PYIT 1.80 à prod te ill k - ï ÿ 4 4 , PELLE LEA ENT", pre HET HE FE | Las dre # Lobrt era Dnbaréis pale * LELE T aañA see re bros 1ene ù ra Hr “+ \ #. era opera re RS AUTOS + ] pe ea rit POELE PATIO 0 ete ve C] + PUITS Apres jee nat jéus bare supiere DTLE LA éteua LIL de our ot { à #4 veus te setre War .. re 4 pas ha te de te tetetets be LL} [LELISA à 107% PUTLEL LE EPL nt #02 190 PELLE js prrétripeters re setogelsheus » PA CLEA PATINUELS “pot HALT LEE] “peus pets | PITITEL ELLES si2e0a0à 7 voue ! C'OLHE sthéeteltie,es? ” voie y 0 ENT .. yateu heures de l'après-midi, et restera ouverte au publie durant plusieurs semaines. Muséum. — v. à CORRESPONDANCE. M. Auguste Caevarer, ancien élève du Muséum, chargé de mission au Soudan, adresse à M. le Directeur la lettre suivante, datée de Quita, 1° janvier 1899 : Je viens d'arriver à Quita, et de cette première étape de ma mission, permettez-moti de vous communiquer les faits les plus intéressants de mon voyage, les premiers résultats de mes recherches et l'itinéraire probable que je vais suivre. Débarqué le 26 novembre à Dakar, je me suis rendu aussitôt à Thiès, à l'établissement des Pères du Saint-Esprit qui m'ont offert une très ai- mable hospitalité. Leur jardin de culture est extrêmement intéressant par le grand nombre de végétaux tropicaux utiles qui y sont cultivés et par les soins dont ils sont l’objet. Ges expériences font espérer que beaucoup de ces végétaux seront d’un grand avenir pour la colonie. C’est ainsi qu'une Liane à caoutchouc indigène, du genre Landolpha, \ransplantée dans le jardin, a donné de très bons résultats: un autre arbre à caoutchouc, le Manhot Glaziowi, venu de semis, présente, après quatre ans, un tronc de la grosseur de la cuisse qui peut fournir annuellement 500 grammes de Le C'est aussi à Thiès que J'ai rencontré les Baobabs probablement les plus beaux du monde : j'en ai vu un qui mesurait 18 mètres de circon- férence à o m. 80 du sol. À Saint-Louis, J'ai été reçu à part comme envoyé du Muséum par M. Chaudié, Gouverneur général du Sénégal. H m’a exprimé tout l'intérêt qu'il portait à l'établissement et m'a offert de m’accorder les mêmes faci- lités qu'au Soudan le jour où je voudrais explorer aussi le Sénégal ou la Guinée française. De. Saint-Louis à Kayes le trajet a été assez long et pénible en raison de la baisse des eaux du fleuve. Disposant à peine de 2 mètres carrés sur les chalands, je n'ai pu faire que peu de collections, malgré la richesse de la végétation des bords du Sénégal. Le 14 décembre nous arrivions à Kayes où je suis resté cinq jours pour prendre les instructions relatives à l’accomplissement de ma mission. Le général gouverneur du Soudan, M. de Trentinian, me demanda de diriger mes recherches de la façon suivante : 1° Etudier les plantes utiles et former des collections de produits végé- taux destinés à rester à Kayes pour renseigner les colons sur les richesses du Soudan; 9° Étudier la végélation au point de vue scientifique et for- mer des collections botaniques destinées au Muséum. Je vais d’abord me diriger dans le Sud, vers Siguiri, Kankou, Sikasso, St ad “> — 63 — Bobo-Dioulosso, où je dois renseigner la mission Hermet ( Étude de l'exploitation du caoutchouc) sur les végélaux producteurs du latex. Je compte rester deux mois dans cette région. Je remonterai ensuite dans le Nord à travers la boucle du Niger jusqu’à Ségou-Sigoro et, si je puis, jJus- qu'à Tombouctou. Je pense rester dans le Soudan jusqu'à la saison des pluies, si ma santé le permet. Comme colleetions, J'ai récolté jusqu'à ce jour une centaine de numéros de plantes phanérogames dont quelques- unes intéressantes, quelques Cryptogames, trois Loranthacées pour les re- cherches de mon maître, M. Van Tiephem. J'ai pu recueillir aussi un assez grand nombre d’Insectes et autres Invertébrés. Les deux observations les plus intéressantes que j'ai pu faire sur des Vertébrés sont les suivantes A M Bo. entre Matam et Bakel, couchant dans une case ouverte, J'ai été attaqué par un petit Mammifère, au corps allongé, de près d’un mètre. I s’est livré à un véritable assaut de mon moustiquaire. Malheureusement, pendant que mon camarade de case chargeait son fusil, l'animal s’est enfui. ‘D’après les renseignements que j'ai pu recueillir auprès des indi- owènes, cet animal, qu'ils nomment San, est inoffensif ; il s’introduit fré- quemment dans les cases indigènes pour y boire le lait resté dans les calebasses où pour s'emparer des volailles 2° Près de Bakel, un sous-officier de notre bord a tiré, sur les bords du Sénégal, un énorme Caïman que J'ai disséqué. H mesurait 4 m. 24 de longueur, 1 m. 52 de circonférence dans la région lombaire, et la gueule seule, depuis la pointe du museau jusqu'à la commissure des lèvres, o m. 65 de long. La plus grande crête d’écailles dorsales avait o m. 12 de hauteur. L’estomac contenait un demi-kilogramme environ de cailloux (les indigènes prétendent que le Caïman avale un callou par an et que Von peut reconnaître ainsi son âge); quatre sabots d Âne: un licol en corde, en partie décomposé, et quelques ongles humains. Les os de l Âne étaient complètement digérés et la corne avait pris une teinte vert intense très remarquable. Les grands Mammifères , Éléphants, 8 Hyènes, sont fort communs dans la région que nous traversons. Dans quelques semaines je pense être à Siguiri et de là je vous ferai parvenir une nouvelle lettre. orands Singes, Lions, Panthères, M. Ed. Troyaux a fait don à la ménaperie du Muséum d’une Genette (Genetta genettoides) provenant du Dahomey. ‘ M. le Directeur pense qu'il s’agit ici d’une Civette. ue MAIS M. Henri Trécuor à rapporté au Muséum, du Haut-Oubanglhn. deux Cigognes épiscopales (Ciconia episcopus). — M. Le Présipenr annonce la naissance à la Ménagerie de quatre Myopotames (Myopotamus coypus) dont la croissance est des plus rapides. Déjà, lan dernier, le même couple avait eu deux petits qui se sont parfaitement élevés et qui ont déjà une belle taille. M. le professeur Hay rappelle à ce propos que les Myopolames sont fréquemment exhibés dans les foires comme des Rats ordi- naires, de taille gigantesque, et que, pour ce motif, ils atteignent sur le marché des prix assez élevés. M. le professeur Bouvier annonce qu'il à réuni de très nombreux spécimens de Péripates et qu'il a reçu de M. Dendy, de Christ- church (Nouvelle-Zélande), une belle collection d'animaux de ce groupe. COMMUNICATIONS. Lzs GÉopx4GEs Du Tonkin, par M. E.-T. Hauy. La géophagie n'est ordinairement chez nous que l’un des symp- tômes de la malacie ©, mais, dans certains milieux exotiques, cette singu- lière habitude se manifeste d’une manière endémique, et l’on sait aujour- d’hui de façon certaine qu’il existe, en plusieurs contrées fort diverses, des tribus que l’on peut vraiment qualifier de Géophages. Ces tribus peuvent d’ailleurs appartenir à des groupes ethniques très différents. M. Winwood Read et M. W. L. Distant, par exemple, ont constaté des cas de géophagie, l'un à la Côte d'Or, l’autre entre Cameroun et Co- 1 De y», terre et Qayeiv, manger. 2 Cf. A. Dechambre, v. Géophagie ( Dict. encyel. des Se. méd. 4° sér., 1. VI, p. 508.) 65 — risco ©). D'autre part, M. Glaumont assure, avec le P. Lambert, que les Néo-Calédoniens mangent, dans certaines circonstances, une terre friable, grisâtre, qu'ils vont chercher sur les flancs des montagnes @), Toutefois, ce sont plutôt des peuplades rattachées plus où moins inti- mement au groupe des races Jaunes, qui se montrent particulièrement attachées à cette bizarre pratique. Ainsi tous les voyageurs en Colombie , au Vénézuéla, aux Guyanes, ont constaté, après Humboldt et Bompland . l'existence de la géophagie depuis l'Orénoque jusqu'au Parou, et Grevaux, l’un des derniers, afirmait, en 1878, que tous les Roucouyennes des Tumuc- Humac sont géophages ®. M. Hekmeyer, pharmacien en chef aux Indes Néerlandaises, à rapporté de Java et offert au musée du Trocadéro une dizaine d'échantillons de terres comestibles à l'état naturel ou modelées en forme de fruits, d'insectes , de poupées, etc. !, Voici, enfin, M. G. Dumoutier, notre zélé correspondant d'Hanoï, qui vient appeler notre attention sur les géophages du delta du Tonkin, et nous présenter des échantillons des galettes de terre, séchées ou cuites, que lon mange dans quatre provinces de cette colonie, celles de Nam-Dinh, Thaï-Binh, Hai-Duong et Sontay. Ces échantillons , que je place sous vos yeux, sont de deux sortes. Le pre- mier provient du village de Phu-Luong, dans la province de Nam-Dinh. «Ce sont, dit M. Dumoutier, de minces copeaux de terre, obtenus d'un bloc compact au moyen d'un couteau, et desséchés plutôt que cuits, sur des briques rougies au feu.» Leur aspect les a fait appeler par fes in- digènes Nooë-Tai-Meo, c'est-à-dire tuiles en oreilles de chat. On les vend sur le marché au prix moyen de 18 sapèques les 600 grammes. Le deuxième échantillon, recueilli à Canh-Cat, province de Sontay, est fort différent du premier. Il a aspect d’une tuile mince (ce qui lui vaut le nom de agoi, tuile) et a subi une cuisson assez forte pour prendre une belle couleur rouge. On le vend au même prix que l'oreille de chat. Ces tuiles, réputées comestibles, sont plutôt considérées comme des friandises que comme des aliments: elles ne présentent cependant qu'un goût d'argile très prononcé. I ne se rattache, assure M. Dumoutier, à leur consommation aucune idée superstitieuse, aucune croyance en une vertu médicinale quelconque; c'est une simple dépravalion du goût, entretenue par la tradition locale. Journ. of the Anthrop. Instit. of. Great Britain and Lreland. Vol. X, p. 161. 1881. ® Glaumont, Usages, mœurs et coutumes des Néo-Calédoniens (Rev. d’ethnogr. . 1. VII, p. 85-86. 1883 ). %) J. Crevaux, Voy. dans l Amérique du Sud. Paris, 1883, gr. in-4°, p. 287. % CL E. Ferrand, Terres comestibles de Java (Rev. d’ethnogr,, t. V., p. 548- 59. 1886.) DRE” ANCR À la suite de cette communication, M. E. Demoussy dit quelques mots des propriétés de ces terres comestibles dont M. Hamy a bien voulu lui confier l'examen : La substance présente les propriétés physiques de l'argile. De couleur orise, devenant rouge brique par la calcination, elle est onctueuse au tou- cher, à peu près complètement exempte de grains de sable, reste aisément en suspension dans l'eau et floconne par l’addition de solutions salines. comme le fait l'argile colloïdale. Elle happe à la langue, comme Île kaolin , et a la même saveur ou plutôt le même manque de saveur. Cette matière renferme un peu de fer, de chaux, sans proportion ap- préciable de calcaire, peu d'acide phosphorique, et une quantité d'azote voisine de celle que l’on trouve généralement dans une bonne terre, 0.15 p. 100. Le seul caractère qui éloigne un peu cette matière d’une terre ordinaire est qu'elle contient un peu d’ammoniaque combinée, mais en quantité in- suffisante pour lui communiquer la moindre saveur. En somme, on ne peut reconnaître la présence d'aucun corps qui puisse justifier l'usage de cette substance comme aliment. k ne NOTE SUR LE DRESSAGE DE L'ÉLÉPHANT D'AFRIQUE, À LA MISSION DU FERNAN-VA4z, PAR M. P. Bourparie. Dans l’une des dernières réunions du Muséum, le R. P. Buléon, mission- naire du Congo français, à pu nous donner quelques renseignements sur le Jeune Éléphant d'Afrique qui se trouve à la mission du Fernan-Vaz, dont le supérieur est le R. P. Bichet. J'ai l'honneur et le plaisir de vous com- muniquer aujourd'hui la note que j'avais demandée, avant mon départ de Libreville, relative au dressage 7 cet animal et des photographies repré- sentant cet Éléphant au travail © Fai pu, facilement du reste, à sé d'encouragement et d'exemple, faire attribuer à la mission du Fernan-Vaz la plus haute récompense au concours agricole de Libreville. La note que j'ai obtenue sera publiée dans le Bulletin de la Société natio- nale d'acclimatation de France, sous les auspices de laquelle s’est fondé un ! Ces photographies, qui ont été projetées au tableau, montrent Fritz au dressage, trainant des pièces de boïs et une charrue, les détails de son harnache- ment, Fritz monté par un cavalier, ete. 07 = . Comité d'initiative scientifique et économique pour la domestication de | l'Éléphant d'Afrique. Je suis heureux de pouvoir enfin dans une des réunions de Muséum adresser l'expression personnelle de ma vive reconnaissance à notre cher et très honoré Président et à Messieurs les Professeurs du Muséum qui ont bien voulu accorder le haut patronage de leur science et de leur expérience à la (hèse que j'ai posée, 1l y a trois ans, relativement à la domestication de l'Éléphant d’ Afrique. Sans cet appui, il m'eût été bien diflicile, pour ne pas dire impossible, de faire accepter cette thèse dans les milieux non scientifiques , où elles se heurtait, dès le premier jour, à des préventions ou à des préjugés : aussi obstinés que ridicules. La «Note sur un essai de domestication de l’Eléphant au Congo», qui est signée «un missionnaire du Fernan-Vaz» donne, en résumé, les indi- cations précices suivan{es : Fritz a, au dire des indigènes, trois ans; 1l mesure 1 m. 35 de haut et 1 m. 80 de long ; 11 porte jusqu'à 360 kilogrammes (soit la charge de 12 noirs) et traîne jusqu'à 800 kilogrammes; 1l se laisse monter, même par un Noir; 1l est très doux, très obéissant et déploie la meilleure bonne volonté au travail; les moyens de dressage employés ont tous participé de la plus grande douceur. Voilà donc une première fois démontrée la thèse adoptée par le Comité d'initiative scientifique et économique. Cette thèse se résumait ainsi : * Dans les débuts, il ne sera pas indispensable d'introduire en Afrique ” Éléphants d'Asie, dits de chasse et de dressage ; 1 suflira de capturer de jeunes animaux ou d'acheter aux indigènes ceux qu'ils capturent parfois : 2° Le dressage des jeunes se fera très aisément par la répétition des mêmes actes, obtenus par la douceur, et chacun pourra effectuer ce dres- sage suivant des méthodes différentes et, suivant l'emploi auquel il destinera la bête: 3° L'animal, dressé jeune, pourra, dès l’âge de trois ou quatre ans, rendre déjà des services; il suflira de les proportionner à son âge et à sa force. ll reste maintenant à généraliser ce premier résultat obtenu, et cette généralisation ponte : 1° des mesures de protection dans les diverses colonies européennes; 2° des essais analogues à celui du Fernan-Vaz, re- nouvelés et multipliés. S'il fallait, sur ces deux points, attendre l'initiative des gouvernements _et des particuliers, il se passerait un long temps pendant lequel la des- truction de ces animaux continuerait ses progrès redoutables. Pour dé- Le terminer ces mesures de protection et ces initiatives, il paraît nécessaire d'effectuer des expériences sur une plus grande échelle. A ce propos, je suis heureux de vous annoncer que le Conseil municipal de Paris et diverses colonies africaines subventionnent non projet. En Allemagne , il existe un Comité de l'Éléphant qui demande à unir son aclion à celle du Comité de Paris. M. le docteur Berwald, de Berlin, espère avoir réuni, d'ici le mois de mai, les fonds nécessaires à une mission d'expériences. Peut-être irai-je à Berlin au mois de mars. Dans ce cas, il est probable que nous pourrions mettre sur pied une mission commune , et les résultats qui seralent obtenus par cette mission détermineraient ra- pidement l'emploi de P É léphant dans les colonies africaines. CICINDELIDÆ RECUEILLIS À LA B41E D'ANToNGIL ( MapaGascar) par M. À. Mocourrys ET AcQUuIS PAR LE MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE. par M. Ep. FLeuriaux. Pocoxosroma cyanescens KL. (viride Cast. et Gory). P. coxruzeum Cast. et Gory (gratiosum Künck.). : P. cuazyseum Kz. (atrum, Goudoti, pubescens Uast. et Gory ). P. szxGaxs Brullé ( Brullei Cast. et Gory, nee W. Horn). Ces deux espèces doivent être réunies, malgré l'opinion de M. Horn, qui rapporte certainement à l'espèce de Castelnau une forme toute différente. L'examen des types, aujourd'hui dans la collection du Muséum de Paris, ne laisse aucun doute à ce sujet. M. Mocquerys a rapporté un exemplaire chez lequel la couleur bleue passe au vert. Cette variation se présente également chez cyanescens et aussi chez chalybeum, qui, de bleu foncé, devient noir. La variété Alluaudi W. Horn. également prise par M. Mocquerys, a la ponctuation des élytres plus grosse. Pocoxosroma sericEuu KI ug. Pogonostoma cylindricum n. sp. 12 à 13 millimètres. Corps allongé, cylindrique ; bleu avec un reflet ver- dâtre sur les élytres. Tête plane, fortement rugueuse. Labre à peine bombé au milieu , largement arrondi; son bord antérieur subdenté. Pronotum long , subparallèle, à peine arrondi sur les côtés entre les deux étranglements, grossièrement ridé transversalement. Élytres cylindriques, un peu plus larges seulement que le pronotum à la moitié de sa longueur, couverts d'une ponctuation très serrée, forte et vaguement rugueuse sur les côtés, plus fine le long de la suture et en arrière ; extrémité brusquement rétrécie , tronquée, échancrée à la suture: angle extérieur fortement denté. en DT à Cette espèce ne peut être confondue avec aucune autre espèce connue ; _elle est très remarquable par sa forme étroite rappelant les Collyris. Sa place est voisine d’elegans. Pronotum et élytres plus longs: ces derniers à ponctuation moins forte. PoconosToMA ANTHRAGINUM Cast. et (Gory. P. ovicouce W. Horn (anthracinum Gast. et Gory, pars ). Cette espèce est fréquemment confondue avec la précédente. P, pusiLzLum Cast. et Gory. P. minimum n. Sp. 5,5 à 6 millimètres. Celte espèce est extrêmement voisine de pusillum ; même coloration, taille constamment plus petite, palpes blancs à la base, ponctuation des élytres plus serrée et proportionnellement plus grosse, leur troncature simplement sinuée. Doit aussi se rapprocher de flavomaculatum , que je ne connais pas. P. Mocquerysi n. sp. Q millimètres. Entièrement noir. Tête large, rugueuse, Palpes maxil- laires et labiaux blancs. Pronotum largement arrondi sur les côtés , finement uidé transversalement, rebordé et sillonné latéralement. Élytres à ponc- tuation forte et écartée. troncature sinuée. Gette espèce ressemble beaucoup à #igricans (brunnipes), mais sa tête est plus large, son labre plus court, son pronotum plus globuleux , parais- sant moins long. Elle est probablement aussi très voisine de Schaumi W. Horn. que je ne connais pas. Remarquable par sa tête large et ses quatre palpes entièrement blancs, les deux derniers articles des maxillaires seuls lécèrement brunâtres. P. basale n. sp. o nullimètres. Noir. Tête plane, rugueuse. Labre très avancé. Palpes labiaux entièrement blanes: les maxillaires noirs, blancs à la base et à l'extrémité. Pronotum long, plus étroit en avant qu’en arrière, globuleux . vidé transversalement , finement sillonné au milieu, marqué à la base d’une lache rouge ne dépassant pas le sillon transversal. Élytres parallèles cou- verts d'une ponctuation assez forte, pas très serrée, leur troncature sinuée. Pattes noires. À cause de la tache du pronotum, celte espèce offre une certaine analogie avec flavomaculatum W. Horn, mais son aspect général et la ‘coloration de ses palpes le rapprochent de nigricans. Plus grand , de forme plus allongée: labre plus distinctement denté en avant ; pronotum un peu plus globuleux à peine distinctement limité latéralement; ponctuation des élytres un peu moins forte, moins régulière; leur troncature semblable; pattes plus int PO longues. Ressemble à Mocquerysi par la ponctuation des élytres, mais la tête et le pronotum sont plus étroits, les palpes maxillaires sont noirs presque en entier, les pattes sont plus longues et plus minces (), PerinexiA FULvIPES Dej. (mirabihis Cast. Brullé). Les deux exemplaires de la collection Dejean et le type unique de Brullé sont des G'; le labre, les palpes et les pattes sont jaunes; le bord supérieur de la tache médiane des élytres se replie en arrière près de la suture. M. Mocquerys a rapporté des d dont les palpes, les cuisses et les tibias (extrémité brune) sont noirs, et une seule © dont le labre, les palpes, les cuisses et les Libras, presque entièrement, sont noirs; la tache médiane des élytres est semblable, les tarses postérieurs sont blanchâtres. Une autre forme à été prise à Fianarantsoa, par les frères Perrot ; je n'ai vu que des ® ; elles ont aussi le labre, les palpes, les cuisses (sauf la base des postérieures) et une partie des tibias noirs et les tarses postérieurs blanchâtres, mais leur aspect général est plus robuste et le bord supérieur de la tache médiane des élytres s'étend en avant le long de la suture. Je proposerai pour cette variété le nom de Perrot ©? PEriIDExIA FRoNTALIS Brullé. (M. Mocquerys n’a pas rapporté le vrai P. nigricans , envoyé en grand nombre par M. Sikora. Pogonostoma Horni n. Sp. 8 millimètres. Noir, palpes et base des premiers articles des antennes jaunes. Tête plane, rugueuse, Labre avancé, arrondi, faiblement bombé au milieu, aplati sur les bords. Pronotum assez long, arrondi sur les côtés, à peu près aussi rugueux que la tête, distinctement limité AD à Élytres parallèles, fortement échan- crés à la suture à l’extrémité, tronqués au sommet; ponctuation serrée et ru- gueuse. Ma collection (ex-coll. Fairmaire), un exemplaire sans localité. Muséum de Paris (Humblot, 1885), un exemplaire. Espèce voisine de Mocquerysi par la couleur des palpes, mais en difière nota- blement par la tête moins grosse, le pronotum plus rugueux, moins fortement limité latéralement et les pattes moins longues. Ressemble beaucoup plus à ni- gricans et s’en distingue par les palpes blancs; le pronotum plus rugueux, plus large, paraissant plus court; les élytres également plus larges, plus brusquement rétrécis au sommet, plus largement échancrés à la suture et couverts d’une ponc- tualion beaucoup plus serrée et qui lui donne l’aspect mat. Vavais d’abord pensé que cet individu pouvait se rapporter à Schaumi, mais le docteur Horn, à qui je l'ai communiqué, a reconnu qu’il n’appartenait pas à son espèce. @) Chez la P. hilaris Fairm. , le labre est noir dans les deux sexes, Une autre espèce très voisine, ambanurensis Brancsik, se distingue par les taches jaunes des élytres occupant presque toute la surface et l’abdomen d’un jaune de rouille. Je ne la connais pas. A sd ES — PP, QUES Mecacouma Aponis Cast. Megalomma trimaculatum n. sp. (" 10 à 12 millimètres. Forme étroite et parallèle de Adonis, même aspect comme coloration. Tête plus parallèle derrière les yeux. Pen moins long, nullement ridé. Élytres à ponctuation plus légère, ornés de deux petites taches jaunes placées, l’une près du bord au-dessous du milieu, l’autre un peu plus bas, près de la suture, et d’une bande marginale de inême couleur à l'extrémité. Megalomma Mocquerysi n. sp. 11 millimètres. D'un vert clair peu brillant, avec l'extrême rebord des élytres d’un bleu violacé. Yeux saillants. Front ridé longitudinalement, fai- blement bimpressionné transversalement entre les yeux. Labre jaune, grand, largement arrondi sur les côtés, bisillonné en long, tridenté au sommet, Palpes jaunes. Antennes noirâtres avec la plus grande partie des articles de base Jjaunâtre. Pronotum un peu plus long que largé, faiblement arrondi sur les côtés. Élytres environ une fois et demie plus larges que le pronotum à la base, parallèles, arrondis au sommet, armés d’une petite épine à l'angle apical, impressionnés près de l'épaule, marqués d’une ponctuation assez grosse à la base, mais écartée, faible sur le reste de la surface, ornés de points blancs disposés en triangle, un près du bord, au delà de la moitié, un autre avant l'extrémité et le troisième un peu au-dessous du premier, près de la suture; quelquefois, le point placé avant l'extrémité se prolonge sur le bord en une bande étroite se dirigeant vers la suture. Des- sous d’un bleu violacé. Pattes d’un brun clair avec la base des cuisses jaune. Cette espèce est voisine de minimum; son labre est moins rétréci en avant, son pronotum proporlionnellement moins étroit, moins parallèle. Elle peut aussi être comparée à uniguttatum Fairm., mais son labre est beaucoup plus large, entièrement jaune et son pronotum moins étroit. Mecazomma virinicyaneum Brullé ©). La.belle couleur bleue s'étend davantage que chez le type, et on distingue seulement, le long de la suture, un reflet verdâtre peu apparent. W) Je me range à l'opinion du D' W. Horn, quant à la réunion des genres Megalomma et Physodentera, mais je proteste contre sa prétention de considérer M. bellulum comme une variété de Adomis. Chez la première, la taille est toujours plus petite; j'en ai eu un grand nombre d'exemplaires sous les yeux et jamais je n'ai rencontré d'intermédiaires. De plus, ce qui est décisif, le pronotum est beau- a moins fortement ridé, et les élytres jamais ornés de taches, sauf à l'épaule. } J'ai reçu du D' Horn, de Bertin, sous ce nom, une espèce qui est nouvelle et que je décris ici : Megalomma maximum n. sp. (vwridicyaneum var. Horn, Mus.). ® 14 millimètres. D’un vert olive foncé, peu brillant, Labre long, rétréci en ses LA ee Les élytres sont ornés d’un point blanc près du bord, à peu près à la moitié. Dans cette espèce, les élytres sont couverts sur toute leur surface d’une ponctuation assez forte, à peine rugueuse. Mecazouma minimum W. Horn. CICINDELA TRILUNARIS KI. C. rquesrris Dej. Les LauPyRibes rrpioues nu Muséum. par M. Erxesr Orivier. Une des grandes diflicultés de l’entomologie descriptive réside dans l'interprétation des descriptions antérieures qui, quelque bien faites qu'elles soient, laissent toujours subsister quelques doutes. L’embarras devient inextricable quand ces descriptions sont superficielles ou trop écourtées, comme le sont généralement celles des anciens auteurs, qui, n'ayant à com- parer qu'un petit nombre d'espèces dans chaque genre, n'avaient pas be- soin d’insister sur des caractères minutieux. La figure qui les accompagne parfois ne fait pas, pour la même raison, ressortir toutes les différences des divers organes et ne donne la plupart du temps qu'une idée, souvent même imparfaite, de l'ensemble de la forme de lInsecte. Aussi c’est une véritable bonne fortune quand le monographe peut re- trouver les types authentiques des auteurs qui ont étudié avant lui le oroupe dont il s'occupe. Ces types constituent les assises fondamentales de l’entomologie systématique ; ils sont d’une valeur inestimable et doivent être conservés à tout prix. C’est une des attributions principales des grands musées d'histoire naturelle de s’efforcer de les acquérir, de les préserver de toutes les causes de destruction et de les étiqueter d’une façon stable, afin que les travailleurs de l'avenir puissent toujours les retrouver. avant, terminé au milieu par une dent longue; noir à reflet verdätre, marqué d’une tache jaune à sa partie antérieure, Yeux très saillants. Palpes noirs, premier arlicle des maxillaires lerrugineux. Front finement ridé en long et marqué entre les yeux de deux impressions transversales parallèles, l’antérieure mieux marquée. Pronotum étroit, un peu plus long que large, cylindrique. ridé transversalement. Élytres deux fois plus larges que fe pronotum , parallèles , arrondis et tronqués au sommet ; fortement et rugueusement ponctués presque jusqu” à la moitié, marqués à cet endroit d’un point blanc sur le bord, couverts au delà d’une ponctuation plus faible, très écartée, présentant au delà de la moitié une bande transversale mate. Dessous d’un bleu d’acier. Pattes et antennes noirâtres. Fianarantsoa ( Perrot frères ). La plus grande espèce du genre, voisine de viridicyaneum. Rd 'Le, — ue AT Sous ce rapport spécial, le Muséum de Paris est une mine inépuisable des documents les plus précieux. Grâce à l'extrême obligeance et au libé- ralisme éclairé de M. le professeur Bouvier, J'ai pu examiner les types des Lampyrides décrits par MM. Blanchard et Lucas. J'ai pu rendre à ces [n- sectes la place qu’ils doivent occuper dans la nomenclature actuelle et, par suite, mettre en synonymie quelques dénominations établies trop à la légère par des auteurs qui n’en avaient pas eu connaissance, Kirsch, Bohemam et Gorham. MM. Gemminger et de Harold, qui n’ont eu à leur disposition que les descriptions, se sont trompés aussi et dans leur Catu- logus ont fait entrer la plupart des espèces dans des genres où elles ne devaient pas figurer. TYPES DE M. BLANCHARD. M. Blanchard a- décrit ces Insectes dans la partie entomologique du Voyage dans l Amérique méridionale, d'Aeide d Oehignr, qui à été publiée de 1837 à 1843. LauprocERA FLAvOrAsGIATA Blanch. — Recte. LampROGERA FLAVOQuADRATA — Hyas flavoquadratu Blanch. Vesra crariosa — Æthra gratiosa Blanch. Vesra cincricoczis — Æthra cincticollis Blanch. Meçgacopataazuos @enricis Blanch, — Recte. MecazoparHALmus o8socetts Blanch. — Recte. Psrsocrapus microperus Blanch. — Rectè. Le genre Psilocladus créé par M. Blanchard est identique à Cladoceras Kirsch et à Drilolampadius Gorh., établis postérieurement et qui tombent en synonymie. Puevcones Orgienyi Blanch. — Recte. Amyperes PRAaEuSTA Blanch. — Recte. I n’y a pas lieu de rectifier l’ortho- graphe de ce nom de genre, comme le font Gemminger et de Harold, sous prétexte d'étymologrie. Lucwora ELoNGaTA Blauch. — Recte. Lameyris AzBIcOLLIS — Lucidota albicollis Blanch. Laueyris Lunurara & — Lucidota lunulata Blanch. Lameyers Lunucara var S = Lucidota Blanchardi Ern. Oliv. M. Blanchard regardait cet Insecte comme une variété du précédent et considérait comme un caractère sexuel la dissemblance du prothorax qui est un peu plus arrondi. Cette forme du prothorax, ainsi que la taille moindre peu- vent bien être distinctifs du sexe mâle, mais la bande des élytres est certai- nement suflisante pour constituer un caractère spécifique. Cette bande, Jjaunâtre, part de la base en dehors du calus huméral. vient rejomdre là marge externe à peu près à Ja moitié de sa longueur et s’efface bientôt après en arrivant au quart apical des élytres. Nous proposons pour cette espèce le nom de Blanchardi, comme un faible hommage d'admiration pour Lis NL les nombreux travaux de cet éminent naturaliste dont la vie tout entière a été vouée à la science. Lampyris PALLIDICOLLIS — Lucidota pallidicollis Blanch. Lampyris RoseIMAGULATA — Lucidota roseièmaculata Blanch. Lampyris rrisris — Lucidota tristis Blanch. Lampyris coNcOLORIPENNIS — Aspidosoma concoloripenne Blanch. Lampyris FENESrTRATA = Aspidosoma fenestratum Blanch. Lampyris ovaLis — Aspidosoma ovale Blanch. Lampyris GrAciLIS — Photinus gracilis Blanch. Laupyris LiNEARIS — Photinus cuneatus Brn. Oliv. J'ai dû changer le nom donné par M. Blanchard, ce nom de neuris ayant déjà été employé en 1811, par Latreille, pour un Photinus tout différent. (Voy. de Hamboldt et Bonpland.) Lampyris NIGRA — Photinus nig'er Blanch. Lampyris PARALLELA — Photinus parallelus Blanch. Lampyris parva — Photinus parvus Blanch. Lampyris QUADRATIFERA — Photinus quadratifer Blanch. Lampyris roseicozLis — Photinus roscicollis Blanch. Lampyris RUFOMARGINATA — Photinus rufomarp'inatus Blanch. Lawpyris stenaricoLLis — Photinus signaticollis Blanch . Lampyris crassicoRnis — Photuris mæsta Germ. Ins. sp. nov. 1824. Lampvris piuiprara — Photuris dimidiata Blanch., nec Photinus dimidiatus Kirsch. Berl. 1873. _ — — Photuris ruficeps Evn. Oliv. var. humeralis Brn. Oliv. Lampyris FuLI6iNosA — Photuris fulig'inosa Blanch. = _ — Photuris impura Bohem. Eug. Res. 1851 ©? Lampvris FuLvipes — Photuris fulvipes Blanch. — — — Telephoroïdes fruticola Motsch. Et. ent. 1854. — — — Photuris trivralis Bohem. Eug. Res. 1858. Laupyris LiNEOLA — Pholuris lineola Blanch. TE — — Photuris lurida Kirsch. Berl. 1865. Lambyris oRNATICOLLIS — Photuris ornaticollis Blanch. — — — Photuris signifera Kirsch. Berl. 1865. = a — Photuris gibbifera Kirsch. [. c. TYPES DE M. LUCAS. Dans la partie entomologie du Voyage de Castelnau dans l'Amérique du Sud (1857), M. Lucas a décrit quelques Lampyrides. Voici le résultat de l'examen que en ai fait : J @ Voir Études sur les Lampyr ides par Ernest Olivier (Soc. Ent. Fr., 1886, p. 201 et suiv.). de APN: ee Lucimora warginicozuis Luc. — Quatre exemplaires. Th. Kirsch, de Dresde, a décrit en 1873 (Berlin. Ent. Zeit., 389) un Lucidota funerea provenant du Pérou, que j'ai eu entre les mains et qui est identique à l'espèce de Lucas dont le noni plus ancien doit être adopté. Lucinora Deseanr Luce. — Un exemplaire. Reconnaissable dans les espèces du même oroupe à ses jambes orangées et aux appendices des antennes grêles. Lucipora xavrnocerA Luc. — Trois exemplaires. Sur les trois exemplaires du Muséum, 1 y en a deux dont les antennes sont fortement rembrunies. Mais cette espèce se reconnaît toujours, parmi celles à prothorax sans tache, à ses antennes fortement aplaties dès Ja base, à articles largement triangulaires. La couleur de léeusson est variable et passe de l'orangé clair au noir. Pycorampis marçcinipexnis Luc. — Deux c', une Q. Le genre Pygolampis a été créé par Motschulsky (Et. ent.) aux dépens des Photinus. et ceux-ci ont certainement besoin d’être répartis en plu- sieurs divisions ; mais les coupes de Motschulsky, pour la plupart, peu ou mal caractérisés, sont loin de donner satisfaction. Lucipora puwirariæennis Luc. — Un seul &. Cette espèce est identique au Photinus pectoralis décrit par Kirsch en 1873 (Berl. Ent. Zeit., 389). J'ai pu comparer les deux types, et leur identité ne laisse pas de doutes. D'autre part, Fabricius a décrit un Lampyris guttula dont la description s'applique nettement aux insectes de Lucas et de Kirsch. Quant au Lychnuris dimidiatipenms de Jacquelin Duval (Ins. de Cuba in Ramon de la Sagra), il est tout à fait différent. En revanche, le Dilychia basalrs Mostch doit lui être rapporté. Ces cinq espèces typiques de M. Lucas, conservées au Muséum, doivent done être classées ainsi : Lucinora marginicouzis Luc. — — Lucidota funerea Kirsch. Berl. Ent. Zeit. 1875, p. 389. Lucinora Deseanr Luc. Lucrnora xanraocera Luc. Paormus marginipennis Luc ( Pygolampis). Paormnos eurruca Fabr. (Lampyris) Syst. EL 9, p. 101. — — Dilychia basalis Motsch. Et ent. 1853, 7. — — Lucudota dimidiatipennis Luc. nec Jacq. Duv. — — Photinus pectoralis Kirsch. Bert. Ent. Zeit. 1873, p.389. Er | ee, Anraicnæ Er Penicinæ (COLEOPTÈRES HÉTÉROMÈRES) RECUEILLIS AU Sikkim PAR M. HARMAND, ET OFFERTS PAR LUI AU MusEUM D'uisTorrE NATURELLE , par M. Maurice Pic. Les Insectes faisant objet de cet article ont tous été recueillis en 1890 à Dardjiling (Sikkim), par M. Harmand, et font partie des collections du Muséum de Paris. Anthicus Harmandi existe aussi dans la collection M. Pic. ? Stereopalpus angusticollis n. sp. Très grand, allongé, subparallèle, © modérément et Œ très étroit (à pubescence orisätre couchée ou un peu soulevée, parsemée de quelques longs poils obscurs dressés), noir à peine brillant avec la base des cuisses rougeâtre, les élytres ornés de macules pubescentes irrégulières d’un jaune doré. Tête plus longue que large, bien arrondie et non élargie sur ses angles postérieurs, plus atténuée en arrière chez S'que ©, séparée par un sillon transversal bien marqué du cou qui est large, à ponctuation irrégu- lière dense, avec une petite partie entre les yeux lisse et brillante; yeux moyens, bien saillants. Palpes foncés à dernier article peu long, subeultri- forme. Antennes en partie rembrunies, grêles, courtes, n’atteignant pas la base du prothorax, à dernier article un peu plus long que le précédent. Prothorax étroit, bien plus long que large, à ponctuation dense peu forte (muni antérieurement d’une partie plus étroite où s’emboîte le cou, ter- minée postérieurement par un sillon transversal plus marqué sur les côtés), sinué sur les côtés, un peu élargi sur la base qui est largement rebordée, fortement sillonné sur le milieu du disque. Écusson plus long que large, subarqué au sommet, sillonné sur son milieu. Élytres à à peu près deux fois aussi larges que le Dean allongés, très étroits el presque parallèles Ÿ, modérément étroits et un peu étranglés sur leur milieu ©, subarrondis à l'extrémité avec une courte impression humérale, les épaules arrondies, assez marquées et un peu saillantes, à ponctuation très forte avec quelques rides transversales peu marquées: ils sont noirs un peu métalliques et ornés de macules d’un jaune doré irrégulières et irrégulièrement disposées. Des- sous du corps foncé, pubescent. Pattes moyennes, pubescentes noires , d'un noir bleuätre à l'extrémité des cuisses, avec la base des cuisses, et parfois une partie des tibias, rougeâtres. Long. 9,3 mill., © 15 mul., largeur 2,3, © 4 mill. Je classe provisoirement dans le senre Stereopalpus cette remarquable espèce, en attendant qu'une étude plus approfondie permette probablement de créer à son profit une coupe générique ou sous-pénérique nouvelle. Par la forme de sa tête aux angles postérieurs peu marqués et celle de son pro- — 11 — thorax long el étroit, celle espèce se dislinguera à prennère vue el facile- ment des autres espèces du groupe. Macatria Harmandi n. sp. " Grand, étroit et allongé, entièrement brun roussatre, avec les palpes, les antennes, l'abdomen et Les quatre pattes antérieures testacées; pubescence générale jaunâtre couchée, assez rapprochée, avec quelques poils clairs où obscurs dressés. Tête assez longue, finement ponctuée, nettement diminuée derrière les veux, fortement impressionnée sur son milieu postérieur, ce qui fait saïllir en gibbosité bien marquée chaque partie latérale de cet organe : yeux noirâtres, grands. Antennes minces, courtes, à dernier article un peu plus long que le précédent. Prothorax très long, presque parallèle sur Les côtés, peu diminué en avant. un peu élarei sur la base qui est rebordée, sillonnée sur le milieu du disque, à ponctuation granuleuse dense. Écusson très large, pubescent. É lytres étroits, allongés, un peu atténués en arriere et subarrondis séparément à l'extrémité, à stries peu marquées avec les im- tervalles nettement ponctués: suture relevée sur le milieu. Pattes assez ro- bustes, les quatre antérieures étant plus claires. Long. 8 mill. environ. Espèce reconnaissable à sa grande taille jointe à une forme assez étroite. une tête nettement ET en arrière, etc. Plus étroit que canaliculatu Pic, du Brésil, avec la tête très atténuée en arrière, autrement conformée. Dédié au voyageur qui a recueilli cette nouveauté ainsi que Anthicus Har- mandr et plusieurs autres espèces. Formicouus LaGenicozLis Fairm. (Ann. Belg., 1894, p. 41). En décrivant cette espèce du Bengale, M. Fairmaire ne parle pas des sexes. Les deux sexes ont élé recueillis par M. Harmand; la ® paraît offrir une coloration plus claire aux quatre pattes antérieures, avec, bien entendu, les euisses antérieures simples; le G' présente aux cuisses antérieures une sorte d'appendice particulier, long, obliquement tronqué au sommet, dont la partie externe est parfois prolongée en courte dent. Un exemplaire a le prothorax lépèrement obscure. Anthicus Buyssoni n. sp. Allongé, subparallèle , un peu brillant (à pubescence grisätre où Jaunâtre _espacée), en partie noir et en partie brunâtre, avec la première moitié des élytres plus claire. Tête foncée assez grosse, subtronquée en arrière, très lortement et assez densément ponctuée avec les yeux gris. Antennes peu longues, assez grêles, testacées obscurcies et un peu épaissies à l'extrémité. Prothorax sublrapéziforme, foncé avec le rebord basal testacé, densément el assez fortement ponctué, légèrement arrondi sur les côtés de sa dilatation antérieure. Écusson peu marqué. Élytres allongés. peu larges, presque pa- Muséuu. — v. 6 rallèles, brunätres mais plus clairs sur leur moitié antérieure, à ponctuation forte et espacée avec une dépression posthumérale peu profonde. Pattes courtes avec les cuisses et le milieu des tibias plus foncés. Dessous du corps foncé. Long. 3 mill. environ. Par sa forme, cette espèce se rapproche de À. morio Laf., mais tête moins grosse, coloration différente: la coloration très particulière de cette espèce la distingue facilement. Je dédie cette espèce à M. KR. du Buysson dont les intéressants travaux sur les Chrysides sont justement appréciés de tous. Anthicus externus n. sp. Suboblong , assez brillant (à pubescence peu longue , en partie soulevée), testacé avec une large macule brune sur la partie médiane externe des élytres. Tête moyenne, nettement atténuée et subarquée en arrière, à ponctuation forte, un peu écartée avec les yeux gris. Antennes claires, assez courtes, neltement épaissies à l'extrémité, le dernier article étant un peu plus long que le précédent. Prothorax peu long, largement dilaté-arrondi en avant, presque droit ensuite sur les côtés, avec une sorte de dépression latérale ; il est nettement rebordé et présente une ponctuation très forte et rapprochée. Écusson assez petit. testacé. Élytres assez courts, très peu élargis sur leur milieu , nettement atténués à l'extrémité où ils sont légèrement tronqués- arrondis, avec une dépression posthumérale bien marquée et une ponctuation très forte et peu écartée: ils sont testacés, mais ornés sur leur milieu d'une large tache brune qui n’atteint pas la suture; pointe des épaules un peu rembrunie. Pattes assez fortes, courtes, testacées avec les tibias en parue rembrunis. Dessous du corps de la couleur du dessus, avec l'abdomen un peu rembruni. Long. 2,3 mill. Parait devoir se placer près de flavomaculatus Laf.. des Indes Or., mais très nettement séparable de cette espèce (ex-description) par sa coloration. Diffère de 4. selosus Laf. et espèces voisines par sa coloration en majeure partie claire et les poils dressés paraissant moins lonps. L’exemplaire unique que j'ai étudié paraît un peu défloré, 1l n'est donc pas facile pour cela de comprendre sûrement sa pubescence; en dehors de celle-ci, cette espèce reste particulière par son coloris joint à la forme de sa tête bien atténuée en arrière. Anthicus Harmandi n. sp. Oblong. très brillant (à pnbescence soyeuse fine et ordinairement en- levée), entièrement noir avec le prothorax rouge. Tête large , insensiblement diminuée postérieurement, subarquée en arrière, à ponelualion forte el espacée, avec les veux grisâtres. Antennes entièrement foncées, quelquelois + 7 NL IST (e LA 7 PT: AE roussâtres à la base, moyennes, progressivement épaissies à l'extrémité, le dernier article étant bien plus long que le précédent. Prothorax plus long que large, très dilaté-arrondi en avant, sinué sur les côlés, avec la base élargie et marquée en dessus d’un sillon, celui-ci arqué en avant, avec une dépression latérale bien marquée; ponctuation forte, peu écartée. Ecusson triangulaire, foncé. Élytres bien plus larges que le prothorax, élargis sur leur milieu, subtronqués &, ou obliquement tronqués ®, à l'extrémité lé- gèrement déprimés sur le disque, à ponctuation écartée et assez marquée. Pattes grêles, foncées, quelquefois avec les tibias et larses un peu teslacés. Long. 3-3,5 mill. Voisin de À. fossicollis Laf., des Indes orientales, par la structure de son prothorax, mais têle noire, élytres concolores, pattes plus foncées. Deux ESPÈCES NOUVELLES D HEMIPTÈRES HÉTÉROPTÈRES DES COLLECTIONS DU MusEum DE Paris, par À. L. Montanpon. Coptosoma Excoffieri n. sp. De forme subarrondie, assez convexe en dessous’ comme en dessus. Jau- nâtre à petits points enfoncés noirs: une bande ondulée transversale sur la partie antérieure du pronotum, partie postérieure de la tête et tylus noirs ainsi que la plus grande partie du dessous du corps. Tête pelite, lisse, brillante, à ponctuation très faible et superficielle, subarrondie en avant où elle dépasse le niveau des yeux d’une longueur égale au diamètre de l'œil: joues presque entièrement jaunes, très élroite- ment noires le long du tylus, légèrement convergentes en avant mais non confluentes devant le tylus: celui-ci noir, à peine rétréei et très étroitement jaunâtre à l'extrémité. Partie postérieure de la têle noire depuis le niveau du milieu des yeux avec un point jaunâtre allongé longitudinalement derrière la base du tylus: ce point jaunâtre peut parfois manquer. Yeux petits, sub- globuleux : espace interoeulaire environ trois fois plus large qu'un œil. Pronotum lisse sur sa partie antérieure ornée d’une bande transversale noire formée de deux larges circonflexes, un de chaque côté sur les cica- tmices. se rejoignant au milieu où une petite ligne noire longitudinale at- teint en avant l’étroit bourrelet noir du bord antérieur. et en arrière le sillon transversal en ligne déprimée, enfoncée et assez fortement ponctuée. bien visible même sur le disque: cette petite ligne noire médiane longitu- dinale paraît quelquefois un peu écourtée. Dilatations latérales étroites. à ponctuation concolore, bien limitées en arrière par une ligne de points en- foncés, confluents, parfois en prande partie noirs. Partie postérieure du 6. Lan om à | Mn pronolum à points noirs, pelils, irréguliers et assez espacés, laissant une ligne médiane longitudinale lisse et ininterrompue, bien que parlois assez élroite et mal accusée. Élytres jaunâtres à peine ponclués sur leur angle interne. Écusson re- couvert de la même ponctuation fine el noiïrâtre que la partie postérieure du pronotum, un peu plus dense postérieurement où elle laisse de nouveau la ligne médiane longitudinale lisse, étroite, parfois ‘assez mal accusée. Cal- losité basilaire ponctuée comme le reste de l’écusson, avec une petite tache nuageuse poirâtre où brunätre au milieu, ayant parfois des tendances à disparaître presque complètement. La callosité est étroite et bien limitée en arrière, même sur le disque, par une ligne enfoncée de points confluents, le plus souvent en grande partie noirs. Les petits bourrelets basilaires de chaque côté de la callosité, lisses et faisant suite sans interruption au bour- relet latéral. Poitrine noire grisätre male, abdomen noir brillant à ponctuation assez vrossière, quoique peu enfoncée, disposée en lignes transversales surtout sur la base des seoments et formant de petites rides longitudinales très su- perficielles. Chez les S', le bord externe de l'abdomen est jaune, ainsi que deux taches calleuses sur le bord de chaque segment, lantérieure longitudinale beaucoup plus grande que la postérieure presque punctiforme: la pièce sénitale obliquement posée sur laxe transversal du corps, c'est-à-dire que PE émité de l’écusson, sous laquelle arrive la partie supérieure de lar- mure, est plus prolongée en arrière que la base de l’échancrure abdomi- nale: la pièce assez grande. un peu trapézoïdale, plus large supérieure- ment, noire avec Îles bé ‘ds latéraux et supérieur assez larsement jaunes, ainsi que le tubereule discoïdal qui se trouve placé très près du bord infé- rieur de la pièce. En regardant ces S'en dessus, l’écusson ne paraît nulle- ment échancré rene de la pièce génitale. Chez la ©, les segments ab- dominaux sont ornés de grandes bandes transversales jaunes, une sur chaque segment, arrondies à leur côté interne et coupées, dans le sens de leur longueur, d’une ligne noire médiane assez élargie; ces festons jaunes s’'avancent sur le disque de l'abdomen de telle sorte que la partie noire du disque, n’est pas plus large que la longueur de ces taches latérales. La pièce génitale © est presque entièrement jaune et lécusson bien arrondi postérieurement au-dessus de cette pièce. Pattes et antennes jaunâtres, lévèrement pubescentes, ces dernières rem- brunies sur les deux derniers articles; tarses également rembrunis; tibias non silonnés. Longueur et largeur Set © 3,2 millimètres. Yun-nan-sen, récoltés par ME Excoffier. Par ses tibias non sillonnés et son tylus libre à l'extrémité, cette petite espèce se place dans le même groupe que C. atomarium Germ. Elle est très voisine de €, signaticolle Montand. et de taille à peine un peu plus forte: CE AN mais, chez ce dernier, la callosité basilaire de lécusson est entièrement lisse, la ponctuation générale encore plus faible et la pièce génitale Œ moins forte. posée verticalement à l'axe transversal du COTPS. Naucoris madagascariensis n. sp. En créant son V. hydroporoïdes, M. le D' Bereroth à été induit en erreur probablement par les indications inexactes de cn qui ont dû servir à Stal pour dresser son tableau des espèces du genre (Enum. Hemipt., V, 1876. p. 145), où, par opposition aux espèces chez lesquelles la partie postérieure du pronotum est visiblement ratissée, le maître suédois a placé N. parvulus Sign. parmi celles dont la partie postérieure du pronotum est ponctuée. Ps les types de la collection Signoret appartenant au K. K. Mu- seum de Vienne, que j'ai pu consulter, la partie postérieure du pronotum n'a pas de ponctuation derrière le sillon transversal, mais est très faible- ment striée longitudinalement, lout à fait comme chez les types de NV. hy- droporoïdes Bergr., avec lesquels je les ai confrontés sans v trouver aucune différence. Ces deux noms sont done à réunir en établissant ainsi la syno- nymie : N. parvulus Sign. 1861 = hydroporoïdes Beror. 1893. À côté de cette petite espèce à teinte brillante et bien reconnaissable à son pronotum presque entièrement lisse, J'ai pu examiner de nombreux spécimens provenant également de Madagascar, paraissant à peu près iden- tiques de forme, généralement à peine un peu plus larges proportionnelle- ment, mais dont la tele mate, le pronotum très visiblement granulé ponctué sur la partie antérieure, avec des stries transversales et des ratis- sures longitudinales plus accentuées sur sa partie postérieure, ainsi que la taille généralement un peu plus forte, permettent de l’en séparer au premier coup d'œil. Longueur 6,9-8,5. largeur 3,8-4,9 millimètres. Je les ai nom- més N. madagascariensis nov. sp. Le Muséum de Paris en a recu de nom- breux exemplaires el ma collection possède aussi plusieurs spécimens de celle espèce, qui se trouvait encore dans la collection Fallou, sous le nom de N. parvulus Sign. qui ne lui convient pas. “NE LISTE DES ARACHNIDES RECUEILLIS EN ALGERIE PAR M. P. LEeswe ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE, par M. E. Simon. 1. Iscanocozus azGericus Thorell. — Takersan et Tadmit: Bou Tha- leb (?. 2, CyYRTAUCHENIUS TERRICOLA Lucas. — Env. d'Alger. 3. NEMESIA BARBARA Lucas? — Env. d'Alger. h. Dicryxa virinissima Walck. — Env. d'Alver. 5. Dicryna Bicoror E. Sim. — Env. d'Alver. 6. Larays meripionaLis E. Sim. — Env. d'Alger. 7. Srecopyraus rinearus Latr. — Oulad Messelem : \in-Baniou. 8. ADonEA FimBriaATA E. Sim. — Ain-Baniou. 9. Zoropsis ocureara CG. Koch. — Env. d’Alver. 10. Zoropsis mena E. Sim. — E. d'Alger. 11. Scvrones raoracica Latr., — Takersan. 12. Scyrones Berraecort Lucas. — Tadmit. 15. Loxosceres rurescens L. Duf, — Env. d'Alger: Sidi-Ferruch. 14. Dysperina LoricarTa E. Sim. — Cap Matifou. | 15. Dvspera crocara C. Koch. — Env. d'Alger; cap Matifou ; Tadmit. 16. SEecesrriA FLORENTINA Rossi. — Kef-es-/ebbech: Tilremt. 17. Arrapne spivipes Lucas (A. insidiatrix auct. nec Forskol). — Cap Matifou. 18. Drassones Lurescens CG. Koch. — Oulad Messelem: Takersan: La- ghouat. 19. Drassones sEvERUS G. Koch. — Cap Matifou ; Takersan. 20. Drassones mnuscuzus L. Koch. — Entre Laghouat et l'auberge de Methili. 21. Scororaæus (Drassus) vraror L. Koch. — Env. d'Alger; Bou-Saada. 22. MELANOPHORA BARBATA L. Koch. — Tadmit; Bou-Thaleb; Bou-Saada. Voici quelques indications sur la position géographique de quelques-unes des localités citées dans cette liste : Yakouren, en Grande Kabylie, entre Fort-National et Bougie; Bou-Thaleb el El-Hamma, dans le massif du Djebel Bou-Thaleb, au N.-E. du Hodna; El-Alia, entre Barika et El-Hamma; Bir-el-Hanat et l'Enfida, dans le Hodna septentrional: Ced- el Rabah, Hodna central; Ain-Baniou, Hodna, au N.E. de Bou-Saada; tribu des Oulad Messelem, en territoire montagneux, au S. E. d’Aumale; Takersan et Kef- es-Zebbech, dans le Djebel Senalba; Metlili, auberge entre Laghouat et Sidi-Ma- klouf:; Tilremt, région des Dayas, entre Laghouat el Ghardaïa. Les espèces mentionnées comme provenant des environs d'Alger ont été trouvées dans un rayon de 5 à 6 kilomètres antour de cette ville. jehe rar. . Poœcrcocuroa picra L. Koch. — Env. d'Alger. . Ecuemus ruscres E. Sim. — Tilremt. . GNAPHosa ZEUGITANA Pavesi. — Denttl entre Laghouat et l'auberge de Methili. . Cazirepis Scaærrert Aud. —— Oulad Messelem: Takersan : Tadmit. 27. Cazzirepis exoRNaTA C. Koch. — Cap Matifou. . Pazpruanus ersBuzus L. Duf. — Env. d'Alger: cap Matifou : Oulad Messelem. . SToRENA (SELAMIA) RericuLara E. Sim. — Entre Metlili et Sidi-Ma- klouf. . ZoparION ELEGANS E. Sim. — Oulad Messelem. . Hozocnemus rivuzarus Fôrskol. — Env. d'Alger. . Taeripion sisypaium Clerck. — Oulad Messelem. . Taerinion virraruu C. Koch. — Env. d'Alger. . Tagripion Denricucaruu Walck. — Basse Metidja: Oulad Messelem. . THERIDION niGropunoraTum Lucas. — Env. d'Alger: Yakouren: Dje- bel Senalba. . Taeripion simice C. Koch. — Env. d'Alger. . Tueriion BLackwazct Cambridge. — Bou-Thaleb. . Larronseros Scuuour C. Koch. — Takersan: Ain-Baniou: Laghoua. . DipoEna MELANOGASTER C. Koch. — Yakouren. 40. Drposna (Lasæoca) Lesner sp. nov. — Entre Laghouat et l'auberge de Metili, 14 avril 1893, un individu. . Liraypnanres Paykuzzranus Walck. — Env. d'Alger; cap Matifou. 2. ExopcoGnata manpiBuLaris Lucas. — Cap Matifou: Takersan : Tadmit entre Sidi-Maklouf et Tadmit; Laghouat. . Execnoravsis sucepmazus Cambr. — Env. d’Alcer. . AcaRTAUCHENIUS Leprteurt E. Sim. — Cap ! Matifou. . Manicra eLEGaxs E. Sim. — Env. d’Alser : Frais Vallon, 5 décembre, 2 individus &. Cette espèce n’élait encore connue que par un spécimen égale- ment ©, capturé au ravin des Consuls, près Alger. . TerraGnara ExTENsA L. — Basse Metidja ; Tadmit. . ARGIOPE LOBATA Pallas. — Entre Bir-er-Hanat et l'Enfida ; Aïn-Baniou. . Cyozosa conicA Pallas. — Djebel-Senalba. . Araneus (Eperra) Circe Aud. — Entre Sidi-Maklouf et Tadmit. . ARANEUS (Epgtxa) pazmaricus Doleschall. — Aïn-Baniou. . ARaNEUS (EpeirA) Renrr Scopoli. — Takersan, . AranEus ( Épetra) cucurgirinus Clerck. — Oulad Messelem. . Ananeus (Eperra) Armina Aud. — Oulad Messelem ; Bou-Thaleb : entre Laghcuat et l'auberge de Metlili. . Araneus ( Épgrra) protota Walck. — Env. d'Alger: Kef-es-Zebbech. . Larinia LINEATA Lucas. —— Basse Metidja. —— OU Porcrareys prrissrua E. Sim. — Env. d'Aloer. Ero rurc\rAÀ Villers, — Env. d'Alger. Tuomisus augus Gmelin. — Entre Laghouat et l'auberge de Methli. Runcwra Lareraris G. Koch. — Basse Metidja. SYNÆMA GLOBOSUM Fabr. — Env. d'Alger; Basse Metidja ; L’Alma; Oulad Messelem. Xvysricus Lazanner Audouin. — Entre Sidi-Maklouf et Tadmit. Xysricus caperATUS E. Sim. — Oulad Messelem. OxyprizA ALBIMANA E. Sim. — Env. d'Alger ; cap Matifou. OxvpriLA nirra Audouin. — Env. d'Alger. Taanarus vuzaaris E. Sim. — Laghouat. ParLopromus AurEoLUS Clerck ? (vel affinis). — Takersan. Puisonromus éLaucinus E. Sim. — Oulad Messelem. SparAssus SPONGITARSIS L. Duf. — Env. d'Alger. Sparassus Lerourxeuxt E. Sim. — Takersan ; Bou-Thaleb ; Laghouat ; Tilremt. Micrommara Liqurinum GC. Koch. Env. d'Alger. Cesrenvus WaGz E, Sim. — Env. d'Alger. CairacanTHiIUM PELASGICUM CG. Koch. — Oulad Messelem. CHiRAcANTHIUM srRIOLATUM E. Sim. — Cap Matifou. CLuBroxA pArvuLA Lucas. — Env. d'Alger ; Takersan. MesioreLus renuissimus L. Koch. — Takersan. AGræcA GHRysEA L. Koch. — Env. d’Alcer ; Takersan. MicariosSOMA FLAVITARSE Lucas. — Médéa. CasraxerRa Munierr E. Sim. — Env. d'Alver, AGELENA LiviDA E. Sim. — Aïn-Baniou. Texrrix coarcrara L. Duf, — Env. d'Aloer ; Takersan. Texrrix susrascrarA E. Sim. — Tadmit; entre Laghouat et l'auberge de Metlih. Texrrix FLAVOMACULATA Lucas. — Yakouren ; Oulad Messelem. Lycosa Berne E. Sim. — EI Ala: Kef-es-Zebbech : Takersan : La- ohouat. Dans le Djebel-Senalba, cette espèce creuse son terrier dans les terrains herbeux des clairières ou de la lisière des bois ; elle sait capturer le Criquet pèlerin (Schistocerca peregrina) |P. Lesne]. Lycosa Bauzwyr E. Sim. — Tadmit. Lycosa cunicuLarrA E. Sim. — El-Alia:; Tadmit: Tilremt. Lvcosa RapiarTA Latr. — Env. d'Alger; Basse Metidja; Oulad Messe- lem ; Bou-Saada. Lycosa FErRox Lucas. — Entre Laghouat et l'auberge de Methli : Tilremt. Lycosa prripes Lucas. — M'Sila : Laghouat. Lycosa Lacusrris E, Sim. — Basse Metidja ; cap Matifou. bee hs "0 HO à à. 90. oL. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 115. 114. 115. 116. swf 118. 119. 120. 191. Er VUS Lycosa varrana C. Koch. — Oulad Messelem. Lycosa ureaxa Gambr, — Tadmit ; entre Sidi-Maklouf et Metlili. Lvcosa ruzvouineara Lucas. — Env. d'Alger; Frais-Vallon, en jan- vier; Basse Metidja. Parposa proxIMA G. Koch. — Gorges de la Chiffa. Parposa vexarrix Lucas. — Laghouat. Evippa arenaria Audouin. — Tadmit : Laghouat ; Tilremt. Oxvopss Livgarus Latr. — Env. d'Alger : Djebel-Senalba. OxYoPES HETEROPHTHALMUS Latr. Entre Bir-el-Hanat et l’Enfida. Oxvores eLoBirer E. Sim. — Entre Laghouat et l’auberge de Met- hihi. CyrBA ALGERINA Lucas. — Env. d'Alger. SYNAGELES ALBOTRIMACULATUS Lucas. — Laghouat. CazLieraerA muragizis Lucas. — Env. d'Alzer : entre Bir-el-Hanat et l'Enfida: Pseuprcrus ramaricis E. Sim. — Takersan. lorus crassipes E. Sim. — Djebel-Senalba. lerus xoragizis C. Koch. — Yakouren ; Takersan. DexprypnanTes nipicoLexs E. Sim. — Env. d’Aloer : Basse Metidja : Oulad Messelem. Paizæus carysors Poda. — Oulad Messelem ; Bou-Thaleb : Takersan. PELLENES semraTER E. Sim. — Env. d'Alger. Mocrus xecgzecrus E. Sim. — Bou-Thaleh. Bazcus rurtPes E. Sim. — Envoi d'Alger ; Yakouren. Buraus ausrrazis Linné. — Kl-Alia : env. de Laghouat ; Tilremt. Buraus guropæus Linné. — Env. d'Alger : Oulad Messelem : El-Alia : Laghouat. HereromerRus MAURUS Linné. Ced-el-Rabah ; Tilremt. Vers le milieu d'avril 1893, époque à laquelle des vols de Cri- quets pèlerins parcouraient la région du Djebel-Senalba, M. P. Lesne a observé à plusieurs reprises que l’Heterometrus capturait ces Acridiens et les entrainait dans son terrier pour les dévorer plus à l'aise. GALEODES BARBARUS Lucas. — Ced-el-Rabah. Kef-es-Zebbech : Oulad Messelem : Gazeones Onivierr E. Sim. — Kl-Alia. SOLPUGA FLAVESCENS C. Koch. — M'Sila. Ruax mMezanus Olivier. — Aïn-Baniou. CHeLiFER cancrotnes Linné. — Ket-es-Zebhech. Caeurer Decrert C. Koch. — Tadmit. Cuextrer cyrNEUSs L. Koch. — Kef-es-Zebbech. Cnezirer LAMPROPSALIS L. Koch. — Bou-Thaleh. Cnecrrer macuzarus L. Koch. — Env. d'Alver. [LE] le: | : A Ca 122. Garvpus niGRImaNUS E. Sim. — Env. d’Algér. 125. Ocpium parcipes Lucas. — Env. d'Alger : cap Matifou. 124. Onistum muscorum Leach. — Env. d'Alger. 125. Omisium (Rowous) Lusricum L. Koch. — Env. d'Alser. 126. Acanrnozopaus spinosus Bosc. — Env. d’Alver. 127. Paazaneruu crrranum C. Koch. — Env. d'Alger. 198. Pnacancium probinquum Lucas. — Takersan : Cel-él-Raäbah: La- ghouat. 129. Masrosunus rusercucirer Lucas. — Env. d’Algér : Oulad Messelem. 130. Nemasroma cizzipuranum Lucas. — Env. d'Alger. 131. CacarocraTus AFRIcANUS Lucas. — Env. d'Alger. 132. ANELASMOCEPHALUS BICARINATUS E. Sim. — Env. d'Alger. Dipœna Lesnei sp. nov. © long. 3 millimètres. Cephalothorax niger, fere Iævis, selis albis paucis conspersus, brévis et altus, fronte prominenti sed pone oculos haud convexa. Oculi poslici albi, sat parvi, inter se subæquales, in lineam leviter procurvam, medi ovati recti, inter se qua a laleralibus remotiores (spatio interoculari oculo plus duplo majore). Oculi antici in lineam valde procurvam semicircularem., medit nigri et convexi inter se sat late distantes, sed à lateralibus, minoribus et albis, conligui. Area oculorum quatuor mediorum fere parallela et longior quam latior. Clypeus altissimus, sub oculis anticis depressus. Abdomen magnum et couvexum, longius quam latius et teretiusculum, nigro-nitidum leviter æneo-tinctum, glabrum. Sternum nigro-niti- dum, magnum et convexum, sat longe cordiforme. Pédes breves, atri, tarsis, cunclis apiceque melatarsorum flavidis, trochanteribus quatuor posticis luteo- teslaceis. Cette espèce rentre dans le sroupe des Dipæna (Lasæla) trisus Hahn, braccata C. Koch et Sedillon E. Sim., mais elle diffère de ses congénères par ses paltes dont les tarses sont jaunes et par le groupe de ses yeux médians, parallèle non élargi en avant. - Lycosa fulvolineata Lucas, Expl. Alo., Art., p. 114, pl. DIT, Ge. 4 long. 10-13 millimètres. Cephalothorax oblongus, fusco-olivaceus, vitta media dilutiore fulva, in parte cephalica lata leviter oblonpa et postice lineolas binas olivaceas obliquas includente , in parle thoracica multo angustiore sed leviter oblonga et postice valde acaumimata, lineaque submarginali exili valde sinuosa et sæpe interrupta fulvis et luteo-pilosis ornatus. Area oculorum nigra. Oculi fere ut in L. ruricola De Geer sed wedi antici minores el inter se paulo distantiores. Abdomen oblongum, supra atrum, olivaceo fulvoque pubescens, antice macula semicirculari lineaque sat angusta, medium fere attingente, fulvis et luleo-pilosis, notatam, subtus fulvum luteo-pu- bescens. Chelæ fusco-rufescentes, læves, luteo-crinitæ, margine inferiore sulci dentibus trinis, medio reliquis majore, armalo, ungue supra prope medium obtuse mucronalo. Pedes obscure fulvi, luteo-pubescentes, femoribus tibiisque vaide fusco-variatis et subannulatis, libiis metatarsisque valde infuscatis subnigris séd COIN OST ONE LEP COS fra, à ‘Apres supra punctis paucis inordinatis albo-pilosis ornatis, tarsis fulvis. Tibiæ 1° paris aculeis inferioribus 3-2 longis et validis apicalibusque binis minoribus et intus aculeis lateralibus binis similibus. Metatarsi 1° paris vix distincte scopulati sal longe pilosi, subtus aculeis longis 2-° ad apicem aculeis parvis verticillatis et utrinque aculeo laterali submedio armatis. — Pedes maxillares fere ut in L. ru- ricola. Cette espèce, dont M. H. Lucas n'a décrit brièvement que la femelle, est très répandue dans toutes les forêts du N.E. de Algérie où elle remplace le Lycosa ruricola de Geer, d'Europe. Elle en est très voisine, mais cependant facile à distinguer par ses yeux médians antérieurs relativement plus petits, la coloration et l’armature de ses pattes : les tibias et métatarses de la première paire offrent en effet, en dessous, chacun deux paires de longues épines et des épines apicales plus petites, et les métalarses sont garnis de poils assez longs, tandis que ceux du L. ruricola sont garnis de poils très courts, plus denses, et n’offrent en dessous qu'une seule paire d’épines plus courtes subbasilaires. La coloration est un peu différente; les tibias et métatarses antérieurs sont également rembrunis, mais ils sont ornés en dessus de petites tâches blanches pileuses qui manquent dans l'espèce d'Europe, et les tarses sont fauves. SUR UN SIPHONOPHORE NOUVEAU DE LA TRIBU DES Prayinx KôLuiker, par M. CH. GRAviEr. M. Léon Diguet a rapporté récemment de la Basse-Californie trois exem- plaires d’un Siphonophore non décrit jusqu'ici, dont les caractères offrent un intérêt particulier. Le plus grand exemplaire, fortement contracté, mesure 10 centimètres de longueur; les dimensions de l'animal étendu doivent être beaucoup plus considérables. Ce Siphonophore se compose de deux parties essentielles : 1° d’un ap- pareil locomoteur (nectozoide, schwimmglocke, nectocalyx, M, 2° d'un axe ou tronc commun (hydrocaule) sur lequel sont fixés des organes dis- posés par groupes appelés cormidies , et dont l’ensemble constitue le s1pho- some. 1. Necrozoïpe. — Le nectozoïde vu de profil (lg. 1) se présente comme une masse ovoïde, sans arête saillante, dont le grand axe mesure 27 milli- mètres de longueur, le petit axe ayant à peine 14 millimètres. Examiné sur la face supérieure ou dorsale, il a une forme quadrangulaire arrondie aux angles, assez fortement échancrée sur la ligne médiane, en arrière, où ie CRUE l'on observe une petite cavité ouverte à l’exlérieur, le nectosac; en avant, il est évalement divisé en deux lobes inégaux. Sur la face inférieure ou ven- lrale, il est profondément excavé dans toute sa longueur; cette dépression ventrale, largement ouverte par le bas, est limitée latéralement par deux ailes dont l'épaisseur décroit graduellement de leur insertion sur le nec- tozoïde à leur bord libre. Fig. 1. La masse gélatineuse qui forme le nectozoïde est d’une faible consistance; dans l'air, elle s’affaisse sur elle-même et se déforme considérablement. L'axe de la face ventrale concave du nectozoïde est marqué par un canal blanchâtre e (fig 1 ). visible par transparence et qui s'étend dans toute la longueur de ce dernier: en arrière, le canal s’eflile et vient se terminer immédiatement au-dessous de lorifice du nectosac; en avant, il paraît être ouvert à son extrémité. [l est en communication d’une part avec le nectosac, d'autre part avec l’hydrocaule. La cavité sub-ombrellaire du nectozoïde est relativement exigué; sa plus orande dimension est sensiblement inférieure au quart de la longueur du ovand axe du nectozoïde. Elle a une forme assez irrégulière, un peu aplatie de bas en haut, plus large en avant qu’en arrière, Elle s’ouvre à l'extérieur par un orifice en forme de boutonnière transversale rétrécie par un velum plissé, situé un peu en arrière de l’échancrure antérieure. Le canal e, situé dans l’axe de la face ventrale du nectozoïde, se relie au nectosae par un petit conduit d qui aboutit à la partie postérieure et ven- tale de ce dernier, et donne lui-même naissance à quatre canaux, dont deux sont situés dans un plan sagittal, et deux latéraux qui débouchent tous dans un canal circulaire qui suit le contour de lorifice du nectosac. Les deux premiers 4 et b (fig. 1) se rendent directement au bord de l’ori- fice: par suile de la situation du canal d, le ventral b est un peu plus court que le dorsal 4. Les deux latéraux « ont un trajet beaucoup plus complexe; cs Dh." © 89 — à partir du canal pédonculaire d, ils chennnent d'abord dorsalement jus- qu'au voisinage de l’orilice du nectosae , reviennent en arrière, et décrivent une première boucle, puis une seconde plus considérable , pour venir abou- tir finalement dans le canal marginal circulaire, sur la face ventrale. L'hydræcium est représenté ici par la grande dépression longitudinale de la face inférieure du nectozoïde, largement ouverte vers le bas et cir- conscrite latéralement par les deux ailes flottantes. IL. Sipnosome. — Le siphosome est une longue tige tubuleuse (hydro- caule) sur laquelle sont insérés des groupes d'organes ou cormidies. L'hy- drocaule est parcourue dans toute sa longueur par un canal f (fig. 1) qui se relie à celut du nectozoïde. Le canal f est soutenu par une membrane triangulaire qui se fixe sur le tiers antérieur du nectozoïde au canal e, ce qui consolide singulièrement l'union du siphosome et du nectosome. La paroi de l’hydrocaule qui contient des fibres musculaires, les unes lonpi- tudinales, les autres cireulaires, est éminemment contractile:; à quelque distance du nectozoïde, les cormidies sont insérées à des intervalles régu- liers, marqués par des bourrelets correspondant à l'insertion des bractées . de sorte que l’hydrocaule est très nettement segmenté, même à l'état de complète extension. Cette sewmentation s'accuse encore beaucoup plus à l’état de contraction ; les segments sont alors séparés par des constrictions correspondant au niveau des bourrelets. En même temps, l’hydrocaule est tordue sur elle-même, de sorte que les cormidies paraissent être insérées suivant une ligne spirale, bien qu'elles le soient, en réalité, sur une ligne parallèle à l'axe du tube. Le nombre des cormidies dépasse la centaine dans le plus grand des exemplaires étudiés. Chaque cormidie, du lype Eudoxa, se compose d’une lame aplatie (phylloméride, bractée, Deckstück), d'un polype nourricier (gastroméride, siphon) et d’une méduse fertile (gamozoïide, gonophore ). Fig. 2. Si l'on considère la partie du siphosome la plus voisine du nectozoïde, là où les cormidies sont en voie de formalion, le fphylloméride ou bractée QU NL se présente comme une mince lame, presque quadrangulaire, avec une échancrure médiane correspondant à son insertion sur la tige (fig. 2): son bord postérieur est courbe; elle est arrondie aux angles; sa face inférieure est légèrement concave. La bractée n’est que l’ombrelle réduite d’une hydro- méduse; elle est pourvue, en effet, des quatre canaux radiaires caracté- ristiques de celle-ci. Un canal assez court met en communication les ca- naux de la bractée avec le canal de l’hydrocaule; il se continue dans une sorte de canal circulaire dans lequel débouchent les quatre canaux de la bractée, et 2 cœcums e el e’ peu développés; les deux canaux @ et b sont les plus courts, a surtout. À part d, dont le trajet est assez irrégulier et le plus long de tous, les autres se dilatent au voisinage de leur extrémité aveugle. On observe des variations au sujet du cours de ces canaux et de leur mode de jonction près de l'insertion de la bractée. Dans les cormidies complètement développées, la bractée se modifie sin- gulièrement. Elle devient une lame qui conserve sa faible épaisseur et ses canaux; mais elle a une moindre largeur et elle s’étire en deux longues pointes latérales. D 4 Ps de ve ne rm = TS PA & D EP en ns 1m Fi 6] w, à. 0 e) Le polype nourricier ou gastroméride p (fig. 1 et 3) se compose de trois parties : 1° Une parte basilaire très courte, conique, sur laquelle s’insère le dac- tyloméride (filament pêcheur. tentacule ) : 9° Une partie moyenne cylindrique, à paroi épaisse, dont la longueur égale la moitié environ de celle du polype; 3° Une partie terminale fortement renflée, à paroi beaucoup plus mince; la région proximale présente, à sa face interne, des amas glandulaires vaut at. Li PEN": RUE visibles par transparence, en forme de boyaux allongés, irréguliers, de longueur variable , disposés plus ou moins grossièrement suivant des lignes méridiennes ; on aperçoit çà et là, sur ces bourrelets glandalaires, de petites plages foncées qui sont sans doute les orifices de ces organes sécréteurs. La région distale rétrécie en forme de col ne possède pas ce tissu glandu- laire, mais des bandes longitudinales reliées à leur base par des épaississements de même nature en forme de festons. Le siphon s'ouvre largement au- dehors par un orifice entouré d'un épais bourrelet. Cette région distale peut s’'évaginer plus ou moins complètement, à la manière d’une trompe. Les gastromérides, à l’état de complet dévelop- pement, offrent les caractères qui viennent d’être indiqués ; mais, dans la partie initiale du siphosome, ils ont un aspect différent. Cette partie, recouverte par le nectozoïde, forme une touffe épaisse où les polypes sont très serrés les uns contre les autres. La région terminale est ici de beaucoup la plus developpée p' (fig. 1): au contraire, la région ter- minale est très réduite. L’orifice est très rétréci, de . sorte que la plupart des polypes paraissent astomes. Le dactyloméride (tentacule ou filament pécheur) est un long tube creux inséré sur le gastroméride, au niveau de la partie basilaire de ce dernier; il est parcouru par un canal e (fig. 4) qui débouche lui- même dans le canal de l'hydrocaule. Il est divisé en segments f (fig. 4). séparés par des étranglements régulièrement espacés, de sorte qu'il paraît. lui aussi, nettement métamérisé, Sa paroi rugueuse est couverte d'aspérités de forme et d'apparence variées. Au niveau de certaines constrictions, s’in- sèrent des ramifications très fines, également creuses, qui portent des bat- teries urticantes : ce sont les tentilles c (fig. 3). À sa base, le dactylomé- ride est plus ou moins pelotonné, de sorte que les tentilles, particulièrement nombreuses dans cette région, y forment une véritable touffe. Les tentilles offrent ici un caractère spécial non signalé jusqu'ici, à ma connaissance du moins, chez les Siphonophores. Ces ramifications ténues 4 (fig. 4) s'évasent à peu de distance de leur insertion, de façon à former une coupe b (? ouverte largement et obliquement, très évasée, au fond de la- quelle s'insère une puissante batterie urticante ce. Le filament basilare 4 et Gi) Cette coupe diffère notablement de l'involucre décrit par Huxley, chez Stepha- nomia (he oceanic Hydrozsa, pi. VI, fig. 8), et par E. Haeckel, chez Anthemodes ordinata (Challenger’s Report, pl. XV, fig. 11). — 92 — la paroi externe de la coupe b ont une surface rugueuse comme celle du dactyloméride et présentent des saillies ou des bourrelets annulaires assez serrés au-dessous de l'ouverture de la coupe. La batterie urticante est forte- ment arquée el se termine par un prolongement court enroulé en spirale d (fig. 4). Elle renferme des cnidoblastes de trois sortes. La partie arquée, basilaire, fixée dans la coupe est formée par de très longues cellules disposées parallèlement les unes aux autres sur six à sept rangées (némalocysles ensiformes). Au sommet de celle partie arquée, qu'ils hérissent de leurs pointes, on observe une accumulation de némato- cystes piriformes. Enfin dans le filament terminal tordu sur lui-même, ces némalocystes piriformes sont associés à d’autres de forme allongée, mais beaucoup plus courts cependant que ceux de la partie basilaire. Le gamozoïde (sonophore), soit mâle, soit femelle, s’insère sur l'hydro- caule à la base même du siphon, sur la face opposée à celle sur laquelle se lixe le tentacule. Le gamozoiïde femelle # (fig. 3), un peu comprimé, a grossièrement la forme conique avec une cavité sous-ombrellaire assez restreinte, dont l'ori- fice est rétréci par un velum. Un canal met en communication lhydro- caule et le gamozoïde:; au point où il aboutit à la cavité sub-ombrellaire, il se continue par quatre canaux radiaires régulièrement espacés, qui viennent déboucher dans un canal circulaire situé autour du velum. Sur 1e maoubrium très court et aveugle, dans lequel se continue la cavité située au sommet da la sous-ombrelle, se développent les ovules s (fig. 3), pourvus chacun d’un noyau volumineux, et constituant une masse sphé- roïdale. Les gamozoïdes mäles ont une forme plus allongée; les éléments sexuels beaucoup plus petits forment une masse ovoiïde au sommet de la cavité sub-ombrellaire. Le Siphonophore dont la description précède, par les caractères de la cloche natatoire, par la longueur de lhydrocaule et le nombre considérable des cormidies , se relie étroitement au genre Praya de Blainville. H en dif- fère : 1° par l'existence d’un seul nectozoïde; 2° par la forme du phyllo- méride; 3° par la collerette qui entoure la base de la batterie urticante dans les tentilles. En ce qui concerne l'existence d’un seul nectozoïde, 1l serait peut-être un peu téméraire d’aflirmer, malgré l'excellent état de conservation des exemplaires recueillis par M. L. Diguet, qu'il ne s’en est point détaché une des cloches natatoires, au moment de la prise où même antérieurement. Leuckart mentionne le fait qu'il a fréquemment trouvé des Praya avec une seule cloche nalaloire. D'autre part, Huxley à décrit et figuré (The oceanic Hydrozoa, pl. HT, fig. 3) un Siphonophore dont il n’a eu entre les mains que trois exemplaires fragmentaires, réduits à la cloche natatoire, qu'il rapporte avec doute à la Praya diphyes Vogt, et qui parait être fort CE semblable siuou identique à celui dont il est question ici. Si Huxley à raï- son, ce qui me paraît actuellement contestable, le Siphonophore de Basse- Californie pourrait être rapporté au genre Praya, sans pouvoir être iden- tifié cependant avec la Praya Diphyes Vogt (Lilvopsis diphyes Chun), dont il s'éloigne beaucoup, de même que des autres espèces du même genre Praya, par la forme des bractées et par les tentilles; ce serait une espèce nouvelle pour laquelle je proposerais le nom de Praya cahifornica n. sp. S'il n'existe véritablement qu'une seule cloche natatoire, le même type formerait un genre distinct, Monophyidé par son nectosome, Diphvidé par ses autres caractères, pour lequel je proposerais le nom d'Huxleyan. g., en raison de la deseriplion due au savant zoologiste anglais qui a tant con- tribué à étendre nos connaissances sur le groupe des Siphonophores. J’es- père élucider ultérieurement les divers points en litige par l'étude approfondie de l'organisme sommairement décrit dans cette note. SUR LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES CHÈNES DANS L'ASIE ORIENTALE, par À. Francuer. L'étude de la distribution des Chênes dans F\sie orientale établit la con naissance de faits qui présentent beaucoup d'intérêt pour tous ceux qui s'occupent de botanique géographique. La répartition des Chênes sur toute la surface de l'hémisphère boréal à. en eflet, appelé depuis longtemps l'attention des botanistes et pesé d'un grand poids dans les questions de géographie botanique, et 1 devait en être ainsi, si l’on considère d’une part leur importance dans l’économie domes- tique, et d'autre part Panciennelé de ces végétaux qui remontent assez haut dans les âges géologiques et n’ont point, comme beaucoup d'herbes, la facilité d'être transportés au loin, la faculté germinative de leur graine étant assez restreinte d'ailleurs. D'après ce que l’on sait jusqu'ici, presque tous les Chènes appartiennent à l'hémisphère boréal: ils ne franchissent l'équateur que sur un point de l'Amérique et dans l'archipel malais, tout en restant une dépendance évi- dente de la végétation du continent asiatique. En Amérique, il ne dépasse pas le nord de la Colombie au sud ; en Europe et en Afrique, leur domaine ne s'étend pas en dehors de la région méditerranéenne. Les diverses sections du genre ont une distribution assez précise, bien que s’accommodant de climats très divers. Je demande à dire quelques mots de ces diverses sections. La section Lepidobalanus, de beaucoup la plus riche en espèce et celle qui fournit à l’industrie les meilleurs bois, occupe à elle seule presque toute la partie septentrionale de l'Europe, de l'Asie et de l Amérique. s’avan- Mosévu. — y. 7 TT Al cant en Europe jusqu'à la région méditerranéenne, en Amérique jusqu'au Costa-Rica, en Asie jusqu'à l'Himalaya et le Yunnan, en Chine, où les Lepidobalanus viennent se mêler aux formes tropicales, Au ‘nord, il ne paraît pas que les espèces de cette section dépassent et même atteignent le soixantième degré. Cette immense étendue dans leur dispersion peut s’ex- pliquer par la variété de leurs formes spécifiques. Les Cyclobalanopsis sont plus spéciaux à l'Inde tropicale et à la Malaisie; ils remontent pourtant jusque dans le sud et l’ouest de la Ghine, et on en retrouve quelques espèces dans le Japon méridional et central. Les Cyclobalanus offrent la même répartition, de même que les Pasania qui, de plus, ont une de leurs espèces en Californie. J’ajouterai, au sujet de ces {rois dernières sections, qu'elles ne continuent pas les Lepidobalanus dans les régions tropicales , ainsi que le dit M. Drude, dans sa géographie botanique , à propos des Pasania , mais je ferai observer que les quatre sec- lions se mélangent sur plusieurs points du Japon, de la Chine et de l’'Hima- lava, En se bornant, comme je le fais aujourd'hui, aux Chênes de la Chine, el spécialement à ceux qui sont représentés dans lherbier du Muséum, je remarque qu'on trouve dans ce pays une trentaine d'espèces, et surtout que toutes les sections s’y trouvent représentées, ce qui est déjà une par- ticularité importante à noter. Il n°y a d’ailleurs rien à dire des Chênes qui sont spéciaux à la Chine; ceux qui lui sont communs avec d'autres pays, le Q. Ilex par exemple, sont plus intéressants à étudier ; aussi c'est cette dernière espèce qui fournira une partie de la matière de cette communica- Lion, Le Quercus Îlex a été longtemps considéré comme caractéristique de la région méditerranéenne , avec une légère extension dans l’ouest de la France. La découverte du Q. Baloot dans l'Afohanistan, la démonstration de son identité avec le Quercus Ilex, démonstration faite par les botanistes anglais, enfin la constatation de l'existence de cette dernière espèce sur les collines occidentales du Kumaon, existence bien établie par M. J. D. Hooker, recu- lèrent jusque dans l'Himalaya la présence du chêne vert. Les recherches des missionnaires français le conduisirent encore plus loin. M. Delavay le (trouva croissant communément dans l’Yunnan central, et, dès 1869, le R. P. David avait constaté sa présence dans le Shen-si; mais, trompé par une apparence spéciale de l’arbrisseau, il avait cru y voir une espèce par- ticuhère et l'avait appelé Q. spinosa. Il ne faudrait pas croire d’ailleurs que le Chêne vert de l'Asie orientale ressemble de tous points aux individus de la région méditerranéenne. Les dissemblances sont, au contraire, notables et de nature à égarer le jugement d’un observateur non prévenu. En Chine, le Q. Îlex a ses feuilles arrondies ou obovales, rarement lan- céolées: les feuilles sont tantôt absolument entières, tantôt plus ou moins et. er bordées de dents épineuses : elles sont souvent absolument glabres en des- sous; il n’est pas rare non plus de les voir couvertes sur leur face inférieure d'un duvet lanagineux, détersile, d’une couleur rousse; c'est une forme très répandue dans l'Yunnan et le Sutchuen. La forme à feuilles grisätres ou glabres en dessous, de forme oblongue ou lancéolée avec quelques dentelures au sommet, se rencontre dans toute la Chine et jusqu'au Japon: je ne doute pas que cette forme n'ait reçu le nom de Q. Phyllireoides Asa Gray et qu’elle ne doive être rapportée au Q. Ilex, comme le suggérait M. Alph. de Candolle, dans le Prodrome. En Europe et dans toute la région méditerranéenne, le Q. Ilex a rare- ment les feuilles arrondies et #labres en dessous; on en a fait dans ce cas la variété agrifoha. D'ordinaire, les feuilles sont obovales ou lancéolées . diversement dentées ou épineuses sur les bords, mais presque toujours grises, tomenteuses en dessous, jamais rousses, le tomentum étant formé de rares poils simples, de poils étoilés en grand nombre et quelquefois de poils peltés, tel que Boissier en attribuait exclusivement au Q. Baloot. Ainsi on peut aujourd'hui dire que le Q. [lex occupe non seulement toute la région méditerranéenne, mais encore toute l'Asie, depuis P'Afoha- nistan jusqu'au Japon, suivant une ligne occupant en largeur près de dix degrés , entre le 25° et le 35° degré de latitude. C’est là un nouveau point de conformité entre la flore de l'Europe et celle de l'Asie orientale , et ce point est d'autant plus caractéristique qu'il ne s’agit point iei d'herbes ou de plantes de montagnes qui puissent donner prise à des objections plus ou moins fondées. J'ajouterai maintenant quelques mots sur les points de contact qu'on rencontre en Chine entre les diverses sections de Chênes, et ce n’est pas la notion la moins intéressante fournie par l'étude de ces vépétaux. Jai dit plus haut que l’on trouvait dans la flore de Chine, descendant jusqu'au 26° degré de latitude nord, des représentants de la section Lepido- balanus , appartenant au groupe des Îlex, ou bien à celui des Cerris, tels que Q. Yunnanensis, Q. dentata, etc., ou bien encore à celui des Q. Grifhi- thii, qui peuvent être comptés parmi les plus méridionaux de la section; on y rencontre aussi le Q. Fabri, qui représente, par le 26° degré, aussi exactement que possible, sinon identiquement, notre Q. Robur, celui des chênes qui s’élève le plus haut dans le nord, tout au moins en Europe. C'est en pareille société que l'on trouve dans le Yunnan, dans le Su- tchuen et dans d’autres localités de la Chine occidentale, soit même an Japon , des formes considérées à juste titre comme tropicales et appartenant aux sections à feuilles persistantes, telles que les Pasania, les Cyclobala- nopsis, les Cyclobalanus. Ïl est à remarquer que le mélange d'espèces si diverses ne se fait pas dans la plaine, mais bien dans les montagnes, à une hauteur variant entre 1,000 et 3,000 mètres, ce qui explique la présence des Lepidobalanus , Fe us D'Or tu mais non celle des espèces des autres sections plus tropicales : le Q. Delavayi (Gyelobalanopsis) et le Q. glauca végètent et mürissent leurs fruits à >,000 et à 3,000 mètres, au col de Hee chan men; le Q. spicata et le Q. cleistocarpa, que le R. P. Farges a rencontrés vers 1,800 mètres d’alti- tude : 11 faut encore citer le Q. variolosa, du Yunnan, espèce de la section Pasana , que le P. Delavay signale à une altitude débassatts >,b0o mètres. Que faut-il conclure de ces faits, surtout si on les rapproche d'autres concernant la flore herbacée, mais tout à fait de même ordre, sinon que le climat de l’Asie orientale, et plus particulièrement celui de la Chine occi- dentale, est un climat mixte, même à une altitude relativement très élevée , permettant à des végétaux de nature très diverse de croître et de s’y déve- lopper normalement. Gest ainsi qu'on trouve dans les montagnes du Yunnan notre Gnapha- lium Leontopodium au voisinage d’orchidées épiphytes, telles que les Dendro- bium. C’est là que le mélange des plantes alpines ou subalpines de l'Eu- rope avec les espèces. subtropicales de l'Himalaya se manifeste avec une intensité particulière, sans que les explications empruntées à l'altitude soient peut-être suffisantes dans beaucoup de cas pour expliquer cette ano- malie. C'est ce qui me permet de dire aujourd’hui que si, par suite d'un phé- nomène géologique, il se produisait en ce moment dans la Chine occiden- tale un gisement de plantes fossilisées, les paléontologistes de l'avenir auraient grand intérêt à rechercher les causes de la présence, dans les mêmes lieux, de beaucoup d'arbres de régions en apparence disparates, les uns empruntés à la végétation des climats froids ou tempérés, les autres de Provenance plus ou moins nettement tropicale. En résumé, je crois qu'il est admissible qu'il faut chercher lune des causes probables de ce fait dans une endurance très grande des extrêmes de température chez beaucoup de plantes. Les ME seraient tout parti- culièrement dans ce cas, et la présence de notre Q. Robur dans le Kiangsi, c'est-à-dire par 26° latitude Nord, n'implique pas plus lexistence d’un climat froid ou tempéré dans cette région, que l'existence des Pasama et des Cyclobalamnus à 2,500 ou 3,000 mètres dans les montagnes du Yunnan et du Sutchuen n'implique une chaleur tropicale à cette altitude. Peut-être faudrait-il ajouter que les délimitations des régions botaniques sont établies dans les livres d’une façon trop précise et ne répondent point, dans beaucoup de cas, à la réalité des faits, qu'une connaissance plus approfondie de certaines régions inexplorées nous permettra seule d’ap- précier. Sy D DEUX GENRES NOUVEAUX POUR LA FAMILLE DES COULAGÉES, par M. Pau. vax Tiecaen. Lorsqu'elle fut établie, iet même, 1 y a près de quatre ans, c'était dans notre réunion du 30 avril 1899, la famille des Coulacées se réduisait au seul genre Coule (Coula Ballon), originaire du Gabon”. Depuis, on y à rattaché successivement, d’abord, en 1896, le Minquart (Winquartia Aublet), de la Guyane française ©, puis, en 1897, lOchanostache (Ochano- stachys Masters — Petalima Beccari), de la Malaisie *, deux genres classés jusque-là l'un et l’autre dans la famille des Olacacées. Aujourd’hui, on se propose de montrer qu'il fant aussi y incorporer, d’une part le genre En- duse (Endusa Miers), du Pérou, de l’autre le genre nouveau Eganthe (Eganthus), du Brésil, ce qui augmente encore l'extension géographique déjà très grande de ce pelit groupe. 1. Sur le genre EnDuse, considéré comme membre nouveau de la famille des Coulacées. — Reconnu dès 1851 par Miers, qui n’a fait, il est vrai, que le nommer parmi les autres genres dont il composait sa famille des Ola- cacées ), le genre Enduse (Endusa) a été relégué parmi les genres dou- teux, à la suite des Olacacées, par MM. Bentham et Hooker, en 186», principalement à cause de sa corolle gamopétale et de son ovaire complète- ment quadriloculaire . En 1886, M. Radikoler, qui Fa maintenu pour- tant dans les Olacacées, en a donné une description générique exacte et complète, suivie d’une description spéafique de la plante récoltée au Pérou (Chicoplaya) par Pavon, qu'il a nommée E. ponctué (Æ. punctata Rad.) ". M. Engler n'en a pas mois considéré, en 1897, ce genre comme en- core insuffisamment connu, bien qu'appartenant probablement aux Ola- cacées (?), U) Ph. van Tieghem : Sur le CouzA evuzrs (Bulletin du Museum d'histoire na- turelle, 1, p. 266, 1895). 2) "Ph. van Tieghem : Sur les Phanérogames à ovule sans nucelle formant le vroupe des Innucellées ou Santalinées (Bull. de la Soc. bot., »7 novembre 1896. XXXIIL, p. 564). ®) Ph. van Tieghem : Sur les Phanérogames sans graines formant la division des Inséminées (Bull. de la Soc. bot., 26 février 1897, XXXIV, p. 125). 4) Miers : Observations on the affinities of the Olacaceæ (Ann. nat. hist., série 2, VIE, p. 172, 1851). 5) Bentham et Hooker : Genera, 1, p. 345, 1862. 6) Radlkofer : Neue Beobachtungen über Pflanzen mit durchsichtig punktrte Blätter (Sizungsber. der Akad. des Wiss, zu München, XVI, p. 311, 1886). (7) Engler : Nat. Pflanzenfam., Nachtrag, p. 149, 1897. ah, ON 2e J'ai pu récemment, grâce à l’obligeance de M. Autran, étudier à mon tour la plante de Pavon, conservée actuellement dans l’herbier Boissier, et je me suis assuré qu'elle possède, dans toutes ses parties, tous les carac- tères de forme et de structure qui appartiennent en commun aux trois genres Coule, Ochanostache et Minquart. Elle offre notamment, dans ses divers membres, à la fois les tubes laticifères non cloisonnés, à suc ingo- lore, anastomosés çà et là en réseau, et les poches sécrétrices schizogènes à résine brune, dont la coexistence caractérise d’une manière si frappante la famille des Coulacées. L’inflorescence, la conformation de la fleur, la structure du pistil et celle des ovules sont aussi de tout point semblables. Le fruit y est encore inconnu. Il est donc bien certain que ce genre doit être reliré des Olacacées et classé, à côté des trois précédents, dans la famille des Coulacées. Il ne diffère même de ces trois genres que très peu, à peu près autant que ceux-c1 diffèrent entre eux, et c'est du Minquart qu'il se rapproche le plus. Comme dans le Minquart, l'écorce de la feuille renferme des sclérites à membrane lignifiée, dont bon nombre traversent verticalement la couche palissadique pour venir s'appuyer et même ramper sous l'épiderme. Comme dans le Minquart, la corolle est fortement gamopétale et les éta- mines, longuement concrescentes au tube de la corolle, sont au nombre de dix, cinq épisépales et cinq épipétales. Enfin l'ovaire est, 1e1 aussi, normalement à cinq loges, se réduisant souvent à quatre, il est vrai, par avortement de la cinquième, dont on retrouve pourtant la trace. L'ovaire devient uniloculaire tout en haut, au-dessus de l'insertion des ovules, sous la base du style, et le sommet du placente s’y termine en un cône, contre le sommet duquel vient s’appliquer un bouchon cylindrique de tissu conducteur qui descend de la base du style. En outre, l’ovule est ici dépourvu de la petite protubérance dorsale qu'il présente au niveau du hile dans le Minquart. Cette légère différence dans la structure du pisul et de l’ovule, jointe à quelques autres du même ordre, dans le détail desquelles on ne saurait entrer ici, suflit-elle à justifier la séparation générique de la plante du Pérou et de celle de la Guyane ? Il faut convenir, en tout cas, que ces deux genres sont extrêmement voisins. Le genre Enduse ne possède d’ailleurs aussi, jusqu'à présent, qu'une seule espèce : l'E. ponctué (Endusa punclata Radi.). 2. Sur le genre nouveau Egranthe, de la famille des Coulacées. — Pæœppig a récolté au Brésil occidental, sur la rive gauche de l’Amazone, à Epa (Teffé), et distribué sous le n° 2880, une plante que Baïllon a identifiée à tort, en 1886, au Minquart de la Guyane ®. Elle lui ressemble , en effet, G) Baïllon : La place du Minquartia dAublet (Bull. de la Soc. Linn. de Paris , p. 85, 1886). | PE , Dee mais elle ressemble tout autant à l’Enduse du Pérou et elle diffère de ces deux genres à la fois par des caractères qui suffisent à définir un genre nouveau , que je nommerai Eganthe (Eganthus), d’après son lieu d’origine: l'espèce sera l'Evanthe de Pæœppig (Eganthus Pœppigti). On y retrouve d’abord, dans la forme et dans la structure du corps végétatif, ainsi que dans la conformation de la fleur, tous les caractères possédés en commun par les quatre genres précédents, notamment la pré- sence simultanée d’un système de tubes rameux à latex incolore et d’un système de poches sécrétrices à résine noirâtre, et aussi la structure si re- marquable du pistil et des ovules. C’est donc bien une Coulacée. La feuille n'offre pas dans son écorce les sclérites lignifiées que l’on y rencontre dans le Minquart et dans l'Enduse. La corolle est fortement gamopétale et l’androcée est concrescent au tube de la corolle. Il y a quinze étamines, cinq épisépales et dix superposées par paires aux pétales; ce sont donc ici les épipétales médianes qui avortent, tandis que dans l’Ocha- nostache c'étaient les épisépales, et que dans le Minquart et l’Enduse c’étaient les épipétales latérales. Le pistil n’a que trois carpelles, par avor- tement complet des deux autres, comme dans le Coule et les Ochano- staches. Le fruit en est encore inconnu. Ainsi caractérisé, le genre Eganthe ressemble beaucoup plus à l’Ocha- nostache de la Malaisie qu’à l’un ou à l’autre des deux genres américains dont il sépare les aires géographiques. 3. Constitution actuelle de la famulle des Coulacées et affinités de cette : famille. — La famille des Coulacées comprend donc actuellement cinq genres, qui sont tous de grands arbres et qui sont tous très voisins l’un de l'autre, les deux les plus proches, puisqu'ils ont même androcée et même pistil, étant le Minquart de la Guyane et l'Enduse du Pérou, les autres se distinguant facilement par la conformation de l’androcée, comme le montre le tableau suivant : A0 6lanmines, à. do ve ie Sie ERA Coula. toutes épipétales. ... Ochanostachys. 15 étamines. È er dont cinq épisépales. Eganthus. | à 3 loges.. | Dee É je | à protubérance dor- à 4-5 loges. 10 étamines, FE ATEN REP Minquartia. | NT NAT, sans protubérance dor- LE PARA WU Endusa. Très homogène, comme on voit, ce petit groupe a pourtant une aire géographique très étendue, puisqu'elle comprend la Malaisie et la pres- qu'ile Malaise, l'Afrique occidentale, la Guyane, le Brésil et le Pérou. Si lon cherche maintenant à préciser les aflinités de cette famille, on voit que c'est à côté des Heistériacées qu’elle doit prendre place. Elle pos- sède, en effet, un système de tubes laticifèrés semblable à celui qui est 100 —— bien connu chez les Heistériacées. La corolle y est gamopétale, comme chez les Heistériacées. Le pistil a aussi la même conformation et les ovules la même structure que chez ces plantes. Enfin le fruit, pour autant qu'il est connu, y est également une drupe inséminée. Il y a cependant , entre ces deux familles, des différences qui suffisent à les maintenir distinctes. Les Heistériacées ne possèdent pas les poches sécré- trices à résine brune des Coulacées. Le calice y est plus ou moins accrescent autour du fruit et, dans ce dernier, lalbumen est exclusivement oléagineux, au lieu d’être oléo-amylacé comme dans les Coulacées. I n’en reste pas moins que ces deux familles doivent être placées tout à côlé l'une de l’autre dans le groupe des Inséminées ténuinucellées biteemi- nées à corolle gamopétale qui constitue l'alliance des Heistériales ©? | Remarquons en terminant que la coexistence de deux appar eils sécréleurs aussi différents que le sont les tubes laticifères rameux à suc incolore et les poches sécrélrices schizogènes à résine brune, telle qu'on la rencontre chez les Goulacées, est un caractère très rare et qui ne se retrouve peut- être nulle part ailleurs chez les Dicotylédones. On y observe bien quelque- fois ces deux appareils dans la même famille, mais ils S'y remplacent alors, se suppléent, pour ainsi dire, l’un l'autre, de tribu à tribu, sans coexister. Ainsi, par exemple, chez les Gomposées, les Liguliflores ont des réseaux laticifères, pas de canaux sécréteurs oléifères, landis que les Radiées ont des canaux sécréteurs oléifères, pas de réseaux lalicifères. À mon sens, c’est là surtout ce qui donne aux Coulacées un grand intérêt au point de vue de la Science générale. SUR DEUX GENRES bu MabaGAscaR DE LA FAMILLE DES COMPOS£ES : CuLLUuMiIOPSIS (NOr. GEN.) er Cenrauropsis Bo. par M. E. Drake DEL CasTin0. I y a dans lherbier du Muséum d'Histoire naturelle de Paris deux Com- posées de Madagascar assez intéressantes : l’une à été trouvée par M. Gran- didier, l'autre par Boivin. : La première à recu de M. Baillon le nom manuscrit de Vernonia Gran- didieri ; l'auteur a ajouté entre parenthèses le nom de Gullumiopsis, evéant ainsi une nouvelle section qu'il aurait probablement élevée plus tard à la hauteur d'un genre, car la plante dont il s’agit présente un ensemble {rès particulier de caractères. Au premier aspect, elle rappelle, comme son nom l'indique, les Cullumia el autres Composées plus ou moins éricoïdes qui abondent dans l'Afrique | Ph. van Tieghem, Éléments de botanique, 3° édition, IE, p. 311, 1898. 101 — australe, C’est un arbuste rameux, formant une toufle haute de trois à six décimètres. Les tiges sont entièrement couvertes, sur leur partie inférieure , d’écailles rougeätres embrassantes, fortement mucronées; plus haut, ce: écailles prennent un développement plus grand et deviennent des feuilles aciculaires; enfin, vers le sommet des liges, les feuilles elles-mêmes se mo- difient, s’élargissent, et passent insensiblement à la forme lancéolée des bractées qui entourent un capitule terminal. Parmi ces dernières, les exté- rieures sont vertes, et les intérieures sont blanchâtres et de consistance écalleuse. Le réceptacle est nu, et porte un petit nombre de fleurs toutes tubuleuses. La corolle de celles-ci est à cinq divisions linéaires; les filets des étamines sont très grêles ; les anthères offrent, au sommet, un appendice aigu et présentent, à la base, deux queues plumeuses très minces; le style est divisé, au sommet, en deux lobes courts et épais; l’achaine ressemble beaucoup à celui d'un Vernoma : il est oblong, tronqué au sommet. très soyeux, el se termine par une aigrette blanche à longues soies bisériées, et à peine unies à la base. De tels caractères semblent autoriser à faire de cette espèce un genre nouveau auquel je laisserai le nom de € ullumiopsis. Malgré sa ressemblance avec les Cullumia, je ne le placerai pas dans le voi- sinage de ce dernier genre, parmi les Arctotidées. Les anthères prolongées en queues sont plus celles d’une Inulée que d’une Arctotidée; lachaine diflère sensiblement de la majorité de ceux que l’on rencontre dans la der- mère sous-tribu, et qui sout ordinairement nus au sommet, ou bien sur- montés d’une aigrelte d’écailles ou de paillettes, et non de soies; le style ne diffère pas de y généralité des styles d’Inulées, et n’est pas du tout celui d'une née. ke C ullumiopsis se placera done dans la série des Stæbées , ou Relhamées, qui ont généralement un port éricoïde. Parmi les genres de celle série, à capitules homogames, le Cullumiopsis diffère : des Stæbe, qui ont des capitules uniflores : des Metalasia et des Elytropappus, qui ont des styles à branches plus minces, où une aigrelte à soies unies en anneau; des Lachnospermum , qui ont des achaines anguleux et un style à branches pé- nicillées; du Syncephalum, genre inonoLy pe de Madagascar, qui a des achaines nus et des capitules composés, et dont le feuillage et le port sont tout autres. La plante de Boivin appartient à un genre connu depuis longtemps déjà. le Centauropsis, mais elle est nouvelle, et me permettra de placer quelques observations sur les véritables caractères de ce groupe. Je l'appellerai C. Boivuu. De Candolle a établi le genre Centauropsis sur deux plantes de Bojer, le C. lanuginosa et le C. fruticosa, toutes deux spéciales à Madagascar. D'après l'auteur du Prodrome, les principaux caractères distinctifs de ce genre sont les suivants : un réceptacle garni de paillettes caduques; une achaine cou- ronné d’une sorte de cupule (calyculus), des bords de laquelle naissent des soies unisériées. En parlant des Centauropsis , les auteurs récents ont — 102 — omis de mentionner ces caractères; aussi en ont-ils conclu que ce genre différait à peine des Vernonia, où même qu'il devait leur être réuni. Cette dernière conclusion serait parfaitement acceptable, s'il n’y avait, pour dis- tinguer ces deux genres, d'autres caractères que le prolongement inférieur des anthères et la forme de l’involucre. En effet, les anthères des Centaurop- sis sont sagiltées, plus aiguës que dans la majorité des Vernonia, mais elles ne sont pas prolongées en queues; elles le sont, au contraire, dans une plante de Madagascar qui n’a pas encore été décrite et qui, sous aucun autre rapport, ne diffère essentiellement des Vernonia. Quant à l’imvolucre oblong, à bractées épaisses et fortement imbriquées, il se retrouve dans beaucoup de Vernonia, notamment dans une espèce de Madagascar qui n’a pas non plus été publiée encore. On trouvera plus bas la description de ces deux espèces. Les paillettes du réceptacle ne sont pas développées au même degré dans tous les Centauropsis. Chez le C. lanuginosa, 1 n’y a guère que les fleurs les plus extérieures qui soient munies de leur paillette: chez le CG. fruticosa et le GC. Boivin, elles le sont presque toutes, mais, chez ce der- nier, elles diminuent considérablement de largeur en allant de la circonfé- rence au centre; elles sont, au contraire, presque toutes également déve- loppées dans une espèce qui a été décrite sous le nom de Vernomia? rha- ponticoides Baker, et qui est certainement un Centauropsis. L’involucre de cette plante diffère un peu de celui des autres espèces du genre; 1l est cam- panulé, et les bractées en sont beaucoup plus larges; mais Pachaine est presque celui du C. fruticosa. On remarquera , à ce propos, que la cupule dont il a été question ci-dessus atteint un degré de développement variable suivant les espèces. Actuellement on connaît cinq Centauropsis, dont un, il est vrai, est douteux. Voici leur énumération. 1. GC. LanugrnosA Bojer, ex DC., Prodr., V. 93. Madagascar : bois de Beforon (Bojer !); sans indication de localité (Baron 1504). 2. C. rruricosA Bojer, ex DC., loc. cit. Madagascar : forêts de la province d’Imerina (Boer!); Tanala (Kitching); sans indication de localité (Baron 24311). 3. G. RHaponricoines, Vernonia ? rhaponticoides Baker, Contributions to the Flora of Madagascar, in Journ. linn. Soc. Bot., XX (1883), 180. Madagascar ( Graves !; Baron 17591). h. C. Rurexeereana, Vatke, Reliquiæ Rutenbergianæ, VI, in Abhandl. wiss. Ver. Bremen, IX (1885). Madagascar: Alabi (Rutenberg ). Je n’ai pas vu cette plante; d’après la description de l’auteur, elle semble se rapprocher beaucoup du C. lanugrnosa. — 103 — 5. G. Boivini sp. nov. Frutex (3-3 m. alt), ramis el pedunculis pube cinereæ araneosa obtectis. Folia oblonga-ovata (8-10 c. longa, 2-3 lata), leviter inæquilatera, acuminata, basi at- tenuata, penninervia, margine dentibus callosis minutis remote instructa, supra glabrescentia, subtus albo-tomentella. Corymbi terminales, oligocephali, capitulis multifloris, pedunculis brevibus ; involucrum oblongo-campanulatum (15 mill. lon- gum), bracteis oblongis siccis crassiusculis arcte imbricatis; receptaculum paleis linearibus apice ovatis inferne attenualis interioribus angustissimis onustum. Co- rollæ lilacinæ, involücrum superantes, lubo angusto, limbo infundibulari, laci- niüs linearibus apice cucullatis incrassatis. Antheræ sagiltatæ. Achœnia glabra cos- tala (4-5 mill.) linearia, superne in cupulam producta, pappi selis paleaceis paucis. Madagascar: Sainte-Marie ( Bosvin !). Voici maintenant les diagnoses des autres espèces mentionnées ci-dessus. Cullumiopsis GEN. NOV. Capitula homogama. Receptaculum nudum. Corolla tubulosa, lacintis linearibus, Antherae basi tenuiter caudatae. Achænia oblonga, truncata, pappi setis nume- rosis biseriatis. — Frutex ericoideus. Involueri bracteae pluriseriatae. C. Grandidieri Sp. nov. Frutex ramosissimus (6-10 dec. alt.); rami glabri, inferne squamis brevibus rubescentibus acutis dense obtecti, superne usque ad apicem foliosi, foliis acicu- laribus basi incrassatis imbricatis sensim ad bracteas transeuntibus. Capitula soli- taria terminalia, pauciflora, bracteis oblongis mucronatis, exlerioribus viridibus, interioribus albidis scariosis (1 cent. longis). Achaenia dense albo-sericea (3 mil. longa); pappi setac albae, plumosae, achaenio triplo longiores. Madagascar : pays des Antanosses émigrés, et forêt de Lavenala (Gran- didier !). Vernonia caudata Sp. nov. Frutex glaber. Folia coriacea, oblonga (9 cent. longa, 1,5 lata), obtusa, basi attenuala. Corymbi olipocephali, pedunculis folia æquantibus, pedicellis brevibus. Capitula pauciflora (3 cent. vel vix ultra longa): involucrum oblongum, bracteis siccis puberulis exterioribus ovalibus-oblongis , interioribus linearibus-oblongis ca- ducis. Corolla pappo longior. Antherae breviter caudatae. Achaenia (4 mil.) cos- tata, pappi setis numerosis achaenio longioribus. Madagascar (Humblot !). Vernonia sublanata Sp. nov. Frutex (?) fere undique pube grisea stellata parce lanata vestitus. Folia oblonga- obovata, in petiolum brevem attenuata, penninervia, supra dense viridia, subtus pallida. Corymbi terminales, oligocephali, capitulis multifloris fere sessilibus. In- volucrum oblongum, apice attenuatum, bracteis siccis oblongo-ovatis acutis pluris — 104 — serlalis arcte imbricalis. Corollae involucro longiores. Antherae basi leviter pro- duclaæ. Achaenia oblongo-cuneata, laevia, glabra; pappus biseriatis, serie exteriore e squamis laceris connalis constante, interiore e setis paucis scabriuseulis. Madagascar : Ambato-mena-loha ( Grandidier !). Cette espèce peut se placer non loin des Vernonia de la section Lepidella à cause des écailles qui forment la série extérieure de l’aigrette de l’achaine; mais, dans cette section, ces écailles sont généralement unies à la base seulement. NOTE SUR QUELQUES EMPREINTES NOUVELLES PROVENANT DES TUFS DE SÉZANNE, par Maurice LANGERON. L'étude de la riche collection provenant des tufs de Sézanne, que pos- sède le Muséum, nous à permis de rencontrer quelques empreintes diffé- rentes de celles que M. de Saporta a décrites dans le Prodrome de la flore des travertins anciens de Sézanne. Les feuilles qui font l’objet de cette note sont done nouvelles pour cet horizon; leur conservation assez bonne permet de leur assigner, avec quelque probabilité, une place dans les familles végétales, Acer antiquum n. Sp. L'une de ces empreintes est celle d’un fruit ailé, malheureusement tron- qué à sa partie inférieure. La graine a disparu: mais ce qui subsiste de l'aile membraneuse permet de la rapporter très probablement au fruit des Acer. Gette aile était fortement épaissie sur lun des bords; les faisceaux qui en partent sont d'abord très arqués, puis se terminent par des stries presque horizontales. Les dichotomies et le trajet de ces faisceaux sont très révuliers. Le Prodrome de la flore de Sézanne ne renferme aucun Acer et les fossiles de ce genre sont extrêmement rares dans les niveaux con- temporains de Sézanne. Notre fruit, dont l'aile paraît avoir une largeur constante, appartenait peut-être au groupe de l’Acer tribolatum. Nous proposons pour ce fossile le nom de Acer antiquum. Zizyphus subañfinis n. sp. Cette empreinte correspond très vraisemblablement à une feuille de Zi- 2yphus. Bien qu'elle soit tronquée et ne représente que la partie inférieure de la feuille, ce qui subsiste permet de l’attribuer, sans trop de doute, à ce genre. Cette feuille était probablement entière, ovale oblongue, à peine rétrécie à la base. Les nervures primaires sont au nombre de sept. l’une est mé- diane; la première paire latérale décrit une légère courbe et se dirige vers le sommet presque parallèlement au bord de la feuille; elle émet, du côté externe, des nervures secondaires recourbées ascendantes. La deuxième paire "Re... | — 105 — suit exactement le bord de la partie inférieure de la feuille: elle n'en est éloignée que d'environ deux millimètres et se perd en atteignant le tiers moyen du limbe. La troisième paire a un parcours de même longueur, mais elle est très délicate et très peu éloignée du berd. De ces nervures princi- pales partent des nervilles transverses, fines, très serrées, reliées par des veinules obliques très délicates. La première paire de nervures latérales seule, dans ce que nous possédons de la feuille, émet des branches recour- bées ascendantes. anastomosées en réseau. Ces caractères permettent de distinguer cette empreinte de celles, très nombreuses, que M. de Saporta a nommées Zizyphus Raincourtir. Le réseau des nervilles, dans notre fossile, est beaucoup moins oblique; la feuille est entière et plus élargie à la base; elle possède sept nervures au heu de trois. M. de Saporta a rapproché le Zizyphus Raincourtit des Zizyphus africains et notamment des Z. jujuba et Z. sphœrocarpa Tul. Notre empreinte semble s'éloigner très nettement de ce groupe : elle se rapproche beaucoup de deux échantillons de Z2zyphus affinis Hemsl. de l’herbier du Muséum, pro- venant de Perak dans la péninsule malaise (Hb. de Calcutta). Nous propo- sons pour cette empreinte le nom de Z2zyphus subaffines. Oreopanax sezannense l|. GJ LE Une très belle empreinte, que nous avons réusst à dégager de la roche où elle était presque complètement enfouie, nous paraît être une jeune feuille d’Araliacée, très probablement d’un Oreopanax. L'empreinte représente la face inférieure d’une feuille palmée à cinq lobes, dont trois principaux bien développés et deux rudimentaires. Les lobes principaux sont presque entiers, lanceolés, rétrécis au sommet en un acumen assez fin, élargis dans la partie moyenne et de nouveau rétrécis au- dessus des sinus. Cette forme de lobes se retrouve dans beaucoup d’Oreo- panax; il en est de même des détails de la nervation. Les nervures primaires sont au nombre de 5; les nervures secondaires des lobes sont subopposées et longuement recourbées ascendantes. La concavilé des sinus est bordée par une fine nervure marginale à laquelle aboutit, en son mi- lieu, une nervure provenant de la nervure principale du lobe médian, pour les deux sinus qui le limitent. Dans les autres sinus, cette nervure est émise du côté externe de la nervure médiane du lobe. Le lobe médian envoie donc deux nervures aux deux sinus qui le limitent, tandis que les lobes latéraux n’en envoient qu'une , au sinus du côté externe. Nous insis- lons sur ce caractère de nervation, car nous l'avons retrouvé très constant et à peu près identique dans tous les Oreopanax à feuilles digitées-lobées de Vherbier du Muséum. Dans ces Oreopanax , la nervation du sinus oscille entre deux formes extrêmes : la nervure marginale, constante, reçoit deux nervures, généralement d'importance égale, ou une seule, provenant tou- jours du côté externe du lobe correspondant. Dans le cas d’une seule ner- — 106 — vure , elle aboutit soit exactement au milieu du lobe, soit un peu sur le côté. Une symétrie bilatérale, dont l'axe est la nervure principale du lobe médian, semble donc présider à l'ordonnance de ces feuilles. Notre em- preinte ressemble beaucoup aux jeunes feuilles de divers Oreopanax à feuilles glabres, notamment à : Oreopanax Humboldtianum Pin. (Hb. du Muséum : échantillon provenant de Caracas, dans le Venezuela, rapporté par Bonp- land); Aralia (Oreopanax) floribunda. H. Bk. (Hb. du Muséum; Venezuela Almaquer, Bonpland n° 2074). Les jeunes feuilles de divers Oreopanax sans nom provenant du Venezuela (voyage de Schlim, Hb. Linden. Luxembourg , n° 1534 et d’autres sans numéro) sont aussi très voisines de notre fossile. En nous appuyant sur ces similitudes dans la forme des lobes et dans la nervation, nous proposons pour cette feuille le nom d’Oreopanax sezannense. SUR QUELQUES MINERAUX SECONDAIRES DES ROCHES BASIQUES DE LA RIVE SEPTENTRIONALE DU Lac Supérieur ( Mixnesora), par ALEx. N. WincueLr. (Lasoraroire DE M. À. Lacroix.) Les diabases et les gabbros de la côte septentrionale du Lac Supérieur, dans l’État du Minnesota , renferment en assez grande abondance des miné- raux secondaires appartenant principalement au groupe des zéolites. Ges minéraux se trouvent aussi en nodules libres dans le sable du rivage du lac; ils proviennent de la destruction des roches précédentes. L'absence de for- mes géométriques dans ces minéraux fibreux ou lamelleux a laissé jusqu'ici planer de l’incertitude sur leur véritable nature. Pendant mon séjour dans le laboratoire du professeur A. Lacroix, au Muséum d'Histoire naturelle, Je me suis proposé d'étudier les matériaux que j'ai recueillis dans les du gisements de mon pays. Mésolite. — Cette zéolite est la plus abondante dans cette région; elle est blanche, avec souvent une teinte rosée ou verte; la stucture est finement libreuse, avec, en outre, alternance de zones concentriques, diversement co- lorées. La compacité du minéral, sa structure fibreuse le font tailler et uti- liser comme pierre précieuse, ayant les chatoiements de l'œil de chat. Depuis le travail de Peckham et Hall, ce minéral est désigné comme thomsonite ; les propriétés optiques permettent aisément de le distinguer de la thomsonite véritable qui se trouve dans la même région en fibres plus grosses. Les nombreux échantillons que j'ai étudiés possèdent les mêmes propriétés que la mésolite d'Islande, telles quelles ont été étabhes par M. A. Lacron 0), c’est-à-dire, plan des axes optiques presque perpendicu- } Minéralogie de la France et des Colonies, Il, p. 277, 1897. — 107 — laires à l'allongement des fibres , biréfringence très faible dans la zone d'al- longement, avec très petits angles d'extinction par rapport à l'axe vertical. L’angle 2 V est très grand, la densité est de 2.26. Gisements principaux : Terrace Point (Baie Good Harbor) à l'ouest de Grand-Marais et, de là, vers l’ouest, jusqu à la rivière Poplar: Baie des Lovere, chute de la Gooseberry , baies Pork, Beaver, Agate, etc. | Thomsonite. — La thomsonite se trouve en masses plus grandes que la mésolite; elles sont régulières, jamais globuleuses: les fibres sont larges, blanches. Les propriétés optiques qui permettent facilement le diagnostic différentiel d’avec la mésolite consistent surtout dans l'extinction longitu- dimale des fibres de la thomsonite, leur biréfringence notablement plus grande, la petitesse de l'angle 2 V. : Gisements principaux : Island Mine (Ghippewa Harbor, ScovilPs Point à 2 milles sud-ouest de Locke’s Point); Terrace Point (près Grand-Marais), rivière Poplar (avee mésolite), Beaver bay (dans anorthosite), etc. Lintonite. — Ge minéral est associé aux deux zéolites précédentes à Grand- Marais. Elle forme de petites masses verdâtres, compactes, translueides, vertes à aspect vitreux. Les analyses suivantes ont été faites (1) par Miss Linton, (2) par F. L. Sperry. (1) (2) UE AS. MON Aire ho.61 h4.53 + POMRAUTE Damllisstli dé 30.91 27.36 à: FOSR MONTE 0.40 7 RE ........ ... . 10.37 9-90 Mg0 1 22 RAR RME 1 0.26 Ci 25e EARESNRPIRAMARPIRPRTE ENRE h.06 2.92 22 PIN RRENREERRSS INPPTSETLILE 0.19 “ |: 2 15RERS : ATIETEE RAD US de hal ed CN LÉ 13.08 99.89 101.09 Cette composition est voisine de celle de la thomsonite, auprès de la- quelle Dana a classé ce minéral. Les propriétés optiques ne justifient pas celle manière de voir. En effet, le plan des axes n’est pas rigoureusement perpendiculaire aux fibres, angle d'extinction atteint 19 degrés dans la zone d’allongement, enfin la biréfrmgence est beaucoup plus faible que celle de la thomsonite. Densité 2.37. J'ai trouvé, en outre, de la mésotype, de la stlbite, de la heulandite, de la lanmontite : ces minéraux ne présentent dans nos gisements aucune parti- eularité digne d’être notée. Chlorastrolite. — Ce minéral ne se trouve pas dans le Minnesota, mais abonde dans l'Isle Royale. II forme de petits nodules de la grosseur d’un pois, d’une couleur verte, possédant une structure concrétionnée, fibreuse ; sa dureté atteint 5.5; sa densité 3.155. La chlorastrolite est employée par — 108 — la bijouterie. L'analyse a montré que c’est un silicate d'aluminium , de fer, de calcium et de sodium, contenant 7.22 p. 100 d’eau : il serait à désirer que de nouvelles analyses en soient faites: le minéral étant généralement riche en inclusions variées (quartz de lessite, etc.), l'analyse publiée en 1851, sans étude microscopique préalable, ne peut servir à calculer la formule de cette substance. Son individualité comme minéral distinet paraît bien établie par l'étude des propriétés optiques qui la rapprochent de la thomsonite, mais avec indice de réfraction plus élevé et extinction nettement oblique des fibres; 1l existe un pléochroïsme net dans les teintes vertes. Jacksonite. — J'ai étudié un échantillon de la jacksonite de l'Isle Royale que possède la collection du Muséum (65.8) : c’est une substance d’un blanc rosé, compacte, très tenace, à structure très finement fibreuse; sa densité est de 2.68 (Whitney a donné 2.881 ). | Au microscope, on constate que les fibres sont toutes de signe positif: leur extinction paraît se faire à peu près parallèlement à leur allongement : la biréfringence est voisine de celle de la lintonite : ce minéral a donc des propriétés différentes de celles des autres zéolites étudiées plus haut. Whitney a décrit la substance comme un silicate d'aluminium et de calcium; il y aurait lieu de reprendre l'analyse chimique de ce minéral, qui est hydraté. Thalite, — En terminant, Je occupera du minéral décrit par Owen sous le nom de thalite, el dans lequel il avait cru trouver un nouvel élément, le thalium. Dana identifie cette substance avec la saponite. La thalite est un minéral tendre, au toucher onetueux; 1l se coupe au couteau ; 11 abonde à lembouchure de Kmife River, à mi-chemin entre Kuife River et Agate Bay, à l'embouchure de la Goosebery, et particulière- ment dans les roches très altérées. Cette substance est d’un blane rosé; elle est rarement orise , généralement très riche en autres minéraux secondaires (caleite, quartz, laurmontite). La densité est de 2,20. Jai fait faire l'analyse suivante par M. Lévi- B. Pease : S10? 42.38; APO* 7.57; Ke’0° 92.65; MgO 923.29: CaO 5.52; Na0 0:36; RU 0/10; 0 18/28 = 09-91 L'examen nucroscopique fait voir que la thalite à une structure ver- miculée, rappelant celle de la kaolinite, de certaines chlorites (helminthe), mais les éléments des groupements vermiculés sont des fibres plutôt que des lameilles ; elles sont extrêmement enchevêtrées les unes dans les autres. La bissectrice aigüe est positive (ng) et parallèle à l'allongement des fibres; l'angle 9 V est petit, mais n'a pu être mesuré exactement à cause de la petilesse des cristaux. Ges différentes propriétés montrent que la thalite ne diffère pas essentiellement de la saponite. BULLETIN DÜ MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1899. — N° 3. EEE 35° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 921 MARS 1099. — D 9— — PRÉSIDENCE DE M. MILNE EDWARDS, DIRECTEUR DU MUSEUM. M. ze Présinenr dépose sur le bureau le 2° fascicule du Bulletin pour l’année 1899, paru le 20 mars. Ce fascicule contient les com- munications faites dans la réunion du 28 février. IL annonce la mort de M. Ch. Naudin, membre de l'Institut, ancien aide-naturaliste de la chaire de culture, décédé à Antibes où il dirigeait la Station botanique de la viila Thuret. I rappelle les services rendus à la science et au Muséum par M. Ch. Naudin. Il annonce que les leçons destinées aux voyageurs naturalistes commenceront le mardi 18 avril, à 10 heures du malin, dans Pamphi- théâtre de la Galerie de Zoologie. Le programme est ainsi fixé : ne Lecon d'ouverture. .........:...4.. M. Mine Enwanrns. 20 — L’homme dans ses rapports zsolooiques. . M, Hay. er es, oui à à M. E. Ousracer. 0. M. E. Ousrauer. , 27 — L'homme dans ses travaux et son industrie. M. Venxeau. D oepules et Poissons... , ............ M. L. Vurcanr. CE Ao0phyles . 0, ..: M. E. Penrien. A D RO M. pe Rocuernuxe. 6 — Crustacés, Arachnides, Myriap:des. ... M. E.-L. Bouvier. Muséuu. — v. 8 D ‘mal: Pnescten VMS EL E LSININPEUR M. Cu. BronGniarr. 13 — Anatomie comparée. ..............,. M. H. Ficnoz. 16 — Plantes phanérogames. ............. M. E. Bureau. 18 — Plantes cryptogames................ M. Monor. 20 ——. Plantes vipantes... :. use tee M. Bos. où. Gén 0e Lt CN ARE ER M. Sramiscas Meunier. 27. ——. ONÉPMOMA LEE Es ER e sr EERREE M. Manrez. 30 — Miéraegie.tr. 20 Re M. Lacroix. 1° quid. “Palonbionte, eee PRES M. Bouze. 3 —— Hygiène des voyageurs... ........... M. Grénanr. 6 :— . Météorolope EX NULL NES M. D. Berrugvor. 8 — Détermination du point en voyage. Notions sommaires de géodeste et de topographie. M. Bicourpax. 10 — Représentation du terrain par les cartes. M. le command! Javary. 13 — La photographie dans la construction des caries ‘et plans. Lite 0 RSR M. le command! Javary. 19 — Outillage et organisation d’un voyage... M. J. Dysowsxi. L'Assemblée des professeurs, afin de reconnaitre les services qu'il a rendus au Muséum, a nommé correspondant M. Adrien Dollfus. a ——————_— CORRESPONDANCE. M. Basraro, chargé d'une mission à Madagascar, écrit le 3 février qu'il vient d'arriver à Majunga et qu'il se prépare à partir pour Tananarive. M. Sylvain Eicuarb, chargé d'une mission en Amazonie , annonce -) 3 9 par une lettre du 8 février, qu'il est arrivé à Manaos et qu'il va commencer ses recherches. M. C. Dupont, à Laokay, donne dans une lettre des détails sur les cultures du Tonkin : Les plantes el arbres à sucs laiteux sont innombrables: tous les genres de Ficus, les Banians, Jacquiers, Frangipaniers y sont en abondance. Au surplus j'ai semé, le 20 juillet dernier, des graines de Caoutchoutier Céara qui ont fort bien réussi. Les pieds ont maintenant 3 mètres de haut et da grosseur d’une bonne canne. C’est devant ce succès obtenu en pleime terre que J'aurais voulu essayer les autres espèces. Mes graines de Céara me venaient du Congo. — 111 — lgname, gingembre, cureuma, cardamone, banane, cunao, thé, riz, tout cela se trouve à Laokay, cultivé ou sauvage. Nous avons eu, en nous éloignant de la vallée du Fleuve Rouge, des différences d'altitude très sensibles. Laokay se trouvant à environ 119 mètres au-dessus du niveau de la mer, il faut à peine trois jours des pelites marches du pays pour se irouver à 1,000 , 1,200 et 1,300 mètres. : Les forêts sont vierges: il est extrêmement difficile d'y circuler: c'est le Bambou et le Bananier qui dominent le long des cours d'eau. Très près d'ici, nous avons des cultures de blé, de pommes de terre, de pavot à opium, de tabac, de coton, etc., et beaucoup d'arbres fruiliers d'Europe : Pêchers, Poiriers, Pommiers, Noyers, Châtaigniers , etc. M. J.-D. Pasreur, correspondant du Muséum et directeur des lignes télégraphiques à Java, a offert au laboratoire d'Entomologie une collection complète des Lucanides de cette île, comprenant des séries très intéressantes montrant les différences considérables de taille chez les mâles et la variabilité de la forme de leurs mandi- bules, Il a également envoyé en cadeau un certain nombre de Pitecheir melanurus provenant du mont Gédeh, près de Batavia, et comprenant des mâles, des femelles et des jeunes de cette curieuse espèce de Muride pédimane. M. G. À. Bagr, attaché à la Compagnie française des pétroles de l'Amérique du Sud, à Grau (Pérou), a adressé à M. Oustalet une lettre datée du 26 janvier 1899 et renfermant les renseignements suivant(s : Je me trouve au Pérou depuis près de trois années, malheureusement dans un désert offrant fort peu de ressources au point de vue de l’histoire naturelle. Les Insectes sont rares et, en général, peu intéressants; il en est de même des Oiseaux, et, en fait de Colibris, on ne trouve dans ces pa- rages que deux espèces, une moyenne et une petite, peu brillantes et à courte queue, que J'avais déjà vues dans la collection de notre excellent collègue M. Eugène Simon , étiquetées de Tombez, qui est dans notre voisi- nage. Par ici, il ne pleut sérieusement que tous les sept ans environ, et comme 11 y a aujourd'hui huit ans qu'il n'y a pas eu de véritable saison des pluies, on compte beaucoup sur de gros déluges pour les mois prochains. Dans ce cas, mes récoltes en Insectes et en Oiseaux pourraient bien devenir plus fructueuses pendant quelque temps. 8. — 112 — La mer nous offre de temps en temps de grosses Tortues ayant jusqu'à 80 centimètres et plus de long, et un autre animal intéressant, le Manta raya ou faie manteau, dont, à certaines époques, on peut voir jusqu'à une cin- quantaine par Jour en faisant de petites tournées en mer, à quelques milles de la côte, sur un petit vapeur ou un canot à voiles. J’ai pensé qu'il vous intéresserait de recevoir la photographie d’une Manta raya qui a été harpon- née, le 2 novembre dernier, par le canot du petit vapeur français Pierrot, appartenant à cette compagnie. C’est en face de Zorritos , exploitation de pétrole se trouvant à environ 4o kilomètres au sud de Tombez et à 4 kilo- mètres de Grau, que l’animal a élé capturé. Sa larceur entre les extrémités des deux ailes est de 5 m. 25, et l’on rencontre des individus bien plus grands, de 8 mètres et plus, paraît-il. Malheureusement, la photographie n'a pu être prise que d’un seul côté et d’une façon incomplète, à cause des fortes déchirures produites par le harpon et les crampons. De même que dans le golfe du Panama et dans d’autres parages où la Raie manteau se rencontre fréquemment, les indigènes en ont une grande peur; il est vrai, à en juger par les coups d’ailes terribles distribués par l'individu capturé, que ce n’est pas sans fondement. H arrive rarement que l’on se donne la peine de chercher à capturer une Manta raya dans nos parages; cependant cela pourrait se renouveler, et s'il vous paraissait intéressant de connaître quelque organe spécial de l'animal ou quelque particularité le concernant, je vous prierais de me faire con- naître vos desiderata; je ferais mon possible pour vous contenter, le cas échéant. Il convient cependant de ne pas perdre de vue que, loin de tout grand port, et dans ce pays où nous sommes fort mal outillés, la conser- vation, l'emballage et le transport présentent de très grandes difficultés pour des objets d'histoire naturelle un peu volumineux. M. le professeur Vaizcanr, à propos de la communication précé- dente, insiste sur l'intérêt que présente cette photographie pour la connaissance de ces singulières Raies cornues, sur lesquelles les do- cuments posilifs se sont beaucoup multipliés dans ces derniers temps, ce qui permettra, sans doute, de préciser mieux qu'on n'a pu le faire jusqu'ici les caractères de ces animaux. Grâce à M. Di- ouet, le Muséum possède déjà un très bel exe mm plate , mesurant k mètres de large, rapporté du oolfe de Californie, où l'espèce est commune. Le service d’° PERS AE a de plus, récemment, fait Pac- quisition d’un spécimen encore plus grand, car il a près de 6 mètres d'envergure, pris dans une madrague à la baie de Rosas, sur la côte méditerranéenne d'Espagne. M. Vaillant ajoute que, dans les procès- verbaux manuscrits de l'Académie des sciences, M. le professeur LL SR, à — 113 — Ham y vient de retrouver la curieuse relation de ia capture faite en 1723, près de Marseille, d'un Céphaloptère; ce travail est aceom- pagné d’une aquarelle représentant l'animal et donne quelques dé- tails sur ses dimensions, qu'on trouve reproduites dans le Traité des pêches de Duhamel. M. le D'° F. Jousseaume fait hommage à la Bibliothèque du Muséum d'un ouvrage qu'il vient de publier et qui a pour titre : La Philosophie aux prises avec la Mer Rouge, le Darwinisme et les trois A Keégnes des corps ors'anisés. COMMUNICATIONS. Rezarion D'un voy4ace pu Danomey au Nicer, par M. LE cieurenanT Bror. Quand j'ai quitté la France, il y a deux ans, pour aller au Dahomey, j'avais la ferme intention de faire tous mes efforts pour rapporter au Muséum d'histoire naturelle le plus possible de choses intéressantes. Mais les circonstances ont été plus fortes que ma volonté, et je suis revenu les mains vides ou à peu près, quelques animaux vivants, quelques crânes, et c’est tout. Aussi, en compensation, faible compensation, il est vrai, je veux essayer aujourd hui de vous donner une idée des régions peu connues jusqu'ici que j'ai parcourues pendant plus d’un an. Voici d’abord quel a été mon itinéraire. En août 1897, je quittai Porto-Novo, envoyé par M. Victor Ballot, léminent gouverneur du Dahomey, pour essayer de rejoindre la mission Bretonnet dont on n'avait que peu de nouvelles. Traversant rapidement le Dahomey et le Yoruba, j'arrivai à Tehaki, ville importante et très com- mercante. À Tchaki, les difficultés commencèrent, difficultés de toute na- ture , et c'est à grand'peine que je parvins à Kiosi, dernière ville du Yoruba, et à Kayoma où j'entrai en communication avec le commandant Bretonnet. Kayoma, qui est un centre important, n’est qu’à trois jours de marche de Boussa et du Niger. Quoique située dans le Borgou , sa population est plutôt Boussangueraise; l'élément Bariba y est en minorité: Je restai plu- sieurs mois dans cette partie du Borgou et je redescendis sur Niki dont nous venions de nous emparer, et de là à Parakou. Quittant Parakou au commencement d'avril 1898, j'étais en route pour Porto-Novo, quand la mort de notre pauvre camarade de Bernis, assassiné — 114 — à [lo, et de deux autres Européens, MM. Lacour et Bonin, tués à Bedou, me forcèrent à remonter dans le Nord et regagner le Niger. De Savalou où j'élais arrivé, je remontai par Djongou, Kuandé et j'atteignis [lo, après avoir traversé une partie du Gourma et du Dendhi. Îlo, qui est à une heure du Niger, est d’une importance considérable. C'est la route des caravanes qui viennent du Sokoto. J'y restai peu de Lemps el gagnai Boussa en suivant le Niger, tantôt à pied, tantôt en pi- rogue et après avoir rencontré les grands villages peuhls de Gomba et de Lafayou. La convention franco-anglaise du Niger, qui fut signée sur ces entre- faites, me contraignit à quitter ces régions que nous avions eu tant de peine à conquérir et qui devenaient anglaises. Je me mis en route et passant par Boussa, Yagbassou, Niki, Parakou, Tchaourou, j'arrivai à Porto-Novo au mois d'août 1898, un an après mon départ. La convention du Niger nous laisse la plus grande partie du Borgou et la rive droite du Niger à partir de Karimama, à 10 milles environ au- dessus d'Ilo. | Toutes ces régions sont extrêmement fertiles et les indigènes récoltent déjà en abondance du coton, du tabac, du maïs, du riz dans certaines parties. On trouve presque partout des lianes à caoutchouc, Les indigènes sont peu travailleurs et aiment mieux se livrer au brigandage et piller les caravanes que de cultiver la terre. Le jour où le travail des Européens aura remplacé le leur, il est certain que le rendement du haut Dahomey sera considérable. Mais ce qu'il faut avant tout pour arriver à un résultat sérieux, c'est un chemin de fer, qui permette de mettre en valeur ces immenses territoires. Le projet est à l'étude et il faut espérer que lon arrivera rapidement à construire une voie ferrée reliant la côte au Niger. Grâce à cetle voie ferrée, il sera possible de tirer partie des grandes ressources du Gourma et du Borgou ; elle assurerait en même temps la prépondérance du commerce français avec l'empire si riche du Sokoto ©? (1 Durant cette communication , M. le lieutenant Brot a fait projeter sur le tableau une très nombreuse série de photographies prises au cours de son voyage et repré- sentant des types indigènes, des sites, etc. PTT ST TU — 115 — De L'EXISTENCE D'UNE coRNE caez NE Bien Waprri (CERVUS GANADENSIS), par M. A. Mizye Enwarps. Les Biches, en vieillissant, prennent parfois les attributs du mâle et on voit alors se former sur l'os frontal des bosses qui portent des bois peu développés. Des faits de ce genre ont été signalés par Brehm chez la Che- vrette (Capreolus europeeus) et par M. E. R. Alston chez la Biche ordinaire (Cervus elaphus), la Biche de Virginie a (Cariacus virgimanus), celle d’Aristote ( usa ES Aristotelis) et celle de l'Élan (Alces Ma- ÊŸ chlis)"?. J'ai eu l’occasion d'observer à la ména- serie du Muséum une Biche des Moluques (Cervus moluccensis) fort àgée, dont la tête portait de petits bois. En ce moment, on peut y voir une Biche Wapiti { Cervus cana- densis) pourvue d’un seul bois impair, mais de très grandes dimensions. Cette Biche est née au Jardin des Plantes en 1883, elle est donc âgée de 16 ans. C'est en 1893 que cetle corne a commencé à se montrer, elle à rapidement grandi, mais elle n'avait pas d’adhérence avec le crâne et elle suivait les mouvements de la peau de la tête. Peu à peu elle s'est fixée, et maintenant elle fait corps avec le squelette et elle est très solide, Depuis son apparition , elle est restée enveloppée dans son enveloppe cutanée , désignée sous le nom de velours, ce qui explique l’activité de sa croissance, Elle se compose d’une perche de o m. 50 de longueur portant à sa base un andouiller dont l'insertion, très rapprochée de l'os frontal, se louve en partie cachée par les poils de la tête et dont l'extrémité est très légèrement bifurquée. Du côté droit, on ne voit aucune trace de pédoncule. Cette altération des caractères propres à la femelle est comparable à celle que l’on observe souvent chez les Oiseaux. Les Poules-Faisanes et les Canes revêtent parfois dans leur vieillesse le plumage du mâle. Isidore Geoffroy- Saint-Hilaire à signalé plusieurs exemples de ces changements chez les Faisans ordinaires, le Faisan argenté et le Faisan doré". J'ai fait les MRC ATL,/pn Dis % Voir Proceedings of the Zoological Society of London, 1879, p. 296. 2) Mémoires du Muséum d'histoire naturelle, t. x11, p. 292. — 116 — mêmes remarques sur le Faisan vénéré, enfin Florent-Prévost a va des femelles de Pinsons qui devenaient semblables aux mâles. LE SENTIMENT DE LA CHARITÉ CHEZ LES OISEAUX, par M. À. Mie Epwanos. Il est peu de sujets qui aient été aussi débattus que celui de instinct ou de l'intelligence des animaux, etles controverses se renouvellent sans cesse. Les uns, suivant la thèse célèbre de Descartes, n’admettent que l'instinct, d’au- tres tiennent, pour des manifestations d’une intelligence précise et réelle, les actes les plus notoirement instinctifs. Quoique la mesure, le juste milieu soient, en général, peu goûtés, c’est pourtant entre ces deux théo- ries qu'on trouvera la vérité; et s’il est des actes que seul l'inslinet a pu provoquer, combien en a-t-on remarqué qui indiquent, avec une évidence complète, l'intelligence et, par conséquent , le raisonnement chez ceux qui les accomplissent. On en rencontre même des exemples frappants dans des espèces réputées peu intelligentes. Les Oiseaux nous en donneront de nom- breuses preuves. Raisonner pour soi, pour son bien, dans son propre intérêt, c’est déjà se rapprocher de l'intelligence telle que la comprennent et que l'exercent beaucoup d’entre nous, mais raisonner pour le bien d'autrui, avoir le sen- timent de la charité, de cette vertu que nous considérons comme la plus belle, la plus humaine et dont nous faisons volontiers notre apanagee exclu- sif, n'est-ce pas une chose que les promoteurs de l'instinct pur n’accor- deront jamais aux animaux, et pourtant cela existe et des faits positifs ont permis de le constater. Le raisonnement des Oiseaux, celui qui se rapporte à eux-mêmes ou à leur progéniture, se manifeste surtout quand il s’agit de la construction du nid, de son adaptation, de la protection et de l'éducation des Jeunes; on a même signalé des cas d'adoption entre espèces différentes : un Rouge- Gorge élevant une petite Linotte abandonnée par ses parents, une femelle de Perroquet gris donnant la becquée à de jeunes Pinsons, puis à des Fauveltes. On peut, à la rigueur, mettre ces actes sur le compte d’une déviation de l'instinct maternel, bien qu’une part d'intelligence y soit né- cessaire; mais quelle explication donnera-t-on d’un fait observé dernie- rement dans la ménagerie du Jardin des Plantes et qui montre clairement que l’Oiseau éprouve parfois un sentiment de compassion, de charité, très raisonné, qu'aucun de ses instincts ordinaires ne saurait faire prévoir : Dans une cage étaient enfermés deux de ces charmants Timélidés de la région Himalayenne, nommés Mésanges de Nankin par Sonnerat et que les ornithologistes appellent Leiothrix lutea. C’étaient deux femelles, vivant en — 117 — bon accord, quoique sans intimité particulière, Vers la fin du mois de fé- vrier, un Cardinal gris, habitant la même volière, se prit de querelle avec une de ces Mésanges et après lui avoir arraché bon nombre de plumes, — le droit du plus fort est toujours le meilleur, — 11 lui cassa la patte d’un coup de son bec puissant. La pauvre estropiée ne pouvait plus se Lenir sur le perchoir, elle se trainait péniblement à terre, grelottant de froid sous sa peau dénudée. Sa compagne alors la prit en pitié et, chaque soir, elle des- cendait près de la blessée, elle apportait des brins de mousse et d'herbe pour lui en faire un lit et adoucir à ses membres souffrants le contact du sol, puis elle se couchait tout près de la malade et, la couvrant de son aile, elle restait ainsi toute la nuit, malgré la gène extrême d’une pareille po- sition. Pendant une semaine presque entière, elle ne manqua jamais à sa mis- sion de charité. et lorsqu elle eut vu mourir son amie que tant de soins n'empéchèrent pas de succomber, elle devint triste, mangeant à peine, res- tint immobile dans un coin de sa cage et bientôt elle mourut à son tour. Quel est l'instinct qui peut conduire un petit Oiseau à accomplir de pa- reils actes ? Il n’y en a pas, et là tout est sentiment et raisonnement. Nore sur querques TimEcripEs pu VUN-NAN ET DU SETGHUAN, par M. E. Ousrazer. H y a quelques mois, dans des Notes sur quelques Oiseaux de la Chine occidentale), Jai émis l'opinion que certains Trochalopteron à calotte de couleur foncée, dont le Muséum a reçu sept exemplaires pris à Tsé-kou (Yun-nan), par le R. P. Soulié, appartiennent à la même espèces que trois Trochalopteron obtenus à Tatsien-lou et que les spécimens décrits et figurés par M. F. W. Styan sous le nom de Trochalopteron cinereiceps ©. J'ai pro- posé en même temps de réunir tous ces oiseaux sous le nom commun de Trochalopteron Styani, que j'avais indiqué dans une Note précédente ). De- puis lors, J'ai eu l’occasion d'étudier toute une série de Trochalopteron cinereiceps obtenus par M. J. D. de la Touche, à Kuatun, dans le Nord- Ouest du Fokien et j'ai reconnu que ces Oiseaux, tout en se rapprochant extrêmement de ceux du Yun-nan, tout en se rapportant au même type primitif, présentaient dans les nuances du sommet et des côtés de la tête et dans le dessin du menton et de la gorge quelques différences qui peu- vent justifier le maintien d’une distinction spécifique. Les Trochalopteron du % Bull. du Muséum, 1898, n° 6, p. 253 ®) This, 1887, p. 167 et pl. VE. %) Bull. du Muséum, 1898, n° 5, p. 224. — 118 — Fokien ont, en effet, la calotte d’un gris plus où moins foncé, mais jamais d'un brun noirâtre où même d’un noir frane comme le Trochalopteron du Yun-nan: les côtés du front, les sourcils et la région des oreilles offrent chez les premiers une teinte roux vif qui manque ou est à peine indiquée chez Trochalopteron du Yun-nan; en outre, on observe chez celui-ci, sur le devant de la gorge et en arrière des moustaches, de nombreuses stries et des taches noires qui font défaut chez les premiers. Jusqu'à nouvel ordre, il est donc préférable de conserver aux Trochalopteron du Fokien et du Tché-kiang le nom de Ÿ. cinereiceps que leur a donné M. Styan et de réserver le nom de T. Styane exclusivement aux Trochalopteron du Yun-nan. Je dois constater cependant qu'un Trochalopteron du Setchuan, c’est-à-dire d’une province intermédiaire entre le Fokien et le Yun-nan, a déjà la gorge un peu ta- chetée et les côtés et la tête lépèrement nuancés de roux, tout en ressen- blant à d’autres égards aux Trochalopteron du Fokien. En 1896, le R. P. Dejean a fait parvenir au Muséum deux exemplaires , malheureusement en médiocre état, d’un Stachydiriopsis ressemblant beau- coup, par la coluration générale de son plumage, au St. ruficeps Blyth ©, de l'Himalaya oriental, mais ayant le dessus de la tête couvert d’une calotte d’un roux encore plus vif. Cette calotte est toutefois moins étendue que chez le St. ruficeps, où elle se prolonge jusque sur la nuque, et elle l'est notablement plus que chez le Sf. rufifrons Hume du Ténassérim, du Pépou de Boutan, où elle ne couvre que le front et la partie antérieure du ventre. J'avais cru néanmoins pouvoir attribuer ces Stachyridiopsis du Setchuan au St. ruficeps de Blyth, comme nous l'avions fait précédemment, M. l'abbé David et moi”, pour deux spécimens obtenus par mon savant collaborateur dans le Setchuan occidental et envoyés par lui au Muséum en 1871, ainsi que pour les exemplaires de Formose décrits par B. Swinhoe sous le nom de Slachyris præcognitus ®. Mais, tout récemment, M. de la Touche ayant eu l'obligeance de me communiquer, en même temps que des Trochalopteron cinereiceps , toute une série de Stachyridiopsis de Formose et d'en donner un exemplaire au Muséum, j'ai pu comparer ces spécimens , d’une part avec les Stachydiriopsis du Setchuan, de l’autre avec des Stachy- ridiopsis ruficeps de Sikkim ©, et je suis arrivé aux conclusions suivantes : 1° Les Stachydiriopsis de l'ile Formose, contrairement à lopinion “exprimée par R. B. Sharpe ”, appartiennent à une espèce ou à une race G) Oiseaux de la Chine, 1877, p. 224. ®) Jbis, 1866, p. 310 ct Proceed. Zool. Soc. Lond., 1871, p. 373; Gould, Birds of Asia, 1873, part. XXV. 5) J'ai eu sous les yeux trois spécimens obtenus dans le Sikkim soit par M. le D° Harmand, soit par M. Biddulph (ancienne collection Boucard). W) Catalogue of the Birds of the British Museum , t. VII, p. 598. — 119 - U. | Dbncte du St. hi: de Pinde et en diffèrent par leur calotte rousse É _ moins étendue , leur manteau d'un vert olive plus franc, leur poitrine el . leur abdomen plutôt verdâtres que jaunâtres. Gette espèce doit être, par … conséquent, désignée sous le nom de Stachyridiopsis præcognitus Swinhoe: ft C'est à cette même espèce, St. præcognitus, qu'appartiennent les Oiseaux récemment envoyés de Tatsien-lou au Muséum par le R. P. Dejean . put sans doute aussi les Stachydiriopsis du Kiangst: 3° Les deux Stachyridiopsis obtenus par M. labbé David dans le en occidental appartiennent probablement à une autre espèce, que si e proposerai de désigner sous le nom de Stachyridiopsis Davidi et dont je | f donnerai la diagnose suivante : - _ Stachyridiopsis Davidi n. sp. St. præcognito et St. r'uficipiti aflinis, sed dorso olivaceo-griseo , pectore et ahdo- Mine cinerascentibus, nec flavis, distinguenda. +4 : ds La description que nous avons publiée dans nos Oiseaux de la Chine, sous la rubrique Stachyris præcognitus, ne pouvait donner une idée de ce noie ù de coloration et de la substitution d’une teinte grise aux teintes verles où fauves qui dominent chez le St. præcognitus et le St. ruficeps, parce qu'elle _s'appliquait à la fois à des Oiseaux de Formose et à des Oiseaux de la Chine occidentale. Les deux Oiseaux qui m'ont servi de types sont deux femelles : _ mais les mâles doivent offrir les mêmes caractères, puisque, d’après . abbé David, le plumage du Stachyridiopsis ne varie pas sensiblement su Mivarit l'âge ou te sexe. “ti suis assez surpris, je l'avoue, de constater d'une part la similitude de tains Stachyridiopsis de Formose avec ceux du Setchuan, de l'autre la p! résence simultanée de deux espèces ou de deux races très voisines dans ne # lie dernière province. ve k ce 10) AT L Evrnarrs D'UN RAPPORT ADRESSÉ PAR M. WISSER, INSP£CTEUR DES PLANTATIONS DE LA NIEUWE AFRIKAANSCHE HANDELS VENNOOTSCHAP, | M. Cn. Cnazor, Drirecrsur Du Jarnix n'Essar Dr Lisuevriur, SUR …. DIVÉRS INSECTES NUISIBLES AUX CAFÉIERS DANS LA RÉGION DE LoAw«o &r »a“s cecze pu Kourrow, | AvVEG NOTES DE M. P. Leswe. D k Fixé depuis dix-sept ans au Congo français , et m'occupant depuis dix ans | 4 la culture des plantes tropicales, jai eu l’occasion d'observer divers tes qui s'attaquent aux Caféiers et j'ai cherché les moyens d’atténuer rs Eu — 120 — Mon attention avait été attirée par des Caféiers dont la tige présentait des trous assez profonds et par de petits tas de sciure placés sous les arbres. Très peu de temps après, plusieurs de ces Caféiers moururent: l'un d'eux fut ouvert à la hache, et je trouvai à l'intérieur de son tronc une larve blanche, longue de 3 centimètres, appartenant à la famille des Cé- rambycides. D'autres larves de Cérambycides furent recueillies peu après dans les mêmes conditions. . ... Au début, on ne remarque guère la présence de l’animal ; c’est seulement lorsque la masse de scrure qu'il a dévorée devient trop grande et lorsqu'il commence à la rejeter hors de ses galeries, qu'on peut constater son existence. . .. Il me parut qu'on devait chercher à atteindre l’insecte dans son jeune âge. Opérant sur des Caféiers de deux ans ou ayant plus d’un an, je fis enlever lévèrement l'écorce du tronc. On découvrit ainsi de nombreuses larves qui avaient déjà commencé leur œuvre de destruction. En même lemps, pour combattre les larves ägées, qui avaient déjà pénétré dans le bois, j'opérais de la façon suivante : j'introduisais quelques gouttes de créoline dans le trou fait par la larve, et je bouchai ensuite ce trou avec un maslic. Ce procédé a certainement tué quelques insectes; mais la plupart des larves, trouvant le chemin fermé au bas de la tige, continuèrent à creuser leurs galeries vers le haut et pratiquèrent de nouvelles ouver- tures. Un autre essai, tenté sur deux Caféiers ayant l'apparence d’arbres sains, mais qui étaient en réalité attaqués par l’insecte, donna de meilleurs ré- sultats. Ayant fait un mélange de deux parties de chloroforme et d’une partie de créoline, j'imbibai de ce liquide un petit tampon de ouate que Jjintroduisis dans la galerie de la larve. Puis je bouchai immédiatement l’orifice avec du mastic. Trois jours après, aucun changement n’était survenu dans les plantes lraitées. J’abattis l’une d'elles, et je trouvai à son intérieur une larve, longue de 4 centimètres environ, qui était morte et commençait à se corrompre. Je continuai à appliquer ce traitement aux plants les plus attaqués, et lors- que, trois mois plus tard, j'ouvris encore l’un d’eux, je trouvai la larve tout à fait desséchée, sans constater chez la plante un dépérissement quel- conque. Je m'étais fixé une année pour contrôler les résultats du traitement. Ce laps de temps écoulé, j'examinai les plantes traitées et je constalai avec une cerlaine joie qu'elles se développaient fort bien. À l'intérieur des tiges, dans les galeries, je ne trouvai plus que quelques débris d'insectes. Les trous et les blessures s'étaient entièrement cicatrisés. . ... A la même époque, j'observai un autre énnemi des Caféiers appartenant au genre Bostrychus. Un jour, j'en découvris 12 individus dans une même — 121 — tige D. Le traitement indiqué plus haut fut encore, dans ce cas, expérimenté | avec succès. | Jusque-là J'avais pensé que, seul, le Caféier de Libéria, dans lequel $ _ j'avais trouvé les premiers insectes, aurait à souffrir de leurs ravages. Mais je m'aperçus bientôt ®? que les plantations de Caféier du Kouilou (Cofea canephora) et (Ces exemplaires, ainsi que la portion de lige où ils ont été trouvés, ont élé déposés au labo- ratoire d’entomologie par M. Chalot. Ce sont des Apate monachus Fabr. & et ©. Le dessin ci-centre, dû à M. Poujade, repré- sente une des galeries qu’ils avaient creusée. Anté- rieurement, M. H. Lecomte avait déjà observé le même Apate taraudant les tiges de Gaféiers à Ntouba (Congo français). @) M. Ch. Chalot a remis au laboratoire d’En- tomologie une série de larves et d'insectes adultes qui ont été recueillis dans le bois des Caféiers par M. Wisser. Les adultes sont lous des Longicornes du groupe des Lamiaires. Nous devons leur déter- minalion à l’obligeance de M. Léon Fairmaire, 1. Monouaumus ( Bixapus) sierricoza White. Dans le Caféier de Libéria ( Coffea liberica et dans le Caféier de San Thomé (Coffeu arabica ). 2. Mononamuus sp. Dans le Caféier de Libéria. 3. Corrops Fusca OI. Dans le Caféier du Kouilou (Coffea canephora) et dans le Caféier de San Thomé. 4. Baræus sorpipus OI. Portion de lige de Caféier ta- 5, Ceropcesis sp. Dans le Caféier du Kouilou. _ raudée par l’Apate mona- 6. Evuiueres MACULICORNIS Thoms. Dans le Ca- chus F. (Tiers de grandeur féier de San Thomé. naturelle: ) Dans les possessions allemandes de l'Afrique orientale, un autre Lamiaire, voisin des Mono- hammus, V'Herpetophygas fusciatus Fahr., s'est montré très nuisible aux plan- lations de Caféiers. Voici, sur le mode de vie de cet insecte, quelques détails _que nous empruntons à ce qu'en dit M. le D° Kolbe (Die Thierwelt Ost-Afrikas, D publié sous la direction du D° Môbius; Coléoptères, par H. J. Kolbe, Livraison VF, _ p.32 à 34): _ «Le dépôt des œufs a lieu sur lécorce des jeunes Caféiers. La larve, aussitôt après son éclosion, perce l'écorce; puis elle demeure vraisemblablement quelque temps entre l’écorce et l’aubier. Elle creuse sa galerie dans cette région, se nour- rissant des lissus les plus tendres. Elle pénètre ensuite dans le bois et transperce le jeune tronc de haut en bas, suivant l’axe. Dans les troncs plus gros, elle reste dans les couches du bois plus voisines de l'écorce. Une rangée de petits trous dé- … cèle à l'extérieur le cours de la galerie. Ce sont Da bilatont des trous d'aération à ’ — 122 — de Caféier de San Thomé (Cofflea urabica) étaient aussi attaquées par les mêmes insectes, principalement celles du Caféier de Kouïlou. ESPÈèces NOUVELLES pu GENRE Pauicus Pur. (Cyuopozra Roux) RE- CUEILLIES PAR LE BLAKE DANS LA MER DES ANTILLES ET LE GOLFE DU Mexique, par MM. À. Mine Enwarps gr E.-L. Bouvier. Palicus affinis, sp. nov. — Cymopoliu dentata À. Milne Edwards, Bull. Mus. comp. Zoël., vol. VIIT, n° 1, p. 28, 1880. Cette espèce a des affinités extraordinairement étroites avec le P. Kaxoni et le P. Carom. Autant qu'on en peut juger d’après la courte description que M°° Rath- bun a donnée du P. Faxoni, notre espèce en diffère par ses pattes anté- reures qui sont fort dissemblables, au moins dans le mâle, par l’absence de toute épine aiguë à l'angle antéro-supérieur du méropodite des pattes ambulaloires; enfin par la forme des appendices sexuels du mâle qui sont dépourvus de prolongements longs et grêles au delà de leur partie terminale trilobée. Le P. affinis se rapproche surtout du P. Caroni; pourtant on observe entre les deux espèces des différences très apparentes : 1° La carapace du P. Caroni présente des tubercules qui ont une ten- dance à devenir squamiformes, et entre lesquels se trouvent des poils plus ou moins nombreux; elle a peu de poils dans le P. affinis el ses tubercules granuleux ne sont pas sensiblement squamiformes ; et non des ouvertures par lesquelles la vermoulure est rejetée au dehors, car celle-c1 reste dans la galerie : la larve la repousse en arrière et sur les côtés pendant ses mouvements successifs de progression. Les trous d’aéralion sont distants Pun de l’autre de 2 à 4 millimètres. « La larve, parvenue à la base du jeune tronc, ne reste plus dans le bois. Elle pralique tout autour du tronc, dans les couches cambiales, tendres, une galerie circulaire , irrégulière, détruisant l’assise génératrice qui permet au bois el à l'é- corce de s’accroître. Ce fait a irrévocablement comme conséquence la mort de la plante. «On trouve la nymphe à la base de la tige, dans une loge creusée dans le bois, située tantôt au-dessus, tantôt au-dessous du niveau du sol, et remplie de sciure fine.» Le D' Warburg a recommandé, pour combattre cet insecte, l'emploi du pétrole et du sulfure de carbone. Les arbres fortement attaqués doivent être brülés. (Voyez D'° O0. Warburg, Miüttheilungen aus den deutschen Schutzgelieten, Band VIT, 1899 ). | — 123 — _ 2° Dans le P. Caront, la scissure médiane du front est plus large que dans notre espèce, le lobe sus-orbitaire interne est plus tronqué en dehors, la dent extra-orbitaire est plus large et plus obtuse ; 3° Les dents latérales de la carapace du P. affinis sont longues, aiguës, crénelées vers la base, et faiblement recourbées en avant: elles sont plus courtes, plus obtuses et fortement infléchies en avant dans le P.. Caroni ; 4° Le bord orbitaire inférieur est armé de dents mégales dans le P. affinis ; il est régulièrement et à peine distinctement granulé dans le P. Caron ; 5° La pince des patles antérieures est couverte en dehors de granules lors et très inépaux dans le P. Guroni; elle présente de fins o Mncie égaux dans le P. affinis ; | 6° Le méropodite de la deuxième patte ambulatoire est plus dilaté dans notre espèce et son lobe antéro supérieur est plus développé; les deux lobes du carpe sont plus saillants ; | 7° L’abdomen du mäle est moins fortement granuleux dans le P. Caro- mi et présente sur le cinquième segment une ligne transversale un peu saillante qui fait défaut dans le P. aflinis. Palicus Blakei, sp. nov. La carapace n’est pas beaucoup plus large que longue; elle présente peu de tubercules, mais ses régions saillantes sont ornées de forts granules, et la partie qui avoisine le bord frontal de fines granulations. Le front est divisé en son milieu par une large mais peu profonde échancrure; chacun . de ses lobes latéraux possède une émargination qui le divise en deux parties, la partie externe étant relevée et moins saillante en avant que la … partie interne. Le lobe préorbitaire est légèrement proéminent à son angle extérieur; les deux lobes sus-orbitaires sont triangulaires et oblus. La dent extra-orbitaire est étroite et un peu concave en he Les bords latéraux sont munis de deux courtes dents obtuses qui font à peine saillie en dehors du test. La carapace est marginée en arrière par une ligne un peu sinueuse de granules contigus. | Les pédoncules oculaires sont médiocrement dilatés en dehors, ils pré- à: sentent deux fortes saillies aplaties dans l’échancrure cornéenne et un tuber- …—… cule plus étroit un peu au-dessous et en dedans de la première. L'oreillette _ ptérygostomienne est un peu visible du côté dorsal; elle forme en avant un angle presque droit et dépasse le lobe sous-orbitaire intérieur, qui s'in- … cline en arrière de dedans en dehors , et se termine près des pédoncules an- & | tennaires par une courte saïllie obtuse. Le lobe sous-orbitaire externe est Drtronqué et son bord suit la même direction que le bord du lobe interne; une … échancrure large et assez profonde le sépare de ce dernier. Le second ar- a. lice des pédoncules antennaires est bilobé en avant et présente en dessous une ligne saïllante. 4 Une autre paire de paites a été conservée, qui parait correspondre à la — 121 — deuxième ou à la troisième paire ambulatoire. Le méropodite est court, large, fortement granuleux en dessus, il présente deux dépressions longi- tudinales et un lobe court, aplati et obtus à son angle antéro-supérieur. Le carpe a deux carènes longitudinales léoèrement denticulées; son bord antérieur est muni d’un fort lobe basilaire et d’un lobe terminal à peine distinct. Le propodite est convexe sur son bord antérieur et présente aussi deux fortes saillies longitudinales. Le doigt est large, peu arqué et paraît un peu plus court que le propodite. Il y à une carène un peu granuleuse sur le premier segment abdominal de la femelle. Les carènes des deux segments suivants sont umies et plus fortes. IL y a évalement une carène très nette sur le quatrième seoment;: sur le cinquième se trouve une saillie transversale arrondie el peu appa- rente; sur le telson, la partie tergale est distinctement saillante. La carapace a 5 millim. 9 de longueur et 6 muillim. 2 de largeur maximum. Cette espèce est voisine du P. Caron Roux de l'Atlantique oriental; elle s’en distingue par son échancrure frontale beaucoup plus large, par ses lobes sus-orbitaires et par sa dent externe plus forte et plus saillante, par ses dents latérales beaucoup plus réduites, par l’absence de tubereules squamiformes sur le test, et par sa ligne marginale postérieure qui est formée de granules contigus et non de parties allongées et distinctes les unes des autres. La carapace est aussi plus étroite et l'échancrure qui sépare les deux lobes sous-orbitaires est bien plus large. Le P. zonatus Rathbun a le lobe sous- PRE nie bilobé:; le P, al- ternatus Rathbun se distingue par ses lobes orbitaires supérieurs subqua- drangulaires et le P. Faxoni Rathbun par l'épine qui occupe l'angle antéro- sbpstoe du mécropodite, Palicus Agassizi. Cette espèce est également lrès voisine du P., Caroni dont elle se dis- lingue d'ailleurs par les caractères suivants : 1° Les tubercules du test n'ont pas l'apparence squameuse qu'on observe dans le P. Caron : > Le lobe interne du bord orbitaire inférieur a son bord presque droit, tandis qu'il se prolonge près des antennes en une dent triangulaire dans le P. Carom; oreillette ptérygostomienne est moins nettement trlangu- laire et se dirige bien plus fortement du côté ventral ; 3° La grande pince est moins chargée d’ornements en sailhe et ses doigts sont beaucoup plus courts ; | !° Les méropodites des pattes ambulatoires sont plus dilatés dans les parties médianes, un peu plus courts el un peu plus granuleux; o° Le propodite des mêmes pattes a le bord antérieur arqué et ne se — 125 — _ dilate pas seusiblement dans la partie distale; dans le P, Caroni, le même . article se dilate progressivement de la base à la partie distale et son bord antérieur est sensiblement droit. De Un exemplaire mâle dont les segments abdominaux moyens sont soudés. Longueur maximum de la carapace, 6 millim. 7. Cette espèce ressemble beaucoup au P. Blakei, mais ses dents latérales sont bien plus grandes et plus saillantes, les articles des pattes ambulatoire. sont plus courts, l'oreillette ptérygostomienne est plus petite et bien plus infléchie vers le bas, en outre l’échancrure qui sépare les deux lobes orbi- … Laires inférieurs est infiniment plus réduite. Elle se distingue du P. 20- — xatus, du P. alternatus et du P. Faxoni par les mêmes caractères que le P. Blake. Palicus Rathbuni, sp. nov. Comme les trois précédentes, cette espèce fait parlie du groupe des Pa- licus qui rappellent, à beaucoup d'égards, le P. Caroni de mers euro- | péennes. Les différences qui la distinguent de cette espèce sont les su:- _ * vantes : ; ° L'échancrure frontale est moins profonde et beaucoup plus largc ; 2° Les dents latérales sont plus écartées et plus réduites: 3° Les pattes ambalaloires sont beaucoup plus longues et plus prêles; elles se terminent par des doigts plus étroits, plus régulièrement arqués, el à peu près aussi longs que le propodite:; 4° Les lobes du bord ant'rieur du carpe de ces pattes sont à peine sen- sibles : . 5° Le bord sous-orbitare inférieur se fait remarquer par la disposition … de son lobe externe qui est tronqué, droit et fortement en retrait sur le lobe interne , lequel se dirige obliquement en avant de dedans en dehors: 6° Les ornements du test sont à peu près les mêmes que ceux du P. af- Jous : ils se composent de gros granules et de tubercules granuleux fort _ différents des saillies He du ?. Caron; les poils, qui sont ordi nairement nombreux snr la carapace dans celte dernière espèce, font … complètement défaut dans le P. Rathbuni ; … 7° Les saullies transversales des quatre segments abdominaux anté- … eurs de la femelle sont bien plus élevées dans notre espèce que dans le _ P. Caroni. Par la longueur et la gracilité de ses pattes ambulatoires de la seconde _ paire, qui égalent deux fois la las geur de la carapace, cette espèce établit Je passage au groupe des Palicus dont les pattes sont fort allongées (P. ora- _ cilipes, acutifrons, etc.) Muséou. — v. 9 Mit t SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D ÉPONGE D'EAU DOUCE DU GENRE PARMULA CARTER ET SUR LA BIOLOGIE DES ÉPONGES DE CE GENRE, par M. Cu. GrAvier. M. Geay a rapporté des plaines basses et marécageuses (Llanos), com- prises entre les rivières Portuguesa et Apure (Venezuela), une Éponge se rapportant au genre Parmula Carter, dont elle forme une espèce nouvelle, et dont la biologie est des plus intéressantes. Gette Éponge se présente en masses généralement globuleuses, mais souvent aussi irrégulières, de couleur brun foncé ou même noire, fixées aux branches des arbres qui croissent sur les bords des cours d’eau dans lesquels elle vit; elle peut atteindre de 30 à 4o centimètres dans sa plus orande dimension. Elle est constituée par un treillis assez serré, extrème- ment dur, âpre au toucher, formé de spicules siliceux disposés parallèle- ment les uns aux autres, én faisceaux compaëls et très ramiliés, recouverts par une mince couche protoplasmique qui les laisse aisément voir par transparence. On observe çà et là, à la surface, les larges ouvertures de ca- naux pénétrant profondément dans la masse réticulée. Les spicules (monaxons), de forme assez trapue, sont, en général, lé- gèrement incurvés et se terminent assez brusquement en pointe aux deux extrémités; leur surface est unie: leurs dimensions moyennes sont:en lon- oueur, o millim. A, en largeur, o millim. 043. Les semmules (Statoblastes Carter), fort nombreuses à la périphérie de l'Éponge, sont groupées côte à côte sur les mailles du treillis. Elles ont une forme arrondie , un peu aplatie; leur diamètre moyen est de o milliw. 95; leur surface externe est garnie de saillies d'aspect et de grandeur variés. Dans la région diamétralement opposée à celle par laquelle la gemmule s'insère sur le squelette de l'Éponge, on voit une rosette composée de fes- tons disposés en cercle, circonscrivant une dépression dont le fond plan est percé en son centre d’une ouverture à bord relevé, qui donne aceès dans une cavité un peu déprimée suivant l'axe correspondant au centre de l'ori- fice et à celui de la région de fixation. La paroi de la gemmule, limitée extérieurement par une mince enve- loppe cuticulaire et intérieurement par une épaisse couche brune d’appa- rence chitineuse, est constituée par un tissu réticulé très dense ; 1l existe une petite nodosité à chacun des angles des mailics du réseau qui se res- serre au voisinage des deux membranes limitantes interne et externe. On n’aperçoit nulle part de véritables noyaux, même dans les tissus les mieux fixés. La gemmule offre à considérer à sa surface des spicules de deux sortes. Les uns, assez rares, sont des spicules rectilignes ou très légère- ment arqués, grêles, terminés graduellement en pointe à leurs deux — 127 — extrémités, à surface épineuse, de o millim. 05 de longueur moyenne. Les autres, de beaucoup les plus nombreux, sans être cependant, tant s’en . faut, contigus les uns aux autres, se composent d'une partie basilaire plane, plus ou moins circulaire, de o millim. 028 de diamètre moyen, à bord relevé, et d’une tige conique fixée au centre de celle-ci ; la hauteur du spicule est en moyenne de o millim. 018. La ressemblance de ces spi- eules à un petit bouclier rond (parmula) leur a fait donner le nom de spicules parmuliformes ; ils caractérisent le genre Parmula Carter". Au voisinage de la membrane brune interne, dans cette zone où le tissu réticulé se resserre et prend un aspect granuleux, 1l existe jusqu’à quatre et même cinq rangées de spicules parmuliformes disposés assez régulière- ment en séries concentriques; 1l y a également quelques-uns de ces spi- cules çà et 1à dans l'épaisseur des tubercules. Ges spicules, tant les internes que les périphériques, ont tous la même orientation ; ils tournent leur pointe vers l'extérieur ; très rarement, dans la couche interne, quelques- uns ont leur pointe dirigée vers l’intérieur. Aucun d'eux ne repose direc- tement sur la membrane interne. La paroi de la gemmule, dans laquelle les spicules sont inclus, est de nature purement organique; elle ne fait pas effervescence avec les acides, et elle se dissout sans résidu (quoi qu’en ait dit Carter) dans l'acide azotique concentré maintenu quelque temps en ébullition. Le contenu de la cavité, enfermé dans une membrane très ténue, con- siste en de petits corps circulaires ou ovoïdes, indépendants les uns des autres, visibles seulement à un très fort grossissement ; dans un certain nombre d’entre eux, on aperçoit un petit corps réfringent allongé en bâtonnet. - L'Éponge qui vient d’être décrite se rapproche de Parmula Batesn Carter (Spongilla Batesii Bowerbank) de l’Amazone par les caractères généraux de la gemmule. Il y a cependant à signaler entre les deux espèces les diffé- rences suivantes : * Dans l'espèce du Venezuela, les spirales parmuliformes ont une base de forme assez irréculière, relevée sur les bords, non cireulaire et plane comme dans Parmula Bates ; 2° Les spicules parmuliformes de la face externe de la gemmule de l'espèce venezuelienne sont beaucoup moins drus que dans l'espèce de VAmazone; de plus, il n’y a qu’une seule rangée de spicules parmuli- formes internes dans celle-ei, 1 y en a quatre ou cinq dans celle-là ; 3° Les spicules barbelés de la surface sont rares, de dimensions relatives très réduites, difficiles mêmes à retrouver dans les coupes minces dans ® H.-J. Carter, History and classification of the Known species of Spongilla (An- nals and Mag. of nat. history, vol. 7, 5° série, 1881). 9° — 128 — l'espèce du Venezuela, tandis que, dans Parmula Batesu, is sont nombreux et de dimensions relativement plus grandes ; h° La large collerette qui entoure l'orifice de la gemmule de l'espèce rer n'est pas signalée par Carter chez Porn batest ; * En ce qui concerne le squelette, on peut remarquer également quel- ao différences dans les spicules qui, en général, sont plus trapus et moius brusquement terminés en pointe dans l'espèce du Venezuela que dans celle de l'Amazone. En outre, 1l n’est aucunement question, dans la diagnose de Carter, de ces grands canaux qui viennent s'ouvrir à la surface de l'Éponge décrite 1c1. L'ensemble de ces différences nécessite, pour l'Éponge rapportée par | M. Geay du Venezuela, la création d’une espèce nouvelle que je propose d'appeler Parmula Geayi n. sp. M. Geay, qui est non seulement un explorateur des plus méritants, mais aussi un excellent observateur, a trouvé l'espèce en question en grande abondance dans les cours d’eau temporaires (caños) qui se tarissent et demeurent à sec pendant une moitié de F année, el il a pu faire d’intéres- santes remarques sur la biologie de cette É iponge d’eau douce. La Parmula Geayi n. sp. se présente en boules noires, parfois de grande taille, fixées à de faibles rameaux des arbres qui poussent sur les bords de ces petites rivières, qu'elles font ployer sous leurs poids. Au mois de mai, le niveau des eaux est assez élevé pour que la plupart des individus soient immeroés. La crue atteint son maximum en juin; puis les eaux baissent graduellement, de sorte qu'en décembre, toutes ces éponges sont à sec et vivent ainsi, en moyenne, six mois dans l’eau et six mois dans Pair. Pendant la période de vie aérienne, ces animaux sont exposés aux radia- tions d’un soleil torride, puisqu'ils croissent ici dans la région de l'équateur thermique. Ils entrent vraisemblablement alors dans une sorte de vie la- tente au début de la saison sèche, pour reprendre leur activité au moment de l'immersion suivante. Alors, une partie des gemmules qui peuvent flot- ter à la surface de l’eau se détachent de l'organisme quiles a produites et un certain nombre d’entre elles, après s'être fixées sur un support convenable, donnent naissance à de nouveaux individus; une autre partie doit se déve- lopper sur place et contribuer à laccroissement de lindividu qui les a engendrés. Si l’on observe, en ellet, des individus de grande taille, tels que les deux spécimens de la même espèce recueillis par M. Chaffanjon dans le bassin de l'Orénoque et qui figurent dans les collections du Muséum dHis- toire naturelle, on peut constater que le squelette de la surface, de couleur très sombre, est bourré de semmules sur une épaisseur variable, de un à deux centimètres en moyenne, tandis que celui des parties sous-jacentes, de teinte plus claire, en est presque totalement dépourvu. Il y a même des plages assez grandes où ce squelette d’ancienne formation est resté à nu et — 129 — où aucune gemmule ne s'est développée pendant la dernière période d’im- mersion. La vie suspendue pendant une moitié de l’année correspondant : à a saison sèche se maintient donc uniquement à la périphérie, par où l Éponge croit. Les gemmules, grâce à leur coque protectrice épaisse, préservent de la dessiccation leur contenu, qui n'est autre qu'une masse germinative, une réserve protoplasmique destinée à continuer son évolution au retour de conditions plus favorables ; elles constituent donc ici la forme de résistance gràce à laquelle ces organismes {tropicaux peuvent affronter nenenent les radiations d’un soleil torride pendant six mois de l’année, de même qu'elles permettent à d’autres Potamospongiés des régions froides de sup- porter les rigueurs de l’hiver. En ce qui concerne la biologie si curieuse de ces spongiaires d’eau douce, les quelques renseignements fournis par Ed. Potts (”, d’après les indications dues à Bates et à Rusby, semblent montrer que le mode de vie des autres espèces du genre Parmula ne doit pas différer sensiblement de celui de P. Geayri. Les espèces de ce genre décrites jusqu'ici sont au nom- bre de quatre : Parmula Batesi Carter (Sponpilla Bates Bowerbank), Brésil; P. Brownu. Carter (Sponpilla Browni Bowerbank), Amazone, Guyane anglaise, Rio Negro, Beni ; P. Rusbyr Potts, Beni; P. cristata Welt- ner ©, Rio Tapajos, Brésil ; elles appartiennent toutes, comme on le voit, 1 à _ ae du Sud. Pendant la saison sèche, la P. Geayi est recueillie par les indigènes qui lincinèrent pour faire disparaître la matière organique et en recueillir les spicules. Incorporés à de l'argile, ceux-ci forment en quelque sorte la trame d’une poterie utilisée soit dans la vie domestique, soit dans le culte des morts. Lorsqu'on traverse les savanes dévastées par l'incendie pendant la saison sèche, on éprouve aux jambes un prurit violent dû aux spicules de Par- mula mis en mouvement par les pas du voyageur : c'est sans doute la raison pour laquelle les indigènes désignent cette Éponge sous le nom de «Pica-pica d’eau». 4) Ed. Potts. Contributions towards a synopsis of the American forms of fresh- Waler Sponges with description of those named by other authors and from all parts of the world. (Proceed. of the Academy of nat. Sc. of Philadelphia, 1. 39. 1887.) ® W. Weltner. Spongilkdenstudien IL. Katalog und Verbreitung der be- kannten Süsswasserschwämme (Arch. für Naturgeschichte, 61 Jahre., 1895). — 130 — NOTE SUR DE NOUVEAUX FOSSILES SECONDAIRES DE MADAGASCAR, par M. Marceuin Bou. Depuis les communications que j'ai eu l'honneur de faire ici-même sur la paléontologie de Madagascar”, nos collections se sont enrichies d'un nombre assez considérable de fossiles de la même provenance. Ces docu- ments nous fournissent des notions nouvelles sur la constitution géologique de l’île; ils nous permettent en outre de formuler quelques conclusions intéressantes au point de vue de la paléontologie générale et de la distri- bution des terres et des mers pendant l'ère secondaire. 1° RÉGION SEPTENTRIONALE. M. Henri Mager nous a remis quelques échantillons recueillis par lui à l'extrémité nord de l’île, au Sud de Diego-Suarez, dans un défilé de la Montagne des Français. Ils se rapportent à trois niveaux différents : 1° Niveau. — Soncosnsacuia (Barroisia) HaserrezLinert, v. Hauer. Fos- sile polymorphe, ayant reçu divers noms (Ammonites petrocoriensis, CGo- quand), etc. Notre échantillon représente la forme type. Gette Ammonite est cantonnée dans le Sénonien inférieur du Périgord, de la Touraine, de Gosau, de Wetsphalie, de Bohême, de la Tunisie. Elle n’a jamais été signa- lée dans l’Inde. Lampapasrer GauTaiert Lambert ©). 2° Niveau. — Payzcoceras Vezcenæ d'Orb. Forme très répandue dans le Crétacé inférieur et moyen, où elle change de nom avec les étages géo- logiques. Se trouve en Europe, en Algérie, en Crimée, au Caucase, dans l'Inde ( Ootatoor group), au Japon, à Vancouver, en Californie. C'est done une espèce cosmopolite. SCHLOENBACHIA PROPINQUA Stol. Se trouve dans l’Inde (Ootatoor group). S. tectoria White, du Brésil, est une espèce très voisine, et Meek a donné le nom de Prionocyclus wyomingensis à une forme analogue du Crétacé du Colorado. Naurizus cf. ezeGans, d'Orb. Notre échantillon a le siphon très près de la région ventrale. Acreon ovun Drrj. Ces fossiles dénotent, dans le Nord de l'ile, l’existence du Cénomanien (0 Bulletin du Muséum, 1895, n° 5, et1896, n° 7. @) Nous devons à notre savant confrère, M. Lambert, toutes les déterminations d’Echinides mentionnées dans celte note. — 131 — sous un faciès assez différent de celui que cet étage présente dans le $. 0. où je l'ai signalé d’après des fossiles rapportés par M. Gautier (. 3° Niveau. — Bereunires cf. mimus Lister; Aporrxais cf. Acura d'Orb. : Arorraats RoginazpiNa d'Orb.:; Narica cf. gauzrina d'Orb.; TurRITELLA sp Ces fossiles, de nature ferrugineuse, peu déterminables, nous portent à croire que l’Infra-Crétacé est aussi représenté dans toute cette région septentrionale de Madagascar où l’on ne connaissait jusqu'à présent que le Sénonien. 9° RÉGION DU NORD-OUEST. Nous devons à MM. les capitaines Ardouin et de Bouvié quelques Am- monites recueillies près d’Ambalia, sur la rive gauche de la Mahajamba , et se rapportant au Jurassique supérieur : Hapcoceras pEepLanarum Waag., espèce du Kimeridgien de l’Inde (Kahrol group), très voisine de l’H. erato d'Orb. Perispaincres rrimerus Oppel, de la zone à Oppelia tenuilobata. Penrepmineres sp. du groupe de l’Am. biplex. Forme trapue, stéphano- céroïde , à tours arrondis, qui se retrouve avec de nombreuses variations dans le Jurassique supérieur de notre pays, de la Russie, du Caucase, de l'Inde, ete. 3° RÉGION DU SUD-OUEST. M. Bastard, voyageur du Muséum, a rapporté de nombreux fossiles du bassin de la rivière Tsakondry situé à l'E. de Tulléar. [ls ont été recueillis dans deux localités différentes : Berakela et Besarotra. BERAKETA. BeLEMNITES sp. Perisprineres pLicariis Sow., var. Marrezzr Opp. Nombreux spé- _cimens. MacrocePHALITES sugcomPrEessum Waag., espèce indienne qu'on pourrait considérer simplement comme une variété de M. macrocephalus. Pceurotomarra Monsrerr, Roœmer. — ALaria cf. semmuna Héb. et Desl. Osrrea Marsair Sow. — GrypHea sp. — PecTen Annucarus Sow. — Pecren nommocanis Phil. — Prcrex (grande espèce). — Penva ovanrita- TERA d'Orb. — Avicura sp. — Lima proBoscinea Sow. — Lima riérna Desh. — Myoconcua sp.— Arc (plusieurs espèces ).— Unicarbiuu sp. — TriGonta Cf. MoxILIFERA. — Asrante (plusieurs espèces, grandes et pelites), etc. Bulletin du Muséum, 1895, 1. I, p. 186. ue. MR an Aa 3 , l'EREBRATULA FARCINATA Douv. — RHYNCHONELLA sp. Ces fossiles, renfermés dans un calcaire oolitique très ferrugineux, pré- sentent des ressemblances véritablement extraordinaires avec ceux de nos gisements oxfordiens des Ardennes et de la Normandie, lesquels sont sé- parés de Beraketa par une distance d'environ 10,000 kilomètres à vol d'oiseau. BESAROTRA. Nauricus azgensis d'Orb. Je rapporte à celle espèce du Gault de notre pays un Nautie dont le siphon est placé vers le 1/3 interne des tours. Hozcoviscus sp. de orande taille. Acanthoceras nov. sp. Grandes Ammonites (l’une d'elles à o m. 55 de diamètre) dont l'aspect général rappelle celui des Pachydiseus, mais dont les premières tours révèlent une forme d’Acanthoceras se rattachant au oroupe des Vodoso-costati du Gault. Nos échantillons, aux tours à peine contieus, ressemblent singulièrement à une Ammonite de l'Inde rapportée par Waagen au Crioceras australe Moore. Divers autres fossiles parmi lesquels des Nérinées, des Lamellibranches, des Waldheimies, des Térébratules, des Rhynchonelles, elc., que je n'ai encore pu déterminer spécifiquement, et aussi des Oursins : Horecrypus sp., Discomes sp., SALENIA sp. | Ainsi, ce bassin du Tsakondry, sur lequel nous n'avions naguère, an point de vue géologique et paléontologique, que des renseignements insi- gnifiants, se montre, grâce aux explorations de MM. Gautier et Bastard , très riche en fossiles se rapportant à des niveaux fort différents du Jurassique de l’Infra-Crétacé et du Crétacé. Il faut remarquer que tous les terrains de celte région ont un cachet franchement détritique et qu'ils représentent des formations tout à fait littorales. L° CÔTE ORIENTALE. Je dois signaler d’une manière toute particulière à l'attention des géo- logues les fossiles recueillis par M. Marius Grillo, lieutenant d'infanterie de marine, à Fanivelona, à 10 kilomètres de la côte, sur la rive gauche du fleuve Sakaleou , à 30 kilomètres au Nord de Mahela. Ce sont : Lyroceras [npra Forbes, espèce de l'Inde ( Valudayur group). y a, dans la collection d'Orbigny, une Ammonite provenant de Tercis, dénommée À. Indra et paraissant bien , en effet, appartenir à cette espèce, laquelle a été signalée également à Natal et à Vancouver. D’après Kossmat, VA. postremus 0 TEL L) DTA F — 133 — de la craie de Gosau est une forme représentative. Lytoceras Indra est caractéristique du Sénonien supérieur. TurrirezLa pirricitis d'Orb. Espèce répandue dans le Crétacé supérieur de l'Europe et de la Tunisie. Nœtling signale une forme très voisine sinon identique, mais sans lui donner de nom, dans le Sénonien supérieur du Balouchistan. TurRITELLA Sp. — CERITHIUM Sp. — PLEUROTOMARIA Sp. — APORRHAIS sp. Fusus excavarus Blanf. (Weptunea excavata Stol.), espèce ce l'Inde (Arrialoor sroup). Fusus ou Fasciocarra, grande espèce. STROMBUS ( Pugnellus) CRAssICOSTATUS Nœtl. Espèce du Sénonien supé- rieur du Balouchistan, voisine du S. uncatus Forbes de l'Inde ( Trichino- poly et Arrialoor groups). Pugnellus est un genre créé par Conrad pour des Strombes crétacés, du Chili, du Mississipi, de la Californie. Osrrea unéurara Schl. (— O. larva Lam). J'ai déjà insisté, dans une autre communication, sur le cosmopolitisme de cette espèce. récemment retrouvée par Nœtling dans le Balouchistan et très abondante à Madagascar. OsrrzA sp., voisine de certaines espèces du Sénonien d'Algérie, SPoxpyLus cf. cALcaraTus Forbes, de l'Inde. CarDium sp. — CyTHEREA Sp. — PanoPea sp. — Anarixa sp. SERPULA SP. Balbaster nov. sp. — Epiaster nutrix nov. sp. !". Cette faunule est nettement sénonienne. Les espèces que je viens de citer se trouvent : les unes dans la Crétacé tout à fait supérieur de l'Est de l'Inde, les autres dans le Crétacé supérieur de Ouest de l'Inde et du Balouchistan. Quelques-unes sont cosmopolites. On avait admis jusqu’à aujourd'hui que la côte orientale de Madagascar était dépourvue de tous dépôts sédimentaires de l’époque secondaire et cette croyance a joué un grand rôle dans les théories émises par divers savants : Oldham, Neumayr, Suess, Kossmat, etc., sur l’ancienne répartition des terres et des mers et sur l'existence, pendant l'époque secondaire, d’un continent reliant l'Afrique avec l'Inde { Lémurie des zoologistes ). _ Gette hypothèse paraît fondée pour l’époque du Trias, car il y a des rapports étroits, tant au point de vue paléontologique qu’au point de vue stratigraphique, entre les dépôts de l'Inde et ceux du Sud de l'Afrique … (faune à Reptiles dicynodontes, flore à Glossopteris); mais elle ne s'impose ’ (1) Ces espèces seront décrites par M. Lambert. — 134 — déjà plus à l'époque jurassique pour diverses raisons qu'il serait trop long d'énumérer 1c1. Quant à l’époque crétacée, la découverte, sur la côte orien- tale, des fossiles cités plus haut doit faire admettre que notre grande co- lonie était déja une île. Les aflimités de ces fossiles avec ceux de l'Ouest aussi bien qu'avec ceux de l'Est de l’Inde viennent à l’appui de la même conclusion. En terminant, je désire faire remarquer combien nos connaissances sur la géologie de Madagascar se sont augmentées depuis un très petit nombre d'années, grâce aux envois de fossiles que nous devons à MM. Gautier, Bastard, Mager, Ardouin, de Bouvié et Marius Grillo. Nous voyons la cein- ture sédimentaire qui entoure à l'Ouest le haut massif cristallin se diviser en plusieurs zones parallèles disposées régulièrement et se poursuivant du Nord au Sud, toujours dans le même ordre. C’est d’abord, appuyée direc- tement contre le massif cristallin, une bande gréseuse, sur laquelle nous n'avons encore aucun renseignement paléontologique, mais qui pourrait bien représenter les formations triasiques du Cap et de l'Inde. Puis une bande jurassique avec divers étages allant du Bajocien au Jurassique su- périeur (Kimeridgien); puis une zone infra-crétacée à laquelle succèdent le Cénomanien et le Crétacé supérieur et enfin, sur le littoral, une bande éocène que MM, Grandidier et Fischer ont été les premiers à faire connaître. L'ArBRrE À CHILTÉ ET LE CRILTÉ, PAR M. GABRIEL BERTRAND. L'arbre à Chilté et l'espèce de gutta-percha qu’il fournit ont été reconnus par M. Léon Diguet au cours de son voyage d'exploration au Mexique et dans la Basse-Californie. C'est avec les renseignements et les produits qu'il m'a procurés que j'ai pu entreprendre l'étude dont je donne aujourd’hui les premiers résultats. L'arbre est un Jatropha, voisin du Jatropha quinqueloba , mais dont l'es- pèce n’a pu être déterminée encore avec certitude. On le rencontre dans les forêts du territoire de Tepic, principalement dans les régions basses, inférieures à 500 mètres d'altitude. C’est un arbre de six à huit mètres de hauteur, pas très ramifié, à feuilles quinquekobées, et dont le port rappelle assez bien celui d’un Paulownia. Il ne porte de feuilles que pen- dant la saison des pluies, c’est-à-dire pendant deux et demi à trois mois, en juillet, août et septembre. Les indigènes commencent à exploiter le latex quand l'arbre a quatre ou cinq ans, mais c’est seulement à partir de la huitième. année que l'arbre est en plein rapport. À cet âge, il peut — 135 — fournir, en‘trois traitements successifs, jusqu'à quinze cents grammes de x, Ghilté tous les ans. Voici de quelle manière se fait la récolte du latex el comment on pré- pare le Chilté : Pendant la saison sèche, aux heures où le soleil n'est pas . trop ardent, pour que la chaleur ne dessèche pas le latex sur l'arbre, le ré- colteur de Chilté, le chiltero, pratique avec son machete une grande et rofonde saignée longitudinale à travers l'écorce du tronc, puis, de chaque côté de cette plaie béante, et suivant une direction oblique, 1l fait un cer- tain nombre d'incisions, parallèles les unes aux autres. Le liquide blanc qui sort aussitôt des vaisseaux laticifères s'écoule en suivant toutes les inci- … sions, arrive à la plaie longitudinale, plus large et plus profonde et, de là, descend dans une petite fosse creusée au pied de l'arbre, à même le sol. Pour que le latex ne soit pas absorbé par la terre, les parois de la petite fosse sont garnies avec de l'argile en pâte fortement tassée. _ Le chiltero prépare, dans une même séance, un certain nombre d’ar- bres ), puis va de temps en temps récolter avec une cuiller le latex qui …. s'est rassemblé à leur base. Il le verse dans une calebasse ou un pot en .… terre et, quand il a fini sa récolte, il se rend au bord d’un ruisseau pour procéder à la coagulation du latex. Gelle-ci se fait très facilement : le chil- tero agite le liquide crémeux avec un bâton, en tournant toujours dans le même sens , et, peu à peu , il ajoute de l’eau du ruisseau jusqu'à ce que Île mélange se sépare en deux parties , un coagulum épais , blanc et visqueux , qui est le Chilté, et un liquide clair, une sorte de petit-lait, qui, addi- tionné ultérieurement de sucre, lui servira de boisson. Le coagulum est pétri fortement avec les mains, d’abord dans l'eau … froide, puis dans l’eau chaude et façonné en pains du poids de 1,000 à __ 3,000 grammes. … Le Ghilté se présente comme une masse solide, de couleur Jaunâtre à la … surface, parfaitement blanche à l'intérieur. Quand il a été bien lavé, il n’a .… qu'une odeur faible, analogue à celle de la gutta-percha, mais quelquefois, par suite d’une mauvaise préparation, ilretient des matières fermentesei- … bles qui lui communiquent une odeur désagréable. Le Chilté se ramollit … dans l'eau chaude ; on peut alors le pétrir et lui donner toutes les formes qu'on désire; à cause de cela et depuis un temps très reculé, les Indiens l'utilisent pour faire des statuettes ; ils s’en servent aussi comme mastica- Jai analysé un échantillon de Chiülté, dont j'avais préalablement éliminé toutes les matières solubles dans l'eau, en le pétrissant à plusieurs reprises dans l’eau distillée chaude. _ U) Dixà quinze, soit en travaillant avant et après le coucher du soleil, jusqu’à | {trente arbres par jour. — 136 — a oh à Voici ce que j'ai trouvé : Haut 4 Mmes mes eue es 8 à ne se CCC RS 23,2 p. 100 Résines ‘solubles'dans l'alcosl., OR AUTRES 57,9 Matières solubles seulement d'ns le sulfure de carbone... 15,9 Substances insolubles 17 ; PR RIRES. RATS) . 2,0 Céndres RSS Rens SAR CRENDE SEINE SERRES 0,8 Les résines sont pour la plus grande part cristallisables ; la matière so- luble dans le sulfure de carbone est au contraire amorphe; elle ressemble extraordinairement à du caoutchouc purifié, et, chose vraiment curieuse, elle est, une fois séparée des résines, aussi infusible que celles-ci dans l’eau chaude. C'est donc seulement le mélange qui jouit des qualités plastiques particulières : à la gutta- percha. C'est là une observation assez curieuse sur laquelle je tenais à insister, en faisant connaître l’origine et les principaux caractères du Chuté. PRÉTENDUE PLUIE DE PIERRES EN RUSSIE. par M. Sraniscas Meunier. Pendant un voyage de Saint-Pétersbourg à Nijny-Novgorod, je fus informé que, d'après des récits six fois séculaires, le pays que je traversais avait été le théâtre d’une pluie de pierres absolument exceptionnelle. Le 25 juin 1290. les habitants d'Oustiougue-le-Grand , dans le Gouvernement de Wologda, virent le ciel s'obscurcir jusqu’à produire la nuit en plein midi : des détonations formidables et des lueurs fuleurantes incessantes donnèrent aux témoins l'idée de la fin prochaine du monde. Dans ce moment suprême, d’après le récit que toutes les mémoires ont retenu dans la région, on eut recours à l'intercession de Prokopi, et celui-ci pria la Providence avec une telle ferveur qu'un miracle se produisit : la nuée menaçante, modifiant,son premier itinéraire, se détourna de la ville et alla crever à vingt-cinq kilomètres de distance dans un point où est maintenant le petit village de Catoval®”? et qui était alors parfaitement désert. Quand, revenus de leurs terreurs très légitimes, les habitants visitèrent la localité éprouvée, ils trouvèrent la forêt absolument saccagée, les arbres brisés et le sol couvert d'innombrables blocs de roches arrondis et souvent noirâtres. Aussi nul n’hésita-t-1l à croire que ces pierres ne fussent tombées des nuées et qu’elles n’eussent été primitivement destinées à écraser Oustiougue et tous ses habitants : le souvenir reconnaissant pour l'inter- ( Je dois de très vifs remerciements à notre savant bibliothécaire M. Deniker, qui a bien voulu me es la traduction de plusieurs textes russes qui m'ont été fort utiles. — 137 — … cesseur en à fait saint Prokopi, patron très vénéré encore de toute la région. On conçoit qu'un semblable récit piqua vivement ma curiosité et que je cherchaï à avoir sur le phénomène le plus de renseignements possible. Or, je fus servi à souhait : le savant conservateur des collections de l'Institut des Mines à Saint-Pétersbourg , M. Melnikoff, me communiqua une brochure qu il avait publiée en russe sur ce sujet, et le Ministre de l'Aoriculture et des Domaines, S. E. M. A. Yermoloff, me lémoigna son hé en faisant . prendre pour moi, malgré des dillicultés très sérieuses, des photographies très intéressantes, donnant des vues du pays, certains blocs conservés à | part et de très vieilles icones peintes sur bois où le miracle est représenté. M. Yermoloff ne s’est pas borné là et je lui dois aussi une collection d'échantillons des roches qui se présentent en blocs si nombreux sur le sol . de Catoval et sur une surface de plusieurs kilometres de largeur. Je dois dire que je fus fortement désappointé de n’y trouver que des roches d’origine terrestre : outre des silex plus ou moins meuliériformes et une scorie de four à fer qui doit être fort ancienne, on y voit surtout des micaschistes et avec eux du quartz filonien et des eurites noires à feldspath arborisé. On y voit aussi des roches remarquables sur lesquelles M. Brôgger à appelé lattenl'on sous le nom de grorudite, et qui sont formées par un mélange de microcline, d'albite et de mica avec le minéral pyroxénique d’un vert d'herbe qui est connu sous le nom d'ægvrine. Ces roches n'appartiennent pas au sol en place du Gouvernement de Wologda qui est établi sur des couches carbonifères et permiennes. Les gisements les moins éloignés sont en Finlande et en Scandinavie et on doit rattacher leur présence aux circonstances décrites sous le nom de phéno- mène erratique du Nord. Cette constatation, bien qu'elle nous prive d'échantillons météoritiques qui eussent été fort précieux, ne diminue pas l'intérêt de la légende qui .… témoigne sans aucun doute de l'apparition de quelque imposante manifesta- . tion météorologique d'intensité anormale. La question reste de savoir si des pierres sont à ce moment tombées des nuages — pierres qui auraient … d'ailleurs été enlevées du sol en un point plus ou moins éloigné par une trombe , et qui se seraient mêlées aux galets erratiques. On peut rappeler à cette occasion que de semblables pluies rocheuses ne . sont pas sans exemple. Pour ma part, j'en ai étudié une qui avait eu pour . théâtre une localité du département de l'Aube. Le 6 juin 1891, le sol de Pel-et-Der fat recouvert de milliers de pierrailles calcaires de deux à trois RE centimètres cubes et qui, d’ après mes études, avaient été arrachées à un | gisement distant d'au moins 150 kilomètres à vol d'oiseau ‘”. On ne voit pas pourquoi des pierres plus grosses encore ne pourraient @ Comptes his. de PAcadémie des sciences, t. CXIIT, p. 100, séance du L a# Juillet 1891. — 138 — pas être de même enlevées dans les airs puis précipitées sur le sol après un trajet plus ou moins prolongé. Mais 1l y a une autre supposition à faire et bien plus vraisemblable : c’est qu'il n’est pas tombé de pierres à Gatoval. La région étant évidemment peu fréquentée et peu connue, quand on s’y rendit après l'orage et qu'on y vit la forêt saccagée, l'attention se porta tout naturellement sur les blocs et il sembla hors de doute de leur attribuer une origine atmosphé- rique. Ce serait simplement la répétition, en plus grand, d’une erreur com- mise chaque jour : à chaque instant, on apporte au laboratoire de Géologie, et de la meilleure foi du monde, des blocs variés qu’on assure avoir vu tomber à la suite d’un météore lumineux. Toujours on explique lillusion par la tendance naturelle à rattacher à la chute de la foudre la présence d’une masse gisant sur le sol avec des caractères qui paraissent un peu spéciaux. Je sais bien que c’est rééditer la fin de non-recevoir que Lavoisier a opposée si malencontreusement en 1768 à la réalité des chutes météoritiques ; mais celte fois nous avons, comme contrôle de notre opinion, la nature lhitho- logique des masses ramassées qui coïncide avec celle des roches terrestres. En tout cas, la légende de saint Prokopi mérite d'être classée parmi les documents historiques concernant le phénomène météorolitique. Mosurs £7 M£ÉTAMORPHOSES D'UNE PIÉRIDE DES ENVIRONS ne Mexico, PAR L.-(G. SEURAT. (Lagorarorres pe MM. Les Proresseurs Mizxe Enwanps r Bouvier.) La Capucine est une des plantes qui réussissent le mieux dans les jardins des environs de Mexico; les fleurs sont visitées et fécondées par les Oiseaux- Mouches ; les feuilles sont dévorées par les chenilles de deux Lépidoptères ; les unes vivent sur la face inférieure de la feuille , et sont très nombreuses ; à l’éclosion, elles donnent un Microlépidoptère; les chenilles qui vivent sur la face supérieure sont celles qui vont nous occuper ici : ce sent, d’après la détermination de M. Poujade, les larves du Pieris elodia Boisduval. La chenille du Pieris elodia est assez rare; on ne la trouve, bien entendu, que pendant la saison humide (juin, juillet et août): sa couleur générale est du même vert que la face supérieure de la feuille; une bande d'un beau jaune vif court latéralement, dans toute la longueur du corps, à la hauteur de la ligne des stigmates; ceux-ci, au nombre de neuf paires, dont une prothoracique, les autres étant sur l'abdomen , sont situés sur cette bande jaune. [Il existe en outre, sur les faces dorsale et latéro-dorsale de chaque seoment, quatre bandes jaunes transversales très étroites reliant les deux bandes latérales: la chenille est ainsi très brillamment colorée. La tête et les trois segments du thorax sont couverts, sur leur face dorsale, de nom- Me nn do de 1 à en pe “oi c SR dre — 139 — breux poils. Le prothorax, en particulier, présente dans sa région moyenne une plage épaissie, latéro-dorsale, en demi-anneau , couverte de nombreux 3e Au moment de la nymphose, la chenille recouvre la place où elle se trouve d’une plaque de soie à maille peu serrée; c’est sur cette plaque que . la nymphe va se fixer, à l’aide de fils plus résistants allant s’insérer sur les _ faces latérales postérieures du métathorax; la chrysalide est appliquée par sa face ventrale contre le support; elle est d’un vert uniforme, à part quelques taches noires, et échappe très facilement aux regards : il faut une observation très attentive pour reconnaître sa présence. Le deuxième seg- ment abdominal porte latéralement deux longues épines noires dans sa région antérieure; dans sa région postérieure ; il présente deux petits tuber- … cules; les autres segments ne présentent rien de particulier: les six pre- _ miers segments abdominaux portent chacun une paire de stigmates; les sept premiers seoments abdominaux offrent, sur leur face dorsale, des taches noires très régulièrement disposées : une tache médiane tout à fait . antérieure, en arrière deux taches très écartées sur la ligne médiane, et enfin deux paires de taches postérieures plus rapprochées. | La chrysalide du Pieris elodia présente un cas d’homochromie très re- marquable; nous avons signalé ®, à propos de la nymphe d’un autre Lépi- doptère de Mexico, le Papilio Daunus , des faits du même genre : la chry- salide, fixée sur l'écorce des arbres (Frêne), est de la même couleur que cette écorce, de sorte qu’elle est difficile à voir. | La chenille de ce Papillon présente également un exemple de mimé- … tisme très remarquable : dans le jeune âge, elle ressemble de la façon la plus complète aux excréments d’un Oiseau. L'évolution du Pieris elodha est très rapide; l'adulte disparait peu après le … retour de la saison sèche, vers le milieu de décembre; il est probable que l'hibernage se fait à l’état de nymphe; de nombreux Lépidoptères de Mexico, en particuher le Papiho Daunus, passent en elfet l'hiver à l’état de nymphe. Les ravages causés à la Capucine par la chenille du Pieris elodia sont . très faibles; les chenilles du Microlépidoptère font, au contraire, des dégâts assez importants. LA à 0) Memorias y Revista de la Sociedad Cienufica + Antomo Alzate», tomo XI, FD: 33; Mexico , 1898. — 110 — MosuRs DE DEUX PARASITES DES CHENILLES DE L'AGROTIS SEGETUM (?), PAR L.-G. SEURAT. (Lasoraroines ne MM. es Proresseurs Micve-Enwanps er Bouvier.) Le Rév. Marshall a décrit dans le Bulleun du Muséum un Microphs que nous lui avions envoyé et auquel il a donné le nom de W. Seurati. Les mœurs de ce Braconide méritent de fixer l'attention; c’est un auxiliaire pré- cieux de l’agriculteur. Voici comment J'ai eu l'occasion de le rencontrer : les champs de pomme de terre de la région où je me trouvais (Marne) pendant le mois de septembre de l'année dernière étaient infectés par de nombreuses chenilles d’un Agrotis que je n’ai pu élever jusqu’à l’éclosion, mais qui est probablement l’Agrots sesetum. Bien que cachées à quelques centimètres sous la lerre, ces chenilles n’échappent pas aux attaques des parasites : il est probable qu'elles sont contaminées pendant la nuit, lors de leur sortie. La majorité de ces chenilles sont attaquées par les larves du M. Seurati, qui y vivent au nombre de quarante à cinquante; un plus petit nombre sont contaminées par les larves d’un Diptère, le Siphona eristata K., qui sont également des parasites sociaux. La larve interne du Microplitis ressemble beaucoup à celle de l'Apanteles glomeratus L. : le nombre des segments est le même; le seoment anal est très volumineux et affecte la forme d’une vésicule: mais, tandis que la vésicule anale est sphérique dans l’Apanteles glomeratus, elle est, dans la larve que nous étudions, très allongée, en forme de cylindre terminé par une calotte sphérique; c'est la seule différence que nous ayons à signaler. L'appareil respiratoire, qui est clos dans la larve interne, est identique, jusque dans ses derniers détails, à celui de la larve de lApanteles glo- meralus. La larve adulte sort en perforant la paroi du corps de son hôte, ét se file un cocon de couleur grise, qui reste souterrain; la chenille de l’Agrous, mulilée à la suite de la sortie des parasites, meurt peu après. Les larves du Siphona cristata sortent évalement du corps de l’hôte et se L'ansforment en puppe à l'intérieur du sol. Les habitudes souterraines de ces parasites des Agrotis sont intéressantes à signaler pour la biologie générale des Entomophages. 0 Bulletin du Muséum; 1890, n° 8, p. 360. 4. FES ST Ent CR o 1 CE CS Sal Dé rrd EE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. = — — ANNÉE 1899. — N° 4. D Qt es 36° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. Ki 25 AVRIL 1899. PRÉSIDENCE DE M. MILNE EDWARDS, DIRECTEUR DU MUSEUM. | M. Le PRÉSIDENT dépose sur le bureau le 3° fascicule du Bulletin pour l’année 1899, paru le 20 mars. Ce fascicule contient les com- munications faites dans la réunion du 21 mars. [annonce la mort de M. Charles Bronenrarr, docteur ès sciences, assistant d’entomologie, décédé le 18 avril, à Paris, à l’âge de ho ans. Les obsèques ont eu lieu le jeudi 20. Les discours suivants _ ont été prononcés sur la tombe au nom du Muséun : AzzocuTioN DE M. Mrcve Epwanrps. | Avant de laisser fermer cette tombe, je tiens, comme Directeur du Mu- …. séum d'histoire naturelle, à dire un dernier et triste adieu à celui que nous 1 venons de perdre. Nous lui étions attachés par des liens qui ne se rompent pas sans déchirement : c’étaient les services qu ‘il avait rendus à notre Éta- blissement, ses relations si anciennes et si affectueuses avec chacun de nous, enfin les souvenirs ineffaçables de son grand-père et de son bisaïeul, | dont les noms sont inscrits dans notre livre d’or. Charles Brongniart était né au Jardin des Plantes, il y avait appris à Baie il s’en était assimilé les méthodes scientifiques, et ses travaux lui : avaient assuré l'estime de tous les naturalistes. Il nous ‘a quittés dans la Muséuu. — v. 10 — 112 — force de l’âge, laissant derrière lui de cruels regrets. L’ayant suivi dans toutes les circonstances de sa vie, depuis son enfance, Jai pu apprécier, mieux que personne, ce qu'il avait d’élevé et de désintéressé dans le ca- ractère ; il m'était donc cher à plus d'un titre, et sa mort est pour moi un chagrin profond. Discours DE M. E.-L. Bouvier. La triste cérémonie qui nous groupe autour de cette tombe est bien faite pour rappeler à notre esprit la fragilité de l'existence humaine. Celui que nous accompagnons à sa dernière demeure était dans toute la vigueur de l'âge; plein de santé et de force, tout faisait présager pour lui de longs jours, et le voilà maintenant couché dans le cercueil : une maladie sans gravité apparente est venue miner peu à peu sa constitution robuste, et l’a brusque- ment enlevé à l'heure où beaucoup croyaient au définitif rétablissement. Comme il arrive trop souvent, la mort a fauché en aveugle, sans se soucier des espérances que laissait entrevoir ce savant encore jeune, et, ce qui est plus douloureux encore, sans tenir compte du deuil irréparable qu'elle a causé dans une famille où rayonnait la tendresse, chez un père et une mère qui avaient tant besoin d'être aimés. S'il est des disparitions plus’ retentissantes, 11 en est peu, ce me semble, qui soient un exemple plus cruel des vicissitudes de notre pauvre humanité. En frappant Charles Brongniart. la mort a privé notre Muséum d’un savant qui lui faisait grand honneur, et la Zoologie, d’un de ses disciples les plus passionnés. Il appartenait à une famille qui avait transformé en un culte l'amour de la science, en un devoir civique l'illustration de la patrie. Les savants de haute allure sv développaient naturellement, comme les fleurs dans nos prairies. Au siècle dernier, ce fut le chimiste Antoine Brongniart, démonstra- teur au Jardin du Roi, et dans celui-ci, les deux Brongniart du Muséum, Mexandre et Adolphe : Alexandre Brongniart, qui a écrit, en traits puissants, l'histoire géologique du globe; Adolphe Brongniart, auquel on ne doit rien moins qu'une science nouvelle, la Paléontologie végétale. Charles Brongniart fut élevé, pour ainsi dire, au sanctuaire des études et des recherches; Adolphe Brongniart, son grand-père, le tint dans ses bras: son orand-oncle, Jean-Baptiste Dumas, lui servit de maître; les Milne Edwards et les Becquerel le guidèrent dans ses premiers pas. Les grands hommes, par pléiade, se groupaient autour de son berceau. H a voulu marcher sur les pas de ces maîtres, et si la mort ne lui a pas donné le temps de les égaler, il s’est montré, du moins, un digne rejeton de leur race. Dès 1876, il avait alors 17 ans, nous le voyons se lancer dans la carrière où ses ancêtres ont brillé avec tant d'éclat. Avait-il alors des pressentiments sui son rôle scientifique ultérieur ? Qui pourrait le dire? En se % ia. POLE Ut AS nt © — 143 — tout cas, il fit ses débuts par un travail sur les Articulés fossiles des terrains houillers, marquant ainsi, d’un premier jalon , la voie des recherches paléon- tographiques, auxquelles il a dû les plus solides et les plus brillants de ses succès. Depuis cette époque, il n’a pas cessé d'approfondir le même sillon, el le couronnement de ce labeur, qui a duré plus de vingt ans, c’est le mémoire sur les Jnsectes de l’époque houillère, ouvrage monumental qui a répandu son nom dans tous les pays où l'on a le culte des sciences, et qui suflira , j'en suis sûr, pour faire passer son nom à la postérité. Si, comme je me plais à le croire, ceux qui disparaissent de ce monde ne perdent pas toute attache avec les êtres chers qu'ils y ont laissés, les ancêtres de Charles Brongniart ont dû fièrement tressaillir quand parut l’œuvre de leur descen- dant. Elle était digne d’eux, et cela suffit pour en faire l'éloge. J'insiste sur ce travail parce qu'il marque le point culminant de la carrière scientifique de notre ami. et aussi parce qu'il est entièrement dans les tra- ditions de la famille dont il était issu. Mais il ne représente, en réalité, qu'une partie réduite des recherches de Charles Brongniart. Les Insectes l'avaient toujours passionné, et il n’a pas cessé, durant toute sa carrière, de s'intéresser à leur histoire. Je ne veux pas rappeler ici les importants ouvrages qu'il a consacrés à leur étude, mais Je serais injuste si je ne men- tionnais pas, d’une façon toute spéciale, ses observations sur les organismes qui font la guerre aux Insectes nuisibles. Ces applications de la science lui . paraissaient dignes du plus profond intérêt ; il fut assez heureux pour attirer sur elles l'attention et pour leur donner un développement remarquable. Guidé par son beau-frère, M. Maxime Cornu, il s’occupa d’abord des Champignons parasites des Mouches, puis il dirigea ses recherches vers des Insectes plus redoutables et, finalement, nous donna ses intéressantes études sur les parasites des Criquets et sur ceux des Hannetons. Entre temps, 1 consacrait ses heures de travail aux collections de nolre Muséum. Sous la direction de M. Émile Blanchard, il a été l'organisateur | de la section entomologique dans les nouvelles galeries de zoologie, et si l'œuvre ne fut pas complète, il eut du moins le mérite d’en tracer l’esquisse, ce qui n'était pas, tant s’en faut, exempt de difficultés. J'ai pu, mieux que tout autre, apprécier le travail énorme qu'il a dépensé dans cette tâche, et si Je parviens quelque jour à remplir les cadres qu’il établit, c’est à lui, pour une bonne part, qu'il faudra en attribuer le mérite. Nous ne vous verrons pas, mon cher Brongniart, achever avec nous ce travail définitif. Le laboratoire d'entomologie va étre bien vide maintenant: vous y teniez une si grande place, et vos relations y étaient si appréciées! C’en est fait des amicales causeries où nous cherchions l’un et l’autre le moyen de bien faire; c'en est fait des conseils que vous saviez si aimable- ment échanger. Hélas! oui, la place va être désormais bien vide. Mais comme elle sera plus déserte encore à votre foyer! Quelle inépuisable tris- tesse pour l'infortunée jeune femme qui vous pleure, quelle besoin de ca- 10, — 144 — resses chez ces pauvres enfants et quelle détresse de cœur chez vos parents aflligés! C’est à ces êtres si chers qu'il faut songer maintenant, c'est sur eux que doivent se porter désormais les sympathies de notre Muséum: 1l y a là comme une obligation morale dont chacun voudra s'acquitter. Dormez en paix votre dernier sommeil, mon pauvre ami, et en recevant notre adieu, emportez dans l’autre monde la conviction apaisante qu'il restera toujours des appuis tutélaires à ceux que vous aimiez le plus ici-bas. CORRESPONDANCE. M. Basrarp, dans une lettre datée du 25 février, écrit qu'il vient d'arriver à Tananarive, mais il partira prochainement pour le pays des Mahafales, qu'il se propose d'explorer scientifiquement. M. S. Eicarp, chargé d'une mission en Amazonie, informe le . Directeur du Muséum qu'il a été atteint d’une fièvre bilieuse à Manäos et qu'il est obligé de rentrer en France. Le R. P. Souzié, missionnaire apostolique du Tibet, annonce, par une lettre du 14 décembre 1898, qu'il a pu se procurer le squelette et l'estomac du Rhinopithecus Bieti et qu'il enverra ces pièces aussitôt que la révolte de la province du See-tchuen sera terminée. Des collections de plantes sèches provenant de Tsékou seront expé- diées en même temps. M. R. Barrueceuy écrit de l'État de Batu-Putch, Sandakan, qu'il envoie au Muséum un squelelte d'Orang-Outan adulte femelle. L'animal a été tué dans le Nord de Bornéo. M. Cuarranson informe le Directeur qu'il a envoyé M. Bohnhof sur la frontière de la Mantchourie, pour y recueillir toutes les peaux susceptibles d'être utilisées au point de vue zoologique. I . She 1044" — 145 — signale, parmi ces acquisitions, deux peaux de Chèvres à cornes courtes et très courbées, à pelage épais et fauve). M. Douwer, gouverneur général de lIndo-Chine, à offert au Muséum un jeune Éléphant femelle présentant sur certaines parties du corps des traces d’albinisme. Cet animal est arrivé à Marseille le 23 de ce mois, à bord du Chaudoc, de la Compagnie nationale, qui a bien voulu le recevoir à titre gracieux ; il est accompagné 1 son cornac cambodgien. Quand cet Éléphant sera reposé de son long voyage et qu'il sera habitué à ses nouvelles conditions d'existence. une description en sera donnée. M. E. Cnanrre, chargé d'une mission en Ée oypte, annonce l'envoi d'une série de momies d'animaux provenant de la Haute-Égypte (Chiens, Chats, Gazelles, Crocodiles, Oiseaux, Poissons). Le comte pe Bartuéceuy, chargé d’une mission en Annam, rend compte dans la lettre suivante, en date du 17 février 1899, des recherches qu'il a effectuées jusqu'à présent : J'ai l'honneur de vous faire adresser, par les soins de l'administration indo-chinoise, les résultats de mes recherches d'histoire naturelle dans la région de Hué, à Bung-Mirä. Notre expédition a malheureusement été très contrariée par le mauvais temps, et je crains fort que cet envoi ne présente que très peu d'intérêt. Nous allons arriver aujourd’hui à des régions meil- leures, et le temps sec vient de commencer. J'espère donc pouvoir vous faire, de Quin-Nhone, un envoi plus complet et d’un intérêt plus sérieux. Vous m'aviez recommandé, au départ, d'étudier la question du Bœuf sauvage et de déterminer si réellement le Bos gaurus existe ici. J'ai pu prendre contact avec une bande de ces animaux, qui sont assez nombreux en Indo-Chine. Leur taille est bien celle du Bos g'aurus ; ils ont, à mon estr- mation, environ 2 mètres au garrot; mais un détail m'a frappé. Alors que la plupart dans le troupeau avaient la robe noire et l'étoile blanche en tête, le vieux mâle m'a paru plutôt brun; je n’ai malheureusement pu voir s’il (1) Probablement le Nemorhedus crispus. — 1416 — avait les cornes courtes, ce qui est, je crois, la caractéristique du Bos g'aurus. D'après les renseignements que j'ai obtenus sur le Rhinocéros par les fonctionnaires qui en ont eu des cornes. entre les mains, le Rhinocéros à une corne existerait ici, ainsi que le Rhinocéros à deux cornes. Je tâcherai de me convaincre de la réalité de ce fait, qui serait assez intéressant. Pour les Singes, avec le Macaque dont je vous envoie la peau et le crane, existent également des Gibbons dans la montagne. D’après leur chant, je crois qu'il n’y a, dans cette région, que le Gibbon noir commun bien connu des naturalistes, Quant aux Oiseaux, nous avons pu entendre le chant du Rheinartius ocellatus chez les Moïs, à 1,000 mètres d'altitude. Les Moïs nous en ont apporté des plumes. D’après eux, 11 se tiendrait très souvent sur les hautes branches des arbres, vivant en bandes. C’est une question à élucider d’une façon plus certaine que sur les dires d’un indigène, souvent mal traduits. On me signale des Rheinartius sur toute ma route future. Un animal inconnu et assez rare n'est signalé par des lévendes anna- mites et l'assurance de certains fonctionnaires que cet animal existe : c’est le Bung-Nouna (Ours-Gheval), un Ours à crinière sans doute, auquel on donne des dimensions extraordinaires ®. Je vous enverrai des détails sur cet animal qu’on me signale comme existant chez les Moïs, plus au Sud. Hi s’agit peut-être d’un animal parfaitement connu, dont les caractères ont élé changés par la légende. J'ai constaté également la présence d'un Mammifère que m'ont décrit les indigènes. [1 vit dans l’intérieur d’une sorte de case ovoïde, placée dans les hautes branches des arbres; il est, disent les Mois, de la grosseur d’un Ghien et marche vite sur les branches. Comme ils le dénomment Oiseau, j'ai sup- posé qu'il devait s’agir simplement d’un Galéopithèque de forte taille (alti- tude, 1,000 mètres). M. le professeur Denérain dépose sur le bureau, pour la biblio- thèque du Muséum, les mémoires suivants publiés pendant l’an- née 1898 : Sur la réduction des nitrates dans la terre arable, 2° mémoire ( Ann. agro- nomiques , t. [XXIV, p. 130). — L'auteur a découvert que les ferments dénitrificateurs contenus dans le sol ne fonctionnent énergiquement que lorsqu'on ajoute à la terre les aliments qui leur conviennent, particulière- ment et notamment de l’amidon. L’ensemencement des ferments dans le sol (Ann. agron., &. XXIV, p.174). 1) Peut-être l’Ours jongleur. — 147 — — Il a été fort question en Allemagne, depuis quelques années, de la mise en vente de germes de divers ferments, destinés soit à favoriser le dévelop- pement des Légumineuses : nitragine, soit la fixation de l’azote : alinite ; l'auteur montre que les ferments sont extrêmement communs dans toutes les terres qu'il a analysés, et qu’il importe plus, pour voir ces ferments en- trer en jeu, de préciser leurs conditions d'activité que d’en introduire dans le sol de nouvelles générations. Fabrication du fumier de ferme. — On a reconnu depuis longtemps que la fabrication du fumier entraînait habituellement des pertes d’azote consi- dérables. L'auteur n’étudie, dans ce mémoire, que les pertes d’ammoniaque ; il montre qu'elles peuvent être évitées absolument, s’il s'établit dans le fumier une fermentation active productrice d'acide carbonique; en effet, la déperdition de l’'ammoniaque a lieu par suite de la dissociation du carbo- nate d’ammoniaque , dissociation qui ne se produit pas dans une atmo- sphère d'acide carbonique. Sur l'épandage et l’enfouissement du fumier de ferme (Ann. AQTON. , L. XXIV, p. 4o1). — Quand le fumier est exposé à l’action de l'air, il subit d'abord une perte considérable d'ammoniaque, mais en outre une déper- dition d’azote libre due à une combustion complète de la matière organique azotée. Cette déperdition est due à l’action oxydante dés microorganismes, car elle cesse de se produire dans le fumier stérilisé par un séjour de quelques heures à 120 degrés. Le travail du sol, 3° mémoire (Ann. agron., 1. XXIV, p. 449). — Les expériences réunies dans ce mémoire montrent que le travail du sol a essentiellement pour but d'y créer des réserves d'humidité. Cultures du Blé et de l’Avoine au champ d'expériences de Grignon, en 1896 (Ann. agron., t. XXIV, p. 305. En 1898, même recueil, p. 520). — Le premier de ces mémoires, publié avec la collaboration de MM. Crochetelle et Dupont, a eu surtout pour but de comparer entre elles les diverses va- riétés semées ; dans le second, on s’est particulièrement occupé de l’époque des semis. Culture des Betteraves au champ d'expériences de Grignon (Ann. agron., t. XXIV, p. 49). — Étude de diverses variétés de Betteraves à sucre et de Betteraves fourragères. Elles démontrent que les Betteraves de nos sucreries, dites aussi Betteraves de distillerie, peuvent être avantageusement substi- tuées aux Betteraves fourragères pour l'alimentation des animaux. Lecon d'ouverture du cours de Physiologie végétale, professée au Muséum le 9 avril 1898 (Ann. agron., t. XXIV, p. 198). … Notices nécrologiques. Aimé Girasol ( Ann. agron., t. XXIV, p. 590). — Paul Gay (Zhd., p. hho). — 118 — M. Renaucr, au nom de la Société d'Histoire naturelle d'Autun, dépose sur le bureau: | 1° La deuxième partie de son dixième Bulletin , composé des Procès-Ver- baux des séances de 1897 et des Comptes Rendus des excursions faites de 1893 à 1897; l'ouvrage contient 550 pages et plusieurs gravures en photo- type. 2° La première partie du onzième Bulletin, renfermant des mémoires ou notes de MM. de Rochebrune, Sauvage, Renault, Roche, Hippolyte et Alexandre Marcailhou d'Aiméric, Gillot, Fauconnet, Viturat, Camusat et Marchal. C'est un volume de 630 pages, illustré par plus de 90 figures interca- lées dans le texte, par 17 planches tirées en phototypie ou lithographiées et par une carte de la Haute-Ariège. M. Ernest Ocivier fait hommage à la Bibliothèque du Muséum de deux mémoires qu’il vient de publier, savoir : 1° Faune de l'Alher (Vertébrés) ; 2° Serpents de la Tunisie. M. le professeur Ed. Burrau dépose sur le bureau, pour la Bi- bliothèque du Muséum, un rapport qu'il a été chargé de faire sur la fondation d'un Institut colonial près de Nantes et donne à ce sujet les détails suivants : Ge projet vous est peut-être déjà connu, car les journaux s’en sont occupés. Gette fondation a ceci de remarquable, qu'elle est le résultat d’une libéralité dont on voit peu d'exemples. M. Dobrée, descendant d’une famille protestante, qui s'était réfugiée en Angleterre à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes, et qui était repassée en France, avait acquis une grosse fortune au moment de la prospérité du commerce maritime. I est décédé, il y a trois ans, sans enfants et sans parents rapprochés, après avoir fait son légataire universel M. Durand-Gasselin, un de ses correligionnaires, à qui il fit part, mais sans obligation aucune, des entreprises généreuses qu'il aurait aimé à réaliser, et qui ne tendaient à rien moins qu'à favoriser le développement intellectuel de la région où il avait vécu. M. Durand- Gasselin a résolu d'employer en entier, suivant les désirs de son ami, l'é- norme fortune qui lui est survenue. Déjà il a achevé un véritable palais que M. Dobrée avait commencé, pour contenir un musée d'archéologie. Les collections sont installées, et M. Durand-Gasselin a acheté et fait abattre toutes les maisons qui masquaient le monument. Actuellement, le légataire — 149 — offre au département de la Loire-[nférieure un château avec un parc de 37 hectares entouré de murs, à la porte de Nantes, plus une somme de 1,300,000 francs pour fonder dans cette propriété un Institut colonial. Le Conseil général de la Loire-Inférieure a nommé une commission pour étu- dier les conditions d'installation de cet Institut et m'a désigné pour faire partie de cette Commission. Celle-ci m'a choisi pour rapporteur. [l'en est résulté le travail que j'ai l'honneur de vous présenter. J'ai eu à étudier l'historique de la question, dont on s'occupe déjà depuis deux ans et qui s’est graduellement transformée en s’agrandissant; puis j'ai exposé les condi- tions de vie et le mode de fonctionnement des établissements similaires existant en Europe: enfin j'ai donné le tableau de ce que pourrait étre l'organisation générale de l'établissement nouveau et l’enseignement qu'on pourrait y donner. Dans cet enseignement, les sciences naturelles tiennent une large place, et il n'y a pas lieu de s’en étonner. En effet, il ne s’agit point ici de former des fonctionnaires, mais des cultivateurs et des commerçants qui mettent en valeur notre domaine colonial. Or la culture, quel que soit le pays où l'on s’en occupe, n’est au fond que de l’histoire naturelle appliquée : si l’on examine le sol où l’on va exécuter des semis ou des plantations, on fait de la géologie; si l’on étudie les habitudes, le mode de végétation, les exigences climatologiques des plantes qu'on veut eultiver, on fait de la bota- nique; si l’on s'occupe des animaux domestiques où à domestiquer dans le pays, on fait de la zoologie. Le commerçant, lui non plus, surtout dans les pays non encore exploités, ne peut pas se dispenser de connaissances en histoire naturelle, puisque les marchandises, quelles qu’elles soient, sont toujours fournies par un des trois règnes de la nature, et cela est si vrai, que les produits nouveaux tirés du règne végétal: fibres textiles, ré- sines, caoutchoucs, etc., nous sont continuellement apportés aux galeries de botanique pour que nous en indiquions la nature et la provenance. Si les sciences naturelles sont appelées à rendre de grands services aux nou- veaux colons, ceux-ci n’en rendront pas moins aux sciences naturelles; car, séjournant longtemps dans une même localité, ils pourront nous faire con- naître complètement la flore et la faune de leur résidence, tandis que nos voyageurs peuvent rarement explorer un pays pendant plus d’une sai- son, Les jeunes colons formés à l'Institut colonial nouveau seront donc, nous l’espérons, pour notre Muséum, des correspondants aussi zélés qu’in- struits, et, en cela, cette fondation nous intéresse très directement. — 150 — COMMUNICATIONS. SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DE GAPROMYS, Découverte Par M. Gray DANS LE Norn Du VENEZUELA, par E. DE PousarGuEs. Dans la dernière réunion des naturalistes. M. Gravier a eu l’occasion de nous entretenir d’une Éponge d’eau douce d'espèce nouvelle recueillie par M. Geay au Vénézuéla; aujourd’hui, je puis présenter à l'assemblée un nou- veau Mammifère découvert par ce même explorateur dans le même pays, non plus cependant dans les plaines basses de l’intérieur et les Ilanvs du bassin de l’Orénoque, mais dans la région montagneuse côtière du Nord, sur les flancs de la chaîne qui sépare la ville de Caracas du port de la Guayra. Ge nouveau Mammifère est un Rongeur du genre Capromys, que je dédierai, sous le nom de GC. Geayi, à l'explorateur aussi expérimenté que persévérant qui l'a découvert. Pour la taille, le C. Geayi dépasse à peine la petite espèce des îles Bahama, GC. Ingrahami (AÏ.), mais il en diffère par les proportions rela- lives du corps et de la queue, et sous ce rapport on ne peut, au contraire, le comparer qu’au plus grand représentant du genre, G. pilorides (Say.), dont il semble comme une réduction. Le pelage est assez long, plutôt doux, et la teinte générale du dessus du corps d’un brun grisâtre paillelé de jaune clair, Chaque poil, gris-jaunâtre à sa base, brun dans sa plus orande partie moyenne, présente une extrémité noire précédée d’un anneau clair subterminal plus ou moins étendu, variant du jaune paille au jaune roux. Entre ces poils s’en trouvent disséminés d’autres plus longs, beau- coup moins nombreux et noirs sur toute leur étendue. Ges derniers ont leur maximum de fréquence et de longueur sur le dos et la croupe, puis deviennent d'autant plus courts et rares que l’on s’écarte davantage de la ligne médiane; en avant, ils se perdent à la naissance du cou. De là résulte une teinte générale un peu plus claire sur les flancs et sur le dessus et les côtés de la tête. La face externe des membres est plus foncée que le corps; le brun y domine et va s’assombrissant à partir du coude et du talon, jus- qu'aux longs pinceaux de soies qui garnissent l'extrémité des doigts à la base des griffes. Le dessous de la tête et du corps, ainsi que la face interne des membres sont d’un gris-jaunâtre sale à peu près uniforme, très faible- ment ondé de brun sous le tronc. La queue, de moitié moins longue que la tête et le corps, est garnie de poils trop courts et trop clairsemés pour masquer complètement les écailles sous-jacentes, contre lesquelles ls sont étroitement appliqués. Ces poils sont relativement plus abondants et d’un — 151 — jaune roussâtre sur la moitié basale de la queue; ils s'assombrissent et passent au brun vers son extrémité qui est presque glabre. Les oreilles, bien développées, sont à peu près nues, sauf leur face in- terne, simplement frangée à claire-voie d’une bordure de poils d’un blanc jaunâtre. Au-dessus de l'angle antérieur de l'œil et en arrière de son angle postérieur se voient des pinceaux de longues soies noires. Les moustaches, longues et bien fournies, sont d’un noir brunâtre, excepté quelques-unes des inférieures jaunâtres vers leur racine et leur extrémité, brunes dans leur partie moyenne. Les pattes sont fortes et les griffes bien développées, _ brunes à pointe blanchätre. Si l'on classait les Capromys d'après leurs formes extérieures et les pro- portions du corps et de la queue, on pourrait les diviser en trois groupes. 1° Les espèces à longue queue, celle-ci atteignant presque les dimen- sions de la tête et du corps: C. prehensilis (Pœp.), GC. melanurus (Poey). 9° Les espèces à queue courte, celle-ci ne dépassant pas + et même + des dimensions de la tête et du corps : C. Ingrahami (AI), C. brachyurus (Hill) et sa variété C. thoracatus (True. ). 3° Les espèces à queue moyenne, celle-ci mesurant la moitié de la lon- gueur de la tête et du corps: C. pilorides (Say), C. Greayi. C’est, en effet, avec l'espèce type du genre que le C. Geayt présente les aflinités les plus étroites, à tel point que j'avais cru tout d’abord avoir de- vant les yeux un Jeune C. pilorides importé sur le continent. Mais l'examen du crâne et de la dentition m'a bientôt détrompé. En effet, toutes les mo- laires, émergées des alvéoles, sont en pleine activité fonctionnelle. Cepen- dant la dernière molaire ne présente à sa couronne que de légères traces d'usure, et, à la mâchoire supérieure, ses replis d’émail encore isolés et non confluents se présentent comme trois flots distincts et parallèles. _ Ges particularités indiquent clairement que, malgré l'exiguïté de sa Laille, l'animal était parvenu aux débuts de l’âge adulte, et on peut en inférer que les dimensions des individus complètement adultes doivent être un peu supérieures à celles de notre type. Le crâne, relativement plus développé que chez le C. Ingrahami, est essentiellement conformé suivant le mode capromyien. Sa surface, encore . dépourvue de crêtes apophysaires bien marquées et presque lisse présente à l'observation peu de caractères saillants: quelques-uns cependant méritent d'être signalés. Ainsi l’arcade zygomatique présente, vers le milieu de son bord inférieur une apophyse lamelleuse angulaire déjà bien développée, ce 4 . qui différencie de prime abord le C. Geayi d'avec le C. Ingrahami ; d'autre part, la grande largeur de toute la portion post-dentaire l’éloigne des types longicaudes , et la faible expansion latérale des arcades zypomatiques per- met de le distinguer des espèces brévicaudes. Toutes ces particularités rap- — 152 — prochent au contraire le €, (reayi du GC. pilorides, dont il a également les longues ineisives étroites et blanches, et les fortes molaires presque aussi larges que longues, faiblement convergentes, à replis d’émail profonds et orientés d’une façon rigoureusement identique. ! [ ! 1 ! 1 [l | | [ l 1 } Û I | ! | I | | l | | l | | l | | l | l ! 1 2 5) Molaires supérieures et inférieures gauches. (Gross. 4/1.) Fig. 1 et 3, Capromys Geayi; fig. 9 et 4, Capromys Ingrahami. Les figures ci-jointes feront d’ailleurs mieux apprécier les caractères de la dentition et les différences qui existent sous ce rapport entre le C. In- grahami et le C. Geayi; enfin les mesures comparalives réunies dans le tableau suivant donneront une idée précise de la taille et des proportions de ce nouveau Capromys. MESURES EN MILLIMÈTRES. C. prLzortpes. C. Geayr. C. INGRARAMr. Longueur de la tête et du corps. ... 560 280 310 mr ide da Queue . .. 46... ut 270 140 6o — du pied sans les griffes. ....... 99 59 50 Hantenr de l'hrollé 52.542.200 36 27 21 Largeur de l'oreille. .:...,.,...... 28 18 1 Longueur maximum du crâne...... 9! 6/4 62 Largeur maximum du crâne aux ar- cades zygomatiques. ........... hl 34 39 Longueur des os nasaux.. ......... 29 19 21 Rae ant ne sr ns ec otre PER cé — 153 — MESURES EN MILLIMÈTRES. C. picortpes, GC. Ggayr. C. INGRAHAMI, Longueur de la série des molaires su- périeures. . ............... ve 21 1! 16 Distance entre les incisives et la pre- mière molaire supérieure... ..... 29 16 19 Largeur entre le bord interne des pre- mières molaires supérieures... ... b- 4 2,9 Largeur entre le bord interne des der- nières molaires supérieures... ... 8 6 7,9 Longueur de la série des molaires in- ns. 20 15 Us La provenance bien authentique du C. Geayi constitue un fait aussi intéressant qu'inattendu , qui, par sa singularité, oblige à modifier les idées admises jusqu’à ce jour sur les limites de l'aire d'habitat des représentants du genre Capromys: Gomme je l'ai dit plus haut, le C. Geayt a été décou- vert sur le continent sud-américain , dans la région montagneuse côtière du Vénézuéla. Or toutes les espèces jusqu'ici connues sont insulaires et propres aux Antilles : l’une, C. Ingrahami, provient des îles Bahama; on en con- naît trois autres à Cuba : G. pilorides, C. prehensihs, CG. melanurus ; enfin la Jamaïque en nourrit une cinquième, C. brachyurus, dont la variété C. thoracatus habite l'ilot de Swan, l’un des sommets émergés de l’isthme sous-marin qui relie la Jamaïque à la côte du Honduras, et divise Ja mer des Antilles en deux profondes euvettes. Je ne parle ici que des espèces connues, car M. Allen soupçonne l'existence de deux autres Capromys dans l'île de Haïti", et 1l n’est plus improbable aujourd’hui que dans les pelites Antilles 1l en ait existé une ou plusieurs formes exterminées par les Européens au cours des quatre derniers siècles. En un mot, nous constatons aujourd hui pour le genre Capromys un mode de distribution et un courant de dispersion inverses de ceux que nous offre le genre Dasyprocta, dont toutes les espèces sont continentales, à l'exception d’une seule propre aux petites Antilles. De ces faits nous devons conclure à une identité d’origine et une con- temporanéité d'apparition pour les Antilles et la région montagneuse côtière du Vénézuéla, tout comme dans l’ancien monde on l’admet pour les régions barbaresques et le Sud-Ouest de l'Europe. On est en droit de supposer que toutes ces terres, autrefois réunies en une seule chaîne con- _timue, devaient, en rejoignant le système du Honduras, encercler complète- ment la mer des Antilles, l’isoler de l'Atlantique et en faire une Méditerra- née on même un vaste golfe tributaire du Pacifique avant le soulèvement de l’isthme de Panama. Par suite d’un affaissement subit ou graduel, les principaux massifs et les hauts sommets seuls émergent aujourd'hui, for- °o Allen. Bull. amer. Mus. nat. fes vol. III, p. 336; 1891. — 154 — mant un archipel dont la faune mammalogique morcelée ne constitue que des tronçons épars de la faune primitive. On en trouverait probablement d’autres représentants ou leurs restes, en explorant quantité d’ilots et de cavernes jusqu'à présent délaissés. Les Capromys récemment découverts à l'île Swan et aux Bahama en sont une preuve. Peut-être même le C. Geayt existe-t-il encore dans quelqu'une des Îles Sous-le-Vent qui ne sont en réa- lité qu'une barrière détachée de la côte du Vénézuéla, encore aujourd’hui si bizarrement découpée en polfes profonds et en presqu'iles à peine ratta- chées au continent par d’étroites langues de terre. NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LES COLLECTIONS ICHTYOLOGIQUES RECUEILLIES PAR M. Gay EN 1897 eT 1898 DANS LA GUYANE FRANÇAISE ET LE CONTESTÉ FRANCO-BRESILIEN , par M. Léon Vaizranr. Lors de ses voyages en 1897 et 1898 dans la partie Nord-Est de l'Amérique méridionale, M. Geay a recueilli un certain nombre de Pois- sons, qui complètent, à certains égards, nos connaissances sur la faune ichtyologique tant de la Guyane française que de régions avoisinantes. Les récoltes ont été faites dans la rivière Mahury, située à 5 ou 6 mi- nutes de longitude à l'Est de la rivière Cayenne, avec laquelle elle commu- nique par un pe latéral, et dans quelques cours d’eau du territoire contesté franco-brésilien. Dans la première localité, les pêches ont été exécutées fin septembre 1898 sur des points assez bas pour que l’eau fût plus ou moins saumâtre. Les espèces récoltées sont : Arius Herzbergi Bloch, A. physacanthus sp. n., A. luuscutis Guvier el Valenciennes, Ælurichthys Gronovi Guvier et Valenciennes, Anableps microlepis Müller et Troschel, Otolithus maicrolepidotus Cuvier et Valen- ciennes, Vebris microps Cuvier et Valenciennes, Pristipoma cavifrons Cu- vier et Valenciennes. Dans le Contesté franco-brésilien, la rivière Carsevenne a été explorée en des points assez différents. Dans le bas du cours d’eau, les récoltes ont été faites de janvier à mai 1898. M. Geay en a rapporté : Pimelodus maculatus Lacépède, Arius rugipinms Guvier et Valen- ciennes, Gallichthys littoralis Hancock, Rivulus micropus Sleindachner, Macrodon malabaricus Bloch, Erythrinus unilæniatus Agassiz, CGurimatus cyprinoides Linné, Tetragonopterus chalceus Agassiz, T. affuus Günther, Xiphoramphus faleatus Bloch, Myletés maculatus (?) Kner, Acara pallida — 1955 — Heckel, À. nassa Heckel, Crenicichla saæatilis Linné, Eleotris gyrinus Cuvier et Valenciennes, Micropogon trifilis Müller et Troschel. Autant qu'on en peut juger, l’eau douce doit dominer dans cette station , bien qu'il puisse y avoir, sur certains points, mélange avec les eaux salées. Le Callichthys littoralis indiqué ici ne se trouve pas à proprement parler dans le fleuve, mais dans des savanes temporairement immergées, sortes de marais qui l’avoisinent ; il y est très abondant. Dans le haut du fleuve, les recherches ont eu lieu une première fois de juin à septembre 1897 dans la rivière Lunier, affluent de la rive gauche, puis, l’année suivante, de mai à septembre dans la rivière Carnot, affluent de la même rive, mais placé en aval du précédent et à environ 70 à 80 kilo- mètres de l'embouchure du Carsevenne. Le Carnot a été remonté jusqu'à ses sources. Les Poissons recueillis sont : Pimelodus gracilis Valenciennes, Centromochlus Perugiæ Steindachner, Heptapterus mustelinus Valenciennes, Trichomycterus tænia Kner, Rivulus maicropus Stemdachner, Macrodon malabaricus Bloch, Erührinus unitæ- malus Agassiz, Pyrrhulina filamentosa Cuvier et Valenciennes, Curimatus spilurus Günther, Cænotropus punctatus Müller et Troschel, Hemodus senatænatus Knerr, Leporinus megalepis Günther, Tetragonopterus orbicu- laris Cuvier et Valenciennes, T, fasciatus Cuvier, T. oligolepis Günther, T. lepidurus Knerr, T. affinis Günther, Acara vittata Heckel, À. pallida Heckel, Cremicichla brasihiensis Bloch, GC. saxatilis Tinné. J'ajouterai que, dans la rivière Lunier, il a été pris un Poisson du groupe des Characins, ayant une adipeuse, les dents, autant qu'on en peut juger, coniques et unisériées ; 1l appartient, suivant toute vraisemblance, au groupe des Hyprocyoniva, mais n’est représenté que par un exemplaire long d'à peine 35+8—/42 millimètres; aussi je me borne à en signaler la présence dans l'attente de nouveaux matériaux, qui permettraient d'en compléter étude. Entin , au delà des sources de la rivière Garnot, M. Geay, passant la ligne de faîte qui sépare le bassin du Carsevenne de celui du Cachipour , a ren- contré aux origines de ce dernier fleuve des terrains submergés qui lui ont fourni un intéressant Cyprinodontien : Rivulus Geayi n. sp. Deux espèces nouvelles, portées sur ces listes, peuvent être brièvement caractérisées de la manière suivante : Arius physacanthus. — Cet Arius se distingue de suite par la forme de sa deuxième épine dorsale, renflée à la base, atténuée en pointe aiguë supérieurement, ce qui donne à l’ensemble la forme d'une poire allongée; — 156 — la hauteur de cet organe est de 50 millimètres, la plus grande largeur, 6 millimètres. Il paraît voisin de l’Arius emphysetus Müller et Troschel, dont il diffère toutelois, d’après la description donnée, par son prolongement occipital beaucoup moins élargi et surtout par la disposition des dents palatales, les dents vomériennes formant deux plaques distinctes, quadri- latérales, séparées par un intervalle net sur la ligne médiane, chacune en contact en dehors avec une large plaque de dents palatines. Un individu, pêché dans le Mahury; il mesure 200 + 60 — 260 milli- mètres. Rivulus Geayi. — Autant qu'on en peut juger en l'absence de figure et d’après la description succincte qui en est connue, ce Cyprinodontien se rapproche du Rivulus Balzanu Perugia. Toutefois les proportions sont assez différentes, la hauteur du corps ne faisant qu’un cinquième de la lon- gueur du corps, dans laquelle la tête n'entre que pour un quart. Le diamètre de l'œil et l'intervalle inter-orbitaire sont également plus petits à proportion que dans l’autre espèce. Le système de coloration sur les exemplaires dans la liqueur n’est pas moins caractéristique. La tête est sombre, teinte qui se prolonge en arrière sur le tiers environ de la longueur du corps sous l'apparence d’une large bande: en arrière existent sur le pédoncule caudal quatre ou cinq taches noires, allongées verticalement , les antérieures plus ou moins en forme de chevron ouvert en avant. Le bord libre de l’hypoptère et le bord infé- rieur de luroptère sont noirâtres ; cette dernière nageoire présente, en outre, quelques rangées verticales de points grisätres. è D. 9; À 9-12. Ecailles : lig. lat. 35; lig. tr. 0. Une vingtaine d'individus, dont la taille varie de 30 +7— 87 mill- mètres à 20 millimètres, ont été rapportés de régions montagneuses , situées à une altitude de 450 mètres, aux origines du Cachipour, dans la portion occidentale des placers dits de Carsevenne. L'espèce est commune et, d’après M. Geay, se trouve dans des amas de feuilles humides plutôt qu'à proprement parler dans l'eau. NorE sur Les Poissons recugrzzis PAR M. F. GE4AY DANS L'APURE ET SES AFFLUENTS, par M. Jacques PELLEGRIN. Les Poissons récoltés par M. F. Geay, lors de son précédent voyage, de 1893 à 1895, au Vénézuéla, proviennent d'un des principaux affluents de la rive gauche de l’'Orénoque, l’Apuré, du Sarare, son prolongement, étés. ds — 157 — et des nombreuses rivières (Suripa, R. Portuguesa, etc.) qui descendent des Cordillères et vont grossir l’Apuré. Au Sud de ces régions se trouve la ligne encore peu précise des frontières du Vénézuéla et de la Colombie. Ces vastes territoires si bien arrosés possèdent une faune ichtyolopique d’une richesse remarquable; les Poissons y sont, en effet, extraordinai- rement abondants, aussi les Indiens se livrent avec ardeur à la pêche, qui est chaque année l'objet d’un trafic important avec les métis. M. F. Geay a donné de fort intéressants détails sur les procédés variés employés par les indigènes pour la capture des nombreuses espèces qui peuplent ces cours d’eau !. Il a noté avec grand soin les appellations locales , et dans la liste que nous publions ci-dessous, nous les plaçons à la suite des noms scientifiques : Gymnotidsæ. Carapus rascrarus Pall. — Cuchilla. Characinid:. Macropon maLaBaricus Bloch. — Guavina. Curimarus AzBuRNUS Müll. et Trosch. Lepornus Lescuenaucru G. V. — Aragucño. — Arrinis Günthr, — Aragueño. — STRIATUS Kner. TETRAGONOPTERUS ARGENTEUS GC. V. — Sardina. — GHALOEUS Agass. — Sardina. — agramis Jenyns. — Sardina. — MAGULATUS L. — Sardina. Cnacanus 8racaypomus C. V. — Harenga. GAsTROPELECUS STELLATUS Kner. — Harenga pechita. AnacyeTus MicRoLeris Reinh. — HUMERALIS Val. Sazunus Hizaru C. V. Xipyosroua Cuviert Spix. — Picua. Cynopon vucrinus Spix. — Payara. SERRASALMO SCAPULARIS Günthr. — Caribe. — Gxmnogenys Günthr. — Caribe pinche. Cyprinodontid2æ. Rivuzus osscurus Garman. ü) C£ F. Geay. Péches dans ls affluents de l’Orénoque. Extrait d'EÉtangs et Rivières. Vol. IX et X, 1896-1897. Muséuu, — v. 11 — 158 — Siluridzæ. SoRUBIM LiMA B1. Schn. — Doncella. Pimeconus macuzarus Lacép. — Choroco où Buiboi. Avcneniprerus MAGULOsus GC. V. — Bagre sapo. Cenrromocazus Hecxezit Filippi. — AuULOPyGius Kner. Cgropsis cæcuriens Lichtenst. Cazuicarays cazLicaTuYys L. — Curile ou Atipa. — Lirrorauis Hancock. — Curite ou Atipa. Prkcosromus cocuLiopon Kner. — Panaque où Coroncho. Preryéopicuruys puopkcimaLis CG. V. — Panaque ou Coroncho. LoricariA cATApHRAGTA L. — Panaque ou Coroncho. — MACULATA BI. — Panaque où Coroncho. VanpeLLiA PLAZÆ Casteln. Cichlidzæ. AcARA BIMACULATA L. — Wiejita. CRENICICHLA SEMIFASCIATA Heck. — Pavona. Comme on le voit, ce sont les familles des Siluridés et des Characinidés qui sont de beaucoup le plus richement représentées. Quelques-unes des espèces citées présentent certaines particularités dignes d’être mentionnées. Depuis longtemps déjà, les voyageurs qui ont parcouru les rives de l'Oré- noque et de l'Apuré ont signalé les instincts sanguinaires des Caribes (?. Ce sont des animaux redoutables, car, malgré leur petite taille, ils se jettent sur n'importe quelle proie et mordent tout ce qui se trouve à leur portée, détachant comme à l’emporte-pièce un morceau de chair. On comprend la lenteur de cicatrisation de pareilles blessures où il y a toujours perte de substance. Bien souvent la réparation tarde à se faire, ce qui détermine des ulcérations fort lentes à guérir sous ces climats tropicaux. Les Indiens cou- pent la mâchoire inférieure des Caribes et, les ayant mis ainsi dans l’im- possibilité de nuire, ils s’en servent d’amorce vivante pour la pêche du Valenton, un gros Silure qui atteint plus de 2 mètres de long et que, d'après les quelques fragments qui nous ont été rapportés, nous croyons être : Piratinga filamentosa Lichtenst. M. Geay a bien voulu nous relater un accident dont il fut victime et qui semblerait prouver que la piqüre du Pimelodus maculatus Lacép. a des pro- priétés venimeuses. Le fait ne doit pas surprendre d’ailleurs. En effet, plu- sieurs genres de Siluridés, parmi lesquels justement celui auquel appar- ( Cf. Cuvier et Valenciennes. Histoire des poissons, t. XXI], p. 267. — 159 — … tient cette espèce, passent pour venimeux ©). M. Geay fut piqué un jour, à . cinq heures du soir, à la voûte plantaire par l'aiguillon de la nageoire pectorale d’un individu de 15 centimètres environ. [ ressentit aussitôt une _ douleur extrêmement violente, arracha l'aiguillon, mais l’inflammation ne tarda pas à envahir le pied devenu le siège d’élancements déterminant une souffrance intolérable. H se trouva bientôt dans l'impossibilité de remuer le membre atteint. M. Geay se coucha dans un hamac où il fut pris d’un accès de fièvre d’une grande intensité. Sa température, dit-il, dépassa 39 degrés. H ne cessa de délirer pendant la nuit. Le lendemain, ces - symptômes généraux s'amendèrent. La lésion locale ne fut jamais très ac- … centuée. I y avait bien de la rougeur, mais l’enflure était peu marquée, ce qui Lenait sans doute au peu de laxité des tissus de la région intéressée. Les ganglions de laine étaient engorgés, volumineux. M. Geay resta une se- maine sans pouvoir se servir de sa jambe, et la plaie cutanée suppura long- temps avant de se cicatriser. L’adénite inguinale ne se dissipa que Dolenant: Les Curites, pendant la saison sèche, vivent cachés dans la boue et la vase des petites mares où ils sont parfois réunis en quantité innombrable. Ils en sortent au moment de l’inondation périodique de juillet-août. . C'est aussi l’époque de la reproduction; ils construisent des nids en forme de gâteau flottant, à la face inférieure desquels se trouvent les œufs, “qu'ils surveillent avec une farouche sollicitude, se jetant sans hésiter sur ceux qui tentent de Îles eur ravir. Carazocug pes Îvsecres HYMÉNOPTÈRES DE LA FAMILLE DEs Curysipipes Du Muséum pe Paris, par RogertT pu Buysson. Cleptinzæ. … Guerres consimzis Buyss. — France. . — pauripes Lepeletier (type). — France, Italie, Autriche. …. — SEMIAURATA L. — France, Italie, Suisse, Autriche. — NITIDULA F, — France, Suisse, Autriche. _ — ArrRA Lucas (types). — Algérie. _ — ArRA Luc. Var. Medinai Buyss. — Patria ignotu. _ —- seuteLLaris Mocs. — Autriche. É de Püront Buyss. — Autriche. — ORIENTALIS Dahlb. — Patria snota. _— AmetLLEI ce — France. ® Cf. L.-A. Bottard. Les Poissons venimeux. Thèse méd. Paris, 1889, p. 82. 21% — 160 — Ellampincs. Norozus propucrus Dahlb. — France, Italie, Algérie, Crimée. — PRODUCTUS Dahlb. Var. vulyatus Buyss. — France, Suisse, Espagne, Italie, Autriche. — Panzer F, — France, Belgique. — pArTIGEPs Buyss. — France. — Puron: Buyss. — Italie. — VIRIDIVENTRIS Ab. — France. — SupERBUS Ab. — France. GAyI Spinola (type). — Chili. EzLampus pusizLus F. — France, Autriche, Italie. pusiLLus F. Var. Schmiedeknechti Mocs. — France, Espagne, Italie. BIDENTULUS Lep. — France, Suisse, Belgique. Horwarai Mocs. — Espagne. TRUNCATUS Dahlb. — France, Autriche. WesmaeLt Chevr.— France, Autriche, Bade. Weswagci Chevr. Var appendicinus Ab. — France. puncruLarus Dahlb. — France, Grèce. PARVULUS Dahlb. — France, Espagne. poLiTus Buyss. — Chypre. AURATUS L. — France, Espagne, Italie, Corse, Aloérie, Suisse, Dalmatie, Monténégro, Grèce, Styrie, Autriche, Maroc. AURATUS L. Var. triangulifer Ab. — France, Suisse, Autriche. AuRATUS L. Var. abdominalis Ab. — Buyss. — Algérie. AURATUS L. Var maculatus Buyss. — France, Suisse, Styrie. AuRATUS L. Var. cupratus Mocs. — France. AURATUS L. Var. virescens Mocs. — France. AURATUS L. Var. vridiventris Mocs. — France. Bocpanovr Rad. — Grèce. BLACCINCTUS Buyss. Var. Gasparinii Mocs. — Patria ignota. oNEUS Panz. — France, Belgique, Italie, Algérie, Turquie. OENEUS Panz. Var. Chevrierr Tourn. — Patria ignota. caLorosoMA Lucas (types). — Algérie, France méridionale. PUNCTICOLLIS Mocs. — Suisse. coERULEUS Dahlb. — France. coERULEUS Dahlb. Var. virens Mocs. — Styrie. Puizocreres DEFLExUS Ab. — Egypte. cAuDATUS Ab. — Alvérie. OMALOIDES Buyss. — Alpérie. Re qe … Puiocreres Agsgizuer Buyss. — France méridionale. — micaxs Klug. — Espagne. Hozoryea Dourni Dahlb. — Saint-Domingue, États-Unis. _ — cuzoroIDdEA Dahlb. — France, Portugal, Espagne, Italie, Fees Bel- gique, Autriche. — LAZULINA Dahlb. — Chili. — rervina F. (Hedychrum Fellmann Lucas type). — France, Portugal; Espagne, Italie, Algérie, Styrie. | — GLorIosA F. — France, Belgique, Suisse, Italie. — GLoriosa F. Var. snicolhs Dahlb. — France, Algérie, Belgique, Au- triche. — gcoriosa F. Var. aureomaculata Ab. — France, Croatie. — GLORIOSA F. Var. amænula Dahlb.(Hedychruin fastuosum Lucas type). — France, Syrie, Algérie, Italie, Grèce, Chypre, Allemagne, Mon- golie septentrionale. — GLoriosA F. Var. ovata Dahlb. — France, Belgique, Corse, Por- tugal, Dalmatie, Murcie, Italie, Suisse, Autriche, Algérie. — GLorosa À. Var riridis Guér. (Rhrbn numidicum Lucas types). — Égypte, Djibouti, Algérie. — MAURITANICA Lucas (type). — Algérie. — MIRANDA Ab. — France méridionale. Hepycuriium roseuM Rossi. — France, Italie. — ROSEUM Rossi Var. nanum Chevr. — Afrique. — SsuTURALE Mocs. — Chili. — ANALE Dahlb. — Algérie. — DIMIDIATUM Say. — Chili. -— FLAVIPES Evers. — Autriche. — DIFFICILE Spin. — Chili. — mnurum Lepeletier (types). — France, Belgique, Suisse. — miNuTuM Lep. Var. énfans Ab. — France. — mnurum Lep. Var. reticulatum Ab. — France. — INCRASSATUM Spin. — Corse. — corrAceuM Dahlb. — Autriche, France. — ELEGANTULUM Buyss. — France. — Dysowsxir Buyss. (type). — Congo. — SCuLPTURATUM Ab. — France, Italie, Autriche. — CAPENSE Mocs (type). — Le Cap. Henycarum FLAMmuLATUM Sm. — Bengale. / … — coELEsTINUM Spin. — Obock, Congo, Algérie, Cafrerie. — coELEsrINUM Spin. Var. chloroticum Buyss. (types). — Cafrerie, Séné- gal. — 162 — Henycrierom Friwazpskyi Mocs. — Turkestan méridional. — cHALYBOEUM Dahlb. — Belgique, France, Autriche. — NEOTROPICUM Mocs. — Mexique. — conNFusum Buyss. — États-Unis. — GIRTANUM Grib. — Patria ignota. — RUTILANS Dahlb. — France, Portugal, Belgique. — RUTILANS Dahlb. Var, perfidum Buyss. — France, Maroc. — LONGICOLLE Ab. — France. — Gersrogoxert Chevr. — France, Belgique, Italie. —. LUGIDULUM F. — France, Corse, Italie, Suisse, Belgique, Espagne, Styrie, Amérique du Nord. — LucinuLuM F. Var. Szabor Mocs. — France, Russie. — LUGIDULUM F. Var. micans Luc. (Hedychrum micans Lucas types). — Algérie. — LucinuLUM F. Var. Lepeletieri Buyss. (type). — France. — viRens Dahlb. — Corse. Chrysidin:æ, CurysoGona Assimicis Spin. — France. Evcaroeus canpens Klug.-Dahlb. — Obock, Sénégal. — PELLucius Rad. — Obock. — PURPORATUS F. — France, Autriche, Hongrie. — purpurATUs F. Var. consularis Buyss. — Algérie. — EGREGIUS Buyss. — Algérie. SPINOLIA MAGNIFICA Dahlb. (Chrysis seousiana Giraud types). — France, Italie. — Dunnovr Rad. — Algérie. — nsiGnis Luc. (Chrysis insisnis Lucas types). — Alrérie. — unicoLoR Dahlb. — France. Curysis (Integerrimæ). — cALEDONICA Mocs. — Australie, Tamasnie, Nouvelle-Calédonie. — Boscr Buyss. (type). — Saint-Domingue. | — INCRASSATA Spin. — Syra, — INGRASSATA Spin. Var. gratiosa Mocs. — Algérie. — cxANURA Dahlb. — Chypre. — INUSITATA Aaron. — États-Unis : New-York. — Terrrinr Buyss. (type). — Chili. — BARBARA Lucas (types). — Algérie, Tunisie. — Bouvier: Buyss. (type). — Algérie. — 163 — DCaorss pnona Grib. — Algérie. _ — cosruzetPes F. — France, ltalie, Espagne, Grèce, Autriche. — oranensis Lucas (types). — Oran. à — pURPUREIFRONS Ab. — Portugal. … — uzysrDA Lepeletier (type). — France, Portugal, Suisse, Autriche. | — nicuroa Dahlb. — France, Syra, Égypte, Syrie, Dalmatie, Jialie, 4 Grèce, Autriche, Hongrie. _ — prcmroA Dahlb. Var. minor Mocs. — Syra. — AURIFRONS Dabhlb. (sgnifrons Brullé type). — Lérina, Grèce, Autriche. — rarnensis Lucas (types). — Algérie. _ — mypropica Ab. — Espagne. — cuprATA Dahlb. — Espagne. | — payanera Buyss. (type). — Hindoustan. . — Lucasr Ab. _ (umicolor Lucas type). — Algérie. _ — ArrInis Lucas (type). — Alvérie. — Laïs Ab. _ (semicyanea Brullé types). — Grèce. — crTaxa Lucas (types). — Alsérie. — AUREICOLLIS Ab. — Algérie. — NEGLECTA Shuck. — France, Autriche. — REFULGENS Spin. (flammea Lepeletier type). — France, Portugal, Lérina, Sénégal. … — varrcornis Spin. — Algérie, Égypte, Svrie, Syra, Grèce. _ — separanDa Mocs. — Syrie. …_ — succaTA Dahlb. — Algérie, Grèce. _ — nrrsuTA Gerst. — France, Autriche. _ — ærATA Dahlb. — France, Los Autriche. _ — Osuæ Thoms. — France. _ — pusruLosa Ab. — France, Autriche. — Mossanrt Ab. — France, Portugal, Algérie. _— Mussanri Ab. Var. rudis Buyss. (type). — Algérie. … — simpcex Dabib. — Alvérie, Espagne, Autriche. _— simPLEx Dahlb. Var. pyrogaster Brallé. _ (C. pyrogaster Brullé types). — Grèce. _ — Diecma Buyss. — Patria ignota. … —" Davinr Buyss. (type). — Chine. … — Bover Buyss. (type). — Algérie. _ — ausrriAca F. — France, Autriche, Styrie. . — uxrrormiS Dahlb. — Syra, Grèce. — corRuzeIVENTRIS Ab. — France. 164 — ( Inæquales.) Crysis ELEGANS Lep. (C. dorsata Brullé types). — France, Algérie, Styrie, Grèce, — EMARGINATA Spin, — France, Espagne. — TRANSCASPICA Mocs. — Dardanelles. — meniocris Dahlb. — France, Grèce, Syra. — SaussurEer Chevr. — France, Autriche. — VERSICOLOR Spin. — France, Tyrol. — THORACIGA Buyss. (types). — Algérie. (Unidentate.) — Lacan Shuck. — Italie. — sucancTA L. — France, Algérie. — succinoTA L. Var. Friwaldskyi Mocs. — Hersépoyine, Autriche. — succincrA L. Var Gribodor Ab. — Grèce. — sucencrA L. Var. Germari Wesm. — Suisse, Italie, Dalmatie. — succineTA L. Var. bicolor Lep. — France, Belgique, Suisse, Styrie, Autriche. (Bidentatæ.) 2 OHOTAOOUES. — Madagascar. dite. DE — MARGINALIS Brullé (type). — Amérique. ( Tridentatæ.) — PELLUCIDA Buyss. — Chine. — sciOENsIs Grib, — Obock. e à — GYANEA L. — France, Beloique, Suisse, Corse, Italie, Autriche, Styrie, | Hongrie. Ë — FRATERNA Mocs. — Le Cap. } — MUGRONATA Brullé (type). — Mexique, Vénézuéla. à — TRIDENS Lep. | 10 (G. Olivieri Brullé type). | (CG. unicolor Brullé type). — Amérique septentrionale et méridionale , | Dardanelles, f — BRASILIANA Guér. nl (C. producta Brullé type). — Brésil, Mexique. ‘ — TRIACANTHA Mocs. — Siam. | — SINGALENSIS Mocs. — Lucon. 3 ( Quadridentatæ.) — NITIDULA F, — Styrie. — INDIGOTEA Duf.-Perris. — France. — ELECTA Walk. — Égypte, Abyssinie. — Ocravir Buyss. — Obock. — Maoron Buyss. (type). — Obock. RS it FC lt msi af ee nt dns — 165 — Crysis caragrapxa Buyss. — Natal, Cafrerie. Ragaunr Buyss. (type). — Pays des Somalis. Campanar Buyss. (type). — Angola. oPacuza Buyss. (type). — Éoypte. PELLIDITARSIS Spin. (C. Blanchardi Lucas type). — Algérie. ALBIPILIS Mocs. — Algérie. LÆTABILIS Buyss. — Sénégal. soMALINA Mocs. — Maroc. ABBREVIATICORNIS Buyss. — Patria ionola. Framarvr Buyss. — Patria ignota. SENEGALENSIS Mocs. (G. viridis Brullé types). — Sénégal. FUSCIPENNIS . Brullé (type). — Chine, Cochinchine, Siam, Bengale, Hindoustan, Amour. ruscIPENNIS Brullé Var. mossulensis Ab.-Buvss. — Luçon, Siam. AREATA Mocs. — Égypte. LONGIssIMA Buyss. (types). — Chine. EPISCOPALIS Spin. Var. nomima Buyss. — Arabie, É gyple. ronopxris Mocs. — Chine. viripAns Rad. — Turkestan méridional, Indes anglaises, Siam. Corsst Buyss. — Hindoustan. SERAXENSIS Rad. — Hindoustan. PARALLELA Brullé (type). — Timor. OBSERVATA Buyss. (type). — Tasmanie. PERPLEXA Buyss. (types). — Nouvelle-Hollande. Verreauxt Buyss. (types). — Tasmanie. Muret Buyss. (type). — Australie. CAVIFRONS Brullé (types). — Brésil. BRASILIENSIS Brullé (type). — Brésil. posTicA Brullé (type). — Brésil. SUBFASCIATA Lep. (type). — Amérique (?). LEUCOSTIGMA Mocs. — Mexique. LEUCOCHEILA Mocs. — Colombie. INFLATA Aaron. — Mexique. PROPINGUA Mocs. — Colombie, Mexique. poLosa Buyss. — Vénézuéla. PUNCTATISSIMA Spin. (C. carina Brullé type). — Mexique, Brésil, Java, Bolivie, Cayenne, Santa-Fé, La Plata. cæÆRULANS F. — New-York. ExCAVATA Brullé (type). — Brésil. Nissert Dahlb. — Mexique, États-Unis : Arizona. — 166 — Carysis surErBA Cresson. — La Havane. — 61884 Brullé (type). — Chili. — conceRTA Buyss. — New-York. — conicA Brullé (type). — Cayenne. — Ducssi Buyss. (types). — Mexique, Guatémala. — BETSILEA Buyss. (type). — Bogota. — Aaront Mocs. — Patria sgnota. — MonTANA Aaron. — Mexique. — ANCILLA Buyss. (type). — Santa-Fé, La Plata, — CARINATA Guérin. (C. chilensis spinola types). (G. grandis Brullé type). — Chili, Pérou. — suBFOVEOLATA Brullé (type). — Chüli. — ruraina L. — France, Belgique, Suisse, A Autriche, Slyrie. — EXSULANS Dahib. — Alvérie. — BIDENTATA L. — France, Italie, Algérie, Rohan Suisse, Dalmatie, Allemagne, Autriche. — BIDENTATA L. Var. entegra KFabr. — Espagne. — BIDENTATA L. Var. erythromelas Dahlb. — France. — BIDENTATA L. Var. cypria Buyss. (type). — Chypre. — BIDENTATA L. Var. consanguinea Mocs. — France, Algérie, Tunisie, Dardanelles, Grèce, Chypre, Syra. — BIDENTATA L. Var. gemma Ab. — France. — BIDENTATA L. Var. maculifrons Buyss. — France. — BIDENTATA L. Var. cingulicornis Fürst. — Sicile, Grèce. — BIDENTATA L. Var. fenestrata Ab. — France, Espagne. — BIDENTATA L. Var. pyrrhina Dahlb. — Algérie, France, Grèce. — Hanpzirseur Mocs. — Grèce. — SEMICINCTA Lep. (C. tricolor Lucas types). — France, Alvérie. — SPLENDIDULA Dahlb. — France, Dalmatie, Algérie, Hongrie, Au- triche. — SpLENDIDULA Dahlb. Var. aurotecta Ab. — France, Algérie. — cyAnopiGA Dahlb. (G. versicolor Lucas types). — France, Maroc, Algérie, Grèce, Dal- malie, Autriche, Hongrie. — RUTILANS Dahlb. — Suisse. — OpserTauRI Buyss. (type). — Natal. — Tacszanowskvr Rad. — Égypte, Espagne. — RUBROGINCTA Buyss. (type). — Sénégal. — coMPARATA Lep. — France, Algérie, Égypte, Sicile, Italie, Rhodes, Belgique, Suisse, Hongrie, Autriche. — comparara Lep. Var. orsentalis Mocs. — Chypre. — 167 — Crysis iæquauis Dahlb. — France, Corse, Algérie, Italie, Suisse, Grèce, Autriche. | — æquazs Dahlb. Var. placida Mocs. — Monténégro. — 1NSOLUTA Ab. — Algérie, France méridionale, — ceRASTES Ab. — France, Algérie, Italie, Syra, Tinnos, Dalmatie. — ANALIS Spin. (C. delphinalis Giraud type). — France, Algérie, Italie. — Cuevrirt Ab. — France, Monténégro, Suisse, Algérie, Autriche, Hongrie. — Cuevriert Ab. Var. Perezi Mocs. — Algérie. — Caevriert Ab. Var. valaisiana Frey (co-type). — Suisse. — aurtPes Wesm. — France, Italie, Autriche. — SsCUTELLARIS F. — France, Italie, Suisse, Égypte, Syrie, Lérina, Monténégro, Autriche, Sibérie. — souTELLARIS F. Var. Ariadne Mocs. — Dalmatie, Grace — pugrraTa Mocs. — Turkestan méridional. — 1GNITA L. — France, Espagne, Allemagne, Italie, Sicile, Algérie, Syrie, Égypte, He. Styrie, Autriche, Crimée, Chine. — 16xirA L. Var. infuscata Mocs. — Canaries, Corse. — 16nirA L. Var. brewidens Tourn. — France, Italie, Autriche. — 16niTA L. Var. rutihventris Ab. — France, Italie, Croatie. — 1enirA L. Var. longula Ab. — France. — 16NITA L. Var. lugubris Buyss. — France. — yGnira L. Var. obtusidens Duf. — Autriche. — 16nita L. Var. uncifera Ab. — France méridionale, Italie, Corse, Chypre. — r16nrrA L. Var. comta Fürst. — Italie, Chypre. — 16NiTA L. Var. curvidens Dahlb. — Turquie. — INTERJECTA Buyss. — France. — carysosriGma Mocs. — lialie. — ÆsTIVA Dahlb. — France, Algérie, [talie, Lérina, Nérina. — PRÆTEXTA Buyss. (types). — Sénégal. — Ferront Buyss. — Algérie. — Gronmannt Dahlb. — Corse, Italie, Monténéero. — PYROPHANA Dahib. — Alvérie, France. — asupaïca Buyss. (type). — Chypre. — ANGULATA Dahlb. (C. rufitarsis Brullé types.) — Grèce. — VARIDENS Ab. — France. — PALLIDICORNIS Spin. Var, chloris Mocs. — Grèce. — iNCISA Ab. — Buyss. — Espagne. ( Quinquedentatæ. ) — sHANGHAÏENSIS Sm. — Haut-Tonkin, Siam, Mongolie. — 168 — Curysis Lusca F.— Chine, Siam. — LiBirA Buvyss. — Hindoustan. — 1MPERIOSA Sm. — Chine, Australe. — Courierer Buyss. (type). — Djibouti. — ixops Grib, — Congo. — spinA Brullé (type). — Congo, Sénégal. (Sexdentatæ.) — principazis Sm. — Hindoustan, Chine, Siam, Tonkin, Célèbes, Mo- luques. — OCuLATA F. — Hindoustan, Siam. — sTILBOIDES Spin. — Afrique, Perse. — ‘pLusta Mocs. — Sind, Égypte. — PULCHELLA Spin. — Grèce. — PULCHELLA Spin. Var. calimorpha Mocs. — France, Suisse. — PULCHELLA Spin. Var. dwes Luc. (GC. dives Lucas types). — Algérie. — SPLENDENS Dahlb. — Cafrerie. — SomôpTer Dahlb. — Pondichéry. — ORIENTALIS Guér. — Pondichéry. — Comorri Grib. Var. sgniceps Mocs. — Manille. — Dewirzir Mocs. — Afrique orientale, Tanganika, Niger. — MUCRONIFERA Ab. — Congo, Gabon. — HEROS Buyss. — Congo. — Epwarpsr Buyss. (type). — Cafrerie. — VIRESCENS Brullé { types). — Congo, Sénégal. — Leswer Buyss. (type). — Tanganika. — Jousseaumer Buyss. (type). — Djibouti. — RIMATA Buyss. — Djibouti. — VIOLACEA Panz. Var. equestris Dahlb. — Suisse. — Micans Rossi. (G. similis Lepeletier type). — France, Italie, Sibérie, Dalmatie. — Giraupt Buyss. (types). — Egypte. — SEMIAURATA Brullé (type). — Madagascar. (C. plurimacula Brullé type). — Madagascar. — Gueunet Guér. — Madagascar. — BISPILOTA Guér. (C. plurimacula Brullé type). — Madagascar. — LÆVICOLLIS Buyss. (type). — Luçon. — LYNGEA Fabr. — Afrique, Asie. — LYNCEA F. Var. protheus Sm. — Ceylan. — LYNCEA F. Var. midas Buyss. — Afrique. — LyNcEA F. Var. violacea Sm. — Australie, Nouvelle-Hollande. — 169 — Crysis GENBERGI Dahlb. — Brésil. srenops Mocs. — Vénézuéla. ogxEscENs Mocs. — Mexique. iæquinexs Dahlb. — États-Unis : Géorgie. puBiA Cresson. — Mexique. AncEPs Grib. — Cayenne. SMARAGDULA F. — États-Unis : Géorgie, Caroline. LATERALIS Brullé (type). — Garamba ouest. ORIENTALIS Guér. (Pyria canaliculata Brullé type.) — Sénégal (?). DROMEDA Buyss. (type). — Amérique (?). PERUVIANA Buyss. (type). — Pérou. Kzuer Dahlb. — Cayenne. APERTA Buyss. (type). — Vera-Cruz. Suipti Dahlb. — Amérique méridionale. PARALLELA Brullé (type). — Australie, Timor. AGILIS Sm. — Tasmanie, Australie. Laczaizer Buyss. (type). — Moluques. TASMANICA Mocs. — Tasmanie. ADVENA Mocs. — Tasmanie. STILBUM SPLENDIDUM F. — Afrique, Asie, Nouvelle-Guinée, ltalie, France, Caucase, Styrie. SPLENDIDUM EF. Var. amethystinum F. — Manille, Java, Amboine, Asie, Afrique, Maurice, Célèbes, Ceylan, Moluques, Vénézuéla. sPLENDIDUM F. Var. Pici Buyss. — Pondichéry. SPLENDIDUM F. Var. caspicum Buyss. — Nubie, Chine. spLENDIDUM F. Var. calens F. — Mongolie, Perse, Syra, France, ltalie, Tinnos, Corse, Hongrie. SPLENDIDUM F. Var. sculum Tourn. — Algérie, Maroc, Italie, Corse, Sicile, Styrie, Afrique orientale. SPLENDIDUM F. Var. cupreum Buyss. (1ype). — Afrique orientale. sPLENDIDUM F. Var. variolatum Gosta. — Célèbes, Thursday, Australie, Moluques. sPLENDIDUM F. Var. chrysocephalum Buyss. (types). — Philippines. VIRIDE Guér. — Madagascar. Parnopin:æ. Parnopes cARNEA Rossi. — France, Italie, Styrie, Espagne, Portuoal, ? Pa O0 Grèce, Autriche, Algérie. — cARNEA Rossi. Var. umcolor Grib. — Patria igrnota. — virinis Brullé, — Djibouti, Égypte. SMARAGDINA SM. — Congo. Je 110 HEMIPTÈRES HÉTÉROPTÈRES. TROIS ESPÉCES NOUVELLES DU GENRE ZAITHA AM. ET SERVY., DES COLLECTIONS Du Musëum pe Paris, par A.-L. MonrTanpon. Zaitha Martini nov. sp. Forme elliptique, un peu élargie après le milieu. Tête un peu moins longue que large avec les veux, ces derniers de taille médiocre, aussi longs que larges, plus étroits que l’espace interoculaire. Partie antérieure de la tête conique et à peine un peu plus longue depuis la ligne fictive tirée entre les angles antérieurs des yeux, que la partie postérieure derrière cette ligne jusqu’au sillon transversal limitant le vertex en arrière. Tylus plus court que la partie antérieure de la tête, sa base n’arrivant pas à la ligne fictive du niveau antérieur des yeux, dont elle est éloignée d’une longueur à peu près égale au tiers du diamètre de l'œil. 1° et 2° articles du rostre subégaux en longueur, ou le premier à peine un peu plus court que le second. Carène prosternale en longue dent aiguë, peu aplatie, à pointe légère- ment dirigée en arrière. Fémurs antérieurs très peu renflés, pas plus di- latés que les fémurs intermédiaires ou postérieurs. Bande soveuse des côtés de l'abdomen recouvrant toute la largeur des pièces latérales jusqu'au connexivum. Longueur : 35-39 millimètres; largeur : 16-17,5 nullumètres. Patagonie. Cette espèce, de taille intermédiaire entre Z. eumorpha Duf. et Z. anura H.S., s’en distingue au premier coup d’œil par la forme de sa tête à espace interoculaire plus élargi, par les fémurs antérieurs plus grêles et aussi par la large bande soyeuse entière des côtés de l'abdomen. Elle est, en outre, bien caractérisée par sa dent prosternale substituée à la carène plus ou moins aplatie de toutes les autres espèces du genre. Sa couleur, d’une teinte claire, assez uniformément ocre jaune à peine brunätre, même sur le dessous du corps et les pattes à anneaux brunâtres très peu marqués vers l'extrémité des fémurs, ne diffère pas sensiblement de la coloration générale des autres espèces. Elle pourrait établir un trait d'union entre les deux espèces citées plus haut et le groupe des Z. dilatata Duf., dont elle a un peu la forme des yeux peu saillants ne formant qu’une sinuosité très obtuse avec la partie anté-— rieure de la tête et aussi les fémurs antérieurs grêles, mais elle est moins aplatie que ces dernières. Je me fais un plaisir de la dédier à notre savant et obligeant collègue, M. Joanny Martin, du Muséum. — 171 — Zaitha Aurivilliana nov. sp. Forme oblongue, un peu allongée, très peu élargie au milieu, presque régulièrement atténuée en arrière comme en avant. Tête très transversale, s1 longueur subégale à la largeur du vertex avec un œil. Partie antérieure de la tête fortement conique au-devant de la ligne fictive tirée entre les angles antérieurs des yeux, sensiblement plus courte que la partie posté- rieure comprise derrière cette ligne jusqu'au sillon transversal limitant le vertex en arrière, à peine aussi longue que l’espace interoculaire en avant. Base du tylus arrivant juste au niveau des angles antérieurs des veux. Espace interoculaire plus large que le diamètre transversal d’un œïl, caréné longitudinalement depuis derrière la base du tylus jusqu'au sillon qui limite le vertex en arrière, cette carène bien visible, quoique très obtuse et lésèrement evanescente en arrière comme en avant. Rostre court et re- buste, à premier article très sensiblement plus court que le deuxième, le troisième beaucoup plus grêle et de moitié plus court que le précédent. Pronotum avec les côtés latéraux très légèrement sinués, les angles _ latéraux postérieurs largement arrondis; la partie antérieure au-devant du sillon transversal deux fois plus longue que la postérieure sur la ligne mé- diane, avec une fossette bien marquée au milieu du bord antérieur et des fovéoles larges, bien enfoncées sur les cicatrices, une de chaque côté sur le disque; ligne médiane longitudinale de la partie postérieure très visible- ment carénée. Écusson plan sur le disque, boursouflé et caréné longitudinalement sur sa partie postérieure. Élytres très finement ponctuées avec des nervures réliculées sur la partie discoïdale, surtout vers l'extrémité. Carène prosternale en lame aplatie en forme de haut triangle rectangle, la base.et le côté antérieur formant l'angle droit, de sorte que la carène a l'air tronquée en avant et que le côté postérieur forme l’hypoténuse du triangle. Bande soyeuse des côtés de l'abdomen étroite, n'occupant que la moitié externe des pièces latérales. 1° article du tarse antérieur très sensiblement plus court que le 2°; fémur antérieur assez fortement dilaté, environ deux fois plus large que les fé- murs intermédiaires ou postérieurs. Longueur : 33-36 millimètres; largeur, à la base du pronotum : 1 2-13 mil- limètres ; aux élytres : 14,5-15,2 millimètres. Colombie (un exemplaire Muséum Paris); Brésil (un exemplaire Musée de Stockholm); Vénézuéla (un exemplaire, ma collection ). Cette espèce ne rentre dans aucune des coupes établies par M. le pro- fesseur G. Mayr. Par la forme de la tête et les proportions des articles du rostre, elle se rapproche un peu de Z. maroineguttata Duf.; mais le rostre plus robuste que chez cette dernière, et surtout la forme beaucoup plus allon- gée, l'en éloignent tout à fait. La surface de son pronotum , beaucoup moins ROMA LE unie que chez les autres espèces, la fait aussi distinguer à première vue, La couleur paraît aussi d’une teinte un peu plus foncée que chez les autres Zaitha en général, avec les mêmes anneaux ondulés jaunätres aux fémurs ; mais dans ce genre, comme dans tant d’autres, on observe des différences parfois très sensibles de coloration plus ou moins foncée, qui ne sauraient servir à distinguer des espèces entre elles, comme L. Dufour avait cru pouvoir le faire. Zaitha Bergi nov. sp. De forme elliptique, un peu élargie après ie milieu, très aplatie. Tête aussi longue ou à peine un peu plus courte que la largeur du vertex avec un œil. Yeux peu proéminents, plus longs que larges, leur côté externe très peu saillant formant presque une ligne droite avec la partie antérieure de la tête, cette ligne très obtusément sinuée au-devant des veux; la partie antérieure très conique. à peu près de même longueur que la largeur de l’espace interoculaire en avant; base du tylus atteignant presque le niveau antérieur des yeux, tylus plus court que la partie posté- rieure de la tête comprise entre la ligne fictive du niveau antérieur des yeux jusqu'au sillon transversal limitant le verlex en arrière, celte parte postérieure formant un carré presque régulier, aussi large que long entre les yeux. Pronotum très transversal, sensiblement plus large à son bord antérieur et deux fois plus large en arrière que long sur la ligne médiane, les côtés latéraux droits, non smués, lévèrement explanés. Écusson presque plan, faiblement caréné longitudinalement sur sa partie postérieure. Élytres très peu convexes, largement explanées au bord ex- terne. Bande soyeuse des bords de l'abdomen ne recouvrant que la partie ex- terne des pièces latérales, en dehors des sligmates, ces derniers, même sur le 5° segment, très éloignés du disque abdominal, situés à peu près sur le milieu longitudinal des pièces latérales. Rostre assez grêle à 1‘“et 2° articles subévaux en longueur. Carène prosternale en lame pas très aplatie, subarrondie au sommet. Fémurs anté- rieurs grêles, très peu renflés, pas plus larges que les intermédiaires ou les postérieurs. Les deux articles du tarse antérieur subégaux en longueur, parfois le 1°° à peine plus court que le 2°. Longueur : 29-25 millimètres; largeur maximum : 11,8-13 millimètres. Buenos-Ayres; Rio-Grande; collections du Muséum et la mienne. Cette espèce bien reconnaissable par sa forme très aplatie etson pronotum plus transversal que chez toutes les autres espèces connues jusqu’à présent rappelle en petit la Z. dilatata Duf., dont elle a la forme de la tête et sur- tout des yeux, ainsi que les fémurs antérieurs grêles qui finissent de la caractériser el permettront de la séparer facilement des autres espèces, telles — 175 — que Z. bifoveolata Spin , ou même Z. elliptica Latr., avec lesquelles elle a été . confondue par bien des entomologistes, bien qu'elle n'ait aucune affinité avec ces espèces. Sa couleur est aussi d’un jaune brunätre ocreux un peu plus clair généralement que chez les Z. eumorpha Duf., Anura H. S., Boops Duf., avec deux assez larges bandes longitudinales plus foncées, plus ou moins bien marquées, parfois nulles, sur le disque de la partie antérieure du pronotum. SUR UNE COLLECTION DE CRUSTACÉS DU JAPON OFFERTE AU Museum par M. Boucarp, par M. E.-L. Bouvier. M. Poucard, dont le Muséum ne compte plus les fastucuses libéralités, vient d'enrichir les collections entomologiques de l'établissement d'un cer- # _ {ain nombre de Crustacés décapodes recueillis dans les mers du Japon. … Quoique réduit x 19 espèces, cet envoi ne laisse pas d'être volumineux, car il comprend plusieurs Macrocheira Kaempferi dont certains dépassent 1 m. 0 d'envergure, une Lithode à peu près aussi grande, et quelques Langoustes également assez grandes. Bien que ces Crustacés fussent secs et étalés, 1ls supportèrent assez bien leur très long voyage, et les plus in- téressants arrivèrent au Muséum sans trop de brisures graves. La pièce la plus intéressante de celte collection est, sans contredit, la Lithode géante à laquelle j'ai fait allusion plus haut. Ce Crustacé a 1 m. 30 de largeur quand ses pattes sont étendues transversalement, et sa carapace R _napas moins de 20 centimètres dans les deux sens. Il appartient à une . espèce caplurée par lA/batross dans la mer de Behring, entre 350 et 750 mètres de profondenr, et décrite par M. Benedict, en 1894, sous le nom de Lithodes æquispina (Proc. U. S., Nat. Mus., vol. XVII, p. 481 ). Les seuls détails donnés par l’auteur sont les suivants : «Garapace, rosire, chélipèdes et pattes ambulatoires avec des épines coniques de longueur subégale, variant d'environ 4 à 6 millimètres. Les … plus longues épines de la carapace sont disposées le long des bords laté- 4 raux ; les plus longues épines des chélipèdes sont au bord distal interne du … mérus, et sur le milieu du bord interne du segment carpien. Les aires de 1 … la carapace sont bien marquées, mais ne sont pas aussi évidentes que dans certaines espèces. Le rostre est sur une ligne qui continue la région … fastrique et, conséquemment, un peu infléchi vers le bas (depressed). Une … rangée de sept épines s'étend le long de la ligne médiane de la région gas- rique Jusqu’auprès de la pointe bifurquée du rostre; les deux épines de . cette rangée, situées sur le rostre, sont plus grandes que celles de la ré- … gion gastrique. Le rostre est armé de neuf épines disposées comme il suit : ‘1 Muséum. — v. 12 — 174 — deux de chaque côté, deux en dessus, deux à l'extrémité formant sommet bifurqué, et l’épine inférieure ou corne, qui est la plus grande épine de l'espèce. » Gette description s’applique de tous points à un co-type jeune de l’'es- pèce, que le Musée national des États-Unis a offert à notre ! Muséum; seu- lement, dans cet exemplaire, les épines sont plus courtes et se présentent sous la forme d’aiguilles acérées, ayant en moyenne 2 à 3 millimètres de longueur. J’ajouterai que ce jeune est un mäle en miniature dont les ori- fices sexuels ne sont pas encore ouverts; la largeur maximum de sa carapace ne dépasse pas 13 millimètres. À côté de ce pygmée, l’exemplaire de M. Boucard paraît un géant, sans cesser d’avoir tous les caractères essentiels de l'espèce; 1l possède même, comme le jeune mâle offert à notre Musée, un acicule bien développé et muni d'une épine sur sa face externe. Cet acicule paraît ressembler tout à fait à celui que M. Benedict a signalé dans deux espèces califor- niennes, la Lithodes Rathbuni et la L. californiensis ; il lient le milieu entre l'acicule armé de deux épines de la Parolithodes brevipes Edw. et Lucas et l’acicule inerme de la Paral. camtschaticaTil., — ce qui prouve les affinités étroites de toutes ces espèces. Il est même possible, comme je l'ai in- diqué dans un travail antérieur (Ann. sc. nat. (7), t. XIX, 1896, p. 23), que les deux Lithodes californiennes soient des Paralithodes; M. Benedict nous fixera sans doute sur ce point. Les différences qui existent entre notre nain et notre géant sont extré- mement frappantes; elles pourraient faire croire à une différence spécifique et, pourtant, sont dues simplement à l’âge. Les épines, notamment, se sont réduites à de simples tubercules larges et coniques n'ayant pas plus, sur le dos de la carapace et sur les pattes, de 2 à 5 millimètres de hauteur; cer- taines mêmes sont plus réd'rites encore, et à peu près atrophiées; c’est le cas, notamment, de quelques-unes des sept épines de la rangée gastrique longitudinale et particulièrement de celle de ces épines (la 5°) qui est située à la base du rostre. Les deux cornes terminales du rostre sont fort nettes dans notre grand exemplaire, mais elles ne paraissent pas sensiblement plus longues que dans notre jeune mäle ; les deux paires d’épines latérales du rostre sont un peu plus développées; quant à la corne inférieure, ou vrai rostre, elle est en rapport avec la taille de l'animal. La carapace est très peu convexe en dessus et sensiblement aussi large que longue: ses bords latéraux sont fort accentués. Le second segment ab- dominal est tout d’une pièce ; pourtant, on observe encore à droite les traces de la fusion de la pièce marginale droite avec la pièce latérale contiguë; dans le jeune mâle miniature, la ligne de suture de chaque pièce margi- nale avec la pièce latérale correspondante est fort nettement indiquée. Je relève ci-dessous les dimensions des deux exemplaires pour montrer — 175 — combien peuvent varier d'aspect les Lithodes à mesure qu'elles avancent en àge : MÂLE MINIATURE GRAND MÂLE de la mer de Bebring de M. Boucard. Longueur de la carapace sans le rostre.. 14°* 0 198" 0 Largeur de la carapace sans les épines.. 13 o 203 0 Longueur du rositre avec ses épines ter- A CPP RL br 10 35 5 Longueur des épines terminales de rostre. a 1e ARE Longueur de la corne inférieure. ...... 7.0 K. RRE . Longueur de la troisième patte-ambulaloire nu ue. 25, 0 597 : 0 Envergure . ........ TPS RSS de RÉ 10 397 De ce qui précède on peut conclure : 1° que la Lithodes æquispina rat- tache les Lithodes sans acicule aux Paralithodes du Pacifique septentrional : 2° que les jeunes de cette espèce, avec leur dos convexe, leur carapace plus longue que large et leur second seoment abdominal muni de sutures. sont plus voisines des Paralithodes que les exemplaires adultes. L'exem- plaire typique de M. Benedict ayant encore de longues épines, et non des tubercules coniques, doit être intermédiaire, par sa taille et par son âge, entre le jeune mâle miniature du Musée et le grand mâle donné par M. Boucard. Il est également probable que ce dernier individu provient de profondeurs plus faibles que les exemplaires capturés par l'Albatross ; en tout cas, il a été recueilli au Japon, c’est-à-dire à une latitude plus méridionale. Les Langoustes de la même collection sont un Avus trisonus de Haan très typique et deux exemplaires de Senex japonicus de Haan. L’un de ces derniers est de grande taille et tout à fait normal, avec de grandes aires jaunätres sur la partie dorsale médiane des segments abdominaux. Son seg- ment antennulaire présente en dessus, outre les deux grandes épines carac- ténistiques, un arceau médian et convexe en avant, formé par six spinules, ainsi qu'une ligne marginale antérieure formée de chaque côté par deux ou trois spinules fort petites et par deux spinules coniques plus externes. Le petit exemplaire mesure 65 millimètres depuis les yeux jusqu'à l'extré- mité du telson; il ne présente pas de taches jaunes, ses épines céphalo- thoraciques sont mieux sériées dans le sens de la longueur, plus aiguës et moins squamiformes; enfin on ne trouve que deux spindules annexes (spinules antérieures) sur son seoment antennulaire. Je signalerai en outre, parmi les Macroures, un exemplaire intéressant d’Ibacus ciliatus de Haan, qui présente deux dents de chaque côté, en avant de lincision céphalothoracique, tandis que les types de de Haan en ont de trois à cinq et les individus signalés par M.A.Ortmann quatre ou cinq: pour le reste, l’exemplaire de M. Boucard ressemble tout à fait aux types de M. de Haan et appartient certainement à la même espèce. 12. — 176 — Voici du reste les Crustacés compris dans la collection qui fait l'objet de celte note : Macrocheira Kaempferi de Haan: Chorinus longispina de Haan (recou- vert de Corallines): Portunus G-dentatus Herbst: Curtonotus long'imdanus de Haan (beaux exemplaires des deux sexes); Plagusia dentipes de Haan:; Sesarma depressa ? de Haan: Helice tridens de Haan ; Phylira pisum de Haan: Dorippe granulata de Haan: Cryptodromia tumida Stimpson (Ort- mann); Jbacus ciliatus de Haan: Aous trigonus de Haan; Senex japonicus de Haan: Alpheus rapax de Haan: Lithodes æquispina Benedict. * Les Cuirures Au CoNGo FRANÇAIS, par M. VerGnes, pLANTEUR À Mayumsa (Coco Français). M. le Directeur du Muséum m'ayant fait l'honneur de me demander quelques renseigrements sur le Congo, c'est avec un vif plaisir que je viens répondre à son invitation. L'accès du Congo n'est pas partout des plus faciles; plusieurs obstacles se dressent parfois devant le voyageur : les barres, des bancs de sable mou- vant, des lagunes et, en certains endroits, l'hostilité des indigènes. La zone que l'on atteint ensuite et qui n’est jamais éloignée du littoral est montagneuse, boisée, riche par conséquent en détritus organiques et fertile: c’est celle-là qu'on utilise pour la culture. Les premières installations africaines ont eu, et cela se comprend, pour objet de drainer les choses de valeur qu’on avait sous la main : ivoire, caoutchouc el autres. Il serait temps cependant, si l’on veut éviter un ap- pauvrissement fatal, de songer à produire et de donner enfin une plus- value réelle aux régions occupées. Le moyen le plus simple d’attemdre ce but est la culture (y compris l'élevage) qui, précisément, rencontre les con- ditions les plus favorables. Au point de vue de la fertilité et des conditions chmatologiques, le pays se prête merveilleusement à la production du café, du cacao, de la vanille, de la canne à sucre, du tabac, du caoutchouc, du coton peut-être et de bien d'autres denrées ; la qualité des produits les place généralement dans les premiers rangs; enfin la main-d'œuvre au Congo est encore d’un bon marché relatif. Pour effectuer l'installation agricole et créer les plantations, il a fallu dé- truire en partie la forêt vierge. Alors, agréable compensation , premier résultat d’une tentative courageuse mais non sans déboires, on s’est trouvé en présence de belles essences de bois d’un rendement commercial très appréciable. Après l’enlèvement des gros troncs d’arbres, le feu a restitué au sol les à n . Le J — 177 — cendres de tous les débris et branchages. Et sur les terrains ainsi grossiè- rement neltoyés, sans autre labour ni défonçage, on commence à planter des Caféiers à 4 mètres de distance, des Cacaoyers à 5 mètres, en creusant une pelite fosse pour recevoir chaque arbuste. Le Caféier fleurit souvent dans la deuxième année de sa plantation ; il a une fleur très belle, blanche et sttinée qui exhale un parfum délicieux et enivrant; soû rendement régulier et normal commence la quatrième ou la cinquième année et atteint 3 kilogrammes par pied en moyenne. Le Cacaoyer, végétal très rustique, fournit vers la cinquième ou la sixième année une récolle moyenne de 6 kilogrammes par pied ; l'arbre porte presque en tout temps des fleurs et des fruits à la fois. Le Bananier, le Manioc, la Canne à sucre sont cultivés pour la nourri- ture du Noir; on distille écalement ces produits, ainsi que les ananas, les mangues et d’autres fruits sucrés , et on en obtient des eaux-de-vie qui sont sans doute moins {toxiques que les alcools allemands. Une des cultures les plus intéressantes est celle des arbres à caoutchouc. Indépendamment des nombreuses lianes de l'espèce Landolphia que Ton trouve dans la forêt et dont les Noirs extraient par incisions ou section totale le caoutchouc qu'ils vont vendre ensuite aux factoreries, nous avons introduit dans nos jardins d'expérience un certain nombre d’autres végé- taux à latex, tels que : Manihot Glaziovi, Hevea brasiliensis, Ficus castilloa, FE. elastica, etc. Toutes ces espèces poussent très bien et se reproduisent avec une grande facilité par graines, bouture ou marcottes. On à accusé les Noirs de tuer la poule aux œufs d’or en coupant les Lianes pour en retirer le caoutchouc, et l'on a proposé divers moyens de protection d’ailleurs peu pratiques. I serait peut-être temps de dire que cette accusation, devenue un lieu commun, est erronée. Les causes de destruction sont autres. La Liane, coupée à une certaine distance du sol, n'est pas délruite comme on l'a cru : elle pousse de nouveau, ramiliée, et peut fournir quelques années plus tard une nouvelle provision de latex : par contre, on a remarqué quelquefois qu’une liane ineisée donnait de moins en moins de caoutchouc et plus de liquide incolorex et aqueux, ce qui montre évidemment que la secrétion ou l'élaboration du latex est contrariée, Je dois signaler en deuxième lieu mes recherches, d’ailleurs fructueuses, sur la germination des graines de Manihot Glaziovir. Le péricarpe de ces semences est excessivement dur el contient diverses matières pierreuses. 11 est connu que la graine ne germe qu'au bout de deux ou trois ans. C'était un inconvénient sérieux pour les planteurs. On a essayé divers moyens d'y obvier, sans grand succès. Après bien des études, je suis arrivé à obtenir ex moins de quinze jours la germination de 80 p. 100 environ d’un lot de graines de Manihot. Celles qui n'ont pas germé n'étaient pas bonnes. En suivant de près le développement de l'embryon qui se fait, du côté — 178 — de la racine, de là même manière que dans les autres Dicotylédonées, jai remarqué que la tigelle, au lieu d'abandonner les deux cotylédons un peu au-dessus du collet, où ils s’atrophient d'habitude après avoir plus ou moins nourri la jeune plante, les garde au contraire à son extrémité pour en former la première paire de feuilles. La coque, qui s’était ouverte du bas en haut comme une charnière , tombe dès que les feuilles ont transformé en vert la substance blanche de la graine. Les cultures actuelles au Congo présentent le plus bel aspect ; il reste à activer leur développement , afin d’approvisionner la métropole de tous les produits coloniaux qui lui sont nécessaires et d’affranchir ainsi la France du gros tribut qu’elle paye de ce chef à l'étranger. SUR UNE DES SOURCES DU CAOUTCHOUC DU ISOUDAN FRANÇAIS, par M. Hewri Hua. Depuis que la France a pénétré dans le Soudan occidental, cette région est considérée comme produisant un caoutchouc d'excellente qualité. Ge n’est pas ici le lieu de discuter la valeur industrielle du produit ou les bé- néfices commerciaux réservés à ceux qui l’exploiteront. Nous voulons nous borner à la détermination botanique de nouveaux échantillons déposés dans les collections du Muséum et à leur comparaison avec les échantillons ana- logues existant depuis longtemps dans notre herbier national. Nous espérons rendre quelques services non seulement aux savants, mais aussi aux praticiens, si notre travail apporte quelque clarté dans une ques- tion un peu confuse, comme le sont malheureusement presque toujours celles où la pratique entre en contact avec la science spéculative. Le plus souvent, la confusion a pour origine des erreurs de spécification, la plupart des auteurs qui s'occupent de la question se plaçant à un point de vue com- mercial où économique et ne pouvant se livrer à une critique botanique approfondie. Il est donc utile de remettre parfois les choses au point. Pour les lianes africaines, l'obscurité est encore augmentée par ce fait que le nom générique pour les désigner a varié, la même plante s’appelant Vahea où Landolphia , selon les auteurs. Même tout récemment ©), M. Hiern a adopté pour les espèces de l’Angola, jusqu'ici rangées sous l’un des deux vocables précédents, un troisième nom, celui de Pacouria, créé antérieure- ment aux deux autres par Aublet pour une plante de la Guyane. Ne voulant pas attendre, pour publier les remarques qui vont suivre, d’avoir pu reprendre et élucider à nouveau cette question de nomenclature (D Hiern, Catalogue of the African Plants collected by D' Fr. Welwitsch , part. IT, p. 660 et suiv. e: | “+ IA me déjà souvent débattue ©”, je men tiendrai ei au nom de Landolphia , le plus généralement employé dans ces dernières années, désirant avant tout être com- | _ pris. Je crois d'autant plus devoir le faire, que la valeur des groupements géné- % riques proposés jusqu'ici dans la famille des À pocynacées demanderait à être revue avec une critique soigneuse des caractères. D'ailleurs, ne m’occupant ici que d’un petit nombre d'espèces, je ne crois pas avoir le droit de recti- fier, dans un travail de détail , une notion portant sur l'ensemble d’un genre. Cette étude, en effet, ne doit porter que sur trois formes du Soudan, les …. … lianes connues sous le nom indigène de Goin, de Säba et de Con’däné, en - » des rattachant aux formes analogues des régions voisines. La dernière est . une espèce nouvelle; les deux autres, dont le nom est bien connu de tous ceux qui s'occupent des caoutchoues de ce pays, n'avaient pu jusqu'ici être rapportées à des espèces précises, les renseignements fournis sur elles élant insuffisants ou les La a de comparaison manquant à ceux qui les ont étu- diées. Grâce aux anciennes collections du Muséum et aux excellents matériaux rapportés du Soudan par M. G. Paroisse de sa campagne de 1898, nous avons pu arriver à une détermination certaine. 1. La Liane Goïx. La Liane Goïn (dont le nom malinké a aussi été orthographié Gohine, Geyen, Geyé, N’dei, etc.), celle qui fournit le bon caoutchouc, doit être rap- prochée du Landolphia Heudelotii À. DC., et plus spécialement de la forme que M. Dewèvre a distinguée sous le nom de Landolphia tomentosa , d’après l'échantillon récolté en 1896 par Leprieur à Poumour, dans M pays de M'Boro, au royaume de Cayor, c’est-à-dire sur la côte du Sénégal, et qui portait de tout temps, dans lherbier du Muséum, la mention manuscrite de «Vahea tomentosa, Leprieur, — vukro Tol». Cette forme se distingue par une pubescence accentuée sur les jeunes rameaux et sous les feuilles, alors que le Landolphia Heudeloti type (n° 606 d'Heudelot, venant du Rio Nunez), a les mêmes parties presque glabres, même dans la jeunesse; par les dimensions moyennes plus grandes et la consistance plus coriace des feuilles, qui ont, il est vrai, sensiblement la même forme, variable d’ailleurs dans de larges limites; par l’allongement … un peu plus grand du tube de la corolle, à quoi correspond une colonne stylaire aussi plus longue. Ces caractères, les principaux sur lesquels soit établie une différence entre les deux séries d'échantillons, sont-ils suffisants pour qu'on soit autorisé à conserver deux espèces distinctes? La densité de la pubescence, la consistance des feuilles, la longueur d’un tube de corolle, G) Voir à ce sujet : Radikoffer, Beiträge zur afr. Flora in Abh. naturwissensch. Ver. zu Bremen (1883), p. 394 et 395, et K. Schumann, Über die afrikanischen Kautschulkpflanzen , in Engler, Bot. Jahrb., XV (1893), p. 403, — 180 — sont des caractères quantitatifs essentiellement variables avec l’âge ou avec les conditions extérieures ; ils ne peuvent donc servir à définir qu'une va- riété, tout au plus une race, quand des caractères plus importants sont constants. Or, dans les deux formes considérées, l'analyse de la fleur montre les parties essentielles semblables : même ovaire subglobuleux, velu à l'exté- rieur, surtout au sommet, contenant approximalivement le même nombre d'ovules fixés en 8-10 séries de 8-9 ovules sur chacun des placentas parié- taux s’avançant au milieu de la cavité unique; même disposition et mêmes dimensions du sligmate , composé d’un manchon glanduleux subcylindrique et d'un apicule bilobé, glabre, légèrement papilleux, de même diamètre que la colonne stylaire et de même longueur que le manchon; mêmes éta- mines à filet très court, arrondi, glabre, portant, fixée tout près de sa base, une anthère oblongue, à loges obtuses au sommet comme à la base où elles ne sont que très peu séparées; les étamines, insérées vers le milieu du tube, ont toujours, dans la fleur adulte, leur sommet distant sensiblement de l'orifice de ce tube qui, renflé à leur niveau, prend un aspect plus ou moins fusiforme. Enfin, si dans la corolle le tube, toujours pubescent à l'extérieur et à l’intérieur, varie un peu de longueur, de 6-7 millimètres dans le type. de 8-9 millimètres dans les échantillons de M. Paroisse, les lobes sont toujours de même taille, 6-7 millimètres de long, et disposés de même, arqués à concavité à gauche, et finalement réfléchis. Le‘fruit doit-il être considéré comme essentiellement différent dans les deux formes? J'ai analysé celui de la Liane Goin, rapporté par M. Paroisse dans de l'alcool, et indiqué, dans les notes accompagnant les n° 14 et 20 de son herbier, comme vert sombre, passant au jaune orangé à la maturité, avec des ienticelles peu visibles, blanches. I est sensiblement sphérique, de 3 à 3 centim. 5 de diamètre, rattaché au réceptacle par un stipe court de même nature que le péricarpe. Celui-ci est résistant à l'extérieur (crustacé sur le sec) et très légèrement pulpeux à l'intérieur, contre lequel s'appliquent les poils succulents du tégument externe des graines. Celles-ci, unies, comme chez toutes les espèces du genre, en une masse globuleuse compacte paraissent, à l'époque de la maturité, avoir perdu toute connexion avec les placentas. La séparation en est assez facile. Chacune, sous le técument externe pileux et succulent, présente une assise téoumentaire brunâtre, très peu épaisse, en dedans de laquelle se trouve un albumen épais divisé en deux masses par l'embryon à radicule courte, obtuse, à cotylédons très minces, elliptiques palminerves. Dans les deux exemplaires que j'ai ouverts, il y avait deux graines. C’est aussi le nombre constaté par M. Pierre dans le fruit d’un des anciens exemplaires de l’herbier du Muséum. Si l’on rap- proche ces deux observations, ce nombre de deux graines p:raîlrait carac- téristique du Landolphia tomentosa Dew., alors que le Landolphia Heudeloti DC passe pour avoir un fruit polysperme. Mais il faut observer que, dans un HSE D fruit provenant du développement d’un ovaire contenant 100, 120 ovules . et plus, le nombre des graines venant à bien peut être fort variable. EL je … tiens du R. P. Sebire, directeur du jardin de Thiès au Sénégal, où la la plante de Leprieur est imdigène, et connue sous le nom de Toll, que le fruit est fort variable en grosseur sur le même pied; cette variation corres- pondant sans doute au nombre de graines arrivées à maturité. Moi-même, . J'ai observé un jeune fruit de Goin dans lequel 7 à 8 ovules ayant pris le dessus et manifestant un développement égal pour tous, alors que les autres avaient complètement avorté, annonçaient un fruit à 7 ou 8 graines. D'autre part, l'orientation des graines dans les fruits dispermes est quel- conque; je les ai vues toutes deux transversales, leur plan de séparation correspondant à peu près à l'équateur du fruit, et l’une transversale, l’autre parallèle à l'axe du fruit, le plan de séparation étant sensiblement un plan méridien ; il semble que si les fruits étaient toujours essentiellement à deux _ graines, ces graines auraient une orientation habituelle, Si, de la fleur isolée, on passe à l'examen des fleurs groupées, on se rend compte, en voyant de nombreux échantillons , combien ont peu de va- leur les distinctions fondées sur l'aspect de l’inflorescence. Celle-ci est tantôt compacte et corymboïde, tantôt disjointe et cirroïde. La première des deux formes est évidemment plus ordinaire dans la série des échan- tillons d'Heudelot qui ont servi de type à A. de Gandolle pour établir son Landolphia Heudeloti ; mais déjà on observe des longueurs variables pour le pédoncule commun, qui est tantôt presque nul et tantôt dépasse 4 centi- mètres. Au contraire, dans la série, bien plus nombreuse, de la forme pubescente, on constate assez fréquemment la seconde, qui fait place par- fois à de véritables vrilles rameuses par avortement des fleurs. Mais ces dif- férences n'ont pas de valeur, un même échantillon, comme le n° 22 de | M. Paroisse, pouvant présenter simultanément les deux formes : le rameau se terminant par une inflorescence cirroïde de 25 cenlimètres de long, dont la moitié supérieure porte 6 à 7 cymes composées disjointes, alors que les feuilles situées en dessous de cette inflorescence allongée donnent naissance … à des rameaux de second ordre, portant à leur extrémité des panicules co- rymboïdes plus ou moins serrées par suite de la réduction de leur axe pri- | maire, qui, on peut le remarquer, portent le même nombre d'éléments que _ dans la forme allongée. 7 Les feuilles, indépendamment de la plus ou moins orande densité de la …— pubescence, varient de forme : oblongues d’une façon générale, leur plus grande larseur peut se trouver au-dessous ou au-dessus du milieu, ce qui pent les faire dire ovales ou obovales; sur chaque pousse, les infé- _ rieures sont plus pelites, plus courtes, plus arrondies à la base et au som- . met, qui n'offre pas d'acumen et est parfois émargince: les supérieures sont plus grandes, plus allongées, souvent aiguës à la base et munies au sommet d’un court acumen arrondi; les dimensions varient entre A el — 182 — 10 centimètres de long, la largeur étant de 1/3 à 9/3 de la longueur. Le seul caractère constant, aussi bien dans la forme type que dans la forme pubescente, c'est la présence de poils roussätres courts sur le pétiole et sur Ja nervure médiane, tant dans le sillon qui la continue à la face supé- rieure que sur la face inférieure de la feuille. Nous pensons avoir démontré l'identité spécifique du Landolphia tomen- tosa Dew. et du L. Heudeloti DC., le premier, de beaucoup plus répandu que le second. devant, d’après les usages admis, être considéré seulement comme une variété du second, qui a été défini cinquante ans avant lui. Voici l'indication de la distribution géographique de cette Rés d’après les échantillons conservés au Muséum. L. Heupgcor À. DC. (Prodr. VII, p. 320). a. Type. — «Croit aux environs de la Casamance et du Rio Nunez», Heudelot n° 606, ayant servi de base à la description d’A. de Candolle. Nom vernaculaire : Toll, mentionné au crayon sur l'étiquette origi- nale. b. Var. tomentosa (sp. ex Dewèvre, Caout. Afr., p. 4h, tiré à part des Annales de la Soc. Sc. de Bruxelles, t. XIX). — Vahea tomentosa Leprieur (in sched. Herb. Mus. Par.): L. Michelin Benth. (Hook. Niger Flora , p. 4h4);? L. Trauni Sadebeck (mser. cité par K. Séhumann, in Engler, Bot. Jahrb., XV, p. 406). Sénégal : Cayor, Leprieur (1826-1830); Kombo, Heudelot s. n. (1835); sans indication de localité, Perrottet n. 491.— Soudan français : Kouroussa . Paroisse (1898) n. 20, 91, 92, 27. — Fouta-Djallon : Kourouli, Paroisse (1898) n. 14; Timbo, D' Miquel (1897); Kisosso, D' Maclaud (1897) n. 2h92; Bramaya, Paroisse (1893) n. 70,214. Nom vernaculaire : Toll, sur la côte du Sénégal (R. P. Sebire!) — Goin, en malinké, sur le haut Niger (Paroisse !) — N’Déï, à Timbo (Miquel) — Foré où Fouré, sur le versant occidental du Fouta-Djallon. (Maclaud , Paroisse). C’est à ce type que se rapportent des échantillons donnés au Muséum comme fournissant de bon caoutchouc, par M. Baucher, pharmacien de la Marine en 1885. La pubescence , qui existe sur tous, varie: ainsi les exem- plaires du Fouta occidental portant le nom de Foré sont intermédiaires comme pubescence entre le type n° 606 d’Heudelot et de ceux que M. Pa- roisse a rapportés du haut Niger; le tube de la corolle est aussi un peu plus allongé que dans ceux-e1. La diagnose du Landolphia Michelini publiée par Bentham «foliis subtus ramulisque velatino-pubescentibus, eymis subsessilibus densis (ce der- férié dm sis. CS it ut bas, di 2 otre 2 SE bee. Lo 5 bc nd RS RSS LS SR Se dm Li sc jolis osé. — 183 — nier caractère sans valeur), antheris medio tubi insertis» se rapporte abso- lument à cette variété. D'autre part, Radikoller a considéré comme repré- sentant l'espèce de Bentham le n° 4g1 de Perrottet, qui est absolument identique au Wahea tomentosa Leprieur et K. Schumann (/. c., p.408), déclare trouver le L. Mihelini Benth. identique au L. Heudeloti À. DO., tel, il est vrai, qu'il le connaît et qu'il le figure d’après les récoltes de Schweinfurth dans le pays des Djours. — Landolphiu Michelini Benth. et L. tomentosa Dew. ne seraient donc que des synonymes, et si on lenait, par une notion de l'espèce moins large que celle soutenue ici, à laisser en dehors du L. Heudeloti tous les échantillons, hormis ceux d’'Heudelot, n° 606, c'est le nom de L. Michelim Benth. qui devrait avoir la priorité. Mais, pour reprendre cette espèce, 11 faudrait arriver à faire presque autant d'espèces que d'échantillons récoltés dans des conditions diffé- rentes, ce que nous croyons devoir éviter de faire, quand le nombre des documents permet de faire des rapprochements certains, indépendamment des petites différences de détail. Tous les collecteurs s'accordent pour donner cette plante comme fournissant d’excellent caoutchouc. Le Landolphia Hen- delotii À, DC. serait donc la principale source de la précieuse gomme, au Sénégal et au Soudan. 9. La Liane SÂza. La liane Saba du Soudan, au contraire, dont M. Paroisse a récolté aussi d’excellents échantillons, ne donne pas de caoutchouc, mais une matière poisseuse durcissant à l'air. Ces nouveaux documents correspondant aussi exactement que possible à la description du Vahea senegalensis de de Gandolle (Prodrome, VW, p.328), j'ai été conduit à les rapprocher de cette espèce rangée depuis sous le vo- cable Landolphia par Radikoffer (Abhandl. der Wissensch. Ver. zu Bremen., 1883, p. 394). Grâce à la complaisance de M. Casimir de Gandolle, cette appréciation a été confirmée par la comparaison avec l'échantillon type de l'herbier du Prodome. D'autre part, le R. P. Sebire m'a affirmé l'identité du Séba, que je lui ai montré, et du Madd du bas Sénégal qu'il connaît bien, plante à latex non utilisable si ce n’est pour falsifier les bons pro- duits. On peut donc affirmer avec certitude que la liane Séba du Soudan est bien le Landolpha senegalensis Radlk., et que, si ce dernier a été cité comme producteur de caoutchouc, ce doit être par suite d'erreurs de déter- mination ‘”. Le L. senegulensis est, comme le L. Heudelotit À. DC, Lrès variable par la forme et les dimensions des feuilles, par l'aspect de l'inflorescence et la () J'ai moi-même cité, comme devant étre le L. senegaler sis, le N'Déi de Timbo (D' Miquel), faute d’avoir fait une critique suflisante du sujet. (CF Bull. du Mu- séum, 1897, p. 325.) Nous venons de voir que c'était le L. Heudelotii A. DC. — 184 — taille des fleurs ou des fruits. Mais il y a des caractères constants que nous allons tâächer de résumer. Le calice est très petit, à sépales obtus mucronulés. Le tube de Ja corolle est renflé vers le liers inférieur pour loger les étamines, entre les- quelles sont des touffes de poils: le reste du tube, à l'intérieur, montre quelques poils en dessous des étamines et est labre en dessus, sauf vers la sorge qui est velue: les lobes, oblongs, arrondis au sommet, un peu obliques, sont à peu près de la même longueur que le tube. Les élamines ont un filet court, arrondi, avec quelques poils en avant et en bas, et une anthère oblongue, légèrement mucronulée au sommet, à loges arrondies et à peine séparées à la base. L’ovaire, un peu enfoncé dans le réceptable turbiné, est glabre extérieurement, surmonté d’un style court glab:e, por- lant un stigmale composé d’un manchon oblong, au-dessus duquel se trouve une lête un peu plus étroite, bifide: la colonne stylaire est tantôt plus courte, tantôt plus longue que le manchon. Dans la cavité de l'ovaire s’avancent deux placentas minces, venant s’aplatir l’un contre l’autre, de telle façon que la coupe transversale de chacun est en forme de T: les deux têtes du ‘T étant appliquées l’une contre Fautre, les ovules sont attachés sur la portion libre de chacune d elles en quatre rangées de 5-6 ovules pour chaque côté de chaque placenta. On comprend qu'avec des moyens d’ana- lvse moins parfaits, A. de Candolle ait pu croire à un ovaire biloculaire. À cet ovaire succède un fruit dont je n’ai pas vu d’exemplaire adulte, mais qui, d'après les notes de M. Paroisse, atteint la taille d’un coing et contient de nombreuses graine: au mitieu d'une pulpe comestible. Gette pulpe est, comme toutes les espèces du genre, constituée par les poils du tégument externe des graines. Le péricarpe , très dur quand il est desséché, contient dans sa région moyenne une couche continue de granules scléreux lrès serrés, formant une enveloppe presque continue: à l'extérieur, 1l est rugueux et présente de nombreuses lenticelles. Les inflorescences présentent tous les intermédiaires entre des panicules corymboïdes ou thyrsoïdes, à pédoncule commun peu développé, à élé- ments serrés, et les vrilles rameuses très allongées (elles peuvent dépasser 50 centimètres) sur lesquelles les fleurs avortent. Les rameaux sont toujours très glabres, comme aussi les feuilles, y compris les pétioles assez longs (un centimètre et plus), largement cana- liculés. Le limbe, toujours assez répulièrement elliptique, présente parfois un petit acumen au sommet ou est absolument arrondi et même un peu émarpginé: à la base, au lieu de se terminer brusquement sur le somuet du péliole, il s'atténue toujours un peu en décurrence sur lui, quel que soit l'angle vénéralement très oblus que dessine cette base. Il n’y a pas lieu d'entrer ic1 dans plus de détails: je pense que ceux qui out été donnés sufliront à faire reconnaître la plante. Tous ces caractères, y compris l'aspect du fruit, se retrouvent identiques D 0. pce — 185 — tous les échantillons. Quelques-uns de ceux de M. Paroisse diffèrent des res ur un détail que je ne considère pas comme devant motiver la défi- une espèce nouvelle : les pédoncules de tous ordres dans linflores- L % sont absolument pglabres, de même que les sépales et le tube de la lle, alors que, dans le type, ces parties sont couvertes d’une pubescence, 1b es cinerea», dit de Candolle, très caracléristique. .… Comme c’est la première fois que cette forme a été trouvée, je la men- _tionnerai comme variété nouvelle dans l'indication des échantillons de cette 14 _L. sexscazensis Radik. (Vahea senegalensis, A. DG.). ae : Forêt d’Albreda , Leprieur (1826); pointe de File aux Chiens Jasamance, Leprieur (1826): Kombo, Hendelot, n° 29. — Sénégal, s localité précise, D' Bellamy (1885), n° 309, 459, 47h, 599. — dan : Marigot de Colimini entre Niagassola et Kila, Paroisse, n° 35: ds du Niger, près Kouroussa, Id., n° 19. — Fouta, près Kourouli, au d du ruisseau, /d., n° 13: Dandoum, province de Säbé, D" Noury ( 880) © Var. glabriflora var. nova. f A A typo distincta tantum inflorescentiis floribusque cxtus glaberrimis. È ë Soudan : Bords du Niger, près Kouroussa, Paroisse, n° 13: Sikoto, rives pe ! | ) 04 paire Kita et Niagassola, Îd., n° 32, 33: bords du Bakoy, à le que des confusions ont dû être er entre ces ve Sa Al différences sont difficiles à définir; la plus facile à voir à première vue se tu pre Dis l'ovaire, 4 est gar ni de poils longs chez le L. florida , alors ae | ès n’en Du pas, son nom n'ayant pas été mis en avant jusqu'ici comme ceux des deux autres l'ont été, si ce n’était une espèce nouvelle du e du Landolphiu Petersiuna Th. Dyer, que M. Pierre"? a détaché récem- sr «) Bull. de la Société linnéenne de Paris, nouvelle série, n° 11. DD: — 186 — ment des Landolphia pour faire un genre nouveau, sous le nom d’Aucylo- botrys. \ | C'est une très belle Liane, couverte de longs poils roux dans toutes ses parties jeunes, à feuilles jeunes vert jaunâtre clair, devenant vert foncé en vieillissant, Les fleurs, assez grandes, puisque les lobes étalés ont plus de 2 centimètres de diamètre, sont d’un beau blanc et répandent d’après le collecteur une forte odeur de Lis. Les inflorescences terminales sont le plus souvent cirroïdes, à sept ou huit éléments plus ou moins pédonculés, mais à fleurs toujours très ser- rées, sans pédoncule propre pour ainsi dire, et formant des sortes de capi- tules. Après la chute des fleurs , les cymules constitutives de ces capitules se disjoignent un peu et les fruits paraissent persister en petits bouquets à l'extrémité de chaque pédoncule de second ordre. En voici la description : Ancylobotrys amæna, sp. n. Rami teretes, juniores pube velutina rufa induti, veteres cortice brunneo, lenti- cellis ochraceis numerosis minutis. Linea interpetiolaris elevata, interrupta stipulas simulans, — Folia oblonga, interdum ovata: petiolo subtereti, canaliculato, brevi, pubescente; limbo basi rotundato interdum acuto, apice breviter açuminalo; costà prominente; nervis parum obliquis, venis tenuibus reticulatis. Juniora utrinquè rufo pubescentia, velera omnino glabra. — Dim. 60-100 mm. long., 30-40 lat. — Inflorescentiæ sæpius elongatæ , interruptæ et cymis densissimis multifloris pedun- culatis constantes. Bracteolis sepaliformibus. — Calyx valdè imbricatus sepalis ovalis acutis extus rufo pubescentibus. — Corolla alba, tnbo ad basim supra cali- : cem inflato, extus pubescens, lobis tubo ferè æquilongis, oblongis, apice rotun- datis, ad marginem dexteram longè ciliatis, — Stamina ad terlium tubi inferius inserla, filamentis brevissimis, antheris aculis, dorso gibbosis. — Stylus colum- naris tenuis, brevis, stiwmale ovalo ad apicem bifido. — Ovarium subglobosum dense velutino pilosum, uniloculare, placentis multiovulatis. — Fructus juniores pyriformes. Soudan français : Kouroussa, Paroisse (1898), n° 24. Nous devons rapprocher de cette espèce deux échantillons rapportés par M. J. Dybowski de son voyage au Cliari et provenant du Haut Oubangui et du pays des Ouaddahs. Cette espèce se distingue à première vue par sa pubescence rousse et ses fleurs à lobes oblongs arrondis au sommet, plus courts que le tube; alors que, dans le type du genre, l’ancien Landolphia Petersiana Th. Dyer, les lobes sont notablement plus longs que le tube, et subaigus, caractère peut- être encore plus accentué dans la forme dont M. Pierre a fait son Ancylo- botrys rotundifolia et qui est originaire de Mayotte. (Boivin n. 3200 in Herb. Mus. Par.). Indépendamment de l'intérêt pratique offert par la détermination de ces 2 7 rés id oh sine) da V5 PS D PT SE (rx ÿ — 187 — rois lianes, leur étude présente un intérêt au moins aussi grand au point de vue de la distribution géographique des plantes de cet ordre. Dre les documents du Muséum, en effet, on ne connaît dans la ré- du Sénéyal et du Soudan que ces trois espèces pouvant être rappor- au genre Landolphia. Et, toutes trois, elles ne se trouvent que là, ne \ Dpent pas plus au Sud, où elles sont remplacées par des espèces voi- s; le L. Heudelotü par le L. owariensis, le L. seneg'alensis par le L. flo- EE ncyhobotr: ys amæna, par d’autres espèces telles que l'A. mammosa al TA. pyriformis Pierre. Par contre, elles semblent s'étendre dans l'Est, puisque M. Dybowski a trouvé dans le Haut Oubanghi, vers la ligne FA | age des eaux descendant vers le lac Tchad, l’Ancylobotrys amæna, et M. Schweinfurth, chez les Djour, le Landolphia Heudelotii. La région soudavaise, dans toute son extension, depuis la côte du Séné- # al jusqu’à la vallée du Nil, aurait donc certains caractères de végétation q pin sont propres et qui sont tout différents de ceux de la côte de FA né La Gurra-PERCHA REGUEILLIE 4 LA GRANDE COMORE, I: EL : par M. Mie Epwarps. x We déja entretenu les naturalistes du Muséum des essais faits à la _& ande Comore, par M. Humblot, pour y introduire les arbres à Gutta ©. M. Guignard, membre de l'Institut et professeur à l’École supérieure d pharmacie, a examiné les feuilles de ces arbres et a constaté qu’elles pro- venaient bien de la vraie /sonandra. Depuis cette époque, M. Humblot dé, m'a fait parvenir deux paquets de feuilles recueillies les unes au mois de x écembre, les autres au mois de juillet. Mon collègue, M. le professeur Jungfleisch, a bien voulu les étudier au point de vue chimique, et il m'a woyé à ce sujet la lettre suivante : «Vous m'avez fait remettre deux échantillons de feuilles récoltées en juillet et en décembre 1898 sur des plantes à gutta-percha cultivées par 1. Humblot à la Grande Comore. s | «Lorsque j'ai eu l'honneur de voir M. Humblot, il se préoceupail de Mareir s’il possédait bien l'Isonandra gulla et non oi des espèces voi- _sines, souvent difficiles à distinguer, qui fournissent des produits de qua- _dilés + 4 inférieures. Les feuilles que vous m’avez remises présentent bien “les coractères de celles de l'sonandra gutta; leurs laticifères sont remplis … de gutta-percha. En les traitant par la méthode que j'ai indiquée il y a quele ues années, on en extrait de la gutta-percha de la meilleure qualité, TRS … M Bulletin du Muséum, t. UT, p. 1723 t. IV, p. 161. 188 — susceptible, après qu'on l’a ramollie par la chaleur, de s’étirer en mem- branes très minces, à éclat soyeux; or, cette dernière propriété caractérise le produit de l{sonandra putta. «La quantité de gutta fournie par ces feuilles exige une observation. J'avais appelé l'attention de M. Humblot sur l'intérêt qu'il y aurait à comparer les rendements en gulta de feuilles recueillies sur un même oroupe de plantes à diverses époques de l’année. [1 me semblait utile de rechercher si la richesse des feuilles varie avec la saison. C’est pour satis- faire cette curiosité que M. Humblot a récolté des feuilles en juillet et en décembre. Or, les feuilles de chacune de ces récoltes, traitées de la même manière, ont fourni des quantités de produit sensiblement différentes. “Avec les feuilles de décembre, 200 grammes ont donné 17 gr. 5 de produit, soit 8.79 p. 100; 200 grammes de feuilles de juillet en ont donné 16 grammes, soit 8 p. 100, La différence est notable. Elle ne peut cependant servir que comme première indication, à cause des conditions de végétation très spéciales des Jsonandra à la Grande Comore. Le fait devra être contrôlé par de nouvelles déterminations. “Les deux chiffres de rendement donnés plus haut nous intéressent sur- tout à un autre point de vue. Îls sont er effet inférieurs à ceux, très nombreux, que J'ai obtenus avec les feuilles récoltées dans la presqu'île malaise ou à Bornéo, dans des conditions variées. Peut-être faudrait-il rechercher l'origine de la différence dans l’âge des végétaux et aussi dans la rapidité véritablement exceplionnelle avec rl se ie à l'Iso- nandra gulla à la Grande Comore ? mon tous les cas, l'initiative de M. Humblot me semble avoir les ré- sultats les plus Late li serait intéressant de les suivre. Je me tiens pour cet objet à la disposition de M. Humblot. Quand l'enlèvement pério- dique de quelques centaines de grammes de feuilles à ses jeunes arbres sera sans inconvénient pour leur développement, je pense que l'analyse d'une récolte faite tous les trois mois permettrait de rechercher l'influence des saisons sur la richesse des feuilles. Elle nous renseignerait aussi sur les variations de cette richesse avec l'âge de la plante. «Je voudrais enfin prier M. Humblot de faire recueillir régulièrement , avec 1adication d'époque, les feuilles tombées spontanément. Elles sont riches en bonne gutta; c’est du moins ce qu'une seule expérience pratiquée sur des feuilles tant altérées, ramassées sur le sol en Malaisie, m’a permis de constater. Il y aurait de sérieux avantages, pour l'exploitation des 1so- nandra, à étudier ce mode de récolte particulièrement économique ; il serait plus propre que tout autre à ménager le développement du végétal. » Les recherches de M. Jungfleisch ont une grande importance, car elles montrent que, dans des conditions qui avaient été considérées 1 jusqu’ à pré- sent comme peu favorables à la culture des arbres à gutta-percha, ceux-ci Cu 11 ES poussent rapidement el qu'en peu d'années ils peuvent fournir une quan- tité de gutta d'excellente qualité. Ces études seront continuées, et j'aurai l’occasion de vous faire connaître les nouveaux résultats obtenus. CacappA ZURCHERI, CRABE NOUVEAU DES TERRAINS MIOCÈNES DE PANAMA, par M. E.-L. Bouvier. Les Calappes des périodes éocènes et miocènes sont restées jusqu'ici d’une rareté extrême; les seuls restes éocènes qu’on en possède se réduisent , à ma connaissance, aux débris d’une pince provenant des tufs tertiaires du Val Cuippio, dans le Vicentin. Décrite et figurée par Bitiner ©”, sans nom spécifi- que, cette pince ressemble beaucoup à celle des Calappes actuelles, et l'on peut supposer qu'elle appartenait à un animal peu différent de ces derniers. La carapace que nous allons décrire, et qui provient des terrains miocènes inférieurs de Panama, fournit un argument précieux à l'appui de cette hypothèse; elle présente tous les traits essentiels du genre Calappu et permet d'établir que ces Crabes oxystomes n’ont pas subi de modifications bien sensibles depuis le début de l'ère tertiaire. Elle est parfaitement conservée et tous ses détails sont fort apparents; mais 11 lui manque la région rostrale, qui est totalement enlevée jusqu'aux orbites. La Calappe de Panama est dépourvue de dents et de saillies sur son bord postérieur, au voisinage de la ligne médiane: en cela elle diffère de la Ca- lappa granulata de nos côtes et ressemble à la plupart des formes munies de grands clypeus latéraux, y compris la C. squamosa Disb. de la Guade- loupe et des Îles du Gap Vert. Ses bords latéraux sont fort distincts des boucliers et, au lieu de s’écarter graduellement d'avant en arrière comme dans presque toutes les Calappes actuelles, se rapprochent sensiblement lun de l'autre au voisinage des boucliers. Grâce à cette disposition, le diamètre transversal maximum de la carapace (abstraction faite des boucliers) se trouve au niveau de la quatrième dent préclypéale et non sur le bord antérieur du bouclier, comme dans la plupart des Calappes vivantes. Une disposition analogue s’observe, mais à un moindre degré, dans la Calappa angusta À. Milne Edwards, espèce abyssale des Antilles dont la carapace est beaucoup plus étroite. Notre espèce se distingue d’ailleurs de toutes les Calappes par le nombre de ses dents clypéales: elle en compte cinq de () À. Biltner. — Die Brachyuren des vicentinischen Tertiärgebirges. (Denksch. Akad. Wiss. Wien, math. naturw. Cl. ; B. XXIV, p. 74, pl. L, fig. 7, 7°; 1879.) Les débris de Calappes miocènes décrits par Brocchi n’ont pas plus d'importance que ceux de Bittner. Muséum. — v. 13 EE chaque côté, et le diamètre maximum de la carapace correspond à la plus grande, qui est la troisième quand on compte ces dents d’arrière en avant. Calappa Zurcheri. Les boucliers sont très peu saillants et ressemblent, à ce point de vue, à ceux de notre espèce méditerranéenne, la GC. granulata L.; leurs dents sont très semblables à celles de cette dernière et sont dépourvues des fortes carènes granuleuses qu’on observe dans deux espèces des Antilles, la C. marmorala Fala. et la C. convexæa Sauss. La carapace est un peu moins large età pen près aussi convexe que celle de ces deux dernières espèces; elle est moins convexe et un peu plus large que celle de la C. granulata. Ses orne- ments sont à peu près identiques à ceux de celte espèce : sur la ligne médiane se voient trois gros tubercules gastriques, et un tubercule car- diaque ; ce dernier forme une croix avec le tubercule gastrique précédent et deux pelits tubercules symétriquement situés, l’un à droite, l’autre à gauche de la ligne médiane; on voit en outre trois paires successives de tu- bercules en avant du tubercule gastrique antérieur. Une profonde dépression longitudinale se trouve à droite et à gauche des tubereules ci-dessus; en dehors de cette dépression , on trouve de chaque côté un tubercule épigas- trique, un tubercule branchial antérieur et deux tubercules placés à la suite sur les aires branchiales postérieures. Vient ensuite une nouvelle dépression moins profonde que la première, et, en dehors de celle-ci, une rangée antéro-postérieure arquée de six tubercules. D'autres tubercules plus ANT 4 petits sont disséminés cà et là entre les précédents; partout ailleurs se voient de fins granules. _ Les ornements en saillie ou en creux que nous venons de décrire se re- . trouvent dans la C. granulata; loutefois, dans cette dernière, les granu- . lations du test sont plus larges et plus obtuses, les tubercules branchtaux les | pus postérieurs sont fort réduits, en outre un gros tubercule vient s’inter- caler entre les tubercules épigastrique et branchial antérieur, dans une dé- … pression où se trouvent, dans le fossile de Panama , deux petits tubercules . transvers alement situés ©. Les pros tubercules de la C. marmorata et de la € conveæa ne diffèrent pas beaucoup, par leur position, de ceux de la 2. granulata, mais ïs sont plus obtus, moins régulièrement disposés; la carapace de ces deux Calappes américaines n’a pas de dépression bran- _ chiale et les granules qu'elle présente sont si gros et si serrés, qu'ils for- r ment comme un revêtement pavimenteux à la surface du test. Den la C. Bocagei Brito-Capello, d’Angola, paraît encore plus ressembler à ; notre espèce fossile que la C. granulata ; elle en diffère surtout par son bou- … clier dont les dents, plus longues et plus aiguës, passent par toute: les transitions aux petites dents latérales du test; ces dernières sont d’ailleurs 1 Dose sur toute la longueur des bords de la carapace, tandis qu’elles _ne dépassent pas le niveau antérieur des aires branchiales dans le fossile de | um, où elles sont au nombre de 7 ou 8 de chaque côté; ces dents … sont encore moins nombreuses dans la C. oranulata ; les bords latéraux sont … dentés sur toute leur longueur dans la C. marmorata et la C. convexa, mais ils n’ont guère plus d’une dizaine de dents, et ces dernières n’atteignent un . certain développement qu’au voisinage du bouclier. Dans la C. squamosa, les À — bords latéraux ressemblent beaucoup plus à ceux de notre espèce fossile ; l … ils ont presque la même courbure et, fort distincts du bouclier, présentent #4 à droite et à gauche une douzaine de dents bien développées. 4 Des observations qui précèdent, on peut conclure que la Calappe fossile . de Panama se rapproche surtout des espèces actuelles de l'Atlantique oriental … (C. granulata, C. Bocagei), qu'elle présente également des affinités étroites 4 avec une espèce des Antilles et des Îles du Cap Vert, la C. squamosa, qu'elle _ Sécarte davantage des espèces localisées dans l'Atlantique occidental (C. a comvexa, C. marmorata) et que ses ressemblances avec les formes indo-paci- _ fiques sont plus éloignées encore. _ Ce n’est pas la première fois qu'on signale les analogies curieuses qui existent entre la faune tropicale de l’ouest américain et celle de l'Atlantique oriental; il y a plusieurs années), nous avons montré que le Pagur us D 7) granulatus Oh. est représenté au Sénégal par une espèce fort uw. Ces deux tubercules se rencontrent également dans la C. squamosa. “Ch E.-L. Bouvier, Sur une collection de Crustacés décapodes recueillis en Basse- | fon par M. Diguet. (Bull. du Muséum, n° 1, p. 6; 1895). —, 1e voisine le P. pustulatus Edw. et dans les eaux californiennes par le P. cali- Jorniensis E.-L. Bouvier: bien plus, l'étude minutieuse de certaines espèces de crevettes nous a permis d'établir «que les Palémons des eaux douces californiennes sont les mêmes que ceux des affluents américains et africains de l’Atlantique, ou qu'ils représentent ces formes dans les affluents du Pacifique ©». Ces faits sont dignes d'attirer l'attention des géologues: ils recevront sans doute, grâce à eux, leur explication définitive. Nous donnerons à la Calappe fossile de Panama le nom de Calappa Zur- cheri en l'honneur de M. Zurcher qui nous l’a communiquée. Elle est re- présentée par un exemplaire unique qui a été gracieusement offert au Mu- séum. Les dimensions de cet exemplaire sont les suivantes : Largeur en arrière de la quatrième dent préclypéale. .. 38""5 — en arrière de la première dent préclypéale........ 37 5 Largeur entre les pointes des srandes dents clypéales... 4o oo Longueur suivant une ligne parallèle à l'axe, allant de l'angle externe de lorbite au bord postérieur. ..... 30 oO SUR L'EMPLOI DE L'ACIDE SILICOTUNGSTIQUE COMME RÉACTIF DES ALCALOIDES, par M. Gagriez BERTRAND. On a déjà proposé un assez grand nombre de réactifs généraux des alea- loïdes, c’est-à-dire de corps qui précipitent tous les alcaloïdes de leurs dis- solutions. Tous ces réactifs présentent, à côté de quelques avantages parti- culiers, d'assez graves défauts. Celui dont je viens d'étudier l'emploi me semble, au contraire, à l'abri de presque toutes les critiques : 11 donne des précipités bien définis, absolument stables, dont l’analyse peut être faite aisément avec exaclitude. Au point de vue de certaines déterminations analytiques, il présente même sur le chlorure de platine et le chlorure d'or l’avantage d’avoir un poids moléculaire beaucoup plus élevé (envi- ron 2900). Enfin sa sensibilité est la plus grande de tous et rien n’est plus facile que d'extraire les alcaloïdes des combinaisons insolubles où il les engage. Ce réactif est l'acide silicotungstique. 12 Tu O3. S102. » H 0. On l'obtient aisément en suivant les indications qui ont été données par () E.-L. Bouvier, Sur les Palémons recueillis dans les eaux douces de la Basse Californie, par M. Diguet. (Bull. du Muséum, n° 4, p. 161; 1895). ‘ ”. “, — 193 — M.W yrouboff ‘ dans son important mémoire sur les silicotungstates métal- Es liques. Pour l'usage analytique, on en prépare une solution au titre de 5 p. 100 environ. | Dans les solutions suffisamment concentrées et froides de sels d’alca- loïdes, ce réactif donne des précipités, en général floconneux, quelquefois caïllebottés, pulvérulents ou même cristallins, qu'il est facile de recueillir par filtration. Ces précipités sont blancs ou de couleur päle : jaune, cha- mois ou saumon. Ils sont presque insolubles dans l'eau froide , un peu plus dans l’eau bouillante. Desséchés à + 30°, ils retiennent une certaine quan- tité d’eau d'hydratation, variable suivant l’alcaloïde considéré, et dont une partie au moins se dégage à la température de + 120°. Ce sont des silico- tungstates neutres de la formule générale 12 TuOS. Si0?. 2H O?. 4 alcal. + n H° 0 ®. Is résistent, sans se dissoudre, à l’action des liqueurs acides, même … assez concentrées, et laissent par calcination uu résidu absolument fixe, formé d'acides silicique et tungstique Quand on chauffe un précipité de silicotungstate d’alcaloïde au sein du liquide où il a pris naissance, il perd immédiatement une certaine quantité d’eau (une molécule pour les sels analysés). Le nouvel hydrate, qu’on peut aussi obtenir directement par précipitation à chaud, est une poudre très ténue, lente à se déposer et qui présente, avec certains alcaloïdes, l’avan- tage d’être beaucoup plus visible que l'hydrate précipité à froid ©. Si l’on prend, par exemple, 5 centimètres cubes d’une solution de sul- fate d’aconitine au 1/50.000 et qu’on y ajoute 1 à 2 gouttes de réactif, on n'observe qu’une opalescence très faible ; en chauffant jusqu’à l’ébullition, le liquide devient limpide et, par refroidissement, laisse apparaître un pré- … cipité pulvérulent, excessivement fin, qu'on pourrait encore distinguer au trouble du liquide, s’il n’y avait que 1/70.000 à 1/80.000 de la base orga- nique en dissolution. Avec la véralrine, la différence est plus accentuée: tandis que la solution au 1/10.000 ne donne presque plus rien à froid, celle au 1/130.000 four- mit encore un trouble appréciable après chauffage et refroidissement. 4) Bull. Soc. Minéralogie, t. XXIV, 1896. @) Ce résultat confirme l'opinion de M.Wyrouboff sur la basicilé de l'acide silico- . tungstique : cet acide renferme qualre atomes d'hydrogène basiques et non huit, comme le supposait Marignac. %) Pour les analyses et d’autres détails, voir le Bull. Soc. Chimie (1899 ). W) Cet hydrate passe facilement à travers le papier à filtrer. En ajoutant une trace d’albumine au liquide refroidi, on détermine la formation d’un coagulum qui englobe le silicotungstate et permet de le recueillir sur un filtre. L'emploi de cet artifice rend possible la séparation de très petites quantités d’alcaloïdes dissoutes ee: un liquide. Ro J'ai déterminé la Himite de sensibilité de la réaction pour les princi- paux alcaloïdes végétaux en opérant sur 5 centimètres cubes de solution addilionnée dans un tube à essais de 1 à 2 gouttes de réactif et autant d'acide chlorhydrique au dixième. Les résultats obtenus sont rassemblés dans le tableau ci-dessous, où les alcaloïdes sont divisés en deux groupes : le premier, renfermant les alcaloïdes dont les deux hydrates sont égale- ment perceplibles: le second, ceux dont le silicotungstate devient beaucoup plus visible par chauffage à ébullition et refrordissement. PREMIER GROUPE. DEUXIÈME GROUPE. Conte LE Lee SR 1/8.000 Aconitine: 331202 . _1/80.000 Monphines tre 1/16.000 Vérairme.. 10402 1/130.000 Théobromine........ 1/18.000 Brucine. 47500 1/190.000 Nacotine em Pre 1/20.000 Strychoine "2000 ME ES it Narnéine.: tee 1/30.000 Narcotine. > 2288 | LUE TA Caine none 1/40.000 Quinine, ? 12200 | Mira. es ue : Quimidine. : . ,. 2.00 PL Le EN PLBANE a LI | HQE ROS Cinchomine......... 1/300.000 Dr ARE APN AE, à 1/260.000 Cinchonidine . ...... Malgré leur stabilité, les silicotungstates d’alcaloïdes sont attaqués par certains réactifs, nolamment les réactifs oxydants. Ceci permet, dans cerlains cas, d'utiliser directement le précipité fourni par l'acide silico- tungstique pour effectuer la réaction colorée caractéristique de l’alealoïde : par exemple, celle de la strychnine avec le mélange d’acide sulfurique °t de bichromate de potassium, de la morphine avec le réactif de Frôhde, ete. Mais un des principaux avantages qui résultent de lemploi de l'acide sicotungstique est la facilité avec laquelle on peut régénérer les alea- loïdes des précipités obtenus. Ces précipités sont, en effet, décomposés instantanément à froid par les alcalis étendus, même par lammoniaque : le silicium et le tungstène passent en solution et l’alealoïde est mis en liberté. On n'a plus qu'à séparer celui-ci, soit par filtration, s’il est inso- luble, soit par agitation du liquide avec un dissolvant approprié (éther, chloroforme, ete.) s’il est resté dissous. SUR LA PRODUCTION SYNTHÉTIQUE D'ALBUMINE SOLUBLE PAR LE BACILLE virGULE DE Massaovan, par M. Gagriee BERTRAND. Quand on soumet la molécule très complexe des matières alburmnoïdes à des dédoublements successifs, — à l’aide de certains réactifs ou même de diastases très énergiques, — on arrive à des corps dont la parenté avec les tm — 195 - | ie est de plus en plus évidente. On est ainsi conduit à se demander … Si la présence des toxines” dans les cultures microbiennes ne serait pas D. due à à un dédoublement des albuminoïdes qui existaient primitivement dans h ces cultures plutôt qu'à une production synthétique, accomplie par les Mi- Li à parüir de substances relativement simples, provenant ou non d’une digestion préalable. Le problème n'est pas facile à résoudre, et bien peu de faits encore per- _ mettent d’ étayer une opinion ou une autre. Aussi m'a-t-il paru intéressant ère rechercher, à l'occasion du travail de MM. Duflocq et Lejonne ©, si un … microbe déterminé, tel que le Bacille virgule de Massaouah, vivant dans un liquide complètement dépourvu de matières albaminoïdes, serait ca- pable de sécréter quelqu'une de celles-ci. Cette recherche m'a donné des _ résultats positifs ; elle tend donc à démontrer l'origine synthétique des toxines, puisque, d’une part. le liquide examiné était devenu toxique par … Ja vie du Microbe et que, d'autre part, les toxines sont généralement consi- dérées comme des matières albuminoïdes. Me | Mi. Dufloeq et Lejonne avaient réussi à cultiver le microbe en question, _ — et aussi d’autres espèces, — dans un liquide contenant : Du. 100 Cm. NE D DL, 279 D Smonunm 2... ..... 2 gr. DO Phosphate d’ammonium ..................... 0 30 Après le développement complet du mierobe, le liquide fut filtré à la bougie de porcelaine, sous pression d'acide carbonique. I avait une faible teinte jaune brunâtre et une limpidité parfaite. Au tournesol, sa réaction … était franchement alcaline. Injecté à des Cobayes. à la dose d’un millimètre | fe. il déterminait rapidement la mort. _ Une partie fut d’abord acidulée avec un très léger excès d'acide acétique , . —ce qui n'amena aucune diminulion de la limpidité, — puis soumise à … quelques essais préliminaires. Ainsi on a obtenu : Par l’ébullition : un trouble léger. Par l'acide azotique à froid : un (rouble léver. Par l'acide picrique ou le ferrocyanure de potassium additionnés d'acide _ acétique : un trouble perceptible seulement quand la proportion des réactils était convenable. Rien avec l'iodure de mercure et de potassium, additionné ou non d'acide _ acélique. ve 4 (Q) D’après M. Arm. Gautier, les toxines sont intermédiaires entre les substances _ albuminoïdes et les alcaloïdes. @) Compt. rendus Ac. des Sciences (1898) ct Bull. Soc. méd. des Hôpitaux de Paris (27 janvier 1899). — 196 — Afin de savoir si le trouble obtenu dans les essais précédents était bien dû à la présence d’une matière albuminoïde, on a opéré de la manière suivante : Un quart de litre du liquide de culture, exactement neutralisé par l'acide acétique, — en opérant cette neutralisation dans le vide, — a été réduit, par distillation sous pression réduite, à basse température, au volume de Ao centimètres cubes. | Le liquide, toujours limpide, fut alors additionné de quelques gouttes d'acide acétique et porté à l’ébullition. Il se sépara de légers flocons qu’on recueillit sur un petit filtre et qu'on lava à l’eau chaude, puis à l'alcool. Il pouvait y en avoir environ un demi-centigramme, dont on fit quatre portions. La première, desséchée et calcinée avec précaution dans un tube, dégagea des vapeurs alcalines et une odeur typique de corne brülée. La seconde, chauffée doucement avec un centimètre cube de réactif de Millon, prit une coloration rouge vif. La troisième, dissoute dans un peu de potasse étendus et additionnée goutte à goutte d’une solution très diluée de sulfate de cuivre, donna la série de teintes rose, mauve, violette et bleue que donne le biuret dans les mêmes conditions. : | Enfin la quatrième, traitée par l'acide nitrique concentré, puis l’'ammo- niaque, fournit nettement la réaction dite de lacide xantoprotéique. Quant au liquide séparé du précipité d’albumine, il fut impossible d'y déceler la présence d’une quantité appréciable d’une autre matière albu- minoïde. De ces expériences, on peul au moins conclure que le Bacille virgule de Massaouah, cultivé dans un milieu complètement exempt de matières albuminoïdes, est capable de produire synthétiquement une substance très voisine de l’'albumine ordinaire. Reste à savoir s’il y a un rapport entre cette substance et la toxicité qui apparaît simultanément dans la culture. C'est ce que de nouvelles expériences permettront sans doute de déter- miner. BULLETIN DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE. a —— ANNÉE 1899. — N°5. —————— ——————— —————————— >) et C- 37° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 30 MAL 1899. PRÉSIDENCE DE M. MILNE ED WARDS, DIRECTEUR DU MUSEUM. M. Le Présent dépose sur le bureau le 4° fascicule du Bulletin pour l’année 1899, paru le 20 mai. Ge fascicule contient les com- munications faites dans la réunion du 25 avril. I annonce la mort de M. E. Janwerraz, assistant de minéralogie, _ maître de conférences à la Faculté des sciences, décédé le 21 mai à Paris, à l’âge de 67 ans. Les obsèques ont eu lieu le mardi 23 mai. Les discours suivants ont été prononcés sur la tombe au nom du Muséum : Discours DE M. A. Gaupry. Au nom du Muséum d'histoire naturelle, je dois dire queltjues mots sur Édouard Jannettaz. Notre Muséum est une sorte de grande famille dont tous les membres sont unis par l'amour de la science; la nature est si vaste, que chacun de nous ne peut en embrasser qu'une partie; botanistes, z00- logistes, géologues, minéralogistes, nous avons besoin les uns des autres. Quand l'un de nous est enlevé, et surtout quand c'est un des plus anciens et des plus aimés, une profonde tristesse nous envahit tous. Je vois encore Édouard Jannettaz, il y a plus de quarante ans, entrant dans notre Muséum: le teint clair, les cheveux blonds, l'air timide, mo- deste, qu'il n’a jamais perdu, avec des yeux un peu rêveurs d'une douceur Muséum. — v. 1/ — 198 — extrême, passionné pour les merveilles de la grande nature. Il aimait sur- tout les minéraux, ces beaux joyaux du monde physique; avec eux il avait plaisirs d'artiste, aussi bien que plaisirs d'homme de science. Il fut d’abord admis au laboratoire du professeur de géologie Cordier : 1l travaillait à côté de Charles d'Orbigny. Il devint bientôt licencié ès sciences naturelles, docteur ès sciences physiques. En 1859, il fut nommé aide-naturaliste de minéralogie; 1l avait pour maître le bon Delafosse. Il publia de nombreux travaux, notamment un important volume intitulé Les Roches, des re- cherches sur la conductibilité de la chaleur dans les cristaux, des études sur la schistosité, etc. Les distinctions qu'il a reçues montrent qu'il était très apprécié. Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur; il a été mis sur la iste des candidats à l’Institut dans la section de minéralogie. En 1875, la Société géologique de France l’élut pour son président. Lors de l'Exposition universelle de 1878, les géologues lui confièrent la charge de secrétaire général du premier Congrès géologique international; c'était là une œuvre d'initiative très honorable, mais difficile, dont 11 s’acquitta avec la conscience qu'il apportait partout dans l’accomplissement de ses devoirs. La même année 1878, 11 était nommé maître de conférences à la Faculté des sciences. Quatre années, il a été chargé du cours de minéralogie au Muséum d'histoire naturelle. I ne m'appartient pas de faire valoir les mérites d'Édouard Jannettaz au point de vue minéralogique. M. le professeur Lacroix se chargera de ce soin avec sa haute compétence. Je veux seulement rendre hommage à Jannettaz comme à un des hommes qui ont le plus contribué à faire honorer et aimer le Muséum. Ceux qui ont pénétré dans nos laboratoires et vu de près nos travailleurs savent quels services ils rendent à la science, quelle somme de dévouement ils lui apportent. Personne plus que Jannettaz n’a été attaché au Muséum. Il a été encouragé dans son affection pour notre grand éta- blissement par l'union qu'il a contractée. Sa noble femme est la petite-fille d'Emmanuel Rousseau et la petite-nièce de Louis Kiener; ces deux noms rappellent à vos anciens des savants très distingués du vieux Muséum, qui avaient été formés à l’époque de Cuvier, et qui, pendant bien des années, ont contribué à développer nos galeries d’Anatomie comparée et de Zoologie. Cher Edouard Jannettaz, nous ne vous oublierons pas. Votre nom restera respecté par tous ceux qui s'intéressent à la science française. Il sera pro- noncé affectueusement par ceux qui ont connu votre âme charmante, dés- intéressée. Vous laissez à votre compagne dévouée et à un fils digne de vous des souvenirs tellement honorables, qu'ils atténuent un peu leur grande douleur: — 199 — Discours px M. LE PROFESSEUR À. Lacroix. Messieurs, J'ai le très douloureux devoir d'apporter le suprême adieu de la chaire de Minéralogie du Muséum d'histoire naturelle à son plus ancien serviteur. M. Édouard Jannettaz est entré en 1858 dans le laboratoire de Cordier comme préparateur bénévole de Ch. d'Orbigny; l’année suivante, il était nommé aux fonctions d’ade-naturaliste de minéralogie qu'il a remplies sans in‘erruption pendant quarante ans. À trois reprises, il suppléa Delafosse et, en 1878, il fut, en outre, appelé à la Faculté des sciences comme maître de conférences. Au cours de sa longue carrière, M. Jannettaz a publié de nombreux et importants mémoires sur divers sujets de minéralogie; plusieurs d’entre eux sont consacrés à l'étude d'espèces minérales (int partie de nos collec- tions, telles par exemple : la bauxite de la Guyane, la dioptase du Congo, l'uranite de Madagascar, puis diverses roches de Nouvelle-Calédonie, de la Mayenne. Sa haute compétence en tout ce qui touche à la connaissance des pierres précieuses l'avait fait nommer, en 1881, membre de la Commission d’exper- ‘tise des diamants de la couronne. Ï a publié, en collaboration avec MM. Vanderheyem, de Fontenay et Coutance, un ouvrage estimé sur les pierres fines. Son traité du chalumeau, adaptation du livre de Kerl, son manuel, Les Roches , qui va avoir bientôt l’honneur d’une troisième édition, se font remarquer par le caractère pratique qui en a fait le succès. Mais ces divers travaux ne constituent qu’une partie seulement de l’œuvre scientifique de M. Jannettaz. Les recherches qui lui tenaient à cœur, celles qu'il considérait comme constituant son véritable domaine, et qui, après avoir rempli plus de la moitié de sa vie, resteront toujours attachées à son nom, sont consacrées à l'étude de la propagation de la chaleur dans les mi- néraux. Continuant les travaux de Senarmont, modifiant d’une façon ingé- nieuse et en même temps heureuse, perfectionnant sans relâche les mé- thodes de ce maïître éminent, M. Jannettaz a, notamment , mis en évidence les relations simples qui existent, dans les corps cristallisés, entre la con- ductibilité calorifique maxima et les clivages. Appliquant ensuite les mêmes méthodes d'investigation aux roches, il a fait une minutieuse analyse de la schistosité et du longrain des roches sé- dimentaires et métamorphiques, joignant toujours l'observation sur le ter- rain au travail de laboratoire. On lui doit enfin d’intéressants travaux sur les figures de décollement du gypse, sur l’élasticité sonore et l’élasticité de flexion du même minéral. ! 1.1. RE ROME Telle est l'œuvre de l’homme de science. Est-il besoin de vous rappeler, à vous qui l'avez tous connu el apprécié, les qualités de l’homme privé; son aimable bonhommie, sa courtoisie parfaite, son dévouement au Muséum, auquel l’attachaient non seulement les services passés, mais encore d’in- times souvenirs de famille ! Il n'avait que des amis parmi nous; c’est en leur nom, comme au mien, que Je lui adresse ici un dernier adieu. Norice SUR LES TRAVAUX DE M. Naupin DANS LES COLLECTIONS BOTANIQUES DU MUSEUM. par M. Ep. Bureau. Je n'ai pas, Messieurs, l'intention de vous présenter une notice biogra- phique sur M. Naudin. Cette notice a été écrite, avec toute la compétence possible, par M. Bornet, et insérée dans les Comptes rendus de l Académie des sciences. Je voudrais simplement ici appeler votre attention sur les services ren- dus à notre Musée par l’éminent botaniste qui vient de s’éteindre, pendant le laborieux séjour qu'il fit de 1839 à 1872, d’abord comme simple tra- vailleur, puis comme employé temporaire, et enfin comme aide-naturaliste de la chaire de culture. Les travaux de Naudin ont, en eflet, laissé dans nos collections des traces nombreuses qui ont augmenté leur valeur scientifique. Lorsque, dans l'her- bier général du Muséum , il s’occupait d’une famille naturelle, cette famille y prenait un aspect particulier. Non seulement il y mettait l’ordre le plus rigoureux, mais il se préoccupait beaucoup de faciliter à d’autres la vérifi- cation des observations qu'il venait de faire. Aux plantes, attachées et disposées de manière à faire bien ressortir leurs caractères essentiels, il joignait des notes détaillées, des descriptions d’une rigoureuse exactitude, des observations utiles, et enfin des dossiers, sou- vent coloriés, non moins remarquables au point de vue de Part qu’au point de vue scientifique. Bien qu’on lui doive des recherches physiologiques d'une haute valeur, il n’était nullement exclusif et traitait les travaux d’herbier avec un soin égal, parce qu'il voyait dans les collections les archives mêmes de la science, auxquelles 1l faut toujours recourir. L'importance qu'il atlachait aux échantillons types était extrême. Pour lui, non seulement leur conservation devait être assurée, mais ils devaient être toujours d’un accès facile, pour demeurer la base certaine de toute dé- termination. Je l'ai entendu développer avec une véritable éloquence ses idées sur l'usage des collections et sur les services qu’elles doivent rendre, — 201 — et j'en ai fait grand profit. Ce fut la crainte de ne pas voir les types de ses travaux sur les Mélastomacées assez facilement accessibles, qui lui fit borner _ les études qu'il fit sur cette famille aux seuls échantillons du Muséum : «ut si», dit-il dans son introduction, «propter descriptionis defectum aut errores quos parum caverit humana natura, in animo lectoris dubium remaneret, ad typum ipsum loco certo asservatum semper recurrere liceret ». I est clair qu'une portion d’un grand herbier traitée avec un tel soin, on pourrait dire avec un tel respect, doit prendre une valeur incompa- rable. Naudin a étudié et soigné ainsi, pendant sept années conséculives, les Mélastomacées de l'herbier du Muséum. Il a décrit, dans sa mono- graphie de celte famille, environ 250 genres et près de 1,100 espèces, dont plus de 500 élaient encore inédites. À peine ce travail important était-il terminé que Naudin en entrepre- nait un autre non moins considérable et beaucoup plus difficile : l'étude de la famille des Cucurbitacées. Gette nouvelle monographie non seulement lui offrait à résoudre d'intéressantes questions d’organographie, mais devait lui fournir de nombreux faits pour les recherches sur lhybridation et sur la délimitation des espèces, qu'il abordait à ce moment. Mais si, pour son grand travail sur les Mélastomacées, il n'avait eu à ._ mettre en œuvre que des matériaux rassemblés d'avance, ie 11 n’en était plus de même. Les Cucurbitacées, dont les fruits sont charnus, parfois énormes, d’une variabilité sans égale et le plus souvent d’une conservation impossible, avaient découragé les botanistes. Cette famille était dans le chaos. Les ressources que présentaient les herbiers étaient peu nombreuses et des plus insuffisantes. Les collections, vivantes et sèches, n'étaient pas seulement à classer, elles étaient à faire. Naudin demanda partout des graines. Les voyageurs, les jardins bota- niques français et étrangers répondirent à son appel, et bientôt le Mu- séum posséda la plus nombreuse collection de Cucurbitacées vivantes qu'on ait jamais vue. Sur toutes les espèces, toutes les variétés, il préleva de su- perbes échantillons , les dessécha et les introduisit dans l’herbier du Mu- séum, en les accompagnant de notes les plus précises; puis, meltant en œuvre les ressources horticoles dont dispose notre établissement, il réussit à obtenir la fructification de presque toutes ces plantes, qui ont besoin de plus de chaleur que le climat de Paris ne peut leur en fournir. Ces fruits qu'il n’était pas possible de conserver, Naudin en fit de très beaux et très exacts dessins coloriés, qu'il plaça aussi dans l’herbier, où ils vinrent compléter l'histoire de chaque plante: de sorte que, si la collection de Cucurbitacées rassemblées à l’état vivant n'existe plus, par suite des croise- ments qui ont altéré les premières formes, elle existe encore dans nos her- biers, où l’on trouve préparés, annotés et figurés par Naudin, tous les types de ses travaux qui ont jeté une lumière inattendue sur l’histoire d’une des familles les plus difficiles du règne végétal. — 902 — Naudin avait démontré que les variations extraordinaires de forme, que présentent les fruits d’un certain nombre d'espèces, n’affectent en rien le pédoncule, et que celui-ci reste comme le caractère unique, mais certain, sur lequel on peut appuyer la détermination. Les figures le montraient sans doute, mais le fait était trop important et trop remarquable pour qu'on ne désirât pas avoir le relief même du pédoncule et du fruit, Ce n'était pas impossible avec le laboratoire de moulages du Muséum, confié à la haute direction de mon collèeue et ami, M. Gaudry. Il voulut bien me permettre, de temps en temps, de faire mouler les principaux types de fruits de Cucurbitacées que je pouvais me procurer. J'usai de cette autori- sation avec discrétion, mais avec persévérance; de sorte qu’en joignant à ces échantillons exécutés au Muséum quelques moulages en cire provenant des anciennes collections, nous avons actuellement la reproduction rigou- reusement exacte de 77 espèces et variélés de fruits de Cucurbitacées. Les moulages ont été faits, les uns par M. Stahl, les autres par M. Barbier; ils ont été peints par M, Formant, Nommer ces habiles artistes, c'est donner une idée de la beauté et la vérité de ces préparations. Vous pouvez en juger par les spécimens que j'ai l'honneur de placer sous vos yeux. Gette collec- tion intéressante a été revue et déterminée par Naudin; nous avons done là les types des formes reconnues et décrites par lui. Je vous présente égale- ment un certain nombre d'échantillons d’herbier accompagnés de notes et dessins de ce même botaniste, afin de vous donner une idée du soin avec lequel il procédait à ses études. J'ajouterai que Naudin, après son travail sur les Mélastomacées, avait commencé la détermination et le rangement des Rubiacées de l’herbier du Muséum. On trouve, dans cette famille, de nombreuses notes de sa main. Il dut interrompre cette revision lorsqu'il fut nommé aide-naturaliste de culture, Pendant son séjour à Antibes, Naudin rendit de grands services à l’en- seignement du Muséum, Pour ma part, grâce à ses envois, j'ai pu faire analyser aux personnes qui suivaient le cours de botanique (classifications ), bien des fleurs apparténant à des types intéressants, que je n'aurais pas pu me procurer à Paris. » dl À mie nd ne La A } De us Do ce à de AR A the he 7° 2 Le A7 7 a" nt d'os éd lise LA 2 ER te CORRESPONDANCE. A la suite de la Note publiée par M. # professeur E.-T. Hamy sur les peintures de Michel Garnier 1), le conseil municipal de Saint-Cloud a décidé que le nom de cet DL serait donné à l'une des voies publiques de cette ville. M. L.-G. Seurar, boursier du Muséum, adresse au Directeur la lettre suivante, datée d’Aïn Draham (Tunisie) le 16 mai : Bien qu’étant ici depuis peu de temps, j'ai déjà pu faire un certain nombre d'observations. Le Chêne zéen, qui est utilisé pour le chauffage, présente une grande variété de parasites, parmi lesquels le Callidium san- guineum et un autre Callidium qui ressemble au C. variabile et qui est extré- mement abondant. Les parasites de ces xylophages sont également variés, el, parmi eux, je citerai un Cæloides, voisin du C. Neesi, dont le cocon a la même forme particulière. Je procède à l'élevage de ces Insectes. Le Chêne zéen et le Chéne liège présentent de nombreuses galles, peu variées d’ailleurs ; jen ai mis de côté, avec le rameau, pour les collections. Parmi les ennemis du liège, les Fourmis sont les plus redoutables; j'ai ici un énorme morceau avec les galeries de ces Insectes; le liège fourmillé devient impropre à l'usage. Nous avons ici une grande variété de Fourmis vivant dans les troncs de Chêne en décomposition. J'ai récolté plusieurs nids d’Araignées , en particulier des nids Pre rains, avec une galerie et un opercule; je pense que ces nids seront inté- ressants pour les galeries. On trouve également de nombreux nids d’une Mante, dans lés endroits exposés au soleil; ces nids renferment des Hyménoptères parasites. M. pe Morcan, dans une lettre datée de Suse le 293 mars, an- nonce qu'il a réuni des collections d'histoire naturelle, qu'il a ex- pédiées à Paris sous le couvert du Ministère de lInstruction pu- blique. () Bull. du Muséum, 1898, n° 8, p. 336. — 204 — ME" Brer, vicaire apostolique du Tibet, informe le Directeur qu'il met à sa disposition une caisse contenant des peaux de Mammifères et d'Oiseaux provenant de Tatsien-lou. M. Trecuor a donné une jeune Panthtre vivante du haut Ouban- ghi, appartenant à la variété F. pœcilura (Val.). M. Jules Boucuer, agent de la Compagnie des Chargeurs réunis, à Libreville, annonce l'envoi de plusieurs animaux vivants. M. Barox, commissaire des colonies à Saint-Louis du Sénégal, a offert une Algazelle mâle qui est arrivée à la ménagerie en très bon état. M. Léon Baron, agent du service maritime des postes, a rapporté de la Guyane pour notre ménagerie une Sarioue, une Colombe et divers Reptiles. S. À. ce prince HENRI D'Or£ÉANSs a donné deux Chats sauvages pris dans la forêt d’Arc-en-Barrois (Haute-Marne). M. le professeur L. Vaizranr dépose sur le bureau une série de Mémoires et de Notes que M. le D' H.-E. Sauvage, assistant hono- raire du Muséum, à publiés et qu'il offre à la bibliothèque de cet établissement. Ces Mémoires et Notes ont trait surtout aux Reptiles et aux Poissons fossiles du Portugal, du terrain houiller de Saint- Étienne , du terrain permien d’Autun, du kimméridgien du Boulonnais, etc. Les éditeurs (reorges Carré et C. Naup font hommage à la bibliothèque du Muséum des deux premiers fascicules de la collec- — 205 — tion dont ils viennent de commencer la publication sous le titre de Scientia : La spécificité cellulaire, par M. Bard, et La sexualité, par M. Le Dantec. M. G. À. Kosevixov, professeur agrégé de Zoologie et conserva- teur du Musée zoologique à l'Université de Moscou, fait projeter sur le tableau des photographies, prises de face et de profil, d’un crâne de Bœuf qui a été trouvé par le voyageur A. A. Ivanovsky dans les steppes du Turkestan. Ce crâne porte, outre les deux cornes normales, une troisième corne de dimensions considérables, im- plantée au milieu du front. Cette corne impaire, dont l’étui corné a disparu et qui .est réduite maintenant à son noyau osseux, se re- courbe un peu sur le côté. M. Kojevnikov. n'a pu trouver dans les musées d'Europe qu'il a visités un autre crane présentant une troisième corne ainsi placée sur le milieu de la région frontale. Les collections d'Anatomie comparée du Muséum d'histoire natu- relle de Paris renferment bien un crâne de Bœuf à trois cornes, de Sénégambie, qui a été décrit par M. de Rochebrune (1), mais, sur ce crane, la troisième corne est implantée dans la région nasale et non dans la région frontale comme chez le Bœuf des steppes du Tur- _kestan. En outre, d'après M. de Rochebrune, la présence d'une troisième corne ne constitue pas, chez les Bœufs de la Sénégambie, un phénomène isolé, et caractérise même une race particulière à ce pays ©. Au contraire, M. Kojevnikoy n'a jamais entendu dire qu'il existät une race analogue dans le Turkestan ; il considère donc le fait qu'il signale-chez un Bovidé de cette contrée comme une anomalie individuelle extrêmement rare. M. Fagre-DouerGue fait passer sous les yeux de l’assemblée une série de photographies en couleur exécutées d’après des spécimens de la collection du Muséum (Écureuil de Raffles, Perroquets, Lophophores, Buprestes, Morphos et autres Papillons de couleurs diverses). Ces photographies, obtenues d’aprèsie système de Ducos de Hauran, mais à l’aide d'une technique spéciale que M. Fabre- %) Nouv. Arch. du Muséum d’hist. nat., 9° série, L. II, p. 159. @) Faune de la Sénégambie, Actes Soc. linn. de Bordeaux , 1883, vol. XXXVIT, h° série, t. VIT, p. 162, et pl. IX, fig. 1. — 206 — Domergue a été obligé de reconstituer, ont vivement excité l'intérêt des personnes présentes, et M. le Directeur, en félicitant M. Fabre Domergue, l'a engagé à poursuivre ses recherches dont les sciences naturelles pourront tirer grand profit. COMMUNICATIONS. | | Notre sur L'Émeu Noir (DromæuS ATER V3 DE L'ÎLE DECRES (A USTRALIE) par MM. Mrexe Epwanrps ET E. OusrALET. Dans la Notice que nous avons publiée, en 1893, sur quelques espèces d'Oiseaux actuellement éteintes, qui se trouvent représentées dans les col- £ 0] 3 + d le D NS So 7 D dt > Tête de l’Emeu noir (croquis de Lesueur ). lections du Muséum d'histoire naturelle, nous avons fait allusion ©? à trois croquis inédits de Lesueur, qui appartiennent à la Bibliothèque du Muséum et qui représentent l'Émeu noir (Dromæus ater) de T'ile Decrès dans di- (1) Volume commémoratif du Centenaire de la fondation du Muséum d'histoire naturelle, 1893, p. 291. à 0 Le 2 . UN ee à 0e 7 SP * — 207 — verses attitudes, L'un de ces croquis, une simple esquisse, montre un Emeu broutant; un autre, encore plus vague, deux Émeus, l’un couché, l'autre debout; le troisième, qui est exécuté à la mine de plomb, comme les deux précédents, mais beaucoup plus fini, nous donne des détails des pattes de l’Oiseau et de la tête vue de face et de profil. Ce dernier croquis nous à paru digne d’être reproduit, car il indique, plus nettement que ne le fait la planche publiée dans l’atlas du Voyage de découvertes aux terres aus- trales (), la nature et la disposition des plumes qui garnissent la nuque, l'occiput et le front. Ges plumes chez l’Oiseau vivant (car le croquis a été certainement fait d’après un sujet vivant), ces plumes, disons-nous , étaient très fines, très légères, plus ou moins piliformes et paraïssaient rebroussées sur la partie postérieure du cou, à partir du point où celui-ci commencait à se dénuder latéralement. Sur l'occiput, elles s’allongeaient un peu en un toupet frisé, puis se couchaient en avant sur le vertex, pour se redresser de nouveau sur le front en une petite touffe qui n’est plus apparente sur le spécimen monté de nos galeries et qui a été omise sur la planche exécutée, d’après cet exemplaire, pour notre Mémoire inséré dans les Nouvelles Ar- chives du Muséum ®?. Sur cette même planche, le coloris a aussi un peu trop empâté les plumes de la nuque qui paraissent trop larges, et l’espèce de fraise , dessinée à la base du cou par le changement de direction des plumes, n’a pas été assez nettement marquée. Ces détails, qui peuvent sembler trop minutieux, ont cependant leur importance, car chez l'Émeu ordinaire (Dromæœus Novæ-Hollandiæ) et chez l'Émeu de l'Australie occidentale (D. irrocatus), les plumes de la tête et du cou sont plus courtes et n'ont pas tout à fait le même aspect. Le croquis de Lesueur montre ésalement la forme aplatie du bec, la posi- tion des narines, etc. H n’est accompagné d'aucune notice, les quelques pages que renferme la même liasse ayant trait, de même que d’autres dessins, à des Oiseaux observés par Lesueur aux États-Unis, dans le cours d’un second VOYagee ; mais, tout récemment , nous avons pu étudier une autre série de documents, provenant également des papiers de Lesueur et appartenant au Muséum d'histoire naturelle du Hâvre. Ces documents font partie d’un volumineux dossier acquis, il y a quelques années, d’un libraire du Hâvre, par M. G. Lennier, conservateur du Muséum de cette ville, qui, avec une obligeance dont nous ne saurions trop le remercier, a bien voulu communiquer à l’un de nous tout ce qui a trait à l’ Émeu noir. Nous avons d’abord trouvé deux croquis à la mine de plomb, qui sont évidemment de la même main que ceux de la bibliothèque du Jardin des G@) Voyage de découvertes aux terres australes, 2° édit., atlas, pl. XXXVI. @) Notice sur quelques espèces d’Oiseaux actuellement éteintes, volume commémo- rabf du Centenaire de la fondation du Muséum , pl. V. 208 — Plantes. L'un représente un Dromæus ater mâle, vu de profil, et dans un coin du papier, la partie inférieure des pattes avec les larges scutelles de la face antérieure et les écailles très fines de la face postérieure; l’autre, moins poussé que le précédent, montre une femelle de la même espèce, couchée. Il suffit de comparer à ces dessins la planche XXXVI de l’atlas du Voyage de découverte aux terres australes, représentant un Émeu mâle, un Émeu femelle et des jeunes, d'âges différents, pour voir que les fisures des deux individus adultes ont été calquées sur les deux croquis dont nous par- lons et que nous jugeons, dès lors, inulile de reproduire. Gette planche est signée À. G. Lesueur, ce qui permet d'attribuer les croquis au même natu- raliste, et non à Nicolas-Martin Petit, dessinateur de l'expédition et auteur de nombreuses planches d’ethnographie et d'anthropologie dont une partie seulement a été publiée. | Ce dessinateur, auquel M. le professeur E.-T. Hamy a consacré une très intéressante notice ©, était d’ailleurs «ofliciellement chargé de tout ce qui peut offrir quelque intérêt pour l'histoire naturelle de l'Homme», tandis que Lesueur, en remplacement d'un artiste qui s'était fait débarquer à l'ile de France, exécutait les dessins d'animaux. Peut-être Petit ne descendit-l pas sur l’île Decrès (ou île des Kangourous) où furent capturés les trois Émeus vivants que l'expédition ramena en Eu- rope el qui, comme nous l'avons établi, servirent de types à à la description de Vieillot . En tous cas. pour des motifs que nous ignorons, il ne s'était pas joint au petit groupe de naturalistes qui, deux mois auparavant, le 10 décembre 1802, étaient débarqués sur l’île King pour l'explorer. Ces naturalistes, Leschenault, Baïlly, Lesueur, Péron et le jardinier Guichenot, se rendirent dans le fond de la baie des Éléphants marins et y dressèrent leurs tentes. Bientôt ils virent paraître six pêcheurs anglais et irlandais dont le chef, nommé Cowper, les reçut dans son habitation et les sauva, alors que, séparés de leur navire qu'une horrible tempête avait forcé de Mel: du rivage, ils étaient menacés de périr de froid et de faim”. Le bon Cowper, comme l'appelle Péron, fournit aux naturalistes français à nom- breux renseignements sur les animaux de l'ile King, et c’est lui, certaine- ment, qui donna les réponses à un questionnaire manuserit, peut-être ré- ! La planche porte, comme légende : « Nouvelle-Hollande : île Decrès. Casoar de la N'“-Hollande (Casuarius novæ- Hollandiæ Lath.). — 1. Casoar mâle. 2. Casoar femelle. 3. Jeune Casoar de cinq semaines environ. Les deux individus Rarqués de bandes longitudinales sont àägés de vingt à vingt- cinq jours.» A cette époque, on n'avait pas encore distingué le Casoar ou plutôt l'Émeu de l'ile Decrès de V'É meu ordinaire. @) Etudes historiques et géographiques, Paris, 1896; XX. Nicolas Petit, dessi- nateur à bord du «Géographe» (1801-1804). 9) Volume commémoratif du centenaire, p. 247. 4) Voyages et découvertes aux terres australes, 2° édit., 1824 ,t. TI, p. 248. et ap digé par Péron, que nous avons trouvé dans les documents communiqués par M. Lennier et que nous reproduisons ci-après, avec les réponses corres- _pondantes : Casoar. 1° Nom anglais ? Hemeo. 2° Nom des naturels de la Nouvelle-Hollande ? Il ignore. 3° Vital solitaire ou bien vit-il par troupe ? Ils vivent ordinairement seuls, mais, dans le temps de l’accouplement, ils se rassemblent en troupes de 10 à 20, et lorsque chaque mâle a choisi sa femelle, ils se séparent et vont deux à deux, mäle el femelle, &° Le plumage varie-t-il pour la couleur suivant les âges ? Les Jeunes ont un plumage grisalre qui devient tout noir quand ils pros- sissent el que les grandes plumes poussent. Le plumage varie-t-il pour la couleur suivant les sexes? Même couleur, celle du mâle est plus vive. Le plumage varie-t-il pour la couleur saivant les saisons ? Toujours la même. 9° Est-il sujet à la mue ? Il mue. Dans quelle saison a-t-elle leu ? Pleine lune à la fin de mars. [ls commencent à muer en novembre, temps ! des petits, les plumes repoussent de suite. N’a-t-elle lieu qu’une seule fois par an ? Qu'une mue par an. 6° Quelle est la hauteur la plus grande à laquelle il parvient ? À l'ile King, à peu près 4 pieds 1/2, plus petit qu'à Sydney. Quel est alors son poids ? Le plus lourd de 45 à 50 livres. 7° La femelle est-elle plus grosse ou plus petite que le mâle? Le mâle est plus gros, mais la différence n’est pas considérable. 8 A-t-il des ennemis ? Quels sont-ils ? Il ne connaît pas les ennemis des gros, mais il suppose que les chats- tigres altrapent les petits lorsqu'ils le peuvent. — 210 — 9° Les œufs sont-ils recherchés et détruits par quelques animaux ? H croit que les serpents, les rats, les chats-tigres les mangent. 10° Comment se défend-1l contre ses ennemis ? » Ils se défendent avec leurs pieds, comme les chevaux, et peuvent faire beaucoup de mal. Son chien a souvent été jeté comme mort à dix pas par un coup de leurs pieds. 11° Attaque-t-l lui-même quelques animaux ? Et dans ce cas, quelles armes emplote-t-1l contre eux ? Les corbeaux, cherchant à tuer les petits, sont renvoyés à coups de bec par les mères. 19° Combien peut-il vivre longtemps 4 Ionore. Son accroissement est-il rapide ? Ils pensent qu’en un an ils acquièrent leur entier accroissement. 13° Quelle est la nourriture ordinaire ? De baies de (mot illisible), de ficoïdes, du goémon rarement et diffé- rentes espèces d'herbes. L’odeur des aliments dans l'estomac est très agréable. On trouve du gravier dans l'estomac de tous. — Clou avalé. Quels moyens emploie-t-il pour se la procurer ? 14° Court-l vite et longtemps ? Ils courent très vite, mais ceux de l’île King, trop gras, courent dix fois moins vite que ceux de Port-Jackson. En général, pas plus vite qu’un très bon chien, même ceux de Sydney. Peut-il nager ? Saute-t-il ? Îls nagent bien, mais seulement lorsque cela leur est nécessaire, après quoi ils s'arrêtent et secouent l’eau. Il ne les a pas vu sauter, 15° Se sert-il de ses ailes pour précipiter sa course ? I ne les a jamais vu se servir de leurs ailes n1 pour courir mi pour nager. | 16° Ces mêmes ailes ne lui servent-elles pas pour se défendre ? Ils ne s’en servent pas pour défense, mais l’ongle qui les termine leur sert à se gratter. 17° Dans quels lieux plus particulièrement habite-til? Est-ce aux lieux — 211 — humides et marécageux ? couverts ou dépouillés d'arbres ? arides ou élevés ou bas ? Ils habitent plus particulièrement près des lagons, plutôt à l'ombre qu'à découvert. Saison de l’accouplement, ils viennent au rivage et chaque mâle choisit là sa femelle. | 18° Se tient-il constamment aux mêmes lieux, ou bien à des époques diffc- rentes se transporte-t-1l dans divers cantons de l'ile ? Pas de transmigration. 19° À quelle heure plus particulièrement paraitil chercher sa nourriture ? Les matins et les soirs seulement, ils viennent au rivage. 20° Parait-il se rapprocher des endroits qui peuvent lui fournir d2 l’eau douce ? Cette eau lui est-elle indispensable ? Ils ne peuvent pas se passer d’eau douce, 21° Quelles sont les manières dont on peut le chasser avec plus d'avantage ? Lâcher un chien, que l’on doit dresser à les prendre par le col, parce que s’il s’attaquait à leurs jambes, 1l risquerait d’être rejeté et blessé. 29° Quels changements surviennent au mâle et à la femelle dans la saison des amours ? c’est-a-dire, perdent-ils une partie de leurs plumes ou bien leur plumage devient-il alors plus épais, plus pileux ? Devient-il plus maigre, sa chair plus coriace ? H les trouve meilleurs et plus gras dans le temps des amours, mais quand les femelles pondent, elles sont plus grasses. 23° Construit-il des nids? dans quels lieux ? avec quelles substances ? De quelle manière est-il fait ? quelle est sa largeur ? quelle est sa hauteur ? Is font des nids sur la terre, sous les buissons et près des lagons, avec des petites branches sèches garnies en dedans de feuilles mortes et la mousse qui se trouve au pied des arbres. [ls sont ovales, peu profonds en proportion de l’animal et de la forme de son ventre. 24° Quelle est l’époque de la ponte? Combien d'œufs pond-il chaque fois ? Du 25 au 26 juillet le (mot 1hsible) il tua une grande quantité d'émeus. Les femelles avaient toutes des œufs dans le ventre. Il a vu dans un nid 7 œufs, mais il a vu aussi 2 nids, l’un de 8 petits et l’autre de 9. De quelle grosseur sont-ils ? Combien peuvent-ils peser ? Environ quatre fois comme ceux des oies. Sont-ils bons à manger ? Hs sont très bons à manger. — 212 — Le blanc de ces œufs se coagule-t-il ? Le même effet que ceux de poules à cuire. 25° Combien dure l’incubation ? Il suppose cinq ou six semaines, à en Juger par l'intervalle écoulé entre le moment où il a vu les premiers œufs et celui où il trouva les premiers P petits. La femelle seule y prend-elle part? ou bien est-elle secondée par le mûl: dans celte fonction ? Il n'assure pas, mais a observé que le ventre de plusieurs mâles était déplumé dans le temps de l’incubation ; il croit qu'ils couvent aussi. Le mâle, pendant cette opération, la nourrit-l ? Ils ne s’éloignent pas de leurs nids et sont toujours deux à chaque nid. Un d'eux dessus les œufs, l’autre près du nid. 26° Quelle est la grosseur des petits au moment où ils éclosent ? Peuvent- ils courir d’abord ? Gros comme le poing d’un homme; leurs membres sont faibles et 1ls ne peuvent pas courir. Leur accroissement est plus rapide, à compter de quatre mois après leur naissance. Ont-ils un duvet épais ou bien ont-ils des plumes ? Îls sont couverts comme les jeunes poules-dindes, mais sont tous rayés de noir suivant la longueur. Au bout de quel temps abandonnent-ils le nid ? Deux ou trois jours après la naissance, ils sortent du nid pour aller boire; les gros font tomber des baies que les petits mangent à terre, après quoi ils rentrent dans leur nid. Ils abandonnent le nid tout à fait lorsqu'ils sont assez fort pour se suffire. 27° Quelle est sa situation pendant le repos et la veille? Se tient-il habi- luellement debout ? Se courbe-t-il sur ses genoux pour se reposer sur la terre ? La nuit, se couche-t-il ou bien se tient-l debout sur ses pieds pour reposer ? Îls courbent les pattes pour le repos et le sommeil en s'appuyant sur le sternum. 28° Est-il suscephble de s’apprivoiser facilement ? Ils s’apprivoisent facilement. Quelles nourritures lui conviennent plus particulièrement alors ? Se nourrissent de blé, maïs, farine, baies et herbes. Estl susceptible de s’engraisser facilemeut et beaucoup ? Ils engraissent au bout de quelque temps. — 913 — La chair devient-elle plus délicate et plus tendre ? Ceux pris dans les buissons sont meilleurs et plus gras que l’on élève, mais il n’en ont jamais élevé de jeunes. 29° Peut-il fbpler dans l'etat de domesticité, du moins a-t-on Jeit quel- ques lentatives pour s’en assurer ? Lorsqu'ils sont privés, on peut les laisser, 1ls ne s’échappent plus; ce qui lui fait croire qu'ils pourraient multiplier dans l’état de domesticité. 30° À-t-il la vue très bonne ? Il dit qu’ils ont la vue bonne, ils ne voient pas la nuit. Paraît-il avoir louie Jine et délicate ? Ils ne semblent avoir un bon ouïe (sic). D Det chez. lui paraît-il bien exerce ? HE t-il quelques-unes des substances qu ’on lui présente avant de les manger ? Ils ne paraissent pas avoir l’odorat fin. 31° Quelle paraît être la meilleure manière d’accommoder sa chair ? La meilleure manière est de rôtir, mais pour garder la viande, on la sale el l'expose. IL prétend qu’elle est très bonne ainsi famée, elle se garde ainsi autant que du jambon. 32° Quel usage peut-on faire de la graisse ? Leur graisse est employée en friture et n'est pas indigeste. L’emploie-t-on à quelque usage médical ? Dans les temps froid, cette graisse fondue et figée se mange sur le pain; il dit qu’elle est ainsi très bonne. 39° Parait-1l sujet a quelque maladie particulière ? Les Émeus dont il s’agit ici pullulaient littéralement à l'ile King, cela résulte de la note manuscrite suivante, jointe au questionnaire sous la ru- brique : «Descriptions zoologiques. — Oiseaux. — Rhea : «le King. Casoar. — N° 51.» «Ce que je viens de dire de l'abondance des Kangooroos (50) doit s’ap- pliquer encore aux Casoars. J'en ai déjà pris ou tué plus de 300 à ma part, m'a dit le même habitant dont j'ai parlé ©,» (1) À cause de laspect de leur plumage, les Émeus sont ici placés dans le même genre que les Nandous ( Rhea). ® Le pécheur Cowper. Muséum. — v. 15 — 214 — Ces Oiseaux, par suite de la chasse effrénée qui leur a été faite et de l'introduction des Chiens dans l’île, sont maintenant complètement anéantis sur l'île King, de sorte qu'il est difficile de savoir s'ils appartenaient à la même espèce que les Émeus de l'île Decrès. A priori, il serait naturel d'admettre que l'île King g possédait la même race insulaire qué l’île Decrès. La coloration notre qui us assignée à l'oiseau adulte dans une des réponses au questionnaire viendrait à l'appui de cette hypothèse, qui expliquerait l'erreur que nous avons signalée (” dans la provenance assignée au sque- lette du Dromœus ater faisant partie des collections dü Muséum. Mais le chiffre de 4 pieds et demi assigné comme hauteur maximum à l'Émeu de l'île King nous paraît béautoup trop élevé pour l'Émeu noir. Il convient mieux à He ordinaire (Dromeæus Novæ-Hollandiæ), qui descend dans l'Australie orientale, du cap York jusque dans la province de Victoria, et qui existait naguère en Tasmanie, non loin de l’île King. Lors même qu'il s “appliquerait à à l'Émeu ordinaire, le questionnaire que nous avons eu entre les mains nous a paru néanmoins digne d’être publié, car il renferme des renseignements intéressants et montre avec quel soin nos anciens voya- geurs poursuivaient leurs investigations. Quant aux documents concernant l'Emeu noir, nous n'avons pas besoin de faire ressortir leur importance, puisqu'ils ont trait à une espèce complètement éteinte, dont ils peuvent servir à reconstituer la physionomie. TEXTES HISTORIQUES INÉDITS OU PEU CONNUS RELATIFS AUX TORTUES DE TERRE DE L'ILE BOURBON, par M. Henri FRoibEvaAUx. Après avoir rendu hommage aux recherches érudites de M. Théodore Sauzier sur les Tortues de terre gigantesques des Mascareignes et de cer- laines autres îles de la mer des Indes ?, M. Léon Vaillant a, dans une de nos dernières réunions, its nl de nouveaux documents historiques relatifs aux mêmes animaux ; je viens, à mon tour, en apporter ici quel- ques autres, qui confirment et parfois même complètent les textes anté- rieurement cités. 0) Volume commémoratif du Centenaire du Muséum , p. 247. ® Paris, G. Masson, 1893, in-8° de 32 pages, figures. — Cf. aussi du même : Un projet de république à Pile d'Eden (Vile Bourbon) en 1689, par le marquis Henri Du Quesne (Paris, E. Dufossé, 1887, in-8° de 120 pages), passim, el sur- tout p. 104-105. %) Nouveaux documents historiques sur les Tortues terrestres des Mascareignes et des Seychelles (Bull. Muséum d’Histoire naturelle, 1899, n° 1, p. 19-23). met, jeu Pas plus que M. Sauzier, je ne veux remonter aux voyageurs et aux historiens hollandais, français et anglais qui ont les premiers signalé une _ prodigieuse quantité de Tortues de terre aux Mascareignes; mon intention est de m’attacher aujourd’hui exclusivement à l’une de ces îles, à Bourbon, et de passer en revue quelques textes inédits ou peu connus relatifs à l’his- toire des Tortues de terre entre 1665, date de l'occupation définitive par les Francais , et le second quart du xvur' siècle. Étienne Regnault, qui fut, du mois d'août 1665 au mois de juin 1671, le premier commandant de l’île pour le service de Sa Majesté et celui de la Compagnie des Indes orientales», ne parle pas des Tortues de terre dans le mémoire relatif à Bourbon qu'il adressa en l’année 1681 à Seignelay © Mais ces animaux ne continuent pas moins à exister et même à pulluler dans l’île comme au temps où y furent déportés par Pronis douze Français révoltés contre lui (de 1646 à 1649)°?. En effet, un des premiers visi- leurs de celte terre encore à peu près déserte à cette époque, François Martin, n’a pas manqué d’en dire quelques mots dans la partie de ses Me- moires inédits où il fait la description de Bourbon. On y rencontre, éerit-1l, _ «quantité de tortues de terre. Ce qui surprend, c’est que l’on trouve de ces tortues sur des montagnes où les hommes ne peuvent arriver qu'avec beaucoup de peine et avec grand risque» (”?, C'est en l’année 1665 que François Martin, le véritable fondateur de la puissance coloniale française dans lnde, a visité Bourbon, au moment même où Etienne Regnault y arrivait à bord de la même escadre; dix-neuf mois plus tard, en février 1667, M. de Montdevergue, visitant à son tour Pile Bourbon avant de se rendre à Madagascar, y constate aussi l'existence d’«une... grande quantité. .. de tortues de mer et de terre» !”. Quand le médecin Dellon y aborde, dix-neuf mois plus tard encore (septembre 1668), il parle aussi de la multiplicité des mêmes Tortues. « Les tortues de 0) Arch. du Ministère des Colonies, Corresp. générale, Île Bourbon, registre fs. @) On se rappelle ce que raconte d’après eux Étienne de Flacourt, que Masca- reigne «fourmille.. . de tortues... de terre, .. extrêmement grosses»; el il ajoute quelques lignes plus bas : «Celle [la viande] du cochon surpasse toute sorte de _ nourriture en délicatesse et bonté. Ge qui la rend si bonne est qu’il ne se repaist pour la plus part que de celle des grandes tortuës, ainsi que les douze Français qui y ont esté releguez trois ans, m'ont rapporté, lesquels n’y ont vescu que de chair de pore ou cochon sans pains, biscuits, ny ris.» (Relation de la grande isle de Madagascar, éd. de 1658, p. 258.) 5) Arch. nat., T 1169, fol. 4 v°. W) G,. Saint-Yves et J. Fournier : Le voyage de François de Lopès, marquis de Montdevergues , de la Rochelle à Madagascar, 1666-1667 (Bull. Géogr, hist, et 2 descript., 1898, n° 1, p. 134). 15. — 216 — Lerre y sont si communes, dit11®”, que ceux qui marchent avec le plus d'empressement sont souvent obligés de s'arrêter par leur rencontre nom- breuse et fréquente; la chair en est fort bonne et approche du goût du veau , et l’on tire une huile de leur foye qui peut servir dans le besoin à la salade. » Quelques semaines avant le sieur D. B., dont M. Vaillant a cité un inté- ressant fragment, le 11 avril 1671, débarquait à Bourbon l'amiral Jacob Blanquet de La Haye. Le rédacteur inconnu de la relation de son expédition a fourni sur les Tortues de terre de l’île quelques renseignements qui con- firment et rectifient ceux de Dellon et de Dubois. r1l y a, écrit cet ano- nyme, une si grande quantité de tortues de terre qu'on ne peut marcher six pas sans en rencontrer. Le foye fait avec son huile un manger assés délicat : le reste est commun et n’est pas estimé, à cause de la quantité d’autres viandes délicates et meilleures. L'huile en est admirable et assuré- ment plus agréable que le beurre ©.» Le journal de bord du Navarre 1e bâtiment amiral de l'rescadre de Perse», celui sur lequel était monté M. de La Haye, confirme ces faits. Il montre ce grand personnage (il avait le titre de vice-roi) s’occupant de protéger les Tortues de terre de l’île Bourbon contre un gaspillage et une destruc- lion inconsidérés. On lit dans ce journal de bord, par exemple, que le jeudi 30 avril « Monsieur l’Admiral fut adverty que les soldats faisoient de tres grand degatz de tortuës, et qu'ils n'en prenoient que le foye, laissant gaster le reste; [il] en fit mettre trois aux fers, et ordonna que pas un sol- dat, ny autres n’en prendroïent à l’advenir sans permission, à peine de punition corporelle Ÿ». Le lundi 4 mai, sont jetés quatre matelots en pri- son pour degast de tortues contre les ordres "»; le 26, on met aux arrêts «deux soldats qu’on trouva proche le jardin avec un sacq, disant qu'ils alloient prendre de la tortuë ©». Le même HA de bord signale à Saint- Gilles «des tortues de terre sans nombre (°/» Mais voici des renseignements d'un pure moins spécialement histo- rique; on les doit à un autre compagnon de M. de La Haye, Bellanger de Lespinay, le fondateur du premier comptoir français et le premier résident français à Pondichéry. I ne se borne pas à écrire dans ses mémoires que l'ile Bourbon «est remplie de tortues de terre» et que ces tortues «y sont } Relation d’un voyage des Indes Orientales (Paris, 1685, 2 vol. in-12), 1. I, aa ; @) Journal du Voyage des Grandes Indes, contenant tout ce qui s’y est fait et passé par l'Escadre de Sa Majesté envoyée sous le commandement de M. de La Haye... (Paris, 1698, 2 parties in-19), 1. I, p. 74-75. 6) Arch. Marine, B! 4, fol. 315-316. (4) Jbid., fol. 316 r°. (5) Jbid., fol. 318 v°. (6) Jbid., fol. 316 r°. — 217 — d'une prodigieuse grosseur »; faisant (comme Carpeau du Saussay quel- ques années auparavant) une comparaison entre la tortue de terre et celle de mer, il ajoute : « La tortue de terre... me semble meilleure; le foie en est excellent. Elles sont presque aussi grosses que celles de mer. Il n’y en [a] point au monde de si grosses que celles cy; en beaucoup d’endroicts des Indes il y en a, mais qui n'en approchent ni de la bonté comme de la grosseur. Nous tirions bien souvent jusqu'à trois et quatre pintes d'huille de la graisse d’une. Elles y sont en si grande quantité par tous les endroits de l’isle, qu'une personne en peut tuer en un jour douze cents ou, pour mieux dire, autant qu'il voudra” Un peu plus tard, en 1688, c'est au tour du P. Bernardin , qui joue un si grand rôle dans l'histoire primitive de Bourbon, à parler des Tortues de terre. «Le bétail comme. . . tortues de terre, écrit-il de Brest dans un assez long mémoire, servent de nourriture ordinaire au peuple de l’isle. L’on les prend journellement à la montagne, à cause que les chaleurs ne permet- tent pas que les viandes se puissent conserver que trente heures environ, et encore faut-il que ce soit de grosses bestes ©?, » Tels sont les textes du xvrr° siècle, tous exactement datés, relatifs aux Tortues de terre de l’île Bourbon, que je désirais ajouter à ceux qu'ont déja cités MM. Sauzier et Vaillant; pour le xvi° siècle, je n'en vois qu'un à mentionner, une lettre anonyme d’un missionnaire remontant à l’année 17952. Son auteur écrit qu'a Bourbon «les Lortuës de terre, jadis si com- munes, sont enlièrement détruites », ce qui n’est pas en contradiction avec le texte du voyage du sieur D. D. L. M. produit dernièrement par M. Vaillant, puisque le sieur D. D. L. M. ne parle plus des Tortues de terre que comme d'animaux + domestiques». Maus il est, toujours à propos des Tortues de terre de l'ile Bourbon, une question qui se pose à moi depuis la récente découverte d’un texte sur le- quel j'aurai à revenir 161 même un peu plus tard. Ce M. de Montdevergue, dont 11 a été question plus haut, — qui, depuis 1667, commandait à Madagascar pour la Compagnie Fa Indes orientales jusqu'à l’arrivée de M. de La Haye, — lors de son retour en France en l’année 1671 sur le bâtiment la Marie (, amena avec lui «six tortuës qu'il ne s’est jamais rien 0) Bellanger de Lespinay, Mémovres sur son voyage aux Indes Orientales, p. 4o-h1 (Vendôme, 1895, in-8°). @) Arch. Ministère des Colonies, Corresp. générale, Île Bourbon, registre n° 1. G) Arch. nat., M 214.-—- Ce même document rapporte que l'ile Rodrigue «n’est habitée que par un grand nombre de tortuës... Les vaisseaux qui viennent de linde ne manquent pas lorsqu'ils le peuvent d’y jetter un pied d’ancre; ils y prennent beaucoup de tortuës qui sont d’un grand secours à la mer; elles se con- servent en vie pendant plusieurs semaines sans rien manger.» W) Relation du voyage de M. de Mont de Vergnes, 1671, Bibl. de Grenoble , ma- nuscrit n° 1513. — 218 — vu de si curieux ny de sy remarquable», au dire de l'écrivain da bord. Ces Tortues, qui durent aller enrichir à Versailles cette ménagerie du Pare sur laquelle M. le D' E.-T. Hamy a écrit des pages si curieuses, me semblent — je le montrerai plus tard en étudiant le contexte — venir de l'ile Bourbon; et n'est-ce pas lune d'elles que Perrault a décrite quelques années plus tard? H fait venir son individu des Indes, il est vrai, et ra- conte qu'il a été pris «aux costes de Coromandel» (); mais on était loin de se montrer alors aussi exigeant qu'aujourd'hui sur les indications de provenance; la Marie s'est rendue de Surate, sur la côte indienne de Ma- labar, en France en reprenant M. de Montdevergue et ses animaux à Ma- dag'ascar, Ainsi pourrait, dans une certaine mesure, s'expliquer l'indication erronée de Perrault, et, dans ce cas, la description de son Testudo indica offrirait un intérêt très considérable, puisqu'elle se rapporterait en réalité à la Tortue de terre de lle Bourbon. REPTILES RAPPORTÉS DE L' AFRIQUE AUSTRALE ET CENTRALE LA PAR M. Epouarp Fo, par M. F. Mocouarn. Dans le cours de ses voyages à travers l'Afrique australe, M. Édouard Foa a formé une collection de Reptiles qu'il a généreusement offerte au Muséum. Au nombre de trente-trois spécimens, ces Reptiles se rapportent à vingt es- pèces et proviennent des plaines du Zambèze et de la région des grands Lacs. Tous sont connus; cependant ils offrent de l'intérêt en ce que deux des espèces caplurées, Agama mossambica et Chlorophis neglectus, manquaient à la collection du Muséum, et que la plupart des autres ne s’y trouvaient pas représentées par des spécimens venant des régions que nous venons d'indiquer. À l'exception de deux individus, qu'on pouvait toutefois reconnaître comme appartenant à l'espèce Vaja nigricollis , ils étaient en bon état de con- servation etont pris place, presque en totalité, dans les galeries du Muséum. Voici la liste des espèces recueillies, avec le nombre et la provenance des exemplaires dont se compose chacune d'elles : Chéloniens. Tesrupo ParDALIS Bell. — 1 ex. Région des Grands-Lacs. Cinixys BELLIANA Gray. — 3 ex. Région des Grands-Lacs. () Description anatomique d’une Grande Tortue des Indes (suite des Mémoires pour servir à l’Histoire naturelle des Animaux, p. 193). — 219 — Si FERNOTHERUS sixvarus Smith. — 1 ex. Région des Grands-Lacs: 1 ex, Plaines du Zambèze. Lacertiliens. … Pacaypacryzus Breronir Smith. — 1 ex. Plaines du Zambèze. 7 ; ; ' : \ ; … Acama Mossammrca Peters, — 1 ex. Plaines du Zambèze, : Ma BUTA srriaTA Peters. — 1 ex. Plaines du Zambhèze. KE ve GOSOMA SUNDEVALLIT Smith. — 9 ex. Plaines du Zambèze. Ophidiens. “+ ypncors mucroso Peters. — 3 ex. Région des Grands-Lacs. _ — pixca Peters. — 1 ex. Phares du Zambèze, © CoRoNELIA ozvacea Peters. — 1 ex. Plaines du Zambèze. Curoropmis neccecrus Peters. — 1 ex. Plaines du Zambèze. Pnicormamnus sEMIvaRIEGATUS Smith, — 4 ex. Plaines du Zambèze: 1 1 ex. Région des Grands-Lacs. | . … Tagcorornis KirrLannir Hallowell. + '4'ex. Région des Grands-Lacs. ie sBrLans Linné, — 1 ex. Plaines du Zambèze. D rbnin HOTAMBOEIA Laurenti. — 2 ex. Plaines du Zambèze; 2 ex, Ré- ne gion des Grands-Lacs. AP NIGRICOLLIS Reinhardt. — 92 ex. Plaines du Zambhèze. KA PT Derirppn Jan, — 4 ex. Plaines du Zambèze: 2 ex, Région des Grands-Lacs, | pa: 4 | en Batraciens. Ne | CHIROMANTIS RUFESGENS LEE PA — 1.ex. Plaines du Zambèze. Mrcauxazus Fornasinir Bianconi. — 1 ex. Plaines du Zambèze. k in ANGusTICEPs Smith. — 1 ex. Région des Grands-Lacs. "1102 | ProroprERUS RETROPINNIS Er, Ecropus Fox, ESPÈCES NOUVELLES DE L AFRIQUE ÉQUATORIALE, par M. Léow Varcranr. | PES retropinnis. — Î). VI ou VIL. Squamse : Lig. lat. 56 à 58; annul. transv. 30 à 34. An … Corpus elongatum, cylindratum ; pinnula prima “ra dimidiam partem cor- ; | poris sita; pectoralis ad 8 squamarum seriem finem capiens, tertiam parer spatii inter suam basim et pinnulam primam oceupans. * Lahanteur et l'épaisseur, très peu différentes l’une de l’autre, équivalent ein à à 1/9° de la longueur. — 290 — La tête, élargie, aplatie, entre dans celte dernière pour 2/11°, la cau- dale en fait à peine 1/8*. Le museau occupe au moins 1/5° de la longueur de la tête, l'œil 1/9° seulement: l'espace interorbitaire fait 2/7° de cette même dimension. Le tentacule nasal est plus long que le diamètre ocu- laire (5 à 6 millimètres). La dorsale a son origine nettement en arrière du milieu de la longueur du corps (à 120 millimètres du bout du museau) et de l'extrémité de la pleurope, qui se termine vers la huitième rangée d’écailles, à peine au tiers de la distance comprise entre son insertion et celle de la première pinnule: on compte entre l’occiput et celle-ci 34 rangées d’écailles (33 à 35 d’après d’autres exemplaires): les épines bifides des pinnules, d’abord très courtes, s’allongent un peu progressivement d'avant en arrière, et comme l’espace qui les sépare diminue dans le même sens, tandis que la première couchée en arrière atteint environ la moitié de l’espace, les dernières s’imbriquent lévèrement les unes sur les autres. Aulant qu'on en peut juger, la coloration consiste en marbrures noires sur le corps. Aux pleuropes, on remarque une tache de même couleur oceu- pant la moitié externe de la racine du membre; la portion rayonnée offre , sur certains individus, trois bandes sombres très régulièrement concentriques. millimètres. 1/100° Longueur Gu corps. ...... HART AE LRU 200 u Hauteur... 54: 20000 12 NUE RNA 23 à Épaisseur 2,2 .0 Us RSR 29 11 Longueur de la tête........ Ah Le ER LA: à 37 18 — de l'uroptère.. «1... ss s0 ie Ta DUB 29 19 == "qu anus 2/0 tes CT ES ONE IONEE te 21 Diamètre dedl'oil,, 45 6 she SE ENNERSRS l 11 Espace interorbitaire............ EEE 11 30 N° 86-295. Coll. Mus. Habitat. — Congo français (Haut-Alima). Cette espèce a d’abord été connue d’après trois exemplaires rapportés par la mission de l'Ouest africain en 1886, et avait été sommairement caractéri- sée dès cette époque "?. Elle a été retrouvée depuis dans une collection faite sur les mêmes points et appartenant au Musée de Toulouse. Les auteurs ne sont pas d'accord sur la valeur des types spécifiques, qui composeraient le genre Polypterus ; tandis que M. Günther (1870) n’en admet qu’un seul, À. Duméril (1870), M. Steindachner (1881), en dis- (Exposition de la mission Brazza au Muséum (Revue scientifique, 3 juillet 1886, T. XXXVIIE, p. 17). — 2921 — tinguent trois ou quatre. Le nombre des pinnules, auquel on a attaché une importance très grande , varie probablement dans des limites assez étendues, car, en examinant leur constitution, 1l est facile de reconnaitre que ce ne sont pas de véritables nageoires, mais la simple modification de rayons branchus, lesquels s’isolent graduellement des organes de même nature qui constituent l’uroptère. Or, comme le type caudal des Bichirs est essentiellement celui des ra- chis à términaison indéfinie (Apérantorachidiens), on comprend que, dans le cas où le pédoncule caudal s’allongerait par ladjonction de nouvelles ver- tèbres, le nombre des pinnules, qui s’isolent, puisse s’augmenter. M. Gün- ther était donc autorisé à n’y voir qu’un caractère de second ordre. On peut croire aussi, quoique la preuve n'en soit pas encore faite, que le nombre total des séries transversales d'écailles chez ces Poissons n’a pas une va- leur spécifique comparable à celle qu'on doit lui attribuer chez d’autres : Poissons où la colonne vertébrale, limitée en arrière par un appareil hy- pural (Horistorachidiens), donne à ce caractère une valeur plus positive, lorsque surtout ces écailles ne sont pas très nombreuses. Toutefois d’autres particularités morphologiques ne paraissent pas pré- ler autant à la critique: déjà M. Steindachner, dans différents travaux, a in- sisté sur quelques-unes. Tels sont le nombre des écailles entre l’occiput et ja première pinnule; le rapport de position entre celle-ci et la pectorale, la même considération relativement aux ventrales. Pour en faire application à la diagnose différentielle de notre nouveau type : les Polypterus bichir, E. Geoffroy, et P. Endlicheri, Heckel, ont la pre- mière pinnule très nettement au-dessus de la pleurope, les Polypterus sene- galus, Cuvier, P. Palmas , Ayres, P. retropinnis, n. sp. , l'ayant située plus ou moins loin en arrière de sa terminaison; le nombre des écailles occipilo- pinnulaires est respectivement pour les trois dernières espèces de 16-19, de »3-27, de 33-35 ; enfin le Polypterus retropinnis a les catopes insérées sur la même rangée oblique d’écailles que la première pinnule ou au plus que la seconde; elles répondent à une rangée toujours postérieure (5° à 20° suivant les cas) dans toutes les autres espèces. Cependant, pour établir définitivement la valeur de plusieurs de ces ca- ractères, des études suivics faisant connaître le développement d’une ou de plusieurs de ces espèces seraient nécessaires, bien qu'il paraisse en tous cas difficile de ne pas distinguer au moins les deux groupes établis sur la différence de situation relative à la première pinnule. Ectodus Foæ. — |). XIV,10; À. ur, 8. Squamæ 79/48/14. ë à T4 A 1, Mate Altitudo CE caput 2/7, cauda 9/7, longiludinis corporis. Oculus h/11, vos trum 2/7, inter-ocularium spatium 2/7, longiludinis capitis. Dentes exteriores leviter tricuspidati. Linea lateralis superior 45 squamis linea inferior 93, composita. | — 19292 millimètres. 1/100. Longueur du corps............. tee 0 alu TRS u Hauteur RSS ES de SSSR CESR 33 Épaisseur, . . ... TR RAR NL n DL QE NT 17 Longueurde 1e téles.,..4.,,4 eee, 20 31 — de TuBplerb, 0. 20 AE 19 29 =" A nUSPAIL Te SUN S SRE 6 30 Diamèlre: de Palin 10 MAIS MEANS 7 35 Espace interorbitaire. ........... PARA ELU 6 30 Parmi les Poissons qu'il a recueillis en juillet et août 1897, lors de son dernier voyage dans l’Afrique équatoriale, M. Foa a rapporté cette curieuse espèce de Crcncinæ appartenant au genre Éctodus, récemment établi par M. Boulanger et spécialement caractérisé par ses dents nombreuses, sur deux rangs, les dents mandibulaires extérieures étant dirigées horizonta- lement en avant, tandis que les dents internes sont verticales. À N° 99-161. Coll. Mus. Habitat. — Lac Tanganyika Sud. Les deux espèces que M. Boulenger place dans ce genre : Æctodus Descampsi, E. melanogenys, ne sont qu'imparfaitement connues, les exem- plaires étant en assez médiocre état. Toutefois, d’après quelques caractères qui ne prêtent guère au doute, l'animal de M. Foa diffère certainement de ces deux espèces par la largeur proportionnellement plus grande de l’espace interorbitaire, par son corps sensiblement plus élevé, par ses écailles plus petites, comme le montre la comparaison des formules, la série longitudinale n'ayant que 34 écailles chez l’Ectodus Descamps, 35 chez VE. metanog'enys. REMARQUES SUR QUELQUES ÉLATÉRIDES DE MADAGASGAR ET DESCRIPTIONS D’ ESPÈCES NOUVELLES, PAR E. FLEuTraUx. L'examen des récoltes faites à la baie d’Antongil par M. A. Mocquerys m’a procuré l’occasion d'étudier un grand nombre d'espèces, dont quelques- unes, déjà connues, méritent des observations, et dont plusieurs sont nou- velles. C’est le résultat de cette étude que je donne ci-après. Lacow conrusus Gand. Candèze a certainenement décrit deux formes différentes sous ce nom. L'une de grande taille, qu’il faut rapporter à trroratus KI. suivant l'avis pos- térieur de l'auteur lui-même: le type est au musée de Berlin. L'autre, Li RL de taille plus petite, ne mesure que 9 millim. 1/2 , est dans ma collection (ex. coll. Chevrolat); elle constitue une espèce très valable qui est beaucoup moins convexe et plus parallèle, Meristhus Mocquerysi, n. sp. 3 millim. Oblong, peu convexe; brunâtre, orné de deux petites taches rougeâtres avant l'extrémité des élytres et couvert de poils squamiformes espacés. Antennes jaunes, courtes, épaissies vers le bout. Pronotum plus long que large, très fortement sinué sur les côtés, sillonné au milieu; ponctuation grosse et espacée surtout sur le disque; angles postérieurs tronqués. Écusson très saillant. Élytres ovales, courts, marqués de séries de gros points formant stries. Dessous de la même couleur. Pattes Jjaunâtres. Espèce voisine de pistrinarius et de biguttatus, mais avec les élytres plus courts, et la ponctuation beaucoup plus forte et moins serrée. Diffère éva- lement par le pronotum sillonné plus profondément au milieu et ses côtés notablement sinués. L’écusson est beaucoup plus saillant. Baie d’Antongil. Ma collection. Tinorarsus spinirer, Cand., EI. nouv., IV. L'exemplaire de Sainte-Marie (Cloué, 1847), de la collecton du Mu- séum , est très probablement le type, puisque, dans le même recueil, l’au- teur a décrit beaucoup d'espèces appartenant à cette collection : il porte le nom de spénipes Cand., qui devient mauvais par suite du lapsus calami. Baie d’Antongil. Ma collection. T. euzvereus Cand., 1. c. _ Le type est un exemplaire immature de mucoreus. Hereroneres inscriprus Cand., Ann. Belg., 1895, p. 60 (Er. ?). Porte dans la collection du Muséum le nom de Drasterius tessellatus Gand... qui n'existe pas. Erasrrus sarpionerus Cand. v. Mocquerysi. Tête rouge comme le pronotum; celui-ci graduellement rétréci en avant, nullement arrondi sur les côtés, sa ponctuation plus fine, bien nette et plus écartée, sa pubescence obscure. Hemirhaphes madagascariensis, n. sp. 4 müllim. 1/2 à 5 millim. Corps allongé; d’un noir peu brillant, orné, sur les élytres, de quatre taches rougeâtres. Tête peu convexe, couverte d'une ponc- . tuation grosse et serrée. Antennes noires, premier article ferrugineux. Pro- notum beaucoup plus long que large, arrondi sur les côtés, rétréci à la base et en avant, finement sillonné au milieu, couvert d'une grosse ponc- tuation ; angles postérieurs à peine divergents. Elytres rugueux, fortement — 224 — striés-ponctués, ornés de quatre taches rouges bien nettes; lune sub- arrondie au-dessous de l'épaule, l'autre transversale au dernier tiers. Dessous noir; ponctuaiion forte en avant. s'atténuant en arrière, sutures proster- pales fines, très largement arrondies en dehors. Prosternum très large; saillie longue et mince. Épisternes métathoraciques parallèles, beaucoup plus étroits que les épipleures des élytres. Hanches postérieures faiblement dilatées en dedans, leur bord inférieur sinué, l'externe à peine plus large que les épisternes. Pattes d'un jaune testacé. Cette espèce est remarquable par ses sutures prosternales fines, mais entières. Baie d'Antongil. Coll. du Muséum et la mienne. Cardiophorus Mocquerysi, n. sp. 8 millim. 1/2. Corps étroit allongé, modérément convexe: d’un brun rou- geàlre avec un léger reflet bronzé; couvert d'une pubescence dorée. Tête fortement carénée en avant, front léoèrement excavé. Antennes longues at- teignant presque la moitié du corps, ferrugineuses , avec le premier article d'un brun noirâtre; deuxième article un peu plus long que large; troisième deux fois plus long que le précédent; suivants plus longs, subégaux. Pro- notum plus long que large, légèrement arrondi sur les côtés en avant, subcaréné au milieu, au bord antérieur et à la base; impressions interba- silaires faibles, cuurles; ponctuation fine et serrée, nullement rugueuse. Écusson cordiforme un peu allongé. Élytres subgraduellement rétréeis en arrière à parlir de la base, fortement striés-ponctués; intervalles finement r'ugueux. Dessous jaunätre, obscur sur les propleures. Sutures prosternales fines, incurvées en dedans. Sallie rebordée, graduellement rétrécié en arrière et lerminée en pointe. Épisternes métathoraciques parallèles, aussi larges que les épipleures des élytres à la moïlié de leur longueur. Hanches postérieures dilatées en dedans, brusquement rélrécies en pointes en dehors, finissant à la sulure intérieure des épisiernes. Paites brunes avec la plus grande partie des cuisses à la base et les tarses jaunes; tarses intermédiaires beaucoup plus longs que le bia; tarses postérieurs plus courts; larses alténués de la base au sommet; ongles simples. Baie d’Antongil. Coll. du Muséum et la mienne. Espèce voisine de junceus ; plus allongée et plus atténuée en arrière; sans tache apparente à la base des élytres; ponctuation du pronotum moins serrée: stries des élytres moins marquées et moins fortement ponctuées. Cardiophorus corallinus, n. Sp. 4 millim. 1/4. Corps oblong peu convexe, assez large: d'un rouge de corail brillant avec les antennes, sauf le premier article, les tiñias et les tarses noirs. Tête presque lisse, seulement couverte de quelques points très espacés. Pronotum aussi long que large, assez convexe, à peine rétréei en RE — 295 — arrière, très déprimé le long de la base, caréné latéralement seulement postérieurement, ponctué comme la tête. Écusson grand, cordiforme, en- foncé. Élytres parallèles, rétrécis dans le dernier tiers, marqués de ran- gées de points, effacés en arrière, disposés en siries noHetnétt sillonnées. Dessous de la même couleur. Sutures prosternales droites. Saillie asssez large, rétrécie derrière les hanches, continuée par deux carènes sur le pros- ternum un peu au delà de sa naissance. Épipleures des élytres fortement carénées en dehors. Épisternes métathoraciques larges, un peu rétrécis en avant; leur suture intérieure accompagnée d’une strie graducllement écartée en avant. Hanches postérieures nulles en dehors. Variété : sommet des élytres noir. Cette espèce est voisine de guttifer par la forme de son pronotum, les sutures prosternales droites ; mais sa forme générale plus large et sa couleur rouge la feront facilement reconnaitre. Baie d’Antongil. Coll. du Muséum et la mienne. Pyrapractus bipectinicornis n sp. 19 à 17 millimètres. Corps allongé, peu convexe; d’un brun foncé brillant. Tête concave, à ponctuation forte et rugueuse. Antennes longues. dépassant la moitié du corps, ferrugineuses, longuement bipectinées à partir du quatrième article ; deuxième très petit; troisième un peu plus long que le suivant, fortement épaissi au bout, échancré en dessous au sommet ; suivants graduellement amincis et portant, avant leur extrémité, deux rameaux dirigés en arrière aussi longs et de la même grosseur que l’article lui-même ; dernier article simple. Pronotum subquadrangulaire, faiblement rétréci en avant : bord antérieur avancé au milieu : côtés rebor- dés, subsinués; angles postérieurs légèrement recourbés en dedans : ponc- tuation fine et peu serrée. Écusson oblong - Élytres plus larges que le pronotum à la base, subdilatés en arrière, rétrécis dans leur liers posté- rieur, conjointement arrondis à l'extrémité, ponctués striés ; intervalles couverts d’une ponctuation assez forte surtout en arrière. Dessous de Ja même couleur, avec les épipleures des élytres jaunätres et prolongées jus- qu'au sommet de l'angle apical: ponctuation forte sur le prosternum, très écartée sur les propleures, fine sur le reste du corps. Saillie prosternale courte, défléchie en arrière. Dernier segment abdominal atténué, à ponc- tuation forte et r'ugueuse, pattes jaunes; tarses plus longs que les tibias. Gette curieuse espèce se distingue par les antennes longuement bipectinées. Baie d° Antongil. Collection du Muséum et la mienne. Pristilophus Mocquerysi n. sp. 15 à 18 millimètres. Corps allongé, peu convexe: d’un rouge brique brillant en dessus, avec la tête, le milieu du pronotum , le sommet de ses angles postérieurs et l'extrémité des élytres noirs. Tête à ponctuation — 226 — lorte, irrévulière et espacée. Antennes noires, n’atleignant pas la base du prothorax, comprimées et dentées à partir du quatrième article : deuxième petit; troisième un peu plus long. Pronotum une fois et demie plus long que large, fortement sinué sur les côtés ; angles postérieurs di- vergents; carènes subparallèles au bord. latéral, s'étendant } jusqu'à la moitié : poneluation assez forte, plus serrée sur les côtés. Élytres peu allé- nués en arrière, arrondis au sommet, fortement striés ponctués, Dessous noir ; parties latérales et postérieure des propleures rougeätres par transpa- rence : ponctualion assez serrée, sauf sur le propectus. Saillies prosternale longue et mince. Pattes noires ; tarses ferrugineux, Voisin de mucronatus dont il se distingue, en dehors de la coloration bien différente, par l’absence de pubescence et les stries des élytres beau- coup plus profondes, Baie d’Antongil. Collection du Muséum et la mienne. M£LanrHo rrisuzcarus Gand. Malgré l'insuffisance de la description, je rapporte à eette espèce les deux exemplaires récoltés par M. Mocquerys. Tête et pronotum d’un brun . foncé presque noir, couverts d’une pubescence dorée, assez serrée pour masquer presque complètement la couleur foncière. Élytres d’un jeune d'ocre, qui se rapproche comme teinte de celle de la tête et du pronotum, de sorte que l’insecte entier paraît jaune ; sur les élytres, la pubescence est très courte et très écartée, Carène frontale mieux marquée que chez Klups. Baie d’Antongil. Collection du Muséum et la mienne. M. Kiver Cast. Plusieurs exemplaires de taille variable entre 19 et 44 muillimètres. Les deux dépressions longitudinales du pronotum sont plus ou moins larges, ce qui a motivé la variété coshcolhs Cast. Lisre Des Bosrrycurpes ET LYCTIDE RECUEILLIS SUR LE LITTORAL DE LA BAIE DE TADJOURAH ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE , par P. Lesne. Les matériaux qui ont permis de rédiger la liste suivante ont été puisés en premier lieu dans les importantes récoltes de MM. M. Maindron, le D' Jousseaume et H. Coutière conservées au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Nous avons utilisé aussi les matériaux des collections de MM. L. Be- del. L. Fairmaire, A. Léveillé, le D' Ch. Martin, de Paris: M, Aubert, de Toulon, collections qui nous ont été très obligeamment communiquées par — 227 — _ leurs possesseurs. Nous avons trouvé de précieuses indications géogra- __ phiques relatives à l'espèce nouvelle ci-dessous décrite dans la collection du Musée civique de Gênes, dont nous devons la communication à M. le D' 3 R. Gestro. GS 1. Ruzoperrua Dominica Fabr., 17992, Ent. Syst, [, 2, p. 359. — R. pusilla Fabr., 1798, Suppl. Ent. Syst., p. 156. — Lesne, Ann. Soc. ent. Fr., 1897, p. 332. Obok (M. Maindron) :; Djibouti (D' Jousseaume, H. Coutière). Espèce cosmopolite dans les régions chaudes. … 2. Somsroceros anogioines Waterh., 1888. Ann. and. Mag. of Nat. … Hist., 1888, 1, p. 350 (Q). — Lesne, Ann. Soc. ent. Fr., 1898, p. 519 no). Obok (Coll. Aubert). Cette espèce habite surtout l'Inde et la Birmanie. On la retrouve sur le littoral de la mer Rouge et du golfe d’Aden , en Abyssinie et au Choa. 3. Bosrrycnorzires Zickezt Mars., 1867, L’Abelle, IV, p. xxuiv. — Lesne, Ann. Soc. ent. Fr., 1898, p. 570. … Obok (M. Maindron) ; Djibouti (D' Jousseaume). Cette espèce se rencontre dans les contrées du pourtour saharien, de- . puisle Sénégal jusque dans l'Arabie sud-occidentale et dans le Pays des . Somali. Elle fait défaut dans la Berbérie du Nord. A. Xycorertua rorricuza Fairm., 1883, Ann. Soc. ent. Fr., 1883, 12. | . Obok (M. Maindron) ; Ouadda (Somalie anglaise) (D' Jousseaume ). _ Algérie et Tunisie (sauf dans le Tell) : Abyssinie ; Pays des Galla ; lit- toral occidental du golfe d'Aden. _ 3. XYLOPERTHA OBTUSIDENTATA NOV. Sp. Obok (M. Maindron , Laligant, etc. ): Djibouti (D° Ch. Martin). Se retrouve à Assab, au-Choa et à Aden. 3 6. SinoxyLon rruncaTuzum Ancey, 1881, Le Nat., 3° Ann., n° 64, De p. 500. Djibouti (D° Jousseaume) : Obok (M. Maindron). Sénépal: Abyssinie ; Afohanistan : Pechawer (British Museum). & 7. Sunoxycon susrerusum Ancey, 1881, Le Nat., 3° Ann., n° 64, |. p-90ÿ. _ Obok(M. Maindron). _ Sénégal; Abyssinie; Yémen. — 228 — 8. Apare monacuus Fabr., 1775, Syst. Ent., p. 54. Djibouti (M. Maindron): Somalie anglaise : Ouadda (D° Jousseaume ). Espèce répandue dans presque toute l'Afrique. 9. ApATE RUFOCORONATA Fairm., 1892, Rev. d'Ent., XI, p. 104. Obok (M. Maindron : D' Jousseaume) : Djibouti (D° Joussecaume ). Aden (D° Jousseaume); Pays des Somalis (Révoil). 10. Apare Laricornis Lesn 1895, Ann. Soc. ent. Fr., 1895, p. 178. Obok (M. Maindron : Coll. Aubert). Habite aussi PAbyssinie (A. Raffray ix Coll. R. Oberthür). 11. Lycrus cornirroxs Lesn., 1898, Bull. du Mus., 1898, n° 5, P. 139. Obok (M. Maindron). Celle espèce vient d'être retrouvée à Kayes (Soudan français) par M. G. Massiou, qui en à fait parvenir un exemplaire au Muséum. Xylopertha obtusidentata nov. sp. Oblongo -elongata, subparallela , poslice leviter dilatala ; rufa vel rufo-brunnea , nitida, prothorace postice dilutiore, capite, elytrorum apice tibïsque infuscatis ; abdomine brunneo, rufo marginalo; antennis rufis; femoribus testaceis. Caput supra planiusculum, setis auratis, ereclis, semicirculatim dispositis, posterioribus longissimis, ornatum. Antennæ novem-articulatæ, articulis 3-6 minutissimis, dimidium articuli septimi conjunctim superantibus, 7-9 magnis, sat crassis, clavam formantibus, ultimo ovato, præcedente haud sesquilongiore. Prothorax leviter transversus, postice dilatatus, lateribus arcuatis, haud marginatis, area posteriore pronoli nitidissima, medio tenuibus rugis subsquamiformibus sparse notata. Elytra fortiter ac dense punctala, declivitate apicali medio nitida, læv, utrinque supra spina crassa (in g majore), infra callo minuto (in g' prominen- liore) marginalibus instructa ; sutura in declivitale elevata. Long. 3,5-4 millimètres. Xyloperta obtusidentata Lesn. X.rorricuz Fairm. aflinis, sed paullo latior, corona setarum frontalium postice regulariter circulala, antennis alio modo figuralis, arliculo ultimo breviore haud foliaceo, spinis marginalibus declivitatis apicalis brevioribus, in $ abbreviatis, ctc., bene distincta. | — 299 — Le tableau suivant indique la provenance et le nombre des spécimens vis du Xylopertha obtusidentata. Obok. _ AN M. Maindron. Muséum de Paris. 1 4,2 9. DR... Laligant. Coll. Fairmaire. Le HO ME Dbok.:... ie ce Coll. Bedel. 2 Q, a. Coll. Léveillé. FES 2 Djibouti. ..... D' pe Martin. Coll. Ch. Martin. Fee a Ragazzi. Musée de Gênes. &, 9": Vallée de Dor- | fou (Choa).. Ragazzi. Musée de Gênes. 1 4. Aden........ À. Raffray. Coll. Bedel. Ce Carazocue Des Hémiprères PLATASPIDINE * DES COLLECTIONS DU MusEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE Paris U), par M. Joanny Marin. Hererocrares marginarus Thunbero Stäl 1876... CraroPzarys Gesrroyr Montandon 1894...... HanpcisenteLLA ÆNEA Montandon 1892 ...... — EMARGINATA Montandon 1892 (type) ...... APHANOPNEUMA SELLATA Signoret 1851........ | Cexaroconts BUCEPHALUS White 1841......... … SeveriniEL LA Haasr Montandon 1894 ........ PLaraspis cocamnezLoines de Castelnau 1839 . .. — — var. madagascariensis Guérin "LE TVR conspersa Montandon 1892............. BBENINUS Blanchard 1840 (type)....... 3 FLAvOsPARsA Montandon 1894........... Guirarr Montandon 1896 (type)......... | éurruLaTA Montandon 1892 (type)....... Haezunor Montandon 1896............. DAS 1801... ............ PLAGIFERA Montandon 1892. > — var. cincta Montandon 1892 (type)... — var. punctulata Montandon (type) 1896. Puncrara Leach 1819................. MEL rE Guérin 1834................ RS NPAMICELLARIS Olal 1858............... Java, Sumatra. ? ? Gabon. Congo français. Guinée, Vieux-Calabar, Congo français. Congo belge. Madagascar. Madagascar. Madagascar. Madagascar. Congo belge. Conpo français. Congo franc. Madagascar. Assinie, Vieux-Calabar. Gabon. Côte-d'Ivoire, Gabon. Guinée, Congo français. Madagascar. Guinée, Togoland, Congo français, Ouganda. nm Toutes fe espèces du présent Catalogue ont été déterminées par M. A.-L. = Montandon, de Bucarest. Muséun. — v. 10 -— 230 — PLarasris Wanzaergi Stal 1863 ..........., Sierra-Leone, Tangany- ika, Natal, Canraarones Bouviert Montandon 1896 (type). Congo français. — JASPIDEUS Fairmaire 1858 (type)........ .. Gabon. TaricHeA cainensis Dallas 1851 .......... .. Chine, Isopcarys rLAvonoraTuSs Montandon 1892 (Lype).: Gabon. Oncyzasris RurIcEPs Dallas 1851..,...8...... Inde, Cochinchine. Poxsiza Severin Montandon 1892.......... Congo français, — — var. stmillima Montandon 1892 (lype).. SPATHOGRATES ATROÆNEUS Montandon 1893..... GaBon1A 1RRADIATA Montandon 1894 (lype).... BracuyPrarys æÆnEus Dallas 1851............ "+ armors Dallas 4844 ;2.H6 Pr pre LEE =— .cRux Vollenhoven 4865... 14400 245004 — pepLanATus Eschscholtz 1822........... — FLAVIPES Fabricius 47795.,.,.,4...:4.... — HEMIsPHæRICUS Westwood 1837.......... — mumeraLis Montandon 1896 (type)....... — — var. major Montandon 1896 (lype)... — NIGRIVENTRIS Westwood 1837........... — nrnus Wéstwood 1837............. vs — ApRACIFICUS Dallas 10014140 care SPA PUUE CMÉDNE LD AD LAS Ne TEA TRE — PAUCIFERA Walker 1867 ,..,........... — paurer Vollenhoven 1805...:...2% 0401 — PIOTURIFRONS Walker 1867............. — puncripes Fieber, Montandon 1894....... — RADIANS Vollenhoven 1863 ............. — Rarrrayi Montandon 1896 (type)....... — sUBANEUS Westwood 1837............. =" SHSTDDOE NICRA le aser Li, Du sde eat : Gabon, [. Engano. Gabon. Java. Sierra- Leone, Assinie, Gabon, Java. Chine, Philippines, N'°_Guinée, Australie. Madagascar. Inde. Siam. Bengale, Java. Madagascar. L. Mariannes, Fidji, Ma- laisie. N'°-Guinée. N'°- Guinée, N'°-Bre- lagne. Java, Sumatra, Inde mérid. Célèbes, Inde, Birmanie. Philippines, Gochin- chine, Malacca, N'°- Guinée. N°°-Guinée. Inde, Chine, Tonkin, Cochinchine, Philip- pines. Guinée, Vieux-Calabar, Congo franç., Tchad, Tanganyika, Zangue- bar, Zambèze, I. la Réunion, |. Maurice. ‘4 DONNE ét Bracmypzarys rruxcaricërs Montandon 1894.. Tanganyika. D uNIcOLOR Signoret 1861.............., Madagascar. D mm babricius 1787. .............., Tonkin. —— vaneGarus Dallas 1851. .............. Guinée, Gabon, Mavscasonra Disrawrr Montandon 1894....... Madagascar. … Scuenorura paraaitis Dial 1870,. 44454 «4: Cambodge. . Mrarocoms Luwmarus Montandon * Cape). Malacca. … Frmserisca onvara Montandon 1896 (type). . Inde. 4 | Peuonerma ærmrops Bergroth 1892 (type). . Assinie, … Pssuporonsti euxcriceps Montandon 1899.. Obok, Somalie angl, _ Corrosoma Arme Dallas 1 851............. Gambie, Guinée, : Aou DM PIenDrel 41655 ..:......,..,,.., Gabon. Ÿ ; — Auyorr: Montandon 1896 (type)......... Inde, _ — apraruM Montandon 189/4...... AS Pin R Congo, M AromaniA Germar 1839................ Java. = Bxni Lethierry 1897................. Philippines, —. — SELLATULUM Montandon 1896........... Perak. . — mrarium Montandon 1896............. Tibet, … #rGurTuzuM Motschulsky 1859 .......... Chine, Corée, … — srruwivarum Montandon 1896 (type)..... Chine. … — BRevICULUM Montandon 1896 (type)...... Chine. _ — caracrapuum Montandon 1892 (type) EE Zanzibar. _ —— CAUDATUM Montandon 1894.........:.,. Burma. k - — ancrum Eschscholtz 1822............, . Java, Philippines, ne | - tralie sept. …_ — CIRCUMSCRIPTUM Germar 1839........... Inde, — Cozmeror Bolivar 1879................ Zanguebar. — conrusum Montandon 189» (type) PAS Mozambique. n. —CONSPERSUM Stal 1864 ...,,.,,......... Sénéval, Gabon, . — conrecrum Montandon 1893 (type)....... Inde, Dardjiling:, D RS 1858....,..,,....,....., yrie. —— CRIBRARIUM Fabr, 1798................ Inde, Chine, Tonkin, Cochinchine, Java, É Japon. … — Davinr Montandon 1896 (type)......... Chine, . — »gpuzsum Montandon 1896 (type)....... Madagascar. . — Disranm Montandon 1893............. Tibet, Chine. . — misriGmum Montandon 1896 (type)....... Inde. … —— DUODECIMPUNOTATUM (rerimar 1839.,....... Inde mérid. —— srosumM Montandon 1894.,..,,......... Burma. | … — Farrour Montandon 1893 (type)........ Gabon, Congo franc. — FIMBRIATUM Distant 1887.,.,...,:,..... Dardjiling. - — rLAvESCENS Montandon 1894............ Inde, 10 — 932 — Corrosoma Horvarut Montandon 1894 ....... Chine. ixpicuxm Lethierry (inéd.)........ 4.400 Inde. INSULANUM Bergroth 18g1.............. Madagascar. LÆVIUSCULUM Montandon 1893........... Congo. LAscIvuM ergroth 4809 .:.:..204 40000 Tonkin. Lerurerry: Montandon 1892 (type)....... Inde bor., Birmanie. LIMITATUM Montandon 1896 (type)....... ? Lori Montandon 1894............... N°°-Bretagne. LYNCEUM DEA 107024 LE NN EL RENE . Australie. MACULATUM Westwood 1337............. Madagascar. MARGINELLUM Dallas 1851.............. Assinie, Angola. mEpiAxs Montandon 1896 (type)......... Grand-Bassam. misceLLuM Montandon 189h4............ N'°-Guinée. Moprezrantt Montandon 1893........... [. Engano. Musnar: Signoret 1858420404 :LPcLOUSE Gabon. Nasme Atkinson 1889.07, 26420000 Inde bor. NIGRICEPS Sionoret 1858.....,....4,4..1. Guinée, Gabon, Ousam- bara. NIGRICOLOR Montandon 1896 (type)....... Java. NIGROPUNCTATUM Sal 18H5...,.......,... Vieux-Calabar. nouiLE Dohrn4660:2:.0.02L0 HUE Inde mérid. Nouazutert Montandon 1896 (type)...... Inde mérid. — var. obscuratum Montandon 1896..... Inde. NUBILUU CeRMAr 4680), u ue Sénégal, Guinée, Niger, Tanganyika, Nil. ORDINATUM Montandon 1896 (type)....... Madagascar. var. funebre Montandon 1896 (type)..... Madagascar. PALLIDUN Dal 4090 +00... UM RE SER Philippines. PARDALINUM SEAL 1076... 4, 4,400 un Laos. pARVIPICTUM Montandon 1892........... Chine. PERPLEXUM Montandon 1896 (type)....... Java, Tonkin. PODAGRICUN Dial 4876... EEE Australie sept. PROLATICEPS Montandon 1396 ........... Chine. puxcricers Montandon 1896. var. compunctum Montandon 1896........ Congo. Pyemæum Montandon 1896 ............. Chine, Tonkin, Phiip- pines Ragiert Montandon 1896 (type)......... Tonkin. RUBROMACULATUM Montandon 189/4........ Java. SanpAuLr henter 41001: 7 variess so Egypte. . SGUTELLATUM Fourcroy 1785............ France, Italie. sIGNATICOLLE Montandon 1896 (Lype)..... Inde mérid. SINUATUM Bergroth 18g91............... Madagascar. — 933 — Coprosoma SPHÆRULUM Germar 1839......... Java. — Srâzr Montandon 1896........... .... Gabon. _— suscariNATUM Montandon 1893 (type)..... Zanzibar, Congo. — suMATRANUM Montandon 1896........... Sumatra. — rrANsvERsuM Westwood 1837 . . ... ...... Gabon, Zanguebar. — UNIFORME Montandon 1893 (type)........ Java. | — VARIEGATUM Herrich-Schaefler 1839 ....... Inde mérid. — VERMICULATUM Germar 1839............ Sumatra. — verRucosuM Montandon 1896 (type). ..... Tibet. — Voruexnovent Montandon 1896.......... Sumatra, Australie. — W Montandon 1893................. . Bengale. — xANTHOGRAMMUM White 1849............ Philippines. Prosævops prompearius White 1849........ .. Grand-Bassam. — ogrusus Haglund 1894........... tree Gabon. HvyuévoprÈres RAProrTEs pu Haur-Zameëze Par M. Enouarn Fo4, par M. Jos. VacuaL. 1. Xylocopa modesta Sm. var. anicula var. nov. ® Nigra, thoracis et segmenti primi dorso luteo villosis, facie et temporibus albo lanatis, de reliquo nigro pilosa; alis nigro-purpureis, apice viridi micante, Ressemble au type; en diffère par ses tempes et sa face jusqu'au-dessous des ocelles garnis de poils blancs, laineux sur la face, et par ses ailes noires à reflet violet dans les trois quarts basaux, verdätre sur le quart apical. Long., 13-14 millimètres; aile, 13-14 millimètres. Le pourrait seul prouver que c'est une autre espèce. 2. Halictus Foanus © n. sp. Caput et truncus aureo-viridia ; abdomine mandibulis, funicula subtus, tegulis, tibüis tarsisque brunnescentibus, mandibularum basi, genubus libiarum apice el prototarsarum basi pallidioribus. Très finement pointillé, abdomen seulement aciculé. Partout garni de petits poils fauves pâles. La tête plutôt petite, à orbites parallèles, tempes et vertex un peu épais- sis, les ocelles pairs plus rapprochés entre eux que de l'œil et que du bord postérieur du vertex: entre chaque ocelle pair et l’œil une impression tran- versale. Chaperon concolore dépassant d’un peu plus de la moitié de sa Jongueur le niveau du bord inférieur des yeux. — 234 — Segment médiaire ayant sa partie horizontale en croissant, tout entière très finement sculptée, ses parties verticales lisses, sa paroi postérieure tronquée assez étroite, parallèle, avec une fossette en haut. Aïles d’un hyalin irisé, nervures jaune pâle, sauf la sous-costale obscurcie ; 2° cellule cubitale presque rectangulaire, assez petite, recevant la nervure récurrente après son milieu. L’éperon interne avec 2-3 épines. Long., 6,5-7 millimètres. 3. Apis FASCIATA Latr. 4 ouvrières; h. Mecacaire cCoELOcERA Sm. ? une ©: D. Mecacnie venusra Sm.? 3 Q. CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE LA MER ROUGE, par M. CH. GRavier. Dans les multiples voyages qu'il fit sur les bords de la mer Rouge, M. le D’ Jousseaume a recueilli un grand nombre d’Annélides polychètes dont M. le professeur E. Perrier m'a confié l'étude. La dernière excursion qui fut consacrée au golfe de Tadjourah (Djibouti), où M. Coutière ac- compagna M. le D' Jousseaume, fut particulièrement fructueuse. Grâce aux matériaux rapportés par ces deux naturalistes, les collections du Muséum se trouvent enrichies d’un grand nombre d'espèces, dont beaucoup sont nouvelles; parmi les types déjà connus, il en est qui ont un intérêt particulier : ce sont ceux de même provenance, dont les diagnoses données d’une façon souvent insuflisante, soit par Savigny, soit par Grube, seront complétées ultérieurement dans un travail d'ensemble. Les espèces nou- velles seront seules décrites 1c1. Famizze pes LYCORIDIENS Grube. G. Leonnates Kinberg. Leonnates Jousseaumi n. Sp. Le plus grand individu entier présente les dimensions suivantes : lon- gueur, 80 millimètres, largeur, 6 millimètres (rames comprises) avec 103 segments séligères; un autre individu incomplet, de taille plus consi- dérable, mesure 65 millimètres de longueur, 7 millim. 5 de largeur, avec 80 séligères. L'individu décritet figuré icia 2 4 millimètres de longueur avec 57 sétivères. La largeur décroît régulièrement d'avant en arrière; la forme est plutôt trapue. Sur la face dorsale des 10 premiers sewments environ du ue OT DÉS re. ons on ” à Fe — 956 — 50 corps, sur le prostomium et les palpes, et sur la partie supérieure des _parapodes, il existe un pigment uniforme brun rougeâtre foncé, avec reflets violets; en arrière, le pigment se localise sur une large bande nsversale dans chaque segment. Sur la face ventrale, comme sur la face sale, la pigmentation est de plus en plus marquée dans la région pos- _ Le prostomium (fig. 1) est presque aussi long que large. Les deux e; antennes , largement séparées à leur base, sont courtes. Les yeux sont de 1,10 taille moyenne. Les palpes sont composés d’un article basilaire très développé et d’un article terminal grêle. Le premier segment, beaucoup moins large sur la face dorsale que sur la face ventrale, où il est plissé longitudinalement, présente de chaque côté une saillie marquée. Les cirres tentaculaires sont grêles et assez courts; les plus développés ne dépassent pas le 4° sétigère. | L’anneau maxillaire de la trompe pos- Dr sède seul des paragnathes cornés, coni- … ques : groupe [, absent; groupe Il, amas de 6 à 8 paragnathes; groupe II, 6 ou 7 paragnathes disposés en une série presque rectiligne ; .… groupe IV, amas de 6 à 8 paragnathes de taille inégale. L’anneau basilaire … ne présente que des papilles molles, coniques , groupées sur des mamelons "SRE séparés par des sillons longitudinaux, dont deux occupent les lignes médiane, dorsale et ventrale. Les mâchoires, différentes du type ordinaire, sont léoèrement recour- bées à leur extrémité terminée en pointe mousse: la dentelure est à peine indi- quée. Les parapodes sont bien détachés les uns des autres et très saillants. Les deux premières paires sont incomplètes. Les deux languettes de la rame supérieure (fig. 2) sont longuement étirées en poin- tes. Un acicule droit et axial soutient Île faisceau de soies. Sur la face antérieure, il existe une troisième languette médiane terminée également en pointe, un peu moins saillante que les deux autres. Le cirre dorsal est long: et grêle, relativement plus développé dans la région postérieure du corps. Une épaisse glande pédieuse multilobée est située à la base de la rame pi) : Sont LR 4 supérieure. La rame inférieure se compose 40 de deux languettes allongées, triangu- laires, et d’un lobe sétigère médian situé 3 un peu en avant de celles-ci et soutenu par un acicule droit. Le cirre ventral long et grêle est inséré en arrière de la base de la languette inférieure. Les soies peuvent se rapporter à trois types principaux : 1° soies lésèrement hétéro- gomphes, en arête longue, grêle et fortement arquée (fig. 3); 2° soies presque homogomphes, en serpe à bord denté fortement convexe (fig. 4); 3° soies homogomphes, en serpe rectiligne étroite (fig. 5). I existe des intermédiaires entre ces deux derniers types de soies. Elles sont ainsi ré- parties dans le Es du 25° sétigère : | 8 soies en arête longue (3). 1 soie en serpe à bord convexe (4). 1 soie en serpe rectiligne et étroite (5). Rame supérieure. ( ss L soies en arète longue (3). Faisceau c 4 CA { 2 soies en serpe à bord convexe (4). supérieur. . ue 7 AS TES soie en serpe rectiligne et étroite (5). / ue "A ? 6 | soies en arête longue (3). 5 soies en serpe à bord convexe (4). | 2 soies en serpe rectiligne et étroite (5). Rame inférieure. HP Faisceau inférieur. Cette répartition offre sans doute quelques variations; mais le nombre rt lon à. — 237 — _ total des soies dans chaque rame est plus constant dans presque toute la longueur du corps. . Le pygidium avec une échancrure postérieure médiane présente sur la face dorsale l'orifice anal allongé. Les cirres anaux insérés ventralement, aussi longs que les cinq derniers segments du corps, se terminent en pointe mousse. Le genre Leonnates Kinberg ne comple jusqu'ici que deux espèces authentiques : 1° L. indicus Kinberg, de Singapour; L. virgatus Grube, des Philippines, qui, toutes deux, diffèrent sensiblement de l'espèce de la _mer Rouge. Langerbans a décrit sous le nom de L. pusillus un Lycoridien … de Madère dont la trompe est dépourvue de tout paragnathe corné et qui est peut-être à rapporter au genre Ceratocephala Malmgren. .G. Nereïs Cuvier. S.-G. Neanthes Kinberp. Neanthes nuntia Savigny. 4 Gette espèce trouvée dans le golle de Suez a été déerite et ligurée par < Savigny ( Description de F Éo ypte, t. XXI; Annélides gravées, pl. IV, fig. 2). Ni les cirres tentaculaires, n1 les cirres dorsaux ne sont articulés, comme on pourrait le croire d’après les dessins des parapodes nr par cel auteur. S.-G. Nereis s. st. Kinberp. 3 Nereis Coutieri n. sp. L'individu décrit ici mesure 26 millimètres de longueur avec une largeur de 1 millim. 3, rames comprises (o millim. 9, rames non comprises) et compte 68 segments sétigères. La forme générale est grêle; la lar- geur s’atténue peu du prostomium au pygidium: les anneaux sont relative- ment larges et les parapodes bien déta- chés les uns des autres. Sur la face dorsale du second sétigère (fig. 6), 1l existe une tache pigmentaire brune, dont la constance de forme et de si- tuation suflit presque à caractériser l'espèce. Fréquemment , la même pigmentation , mais très atlénuée, % Ébserve sur les segments suivants; de même autour des yeux et sur Île _ premier segment, latéralement. — 1238 — Le prostomium, hexagonal, est plus large que long’; les antennes, dont les insertions sont voisines lune de l'autre, ont une longueur égale aux deux tiers environ de celle du prosto- mium. Les yeux, sensiblement égaux entre eux, sont circulaires. Les palpes, très développés, s'étendent fort en avant du prostomium; l’article terminal grêle a une longueur moité moindre que l’article basilaire renflé. Le premier segment, achète, est un peu plus large que le pre- mier séligère. Les cirres tentaculaires sont longs et grèles: les plus longs at- teignent presque le 4° sétigère. L’anneau maxillaire de la trompe (fig. 6 et 7) présente l’armature suivante : groupe [, un paragnathe mé- dian conique; groupe Il, amas de A à 6 paragnathes; groupe IIT, de 5 à 7 paragnathes disposés suivant un are à grand rayon, à concavité tournée en avant; groupe [V, amas de 7 ou 8 paragnathes inégalement déve- loppés. | L'armature de l'anneau basilaire est ainsi constitué : groupe V, absent; oroupe VE, amas de 6 paragnathes; groupe VIT et groupe VIIT, une ran- oée de 6 où 7 paragnathes largement et réoulièrement espacés. Dans le parapode, le cirre dorsal (fig. 8) est beaucoup plus allongé que la rame supérieure, qui est elle-même en saillie sur la rame inférieure. Les deux languettes de celle-là sont terminées en 8 pointe mousse. L’acicule est droit; il y en a fréquemment deux à chaque rame Ÿ00pe_, dans la partie postérieure du corps, où la languette supérieure est surmontée par un lobe foliacé dont l'importance va en croissant du côté du pygidium: le cirre dorsal garde sa situalion normale. La rame inférieure, plus déve- loppée, offre à considérer un lobe sétigère relativement volumineux avec une échancrure médiane soutenu par un acicule droit et une languette inférieure en saillie sur le lobe. Le cirre ventral est également bien déve- loppé. Les soies sont de plusieurs sortes : 1° soies en serpe sensiblement homogomphes ; 2° soies en serpe hétérogomphes (fig. g); 3° soies en arête longue, les unes hétérogomphes (fig. 10), les autres presque homogomphes (fig. 11). Elles sont ainsi réparties au 29° sétigère : 4" Be. DU e supérieure. . éésssesese.ses.... 180ieenserpe homogomphe. 5 soies en arêle longue, homogomphes (11). soie en serpe hétéro- gomphes (9). 2 soies en arêle, longue, hétérogomphes (10). 2 soies en serpe hétéro- 1 gomphes (9). RL: : LM ÿ À 1 . re Ne fi | | Faisceau supérieur. . dl » inférieure. . Faisceau _inférieur 2%} cirres anaux sont grêles et très longs. RER. [ (TT ie re de cette espèce. s caractères de l'armature de la trompe (notamment par les VIL. « VIT), la Nereis Coutieri se rapproche de la N. masalacensis ed cm et de la N. albipes, Fr. Müller, du Brésil. Elle — 910 — diffère de ces deux espèces surtout par les parapodes el par son ornemen- tation très spéciale. S. 9. Ceratonereis Kinberg (char. emend.). CERATONEREIS MIRABILIS Kbg. ‘Cette espèce singulière, dont Kinberg n’a donné qu'une très courte diagnose, a été soigneusement décrite et figurée par Ehlers (Forida-Anne- liden, p. 117-190, Taf. 37, fig. 1-6). Elle n'a été trouvée Jusqu'ici que sur la côte du Brésil, par 9° de latitude Sud, et à Key-West, au sud de la Floride. CERATONEREIS FASCIATA Ebr. Gr. Je rapporte, avec quelque doute, une espèce rapportée en 1897 de Djibouti à ce type décrit mais non figuré par Grube ( Monatsber. der Künigl. preuss. Akad. der Wissensch. zu Berlin, 1869, p. 498), et recueilli dans la mer Rouge par Ebrenbero. Ceratonereis Obocki n. sp. Le seul individu de cette espèce rapporté en 1897 mesure 10 millim.'5 de longueur, o millim. 75 de largeur et compte 41 segments sétigères. L'animal vivant doit être d’une couleur jaune assez vive. Sur la face dorsale, de chaque côté, au niveau de chaque segment, 1l existe trois taches inéga- lement étendues, formées vraisemblablement par des amas glandulaires; la tache externe, la plus grande, est due à la glande pédieuse. La face ventrale présente des taches de même apparence semblablement placées. Le prostomium (fig. 12) est plus long que large. Les antennes, dont les insertions sont très voisines, ont une lon- sueur qui surpasse sensiblement la moitié de celle du prostomium. Les palpes sont fort développés. Leur longueur excède notablement celle du prostomium. Les yeux antérieurs sont plus grands que les postérieurs; leur cris- tallin, de forme allongée, est orienté en avant et latéralement; celui des yeux postérieurs est central et circulaire. Le premier segment, achète, n’est pas plus large, au moins sur la face dorsale que le premier sétigère. Les cirres dorsaux sont de longueur moyenne; les plus grands ne dépassent pas le 6° sétigère. L'armature de l'anneau maxillaire de la trompe est ainsi constituée : groupes [et IF, absents; groupe IT, amas de 6 paragnathes, dont 4 plus gros, sur deux rangées: groupe IV, 4 paragnathes cornés bruns et quelques autres, pelits, incolores. L’anneau basilaire ne porte aucun paragnathe. Bien que le groupe LIL soit ici absent, je rapporte néanmoins l'espèce en question au genre Ceratonereis Kinberg ; le groupe [ fait d’ailleurs fréquem- ment défant. | Les mâchoires sont fortement recourbées à leur sommet; elles portent 5 dents quadrangulaires, à contour arrondi aux angles. Dans le parapode (fig. 13), la rame supérieure est fortement en saillie sur la rame inférieure , bien qu’elle porte un nombre moindre de soies. Les deux languettes sont terminées en pointe; la supé- rieure, plus aiguë et plus longue. L’acicule est droit. Le cirre dorsal est plus long que la languette supérieure: il est graduellement étiré en ponte à partir de sa base assez large. Une volumineuse glande pédieuse bilobée forme une nodosité qui s’accentue d'avant en arrière, et donne au para- pode une physionomie spéciale. La rame ventrale se compose d’un lobe sétigère avec lequel la languette supérieure est presque en- üèrement soudée et d’une languette inférieure terminée en pointe mousse, aussi saillante que le lobe sétigère. Le cirre ventral, de longueur moyenne, un peu en retrait, n’atteint pas le sommet de la lèvre inférieure. Les soies sont les unes en arête longue, avec une hampe léoèrement hétéro- gomphe (fig.14); les autres, avec une hampe for- tement hétérogomphe, avec une serpe droite, un peu recourbée au sommet et dont la serrature est très marquée (fig. 15). Elles sont ainsi réparties _ au 18° séligère : Ramne supérieure... ................. Dsoies en arêtelongue(1/). 3 soies en arête longue (14). 2 soles en serpe (15). 3 soies en arêle longuë (1 4). | 5 soies en serpe (15). [Faisceau supérieur. . Rame inférieure. . { | Faisceau inférieur . . Les cirres anaux sont de longueur moyenne. — 240 G. Perinereis Kinberg (char. emend.). Perinereis heterodonta n. Sp. Un des rares individus entiers de cette’ espèce, rapporté par M, le D' Jousseaume en 1895 , mesure 150 millimètres de longueur, 6 millimètres de largeur, rames comprises, avec 190 segments environ. Gertains frag- ments accusent une taille plas considérable. Les seoments sont étroits, les parapodes, serrés les uns contre les autres; la largeur décroit graduelle- ment d'avant en arrière. Le prostomium hexagonal (fig. 16) est un peu plus large que long. Les antennes, de longueur moyenne, sont nettement séparées à leur base. Les veux sont de taille médiocre; les postérieurs, elliptiques, un peu plus grands que les antérieurs. Les palpes ont un long article basilaire. Le premier 4 JE _ segment, achète, est un peu plus large que le premier sétigère, Les cirres Dire sont grêles ; les plus longs atteignent le 6° sétigère. _ La trompe présente l’armature suivante : Anneau maxillaire : groupe |, un paragnathe conique: oroupe II, un # nombre variable, peu considérable (souvent réduit à 1) de paragnathes coniques de petites dimensions; groupes II et pAE amas irréguliers com- … posés chacun de 6 ou 7 paragnathes. 3 Anneau basilaire : groupes V et VI, paragnathes disposés suivant deux … lignes droites formant un angle très obtus à sommet antérieur; ces para- _gnathes, la plupart comprimés et tranchants, sont en nombre variable (de 10 210) dans chacune des séries, les extrêmes, à droite et à gauche, étant . en général les plus grands; aucun paragnathe n'appartient en propre au groupe V; groupes VII et VIIT, 18 paragnathes disposés plus ou moins . grossièrement suivant deux ou trois rangées. Dans le parapode (fig. 17), la rame supérieure surmontée par un cirre dorsal extrêmement réduit est formée par deux lèvres saillantes à contour arrondi, entre lesquelles on observe un acicule à pointe recourbée vers la face dorsale, Il existe une glande pédieuse qui dessine, au-dessous du cirre dorsal, et sur la face antérieure du parapode, une tache brune surtout marquée dans la seconde moitié du corps. La rame inférieure montre un lobe sétigère bilobé'à pointe recourbée vers la face ventrale, et une lan- guette inférieure volumineuse. Le cirre ventral est aussi très court. Le pa- rapode se modifie peu dans la longueur du corps. La saillie de la rame supérieure sur la rame inférieure s’accentue cependant de plus en plus du côlé du pygidium. Les soies sont les unes en arête longue, presque homo- _gomphes (fig. 18), les autres en serpe et franchement hétérogomphes _ (fig. 19). Elles sont ainsi réparties au 43° sétigère Rame supérieure. ......... ..... 7 soies en arête longue (18). 8 soies en arête longue (18). 3 soies en serpe (19). Faisceau inférieur. . ............. 11 soies en serpe (19). Faisceau supérieur. . ............ Les cirres anaux sont filiformes et très longs; leur longueur évale au moins celle des six ou sept derniers sepments da Corps. 3 Par le caractère particulier que présente le groupe VI de paragnathes … de la trompe, la P. heterodonta se rapproche de Nereis mictodonta Maren- zeller, du sud du Japon , et aussi de N. Quatrefagesi Grube, des Philippines, … et de N. brevicirris Grube, de Saint-Paul. La coexistence dans le groupe VI de paragnathes transversaux et de paragnathes coniques ne Homo pas de faire entrer le Lycoridien qui vient d’être décrit dans le G. Perinereis Kbg. … Mais, pour ne point multiplier outre mesure le nombre des genres, il est … préférable de comprendre dans le G. Perinereis loutes les espèces dans … lesquelles on observe soit des paragnathes transversaux seuls, soit à Ja fois .®. — 244 — des paragnathes coniques et des paragnathes transversaux, quel qu'en soit le nombre et quel que soit le groupe considéré, les huit oroupes étant représentés. | Dracwoses Des HoLoTAURIES DRAGUÉES PAR LE TRAVAILLEUR ET LE TALISMAN, pAR Rémy PERRIER, CHARGÉ DE COURS À LA FACULTÉ DES SCIENCES. (Première Nore.) J'ai communiqué à l’Académie des sciences (séance du 6 juin 1898) le résultat très sommaire de mes études sur les Holothuries du Travailleur et du Talisman. Je crois mtéressant de donner les diagnoses des espèces nou- velles, sans attendre fa publication #7 ertenso de mon mémoire à ce sujet. Famizze Des HOLOTURIIDÆ ( AsSPIDOCHIROTA ). SOUS-FAMILLE DES Synallactinæ. Genre Mesothuria Lupwic. Je rattache à ce genre un certain nombre d'espèces, les unes nouvelles, les autres déja connues, mais rapportées jusqu'ici au genre Holothuria. Ce transfert nécessite quelques modifications à la diagnose donnée par Ludwig. Ces modifications sont indiquées en italique : Diagnose du genre : 20 (rarement 19) tentacules; canal hydrophore allant vers la paroi du corps, mais n'y pénètrant pas; face ventrale généra- lement un peu aplatie; la surface du corps plus ou moins uniformément cou- verte de pédicelles nombreux, petits, égaux ou plus petits sur la face dorsale quelquefois même à peines visibles sur cette dernière. Un seul buisson génital à gauche; corpuscules calcaires présents dans la peau et dans les pédicelles, consistant exclusivement en tables construites sur le type 4 ou sur le type 3, à disque régulier. Pas de bétonnets de soutien dans les pédicelles. MesorauriA INTESTINALIS Ascanius et Pathke. Mesorauria Vert Theel. Ces deux espèces, représentées dans les collections du Talisman par de nombreux échantillons, sont bien nettement distinctes l’une de l’autre. Voici leurs caractères différentiels : 1° MW. antestinalis : Pédicelles bien développés, ayant à l'état de contrac- lion 3 ou 4 millimètres de long, moyennement serrés sur tout le corps; — — 245 — couronne terminale des tables calcaires armée d’une douzaine de dents ; tables des pieds ventraux semblables à celles de la paroi du corps; plaque calcaire terminale des pieds ventraux en forme de disque régulièrement perforé. 2° M. Verilla : pieds très petits, n'ayant guère que o millim. 2 ou o millim. 3 de largeur à la base, renflés à l'extrémité, plus serrés à l'extré- mité postérieure du corps que partout ailleurs; couronne terminale des tables calcaires n'ayant que quatre pointes; tables des pieds à disque rudi- mentaire; disque terminal des pieds irrégulièrment réticulé. Mesothuria maroccana Rémy Perrier (C. R. Ac. Se., loc. cül.). Corps fortement aplali, ayant 5o millimètres de long, 16 de large, 10 de hauteur. Bouche ventrale, subterminale ; 20 (?) tentacules. Appen- dices ambulacraires en forme de pieds, répartis sur tout le corps, sans dis- tinction des zones ambulacraires et intrambulacraires, mais très inévaux ; bien développés sur toute la face dorsale et surtout sur les parties latérales, rudimentaires sur la face ventrale. Les sclérites calcaires sont exclusivement des tables à type 3, très régulières, avec un disque présentant une perfo- ration centrale et six perforations périphériques, et une tige formée de trois colonnettes divergeant au sommet en forme de candélabre. Pieds présentant des lables semblables, mais plus petites et peu nombreuses. Une plaque perforée terminale dans les pieds latéraux et ventraux. Mesothuria expectans n. sp. Corps non aplati, cylindrique, arrondi en arrière, atténué en avant. Longueur : 95 millimètres, diamètre moyen : 26 millimètres. Couleur dans l'alcool : gris blanchâtre. Bouche et anus ventraux , subterminaux. Vingt ten- tacules violet foncé, à disque présentant huit où dix digitations non co- lorées. Appendices ambulacraires répartis uniformément, la face ventrale portant des pieds très petits, nombreux et terminés par une ventouse nelte, la face dorsale et les parties latérales portant des pédicelles un peu plus grands (3 à 4 millimètres) que les pédicelles ventraux, et, comme ces der- niers, nombreux et épars: mais en outre, le long des ambulacres dorsaux et des ambulacres latéraux , on trouve une double rangée de papilles, longues de 4 à 7 millimètres. Pas de vésicules tentaculaires : deux organes arbores- cents non ramifiés , simples, sacciformes; une seule vésicule de Poli dans lambulacre latéral gauche. Corpuscules calcaires inconnus. Gexre Zygothuria R. Perrier (loc. cit.). Diagnose du genre. — Treize à vingt tentacules. Plaque madrépo- rique placée entre la paroi du corps, mais n’y pénélrant pas. Gorps ovoide, très renflé, nullement aplati. Une seule rangée de pieds ambula- craires sur chacun des deux ambulacres latéraux de la face ventrale, ces Muséuu. — v. 17 — 246 — appendices étant assez largement séparés les uns des autres. Sur la face dor- sale, des papilles très petites, irrégulièrement éparses. “Selérites de la paroi du corps affectant exclusivement la forme de tables à symétrie généralement ternaire, souvent très grêles. Pieds ambulacraires avec des bâtonnets de soutien arciformes. Un seul buisson de tubes géni- laux. Zygothuria lactea ( Holothuria lactea Théel. ). Cetle espèce, représentée par de nombreux individus, est très poly- morphe, et on peut décrire deux variétés principales : 1° La variété tvpe renferme les individus dont les tables calcaires ont un disque délicat, étoilé, avec six perforations régulières, et une tige dont les trois colonnettes se terminent chacune par une pointe divergente. Ces in- dividus sont tous de taille assez petite, et 1l pourrait se faire que ce fül simplement une forme jeune ; | 9° Le plus grand nombre des individus, pour lesquels je crée la variété Oxysclera, ont de 15 à 23 centimètres de long; ils possèdent de treize à dix-sept tentacules; les sclériles ont une tige dont les trois colonneltes se fusionnent à leur extrémité'en une seule pointe conique, sans dents diver- sentes; leur disque est plus compliqué que dans la variété type et a la le plus souvent un grand nombre de perforations irrégulières. Des formes de passage relient cette variété au type. Zygothuria connectens R. Perrier (loc. cit.). Corps sacciforme, ne dépassant pas 6 centimètres. Tables calcaires ana- logues à celles de Z. lactea, mais indifféremment construites sur le type 3 et sur le type 4; les colonnettes qui forment la tige des tables divergent à leur extrémité en trois pointes lisses. Disques généralement assez compli- qués et moins délicats que dans Z. lactea. Cette diagnose est malheureusement incomplète, à cause du mauvais état des individus étudiés. GEvre Pseudostichopus Tuéer,. Pseudostichopus atlanticus hi. Perrier (loc; c.). Corps volumineux, sacciforme, ventru , de 17-18 centimètres dé long. Bouche ventrale, subterminale. Tépuméent assez épais, surtott sur lés côtés , non agplutinant. Couleur blanc jaunâtre sur la face dorsale, brun clair sur la face ventrale. Appendices ambulacraires extrêmement petits, surtout vi- sibles sur les côtés du corps, où ils ont la forme de simples poils courts, brun foncé, très clairsemés el très vaguement sériés ; sur le dos, quelques papilles coniques peu visibles. Sur toute la face ventrale, des sclérites calcaires en forme de plaques irrégulières, aplaties inférieurement, mais bomhées et — 217 — mamelonnées à leur surface externe. Sur la face inférieure de ces plaques, de petits orifices, conduisant dans des tubulures logées dans l'intérieur de la plaque et aveugles. Ces plaques sont visibles même à l'œil nu, parce qu’elles se disposent, isolées ou réunies par groupes , de façon à former de pétites plages circulaires juxtaposées. Ces sclérités manquent sur le dos et sur les côtés du corps. Dans les tentacules, des spicules irréguliers. Organes génitaux et organes arborescents dépourvus de sclérites. Anneau calcaire massif; une seule vésicule de Pol. GENRE Synallacetes Lupwic. Synallactes crucifera, À. Perrier. Corps allongé, atténué aux deux extrémités. Face ventiale aplatie; face dorsale convexe. Longueur : 24 millimètres; largeur moyenne : 3 milli- mètres. Bouche ventrale; anus terminal, subdorsal. Tentacules petits, ter- minés par un disque quadrilobé. Appendices ambulacraires nettement sériés sur les ambulacres. Sur l’ambulacre impair, quelques pieds seulement, disposés par paires en avant, épars en arrière; sur les côtés de la sole ven- trale, une rangée de pieds en zigzag, dépendant des ambulacres latéraux. Au-dessus de ces pieds, dépendant des mêmes ambulaires, une série de papilles sur chacun des côtés de la face dorsale; ces papilles se touchent presque dans la région antérieure et dans la région postérieure, de façon à former un rebord lobé au-dessus de la bouche et de l'anus. Sclérites cruci- formes très fins, ayant seulement de o millim. 077 à o millim. 126 de dia- mètre, chaque bras terminé par un anneau. Au centre de la croix, une longue tige, terminée par une double dent. Sur les appendices amibula- craires, dés sclérites cruciformes semblables ét quelques très rares spicules de soutien ; uné plaque terminale dans les pieds, des plaques perforées irrégulières dans les papilles. Gexre Herpysidia R. Perrier. Diagnose du genre. — Vingt tentacules; une face ventrale bien distincte de la face dorsale; sur le pourtour de la première, une rangée continue de papilles formant bordure. Ambulacre impair nu ; ambulacres latéraux de la face ventrale portant deux rangées de pieds allant régulièrement jusqu’à la bouche, et en outre, des papilles marginales coniques , limitant la face ven- trale. Sur la face dorsale, de grosses papilles coniques, sériées ou irrégu- lièrement disposées ; deux buissons génitaux. lei se placent A. Tizardi (Suchopus Tizardi Théel), réprésentés par douze individus et une espèce nouvelle : Herpysidia reptans n. sp. Corps allongé, aplati, long de 64 millimètres, large de 19 millimètres. 17: 2 De Face ventrale en forme de sole plate; face dorsale convexe. Bouche cen- trale; anus terminal subdorsal. Ambulacre impair marqué d’un léger sillon. Pieds latéraux sur deux rangs; entre ces pieds et le bord de la sole ventrale s'intercalent en avant quelques papilles, en arrière quelques pieds. La sole ventrale est limitée par un rebord continu, formé de papilles contiguës interrompu seulement en arrière au niveau de l’anus. Sur la face dorsale, de grosses papilles coniques, dont les principales forment deux rangées très nettes sur les ambulacres dorsaux, tandis que les autres sont éparses sur les côtés du corps. Vers la région antérieure, deux papilles plus longues et plus effilées que les autres. Sclérites, de type 4, semblables à ceux de H. Tizardi; d’autres sclérites en forme de C. Pass les pieds, des selérites cruciformes à tige courte et très épineuses, des tables à type 4, des ba- guettes de soutien; une plaque terminale perforée. GENRE Pælopatides Tuer. Pælopatides grisea, R. Perrier. Espèce très voisine, peut-être simple variété, de P. confundens Técl. . dont elle diffère seulement : 1° par sa couleur grise dans l'alcool : 2° par son corps beaucoup plus large et plat; 3° par la forme des selériles eruci- formes, dont la tige centrale est beaucoup plus courte que les bras. Gexre Benthothuria R. Perrier. Benthothuria funebris, R. Perrier. Corps allongé, renflé, presque cylindrique, mais à face ventrale bien caractérisée ; pas de rebord marginal net, mais un bourrelet continu, mar- qué surtout par une rangée de petites papilles ininterrompue. Bouche ven- trale entourée de vingt tentacules. Ambulacre impair portant une double rangée de pieds sur les deux tiers postérieurs : sur chaque interambulacre ventral, une autre rangée de pieds sur le tiers postérieur; anus terminal, subdorsal. Sur la face dorsale, des papilles, disposées sans sériation, mais localisées sur les parties latérales, manquant sur le milieu de la face dor- sale. Couleur violet foncé. Aspect extérieur d'un Benthodytes. Pas de sclérites : peut-être ont-ils été dissous , mais leur absence est à rapprocher de la rareté des sclérites chez les Benthodytes. Deux organes arborescents, très inégaux, partant d’un tronc commun qui donne naissance, en outre, à de petits di- verticules ramifiés : le grand organe arborescent relié à l'ambulacre dorsal droit par des tractus vusculaires. Une seule vésicule de Poli. Canal hydro- phore s’ouvrant à l'extérieur. Deux buissons génitaux. — 919 — Les CYRTANDRACÉES NOUVELLES DE L'ASIE ORIENTALE DaNs L'Hergier Du Muséum DE Paris, PAR M. À. FRaAncuer. Lysionotus involucrata sp. nov. Caulis, glaber, ramosus, nodulosus, cortice griseo; folia præsertim ad apicem ramorum subverticillala, breviter petiolata e basi cuneata obovata, parte superiore 6-dentata, apice rotundala vel truncata ; peduneuli 9-6 cent. longi fere capillares uniflori glabri; bracteæ 2 fere orbiculatæ, nunc post anthesin deciduæ; calyx ultra medium 5-lobatus tenuissime glandulosus, lobis 6-5 millim. longis aculis corolla pollicaris, bilabiata ; capsula linearis 20-25 millim. longa. Hab. — Province de Sutchuen, à Tchen Kéou (Farges ). Espèce bien caractérisée par la présence de deux bractées arrondies for- mant sous la fleur un mvolucre plus ou moins contigu au calice ; par son calice très développé. L. heterophylla sp. nov. Caulis decumbens undique radicans ; folia 3-5 cent. longa breviter petiolata, coriacea, dimorpha ovato-lanceolata, acuta vel obtusa, margine integerrima vel superne subtiliter denticulata, glabra, nervis secundariis immersis ; pedunculi 2-3 cent. longi, uniflori; calyx fere ad basin 5-lobatus, lobis 3-4 millim. lincari- bus; corolla albida bilabiata , intus violaceo striata; capsula 6 cent. longa. Habitat. — Province de Yunnam, à Tchen fong chan (Delavay). Espèce bien caractérisée par ses feuilles entières ou denticulées, à bords roulés en dessous. Oreocharis Fockienensis Sp. nov. Folia nondum perfecte evoluta dense lanuginosa, rufescentia, limbo e basi cuneato, petiolato, ovato-lanceolato, obtuso, 4-5 cent. longo, crenulato, supra pilis strigosis hirto, iufra nervis incrassatis lacunoso-reticulato ; scapus 10-15 cent. lon- gus, lanuginosus ; inflorescencia glandulosa cymosa vel dicholome cymosa, bracteis ovatis, mucronatis; calyx ad basin usque 5-partitus, lobis linearibus obtusis, 2 millim. longis ; corolla extus glabra, 18-29 millim. longa, tubo superne ampliato, lobis ovatis ; slamina A, perfecta, antheris omnibus liberis. Hab. — Province du Fokien, bords du fleuve Min (M. de la Touche). Plante rappelant un peu le Didissandra lanuginosa CL., mais à fleurs plus grandes, à feuilles non plissées, anthères libres. O. tubicella sp. nov. Acaulis ; petioli 2-10 cent. longi, pilis patentibus ct retrorsis hispidi, limbo e basi inæqualiter cordata vel truncata, late ovato, obtuso, grosse et inæqualiter = "MT dentalo, utraque facie sed præsertim supra pilis brevibus adpressis vestito ; scapi foliis breviores eodem modo ac petioli hispidi ; flores 6-10 cymosi, pedunculati ; calyx hispidus ad basin usque 5 partitus, lobis lanceolatis acutis ; corolla aurea, extus dense hispidula, basi inæquali gibbosa, tubulosa, 20-25 mm. longa, superne vix ampliata, limbo brevi, lobis 3 mm., ovato rotundatis, erectis; stamina 4, filamentis parce hispidis ; antheræ omnes liberæ. Hab. — Province de Yunnan , montagnes de Tchen fong chan (Delavay). Port du Didissandra saxatilis Hemsl., avec des feuilles plus grandes et des étamines différentes ; la forme de la corolle est très caractéristique. Didissandra Delavayi sp. nov. Acaulis ; petioli lanuginosi, 2-6 cent. longi, limbo suborbiculato, basi cordato, margine integro, subtus pallido, utraque facie pilis multicellularibus consperso, scapus hirtellus, 8-13 cent., foliis longior vel brevior; flures sæpius gemini, pedicellati, pedicello calycem æquante ; calyx hirtus, ad basin usque 5-partibus, lobis lanceolatodinearibus, subacutis; corolla 3-4 cent. longa, bilabiata, sordide alba, intus violaceo-venosa, inferne tubulosa , superne sensim ampliala ; antheræ per paria coadunatæ ; capsula linearis, 2 cent. longa, parum arcuata, basi intus parum producta, obscure calcarata. Hab. — Province du Yunnam septentrional, rochers à Tchen-fong-chan (R. P. Delavay, n° 5029 et 5085). Plante bien caractérisée par ses feuilles ovales arrondies en cœur à la base, entières sur les bords , et par sa capsule qui présente à la base interne une sorte de talon obtus, comme on en voit dans le fruit des Loxocarpus. RoerrzerA Vahl (includens Dinymocarpum et CHiriTAu ). R. Yunnanensis sp. nov. — (Eudidymocarpus.) Omnibus partibus glabra, caulescens, herbacea, folia longe petiolata, petiolo usque ad 18 cent. longo, limbo papyraceo e basi inæqualiter cordata oblique ovato, circum circa ovato-crenulato, 10-15 cent. longo; inflorescentia multiflora, cymis repetito-dichotomis, basi bracteis et bracteolis rotundatis stipatis; peduneuli 2 cent. longi, umbellati, uniflori, vel breviores; biflori; calyx 4-5 mm. longus, campanulatus, vix ad medium lobatus; corolla 30-35 mm. longa, albo et violaceo lincta, tubo 20-25 mm. longo, incurvo, limbo bilabiato. Hab. — Province de Yunnan, rochers de Ta-pin-tze (R. P. Delavay, n° 218). Port et fleurs du Didymocarpus subalternans Wall., mais glabre dans toutes parties. R. aurea sp. nov. — (Orthobæa.) Pilis lanuginosis aureo-rufis præsertim inferne vestitus, petioli longe lanuginosi 2-10 cent. longi, limbo e basi truncato vel suhcordato ovato-lanceolato, cireum circa grosse dentato, utraque facie, præter pilos rufos ad nervos et ad marginem, nai tn tft le AE D Le DL Dr — 251 — | pilis albis minutis adpressis consperso; scapus rufo-lanuginosus foliis brevior, plu- riflorus ; inflorescentia cymosa ; flores aurei ; calyx 6-8 mm, longus fere ad medium Jobatus, lobis ovatis acutis; corolla 3 cent. longa, ventricosa, bilabiata ; stamina 2, antheris disjunctis; capsula e calyce persistente emergens. Hab. — Province de Yunnan, rochers de Koutoui, de Ghe-tcho-tzé. de Kichan près Tapintza (Delavay ). Port de l'Oreocharis Delavayi où du Drdissandra Delavayi, mais avec des feuilles plus grandes; même villosité rousse; diffère nettement par la pré- _ sence de 2 étamines seulement. R. uniflora sp. nov. — (Orthobæ.) Acaulis, tota griseo-lanuginosa; folia sessilia, ovata, obtusa, dentala; scapus uniflorus; calyx pilosus, 15 mm. longus, fere ad medium 5-partitus lobis aculis; corolla cærulescens fere 5 cent. longa, e basi ad faucem sensim ampliata, limbo obseure bilabiato; stamina 2, antheris disjunctis: stylus glandulosus, stigmate oblique (unilobo?), obscure auriculiformi; capsula 10 cent. longa linearis. Hab. — Province de Yunnan, près de Tien-Ghian (Delavay.) Espèce remarquable par sa hampe uniflore, ses feuilles sessiles, sa _ grande fleur qui rappelle celle du Æ. (Chirita) bifoliu, Don. R. Fargesii sp. nov. Acaulis; tota pilis rufis vestita ; folia oblongo-obovata obtusa in petiolum brevem hirsutissimum attenuala, supra elevato-rugosa asperula, infra lacunoso-reliculata magis rufovilosa ; scapi folia æquantes pilis rufis et superne glandulis hispida ; flores umbellato-cymosi, purpurascentes (in sicco cærulescentes), pedicellis glandulosis calyce sæpius longioribus; calyx ad basin fere usque partitus glandulosus; corolla bene evoluta calyce 5 mm. longo 4-plo longior inferne tubulosa, fere ad medium partita, lobis bilabiatis ovatis, haud raro denticulatis; stamina 2 antheris liberis ; siylus brevis, stigmate bilobo; capsula oblongo-inearis 2 cent. longa. Hab. — Province de Sutchuen, rochers à Tou-an-chen, s. p. de Ta- lin-hien (R. P. Farges, n° 1379). Port du Dedissandra rufa King. , avec des fleurs au moins une fois plus grandes, des pédicelles plus longs, et surtout avec 2 étamines au lieu de 4. R. tibetica sp. nov. Caulescens, gracilis; caulis 10-15 cent. altus, hirtellus; folia pauca, inferioribus _ alternis oppositis, petiolo 3-6 mm. longo; limbus ovatus 20-25 mm. lonpus, margine subinteger, utraque facie pilis crispulis et appressis conspersus; flores 2 - h pedicellati; calyx 5 mm. longns, ad basin usque 5-partitus, pubescens, lobis linearibus aculis; corolla exius parce hispidula, 20-35 mm, longa, cærulescens, bilabiata ; stamina 2; stylus pubescens, stigmate bilobo. Hab. — Sutchuen, près de Tatsienlou. (Prince Henri d'Orléans.) Port du Rœttlera ( Chirita) pumila Don , avec des feuilles plus ovales un calice ne divisé, R. Mekongensis sp. nov. Caulescens; tota pilis brevibus, micantibus glandulis vestita; folia circiter 4, opposita, petiolo 1-2 cent. longo, glanduloso, limbo e basi lata inæquali truncata ovato, denticulato, sublus pallescente, utraque facie glandulifera; cymæ pauci- floræ; calyx 5 mm. longus ad basin usque partitus, lobis 5 lanceolatis acutis; co- rolla 3 cent. longa extus glandulosa, distincte labiata, stamina perfecla 2, antheris cohærentibus. Hab. — Province de Yunnan, au voisinage du Mékong , entre Tali-fou et Tsékou. (Prince Henri d'Orléans.) Ressemble aux formes à feuilles élargies du À. Chirita Zeylanica Hook., s’en distingue par la villosité planduleuse qui recouvre toutes les parties de la plante. Streptocarpus Chinensis sp. nov. E rhizomate brevi lignoso multicaulis: caules 20-30 cent. alti, epidermide de- tersili; folia opposila, juvenilia subtus albo-lanuginosa, adulta ciliata et tantum pubescentia, breviter petiolata, limbo 2-3 cent. longo, ovato, denticulato; pedun- culi oppositi, solitarii, uniflori, 20-25 cent. longi, dense glandulosi, calyx ad basin usque 5-parlitus, glandulosus lobis linearibus acutis, 5 mm. longis; corolla 25- 30 mm. longa, extus brevissime pilosula, alba vel sæpius cærulea, late tubulosa, tubo inferne vix angustata, leviter superne inflato, limbo bilabiato; stamina per- fecta 2; antheris cohærentibus; stylus glandulosus; discus cylindrico-annulatus ; capsula juvenilis glandulosa, demum pubescens, torta. Hab. — Province de Yunnan, à Likiang, Yolin-chan, Tapintze (De- lavay); Yunnan Seu (Ducloux). Sutchuen, environs de Tatsienlou (Pratt, n° 147.) Le Streptopus Clunensis est l'unique représentant du genre en Asie. Ses analogies sont avec le S. Helsingbergi R. Br., dont les corolles sont plus étroiles et qui n'est point multicaule. Hemisoza suscaprrara. C. B. Clarke in Hook. Icon. ad tab. 1718. H. Henry G.-B. Clarke (species haud distinguenda), loc. cit. cum figura. Je ne parle ici de cette espèce que le Muséum a reçue du Yunnan (Dela- vay), du Su-t-chuen (Farges), du Koui-tchéou (Bodinier), que pour ap- peler l'attention sur une observation faite par le R. P. Bodinier el que je cite telle qu'il l’a transmise : «J’appelle votre altention sur cette curieuse plante dont les boutons floraux croissent dans une petite outre pleine d’eau. «J'avais déjà vu celle plante dans les monts de Tsen-y-fou , il y a plus de vingt ans. Je me rappelle que je m'amusais à percer ces petites outres avec une épine pour en faire écouler l’eau, ce qui hâtait infailliblement le déve- loppement de la fleur. » — 253 — RÔLE DES GLANDES ACCESSOIRES DE L'APPAREIL GENITAL MÂLE DANS LA REPRODUCTION ( REGHERCHES DE PHYSIOLOGIE COMPARÉE ), par MM. L. Camus er E. Ge. Chez les êtres supérieurs, la reproduction ne consisle pas uniquement en l’action des deux éléments, mâle et femelle, l’un sur l’autre, mais elle implique en outre la mise en jeu de divers actes fonctionnels dont l’impor- tance doit être déterminée. Des recherches que nous poursuivons depuis plusieurs années, M. L. Ca- mus et moi, permettent de se faire une idée assez précise du rôle que jouent, dans la reproduction, les glandes annexes les plus importantes de l'appareil génital mâle, au moins dans certaines espèces. Nous avons d’abord montré”, sur le Cobaye, sur le Rat et sur la Sou- ris, qu'une gouttelette du liquide clair, transparent, que l’on trouve dans les culs-de-sac de la prostate de ces animaux , mélangée à une portion beau- coup plus grosse du contenu des vésicules séminales de ces mêmes animaux , en détermine rapidement la coagulation: le coagulum formé devient vite blanc-cireux , analogue à de la bougie; un peu plus tard, on voit sourdre de la surface quelques fines gouttelettes qui représentent un sérum. Le liquide prostatique, chauffé jusqu'à 68 degrés, se coagule, mais con- serve néanmoins son action spéciale sur le contenu vésiculaire; chauffé à 70 degrés pendant 15 minutes, 1l perd tout son pouvoir. Ainsi cette sécrétion dé la prostale se comporte comme si elle contenait un ferment. Est-ce là un nouveau ferment coagulant? Nous avons montré que ni la plasmase ni la présure ne déterminent cette coagulation , et inver- sement que le liquide prostatique n’agit n1 sur le sang ni sur le lait. C’est donc à un nouvel agent coagulant que nous avons affaire. Nous l'avons appelé vésiculase. Le phénomène que nous venons de décrire avec son mécanisme explique la formation de ce que les zoologistes connaissaient depuis longlemps déjà sous le nom de bouchon vaginal. On savait en effet que chez divers Ron- geurs, chez le Cobaye particulièrement, le vagin contient, aussitôt après la copulation, une masse blanchâtre, de consistance ferme, qui le remplit complètement, constituant ainsi un véritable bouchon. Cette matière n'est autre chose que le contenu coagulé des vésicules séminales du mâle, comme U) L,. Camus et E. Gley, Action coagulante du liquide prostatique sur le contenu des vésicules séminales (Comptes rendus de l'Académie des sciences, CXXIIT, 194. 20 juillet 1896). — 954 — les observations de Bergmann et Leuckart ©, de Bischoff ®?, de Lataste © l'ont élabli. Nos expériences montrent le mode de formation du bouchon vaginal el que la coagulation du produit sécrété par les glandes vésieulairen est due à l’action d'un ferment spécial. Chez un animal d'espèce très voisine, chez un insectivore, le Hérisson, nous avons fait des constatations semblables. Cet animal présente à la face. postérieure de la cuisse, de chaque côté de l'anus, dans la fosse ischio- rectale, une glande, très petite durant la période hivernale, très volumineuse, au contraire, au printemps et en été; ces glandes, considérées comme les homologues des glandes de Cooper”, sont assimilées par d’autres à une prostate ©). Le Hérisson aurait donc deux prostates, l’une que l'on pourrait appeler interne et l'autre externe. Or, c'est cette dernière qui sécrète un liquide dont l’action coagulante s'exerce sur le contenu des glandes vési- culaires du même animal. Une gouttelette de ce liquide, mise en contact avec une orosse soutte de vésiculine, amène une précipitation grumeleuse; A » le précipité se rassemble et il se produit rapidement une sorte de caséifi- cation. L'activité du ferment est abolie par le chauffage à 70 degrés. Ni la plasmase, ni la présure, ni la vésiculase du Cobaye ne déterminent ce phénomène. La vésiculase du Hérisson , de son côté, n’agit ni sur le sang, ni sur le lait, ni sur la vésiculine du Cobaye. C’est done bien d’un nouveau ferment coagulant qu'il s’agit ici, que nous appellerons vésiculase E (c’est-à- dire provenant de la prostate externe), si l’on donne le nom de vésiculase I (c'est-à-dire provenant de la prostate interne) à l’enzyme prostatique du Cobaye. La signification fonctionnelle de ce processus de coagulation apparaît très claire. La formation du coagulum étudié empêche évidemment le sperme de sortir du vagin, ce conduit se trouvant complètement bouché; la rétention pour un temps variable des spermatozoïdes dans la cavité va- ginale est ainsi assurée. « Ces faits d'ordre physiologique : connaissance de deux nouveaux fer- ments coagulants, mécanisme de la formation du bouchon vaginal, nature et cause de ce phénomène, ne sont point les seuls résultats qui nous pa- raissent sortir de nos recherches. Au point de vue morphologique il est } Bergmann et Leuckart, Vergl. Anat, und Physiol., 185. @ Biechoff, Eutwickelung des Meerschweinchens , 1855. GK, Lataste, Matière du bouchon vaginal des Rongeurs (Soc. de biol., 8 dé- cembre 1888, p. 817) et Recherches de zooéthique (Soc. Linnéenne de Bordeaux , XL, 1887). ù A. Nicolas, Les glandes de Cooper ches le Hérisson (Bull. de la Société des sciences de Nancy, IV, n°8, p. 45, juillet 1892). 6) R. Disselhorst, Dre accessorischen Geschlechtsdrüsen der Wirbeltiere Wies- baden, 1897. " al dé érntenti dt sé né ét) def és SOS SC dE St nn ptit triés "nés — 255 — _ décidément incontestable que les vésicules séminales, où d’ailleurs l’on ne trouve point de spermatozoïdes, ne sont nullement des réservoirs pour le sperme, mais de véritables glandes (glandes vésiculaires), comme l'ont admis déjà, pour diverses raisons, bien des savants, anatomistes, z00- logistes, physiologistes . D'autre part, les glandes préanales du Hérisson, assimilées souvent aux glandes de Cooper, doivent être considérées plutôt comme une seconde prostate. ll reste à se demander ce que devient la fonction de reproduction après l'extirpation de ces glandes accessoires de l'appareil génital mâle. Des expériences de E, Steinach , faites sur des Rats blancs, ont montré que l'extirpation des glandes vésiculaires laisse intact l'instinct sexuel, mais di- minue considérablement le pouvoir reproducteur: l'extirpation simultanée de ces glandes et de la prostate n'empêche pas non plus l’accouplement, mais abolit {out à fait la faculté reproductrice. Les expériences que nous avons instituées sur des Cobayes nous ont donné des résultats analogues ; lexlirpation des vésicules séminales diminue d’une façon très sensible, chez ces animaux, la reproduction. Toutefois, comme, à cause de la situa- tion de ces organes par rapport à la vessie, il est presque impossible, sur le Cobaye, de les enlever complètement, nous n'avons pas obtenu la sup- pression absolue de la reproduction. Le Hérisson conviendrait mieux à ces recherches. Chez cet animal, en effet, les vésicules peuvent être tout à fait isolées de la vessie et enlevées complètement ; cette extirpation totale est plus facile encore s'il s’agit de la prostate externe. Nos expériences , sur ce point, sont en voie d'exécution. Mais, dès maintenant, le rôle des glandes génitales dites accessoires se révèle comme étant de la plus haute importance, puisque ces organes, en vertu de la corrélation qui existe entre eux par suite de l’action réciproque de leurs produits de sécrétion, contribuent directement à la fécondation; 0) FR. Leydig, Lehrbuch der Histologie, Frankfurt, 1857; R. Owen, The anat. of Vertebrates, London, 1868 ; Kayser, Unters. über die Bedeutung der Samenblasen (Dissertat., Berlin, 1889); Th. Oudemans, Die accessorischen Geschlechtsdrüsen der Säugethiere, Haarlem, 1892; E. Steinach, Unters. zur vergl. Physiol. der mdnnlichen Geschlechtsorgane, insbesonders der accessorischen Geschlechisdrüsen (Archiv für die ges, Physiol,, LVI, 304-338 ; 1894); A. Lode, Exper. Beiträge zur Physiol. der Samenblasen (Sitzungsb. der K. Akad. der Wissenschaften zu Wien, CIV, Abth. IE, 33-44; 1895). E. Rehfisch (Neuere Unters. über die Physiol. der Samenblasen (Deutsche med. Wochenschrift, 1896, n° 16) est aussi en partie de cet avis. @) Loe. cit. ) L. Camus et E. Gley, Note sur quelques faits relatifs à l’enzyme prostatique (vésieulase ) et sur la fonction des glandes vésiculaires (Soc. de biol., ah juillet 1897, p- 787). — 256 — ils sont donc comme nécessaires à l'exercice de la fonction de reproduc- tion (}, EXPÉRIENCES SUR LE VENIN DES Vives ( TrACHINUS virerA ET TR. DRACO), par M. C. Pnisauix. Nombreuses sont les observations cliniques d'accidents provoqués chez l’homme par la piqüre des épines operculaires et dorsales des poissons du genre Vive. Les plus importantes ont été consignées dans la thèse de À. Bottard. De ces observations, il résulte que les piqüres sont très doulou- reuses, qu'elles déterminent des lésions locales plus on moins étendues : gangrènes, abcès, phleomons. Ces lésions peuvent se propager, ga- gner les ganglions voisins ; souvent elles sont accompagnées de phéno- mènes généraux, fièvre, délire ; dans quelques cas, elles ont occasionné la mort. Ces symptômes généraux sont-ils dus au venin lui-même ou à quelque infection secondaire? Les expériences que j'ai faites, grâce à l’obli- geant concours de notre savant et distingué correspondant du Havre, M. Lennier, directeur du Musée, ont pour but de répondre à cette ques- tion. Voici comment ces expériences ont été exécutées: le 6 juin 1897, dans la matinée les nageoires dorsales de 32 petites Vives ( Tr. vipera), prises dans la nuit, ont élé mises en macération dans 10 centimètres cubes d’eau salée stérilisée et chloroformée. Le 8 juin, cette macération légèrement trouble, opaline , ne présentant pas le moindre indice de putréfaction , fut inoculée à trois Cobayes à la dose de 1, 2 et 3 centimètres cubes. Le premier n’éprouva aucun symptôme. Chez le deuxième , on constata bientôt, au point d'mocula- tion, un léger gonflement douloureux, qui est beaucoup plus prononcé le lendemain et qui est accompagné d'un peu de fièvre; le thermomètre a monté de 38°6 à lo degrés; le troisième Jour, tous ces accidents ont dis- paru. Chez le troisième, qui a reçu 3 centimètres cubes de la même solu- tion chauffée à 60 degrés, pendant 20 minutes, il ne s’est produit ni accidents locaux, ni accidents généraux. Une expérience semblable fut faite avec les épines operculaires des mêmes poissons. 64 épines ont été plongées dans 20 centimètres cubes d’eau gly- cérinée chloroformée, et, deux jours après, le liquide fut inoculé à 4 Gobayes aux doses de », 3, 3 et 4 centimètres cubes. Seul, ce dernier Cobaye eut des accidents locaux, accompagnés de fièvre légère; l’œdème assez prononcé à 0) Je fais appel à l’obligeance des zoologistes ct les prie de vouloir bien m'in- diquer où il me serait possible de me procurer des Rongeurs et des Insectivores, sur lesquels nous n'avons pu encore opérer. E. G. — (Laboratoire de Physiologie générale au Muséum.) — 257 — la euisse el à l'abdomen se termina par une mortification de la peau et un petit abcès. | Le résultat de ces expériences ne s’accordait guère avec les faits connus dans lesquels une seule piqüre d’une épine dorsale ou operculaire de la Vive suffit à provoquer chez l’homme des accidents plus ou moins graves. On pouvait se demander s'il ne s'était pas produit quelque circonstance dé- favorable à la conservation du venin; en elfet, ces poissons qui meurent rapidement avaient été mis pendant quelques heures dans de l'eau douce, et le venin avait peut-être en partie diffusé: d'autre part, la secousse du li- quide pendant le voyage était une cause suffisante d'atténuation. Je recommençai donc une nouvelle série d'expériences dans des condi- tions différentes. Un lot de petites Vives récemment prises me fut expédié du Havre au Muséum par les soins de M. L°nnier; ces poissons arrivèrent dans un très bon état de conservation. Les épines de l'opercule et de la na- geoire dorsale d’une trentaine d'individus sont aussitôt découpées et mises dans 10 centimètres cubes d’eau glycérinée. Après 24 heures de macéra- tion, le liquide est inoculé à la dose de 1 1/2, 2 et 3 centimètres cubes, à 3 Cobayes. Ces 3 animaux ont succombé en 2 et 3 jours avec les mêmes symptômes. Voici une de ces expériences : Expér. Cobaye mâle P — 540 grammes. À 9 heures, on inocule dans la cuisse 3 centimètres cubes de la macération glycérinée d’'épines opercu- laires et dorsales de Trachinus vipera. Douleur vive; l'animal porte fré- quemment la tête au point inoculé; la patte est paralysée et traîne pendant la marche; à 4 heures, on constate un peu de gonflement , en même temps la température qui était à 39° au début est tombé à 37°. Le lendemain, même état; œdème énorme qui remonte jusqu’au thorax. Le surlendemain, l'animal a considérablement maigri : P — 475 grammes; il a le poil hérissé, se tient en boule, et quoique la température ait remonté à 38° 4, il suc- combe dans la nuit. À l’autopsie, on trouve une mortification des muscles de la cuisse et de l'abdomen et une infiltration hémorrhagique du tissu conjonctif qui remonte jusqu’au thorax. Les cultures du sang furent fertiles, mais, par suite d'accidents, je n’en ai pas étudié le microbe. Néanmoins il est à peu près certain que l'animal _ a succombé à une infection secondaire. En comparant les deux séries d'expériences relatées ci-dessus, on peut se rendre compte du mécanisme des accidents par les piqüres des épines des poissons venimeux. Le venin inoculé sous la peau exerce une action phlogogène plus ou moins intense qui n’entraîne pas d'accidents généraux graves si la piqüre est aseptique, comme cela s’est trouvé réalisé dans la première série d'expériences. Si, au contraire, des microbes ont été intro- — 258 — duits en même temps que le venin, ïls trouvent un terrain d'autant plus propice à leur pulullation, que les tissus sont plus rapidement mortifiés ; celte infection microbienne se manifeste par des accidents variables suivant la nature du microbe. C’est généralement ce qui arrive pour les piqûres accidentelles chez l’homme, et c’est ce qui s’est produit dans notre seconde série d'expériences, où les matières inoculées n'étaient certainement pas asepliques. Les mêmes expériences faites avec les épines de Trachinus draco m'ont donné des résultats à peu près près identiques. En résumé, le venin des Vives inoculé sous la peau détermine de la dou- leur et une action locale plus ou moins intense suivant la dose et la viru- _lence, mais il n’occasionne pas d'accidents généraux graves. Ceux-ci doi- vent être attribués à une infection secondaire , d'autant mieux que la nécrose des tissus favorise l’évolution des microbes presque inévitablement inoculés dans la plaie. SUR LA TÉPHROITE DES HAuTEs-PyRÉNEES , PAR M. A. Lacroix. J'aitrouvé, l'été dermier, sur les haldes de la mine de Nabias à Adervielle, d'intéressants échantillons d’un minéral que je crois pouvoir rapporter à la téphroïte, qui n’est connue que dans un très petit nombre de gisements. Les assises schisto-calcaires dévoniennes de la montagne de la Serre d’Azet sont imprégnées de minéraux manganésifères, rhodonite, friedelité et dia- logite, transformés aux affleurements en manganite, elle-même décomposée en polianite (pyrolusite). Des exploitations ont été depuis longtemps ou- vertes sur ces couches minéralisées, soit sur le versant de la vallée de Lou- ron (Adervielle), soit sur celui de la vallée d’Aure (Vielle-Aure); je n'ai visité que les mines d’Adervielle, mais j'ai étudié de nombreux échantillons de celles de Vielle-Aure, recueillis en 1879 par Des Cloizeaux. À Adervielle, la rhodonite et la dialogite forment des roches compactes rubanées comme les calcaires intacts, au milieu desquelles se rencontrent des masses lamellaires ou fibrolamellaires de rhodonite rose mélangée de quartz, des masses de friedelite compacte d’un rouge de viande fûmée, de dialogite saccharoïde riche en cristaux lamelleux de friedelite. Mais l'intérêt se concentre sur des veines de dialogite spathique rose dont les éléments atteignent fréquemment un centimètre ; elles sont creusées de cavités dans lesquelles font parfois saillie de jolis rhomboëdres p (10 11) du même mi- uéral (M. Teïlhet en a donné un intéressant échantillon à notre collection): Le plus souvent, cette dialogite lamellaire n’est pas pure, elle est mélangée d'alabandite à larges clivages cubiques, plus rarement de hübnerite en cristaux d’un rouge de rutile à structure lamelleuse, de petits prismes hexä- e mÿ db Sas: 3 p = Fe — 259 — à gonaux basés a° (0001), e (1010), de friedelite et enfin dans un bloc que J'ai recueilli, cet été, de téphroite. La téphroïte constitue des grains ne dépassant guère 1 mill. 5, ou de petites masses cristallines; lun d'eux présente en lame mince la forme bien connue de l’olivine de basalte. Hs sont d’un brun foncé, trans- lucides ou transparents. Leurs propriétés optiques sont celles du péridot … manganésifère; la biréfringence est élevée, le plan des axes optiques pa- rallèle à k' (100), la bissectrice aiguë est négative, avec axes optiques très écartés et p > uv. Le minéral fait facilement gelée avec l'acide chlorhydrique; … la solution donne les réactions du manganèse. Je n'ai pu en isoler une quan- tité suflisante pour une analyse quantitative; mais il me paraît peu douteux que ce minéral ne soit identique à la téphroite. Les fentes des roches manganésifères sont quelquefois tapissées de cris- laux de quartz hyalin et d’albite (type de FOisans). À Vielle-Aure, la friedelite paraît plus abondante, et elle se présente avec des aspects plus variés. En outre de la forme compacte rouge foncé, on trouve des masses compactes ou cristallines d’un lilas clair ; elles sont quelque- fois mélangées à de petites lames de rhodonite rose, à de jolis rhombododé- caèdres de grenat grossulaire, qui sont beaucoup plus rares à Adervielle. Enfin elle existe aussi en lamelles hexagonales à cristaux très nets dans une dialogite grenue. Par ses propriétés optiques et sa structure, la frie- delite offre dans les lames minces taillées dans ses diverses variétés une grande analogie avec un produit du groupe des micass. La découverte que j'ai faite à Adervielle de cristaux macroscopiques de téphroïte, présente un intérêt tout spécial à cause de la description que M. Lienau vient de faire ( de deux minerais de Vielle-Aure. L'un d'eux, qu'il désigne sous le nom de wellaurite, est d’un gris noir (densité 3. y. compact : sa composition ©) peut êlre repaen ide par la formule 5Mn C0°,2 Mn° Si0”, et correspond à à 51.09 p. 100 de dialogite el 48. 95 p. 100 detéphroïte. L'examen microscopique que j'ai fait de l'échan- tilon que m'a communiqué M. Lienau m'a permis de constater que cette substance ne constitue pas un minerai défini, mais une roche formée par le mélange physique de petits grains de téphroïte, ayant les propriétés de celle d’Adervielle, et de dialogite; il existe en outre une petite quantité d’alabandite. . Le second minerai, appelé torrensite (densité 3.62) par M. Lienau, a une composition différente *, représentée par la formule Mn CO*, Mn Si0”, (1) Chemiker Zeitung XXII, 418, 1899. — (2) CO? 21,09, Si0? 11,93, MnO 63,01, FeO 1,56, MgO 0,77, CaO 1,06, S 0,55 — 99,97. 6) CO? 19,44 Si0? 15,12 MnO. 48,48, FeO 1,11, MgO 1,42 CaO 7,85. ALOS 3,52, H20 3,22 — 100,06. — 260 — 1/2 HO, qui correspond à 45.03 de dialogite et 51.44 p. 100 de rhodonite. Les conclusions de l’étude optique sont les mêmes que pour le produit pré- cédent : il n'y a pas là d'espèce minérale définie, mais un mélange phy- sique intime de dialogite et de rhodonite; la petite quantité d’eau décelée par l'analyse est due à l'existence des produits hydratés d’altération de la rhodonite qui donnent à la roche sa fréquente coloration sépia clair. En 1879, les haldes de la mine de Vielle-Aure renfermaient les débris de séodes de gros rhomboëèdres de dialogite d’un rose parfois un peu lilas, atteignant 2 centimètres suivant une arête culminante. Ils présentent assez fréquemment de petites facettes e* (1010) et d' (1120). Ces cristaux sont, avec ceux du comté d’Alicante dans le Colorado, les plus gros cristaux de cette espèce minérale que j'ai eue l’occasion de voir. Quant aux oxydes de manganèse de ces deux gisements, ils sont le plus i souvent lerreux où compacts. Ils renferment parfois cependant des géodes lapissées de cristaux de manganite d’un gris d'acier, très aplatis suivant _k' (100), et offrant la base, ainsi que des prismes indéterminables. bond dt fai 6 0 den: te ar CR dd SA ÉS D BULLETIN : D | DU | MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. 4 ANNÉE 1899. — N°6. . D ———————————— 38 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 27 JUIN 1899. PRÉSIDENCE DE M. MILNE EDWARDS, DIRECTEUR DU MUSEUM. M. ze Présipenr dépose sur le bureau le 5° fascicule du Bulletin . pour l’année 1899, paru le 21 Juin. Ce fascicule contient les com- munications faites dans la réunion du 30 mai. (ù _ Par arrêté en date du 26 juin 1899, M. Lusne, préparateur de la chaire de Zoologie (Animaux articulés) du Muséum d'histoire naturelle, a été nommé assistant de ladite chaire, en remplacement _ de. Ch. Brongniart, décédé. Le 25 juin a eu lieu, à 2 heures et demie, LIN AUEURAMOR du pavillon offert au par M"° Georges Ville et où sont exposés . les résultats des recherches faites par son regretté mari pour mettre “en évidence l'influence de la composition du sol sur la végétation. pl _ Le Dirscreur, à cette occasion, a prononcé l’allocution suivante : Mana, Je suis, auprès de vous, l'interprète de tous mes collègues, en vous _ remerciant de l'intérêt que vous portez au Muséum d'histoire naturelle. Vous avez voulu perpétuer ici le souvenir des travaux de Georges Ville et de l’enseignement auquel il avait consacré quarante années de sa vie. Dans ce pavillon dont il avait réglé lui-même les dispositions, et que Muséu. 42 18 eu vous nous avez offert, vous avez placé, sous les yeux du public, les résul- tats d'expériences longues et délicates, et cette exposition résume, sous une forme parlante, l'œuvre de notre regretté collègue. L'histoire de l'agricul- ture, depuis près d'un demi-siècle, s’y trouve tout entière, et le rôle des éléments chimiques y est admirablement mis en lumière. Ce sera, dans l'avenir, l'honneur de G. Ville d’avoir montré que le cultivateur peut, en modifiant le sol, fournir artificiellement aux plantes les aliments qui leur sont nécessaires; qu'il suffit au chimiste de déterminer soigneusement la nature de la composition d’une terre pour en obtenir le maximum de rende- ment. Par ses écrits et par sa parole, G. Ville s’est fait l’apôtre de cette doc- trine qui nous a dotés d’une agriculture nouvelle; professeur éloquent, il savait convaincre et entrainer ses auditeurs. Ses cours au Muséum , ses con- férences à Vincennes ont laissé des traces profondes; cette exposition, ou- verte à tous, en est la conséquence et la continuation. Vous avez eu aussi, Madame, l’heureuse pensée de fournir, à la chaire de Physique végétale, les moyens de développer son enseignement et vous avez mis à sa disposition une donation considérable. Permettez-moi de vous exprimer les sentiments de gratitude non seulement des professeurs du Muséum, mais aussi de tous ceux qui s'intéressent à l’agriculture dans notre pays. Mon collègue, M. Maquenne, le digne successeur de G. Ville, nous expliquera maintenant quelle méthode a été suivie dans l’arrangement des collections exposées et je lui cède la parole. CORRESPONDANCE. M. Decorse, ancien préparateur à la Facullé des sciences de Paris, actuellement médecin-major de 2° classe des colonies à Ma- junga, annonce qu'il a été chargé par M. le Gouverneur général de réunir des collections d'histoire naturelle qui figureront à l'Expo- sition de 1900 et que, dans le cours de ses recherches, 1l a été mis sur la piste d’un gisement de fossiles assez important et inconnu jusqu'ici, sur lequel ïl fait prendre des renseignements. Un indigène qu'il a envoyé en reconnaissance lui a rapporté des ossements et lui a dit qu'il y en avait beaucoup à l'endroit indiqué. Aussitôt quil aura obtenu les crédits nécessaires, M. Decorse se mettra en route et explorera le gisement. M. Bastard lui a fait dire qu'il était parti pour la brousse. [l a commencé sa tournée en pays Mabafaly. AS HR 120, Rte! RTE * Hi au — 263 — L$.-M. E. Have. missionnaire protestant au Congo français, par une * leur écrile de Neômo, le 27 avril 1899, avait annoncé à M. le Directeur l'envoi de deux animaux vivants, un petit Gorille mâle __etune petite Genette (Nandima binotata ?) ; er: comme CM Haug le redoutait, le Gorille, étant très jeune, n'a pas pu sup- porter la traversée. Il est mort un peu avant d'arriver à Dakar, de sorte que, cette fois encore, il faut renoncer à l'espoir d'avoir un e Gorille vivant à la ménagerie du Muséum. Un vent très froid qui a soufflé depuis Conakry a également coûté la vie à un magnifique Chimpanzé qui se trouvait à bord, et la Genette est morte aussi en quittant Ténériffe. M. Haug se propose de rapporter lan prochain à Paris des collections d'Insectes, de Reptiles, de Batraciens et de Poissons ainsi que deux peaux et squelettes de Potamagale velox. M. Fernand Souunéras a envoyé au Muséum un Aigle vivant pris, au mois d'octobre 1898, sur les falaises qui bordent lAlima, au Gabon, par des chasseurs pahouins et offert par eux à un officier de la Ville-de-Maranhao, courrier de la côte occidentale d'Afrique. Get Aigle est âgé de 10 mois à un an. M. le professeur Bouvier est heureux d’annoncer aux naturalistes que M“ Laboulbène vient d'offrir au Muséum les importantes col- lections d'Insectes que son mari avait conservées ou réunies pendant _ sa laborieuse carrière. Ces collections tiendront, à tous égards, une place de premier ordre parmi celles que renferme déjà l'établis- . sement. D'une étendue relativement considérable, elles compren- nent d'un côté les collections entomologiques tout entières de Léon Dufour, de l’autre les matériaux abondants qui proviennent des chasses et des études du professeur Laboulbène. La collection de Léon Dufour offre un intérêt historique consi- dérable en raison des travaux et de la haute notoriété scientifique de l’illustre savant qui l'a formée. Elle montre que les anatomistes _de la première moitié de ce siècle étaient en même temps des ento- … mologistes de haute valeur, aussi habiles dans l’art de distinguer - les Insectes que dans celui d’élucider leur structure. Elle est en . outre d’un grand intérêt historique en ce qu’elle permet de fixer _ exactement, à travers le dédale des synonymies entomologiques, 18, ' ppAUEE l'espèce des formes qui ont servi aux études d'anatomie de Léon Dufour. Il est heureux que le savant zoologiste ait légué au profes- seur Laboulbène les collections qu'il avait formées; nul ne les, aurait conservées avec plus de soin et, on peut le dire, avec une piété scientifique plus grande; autant qu’on en peut juger, elles sont dans le même état de perfection qu'à l’époque où elles furent établies et constituent un ensemble admirable de précieuses reliques scientifiques. Quant aux collections propres du professeur Laboulbène, elles ne sont ni moins riches, ni moins précieusement conservées. Parmi les matériaux variés qu'on y trouve, je signalerai spécialement les nombreuses formes qu'a décrites, au cours de sa carrière, le savant regretté. On sait que Laboulbène a cultivé avec succès l’entomo- logie appliquée, et qu'il a publié, sur cette branche importante des sciences naturelles, une longue série de mémoires et de notes. La collection renferme tous les types qui ont servi à ces travaux et acquiert de ce fait une valeur scientifique considérable. Les Diptères y sont particulièrement nombreux, bien groupés en séries et déter- minés presque tous par les spécialistes les plus compétents. Ils seront étudiés, avec grand profit, par tous ceux qu'intéresse la science entomologique. Les deux collections ont été installées dans le laboratoire où elles seront ainsi très commodément à la disposition des naturalistes qui voudraient les consulter. Comme de coutume, elles seront accom- pagnées des portraits des deux savants qui les ont formées. M. le professeur Bouvier termine en présentant à M" Laboulbène le témoignage de sa profonde oratitude et en l’assurant de la recon- naissance de tous les amis du Muséum. M. le professeur Bouvier annonce ensuite qu'il fait préparer au Muséum une salle spéciale de biologie des Arthropodes et d’entomologie appliquée, dans laquelle 11 sera heureux de faire entrer les pièces caractéristiques et les exemplaires remarquables qu’on voudra bien lui faire parvenir. Parmi les matériaux intéressants qu'il a déjà reçus, M. Bouvier signale une riche série de pilules d'A teuchus sacer que M. J.-H. Fabre, l'éminent biologiste de Sérignan, a très aimablement recueillies pour le Muséum. Ainsi que l’a établi M. Fabre dans la cinquième . sont de deux sortes : les unes rondes fabriquées avec les excréments du Mulet ou du Cheval, les autres faites de bouse de Mouton et . très régulièrement modelées en poire. Les premières sont un ali- ment grossier dont le Scarabée adulte fait sa nourriture ; les secondes _sont d’une pâte plus fine et destinées exclusivement à l'élevage de la larve. Au sommet de ces pilules en poire est une loge, fermée par un bouchon poreux, et à peu près remplie par l'œuf énorme du . Scaräbée. Au bout d'une semaine environ, de cet œuf sort une _ larve bossue qui consomme la bouse molle ct s'avance peu à peu au centre de la poire, non sans combler à mesure, avec ses excré- ments, la loge initiale et les parties avoisinantes qu'elle a successi- vement abandonnées. Après quatre ou cinq semaines, la phase larvaire est terminée et l'animal se transforme en nymphe au centre de la chambre arrondie qu'il s'est ménagée dans le ventre de la poire ; un mois plus tard enfin (dans le courant du mois d'août), le Scarabée adulte attaque les parois durcies de son berceau, aban- donne le terrier où se trouvait logée la pilule d'élevage et vient, pour la première fois, saluer la lumière. Les pilules que présente M. Bouvier mettent singulièrement en relief les belles découvertes de M. Fabre. Les unes renferment un œuf ovoïde et ambré, d’autres un embryon où le germe apparait à peine, d’autres encore la jeune larve dans sa loge apicale, une dernière enfin une larve âgée, très bossue, déjà nichée au mi- heu du ventre de la poire. Les autres pilules ont été mises en réserve, sur du sable frais d’après les indications fournies par M. Fabre; si les champignons ne les attaquent pas trop, elles don- neront les autres stades évolutifs du Scarabée. La série complète de ces stades sera exposée, avec les explications et les figures con- venables, dans la salle d’entomologie appliquée du Muséum; elle ilustrera, aussi parfaitement que possible, l'histoire biologique d'un des Coléoptères les plus curieux et les plus remarqués. M. le professeur Bouvier termine en adressant à M. Fabre l’ex- _ pression de sa vive reconnaissance et en priant les amis de la science de vouloir bien imiter l'exemple généreux du savant biologiste. M. ce Direcrégur annonce que le premier fascicule du tome [* de la 4° série des Nouvelles Archives du Muséum d'histoire naturelle, a _— 266 — été présenté à la dernière Assemblée des professeurs. H con- tient : Un Précurseur de Guy de la Brosse, Jacques Gohory et le Lycium philosophal de Saint-Marceau-lès-Paris (1571-1576), par le profes- seur E.-T. Hamy. | Lichenes extra Europæi a pluribus collectoribus ad Museum parisiense massi et ab A.-M. Hue elaborati (suite). — M. le professeur Stanislas Meunier fait hommage à la Bibliothèque du Muséum d'un ouvrage qu'il vient de publier, dans la Bibliothèque scientifique internationale d’Alcan, sous le titre de La géologie expéri- mentale et dans lequel est résumé son cours de 1898 au Muséum. M. le professeur E.-T, Hamy offre également à la Bibliothèque deux ouvrages dont le premier constitue la seconde série de ses Decades americanæ et dont le second réunit tous les tirages à part des notes que l’auteur a publiées jusqu'ici dans le Bulletin du Mu- séum et qui sont relatives à l’histoire de cet établissement. M. Bernard Rexaucr dépose sur le bureau la Notice bibliogra- phique sur Charles Naudin qu'il a lue à la séance du 9 avril 1899, de la Société d'histoire naturelle d'Autun. M. le D' E. Trouessart fait hommage à la réunion des natura- listes du Muséum du sixième et dernier fascicule du Carazoeus Mau- MALIUM AM Vivenriuu Quam Fossizium. Ce fascicule complémentaire contient les À ddenda et Corrigenda et l'Index alphabétique. Les additions (plus de 100 pages), comprenant les espèces nouvelles ou rema- niées depuis 1897, époque de la publication du premier fascicule, mettent le Catalogue à jour jusqu'à la fin de 1898 , et en constituent, pour ainsi dire, une 2° édition. L'index alphabétique (plus de 100 pages de petit texte à trois colonnes) donne tous les noms de genres, d'espèces et les synonymes, c'est-à-dire 17,000 entrées au ! ot ns men mé LS À Lt ae né Grut à doc à Mr dé à dés Di La er télé 1: 7 Ne ft A ser jrs — 267 — Catalogue, ce qui en facilitera singulièrement l'usage, surtout pour les espèces fossiles dont le classement a souvent varié. Pour rendre plus maniable cet ouvrages de 1,470 pages, l'édi- teur l’a divisé en deux volumes : le tome [" contient tous les On- guiculés Monodelphes; le tome IT, le reste de la classe. Un titre et une table spéciale, destinés à être mis en tête de chaque volume, sont joints à ce dernier fascicule. COMMUNICATIONS. M. Guillaume Granninier fait passer sous les yeux de l'assemblée une série de vues photographiques représentant les localités de Madagascar où 11 a opéré des fouilles dans des lagunes et des ma- rais, et la manière dont ces fouilles ont été conduites. Il donnera ultérieurement une relation complète de son voyage à Madagascar. M. Poséeuin, Résident à la Grande-Comore, fait projeter sur le tableau des paysages de l’île, des vues des différentes villes, des types d'indigènes, etc. NoTE SUR UN VOYAGE EN ANN4M, PAR M. LE coMTE P. DE BARTHÉLEMY. Le voyage que nous avons accompli, M. le comte de Marsay et moi, a donné plus de résultats au point de vue géographique et économique qu'au point de vue de l’histoire naturelle, Nous avons été troublés dans nos opé- rations par les pluies, l’état d'esprit craintif des populations; enfin nous eûmes la malechance à Tra-My d’être obligés de nous séparer de mon natu- raliste, Paul Cabot, atteint de fièvres et très souffrant à ce moment. Notre but était de visiter l'Annam aussi bien dans la partie montagneuse que dans la plaine. Partis de Hué, nous avons rejoint le Song-Cai par le pays Moï, décou- vrant et signalant à l'Administration deux villages nouveaux. Puis de là, nous avons rejoint Tra-My et les régions moïs du Nuoc-Méo 268 — TES et du Song-Tracük. Notre intention était alors de visiter les régions du Song-Bà. | L'erreur que nous avons reconnue sur la carte Pavie nous entraïna vers les sources du Blà que nous suivimes jusqu’à la mission des Bahnars (). Après avoir quitté la mission, nous suivimes la route Mandarine jusqu'à Phan-Rang, point terminus de notre expédition. Dans la région de Hué au Song-Cai, j'eus l’occasion de rencontrer de grands Bœufs gaurs. Ces animaux sont d’une taille énorme; ils m'ont paru plutôt timides. La plupart du troupeau avaient la robe noire avec une listeen tête en étoile. Le vieux mâle, que j'ai suivi quelque temps, est le dernier à avoir échappé; son corps m'a paru brunäâtre et sa lête plus noire. Il rap- pelait beaucoup celui des galeries du Muséum. Les Bœufs gaurs de l’An- nam se tiennent généralement aux faibles altitudes, sauf parfois de vieux solitaires. : | ; Dans la région montagneuse, la faune est fort intéressante, mais bien difficile à étudier, Ge sont mille cris dans la forêt, mais il est impossible de rien voir. Nous avons souvent entendu sans les voir des Faisans de Rheinart. Leur cri est analogue à celui du Gibbon. Le Gibbon noir existe dans cette région et c'est son chant qui a Sos à: analogie avec celui de l'Areus. a souvent nous entendimes un sifflement particulier. On nous a as- suré que ce sifflement était celui du Faisan doré. Cependant il me paraît * extraordinaire que cet animal vive sous les latitudes aussi rapprochéss de: l'équateur. Les races moïs qui habitent là sont soumises et craintives, bien moins belliqueuses que vers le Song-Tracük. Dans toute la première région, nous avions eu à souffrir des pluies. Dans cette seconde partie de notre voyage, nous fümes obligés de compter avec l'état d'esprit ombrageux de la population. La région jusqu’à la ligne de partage des eaux du Laos (sources du Song-Tracuk) est habitée par des tribus Daviats. Ces Daviats se retranchent dans des villages fortifiés et défendus par de forts piquets en bambous pointus. Ils sont très guerriers; nous ne pouvions pénétrer chez eux qu'après de longs palabres et un traité passé avec Îles chefs. Ils sont de taille petite, mais forts et très lestes. Ils vivent de riz de montagne, de patates, d'ignames sauvages et des Écureuils nombreux qu'ils tuent fort habilement avec leurs arbalètes et des flèches légères. Jamais ils ne circulent sans leur lance et leur coupe-coupe. Au delà de la ligne de partage et sur les bords du Blà existent des races Sedangs. Nous eûmes avec eux, dans les débuts, de grosses difficultés. Ils 1) Environ 500 kilomètres en pays inconnu. 4 | HSE TER “par une sorcière qui HN qu'un ee (esprit) pee le > et que nous leur porterions malheur si nous entrions. Nous eûmes n esprit de nous entendre avec cette femme et d'exiger simplement qu'elle nous fit construire une case près du fleuve. Cette bonté de part nous sauva peut-être la vie le lendemain : une bande de pirates ts venant du bassin du Mékhong s’engagea dans notre expédition me porteurs. Mais le chef de village près duquel nous étions campés voulut pas nous laisser lomber dans l'embuscade qu’ils nous avaient lu. H déjoua le complot et nous fimes alliance solennelle en buvant en- ble le sang d’un poulet. Dès lo:s nous pümes atteindre la mission des fs sans difficultés. Les chrétiens de la mission sont ou Bahnars ou s en avons rencontré une bande sans pouvoir la chasser. M. Milne ards croit que cé était une bande de gros Macaques (Macacus arctoides). | Dans la montagne qui domine le Phü-Yen, il existe une race de Poules lent 4 leurs 4 … Mais la plus belle région, la plus peuplée en animaux divers est sans ec tredit la province de Nha-Trang. [| nous aurait fallu deux mois pour pas spéciaux à la baie, comme on le croyait généralement. Une remarque que nous fimes sur les Cerfs d’'Indo-Chine et spécialement 10 c'est qu'aucun ne dépasse la troisième te: on ne rencontre î ais de dix-cors. e à Cette région du Sud-Annam est des plus intéressantes. Je dois y retourner l'année prochaine et ] ‘espère pouvoir envoyer au Muséum quelques collec- lions s contenant des animaux nouveaux. NOTE SUR UNE HACHE EN QUARTZITE DU TYPE DE SAINT-ACHEUL LA TROUVÉE DANS L'ÉTAT LIBRE D ORANGE, par M. E.-T. He Parmi les instruments de pierre que l’on rencontre en fort grand nombre dans une partie de l'Afrique méridionale, il s’en trouve de temps à autre qui viennent rappeler, d’une manière tout à fait inattendue, certaines formes familières à nos archéologues et à nos ethnographes. APS p AND “ 4 # Hi 4 , ee Æ £ , A SE \ NE (rs LP ) à (/ fi Li / Cd FUN y ; 2 LA . — 2 DA F ess = PUS = Le MOT RS a + VAT ER 2 # LE ÉPPR ZN\\ J AN Ut QN ù N SN SR Nb = MS S : F NI & TRS À A SN = ÈS; RSS. PER S à MS S TRN = Se 1 : SES ARR «Ur S Rene AM ee FT =? 48 eZ Al AH TUE RG LT Y Hache en quartzite taillée de Coffy Fountein (État libre d'Orange). LU . Face supérieure. J'avais été déjà frappé, en étudiant à Londres, en 1886, la grande collection présentée par M. E.-J. Dunn à l'Exposition coloniale et in- ÿ ‘4 — 271 — à CNT ETES ù ” Bart : d 3 … dienne(?, d'y voir plusieurs pièces taillées qui rappelaient par leur travail … les haches amygdaloïdes de nos alluvions quaternaires. . Jelesuis davantage encore en examinant la curieuse pièce récemment offerte … à nos collections par M. Durand, ancien directeur de la Compagnie générale = des mines du Cap. C’est, en effet, une hache en quartzite un peu rougeâtre, … taillée à grands éclats sur les deux faces, affectant à peu près la forme d'une amande et limitée tout autour par un bord tranchant sinueux. Elle mesure environ 9 centimètres de longueur, 6 centimètres de largeur et … 3 centim. 5 d'épaisseur. [gnorant sa provenance lointaine , un ethnographe … français ou espagnol pourrait croire qu'elle est sortie des stations paléo .… dithiques de la Haute-Garonne ou des environs de Madrid. Et cependant elle à été recueillie à Coffy-Fountein , dans V’'Etat libre d'Orange en janvier 1 883. le À | LL Ge 2 27 LE L 4 Cf 22 =” | AVIS le U,, JDE 227 24 . CRE... : y } q UE. Re Ë , , ( A ee ISLE 9 1 } 4 5 VAS S # £ Dix Le , 3). Dee ca DEN : 1 IRAN IS RU ms Ya \k “re | HO AE } # a 4 ji: 4 fé Li 4. site UT à 17. / 5 UN ER f. V ( BA SENS ANRT 07 PAT RS USR GLS À 7. A PT gr 1 HS Der Sy: - - PE ; CAR De Ce # \ DE 4 L . \ g A 3 ÉS 2 F NS \e” ae ns 0 . !. hi: à À £ ‘lp lo À Hache en quartzite taillée de Coffy Founlein (État libre d'Orange). Face inférieure, 3 4 - O Cf. E.-T. Hamy, Études ethnographiques et archéologiques sur l'Exposition _ coloniale el indienne de Londres, Paris, 1887, in-8°, p. 31. (Rev. d'ethnogr.) — 272 — Le colonel Lane Fox, aujourd’hui général Pitt-Rivers, insistait en 1870 sur l'intérêt que Précision deux découvertes semblables qui avalent été faites dans la colonie du Cap, l'une par M. Layard, l’autre par Sir George Grey (. La première des pièces étranges dont il était question avait été moulée au Bristish Museum ; la seconde était sous les yeux des membres de la Société ethnologique, et l’orateur appelait tout spécialement l’atten- tion de ses collègues sur une pièce venant du Cap et pourtant si semblable à celles du drift de la Grande- Bretagne. « There 1s one form, however, which merits particular mn from its resemblance to the palæolühic or drift form of this country © Le célèbre . anglais ignorait alors, et nous ignorons encore aujourd'hui, quel est, dans le Sud Africain , le gisement primihf de ces cu- rieuses pièces laillées. Sont-elles, en effet, plus anciennes que les autres objets travaillés avec lesquels on les a présentées ? Et se trouve-t-on sérieusement autorisé à les rapprocher de nos quartzites taillées du Midi de la France, de l’Es- pagne, de l'Algérie, ou encore de celles des latérites de Madras, dont on ne saurait pas, nous assure-t-on, les distinguer matériellement © ? Les découvertes, telles que celle que M. Durand nous apporte, soulèvent, on le voit, des problèmes graves et saisissant(s, et nous ne saurions trop 1in- sister sur l'intérêt qu'offriraient pour leur solution des recherches métho- diques pratiquées dans les alluvions quaternaires, encore inexplorées, des rivières du Sud Africain. DescriPTioN D'OSSEMENTS DE LEMURIENS DISPARUS, par M. GuiLLAUME GRANDIDIER. Dans les fouilles que j'ai faites à Ambolisatra sur la côte Sud-Ouest de Madagascar, j'ai découvert, au milieu d’un grand nombre d'ossements d’Æpyornis, d'Hippopotames, etc. , des fragments de squelette de plusieurs Lémuriens disparus , appartenant au genre Mesaladapis et à un genre voisin. } Cf. Sir G. Grey, On quartzite Implement from the Gape of Good Hop (Journ. of the Ethnol. Soc., new series, vel. 1, p.41, London, 1870, in-8°). ® La figure 3 de la planche I du second volume du Journal of the Ethnoloqeal Society of Lenilite (Londres, 1870, in-8°) nous montre de face et de profil cette pièce, longue de 6 p., large de 4, épaisse de 1 1/2 à 2 el de forme comparable à la nôtre. Cf. R. Bruce Foot, On Quartzite Implements of palæolithic types from the East Coast of Southern India (Congr. Internat d’Anthrop. et d’Arch. préhistoriques. »° Sess. Norwich, 1868, p. 2h49). — 273 — Parmi ces fragments, il y avait deux fémurs différents, un morceau de maxillaire et une dent dont les descriptions suivent Le premier de ces fémurs, le plus grand, a été trouvé avec une mà- choire de Mepaladapis madagascariensis décrit par Forsyth Major ; il ne semble donc pas douteux qu'il faille rattacher cet os à ce Megaladapis dont on ne connaissait jusqu'à présent que le crâne. La caractéristique de ce fémur est son extrême aplatissement et son aspect ramassé. Î[l ne comprend en réalité que deux faces, l’une antérieure, l'autre postérieure, séparées seulement, pour ainsi dire, par deux lignes àpres. La tête en est massive, le col anatomique assez court, l'empreinte _iliaque très marquée ; le orand trochanter. qui est très développé, s’incurve en crochet à sa partie supérieure pour recouvrir le détroit supérieur du col et la cavité digitale; son bord externe est fortement oblique de bas en a PPT LA i A pol à Fémurs de Megaladapis madagascariensis et de M. (?) Fühoti (face antérieure ). baut et de dehors en dedans; son bord intérieur se soulève en crête mince qui, sur l'échantillon , est brisée, et se termine bien au-dessous du niveau de la tête. La cavité digitale très profonde descend plus bas que le point d'in- Le TTES serlion du col sur la diaphyse de l'os et est étranglée en deux parties. Le petit trochanter est bien saillant; au-dessous de lui, il y a une insertion musculaire et, sur l’autre arête, à la hauteur du col chirurgical, une autre éminence plus longue, le troisième trochanter. C’est au-dessous de ce point que le corps du fémur est le plus étroit ; après, il s’élargit graduelle- ment jusqu'aux condyles qui sont fort gros et séparés par une échancrure Lrès profonde. La partie inférieure du fémur est très large, et le condyle interne se projette fortement en dedans et en arrière ; 1 condyle externe semble avoir été moins développé et son bord externe est oblique de bas en haut et de dedans en dehors. Les dimensions de ce fémur du côté droit de Megaladapis madagasca- riensis SON : Longueur totale entre le sommet de la tête et le bas du condyle du même côlé... 44. RE NN 220 millim. Largeur maxima du corps de los (au niveau de la portion inférieure du grand trochanter ).: :2.2, 0.04 5000 56 Largeur minima: . 04 SRE ON 51 Largeur en hauteur du col du fémur................. 32 — en épaisseur du col du fémur. :...........::. CE Diamètre antéro-postérieur de Ja tête. ................ 39 — Jransverse.de da ttes; de. es 2 Re 38 Angle de l’axe de la tête avec l'axe du, corps de l'os... .... 30° Distance de la portion la plus élevée de la tête à la portion la plus élevée.du 8° trochanter :, RER 68 millim. Longueur de la cavité digitale. . . :............ 2 ER 28 Largeur de la cavité digitale ait sommet « : ONE SNS 8 — de la cavité digitale à la partie rétrécie. ........... Ls —_ de la cavité de au bas..r 4", ER RES à 8 Largeur du fémur au niveau du troisième trochanter..... ho Épaisseur du fémur entre les condyles................. .27 — du fémur au point le plus rétréei de l’os.. ......... : 20 — du fémur au niveau de la fin de la cavité digitale... .. 31 Le deuxième fémur, qui provient de la même localité que celui du Mega- ladapis madagascariensis décrit précédemment, est plus petit. Il appartient ae ent à à un animal du même groupe, peut-être de genre nou- veau; néanmoins, Jusqu'à une étude approfondie, nous le laisserons dans le genre Megaladapis , et en l'honneur de M. le professeur Filhol qui a bien voulu m'aider de sa grande autorité et de ses savants conseils, nous l'avons dénommée M. (?) Filhoh. Sa caractéristique est encore son aplatissement et son aspect ramassé. Il présente cependant avec le précédent de nombreuses différences, sa taille moindre d’abord; son grand trochanter, dont le sommet est plus bas que SM En celui de la tête, tandis que chez le M. madagascariensis 11 est sur le même - plan; la cavité digitale très profonde, plus arrondie et unique; le deuxième trochanter beaucoup plus développé; le troisième trochanter à la hauteur du deuxième au lieu d'être au-dessous; enfin ja face externe du condyle externe plus creusée. Fémurs de Mepaladapis madagascariensis et de M. (?) Filhoh. (Face postérieure). Les dimensions de ce fémur, du côté droit de M. (?) Filhok, sont : Longueur totale entre le sommet de la tête et le bas du con- a Ge 0 2 eine das ter 172 millim. Largeur maxima du corps de l'os (au niveau de la portion inférieure du grand trochanter)..... M EVE ae 36 D nn du corps.de l'os 57. ...,............ 23 eur du col du fémur.. . . ... 5: .4....,... 26 —— en épaisseur du col du fémur.................... 19 - Angle de l’axe de la téte avec l’axe du corps de l'os. ..... 25° Distance de la portion la plus élevée de la tête à la portion la plus élevée du troisième trochanter. . ..... F PORN MIEL ER 64 millim. Longueur de la cavité digitale. . .......:.....,........ 16 — 276 — Largeur de la cavité digitale. . ... NE Es ÈS . 8 millim. — du fémur au niveau du troisième trochanter (y compris le deuxième trochanter). ...2".4.,.0, 55... des OR Épaisseur du fémur entre les condyless. #4 00e RE 17 — du fémur au point le plus rétréci de los ........ » 58 1 CRNR — du fémur au niveau de 1a fin de la cavité digitale. ..... 21 Dans le même gisement, j'ai trouvé aussi une portion de dent et un frag- ment de maxillaire appartenant à une espèce voisine du Mepaladapis , mais de taille bien supérieure. Cette dent, qui est la troisième molaire inférieure de la mâchoire gauche, suffit à elle seule à différencier l'animal auquel elle appartenait et à le séparer de toutes les espèces déjà décrites. Sa conforma- lion, cependant, se rapproche beaucoup de.celle du Megaladapis madagas- cariensis ; cette raison nous a fait classer ce nouveau Lémuridé dans la même famille , et sa taille gigantesque nous l’a fait dénommer Peloriadapis Edwardsi en témoignage de reconnaissance envers mon maître M. Milne Edwards. La figure ci-jointe, mieux qu'une description détaillée et qu'un grand nombre de dimensions, montre à la fois les rapports et les différences qui 1 existent entre cette nouvelle dent et celle correspondante chez le M. mada- | gascarienss (). | d 1 x à Dents de Peloriadapis Édwardsi et de Megaladapis madagascariensis. (Grandeur naturelle.) Dimensions : Hauteur du maxillaire au nivean des prémolaires. . . .... .-. ho mile Epaisseur en ce même point. ..... is ls SOS NE CCE 18 Largeur de la deént.”..0.,50. SUVReR MERE EEE 16 Hauteur {racine et couronne}. .°.:.: 2/4 PR RES CEE 30 = ‘mens J'émanl 522 4 JUIN SR OST MIRE M RUES 11 D Depuis l'impression de celle note, j'ai reçu une portion de maxillaire supé- rieure de Peloriadapis (mehwpios, énorme) Edwardsi provenant d’Ambolisatra, où Fa 2 — 277 — _ Descipriox D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Mus Provenanr pe Mapacascar À par M. GUILLAUME GRANDIDIER. J'ai rapporté de Morondava, ville située sur la côte Ouest de Madagas- car, un petit rongeur appartenant au genre Mus, d'espèce différente de tous ceux décrits jusqu'à ce jour; je lui ai donné le nom de Wus auratus, pour rappeler sa caractéristique extérieure la plus saillante. Son habitat est, au dire des indigènes, dans le voisinage des rizières, quelquefois même dans les greniers à riz quand il peut y pénétrer. Ge petit rat rappelle, par la forme générale de son corps, le Mus alexandrinus, mais s'en distingue par les caractères suivants : ses oreilles sont plus longues: son pelage soyeux est en dessus d’un blond ferrugineux doré, cette teinte disparaissant à la base du poil qui est blanche: le museau, les épaules, les flancs et les euisses deviennent d’une couleur beaucoup plus claire, passant au blanc pur dans les parties inférieures du corps et aux extrémités des membres. Les vibrisses supérieures sont fines et longues, elles sont presque nulles à la lèvre inférieure. L'extrémité du museau est recouverte de quelques poils très courts, blancs. La queue, quoique portant des poils analogues à ceux- ci, parait presque nue; ses anneaux, au nombre de deux cents environ, sont à peine indiqués sur l’exemp'aire empaillé, mais plus apparents sur ceux dans l'alcool. Chez le Mus alexandrinus, on en compte de 250 à 260: chez le Surmulot, où il y en a 200 à 210, la queue est beaucoup plus courte. Les extrémités des membres, la queue et les oreilles sont gris clair ; ces dernières relativement grandes sont garnies en certains endroits de très pelits poils roux et sont arrondies à leur extrémité. Le nombre des vertèbres caudales est de trente-deux ou trente-trois. La dentition est presque iden- tique à celle du Mus decumanus ; les incisives inférieures seules paraissent un peu plus rondes. Les yeux sont grands, la tête est large et le corps ra- massé, Les trois seuls exemplaires recueillis sont des jeunes, la troisième mo- laire commence seulement à émerger du maxillaire; j'ai donc dû les com- parer à des Mus du même âge, dont je connaissais la taille à l’état adulte; la conclusion est que les exemplaires actuels du Mus auratus ne sont environ qu’ aux deux tiers de leur croissance. Il est à signaler aussi que l’un de ces petits rats est plus clair que les . le général Galliéni fait exécuter des fouilles dans le but de réunir des collections destinées à l’Exposilion universelle de 1900. Cette pièce qui porte les deux der- nières molaires me paraît appartenir au même animal que la dent décrite plus haut. J’en donnerai prochainement la description détaillée. Muséum. — v. 19 — 278 — deux autres; les poils blancs garnissent en grande partie la face postérieure supérieure du corps. Dimensions moyennes des {rois exemplaires de Mus auratus : " Longueur de 1à tête et du corps: .. :: 40 0e ER 90 millim. — de la queue. .... Da Te DE LOE e ae DS 0 OP SES 115 — de l'oreille. ...... Sa are ns 6 De te OS OR RER 13 Largeur maxima dy crâne... 2.722 31 Nombre des anneaux de la queue. ...............4" « 200 environ. —— des vertèbres caudales :. 9.542 0006 RS 32 OÙ 33 Sur uv Nouveau Cozose p£couvert PAR M. En. Fo4 SUR LA RIVE OCCIDENTALE DU LAG T'ANGANYIKA, par E. pe PousarGuEs. Au cours de son dernier voyage à travers le continent noir, de l’'embou- chure du Zambèze à celle du Congo, M. Édouard Foa fit l'acquisition d'une peau de Singe chez les Baloubas, dans cette partie montagneuse et inexplorée du pays de lOuroua qui s'étend entre le littoral sud-ouest du lac Tanganyika et le cours supérieur du Congo. Malheureusement, cette peau est incomplète: la face manque ainsi que le menton et les quatre membres sont amputés un peu au-dessus des poignets et des talons. Malgré cel état d’imperfection, on peut reconnaître que cette dépouille de Colobe roux diffère des types connus, et je le dénommerai Colobus Foai. Colobus Foai (n. sp.?) mâle presque adulte. Vertice, collo superiore, scapulis dorsoque anteriore ex rutilo saturatissine mi- grescenlibus, pene nigris; sensim dorso posteriore, lateribus imis artubusque externe magis magisque rufescentibus; cauda ad basim rufa, ad finem ex rutilo- nigricante. Corpore subtus saxtubus interne auribusque cireum subflavo-canescenti- bus, genis subrufis. Temporo-superciliari ora nigra erecta ; postice pilis frontalibus elongalis, rutilis, radialim in transversam crislam correclis. Le dessus de la partie antérieure du corps, c’est-à-dire le dessus de Ja tête, du cou et de la moitié antérieure du tronc, est d’un brun marron extrêmement foncé, presque noir. Insensiblement, cette teinte sombre se — 279 — _ dégrade et s’éclaircit pour passer au roux marron pur sur le bas des flancs, la moitié postérieure du tronc, la base de la queue et la face externe des membres antérieurs , et au roux de rouille vif sur la face externe des membres postérieurs. Il est très probable que cette dernière teinte devait s’as- sombrir un peu sur les mains. La partie terminale de la queue est plus sombre que la base, et le roux y passe au marron sombre. Ces diffé- rences dans les teintes des diverses parties de la face supérieure du corps sont dues à ce que, en avant, les poils ne sont roux qu’à la racine et noirs sur les trois quarts de leur longueur. À partir de la région scapulaire, cette teinte noire diminue et se dégrade insensiblement d'avant en arrière, puis finit par disparaitre sur l’arrière-train, la queue et les membres où tous les poils sont entièrement roux. Le dessous de la tête et du corps et la face interne des membres sont d’un blanc grisätre légèrement lavé de jaune et, sur les genoux et le devant des épaules et des bras, fortement mêlé d’une teinte terreuse brune. Âu dessus et en arrière, l'oreille se trouve encadrée et masquée par une zone de poils d’un blanc jaunâtre, longs, dirigés en ar- rière et en dehors, et formant de chaque côté une sorte de huppe auricu- laire. Sur le devant de la tête, le long de la ligne sourcilière, sont implantés des poils assez longs, noirs, dressés, semblables à des soies, qui se conti- nuent et descendent latéralement sur les tempes, entre l’œil et l'oreille, re- couvrant en parle les favoris ; ceux-e1 sont d’un roux terne et comme passé. Sur je front, immédiatement en arrière de la crête sourcilière noire, s'élève une huppe transversale de longs poils rayonnants, dressés en éventail, et d’un roux ardent, formant un diadème ou plutôt une sorte d’auréole qui par ses leintes vives: se détache fortement du pelage ras, couché et presque noir du dessus de la tête. Sauf pour les huppes sourcilière, frontale et auri- culaire, les poils sont partout couchés contre la peau, mais varient de longueur suivant les diverses parties du corps. Sur le dos et les épaules , ils mesurent sept à huit centimètres, sur la croupe et les membres cinq, sur la queue quatre; ils n'ont plus que deux centimètres sur le dessus de la tête, tandis que pour la huppe frontale ils s'élèvent à six centimètres. Les mè- ches anales ne sont pas indiquées, cependant les poils du eroupion et de la base de la queue se font remarquer par leur longueur. Chez une espèce proche alliée, C. Thollom"”, de la rive gauche du Congo inférieur et du nord de l’Anpola, ces mèches anales sont au contraire bien développées, surtout sur le type semi-adulte; mais le pelage est moins long et moins fourni, roux marron presque uniforme, un peu plus sombre sur la région scapulaire; la têle à poils ras et couchés est totalement dépourvue de huppes. On retrouve cependant un étroit liséré de poils blanchâtres bor- dant l'espace nu post-auriculaire, mais ces poils restent courts. Chez le U) Les deux spécimens connus du C. Tholloni sont des femelles; c’est à tort que le type a été indiqué comme mâle. 19. — 280 — C. Foai S, la queue est un peu plus développée. Longueur de la ligne sourcilière à la racine de la queue. 0°”,50 Longueur de a queue... :. 2:02, SSSR CR Le C. Thollon mâle n’est pas encore connu : serait-ce le C. Foai? Si celle question, impossible à trancher aujourd’hui, se trouvait plus tard résolue par l’aflirmative, la découverte de M. Foa n’en serait que plus in- téressante. Il faudrait, en effet, conclure à l'existence du C. Tholloni dans le bassin du Kassaï et de ses nombreux affluents jusqu'aux royaumes de Msiri et Kazongo. En d’autres termes, son aire d'habitat coïnciderait exac- tement avec celle du Colobus angolensis, ce qui confirmerait l’hypothèse que j'avais déjà émise de la cohabitation d’un Colobe noir et d’un Colobe roux dans une même province zoologique simienne. NoTE SUR LE MÂLE DE L'URATELORNIS CHIMÆRA, PAR M. E. Ousrazer. En 1896, l'Honorable Walter Rothschild a fait connaître ©? une nouvelle espèce d'Oiseau de Madagascar qui constitue le type d’un genre nouveau de la famille des Coractidés (Rollers) allié aux Atelornis et qu'il a désignée sous le nom d'Uratelornis chimæra ; mais la description et la figure qu'il a publiées ont été faites d’après une femelle seulement, et jusqu'à ces jours derniers le Muséum d'histoire naturelle de Paris ne possédait non plus qu'une femelle d'Uratelornis tuée par M. Bastard aux environs de Tuléar, le 11 novembre 1896, en tous points semblable à celle qui a servi de type à la description de l'Honorable Walter Rothschild; aussi M. le Directeur du Muséum avait-il particulièrement recommandé cette espèce à l'attention de M. Bastard qui retournait à Madagascar et qui, dans un premier voyage, avait déjà eu l’occasion de rencontrer l’'Uratelornis et même d'en abattre un deuxième individa dont la dépouille, déchirée par le plomb, ne put mal- heureusement être conservée par ce voyageur. M. Bastard, dès son arrivée à Madagascar, s’est occupé avec beaucoup de zèle de la recherche des espèces qui lui avaient été signalées et il a réussi, pendant les quelques jours qu'il a passés à Tuléar, à se procurer une femelle d'Uratelornis. De son côté, M. Émile Bensch, adjoint des affaires civiles à Tuléar, est parvenu à oblenir un individu de la même espèce, et ayant reconnu à l’aulopsie que c'était un mâle, 1l a eu immédiatement la généreuse pensée de l’offrir au Muséum. (1) Novitates Zoolopicæ, t. I, p. 479. D ut dt de) de GR ce nt CRE ce da — 281 — Les dépouilles des deux Oiseaux sont heureusement parvenues au Jardin des Plantes. La femelle est identique à celle qui avait été envoyée précédem- ment par M. Bastard et au spécimen décrit et figuré par M. Walter Roths- child. Le mâle, contrairement à ce que je supposais, ne porte pas une livrée très différente de celle de la femelle; le bleu d'azur qui s'étend chez la fe- melle sur une partie des couvertures alaires, des pennes secondaires et des rectrices latérales, n’envahit pas dans l'autre sexe, comme je l'avais cru, le manteau ou tout au moins le reste des couvertures et des grandes pennes alaires et caudales; il demeure restreint aux mêmes parties du plumage, mais 1! devient un peu plus intense sur les rectrices latérales. Le collier noir est un peu plus large que chez la femelle; les stries brunes du manteau sont plus marquées et le dessin des rectrices médianes est plus net, des sortes d’échancrures fauves bordées de brun, avec une marque brune au centre, alternant des deux côtés de la tige. Enfin le mäle a le bec un peu plus long, les ailes et la queue notablement plus développées que la femelle, ainsi qu'on peut en juger par les chiffres suivants : MÂLE. FEMELLE. Longueur lotale de Oiseau. ..... environ 0”460 0h10 A ST en a 41) O0 110 2 He QUENe. 0... DIRE a + 10 260 0 295 roro eu st er LEO 000 0 027 Editor. . ..... EURE RECENT 0 086 o 046 Dans une lettre écrite de Tuléar le 13 mai 1899, M. Bensch, qui s'efforce de réanir la faune complète du pays où 1l réside depuis deux ans, et qui fait ses offres de services au Muséum, envoie les renseignements suivants sur l’Uratelorms : «Le mâle me parait avoir le collier plus noir et la queue plus longue que la femelle (); les indigènes ne savent pas le distinguer. Îl est appelé Tolo ranto. La signification qui en a été donnée de Coucou bâtard me parait er- ronée, Tolo veut bien dire Coucou , mais ranto désigne la plaine sablonneuse du bord de la mer. Tolo ranto signifierait donc coucou habitant la plaine du bord de la mer. «L'Uratelornis me semble, en effet, cantonné dans celle plaine. Les ma- chikoro (paysans) de l’intérieur ne le connaissent pas, tandis que ceux de Salara, d'Aukilibé, de Marofatiko, de Marosanda, elc., c’est-à-dire ceux des villages situés dans cette plaine sablonneuse d’une dizaine de kilomètres de largeur qui existe entre la mer et les coteaux, le connaissent tous. ü) C’est ce qui ressort de la description ci-dessus. — 282 — “Les deux spécimens viennent de Marosanda (beaucoup de Cancrelats). Le Sanda où Gancrelat est, paraît-il, sa nourriture favorite. » Liste DES REPTILES CAPTURÉS AU COURS DE SES VOYAGES SCIENTIFIQUES . PAR S. À. S. LE PRINCE ALBERT ΰ pe Monaco, par F. Mocouarn. 1. CHAMAELEON vuLçaris, Daudin. Saffi (Maroc), 24 juin 1897. 2. Hemmacryzus masoura, Moreau de Jonnès (jeune). 9. TARENTOLA MAUPRITANICA, Linné. La Maddalena, 28 octobre 1892. Palma (île Mayorque), 30 mai 1895. AGama INERMIS, Reuss. Oued Dermel, marais stagnant à 70 kilomètres au sud d’Aïn-Sefra, à 29 de Fipuio. »,. Lacerra murauis, Laurenti, var. tliouerta, Gmelin. Sur les hauteurs de lile Monte-Christo, 1° octobre 1892. He Burling, 12 août 1894. 6. Lacerra Ducesir, Milne Edw. Funchal (Madère), février 1888. Praya de Graciosa, 21 août 1888. | Île déserte (Madère), 15 mars 1889. 7. ALGironnes Firzinéert, Wieomann. Près du phare de Porte-Conte (Sardaigne), 4 septembre 41893 8. Cuaccines ocezLaTus, Forskal, var. polylems, Boulor. Rabath, 19 Juin 1897. L4 ÉTUDE DES GLANDES GÉNÉRATRICES MÂLES DES CRRYSOMÉLIDES, par L. Borpas, DOCTEUR ES SCIENCES NATURELLES, DOCTEUR EN MÉDECINE. Un certain nombre de zoologistes se sont occupés de l'appareil génital mâle des Coléoptères. Les uns, tels que L. Dufour (1825), Suckow (1898), Stein (1845), Leydig (1859), ete., ont fait une étude sommaire et géné- — 283 — rale de l'appareil : les autres , comme K. Escherich (1833), G.Verhæff(1893), P. Blatter (1897).etc., ont plus particulièrement étudié telle ou telle famille ou se sont occupés de l'organe copulateur, et enfin d’autres, tels que La Va- lette Saint-George (1887), E. Ballowitz (1890), A. Lécaillon (1898), etc. ont eu particulièrement en vue la spermatogenèse, l’'embryogénie ou l étude morphologique des spermatozoïdes. Les CarysomÉécines n'ont, jusqu’à présent, fait l’objet d'aucune recherche particulière. Bien que nous n’ayons examiné qu'un fort petit nombre de types rela- tivement aux dix mille espèces qui composent celte importante famille, il résulte cependant de notre étude, faite sur quatorze espèces appartenant aux genres : Timarcha, Chrysomela, Oreina, Melasoma, Phratora, Gale- ruca, Agelastica, ete., que la partie sécrétante de l'appareil générateur mâle est constituée par une série d’ampoules ou capsules spermatiques, très variables quant à leurs formes, leurs dispositions, leur nombre et leurs di- mensions. De plus, on constate partout une atrophie plus ou moins consi- dérable des vésicules séminales. Quant aux glandes annexes, elles sont tan- tôt rudimentaires et ovoïdes (Timarcha) et tantôt tubuleuses, cylindriques ou aplalies (Chrysomela, Oreina). Parfois aussi, leur extrémité libre est conique, hémisphérique (Chrysomela) où amincie et effilée (Agelastica). Les glandes génitales mâles des CarysomÉLIDEs comprennent cinq parties principales, qui sont : 1° les testicules ; 2° les canaux déferents ; 3° les glandes annexes où accessoires (); h° les vésicules séminales, et 5° les conduits éjacu- lateurs auxquels on peut joindre l'appareil copulateur. ° Cest chez les Timarcha que les testicules présentent la structure la plus simple et la plus rudimentaire. [ls sont pairs, allongés, coniques ou ovoides, mesurent de 4 à 5 millimètres de longueur sur 9 millimètres en- viron dans leur plus grande largeur et sont constitués par un grand nombre de capsules ou ampoules spermatiques. Ces dernières sont ovoïdes, ou en forme de massue, à extrémité distale renflée ou sphérique et à région proximale amincie et cylindrique. Toutes les extrémités canaliculées de ces capsules vont s'ouvrir dans un réservoir central élargi, irrégulier et pourvu d’un nombre variable de courts ramuscules latéraux. Les Chrysomela et les Oreina possèdent également deux paires de testi- cules disposés symétriquement de part et d'autre de la portion terminale du tube digestif. Chaque organe présente une forme aplatie, lenticulaire et a ses deux faces, supérieure et inférieure, léoèrement bombées. Sa masse centrale est constituée par une multitude de capsules où ampoules sper- G) Ces glandes, suivant leur origine, mésodermiques ou cctodermiques, sont désignées par K. Escherich et P. Blatter sous les noms de mésadénies ou d’ectadé: nies. (Étude sur Hydrophile, Blaps et Carabe.) — 28h — matiques, beaucoup plus petites que dans l'espèce précédente el disposées radialement. Chaque ampoule (capsule, follicule) est tronconique ou aplatie et va déboucher dans un réservoir central, plus ou moins élargi, qu'on peut considérer comme l’origine du canal déférent. Les testicules des Age- lastica, au nombre de quatre, sont vésiculeux, à peu près sphériques et ne présentent pas trace de follicules spermatiques. On peut cependant rap- procher ces glandes de celles des espèces précédentes, en considérant les quatre grosses vésicules testiculaires comme des ampoules ou capsules sperma- tiques très développées. | Les lesticules sont recouverts par une membrane enveloppante externe, mince et commune à la glande tout entière; au-dessous de cette dernière existe une deuxième enveloppe, appartenant en propre à chaque capsule. 2° Les canaux déférents sont généralement courts. Chez les Timarcha , leur première partie est élargie, vésiculeuse et présente latéralement de nombreux tubercules coniques. Ceux des Chrysomela, des Oreina, etc., prennent naissance vers la face inférieure du disque testiculaire et sont également courts. Leur extrémité distale élargie forme le réceptacle central destiné à recevoir les canicules excréteurs des ampoules ou capsules sper- matiques. | Au point de vue histologique, ces canaux comprennent : une membrane musculaire externe, très mince, formée par quelques fibres circulaires et longitudinales, et enfin, à l'intérieur, un épithélium constitué par des cel- lules, cylindriques ou aplaties suivant les régions, et pourvues d’un gros noyau. | 3° Les glandes annexes (imésadenies) sont, chez les Timarcha , atrophiées, ovoïdes ou sphériques, tandis que celles des Chrysomela, des Oreina, des Agelastica, etc., sont cylindriques, flexueuses, à parois hyalines, transpa- rentes et pourvues d’un diamètre à peu près double de celui des canaux déférents. La structure de ces glandes est sensiblement identique à celle des glandes des Lucanides et comprend extérieurement une fine membrane musculaire à fibres circulaires et longitudinales. À l'intérieur se trouve l'assise épithéliale sécrétante, reposant sur une membrane basiliare très mince. Cette assise émet, dans certaines régions de la glande, des replis plus ou moins accentués, s’avançant parfois jusque vers le milieu dela cavité plandulaire. Les cellules sont allongées, cylindriques ou en forme de massue, à contenu granuleux, et renferment un gros noyau logé un peu extérieurement. h° Les vésicules séminales sont constituées, chez les Timarcha, par le renflement vésiculeux situé à l’origine des canaux déférents et représentées, chez la plupart des autres espèces (Chrysomela, Oreina, ete.), par deux ES 2 4 = 285 — A v ON SA petites ampoules sphériques, placées au point de convergence des canaux | Dre et des glandes accessoires. 5° Chez toutes les espèces de la famille des Carysomeuinæ, le canal éja- culateur est impair. C’est un tube long et sinueux (Témarcha), parfois - court et à diamètre constant ( Agelastica) et souvent aussi recourbé en arc (Chrysomela). I est pourvu de parois épaisses, musculaires et présente, dans son trajet, une dilatation en forme de fer à cheval. Cet accroissement, très caractéristique , dans son diamètre , est dû uniquement à un accroisse- ment exagéré de l'épaisseur de ses parois. Ces dernières sont, en effet, dans _ cette région, constituées presque entièrement par de mbress faisceaux musculaires circulaires et longitudinaux superposés. Au-dessous de cette dernière couche vient une membrane basilaire, très mince et difficilement visible, supportant l'assise épithéliale chitinogène. Les cellules de cette assise sont à peu près cylindriques et renferment un protoplasme granuleux externe et un gros noyau central. Enfin la lumière du canal est entourée par une #ntima chitineusea à face interne parfois lisse, mais parfois aussi recouverte de soies ou de piquants cornés. NoTE sur CALLIANASSA GRANDIDIERI N. SP., PAR H. CouTiÈRE. (Voyace DE M. Guiccaume Granpinier À Mapacascar.) L'espèce est voisine de C. Martensi Miers ©. Elle se hPa surtout de C. diademata Ortmann © et de C. tridentata von Martens ”. Le front pré- sente trois dents rostrales aiguës (fig. 1), les dents latérales ayant, comme longueur, les deux tiers de la dent médiane. L'article pénultième de là troisième paire de péréiopodes est échancré sur son bord inférieur (fig. 4), _ de façon à présenter l'apparence trilobée notée par von Martens chez C. tri- dentata. | C. Grandidieri se distingue des espèces précédentes par les deux carac- tères suivants : Le pédoncule antennulaire est beaucoup plus long que celui de l'antenne: 0) Miers, Crustaceans from Mauritius. Proceed. Zool. Soc. London, 1884, p. 133 pl. 1, fig. 1. 2) Ortmann, Decap. des Strassb. Museums. (NT Th.) Zool. Jahrbuch., Abth. f. Syst. Bd. 16, p. 56; pl. f, fig. 11. G) Von Martens, Ueb. einige neue Crustaceen, Monatsb. d. Akad. Wissenschaft. zu Berlin, p. 614, 1868. À. M. Edwards, Revision du genre Callianassa Leach., Nouv. Arch. du Muséum, t. VI, p. 94, 1870. — 286 — sur le premier, l'article distal a presque trois fois la longueur de l’article médian : le méro- et le carpocérite du second ont l'un et l’autre sensiblement la même longueur que l'article médian de l'antennule (fig. 1). Callianassa Grandidieri, n. sp. 1. Région antérieure (les soies du pédoncule antennulaire ne sont pas figurées). — 2. Grande pince, face externe. — 3. Pe- tite pince, face externe. — 4. Troisième pérétopode, articles terminaux, — 5. Telson et uropodes du côté gauche. Le bord supérieur de la paume et du doigt mobile, sur la grande pince, portent chacun 5 dents aiguës et courbées. Le bord inférieur est entier et tranchant. La face externe palmaire porte encore 4 épines, dont la pointe fait saillie dans l’hiatus compris entre les deux doigts, et de petits tubercules irrégulièrement disposés, surtout nombreux dans le tiers ivférieur de la paume. Le carpe est sensiblement égal comme dimensions à la région pal- maire de la pince, et l’articulation propodo-carpale est protégée à chaque extrémité par un groupe de 4 épines divergentes; 2 fortes épines se re- marquent encore sur le bord supérieur du carpe et deux autres à la base du méropodite (fig. 2). ce ne)" ï 4 0 oTte à LL articulation propodo-carpale de la petite pince porte seulement une | ne supérieure et deux inférieures; le méropodite n’a plus qu'une épine ca (fig. 3). … Chez C. tridentata v. Martens, le pédoncule antennulaire est également “4 plus long que celui de l'antenne, mais l’article antennulaire distal est seu- . Jement deux fois plus long que le carpocérite de l'antenne. La grande pince manque sur le type, mais le méropodite de ce membre, outre les épines pou. a le bord inféro-externe pourvu d'une forte crête. Le carpe de la tite pince est inerme. ._ De plus, la dent rostrale médiane est au moins deux fois plus longue et plus forte que les dents latérales ©. … C: diademata Ortmann, qui se rapproche beaucoup de la nouvelle espèce . par les proportions relatives des antennules et des antennes, en diffère par .… le rostre, où l’on remarque deux paires de dents latérales, et par la grande . pince, dépourvue d’épines sur son bord supérieur. C. Martensi est facile à distinguer des trois espèces précédentes par la longueur des pédoncules antennaires, dépassant ceux des antennules, et par ses pinces inermes. | _ Cette dernière espèce est de Maurice (Miers), d’Amboine (de Man); nous l'avons nous-même rapportée de Djibouti. C. tridentata est de Java . (w. Martens) et de Ceylan (Miers); C. diademata est une espèce africaine, - provenant sans doute de la côte Ouest (?) [ Ortmann |. - La nouvelle espèce a été rapportée par M. G. Grandidier de la côte Nord- Est de Madagascar, avec l'indication : «Rivière Mahanara, à plusieurs centaines de mètres de l'embouchure, là où l’eau ne devient saumâtre qu'aux grandes marées. Vit dans le sable. » 1 spécimen . + De: L Dimensions : 0... longueur 8 millim. 1... — 6 OT SOMME ER I ET — l in hauteur 4 SN RE longueur 5 @) M. le P° Hilgendorf et M. le D' J. Thiele ont eu l'obligeance de nous com- 5 _ muniquer les détaïls énoncés ci-dessus; nous les en remercions très vivement. — 288 — CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE LA MER ROUGE, par M. Cu. GRAVIER. Famizce pes LYCORIDIENS GRUBE (Suite). Perinereis Horsti n. sp. L'individu entier étudié ici mesure : 61 millimètres de longueur, 3 mil- limètres dans sa plus grande largeur, rames non comprises, et compte 109 sétigères. La forme générale est plutôt grêle; les paradopes, saillants, sont nettement séparés les uns des autres. Le prostomium est fortement pigmenté, sauf sur les bords pos- térieurs et latéraux et sur la ligne médiane axiale; la pigmentation est moins intense sur les palpes et sur la région dorsale des segments. Une raie médiane dorsale est surtout très marquée dans la seconde moitié du corps. Le prostomium (fig. 1), aussi large que long, porte deux antennes effilées à leur extrémité, nettement séparées à leur base; leur longueur égale la moitié environ de celle du prostomium. Les quatre yeux, assez peu développés, sont de mêmes di- mensions, sensiblement circulaires, et présentent un cristallin bien visi- ble. Les palpes dépassent de beau- coup les antennes en avant: leur . article terminal est court. Le premier segment, non séli- ère, est notablement plus large que les seoments suivants. Les cirres tentaculaires sont un peu grêles; les plus longs ne dépassent pas le cinquième sétigère. L’armature de la trompe est ainsi constituée : d"S 2 1° Anneau maxillaire : groupe [, un seul gros paragnathe conique; groupe Il, amas de 5 ou 6 paragnathes coniques sur deux rangées; oroupe IT, amas de 13 paragnathes sur 3 rangées; groupe IV, de 10 à 12 paragnathes disposés plus ou moins régulièrement sur 4 rangées. — 289 — 2° Anneau basilare : groupe V, 4 paragnathes , 2 médians coniques, ._ à pointe un peu recourbée, 2 latéraux comprimés transversalement ; 9 groupe VI, 2 paragnathes transversaux ; groupes VII / et VIII, 2 rangées de paragnathes coniques, la supérieure avec 8 paragnathes, linférieure avec 14 paragnathes moins révulièrement disposés. Les mâchoires sont épaisses, fortement recourbées au sommet, et portent q dents quadrangulaires à angles arrondis, peu profondément marquées. Dans le parapode (fig. 2), la rame dorsale, sur- montée d’un cirre assez long et soutenu par un acicule noir, à pointe recourbée vers le haut, se compose de deux languettes à contour arrondi, inévalement développées. La rame ventrale est formée par un mamelon sétigère bien développé et traversé suivant son axe par un acicule noir léoèrement recourbé vers le bas, et d’une languette inférieure peu saillante. Le cirre ventral, en retrait, est assez court. — Dans la partie postérieure du corps, on observe de chaque côté deux volumineuses glandes pédieuses dorsales, dont la plus externe fait paraître renflée la rame supérieure. Les sôies se rapportent à deux types principaux. Les unes (fig. 3) à hampe légèrement hétérogomphe, à arête longue et étroite, avec une fine serrature sur l'un des bords; les autres (fig. 4) à hampe hétérogomphe, et dont la serpe, ‘assez longue, à extrémité légère- ment recourbée, présente une serrature marquée surtout au voisinage du rostre saillant. Elles sont ainsi réparties au 18° segment : D HpÉMeure................,.., : soies à arête longue (3). soies à arêle longue (3). soies en serpe (4). 1 soie à arêle longue (3). 7 soies en serpe (4). / ‘ mu Faisceau supérieur. . EU : Rame inférieure. . Faisceau inférieur... Les cirres anaux sont longs et grêles. Les seules espèces du genre Perinereis jusqu'ici décrites possédant deux paragnathes transversaux dans le groupe VI sont au nombre de 3 : Nereis … vancaurica Ehlers, Nereis aibuhitensis Grube et Nereis singaporiensis Grube ; .… l'espèce décrite ici se rapproche davantage de la dernière que des deux autres. — 290 — * PERINEREIS FLORIDANA Ehlers. Gette espèce décrite par Ehlers (” a été retrouvée par P. Langerhans ©) à Madère. PERINEREIS NIGRO-puncrATA Hors. Cette espèce, trouvée d’abord dans l'archipel Malais, a été décrite sous sa forme épitoque par Horst ©). G. Pseudonereis (B. pe S'-Joscpn, nec Kinserc). Pseudonereis anomala n. Sp. Le plus grand exemplaire de cette espèce mesure 27 millimètres de lon- gueur, 1 millim. 5 dans sa plus grande largeur et compte 61 sepmen{s séligères. La forme est assez grêle, les parapodes sont bien détachés les uns des autres, au moins dans la partie antérieure du corps; dans la partie posté- rieure, ils présentent un aspect tout différent à cause du déve- loppement de la languette qui porte le cirre dorsal. Le prosto- mium et les palpes sont assez fortement pigmentés, de même que la face dorsale des seoments antérieurs, sur laquelle un cer- tain nombre de taches brunes se disposent en lignes transver- sales discontinues. Le prostomium, de forme un peu spéciale, avec la partie antérieure profondément échan- crée sur les côtés, est plus long que large. Les antennes sont épaisses et presque aussi longues que le prostomium (fig. 5). Les yeux, moyennement développés, pos- sèdent chacun un cristallin très net. Les palpes, dont la partie basilaire est Œ) Ehlers, Die Borstenwürmer, p. 503. @) P. Langerhans, Die Wurmfauna Madeiras. (Zeitsch. für wissensch. Zoologie, Bd. XXXIIT, 1880, p. 289, t. XV, f. 24). | G) D° R. Horst, On species of Nereis belonging to the sub-genus Perinereis Noles from the Royal zoological Museum at Leyden, t. XI, p. 171, pl. VIII, f. 1-3). | — 291 — ante, ont un article terminal assez court. Le premier segment , achète, t une fois et demie aussi long que le suivant. Les cirres tentaculaires | sont graduellement étirés à partir de leur insertion relativement large; les plus longs atteignent le 5° sétigère. La trompe possède l’armature sui- vante : * Anneau maxillaire : groupe Ï, un gros paragnathe conique quel- À quefois un second, de dimensions 5 au-dessus de celui-ci; groupe IF, 4 rangées de paragnathes _ serrés les uns contre les autres, comme les dents d’un peigne ; oroupe IT, UE rangées de paragnathes disposés comme les dents d’un peigne, la plus élevée (trompe dévaginée) plus courte que les autres; groupe IV, 4 rangées . transversales de paragnathes de même apparence que dans les deux oroupes précédents; au-dessus de ces 4 rangées extérieurement, 3 pa- ragnathes isolés, en triangle. 2° Anneau basilaire : groupe V, manque; groupe VI, 6 paragnathes coniques disposés suivant un arc à concavité tournée vers les mächoires : groupes VIT et VIIT, une rangée de 14 paragnathes presque tous aplatis, en forme de lame triangulaire, les uns transversaux, les autres longi- (udinaux. Les mâchoires sont fortement re- courbées à leur sommet, de cou- leur plus sombre que le reste; elles sont armées chacune de six dents à contour quadrangulaire. Dans la'partie antérieure du corps, la rame supérieure, surmontée d’un cirre dorsal très développé, se com- pose de deux languettes à contour arrondi, également saïllantes, entre ua on observe un acicule noir à sommet lévèrement recourbé vers 46 haut; la rame inférieure est formée par un mamelon sétigère bifide soutenu par un acicule droit médian et par une grosse languette plus — 292 — large que ce dernier, Le cirre ventral est de même forme, mais plus court que le cirre dorsal. Dans la seconde moitié du corps, le parapode se modifie sensiblement ; la languette dorsale de la rame supérieure devient de plus en plus sallante , de façon à reporter de plus en plus vers le dehors l'insertion du cirre dor- sal, el à faire prendre au parapode l'aspect représenté fig. 6. Les soies offrent, à considérer, de très grandes variations de forme ; les soies en arête longue, presque homogomphes, sont, les unes à arête courte et arquée (fig. 7), les autres à arête longue et rectiligne (fig. 8); les soies en serpe sont, en général, fortement hétérogomphes (fig. 9); dans la partie postérieure du corps, il existe des soies de cette forme sensiblement homo- somphe. Le pygidium est légèrement échancré sur la ligne médiane; les cirres anaux, assez longs, sont graduellement étirés en pointe à partir de leur base. | Les diagnoses des deux espèces de Pseudonereis de Kinberg : P. galapa- | gensis (Galapagos) et P. formosa (Honolulu) sont trop incomplètes pour pouvoir être comparées à celle de l'espèce dont la description précède. Gelle- ci peut être rapprochée de Nereis masalacensis Grube, des Philippines, et de Nereis albipes Fr. Müller, du Brésil. MM. le D" Jousseaume et Coutière ont rapporté en 1897 la forme épitoque femelle de l’espèce nouvelle dé- crite 1C1. G. Platynereis Kinberg. Platynereis insolita n. sp. Un des exemplaires entiers de cette espèce mesure 22 millimètres de longueur, 1 milim. 5 dans sa plus grande largeur (rames non comprises) el compte 85 séligères. Les parapodes sont fort développés, surtout dans la région postérieure du corps qui s’atténue graduellement d'avant en arrière. Il existe des taches pigmentaires sur le prostomium et sur les palpes, des bandes transversales dorsales sur les segments, et en outre, des taches correspondant aux glandes pédieuses, au niveau des parapodes, et mar- quées surtout dans la seconde moitié du corps. Le prostomium (fig. 10), pentagonal, est un peu plus large que long; les antennes, grêles, sont aussi longues que celui-là. Les yeux antérieurs sont allong'és et étirés en pointe en avant; leur cristallin est situé latéralement. Les yeux postérieurs sont ovales et leur cristallin situé postérieurement. Les palpes sont courts et trapus. Le premier segment, achète, est étroit. Les cirres tentaculaires sont extrêmement longs; les plus grands dépassent le 15° sétigère. La trompe présente l'armature suivante : 1° Anneau maxillaire : groupes Ï et IT absents; groupe III, 5 séries de we 4 . n L à . ei VAT + : k 4 FH 7 ÿ “ : F dé D HA 'haR-T “AIS Ts "14 993 | | 2-19 “LASER ASS 1 LATE AUUTETSTE es {rès fins, contigus, pectiniformes, sur une même ligne trans- | Ja série médiane est la plus longue, les 2 intermédiaires sont les OUT rtes; groupe IV un grand nombre de paragnathes disposés assez rement en 4 ares concentriques discontinus. Anneau basilaire : groupe V absent; groupe VI, paragnathes pec- mes formant deux ares concentriques, dont l’antérieur (trompe déva- est le plus réduit: groupes VIT et VII, 5 séries de paragnathes niformes, également cspacées. O4 mâclioires sont larges, colorées en brun foncé au sommet seulement ées de dents pointues dirigées vers ce dernier. is le parapode (fig. 11), la rame dorsale, plus développée que la … Nr æ _ Muséuw. — Y, 20 — 294 — rame ventrale, surmontée d’un long cirre, se compose de deux languettes très saillantes, arrondies à leur sommet, entre lesquelles on observe un lobe sétigère réduit, muni d’un acicule droit médian, Dans la rame ventrale, il existe un lobe séti- gère plus large, avec une éminence antérieure médiane et une languette inférieure allongée. Le parapode se modifie peu dans sa forme d'une extrémité du corps à l’autre. Cependant la prédominance de la rame supérieure sur l’autre s’accentue d'avant en arrière. Les arres, le dorsal comme le ventral, conservent la même longueur relative. Les soies sont les unes en arête longue, presque homogomphes (fig. 13); les autres, en serpe. Parmi celles-ci, les unes, presque homogomphes (fig. 12). avee une serpe dont la pointe eflilée et étirée se rabat vers la hampe; les autres, fortement hétérogomphes (fig. 14), avec une serpe dont le sommet présente le même caractère que dans le cas précédent. Gette particularité parait d’ailleurs être fréquente dans le genre Platynereis. Elle a été observée par divers auteurs, notamment par E. von Marenzeller, sur des exemplaires de Nerers Dumerihi Audoin et Milne Edwards recueillis les uns au sud du Japon, les autres dans la Méditerranée, et par Mac [ntosh sur plu- sieurs espèces draguées par le Challenger : Platynereis tongatabuensis Mac Intosh, Platy- nereis antillensis Mac Intosh. Elles sont ainsi réparties au 18° segment : 0 7 soics en arête longue (13). Rame supérieure.......... P 1 sole en serpe (42). { 2 soies en arête longue (13). Faisceau supérieur. . : P | 3 soies en serpe (14). Rame inférieure. . | Ê | 2 soies en arête longue (13). Faisceau inférieur... k 6 soies en serpe (14). Le pygidium, avec 4 taches Ps porte deux cirres anaux ex- trêmement longs. L'espèce décrite ci-dessus se rapproche à certains égards de Nereis fusco- rubida Grube, des Philippines, et aussi de Platynereis tongatabuensis Mac Intosh, de Tongatabu. 20, 296 — antennes ont une longueur au moins égale aux 3/4 de celle du prosto- mium. Le; Re sont de grande taille, relativement, et possèdent chacun un cristallin très net, les antérieurs allongés, ellip- tiques; les postérieurs, presque circulaires. Les palpes sont courts. Le premier seoment, non séligère, a la même largeur que les segments suivants; il présente une saillie antérieure médiocre, de sorte que le pros- tomium paraît échancré en arrière. Les cirres tenta- culaires sont longs et grêles; les plus longs atteignent le 12° sétigère. L’armature de la trompe est la suivante : * Anneau maxillare : groupes I et Il absents; groupe [!1, une rangée de paragnathes pectiniformes; oroupe IV, 2 rangées parallèles de paragnathes pec- tiniformes, la postérieure formée de deux séries séparées - par un intervalle étroit: | 2° Anneau basilaire : groupe V absent: groupe VI, deux rangées parallèles de paragnathes pectiniformes : oroupe VIT, une longue rangée de paragnathes pec- tiniformes: groupe VIII, une rangée plus courte de paragnathes de même forme. Les mächoires jaunâtres, peu recourbées à leur som- met, possèdent sept dents triangulaires à pointe mousse. Dans le parapode (fig. 16), la rame supérieure, fortement en saillie sur la rame inférieure, est formée par deux languettes triangulaires; le cirre dorsal qui la surmonte est très long et s’eflile peu de la base au sommet. La rame inférieure se compose d’un lobe sétigère peu développé et d’une languette inférieure moins réduite. Le cirre ventral, inséré en retrait, est de longueur moyenne. Les acicules sont droits. Les soies sont, les unes en arête longue, avec une hampe légèrement hétérogomphe (fig. 17), les autres, nettement hétérogomphes, avec une serpe allongée, dont la pointe effilée se recourbe du côté de la hampe (fig. 18). Elles sont ainsi réparties au 40° seoment : ; Rame supérieure . ANT ANS 0 SPRL TE Rame inférieure. . 10 soies en arête longue (17). 1 soie en serpe (18). Fe 5 soies en arête longue (17). Faisceau supérieur. . ù gue (17) | 2 soies en serpe (18). | 2 soie en arête longue (17). Faisceau inférieur... = . D soies en serpe (18). — 297 — * Gele espèce se rapproche surtout de Platynereis Kobiensis Mac Intosh > Kobé (côté Ouest du Japon); elle en diffère nettement par les tres des parapodes, et aussi, mais à un deoré moindre, par l'armature De la trompe. ” |. Platynersis pulchella n. sp. Le seul individu entier de cette espèce rapporté de Djibouti en 1897 a ah millimètres de longueur, 1 millim. 9 de largeur (rames non comprises) | 1 t | et compte 70 sepments sétigères. Sur la face dorsale, il existe une léoère pig- mentation uniforme. Sur la face ventrale, de petites taches pigmentaires assez foncées circonscrivent des plages ar- rondies disposées en rangées transver- sales; le reste de la face ventrale est couvert par une pigmentation diffuse. Le prostomium (fig. 19), hexagonal, est plus large que long; les PE AS orèles et eflilées, sont un peu plus longues que le prostomium. Les yeux antérieurs sont plus grands que les postérieurs; tous possèdent un cristallin très net. Les palpes sont de dimensions médiocres. Le premier segment, achète, est un peu plus laroe que le suivant. Les cirres tentaculaires sont grèles, les plus longs ne dépassent guère la limite postérieure du 4° sétigère. Les parapodes, peu déve- loppés, sont bien détachés les uns des autres. L’armature de la trompe est constituée de la manière suivante : 1° Anneau maxillaire : groupes [ et IT absents; sroupe II, deux ran- gées parallèles de paragnathes pectiniformes: groupe IV, 4 rangées trans- versales et continues de paragnathes; les deux moyennes, plus dévelop- pées: l'antérieure (trompe dévaginée), divisée en deux séries largement séparées, la postérieure , très réduite ; 2° Anneau basilaire : groupe V absent; groupe VI, une rangée de paragnathes pectiniformes; groupe VIT, une rangée, et groupe VIIT, deux rangées de paragnathes de même forme. Les mâchoires sont larges, droites, avec une pointe un peu recourbée à l'extrémité; les dents sont en forme de pointes mousses dirigées oblique- ment vers le sommet de la mâchoire. — 298 — | Dans le parapode (fig. 20), la rame dorsale très développée , surmontée par un cirre relativement puissant se compose de deux languettes tri- angulaires très saillantes, entre lesquelles on observe un lobe sétigère arrondi soutenu par un acicule droit. La languette supérieure possède une volumineuse glande pédieuse bilobée. La rame inférieure est formée par un lobe sétigère à contour arrondi, en retrait par rapport à la rame supérieure soutenu par un acicule droit, et par une languette terminée en pointe mousse. Le cirre ventral, assez long, n’atteint cependant pas le sommet de cette dernière. Les soies ont des formes variées. Les unes (fig. 21), avec une hampe presque homo- oomphe, insensiblement renflée au niveau de l'articulation, ont une arête assez large, dessi- nant une S allongée, avec une serrature fine sur l’un des bords; d’autres (fig. 22), qu’on n’observe que dans la rame dorsale et surtout dans la partie postérieure du corps, possèdent une hampe dont les deux rostres sont aussi saillants l’un que l’autre, mais l’un d’eux prend une forme un peu exceptionnelle. La pointe de la serpe est reliée à la région moyenne par un prolongement fin qui se continue dans certaines soies * jusqu’au sommet de la hampe. D’autres enfin (fig. 23), plus nombreuses, se composent d’une hampe fortement hétérogomphe et d’une serpe courte, d’un type plus normal, dont la pointe étirée se recourbe également vers la hampe. Elles sont ainsi réparties au 25° segment sétigère. { 2 soies en arêle longue (21). | h soies en serpe (22). 3 soies en arêle longue (21). 2 soles en serpe (23). 1 soie en arèle longue (21). 5 soics en serpe (23). Fame supérieure... :.... J.:.....2. Faisceau supérieur. . | . Rame inférieure. . Faisceau inférieur... | Les cirres anaux, de longueur moyenne, sont grèles. 4e) — 200 DIAGNOSE DES ESPÈCES NOUVELLES D HOLOTHURIES DRAGUÉES PAR LE TRAVAILLEUR ET LE TALISMAN, par RÉMY PERRIER, CHARGÉ DE COURS À LA FACULTÉ DES SCIENCES. (Deuxième Nore ().) Fame Des HOLOTURIIDÆ (Suile). Trisu Des HOLOTHURIINÆ. _Gastrothuria limbata n. œ. et nov. sp. Corps très aplati : face ventrale plate, face dorsale très faiblement convexe ; en large rebord aplati, sur tout le pourtour du corps, où ne pénètre pas la Fe cavité générale. Des vésicules tentaculaires longues de 3 millimètres seule- …_ ment. Organes arborescents sans connexion avec l'appareil vasculaire. Bouche … centrale, entourée de 20 tentacules très petits. Anus dorsal (?). Longueur, …. 8 à 10 centimètres; largeur, 2 centimètres; hauteur, 9 millimètres. ‘4 Appendices ambulacraires en forme de pédicelles, rares et épars sur la face dorsale, abondants surtont sur les bords de la face ventrale. Sclérites très variés : ° Des tables présentant 4 perforations de premier ordre en rosette, … & trous secondaires, et de petites mailles périphériques. Pourtour du disque … inégal, non épineux; tige à 4 colonnettes, réunies par 2 ou 3 étages de barreaux transverses et présentant des épines nombreuses ; 2° Sclérites profonds très variés, en forme de gros bâtonnets épineux, droits, courbés en arc, en forme d'$ ou de C: 3° D’autres sclérites plus grêles, les uns en forme de corpuscules dicho- tomes épineux, formant rosette; les autres en forme de baguettes portant latéralement des branches ramifiées et éparses. Des baguettes de soutien et un disque terminal dans les pieds ambulacraires. Un seul paquet génital, à gauche du mésentère; muscles longitudinaux _ indivis; anneau calcaire formé de 10 pièces solidement unies. HocotauriA mammaTa Grube, Bouches de Bonifacio, à la côte. HozcoraurtA FARcIMEN Selenka, Açores, à la côte. @) Voir Bull. Muséum, 1899, p. 244. = SDS SricHopus REGALIS Cuvier, entre 30 et ho mètres de profondeur. SricHopus Ricuarpr Hérouard, Entre 240 et 1,918 mètres de profondeur. Outre les tables et les sclérites dichotomes, décrits par Hérouard , on trouve sur la face ventrale de gros sclérites massifs, en forme de baguettes den- üiculées, quelquefois bifurquées où même des sclérites eruciformes. Ils sont surtout nombreux au niveau des vaisseaux ambulacraires. Fauicze Des CUCUMARIIDÆ (—Dexprocniroræ). Cuaumarta eLoNGATA Lampert., Prof., 99 mètres. Cucumaria INcuRvATA (=Siphothuria incurvata KE. Perrier). Entre Go et 100 mètres de profondeur. Corps recourbé en forme d'U, les deux branches presque égales; la branche buccale épaisse, tronquée à son extré- mité, l’anale mince, conique, pointue. Appendices ambulacraires de forme très spéciale; leur base est soutenue par des plaques calcaires allongées, imbriquées par leurs bords latéraux et disposées suivant la longueur de l’appendice en formant une sorte de faisceau creux. Chaque appendice ambulacraire à l'état de rétraction est donc marqué par la présence d’un gros tubereule pointu , long de 2 millimètres, large de 1 mil- limètre. L'extrémité de la papille est, au contraire, flexible et apparaît libre au-dessus de la pointe basilaire. [l n’y a pas de ventouse terminale. Les papilles forment une rangée en zigzag sur chaque ambulacre. 10 tenta- cules ramifiés, les deux centraux beaucoup plus petits. 4 Sclérites : * Des plaques perlorées irréculières, généralement allongées; épaisses en leur milieu, elles vont en s’amincissant à leurs extrémités: les perfora- tions sont alignées en rangées longitudinales ou obliques, et les intervalles de ces rangées, élant plus tas que le reste de la plaque, forment des sortes de cannelures: 2° Des coupes réticulées, formées par la croix primaire et par un an- neau périphérique, plus mince que la croix et portant de 20 à 50 pelites tiges capitées. Plaques des tubercules basilaires des pédicelles presque aussi épaisses que larges, percées de trous qui sont de vrais canaux: ces plaques sont élargies vers la base de la papille et se recourbent pour se raccorder avec la zone des plaques du tégument. À la base des papilles, des plaques en forme de fer de flèche, la pointe dirigée vers le sommet de la papille, les deux oreilles suivant le cercle de base. Partie hbre de la papille présentant des spicules transversaux; sommet sans sclérites calcaires. Anneau calcaire, formé de 10 pièces sous prolongements postérieurs. +2 5 ARS L #4 Tuyone rusus O. Fr. Müller. Prof., 85 mètres. . Thyone gadeana n. sp. Prof., 106 mètres. | ; Longueur, 14 millimètres: largeur maximum, 4 millim. 5, s'amincissant _en arrière: 10 tentacules ; pédicelles très nombreux, très fins, formant une sc te de revêtement villeux; des dents calcaires autour de l'anus. — Sclé- es en forme de tables, présentant toujours, outre les 4 perforalions cen- | trales. d’autres perforations pér iphériques plus ou moins nombreuses. Tige formée de deux baguettes juxlaposées, unies près de leur extrémité ct ter- | minées par 2 ou 3 pointes. Sclérites des pédicelles comme dans Th. fusus. Anneau calcaire formé de 10 pièces, dont les 5 radiales ont deux prolon- . gements postérieurs. Ges radiales sont remarquables par leur longueur: | 6lls dépassent la moitié de la longueur du corps (rétracté). L _ Ocnus compressus n. sp. Prof., 697 mètres. d ; / î 4 Corps très allongé et très comprimé, recourbé en U, l'extrémité posté- rieure efilée, plus ou moins longue, cylindri ique. Longueur totale, 35 muil- _ limètres; largeur dorso-ventrale, o millimètres; épaisseur, 2 millimètres. _ Pédicelles disposés presque sur une seule rangée le long de chaque am- _ bulacre, plus serrés sur le milieu de l’ambulacre qu'aux deux extrémités : plus nombreux sur les ambulacres latéraux , beaucoup moins sur les am- _ bulacres dorsaux. Q 2 Sclérites : ni 1° Plaques perforées, irrégulhères, imbriquées; la partie recouverte par a plaque voisine, mince et lisse; l’autre, libre, couverte de tubereules tri- | amgulires disposés D érement autour des perforations ; 4 2° Coupes réticulées à A Lrous el à bord garni d'une dizaine de processus 74 cs en dehors. Anneau calcaire de 10 pièces, sans prolongements postérieurs, avec une un … symétrie bilatérale très nette. L'Eh LA _ Psolus nummularis, n. sp. Prof., 1,050 mètres. en. di Corps très aplati, d'environ 13 millimètres de large et de 1q milli- | mètres de longueur, l’anus à peine proéminent, mais la bouche placée à | l'extrémité d'une petite cheminée saillante. Pas de dents calcaires autour de Vanus, ni autour de la bouche. Sole ventrale, mince, n'ayant de pieds que sur son bord extérieur, et présentant des sclérites dhfiéémés ayant la forme Es — 302 — d’anneaux munis extérieurement de prolongements, et isolés ou plus sou- vent soudés par 2, par 3 ou par 4. Sur la face dorsale, de larges écailles … imbriquées régulièrement sur les côtés, plus petites et irrégulières sur la ligne médiane. Leur structure est compliquée. Ce sont des plaques perforées, portant sur les nœuds du réseau calcaire de gros tubercules, renflés à leur extrémité; les renflements s'unissent les uns aux autres par des trabécules qui forment un second étage perforé au-dessus du premier. Sur les bords des plaques, les tubercules disparaissent; le contour est ondulé mais non épineux. ‘à DISTRIBUTION DE LA (fLYGCOSE DANS LE TUBE DIGESTIF D'UN RONGEUR, par M. Le D' GRÉHANT, PROFESSEUR AG Muséum. J'ai eu l’occasion, pendant le cours de cette année, de chercher comment se trouve distribuée la glycose dans le tube digestif d’un Rongeur herbivore, le Lapin. J'ai employé, pour doser ce sucre essentiellement alimentaire, le procédé de Barreswill, Fehling, Lehmann, Maquenne, qui a été décrit par mon sa- vant collèoue dans le Bulletin de la réunion des Naturahstes (juillet 1898) et dans le Bulletin de la Société chimique de Paris (août 1898). Mon préparateur, M. Nicloux, va vous montrer la technique de ce pro- cédé, qui consiste à remplacer la décoloration de la liqueur de Fehling par = un dosage d'iode beaucoup plus exact et qui donne une teinte limite, cou= leur de chocolat, bien caractérisée. Il faut que le volume de liquide contenant de la glycose soit soumis à l'ébullition avec 10 centilitres de liqueur de Fehling ; la réduction doit être incomplète pour que le procédé soit applicable; si elle est complète, il faut recommencer, après avoir dilué la solution de glycose. Expérience. — On scarifie par section du bulbe un Lapin qui a été nourri de feuilles de légumes ; l’abdomen est ouvert largement ; des ligatures sont appliquées sur le cardia et sur le pylore de l'estomac ; sur l'intestin grêle, on isole une première portion, d’une longueur de 1 m.50 , et une deuxième portion allant jusqu’au cœcum, d’une longueur de 2 m. 53 ; on isole aussi. A par des fils le cœcum et le gros intestin. Le contenu de ces cinq parties du tube digestif est recueilli, pesé, additionné d'alcool et conservé dans des n flacons pendant 24 heures. On soumet à la presse chaque échantillon, on broie le tourteau avec de l'alcool dans un mortier ; tout le liquide obtenu est soumis à l’évaporation au bain-marie ; les résidus des extraits alcooliques sont redissous dans l'eau, filtrés à la trompe, et la glycose est dosée par le … MAP Re TE PONT PES NE VU. NOTE ET AE D à #,. sd ” — 303 — pro: édé indiqué ci-dessus; les résultats, rapportés à 100 grammes de _ contenu, ont été les suivants : à milligr. on. so 0,7. Glycose 76 5 d Première portion de l'intestin grêle. ............... 170 Deuxième portion de l'intestin gréle........... AR: 38 1 0... NA ARR INR LE 0 2 CSP R 112 SK 4e, 0 On voit done que, s’il y a dans l'estomac de la glycose qui provient en _ partie de l’action de la salive sur les matières amylacées renfermées dans . les aliments, mais qui provient surtout de la glycose contenue dans ces ali- . ments, c'est dans la première portion de l'intestin, par l’action du suc pan- créatique, que se trouve la plus grande proportion de glycose ; dans la seconde portion de l'intestin grêle, la glycose a beaucoup diminué, elle a été absorbée en grande partie. Dans le cæcum et dans le gros intestin, la glycose a complètement dis- paru. Je me propose de continuer ces recherches. Sur un cas DE PseuDo-TUBERGULOSE MICROBIENNE CHEZ LE Mara (Docicaoris PATAGONICA ), par M. C. Puisazix. Le Cobaye et le Lapin succombent fréquemment à une maladie caracté- risée par la présence de granulations tuberculeuses confluentes dans le foie et la rate. Dans ces lésions, on ne trouve pas de bacille de Koch, mais un microbe à formes courtes souvent réunies en zooglées et qui se cultive faci- lement dans tous les milieux usuels. Cette pseudo-tuberculose spontanée a 4 été décrite par un grand nombre d’observateurs, Charrin et Roger, Dor, Eberth, etc. J’en ai constaté de nombreux cas É Re le Cobaye et le Lapin, et j'ai pu en suivre l'évolution et le mode de développement. En faisant V'autopsie d'animaux qui viennent de succomber sans cachexie apparente, … on ne trouve souvent, comme lésion, qu'une tuméfaction des ganglions 4 mésentériques qui forment une masse bosselée, plus ou moins dure, par- … fois ramollie au centre. L’ensemencement de ces ganglions et du sang dans — différents milieux donne naissance à une culture abondante d’un bacille - qui, inoculé sous la peau du Gobaye et du Lapin, reproduit une pseudo- - tuberculose typique avec granulations dans le foie et la rate. Il semblerait, 4 d'après cela, que l'infection se fait par les voies digestives, qu’elle se pro- . page par les lymphatiques mésentériques pour envahir les viscères et le … sang. S'il en est ainsi, on devait retrouver cette maladie infectieuse chez ü CA UT NE NOTES ES PEER — 904 — d’autres Rongeurs dont le mode d'alimentation est à peu près identique, et c'est en effet ce que j'ai constaté chez le Lièvre de Patagonie, dont l'accli- matation en France est en voie de se réaliser, grâce aux persévérants efforts de M. Debreul, membre de la Société d’acclimatation. Ces animaux sont souvent décimés par des épidémies meurtrières dut la cause est inconnue ; c’est dans le but de la déceler pour la combattre que M. Debreuil m'a chargé d'examiner les lésions d’un cadavre de Mara mort récemment. Voici quels ont été les résultats de mon étude. À l’ouver- ture de la cavité abdominale, on trouve dans l'épaisseur du mésentère une tumeur énorme, dure, bosselée, en grande partie formée par des amas ganglhonnaires. Au centre de cette tumeur, 1l y a plusieurs foyers de ra- mollissements caséeux. Tous les organes abdominaux paraissent sains. Les poumons sont aussi intacts. Des cultures ont été faites en différents milieux avec le sang et des parcelles de la tumeur. Dès le lendemain (16 mars), tous les ensemencements sont fertiles. Le bouillon est trouble avec de petits flocons en suspension à la surface, couronne de colonies adhérant au verre. Sur gélatine, colonies arrondies, translucides, grisätres par réflexion, ne liquéliant pas. Sur gélose, couche transparente, jaunâtre, d'aspect nes oène, Au microscope, on trouve des bacilles immobiles de dimensions va- Ébies de 1 à 5 2. ; quelques-uns sont plus allongés encore et filamenteux ; ils sont seomentés et ressemblent à des streptocoques, mais les seoments sont plus allongés ; ce sont des streplo-bacilles, qui souvent se réunissent en amas zoopléiques. Les caractères de ce microbe ressemblent beaucoup à ceux du bacille de la pseudo-tuberculose des Rongeurs ; linoculation aux animaux va nous permeltre de l'identifier avec ce dernier. Expérience. — a. On injecte sous la peau de la cuisse d’un Gobaye un cen- üimètre cube d’une culture récente de deuxième génération de la tumeur mésentérique du Mara. Get animal meurt au bout de 10 jours avec des lésions locales très accentuées : il y a un noyau caséeux, et les muscles de la cuisse sont profondément mortifiés. De nombreux petits tubercules sur le foie. La rate est énorme et farcie de tubercules. Le poumon droit, très congestionné, montre aussi de pelits tubercules à la surface. Dans le bouil- lon ensemencé avec le sang de ce Cobaye, il se forme dès le lendemain des colonies diffuses au fond du matras, puis il se produit bientôt un trouble. uniforme avec flocons en suspension ; c’est exactement l'aspect qu'avaient présenté les cultures du sang du Mara. Au microscope, mêmes bacilles de longueurs variables, composés d'articles courts, souvent réunis en amas. b. On inocule dans la veine de Poreille d’un Lapin un centimètre cube de la même culture. Le lendemain matin, paralysie du train de derrière. Respiration accélérée ; température Lo degrés. Le troisième jour, la paralysie a dispara, mais l'animal a une dinrrhée très ahondante et fétide. Tempéra- ture, 34°1. — 305 — tt Le quatrième jour, la diarrhée a disparu, l'animal mange el semble | complètement remis. On ne l’observe pas pendant le cinquième et le 4 sixième j jour. Il meurt le septième jour, à la suite d’une diarrhée profuse. ei * Autopsie. Tubercules miliaires dans le foie et la rate. L'intestin est très … congeslionné; la muqueuse est d’un rouge vif, avec de nombreuses taches hémorragique. Les cultures du sang reproduisent le microbe inoculé. D'après l'ensemble de ces faits, on arrive à la conclusion, que la tumeur _ mésentérique « du Mara soumis à mon examen était de nature tuberculeuse ; L De le microbe , agent de la maladie, est très analogue, sinon identique au … bacille de la pseudo-tuberculose des Rongeurs, et que l'infection se fait par … les voies digestives. Il est probable que la maladie se propage par l'inter- … médiaire des déjections qui souillent la nourriture. Si tel est le mode de …_ transmission du virus, on pourra appliquer ici les mesures préventives d'isolement et d’antisepsie ordinaires en pareil cas et empêcher une plus grande extension de l'épidémie. \ NOTE SUR QUELQUES PLANTES DE LA RÉGION SUD ET SUD-OUEST DE MA4D4G4SCar , PAR M. E. Drake DEL CasTizLo. M. Guillaume Grandidier a recueilli, pendant son voyage à Madagascar, surtout dans la récion sud-ouest de l'île, des espèces nouvelles fort curieuses et m'a fait part de ses observalions personnelles sur la flore de cette con- . trée. Il m'a remis, en même temps, quelques plantes que lui a envoyées du sud, M. Lamère, receveur des douanes à Fort-Dauphin. La présente note a pour objet la description de ces espèces et le résumé de ces observations. La région dont je m'occupe aujourd'hui s'étend au sud et au sud- ouest d une ligne qui, partant de Fort-Dauphin, remonte vers Ihosy, Mi- | dongy, Ankavandra, et aboutit au cap Saint-André. À peu de chose près, — cette ligne coïncide avec celle qui limite les terrains sédimentaires secon- __ daires. Au point de vue climatologique, cette région est caractérisée par une sécheresse extrême, puisqu'il se passe souvent huit mois consécutifs sans qu'il y tombe, pour ainsi dire, une goutte d’eau. Aussi les plantes qui vivent dans ce pays ont-elles dû, pour s'adapter à un pareil climat, … prendre une organisation spéciale qui rappelle d’abord celle des plantes de . toute une zone de l'Afrique australe, et ensuite celle des plantes de la ré- gion sèche de l'Amérique centrale, autrement dit de la région des Cactées. Beaucoup d'entre elles ont une consistance charnue, elles sont épineuses; leurs feuilles sont généralement peu développées, caduques ou mêmes nulles. Mais, tandis qu'en Amérique, ce sont principalement les plantes à. + 48 L - à é F F0 PES M 07. L Ts uen Lep AT ON RES PR CET fit A Ex SN Ne UP TS NOT ER ERER — 306 — d’une seule famille qui ont pris cette forme, à Madagascar comme au Cap, ce sont des plantes appartenant à des familles très différentes, telles que les Euphorbiacées, les Sapindacées, les Apocynacies et les Asclépiadacées. Quelques plantes sont grasses sans être épineuses, les Kalanchoe, par ex- emple, qui sont des Gehcéthacee: Les espèces caractéristiques de la région sont d’abord les Didierea mada- gascariensis et mrabils, ces arbres si bizarres, localisés aux environs de Tullear et de Morondava, que M. Baillon a décrits ici même, et qu'il a rangés parmi les Sapindacées. Je ne reviens sur ce qu'il en a dit que pour en montrer l’analogie, au point de vue des organes de la végétation, avec les autres plantes grasses et épineuses de la région. Les Didierea sont peu rameux; leurs branches charnues sont garnies de nombreux coussinets, portant généralement quatre épnes : une grande en avant, deux petites à droite et à gauche, la quatrième en arrière; sur ces coussinets se voient également les feuilles et les inflorescences. Après les Didierea viennent les différents Adansonia; les Hyphæne ; les Pandanus ; Y Intisy, cette curieuse plante productrice de caoutchouc, dont on ne connaît pas les fleurs dans nos collections , mais qui est vraisemblablement un Euphorbia ; différentes autres espèces de ce dernier genre; enfin les Pach ypodiurm. Je ne m'occuperai actuellement que de quelques Euphorbia et d’un Pachypodium nouveaux. On sait que les Euphorbia à tiges ou à branches charnues ont été rangés en différentes sections, suivant la forme de leurs organes de végétation. Quelques-uns ont des branches plus ou moins cylindriques, lisses ou pré- sentant çà et là des rameaux avortés , transformés en gros aiguillons; ils ap- partiennent à la section Tiruealli, qui compte deux espèces à Madagascar : celle que les indigènes appellent Famata, ou E. stenoclada H. Bn. , et celle qui est connue sous le nom de Laro, et qu'on avait jusqu'a présent rapportée à l'E. Tirucalli L., mais qui en est probablement distincte. On sait, en effet, que l'E. Térucalli, bien que décrit pour la première fois par Rheede, puis par Linné sur des plantes originaires de l'Inde, n’est pas véri- tablement spontané dans ce pays, et que sa véritable patrie serait l'Afrique orientale. Or le Laro semble différer du Tirucalli par des rameaux con- stamment aphylles, non étranglés aux articulations, par les pièces du pé- rianthe (ou involucre) one ciliées et non hérissées, et par ses glandes 4) Euphorbia stenoclada, H. Bn., in Bull. Soc. linn. Par., 1, 692, et in Gran- didier, Hist. phys. nat. et polit. de Madag., Plantes, t. 152. Adde : Flores masculi cymosi terminales subsessiles; perianthio turbinato extus villoso, lobis fimbriatis, glandulis disciformibus, squamis inter staminum fasciculis parvis laceris. Flores fæminei ignoti. — 307 — e dépourvues de ponctuations; il est vrai que je n'ai examiné que des inflores- | cences mâles , et que les inflorescences généralement décrites sont femelles. …. Donc, si des matériaux plus complets justifiaient mon opinion à l'avenir, … T'espèce de Madagascar pourrait porter le nom @Æ. Laro®. Le Famata et … Je Laro sont répandus dans toule la région Sud et Sud-Ouest. . D’autres espèces ont des rameaux aplatis, ou phylloclades plus où moins _ épais : on les a rangées dans la section Arthrothamnus. Je placerai dans cette section une espèce que M. G. Grandidier a trouvée dans la vallée moyenne du Fiheranana ; l'aspect singulier de cette plante l’a fait désigner parles indigènes sous le nom de Betinay, c'est-à-dire amas d’intestins ; je lui … donnerai le nom latin, rappelant cette particularité, d'Euphorbia entero- . phora. Les phylloclades en sont épais, décombants, et portent des fleurs sessiles à leur extrémité O). Il y a encore des espèces dont les tiges sont allongées, dressées ou dé- combantes, ct garnies de coussinets peu élevés, comparables cependant à ceux des Didierea. Ces coussinets, qu'on a appelés podaria, portent, au- dessus de la cicatrice foliaire , des aiguiïllons qui, suivant les auteurs, ne sont autre chose que des pédicules florifères avortés. Ces espèces forment la sec- tion qu’on a appelée Euphorbium. On ne possédait pas de plantes de cette section venant de Madagascar: mais M. Grandidier vient d’en trouver une _ que J'appellerai E. isaloensis ), du nom de la localité où elle a été décou- verte. Cette espèce porte le nom malgache de Fantsi-holitra. Les tiges en sont faiblement dressées; on n’en connaît point les feuilles, mais les fleurs rap- D: 1) Euphorbia Laro, sp. nov. ? - Arborea, more E. Tirucalli ramossissima , ramulis teretibus lævibus ad articula- … Hiones haud constriclis aphyllis. Flores (involueri quorumd. auct.) terminales, fas- | ciculati brevissime pedicellati, bracteolis parvis ovatis acutis, perianthii (2-3 mm. longi) turbinati lobis ovatis margine breviter ciliatis ceterum glabris, glandulis disciformibus haud punctulatis, staminibus multiseriatis, gynæceo in floribus obser- vatis nullo. @ Euphorbia enterophona, sp. nov. ? 4 Arborea, phyllocladiis crassiusculis ramosissimis, articulis (8-10 c. longis, 1-2 latis) oblongis inferne attenuatis. Flores terminales, pauci, fere sessiles, in speci- minibus observatis parum evoluti, masculi, cum ceteris e seclione Arthrothamno congruere videntur. In valle fluminis Fiheranana (G. Grandidier !). 5) Euphorbia isaloensis, sp. nova. Fruticosa, caulibus adscendentibus teretibus crassis Jongitudinaliter sulcatis, cos- lis parum elevatis, peduneulis sterilibus spinescentibus A dethis Folia igrota. Flores breviter cymosi, lutei, bracleolis obovatis mucronulatis, perianthio campa- nulato , lobis ligulatis brevibus fimbriatis, glandulis disciformibus oblongis utrinque recurvis, squamis linearibus laceris. Styhi rami breves apice crassiusculi. In monte Isalo (G. Grandidier !); in valle fluminis Mandrary (Lamère ! ). & — 308 — pellent celles de VE. splendens , sauf qu’elles sont d’uri jaune vif. M. La- mère à retrouvé celle plante auprès de Mandrary. À côté de cette espèce, J'en placerai une autre qui est sans fleurs, mais qui est presque certaine- ment un Euphorbia nouveau, et que j'appellerai Æ. (?) mandrariensis. La tige de cette plante paraît robuste; elle est hérissée d’aiguillons acérés; ses faniée. qui la distinguent de toutes les espèces du groupe, sont petites et cordiformes. Cette espèce a été trouvée par M. Lamère, près de Mandrary. D'autres Euphorbes ont des tiges charnues, chargées d’aiewillons, mais, suivant linterprétation adoptée par certains auteurs, ces aiguillons n’ont pas la même origine que dans les espèces précédentes. Ils seraient, non point des pédoncules, mais des stipules transformées ; on peut, en effet, les observer en saillie, à droite et à gauche de la cicatrice fohaire. Tel est le cas de l'E. splendens et de l'E. Bojeri, espèces répandues à Madagascar. D’autres fois, les stipules persistantes ont un aspect différent, celui de crêtes lacimées, disposées obliquement le long de la tige, et formant, par leur confluence, plusieurs lignes spirales. Telle est l'E, lophogona Boiss., dans la section Go- niostema. Chez une Euphorbe nouvelle, que j'ai reçue de M. Perrier de la Bathie, des environs de Suberbieville, ces crêtes ont ceci de particulier, qu'elles ne sont pas laciniées, mais qu’elles sont entières et surmontées d’un mucron aigu; elles forment autour de la tige des séries de spires qui lui donnent un aspect assez curieux : je l’appellerai E. Perrieri 0), J'arrive maintenant à une espèce intéressante du genre Pachypodium , qui est représentée, comme on sait, à Madagascar et au Cap. Sa tige, allongée et charnue, est entièrement garnie de rameaux avortés. Ce sont des bour- relets ressemblant beaucoup à ceux des Didierea, et portant la cicatrice des feuilles et trois aiguillons divergents. L’inflorescence est une grappe charnue, glabre et assez allongée; ces deux derniers caractères la distinguent de la plupart des autres Pachypodium. Les indigènes désignent cette plante sous le nom de. Vontaky ou Vontaka, c’est-à-dire plante épaisse, gorpée d’eau». Je lui donnerai le nom de Pachypodium Lamerei ©. () Euphorbia Perieri, sp. nov. Arbuscula, caulibus crassis (ad + m. longis) decumbentibus. Slipulæ persisten- les, cristæformes, integræ, acute mucronatæ, in spiras sex-seriatas confluentes. Folia membranacea, oblonga-lanceolata, vel oblanceolata (10-15 cent. longa, 4-6 lala), glabra, penninervia, nervis utrinque ad 20. Cymæ lerminalem dichotomæ (10 c. longæ, 6 latæ), ramis tennibus, pedicellis puberulis, bracteolis (9 mill.) ovatis flores æquantibus. Hi (ere E. isaloensis, styli ramis tenuioribus apice mi- nus incrassalis. Firingalava ( Perrier de la Bathie, 5711). ®) Pachypodium Lamerei, Sp. nov. Fruticosa, caule carnoso crasso erecto (50 cent. et ultrà) fusiformi utrinque atten- nato undique pulvinis eee instructo. Folia ionota. Racemi carnosi (10 cent. longi) superne conferle 12-15 flori. Calycis glabri lobri ovati aculi. Corollæ albæ — 309 — 3 Les collections de MM. Grandidier et Lamère renferment d’autres plantes intéressantes; j'en ferai l'étude ultérieurement. Les CAcTÉES DES ÎLES (ALA4P4Gos, par LE D' Azs. WEger. Pendant son voyage autour du monde, sur la frégate la Vénus (1836- 1839), le capitaine de vaisseau Abel Du Petit-Thouars s'arrêta pendant 25 jours (du 21 juin au 15 juillet 1838) aux îles Galapagos, situées sous l'équateur, à environ 10 degrés à l'ouest du continent de l'Amérique du Sud. I explora en détail l’île Charles, devant laquelle la Vénus avait jeté l'ancre, mais 11 n’aborda pas les autres îles du groupe. Toutes ses obser- vations d'histoire naturelle se rapportent donc exclusivement à l’île Charles ©. En même temps, le D' Néboux, chirurgien-major, y fit quelques collections botaniques, qu'il déposa, après son retour, aux Herbiers du Muséun. Trente ans plus tard, revenant moi-même du Mexique et cherchant à compléter les études que j'avais eu l’occasion d’y faire sur les Cactées, je retrouvai, parmi les plantes de cette famille conservées à la Galerie de bo- tanique du Muséum, un paquet encore intact, provenant du D' Néboux, et renfermant le tronc et quelques articles d'un Opuntia recueilli par lui à l’île Charles. Ces échantillons, incontestablement authentiques, furent, dès 1869, le point de départ des recherches sur les Cactées des îles Galapagos, qui font l'objet du présent article. Pour suivre l’ordre chronologique, disons qu'avant Du Petit-Thouars d’autres voyageurs avaient déjà exploré le groupe des Galapagos. Ce fut le célèbre Darwin qui, le premier (octobre 1835), y découvrit et signala l'existence de Cactées et° en particulier d’un Opuntia de grande taille, croissant dans les régions basses de l’île James, dans un sol extrême- ment aride et rocailleux. Le spécimen sec qu’il rapporta fut décrit par le professeur Henslow, d'Édimbourg, d’après les notes de Darwin, sous le nom d'Opuntia galapageia ©. tubus (2 cent. longus) antheras inflatus, limbus hypocraterimorphus. lobis (15 mill. longis, 8 latis) ovatis oblongis. Inter rupes prope a flumine Mandrary ( Lamère !). @) Du Petit-Thouars, Voyage autour du monde, tome IT, chapitre xiv, p. 279 et suiv. @) Magazine of Zoology aid Botary, Édinburgh, vol. [ (1837), p. 466, avec figures. Muséum. — v. 21 vf rate LS CR. L 310 — Voici les principaux caractères attribués à cette espèce por Henslow : Tige ramifiée, arborescente, dépassant 3 mètres de hauteur; tronc cy- lindrique de 30 centimètres de diamètre, couvert de nombreux et forts aiguillons; branches composées d’articles comprimés, arrondis-obovés, ayant chacun environ 30 centimètres de longueur, dépourvus de vrais aiguillons, mais portant cà et là des faisceaux de M + crins élastiques pénicillés, semblables à des soies de porc. Fleurs petites (2 centimètres de diamètre), rouges, bien ouvertes, à ovaire laineux; pétales obovés mucronés; élamines nombreuses; style cy- lindrique, avec 8 gros stigmates érigés. Darwin observa encore une autre Cactée, ayant, dit-il, la forme du Cereus peruvianus et atteignant environ un mètre de hauteur: mais il n’en vit pas les fleurs et n’en recueillit aucun spécimen. En 1838, Du Petit-Thouars (? s'exprime ainsi qu'il suit, au sujet des Cactées observées par lui à l’île Charles : « Trois espèces de Cactus sont très multipliées sur cette île; celle qui se compose de feuilles plates en forme de raquetles y vient d’une grosseur prodigieuse : le tronc a quelquefois 50 centimètres de diamètre et de 9 à 3 mètres d’élévation; le fruit qu'elle produit adhère immédiatement à la feuille et est d’une saveur peu agréable. . . . . Une seconde variété est formée de parties rondes et allongées, d'environ 6o à 80 centimètres chacune, qui sont superposées les unes sur les autres; elle donne un fruit rouge violet qui ressemble à de srosses prunes. Ce fruit est rempli à l'intérieur d’une substance blanche et molle, mêlée d’une infinité de petites graines noires, comme dans la figue; le goût en est très agréable et un peu aigre- let : 1l rappelle celui de nos grosses groseilles. . . . . La troisième espèce est très commune sur le continent d'Amérique ; elle est formée de parties longues et cannelées comme des cierges. » En mai 1852, le botaniste suédois Andersson visita les îles Galapagos. publia les observations botaniques qu’il y avait faites, et signala l'existence de 4 à 5 espèces distinctes de Gactées ©), mais n’en donna aucune des- cription. Ïl dit seulement que l'Opuntia na se trouve dans toutes les îles, et qu'elle produit un fruit rouge. En 1869, lorsque j'étudiai pour la première fois au Muséum l’Opuntia U) Loc. cit., p. 291. (2) A Mules Om Galapagos-Qarnes Vegetation, p. 8 et 224. Stockholm, 1854. — 311 — rapporté de l'île Charles par le D' Néboux, je fus immédiatement frappé des différences que présentait la description de Henslow avec l’exemplaire que j'avais sous les yeux. Celui-ci était composé d’un tronc de o m. 30 de hauteur. portant quelques racines fibreuses, et formé de quatre articles de . 6 à 8 centimètres de hauteur, elliptiques, épais, presque cylindriques, auxquels étaient joints plusieurs autres articles détachés, mais liés ensemble dans le même paquet; ces derniers étaient aplatis, elliptiques, longs de 12 à 15 centimètres, et couverts de longs aiguillons aciculaires noircis par la vétusté et la poussière. — Je supposai dès lors que la plante de Néboux . devait être une espèce distincte de celle de Darwin. Ayant reçu la même année (1869) la visite du célèbre botaniste amé- ricain Engelmann, je lui fis part de mes observations et de mes doutes sur l'Opuntia du D Néboux. I l'examina avec moi et partagea mon avis. Nous convinmes alors de désigner cette plante sous le nom d'Opuntia myriacantha , pour la distinguer de Op. galapageia de Henslow. En 1872, lorsque le professeur Agassiz alla visiter les îles Galapagos (expédition Hassler), le D'° Engelmann lui recommanda de recueillir des échantillons des Cactées de ces îles. Agassiz en rapporta trois espèces : un Cereus , mort, qu'Engelmann (x hitteris) considère comme voisin du Gereus muliangularis, et deux Opuntia vivants, dans lesquels le même botaniste reconnut L'Op. galapageia et TOp. myriacantha. En 1877, Engelman m'envoya des boutures vivantes de ces deux espèces ; malheureusement Op. galapageia, arrivé en mauvais état, ne tarda pas à périr. Mais l'Op. myriacantha s’est bien développé; il a fleuri en 1898 à Nice, où il est planté en pleine terre et où a été faite la description qu'on lira plus loin. Peut-être l'Op. galapagera existe-t-il encore dans quelque jardin à Sunt- Louis (Missouri), où Engelmann le cultivait jusqu'à l'époque de sa mort (1884). Pour compléter cet aperçu historique, je dois ajouter qu'en 1891 le D° George Baur, professeur à l'Université de Chicago, passa six mois aux îles Galapagos. Il publia dans une revue allemande ©? une relation de son voyage, principalement au point de vue historique, géographique et z00- logique. On y trouve peu de botanique; cependant Pauteur fait remarquer que l'Opuntia galapageia présente dans les différentes îles des variations notables, qu'il attribue aux différences hygrométriques. Il ne s'est pas de- mandé si ces prétendues variétés ne seraient pas plutôt des espèces dis- - tinctes. Sa mort prématurée (1898) l’a du reste empêché d'achever l'étude des riches collections qu'il avait rapportées. Cependant, avant son décès, il avait envoyé à M. W. Botting Hems:ey. Q Biologisches Centralblatt, XIE (1892), p. 221-250. 21. — 312 — conservateur à Kew, quelques notes, et deux belles photographies, re- présentant l’une l’Opuntia galapageia, s’élevant à 6 mètres de hauteur au milieu des blocs de pierre du littoral, l'autre, le grand Cereus déjà men- tionné par Darwin et Du Petit-Thouars, qui croit abondamment parmi les broussailles et dépasse toute la végétation environnante. Dans un article très intéressant publié dans le Gardener’s Chronicle du 8 octobre 1898 l), M. Hemsley analyse les travaux du D' Baur, et reproduit la magnifique photographie qui représente l'Op. galapageia. Les divers documents que je viens d’énumérer selon leur succession chronologique nous permettent de reconnaître dès aujourd'hui, parmi les Cactées des Galapagos, quatre espèces parfaitement distinctes : 1. Cereus Thouarsii n. sp. Trouvé par Du Petit-Thouars à l'ile Charles, et envoyé aussi par Agassiz au D' Engelmann, qui le compare au Cereus multangularis. I a des liges f 7) A 9 £ A S rondes (cannelées d’après Engelmann), longues d'environ 60 à 80 centi- mètres et superposées les unes sur les autres. Son fruit, rouge violet, ressemblant à une grosse prune, est rempli d’une esair blanche et molle, mêlée d’une infinité de petites graines noires ; il est d’un goût agréable et aigrelet et mürit en juin et juillet (Du Petit-Thouars). 2. Cereus galapagensis n. sp. C'est l'espèce n° 3 de Du Petit-Thouars, qui le compare aux Gerges columnaires du continent américain. C’est sans doute aussi le Cereus men- üonné par Darwin et comparé par lui au Cereus peruvianus, ainsi que le Cereus de la photographie du D' Baur, qui, d’après Hemsley, dépasse la végétation environnante. Ses liges sont longues, élevées et anguleuses. Mais nous ne possédons aucun renseignement sur ses fleurs ni sur ses fruits. 9. Opuxria GALAPAGEIA Hensl., loc. cit. Caractérisée par sa taille arborescente, ramifiée, alteignant jusqu'à 6 mètres de hauteur, son tronc cylindrique épais, jusqu’à 50 centimètres de diamètre, couvert de forts et nombreux aiguillons, tandis que les ar- ticles des branches sont aplalis, ovales, et que leurs aréoles, très grandes, espacées d'environ 3 centimètres, portent de la laine non caduque et des aiguillons fins criniformes (Engelmann, ën ltt.). Les fleurs sont remarquables par leur petitesse (2 centimètres de diamètre, d’après le dessin de Henslow ), leur forme étalée, leur couleur rouge et leur : ovaire laineux. Le fruit est d'un rouge luisant (Andersson, loc. cit., p. 8). 0) The Cacteaceæ of the Galapagos Islands, in Gard. Chron., 1898, pages 265-266, avec figure. “. "y L — 313 — Trouvé en fleur au mois d'octobre (Darwin). Fruits murs en mai (Andersson). La belle photographie du Gardener’s Chronicle représente très bien cette espèce, qui, d'après Agassiz, habite surtout les îles Jervis, Charles et J4- mes , el d’après Andersson et Baur, toutes les iles. h. Opunria myrracanTHA Web (, Trouvé par le D° Néboux (1838) à l'ile Charles, et par le professeur Agassiz (1872) à l’île A/bemarle. L'exemplaire vivant que j'ai reçu d'Engelmann il y a vingt-deux ans, et qui est planté depuis cinq ans dans le jardin deM. Roland- Gel | à Nice, a aujourd'hui près de 2 mètres de hauteur. Les articles nouveaux ne s'élèvent plus en hauteur, mais sont plutôt étendus où même décombants . La tige est articulée; les articles inférieurs étaient alternés (c’est-à-dire placés alternativement, les uns de champ, les autres de face), mais les articles supérieurs ne le sont plus. Les articles sont d’un vert jaunâtre, aplatis, obovés, longs d'environ 20 à 25 centimètres et larges de 15 à 20 centimètres; quelques articles adultes atteignent jusqu'à 35 centimètres de longueur sur 20 de largeur. Folioles courtes (environ 2 millimètres), épaisses, pointues , d’un vert brun. Les aréoles, plus rapprochées et plus petites que dans l’Op. galapagei, et dépourvues de laine, sont distantes de 1 à 2 centimètres; elles por- tent à leur partie supérieure un pinceau de sélules jaunes, longues de 5 millimètres, et à leur partie inférieure de nombreux aiguillons fins, droïts, très longs, aciculaires, piquants, sub-défléchis, d'un beau jaune d'or clair; le nombre de ces aiguillons augmente avec l’âge ; ils finissent par devenir innombrables, et de longueur très inégale, depuis 3 jusqu à 10 centimètres ; leur grosseur ne dépasse pas un demi-millimètre au maximum. Cette espèce a fleuri pour la première fois au mois d’août 1898. Les fleurs sont d’un jaune pur intense et brillant (jaune bouton d'or); elles ont 8 centimètres de longueur sur 5 à 6 centimètres de diamètre, et durent deux jours, se refermant à moitié le soir. L'ovaire, obconique, est long de 5 centimètres, avec un diamètre de 3 centimètres en haut, 2 centimètres au milieu et 1 centimètre en bas. Il porte environ 5o tubercules rhomboïdes, confluents en dix séries spi- rales, dépourvus de laine et garnis de folioles courtes, grosses, pointues, et d'un pinceau de sétules jaunes piquantes, avec un à deux petits aiguillons jaunes. Le périanthe est enfoncé dans un ombilie hémisphérique, large de 2 centimètres et profond de 15 millimètres. (%) Weber in Dictionn. d’horticult. de Bois, p. 894 (février 1898). — 314 — La cavité ovarique occupe le milieu de la hauteur de l'ovaire; elle a 8 millimètres de hauteur et de diamètre. Les sépales sont nombreux, verts, obtus, larges de 1 centimètre, mu- cronés. Les pétales, d’un jaune pur, sont onguiculés, à sommet large de 2 centimètres , érosulé, obtus, mucroné. Les élamines, très nombreuses, et les anthères sont d’un blanc jaunâtre. Le style, long de 25 millimètres sur 3 millimètres de diamètre , est blanc, cylindrique, peu ou point renflé à la base, avec 9 stigmates allon- prés, pointus , d’un blanc jaunâtre. En mai 1899, les fruits étaient toujours verts, obconiques, longs de 5 centimètres, fortement ombiliqués, sétigères avec quelques aiguillons courts, et paraissaient se flétrir. Îls étaient tous stériles; un seul renfermait , outre les ovules avortés, deux graines paraissant müres, petiles, osseuses, arrondies, larges de 2 milimètres, très étroitement marginées. La description détaillée qui précède, démontre que l'Op. myriacantha est une espèce absolument différente de l'Op. galapageia, et que c’est bien à tort que M. le professeur K. Schumann, de Berlin, considère ces deux plantes comme synonymes (. SUR DES HÉLICES BIDENTÉES DE L'OLIGOCÈNE ALGÉRIEN 2 par M. Pau Parcrary. L'étude de quelques groupes d’Hélices dont les conditions d'existence sont aujourd'hui bien connues peut nous donner des indications précieuses sur les conditions physiques de l’époque de formation de certains terrains où l’on trouve des formes analogues à l’état fossile. Depuis l'an dernier je poursuis, au laboratoire de Paléontologie, sous les bienveillants auspices de MM. Albert Gaudry et Marcellin Boule, l'étude des faunes terrestres et d’eau douce fossiles de l'Algérie. Grâce aux belles séries réunies par le regretté M. Tournouër et par M. Le Mesle, ainsi qu'aux matériaux que M. Philippe Thomas a bien voulu mettre à ma disposition. Jai pu observer des variations bien curieuses dans certains groupes d'Hélices. Je me bornerai aujourd’hui à vous entretenir des espèces bidentées. M. Marès a, le premier, trouvé dans les steppes du Sud Oranais des Hélices vivantes, dont le péristome est obstrué par une lamelle dentiforme plus où moins volumineuse. Un peu. plus tard, M. Crosse signala dans des dépôts anciens de Constantine trois autres de ces curieuses formes qu l UK. Schumann, Gesamtbeschreibung der Kakteen (1898), p. 747. — 315 — rait, bien à tort d’ailleurs, à certaines espèces des Antilles. Enfin , ces temps derniers, MM. Bourguignat, Lelourneux, Pechaud et nous- . même avons fait connaître plusieurs de ces singulières Hélices. _ L'étude des lamelles aperturales n’a fait jusqu’à ce jour l’objet d'aucun travail spécial. Bourguignat est le seul qui ait émis l'hypothèse que ces lamelles pourraient bien n'être qu'un cas pathologique résultant de cer- taines influences climatologiques ou produit par une cause accidentelle jusqu'à présent inconnue ». (Pechaud, Excurs. malac., p.85.) Gette opinion a été partagée par moi (, et je vais la soutenir encore une fois. , M. Morelet a décrit en 1851 (Journ. Conchyl., pl. IX, fig. 5 et 6), sous le _ nom de À. semis, une coquille qu'il croyait appartenir à une espèce vivante. . En 1869, M. Crosse fit connaître, dans des terrains tertiaires de Constantine, les Helix subsenilis, Dumortieriana et Jobaeana, avec quelques autres qu'il est inutile de citer. Il est certain qué si l’on prend des individus isolés de chacune de ces espèces, on trouvera qu'ils offrent des caractères bien tranchés qui suffisent à les distinguer de prime abord. Mais si l’on a une série tant soit peu impor- tante de ces Hélices, on constalera alors avec surprise que l’on a à faire non pas à quatre espèces distinctes, mais bien à une seule et même espèce qui a varié suivant certaines conditions. Si l'on prend dans une série la forme qui a été décrite par Morelet sous le nom de H. semkhs, c'est-à-dire un exemplaire à péristome fort peu épaissi, et que l’on considère cette forme comme un type initial, nous obser- verons deux dérivations de ce type : L'une À, dans laquelle la bouche s’encrasse et où la callosité columellaire se réduit de plus en plus et finit par disparaître. On arrive ainsi à l’Helix Dumortieri ; L'autre B, dans laquelle la bouche s’encrasse et où la callosité columel- lairé non seulement ne s’oblitère pas, mais où le bord interne du péristome finit par donner naissance à un denticule qui grossit de plus en plus. Cette dérivation conduit à l’Hehx Jobae. . J'ai pu établir ces variations sur un tableau qui figurera dans un mé- moire de la Société géologique et qui sera exposé dans la galerie de Paléon- tologie; on y verra le passage graduel de lune à l’autre de ces variations jusqu'aux formes extrêmes qui ont été choisies comme types des quatre espèces qui nous intéressent. Comment le type initial, qui est absolument normal, a-til pu donner ainsi naissance à des formes si bizarres ? _Q) À, F. A. S., 1897, p. 962. — 316 — L'étude de la faune actuelle va nous permettre de répondre en partie à cette question, et c'est encore la faune algérienne qui nous fournira cette réponse. Gomme nous l'avons dit plus haut, on trouve dans le sud du département d'Oran et dans le centre du Maroc des Hélices du groupe des macularia, tellesque Helix anoterodon , Pech., Dastuguei, B., Tigriana, Gervais, dical- hstodon , B., alabastra, Pech., Seignettei, B., Aidae, Pal., dont le péristome est muni d'une lamelle plus ou moins dentiforme. Ce groupe de bidentées est spécial à la région des steppes, c'est-à-dire à une région chaude, sablon- neuse, à sol plus ou moins chargé de sels alcalins. On n’en trouve pas dans le reste de l'Algérie, les macularia du groupe du lactea ne dépassant pas d'ailleurs le département d'Oran à l'est. Eh bien, si dans une des stations de ces Hélices on fait provision de co- quilles sans s'inquiéter de l'aspect de l’ouverture, on sera tout surpris de voir que les coquilles munies de lamelles sont en minorité, qu'on trouve sur quelques autres des lamelles plus ou moins développées, enfin que beaucoup, la majorité de ces coquilles, ont le labre absolument dépourvu de lamelles (?. — T1 nous semble qu'on peut en déduire que la lamelle est l'exception et qu'elle se produit à la suite d’une circonstance qui a influé sur l'organe sécréleur. Enfin on constatera encore que la lamelle occupe toujours la même place et qu’elle a la même forme dans la même espèce, d’où l’on peut encore con- clure qu'il y a relation entre cette lamelle et un organe correspondant qui serait lésé ou excité par une cause indéterminée. D'autre part, les denticules s’observent dans presque tous les groupes d'Hélices : Euparypha(H. pisana , catocyphia , subdentata), Xerophila (I. mes- quinianx, Reboudiana, acompsia. . ...); mais c'est surtout dans les Leu- cochroa ® (L. Sempert, Boissieri. ..) et les Macularia que ces sécrélions sont les plus fréquentes. Mais si nous constatons la formation de lamelles aperturales dans les formes du sud, nous n'avons pas d'exemple de l’épaississement exagéré du péristome dans cette région. Mais, par contre, nous en avons un cas très remarquable dans l'espèce Miiopile que j'ai décrite sous le nom de H. ke- biriana. Cette espèce, que l’on trouve aux environs d'Oran, habite une falaise de grès en bordure sur le rivage à Aïn el Turk; elle est remarquable par l'en- crassement considérable de son péristome et son bord columellaire robuste mais non denticulé. On ne voit pas trace de lamelles, mais on constate () J] est alors arrivé ce fait singulier, c’est que la forme normale a été décrile sous un autre nom avec, comme unique caractère différentiel , l’absence de lamelle. (Ex. H. Flattersi Ancey, pour la forme édentule de l’H. Dastuguei, B.). @ Voir Philippe Thomas : Sur une forme ancestrale du Leucochroa candidissima. ur — 317 — l'existence de sillons, de cannelures qui se prolongent dans l’intérieur, mais sans remonter néanmoins bien profondément , parce que ces sécrétions sont toujours localisées à l'ouverture. Eh bien , ces cannelures, nous les retrouvons dans les Helix subsenihis et Dumortieri de Constantine, et si nous tenons compte de cette double cir- constance pour évaluer le climat de la région à l'époque oligocène, nous dirons qu'à Constantine le climat était chaud comme dans le sud actuel, soumis aux influences marines comme à Aïn el Turk et que'le sol devait être gréseux comme dans les deux localités. Des conditions d'habitat analogues amènent parfois d’autres variations encore peu étudiées; 1l faudrait expliquer pourquoi certaines coquilles sont fortement siriées et pourquoi certaines melanopsides ont le test costulé alors que les autres restent lisses, bien qu'il n’y ait pas le moindre doute, dans un cas comme dans l’autre, sur l'identité de l'espèce. Au fond, Je crois que le problème est plus facile à résoudre qu’on ne le pense, car presque toutes les variations (secrétions, striation), que l’on observe chez des espèces actuelles (A. Gouini, qui n’est qu'une forme striée du sphærita, Bardoensis, Jaylei..., catocyphia, subdentata), sont étroitement reliées aux mêmes conditions de climat que je signalais plus haut : climat littoral chaud et terrain sablonneux. Pour le cas particulier de la striation, il est certain que le sel marin y est pour beaucoup, car presque toutes les espèces à test fortement strié sont au voisinage de la mer. De cette étude nous tirerons plusieurs enseignements qui, pour ne pas être nouveaux, gagnent à être répétés : Le premier, c’est qu'il faut réunir des séries considérables pour bien apprécier les variations de l'espèce et qu'un paléontologiste doit par consé- quent recueillir tous les fossiles qu'il trouve sans tenir compte de leur état de développement. Le second, c'est que, lorsqu'une espèce donne naissance à des formes bidentées, ces formes ne sont que des aberrations mais non des types d'espèces. Et comme la forme dentée dérive d’une forme normale, il faut, lorsqu'on fait cette constatation, rechercher ies formes édentules qui sont les types originels. Enfin nous pensons que, d’après les conditions de milieu d'espèces ana- logues, on peut conclure à l’analogie des conditions d'habitat et de climat pour les espèces fossiles. — 318 — MATERIAUX POUR LA MINÉRALOGIE DE MapaGascar, paR M. À. Lacroix. IV. — BRocHANTITE D’ÂMBATOFANGEHANA ( PROVINCE D’AMBosrTRA ). Les Malgaches ont exploité un gisement de cuivre à Ambatofangehana. M. Villiaume a donné (1898) dans un rapport de mission quelques détails sur cetle région minière et rapporté en France des échantillons des mine- rais exploités (érubescite, avec chalcopyrite, malachite, chessylite, cérusite). M. Guillaume Grandidier a exploré le même gisement et rapporté au Muséum une collection dans laquelle j'ai trouvé, outre les minerais pré- cités, engagés dans du quartz et de la calcite, plusieurs échantillons d’un minéral rare, la brochantite, sur lequel je désire appeler l'attention. Aux affleurements de ce gisement, l'érubescite est traversée de filonnets verts ayant souvent moins de 1 millimètre d'épaisseur. Quand l’altération est plus complète, le minerai se transforme peu à pen en une masse ca- verneuse, dans laquelle des veinules vertes, enchevèêtrées, limitent de nom- breuses cavités que tapisse ou remplit de l’oxyde de fer terreux rouge. La substance verte est généralement constituée par de la malachite fibreuse et plus souvent terreuse, de la chrysocole, mais dans quelques échantillons elle est sulfatée et formée par de la brochantite. La brochantite forme des croûtes cristallines qui, au preier abord, ne se distinguent pas de la malachite; un examen plus attentif fait voir que le minéral possède un éclat vitreux très vif; ses cristaux, orthorhombiques, allongés suivant l'axe vertical , sont striés dans la zone prismatique ; ils sont d'un vert plus ou moins foncé, parfois presque noir. Tandis que les ai- guilles de malachite (il en existe quelquefois qui possèdent des terminai- sons p| 001] distinctes, comme dans les cristaux d'Horhausen) sont géné- ralement implantées perpendiculairement ou obliquement à leur gangue, les cristaux de brochantite, au contraire, sont couchés à plat sur celle-ci, formant à sa surface une sorte de vernis cristallin qui empêche d'isoler les cristaux; ceux-ci, d'ailleurs, n’atteignent guère plus d’un millimètre. Le quartz, englobé dans l’érubescite, est très fissuré : ses fentes sont remplies par des cristaux de brochantite, faciles à détacher. Ce sont eux que j'ai pu examiner au microscope ; ils sont allongés suivant l'axe vertical, très can- nelés et terminés par un pointement aigu (probablement 4°” [ 201]). Ges cristaux sont transparents entre les nicols croisés; 1ls s’éleignent suivant leur axe vertical; leur allongement est de signe posihf. À travers le clivage facile g' (010), on constate des images centrées, correspondant à la bissec- trice aiguë népative, avec grand écartement des axes optiques. — 319 — Le minéral est attaqué par les acides sans résidu , si l’on a eu soin de le débarrasser complètement de la chrysocole qui l'accompagne. Des essais microchimiques montrent qu’il ne renferme que du cuivre et de l'acide sul- furique ; dans le tube, il perd de l’eau et noireil. Tous ces caractères établissent l'identité de cette substance avec la bro- chantite. Ce minéral n'étant connu que dans un petit nombre de localités, il y aurait lieu de le rechercher d’une façon spéciale dans ce gisement. J'appelle tout spécialement l'attention des prospecteurs sur l'intérêt qu'il y aurait à en trouver des cristaux de dimensions maniables. Parmi les échantillons recueillis par M. Grandidier se trouvent aussi (à la surface d’un calcaire friable) de petits cristaux de chessylite, allongés suivant l'axe b, des globules de malachite parfois mélangés d’une asbolite très cobaltifère qui leur donne une couleur d’un vert noir analogue à celle de l’olivenite, enfin des 2lobules d'opale (fiorite). Le même voyageur a recueilli dans la mine des cristaux indéterminables de cérusite et de petites lamelles p (001), »# (110) de barytine, recouvrant une limonite scoriacée. | V. — TouRMALINE ET KLAPROTHITE DE BETAFO. La plupart des minéraux cristallisés importés depuis plus d’un siècle de Madagascar sont recueillis dans les rivières, dépourvus de toute gangue , et il m'avait été impossible jusqu’à présent d'obtenir des renseignements précis sur les localités dans lesquelles ils existent en place et, par suite, sur les conditions géologiques exactes de leur gisement; cette observation s’ap- plique aussi bien au quartz hyalin, au corindon, qu’à la tourmaline et à la klaprothite; aussi me paraît-il nécessaire d'appeler l'attention des chercheurs sur cette question et de signaler tout ce qui est de nature à l'éclaiver. | M. Émile Gautier a envoyé au Muséum, au cours de ses voyages anté- rieurs à la conquête, quelques jolis cristaux de tourmaline jaune ou rouge (rubellite) provenant des pegmatites des environs de Betafo; ces cristaux accompagnent des fragments transparents du même minéral. Un très joli cristäl jaune est à rapporter à la forme que j'ai figurée dans ma Minéralogie de la France, comme venant de Madagascar, sans indication précise ; les faces e* (1010) et d' (1120) sont très cannelées, le cristal est terminé par une très petite base avec les formes e' (0221), e, (1232) très développées et accompagnées de petites facettes p (1011). Les faces a’, e! et p sont très brillantes, alors que celles de e, sont ternes. Ce cristal était accompagné d’un autre, d’un beau rouge, terminé par e° (dominant) et p; 1l est tout à fait identique à un magnifique cristal donné à notre collec- tion par M. Bing, par l'intermédiaire de M. A. Grandidier. Ce dernier échantillon est aplati suivant une face e? et ne mesure pas moins de 4 centi- — 320 — mètres suivant l'axe vertical ; il présente à l’une des extrémités les faces e’ avec une très petite base et une seule face p ; à l’autre, les faces p (1011) et be’. Enfin un dernier échantillon, de taille beaucoup plus grande que les deux précédents, est terminé par e’ et une assez large face a’ (0001). Le centre du cristal est d'un beau rouge et l'extérieur en partie jaune. Cette association de zones différemment colorées, avec prédominance des teintes rouges et jaunes, est très caractéristique des tourmalines de Mada- gascar : les zones rouges sont généralement disposées au centre des cris- {aux. Tout récemment, M. Villiaume m'a donné un échantillon de klaprothite qu'il a recueilli avec rubellite, amazonite et muscovite au mont Bity, près de Betalo, et probablement dans le même gisement que celui d'où pro- viennent les cristaux de M. Gautier. Cette découverte fixe le gisement exact des échantillons de klaprothite que l’on trouve parfois dans les lots de tourmaline colorée de Madagascar. Ce minéral paraît former de gros cris- taux dans un mélange de petites lamelles de muscovite et de cristaux d'hématite. La klaprothite de Madagascar ressemble beaucoup à celle des sables dia- mantifères de Minaz Gerâes (Brésil). Elle constitue des fragments de quelques centimètres, d’an bleu très foncé ; la cassure est vitreuse; 1 n'y a pas de formes géométriques, mais des traces de clivage » (110) qui semblent indiquer un allongement suivant l'axe vertical. Les propriétés optiques sont très caractéristiques ; il y a lieu de rappeler notamment le pléochroïsme extrêmement intense avec n7=nm bleu foncé et nr» incolore. Les inclusions liquides à bulle mobile sont extrêmement nom- breuses comme dans la klaprothite du Brésil. La densité est de 3.19. Des essais microchimiques indiquent l'existence de l'acide phosphorique , de l'alumine, de la magnésie et du fer ; le minéral blanchit dans le tube en donnant de l'eau : il est infusible. Je renvoie pour son étude plus complète au troisième volume de ma Minéralogie de la France en voie d'achèvement. BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. a —— ——— ANNÉE 1899. — N° 7. 39° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 28 NOVEMBRE 1899. —_——— PRÉSIDENCE DE M. MILNE ED WARDS, DIRECTEUR DU MUSEUM, M. e Présiexr dépose sur le bureau le sixième fascicule du Bulletin pour l’année 1899, paru le 29 juillet. Ce fascicule contient les communications faites dans la réunion du 27 juin. Ïl annonce la mort de M. H. Lucas, aide-naturaliste honoraire, décédé à Grange-Canal (près Genève), le 5 juillet 1899, dans sa 86° année. H. Lucas appartenait au Muséum depuis 1827, époque à laquelle il était entré comme apprenti préparateur. En 1832, il fut nommé préparateur, puis aide-naturaliste en 1856, et ül occupa cette fonction jusqu'en 1892, où il prit sa retraite. Lucas laisse des travaux scientifiques considérables ; nommé membre de la Commission de l'Algérie, le 31 août 1839, il a exploré à ce titre, pendant trois ans, l'Est et l'Ouest des posses- sions françaises dans le Nord de l'Afrique. Rentré en France en 1842, il entreprit la publication de l'Histoire naturelle des Ani- maux articulés de l'Algérie; ce grand ouvrage, qui comprend L volumes in-4° et un atlas de 125 planches, ne fut terminé qu'en 1849, mais, avant son achèvement, Lucas avait reçu, en 1847, D 132 ans, la croix de 1a Légion d'honneur. ® Nous ne pouvons donner ei la liste complète des travaux du =: SO regretté naturaliste; 11 sufhra de citer : l'Histoire naturelle des Crus- tacés nouveaux ou peu connus de la collection du Musée de Paris (en collaboration avec M. H. Milne Edwards), celle des Lépidoptères exotiques et d'Europe, des Crustacés de l'Amérique méridionale (avec M. H. Mine Edwards), de nombreux articles insérés dans le Bulletin de la Société entomologique de France, le Dictionnaire uni- versel d'Histoire naturelle, la Revue du xrx° siècle, les Annales des Sciences naturelles, la Revue zoologique, ete. Par arrêté ministériel en date du 29 juillet, M. Marin (Joanny ), délégué dans les fonctions de préparateur de la chaire de Zoologie (Insectes et Crustacés), a été nommé préparateur titulaire de ladite chaire, en remplacement de M. Lesne, appelé précédem- ment à d’autres fonctions. Par arrêté ministériel du 16 août, M. Gaugerr (Marie-Paul- Benoit), docteur ès sciences naturelles, préparateur de la chaire de Minéralogie au Muséum, a été nommé Assistant de ladite chaire, en remplacement de M. Jannettaz, décédé. M. Rata (François-Joseph), déléoué dans les fonctions de pré- parateur de la chaire de Culture, a été nommé préparateur titu- laire de ladite chaire. Par arrêté ministériel du 21 octobre 1899, M. Perrir (Auguste), docteur ès sciences, a été nommé préparateur du Laboratoire de la chaire d’Anatomie comparée du Muséum. Par arrêté ministériel en date du 12 juillet, MM. Puisaux, Assistant au Muséum; Mazccorzez, sous-bibliothécaire; Pousane et : DE VaRIGNY, préparateurs, ont été nommés officiers de l'instruction publique. Par arrêlés ministériels des 3 et 11 novembre, ont été nommés au Muséum : 1° Stagiaires : MM. Seurar et Viré, docteurs ès sciences natu- relles ; À | 2° Boursiers d’agrégation. — 1" année : MM. Houssus et RS ET EE PEN OR PT MT ER HS CR … _ Gazcaup, licenciés ès sciences naturelles; (Goa, licencié ès sciences physiques et naturelles ; _3° Boursiers de doctorat. — 1" année : MM. Bizcarp, agrégé des sciences naturelles; Raupaun et Tarpv, licenciés ès sciences naturelles; 2° année : M. GirauD, licencié ès sciences physiques, agrégé des sciences naturelles; h° Bourse préparatoire de voyage. — 1" année : M. Casvacier, _ licencié ès sciences naturelles. CORRESPONDANCE. M. Basraro adresse la lettre suivante, datée de Tuléar (Mada- gascar), le 14 juillet 1899 : Monsieur le Directeur, Vous avez dû voir, par l'envoi que M. Bensch, commis de résidence, vous à fait en mon nom, pendant mon absence, que les Uratelornis , mtrou- vables il y a deux ans, sont devenus subitement assez communs; Je vous en adresse encore trois mis en peaux et un quatrième dans le formol. Je vous adresse également une barrique de Coquilles fossiles venant du gise- ment de Beraketa. J'ai pu relever lopographiquement 4oo kilomètres totalement meonnus jusqu'ici, au Sud de l’Onilaky, et surtout J'ai ouvert le pays de Rafotaky, roi Mahafaly du Nord. Les chefs et lui, qui avaient énergiquement refusé l'entrée de leur pays aux blancs, se sont laissé persuader par moi : j'ai pu visiter les deux capitales de Rafotaky et j'ai obtenu de lui et de ses chefs : 1° liberté de commerce dans son pays pour lous‘les Européens; 2° accep- tation d’un représentant du gouvernement près de lui. De plus, j'ai reconnu l'Hinta jusqu'à sa source et, plus loin encore dans le Sud-Est, chez des tribus appelées Zafimarozaha, j'ai reconnu les sources du Menarandra. J'ai ramené le roi de ces peuplades faire sa soumission. Toute la région que j'ai traversée, vierge d'exploration, me paraît très intéressante. Îl y a de grandes forêts et un immense plateau dénudé, peu habité, que fréquentent les Pomatochærus et aussi, m'ont aflirmé des indi- gènes, un Bœuf sans bosse qui vit à l'état sauvage. Voilà plusieurs fois que j'entends parler de ces Bœufs sans bosse. Peut-être aurais-je la chance de pouvoir éclairer ce fait cette fois-ci. Je repars, en effet, après-demain pour traverser de nouveau le pays de Rafotaky et visiter les deux rois Mahafalys 29, 44 — 32, — du Sud, Tsiveringa et Tsyampony. Après cela je reviendrai vers Tulear en me livrant à la recherche des collections. Dans une autre lettre, datée du 13 octobre, M. Bastard ajoute : L'ensemble du pays des Mahafalys e t un vaste plateau sillonné par des hauteurs généralement labulaires qui font suile aux plateaux et hauteurs du mont de l’Onilaty. Les Mahafalys du Nord n'ont l'air de se rattacher à la famille des Baras Vindas. Ceux de l'Hinta sont infiniment mélangés : on y trouve des sujets presque blancs, d’autres presque nègres, des Arabes, et : jy ai vu, chez le roi Tsybasay, des hommes qui ressemblaient, à s’y mé- prendre, à des Somalis de Djibouti. En général, je crois que le fond de la race se rattache au rameau Bara. Vers l'Hinta, il y a des forêts considérables peuplées d’une quantité in- nombrable de Propithèques; nulle part ailleurs je n’en ai vu autant, et cela me fait supposer que la faune y est nombreuse. Mais quelles difficultés n'ai-je pas eu dans cette sauvage région? Tout ce que j'ai pu faire c'est un relevé topographique ! | Cette fois-ci, je vous envoie des Insectes et un crâne que j'ai ramassés à la hâte sur mon chemin. | Je vous expédie aussi une Givetle vivante que j'ai depuis un mois et qui se porte admirablement. J'espère qu’elle arrivera jusqu’à Paris. Ces jours-ci, je vais me rendre à Ranobé et le long de la Fiherene où il y a des gisements qui ont l'air de ressembler à celni de Beraketa (je veux parler des rives de la Fiherene). Quant à Ranobé et à Ambolisaka, il n’est pas sûr du tout qu’il soit possible actuellement d’y continuer les recherches qu'y avait faite mon interprète, M. Tendrya, sur l’ordre du commandant Toquenne. Tendrya m'a dit que l’eau gagnait tous.les jours et rendait les recherches dans la vase presque impossibles. Nous allons partir le 23, le le lieutenant Dufaure et moi, pour examiner cela, et, s’il y a possibilité, nous (ravaillerons. Après; je filerai seul le long de la Fiherene. La limite extrême des terrains de soulèvement dans le Sud-Ouest est le mont Vohipatay (760 mètres) et toutes directions du soulèvement sont ré- gulièrement nord-est — sud-ouest. M. Émile Benscu , adjoint aux affaires civiles à Tulear, dans une lettre datée du 12 juin, donne les détails suivants sur les Urate- lorms : J'ai le plaisir de vous adresser de nouveau une paire d'Uratelornis Chu- maæra. Depuis le mois dernier, j'ai eu onze sujets en main; malheureuse- ment, trois seulement étaient intacts. | 0 ral. — 325 — I ne faudrait pas croire cependant que l'Oiseau est commun et facile à trouver; je suis un patient chercheur et je n’en ai vu qu'un dans toutes mes lournées. Les indigènes, devant le prix relativement élevé que j'ai offert, se sont donné la peine de le rechercher; mais, dès que j'ai parlé de diminuer le prix, ils se sont écriés : Voro Sarotra (Oiseau difficile, rare). J'en possède actuellement une paire en cage depuis une quinzaine de jours et J'étudie leur manière d’être. Je les nourris de Cancrelats, qu'ils tuent à coups de bec. Is aiment beaucoup se cacher dans les coins et restent des heures entières sans bouger. Cela m'explique les difficultés que l'on à à les trouver. Je ne les ai jamais entendus chanter ou crier. Voulant étudier leur manière de se tenir et de marcher, je les ai mis dans une grande pièce", mais l'Oiseau va immédiatement s’acculer dans un coin, dans une attitude défensive. Jai pu cependant observer qu'ils portaient leur queue à la facon des Faisans et non relevée, comme la planche publiée le représente. M. Macvoisix, agent de la Compagnie Ivonnaise de Madagascar à Antsirabé, annonce l'envoi d'un rare petit Mammifère insectivore aquatique, décrit par M. Forsyth Major sous le nom de Limnogale mergulus N), Le R. P. Bicuer, supérieur de la Mission Sainte-Anne, au Gap Lopez, annonce, par une lettre du 2 juillet, l'envoi du squelette et de la peau d'un Gorille mâle adulte, ainsi que de la photographie de lanimal et de deux Oiseaux (Phasidus niger). Il donne de nou- veaux renseignements sur la domestication du jeune Eléphant de la Mission C); on peut l’atteler à un breack qu'il traine avec facilité. M. À. Cugvauer, boursier du Muséum, adresse la lettre suivante datée de Sumpi (Sud-Ouest de Tombouctou), le 29 août 1899 : Monsieur le Directeur, Je viens d'accomplir, point par point, l'ilinéraire que je vous avais exposé, suivant un parcours de près de 4,000 kilomètres dans la boucle () La dépouille de cet animal est arrivée en bon état. ® Voir Bulletin du Muséum, 1898, p. 353. — 326 — du Niger, du Haut-Niger à la Volta et de là à Tombouctou, puis dans le Sahel, coupant successivement les itinéraires de R. Caillé, MM. Binger, Barth, Lenz. Je pense être de retour en novembre prochain. Pendant ma mission, j'ai été constamment favorisé par toutes sortes de circonstances heureuses, et surtout aidé par le (Gouverneur de la Colonie, M. le général de Trentimian , el son intérimaire actuel, M. le colonel Vimard, qui, avec la plus grande bienveillance, m'ont donné les plus grandes faci- lités matérielles pour poursuivre mes recherches en sécurité : on a mis, en effet, à ma disposition dans chaque poste, les porteurs et les escortes qui m'étaient nécessaires pour traverser des régions encore peu sûres. Grâce à cet appui, j'ai pu recueillir une grande quantité de documents sur l'ethnographie et principalement sur l'histoire naturelle de ces pays nouvellement conquis. Je rapporte surtout une importante collection botanique composée d’en- viron »,000 numéros de plantes phanérogames, quelques eryptogames, de nombreux spécimens de bois, de fruits, de graines, des échantillons végétaux présentant des particularités biologiques intéressantes, enfin des fragments conservés dans l'alcool ou le formol pour les études anatomiques. J'ai recueilli successivement, chaque fois que cela m'a été possible, des matériaux d'étude se rapportant aux autres branches de l’histoire naturelle : petits Mammifères , Poissons, Reptiles, Mollusques, Insectes, etc. Ces collections ne constituent pas moins de cinquante caisses dont la moilié doit, dès maintenant, être parvenue à Paris, soit au Muséum, soit au Muustère des Colonies. Profitant de l’escorte d'une reconnaissance militaire qui se rendait dans les divers postes situés à l'Ouest de Tombouctou , je viens de visiter la région peu connue des lacs du Sahel (Faguibine, Télé, ete.). La plupart sont asséchés à cette époque de l’année, et sur l'emplacement de leur lit s’est établie une végétation luxuriante. Leurs grèves sablonneuses sont couvertes de coquilles vides de Mol- lusques fluviatiles dont J'ai pu former de belles séries. Je commence aujourd’hui mon voyage de retour vers la France par le Niger, jusqu'à la route des convois Bammako-Quita-Kayes. Avec une extrême bienveillance , le Gouverneur du Soudan a fait mettre à ma disposition un grand chaland métallique avec coffres imperméables, pour que les collections soient à l'abri de l’humidité pendant Îa tra- versée. M. pe Morçax écrit, le 29 juin, de Kirmanchah qu'il rapporte en France de nombreuses collections. ; 1 : = 1 hi 1 — 327 — «Les Coléoptères, Lépidoptères, Hémiptères et Arachnides, dit-il, sont très largement représentés et fournissent d'importantes séries. «Les Mollusques terrestres et fluviatiles, quoique très rares dans cette partie de la Perse, sont au nombre d'environ 25 ou 30 espèces. Quant aux fossiles, mes récoltes comportent plus de 5,000 échantillons : Géphalopodes, Échinides, etc., appartenant aux ter- rains crétacés moyens et supérieurs. J'ai déjà adressé au Ministère plusieurs envois d'histoire naturelle et mes caisses renferment des fossiles éocènes et crétacés. » M. le professeur (xRÉHANT présente à la réunion des Naturalistes, pour la Bibliothèque du Muséum, un Bulletin de la Société d’encou- ragement pour l'Industrie nationale (n° de juillet 1899), qui renferme des appréciations fort bienveillantes de M. le président A. Carnot et de M. le professeur Violle, membre de l'Institut, sur l'ensemble des travaux de M. Gréhant, qui sont relatifs aux applications de la physiologie à l'hygiène et qui ont fait attribuer à leur auteur le prix Melsens, en 1899. M. Armand Viré fait hommage à la Bibliothèque du Muséum de sa thèse pour le doctorat des sciences naturelles : La faune sou- terraine de la France. M. le professeur À. (raupry fait passer sous les yeux des membres de la réunion des Naturalistes une touffe de poils du Neomylodon Listai, animal que l'on avait rangé primitivement parmi les espèces fossiles, mais qui paraît décidément devoir être attribué à la faune actuelle. De nombreux ossements, des frag- ments de peau avec les poils et des restes de muscles encore adhé- rents et des coprolithes ont été découverts, par M. le D" Otto Nordenskjôld et par M. le D' Moreno, dans des cavernes de la Patagonie, et ces restes permettent d'affirmer que le Neomylodon AD ARE A = nu te Par Ma nr) RE me a été détruit à une époque très récenle, ou peul-être existe en- core (1), | M. le D' Macrau» retrace l'itinéraire de son dernier voyage à travers la Guinée française et fait projeter sur le tableau une nom- breuse série de belles photographies représentant des paysages, des cultures indigènes, des types des diverses races qui habitent le pays, elc. Parmi les entrées qui ont eu lieu au Laboratoire d'entomologie depuis la dernière séance (fin juin), M. le professeur E.-L. Bouvier tient à mentionner les suivantes, à cause de leur particulière im- PROS Insectes d'Hanoï offerts par . M. LicurenreLner. M. Guillaume Granpipier. Arthropodes de er ON Mae Collection de Psyllides de la SOMME LA sur EUR ec TU M. Dusois, d'Amiens. Collection de Lucanides de Su- PEU à PRE …... M. JD. Pasteus Nids de guëpes du Brésil. ..... M. le professeur H. von Ixerinc. Arthropodes de Rosario et blique Argentine) . . .. M. Caine. Dépâts d'insectes PAPE ... M. Mrror. Arthropodes du Congo........ M. VERGNES. Nids de Mellifères avec leurs cou- lOUTe: de SR MERS 7 M. le capitaine Ferro. Arthropodes cavernicoles. . . .... M. le D' Joseru. — du Haut Cavallyv.......... M. Cn. Van Casser. di Congo. M. DeceorGis. — dela presqu'ile de Malacca .. . M" Errinéron pe LA Croix. Insectes de l’Annam........:. M. le comte pe BARTHÉLENY. Insectes de provenances variées . M. René OsEerTHüRr. 0 Voir au sujet du Neomylodon le mémoire de M. F. Ameghino : Première nolice sur le Neomylodon Listai, ou représentant vivant des anciens Édentés gravigrades fossiles de l'Argentine, La Plata, 1898, ct trad. anglaise dans Natural Science, 1898, t. XIII, p. 324, et les Mémoires de MM, F. P. Moreno et À. Smith Woodward, On a Portion of Mammalian Skin from a cavern near Consuelo Grave, Last Hope Inlet, Patagonia, Proceed. Zool. Soc. London, 1899, p. 144 et pl. XI, XIV et XV, ” NET à , Fete ” ! :150t — 329 —- . ra = À COMMUNICATIONS. JuziE CHARPENTIER, SCULPTEUR ET PRÉPARATEUR DE ZOOLOGIE (1770-1845), “par M. ce D' E.-T, Ham. M. le D' Henri Gervais, assistant à la chaire d'Anatomie comparée du Muséum , voulait bien appeler, il y a quelque temps déjà, mon attention sur un buste en plâtre teinté, imitant la terre cuite, rencontré par lui dans une vente et qui lui “HE bien (rer offrir quelque intérêt pour nos collections historiques. Le buste était anonyme, mais sa base carrée était ornée sur sa face an- térieure d’un bas-relief bien caractéristique (Crocodile et Pyramides) el on . Jisait sur la face de gauche, gravés finement à la pointe, les mots : Julie Charpentier, an 10. _ La première chose à faire pour retrouver l’histoire de cette œuvre d'art était de consulter le livret du Salon de l'an 10, où elle avait pu figurer. J’y lus, en effet, à la page 67, les quelques lignes que voici et qui sont absolument décisives : eM'° Juzie CHARPENTIER, aux Gobelins.» «Buste d’un naturaliste arrivant d'Égypte.» «I a eu occasion de vérifier une observation intéressante d'Hérodote, c'est ce qui fait le sujet du bas-relief dont 1l est orné. On y voit un Crocodile épargnant un Oiseau (le petit Pluvier) en reconnaissance des services qu’il en recoit; le petit Oiseau entre, en effet, dans la gueule du Crocodile et le débarrasse des Insectes dont sa langue se couvre pendant qu’il dort. Les trois pyramides de Gizé forment le fond du tableau ©.» Ce naturaliste arrivant d'Égypte. qui avait ainsi étudié les mœurs du Crocodile, ne pouvait être qu'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, rapatrié en novembre 1801, et qui avait, en eflet, identifié le Trochile d'Hérodote et . d’Aristote avec le Charadrius ægyptius d'Hasselquist ©. L'examen com- 0) Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivants, exposés au Musée central des Arts d’après l'arrêté, etc. Paris, Imp. des Sc. et Arts. An x, in-12, p. 67. @) Cf. Georrroy Sainr-Hiraine, Description des Crocodiles d'Égypte. (Ap. Descript. de l'Égypte. Hist. nat., Zool.) DT ii AS ES dt AN EE CEE Le dE TP UE an 330 — paratif du buste de lan x et des autres portraits de Geoffroy exécutés à des dates postérieures est venu d’ailleurs compléter la démonstration. C'est bien en effet, en plus jeune, toute la physionomie bien connue de l'illustre naturaliste; c’est son nez un peu court et relevé du bout, c’est sa bouche charnue, c’est aussi son menton arrondi; les joues sont plutôt pleines et l’ovale de la face est un peu raccourci. L'auteur de cette œuvre aimable était une femme, encore jeune, qui, depuis quelque temps déjà, exposait aux divers Salons des sculptures imitées de Pajou, dont elle avait été l'élève ©. Julie Charpentier était née le 29 janvier 1770, à Paris ©, où son père, Philippe Charpentier, et sa mère, Julie Savonet, tous deux d origine blé- soise, étaient venus s'établir. François-Philippe, né à Blois le 4 octobre 1734 %), était un mécanicien particulièrement habile. I avait inventé un procédé de gravure mécanique, applicable au lavis et à la couleur, qu'il était venu présenter au comte de Caylus, et cette Invention, cédée par lui à l'État, lui avait valu le titre de mécanicien du Roi et dons avan{ages US iels, dont l'un des plus appréciés était le logement au Louvre. On doit encore à Philippe Charpentier une machine à graver pour les fabri- 1) Julie Charpentier avait été reçue, dès 1787, au Salon de la Correspondance organisé par La Blancherie, avec un buste de sa sœur Adélaïde en Vierge et un bas-relief représentant le duc d'Orléans. @ Le Dictionnaire des Artistes français, de Bellier de la Chavignerie, la faisait naître à Blois, et, sur cette assurance, j'ai demandé à M. le maire de Blois de faire pratiquer des recherches dans les anciens registres de catholicité de cette ville. Ces recherches, poursuivies avec beaucoup d'attention, n'avaient donné aucun résultat. Sachant que la pauvre artiste était morte pensionnaire à la Salpé- tritre, j'ai eu plus tard l’idée de demander si l’on n'avait point gardé, à l’Assis- tance publique, une fiche statistique , qui s’est trouvée, ainsi formulée : M"° Charpentier Marguerite-Julie , artiste, née f Paris le 22 janvier 1770. Habitait rue de Lourcine, lorsqu’elle est entrée à la Salpétrière le 3 octobre 1813. Décédée à la Salpétrière le 23 Février 1845. Bellier de la Chavignerie, aussi mal renseigné sur la mort que sur la naïssance de Julie Charpentier, donnait, pour la date de son décès, l’année 1843! 6) Et non le 30 octobre, comme laflirme La Chavignerie. Voici l'acte de baptême dont M. le maire de Blois a bien voulu m'adresser la copie : «L'an mil sept cent trente quatre, le quatrième jour du mois d'octobre, j'ay, vicaire soussigné, baptisé François-Philippe né d’aujourd’huy du légitime mariage de Philippe-Jean Charpentier et de Catherine Gagnon. Le parrain M. Charles de Brie, premier garde particulier des eaux et forêts de Blois, la maraimne M*° Marie-Magdelaine Renaud, épouse de M. Philibert Masson, marchand libraire à Blois, tous deux de cette paroisse, lesquels ont signé le présent acte avec nous.» (Suivent les signatures.) (Extr. des Registres de la paroisse Saint-Honoré pour l’année 1754.) 1 TR Rs RSS , A” à — 331 — eants de dentelles, une machine à percer imaginée en 17711, des la- minoirs, des pompes, etc., etc. ©”. Ses deux filles, Julie et Adélaïde, nées - au Louvre, ont été, l’une et l’autre, artistes; toutefois Julie seule a laissé des œuvres d'une certaine valeur, parmi lesquelles il en est deux au moins ui nous intéressent d'une façon exceplionnelle : le buste de Geoffroy “éint-Hilaire, qui vient d'être rapidement décrit, et celui de Georges . Cuvier, qui lui fait pendant et dont nous devons une épreuve à M. Albert = Geoffroy (3). Jai dit que les débuts de Julie Charpentier remontaient à 1787; elle . avait par conséquent dix-sept ans. Huit années plus tard , elle reparaissait - au Salon, avec quatre terres cuites, de styles variés, statues et statuettes _eten 1796 et 1800, elle exposait encore quatre East dont celui de | D: Montgolfier. _ Son adresse était dès lors aux Gobelins, où Charpentier avait obtenu de s'établir (1793) après la suppression des logements du Louvre. Les deux sœurs ont demeuré là jusqu'en 1826, dans un appartement de six pièces avec un atelier, quoique leur père, que ses inventions n'avaient pas en- . richi, eût depuis longtemps regagné la ville natale . Elles n’ont même à G) Cette machine intéressante avait été acquise par le Conservatoire en 1811. —. Rapport de M. Molard, administrateur du Conservatoire des Arts et Métiers, … 18 août 1811) | Moniteur universel. Jeudi, 29 août 1811]. Molard, à propos lé 4 cette pièce, fait l'éloge de Charpentier «mécanicien très distingué» et mentionne “plusieurs autres machines de l'invention du même artiste, qui ont un caractère Ce d'originalité, décèlent un génie inventeur et commandent l'estime par leur utilité». E) M. le colonel Laussedat, membre de l’Institut, directeur actuel du Conser- vatoire, veut bien me signaler les dessins et les modèles de Charpentier appar- … Kenant à cet établissement ou ayant figuré jadis dans ses collections. Ce sont : 1° Dans les archives et au portefeuille dit «de Vaucanson» : machine ne. nouvelle pour scier et débiter le bois en long, grand dessin gravé; machine à faire les vis, croquis et description; machine à percer imaginée en 1771; - modèle de laminoir (tuyaux de plomb sans soudure, de 4 à 5 mètres); scierie à bras (châssis conduit par des arcs de cercle); scierie à bras (châssis conduit par des arcs de cercle armés de fer faisant ressort). 2° Modèles ayant figurés dans les galeries, mais remis au Domaine depuis assez —. longtemps : scierie à manivelles coudées; pompe à incendie avec réservoir d'air; … machine à raboter les canons de fusil. | 3° Modèles exposés dans les galeries : pompe à deux corps sur un seul tuyau — d’aspiralion, mise en mouvement par la rotation d’un cercle incliné sur l'arbre du moteur; laminoir pour étirer les tuyaux de plomb sans soudure. #) Ce buste en plâtre bronzé avait été offert par Georges Cuvier à Étienne … Geoffroy Saint-Hilaire, au retour de ce dernier de l’Expédition d’ Égypte. W Philippe Charpentier est mort à Blois le 23 juillet 1817, comme en témoigne … l'acte de décès de M. le maire de celte ville : #L'an mil huit cent dix sept, le vingt-troisième jour du mois de juillet, par- r M + pt are RDA LL à, e 14 2 rs PE Et NL DT « F ‘ 1 lac} Le * me nr déménagé à cette date que parce que le bâtiment tombait en ruines, et que la liste civile se refusait à entreprendre d'onéreuses réparations». Leur existence était précaire; leur talent modeste ne suffisait pas à les fare vivre, et elles durent chercher dans une occupation manuelle les ressources que leur art ne réussissait pas à leur procurer. La fréquen- tation du Muséum avait suggéré à Julie l’idée de modeler en petit certaines pièces intéressantes, comme la fameuse tête du crocodile de Maëstricht ; plus tard, elle fut conduite à préparer et à monter des Mamifères et des Oiseaux, et le 26 juin 1801 (7 messidor an 1x), elle offrait en ces termes ses services à l’Assemblée des professeurs : Le dessein et la sculpture, qui font depuis longtems mon occupation, disait- elle, m'aiant donné beaucoup de facilité pour la préparation des Oiseaux, et particulièrement pour celle des Quadrupèdes, j'ai profité des conseïls et des avis des ciloiens Desmoulins, Dufresne et Maugé ®) et j'ai déjà beaucoup travaillé en ce penre que J'aime et auquel je désirerois me consacrer entièrement. Si l'Administration du Muséum d'histoire naturelle vouloit me donner de l’oc- cupalion, je demanderoïs à monter un Quadrupède, et que cet animal fut ensuite examiné par les professeurs de zoologie, ou par telle autre personne qu'il plairoit à l'Administration de nommer à cet effet pour lui faire un rapport. Salut, Julie CHARPENTIER, sculpteur aux Gobelins. Le 6 juillet suivant (17 messidor), l'artiste fait présenter à l'Adminis- tration plusieurs Quadrupèdes et Oiseaux qu’elle avait préparés, et au sujet desquels Desmoulins et Dufresne présentent un rapport favorable le 26 du même mois (7 thermidor). | Enfin, le 18 mars 1809 (97 ventôse an x), elle rapporte montée © la Panthère dont on lui avait confié la peau, huit mois plus tôt, et une somme de 288 francs est attribuée à ce travail. C’est vers le même moment que devant nous Pierre-Étienne Besnier, officier de l'état civil de la commune de Blois, canton de Blois, département de Loir-et-Cher, sont comparus Louis Blan- chon, oreffier des prisons de Blois, âgé de soixante-sept ans, et François Seron, sacristain de l’église Saint-Nicolas-de-Blois, âgé de soixante-huit ans, lesquels nous ont déclaré que ce jourd’huy, à cinq heures du matin, François-Philippe Charpentier, mécanicien, né et domicilié à Blois, veuf de dame Julie Savonet, âgé de quatre-vingt-trois ans, fils de feu Philippe-Jean Charpentier et de feue Catherine Cagnon son épouse, ses père et mère, est décédé en son domicile au Chemonton. Les témoins nous ont dit être voisins du décédé et ont signé avec nous le présent acte après lecture faite. ( Signatures.) 0) Aïdes-naturalistes et préparateur au Muséum. 2) Procès-verbaux, t. VII, p. 27, L1. ne — 333 — | Julie Charpentier modelait pour le Salon le portrait du professeur de Zoologie récemment revenu d Égypte et dans le laboratoire duquel elle demandait à à prendre place. . Je retrouve de ci, de là ” le nom de la laborieuse fille dans les registres des années suivantes. Elle n’a pas réussi à obtenir un emploi bien défini, elle travaille aux pièces ; son habileté est connue et appréciée, mais on ne _ peut pas, faute d'argent, l’occuper régulièrement, quoique son nom soit _ rinscrit Drrablements sur les registres de l'Administration (22 juin 1803). Les années se passent, et quoiqu'elle obtienne, de temps en temps, un . buste à faire); que le bureau de bienfaisance de Blois lui confie, par exemple, l'exécution du monument de Corbigny (6 bramaire an xx), la gêne augmente, la misère menace l'artiste qui vieillit, et, le 3 février 1819, Geoffroy Saint-Hilaire, qui n'a pas cessé de s'intéresser à elle, appelle V'attention de l’Assemblée des professeurs +sur la malheureuse position où se trouve la demoiselle Charpentier ©». «Il est chargé de faire un rapport sur l'état du laboratoire de zoologie el sur les moyens qu on pourrait avoir d' employer cette artiste d'une manière utile», rapport qui aboutit l’année suivante à la faire travailler aux pièces (° un peu moins irrégulièrement, tantôt au Muséum (1821) et tantôt chez elle. Ce n’est qu'à la fin de janvier 1826 qu'on a pu assurer à Julie Charpen- tier, alors âgée de plus de 56 ans, les vingt-quatre francs par semaine qu’elle sollicitait depuis longtemps ; il est vrai que, cette même année, elle per- dait, comme on l’a vu plus haut, son logement délabré des Gobelins, et . que ce fut seulement à la fin de décembre 1830 que l'Administration du Muséum put lui offrir un asile provisoire au premier étage de la «maison du Boulevard” ». . Les dernières années de Julie Charpentier furent tout à fait malheu- reuses . Elle finit par entrer pauvre et infirme à la Salpétrière le 3 oc- tobre 1843 et peu après (23 février 1845) y terminait ses jours à l'âge de 75 ans. ), Procès-verbaux, t. VIT, p. 84; t. IX, p. 85; t. XVI, p. 201. _ () Je citerai ceux de Marcel, directeur de l'imprimerie impériale (1804), du colonel Morland, tué à Austerlitz (1806), du roi de Rome, de Pierre Lescot, de … son père Philippe Charpentier (1812), du général Ordener, de Gérard Audran _ (1814), de Vian, du Dominiquin (1819), etc. _ (@ Procès-verbaux, t. XXIIT, p. 123. 4) Jhid., t. XXIV, p. 134. — C£ t. XXVII. p. 6,et le registre de Dufresne au Mbératoire de Zoologie (Mamm. et Ois.). (6) Jhid., t. XXXI, p. 50. @) Jbid., 1. XXXIV, p. 105, 110. ®) Elle paraît avoir renoncé à modeler après 1824 et le dernier dessin de sa main, dont j'ai trouvé la trace, est de 1830 (Proc.-verb., 1. XXXITT, p. 240). — 334 — Triste fin d’un sculpteur distingué, dont les œuvres délicates avaient plusieurs fois recueilli les éloges du public et des artistes au début d'une longue carrière toute consacrée au travail. NOTE SUR DES INSTRUMENTS DE PIERRE TAILLÉE PROVENANT DU BorpJ-ÎNIFEL, SAHARA ALGÉRIEN, par M. E.-T. Hany. J'ai reçu de M. Jacquin, maréchal des logis aux spahis sénégalais, par l'intermédiaire de mon collègue et ami M. Léon Vaillant, une petite collec- tion saharienne, qui se recommande à l'attention des ethnographes à un double point de vue. Non seulement, en effet, les objets qui la composent sont d’un travail exceptionnellement délicat, mais aussi ils proviennent d’un canton peu connu jusqu'à présent et dans lequel on n’avait pas encore signalé de traces des populations primitives. Je veux parler du territoire qui s'étend autour du Bordj-Inifel, à 1°20° à l'Est du Méridien de Paris, et par 29°4o° de latitude Sud, et fait partie de la vallée supérieure de l’Oued-Mya, qui aboutit, comme l’on sait, par 32 degrés, vers Ouargla, à l'extrémité méridionale de la région des Chotts. M. Foureau, en revenant de son voyage au Tademayt en mars 1890, avait rencontré un atelier de silex taillés, à Guern-el-Messegued ®, au bord de l'Oued du même nom à 70 kilomètres au Sud-Est de Inifel. M. le D' Weïs- gerber en avait signalé un autre dans les dunes de Mechgarden ©, point extrême atteint par la mission Choisy, à quelques kilomètres au Sud-Est de El-Golea. On ne connaissait pas de station intermédiaire (?. Celle que M. Jacquin vient de découvrir, au confluent de l'Oued-Mya el de lOued-[n-Esseki ©, lui a donné abondamment de très jolis instruments MK. Foureau. Une mission au Tademayt (territoire d’Insalah) en 1890. Paris, 1890, in-8°, p. 112-113. — M. Foureau a de nouveau exploré cette station en décembre 1893. ® Weiscerser. Rapport sur les faits anthropologiques observés pendant la mis- sion. (Documents relatifs à la mission dirigée au Sud de l’Algérie, par M. A. Choisy, t. III, p. 421), Paris, 1895, in-4°. 8) Dans le raid audacieux qui l'a conduit aux abords d’In Çalah (novembre 1893), M. F. Foureau est passé un peu au Sud d’Inifel, mais le temps lui a manqué pour chercher, comme ïül le fait toujours, les traces des populations pré- historiques. I a seulement ramassé au bord de Y'Oued-In-Esseki, à la hauteur de Kef el Ouar, un fragment de pelit couteau et une sorte de foret en silex taillé (Trocadéro). Cf. Mat. pour llust. de Phomme, t. XI, p. 71, 1896, etc. . PARENT De AM RS ON | ee PET Da VS that + my A Le DE di ô 5 b SASD,.TVE + Re dr “de pierre de faibles dimensions (le plus grand ne dépasse pas 7 centi- _ mètres), mais admirablement taillés suivant des types à peu près identiques à ceux des stations déjà connues dans le même bassin et aux environs de F Ouargla, en particulier (”. ‘Us Ce sont, pour la plupart, de petites flèches en silex ou en Jjaspe, de formes élancées, finement travaillées à petits éclats sur leurs deux faces, . de manière que l’une de ces faces soit sensiblement plus convexe que . Vautre, cette dernière pouvant même, dans quelques cas, conserver à peu près son aspect naturel. Une,soie, plus ou moins allongée, les termine vers la hampe, et deux barbelures s’en détachent symétriquement, transver- sales ou obliques et plus ou moins étalées en largeur (fig. 1). Pierre Fig. 3. Ces petites flèches barbelées sont communes dans tout le Sahara algé- rien , et notamment dans la vallée inférieure de l'Oued-Mya, à Ngoussa, au Bordj-Bamendil, etc., où Féraud, Thomas, Largeau, Rabourdin et bien d’autres en ont naguère ramassé un fort grand nombre. On les trouve aussi en abondance dans le hamada de lOudje nord, à Hassi-Ghourd- Oulad-Yaïch en particulier, puis vers Aïn-Teïba, El-Biodh, etc. D’autres pointes de flèches de Bordj-Inifel , tout aussi habilement taillées. sont dépourvues de soie et recourbent vers la hampe leurs barbelures rap- . prochées (fig. 2). M. Foureau a décrit spécialement ce type industriel, à propos de ses recherches dans les feids et les s'assis de l'Erg ©. D'autres pointes encore, étroites et fusiformes, convexes d'un côté, presque plates de l’autre, formeront un troisième petite groupe, plus cir- _conscrit et moins abondant. Une seule fois (fig. 3), M. Jacquin a retrouvé le type spécial signalé par M. le commandant de Nadaiïllac à Ras-el-Oued , dans l’oasis de Gabès. On se rappelle que cet officier a recueilli, dans cette localité, nombre de petits (M K, Foureau, 0p. cif., p. 113. 2 Ibid., p. 109. LUS — 3936 — instruments tailés à petits coups sur une de leurs faces, de telle sorte que Fun des bord; étant demi-circulaire, l'autre reste rectiligne et que la figure, ainsi déterminée, reproduise un segment de cercle. La collection de Bordj-Inifel comprend encore diverses scies en jaspe : 3 l'une est denticulée des deux côtés d’une façon assez régulière; une autre n'offre de serrations que sur un des côtés de sa lame: une troisième est garnie de petites dents en son milieu et se termine par une pointe à chaque extrémité. Les scies en silex ne sont pas communes au Sahara ; les immenses collec- lions rapportées par M. Foureau n’en comprennent qu'un assez petit nombre, provenant d’El-Biodh, d'Hassi-Mengheb, d'Hassi-Ghourd-Oulad- Yaïch, etc. La troisième variété, dont 1l vient d’être fait mention, tient le milieu entre certaines pointes des dolmens de l'Aveyron et un autre instru- ment rapporté par Cessac de l'archipel californien. Avec ces instruments de pierre, M. Jacquin a recueilli une petite jcoilec- lon de fragments d'œufs d’Autruche travaillés, d’un brun clair ou noircis au feu. Les uns sont à l’état d'ébauches et représentent simplement un morceau d'écaille perforée; les autres sont tout à fait terminés et aflectent la forme de rondelles, parfaitement circulaires et percés d’un trou qui varie en diamètre de 3 à 4 nullimètres. Les œufs dans lesquels ces pièces ont élé découpées atleignaient environ 2 millimètres d'épaisseur ; ils ressemblent exactement à ceux des collections Foureau, Rabourdin, Dy- bowsky, etc. È Un cristal de calcite pourrait bien avoir été ramassé jadis par les indi- gènes à titre de curiosité naturelle! La poterie, qui abonde dans certaines slations sahariennes , serait rare à Inife!, car M. Jacquin n’en a envoyé aucun échantillon. . . En résumé, la nouvelle station saharienne relie dans l’espace les abords de El-Golea au bassin de l'Oued-Messegued et reproduit les formes indus- trielles les plus essentielles de l'Oued-Mya et des abords du grand Erg. qu'elle représente par des échantillons d’une remarquable perfection. La eroTre pu KaximBow à Roroma, Près Konaxry (GuinEE FRANÇAISE), par M. E.-T. Hany. J'ai déjà eu l'occasion d'entretenir l'assemblée des Naturalistes du Muséum de la découverte faite, dans un défrichement de la vallée de * | la Dubrèka, par M. Fr. Colin, de deux instruments de pierre’ dont jai donné la description dans notre Bulletin de 1897 (p. 282-283). : PRCIART. MATIN DCS LÉ. Cal 1 & PP OS PE — 337 — - La collection, dont je présente aujourd'hui les meilleurs spécimens, vient d'une région toute voisine, La grotte du Kakimbon à Rotoma, d’où elle sort, est ouverte, en effet, entre Kaporo et Konakry, à 10 kilomètres de la mer, et c'est en étudiant le tracé de la route de Dubrèka qu'on l’a, pour la première fois, explorée très superficiellement en 1893. M. Mouth, conducteur colonial des travaux publics, conslata alors, dans une fouille rapide, quil s'y rencontrait une épaisse couche de débris de toute sorte, poteries, coquilles d'Huitres, cendres, etc., prouvant, assurail-1l, rque l'on se trouvait en présence d’un abri ayant servi aux habitants de cette région à une époque fort éloignée!” M. le D' Maclaud reconnut, à la fin de 1896, qu'au-dessous de cette première couche, qu'il EE dérait plutôt comme formée en grande partie d'ex-voto de eur. il y en avait une autre où s’accumulaient, dans un dépôt rouge OCIEUX , des fragments d’une roche ferrugineuse, dont quel- ques-uns lui paraissaient présenter des traces de travail humain. | Les spécimens , qu'il m'adressait à la date du 31 janvier 1897, n'étaient toutefois rien moins que démonstralifs: une pièce ou deux seulement mon- traient, sur l’une des faces, inégale et grossière, une sorte de plan de frappe avec un petit arrache- ment irrégulier, et le diagnostic porté par notre zélé correspondant me parut un peu prématuré. M. Mouth, devenu chef du service des travaux publics de la colonie, ayant été chargé en avril dernier d'étudier l'installation d’une conduite d’eau entre Kaporo et Konakry, repassa par la grotte et y fit pratiquer une excavation de 80 centimètres de côté sur 1 mètre de profondeur. Gelte fois, 1 re- cueïllait plusieurs pièces manifestement travaillées. Un pelit crédit fut accordé par le souverneur, M, le D' Ballay, et une fouille régulière de la couche rouge procura plus de 300 objets qui semblent bien se rapporter, comme on va le voir, à une pé- riode comparable à nolre néolithique. M. Paroisse vient de m'en remettre une petite Fig. 1. série pour notre collection publique. Toutes ces Hache polie en grès, pièces, quelle que soit la roche dont elles sont de la grotte du Kakimbon. ürées, sont recouvertes d’une poussière rougeätre, peu adhérente, qu’un lavage rapide suflit à faire complètement disparailre. Or, les plus importantes sont des haches de grès poli. J'en ai deux sous les |. 17 3n “a C£. Rapport s: sur une fouille exécutée dans la grotte de Rotoma , près RE (fev. Coloniale, septembre 1899, p. 197-501). Muséuu. — v. 23 V7 RS RU LCR RS OS RP PRE EERRRE 7 À +7 PE un, à JR PET À ER Le y e s tv « * pin Mn ". Pre dr ". : — 930 — M. La meilleure est d’un gris verdâtre, rude et râpeuse, polie en long de | manière à déterminer plusieurs plans étroits qui suivent l'axe de linstru- ment. Les deux faces sont convexes, les bords droits et parallèles; le tran- chant est demi-circulaire, la base est carrée. Cette première hache atteint go millimètres de longueur, 38 millimètres de largeur, 29 millimètres d'épaisseur. La seconde hache, plus petite et moins bien polie, est de forme toute différente; beaucoup plus large, au tranchant qu'à la base, elle affecte une forme à peu près FRET Ses bords sont mousses, son talon est pointu. Elle est longue de 61 millimètres, large de 48 millimètres, épaisse de 22 millimètres. Avec ces haches se rencontrent, dans la seconde couche de la grotte du Kakimbon, un grand nombre d'éclats, taillés dans une limonite brune- jaunâtre, à luisants métalliques. Mal définis, en raison de la grossièreté même de la roche dont on les a lirés, ces instruments rentrent plus ou moins dans le type du couteau où de la pointe, plus où moins ovale, discoïde et | subtri angulair e. Fig. » et 3. — Limonites laillées de la grotte du Kakimbon. L'un de ces outils — le plus intéressant peut-être — est une sorte de petite hachette de la forme dite du Moustier (fig. 2), longue de 47 nulhi- mètres, large de 33 millimètres, épaisse de 10 millimètres. Un second s'étale et s’aplatit, en s'arrondissant des bords, de façon à se ‘4 rapprocher de la forme d'un disque (fig. 3). Un troisième prend la figure d’un triangle isocèle, dont l'un des angles, celni qui correspond à à la base, aurait élé un peu tronqué. Toutes ces pièces présentent d’ailleurs leur face inférieure à l'état na- turel; le bulbe de percussion y est peu distinet et la petite surface d'arra= chement est assez mal indiquée. 48 REC RS ? : Les dimensions sont fort exiguës: 1l n'y a dans tout le gisement aucun = instrument, taillé ou poli, un peu volumineux !"). … D'ailleurs, la limonite n'existe pas sur place à l'élal naturel. M. Maclaud | s'est assuré que le massif du Mancah est le point le plus rapproché où cette _roche apparaisse. On ne rapportait sans doute de l’affleurement que les Do dont on pourrait tirer quelque parti, Après avoir été jadis occupée par des Troglodytes, encore indéterminés dans leurs caractères ethniques, la grotte du Kakimbon est devenue, pour les Bagas, les Soussous, etc., un lieu très redouté, où siège un génie qui _ rend des oracles et joue un rôle de premier ordre auprès des nègres du _ voisinage. | Les Bagas faisaient, avant notre arrivée, des sacrifices devant la grotte, aussi y égorgaient des nue 2 C'était la secte des Simos © ” qui profilait des offrandes dont elle faisait disparaitre les moindres restes en les jetant dans le petit lac qui git devant la cavité. Ainsi s'explique comment on n’a rencontré au Kakimbon aucun … ossement avec les grès polis et les limonites tailles! Peut-être n’en serait-il pas de même dans les couches très anciennes qu'il reste, dit-on, à explorer? Il appartient à M. le D’ Ballay, qui a facilité les premières recherches, d'organiser, s’il le juge à propos, une nouvelle expédition, assez bien outillée pour foruller, à fond, un gisement dont l'étude complète intéresse directement tous les hommes de science que préoccupent les grands pro- blèmes de l’ethnogénie africaine. Cine perroré pe Tarauvwar pe 14 Cueva DE Picacuic (Cuinvauua), par M. E.-T. Hauy. Parmi les pièces anatomiques ‘que le savant directeur du Museo Nacional de Mexico a bien voulu m'envoyer en communication après la clôture de l'exposition de Madrid, figuraient quelques portions de sujets momifiés , __ exhumées par le P, A. Gerste de diverses Cuevas de la région au Sud-Ouest | de Chihuahua, et notamment de celles de Picachie et de Tomochic. … L'une de ces momies, presque entière, est celle d'un enfant de quatre ans où environ ; elle est accroupie, les genoux ramenés vers la poitrme et .. enveloppée d’une sorte de manta en cordelettes de coton tressées grossière- … @) GF. Rapport sur une fouille exécutée dans la grotte de Rotoma, près Konakry (Rev. Coloniale ; septembre 1899, p. 500). @) Lot. cit., p. 500-501. — Cf, Rev. d’Anthrop., 1880, p. koh. LAS ven Eee LE EE PRE ENT EE PH sacrifices de Bœufs, de Moutons, de riz et même d’eau-de-vie, et parfois . ir? né. — 940 — ment. Une seconde comprend seulement la tête, le cou et une côte encore adhérente. Une troisième est réduite au crâne; mais ce cräne, en parlie couvert du cuir chevelu, assez bien conservé, quoique complètement dépourvu de poils, offre pour nous un intérêt tout à fait exceptionnel. C'est un crâne d'homme : les sinus frontaux sont très développés, très saillants ; une lamelle osseuse, de moins d’un millimètre d'épaisseur, con- siilue la paroi antérieure de leur cavité; la paroi postérieure, également très mince, est séparée de l’antérieur: par un intervalle de 8 à 9 milli- mètres. Ges deux tables osseuses apparaissent l’une et l’autre nettement per- lorées, quand on soulève le lambeau de peau desséchée qui masque le frontal. Un trou. large de 8 millimètres, long de 16 à 17 nullimètres, y dessine une sorte d'ovale dont le grand axe est fort oblique et qui se termine à ses deux extrémités par de pelites encoches nettement découpées el symétriques, qui indiquent sürement que le corps qui a brisé l'os était un corps dur, aplati, limité par deux bords tranchants. La table interne est éciatée irrégulièrement, autant qu'on en peut juger, à travers l'orifice de la blessure. Aucune trace de cicatrisation ne se montre sur l'os; la mort a été immé- diate. En dégageant l’intérieur de la cavité crântenne des débris de la dure-mère, encore adhérents, afin de pouvoir cuber la pièce, nous avons rencontré l'arme homicide : une Jolie flèche en calcédoime, d’un type qui n'est point rare dans cette parte du continent américain. L’un des pédoncules est in- lact, l'autre a été brisé par le choc: en le reeonstiluant, comme je l'ai fait dans la petite figure ci-contre, on obtient tout juste la largeur qui sépare les deux encoches, manifestement produites par ces deux saillies latérales. Le bout de la flèche à été également brisé, à quelque distance de la pointe! - + mm nn — — L'observation que je viens de résumer est intéressante par elle-même, puisqu'elle nous fait assister, en quelque sorte, à un de ces drames de l’âge de pierre contemporain, dont les récits de quelques voyageurs ethno- graphes nous ont plusieurs fois retracé le vivant tableau. Elle est plus intéressante encore, si on la rapproche de certaines obser- valions recueillies en ces derniers temps dans les stations préhistoriques de l'Europe occidentale. Nilsson et Ed. Lartet d’abord, et après eux MM. Jde Baye, Baudrimont, Marion, Prunières et quelques autres, ont fait con- naître, en effet , des pièces osseuses, paléolithiques ou néolithiques, prove- nant de l’homme et de divers mammifères : Renne, Auroche, etc., dans Jesquelles s'étaient trouvées enchâssées des pointes de flèches de silex, et PR f à DER ces différentes pièces, toutes fort anciennes, sont exactement comparables à la pièce presque moderne de Picachie. L'ensemble de ces observations, analogues, recueillies un peu partout dans le temps et dans l’espace met ainsi une fois de plus en évidence des similitudes étroites, extrêmement importantes à constater par quiconque s'intéresse à l'étude de l'ethnographie générale ©, NoTE SUR LA FAUNE DE LA CÔTE D'ÎVorRE, par M. Hosrains, cHer DE LA missioN Hosrains-p'OLLoNe. Au moment où j'ai quitté Paris, vous m'avez prié de vous adresser des spécimens d'animaux particuliers à cette région, et des renseignements sur leurs mœurs et leurs aires d'habitat. Vous teniez particulièrement à pos- séder des spécimens de Chœropsis liberiensis, d’une espèce de petite Anti- lope à robe fauve très clair, striée de bandes transversales régulières, de couleur noire , et à avoir des renseignements qui vous permissent de dresser, pour ainsi dire, une carte fixant les limites des régions respectivement habitées par les nombreuses espèces de Singes qui vivent sous cette latitude. J'ai l'honneur de vous communiquer tous les renseignements que j'ai pu me procurer sur les sujets qui m'ont paru de nature à vous intéresser , et de vous adresser wa Béréby, par l'intermédiaire de Padministration du cercle de ce nom, un colis contenant diverses peaux. En premier lieu, j'ai le regret de vous annoncer que je n’ai pas encore pu voir de Chæropsis ni m'en procurer un squelette ou de la peau. J'ai vu cependant de nombreuses têtes de cet animal dans les villages ; mais aucune n élait entière ou même en assez bon élat pour qu'il fût utile de vous l’en- voyer. Mais je peux vous donner des renseignements assez complets sur cet animal, que J'ai beaucoup chassé, bien que sans succès. On le (trouve partout dans la forêt, sauf dans les endroits fréquentés par l'Homme. Ses traces se rencontrent aussi bien dans les terrains élevés et loin des cours d’eau que flans les parties marécageuses ; il n’aime pas les grandes rivières : le plus souvent, il vit à proximité des ruisseaux très abondants dans ce pays: quand la chaleur le surprend loin de Peau, il cherche une place Il n’est pas inutile d'insister de nouveau, après M. J. de Baye, sur ce que renferme d’inexact, au point de vue spécial où nous nous placons ici, la thèse sou- tenue par Worsaae dans ses Antiquités primitives du Danemark. Le savant Danois n'assurait-il pas que les flèches néolithiques étaient insuflisantes contre les grosses espèces de Mammifères ? Qu’aurait-il répondu, si on lui avait montré l’homme de Picachic tué net par une petile flèche de calcédoine qui parvient à lui traverser le cerveau ?... RL ve retirée fraiche et s’y couche. Ilest très rusé, parait avoir l'ouie et l’odorat développés. Les indigènes le tuent de la façon suivante: le matin, s'ils dé- couvrent sa piste, 1ls la suivent et le surprennent quand il dort. Très sou- vent il se creuse à l'ombre, dans le Hit d'un ruisseau , un trou dans lequel il passe les heures chaudes. S'il trouve sur un ruisseau un arbre à fortes ra- eines, c’est de préférence sous ces racines qu'il creusera son trou, La petite Antilope rayée fe vous teniez à av oir est aussi très commune dans toute la forêt, mais Je n'ai jamais pu me procurer une peau entière ;: les indigènes en tuent souvent, mais on ne peut les empêcher de couper les pattes et le cou au ras du corps. Le genre Antilope est très nombreux dans toute la forêt, depuis une minuscule Antilope, qui est, je crois, l'Éléotrague nain, ou une variété voisine, jusqu'aux grandes espèces qui me paraissent très voisines des Oréas qu'on rencontre au Sénégal et au Soudan. La plus grande, appelée ici Gué, à la taille d’un Bœuf de taille moyenne; sa robe est feu, striée de bandes blanches transversales ; le mâle et la femelle ont des cornes en spirales exactement pareilles de forme à celles des Oréas du Sé- néoal, mais moins grandes. Trois Antilopidés, les Kolé, les Niabé, les Mné se distinguent des autres: la première comprend une seule espèce; sa robe est gris souris. Je lai rencontrée également sur la Falémé et sur la Haute- Gambie; les Niabé comprennent plusieurs espèces ; le plus grand nombre est de robe noire ou gris foncé: elles se différencient principalement par leur taille; le Mné est l'Antilope rayée que vous teniez à avoir: toutes ces Antilopes, sauf le Gué, qui parait affectionner les endroits élevés et relati- vement secs, vivent ans les bas-fonds les plus fourrés. Il y a deux espèces de Bulles : l’une à robe noir mal teint, pareille aux Buffles du Soudan, mais moins grande; l’autre à robe bai clair ou roux ; je n'ai vu que la première, qui est d’ailleurs la plus grande des deux. Les deux espèces aiment les terrains marécageux et fourrés. Il y a deux espèces de Sangliers : l’une à robe feu s'appelle Botio ; l'autre à robe noire mêlée de poils gris, beaucoup plus grande. Ni lune ni l’autre ne sont des Phacochères ; elles n’ont, en effet, aucune protubérance sur la tête, et leur poil est assez long et fourmi. Leurs mœurs sont pareilles. Il'existe, à ma connaissance, 8 espèces de Singes : aucune n’est localisée ; on les rencontre partout, et fréquemment mélées ensemble sur les mêmes arbres ; si un danger les menace, chacun prend son parti de son côlé. Ges 8 he sont les suivantes : * Le Téoulo : tête, ventre, cuisses, brun rouge, dos et queue noirs. Cette sphe est de beaucoup la plus nombreuse. 2° Le Plé : Singe noir à queue blanche, à tête encadrée de favoris blane oris, également Le commune; celle espèce se rencontre jusqu'en Casa- mance : | a Le (lé, de beaucoup le plus joli des Singes du pays; le dos est gris, tout parsemé de poils clairs : une ligne longitudinale brun rouge suit son “4 343 — _épine dorsale : 1l a le ventre d'a des favoris blancs, la face noire, les cuisses feu : k° Le oué. oris souris, face rouge cuivré, pee sur les côtés ; 5° Le Doué, face clair, Robe edité: on l'appelle aussi Tokoni et T'a- batrou ; 6° Le Glebli, ou Capucin ; 7° Le Tatoue, ou Pain à cacheter ; 8° Enfin le Chimpanzé, plus rare que les espèces précédentes. Nous avions un jeune Chimpanzé destiné au Muséum ; malheureusement, il est mort; mais je pense que nous pourrons nous en procurer d’autres. Il n’y a qu'une espèce de grand Carnassier, Léopard ou Panthère, je ne sais lequel des deux, mais en tout cas le même animal qui vit au Soudan et au Sénégal. Nous avons tué deux espèces de Caïman : l’une naine, dont je vous en- voie une peau: cette espèce, affirment les indigènes, ne dépasse pas la taille du spécimen que Je vous adresse, Elle ne vit d’ailleurs pas dans l'eau profonde et ne se rencontre que dans les petits marais et les flaques d’eau. L'autre espèce est beaucoup plus grande; elle a le muscau excessivement mince et ressemble aux Gavials: elle n’en diffère, autant que J'ai pu en juger dans mon ignorance, que parce qu'elle n’a pas de protubérance sur le nez; ses canines ne dépassent pas le nez, comme cela a lieu pour les Caïmans du Sénégal. Nous avons pris plusieurs photographies de ce Saurien, ne pou- vant vous envoyer la peau qui était trop grande, et nous vous en ferons adresser quelques exemplaires. Je vous adresse également la peau d’un Pangolin : 1 vit, au dire des indigènes, sur les arbres et y court très rapidement. L’Hippopotame n'existe nulle part ici. En revanche, P Éléphant abonde , mais il habite pour ainsi dire des plaques de terrain dont il ne sort pas. Ainsi il y en a sur la côte entre Grand-Lahou et Krafi et la grande lagune de Dabou ; il existe également sur la côte, dans le quadrilatère compris entre le Cavally, la rivière Tabou et-les villages de Méhéro et de Pounié. Puis il cesse et ne reparait qu'à l'est du pays des Krepos sur le Haut Cavally : on nous dit qu'à quelques jours de marche dans le nord. nous en renconterons une grande quantité, ce que semble indiquer qu'il ne descend qu'exceptionnellement plus bas que le 7° degré de latitude Nord, - Nous avons fait une assez abondante récolte de Coléoptères et de Pa- pillons que vous recevrez prochainement. es D DescRiPTION D'OSSEMENTS DE LEMURIENS DISPARUS, | par M. GUILLAUME GRANDIDIER. En juin dernier, pendant que paraissait dans le Bulletin du Muséum la description d'une dent de Peloriadapis Edwards, document qui, quoique seul, m'avait permis de décrire ce nouveau genre, il me parvenait une autre parie plus caractéristique du squelette de ce gigantesque Lémurien. C'était un fragment du maxillaire supérieur droit portant les deux dermières moiaires ; il provenait du même gisement d'Ambolisatra, sur la côte sud- ouest de Madagascar, où le Gouverneur Général de la colonie faisait effec- tuer des fouilles afin de recueillir des collections pour l'Exposition de 1900. Molaires de Peloriadapis Edwardsi. (Grandeur naturelle.) Cette nouvelle pièce, dont je donne ci-dessus le dessin grandeur natu- relle, montre avec plus de netteté les analogies et les différences génériques qui existent entre le Peloriadapis (G. G.)etle Mepaladapis (Forsyth Major). "1 AA RON RS M dr - Le Ro A > ñ Ni Ie ve + — 319 — analogies qui ressortent de l'aspect général des dents, quoique leur taille soit presque double, et différences qui consistent je la disposition plus oblique des tubercules internes des molaires, dans la courbure du maxil- laire et enfin dans le point d’at'ache de l’arcade zygomatique qui, chez le Megaladapis , se trouve fort en arrière de la dernière molaire, tandis que. chez le Peloriadapis , 11 est en face de la partie antérieure de celte même dent. | Dans un récent envoi destiné aussi à l'Exposition de 1900 et provenant de fouilles effectuées par ordre de la colonie, 1l y a plusieurs mois, par M. Jully, à Antsiwabé, au centre de Madagascar, j'ai reconnu deux deats rappelant par leur forme générale les deux dernières molaires supérieures des Chirogales. Elles en diffèrent cependant par leur taille, qui est bien su- périeure, par la disposition du tubercule interne et du bourrelet de lavant- dernière molaire. Cependant, pour rappeler l’analogie de ce nouveau genre sub-fossile avec celui qui est encore vivant à l'heure actuelle, je le dénomme Palæochirogalus Jullyi (nov. gen. et nov. sp.). Les dessins ci-dessous représentent ces dents prossies trois fois. Dents de Palæochirogalus Jultyi. (Grossies 3 fois.) Des fouilles que j'ai fait effectuer à Belo, côte ouest de Madagascar, lors de mon voyage dans cette région, proviennent aussi des fragments de mä- choires , de deux grands Lémuriens disparus qui appartiennent à des genres nouveaux. Le premier, le Palæopropithecus ingens (nov. gen. et nov. sp.) qui rappelle par sa dentition le Propithecus Verreauxt, est représenté par une partie du maxillaire inférieur droit portant la prémolaire et les deux pre- mières molaires. La taille de cet animal, autant qu'on peut s'en rendre compte par comparaison avec les espèces actuelles, devait dépasser celle d’un Homme. Quoique l'aspect général soit le même, ces dents diffèrent de celles des ur 2 | RATER — 316 — Indrisinés actuels par un plus grand développement du lobe antérieur des deux molaires proprement dites. L'espace occupé par ces trois dents est de 48 millimètres. Dents de Palæopropithecus ingens. (Grandeur naturelle.) Le second est; représenté par la mâchoire inférieure complète, sauf les incisives médianes, et par une partie de la mâchoire supérieure gauche portant les deux prémolaires et les deux premières molaires. Ce nouveau genre que nous appellerons Bradylemur (Bpaôvs, lent, lourd) appartient à la famille des Lophiolemur (H. F.) et des Nesopithecus (F. M.), mais grâce aux documents qui sont au Muséum et à l’obligeance de M. Forsyth Major qui a bien voulu nr'envoyer un moulage de son Wesopithecus Roberti, j'ai pu constater qu'il fallait l'en séparer génériquement. L'aspect du Bradylemur est remarquablement massif, le maxillaire inférieur est plus puissant et : plus épais que celui des deux genres précédents, enfin l’espace occupé par à la série dentaire est. bien plus court, la canine et les prémolaires chevau- … Ne chant presque les unes sur Îes re De plus, le tubercule postérieur de la dernière molaire est complètement effacé chez le Bradylemur, tandis qu ñ4 persiste encore dans les deux autres genres. Ge fait indiquerait un animal dont le Lophiolemur et le Nesopithecus seraient les types ancestraux el, par conséquent, ayant vécu à une époque plus récente qu'eux. Mächoire inférieure de Bradylemur robustus. À (Grandeur naturelle. ) "près FR dx Un ne A ANS ia. PART. TRE QUES PRE INT ST TNT TT SVHRRE" 7 “sm ? " ; + ù nl y ET < Lx CPETONT js A AC NME Mo ae 4 a . + « UE ttes {. + « à > * * ÉLLAURS der: " Re de Dimensions de la mâchoire inférieure du Bradylemur robustus (nov. oen. el nov. Sp. ): Espace occupé par la série dentaire de la pointe de l’incisive à la partie postérieure de la dernière molaire. ......... 66 millim. Espace occupé par les deux prémolaires..4 2,4... LS OSSRSS Espace occupé par les trois molaires 2.4.2 Épaisseur du maxillaire entre les deux premières incisives.. 92 Épaisseur du maxillaire à la hauteur de la première molaire. 17 Hauteur du maxillaire au niveau de la première molaire (y compris la dent)... 7.7 5er, 2 eee Pr AE. : Dents de la mâchoire supérieure de Bradylemur robustus. : (Grandeur naturelle.) Dimensions de la mâchoire supérieure : Espace cccupé par Îles deux prémolaires: .. 2... 000 17 millim. Espace occupé par des deux molaires . V0 ee 17 + > S en ': — 319 — _ DescriPrioN D'UYE NOUVELLE ESPÈCE D [NSECTIVORE PROVENANT DE MAD46G45c4R, par M. GUILLAUME GRANDIDIER. . Get Insectivore , qui appartient au genre Wicrogale, est d'aspect massif, de teinte brune tiquetée de noir. Ses poils sont de deux sortes : les uns gris à leur base sont bruns ferru- gineux à leur extrémité , les autres plus longs sont plus foncés; les lèvres el les palles, élant presques nues, sont très claires. La teinte générale du corps, qui est grise sous la gorge et sous le ventre , passe insensiblement au brun foncé sur le dos, où elle atteint son maximum d'intensité. La queue, finement anncléc et recouverte de rares poils bruns, est très courte, et c’est ce caractère extérieur qui, à première vue, distingue ce Microgale de tous les autres, qui nous l’a fait désigner sous le nom de M. brevicaudata. L'oreille est grande; le pavillon extérieur, de couleur grise violacée, se détache nettement de la tête; il estnu, sauf sur le repli antérieur, qui porte quelques poils. Le crâne, qui rappelle celui de M. Cowani, est plus ra- massé; la série dentaire est plus courte, aussi les 05 nasaux sont-ils plus épais. Les dents sont plus pointues, plus serrées les unes contre les autres; l'espace entre les prémolaires est presque nul. Habitat. — Ge Microgale, dont j'ai rapporté quatre exemplaires, vit dans les environs de Mahanara, à 75 kilomètres environ au sud de Vohémar, sur la côte nord-est de Madagascar. Ces animaux ont été pris dans la forêt, dans des anfractuosités sur les berges de torrents. Dimensions d’un adulte à : Du de la téte et du corps. ....................,. 66 millim. D... 19 I PE 13 de... 1,1, ire .n, 8 NL NA 11 nues... 13 Crâne : Longueur M ru 21 05 1.....,.......1...,... 9 390 — DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE ZÈBRE (Equus Fou), ET REMARQUES SUR LES CARACTÈRES DES ESPÈCES DU SOUS-GENRE Hipporicris, par MM. J.-P. Prazik gt E. TROUESSART. M. Ed. Foù a rapporté de son voyage au Zambèse (1894-1898) une peau et un crâne de Zèbre qui font actuellement partie des collections du Muséum. Dans une note précédente sur l’Equus Chapmanni zambesiensis ®), l’un de nous a déjà signalé, très incidemment, cette peau en la rappro- chant, à ütre provisoire, de VÆ. Cramwshayi (de Winton) précédemment décrit. Un examen plus approfondi nous a convaincus qu’il s'agissait non seulement d’une forme nouvelle, mais très probablement d’une espèce dis- Uüncte de toutes celles déjà connues. Le sous-genre Hippotigris (Hamilton Smith) renferme jusqu'à présent cinq espèces, qui sont : 1° le véritable Zèsre (Æ. zebra L., 1758) confiné dans le sud-ouest de l'Afrique ; 2° le Quacca (E. quagoa Gmel. , 1788 ); 3° le Ziere pe Burcuezz (E. Burchelli Gray, 1825); 4° le Zèsre De Cnapmanx © CE. Chapmanni Layard, 1865); 5°, enfin, le Ziere De Grévy (E. Grevyi A. Milne Edwards et Oustalet, 1882), qui est l'espèce la plus septen- trionale du groupe, puisqu'elle habite le Somali. De ces cinq espèces, deux (Ë. quagoa et E. Burchelli) sont complète- ment éteintes (Prazäk); les trois autres vivent encore. L’ÆE. Chapmanni présente une distribution géographique très étendue et qui explique le orand nombre de sous-espèces créées à ses dépens par les naturalistes de Parmi les caractères invoqués pour distinguer les différentes formes de Zèbre, il en est deux qui nous semblent avoir une réelle importance, et dont cependant les naturalistes n’ont pas tiré Jusqu'ici tout le parti possible dans la description des espèces et sous-espèces. On nous permettra d'in- sister sur ces deux caractères. Caractère de la +Seller. — Si l'on examine un Zèbre de Chapmann (E. Chapmanni), — et comme, nous l'avons dit, tous les *Daws» que l'on voit actuellement dans nos jardins zoologiques appartiennent à cette 0) E.Trouessarr, Sur une variété nouvelle de Zèbre (Bulletin du Muséum, 1898, P- note 1 du tableau). ? M. Prazäk, dans son livre (actuellement sous presse pour paraitre en fé- vrier 1900) intitulé : Wild Horses of Africa (Monograph of Zebras), in-4° avec ho pl. col., indiquera les raisons qui lui font séparer spécifiquement l'E. Burchelli de VE. Chapmanni. C’est à ce dernier que se rapportent les nombreuses varié- lés récemment décrites, notamment VE. zambesiensis et tous les « Daws» actuelle- ment vivants dans nos jardins zoologiques. _ “espèce, — on remarque que les bandes lombaires obliques qui couvrent la croupe se prolongent en avant jusque sur les flancs, allant à la rencontre des bandes dorsales avec lesquelles elles forment, par leur confluence, une figure très caractéristique en Ÿ grec ou en Ÿ à trois branches (lig. 1 D). C'est cette figure que nous proposons d'appeler la selle, parce qu'elle occupe en effet, sur le dos du Zèbre. la place d’une selle dont les bandes À { \ _ U OT DIT MN) AUUEUFEUD \ \ f A À # D gl p: N D 1 M £ x 41 u NAN RE AURT ER, | à h 1WFENE Ÿ L { À 5 D | Fig. 1. — Disposition des bandes lombaires dans les différentes espèces de Zèbres. a. Equus zebra; b. E. Chapmanni; c. E. Foai; 4. E. Grevyi. lombaires figurent les panneaux , et la dernière bande dorsale, la sangle. La selle existe constamment dans toutes les variétés dE. Chapman; elle semble même quelquefois double (comme dans le type de VE. Bœhm figuré par M. Matschie); elle doit être considérée comme caractéristique de cette espèce. On en trouve, il est vrai, des rudiments chez £. Burchelli (espèce éteinte), mais ces rudiments ne sont pas constants, et, dans le spé- cimen très typique du Musée de Bristol figuré par M. R. L. Pocock?, ils D R. I. Pocock, The species and subspecies of Zebras (Annals and Mag. of Naturel History, 1897, XX, p. 33-52). 00e font défaut, toutes les bandes. jusqu'à la croupe, restint distinctes et sub- parallèles. Par contre, la selle manque à toutes les autres espèces. Chez E. zebra, ce que lon pourrait prendre pour une selle (fig. 1 &), est formé simplement par la réunion des trois ou quatre dernières bandes dorsales; les bandes lombaires n'y contribuent pas. Dans la nouvelle espèce décrite ci-après (E. Foai), la selle n'existe pas davantage, les bandes lombaires ne dépassant p:s en avant le pli de laine (fig. ac), Enfin, dans Æ. Grevyi, la rencontre des bandes dorsales et des bandes lombaires se fait encore plus en arrière, sur le plat de la croupe (fig. 1 d). Caractère de la + Chätaigne». — La plaque épidermique que lon dé- signe sous ce nom n'existe, chez les Zèbres, qu’anx jambes antérieures : elle est, comme on sait, le dernier reste du sabot du prenuer doigt ou pouce, et présente des différences considérables suivant les espèces. Chez E. zebra, cette plaque est énorme : elle a près de 12 centimètres de long, 7 centimètres de large, et sa forme est anguleuse. Chez Æ. Chapmanni , la chätaigne est encore assez grande, ovale, de 7 centimètres de long sur centimètres de large; mais certaines variétés de l'espèce l'ont plus petite de moitié. Chez E. Foai et E. Grevyi, la châtaigne est lrès petile, ayant au plus 3 centimètres de long sur 1 à 2 centimètres de large. Aux trois espèces de Zèbres encore vivantes nous en ajoutons une qua- lrième qui sera : Equus (Hippotigris) Foai nov. sp. (lig. 2 ). Ensemble du pelage de couleur assez foncée. Le fond est jaune d'ocre passant au blanc sous le ventre. Les bandes noires, très nombreuxes et serrées, plus larges que les espaces intermédiaires, s'étendent sur les membres jusqu au sabot. n'y a pas trace de bandes intermédiaires plus claires (shadow stripes des Anglais). On compte de 8 à 10 b:ndes dorsales verticales du garrot aux bandes lombaires obliques de la croupe, et les 7 ou 8 postérieures passent sous le ventre et vont joindre la ligne noire médiane. 1! n'y a pas trace de selle, les bandes lombaires ne dépassant pas en avant le pli dé l’aine, où leur jonction avec les deux dernières bandes dorsales s'opère par une sorte de réseau irrégulier dont les lignes sont d’une couleur obsolète (d’un brun clair). La bande spinale, nettement tracée, est en forme de fuseau, étroite après la crinière, atteignant 4 à 5 centimètres de large à l'origine de la croupe et finissant en pointe sur la queue, à la base de laquelle elle n’a plus qu'un centimètre de large. | Sur le dos, à partir de la 7° bande verticale, elle cst bordée par une. liyne claire large d’un centimètre, qui se prolonge jusqu'à la base de la RÉ queue. Sur la croupe, celle ligne claire est elle-même bordée d’une ligne noire de même largeur, qui se relie à la 1° bande lombaire par 7 ou 8 che- vrons transverses figurant un rudiment de gril. La queue est marquée de courtes bandes interrompues avant la ligne spinale , et la touffe terminale est noire. Les oreilles portent en dehors une bande noire basilaire inter- rompue avant le bord externe et une large bande notre subterminale, la pointe de l'oreille étant blanche. Un grand nombre de bandes montrent sur leur milieu, vers l'extrémité inférieure, des lignes de points clairs, de o millimèlres de diamètre, espacés de 5 millimètres, et quelquefois sur leur bord des demi points semblables qui le font paraître comme dentelé : cetle disposition s’observe aux flancs, au réseau du pli de l’aine, au bas de la croupe, à l'épaule, à la face et même aux oreilles. Le museau est d’un brun-châtain foncé, et il n’y a pas trace, à la face, du masque clair (tanné) qui distingue £. zebra et E. Grevyi. CS + rs ST) 7) Fig. 2. — Zèbre de Ko (Equus Foai, Praz. du Trt.), du Bas-Zambèze. (Muséum de Paris.) Les bandes des jambes forment des anneaux complets, qui ont, au canon , 1 centimètre de large; vers le paturon, elles n'ont plus qu'un demi- Muséum. — v. 2 / — 304 — centimètre et deviennent très confluentes. La couronne du sabot est entiè- rement noire. Les sabots sont petits, noirs, et ceux des pattes postérieures sont M plus comprimés que ceux de devant. La châtaigne est petite, ovale, de 3 centimètres de long sur 2 centim. de large. Le spécimen est un mâle àgé de 3 à 4 ans!” Le crâne présente des particularités en rapport avec les caractères exté- rieurs et qui seront indiquées en détail dans la monographie de M. Prazäk. Dimensions (prises sur la peau plate) : Longueur totale (du toupet de la crinière à la base de la queue). 2e en ete RAA 1e sas LE O «.. 196 centim. Hauteur au garrot : 125 centim.; mais, probables el sui l'animal sivantis ur AC NE EM OP RE «' 2 à) EMEA Du milieu de la bande spinale à la bande ventrale.. . .... 85 — Du toupet de la crinière au bord des lèvres. ........... h5. = Sabot antérieur : longueur 110 millim.; largeur 70 millim. Sabot postérieur : — 109 — 65 — Habitat. — Région montagneuse du sud du pays des Angonis sur la rive gauche (septentrionale) du Bas-Zambèze, en face de Tété. DOCUMENTS RELATIFS À LA TORTUE GIGANTESQUE DE LA REUNION, par M. Léon VarrLanrT. Le peu que nous savons sur la Tortue géante de l'île de la Réumion ne rend peut-être pas inutile de relever deux passages tirés de PHistoire de l’Académie royale des Sciences, dans lesquels cet animal est formellement indiqué. Le premier n'offre qu'un intérêt de second ordre. I y est dit que «M. Geoffroy le cadet fait voir à l’Académie un Bezoard d’une espèce par- ticulière. C'est une pierre irrégulièrement ronde, de 3 pouces 3 lignes 4) Les Zèbres figurés par M. Foà dans ses deux ouvrages (Mes prandes chasses, 1895, et Chasses aux grands fauves, 1899) se rapportent à diverses variétés de VE. Chapmanni, et n’ont rien de commun avec l'espèce décrite 1ci pour la première fois. Par contre, c’est très probablement de VE. Foai qu'il s’agit dans les Chasses aux grands fauves, p. 201, lorsque l’auteur dit : «... J'ajoute ainsi à notre collection. . . un beau spécimen de Zèbre...» Celte forme est probablement aussi le «petit Zébre de montagne», mentionné, mais non décrit, par Sir H. H. Johnston dans son livre intitulé : British Central Africa. N Ed — 399 — (88 millim.) dans sa plus grande longueur et 2 pouces 1/2 (68 millim.) dans la plus peüte et qui cependant ne pèse pas 5 onces (153 gr.)... On la trouvée dans la vésicule du fiel d'une Tortue de terre de l'i'e Bourbon ". Le second a plus d'importance; il est extrait du mémoire de Petit intitulé : Description anatomique des yeux de la Grenouille et de la Tortue ©). L'auteur nous apprend d’abord que -l'on a envoyé de l'île Bourbon deux Tortues de terre; elles étaient vivantes ; une avait deux pieds et demi (812 millim.) de longueur sans comprendre la tête et la queue; l'autre n'avait que deux pieds (650 millim.)... La plus petite est morte au mois de novembre» (p.158). C'est celle que Petit a disséquée , et il donne, avec figures à l'appui, une description de la tête, dont voici le passage le plus important : «Chaque mâchoire est revêtue d’un cartilage qui forme plusieurs rangs de dents, ou, pour mieux dire, de dentelures découpées ou entaillées en forme de scie, plus profondément les unes que les autres. Il y en a trois rangs à la mâchoire supérieure ; le premier est sur le bord extérieur de la mâchoire , les deux autres sont au palais. «La dentelure extérieure est découpée plus profondément que les deux autres qui sont intérieures. Îl y a deux dents principales à sa partie an- térieure au-dessous du nez, qui sont plus longues et plus larges que les autres ; elles n'ont pourtant qu'une ligne un quart (2"",5) de longueur depuis leur base jusqu à leur pointe, et une ligne et demie (3 millim.) de largeur et deux tiers de ligne (1°°,3) d'épaisseur à leur base ; elles sont lriangulaires , plates , aiguisées sur le bord, et se terminent en pointes, qui laissent un espace de deux lignes (4 millim.) entre elles. Les autres dents de cette dentelure extérieure sont presque toutes d’évale orandeur ; elles sont longues et larges d’une ligne (2 millim.). Les dentelures internes sont plus petites et à peu près dans le même nombre. «La mâchoire inférieure s'emboîte dans la mâchoire supérieure : elle à quatre rangs de pareilles dentelures de chaque côté; elles se suivent par étage sur le penchant de la partie extérieure de cette mâchoire : deux supérieurs et deux inférieurs; le quatrième n’est pas aussi bien marqué que les autres. « En général, ces dentelures sont à peu près pareilles à celles de Ja mächoire supérieure, où l’on en trouve huit à chaque rang. [se trouve une dent de plus à la partie antérieure du second rang ; elle est plus grande que les autres: elle se loge entre les deux dents qui sont à la partie anté- rieure de la bone supérieure ; elle est épaisse d’une ligne un tiers U) Histoire de l’Académie royale des sciences, année 1729 (Paris, 1731), p- 12-13. 2) Histoire de l’Académie royale des sciences, année 1737 (Paris, 1741), Mé- moires, p. 142-169; 2 PI. 24, (2,6) à sa base; elle est aiguisée sur les bords de ses deux côtés el se lermine en pointe; elle forme un triangle équilatéral avée sa base» (p. 159-160). Cette description du bec corné est singulière en ce qui concerne la pré- sence de quatre rangées de dents sur la mandibule. Mais en examinant de près le texte, on reconnait que Petit cite, comme rangées, deux séries sur la face externe du bec, analogues, sans aucun doute, aux tubercules plus ou moins effacés qu'on observe en ce point sur diverses espèces, parti- culièrement le Testudo calcarata Schneider, du Continent africain. La figure (PL VIE, fig. 6) n’est pas tout à fait d'accord avec la description el donne aux deux rangées externes de dentelures presque autant d’impor- lance qu'aux autres. Petit indique en outre le poids et la longueur de la tête en chair (p. 158) el, à l'explication des planches, les dimensions du crâne séparé des par- lies molles (p. 168). Ces renseisnements sont sans doute incomplets, mais le but de lauteur était de s'occuper d’un point spécial d'anatomie: aussi ne donne-t-1l qu'accessorrement ces détails descriptifs. On trouve toutefois dans ces documents la confirmation du fait que celle Tortue existait à Bourbon au commencement du xvm° siècle et, de plus, qu'elle à été apportée vivante en France. Nore SUR UNE ANOMALIE DES RAYONS ÉPINEUX pu CANTOR PROTERACANTHUS SARISSOPHORUS, par M. Le D' Jacques PELLEGRIN. Parmi les derniers envois de M. Errmgton de la Croix, correspondant du Muséum, se trouve un curieux Poisson en peau provenant de Sélangor (Malaisie). Appelé par les indigènes [kan batu, 1 PES à l'espèce dé- crile par Cantor sous le nom de Crenidens sarissophorus (), pour laquelle NL. Günther à formé le genre Proteracanthus, qu'il Hacs avec les Spa- ridés. Or, dans la figure de Cantor, il est bien indiqué que le quatrième rayon dur de la dorsale est prolongé, d’ailleurs sans épaississements ni renflements notables, mais les rayons de l'anale ne pren aucune aug- mentation spéciale dans la longueur ou le volume. De même, n1 Bleeker dans son Atlas, ni M. Günther dans son Catalogue ne signalent rien de particulier à l'anale. 1) Catalogue of Malayan Fishes. Journ. Asiatic Soc. Bengal. Vol. XVI (2), 1849, p. 981. — 307 — Dans l'unique individu de la collection du Muséum possédé avant celui-là Faiguillon dorsal est seul prolongé. La longueur totale étant de 149 mullimètres, le quatrième rayon de la dorsale a 42 millimètres, le deuxième de l’anale 17 millimètres. Or, dans l’exemplaire en question, non seulement le quatrième rayon (non compris le rayon couché) de la dorsale est acéré, allongé avec deux renflements plus ou moins nets et une cannelure postérieure bien mar- quée, mais la deuxième épine de lanale, qui devrait normalement être à peine plus développée que la troisième, est aussi longue que la quatrième . de la dorsale, de forme à peu près semblable avec trois renflements et la même cannelure ; couchée, elle s'étend jusqu’à la caudale. Cette anomalie est probablement en partie attribuable à l’âge. Voiei les diverses mesures observées sur l'individu : N° 99-165. Coll. Mus. Longueur in dt ete 2h millim. and iis ne 26 Dorsale. ns cr 72 Su rs Pa 28 de cm es nee 14 Anale.…. 2. I AOBE PEU EU SEE EP RER RTE 71 D SU SR LASTEE 19 REVISION DES EXEMPLAIRES DU GENRE CTENOPOMA DE LA COLLECTION DU MusEUM ET DESCRIPTION DE TROIS ESPÈCES NOUVELLES, Par M. ce D' Jacques PreLLeGrix. Dans l'intéressante famille des Labyrinthicées, le genre Ctenopoma appartenant exclusivement à l'Afrique représente dans ce continent le genre Anabas des parties méridionales et orientales de l'Asie. Établi en 1844 par Peters pour un Poisson venant de l'Afrique orientale, Ctenopoma multispine de Quellimane , il a vu ses espèces considérablement augmenter depuis celte époque. En 1861, en eflet, M. Günther décrivait C. tu du cap de Bonne-Espérance et, en 1864, C. Petherie du Haut-Nil qu'en 1867 il signalait aussi au Gabon. C'est surtout dans cette dernière région , au Congo ct dans les cours d’eau de l'Afrique équa- toriale qui se jettent dans l'Atlantique que les espèces paraissent les plus abondantes et les plus variées. Toutes celles signalées depuis par les auteurs et celles décrites dans celte note en proviennent. C’est ainsi qu'en 1875, Reichenow nomme C. moropannosum, de Loango, qu'en 1886, M, Tho- — 9390 — minot mentionne deux nouvelles espèces de la rivière San-Bemito (Gabon) C. maculatum et C. mullifasciatum , que, l'année suivante, M. Boulenger dé- cril GC. congicum, que, dans un assez récent travail en 1896, M. Günther compte {rois nouveaux Poissons de la révion de l’Ogôoué : C. gabonense, C. nanum, GC. Kinpsleyæ , auxquels, la même année, M. Boulenger ha [#4 A du Haut-Congo. Suivant nous, cette liste ne doit pas s'arrêter là. L'examen FE exem- plaires envoyés par les nombreux explorateurs qui, depuis un certain temps déjà, parcourent Ouest africain , nous a montré qu'il n’était pas possible de les ramener tous aux types précédemment cilés el qu'il y avait lieu d’en décrire un certain nombre comme espèces nouvelles. Voici la liste des échantillons du genre possédés par le Muséum : CTENOPOMA MULTISPINE Peters. N° 2239. Coll. Mus. — Quellimane. Peters (type). CTENOPOMA GABONENSE Günther. Cette espèce, récemment décrite par M. Günther (?, a 20 rayons durs } à la dorsale. L’anale est très nettement séparée de la Re L'armature sous-operculaire est extrêmement développée. Ge Poisson semble se rappro- cher beaucoup de C. mgropannosum Reichenow ©. N° À. 6293. Coll. Mus. — Congo. D' Balay (Exp. de Brazza). CTENOPOMA MULTIFASCIATUM Thominot. Décrite par M. Thominot ®, d’après un exemplaire du nord du Gabon, cetle espèce n'est pas mentionnée par M. Gunther dans le travail cité plus haut qu’il consacre en partie au genre Ctenopoma. Ee présente cependant les plus étroites aflinités avec le Poisson décrit par lui sous le nom de C. nanum. Les nombres sont exactement les mêmes; l'aspect extérieur est tout à fait semblable. Les différences portent principalement sur le sub- opereule qui possède quelques fines denticulations dans l'espèce de M. Tho- minot, mais, comme le fait observer M. Gunther lui-même, les denticula- tions ne sont pas toujours également développées, principalement chez les jeunes; or, les spécimens du British Museum n'ont que 67 millimètres, tandis que celui du Musée de Paris a 120 millimètres. Cest aussi à la même cause que nous attribuerons les plus faibles dimensions du diamètre de l'œil pas tout à fait égal au museau dans ce dernier exemplaire. Aussi pensons-nous qu'on est en droit de considérer C. multifasciatum Thominot comme la forme adulte de C. nanum Günther. 0) Ann. Mag. Nat. Hist. Vol. XVIT (6), 1896, p. 268. @) Sitzungs. der Gesellschaft naturf. Freunde. Berlin, 1895, p. 1457. ® Bull. Soc. Philom. Paris, 7° série, t. X, 1886, p. 158. Le Lg ah Pot 4 TERRES Ce SE DD EE N° 86-424. Coll. Mus. — San-Benito (Gabon). Guiral. | Un petit exemplaire de 48 millimètres de long, non vu par M. Tho- .… minot, correspond très exactement à la description et à la figure du C. nanum - de M. Günther. Les bandes transversales sont plus nettes et plus rappro- - chées, il existe une bande foncée en arrière de l'œil et sur l’opercule; le profil est légèrement plus arqué. | N° 86-441. Coll. Mus. — Franceville (Congo français). Mission de l'Ouest africain (M. de Brazza). _ Crexopoma macuzarum Thominot. . Ge Poisson est voisin du précédent avec lequel il a été décrit. La pré- …— sence d’une tache noire sur le milieu du corps le rapproche de C. Weeksii Boulenger ‘”?, dont il diffère nettement cependant. …—. N°86-493. Coll. Mus. — San-Bénito (Gabon). Guiral, Crenopoma Kineszeyæ Günther, Ces échantillons d’assez petite taille (86 millimètres) appartiennent à l'espèce décrite en 1896 par M. Günther et dédiée à Miss Mary Kingsley. N° 86-474-475. Coll. Mus.— Diélé (Congo français). Mission de l'Ouest africain (M. de Brazza). 1 Un exemplaire adulte de 175 millimètres présente des caractères que …. M. Günther attribue aux jeunes : le corps est moins élevé, sa hauteur est — comprise deux fois et demie dans la longueur (sans la caudale), le sub- … opercule n’est qu'en partie et indistinctement denticulé, l’interopercule ne … Vest pas (tandis qu'il l'est sur les échantillons de 67 millimètres), mais 4 l'espace interorbitaire est égal à une fois et demie le diamètre de l'œil. Le rostre est particulièrement court chez cet individu ; sa longueur est sensible- .. blement inférieure au diamètre de l’œil. N° 88-471. Coll. Mus. — Franceville (Congo français). Mission de l'Ouest africain (M. de Brazza). _Gtenopoma ocellatum Sp. nov. La hauteur du corps, assez ramassé, est comprise un peu plus de deux fois et demie dans la longueur totale (y compris la caudale); la longueur … «de la tête, trois fois et quart. Le diamètre de l’œil est égal à la longueur du museau et à l’espace interorbitaire: 11 est un peu moins du quart de la lon- gueur de la tête. Le maxillaire supérieur dépasse la verticale abaissée du bord antérieur de orbite. Le museau est aigu, le profil recüligne, le dos bombé. I existe des dents sur le vomer et les palatins; ces dernières 0) Ann. Mag. Nat. Hist. Vol. XVII (6), 1896, p. 310. — 360 — forment une bande étroite. On compte 4 à 5 dents au-dessus de l’encoche operculaire, 1 ou 2 au-dessous. Quelques denticulations à peine visibles se trouvent sur une partie du subopercule et de l’interopereule. Le préopercule a le bord absolument lisse. Il y a 5 rangées d’écailles sur les joues. L’anale est subcontinue avec la caudale. La longueur de la pectorale équivaut à la distance comprise entre le bord antérieur de l'œil et le bord postérieur de l’'opercule. Les ventrales dépassent les premiers rayons durs de l’anale, s'étendant jusqu'au troisième environ. Elles sont unies à leur base par leur bord interne, au moyen d’une légère membrane. Les parties molles des nageoires verlicales sont recouvertes d’écailles. La ligne latérale supérieure comprend 19 écailles, linférieure 11. La couleur générale est jaunâtre, avec des teintes orangées, principalement sur la tête. Une dizaine de lignes transversales brunâtres, très étroites, irrégulières, plus ou moins anasto- mosées se voient sur les côtés. En avant de l’origine de la caudale existe une tache noire ovalaire bien marquée , entourée d'un premier cercle clair régulier et d’un second, foncé, moins net. Les nageoires verticales sont oris foncé, les ventrales teintées de noir. D. xvi, 10; À. x,10: P.14; V.u,5; G.a7: L'hESSRR N° 86-172. Coll. Mus. — Makaka (Congo français). Mission de l'Ouest africain (M. de Brazza). Longueur totale : 72 millimètres. Cette espèce se distingue par son corps ramassé, son museau aigu, son profil droit, son anale subcontinue avec la caudale, l'ocelle à l'origine de celte dernière nageoire et les lignes transversales étroites et irrégulières de sa livrée. Ctenopoma acutirostre sp.nov. Le corps est ramassé: sa hauteur est contenue deux fois et demie dans la longueur totale (y compris la caudale ): la longueur de la tête trois fois et quart. La longueur du museau est légèrement inférieure au diamètre de l'œil, qui est contenu à peine plus de trois fois dans la longueur de la tête. Le per mse supérieur s'étend jusqu'à la verticale abaissée du centre de l'orbite. Le museau est fort aigu, la mâchoire inférieure proéminente. Le profil du front est nettement concave; le dos bombé en avant de la dor- sale. L'espace interorbitaire plan est égal seulement aux trois quarts du diamètre de l'œil. Il existe des dents vomériennes et une étroite bande sur les palatins. [y a 3 ou 4 denticulations au-dessus de l’encoche operculaire semilunaire et 1 ou 2 au-dessous. Le subopereule, l'interopercule, le pré- opercule ont le bord complètement lisse. On compte 5 à 6 rangées d'écailles sur les joues. L'anale est subcontinue avec la caudale. Le premier rayon dur de la dorsale est très petit, égal au cinquième du second. Les ventrales atteignent les premiers rayons durs de l’anale. Les parties molles des na- — 9301 — geoirès verticales sont écalleuses. La ligne latérale supérieure s'étend sur 17 écailles, l'inféricure sur 10. La teinte générale est d'un brun plus où moins sombre marqué d'une vinglaine de grandes taches foncées irrégu- lières, de dimension égale à celle de l'œl. Une tache noire, en avant de l'origine de la caudale, est présente. I existe aussi une petite tache noire à Vaisselle de la pectorale. Les ventrales blanchâtres sont irrégulièrement mouchelées de noir. Les nageoires verticales sont plus ou moins foncées. Le bord inférieur de la membrane interadiaire de anale est noir. naar ga 10; À.ixax,10à 11; P.15: V.1,5; L. lat. 97; L. transv. 14. N° 86-473. Coll. Mus. — Diélé (Congo français). Mission de l'Ouest africain. (M. de Brazza.) Longueur totale : 115 millimètres. La livrée est très sombre. On compte 16 rayons durs à la dorsale, 9 à l’anale. N° 97-813. Coll. Mus. — Diélé (Congo français). Musée de Toulouse. Longueur totale : 100 millimètres. La couleur générale est brun jau- nâtre. I y a 17 rayons durs à la dorsale, 10 à l'anale. Malgré la différence des teintes et des nombres, on doit rapporter ces deux individus à la même espèce. Celle-ci est nettement distinct® de celles décrites jusqu'ici par son mu- seau aigu, son front concave, son dos bombé en avant de la dorsale, son anale subcontinue avec la caudale, les grandes dimensions de l'œil et la pauvreté de son armature operculaire. Ctenopoma denticulatum sp. nov. Le corps est ramassé, de formes semblables à l'espèce précédente: sa hauteur est contenue aussi deux fois et demie dans la longueur totale (y compris la caudale). La longueur du museau, ainsi que l’espace interorbi- taire, sont égaux au diamètre de l'œil qui est contenu près de quatre fois da s la longueur de la tête. Le maxillaire supérieur s'étend jusqu'à la ver- _licale abaissée du centre de l'orbite. Le museau est aigu, la mâchoire infé- rieure très proéminente. Le profil du front est concave comme dans l'espèce précédente, la convexité du dos est aussi marquée. Il existe des dents vomériennes. Les dents palatines sont à peines distinctes. L'opercule, le subopereule, l'interopercule et même l'angle du préopercule sont finement dent lés. On compte 6 rangées d'écailles sur les joues, entre l'orbite et l'angle du préopercule. L'anale est subcontinue avec la caudale. Le premier rayon dur de la dorsale égale presque la moitié du second. La longueur des rayons durs va en croissant des premiers aux derniers à la dorsale et à l'anale. Les ventrales atteignent juste le premier rayon de lanale. Les nageoires molles sont recouvertes de petiles écailles. La ligne latérale su- périeure comprend 18 écailles, l'inférieure 1 1. La teinte générale du corps — 362 — Ne à est brun Jaunâtre, sur laquelle apparaissent plus ou moins confusément une vingtaine de grandes taches brun foncé, plutôt plus grandes que l'œil, irrégulières, quelques-unes se réunissant et se fondant ensemble. [] existe une tache noire en avant de l'origine de la caudale; elle s'étend sur 6 à 7 écailles. Les parties molles écailleuses de la dorsale et de l’anale, ainsi que la caudale, sont recouvertes de nombreuses petites taches foncées ar- rondies. Les ventrales blanchätres sont parsemées de mouchetures noires irrégulières. D.xvir, 9: À.x, 11; P'a55 Vr,5: Latest N° 90-36. Coll. Mus. — Congo. Thollon. Longueur totale : 130 millimètres. _ Cette espèce, qui présente de grandes affinités avec la précédente, nous paraît cependant en devoir être séparée à cause de la richesse de son arma- ture operculaire, des moindres dimensions de l'œil et des divers autres ca- ractères énumérés plus haut. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE Mormyrops, par M. Le D' Jacques PELLEGRIN. Les espèces que comprend le genre Mormyrops sont maintenant assez nombreuses. Dans un tout récent travail ”, M. Boulenger en compte douze. À celles-ci, nous croyons devoir en joindre une nouvelle, d’après deux spé- cimens du Congo français que le Muséum a reçu, en 1886, de la mission de l'Ouest africain. M. le professeur Vaillant avait alors proposé pour ceux-ci le nom de M. lineatus, mais sans en donner de description ©. Cette appellation ne nous semble pas pouvoir être conservée, M. Boulenger ayant décrit, en 1898, un M. lneolatus ). Nous nous ferons, toutefois, un plaisir de dédier à notre savant maître, qui a bien voulu nous la signaler, l'espèce suivante : Mormyrops Vaillanti sp. nov. La hauteur du corps est contenue de cinq fois à cinq fois et demie dans la longueur totale, celle de la tête de trois fois trois quarts à quatre fois. La hau- teur de la tête est un peu plus de la moitié de la longueur. Le profil supé- G) À Revision of the Genera and Species of Fishes of the Family Mormyrideæ. G.-A. Bouzencer, Proc. Zool, Soc. Lond. 1898, p. 775. @ Exposition de la mission Brazza au Muséum ( Revue scientifique , 3 juillet 1886, t. XXXVIIL, p. 17). 8) Bouzexcer, Ann. Mus. Congo, Zool. I. 1898, p. 5, pl. Il, fig. a. PE Le TP ee ot — 363 — . ur est légèrement concave, le museau arrondi, les mâchoires égales. La lar rgeur de la bouche égale la longueur du museau. Les dents sont petites, breuses, en forme d’incisives, très légèrement échancrées au sommet, qu est brunâtre. On en compte 24 à chaque mâchoire. L’œil est situé da as le premier tiers de la tête; son diamètre est contenu deux fois et demie A dans la longueur du museau; celle-ci est égale à l'espace interorbitaire. La : do sale, de 22 à 24 rayons, commence un peu après le troisième tiers de la Bo totale. L'anale, de 38 rayons, est d’une longueur égale à une s trois quarts celle de la dorsale. Le 19° rayon de lanale se trouve LL. le 1° de la dorsale. L'anale commence à peu près à égale distance Es | de l'extrémité postérieure de la tête et de la fin de la caudale. Les pectorales | sont contenues plus de deux fois dans la longueur de la tête, les ventrales … trois fois. La caudale, couverte à sa base de petites écailles, profondément — échancrée, forme deux lobes très régulièrement arrondis. La hauteur du pé- . doncuie caudal est contenue d’une fois et demie à une fois trois quarts dans sa . longueur, en comptant à partir de l'origine du dernier rayon de l'anale. On .… trouve de 55 à 58 écailles sur la ligne latérale et 16 sur la ligne transversale … entre le début de la dorsale et de l’anale. Les écailles du dos sont beaucoup .… plus petites que celles des côtés. La tête, les nageoires sont d'une couleur . uniformément brune. Le corps, brun pâle, est rayé de lignes longitudinales _ noirâtres, parallèles, au nombre d’une vingtaine environ, s'étendant régu- - lièrement sur chaque rangée latérale d’écailles. Les lignes du dos et de l’ab- . domen sont plus étroites que celles des flancs. 4 no À 384: P.:10: V. 6; L. lat. 55 à 58. 4 N° 86-310. Coll. Mus. Longueur D ia in uni ès: 180 millim. Hauteur du corps......... RUE res NT 39 ...... h7 Panne du pédoneule caudal. . ..................... 8 Sa longueur à partir de l’origine du dernier rayon de Re RP NE PR RE 14 Sa longueur à partir de l'origine du derrier rayon de la putin... 20 - N° 86-311. Coll. Mns. 0... 110 Dielé de lAlima (Congo français). Mission de l'Ouest africain (M. de 2 Cette espèce a de grandes affinités dans la forme, dans les nombres des ie et des dents avec M. deliciosus Leach, mais elle s’en distingue surtout par la dimension de ses écailles, qui sont beaucoup plus grandes, — 364 — puisqu'on n'en compte que 55, au lieu de 85 à 96, le long de la ligne laté- ale el par la moindre longueur du pédoncule caudal. À propos de ce der- nier caractère, nous ferons remarquer qu'il n'y a peut-être pas lieu de lui attribuer autant d'importance que semblent le faire les ichtyologistes anglais. Dans les deux échantillons examinés par nous et appartenant, sans aucun doute, à la même espèce, les dimensions relatives du pédoncule caudal étaient sensiblement différentes. OBSERVATIONS SUR LES ORGANES GENITAUX EXTERNES DES COLÉOPTÈRES, PAR M. L. G. SEurar. (Lasoraroires DE MM. LES proresseurs Mizxe Enwaros Er Bouvier.) L'étude de la morphologie de la région postérieure de l'abdomen des Coléoptères de la famille des Longicornes est importante, lant au point de vue anatomique qu'au point de vue pratique; la plupart de ces Insectes attaquant les bois, il est utile de connaître la structure de l'organe de la ponte. ARMATURE GÉNITALE FEMELLE. — Le corps de la femelle est formé de treize segments, plus la tête. La dernière paire de stigmates est située sur le 11° segment: le segment suivant, très apparent, est invaginé par sa répion antérieure sous le 11°; l'organe de la ponte, l’oviscapte, appartient à la région postérieure ventrale du 19° segment. La membrane articulaire de ce seement el du sepment suivant est très développée et affecte la forme d'un long cyhndre invaginé, au repos, à l'intérieur du corps jusqu'au niveau de la région antérieure du 10° sternite ; l’extrémité antérieure ven- lrale et ventro-latérale dece cylindre se continue par un long tube, con- tenu tout entier dans le premier, se poursuivant jusqu’à l'extrémité posté- rieure du 19° sternite, lerminé par deux palpes 2 -articulées insérées latéralement ; ce tube renfermant l'oviducte est l’oviscapte. L’extrémité anté- rieure dorsale et dorso-latérale du cylindre formé par la membrane arti- culaire du 12° segment est en rapport avec un tube chitinenx , aplati dorso- ventralement, contenant à son intérieur le rectum, logé dans une gouttière dorsale de loviscapte, et se continuant jusqu'aux deux tiers de la longueur de ce dernier; à son extrémité, il présente un orifice où débouche le rec- lum , el qui est l'anus : ce tube représente le 13° segment ou segment anal; logé dans une gouttière de la région dorsale deloviscapte, il est indépen- dant de ce dernier dans toute sa longueur; son extrémité antérieure ven- trale est reliée à l'extrémité antérieure dorsale de l'oviscapte. as , , _sinsérer d'autre part : 1 — 300 — Lors de la ponte, la membrane articulaire du 12° segment se dévagine, entrainant avec elle le segment anal et l’oviscapte qui, dès lors, font saillie au dehors d'une facon démesurée. Coxprrioxs pe sociniré. Muscces. — La région antérieure médiane du 12° slernile se continue par une longue lige cylindrique présentant une rainure longitudinale ventrale, s'élendant jusqu'au niveau du G° sternite: celte tige est ventrale par rapport à l'armature génitale: son extrémité an- térieure sert de point d'attache à de nombreux faisceaux de musc'es allant * à la région ventrale du 11° sternite; 9° à la région postérieure du 12°; 3° à l'extr/mité antérieure latérale du segment anal; 4° à la région antérieure ventrale de l’oviscapte : 5° à l'oviducte. STRUCTURE DE L'OVISCAPTE. — La paroi de loviscapte est loir d’être simple: en certains points, elle est plissée longitudinalement ; elle présente en outre des lignes chitineuses longitudinales assurant la rigidité de lap- pareil et servant à l'insertion des muscles ; deux lignes chitineuses latéro- ventrales courent dans presque toute la longueur de l'organe, interrompues dans leur tiers postérieur ; deux lignes chitineuses latéro-dorsales s’étendent du milieu de loviscapte jusqu'à l'extrémité, se poursuivant dans les palpes. La paroi latérale de l'oviscapte est repliée transversalement dans son liers postérieur; ce repli marque l'origine de deux valves latérales, qui ne deviennent libres que dans leur région ultime et se co tinuent par les deux palpes brarticulées citées plus haut. La coupe transversale de l'oviscapte ne presente rien de particulier dans sa révion antérieure; la région posté- “eure présente, au contraire, un type de structure très particulier : les régions médiane dorsale et médiane ventrale sont plissées en éventail ; loviducte est également plissé dans ces mêmes régions; le nombre des plis de léventail augmente à mesure qu'on se rapproche de l'extrémité de l'appareil ; l'utilité d’une semblable structure n'est pas à démontrer: lors de la ponte, sous l’action de muscles longitudinaux allant s'insérer dans la région antérieure de loviscapte, les TRS s'écartent, cel écartement en- trainant le déplissage des parois dorsale et ventrale plissées en éventail, et par suite une dilatation considérable de l’oviduete et de lovipositeur a lieu, permettant le passage de l'œuf; le rapprochement des valves sur la ligne médiane ramène l'oviscapte à son volume primitif. En résumé, l'oviscapte des Coléoptères est beaucoup plus simple dans sa structure que la tar.ère des Hyménoptères, n'ayant pas le même rôle à Jouer; l'avant-dernier (1 2°) segment du corps prend seul part à sa formation , tandis que, chez les Hyménoptères, la tarière est formée de pièces appartenant aux deux avant-derniers segments (11° et 12°); le nombre des pièces est plus restreint , les stylets manquant lotalement. On doit considérer l'oviscapte comme résultant de la réunion en un tube unique du gorgeret et de ses PRIOR ONE PNR RCE PR OI ONE RP TS ER PRE Se NEA EE mc — 366 — deux valves, ces dernières ne devenant libres qu'à leur extrémité en conser- vant toutefois leur individualité, surtout au point de vue fonctionnel. Le segment anal, situé dorsalement par rapport à l’oviscapte, est postérieur à ce dernier, et existe avec tous ses caractères: sa chitinisation très faible, et ce fait qu'il est caché complètement à l’intérieur du corps, expliquent suffisamment que beaucoup d'auteurs n'aient pas signalé sa présence. Deux CoLÉoPTÈRES NouvEAux Du sup-Esr px Mapacascar , par M. CH. ALzuaun. M. Grandidier m'a remis pour l'étude quelques Coléoptères qu'il a reçus de M. Sikora, qui explore en ce moment les environs de F ES au sud-est de Madagascar. Ces Insectes soni destinés au Muséum. | Parmi eux, 11 y a deux espèces nouvelles, fort remarquables, en ce qu'elles ont un ensemble de coloration identique d’un gris-souris clair varié de blanc et qui leur donne une ressemblance assez inattendue entre des espèces appartenant à deux familles distinctes (Anthribidæ et Cerambycidæ). Pour rappeler cette identité d'aspect (qui doit être le résultat d’une identité de mœurs et d'habitat), je leur ai donné le même nom spécifique. Ces deux espèces proviennent de Ranomafana , près Fort-Dauphin (Sikora). T. Tophoderes murinus n. sp. — Long. 23-50 mullim. Entièrement recouvert en dessus d’une pubescence d’un gris-souris clair léoèrement teinté de gris brunätre par endroits. La lêle est couverte de poils gris clair; les yeux et deux taches noires en arrière de ceux-ci sont cernés de poils blancs. Les antennes sont d’un noir assez brillant; le ren- flement terminal de chaque article est orné de quelques poils blancs, sauf les trois derniers articles formant la massue qui sont, chez les deux sexes, d'un noir absolument mat el garnis de poils noirs. Le thorax est varié de poils blancs disposés assez irrégulièrement. Les tubercules des élytres sont surmontés de toufles de poils blancs; ces tubercules sont disposés comme chez T. marmoreus Fairm. Les bords latéraux des élytres sont marqués de pelites touffes de poils blancs formant des taches moins réoulièrement -espacées et moins nombreuses que chez T. marmoreus. Le dessous du corps est varié de poils blancs par endroits, notamment sur les épisternes méta= M thoraciques et les côtés des segments abdominaux. Les pattes sont blan- châtres avec ceintures noires au milieu de chaque euisse et de chaque tibia et à leurs deux extrémités. Cette grande espèce rappelle par sa taille et sa forme T. frenatus Klug, mais n'a aucune autre ressemblance avec elle. Sous le rapport du système. où CRE cr DS on RCE RE ALLAN RS — 307 — de coloration et de la structure, elle est très voisine de T. marmoreus Fairm. Cette dernière espèce, étant à coloration foncière variée de brun ai foncé et de brun clair, en est distincte à première vue. 7. Leucographus murinus n. sp. — Long. 17-21 millim. Entièrement recouvert d'une pubescence d’un gris-souris clair légère- ment teinté de gris brunâtre par endroits en dessus. Elytres avec quelques taches et fascies transversales blanchâtres, irrégulières, plus ou moins In- terrompues et en zigzag. Chez les exemplaires frais, les premier et deuxième _ articles des antennes et la base de lous les suivants sont blanchâtres, et _une ligne blanchätre coupe le front transversalement entre la base des antennes. Les taches et fascies irrégulières des élytres sont plus ou moins marquées selon les individus, mais tranchent peu sur le fond gris clair. Les cuisses sont d'un gris clair moucheté de gris plus foncé: les tibias sont blanchâtres jusqu'aux deux tiers de leur longueur; le tiers qui va en s’élar- gissant vers le tarse est noir. Les tarses sont recouverts de poils blancs. sauf le deuxième article entièrement noir et le sommet de l’onychium noir. . Gelte espèce est très voisine de L. variegatus Ch. Waterh. (Coptops pyra- midalis Fairm.) et appartient au même groupe dont les mâles ont les trois derniers articles des antennes munis de longs poils noirs en dessous. Chez L. variegatus , la coloration foncière est presque noire et les taches et fascies blanches. bien mieux marquées, surtout la bande qui orne longitudina- lement le milieu du prothorax et la fascie qui part du premier tiers des élytres au-dessous de l'épaule et va aboutir en ligne assez droite à la suture au milieu de la longueur des élytres. ELarTeribpæ Nouveaux DE MAD4G4Ascar, par M. En. FLeutraux. Tabula n. g. Corps allongé, très aplati. Rebord antérieur du front mince, lar gement prolongé en DA Tête plane. Pronotum un peu plus long que large à la base, fortement dilaté sur les côtés, avant le bord antérieur, en un aileron mince et arrondi. Élylres atiénués en arrière et conjointement arrondis au sommet. Mentonnière du prosternum nullement abaissée. Sutures proster- nales profondes, rectilignes, légèrement incurvées en dedans près des hanches antérieures. Saillie prosternale longue et eflilée. Épisternes méla- — 368 — [horaciques faiblement rétrécis en arrière. Hanches postérieures fortement dilatées à angle droit en dedans, très étroites en dehors. Dernier segment abdominal arrondi. Pattes de longueur normale, les cuisses dépassant le bord latéral du corps; cuisses assez grosses, comprimées; tibias subeylin- driques, les postérieurs aussi longs que les tarses; ceux-ci à articles eylin- driques diminuant graduellement de grosseur: premier des postérieurs aussi long que les suivants réunis; tous à troisième article muni d’une lamelle triangulaire très élargie, aussi longue que l’article lui-même, tron- quée carrément; quatrième beaucoup plus étroit, reposant entièrement sur la lamelle du précédent; ongles minces, dentés à la base intérieurement. Ce genre, très remarquable par sa forme très aplatie, le rebord tran- chant très avancé de la tête, les aïlerons latéraux du pronotum et la dilata- lion angulaire des hanches postérieures, doit se placer près des Glypheus dans la tribu des Eudactylide. T. depressissima n. sp. Long. , 14 millim. 1/2; larg. 3 nullim. 2/3. Corps allongé, très déprimé, d'un bran rougeätre, couvert d'une pubescence jaune ne masquant pas le fond. Tête plane, couverte d’une ponctuation très fine et très écartée, sa carène frontale largement prolongée en avant. Antennes brunes à premier arlicle ferragineux ; ne dépassant pas la base du thorax, articles faiblement épaissis au sommel; prenner assez gros; deuxième pas plus long que large; lr'oisième deux fois plus long que 14 précédent ; troisième aussi long: que les deux précédents réunis; suivants subéoaux. Pronotum élargi en avant à partir de la base, puis brusquement réréci au delà des EYE couvert d’une ponctuation éparse, très fine sur presque toute la surface, un peu plus orosse près des angles antérieurs. Élytres lésérement rétrécis en arrière, fortement ponctués-striés. Dessous de la même couleur: ponc- lualion très fine, pubescence plus courte. Pattes plus claires. Baie d’Antongil (A. Mocquerys, 1898). Collection du Muséum de Paris. Phedomenus scriptus 11. sp. h millim. Aflongé, peu convexe: jaun?, avec un dessin noir, Tête plane, à ponctuation fine. Antennes testacées. Pronotum orné de deux bandes noires étroites. parallèles au bord externe, partant de la base et ne tou- chant pas le bord antérieur; plus long que large, sinué sur les côtés, déprimé à la base: angles postérieurs divergents; ponctuation fine et écartée. Écusson jaune. Élytres jaunes ornés chacun d’une bande noire arquée partant de la base près de l’écusson, longeant la suture et se diri- geant vers le bord externe un peu avant la moitié, et d’une autre formant près du bout la lettre M partagée au milieu par la suture; stries profondes et ponctuées. Dessous d’un jaune-clair très finement pointillé. Pattes d'un testacé clair. — 9309 — Baie d’Antongil (Mocquerys, 1898). Collection du Muséum de Paris et la mienne. Cette espèce rappelle, par sa coloration, certains Æolus américains et les exemplaires à dessin noir étroit de l'Æolus crucifer. Pristilophus madagascariensis n. sp. 13 millim. Corps allongé, peu convexe; d'un noir assez brillant couvert d'une fine pubescence grise peu abondante. Tête peu convexe, à ponctua- tion forte et irrégulière; carène frontale arquée, faible, mais entière, Labre court, arrondi. Mandibules saïllantes. Antennes d’un brun obscur, ne dépassant pas la base du thorax, légèrement dentées en scie; deuxième article court, aussi long que large; troisième deux fois plus long; qua- trième aussi long que [°s deux précédents réunis; suivants subévaux. Pro- notum plus long que large, graduellement rétréei en avant, peu sinué sur les côtés; ponctuation grosse et irrégulièrement espacée; angles postérieurs peu divergents. Écusson oblong, ponctué. Élytres graduellement rétrécis en arrière, conjointement arrondis au sommet, finement ponctués, distinc- tement striés. Dessous de la même couleur avec la partie antérieure du prosternum et l'abdomen rougeätres; ponctuation forte sur le propectus, s'atténuant sur les autres parties. Sutures prosternales sinueuses, lévère- ment incurvées en dedans. Episternes métathoraciques parallèles. Hanches postérieures graduellement élargies en dedans. Dernier sepment abdominal atténué en arrière et arrondi au sommet. Pattes d’un brun obscur. Baie d’Antongil (A. Mocquerys, 1898). Collection du Muséum de Paris. Cette espèce se distingue par sa carène frontale faible, mais entière et venant se confondre au milieu avec la suture du labre. Sa forme atténuée en avant et en arrière et surtout des carènes latérales limitant 1e pronotum presque nulles, lui assignent une place à part dans ce genre. Mocquerysia n. °. Corps allongé, assez épais. Front concave, carène transversale confondue en avant avec le bord antérieur. Antennes courtes, n’atteignant pas la base du thorax. Pronotum aussi long que large ou à peine plus long que large, fortement rebordé sur les côtés, angles postérieurs divergents. Élytres longs, fortement striés. Hanches postérieures faiblement et sraduellement élargies en dedans. Tarses cylindriques, sans lamelles. Ce genre est voisin des Pyrapractus , dont il se distingue surtout par ses antennes courtes à articles transversaux et son aspect terne, grossièrement ponctué. Mocquerysia bicolor n. sp. 14 mill. Noir, avec un léger reflet cuivreux: pronotum et les deux pre- Muséum. — v. 25 miers liers des élytres d'un rouge brique; pubescence jaune, grosse, courte, peu serrée. Tête à ponctuation grosse et serrée. Antennes noires, courtes, dépassant à peine la moitié du thorax, largement comprimées au milieu; deuxième article très petit; troisième plus long que le suivant, triangulaire , denté ; suivants diminuant graduellement de longueur, transversaux, neu- vième et dixième trois fois plus large que long; dernier ovale. Pronotum plus long que large, légèrement rétréei en avant, rebordé sur les côtés, fublement sillonné au UE ponctuation forte et serrée; angles posté- rieurs peu divergents. Écusson subtriangulaire, plan, densément et ru- oueusement ponctué. Élytres assez larges, subparallèles, rétrécis à partir dé dernier quart, fortement striés; Ales convexes et finement ru- oueux. Dessous noir à peine bronzé; ponctuation forte sur le prospectus, s'atténuant en arrière. Prosternum rétréci en arrière. Pattes de la couleur du dessus du corps; tarses brunâtres. Baie d’Antongil (Mocquerys, 1898). Collection du Muséum de Paris. Ceile espèce a un aspect tout spécial, elle rappelle un peu certains Panto- lamprus (Plasoni-sulcicollis). Elle est remarquable par ses antennes élar- oles en palme vers le milieu à partir du troisième article. Mocquerysia unicolor n. sp. 15 mil. Noir, peu brillant. Tête couverte d’une ponctuation grosse, serrée, rugueuse. Antennes noires avec extrémité brune, courtes, dépas- sant à peine la moitié du thorax; deuxième article un peu plus long que large; troisième à dixième triangulaires, graduellement rétrécis, le troi- sième à peine plus long que le précédent; onzième aussi long que les deux précédents réunis, brusquement atténué, son sommet formant un faux ar- ticle. Pronotum aussi long que large, sinué et déprimé latéralement, eriblé d'une ponctuation forte 4 serrée; angles postérieurs subcarénés. Élytres atténués dans le dernier üers, assez fortement striés; intervalles couverts d’une ponctuation écartée, plus lévère en arrière. Dessous de la même couleur; ponctuation bien marquée, grosse et serrée sur le propectus, fine et écartée sur l'abdomen. Prosternum rétréei en arrière. Pattes d’un brun foncé. Baie d’Antongil (Mocquerys, 1898). Collection du Muséum de Paris. Diffère du bicolor par la coloration entièrement noire; antennes beau- coup plus minces, faiblement comprimées; pronotum moins long, moins convexe, plus nettement déprimé latéralement le long des bords; élytres proporlionnellement plus longs. à intervalles moins convexes. 2 pe dite ET VA A Pa EE da 0e — 371 — Les Lampyrines rypiques pu MusEum, par M. Ernest Ocivier. TYPES DE SOLIER. Solier fut chargé de la partie entomologique de Historia fisica y politica de Chile, publiée par Claudius Gay. Le volume qui contient les descriptions de Lampyrides porte la date de 1849. Solier y décrit 11 espèces réparties en 3 genres. Ces insectes sont conservés au Muséum. J'ai pu les examiner, gràce à la bienveillance de M. le professeur Bouvier, et c’est le résultat de cette étude que je viens faire connaître. Les trois genres sont Rhipidophorus (1 espèce), Cladodes (1 espèce) et Pyractonema (9 espèces). Les deux premiers sont identiques et font absolument double emploi. Je propose de conserver Cladodes qui a été adopté par les auteurs. Le genre Pyractonema, qui figure déjà dans le Catalogue Dejean et dans lequel Solier a fait entrer des insectes voisins des Lucidota mais d’un facies tout particulier, doit être maintenu ©”. Mais parmi les 9 espèces qui le composent, 1 y a lieu d’en réunir 4. L'examen attentif des types m'a. en effet, amené à conclure que rhodo- derum et binotatum sont des individus femelles identiques et que lugubre est un individu mâle de la même espèce. La description, du reste, signale bien la forme différente du dernier segment de l'abdomen, caractère sur lequel Solier base son espèce, tandis qu'il est simplement sexuel. Quant à fissicolle, c’est un exemplaire qui présente la curieuse anomalie d’une assez profonde incision au sommet du prothorax. Le nom de rhododerum , venant le premier dans l’ordre des descriptions, doit être adopté. 4) Dejean avait écrit Pyractomena. D'autre part, Leconte (Proc. Acad. Nat. se. Pluladelphia, 1851, p. 335) caractérise ce genre Pyractomena dans lequel 11 fait entrer un groupe de Photinus de l'Amérique du Nord. Motschulsky (Et. ent., 1852, p. 37) écrit Pyrectomena, tout en citant Dejean. Le vocable Pyractonema Sol. à la priorité, puisqu'il date de 1849. Il comprend des insectes tout différents de ceux que Leconte et Motschulsky mettaient dans leurs genres Pyractomena et Pyrectomena et, au point de vue orthographique, il ressemble trop à ces derniers pour qu'ils puissent être conservés. Je propose de remplacer la dénomination de Leconte par celle de Lecontea. Ainsi Lecontea Ern. Oliv. — Pyractomena Lec. — Pyrectomena Motsch. nec Pyrectomena Sol. —) DIatee Les types de Solier doivent donc être classés ainsi : Rurpinopnorus ATER Sol....., —= CLapones aATEr Sol. CLADODES FLABELLATUS Sol. ... RECTE. PYRACTONEMA COMPRESSICORNE Sol RECTE. — ALBOMARGINATUM Sol... .... Recre. — VICINUM Sol. ........... Recre. — NIGRIPENNE 901. ..... CA RECTE. — RHODODERUM & Sol....... — LUGUBRE G Sol. . . . L | — PYyRACTONEMA RHODODERUM Sol. — BINOTATUM ® Sol. ....... — FISSICOLLE Sol. anomalie. . — BREVIPENNE, S01...:.,... Recre. DESCRIPTIONS DE BRACONIDES, PAR LE RÉVÉREND T.-A. MarsuaLe. (Lagorarorre De M. Bouvier, ) TL. Coscoïpes (section ATANYcOLUS) TUNETENSIS n. sp. Mêmes caractères que ceux de C. Neesü, excepté ce qui suit. ® Sillons du mésothorax peu profonds. Scutellum d’un jauuâtre sale vers l'extrémité, cette couleur s’avançant un peu sur les côtés du mésothorax : une ligne transversale sur lefrenum, et une autre longitudinale sur le métathorax, jaunâtres. Troisième segment de l’abdomen plus évidemment sculpté, montrant deux carènes rapprochées et élevées postérieurement : son bord postérieur fortement concave ou excavé. Tarière à peine aussi longue que le corps. Longueur, 8 millimètres. S Semblable, avec les deux derniers segments de l’abdomen noirs. M. Seurat m’a envoyé deux exemplaires du G', dont l’un a la même taille que la ©, l’autre n’a qu’une longueur de 6 millimètres. Le plus grand des mäles a un peu de couleur pâle sur le scutellum , laquelle manque à l’autre exemplaire. La coque, en forme de cercueil, ne difière point de celles déjà décrites. Patrie. — Aïn Draham, Tunisie. 2. DorycTEs LIOGASTER n. sp. ® Abdomen d'un testacé orangé; tout le reste noir et brillant. Cette espèce, qui présente d’une manière typique tous les traits du genre Doryctes, ne peut être confondue qu'avec Doryctes leucoraster Nees (Hymén. d'Eu- rope et d'Algérie, L., p. 233). Elle en est FA par la sculpture de ; — 313 — T'abdomen, dont les deux premiers segments sont aussi lisses que les sui- vants; on remarque seulement chez une © quelques vestiges à peine sen- sibles de petites rides longitudinales ; chez le leucogaster, le premier segment et la partie antérieure du deuxième sont loujours rugueux. La tarière est plus courte, n'ayant que la moitié de la longueur du corps. Taille variable, comme celle du /eucogaster. Le S est ordinairement, mais pas toujours, plus petit ; il ne diffère de la © que par les caractères sexuels. L'envoi de M. Seurat contient 13 exemplaires de cet [nsccte, dont quel- ques-uns, des plus peuts, sont signalés comme parasites sociaux de Calli- dium variabile L. La coque brunâtre pâle n’a point la forme singulière des coques de Cæloïdes , étant simplement cylindrique, un peu inégale. Patrie. — Aïn Draham, Tunisie. Descriprion pe LÉPiporréres px MAD4Gascar, par M. L. Magie. M. Guillaume Grandidier, dans le long et remarquable voyage qu'il vient d'accomplir à Madagascar, a rapporté un certain nombre de Lépidoptères, dont les uns ajoutent à nos connaissances sur la distribution des espèces, et les autres enrichissent la faune de Pile. Nous mentionnons quelques-unes des espèces les plus remarquables et déerivons celles qui nous ont paru nouvelles. Pieridz2æ. Anruocnaris 20e Grand. Anraocnaris Guexer Mab. — Je rapporte provisoirement à ce Lype une femelle rapportée de Tuléar, mais qui diffère surtout par le dessous des ailes inférieures. lomais DYNAMENE Kle. Papizio AxTENoR Dru., etc. Pieris (herpaenia) Callianira n. sp. P. alis albis nigro late fasciatis. Anticis fascia lala, nigra longitudinaliter currit a basi usque ad marginem externum, qui cum apice niger est, describitque duas fascias albas, unam costalem, alteram a margine interno usque ad mediam alam procedentem. In parte nigra sunt duæ maculæ albæ in apice et duæ ad warginem externum. Alæ poslicæ albæ cum lato margine nigro sex maculis albis diviso et fasciola nigra iransversa ad basim. Pagina inferior alarum postlicarum grisco-rosea atomis nigris consita, el fasciis paginæ supertoris obsolelins fusco: repræsentalis. RU EER Det 34 FR M a AE Me LA — 374 — Cetle espèce ressemble beaucoup à la P. Eriphia, mais ses aïles sont d'un blanc pur; les supérieures ont lapex et le bord externe noirs: avec quatre taches blanches, deux à l’apex et deux autres au bord externe, une large bande noire suit le milieu de l'aile, isolant une bande blanche costale qui se recourbe et s’élargit au-devant de la cellule, et une seconde qui, partie du bord interne, s'arrête à la cellule. Les ailes inférieures sont blanches avec une large bordure noire divisée par six taches blanches anguleuses: une bandelette noire part vers l'angle antérieur de la bordure noire et va en s’amincissant jusqu’au pli abdo- minal. En dessous, les dessins sont reproduits inégalement; la cellule est d’un gris bleu pâle aux ailes supérieures, et l'apex gris rosé chargé d’atomes noirs. Les inférieures sont en entier de cette couleur gris rosé, toutes piquetées d’atomes noirs, et les dessins noirs du dessus y sont reproduits par des bandes de taches gris noirâtre peu accusées. Cette belle espèce est d'autant plus remarquable que la P. eriphia Kg. se trouve aussi à Madagascar et qu’on n’a pas rencontré d’autre espèce qui lui ressemble. Madagascar, environs de Tuléar. Nymphalidæ. Euralia (Diadema B.) Grandidieri n. sp. E. alis nigris : anticis puncto basilari cœruleo tribusque ordinibus macularum albarum, quarum duo priores obliqui, tertius submarginalis; inferioribus macula medi ocri alba in basi, et duplici serie punctorum sabmarginalium, exteriore cœru= lescente. Pagina inferior posticarum macula alba media tricorni, et margine antico albo. Les quatre ailes sont d’un noir profond; les supérieures ont trois séries de taches blanches et un point bleuâtre à la base près de la côte; d’abord une série médiane en forme de bande, composée d’une tache plus longue que large dans la cellule: d’une seconde ovale au-dessous et d’une troisième petite, séparée de la précédente par le rameau 2; puis d’une bande apicale de trois taches, oblique; enfin d’une rangée de sept points, parallèle au bord, dont l'apical et le dernier sont plus oros. En outre, un rang de trois ou quatre points bleus entre les rameaux 3 et 5. Les aïles inférieures ont une grande tache ovale arrondie, blanche , une rangée de six points blancs, parallèle au bord, et une ligne de traits bleus entre celle-ci et la frange qui est noire avec les échancrures blanches. | Le dessous est semblable, mais d’une teinte mate, ou blanchâtre. La. bande apicale aux premières ailes est fondue sur le bord externe en une large tache blanc terne et prolongée en une bandelette marginale, divisée par un liséré noir. : Les ailes inférieures ont le bord antérieur suivi par une bande blanche, — 31 — très nette, et offrent une large tache médiane blanche, aussi grande qu’en _ dessus, mais s'étendant sur tout le bord abdominal et projetant deux pointes, l’une vers l'angle antérieur et l’autre vers le milieu du bord ex- terne; un liséré noir précède la frange et s'appuie sur un rang de taches blanchâtres, remplaçant les points bleus du dessus, mais qui, ici, sont contigus et cerclés de noir. Le corps est noir, le ventre roussätre et les palpes blancs. — Dédié à M. G. Grandidier, Lycænid:2æ. Hypolycæna Margites n. sp. H. alis nigris, anticis interiore parte, posticis toto fere limbo obscure cœæruleis ; subtus anticis basi griseo rufa usque ad medium ubi limitatur linea albida, obliqua; parte terminali lilacea ad apicem, rubescente in margine ad angulam: posticis similibus, caudatis, linea media, alba. Plus petit que Ceres Hew. Aïles supérieures noires avec une éclaireie bleu sombre sur la partie interne. Aïles inférieures presque entièrement bleues, excepté le bord antérieur. Dessous des quatre ailes d’un brun rou- getre: les supérieures sont traversées, un peu au delà du milieu, par une ligne oblique blanchâtre; au delà, Fespace terminal est lilas vers l’apex et brun rougeätre au bord externe vers l'angle interne; la partie lilas est traversée par des linéoles rouges, ondulées. L’intervalle 1 entre 1 et 2 est irisé et lavé de bleu. La frange est prise et précédée d’un liséré rouge. Les inférieures ont la même couleur et sont traversées par une ligne blanche doublée d’une autre rouge, anguleuse sur le pli abdominal. Sur la partie basilaire 11 y a deux raies rouges, une courte dans la cellule, une autre ondulée plus près de la base : toutes les deux passent sur les ailes anté- rieures où elles forment deux raies rouges dans la cellule. L'espace ter- minal est gris pâle, traversé par une ligne rouge et lavé de blanchätre au bord antérieur et de rougeätre au bord postérieur qui est terminé en une longue queue filiforme, marquée à sa base d’une tache brun rouge, et le bord est suivi par un liséré rouge. Parmi les nocturnes, M. G. Grandidier n’a rapporté qu’une espèce assez rare, qui est le Macroglossa æsalon Mab. — 376 — Cararoquz DES SoriruGes (?) | DES COLLECTIONS DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE Paris U), Famizze |. — Galeodid:æ. Gazeones araës C.-L. Koch. — Égypte (Dupuis ©): Isthme de Suez ; Obock (D° Devaux); Djiboutil (Maindron, adultes et jeunes; Coutière ); pays des Somalis (Révoil); Abyssinie: Soudan; Nubie. Gazrogs Aranroines Pal, — Égypte (de Joannis); Caucase (Chaper). GALEODES ARANEOIDES var. furkestanus Kraep. — Turkestan (Capus 1). Gausoes aff. arANEoIdEs. — Sirigui , Haut-Sénégal (D' Laffont); Loudima Niadi, Congo français méridional (Cholet). Gazeones BLancaarnr E. Simon. — Boghar (L. Dufour); entre Ouargla et Timassinin (D° Guiard ). Gazeones caspius Bir. — Turkestan oriental (Chaffanjon). Gaurones Græous C.-L. Koch. — Île d'Eubée (de Mimont); Thèbes (P. Rey); Bournabat, Turquie d’Asie (Guglielmi 1); pays des. Somalis, vallée de Darar (Révoil). Gazeopes Oriviert E. Simon. — Algérie (général Daumas): Djelfa (de La Péraudière); Gafsa, Tunisie (V. Mayet); pays des Touaregs (Du- veyrier ); Yélimane, Soudan français (Chevalier); Boghar (L. Dufour). Gazsones or1ENTALIS Stolick. — Wagra Karour (Chaper). ParAGALEoDEs BarBARus H. Lucas. — Alvérie, Sétif, environs d’Au- male, etc. (H. Lucas, P. Lesne); Tunisie (Conde, Hérisson). PARAGALEODES OGcIDENTALIS E. Simon. — Algérie (H. Lucas, Loche). ParaGazeones scaLaris C.-L. Koch. — Algérie (Lucas); pays des So- malis, Ouarsangelis (Révoïl). Fauizze Il. — Solpugidæ. Rxacones mMELANA Oliv.— Tunisie (V. Mayet): Isthme de Suez. RHAGODES MELANOGEPHALA E. Simon. — Nubie. A) Toutes les espèces du présent catalogue ont été déterminées par M. ie pro- ne: fesseur Karl Kraepelin, directeur du Musée de Hambourg; la description des types a paru dans les Mittheil. aus dem Naturlist. Museum, Bd. XVI, 1899. — 317 — | Ruacones ocaropus Duf. — Tunisie, Djebel, Oum-Ali (V. Mayet). Raacopes ornarus Poc. — Djiboutil (Maindron ); Obock (Devaux). Ruacopes PHALANGIUN Oliv. — Fleuve Blanc (d’Arnaud). Divoruax RosTRUM PsiTTACI E. Simon. — Cochinchine (Germain); Ba- chieu (Pavie). SoupuGa AcicuzaTa E. Simon. — Algérie; Gafsa, Tunisie (V.Mayet). SOLPUGA cfr. GAPITULATA Karsch. — Abyssinie (D' Ralfray). SoLpoGa cERvINA Purcell. — Le Cap (Chaper). SoLPuGA DENTATIDENS E. Simon. — Fleuve Blanc (d’Arnaud). SozpuGA FLAVESCENS C.-L. Koch. — Boghar (L. Dufour); Algérie (P. Lesne); île Djerba (Coinde) ; Gafsa (V. Mayet). SoLpuGA FEROX Pocock. — Kimberley (Durand); Afrique australe (D' Holub). SozpueA mostiLis White, — Afrique australe (D° Holub). SoLpuGA LATERALIS C.-L. Koch. — Kimberley (Durand): Cifrerie (De- lalande). | SuLPuGA MARSHALI Pocock. — Afrique australe (Ghristol). SOLPUGA MONTEIRI Pocock. — Delagoa, Mozambique. SozpucA MEeroPE E. Simon.— Mpala, Tanganyika (donné par M. R. Ober- thür); Urogoro (Bloyet); Zambèze (Durand). SoLpuGa NasuTA Karsch. — Kondoa (Bloyet). SOLPUGA NAsUTA var. semnifusca Pocock. — Tanga (Gerra). SoLpuGA niassA Karsch. — Plaines du Zambèze (Foa). SOLPUGA PERSEPHONE E. Simon. — Oran (Coquerel). Dzæsia simont Kraepelin (1899). — Obock (Maindron); Djiboutil (Maindron). Gwosippus KkLUNZINGERI Karsch. — Le Caire ( W. Innès ). Hewcossia Bouvier Kraepelin (1899). — Haut-Zambèze (® Type). GLuviopsis RuFEsCENS Pocock. — Obock (Maindron); Djiboutil (Main- dron). Gueogis cu8e Lucas. — Mexique; Cuba. CLsoms eenieuzara C.-L. Kock. — Île du Cap Vert. Cross LimBara Lucas. — Sierra del Nayarit (Diguet); Guatemala (An- grand); Venezuela ((Geay). — 318 — Daraes c/r. rorminagitis E. Simon. — Guanajuato, Mexique (A. Dugés). Daraues cfr. rormicarius C.-L. Koch. — Mexique (Génin): Basse-Cali- fornie (Mirabaud ). 3 Darames spinipazpis Kraepelin (1899). — Santa Rosalia, Basse-Califor- nie (Diguet Type). Eusimoxta orruopzax Kraepelin (1899). — Algérie, Chotts (Duveyrier Type). SUR LE PROCESSUS DE CROISSANCE DES MEMBRES EN VOIE DE RÉGÉNERATION CHEZ LES CRUSTACÉS DÉCAPODES, PAR NM. Epmonp Borpace. Dans quelques communications faites à l’Académie des Sciences, j'ai éta- bli que, chez les Insectes, les appendices — ou parties d’appendices — en voie de régénération se développaient à l'intérieur d’une poche protectrice formée par une dilatation presque impercepüble de la production cicatri= cielle d'aspect técumentaire qui couvre la surface libre du moiïgnon et oblige la partie en voie de croissance à s’enrouler sur elle-même; ce qui se produit aussi chez les Aranéides et d’autres Arthropodes. Désirant étendre aux quatre classes qui constituent le groupe des Arthro- podes mes recherches sur la régénération des appendices , après autotomie et après des sections artificielles, j'ai abordé ensuite l'étude du groupe des Crustacés Décapodes. Le Muséum de l'île de la Réunion étant trop éloigné de la mer pour posséder des aquariums où l’on puisse élever des animaux marins, j'ai dû songer à tourner cette difficulté : jy suis parvenu facilement, car les Mascareignes possèdent des Brachyures terrestres et des Macroures d’eau douce. En fait de Crabes terrestres, je pus me procurer des Cardisoma curmfex, des Ocypoda cordimana et des O. ceratophtalma, que j'élevai aisément dans des cages, en leur donnant pour nourriture du riz et du manioc cuits, du pain et des bananes. Il m'a ainsi été permis de constater l'exactitude du tra- vail de H. Goodsir, en ce qui concerne la présence d’une poche protectrice chez les Brachyures, poche qui existe également chez le Bernard lErmite et peut-être chez tous les Anomoures. Mais j'ai vérifié que Goodsir fait erreur lorsqu'il dit que, chez les Crustacés Décapodes Macroures, la poche … À protectrice semble bien exister également, bien que, chez ces Arthropodes, » tels que le Homard, par exemple, les membres en voie de régénération n croissent en ligne droite ©. J’ai pu m'assurer que, chez des Macroures 4 À G) Harry Goopsir , Anatomical and pathological Observations, Edimbourg, 1845, EL PR ON NE TR ATARI PE TS ve": A A vo LA — 319 — s à la Réunion ( Palæmon ornatus , vulgairement Camaron et P. hirtimanus). vivent dans les eaux douces , la production cicatricielle d'apparence tégu- itaire ne formait jamais une poche protectrice, mais qu'elle était per- ée dès le début du développement du membre en voie de régénération. x recherches bibliographiques, qu'il m'avait été impossible de faire plus LÔ t, m'indiquent d’ailleurs, très nettement, que celle poche protectrice rs existe pas non plus chez le Parastacus Hassleri, d'après Lônnberg . Les essins de cet auteur montrent le jeune membre libre, rectiligne et turgees- cent (voir notamment le dernier des six croquis composant la figure 3, Cp: 392), et cela dès le début de sa formation. De même, Herrick, dans sa … belle monographie du Homard américain, après avoir paré du mode de croissance en spirale des antennes en voie de régénération, ne parle pas du — tout de la poche que Goodsir avait cru voir sur les jeunes membres recti- . lignes en voie de régénération, ce qu'il aurait fait si cette poche avait réelle- _ ment existé. … Sur les Crabes terrestres dont les noms sont cités plus haut, j'ai pu, _ comme je l'ai dit, vérifier l'exactitude de la description du processus de - reproduction du membre après autotomie, donnée par H. Goodsir. Jai, de … plus, constaté que la production cicatricielle restait intimement reliée à des . couches cuticulaires de la partie de l'enveloppe téscumentaire qui sera exuviée - lors de la plus prochaine mue. Sans pouvoir encore me prononcer sur … son origine et sur sa nature exacte, je puis cependant dire qu'elle n'est . nullement chitinisée, et que, par son aspect, elle se rapproche beaucoup des membranes interarticulaires, bien qu'elle paraisse douée d’une élasticité _ bien plus grande, et telle, que la coiffe où poche protectrice à peu près cylindrique qu’elle forme peut atteindre une hauteur triple de son diamètre , qui est à peu près le diamètre de la section laissée par la mutilation. Cette _ élasticité est donc beaucoup plus marquée que celle que j'avais déjà obser- vée pour les Insectes. … Chez les Ocypodes, la partie supérieure de la poche se couvre de petites taches pigmentaires , disposées avec assez de régularité, de couleur violacée, . et semblables à celles qui ornent la partie inférieure des membres nor- _ maux. 1 L’enroulement — ou plutôt le reploiement — du membre en voie de formation se-fait avec articulation seulement, ce qui indique déjà une cer- laine turgescence de ce membre. I a lieu dans un plan vertical , tandis que, chez les Insectes et les Aranéides, il y a réellement enroulement en spirale - dans un seul plan horizontal ou dans une succession de plans horizontaux. Lorsque la membrane protectrice est arrivée à son plus grand point d’exten- … Sion, elle perd sa teinte grisâtre primitive et devient quelque peu transpa- ñ (1) D ns, Some biological and anatomical facts concerning Parastacus (Z00- Dur Anveiger, vol. XXI, juin 1898, p. 352). — 380 — rente, ce qui permet de distinguer un peu les détails du jeune membre. Elle adhère tellement à la surface de ce dernier, qu'il faut une réelle attention pour constater qu elle existe réellement. Un observateur non prévenu de sa présence se demanderait d’abord par quel phénomène le membre reste ainsi replié, lorsque rien ne semble ly contraindre. La production d'aspect téoumentaire en question ne correspond done pas tout à fait à la description donnée par H. Goodsir, qui semble la comparer à une sorte de cicatrice grossière que l’on croirait due à la coagulation du sang. Elle est incompa- rablement plus élastique, plus transparente et de texture plus perfectionnée que celle que J'ai constatée chez les Insectes. Les Crabes que j'ai pu me procurer étaient jeunes et subissaient des mues très rapprochées. Dans ces conditions, la poche protectrice n'était pas déchirée dans l'intervalle de deux mues consécutives. Elle n’était enlevée définitivement qu'au moment de l’une des mues, avec la vieille enveloppe … chitineuse du corps à laquelle elle est intimement reliée et dont elle semble être la continuation au-dessus de l'ancienne plaie. Mais 1 semble probable que, si le Crustacé était déjà âgé et si ses mues étaient espacées à des inter valles d’une année, comme cela se voit, le membre devrait être capable M de se délivrer lui-même lorsque ses téguments sont suflisamment durs et que la poche protectrice distendue a atteint la limite de sa résistance et de son élasticité. Le cas se produit peut-être aussi chez Periplaneta oriental, s’il est vrai que certaines mues de cet Insecte sont espacées à des intervalles d’une année. Chez les Crustacés Macroures (Palémon), sur lesquels j'ai étudié la ré génération des membres après autotomie et après sections artificielles en différentes régions, la production cicatricielle, d’une minceur de pellicule, est loin de posséder l élasticité que nous venons de constater pour celle production chez les Brachyures. Aussi, à peine le bourgeon qui donnera naissance au jeune membre a-t-1l exercé une légère traction sur cette sorte de tégument, que ce dernier se laisse immédiatement traverser par lui. Le rudiment de membre s’y découpe un passage, continue à croître d’une façon rectiligne et se montre turgescent dès le début de sa formation. Dans ce cas, 1l est donc impossible à la production cicatricielle de se distendre en forme de sac ou de poche protectrice. Le rudiment de membre est d’une transparence qui rappelle celle du cristal: il grandit rapidement et qi se subdivise en plusieurs articles. 4 Lorsque les Palémons sont très jeunes et de petite taille, à la place des | membres déjà très grêles, apparaissent, après mutilation, des rudiments \ de membres encore plus ténus. Malgré cela, le bourgeon en voie de crois N sance à encore parfaitement la force nécessaire pour perforer la production M cicatricielle, relativement plus mince que chez les spécimens de forte taille. Le jeune membre croit encore d’une façon rectiligne sur une longueur de 3 à 4 millimètres. Puis, quand il a atteint cette longueur, 1l est obligé de — 381 — … s'infléchir sur le côté, et cela parce que ses téguments, d’une minceur de … pellicule, ne constituent pas un appareil de soutien suffisant pour qu'il - puisse demeurer rigide. Malgré cela, il est toujours gonflé et transparent : PUR ses muscles lui permettent d'exécuter des mouvements variés, à la façon d’une sorte de flagellum : il peut même, pendant quelques instants, rester placé tout droit dans la direction de l'axe de la portion de l'ancien membre demeurée en place. Quand il s’est divisé en deux par une première articu- lation, la partie terminale peut s'infléchir sur la partie distale, puis se relever tour à tour. Plus tard, lorsque ses técuments seront devenus plus . mésistants, il prendra sa situation normale. Détail curieux : sur un jeune Palémon mort, le rudiment de membre devient rigide et prend la position normale. Le fait est surtout très net si on tue le Crustacé en le plongeant _ dans l'alcool ou dans une solution de formol. Au point où Jen suis arrivé de mon travail sur la régénération com- parée des membres chez les quatre classes d’Arthropodes, il est de toute nécessité pour moi d'avoir recours aux recherches histologiques. Ces re- cherches me permettront d'élucider certains points encore très obscurs sur le processus de formation du membre de remplacement; de voir, en outre, quelle est l'origine et la nature exacte de la production cicatricielle d'aspect tégumentaire qui vient recouvrir les sections pratiquées sur le membre. Je pourrai aussi constater si elle est simple ou si elle se compose de plusieurs couches. Ces études histologiques vont immédiatement être entreprises sur les différents types d’Arthropodes. Si l'observation de M. H. Goodsir sur la prétendue présence d’une poche . protectrice du jeune membre chez le Homard et les autres Décapodes Ma- croures , avait été exacte ,on aurait pu songer — et ] y étuis d’abord porté — à considérer la règle comme générale pour tous les Arthropodes ; mais les faits que je viens de citer prouvent qu'il n’en est rien. Actuellement, nous savons que la poche protectrice existe chez les Insectes, les Aranéides, les Crustacés Décapodes Brachyures et peut-être (d’après Goodsir) chez tous les Anomoures ®. IL y a tout lieu de supposer qu’elle dit exister également chez certains Myriapodes à membres très longs et très grèles, tels que les Sculigères. Il est probable que chez tous les Archropodes qui la possèdent , elle doit obliger le jeune membre en voie de croissance à s’enrouler sur lui-même. (1) Goopsir (loc. cit.) a élabli Le fait pour les Pagures. — 9382 — Sur QUELQUES MACROURES DES EAUX pouces De MADAG4AsGar. par M. H. Courière. (Voyace DE M. G. GRANDIDIER.) Palæmon (Macrobrachium) Hilgendorfi n. sp. Cette belle espèce est très voisine de P. lepidactylus Hilgendorf (‘}, éva- lement présente à Madagascar. Elle en diffère surtout par la petite pince de la 2° paire. Chez P. lp. dactylus , les doigts de cette pince sont courbés, béants, et munis l'un et et l’autre d’une épaisse armature de soies raides et serrées. Chez P. Hit gendorf, au contraire, les doigts sont parallèles, joignent exactement et … sont dépourvus de soies. l spécimens, mäles, dont les dimensions suivent (en millimètres) : a - * | Céphalothorax (rostre compris)... ...... Ha 39 jrs ù Grande pince....| 10,5 | 11 14,5 41025 | Méropodite. . us s Petite pince.....| 9 11 19,5 et ( Ko pue ne ES ke 9,9 | 13 20,9 | Petite pince . u 7 9, | 1259 Deuxième ( Grande pince....| 12 11 15,5 1e : Paume. is AE paire. | Petite pince.....| 6,5: 12 Da, | Grande pince....| 12 15 18 39, Petite pince ..... 7 10 15 2 Largeur Grande pince. ..:| 5,5 | M5, 12,5 | de la paume.) Petite pires 7 30 h,5 7 Côte Est, région des grandes forêts. Palæmon (Parapalæmon) Patsa ©) n. sp. L'espèce est très voisine de P. scabriculus Heller Elle en diffère par les caractères suivants : la a est dépourvue de granulations aiguës, elle est entièrement lisse et glabre. Le rostre nl à en dessus 11-13 dents (dont 4-5 sur le cepholathorax), en dessous 2 dents 4) Hiscenporr, Monatsber. Ak. Wiss., Berlin, p. 838, pl. IV, fig. 14-16; LU ) Du nom malgache Patsa, qui signilie «Crevetle d’eau douce». %) Heccer, Crustaceen der Novara-Reise, p. 117, pl. X, fig. 9; 1865. — 383 — ou même une seule. Le rostre est légèrement plus court que le pédoncule antennulaire. Les pattes de la 2° paire sont assez robustes, presque égales. La lon- gueur des divers artcles, d'après quatre spécimens, peut être exprimée par les nombres suivants : Merus : 7; carpe : 6,5; paume : 6; doigts : 6,5. Chez P. scabriculus Heller, ces dimensions deviennent les suivantes : Merus : 6,5; carpe : 7; paume : 6,5; doigts : 9,5. Chez l’une et l’autre espèce, la paume est léoèrement aplatie, mais ce caractère est plus marqué chez P. Paisa : la largeur et l'épaisseur de la paume sont dans le rapport de 2 à 3, alors que, chez P. scabriculus (d’après de Man ), ce rapport est de 4 à 3. On remarque chez les deux espèces, sur la 2° paire, le même revête- ment de petites aspérités aiguës, aplaties et dirigées en avant. P. Horst de Man est voisin également de la nouvelle espèce, mais les pattes de la 2° paire sont plus robustes, les articles de ces membres plus renflés à l'extrémité distale et les doigts sont plus courts que la paume. h spécimens, 3 ©, 1 S’. Longueur du plus grand spécimen, du rostre au telson : 70 millimètres. Rivière Mahanara (Côte Est), Bras de l’Onilahy (Côte Ouest). Caridina typus, var. Isaloensis nov. Cette variété est caractérisée par son rostre large, triangulaire, inerme et très court, n'atieignant jamais l’extrémité de l’article basal antennulaire, et d'ordinaire plus court que les pédoncules oculaires. La valeur de ce ca- ractère, qui parait d'abord spécifique, s’atténue beaucoup lorsqu'on exa- mine une série nombreuse de spécimens de Caridina typus H.M. Edwards (??, car on rencontre dans cette espèce des variations très étendues dans la lon- gueur et l’armature du rostre, et même, bien qu'à un degré moindre, dans la forme et les proportions des membres. Dans la variété /saloensis , toutes les pattes thoraciques sont lévèrement plus courtes et plus robustes, surtout celles des trois dernières paires. Le telson porte 3 paires d'épines sur sa face supérieure. ho spécimens environ, la plupart adultes. Longueur maxima, du rostre au telson : 15 millimètres. Fleuve Onilahy (Côte Ouest). U) De Man, Decapoden des indischen Archipels, p. 463, pl. XXVIT, fig. h1 ; 1892. @) De Max, loc. cit., p. 460, pl. XXVII, fig. 39. 8) M. Enwaros, A. N. des Crustacés, t. 11, p. 363, pl. XXV bis, fig. 4 et 5; DE Ma, loc. cit., p. 367, pl. XXI, fig. 22. — 304 — DoriPPinEs Nouveaux recugrzris par M. Buake DANS LA MER DES ANTILLES ET DANS LE GOLFE DU MEXIQUE, Par MM. Mine Enwarps Er E.-L. Bouviee. Ethusa truncata Sp. nov. Gette espèce a la carapace plus longue que large, peu fortement, mais régulièrement convexe d’un côté à l’autre. L'aire cardiarque urcéiforme y est bien délimitée, sauf en avant où-elle se continue, sans séparation au- cune, avec le lobe urogastrique: en arrière, elle est toujours accompagnée d’un petit lobe très saillant et parfaitement isolé. Le lobe mésogastrique se prolonge presque jusqu’à l’échancrure frontale sous la forme d’un bourrelet longitudinal peu visible; en arrière, dans sa partie élargie. ses limites sont indistinctes ou à peine apparentes, de même qu? la limite antérieure des lobes métagastriques qui, comme de coutume, se fusionnent avec lui. Le sillon branchial apparaît à peine sur le dos, le sillon cervical est bien plus visible, surtout au voisinage de l'aire gastrique. Le front est assez étroit; il se fait remarquer, avant tout, par la très faible profondeur de son échan- crure médiane, qui lui donne un aspect tronqué, d’où le nom de truncata que nous proposons pour celte espèce. Les deux dents spiniformes qui dé- limitent cette échancrure sont peu saillantes, en {ous cas beaucoup moins que les épines situées à l'angle externe du bord frontal. Contrairement à ce que l’on observe dans V’£. americana , ces épines se rattachent par un bofd sensiblement droit au fond de l’échancrure sus-orbitaire: elles ont d'al- leurs un développement un peu plus grand que l’épine orbitaire externe, qui est fort peu saillante. L’avant-dernier article des pédoncules anten- naires n'alteint pas leur extrémité, et le dernier article ne la dépasse pas de beaucoup. Un duvet fourni par un certain nombre de poils épars s’observe toujours plus ou moins sur la carapace. Les pédoncules cculaires sont gros, courts, mais dépassent sensiblement l’'épine orbitaire externe; leur cornée noire ne recouvre qu’une partie de leur face supérieure; mais s'étend sur toute la face inférieure, de sorte que ces animaux sont au moins aussi bien doués, sous le rapport de la vision, que l'E. americana. Les fouets antennaires sont nus et n’atteignent pas tout à fait l'extrémité des pinces. Les pattes-mâchoires externes ne différent pas sensiblement de celles de l’Æ. mascarone. Les pattes antérieures sont nues; leur carpe est court, mais leur pince est plutôt très allongée, surtout dans la résion des doigts. Ceux-ci sont infléchis vers le bas par rapport à la région palmaire; ils sont plus larges qu’elles, peu béants à la base et finement denticulés. Les pattes des deux paires suivantes ont une pubescence éparse en divers points de leurs articles, surtout aux bords et sur la face externe des doigts; ces derniers sont plus longs que MLD: de. be LL AMÉERE DV PT UN ie Eu NSVESN OR LL) Pers D ed à à 6 SR ÉE 2 Loi « Ven — 309 — | article précédent, comprimés verticalement et finement acuminés ; leur face erne est lévèrement convexe el munie d'une ligne de courtes soies; leur ce externe l’est beaucoup plus et présente des traces de deux saïlllies ‘21 vitudinales. Le propodite ne se rétrécit pas sensiblement dans sa partie di stale et présente une très légère courbure. Les pattes des deux paires De sont un peu plus pubescentes que les autres. . L'abdomen du mâle est tout à fait caractéristique par l’étroitesse et la à convexité dorsale de tous ses articles, surtout de ceux de la partie médiane. ec jes segments sont tous indépendants les uns des autres; l'avant-lernier est lus court que le précédent et beaucoup plus court que le telson. _ Cette espèce a été capturée par 118-119 brasses dans la mer des An- Bu. elle tient de VE. americana et de VE. mascarone par sa carapace re- | lativement étroite, mais elle s'en distingue et se rapproche des autres espèces du genre par ses pédoncules oculaires très réduits. Les doigts de ses pattes moyennes sont verticalement dilatés comme dans VE. ciiatifrons Faxon, “de LE. lata Rathb. et de l'E. microphtalma Smith, mais son angle orbitaire externe est bien loin d'atteindre, comme dans ces dernières, le niveau du + bord frontal; en outre, les yeux dépassent largement le bord de l'orbite. Ces «caractères la distinguent, en outre, de l'E. tenuipes Rathb., qui à d'ailleurs 4 des doigts fort grêles. _ Cymopolus Agassirii nov. sp. ….… 1880. Cymorozus asper À. Milne Edwards: Bull. Mus. Comp. Zool., . vol. VIIT, n° 1, p. 27 (pro parte). — Parmi les Crustacés décrits primitivement par l'un de nous sous le nom de Cymopolus asper se trouve un exemplaire des plus remarquables qui établit, presque à tous évards, le passage aux Cymonomus ; nous en avons fait le type d’une espèce nouvelle que nous sommes heureux de dédier à … M. le Prof. Alexandre Agassir. _ Le test de cette espèce est orné de saillies très nombreuses, qui sont 4 beaucoup moins élevées que celles de lPespèce précédente et toujours L Cr à leur extrémité. _ La carapace est un peu plus élargie en avant que celle du Cymopolus _asper et ses sillons y paraissent plus distincts à cause du moindre dévelop- En des granules ou des épines. Le pentagone gastrique se prolonge “distinctement en pointe jusque sur le rostre; le lobe urogastrique forme — presque tout entier sa partie postérieure et présente latéralement des bords _convexes en dehors ; l'aire cardiaque est large et se prolonge manifestement sur les aires branchiales postérieures. Sur la face dorsale de la carapace, les ornements en saillie sont partout peu élevés et ressemblent à de gros gra- nules; pourtant trois ou quatre de ces ornements sont plus forts et con- {stituent trois ou quatre saillies coniques sur chacun des lobes épigastriques; qu lques-uns des granules deviennent également plus longs et plus A Muséum. — v. 26 A QE ACT CA Do 3806 forts sur le lobe antérieur des aires branchiales antérieures, et V forment “3 soit des épines obtuses, soit une ou plusieurs saillies coniques. Sur les flancs, la carapace se hérisse d'épines très obtuses et arquées; il en ‘est de même dans la partie déclive qu’elle présente en avant, de chaque côté du rostre, jusqu'à l'angle antéro-latéral; là, les épines obtuses ont une tendance à se grouper plusieurs sur un même plan pour produire des ornements digitiformes. Ces ornements ressemblent beaucoup à ceux du asper el, Comme dans cette espèce, se retrouvent sur les bords ptérygostomiens. Le rostre est à peine infléchi vers le bas et se relève un peu vers son extrémité; du reste, il ressemble assez à celui du C. asper, mais ses épines inférieures sont fort réduites et ses deux saillies basilaires se réduisent de chaque côté à une forte épine obtuse accompagnée de quelques proéminences plus réduites: en arrière du rostre se trouve, comme dans le C. asper, une dépression transversale de la carapace. — La ligne latérale et le sillon 2 sont bien marqués. Les pédoncules oculaires ressemblent beaucoup à ceux du C. asper, mais leurs épines sont plus réduites et leur surface cornéenne, qui est plus réduite, paraît absolument dépourvue de pigments. Cetle espèce de Cymopolus serait, par conséquent, aveugle comme les Cymonomum. Da reste, les pédoncules oculaires sont plus longs et débordent bien plus le rostre que ceux du C. asper ; les épines marginales, qui occupent le bord externe de l'orbite, sont moins développées. Les antennules et les antennes rappellent le C. asper par leurs traits essentiels; pourtant les antennules peuvent à grand’peine se cacher tota- lement sous le rostre, et le fouet des antennes se compose de cinq articles au lieu de trois où quatre. La région épistomienne est plus courte que celle du €. asper ; elle se ter- mine en arrière par un bord palatin vertical dont la partie médiane forme une courbe réoulière et ne présente qu'une faible élévation. C’est dans cette. sorte d’échancrare incomplète que viennent se réunir les courants d’eau respiratoires ; rien ne les sépare en arrière, sauf une lévère voussure pala= {ine qui remplace la crête endostomienne médiane du G asper. Pour ce qui est des appendices buccaux, les différences qui existent À entre les deux espèces sont les suivantes : la lacinie externe des pe antérieures est représentée par un lobe en arrière du palpe; la lacinie in=« terne des pattes-mâchoires de la première paire a le lobe antérieur très prédominant; la lacinie interne des mêmes appendices ne dépasse guère le milieu du palpe; le carpe des pattes-mächoires moyennes ne se dilate qu’à son angle antéro-supérieur; les pattes-mächoires postérieures parais- sent complètement dépourvues d’épipodite el leur carpe atteint à peine la région de l’épistome. Les branchies sont vraisemblablement les mêmes que celles du C. asper. h; Les pattes sont garnies d’épines obtuses de toutes tailles. Celles de 4 g ‘ — 381 — la première paire sont fortes et sensiblement égales: leurs pinces sont convexes sur leurs deux faces et nettement infléchies, à la base du doigt immobile, sur leur bord inférieur, Les doigts sont lisses à leur extrémité et présentent à leur base un large hiatus. Il y a cinq ou six denticules principaux sur le bord interne de chaque doigt; ces denticules sont tous séparés par des intervalles assez larges; les plus forts du doigt mobile sont situés dans la partie la plus large du hiatus. Le méropodite, le carpe et le propodite des pattes des deux paires suivantes sont très peu comprimés ; le doigt du même appendice est peu infléchi mais nettement plus long que le propodite ; les plus orandes épines ont une tendance à se dis- poser en lignes longitudinales sur le méropodite. Les pattes de la quatrième paire atteignent à peine la base du carpe des précédentes; leur doigt fal- ciforme est absolument lisse, mais présente une série de petits denticules cornés sur son bord: interne. Les pattes de la dernière paire n'existent pas dans notre spécimen qui est un mâle: pourtant leur article basilaire est resté en place et présente en dessous l’orifice sexuel. L'abdomen du mâle se fait remarquer par la réduction de son article terminal dont les bords latéraux sont légèrement convexes en dedans. Habitat, dimensions. — Bibb., collection Stumpson, 75 brasses; Sand Key. Un exemplaire mâle dont les dimensions de cet exemplaire sont les suivantes : Longueur maximum de la LINE CORRE AE RER 8.2 Largeur = LRO PAR PER AS UNE PRE RE Der GE Clythrocerus gen. nov. Les Crustacés de ce genre tiennent à la fois des Corycodus et des Cyclo- dorippes ; ls ressemblent aux premiers par leurs petiles antennules, qui sont complètement rétractiles dans la cavité orbito-antennaire, par le pédoncule valviforme de leurs très courtes antennes et par la faible longueur de leurs pattes ambulatoires ; ils se rattachent aux secondes par leur test arrondi, par leur plastron sternal médiocre et par l'atrophie complète du fouet exopodial de leurs pattes-màächoires antérieures et intermédiaires. Chez ces animaux comme chez les Cyclodorippes, les voies respiratoires latérales son plus distinctes que chez les Corycodus. Ce genre ne comprend jusqu'ici qu'une seule espèce, le Clythrocerus nitidus, que l’un de nous avait préalablement rangé parmi les Cyclodorippes ; il est possible toutefois qu’on doive y faire entrer la Cyclodorippes dromroides Ortmann et, peut-être aussi, la Cyclodorippes granulata Rathbun. 26, — 388 — OBSERVATIONS BIOLOGIQUES SUR LES TUNICIERS COLONIAUX FIXES (2° ParTIE). — RESUME, par M. ANTOINE P1z0N. Pour faire suite aux observations biologiques que jai publiées récem- ment sur les colonies âgées de certains Botryllidés ( Botrylloïdes rubrum) , J'ai élevé en aquarium des larves appartenant à diverses espèces de cette même famille de Tuniciers ( Botrylloides rubrum, Botryllus violaceus, B. au- rolineatus Giard, etc.) et j'ai pu suivre sur le vivant les phases successives de la formation des jeunes colonies. Leur examen m'a permis tout d’abord de confirmer les lois de la blas- togénèse auxquelles j'avais été déjà conduit par une méthode d'observation toute différente ©. } J'ai fait, de plus, sur les colonies en voie de formation el sur d’autres plus âgées, un certain nombre de constatations intéressantes touchant la durée précise de chaque génération, le temps nécessaire à sa régression, la vitalité du cœur après la mort, les pontes successives d’un même cormus dans le cours de l'été, etc. Ces observations se résument ainsi : 1° L'oozoïde, c’est-à-dire l'individu représenté par la larve une fois fixée, a une durée qui varie, chez les différentes espèces étudiées , de quatre à six Jours. Vingt-quatre heures après la mort, sa dissociation et sa résorption sont déjà très avancées et, vers le troisième ou quatrième jour qui suit, la régres- sion est à peu près complète: il ne reste plus guère de l’ancien vozoïde qu'une petite masse granuleuse, du diamètre des ampoules vasculaires de la périphérie. * Le cœur continue à battre longtemps au milieu des éléments prove- nant de la dissociation des organes; il fonctionne généralement encore au commencement du troisième jour de la régression. J'ai déjà fait connaître antérieurement cette vitalité particulière du cœur 3° Le bourgeon engendré par l'oozoïde n’a généralement que le quart ou le cinquième de la taille adulte au moment de la mort de son ascendant; … mais, à partir de ce moment, son développement est beaucoup plus rapide : … en dix ou douze heures, 1l atteint le tiers de la taille adulte et son cœur se met déja & battre. 7, (U)° Bulletin des Sc. Nat. de l'Ouest, fasc. 1, mars 1899. + 2) Histoire de la blastogénèse chez les Botryllidés (Ann. Sc. Naturelles , 1892). %)° Comptes rendus de l’Ac. des Sciences, 2 1 août 1899. + ET U 389 — Trois à sept jours après la mort de F'oozoïde (temps un peu variable avec les différentes espèces), ce bourgeon atteint son complet développement et ouvre ses orifices à l'extérieur. I reste à cet élat un temps un peu variable, de quatre à six jours, après quoi il entre à son tour en dégénérescence ; sa régression s'effectue dans les mêmes délais que celle de l’oozoïde, mais son cœur continue encore à battre quelque temps ; on le trouve souvent encore mobile au commence- ment du troisième jour qui suil la mort. h° Les générations suivantes se succèdent avec la même régularité et .… obéissent aux mêmes lois en ce qui concerne la durée de leur état adulte, . de leur régression et la vitalité de leur cœur. 5° Quand la larve se fixe, les huit ampoules ectodermiques qui existent à la partie antérieure de son corps s’étalent sur le plan de fixation; elles allongent leurs pédicules , et le tout constitue l’ébauche du futur PAF des vaisseaux coloniaux. Ce système se Loire progressivement : 1° par des anastomoses entre les pédicules ; 2° par des renflements qui se forment sur le trajet de ces mêmes pédicules et qui deviendront de nouvelles ampoules : 3° par de nouveaux tubes, généralement au nombre de deux, qui se for- ment chez chaque nouvel individu et qui vont s'ouvrir dans quelques-uns des plus anciens vaisseaux coloniaux. 6° J'ai également recherché si l'apparition des larves, qui se produit vers le mois de juillet, n'apporte pas quelques modifications à la continuité ou à la rapidité de la blastogénèse. J'ai vu qu'après leur sortie, les ascidio- zoïdes continuent d'obéir aux mêmes lois évolutives que les générations précédentes qui n’ont pas encore müri leurs organes génitaux. Immédiate- ment après la ponte, les adultes entrent en régression et font place à une généralion nouvelle ; la reproduction agame se pres ainsi très régulièe- rement comme auparavant, sans que ‘4 développement des larves et leur expulsion n'y apportent la moindre entrave. 7° Les mêmes colonies âgées m'ont également montré que les larves se développent chez plusieurs générations successives dans le cours d’un même été, contrairement à ce que J'avais cru jusque-là ; les pontes peuvent même se continuer assez tard. Un cormus de B. aurolineatus Giard me donnait encore des larves le 20 octobre: mais la faculté reproductrice par œufs paraît s'atténuer à la longue, car, à l'avant-dernière ponte, les larves avaient encore leur queue enroulée autour du corps au moment de l’éclosion, et la dernière ponte ne rejeta que des œufs en sepmentation qui, d’ailleurs. narrivèrent pas au terme de leur évolution. Puis survient la période d'arrêt de la reproduction sexuée, période qui se prolonge jusqu’à la belle saison suivante et pendant laquelle la reproduction agame se continue sans interruption. 390 = SUR LA PRÉSENCE ET LE RÔLE DE L ACIDE FORMIQUE DANS LES SOLUTIONS DE FORMALDÉHYDE EMPLOYÉES EN ANATOMIE, Par M. H. Nevvizze. Introduite il y a environ sept ans, par J. et F. Blum, dans la pratique journalière des laboratoires, la formaldéhydet"? y a rapidement conquis, au moins pour certains usages, la place autrefois occupée par l'alcool et divers autres liquides conservateurs. De tous côtés, des travaux ont été publiés sur ce précieux réactif, et tous sont à peu près unanimes à célé- brer ses mérites. Cependant différents auteurs en ont obtenu, dans des conditions identiques, des effets absolument opposés. II me suffira de citer, comme exemple pris au hasard, les résultats de Hoyer et ceux de Reimar, relatifs au tissu du testicule. Avec des solutions diversement diluées, le premier a observé un gonflement nuisible à la conservation exacte des élé- ments, tandis que le second a obtenu, dans les mêmes conditions, de remar- quables préparations microscopiques de ce tissu. De tels exemples de divergence ne sont pas rares. 1 y a assurément lieu de rechercher les motifs qui président à ces dilfé- rences d'action. Peut-être arrivera-t-on ainsi à connaître la cause des défauts signalés et à en trouver ensuite plus facilement les palliatifs. Je publie aujourd'hui le résultat d'expériences faites dans cet ordre d'idées. L'acidité d’une solution conservatrice ayant une influence manifeste sur la manière dont elle se comporte, j'ai recherché, dans divers échantillons de formaldéhyde, l'existence de cette acidité. Ces recherches ont porté sur des échantillons de provenances différentes, qui, tous, n’ont présenté une acidité non douteuse au papier de tournesol. R En ce qui concerne la nature de l'acide mis ainsi en évidence, mon attention s'est immédiatement portée sur l'acide formique; celui-ei pouvant résulter d’une simple oxydation de la formaldéhyde au contact de l'air et aussi, avec les procédés de fabrication de l’aldéhyde basés sur l'oxydation de l'alcool correspondant, se trouver produit en même temps qu'elle, d'après les équations : À CH'O + O = H°0 + CH0 (formaldéhyde) et CH'O + 90 - 0 + CH°0* (acide formique). 4 Je me conforme ici à la proposition faite par A. Bethe de s'en tenir exclusi- vement à l'expression formaldéhyde (Anat. Anzeiger, vol. XI, 1895-1896). aie TEE J'ai employé, pour déceler l'acide formique, la méthode de Leys (Bull. Soc. chim. de Paris, vol. XIX, p. 47»), que je rappelle brièvement. On prend 10 centimètres cubes de la solution acide, auxquels on ajoute 20 centimètres cubes d'une solution d'acétate mercurique à 20 p. 100, puis on complèle à 100 centimètres cubes avec de l'eau disüillée.Il se forme, dans le cas où 1l s’agt d'acide formique, des cristaux dont l'aspect varie avec certaines conditions. Gette réaction, qui doit se faire en vase clos pour éviter l’évaporation, se produit lentement à froid et beaucoup plus rapidement à chaud. J'ai traité ainsi trois échantillons de formaldéhyde , et tous les trois ont donné la cristallisation qui, d'après la méthode de Leys, caractérise a présence d'acide formique. Le dosage de l'acidité totale de deux de ces échantillons m'a indiqué un poids un peu inférieur à 1 gramme d'acide formique absolu par litre, ce qui revient à environ À ou 5 grammes de l’acide formique, dit concentré , du commerce. Le troisième échantillon consistait en quelques gouttes de for- maldéhyde abandonnées depuis longtemps dans un flacon fermé; il devait. si j'en Juge seulement par comparaison de l'intensité de la réaction de Leys, contenir une quantité d'acide un peu plus forte. On remarquera que je parle d’acidité totale: en effet, l'acide formique doit seul entrer en jeu ici; peut-être y a-t-1l cependant des traces infinitésimales d'acide acé- tique. Quoi qu'il en soit, cette acidité est très fable, surtout si l'on tient compte de la dilution que subit, dans les laboratoires, la formaldéhyde du commerce. Doit-elle être considérée comme négligeable ? assurément non. Les solutions conservatrices à base de formaldéhyde agissent le plus sou- vent pendant fort longtemps sur les objets qui y sont plongés. Cette action prolongée d’une solution ecide faible est suffisante pour expliquer divers accidents consécutifs à l'emploi de la formaldéhyde, comme, par exemple , la dissolution des spicules de certains animaux. M. Hérouard, le savant maître de conférences de la Sorbonne, a, en effet, constaté la disparition des spicules calcaires chez les Holothuries conservées par la formaldéhyde. Cette considération est d'autant plus importante, que la présence de ces spicules est le plus souvent caractéristique. Au point de vue des préparations microscopiques, lorsque cette acidité passe inaperçue, elle peut oêner certaines colorations, comme cela est reconnu pour les acides en général, lorsqu'ils ne sont pas éliminés par un traitement approprié. Une remarque d’un autre ordre, mais évalement susceptible d'applica- tions dans la pratique des laboratoires, a trait à l’action souvent constatée de certaines formaldéhydes sur les étiquettes de papier que l'on place parfois avecles échantillons au sein du liquide conservateur: ces étiquettes semblent s’effriter dans la solution. MR Ut LR Si l'on se reporte au travail de M. A. Girard sur la transformation de la cellulose en hydrocellulose friable (Ann. de phys. et de chimie, vol. XXIW, 5° série, p. 337), on sera peut-être amené à voir ici une transformation de ce genre, résultant de l’action très prolongée d’une solution acide faible sur la cellulose qui constitue le papier. Il convient donc de substituer à ce papier (dont l'emploi est chimiquement indifférent avec l'alcool) du par- chemin, qui, tout en gonflant sous l’action de la formaldéhyde, ne subit de son fait aucune altération grave. Si, d'autre part, nous considérons les effets coagulants de la formaldé- hyde, nous voyons que cette acidité, quoique faible, peut, d’après un phénomène général qui m'a été spécialement signalé par M. Gabriel Bertrand, augmenter dans une proportion considérable les propriétés coagulantes naturelles de la formaldéhyde. Elle contribue également à aug- menter la stabilité de ce produit. 7 D'une manière générale, la présence d’une petite quantité d’ acide for- mique ne saurait donc être considérée comme très nuisible. Ses propriétés, à part, bien entendu, sa fonction acide, sont assez voisines de celles de la formaldhéyde. Au point de vue spécial qui nous occupe, on peut rappro- cher ce corps de l’acide acétique; ils entrent tous deux, à peu près au même litre, dans la composition de divers liquides fixateurs. En résumé, dans certains cas, cette acidité est utile, mais, dans d’autres, au contraire, elle doit faire éliminer la formaldéhyde. Qu'il me soit permis, en terminant ce rapide exposé, d'adresser tous mes remerciements à M. Arnaud et à son préparateur M. Bertrand, pour les utiles conseils qu'ils ont bien voulu me donner. ÎNFLUENCE DES INJECTIONS INTRA-VEINEUSES DE PROPEPTONE SUR LA FONCTION GLYCOGÉNIQUE DU FOIE, par E. GLeEy. J'ai montré ©? que, sous l'influence d’une injection intra-vasculaire de propeptone, la plupart des glandes entrent en activité. Comme les autres fonctions glandulaires, la fonction glycogénique du foie est excitée. ll est facile de le constater par des dosages comparatifs du sucre du sang È avant et après l'injection de cette substance. Mes expériences ont été faites à ME. Gzev, Action des injections intra-veineuses de propeptone sur les sécrétions en général (Bull. du Muséum, UT, p. 244, 29 juin 1897). — Voir aussi E. Gr, Action des substances anticoagulantes du groupe de la propeptone sur les sécrétions (ibid, IV, p. 278, 28 juin 1898). PP ON GE PPT TT JM T — 393 — le Chien, quelques-unes sur le Lapin. Tous ces animaux recevaient gr. 30 de peptone de Witte (peptone du commerce riche en albumoses) ! kilogramme de leurs poids, en solution dans l’eau salée à 7 p. 0/00, à _ raison de 1 gramme pour 10 d’eau. La seconde prise de sang était effectuée de 10 à 20 minutes après l'in- # jection. Je résume dans le tableau suivant les principaux résultats que j'ai * obtenus : : = . |[ZS | dE Te Ds VAISSEAU mn « ea & 7 ANIMAUX dise) a . Ni en À S 5 où © 4 [ÉR|IES [25] é Ro En|l Grandidier à Madagascar; pour le moment, je ne décrirai ici qu'une espèce, qui constitue d’ailleurs une des découvertes les plus inté- ressantes de cet explorateur dans le Sud de la grande île. Epactius (Omophron) Grandidieri n. sp. — Long. 8 millim. 5. E. variegato forma proximus. Magno, lato; testaceo, viridi-aeneo maculato. Mandibulis incurvatis, apice nigris. Post oculos, maculis viridi-aeneis grosse punc- tatis, in medio vertice postice approximatis nec contiguis. Thorace punclato, in medio profunde canaliculato ct viridi-acneo maculalo (macula antice cuneiforini, postice lata, bifurcata) ; angulis anticis prolongatis, poslicis acutis, margine anlico breviter albo-piloso. Elytris thorace latioribus, 14 profunde striatis, fere ut in E. multiguttato viridi-senco maculatis. Corpore sublus, antennis pedibusque tes- taceis, slerno plus minusve obscuriore. M. Guillaume Grandidier, à qui je suis heureux de dédier cette belle espèce, en a prix deux exemplaires sur le sable au bord du fleuve Onilahy, à 100 kilomètres à l'intérieur, le 23 mai 1898. Cette espèce n’a aucun rapport avec £. madagascariensis Ghaud., pelite espèce à 19 stries, la seule signalée jusqu'à ce jour de Madagascar; elle — 10 — est du groupe des grandes espèces à 14 stries : E. variepatus O1, d'Es= pagne; E. multigultatus Chaud. (tessellatus Dej.), d’ Égypte et de Nubie; E. depressus Klug , des bords du Zambèze. Ces espèces, d’ailleurs, diffèrent peu entre elles, et si ce n’était la disposition des taches métalliques dela tête et du thorax qui semble constante, ïl serait difficile de les distinguer autrement que par leur provenance. E. Grandidieri a la forme et la taille de E. varieg'atus, mais se rapproche davantage de Æ. multiouttatus par la disposition et l'étendue des taches métalliques. Les taches post-oculaires sont disposées de même, mais la tache thoracique est différente : elle se termine en pointe fine en avant chez E. Grandidieri, tandis qu'elle est presque carrée sur le disque chez £. mul: houltatus; chez E. variegatus, À y a 3 taches thoraciques distinctes de peu d'étendue, Æ. depressus Klug a la tache thoracique très remarquable (GP Klug, Peters Reise nach Mosambique, Insect., p. 163, pl. IX, fig. 9) et n'a. pas de taches post-oculaires. SUR QUELQUES COLÉOPTÈRES DE MaDAG4ascar DE LA FAMILLE DES CARABIQUES, RECUEILLIS PAR M. Mocousrys ET ACQUIS PAR LE MUSEUM, pAr M. Cu. Azcuaun. Parmi les Carabiques recueillis au Sud de la baie d’Antongil par M. Mocquerys et acquis par le Muséum, j'ai trouvé quelques espèces nou- velles et d’autres déjà décrites, mais au sujet desqu'iles j'ai pu faire des observations complémentaires. 1. Manrcassa macuzara Alluaud, 1899, Bull. Soc. ent. Fr, p. 344. Chez un exemplaire on ne distingue que la tache postérieure, chez un autre on ne voit aucune tache; mais la forme et la sculpture du thorax permettent toujours de reconnaître celle espèce. 2. Maprcassa axGusricozzis Alluaud, 1899, Jhid., p. 343. Chez les grands exemplaires, le thorax s’élargit lépèrement en avant et présente des strigosités transversales bien visibles, quoique très superfi- cielles. 3. Colliuris cœrulans n. sp. (Casnonia cœrulans Künck. in Grandid., Hist. Madag., Col., pl. XXVTHE, fig. 10, sine deser.). — Long. 7 millim. 5 — 8 millimètres. Capite niido, impunctato, nigro, lato, post oculos valde clongato. Thorace — M1 — nmigro, nitido, longitudinaliter levissime canaliculato, disco impunctalo, antice et poslice strangulato et grosse punctato. Capite et thorace longitudine aequalibus. Elytris nitidissimis, plus minusve obscure cœruleis, interdum vage cupreo-vires- centibus, ad basin sat grosse lineato-punctatis, in medio punctis obsolelis, postice impunctalis. Corpore subtus nigro, metathorace impunctato, pedibus antennisque sat obscure rufs; femorum dimidia parle basali testacea, dimidia parte apicali obscura. Espèce très reconnaissable à sa tête large, très prolongée et se rétrécis- sant graduellement en arrière des yeux, aussi longue que le prothorax. Celui-ci étroit, très alténué en avant, formant un col en arrière, ponctué seulement sur ce col et sur le bord antérieur. La tête et le prothorax sont noirs et les élytres d’un bleu sombre (parfois passant au vert) plus ou moins métallique. La sculpture des élytres est très remarquable, le tiers basiliaire est marqué de gros points enfoncés disposés en lignes; vers le milieu, ces points disparaissent graduellement et la moitié postérieure des élytres est lisse. Les antennes et les pattes sont rousses, sauf les cuisses, qui sont mi-partie claires, mi-partie noires, la partie claire étant à la base. Je suis certain d’avoir décrit ici la même espèce nommée Casnonia cœrulans et figurée par M. Künckel (sans description) dans l'ouvrage de M. Grandidier. L’exemplaire figuré est au Muséum et ne porte aucune in- dication précise de localité. Cette espèce a été retrouvée par les frères Perrot dans le pays Antsianaka et par M. Mocquerys au sud de la baie d'Antonpil. k. Colliuris madagascariensis n. sp. — Long. 6,5 — 7 mill. Toto piceo; ore, antennis, pedibus, abdominisque 3 ultimis segmentis, ferru- gineis. Capite thorace longiore, nitido, impunclato, post oculos sat elongato, lateribus sat rotundato-convexis. Thorace minus elongato, subcylindrico, postice minus strangulato, sparsim et sat profunde punctato, antice in disco punctis rarioribus. Elytris elongalis, profunde punctato-striatis, nitidis, intervallis im- punctatis; disco piceo, apice et lateribus plus minusve rufoferrugineis. Thorace subtus toto grosse punctato, abdomine impunctato. Cette espèce et la suivante sont très voisines l’une de l’autre et d’un groupe très différent de la précédente. Le tableau comparatif qui suit me dispense de les décrire plus longuement. 9. Colliuris suturatus n. sp. — Long. 6,5 — 7 mill. Toto piceo; ore, pedibus et abdomine dilutioribus. Capite thorace longiore, nilido, impunctato, post oculos elongato, regulariter attenuato, lateribus rectis nec convexis. Thorace crebre et sat profunde punctalo. Elytris elongatis, profunde punctato-striatis, nitidis, intervallis impunctalis, rufo-ferrugineis, sulura late nigra. Autennarum articulis 3 primis rufis, 4° basi rufo, apice nigro, sequentibus nigris. Thorace subtus grosse punctato, abdomine impunclato. — 112 — Tasceau pes Cozziuris be Mapacascar 0). 1. Prothorax plus long que la tête, longuement alténué en avant, non ponctué. Élytres bleus avec parfois un reflet mélalique. Cuisses mi- -partie (basilaire) rousse, mi-partie (apicale) noire. Antennes entièrement rousses. Métathorax non ponctué..................,..""(COPPSSE 1’. Prothorax de la longueur de la tête ou un peu moins long, non lon- guement atténué en avant, plus renflé au milieu, plus ou moins ponctué; métathorax marqué de gros points; paltes entièrement rousses...... 92 2. Forme générale allongée, svelte: thorax et élytres glabres. Derniers segments abdominaux plus clairs que les seoments thoraciques qui sont noirs L L2 LA . L2 L2 n'ELS Me! Br ve ar" L LA LA L L2 LA vue «si usx le. = LJ LA . L] L2 L2 LA L1 LA LL LA LA LA LA LA LA L] LI LA L 2’. Forme générale courte, ramassée; thorax et élytres garnis de poils blanchâtres dressés et espacés. Abdomen entièrement noir comme les ses- menis fhoraciques.: jan es AE AIRES Le 2 ER nossibianus. 3. Bords postérieurs de la tête entre les yeux et le cou arrondis et con- vexes. Disque des élytres obscur avec une tache rousse un peu allongée plus ou moins nelte avant le sommet de chaque élytre près de la suture; le sommet et le côté des élytres étant généralement d’un roux obscur. An- tennes rousses, les derniers articles à peine plus obscurs que les premiers. Ponctuation espacée sur le disque du thorax........ madagascariensis. 3/. Bords postérieurs de la tête entre les yeux et le cou droits, r'égu- lièrement atténués en arrière. Élytres roux, sauf les deux intervalles juxta- suturaux noirs sur chaque élytre. Antennes ayant les trois 1°° articles et la première moitié du 4° roux, la deuxième moitié du 4° et les suivants obscurs. Thorax plus densément ponctué. ........ - 6. Hexaconia cepnarotes Dej. (Odacantha cephalotes Dej. 1826, Species Il, p. 439. — Trigonodactyla cephalotes Dej. 1831, Species V, p. 288 ©). æ Cette espèce vient bien de Madagascar, ainsi que l'avait pensé M. Künc- kel, qui l’a figurée dans l'ouvrage de M. Grandidier. Le Muséum en a reçu (@) Odacantha nossibiana Fairm. n’est pas une Odacantha maïs un Colliwris du même groupe que madagascariensis el suturatus, mais très distinct par sa forme relativement courte el les poils clairs dressés sur le thorax et les élyires. @) T1 v a une erreur dans le Catalogue de Munich (I, p. 86) au sujet de cette espèce. La figure de Guérin (Mag. Zool., 1833, CI. G, PI. 73) “pp à H. ter- minata Dej. et non à cephalotes. — 13 — deux exemplaires de M. Mocquerys. Elle est décrite des «Indes orien- _fales», et J'ai déjà observé que cette expression s'applique assez souvent aux îles Mascareignes et à Madagascar chez les auteurs du commencement du siècle. Les anciens navigateurs appelaient volontiers «Indes orientales» toutes les terres qu'ils rencontraient après avoir doublé le cap de Bonne- Espérance. 7. Omphreoides bucculentus n. sp. — Long. 17 mill. Niger, nitidus; capite lato, depresso, quadrato, genis postice magnis, distinctis, postice latioribus. Capite postice thorace latiore. Pedibus validis. Elytris fortiter sulcatis, sulcis catenulato-punctatis; apice singulatim spinosis, spinis mediocriter divergentibus. Cette espèce est voisine d'O. furcatus Alluaud 1898 (Ann. Soc. ent. Fr., 1897, p. 172) mais en est très distincte par sa tête énorme, plus largé en arrière (3 millim. 5) qu'en avant, disposition due à ses joues renflées en arrière et très nettement séparées du disque de la tête par un sillon profond qui part de l'œil et aboutit de chaque côté du cou qui est étroit, Les joues larsement arrondies en arrière forment, par conséquent, à leur jonction avec le cou , un angle rentrant très prononcé. Les stries des élytres sont plus fortes et la ponctuation de ces stries est très profonde et forme une véri- table caténulation. Les épines du sommet des élytres sont légèrement di- vergentes mais droites (très divergentes et généralement recourbées en dedans chez O. furcatus). La taille est beaucoup plus considérable et les pattes plus robustes. Le Muséum en possède un seul exemplaire. 8. Eunosrüs LATREILLEI Lap.-Cast. M. Mocquerys a pris de cette ancienne espèce, un exemplaire géant qui mesure 13 millimètres de long, alors que les spécimens connus ne dépas- sent guère 9 millimètres. En dehors de la différence de taille, je ne vois aucun caractère suffisant pour en faire même une variété. Les lobes anté- rieurs du prothorax sont plus régulièrement arrondis, alors qu'ils sont généralement quelque peu anguleux; mais pour juger de cette différence, d’ailleurs léoère, il faudrait avoir sous les yeux une série d'exemplaires. MCSÉGU. — v. 28 — AA — SUR QUELQUES NOUVELLES ESPÈCES DE MéLoconruipes (GENRE SERICA) DE CAMBODGE ET DU 14m APPARTENANT AU Muséom DE Paris, pAR E. BRENSKE. 1. Autoserica prabangana n. sp. Patria. — Louang-Prabang (A. Pavie, 1888). — Long. 11 millim.: lat. 7 millim. 5. — ©. — Unicum. Ovata, opaca, picea, supra nigro-picea; elypeo lato, antrorsum paulo angustato, margine leviter reflexo, apice glabro, deinde leviter ruguloso-punctato, linea subti- lissima a fronte distincto; vertice nonnullis setis instructa. Thorace transverso, antrorsum paulo angustiore, margine antico medio haud producto, lateribus medio rotundatis, setosis, angulis anticis acutis, posticis leviter rotundatis, superficie pilis minutissimis ornata. Elytris punctato-striatis, interstitiis subconvexis, disperse punctatis, punctis minutissime piliferis, parum pruinosis , apice truncatis. Pypidio apice parum convexo, paulum angustato. Segmentis abdominalibus fortiter spi- nosis. Femoribus posticis maxime dilatatis, apice rotundatis, ante apicem leviter sinualis, punctis setosis robustis. Tibiis posticis latissimis, glabris, anticis latis, | bidentatis. Labio, lato, deplanato. Antennis subtiliter decem articulatis, de parva. _ Gette espèce est très voisine de VA. staturosa m. ( Berliner Ent. Zeit., 1898, p. 358), de Bangkok, dont elle diffère par l’épistome plus rétréei en avant, par les élytres moins arrondis au sommet, et par les cuisses moms échancrées à la partie latérale. 9, Autoserica cochinchinæ Brenske. M. Pavie a recueilli à Pnom-Penh { Cambodge) quelques exemplaires de celle espèce qui ne diffèrent pas du type. Gelui-c1 provenait de Saïgon. 3. Autoserica eluctabilis n. sp. Patria, — Cambodge, Battambang à Pnom-Penh (A. Pavie, 1886). Long. 6 millim.; lat. 4 millim. — ©. — Unicum. À. Cochinchinæ valde affinis, breviter ovata, opaca, rubro-fusca. Clypeo nid minus angustato, margine leviter reflexo, antice leviter simuato, subtiliter punctato, in medio ante lineam frontalem glabro, acute longitudinaliter carinato. Elytris … brevioribus, irregulariter striato-punctatis. Femoribus posticis minus dilatatis, bre- vioribus. Ceteris ut in À. Cochinchine. * Cette espèce est très voisine de VA. Cochinchine. Elle n’en diffère que par le clypéus, par les élytres et par certaines particularités de la pune= tuation. Les caractères donnés ci-dessus la définissent suffisamment. — 15 — 4, Autoserica eclogaria n. sp. Patria. — Siam, Chantaboun à Battambang (A. Pavie, 1886). — Long. 6 millim.: lat. 4 millim. ©. Ovata, rufo-picea , opaca, subtus sericea, pedibus nitidis. Clypeo angustiore, lateribus fere parallelis, leviter marginato, margine antico medio acute elevato- carinato, dense subtiliter ruguloso punelato. Fronte plana. Thorace antice angus- talo, lateribus postice rotundalis, angulis posticis rotundatis, margine antico in medio tenuissime producto. Elytris punclalo striatis, inlersliliis haud convexis, aequaliter dense punclatis. Femoribus posticis glabris, parum latis, apice baud dilatatis, punclis nonnullis obscuris, Libiis poslicis latis, anticis valde bidentatis Autennis novem arliculalis, clava triphylla, stipite breviore, Elle se place à côté de l'A. Cochinchine , dont elle diffère par Fépistome Le f irès étroit et caréné assez fortement à sa partie antérieure. 5. Autoserica atavana n. Sp. … Patrie, — Louang-Prabang à Theng (A, Payie, 1888), — Long. 6,5 millum. : lat, > millim, — , — Unicum, Breviter ovata, convexa, picea, opaca. Clypeo lato, antice angustiore, apice obtuso haud sinuato, ruguloso-punciato. Fronte deplanata, subtilius punetala. Thorace transverso, longitudine duplo lafiore, antice parum angusliore, lateribus tenuiter rotundatis, angulis posticis leviter rotundatis, subtiliter punctato. Elytris irregulariter punctalo-strials, interstuis allernantibus conyexis, distincte ac crebre punctalis, sublilissime pilosis. Pygidio convexo, apice angustiore. Femoribus pos- ticis pariter latis, apice haud dilatatis hic rotundato, margine interiore sinuato, punctis setosis nullis aut obscuris, Tibiis posticis latis, glabris. Tibiis anticis apice leviter bidentatis. Antennis decem articulatis, clava flava, recta, slipite longiore. Palporum articulo ultimo breviter ovato, acuminato. Cetle espèce ressemble un peu à la Serica holosericea, mais elle en est bien distincte par ses Jambes, par ses antennes el par le prothorax dont les angles postérieurs ne sont pas arrondis chez la S. holosericea, Parmi les espèces asiatiques, elle se rapproche de la Davidis. 6. N£osERIcA PICEA. Serica picea Nonfried, Berliner Ent. Zeil., 1891, p. 359. Autoserica picea Brenske, Berliner Ent. Zeit., 1898, p. 361 (Separatun , p. 251). Patria. — Cambodge, Pnom-Penh (A. Pavie, 1886 ). M. Nonfried n'a connu la © que par un exemplaire unique, en très mauvais état et privé d'antennes. Parmi les spécimens reeueillis par M. Pavie se trouve un d', Dans ce sexe, la massue antennaire compte quatre feuil- lets; elle est courbée, et sa longueur surpasse celle de l’ensemble des articles 20: Se Vas ET mn Ra Eh VE FE PC ee! — 16 — précédents. La massue antennaire de la © est aussi 4-articulée, mais elle est moins longue que l'ensemble des articles précédents. Par ses antennes, cette espèce appartient au genre Neoserica. Le n° 23 de ma collection (loc. cit., p. 361), provenant de Cochinchine, se rapporte à la même forme, très curieuse par la massue de la ©. Les exemplaires examinés ont le pygidium très sensiblement plus étroit vers le sommet que chez le type. C’est la seule différence que j'ai pu con- stater. 7. Neoserica Pavieana n. sp. Patria.— Cambodge, Pnom-Penh (A. Pavie, 1836). — Long. 7 millim.; lat. 4,2 mill. ©. Breviler ovata, brunnea, lurida. Clypeo magno, latitudine parum breviore, anlice angustiore, levier marginato, antice truncato, subtiliter punctato. Fronte subtilissime punctata. Thorace transverso, anlice in medio haud producto, late- ribus fere reclis, ante medium rotundalis postice vix ampliatis, angulis posticis rectis, subtilissime punctato. Elytris subliliter striato punctatis, interstitüis pianis, sat distincte ac æqualiter punctatis. Pypidio magno, convexo, apice piloso. Segmentis abdominalibus fortiter spinosis. Femoribus posticis ampliatis, leviter ovatis, apice rotundatis, glabris, setarum linea impressa instructis. Tibis posticis parvis, latis, apice constrictis; tibtis anticis valde bidentatis. Antennis decem articulalis, articulo ultimo minutissimo, flabello parvo. Elle ressemble par la couleur et la grandeur aux petits exemplaires de N. lutulosa et elle appartient au groupe de la N. apogonoides m. dont un lableau a été donné p. 381 du Berliner Ent. Zeit., 1898. ARACHNIDES RECUEILLIS PAR M. Cnarres Van CASSEL, SOUS-0FFICIER D'INFANTERIE ATTACHÉ À LA MISSION DU CAVALLY (SOUDAN FRANÇAIS), AU POSTE DU Z0, EN SEPTEMBRE 1899, par M. E. Simon. À. — Liste DES ESPÈCES. 1. TugrinioN RurIPES Lucas. — Répandu dans presque toutes les ré sions tropicales du monde. | 2. Theridion turrigerum sp. nov. 3. Nepxira picipes Lucas. — Répandu dans l'Afrique tropicale occiden- 4 tale et orientale. | + ENS à . hr Mlle h. ArGiope FLavipacpis Lucas. — Commun sur la côte occidentale d'Afrique. 5. CyrropnorA cirricoLA Forskôl. — Commun dans la région méditer- ranéenne , l'Afrique et l'Asie tropicales, et l'Afrique australe. 6. Araveus (Epgira) semrannuzarTus Karsch. — Répandu dans toute l'Afrique tropicale. 7, Tuomisus TripuncraTus Lucas. — Répandu sur la côte occidentale d'Afrique. 8. Philodromus Casseli sp. nov. 9, SeLenors RADIATA Latreille, — Répandu dans une grande partie de l'Afrique et de l'Asie. 10. Hereropopa recia Fabr. — Répandu dans toutes les révions chaudes du globe. 11. Cacocrenus quineensis E. Simon. — Décrit de Sierra-Léone. 12. Peucetia Casseli sp. nov. 13. Lycosa Perirr E. Sim. — Répandu sur la côte occidentale d'Afrique. 14. Prexippus Paykuzzr Audouin. — Répandu dans toutes les régions chaudes du globe. 15. Scorpio arricanus Linné. — Répandu sur la côte occidentale d'Afrique. D, — DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES. Philodromus Casseli Sp. nov. © long. O M. 008. Cephalothorax saltem haud longior quam Îatior, utrinque ample rotundus, tes- taceo-albidus, clypeo utrinque leviter infuscato, parte thoracica utrinque (in parte apicali) posticeque intense nigro-marginata, in medio lineolis radiantibus fuscis tenuibus et abbreviatis notata. Clypeus altus. Oculi antici in liream sat recurvam, medii lateralibus minores et inter se quam a lateralibus saltem duplo remotiores. Oculi postici in lineam latiorem minus recurvam, medüi lateralibus vix minores, a sese quam a lateralibus multo remotiores. Area oculorum quatuor mediorum multo latior postice quam antice et circiter aeque longa ac postice lata. Abdomen vix longius quam lalius, antice rotundum et minute emarginatum, postice valde am- pliatum et obtuse truncatum, cinereo-albidum, supra antice in declivitate fusco- marginatum atque in medio punctis impressis binis fuscis notatum. Chelae ad basin albidae, ad apicem nigrae. Partes oris infuscatae. Sternum pedesque testa- ceo-albida, femoribus parce et minute nigro-punctatis, tibiis ad basin crebrius nigro-punclatis et subannulatis, tibiis metatarsisque quatuor anticis aculeis inferio- ribus longis 3-3 (apicalibus minoribus) et utrinque aculeis lateralibus trinis mi- noribus uniseriatis, instructis. Cette espèce appartient au groupe du P. margaritatus Clerck, qui est surtout représenté dans la zone tempérée de l'hémisphère Nord, — RTS — Une seule espèce était déjà connue de l'Afrique occidentale, P. morsus Karsch, de l'ile Rolas, mais elle est certainement différente du P. Cas- soli KE. S.; sa taille est inférieure (5 mil), ses pattes sont tachées, non ponctuées de noir, et sa région thoracique offre trois bandes longitudinales. Theridion turrigerum sp. nov. — ® long. o m. 006. Cephalothorax fulvo-olivaceus, versus marginem leviter infuscalus, parle cepha- lica obscuriore et fusco-reticulata. Oculi postici in lineam sat recurvam, medii latcralibus paulo majores et inter se quam a lateralibus paulo remotiores. Oculi autici in lineam rectam, inter se appropinquati, medii lateralibus majores et inter se quam a lateralibus remoliores (sed spalio interoculari oculo angustiore) Area oculorum quatuor mediorum subquadrata. Clypeus area oculorum lola multo latior, chelis vix brevior, sub oculis depressus, dein convexus. Abdomen maximum, alle lurbinatum, allius quam longius, apice valde altenuatum sed obtusum, postice abrupte verticale, albido-luteum, breviter et parce pi'osum, utrinque linea sinuosa alba antice fusco-marginata, et postice, in declivitate, linea exillima alba parum expressa, ornatum. Chelae debiles, laeves, lulcae. Parles oris sternumque fusco- olivacea. Pedes sat longi et robusti, breviter pilosi, lutei, femoribus tibisque, praeserlim poslicis, in ae atque ” apicem, confuse fusco-annulatis , üibiis pos- ticis versus apicem leviter incrassatis. Area genitalis leviter convexa fusco-rufula, unco brevissimo et obtuso testaceo munita. Cette espèce se rattache au groupe des Theridion tepidariorum G. Koch et formosum Clerck ; elle est remarquable par son abdomen (rès élevé et co- nique, ressemblant à celui d’un Argyrodes. Peucetia Gasseli sp. nov. — long. o m. 012. Cephalothorax abdomenque læte viridi-prasina, cephalothoracis arca oculorum nigra crasse albido-cinereo-pilosa, abdomen supra, saltem poslice, lineis binis exillimis albis, antice evanescentibus, sublus lineis binis tenuibus flavidis, no- tatum, 1egio epigasteris infuscata. Oculi qualuor poslici inter se aequi et fere acquidistantes. Oculi ser, 2% reliquis oculis multo majores , spatio oculo non mullo latiore a sese distantes. Clypeus area oculorum tota multo latior. Chelae, pars libialis sternumque læte virida, nec lineata nec punctata. Pedes longi, lutei. femoribus fusco-cinerco-euttulalis et subtus ad basin, rubro-vittatis, tibiis meta- Larsisque angusle et numerose cinereo-annulalis, aculeis nigris lonvis et numerosis : ordinartis, armati. Pedes-maxillares longi, lutei, tarso bulhedus nigris, libia patella multo longiore gracili et tereti, sed apice ampliata et extus turbinala, paulo ante medium ntrinque aculeo divaricalo longissimo armata, {arso ad basin truncato, supra, præserlim exlus, valde convexo sed apice abruple angustiore et breviter aciculalo, apophysi bulbi divaricata longa, leviter biflexuosa supra, prope medium, minute tuberculata, ad apicem oblusa et marginala. ® Jong. o m. 016. Mari subsimilis sed abdomine majore, viridi villis binis dilutioribus leviter dentatis supra ornato. Plaga genilalis magna haud cornuta, sleo medio lalo, costis. — 119 — binis antice acutis discrelo et utrinque fovea magna ovata et obliqua profunde impressa. Getle espèce est voisine du P. viridis Blackw., dont elle a exactement la coloration ; elle s'en distingue surtout par ses gros yeux du second rang plus rapprochés l’un de l’autre, chez le mâle par la forme de l'apophyse du bulbe (fig. « et b) et chez la femelle par celle de la plaque génitale. “A Fig. À. — Peucetia Casseli E, S., d', apophyse du bulbe, Fig. B. — Peucetia vwridis Blackw., apophyse du bulbe, Sur UNE cozzecTIoN D Épovezs (HexacriNecnides) pu Japon, PAR M, Cu, GRavier. Le Japon, et en particulier la baie de Sagami, est une région remar- quablement riche en Hexactinellides. Le Muséum d'histoire naturelle de Paris a acquis récemment un certain nombre de spécimens de cette classe de Spongiaires ; tous sont dans un excellent état de conservation ; quelques- uns d'entre eux présentent des dimensions véritablement exceptionnelles. Les Hexactinellides japonaises viennent amplifier, d’une manière très heureuse, la collection que nous possédons déjà, dont les plus beaux et les plus curieux exemplaires ont été recueillis au cours des croisières effec- tuées par le Travailleur et par le Talisman, et ont été décrits et figurés par le professeur H. Filhol !. EvrLeorELLA IMPERIALIS [jima ©. Je rapporte à cette espèce un superbe exemplaire, bien intact, assez for- tement arqué, dont la largeur décroît régulièrement de la base au sommet et dont les dimensions sont les suivantes : longueur (y compris la toufle de la base) : 77 centimètres; longueur de la partie du corps située au- ( H. Frnoz, La vie au fond des mers, Paris, G. Masson, 1885. @? [. Jsmma, Notice of new Hexactinellida from Sagan Bay (Zool. Anzeiger, 17° Bd, 1894, p. 365). — 120 — dessus du fond, plongeant dans l'eau : 62 centimètres ; l'ouverture supé- rieure, fermée par un filtre lépèrement convexe, a la forme d’une ellipse dont les deux axes ont respectivement 135 millimètres et 115 millimètres de longueur ; près de la touffe basilaire, la section transversale est circu- laire et a un diamètre de 45 millimètres. Les saillies qui recouvrent la charpente siliceuse de la partie supérieure sont discontinues; elles ont la forme de trainées irrégulières, bosselées, de longueur variée et atteignent jusqu'à 16 millimètres de hauteur. Les ouvertures pariétales , non distri- buées d’une manière uniforme, ont un diamètre moyen qui n’est pas sensi- blement inférieur à 2 millimètres ; les mailles rectangulaires du réseau ont de 3 à 4 millimètres de largeur en moyenne. Les dimensions de l’Euplectelle dont il est question ici sont notablement supérieures à celles qui ont été données par le professeur [jima pour l’Eu- plectella imperialis, et même à celles d’une espèce voisine de la précédente, recueillie par le D° Dôderlein au Japon, l'Euplectella Oweni Herklots et Marshall. | Un exemplaire de la même espèce, conservé dans l’alcool, beaucoup moins grand, a une forme un peu différente; 1l est un peu renflé dans sa région moyenne; il en est ainsi chez les individus jeunes, ainsi que l'a mentionné Ijima. Les Euplectelles peuvent vivre à des profondeurs considérables ; pendant l'expédition du Travailleur, deux beaux spécimens d’'Euplectella suberea Wy- ville Thomson furent pris au voisinage des Berlingues, à 3,307 mètres de la surface ®. Quoiqu'elles deviennent très rares à de pareïlles profondeurs et qu'elles se maintiennent dans les limites supérieures de la zone abyssale, les Hexactinellides n'en sont pas moins, comme Edmond Perrier la fait re- marquer ©), les « Vraies Éponges des grands fonds ». EvPcectezLa Marsaazzt [jima CA L’exemplaire de cette espèce, conservé dans l'alcool, mesure 17 centi- mètres de longueur totale; la partie située au-dessous de l'insertion de la touffe qui sert à fixer l'animal dans le fond vaseux où il vit, a 11 centi- mètres. La forme est droite, un peu comprimée, renflée dans la région mé- diane où la largeur est de 45 millimètres. À l'extrémité supérieure, le grand axe de orifice osculaire mesure 25 millimètres, le petit axe 20: le filtre , entouré d’une collerette, est fortement convexe. Les saïllies de la char- pente du corps sont comprimées, relativement épaisses, plus ou moins méandriformes, au moins dans la région moyenne; au-dessous du filtre os- G) À, Mure Enwarps, C. R. Ac. des Sciences, t. XCIIT, p. 871, 931. (@ Edmond Perrier, Les Explorations sous-marines, Paris, Hachette, 1885. (5) L Isima, On two new Hexactinellida from Sagami Bay “4 magaz. Tokyo, vol. VII, p. 93). | 1:50 A ER CR — 21 — culaire, elles encadrent les ouvertures pariétales qui sont régulièrement disposées en séries longitudinales et en rangées transversales. Wazrerta LeucxarTi [jima 0). Cette espèce, une des plus élégantes parmi les Hexactinellides se com- pose d’un disque basilaire sur lequel est fixée une tige grêle fortement ar- quée, haute de 45 centimètres, large de 1 centimètre, qui porte elle-même des branches latérales simples ou ramifiées ayant jusqu’à 4 et même 5 cen- timètres de longueur, insérées sur elles presque à angle droit. Lorsque la tige est rectiligne ou peu courbée, cette Eponge présente un aspect qui, . d’après Ijima, n’est pas sans analogie avec celui d’un pin dépouillé de ses feuilles. Elle peut d’ailleurs avoir une taille beaucoup plus considérable que celle qui vient d'être indiquée; la tige peut atteindre 79 centimètres de hauteur et 25 millimètres de diamètre, la longueur des branches dépas- sant 13 centimètres. Sur la tige et sur les branches on peut remarquer de petites ouvertures à bord lévèrement surélevé, dans lesquelles se loge un Hydroïde commensal. RuaappocazyPrus mozzis F.-E. Schulze ©). L'un des deux exemplaires de cette espèce, qui ressemble à un sac un peu renflé dans sa région moyenne, ne mesure pas moins de 62 centi- mètres de hauteur. L'ouverture supérieure, un peu rétrécie, a un diamètre de 15 centimètres; la largeur, dans la région moyenne du corps, est de 20 centimètres. La forme de cet exemplaire diffère donc de celle qui a été décrite par le professeur F. E. Schulze, dans laquelle le maximum de lar- geur est réalisé à l’orifice du sac. Un second individu de la même espèce, de moindre taille, est bifurqué à la base; la plus grande des deux coupes présente, immédiatement au-dessous de l'ouverture, un gros tube aveugle, dont l'axe est sensiblement perpendiculaire à celui de la coupe qui le porte. RHABDOCALYPTUS VICTOR Tjima (3), L’exemplaire unique de cette espèce a la forme d’une longue coupe recourbée à la base, comprimée latéralement, haute de 35 centimètres ; dans sa plus grande largeur, elle mesure 65 millimètres; les deux axes de O0) [. Lnma, Notice of new Hexactinellida from Sagami Bay (Zool. Anzeiger, 19° Bd, 1896, p. 2). @) F,E. Scuuzze, Report on the Hexactinellida ( The voyage of H. M. S. Chal- lenger, p. 155, pl. LXIV, fig. 1-11). (8) Irma, Revision of Hexactinellids with Discoctasters, with Description of five new species (Annol. zool. Japon., vol. I, Tokyo, 1897, p. 52). — 122 — l'ouverture qui est un peu rétrécie, ont rospéGiNeent 3 et 4 centimètres de longueur. L'espèce peut d’ailleurs dépasser 90 centimètres de hauteur. HyaLonemaA SIEBOLDII Gray © De deux fort beaux exemplaires de cette espèce créée par Gray et décrite d'une manière approfondie par le professeur F.-E, Schulze ©), le plus grand et le plus parfaitement conservé mesure 55 centimètres de long, dont 20 pour le corps proprement dit et 35 pour la touffe basilaire en partie recouverte par le Palythoa fatua Max Schultze; le plus grand diamètre de la surface criblée qui ferme l'extrémité supérieure est de 17 centimètres, Hyazonema (SryLocazyx) aperTUM F.-E. Schulze ©. La longueur totale de l'exemplaire unique de cette espèce est de 47 cen ümètres, dont 10 pour le corps proprement dit et 37 pour la toufle fixa- trice presque entièrement couverte de Palythoa. Le diamètre maximum qui est atteint à l'extrémité supérieure est de 8 centimètres. L” épaisseur moyenne de la toufle basilaire est de 6 millimètres. Si on compare ces données à celles qui sont fournies par F.-E. Schulze, on voit qu'il s'agit ici d'un individu de grandes dimensions. HYALONEMA REFLEXUM Tjima (), Dans l'exemplaire de cette espèce fortement comprimée latéralement et F- tronquée obliquement, de façon que la cavité gastrale, d’ailleurs peu pro- fonde, s'ouvre de côté, la longueur du corps est de 160 millimètres ; la ; plus grande largeur (région moyenne du corps), de 115 millimètres; le maximum d'épaisseur qui correspond à la partie basilaire, de 60 milli- mètres. Le bord réfléchi de la cavité gastrale, qui dessine une sorte de fer ke: à cheval, mesure, du côté où il est le plus développé, 48 millimètres. lk 2 touffe basilaire, elle-même comprimée, non recouverte de Palythoa, a 4 4 cen= timètres de longueur et 17 millimètres dans sa plus grande largeur, Cette espèce diffère profondément par sa morphologie des autres espèces de Hya- h lonema ; par l'absence de crible osculaire , elle se rattache cependant au sous- 1 genre Siylocak yæ F.-E. Schulze. CHoneLasma cALyx F.-E. Schulze | À Cette forme très curieuse, qui diffère tant des autres espèces du même n 0) Gray, Synopsis of the contents of the British Museum , pe 79, 1832. @) F.E. Scuuzze, loc. cit., p. 190, pl. XXVIT, fig. 1-13. 3 @ F.E. Scnuzze, loc. cit., p. 124, pl. XXXVII, fig. 1-3, et XXXVIII, fig. 1- -19. 2 (4) TJ. Isima, loc. cit., Zool Anveigr. 17° Bd, 1894, p. 366. | É (5) F, E. Scæurze, Ub, cit,, p. 326, pl. LXXXIX, fig. 1-6. | 24 — 1923 — genre, a la forme d’une coupe de 25 centimètres de hauteur, à section elliptique; les deux axes de l'ouverture ont respectivement 17 et 12 centi- mètres. De la paroi se détachent des prolongements digités, plus ou moins recourbés , dont la cavité communique avec celle de la coupe et dont la longueur peut atteindre 10 centimètres: ces digitations simples ou ra- mifiées restent distinctes ou se mettent en communication les unes avec les autres. | HexAcTINELLA VENTILABRUM Carter (, Cette espèce créée par Carter a été décrite en détail et figurée par le professeur F, E, Schulze ©. Elle a la forme d’une coupe comprimée latéra- lement, dont la plus grande largeur est de 33 centimètres et la hauteur de 25 ; les bords de la coupe, dont les parois opposées, très voisines l'une de l’autre, sont même soudées en certains points, présentent de larges on- dulations. NoTE SUR UN GRÂNE DE PROENCÉPHALE, PAR LE D’ E.-T. Hay. Isidore Geoffroy-Saint Hilaire a distingué, sous le nom de Proencéphales (æpù, en avant, évxéGalos), un genre de monstres exencéphaliens rcarac- térisé par le déplacement herniaire antérieur de l'encéphale, et par l'existence d'une ouverture dans la région frontale du crâne. Une vieille observation de John (de Windsor) et de Jacobæus, puis examen d’un fœtus monstrueux du Musée d'histoire naturelle de Bruxelles (® avaient suffi à la e.nstitution de ce petit groupe, dont les caractères extérieurs ont été seuls brièvement analysés dans les deux pages de l'Histoire des anomalies, eon- sac-ée à ce nouveau genre. Les Proencéphales sont lrès rares, et l'étude anatomique de ce genre d'exencéphaliens demeurait obscure, lorsqu'un hasard imprévu vint mettre entre mes mains la pièce que j'ai l'honneur de vous présenter aujourd'hui. Elle a appartenu à un sujet à terme de moyenne grosseur, et d’ailleurs bien conformé, La tête, de dimensions ordinaires, présentait. au-dessus d’un visage qui ne se singularisait que par un certain degré d'écartement des yeux et un peu d’affaissement de la racine du nez, une tumeur melle, ovoïde, aplatie, haute de 4 centimètres environ, large de 7 centimètres et demi. 0) H, E. Carter, Ann. and Mag. nat. Hist., sér, 5, vol. XV, p. 387, 1885. 2 FE. Sonvzze, loc. «it., pl. XOVT, fig. 1-9. %) Isidore Georrroy-Sainr Hicaie, Histoire générale et particulière des anomalies de Porgamsation chez l'homme et les animaux. Paris, 1836, t. IT, p. 298. 1) Jbid., p. 299 et n. 1. LE 2° “ — 12h — Formée par le cuir chevelu légèrement distendu, elle était garnie des deux côlés de poils courts et clairsemés, C’étaient les deux hémisphères cérébraux, d'apparence régulière, enveloppés de leurs membranes propres et séparés, comme à l’état normal, par une faux plutôt un peu épaissie. L’hémisphère droit était situé à la fois un peu plus bas et un peu plus en avant que le gauche, et les extrémités antérieures des deux masses cérébrales assez écartées pour qu'un sillon bien apparent décelät leur séparation sous la peau. L’encéphale détaché, ce qui restait de sa boîte osseuse apparut remar- quablement aplati dans le sens vertical. Le crâne, long de 67 millimètres, large de 57, semblait avoir entièrement perdu sa voûte, dont il ne restait à peu près rien d’apparent, au-dessus d’un plan horizontal passant par la olabelle et le lambda. Un examen attentif permit toutefois de retrouver les éléments des os cräniens, réduits et repliés, autour d’une ouverture longue de 53 millimètres, large de Ag, qui a manifestement donné issue au cerveau. | En avant sont les frontaux, séparés par une suture fort lâche et dont l’écaille n’est plus représentée que par deux lamelles rabattues en une sorte de visière courte, posée un peu obliquement, de haut en bas et de gauche à droite. La face postérieure des frontaux, dont ïl ne reste que la portion horizontale, constitue de chaque côté de l’ethmoïde une large plate-forme un peu convexe, sur laquelle portait la base du cerveau. | Les pelites ailes du sphénoïde sont toutes boursouflées, et la selle tur- cique atteint un volume relativement considérable, Les pariétaux, articulés en dehors avec ces frontaux rudimentaires sur une étendue d’un peu moins d’un centimètre, refoulés par la base de la tumeur cérébrale, ont pris un aspect falciforme. Ils encadrent d’un bord retroussé , épaissi, de forme demi-circulaire, la base postérieure de l’exencéphalie, en même temps qu'ils abritent, pour une certaine part, le cervelet et le bulbe demeurés en place dans la cavité amoindrie, mais encore assez étendue, du crâne inférieur et postérieur. L'orifice délimité par ces deux os et par les sphénoïdes mesure 56 mil- limètres sur 20. Ces pariétaux à demi atrophiés sont excavés le long de leur articulation avec les écailles fort surbaissées des temporaux et remontent en dedans et en arrière par les sutures sagittale et surtout lambdoïde. La sagittale ne dépasse pas un centimètre d’étendue d'avant en arrière; ses bords denticulés s’écartent en son milieu en une petite fontanelle (Fonta- nelle de Gerdy!") qui mesure 5 millimètres en travers et autant d’arrière en avant. L’écaille occipitale, régulière dans sa portion cérébelleuse, est réduite, pour U) Cf. E.-T. Hauv, Recherches sur les fontanelles anormales du crdne humain (Journal de Robin, nov. 1871). — 125 — sa portion cérébrale, à une sorte de bourrelet étroit, qui se rabat au-dessus et en avant de la protubérance vers l'angle lambdatique, de façon à débor- . der cet angle d'environ 6 millimètres en arrière(?. Le. CAEMONTS x. Crâne d’exencéphalien proencéphale. ( Vu de profil et d'en haut , grand. nat.) Protégé par cet éperon osseux et les deux lames parallèles déjà décrites, le cervelet s’est développé suffisamment, tandis que la protubérance et le G) Cette disposition reproduit fort exactement celle que Geoffroy a figurée en - 1821 chez le podencéphale de Serres, dans la planche 4 du tome VIT des Mémovres du Muséum. PAU | Me. bulbe demeuraient, semble-1-11, à l'état normal. Le déplacement herniaire, suivant l'expression d'Étienne Geoffroy, n’a ainsi porté que sur les hémi- sphères. Dans le sujet décrit par John et par Jacobœus, le cervelet avait également conservé sa position naturelle, et dans le sujet de Bruxelles, «une partie de l’encéphale paraissait être de même contenue dans la cavité cränienne». Suivant Isidore Geoffroy, la face du proencéphale devrait présenter né- cessairement de graves déviations, rà cause de la disposition particulière de la tumeur hydroencéphalique » : les yeux, notamment, seraient petits el mal conformés , et le nez disparaîtrait entièrement. I n’en est certainement pas toujours ainsi, et sur notre sujet, notame ment, le squelette facial ne présente d’autre particularité que d’être légère- ment aplati de haut en bas; les orbites sont microsèmes, et le nez est pla- tyrrhinien. Je ferai encore remarquer, en terminant cette courte étude , que les alvéoles incisifs forment des bourrelets relativement saillants et volumineux, et que les sutures intermaxillaires se voient très nettement au palais. Je donne ci-dessus deux figures représentant mon proencéphale vu de profil et par-dessus. La seconde de ces figures est surtout intéressante, parce que lon peut y suivre nettement les contours de la base de la tumeur exencéphalique et se rendre un compte bien exact de ses rapports avec le crâne en avant, et en arrière avec les portions inférieures du cerveau demeurées à peu près normales. SUR LE PASSAGE DE L'ALCOOL INGÉRÉ DE LA MÈRE AU FOBTUS, EN PARTICULIER CHEZ LA FEMME, par Maurice Niccoux. Comme suite aux recherches sur l'alcoolisme entreprises par M. le pro- fesseur Gréhant, j'ai cherché, d’après ses conseils, à démontrer expérimen- lalement le passage de l'alcool de la mère au fœtus. Ces expériences ont été toujours positives. a. Sur l'animal. — La technique est des plus simples. À des Cobayes en état de gestation on introduit, au moyen d’une sonde æsophagienne, de l'alcool à 10 p. 100 dans l'estomac, dans des proportions variant de un demi irois quarts d'heure à une heure après, on sacrifie l'animal el on recueille le sang carotidien. Après quoi, l'utérus est découvert, on extrait les fœtus, RIELL ! +18 fe centimètre cube à 5 centimètres cubes d'alcool absolu par kilogramme; ‘à — 127 — S'ils sont près du terme, et si la quantité d'alcool injecté est grande, on sectionne la tête, on recueille le sang des carotides successivement de chacun d'eux. La totalité du sang varie entre + et 6 grammes et suflit pour le do- sage. Si les fœtus sont trop petits, ou si la quantité d'alcool est faible, on les hache et on compare alors la teneur en alcool au foie de la mère. (Il eût été plus commode d'opérer sur des Chiennes, mais les expériences au- raient demandé le sacrifice d’un assez grand nombre d'animaux d’ailleurs difficiles à se procurer dans les conditions de gestation requises, surtout à cette époque.) La séparation de l'alcool du sang et des tissus est obtenue au moyen de l'appareil que M. Gréhant a décrit. Distillation dans le vide à température peu élevée au moyen de la pompe à mercure. Le distillatum renferme tout l'alcool, et cet alcool est dosé par mon procédé ". Voici le résumé de quelques expériences : 2 | | 1. — Cobaye en gestation. Poids : 860 grammes. Alcoo! absolu injecté : | h cent. cubes 3 (5 centimètres cubes par kilogramme). Alcool à 10 p.100, h3. | bo minutes après l'injection : - Alcool dans le sang de la ou 0° 36 p. 100 L | D OU bp dés lœlus ...,,.,........,.... A ANE AE à IL. — Cobaye en gestation. Poids : 730 grammes. Alcool absolu injecté : 3 cent. cubes 65 (5 centimètres cubes par kilogranime). Alcool à 1 0 p. 100, 36,5. Une heure après l'injection : DRdene le sans dela mére... .......,...,......, 0 A7 p. 100 — dans le sang des fœtus................:.,..... a: 39 IL. — Cobaye en gestation. Poids : 510 grammes. Aleool absolu injecté : o cent. cube 51 (1 centimètre cube par kilogramme). Alcool à 10 p. 100, > cent. cubes 1. Une heure après l'injection : l Alcool dans le sang de lamère................:,.. 013 p. 100 L — pour 100 grammes de fœtus, ,,,.......,,.... o 086 | — pour 100 grammes de foie maternel... ...... APR A ‘hp Cobaye en gestation. Poids : 600 grammes. Alcool ban injecté : : (1) Comptes rendus de la Société de biologie, 10° série, t. IE,p. 841, 25 juil- let 1896. Jbid. ,10° série, t. IIL, p. 1,126, 26 décembre 1896. (Journal de: phar- macie et de chimie, 1°° mai 1897.) — 1928 — o cent. cube 3 (1/2 centimètre cube par kilogramme). Alcool à 10 p. 100, 3 centimètres cubes. Une heure après : Alcool dans le sang de la mère....:5:,.:..:.,,.... 0“ 045 p. 100 — pour 100 grammes de fœtus...............,... 0 02 — pour 100 grammes de foie maternel...,......... © 015 On peut donc conclure que l'alcool passe de la mère au fœtus dans des proportions très notables; les teneurs du sang en alcool et de la mère et du fœtus sont très voisines, et si les quantités d'alcool ingérées sont trop petites pour pouvoir doser l'alcool dans le sang des fœtus, la comparaison de la teneur en alcool des fœtus au foie maternel est instructive en ce sens que les chiffres sont à peu près identiques. On voit aussi qu’aussi petite que soit la dose d'alcool ingéré (1/2 centimètre cube par kilogramme), elle est suffisante pour pouvoir faire apparaître l'alcool dans l'organisme fœtal. Une nouvelle preuve de ce fait nous est fournie par des recherches sur la femme. b. Sur la femme. — Répétition des expériences précédentes. Même tech- nique pour la distillation et le dosage. À une femme en travail, environ une heure avant l'accouchement, on fait absorber une potion de Todd de com- position suivante : rhum à 45 p. 100 d'alcool absolu : 60 centimètres cubes; lait : 120 centimètres cubes; sirop de sucre : 20 centimètres cubes. Ceci correspond à un peu moins de 1/2 centimètre cube d'alcool absolu par kilo- gramme : de suite après l’expulsion du fœtus on recueille, venant du cordon, côté placentaire, 20 à 30 grammes de sang fœtal. Voici seulement les résultats de quelques expériences : X. 8"50o. Ingestion. 9" 50. Accouchement. Alcoo! p. 100 de sang... .... s. 07 08 Y. 19" 05. Ingestion. 1" 15. Accouchement. Alcool p- 100 de sang... sc 55 D ES Z. 3" 30 malin. Ingestion. h* 10. Accouchement. Alcool p. 100 de sang........ 0®031 M. 10° 1/2. Ingestion. 11*1/2. Accouchement. Alcool p. 100 de sang........ o%oa1 N. 920. Ingestion. ‘0. 27. Accouchement. Alcool p- 100 de sang....... 0000 Étant donné l'alcoolisme des femmes dans certains pays, on peut prévoir à quelles démonstrations et à quelles conclusions des recherches de ce genre pourront conduire. — 129 — SUR LE PASSAGE DE L'ALCOOL INGÈRE DANS LE LAIT CHEZ Li FEMME, par M. Maurice Niczoux. Après les expériences positives démontrant le passage de l’alcool éthy- lique ingéré de la mère au fœtus, il était intéressant de se demander si ce passage s’effectuerait de la même façon pour le lait. Mes recherches ont porté tout d'abord sur une Ghienne, puis sur des Nourrices. . Expérience sur la Ghienne. — Chienne du poids de 10 » kilogr. 5oo, a mis bas deux jours avant Chiens bien portants. Injection dans l’estomac d'alcool à 10 p. 100 dans la proportion de 3 centimètres cubes d'alcool absolu par kilogramme, soit 315 centimètres cubes. L'injection dure 5 minutes. 1 heure après, l'animal étant légèrement ivre, première traite de 14 gr. 8. Alcool pour 100 grammes : o cent. cube 25. 1 h. 50 après. Même état. Deuxième traite de 5 grammes. Alcool pour 100 grammes : o cent. cube 24. 7 b. 50 après. Troisième traite de 3 gr. 4. Alcool pour 100 grammes : o cent. cube 11. h heures après lmgestion, l'animal ne présentait plus aucun signe d'ivresse. b. Recherches sur la femme. — Je me suis assuré tout d’abord que du lait de femme à jeun (qu'elle soit ou non au régime lacté) ne renferme aucun principe volatil, alcool en particulier, susceptible de réduire le bi- chromate en présence d’alcide sulfurique. J'étais d'autant plus conduit à faire ces expériences que l'alcool éthylique avait été signalé à l’état nor- mal dans le lait de Vache * et quelquefois dans des proportions assez notables (1/5000). La technique était la suivante. [ngestion d’une potion de Todd de 6o centimètres cubes de rhum à 45 p. 100 d'alcool, additionné de 120 centimètres cubes de lait et de 20 grammes de sirop de sucre. Prise de lait au sein de la mère de quart d'heure en quart d'heure ou de demi- heure en demi-heure pour les deux premières heures; distillation et do- sage. La quantité d'alcool ingérée, fort petite, n’a pu, dans aucun cas, produire l'ivresse et n’a eu pour ainsi dire aucune influence sur les Nour- rices. [l suffit, en effet, de remarquer que la quantité d’alcool ingéré cor- 0) Même bulletin, page 126. @) À. Bécuawr, Comptes rendus de l’Académie des sciences, & LXXVI, p. 836, ‘année 1879. Muséuu. — v. 20 — 130 — respond environ à 270 centimètres cubes de vin à 10 p. 100 d'alcool. Cette petite quantité fut cependant suflisante pour observer le passage dans le lait. Voici le résumé de quelques expériences dont les détails seront publiés dans un mémoire complet. Les résultats sont rapportés à 100 centimètres cubes de lait, les analyses étaient faites sur 10 centimètres cubes. M. 10° 1/4. Ingestion de la solution prescrite : 30 mitutes après sesvssodquosvs ses 54 000 00 a heures. 44e. 54 059 een RER PRESS D BDs nues es o v0 0 00080 p Us ee 0 de OS SE 7 heures après. 5,4, 606760018040 0000 CCS N. 9" Lo. Ingestion: 19 MIQUIES APTE. rer ce AR 5 minutes si... 000 203000 0 OS à-héures, à soc es doses ose ta 00e DONNE BBQ, 0 + à ou 8 8 ue ae 0 8 04 0 ee Les proportions sont très voisines ; les quantités d'alcool sont relativement élevées par rapport aux expériences suivantes. X. 9" 15. Ingestion : 1 heure après........ PR PO 5 0 a heures. ee so uote ave s 24 o à es OISE L heures. . 4 sn, se ou ven 0e she ce 0e RS 7 heures sssssessveoseeoses se sense Y. 8° 50. Ingestion : 15 minutes après... iso ooses es 80 MINUIER.. us 6035806 00 8 À 006 0 216 08 6e 45 minutes. à. sos sous svt s at e0 ONNE 1 heure après... 4.1... ns 00e TS a DO où à da a 8 6 8 où » 58 6 880 6 64 Ne OU a heurès. à à sas à o do pe 09 59 ve 65 0006 60 0 Z. 8° Lo. Ingestion : 15 minules après, ....sse...recepestesre er UND DD MUMUIES. someone des 01e 8005 ee CS 5 MINURES, See à da à à dues an 2e 0 ete ee 1 héuré après. 5.2... 54..... 1038 0000 RE EE PR 0 À a heures... 0e, 8000 à 080 260 0 50 NS :: 4 Ces recherches montrent que l'alcool passe dans le lait avec une extrême | facilité; un quart d'heure après l'ingestion , on en trouve dans ce liquide; le — 31 — maximum de la teneur en alcool pour ces petites quantités paraît être atteint trois quarts d'heure à une heure après l'ingestion. Les proportions trouvées sont très faibles, simplement parce que les quantités ingérées sont fort petites; la Chienne, au contraire, qui avait une dose d'alcool de 3 centimètres cubes par kilogramme, avait un lait dont la teneur en alcool était certainement très voisine de son sang , comme lindiquent les courbes de M. le professeur Gréhant. J'ai pu mener à bien ces recherches sur le passage de l'alcool de la mère au fœtus et de la mère au lait chez la femme, grâce à la grande bienveil- lance de M. le professeur Budin, à la clinique obstétricale duquel je suis attaché. SUR LA PRÉSENCE DE LA MANNOCELLULOSE DANS LE TISSU LIGNEUX DES PLANTES GYMNOSPERMES, par M. Gapriez BERTRAND. En reprenant l'étude de la subtance sommeuse retirée du bois par Pou- marède et Figuier à l’aide de la lessive de soude ©”, Thomsen a observé que le Pin et le Sapin, contrairement à ce qui arrive avec le Bouleau, le Hêtre, le Chêne et quelques autres arbres, ne fournissent que des quantités insigni- fiantes de gomme de bois ©. Cette observation, confirmée plus tard par Koch, et même étendue par cet auteur à deux autres Conifères , l'IF et le Genévrier ©, est passée presque inaperçue. [l était cependant intéressant de savoir si des plantes, telles que des Conifères et des Angiospermes, déjà séparées par l’ensemble de leurs caractères sexuels et la structure anatomique de leur bois, présentent une telle différence de processus physiologiques , qu'on puisse encore les recon- naître à la composition de leurs membranes cellulaires. Aussi, à la suile des recherches que j'ai publiées, 1l y a quelques années, sur la composition immédiate du tissu ligneux , ai-je entrepris l'analyse du bois des Gymnospermes (Gycadées, Conifères et Gnétacées). Si lon s’en souvient, J'étais arrivé à conclure que le tissu ligneux des Plantes angio- spermes, monocotylédones et dicotylédones, est formé, quel que soit l'organe où on l’examine, de quatre substances principales : la cellulose ordinaire, la vasculose de Frémy, une sorte de résine probablement phé- U) Comptes rendus Ac. des Sci, t. XVIIT, p. 918 (1865). @) Journ. für prakt. Chem., t. XIX, p. 146 (1879). 6) Pharmaceut. Zeitsch. für Russland., 1. XV (1886). 4) Comptes rendus Ac. des Sc., t. 114, p. 1492 (1892), et Bull. Soc. chim., 3°S$., z. 468 (1892). Dans cette dernière note, p. 46ç ligne 15, lire oxalique, au lieu . de malique. 29. — 132 — nolique ou lignol et la gomme de bois, appelée aussi xylane. Aujourd’hui je montrerai que, chez les Plantes gymnospermes, la xylane, à peu près absente, est remplacée par un hydrate de carbone tout à fait différent, par de la mannocellulose. Du bois, des feuilles, des cônes de diverses plantes appartenant aux trois familles de Gymnospermes, furent séchés et pulvérisés, puis débarrassés de leurs principes solubles dans l’eau et dans l'alcool, avant d’être soumis à l'action de la lessive de soude (à 2 p. 100). Dans aucun cas, contrairement à ce qui arrive avec le tissu ligneux des Plantes angiospermes, on n’a obtenu de proportion importante de xylane. Par exemple , au lieu de 15 à 25 p. 100 que donnent avec facilité les bois de Hêtre, de Bouleau et de Chêne, les pailles d’Avoine et de Froment , les feuilles d’Alfa , les coques de noix, etc., on n'a observé que quelques millièmes, avec le bois de Sapin, beaucoup moins encore avec la plupart des autres Plantes gymnospermes examinées. En outre, le produit était toujours accompagné d’une certaine proportion de galactane. Le tissu ligneux qui reste après les traitements indiqués plus haut fut alors mis à bouillir pendant quatre à cmq heures avec son poids d’eau con- tenant cinq centièmes de HCI. Dans ces conditions, que j'ai reconnues les plus favorables à l’hydrolyse de la mannocellulose, on obtient un liquide fortement réducteur. On le sature à froid par la soude et on l’additionne d’acétate de phénylhydrazine en proportion calculée d’après la teneur en sucre. Le précipité, recueilli après une heure, est lavé à l’eau froide et à l'alcool, puis recristallisé dans l’eau bouillante. C’est de la phénylmannose- hydrazone. Dans tous les cas, on l'a identifiée avec le dérivé correspondant du mannose ordinaire du Phytelephas ou d. mannose, à l’aide de son point de fusion (vers 210 degrés au bloc Maquenne) et de sa tranformation en d. glucosazone. Cette dernière transformation s'obtient, comme on sait, en chauffant l'hydrazone avec une solution aqueuse d’acétate de phénylhydra- zne; les lamelles presque incolores de mannosehydrazone sont alors rem- placées peu à peu par de fines aiguilles jaune d’or groupées en petits LR peu solubles dans l’eau, moins encore dans l'alcool méthylique, même bouillant, et fusibles vers 230 degrés (au bloc Maquenne). Pour plus de garantie, on a, une fois, extrait le mannose cristallisé en décomposant son hydrazone par l'élégante méthode de Herzfeld ©; 9 4 gram- mes de mannose hydrazone, provenant du bois de Pinus maritima , ont été maintenus deux heures en ébullition avec 200 grammes d’eau et 12 gram- mes d’aldéhyde benzoïque. Après refroidissement, la solution séparée de la (0) J'ai d’abord appelé cette substance lignine, mais, pour éviter tout: confusion avec la lignine des auteurs allemands, qui comprend l’ensemble des malières in- crustantes du bois autres que les hydrates de carbone, je me servirai maintenant du nom de hgnol. @) Berichte d. d. chem. Gesellsch., & XXVIIL, p. 448 (1895). — 133 — benzaldéhydehydrazone insoluble a été évaporée presque à sec dans le vide et le résidu repris par un peu d'alcool méthylique. En amorçant, le sirop a rapidement cristallisé. On a essoré le sucre et, après une nouvelle cristal- lisation dans l'alcool méthylique, on l’a passé au polarimètre. La solution, d'abord lévogyre, a donné comme pouvoir rotatoire constant : [alb — + 1/4° 96 (pour une concentration de 2 p. 100 et à la température de + 3°). C'est le chiffre donné par van Ekenstein (et que j'ai retrouvé dans une opération sur le mannose extrait de l’'amande de Phytelephas. J'ai recherché la mannocellulose dans le tissu ligneux des plantes gymno- spermes suivantes : Conifères ..... Cycas stamENsIS Miq. — Tige. Cycadées...... Taxus BaccatTa L. — Tige, aubier, bois parfait. Popocarpus MacroPHYLLA Don. — Tige. Cupressus roruLosA Don. — Tige. Biora (Tauya) ortenTauis End. — Tige. SEQUIOA GIGANTEA End. — Tige. AgBtes PECTINATA D. C. — Tige. — EXCELSA D. CG. — Tige. Pinus syLvesrris L. — Tige. — MaRITIMA Lam. — Tige. — LARICIO Poir. — Feuilles, fruit (cône). ARAUCARIA BRASILIANA À. Rich. — Tige. Epuepra pisracuyA L. — Tige. Gnerum Tuoa R. Brown. — Tige. WeLwiTscHiA MiRABILIS Hook. — Racine. Toutes les espèces des deux premières familles m'ont fourni un préci- pité de mannosehydrazone, assez abondant même pour qu’on puisse les recommander, d'une manière générale, comme une source avantageuse de mannose. Voici, comme preuve, les dosages que j'ai effectués : MANNOSE MANNOSEHYDRAZONE CORRESPONDANT p. 100 (). p- 100. FI DT) API ORRRRE 15,0 10,0 Taxus baccata , £ à bois parfait . .... 19,0 9,0 Cupressus torulosa, lige entière... . 5,0 3,1 Abies pectinata , bois de la tige. .... 14,4 9,0 Pinus laricio, cône. ...... CRT ETES 19,6 8, Araucaria brasiliana, tige. ....... 12,8 0,9 (1) Recueil des travaux chimiques des Pays-Bas, t. XVT, p. 222 (1896). @) Sans déduction des substances organiques et minérales, étrangères au tissu proprement dit. Sur % à tag : j 7 FRE D MR T TE ADN EPS PRE 4 | LPTR ENT SEE TLA DL: + ANR 2 = ce ; D CT ER COONSRT LL: Ephedra distachya n’a fourni qu'un très petit rendement (environ 1 d'hydrazone pour 135 gr. de bois frais débarrassé de son écorce), tan( que Gnetum Thoa et Welwitschia mirabilis n’ont rien donné du tout. C’est là un fait d'autant plus intéressant, que les Gnétacées ne sont pas de véri- tables Grymnospermes, mais bien plutôt un terme de passage, un véritable trait d'union entre les deux grands groupes de Phanérogames. 155 TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME. TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS. Pages. AzzuauD (Ch.). Deux Coléoptères nouveaux du sud-est de Madagascar... ,, 366 — Sur quelques Coléoptères de Madagascar de la famille des Carabiques.,. 410 — Coléoptère nouveau du genre Épactius de Madagascar... ........... Log Anpeé (E.). Mutilles nouvelles de Madagascar, ...,.......,....,..,:. 34 A PO sus spa gun on tesnssseniveteues 111 Baron (L.). Don d’uue Algazelle d Sénégal ORNE ER ET ER CT TTE . 204 :— Don d'animaux de la Guyane...... NET RC TETE TO EE TT E 204 Barraéceuy (Gomte P, pe). Note sur un voyage en Annam..,...... 145, 267 EN ET 328 BarraéLemy (R.). Envoi d'un squelette Dan Out AN NT TL 14h Basrarv, chargé de mission à Madagascar. .....,.......,...,.,...,., 9 AAA 4 ce cs sahe she snene een en dus 114, 323 Bexseu. Sur les Uratelorms chimæra.,.......... PISTE UT EU NUIT s. 324 Banrrann (G.), L'arbre à Ghillé et le Chilté,, 44.4, esse 154 — Sur l'emploi de l'acide silicotungstique comme réactif des alcaloïdes. . 192 — Sur la production synthétique d’albumine soluble par le Bacille fr I A 19 — Sur la présence de la mannocellulose dans le tissu ligneux des bltnies SYMNOSPETIMES . sers rers TAROT IUT EN IIS Has tsrrta 494 Biouer (Le Rév. P.), Sur un Éléphant di sel. au Fark Vador 66 Donmun Coullé.el de Phasidus :.,,:.,..,.,....:...,........, 329 Bier. Envoi de collection du Setchuan...,..,,,.,,.....,......,... 20 À non ioen Ghine el en Corée, : suc sesnssesntentes se 1 Borpace (E.). Sur le processus de croissance des membres en voie de régé- nération chez les Crustacés décapodes........................ r 378 Bonpas (L.). Étude des glandes génératrices mâles des Chrysomélides. . 289 Boucaro. Don de Crustacés du Japon........,..,,,,..,.,..., Sri ame Bevcars. Envoi d'animaux de Libreville, .,.,,.,,,,s4setesvertecs 20 Bouze (M.). Note sur de nouveaux fossiles secondaires de Madag JASCAT. +. 190 Bourpare (P.). Note sur le dressage de l'Éléphant d'Afrique à la mission de 66 us oies ET PE DT MU — 136 — Bouvier (E.-L.). Sur les Argulidés du genre Gyropeltis, recueillis récem- ment par M, Geay dans la Guyane. ...,0, 24002020 39 — ‘Gollection, de Péripales. : 5»... 500% JU 3 0e 0 de RES 64 — Développement de l’Ateuchus sacer . .........,...........1.... 9264 — Calappa Zurcheri, Crabe nouveau des terrains miocènes de Panama... 189 — Sur une collection de Crustacés du Japon offerts au Muséum par M..Boneard . .. :. 62 00 030 5 aie ed uelé Des eee OU SS 173 — Discours prononcé sur la tombe de M. Ch. Brongniart............. 142 Bouvier (E.-L.) et Mixwe Enwanrvs (A.). Espèces nouvelles du genre Palicus recueillies par le Blake dans la mer des Antilles et le golfe du Mexique.. 122 — Dorippidés nouveaux recueillis par le Blake dans la mer des Antilles et dans le golfe du Mexique. ....,.....:,.... CORPS 38/4 Brenske. Sur quelques nouvelles espèces de Melolonlithes du Cambodge et du Siam... 10 ur les 3200 boat COMORES Li Bronéxtart (Ch.) Sa mort; discours prononcés sur sa tombe........... 140 Bnor (Lieutenant). Relation d’un voyage du Dahomey au Niger. ........ 113 Bureau. Institut colonial de Nantes... ........:.,.,.44,44000 RP —: Notice sur les trävaux de Gh. Naudin: , 0.4.5, 000 197 Buyssox (R; pu). Catalogne des Insectes Hyménoptères de la famille des Chrysides dun Muséum d'histoire naturelle de Paris............... 159 Cauus (L.) et Gzey (E.). Rôle des glandes accessoires de l'appareil génital mäle dans la reproduction, (Recherches de physiologie comparée.)... 253 Capus. Envoi d'un Dragon volant du Laos. ................,........ 398 Carré et Naun, Présentation d’ouvrages.................,......... 20 Caarranson, Leltre de Vladivostock.... .... Line ÉCRITES 2. 144 Gxaior. . Insectes nuisibles aux Caféiers. / , ..... JU EEE 119 Cuanrre. Mission en Égvple. AERTIL se ut RU PU RSR 300 Carpentier (Julie). Notice par M. Hamy. ........................ 329 Cuarez.(-Le Rév. P.). Propositions de services à Madras............... 3 Cuevazier (Auguste), Chargé de mission au Soudan.................. 62 =: Lettre adressée de Tombouttow..,.. 44.421040 SOON RNMNNNENRSS 399 — Lettré du Sénégal. 24 SU AL EN NE RSS 314, 398 Gzarne. Don-d'Insectes.…...... 4... A 328 Courière (H.). Note sur Callianassa Grandidieri...................., 285 =- Sur quelques Macroures des eaux douces de Madagascar. .......... 389 —— Présentation de deux ouvrages. ....................... 0 hoo Dazzx (R.-A.). Étude comparative des figures de corrosion des Amphiboles et-des-Pyroxènes....,..,..,..,4.4.40%60 40806 OUEN Decorse. Sur des gisements fossilifères à Madagascar. . ............... 262 Déceoners: Don d'Insectes....:..…....4. 4 M RARE CNRS 398 Dégénann.. Présentation d'ouvrages. . ..5....,2 Pin. ON 146 Däcarosse, Envoi de-collections de Libéria. ............,..... 3 Deüoussr. Terres comestibles du Tonkin........................ _ 66 Denpr. Don de Péripates de la Nouvelle-Zélande. ................... 64 Denixer.' Présentation d'ouvrages: 4.4. 456 OS 399 Dicuer (L.). Exposition de ses collections... . CAPE Es ee CE 63 0 ‘+ 000 SANT A so DEL CASTILLO à ). Sur deux genres de Madagascar de la famille des Composées : Cullumiopsis et Centauropsis Boj................... — Note sur quelques plantes de la région sud et sud-ouest de Madayascar . ne ae de à di sata nv de | D con) Don de ses collections. . . ........:...,......,..,. a ur des cultures au Tonkin. . . ................,...... Cochinchüne.. 4... 5... don Fasre. Don de collections entomologiques. ....................,... Fasre-Domerçue. Présentation de photographies colorées... ...,,.,,. HIS ES se soso des e dec Fizuoz (H.). Catalogue des pièces remises au service d’Anatomie comparée par S. À. S. le Prince de Monaco et figurant aujourd’hui dans la col- lection publique. ..... +de A7 AN MIEL. Freurraux (E.). Eucnemidæ recueillis à la baie d’Antongil (Madagascar) par 2 2 OPEN PP PMP OM ET ENPER EEE RUES — Remarques sur quelques Elatérides de Madagascar et description d’es- he Dons LE ns sm dass ge . — Élateridæ nouveaux de Madagascar. ........................... ne nie dé PAlrique centrale. ...,.,..........,..,.4.3.4s.. — émmupières du Haut-Zambèze. .......,.......,.......,....... Francuer (A.). Sur la distribution géographique de Chênes dans l'Asie orientale....... D ee dogs SAND TI ur SALE — Les es nouvelles de l'Asie orientale de l'herbier du Musium SPP EE RE Pat : FROIDEVEAUX (H.). Textes historiques inédits ou peu connus relatifs aux 0 ed flle Bonrbon...............,..:...,,.,.4.., D PEiniures..,.....4,...,/4 44,4 seresese Gaugert (M.-P.-B.). Nommé assistant de Minéralogie.. ............... Gauprx (A.). Afocution au sujet de la nomination de M. Milne Edwards au grade de commandeur de la Légion d'honneur. ................. NP ER EE — Discours prononcé sur la Lombe de M. Jannettaz. ................ on Etat, ne nas asnos see Gavurter (E.). Envoi de collections de Madagascar... ................. ae D es 2 Arpulidés dela Guyane . .................................,. — (Eponge d’eau douce rapportée par M.).................. TU Gzey. (E.). Influence des injections intra-veincuses de propeplone sur la fonction glycogénique du foie. .......,.............. HT — 138 — Gzey (E.) Existe-t-il de liode dans le sang?......... ........,,.... Gzey (E.) et Camus (L.). Rôle des glandes accessoires de l'appareil génital mäle dans la reproduction. (Recherches de physiologie comparée.).... 253 Granpinier (G:).. Voyage à Madagascar. . 4 25,424 ee 267 — Descriplion d’ossements de Lémuriens disparus. ... ......... 279, 34h — Description d’une nouvelle espèce de Mus provenant de Madagascar. . .. 277 — Description d’une nouvelle espèce d’Insectivore provenant de Mada- pascans A serein meer er dust doses ses Les TS 319 — Coléoptère (Epactius) nouveau de Madagascar. .................. Log = ‘Don d'insectes: SSSR TERRE Ree PR, 398 Gravier (Ch.). Sur un Siphonophore nouveau de la tribu des Prayidæ Kôl- CS PET RE TRUE D DDR DR 87 — Sur une nouvelle espèce d’ Éponge d'eau douce du genre Parmula et sur la biologie des Éponges de ce genre... ..,4$3 204000 126 — Contribution à l'étude des Annélides polychètes de la mer Rouge. 234, 288 — Sur une collection d’Éponges (Hexactinellides) du Japon........... h19 Grénanr. Distribution de la glycose dans le tube digestif d’un Rongeur... 302 — Présentation d'ouvrages, « , ,,4xes..srasc.sveen C 327 Hauy (E.-T.). Quelques notes sur certaines actions de milieu. .......... 43 — Les Géophäges du Tonkin... ..,.,4.4.,4.:.421:. 000000 6h — Julie Charpentier, sculpteur el préparateur de Zonlefe «SE TER 329 — Note sur des instruments de pierre taillée provenant du Bordj-Inifel (Sabara algérien), .. issue 0 6 ES 3934 — La grotte de Kakimbon à Roloma, près Konakry (Guinée française)... 336 — Crâne perforé de Tarahumar de la Cueva de Picachic (Chihuahua)... 339 — Note sur une hache en quartzite du type de Saint-Acheul aide | dans l’État libre d'Orange. 44440000 440 te 270 — À propos des peintures de Michel Garnier. ............,..,,,,:. 203 — Présentation d'ouvrages. .................. LENCO cs EE — Sur.un crâne de Proencéphale., ,.:..,.,.,.,444448 000 h23 Hanozirscn (Ant.). Deux espèces nouvelles du genre Amblythyreus Westw. (Hémiptères-Phymatides) des collections du Muséum d'histoire natu- POUR,» » se a 1e 0 n 1e 9 à 0 188 2 00 10 met e M NN NS NÉS 32 Hauc. Envoi d’un Gorille et d’une Nandimia du Congo. ............... 263 Hosrans. Note sur la faune de la Côte d'Ivoire. ....,.,.,...,,. RU 341 Hua (H.). Sur une des sources de caoutchouc du Soudan français. ....... 178 Huwscor. Sur le cyclone de la Grande-Comore.,..........,......,.... 2 — La Gutta-Percha de la Grande-Comore.....,...........,........ 187 Insee (H. von). Don d'Insectes:, 4,444, NRC RSS 328 Jacquix. Don de pierres taillées du Sahara algérien. ., ................ BELL Jacouor p’Anronay. Poissons de Manaos (Brésil).................... _ lo5 Jannerris (Mort de M.)..5,244,,..4404,40000 RS 197 Josepx (D°). Don d'Inseetes.... 24, 4.444 5 OS -328 Jousseaume. Présentation d’un ouvrage. ..........,..... 4. RE 113 Junerceiscu. La Gutta-Percha de la Grande-Comore. ....,,....,...... 187 — 139 — COUR... 6 Se danse sa e gp e eee #4 0 Knazpeun (K.). Catalogue des Solifuges des collections du Muséum... ... nr (07) Don'de ses. collections... . .............,,,... «eus Lacroix (A.). Discours prononcé sur la tombe de M. Janneltaz. ......... = Sur la téphroite des Hautes-Pyrénées. ........,,,..,... FRS | — Matériaux pour la minéralogie de Madagascar... ..... PP ER E PETE" Lanceron (M.). Note sur quelques empreintes nouvelles provenant des tufs de Sézanne. .......... DE EP PME RRNNERRRrE initie, Laivarcés (M°°). Don d'une collection de hoïis . ....,.......,.....,.. Lesne (P.). Liste de Bostrychides et Lyctide recueillis sur le littoral de la baie de Tadjourah et description d’une espèce nouvelle... ........, —_ Nommé assistant d'Entomologie. . ........................,... Licarexrezven. Envoi de collections du Tonkin. ..................... mm sp unes coves os Lunuers (Comté ne). Don d’une Genette de France................... open de sa mort... ...........0.. ss ceses Mare (L.). Description de Lépidoptères de Madagascar... ........... Maczau. Communication sur la Guinée française... ..............,... Mazsowez. Nommé officier de l’Instruction publique. ................. Mazvoisin. Envoi d’un Limnogale mergulus........................ Maquenne (L.). Sur les sucres et leurs dérivés. ..,.................. Marcey (Paul). Don d’un Dragon volant du Laos.................... Mansæazz (Rév. T.-A.). Description de Braconides................... Marmn (J.). Catalogue des Hémiptères Plataspidinæ des collections du Mu- 0 nalurelles ..., ..... sauces usa soso — Nommé préparateur d'Entomologie. ....,.,,..,................. DUT CN ET ET Don d'Ours noirs. : -. .,.. 4. penser ess Meunier (Stanislas). Conférence sur la question de l’eau à Paris. ....,... —— Prétendue pluie de pierres en Russie.. .......,...,... ...,..... — Sur une Météorite récemment parvenue au Muséum.............. OA CT CON PP IT IT ET TE EE TE LT ET LEE EE nn cs ns cm és Muxe Epwarps (A.). Nommé commandeur de la Légion d'honneur. ..... — Allocution prononcée à l'inauguration du pavillon G.-Ville.,,..,.... — Discours sur la tombe de Ch. Brongniart......,........,........ — Naissance de Myopotames ...............,.................. — Les Eléphants de la ménagerie du Muséum..................... — De l'existence d’nne corne chez une Biche Wapiti..............,.. — Le sentiment de la charité chez les Oiseaux. .................... — La Gutta-Percha recueillie à la Grande-Comore...............,.. Mue Enwaros et E. Ousrazer. Note sur l'Émeu noir (Dromæus ater V.) ae... 4 ne css ca uno eos ss e Mue Enwarps et E.-L. Bouvier. Espèces nouvelles du genre Palicus recueillies par le Blake dans la mer des Antilles et le golfe du Done 4... 2 LE SN TE CE ET CITE 205 3706 229 329 328 — 110 — Muxe Epwarps et E.-L. Bouvier. Dorippidés nouveaux recueillis par le Blake dans la mer des Antilles et dans le golfe du Mexique........ 38h Mocquarn (F.). Reptiles rapportés de se australe et centrale é M Édousrd Bha 7e eue ie OR REA se. 0 6 0 CO — Liste des. Reptiles capturés au cours de ses voyages scientifiques Que S. A. S. le Prince Albert I* de Monaco........ a'ue-s à: EE 289 Mocquenys. Carabiques recueillis à Madagascar. ........... ess FE TR Moxaco (S- A. S. ze prince Asert l° pe). Exploration océanographique aux régions polaires........ PPTTITS LE PET PR vase 6 Monraxpox (A.-L.). Deux espèces ir RES d'Héwiptères hé: éroptères des collections du Muséum........ do !o 604 01810 056 6 5 AT TERRES 79 — Hémiptères héléroptères. Trois espèces nouvelles du genre Zaitha Am. et Serv., des collections du Muséum de Paris............,.... sp CRT Moncax (ns). Leitre de Suse. .. . 1/40 4 44 LUN VIENNE * 203 ++ (Lettre de M de). rune Le ANT dei ete ne à à n OCTO APE | | Naruorsr. Don d’un Bœuf musqué du Groënland..............,... »+) 399 Naunix (Ch.) [Mort del... ......,04,900% 2008 RS 109 — Notice sur ses travaux par M. E. Bureau. ........1, 04000 197 Neuvicze (H.) Sur la présence et le rôle de l’acide formique dans les solu- tions de formaldéhyde employées en anatomie... ..,.............. 390 Nicroux. Sur le passage de l'alcool de la mère au fœtus en particulier chez la femme... ..........s..... 22 (ir RMI L26 — Sur le passage de l'alcool ingéré dans le lait chez la femme....... «14 Osertuür (René). Don d'Insectes..................... RAA TA .. 3928 Ourvigr (E.). Présentation d'ouvrages. ..:.:... 4. MN ARONNREReS 118 Ouvier (Ern.) Les Lampyrides typiques du Muséum........... -. 79,971 OnLéans (Prince Henri »’). Don de Chats sauvages. .............,... 204 Ousrazer (E.). Lisie des Oiseaux recueillis dans le cours de la dernière campagne scientifique de $. A. S. le Prince Albert [* de Monaco.... 16 — Note sur quelques Timélidés du Yun-nan et du Setchuan......... 117 — Sur le mâle de l’Uratelornis chimæra. ...................., ‘0 "111000 Ousrazer (E.) et À. Mrcwe Enwanrps. Note sur l'Émeu noir (Dromæus ater Vieïllot) de l'ile Decrès (Australie)... ...........130N000ReSS 206 Pazrary (P.). Sur des Hélices bidentées de l'Oligocène algérien. ....... 314 Pasteur (J.-D.),.Don de collections de Javas. 5... 420000 ee 111 == Don d'insectes. .……....4,...,114.4100te20t. ONDES 398 Pezcecrin (J.). Note sur les Poissons recueillis par M. F. (Geay dans l’Apuré et. ses affluents... 2.101572 44 45 SUR CT MN PACE EI 196 — Note sur une anomalie des rayons épineux du Proteracanthus sarisso - phorus Cantons. MR ESS RUE REA POP USERS 356 — Revision des exemplaires du genre Ctenopoma de la collection du Musénm et description de trois espèces nouvelles. .................:..... 307 — Description d’une espèce nouvelle du genre Mormyrops............. 362 Pececrin. Poissons envoyés par M. Jacquot d’Anthonay, de Manaos(Brésil). 405 — KA — Perrier (R.). Diagnoses d’Holothuries draguées par le Travailleur et le Jason à 4 309 Perrir (A.). Nommé préparateur d’Anatomie comparée............... 399 Puisazuix (G.). Nommé officier de l'Instruction publique. .............. 399 — Sur un cas de mort par infection cholériforme chez le Felis MR PENSE TES — Sur un cas de pseudo-tuberculose microbienne chez le Mara ( Dolichotis A I « 303 — Remarques sur le venin des Vives ( Trachinus vipera el T. draco)..... 256 Pic (M.). Anthicidæ et Pedilidæ (Coléoptères hétéromères) recueillis au Sik- kim par M. Harmand et offerts par lui au Muséum............... 76 --- Diagnoses des Ptinides et Anthiciles des colle. tions du Muséum de in se Lope ou ons CT 11098 Pizox (A.). Description d'un nouveau genre d’Ascidie simple de la famille des Molgulidées, Meristocarpus. ..,.:........................ Lo — Observations biologiques sur les Tuniciers coloniaux fixés (2° partie). — NM I I ET EE L1LUIBE Poséeuix. Voyage à la Contre. . A un rer ne er doit 201 Pousane. Nommé officier de l'Instruction publique.....,............. 329 Pousarçues (E. pe). Sur un nouveau Colobe découvert par M. Ed. Foa sur la rive occidentale du lac Tanganvika. ..,....... PTE CHOEUR IDE ri. — Sur une nouvelle espèce de Capromys, découverte par M. Geay dans le ti 150 — Note complémentaire sur le Rusa Dejeani. .......,...,.,........ 18 Prazäk (J.-P.) et Trousssarr. Description d’une espèce nouvelle de Zèbre (Equus Fo) el remarques sur les caractères des espèces du sous- ee I PP PRE LT Pris. Observations sur la faune du Baghirmi........,............., oo Raru (E.-J.). Nommé préparateur de éulture....,........,........,. 399 sur les tourbes... ,....,::.,.,.,.....-..:.1... : 50 — Présentalion d'ouvrages. .......,...,,...,,...,...... h,148, 266 Rorascuizp (Baron Edmond ve). Don d’ Éponges de PArebipel?.2.,,. 1.3 "300 Sainr-Josepu (Baron pe). Note sur une nouvelle famille d’Annélides poly- nd en ve ma eus saura Mi D Demme shagiaire au Muséum ,...,...:.:,,.,:.:...,,.., 899 — Développement des organes génitaux femelles des Braconides. ....... 37 SEURAT (L.-G.). Observations sur les organes génitaux externes des Coléo- NI I EN ET EE 364,107 — Moœurs et métamorphoses d'une Piéride des environs de Mexico...... 138 — Moœurs de deux parasides des chenilles de l’Agrotis segetum (?)...... 140 MG... see ooore ne eonossmeres JUB DUMAS... . su oousuosse NOO nn Prenialion d'ouvrages. ..,........,................,.,. 304 Simon (E.). Liste des Arachnides recueillis en Algérie par M. P. Lesne ct D phomd'une espèce nouvelle. . . . ....,.....,............. 8a — Arachnides recueillis par M. Ch. Van Cassel dans la région du Haut- sers ssieue M6 — 112 — Soucré (le Rés, Bi). Lettré du Se-tchuan., 04400, 00 Souzineris. Envei d'un Aigle de l’Alima.........,....,,,....0 Teri. (Mort de M} Rs Ne vos VER RE à Toquexne (le capitaine). Propositions de service à Madagascar. . ........ Trécuor. Don de Cigognes épiscopales. . ....... RE == Don d’une Panthère de l'Oubanghè és &us s à 06 56. 7 NS Trouessarr. Présentation du Catalogus Mammalium......... Tr r : Trousssarr et J.-P. Prazax. Description d’une espèce nouvelle de Zèbre (Equus Foai) et remarques sur les caractères des espèces du sous-genre Hippütiniess sé is es os PUCES NÉE To Troyaux. Don d’une Genette du Dahomey............. 0 SSSR Vacuaz (J.). Hyménoptères ee du Haut-Zambèze par M. Édouskd Foa Varcanr. Présentation du 2° fascicule du t. [°° des Nouvelles Archives... .. Varcanr (L.). Nouveaux documents historiques sur les Tortues terrestres des Mascareignes et des Seychelles, . 44 4..1.,.,..,.4.2 000 — Documents relatifs à la Tortue gigantesque de la Réunion. ....... — À propos des Raïes cornues ..,..,.,,......,......... PERS | — Note préliminaire sur les collections ichthyologiques recueillies par M. Geay, en 1897 et 1898, dans la M française et le Contesté franco-brésilien . ss éssésoursssesvués ee se dette NOR — Protopterus retropinnis et Ectodus Fois. RE EE D Van Casse (Gh.). Don d'Inséctés, , : .., ., 7... 6000 SSSR — Arachnides du Haut-Cavally. ........................ ART À Van Tiscueu (Ph.). Deux genres nouveaux pour la famille des Coulacées . Varicny (DE). Nommé officier de l’Instruction publique............... Verenes. Envoi de collections du Congo français ses de 1 TE — Don d'Insectés, ss das vos sus s 20. 2 SNS s. — Les cultures au Congo fhangais: « 2. : 54 2 202% + CET NN TRS Vinze (G.). Inauguration du pavillon ........ V6 840 VV TEE Viré (A.). Nommé stagiaire au Muséum. ...:..,:..,.,..:.:/:20000 — Présentation d'ouvrages... .::.4.,..0 40 202 CNRS Weser (Alb.). Les Cactées des îles Galapagos. ........... rss Wisser. Extraits d’un rapport adressé à M. Chalot sur divers Insectes nut- sibles aux Caféiers dans la région du Loango et dans celle du Kouilou, avét notés dé M. P. Lesné. :. 44053, 04,444 WincueLz (A.-N.). Sur quelques minéraux secondaires des roches basiques de la rive septentrionale du lac Supérieur (Minnesota)... .... 16 233 19 354 112% 1542 319 398 97:13 392 J 328 176 261 329 327 309 119 106 — 43 — TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE. ACTES ET HISTOIRE DU MUSÉUM. Pages. Nomination de M. A. Milne Edwards au grade de commandeur de la Lé- NN EE TITI IE T ITS 1 Nomination de M. Gaudry comme assesseur. .,,,.,..4..s.sessse.s.. 61 Nomination d’ofliciers de l’Instruction publique : MM. Phisalix, Malloïzel, de re suovo ces Mots ds be ee à à 399 M. Adrien Dollfus est nommé correspondant du ue PAC e COTE 110 Nomination de M. Lesne comme assistant...,.,.,,,,..,.,......,..,,, 261 Nomination de M. Gaubert comme assistant ......,.,......,...,....., 399 Nomination de M. Pettit comme préparateur......................,. 329 Nomination de M. Rath comme préparateur... ...................... 399 Nomination de M. J. Martin comme préparateur. ...............,..... 322 Nomination des boursiers et des stagiaires. . ........................ 399 din. se ce corses torse von uusnt 109 Notice sur les travaux de M. Naudin dans les collections du Muséum, par MM I I EE TT 200 Mort de M. Charles Brongniart. Discours prononcés sur sa tombe, au nom du Muséum, par M. Milne Edwards et par M. E.-L. Bouvier. ........ 1/1 CE TT EE 321 Mort de M. E. Jannettaz, assistant de Minéralogie.. ...,.,,....,....,. 197 Discours prononcés sur la tombe de M. Jannettaz par M. A. Gaudry et par ee na tu rs cu messe tasitire re ess 197 LUN CT ONPNMMRNNNNNNNREENERRRNERENSRERERE RE 397 Inauguration du monument G, Ville, .,,.:......,.,....4..40000 261 Allocution prononcée par M. Milne Edwards à l'inauguration du pavillon nn eo à à ben C4 4 nn 4646 0 261 Cours destiné aux voyageurs naturalistes. . ..,....................... 109 Programme des leçons destinées aux voyageurs naturalistes. ,.,......... 110 Conférence de M. Stanislas Meunier sur la question de l’eau à Paris. ..... 61 Exposition des collections de M. L. Diguet......................... 6: Mission du comte de Barthélemy en Annam........................ 145 Mission à la Guyane de M. Geay........ BA hr use uui es dr 42 398 mn eme Écosse vis 110, 144 Pre Breur la faune du Pérou. . 4506000000 111 Letirede Mede Morgan... ...,,... 4440... osseuses 9203 M ARION se css sestvesesenssve 14h D cam uv md supra neue ht 203 Lettre de M, À. Chevalier, chargé de mission au Soudan. .............. 62 — nh — Lettre de M. Chevalier adressée de Tombouctou..................... 329 Mission au Sénégal de M. Chevalier... 20.000 e O 398 Leltre du Rév. P. Soulié,. ..,.2.. 48 0 De ROSES 1h Proposition de service à Madras par le Rév. P. Chatel. ..,............. 3 Propositions de services dans le sud de Madagascar par M. Toquenne..... 2 Don d'un Éléphant blanc par M, Doumer....:..1.4 145 Don d’une Genetle de France par M. le comte de Liniers........ STE . Don d’une Genette du Dahomey par M. Troyaux..................... 63 Don de Cigognes épiscopales par M. Tréchot.. .........,.,..... 64 Don d'animaux de la Guyane par M; Baron... : "0.0. OMS 204 Dot: d'animaux par M. J. Boucher. ...,:.:.0..04 20h Don d’une Algazelle du Sénégal par M. Baron................ U LES RAT Don de Chats sauvages par le prince Henri d'Orléans. ................ 20! Don d’une collection de bois par M” Lavallée... ......,......,....... 398 Don de collections par M. Errington de la Croix...................... 398 Don d’Ours noirs par M. H. Menier............................... 399 Don d’ Éponges de l'Archipel par le baron 5 AE de Rothschild Ce 399 Don d’un Bœuf musqué du Groënland par M. Nathorst......... son 399 Don des collections Léon Dufour et Laboulbène...................... 263 Envoi de Momies d'animaux d'Égypt: par : M: Ghanire., ,: 20260 145 Envoi de collections de Madayascar par M. E. Gaulier................ 2 Envoi de collections du Congo par M. Verpnes..................... 398 Envoi de collections de Liberia par M. Delafosse .................... 3 Envoi de collections par le Rév, P. Bicbet.....,::.,,.,..1,44 0000 3929 Envoi d’un Aigle vivant par M Soulingeas,....,.....,...,... 40 263 Envoi de collections du Tonkin par M. Lichtenfelder. ................ 3 Envoi d'un Limnogale mergulus par M. Malvoisin. .........,......... 325 Envoi de collections de Se-Tchuan par M5 Biet ...........,.,...... 204 Envoi d’un Dragon volant du Laos par M. Capus.............. 6-40 398 Présentation du 1° fascicule du tome 1° des Nouvelles Archives du Museum. 265 Présentation de pièces anatomiques par M. Filhol................... l Présentation d'ouvrages par M. B. Renault... .:.,...,.0 06 118 Présentation d'ouvrage par M. Jousseaume....................... 1.1416 Présentation d'ouvrages par M. P. P. Deherain......,......,.,...4... 146 Présentation d'ouvrages par M. E. Olivier... 4... ., SL TS Présentation d'ouvrages par M.-H. E. Sauvage... 0000 20/4 Présentation de photographies colorées par M. Fabre-Domergue ......... 20/ Présentation d'ouvrage par M. Stanislas Meunier..................... 266 Présentation du Catalogus Mammalium par M. Trouessart.............. 266 Présentation d'ouvrages par M. Hamy...:1...14 Get dati 2 OO Présentation d'ouvrages par MM. G. Carré et Naud.................. 204 Présenlation d’ouvrages.-par M. À. Viré,…. . .. 2 cu, LR 0 ES ENS 327 Présentation d'ouvrages par M. Gréhant..........,......14500008 ‘327 Présentation d'ouvrage par M. Coulière. .. 4... ...4.. 24020008 Loo Présentation d'ouvrage par M. Seurat........................ hoo Présentation du 2° fascicule du tome I* des Nouvelles Archives par M. Vail- lan, 64e RS CR CEE RES ’ 399 Présentation d'ouvrage par M. Deniker.................,......... 309 — A5 — Présentation mnrage par: M: Maquenne. : -5 2, 1250.60 À propos des peintures de Garnier par M. E.-T. Hamy................ Julie Charpentier, sculpteur et préparateur de Zoologie, par M. E.-T. Hamv. ANTHROPOLOGIE ÊT ZOOLOGIE. Les Géophages du Tonkin, par M. E.-T. Hamy..................... Note sur une hache en quartzite du type de Saint-Acheul trouvée dans l État Dan M ET Hamy.. 41... 2.0 Note sur des instruments de pierre taillée provenant du Bordj-Inifel 0); par MO ET. Hamy.. ............ 0... La grotte de Kakimbon à Rotoma, près Konakry (Guinée française), par M. E.-T. Hamy so Crâne perforé de Tarahumar de la Cueva de Picachic (Chihuahua), par : CNE NAS LA Note sur un crâne de Proencéphale, par M. E.-T. Hamy........... 2e Note sur la faune de la Côte d'Ivoire, par M. Hostains................ Observations sur la faune du Bagbirmi, par M. P. Prins Gorille vivant envoyé du Congo, par M. Haug ..................... Envoi d’un squelette d'Orang-Outan, par M. R. Barthélemy Sur un nouveau Colobe découvert par M. Ed. Foa sur da rive occidentale du lac Tanganyika, par M. E. de Pousargues...,............:.... Description d’ossements de Lémuriens disparus, par M. G. Grandidier.. ... Description d’une nouvelle espèce de Mus provenant de Madagascar, par EN nn LE Description d’une nouvelle espèce d’Insectivore ee de Madagascar, D Grandidiep. 1... rene, re da ee toto à | Sur la naissance de Myopotames, par M. Milne Edwards : ARE Dee, TP HO TAATE Sur une nouvelle espèce de Capromys, découverte par M. Geay dans le nord du Vénézuéla, par M. E. de Pousargues Done Neomalodonlistu, par M: Gaudry., ........................ Antilope Algazelle du Sénégal donné par M. Baron Surun-Bœuf à 3 cornes, par M. Kojevnikov........................ De l’existence d’une corne chez une Biche Wapiti, par A. Milne Edwards. Note complémentaire sur le Rusa Dejeani, par E. de Pousargues Sur le Chœropsis hibiriensis , par M. Hostains ..... ....... CR Note sur le dressage de l'Éléphant d'Afrique à la mission de Fernan-Vaz, : par M. P. Bourdarie....................................... Les Éléphants de la ménagerie du Muséum, par M. A. Milne-Edwards. . Description d’une espèce nouvelle de Zèbre (Equus Fo) et hohes à sur les caractères des espèces du sous-genre Hippotigris, par MM. J.-P. Pra- D Ti Mit. Le sentiment de la charité chez les Oiseaux, par M. A. Milne Edwards. .. , Liste des Oiseaux recueillis dans le cours de la dernière campagne scienti- fique de S. A. S. le Prince Albert [* de Monaco, par E. Oustalet.. .... Sur le mäle de l’Uratelornis chimæra, par E. Oustalet.. ............... Notes sur quelques Timéliidés du Yun-nan et du Setchuan, par E. Oustalet. Lettre de M. Bensch sur les Uratelornis 0... Muséum. — v. 30 — A6 — Note sur l’Emeu noir (Dromæus ater V.) de l'ile Decrès (Australie), par MM. Milne Edwards et E. Oustalet. 4 25,446 Liste des Reptiles capturés au cours de ses voyages scientifiques par $. A. S. le Prince Albert [°° de Monaco, par E. Mocquard............. Reptiles rapportés de l'Afrique australe et centrale par M. Edouard Foa, par M. F. Mocquard.. .."..:.,/:..%40 24.000500 CO RE Nouveaux documents historiques sur les PRES terrestres des Mascareignes et des Seychelles, par M. L. Vaillant. s &6,1 466000000000 Documents relatifs à la Tortue gigantesque de la Réunion, par L. Vaillant. Textes historiques inédits ou peu connus relatifs aux Tortues de terre et de l'ile Bourbon, par M.. H. Froïdevaux, .., 4... Sur une Raie-Manteau du Pérou, par M. Baer.............,,......., Note préliminaire sur les collections ichthyologiques recueillies par M. Geay en 1877 et 1898 dans la Guyane française et le Contesté franco-brési- Hen, par M. L. Vaiïllank., ,,,4,,,,,2 44844200 Protopterus retropinnis et Ectodus Foæ, par M. L. Vaillant............. Observations sur les Raïes cornues, par M. L. Vaillant..........,...., Poissons envoyés de Manaos (Brésil) par M. Jacquet pos par M. Pellegrin....:. 50.340000 2000 Ne 0 RNCS Note sur les Poissons recueillis par M. F. Geay dans l’Apuré et ses ‘affluents, par M. J. Pellegrid.. «4. 44.406840. 64e OS Note sur une anomalie des rayons épineux du Proteracanthus sarissophorus Cantor, par J. Pellégrip. 4 «4 444 48e RS RE : Revision des exemplaires du genre Cienopoma de la collection du Muséom et description de trois espèces nouvelles, par M. J. Pellegrin.. ........ Description d’une espèce nouvelle du genre Mormyrops, par M. J. Pelle- D 4 LS EE LT Remarques sur le venin des Vives (Trachinus vipera et T. draco), par C. Phialix.. ss ses se ent san Se CS Sur le développement de l’Atenchus Sacer, par M. Bouvier .......,..... Liste de Bostrychides et Lyctides recueillis sur le littoral de la baie de Tad- jourah et description d’une espèce nouvelle, par M. P. Lesne ...... LE Description de Braconides, par le Rév. T.-A. Marshall. ..,............ Deux Coléoptères nouveaux du sud-est de Madagascar, par M. Ch. Alluaud. Description d’un Coléoptère nouveau du genre Epactius de Madagascar. . . . Sur quelques Coléoptères de Madagascar de la famille des Carabiques, par M. Aluaud. : «8. de «nee ete unes 16 6e CS Sur quelques nouvelles espèces de Métolonthides de Cambodge et de Siam, par M. Brenske.. 4... 000 sue nes cet ui Cincidelidæ recueillis à la baie d’Antongil (Madagascar) par M. À. Mocquerys et acquis par le Muséum d'histoire naturelle, par M. Ed. Fleutiaux. . . . Elateridæ nouveaux de Madagascar, par M. Ed. Fleutiaux.. . 4 0 Remarques sur quelques Élatérides de Madagascar et description d’espèces nouvelles, par M. E. Fleutiaux.. ......,.,.,,,4 002 Eucnemidæ recueillis à la baie d’Antongil (Madagascar) par M. A. Mocquerys, par M. E. Fleutiaux.…. Lens. 4s.4s esse es Anthicidæ et Pedilidæ (Goléoptères hétéromères) recueillis au Sikkim par M. Harmand et offerts par lui au Muséum, par M. Pic.......,. ST 206 2892 218 19 39/4 21/4 112 154 219 112 ho5 156 356 397 302 266. 264 336 372 366 Log h10 24 hok — 117 — Diagnoses des Ptinides et Anthicides des collections du Muséum de Paris, “par M: Pic...........,........,... esse 28 Les Lampyrides typiques du Muséum, par M. Ern. Ollvieniss 5%. 72» 971 Observations sur les organes génilaux externes des Coléoptères, par nc nn ne do 4600 0 5 0% 0 364, 4o7 Mœurs et métamorphoses d’une Piéride des environs de Mexico, par A I I TP ET D 158 Description de Lépidoptères de Madagascar, par M. L. Mabille APPRENTI 379 Hyménoptères rapportés du Haut-Zambèze par M. Édouard Foa, par mo bo ns soudés to cn néu o 00 à 239 Mutilles nouvelles de Madagascar, par M. E. André.......,,..,,,..... 3 Catalogue des Insecles hyménoptères de la famille des Chrysides du Mu- séum d'histoire naturelle de Paris, par M. R. du Buysson. ........... 199 Deux espèces nouvelles du genre Amblytherus Westw. (Hémiptères-Phy- matides) des collections du Muséum d'histoire naturelle, par M. Ant. I I PR EE EE 39 Catalogne des Hémiptères Plataspidinæ des collections du Muséum d'histoire Mn. ss scans so cos assis 229 Hémiptères hétéroptères. Trois espèces nouvelles du genre Zaitha Am. et Serv., des collections du Muséum de Paris, par M. A.-L. Montandon..., 170 Deux espèces nouvelles d'Hémiptères hétéroptères des collections du Mu- séum, par M: A:-L. Montandon. ........,.......,.:,.....,.... 79 Insectes parasites des Chênes de Tunisie, par M. Seurat........,..,.,. 303 Extraits d’un rapport adressé à M. Chabot sur divers Insectes nuisibles aux Caféiers dans la région du Loango et dans celle du Kouilou, avec notes de M. P. Lesne, par M. Wisser Catalogue des Solifuges des collections du Muséum, par M. K. Kraepelin... 376 Sur les Argulidés du genre Gyropeltis, recueillis récemment par M. Cet ne per DL EL. Bouvier. ....,..........,....,,,,, 39 Listes des Arachnides recueillis en Algérie par M. P. Lesne et SR d'une espèce nouvelle, par M. E. Simon...........,............. 82 Arachnides du Haut Cavally recueillis par M. Ch. Van Cassel, a M. Simon. Sur le processus de croissance des membres en voie de régénération chez les Crustacés décapodes, par M. E. Bordage...,.................. 375 Sur une collection de Crustacés du Japon offerts au Muséum par M. Bou- OU r . 0 ss e o sms sssouos is 179 Calappa Zurcheri, Crabe nouveau des terrains miocènes de Panama, par M. E.-L. Bouvier Dorippidés nouveaux recueillis par le Blake dans la mer des Antilles et dans le golfe du Mexique, par MM. Milne Edwards et E.-L. Bouvier... 384 Espèces nouvelles du genre Palicus recueillies par le Blake dans la mer des Antilles et le golfe du Mexique, par MM. A. Milne Edwards et E.-L. Bouvier 122 Sur quelques Macroures des eaux douces de Madagascar, par M. H. Coutière. 382 Note sur Callianassa Grandidieri, par M. H. Coutière..,......,,........ 289 Contribution à l'étude des Annélides polychètes de la mer Rouge, par de ET 23h, 288 Nole sur une nouvelle famille d’Annélides polychètes, par M. le baron de Saint-Joseph. ....... D ane vga dr bé dns à du dde ha — 18 — Sur des Hélices bidentées de l’oligocène algérien, par M. P. Pallary. ...... 314 Descriplion d’un nouveau genre d’Ascidie simple de la famille des Mol- gulidées, Meristocarpus , par M. À. Pison..., 4.06 Observations biologiques sur les Tuniciers coloniaux fixés (°° partie). — Résumé, par M. A. Pizon. ..,.,...... éréder tes sers ST CTR 388 Diagnoses des Holothuries ae le Tr “availleur et le TO par M. R. Perrier ss ose steve ts ss 4040 eee RE 2hh, 299 Sur un Siphonophore nouveau de la tribo des TR Külliker, par M. Ch. Graviér 4.4 Lei veu eee SR RON Sur une nouvelle espèce d'Éponge d'eau douce du genre Parmula et sur la : biologie des Éponges de ce genre, par M. Ch; Gravier, .. 70 126 Sur une collection d'Éponges (Hexactinellides) du Japon, par M. Gravier... L19 ANATOMIE ANIMALE. Sur un cas de proencéphalie, par M. E.-T. Hamy...... 5 SEE os ve ste VOTRE Présentation de pièces anatomiques par M. H. Filhol............. h,14,15 Catalogue des pièces remises au service d’Anatomie comparée par S. A. S. le prince de Monaco et figurant aujourd’hui dans la collection publique, par MH. Fihol , . 444 2 SNS TRS SPP RS Sur la présence et le rôle de l'acide formique dans les solutions de for- maldéhyde employées en anatomie, par M. H. Neuville. ............ 390. Sur le processus de croissance des membres en voie de régénération chez les Crustacés décapodes, par M. Bordage: + 40h06 SNS 378 Étude des glandes génératrices mâles des Chrysomélides, par M. L. Bordas. 282 Développement des organes génitaux femelles des Braconides , par M. L:-G.'Seurat.s.. 45e es eee ie 20 ee CSS 3700 Observations sur les organes génitaux des Coléoptatel par É M: LG: PBeurat.i. nr sORCRG CE AIR ANT °: 87000 364, ho7 Description d'ossements de Lémuriens disparus, par M. G. Grandidier.... 344 PHYSIOLOGIE. Quelques notes sur certaines actions de milieu, par M. E.-T. Hamy.,..... 43 Distribulion de la plycose dans le. tube digestif d’un Rongeur, par M.'Gréhant.... 240082 4 SR IR IE ES 302 Sur un cas de pseudo-tuberculose microbienne chez le Mara (Dolichatié ee pätagonica) par M.-C. Phisalix. . ., 22 50 LS SENORNNES 303. Expériences sur le venin des Vives, par M. Phisalix................... 256 Sur un cas de mort par infection cholériforme chez le FKelis concodor, par 3 M. C. Phisalix, 52e ei NT ee OS CR OS k7 — Existe-t-il de l’iode dans le sang? par M. E. Gley. Influence des injections intra-vemneuses de propeplone sur la fonction glyco- : ESS génique du foie, par ME, /Gléy.:..,,.,..,0 0404 00 + 392. Rôle des glandes accessoires de l’appareil génital mâle dans la reproduction (Rech bee de physiologie comparée), par MM. L. Camus et E. Gley.. 253 — 19 — Sur le passage de l'alcool de la mère au fœtus, en particulier chez la femme, Dan Me Nicloux:.....................,..........sssccsese Sur le passage de l'alcool ingéré dans le lait chez la femme, par M. Ni- I TT EEE BOTANIQUE. La Gutta-Percha recueillie à la Grande-Comore, par M. Milne Edwards... Arbres à Caoutchouc au Soudan, par M. A. Chevalier. ................ Sur une des sources de Caoutchouc du Soudan français, par M. H. Hua... Sur les cultures au Tonkin, par M. C. Dupont...............:.::.. Les cultures au Congo français, par M. Vergnes.............,,...... Deux genres nouveaux pour la famille des Coulacées, par M. Ph. van 0... 0... Sur deux genres de Madagascar de la famille des Composées Cullumiopsis et Centauropsis Boj., par M. E. Drake del Castillo.................... Note sur quelques plantes de la région sud et sud-ouest de Madagascar, par 0... roues. Les Cactées des îles Galapagos, par M. AÏb. Weber................., Les Cyrtandracées nouvelles de l'Asie orientale de lherbier du Muséum de me 1... us. Sur la distribution géographique des Chênes dans lAsie orientale, par ON PI EE D ourbes par M: B. Renault... .........,.......,.,..., Sur un Institut colonial près de Nantes, par M. E. Bureau......,...... Insectes nuisibles aux Caféiers de Loango.....................,.. an D par M Be Bertrand... .......................... Sur la présence de la mannocellulose dans le tissu légume des plantes Gym- 0 D Bertrand... ::.............:,........., PALÉONTOLOGIE, GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE. Surle Neomylodon Listar, par M. Gaudrv..........,.....,..,..._.. Note sur de nouveaux fossiles secondaires de Madagascar, par M. Boule... Description d’ossements de Lémuriens disparus, par M. G. Grandidier. .. . Note sur quelques empreintes nouvelles provenant des tufs de Sézanne, par COOP NRI EN TEE EEE Prétendue pluie de pierres en Russie, par M. Stanislas Meunier. ........ Sur une Météorite récemment parvenue au Muséum, par M. Stanislas Meu- ON IN CO PP RE Matériaux pour la minéralogie de Madagascar, par M. A. Lacroix. ........ Gisements fossilifères à Madagascar, signalés par M. Decorce........... Etude comparative des figures de corrosion des Amphiboles et des Pyroxènes, A NN I EE TE Sur quelques minéraux secondaires des roches basiques de la rive septen- trionale du lac Supérieur (Minnesota), par M. A.-N. Winchell. ....,.. Sur la Téphroite des Hautes-Pyrénées, par M. A. Laproix........,..... Go 110 lé x En x. HUE EE QUE A 644 TE *7 Aer # AURA » A à Ü 3 14 rise >: PEL JE, ‘ SU FPE 4 À von ot , l, L. 2 +. À 2e % : n S # Ÿ =. x % à 140 4 dy Ke te æ k ad ES‘ Lu û 1 TR ———— 50 —— " $ # 4 CHIMIE ET PHYSIQUE. Sur la Re synthétique d’albumine soluble par le Bacille sirgolé de. Massaouah, par M..G. Bertrand... ........,4.° V0 Sur l'emploi de Pacide silicotungstique comme réactif des alcaloïdes, par M. G. Bertrand... ...n.,e..ssaenes. 0:00 ER Sur la présence de la mannocellulose dans le tissu ligneux des plantes gym- nospermes, par M. G. Bertrand. ... .:.,,: 4 PSN L'arbre à Chilté et le Chilté, par M. G. Bertrand. ......,............ Examen chimique de la terre des Géophages, par M. E. Demoussy....... — 51 — TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE. Pages. Havres-Pyrénées. Sur la Téphroite, par M. Lacroix. ........,......, 258 Bresr (Annélides de la rade de), par M. le baron de Saint-Joseph. ..... Li Réçions pozaires. Exploration océanographique, par S. A. S. le prince MO co ee nn den nu donnant on 6 I Ousblet. 4 nca scene sr ons 16 Groenzan. Bœuf musqué donné par M. Nathorst................... 399 Océan Arcanrique. Crustacés dragués dans l'océan Atlantique par le Tra- valleur et le Talisman, par MM. Milne Edwards et Bouvier... 199, 384 LR a I I TE 203 Écypre. Envoi de momies d'animaux, par M. Chantre....,......,.... 145 SAHARA ALGÉRIEN. Pierres taillées, par M. Hamy........,.,........,.. 334 ion de MS Chevalier, : ,,.,...4, 444444. sesones 6a on Dobtre de M, Chevalier. , ,..,.,,,,,,5,4eseseevvoure 325 Soupax. Arbres à Caoutchouc, par M. A, Chevalier... ...,.,,,.,,..,... 69 D ob, par M: A; Chevalier... .,,,,,,,44, sv sisue 62 Soupax. Caïman de Bakel, par M. A. Chevalier. ......,,....,.,,..,. 63 1 Uaouichouc du}, , : ,, 44,4... vous sue svu. 178 Sénécaz. Algazelle donnée par M. Baron. ..............,.......... 204 Côre p’Ivorre (Notes sur ia faune de la), par M. Hoslains............. ÿ41 Guinée Française. La grotte de Kakimbon, par M. Hamy.............. 33/4 Guinée Française. Communication sur la Guinée française. ,......,..., 328 Haur Cavazzy. Arachnides recueillis par M. Ch. Van Cassel............ h16 Liseria (Envoi de collections de), par M. Delafosse.. ..,....,,....,... 3 Danowey (Don d’une Genette du)........ A EN OR PTT TTC ALLIE T 63 — Relation d’un voyage du Dahomey au Niger, par M. le lieutenant Brot. 113 Car Lopez (Envoi d’un Gorille du), par le R. P. Bichet, .......,..... 325 Conco Français. (Envoi de collections du), par M. Vergnes............ 398 Conco (Envoi d'un Gorille du), par M. Haug...................... 263 Conco Français (Les cultures du), par M. Vergnes.....,..........,... 170 Ousancrr (Cigognes épiscopales du Haut-)....,........,..,........ 64 I 20h Fennan-Vaz (Éléphant domestique du)................,........... 66 D) par M Pins, 6... 4, secure hoo AFRIQUE ÉQUATORIALE. Protoptères et EÉctodus, rapportés par M. Foa...,... 210 apportés par Me Fons :.,.,.,...:.,,.,,......,45 218 A ann dd oo cameouous Bank L'hets d À En 278 Haur-Zamsèze (Hémiptères rapportés par M. Foa du)................. 233 Érar re p'Orances (Pierre taillée de l), par M. Hary. 270 Bare De Tansouran (Bostrichides et Lyctides de la)................... 226 Mer Roues (Annélides polychetes de la)......:.....,... 234, 288 La Réunion (Documents relatifs à la Tortue gigantesque de), par M. Vaillant 354 — (Sur les Tortues de terre de), par M. H. Froidevaux.............. 214 MascareiGnes (Tortues des) et des Seychelles, par M. L. Vaillant... ..... 19 Graxpe-Comore (Cyclone à la), par M. Humblot..................... 2 — (La Gulta-Percha de la) 2. ......,, 200 SOS 187 — (Projections de vues de la), par M. Pobéguin................... 267 Mapacascar (M. Bastard chargé de mission à)..........,........... 2 — Mission: de M. 'Baslard 5 eee UP Re A Es 323 —— Lémuriens disparus. : + 44.16. 4 4.04 633466240008 000 272, 3h4 — Envoi d’un Limnogale mergulus, par M. Malvoisin.. ...........,.. 329 — Nouvelle espèce d’Insectivores, par M. G. Grandidier............... 349 == Uratelornis chimæra us. se SOON 280 — (Gicindélides de la baie d’ Rated LEE res dé cie de 0 MON INNENRRES 68 — Carabiques nouveaux, par M. Alluaud.......... ré 545 COR h10 — Coléoptères du Sud-Est, par M. Alluaud...................,.... 366 — Goléoptère (Epactius) nouveau, par M. Ch. Alluaud............... Log —_ Élatérides, par M. Fleutiaux. ,4 64:45, 0 239, 367 = Mutlles nouvelles ...., 64.4... 342299218108 CONS - 34 — Eucnémides , par M. À. Mocquerys. .... 4, 5 44 2 24 — Elatérides, par M. Fleutiaux .............. dé ue es 08 TORRES — Lépidoptères, par M. Mabille..... ... 2.404,40, 00 + 373 <— Sur la Calhanassa Grandidiers. +. ., 5.444 04 SOON D — Macroures des eaux douces, par M. Coutière ................... + 150 — (Composées de), par M. Drake del Gastillo..........,............ 100 —+ Plantes du S. 0. 40... 4 ccsoue 0 EP RNRRRRES 309 = Minéralogie . 4040, «2 edf se à de 046 96e 0 00 04 SOC 318 — Gisements fossilifères signalés par M. Decorse.,.......,.......... 262 Pense. Leltre de. M. de Morgan : :..., 04.44.40 240000 203, 320 AStE CENTRALE (Chènes de l’}), par M. Franchet.....,...,.,...,..... 93 Cuine et Corée (Mission en), par M. Bohnhof. .....,............ 3, 144 Asie ORIENTALE. Les Cyrtandracées, par M. Franchet................. 219 + (Gollections envoyées du) : 4 4 44, 56 en 04e, NN ES 20h =— (Rusa Dejeani du)... 04441, 64 20010000 OURS 18 24 —— Lettre du R. P. Soulié... .,...4,0 4,000 MEN 1 414 00 Sercauan et du Yun-nan (Timeliidés du)... .,,,.,.. 4.400 SON 117 08 Sikkin (Coléoptères du), par M. Pic... ...::.14, 2200 7640 Camwsopce et Siam. Mélolonthides nouveaux, par M. Brenske.......... «° L350S Anna. Mission de M. le comte de Barthélemy.......... de 00 145, 267 Tonxix (Cultures au), par M. C. Dupont. 44.444444, 200 110 — (Envoi de collections du), par M. Lichtenfelder. .............,,.. 3 5 — (Les Géophages du), par M. E.-T. Hamy ,.....,..,.,.... 64 — (Sur les terres comestibles du), par M. Demoussy................. 66 4 CociNcInE. Don d'un Éléphaut blanc par M. Doumer . ....40008 145 F — 153 — Laos. Envoi d'un Dragon volant par M. Gapus...................... 398 ct Pihechar de)... . ............ sers 111 Bonnéo. Squelette d'Orang-Outang envoyé par M. R. Barthélemy ....... 144 Japon. Éponges héxactinellides, par M. Gravier.................:... 19 D donnés par M: Boucard.. .......,...,.............. 173 one L'arbre à Ghilté.. . ............ ose 134 Mexique (Crâne perforé du), par M. Hamy......... ANA SN UE eu 339 D he de Menco, par M. Seurat ......:.....,.,............. 138 Anriues et Gozre pu Mexique. Palicus et Dorippidés, par MM. A. Milne ST EN TT 192, 38/4 de)... 1... nn ee a eos 4 2016 189 A PP EE 398 = (Arpulidés recueillis à la), par M. Geay.:....................., 39 — Collections ichthyologiques recueillies par M. Geay........... 154, 156 donnés par M. Baron . ...........................,.. 20h Venszuera. Nouveau Capromys, par M. Geay.............,......... 150 — ( Éponge d’eau douce du) rapportée par M. Geay.................. 128 Brésir. Poissons de Manaos, par M. Pellegrin...................... ho5 Amironus (Mission de M: S:Eichard en). . .........,.............. 110 D ou en France de M. Eichard.. .....:,......,..,..,..,.,..... 144 Phaon(Petire de M Baer sur la faune du). ...............,....... 111 Garapacos (Les Cactées des)... ...... POPRPE ASE US ae die 309 Ausrrauie. (Sur le Dromaius ater de Y'ile Decrès, par MM. A. Milne Edwardset E: Oustalet)................ RE UE LT AT 206 Nouveze-ZÉLanDE (Peripates de la) envoyés par M. Dendy....,.......... 64 Pages. Aberlles 4 étuis sn etenason ho3 Acanthéceras. , 4: 440600 rot 1939. - Acèr antiquum...1 "42220 10/ Acteon ÉvD::..2 L SE 130 Agrotis segetum ........... 110 Aigle de PAlima. ....... s IOS Aigles huppés 0er ho2 Aigles pêcheurs ........... ho3 Alibrotus littoralis.......... 14 Amblythyreus Martini. ...... 33 Amblythyreus Oberthüri. . . .. 33 Aphiboles ts se LAUELAE, 57 Amydetes præusta. ......... 73 Ancylobotrys amœna........ 186 Anthicus Buyssoni.......... 77 Anthicus externus. ...,..,., 78 Anthicus Harmandi......... 78 Anthicus Maindroni........ 30 Anthicus Mocquerysi........ 31 Anthicus trapezithorax.. . .... 31 Anthocharis Guenei........ 373 Anthochans 2062. 4 7 373 Antilope onctueuse . ........ hoo Apate faficorts. 220000 298 Apate monachus........... 119 Apate monachus. .......... 228 Apate rufocoronata.......... 298 Aporbais aculas 525... 4, 194 Aporhais Robinaldina. ...... 131 Arachnides d'Algérie... ..... 82 APCA. . sr 0 De: VOA 191 Arius physacanthus. ........ 155 Pages. Arrhipis madagascariensis. . . . 26 Astarte. , .. CORNOURRE 91 Ateuchus sacer............ 264 Autoserica atavana ......... h15 Autoserica Cochinchinæ.. . ... h14 Autoserica eclogaria ........ h15 Autoserica eluctabilis.. ...... EU Auloserica prabangana.. . . ... h14 Avicule: 4:28 ces SÉRIE 131 Avus trigonus. 00 179 Baobeb,.:. 51, TOO 6a Balbaster. . . , 4.4 Baræus sordidus.: 52 191 Belemnites minimus. .,.,.,,.. 131 Benthothuria funcbris..,,.., 9248 Bixadus sierricola. ........, 119 Bœufs à bosse... hoi Bos gaurus., .. 202 145 Bostrychoplites Zickeli ...... 227 Bradylemur robustus ....... 346 Brochaniite. ;: 22 .… : ER Bubales (Antilopes)......... ho Calaos . : . 5.2, NO , _lo2 Calappa Zurcheri.......... 189 Callianassa Grandidieri. . .... 285 Capromys Geayi. .......... 150 Cardiophorus corallinus . .... 29/ Cardiophorus Mocquervsi.... 9224 Caridina typus var. isaloensis. 383 Centauropsis Boivini... 101, 103 ® Ne figurent dans cette liste que les espèces nouvelles ou celles sur lesquelles il cst donné quelques détails dans le corps du volume. — 455 — Centauropsis fruticosa. . . .... 109 Centauropsis lanuginosa . . . 109 Centauropsis Rhaponticoides. . 102 Centauropsis Rutenbergiana .. 102 Cephalodendron gigas. . ... CAT Ceratonereis fasciata. ....... 240 Ceratonereis mirabilis. ...... 240 Ceratonereis Obocki........ 240 Gercopithèques. . .......... Los Cereus galapagensis ........ 319 Cereus Thouarsi........... 319 220 CONNNNNNNRRRRE 191 Cervus canadensis,.....,... 115 DORE MEres.....,...,... Los 5... ho1 Chlorastrolite. ............ 107 Choeropsis liberiensis. . ..... 31 Chonelasma Calyx.......... PE a ...... 159 Cicindela equestris......... 72 Cicindela trilunaris. ........ 72 Ciconia episcopus.......... 64 Cigognes à sac............ Lo3 Cladodes flabellatus . ....... 372 Clythrocerus nitidus . ....... 387 Cœloides tunetensis ........ 372 Colliuris cœærulans. ......... h1o Colliuris madagascariensis. , .. 11 Colliuris suturatus., ........ h11 à ho2 Colobus Foui......,....., 278 Colymbus septentrionalis. . . . . 17 … Coptopafusca. . ......,..., 119 Coptosoma Excoflieri . ...,. rio Corbeau à camail blanc. ..,., 4oo ee il, ho3 Crustacés des Antilles et du golfe du Mexique.. .. 199, 384 Cryptocephalus punctatus. ... h5 Ctenopoma acutirostre . ..... 360 Ctenopoma denticulatum .... 361 Ctenopoma gabonense . ..,., 358 Ctenopoma Kingsleyæ....... 359 Clenopoma maculatum. . .... Ctenopoma multifasciatum. . . Ctenopoma multispine . ..... Ctenopoma ocellatum....... Cucumaria elongata ....... . Cucumaria incurvala, ...,.... Cullumiopsis Grandidieri . ... Cymopolus Agassizi. ........ Gynocéphales ......,..1,.,:, Darans. , sn tunCtrt: Delphinus delphis.......... Didissandra Delavayi ....... Dipœna Lesnei............ Insee cu ete een Dolichotis patagonica ....... Doryctes gallicus .......... Doryctes liogaster ...,....... HrOREUuS aten, . Vénus Ectodus: Pom. ste site Eganthus Pœppigii......... Élans (Antilopes).......... Elastrus sardioderus, ....,.,. Éléphants SP PE EPA Éléphant Danses à Elephas africanus...,....,.. Elephas indicus.......,.... Endusa punctuta........... Epactius Grandidieri........ Epiaster nutrix............ Equus Chapmanni ......... Equus Foa.......,.,.,... Equus Grevyi............. Equus Zebra............., Bthusa francata. 4,44, Eumimetes maculicornis. . ... Eunostus Latreillei......... Euphorbia enteraphona. . .... Euphorbia isaloensis........ Euphorbia laro............ Euphorbia Perrieri . ...,... Euphorbia stenoclada . ...... — 156 — Euplectella imperialis . . . . .. : L19 Euplectella Marshalli.. . ..... Lao Euralia Grandidieri .: ...... 374 Feaia emarginata.......... 27 Felis concolor.. . css... L7 Felis pœcilura.. .....4..... 20/ Ficus castilloa. . . 4.4 sa 177 Ficis last. 40e as PS 177 Formicomus lagenicollis. . ... 77 Fornax:convexus. . 4... 26 Fornaxcuneatus. s 4445, /0 29 Fornax filicornis. . ......... 29 Fornax madagascariensis.. . . 25 Fornax minutus.......,.,.. 26 Fornax subflabellatus. . ..... 25 Fourmis rouges............ ho3 Fratercula arctica .....,..., 17 Fulmarus glacialis. . . .. 1 107 Gastrothuria limbata........ 399 Gavolles ré sh RSR Loo Genetta vulgaris. .......... 3 Genetta genettoides ........ 63 Ciralps ie ue ES rte bete ho2 Gorilla gina.s -Sossesate 24 329 Grampus priseus........... 15 Grues couronnées....,...., ho3 Gryphea..4., 0.4 éco 191 Gypohierax.. 265596. Lo2 Gyropeltis bidentata. ....... Lo Gyropeltis reperta.......... 39 Gyropellis striata .......... 39 Hakictus foanus. ...:..:,1.: 333 Haploceras deplanatum. . . ... 131 Helix Job: LUE Ve RPM NEULES 319 Helhx senilis. : 24h02 06e 319 Hemibœa subcapitata. ...... 259 Hemirhapes madagascariensis. 223 Hevea brasiliensis.. ,....... 177 Herpetophygas fasciatus . . . .. 121 Herpysidia reptans. ........ 247 Hetcroderis inscriptus Heterometrus maurus......: 85 Hexactinella ventilabrum....: 423 Hexagonia cephalotes . ...... h19 Hippopotames........ sos VD Hippotigris Foai.:...:...., 392 Holcodiseus. . : : : 27070008 132 Holectypüs. ; 1:22 90888 132 Holothuria farcimen. ....... 209 Holothuria mammata . ...... 299 Hyalonema apertum........ Laa Hyalonema reflexum........ haa Hyalonema Sieboldi ........ Lao Hypolycæna margites ....... 379 Hypocælus Mocquerysi . ..... 26 Hypotoptoma Guüntheri. . ... . ho6 Tbacus ciliatus. . ., .. 252000 179 Idmais dynamene..,.,.,.,.. 373 Jacksonmité.. .,.:.6,. 2000808 108 Kléprothite. .:....,:04008 319 Lacertiens... : ,J'ANLERSUESS Lo3 Lacon confusus.. 524... 292 Lampadaster Gauthieri...... 130 Lamprocera flavofasciata..... 73 Lamprocera flavoquadrata .... 73 Larmpyris, 2-00 ‘5. UNE Landolphie ....... NA 0 Landolphia Heudeloti. ...... 179 Landolphia petersiana.. ..... 185 Landolphia senegalensis. 183, 185 Landolphia tomentosa....... 182 Lars anus, 7-0. : ta 17 Larus eburneus ...:....... 9 Larus glaucus.. . « « à: 004 17 Leonnatus Jousseaumi . ..... 234 Leiothrix Jutea.......,..4. 110 Léopards.. .....:....5. «.. ‘on Leucographus murinus...... 367 Lima proboscidea........:. 131 né de dust. DS 2-5 sn té À | el GDS D D As CR he cn nl um ee 2 Lima rigida .............. 131 Limnogale mergulus........ 325 ce 106 Lithodes œquispina......... 173 Lucidota Dejeani .......... 79 Lucidola dimidiatipennis..... 79 Lucidota elongata.......... 73 Lucidota marginicollis . . .... 79 Lucidota xanthocera. ....... 75 Lycosa Bedeli............. 84 Lycosa fulvolineata. ........ 86 Lyctus cornifrons.......... 228 Lysionotus heterophylla.. . . . . 249 Lysionotus involucrata .. ..... 219 Lythoceras indra........... 132 Macatria Harmandi.. ....... 77 Macrocephalites subcompres- 2 ESA 131 Macrocheira Kæempferi. . .... 173 Madecassa angusticollis.. . . . . L10 Madecassa maculata......... h10 Manihot Glaziovi. ...... 62, 177 2 LES 112 Megaladapis Fihoh ........ 272 Megaladapis madagascariensis. 272 Megalomma Adonis......... 71 Megalomma maximum. ..... 71 Megalomma minimum. ..... 72 Megalomma Mocquervsi. . ... 71 Megalomma trimaculatum.... 71 Megalormma viridicyaneum ... 71 Megalophthalmus gentils. ... 73 Megalophthalmus obsoletus. .. 73 _ Melantho Klugi............ 226 Melantho trisulcatus .. ...... 226 Mergulus alle............. 17 Meristhus Mocquerysi …. ..... 223 Meristocarpus fusens.…. ...... 43 0 106 Mesothuria expectans ....... 245 Mesothuria intestinalis . . .... 244 Mesothuria maroccana . ..... 245 Mesothuria Verillu......... 244 Microgale brevicauds . ...... 349 Microplitis Seurati. ........ 140 Minicia elegans............ 83 Mocquerysia bicolor ........ 369 Mocquerysia umicolor....... 370 Monohammus sierricola . . . .. 119 Mormyrops Vaillanti,....... 362 17 7 PRÉPÉR PS CPE EP CEE ho1 DR ace e 277 Mutilla aurovittata......... 39 Mutilla calamistrata ........ 36 Mutilla mærens ........... 34 Myoche:: 16.0. 131 Myopotamus coïpus......... 64 Natica gaultina............ 131 Naucoris madagascariensis ... 81 Naucoris parvulus ....... 81, 79 Nautilus albensis........... 132 Nautilus elegans........... 130 Neanthes nuntia........... 237 Nemorhedus crispus. . ...... 145 Neomylodon Listai......... 337 Neoserica Pavieana......... L16 Neoserica picea............ h15 Nereis Coutieri. ........... 237 Ocorus compressus. ........ 301 Odacantha nossibiana. ...... h12 Omophron Grandidieri. . . ... Log Omphreoïides bucculentus.... 113 Opuntia galapageia.... 309, 312 Opuntia myriacantha....... 312 Orca gladiator............. 16 Oreocharis fockienensis. . . .. . °49 Oreocharis tubicella.. . ...... 249 Oreopanax Sezannense. . .... 103 Ovibos moschatus.......... 399 NN Ps PRPAPT CIS TE 131 Ostrea ungulata........... 133 Pachypodium Lamereï...... 308 — 158 — Pagophile eburnea. ........ 17 Palæmon Hilgendorfi . ...... 382 Palæmon Patra....:.:...%1 389 Palæochirogalus Jullyi. ..... 345 Palæopropithecus ingens. . ... 345 Pallois affis.s ss AULU 2E0 129 Palicus Agassizi.. .......... 194 Palicus Blake. see 124 Palicus Rathbuni........... 195 Pangolins 0.022 sun Lo3 Papilio Antenor ........... “373 Parmule Geayi,22 001200 128 Pecten annulatus .......... 131 Pecten nummularis.. :...... 131 Peloriadapis Edwardsi.. 276, 344 Peridexia frontalis. . ....... 70 Peridexia fulvipes. ......... 70 Perinereis heterodonta...... 249 Perinereis Horsti.......... 288 Peripates:: C0" HU 64 Perisphinctes plicatilis. . ..... 131 Perisphinctes trimerus....... 131 Perna quadrilatera. ........ 131 Peucetia viridis :.......... h19 Peucetia Casseli........... h18 Phasidus niger............ 325 Phedomenus scriptus . ...... 368 Phengodes Orbignyi........ 73 Philodromus Casseli........ L17 Phoca groenlandica.. . ...... 9 Phoca hispida............. 16 Photinus guttulatus......... 79 Photinus marginipennis. . . .. 75 Phylloceras Velledæ. ........ 130 Pieris callianira ........... 373 Pieris elodia. «10840 138 Pilargis verrucosa. ......... ho Pimelodus maculatus..... 9 7258 Piratinga filamentosa. . ..... 158 Pithecheir melanurus....... 111 Platynereis insolita......... 292 Platynereis pallida ......... 299 Platynereis pulchella.. . ..... 207 Plectrophanes mivalis. . : :..., Plesiofornax Perroti. ......, Pleurotomaria Munsteri. ; ; . .. Pœcilochrus vicinus..,.,... Pæœlopatides grisea.. .,...... Pogonostoma anthracinum . Pogonostoma basale , ....... Pogonostoma chalybœum. . . Pogonostoma cæruleum . .... Pogonostoma cyanescens .... Pogonosloma cylindricum .. . . Pogonostoma Horni......,.. Pogonostoma minimum... .... Pogonostoma Mocquerysi.. . . . Pegonostoma sericeum. ..... Poissons électriques . . ...... Polypterus retropinnis. . . .... Praya californica.. ..,....., Prinax crassus. . : : 4440 os: Pristocyphus Bouvieri. . ..... Pristilophus madagascariensis . Pristilophus Mocquerysi. . . .. Proteracanthus sarrisophorus. . Protopterus reltropinnis.. .... Psendonereis anomala...,.., Pseudostichopus atlanticus. . . . Psilocladus miltoderus. . .... Psolus nummularis. ........ Ptinus Langueï......,,.... Ptinus sulcithorax.. ........ Pygolampis marginipennis . . . Pyractonema albomarginatum . Pyractonema binotatum. .... Pyractonema brevipenne. . . .. Pyractonema compressicorne. . Pyractonema fissieelle. . . . . . . Pyractonoma rhododerum … . . Pyractonema vicinum., «...:.. Pyrapractus bipectinicornis. . . Pyroxenes.…. ...":. 14150000 Ne dés Ébbe do à Le à - ‘ se nt tn cf ES dé … Rhabdocalyptus mollis.. . .... Rhabdocalyplus victor....... Rheinarüius ocellatas........ nc. Rhipidophorus ater......... Rhinopithecus Bieti......... Rhizopertha dominica. . ..... Hhincnonell.:........... RE -.. .... D DPI. -.......... Me EQuIQUS.. ........... Mn Dmimhoel.. .:....... Rissa tridactyla......... lon: ... Roettiera Fargesti.. . ....... Roettlera mekongensis. ..... Roettlera tibetica.......... .. RE . .. .. Schistoceros anobioides...... Schloenbachia Haberfellneri. . Senex japonicus ....... ou DS. .......... Sinoxylon subretusum ...... Sinoxylon trunculatum. ..... Siphona cristata........... Siphonophore de la Basse-Cali- ...... Solifuges . .... ROIS. RU Somateria mollissima....... Spondylus calcaratus.. . ..... Stachydiriopsis Davidi . ..... Stachydiriopsis præcognitus. . . Stenarchus tamandua....... Stenomutilla calamistrata var. Dolomelens ..,....... Stercorarius parasiticus.. ..., Slercopalpus angusticollis .. . . Stern macrura......... a — 459 — lat ha 146 Stichopus regalis.....,.... , 1000 Stichopus Richardi......... 300 Streplocarpus chinensis ..... 259 Strombus crassicostatus . .... 193 Slylocalyx apertum. ........ . aa Synallactes crucifera ....... 247 Tabula depressissima ....... 368 Topo ane 258 Terebratula farcinata....... 132 Thalasso:helys caretta.. ..... 16 SANS fe nee 108 Theridion turrigerum .. 416, 418 Fhomoonnte Hess deses Lo 106 Fhyone fusus.". 27 2411000 301 Thyone gadeana........... 301 Tilotarsus pulvereus. ....... 293 Tilotarsus spinifer.. ........ 223 Tophoderes murinus........ 366 Tortues fluviatiles. ......... Lo3 Tortues terrestres.......... Lo3 Lourmalineis."s 2 Lu -usn, 319 Trachinus draco........... 350 Trachinus vivipara......... 250 Trigonia monilifera . ....... 131 Tringa maritima........... 16 Fringe similar se. 2 7 Trochalopteron cinereiceps. .. 118 Trochalopteron Styani....... 117 Aa CORAN 131 Turritella difficilis.. ........ 132 d'REUS LI ENORME DR ER 368 ÉTÉ LR SPRPINNES 194 Üratelornis chimæra. ... 280,324 NE TET SN ESRNERNEERr 7» 17 Drntrone, : : 2.2 u un 17 Ursus amerieanus.......... 399 Vahea senegalensis. ........ 103 Veronina caudata.........., 103 Veronina sublanata......... 103 Vesta cnctitollis 21.12. 73 Vesta gratiosa ............ 73 Walteria Leuckorti. .....,.. 491 Xylocopa modesla.,........ 233 Xylopertha forficula........ 227 Xylopertha obtusidentata. 227, 228 LM so Tr Ÿ + Zaitha Auriviliana . . Zaitha Bergi.......... Zaïtha Martini. ...,, Zizyphus subaffinis. . . Zygothuria connectens Zygothuria laclea........ L ' 1% 0 : 4 s - s ts sc à Û * % : LE: a " « « * + e 0 Ê o sd e « et CR b 4 CI o À were se * …— AO LE TABLE DES FIGURES ET DES CARTES CONTENUES DANS CE VOLUME. hi Pages. de mPrincesse-Alice. . .. ................,.,,.012 à 9 Phoca groenlandica D nn nee ne re mea à Da do D in 10 Ravins creusés dans le réa du Colorado. 7.2.7..." CRC FRERE 11 du Colorado. . . . . .........................: 19 0 . 19 Coupe longitudinale d’une racine de Bouleau....................... D1 Coupe d’une racine de Bouleau réseau protoplasmique granüleux A GARE 52 Coupe passant on cellule... 0... 500 53 Coupe de racine de Bouleau montrant les (épus Alére LU NAN 54 Coupe longitudinale d’une racine de En RE RP" DR D ue oblique d’un vaisseau. . . :. .. .................."... 56 Nectozoïde me Le 88 Nectozoïde Ro muea nn... 0... 0... SAR 89 Nectozoïde med 2... 790 Drame Praya cahifornica . . ........................... D AA QE Nail... , .......................,.:. 119 D Elaraude par l'Apate monachus. . . . .,....................,.. 121 Capromys Geayi, molaires supérieures et inférieures gauches........... 199 Capromys Ingrahami, molaires supérieures et inférieures gauches ....... 192 2 CN ER EE ES 190 dia surtout 206 NN 298 Re ouestaumm; prostomium. . .., .:.....:.................. 239 , parapode . .. . .....,....,...........,..11.. 236 ire, 237 Oum... ...... 20, ,..... 1... 12100 Nereis Coutieri, cirre dorsal du Parapode.........,................ 238 PE d0ies. ....l....... 0. PR TE A crane 230 AR NN PP ET EE 2/0 Ode... 2/1 0... 5... 2/1 Perinereis peterodonta.......................................... 242 Hache taillée de l'État libre d° Orange” ace supérieure... :..,...1:.14,: 271 Hache taillée de l'État libre d'Orange, face inférieure... ............. 272 Fémurs de Megaladapis ten : face antérieure. v:,4 us 273 Fémurs de Megaladapis madagascariensis, face postérieure... ........... 279 nl... nu. 276 Megaladapis madagascariensis, dent.............................. 276 Muséum, — +. 31 € + { d 1 pal % Ar à. ; n “ me e pate cs | 4 a LL | MN) Fe SP Y PAR p TL a DIT AT % 4 A re e Pa rl SR 6 \ k ui MER Vu 1 ar . Lee, "IN 4 Callinnassa Grandidieri.…. . Perinerets Horsti:; es TS PRO PR TE RENE Perinereis Horait ;'soies Je 0.0 LUN RE RSS Pseudonereis añnomala. :. 42 255 RS RO PRES Pseudonereis 'anomala. , 25, Lee NE ONE DUR RFRR ANS Platynerets inablita =. 546 9 RS NE RO OP NOR Platyneretis insohita,seies: .3,3: UT LU PO CERONINRRRS Platynereis pallida. 2%. 2 0e te RE Re ROSE Platynereis pallida 'soies.. : 5, SR SR RS Platynereis pulchella:." "ST ARBRE MERS Platynereis pulchella, soies. : 24... SN ENNNNNNES Pierres laillées du Sahara algérien ............. Jeu e CCR Hache polie de la grotte de Kakimbon.............. . Limonilés taillées de la grotte de Kakimbon................ MA 2 Crâne perforé du Mexique. :.. 245002 NEC ONE RES 5. 0 Peloriadams Edwardsi, molares. 7.464040 RRE : Palechiroralus July, dents: ac Eee RE \ OU Palæpropithecus ‘ingens, denis. 2, EVE LRO CONS AE Bradylemur robustus, mâchoire inférieure. ................ rs Bradylemur robustus, mâchoire supérieure. ......... RER Bandes dans les différentes espèces de Zèbres........ Ne Zèbre de Fos: 02 RS EI AO RTE OR Peuceha Uasséh. 3... 20 M CN MORE Peucelia VUriMis à à 50e à Ad à à à 3e Velo ie NOT POUCES Crâne d'Exvercéphalien proencéphale. . "4 APTE . . . . e. . . 0 0 . . . . . . . . . . . L . . . e. . e e e . C2 C2 — 63 — ERRATA. Page 353, légende de la figure 2. Au lieu de Praz. du Tst., lisez Prazak ct Trouessart. Page 356, ligne 22. Au lieu de Cantor Proteracanthus sarissophorus, lisez Protera- canthus sarissophorus Cantor. Page 376, ligne 1. Après Catalogue des Solifuges, supprimez le point d'interro- galion. Page 384, ligne 1. Au lieu de M. Blake, lisez le Blake. Page 385, ligne 21. Au lieu d’Agassirii, lisez Agassiz. MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE 2 QG — ANNÉE 1899 N° 8 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE amer M DCGGG XCIX SOMMAIRE. Mort de M. Tertrin: + 424 4 US MR NES SN OO MEN Correspondance. Lettres de MM. Chevalier, Geay, Vergnes, Dupouy, Capus; dons de M. et M*° Errington de La Croix, de MM. le baron Edmond de Rothschild, H. Ménier, le D° Nathorst; présentation d'ouvrages ; renseignements sur la faune du Baghirmi donnés par M. Prins...... À. Mine Enwanrps. Les Éléphants de la ménagerie du Muséum......... J. Pezcecrin. Poissons envoyés par M. Jacquot d’Anthonay, vice-consul de France à Manaos (Brésil). 1.1, 1.4 RL Re LOSC L.-G. Seurar. Observations sur les organes génitaux mâles des Coléoptères. Ch. Arcvaur. Description d’un Coléoptère nouveau du genre Epactius (Omo- Phron) pris par M. Guillaume Grandidier dans le Sud de Madagascar. — Sur quelques Coléoptères de Madagascar, de la famille des Carabiques, recueillis par M. Mocquerys et acquis par le Muséum... ........... A ho5 Log E. Brewske. Sur quelques espèces de Mélolonthides (genre Serica) du Cam- bodge et du Siam, appartenant au Muséum de Paris. ............ E. Simon. Arachnides recueillis par M. Ch. Van Cassel, sous-officier d’in- fanterie attaché à la mission du Cavally (Soudan français), en sep- temibre 1899... 140004 LR M MR RERO ORRRRSSES Ch. Graviër. Sur une collection d'Éponges (Hexactinellides) du Japon... E.-T. Hawy. Note sur un crâne de Proencéphale.. ................... M. Nrcroux. Sur le passage de l'alcool ingéré de la mère au fœtus, en par- liculier chez la femme, . :. 11400 PRE LOL EEE — Sur le dosage de l'alcool ingéré dans le lait chez la femme.......... G. Berrrann. Sur la présence de la mannocellulose dans le tissu ligneux des Plantes symnospermes. . 1.4.4, 1,045 %2 00 OR RNEERENRS A: TABLE DES MATIÈRES. 4 4, 4 se tete ae se OO ORNE BnRATa 2 ae et ee MOST PROS \ p # ] : ‘sn ane Drift Le .… ‘ L ; " ‘ ‘k , ñ = .. % = L LEA d- 5 % FA FLN EN re Date ve È [2 En nl ? (D'LA D NE eT À d Xra. LT 3 0112 009258978