opervile. ,, 5,45: 560,,140/00.000000 XXX. . Fentes des branchies placées latéralement (Squaloinæ).. . IV. LOS . Fentes des branchies placées inférieurement (Raïoïnæ). . XVHEL. æ À présente (Hypopteridi)....,,......,.,. RS V. B. Pas d’A (Anhypopteridi)........... des to XVI a. 2D,5 f. br. (Squalini)........ PET 0 VI. 8. 1D, 6 ou 7 f. br. (Monopterhini) : (6 f. br.) : Hexæanchus priseus. a. D, au-dessus ou en arrière des V (Scylliorhinidæ). ....., VIE. 6. D, nettement en avant des V,.....,4... 0 IX. « G à bord supérieur entier ( Scylliorhinus). ....,...... sa Vik B. G à bord supérieur denté............ Pristurus melanostomus. a. Lobes des narines continus et recouvrant la lèvre supérieure : Scylliorhinus canicula. B. Lobes des narines nettement séparés et éloignés de la lévre supé- LE TE SE EAU A AS PAPAS SOS Scylliorhinus stellaris. ai Pas dé-nictitante {Lamnidæ)....,.,.4..,..:..,, 0008 X. B..Une nichitante. ; passe terre ss. Ab a. C aussi longne-que le carps.. 4... 425 Pre Alopias vulpes. F. Ginoïns longue que Île corps. .+.:..., 20.44.00 XL. «. Dents longues, lancéolées, à pointes basales.. .. Lamna cornubica. 6. Dents longues, lancéolées, sans pointes basales : Oxyrhina Spallanzant. y. Dents très petites, nombreuses. ,...,....,... Selache maximus. . Des évents (Galeidæ).......... sbsrp vs se vosavote XII. . Pas d'événts (Canoe) 0e. 0. EE XV. TD R& « Dents en pelils pavés (Mustelus)............,.,,..... XIV. TD . Dents dentelées et aiguës............... .... Galeus canis. a. P atteignant au moins au-dessous du 1/4 antérieur de D, : Mustelus vulgaris. B. P atteignant au plus au-dessous de l’origine de D, : Mustelus lævis. R R C TE XV. XVL. XVIL. XVUHL. XIX. XX. XX bis. XXI, XXI. XXIIL. XXIV. NU TD . D, opposée aux V (Echinorhininæ).. — 293 — . Tête à prolongements latéraux portant les yeux (Zygæninæ) : Zygæna malleus. . Tête sans prolongements latéraux (Carchariinæ ) : Carcharias glaucus. . Aiguillon à chaque D plus ou moins développé (Squalidæ) : Squalus acanthas. . Pas d’aiguillon, D, en avant ou au-dessus des V (Scymnidæ). XVIT, . Pas d’aiguillon, D, nettement en arrière des V (Squatinidæ) : Squatina anpelus. . D, très en avant des V (Scymninæ)...... Somniosus brevipinnis. . Echinorhinus spinosus. 2D , Q grosse, continuant le corps sans ligne de démarcalion (Squa- porno rousse Ehinobatus sp. . 2D,Q distincte du tronc qui est toujours discoïde (Batidi). XIX. Ron 0 D (0ephäloplendi)......,,....:..,.......,. XXIX. . Q grosse, nue; C bien développée; V entières (Torpedidæ ). XX. . Q grêle, armée d’épines ; C peu développée ou même nulle ; OL TAN CD ARR SR ARRENERREEREe XXI. a. Events circulaires ou ovales. ,............... MST XX bus. 6. Évents réniformes. ....soseceecereee. Torpedo Nobiliana. «. Base de la queue très large, D, presque deux fois aussi longue merde tésomes tt ee Torpedo marmorata. 8. Base de la queue rétrécie, LD, — 1 3 LD,. FE Torpedo oculata. æ O2 (œil pius petit que lévent)...... .... Raia microcellata. nm neo see conso urese Raia oxyrhynchus. EN er PORN PP PE CE EE RTE Asus: XXII. . Milieu dorsal de la Q plus ou moins concave, nu : Raiïa circularis. . Milieu dorsal de la Q plus ou moins convexe, couvert d'aigiuillons.. ,........sosososoeosee PETITES He XXII, «. Museau allongé..... PART PENTS ET M NN TE TRS ET dés ANAL, ds nee eme oo 0 AXNI «. Orifices des tubes de Lorenzini, à la face ventrale, mar- £. CL AR EN OP ET EE XXV: Orifices des tubes de Lorenzini, à la face ventrale, non ice SPORE FE LU CE Raia alba. C pe po) (D 0) Je garde ici, d’une manière provisoire , la classification ordinairement adoptée ct pour ainsi dire classique des espèces du grand genre Raa. J'espère montrer, dans un travail prochain, combien elle serait à remanier, dans le sens surtout de la simplification. 20, XXV. XXVI. XX VII. AXVIIL. XXIX. XK XXXI. XXXIT. XXXIIT. XXXIV. XXXV. a Dents lie serrées, à base plus large que longue Er E =) RE PR Raia macrorhyncha. B. Dents espacées, à base plus longue que large Enr 28 LS on Jr re A ER Raiïa bats. a 0=4........... Dinde ne os do ee CPONREE Faia radiata. BE OS. Re ON EEE Raia punctata. Ve OLD de cu ts Ses c er Cd de RES XX VII. ere AL N— PO EEE TERRE ELEE Raïa asterias. BON = Tan lies -prardeses tte DU TRS XXVIIL. . Largeur du disque Lo longueur du disque — : MVp : 5 . Largeur du disque — — 294 — Raia clavata. î longueur du disque — MVp : Raia undulata. e.. AD (Leobatdæ)ss ser ee Leiobalus aquila. BD: (Fryéonide).: 02 see Trygon vulgaris. a. Écailles «ganoïdes» (Ganoïpri).................. XXXL. 8. Écailles cycloïdes ou cténoïdes (Tereosri). ......... XXXIT. mr D co 06a 43. rat rh AE LOUE Acipenser sturio. BCD TTAN Sac na L SERRE Acipenser Valenciennesi. NV AMMIES. 225 ve ee sy mag too TT RES XXXII 6: Y ‘ahdemimales......, 5e. sestese XLVI y. Nthoraciques....... cc. ER LXVI. D NV UONAITeS, «50 -drec cms re CXV. a. Corps couvert de plaques osseuses, branchies en à heüppes (Syngnathidi).25s2 een SR XXXIV. . Corps non couvert de plaques osseuses, branchies pec- HNCRS se à à 0 0e Les se RON RER, COOPER XLI, . Des P, Q préhensile, pas de C (Hippocampinæ) : Hippocampus brevirostris. . Des P, Q non préhensile, généralement 1C (Syngna- hante). : ARSENAL 24 2. RARES XXXV. op (Nerophidinæ ) SR. CES XXX VIT. . Pas de ceinture scapulaire (museau très comprimé, très haut) : Siphonostoma typhle. Une ceinture scapulaire (Syngnathus)............ XXXVI El R o XXXVL. XXXVIL. XXXVIIT. XXXIX. XL. XLI. XLIL. XLHT. XLIV, XLV. XLVI. XLVIL. — 295 — «. D commençant après le 15° anneau...,.,......, XXXVII. 8. D commençant sur le 14° anneau...... Syngnathus Dumerili. de 6 &. G. de Sourcil continué en arrière par une arête plus ou moins pro- ONE PE TO Syngnathus acus, Sourcil peu prononcé, non continué en arrière par une arête : Syngnathus ethon. D sur 11 à 13 anneaux, dont les 3 ou 4 derniers ap- partiennent à la Q (Entelurus)........,....,. + XXXIX. D sur 7 à 11 anneaux dont les 2 ou 3 premiers ap- parliennent au tronc (Nerophis).... ....,... … XL, D en partie au-dessus de la 2° moitié du corps (Lt = 12LT) : Entelurus æquoreus. D entièrement sur la 1° moitié du corps (Lt 11LT) : | Entelurus anguineus. a EM — > LUE CRAN RE Nerophis lumbricifornus. LT + 8. LM=- EL Le 5 CPR PNRPENEET Nerophis ophidion. . Bouche normale, corps très allongé, nageoires impaires ms nenloide).. 4... acer RUE B. Bouche normale, corps très allongé, nageoires impaires ce so pos o Vosses ALL, y. Mâchoires formant un bec, corps comprimé latéralement NES PPS RE PEER XLV. d. Museau prolongé en une lame (Xiphiidæ).... Xiphias gladius. «. D commençan! très en arrière des P (mächoire supérieure plus courte que l’inférieure). ...,.....,.,.., Anguilla vulgaris. 8. D commençant au-dessus des P (mächoire supérieure plus longue Mio liniémeure)., .... cc. ocoooce Conger vulgaris. æ. Rayons mous (Ammodytidæ)........., ,.,.,..,.. XLIV, D OMS OPDIREUL;), à, . css essor es Anarrhicas lupus. TD 8& . Mächoire supérieure non protractile. . . Ammodytes lanceolatus. . Mâchoire supérieure protractile. . ,.,..... Ammodytes tobianus. A I A TE Mola mola. nine oser vote RITES Mola oblonga. 21 Malacopléryglens.…. .. 2... 00000000 0 ALI, D RORENODIEnNpIens 0. og tous svù LVTI. æ D, adipeuse (Salmonidæ). ..,...,,.,,,... tes + 5 à LIV. RAD Gen ee à. à 6 61e 0 0 0 00 dote 0 0018 XLVIII. SE Où C> pe XLVIII. XLIX. LIT. LIT. LIV: LV. LVI. LVIT. LVIIL. LIX. LX. — 296 — a. rV==414 (Lamprididifs .65,43 40240000 Lampris luna. B. »V 11; D non opposée à À (Clupeidæ)........,.. XLIX. 7. TV 11; D opposée à À (Scombresocidæ). ..,...... LVI. «. Mâchoire supérieure ne dépassant pas l’inférieure (Clu- DORE Ÿ à dec dv ere RECU ELITE L. « Mâchoire supérieure saiïllante (Engraulinæ) : Enprauls encrassicholus. æ. Vomer: dent: : 3444548884 LOC Clupea harenpus. B. Vomer non defté. 438, 4440 verse CAO LI. GMD De era Der Clupea (Meletta) sprattus. 8. MD, DCS Visas tes ee er TT PEL À 2. ODOTOUE HIS, espece meta Clupea (Harengula) latula. TD Qpereulg trié (Alosa).. 4.08. 0 OS LIL. . 8r. brchst., plus de 50 appendices lamelliformes au premier arc brancuals 5.2 Clupea (Alosa) alosa. . 8r. brehst., moins de 50 appendices lamelliformes au premier arc branchials sereine Clupea (Alosa) finta. enribrohsliss ans unies ete aie Clupea (Alosa) pilchardus. Mächoire supérieure aussi ou plus avancée que l’inférieure. LV. . Mâchoire supérieure moins avancée que linférieure : Mäch P moin cée que l’inférie Osmerus eperlanus. . Maxillaire supérieur < pO, dents vomériennes sur le chevron du vomer seulement; 2: auess (re 100 Salmo salar. . LL 4 L2 8 L . Maxillaire supérieur Z — pO, dents vomériennes sur le chevron 7 _et sur le corps du vomer..... ..... Salmo (Trutta) marina. «. Museau en forme de bec fort allongé............... LVII. B. Mächoires courtes. ...... NE TR TES _ Exoceætus volitans. . Rayons de la D et de l’A réunis par une mémbrane : Belone vulgaris. 8. Rayons de la D et de l'A séparés......... Scombresox saurus. «. D, formée d’épines séparées (Gastrosteidi). .......... LIX. B. D, à rayons unis. .... dés Fée nt e ST TS a. Des dents (Gastrostéidæ);:::15:5 622 LX. B. Pas de dents (Centriscidæ)...,....,. ... Centriscus scolopax. a DE at à ET CREER AE Gastrosteus aculeatus.. CE à OR ER à de tu Gastrosteus ( Leiurus) pungitrus. PE PE dre Gastrosteus (Spinachia) spinachia. R ae 0 208 ON EXT. LXII. LXIIT. LXIY. LXV. LXVI. LX VIT. LXVIIL. LXIX. LXX. LXXI. LXXIT. LXXIII. «. V normales (Mugiloinæ)...,........,,,,,..... s LAN. B. V extrêmement réduites (Sclerodermidi) ... Balistes capriscus. et (Mugilidæ)..,........4ies. ATEN TTIET LXIIL. Porn (Atherinidæ)...,,:...4...: ++. Atherina presbyter. Espace jugulaire ovale. ..,,,....,...... Er us is LXIV, . Espace jugulaire linéaire, presque nul... ............ LXV. «. Corps complètement comprimé latéralement (Pleuro- nectoinæ) ()..,,..,,, eurent iivesuvesss CXVI. BCorps de forme normale, ....,.: 55e. LXVIL, a. Viunies (Gobioinæ): : :::::2::::%5412: sus LX VIIT. B. V séparées, pas de barbillons: .....,..,.,,,.... LXX VIT. y. V séparées, des barbillons (Mulloinæ)..,,.. Mullus barbatus. æ V formant ventouse (Cyclopteridæ)....,.,,:..,... LXIX. @: Vformant coupe (Gobiidæ)......,.,,.:.::.:.... LXXI, a, Gavité du corps allongée, région caudale courte (Cyclopterinæ) : lets . Maxillaire supérieur caché par le sous-orbitaire.. Mugil auratus. . Maxillaire supérieur dépassant le sous-orbitaire,, . Mugil capito. Re nn ane r ess eritoet Mugil chelo. I ds de cnolotene de 0 à 00 e var. Mupil chelo curtus. Cyclopterus lumpus. . Cavité du corps courte, région caudale longue (Lipari- LS OS RENM LXX. DD Pa 30,7 — 27 ou 28...,.,....., Liparis vulgaris. Door —30,..,4..,,,.,.... Liparis Montagui. "G & . Dents des mächoires sur plusieurs rangées (Gobius).. LXXIT. . Dents des mâchoires sur une seule rangée... Aphya pellucida. . Membrane antérieure aux V................,... LX XII. . Pas de membrane antérieure aux V qui ne forment pas coupe : Gobius (Lebetus) scormoides. [ «. HD, => : Bu sh Tee Lee u e à Gobius 020. Eee HD, — - EL GRR ST M CE PTS LXXIV C [@) 4) Les auteurs modernes donnent les Pleuronectoinæ (ou Zeorhombi) comme jugulaires. Si des genres comme Rhombus le sont de toute évidence, il est indu- bitable que d’autres, Pleuronectes ( Platessa Cuv.), Solea, ont souvent l'apparence parfaite de thoraciques, et ce n’est pas par suite d’une erreur grossière que Linné (1758), Goüax (1770) placèrent le grand genre Pleuronectes et le genre Zeus parmi les thoraciques, où leurs affinités naturelles les font entrer. LXXINV.5 2. 1D,= 6.025 SR NEReE «SRE LXXV. B. FD 9 LE RER Gobius Ruthensparri LXXV. a: ds dr O0 ee SR ON RER Gobius capito Br 0 => 40 25 RL SPORE RSR s LAXNT. LXXVI a. Au plus 2 ou 3 rayons supérieurs des P crinoïdes : LXXVIIT. TD 8& LXXIX. «a. Pharyngiens inférieurs soudés (Scombroinæ, La- brie rer ere dat RE CVI. 8. Pharyngiens inférieurs non soudés (Percoinæ).. . . CXI. LXXX. «. Tête incomplètement cuirassée ................ LXXXI. B. Têle complètement cuirassée......,.......... LXXXIV. LAXKT, 4 1 0D'(Scorpemidé): UE REMERCIER LXXXII. 8.5 D'(CGottdæ}i 1.7. HAS VAT NERO LXXXIIT. LXXXII. © à. TD Gobius minutus. OU TA ES EP Re IE Gobius paganellus 0), LXXVIL «. Sous-orbitaire articulé avec le préorbitaire (Tri- gloipæ}).. ses er4s RO RON ESS LXXX. . Sous-orbitaire non articulé avec le préorbitaire.. .. LXXVIIT. ; Opercule ÉDIRÉNX 3 parues ASS MAC EE LAXIX: . Opercule non épineux (Scombroinæ) ........., XCI. Tête non écailleuse, portant des lambeaux cutanés : Scorpæna porcus . . Tête écailleuse, sans lambeaux cutanés. . Sebastes dactyloptera. PRES Entre DA 4 LXXXIIT «. Cavités branchiales séparées... ........,...,, Cottus bubalis. 8. Cavités branchiales confluentes sous la gorge. . Cottus scorpius. LXXXIV.. «. P entières (Agomidæ)......,...,.... Agonus cataphractus. 6. P à 2 ou 3 rayons détachés (Triglidæ)......,.. LXXXV. 7. P divisées en 2 parties (Dactylopteridæ) : Dactyloptera volitans. LXXXV, a P à a rayons séparés. ........... Peristedion cataphractum. B.:P:à 3 rayons séparés (Trirla)9,, 22004000) LXXXVI. D Doit-on réellement considérer le Gobius paganellus et le Gobius niger comme deux respèces bien distinctes? Cela dépend évidemment de l'extension que l’on veut donner à ce terme d’respèces». Dans cas de l’aflirmative., la meilleure diagnose différentielle serait : Nombre d'écaillessde lat 1 ee LOUE DAEnVtE La Gobius niger, si elle était applicable, ce qui n’est pas. LXXX VI. LXXX VIT. LXXXVIIT. LXXXIX. XC. XCI. XCIL. XCIIT. XCIV. XCV. XCVL. XCVIL. XCVIIT, — 299 — a. Épine coracoidienne courte (<: LP) ph or LXXX VII. 8. Épine coracoïdienne longue (— = LP) Mettre Trigla lyra. a. à D ee DORA NIET ER LXXX VIII. 10 dO 1 RE 1 — 3 RE ose ce à LXXXIX. a. O—3 (stries transversales sur le corps, mais incomplètes, AUS CUIPS SCUILMENt).. 2e... ....,....., Trigla pini. scene rene Trigla cuculus. «. L. 1. à grosses écailles carénées et denticulées ........ XC. D apralles Hsses. ...:....,..,...6.,:.. Trigla corax. a. D — X ou XI + 16 ou 17; rÀ — 15 ou 16 (stries transversales très nettes, formées par des replis cutanés, entourant complè- RE CODE enr ee cousins os oo Trigla hneata. 8. rD = VII à IX + 19 ou 20; rA — 18 à 20 (pas de stries) : Trigla gurnardus. ons este eee à XCIT run unvisitei...., XCVIT a. Pas de disque sur la tête (Scombridi).....,...., X CII. B. Disque sur la tête (Echeneididi)............. Echeneis sp. a. Plusieurs fausses nageoires (Scombridæ) .,....... XCIV. TD . Une seule fausse nageoire ou pas, 2 À (Carangidæ) : Caranx trachurus. y. Une seule fausse nageoïire ou pas, 1 À (Caprodidæ) : Capros aper. a. D éloignées l’une de Pautre........... Scomber scombrus. FT COR EP PNNNRRRNNNPER TEE CT RS ER XCV. «. Dents des mächoires fines, courtes, vomer générale- UT SRE CP RETEE XCVI. B. Dents fortes, vomer non denté............ Pelamys sarda a. P n'atteignant pas D,.....,... Thynnus (Orcynus) thynnus. 8. P atteignant et dépassant D,... Thynnus (Orcynus) alalonga. «. D à rayons semblables (Centrolophidi)............ XCVEIL. B. D à rayons dissemblables (Sparidi)......,,.,,.., CI. «. Corps de forme ordinaire... ......... He, vi XCIX. TD . Corps de forme très Monge is 7 ue Ut, te C. XCIX. CI. CIT. CIE. CIV. CV. GVL CVIT. CVIIL. CIX. OX. — 300 — . Dents des mâchoires sur plusieurs rangées (Bramidæ) : Brama rat. . Dents des mâchoires sur une seule rangée (Centrolophidæ) : Centrolophus pompilus. : V réduites à une écaiile, 754. arr Lepidopus argenteus. . V plus ou moins développée, A longue (Cepolidæ) : Cepola rubescens. . Incisives tranchantes (Obladinæ)................ Box boops. . Incisives coniques, dents latérales arrondies ou mousses (marine)... ui6es NS ONE CII. . Incisives coniques, dents latérales pointues (Cantharinæ). CY. . Dents antérieures en velours ou en cardes fines ( Pagellus). CII. . Dents antérieures fortes, coniques; grosses molaires de la mà- choire supérieure sur deux rangs.......... Pagrus vulgaris. . Dents antérieures fortes, coniques; grosses molaires de la mä- choire supérieure sur plus de deux rangs : Chrysophrys aurata. pe LE PO D A A M PS A CIV pO | 10 RP EME LRU Due Pagellus centrodontus. «. P arrivant à l’aplomb de l'A; Lt — 3,5 LP environ : Pagellus erythrinus. 8. P dépassant l’aplomb de l'A; Lt = 4 LP,..... Pagellus acarne. a. Sous-orbitaire antérieur échancré.......... Cantharus griseus. B. Sous-orbitaire antérieur non échancré ...... Cantharus brama. «. Préopercule lisse (Labrus).…. . .:. 2000020 CVIL. 8. Préopercule dentelé.. sue... +20 2002 CVIIL. a. Lt — He (rD — XIX au moins+zx)......... Labrus bergylta. 8. Lt= ; He (rD = XVIII au plus + ...)....... Labrus mixtus. eue ES IT Æ a secs nie ie dose or Gi CR CIX. TD , vA = IV au moins... ... Labrus (Centrolabrus) exoletus. «. Dents des mâchoires sur une seule rangée ( Crenilabrus).. GX. TD . Dents des mâchoires sur plusieurs rangées : Labrus (Ctenolabrus) rupestris. «. 5 ou 6 rangs d’écailles sur la joue.. Labrus (Crenilabrus) melops. 3 rangs d’écailles sur la Joue... Labrus (Crenilabrus) Bailloni. CXL. CXIL. CXIIT. CXIV. CXV. CX VI. CX VIT. CX VII. CXIX. CXX. CXXI. CXXIL CXXIIT. CXXIV, a. À à peu près égale à D non épineuse............... CXII. 8. À beaucoup plus courte que D non épineuse (Sciæninæ). CXIV. A ............:...... Serranus cabrilla. eue de 4 à sv atu e CXIIT. . Vomer denté seulement sur le chevron......... Labrax lupus. æ Corps complètement comprimé latéralement (Pleuro- CT EN TR RE NET EEE CXVI. B. Corps de forme normale, non comprimé latéralement a eme e se o « CXXXI. & Corps symétrique (Zeidæ)..:.......:..:,....4.. CX VII. B. Corps dissymétrique (Pleuronectidæ).............. CXVIIT. a. Épine scapulaire très courte, à peine sensible... ... Zeus faber. BARS pute d0 ::..:....:............ Zeus pungio. voue eee CXIX. se sr drtous ess es CXXIIL. æ 10 dO, pas d’épine préanale (Zeugopterus)....... CXX. B. 10 < dO, épine préanale (Arnoglossus)............ CXXI. CT EN OT SSP PER PE EEE EE CXXII. CON NN Zeugopterus punctatus. — 301 — . Vomer denté sur le chevron et sur lecorps... Labrax punctatus. . Barbillon, court et gros, à lamächoireinférieure., Umbrina cirrosa. nor Sciæna aquila. EU Y libres de VA, D à 1° rayons très inégaux : B. Rayons de la D à peu près égaux......... Arnoglossus laterna. « Tubercules sur le côté gauche. ........... Rhombus maximus. 8. Écailles lisses sur le côté RACE res bé Rhombus levis. a. D commençant au-dessus de l'œil supérieur ....... CXXIV. TD [0 À B. Zeugopterus unimaculatus. . V libres de l'A, D à 1°°* rayons à peu près égaux : Zeugopterus megastoma. . 2° rayon de la D beaucoup plus long que les autres : Arnoglossus Grohmanni. . D commençant en avant de l’œil supérieur (Solea).. CXXVIIT. D CXXY. LB — 5 OP ROME LEE 6 dre de ere ae CXXVL. eee NON [@ CXXV. CXX VI. CXX VII. GX XVII. CXXIX. CXXX. CXXXL. CXXXII. CXXXIIT. CXXXIV. CXXXV. CXXX VI. œ d, des nageoires impaires ( Platessa). .......,,... CXX VIT. y. L.1. droile ou presque, des tubercules épineux à la base des NageOires IMPAITES. «soso Pleuronectes ( Flesus) flesus. «. Sur l'espace interorbitaire, des tubercules osseux bien déve- A RS PE Pleuronectes ( Platessa) platessa. B. Sur l’espace interorbilaire, pas de tubercules osseux; pas d’épine anale....... Pleuronectes ( Platessa) microcephalus. y. Sur l’espace intcrorbitaire, pas de tubercules osseux; épine anale apparente. ...... Pleuronectes ( Platessa) cynoglossus. a. P développées (Solea) ....................... CXXIX. B..P trés réduites (Mierochrus) 2, .:-..15.270000 CXXX. «. Narine antérieure du côté aveugle tubulaire, plus petite que PO ee ee Da LÉ EE Solea vulgaris. 8. Narine antérieure du côté aveugle étoilée, plus grande que PÉOALEUSR REE EAUES N TRES Solea lascaris. a. Écailles ciliées, > 5 LT...... Solea (Microchirus) lutea. £. Écailles pectinées, Lt — 3 LT.. Solea (Microchirus) variegata. &; Pnonpedicnlées. rte R,UiCReES CXXXIT. B. P pédiculées (Pediculati)............. Lophius piscatorius. a. Pas d'appareil ventousaire. .....,.......,... CXXXIIT. 6. Appareil ventousaire (Lepadogasteroiïnæ)....... CLI. a. Rayons mous (Gadoïinæ)............,....%. CXXXIV. B. Rayons épineux (Blennioïinæ)..............., CXLIIT. RS Dinar asus ENTER N- LA R eACERE CXXXV. Bo DIM 2e Re SR LOL SE . CXL. (e A — 302 — Dents de la mâchoire supérieure sur 2 rangées, écailles cycloides, EU SENS Hippoglossus vulgaris. . Dents petites sur une seule rangée, écailles cténoïdes : Hippoglossoides limandoides. L. 1. faisant une demi-circonférence au-dessus de la P : Pleuronectes (Limanda) limanda. . L. 1. droite ou presque, pas de tubercules épineux à la base . Barbillon plus ou moins long à la mâchoire infé- neure (Gad) ON EME. ie (eee sx. CXXXNE . Pas de barbillon (Merlangus) ...........,,... CXXXIX. V à rayons externes très allongés, dépassant DANUS.. LES PORTA La LPS CXXX VII. B. V à rayons ordinaires ....................,. CXXX VIII. CXXX VII. CXXXVIIL. CXXXIX. CXL. CXLI. CXLIL. CXLILL CXLIV. CXLV. CXLVI. — 303 — «. À, el À, complétement séparées... .......... Gadus minutus. . À, et À, unies par une membrane .......... Gadus luscus. Mo 10 bug mA 17 à 19: 7, — 16 à 18; LT —6 à 7 dO; AD pO (pas de tache sur le côté, L. 1. blanche) : g Gadus morhua. BD; —"20 à 24; rA, — 24 ou 25; rA,—20 à 22; LT — 4 dO; dO =: pO (tache noire sur le côté, sous D,, L. 1. noire) : Gadus æplefinus. a. Màchoire supérieure plus longue que la mächoire inférieure : D 'RCUS RP D 8 Gadus (Merlangus) merlangus. . Mächoire supérieure plus courte que la mächoire inférieure, ligne latérale courbe en avant : Gadus (Merlangus) pollachius. . Mâchoire supérieure plus courte que la mächoire inférieure, ligne latérale droite ...... Gadus (Merlangus) carbonarius. . Pas de barbillon à la mandibule........ Merlucius vulgaris. . Un barbillon à la mandibule; rD, = 3............ CXLI. . Un barbillon à ia mandibule; rD, << 3.... Raniceps raninus. Po ordinaires sr V => 9. ..:... RES Lota molva. D -ordinaires; rV — 1 bifide. ......... Phycis blennoides. 7. rD, crinoïdes, D, basse; barbillons à la mâchoire supé- ee RO RM RER RER CXLIT. 0 ......:.........,.... Motella tricirrata. A lee à so oc e 0 « Motella mustela. «. Préopercule ordinaire; rV — 6 (Trachinidæ)...... CXLIV. B. Préopercule ordinaire ; »V 6 (Blenniüidæ)....... CXLYV. . Préopercule avec un prolongement postérieur formant une espèce d'éperon (Callionymidæ)........ Callionymus lyra. . Pas d’épine sur le bord antérieur du sourcil : Trachinus vipera. . Une épine plus ou moins développée sur le bord antérieur du LES ER PE ER Trachinus draco. a«. C distincte, libre; rV => 1 (Blennius).......... CXLVI. B. G distincte, libre; rV — 1 apparent, très réduit, épineux : Pholis gunnellus. y. G non distincte de Det de A........... Zoarces viviparus. s. Tentacule sourcilier = . CAS PP PT SNS T EUR CXLVII. Fr Pas de/ténlacule sourcilier ; . ,,,,4,,,4%%0 CL Q C CXLVIT. CXLVIITL. CXLIX. CL. CLI. CLIT. CLIIL. ds: D'à peu. près égale... 4644308222 CXLVIIT. B.1birès inégale... 54000 0e ne Llennius ocellaris. a, Fentaéule sonétiller << 00 4.4 TS OR CXLIX. 8. Tentacule sourcilier => dO........,.... Blennus gattorugine. a. Ganine nulle ou peu distincte, à la mâchoire supérieure : TD Blennius palmicornis. . Canine forte, bien distincte, à la mâchoire supérieure : Blennius pavo. . Filaments sétacés sur la tête.........,... Blennius Montagui. . Pas de filaments sétacés sur la tête. ........ Blennius pholis. D, Gien, Soie brest Arr Lepadogaster Goüani. °C Hbre (PRE ART Ne EC CLII. PPS LA enr e Lepadogaster (Mirbelia) De Candollh PR PSS PR CLIIL. LOQ — 3 à 4 EP Lepadogaster (Mirbelia) bimaculatus. s LO—=5 a 610: 4... Lepadogaster (Mirbelia) nacrocephalus. PA CXTES R — 905 — Les MacTRes £T LES LUTRAIRES DE LA MER Rouce (D'APREs LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR M. LE D JoUSS£AUME ) (Fin), par M. En. Lau. a —— Mactra (MacrRoromA) DEPRESSA Spengler. M. le D' Jousseaume a décrit sous le nom de Mactra crista (1894, Bull. Soc. Philom. Paris, 8° s., VI, p. 105) une forme d'Aden, dont la coquille déprimée et elliptique est munie d’une carène sur la région postérieure. Dans sa collection, les types de cette espèce sont accompagnés d’une éliquette mentionnant qu'ils pourraient se rattacher au M. depressa Spen- gler et c’est, en effet, à celui-ci qu'il convient d'identifier ce M. crista. M. H. Lynge, qui a figuré (1909, Danish Exped. Siam, Mar. Lamel- libr., Mém. Acad. R. Sc. Lett. Danemark, 7° s., V, p. 222, pl. IV, fig. 20- 23) les spécimens originaux du M. depressa Spglr. conservés au Musée de Copenhague, déclare erroné l'habitat «Guinée» indiqué par Spengler (1802, Skrivt. Naturh. Selsk, NV, 2, p. 118) et il admet qu'à cette espèce correspond bien la coquille Australienne représentée par Reeve (1854, Conch. Icon., pl. XIV, fig. 67) sous le même nom. D’autre part , il ne me parait pas douteux que cette forme de Reeve est également le M. ovalina Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 477) figuré par Delessert (1841, Rec, Coq. Lamarck, pl. 3, fig. 7 a-b) ©. 0) Spengler (1802, loc. cit., p. 124) a d’ailleurs signalé de Guinée le M. fra- gilis Chemnitz (non Gray) [— M. brasiliana Lk.] et il a décrit aussi de cette région un M. compressa (ibid., p. 125), qui, d’après Môrch (1870, Malak. Blati., XVII, p. 123), aurait été établi sur un très vieil exemplaire de ce même M. fragilis. @) Dans la Collection du Muséum de Paris, on trouve une coquille qui est indiquée comme ayant été déterminée par Lamarck et qui est fixée sur un car- ton portant ces mots écrits de sa main : «macire pélaline, m. petalina» ; ce nom, qui ne figure pas dans les Animaux sans vertèbres, a été rayé et une écriture différente l’a remplacé par celui de «M. ovalina». Par son contour ovale, ainsi que par son sinus palléal court et large, ce spécimen semble bien appartenir à la même espèce que celui représenté comme M. ovalina par Delessert. Quant à l'appellation M. depressa, elle a été attribuée par Lamarck (1818, “Lane M. Lynge (1909, loc. cit., p. 222) fait remarquer que cette appellation M. ovalina a été appliquée par divers auteurs à plusieurs espèces diffé- rentes : or, en particulier, il considère le M. ovalina représenté par Reeve (loc. cit., pl. XIV, fig. 66) comme différent de celui de Lamarck el comme identique au M. anguhfera Desh. ©. Mais je crois pouvoir réunir l’ovalina de Reeve, ainsi que celui de Lamarck, au M. depressa Spglr. : en effet, dans la Collection du Muséum de Paris, on trouve plusieurs coquilles recueillies ensemble à Zanzibar par L. Rousseau, en 1841, qui constituent une série très intéressante, car on y observe, avec des termes de passage, les deux formes figurées par Reeve sous les noms d’ovalina (sp. 66) et de depressa (sp. 67), qui ne sont donc que des représentants extrêmes d’une seule et même espèce. Ce M. depressa Spglr. — ovalina Lk. est répandu dans tout lo océan Indo- Pacifique, de la mer Rouge à Australie. Hab. — Djibouti, Aden. LagiosA (Razra) peczicuca Deshayes. Le Raeta pellicula Deshayes (Mactra) [1854, P. Z. S. L., p. 68; Reeve, Conch. Icon., pl. XXXT, fig. 124; 1856, H. et A. Adams, Gen. Rec. Moll., 1, p. 386; 1882, Dunker, Ind. Moll. Mar. Japon, p. 185) est, d’après M. Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7° s., V, p. 224), voisin du À. anatinoides Reeve [Mactral (1854, Conch. Icon., pl. XXI, fig. 123), mais en serait cependant distinct : en effet, il paraît s’en différencier par sa région postérieure nettement rostrée, au lieu d’être brusquement tronquée; cependant, comme il existe des loc. cit., p. 479) à une espèce totalement différente, le Standella pellucida Chem- nitz. — Deshayes a également employé le nom spécifique de depressa pour une espèce fossile (1824, Descr. coq. foss. envi. Paris, 1, p. 32), qu'il a appelée postérieurement M. compressa (1830, Encycl. Méthod., Vers, II, p. 399), bien qu'il existät déjà aussi un M. compressa Spengler (1802). 0) Ce M. angulifera Deshayes (1854, P. Z. S. L., p. 70; Reeve, Conch. Icon., pl. XVI, fig. 83), espèce de l'océan Indien très voisine du M. ovalina Lk., s’en distinguerait par ses valves plus épaisses et par son contour plutôt triangulaire qu'ovale, à bord dorsal postérieur oblique et à région postérieure tronquée. De plus, selon M. E. A. Smith, qui, après avoir en 1884 (Rep. Zool. Coll. « Alert», Moll., p. 101) déterminé M. angulifera Desh. un spécimen du Queensland, l'a rapporté en 1914 (Proc. Malac. Soc. Lond., XI, p. 145) au M. ovalina, il y aurait un autre caractère différenciel : les sommels seraient lisses dans cette dernière espèce, tandis qu'ils sont «tenue et regulariter plicat» chez celle de Deshaves. nié ass be ; DPARRRRERPRER ONE Se : =" «#4 — 307 — termes de passage, il est fort possible que anatinoides soit simplement une variété 0). Le M. pellicula a été indiqué du Japon par Deshayes : M. le D' Jous- seaume y rapporle, dans sa collection, de nombreuses valves recueillies par lui à Aden. Cette coquille de la mer Rouge doit étre celle qui a été décrite par M. R. Sturany (1905, Nachrichtsbl. Deutsch. Malak. Ges., 37° année, p. 139 | fig. |) sous le nom de Zaeta Jickelü, et c’est fort probablement la même que la forme de Bombay appelée Raeta Abercrombiei par M. TJ. C. Melvill (1893, Mar. Shells Bombay, Mem. Manchester Lit. a. Phil. Soc., VIT;p. 64, pl. [, fig. 25). Une autre espèce, également très voisine et peut-être identique, le Rueta Grayi À. Adams (1872, P. Z.S. L., p. 13, pl. IT, fig. 23), a été signalée de Bornéo et du Queensland ©). Hab. — Aden. LurrariA o8LoNGA Chemnitz var. AUSTRALIS Deshayes. M. le D’ Jousseaume a décrit sous le nom de Lutraria Turneri (1891, Le Naturaliste , 13° année, p. 207) une forme de Zanzibar, dont il a bien voulu me communiquer le type et divers autres spécimens : elle est à rap- procher du L. oblonsa Chemnitz (1782, Conch. Gab., VE, p. 27, pl. 2, fig. 12) — L. solenoides Lamarck (1818, Anim. s. vert., V, p. 468). Ainsi que M. G.B. Sowerby (1889, Mar. Shells South Africa, Journ. of Conchol., VI, p. 155) l'a fait remarquer à propos de spécimens de Port Élisabeth (colonie du Cap), le L. oblonva, sous des noms variés ©), semble avoir une aire de distribution considérable qui, depuis la côte Ouest U) Reeve indiquait, avec un point d'interrogation, comme synonyme de son M. anatinoides un Mactra tenera Deshayes (non Gray) et cette synonymie a été admise par Conrad (1868, Americ. Journ. of Conch., IT [1867], p. 41), tandis que H. et À. Adams faisaient du M. tenera Desh. un Raeta et du M. anatinoides Rve. un Merope. — Gray avait désigné (1828, Wood, Ind. Test., Suppl., p. 4, pl. L, fig. 4; 1837, Mag. Nat. Hist., n. s., 1, p. 373) sous le nom de Spisula tenera Humph. une espèce qui n’est autre que le M. (Mactrotoma) aspersa Sow. @) Ainsi que je l'ai dit antérienrement (1914, Révis. Scrobicularüidæ, Journ. de Conchyl., LXI [1913], p. 264), les figures données par M. Sturany (1901, Exped. « Pola» Rothe Meer, Lamellibr., Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien, 69“ Bd., p. 266, pl. IT, fig. 1-6) pour son Raeta bracheon, du golfe de Suez, montrent, qu'en réalité il s’agit évidemment d'un Leplomya, qui n'est d'ailleurs qu'une forme du Leptomya cochlearis Hinds [ Neæra |. ®) Petit de la Saussaye (1869, Cat. Moll. test. mers Europe, p. 38) rattachait déjà comme variété au L. oblonga Chemn. le L. dissimilis Deshayes, qui, d'après Muséum. — xxit, 21 — 308 — d'Irlande, s'étend, vers l'Est, jusqu'aux Philippines et, vers le Sud, jus- qu'au cap de Bonne-Espérance : même des exemplaires trouvés en Aus- tralie et dans l'océan Indo-Pacifique, bien qu'ils soient considérés comme spécifiquement distincts par la plupart des auteurs, n’offrent cependant aucun caractère différenciel précis et c’est, en effet, également au Lutr. oblonga que M. Ch. Hedley (1906, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXXI, p. 467; 1909, Mar. Fauna Queensland, Austral. Assoc. Ado. Sc., p. 351) rapporte des échantillons du Queensland (", Cependant, il y a peut-être lieu de conserver à titre de variétés deux formes, L. arcuata Desh. et L. australis Desh., qui, avec la même dispo- sition de charnière que chez le L. oblonga(*), présentent néanmoins dans la valve droite un plus faible développement de la dent cardinale posté- rieure. La première, L. arcuata Deshayes (1854, P. Z. S. L., p. 70; Reeve, Conch. Icon., pl. IT, fig. 6), des Philippines et du Japon, qui, comme L. oblonga, offre un chondrophore allongé, oblique en arrière, et une forme elonvato-transversa, possède une coquille fortement arquée, très inéquilatérale, à région antérieure courle et atlénuée, à région posté- rieure longue et arrondie. La deuxième, L. australis Deshayes (1854, P. Z. S. L., p. 71; Reeve, Conch. Icon., pl. HT, fig. 12), d'Australie, se distingue par sa forme bre- viuscula, à région antérieure encore plus atténuée, ainsi que par son chon- drophore moins oblique et, en conséquence, plus saillant à l'intérieur des valves. Cest, en particulier, à cette variélé australis du L. oblonga que je crois pouvoir rapporter le L. Turneri Jouss. Hab. — Suez, Périm, Aden. MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1896, Moll. Roussillon, Il, p. 576), serait une forme sud-australienne tout au moins difficile à en distinguer. Outre ce L. dissimilis Desh., cinq autres formes figurées par Reeve dans sa Conchologia Tconica paraissent très voisines du L. oblonga Ch. : L. arcuata Desh., des Philippines, L. australis Desh., d'Australie et des Moluques, L. Phihippinarum Desh., des Philippines et d'Australie, L. rynchæna Jonas, d'Australie, et même L. Sieboldi Desh., qui, indiqué de Vancouver par Reeve, est, selon Deshayes et Dunker, une espèce japonaise. 0) Menke (1843, Moll. Nov. -Holland., p. 46) avait déjà identifié des spéci- mens australiens au Lutr, solenoides Lk. ® Chez le L. oblonga, dans la valve gauche, il y a une dent cardinale bifide très saillante (accompagnée d'une lamelle accessoire postérieure) ct une dent latérale antéricure, qui, très rapprochée, simule une deuxième dent cardinale; dans la valve droite, on observe deux dents cardinales divergentes, dont la plus “antérieure est placée à côté d'une dent latérale antérieure, de sorte que par leur rapprochement ces deux lames simulent une dent bifide. tft À tit Las Las à Li de 42 LUS LE ét di dé dhsstipée ee ne — 309 — STANDELLA (EasrToxIA) NIGOBARIGA Gmelin. Chemnitz a décrit successivement comme deux espèces différentes : 1° en 1782 (Conch. Cab., VI, p. 238, pl. XXIV, fig. 237), un Mactra rugosa Indiæ orientalis, nommé Mactra nicobarica par Gmelin (1790, Syst. Nat., éd. XII, p. 3261), M. reticulata par Spengler (1802, Skrivl. Naturh. Selsk., N, 2, p.119) et Lutraria Chemnitzi par Philippi (1850, Zeitschr. f. Malak., VE [1849], p. 26); 2° en 1795 (Conch. Cab., XI, p- 218, pl. CC, fig. 1955-1956), un Mactra ægyptiaca. Reeve, en figurant (1854, Conch. Icon., Mactra, pl. XX, fig. 119) une coquille déterminée par Deshayes M. ægyptiaca, admettait qu'elle devrait peut-être recevoir une autre appellation et M. Wm. H. Dall (1898, Tert. Fauna Florida, p. 887), jugeant, en effet, le M. ægyptiaca de Chemnitz différent de celui de Reeve, a adopté pour ce dernier le nom spécifique de nicoburica Gmelin. Mais M. H. Lynge (1909, Danish Exped. Siam, Mar. Lamellibr., Mem. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7° s., V, p. 225), qui a pu examiner les spécimens originaux de Chemnitz, aussi bien ceux du Mactra ægyptiaca que ceux du Mactra rugosa Indiæ orientalis, a reconnu qu’il s’agit d’une seule et même espèce, comprenant deux formes extrêmes, la première, figurée exactement par Chemnitz, fig. 1955-1956, à coquille ovale ornée de côtes rayonnantes serrées, la deuxième, bien représentée par Reeve, fig. 112, à extrémité postérieure pointue et à côles plus espacées. Cette espèce est répandue dans l’océan Indien, depuis la mer Rouge jusqu’en Australie. Hab. — Obock, Djibouti, Aden. STANDELLA ( EASTONIA) SOLANDERI Gray. Le Spisula Solanderi Gray (1837, Mag. Nat. Hist., n. s., 1, p. 373: 1854, Reeve, Conch. Icon., Mactra, pl: XX, fig. 113) [— Mactra carinata Solander mss. (non Lamarck)] est une espèce de l'océan Indien (mer Rouge et Moluques) qui est voisine du M. micobarica Gm., mais chez laquelle les côtes de la région postérieure, très espacées et saillantes, forment des crêtes élevées. Gette coquille possède normalement une forme ovale allongée transver- salement, mais elle peut offrir des déformations tenant à son habitat dans G) Il ne faut pas confondre, comme l'a fait von Martens (1887, Shells Mergui, Journ. Linn. Soc. London., Zool., XXI, p. 217), ce Mactra nicobarica avec le Mya micobarica Gmelin — Mya candida Chemnitz, qui est un Anatinella. 21. ES 2 les anfractuosités des coraux et on observe des spécimens de contour très raccourci devenu presque orbiculaire. En particulier, sous le nom de Petricola lyra, M. J. C. Melvill a décrit en 1898 (Ann. Mag. Nat. Hist., 7° s., 1, p. 204, pl. XIT, fig. 13) une coquille d’Aden qu'il a A eo reconnue lui-même (1899, tbid., IV, p. 97) être un Standella voisin du S. Solanderi Gr. et qui n'est très probablement, en effet, qu'un exemplaire raccourci de cette dernière espèce. Hab. — Djibouti, Aden. F4 — 311 — Les CarDites £T LES CYPRICARDES DE LA MER ROUGE (D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR M. LE D" JoussraumE), par M. En. Lamry. Les notes suivantes ont été rédigées d’après l'examen d’une série de Cardites et Cypricardes recueillie dans la mer Rouge par M. le D° Jous- seaume, qui, continuant ses dons antérieurs !), l'a offerte au Muséum de Paris. CarpiTa variEGATA Bruguière. Lamarck indique lui-même (1819, Anim. s. vert., VI, 1° p., p. 25) avoir appelé Cardita subaspera la coquille décrite par Bruguière (1792, Encycl. Méthod., Vers, T1, p. ho7, pl. CCXXXIIT, fig. 6) sous le nom de CG. variegata, et ceci est confirmé par les figures données par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. XI, fig. 9 a-c) pour ce C. subaspera. D'autre part, Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2° éd., VI, p. 431) a montré que la description de Bruguière s'applique exactement à la coquille appelée par Lamarck (1819, loc. cit., p. 24) C. calyculata : celle-ci n’est donc pas la forme méditerranéenne à laquelle Linné a attribué ce nom ©), mais est le C. variepata Brug., qui est répandu dans l'océan Indo-Pacifique de la mer Rouge à l'Australie. Ce C. variegata Brug. = subaspera Lk. — calyculata Lk. (non L.), qui correspond à la figure 184 de Lister (1685, Hist, Conch. [ pl. GCCXLVIT |), se distingue du véritable calyculata L. par sa taille plus grande, par sa forme plus renflée, par ses côtes rayonnantes convexes qui, munies de squames recourbées, sont, de plus, crénelées latéralement et sont ornées de taches brunes en forme de chevrons . Hab. — Suez, Massaouah, Djibouti, Périm. 0) Bull. Mus. Hist. nat., XXII [1916], n° 3, 4, 5, 6. @) Parmi les espèces Lamarckiennes, c'est le C. sinuata Lk. qui correspond au véritable C. calyculata de Linné. ® Le C. radula Reeve (1843, P. Z.S. L., p. 191; Conch. Icon., pl. 1, fig. 3), qui serait, pour À. H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVIIL, p. 101), inséparable du C. variegata Brug., me paraît plutôt devoir être rattaché comme variété au C. aviculina Lk., forme exotique (océan Indo-Pacifique) extrêmement voisine du C. calyculata L. — 312 — ‘ CarpiTA (BEGuINA) GuBernacuzum Reeve. Comme le dit Dunker (1853, Index Moll. Guin. infer. coll. Tams, p. 49), qui lui trouve une certaine ressemblance avec le Perna jeson Adan- son |[— Cardita senegalensis Reeve], du Sénégal, le C. gubernaculum Reeve (1843, P. Z.S. L., p. 191; Conch. Icon., pl. IT, fig. 9 a-b), de la côte orientale africaine (Zanzibar, mer Rouge), est une espèce fort variable aussi bien dans sa forme que dans la disposition de ses côtes. De son côté, dans ses notes manuscrites sur cette espèce, M. le D' Jous- seatme, qui fait remarquer que æles côtes sont saillantes ou presque effacées, souvent lisses ou plus où moins squameuses», ajoute : +de tous les exemplaires que j'ai recueillis, il n’y en a pas deux semblables; après avoir examiné attentivement tous ces individus, je crois que le C. guber- naculum Rve. doit être réuni au Cardita phrenetica Lk.> ; et il identifie même complètement à l’espèce de Lamarck (1818, Anim. s. vert., VE, 1% p., p. 24) un individu de Massaouah, d'ailleurs «peu coloré et sans tache blanche à la partie ventrale du sommet». Je crois cependant devoir maintenir ces deux espèces distinctes. Chez le C. phrenetica Born. [ Chama] (1780, Test. Mus. Cæs. Vindob., p. 83), qui doit prendre le nom plus ancien de C. semiorbiculata Linné [ Chama] (1758, Syst. Nat., Ed. X, p. 691), d’abord la coloration générale est caractéristique : elle est brune, sauf la région antérieure qui est blanche; mais, de plus, la sculpture est différente : elle consiste, chez cette espèce de Linné, en rides rayonnantes toujours étroites, croisées par des stries concentriques qui les rendent simplement granuleuses. Au contraire, chez le C. guberna- culum de Reeve, les côtes rayonnantes plus larges sont sillonnées longitu- dinalement et, en même temps, elles sont, en général, squameuses. Mais il faut reconnaître que certains individus de GC, gubernaculum, qui ont les côtes presque lisses et chez lesquels la région postérieure est dilatée et aplatie, arrivent, par convergence, à ressembler extrêmement au C. semiorbiculata. Au contraire, d’autres spécimens présentant un contour transverse allongé et pourvus de squames très développées se modifient dans un autre sens et rappellent tellement le C. crassicosta Lamarck (1819, Anim. s. vert., VI, 1° p., p. 24; 1843, Reeve, Conch. Icon., pl. IE, fig. 7 a-d), d'Australie, que dans diverses collections c'est cette dernière appellation qui fréquemment leur est à tort attribuée ©. Enfin, les coquilles de Zanzibar décrites et figurées par M.S. Clessin sous les noms de C. oblonga (1888, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 9° éd., Cardi- _ @) C'est notamment souvent le cas des individus subfossiles recueillis dans les plages soulevées de la mer Rouge. 4 < L - . É — 313 — tacea, p. 43, pl. VIL, fig. 1-2) et C. pallida (ibid., p. 48, pl. IX, fig. 1-2) ne sont aussi très certainement que des exemplaires de C. gubernaculum. En général, le C. gubernaculum possède une coquille oblongue, com- primée, {rès courte et étroite en avant, large et dilatée en arrière. La sculpture est formée de côtes rayonnantes plus ou moins squameuses; sur la région antérieure, elles sont nombreuses et assez étroites; sur la région postérieure, il y en a seulement quelques-unes et celles-ci, très larges, sont sillonnées longitudinalement; les squames sont d'autant plus développées qu'on se rapproche du bord ventral, les côtes du côté dorsal étant, au contraire, plutôt lisses. La couleur est brune, souvent mélangée de jaune et d’orangé : Reeve distingue même une variété 8 alba, à peine teintée. Hab. — Massaouah, Périm, Aden. VenericaRDiA RUFA Laborde. Reeve (1843, P. Z. S. L., p. 193: Conch. Icon., pl. VIIT, fig. 41) à décrit sous le nom de Cardita angisulcata une coquille dont il ne mention- nait pas l’habitat et qui a été regardée par Tryon (1872, Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., XXIV, p. 254) comme une variété du C. laticostata Sowerby, de la côte Pacifique américaine. C’est, en réalité, une espèce bien carac- térisée, qui a été indiquée de la mer Rouge par Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 80 et 253) et par Mac Andrew (1870, Rep. Test. Moll. Gulf of Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 4° s., VE, p. 448). D'autre part, dans les figures 3 et 4 d’une planche de «+Coquilles de la mer Rouge» publiée dans son Voyage de l’Arabie Pétrée, L. de Laborde a représenté, dès 1830, une Cardita rufa, dont il dit, p. 66 : «elle a de la ressemblance avec C. bicolor Lk., mais elle en diffère assez pour consti- tuer une espèce à part». M. le D’ Jousseaume, dans ses notes manuscrites, identifie avec raison à ce C. rufa Laborde le C. angisulcata Rve. Cette espèce est une coquille trapéziforme, plus ou moins allongée en arrière, ornée d’une vingtaine de côtes rayonnantes larges et aplaties, séparées par des intervalles étroits et profonds : près des sommets, elles sont ornées de tubercules qui deviennent transverses sur la région anté- rieure, tandis que sur la région postérieure les côtes voisines du bord dorsal sont munies d’écailles saillantes; sous un épiderme brunâtre, la colo- ration est blanche avec zones d’un roux plus ou moins foncé ©. Hab. — Opock, Djibouti, Périm, Aden. (0) D’après À. H. Cooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5° s., XVIII, p. 101), le C. angisulcata Rve est étroitement allié au GC. Jukesi Deshayes (1854, P.Z. L. S. [1852], p. 101, pl. XVIT, fig. 14), mais offre des côtes plus larges et des inter- valles, en conséquence, plus étroits, — 314 — VENERIGARDIA AKABANA Sturany. Il faut remarquer que chez le V. rufa Laborde — angisulcata Reeve, dans le jeune âge, la région postérieure est plus courte, par suite la forme est moins inéquilatérale, les côtes sont ornées de tubercules bien plus saillants et elles sont séparées par des intervalles sensiblement aussi larges qu’elles- mêmes : la coquille a donc alors un aspect assez différent de celui de l'adulte et rappelant beaucoup le Cardita cardioides Reeve (1843, P.Z.S. L., p. 194; Conch. Icon., pl. IX, fig. 49 a-c). Précisément à ce C. cardioides Mac Andrew (1870, Rep. Test. Moll. Gulf Of Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 4° s., VI, p. 448) avait rapporté deux coquilles de la mer Rouge qui, d'après À. H. Cooke (1886, Ann. Mug. Nat. Hist., 5° s., XVIIT, p. 101), seraient, en réalité, l’une, un C. eleoan- tula Deshaves (1854, P. Z. S. L. [1852], p. 101, pl. XVIF, fig. 6-7), espèce signalée aussi de Suez par Mac Andrew, l’autre, un spécimen jeune de C. cruentata Desh. : ce dernier nom doit probablement être un lapsus pour GC. crenulata Deshayes (1854, P. Z. S. L. [1852], p. 102)0). D'autre part, M. R. Sturany (1901, Exp. « Pola », Lamellibr. Roth. Meer., Denkschr. K. Akad. Wiss. Wien, LXIX, p. 267, pl. IE, fig. 9-12) a signalé comme rappelant le C. cardioides une forme du golfe de PAkaba représentée seulement par deux valves gauches et l'a décrite sous le nom de Cardita akabana : elle diffère du C. rufa Lab. d’abord par son contour : la région postérieure, très peu développée, au lieu d’être anguleuse en haut et en bas, se raccorde suivant une ligne courbe avec le bord dorsal fortement déclive et avec le bord ventral semi-cireulaire. Cette forme rappelle plutôt le C. eleantula Desh.; mais, dans cette dernière espèce, les côtes sont sé- parées par des intervalles aussi larges qu'elles et sont ornées de tubercules assez espacés : au contraire, chez le C. akabana, il y a des interstices plus étroits entre Îles côtes, et celles-ci sont munies de tubercules beaucoup plus serrés les uns contre les autres. Or, parmi les coquilles recueillies par M. le D’ Jousseaume, il y a des individus jeunes qui, par leur contour arrondi en avant, subquadrangulaire en arrière, doivent être rapportés au C. rufa = angisulcata. Mais , à côté de ces spécimens, se trouve un échantillon unique, de petite taille (un peu moins de 2" de diamètre), chez qui les sommets sont nettement saillants et la région postérieure offre un bord dorsal très déclive se raccordant au bord ventral par une ligne convexe sans angle marqué : cet exemplaire présente (0) Mac Andrew (1870, loc. cit., p. 448) a également assimilé au C. ovalis Reeve (1843, P.Z.S.L., p. 193 ; Conch. Icon., pl. VI, fig. 27 c) une valve provenant de la mer Rouge, mais, selon A. H. Cooke (1S86, loc. cit., p. 101), elle présen- terait de grandes différences avec la forme typique de cette espèce. PP ue bé Se TN Dar. — 315 — donc une forme ressemblant beaucoup à celle du C. akabana, et je crois pouvoir l'identifier à cette espèce. Hab. — Djibouti. TRAPEZIUM OBLONGUM Linné. Le Chama oblonga Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 692) a été appelé Chama guinaica par Chemnitz (1784, Conch. CGab., VIE, p. 137, pl. 50, fig. 504-505), Cardita carinata par Bruguière (1792, Encycl. Méthod., Vers, I, p. 409, pl. 234, fig. 2) et Cypricardia guinaica par Lamarck (1819, Anun. s. vert., VI, 1° p., p. 28). Gette espèce doit donc prendre le nom de Trapeztum [= Cypricardia] oblongum Linné ©. Chez ce T. oblongum L.=— guinaicum (Chemn.) Lk., qui est répandu dans tout l’océan Indo-Pacifique, depuis la mer Rouge jusqu'aux Tuamotu, les valves quadrangulaires et renflées présentent un angle obtus descendant du sommet vers le bord inféro-postérieur, la surface est ornée d’une sculpture décussée, les sommets sont parfois leintés de pourpre, et celte même couleur, plus ou moins intense, s’observe souvent à l’intérienr de 1a coquille. Hab. — Périm. CORALLIOPHAGA CORALLIOPHAGA Chemnitz. Le Chama coralliophagra Chemnitz (1788, Conch. Cab., X, p. 359, pl. 17°, fig. 1673-1674), appelé Cardita dactylus par Bruguière (1792, Encycl. Méthod., Vers, 1, p. 412, pl. 234, fig. 5 «-b), a été pris par Blainville (1825, Man. Malac., p. 560, pl. LXXVI, fig. 5) pour type de son genre Corallhophaga sous le nom de Corall. cardiloidea. A. H. Cooke (1886, Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 5°s., U) Deshayes, tout en faisant-remarquer (1835, Anim. s. vert., 2° éd., VI, p- 438) que C. guinaica Lk. tombait en synonymie de C, oblonga L., avait cepen- dant employé le même nom C. oblonga pour une espèce fossile qu'il a appelée postérieurement GC. parisiensis (1849, Tr. élém. Conchyl., 11, p. 17, pl. 24, fig. 8-9). Sowerby, de son côté (1822, Gen. Shells, Cypricardia) , a décrit un autre Cypr. oblonga, que Reeve (1843, Conch. Icon., pl. 1, fig. 4 a-b) croyait être l'espèce Linnéenne (qui, pour lui, n’était pas le C. guinaica). Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 89), au contraire, pense que le C. oblonga Linné correspond bien mieux au C. guinaica. Dès lors, la coquille de Sowerby devait changer de nom et M. J. G. Hidalgo (1903, Mem. R. Acad. Cienc. Madrid, XXI, p. 364) a proposé celui de C. Sowerbyi, qui d’ailleurs, d’après von Martens (1880, in Môbius, Beitr. Meeresf. Mauritius, p. 327, serait synonyme de Cardium pilva Martyn. — 316 — XVII, p. 103) lui a réuni avec raison comme forme jeune le Coralliophaga striolata H. Adams (1870, New Shells Red Sea, P. Z. S, L., p. 791, pl. XLVIIT, fig. 12). Ce GC. coralliophaga est répandu dans l'océan Indien, de la mer Rouge au Japon, et il se rencontre également, dans l'Atlantique, en Floride, aux Bermudes et aux Antilles : car c’est la même espèce qui a été appelée Cy- pricardia Hornbeckiana par d’Orbigny (1853, Moll. Cuba, I, p. 266, pl. XXVI, fig. 33-34) ©. Normalement, c’est une coquille oblongue, étroite, mince, semi-transpa- rente, ornée de stries rayonnantes et de stries concentriques, ces der- nières formant des lamelles saillantes sur le bord postérieur. Mais, comme toutes les espèces habitant les trous de rochers ou de coraux, elle se déforme souvent et, à côté de spécimens de forme cylin- drique, on en trouve d’autres de contour plus ou moins irrégulier, soit très raccourci, soit au contraire dilaté en arrière. En particulier, Reeve (1843, P. Z. S. L., p. 196; Conch. Icon., Cypri- cardia, pl. Il, fig. 9) a décrit sous le nom de Cypricardia laminata une - coquille trapéziforme et, seule, l'absence de stries rayonnantes l'empéchait de la resarder comme une modification de C. coralliophaga : or c’en est fort probablement un simple synonyme, ainsi que le dit À. H. Cooke (1886, loc. cit., p. 103). Hab. — Djibouti, Aden. 0) M. Wm. H. Dall (1903, Tert. Fauna Florida, p. 1h98) fait également syno- nyme un Cypricardia gracihs Shuttleworth, cité par Petit dans un Supplément au Catalogue des coquilles de la Guadeloupe (1856, Journ. de Conchyl., V, p. 150). Cette espèce ne paraît pas avoir été jamais décrite, tandis que Shuttleworth a publié (dans le même volume, p. 173) un Cardita gracilis : à ce dernier, d’ail- leurs, doit être très probablement identifiée une coquille qui a été figurée à tort par Clessin (1888, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 2° éd., Carditacea, p. 45, pl. X, fig. 6-7) sous le nom de Cardita dactylus Brug. et qui n’est pas un Coralliophaga. f — 917 — CONTRIBUTIONS À LA FAUNE Maracorocique DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE U), par M. Louis Germain. X LV. SUR LE GENRE LEROYA BOURGUIGNAT [FAMILLE DES AMPULLARTIDAE | [cexre Lamisres Denys ne Mowrrorr, sous-cexre Lerora Bourautaxar]. Les Lanistes sont des Ampullaires senestres caractéristiques de la faune fluviatile de l'Afrique tropicale. Ces Prosobranches vivent, en grande abondance, dans tous les lacs et cours d’eau du domaine équatorial d’où ils ont essaimé : au nord jusqu'à la côte méditerranéenne, en suivant la vallée du Nil; au sud jusqu'à la Rhodésie, le Transvaal, le Bechuanaland et la région de Lourenço Marques ©. Le genre Lanistes a été créé, en 1810, par Denys pe Mowrrorr, qui s'exprime ainsi : « XXX[° genre Laniste, en latin Lanistes. «Le Laniste. «Caract. gén. Coquille libre, univalve; spire latérale, parfaite, tours contious et à gauche; ombiliquée; bouche entière, en gueule de four; stries d’accroissement se dessinant en arrière. « Espèce servant de type au genre. G) Voir le Bulletin du Muséum d'Hist. natur. Paris, XXI, 1915, n° 7, p. 283- 280; — XXII, 1916, n° 3, p. 156-162; n° A et n° 5 (avril et mai 1916). @) 11 est à remarquer que les seules espèces de Lanistes vivant dans l'Afrique australe appartiennent au sous-genre Meladomus. Ce sont les Lanistes (Meladomus) purpureus Jonas. (Archiv für Naturgeschichte, 1839, p. 242, pl. X, fig. 1); Lanistes (Meladomus) olivaceus Sowrersx (Catalogue of Shells of Earl Tankerville, Appendix, 1825, p. IX [ Paludina olivacea]) et ses variétés; Lanistes (Meladomus ) ovum Perers (in Troscuer, Archiv für Naturpeschichte, X1, 1845, p. 215; figuré dans Puiipri, Monogr. Ampull., x Marnini et Cueunirz, Systemat. Conchylien- Cabinet, 1851, p. 22, taf.VT, fig. 2) et ses variétés ; et Lanistes ( Meladomus ) ellip- ticus Manrens (in Prmrrer, Novitates Concholog., 11, 1866, p. 224, pl. LXX, fig. 9-10). — 318 — « Laniste d'Olivier. Lanistes Olivieru. « Gyclostoma carinatans Olivier, voyage au Levant. D’Argenville? Conch. part. IT, p. 82, chiff. 8, et planch. 9, coquill. terr. fig. 8? «La belle coquille qui nous sert de Me a été recueillie dans les canaux d'Alexandrie, en Egypte, par Olivier. . .(.» En 1840, Swasox ©, sous le nom de Meladomus, véédita ce genre en prenant pour type le Paludina olivacea de Sowerby ® [= Lanistes ( Melado- mus) olivaceus |. C'est ce vocable de Meladomus qui a été adopté par J.-R. Boureurenar, car le nom de Lanistes ayant été, dit cet auteur , appliqué par Humparez ©) — dès 1797 — au Mytilus discors Linné (” ne saurait être Po Mais, comme le fait remarquer le Doct. E. von Martens ®, Humpurey n’a ni employé la nomenclature binominale, ni caractérisé son nouveau genre, qui, dans ces conditions, doit être abandonné. En réalité, ajoute E. vox Martens, le genre Lanistes, appliqué à un groupe de Modiolaria — enlièrement délaissé aujourd’hui — date seulement de 1840, c’est-à-dire qu'il est postérieur de trente ans à l’ouvrage de Denys DE Monrrorr. C'est donc Lanistes Denys de Montfort qui doit être définitivement adopté. Les espèces de Lanistes étant fort nombreuses, les auteurs ont cherché à les classer rationnellement. Déjà H. et A. Anaws? les proupaient en deux genres : Lanistes et Meladomus, définis d’une manière fort insuflisante, les diagnoses ne permettant guère de saisir les différences séparant les deux coupes génériques proposées (). G) Moxrrorr (Denys pe), Conchyliologie systématique et classification metho- dique des coquilles, ete., IT, 1810, p. 123. @) Swainsox (W.), À Treatise on Malacolopy, or the natural classification of Shells fish, Londres, 1840, p. 340. G) Sowergy (G. B.), Catalogue of Shells of Earl Tankerville, Appendix, 1825, p. IX; et Genera of Shells, 1833, pl. CCLT, fig. 3. 4) BourçuiGnar (J.-R.), Mollusques Afrique équatoriale, mars 1889, p. 170. 6 Humparev, Museum Calonnianum, Londoni, 1797. (6) Linné (C.), Systema naturae, ed. XIT, 1767, p. 1159. (— Modiolaria discors, espèce de la Manche et de l'Océan). G) Marrexs (Doct. E. vox), Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost- Afrikas, 1897; p. 161. (8) Apaus (H.et A.), The Genera of recent Mollusca arranged according to their organization, T, Londres, 1858, p. 348-349. (®) Voici comment les frères H. et A. Apams s'expriment au sujet de ces deux genres : «Gen. Lanistes. «Operculum horny, sinistral, or with the nucleus on the left margin. «Shell depressed, thin, sinistral, deeply and widelÿy umbilicated ; spire short ; — 319 — Il existe cependant deux séries de Lanisies assez neltement caracté- risées : | Chez les uns, l’ombilic, plus ou moins large, est toujours entouré d’une carène sallante ; Chez les autres, l’ombilic, qui est constamment étroit et parfois recou- vert, n’est jamais entouré de carène (M), On est ainsi conduit à diviser les Lanistes en deux sous-genres : N Sous-genre Lanistes sensu stricto.®), Une carène spirale plus ou moins saillante entourant un ombilic géné- ralement large; une carène spirale à la partie supérieure des tours, sous la suture. Exemple : Lanistes (Lanistes) Bolteni Chemnitz ©. aperture oblong, entire; inner lip expanded over the last whorl; peristome simple, acute. «Syn. Lanistes Swains. «Ex. L. Bolteniana Chemnitz pl. 37, fig. 5. Operculum L. Bolteniana, fig. 5 a- SE: «The species of this genus are from the river Nile, Zanzibar, and West Africa. The shell and operculum only are known; the latter is horny and nearly trans- parent. «Gen. Meladomus. «Operculum horny, sinistral. «Shell sinistral, thin, imperforate, covered with a dark olivaceous epidermis ; spire produced, acuminated; aperture oval, reversed, contracted and acute pos- teriorly, entire in front, peristome thin, simple. «Ex. Meladomus olivaceus Sowerby, pl. 37, fig. 6. Operculum M. olivaceus fig. 6 a-6 b. «This genus, the animal of which is at present unknown, differs from Pomus and Ampullaria is being sinistral and turreted. It ïs an inhabitant of the rivers of Africa.» (H. et A. Anaus, loc. supra cit., 1, 1858, p. 348, 349.) 0) Cestle D' E. von Manrens, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, 1897, p.162 et p. 169, qui, le premier, a fait ressortir l’importance de ce caractère. @) Le sous-genre Lanistes comprend les groupes suivants, établis par J.-R. Bour- GUIGNAT en 1889: Purpuriana (Mollusques Afrique équatoriale, 1889, p. 170); Olivaceana (loc. cit., p. 172) et Nyassana (loc. cit., p. 179). 6) Cuemnrz (J. J.), Systemat. Conchylien- Cabinet, IX, 1, 1786, p. 89, pl. CIX, fig. 921-922 (Helix Bolteniana) [— Cyclostoma carinata Ouvrier, Voyage emptre Otioman, 1, p. 39 et Atlas, 180h, pl. XXXI, fig. 2 ; — Lanistes Olivieri Dewxs pe Monrronrr, Conchyliologie systemat., Il, 1810, p. 133; figuré à la p. 122 |. $ Sous-venre Meladomus Swainson (. Pas de carène spirale entourant l’'ombilic qui est étroit et, parfois, en- üèrement recouvert; coquille très généralement plus haute que large. Exemple : Lanistes (Meladomus) purpureus Jonas °?. * FT À ces deux sous-genres il faut en ajouter un troisième : celui proposé par À. Granninier (1887), sous le nom générique de Leroya pour deux Ampullariidae senestres de l'Afrique orientale, les Leroya Bourguignati Grandidier et Leroya Charmetanti Grandidier. À. GRANDIDIER ajoute : « Ge genre. se compose d’Espèces à faciès de Littorines. On remarque, en effet, chez elles, même épaisseur du test, même contour, même surface sillonnée de cercles en creux, même épaisseur columellaire ().» «Le Leroya Charmetanti est si semblable à la Littorina rudis de nos côtes océaniennes, qu’il n'y a pas, à l'exception de la simistrorsité, de différences entre elles. «Pour le Leroya Bourouionati, qui a une spire un peu moins allongée, une coquille plus ventrue et plus ramassée, il a les plus grands rapports de similitude avec le Littorina littorahs également de nos côtes océa- niennes F).» Puis l’auteur conclut par cette diaonose , un peu sommairè, des Leroya : P «Coquille senestre, c.mme celle des Weladomus ; imperforée el possédant un test, un contour, un bord columellaire et notamment un mode de sillons spiraux en creux, tout à fait similaires au test, au contour, au mode de sillons des Littorines (°).» L'année suivante (1888), J.-R. Boureuiexar donne une définition beau- coup plus précise du nouveau genre : «Les Leroya sont des Ampullariidae d’un aspect thalassoïde, caractérisés par une coquille senestre tout à fait imperforée possédant : 1° Un test (0) Comprenant les groupes Libicyana Boureurenar ( loc. supra cit., 1889, p. 176) et Bolteniana Bouréuicxar (loc. supra cit., 1889, p. 178). @) Jonas (I. H.), Archiv für Naturg., 1839, p. 242, pl. X, fig. 1 [Ampul- laria purpurea |. 6) Granpinier (A.), Mollusques de l'Ousaghara, de l’Oukami, etc. (Afrique équatoriale) [ Bulletins Société Malacologique France, IV, 1887, p. 191]. @) Granpipier (A.), loc. supra cit., IV, 1887, p. 191. 6) Granminier (A. ), loc. supra cit., 1887, p. 192. (67 Granninier (A.), loc. supra cit., 1887, p. 192. 11 - L ÿ SOS EN épais, solide, pesant, sillonné ex creux par une série de sillons spiraux ; 2° une ouverture entourée par un bord péristomal continu, volumineux, épais, d'un poli éclatant; 3° un opercule mince, transparent, petit, s’enfonçant profondément dans l’intérieur, concave extérieurement, convexe intérieurement, orné du côté externe de linéoles très tenues, concentriques autour d’nn nucléus situé du côté dextre, un peu en dessous de la ligne médiane, et du côté interne de quelques linéoles plus accentuées également concentriques autour d’une surface nucléolaire fortement ridée par des sillons crispés sur laquelle on remarque d’autres stries rayonnantes du nucléus à la périphérie ©.» Examinons rapidement la valeur de ces différents caractères. Il faut d’abord remarquer que les analogies avec les Littorines ont été fort exagérées. Les Leroya, qui ne possèdent ni le mode de sculpture ni la nature du test des Littorines, ressemblent avant tout aux Lanistes et nesont, à tout prendre, comme nous le verrons plusloin, que des Lanmistes à test très solide, relativement pesant, avec une ouverture bordée par un péristome épaissi et continu. Les caractères énumérés par A. Granpmier et J.-R. BoureuiGxaT ne sont pas génériques; quelques-uns même se retrouvent chez certaines espèces de Lanistes. Ainsi l’ombilic, toujours fermé chez les Leroya, est également entière- ment recouvert chez les Lamistes de la série du Lanistes (Meladomus) nyas- saensis Dohrn ©), La sculpture spirale du test, que J.-R. Boureuienar considérait comme si caractéristique, se retrouve également chez le Lanistes (Meladomus) ciliatus Martens ©, qui possède, par contre, un test mince et un ombilic ouvert (. Cette sculpture spirale est, d'autre part, des plus variable : très déve- loppée chez le Lamistes (Leroya) Farleri Craven et chez sa variété, Charme- lanti Bourguignat, elle est rudimentaire chez la variété alirata Germain G) Bourçuicnar (J.-R.), Iconographie malacologique des Animaux Mollusques Jluviaules du lac Tanganyika, Corbeil, 1888, p. 17-18. @) Dounx (H.), List of the Land and Freshwater Shells of the Zambesi and Lake Nyassa, Tropical Africa, collected by J. Kink { Proceedings Zoological Society of London, février 1865, p. 233). Figuré par E. À. Suirn , On the Shells of Lake Nyassa and on a few marine Species from Mozambique ( Proceedings Zoolopical Society of London, 1877, p. 715, pl. XXIV, fig. 8-9). 6) Manrexs (D' E. von), Ubersicht der von Hrn. J. M. Hicpesranor während seiner letzten mit Unterstützung der Akademie in Ostafrika ausgeführten Reise gesammelten Land-und Süsswasser-Conchylhien (Monatsberichte der Kômgl. Akade- mie der Wissenschaften zu Berlin, 1878, p. 296, n° 20, taf. II, fig. 8-10). () Le Lanistes (Maladomus) ciliatus Martens a été découvert par J, M. Hiroe- BRANDT, à Finboni, sur la côte du Zanzibar. (nov. var. ): qui montre seulement de faibles stries spirales limitées aux tours supérieurs. Enfin, le test est entièrement dépourvu de sculpture spirale chez les Lanistes (Leroya) Stuhlmanni Martens et Lanistes (Leroya) Graueri Thiele (). Restent le test épais et pondéreux, l’épaisissement du péristome et du bord columellaire, que l’on retrouve, à un degré variable, chez toutes les espèces connues. Enfin E. vox Martens, après avoir donné qnelques détails sur la radula des Lanistes (Leroya) Farleri Craven et Lanistes (Leroya) Stuhlmanni Martens ©, a montré que ces organes ne difléraient pas de ceux des vrais Lanistes el se rapprochaient surtout de ceux du Lanistes (Meladomus) ovum Peters. Ainsi, en résumé, il ne peut être question de considérer les Leroya comme génériquement distincts des Lanistes. Ce sont des Lanistes de taille médiocre ayant toujours un test solide, épais et pesant, un ombilic entièrement recouvert, un péristome épaissi et encrassé (), et dont certaines espèces sont ornées d’une sculpture spirale bien développée ©. Les Prosobranches répondant à cette définition constituent un petit oroupe bien homogène et qu'il y a intérêt à réunir en un sous-penre Leroya rattaché aux Lanmistes. Les Leroya sont, jusqu'ici, peu nombreux. Peut-être même se rédui- ront-ils à deux : une espèce à sculpture spirale [ Lanistes (Leroya) Farleri Craven et ses variétés |, une espèce sans sculpture spirale [ Lanistes (Le- roya) Stuhlmanni Martens + Lamistes (Leroya) Graueri Thiele|, lorsqu'on connaîtra suffisamment d'exemplaires recueillis dans des localités diverses et éloignées les unes des autres. A) Espèces qui, cependant, appartiennent bien, par l’ensemble de leurs carac- tères, au sous-genre Leroya. ? Manrexs [D° E. von), Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost- Afrikas, 1897, pe 171. % Les radules des Lanistes (Leroya) Farleri Craven et Lanistes (Leroya) Stuhlmanni Martens ont été figurées par le Doct. E. vox Manrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas , 1897, p. 171. ( L'ensemble de ces caractères communique aux Leroya un aspect halolim- nique, plus ou moins prononcé suivant les individus, mais indéniable. | Le sommet des Leroya est obtus chez les espèces dépourvues de sculpture spirale (le Lanistes (Leroya) Graueri Thiele, décrit sur des exemplaires érodés, a, probablement, un sommet obtus), et aigu ou très aigu chez les espèces ornées d’une sculpture spirale, même chez le Lanistes ( Leroya) Farleri, variété alrata Germain, dont la sculpture spirale est tout à fait rudimentaire. Par ce caractère, les Leroya à test réticulé s'éloignent davantage des Lanistes (dont le sommet est presque toujours obtus) que les Leroya à test simplement strié. M2 Un PRENONS RE CT ET — 323 — Tous les Leroya connus vivent soit dans les contrées de l'Afrique orien- tale comprises entre les grands lacs et l'océan Indien 0), soit dans les bassins du haut Congo et, principalement, dans les eaux du Lualaba. Il est inté- ressant de remarquer — en rappelant l'aspect thalassoïque des Leroya — que c’est justement celle région qui a fourni la presque totalité des Mol- lusques halolimniques actuellement connus en Afrique. Le tableau dichotomique suivant donne la liste des espèces et des variétés : ! Test avec une sculp- ture spirale très développée sur tous cree sersieres ee RE Test sans sculpture spirale ou avec une sculpture spirale rudimentaire limi- tée aux tours su- sense ue eo Ter. D D nat eau ot D Coquille globuleuse ventrue...... Re ose one! Lanistes (Leroy) Farleri Craven. Coquille subglobu- leuse allongée... Lanistes (Leroya) Farleri, var. Charmetanti Grandidier. | | \ | Coquille globuleuse ventrue, sommet SN EE EE ET EE EEE RER / 3 4 Coquille ovalaire al- longée, sommet in... Lanistes ( Leroya) Stuhlmanni Martens. Test avec sculpture spirale rudimen- taire limitée aux tours supérieurs; coquille globuleuse ventrue; sommet MÉS AIQu. à Le nee de à Lanistes ( Leroya) Farleri, var. alirata Germain. Test sans sculpture spirale; coquille très ventrue; som- met probablement NE... Lanistes (Leroya) Graueri Thicde Q) C’est dans la région ainsi définie que vivent la majorité des espèces et des variétés. @) Dans les exemplaires décrits par J. Taie (loc. infra cit., 1911, p. 210), le sommet est érodé. Il est donc impossible de préciser s'il est aigu ou obtus. Cependant les analogies de cette espèce avec le Lanistes (Leroya) Stuhlmann Martens font penser que le Lanistes décrit par J. Tnigce a, comme celui caractérisé par le Doct. E. von Marrens, un sommet obtus. Muséum, — xx1r, 29 mp fee Nous allons maintenant donner quelques détails sur chacune de ces espèces et variétés. Lanisres (Lerova) FarLeri Craven. 1880. Lanistes Farleri Cravex, Procedings Zoolopical Society of London, 16 mars, p. 219, pl. XXIT, fig. ga-7d. 1887. Lanistes sculptus Marrens, Sitz. ber. der Gesellsch. Naturforsch. freunde Berlin, p. 97. 1887. Leroya Bourguignati Granninier, Bulletins Société Malacologique France , IV, p. 192. 1888. Leroya Bourpuipnati Boureuicxar, Iconographie malacologique lac Tanga- nytka, p. 17, pl. VI, fig. 2-5. 1889. Leroya Bourguignati BourçuiexaT, Mollusques Afrique équatoriale, p. 180. 1890. Leroya Bowrguignati Boureuienar, Histoire malacologique lac Tanganyika, p. 25, pl. VI, fig. 2-5; et Annales Sciences naturelles, 7° série, X, même pagin. | 1897. Lanistes (Leroya) Farleri Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost- Afrikas, p. 171. 1897. Lanistes (Leroya) Farleri, variété Bourguignati Manrrexs, loc. supra cit., p. 172, taf. VI, fig. 34. La coquille décrite par A. Granniier et fivurée par J.-R. Bounavienar sous le nom de Leroya Bourguisnati est certainement synonyme du La- nistes (Leroya) Farleri Graven. Voici, d’après les diagnoses originales, un tableau comparatif des principaux caractères de ces deux Lanistes : Lanisres (Lerova) Farzert. Coquille globuleuse turbinée. L 1/2-5 tours très convexes, méplans aux sutures. Ouverture semi-lunaire. Péristome simple, aigu. Test vert olive ou brun foncé orné de bandes spirales, couleur terre de Sienne, en nombre variable. Nombreuses stries spirales très ap- parentes, coupant les stries longitudi- nales et donnant à la coquilie un aspect subréticulé. Lanisres (Lernoya) Bourçutexarr. Coquille ventrue. 5-6 tours très convexes, méplans aux sutures. Ouverture peu oblique, ovalaire. Péristome aigu. Test épais, solide, violacé ou brun chälain foncé avec bandes spirales d’un roux vineux. Nombreuses stries spirales profon- dément sculptées. PAU = A. E. Cnaven ne précise pas la nature du test de son Lanistes Farlert, mais l'examen de la figure 7 (pl. XXII) des Proceedings (1880) montre qu'il s'agit évidemment d’une coquille épaisse et solide. La comparaison avec l’iconographie du Lanistes (Leroya) Bourpuignati Grandidier donnée par J.-R. Boureurenar (? conduit aux constatations suivantes : Les deux coquilles ont la même forme générale, sensiblement la même taille © et la même sculpture, peut-être un peu plus fortement accentuée chez le Lanistes Bourguignati Grandidier. L'ouverture , de même forme , offre , dans les deux cas, les mêmes proportions par rapport aux dimensions de la coquille ®. Enfin les tours de spire sont un peu plus convexes, le péri- stome plus encrassé et la callosité aperturale mieux accentuée chez le La- mstes Bours'uignati Grandidier que chez le Lanistes Farleri Craven. Ces TON sont purement individuelles. Sur les six exemplaires de Lanistes (Leroya) Farleri, variété alirata Germain dont il sera plus loin question — et qui proviennent d’une même localité — on observe des va- riations analogues. En résumé, et en se rapportant, d'autre part, au tableau comparatif ci- dessus, on doit conclure que le Lanistes (Leroya) Bourguignati Grandidier est synonyme du Lanmistes (Leroya) Farleri Craven. G) Bourçuiexar (J.-R.), Iconopraphie malacologique des Animaux Mollusques fluviatiles du lac Tanganyika, Corbeil, 1888, pl. VI, fig. 2 à 5. @) Dans leurs diagnoses originales, À. E. Grave et J.-R. BoureuiGnar donnent, comme dimensions, 25 millimètres de longueur et 21 millimètres de diamètre pour le Lanistes Farleri; 22 millimètres de longueur et 19 millimètres de dia- mètre pour le Lanistes Bourguignatr. _ un même diamètre de 25 millimètres, cette dernière coquille attemdrait 21,5 millimètres de longueur, c'est-à-dire tres sensiblement la même longueur que le Lamistes Farleri. D'ailleurs E. von Manrens ( Beschalte Weichthiere Deutsch-Ost-Afrikas, 1897, p. 172), qui a donné les dimensions d’un assez grand nombre de spécimens de ces deux coquilles, cite des exemplaires qui, pour une même longueur de 25 millimètres, ont 20, 21 ou 32 nullimètres de diamètre. ®) À. GranpiDier (loc. supra cit., 1887, IV, p. 192) donne, au type du Lanistes Bourguignati, une ouverture mesurant 16 millimètres de hauteur pour 10 millimètres de diamètre (coquille : 22 millimètres de longueur et 19 milli- mètres de diamètre). Ce sont précisément les dtthénslons indiquées par À. E. Cravex (loc. supra cit., 1880, p. 219) pour l'ouverture du type dont la coquille atteint 25 millimètres de longueur et 21 millimètres de diamètre. Il _ semblerait donc que l'ouverture soit RCE plus grande chez le Lanistes Bourguignati. Or, si l'on mesure la figure donnée par J.-R. Bouréurexar (loc. supra cut., 1888, pl. VI, fig. 2), on Huet. longueur : 25 millimètres ; diamètre maximum : 20 PCT TEE hauteur de l'ouverture : 15 1/2 millimètres ; diamètre de l'ouverture : 12 millimètres (y compris, comme chez le Lanistes Far- leri, l'épaisseur du péristome). Ainsi le rapport entre les dimensions de la coquille et celle de l'ouverture reste bien la même dans les deux cas. 422. — 3926 — Le Lanistes (Leroya) Farleri Craven vit dans les régions comprises entre les grande lacs et l'océan Indien. I a été signalé dans les localités suivantes : Ile de Zanzibar | Dr. CG. W. Scan |. Magila (5° 10' latitude sud et 38° 48’ longitude est Greenwich, station du chemin de fer de Tanga à Korogwe et au lac Victoria), dans lOusam- bara (Usambara) [Rév. J. Farcer |. Seruka, dans lOusambara | Dr. CG. W. Scnuir |. Fleuve Kyngani ou fleuve Vouami [le R. F. Leroy in J.-R. Boureurenar|. L'Umbugwe (Mbugwe), région située au sud-ouest du lac Manyara (Laua y Mucri), entre ce lac et le lac Lauaya Sereri [O. Necwanx |. Rivière Kissemo, cours d’eau descendant des monts Uluguru situés entre deux affluents du Kyngani : le Rufu à l’est et le Mpeta à l'ouest et au sua [EF, Srunzmans |. Rivière Msonga, affluent du Rufu, à trois heures de marche au sud de Tuminguo (37° 35” longitude est Greenwich et 6° 50’ latitude sud), dans l'Oukami (Ukami) | Lreper |. Le Malagarazi, à son embouchure dans le lac Tanganyika | Missionnaires français, in J.-R. Boureurcxar |. Variété CnarMETANTI Grandidier. 1887. Leroya Charmetanti Graxninier, Bulletins Société malacologique France, IV, p. 193. 1889. Leroya Charmetanti Bourçeuicxar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 180, pl. VIL, fig. 21-22. 1897. Lanistes (Leroya) Farleri, variété Charmetanti Manrexs, Beschalte Weich- thiere Deutsch-Ost-Afrikas, p. 173. Coquille plus allongée, plus acuminée que celle du type; spire com- posée de 6 tours ; sommet aigu; même lest avec ornementations picturale et sculpturale identiques. Longueur : 20 millimètres; diamètre : 16 millimètres; hauteur de l’ou- verture : 16 millimètres: diamètre de l'ouverture : 9 millimètres. Fleuve Kyngani ou fleuve Vouami [le K. F. Leroy |. Variété alirata Germain, n0v. var. Coquille de même forme générale que le type; spire composée de 6 tours convexes méplans sous la suture; dernier tour grand, arrondi, venlru ; sommet très aigu, rougeâtre; bord columellaire fortement épaissi. dr fi CE — 327 — Le tableau ci-dessous donne les dimensions principales de quelques exemplaires provenant de deux colonies 0 : HAUTEUR DIAMÈTRE NUMÉRO de: de de Æ TOTALE. MAXIMUM. MINIMUM. ÉCHAN- LOUVERTURE (). | L'ouvERTURE (1), TL CONS LONGUEUR DIAMÈTRE DIAMÈTRE millim. millim. (1) Y compris l'épaisseur du péristome. Le test des exemplaires À est solide, d’un fauve marron un peu olivâtre, orné de 6-8 .zonules spirales brunes peu visibles, assez étroites, dédoublées et visibles à l’intérieur de l'ouverture. Une zone plus claire (marron) en- toure la région ombilicale. Les individus B ont un test plus solide et un bord columellaire plus fortement épaissi; leur épiderme est marron très foncé, presque noir et assez brillant. Il existe, au dernier tour, sept bandes spirales d’un brun sombre ©), visibles à l’intérieur de l’ouverture ". La sculpture se compose de stries longitudinales obliques et très irré- gulières. Ces stries sont, généralement, fort inégales et, aux environs de l'ouverture, on distingue de grosses stries écartées entre lesquelles s’inter- calent des stries beaucoup plus fines. Sur les tours supérieurs seulement, les stries longitudinales sont coupées par des stries spirales faibles et peu nombreuses (), Kwiro, province de Mahenge, Afrique orientale [ G. Narcee |. G) Ces colonies proviennent de la même localité de Kwiro, dans l'Afrique orientale. @) Chez un individu, les bandes 2 et 3 sont coalescentes (1 2 3 4 5 6 7). La bande 7 entoure la région ombilicale. (3) L'intérieur de l'ouverture est lie de vin avec un bord marron brillant. W) Cette sculpturé est plus accusée chez les individus de la colonie B que chez ceux de la colonie A. RS Te Lanisres (Leroya) Sruscuanni Martens. 1897. Lanistes ( Leroya) Stuhlmanni Marrens, Beschalte Weïichthiere Deutsch-Ost- Afrikas, p. 171, taf. VI, fig. 37. 1901. Lanistes (Leroya) Stuhlmanni Dupuis et Purzeys, Annales Société royale ma- lacologique Belgique, XXXVI, p. 1x. Coquille de forme ovalaire assez allongée; sommet obtus; dernier tour ventru en haut, près de la suture, s’atténuant vers la base: ouverture ovalaire avec un bord externe et un bord columellaire subparallèles. Longueur : 25 millimètres; diamètre maximum : 93 millimètres; dia- mètre minimum : 16 millimètres; hauteur de l'ouverture : 18 millimètres: diamètre de l'ouverture : 13 millimètres. Test épais, solide, recouvert d’un épiderme gris brun modérément foncé; pas de sculpture spirale: stries longitudinales fines et irrégulières. Dar es-Salam , nombreux exemplaires achetés sur le marché , en mars 1894, par F. SrunLMaNx. Le Lualaba à Nseudwe (Manyéma) [F. Dupuis et Dr. S. Purzevs |. Le Congo, Stanley Falls (entre Stanleyville et l'Équateur) [F. Dupuis et Dr, S. Purzeys | ©. - Lanisres (Leroya) Grauent Thiele. 1911. Lanistes Graueri Taiece, Wissench. Ergebnsse d. deutschen Zentral-Afrika- Expedition 1907-1908, IL, Zoologie, p. 210, taf. V, fig. 5. La description donnée par le Dr. J. Tuiece est incomplète ©? et la figu- ration insuflisante. IL est ainsi très difficile de se rendre compte de la valeur de cette espèce. C’est une coquille de forme très ventrue globuleuse, réduite à quatre tours de spire par suite de la disparition — par érosion — des tours supérieurs. Ces tours sont arrondis-convexes, méplans à leur partie supérieure (près de la suture) et à croissance rapide, le dernier très grand, fortement ven- G) Cette espèce parait être très abondante dans le Congo aux environs des chutes Stanley. F. Dupuis et Dr. S. Purzexs (Diagnoses de quelques espèces de coquilles nouvelles provenant de l’État indépendant du Congo suivies de quelques observations relatives à des espèces déjà connues ( Annales Soc. royale malacologique Beloique, XXXVI, 1901, séance du 7 décembre, p. 1x), qui en ont récolté de nombreux échantillons, ajoutent que leur test est très épais et recouvert «d’un enduit noir foncé lrès adhérent». @) Et faite, de plus, sur des exemplaires ayant perdu leurs premiers tours de spire. — 329 — tru , occupant environ les 5/6 de la hauteur totale de la coquille. L'ouver- ture est subverticale, ovalaire, anguleuse en haut, bien arrondie en bas; elle est bordée par un péristome épaissi; le bord columellaire est épais , bien réfléchi, de coloration blanche ; enfin l'ombilic est entièrement recouvert. Longueur : 27 millimètres ; diamètre : 25 millimètres ©. Test solide, d’un brun olivâtre, orné de zonules spirales d’un brun plus sombre, visibles à l'intérieur de l’ouverture. [ n’y a pas de sculpture spirale. Cette espèce semble très voisine du Lanistes (Leroya) Stuhlmanni Mar- rexs, dont elle ne diffère guère que par la forme très notablement plus ventrue de son dernier tour. Il est probable qu’elle constitue seulement une variété ventricosa de l'espèce du Dr. E. von Marrens. Uvira, à l'extrémité nord-ouest du lac Tanganyika, un peu au sud de l'embouchure de la rivière Kanyumbengu ©, par 3° 28’ latitude sud et 29° 30’ longitude est Greenwich [ Graver |. Kasongo, station du chemin de fer de Kongolo à Kindu, sur le Lualaba, au confluent de la rivière Musukui (4° 30’ latitude sud et 26° 35 environ longitude est Greenwich) | Graver |. 0) Les dimensions de l’ouverture n’ont pas été données par le Dr. J. Tuirze, mais la figure 5 de la planche V (loc. supra cit. , 1911) représente un exemplaire at- teignant les dimensions suivantes : longueur : 32 millimètres ; diamètre maximum : 30 millimètres; hauteur de l'ouverture : 20 millimètres: diamètre de l'ouverture : 18 millimètres. @) Cette rivière se jette dans le lac Tanganyika, en face des îles Katangara. — 330 — Un& cozzecrion goranioue nu Haur Danomeyr ET DE LA VALz£éE pu NIGER MOYEN, RÉCOLTÉE Par M. pe Gironcourr, EN 1900-1910, par M. Hevri Hua. La collection dont nous donnons la détermination dans cette note a été récoltée par M. de Gironcourt, en 1910, au cours d’une mission au Da- homey dans les deux années précédentes. À l’époque de sa remise au Muséum, M. le Professeur Lecomie m'avait prié d’en examiner la valeur. Elle présentait l'avantage de donner des documents sur une région mal connue de nos colonies africaines. Malheureusement, l'insuffisance de la plupart des échantillons ne permettait pas de leur faire dans les Collections du Muséum la place qu'ils méritaient à d’autres points de vue. À la fin de l'année 1915, le prince Bonaparte communiqua à M. le Professeur Lecomte les exemplaires qu'il avait entre les mains, et qui com- plétaient ceux du Muséum d’une heureuse façon. Grâce à cet appoint, nous avons pu reprendre l'étude du tout d’une façon fructueuse. Les deux col- lections étant le complément nécessaire l'une de l’autre, le prince Bona- parte a bien voulu donner la sienne au Muséum. Les plantes récoltées et dont l'énumération suit, appartiennent à deux types de végétation bien tranchés : le type sénégalais semi-désertique des dunes, avec trois espèces d’Acacius et autres arbustes, et des plantes her- bacées grisâtres, et le type de la brousse tropicale de Kandy et des Nekkis, avec plusieurs Gassia et Indigofera, des Rubiacées telles que les Mussaenda, Crossopteryx, Gardenia, des Commélinacées, Commelina, Cyanotis , Ancillena, la Sapindacée grimpante si commune dans ces régions, le Paullinia pinnata. Beaucoup des plantes du type tropical récollées vers 10° lat. N. dans le haut Dahomey sont les mêmes que celles que M. Pobéguin a rapportées des hauts plateaux de Guinée dans le cercle de Kadé. Une humble plante, qu'on serait tenté de négliger parce qu'elle res- semble trop à celles de chez nous, le Carex glauca, mérite une mention spéciale. Alors que les autres Gypéracées sont très nombreuses sous les tropiques, le genre Carex, si riche en espèces dans les régions tempérées, possède à peine une trentaine de représentants en Afrique tropicale. Pres- que tous sont de la région orientale et du haut Nil. Trois seulement ont élé trouvés dans la région occidentale, au Cameroun : GC. echinochloa ce — 9331 — Kunze, chlorosaceus P. B. CI. et simensis Hochst, — Le Carex glauca r'ap- porté par M. de Gironcourt est d’un habitat plus occidental encore puis- qu'il végèle au Dahomey. Il est impossible de le distinguer des similaires d'Algérie et d'Europe. Une autre plante d'Europe a été trouvée au bord du Niger : c’est le Seneçon vulgaire, si répandu chez nous. Le fait est à rapprocher de la présence du Mouron rouge, Anagallis arvensis, signalé dans une collection des régions similaires que nous avons examinée autrefois. Ce sont peut- être des introductions faites avec les cultures. Il y aurait beaucoup d’autres remarques intéressantes à faire sur diverses plantes de la collection de Gironcourt. Nous devons nous borner à une sèche énumération, pour ne pas excéder les limites qui nous sont assignées ici. | Notons toutefois que d’intéressants renseignements sur les usages locaux accompagnent presque tous les échantillon, et que quelques photogra- phies présentent des aspects de végétations. Elles ont pour sujet les espèces suivantes : Vymphæa stellata, Cratæva religiosa, Cochlosperum tinctorium, Hibiscus cannabinus, Lonchocarpus LUE Brideha ferru- ginea. Au point de vue économique, sans entrer dans le détail des usages signalés. 1l convient de remarquer la présence de deux espèces de Coton, dont chacune correspond à des conditions de végétation générale diffé- rentes. Le Gossypium arboreum est utilisé dans le haut Dahomey vers le 10° degré de latitude Nord, tandis que le G. herbaceum est cultivé dans les alluvions du Niger, vers Say. JL. PLanTEs RÉCOLTÉES vers 10° DE LarT. Non. ANONA SENEGALENSIS Pers. (129); Kandy. ARGEMONE MEXICANA L. (119 ); entre Carimana et Kandy. Boscra sexeGaLEnsis Lam. (183); Brousse. Tonrnium eNNEAsPErmum Vent. (197); idem. CocuLosarmum - rincrorium Rich. (114); idem, terrains gréseux et gneissiques. SEGURIDACA LONGIPEDUNGULATA Fres. (109, 121); idem. Taunum cunetrourum Willd. (233); de Paragou à Djougou. S1DA RHOMBIFOLIA L. (189, 215); brousse. SIDA LINIFOLIA Gav. (253); pays des Sombas. AguriLon ixpicum Don. (306). Urexa LosarA L. (230). — 332 — Gossyplum ARBOREUM L. (250); pays des Sombas. GrewiA aff, G. Woopraxa K. Sch. (151); brousse. GRewla sp. (125); entre la Nigeria et le haut Togo, bons sols. Cissus poruLnea G. et P. (234); de Paragou à Djougou, granites. PauzLiNIA PINNATA L. (244); Haut Ouémé, granites, Carpiospermum Haricacasum L. (285). Byrsocarpus coccineus Sch. et Th. (229); de Paragou à Djougou , gra- nites. CROTALARIA GRAMINICOLA Harms. (940); Haut Ouemé, lieux frais, gra- nites. INDIGOFERA BRAGTEOLATA DC. (116); brousse, terrains gréseux et gneis- siques. [. mrsura L. (156); sols gréseux. L. arr. Scnweinrurtait Taub. (211). Desmopruu anGericun D. C. (195): brousse. D. mauririanum D. C. (169). Dorrenos arGenreus Willd. (292). ErrosemA casanoiDes Hock. fil. (164, 207); brousse. GLycine HoLoPayLLA Taub. (251); pays des Sombas. Loxcenocarpus cyanescens Benth. (242); Haut Ouémé, lieux frais, gra- nites. SWARTZIA MADAGASGARIENSIS. Desvx. (158); Haut Dahomey, sols gréseux. CassrA SreBERIANA D. G. (120); de la Nigeria au Haut Togo. CG. nigricaxs Vahl. (110). TeRMINALTA AVICENNIOIDES G. et P, (126); Kandy. Dissoris IrvinGrana Hook. fil, (252); Haut Toxo, montagne de gneiss. AMMANIA SENEGALENSIS Lam. (143); Kandy, lieux frais. CussonrA Barrerr Seem. (180); brousse. Crossopreryx AFRICANA K. Sch, (118); Haut Dahomey. Mussaënpa eLeGans Hiern (255); Haut Togo, montagne de gneiss. GarDentA T'HuNBERGIA L. (131); Kandy. FERETIA APODANTHA Schw. Fapoera Crexxowskyi Schw. (165); brousse, terrains gréseux. SPERMACOCE RuELLIÆ D. C. (196); idem. SP. éLoBosA Sch. et Th. (221); Nikki, granites. : Ocropox serosum Hiern (136, 225): régions de Kandy et de Nikki. — 399 — MATRACARPUS SENEGALENSIS (11 3). Æpesra czABrA O. Hoffm. (197); brousse. AGERATUM CONYZOIDES L. (224); région de Nikki, granites. Conyza æcvpriaca D. G. (217); région de Nikki, granites. Biens AztmENsIS D. G. (256); montagnes de gneiss du Togo. CarysanrHeLLum ivpicum D. C. (260); idem. CenraureA præecox O. H.. (620); région de Nikki, granites. PLgroranis RuGosA D. G. (223, 260). Asccerras ScaweinrurTHi N. E. Br, (209); brousse, lieux frais. Crvprozeris nigriTANA Dec. (162); brousse, lieux un peu frais. LeprTADENIA LANGIFOLIA Dec. (162); brousse, terrains gréseux. Hezrorropiun srricosum Willd. (192); brousse, sols légers et secs. IPomæa sp. (212): brousse, lieux frais. L. coxvozvuztrorA Hallier fil.; Haut Ouémé, lieux frais, granites. ScopariA DULCGIS L. (172); brousse. Cvonium camporum Eng]. (181); brousse. SopusrA RAMOSA Hochst (163); brousse, terrains gréseux. STEREOSPERMUM KuNTHIANUM Cham. (168); brousse. SesamuM INDICUM L. (107, 248 ); Djougou. LanTANA SALVIFOLIA Jacq. (214, 228 ); brousse. STACHYTARPHETA ANGUSTIFOLIA Vahl. (106, 190); brousse, lieux frais. NeLsoNIA CAMPESTRIS R. Br. (111, 270); Kandy, terrains gréseux. RuezziA pATULA Jacq. (239); Haut Ouémé, lieux frais, granites. ASYSTASIA COROMANDELIANA (225); Nikki, granites. Jusricra sp. (258); Haut Togo, montagne de gneiss. Ocmum menraærozium Hochst. (163): Kandy, grès. Onruostpnox BrAcTEOSUuM Baker (200); brousse, lieux un peu frais. Bogruavia ApscenDens Willd. (173); brousse. Lasrosipnon Kraussir Meisn. (135, 141); Kandy. ARTHROSOLEN cHRysanTHA Solms Laubach (252); pays des Sombas. Evpnorgta convozvucores (227); de Parakou à Dougou, granites. Brinecia reRRUGINEA Bentti. (264); Haut Togo, montagne de gneiss. Excorcarta Granamt Stapf (153); lieux frais, marécages. LissocmiLus purpurarus Lindley (152). EuLopura sp. (218): région de Nikki, granites. Lissocmrus arexaRIUS Lindley (287); Haut Ouémé, — 331 — KæwprertA æTHIOPICA Benth. (150); brousse. Hæmanraus aumiris À. Chev. (239); de Parakou à Djougou, granites. Couueuina Vocezn C. B. CI. (185); brousse. CTNeILEMA LANGEOLATUM Benth. (238); Haut Ouémé, lieux frais, granites. Buroresria imperroraTa C. B. CL. (297). Gyanoris sp. (216); Nikki, granites. Carex GLAuCA (124); brousse, lieux humides. Cyrerus DREGEANUS (199); brousse, lieux humides et frais. Panicum sewiALATUM B. Br. (202); brousse, lieux un peu frais. Gexcarus cararricus Delile (205); Savalou, montagne de gneiss. IL. Pzanres ou NIGER MOYEN. Nyupxæa LOTUS L. (132); mare de Dori. N. srecLaTa Willd (79); lit du fleuve. Capasa FariNosA Forsk. (66); pays du Sereri. CraTæva RELIGIOSA Forsk. (67); idem. Pozicarpæa LINEARIFOLIA D. GC. (62); Koura, limon, pays des mares. Hisiscus canxasinus L. (71); lit du fleuve, près Bourem. H. rurcarus L. (97); alluvions, vers Say. GossyPiun nERBAGEUM L. (176); alluvions, cultivé entre Niamey et Say. Cecasrrus poLYAcANTAUS L. (70); Sereri, dunes. Croracaria oBovATA Don. (83); Tillabery, dunes. InpicorerA pipayLLa Vent. (89); idem. TepurosiA (96); alluvions, vers Say. Échantillon trop réduit pour la détermination spécifique. T. oscornara Bak. (81); entre Bourem et Gao, dunes. ÆscuyNomexe inpica L. (92); lit du fleuve. Cassra nicrisaxs Vahl. (110). BauminrA RUFESCENS Lam. Acacra azBina Delile (74, 179); Hamgoundji, dunes, île du Niger. À. PennaTA Willd, (68); Sereri, dunes. À. veruGERA Schw. (65); idem. Comsrerum AcuLEATUuM Vent. (78); Tosaye, latérite. Sexecio vuéaris L. (145); entre Bamba et Bourem. Lauvæa arBoresceNs O. H. (84); Tillabery, dunes. — 339 — GLossonema nugicum Dec. (105); Carimama, alluvions. Dæura corarTa R. Br. (97); Fia, dunes. LepranentA SparTium Wight. (792); Garbamé, dunes. TricaonesmA AFRIGANUM (101); Carimama, alluvions. Hezcrorropruu uvoucarum Vahl. (90); sable. H. ivnicum L. (100). Caistancue LuTeA Link et Hoffmp. (76): rive droite, base des dunes. Urricuzarta (87); lit du fleuve. Échantillon indéterminable. Ocimum canum Sims (103); Carimama, alluvions. O. menraærozium Hochst. (63); pays des mares, près Koura, limons. GeLosta rRIGYNA L. (94); lit du fleuve, vers Say. Payzcanraus pentanDRus Sch. et Th. (85); Tillabery, dunes. Crozopaora Broccxraxa Schw. (112). Erronurus ELEGaxs Kunth (104). Panicum auuice Nees (98); -entre Say et Carimama. P. rurcium Fortk. (75); dunes. Arisrina PATENS Hua (74); Hamgoundji, dunes. Cacoris Prieur Kunth. (64): près Tombouctou. 2 356 2 Nore sur nes Mousses DE KERGUELEN, par M. J. Carpor. Les Mousses qui font l’objet de cette note ont été récoltées par deux de nos compatriotes, M. Rallier du Baty, Capitaine au long cours, et M. Bos- sière, du Havre. M. Rallier du Baty a fait deux voyages à Kerguelen, l'un en 1907-1908, l’autre, interrompu par la guerre, en 1913-1914. Cest surtout au cours de ce dernier voyage qu'’assisté de son second, M. Saint- Lannes-Gramont, M. Rallier du Baty put s'occuper avec succès de recher- ches scientifiques; les matériaux qu'il rassembla ont été déposés au Mu- séum et M. le Professeur Mangin voulut bien me confier l'étude des Mousses. En même temps, mon ami I. Thériot me communiquait une colléction de Mousses rapportée de Kerguelen par M. Bossière, qui visita cette île à la même époque que M. Rallier du Baty, en 1913-1914: des échantillons de cette collection ont élé généreusement offerts par M. Thériot au Laboratoire de Cryplogamie. Les récoltes de M. Rallier du Baty comprennent 48 espèces ; celles de M. Bossière, 31. L'ensemble des deux collections se monte à un total de 62 espèces; sur ce nombre, il y a 9 espèces nouvelles, et 12 autres non signalées encore à Kerguelen. Ces additions portent à 160 environ le chiffre des Mousses actuellement constatées dans cette île. J'ai l'intention de publier ultérieurement un travail complet sur la Bryo- logie de Kerguelen. Pour l'instant, je me contenterai de donner ici la liste des espèces récoltées par MM. Rallier du Baty et Bossière, avec de courtes -diagnoses préliminaires des espèces nouvelles. L'ordre suivi est celui de ma Flore bryologique des Terres magellaniques, de la Géorgie du Sud et de l’Antarctide, publiée en 1908 dans les « Wissenschafiliche Ergebnisse der schwedischen Südpolar-Expedition 1901-1903». Andreaenceae. À. AnpreAEA suBAPPENDICULATA CG. Müll. — (Bossière ). 2. Anpreara PARALLELA CG. Müll. — (Bossière). 3. AnpreAEA AcuTIFOLIA Hook. fil. et Wils. — (Rallier du Baty). 437 — Weisiacene. . DicranoweisiA anrarcrica (G. Müll.) Par. — (Rallier du Baty). Espèce nouvelle pour Kerguelen. . DicranoweïsA susrortiroziA (Broth.) Gard. comb. nova. (Blindia Broth.). — (Rallier du Baty). Û Dicranaceae. . Dicuononrium PErsquarRosun (Dus.) Card. — (Rallier du Baty). . Dicranuu ( Hozononrium) ixerme Mitt. (Blndia auriculata G. Müll.). — (Rallier du Baty). Espèce nouvelle pour Kerguelen. . Dicranuu (Leronicranum) aciPayzzum Hook. fil. et Wils. forma (— D. rigens Besch.). — (Rallier du Baty). Espèce nouvelle pour Kerguelen. . Dicranum (Dicranocoma) KerGuELENSE CG. Müll. — {allier du Baty, Bossière). . Dicranom (Dicranozoma) PunGens Hook.fil. et Wils. forma robusta. — (Rallier du Baty). Dicranum (Dicranocoma) razxLannicum Card. forma. — (Rallier du Baty). Espèce nouvelle pour Kerguelen. . CawpyLopus cavirozius Mitt. — (Rallier du Baty). . Campylopus Rallieri Card. sp. nova. — Species habitu, statura et coslae struclura anatomica G. cAviFocio omnino similis, subüla autem aculissima , apice saepe decolorata et subhyalina (nec subob- {usa vel truncato-denticulata) cellulisque superioribus elongatis (nec quadralis vel subquadratis ) diversa. — (Rallier du Baty). , CampyLopus canescens Sch. — (Bossière). Espèce nouvelle pour Kerguelen. Seligeriaceae. . Buinora microcarpa Mitt. — (Rallier du Baty, Bossière). Ditrichacenae. ). Drrricuum concu ( Mont.) Par. (Blhindia pulvinata et aschistodontoides G. Müll.). — (Rallier du Baty). . Ditrichum subaustrale Broth. var. robustum Card. var. nova. — À forma typica differt : cespitibus densioribus, magis elatis, usque 8 em. altis, foliorumque reti basilari e cellulis longioribus et angus- tioribus composito. — (Rallier du Baty ). — 338 — 18. CGeraronox eurpureus Brid. forma (= C. Kerguelensis CG. Müll.). — (Bossière). Pottiaceae. 19. Dinymonon ausrroazpiGenus (CG. Müll.) Broth.? — (Rallier du Baty). 20. Pottia acutidentata Card. et Thér. sp. nova. — Species ex affinitate 21. 22. 23. 24. 25. 26. Pottiae Heimü B. et S., habitu et magnitudine Pottiae Naumannr G. Müll. simillima, sed foliis in parte superiore valde et acute den- talus, cellulis dense et minule papillosis, marginalibus plus minus dissimilibus et laevibus, costaque validiore , in cuspidem crassiorem excurrente prima scrulatione discernenda. P. antarcticae et magella- micae Sch. magis affinis, ab ïllis tamen foliis validius dentatis costaque crassiore distincta. Practera, inflorescentia dioica videtur, quo charactere ab omnibus speciebus sectionis diversa foret. —- (Bossière ). Tortula Rallieri Card. sp. nova. — Habitu, foliis elongatis ma- dore squarrosis, marginibus inferne revolutis, apicem versus sinuato-subdenticulatis Tortulae geheebiaeopst (CG. Müll.) Broth. affinis videtur, cellulis autem marginalibus pluriseriatis majoribus et parum papillosis vel sublaevibus, parietibus crassioribus, lim- bum lutescentem , latiusculum et plerumque sat distinctum effor- mantibus diversa: a caeteris speciebus ejusdem sectionis foliis mar- ginatis praeditis exiguitate cellularum internarum jam distincta. — (Rallier du Baty). Grimmiaceae. Grimmia Bossierei Card. et Thér. sp. nova. — À G. kerguelensi Card. (G. austrofunali Broth. non G. Müll.) proxima cellulis in tota parte superiore foliorum bistralosis piloque leniter denticulato dif- fert. — (Bossière). Ruacomirrium sympayoponTum (CG. Müll.) Jaep. — (Rallier du Baty). Espèce nouvelle pour Kerguelen. Raacomirrium pacuypicryox Card. — (Bossière). Espèce nouvelle pour Kerguelen. RaacomrRIum RuPEsTRE ( Hook. fil. et Wils.) Hook. fil. et Wils. (Grèm- mia aterrima et zygodonticauhs C. Müll.). — (Rallier du Baty, Bossière ). RaacomrrRium oRTHoTriCHAGEUM (C. Müll.) Par. — (Rallier du Baty, Bossière ). | F L s . | — 339 — 97. Rhacomitrium fuscoluteum Card. sp. nova. — À R. orthotrichaceo (G. Müll.) Par. statura robustiore, caulibuselatioribus, usque 10 em. altis, folüs latioribus siccilate minus imbricatis, aliquid incurvatis et reti ubique unistratoso diversum. — (Rallier du Baty ). 28. Ruacomrrrium Lanuenosun Brid. forma (= R. chrysoblastum (G. Müll. ) :Par.). — (Rallier du Baty, Bossière). Bryaceae. 29. Mrericunorerta campyLocarpa (Hook. et Arn.) Mitt. (M. Lerpuclènsis C. Müll.). — (Rallier du Baty). 30. WegerA AusrroALBicans (CG. Müll.) Broth. — (Rallier du Baty). 31. Bryvum Urpaxskyr Broth. — (Bossière). 32. Bryum amezyozeris Card. — (Rallier du Baty, Bossière). Espèce nou- velle pour Kerguelen. 33. Bryum macranTHERUM CG. Müll. — (Bossière ). 34. Bryum Arrixe Lindb? — (Bossière). Espèce nouvelle pour Kerguelen. 39. Bryum pseudotriquetriforme Card. sp. nova. — B. pseudotriquetro var. pracilescents Sch. adspectu simillimum , a quo differt foliis apice plerumque integris, reti e cellulis mullo majoribus et praeserlim longioribus efformato, cellulisque marginalibus vix diversis. — (Rallier du Baty, Bossière). Var. densum Card. var. nova. — À forma lypica cespitibus com- paclis, foliis minoribus, apice saepius minule denticulatis, cel- lulisque aliquid minoribus sed lamen semper majoribus quam in B. pseudotriquetro diversa. — (Bossière ). 36. Bryum flaccidissimum Card. el Thér. sp. nova. — À Bryo Duval Voit. habitu simillimo foliis multo minus longe el minus late decur- rentibus, retique laxiore, e cellulis duplo fere majoribus composilo facile distinguitur. — (Rallier du Baty, Bossière). 37. Bryuu Lasvicaruu Hook. fil. et Wils. — (Rallier du Baty, Bossière). 36. Bryum consimize Broth. — (Rallier du Baty). Bartramiaceae. 39. Barrramra parens Brid. — (Rallier du Baty). AO. Barrramia piminuriva CG. Müll. — (Rallier du Baty). Muséum. — xxr1. 23 h1. 16. 7. 16. 19. 90. o1. 92. 5BE SU A0. — 30 — Bartramia sobrina Card. sp. nova. — À B. robusta Hook. fil. et Wils., cui inflorescentia dioica affinis, foliis minoribus, basi anpus- tiore, longiore, apice minus abrupte contracta, nervo in parte basilari dimidio angustiore subulaque tenuiore et minus obscure reticulata distinguitur. — (Rallier du Baty), Var. minor Card. var. nova. — Multo minor et gracilior, foliis mino- ribus et angustioribus, siccitale minus rigidis, habilu et statura B. diminutivae GC. Müll. similis, a qua differt inlorescentia dioica et subula foliorum magis dentata. — (Bossière). . BarTRamIA ROBUSTA Hook. fil. et Wils. — (Rallier du Baty). . Paionoris pozymorpra (GC. Müll.) Broth. — (allier du Baty, Bossière ). . Pinoxoris ausraLis (Mitt.) Par. — (Rallier du Baty). . Paiconoris scagriFoLiA ( Hook. fil. et Wils.) Broth. — (Rallier du Baty, Bossière ). BreureLta curysurA (CG. Müll.). Broth. (Bartramia graminicolu et ansothecioules G. Müll.). — (Rallier du Baty, Bossière). BreureLta PeNDULA (Hook.) Jaep. — (Rallier du Baty). Polytrichacene, PsicopiLum axrarcricuM (CG. Müll.) Par. — (Rallier du Baty, Bossière). PsiLopiLum cuspipATuM Dus. —( Rallier du Baty). Espèce nouvelle pour Kerguelen. PoconarTum AzpINum Roehl. (Polytrichum austroalpinum GC. Müll.). — (Rallier du Baty). Leskeaceae. Pseunozeskea riLun (C. Müll.) Par. — (Bossière). PsEupoLeskeA cHALAROGLADA (GC. Müll.) Par. — (Rallier du Ba ty). Hypnaceae. Drepanoczanus unanarus (Hedw.) Warnst. ( Hypnum austro-uncinatu CG. Müll.). — (Rallier du Baty, Bossière ). Hypnun curressiFoRmE (L.) Hedw. — (Bossière). Caraconium poLirux (Hook. fil. et Wils.) Dus. — (Rallier du Baty ). — 341 — 06. PLaciornecium crorcicoanrancricun (GC. Müll.) Par. (Hypnum antarc- ticum G. Müll. non Mitt.). — (allier du Baty). 57. Isoprenverum anrarcrieum (Mitt.) Card. (Hypnum austropulchellum CG. Müll.). — (Rallier du Baty). 08. Bracuvrnecium sugpzicarun (Hpe) Jaeg. — (Rallier du Baty, Bossière). Espèce nouvelle pour Kerguelen. 09. Bracuyrnecrun ceorGrcocLareosum (CG. Müll.) Par. — (Bossière). Es pèce nouvelle pour Kerouelen. 60. Braouyrarcrum ausrroczareosum (CG. Müll.) Par. — (Rallier du Baty, Bossière ). 61. Brachythecium Gramontii Card. sp. nova. — Species sectionis Salebrosa, a B. austroglareoso et austrosalebroso (CG. Müll.) Par. fois minus profonde sulcatis et in tertia superiore distincte denti- culalis jam diversa. Caules graciles, elati, ad 15 em. et ultra alti; cespites densi, aurei, sericei. — (Rallier du Baty). Cette espèce est dédiée à M. Saint-Lannes-Gramont, qui a récolté une grande partie des plantes rapportées par M. Rallier du Baty. 62. Bracavrnecium paranoxom (Hook. fil. et Wils.) Jaeg. — (Bossière ). 23. — 93/12 — NoTE SUR UNE PETITE cOLLECTION pe Mousses pe Mapacascar, par M. J. Carpor. Au cours de leur mission à Madagascar en 1912, MM. R. Viguier et FH. Humbert ont récolté quelques Mousses et Sphaignes, dont ils vou- lurent bien me confier l'étude. Privé par la guerre de mes collections et de ma bibliothèque, cest au Laboratoire de Cryptogamie du Muséum que ’ai pu, grâce à la bienveillance de M. le Professeur Mangin, à qui je suis heureux d'exprimer 1c1 toute ma gralitude, mener ce travail à bonne fin. Les récoltes bryologiques de MM, Viguier et Humbert comprennent 39 espèces, parmi lesquelles j'ai reconnu quatre espèces inédites, dont un Macromitrium présentant une particularité très curieuse dans la structure de la feuille; 1l ya, en outre, deux autres espèces nouvelles pour la flore malgache. C’est donc six unités qui viennent s'ajouter au total de près de 550 espèces décrites dans l'ouvrage tout récemment publié sur les Mousses de Madagascar, faisant partie de la vaste publication consacrée par MM. A. et G. Grandidier à la grande ile africaine. SPHAGNUM AnBoGasTi Ren. et Card. — Province d'Andovoranto, district d'Anivorano: marais près d'une forêt couronnant une colline à 8 kilo- mètres au sud d’Anivorano, près des sources de la rivière Sahandrano- lana, 8 octobre 1912; n° 565. — Province de Tananarive, district de Manjakandriana : marais situé à l’est d’Ambatalaona, 10 décembre 1912; n° 1980. Sphagnum Humbertii Card. sp. nova. — Habitu, statura, colore, foliorum forma et fere omnibus character te analomicis Spas ericelorum Brid. borbonico admodum simile, a quo differt tantum poratione omnino inversa, scilicet poris in pagina ventrali foliorum {am caulinorum quam rameorum perpaucis et solum in angulis lencocystarum, imo in pagina dorsali numerosissimis, secundum chlorocystas et interdum quoque in parte media leucocystarum disposilis. Province du Vakinankaratra, district d'Ambatolampy: ruisselet près du sommet du Tsiafajavona, à 2575 mètres d'altitude, 28 novembre 1919 ; n° 1688. — Même province, district de Betafo : sommet des monts Vavato, creux humide le long des rochers, 25 novembre 1912; n° 158». Cette espèce nouvelle vient prendre place dans le pelit groupe des Ovalia, de la section Cuspidata, lequel ne comprenait jusqu'ici que deux — 345 — espèces : le S. ericetorum Brid., de la Réunion, et le S. molluscum Bruch, de l'hémisphère boréal (Europe, Asie, Amérique du Nord). On ne peut la distinguer du S. ericetorum que par la répartition tout à fait différente des pores sur les feuilles caulinaires et raméales ; mais ce caractère, consi- déré comme essentiel par la plupart des Sphagnologues actuels, suffit à lui seul à justifier l'établissement d'une espèce nouvelle. Sur le n° 1582, qui paraît être une forme jeune, à développement plus ou moins incomplet, les pores couvrent toute la surface des leuco- cysles sur la face dorsale, et les chlorocystes émergent étroitement et presque également sur les deux faces de la feuille, au lieu d’être nette- ment dorsales comme dans le n° 1688. J'ai pu voir, dans l’herbier Cosson, un échantillon cotype du S. ericeto- rum Brid., récolté par Bory à la Réunion, et auquel s'applique très exactement la description de Warnstorf, faite d’après échantillon type conservé à Berlin dans l'herbier de Bridel; mais on a réuni sur la même feuille de l'herbier Cosson des échantillons appartenant à deux autres espèces : S. tumidulum Besch. et S. obtusiusculum Lindb.; c'est ce dernier que Bescherelle a pris à tort pour Île vrai S. ericetorum Brid. Ajoutons que cette dernière espèce, ainsi que le S. Humbertu , ressemble beaucoup extérieurement au S. tumidulum Besch.; mais celui-ci en dif- fère complètement par la forme des feuilles et par tous les caractères anatomiques. SpHAGnum Berniert Besch. — Province d’Andovoranto, district de Moramanga : forêt d'An1dlamazaotra, petite dépression marécageuse non loin de la Sahatana, à 2 kilomètres à l’est de Périnet, 30 octobre 191» ; n” 1404: Ces échantillons appartiennent au véritable S. Bernieri Besch., et non à la forme plus grêle, à feuilles plus petites, à leucocystes un peu po- reuses que Warnstorf a appelée S. tkongoense, mais qu'il réunit mainte- nant au S. Berniert. Trematodon Viguieri Card. sp. nova. — Autoicus, laxe vel gregarie caespitosus. Caulis brevis, 1-2 mm. altus. Folia flexuosa, e basi sensim dilatata laxe reticulata longe linearia, inferiora acuta vel subacuta, supe- riora et perichaetialia majora, apice obtuso truncatulove denticulata, caele- rum integra, marginibus planis vel parce reflexis, costa plana, percurrente vel apicem versus evanida, cellulis in parte basilari magnis, laxis, subrec- tangulis, oblongis, pellucidis, inanibus, caeteris quadralis, minulis, parce chlorophyllosis, parietibus angustis. Capsula in pedicello pallide stra- mineo, 10-19 mm. longo, siccitate flexuosulo erecla inclinatave, oblonga vel subeylindrica, curvatula, cirea 1,5 mm. longa, 0,5 mm. crassa, collo flexuoso, basi nune aequali nune strumuloso, sporangio duplo et triplo “%longiore, 3-5 mm. longo instrucla, operculo conico, longe curvirostri. — 944 — Annulus revolubilis, duplex et triplex. Peristomium purpureum vel rubel- lum, dentibus longe subulatis, indivisis, hic illic anguste fissis, intus paucitrabeculatis, exterius longitudinaliter valde strialis, 0,35-0,4 mm. longs. Sporae virescentes, minute granulosae, circa 20 y diam. Environs de Tamatave, pentes rocheuses des bords de lIvoloina, 20 sep- tembre 19123; n° 206. — Province d’Andovoranto, district d'Anivorano : talus humides des berges de la Vohitra, à Anivorano, octobre 1912; n° 506. Espèce voisine du T. pallidens G. Müll., s’en distinguant par les feuilles à subule plus large, par le tissu de la partie verte formé de cellules à parois minces, et par le péristome pourpre ou rougeâtre. On peut la comparer aussi à deux espèces de la Réunion : T, borbonicus et subambiouus Besch., dont elle diffère par le tissu non épaissi: elle se distingue, en outre, de la première par les dents péristomiales plus étroites, et de la seconde par le col de la capsule au moins une fois plus long que le sporange, et par le péristome plus élevé. La taille plus forte, le pédicelle plus long, le col de la capsule flexueux, à peine courbé, les feuilles supérieures et périchétiales à subule plus obtuse, ne permettent pas de la confondre avec le T. cwrvi- collis Card.; enfin, la structure des dents péristomiales la sépare très nettement du T. lacunosus Ren. et Card. Garcrea Bescuerezzet GC. Müll. — Environs de Tamalave, pentes rocheuses des bords de l’Ivoloina, 20 septembre 1912; n° 207. DicranELLA miNuTA (Hpe) Jaeg. — Environs de Tamalave, pentes rocheuses des bords de lIvoloina, 20 septembre 1912; n° 208. DicraNELLA MapAGassa Ren. — Province d'Andovoranto, district de Moramanga : forêt d’Analamazaotra, à terre, 21 octobre 1912; n° 864. Il faut rapporter aussi à cette espèce deux échantillons figurant dans les Collections du Muséum, l’un étiqueté: « Dicranella madagassa Broth. sp. nova Nanisama, oct. 1906, leg. d’Alleizette» ; l'autre sous le nom de «D. Pervil- leana Besch. (determ. Brotherus), Manjakandriana (Tralboux) ». Ces échan- tillons diffèrent du type (leg. Dorr) sur lequel l'espèce a été primitivement décrite, par leurs pédicelles non ou à peine flexueux; sur la plante de Manjakandriana, les feuilles supérieures sont en outre plus longues; il n’est pas douteux néanmoins qu'elle appartienne hien au D. madagassa. I y a donc lieu de supprimer, dans notre ouvrage : Mousses de Madagascar, p- 65, la localité de Manjakandriana pour le D. Pervilleana. Lrucozoma rusercuzosum Ren. — Province d'Andovoranto, district de Moramanga : forêt d'Analamazaotra, épiphyte, 28 octobre 1912; n°1073 P- P- Cawpycopus Hernisaupt Ren. et Card. forma. — Province d'Andovorantor, ss ME district d’Anivorano : sommet du pie de Vohainonjo, près de Fetromby, 6 octobre 1912; n° 542. C’est une forme à tiges plus élancées que dans le type et tomenteuses presque jusqu’au sommet, à feuilles plus longues, moins rapprochées et plus flexueuses. Leucosryuu Isceanuu Besch. forma. -— Province du Vakinankaratra, dis- trict d’Ambatolampy : à terre, dans les bois autour de l'ancienne résidence royale de Tsinjoarivo, 1° décembre 1912; n° 1811. Forme de transition vers la var. molle. Var. more (CG. Müll.) Card. — Province d’Andovoranto, district de Moramanga : forêt d'Analamazaotra, épiphyte sur tronc, avec Hymeno- phyllum, 28 novembre 1913; n° 1073 bis. Carporia nereronicryA (Besch.) Besch. — Province d’Andovoranto, dis- trict d'Anivorano : forêt près du village d’Ambohitromby, 8 octobre 1919; n° 586. MacromiTRIUM FASGIQULARE Mit. ( Dasymitrium borbonicum Besch. ). — Pro- vince d'Andovoranto, district de Moramanga : forêt d’Analamazaotra, sur les branches d'Ochrocarpus Bongo nov. sp., 21 octobre 1912: n° 849 bis. Macromitrium anomodictyon Card. sp. nova. — Pseudautoicum, de- presso-caespitosum, fusco-luteum. Caulis repens, appressus, corticibus arcte adfixus, ramis confertis, crassis, brevibus, 5-10 mm. longis, obtu- sis, simplicibus vel parce ramulosis. Folia dense conferta, sicca erecta, incurvato-crispata, madida erecto-patentia, e basi oblonga carinata sensim lanceolata, acuminata, acuta subacutave, 9,25-2,75 mm. longa, 0,5- 0,6 mm. lala, aetate mox effracta, marginibus ubique planis, inferne papillis paucis dentiformibus praeditis, caeterum integris, costa lutes- cente, percurrente vel subpercurrente, basin versus circa 50 y lata, cellu- lis inferioribus linearibus, subsinuosis vel subeurvatis, truncalis, pelluci- dis, secus costam utrinque ascendentibus , parietibus valde incrassatis, sparse el grosse papillosis, infimis laevibus, caeteris majusculis, rotundatis vel subrotundatis, chlorophyllosis, papillosis, partim et irregulariter bistrato- sis, hic illic tristratosis, marginalibus aliquid minoribus, saepe transverse dilatatis, laevibus vel sublaevibus et plerumque unistratosis. Folia peri- chaetialia caulinis et rameis latiora et breviora, reti basilari ultra medium fol producto. Vaginula paraphysibus longis, numerosis hirta. Calyptr nuda, apice fusca. Capsula in pedicello laevi, apice siccitate leniter sinis- trorsum torto, 5-6 mm. longo erccla, ovata, 1,5 mm. longa, 0,6-0,7 lata, laevis, ore rubello siccitate constricto et leniter plicatulo, operculo ignolo. Peristomium simplex, dentibus sublinearibus, albicantibus, gra- nulosis, intus obscure et angusle trabeculatis, apice obtuso, truncatulo bre vel bifido, endostomio deficiente. Sporae ignotae. Plantulac masculae gra- ciles, ad basin foliorum caulinorum nascentes, plures flores gerentes, foliis minultis, lanceolato-acuminalis, unistratosis. | Province de Tananarive, district d'Andramasina ; sur branches, dans un petit bois, vers 1,700 mètres d'altitude, entre Tsinjoarivo et Ambohima- sina, 2 décembre 1912; n° 1932. Cette intéressante espèce, de la section Goniostoma , diffère de toutes ses congénères des iles austro-africaines, et même, je crois, de toutes les espè- ces aclucllement décrites, par ses feuilles en partie bistrates dans la moitié supérieure. Ce doublement de la couche cellulaire présente ceci de particu- lier qu’il résulte d’ane division tangentielle d’une partie des cellules se pro- duisant non pas, Comme cela a lieu d'habitude, du côté de la face ventrale de la feuille seulement, mais tantôt sur une face, tantôt sur l’autre, et pour quelques rares cellules simultanément sur les deux faces, ce qui donne à la section transversale de la feuille un aspect très particulier, ainsi que le montre la figure ci-jointe. ACROMITRIUM SOuLAE Ren. et Card. — Province du Vakinankaralra, dis- M S R t Card Province du Vak karatra, dis ric mbatolampv : bois autour ‘ancienne résidence rovale de Tsin- trict d’Ambatol Py b { de 1 y joarivo, épiphyte, 1° décembre 1912; n° 1813 bis. Payscomrrrium pizararum Ren. et Card. — Province d'Andovoranto, dis- trict de Moramanga : forêt d’Analamazaotra, au fond d’un vallon, près de la station forestière, 23 octobre 1912; n° 9/1. Funarra BoRBONICA (Besch.) Broth. — Province d'Andovoranto, district de Moramanga : forêt d’Analamazaotra, à terre, 21 octobre 1912: n° 864 bis. — Espèce nouvelle pour Madagascar. Funaria caLvescexs Schwaeor. — Province d'Andovoranto, district de Moramanga : forêt d'Analamazaotra, sur la terre humide, 22 octobre . Le 1912; n° 919. Bryum appressum Ren. et Card. — Province d’Andovoranto, district d'Anivorano : sommet du pic de Vohainonjo, près de Fetromby, dans les touffes du Campylopus Heribaudi, 6 octobre 1912; n° 549 bis. Bryuu nomaropozax G. Müll. — Province d'Andovoranto, district d’Ani- vorano : sommet du pie de Vohainonjo, près de Fetromby, 6 octobre 1912; n°543. : € L_*+C . À 1 ; Ce L. E. | : PT l'A 2 té à été. POSE Re OS L« n mnt DL nd han an lt de ur dant à RH on tisé, à : L: — 9347 — Brvum spininens Ren. et Card. — Province de Tananarive, district d’An- dramasina : sur branches dans un petit bois, vers 1,700 mètres d’allitude, entre Tsinjoarivo et Ambohimasina, 2 décembre 19192; n° 1933. J'ai constalé, sur une des tiges de cet échantillon, une curieuse anoma- lie : une fleur femelle renfermait, à côté d’archégones normaux, d’autres archégones présentant un étranglement vers le liers inférieur, toute la par- tie située au-dessous de cet étranglement offrant laspect et le tissu d'une anthéridie. Le tout avait donc l’apparence d’une anthéridie surmontée d’un archégone. Cette singulière déformation est à rapprocher de celle que j'ai déjà signalée sur d’autres spécimens de la même espèce. ( Voir Mousses de Madagascar, p. 303.) Bryum AzpNuzum Besch. var. nexsum Ren. et Card. -— Province d’Ando- voranto, district d’Anivorano : à terre, autour du buffet de la gare de Bric- kaville, parmi le Phlonotis imbricatula, 3 octobre 1912; n° 454 bis. Ruizoconium spinirorme Bruch. — Province d’Andovoranto, district de Moramanga : forêt d’Analamazaotra, épiphyte sur troncs, associé à Hymenophyllum sp., 28 octobre 1912 ; n° 1073. — Province du Vakinan- y pry P-; F karatra, district d'Ambatolampy : dans Îa forêt, au bord de l'Onive, en aval de la résidence de Tsinjoarivo; n° 1854. Le n° 1854 correspond exactement à la Mousse décrite par Bescherelle sous le nom de Rhizog. Pervilleanum, et dont les échantillons originaux figurent dans les Collections du Muséum. La description de Bescherelle est absolument fantaisiste : les feuilles ne sont aucunement ovales-elliptiques à la base, comme l'indique cet auteur; elles sont graduellement et longne- ment cuspidées , et à nervure plus ou moins longuement mais presque tou- jours nettement excurrenle. D’après une annotation de Renauld, inscrite sur l’étiquette de l’un des échantillons originaux, les fleurs sont ou peuvent être au moins en partie synoïques, comme dans le À. spiniÿforme; en somme , le À. Pervilleanum n’est qu’une simple forme contractée et à feuilles denses de ce type polymorphe, si largement répandu dans toutes les régions tropicales. PæLoxoris imsricaTuLA Mitt. — Province d'Andovoranto, district d’Ani- vorano : à Lerre , autour du buffet de la gare de Brickaville, 3 octobre 1912; n° 454. Purconomis Laxissima (G. Müll.) Bryol. jav. — Province d’Andovoranto;, district d’Anivorano : talus humides des berges de la Vohitra, à Anivo- rano, en mélange avec Trematadon Viguieri, 5 octobre. 1912; n° 506 bus. Breutelia Viguieri Card. sp. nova. — Dioica. Caulis gracilis, ultra 6 em. longus, dense fusco-tomentosus, irregulariter pinnatus, ramis sat confertis, gracilibus, pentibus, inaequalibus, 3-6 mm. longis. Folia cau- — 348 — lina subsquarrosa, e basi late triangulari, haud vel vix plicatula, sat abrupte et longe acuminata, tenuiter subulata, marginibus inferne intepris, longe lateque revolutis, superne acute serratis, 1, 6-2 mm. longa, basi fere 1 mm. lata, costa sat valida, lutescente, in subulam producta et apice evanida, reti basilari laxiusculo, cellulis lineari-oblongis parietibus crassiuseulis, transversis utraque pagina grosse papillosis, cellulis superioribus angustioribus, firmioribus. Folia ramea patentia, minora et angustiora, oblongo-lanceolata, sensim in acumen subulatum producta, cirea 1,5 mm. longa, 0,5 mm. lata, caeterum caulinis similia. Flos masculus terminalis, discoideus, e basi erecta triangulari-acuminatis, stellato-patulis, externis subulatis, internis obtusis. Caetera desunt. Province du Vakinankaratra, district d'Ambatolampy: ruisselet près du sommet du Tsiafajavona, alt. 9 575 mètres, parmi les touffes du Spha- gnum Humbertii, 28 novembre 1912; n° 1688 er. Cette espèce nouvelle, dont je n'ai malheureusement trouvé que quel- ques brins, appartient à la section Acoleos, représentée dans le domaine mascaréno-malgache par trois autres espèces : B. gnaphalea (Pal. Beauv.) Sch. et B. stenodictya (Ren. et Card.) Broth., de la Réunion, et B. sclero- dictya Gard., de la zone moyenne des forêts de Madagascar et de l'Inde. Le B. Viguieri se distingue déjà de ces trois espèces par son tissu très dif- férent, beaucoup moins serré, rappelant plutôt le tissu des Philonotis; le port et le mode de ramification des tiges m’empêchent de le rapporter à ce dernier genre. Pocoxarum osrusaruzum (G. Müll.) Par. — Province et district de Ta- malave : environs de Tamatave, pentes rocheuses des bords de l'Ivoloina, 20s eptembre 1912; n° 209. PoconaTum sracuyruecium Besch., forme passant à la var. madagassum Card. — Province d'Andovoranto, district de Moramanga : forêt d’Anala- mazaotra, à terre, 21 octobre 1912: n° 864 ter. Var. mapacassum Card. — Province d’Andovoranto, district de Mora- manga : forêt d'Analamazaotra, talus argileux près de la station forestière, 18 octobre 1912; n° 766. La fructification de cette variété n’était pas encore connue; le pédicelle est long de 2 à 3 centimètres; la capsule, assez grosse, un peu resserrée sous l'orifice à l’état sec, est longue de 3 à 3,5 mm. sans l’opercule, et large de 1,5 mm., l'opercule est conique, et la coille, d'un roux pâle, recouvre toute la capsule. Le P. Parisi Thér. me parait bien n'être qu'une autre forme du P.‘brachythecium. Pozvrrionum susrormosum Besch. forma. — Province d'Andovoranto, disiriet d’Anivorano : très commun sur les talus entre les gares de Rogez et de Junck, vers 160 mères d'altitude, 19 octobre 1913: n° 690. RS /, Le Forme tout à fait semblable à celle de la Réunion et de Maurice, dont Bescherelle avait fait son P. calopogon. Pozyrricuum remomirouium Pal. Beauv. — Province du Vakinankaratra, district d'Ambatolampy : sur la terre, dans un marais le long de la route d'Ambatolampy à Tsinjoarivo, 30 novembre 1912; n° 1777. Espèce nouvelle pour Madagascar ; n'était connue que de la Réunion et de Maurice. Hepwicra . crcraTa Br. et Sch. — Province du Vakinankaratra, district d’Ambatolampy : rochers au sommet du Tsiafajavona, massif de l’Ankara- tra, 2,600 mètres, 27 novembre 1912; n° 1717. Tout à fait identique à la plante d'Europe. Gette espèce n'était jusqu’à présent signalée à Madagascar que d’après Rosas, et sans indication de loca- lité; sa découverte sur un point précis du massif de l’Ankaratra est donc intéressante. OnruosricueLLa susrmsricara (Hpe) Broth. — Province de Tananarive, district de Manjakandriana : épiphyte sur les troncs dans la forêt à l’est d’Ambatolaona, 11 novembre 1912; n° 1221. PapicLaRiA AFRICANA (CG. Müll.) Jaeg. forma. — Province de Tananarive, district de Manjakandriana : forêt à l’est d’Ambatolaona, en mélange avec l'espèce précédente, 11 novembre 1419; n° 1221 bis. — Province d’Ando- voranto, district de Moramanga : forêt d’Analamazaotra, près de la station * forestière, épiphyte, 18 octobre 1912; n° 787. Cette forme est le P. Boiviniana de Bescherelle. PinnareLLA TAMarISOINA (Hpe) Broth. — Province d'Andovoranto, dis- trict de Moramanga : forêt d’Analamazaotra, épiphyte sur troncs, 28 oc- Lobre 1912; n° 1074 bis. Le tissu de cette espèce est assez souvent complétement lisse. Hookeriopsis piversiroiA (Ren. et Card.) Broth. — Province d'Andovo- ranto, district d’Anivorano : rochers humides, dans la forêt près d’Ambo- hilromby, 8 octobre 1912; n° 570. Magniliques échantillons couverts de capsules; l’inflorescence et la fruc- lification de cette Mousse n'étaient pas encore connues. Les fleurs sont synoïques; la capsule, portée sur un pédicelle rougeâtre, long de 15 à 16 mm., courbé et un peu rude au sommet, est oblongue, diversement inclinée, subhorizontale ou un peu penchée, longue, sans l’opercule, de 1,9 mm. environ et large de 0,5 à 0,6 mm., pourvue d’un col distinct, alténué, et très fortement étranglée sous l'orifice à l'état sec après la spo- rose ; opercule conique-rostré; péristome bien développé : dents de l’exos- tome rougeätres, jaunätres au sommet, pourvues sur le dos d’un sillon large et profond, et sur la face ventrale de lamelles très nombreuses, rap- — 300 — prochées, saillantes sur les bords; endostome jaunâtre, à membrane basi- laire assez élevée, à lanières étroitement triangulaires-subulées, presque aussi longues que les dents, carénées, entières ou très étroitement fendues sur la carène, presque lisses, très légèrement papilleuses vers le sommet; pas de cils. Ecrroporaecium Cuenacon Ren. et Card. — Province d'Andovoranto, district d'Anivorano : ravins humides avant d'arriver à la gare de Junck, 10 octobre 1912; n° 616. | Hypxum apuncoines (Brid.) G. Müll. (H. Kiaeru G. Müll.). — Province du Vakinankaratra, district d'Ambatolampy : ruisselet près du sommet du Tsiafajavona, alt. 2 575 mètres, parmi les touffes du Sphagnum Humbert , 28 novembre 1912; n° 1688 bis. Cette espèce était signalée à Madagascar, ærégion centrale», d'après Borgen, sous le nom de Hypnum Kiaerù GC. Müll. in sched., mais sans indication exacte de localité. Isopreryeium suLEPToBLAsTUM GC. Müll. -— Province d'Andovoranto, dis- tict de Moramanga : forêt d’Analamazaotra, épiphyte sur troncs d’arbres , 28 octobre 1912; n° 1074 ter. IsoprervG@ium LuTEoNITENS (Ren. et Card.) Ren. — Province d'Andovo- ranto, district de Moramanga: forêt d'Analamazaotra, petite dépression marécageuse non loin de la Sahalana, à 9 kilomètres à l’est de Périnet, parmi les toulles de Sphaonum Bernieri, 30 octobre 1912 ; n° 1104 bus. VesicuLaria spnarrocarPA (G. Müll.) Broth. — Province d’Andovoranto, district d’Anivorano : rochers très humides dans un ravin près du viaduc de la gare de Junck, 13 octobre 1912; n° 715. DE a OndenE À dé 2, OÙ RENNES DONNER TRE TT Le Musée Gorrpi, Au Para, pAR M. Pauz SERRE, Associé pu Muséum. Para, ou Belem , est une jolie ville de 50,000 habitants, ensoleillée et proprelte, où subsistent encore quelques vestiges des révolutions passées et que l’on est tout étonné de trouver au nord du Brésil, après avoir visité Bahia et Pernambouc. Grâce à un merveilleux réseau de tramways, avec voitures très confortables de 1" et de 2° classe, on peut la visiter en vingt- quatre heures, ses grandes artères se heurtant partout à la forèt vierge. La vie y est horriblement chère, mais, par suite de la crise actuelle et d’une active concurrence, le prix de la pension, dans les ceux meilleurs hôtels, n'est que de 20 francs par jour. On y trouve deux fort beaux cinémas, des cafés à terrasse et un «Moulin- Rouge», le tout à l'instar de Paris. C'est à Para que se Lrouve le Musée Goeldi, parcouru chaque année par 200,000 visiteurs, qui est un des plus importants du Sud-Amérique. Il fut créé en 1867 par un groupe de «Paraenses» qui s'intéressaient à l'Histoire naturelle et à l'Etinographie. à la tête duquel se trouvait un Géographe brésilien nommé Domingos Soares Ferreira Penna; mais ce fut en 1894 que le Gouverneur de l'État de Para, M. Lauro Sodré, entreprit de le transformer. Celui-ci, qui n'avait été jusque-là qu'un simple Cabinet de curiosités, devint un véritable Musée d'Histoire naturelle. À cet effet, il appela auprès de lui un Suisse originaire de Saint-Gall, Docteur Émile-A. Goeldi, qui était alors chef de la Section de Zoologie au Musée national de Rio-de-Janeiro. Six ans plus lard, en 1900, le Musée de Para avail pris une importance telle, que le Gouverneur d'alors, M. Paes de Carvalho, lui donnait le nom de son réformaleur. Enfin, en 1907, le Pro- fesseur Goeldi était nommé Directeur honoraire et se retirait à Berne en vue d'y professer la Zoologie, laissant la direction de l'établissement à un autre Suisse, M. Jacques Huber, originaire de Schaflouse, Chef de la Section de Botanique depuis 1895 , homme savant et aimable, tué il y a quelque temps par le climat des tropiques. L'entrée du Musée Goeldi se trouve dans la grande Avenue Indepen- dencia. L'établissement couvre aujourd’hui une superficie de cinq hectares et son budget annuel , qui élait de 100 contos de reis (168,000 francs environ), fournis par l'État de Para, a été réduit à 84 contos par suite de la crise financière qui a suivi la mévente du caoutchouc. Le Directeur 392 — dispose , en outre, d’une somme de 5o contos pour rétribuer son per- sonnel. Le Chef de la Section d’Entomologie, M. Adolphe Ducke, néen Autriche, mais naturalisé Brésilien, mesure non moins de 1" 95. Aussi lui a-t-on donné, dans le pays, le sobriquet de «Kilomètre». Arrivé à Para en 1899 ; il a parcouru tout PE État de Para et a été chargé de diverses missions scien- tifiques dans le Haut-Amazone et dans les États de Maranhäo et de Ceara. La Galerie de Zoologie est placée sous la direction d’une Allemande, M"° Emilia Snethlage, arrivée à Para en 1905, et qui a parcouru, seule, ou simplement accompagnée d'un Préparateur, tout l'intérieur de l'État. Le Botaniste américain, Mr. C. F. Baker, après avoir séjourné à la Station agronomique de Santiago de las Vegas (Cuba), fut employé pen- dant un an et demi environ au Musée Goeldi, c’est-à-dire jusqu’au jour où il trouva, en Californie, une situalion mieux rélribuée. Il est aujourd’hui aux Philippines. L'édifice principal du Muséum (ancienne maison d'habitation) est placé au milieu des Jardins botanique et zoologique. Les chambres en sont petiles et mal éclairées. On y manque d'espace et les Mammifères natu- ralisés y sont parfois empilés les uns sur les autres. On peut y voir une collection très complète d'Hyménoptères de lAmé- rique du Sud, admirer de merveilleux « Morphos» et un Papillon très rare, Copiopteryx phenix !?, le tout difficile à conserver en bon état par suite de la grande humidité atmosphérique el faute de posséder une étuve; puis un herbier awmazonien contenant 15,000 spécimens en double, et un herbier des États voisins et général de 3,000 spécimens environ, constitué en procédant à des échanges avec les Muséums américains et européens, no- tamment le «British Museum»; aussi, une collection de Cryptogames, de Fongus et de Lichens bryophytes comprenant 1,200 espèces. La collection d'Oiseaux de la région amazonienne, conservés en boites . de carton, comprend 10,000 exemplaires environ, et M"° Snethlage en a fait imprimer le catalogue — à Berlin, naturellement. Il y a, également, une jolie collection de fossiles (Devonien) trouvés dans la partie septentrionale de l'État d’Amazone et des urnes funéraires et poteries diverses des races éteintes d’Indiens de l’embouchure de l’Ama- zone, notamment de l'ile Marajo, le tout portant des dessins compliqués ressemblant à ceux des anciens Égyptiens; aussi des «tangas» en triangle avec un trou à chaque coin pour y passer une ficelle, utilisés, à défaut de feuilles de vigne, par les femmes indiennes qui possédaient la pudicité (l'explique qui pourra) bien avant l'arrivée dans le pays des Pères Jésuites. On voit là les fameux «Trocanos » (cloches de bois) des Indiens Gollinos (1) De la famille des Saturnides. (F. Lecerf.) — 9308 — et Tarianas, lesquels ressemblent étonnamment aux «Tontons» encore en usage dans les postes de garde, à Java. La collection d’ornements vestimentaires et d'armes (massues, arcs, flèches , zagaies, etc.) des Indiens du Tocantins (Gayapos et Carajas) est la plus complète que l’on connaisse. On remarque une magnifique collection de Serpents conservés dans l'alcool, déterminés à Londres, et de Poissons, retour de Vienne, où ils ont servi à des études très poussées, ainsi, qu'une superbe collection d'Oiseaux montés et quasi complète en ce qui concerne les Toucans et les Perroquets américains. La collection des bois du pays est également digne de l'attention du visiteur. Le Brosimum guyanense, dont le cœur est de couleur rouge brun et tacheté, est employé dans l’ébénisterie; on en fait aussi des manches de parapluie, bien qu'il soit très lourd. Le Jardin zoologique donne asile à 250 espèces d'animaux (environ 800 spécimens), soit achetés de différents côtés, soit provenant de dons particuliers : un Once rouge ou Puma ( Felis voncolor) et un Once tacheté (Felis onca); un «Raposa» répandant une odeur infecte; des « Tapirs» ; des « Coatis»; des k Turons»; des «Agoutis» ; des « Cutias» ; des rSaulas» ; des eJraras» (Galera barbara); des «Tatous» (Dasypus sexcinctus); des «Ma- racajas» (Felis Chibigouazon); un Mephitis suffocans qui , heureusement , ne quitte sa niche que la nuit; un Rongeur du Haut Amazone (Dinomys bra- nichi); des Tamandua tetradactyla auxquels on apporte chaque jour une colonie de Termites à dévorer; un «Bandeira»r (Myrmecophaga jubata), terrible lutteur qui étreint son ennemi à la façon d’un ours pour lui en- trer sournoisement dans le dos ses griffes-poignards; quelques beaux Clhe- vreuils, Mazama rufa et M. nemorina; des «Pecaris» (Tayassus albirotris) et «Tajagu»; deux espèces de ces Dycotiles se reproduisent fort bien en captivité; une collection de Singes, très complète, malgré la mortalité sé- vissant dans les cages; une belle femelle de Chimpanzé (Anthropopithecus troglodytes) qui rompt souvent le grillage ultra-fort de sa cage et que son gardien, Allemand au poil roux, fait déloger ensuite à coups de bambou et en lui présentant un gros martinet de l'arbre où elle s'est réfugiée et non sans qu’elle metie toute la ménagerie en révolution avec ses cris affreux el perçants (ce gros Anthropoïde est le seul survivant d’un lot de cinq Ghim- panzés amenés dans le pays par une Commission de savants de l’École de médecine tropicale de Liverpool, et l'on serait parvenu à lui inoculer une fièvre jaune bénigne, mais, malheureusement, sans arriver à préparer un sérum}; des Macaques ( Cebus) de Pregos (de nuit) ventrus, dont le mem- bre viril se termine en tête de clou, ce qui ne doit guère faciliter l’œuvre de chair; maisla Nature a de ces bizarreries! des Caiararas ( Cebus albifrons) : des Ateles paniscus et marginatus au front couvert de poils blancs et à la queue prenante, qui ouvrent... bêtement, la bouche en O; des Sahuims — 904 — (Ouistitis, Callithrix et Leontocebus); des Gallinacés «Mutums» et «Jacus» (Psophia viridis), au eri bizarre de ventriloque, et Crepitans ; des Urabus- Rois à tête rouge assez isolés, car ils peuvent donner le charbon aux autres animaux du «200» ; des Éperviers-aigles ; un couple de Harpyia destructor de l’Amazone, harpies au point qu'il a fallu les isoler des Vautours. Dans un superbe vivier se prélassent des «Jacarés tinga» (Caiman scole- rops) «Coroa» et rAssu» (Caïman niger); ce dernier, qui mesure 3 m. 5o de long, dévore tous les animaux morts à l'Infirmerie de la ménagerie, où séjournent les nouveaux arrivés et les malades ; des Lézards et des Iguanes de l’'Amazone, verts, noirs et rouges; d'énormes +Boas constrictors» et un «Anaconda», le plus gros serpent d’eau connu (Eunectes murinus). Dans une énorme volière se trouvent réunis des Oiseaux aquatiques blancs, roses et panachés, au bec pointu ou en spatule; Hérons, Garces, Marrecas, Frangos, Ibis, elc., et des Tortues terresires (Jaboty), le tout de l'Amazone. À proximité d'un canot de cèdre de 18 mètres de long des Indiens Cara- jas, du Rio Tocantins, se trouve une belle collection d’Aras rouges, bleus, verts et jaunes; l'un d'eux, encore jeune et tout vêtu de bleu, avec le tour des yeux jaune, est assez rare; il s’agit de l’Ara hyacinthina au formidable bec; beaucoup de Perruches (Periquitos) et un exemplaire du merveilleux Perroquet jaune (Conurus guarouba); un Toucan à la poitrine blanche (Rhamphastos erythrorhynchus) a des relations de bon voisinage avec deux Xanthornis viridis ; des + Guricas» (Graydidascalus brachyurus), des .« Ana- cas» (Derotypus fuscifrons) et un superbe Pipra opalisans (Pipridé), ete.; des Chouettes misanthropes de lAmazone sont relépuées dans un coin obscur, ce qui les ravit d’aise. L'aquarium du Muséum, construit en 1910 et qui a coûté la coquette somme de 50,000 francs, est très fréquenté par les visiteurs. On y voit des exemplaires du Poisson-papillon (Gastropelecus fasciatus ) et du Poisson-chien: le Pterophyllum scalare de T Amazone, aux grandes nageoires pendantes ; l’Acara folha qui a l'apparence d'une feuille morte, ce qui lui permet de se dissimuler facilement; le Monocirpus polyacanthus qui peut coucher sur son corps ses nageoires dorsales et anales ; les na- peoires pectorales el la seconde nageoïre dorsale sont hyalines et se meuvent avec une grande rapidité; ce Poisson peut, en outre, changer de couleur suivant da nature du fond (mimélisme); puis des «Acaras» — Herospec (cette espèce a été acclimatée en Allemagne, il y a quelques années), envi- ronnés de leurs petits qu'ils avalent parfois par mégarde, mais qu'ils re- jettent aussitôt; le fameux Poisson de l’'Amazone, Lepidosiren paradoæa. paradoxal, en eflet, car ce Poisson possède des poumons; le Farlowrella, à Ja bouche en tube, lui permettant de lever sa proie là où elle se croit le plus en sûreté; enfin le Poisson géant de l'Amazone +Pirarucu» ( Arapaima gioas) à l'énorme queue-godille, que les Indiens tuent à coup de flèches ou L — 355 — avec un harpon, quand il fait le gros dos à la surface de l'eau, et qui se sèche comme la morue. Mais le spécimen le plus curieux est encore une pelite Tortue aquatique de l’'Amazone, Nicoria punctulata, qui possède deux têtes parfaitement for- mées et, par conséquent, deux bouches qui mangent en même temps. L'œsophage est probablement double, mais tout le reste du corps ne paraît offrir aucune particularité spéciale. Néanmoins, l'autopsie de ce petit monstre s’imposera dès que la vie l'aura quitté. Le Musée Goeldi possède, en outre, une superbe collection de Palmiers amazoniens comprenant 120 espèces : l’«Assahy » (Euterpe precatoriu) dont la graine est recouverte d’une pellicule qui sert à préparer une sorte de peinture rouge sombre, dont les indigènes raffolent quand elle est mé- langée à leur plat quotidien de manioc; aussi des Euterpe oleracea fournissant un breuvage rafraichissant; le +«Caisué» du Purus (Elaeis melanococca); l’'xInaja-rana» (Attalea goeldiana); V'Iriartæa exorrhiza; le Manicaria saccifera; l'«Urucury» (Attalea excelsa) dont on brûle les fruits pour coaguler le caoutchouc; le Phytelephas macrocarpa; beau- coup d’'OEnocarpus, notamment un superbe «Bacaba» (OEnocarpus dis- tichus) qui a porté non moins de 4o,000 fruits à la fois, et divers Orbi- gnya; le fameux arbre aux cierges, Parmentiera cereifera; une collection complète, ou presque, de Theobroma de l’Amazone; des Hevea de toutes espèces; le Castilloa signalé pour la première fois en 1899 à l’attention des Botanistes et des industriels par M. Huber; le Sapium qui donne une gomme très ordinaire; des Landolpha, et, aussi, le seul Maniçoba (? ) du Ceara qui se plaise au Para; enfin le Bertholletia excelsa qui donne la noix de Para et le Dipteryx odorata qui produit la noix de Tonka; des Caféiers de toutes provenances; de beaux bouquets de bambous, Guadua superba, bien nommés; des Cycas qui se sont beaucoup mieux développés au Para que dans leur pays d’origine; les inévitables Pandanus appuyés sur de mul- tiples béquilles; des Orchidées de lAmazone : Catasetum , Cattleya, Co- ryanthes, etc. Déjà, en temps de paix, on manquait d'argent dans tous Les Jardins botaniques du monde; mais au Jardin Goeldi on manquait, en plus, de place. Beaucoup de plantes, reléguées dans de vieilles boîtes à pétrole, attendent sur des bancs ou sur le sol qu’on leur assure un meilleur sort. On ne trouve là, d’ailleurs, aucun jardinier de métier. Le premier, « Capataz», qui a seize hommes sous sa direction, gagne seulement 180,000 reis par mois (environ 300 francs) dont 70,000 reis de gratifi- cation. Dans une cour du jardin se trouve le modeste monument offert par l’Académie des Sciences de Bavière et consacré à la mémoire de deux Naturalistes bavarois, J. von Spix et G. von Martius, qui parcoururent cer- taines régions de l’Amazone au commencement du xx° siècle et dont le Muséum. — xx11. 2/ — 3956 — dernier est bien connu de tous les Botanistes pour son grand ouvrage : Flora brasiliensis. Le Bulletin annuel du Muséum est imprimé à Para, en portugais, une fort jolie langue, si l’on en croit ceux qui la parlent, mais bien peu répandue dans le monde et qui ressemble joliment au patois de Galice. Ce Bulletin est libéralement distribué à toutes les Associations savantes. Par faute d'argent, l'établissement n'a pu faire paraître encore (en 1900) que quatre fascicules de la publication Arboretum amasonicum et, de 1900 à 1906, les quatre fascicules complets, avec planches en couleurs du des- sinateur allemand E. Lohse, actuellement Chef d'imprimerie à Rio, de l’'«Album des Aves umazonicas». Quant aux observations météorologiques faites au Musée depuis 1895, elles ont été transmises régulièrement à Vienne! Pourquoi pas à Constan- tinople ? On remarquera, sans doute, qu’il se dégage de tout ce qui précède un certain parfum germanique; mais il faut espérer que les choses changeront, maintenant que le Brésil a pris courageusement fait et cause pour les pays Alliés, et tout spécialement pour l'ancienne Mère-patrie, le Por- tupgal. Le tramway qui longe la route de Souza mène le visiteur au +Bosque Municipal» (le Bois de Boulogne de Para). On voit dans cet endroit un peu perdu un merveilleux coin de forêt vierge propice aux rêveries et aux Jeunes amours, ainsi que des reproductions de curieuses construc- tions indiennes en forme de hauts-fourneaux ; aussi une belle fontaine aux statues déboulonnées : le tout ayant coûté beaucoup d'argent, afin de faire aussi bien, sinon mieux, qu’en Europe, mais abandonné plus tard, comme il est d'usage au Brésil; enfin, un beau spécimen de Poisson- bœuf ( Manatus inunguis) Sirénien de l'Amazone, qui se nourrit des herbes flottant à la surface d'un petit lac dont il est l'unique locataire, et quin'a pas, certes, tous les visiteurs qu'il mérite. RAD TOIEPPONT EEE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1916. — N° 7. DE 165° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 30 NOVEMBRE 1916. PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER, ASSESSEUR DU DIRECTEUR. ACTES ADMINISTRATIFS, M. le Présipenr donne connaissance des faits suivants qui inté- ressent le Muséum : M Lemoine, née Dusarpin-Braumerz (Flore- Eugénie-Marie), Docteur ès sciences naturelles, a été nommée Stagiaire (1° année) près le Muséum d'Histoire naturelle, pour l’année scolaire 1 916-1917. (Arrêté ministériel du 13 novembre 1916.) Une bourse de 1,500 francs (Doctorat, 2° année) a été allouée près le Muséum d'Histoire naturelle à M. Vixcexs (Jean-Marie- François), Licencié ès sciences naturelles. (Arrêté ministériel du 13 novembre 1916.) M. le Présipenr se fait l'interprète de la Réunion des Naturalistes pour exprimer tous les regrets qu'elle éprouve en lui annonçant la mort des suites de la guerre d'excellents serviteurs du Muséum : M. Haun, Commis de la Bibliothèque, Lieutenant de chasseurs, Chevalier de la Légion d'honneur, décoré de fa Médaille militaire, Muséus. — xxn. 25 est décédé le 1% novembre 1916, à la suite de l'extrême fatigue résultant de sa mobilisation dans le Service des Chemins de fer; M. Rousaun (René-Marie), Jardinier-chef des Pépinières, Caporal aux armées, qui a trouvé une mort glorieuse le 7 août 1916; M. Drévizzox, Employé au Laboratoire maritime de Tatihou, dépendant du Muséum , affecté au 5° régiment d'infanterie coloniale, mort pour la France le 9 septembre 1916 des suites de blessures reçues au front, à Barleux (Somme). Après avoir honoré nos morts, 1l n'est qu'équitable de faire res- sortir les mérites de ceux qui ont rendu d’éclatants services aux armées; nous ne saurlons mieux faire que de reproduire la cita- ton à l’ordre du jour de l'armée de M. Rouyer, Chef du Carré- fleuriste, actuellement Capitaine du Génie (15° C° terr.) : « Depuis l'arrivée de la division sur la Somme, ne s’est jamais départi d’une inlassable activité; sans cesse en première ligne, 1l dirige les tra- vaux confiés à sa compagnie avec un zèle et un courage dignes des plus grands éloges. Grace à ses prévisions, les troupes d'attaque ont toujours été abondamment jfourvues en matériel.» PRÉSENTATION D'OUVRAGE. M. le Professeur Stanislas Meunier présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum le numéro de novembre de la revue des Sciences pures et appliquées : L'Actualité scientifique ); 11 résume en quelques mots un arüicle qu'il y a inséré : Depuis quand n’est-on pas surpris de rencontrer au sein de bancs cal- caires de tous les âges géologiques, des cavités ayant si exactement la forme de coquilles qu'en les reprenant avec de la cire on obtient des moulages de spécimens zoologiquement déterminables ? Et a-t-on perdu le souvenir des longues dissertalions tendant à démontrer qu'un dissolvant convenable, circulant dans la roche, a pu respecter intéoralement la calcite qui la com- pose pour dissoudre, sans en laisser la moindre trace, l'aragonite qui 0) L'Actualité scientifique, revue mensuelle des sciences pures et appliquées; rédacteur en chef, M. René Dage (5° année, livraison de novembre 1916). aurait formé les tests? À la place de cette supposition à caractère métaphy- sique, l'observation de certaines vases actuelles, fortement odorantes et qu'on drague dans les bassins des ports en curage, donne directement la solution du problème. On y voit des coquilles enfouies, en proie à la décomposition et à une äpre dissection de la part de légions de microbes qui les décomposent de façon à ne laisser, dans le lieu qu’elles occupaient, qu’une quantité insensible de résidu minéral. Il suflit de supposer que la vase en question, n'ayant pas été dérangée artificiellement, aurait pu ac- quérir une compacité et une cohésion qui lui auraient permis de conserver ses cavités intérieures, pour imaginer la reproduction , à notre époque, du phénomène géologique si problématique encore pour beaucoup de per- sonnes, car il va sans dire que la circulation souterraine d’eau faiblement incrustante peut remplir de dépôts minéraux les cavités en question et y construire de toutes pièces des simili-coquilles en calcaire où même en silice, comme on en trouve un exemple dans le calcaire grossier de Pierre- laye, près Pontoise et bien ailleurs, et dans toute l'épaisseur de la série sédimentaire. — 300 — COMMUNICATIONS. LES SAVANTS ESPAGNOLS AU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. (23 Octobre 1916.) On a pu lire dans un précédent Bulletin du Muséum (Lulletin n° 5, p. 220) la note que M. Edmond Perrier a consacrée à la rela-. tion du voyage en Espagne des délégués des membres de l’Institut, en s’attachant à faire ressortir l'accueil chaleureux et sympathique qu'ils avaient reçu dans toutes les villes où ils avaient été conviés à prendre la parole. Les savants et les érudits espagnols ont tenu à rendre à la France une visite destinée à resserrer les relations entre les intel- lectuels des deux pays; ils ont tenu à honneur de venir au Muséum, dont la réputation leur était connue, dans l'intention, tout au moins, de jeter un coup d’æil sur les riches collections que con- tiennent ses serres et ses galeries. M. Le Direcreur avait eu la gracieuseté de réunir chez lui ses col- lègues de l'Institut qu'il avait accompagnés en Espagne , MM. Etienne Lauy, Secrétaire perpétuel de l'Académie française; Winor, Secré- taire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts; Bercson, Membre de l’Académie française et de l’Académie des Sciences morales et poli- tiques; Imsarr De LA Tour, Membre de cette dernière Académie; puis M. Pierre Paris, Directeur de l'Institut français à Madrid; M. Lecexore, Secrétaire de la Mission française; ainsi que Îles savants espagnols, le Duc d’Azse, Chef de la Mission; MM. Azri- mirA, historien; Bicsao, peintre; Menenpez Pinaz, Castro, Oravio Pico, littérateurs; Bray, sculpteur; Onon pe Buex, zoologiste; OcaXa, physiologiste; Asafa, Secrétaire général de l’Ateneo. Après avoir été présentés par le Directeur aux Professeurs du Muséum el aux Assistants que ne réclamaient pas les services de mn — ms 2 TRS — 301 — guerre, photographes et cinémalographes, reporters, chargés de conserver des souvenirs vécus de cette réunion hispano-française, groupèrent tout le monde auprès de la statue de Chevreul. L'opé- ration terminée, sous la conduite des chefs de service commenca la visite de l'Établissement, dans les Serres, les Galeries de Zoolo- ge, de Géologie, de Minéralogie, de Botanique, de Paléontologie; chacun d’eux s’attacha à appeler l'attention des hôtes du Muséum sur les pièces les plus rares et les plus intéressantes des Collec- tions; nous espérons qu'ils conserveront bon souvenir de l'accueil qui leur a été fait et des choses qu'ils ont vues; le regret qu'ils ont témoigné de ne pouvoir consacrer plus de temps à contempler toutes les merveilles de la nature réunies depuis des siècles au Muséum en est la preuve certaine. — 302 — Evumérarion pzS OPHIDIENS NON ENCORE ÉTUDIÉS DE L'AFRIQUE OCcI- DENTALE, APPARTENANT AUX COLLECTIONS DU MUSEUM, AVEC LA DESs- CRIPTION DES ESPÈCES ET DES VARIÉTÉS NOUVELLES, PAR M. Pauz CnaBanaun, Corresponpantr pu Muséum. M. le professeur Louis Roule m'a confié l'étude d’une importante série d'Ophidiens qui ont été envoyés au Muséum pendant le cours des années 1908 à 1914 et qui proviennent des localités suivantes : Mauritanie saharienne, Côte de l’Ivoire, Guinée française, Dahomey, Congo français et Congo belge. Situés sur la côte occidentale du. Continent Africain, entre l'extrémité ouest du Sahara, au nord, et l’Angola, au sud, ces divers pays appar- tiennent (ous à la zone intertropicale et constituent un ensemble où toutes les possessions françaises de celte région sont représentées, à l'exception toutefois du Sénégal proprement dit. Le Congo belge est la seule colonie étrangère qui ait été comprise dans ce travail. À part la Mauritanie saharienne, représentée ici par une seule espèce (Causus rhombeatus Licht.), laquelle se trouve être, dans ce pays, à la limite nord de son aire d'habitat, les autres localités possèdent une faune herpétologique assez homogène, lout au moins en ce qui concerne les Ser- pents des espèces les plus communes, dont la plupart se rencontrent encore dans des régions situées beaucoup plus au sud. Le Congo belge, au contraire, dont l’immense territoire s'étend jusqu’au lac Tanganyika, paraît différer assez sensiblement sous ce rapport. Sur les quatre espèces d'Ophidiens qu’en ont rapportées MM. Gromier et Le Petit, deux sont nouvelles; l’une des deux autres (Causus lichtensteini Jan ) appar- tient à la faune de l'Afrique occidentale, mais la dernière (Chlorophis emini Günth.) est considérée comme faisant plutôt partie de la faune de l'Est africain. Dix-sept chasseurs ou donateurs ont contribué à réunir les matériaux de cette étude. Voici leurs noms, avec l'indication des localités qu’ils ont explorées, les dates auxquelles leurs envois sont parvenus au Muséum et ie nombre d'espèces et d’exemplaires recueillis par chacun d’eux. — 363 — MM. Auoanx (Mauritanie saharienne, 1913) : 1 espèce, 1 exemplaire; le D' Bougr (Côte de lvoire, 1909, et Dahomey, 1910 à 1913) : / 30 espèces, 87 exemplaires ; le D° Bror (Haut-Dahomey, 1908): 1 espèce, 1 exemplaire; O. Guise (Guinée française, 1912) : 1 espèce, 1 exemplaire; À. CuevaLter (Guinée française, 1909, etDahomey, 1909 et 1910): 11 espèces, 12 exemplaires ; Douer (Congo français, 1912) : 1 espèce, 1 exemplaire; Ezrensercer (Congo français, 1911, 1912) : 8 espèces, 9 exem- plaires; Fourneau -(Congo français, 1909) : 14 espèces, 17 exemplaires ; Gromær et Le Perir (Congo belge, 1911): 4 espèces, 4 exem- plaires : Gruvez (Dahomey, 1913) : 2 espèces, 2 exemplaires 0; Ernest Hauc (Congo français, 1910) : 2 espèces, 3 exemplaires; le D' Mess (Congo belge, 1909) : 1 espèce, 1 exemplaire; le Commandant Monzsr (Congo français, 1911) : 9 espèces, - 19 exemplaires; Martial Monxer (Guinée française, 1912) : 5 espèces, 11 exem- plaires : J. ou Roucuxr pe Cuazorre (Congo français, 1908) : h espèces , 7 exemplaires ; Poséeuix (Guinée française, 1908) : 2 espèces, 2 exemplaires: Prior (Dahomey, 1914) : 3 espèces, 6 exemplaires. Le lotal des exemplaires récueillis s'élève au nombre de 199, répartis en 59 espèces ou variétés, parmi lesquelles 17 formes ne figuraient pas jusqu'ici dans les collections du Muséum; 8 espèces et 4 variétés sont inédites et décrites pour la première fois dans le présent travail. Enfin deux d’entre ces dernières offrent un intérêt tout particulier : l’une d'elles forme le type d'un nouveau genre et l'autre d’un nouveau sous-genre. À lous ces Ophidiens, il conviendrait d'ajouter un nombre important de Lacertiliens et de Batraciens, qui ont été recueillis par les mêmes chasseurs, mais dont l'étude n’est pas encore entièrement terminée. Leur description sera publiée plus tard. G) Les espèces signalées dans le présent travail, comme ayant été capturées au Dahomey par M. Gruvel, doivent être ajoutées à la liste que j'ai donnée (Bulletin du Muséum, 1916, n° 2, p. 95) des Serpents recueillis en Afrique occi- dentale par ce même chasseur, Tous ces animaux font partie du même envoi. — 304 — Dans l'énumération qui suit, un * indique celles des espèces non inédites qui ne figuraient pas encore dans la collection du Muséum. TYPHLOPIDAE. - *TypuLors Sreinaaust Werner (1). — Congo, 1 exemplaire, longueur totale : 157 millimètres, dont 3 millimètres pour la queue [ Douet |. Typhlops dubius, sp. nov. — Tête plus étroite que le corps. Museau très proéminent, arrondi; narines inférieures. Rostrale très grande, pro- longée en arrière jusqu'au niveau des yeux; sa largeur égale aux trois quarts de la largeur de la tête. Nasale semi-divisée: la fente procédant de la première labiale. Préoculaire en contact avec là deuxième et la troisième labiale, presque de même largeur que la nasale, sensiblement moins large Typhlops dubius, sp. nov. 1 \/ Fig. 1. Fig. 9. Fig. 3. que l’oculaire. Oculaire en contact avec la troisième et la quatrième labiale. Yeux visibles sous la préocutaire et loculaire. Préfrontale médiocrement élargie, sa largeur égale à environ deux rangs d’écailles. Supra-oculaires au moins aussi larges que la préfrontale. Trente écailles autour du corps. Queue plus courte que son diamètre à sa base, terminée par une épine. Longueur du corps égale à environ trente fois son diamètre. Entièrement d’un brun noir, un peu plus clair en dessous: toutes les plaques céphaliques bordées de blanc métallique; base et extrémité de toutes les écailles blanchâtres. S Longueur totale : 147 millimètres, dont 4 millimètres pour la queue. Diamètre du corps : un peu moins de 5 millimètres. Très voisin de T°. Blan/ordi Boul., dont il diffère par la tête moins large que le corps, la largeur beaucoup plus grande de Ia rostrale, la préocu- 0) Mitteilungen aus dem Naturhistorischen Museum in Hambourg, XXVI [1908 |, p: 209. — 365 — laire presque aussi large que la nasale, la préfrontale plus étroite, les supra-oculaires au moins aussi larges que la préfrontale, le corps moins allongé et par la coloration. Peut-être identique à 7. Adolfi Sternfeld ©, donc il possède le même système de coloration, avec une forme seulement un peu plus allongée ; s’en distingue par la grosseur de la tête et par la forme des plaques cépha- liques, en admettant que, chez T, Adolf, ces derniers caractères soient réellement identiques, comme l'indique Sternfeld , à ceux de Blanfordi. Congo belge : volcans du Kivori (altitude 1,500 mètres); 1 individu [mission Gromier-Le Petit |. Type, collection du Muséum de Paris. TypaLops puNcraTus Leach. — Guinée française, 1 individu | Pobéguin |; Côte de l'Ivoire, 1 individu [Chevalier |; Dahomey, 5 individus [ Bouet |; Congo français, 1 individu | Fourneau |; Congo : Ogoûé, 1 individu | Er- nest Haug |. TyPHLops PUNCTATUS INTERMEDIUS Peters. — Guinée française, 1 individu (longueur totale : 80 centimètres) | Caille], 1 individu [ Martial Monnet |: Dahomey, 2 individus | Bouet]|; Congo français, 1 individu | Fourneau |. TypuLops PUNCTATUS NIGROLINEATUS Hallow. — Haute-Guinée française, 1 individu | Monnet |. TypxLops mucroso Peters. — Dahomey, 1 individu | Bouet |. Typacors cogcus Dum. — Congo : Gabon, 1 individu | Ellenberger |. Typhlops rufescens, sp. nov. — Museau proéminent, avec un canthus horizontal bien marqué mais obtus. Rostrale très grande, sa largeur égale aux deux tiers de la largeur de la tête: son bord postérieur largement tron- qué, en contact avec une préfrontale beauccup plus étroite que la rostrale et dont la largeur égale à peine celle d’un rang et demi d'écailles. Supra- oculaires au moins aussi larges que la frontale. Nasale très grande , semi- divisée. Narines inférieures , touchant le canthus mais non la rostrale:; fente nasale procédant de la 2° labiale. Yeux indistincts. Préoculaire étroite, de moitié moins large que la nasale, en contact avec la 2° labiale seulement. Oculaire pelite, squamiforme, en contact avec la supra-oculaire, la nasale, la préoculaire, et séparée des labiales par deux suboculaires superposées dont la supérieure est semblable à l'oculaire elle-même, et l'inférieure beau- coup plus grande, sa hauteur égale aux deux tiers de la hauteur de la 0) Mitteilungen aus dem Zoologischen Museum in Berlin, V [1910], p. 70. — 366 — préoculaire, laquelle se trouve en contact avec les labiales 9, 3 et 4. Quatre labiales supérieures : la 1" et la 3° petites: la 9° large; la 4° très grande, égale en dimensions à la suboculaire. Vingt rangs d’écailles autour du corps. Queue extrêmement courte, conique, moins longue que son diamètre à sa base, terminée par une épine. Diamètre du corps : 6 milli- metres, compris soixante-dix fois dans la longueur totale, qui est de ho millimètres. Typhlops rufescens, sp. nov. Fig. 4. Fig. 5. Entièrement d'un roussâtre clair; narines et épine de la queue brun rougeàtre. Voisin de T. caecus Dum., dont il se distingue par son museau bien plus bombé, avec le canthus obtus et non tranchant, par le nombre plus faible de ses rangs d'écailles (20 au lieu de 22), par sa queue beaucoup plus courte et par sa coloration plus foncée. Congo français, 1 individu [Du Rouchet de Chazotte |. Type, collection du Muséum de Paris. GLAUCONTIIDAE. Glauconia monticola, sp. nov. — Museau fortement proéminent, arrondi. Rostrale atteignant le niveau du centre des yeux, sa largeur égale à environ la moitié de celle de la tête; un peu plus large que les nasales. Celles-ci grandes, semi-divisées. Oculaire bordant la lèvre entre deux la- biales dont la 1°* (qui sépare la nasale de loculaire) petite, subcarrée, séparée de l'œil par une distance à peu près évale à sa hauteur; la 9° labiale grande, atteionant le niveau du centre de l'œil, lequel est bien visible sous l'oculaire. Oculaires séparées l’une de l'autre par 3 écailles. Préfrontale médiocrement grande, aussi longue que large. Supra-oculaires deux fois plus larges que la préfrontale; non en contact avec la rostrale, suivies chacune d’une grande écaïlle dont la largeur est égale à deux rangs et demi-ou trois rangs d’écailles, en contact avec la 9° labiale supérieure. 367 — Derrière cette grande écaille s'en trouve une autre un peu moins large (environ deux rangs d’écailles). Quatre labiales inférieures de chaque côté de la symphysiale, Quatorze rangs d’écailles autour du corps. Longueur totale : 138 millimètres, dont 12 millimètres pour la queue. Diamètre du corps : 2,5 millimètres, compris 55 fois dans la longueur totale et 5 fois et demne dans celle de la queue. Entièrement d’un brun noir: toutes les écailles bordées de blanc cuivreux; bouche blanchâtre. Se distingue entre toutes les espèces du Glauconia monticola , sp. nov. Fig. 8. Fig. 9. groupe de Emini Boul. (Merkeri Werner, gracilior Boul., latirostris Sternf. et Boulengeri Boetto.) par la nasale à demi-divisée. Ce caractère la rap- proche de signata Jan, mais elle se distingue de cette dernière espèce par sa rostrale plus large, par son corps moins grêle el surtout par sa queue beaucoup moins longue. Congo belge : volcans du Kivori (altitude 1,500 mètres), 1 individu [mission Gromier-Le Petit |. Type, collection du Muséum de Paris. GLAUCONIA NIGRICANS Schlep. — Dahomey, 3 individus | Bouet |. Glauconia bicolor (Jan) Gruveli, subsp. nov. — Diffère de la forma lypica par les caractères suivants : corps beaucoup plus allongé, son dia- mètre étant compris au moins 78 fois dans sa longueur totale (au lieu de 50 à 65 fois); queue plus courte, sa longueur ne comprenant que 4 à 5 fois son diamètre (au lieu de 20 à 26 fois); coloration d’un brun rou- geûtre en dessus, avec le bord des écailles jaunâtre; dessous blanchâtre. Cette forme est peut-être spécifiquement distincte de’ G. bicolor Jan. Si je m'en rapporte à la figure donnée par Jan , les plaques médianes du dessus de la tête (soit la préfrontale, la frontale et surtout les supra- oculaires) seraient plus larges chez Gruveli, où leur dimension est égale à (0 Jan, Tconographie générale des Ophidiens, 1° live. pl. V, fig. 15. — 368 — la moitié au moins de la largeur des écailles placées immédiatement après les supra-oculaires. La diagnose de Jan ne donne aucune précision à cet égard, et il semble peu prudent d'émettre une appréciation définitive d’après les seules données d’une figure, si correcte soit-elle. Dans ces con- ditions, la différence qui exisle entre ces deux formes, dans les proportions du corps, ne me semble pas constituer un caractère d’une importance suff- sante pour justifier leur séparation en deux espèces distinctes, étant donnée en outre la similitude de la coloration. Longueur totale : 156,5 millimètres, dont 4,5 millimètres pour la queue. Diamètre : 2 millimètres. Dahomey, 1 individu | Gruvel |. Type, collection du Muséum de Paris. BOIDAE. Pyrnon seBaE Gmélin. — Côte de l’Ivoire, 2 jeunes | Chevalier |; Congo français, 1 jeune | Fourneau |. COLUBRIDAE. Aglypha. Tropnonorus o1ivaceus Peters. — Dahomey, 1 individu !|Bouet}|, 1 individu [Primot]; Congo français, 1 individu [Modest], 1 individu [| Fourneau |. TropinoNoTus vaRIEGATUS Peters. — (Guinée française : Sampouyara, 1 individu | Chevalier |. : TropinonorTus FERox Günth. — Haute Guinée francaise, 3 individus | Monnet |. Boaonox 0? rivearus D. et B. — Dahomev, 8 individus | Bouet |; Côte de l'Ivoire, 1 individu | Chevalier |; Congo français, 5 individus | Fourneau |. Boaopon ruciemnosus Boie. — Dahomey, 2 individus | Bouet |. 0) IH me paraît impossible de conserver aucune des deux formes usitées jusqu'ici pour l'orthographe de ce nom et qui toutes deux sont fautives : Boaedon n’a aucun sens étymologique et Boodon ne signifie pas : «A dents de Boa» ,. comme l'ont voulu Duméril et Bibron, mais : «A dents de bœuf » ! — 369 — Boaopon outvaceus Dum. — Congo, 1 individu | Modes |. Lycorminium capexse Smith. — Dahomey, 1 individu | Bouet]; Congo français, 1 individu | Fourneau |. Lycopaipium capense muzrimacuLarum Boettg. — Dahomey, 5 individus [ Bouet |. Hormonorus mopesrus D. et B. — Dahomey, 1 individu [ Chevalier |. SIMOCEPHALUS GAPENSIS Smith. — Haut Dahomey, 1 individu | Brot]. * SiMocEPHALUS POENSIS Smith. — Congo français, 1 individu (ven- £ gl à ME trales 251; sous-caudales ch + 1; longueur totale : 690 millimètres, dont 135 millimètres pour la queue) | Fourneau |. Simocephalus insignis, sp. nov. — Tête allongée, subrectangulaire , subdéprimée en dessus. Museau large. Diamètre de l'œil égal à un peu moins de sa distance de l'extrémité du museau, plus grand que sa dis- tance du bord de la lèvre. Rostrale triangulaire, environ une fois et demie aussi large que haute; sa portion visible d'en haut mesurant environ un huitième de la distance qui la sépare de la frontale. Internasales très Simocephalus ( Cephalosimus , subg. nov.) insignis, sp. nov. TRES ei ro ER dRRPE Fig. 11. pelites, beaucoup moins longues que larges, subtriangulaires; leur suture commune extrêmement courte. Préfrontales excessivement grandes, beau- coup plus longues que larges, chacune d'elles bordant l'œil en avant et au-dessous de la supra-oculaire. Frontale pentagonale avec l'angle posté- rieur médian arrondi, sensiblement plus large que longue: sa longueur égale à la distance qui la sépare de la rostrale et égale à peine aux deux tiers de la longueur des pariétales. Supra-oculaires sub-rectangulaires, environ une. fois et demie aussi longues que larges. Pariétales très grandes, — 370 — aussi longues que la distance qui les sépare de l'extrémité du museau, et presque aussi longues que la distance qui sépare l'extrémité du museau de l’angle postérieur de la frontale. Une grande nasale et deux post-nasales. Narine grande, percée dans a région postérieure de la nasale, presque bordée par l'internasale, bordée en arrière par la post-nasale supérieure. L’angle antéro-supérieur de la nasale est aigu et fortement engagé entre la roslrale et l'internasale correspondante; langle antéro-inférieur sépare plus qu'à moitié la rostrale de la première labiale supérieure. Post- nasale supérieure plus grande que l’inférieure, en contact avec la loréale et la deuxième labiale supérieure; post- nasale inférieure petite, carrée, en contact avec la nasale, la post-nasale supérieure et les deux premières labiales supérieures. Loréale srande, environ deux fois aussi longuc que haute, en contact avec la post-nasale supérieure, la préfrontale corres- pondante, la »°, la 3°, la 4° labiale supérieure et bordant Pœil. Deux post- oculaires. Temporales + °. Neuf labiales supérieures; la 1"° de moitié moins haute que les suivantes: toutes les autres à peu près d’égale hauteur entre elles; la 4° et la 5° bordant l'œil. Les deux premières labiales infé- rieures forment entre elles une longue suture en arrière de la symphi- siale; cinq labiales inférieures en contact avec les mentonnières antérieures, qui sont à peu près de même longueur que les labiales inférieures de la 1° paire et presque de moitié plus longues que les mentonnières de la 2° paire. Dorsales en séries obliques, sur 21 rangs au milieu du corps, 27 sur le cou, plus où moins chagrinées ou ridées, avec une carène d'autant plus forte que le rang auquel elles appartiennent se trouve plus rapproché du rang vertébral: celles du rang vertébral fortement élargies, hexagonales avec le bord postérieur subéchancré et deux fortes carènes longitudinales. Le rang vertébral se subdivise, au niveau du premier tiers de la queue, en deux rangs composés d’écailles semblables à celles des rangs latéraux et ne portant chacune qu'une seule carène. Ventrales 179, sans trace de carènes latérales; anale entière; sous- 78 e É ; . caudales 78 + 1; cette dernière écaille apicale très longue. Dessus uniformément brun foncé, avec le bord de toutes les dorsales plus clair. Tout le dessous du corps, y compris les lèvres supérieures et inférieures, d’un jaune brunâtre clair. Longueur totale : 157 millimètres, dont 59 millimètres pour la queue. Congo : Ogooùé, 1 individu très jeune, avec la cicatrice ombilicale encore distincte | Ellenberger |. Cette curieuse espèce constitue, dans le genre Simocephalus, une excep- tion suffisamment remarquable pour qu'il me paraisse nécessaire d’en faire le type du sous-genre nouveau Cephalosimus "”, dont les carac- (0) -Anagramme de Simocephalus. 371 — tères sont les suivants : plaque nasale subdivisée en trois éléments, pas de préoculaire, préfrontale et loréale bordant l'œil, 9 labiales supérieures, dorsales sur 21 rangs, ventrales et sous-caudales sans trace de carènes latérales. Je ne rapporte d’ailleurs qu'avec doute celte espèce au genre Simo- cephalus Günth., dont elle semble se distinguer par certains caractères plus importants encore, Les maxillaires et les mandibulaires m'ont paru dépourvus de dents à leur extrémité distale et je n'ai constaté la présence, sur chacun de ces os, que d’un petit nombre de dents, espacées les unes des autres et implantées sur leur région médiane; dentition qui rappel- lerait celle des Dasypeltis. D'autre part, les vertèbres m'ont paru dépour- vues de tout vestige d’hypapophyse. Enfin la pupille semble plutôt cireu - laire que réellement elliptique. Je pense que l’état d'extrême jeunesse du type unique et que le faible degré d'ossification qui en est la conséquence doivent être mis en cause : les dents, très petites et très fragiles, ont pu être arrachées ou brisées; quant à la pupille, une déformation a pu se produire après la mort. Pour trancher semblable question , il est nécessaire d'attendre la capture d’un individu adulte, circonstance qui seule permettra de vérifier d’une façon certaine lidentité de caractères sur lesquels je suis obligé, dans l’état actuel des choses, de laisser planer un grand doute. Alors seulement il pourra être décidé du maintien de cette espèce dans le genre auquel je la rapporte, ou de l'élévation du sous-genre Cephalosinus au rang de coupe générique distincte, laquelle pourrait d’ailleurs se trouver systéma- liquement fort éloignée du genre Simocephalus. Type, collection du Muséum de Paris. * Cacoropmis Emi Günth. — Congo belge, 1 individu mesurant 800 millimètres de longueur totale, dont 265 millimètres pour la queue [ Gromier et Le Petit |. CuLoropais iRREGULARIS Leach. — Guinée française, 3 individus | Cheva- lier | ; Congo français, 2 individus dont un n'ayant que 8 labiales supé- rieures du côté gauche | Fourneau |. Cucoropnis uereroperRmus | Hallow.] Pobeguini, subsp. nov. — Dif- fère de la forma typica par les caractères suivants : deux labiales supé- rieures bordant l'œil; temporales 2 + 1. Portion de la rostrale visible en dessus un peu plus longue que chez la forme typique; 9 labiales supérieures à droite, 5° et 6° bordant l'œil ; 8 à gauche, h° et 5° bordant l'œil. La subdivision de la 1" temporale paraît accidentelle, car elle n'est complète que du seul côté gauche; à droite, la temporale supérieure de la 1" série est réduite à une petite — 312 — plaque triangulaire occupant l'angle antéro-supérieur de la grande {em po- rale inférieure, qui se trouve ainsi postérieurement en contaet avec la pariétale. Ï se pourrait donc que l’on renconträt des exemplaires de cette variété dont la formule des temporales serait 1 + 1. Fig. 12. — Chlorophis heterodermus Pobeguini, subsp. nov. Coloration entièrement d’un bleu d’ardoise uniforme. un peu plus clair en dessous, avec le museau et la région gulaire d’un blanc rosé. Ventrales 151; anale entière; sous-caudales 2 LE Longueur totale : 780 millimètres, dont 185 millimètres pour la queue. Guinée française, 1 S'| Pobéguin |. Type, collection du Muséum de Paris. PaiLorHauNus sEmIVARIEGATUS Smith. — Dahomey, 7 individus |Bouet |; Congo français, 1 individu | Fourneau |. Gasrropyxis suARAGDINA Schleo. — Congo français, 1 individu | Fourneau] : Gabon, 1 individu | Ellenberger|. Raamnopuis AgrHIOPs Günth. — Congo français : Gabon, 1 individu à coloration foncière rougeätre | Éllenberger|. Prosvuna AmBlGuA Bocage. — Congo français, 1 individu [ Fourneau |. Prosymna MELEAGRIS Reinhardt. — Dahomey, 2 individus | Bouet|. SCAPHIOPHIS ALBOPUNCTATUS Peters. —Dahomey, 3 individus dont 1 peau desséchée mesurant 161 centimètres de longueur totale | Bouet |. Gravia Suyrui Leach. — Côte de l’Ivoire : Toupa, 1 individu sans loréale, d'où il résulte que, de chaque côté, la préfrontale est en contact avec la 2° et la 3° labiale supérieure; ventrales 150 ; sous-caudales so + 1; coloralion oris olivâtre assez foncé, avec les dessins médiocrement visibles; dessous blanc jaunâtre à peu près immaculé. Longueur totale : 1,075 millimètres, : Té Le 373 — dont 360 millimètres pour la queue. Avec la mention : «Couleuvre d’eau , octobre 1906 » | Bouet|. Dahomey : environs de Sakété, cercle de Porto-Novo, 1 individu à pla- ques céphaliques normales; ventrales 155 + 1 divisée précédant lanale, j CHR 88 ; : ; | qui est elle-même divisée; sous-caudales 3 + 1; coloration d’un noir oli- vâtre uniforme en-dessus, d’un blanc jaunâtre en dessous, avec quelques taches noires, Longueur totale: 1,800 millimètres, dont 315 millimètres pour la queue. Avec la mention: « Dans un marigot» | Chevalier]. Dasvrezris scagra L., forma typica. — Haute-Guinée française, 1 indi- vidu | Monnet |. DasvPeLris scABRA PALMARUM Leach. — Dahomey, 2 Jeunes | Bouet |. Opisthoglypha. © Tarsopnis VARIEGATUS Reinhardt. — Dahomey, 4 individus [ Bouet |. Tarsopnis semraNuLATUS Smith. — Dahomey, 1 individu | Bouet |. Dipsanomorpuus BLanniner Hallow. — Dahomey, 3 individus | Bouet | : Congo: Lambaréné , 1 individu | Ellenberger]; Congo : Ogooûé, 2 indini- dus FHaug |. Dipsadomorphus Boueti, sp. nov. — Dents palatines fortement agrandies antérieurement. Longueur du museau égalant de une fois et un liers à une fois et demie le diamètre longitudinal de l'œil; ce diamètre étant lui-même un peu plus long que la distance comprise entre l'œil et le bord antérieur de la narine. Nasale presque deux fois aussi large que haute, visible d’en haut. Internasales plus larges que longues, un peu plus courtes que les préfrontales. Frontale campaniforme, à bords latéraux concaves, une fois et un quart à une fois et demie aussi longue que large en son mi- lieu, presque deux fois plus large qu'une supra-oculaire, beaucoup plus large que sa distance de l'extrémité du museau, sensiblement plus courte que les pariétales. Narine grande, percée entre deux nasales qu'elle sépare complètement l’une de l’autre. Loréale aussi haute ou même plus haute que longue. 1 préoculaire n’atteignant pas la face supérieure de la tête, large- ment séparée de la frontale. Deux postoculaires. Temporales 2 + >. Sept labiales supérieures; la 3°, la 4° et la 5° bordant l'œil; la 7° très longue (”. M) Chez le mäle, cette 7° labiale supérieure est divisée du seul côté droit. Il se pourrait donc que l’on rencontrât des individus ayant 8 labiales supérieures. Musécu. — xx. 26 — 91h — Cinq labiaies inférieures °? en contact avec les mentonnières de la 1°° paire, lesquelles sont plus longues que celles de la 2° paire. Dorsales lisses, disposées en séries obliques, sur 19 rangs longitudinaux ; celles du rang verlébral modérément élargies. Ventrales obstusément angulées latérale- ment. Anale entière. Sous-caudales hétéromorphes : les unes simples, les autres doubles. Corps comprimé latéralement. Dessus entièrement d’un gris brunàtre assez clair, poinüllé de brun foncé; tête et cou avec des macules irrégulières, d’un brun assez foncé; le tronc et la queue avec des taches de la même couleur que les macules brunes du dessus de la tête et du cou, mais formant des bandes transver- sales irréoulières, plus étroites ou même interrompues sur le milieu du dos; Dipsadomorphus Boueti &, sp. nov. chacune de ces bandes transversales étant constituée par deux taches vague- ment rhomboïdales, plus ou moins symétriques et plus ou moins nette- ment confluentes sur le milieu du dos, marquées chacune, sur leur centre, par conséquent sur chaque flanc, d’une tache claire, mal définie; ces bandes transversales de plus en plus foncées et plus nettes vers Parrière. Lèvres supérieures et tout Le dessous du corps d’un gris jaunâtre, plus clair que la coloration foncière du dessus, pointillé de brun, avec deux lignes longitudinales brunes, mal définies, s'étendant depuis la gorge jusqu'à l'extrémité de la queue. 112 S. Ventrales 263: sous-caudales - CAEN? + 1. Longueur totale : EE 833 millimètres, dont 182 millimètres pour la queue. 0) Quatre à gauche seulement, chez le type $. EU 7. es : 1 9ù ®. Ventrales 269: sous-caudales Faayhe : 1. Longueur totale 5906 millimètres, dont 120 millimètres pour la queue. Gette nouvelle espèce, qui présente tous les caractères du genre Dipsa- domorphus Fitz., se distingue de toutes les autres espèces du même genre décrites jusqu'ici par la conformation particulière de ses sous-caudales, dont les unes sont simples et les autres sont doubles. Ge caractère constitue, dans le g. Dipsadomorphus ; une exception des plus remarquables. Il paraîtrait même admissible de supposer que nous nous trouvions en présence d’une forme intermédiaire, susceptible de légitimer la réunion du g. Dipsadoboa Günth. au g. Dipsado- morphus Fitz., puisque l’une des caractéristiques CR | des Dipsadoboa est d’avoir toutes les sous-caudales simpies et non doubles comme dans le #. Dipsado- morphus. Semblable hypothèse ne serait pas sou- tenable. Le dimorphisme des sous-caudales de D. Boueti n’a absolument. rien de commun avec le monomorphisme des mêmes écailles de l’un et l’autre des deux genres en question. Il s’agit même ici d’une exception très rare, surtout chez les Fig. 15. Colubridae. D'ailleurs des caractères morpholo- Dipsadomorphus Boueti & , giques d'une importance beaucoup plus grande 50e Base de la queue, tranchent 1la question avant même qu'elle soit vuë en dessous. posée : le développement considérable des dents palatines et des mandibulaires antérieures, joint à l’ensemble de ses autres caractères, exception faite, bien entendu, de la forme des sous-caudales, range incontestablement l'espèce en question parmi les Dipsadomorphus du groupe de Blandingi. Je suis heureux de dédier cette intéressante espèce au D' Bouet à qui re- vient l'honneur d'en avoir fait la découverte. Types, coilection du Muséum de Paris. LevronirA uorampourA Laur. — Dahomey, 19 individus | Bouet |: Guinée française, 4 individus [ Monnet |; Congo français, 1 individu | Fourneau |. 2 individus | Modest |. Cuawagrorrus AuLICUS (Günth.) Ellenbergeri, var. nov. — Differe de la forma typica par les caractères suivants : rostrale proportionnelle- yp [ ment moins large; préoculaire largement en contact avec la frontale; 9 labiales supérieures, la 4°, la 5° et la 6° bordant l'œil; ventrales 209; sous-caudales dB + 1; coloration d’un brun grisâtre uniforme, un peu plus clair en dessous. 20, = 100 — Longueur totale : 330 millimètres, dont 75 millimètres pour la queue. Chez la forma typica, À ne semble pas que la préoculaire soit en contact avec la frontale; c’est du moins :e qui ressort de la diagnose de Günthér ©), où il est dit ceci. «The upper anteocular reaches just to the upper surface of the head.» D'autre part, M. Boulenger ® reste muet sur ce caractère et se contente de dire : «Loreal a little longer than deep, bordering the eye below a small praeocular» , sans rien ajouter qui puisse corroborer ou mo- difier la dia ;nose de Günther au sujet de cette «petite préoculaire». Enfin l'unique exemplaire de la collection du Muséum , et qui appartient indubitablement à la forme typique, présente da préoculaire évidemment étendue sur la face supérieure de la tête, mais bien séparée de la frontale. Chamaetortus aulicus Ellenbergert, subsp. nov. Fig. 16. C'est en raison de cette différence, ainsi que du nombre supérieur des labiales et aussi des ventrales, que J'ai cru devoir distinguer cette variété nouvelle sous un nom spécial. Le type unique est un jeune, ce qu'indique sa taille et aussi la cicatrice ombilicale encore visible. C'est aussi sans doute à cet état de juvénilité qu'il faut attribuer la forte proportion de sa lêle, ainsi que ses yeux énormes. Lambaréné, 1 individu jeune | Ellenberger|. Type, collection du Muséum de Paris. Dromopuis LiNEATUS D. et B. — Dahomey, 1 individu | Bouet]. Dromopuis pRAgoRNATUS Schleg. — Dahomey, 1 individu | Bouet |. (@) Proceedings of the Zoological Society of London, 1864, p. 310. - ® G.-A. Boucexcer, Catalogue of Snakes, IX, p. 98. — 317 — Psammornis Suokart Forsk. — Dahomey, 1 individu | Bouet |". Psammopmis siBiLans L. — Dahomey, 2 individus | Bouet |, 4 individus [| Primot |. “Psamwopnis recuLaris Sternfeld. — Dahomey, 1 individu | Bouet |; Côte de Jvoire, 1 individu [Chevalier]; Congo français, » individus | Four- neau |. Dispnozipus rrpus Smith. — Congo français, 2 individus [ Du Rouchet de Chazotle |. Dispnoziwus rypus Beccr Smith. — Congo belge, 1 individu [ Mesnil |. “Mropox Neuwienr Jan. — Dahomey, 3 individus [ Bouet |. Aparallactus nigrocollaris, sp. nov. — Diamètre de. l'œil plus grand que sa distance du bord de la lèvre. Deux préfrontales. Aparallactus nigrocollaris, sp. nov. Fig. 18. Rostrale deux fois plus large que haute, sa portion visible d'en haut mesurant à peine un liers de la distance qui la sépare de la frontale. Inter- nasales un peu plus courtes que les préfrontales. Frontale hexagonale, au moins deux fois aussi longue que large, beaucoup plus longue que sa distance de l'extrémité du museau, aussi longue ou un peu plus courte 0) La capture de Psammophis Shokari Forsk., au Dahomey, est un fait très re- marquable, car cette localité se trouve excessivement éloignée de l'aire d'habitat de celte espèce qui n’a encore été signalée, en Afrique, que du Nord et de PEst. Il se pourrait même que l'indication fût erronée. Un numéro d'ordre, attaché par le D' Bouet à chacune de ses captures, se rapporte sans doute à une liste qui peut- être n’a pas été communiquée au Muséum par son auteur, mais que, dans tous les cas, je n’ai pu me procurer. Je me réserve de confirmer ou d’infirmer ullé- rieurement celte indication de localité, lorsque je serai en possession de rensei- gnements complémentaires. Force m'est, en attendant mieux, de tenir compte des indications fournies par le chasseur et d'admettre , an moins à titre provisoire , que cet exemplaire a bien été capturé au Dahomey. — 318 que les pariétales. Nasale entière, non en contact avec la préoculaire qui peut être très petite. Une seule post-oculaire. Temporales 1 + 1 ; la pre- mière séparée de la post-oculaire par la 5° labiale en contact avec la parié- tale; la 2° grande, s'étendant tout le long du bord latéro-postérieur de la pariétale. Sept labiales supérieures; la 9° en contact avec la préfrontale correspondante; la 3° et la 4° bordant l'œil; la 5° la plus haute, en contact avec la pariétale. Symphysiale séparée de la 1° paire de mentonnières par les labiales inférieures de la 1" paire formant suture entre elles. Menton- nières de la 1" paire subégales à celles de la . paire, en contact avec cçuatre labiales inférieures. Dorsales lisses, sur 15 rangs. Dessus d’un brun plus ou moins foncé ou un peu olivâtre, plus clair sur les côtés, avec le bord des écailles paraissant un peu jaunâtre par transpa- rence. Dessus de la tête jusqu’à l'occiput, le tour des yeux jusqu’au bord de la lèvre, et une bande transversale sur le dessus et les côtés du cou d'un noir brunâtre. Lèvres supérieures, à l'exception de la 3° et de la L° abiale, lèvres inférieures en entier et tout le dessous de la bouche, du cou et du reste du corps d'un blanc jaunâtre uniforme. Deux individus : Ventrales 156; anale entière; sous-caudales 47. Longueur totale : 267 millimètres, dont 45 millimètres pour la queue. Ventrales 148; anale entière: sous-caudales 51. Longueur totale : 299 millimètres, dont 67 millimètres pour la queue. Congo français | Du Rouchet de Chazotte |. Un troisième exemplaire diffère des deux précédents par des caractères suflisamment importants pour qu'il m'ait paru nécessaire de le distinguer sous le nom de : Aparallactus nigrocollaris Roucheti, var. nov. — Nasale très allongée, en contact avec la préoculaire qui est beaucoup plus grande que Aparallactus nigrocollaris Roucheti, sp. et var. nov. Fig. 21. chez la forma typica ; d'où il résulte que la 2° labiale supérieure ne touche pas la préfrontale. Frontale plus courte, à peine une fois et demie aussi longue que large, un peu plus longue que sa distance de l'extrémité du — 379 — museau, beaucoup plus courte que les pariétales. Coloration identique à celle de la forme typique. Ventrales 139; anale entière; sous-caudales 46. Longueur totale : 209 millimètres, dont 54 millimètres pour la queue. Congo français, 1 individu ! Da Rouchet de Chazotte |. Types, collection du Muséum de Paris. Rouleophis, gen, nov. — Maxillaires courts, avec 6 dents pleines, auxquelles succède , après un court intervalle, un assez grand crochet sil- lonné en dehors et implanté sous le milieu de l'œil. Dents mandibulaires antérieures fortement agrandies. Toutes les vertèbres munies d’une hyp- apophyse. Tête petite, indistincte du cou, à museau court et largement arrondi et à région naso-frénale oblique. Ouverture des narines dirigées vers le haut. OEil petit, à pupille ronde. Dorsales assez courtes, sans fossette apicale, lisses sur la partie antérieure du corps, carénées sur la partie postérieure. Ventrales arrondies. Corps cylindrique. Queue assez courte. Rouleophis Chevalieri, sp. nov. — Longueur du museau égale à deux fois et un quart le diamètre de l'œil. Ge diamètre un peu plus court que la distance qui sépare l'œil du bord de la lèvre. Rostrale deux fois aussi large que haute; sa portion visible en dessus égale au quart ou au tiers de sa distance de la frontale. Internasales quadrangulaires, aussi longues que larges; leur suture commune égale aux deux cinquièmes Rouleophis Chevaliert , gen. nov. et sp. nov. Fig. 22. environ de la distance qui les sépare de la frontale, Une seule préfrontale. Frontale une fois et demie aussi longue que large, plus longue que sa distance de l'extrémité du museau, plus courte que les pariétales qui sont elles-mêmes une fois et un tiers aussi longues que la frontale. Une grande nasale entière ), au moins deux fois plus longue que haute, en contact avec la rostrale, l’internasale correspondante, la préfrontale, la préoculaire et les trois premières labiales supérieures. Prévculaire petite, presque (1) Paraissant semi-divisée du côté gauche. — 380 — régulièrement pentagonale, en contact avec la 3° labiale supérieure, la nasale, la préfrontale, Ja supra-oculaire et bordant l'œil. 1 postoculaire. 1 grande temporale en contact avec la pariétale et les deux dernières labiales. Sept labiales supérieures ; 3° et 4° bordant l'œil; 5° et 6° les plus hautes et en contact avec la pariétale; 6° la plus longue; 7° petite. Les deux premières labiales inférieures en contact réciproque derrière la sym- physiale; 4 labiales inférieures en contact avec les mentonnières de la première paire, qui sont plus larges, mais à peu près de même longueur que celles de la 2° paire. Dorsales sur 15 rangs longitudiraux non obliques, sans fossette api- cale, lisses sur les deux premiers tiers de la longueur du corps, carénées ensuite; ces carènes formant des lignes longitudinales, parallèles et régu- lières, qui se continuent Jusqu'à l'extrémité de la queue. Presque indis- tinctes à l’endroit où elles commencent, ces carènes deviennent graduel- lement plus fortes jusqu'au niveau de la naissance de la queue, où elles sont très accusées. Elles sont aussi beaucoup plus faibles sur les flancs que sur le milieu du dos. Vers le premier tiers de la longueur de la queue, le rang vertébral s’élargit brusquement, devient ainsi d’une largeur égale à celle des deux rangs précédents pris ensemble; les écailles qui le com- posent portent alors deux carènes, placées chacune dans le prolongement des carènes des deux rangs précédents. Après une suite de 12 écailles bicarénées, se voit un double rang de 5 ou 6 écailles unicarénées, aux- quelles succède enfin une dernière série médiane d’écailles élargies et bicarénées, laquelle série se prolonge jusqu’à l'extrémité de la queue. Ventrales 167; anale entière; sous-caudales simples 49. Dessus d’un brun olivâtre brillant : toutes les écailles — sauf les plaques céphaliques — très finement bordées de blanchätre. Labiales supérieures et dorsales du rang le plus externe avec une macule, de plus en plus petite vers l’arrière, jaune orangé clair. Dessous entièrement de la même couleur jaune orangé, mais un peu plus foncée, avec, à partir du premier quart de la longueur du corps, les ventrales bordées de la teinte foncée du dessus. Cette bordure foncée réduite en avant à une macule plus ou moins distincte, s'élargissant de plus en plus en arrière, s'étendant enfin sur la presque totalité des sous-caudales, sur lesquelles la teinte jaune finit par devenir presque indistincte. Longueur totale : 357 millimètres, dont »» millimètres pour la queue. Guinée française : Sampouyara, 1 individu [ Chevalier |. Type, collection du Muséum de Paris. Les caractéristiques de ce nouveau genre fouleophis sont des plus inté- ressantes : sa dentition est identique à celle du g. Aparallactus Smith, dont le rapprochent encore la.conformation générale de sa tête, ses yeux petits et à pupille ronde, sa préfrontale unique, son corps cylindrique à écailles bépourvues de fossette apicale et enfin sa queue courte à sous-caudales — 381 — simples. Mais il se distingue des Aparallactus par la présence d’hypapo- physes développées tout le long de la colonne vertébrale. D'autre part, la structure toute particulière et exceptionnelle de ses dor- sales rappelle de façon saisissante ce qui existe à ce point de vue dans le genre aglyphe Opisthotropis Günth., avec lequel il a encore d’autres points communs. Dans l’un et l’autre de ces deux genres, en effet, la tête est à peu près identique, sauf le museau qui est plus allongé chez les Opisthotropis ; la préfrontale est unique, ce qui est un cas assez excep- üonnel, tant chez les Colubridae aglyphes que chez les opistoglyphes; les dorsales, en plus du caractère tout spécial décrit plus haut, sont dé- pourvues de fossette apicale; enfin les vertèbres sont, dans les deux cas, munies d’hypapophyses. Cette similitude de caractères entre un genre aglyphe et un genre opi- sthoglyphe est à rapprocher de lanalogie qui existe entre le g. Dasypeltis Wagl. et le g. Elachistodon Reinh. Toutefois si, dans ces deux derniers genres, les points de rapport se trouvent dans les particularités de la structure des vertèbres ainsi que de la dentition, à part, chez Elachi- stodon, Îles crochets sillonnés dont le g. Duasypeltis est complètement dé- pourvu, l'aspect extérieur est, par contre, totalement différent. Entre Rouleophis et Opisthotropis, au contraire, l’analogie réside non seulement dans la présence des hypapophyses vertébrales, mais aussi dans la forme générale du corps et dans la structure des écailles, tandis que la dentition est toute différente. Je suis heureux de dédier le nom générique de cette forme remarquable à M. le D' Louis Roule, Professeur d'Herpétologie au Muséum national d'Histoire naturelle, et le nom spécifique à M. Chevalier, qui l'a rapportée de la Guinée française. Proteroglypha. Ecarecus Günraert Bocage. — Dahomey, 1 individu | Bouet|. NarA MELANOLEUGA Hallow. — Dahomey, 1 peau desséchée | Bouet], Congo, 1 individu | Modes! |. Nara niéricozzis Reinhardt. — Dahomey, 2 individus, dont 1 peau desséchée | Bouet |. Denprasris virinis Hallow. — Dahomey, 1 individu; Côte de l'Ivoire, 1 individu | Bouet |. L’exemplaire provenant de la Côte de l'Ivoire mesure 182 centimètres de longueur totale, dont A6 centimètres pour la queue; sa taille est done très voisine du maximum (1,830 millim.) indiqué par M. Boulenger pour — 382 — celte espèce. [l possède 221 plaques ventrales, dont la dernière est divisée 116 comme l'anale, qu’elle précède immédiatement, et AC sous-caudales. Une étiquette de la main du chasseur indique que, dans le pays, on dé- signe cet Ophidien sous le nom de -Serpent vert des banamiers». VIPERIDAE. Causus ruougrarTus Licht. — Mauritanie saharienne, 1 individu [| Au- dan]; Côte de FIvoire, 1 individu [Chevalier |; Guinée française, 1 indi- vidu [Monnet]; Dahomey, 8 individus | Bouet]; 1 individu [Primot |; Congo français, 1 individu | Du Rouchet de Chazotte |, 6 individus | Four- neau| et o individus, dont 3 ® accompagnées de leurs œufs pondus [Modest |. Causus Licarensreint Jan. — Congo français, 1 individu [Modest |; Congo belge, 1 individu | Gromier-Le Petit |. Brris arterans Merrem. — Dahomey, 2 individus | Bouet |. Bruis Nasrcornis Shaw. — Dahomey, 1 individu | Bouet |. Ecuis carivarus Schn. — Dahomey, 6 individus | Bouet |. Araeris SQuAMIGER Hallow. — Gabon, 1 individu ['lenberger]. Arracraspis coNGrcA Peters. — Dahomey, 1 individu | Gruvel]. ATRACTASPIS IRREGULARIS Reinh. — Congo français, 1 individu | Modest |, 1 individu | Fourneau |. ERRATUM. Bulletin du Muséum, 1916, n° 9. Page 77, ligne 19, au lieu de : L’oréale, lisez : Loréale. — 383 — À Propos pe L'Hiprocameus Anne (nec Aimer) L. R., par M. Louis Rouze. 1° La description de cette espèce nouvelle du Mékong a paru dans le n° 1 du Bulletin pour 1916 (pages 11-13). Une erreur typographique à transformé le nom du donateur, M. Paul Arné, en Paul Aimé. L'espèce devra donc être désignée, à son tour, sous le nom de Aippocampus Arnei. 9° Une mention complémentaire, faite récemment par M. Arné, expose ” que les exemplaires décrits ont été recueillis à la suite de l'explosion d’une charge de dynamite, employée pour faire sauter un rocher près des rapides de Kemmarat. CLEF DICHOTOMIQUE POUR LA DÉTERMINATION PRATIQUE DES ESPÈCES DE POISSONS QUI SE TROUVENT, MÊME ACCIDENTELLEMENT, DANS LA MAncne, PAR M. Jean Decruy, Sous-Directreur Du LABORATOIRE MARITIME DE Tatinou (Samnr-Vaasr-La-Houçur — Maxcue). RECTIFICATION À LA NOTE parue dans le Bulletin du Muséum, n° 6, 1916, p. 250. D... orosiiitas.e. Ha punoidii: R ee 9... ei Sn at eue st ANIL ; XXVIIL «. Largeur du disque — : longueur du disque — 2 MVP : Raia radiata R B. Largeur du disque _ longueur du disque — ë MVp : Raia clavata. CG 7 y. Largeur du disque — 6 longueur du disque — MVp : Raia undulata. C ee Les PECTONCLES DE LA MER ROUGE (D'APRÈS LES MATÉRIAUX RECUEILLIS PAR M. 1e D' Joussrauur), par M. En. Lamy. M. le D' Jousseaume, continuant en faveur du Muséum la série de ses libéralités, m'a remis, en même temps que les Pectunculus et les Limopsis recueillis par lui dans la mer Rouge, ses notes manuscriles relatives à ces formes; ceci me permet de compléter ou de rectifier les renseignements sur certaines espèces qu'il avait créées et dont il a bien voulu déposer les types dans nos collections; en remettant ainsi à un grand établissement public ces spécimens particulièrement intéressants, 1l réalise sa volonté d'assurer leur conservation et d’en permettre l'étude à tous les travailleurs qui ne sauraient trop lui être reconnaissants. Pecroncuzus PEcTuNcuLES Linné. Dans ses notes, M. le D' Jousseaume considère comme une espèce dis- tincte la coquille représentée par Savigny dans la figure 2 de la planche X des Mollusques de la Description de l'Égypte et lui attribue le nom de Pec- tunculus Audouini : 11 la caractérise ainsi : « T'esta «Arca pectunculus L.» simillima, sed radis planulatis distantio- ribusque. « Getle espèce a été prise par tous les malacologistes pour lArca pectun- culus Linné — Pectunculus pectimiformis Lamarck. Mais toutes les figures auxquelles renvoient ces deux auteurs montrent des côtes arrondies sépa- rées par des sillons étroits. Dans l'espèce de la mer Rouge, au contraire, les côtes ont une surface plane et anguleuse et sont séparées par des sillons de dimension à peu près égale à la leur. «Il peut se faire que cette nouvelle espèce ne soit qu’une variété de l'A. pectunculus ; mais c’est une variété si nettement tranchée que j'ai du la signaler et la considérer comme une espèce distincte.» D’après M. E. A. Smith également (1891, Shells Aden, P. Z.S. L., p. 432), sous le nom d’Arca pectunculus Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 69) — Pectunculus pectiniformis Lamarck (1819, Anim. s. vert., VI, 1 p., p. b3). deux espèces différentes auraient été confondues : BA: AE _ L'une, le P. amboinensis Gmelin | Cardium | (1790, Syst. Nat., éd. XIE, p. 3255), serait une forme où les côtes rayonnantes sont séparées par des sillons très étroits. L'autre, le véritable P. pectunculus L., serait une espèce à sillons inter- costaux assez larges. Cette seconde forme correspondrait donc au P. Au- douin Jouss. Mais ces caractères différentiels ne paraissent pas avoir une valeur spéci- fique, et surtout le fait que l’on trouve ensemble ces deux formes dans un lot de Pectoncles provenant d’une même localité me conduit à regarder le P. amboinensis comme une simple variété du P. pectuneulus L. (— Audouini Jouss.). « Hab. — Suez, Souakim, Obock, Djibouti, Hodeidah, Périm, Aden : les individus recueillis à Aden sont plus épais et plus ventrus que ceux de Suez» (D° J.). Pecroncuzus Guesi Jousseaume. M. le D' Jousseaume a attribué, dans sa collection, le nom de Pectun- culus Guesi successivement à deux espèces différentes. D'une part, on trouve étiquetées ainsi cinq coquilles de 20 à 30 milli- mètres de diamètre, recueillies à Aden; elles ressemblent au P. pectunculus L. et constituent une espèce pour laquelle le nom Guest est valable, car c’est pour elle qu'il a été publié, en 1895, dans Le Naturaliste, p. 187. D’autre part, des coquilles épalement d’Aden, mais plus petites (15 à 18 millim.) et ressemblant, celles-ci, au P. arabicus H. Adams, sont accompagnées d’une éliquette sur laquelle le D° Jousseaume a rayé le mot adenensis pour y substituer celui de Guesi : dans cette seconde acception, ce nom est resté manuscrit, il doit donc être abandonné et remplacé par celui d’adenensis. | Ceci m'amène à une rectification : en 1909, M. le D' Jousseaume m'avait communiqué comme étant des co-types de son P. Guest plusieurs spécimens de Suez et de Djibouti : par suite du double emploi dont je viens de parler, ces exemplaires appartenaient en réalité à l'espèce correspondant au P. adenensis, et il y aura lieu de modifier en conséquence le passage correspondant de ma Revision des Pectunculus du Muséum de Paris (1912, Journ. de Conchyl., LIX [1911 |, p. 107). Quant au véritable P. Guesi( 1895, Le Naturalste, 17° année, p. 187), c'est, comme je dis plus haut, une espèce qui a l'aspect du P. pectunculus L.; mais elle offre un caractère qui n’est pas mentionné dans la description succincte du D' Jousseaume : les 25 côtes rayonnantes, dont elle est ornée, sont divisées par un sillon plus ou moins nel et, par là, elle me paraît être la même forme que celle décrite par M. J.-C. Melvill (1896 , Moll. Arabian _— M Sea, Mem. a. Proc. Manchester Lit. Phil. Soc., XX, p. 24, pl. VIE, fig. 32), sous le nom de P. maskatensis, qui tomberait, dès lors, en synonymie. Pecruncuzus Noposus Reeve. Le P. nodosus Reeve (1845, Conch. Icon. , Pectunculus , pl. V,fig. 22), qui est surtout caractérisé par l'existence de fortes nodosités sur les côtes, a été signalé de Ceylan, d’Aden et de l’île Maurice. «Hab. — Aden : je n’ai trouvé qu’une valve roulée qui me parait, sans pouvoir l’aflirmer, appartenir à cette espèce » (D° J.). Ce spécimen est, en effet, trop frusle pour pouvoir être déterminé d'une façon précise. Pecruncuzus arAaBicus H. Adams. Ce Pectoncle, figuré par Savigny (1817, Deser. Évypte ,; Planches, Moll., pl. X, fig. 4), a été nommé presque en même temps Axinæa arabica par H. Adams (1870, P.Z.S. L.,p. 92) et Pectunculus Savigny par P. Fischer (1871, Journ. de Conchyl., XIX, p. 219). M. le D' Jousseaume signale cette espèce de Suez el ajoute : «Je n'ai trouvé de cette espèce que la coquille rejetée sur la plage, où elle est rare.» Ainsi que je l'ai expliqué plus haut, M. le D' Jousseaume m'avait remis en 1909 des spécimens étiquetés P. Guesi qui n'ont rien de commun avec la véritable espèce qu’il a décrite sous ce nom dans Le Naturaliste en 1895, mais qui appartiennent, au contraire, à une autre espèce nommée primitive- ment par lui P. adenensis : par suite, dans ma Revision des Pectunculus (1912, Journ. de Conchyl., LIX [1911], p.107), la coquille d’Aden dont j'ai parlé comme ne pouvant pas être séparée spécifiquement du P. arabicus H. Ad., c'est ce P. adenensis, et il faut, dans la synonymie de l'espèce d’H. Adams, remplacer l'indication de P. (ruesi Jouss. par + P. adenensis Jouss. mss.». Dans ses notes manuserites, le D' Jousseauine décrit cet Axinæa adenensis de la façon suivante : «T'esta transversa, oblique ovalis, subdepressa, inæquiluteralis, spadiceu vel cœæruleo-alba, fascüs transversis undulatis rufis picta; radiatim costata et tenuissime striala, costis ad marginem evanidis ; umbones tumidi, lateraliter auriculati ; intus spadicea, ad marginem alba. «Dimens. : long. 15 à 18, haut. 13 à 16, épaiss. 8 à 10 millim. « Cette espèce, très voisine de l'Axinæa arabica H. Adams, s’en distingue par sa forme moins globuleuse et plus déprimée , par l'étendue de son 0) «En comparant les dimensions des deux espèces, nous avons : arabica, long. 18, haut. 18, épaiss. 12; adenensis, long. 18, haut. 16, épaiss. 10.» — 387 — extrémité postérieure, qui se prolonge et rend la coquille inéquilatérale , par la saillie moins forte des sommets, sur les côtés desquels se prolongent des oreillettes plus proéminentes.» Comme je le dis ci-dessus, ce P. adenensis Jouss. [— Guesi Jouss. mss. in schedis (non 1895) ] ne me parait pas pouvoir être séparé du P. arabicus, dont il est tout au plus une variété. « Hab. — Suez, Massaouah, Djeddah, Hodeïidah, Djibouti, Aden : partout Jai trouvé des valves en assez grande quantité, mais très rarement des individus complets a,» Limorsis mMuzrisrriaTA Forskäl. Le Lunopsis multistriata’ Forskäl [Area] (1775, Descr. Anim. lun. Orient., p. 123) est une espèce bien connue qui offre un contour triangulo- ovalaire sensiblement équilatéral et chez laquelle le bord des valves est lisse intérieurement : elle est répandue dans l'océan Indo-Pacifique, depuis la mer Rouge jusque sur la côte Est d'Australie ©. À. H. Cooke (1886, Test. Moll. Suez, Ann. Mag. Nat. Hist., 5°s., XVIII, p. 92) regarde comme étant la forme jeune du L. multistriata le L. cancellata Reeve (1843, Conch. Icon. , Pectunculus, pl. VIE, fig. 39), dont il a pu examiner le type. M. le D' Jousseaume a recueilli ce L. mulhistriata à Suez, où cette espèce «vit dans le sable : on la rencontre quelquefois à marée basse sur le bord de la mer retirée». I signale d’Aden le Limopsis Forskali À. Adams (1862, P. Z. 8. L., p. 230), qui est une forme {rès voisine ou même inséparable de L. multi- striata et à propos de laquelle il dit: Cette espèce, si toutefois ce n’est pas une simple variété du L. multistriata, est très variable de taille et surtout de coloration : l’on trouve des individus bruns bordés de blanc latéra- lement ; d’autres sont blancs sur les côtés, avec deux larges rayons bruns partant du sommet et séparés par une zone médiane blanche: enfin 1l en est qui n'ont qu'une seule bande brune ou qui sont entièrement blancs.» Hab. — Suez, Aden. U) [lexiste, en outre, dans la mer Rouge, un grand Pectoncle, P. lividus Reeve (1843, Conch. Icon., pl. IX, fig. 51); mais aucun représentant de cette espèce ne se trouve parmi les coquilles recueillies par le D' Jousseaume. (2) Le bord interne des valves est, au contraire, crénelé chez un petit Limopsis existant aussi dans la mer Rouge, le L. elachista Sturany (1901, Lamellibr. Rothen Meer. Exped. «Pola», Denkschr. K. Akad Wiss. Wien, LXIX, p. 268, pl. IV, fig. 1-4), qui offre une sculpture treillisée où prédomine la striation con- centrique : aucun spécimen de cette espèce n’a été recueilli par le D’ Jousseaume. ee LE GENRE VONELLA DE LA FAMILLE DES SAPOTACÉES , par M. Henri Lecoure. L'étude simultanée de la famille des Sapotacées par H. Baïllon, d’une part, et L. Pierre, de l’autre, a eu pour résultat la création d’un nombre considérable de genres nouveaux. Aux 21 genres que reconnaissait À. de Candolle dans le Prodrome, en 1864, H. Baillon en a ajouté 20 et L. Pierre 53. Bien entendu, beaucoup de ces genres sont insuflisamment caractérisés et doivent disparaître, ou bien, en raison de leur création à peu près simul- tanée, viennent empiéter les uns sur les autres. Les auteurs plus récents n’ont pas adopté la plupart de ces genres ou bien les ramènent au rang de sections. Engler, par exemple, n'admet que les genres Epiluma H. Bn., Achrado- typus H. Bn., Pachystela Pierre, Zeyherella Pierre, Malacantha Pierre et Diploknema Pierre. Le genre Donella, créé par Pierre pour une plante d'Asie et des Indes Néerlandaises connue antérieurement sous le nom de Chrysophyllum Rox- burghii G. Don, n’a même pas été conservé par Engler, qui le fait rentrer dans la section Villocuspis À. D. C. du genre Chrysophyllum avec G. splendens Spreng. du Brésil et probablement aussi C. fleæœuosum Mart. de la même provenance, celte dernière espèce ayant provoqué la création de la section Villocuspis par A. de Candolle. Mais il suffit d’un examen sommaire pour montrer les différences consi- dérables qui séparent les deux plantes du Brésil de celle d'Asie et des Indes Néerlandaises. En ce qui concerne les feuilles, les nervures secondaires, dans C. Rox- burghii G. Don, font avec la côte un angle de 75 à 80°; elles sont droites, parallèles , très rapprochées et séparées les unes des autres par des inter- valles dépassant à peine 1 millimètre. Au contraire, dans les Chrysophyllum du Brésil , l'angle des nervures secondaires avec la côte descend à 50-60° et, de plus, ces nervures sont séparées les unes des autres par des intervalles de 7-10 millimètres. — 389 — Pour la fleur et le fruit , les différences sont non moins notables, comme le montre le tableau ci-dessous : Chrysophyllum flexuosum Mart. Corolle deux fois plus longue que le - calice. Filets staminaux plus longs que l'an- thère. Anthères ovales-triangulaires pénicillées au sommel!. Chrysophyllum Roxburghii G. Don. Corolle à peine de même longueur que le calice. Filets stlaminaux plus courts que l’an- thère. Anthères triangulaires pénicillées au sommet. Anthères à déhiscence latérale. Anthères à déhiscence nettement dor- sale. Ovaire complètement velu. Ovaire glabre entouré par une cou- ronne de longs poils naissant d’une couronne basilaire disciforme. Graines à cicatrice allongée et large. Graines à cicatrice allongée et linéaire. Cotylédons plus épais que lalbumen. Cotylédons plus minces que l’albumen. Des différences de même nature existent entre C. splendens Spreng., d'une part, et C. Roxburghi G. Don, d'autre part; mais, chez la plante du Brésil, les anthères ne sont pas pénicillées au sommet et sont simplement velues sur les deux lobes, ce qui les distingue encore plus profondément de C. Roxburphu. Le genre Donella Pierre, dont nous admettons la légitimité, présente les caractères ci-dessous : Doxezca Pierre mss:; H. Baïllon, Histoire des PI., VIIT, p. 294, H. Lec., emend. Arbores folus sæpe basi articulas, subcoriaceis vel membranaceis, nervis parallels creberrimis prope marginem confluentibus ; cymis axillaribus umbel- hformibus. Sepala à, orbicularia, concava, quincunciaha. Corolle tubus brevis ; lobi à tubo subæquales, imbricati. Stamina tubo corollæ affixa; filamenta graciha ; antheræ ad basin dorsifixæ, extrorsæ, apice penicillatæ vel apiculatæ. Ger- men o-loculare, glabrum basi pilis longis cinctum; stylus cylindro-conicus corolla subæqualis, paullo exsertus; stioma non evolutum ; ovula ventrifixa, Fructus baccatus sæpe 4-5 angulatus, apice plus minus depressus vel co- micus, pericarpio tenui. Semina 4-5 sæpe à, compressa, hilo ventrali lineart instructa, albumine carnoso; embryonis cotyledonibus foliosis basi subau- riculatis, radicula subelongata. Mecséum. — xx11. 27 — 390 — Ce genre diffère du genre Chrysophyllum : 1° Par ses feuilles oblongues généralement asymétriques à la base, pourvues de nombreuses nervures secondaires peu inclinées sur la côte, parallèles, espacées de 1-9 millimètres au plus, réunies tout près du bord de la feuille par une nervure marginale dont se détachent des veines irré- gulièrement parallèles aux nervures et peu nombreuses ; 2° Par les anthères pourvues d’un pinceau de poils ou d’un acumen prononcé au sommet ; | 3° Par l'ovaire, non pas velu sur toute sa surface, mais entouré à la base par un bourrelet discoïde portant une couronne de longs poils; 4° Par le stigmale entier et généralement non lobé; 5° Par le fruit généralement à 4-5 graines et pourvu d’autant de côles que de graines ; 6° Par la cicatrice des graines qui est toujours linéaire et non pas ellip- tique ou ovale ; 7° Par lalbumen plus épais que les cotylédons, alors qu'il est plus mince chez les Chrysophyllum. Ces caractères constituent un ensemble ne permettant pas de confondre Donella Roxburghi d'Asie et des Indes Néerlandaises avec les nombreux Chuysophyllum d'Amérique. En adoptant ce genre, on arrive à ce résultat remarquable que tous les Chrysophyllum vrais restent confinés en Amérique. S'il est de circonstance, à propos des plantes dont nous nous occupons ici, de protester contre la création de genres inutiles ou mal délimités, 1l n'est pas moins utile de reconnaitre la nécessité d'établir des genres nouveaux toutes les fois que la chose est nécessaire, en particulier quand des plantes nouvelles viennent s'ajouter à celles qui étaient antérieurement connues. Il convient peut-être de condamner en même temps la facilité déplo- rable avec laquelle certains botanistes érigent en genres de simples sec- tions , au risque de créer des groupements très difficilement reconnaissables. Lamarck a écrit : «On peut dire, en quelque sorte, qu’il en est des genres en Botanique comme des constellations en Astronomie; celles-ci dis- pensent de donner un nom simple à chaque étoile visible.» (Introd. à la Botan., dans Tableau Encyclopéd., etc., p. xv.) Pour reprendre cette comparaison de Lamarck, il est clair que, si on vient à désigner par des noms particuliers les groupements qui constituent la queue el le corps de la Grande Ourse, on perdra, par cette fragmenta- tion, une partie du bénéfice dû au groupement des étoiles en constel- lations. H en est de même en botanique pour ce qui concerne les genres; mais ici les espèces sont groupées d’après leurs caractères morphologiques et non pas, comme en astronomie, d'après de simples rapports de position. ja titles fn — 391 — Si le genre, pour Tournelort et Linné, était un assemblage d'espèces se ressemblant par les organes de la fructification , il faut reconnaître que la définition de A.-P. de Candolle est notamment plus large : «On désigne sous le nom de genre la collection des espèces qui ont entre elles une res- semblance frappante dans l’ensemble de leurs organes. » Il me semble que, dans l’état actuel de nos connaissances, avec la notion que nous possédons d’une variation possible, provoquée soit par des croi- sements, soit par des actions de milieu, nous ne pouvons concevoir le genre sans tenir compte de la variation et, par conséquent, de la filiation possible des êtres. Et alors le genre devient pour nous la réunion des espèces qui se rap- prochent par l’ensemble de leurs caractères et principalement de ceux des organes de la fructification et qui accusent, à un plus haut degré que toutes les autres espèces, une apparente communauté d’origine. Adopter cette manière de voir, c’est admettre implicitement que le genre ne peut être défini par un caractère unique, mais par un ensemble de caractères, et c’est par conséquent revenir, dans une certaine mesure, à la conception d’Adanson, à laquelle Lamarck ne se montrait point hostile quand il écrivait : «Quant à ce qui concerne le choix des parties propres à fournir les caractères essentiels ou distinctifs des genres, Linné prétend qu'on ne doit jamais tirer ces caractères que de la considération de quel- ques-unes des parties de la fructification. Nous sommes tout à fait dans la même opinion s’il est vrai que la chose soit toujours praticable; mais, dans le cas où elle ne le serait pas, c'est-à-dire dans ceux où ce moyen se trou- verait absolument insuffisant, nous ne voyons pas bien l'inconvénient qui résulterait de tirer des distinctions génériques secondaires bien tranchées de quelques parties du port, ete. ().» L'introduction, proposée plus haut, du principe de parenté évidente dans la conception du genre présente l’avantage de donner à cette définition du genre un caractère de parallélisme marqué avec la célèbre définition de l'espèce par Cuvier. En ce qui concerne spécialement le groupe de Sapotacées dont nous nous occupons dans cette note, l’ensemble des caractères présentés par les espèces d'Asie, des Indes Néerlandaises, de Madagascar et d'Afrique se montre si concordant et si homogène, que leur rapprochement s'impose à la fois par l'examen attentif des organes de la fleur et du fruit, de même que par ceux de la feuille, alors que leur incorporation au genre Chryso- phyllum d'Amérique ne se justifie que si on s’obstine à ne considérer que le plan général de la fleur comme criterium du genre. 0) Lamarcx , Introd. du Tableau encyclop. et méth. des trois règnes de la nature (Botanique, p. xur). 27. — 392 — Dans les Sapotacées sans staminodes, à calice et corolle isomères, à an- drocée isostémone et à graine pourvue d’albumen, nous reconnaïtrons donc, à côté du genre Chrysophyllum confiné en Amérique, le genre Donellu, dont les diverses espèces habitent uniquement l'Ancien Monde, et la diffé- rence de nervation foliaire est si marquée entre ces deux groupes d'espèces, que leur réunion dans un genre unique ne peut être conservée. Au genre Donella nous attribuerons donc les espèces suivantes : Donella Roxburghu (G. Don) Pierre; Chrysophyllum Roxburghuü G. Don, Gen. Syst., p. 33, À. DC. Prod., VU, p. 162: C. acuminatum Roxbg., FT. Ind., p. 345: C. javanicum Steud., Nomencel., p. 359. Asie, Océanie. Id. var madagascariensis, Madagascar. D. Buchholzù (Engl.) Pierre, Afrique; D. Welhwitschi (Engl.) Pierre; D. Klaine (Pierre); D. prumfornus (Pierre). Les Donella africains ont, il est vrai, des anthères mucronées, alors que chez les Donella d'Asie ces organes sont pénicillés au sommet; mais tous les autres caractères de la feuille, de la fleur, du fruit et de la graine sont si concordants, que la réunion de ces espèces en un genre unique est aussi justifiée que possible. — 393 — À PROPOS DU GENRE CRYPTOGYNE DE MADAGAscar, par M. Henri: Lecomre. Hooker fils (Gen. PI., IT, p. 656) a créé le genre Cryptogyne pour une plante de Madagascar dont le fruit et la graine sont malheureusement encore inconnus, mais dont les étamines se doubleraient, vers l'intérieur, de lobes pétaloïdes opposés, comme les étamines, aux lobes de la corolle : estaminodia (?), ovato-lanceolata, tubo corolle ad basin filamentorum affixa, üs introrSum opposita el inter se basi in annulum connata v. arcte contigua.» Radikofer, dans sa classification (pour Th. Durann, Index Generum Phanerogamorum , p. 253), place ce genre, avec doute cependant, près des Chrysophyllum, dans sa tribu des Chrysophyllées, alors que l’auteur même du genre Cryptogyne l'intercalait entre les genres Argama et Labatia. Pour Hooker, il s’agit évidemment d’une Sideroxylée, alors que, pour Radikofer, les lobes intérieurs aux étamines ne sont pas des staminodes et, par con- séquent, la plante ne peut appartenir à ce groupe. Exczer (Pflanzenf., IV, 1, p. 150) se range à l'opinion de Radikofer et fait du Cryptogyne un genre de la tribu des Chrysophyllées. Cet auteur fournit même des figures représentant des étamines soudées au dos des lames situées, comme l'indique la diagnose de Hooker fils, en dedans des lobes de la corolle. Récemment encore, Krause, se fondant sur celte pré- tendue organisation, considérait à tort les Cryptogynes comme un passage vers son nouveau genre Énglerophytum , à androcée gamostémone (Krause, Bot. Jahrb. Z. (1914), p. 346). Cependant, dès 1890, dans ses Notes Botaniques (p. 34), L. Pierre s’ex- primait comme il suit: «Le Cryptogyne, qu'on a décrit avec des stami- nodes épipétales, fait voir, de même que le Sideroæylon et la Calvaria, cet organe très développé et subissant sans s’enrouler un léger déplacement sans pourtant devenir épipétale.» Malheureusement une autre phrase sui- vante du même auteur, peut-être par suite d’un lapsus, semble contredire cette affirmation de Pierre. Peu de temps après, au commencement de 1891 (Bull. Soc. Linn. de Paris, p.912), H. Barzcox revenait sur cette question : «Le Cryptopyne ne pent subsister comme genre. Il n’a pas de staminodes superposés aux élamines fertiles. I a cinq sépales quinconciaux , une Corolle à cinq lobes imbriqués et cinq élamines superposées à ces lobes. Leur filet est brus- — 394 — quement réfléchi, replié sur lui-même dans sa portion supérieure ; son sommet atténué va se fixer à une anthère d'abord extrorse , à deux dloges linéaires. Les staminodes sont des lames pétaloïdes, se ovales-lan- céolées , attachées sur la corolle dans l'intervalle des étamimes. Tri rès larges, elles s’imbriquent dans le bouton et se séparent difficilement les unes des autres, mais elles ne se déplacent pas latéralement ; elles ne sont jamais superposées aux lobes de la corolle.» Comme on le voit par cette citation, l'aflirmation de H. Ballon est for- melle; elle diffère d’ailleurs de lopinion de Pierre en ce que Baillon n’ad- met pas la torsion des staminodes. Et cependant, malgré ces indications très nettes de deux botanistes juste- ment réputés pour la précision de leurs analyses florales, Engler, en 1897, émettait l'opinion et produisait les figures auxquelles nous avons fait allu- sion plus haut. Il n’était donc pas inutile de reprendre cette question. C’est ce * que nous avons pu faire grâce aux échantillons de Baron et de du Peût-Thouars conservés au Muséum de Paris. Nous avons cru devoir procéder d’abord par analyse de la fleur et nous avons pu nous assurer que l'opinion de H. Baïllon ne peut être mise en doute. La fleur comprend cinq sépales en quinconce, hauts de 3 millimètres environ; la corolle possède cinq lobes; landrocée est formé de cinq éta- mines superposées aux lobes de la corolle; mais, entre ces étamines, sont insérés des staminodes très larges, au nombre de cinq. Ces organes sont alternes avec les étamines fertiles, comme il est de règle chez les Side- roxæylon. Mais ces staminodes se développent suflisamment pour devenir plus grands que les lobes eux-mêmes et pour s’imbriquer les uns les autres, en dedans de la corolle, formant ainsi une sorte de deuxième corolle intérieure aux étamines. Ces bords superposés s’accolant plus ou moins, il devient difficile et très délicat de procéder uniquement par lanalyse ordinaire. Aussi avons-nous jugé utile de pratiquer des coupes transversales dans la fleur et, de cette façon, nous avons pu nous assurer, sans aucun doute possible, que les cinq staminodes sont réellement alternes avec les éla- mines et, par conséquent aussi, avec les lobes de la corolle. Mais leurs bords, superposés en dedans des étamines, forment en ce point une épaisseur plus grande que partout ailleurs, ce qui a fait croire à des staminodes superposés aux étamines. Les étamines ont leur filet libre dès le col de la corolle, et le sommet de ce filet se trouve réfléchi en dehors vers sa partie supérieure pour porter l'anthère. Quant aux lobes de la corolle, ils se montrent auriculés à leur base. — 395 — La diagnose de Hooker fils doit done être transformée de la façon sui- vante pour ce qui concerne les staminodes : Staminodia 5 alterna, magna, imbricata, sæpe margine coalita. Les fruits étani inconnus, il n’est pas possible de dire s’il s’agit d'un Sideroxæylon proprement dit ou d’un autre genre du même groupe, et, en attendant, il n’est peut-être pas inutile de conserver ce genre Cryptogyne, qui vient se placer près des Sideroxylon et qui se trouve saffisamment caractérisé par ses grands staminodes imbriqués constituant en dedans des étamines une sorte de corolle interne. — 396 — Nores sur pes Rosacées n'ExrrÊme-Onrenr, par M. J. Carpor. Geum ALEPpIcun Jacq. (G. srictum Aït). — Corée : île Quelpaert (Faurie, 1907; n* 1970-1971); Pyeng-yang (Faurie, 1901; n° 101). Sakhalin : environs de Korsakof (Faurie, 1908; n° 585). Tonkin : Gha-pa (Haute- feuille). Espèce très répandue en Chine et dans tout l’Archipel japonais. L'abbé laurie a récolté dans plusieurs localités du Japon, ainsi qu'à l'ile Sakhalin , une forme remarquable par les divisions du calice très allongées (n° 715, 2073 et hogho du Japon; n° 584 de Sakhalin). Certains échantillons pa- raissent tenir le milieu entre le (r. aleppicum et le G. japonicum Thunb. ; tels sont, notamment, les n° 2072 et 5997 de l'abbé Faurie. Geum Faurter Lévl., in Fedde, Repert., VIIT, p. 281. — Cette espèce, très sommairement décrite par M5 Léveillé sur un spécimen provenant de l'ile Sakhalin, a été récoltée également au Japon par l’abbé Faurie, au bord du lac de Sobetsu, en septembre 1887, et à Sorachi en juillet 1898 (n° 2069). Voisine du G. japonicum Thunb., elle en diffère par le développement extraordinaire du segment terminal des feuilles radi- cales, très grand, orbiculaire-cordiforme et large de 12 à 17 centimètres, les autres segments petits, ovales, les plus grands longs de 2 à 2 em. 5 au plus. Elle parait très voisine aussi du G. macrophyllum Wild. de l'Amé- rique boréale occidentale, indiqué également à Sakhalin et au Kamtschatka, mais en diffère encore par le développement plus grand du lobe supérieur des feuilles radicales. WaLpSTEINIA sIBIRICA Tratt. — Paraît assez répandu au Japon, où abbé Faurie l’a récollé dans plusieurs localités du Nippon et d'Yéso. FraGarta NILGERRENSIS Schlecht. — Yunnan : Mongise (Tanant, 1893 ): Yunnan-sen, mont Tchang-chan (Ducloux, 1905: n° 3305): Tong- ichouan, 2500-3000 mètres (Maire). Su-tchuen oriental, district de — 397 — Tchen-kéou-tin, 1400 mètres (Farges, n° 673). Kouy-Tcheou : Hin-y- hien, Kouy-yang, ete. (Bodinier, 1897 et 1898; n° 1531 et 2257). West- ern China, S. Wushan (Wilson, n° 612). [Il faut rapporter aussi à celte espèce les échantillons récoltés par le D' Henry à Ichang, province de Hupeh (n° 1749) et dans le Szechwan (5. Wushan) [n°5304 À |, qui ont été distribués sous le nom de F. eliator Ehrh. Le F. niloerrensis se reconnait à sa villosité très abondante et très étalée (généralement jaunâtre) et à son calice dressé, appliqué contre le fruit, rarement étalé, jamais franchement réfléchi, ce qui le distingue du F°. elatior. Le fruit est blanc ou à peine rosé à la maturité. Les divisions du calice sont en nombre variable (de 10 à 15). Sur la plante originale, des Nilgherris, les pétales sont un peu velus, caractère qui fait défaut sur les échantillons de Chine. Les folioles des feuilles sont tantôt toutes sessiles, comme le dit Gay dans sa description du F, mlgerrensis (Ann. Sc. nat., sér. IV, VIIT, 206), tantôt les latérales sessiles, la médiane pétiolulée, tantôt enfin toutes pétiolulées ; ces variations s’observent également sur les échantillons provenant des Nilgherris. La plante récoltée à Tong-tchouan par M. Maire est probablement le FE. Mairei Levl., in Fedde, Repert., XI, p. 300, qui ne me parait pas pou- voir être distingué du F. nilgerrensis. FraGaria vesca L. — Thibet oriental : Ta-tsien-lou, principauté de Kiala, bois, pelouses (Soulié, 1893: n° 967). Corée : Hallaisan, forêts, alt. 1000 mètres et au delà (Faurie, 1907: n° 1598). Ces échantillons ont les poils des pétioles, des tiges et des pédoncules très élalés, ce qui les rapproche du Æ. ehiator Ehrh., dont ïls diffèrent par la taille, le port et les autres caractères; Franchet a déjà signalé la même forme au Yunnan. Sur la planté d’Hallaisan, les divisions du calice sont parfois dentées. Fragarta lnume Makino, in Bot. Mag. Tokyo, XXI, p. 156. linuma, Somoku- Dzusetsu, IX, pl. 28! — Japon : Iwagisan (Faurie, 1886: n°1020); montagne de Hakkoda (Faurie, 1886: n° 872 ); Shimi-dzu-togé (Faurie, 1888; n° 2392); montagnes d'Yesashi (Faurie, 1889: n° 3893). Cette plante se reconnait immédiatement au nombre des pièces florales (calice à 14-16 divisions, corolle à 7 ou 8 pétales). La villosité est beau- coup moins abondante que chez F, nilgerrensis, et le calice est réfléchi à la maturité. La planche du recueil japonais Somoku-Dzusetsu est très exacte. FraGartA MOUPINENSIS Card. comb. nova (Potentilla moupinensis Franch.). — Thibet oriental : Tsekou, haut Mekong (Soulié, n° 1566); Ta-tsien- lou et Tongolo, principauté de Kiala (Soulié, 1892; n° 45o); même er 06 = localité (Mussot, 1898). Yunnan : Yunnan-sen (Dueloux, 1908: n° 5683). Western China : mont Omi (Wilson, 1904: n° 4854). Cette plante, que Franchet plaçait dans le genre Potentilla, est certaine- ment un Fraisier, ainsi que le prouvent les fruits en voie de développement de quelques-uns de nos échantillons. Les petites folioles accessoires sont parfois situées sur la partie inférieure des pétioles , au lieu d’être très rap- prochées des trois grandes folioles, comme sur le type de Franchet; parfois il y a une seconde paire de petites folioles, parfois au contraire on ne trouve qu'une seule de ces folioles, où même elles peuvent faire totalement défaut. Des folioles accessoires analogues s’observent assez souvent sur nos Fraisiers d'Europe. FraGarra ivpicA Andr. — Formose : Kushaku (Faurie, 1903; n° 139 ); Hokuto (Faurie, 1913; n° 86): Bunkiko (Faurie, 1914; n° 1370). Ton- kin : Cha-pa (Hautefeuille, 1911; n° 72); même localité (Lecomte et Finet, 1911; n° 506); Tu-phap (Balansa, 1887, n° 3382); Than-moï (Balansa, 1886; n° 1536); vers Long-tchéou (Simond, n° 217); Lan- mat (Bon, 1881; n° 186); Hao-nho (Bon, 1889; n° 1413). Annam : Da- noï, haute vallée du Quang-tri (Cadière, 1910). Nombreuses localités en Chine : Kouang-tong, Yunnan, Kouvy-tchéou, Thibet oriental. . Plante très polymorphe, plus ou moins robuste, plus ou moins velue:- divisions externes du calice plus ou moins développées, mais toujours den- tées et plus larges que les divisions internes; réceptacle tantôt presque glabre, tantôt longuement poilu; folioles simplement dentées ou profon- dément incisées; stipules entières ou dentées, PorenrizLa rruricosA L. var. pavurica Lehm. — Thibet oriental : Yarsone, principauté de Batang (Soulié, 1903; n° 3145, 8631). Western China (Wilson, 1903; n° 3468). — Forma rernara Card. — Forme remarquable par ses feuilles toutes ternées. — Thibet oriental: Tsekou, Sila (Soulié, 1895; n° 1182). — Celle espèce est très répandue en . Chine, sous différentes formes. PorenriLLa prrurca L. — Mongolie méridionale : Tai-lou-keou (Pro- vost, 1891). Thibet oriental : Ta-tsien-lou (Soulié, 1894 ; n° 2292). Var. Moorcrorru Th. Wolf. (P. Moorcrofti Wall). — Thibet oriental : . Tongolo, principauté de Kiala (Soulié, 1895 ; n° 1106). Porenrizca strLora Willd. — Thibet oriental : province de Batang (Soulié, 1903); Ta-tsien-lou (Mussot, n° 107). Dans sa Monographie der Gattung Potentilla, p. 71, Wolf fait remar- quer avec raison que l’on doit rapporter à cette espèce, comme simple 09 synonyme, le P. Inplisii Royle, de l'Himalaya, qui à été rattaché bien à tort par J. D. Hooker (FE, of Brit. Ind., I, p. 348) au P. frunicosa L., dont il diffère essentiellement par les styles subterminaux, filiformes. PorenrizLa AmBreua Camb. — Yunnan : Lay-teou, près Tong-tchouan (Ducloux, 1909; n° 6201). Western China, 10-13000 f. (Wilson; 1903-04: n° 3455 et 3455 a). Thibet oriental : Tongolo (Soulié, 1894: n° 2550); Ta-tsien-lou, principauté de Kiala (Soulié, 1893: n° 1092. Mussot, n° 106). Porenrizza Mivarer Makino. — Japon : Yézo, sommet du volcan Akan (Faurie, 1893; n° 10689); mont Shiribeshi, 1,800 m. (Faurie, 1905; n° 6713). Cette plante est bien voisine de l'espèce précédente, dont elle n’est pro- bablement qu'une race locale ou régionale; elle ne semble guère en différer que par les divisions externes du calice, étroites, linéaires, non elliptiques. PorenrizLA ertocarpa Wall. (Syn. : P. Davidi Franch. PI. David, If, p. Lo). — Thibet oriental, prov. de Batang, Yargong (Soulié, 1903: n° 936292), Zambala (Soulié, 1903: n° 3157, 3976), rochers des mon- tagnes. . L'examen des échantillons originaux du P. Davidir Franch., conservés dans l'herbier du Muséum, m'a permis de constater que cette plante ne diffère absolument en rien du P. eriocarpa, auquel il faut donc la rattacher comme simple synonyme. Les élamines ne sont qu'au nombre de 0 à 95, et non æpermulta», comme le dit Franchet. PorTenTiLLa aAncisrriroLIA Boe. — Central China : Western Hupeh (Wilson, 1900 et 1901; n° 1515 et 2141). Su-tchuen oriental : district de Tchen-keou-tin (Farges, n° 547 bis). Corée : Kan-ouen-to, rochers (Faurie, 1902; n° 106). L'abbé Faurie a récolté, dans diverses localités du Nippon et d'Yéso, des formes à feuilles toutes ou presque toutes ternées, dont plusieurs ne peuvent guère être distinguées des formes analogues de l'espèce suivante. PorenriLza Dickivsu Franch. — Chine : environs de Pékin et Mongolie orientale (David, 1865). Ces échantillons avaient été rapportés par Fran- chet, dans lherbier du Muséum, au P. fragarioides L. « typica Maxim. ! — Japon : Norikusa (Faurie, 1905 ; n° 6715); Towada (Faurie, 1894; n°13240); Kattasan (Faure, 1894; n° 13395 ); Shiobasa (Faurie , 1 889 ; n° 4130), forme à feuilles toutes ternées. — Corée : Hoang-hai-to (Fau- rie, 1906; n° 349); Hallaisan (Faurie, 1907; n° 1599), forme à feuilles presque toutes ternées. — 00 — Il est fort probable que les P. ancistrifolia et Dickinsii ne sont pas spécifiquement distincts. Quand il est bien caractérisé, le P. ancistrifolia se différencie du P. Dickinsü par ses folioles plus épaisses, À nervures très saillantes sur la face inférieure, ce qui les rend rugueuses, toutes sessiles ou la terminale seule pétiolulée. Mais il existe dans les deux plantes des formes à feuilles toutes ou presque toutes ternées chez lesquelles ces différences ont une tendance très marquée à s’atténuer, à tel point que certains échantiHons restent indécis et ne peuvent être rattachés à lune plutôt qu'à l’autre. Les caractères tirés de la rugosité et de la villosité plus ou moins abondante des achaines, indiqués par Wolf (Monogr., p. 80-83 ), ne m'ont paru avoir aucune valeur, car J'ai vu des échantillons, d’ailleurs très bien caractérisés comme P. ancistrifolia, avec des carpelies à peu près lisses, et par conséquent semblables à ceux du P. Dickinsi, Les stipules sont tantôt très entières, étroitement lancéolées, subulées, tantôt plus larges et pourvues d’une ou deux dents. PorenTizza FuLGENs Wall, — Chine : Yunnan, plusieurs localités (Du- cloux, Beauvais). Kouy-tcheou : San-chouen, elc. (Cavalerie, n° 3837). Su-tchuen : Hoong-mon-tchang (D' Legendre, 1908; n° 514). Potenrizca MuzriripA L. — Environs de Pékin (Provost). PotEnTILLA SERIGEA L. — Chine : Su-tchuen oriental (Soulié). Thibet oriental : Tongolo, principauté de Kiala, pelouses sèches (Soulié, 1893 et 1894; n° 1072 et 2552). PorenTiLza murricauzis Boe. — Chine : environs de Pékin (Bodinier, 1888 et 1889). Thibet oriental : Ta-tsien-lou (Mussot, n°”* 109, 114). Yargong, principauté de Batang, pelouses sèches, bords des champs (Soulié, 1901, 1903; n°* 3151 et 3626). On considère souvent celte plante comme une variété du P. sericea L. Wolf (Monographie, p. 159-160) la rattache au P. soongorica Bge, mais à tort, semble-t-il, car un échantillon original de P. multicauls Bge, conservé dans l'herbier du Muséum, ne répond nullement à la planche 332 des Zcones Plantarum F. ross. de Ledebour, ni à la planche 8 du Revisio Potentillarum de Lehmann, représentant toutes deux le P. soongorica Bge. Porenrisra piscoror Bge. — Chine : parc impérial de Pan-chan (Bodi- nier, 1889). Kouangsi : environs de Liou-tcheng-hien, bords du Peï- kiang, montagne de Ou-mei-chan (Beauvais, 1899; n° 206). Su-tchuen : plaine de Tchentou, vallée du Ming, alt. 500 m. (Legendre, 1908; n° 69 et 73). Western Hupeh (Wilson, 1900; n° 208). Japon : île de Tsushima — AO — (Faurie, 1901; n° 4886). Corée : Chinampo, lieux sablonneux (Faurie, 1901; n° 104). PorexrizLa Poraninir Th. Wolf. — Thibet oriental : Ta-tsien-lou, prin- cipauté de Kiala (Soulié, 1893; n° 527); Tongolo, terrains secs (Soulié, 1894; n° 2551). Var. suspirrata Th. Wolf. — Thibet oriental : Tongolo, terrains secs (Soulié, 1892, 1893; n* 451 et 1073). Le n° 3463 de Wilson parait appartenir aussi à cette variété. Il n'existe aucun échantillon authentique de cette espèce dans les col- lections du Muséum; mais les spécimens récoltés par le Père Soulié ré- pondent bien à la description de Wolf, si ce n’est que les folioles sont peut-être un peu plus profondément incisées que ne l'indique l’auteur. Tous les autres caractères concordent bien. Wolf n’a pas vu d’achaines muürs, mais il dit du style : «stylus subterminalis, basi parum vel quan- doque nullatenus incrassatus (ill Gomphostylarum subsimilis), longi- tudine carpelli, stigmate dilatato», ce qui s'applique parfaitement à nos spécimens, qui présentent des achaines en bon état de maturité; ceux-ci sont réniformes, entièrement lisses et pâles. PorenTisza nIvEA L. — Chine : sommet du Sy-lin-chan (Bodinier, 1888). Thibet oriental : Yargonge, province de Batang (Soulié, 1904; n° 3024). Su-tchuen oriental : Leou-pin, près de Tchen-keou, rochers calcaires, alt. 2,500 m. (Farges, 189/h; n° 1343). Porenrizza Saunpersiana Royle. — J. D. Hooker (FT. of Brit. Ind., IT, p. 304) a raltaché cette plante comme variété au P. mulhfida L.; mais Franchet (Plantæ Delavayanæ, p. 215) a fait remarquer avec raison qu'à cause de ses feuilles nettement digitées le P. Saundersiana ne peut être raltaché ni au P. multifida ni au P. sericea, qui ont tous deux les feuilles pinnées et à segments très étroits. Porenrica cagspirosa Lehm. — Thibet oriental : Yargong, province de Batang, pelouses sèches des hautes montagnes (Soulié, 1903 ; n° 3154); Tongolo, principauté de Kiala , terrains secs et sablonneux (Soulié, 1893; n° 970 ); Ta-tsien-lou, principauté de Kiala (Soulié, 1893; n° 2290). Wolf (Monogr. Pot., p. 243) considère cette plante, avec raison pro- bablement, comme une simple variété du P. Saundersiana Royle. Porenrizza Lescuenauzriana Ser., et P. Grirrirun Hook. — Ces deux espèces ont donné lieu à de nombreuses confusions. Franchet a rapporté à la première plusieurs formes du Yunnan qui doivent être rattachées, sans — AVR le moindre doute, au P. Grifthu. Wolf a pris pour cette dernière espèce une plante qui appartient vraisemblablement au P. concolor (Franch.) Rolfe, tandis que son P. sikkimensis paraît bien être le vrai P. Griflthu Hook. D'autre part, c’est à tort que l’on a rattaché au P. Leschenaultiana le P. bannehalensis Gamb. : cette plante, dont plusieurs échantillons origi- naux fiourent dans les collections du Muséum, diffère du P. Leschenaultiana par labsence complète de tomentum vrai à la face inférieure des folioles et par les divisions du calice plus allongées et plus acuminées. Le P. Leschenaultiana n'a été trouvé jusqu'ici que dans les Nilgherris et dans la chaîne de l'Himalaya; le P. Griffith paraît, au contraire, avoir son centre de dispersion dans le Yunnan, où il a été récolté dans de nom- breuses localités par Delavay, Ducloux, Bodinier, Forrest, Maire, et d’où il s’avance vers l'Ouest jusque dans le Bhotan et le Sikkim. Les deux plantes sont, en somme, très voisines, et la distinction devient parfois assez difficile. Le P. Grifiithü diffère cependant du P. Leschenaul- liana par sa villosité moins abondante et plus courte, et par ses folioles plus vertes et souvent presque glabres en-dessus; en outre, le style est souvent plus grêle, un peu plus long et moins fortement épaissi à la base que dans l'espèce voisine. Le P. Griffith se montre extrêmement polymorphe au Yunnan:; c’est une plante plus ou moins robuste, parfois très grêle, à tiges dressées ou étalées, à fleurs grandes on pelites, le plus souvent jaunes, mais parfois blanches ou d’un jaune très pâle, à achaines lisses ou bien plus ou moins ridés. Les feuilles sont très variables évalement, mais elles sont toujours couvertes sur la face inférieure, de même que les stipules et très souvent aussi les divisions externes du calice, d'un tomentum blanc et dense, sur lequel se détachent plus ou moins nettement les nervures, qui sont cou- vertes de longs poils: les stipules sont entières, dentées ou incisées. Les divisions du calice sont tantôt toutes obluses, tantôt les externes obtuses et les internes plus ou moins aiguës, tantôt encore toutes subaïguës. La var. concolor Franch. du P. Griffithii, établie sur une plante récoltée au Yunnan par Delavay, doit, comme la indiqué Rolfe (Bot. Mag., tab. 8180), constituer une espèce propre, plus robuste que le P. Griffith . à fleurs plus larges et à feuilles totalement dépourvues de tomentum sur la face inférieure. Par contre, les var. punula et reticulata de Franchet, que cet auteur rattachait au P. Leschenaultiana, appartiennent en réalité au P. Griffithii. Quant à la var. concolor Franch., du P. Leschenaultiana, elle semble bien n’appartenir ni à l’une ni à l’autre espèce; elle paraît se rap- procher beaucoup du P. Clarkei Hook., de Himalaya, si ce n’est pas cette espèce même. | Ainsi que je l'ai dit plus haut, le P. sikkimensis Wolf, Monogr., p. 169, appartient fort probablement au P. Grifithü; quant au P. Griffith du même auteur, c’est une plante à feuilles dépourvues de tomentum à ja — 103 — face inférieure, appartenant, selon toutes probabilités, au P. concolor Rolfe, mais représentant une forme moins robuste que la plante du Yunnan, et à stipules plus incisées. C'est par suite, en effet, d’une interprétation inexacte de la description du P. Griffithii Hook., que Wolf déclare cette espèce dépourvue de 10- mentum vrai sur la face inférieure des folioles : il existe dans l’herbier du Muséum un échantillon authentique de P. Griffith du Sikkim (n° 15 de Hooker fils et Thomson) qui a bien les feuilles tomenteuses en dessous. Enfin, je dois encore mentionner ici une plante du Yunnan, remar- quable par ses feuilles veloutées, couvertes sur la face supérieure d’une villosité abondante et apprimée, et que Franchet a rapportée, à tort bien certainement, au P. hololeuca Boiss., qui en diffère au premier abord par ses folioles profondément incisées. J'ai décrit cette forme, dans les Notulæ systematicæ de M. Lecomte, II, p. 235, sous le nom de var. velutina. PorentiLLa poTertoIDES Franch. — Dans sa Monographie, Wolf, qui n'a pas vu le P. poterioides, le place dans son groupe 20, T'anacetifoliæ, de la série des Orthotrichæ, ne comprenant que des espèces à feuilles dépourvues de vrai tomentum sur la face inférieure. Le P. poterioides à, au contraire, les folioles nettement {omenteuses en-dessous, conformément à la description de Franchet; cette espèce devrait donc prendre place parmi les EÉriotrichæe de Wolf, mais elle ne peut entrer dans aucune des subdivisions de cette série; de plus, le style, subterminal, un peu plus court que l’achaine mür, n’est pas distinctement élargi à la base, et, par conséquent, n'appartient pas au type des Conostylæ de Wolf; mais 1 en est de même pour plusieurs espèces que l’auteur place dans cette sous-section, notamment le P. Potammu Wolf et le P. Saundersiana Royle, qui pourraient tout aussi bien être placés dans la sous-section des Gomphostyle. Par la composition des feuilles et la forme des folioles, le P. poterioides rappelle le P, pimpinelloides L. et le P. poterufolia Boiss.; il se distingue déjà de ces deux espèces par ses folioles tomenteuses en dessous; le P. pim- pinelloides est, en outre, une plante plus robuste, à style nettement épaissi à la base; et le P. poterüfoha à le style subbasilaire, étroitement fusiforme. Porerizca viscosa Don. — Mongolie méridionale : Tai-lou-keou (Pro- vost, 1891 ). Perenrizza Gerarprana Lindi. — C’est bien à tort que J. D. Hooker (F1. of Brit. Ind., W, p. 350) a rattaché cette plante au P. fragarioides L. , qui en diffère déjà par la forme de son style, nullement épaissi à la base. Le P. Gerardiana est, au contraire, une espèce à style fortement épaissi — 104 — inférieurement, voisine du P. bannehalensis Camb., dont elle diffère par la taille moins robuste, les tiges plus grêles, moins feuillées, les cymes flori- fères plus làches, à rameaux plus allongés, les fleurs plus petites, les divi- sions du calice moins acuminées, les extérieures notablement plus courtes que les autres, enfin par les folioles des feuilles plus allongées et plus atté- nuées à la base. Dans les collections du Muséum, il y a plusieurs échan- üllons de cette espèce, récoltés dans différentes localités de l'Inde par Jac- quemont, et un autre spécimen provenant de l'Afohanistan : Kurrum Val- ley, leg. Aitchison, 1879, n° 595. En outre, d’autres spécimens des récoltes de Jacquemont représentent une forme assez différente de la même espèce, à tiges grêles, étalées ou ascendantes, rarement dressées, hautes de 6 à 16 centimètres, à feuilles petites, à 2, rarement 3 paires de folioles, à cymes pauciflores; j'ai décrit cette forme dans les Notulae systematicae de M. Lecomte, IT, p. 287, sous le nom de P. Gerardiana var. minor ; mais il est possible que ce soit le P. Mun- roana Lehm., Rev. Pot., p. ho et tab. 13. Je dois encore mentionner ici un échantillon de Hooker et Thomson (n° 615), provenant du Cachemyr, et figurant dans lherbier du Muséum, où il a été jadis nommé par Spach : P. Leschenaultiana var. bannehalensis , mais qui diffère du P. bannehalensis type, de Jacquemont, par les tiges plus grêles et étalées, et par les divisions du calice moins acuminées: cette forme parait presque intermédiaire entre le P. bannehalensis et le P. Ge- rardiana. PoTENTILLA PENNSYLVANICA L. — Mongolie méridionale : Tai-lou-keou (Prévost, 1891). PoTENTILLA cHiNENsIS Sér. — Corée : Ouen-san, sables du littoral (Fau- rie, 1901; n° 107); ile Quelpaert, lieux herbeux et bords des chemins (Faurie, 1907; n° 98). Très répandue en Chine, dans le Yunnan, le Thi- bet, le Kouy-tcheou, etc. PorenrTizLa supina L. — Corée : Séoul (Beauvais, 1890, Faurie, 1901 et 1906; n° 102 et 349): montagne des Diamants (Faurie, 1906 ; n°350). Tonkin, plusieurs localités (Balansa, Bois, Bon, Simond, Thorel). Répandue en Chine. Var. incaxa Lehm. (P. centigrana Franch. PI. Delav., p. 216, non Maxim. !). — Yunnan : in uliginosis ad Ou-chan (Delavay, 1882 ; n° 481); champs à Ta-pin-tze, près de Ta-li (Delavay, 1885 ; n° 1521). Var. rernaTA Peterm. ( P. amurensis Maxim.). — Yunnan : Long-tcheou, bords des mares (Beauvais, 1893); environs de Yunnan-sen, très — 105 — commun dans les cultures, terrains humides (Ducloux, 1899; n° 635 ); rizières asséchées à Tong-tcheou , alt. 2,500 mètres (Maire). J'ai décrit dans les Motulae systematicae, IT, p.237, sous le nom de var. campestris, une forme récoltée par Delavay dans le Yunnan, voisine de la var. {ernata, mais s’en distinguant par sa taille plus réduite, sa ramification plus dense, ses fleurs très petites et plus brièvement pédonculées, enfin par la villosité plus abondante qui recouvre toute la plante. PorenriLza NORVEGICA L. — Japon : Yézo : Sapporo (Faurie, 1886; n° 1295). Sakhalin : lieux herbeux près Korsakof (Faurie, 1908; n° 593 et 594). PorenTizLa cryproTAënIA Maxim. — Chine : Su-tchuen oriental : pe- louses un peu humides à Kieou-ko-pao , district de Ta-lin-hien , alt. 2,000 mè- tres (Farges, 1895; n° 1420). Porenrizca ArGopoDrroLiA Lévl., apud Fedde, Rep. nov. sp., VIT, p. 198. Corée : lieux herbeux humides au bord du Naipiang (Faurie, 1901: n° 108); prés humides à Ouen-san (Faurie, 1901; n° 103); fluvium Jalu super trajectus /atan-ien (Komarov, 1897; n° 894). Cette plante, trop sommairement décrite (en cinq lignes!) par MF Léveillé, constitue une espèce des plus remarquables, n'ayant d’étroites affinités avec aucune des Potentilles connues jusqu'ici. C’est une plante élevée, presque glabre, à feuilles ternées, remarquable par les stipules des feuilles inférieures très longuement soudées au pétiole, et par le calice ac- crescent, à divisions externes très étroites, presque linéaires, d’abord aussi longues et à la fin plus longues que les divisions internes. La partie libre des stipules est lancéolée, acuminée, entière. Les pétales jaunes, obcordés, dépassent un peu les divisions du calice. Le réceptacle est très velu. Bien que le style soit à peine ou même ne soit nullement épaissi à la base, celte espèce ne peut cependant prendre place que dans la série des Conostylae de Wolf, au voisinage du P. norvegica L. et du P. cryptotaenia Maxim. Le n° 103 de Faurie, que M5' Léveillé ne rapporte qu'avec doute au P. aegopodufolia , lui appartient bien certainement, d’après l'examen que j'ai fait de quatre échantillons de ce numéro figurant dans les collections du Muséam (herbier général et herbier Drake); 1l en est de même du n° 894 de Komarov, qui a été distribué sous le nom de P. cryptotaenia Maxim. PorenTi£LA cENTIGRANA Maxim. — Chine : Yunnam : Yunnan-sen, val- lons du Tchonp-chan, lieux très humides (Ducloux, 1906; n° 4108), Corée : Naiï-piang, dans les champs, au bord des chemins (Faurie, 1901; n° 105; P. rosulifera Lévl. !). Le n° 3412 de Savalier, rapporté par Franchet au P. centiorana ( Enum. Muséum. — xx. s / 28 — 106 — pl. in Jap. crese., ÎE, p. 341), est une forme du P. Kleiniana Wight, à leuilles composées de 4 ou 5 folioles; la plante du Yunnan attribuée par le même auteur au P. centigrana dans les Plantae Delavayanae, p. 216 (De- lavay, n° 481) est le P. supina L. var. incana Lehm. Franchet a dù lui- même reconnaître postérieurement cette double erreur, car on trouve dans l’herbier général du Muséum un échantillon du véritable P. cenhgrana du Japon (n° 505 de Faurie), correctement déterminé par lui. Ajoutons enfin que le P. rosuhifera Lévl., in Fedde, Rep. , VIT, p. 198 , n’est pas autre chose que le P. centigrana. PorexriiLa Kzemiaxa Wight. — Western China : mont Omi (Wilson, 1904; n° 4855). Yunnan : Tong-tchouan, bords des fossés, alt. 2,500 mè- tres (Maire); route de Ko-kouy à San-chan (Mey, 1906; comm. Ducloux, n° A610 pp.). Thibet oriental : Tsekou (Soulié, 1895 ; n° 1487). Tonkin : Cha-pa (Lecomte et Finet, 1911; n° 571: Hautefeuille, n° 71); bords de la Rivière noire, à Tu-phap (Balansa, 1888; n° 3388). Corée : Fusan, lieux herbeux (Faurie, 1906: n° 548). Porenrizza moxanrues Lindi. — Su-tchouen : Ta-tsien-lou (Pratt, n° 757). Porenrinca Geciba G. À. Mey. — Central China : W. Hupeh (Wilson, n° 3029). Porenriza Marsomuras Th. Wolf. (P. fragiformis Franch. et Sav. Enum. pl in Jap. cresc., T1, p. 132. P. gelida Auct. jap.). — I y a, dans lher- bier du Muséum, de nombreux échantillons de cette plante, provenant des récoltes du Père Faurie dans l’Archipel japonais; et dans l'herbier Drake se trouve un spécimen provenant du s:cond voyage de Maximowicz au Japon. Sur ces échantillons, le style est très grêle, filiforme, tantôt nullement, tantôt légèrement épaissi à la base. Sur d’autres exemplaires d’Asie, no- tamment de Sibérie, figurant également dans les collections du Muséum , on trouve souvent le style plus court, soit conique dès la base, soit au contraire un peu en massue, et 1l existe toutes les transilions possibles entre ces différentes formes. Îl en résulte que je suis fort disposé à ne voir dans le P. Matsumurae qu'une simple forme longistyle du P. gelida, bien que Wolf classe ces deux plantes dans deux sections différentes. PoreNtTizLa MEGALANTHA Takeda, in Kew Bull., 1911, p. 255. — Japon: falaises de Kunashiri (Faurie, 1889; n° 5175); rochers au bord de la mer à Nemuro (Faurie, 1889, n° 3744, 5070; 1890, n° 5621; Makamura Morikatsu, comm. Faurie, sub n° 4884); falaises au cap Erimo (Faurie, 1893; n° 10545 ): ile d'Yetorofu (Faurie, 1891; n°7484); île d’Etorop (D° Mayr, 1890: comm. Faurie, sub n° 6808). — 07 — Gette belle plante, voisine du P. fragiformis Wild. , et particulièrement de la var. lucida ( Wild.) Wolf de cette espèce, s’en distingue par ses fo- lioles plus arrondies ou tronquées au sommet, plus épaisses, et par les achaines pourvus sur le dos d’une carène très nette et saïllante. Porenrizca rRAGartoipes L. — Plante extrêmement polymorphe, ré- pandue en Chine et au Japon. Corée : environs de Séoul (Beauvais, 1891). Forma vegetior Th. Wolf : environs de Pékin (Bodinier, 1888 ). Var. SPRENGELIANA Maxim. — Japon : collines de Nemuro (Faurie, 1890 ; n° 5558). Sakhalin : lieux herbeux près de Korsakof (Faurie, 1908: n° 595). Var. sapoxica (Blume) Card. comb. nov. (P. japonica Blume). — Japon : Fusiyama (Faurie, 1898; n° 2119); Ibuki (Faurie, 1898; n° 2116). Var. rernatTa Maxim, (P, ternata Freyn, in Oesterr. Bot. Zeitschr., 1909, p. 62; P. ternata Makino, in Bot. Mag. Tokyo, 1902, p. 30, non C. Koch; P, Freyniana Bornm.). — Cette variété semble à peu près aussi répandue que le type en Chine et au Japon, où elle se montre également très poly- morphe, — Corée : Montagne des Diamants (Faurie, 1906; n° 344): mont Nam-san, près Seoul (Faurie, 1901; n° 758); Syou-ouen (Faurie, 1906; n° 345). Les échantillons de Corée sont remarquables par le grand développement des folioles des feuilles radicales, Porenriza RepTans L, — Yunnan: Yunnan-sen (Ducloux, 1906; n° 4109). Var. incisa Franch. — Environs de Pékin (Bodinier, 1888). Yunnan : Ngay-Kio près Kiao-Kia (Ducloux, 1909; n° 6531). Var, semicopuyLLa Franch. — Je rapporte à cette variété d'assez nom- breux échantillons du Yunnan , récollés dans différentes localités par Dela- vay et Maire, et qui correspondent bien à la plante de Mongolie décrite par Franchet, notamment par leurs feuilles presque toutes ternées et couvertes sur la face inférieure de longs poils blancs apprimés; ils en diffèrent tou- tefois par leurs fibres radiculaires non ou à peine renflées, et par leurs fleurs plus petites, parfois très briè vement pédonculées. D'autre part, un échantillon de l'herbier Drake, récolté par Fauvel à Chefou (Chine septen- trionale) se rapporte bien à la var. sericophylla par ses fibres radiculaires renflées et par les autres caractères, mais en diffère par ses liges courtes, non rampantes , et par ses fleurs plus brièvement pédonculées. 20: — 108 — C’est à tort que Franchet indique les sépales extérieurs de la var. serico- phylla comme un peu plus grands que les internes : ce caractère ne se vé- rifie pas sur l’échantillon original conservé dans l’herbier du Muséum, sur lequel toutes les divisions calicinales sont à peu près égales. PoTENTILLA ANSERINA L. var. pusizLa Coss. et Germ. — Thibet oriental : Yargong, province de Balang (Soulié, 1903; n° 3153). PorenrizLA PEDuNouLARIS Don.— Thibet : Tsekou, 2,900-4,200 mètres (Monbeig, 1908 et 1912); montagne de Tsen-tchrong (Soulié, 1895; n° 1068); Ta-tsien-lou (Soulié, 1893; n° 2291 pp.). PorenrizLaA stenopayLLA Diels, in Notes from Royal Bot. Gard. Edinb., 1912, p. 271. (P. peduncularis var. stenophylla Franch.). — Yunnan : sommet du Îo-chan, alt. 3,400 mètres (Maire). Thibet oriental : Tsekou, mont Sila (Soulié, 1895; n° 1247); Ta-tsien-ou (Soulié, 1893; n° 2291, pp.). Western China, rocks, 14,800 ft. (Wilson, 1904; n° 846»). C’est avec raison que Diels a élevé au rang d'espèce cette jolie plante que Franchet soupçonnait déjà, d’ailleurs, être une espèce propre; elle diffère, en eflet, du P. peduncularis par des caractères assez importants : feuilles plus étroites, folioles plus courtes, moins dentées, souvent entières dans leur partie inférieure, ou même tout à fait entières latéralement et seule- ment tridentées au sommet: on ne trouve jamais de lobules entre les fo- lioles, tandis qu'il en existe très souvent dans le P. peduncularis ; fleurs moins nombreuses (souvent une ou deux seulement); divisions externes du calice toujours entières, tandis qu'elles sont généralement dentées ou trifides dans le P. peduncularis ; enfin, chez ce dernier, le style n’est guère plus long que l’achaine, alors que, dans le P. stenophylla, 1 est environ une fois plus long. PorenTizLa LEucONOTA Don. — Thibet oriental : Ta-tsienou (Mussot, n° 111); Tsékou (Monbcig); montagnes de Patong (Soulié, 1895 ; n° 1068 pp.). Su-tchuen oriental: district de Tehen-keou-tin (Farges, n° 331 bis). Central China : W. Hupeh (Wilson, 1901; n° 3072). Western China : mont Omi (Wilson, 1904; n° 4853). PorexriLcA (Sebbaldia) Sigsauvit Hall. fil, — Thibet oriental : Tongolo, principauté de Kiala, lisières des bois, pelouses (Soulié, 1891, 1893,1894; n® 10, 103, 2549 bis). PorexriLLa (Sibbaldia) anprressa (Bge) Card. comb. nova. (Sibbaldia ad- pressa Bee). — Il faut rapporter à cette espèce, comme simple synonyme. d'après les échantillons originaux de l'Himalaya conservés dans l’herbier — 409 — du Muséum (n° 1591 de Jacquemont) le P. Lindenbergü Lehm. Rev. Pot., p. 14, tab. 2, que J. D. Hooker avait rattaché bien à tort au P. fruticosa L. comme var. punila. La figure de Lehmann correspond d’ailleurs parfaite- ment avec celle de Ledebour (Je. pl. FT. ross., tab. 276), sauf en ce qui concerne les pétales, qui sont représentés trop larges par Lehmann; l’exa- men des fleurs de la plante de Jacquemont m'a montré des pétales étroits, souvent plus courts que le calice, absolument comme sur la plante de lAI- tai. Les étamines, au nombre de 10, ont les anthères orbiculaires ou sub- orbiculaires et les filets parfois très courts; les ovaires, au nombre d’une dizaine également, sont portés sur un réceptacle très velu, et séparés des étamines par un anneau de poils qui égalent presque les styles; ceux-ci sont subterminaux, filiformes. Porenricca (Sibbaldia) purpurea Hook. — Yunnan : côteaux calcaires et pierreux au-dessus du col de Yen-{ze-hay (Delavay, 1888 ). Thibet oriental : Ta-tsien-lou, principauté de Kiala (Soulié, 1894; n° 2288. Mussot, n° 104). AGrimontA gupAtTORIA L. — Espèce répandue dans toute l'Asie orientale, depuis la Sibérie jusqu’en Indo-Chine. La forme pilosa est au moins aussi fréquente que le type; l'abbé Faurie la récoltée en Corée et à Formose, Cette forme , qui a reçu les noms d’ À. pilosa Ledeb., A. dahurica Willd., À. wiscidula Bge, et qui se relie au type par de nombreuses transitions, en diffère, sur les échantillons bien caractérisés, par ses feuilles à limbe plus mince, moins velues, parfois presque glabres, ou ne présentant des poils qu’à la face inférieure des folioles, sur les nervures primaires et se- condaires, par ses fleurs plus petites, par son calice fructifère moins hé- rissé, et par ses tiges plus généralement rameuses dans le haut. On trouve presque toujours des glandes résinifères à la face inférieure des folioles, caractère qui rapproche cette forme de VA. odorata Mill., mais ce dernier a les soïes externes du calice à la fin réfléchies, ce qui n’a pas lieu dans la forme pilosa. SPENCERIA RAMALANA Trim. — Western China, 11,000 ft. (Wilson, 1903; n° 3453). Thibet oriental : Yargong, pâturages et pelouses sèches, des montagnes (Soulié, 1903 et 1904; n° 3149, 3691); Tongolo, Ta- tsien-lou (Soulié, 1893; n° 658. Mussot, n° 115). (À suivre.) — 10 — Fovcères pe 1Herpier pu Muséum, PAR LE PRINCE BONAPARTE. DérerminaTions pE M. CarL CHRISTENSEN ET DU PRINCE BONAPARTE , MEMBRE DE L'INSTITUT, Tous les spécimens dont le nom est précédé d’une étoile ont été déter- minés par M. Carl Christensen , de Copenhague. Tous ceux sans indications spéciales ont été déterminés par le Prince Bonaparte. Les numéros qui précèdent les noms de genres sont ceux qui leur sont attribués dans l'Index Filicum de G. Christensen, 1906 et 1918. 20. Dryopteris. *Dryopteris ArIDA O. Kuntze. Insulinde, Java , 1851. — Legit Gôring, n° 188. *Drvopreris Boryana GC. Christensen. Indes orientales, Nellighery, 1840. — Lepit Perrottet, n° 693. Dryxopreris cocuLEATA C. Christensen. 1° Peninsula Indiae orientalis. — Herb. Wight, n° 3152. Distributed at the Royal Gardens, Kew, 1866-1868. — Herbier du Muséum, 1869, n° 15. *9° Indes orientales. Côte près des Neïllegheries, Calicut, Jan- vier 1843. — Legit Perrottet. Os. — Détermination de M. GC. Christensen dont l'étiquette originale porte l'observation suivante : «The true one.» — KR. B. *3° Indes orientales, environs de Pondichéry, 1855.— Legit M. Perrottet. Os. — Détermination de M. Carl Christensen dont l'étiquette originale porte l'observation suivante : «The true one.» — R. B. A A Vi UE Drvorreris exTENsA O. Kuntze. è& “1° Insulinde, Sumatra, 1841. — Legit Hombron. “9° Insulinde, Sumatra, détroit de la Sonde, Baie de Lampoong, 1841. — Legit Hombron, n° 5. Voyage de l’Astrolabe et de la Zélée, 1838-18/ 0. DryoPreris conGyLones O. Kuntze. *1° Insulinde, Java. — Herb. diversorum botanicorum Insulae Javae, In horto Academiae Lugduno-Batavae, n° 100. “9° [ndo-Ghine, Pulo-Condor, 1869. — Legit de Lanessan. Ors. — Sur l'étiquette originale : «Mihi misit Gahiac.» Devopreris conGyLopes O. Kuntze. Var : mirsura Mettenius. Indes orientales, Pulo-Pinang, 1834-35. — Legit Adolphe Delessert, *Drvopreris nererocarpA O. Kuntze. Insulinde. Java. — Herb. diversorum botanicorum Insulae Javae. Inhorto Academiae Lugduno-Batavae, n° 159. Drvopreris iNvisa O. Kuntze. Plantes de la Malaisie et des Philippines. Mont Banajao. Terrestre, Janvier 1895. — Lepit Langlasse, n° 150 et 165. Drvopreris ocarnones GC. Christensen. *1° Indes orientales, Nellighery, 1840. — Legit M. Perrottet, n° 567. *2° Peninsula Indiae Orientalis. — Herb. Wight, n° 3150. Distributed at the Royal Gardens, Kew, 1866-1868. — Herbier du Muséum, 1869, n° 13. *Dryoprerts ornaTA C. Christensen. Sans nom de collecteur, sans date. Os. I. — Sur la première étiquette originale : +Recue en échange à Cadix, 18928.» Oss. II. — Sur la deuxième étiquette originale : Cette espèce existe dans la collection des Philippines de Guming; on pourra en trouver le nom par comparaison.» Signature abrégée et illisible. — R. B. Ops. II, — Cette plante de Cuming n'existe pas dans notre herbier, au moins sous le nom ci-dessus. — R. B. HIS *DrvoPreris PnEGopTERIS C. Christensen. Nouvelle-Hollande, côte occidentale. — Lepit Guichenol. *DrvoPrTeris RECEDENS O. Kuntze. Insulinde , Madura, Montagnes du Dendigalt, 1831. — Lepit Belangé. *Dryopreris RUFESCENS CG. Christensen. Îles Philippines. — Legit Cuming. Herbier de Bory-Saint-Vincent, 1847. — Fougères. Catal, n° Go, 57. Ors. — Détermination R. Bonaparte, confirmée par M. Carl Chris- tensen. — KR. B. | *Dryorrteris seTiGERA O. Kuntze. Plantes de la Malaisie et des Philippines. Pagsanjan. Janvier :89b. — Legit Langlasse, n° 156. Os. — Sur un second exemplaire, sur l'étiquette originale : « Plante terrestre de 1 mètre de hauteur. » Dryopreris sparsa O. Kuntze. “1° Indes orientales, Nellighery, 1840. — Legit Perrottet, n° 554. “9° Indes orientales, Nellighery, 1840. — Legit M. Perrottet, n° 603. “3° Insulinde, Java, 1851. —- Legit Güring, n° 184. Dryopreris sparsa O. Kuntze. Var. : *1° Sans provenance; sans nom de collecteur; sans date. — R. B. “2° Indes orientales, Nellighery, 1840. — Legit M. Perrottet, n° 551 et 565. Dryopreris TRUNCATA O. Kuntze. *1° Insulinde, Île de Timor. — Legit Lachenault. “9° Iles Philippines. — Legit Cuming. Herbier de Bory-Saint-Vincent, 1847. — Fougères, Catal. n° 59, 15. #90 Insulinde, Java. — Legit Lachenault, n° 75. *4° Insulinde. Île de Timor. — Dedit prof. Desfontaines, Lutetiae, Aug. 1818. Herbier de Bory-Saint-Vincent, 1847, — Fougères. Gatal. n° 63, 31. — 13 — “5° Océanie, Tahiti, par Lesson, 18927. Herbier de Bory-Saint-Vincent, 1847. — Fougères, Gatal. n° 59, 34. O8s. — Sur la même feuille se trouve un échantillon provenant de Madura , récolté par Belangé en 1831. — KR. B. “6° Insulinde, Madura, Mont du Dendigalt, 1831. — Lepit Belangé. Herbier de Bory-Saint-Vincent, 1847, — Fougères, Catal. n° 52, 34. Ors. — Sur la même feuille se trouve un échantillon récolté à Tahiti par Lesson en 1827. — R. B. “7° Insulinde, Manille, 1857. — Legit M. Barthe, médecin de la frégate La Sybille. “8° Insulinde, Java, volcan Gedeh,Tjibodas, 1867. — Legit D' Ploem. O8s. — Détermination R. Bonaparte confirmée par M. Carl Chris- tensen. — R. B. Dryorrteris unirA O. Kuntze. . Îles Philippines, Manille, Novembre 1836. — Voyage de M. Gau- dichaud sur La Bonite, 1836-37, n° 50. Drvoprerts parasirica O. Kuntze. “1° Insulinde, Java. — Lepit Perrottet. “9° Australie. — Lepit M. Kiener, n° 5. 3° Indes orientales. — Herb. Wight. propr. Cryptogamia , n° 117. h° Peninsula Indiae orientalis. — Herb. Wight. prop. Cryptogamia, n° 126. *b° Indes orientales, Pulo-Pinang, 1834-1835. — Legit Adolphe Delessert. OBs. — Détermination R. Bonaparte confirmée par M. Carl Chris- tensen. — R. B. *6° Îles Philippines, Manille, Mont Igorrotes , 18/40.— Legit M. Calléry. “7° Indes orientales, Nellighery, 1840. — Legit M. Perrottet, n° 535. *8 Îles Philippines, Manille, 1857. — Legit M. Barthe, médecin de la frégate La Sybille. “Drvopreris PaRAsITICA O. Kuntze. Subspecies : Ampovenxse Willd., pro specte. Îles Philippines, Manille, Novembre 1836. — Voyage de M. Gaudi- chaud sur la Bonite, 1836-37. — AA — “Dryopreris parasiTicA O. Kuntze. Var. : SUBPURESCENS pro specie. Îles Philippines, Manille, Novembre 1836. — Voyage de M. Gaudi- chaud sur la Bonite, 1836-37. 26. Aspidium. AsPipiuM POLYMoRPHUM Wallieh. Fronde stérile. Insulinde, Timor. — Legit Gaudichaud. Ors. — Détermination du D’ H. Christ de Bâle. — R. B. Lh, Davallia. *DavazzrA DENTICULATA Mettenius. Plantes de la Malaisie et des îles Philippines. Mont Banajao. Jan- vier 189/4. — Legit Langlasse, n° 151. 50. Schizoloma. SCHIZOLOMA DIVERGENS Kubhn. Singapore, Bukit Mandé, près des ruisseaux, le 18 septembre 1894. — Legit Langlasse, n° 329. 59. Lindsaya. Linpsaya REPENS Beddome. Malaisie, Mont Banajao, Janvier 1895. — Legit Langlasse , n° 161. 54. Dipiazium. Dipzazium BanrTamense Blume. | Inde, 1843. — Legit W. Griffith. Dipzazium maximum C. Christensen. Indes orientales, Nillighery, 1840. — Legit M. Perrottet, n° 612 Diplazium. | 66. Stenochlaena, STENOCHLAENA SORBIFOLIA J. Smith. Var, : LEprocarpa Fée pro specie. Insulinde, Java, 1867. — Lepit D' Ploem. — 15 — 87. Onyehium. Onvenum siicuzosum CG. Christensen. Plantes de Malaisie et des Philippines. Mont Banajao. Janvier 1895. — Leoit Langlasse, n° 163. 96. Péeris. Prerts ouanrrauriTA Relz. Peninsula Indiae orientalis. — Herb. Wight. propr. Cryptogamia, n° 87. Preris TriParTiITA Swartz. Plantes de la Malaisie et des Philippines. Pagsanjan. Janvier 1895. — Legit Langlasse, n° 154. Ors. Sur l'étiquette originale : «Plante terrestre haute de 1 m. 50.» 11/1. Polypodium. PozyPopiuM PHYMATODES L. Plantes de la Malaisie et des Philippines. Mont Banajao. Janvier 1895. — Legit Langlasse, n° 159. Ors. — Sur l'étiquette originale :° «Terrestre, » Pozyronium prerorus Blume. Insulinde, Java, 1851. — Legit Gôring, n° 190. 110. Cyclophorus,. CycLornorus ADNAsGENS Desvaux. Indes orientales. — Herb. Wight. propr. Cryptogamia, n° 54. 120. Drynaria. » Drynarra mMozzis Beddome. Indes orientales, Himalayas, Kumaon, Binsas, 7,000 pieds. — Hima- layan Herbarium, R. Strachey and J. E. Winterbottom, n° 11. — 16 — 1944 Lygodium. LyGopium crrcINATUM Swartz. Plantes de la Malaisie et des Philippines. Mont Banajao. Janvier 1895. — Lepit Langlasse, n° 160. Os. Sur l'étiquette originale : +Fronde orimpant(e de 5 à 6 mètres.» 130. Osmunda. Osmunpa BANKSIIFOLIA Kuhn. Insulinde, Île de Timor. — Legit Blume, 1836. M ee Nors sur LE MAXILLARIA CHLORANTHA X OCHROLEUCA (ORGUIDEES), par M. J. Cosranrix. Un Maxillaria intéressant, qui a fleuri dans les serres du Muséum en juillet 1916, mérite une mention. Il appartient à la section des Agorepatæ, de Cogniaux, de la flore du Brésii(), à pseudobulbes monophylles. Les rhizomes sont très courts, les pseudobulbes nombreux, serrés les uns contre les autres. Les pseudobulbes sont aplatis et les gaines des feuilles distiques engainent les pseudobulbes. Parmi les types à pseudobulbes monophylles, à labelle trilobé, à sépales acuminés, on doit signaler : Maæillaria chlorantha Lindl.; M. ochroleuca Lodd.; M. Rodriguesu Cogn.; M. splendens Pœpp et Endl.; M. pterocarpa Barb. Rodrig.; mais le pterocarpa est une petite plante toute naine ©) ; le Rodriguesi a des sépales égaux aux pétales; le splendens a des pédoncules beaucoup plus longs que les pseudobulbes, le clinandre à marge ciliée. Dans notre plante, les pseudobulbes sont un peu plus longs que les pseudobulbes et le clinandre est à marge nue. IL reste les deux espèces MW. chlorantha et M. ochroleuca, dont notre plante se rapproche d’une manière frappante, Ce sont, d’ailleurs, deux espèces très voisines, mais cependant très distinctes. Voici la description du type du Muséum que je puis désioner M. chloran- tha-ochroleuca. Rhizome court, à pseudobulbes monophylles isolés, aplalis, à deux bords tranchants, 5,5-7 centim. de long sur 2,5 centim. de large. Feuilles distiques engainant par la base les psaudobulbes ; limbe 18-21 cen- limètres long X 1,5-2,7 centim. large, échancré au sommet, se rétrécis- sant vers la base en un pseudopétiole qui est une gaine pliée (9 centim. long; largeur de la moitié de la gaine pliée, 14 millim.). Pédoncules un peu plus longs que.les pseudobulbes. Bractée, 22 millim. long, carénée sur le dos, à pointe aiguë, pâle blanchâtre, dépassant notamment l'ovaire qui n’a que 18 millim. Sépale dorsal 35 millim. long X 6 millim. de base, engainant à la base, à bords légèrement rabaltus en dessous à la partie supérieure, linéaire-lancéolé acuminé, à base blanc crême, ou couleur jaune d'œuf un 0) Manrius, Flora brasiliensis, vol. IIT, pars vi, p. 22. @) Idem, pl. IE, fig. 3. — 18 — peu päle sur la partie terminale (environ 2 centim.), plus päle en des- sous ; sépales latéraux soudés au pied de la colonne en un menton peu saillant (2-5 millim.), arrondi, 32-35 millim. de long X 5 millim. de large, bords rabattus en dessous de la partie supérieure, blanc crème à la base, jaune foncé vers l'extrémité. Pétales latéraux un peu plus petits, 3o millim. long X 4 millim. de iarge à la base, beaucoup plus étroits à partir du milieu, 2,5 millim. large; bords rabaltus en dessous, blanc crème à la base, jaunes à l'extrémité. Labelle trilobé, 12 millim. long x 4 millim. large; lobe médian à bords ondulés, très poilu en dessus, convexe en dessous, contour longuiforme: lobes latéraux dressés, de couleur jaune nuancée de brunätre au bord ; plus pâles en dessous, poilus en dessus, avec des mouchetures rouge brun sur la face supérieure et au bord; callosité allongée, s’avançant jusqu’à la base du lobe médian antérieur, de couleur jaune, un peu jaune rougeàtre, avec de nombreuses taches rouge brun, disséminées sur toute la longueur, quelques poils disséminés sur la surface ; labelle non sillonné, jaune clair et crème jaunâtre en dessous, à base (vers la parlie intérieure du menton )un peu rouge brunâtre, face externe du labelle couverte de poils. Colonne 8-9 milim. long, droite, légèrement incurvée, à Ja partie supérieure un peu atténuée, glabre, se terminant à la base par un pied sur lequel sont insérés les sépales latéraux formant menton ; anthère convexe, lisse, bombée, surmontée d’une pointe, dépassant le creux entre les deux parties bombées; 4 pollinies comprimées, 2 grandes, 1,8 millim., et 2 plus petites, non appendiculées, insérées sur une glande visqueuse en forme de croissant. En résumé : La plante précédente participe à la fois des caractères du W. ochroleuca et du M. chlorantha; elle a le labelle de l’ochroleuca et les bractées et sépales du chlorantha, Dans le chlorantha, la bractée est plus longue que lovaire (c’est le cas ici); les sépales sont membraneux; ils sont tous trois de même longueur (c’est le cas), Dans l'ochroleuca, es sépales latéraux sont subcoriaces (ils sont, dans notre plante, assez fermes et non membraneux), mais les sépales latéraux sont un peu plus longs que le sépale dorsal. Dans le chlorantha, le labelle est sillonné en haut (ce qui n’est pas le cas pour notre plante ); dans l’ochroleuca , le Jabelle n’est pas sillonné (comme ici). Le lobe terminal du labelle est pubescent dans l'ochroleuca (comme dans nolre plante), tandis qu'il est glabre dans le chlorantha. I ya donc de fortes pr ésomplions pour que notre plante, qui participe à la fois des caractères de deux espèces distinctes, soit un hybride naturel de ces deux espèces. M. chlorantha a Vaire de dispersion suivante : Brésil, sur les arbres, à Blumeneau , province de S. Catharina, prov. de S. Paulo, prov. de Rio-de- — 119 — Janeiro. Signalé aussi en Guyane anglaise, à Demerara (par Loddiges), dans le district de Pomeroon. Mentionné au Vénézuela : prov. de Caracas, à Téomaras; prov. de Pamplona, à la Bija (altitude de 2,700 m.). Fleurit de janvier à avril. (Notre plante a fleuri dans les serres fin juin, début juillet .) M. ochroleuca : signalé au Brésil, province de Rio-de-Janeiro, à la Serra dos Orgos. Il y a donc tout lieu de penser que cette plante intéressante est un hybride naturel de M. chlorantha et de M. ochroleuca. ee ee OBSERVATIONS ET ÉTUDES FAITES À Map4c4scar, PAR M. Jean LEGENDRE, MÉDECIN MAJOR DE 1'° CLASSE. PALUDISME ET PISCICULTURE. — Destruction des larves de Moustiques mar les Poissons. — En 1913, je fus chargé par le Ministère des Colonies d’une mission ayant pour but d'étudier les moyens de lutter contre le paludisme intense qui sévit sur les Hauts-Plateaux de Madagascar et qui prend son origine dans les rizières dont la superficie cultivée est considérable. Les larves des Moustiques du genre Anophèle, propagateurs de la malaria, vivent, en eflet, dans les rizières, où elles se rencontrent avec une abon- dance extrême. En outre des mesures antipaludiques classiques dont je ne parlerai pas, le programme suivant fut proposé par moi et approuvé par le Gouverneur général Picquié, qui avait compris toute l'importance de ma mission. Je créai à Tananarive une Station aquicole avec laboratoire et douze bassins d'élevage, alimentés par l’eau d'un canal de décharge faisant partie du système hydraulique de la plaine. Pour l'empoissonnement des rizières en vue de la destruction des larves d’Anophèles, j'eus recours au Cyprin doré (Garrassius auratus), autrefois introduit dans Pile par Jean Laborde. Ce Gyprinidé, dont l'appétit pour les larves est très connu, pullule et croît dans les eaux stagnantes des rizières avec une rapidité remarquable. Pour ne citer qu'une expérience, 1,300 Gyprins, d'un poids tolal inférieur à 6 kilogrammes, mis en rizière fin janvier, donnèrent, après cinq mois, 18,000 Poissons de toute taille, pesant ensemble 120 kilogrammes. Les plus gros alteignaient 150 grammes. Ce petit Poisson fraie dans la rizière , où il dépose ses œufs sur les parties immergées de la tige du Riz. À raison de 100 kilogrammes à l'hectare, l'élevage des Cyprinidés dans les rizières peut produire à Madagascar, en une saison rizicole de 6 à 7 mois, trente-cinq mille tonnes (35,000 t.) de Poisson. Avec des Cyprinidés de grande taille à croissance plus rapide que celle du Poisson rouge, ce ren- dement serait considérablement augmenté. J'ai introduit à la Station aquicole des Carpes-miroirs (Cyprinus carpis, var. specularis) d’une variété sélectionnée à croissance rapide, importées de France, et des Carpes Maillard, provenant de la Réunion. Avant de — M1 — quitter Madagascar, j'ai pu faire pondre ces dernières dans un bassin spé- cialement aménagé à cet effet. Mon intention est de substituer au Cyprin doré, pour l’empoissonnement des rizières, des marais et des étangs, ces deux variétés de Carpe qui lui sont supérieures par la taille et la qualité de la chair. Jacques Pellegrin , qui a fait l'étude des espèces dulcaquicoles de la grande ile africaine, a mis en évidence une caractéristique de sa faune ichtyolo- gique : l’absence des Cyprinidés ; actuellement, elle possède les trois que Je viens de nommer. La réalisation de mon programme de Pisciculture fournira en abondance un aliment très recherché par les Maloaches et une denrée d'exportation au goût des Chinois qui travaillent dans la colonie du Cap et à l'ile Mau- rice. Madagascar est la seule colonie française qui possède une station de Pisciculture. Elle le doit à l’idée dont j'ai poursuivi sans trève la réalisation depuis des années : l'application à la destruction des larves de Moustiques du procédé biologique qu'on emploie couramment en agriculture pour la destruction des Insectes nuisibles, l'opposition d’une espèce à une autre. En la circonstance, le procédé donne un rendement maximum, puisque l'espèce utile rentre dans l'alimentation humaine et qu'on peut, à volonté, en assurer la multiplication. Le problème du paludisme sur les Hauts-Plateaux de Maduigascar est un problème agricole, c’est par la pisciculture et l’hydraulique qu’on le résoudra rapidement ! ; les autres moyens ne sont que des moyens secondaires, des moyens d'attente. Pêcne. — À mon instigation et à titre d'essai, la pêche a été réglementée dans la commune de Tananarive. Un projet de réglementation générale était à l'étude quand j'ai quitté la colonie; il est nécessaire de mettre un fre à l'instinct destructeur des Malgaches qui mangent le Poisson à l'état d’alevins. Le Poisson doit être protégé au même litre que le sont dans la même colonie l’Aigrelte et les Gallinacés sauvages. EnromoLocte AGRICOLE. — Chenilles nuisibies aux cultures de Riz. — Les quelques loisirs que me laissait mon objectif principal : l'assainissement des rizières, Je les ai consacrés à l’étude des parasites des Céréales de grande culture, des parasites des Plantes maraichères et des Arbres fruitiers. J'ai signalé au service de colonisation les dangers de la propagation d’une variété de Riz originaire de Java, dont il était fait un essai à la Station agri- (4) La mise à sec de la rizière avant la récolte ou immédiatement après, l’em- poissonnement pendant la période de mise en eau sont des mesures antimalariques d'ordre capital. Muséum. — xx1r. 20 — 199 — cole de Namisana. Une parcelle de ce Riz, alors que les parcelles d’autres Riz à son contact étaient épargnées, est dévenue la proie de la chenille d'un Lépidoptère nocturne non encore déterminé. Cette larve se loge dans un des deux ou trois premiers espaces internodulaires de la tige dont elle perfore les cloisons de séparation. Les tiges parasitées élaient dans la pro- portion de Lo p. 100; au moment où le prain allait grossir et mürir, l'épi se desséchait et le grain se ratatinaïl. Le papillon dont il s'agit existait déjà dans la révion, mais il a manifesté pour celle variété de Riz importé une électivité qu'il serait imprudent d'entretenir. Des Lépidoptères diurnes, du genre Pamplile, passent leur vie larvaire sur les feuilles de toutes les variétés de Riz, mais sans causer aucun dom- mage à la plante. Larves de Diptères attaquant les pêches. — Ayant remarqué que les fruits du Pêcher dit Malgache, très répandu sur les Hauts-Plateanx, mais pro- bablement d'importation étrangère, étaient parasités par les larves d’une Mouche dans la mesure de 30 p. 100 en janvier, de 70 à 80 p. 100 en février, j'élevai ces asticots qui, au nombre de 6 à 7, forment dans la pulpe des pêches un volumineux abcès allant jusqu’au noyau, qui déprécie com- plètement ces fruits. Les insectes parfaits que j'obtins furent déterminés par E. Roubaud qui y reconnut Ceratitis capitata. D'autres variétés de Pêcher, provenant du Cap et cultivés à la Station de Namisana, dont la floraison et la maturation précèdent d’un mois environ la maturation de la pêche malgache, furent tous, sauf les derniers fruits mürs, épargnés par le parasite. La raison en est, évidemment, que Ceratitis capitala n’a pas encore commencé sa ponte quand les fruits de ces arbres, supérieurs par leur volume et la qualité de leur chair à la pêche malgache, viennent à maturité en décembre e tau début de Janvier. Il en résulte une indication pratique importante que je signalai au service comp lent, dont les essais d’acclimalation et d'amélioration des Rosacées à fruits comes- üibles, pratiqués à la Station agricole, sont très encourageants. Le Pêcher, entre autres, croît facilement; ses fruits, en raison de la situation de Mada- gascar dans l'hémisphère sud, pourraient devenir l'objet d'une exportation sur la métropole, de même que les pêches du Cap sont dirigées sur le marché de Londres. Sur les Hauts-Plateaux de Madagascar, la plupart, sinon toutes les plantes utiles, ont à supporter des dommages de la part des Insectes, pres- que toujours des chenilles de Lépidoptères nocturnes. L’extrême abondance des papillons est certainement en rapport avec l'absence à peu près totale des Oiseaux. La Pathologie végétale de la grande île africaine reste presque tout entière à étudier scientifiquement pour en régler une prophylaxie rai- HAE ST MAS sonnée, afin que rien ne vienne compromettre un avenir agricole plein de promesses. BoTaniQuE aPPLIQUÉE. — Introduction de Cinchonas. — Une plantation de Cinchonas, ou Quinquinas, par semis de graines provenant des Indes néer- landaises, pays gros producteur des écorces de Quinquinas d’où on extrait la quinine et ses sels, fut faite par le Service de colonisation. Certaines zones d'altitude de la grande île paraissent devoir convenir aux Cinchonas, dont la culture, si elle réussit, pourrait devenir une source de revenus pour la: colonie. BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE, ———— ANNÉE 1916. — N° 8. ttes 166° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 21 DÉCEMBRE 1916, 9 PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. Le Présipent donne connaissance des faits suivants, qui inté- ressent le Muséum : Un nouveau congé d'un an, sans traitement, à partir du 1° no- vembre 1916, a été accordé à M. Vicuier, Préparateur de la Chaire de Botanique (Organographie) au Muséum. (Arrêté ministériel du 17 novembre 1916.) M. Lesarp, Licencié ès Sciences naturelles, a été chargé de nou- veau, à dater du 1° novembre 1916, et pour l’année scolaire 19 16- 1917, des fonctions de Préparateur de la Chaire de Botanique (Organographie) au Muséum, en remplacement de M. Viçurer, en congé sans traitement. (Arrêté ministériel du 2 décembre 1916.) M. le Présidenr donne la parole à M. le Professeur Bouvier, qui se fait un devoir de signaler la glorieuse conduite aux armées de M. Lucien Berzann, Préparateur du Service d’Entomologie. Mobilisé comme sergent de l’active dès le début de là guerre, M. Berland fut d'abord envoyé en Bretagne pour y former des recrues; après quelques Muséum. — xx11, 30 mois, il partit pour le front et prit part aux longs et durs combats qui eurent pour théàtre la région de Notre-Dame-de-Lorette, où il gagna ses galons de sergent-major. Un peu plus tard, il était dans l’Argonne, au Four-de-Paris; il resta dans ce poste dangereux jusqu'au mois de juin 1916; il s’y distingua si bien, qu'il fut successivement promu adjudant, adjudant-chef, puis sous- lieutenant: une citation à l’ordre du jour de sa division proclamait bien haut ses exploits et son courage. Dans le courant de juin, il fut détaché à Verdun et, dès son arrivée, prit part à la lutte qui redevenait ardente autour de la glorieuse cité. Le 27 juin, au moment où 1l conduisait sa compagnie à l’altaque de Thiau- mont, il fut frappé à la tempe gauche par un éclat d’obus. La blessure était grave et 1l fallut évacuer le vaillant soldat; durant des mois, il fut entre la vie et la mort, car le temporal était fracassé, l'hémisphère gauche gravement atteint. Gràce aux soins admirables qu'il reçut à lhôpital de Royat, il put résister à sa terrible blessure et aux opérations qui s’en sui- virent. Pour le sang-froid et l'audace qu’il avait montrés dans l'attaque, 1l reçut la croix de la Légion d'honneur. Nous serons fiers de revoir au Muséum ce brave entre les braves. Il est mieux aujourd'hui, mais réclame un long repos intellectuel; quand vien- dront les jours de paix, il pourra reprendre la place qu'il occupait au Muséum et justifier les espoirs que tous les amis de la Science entomolo- gique ont fondés sur lui. M. ce Présinenr annonce que le Muséum a perdu un de ses meilleurs collaborateurs en la personne de M. Adrien Luczr, Assis- tant de la Chaire de Pathologie comparée, décédé le 6 décembre 1916. Ses connaissances étendues et ses travaux de Pathologie vétérinaire l’avaient fait remarquer par le Professeur Caauveau qui avait tenu à en faire son collaborateur; il devint rapidement Membre de l’Académie de médecine, Président de la Fédération des So- ciétés vétérinaires de France, et fut admis dans de nombreuses Sociétés scientiliques; ses mérites l'avaient fait nommer Officier de l'Instruction publique, Officier du Mérite agricole, Chevalier de la Légion d'honneur. Selon la volonté de M. Lucet, ses obsèques ont eu lieu à Courtenay (Loiret) dans la plus stricte intimité; M. le Président regrette que cette décision l'ait empêché d'exprimer les sentiments d'estime qu'il avait pour lui et de rappeler les prin- cipaux travaux qu'il avait exécutés au cours de sa carrière scien- Ufique, en insistant sur leur valeur. — 427 — M. Le Présinenr annonce que le Muséum vient encore de perdre un savant des plus distingués, le D' H.-L. Sauvage, Assistant hono- raire, qui, pendant de longues années, fut attaché à la Chaire d'Herpétologie et d'Ichtyologie. Ses connaissances sur les Reptiles el en particulier sur les Poissons étaient des plus approfondies; ses mémoires, comme ses travaux d'ensemble sur les Poissons vivants et fossiles, marquent et continueront à marquer dans la Science. Lorsqu'il quitta le Muséum pour se retirer à Boulogne-sur-Mer, sa ville natale, ce fut pour y devenir le Directeur de la station agri- cole, le Directeur des Musées, le Secrétaire perpétuel de la Société académique. Son œuvre scientifique si appréciée lui valut d'être nommé Oflicier de l'instruction publique, puis Chevalier de la Légion d'honneur; les services qu'il rendit lui méritèrent lhono- rariat dans toutes les fonctions qu'il avait occupées. Nous ajou- terons que l’aménité de son caractère et son obligeance extrême lui conciliaient toutes les sympathies; 11 disparaît laissant au cœur de ceux qui l'ont connu les plus sincères regrets. M. le Professeur Bouvier, au sujet d’une donation faite au Muséum, s'exprime ainsi : J'ai la satisfaction de faire connaître que, grâce à l'amabilité de mon collègue M. le Professeur L. Roule, ila pu être installé dans une des salles de la Ménagerie des Reptiles deux vitrines renfermant des [Insectes Ortho- ptères des régions chaudes du globe; vitrines et insectes sont un don de M. l’Abbé Fovcuer. On ne saurait trop le remercier d’avoir bien voulu gratifier le Muséum de familles entières de ces singuliers animaux du groupe des Phasmides, les uns, les Phyllies, qu'on a eu rarement l'oc- casion de voir vivants, les autres, les Cyphocranes, qu'on n’a jamais vus au naturel, non pas seulement en France, maïs en Europe; naturalistes et eurieux qui visiteront la Ménagerie des Reptiles auront toute facilité d'étudier ou d'admirer ces singuliers animaux. Grâce à l’obligeance de M. le Professeur E. Buenrox (de Lausanne), bien connu par les belles études qu'il a faites à Ceylan sur les Termites, M. l'Abbé Foucher, put, en 1913, disposer d'un certain nombre d'œufs de Phyllies, qu'il plaça à la fin de juin dans une vaste cage vitrée; les éclo- sions se succédèrent pendant le mois d’août et il obtint 38 jeunes, dont l’évolution complète ne s’accomplit pas. Cet échec ne le découragea pas, et ayant eu à sa disposition, en 1914, de jeunes sujets donnés aimablement par le prince d’Arenberg, il reprit les élevages commencés, et cette fois ob- tint des résultats qui lui permirent de décrire et de représenter, mieux que 30, ue ses devanciers, toutes les phases de l’existence du Phyllium bioculatum Gray. Mais si l'attention avait été appelée à diverses reprises sur les Phyllies , dont la ressemblance frappante avec les feuilles de certains arbres les faisait appeler des feuilles ambulantes, et en faisait des objets de curiosité, M. l'Abbé Foucher eut l’heureuse fortune de recevoir d’un naturaliste d’Am- boine, M. Rey, des œufs, mimant absolument des graines, qui donnèrent naissance à de jeunes Phasmides, rappelant absolument les Bacilles de nos pays. Notre naturaliste, préoccupé d’assurer l’alimentation de ses nour- rissons, eut l'excellente idée, après divers essais, de leur offrir comme aux Phyllies des feuilles de ronce, qu'ils acceptèrent aussi bien qu’elles, et lui permirent d'assurer leur alimentation en toute saison; il eut aussi la satis- faction de mener à bien leur éducation et de reconnaître dans la forme adulte le Cyphocrana ® pivas Lin. ; il a pu ainsi le faire représenter à tous les âges, dans les attitudes les plus inattendues et faire peindre les adultes dans leur livrée naturelle, livrée dont nous étions loin de soupçonner les couleurs extrêmement variées. Il faut louer la volonté et la persévérance de M. l'Abbé Foucher qui a su faire prospérer les éducations de ces Phasmides, recueillant chemin faisant quantité de faits biologiques inattendus, dans des conditions d’une extrême simplicité, car son installation était fort modeste; c'était sa cuisine, transformée en un insectarium fort intéressant à visiter, qui était son laboratoire. Nous devons lui savoir grand gré du don qu'il a fait au Muséum, don qui permeltra à chacun de voir pour la première fois ces curieux insectes de l’Archipel des Moluques. M. le Professeur Jousin annonce que M. le D' Jousseaume con- nue la série de ses dons généreux de Coquilles, qui embrassent actuellement 10 genres de Lamellibranches {Lucines, Diplodontes, Mactres, Lutraires, Crassatelles, Cardites , Astartes, Chames , Arches, Pectoncles), comprenant 3,600 individus (mer Rouge : 1,600 indi- vidus; localités diverses : 2,000 individus), et 5 genres de Gastéro- podes ( Volutes, Olives, Cyprées, Strombes, Scalaires), représentés par 5,250 individus (mer Rouge : 1,150 individus; localités di- verses : 4,100 individus). 0) Cyphocrana, Serville, 1825, nec Cyphocrama Burmeister, 1839. Nous ferons remarquer que l’auteur allemand, en modifiant l'orthographe du nom, semble s'être attribué la priorité de la création du genre; aussi ce nom a-t-il été accepté, à tort d’après nous, par des auteurs subséquents, Westwood, 1859, K. Brunner von Wattenwyl et J. Redtenbacher, 1908. (J. K. »’H.) HO. M. le Présinexr donne la parole à M. le Professeur Stanislas Meunier qui signale à la gratitude de la réunion M. Paul Serre, Consul de France à la Trinidad, Associé du Muséum, qui, dans une lettre datée du 20 novembre dernier, a fait connaitre qu'il a recueilli dans sa résidence la somme de 51,437 fr. 60 pour les OEuvres de Guerre de la France et qui termine en disant : «et je continue !» | — 130 COMMUNICATIONS. Les Mosurs DEes Preromys De L'INDE, par M. Guy Bapaucr, CorresponpantT pu Muséum. Au cours de la Mission zoologique que j'ai été chargé de remplir dans l'Inde, j'ai eu l'occasion d'observer les mœurs de ces grands Écureuils- Volants, qui ne sont pas rares, dans la chaîne de l'Himalaya, sur les hauts sommets, jusqu'à la limite des forêts de Conifères. L'espèce dont il s’agit ici est le Pteromys punctatus de Gray, qui n’est pas la plus grande du genre, mais alteint cependant 80 centimètres de longueur, dont la moilié environ pour la queue. Les membranes des flancs, lorsqu'elles sont ten- dues, augmentent de près de 23 centimètres de chaque côté la largeur du corps de l’animal. Le pelage est serré, mais assez court, sauf à la queue qui est touffue et aux membranes aliformes où les poils forment une sorte de frange. La région dorsale est d’un bai clair, la pointe des poils passant au blanc argenté, ce qui donne à la fourrure un aspect piqueté. En dessous, la teinte générale est d’un roux vif, plus clair vers le milieu du ventre, et passe au blanc sur la gorge, le tour de la gorge et le menton. L’extrémilé des sourcils, des moustaches et les pieds sont noirs. Les yeux, grands et sail- lants, ont l'iris marron et sont protégés par de longs sourcils. Le tronc est fusiforme; les doigts, sauf les pouces des mains, sont munis d'ongles recourbés et très aigus, et la face palmaire des quatre pattes porte de fortes pelotes saillantes, servant à amortir la chute de l'animal à la fin de son élan, qui est quelquefois très violent (pl. VIIE, fig. 3 et 4). L'Écureuil-Volant s'élève sur les hautes montagnes de l'Inde septentrios nale jusqu'aux derniers arbres des immenses forêts de ces régions, presqu'à la limite du règne végétal. C’est en poursuivant un troupeau de Mouflons que j'aperçus, pour la première fois, un de ces Rongeurs s’élançant du haut d’un rocher à pic que je contournais. Jele pris d’abord pour un Oiseau de proie. Surplombant l'abime au-dessus de ma tête, décrivant une courbe d'environ 50 mètres, 1l disparut à mes yeux. Encore intrigué dé cette apparition rapide, j'allais poursuivre ma route, Salner197s0d sa77e ‘EP TN d "UBJ? UOS ep OU) NE 9049 0F AIMIOWE e JUeEAI9S s9J0jod s9j juexquour 19 Sounemgque seled ‘ÿ 19 € — “NUSNOS [OA 9f SUEP UOISUEXE U9 SOUE[E SOUPIQUEIQ ‘& — ‘JOA np jued9p ne seprdez soarepe SOUBIQUON ‘JL “Âeio snmpound shwuousg — "JUE[0 À -[MoAINIT (e 6 l ] 2 LT NN ES I ‘pneqeg An CN — ‘wnosnyy T. Fr ça QF. (HE (NUERSITY DE ALUIMNY — 31 — quand à nouveau l'animal reparut, décrivant une trajectoire semblable à la première. Huit fois de suite, il renouvela ce vol plané sans paraître des- cendre d’une façon notable. Quelques minutes à peine s’écoulaient entre chaque apparition, comme s'il prenait le temps de s'élever en grimpant pour reprendre une nouvelle envolée; il semblait se diriger uniquement par l'inclinaison qu'il donnait à son corps. Quelque temps après, un autre Pteromys, que j'aperçus sur un arbre isolé, me permit de serrer de plus près le problème de ce vol singulier, A notre approche, l'animal s'était réfugié dans l'excavation d’une des plus hautes branches. Dans l’espace d’an éclair, nous le vimes s’élancer dans le vide avec force, la tête la première et les membranes repliées (pl. VIIT, fig. 1). Il se laissa tomber verticalement, du haut de la branche, fran- chissant les deux tiers au moins de la hauteur de l'arbre, puis, tout coup, relevant la tête, il étendit ses membranes (pl. VII, fig. 2) et exécuta un vol magnifique vers une forêt située en contrebas. À plusieurs reprises, par la suite, il me fut donné d'observer ces ani- maux, et chaque fois je remarquai le même départ. Le plus long vol que j'aie noté est celui de la haute vallée de la Paroati (plus de 300 mètres). Ce vol plané est aussi rapide qu’une chute, mais animal semble parfai- tement calculer son élan et le mesurer suivant la distance à parcourir. La trajectoire, à partir du moment où il déploie ses membranes, est très tendue, mais , naturellement, toujours oblique. D'ailleurs, l'Écureuil-Volant semble modifier très facilement sa direction en plein vol, et il évite parfai- tement les obstacles qu’il rencontre. J'ajoute que lorsqu'il n'a qu'un bond à faire d’une branehe à l’autre, 11 saute comme un Ecureuil ordinaire sans se servir de ses membranes. Ces animaux pénétrent jusque dans les villages; j'en ai observé un qui habitait un arbre sec au beau milieu des habitations de Pulga. Nocturnes, comme toutes les espèces du genre Pteromys, ces Rongeurs ne sortent d'ordinaire qu’au crépuscule et regagnent leur retraite un peu avant l'aurore. Ils restent tout le jour pelotonnés dans leur trou, la tête cachée entre les pattes et la queue rabattue et roulée autour du cou. Quand on les dérange dans leur sommeil, 1ls font entendre un grognement prolongé qui se termine par un cri aigu. Leurs défenses consistent en coups de griffes des pattes de devant et en morsures qu'ils portent en projelant le haut du corps en avant; ils rejettent rapidement la tête en arrière après chaque attaque. La femelle met bas, en mai, dans un trou d'arbre ou de rocher, qu'elle aménage pour recevoir ses petits, au nombre de deux. Ceux-ci restent fort longtemps avant de se risquer à se servir des membranes des flancs. C’est seulement vers trois mois qu'ils commencent à se lancer à l'exemple des parents, mais, beaucoup plus jeunes, ils bondissent déjà fort bien de branche en branche. — 132 — Les indigènes de ces régions aflirment que ces Écureuils hivernent dans les troncs d’arbres creux. Quoi qu'il en soit, je n’ai jamais trouvé de pro- visions dans les trous que j'ai explorés. En captivité, et pris jeunes, ces animaux s’apprivoisent aisément et ne lardent pas à suivre leur maître. [ls sont alors très doux et amusants. J'en ai gardé un près d’un mois. [1 jouait avec un jeune Renard. Son cri, répété plusieurs fois de suite, était monotone, court et aigu , mais non désagréable à l'oreille. Malheureusement , il est presque impossible de garder longtemps des Pieromys en captivité. Malgré tous les soins, ils dépérissent rapidement, bien qu’ils mangent avec plaisir la nourriture qu’on leur donne, telle que pain, lait, fruits secs et autres substances végétales. — 133 — Revision pu Genre Prosymna Grar, par M. Pauz CuaBanaun, CorrEesponpanT pu Muséum. Le genre Prosymna Gray! est composé d’un petit nombre d'espèces qui appartiennent exclusivement à la faune du Continent Africain ©), où elles sont généralement répandues sur tout le territoire compris entre le Cap de Bonne-Espérance et l'Équateur. Seules quelques-unes d’entre elles remontent d’une dizaine de degrés sur l'hémisphère boréal, mais sans dépasser, ni même peut-être atteindre, la limite sud du Sahara. Jusqu'ici du moins, le Soudan égyptien , le Soudan français, le Lagos et le Dahomey sont les régions les plus septentrionales où l’on ait encore rencontré des représentants de ce genre. Excepté Prosymna ambigua et P. meleagris, qui se montrent relativement communes, toutes les espèces du genre Prosymna paraissent fort rares, et même plusieurs d’entre elles ne sont guère connues que par un {ype unique. En 1894, le Catalogue of Snakes de M. G. À. Boulenger ne mentionnait que cinq espèces différentes, les seules connues à cette époque : P. sun- devalli Smith, frontalis Peters, ambigua Bocage, meleagris Reimh. et jani Bianc. À ces cinq espèces il y a lieu d'ajouter P. frontalis Bocage (non Peters), rétablie ultérieurement par M. Boulenger sous le nom nouveau de P. an- golensis (9), Depuis 1894, six autres espèces ont été décrites : P. Bocagei Boul., Bergeri Lindh. (”, Vasses Mocq., Greigert Mocq., variabihis Werner et trans- vaalensis Hewitt, ce qui porterait à douze — et même treize, en admettant comme espèce distincte une forme, P. concolor Lünnberg, considérée par 0) In G. A. Bourencer : Catalogue of Snakes, IT, p. 246. London, 1894. @) C’est par erreur que le Zoological Record, Reptilia and Batrachia, année 1909, p. 30, attribue à Prosymna variabilis Werner la Chine comme patrie d’origine. Cette espèce est décrite de l'Afrique orientale allemande. ®) Proc. Zool. Soc. London, 1915, p. 208. 1) Lindholm a fait de cette espèce le type du sous-genre Pseudoprosymna , dont elle est jusqu'ici l'unique représentant et dont la caractéristique consiste en ce que la fente nasale, qui procède, comme chez toutes les Prosymna, de la loréale, ne s'étend pas jusqu’à l'ouverture de la narine. — 34 — son auteur comme sous-espèce de meleagris © — le nombre des espèces actuellement connues, si l’une d’entre elles, Prosymna Vassei Mocq. ©), ori- ginaire du Mozambique, n'avait été mise en synonymie par son propre auteur. Peu de temps, en effet, après la publication de cette description, M. Mocquard faisait paraître une «Rectification» © dans laquelle 1 Iconsi- dérait Vassei comme étant identique à une autre espèce du même genre, Prosymna Bocagei Boul."”, décrite quelques années auparavant et origi- naire de Zongo, dans les rapides de l'Oubanghi. Get acte de haute conscience scientifique témoigne, de la part de son auteur, d’un sentiment de modeslie auquel on ne saurait trop rendre hommage. Toutefois, il ne me semble pas que la manière de voir à laquelle s'est définitivement arrêté M. Mocquard soit pleinement justifiée par la stricte réalité des faits, et je demeure convaincu, après avoir examiné le type unique de Prosymna Vassei, lequel fait partie des collections du Muséum, que la synonymie proposée à son sujet ne saurait être admise. Si la forme et la disposition des plaques céphaliques présentent, évi- demment, un assez grand nombre de particularités communes à ces deux formes — rostrale très grande et très proéminente en avant de la bouche, une seule internasale, une seule préfrontale bordant l'œil, ainsi que la frontale, entre une très petite préoculaire et la supraoculaire, temporales 1+92 —, la concordance de cet ensemble de caractères ne suflit pas à contrebalancer l'importance des écarts qui se manifestent à d'autres points de vue. Chez P. Bocagei, le museau est étroitement arrondi en avant, vu de dessus, presque en forme d’ogive, et son exlrémilé, vue de profil, est légèrement mais nettement retroussée; conformation toute spéciale et uni- que jusqu'ici dans le genre Prosymna. Cette forme de l'extrémité du mu- seau est clairement indiquée dans la description. Il est, par surcroît, facile de s'en pur compte par le seul examen des figures qui accompagnent celte diagnose (), et surtout de nd autres figures publiées en 1901, dans les Annales du Musée du Congo), en même temps qu'une traduction fran- çaise, par M. Boulenger, de la description originale, et qui représentent l'animal en entier et sa tête vue sur les trois faces. Q) Deux variétés de coloration ont été également décrites : P. sundevalli bivittata Werner et meleagris collaris Sternfeld. | @ Bull. Mus. Paris, XII [1906], p. 250. G) Jbid., p 467. &) Ann. Nat. Hist., (6), XIX [1897], p. 278. ) Loc. cit. w Ann. du Mus. du Congo, Zool., (1), UE, fasc. 1 [1901], p. 9, pl. IE, fig. 4, ha, Let h c. — 135 — La frontale paraît beaucoup plus courte que large — toujours d’après ces mêmes figures, car il n’est pas question de ces caractères dans le texte — bien que sensiblement plus longue que les pariétales, qui sont elles- mêmes d’une forme extrêmement raccourcie, la largeur de chacune d'elles excédant sensiblement sa longueur. Chez P. Vussei, la forme générale de la tête est plus allongée que chez Bocagei et la structure du museau est très différente : son extrémité, lar- gement arrondie, vue de dessus, n’est nullement retroussée, vue de profil, cl rappelle d’une façon générale l'aspect que présente cette partie de la Prosymna Vassei Mocquard. tête chez P. ambioua Bocage. La frontale est d’une forme plus allongée, ainsi que les pariétales, dont chacune est beaucoup plus longue que large à sa base. En outre, trois labiales supérieures bordent l'œil : la 2°, la 3° et la 4°; landis que, chez P. Bocagei, seules la 3° et la A° arrivent en contact avec le globe oculaire. Enfin il existe un caractère distinctif d’une importance assez grande pour que l’on éprouve quelque surprise de n’en pas trouver mention dans la diagnose de M. Mocquard : P. Vassei possède deux postoculaires bien dé- veloppées, tandis que Bocagei n’en présente qu’une seule. Une autre légère rectification s'impose également à la description ori- ginale : le type de P. Vassei possède 154 ventrales et des sous-caudales au 20 . . L nombre de + 1, alors que la diagnose indique seulement : «191 gas- trostèges et 17 paires d’urostèges». J'ajouterai encore que la longueur lotale de ce même type est un peu supérieure à celle primitivement indiquée : 235 millimètres au lieu de 231 millimètres. L'exactitude des figures ci-jointes est suflisante pour permettre, par la seule comparaison avec celles qui représentent P. Bocagei, l'appréciation des différences morphologiques qui distinguent ces deux formes. — 136 —. Bien qu'évidemment différentes l’une de l’autre, ces deux espèces sont cependant très voisines : elles constituent ensemble, dans le genre Pro- symna, un groupe particulier, caractérisé par l'extrême pelitesse de la préoculaire qui se trouve séparée de la supra-oculaire par la préfrontale et la frontale bordant l'œil. Tout au plus serait-il possible d'admettre que nous nous trouvions en présence de deux formes locales d’une seule et même espèce; hypothèse qu'il serait hasardeux de soutenir dès à présent, en raison de la trop orande modicité du nombre des matériaux d'étude. D'ailleurs l'unité spéci- fique de ces deux formes, füt-elle réelle, constituerait un fait assez curieux. Les espèces d’Ophidiens qui habitent en même temps le Sud-Est africain et l'Ouest équatorial sont en très petit nombre, et les Prosymna, sauf peut- être meleagris et ambioua, ne comptent pas parmi les Serpents dont aire d'habitat est particulièrement étendue. Il serait donc surprenant que l’une des espèces de Prosymna les plus récemment découvertes soit à ce point répandue, que les deux premiers individus capturés proviennent de ré- gions aussi éloignées l’une de l'autre et dont le climat et la faune pré- sentent des différences aussi sensibles. Le tableau dichotomique suivant, établi dans le but de faciliter les déterminations, précise les principaux caractères différentiels de toutes les espèces , sous-espèces et variétés connues aujourd’hui du genre Prosymna. On trouvera, à la suite de ce tableau, un Catalogue systématique con- tenant la liste de tous les exemplaires que possède le Muséum de Paris, avec, pour chacun d’eux, l'indication du lieu de capture ©”. T'ABLEAU DICHOTOMIQUE. 4. Bord antérieur de la rostrale arrondi dans le sens vertical, sans trace de canthus horizontal; 4 à 6 labiales supérieures dont: bordant lie vi ir Enter À variabilis. 2. Rostrale plus ou moins fortement proéminente en avant de la bouche, avec un canthus horizontal plus ou moins obtus, mais toujours bien marqué. ................... EE ‘e 3." Dorsales carénées. 7 x LE Evene. Me js ÉCREE 2 Jani. 4. Dorsales lisses . . . .. RE nn lee Ar: © 5. Deux internasales; une ou deux préfrontales.. .......... MR À | () J'ai cru inutile de répéter, dans ce Catalogue, toutes les synonymies ainsi que les renseignements bibliographiques déjà publiés dans le Catalogue of Snakes de M. Boulenger; je me contente d'indiquer tout ce qui lui est postérieur en date. Pour le reste, je renvoie le lecteur à cet ouvrage fondamental. — 137 — Une seule internasale, une seule préfrontale.. ....,...... 44, 12. 7. Deux préfrontales; 5 labiales supérieures, 2° et 3° bordant 14. 45. 16. 47: 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. D NPA la.. . 4, .....,.,,...2 à Greigerli. Une seule préfrontale (rarement divisée); 7 labiales supé- rieures, 3° el 4° bordant l'œil; temporales 2 + 9 ou 2+3. 9,10. Internasales séparées l’une de l’autre ou en contact par leur angle interne ; pas de bandes continues le long du dos. 4 Sundevall. . Internasales petites, largement séparées l’une de l’autre; deux bandes brunes, parallèles, le long du dos. ......... a bivittatu. . Frontale moins large que la moitié de la largeur de la têle.. 13,14. . Frontale plus large que la moitié de la largeur de la tête... . 15,16. . 7 ou 8 labiales supérieures, 3° et 4° ou 4° et 5° bordant l'œil; Ho sous-caudales doubles. . . ................... o frontalis. 6 labiales supérieures, 3° et 4° bordant l'œil; 17 à 25 sous- D nn ue Dour seen 6 angolensis. Préfrontale et frontale séparées de l'œil par la préoculaire et l'oculaire en contact réciproque; 2 labiales supérieures bor- En aan ne ocu à om à à 17,18. Préfrontale et frontale bordant l'œil entre une très petite pré- Dre el supra-oculaire . ...............,...... 27, 28. 2 ou à postoculaires ; 6 ou 7 labiales supérieures, 3° et 4° ou 5... 4. 49, 20. Une seule postoculaire. LORIE DOM RSR ER 24, 22. Fente nasale procédant de la loréale mais ne joignant pas l’ou- verture de la narine; 169 à 185 ventrales, 58 à 49 sous- caudales (subg. Pseudoprosymna). ................ 7 Bergeri. Fente nasale s'étendant de la narine à la loréale; 131 à 159 ventrales; 19 à 34 sous-caudales.. ............... 8 ambigua. 6 labiales supérieures, 3° et 4° bordant l'œil; 156 ventrales; 22 à 26 sous-caudales doubles...,............ 9 transvaalensis. 5 labiales supérieures, 2° et 3° bordant l'œil. ........... 23, 24. Frontale plus courte que les pariétales; dorsales sur nuls er. 106 concolor. Frontale plus longue que les pariétales; dorsales sur 25, 26. 27. 28. Pas de collier 'blane.. 3" "rie Re RS 10 meleagris. Un cellier Manc::. 2552 0 NT PATES 10 a colluris. Extrémité du museau étroitement arrondie, lévèrement re- troussée; une seule postoculaire; 2 labiales supérieures bor- dant l'œilii 22110 DL OR CNRS CREER 11 Bocage. Extrémité du museau largement arrondie, nullement re- troussée; 2 postoculaires; 3 labiales supérieures bordant Loi, 52e Pt En CS EN RES 19 Vassei. CATALOGUE SYSTÉMATIQUE. . Prosymna variagizis Werner. Jahreshefte des Vereins für vaterlandische Naturkunde in Württemberg, LXV [1909], p. 57. G. A. BourenGer, Proceedings of the Zoclopical Society of London, 1915, p. 625-636. Afrique orientale allemande : Moschi. . Prosymna Jan Bianconi. G. À. Bouzencer, Annals of the South African Museum, V, 9 [1910], p. 508. Mozambique : Inhambane; Afrique orientale portugaise; Zoulouland. . Prosymna Greicertt Mocquard. Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, XI [1906], p. 466. 3h47 pu. Soudan français : région du Lobi (lieutenant Greigert). Type ©. Prosymna Sunpevazzr Smith. G. A. Bourencer, Annals of the South African Museum, V, 9 [1910], p. 508. Afrique du Sud : colonie du Cap, Natal, Orange, Transvaal. 3447 &. Transvaal (Bel). a) Le type de cette espèce possède 171 ventrales et des sous-caudales au nombre de D + 1; sa longueur totale est de 175 millimètres; dont 13 millimètres pour la queue. se Hate L a. P. Suxpevazuzt mivirrara Werner. Abhandlungen der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, (22), I [1903], p. 381 (nom). Verhandlungen der k.-k. zoolopischhotanischen Gesellschaft in Wien, XL [1902], p. 339 (diagnose). Afrique du Sud : Sud du fleuve Oranje. 5. PROSYMNA ANGOLENSIS Boulenger. Proceedings of the Zoological Society of London, 1915, p. 208. — Prosymna FRonrazts Bocage (non Peters). Herpétologie d’Angola et du Congo, p.98, pl. XI, fig. ». Intérieur du Benguella et de Mossamellès. Nom vulgaire : Golongo (B. du Bocage, op. cit. ). 6. Prosyuna FronrTaus Peters. G. A. Boucexcer, Annals of the South African Museum, V, 9 [1910], p. 55. STERNFELD, Matteilungen aus dem Zoolopischen Museum in Berlin, V,1, [1910], p. 55. Afrique du Sud-Ouest : Otjimbingue et Mossamedès. 7. Prosymna (Pseuporrosyua) Bercerr Lindholm. Jahrbücher des Nassauischen Vereins für Naturkunde, 55 [1902], p. 57. Bouzencer, Annals of the South African Museum, V, 9 [1910], p. 509. Afrique du Sud-Ouest allemande : Rietmont, district du Gibeon. 8. Prosymna amsieua Bocage. Bouzencer, Annals of the South African Museum, V, 9 [1910], p. 508 et 509. Id., Proceedings of the Zoological Society of London, 1915, p. 208 et 635. Angola: Rhodesia nord; Est africain : de la Côte de Zanzibar au Zoulouland 0), 3447 a. Congo français (Dibowski). 3447 &'. Congo français (Dibowski). 3447 6. Haut-Nil (du Bourg de Bozas). 34h47 7°. Congo français (Fourneau). 0) Il est à remarquer qu'aucun des exemplaires de la collection du Muséum ne provient de ces localités. L’aire d’habilat de celle espèce se trouve ainsi consi- dérablement étendue vers le Nord. — hh0 —— 9. Prosyuna TRANSvAALENSIS Hewitt. Annals of the Transvaal Museum, IT [1910], p. 73. Transvaal. 10. Prosyuna mezraGris Reinhardt. STERNFELD , Matteilungen aus dem Zoolopischen Museum in Berlin, IN, 3 [1908], p. 216. | Bourencer , Proceedings of the Zoological Society of London, 1915, p. 649. Du Soudan égyptien, de Sierra-Leone et du Dahomey jusqu'au Congo. 3447 y. Congo français (Thollon). 3h47 à. Soudan français (de Zeltner). 3hh7 e. Côte de l'Ivoire (Escard). 3h47 &. Soudan français (D' Bouet). 3447 9. Dahomey, 3 exempl. (D' Bouet). 10 «. P. mezcacris cocraris (var. ) Sternfeld. Mitteilungen aus dem Zoolopischen Museum in Berlin, IV, 1 [1908], p. 216. Togo. 10 D: P. mecracris concocor (subsp.) Lünnberp. Arkiv für Zoologi, VIT, 8 [1911], p. 5 et 7, fig. 2 et 3. ü Bas-Congo. 11. Prosymna Bocacei Boulenger. Annals of Natural History, (6), XIX [1897], p. 278. Id., Annales du Musée du Congo, Zoologie, 1, Il [1901], p. 9, pl. I, fig. 4,4 a,hb,hc. Rapides de l'Oubangui : Congo. 12. Prosymna Vasser Mocquard. Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, XII [1906], p. 250. 3547 u°. Mozambique (Vasse). Type. a A 2 Un Précoprère (Îns. Névr.) vouv£au DE France, pAR LE R. P. Loncin Navis, S. J., Corresponpant pu Muséum. Hemimelæna (Perla) Revelierei sp. nov. (Perlidæ). Similis flaviventri Hoffm., major. Caput inferne fusco-fulvum, superne fuscum , sublæve, ante M breviter fulvo pilosum ; fascia media longitudinali pone ocellum anticum flavida, ante apicem constricta, apice dilatata, fere in formam calicis desuper visa, flavo-olivacea, M et callis nigris, nitidis; ocellis in triangulum latum dis- positis, posticis duplo inter se quam ab oculis, sesqui quam ab anterioribus distantibus, nigris; oculis nigris; palpis fusco-nigris; antennis fusco- bigris, articulo primo grandi, sequentibus in lertio basilari transversis, ceteris longioribus quam latioribus. Prothorax capite angustior, subrectangularis, retrorsum vix angustatus, inferne fuscus, superne rugosus, fuscus, fascia media longitudinali an- gusta in præscuto mesonoti continuata et plaga laterali parum definita, flavo-olivaceis ; meso et metathorax fusco-nigri. Abdomen totum fusco-nigrum , fulvo leviter breviterque pilosum , ultimo tergito fusco-fulvo; cervis fulvis, fulvo pilosis, lobo basilari apice tuber- culiformi, tuberculo nigro, pilis fulvis radiantibus; articulis primis lransversis, ceteris elongatis, apice fuscis. Pedes fusco-fulvi, inferne palli- diores. Alæ hyalinæ, levissime olivaceo tinctæ, area apicali plerumque venulis; sectore vadii ultra anastomosim plerumque ter furcato ; venulis anastomosis (radiali et intermedia) proximis, haud in lineam vertam continuatis, Ala anterior reticulatione fusca, forti; area costali fere 6 venulis, pro- cubitali 7-8, cubitali fere 8; vena axilari prima a secunda magis distante quam a postcubitali. Ala poslerior reticulatione subtota olivaceo-pallida, ad alæ apicem in area Muséum. — xxur, 31 — 42 — costali et sectore radii ultra anastomosim fusca; fere 5 venulis cubitalibus ; axillari prima semel furcata. millimètres. Lonp. corp. 4542055 AR EL PE MI TRES LE CODES Long. alant,2 52 RSR et SOC 14,5 Long, al pe. si init dit En LL MNT EE Rs 11,9 Patria. Saint-Nazaire, mars 1916, G. Revelière leg, (Coll. m.). æ” Je profiterai de cette occasion pour citer encore les Trichoptères de la même région qui m'ont été envoyés dernièrement par M. Revelière et qui méritent d’être connus. Famizze pes LIMNOPHILIDES. Limnophilus affinis Gurt. Saint-Nazaire, 8 avril. Limnophilus rhombicus L. Saint-Nazaire, 19 mai. Limnophilus sparsus Gurt. Blain (Loire-Inf,) mai, juillet ; Forêt du Gävres, juillet 1916, Stenophylax permistus Mac Lachl. Blain, mai; Saint-Nazaire, 15 avril, FamizLe pes SÉRICOSTOMIDES. Notidobia ctharis L. Blain, 27 avril. FamLLe pes LEPTOCÉRIDES. Leptocerus fulous Ramb. Blain, juillet. FamzLe Des PSYCHOMIIDES. Tinodes Vaneri L. Blain, 1°* mai 1915. Saragosse, 12 décembre 1916. nb. “ Nés — 143 — Descriprion un LaugriigraNcns Nouvsau pu Gozrz pe CazrrorNi£, par M. Ep. Lamy. Dans le genre Condylocardia Munier-Chalmas mss., Félix Bernard à placé en 1896 (Bulletin Muséum Hist. nat. Paris, 1, p. 195-197; Journal de Conchyhologie, XLIV, p. 169-207, pl. VD) cinq espèces : C. Sancti-Pauli Munier-Chalmas (— GC. pauliana F. Bern.) el C. australis Mun.-Ch., de l’île Saint-Paul, C. crassicosta F. Bern. et C. concentrica F. Bern., de l'ile Stewart, enfin C, Dalh F. Bern., fossile du Lutécien De plus , dans les matériaux qui, faisant partie des collections du Muséum de Paris, ont servi aux études de Félix Bernard, se trouve une 6° espèce qu’il avait reconnue comme étant un Condylocardia, mais qu'il n’a pas dé- crite : il s’agit d’une forme que M. L. Diguet avait découverte en 1897 dans le golfe de Californie, mais dont il n'avait, à cette époque, rapporté que des valves en assez mauvais état. En 1914, ce même voyageur à recueilli, également dans le golfe de Cali- fornie, du sable coquillier qui renfermait des spécimens mieux conservés de la même espèce, et ces exemplaires permettent de donner la description de cette coquille, pour laquelle je propose le nom de GC, Diguet. Condylocardia Digueti nov. sp. T'esta minima, oblique trigona, latior quam alta, alba , æquivalvis, sat con- vexa, inæquilateralis , latere antico elongato, posheo breviore. Coslæ radiantes perpaucæ, 8-9, quam nlerstitia mullo latores ac strûs incrementi concen- tricis corrug'alæ, superficiem ornant. Prodissoconcha, a reliqua testa pulvino discreta, umbones pronunentes format. Cardo, in ulraque valva, dentes cardi- nales duos fossula liyamenti sejunclos ac utrinque dentem lateralem elongatum exhibet. Impressiones musculares inconspicuæ. Margo ventrals internus late crenalus. G) Postérieurement, neuf autres espèces de Condylocardia ont été signalées, toutes d’Auitralie : C. projecta Hedley (1902), GC. pectinata Tate et May (1900 [ Carditella]; Hedley, 1902), G. ovata Hedley (1906), C. porrecta Hediey (1906), CG. trifoliata Hedley (1906), GC. compressa Hedley et May (1908 [Cuna]; Verco, 1908), C. subradiata Tate (1888 { Garditella |; Verco, 1908), C. Ghapmän Galiff et Gabriel (1912), GC. tenwcostæ Chapman et Gabriel (1913) { fossile }. a1: — hhh — Diam. ant.-post. : 1 millim. 5; diam. umbono-ventr. : 1 millim. 3; crass. : e millim. 65 C. Très petite coquille, obliquement triangulaire, plus longue que haute, blanche, équivalve , assez convexe, inéquilatérale, à côté antérieur allongé, à côté postérieur plus court. Sculpture formée de côtes rayonnantes peu nombreuses, 8-9, beaucoup plus larges que leurs intervalles et découpées en rides transversales par les stries d’accroissement concentriques. Sommets saillants formés par la coquille embryonnaire (prodissoconque), qui est sé- parée de la portion suivante de la coquille par un bourrelet. Dans la valve Condylocardia Digueti Ed. Lamy. 1. Valve gauche, face externe. — 2. Charnière de la valve gauche: 2 a et 2p, dents cardinales; LA 11 et LP 11, dents latérales. — 3. Charnière de la valve droite : 3b et 3 p, dents cardinales; LA 1 et LP nt, dents latérales. — Gross. : 25 fois. gauche, en avant de la fossette du ligament interne, on observe une dent latérale antérieure | LA 11] très écartée du sommet et une dent cardinale antérieure [2 4] oblique; en arrière, il existe une dent cardinale posté- rieure [2 p] conique, saillante, et une dent latérale postérieure | LP "| éloignée. Dans la valve droite, en avant de la fossette ligamentaire, on trouve une dent latérale antérieure | LA 1] très écartée et une dent cardi- nale antérieure | 3 b| volumineuse ©; en arrière, il y a une dent cardinale postérieure | 3 p | triangulaire, moins saillante, et une dent latérale posté- rieure [LP u1] peu développée. Impressions des muscles adducteurs in- distinctes. Le bord interne des valves présente quelques pe crénelures correspondant aux côtes. () Parmi les divers échantillons rapportés par M. Diguet, 11 y a une valve qui, un peu plus grande que la moyenne, atteint > millimètres de longueur et 1 milim. 65 de hauteur. @) Je n'ai rien observé permettant d'admettre, comme dans C. crassicosta Bern. , l'existence d’une 1" dent cardinale antérieure [3 a] et, par l'absence de cette saillie, ainsi que par le développement de la dent cardinale postérieure [3 p], la charnière du C. Digueti rappelle celle du C. Dalli Bern. — A5 — Habitat. — Baie de San Gabriel, île d'Espiritu Santo, golfe de Cali- fornie. Cette espèce ressemble, extérieurement surtout, au C. crassicosta Bern. : elle a cependant une forme plus triangulaire et elle offre un nombre plus faible de côtes (8-9, au lieu de 12-15). R ER" 7 me SABLES COQUILLIERS MARINS POUR LE LABORATOIRE DE MALAGOLOGIE, par M. À. Bavay. On nomme généralement sables coquilhers tous ceux formés de beaucoup de débris de coquilles mélangés de débris de coraux ou de roches. Ceux qui se déposent normalement au bord de la mer contiennent, en outre, un nombre plus ou moins grand de coquilles entières des Mollusques qui ont vécu aux abords de la plage où ils sisent. C’est la présence de ces coquilles, d'habitude assez petites, qui rend ces sables intéressants pour le Malacologiste. Les sables réclamés par le Laboratoire de Malacologie doivent done remplir cette condition : contenir de petites coquilles, et celles-ci doivent être entières et le plus possible non décolorées. Elles sont les représentants de toute la Faune micromalacolo- gique de la région maritime environnante. Beaucoup d’entre elles seront détériorées, parfois méconnaissables , mais d’autres seront mieux conservées et, sur le nombre, il s’en trouvera de suffisamment intactes. Le talent du collecteur consistera donc à trouver et à choisir les sables les plus riches en bons échantillons et en nombreuses espèces. Leur examen ultérieur permettra de faire un inventaire utile des petits Mollusques, qui, mieux que de plus grands, caractérisent la révion maritime d’où ils proviennent. Ces petites espèces appartiennent à une dizaine de familles, dont les membres s’éloignent peu des rivages pendant leur vie; aussi impriment- elles au sable qui contient leurs dépouilles un cachet que le naturaliste apprend à reconnaître. Ce sont des Rissoiées, Rissoinées, Odostomiées, Liotiées, Cyclostrema- tidées, Cæweidées, Marpinellidées, Trochidées, petites Certihidées, Cardidées Veneridées, etc. Leur petite taille leur aide à conserver dans les sables leurs formes et leurs couleurs, mais aussi faut-il souvent le secours de la loupe pour reconnaître leur présence. Ces sables coquilliers utiles ne se trouvent pas partout sur les rivages. On les cherchera surtout dans les baies, au fond des anses et sur les parties latérales de celles-ci, sur les côtés des isthmes qui relient une petite presqu'île, un ilot, un rocher à la terre, là où le flot vient mourir dou- cement, jamais où 1l brise. Les dépôts qui, sous une couche d'algues mortes, forment un cordon marquant la limite des hautes marées, sont généralement les plus riches en — A7 — coquilles, mais on en trouve aussi au niveau de la marée basse ou dans l'intervalle, le long des ruisselets qui y descendent, dans les creux des rochers et des coraux, dans les flaques laissées par la marée. Tous ces dépôts renferment les coquilles des Mollusques qui ont vécu dans la baie ou sur quelque bane un peu au large de celle-ci. Le flot les apporte à terre quand elles sont mortes ou quand une circonstance, les détachant du fond, les rend le jouet de la vague qui les amène à la rive et les en ramène, non sans péril pour leur intéorité. Si la grève est bordée de galets, inutile de chercher parmi ceux-ci des coquilles : elles ont été broyées. Les simples graviers jouent trop souvent le même rôle que les galets vis-à-vis des menues coquilles qui s'y trouvent mélangées; elles sont par eux broyées ou usées et deviennent méconnais- sables. Ce ne sera donc que par exception et faute de mieux que l’on re- cueillera des graviers à coquilles. C’est surtout sur les grèves à sable fin ou même mélangé d’un peu de vase ou de parcelles ténues de mica que l’on trouvera les sables coquilliers les meilleurs, les plus riches en petits individus conservés entiers. La vase et la poussière de mica jouent vis-à-vis de ces tests le rôle du foin dans un emballage ; les fragments de quartz ont un effet tout contraire. Ces sables coquilliers, récoltés à l’aide d’une cuillère, d’une valve de coquille, doivent être lavés à l’eau douce pour se dessaler, subir un pre- mier triage à la main qui les débarrasse des débris d’algues, de coquilles, de coraux, de roches, un peu gros, encombrants et inutiles. [ls sont en- ensuite séchés à l’air et à l'ombre, mis en sacs de torle ou en boîtes de bois et soigneusement étiquetés. Un litre de sable peut suflire. Toutes les coquilles qui proviennent de ces dépôts sont mortes et sou- vent détériorées. On peut se procurer beaucoup d’entre elles vivantes, en passant sous l’eau parmi les algues ou les zostères un filet en forme de poche, fait d’une forte toile claire à moustiquaire, montée sur un cercle en fer, enmanché lui-même au bout d’un bâton. Le magma qui se rassemble au fond de la poche renferme souvent des milliers de petites coquilles bien fraîches. I va sans dire que les sables marins coquilliers recueillis en tous autres endroits que ceux indiqués ci-dessus, ou par tout autre moyen, peuvent être fort bons, pourvu qu'ils soient reconnus contenir de petits Mollusques. Tels seraient ceux recueillis sur les pattes des ancres, quand celles-ci ren- trent à bord, ou bien les résidus de dragues, ou encore les sables recueillis à terre là où de grosses coquilles ou des coraux sont entassés pour sécher avant d’être transformés en chaux. Telles sont encore les poussières des ma- gasins où l’on conserve les valves d’huîtres perlières ou nacres, celles qui proviennent du battage des éponges non passées aux acides. Enfin il ne faut pas oublier cés coquillettes que les enfants recueillent en masses sur certaines plages, pour en faire des fleurs artificielles, des — 48 — boîtes, des bibelots pour les touristes. En Basse-Californie, cela se nomme des Arozillos. On en recueiïlle aux petites Antilles (à Saint-Martin, Saint- Barthélemy), aux Bahamas, aux Bermudes. Elles sont vendues en bouteilles aux étrangers et même exportées en barils de certains points d’où elles arrivent en Europe. On peut trouver là de fort bons spécimens d'espèces rares; leur ensemble en tous cas sera toujours fort intéressant à étudier. Les récoltes de ce genre faites aux îles Loyalty par les enfants des écoles indigènes ont donné de merveilleux résultats, — 149 — Au SuJET D'UN Éssar DE FAUNE Des ÉcniNines Fossires DES TERRAINS SECONDATIRES. par M. CHarpiar. (Laboratoire de M. Stanislas Meunier.) La détermination des fossiles pourrait être rendue plus rapide et plus facile par la publication de traités spéciaux , construits sur le plan des flores classiques. On aurait ainsi des +faunes», qui seraient à la Paléontologie ou à la Zoologie ce que les flores sont à la Botanique. C’est une de ces faunes. celle des Oursins fossiles des terrains secon- daires, que nous avons essayé d'établir. Ü suffira au Géologue de connaître le sens des quelques mots un peu spéciaux qui désignent les pièces eonsti- tuant l’exosquelette des Oursins, pour déterminer avec celte faune. Ge lui sera aussi facile que l’est, pour le Botaniste, l'identification des plantes au moyen de la flore. | | Cet essai porte sur 219 espèces fossiles, se répartissant en : 98 oursins réguliers : 15 Salénidés. 5 Hemicidaris. a Temnocidaris. kg Diadématidés. 123 Cidaris. 9 Échinidés. 6 Rhabdocidaris. 121 oursins irréguliers : 1 Asterostoma, 1 Rhynchopygus. 1 Pyrina. a Stigmatopÿgus 1 Echinoconus. 3 Archiacia. k Pygurus. 7 Pygaulus. 3 Botriopygus. 1 Echinanthus. 6 Clypeopygus. 7 Caratamus. 8 Catopygus. 7 Trematopygus. 3 Faujasia. 1 Echinobrissus. k Conoclypus. 1 Ananchytes. 3 Cassidulus. 2 Collyrites. — 450 — 1 Hemipneustes. 2 Heteraster. 7 Cardiasler. 1 Enallaster. 11 Holaster. 7 Epiaster. 11 Hemiaster. 6 Micraster. 3 Periaster. 1 Spatangus. 5 Echinospatagus. M. Stanislas Meunier, mon Maitre, et M. Lambert, l’éminent Paléonto- logiste qui s’est spécialisé dans l'étude des Échinides, ont bien voulu exa- miner cet essai et me guider de leurs conseils; je les en remercie très sin- cèrement et les prie de croire à ma gratitude. LISTE DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE NOMMÉS EN 1916. CORRESPONDANTS. Cuasanaup (Paul), Entomologiste et Herpétologiste. . ........ 15 juin 1916 es ch opus 15 juin 1916 Hueuer (D'), Médecin en chef des Services sanitaires, à Rabat 2. 5................,., 15 juin 1916 MEMBRE CORRESPONDANT DÉCÉDÉ EN 1916. Larreux (D'), Histologiste et Minéralogiste..,............. g juin 1916 TABLES DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME. TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉES. Anruowy (D' R.). Seconde note sur un procédé d'étude de l'architecture du D nomeux des os PL Vel VII]. .:::........,....,.,:. — Présentation et don d’un mémoire : Sur un cerveau de fœtus de Chim- Basauzr (Guy). Les mœurs des Pteromys de l'Inde | PI. VIII ].......... Bapaire, Gardien de Galerie. Promotion de la 5° à la 4° classe. ........ Bavay (A.). Sables coquilliers marins pour le Laboratoire de Malacologie. Bercanr (Lucien), Préparateur de la Chaire d’Entomologie. Citation à 0 .— Ses services de guerre : Notice par M. le Professeur E.-L. Bouvier, .. Boxaparre (Prince). Fougères de l'Herbier du Muséum............... Boxner (D' Ed.). Le Cabinet d'Histoire naturelle des frères de Loménie de Brienne , l’Herbier de l'Abbé Pourret et le legs fait par le D' Barbier au Muséum en 1847. Histoire et documents. ................. Boue (M.), Professeur de Paléontologie. Discours prononcé sur la tombe de Joseph Papoint, Préparateur de la Chaire de Paléontologie. . . . I D CO COUR... . ed. ses e soccer eocososses BouLEau, Sous-Brigadier des Gardiens. Promotion de la 5° à la 4° classe. Bouvier (E.-L.). Sur un Nymphonomorphe nouveau capturé par le Tra- vaœlleur, dans les mers européennes, au cours de sa campagne de enr n seems ouoes — Un nouveau Pycnogonide, Ammothea (Achelia) armata, trouvé par le nn se esse door rene venus — Les services de guerre de M. Lucien Berland, Préparateur de la Chaire ŒEntomologie 0. ................... 0... te — Au sujet d’une donation faite au Muséum par M. l'Abbé Foucher : Don d’Orthoptères vivants, Phyllium et Cyphocrana. ............... 397 — 54 — Garpor (J.). Note sur des Mousses de Kerguelen.................... 336 — Note sur une petite collection de Mousses de Madagascar | Fig.]..... 342 — Note sur les Rosacées d'Extrême-Orient, [........... Re 396 -CHABANAUD (Paul). Serpents d'Afrique Occidentale recueillis par M. Gruvel. 75 — Description d'un Serpent nouveau de Mauritanie saharienne. ....... 77 — Reptiles recueillis au Maroc par M. Pallary............ ds ER 79 — Sur divers Reptiles de Kebili (Sud-Tunisien) recueillis par M. le ce mandant Mipert ess SAUCE TES A — Sur divers Reptiles et Batraciens du Maroc recueillis par M. Pallary [PIB CURE RE RS CEE EN ARRET RER je EE NORE 228 — Nomination de Correspondant du Muséum......... s 15:22 CES 270 _— Énumération des Ophidiens non encore étudiés de l'Afrique Occiden- tale, appartenant aux Collections du Muséum, avec la description des espèces et des variétés nouvelles | Figs. |..,................ 302 — ‘Bevision.du genre Prosymna [Figs. [2.5 1.2 0e0 MONS PEER 1h33 Cuacor, Gardien de Galerie, Délégué. Augmentation d’indemnité.. . . ... 69 Cuanprar (R.). Coupe géologique du versant $S. $. 0. de la Colline située au NE, de Ventelay (Marne), suivant le chemin de terre allant de la ferme du Buisson à Guyencourt (Aisne), ,::::2207 0000 ÿ 2372 — Au sujet d’un Essai de Faune des Échinides fossiles des Ta Se- CONCAIPESE 25 & SCT el PR ae ASS NT PES ARE Pr EN tTÉRSICUES Cuèxe, Gardien de Galerie. Promotion de la 6° à la 5° classe, .,,.,...., 69 Cuuronevizze (Pig DE). Nomination de Préparateur Suppléant de Ja Chaire de Botanique (Cryptogamie)......................... 65 CzerGer (Léon). Nomination de Correspondant du Muséum.......... s 270 Cosranrin (J.). Note sur le Maxillaria chlorantha X ochroleuca (Orchidées). 445 Cros, Gardien de Galerie. Promotion de la 8° à la 7° classe. ....,..... 69 Danran, Préparateur de la Chaire d’Anatomie comparée. Mise en congé.. 65 Dgaorne (M°° Lucienne). La zone de scissiparité chez les Naïdimorphes RS NS RP ER ER CEE 59 — Contribution à l'étude du genre Æolosoma. ............ à. SIL 129 Derruy (Jean), Sous-Directeur du Laboratoire maritime de Tatihou. Clef dichotomique pour la détermination pratique des espèces de Poissons qui se trouvent, même accidentellement, dans la Manche. . ...... 290 == ‘Rectifitation à côtée Noble. cu coee es 57 se GEST Demaxcr. Nomination de SR ARR... Ne CR 65 Dozcor (A .), Correspondant du Muséum. Don à la Bibliothèque du Mu- séum du Profil en long géologique des tranchées du Chemin de fer de l’Ouest-État , entre la gare Saint-Lazare et celle de Courcelles Ceinture. 69 DaéviLLon, Employé au Laboratoire maritime de Tatihou, du 2° régiment d'infanterie coloniale. Mort au front...................... » É'e à. SO Dupaniour, Gardien de Galerie. Promotion de la 8° à la 7° classe... .,.. 69 — 490 — Duscars (Richard), Fondateur d'un prix à l'Académie des Sciences, Dona- teur de Collections néralagiques a au Muséum, (Notice biographique par M. J. Künckel d'Herculais.).. TT Lee pes pee pes Fouassier, Sous-Brigadier des Gardiens. Promotion de la 5° à la 4° classe. Grorc, Gardien de Galerie. Promotion de la 8° à la 7° classe. ......,.. German (Louis). Contributions à la Faune Malacologique de l'Afrique équatoriale : — XLIT. Gastéropodes recueillis par M. le D' Gromier sur les bords de la rivière Tsavo (Afrique orientale anglaise)... ..............,., ; —- XL. Faunule Malacologique du lac Albert-Édouard (Afrique ne LULU UN FES ERNRAREERRRR LOSC PA PE PRE ES" — XLIV. Mollusques terrestres recueillis he les provinces de Kilwa et de Mahenge (Afrique orientale)... ......,.,........,....... — XLY. Sur le genre Leroya Bourg. | famille des Ampullaridæ | | genre Lanistes Denys de Montfort, sous-genre Leroya Bourg. |.......... Gravier (Gh. ), Assistant de la Chaïre de Malacologie. Promotion de la 3° TEE NOR EEE EE NA EN ERE — Sur un Type nouveau d’Actime de l'ile San Thome (Golfe de Guinée ). Guicnar», Préparateur de la Chaire de Mammalogie et Ornithologie. Pro- M classés... .....::...,.....,.,, FA Harror, Assistant de la Chaire de Botanique (Cryptogamie). Promotion de nn su op node ss Haux (3.-A.), Commis à la Bibliothèque. Mise en congé..........,,.. — Lieutenant dech asseurs, Chevalier de la Légion d'honneur, PE de la Médaille militaire, mobilisé dans le Service des Chemins de fer. nel oo ÉCNOPMRPE SO A Hua (Henri). Une collection a à du Haut Dahomey et de la Vallée du Niger moyen, récoltée par M. de Gironcourt en 1908-1910... Huçuer (D°), Médecin-Chef des Services sanitaires à Babat (are) Nomination de Correspondant du Muséum.,..,....,..,.. AREA Jousix (L.), Professeur de la Chaire de Malacologie. Donations faites au Muséum de Collections Pabogiquee réunies par le D’ F, Jous- SOMME. . : 000. ARTE CNRS NE ENREER SI TT 131 et Jouroy (Général). Nomination de Correspondant du Muséum........... Juraro, Gardien de Galerie. Citation à l'ordre du jour de la brigade, ,.. — Promotion de la a lg GPglasse,,..,,-,,,cerscesssceevere E Kœwi6s (M°° Gabrielle), Don de sa thèse de Doctorat : Etude de l’excila- biité des nerfs vaso-moleurs el pigmento-moleurs 9° °%e22°.2:.»:9e KozLmans, Préparateur de la Chaire de Mammalogie et Ornithologie. Promotion de la p° a la L° classe. . CORRE) te ts 174 — 456 — Künoxez »'Hercuzais (J.). Les Sphingides du genre Acherontia, Lépidoptères mellivores parasites des Abeïlles. — Adaptation générale: adaptation spéciale de la trompe [ PI. IV]............. ss 5 23 SAC TENTE — Notice biographique sur Richard Dusgate, Fondateur d'un prix à l’Académie des Sciences et Donateur de Collections minéralogiques au Muséum :<. 1.48 0 TRE RE Lasirre (Alphonse). Longévité de quelques insectes en captivité. ...... . Laugers (Auguste). Trictenotomidae (Col.) de la Collection du Muséum de Lamy (Ed.). Note sur les espèces rangées par Lamarck dans les genres Venéricardia el Cardita...;:0, "Ne Er ne RS | — Assistant de la Chaire de Malacologie. Promotion de la 6° à la 5° classe. — Les Lucines el les Diplodontes de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par M. le D" Jousseaume)................. 145 et — Les Mactres et les Lutraires de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par M. le D’ Jousseaume)................. 237 et — Les Cardites et les Cypricardes de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par M.'eD'Jousseaume):.5 : 404.04 NOR - Les Pectoncles de la mer Rouge (d'après les matériaux recueillis par M:'16 D" Jousseaume ): 2. 200 SNS RC ES — Description d’un Lamellibranche nouveau du Golfe de Califormie RER DÉS SR do PES Me PT D | Re Laxcezce, Gardien de Galerie. Promotion de la 5° à la 4° classe... ..... Lesann, Licencié ès sciences naturelles. Nomination de Préparateur sup- pléant. sui ee seen Rte RO RE DEEE Lecoure (H.). Les Korthalsella Van Tieghem. ...............,...... — Le genre Korthalsella et la tribu des Bifariées de Van Tieghem...... — À propos d’un Viscum de Nossi-Bé, à fleurs d’abord encapuchonnées. . . — Don, à la Bibliothèque du Muséum, du tome XVI, fascicules 3 et 4, de-la Flore générale de lIndo-CGhine 2. ER — Le genre Donella, de la famille des Sapotacées .................. — À propos du genre Cryptogyne de Madagascar. .................. Lecexpre (Jean), Médecin major de 1° classe. Observations et Etudes faites à Madagascar: : + 4.324. . ue ee ER LeGENDRE, Préparateur de la Chaire de Mammalogie et d’Ornithologie. Promotion de da’5° à la 4° classe 22007... . JOUER Lemoine (M°°), née Dusarnix-Breaumerz, Docteur ès sciences naturelles. Nominotion de Siapiaire. 2.4 Re 26%.. 242 Re Lesne (P.). Notes sur les Coléoptères Térédiles : 15. Variabilité de certains Lyctides de l'Amérique du Nord. — Les formes typiques du genre Lyctus los SRE. ARR RER TE REC ERREE HS: 27. — Liste alphabétique des Tribus, Genres, Sous-Genres, Espèces, Races et Variétés étudiés dans les Notes sur les Coléoptères Térédiles. (Notes 1-19 See PARU se DE APTE 92 98 — 457 — Loisez (D° Gustave). Observations faites en Serbie sur le Spalax monticola Serbicus (Mehely)............. SC AA AN à De OR EPA — Observations sur une sécrétion particulière du Hérisson de Serbie . Loxein Navis (R. P.), Correspondant du Muséum. Un Plécoptère (Ins. Névr. : MANEAdb AraNnCe.. . ............. SE ee a ET M eme à Lucer (Désiré-Adrien), Assistant de la Chaire de Pathologie comparée. Mise A ee de eovose Dr Dohee nécrologique......:.......,....,,..,.,,.,.... Macary, Gardien de Galerie. Promotion de la 8° à la 7° classe... ...... .. Mazcy, Gardien de Bibliothèque. Promotion de la 5° à la 4° classe... ... Mançix (L.), Professeur au Muséum. Fernand Pelourde (1884-1916)... Meunier (Prof. Stanislas). Nomination d’Assesseur du Directeur du Muséum Dar... — Renseignements fournis par la structure intime du fer de Canyon Diablo (Arizona) quant aux circonstances qui ont accompagné la chute de ne mr ee oo mussus oo ses ve — Présentation et Don, de la part de M. Dollot, Correspondant du Mu- séum, du Profil en long géologique des tranchées du Chemin de fer de POuest-État, entre la gare Saint-Lazare et celle de Courcelles-Ceinture , avec accompagnement d'explications. . ....................... — Contribution à l'Histoire de Îa terre végétale... ................. — Quelques renseignements sur des échantillons récemment parvenus au EAU OT OPERA RER EEE — Présentation et Don d'un Mémoire de M. Ph. Négris sur le Métamor- Hhrmerdes roches sédimentaires. ..". .............,..,..4.. — Remarques géologiques sur la Chimie. Résumé d'un article de L’Actualité scientifique RS D. du se de moe à à Mirrezsercer, Gardien de Bureau. Promotion de la 5° à la 4° classe. . Nécris (Ph.), ancien Ministre des finances helléniques. Don d'un Mémoire intitulé : Métamorphisme des roches sédimentaires. ............ Neuvize (H.). Remarques sur la variabilité de la crête sagittale du crâne D... ue. sde... Paroir (Joseph), Préparateur de la Chaire de Paléontologie. Décès. .... — Discours prononcé sur sa tombe par M. le Professeur M. Boule. ..... PeLourpe (Fernand), Préparateur de la Chaire de Botanique CRpRPer M... eue... serons cresson tes x cu. Er Et OUR D AS 2 — Notice et liste de ses travaux, par M. L. Mangin ..... ARR 66 à Perrier (Edmond), Membre de l'Institut, Directeur du Muséum. L'Union sacrée dans l'exploitation méthodique du monde vivant.......... Muséum. — xx. 39 211 308 — 138 — Perrier (Edmond). En Espagne. — Liste des Membres de l'Institut faisant partie de la me académique chargée d'y faire des Conférences. . — Les Savants ue au Muséum national d'Histoire naturelle (23 oc- . tobre'1910)..222,4225 5, 0e 80 TRES nee Perrin, Préparateur de la Chaire de Mammalogie et Ornithologie. Pro- motion de la 5° à la 4° classe. .,....... sue COST TUE Prisauix (M°° M.) et R. P. F. Caius. Propriétés venimeuses de la salive parotidienne chez des Colubridés aglyphes des genres Tropidonotus Kuhs, Zamenis et Helicops Wagler.. +..." RE Pic (Maurice), Correspondant du Muséum. Nouveaux Clytini de Chine (Gol. Longicornes) 1.1.1 :,42:8% Mis 2000 SU RO PONS Pixparzu, Préparatenr de la Chaire de Mammalogie et Ornithologie. Pro- motion ide la 5° à la A° classe. .., 5.0 200 0 ES Pirourer, Licencié ès sciences. Nomination de Préparateur suppléant de la Ghaiïre de Paléontolegie..,,.,,., 1424400 RS PorLoxerA (Carlo). Liste des Limaciens provenant des récoltes de M. Pallary dans le prand AUas........4.105 Se SES Prieur, Gardien de Galerie. Promotion de la 9° à la 8° classe... ....... Ranson, Préparateur de la Chaire de Mammalogie et Ornithologie. Promo- tion de la 6° à 1a,5° classe. 0 ,..44. ce RERO Reveneau, Gardien de Galerie. Promotion de la 9° à la 8° classe... ..... Ricuon (A.), Gardien de Galerie. Promotion de la 7° à la 6° classe. . ... Ricuox (V.), Gardien de Galerie. Promotion de la 5° à la 4° classe... .. River (D° Paul), Assistant de la Chaire d’Anthropologie. Promotion de la 6° la e"chisse SE TU, 2e 6 200 Ce S Rockrenvazn, Garçon attaché à l'Administration. Mort au front. ........ Rouuau» (R.-M.), Jardinicr-chef des Pépinières, Caporal aux armées. Mort au front. +3... ecouter conan pb 2 RCE Rouze (Louis). Considérations sur les deux espèces abyssales du genre Solea dans l'Atlantique paléarctique et sur le sous-genre nouveau Bathysolea. — Description de l'Hippocampus Aimei sp. nov., espèce nouvelle d’eau douce, provenant du Mékong [Figs.[.......,..,........... — Note sur un Cyclopterus lumpus L. femelle... .............. Var — À propos de l'Hippocampus Arnei (nec Aimei)......,............ Rouyer, Chef du Carré-fleuriste, Capitaine du Gémie. Citation à l'ordre du jour dés armées 2... 24e DR RM: » «2 sue CE CCE RE Sauvace (D H.-S.), Assistant honoraire au Muséum. Décès et Nouce nécro- longue sers FRS CES CET RE PA TI NRT Serre (Paul), Consul de France, Associé du Muséum. L'ile de la Trinité menacée d’une inyasion de Saulerelles..,...,..,..:......,.,,. += Le Musée Goëldi,an-Para.: Mes creer RC CRE A NOT DENTS Pat ier des Gardiens. Promotion de la 6° à la 5° classe. es d' Éponges recueillies dans l'Antarctique par le UE EN ES au Muséum. Note sur trois He d'Ursus “ii arelos nés à la Ménagerie du Muséum.......... 3 Ptar “ la Chaire de Botanique (Organographie). Mise en | UVE, < org militaire. Promotion de la 7° sn s Casse de — 160 — TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE. —— ACTES ET HISTOIRE DU MUSÉUM. Allocation d’une bourse de doctorat à M. Vincens (Jean-Marie-François), Licencié ès sciences naturelles... .: 244.4... ’ Biographie. Richard Dugaste, Fondateur d’un prix à l’Académie des Sciences, Donateur de Collections minéralogiques au Muséum. — Notice par M. JT. Künckel d'Herculais : 4... ee — D' Latteux, Correspondant du Muséum. Notice nécrologique par M. le Prof: Stamslas Meganmier....... 4,734 0. SO CRC — Joseph Papoint, Préparateur de la Chaire de Paléontologie. Discours prononcé sur sa tombe par M. le Prof. Marcelin Boule.......... — Fernand Pelourde, Préparateur de la Chaire de Botanique (Cryp- togamie). Notice par M. le Prof. L. Mangin,.............. Cilations à l'ordre du jour de M. Berland, Préparateur de la Chaire d’'En- tomolomie PARA RE. No) CEE 219 et — de M: Jutard, Gardien de Galerie. ., 7. +. OS COS — de M. Rouyer, Jardinier-Chef du Carré fleuriste. ..........,...... Congé accordé à M. Dantan, Préparateur de la Chaire d’Anatomie com- parée (7 février 1916)...:.....0 4. set M. Haun (G.-A.), Commis à la Bibliothèque (10 juin 1916)....... —— à M. Lucet (Adrien), Assistant de la Chaire de Pathologie com- parée:(31 mal1910)..4 200006... en | — à M. Pelourde (Fernand), Préparateur de la Chaire de Botanique (Gryptogamie) [16 février 1946... .. CS — à M. Viguier, Préparateur de la Chaire de Botanique (Organographie), 17 noyembre1016 :..5,.- 548400: .2:: 000 ES Décès de M. Drévillon, Employé au Laboratoire maritime de Tatihou (mort au front, 9 septembre 2916). ....:.....,4 4200 0 — de M. Haun, Commis à la Bibliothèque, Lieutenant de Chasseurs, Chevalier de la Légion d’houneur (1° novenibre 1916).......... _— du D’ Latteux, Correspondant du Muséum (9 juin 1916).......... ha5 308 Re . 7e ne ‘F4 RER — 61 — Décès de M. Lucet (Adrien), Assistant de la Chaire de Pathologie com- parée, Membre de l’Académie de Médecine (6 décembre 1916)... — de M. Papoint (Joseph), Préparateur de la Chaire de Paléontologie (19 mars1916).,........ NT D DRE + LU tn — de M. Pelourde (Fernand), Préparateur de la Chaire de Botanique D RO Eymenrgz0 |... ....,,.,,.,,,,,....,,0.. — de M. Rocktenvald, Garçon attaché à l’Administration (mort au front, nn. se RS ARS CE OV PRE — de M. Rouhaud (René-Marie), Jardinier-Chef des Pépinières (mort au front, 7 aout1916). 5%... ... en ve ce eo e — de M. Sauvage (D' H.-E.), Assistant honoraire, Chevalier de la Légion D)... cs cesse ooeee ee .. Don par M. le D' R. Anthony d’un Mémoire : Sur un cerveau de fœtus de ETS | a nn RL ENT OR EE — par M. A. Dollet de Cartes géologiques relatives aux tranchées du che- mindeier de lOuest-Etat:.................., RETURN EUR — par M. le Prof. H. Lecomte de fascicules de la Flore générale de l'Indo- Chine: ... 0000600000 0 00 0 0 0 00 9 0 0 0 0 0 © — par M" G. Kæœnigs de sa thèse : Étude de Excitabilité des nerfs vaso- moteurs et pigmento-moteurs. ........... LÉ Or PPS — par M. l'abbé Foucher d'Orthoptères Phasmides vivants (Phyllies et I EE EE — par M. le D' Jousseaume de Collections malacologiques. . ... 131 et — par M. St. Meunier d'un Mémoire : Contribution à l'Histoire péolo- MD... 5,0. — par M. St. Meunier d’un Article : Remarque géologique sur la Chimie LL ORAN ANNEE HA CMICNERER TE CE — par M. Ph. Négris, ancien Ministre des finances helléniques, d'un Mémoire : Le Métamorphisme des roches sédimentaires. .,........ Liste des Correspondants du Muséum nommés par l’Assemblée des Profes- ON NN EE ET EEE + D Dorrespondants décédés eni1g16..:...........,.,.,........ Nomination de M. Chabanaud (Paul }, comme Correspondant du Muséum nd core . — de M. Clerget (Léon), comme Correspondant du Muséum (15 juin a Ni te dé . NO RO PE EE PE EE LEE — de M. Demange, comme Préparateur suppléant (7 février 1916).... — de M. Huguet, Médecin-Chef des Services sanitaires à Rabat (Maroc), comme Correspondant du Muséum (15 juin 1916)......... AE — de M. le Général Jourdy, comme Correspondant du Muséum (16 mars ne ns docvocvse ses — de M. Lebard, Licencié ès sciences naturelles, comme Préparateur sup- pléant de la Chaire de Botanique (Organographie) [6 décembre 1916]. .... HOT TP v'e » 0 en 2207 8 oo © eo ae, 0° * de © »b.5:p à») 3/00: © .e .. 35 8 h 28 219 69 274 L25 Nomination de M"* Lemoine, Docteur ès sciences naturellés, comme Boursière (13 ñnoYembre 1916)..444,,44664..545.:6.555200 857 — de M. Stanislas Meunier, Professeur de Géologie, comme Assesseur du Directeur pour l'année 1916 (21 janvier 1916),,.....::,:.,... 1 — de M. Piel de Chucherville, comme Préparateur suppléant (16 fé- vrier 1916).,:.. cast st np te Pb its 28 10 FR tasatissés : :65 — de M. Piroutet, licencié ès sciences, comme Préparateur suppléant (31imat 2916):5:7:6 rer 88: ose ce CORRE 279 — de M. Vincens (J.-M.-F.), Licencié ès sciences naturelles, comme Boursier de Doctorat (13 novembre 1916)....... 062 SENTE 397 Promotion de fonctionnaires et agents du Muséum (1° janvie 1916).... 68 ZOOLOGIE ET ANATOMIE. VERTÉBRÉS. MAMMIFÈRES. Remarques sur la variabilité de la crète sagittale du crâne des Gorilles, par M°H: Neuville [ PL: 1/1, IE] 452: ces 0 2 Observations faites en Serbie sur le Spalax monticola Ser bicus (Mehely), par MS Ge oisel: PIN PTS ES 554 71 Observations sur une sécrétion FREE du Hérissôa de Serbie, par M. G. LOÏSEL,. 5, unie ne ue ae o soeteiete 6 ee CS SS 74 Note sur trois Hvbrides d'Ursus americanus X U. arclos nés à la Ménagerie du Muséum, par M. E. Trouessart...........,.:..:....,. 14: "449 Seconde note sur un procédé d'étude de l'architecture du tissu spongieux des-0s; par M. R> Anthony {PL VE et VIT]. ::: 40.228080 287 Les mœurs des Pteromys de l'Inde, par M. Guy Babault.............. 430 REPTILES ET BATRACIENS. Serpents d'Afrique occidentale recueillis par M. Gruvel. Liste dressée par M. Paul-Chabañaud ... 2225... sous CR 75 Description d’un Serpent nouveau de Mauritanie saharienne, pes M. P. Cha- banaud 5 58, Les eme RE 5e 0 ES SES 77 Reptiles recueillis au Maroc, par M. Pallary. Liste dressée par M. P. Cha- banaud : 04.35 40. soutenues: een Hé RCE 79 Sur divers Reptiles de Kebili (Sud-Tunisien) recueillis par M. le Comman- dant Vibert, par M. P. Chabanaud...........,....:: 00700 226 —. 108 = Sur divers Reptiles et Batraciens du Maroc recueillis par M. Pallary. Liste et Description d’espèces nouvelles, par M. P. Chabanaud. [ Figs. ]. . . z . . L , 7 . . Enumération des Ophidiens non encore étudiés de l'Afrique occidentale, appartenant aux Collections du Muséum, avec la Description des espèces et des variétés nouvelles, par M. P. Chabanaud. | Figs.], .….. Revision du genre Prosymna Gray, par M. P. Chabanaud. [ Figs.]........ POISSONS. Considérations sur les deux espèces abyssales du genre Solea dans l'Atlan- tique paléarctique et sur le sous-genre nouveau Bathysolea, par a ne ta a mc cv ouocoses cs Description de l'Hippocampus Aïmei, sp. nov., espèce nouvelle d’eau douce provenant du Mékong |figs |, par M. L. Roule..........,,.,,., Note sur un Cyclopterus lumpus L. femelle, par M. L. Roule. ........, Clef dichotomique pour la détermination pratique des espèces de Poissons qui se trouvent, même accidentellement, dans la Manche, par D D DV CP RECHACATION. 2... .............. 290 et À propos de l’Hippocampus Arnei nec Aimei, par M. L. Roule....,...., INVERTÉBRÉS. ARACHNIDES, Pantopoda. Sur un Nymphonomorphe nouveau capturé par le Travailleur, dans les mers européennes, au Cours de sa campagne de 1881, par M. E.-L. OL PP OT TUURs PORTO ENT ARE Un nouveau Pycnogonide, Ammotheu (Achella) armata trouvé par le Tahsman, par. M: E;-L. Bouvier. .......,,.,,..45:.+5.e sis INSECTES, Coléoptères. Trictenotomidæ de la Collection du Muséum, par M. Aug. Lamerre..... Notes sur les Coléoptères Térédiles : 15. — Variabilité de certains Lyctides de l’Amérique du Nord. — Les formes typiques du genre Lyctus. — D mer La15........,......, ARC: hote MER Longévité de quelques insectes en captivité, par M. A. Labitte ....,,... Nouveau Clytini de Chine, par M. M. Pic.,..,,,.,,.4.,..4s.vses 328 369 h33 1/4 81 8! 98 109 180 — 164 — Orthoptères. L’ile de la Trinité menacée d’une invasion de Sauterelles, par M. P. Serre. Névroptères. ce 106-027. 019708 Un Plécoptère nouveau de France, par le R. P. Longin Naväs Lépidoptères. Les Sphingides du genre Acherontia, Lépidoptères parasites des Abeilles. — Adaptation générale; adaptation spéciale de la trompe, par M. J. Künckel d'Hérculais [PL V].....°.1.....:.:. POSER VERS. La zone de scissiparité chez les Naïdimorphes, par M°° Tucienne Dehorne. Pig EL een e Denver tee 22e DEEE Contribution à l’étude du genre Eolosoma, par M"° Lucienne Dehorne. MOLLUSQUES. Note sur les espèces rangées par Lamarck dans les genres Venericardia et Gardite, par M. Ed. Lamy #28"; 00. ue RARES 5o et Les Lucines et les Diplodontes de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par M. le D' Jousseaume), par M. Ed. Lamy... 145 et Les Mactres et les Lutraires de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par le D’ Jousseaume), par M. Ed. Lamy....,. 237et Les Cardites et les Cypricardes de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par M. le D’ Jousseaume), par M. Ed. Lamy.......... Les Pectoncles de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par M. le D’ Jousseaume), par M. Ed. Lamy..2%:,, 426, OR Description d'un Lamellibranche nouveau du Golfe de Californie (fig. 3), par M. Ed, Lamy 2,050 6 OR PR SNS Contributions à la Faune Malacologique de l'Afrique équatoriale. — XLIT. Gastéropodes recueillis par M. le D° Gromier sur les bords de la rivière Tsavo, par. M: L. Germain. 0226" CREER — XLIHI. Faunule Malacologique du lac Albert-Édouard (Afrique orien- tale) [ PLV, Goes. | par ML. German... cc RS — XLIV. Mollusques terrestres recueïllis dans les provinces de Kilwa et de Mahenge (Afrique orientale), par M. L. Germain ............. — XLV. Sur le genre Leroya Bourg, par M. L. Germain ............ Liste des Limaciens provenant des récoltes de M. Pallary dans le grand Atlas, par M. C. Pollonera Sables coquilliers marins pour le Laboratoire de Malacologie, par M. A. Patins Sen eu RENÉ es IST LOU RE ; 101 140 17 59 129 446 — 165 — ÉCHINODERMES. Au sujet d’un Essai de Faune des Échinides fossiles des Terrains secon- daires, par M. Charpiat..:........,. Ms detre des Tue COELENTÉRÉS. Sur un type nouveau d’Actimie de l’île San Thome (Golfe de Guinée), par .......,....,,.,..., SPONGIAIRES. Diagnoses d'Éponges recueillies dans l'Antarctique par le Pourquoi-Pas ? a... .............,...... ZOOLOGIE GÉNÉRALE. Le Musée Goeldi au Para, par M. Paul Serre..............,,,..... ZOOLOGIE APPLIQUÉE. L'ile de la Trinité menacée d’une invasion de Sauterelles, par M. P. Serre. Observations et Études faites à Madagascar, par le D' Jean Legendre... .. BOTANIQUE. Le Korthalsella Van Tieghem, par M. H. Lecomte. .................. Le genre Korthalsella et É tribu des Bifariées de Van Tieghem, par M.H. I I EE EE À propos d’un Viscum de Nossi-Bé, à fleurs d’abord encapuchonnées, par Ce SN I EEE Le genre Donella de la famille des Sapotacées, par M. H. Lecomte...... À propos du genre Cryptogyne de Madagascar, par M. H. Lecomte.. ..... Une collection botanique du Haut-Dahomey et de la Vallée du Niger moyen , récoltée par M. de Gironcourt en 1908-1910, par M. Hua. Note sur des Mousses de Kerguélen, par M. J. Gardot..,............ Note sur une pelite collection de Mousses de Madagascar (figs.), par I CO EC EEE Note sur les Rosacées d’'Extrêéme-Orient, par M. J. Cardot...........,. Fougères de l’Herbier du Muséum, par le Prince Bonaparte. .......... Note sur le Maæillaria chlorantha X ochroleuca (Orchidées), par M. J. ne ee d'ores veto ue de Observations et Études faites à Madagascar, par le D' Jean Legendre... .. hhg 23 / 163 101 L20 124 260 268 388 393 330 3306 349 396 Loë8 h14 L17 — 66 — PALÉONTOLOGIE ET GÉOLOGIE. Renseignements fournis par la structure intime du fer de Canyon Diablo (Arizona) quant aux circonstances qui ont accompagné la chute de cette météorite, par M. St. Meunier, 4,5... Contribution à l'Histoire géologique de la terre végétale, par M. St. Meu- Quelques renseignements sur des échantillons récemment parvenus au Laboratoire de Géologie, par M. St. Meunier. ....... RE. Coupe géologique du versant $S. S. 0. de la Colline située au N.E. de Ventelay (Marne), suivant le chemin de terre allant de la ferme du Buisson à Guyencourt (Aisne), par M. R. Charpiat...,........ Au sujet d’un Essai de Faune des Échinides fossiles des Terrains secondaires, par MR" Charpial ot. CAC EPA RES ER EL PHYSIOLOGIE. Propriétés venimeuses de la salive parotidienne chez les Colubridés aglyphes des genres Tropidonotus Kuhs, Zamenis et Helicops Wagler, par M°° Phisalix et le R. P. F.Gaius :,27..,2, 030,00 RS 62 132 211 972 Lg — K67 — TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE. EUROPE. France. Zoologie : Note sur un Cycloplerus lupus L. femelle, par M. L. Roule. ..., 289 — Un Plécoptère (Ins. Nev.) nouveau de France, par le R. P. Longin RE ..................... lila — Clef dichotomique pour la détermination pratique des espèces de Pois- sons qui se trouvent, même accidentellement, dans la Manche, par ee aa se es 290 et 383 — Sur un Nymphonomorphe nouveau capturé par le Travailleur dans les mers européennes, au cours de sa campagne de 1881, par M. M 1 Dim die s.. PR EE OS el 1h Géologie : Coupe géologique du versant S. S. O.de la Colline située au N. E. de Ventelay (Marne), suivant le chemin de terre allant de la ferme du Buisson à Guyencourt (Aisne), par M. R. Charpiat........... hh9 Serbie. Zoologie : Observations faites en Serbie sur le Spalax montcola Serbicus DR LG: Dose ii... ut evo iuisvse oui qi — Observations sur une sécrétion particulière du Hérisson de Serbie, par A 7h ASIE. Extrême-Orient. — Notes sur les Rosacées d'Extrêéme-Orient, par M. J. Cardot......... 396 Chine. Zoologie : Nouveaux Clytini de Chine (Col. Longicornes), par M. M. Pic,. 180 Indo-Chine. Zoologie : Description de l'Hippocampus Arnei sp. nov. Espèce nouvelle d’eau douce, provenant du Mékong, par M. L. Roule... p.11et 383 Inde. Zoologie : Les mœurs des Pteromys de l'Inde, par M. Guy Babault ...... 430 Ceylan. Botanique : Les Korthalsella Van Tiegh., par M. H. Lecomte.........:. 124 — 68 — AFRIQUE. AFRIQUE ÉQUATORIALE. Zoologie : Contribution à la Faune Malacologique de l'Afrique équatoriale, par M. L. Germain, XLIL Gastéropodes recueillis par M. 1e D'Gromier sur les bords ‘dela rivière Tsevo. 4... 0... RCE 156 — XLIIL. Faune malacologique du lac Albert-Édouard (Afr. or.) | PE SES — XLIV. Mollusques recueillis dans les provinces de Kilwa et de Mahenge (Afr: or.) ee ONCE CPR E RERS 243 — XLV. Sur le genre Leroya Bourg. ............... RE 317 AFRIQUE ÉQUATORIALE ET MÉRIDIONALE. Zoologie : Revision du genre Prosymna Gray (Reptiles) [ figs], par M. P. Cha- DARAUTR EE LASER EC R AN ELE RE PE LES CREER C CCE CRE 133 AFRIQUE OCCIDENTALE. Zoologie : Serpents d'Afrique occidentale recueillis par M. Gruvel, par MSP. /Chabanaud.…. ..-.........% 9e eee CCC RENE 75 — Énumération des Ophidiens non encore étudiés de l’Afrique occidentale appartenant aux Collections du Muséum avec la description des es- pèces et des variélés nouvelles [figs], par M. P. Chabanaud, ..... 362 Botanique : Une collection botanique du Haut-Dahomey et de la vallée du Niger moyen, récoltée par M. de Gironcourt en 1908-1910, par NL. Hi Hs: SE NES en RER Re CES 330 Golfe de Guinée (Île San-Thome). Zoologie : Sur un type nouveau d’Actinie de l’île San Thome, par M. Ch. Graver nas de Cr hat in ep neo CT 234 Îles du Cap-Vert. Zoologie : Un nouveau Pyenogonide, Amothea (Achelia) armata trouvé par 1e Tolisman, par MEL. Bouvier. 5 22.7:.... Ne PRee A | Mauritanie saharienne. Zoologie : Description d’un serpent nouveau, par M. P. Chabanaud...... 77 AFRIQUE DU NORD. Tunisie. Zoologie : Sur divers Reptiles de Kebili (Sud-Tunisien) recueillis par M. le Commandant Vibert, par M. P. Chabanaud............. IST 226 — 169 — Maroc. Zoologie : Reptiles recueillis au Maroc par M. Pallary, par M. P. Chabanaud — Sur divers Reptiles et Batraciens du Maroc recueillis par M. Pallary, par M. Paul Chabanaud......... RARE ed den D TE AR — Liste des Limaciens provenant des récoltes de M. Pallary dans le grand D Poomera .. .............,..,,,,......1. AFRIQUE ORIENTALE. Mer Rouge. Zoologie : Les Lucines et les Diplodontes de la mer Rouge (d’après les maté- riaux recueillis par M. le D Jousseaume), par M. Ed. Lamy 145 et — Les Mactres et les Lutraires de la mer Rouge (d’après les matériaux cueïlhs par M. le D' Jousseaume), par M. Ed. Lamy..... 937 et — Les Cardites et les Cypricardes de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par M. le D' Jousseaume), par M. Ed. Lamy.......... — Les Pectoncles de la mer Rouge (d’après les matériaux recueillis par M° le D' Jousseaume), par M. Ed. Lamy..................... Madagascar. Zoologie : Observations et études faites à Madagascar par M. le D’ Jean D OR RARE Botanique : À propos d’un Viscum de Nossi-Bé à fleurs d’abord encapuchon- comte... 5. es — À propos du genre Cryptoyyne de Madagascar, par M. H. Lecomte.... — Note sur une petite collection de Mousses de Madagascar (fig.), par Je PE LE RAIN TINCNNRSSEES SRE AMÉRIQUE. Amérique pu Non. Zoologie : Notes sur les Coléoptères Térédiles, par M. P. Lesne : 15. Varia- bilité de certains Lyctides de l'Amérique du Nord (figs)......... Mexique. Zoologie : Description d'un Lamellibranche nouveau du Golfe de Californie (hgs)}; par M: Ed, Lamy... ....................,......... États-Unis. Géologie : Renseignements fournis par la structure intime du fer de Ca- nyon Diablo (Arizona) quant aux circonstances qui ont accompagné la chute de cette météorite, par M. Stanislas Meunier. .......... A0 398 191 L43 — 70 — AMÉRIQUE DU SUD. Brésil. Zoologie : Le Musée Goeldi au Para, par M. P. Serre.............,.. 391 Antilles (La Trinité). Zoologie : L’ile de la Trinité menacée d’une invasion de Sauterelles, par MP Serres ne denses cle 2er ce ON RES 101 Géologie : Quelques renseignements sur des échantillons récemment par- venus au Laboratoire de Géologie, par M. Stanislas Meumier, ..,.. 211 OCÉAN ARCTIQUE. Zoologie : Considérations sur les deux espèces abyssales du genre Solea dans l'Atlantique paléarctique et sur le sous-genre nouveau Bathysolea, par ME LL. 'Boûle, ; 1 27 SNS EU DRE SI IE AE PRE 8 OCÉAN ATLANTIQUE Zoologie : Clef dichotomique pour la détermination pratique des espèces de Poissons qui se trouvent même accidentellement dans la Manche, par DER IDAIDRRET AS APE PERSON RS ARRET AS 290 et 383 MER MÉDITERRANÉE. Zoologie : Sur un Nymphonomorphe nouveau capturé par le Travailleur dans les mers européennes au cours de sa campagne de 1881, par MEL. Béuvier:.: 2200 ren TR OURS RS RES 14 MER DES INDES. Île de Kerguelen. Botanique : Notes sur des Mousses de Kerguelen, par M. J. Cardot...... 336 OCÉAN ANTARCTIQUE. Zoologie : Diagnoses ee recueillies dans l’Antarctique par le Pour- quot-Pas ?-par M. E-Tophent.:. 27.7, 1,0. PORC RER 163 — EN — TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES ET DES PRINCIPAUX GENRES. VERTÉBRÉS. MAMMIFÈRES. Gorilles : Variabilité de la erète sagittale du crâne (PI. T, ILet HIT), par M. H. Neuville... Hérisson de Serbie : Secrétion particulière , par M. G. Loisel Pteromys de lInde : Mœurs (PI. VIT), par Guy Babault. Spalax monticola Serbicus : Ob- servations biologiques, par D Poele Luis... Ursus americanus X U. arctos : Naissance à la Ménagerie, par M. E. Trouessart ......... REPTILES ET BATRACIENS. Reptiles recueillis au Maroc, par M. Pallary. Liste dressée par M P''Chabanaud..:.,.... Reptiles de Kebili (Sud-Tuni- sien), recueillis par M. le C‘ Vibert. Liste dressée par M. P. DDR, ....., Reptiles et Batraciens du Maroc recueillis par M. Pallary. Liste dressée par M. P. Chabanaud Gymnodactylusmoerens P. Chab. nov. sp. (Lacertiliens), fig... Ophidiens non encore étudiés deVAfrique occidentale appar- tenant aux Collections du Mu- séum : Liste et description d’espèces nouvelles, par M. P, Punbanand 4 ....,,... Pages. 143 79 220 298 228 302 Serpents d'Afrique occidentale recueillis par M. Gruvel : Liste dressée par M. P. Cha- RAR ER LM ET Le, Serpent nouveau de Mauritanie saharienne , par M. P. Chaba- IT L ÉRORPRRRRNER Aparallactus nigrocollaris P. Ch. Dia IR SPPEPÉMEREPE FRoucheti P. Ch. MAP AMONES Ti à + ee pe Chamætortus aulicus Ellenbery, var. nouv. P;Cb., fig. :.…. Chlorophis heterodromus Pobe- ouini, sub. sp. nov., fig.... Dipsadomorphus Boueti P, Ch. FU AT RER Glauconia bicolor Gruveli P. Ch. BUDSP. NOV, ,. sers monticola P. Ch, sp. nov., D > reerressanse Rouleophis P. Ch. gen. nov... R. Chevalier: P. Ch. sp. nov. fig. Prosymna : Revision du genre, par M. P. Chabanaud ...... P. Vassei Mocquard. , fig... ... Simocephalus insignis P. Ch. sp. DOY-. HE. .. D LR Tarbophis guidimakaensis P.Ch. Typhlops dubius P. Ch. sp. nov., PE. ire yoseuse rufescens P, Ch. sp. nov., DR rs domine souci I où 77 377 378 375 371 77 364 365 POISSONS. Cyclopterus lumpus L. femelle : — 172 — Solea et Bathysolea : Considéra- tions sur les deux espèces de ce genre et de ce sous-penre | nouveau, par M. L. Roule... Note par M. L. Roule. ..... 289 Poissons dela Manche. Glefdicho- Hippocampus Arnei L. R. sp. tomique pour leur détermina- DOV: der Rte. 11 et 383 tion, par M.J. Delphy. 290 et 338 INVERTÉBRÉS. PYCNOGONODES. Lucina et Diplodontes de la mer à Rouge, par Ed. Lamy 145 et 183 Amothea (Achelia) armala E.-L. | Dour. épanoves 2h die 81 Mactres et Lutraires de la mer Anoplodactylus massiliensis E.-L. Rouge, par EL Bout SpAnOY cer ere 14 Cardites et Cypricardes de la mer Rouge, par Ed. Lamy.. 311 INSECTES. Condylocardia Digueti Lamy. SH Lamellibranche nouveau du Le golfe de Californie (fig.), Goléoptères. par Ed. Lamy... h43 Clytini nouveaux de Chine (Lon- p s ectoncles de la mer Rouge, par gicornes), par M. M. Pic... 180 M, Ed Lamy. 000 SES Clytus magnificus Pic n.sp.... 181 +0 Coléoptères Térédiles : Lyctides Faune malacologique de l'Afrique de l'Amérique du Nord. — équatoriale, par M. L. Ger- Formes typiques du genre ÉNESR Lyctus (fig.), par M. P.Lesne. 92 XLIL.. 2 eee 196 Demonax inhumeralis Pic n. sp. 181 KLIIT (PL'V).,222000 193 Xylotrachus bifenestratus Pic XIV SSSR 2h NOV- Spa Nimes rs uses 180 XIV OUI 317 Névropières. Bythinia Alberti Smith (fg.).. 200 Un Plecoptère nouveau de abs Hein Pere) Leroya (sur le genre)........ 317 Revelieri sp. nov. (Perlidæ), Subulina (Subulona) kilwaensis par le R. P. Longin Naväs.. A4 Germ. ….:. 2: 24 +20 OINRENS 258 FR TITRE Limaciens du grand Atlas : Liste RE dressée par M. Carlo Pollo- Les Sphingides du genre Ache- méra. : . 24 ce 0e 6 CR 191 rontia. Lépidoptères melli- J vores parasites des Abeilles : Geomalacus (Letourneuxia) ma- A. Atropos Lin., À. Lachesis DCCanus n, Sp: 1-6. VRRE 191 Fab. , A. Styx Westw. (PI. IV). ÉCHINODERMES. MOLLUSQUES. Venericardia et Cardita de La- Essai de Faune des Échinides marck. Note par M. Ed. fossiles des terrains secon- ET RATE ct 5o et 114 daires, par M. Charpiat.... Ag COELENTÉRÉS. Anthozoares. Type nouveau d’Actinie de Pile de San Thomé, par M. Ch .Gra- eee 0e « Telmatactis Valle-Flori Grav.…. 3 Sponpiaires. Éponges recueillies dans l’An- tarctique par le Pourquoi- Pas ? : Diagnoses par M. E. 1 2 LME ERP Anchinoe toxifera antarctica Den shbep 2.7. .... Aulorossala aperta Tops. n. sp.. Gaini Tops. n. sp....... Calyx stipitatus Tops. n. sp... . Clathrissa glaberrima Tops. n. Gelliodes spongiosus Tops. n. sp. Gellius tenellus Tops. n. sp... tremulus Tops. n. sp... Collection botanique du Haut- Dahomey et de la vallée du Niger moyen, récollée par M. de Gironcourt. Liste dres- de par ua. ....... Cryptogyne : Genre de Mada- gascar, par M. H. Lecomte. . Donella : Genre de la famille des Sapotacées, par M. H. Le- LL ORNE Fougères de l'Herbier du Mu- séum , par le Prince Bonaparte Korthasella (Les) de Van Tie- ghem , par M. H. Lecomte.. . Korthasella : Ce genre et la tribu des Bifariées de van Tieghem, par M. H. Lecomte........ Muséuu. — xxir. — 173 — Guitarra sigmatifera Tops. n. sp. Gymnorosella Tops. n. sp..... — inermis Tops. n. Sp t2 Homaxinella TOP AD Homoeodictya erinacea Tops. n. 234 — Kirpatricki Tops. n. sp. 239 Hymeniacidon torquata Tops. n. one e SÉRIE NON TP Leptosia Tops. ROUE Ce ee Microxina Tops. n. DEN sas orche —— Charcoti Tops. n. SDS .63 Myxilla elongata Tops. n. sp. . . magna Tops. n. sp...... 167 ——— pistillaris Tops. n. sp... MIE Rosella podagrosa tenuis Tops. 64 EE USE Re eee ; Racovitzæ microdiscina lé HObP De SUbSpe. -. 167 Scolymastra Joubini Tops. n. sp. Stylopus Fristedt gen. rem... . 167 Fristedti Tops. n. sp.... nt Tedania oxeata Tops. n. sp.... 171 Thrinacophora simplex Tops. n. 171 DRAM etre dre stereo nan ae BOTANIQUE. Hybrides des serres du Muséum. Note par M. J. Costantin ... Maxillaria chlorantha Lindi.... 330 ochroleuca Lodd. ...... Mousses de Kerguélen, par M. J. CDR rue actus de nos Bartramia sobrina Card. sp. nov. Brachythecium Gramontii Card. : Es se es eue 38 Bryum flaccidissimum Card. sp. ON RL M RS me eee h10 pseudotriquetriforme Card. SR NRA 12/4 var. densum Card. VAL SNL ue PAT LS Campylopus Rallieri Card. sp. 260 UN OT 170 16% 164 166 169 170: 166 168 170 170 168 168 169 166 165 163 168 168 169 166 Ditrichum subaustrale Broth. — 7h — var. robustum Card. var.nov. 337 Grimmia Bossierei Card. et Thér. SD) MON, our METRE 338 Pottia acutidenta Card, et Thér. ÉDNROR ETS SUR PRE 338 Tortula Rallieri Card. sp. nov.. 338 Mousses de Madagascar, par M. 1 Gapdet. 2... 3h42 Breutclia Viguiert Card. sp. nov. 347 Macromitrium anomodictyon Card. sp. nov. (fig.). 345 et 346 | Sphagnum Humberti. Card. sp Viscum de Nossi-Bé, à fleurs d'abord encapuchonnées, par M. FL. Leécomte. . 570002 Viseum palliolatum H, Lec. sp. NOV. . ce OU CRE ——— Douioti H. Lec. Var. NOV. + . 5e OCR Perrier: H. Lec. Var. ROK .... VA OC EE BOTANIQUE APPLIQUÉE. Introduction de Cinchona ou Quinquina à Madagascar : | Note par M. le D' J. Legen- Are... vor SE 3ha 343 268 270 271 271 — 75 — TABLE DES FIGURES CONTENUES DANS CE VOLUME. —_——— ZOOLOGIE. MAMMIFÈRES. Pages EE PIPe I) ...:......,,.....,,.... tea 4 Crânes de Gorilles dépourvus de crète sagittale (PI. I et Il). — Crâne présentant une crète sagittale (PI. IT). Architecture du tissu spongieux des os (PI. VI et VII). .,,,...,..,.... 288 Écureuil volant : Pieromys punctatus Gray (PI. VIIT).,.,...,.,...,... h30 Fig. 1. Membranes alaires repliées au départ du vol. — Fig. 2. Mem- branes alaïres en extension dans le vol soutenu. — Fig. 3 et 4. Pattes antérieures et patles postérieures montrant les pelotes servant à amortir le choc au terme de l'élan. REPTILES. Lacertiliens. D tes corses doser e 229 Ophidiens. Typhlops dubius Chab. (Fig. 1, 2 et 3)........................... 364 sujescens Chab (Fig. 5 et 6)..............,..........,. 366 Glauconia monticola Chab. (Fig. 7, 8 et g)........................ 3067 Sinocephalus insignis Chab. (Fig. 10 et 11)........................ 309 Chlorophis heterodermus Pobeguini Chab. (Fig. 12)............,..... 372 Dipsadomorphus Boueti Chab. (Fig. 13, 14 et 15).................. 374 Chamætortus aulicus Ellenbergi Chab. (Fig. 16 et 17)........... Re Li Aparallactus nigrocollaris Chab. (Fig. 18 et 19)..................... 377 nigrocollaris Roucheti Chab. (Fig. 20 et 21)................... 378 Rouleophis Chevalieri Chab. (Fig. 22 et 23)........................ 379 — 176 — POISSONS. Hippocampus Arnei Roule (Fig. 1, femelle; fig. 2, mâle).............. INSECTES. Coléoptères. Lyctus carbonarius Walt et L. leacocianus Woll : Fig. 1 et 2, Antennes... Lépidoptères. Les Sphingides du genre Acherontia (PI. IV)...........,...... : Fig. 1, À. Atropos L. — Fig. 2, À. Lachesis. — Fig. 3, À. Styx Westw. MOLLUSQUES. Condylocardia Diguéh Ed. Lamy... 1... 0.000.000 ORNE Fig. 1 à 3. Détails de structure : Bythinia ( Gabbia) Alberti Smith. Galcaire fossilifère des environs du poste belge de Witschumbi, au sud- ouest du lac Albert-Édouard (PLV)... ..:......0... BOTANIQUE. Mousse de Madagascar : Macromitrium anomodictyon Gard.............. 12 99 37 BULLETIN | DU x MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM ANNÉE 1916 N° 8 et dernier PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCGGCX VI , Scrits mis au net qui puissent À permetre fe tion rapide du Bulletin. z. re sn Les auteurs sont instamment priés de remis + s chés des figures qui accompagnent leurs not en temps me leurs manuscrits. à “te a —— ss SOCIÉTÉ : w LAS EN PSS | à DES ue AMIS DU MUSÉUM NATIONAL us D'HISTOIRE NATURELLE | Ra RS : EXTRAIT DES STATUTS) k A xt | L. But et composition de la Société. Se. ARTICLE PREMIER. | RD De nue À ts dite Société des Amis du Muséum national dites natu- PT relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financi à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, Jaboratoire serres, jardins et bibliothèques, et de favoriser les travaux open Lebrs x | | l'enseignement qui sy rattachent. ne LR SR SEE Elle a son siège à Paris. Fos 4h ER fe 4e a; . e + Me et de 2 + € . LA LS À. ss... ARTICLE 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres delire et. Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. É sn Pour être membre ütulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au 7 moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme F. KL” fixe de 150 francs. F. = Pour être Membre donateur, il faut avoir nue une somme de moir _5oo francs, ou avoir versé pendant dix, ans une cotisation d'au mo in AS 60 francs par an. Pes Ke Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir r donné au Modan où Le A Sociélé, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiqu ou des objéts, meubles ou immeubles, ayant une valeur ee pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au mpins 1,200 francs 0. (1) S’adresser pour les versements aM. Pierre Masson, trésorier de PAss Cia 129, boulevard Saint- Germain. # x - +" SOMMAIRE. . — Congé accordé à M. Viguier. — Nomination de : Notices. — Donation d'Insectes Orthoptères vivants : Phyl- NES ocranes , par M. VAbbé Foucher. — Donation de Collections er es par M. le D° Jousseaume. — Donation aux OEuvres de à France d’une somme de 51,437 fr. 50 recueillie à la Serre, Consul de France, Associé du M uséum. ha5 ss. el calandre 7e none at lee don lol au ele s 1 done dtalo etalel ea de os guerre. —— Décès de M. A. Lucet et de M. le D° H.-L. Melo nets 6 0 à eo ele. e ea; d'etelle e ve 6 eeVone ele lee #12; el oil e es 97e. Pages. \ à 429 430 4133. Lhka h43 hAG häg 451 h51 453 460 67 ga | 475 Lu LES Lan F Mi ñ à # , NE Ni dl ri Û À ji tn VV au ou] ï na dé HA it 1 | 1 à tra W rail ’ L Fac NN Te Vlr AUS pet A PAL | E- M à OU Ü | nt) L Ÿ D 0. 1 î ‘ AUTEUR {ii | 1] \! 7 Î | cr ÿ ‘ | fi W | ; ' AA ET Î 1 Q ' AU EAN 1 £ at / L LUE A FR ut UE IN AUS RE] ‘4 ÿ je) | à “ x 2 Ve 1 F TUE AN À 4 0 UNIVERSITY OF ILLINOIS-URBANA 570P21B C001 BULLETIN.$ PARIS 22 1916 LUN 3 0112 0092258812