BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL d’HISTOIRE NATURELLE N° 210 PUBLICATION BIMESTRIELLE zoologie 140 JANVIER-FÉVRIER 1974 BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, rue Cuvier, 75005 Paris Directeur : Pr M. Vachon. Comité directeur : Prs Y. Le Grand, C. Lévi, J. Dorst. Rédacteur général : Dr M.-L. Bauchot. Secrétaire de rédaction : M me P. Dupérier. Conseiller pour l’illustration : Dr N. Halle. Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, revue bimestrielle, paraît depuis 1895 et publie des travaux originaux relatifs aux diverses branches de la Science. Les tomes 1 à 34 (1895-1928), constituant la l re série, et les tomes 35 à 42 (1929-1970), constituant la 2 e série, étaient formés de fascicules regroupant des articles divers. A partir de 1971, le Bulletin 3 e série est divisé en six sections (Zoologie — Botanique — Sciences de la Terre — Sciences de l’Homme — Sciences physico-chimiques — Ecologie générale) et les articles paraissent, en principe, par fascicules séparés. S’adresser : — pour les échanges, à la Bibliothèque centrale du Muséum national d’His¬ toire naturelle, 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 9062-62) ; — pour les abonnements et les achats au numéro, à la Librairie du Muséum 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 17591-12 — Crédit Lyonnais, agence Y-425) ; — pour tout ce qui concerne la rédaction, au Secrétariat du Bulletin , 57, rue Cuvier, 75005 Paris. Abonnements pour l’année 1974 Abonnement général : France, 440 F ; Étranger, 484 F. Zoologie : France, 340 F ; Étranger, 374 F. Sciences de la Terre : France, 90 F ; Étranger, 99 F. Botanique : France, 70 F ; Étranger, 77 F. Écologie générale : France, 60 F ; Étranger, 66 F. Sciences physico-chimiques : France, 20 F ; Étranger, 22 F. International Standard Serial Number (ISSN) : 0027-4070. BULLETIN PU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 3 e série, n° 210, janvier-février 1974, Zoologie 140 Les Coccinellidae de l’île de La Réunion (Insecta Coleoptera) par Jean Ciiazeau, Jean Etiennk et Helmut Fürsch * Résumé. — La faune des Coccinellidae de La Réunion compte actuellement dix-huit espèces connues, réparties en treize genres et dix tribus. Trois d’entre elles, nouvelles, sont décrites ici, et des compléments sont fournis sur la morphologie des autres, en particulier sur les genitalia. Quelques informations sur l’abondance relative, la répartition, et le régime alimentaire de ces espèces sont données en outre, et les affinités de cette faune avec celle de l’île Maurice et de Mada¬ gascar sont soulignées. Abstract. — This paper includes a taxonomie study of tlie family Coccinellidae in the island of La Réunion ; 18 species belonging to 13 généra are now known ; three of them are new and described in this work. Résides some biological data are given, especially on abundance, réparti¬ tion, and fond habits. Introduction Dans son « Catalogue of the Coleoptera of Mauritius and Rodriguez » (1960) et sa « Liste chorologique des Coléoptères des Mascareignes » (1967), Jean Vinson cite huit espèces de Coccinellidae connues de La Réunion : Lindorus lophantae (Blaisdell), Rodolia chertne- sina Mulsant, Seymnus constrictus Mulsant, Sticholotis madagassa Weise, Exochomus lae- ciusculus Weise, Dysis bisquatuorguttata Mulsant, Cheilomenes sulphurea (Olivier) et Thea variegata ( F abri ci us). La récolte de plusieurs espèces non recensées (Y. Gomy et J. Etienne) nous a conduits à compléter cet inventaire, et nous avons tenté de présenter cette révision sous une forme qui permette l'identification aisée de ces insectes auxiliaires. I. MORPHOLOGIE ET SYSTÉMATIQUE DES ESPÈCES RECENSÉES Dix-huit espèces, réparties en treize genres appartenant à dix tribus, sont actuellement connues de l’île. * .J. Chazeau, Laboratoire de Zoologie appliquée, Centre ORSTOM, BP 434, Tananarive, Madagascar. J. Étienne, Laboratoire d’Entomologie de VIRAT, BP 116, Saint-Denis, 974, La Réunion. H Fürsch, D-8 München 50, Gustav Schiefer Str. 4/VIII, Allemagne (BRD). 210, 1 266 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH Pharini Casey Genre Sticholotis Crotch Sticholotis madagassa Weise (PL I, 1-4 ; pl. VII, 1) Sticholotis madagassu Weise, 1909, Arch. Naturgesch., 75 ( 1 ) : 124. Description originale. — « Hemisphaerica, nigra, nitida, capite rufescente, ore, antennis, pedi- busque rufo testaeeis, ventre pieeo rufo ; capite protlioraceque crebre sat subtiliter elytrisque paullo fortius et parum remoticus punetatis, area communi ante medium sublaevi, margine laterali parcius punetatis, dorso maculis duabus rufis, prima basali magna, transversa, secunda pone medium, rotunda. Long. 2 mm. Amber Gebirge (Heyne). » L’insecte, de petite taille (L = 1,8 mm, 1 = 1,5 mm), en ovale court et régulier, est très convexe ; il est glabre et luisant dessus, finement pileux dessous. La tête est brun clair, finement ponctuée, l’occiput glabre, le front et l’épistome couverts d’une pilosité courte, les yeux relativement petits. Le dernier article des palpes maxillaires est conique, aigu. Les antennes comptent 11 articles, les 3 derniers renflés en massue lâche. Le pronotum est brun noir, bordé de roux en avant et sur les côtés, fortement échan- cré antérieurement, arrondi latéralement et postérieurement. Sa ponctuation est plus fine que celle des élytres qui est grosse et régulière. Les élytres sont brun-noir, bordés latérale¬ ment de roux et marqués chacun de 2 taches jaune-roux ; leurs épipleures sont larges et finement ponctués. Le dessous du corps, d’un brun-roux uniforme, a une ponctuation forte et lâche. Les tarses sont cryptotétramères. Le dernier des 5 segments abdominaux visibles est triangu¬ laire, arrondi postérieurement. Les plaques abdominales sont incomplètes. Genitalia : Le tegmen est grand, légèrement arqué. Son extrémité est rétrécie en pointe mousse, en vue de profil, largement arrondie et canaliculée en vue de face (L = 0,77 mm). L’apophyse basale est courte et robuste, les styles latéraux longs, fins, sinués, terminés par une frange lâche de soies courtes. L’édéage est long, étroit, sinué, bien scléritisé (L = 1,75 mm). La spermathèque n’est pas chitinisée. Bras-Panon « Bassin de la Paix », 1-1972, 2 ex. (YG) 1 . — Cambaie, IV-1971, 2 ex. {JE). — Étang-Salé les Bains, 11-1965, 3 ex. {YG). — Saint-Denis, 1-1967, 2 ex. {YG). Y-1972, {YG). — 1. Afin d’alléger la présentation des listes de capture, nous avons désigné le réeolteur par ses iniliales. J GP : J. G. Pointer ; CA : C. Àmily ; LC : L. Chéynet ; JH : J. Hamon ; AM : A. Morisset ; Y G : Y. Gomy ; JE : J. Etienne ; JC : J. Chazeau ; JV : J. Vinson. PLANCHE I I- 4. — Sticholotis madagassa Weise : 1, tegmen, vue de face ; 2, tegmen, vue de profil ; 3, édéage ; 4, extré¬ mité distale de l’édéage. 5-10. — Sticholotis gomyi nsp. : 5, tegmen, vue de face ; 6, tegmen, vue de profil ; 7, palpe maxillaire ; 8, antenne ; 9, édéage ; 10, extrémité distale de l’édéage. II- 14. — Stethorus histrio nsp. : 11, tegmen, vue de face ; 12, tegmen, vue de profil ; 13, édéage ; 14, extré¬ mité distale de l’édéage. 268 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH Saint-Denis Belle-Pierre, 111-1972, 4 ex. (JE), VI-1972, 2 ex. (JE). — Saint-Denis La Bretagne, IV-1971, 1 ex. (JE), VI-1971, 6 ex. (JC & JE), VII-1972, 34 ex. (JE). — Saint-Denis « Les Rampes de Saint-François », 1-1967, 2 ex. (YG). — Saint-Gilles les Bains « Les Cormorans », VI-1972, 1 ex. (JE). — Saint-Louis, 111-1968, 1 ex. (AM). — Sainte-Rose, X-1971, 1 ex. (JE). — Sainte-Suzanne « Cascade Niagara », 1-1972, 3 ex. (YG). — Savannah, VIII-1967, 3 ex. (JE). — Takamaka, IV- 1972, 1 ex. (JE). Sticholotis gomyi Chazeau n. sp. (PL I, 5-10 ; pl. VII, 2) Coccinellide de petite taille, subhémisphérique, très convexe ; le dessus du corps est glabre et luisant, le dessous finement pileux. La tête est brun-roux, subquadrangulaire, finement ponctuée. Les yeux sont petits, entiers, finement granulés. Les pièces buccales sont d’un jaune-brun clair ainsi que les antennes ; celles-ci comptent 11 articles, les 3 derniers formant une massue allongée. Le 4 e article des palpes maxillaires est triangulaire allongé, aigu. Le pronotum, brun-jaune ou brun-roux, finement et densément ponctué, est entaillé à l’avant par une large échancrure subquadrangulaire. L’écusson est petit, brun-noir. Les élytres, brun-noir, à bordure externe plus claire, sont marqués chacun de 2 taches d’un brun-jaune clair ; leur ponctuation, plus forte que celle du pronotum, est remarquable par 5 rangs longitudinaux de points plus gros sur chaque élytre. ; les épipleures sont brun- jaune, larges et plans. Le dessous du corps est d’un brun-roux plus ou moins sombre, les pattes sont plus claires, les tarses cryptotétramères. Le dernier des 5 sternites abdominaux visibles est largement arrondi postérieurement dans les 2 sexes. Les plaques abdominales sont incomplètes. Genitalia : le tegmen est petit ; en vue de face, la partie distale est large à la base, fortement rétrécie vers son milieu, et lancéolée à son extrémité ; en vue de profd, elle est mince, sinuée, aiguë (L = 0,5 mm). L’apophyse basale est courte, les styles latéraux longs, fins, frangés de soies courtes assez espacées. L’édéage est remarquable par sa robustesse et la massivité de son extrémité. Il est écailleux dans son tiers distal (L = 1,05 mm). La spermathèque n’est pas chitinisée. Tlolotype : mâle, Saint-Denis, 2-X-1971, à la lumière (Y. Gomy ). Allotype : femelle, même provenance, même date. Paratvpes : 2 mâles et 2 femelles, même provenance, même date. Les types sont conservés au Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. Saint-Denis, X-1971, 14 ex. ( YG ), XII-1971, 1 ex. (YG). — Saint-Denis La Bretagne, III- 1972, 1 ex. (JE). — Saint-Leu, 11-1970, 1 ex. (LC). — Salazie, 1-1971, 1 ex. (YG). 269 COCCINELLIDAE DE L’ÎLE DE LA RÉUNION Stethorini Dobzhansky Genre Stethorus Weise Stethorus histrio Chazeau n. sp. (PI. I, 11-14 ; pl. VII, 3 et 24-28) Coccinellide de petite taille, en ovale court, noir (L = 1 mm, 1 = 0,8 mm). La tête est subquadrangulaire, les yeux grands, à facettes fines. Les antennes, courtes, de 11 articles, sont brun clair, ainsi que les pièces buccales. Le vertex et le pronotum sont couverts d’une fine pilosité demi-dressée, entrecroisée. Celle des élytres est régulièrement dirigée vers l’arrière. La ponctuation thoracique est fine et peu marquée au centre, plus grosse et plus pro¬ fonde latéralement. Celle des élytres est moyenne et peu marquée. L’écusson est petit. Le dessous est finement pileux, le prosternum expansé en avant, le mesosternum super¬ ficiellement chagriné, les sternites abdominaux fortement ponctués. Six segments abdominaux sont visibles ; le dernier est tronqué postérieurement (mâle) ou largement arrondi (femelle). Le 9 e sternite de la femelle est bipartite, robuste, trapu (L = 0,12 mm), et prolongé par un bouquet de soies courtes et fines. Les lignes fémorales abdominales sont incomplètes. Les pattes sont brunes, les fémurs plus foncés, les tarses trimères. Genitalia : le tegmen est court (L = 0,24 mm), très robuste (1 = 0,09 mm) ; son extrémité distale est indentée en vue de face, obliquement tronquée en vue de profil. L’apophyse basale est proportionnellement très longue (L = 0,42 mm), fine, bien sclérotinisée. De sa base part une membrane écailleuse qui se termine par 2 pointes aiguës (en vue de face). Les paramères sont courts et très larges ; leur marge est garnie de deux types de soies : les unes longues et fines, les autres courtes, robustes, et mousses à l’apex. L’édéage est robuste, arqué, dorsalement écailleux sur environ la moitié de sa longueur (L = 0,85 mm) ; il est fortement rétréci et rebroussé dans sa partie distale, qui s’achève par une dilatation membraneuse à 5 dents. Affinités : Cette espèce paraît très proche de Stethorus truncatus Kapur (1948) dont elle diffère par la structure de l’extrémité de l’édéage. Le spécimen mâle dont Kapur a décrit les genitalia ne figure plus dans les collections du British Muséum (N.H.). Holotype : mâle, Cilaos, 28-X-1971 (J. Étienne ). Allotype : femelle, même provenance, même date. Paratypes : 2 mâles et 2 femelles, même provenance, même date. Les types sont conservés au Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. Brûlé de Saint-Paul 2 500 m, X-1966, 1 ex. (YG). — Cilaos, VI-1971, 8 ex. (JC), X-1971, 21 ex. (JE). — La Roche Écrite 2 000 m, X-1965, 1 ex. (YG). — Le Gol les Hauts, VII-1971, 5 ex. (JE). — Saint-Denis Belle-Pierre, VI-1971, 1 ex. (JE), VII-1971, 11 ex. (JE). — Saint-Denis La Bretagne, VI-1971, 1 ex. (JE), VII-1971, 108 ex. (JE), IV-1972, 11 ex. (JE). 270 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH Scymini Costa Genre Scymnus Kugelann Scymnus (Scymnus) constrictus Mulsant (PI. II, 1-5 ; pl. VII, 4-6) Scymnus constrictus Mulsant, 1850, Annls Soc. Agric. Lyon, 2 (2) : 971. Description originale. — « Ovale ; pubescent. Elytres noires, ornées chacune d’une bande longi¬ tudinale d’un roux testacé, très rétrécie dans son milieu, prolongée du calus à l’extrémité, qu’elle couvre entièrement à partir des 2/3 du bord externe et des 4/5 de la suture. Long. 0,0022 m — Larg. 0,0015 m. Patrie l’Ile Maurice ? Coll. Westwood ». De petite taille, il est rétréci en arrière, convexe, robuste, couvert sur tout le corps d’une pilosité fine (L = 1,8 mm, 1 = 1,4 mm). La tète est subquadrangulaire, à front jaune (mâle) ou rembruni (femelle) ; les yeux sont grands à fines facettes, les antennes courtes, de 11 articles, les trois derniers en massue allongée. Les palpes maxillaires sont sécuriformes, le clypeus faiblement échancré. Le pronotum est trapézoïdal, à peu près de la largeur des élytres à la base, noir, taché de jaune aux angles antérieurs, les taches pouvant se rejoindre en une bande jaune sur la marge antérieure. L’écusson est petit, noir. Chaque élytre, noir, est marqué d’une tache jaune médiane allongée, n’atteignant pas la marge antérieure, mais s’étendant jusqu’au bord postérieur, étranglée en son milieu (forme typique) parfois très peu (f. subsuturalis), ou au contraire divisée en 2 taches dis¬ tinctes (f. intercissus). La ponctuation pronotale et élytrale est fine, dense, régulière. Les épipleures des élytres sont étroits. Les sternites thoraciques, noirs, sont fortement ponctués ; les carènes prosternales convergent vers l’avant, le prosternum est taché de jaune latéralement. Les pattes sont brun-jaune, les tarses cryptotétramères. Six segments abdominaux sont visibles, le 1 er noir, les suivants bruns, les 2 e , 3 e , 4 e plus ou moins tachés de noir dans leur partie médiane ; le dernier est largement arrondi postérieurement (femelle) ou présente un méplat net (mâle). Les plaques abdominales sont incomplètes. Genitalia : Le tegmen est petit mais très robuste (L = 0,33 mm) ; en vue de profil sa partie distale se termine par un grand biseau arqué. L’apophyse basale est très longue PLANCHE II I- 5. — Scymnus constrictus Mulsant : 1, tegmen, vue de face ; 2, tegmen, vue de profil ; 3, édéage ; 4, extré¬ mité distale de l’édéage ; 5, spermathèque. 6-10. — Scymnus voeltzkowi Weise : 6, tegmen, vue de profil ; 7, tegmen, vue de face ; 8, spermathèque ; 9, édéage ; 10, extrémité distale de l’édéage. II- 15. — Scymnus reunioni n. sp. : 11, tegmen, vue de profil ; 12, tegmen, vue de face ; 13, spermathèque ; 14, édéage ; 15, extrémité distale de l’édéage. 272 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH et forte, les styles latéraux sont larges et épais, bordés de soies longues et serrées à l’extré¬ mité, plus courtes sur le bord ventral. L’édéage est robuste. Il porte une expansion membraneuse triangulaire aux 2/3 de sa longueur (L = 1,75 mm) et se termine par un appendice anguleux. La spermathèque, arquée, a des parois épaisses ; elle est striée sur toute sa longueur (L = 0,25 mm ; 1 = 0,08 mm). Cilaos, VI-1971, 1 ex. (JC). — Colimaçons 300 m, VII-1971, 1 ex. (JE). — Colimaçons 800 m, V- 1972, 1 ex. (JE). — Dos d’Ane 800 m, VIII-1967, 1 ex. (YG). — Étang-Salé « Parc Départemen¬ tal », XI-1972, 1 ex. (YG). — Grand-Bois, X-1972, 1 ex. (JE). — Hellbourg « Mare à Poule d’Eau », IV-1967, 3 ex. (YG). — La Jamaïque, VI-1972, 3 ex. (JE). — La Possession, X-1963, 1 ex. (JGP). — La Saline les Hauts, IV-1971, 2 ex. (JE). — Le Gol, V-1963, 7 ex. (JGP). — Le Gol les Hauts, VII-1971, 6 ex. (JE). — Manapany-les-Bains, X-1972, 1 ex. (JE). — Piton-Maïdo 2 200 m, VII- 1967, 2 ex. (YG). — Plaine des Cafres 1 600 m, IV-1965, 1 ex. (YG). — Plaine des Cafres Notre- Dame de la Paix, 1-1972, 1 ex. (LG). — Plaine de Palmistes, XII-1964, 1 ex. (YG), 1-1967, 1 ex. (YG). — Pointe des Trois Bassins, VII-1972, 3 ex. (JE). — Saint-Denis, X-1966, 1 ex. (YG). — Saint-Denis La Bretagne, VI-1967, 7 ex. (JE), VI-1971, 29 ex. (JC & JE), 111-1972, 29 ex. (JE). — Saint-Gilles Les Bains, VII-1952, 5 ex. (JH), XI-1964, 2 ex. (YG), XII-1964, 1 ex. (YG), II- 1965, 1 ex. (YG), V-1965, 1 ex. (YG), XII-1965, 1 ex. (YG), 11-1966, 2 ex. (YG), X-1971, 1 ex. (YG). — Saint-Gilles les Bains « Bassin des Aigrettes », IX-1965, 1 ex. (YG). — Saint-Gilles les Bains « Les Cormorans », VI-1972, 6 ex. (YG & JE). — Saint-Gilles les Bains « l’Hermitage », XII-1964, 1 ex. (YG). — Saint-Paul, 1-1965, 1 ex. (YG), IV-1965, 5 ex. (YG). — Sainte-Clotilde, VI- 1971, 1 ex. (JE), X-1971, 1 ex. (JE). — Sainte-Suzanne, VI-1971, 1 ex. (JE). — Sainte-Thé¬ rèse 300 m « Pichette », 1-1972, 6 ex. (YG). — Salazie « L’Escalier », 111-1969, 1 ex. (YG). Scymnus (Nephus) voeltzkowi Weise (PL II, 6-10 ; pl. VII, 7) Nephus voeltzkowi Weise, 1910, in Voeltzkow, Beise in Ostafrica, II : 512. Nephus seychellensis Sicard, 1912, Trans. Linn. Soc. Lond., II (XV) : 362, syn. nov. Scymnus (Nephus) voeltzkowi Weise ; Fürsch, 1966, Eut. Arb. Mus. Georg. Frey, 17 : 181. Description originale. — « Oblongo ovalis, parum convexus, niger, dense brevissimeque griseo pubescens, capite prothoraceque rulis, hoc ante scutellum infuscato, elytris subtiliter punc- tulatis, macula magna discoidali oblonga limbo apicali, pedibus limboque ventrali rufo flavis. Long. 1,5-1,8 mm. Fundnotiz : Nossibé. » Il est de petite taille (L =1,5 mm, 1 = 0,85 mm), oblong, entièrement couvert d’une fine pilosité dense, demi-dressée. La tête est brune, les yeux grands finement granulés, les pièces buccales et les antennes légèrement plus claires, les palpes maxillaires sécuri- formes. Le prosternum est brun à brun-noir ; dans ce cas il est plus clair sur les côtes et la marge antérieure. Les élytres sont bruns, ou brun-noir, légèrement éclaircis à l’apex, et marqués chacun d’une tache jaune allongée dont les bords sont parallèles à la suture des élytres. Le dessous du corps est brun, le méso- et le métathorax plus foncé, les pattes plus clai¬ res. Les tarses sont trimères. Les carènes prosternales sont très peu marquées, les plaques abdominales incomplètes. Le 6 e segment abdominal est entaillé sur sa marge postérieure (mâle) ou en triangle arrondi (femelle). Genitalia : Le tegmen est petit (L = 0,33 mm), l’apophyse basale longue et robuste. COCCINELLIDAE DE L’ÎLE DE LA RÉUNION 273 La partie distale du tegmen est svelte ; les styles latéraux aussi longs qu’elle, peu arqués, sont terminés par un groupe de soies courtes. L’édéage est robuste (L = 1,75 mm) et se termine par une structure membraneuse complexe. La spermathèque, à parois épaisses, est peu arquée, peu striée, et marquée par 2 fortes constrictions médianes (Ls = 0,25 mm ; ls = 0,08mm). La Jamaïque, VI-1972, 1 ex. (JE). — Manapany les Bains, X-1972, 10 ex. (JE). — Plaine des Cafres « Boiscourt », 111-1966, 1 ex. (YG). — Saint-Denis La Bretagne, XII-1971, 1 ex. (JE). — Salazie, 1-1971, 1 ex. (YG). Scymnus (Nephus) oblongosignatus Mulsant (PL III, 1-5 ; pl. VII, 9) Scymnus oblongosignatus Mulsant, 1850, Annls Soc. Agric. Lyon, 2 (2) : 960. Neptus oblongosignatus, Mulsant, Sjcard, 1909, Annls Soc. ent. Fr., 78 : 145. Nephus Grinerae Sicard, 1909, Annls Soc. ent. Fr., 78 : 145. Description originale. —- « Brièvement ovale, pubescent. Élytres noires (sic), ornées cha¬ cune d’une tache ovale-oblongue, discale, couvrant du tiers aux 5/6 de la longueur. Long. == 0,0022 m ; larg. = 0,0015 m. Patrie : l’Ile Maurice, Coll. Westwood ». De petite taille, en ovale allongé, il est entièrement couvert d’une fine pilosité demi- dressée (L = 1,55 mm, 1 = 1,15 mm). La tête est brun foncé ou noire, les pièces buccales jaune clair, les palpes maxillaires sécuriformes, les antennes très courtes comportent 11 articles. Le pronotum est noir, très finement et densément ponctué, à peu près aussi large que les élytres à la base. L’écusson est noir, ainsi que les élytres, marqués chacun d’une grosse tache jaune ovalaire s’étendant du quart aux 3/4 de la longueur. La ponctuation élytrale est plus forte que celle du thorax. Les sternites thoraciques sont d’un brun-roux très foncé ; les épipleures des élytres, plus clairs, sont bordés de noir. Les carènes prosternales, peu marquées, divergent vers l’avant. Les pattes sont jaunes, avec les 2/3 supérieurs des fémurs rembrunis. Les tarses sont trimères. Six segments abdominaux d’un brun-roux uniforme sont visibles, le 6 e en triangle arrondi chez la femelle, légèrement sinué postérieurement chez le mâle. Les plaques abdominales sont complètes. Genitalia : Le tegmen est petit (L = 0,28 mm), son extrémité est fine, l’apophyse basale longue et forte. Les styles latéraux sont arqués à la base et terminés par des soies longues et peu serrées. L’édéage est petit, rétréci à son extrémité en un crochet sclérotinisé dont la concavité est garnie d’un repli membraneux (L = 1,13 mm). La spermathèque, globuleuse, a des parois très épaisses ; la striation interne est réduite (Ls = 0,22 mm ; ls = 0,10 mm). Étang-Salé « Parc Départemental », XI-1972, 1 ex. (YG). — La Jamaïque, VI-1972, 1 ex. (JE). — Pointe des Trois Bassins, VII-1972, 1 ex. (JE). — Saint-Denis La Bretagne, VI-1971, 2 ex. (JC), X-1971, 2 ex. (JE), III-1972, 14 ex. (JE), VI-1972, 85 ex. (JE). — Saint-Denis « Les COCCINELLIDAE DE L’ÎLE DE LA RÉUNION 275 Rampes de Saint-François », I -1967, 3 ex. [YG). — Saint-Gilles les Bains, VII-1952, 1 ex. {JH), V-1965, 2 ex. ( Y G). — Saint-Gilles les Bains « Les Cormorans », 1-1965, 1 ex. {Y G). ■— Saint-Paul, 111-1966, 1 ex. {YG). — Saint-Philippe, VII-1971, 2 ex. {JE). —- Saint-Pierre VII-1963, 1 ex. {JqP). — Sainte-Clotilde, VI-1971, 1 ex. {JE). — Takamaka pK 10, XI-1971, 1 ex. (YG). Scymnus (Nephus) reunioni Fürsch n. sp. (PI. II, 11-15 ; pl. VII, 8) Coccinellide de petite taille en ovale court (L = 1,6-1,9 mm ; 1 = 1,1-1,25 mm), à eal- lus huméral marqué, aux antennes courtes, de 10 articles. Il est entièrement brun-noir, y compris la tête, à l’exception du clvpeus chez les deux sexes. Les élytres sont marqués de 2 taches jaune orangé, disposées l’une derrière l’autre, variables en taille et en forme, mais le plus souvent carrées. Elles sont parfois coalescentes du côté de la suture. Le bord postérieur des élytres est plus clair, les pièces buccales et les pattes jaunes. Sur la tête, l’ornementation est plus forte dans la partie médiane. Sur le front, on compte environ 10 points entre les yeux, les plus gros ayant presque le diamètre d’une facette de l’œil. Le fond est réticulé d’une façon à peine perceptible dans la partie antérieure, entière¬ ment lisse au contact du pronotum. La ponctuation de ce dernier est plus nette que celle de la tête ; au fort grossissement, une réticulation est visible à l’intérieur même des points. Sur les élytres, la ponctuation est semblable mais encore plus forte ; la surface entre les points est ridée, tandis que sur le pronotum elle paraît lisse. La pilosité est blanche, assez longue, demi-dressée. La ligne fémorale abdominale s’étend postérieurement jusqu’à une distance du bord du sternite égale à un diamètre de point, court parallèlement à lui jusqu’auprès du bord latéral, s’incline alors vers l’avant, et s’efface bientôt, comme c’est la règle chez les Nephus. Genitalia : Le tegmen est petit (Lt = 0,26 mm), son extrémité aiguë. Il est pourvu d’une apophyse basale proportionnellement longue et forte. Les styles latéraux, nettement arqués à la base, sont terminés par un groupe de soies assez courtes, peu nombreuses. L’édéage est mince ; à son extrémité, une membrane dessine une fourche à 2 dents qui s’appuie sur la partie médiane scléritisée (Le — 1,18 mm). La spermathèque, peu arquée, a des parois très épaisses. Elle est marquée de 2 constric- tions médianes, et nettement striée dans sa partie la plus étroite (Ls = 0,22 mm ; ls = 0,07 mm). Affinités : Au point de vue de la morphologie externe, l’espèce est semblable à Nephus ltorschefskyi Mader, mais s’en distingue par le dessin. N. quadrimaculatus Herbst a des PLANCHE III I- 5. — Scymnus oblongosignatus Mulsant : 1, tegmen, vue de profil ; 2, tegmen, vue de face ; 3, édéage ; 4, extrémité distale de l’édéage ; 5, spermathèque. 6-10. — Clitostethus arcuatus (Rossi) : 6, tegmen, vue de profil ; 7, tegmen, vue de face ; 8, édéage ; 9, extrémité distale de l’édéage ; 10, spermathèque. II- 15. — Platynaspis capicola Crotch : 11, tegmen, vue de profil ; 12, tegmen, vue de face ; 13, édéage ; 14, extrémité distale de l’édéage ; 15, spermathèque. 210, 3 276 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH taches plus obliques, et N. olgae Fürsch est plus élancé. En outre, les genitalia de ces espèces sont très différents. Holotype : mâle, Saint-Denis La Bretagne, X-1971 (J. FAienne). Allotype : femelle, même provenance, même date. Paratypes : 2 mâles et 2 femelles, Saint-Denis La Bretagne, VI-1972 (J. Etienne). Les types sont conservés au Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. Saint-Denis La Bretagne, VI-1971, 3 ex. (JC & JE), X-1971, 12 ex. (JE), III-1972, 42 ex. (JE), VI-1972, 36 ex. (JE). — Saint-Gilles les Bains, XII-1965, 2 ex. (YG). — Sainte-Thérèse 300 m « Pichette », 1-1972, 1 ex. (YG). Genre Clitostethus Weise Clitostethus arcuatus (Bossi) (PL III, 6-10 ; pl. VII, 10-12) Coccinella arcuata Rossi, 1792, Mantissa Insectorum, II : 88. Clitostethus arcuatus Rossi ; Weise, 1885, Best. Tab. europ. Col. : 65. Clitostethus hausmanni Weise 1885 (nec Gredler), Best. Tab. europ. Col. : 74. Clitostethus arquatus Millier, 1901, Verh. zool.-bot. Ges. Wien : 5l7. Description originale. — « C. nigra, pubescens : elytris strigis duabus arcuatis, albidis. Insec- tum minutum elegans, mihiq. memorabile ob vitam sublimi lapsu in eo legendo-periclitatam. Caput albido-nigrum nilidum. Oculi nigri. Thorax albus nitidus, in medio niger, emarginatus. Elytra nigra, pubescentia, strigis duabus caput versus arcuatis albis, armato praesertim oculo manifestis, & in elytrorum medio duplicem semicirculum efformantibus, quorum prior magis in gyrum protractus, posticus latior. Alae albae. Pedes albidi. Corpus hemisphaericum, subglobosum. p. C. pubescens, elytris corneis fere pellucidis : puncto ad suturam utrinq. nigro. Statura, ac magni- tudo omnino praecedentis, cujus alter sexus, scilicet mas. Caput album. Oculi nigri. Thorax albus, emarginatus. Abdomen basi nigrum, apice rufum. Pedes albi. Puncta suturae interdum striga subcirculari flavescente clauduntur. Elytrorum color testudineus. » Coccinellide de petite taille (L = 1,4 mm, 1 = 1 mm), finement pileux sur tout le corps ; la ponctuation dorsale est fine et régulière, plus grossière sur la face ventrale. Le front est d’un jaune paille très clair (mâle) ou brun (femelle) ; l’occiput est d’un brun-jaune clair chez les 2 sexes. Les pièces buccales sont jaune paille, ainsi que les antennes de 11 articles, dont les 3 derniers forment une massue lâche. Le bord interne des yeux est nettement sinué à la base, le clypeus échancré en arc de cercle large. Le corselet, de la largeur des élytres à la base, est rétréci en avant et échancré faible¬ ment en arc de cercle large et régulier ; sa coloration est variable, d’un jaune paille uni se maculant (2 à 5 taches) de brun plus ou moins foncé, pouvant passer à un brun sombre uniforme bordé latéralement de jaune clair. Le dessin dorsal montre deux types de coloration. Mâle : sur un fond brun roux plus au moins soutenu, une auréole discale jaune clair en¬ toure deux taches brunes ou noires, en forme de goutte (1 sur chaque élytre). Une deuxième auréole, concave vers l’avant, s’allonge transversalement aux 3/4 de la longueur des élytres, en position médiane. COCCINELLIDAE DE L’ÎLE DE LA RÉUNION 277 Femelle : le dessin dérive du précédent ; sur un fond brun-noir, passant au brun-roux vers l'arrière, apparaissent 2 taches jaunes : l’antérieure, médiane, dessine un oméga ; la postérieure est un U largement ouvert, qui enserre la l re ; les extrémités des branches des 2 taches peuvent se rejoindre. Dans les deux cas, la bordure apicale de l’élytre est brun-jaune clair. Le prosternum est jaune paille, à partie médiane rembrunie ; les méso- et métasternum sont brun-noir, ainsi que l’abdomen (segments 1 à 3), qui s’éclaircit postérieurement en un brun-jaune clair (segments 5 et 6). Les épipleures des élytres sont étroits, bordés extérieu¬ rement de noir. Les pattes sont jaune paille, les tarses cryptotétramères. Les plaques abdominales sont complètes, le 6 e segment est arrondi postérieurement. Genitalia : Le tegmen est très petit (Lt = 0,25 mm) légèrement sinueux et aigu à son extrémité en vue de profil, largement arrondi en vue de face. L’apophyse basale est courte et très large, les styles latéraux courts et prolongés à leur extrémité par quelques longues soies. L’édéage, bien sclérotinisé, est fortement rétréci à l’apex en une fourche courte biden- tée (Le = 1,12 mm). La spermathèque, arquée, est relativement étroite ; la striation interne est serrée aux extrémités, lâche au milieu, où l’on distingue cinq constrictions nettes (Ls = 0,21 mm ; ls = 0,07 mm). La Possession, X-1963, 4 ex. [JGP). — Saint-Denis Belle-Pierre, Vl-1972, 1 ex. (JE). — Saint- Denis La Bretagne, 1X-1971, 41 ex. (JE). — Saint-Gilles les Bains, Xf-1964, 1 ex. (YG), IV-1965, 5 ex. (YG), XI1-1965, 1 ex. (YG). — Saint-Paul, 1-1965, 1 ex. (YG). — Sainte-Thérèse 300 m « Pichette », 1-1972, 4 ex. (YG). Platynaspini Casey Genre Platynaspis Redtenbacher Platynaspis capicola Crotch (PI. III, 11-15 ; pl. VII, 13) Platynaspis capicola Crotch, 1874, Rev. Coccinellidae : 197. Platynaspis capicola Crotch var madagascariensis Sicard, 1909, Annls Soc. ent. Fr., 78 : 101. Description originale. —- « Covered with a manifest grey pubescence, tolerably strongly punctate, black ; thorax with the anterior angles, elytra with 2 spots, fulvous (1 dorsal, tolerably large, 1 smaller, subapical). L. 1 lin. Graham’s Town. » Coccinellide de taille moyenne (L = 2,7 mm, 1 = 2,3 mm), en ovale large, assez peu convexe, entièrement couvert d’une pilosité courte, fine et serrée. La tête est noire (femelle) ou jaune vif (mâle) rembrunie sur la marge antérieure du clypeus. Ce dernier est échancré en son milieu et s’étend en visière, entaillant les yeux (grands et finement granulés) et masquant la base des antennes. Les pièces buccales sont brunes, les palpes maxillaires sécuriformes, les antennes brunes de 9 articles. 278 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH Le pronotum est noir, ses angles antérieurs sont marqués chacun d’une tache jaune plus ou moins diffuse et plus ou moins étendue vers l’arrière. Les élytres sont noirs, marqués chacun de 2 taches jaune roussâtre, nettement délimitées, la postérieure plus petite. Les sternites thoraciques et l’épipleure des élytres sont brun-noir, excepté les angles antérieurs du prosternum, marqués de jaune. Les pattes sont hrun-jaune, les fémurs rembrunis, les tarses cryptotétramères. Les 6 sternites abdominaux visibles sont hrun-jaune ; le 6 e est sinué sur sa marge posté¬ rieure (mâle) ou en triangle largement arrondi (femelle). Les lignes fémorales abdominales sont incomplètes. Genitalia : Le tegmen est petit (Lt = 0,60 mm), sa partie distale est fine et sinueuse en vue de profil, large et suhtriangulaire en vue de face. Les styles latéraux sont très larges et terminés par une bordure de soies très courtes. L’apophyse basale est longue, fortement arquée. L’édéage est court et très arqué (Le = 2,4 mm) ; à son extrémité, une membrane trian¬ gulaire s'appuie sur une armature sclérotinisée aiguë et récurvée. La spermathèque, aux parois épaisses, présente un fort étranglement médian. À ce niveau, la striation lui donne un aspect cordé (Ls — 0,43 mm ; ls = 0,12 mm). Colimaçons 800 m, IV-1971, 1 ex. (JE). — Dos d’Ane 800 m, VII-1967, 1 ex. (YG). — La Saline les Hauts, IV-1971, 1 ex. (JE). — Le Gol, V-1963, 1 ex. (JGP). — Pointe des Trois Bassins, V11-1972, 2 ex. (JE). — Route des Plaines, IV-1972, 1 ex. (JE). — Saint-Denis La Bretagne, 111-1972, 3 ex. (JE). — Sainte-Suzanne, X-1963, 2 ex. ( J GP ), VI-1971, 3 ex. (JE). — Savannah, VI1-1971, 2 ex. (JE). Chilocorini Costa Genre Chilocorus Leacli Chilocorus nigritus (Fahricius) (PL VI, 1-5 ; pl. VII, 14) Goccinélla nigrita Fahricius, 1798, Suppl, ent. Svst. : 79. Chilocorus nigritus Fahricius ; Mulsant, 1850, Annls Soc. Agric. Lyon, 2 (2) : 463. Description originale. — « C. coleoptris atris immaculatis rufa thoraee poltice atro. Habi¬ tat Tranquebariae Daldorff Mus. Dom. Lund. Media. Caput rufum oculis nigris. Thorax ater mar- gine antieo inprimis ad latera rufus. Klytra gibba, laeuia, atra, nitida. Corpus cum pedibus rufum. » Il est de taille moyenne (L = 3,6 mm, 1 = 3,35 mm), globuleux, très fortement con¬ vexe, glabre sur le dessus du corps. PLANCHE IV I- 5. — Chilocorus nigritus (Fabricius) : 1, tegmen, vue de face; 2, tegmen, vue de profil; 3, édéage; 4, extrémité de l’édéage ; 5, spermathèque. 6-10. — Chilocorus politus Mulsant : 6, tegmen, vue do profil ; 7, tegmen, vue de face ; 8, cdéage ; 9, extré¬ mité distale de l’édéage ; 10, spermathèque. II- 15. — Exochomus laeviusculus Weise : 11, tegmen, vue de profil ; 12, tegmen, vue de face ; 13, édéage ; 14, extrémité distale de l'édéage ; 15, spermathèque. 280 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH La tête, les pièces buccales et les antennes sont d’un jaune brun. Les palpes maxil¬ laires sont sécuriformes. Le clypeus est étendu latéralement en une visière qui entaille les yeux et couvre la base des antennes. Ces dernières, très courtes, comptent 8 articles. Le pronotum est à peu près de la largeur des élytres à la base, fortement convexe, échancré sur sa marge antérieure, noir, brillant, finement et densément ponctué, marqué de 2 taches jaune-brun diffuses aux angles antérieurs. Les épipleures des élytres sont larges et concaves, jaune-brun, bordés de noir sur leur marge externe. Le dessous du corps et les pattes sont d’un jaune-brun uniforme, finement pileux. L’arête externe du tibia antérieur est pourvue d’un éperon, les tarses sont cryptotétra- mères. Six segments abdominaux sont visibles chez le mâle, 5 chez la femelle. Les plaques abdominales sont incomplètes. Genitalia : Le tegmen est robuste (Lt = 1,10 mm), bien sclérotinisé. En vue de face, son extrémité est rétrécie en une pointe mousse. Les styles latéraux présentent un décro¬ chement anguleux vers leur milieu ; ils sont bordés ventralement de soies longues et serrées, devenant plus courtes à l’extrémité et sur le rebord dorsal. La partie distale du tegmen est plus longue que ces styles, et doublée par une expansion membraneuse sur les 2/3 de sa longueur. L’apophyse basale est longue et grêle. L’édéage est relativement court (Le = 2,90 mm) et robuste ; son extrémité sclérotinisée est flanquée de 2 ailettes membraneuses. La spermathèque est volumineuse, globuleuse. Ses parois sont minces, la striation interne est fine et peu marquée (Ls = 0,70 mm ; ls = 0,35 mm). La Jamaïque, VII-1971, 1 ex. (JE). — Pointe du Tremblet, X-1972, 1 ex. (JE). — Saint- Denis Belle Pierre, VI-1972, 1 ex. (JE). — Saint-Denis La Bretagne, VI-1971, 15 ex. (JC & JE). — Saint-Gilles les Bains, V-1965, 3 ex. ( YG ), XI1-1965, 1 ex. (YG), IIÏ-1966, 1 ex. (YG), X-1966, 1 ex. (YG). — Saint-Gilles les Bains « Les Cormorans », 11-1966, 1 ex. (YG). — Sainte-Suzanne, VI-1971, 3 ex. (JE). — Sainte-Suzanne « Fantasia », VI-1972, 2 ex. (JE). Chilocorus politus Mulsant (PI. IV, 6-10 ; pl. VII, 15) Chilocorus politus Mulsant, 1850, Annls Soc. Agric. Lyon, 2 (2) : 455. Description originale. — « Subhémisphérique, d’un rouge de groseille un peu foncé, bril¬ lant. Yeux noirs. Ailes jaunes. Long. : 0,0061 m ; Larg. : 0,0059 m. Patrie : Le Nepaul Coll. Hope ». Cette espèce, de taille moyenne (L = 4,4 mm, 1 = 3,9 mm), est uniformément d’un jaune-brun clair. La face dorsale est glabre, sa ponctuation moyenne, dense, régulière. Une rangée de ponctuations plus fortes court le long du bord de chaque élytre, et délimite une marge légèrement plus claire. Le clypeus est échancré en arc de cercle large, et prolongé latéralement en une visière qui entaille le bord interne des yeux et couvre la base des anten¬ nes. Les palpes maxillaires sont sécuriformes. Les antennes sont très courtes, de 8 articles, à massue peu marquée, de 3 articles. COCCINELLIDAE DE l’ÎLE DE LA RÉUNION 281 Le dessous du corps est finement pileux, les épipleures très larges et concaves, partiel¬ lement glabres en avant. Six segments abdominaux sont visibles chez le mâle, le 5 e et le 6 e sinués sur leur marge postérieure ; 5 segments apparaissent chez la femelle, le 5 e lar¬ gement arrondi postérieurement. Les plaques abdominales sont incomplètes. L’arête externe du tibia antérieur est munie d’un éperon. Les tarses sont cryptoté- tramères. Genitalia : Le tegmen est très robuste (Lt = 1,20 mm) ; en vue de profil, son extrémité est légèrement arquée ; en vue de face, elle est largement arrondie. Les styles latéraux sont très forts, très larges, plus longs que la partie distale du tegmen, bordés de soies courtes et serrées. L’édéage est bien sclérotinisé (Le = 3,80 mm) ; son extrémité est épaisse et anguleuse. La spermathèque est très volumineuse, globuleuse ; ses parois sont épaisses, la striation interne peu marquée (Ls = 0,70 mm ; ls = 0,35 mm). Colimaçons 1 500 m « Ferme Hibon », VII-1971, 7 ex. {JE). — La Chaloupe, VII-1971, 1 ex. {JE). — Plaine des Cafres 1 600 m, VI-1970, 1 ex. {JE). —■ Plaine des Palmistes, VIII-1971, 2 ex. {JE). — Sainte-Clotilde, VII-1971, 1 ex. {JE). — Salazie « Grand Ilet », II1-1969, 9 ex. {YG). —- Savannah, VII-1971, 2 ex. {JE). Genre Exochomus Redtenbacher Exochomus laeviusculus Weise (PI. IV, 11-15 ; pl. VII, 16) Exochomus laeviusculus Weise, 1909, Arch. Naturgesch., 75 (1) : 124. Exochomus nigromaculatus Goeze var. flavipes Sicard, 1909, Annls Soc. ent. Fr., 78 : 95 ( nec Thun- berg.). Exochomus keiseri Fürsch, 1961, Ent. Arh. Mus. Georg Frey, 12 : 87. Description originale. —- « Niger, nitidus, antennis, margine antico labri, lateribus protho- racis, pedibus ventreque (basi excepta) rufoflavis, fronte prothoraceque subtilissime punctulatis, elytris sublaevibus. Long. 3-4 mm. » De taille moyenne (L = 3,2 mm, 1 = 2,6 mm), il est glabre, luisant et très finement ponctué sur la face supérieure, finement pileux dessous. La tête est subquadrangulaire ; le clypeus, étendu latéralement, entaille les yeux et couvre la base des antennes. Chez la femelle, la tête est entièrement noire, les pièces buc¬ cales brun foncé ou noires. Chez le mâle, le front, le clypeus, les pièces buccales sont jaunes, avec l’extrémité des palpes maxillaires et des mandibules rembrunie. Dans les 2 sexes, les palpes maxillaires sont sécuriformes, les antennes jaunes, courtes, de 10 articles, à massue peu marquée et dernier article très petit. Le prosternum est entièrement jaune (mâle) ou noir marqué de jaune sur ses angles antérieurs (femelle). Les meso- et métasternum sont noirs, le premier marqué antérolatéralement de jaune chez le mâle. Les épipleures des élytres sont noirs, larges et concaves. Cinq segments abdominaux sont visibles chez la femelle, et six chez le mâle ; chez la femelle le dernier est en triangle mousse postérieurement ; chez le 282 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH mâle, la marge postérieure des 5 e et 6 e segments est largement sinuée, et le 6 e est beaucoup plus petit. Le 1 er segment et la partie médiane du 2 e sont noirs, le reste de l’abdomen jaune. Les plaques abdominales sont complètes. Les pattes sont jaunes, les tarses cryptotétramères. Gemtalia : Le tegmen est relativement petit (Lt = 0,70 mm), l’apophyse basale pro¬ portionnellement très développée ; en vue de profil la partie distale est en biseau aigu ; elle est acuminée en vue de face. Les styles latéraux, longs, fortement arqués dans leur tiers proximal, sont frangés de soies longues et serrées. L’édéage est assez long (L = 3,60 mm), robuste, sinué, remarquable par une scléro- tinisation « en chevrons » dans sa partie distale. La spermathèque, arquée, a des parois assez épaisses ; la striation n’intéresse que sa partie médiane (Ls = 0,54 mm ; ls = 0,25 mm). Boucan-Canot, X-1952, 2 ex. (J1I). — Brûlé de Saint-Paul 2 000 m, IV-i9(i5, 1 ex. (YG). — Colimaçons 300 m, VJ1-1971, 2 ex. (JE). — Colimaçons 800 m, IV-1971, 2 ex. (JE), VI1-1971, 2 ex. (JE). — Dos d’Âne 800 m, VII-1967, 1 ex. (YG). — Entre-Deux, XI-1971, 1 ex. (JE). — Étang-Salé « Parc Départemental », 11-1972, 2 ex. (YG). — Hellbourg, IX-1969, 5 ex. (YG). — Hellbourg 1 600 m, Plateau du Bélouve, VI-1952, 3 ex. (JH). — Hellbourg « Mare à Poule d’Eau », IV-1967, 1 ex. (YG). — La Chaloupe, VII-1971, 2 ex. (JE). — La Jamaïque, V11-1971, 1 ex. l 'JE). — La Saline les Hauts, IV-1971, 1 ex. (JE). — Le Gol les Hauts, VII-1971, 1 ex. (JE). — Le Grand Brûlé, VII-1971, 1 ex. (JE). — Piste forestière de la Plaine d’Affouches, XI-1967, 1 ex. (YG). — Plaine des Cafres, XI-1971, 2 ex. (JE). — Plaine des Makes, III-1966, 2 ex. (YG). — Plaine des Palmistes 800 m, 1-1967, 1 ex. (YG). — Pointe des Trois Bassins, A 11-1972, 4 ex. (JE). — Pointe du Tremblet, X-1972, 1 ex. (JE). — Ravine des Trois Bassins, XI-1964, 1 ex. (YG). — Saint- Benoît « Bras Madeleine », VII-1967, 1 ex. (AM). — Saint-Benoît « Grand-Étang » 500 m, VII-1952, 1 ex. (JH). — Saint-Denis Belle-Pierre, VII-1971, 2 ex. (JE). — Saint-Denis La Bretagne, VI- 1967, (JE), VI-1971, 18 ex. (JC & JE). — Saint-Denis « Les Rampes de Saint-François », 1-1967, 2 ex. (YG). — Saint-Gilles les Bains, X-1964, 4 ex. (YG), XII-1964, 6 ex. (YG). — Saint-Gilles les Bains « Bassin des Aigrettes », IX-1965, 4 ex. (YG). — Saint-Gilles les Bains « Les Cormorans », II- 1969, 1 ex. (YG), VI-1972, 1 ex. (JE). — Saint-Gilles les Bains « L’Hermitage », XII-1964, 3 ex. (Y G). — Saint-Paul, IX-1965, 4 ex. (YG), A 111-1965, 2 ex. (YG). — Saint-Paul « Bernica », III- 1966, 1 ex. (YG). — Sainte-Clotilde, VI-1971, 1 ex. (JE). — Sainte-Thérèse 300 m « Pichette », 1-1972, 9 ex. (YG). — Salazie « Grand-Ilet », 111-1969, 1 ex. (YG). — Massif Piton des Xeiges, Mare Kerwegen 2 200 m, IV-1970, 1 ex. (YG). Coccidulini Costa Genre Lindorus Casey Lindorus lophantae (Blaisdell) (PL V, 1-5; pl. VII, 17) Scymnus lophantae Blaisdell, 1892, Ent. News, 3 : 51. Scymnus toowoomhae Blackburn, 1892, Trans. R. Soc. S. Aust., 15 (2) : 254. Lindorus lophantae Blaisdell ; Casey, 1899, J1 N.Y. ent. Soc., 7 : 161. Pullus coeruleipennis Sicard, 1909, Annls Soc. ent. Fr., 78 : 139. Description originale. — « Oval, slightly elongate, punctulate, pubescent. Head, prono- tum, and entire under surface rufo-testaceous. Mouth parts piceous. Pronotum with a faint discal PLANCHE V 284 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH cloud occupying central portion, reaching quite to apical border ; sidcs parallel in posterior half, arcuate anteriorly with apical angles slightly rounded. Elytra black, with a strong metallic lustre ; pubescence dual, consisting of blackisch, erect and recumbent flavo-cinereous hairs. Abdomen rather thickly set with semi-recumbent hairs. Female. — Under parts testaceous. Length 2,2 mm ; width 1,7 mm. » De petite taille (L = 1,75 mm, 1 = 1,25 mm), il est pileux sur tout le corps. La pilosité dorsale, double, est caractéristique. La tête, les pièces buccales, les antennes sont d’un brun-roux clair. Les yeux sont grands, à facettes assez grosses et arrondies. La marge du clypeus est presque droite, les palpes maxillaires sécuriformes. Les antennes, à base découverte, comptent 11 articles ; les 3 derniers, plus larges, ou aussi larges que longs, forment une massue lâche. Le pronotum est brun-jaune ou brun-roux, subrectangulaire, légèrement plus étroit que les élytres à la base, finement et régulièrement ponctué, faiblement échancré en avant, les angles antérieurs mousses. Les élytres, ainsi que l’écusson, sont d’un bleu métallique très foncé. Leur ponctuation est plus forte que celle du pronotum. La face ventrale est d’un brun-roux clair uniforme ; les sternites thoraciques sont parfois rembrunis dans leur partie médiane. Les épipleures des élytres sont larges. Cinq segments abdominaux sont visibles, le dernier échancré postérieurement chez le male, entier et arrondi chez la femelle. Les plaques abdominales sont incomplètes. Les tarses sont cryptotétramères, à griffes fortement appendiculées. Genitalia : Le tegmen est petit, large (Lt = 0,29 mm). Son apex est mousse. L’apo¬ physe basale est proportionnellement très longue et forte, ainsi que les styles latéraux lar¬ gement arqués et bordés de soies courtes et espacées. L’édéage est robuste (Le = 1,65 mm) : son extrémité est incurvée en crosse et pro¬ longée par une membrane courte plus ou moins sclérotinisée. La spermathèque est très arquée. Ses parois sont épaisses dans sa moitié la plus étroite, qui est fortement striée. Par contre, la moitié la plus large a des parois minces et une stria¬ tion interne peu marquée (Ls = 0,28 ; ls = 0,08). Grand-Bois, X-1972, 1 ex. (JE). — La Jamaïque, VII-1971, 1 ex. (JE). — Plaine des Galets, VI-1971, 2 ex. (JC). — Plaine des Makes, 111-1966, 1 ex. (YG). — Saint-Denis, Xff-1966, 1 ex. (Y G), X-1971, 7 ex. (YG), Xfl-1971, 1 ex. (YG). — Saint-Denis Belle-Pierre, VI-1971, 2 ex. (JE). — Saint-Denis La Bretagne, VI-1971, 11 ex. (JC & JE), III-1972, 1 ex. (JE). — Saint-Denis « Les Rampes de Saint-François », 1-1967, 1 ex. (YG). — Saint-Gilles les Bains, XI-1964, 1 ex. (YG), V-1965, 4 ex. (YG). — Saint-Joseph, X-1969, 2 ex. (CA). — Sainte-Rose, X-1971, 1 ex. (JE). — Sainte-Suzanne « Fantasia », VI-1972, env. 6 000 ex. (JE). — Sainte-Suzanne « Le Rocage », X-1971, 2 ex. (JE). — Sainte-Thérèse 300 m « Pichette », 1-1972, 5 ex. (YG). — Savannah, VIII- 1967. 10 ex. (JE)'. PLANCHE V 1-5. — Lindorus lophantae (Blaisdell) : 1, tegmen, vue de face ; 2, tegmen, vue de profd ; 3, édéage ; 4, extrémité distale de l’édéage ; 5, spermathèque. 6.-10 — Bodolia chermesina Mulsant : 6, tegmen, vue de profd ; 7, tegmen, vue de face ; 8, édéage ; 9, extrémité distale de l’édéage ; 10, spermathèque. COCCINELLIDAE DE l’ÎLE DE LA RÉUNION 285 Noviini Ganglebauer Genre Rodolia Mulsant Rodolia chermesina Mulsant (PL V, 6-10 ; pl. VII, 18) Rodolia chermesina Mulsant, 1850, Annls Soc. Agric. Lyon, 2 (2) : 905. Vedalia chermesina Mulsant ; Crotch, 1874, Rev. Coccinellidae : 282. Rodolia chermesina Mulsant var. dionysia Sicard, 1909, Annls Soc. ent. Fr., 78 : 116. Description originale. — « Brièvement ovale ; parcimonieusement pubescente ; entièrement d’un rouge carminé ; un peu pâle en dessous. Long. = 0,0045 m ; larg. = 0,0033 m. Patrie : Mada¬ gascar. Coll. Reiche ». De taille moyenne (L = 4 mm, 1 = 3,4 mm), elle est convexe, pileuse, d’un roux uni¬ forme parfois légèrement éclairci dessous. Les angles postérieurs du pronotum, le front, la marge externe et postérieure des élytres peuvent être rembrunis (f. dionysia Sicard). La ponctuation dorsale est très fine, et une pilosité courte, dense et fine, donne à l’insecte un aspect velouté. La tête est quadrangulaire, les yeux grands et finement granulés, le clypeus échancré en arc de cercle, prolongé latéralement en de fines et courtes languettes : les palpes maxil¬ laires sont sécuriformes ; les antennes sont courtes, de 8 articles, à base découverte. Le pronotum est fortement imbriqué dans une échancrure en V dessinée par la base des élytres ; il est plus étroit que cette base et entaillé antérieurement par une échancrure subquadrangulaire profonde. L’écusson est relativement grand. Le prosternum est court, bicaréné, ces carènes convergeant vers l’avant. Les épipleures des élytres sont larges et déclives. Six segments abdominaux sont visibles, le bord postérieur du dernier est légèrement indenté. Les plaques abdominales sont complètes, allongées transversalement. Les tarses sont trimères. Genitalia : Le tegmen est grand (Lt = 1,55 mm), bien sclérotinisé ; sa partie distale est acuminée, légèrement arquée en vue de profil. L’apophyse basale est relativement courte et étroite. L’édéage est très long (Le = 7,2 mm) et très robuste et son extrémité membraneuse est laciniée. La spermathèque est grande, en forme de cornue, à parois assez minces, très finement et densément striée dans sa partie la plus large (Ls = 0,70 mm ; 1s = 0,25 mm). Hellbourg, IX-1969, 7 ex. (YG). — Saint-Denis La Bretagne, VI-1971, 8 ex. (JE), VII-1971, 2 ex. (JE). — Saint-Denis « Les Rampes de Saint-François », 1-1967, 1 ex. ( YG ). — Saint-Gilles les Bains, 11-1965, 1 ex. (YG), X-1966, 1 ex. (YG). — Saint-Philippe, XII-1971, 1 ex. (JE). — Sainte-Clotilde, X-1963, 8 ex. (JGP), XI-1963, 5 ex. (JGP). — Sainte-Marie, VI-1972, 2 ex. (JE). — Sainte-Rose, VII-1971, 7 ex. (JE). 286 JEAN CHAZEAU, JEAN ETIENNE ET HELMUT FURSCH Synonychini Weise Genre Cheilomenes Chevrolat Cheilomenes sulphurea (Olivier) (PI. VI, 6-8 ; pl. VII, 20-23) Coccinella sulphurea Olivier, 1791, Encycl. method., 6 : 77. Coccinella vulpina Fabricius, 1798, Suppl. Ent. Syst. : 80. Cydonia lunata Coquerel, 1866, Annls Soc. ent. Fr., 6 : 297 ( nec Fabricius). Cydonia lunata var. sulphurea Olivier ; Weise, 1898, Dt. ent. Z., 117. Chilomenes lunata J. Vinson, 1936, Revue agric. suer. Ile Maurice, 85 : 20 ( nec Fabricius). Cheilomenes sulphurea sulphurea Olivier ; Fürsch, 1964, Ent. Arh., 15 : 98. Description originale. — « Coccinella coleoptris nigris singulo punctis quatuor maculisque duabus sulphureis, prima triramosa, secunda lunata. » Coccinellide de grande taille (L = 6,2 mm, 1 = 4,5 mm), glabre et luisant dessus, cou¬ vert sur sa face inférieure d’une pilosité fine et claire. La tête est subquadrangulaire, les yeux grands à fines facettes. L’occiput, le vertex, la base des maxilles et l’hypostome sont noirs, le front, les antennes, les palpes et les pièces buccales jaunes. Le clypeus est jaune et prolongé latéralement en 2 languettes courtes qui débordent légèrement sur le labre. Les antennes à base découverte, de 11 articles, n’attei¬ gnent pas la moitié des côtés du prothorax. La massue antennaire est fusiforme, et com¬ prend 3 articles serrés. Les palpes maxillaires sont sécuriformes. Le pronotum est légèrement plus étroit que les élytres à la base. Il est largement échan- cré à l’avant, noir, avec 2 taches jaunes antérolatérales réunies à l’avant par une bande de même couleur. L’écusson est noir. La ponctuation thoracique et élytrale est très fine et lâche. Les élytres sont noirs, marqués chacun de 4 taches jaune vif ovoïdes, et de 2 taches jaune vif pigmentées de rouge dans leur partie médiane : l’une trilobée, l’autre en crois¬ sant obtus. En vue du dessous, la coloration dessine un grand triangle noir bordé de jaune, pointe tournée vers l’arrière. Le prosternum est noir, marqué de jaune aux angles antérieurs. Les méso- et méta- sternum sont noirs, tachés latéralement de jaune. Les épipleures des élytres sont larges, concaves, d’un rouge clair, marqués antérieurement d’une tache jaune diffuse, et d’une autre vers leur milieu. LTne bordure noire, légèrement dilatée à ce niveau, court le long de leur marge externe. PLANCHE VI 1-5. — Dysis bisquatuorgutlata Mulsant : 1, tegmen, vue de face; 2, tegmen, vue de profil; 3, édéage ; 4, extrémité distale de l’édéage ; 5, spermathèque. 6-8. — Cheilomenes sulphurea (Olivier) : 6, édéage ; 7, extrémité distale de l’édéage ; 8, spermathèque. 9-14. — Thea variegata (Fabricius) : 9, tegmen, vue de face; 10, tegmen, vue de profil; 11, extrémité distale du tegmen, vue de profil ; 12, édéage ; 13, extrémité distale de l’édéage ; 14, spermathèque. 288 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH Les pattes sont brun-jaune clair, les fémurs postérieurs largement tachés de noir ; les tarses sont cryptotétramères. L’abdomen montre 6 segments noirs latéralement tachés de jaune, le dernier largement arrondi (femelle) ou nettement sinué sur sa marge postérieure (mâle). Genitalia : Le tegmen est grand et très robuste (Lt = 1,30 mm) ; en vue de profil, sa partie proximale dessine une ogive haute ; sa partie distale présente un double rebrousse¬ ment dorsal et, en vue de face, elle est tronquée et flanquée de 2 ailettes triangulaires. L’apophyse basale est longue et très robuste. L’édéage est très long, filiforme (Le == 10,8 mm). Les styles latéraux sont longs, arqués, épais, bordés de soies longues et serrées. La spermathèque, en croissant, a des parois assez minces, et n’est pratiquement pas striée (Ls = 0,60 mm ; ls = 0,12 mm). Plaine des Cafres, IX-1963, 1 ex. [JGP). — Tampon « Pont d’Yves », IV-1972, 70 ex. (JE). Genre Dysis Mulsant Dysis bisquatuorguttata Mulsant '(PL VI, 1-5; pl. VII, 19) Dysis bis-quatuor-guttata Mulsant, 1850, Annls Soc. Agric. Lyon, 2 (2) : 418. Description originale. — « Subhémisphérique. Prothorax et élytres d’un rouge testacé ou brunâtre : le premier paré de chaque côté d’une bordure jaune, étendue en devant jusqu’à la sinuo¬ sité postoculaire et couvrant le cinquième externe de la base : les secondes, ornées chacune de 4 taches jaunes arrondies : la première, sur les côtés de l’écusson, les deuxième et troisième vers le tiers, la quatrième, rapprochée de la suture, presque aux trois-quart de la longueur. Long. = 0,0033m à 0,0045 m. Larg. = 0,0028 m à 0,0036 m. Patrie : l’Australie (Mus. de Paris) ; l’île de France (I)ejean) ». Coccinellide de taille moyenne (L = 3,3 mm, 1 = 2,8 mm). Toute la face supérieure du corps est glabre, et fortement ponctuée. La tête est subquadrangulaire, le front et les pièces buccales d’un jaune plus ou moins clair, l’occiput brun foncé. Le clypeus est prolongé en fines languettes débordant légèrement sur le labre. Les antennes, à base découverte, longues et fines, comptent 11 articles, les 3 derniers en massue bien marquée ; les palpes maxillaires sont sécuriformes. Le pronotum est légèrement plus étroit que la base des élytres ; il est profondément échancré antérieurement, d’un roux-brun, comme l’écusson, et marqué latéralement de 2 grandes taches subquadrangulaires jaunes. Les élytres sont roux-brun, leur marge externe jaune-brun. Chacun est marqué de 4 taches jaunes à bords flous. Le dessous est finement pileux. Sternum, pattes et abdomen, sont d’un jaune-brun clair régulier ainsi que les épipleures des élytres, dont la marge externe est plus foncée. Les tarses sont cryptotétramères. L’abdomen montre 6 segments, le dernier arrondi (femelle) ou légèrement sinué posté¬ rieurement (mâle). Les plaques abdominales sont incomplètes. COCCINELLIDAE DE L’ÎLE DE LA RÉUNION 289 Genitalia : Le tegmen est assez long et étroit (Lt = 0,75 mm), légèrement arqué en vue de profil, rétréci puis légèrement spatulé à son extrémité en vue de face, pourvu d’une apophyse basale longue et forte, et de styles latéraux longs, étroits, arqués, frangés de longues soies serrées. L’édéage est long (Le = 4,8 mm), rubanné, filiforme à son extrémité. La spermathèque est longue et étroite, nettement striée, et repliée sur elle-même en fer à cheval (Ls = 0,58 mm ; ls = 0,07 mm). La Montagne, IV-1955, 2 ex. ( JV ). — Pointe du Tremblet, X-1972, 1 ex. (JE). — Saint-Denis Belle-Pierre, XII-1971, 1 ex. (JE). — Saint-Denis La Bretagne, 111-1972, 16 ex. (JE), X-1972, 1 ex. (JE). Psylloborini Casey Genre Thea Mulsant Thea variegata (Fabricius) (PL VI, 9-14 ; pl. VII, 21) Coccinella variegata Fabricius, 1781, Spec. Ins., 2 : 99. Coccinella octodecimnotata Olivier, 1808, Entomol., 6 (89) : 1029. Coccinella cognata Dejean, 1837, Catal. : 457. Thea variegata Fabricius ; Mulsant ; 1850, Annls Soc. Agric. Lyon, 2 (2) : 206. Thea variegata var. octodecimsignata Mulsant, 1866, Mémoire Acad. Sci. Belles-LeU. Lyon, XV : 18. Description originale. — « G. coleopteris flavis, punctis nigris duodecim fasciaque media nigris. Habitat ad Cap. bon. sp. Mus. Dom. Banks. Media. Caput flavum oculis nigris. Thorax flavus punctis quinque baseos nigris. Elytra flava punctis duabus baseos, fascia in medio maculis tribus orta et versus apicem punctis 3.1 atris. » Espèce de taille moyenne (L = 3,5 mm, 1 = 2,9 mm), glabre sur le dessus du corps. La ponctuation est moyenne, dense, irrégulière ; la tête et le dessous du corps sont couverts d’une pilosité très fine et claire. Le front, les antennes, les pièces buccales sont jaunes ainsi que le clypeus, qui est marqué de 2 légères taches brunes médianes, parfois coalescentes. Toute la partie postérieure du crâne est noire, cette coloration s’étendant en avant sur le vertex en un V court. Les antennes, à base découverte, comptent 11 articles, les 3 derniers en massue lâche. Les palpes maxillaires sont sécuriformes. Le prosternum est jaune, lin peu plus étroit que la base des élytres, marqué de 5 taches noires irrégulières ; son bord antérieur est sinué. L’écusson est noir. Les élytres, jaunes, sont marqués chacun au maximum de 9 taches subcirculaires noires ; ce nombre peut être réduit par la coalescence des taches des séries médianes en bandes transversales. Les épipleures sont jaunes, marqués de noir dans leur partie médiane. Le prosternum est d’un jaune uni, le mésosternum varié de brun ; le métasternum est brun, taché de jaune postéro-latéralement. Les pattes sont jaunes, la partie inférieure des fémurs tachée de brun : les tarses sont cryptotétramères. COCCINELLIDAE DE L’ÎLE DE LA RÉUNION 291 L’abdomen montre 6 segments jaunes, largement tachés de brun dans leur milieu. Le 6 e segment présente sur sa marge postérieure une échancrure étroite en V aigu (femelle) ou une large sinuosité en U (mâle). Genitalia : Le tegmen est assez long et robuste (Lt = 1,30) ; sa partie proximale dessine un triangle aigu en vue de profil, sa partie distale est remarquable par sa dentelure dorsale et l’expansion membraneuse qui couvre sa face ventrale. L’apophyse basale est robuste. Les styles latéraux, courts, sont terminés par un bouquet de soies fines. L’édéage est court (Le = 2,90 mm), épais, et terminé par une structure comparable aux mâchoires d’une pince. La spermathèque est longue, mince, fortement arquée ; ses parois sont épaisses et la striation interne est bien marquée (Ls = 0,76 mm ; ls = 0,07 mm). Cambaie, VI-1971, 1 ex. {JE). — Colimaçons 800 m, X-1971, 1 ex. {JE). — Entre-Deux, XI-1971, 2 ex. {JE). — La Possession, VII-1963, 5 ex. {JGP). — Le Chaudron, VII-1971, 2 ex. (JE). — Le Gol les Hauts, VII-1971, 3 ex. (JE). — Plaine des Galets, VI-1971, 16 ex. (JC). — Ravine des Trois Bassins, XI-1964, 2 ex. (YG). — Saint-Denis Belle-Pierre, VI-1971, 3 ex. (JE). — Saint-Denis La Bretagne, VI-1971, 1 ex. (JE), IV-1972, 3 ex. (JE). — Saint-Gilles les Bains, X-1964, 1 ex. (YG), V-1965, 2 ex. (YG). — Saint-Gilles les Bains « Bassin des Aigrettes », IX- 1965, 3 ex. (YG). — Saint-Gilles les Bains « Les Cormorans », 1-1965, 3 ex. (YG). — Saint-Joseph, X-1969, 1 ex. (CA). — Sainte-Clotilde, VI-1971, 1 ex. (JE). — Sainte-Marie, VI-1971, 1 ex. (JE). — Savannah, VII-1971, 1 ex. (JE). Cranophorini Casey Genre Cranophorus Mulsant Cranophorus sp. Nous n’avons pu observer qu’un unique spécimen femelle, en très mauvais état et incomplet, que nous rattachons à ce genre. Ce spécimen est différent des Cranophorus sud- africains décrits. Nous nous abstiendrons de statuer sur son identité, attendant pour cela la récolte d’autres individus. Saint-Gilles les Bains « Les Cormorans » 1-1965, 1 ex. (YG). PLANCHE VII 1-21. — Faces dorsales : 1, Sticholotis madagassa Weise ; 2, Sticholotis gomyi n. sp. ; 3, Stethorus histrio n. sp. ; 4, Scymnus constrictus Mulsant, forme normale ; 5, S. constrictus, f. intercisus ; 6, S. constrictus , f. subsuturalis ; 7, Scymnus voeltzkowi Weise ; 8, Scymnus reunioni n. sp. ; 9, Scymnus oblongosignatus Mulsant ; 10, Clitostethus arcuatus (Rossi), femelle ; 11, C. arcuatus femelle ; 12, C. arcuatus mâle ; 13, Platynaspis capicola Crotch ; 14, Chilocorus nigritus (Fabricius) ; 15, Chilocorus politus Mulsant ; 16, Exochomus laeviusculus Weise ; 17, Lindorus lophantae (Blaisdell) ; 18, Rodolia chermesina Mulsant ; 19, Dysis bisquatuorguttata Mulsant; 20, Cheilomenes sulphurea (Olivier) ; 21, Thea variegata (Fabri¬ cius). 22-23. — Cheilomenes sulphurea (Olivier) : 22, tegmen, vue de face ; 23, tegmen, vue de profil. 24-28. — Stethorus histrio n. sp. : 24, 1 er segment abdominal ; 25, 6 e segment abdominal du mâle ; 26, 6 e segment abdominal de la femelle ; 27, 9 e segment abdominal de la femelle ; 28, antenne. (L’échelle des figures 1 à 12 et 17 est double de l’échelle adoptée pour les autres espèces.) 292 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH Clef de détermination des espèces recensées Cette clef n’a d’autre but que de fournir un fil conducteur pour une identification rapide des seules espèces réunionnaises ; nous avons donc usé de caractères externes réputés peu fiables, tels que la coloration. 1. Clypeus fortement expansé latéralement, formant une visière qui entaille le bord interne des yeux et cache la base des antennes. 2 — Non. 5 2. Dessus du corps pubescent. Platynaspis capicola — Dessus du corps glabre. 3 3. Élytres jaunes. Chilocorus politus —■ Elytres noirs. 4 4. Dessous de l’abdomen entièrement jaune. Chilocorus nigritus — Dessous de l’abdomen jaune, largement taché de noir dans sa partie médiane. Exochomus laeviusculus 5. Dessus du corps glabre. 6 — Dessus du corps pubescent. 9 6. Dernier article des palpes maxillaires conique, espèces de petite taille. 7 — Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme, espèces de taille moyenne ou grande. 8 7. Prothorax de la couleur des élytres. Sticholotis madagassa — Prothorax plus clair que les élytres. Sticholotis gomyi 8. Espèce tricolore : jaune, noir et rouge. Cheilomenes sulphurea — Espèce bicolore : jaune et noire. Thea variegata — Espèce bicolore : jaune et rouge. Dysis bisquatuorguttata 9. Espèce de grande taille, sup. à 4 mm, pronotum plus étroit que les élytres à la base. Rodolia chermesina - Espèce de petite taille, inf. à 3 mm, pronotum de la largeur des élytres à la base. 10 10. Pronotum couvrant la tête. Cranophorus sp. — Non. 11 11. Elytres bleu métallique, yeux granuleux, antennes longues. Lindorus lophantae — Non. 12 12. Très petite espèce (1 mm) concolore, noire ; prosternum étendu vers l’avant. Stethorus histrio — Non : espèces à élytres tachés de jaune. 13 13. Elytres à dessin complexe, où le jaune entoure le noir. Clitostethus arcuatus — Elytres simplement tachés de jaune. 14 14. 1 tache jaune sur chaque élytre. 15 — 2 taches jaunes sur chaque élytre. 16 15. La tache atteint les bords de l’élytre. Scymnus constrictus — Non : espèce en ovale large. Scymnus oblongosignatus espèce frêle, oblongue. Scymnus voeltzkowi 16. La tache postérieure atteint l’apex de l’élytre. Scymnus constrictus var. intercisus — Non. Scymnus reunioni COCCINELLIDAE DE l’ÎLE DE LA RÉUNION 293 II. APERÇU SUR LA RÉPARTITION ET LE RÉGIME ALIMENTAIRE DES ESPÈCES Sticholotis madagassa n’a été jusqu’à présent récolté que sur le littoral. De très impor¬ tantes pullulations ont été observées sur Cochenilles Diaspines infestant des plantations de canne. Toutefois la prédation de cette Coccinelle sur ces Cochenilles n’a pu être vérifiée. S. madagassa a été trouvé également en présence d’Acariens. Sticholotis gomyi a été récolté essentiellement sur le littoral (excepté une capture à 600 m d’altitude). Le nombre restreint des captures et l’absence d’observations ne per¬ mettent pas actuellement d’avoir une idée de sa répartition, ni de son régime alimentaire. Stethorus histrio présente une grande plasticité écologique, puisqu’il a été récolté sur le littoral et à 2 500 m d’altitude. D’importantes pullulations de cette espèce ont été obser¬ vées sur Acariens Tétranychidae, sur le littoral et à 1 200 m d’altitude. Scymnus constrictus est largement répandu dans File, du littoral à près de 2 000 m d’altitude. Plusieurs espèces de Pucerons servent d’alimentation à cette espèce qui s'atta¬ que occasionnellement aux Psylles, aux Aleurodes et probablement aux Acariens. Scymnus voeltzhowi a été insuffisamment récolté pour qu’on connaisse sa répartition. Il est présent sur le littoral et à 1 600 m, et il est probable que les Cochenilles Pulvinaires sur lesquelles on le trouve lui servent de proie. Scymnus oblongosignatus n’a été trouvé que sur le littoral, où des pullulations parfois importantes ont été observées sur des Cochenilles. Scymnus reunioni a été récolté principalement sur le littoral. Le comportement et l’alimentation de cette espèce semblent proches de ceux de Scymnus oblongosignatus, car ces deux Coccinelles se trouvent fréquemment ensemble sur les mêmes espèces de Coche¬ nilles. Clitostethus arcuatus a été récolté essentiellement sur une bande côtière allant du litto¬ ral à 300 m d’altitude. D’importantes populations peuvent être fréquemment observées sur une espèce d’Aleurode qui attaque plus particulièrement les feuilles des cocotiers et des palmistes. Platynaspis c.apicola a été récolté dans des zones allant du littoral à 800 m d’altitude, sous des conditions climatiques très différentes. Il semble essentiellement aphidiphage. Chilocorus nigritus n’a été trouvé jusqu’ici que sur le littoral, où des pullulations ont pu être observées uniquement aux dépens de Cochenilles Diaspines. Chilocorus politus a été trouvé sur le littoral et jusqu’à 1 600 m. Comme Chilocorus nigritus, cette espèce semble vivre aux dépens de Cochenilles Diaspines, mais semble pré¬ férer les zones d’altitude, où on la trouve parfois en grand nombre. 294 JEAN CHAZEAU, JEAN ÉTIENNE ET HELMUT FÜRSCH Exochomus laeviusculus est largement répandu dans toute l'île ; il a été récolté du litto¬ ral à plus de 2 000 m d’altitude. Sa grande plasticité écologique et une large polyphagie font qu’il peut occuper des biotopes très différents. Cette polyphagie en fait un prédateur de nombreuses espèces de Pucerons, de Cochenilles Diaspines, de Psylles, d’Aleurodes et occasionnellement d’Acariens. Lindorus lophantae semble plus abondant sur le littoral qu’en altitude où il a cepen¬ dant été récolté (900 m). Cette espèce est essentiellement prédatrice de Cochenilles Dias¬ pines sur lesquelles elle peut pulluler de façon spectaculaire. Rodolia chermesina a été récolté à 900 m ; toutefois, il semble plus abondant sur le littoral où il s’observe parfois en grand nombre sur des Cochenilles du type Icerya fréquentes sur litchi. Cheilo/nenes sulphurea n’a pas été trouvé sur le littoral (récoltes à 700 et 1 600 m). Cette espèce peut pulluler à l’occasion sur Pucerons. Dysis bisquatuorguttata, moins fréquent, semble être principalement un prédateur de Psylles. Thea variegata est très fréquent dans l’île où il a été récolté sur le littoral et jusqu’à 800 m d’altitude. Cette espèce se nourrit d’oïdium et elle pullule parfois à la face inférieure des feuilles de papayer qui sont envahies par ce champignon. CONCLUSION 1. Abondance relative des différentes espèces L’ensemble des récoltes de Coccinellidae effectuées ces dernières années, ainsi que les observations plus récentes réalisées sur le comportement alimentaire de ces insectes, permettent d’avoir une première idée de l’abondance relative des différentes espèces dans l’île. Les espèces les plus fréquentes sont Scymnus constrictus et Exochomus laeviusculus qui, grâce à leur polyphagie et à leur plasticité écologique sont généralement présentes dans toutes les régions de l’île. Elles semblent toutefois assez peu efficaces contre les diffé¬ rentes proies qu’elles attaquent. Un deuxième groupe rassemble des espèces qui, moins largement répandues dans l’espace et dans le temps que les précédentes, sont néanmoins communes. Ce sont Lindorus lophantae, Sticholotis madagassa, Stethorus histrio, Chilocorus nigritus, Chilocorus politus, Rodolia chermesina, Scymnus oblongosignatus, Scymnus reunioni, Clitostethus arcuatus, et Thea oariegata. Leur régime alimentaire paraît plus spécifique que celui de S. constrictus et E. laeviusculus , ce qui explique leur répartition moins large que celle de ces dernières. Toutefois ces espèces peuvent pulluler dans certaines conditions et c’est probablement parmi elles que l’on peut trouver les prédateurs les plus actifs. COCCINELLIDAE DE l’ÎLE DE LA RÉUNION 295 Quelques espèces ont été récoltées en nombre relativement peu important. Ce sont Platynaspis capicola, Sticholotis gomyi, Scymnus ooeltzkowi, Dysis bisquatuorguttata et Cheilomenes sulphurea. Il est possible qu’avec une meilleure connaissance de leurs habitudes alimentaires, certaines de ces espèces s’avèrent plus abondantes qu’il ne le semble actuelle¬ ment. Enfin Cranophorus sp. récolté seulement en deux exemplaires n’a pu jusqu’ici être recapturé, et nous le considérons comme peu fréquent. Les observations précédentes ne constituent qu’une ébauche schématique qui mérite d’être approfondie. Il paraît pour cela nécessaire de poursuivre les récoltes de Coccinellidae selon la méthode classique du fauchage, qui a permis notamment de mettre en évidence la présence du Cranophorus. Toutefois, afin d’avoir une idée plus juste de l’abondance relative des espèces, il paraît opportun de compléter cette méthode par l’observation des pullulations d’hôtes susceptibles de servir d’alimentation aux Coccinelles. C’est ainsi que Stethorus histrio, Scymnus reunioni, Scymnus oblongosignatus, Clitostethus arcuatus et Platynaspis capicola, que les fauchages n’avaient pas ou peu mis en évidence, se sont révélés relativement importants dès lors que leurs proies habituelles ont pu être décelées. Cette méthode indirecte devrait permettre de préciser, outre le régime alimentaire de chaque espèce, le parasitisme naturel de ces prédateurs. Il convient en effet de ne pas méconnaître ce phénomène, qui peut contribuer à limiter le développement de certaines espèces. 2. Eléments biogéographiques La Réunion compte 18 espèces, réparties en 13 genres, contre 19 espèces et 14 genres à Maurice ; 13 espèces et 11 genres se retrouvent dans les deux îles, qui ont en commun un faible indice de richesse spécifique. L’endémisme y est similaire : Stethorus histrio occupe à La Réu¬ nion la même niche écologique que Stethorus vinsoni Kapur dans l’île voisine, et Scymnus reunioni y remplace Scymnus mauritiusi Korschefsky. Un pourcentage important de la faune (11 espèces) se retrouve à la fois à Madagascar, La Réunion et Maurice : Lindorus lophantae, cosmopolite, Chilocorus nigritus, Indo-Malais ; Platynaspis capicola, Cheilomenes sulphurea, Thea oariegata et Scymnus voeltzkowi, tous quatre largement répandus en Afrique ; Scymnus constrictus, Scymnus oblongosignatus, Sticho¬ lotis madagassa, Rodolia chermesina et Exochomus laeoiusculus. Trois espèces communes aux deux îles n’ont pas été récoltées à Madagascar : Dysis bisquatuorguttata et Sticholotis gomyi, qui paraissent endémiques de l’Archipel, et Chilocorus politus, indo-malais. Le Cranophorus, rare, est peut-être sud-africain. Clitostethus arcuatus, commun en Europe, est une introduction spontanée. Malgré sa bonne adaptation, il n’existe pas dans l’île Maurice. Dans le même ordre d’idée, on remarque à La Réunion l’absence de Brumus suturalis (Fabr.) et Hyperaspia hottentota Mulsant, récoltés à Maurice, tandis qu’on explique plus aisément la localisation dans cette île de Cryptolaemus montrouzieri Mulsant et Scymnus pallidicollis Mulsant, introduits récemment (1937 et 1939). La présence à La Réunion (et Rodriguez) de Chilocorus politus peut être la consé¬ quence d’une extension de Taire de l’espèce, importée en 1937 dans l’île Maurice. Mais il est probable que Chilocorus nigritus, abondant à Madagascar, à La Réunion et aux Comores, s’y trouvait bien avant qu’on l’introduise à Maurice (1939) (et il n’est pas exclu qu’il ait préexisté dans cette île même). 296 JEAN CHAZEAU, JEAN ETIENNE ET HELMUT FURSCH Par ailleurs, un trait commun aux trois îles Mascareignes est l'absence apparente de la sous-famille des Epilachninae, phytophages ; cette absence est d’autant plus notable que le groupe est bien représenté à Madagascar, aux Comores et en Afrique ; Sicard (1912) devait faire la même remarque à propos des Seychelles. En définitive, la faune des Coccinellidae de La Réunion présente les plus grandes affinités avec celle de l’île voisine. Son étude souligne l’endémisme relativement faible de l’archipel pour le groupe (5 espèces sur 24), une communauté de faune certaine avec Mada¬ gascar (50 % des espèces recensées, plus de 60 % pour La Réunion seule), et l’interaction des influences africaine et indo-malaise. 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L’adresse du Laboratoire dans lequel le travail a été effectué figurera sur la première page, en note infrapaginale. Le texte doit être dactylographié à double interligne, avec une marge suffisante, recto seulement. Pas de mots en majuscules, pas de soulignages (à l’exception des noms de genres et d’espèces soulignés d’un trait). Il convient de numéroter les tableaux et de leur donner un titre ; les tableaux compliqués devront être préparés de façon à pouvoir être clichés comme une figure. Les références bibliographiques apparaîtront selon les modèles suivants : Bauchot, M.-L., J. Daget, J.-C. Hureau et Th. Monod, 1970. — Le problème des « auteurs secondaires » en taxionomie. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 2 e sér., 42 (2) : 301-304. Tinbergen, N., 1952. -— The study of instinct. Oxford, Clarendon Press, 228 p. Les dessins et cartes doivent être faits sur bristol blanc ou calque, à l’encre de chine. Envoyer les originaux. Les photographies seront le plus nettes possible, sur papier brillant, et normalement contrastées. L’emplacement des figures sera indiqué dans la marge et les légendes seront regroupées à la fin du texte, sur un feuillet séparé. Un auteur ne pourra publier plus de 100 pages imprimées par an dans le Bulletin, en une ou plusieurs fois. Une seule épreuve sera envoyée à l’auteur qui devra la retourner dans les quatre jours au Secrétariat, avec son manuscrit. Les « corrections d’auteurs » (modifications ou addi¬ tions de texte) trop nombreuses, et non justifiées par une information de dernière heure, pourront être facturées aux auteurs. Ceux-ci recevront gratuitement 50 exemplaires imprimés de leur travail. Ils pourront obtenir à leur frais des fascicules supplémentaires en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum : 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris.