BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL d’HISTOIRE NATURELLE 111111111111 ! 11 ! 111111111111111111 PUBLICATION BIMESTRIELLE I MAI-JUIN 1974 zoologie 145 N° 217 BULLETIN du MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 57, rue Cuvier, 75005 Paris Directeur : Pr M. Vachon. Comité directeur : Prs Y. Le Grand, C. Lévi, J. Dorst. Rédacteur général : Dr M.-L. Bauchot. Secrétaire de rédaction : M me P. Dupérier. Conseiller pour l’illustration : Dr N. Halle. Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, revue bimestrielle, paraît depuis 1895 et publie des travaux originaux relatifs aux diverses branches de la Science. Les tomes 1 à 34 (1895-1928), constituant la l re série, et les tomes 35 à 42 (1929-1970), constituant la 2 e série, étaient formés de fascicules regroupant des articles divers. A partir de 1971, le Bulletin 3 e série est divisé en six sections (Zoologie — Botanique — Sciences de la Terre — Sciences de l’Homme — Sciences physico-chimiques — Écologie générale) et les articles paraissent, en principe, par fascicules séparés. S’adresser : — pour les échanges, à la Bibliothèque centrale du Muséum national d’His¬ toire naturelle, 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 9062-62) ; — pour les abonnements et les achats au numéro, à la Librairie du Muséum 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris (C.C.P., Paris 17591-12 — Crédit Lyonnais, agence Y-425) ; — pour tout ce qui concerne la rédaction, au Secrétariat du Bulletin, 57, rue Cuvier, 75005 Paris. Abonnements pour l’année 1974 Abonnement générai. : France, 440 F ; Étranger, 484 F. Zoologie : France, 340 F ; Étranger, 374 F. Sciences de la Terre : France, 90 F ; Étranger, 99 F. Botanique : France, 70 F ; Etranger, 77 F. Écologie générale : France, 60 F ; Étranger, 66 F. Sciences physico-chimiques : France, 20 F ; Étranger, 22 F. International Standard Serial Number (ISSN) : 0027-4070. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 3 e série, n° 217, mai-juin 1974, Zoologie 145 Annélides Polychètes de Madagascar recueillies par G. Cherbonnier en 1960 par Louis Amoureux * Résumé. — Analyse d’une collection de plus de 400 Annélides Polychètes de Madagascar, recueillies par G. Cherbonnier en 1960. 101 espèces sont identifiées. L’une est nouvelle : Lepi- donotus hermenioides (Aphroditidae), d’autres sont rares ou présentent des particularités ou aber¬ rations morphologiques intéressantes, telles Psammolyce farquharensis, Sthenelanella corallicola, Polydora kempi, Samytha bioculata. La variabilité de quelques caractères est soulignée pour quelques espèces plus nombreuses de Syllidiens et Néréidiens. Abstract. — Here is an analysis of more than 400 Polychaetous Annelids collected by G. Cher¬ bonnier at Madagascar in 1960. 101 species are recognised. Among them, one is new for Science, Lepidonotus hermenioides, (Aphroditidae) ; some others are interesting for their uncommonness or morphological details such as Stenelanella corallicola, Psammolyce farquharensis, Polydora kempi and Samytha bioculata. Variability of some characters of Syllids and Nereids is studied. En octobre 1971, à la suite d’une rencontre au cours d’une campagne de recherches océanographiques à bord de la « Thalassa, » G. Cherbonnier, Sous-directeur au Laboratoire des Invertébrés marins au Muséum national d’Histoire naturelle, a bien voulu me confier pour étude une petite collection d’Annélides Polychètes recueillies par lui-même, en 1960, à Madagascar, lors d’une mission dans l’océan Indien. Nous donnons ici le résultat de cette analyse. Désignation des stations L’ensemble de la collection nous est arrivé réparti en 65 flacons ou tubes étiquetés (sauf un), avec un numéro d’ordre, suivi d’ordinaire d’une désignation de lieu, de la date de capture et de quelques notes supplémentaires. Voici la liste de ces stations, selon les numéros d’ordre, avec les renseignements qui les accompagnaient. a. En provenance de Tanikely : (îlot proche de Nossi-bé, nord-ouest de Madagascar) N°s 31 (13-3-1960) : dragage 3. 31 (13-3-1960) : dragage 4. 40 (17-3-1960) : blocs pourris, zone préalcyonnaire. 42 (16-3-1960) : herbier à Cymodocea rotundata, découvert. 43 (17-3-1960) : blocs pourris, zone préalcyonnaire. * Laboratoire de Zoologie, Université catholique, Angers. 217 , 1 426 LOUIS AMOUREUX 46 : sans annotation. 50 ( P-3-1960) : sur bloc pourri, dans herbier à Cymodocea ciliata. 59 (26-3-1960) : îlot terrasse basaltique, dans le support des Actinies de la zone 4. 62 (sans date) : sur algue brun-rouge, rocher dans l’eau, à la base de la cuvette. 63 (28-3-1960) : rocher base falaise, îlot, sous cuvette 4. 64 (28-3-1960) : revêtement de la paroi de la falaise, niveau cuvette 4. 65 (30-3-1960) : zone de l’îlot n° 3 his. 66 (30-3-1960) : dans les anfractuosités et sous les auvents à l’abri de la lumière, mare de l’îlot zone 4. 69 (1-4-1960) : pied de l’îlot face N W, sous les pierres. 68 (6-4-1960) : faubertage n° 1, — 15 mètres. 71 (6-4-1960) : faubertage n° 1, — 15 mètres. 72 (6-4-1960) : faubertage n° 1, — 15 mètres. 74 (6-4-1960) : faubertage n° 1, — 15 mètres. 71 (5-4-1960) : dragage n° 8. 72 (4-4-1960) : dragage n° 5. 74 (4-4-1960) : dragage n° 5. 73 (11-4-1960) : zone 5, plage abrupte. 73 (11-4-1960) : zone 6, plage abrupte. 73 (11-4-1960) : zone 7, plage abrupte. 73 (11-4-1960) : zone 8, plage abrupte. 74 (11-4-1960) : zone 9, plage abrupte. 74 (11-4-1960) : zone 10, plage abrupte. 74 il 1-4-1960) : zone 12, plage abrupte. 78 (13-4-1960) : herbier, zone 1, découvrant sur 7 ni. 78 (13-4-1960) : herbier, zone 3. 79 (13-4-1960) : herbier, zone 5. 80 (13-4-1960) : herbier, zone 6, petite crique. 82 (14-4-1960) : plage du paratonnerre, tube 4. 82 (14-4-1960) : plage du paratonnerre, tube 5. 82 (14-4-1960) : plage du paratonnerre, tube 6. 85 (14-4-1960) : plage du paratonnerre, tube 7. 87 (26-4-1960) : herbier 1. 87 (26-4-1960) : herbier 2. 87 (26-4-1960) : herbier 3. 87 (26-4-1960) : herbier 5. b. En provenance de Ambatoloaka : (lieudit de Nossi-bé, nord-ouest de Madagascar) N os 93 (9-5-1960) : algues calcaires, zone à Actinies, prélèvements 14 bis, 14 c, 14 d, 14 e (quatre bocaux). 94 (10-5-1960) : faune voûte de la grotte, prélèvement 20. 94 (10-5-1960) : flore de la grotte, sol, prélèvement 23. 94 (10-5-1096) : sol de la grotte, prélèvement 24. 109 (11-5-1960) : blocs avant zone détritique, prélèvement 38. 109 (11-5-1960) : faune des blocs pourris, prélèvement 41. 109 (11-5-1960) : faune des blocs pourris, prélèvement 42. 110 (11-5-1960) : zone à Beach Rock, prélèvement 33. c. Sans indication de lieu : N os 99 (13-4-1960) : prélèvements 53-54-55, zone détritique. 101 (28-2-1960) : vers divers, cuvette n° 3. 102 (23-2-1960) : cuvette n° 3, éponge. 104 (sans date) : cuvette n° 2, vers. ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE MADAGASCAR 427 Liste des espèces Aphroditidae Iphiune muricata. Savigny, 1818 Lepidonotus carinulatus (Grube), 1870 Lepidonotus tenuisetosus Gravier, 1901 Lepidonotus ? purpureus Potts, 1910 Lepidonotus hermenioides n. sp. Lepidasthenia elegans Grube, 1840 Eupanthalis edriophthalma Potts, 1910 Leanira japonica Mc Intosh, 1885 Psammolyce ? farquharensis Potts, 1910 Sthenelais boa (Johnston), 1839 Sthenelanella corallicola Thomassin, 1972 Chrysopetalidae Paleanotus chrysolepis Schmarda, 1861 Paleanotus debilis (Grube), 1855 Amphinomidae Eurythoe complanata (l’allas), 1766 Pseudeurythoe microcephala Fauvel, 1932 Notopygos hispida Potts, 1909 Euphrosyne foliosa Audouin & Milne-Edwards, 1833 Hesionidae Leocrates claparedii (Costa), 1868 Phyllodocidae Phyllodoc.e madeirensis Langerhans, 1880 Phyllodoce malmgreni Gravier, 1900 Phyllodoc.e schmardai Day, 1963 Eulalia sp. Syllidae Syllis ( Haplosyllis) spongicola Grube, 1855 Syllis ( Syllis ) longissima Gravier, 1900 Syllis ( Typosyllis) hyalina Grube, 1863 Syllis ( Typosyllis ) oariegata Grube, 1860 Syllis ( Typosyllis ) proliféra Krohn, 1852 Syllis ( Typosyllis) vittata Grube, 1840 Syllis ( Typosyllis) exilis Gravier, 1900 Syllis ( Typosyllis ) brevipennis Grube, 1863 Syllis sp. Ehlersia cornuta Rathke, 1843 Opisthosyllis longocirrata Monro, 1939 Opisthosyllis brunnea Langerhans, 1879 Trypanosyllis gigantea (Mc Intosh), 1885 Trypanosyllis zébra (Grube), 1860 Branchiosyllis diazi Rioja, 1958 Parasphaerosyllis indica Monro, 1937 428 LOUIS AMOUREUX Sphaerosyllis sublaevis Ehlers, 1913 Exogone ? verugera (Claparède), 1868 Grubea ? limbata Claparède, 1868 Grubca pusilla (Dujardin), 1851 Nereidae Nereis jacksoni Kinberg, 1866 Nereis kauderni Fauvel, 1921 Nereis coutieri Gravier, 1901 Nereis jacksoni x zonata Nereis sp. Ceratonereis costae (Grube), 1840 Ceratonereis mirabilis Kinberg, 1866 Leonnates jousseaumei Gravier, 1901 Perinereis nigropunctata Ilorst, 1889 Pseudonereis gallapagensis Kinberg, 1866 Platynereis insolita Gravier, 1901 Nephtiiydidae Nephthys ( Aglaophamus) inermis Ehlers, 1887 Nephthys ( Aglaophamus) dibranchis Grube, 1877 Sphaerodoridae Sphaerodorum gracile (Rathke), 1843 Glyceridae Glycera tesselata Grube, 1863 Goniada maculata Oersted, 1843 Eunicidae Eunice antennata (Savigny), 1820 Eunice australis Quatrefages, 1865 Eunice indica Kinberg, 1865 Eunice siciliensis Grube, 1840 Eunice vittala (delle Chiaje), 1825 Eunice sp. Eunice ( Nicidion) cincta (Kinberg), 1865 Marphysa corallina Kinberg, 1865 Nematonereis unicornis (Grube), 1840 Eunicinae sp. Onuphis ( Nothria) holubranchiata Marenzeller, 1879 Onuphinae sp. Aglaurides fulgida (Savigny), 1818 Lumbrinereis gracilis-latreilli Lumbrinereis cavifrons (Grube), 1869 Lumbrinereis sp. Dorvillea gardineri (Crossland), 1924 Spionidae Polydora normalis Day, 1957 Polydora kempi Southern, 1921 Prionospio cirrifera Wiren, 1883 ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE MADAGASCAR 429 Prionospio malmgreni Claparède, 1870 Prionospio tennis Verrill, 1880 ClRRATULIDAE Cirriformia filigera (délie Chiaje), 1825 Cirriformia punctata (Grube), 1859 Cirratulus cirratus (Muller), 177(1 Caulleriella capensis (Monro), 1930 Caulleriella bioculatus (Keferstein), 1802 Chaetopteridae Phyllochaetopterus ? herdmani Willey, 1905 Chloraemidae Chloraemidae sp. Scalibregmidae Hyboscolex sp. ? Opheliidae Armandia leptocirris Grube, 1878 Polyophthalmus pictus (Dujardin), 1839 Capitelt.idae Dasybranchus caducus (Grube), 1878 Capitellethus dispar (Ehlers), 1907 Ampharetidae Samytha bioculata Moore, 1906 Terf.beu.idae Loimia médusa (Savigny), 1830 Terebella sp. Pista sp. Terebellidae sp. Thelepus plagiosloma (Schmarda), 1861 Trictwbranchus glacialis Malmgren, 1866 Terebellides stroemi Sars, 1835 Sabellidae Megalomma vesiculosum (Montagu), 1815 Megalomma quadrioculatum (Willey), 1905 Branchiomma nigromaculata Day, 1955 Sabellastarte sancti-josephi (Gravier), 1906 Potamilla reniformis (Muller), 1771 Potamilla torelli Malmgren, 1866 Jasmineira sp. Se r p u LI D A F. Ilydroides pseudouncinata africana Zibrowius, 1971 Vermilwpsis sp. 217 , 2 430 LOUIS AMOUREUX ÉTUDE DÉTAILLÉE DES ESPÈCES Aphroditidae Iphione muricata Savigny, 1818 Très petit individu entier de 4 mm de longueur. Il semble bien qu’il n’ait pas terminé sa croissance, car il ne possédait que 20 paires d’élytres. Ceux-ci sont bien caractéristiques de l’espèce, avec leurs divisions hexagonales très nettes. Sur la ligne postérieure, nous avons observé 6 à 7 épines simples mais aucune de forme allongée comme Rullier en figure sur les exemplaires de Nouvelle-Calédonie (1972 : 34-35). En provenance de Tanikely, le 6-IV-1960, faubertage I . Lepidonotus tenuisetosus Gravier, 1901, et Lepidonotus carinulatus (Grube), 1870 Ces deux espèces, aux 12 paires d’élytres très frangés postérieurement, diffèrent l’une de l’autre en ce que L. tenuisetosus a les soies ventrales unidentées et les cirres dorsaux marqués d’un renflement assez net avant l’apex terminal, renflement lui-même précédé d’un anneau noir. Ce renflement serait pratiquement inexistant et la tache manquerait chez L. carinulatus (Day, 1967 : 81), tandis que les soies ventrales seraient nettement bidentées. Ici, sur les quatre plus grands individus, de 12-14 mm, les cirres ont bien des taches noires, mais les soies ventrales sont, dans leur quasi-totalité, nettement bidentées. Les élytres sont gris, avec tache centrale blanchâtre. Sur les autres exemplaires, plus petits, les élytres sont de coloration beaucoup plus faible, la tache noire existe avant le renfle¬ ment subterminal des cirres, mais les soies sont tantôt unidentées, tantôt bidentées, chez le même individu, et parfois sur un même parapode. Nous laissons donc dans le même groupe ces 11 individus, et nous pensons que Fauvel — malgré le nombre trop faible, il est vrai, de 11 exemplaires — avait raison de considérer déjà, en 1911, les deux espèces comme très voisines (1911 : 368). Les 11 individus proviennent tous de Tanikely, faubertage 1 du 6-IV-1960. Lepidonotus purpureus Potts, 1910 L’unique exemplaire, entier, mesure 14 mm de longueur, porte ses 12 paires d’élytres et ses 3 antennes dont les latérales en position terminale ; toutes les soies sont simples. Mais il diffère nettement des 11 Lepidonotus précédents par l’absence totale de frange aux élytres. Il nous paraît s’accorder avec l’espèce décrite par Potts pour deux individus recueillis par Crossland dans la région de Zanzibar (1910 : 334). En provenance d’ Ambatoloaka, le 10-V-1960 (n° 94). ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE MADAGASCAR 431 Fig. 1. — Lepidonotus hermenioides n. sp. Prostomium et extrémité de soie ventrale. Lepidonotus hermenioides n. sp. (fig. 1) Le ver est entier, de très petite taille : 4 mm de longueur ; il possède bien les 12 paires d’élytres caractéristiques du genre. Le prostomium est nettement bilobé avec quatre yeux sessiles en trapèze ; les antennes latérales en position terminale sont assez courtes avec apex effilé et tache sombre avant la dilatation subterminale. L’antenne impaire est brisée à la base, au niveau du cératophore. Les élytres sont clairs, avec, sur quatre d’entre eux, une tache noire centrale, au niveau de l’insertion sur l’élvtophore. Leur surface est mar¬ quée de nombreuses et fines granulations et la frange est extrêmement fournie, avec de longues papilles assez inégales sur les trois quarts de la bordure. Après le premier pied, les parapodes sont nettement biramés : rames dorsales à soies capillaires épineuses, rames ventrales à grosses soies simples, renflées et terminées en crocs unidentés. Il n’y a pas de véritable région épineuse à la partie terminale renflée de ces soies ventrales comme chez les autres Lepidonotus, mais seulement deux ou trois épines fortes comme on les voit dans le genre Hermenia. Par cet aspect, l’exemplaire ici décrit mérite une place à part. Fallait-il en faire une nouvelle espèce ? Nous avons longtemps hésité, surtout qu’il n’y a qu’un individu, et très jeune apparemment. Toutefois, la création d’un nom nouveau nous a semblé la meilleure manière d’éveiller l’attention sur cette particularité morphologique. En provenance du faubertage 1 de Tanikely, le 6-IV-1960. Lepidasthenia elegans Grube, 1840 Région postérieure de 13 mm de longueur qui comporte 17 paires d’élytres ou d’ély- trophores avec l’alternance : un segment à élytres, deux segments cirrifères... Les élytres sont circulaires sans aucune frange, presque transparents avec de fines granulations sur toute la surface, parfois une petite aire pigmentée brun-noir dans la partie centrale. Para¬ podes allongés avec deux acicules, l’un dorsal, l’autre ventral, mais sans une seule soie 432 LOUIS AMOUREUX dorsale. A la rame ventrale, deux fines soies simples à extrémité épineuse des deux côtés, puis une soie beaucoup plus grosse, avec épine d’un seul côté dans la zone subterminale renllée, terminée en pointe mousse sans dent secondaire. Viennent ensuite, plus ventrale- ment, 8 à 10 soies semblables à la précédente, mais beaucoup plus fines et porteuses d’une pointe secondaire terminale assez allongée. Ce fragment était dans un tube dépourvu de toute indication de date, lieu ou numéro d’ordre. Eupanthalis edriophthalma Potts, 1910 Fragment antérieur de 8 mm de longueur avec 24 segments dont le premier est achète. Au prostomium, quatre yeux sessiles et presque fusionnés de chaque côté, aux angles anté¬ rieurs et presque en position ventrale. Deux antennes latérales presque contiguës, de lon¬ gueur double de celle du prostomium. 11 semble qu’une troisième antenne existait, naissant un peu en arrière des précédentes, mais elle n’est plus marquée que par sa base. Potts signale aussi cette particularité sur les trois fragments qui ont servi de type pour l’espèce (1910 : 345). Le reste de sa description concernant élytres, parapodes et soies se vérifie parfaitement sur le fragment de cette collection. De Tanikely, dragage 4 du 12-111-1960 (n° 31). Leanira (Sthenolepis) japonica Mc Intosh, 1885 Deux fragments antérieurs semblables, de 10 à 12 mm. Prostomium à quatre yeux sessiles, une antenne médiane à larges cténidies basales, deux longs palpes. Pas de cirres dorsaux au troisième pied, mais ensuite des cirres branchiaux à partir du cinquième pied. Elytres transparents et sans frange. Parapodes biramés, avec une rame dorsale à nombreuses soies capillaires épineuses ; rame ventrale à soies composées où l’article terminal est en épine canaliculée. Cependant, sur trois des parapodes que nous avons observés, nous avons constaté la présence, parmi les autres, d’une ou deux soies composées à article terminal falciforme, comme on les trouve dans le genre Sthenelais. Dans une espèce décrite par Mc Intosh et redécrite par nous-mème, Parasthenelais hibernica, à partir d’exemplaires nombreux en provenance du talus continental du golfe de Gascogne (1972 : 70), nous avions signalé ce mélange, dans un même pied, des soies spinigères et falcigères. Ici, l’ensemble plaide cependant nettement en faveur du genre Leanira et la forme de ces soies « aberrantes » pourrait peut-être s’interpréter par une cassure de la partie terminale. Comme l’espèce précédente, ces deux exemplaires ont été ramenés du dragage 4 de Tanikely, le 13-III-1960. Psammolyce ? farguharensis Potts, 1910 Un exemplaire entier de 1 cm environ et 80 sétigères très serrés. Nous l’attribuons à l’espèce créée par Potts pour un exemplaire unique de 86 mm et 128 sétigères, malgré quelques différences morphologiques (1910 : 347). ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE MADAGASCAR 433 Dans le type, la lamelle nucale ne recouvre la tête que partiellement. Ici, elle est entiè¬ rement cachée, comme dans Ps. arenosa. Dans le type, les papilles ventrales sont allongées et globuleuses, mais les papilles allongées sont de beaucoup les plus nombreuses ; ici, ce serait plutôt l’inverse. Mais nous retrouvons, comme en Ps. farquharensis type, des soies ventrales à hampe entièrement lisse et article terminal trapu à pointe unidentée, ce qui sépare nettement cette espèce des autres espèces du genre. En outre, il y a concordance parfaite entre les élytres du type et ceux de l’exemplaire étudié ici. En provenance d’un tube dépourvu de toute indication. Sthenelais boa (Johnston), 1839 Région postérieure de 6 mm de longueur avec une quarantaine de segments. Les élytres sont transparents avec un semis de petites papilles sur la surface et une quinzaine environ de courtes franges simples à la marge postéro-externe. Les parapodes sont biramés avec quelques stylodes à la rame dorsale et de nombreuses soies capillaires épineuses ; à la rame ventrale, deux soies simples épineuses en harpon droit, puis des soies composées à hampe lisse ou faiblement épineuse et article terminal simple ou pseudo-articulé, terminé en pince à deux dents. De Tanikely, le 17-111-1960, blocs pourris de la zone pré-alcyonnaire. Sthenelanella corallicola Thomassin, 1972 Deux régions antérieures : la plus longue et la mieux conservée, de 17 mm avec 80 sétigères ; l’autre de 6 à 7 mm, très abîmée. Au prostomium, quatre yeux sessiles, en tra¬ pèze, une antenne médiane avec cténidies basales et deux antennes latérales très réduites insérées sur la base du premier pied. Celui-ci naît entre les deux palpes, se réduit à deux cirres tentaculaires subégaux et ne comporte que des soies capillaires épineuses très fines. Aux autres pieds, on note un cirre branchial très trapu, une courbure parapodiale avec trois cténidies, puis deux rames soutenues chacune par un acicule, la ventrale étant beau¬ coup plus importante. La rame dorsale ne comporte que des soies simples capillaires, épi¬ neuses, à quoi s’ajoutent d’autres soies encore plus fines à partir du 15-20 e pied, sortes de soies fibreuses en liaison avec une région glandulaire du parapode. A la rame ventrale, on a une rangée de 12-16 soies composées, à hampe lisse (sauf celles des premiers segments) et article terminal très court, trapu, comme une lame de couteau fort usagée. Toutefois, les soies supérieures et inférieures ont une hampe moins épaisse et un article terminal un peu plus allongé et parfois pseudo-articulé. Les élytres sont entièrement incolores, à bordure régulièrement courbe, sans frange quelconque, mais seulement 10-15 très fines papilles au bord externe. La distribution de ces élytres est celle que l’on rencontre classiquement chez les Sigalioninae : de deux en deux jusqu’au 25 e pied, puis à tous les segments. Nous hésitions beaucoup à attribuer ces exem¬ plaires à l’une ou l’autre des deux espèces retenues par Pettibone (1969) lorsque nous est parvenue la note de Thomassin (1972). Nos deux exemplaires s’accordent parfaitement avec la diagnose et les dessins de sa S. corallicola. 434 LOUIS AMOUREUX L’exemplaire le plus long provient de Tanikely, 16-111-1960, herbier à Cymodocea rotundata ; l’autre d’un flacon non étiqueté. Chrysopetalidae Paleanotus chrysolepis Schmarda, 1861 Une région antérieure et une région moyenne, avec des palées très finement denticu- lées des deux côtés et à côtes longitudinales en nombre assez élevé : de 16 à 18. Toutes les soies ventrales sont semblables. En provenance d’un faubertage à Tanikely, le 6-IV-60. Paleanotus debilis (Grube), 1855 Six régions antérieures accompagnées de régions moyennes et caudales. On y observe aisément le prostomium avec ses trois antennes, la médiane insérée entre les quatre gros yeux rouges. Les palées sont nettement denticulées sur les deux bordures latérales mais, contrairement à l’espèce précédente, elles ne comptent que 6 à 8 nervures longitudinales, à peu près lisses. Les soies ventrales sont toutes semblables, à hampe hétérogomphe striée et arête terminale assez allongée. Proviennent du même faubertage que l’espèce précédente. Amphinomidae Eurythoe complanata (Pallas), 1766 5 exemplaires entiers, très typiques, de tailles fort différentes, de 4 à 18 mm. Le plus petit provient du même faubertage que les Paleanotus, les autres de deux flacons sans indication de lieu : n os 99 et 101. Pseudeurythoe microcephala Fauvel, 1932 Un petit exemplaire entier, de 5 mm et 30 sétigères, avec des branchies digitiformes du 3 e au 8 e pied. Le nombre des ramifications sur la branche principale n’est jamais supé¬ rieur à deux. En provenance du faubertage de Tanikely le 6-IV-1960. Notopygos hispida Potts, 1909 Un exemplaire entier de 22 mm de long, 8 mm dans sa plus grande largeur et 31 séti¬ gères dont les 26 derniers portent une paire de houppes branchiales compactes. A chaque ANNÉLIDES POLYCHETES DE MADAGASCAR 435 pied, il y a deux cirres dorsaux violacés, tandis que la longue caroncule est flanquée à droite et à gauche de champs latéraux plissotés, marqués par une ligne sombre. Encore que Day (1967 : 130) remarque avec raison qu’on ne doit pas trop insister sur les variations de coloration ou de serration des soies pour multiplier les espèces ou variétés, nous constatons que cet exemplaire s’accorde en tous points, même pour ces détails, avec les indications de Potts pour l’espèce qu’il a créée (1909 : 359-360). En provenance d’un dragage à Tanikely, le 4-IV-1960. Euphrosyne foliosa Audouin et Milne-Edwards, 1833 Deux spécimens de 3 mm et 5 mm, le plus grand très abîmé, en provenance du même faubertage que les Chrysopetalidae : Tanikely, le 6-IV-1960. I Iesionidae Leocrates claparedii (Costa), 1868 Abîmé dans sa partie postérieure, l’exemplaire ne compte plus que 16 sétigères et mesure 17 mm de longueur. La présence de soies dorsales écarte le genre voisin Leocratides et l’armature buccale permet l’attribution spécifique. Il provient du faubertage de Tanikely, le 6-1V-1960. Phyllodocidae Cette famille, aux représentants très fragiles, n’est figurée ici que par huit individus très abîmés, de petite taille, et dont un seul avait la trompe partiellement dévaginée. Phyllodoce madeirensis Langerhans, 1880 Exemplaire presque entier, de 10 mm, dont la trompe à peu près sortie permettait une détermination relativement sûre. Du dragage n° 3 de Tanikely, le 13-III-1960. Phyllodoce malmgreni Gravier, 1900 L’exemplaire, tronqué, mesure 10 mm et n’a que les 40 sétigères antérieurs. La trompe semble posséder de très nombreuses petites papilles disposées sans ordre. L’extrémité des hampes des soies est nettement hérissée d’épines, tandis que l’article terminal apparaît très nettement crénelé. En provenance du dragage 4 de Tanikely, le 13-111-1960. 436 LOUIS AMOUREUX Phyllodoce ? schmardai Day, 1963 Trois exemplaires semblables, de 1 cm de long, pour 50 sétigères environ, sont rapportés avec beaucoup de réserves à cette espèce. L’un d’entre eux contient des produits génitaux. En provenance du faubertage 1 de Tanikely, le 6-IV-1960. Phyllodoce sp. Un exemplaire entier, de 4 mm de longueur, pour 50 sétigères, entièrement décoloré et privé de presque tous les cirres. On peut y observer encore la base des soies aux deuxième et troisième segments tentaculaires. Sur les deux ou trois cirres dorsaux qui restent, on note qu’ils sont soit lancéolés, soit cordiformes. Du même faubertage que les Phyllodoce précédents. Eulalia sp. Deux très courts fragments antérieurs, l’un brun-rouge, l’autre décoloré, de moins de 1 cm, avec deux gros yeux rouges, 5 antennes et des soies sur les segments tentaculaires 2 et 3 ; les pieds sont uniramés mais privés de tous leurs cirres dorsaux. Recueillis à Tanikely, le ll-IV-1960 sur la plage abrupte, zone 8. Syllidae Cette famille, la plus importante de cette collection par le nombre de ses représentants, est souvent délicate à analyser, du fait de la petitesse des vers et de la non dévagination de la trompe. En outre, la grande variabilité de nombreux caractères utilisés en taxinomie (forme uni- ou bidentée des serpes, nombre d’articles aux cirres dorsaux, position de la dent pharyngienne, position et longueur du proventricule, etc.) a conduit certains auteurs à multiplier les taxons, alors que, selon nous, beaucoup de ces taxons devraient être consi¬ dérés seulement comme des formes diverses d’une unique espèce. D’où l'hésitation fréquente des chercheurs actuels pour attribuer un individu à tel ou tel taxon reçu. Tel a été notre cas bien souvent ici, notamment pour le sous-genre Typosyllis. Syllis (Haplosyllis) spongicola Grube, 1855 Ici s’inscrivent 33 individus provenant de 8 flacons différents. Ils sont d’emblée sépa¬ rables des autres Syllis par la présence exclusive de soies simples à tous les pieds. Par contre, on note une certaine variabilité de l’un à l’autre en ce qui concerne la longueur et position du proventricule : celui-ci débute, selon les cas, du 5 e au 8 e sétigère ; il se termine entre le 8 e et 13 e sétigère ; il s’étend d’ordinaire sur 4 à 6 segments. Cependant, en deux exemplaires, ANNÉLIDES POLYCHETES DE MADAGASCAR 437 c’est sur huit segments que le proventricule s’étire. Les cirres dorsaux sont plutôt courts, avec un nombre d’articles peu élevé, de 6 à 11 le plus souvent, alors qu’en d’autres popu¬ lations, en d’autres régions, ce nombre se situe entre 20 et 30. Par ce dernier point, les 5. spongicola de cette collection se rapprochent des Syllis djiboutensis Gravier, 1900, et des Syllis trifasciata Day, 1966, mais ils en diffèrent par l’extrémité distale des soies. Syllis (Syllis) longissima Gravier, 1900 (fig. 2) Unique région antérieure de 15 mm, à dent pharyngienne située au 4 e sétigère, avec palpes bien séparés et antennes à nombreux articles. Le proventricule débute au 17 e séti¬ gère et se termine seulement au 27 e . Sur les 32 premiers sétigères, on observe de 6 à 8 serpes composées par pied, à article terminal d’abord unidenté puis nettement bidenté. Au 32 e pied, les soies composées disparaissent, relayées jusqu’au 59 e et dernier pied du fragment par 2-3 soies à article terminal trapu, plus ou moins parfaitement soudé à la hampe (fig. 2). Ces deux mêmes soies simples, ainsi constituées, se retrouvent seules sur les 80 sétigères d’un fragment moyen, suite probable de la région antérieure trouvée dans le même flacon. Les cirres dorsaux, qui comptaient jusqu’à 20 articles dans les 25-30 premiers segments, n’en ont plus que de 8 à 14 régulièrement alternants, courts-longs, et d’allure fusiforme, alors que les premiers étaient cylindriques. Tout ceci nous semble en parfait accord avec l’espèce créée par Gravier. En provenance d’Ambatoloaka, 9-V-1960, au milieu d’algues calcaires dans la zone à Actinies (n° 93, prélèvement 14 e). Fig. 2. —• Syllis longissima Gravier, 1900. Soies « simples » par soudure de l’article terminal avec la hampe. Fig. 3. — Syllis vittata Grube, 1840. Soies de la région antérieure (A), moyenne (M) et postérieure (P). Syllis (Typosyllis) hyalina Grube, 1863 37 exemplaires de la collection sont rapportés à cette espèce ; ils proviennent de 17 flacons différents, les uns de Tanikely, les autres d’Ambatoloaka. Les longueurs varient de 3 à 12 mm. Tous ont des serpes composées à tous les pieds, nettement bidentées, notamment dans les pieds de la région moyenne ; l’article terminal 217 , 3 438 LOUIS AMOUREUX est un peu plus allongé dans les segments antérieurs. Passés les premiers segments, les cirres dorsaux sont relativement courts, fusiformes, avec alternance de cirres plus courts à 8-9 articles et de cirres légèrement plus longs et plus dorsaux à 10-12, voire 15 articles. On a même noté exceptionnellement, sur deux individus, quelques cirres de 20 articles. Chez tous, la dent pharyngienne est très antérieure, jamais au-delà du 3 e sétigère. Par contre, la position et la longueur du proventricule sont très fluctuantes. Sur les 22 individus bien observés de ce point de vue, nous notons que le proventricule débute au niveau du 5 e séti¬ gère, une fois ; du 7 e sétigère, quatre fois ; du 8 e ou 9 e , 12 fois ; du 10 e ou 11 e , quatre fois ; du 12 e , une fois ; et qu’il se termine : au 11 -12 e : 6 fois ; au 13-14 e : 7 fois ; au 15-16 e : 6 fois ; au 17-18 e : 3 fois. Sa longueur se trouve ainsi de 3 à 4 segments : 6 fois ; de 5 à 7 segments : 12 fois ; et de 8 à 10 segments : 4 fois. Il n’est guère possible de faire entrer ici en ligne de compte la pigmentation éventuelle ; les animaux sont plus ou moins totalement décolorés par leur séjour dans l’alcool. Syllis (Typosyllis) variegata Grube, 1860 Ici se rangent 19 Syllis en provenance de 8 flacons différents, 17 vers de Tanikely, un d’Ambatoloaka et le dernier sans indication de lieu (n° 101). Comme dans l’espèce S. hyalina, la dent pharyngienne est en position nettement anté¬ rieure et les serpes composées sont bidentées, surtout dans la région moyenne. Par contre, à la différence de S. hyalina, cette espèce a des cirres dorsaux très longs, les plus longs de 30 à 45 articles, alternant plus ou moins régulièrement avec les plus courts d’au moins 20 articles. Le proventricule, d’ordinaire assez allongé, compte de 30 à 35 lignes de points et débute entre les 7 e et 14 e sétigère, selon les cas, pour se terminer entre les 11 e et 25 e , ce qui indique de fortes variations d’un individu à l’autre. En ce qui concerne sa longueur, la fluctuation est moindre. Sur les 19 exemplaires, 12 ont un proventricule allongé en 6-8 segments, soit les 2/3 de la population. Chez trois autres, il n’est étendu que sur 5 segments mais il occupe 9, 10, Il et 12 segments chez les quatre derniers. C’est principalement la différence de longueur et de nombre d’articles aux cirres dorsaux qui nous a conduit à séparer ici les deux groupes, hyalina et variegata. Syllis (Typosyllis) proliféra Krohn, 1852 Pour les 5 Syllis situés dans cette catégorie, nous notons : présence de dent pharyn¬ gienne au niveau du 4 e sétigère ; proventricule long de 4 à 6 segments, débutant entre le 6 e et 12 e sétigère selon les individus. Serpes bidentées et cirres dorsaux alternants, de 15 et 20-25 articles. Quatre sont de Tanikely, le cinquième d’Ambatoloaka. Syllis (Typosyllis) vittata Grube, 1840 (fig. 3) Un exemplaire seulement est attribué, avec réserves, à cette espèce. Il a été capturé en faubertage à Tanikely ; il mesure 15 mm de long, est relativement large, montre deux ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE MADAGASCAR 439 yeux de grande taille et présente des taches brun rougeâtre en bandes transversales en sa partie antérieure ; les cirres dorsaux, très longs, sont alternants, de 20-25 et une quaran¬ taine d’articles. Un certain nombre sont irrégulièrement tachetés de noir et, à cet égard, rappellent ceux de S. cirropunctata Michel. Cependant, notre exemplaire ne peut être attri¬ bué à cette espèce : les serpes en sont nettement bidentées dans la région antérieure et de plus en plus faiblement à mesure que l’on va vers l’arrière. iop Fig. 4. —- Syllis exilis Gravier, 1900. Soies de la région antérieure (A), moyenne (M) et postérieure ^P). Syllis (Typosyllis) exilis Gravier, 4900 (fig. 4) Cette espèce, décrite par Gravier et redécrite par Fauvel (1916 : 195-198), est repré¬ sentée ici par 5 individus plus ou moins tronqués, de 1 à 4 cm. On y observe, comme le signalait Fauvel, une certaine parenté avec le genre Eusyllis : cirres dorsaux très longs, faiblement articulés. Le proventricule s’avère extrêmement variable de longueur et de position, puisqu’il est compris, selon les cas, du 13 e au 29 e , du 7 e au 14 e , du 9 e au 15 e ou du 14 e au 25 e sétigère, avec 58 lignes transversales de ponctuation chez ce dernier. Les; serpes sont de longueurs décroissantes de l’avant vers l’arrière ainsi que de la région dorsale à la partie ventrale du même pied. Syllis (Typosyllis) brevipennis Grube, 1863 Deux petits individus abîmés et incomplets de 3-4 mm, au tégument couvert de papilles, à très gros acicules saillants aux lames parapodiales. Selon Rullier, à qui nous avons demandé son point de vue, on doit les attribuer à l’espèce décrite par Grube. Ils proviennent d’Ambatoloaka, le 9-V-1960, prélèvements 14 d et 14 e (n° 93). Syllis sp. Un fragment postérieur de Syllis, probablement Typosyllis, où toutes les soies sont en serpes composées de taille à peu près égale, avec la soie simple habituelle des derniers séti- gères. 440 LOUIS AMOUREUX Syllis (Ehlersia) cornuta (llathke), 1843 21 Syllidiens de cette collection doivent être attribués à cette espèce, dont un bon nombre privé de la partie postérieure. Ils s’écartent nettement des autres Syllis par la longue soie composée, en arête plus ou moins bidentée, qui accompagne les serpes bien plus courtes à chaque pied. Mis à part ce trait commun, les Ehlersia ici présents diffèrent de l’un à l’autre sur bien des détails. Chez 6 individus, les cirres dorsaux de la région moyenne ont de 15 à 21 articles, avec nette alternance de longs et courts. Sur les autres individus, les cirres « longs » ne comptent pas plus de 10-12 articles dans la région moyenne du corps. De même, à côté d’individus à proventricule court, en position assez antérieure (longueur : 4 sétigères, du 8 e au 12 e ), on en rencontre trois où le proventricule s’allonge sur 9, voire 11 et 12 segments... Signalons enfin que trois des vers sont des stolons tétracères, avec deux gros yeux rouges et des soies natatoires ; deux sont des mâles et le troisième est une femelle. En provenance de 10 flacons différents, presque tous de Tanikely. Opisthosyllis longocirrata Monro, 1939 Dans ce genre, comme le nom l’indique, la dent pharyngienne est située en position arrière, tout au fond du pharynx, à l’entrée du proventricule. Il y a 7 exemplaires dans cette collection. Le proventricule, très variable, mesure de 8 à 15 segments selon les individus, et porte de 35 à 55 lignes transversales de ponctua¬ tions. Les cirres dorsaux sont toujours de grande taille et ont de nombreux articles, tou¬ jours plus de 25, même pour les cirres « courts ». Les serpes composées, de longueur décrois¬ sante des segments avant aux segments arrière, sont nettement bidentées, surtout aux pieds antérieurs. Tous ces vers dépassent 25 mm. Six d’entre eux proviennent du faubertage 1 de Tanikely, le 6-IV-1960, le septième est d’Ambatoloaka (n° 93), le 9-V-1960. Opisthosyllis brunnea Langerhans, 1879 Comme les 7 Syllidiens de l’espèce précédente, ceux-ci ont leur dent pharyngienne à l’entrée du barillet, mais ils diffèrent d’eux par des cirres dorsaux beaucoup plus courts et à nombre moins élevé d’articles. En outre les serpes des soies composées sont très nette¬ ment unidentées. Ici encore, 6 des exemplaires proviennent de diverses captures de Tanikely, le septième est d’Ambatoloaka. Trypanosyllis gigantea (Mc Intosh), 1885 L’unique représentant de l’espèce mesure 8 cm de longueur. Bien que nous n’ayons pu observer nettement le trépan qui accompagne la dent pharyngienne antérieure, nous ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE MADAGASCAR 441 pensons qu’il s’agit bien du Trypanosyllis, « géant » de la famille, que Gravier avait dési¬ gné sous le nom de T. richardi (1900 : 168). Capturé à Tanikely le 14-111-1960 sur un bloc pourri dans l’herbier à Cymodocea eihata. Branchiosyllis diazi Rioja, 1958 (fig. 5) Cette espèce, dédiée par Rioja au Dr Horacio Diaz, « director de la Escuela de Medi- cina de Vera Cruz », se distingue des autres espèces du genre par le nombre plus élevé des articles aux cirres tentaculaires et dorsaux ainsi que par la variété plus importante des formes aux soies composées. Les 10 individus recueillis par G. Cherbonnier peuvent être rapportés à cette espèce avec une certitude entière pour huit d’entre eux, avec quelque hésitation pour les deux autres. Fig. 5. — Branchiosyllis diazi Rioja, 1958. Cirre dorsal du 55 e pied de l’individu, station 102 ; soies de la région antérieure (A) et moyenne (M), crochets (C). Pour les 8 premiers, en provenance de Tanikely et Ambatoloaka (n os 71-87-101-102 et 109), les cirres dorsaux n’ont jamais moins de 30 articles, agrémentés de taches noires tous les 4-5 articles. Le proventricule débute au 6-7 e sétigère et s’allonge sur une dizaine de segments. Les serpes antérieures sont pectinées et bidentées, de longueur moyenne. Elles sont déjà accompagnées à chaque pied, à partir du 8- 12 e , d'un ou deux crochets trapus, unidentés. Au fur et à mesure que l’on progresse vers l’arrière, ces derniers augmentent en nombre et il ne reste plus qu’une ou deux serpes supérieures, plus allongées et unidentées. Rullier (1972) a décrit de Nouvelle-Calédonie une forme assez voisine S. (T.) plessisi qui pourrait bien être en réalité synonyme de la nôtre, mais dont les branchies étaient plus malaisées à voir. Les deux autres exemplaires sont de très petits fragments antérieurs, de 3-4 mm, avec 28 et 33 sétigères, avec proventricule entre le 4 e et 8-9 e sétigère, et seulement une vingtaine d’articles aux cirres. Peut-être sont-ce des formes un peu plus jeunes ? 442 LOUIS AMOUREUX Parasphaerosyllis indica Monro, 1937 Un exemplaire de 8 mm et 80 sétigères, avec proventricule du 11 e au 15 e sétigère, cirres globuleux débutant au 24 e pied et alternant alors avec des cirres articulés de 20-25 articles. Un second exemplaire est également à rapporter à cette espèce, mais il est très abîmé. Tous deux proviennent de Tanikely, faubertage 1 (n° 71). Sphaerosyllis cf. sublaevis Ehlers, 1913 Un exemplaire incomplet, de 3-4 mm et 33 sétigères. Il ne possède qu’une seule paire de cirres tentaculaires, n’a pas de cirres dorsaux au 2 e sétigère ; le proventricule s’y observe du 4 e au 6 e sétigère ; des papilles sont décelables entre les parapodes. Par contre, on ne remarque pas ces papilles sur les lames parapodiales elles-mêmes, non plus que les formations fîbrillaires observables chez d’autres espèces. Exogone cf. verugera (Claparède), 1868 Ce petit Syllidien de 2 mm, à palpes allongés et soudés, à trois courtes antennes, semble, malgré quelques difficultés d’observation sources d’incertitudes, devoir être attribué à l’espèce E. verugera. Il provient d’une plage abrupte de Tanikely (n° 73, zone 8). Grubea pusilla (Dujardin), 1851 Réduit à quelques sétigères antérieurs et tronqué immédiatement après le proventri¬ cule, ce Syllien n’est attribué qu’avec réserve à l’espèce indiquée. 11 provient d’Amba- toloaka (n° 93, prélèvement 14 bis). Grubea limbata Claparède, 1868 Bien qu’il soit entier et assez long (8 mm), ce petit Exogoninae aux cirres dorsaux courts et fusiformes, à peine articulés, et aux serpes composées unidentées, aux acicules à pointe mousse, doit être attribué avec doute à l’espèce G. limbata. Nereidae 62 vers de la collection font partie de cette famille. Ils sont tous de petite taille, le plus fréquemment entre 3 et 8 mm. Pas un seul n’avait la trompe vraiment bien dévaginée, ce qui, en une dizaine de cas, a rendu la détermination douteuse ou impossible. Nous avons pu toutefois les répartir avec certitude entre cinq genres ou sous-genres. ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE MADAGASCAR 443 Fig. 6. — Nereis jacksoni Kinberg, 1866. Soies homogomphes dorsales de divers individus (dessinées à la même échelle). Nereis jacksoni Kinberg, 1866 (fig. 6) 33 individus, de 3 à 16 mm, avec 21 sétigères pour le plus petit, entier, et 75 pour le plus long. Ils proviennent de Tanikely (n os 43-71-73-74-79-87) et d’Ambatoloaka (n os 93 et 109). Ils ont pour caractères communs : l’existence de 4 paires de cirres tentaculaires, courts, puisque les plus longs atteignent à peine le 3 e sétigère ; des parapodes à deux lan¬ guettes dorsales où la languette supérieure est réduite par rapport à la languette inférieure, et surtout, dans la partie arrière de l’animal, présence d’une ou deux soies homogomphes dorsales à article terminal bi- ou tridenté ; ces deux serpes sont encore accompagnées de deux ou trois soies composées, en arête lors de leur apparition, mais ces soies en arête dis¬ paraissent au bout de quelques segments, laissant seules les grosses soies homogomphes. Ici, les grosses « serpes » homogomphes apparaissent dès le 8 e pied sur le plus petit exem¬ plaire de 21 sétigères, entre les 11 e et 14 e pied sur les autres. Plusieurs des individus sont épitoques, avec des yeux de très grande taille et des palettes natatoires à partir du 15 e pied. L’armature buccale n’a pas toujours pu être exactement observée, d’autant que les para- gnathes sont petits et souvent très clairs. Malgré quelque variabilité de détail, on peut donner comme suit la distribution des paragnathes : champ I : 0 ; II : amas oblique de 4 à 8-10 ; III : rangée ou amas transversal peu nombreux ; IV : amas triangulaire ou oblique ; V : 0 ; VI : amas plus ou moins transversal ; VII-VIII : unique ligne peu nombreuse de 7-10 paragnathes coniques. Nereis kauderni Fauvel, 1921 Un exemplaire unique, entier, de 31 sétigères et 5 mm de longueur, à cirres tentacu¬ laires très courts, les plus longs n’atteignant même pas le second sétigère. Il diffère surtout des précédents par son prostomium nettement divisé en deux jusqu’à la base des deux antennes. Les languettes dorsales supérieures des parapodes n’ont pas la réduction impor¬ tante qu’elles montrent dans l’espèce N. jacksoni. En provenance de Tanikely, n° 87, herbier 5. Nereis coutieri Gravier, 1901 (fig. 7) Deux exemplaires du même prélèvement, Ambatoloaka, 9-V-1960, n° 93. Le plus grand est incomplet, mesure 16 mm pour 50 sétigères ; l’autre, entier, n’a que 12 mm de 444 LOUIS AMOUREUX longueur et compte 53 sétigères. Comme les précédents, ils n’ont plus qu’une ou deux grosses « serpes » homogomphes, dorsales, à partir des 12 e -20 e pied, mais l’article terminal de ces grosses soies est à pointe mousse, sans diverticule latéral comme chez les précédents. Aux pieds postérieurs, la languette dorsale supérieure n’a absolument aucune réduction. La distribution des paragnathes s’apparente tout à fait à celle que l’on observe chez N. jacksoni ou N. kauderni. Au reste, de l’avis de Fauvel auquel nous souscrivons volontiers, « toutes les espèces présentant de grosses serpes homogomphes dorsales... sont d’ailleurs bien voisines et ne diffèrent que par des caractères peu importants » (1930 : 526). v I_iiop Fig. 7. —• Nereis coulieri Gravier, 1901. Parapode postérieur. Soie dorsale homogomphe (D) et serpe ventrale supérieure du même pied (V), à la même échelle. Nereis jacksoni x zonata (fig. 8) Un individu entier, le plus long Néréidien de cette collection, de 24 mm et 75 sétigères. Il a été ramené d’un dragage à Tanikely, le 5 avril 1960. Il était encore partiellement dans un tube muqueux, léger, incrusté de quelques débris sableux et rocheux ou coquilliers. La région antérieure présente quelques bandes trans¬ versales, une par anneau, de coloration foncée. Les antennes sont de la taille des palpo- phores, égales à la moitié de la longueur du prostomium ; les yeux sont bien marqués ; les quatre paires de cirres tentaculaires sont inégales et la plus longue, rabattue vers l’arriére, atteint le 4 e -5 e pied. La trompe déjà à demi observable a pu être disséquée et a permis une analyse sûre de la distribution des paragnathes. Les parapodes antérieur et postérieur sont également figurés. Les soies ont la distribution classique : arêtes dorsales homogomphes ; ventrales supérieures en arêtes homogomphes et serpes hétérogomphes ; ventrales inférieures en arêtes et serpes hétérogomphes ; ceci aux pieds antérieurs. Entre le 25 e et 30 e pied, une soie homogomphe en serpe émoussée apparaît à la rame dorsale, concuremment aux soies en arête. Bientôt, il y a deux de ces soies, et dès le 40 e pied, elles subsistent seules à la rame dorsale, en même temps que la languette supérieure se réduit au point de n’être plus qu’un diverticule du cirre dorsal. ANNÉLIDES POLYCHETES DE MADAGASCAR 445 Fig. 8. — Nereis jacksoni x zonata. Sétigère du 10 e segment (S.A.) et sétigère postérieur (S P). Distribution des paragnathes, face dorsale (D) et ventrale (V). Toute cette structure des parapodes rappelle étonnamment celle que présente N. jack¬ soni. Mais ici, l’article terminal de la soie dorsale homogomphe est à pointe mousse, et de plus on a dans les champs de la trompe VII et VIII non pas un rang, mais un abondant semis de paragnathes, deux détails que l’on retrouve chez les N. zonata et aussi N. pela- gica. Plutôt que de créer un nouveau taxon à partir de cet unique individu — et ceci dans un genre déjà très encombré d’espèces — nous avons préféré attirer l’attention sur cet individu spécial en le désignant de la manière qu’utilisent souvent les botanistes pour les hybrides. Ceratonereis costae (Grube), 1840 Cinq fragments antérieurs de 30 à 60 sétigères et de 6 à 9 mm de longueur, dont 2 sont épitoques avec soies natatoires et languettes parapodiales en palettes. Tous présentent une armature de paragnathes en parfait accord avec les diagnoses données par Fauvel dans la Faune de France ou la Faune de l’Inde. Les cinq proviennent tous de Tanikely (n os 71 et 73). Ceratonereis mirabilis Kinberg, 1866 (fig. 9) Un fragment antérieur de 18 mm et 32 sétigères, à longues languettes dorsales et très longs cirres dorsaux, surtout aux pieds postérieurs où il a été observé des serpes homo- gomphes dorsales à article terminal allongé. Les paragnathes n’existent que dans les champs II, III, IV. En provenance de Tanikely, n° 42, herbier à Cymodocea rotundata. 446 LOUIS AMOUREUX i_110 |J Fig. 9. —Ceratonereis mira¬ bilis Kinberg, 1866. Serpes homogomphe et hétéro- gomphe dorsale du même pied, à la même échelle. Fig. 10. — Leonnates jous- seaumei Gravier, 1901. Soie dorsale du premier sétigère (1) ; soies dorsale (D) et ventrale (V) d’un segment moyen. Leonnates jousseaumei Gravier, 1901 (fig. 10) Un petit fragment antérieur de 20 sétigères mesurant 6 mm. Nous n’avons rien observé avec certitude sur la trompe, mais les données concernant la forme et la coloration de la région antérieure s’accordent parfaitement avec les descriptions et figures de Gravier (1901, pl. XI). Il en est de même de la distribution et de la forme des soies : toutes, serpes ou arêtes, sont homogomphes et les serpes ont une dentelure bien spéciale et caractéristique. Provient de Tanikely, n° 72, dragage 5. Perinereis nigropunctata Horst, 1889 Deux exemplaires de 20 et 35 mm de longueur, à coloration très accentuée à la face dorsale. Ils s’accordent en tous points à la diagnose et aux figures données par Day (1967 : 336-337). Le plus grand provient de Tanikely (n° 66) ; l’autre, du flacon 101. Pseudonereis gallapagensis Kinberg, 1866 Deux individus fragmentaires et un peu dissemblables sont rapportés à cette espèce. Le premier comporte une région antérieure avec 13 sétigères et une région moyenne de 16 sétigères pour une longueur d’ensemble de 6 mm. Autant que nous ayons pu l’observer, il y a bien les trois types de paragnathes caractéristiques de ce genre : un paragnathe conique au champ I ; trois ou quatre rangs très serrés de paragnathes bien plus petits, digitiformes, disposés en oblique dans les champs II ; on retrouve ce type dans les champs IV où ils sont accompagnés de paragnathes coniques plus gros ; à l’anneau oral, un (ou trois ?) conique ANNÉLIDES POLYCHETES DE MADAGASCAR 447 au champ V, un seul paragnathe transversal dans les champs VI, une double ou triple ran¬ gée de paragnathes coniques ou très légèrement allongés, aux champs VII-VIII. L’ensemble nous a paru très proche de ce qu’ont représenté Gravier et Dantan (1934 : 113, fig. 107- 108). Cet exemplaire provient de Tanikely (n° 46). Le second exemplaire, presque entier, correspond exactement aux diagnoses de l’espèce, sauf en ce qui concerne les paragnathes du champ VI. Normalement, on n’indique dans ce champ qu’un seul paragnathe transversal ; ici, nous avons une série de 8-10 paragnathes coniques, dont un légèrement étiré transversalement. En outre, il se pourrait qu’un groupe de 10 paragnathes coniques, observé entre les deux pointes des mâchoires, appartienne au champ I et non au champ II ; nous aurions alors l’armature buccale des Perinereis nuntia, variété majungaensis Fauvel. Dans le doute, et en raison de la grande ressemblance d’ensemble entre les deux vers, nous le classons avec le précédent. Provient d’Ambatoloaka (n° 93). Platynereis insolita Gravier, 1901 11 exemplaires, tous de Tanikely, les uns entiers, les autres réduits à leur partie anté¬ rieure (n os 62-73, zone 8 ; 74, zone 9, zone 11, zone 12 ; 78, zone 3 ; 87, herbier 2 et herbier 3). Chez tous, on note des cirres tentaculaires, très courts pour les deux premières paires, puis une troisième paire de longueur moyenne et la quatrième plus longue atteignant le 12 e sétigère. Sur tous les exemplaires, même très réduits, on a vu les serpes dorsales homo- gomphes, c’est-à-dire toujours avant le 22 e ou le 23 e pied, mais jamais avant le 16 e . Elles sont relativement allongées, arrondies à l’extrémité, avec filet sous le tranchant. Les serpes ventrales sont à peu près du même type, légèrement plus trapues, mais hétérogomphes. On ne compte que deux languettes dorsales, et la plus dorsale des deux est dilatée très fortement aux pieds postérieurs. Les paragnathes sont tous de type pectiné, très petits. Ils manquent totalement aux champs I, II, III, et V ; ils forment deux ou trois lignes obliques aux champs IV et une double ligne arquée aux champs VI (où nous les avions d’abord pris pour un unique paragnathe transversal courbé) ; aux champs VII-VIII, ils forment une double ligne discontinue de 5-6 éléments. Nepiithydidae Nephthys (Aglaophamus) inermis Ehlers, 1887 Deux exemplaires tronqués, de 1 cm, l’un avec 34 sétigères, l’autre 40. Branchies du 4 e pied jusqu’à l’extrémité du fragment, enroulées vers l’intérieur et surmontées d’un cirre dorsal digitiforme, de longueur moyenne. Il y a une rangée de soies lyriformes pectinées au bord interne. Le prostomium a quatre petits yeux, et la trompe n’a ni mâchoires ni papilles. Proviennent du dragage 4 de Tanikely, le 13-II1-1960. 448 LOUIS AMOUREUX Nephthys (Aglaophamus) dibranchis Grube, 1877 (fig. 11) Un unique exemplaire, presque entier, de 4 cm avec 94 sétigères, des produits sexuels mâles et des soies capillaires allongées attestant une certaine épitoquie. La branchie apparaît plus tôt que ne l’indiquent les diagnoses : on l’a observée dès le 3 e pied, déjà recourbée vers l’intérieur. Fauvel (1953 : 225, fig. 114 e) donne une repré¬ sentation qui ne nous paraît guère fidèle et à laquelle nous préférons de beaucoup le dessin de Day (1967 : 342). Dans notre exemplaire toutefois, les cirres dorsaux sont nettement plus allongés que ne les représente ce dernier auteur. La figure donnée ici est, comme pour toutes les autres, dessinée à la chambre claire à partir de l’exemplaire. En provenance de Tanikely, dragage 8 du 5-IV-1960. i_i ioo o Fig. 11. —■ Nephthys dibranchis Grube, 1877. Parapode du 37 e sétigère. Spiiaerodoridae Sphaerodorum gracile (Rathke), 1843 Un petit exemplaire ovoïde, allongé, de 2-3 mm de longueur, avec 24 sétigères. On y a distingué nettement les 4 « pseudo-antennes » ainsi que le gésier, de même que les papilles du tégument disséminées sur tout le corps. De Tanikely, le 6-IV-1960. Glyceridae Glycera tesselata Grube, 1863 3 petits exemplaires d’environ 1 cm avec une cinquantaine de sétigères, totalement dépourvus de branchies, avec deux lèvres parapodiales antérieures triangulaires et deux lèvres postérieures arrondies subégales. Ils proviennent tous trois du même faubertage du 6 avril à Tanikely. ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE MADAGASCAR 449 Goniada maculata Oersled, 1843 Un seul individu, tronqué, de 25 mm et 123 sétigères. La trompe dévaginée laisse voir quaire paires de chevrons à sa base et l’armature buccale est composée d’un cercle de para- gnathes : deux gros en position latéro-ventrale, multidentés ; dorsalement à eux, quatre paragnathes en crochets simples, arqués ; ventralement, cinq crochets plus ou moins en forme de H. On a compté environ 40 pieds uniramés en avant des pieds birèmes. De Tanikely, dragage 4 du 13-111-1960 (n° 31). Eunicidae Cette famille est, par le nombre d’individus, la seconde de cette collection ; elle totalise 82 représentants très inégalement partagés entre les cinq sous-familles : Eunicinae : 63 ; Onuphinae : 3 ; Lysaretinae : 2 ; Lumbrinereinae : 10 et Dorvilleinae : 4. Eunice antennata (Savigny), 1820 35 exemplaires, plus ou moins complets, de tailles comprises entre 6 et 80 mm. Tous proviennent de Tanikely (n os 71 et 72). Outre les caractères morphologiques portant sur les antennes, les cirres et la forme des soies aciculaires tridentées, l’espèce se remarque surtout par l’allure et la distribution très spéciale des branchies. Celles-ci débutent au 5 e pied : le nombre de filaments croît rapidement jusqu’à 5-6, voire 8-9, selon la grosseur de l’animal ; puis ce nombre régresse, les branchies redeviennent simples, mais à nouveau, au lieu de disparaître, elles augmentent le nombre de leurs filaments jusqu’aux tout derniers pieds. Seul, un très jeune individu de 45 sétigères faisait exception à cette règle : ses branchies n’étaient pas encore toutes développées sur les derniers segments. Eunice australis Quatrefages, 1865 Deux très jeunes exemplaires de 8 et 12 mm pour 39 et 52 sétigères, en provenance de Tanikely (n° 71, faubertage), avec des antennes annelées, de longueur moyenne, des cirres tentaculaires plutôt courts, des soies aciculaires tridentées, claires, aux derniers pieds et des branchies simples du 5 e au 12 e pied seulement, ce qui les sépare des E. anten¬ nata de même taille capturées avec elles. Crossland (1904 : 312) a signalé aussi cette par¬ ticularité d’une branchie toujours à un seul filament pour une petite E. murrayi de sa collec¬ tion. Eunice indica Kinberg, 1865 Les 8 individus, souvent incomplets, proviennent des dragages 3 et 4 du 12-111-1960 à Tanikely. Ils ne dépassent guère le cm et le nombre de sétigères va de 19 à 70. Les bran- LOUIS AMOUREUX 450 chies débutent toujours au 3 e sétigère, comptent jusqu’à 5-6 filaments et disparaissent dès le 22-24 e sétigères. Les soies aciculaires tridentées, claires, s’observent à partir des 17 e -22 e pied, au nombre de 3 par pied, tandis que les serpes inférieures composées, bidentées, ont un capuchon en pointe et non arrondi. Eunice siciliensis Grube, 1840 3 exemplaires de moins de 25 mm, sans branchie, sans soie pectinée, sans soie aci- culaire. Dans les serpes ventrales bidentées, le capuchon est arrondi et l’extrémité de la hampe assez nettement striée. Ils proviennent de Tanikely, l’un de l’herbier à Cymodoceci rotundata (n° 42), les autres du faubertage 71. Eunice sp. Petit exemplaire entier, de 53 sétigères et 18 mm de longueur, avec branchie toujours simple, du 4 e au 24 e sétigère. Les antennes sont annelées ; la médiane, plus longue, atteint en arrière le 3 e -4 e pied. Les premiers cirres dorsaux paraissent articulés, pas les suivants. Les parapodes portent des soies capillaires limbées, des soies pectinées, des serpes composées bidentées et deux acicules brun-noir à pointe mousse. Une soie aciculaire claire bidentée, encapuchonnée, s’y ajoute à partir du 28 e sétigère. Aucune espèce décrite ne correspond à cet ensemble de caractères, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit ici d’un très jeune individu chez qui, entre autres, la forme et la disposi¬ tion des branchies sont souvent différentes de celles de l’adulte. Peut-être est-ce une jeune E. aphroditois. Provient d’un dragage à Tanikely, le 4-IV-1960 (n° 72). Eunice vittata (delle Chiaje), 1825 Un exemplaire : 15 mm de long, 75 sétigères. Branchie à partir du 3 e sétigère, attei¬ gnant rapidement 7-8 filaments et disparaissant brusquement au 29 e sétigère. Soies et acicules clairs. Serpes composées bidentées, à capuchon pointu et soies aciculaires claires tridentées. On discerne encore faiblement les bandes transversales de pigment rougeâtre sur les segments antérieurs. Provient du dragage 5 de Tanikely (n° 72). Eunice (Nicidion) cincta (Kinberg), 1865 Fragment antérieur de 18 mm, entièrement abranche. Il correspond très bien à la description et aux dessins que donne Crossland (1904 : 327) pour N. gracilis. Fauvel donne cette espèce comme synonyme de N. cincta (1950 : 362-364). Il provient du flacon 104. ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE MADAGASCAR 451 Marphysa corallina Kinberg, 1865 Région antérieure de 15 mm et 58 sétigères. Prosomium à 5 antennes lisses, courtes, dépourvu d'yeux. Pas de cirres tentaculaires. Branchie à partir du 18 e -20 e pied, d’abord simple, puis à 2-3 filaments jusqu’à l’extrémité du fragment. Soies dorsales capillaires et soies dorsales pectinées ; soies ventrales en serpes composées, bidentées ; acicules clairs à pointe mousse et soie aciculaire bidentée. De Tanikely, dragage 3 du 13-111-1960 (n° 31). Nematonereis unicornis (Grube), 1840 10 exemplaires dont 9 proviennent du flacon 71 (faubertage de Tanikely) et l’autre de la plage du paratonnerre, zone 6. Ils sont incomplets, mesurent 1 cm, s’accordent avec les diverses données des diagnoses. Toutefois, ici, l’antenne unique nous paraît beaucoup plus courte qu’on ne la représente d’ordinaire. Ëunicinae sp. Fragment moyen totalement indéterminable au-delà de la sous-famille (n° 64). Nothria holobranchiata Marenzeller, 1879 Deux fragments antérieurs de calibres différents, assez épais, en provenance de dra¬ gage à Tanikely (n° 31). Antennes et cirres tentaculaires en conformité avec les indications génériques. Aux 4 premiers sétigères le cirre ventral est digité, alors qu’ensuite il prend une forme en bourrelet latéral ; les branchies sont toujours simples et commencent au pre¬ mier sétigère. On a observé des soies pseudocomposées aux troisièmes pieds encore, avec troisième dent très faible, juxtaposée à la seconde. On a aussi noté les soies aciculaires biden¬ tées dès le 12 e pied. Onuphinae sp. Un exemplaire incomplet et très abîmé, de 4 mm, avec branchie simple sur quelques pieds à partir du quatrième. Il ne peut être déterminé avec sérieux au-delà de la sous- famille. Du tube n° 31, dragage 3 de Tanikely, le 13-111-1960. Aglaurides fulgida (Savigny), 1818 Deux individus, l’un entier de 18 mm, pris sur les fauberts, à Tanikely, le 6-IV-1960, l’autre, tronqué, de 4 cm, recueilli à Ambatoloaka le 2-V-1960. Les trois courtes antennes n’ont été mises en évidence qu’après avoir agi sur le tégument des premiers segments qui les recouvrait. 452 LOUIS AMOUREUX Lumbriconereis gracilis Ehiers, 1868 Les cinq représentants de cette espèce proviennent de deux dragages différents à Tanikely, dragage 3 du 13-111-1960 et dragage 8 du 5-IV-1960. Ils s’accordent bien avec la diagnose donnée par Fauvel en sa Faune de France (1923 : 432), qu’il s’agisse de la forme et distribution des serpes composées aux pieds anlérieurs ou de l’aspect unidenté des troi¬ sièmes mâchoires. Nous n’avons jamais eu ici à hésiter entre L. gracilis et L. latreilli, comme cela avait eu lieu pour des populations en provenance d’autres collections (Rullier et Amoureux, 1968 : 196 ; Amoureux, 1970 : 7 ; 1972 : 78). Lumbriconereis cavifrons Grube, 1868 Trois exemplaires tronqués, en provenance de Tanikely (n os 59 et 74) et Ambatoloaka (n° 93). Le plus long mesure 8 mm pour 85 sétigères, les autres 6 mm avec 41 et 50 sétigères Pas de crochets composés ; les soies capillaires limbées disparaissent dès le 12 e -14 e pied, ne laissant subsister que des crochets simples, encapuchonnés, multidentés. Lumbrinereinae sp. Deux fragments antérieurs trop courts et trop abîmés pour une détermination plus précise sérieuse. Dorvillea gardineri (Crossland), 1924 Quatre exemplaires, entiers, de 1 cm, avec deux gros palpes et deux antennes plus grêles, à peu près de même longueur ; 4 yeux rouges en trapèze. Les pieds ont un cirre dorsal allongé, non articulé, et sont dépourvus de cirre ventral. Il n’a pas été observé de soie four¬ chue, uniquement des soies simples, légèrement pectinées et des soies ventrales composées, plutôt bidentées que tridentées. Récoltés sur les fauberts, Tanikely, le 6-IV-1960. SplONIDAE Polydora normalis Day, 1957 Deux exemplaires incomplets de 10 et 15 mm, en provenance du même dragage 3 de Tanikely, 13-111-1960. Les grosses soies du 5 e sétigère sont dépourvues d’épine latérale, les crochets encapuchonnés, bidentés, apparaissent au 7 e sétigère et les branchies au 8 e . On n’a pas observé de soies dorsales spéciales sur les derniers sétigères présents. Polydora kempi Southern, 1921 (fig. 12) L’exemplaire, très incomplet, est également abîmé en sa partie antérieure. Il provient d’un herbier de Tanikely (n° 87). ANNÉLIDES POEYCHETES DE MADAGASCAR 453 Fig. 12. — Polydora kempi Southern, 1921. 6 e sétigère et crochet à capuchon. La branchie, simple, non soudée à la lame parapodiale, débute au 5 e sétigère. Les soies spéciales entre la rame dorsale et la rame ventrale, que l’on trouve normalement au 5 e séti¬ gère, sont ici au 3 e sétigère ; de même, on a des soies capillaires aux deux rames dès le pre¬ mier sétigère et les premières soies encapuchonnées, bidentées, se trouvent au 6 e sétigère. Rien de tel n’est signalé dans la littérature au sujet des Spionidiens. A notre avis, il s’agit d’un Polydora kempi anormal ou régénéré qui aurait perdu sa région antérieure, prostomium et deux segments ; ceci nous semble d’autant plus probable qu’il y a parfaite correspondance, à partir de cette hypothèse, entre les dessins de Day (1967 : 472) et les observations faites sur le spécimen de cette collection. Prionospio cirrifera Wiren, 1883 Un spécimen tronqué, de 51 sétigères, à prostomium arrondi en avant, à longue pointe occipitale, sans yeux observables. 11 sétigères branchiaux, du 2 e au 12 e , à branchies cirri- formes toutes de même taille et nettement plus longues et plus larges que les cirres dorsaux. Crochets encapuchonnés et multidentés, ventraux, à partir du 21 e sétigère. Provient de Tanikely (n° 87). Prionospio malmgreni Claparède, 1870 De même provenance que les deux exemplaires précédents, très abîmé. Ce Prionospio n’a que 4 paires de branchies, sur les sétigères 2-3-4-5. Seules les première et quatrième sont pennées, les deux autres paires sont nettement cirriformes et lisses. Les soies enca¬ puchonnées ventrales débutent au 16 e sétigère et les soies ventrales inférieures « en sabre » au 11 e . A s’en tenir à la clef dichotomique donnée par Laubier en 1962 pour le genre Prio- 454 LOUIS AMOUREUX nospio , nous nous trouverions, une fois de plus, dans une position incertaine entre les deux espèces P. malmgreni et P. steenstrupi. Day avait, en 1961, établi une variété intermédiaire entre ces deux formes, sous le nom de P. malmgreni dubia. Dans sa faune d’Afrique du Sud de 1967, il ne reparle plus de cette « dubia » et garde seulement P. steenstrupi, sans yeux, à soies encapuchonnées ventrales débutant au 18 e -19 e sétigère, tandis que les « sabres » apparaîtraient au 18 e , et P. malmgreni, avec des yeux, des soies à capuchon, ventrales, à partir des sétigères 12-14 et des « sabres » à partir du sétigère 12. C’est à cette dernière forme que correspond le mieux l’exemplaire ici étudié. Prionospio tenuis Verrill, 1880 5 exemplaires tronqués, de 2 cm environ, provenant des dragages 3 et 4 de Tanikely, le 12-111-1960. Il y a très certainement quatre paires de branchies, toutes pennées (« biperi- natées »). Une lamelle transversale relie dorsalement le côté droit au côté gauche à partir du 6 e sétigère et devient encore plus nette dès le 9 e . Aux soies ventrales capillaires s’ajoutent quelques soies en capuchon, multidentées, à partir du 19 e -20 e sétigère. Selon B. L. Wu et M. Chen (1964), 9 espèces de Prionospio seulement ont toutes leurs branchies de ce type penné. Seule, parmi les 9, l’espèce P. tenuis correspond à la nôtre par le nombre de ses branchies et les autres caractères morphologiques. ClRRATULIDAE Cirriformia filigera (delle Cbiaje), 1825 7 vers (2 de Tanikely et 5 du tube n° 104) réduits aux 2 cm antérieurs. Les branchies latérales débutent a\'ec les sétigères et les deux groupes de cirres tentaculaires naissent au 4 e et 5 e . Dans la région moyenne et postérieure, les branchies sont nettement plus éloi¬ gnées de la rame dorsale que celle-ci ne l’est de la ventrale. Cirriformia punctata (Grube), 1859 Trois exemplaires de Tanikely, aux cirres annelés de noir, insérés sur les 3 e et 4 e séti¬ gères. A notre avis, cette espèce devrait être mise en synonymie avec Audouinia ou Cirri¬ formia semicincta de Ehlers, 1908. Cirratulus cirratus (Muller), 1776 2 exemplaires du flacon 101. Sur le plus petit, le mieux conservé, on constate nette¬ ment que branchies et cirres tentaculaires partent les uns et les autres du premier sétigère. Les soies ou crochets sigmoïdes apparaissent dès le 12-14 e pied et sont toujours accompa¬ gnés de capillaires. ANNÉLIDES POGYCHETES DE MADAGASCAR 455 Caulleriella capensis (Monro), 1930 Un exemplaire assez grêle, de 14 mm de longueur, à prostomium pointu, porteur de deux longs palpes en sa région occipitale, très peu en avant des premières soies. Les bran¬ chies latérales, très nombreuses aux sétigères antérieurs, semblent plus rares ensuite. Les segments antérieurs sont très courts, très serrés, et ensuite ils deviennent plus allongés. Aux soies capillaires s’ajoutent des soies aciculaires unidentées, aux deux rames à partir du 18 e -20 e pied. De Tanikely, dragage du 13-111-1960. Caulleriella bioculatus (Iveferstein), 1862 Du même prélèvement que le précédent et de même forme d’ensemble, cet individu en diffère par la présence de deux grosses taches oculaires en biais, en avant des palpes et par l’absence totale de. soies capillaires après celles dos premiers pieds. En outre, les soies aciculaires sont ici bidentées et totalement dépourvues de capuchon. Chaetopteridae Phyllochaetopterus sp. ? Lin fragment antérieur en provenance de l’herbier à Cymodocea rotundata de Tani¬ kely (n° 42). La région antérieure compte 10 sétigères avec, au 4 e , des soies en palette et des soies épaisses, droites, à extrémité crénelée. On a trois grosses soies d’un côté et quatre de l’autre. Les trois segments suivants ont des notopodes bilobés. Chloraemidae Un fragment gris-noir de 4 mm, renflé dans sa partie moyenne, au tégument couvert de papilles claviformes. Il y a des soies simples annelées, les unes à pointe fine, droite, les autres légèrement incurvées et en crochet à pointe mousse. De Tanikely, n° 31. SCALIBREGMIDAE Hyboscolex sp. ? Petit individu arénicoliforme de 3 mm avec une quarantaine de segments et un pygi- dium limité par cinq festons peu marqués. Ni véritables parapodes, ni cirres, ni soies acicu- 456 LOUIS AMOUREUX laires, ni branchies, mais aux deux rames quelques soies capillaires et quelques soies four¬ chues à deux branches inégales. Ceci s’accorde assez bien avec les caractères du genre Hyboscolex de Schmarda, 1861, fide Day, 1967 : 588. Opheliidae Armandia leptocirris Grube, 1878 Un exemplaire de Tanikely, herbier à Cymodocea rotundata (n° 42). De 12 mm de longueur, à prostomium en cône allongé, avec trois yeux en ligne transversale occipitale, deux organes nucaux évaginés. Sur la face ventrale, l’ouverture buccale donne passage à une trompe ou lèvre digitée, à 14 digitations égales, étalées en éventail. On a dénombré 32 sétigères à soies très fines partant des gouttières latérales et accompagnés d’une branchie cirriforme du 2 e au 32 e inclus. Région anale abîmée. Pholyophthalmus pictus (Dujardin), 1839 10 individus de 5 à 12 mm, les uns de Tanikely, les autres d’Ambatoloaka. Les taches oculaires latérales sont plus ou moins effacées chez l’un ou l’autre, mais demeurent encore discernables au moins en quelques segments. Capitellidae Dasybranchus caducus (Grube), 1846 Fragment antérieur de 4 mm, en provenance du dragage 5 de Tanikely (n° 74). Après le prostomium en cône aplati et le péristomium achète, viennent 13 sétigères thoraciques à soies toutes capillaires, puis les segments abdominaux en crochets encapuchonnés. Un doute subsiste sur l’espèce. Capitellethus dispar (Eblers), 1907 Petit fragment antérieur de 5 mm, en provenance d’Ambatoloaka (n° 93). Prosto- mium arrondi, péristomium achète, puis 10 sétigères thoraciques avec soies capillaires aux deux rames. Viennent ensuite les segments thoraciques à soies encapuchonnées. Dans son étude, de 1932 (p. 197), Fauvel attribue 11 sétigères thoraciques au Capitellethus , le premier sans soies ventrales, le dernier avec rame ventrale ayant des crochets encapu¬ chonnés. O. Hartman, dans la « Diagrammatic représentation of the généra of Capitelli¬ dae » (1947), indique une rame douteuse, dorsale au péristome, suivie de 10 sétigères à soies capillaires. Ceci justifie la position que nous donnons au fragment trouvé ici. ANNÉLIDES POLYCHETES DE MADAGASCAR 457 Ampharetidae Samytha bioculata Moore, 1900 (fig. 13) Cet unique Ampharétien de la collection provient du n° 31, dragage 3 de Tanikely, 33-111-1960. Il est presque entier et assez bien conservé, mesure 13 mm de longueur, n’a pas de palées et compte 17 sétigères thoraciques à soies capillaires dorsales faiblement limbées, les deux premiers sétigères étant nettement plus réduits. Les uncinigères thora¬ ciques sont au nombre de 14, le premier se situant au 4 e sétigère. Viennent ensuite 12 unci¬ nigères abdominaux, dépourvus de toute soie capillaire ou de cirre dorsal. Les branchies sont au nombre de trois paires, en deux groupes bien distincts, réunis entre eux par sou¬ dure des deux éléments médians légèrement au-dessus de leur base. Les uncini, tous sem¬ blables, n’ont qu’un seul rang de dents. Malgré quelques doutes, nous pensons devoir rap¬ porter ce ver à l’espèce Samytha hioculatus de Moore. J Fig. 13. — Samytha bioculata Moore, 1906. Région antérieure, vues latérale (L) et ventrale (V). Uncinus (U). Terebellidae Loimia médusa Savigny, 1820 Un exemplaire assez abîmé, en provenance de Tanikely, n° 31. Sa détermination ne souffre pas de difficulté du fait de l’existence des rangées doubles d’uncinigères thora¬ ciques où les uncini sont opposés dos à dos et de type pectiniforme. 458 LOUIS AMOUREUX Terebella sp. Fragment antérieur avec sétigères à soies capillaires finement denticulées à leur extré¬ mité et rangs doubles d’uncini thoraciques à nombreux denticules. De Tanikely, n° 73. Pista (?) sp. Ce court fragment antérieur est très abîmé et s’arrête au 13 e uncinigère. Il y a des rangs doubles d’uncini à partir du 7 e uncinigère et les soies capillaires sont lisses, à la différence de l’exemplaire précédent. Les deux premiers sétigères ont des lobes latéraux très dévelop¬ pés qui évoquent certaines Pista. Toutefois, on n’a pas observé le long manubrium habituel aux premiers uncini de cette espèce. De Tanikely, le 17-111-1960, n° 40. Terebellidae sp. Fragment abdominal de 12 mm, ne permettant pas l’attribution au-delà de la famille. D’Ambatoloaka, n° 99. Thelepus plagiostoma (Schmarda), 1861 Grand exemplaire rempli d’œufs, très abîmé, à lèvre inférieure allongée en trompe. Trois paires de branchies filiformes, à filaments non ramifiés. Soies capillaires, non denti¬ culées, présentes presque jusqu’à l’extrémité postérieure. Uncini toujours en rang unique à partir du 3 e sétigère. Recueilli sur les fauberts à Tanikely, n° 71. Trichobranchus glacialis Malmgren, 1866 6 spécimens, tous de Tanikely (n os 71-74-87). Terebellides stroemi Sars, 1835 Les deux individus, de 8 et 12 mm, ont été ramenés par la drague à Tanikely (n° 31). Ils avaient encore leur grosse branchie quadripartite bien caractéristique. Sabellidae Megalomma vesiculosum (Montagu), 1815 et Megalomma quadrioculatum Willey, 1905 Nous réunissons sous ces deux noms d’espèces les 3 spécimens qui s’y rapportent car ils participent de l’une et l’autre. Tous trois proviennent des fauberts de Tanikely, n° 71. ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE MADAGASCAR 459 Le plus grand, tronqué, mesure 2 cm et présente 8 sétigères thoraciques. Sur chaque filament bicolore du panache branchial, on voit nettement un très gros « œil » rouge unique. Les soies thoraciques sont soit limbées et longues, soit plus larges et plus trapues mais nullement spatulées au sens vrai. Le second exemplaire, plus petit, est entier et mesure 1 cm. Il possède 10 sétigères thoraciques et le sillon copragogue ne devient ventral qu’après les deux premiers segments abdominaux. Il correspond mieux à l’espèce de Willey, que Fauvel considère connue « conspecific of B. vesiculosum » (1953 : 444). Le troisième exemplaire a deux yeux à chaque zone subterminale des filaments, comme le précédent, mais il n’a que 8 sétigères thoraciques comme le premier. Branchiomma cingulata Grube, 1870 Exemplaire entier de 15 mm, panache non compris. Sur les filaments branchiaux existent des stylodes dorsaux allongés, et les yeux subterminaux sont absents. La ligne des parapodes et les parois du corps sont piquetées de taches sombres. Cette espèce nous semble assez proche de B. nigromaculata (Baird) 1865. Sabellastarte sancti-josephi (Gravier), 1906 Ce petit individu de 4-5 mm est très délabré, il n’a pas d’yeux observables sur son panache, ni de stylodes dorsaux. On ne voit pas non plus de soies en pioche au thorax, où les soies capillaires sont toutes de même type, limbé et allongé. Provient de Tanikely, n° 73, zone 8. Potamilla reniformis (Muller), 1771 Deux individus, l’un de Tanikely (n° 71), l'autre d’Ambatoloaka (n° 94). Tous deux mesurent moins de 1 cm, possèdent 8 sétigères thoraciques et des ponctua¬ tions pigmentaires échelonnées sur les parois latérales des filaments branchiaux, mais pas d’yeux subterminaux. Les soies capillaires du thorax sont, les unes limbées, les autres subspa- tulées à longue pointe. Aux uncini s’ajoutent des soies en pioche. Potamilla torelli Malmgren, 1866 Un seul exemplaire, de 1 cm, de Tanikely (n° 73, zone 8). Il n’a pas de taches latérales sur les filaments branchiaux, et sur les soies en pioche du thorax, on observe une zone dila¬ tée striée. Jasmineira sp. Exemplaire de 2-3 mm, sans panache, à collerette très réduite, avec soies capillaires thoraciques limbées et subspatulées, tandis que les uncini ont un long manubrium. De Tanikely, n° 74, zone 12. 460 LOUIS AMOUREUX Serpulidae Hydroides pseudouncinata africana Zibrowius, 1971 D’Ambatoloaka, n° 110. Cet exemplaire unique est bien caractéristique du genre par ses soies en baïonnette du premier sétigère et l’opercule à double étage ; ici, il y a du reste deux opercules. L’étage inférieur est à épines parfaitement lisses, et l’étage supérieur se compose de 7 épines égales, lisses, recourbées en pointe mousse vers le centre. L’absence de toute indentation subapicale aux épines de l’étage inférieur en permet l’attribution sans doute possible à la variété créée par Zibrowius (1917 : 710). Vermiliopsis sp. N° 104. De moins d’un cm, desséché, l’exemplaire peut cependant être attribué avec certitude au genre, du fait de son opercule conique à plusieurs lamelles superposées. CONCLUSIONS Au terme de cette analyse, quelques points nous semblent devoir être plus particuliè¬ rement soulignés : En premier lieu, l’extrême variété et richesse en espèces de cette collection : elle ne contient que 425 vers et, cependant, on n’a pas trouvé moins de 101 espèces différentes, même si l’identification exacte de l’une ou l’autre demeure impossible ou douteuse. Nous n’avions jamais encore rencontré un tel taux de variété spécifique dans les nombreuses collections que nous avons étudiées. Quelques exemplaires particuliers doivent ensuite être mentionnés parce que nou¬ veaux, ou rares, ou un peu aberrants par la morphologie. Ainsi Lepidonotus hermenioides n. sp., Aphroditidae intermédiaire entre Lepidonotus et Hermenia ; Psammolyce farquha- rensis, peut-être jamais revu depuis sa description par Potts en 1910 ; Sthenelanella coral- licola Thomassin, forme intermédiaire entre les deux Sthenelanella retenues comme seules valables par Pettibone (1969), et trouvées environ dix ans après l’exemplaire de cette collection, à Madagascar précisément ; enfin le Polydora kempi, aberrant, en décalage de deux segments, du point de vue des structures parapodiales, sur les diagnoses-types. Remarquons enfin que, là du moins où les représentants d’une espèce sont en quelque nombre, il est intéressant de pouvoir constater sur ces captures prises au même lieu et à peu près à la même date la variabilité morphologique plus ou moins grande ; il en a été ainsi notamment pour quelques Syllidiens et Néréidiens. ANNÉLIDES POLYCHÈTES DE MADAGASCAR 461 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Amoureux, L., 1970. —- Annélides Polychètes du golfe de Tarente. Résultats de nouvelles croi¬ sières de l’Albatros (1968-1969). Annali Mus. cio. Stor. nat. Giacomo Doria, 78 : 1-20. — 1972. — Annélides Polychètes recueillies sur les pentes du talus continental au large de la Galice (Espagne). Campagnes 1967 et 1968 de la Thalassa. Cah. Biol. Mar. Roscoff, 13 : 63-89. Cognetti, G., 1960. — Différenciation spécifique et intraspécifique, par rapport à l’habitat, de Syllidiens de la Manche et de la Méditerranée. Cah. Biol, mar., Roscoff, 1 : 113-120. Crossland, C., 1903. — On the marine fauna of Zanzibar and British East Africa from collec¬ tions made by Cyrill Crossland in the years 1901-1902. Parts I-11. Proc. zool. Soc. Lond. : 129-134 and 169-176. — 1904. — On the marine fauna of Zanzibar and British East Africa from collections made by Cyrill Crossland in the years 1901-1902. Part III. Proc. zool. Soc. 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Achevé d’imprimer le 31 octobre 1974. IMPRIMERIE NATIONALE 4 564 002 5 Recommandations aux auteurs Les articles à publier doivent être adressés directement au Secrétariat du Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, 75005 Paris. Ils seront accompa gnés d’un résumé en une ou plusieurs langues. L’adresse du Laboratoire dans lequel le travail a été effectué figurera sur la première page, en note infrapaginale. Le texte doit être dactylographié à double interligne, avec une marge suffisante, recto seulement. Pas de mots en majuscules, pas de soulignages (à l’exception des noms de genres et d’espèces soulignés d’un trait). Il convient de numéroter les tableaux et de leur donner un titie; les tableaux compliqués devront être préparés de façon à pouvoir être clichés comme une figure. Les références bibliographiques apparaîtront selon les modèles suivants : Bauchot, M.-L., J. Daget, J.-C. Hureau et Th. 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Ceux-ci recevront gratuitement 50 exemplaires imprimés de leur travail. Ils pourront obtenir à leur frais des fascicules supplémentaires en s’adressant à la Bibliothèque cen¬ trale du Muséum : 38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris.